BULLETIN
DE LA
r r
SOCIETE
DES
SCIENCES NATURELLES
DE L'OUEST DE LA FRANGE
fondée le 27 jes'vier 1891
TROISIÈME SERIE
TOME V
1915-1 9 li)
PREMIÈRE PARTIE
Secrétariat au Muséum d'Histoire Naturelle
IN" AIVTES
Laval. — Impiimerie V' A. GOUPIL, quai Jehan-Fouquet.
BULLETIX
DE LA
SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES
DE L'OUEST DE LA FRANCE
EXTRAITS DES PROCÈS- VERBAUX
Séance du 7 mars 1910.
Présidence de M. le D' A. Labbk, Président.
En bnvrant la séance, le Docteur Labbk prononce l'allocution
suivante :
Messieurs et cliers Collègues,
En nous retrouvant intacts après ces quatre années de gigan-
tesque tourmente, je ne puis m'empècher de songer à un phéno-
mène biologique bien connu de vous.
Avez-vous lu'un spirituel roman d'Edmond About qui se nomme
V Homme à l'oreille cassée, et qui, vieux de cinquante ans. garde
son actualité biologique et paradoxale. On voit un jeune colonel
du premier empire, gelé pendant la retraite de Russie, desséché
par un vieux savant, et qui, un demi-siècle après, retrouve sa
vitalité lorsqu'on lui rend l'eau qu'il avait perdue. On y voit aussi
des Rotifères et des Tardigrades, reviviscents, qui chantent en
chœur : « Le principe vital est une hypothèse gratuite. » Je par-
tage cette opinion quant au principe vital, mais je ne m'étonne
pas non plus de voir notre Société, en tant qu'organisme biologi-
que, après ces quatre années de gelure et de vie latente, reprendre
à nouveau ses phénomènes vitaux, sans avoir vieilli, et je trouve
IV
que ses membres, qui pourtant n'ont pas rajeuni, ont cependant
victorieusement surmonté la tempête.
Automatiquement, jaotre modeste organisme, que la guerre
semblait avoir tué, qui avait perdu ses membres comme son
Bulletin, se retrouve au même état statique qu'en juillet 1914, et
ne demande qu'à passer à l'état de vie manifestée.
Et j'espère, mes cliers Collègues qu'il ne sagit pas là d'une
simple formule de politesse. Quel que soit le temps que beaucoup
dentre nous avons consacré à la chose publique, quelles qu'aient
été les émotions que nous avons traversées, ce serait bien mal
connaître des naturalistes que de croire qu'ils aient pu complète-
ment abandonner leurs clières études, et qu'ils n'aient pas trouvé
à glaner, de ci de là, entre deux péripéties militaires, quelques
observations biologiques. Ce serait douter de vous et méconnaître
le feu sacré qui anime toujours les naturalistes. J'en connais un
qui s'est vu infliger (juinze jours d'arrêts pour ce motif : « A
ramassé des fossiles devant l'ennemi. » — Rassurez-vous, c'était
pendant des manœuvres de temps de paix, et cela n'empêche p&s
cet officier honteusement puni d'être maître de conférences à la
Sorbonne !
Je suis donc persuadé que beaucoup dentre vous vont nous
apporter des communica'tions intéressantes dans leurs sphères
respectives. Notre Secrétaire général a déjà plusieurs manuscrits
à vous communiquer, et je pense que notre premier Bulletin de
reviviscence sera particulièrement brillant.
Donc nous allons reprendre nos travaux communs. Nous n'ou-
blierons ])as qu'en juillet 1914, un dossier était prêt pour une
demande en reconnaissance d'utilité publique. J'espère aussi que
nous pourrons reprendre les causeries scientifiques que nous
avions inaugurées en 1914, et que nous ferons tous nos elforls
pour (pie noire Société suive une évolution progressive sans s'im-
mobiliser dans une statique néfaste. Votre Bureau, du reste, qui
lui aussi a vécu une vie latente pendant la guerre, va céder sa
place à d'autres titulaires qui seront animés d'une ardeur nou-
velle. Il nous faut en effet tenir compte de questions graves,
sérieuses et d'importance plus générale, dont notre Société ne
peut se désintéresser.
La situation mondiale actuelle a posé des problèmes, et créé
des obligations nouvelles. La grande guerre, mes chers Collègues,
a eu cet avantage d'ouvrir nos yeux, trop volontairement myopes,
el de mettre en évidence les lacunes, les insuffisances, les vices
(le maintes organisations françaises. El les naturalistes français
ne peuvent pas ne pas voir les difficultés considérables qu'ils
éprouvent dans leurs travaux et leurs méthodes de recherches.
Iva comparaison, qui est un procédé de naturaliste, nous montre
sulfisamment ce qui se fait en Franco et ce qui se fait à l'étranger,
tant chez nos alliés que chez nos ennemis.
I.cs Allemands qui ont tant fait j)our perfectionner leur milita-
risme, n'ont certes point négligé des études que Tolstoï, ancêtre
des Bolcheviks, qualifiait de sciences de bourgeois, sciences de
luxe sans utilité, et qui, peut-être pour celte raison, h nous autres
bourgeois sont chères.
En cela, les Allemands nous ont appris quelque chose et ceci
est une réponse à ceux qui voudraient ramener tout l'enseignement
dans une direction purement pratique. Les sciences naturelles,
la biologie, ne servent à rien. Est-ce là une raison pour les aban-
donner, pour ne plus'faire, ce que Tolstoï nous reproche tant, de
l'art pour l'art, de la science pour la science ? C'est, du reste,
là une question que je ne veux point discuter, la jugeant indis-
cutable.
Et je m'applaudis de voir dans notre ville de Nantes, un mou-
vement se dessiner très net et très précis pour grouper sous
l'étiquette. d'Université libre nantaise tout ce que notre ville ren-
ferme d'intellectuels et de scientifiques pour enseigner aussi bien
les sciences qui ne servent à rien que celles qui servent à quel-
que chose. Notre Société, dans son cercle restreint, ne peut qu'ap-
prouver et soutenir cette idée-force qui naît à peine, mais qui,
encore à l'état larvaire, ne tardera pas, j'espère, à manifester sa
jeune vigueur.
Quel que soit l'avenir de cette organisation naissante, qui dans
quel((ues mois ne sera plus une hypothèse, nous entrevoyons un
courant d'esprit local qui ne })eut ([ue concourir au progrès général.
Mais nous sommes plus directement intéressés par une tentative
plus large qui se rajjporte directement à l'avenir des sciences
naturelles. La guerre nous a montré combien l'Allemagne nous
avait asservis, à quel degré nous étions restés ses tributaires dans
le cadre de la Biologie, et notre devoir dç français est de nous
associer a tout mouvement qui tentera de nous rendre indépen-
dants. Certes, notre petite Société ne peut pas grand'chose, niais
l'association do toutes les petites sociétés peut faire beaucoup, et
VI
à défaut d'une large contribution pratique, nous pouvons apporter
beaucoup de bonne volonté et un peu d'énergie à toutes les ini-
tiatives publiques ou privées qui tendront à compléter, à créer ou
à réaliser chez nous et chez nos alliés des améliorations à nos mé-
thodes, ou à nos instruments de travail.
Je vous communiquerai tout à l'heure une lettre de la Société
Zoologique de France sur cette importante question et je deman-
derai à chacun de vous dcxju'inier ses idées particulières, afin
que nous puissions formuler un vœu général au nom de la Société
et voir ce que nous pouvons faire. Ce sera, mes chers Collègues,
le meilleur acte de reviviscence que nous pourrons manifester et
une consécration nécessaire de la victoire de nos armes.
Correspondance.
A l'occasion de la reprise de nos réunions, nous avons reçu :
de M. Camus, de Paris, une lettre ;
De M. ScHERDLiN. de Strasbourg, un télégramme approuvant la
reprise de notre activité, et s y associant.
Nécrologie.
Depuis nos dernières réunions, il y aura cinq ans dans quelques
mois, la mort a fait de nombreux vides dans nos rangs ; nous
consacrerons ici le souvenir nos Collègues à mesure que nous en
aurons connaissance :
Edouard Buheau. membre honoraire depuis notre fondation,
et frère aîné de notre sympathique Secrétaire général.
Né à Nantes, en 1830, Edouard Bureau fit ses études à notre
Ecole de Médecine, puis il partit à Paris en 1852, où il fut le
contemporain d'x\lph. INIilne-Edwards, de Paul Bert, Gosselet.
Ad. Brongniart.
Il fut de ceux qui fondèrent la Société Botanique de France.
Aide naturaliste au Muséum en 1872, il succéda comme profes-
seur de botanique à Tulasne> en 1874.
Ses prédilections se portèrent ensuite vers la Paléobolanique ;
il y conquit une réputation universelle. Son activité lui ])ermit de
réunir des collections et une bibliothèque considérable. Ses collec-
tions restent au Muséum de Paris, bien que celui de Nantes ait
été enrichi de multiples dons pris dans les doubles. Quant à sa
bibliothèque, le Muséum de Paris n"a gardé que ce qui lui man-
VII
quait en Pak-obolanique ; tout le reste est venu au Muséum de
Nantes.
Ch. Van Kempex, de Saint-Omer, membre correspondant depuis
1902. Ornithologiste d'une grande réputation.
D"" Albert Malheiuîe, directeur de 1 "l^^cole de Médecine de Nantes,
membre titulaire depuis notre fondation.
Compte rendu financier.
Le Tésorier expose l'état des recettes et dépenses pendant les
années 1914-1915-1916-1917-1918. Les cotisations nont pas été
réclamées depuis 1915, le Bulletin n'étant pas publié : les mem-
bres qui ont versé des cotisations seront exonérés pendant un nom-
bre d'années égal, à partir de 1919.
Renouvellement du Bureau.
Normalement, le Bureau aurait dû être réélu en 1915. Il y a
donc lieu aujourd'hui de pourvoir à son remplacement.
A l'unanimité, le Bureau actuel est réélu pour deux ans ; il se
compose de :
Président : D*" Labbé.
Vice-Présidents : Dattin, D' Polo.
Secrétaire-général-Trésorier : D"" Louis Bureau.^
Secrétaire : J. Péneau.
Vice-Secrétaire : Gueguen.
Présentation de nouveaux membres.
jNL R. Antony, préparateur au Muséum d'Histoire Naturelle,
55, rue de Buffon, Paris, présenté par MM. Labbé et Bureau.
M. de la Bouillerie, à Crosnière (Sarthe), présenté par
MM. P'erronnière et Bureau.
M. Charrier, pharmacien, La Châtaigneraie (Vendée), par
MM. Ferronnière et Bureau.
D'' Leblond, provisoirement mobilisé à Nantes, par MM. Bureau
et Labbé.
M. Touchard, étudiant en médecine, 8, quai Duguay-Trouin,
Nantes, par MM. Col et Gueguen.
VIII
Réorganisation des Sciences naturelles en France.
Le président donne connaissance de plusieurs lettres reçues
sur ce sujet, et tendant à la création d'une Fédération française
des Sociétés de Sciences naturelles.
Ouvrages offerts.
H. C. Oberholser. — Notes on D' W. L. Abbotts second collec-
tion of birds îrom simalur island, Western Sumatra.
1 brochure.
— Notes on birds collected by D'' W. L. Abbott on Pulo
Taya. Bcrliala Strait, Southeastern Sumatra. 1 broch.
— Revision of the subspecies of the white collared king-fislier,
Sauropatis chloris. ■ > 1 brochure.
— Notes on the Wrens of the Genus Nannus. 1 brochure.
— Tiie birds of the Tambelan Islands South China sea.
1 brochure.
Communication verbale.
M. le D' A. Labbé présente des échantillons de Symphijtum
tuberosum recueillis par M. Col et lui. près de Savenay (Loire-
Inférieure), près du lieu dit « l'abbaye de la Moere ». Ce Sym-
phijtum diffère du S. officinale par ses feuilles non longuement
décurrentes sur la tige, ses graines chagrinées.
Inconnu en Loire-Inférieure, !a station la plus proche connue
était celle de la Chartreuse d'Auray.
A part les deux caractères des feuilles et des graines ; on trouve
des contradictions au sujet des autres caractères quand on con-
sulte plusieurs auteurs. Par exemple, pour les longueurs relatives
du hlet et de lanthère, labbé Coste attribue à .S', tuberosum des
anthères 2 fois plus longues que le filet ; à S. officinale des an-
thères un peu plus longues que le filet.
Les échantillons recueillis ont permis de constater que dans
S. tuberosum lanthère est aussi longue que le filet; on peut cons-
tater d'autre part que dans S. officinale le filet est plus court que
ranthcre.
IX
Séance du 4 avril 1910.
Présidence de M. le D"' Labbé, président.
Le procès-verbal de la séance du 7 mars est lu et approuvé.
Nécrologie.
Aux décès signalfis à notre dernière réunion, nous devons encore
ajouter les suivants :
.1. QuiQUANDON, membre titulaire depuis notre fondation.
Albert Cheux, 47. rue Delaage. Angers, membre correspondant
depuis notre fondation.
MgT LévI'IlliL secrétaire perpétuel de l'Académie internationale
de géographie botanique. aulNIans, membre correspondant depuis
notre fondation.
Maurice de i.a Roche-Macé. à Coufîé. membre correspondant
depuis 1895.
G. Vasseur. directeur du Muséum d'Histoire naturelle de Mar-
seille, membre correspondant depuis notre fondation.
Ouvrages offeria.
Ch. Jaxet. — Sur la phylogénie de l'Ortliobionte.
— Sur le Botrydium. 2 brochures don de l'auteur .
^VALLEnA^•D. — Traité de ^linéralogie.
1 volume (don par M. .1. Richard .
J. Péneau. — Notes sur les Apliides radi'cicoles.
1 brochure (don de l'auteur .
Communications verhates.
Le D' Labiîé entretient la Société de l'intérêt que présenterait
pour la Prance la récolte des plantes médicinales et, dans Ijeau-
coup de cas. leur culture.
M. J. Péneau présente un myriopode : Blaniulus gutluhitus
qu'il a observé, causant des dommages aux asperges.
L'animal creuse, vers le sommet des pousses, des trous ronds,
profonds de quelques millimètres à 1 centimètre, et larges de 3 à
4 millimclres. Plusieurs Blaniubis se réunissent dans le même
trou et s'y tiennent plongés à environ la moitié de leur corps ; de
sorte que les moitiés postérieures émergent seules et ondulent
légèrement, donnant à la pointe d'asperge un singulier aspect
rappelant celui d'un anatife avec ses civrhes. B la nia lus gnttu-
latus dévore toutes sortes de végétaux, fraises, pommes et poires
tombées, betteraves, carottes, etc.. etc.
M. Péneau présente ensuite sa brochure sur les Apliides radi-
cicoles et en fait un résumé.
Muséum.
En l'absence de M. Bureau, M. Péneau présente un jeune nid
de Vespa Gemianica . envoyé au Muséum par Mme de l'Isle, de
la Haie-Fouassière.
Séance du 2 mai 1919.
Présidence de M. le D' A. Labbé, président.
Le procès-verbal de la séance du 4 avril est lu et approuvé.
Ouvrages offerts.
0. Desmazières. — Inventaire des haches-marteaux et des haches-
doubles en pierre polie trouvées en Maine-et-Loire.
1 brochure (don de Fauteur).
Communication écrite.
Notre collègue alsacien Paul Scherdun nous envoie le numéro du
25 marsdu Journal d'Alsace et de Lorraine qui contient un article
sur le Musée zoologique de Strasbourg et la collection entomolo-
gique Paul Scherdlin que notre collègue donne au Musée de sa ville.
Correspondance.
Le président donne lecture d'une lettre de la Fédération fran-
çaise des Sociét(''s de Sciences naturelles relative à un projet
d'établissement d'une Faune française.
XI
Notre Société a donné son adhésion, comme Société adhérente,
à la Fédération.
(k)mniunic(ilions verbales.
M. FERuoNNii';RE fait une fort intéressante causerie sur les an-
ciens mammifères de la Bretagne, espèces préhistoriques et
espèces disparues depuis quelques siècles.
iM. Péneau fait corlnaître les résultats d'expériences quil à
faites en 1917, avec le concours de la Station entomologique de
Paris et de la Société des Horticulteurs de Nantes.
Ces expériences avaient pour but la vulgarisation en France
des traitements contre le ver des pommes et des poires [Carpo-
capsa pornonella) à base d'insecticides arsenicaux, couramment
employés au Canada, aux Etats-Unis, en Allemagne, etc.
A l'aide de deux pulvérisations, effectuées du 7 au 10 mai et du
10 au 20 juin pour les poiriers, le 25 mai et du 5 au 10 juillet
pour les pommiers, le pourcentage des fruits véreux, habituelle-
ment de 50 0/0 dans les vergers servant de champs d'expérience,
a été réduit jusqu'à 15 à 1 0/0 de véreux seulement.. Dans les ar-
bres laissés comme témoins, sans traitement, le pourcentage des
véreux restait de 25 à 50 0/0. En outre, les arbres, plus vigoureux
par suite de la préservation de leur feuillage, donnèrent des fruits
plus beaux que d'habitude. Parmi les formules employées, les
plus pratiques sont les trois suivantes :
Arséniate de soude 200 grammes.
Acétate de plomb 600 — f ,^ ,rvn i-. i-
_ , / , ) Pour 100 litres d eau.
Carbonate de soude 100 — l
Savon blanc 600 — ]
2° Même formule, sans carbonate ni savon.
Les résultats sont sensiblement les mêmes, mais l'emploi est un
peu plus diflicile.
3" Bouillie Billault, 1 kilo 500 pour 100 litres d'eau.
Cette préparation, mélange stable d'arséniate de soude et
d acétate de plomb, donne des résultats identiques à la première
formule, mais est un peu plus coûteuse.
M. Péneau offre la brochure dans laquelle ses diverses expé-
riences sont détaillées.
XII
Séance du 6 juin 19 lî).
Présidence de M. le D' Labbé.
Le procès-verbal de la séance précédente est la et adopté.
Comniimications i'er baies.
Le D'' Labbé signale une plante nouvelle pour la Loire-lnîé-
rieure : Arnsinckia (ingiislifolia Lelim 1832.
}3orraginée à Heurs jaunes, à tig'e dressée, très velue, de 60 à
80 centimètres de haut. Les fleurs, en cyme scorpioide longue et
Lâche, montrent un calice à 5 lobes lancéolés, linéaires, très pro-
fonds ; la corolle est d'un beau jaune et longue de 7 à 8 milli-
mètres, dépassant peu le calice : carpelles ovoïdes, trigones. tuber-
culeux.
Labbé Coste [Flore de France) la signale ça et là en France,
Belgique, Allemagne. Elle est probal)lement originaire du Chili
et a été trouvée pour la première fois en Europe dans le Tarn-et-
Garonne. en 1845.
L'échantillon présenté a été recueilli le l''" juin dans un terrain
vague au « Bout des Pa^'cs ». route de Rennes, non loin du Moulin
des Rochelles.
M. Col signale une Crucifère nouvelle pour les environs de
Nantes, la Nestlia panicnlata. connue jusqu'ici en Vendée comme
localité la plus proche.
M. Péneau présente un échantillon de Digitalis glo.vinoïdes
chez lequel toutes fleurs terminales de chaque hampe sont réunies
en îasciation (si/nanthie). A la place de la corolle pendante, en
cloche, normale des digitales, il y a, au sommet de chaque tige,
une grande fleur à corolle en roue, large de 15 à 20 centimètres.
Sur la tige ])rincipale du pied, cette fleur ])résente successi-
vement :
Une réunion do vingt-trois bractées irrégulièrement imbriquées
sur plusieurs rangs, et où on peut observer le passage graduel
des Itractées aux sépales ;
Une large corolle gamopétiile discoïde à onze échancrures jM'in-
cif)ales et de nombreuses ondulations marginales :
XIII
Vingt-trois étamines entremêlées de quelques faux pistils;
Un faux (jvaire lornié par la concrescence de JO-11 ovaires par-
ticuliers. Dans ce faux ovaire, les placentas divergent ohlique-
nient d'une zone centrale qui entre en proliféralion à la fin de la
Uoraison.
Miiséiini.
M. BuHKAU présente une S(''ri(! de minéraux et de i)ierres pré-
cieuses de Madagascar, oiïerts par M. C. Leieuvkk. explorateur.
Béryl. — Aiiictliysle. — Hyacintlie. — Tourmaline. — (iraphite. —
Quartz rosé, rose, améthyste, bleu, aurifère. — Azurite. — Iripliane. —
Urauite. etc.
Séanco du \ jiilllel 1919.
Présidence de M. le D'" Labbé.
l^e Procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté.
Oiiç' rages offerts.
M. Louis BuBEAu présente quelques volumes pris parmi l'im-
portante bibliothèque do son frère Edouard Bubeau, offerte au
Muséum de Nantes par la famille de M. Bureau. Ce don repré-
sente plus de millq volumes et d'innombrables brochures, se rap-
portant principalement à la Géologie, la Botanique et la Paléo-
botanique.
D'' C. A. PiCQUENABD. — Sur quelques points de la géologie de la
région méridionale du Massif Armoricain. 1 brochua-e.
Général Joubdy. — Coralliaires et Corallicoles. 1 brochure.
D'' Marcel Baudouin. — La Préhistoire du Caducée. 1 brochure.
— Acheuléen et ÎNloustérien de Vendée. 1 brochure.
— Un deuxième fait de parasitisme du Spratt par le Lernsecse-
nicus sûrdinx. 1 brochure.
BouTRON. — Le Professeur Andouard. 1 brochure.
R. IIebpix. — Un cas de Ijourgeonnement latéral chez Syllis
Jiamata. 1 brochure.
Dauizexbebg et Durochoux. — Les Mollusques de la baie de
Saint-Malo. 1 brochure.
XIV
Dautzenijerg et Germain. — Rec. malac. du Docteur Bequaert
dans le Congo belge. 1 brochure.
A. Hugues. — Cliiroptères du Gard. 1 brochure.
— Migrations des Chiroptères. 1 brochure.
— Insectes dans le Folklore du Gard. 1 brochure.
— Diverses observations entomologiques. 1 brochure.
Chevbeux. — Quatre brochures sur les Crustacés.
Gadeceau. — Hétérostylie chez O-xalis. 1 brochure.
(Dons des auteurs).
Communications çerbales.
M. L. Bureau rend compte de ses récentes excursions ornitho-
logiques sur les côtes océaniques de la Bretagne. Il signale plu-
sieurs nouveautés et présente quelques espèces en voie de dispa-
rition.
Parmi les espèces présentéee :
La Sterne de Dougall ; le Puffîn des Anglais, qui se reproduit
sur les côtes de Bretagne où il niche dans des terriers ; la Sterne
arctique, qui se reproduit ici sur nos côtes.
Le Président remercie le D'' Bureau de son intéressante com-
munication et se fait l'interprète de la Société pour le remercier
du don généreux qu'il fait à la bibliothèque commune du Muséum
et de la Société.
M. Col signale, de la part de M. Cailleteau, la présence de
Lepidium i>irginicum à Saint-Philbert-de-Grandlieu.
M. Prouteau présente quelques coléoptères recueillis au Jar-
din des Plantes de Nantes sur les fleurs du Gouet Serpentaire
[Arum Dracunculus). La grande tleur violet-pourpre livide de
cette curieuse plante exhale une odeur cadavéreuse et beaucoup
d'insectes morticoles y sont attirés. M. Prouteau a recueilli sur
cette plante :
Dermestes Frischii Kug. murinus L. ; undulatus Brahn..
Saprinus nitidulus Payk., pulckerrimus Vil., aeneus Fab., Aleo-
chara lata Grav.
M. Prouteau fait ensuite une communication sur les mœurs et
la distribution géographique de quelques coléoptères qu'il a
observés dans la région de Quiberon (Morbihan) :
Broscus cephalotes Linné. Commun à Quiberon il y a quelques
années, sous les tas de goémons déposés par les pêcheurs hors
XV
de la zone des marées ; il se tiouvail sur la côte Est, abritée des
vents du large. Depuis 1913. l'insecte semble avoir disparu.
Cet insecte se rencontre en dehors do la région maritime.
(Ji/mnop/eurus flagellatiis FaJj. Du centre et midi de la France,
localisé en quelques points des côtes méridionales de la Breta-
gne ; se trouve jusqu'en Anjou (Sud de la Loire.
M. Prouteau en a observé à Quiberon en avril 1916, attablés
autour dune bouse. En 1917, il les a capturés sur des excréments
humains, les crottins de bovidés faisant défaut cette année.
Sisyphus Schaefferi Linné. Autre scarabéide méridional exis-
tant aussi à Quiberon. En 1907, les moutons étaient nombreux
sur la cote N.-O. de la presqu'île : les sisyphes, qui exploitent
les crottes de moutons, y étaient abondants aussi. Depuis 1910.
les moutons ayant disparu, les sisyphes se font rares ; on ne les
trouve plus qu'accidentellement dans les excréments humains,
sous les cadavres des taupes.
S. Schaefferi est signalé des régions calcaires du midi et du
centre de la France, jusqu'en Maine-et-Loire et Sarthe.
Criocephalus férus Kraatz. (Capturé en 1913.
Muséum.
M. Louis Bureau présente :
Un certain noml^re de tiroirs de la Collection paléontologique
du bassin de Paris, réunie par M. de Laubrière et offerte au
Muséum par Mlle de Laubrière.
Un Uromastyx acanlhinurus Groz.. de Taza (Maroc), envoyé
par M. Macé.
M. Bureau signale aussi le don de superbes têtes de Wapiti
[Ce?-s>us Canadensis], olîerts par M. Ollive.
Séance du 14 novembre 1919.
Présidence de M. Datin.
Le procès-verbal de la séance du 4 juillet est lu et approuvé.
XVI
Nécrologie.
Décès de M. Berceuon, professeur à lEcole Centrale, membre
correspondant depuis notre fondation. — Géologue très connu.
Ouvrages offerts.
D' Marcel Baudouin. — LOssuaire de la Ciste des Cous (Vendée).
1 brochure (don de Tauleur).
Ed. de MoREAu. — La Bibliothèque de l'Université de Louvain,
1636-1914. 1 brochure (don de M. Kowalsky).
Correspondance.
a). Lettre de la Société des Sciences naturelles de Reims. —
Cette Société a été complètement détruite par la guerre : sa biblio-
thèque, ses collections sont anéanties, ses membres dispersés ;
son ancien président écrit de ne plus envoyer nos publications.
b) Circulaire de la Société d'Histoire et d'Archéologie de
Bretagne. — Nouvelle Société dont le titre indique le but. Elle
demande l'insertion de sa circulaire au Bulletin, et sollicite des
adhésions.
La cotisation est de 16 francs par an. Le Secrétaire-général,
!NL H. du Halgouët, Coetsal, Sainte-Anne-d'Auray (Morbihan .
c) Plusieurs lettres et rapports de la Fédération française
des Sociétés de Sciences naturelles. — Lettre du 20 octobre
annonçant que l'Assemblée générale de la Fédération aura lieu le
vendredi 19 décembre et demandant si nous aurions quelque
question à porter à l'ordre du jour.
Antre lettre du 29 octobre annonçant quune réunion des
Directeurs et Secrétaires-généraux des principaux recueils et
bulletins scientifiques aurait lieu le 13 novembre, pour étudier
les mesures à prendre en face des difTicultés matérielles qui se
dressent aujourd'hui devant les publications scientifiques fran-
çaises,
Nous venons de recevoir le compte-rendu de cette réunion.
Deux solutions ont été envisagées :
1° Que les Editeurs s'imprègnent dun sens idéaliste et com-
prennent que leurs intérêts ne sont pas toujours immédiats. 11 y
aurait dans ce cas, à s'entendre entre les sociétés et les grandes
publications d'une part, les Editeurs d'autre part, pour déter-
XVII
miner quelles seraient les pulilicalions qui pourraient disparaître
et eelles qu'il faudrait conserver.
2° L'état actuel d'esprit de la majorité des éditeurs ne permet
g'uère d'esp<'rer la réalisation de la solution ci-dessus. 11 semble
plus facile de réaliser en France quelque "chose d'analogue aux
<' University Press » de Cambridge, Oxford et autres universités
améi'icaines, à la fois imprimeries et maisons d'édition.
11 faudrait, par une entente, conlier à une imprimerie coopéra-
tive l'ensemble des ])ériodiques ; l'imprimerie pourrait également
imprimer des livres à elle confiés par les auteurs. Une maison
d'édition coopérative com])léterait l'imprimerie.
jM. Charles Marie a rédigé un rapport sur la création de cette
imprimerie. Le capital nécessaire pourrait être réalisé à l'aide de
contributions peu élevées de la part des sociétés et publications
adhérentes ; de cotisations plus élevées de la part des groupe-
ments plus riches.
M. Yves Délace a présenté un rapport sur le projet de « Créa-
tion d'Une Bibliothèque universitaire » qui affranchirait les auteurs
scientiiiques des conditions onéreuses et humiliantes auxquelles
les éditeurs consentent à prêter leur concours.
Tous les rapports ci-dessus sont à la disposition des sociétaires
qui voudraient en prendre connaissance.
d) Compte-rendu des réunions du Conseil de la Fédération.
e) Lettre du 31 octobre exposant les travaux de la Fédération
française depuis le 15 mai 1919.
— Création d'un office central de faunistique destiné à assurer
la publication d'une faune complète de la France.
— Etude de ditïérentes questions soulevées par la conférence
interalliée académique de Bruxelles, etc.
3'' Présentation d'un nouveau membre.
M. G. Crozel à Oullins (Rhône). 17, chemin des Célestins,
présenté par MM. Bureau et Péneau.
M. Crozel désire faire des échanges de fossiles et d'objets pré-
historiques.
Communication écrite.
Nous avons reçu, pendant la guerre, d'un nantais mobilisé,
M. LesseuR; l'observation suivante sur des mouches :
2
XVIII
M. Lesseuh a observé que si Ton décapite une mouche, particu-
lièrement la grosse mouche bleue de la viande, et que Ton place
le corps sur le dos, on voit au bout de quelques moments les
pattes de la dernière paire s'agiter, se frotter lune sur l'autre, et
sur la partie postérieure de Tabdomen. puis ^sur le pénis qui fait
saillie hors de Fabdomen; bientôt une gouttelette liquide apparaît
à l'extrémité du pénis. M. Lesseur compare ce phénomène physio-
logique à une « pseudo-masturbation » provoquée par une surexci-
tation des grands centres nerveux, due à la décapitation.
Le D"" Marcel Baudouin envoie une note sur la découverte d'un
nouveau gisement fossilifère dans le calcaire-marneux du bassin
crétacé de Commequiers (Vendée). Cette note sera publiée au
Bulletin.
Communications verbales.
M. G. Ferronnière décrit un gisement calcaire des environs
de Chalonnes (Maine-et-Loire'), qui lui a fourni la riche faune
suivante :
Goldius pixifer Corda sp., G. canalicuiatus Goldf. , G. thyza-
nopeltis Barrande sp., Phacops Sternbergi Boeck sp., Cyphaspis
Gaultieri Rou. Coll. rev., C. convexa Corda sp., C. hydrovephala
A. Roem. sp., Psoelus vicinus Barrande, P. unguloides Barrande:
Orlhoceras sp. [cf. crassum sens. Sandbergcr), 0. cf. gracile
d'Arch. et Vern., 0. cf. minuscuium Barrande, 0. pulchrum
Barrande, O. analogum Barrande, O. pseudocalamiteiun Bar-
rande, 0. calamiteiim Mûnst., 0. cf. loricalum. Barrande, O.
adornalum Barrande, O. subaiinulare Mûnst.. O. cf. vertebra-
tum Sandb., 0. cf. renovatum Barrande, 0. cf. barbarum Bar-
rande, O. capillqsiim Barrande, O. comme/norans Barrande, O.
cf. bicingulatum Sandb., O. cf. apis Barrande, Jos>ellania Das>yi
Barrois ?, /. triangularis d'Arch. sp. ; Gyroceras tenue Bar-
rande. G. Fritschii Barrande, G. sp. (cf. modicum Barrande), G.
sp. (cf. Goniatites lituus Barrande pro parte, iig. G et 7, pi. X),
G. lituus Barrande sp. (nec fig. 6 et 7, pi. X), G. ambigena Bar-
rande sp., Agoniatites fecundus Barrande sp., A. Donnenbergi
Beyr. sp. ? ; Hyolithes columnaris Barrande sp., H. he.iagonus
Barrande, H. arcuaius Barrande, H. cf, costulotus Barrande, H.
sp., Tentaculites Geinitzianus Richter. T. arcuarius Richter,
T. cf longulus Barrande, T. inlermedius Barrande, Styliola
XIX
In^vis liichler sp.; Ci'uspedosionKt sp., bnibelropis albicaii.s Bar-
rantJe sp.. Nalicopsis sp. r* hoxonema sp. V MacrochiJina sp.,
Platyceras sp. ?, Hercynella fastigiala Barrande sp. V ; Conocar-
diiinv cf. ornalissimiun Barrande, Lunulicardium tardum Bar-
rande, LutiuHcardium e.vtensum Barrande, Kralovna cf. irregn-
laris Barrande, plnsieurs formes à rapproclier des genres
Panenka, Se.sfra, Pnelucina, etc. ; Strophomena inierstrialis
Pliill. sp., LepLoena rhomboidalis Whal. ; des pièces de calices
et de très nombreux fragments de tiges de crinoïdes. parmi
lesquels on peut reconnaître Poter/'ocrinus \ erneuilli (^ailliaud ;
Cucystis flavus Barrande sp. ; des Auloporidés : Aulopora con-
ferla Barrande, A. alternens F. -A. Rocmer, A. serpens Goldf.
in Sandb. ? Cladochorus perantiquus Pocta ; des Petraïdés :
Pater ophyllum e.iplanans Pocta?, OvthophyUum hifidum Pocta?,
0. pingue Pocta ?
Espèces auxquelles il faut ajouter quelques formes incertae
sedis, telles que : V une coquille cylindrique à siphon central et
cloisons simples avec sutures circulaires, mais dont le test, entre
chaque cloison, semble formé de plaques indépendantes, consti-
tuant peut-être un type nouveau d'orthocères [Orthoceras P Car-
pentieri nov. sp.) ; 2° des coquilles cylindriques à ornementation
très ondulée coupée au droit de chacune des deux ondulations
convexes les plus accentuées par une ligne longitudinale, et dont
il fait remarquer les rapports apparents avec le genre Bachites.
L'auteur précise Tàge cifélien de cette faune et ses relations
avec les faunes de même âge, relations frappantes surtout avec la
Bohême. 11 insiste sur son faciès, riche en Céphalopodes avec
lits à Crinoïdes et à Tentaculites, et très pauvre en Brachiopodes.
Il signale que le calcaire dans lequel gisent ces fossiles est en
contact direct avec des schistes à nodules silicieux d'âge gothlan-
dien qu'il ravine, schistes déjà dans leur état actuel lors du dépôt
des sédiments dévoniens. Il étudie à ce propos la transgression
dévonienne dans le synclinal de la basse Loire et distingue ce
mouvement dés mouvements hercyniens qui ont plissé et même
renversé avec pendage vers le nord les sédiments ci-dessus
étudiés.
Ce travail est destiné à paraître dans le Bulletin de 1920.
M . J . Péneau présente deux orthoptères capturés sur les
schistes houillers de Mouzeil et montrant un remarquable phéno-
mène de mimétisme.
XX
1° Sphingofwlus cœrulans L.
Habituellement cette espèce présente des colorations variant
du gris cendré au jaune roussâtre, avec des ponctuations ou
taches brunes.
Méridionale, elle n"a jamais été signalée dans notre région que
sur les sables du littoral, où elle est nettement jaunâtre. avec des
taches brunes sur le pronotum, les élytres et les pattes.
A Mouzeil, sur les immenses tas de schistes carbonifères,
déchets laissés par les anciennes exploitations de charbon, le
Sphingonotus est entièrement noir bleuâtre ou gris ardoisé très
foncé. Il se confond complètement avec le terrain.
2" JEdipoda cverulescens L.
Autre criquet grisâtre ou brun testacé avec des bandes plus
foncées sur les élytres, et des anneaux sur les fémurs et les tibias.
Celui-ci a un habitat plus étendu que Sphingonotus ; il est aussi
plus commun mais offre partout une coloration assez semblable.
Sur les schistes noirs de Mouzeil, Y JEdipoda devient, lui aussi,
entièrement noir; les élytres demeurent un peu plus claires, mais
bien plus obscures que dans les individus des autres localités.
M. Péneau présente ensuite une petite série de champignons
recueillis la veille dans une excursion aux dunes boisées d'Escou-
blac, en compagnie de MM. Chessé et Orgebin.
Parmi les espèces recueillies : Boletus granulatus. Bondieri.
Lnclarius deliciosus, Cantharellus aurantiacus, Paxillus in^'O-
lutus, P. atrolonientosus^ Tricholonia rutilans. nndum, stria-
tuni, Cortinarius rnucosus. Gomphidius viscidus, Crepidotus
junquillea^'eic.
M. Dattin signale la capture récente qu'il a faite dune Tor-
trinde nouvelle pour notre région : Conchylis sanguinana. La
chenille vit dans les tiges à' Eryngium campestre.
Muséum.
M. Péneau présente un volumineux nid aérien de guêpe [Vespa
média] recueilli à Abbaretz, dans les branches d'un hêtre, et
olîert au Muséum par M. Brard.
XXI
Séance du 3 (lôcemf)rc 1919.
Présidence du D' l^oi.o.
Le Procès-verbal de la Séance du 14 novembre est lu et
approuvé.
2" Correspondance.
Lettre du Comité de publication du Bulletin Biologique de la
France et de la Belgiqne faisant connaître qu'il ne i)eut plus
continuer à nous adresser son Bulletin en échange du nôtre.
Lettre de la Fédération française des Sociétés de Sciences
naturelles adressant le compte rendu de la réunion des direc-
teurs et secrétaires de publications scientifiques tenue le 13 no-
vembre.
La Fédération nous demande, au cas où nous approuverions le
projet, qui est à l'étude par la Fédération, de la création d'une
imprimerie coopérative, de vouloir bien lui faire connaître : le
format et la nature de notre Bulletin, son tirage, son volume ;
ceci simplement pour faciliter le rôle de la Commission chargée
d'étudier le projet ; il n'est pas encore question d'engagement
financier.
Dans le même envoi, la Fédération nous transmet un extrait
d'une lettre adressée par le professeur Laguesse au professeur
Ilenneguy, relative aux exigences des éditeurs.
Com m unications verha les .
M. .1. Péneau présente deux hémiptères intéressants par leur
habitat et leur distribution géographique, capturés en l'île de Ré,
en août dernier.
JEpophilus Bonnairei Sign., spécial aux côtes océaniques du
Portugal, de la France et de l'Angleterre. M. Péneau l'a capturé
à l'île de Ré, sous les fucus des rochers ne découvrant qu'aux
grandes marées. A cette époque, il y avait de nombreux jeunes et
seulement de rares adultes.
Piesnia Salsolœ Beck., petit tingidide vivant sur Salsola, Kali,
XXII
connu des régions orientales de la Méditerranée, des bords de la
Mer Noire, précédemment découvert dans lile de Noirmoutier
par M. Pêne AU et repris à Fîle de Ré.
M. E. ToucHARD signale la capture de Broftcus cephalote.s
(coléoptère) à TAiguillon-sur-Mer (Vendée).
M. J. Richard présente des objets préhistoriques (pierres tail-
lées) provenant de la Minière près de Monnière (Loire Inférieure).
L'époque ne parait pas pouvoir en être fixée avec certitude.
Evolution de la Côte Ouest du Finistère
pendant l'ère Quaternaire
PAR
L. COLLIN,
Licencié es Sciences Physiques, Docteur es Sciences Naturelles,
Professeur nu Lycée de Douai.
La configuration de la côte ouest du Finistère dépend
essentiellement de la nature du sol et aussi des accidents
tectoniques qui ont joué un rôle actif antérieurement à Tàgè
quaternaire.
Nous serions obligés de remonter jusqu'aux époques
paléozoïques si nous voulions expliquer, en détail, la forma-
tion de cette partie de la côte bretonne ; nous sommes forcés
de nous appuyer sur la lithologie et la tectonique des époques
primaires pour nous représenter les phénomènes qui se sont
succédé le long de cette côte depuis la fin de l'époque
tertiaire.
Nous allons considérer la côte depuis Fanse de Porsall,
près de Ploudalmézeau, jusqu'à la pointe de Pen-Marc'li.
Dans cet intervalle, nous rencontrons dans les falaises une
série de terrains différents :
Au nord, des granits et des gneiss jusqu'à la rade de Brest ;
au centre, des schistes et des grès constituant la presqu'île
de Crozôn et s'étendant jusque dans la partie est de la baie
de Douarnenez ; au sud, des granulites (granit à deux micas),
Nantes. — Bull. Soc. Se. Nat. Ouest, 3' Série, t. V, 1915-1919.
2 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 1915-1919, S*" SÉR., T. Y
avec quelques parties schisteuses. dans une portion synclinale
allongée de la baie des Trépassés jusqu'à Quimper.
Au point de vue tectonique, nous constatons deux sortes
d'accidents : les plis et les failles.
Les deux masses granito-gneisslque du nord et granuli-
tique du sud forment deux plis anticlinaux séparés par les
roches schisto-gréseuses de la rade de Brest, de la presqu'île
de Crozon et de la baie de Douarnenez, lesquelles sont dis-
posées en pli synclinal dont les couches ont une direction
moyenne N. E.-S. W. avec pendage N.
Le synclinal est limité du côté N. par une grande faille qui
va du Goulet de la rade de Brest jusqu'aux environs de
/ Landivisiau ; au Sud, on peut le considérer comme s'appuyant
sur l'anticlinal granulitique de Gornouailles comprenant,
comme nous l'avons vu, le synclinal schisteux de la baie des
Trépassés.
Le synclinal de la presqu'île de Crozon est lui-même divisé,
par des anticlinaux, en plusieurs synclinaux d'ordre secon-
daire disposés en éventail et dont le point de convergence se
trouverait dans l'Iroise.
Ces plis sont accompagnés d'un système de failles de même
direction et coupées par des décrochements dont la direction
est sensiblement N.W.-S. E. ; toutes ces cassures ont facilité
les travaux de l'érosion et ont joué un grand rôle dans la
configuration de la contrée.
L'extrémité ouest du Finistère était émergée à la fin de
l'époque primaire, elle formait une pénéplaine pendant les
époques secondaires et tertiaire ; sur cette pénéplaine s'ac-
complissaient les actions de l'érosion atmosphérique.
Nous allons suivre les phénomènes qui s'y sont succédé
depuis la fin de l'époque tertiaire jusqu'à l'époque actuelle.
L'extrémité ouest du Finistère était alors un plateau
rattaché vers l'Est à un continent et bordé à l'Ouest par
l'Océan.
L'érosion avait creusé dans ce plateau de nombreuses
vallées, d'autant plus profondes que la résistance dôs roches
était faible et que les failles étaient plus accentuées,
L. COLLIN. CÔTE OUEST DU FINISTÈRE 3
En général, ces vallées sont établies dans les synclinaux,
attendu que les roches facilement décomposables occupent
ces derniers plis ; elles ne d(';])endent pas des j)lis, mais de la
moindre résistance des roches dont ils sont constitués.
A cette époque, l'Elorn et TAulne formaient deux grandes
rivières venant se réunir en face de l'emplacement actuel de
Brest pour continuer leur course vers TOcéan, en passant
dans une gorge étroite qui est aujourd'hui le Cloulet. Cette
gorge s'était creusée à la faveur de la grande faille a cause
de la diflerence de résistivité de ses deux lèvres vis-à-vis de
l'érosion.
La baie de Douaruenez formait aussi une vaste dépression
due à la moindre résistance des schistes algonkiens dont on
retrouve un grand aftleurement au fond de la baie actuelle.
Dans la direction des décrochements, des dépressions
analogues réunissaient })lus ou moins" les vallées précédentes.
Il est admis qu'à la tin de l'époque tertiaire, un mouve-
ment orogénique positif, dont j'ai parlé dans une précédente
note ', a permis l'inondation maritime de la partie basse des
vallées d'érosion.
C'est ainsi que se sont formées la rade de Brest, la baie de
Douaruenez et celle des Trépassés, ainsi que, probablement,
les estuaires des nombreuses petites rivières qui arrosent
l'ouest du Finistère.
La côte avait, dans ses grandes lignes, à peu près sa forme
actuelle ; à partir de ce moment, l'action des eaux marines
devint prépondérante ; comme presque partout, c'est une
action régulatrice ; elle tend à faire disparaître les pointes
et à combler les anses.
Sur cette côte ouest du Finistère, l'action de la~mer est
cependant modifiée à cause des dilîérences de résistivité des
roches ; il en résulte que la falaise est creusée de nombreuses
petites décou[)ures, tandis qu'au contraire, les grandes cavités
se comblent peu à peu.
Le nord de la région est, comme nous l'avons vu, composé
1. Evolution de la cote nord du Finistère.
4 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. 1915-1919, 3* SÉR., T. V
de gneiss, de micaschistes et de granit ; roches qui ont, vis-à-
vis de l'érosion marine, sensiblement la même résistance ;
il en résulte que la côte, depuis Porsall jusqu'à la pointe
Saint-Mathieu, présente peu de découpures profondes et
qu'au contraire, elle montre un nombre considérable de petites
échancrures.
Au sud de la pointe Saint-Mathieu se trouve l'anse de
Bertheaume qui, probablement,, s'est creusée. sur le prolonge-
ment N. W. de la grande faille Morgat-Gamaret ' ; ainsi,
d'ailleurs, que la petite anse des Blancs-Sablons, située plus
au nord.
L'anse de Bertheaume ('tant en dehors de la rade, est
soumise directement à l'action érosive dé la mer.
Cependant sa partie ouest est protégée par la pointe Saint-
Mathieu et par celle de Gréarc'h-Meur, d'où comblement
partiel de cette partie de l'anse et l'établissement de la belle
grève de sable qui s'étend de la Batterie jusqu'au delà du
Trez-hir. Cette grève est le résultat du dépOit des sables
amenés par le courant de marée qui fait le tour de l'anse de
Bertheaume et qui est moins puissant que le courant direct.
La côte Est de l'anse est complètement dépourvue de
grève ; c'est à cet endroit, en effet, que les fortes lames de
l'Océan, poussées par les vents du S. W. ont le plus d'action
érosive.
Les petites échancrures de cette partie Est sont dues,
comme pour le nord de la région, aux différences de résis-
tance des roches.
L'anse de Bertheaume tend à se déplacer A^ers l'Est, mais
l'action édihcatrice étant plus accentuée pour le moment que
l'érosion, le comblement de la partie ouest l'emporte sur le
creusement de la partie est.
Le Goulet de la rade de Brest est situé entre les granits
et gneiss du Léon et les schistes et quartzites dévoniens do
Roscanvel.
1. KiiRFORNK. Elude de la R. SU. occ. de la presquile de Crozon.
Tlièse. Rennes.
L. COLLIN. COTP: OLEST du FINISTERE 5
L'action érosive est ici très grande ; cela se comprend si
nous considérons que, dans ce passage rétrfîci. les courants
de marée ont leur maximum de puissance : ainsi, autour du
Goulet, nous ne trouvons pas de grèves.
Le côté nord est formé de falaises basses assez régulière-
ment ravinées.
A rextrémité nord-est, nous trouvons deux petites anses,
celle du Dellec et celle de Sainte-Anne-dn-Porzic ; elles sont
creusées en partie dans les schistes algonkiens et, à mon avis,
la dernièr(î est due, comme l'anse de F3ertheaume, à la dilfé-
rence de résistance à l'érosion qu'ont présentée les roches
primitives et algonkiennes mises en contact, grâce au prolon-
gement d'un décrochement qui traverserait la rade du N. W.
au S. E., passerait dans l'anse du Poulmic et peut-être se
prolongerait jusque dans les environs de Ghàteaulin, ayant
' ainsi facilité les travaux de l'érosion pour l'établissement de
la vallée de l'Aulne. Comme la baie de Bertheaume, ces deux
petites anses présentent leur côté Est aux efforts de l'Océan ;
c'est donc dans les parties Ouest que s'établissent les grèves
du Dellec et de Sainte- Anne. Cette dernière a une moins
grande étendue, elle n'occupe que le fond de l'anse et s'appuie
sur un cordon littoral de galets de petites tailles ([ui ferme
l'embouchure du ruisseau de la Trinité.
Au commencement de l'ère quaternaire, la rade de Brest
présentait à peu près son aspect actuel ; si l'on entrait dans
les détails de sa formation, on [)Ourrait remarquer que sa
configuration dépend essentiellement des accidents tectoni-
ques et des rapports de résistivité des roches qui en forment
le fond et les contours.
Ici encore, et peut-être plus que partout ailleurs dans la
région finistérienne, on peut observer les deux sortes de
phénomènes généraux : l'érosion des pointes et le comble-
ment des dépressions.
Le côté nord de la rade de Brest est d'une étude peu inté-
ressante ; la côte est coupée en ligne presque droite depuis le
Goulet jusqu'à Landerneau, elle se présente de biais à l'action
de la mer et, jusqu'à Saint-Marc, les phénomènes naturels
6 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. 1915-1919, S** SÉR., T. V
sont amplement contrebalancés par les travaux des construc-
tions maritimes.
A partir de la jetée de l'Est du port de commerce jusqu'à
Landerneau, l'érosion maritime ne produit plus d'elFet ; c'est,
au contraire, le comblement de la rade qui s'effectue, car
sur cette côte se déposent les alluvions vaseuses de l'Elorn
formant ainsi, entre les pointes, une série de plages qui
découvrent à mer basse.
Si la rive nord de la rade de Brest rte présente que fort peu
d'intérêt au point de vue de l'évolution de la côte, il n'en est
plus de même de toute la partie qui se trouve au N. E., à
l'E., au S. et à l'W. ; ici, on peut étudier de nombreux
phénomènes d'érosion et de comblement qui tendent à en
modifier les contours.
En nous rapportant aux lignes de plus grande profondeur
de la rade, nous pouvons constater qu'elles sont dirigées
dans le sens des plis et des failles.
Ceci se comprend facilement si l'on considère qu'avant
l'immersion, les vallées s'étaient étoblies justement dans ces
plis.
La tectonique nous a montré que la rade de Brest s'est
formée sur une grande dépression des terrains schisteux,
schisto-calcaireux ou calcaires d'un synclinal dévonien
subdivisé en plusieurs branches ; ce sont les axes de ces
branches synclinales, lorsqu'elles sont entières, ou les failles
qui remplacent ces axes qui ont servi de lignes de moindre
résistance et qui, maintenant, forment les grandes profon-
deurs.
Il en résulte une côte à découpures très prononcées qui,
d'une manière générale, tendent à se remplir par les apports
terrestres. Les pointes qui séparent ces découpures sont
activement ravinées par les eaux ; mais comme elles sont
formées de roches dures, le ravinement est plus lent que le
comblement des anses.
Si nous considérons l'embouchure de l'Elorn, nous remar-
quons que cette rivière est établie sur des schistes algonkiens,
que son lit se trouve juste en face du (joulet et que, par
L. COLLIN. — cAtE ouest DU FINISTÈRE 7
conséquent, les terrains qui la bordent sont soumis plus
spécialement à Faction directe des vagues ; c'est' donc là que
Térosion marine pi'ésente son maximum d'elTet.
Les schistes algonkiens sont ravinés peu à peu et l'anse
comprise entre Saint-jNIarc et Plougastel tend de plus en plus
à se creuser dans la direction de Landerneau ; mais d'autre
})art, le courant de l'Elorn, très rapide à cet endroit lorsque
la mer est hasse, y apporte dos alluvions en masses considé-
rables, si bien que l'érosion, qui se produit horizontalement,
est dépassée par l'édification des bancs de vase qui se dépo-
sent au fond de la rade et s'étendent même jusqu'à Brest en
profitant des courants de retour.
Sur la rive gauche de l'Elorn, nous constatons le résultat
contraire : la côte est formée : 1° de schistes alo-onkiens ;
2° de grès armoricain ; 3" des schistes et quartzites de Plou-
gastel, ces deux dernières formations sont séparées de la
première par la grande faille de l'Elorn.
Les schistes algonkiens ne présentent que fort peu de
résistance, ils tendent donc à disparaître ; mais le grès armo-
ricain (véritable quartzite à cet endroit), les schistes et
quartzites dévoniens résistent davantage et iorment alors
une grande avancée qui s'étend depuis la faille jusqu'à la
pointe d'Armorique.
Les courants de marée sont très forts, les découpures de
la côte peu appréciables, par conséquent pas de contre-
courants, et par suite, pas de dépôts d'alluvions.
Les seules échancrures de l'avancée de Plougastel sont la
petite anse de Kerdrien, l'anse du Carreau et celle de l'Armo-
rique. Ces trois petites baies ont été creusées dans des syn-
clinaux failles, formés de calcaires Coblentziens enclavés
dans les quartzites.
Leur faible profondeur est due à ce que les calcaires ont
leurs couches dii-îgées N. E.-S. W.', inclinées de 45" vers leN.
c'est-à-dire qu'ils présentent leur surface de clivage aux
actions des vagues et que, par conséquent, l'eflbrt de ces
dernières est considérablement diminué. Cependant l'érosion
a séparé riIe-Ronde de la côte, il serait très possible que cette
8 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. 1915-1919, 3" SÉR., T. V
île calcaire se soit trouvée isolée, grâce à un décrochement
qu'il est impossible de reconnaître, vu qu'il serait submergé
à l'heure actuelle.
Si nous pénétrons dans l'anse de l'Auberlac'h, nous voyons
que le comblement l'emporte sur l'érosion. La vallée qui a
servi de base à l'établissement de cette anse s'est produite
à la faveur d'un grand synclinal s'éteudant de l'Auberlac'h à
Dirinon.
Ce synclinal est formé de schistes et de grauwackes
coblentziens intercalés dans les schistes et quartzites de
Plougastel ; on peut remarquer que les couches pendent vers
le N. W., avec direction N. E.-S. W. ; elles ne peuvent donc
que difiicilement être attaquées par les actions marines.
L'anse se remplit ainsi, de plus en plus d'apports terres-
tres, et ce comblement s'effectue d'une mmiière remarquable
sur laquelle il faut insister (lig. 1).
Somme toute, l'anse de l'Auberlac'h est l'estuaire d'une
ancienne petite rivière plus importante que le ruisseau qui
occupe le thalweg de la vallée actuelle ; lors de l'immersion
marine, l'embouchure de cette rivière s'est transformée en
un véritable petit bras de mer.
On pourrait supposer que le comblement s'est effectué
d'abord par l'embouchure du ruisseau pour s'avancer, de plus
en plus, A^ers le milieu de l'anse, comme cela se fait pour de
nombreux estuaires ; ici, ce n'est pas le cas : en effet, comme
dans presque toutes les anses semblables qui entourent la
Rade de Brest, on peut remarquer une sorte de digue natu-
relle, fort régulière, qui barre presque complètement l'anse,
ne laissant passage qu'au lit du petit ruisseau actuel ; il est
intéressant d'étudier comment se sont produites ces digues
naturelles (appelées quelquefois sillons dans le pays).
Remarquons aussi que, généralement, l'extrémité de la
digue qui touche à la terre correspond à une ancienne pointe
souvent peu marquée.
Les courants de marée qui, avant ce barrage, pénétraient
dans l'anse, étaient réguliers et moins forts qu'à l'heure
actuelle ; cependant, au flux et au reflux correspondait, de
ût. /t;,!'
Çi'(J)o..e:^
LEGENDE DE LA FIGURE I
Formation d'une digue ualurelle dans l'anse de l'Auberlac h
Ire Phase
2e Phase
a Disposition des courants pendant le flux.
h Disposition des courants pendant le reflux.
a La digue naturelle s'est allongée jusqu'au niilieu de l'anse,
le courant' axial s'incurve.
' b' Même ligure pendant le reflux.
C. Carte au 1/100.0000 de la totalité de l'anse.
Le pointillé représente les parties qui découvrent à mer basse ; à
l'Ouest, ou voit, en lormation, deux digues naturelles dont il u'a pas été
question dans le texte et qui ne sont encore qu'à l'état de bancs de vase.
10 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. 1915-1919,3* SÉR.,T. V
chaque côté de la pointe, un contre-courant dont Tintensité
dépendait évidemment de celle des courants marins et de
celle du ruisseau. Il est évident que l'intensité du courant
montant était moindre puisque le flux avait à refouler les
eaux du ruisseau.
Donc, à mer montante, le contre-courant qui se trouve à
l'intérieur de la pointe est relativement fîiible et permet le
dépôt des alluvions apportées par le ruisseau et par la marée.
La rencontre du contre-courant et du courant montant
forme, à l'extrémité de la pointe, une aire calme où les allu-
vions peuvent se déposer ; il en résulte que peu à peu la
pointe s'allonge vers le milieu de l'anse.
A mer descendante, l'intensité du reflux est augmentée
de celle du ruisseau, l'axe de l'estuaire tend à s'approfondir ;
mais du côté extérieur de la pointe s'établit un contre-courant
qui ramène également, comme pendant le flux, les alluvions
à son extrémité.
Il n'y a pas à considérer que l'action édificatrice : en efTet,
au flux correspond un courant qui tend à creuser la partie
de l'anse située en dehors de la pointe ; au reflux, le contre-
courant qui se forme à la place du courant montant continue
l'œuvre de ce dernier.
C'est ainsi qu'en dehors de la pointe, l'anse s'élargit et que
les débris enlevés par la mer à cette partie de la côte sont
transportés à la pointe.
La digue finit par atteindre presque le côté opposé, mais
alors le courant du flux ou celui du reflux se trouvant de plus
en plus resserré, augmente de puissance, et la jetée ne peut
plus s'allonger.
Il se fait alors, derrière la digue, une sorte d'étang dans
lequel il n'y a plus qu'un courant axial de grande intensité et
des contre-courants presque nuls sur les bords ; il en résulte
que les alluvions terrestres peuvent se déposer en abondance,
surtout du côté interne et combler rapidement l'étang.
Ajoutons que les marées n'ayant leur hauteur maxima que
tous les quinze jours, il se dépose sur les digues et sur les
étangs desséchés des débris de toute nature apportés par les
L. COLLIN. — COTE OUEST DU IINISTKIU'; I 1
vents, puis la végétation s'étal)lit à ces endroits : c'est ainsi
que poussent (les algues d'eau sauniàtre, puisdeslialo])liyteset,
linalement, la niei- ne peut [)lus venir inonder cch tei're-[)h;ins.
La constitution géologique de ces digues naturelles est lu
suivante : elles sont formées de débris de roches avoisinantes,
schistes, grauwackes, grès ; ces fragments sont soudés entre
eux par Fargile qui provient des apports du ruisseau, il est
assez rare d'y trouver des coquilles.
On peut étudier tous les passages entre Tanse et l'étang
complètement desséché aux embouchures des" différents ruis-
seaux qui viennent se jeter dans la rade de Brest ; en effet, si
nous continuons à faire le tour de la rade, nous pénétrons
dans l'anse du Moulin-Neuf. Ici, il n'y a pas encore de digue
tout à fait construite mais à la pointe de Traouliors on peut
A'oir que la disposition des courants est la même que dans
l'anse de l'Anberlac'h.
La grève de Traouliors est située à l'embouchure d'un très
petit ruisseau dont la vallée formait une petite baie et qui a
été complètement fermée par une digue naturelle.
La petite anse de Kergul, sur la rive droite de celle du
Moulin-Neuf, est absolument fermée par un cordon littoral ;
là, le stade est moins avancé et on voit encore l'étauQ-, d'ail-
leurs j)resque comblé. Sur le côté est de la presqu'île de Pors-
guen, il y a une anse totalement obstruée.
L'estuaire de Penfoul commence à se fermer par un cordon
littoral encore immergé à marée haute.
Les petites anses secondaires qui s'ouvrent sur l'estuaire de
Penfoul sont aussi en voie de comblement, toujours par le
même procédé. ^
Dans l'anse du Moulin- du-Pont, à l'embouchure de la rivière
de Daoulas, on peut observer deux digues naturelles qui ten-
dent, toutes les deux, à la fermer.
On retrouve de ces coinlons littoraux à l'embouchure de
l'Hôpital. La digue artificielle du Moulin de mer de Logonna
a été construite sur une ligne de rivage semblable aux précé-
dentes ; on en revoit, moins accentuées, dans les anses de
Kerouze et de la rivière du Faou.
12 BULL. SOC. se. NÂT. OUEST. 1915-1919, 3® SÉR., T. V
A Lande vennec, un grand cordon littoral s'avance de la
pointe du bourg vers le milieu de la rivière.
A la Grève aux Anglais, on voit le sillon des Anglais
(d'après les dires des habitants de Landevennec, ce sillon
s'allongerait tous les ans d'une manière très appréciable).
L'étang du Poulmic est séparé de la mer par un cordon
littoral de même origine.
La route du Fret à Grozon passe sur une digue naturelle
qui barre l'étang du Fret (fig. 2).
Quelques détails s'imposent ici au sujet de l'évolution de la
côte entre le Fret et l'Ile-Longue.
L'Ile-Longue est un affleurement de porphyre contre lequel
sont accolés quelques débris de schistes du dévonien moyen
et supérieur.
Avant l'immersion de la rade, elle devait former un dôme,
vu que les porphyres avaient plus résisté à l'érosion atmos-
phérique que les terrains environnants. Lorsque les vallées
furent envaiiies par la mer, non seulement les porphyres de
rile-Longue, mais ceux de Rostellec et de Saint-Fiacre don-
nèrent lieu à des îles semblables àl'Ile-des-Morts et à l'Ile de
Trébéron qui se trouvent dans la baie de Quelern. Ges îles
supportaient encore des schistes qui, peu à peu, sous les
actions marines, ont été ravinés et enlevés sous forme d'ai-
guilles plus ou moins fines, semblables à celles (jui recouvrent
les grèves actuelles.
Entre la presqu'île de Roscanvel et la pointe de Lanveoc
existait donc une grande anse dans l'axe de -laquelle s'avan-
çait une pointe située entre Saint-Fiacre et le Fret. Les cou-
rants de marée, en pénétrant dans cette anse, formaient,
comme aujourd'hui, des branches convergentes qui venaient
se rencontrer à l'endroit où se trouvent actuellement l'isthme
de Rostellec. Les apports de sable et de graviers pouvaient
donc se fixer en cette partie de la rade et constituer une pre-
mière digue qui relia d'abord l'île de Rostellec à la côte. Il en
fut de même, dans la suite, pour l'Ile-Longue, et ainsi s'établit
cette grande digue naturelle qui relie, à l'heure actuelle, le
massif porphyi'ique de l'Ile-Longue à la pointe du Fret.
CK'OI 2, — VvXttc CoilcXC t>C l OttC.vC De liX c)\ct\ ^c c/^^iài^ '.
LEGENDE DE LA FIGURE II
Caiie au 1/100.000 de l'Ouest de la rade de Brest,
Les parties couvei-tes de Iiaohnres représentent les digues naturelles
qui ont réuni la. presqu'île de Rnseanvel, celle de Persuel. celle de Ros-
tellec et rile-Loua;'ue à la côte ; ainsi que les cordons littoraux de Gamaret
et de la route du Fret à Crozon.
Le pointillé représente les parties qui d<''couvrent à mer basse.
L'espace entouré d'un trait discouliun compris euti'e lIle-des-Morts et
rile-Trébéron, est un haut-fond.
Les numéros affectés du sigue -|- indiquent les altitudes, ceux qui sont
affectés du signe — les profondeurs au-dessous du niveau moyen des
marées.
Les flèches en traits pleins douueut la direction ties courants pendant
la marée montante.
Les flèches eu traits interrompus, celle des courants pendant la marée
descendante.
14 'BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 1915-1919, 3® SÉR., T. V
Un phénomène semblable s'est produit pour la petite pres-
qu'île de Persuel et il est bien probable qu'il en fut aussi de
même pour celle de Roscanvel.
Nous pouvons remarquer que cette presqu'île de Roscanvel
est un massif de schistes et de quartzites dont la direction
générale des couches est très sensiblement N. E.-S. W., avec
pendage vers le N. W., c'est-à-dire vers la haute mer ; au
contraire, du côté de la rade, la presqu'île est constituée par
des grès, des calcaires et des schistes dévoniens. Les roches
les plus tendres se trouvent donc protégées contre l'action
directe des vagues par les roches les plus dures.
jMais on peut observer aussi que les grès et les calcaires
dévoniens de la presqu'île viennent buter, par faille, contre les
grès du silurien supérieur, les schistes gothlandiens, les
schistes et quartzites, les grès et les calcaires dévoniens qui
entourent le petit massif silurien de la Mort-Anglaise ; or,
c'est précisément à l'isthme de la presqu'île que se trouve ce
contact.
De plus, ces roches, à l'endroit de la faille, sont cachées par
les sables venant de la baie de Gamaret.
Par conséquent, il est facile de voir que cet isthme formait,
avant l'immersion de la rade, une ligne de moindre résistance
à l'érosion terrestre, que sur cette ligne était établie une
vallée et que cette vallée a été, comme les autres, envahie par
la mer lors du mouvement positif. Au début de la formation
de la rade de Brest, la presqu'île de Roscanvel était donc
séparée de la côte et formait une île de grande étendue.
Peu à peu, un cordon littoral s'est élevé entre l'île et la
côte, et l'isthme s'est constituée.
A mon avis, le rattachement de la presqu'île de Roscanvel
à la terre a précédé celui de l'Ile-Longue ; en elfet, son isthme
est beaucoup plus large et, de plus, pour expliquer la direc-
tion des couriints qui ont formé l'isthme de Rostellec et de
l'Ile-Longue, il faut admettre que le détroit (jui séparait la
presqu'île de Roscanvel de la côte était complètement obstrué.
Avant de quitter la rade de Brest, il est utile de signaler un
phénomène particulier de destruction des falaises qui l'en-
L. COLLIN. — CÔTE OUEST DU IIMSTÉRE IT)
tourent, phénomène qui a dû jouer un grand rôle pour le creu-
sement des anses, surtout du côté nord de la presqu'île de
Crozon. On peut remarquer que cette côte est formée, en
majeure partie, des sciiistes et quartzites de Plougastel, d'un
peu de grès et de quelques restes de schistes, de calcaires et
de grauwackes du dévonien ; or, ces roches présentent une
stratification fort régulière avec direction des couches N. E.-
S. \V., pendage N. ; elles offrent donc leur surface de clivage
à l'effort des vagues et l'érosion marine serait relativement
faible s'il ne venait s'}' ajouter l'érosion terrestre.
Les schistes, présentant leurs tranches de clivage aux eaux
des pluies qui tombent sur les hauteurs, peuvent facilement,
en certains endroits, être pénétrés profondément par ces eaux ;
il en résulte que les roches dures qui les recouvrent tendent à
glisser dans les grèves ; et la mer les sapant à la base, des
bancs entiers de ces roches descendent lentement, en chan-
geant parfois la position de leurs strates, surtout quand, dans
leur descente, ils rencontrent un obstacle.
Si nous sortons de la rade, nous trouvons, dans l'anse de
Camaret, un cordon littoral très important sur lequel a été
construit le môle et la tour ; puis, nous arrivons à la pointe de
grès armoricain du Toulinguet, séparée de la bande de grès
qui va des Tas-de-Pois à la Pointe du Grand-Gouin, par un
anticlinal de schistes algonkiens ; ces derniers, ayajit moins
résisté aux agents atmosphériques que les grès, forment une
dépression dans laquelles'entasse le sable apporté de la grève
du Toulinguet par les vents dominants la région, c'est-à-dire
les vents du Sud-Ouest.
Il s'établit donc à cet endroit des sortes de petites dunes
qui barrent cet étroit couloir.
Je n'insiste pas sur le ci'eusement des Grottes qui est du,
comme on le sait, à l'action des vagues sur les parties tendres
de la falaise.
De la pointe des Pois jusqu'à l'anse de Dinan, il n'y a à
signaler que le creusement des anses de Penhir et les décou-
pures des pointes qui sont toutes en grès armoricain, ainsi
que l'établissement de cordons littoraux de gros galets qui
16 Bl LL. SOC. se. NAT, OUEST. — 1015-1910, 3® sér., t. V
bordent les grnves et sur rédiiîcation desquels je reviendrai
plus loin.
Au fond de l'anse de Dinan, où vient se jeter le Kerlorc'h,
se trouve une bande de sable qui ferme rembouchure du ruis-
seau et qui a m(''nie origne (jue les digues naturelles de la
rade de Brest, avec, en plus, formation de dunes due à Faction
du vent ; il en a été de même [)our le barrage d'un étang au-
j)rès (lu village de Kerret, au fond de la baie de Dinan.
Sur le coté sud de la baie, la falaise est basse à l'endroit
.des schistes algonkiens, car elle est fortement attaquée par la
mer ; elle se relève aux points où affleure le g'rès armoricain
dans lequel sont creusées les grottes des Korrigans et Tarclie
du -Château de pinan.
La côte de la presqu'île de Grozon, depuis le Château de
Dinan jusqu'au Cap de la Chèvre, nous montre plusieurs
phénomènes assez curieux relatifs à son évolution.
. Si l'on descend dans la grève du village de Kerguillé on
peut remarquer, sur la falaise qui la limite au sud, une sorte
de poudingue formé de galets de grès armoricain et d'aiguilles
de schistes réunis par une pâte argilo-schisteuse. A cet en-
droit, ce poudingue, qui repose en stratification discordante
sur la j)artie gothlandienne des schistes et quartzites, se trouve
à 5 mètres au-dessus du niveau des hautes mers.
La première pointe que l'on rencontre, si l'on cherche à
gagner le village deTromel en passant par la grève, est taillée
à pic ; ici, le poudingue a disparu mais on lé retrouve plus au
sud.
En elfet, depuis la plage de Tromel jusqu'à la grande grève
sud-ouest du village de Lotsmarc'h, on revoit, de temps en
temps, des fragments de la baiule de poudingue qui est extrê-
mement nette dans la petite grève nord-ouest de Lotsmarc'h
où elle est à 4 mètres au-dessus du niveau maximum des
marées.
Cette formation n'est pas fossilifère ou, du moins, si elle
contient encastrées dans sa pâte quelques coquilles, ce sont
des espèces .actuelles en tout semblables à celles qui se trou-
vent dans les grèves.
L. COLLIN. COTE OUEST DU FINISTÈRE 17
Ce poiuliiigue indique un mouvement négatif relativement
récent et ce mouvement a dû s'étendre assez loin car nous
avons déjà vu ' qu'il existait des plages soulevées dans le
nord du Finistère.
Dans la grande grève de Lotsmiirc'h, pas de cordon littoral,
pas plus de falaise; le sable, poussé par les vents d'Ouest, a
formé et forme encore actuellement de petites dunes qui ten-
dent à s'avancer dans la direction de Morgat.
La côte, depuis Lotsmarc'h jusqu'au Cap de la Chèvre pré-
sente une série de découpures peu profondes et les phénomènes
actuels sont réduits à l'érosion marine des parties les plus
tendres de la falaise.
Baie de Douarnehez. — Il est facile de se rendre compte
de la formation de cette vaste baie : en effet, on peut remar-
quer qu'elle est limitée au Nord par 4 affleurements de grès
armoricain, sé|»arés par des schistes du silurien supérieur et
du dévonien inférieur, sauf une avancée de schistes aJgon-
kiens qui percent la falaise à la grève du Porzic, près de
Morgat.
Le grès armoricain repose sur des schistes cambriens
visibles au Cap de la Chèvre et au nord de Pen-Arvir ;, ces
schistes cambriens sont eux-mêmes supportés par des schistes
algonkiens, et le tout forme le flanc nord d'un grand syn-
clinal de direction E.-W., s'appuyant sur un axe anticlinal de
granulite et de gneiss s'étendant sur la mojeure partie du sud
du Finistère.
La ligne de partage des eaux dans le nord de la baie est
formée par les hauteurs du grès armoricain aflleurant en crête
dej)uis le Menez-Hom jusqu'à la baie, puis par les hauteurs
des schistes et quartzites dévoniens qui se trouvent entre le
ruisseau de l'Aber et le Kerlorc'li.
La ligne se prolonge à l'Est ])ar des collines de grès armo-
ricain entourant les schistes algonkiens.
Les rivières qui se jettent dans la baie de Douarnenez ne
1. L. CoLLiN. Evolution de la côte nord du Finistère.
18 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — . 191.5-1919, 3* SÉR,, T. V
sont })as aussi importantes que celles de la rade de Brest ;
mais néanmoins, par leur réunion, elles ont dû former un
puissant agent d'érosion à une certaine époque géologique.
Les schistes algonkiens ont été ravinés et il s'est établi
une vaste cuvette qui, à l'époque du mouvement positif, a
été, comme les A'^allées de F Aulne et de FElorn, envahie ])ar
la mer ; la baie de Douarnenez s'est donc étendue sur cette
dépression.
Il est probable qu'au nord, cette baie aurait eu pour limite
la ])ande de grès armoricain du Cap de la Chèvre à Tel grue,
si cette bande avait été continue, mais il est à remarquer que
le déplacement de trois kilomètres, qui a rapporté l'ouest de
la presqu'île de Crozon vers le Nord, met en contact, à la
hauteui' de la pointe de la Chaise, le grès armoricain avec des
roches plus' tendres, telles que les schistes du silurien moyen
et du silurien supérieur ; il est résulté de ce décrochement
que, la ceinture de grès armoricain rompue, l'érosion marine,
qui, d'ailleurs, avait son chemin tracé par l'érosion terrestre,
a creusé l'anse de Morgat et les petites anses secondaires qui
la bordent.
Le maximum du creusement s'est trouvé justement à la
grève du Porzic où les schistes algonkiens afileurent.
Il est évident que nous retrouvons ici les deux sortes de
phénomènes de corrosion et d'édification ; mais si dans la
rade de Brest, les premiers sont largement compensés par
les seconds, dans la baie de Douarnenez, il y aurait plutôt
équilibre et ceci à cause du peu d'alluvions qu'y apportent
les rivières. Autour de la baie, peu de cordons littoraux, et
ces derniers ont une origine plutôt marine que terrestre ;
l'un d'eux seulement peut, en partie, être comparé à ceux
que nous avons étudiés autour de la rade de Brest : c'est
celui qui est en bordure de la belle grève de Morgat.
II est formé de galets de grès armoricain provenant,
évidemment, des débris de la bande dont il a été question
plus haut.
Dans sa partie la plus éloignée de la mer, les galets sont
plus petits que du côté de la grève et, de plus, ils sont réunis
L, COLLIN. — CÙTE OUEST DU FINISTÈKE 19
entro eux par une pâte argileuse qui rend lo cordon littoral,
au point de vue structure, tout à fait analogue à celui de la
plage soulevée de Troinel.
A mon avis, son édification a dû suivre l'évolution suivante :
remarcpions d'abord que ses deux parties principales sont
aux emboucliures de deux petits ruisseaux, l'un venant se
jeter dans le port de Morgat, l'autre qui le traverse entre ses
gros blocs et (pii se jette à 200 mètres à l'ouest des petites
grottes ; ajoutons que deux étangs, comblés aujourd'liui et
dessécliés, se trouvaient sur le flanc nord de ce cordon.
Il est probable qu'à l'emboucbure de ces deux ruisseaux
s'était formée, ])rimitivement, une digue naturelle à base
argileuse provenant des alluvions ; que, peu à peu, les galets,
poussés par les vagues de la baie, sont venus s'appuyer sur
cette ligne argileuse comme il le font encore contre les
falaises ; que ces galets, brassés par la mer, se sont disposés
par ordre de grosseur, les plus lourds formant la base, les
plus petits le sommet.
Il faut aussi noter que ce cordon littoral occupe la partie
supérieure des grèves et qu'il n'est interrompu que là où la
falaise est taillée à pic ; on en retrouve même des vestiges au
fond des grottes.
L'évolution de cette côte nord de la baie de Douarnenez
n'est pas statiomiaire, toutes les parties schisteuses se désa-
grègent continuellement sous les actions combinées des eaux
terrestres et mai'ines : cette érosion est, en certains points,
très rapide, et des avancées de la falaise qui existaient il n'y
a pas trente ans, ont complètement disparu aujourd'hui.
11 n'y a, comme points de résistance à l'érosion, que les
massifs de grès armoricain signalés précédemment.
Les grèves de l'est de la baie, qui sont creusées dans les
schistes algonkiens, sont soumises aux actions directes des
vagues de l'Océan ; de plus, elles n'ont pas toutes des cordons
littoraux pour les protéger ; il en résulte qu'elles tendent à
s'avancer vers l'intérieur des terres, les terrains en bordure
se couvrent de dunes apportées par les vents d'Ouest,
De Douarnenez à la pointe du Van, il n'y a rien de remar-
20 BULL. SOC, se. NÂT. OUEST. — 1915-1919, 3* SÉR., T. V
quable à signaler ; la côte est formée d'une infinité de petites
pointes séparées par de faibles échancrures.
En résumé, l'évolution de la baie de Douarnenez est inverse
de celle de la rade de Brest ; tandis que cette dernière tend à
se combler, la première semble s'étendre vers Tintérieur des
terres et s'approfondir dans la grande passe.
La baie des Trépassés, qui est située entre la pointe du
Van et celle du Raz et à l'entrée de laquelle la légende place
la ville d'Is, se trouve creusée à l'extrémiti' d'un synclinal
carbonifère souvent résolu en faille. Il est facile de comprendre
que les schistes et les grès de ce pli S3mclinal, moins résis-
tants que la gi'anulite qui les entoure, ont été ravinés plus
rapidement par l'érosion terrestre, et que la vallée qui s'était
établie sur ce synclinal a été facilement envahie à sa base
})ar la mer pendant le mouvement positif.
Ici recommence la tendance à la régularisation : bien que
la baie des Trépassés soit essentiellement exposée aux actions
directes des lames, il s'est formé, à l'embouchure du ruissçau
qui s'y jette, un cordon littoral semblable à ceux de la rade
de Brest.
Enfin, la pointe du Raz est prolongée dans l'Océan par la^
chaîne des récifs de l'Ile de Sein ; il est évident que les actions
combinées des vents et de la mer tendent à faire disparaître
ces îlots.
Si nous pénétrons dans la baie d'Audierne, nous consta-
tons de suite la grande régularité de la côte bien qu'elle soit
beaucoup plus exposée aux elForts de la mer ; elle a été
creusée à la faveur de la dilîérence de résistance des roches
qui l'entourent ; on peut remarquer, en elTet, qu'elle est bordée
au nord par des granulites, à l'est par des gneiss et des
amphibolites, au sud encore ])ar des massifs granulitiques ;
il est donc visible que les gneiss, moins cohérents que les
granulites, ont peu résisté à l'érosion.
Il faut observer aussi que les granulites de l'anticlinal de
Gornouailles, qui ne sont, somme toute, que des granits à
deux micas, offrent beaucoup plus de résistance que les
granits du Léon.
L. COLLfN. CÔTK OUKST Dl !• INISTKIU-: 21
Il en résulte une côte beaucoup moins découpée et bien
plus régulière quoiqu'elle soit exposée à des actions plus
violentes.
Sur cette côte ou renoontie queUpics eniboufchures de
rivières ; la plus importante est celle du (ioayeu ((ui forme le
})ort d'Audieriie ; comme tons les petits ruisseaux de lireta-
g'ue, le Gojayen charrie des alluvions argileuses qui tendent
à en obstruer rembouchure.
Plus au sud, avant d'ari-iver à la Pointe de Pen-AIarc'li,
nous observons une très longue grève, fort régulière, s'éten-
dant de la pointe do la Souclie jusqu à Kervedal en formant,
au sud, l'anse de la Torche.
(Quelques petits ruisseaux viennent ici se jeter dans la mer
et à leur embouchure se sont foj-m^és des cordons littoraux,
mais ceux-ci n'ont pas tout à fait la même origine que les
digues naturelles de la rade de Brest. Ces cordons, en partie
constitués par du sable, sont plutôt de véritables dunes ;
d'ailleurs, toute la côte depuis Plovan jusqu'à la Torche est
bordée de plusieurs lignes parallèles de ces dunes ; il est
évident quelles obstruent les rivières favorisant ainsi la
formation d'tHangs et le dépôt d'alluvions terrestres.
Il se passerait ici des phénomènes semblables à ceux que
j'ai signalés pour le nord du Finistère où les cordons littoraux
sont dus aux apports fournis par la mer, le vent et les ruis-
seaux.
La pointe de Peu Marc h,, forniiie d'une avancée de la '
granulite, résiste à l'action des Ilots, mais comme elle est
particulièrement exposée au choc des vagues, elle se ravine
cependant peu à peu : elle est donc beaucoup plus basse ({ue
la pointe du Raz et elle tend à disparaître.
Note sur le Carex brizoides L.
M. Emile GADECEAU.
Dans mon Essai de Géographie botanique sur Belle-lle-
en-Mer ', j'inscrivais le Carex brizoides L. dans mon Cata-
logue des plantes de Tile, avec la mention : « Nouveau pour
la Bretagne ; — à retrouver. «
Ce n'est pas sans hésitation que je me décidai à cette
insertion, d'autant plus que mes échantillons n'étaient pas en
état de fructification assez avancée et n'offraient pas de raci-
nes. Cependant, ayant communiqué ces échantillons à un
monographe autorisé du genre Carex, je reçus de lui la
réponse suivante : « Votre plante se rapporte à notre C.
brizoides L. »
11 eût été plus prudent, je dois l'avouer, d'attendre l'occa-
sion de nouvelles observations avant de mettre cette « nou-
veauté » en circulation. La mention à i-etroui'er indique bien
toutefois mon intention de la vérifier dès que possible.
Ce n'est qu'en juin 1918, qu'accompagné de mon ami
M. Couraud, je pus reprendre à Belle-Ile la recherche de ce
Carex, au bord du ruisseau du vallon de Kervi'c. Nous le
retrouvâmes, non sans quelque peine, mais cette fois en
parfait état et nous pûmes en recueillir des échantillons
complets.
1. Extr. Mém. Soc. Se. nat. et mathématiques Cherbourg, t. XXXIII,
2e fasc. 1903 ; tirage à part, p. 101.
Nantes. — Bull. Soc. Se. Nat. Ouest, 3* Série, t. V, 1913-1919.
24 RULL. SOC. se. NAT. OUEST. 19ir)-19H), 3® SÉR.,T. V
Une étude attentive m'a démontré, avec certitude, que la
plante n'était autre qu'une forme de Carex leporina L.
C. leporina L., var. argyroglochin Hornem. FI. dan.,
t. 1710 ; Koch, Syn. 869 ; C. leporina ^ pallescens Gr. et
Godr., FI. Fr., III,p.-397.
Cette plante est représentée dans l'Herbier de France, au
Muséum de Paris, par les exsiccatœ ci-après :
1" F. Schultz. — Herb. Norm. cent. 2, n° 166 ; C. lepo-
rina L. var. argyroglocllin Hornem., FI. dan. t. 1710. —
^^'issembourg (Bas-Rhin) ; leg.< F. Schultz.
1" Billot. — FI. Gall. et Germ. exsicc. n° 744. — Bitclie ;
leg. F. Schultz.
3° Billot. — FI. Gall. et Germ. exsicc. n« 2154 bis. —
Haguenau ; leg. Billot.
Cette forme (ju'on pourrait prendre, au vu d'échantillons
trop jeunes, comme nous l'avons l'ait, pour le 6'. bi-izoiiles L.
s'en distinguera netteiiient par la racine.
Les descriptions des lloristes peuvent induire en erreur.
La plupart opposent les deux termes « cespiteuse ■» et « ram-
pante » ; or les deux racines sont rampantes : celle du
C. leporina est un rhizome à ramifications cespiteuses,
conséquemment rampante (hypogée), tandis que celle du
C. biizoides est longuement stolonilere (épigée).
Cette variété argyroglocllin ditlere du type C. leporina
par les glumes blanchâtres ou })àles et les épillets peu nom-
breux, plus petits, moins rapprochés ; elle croît à Belle-Ile, à
Ivervic, dans les buissons, au sein d'une végétation très
serrée, dans un endroit ombrag-é, causes probables de la
variation. Le type est largement répandu aux alentours et la
variété se relie plus ou moins au type par des intermédiaires.
En résumé le Care.r brizoides L. n'existe pas en Bretagne,
ou du moins sa présence n'}' a pas été signalée jusqu'ici.
9 mars 1919.
Note sur le Serratula Seoanei Willk.
M. Emile GADEGEAU.
En examinant les Serralula de l'Herbier de France, à notre
Muséum national, mon attention s'est portée sur un échan-
tillon signé : Joli. Lange, dont l'étiquette est munie de l'indi-
cation : « In ericetis ad Bayonne », échantillon émanant de
l'Herbier de Goincy.
Gette forme, quelle que soit sa valeur spécifique, n'est
mentionnée dans aucune ilore française, à ma connaissance,
y compris la qu.Urième édition de la Flore de l'Ouest de la
France^ dont la région la plus méridionale a été traitée par
J. Foucaud.
G'est pourquoi je crois utile de signaler ce Serratula
Seoanei aux botanistes en situation de l'étudier sur place et
de se faire ainsi une opinion sur sa valeur spécifique.
Je donne ici tout d'abord la description la plus récente de
Willkomm (in Supplementum Prodromi Flora' Hispanicse,
p. 98, 1893).
1644 bis. — Serratula Seoanei V^k. Œsterr. bot. Zeitsch.
(1889) et Illustrât., II, p. 104, tabl. GXLIX 1 1886-92). <
« Glaberrima, caule gracili, basi adscendente. 10-14 cm. 1.,
simplici, bifurco aut repente furcato, paucifoliato ; îoliis basila-
ribus multis. longissinie petiolatis. pétiole angustissimo, limbe
folior. primordialium oblongo v. lanceolato. subintegre aut
lyralu-piiuiaUiido. ceteroruin pinnalisecto. segmentis sœpiss.
Nantes. — Bull. Soc, Se. Nat. Ouest, 3» Série, t. V, 1915-1919.
26 BULL. SOC. se. NAT. OUEST, ]915-19Ji), 3' SKR., T. V
anguste lanceolatis. omnibus inequaliter mucronato-dentatis.exc.
summis valde decrescenlibus, quorum laciniœ intcgerrinice ;
calathiis solitai'iis terminalibus , pedunculis braçteas lineares
mucronatus ferentibus, squamis antbodii ovati 10-12 mm. 1.
adpressis, acutiuscubs. dorso striafis. infimis ovatis, mediis lan-
ceolatis. floribus violaceis ; acba'niis linearibus, striatis, pappi
setis pallidis, asperis, inequalibus. Calatb. sub antb. 15-18 mm.
diam.
« In Gallecia (in montibus de las Painceiras et del Pungeiro
pr. Cabanas in prov. Coronensi. Seoane ! in Sierra Meirama
(Lge). — perennis Sept.-Octob..(v. s.].
K Observ. Hanc plantam S. /inciorùe subspeciem esse censet
amie. Lange (in litt.). »
Dans les Illuslrationes Flor. Hisp.la description, antérieure
à celle de TŒsterr. bot. Zeitscli, reproduite ci-dessus, est
suivie de Tobservation ci après :
« Cette espèce nouvelle découverte par JNI. Victor Lopez
Seoane, Commissaire royal d'agriculture à la Corogne, dans
un territoire jamais foulé par le pied du botaniste, se distingue
du S. tiuctona L. dont elle est certainement très voisine,
non seulement par son port gracieux ^ niais aussi et plutôt
par les pétioles extrêmement longs et étroits, presque lililbr-
mes, de ses feuilles radicales, par ses tiges grêles et peu
feuillées, par ses calatbides non réunies en corymbe, par ses.
corolles Violacées et non purpurines, enfin par ses akènes,
qui ne sont pas lancéolés, mais linéaires... »
L'étude des Serratula, assez nombreux, que j'ai pu exami-
ner m'a conduit à résumer comme suit les ditïérence^ qui
distinguent ce S. Seoanei des formes du A", tinctoria, espèce
d'ailleurs polymorphe .
S. Seoanei Wk.
Tige grêle, peu élevée (10 à 45 cm.), ascendante à la base
(non dressée), simple ou une ou plusieurs fois bifurquée (non
rameuse à rameaux fastigiés), peu feuillée.
Feuilles inférieures à pétioles très longs, très étroits.
1. Probablement pour « gracile », dans l'acception du texte espagnol.
NOTE SIJK I.E SKRUATUT.A SEOANEl WIELIv 27
Calallddcs solitaires ou subsolitaires ', de 15 à 18 milli-
mètres de diamètre à l'antlièse (non pas nombreuses, grandes,
en corymbe paniculé .
Ecailles acutiuseules, non ou à peine mncronées.
Akènes linéaires (non lancéolés) -.
On remarquera (pie ces dilFérences reposent sur des cpies-
tions de plus ou de moins, souvent assez diflîciles à apprécier
strictement, ce qui impli(pie des formes intermédiaires.
Néanmoins, j'ai été, au cours de cette étude, frapp('; de ce
fait que les écliantillons se rapportant le plus exactement à
la plante de Willl/.?.
(Cette plante constitue la var. microcepliala Wony loc. cit.).
6. — S. tinctoria.
Jourdan près Gabarret (Landes), septembre 1878 ('ex Herb.
de Coincy).
7. — S. tinctoria L. (petite forme).
Redoute d'Ascassat (Basses-Pyrénées), 11 septembre 1870
(ex Herb. Loret).
L'un des échantillons va bien au Â\ Seoanei^ mais l'autre
(sur la même feuiWe d'iierbier) a les calathides très petites,
mais agglomérées au sommet de la tige.
Paris, l'-i février 1916.
DOCUMENTS POUR SERVIR A L'HISTOIRE DE LA BOTANIQUE
DANS L'OUEST DE LA FRANGE
I. — Une lettre inédite de François Bonamy
Quelques remarques sur ses travaux botaniques
M. Fernand camus.
I
En faisant des recherches dans la riche collection d'auto-
graphes Thuret-Bornet, léguée au Laboratoire de Gryptoga-
niie du Muséum d'Histoire naturelle de Paris, j'ai eu la bonne
fortune de trouver une lettre autographe de Bonamy. Bien
que cette lettre n'offre pas une très grande importance bota-
nique, j'ai cru bon de la publier ici. Rien en effet de ce qui
touche au père de la botanique nantaise ne peut être indiffé-
rent aux membres de la Société des Sciences naturelles de
l'Ouest. Cette lettre me fournira l'occasion de faire quelques
remarques à propos de Bonam}^ et de ses travaux botaniques.
J'adresse mes remerciements à M. le professeur L. Mangin,
membre de l'Institut, qui a bien voulu m'autoriser à publier
cette pièce.
Nantes. — Bull. Soc. Se. Nat. Ouest, 3' Série, t. V, 1915-1919.
32 BULL, SOC. se. NAT, OUEST. 1915-1911), 3^ SÉR., T. V
Voici la transcription du texte de la lettre, dont l'ortho-
graphe a été respectée :
Monsieur.
Je profite de roccasion dune nommée Mdo veuvev^aire, Mde de
fayence, rue St Germain Lauxerrois à paris, pour a^ous faire
tenir plusieurs petites branches d'ephedra chargées de fleurs que
ma Envoyé M. de la Guerrande. cette dame se rend de Nantes à
paris par la Rochelle et poitiers ; mais je n'ai pu trouver d'occa-
sion plus prompte. Voici lextraict de la lettre que m'écrit M. de
la Guerrande.
« Je vous Envoyé plusieurs échantillons dephedra pour M. de
« Jussieu. J'en ai cousu plusieurs sur du cotton pour éprouver
« s'ils se conserveront mieux. Je serai bien dedomagé de ma
« peine si |'ai réussi à le satisfaire. Je lui ramasserai dans les
« temps des graines de cette plante autant qu'il me sera possible ;
(( vous mavei prié d'examiner le nombre des étamines. je crois
« pouvoir vous assurer qu'il ny en à que sept réunies par leurs
« lilets, dont deux mont parues plus courtes que les 5 autres ;
« jai remarqué encore deux trous à leurs somets qui leur donne
« une figure de tète de mort, elles n'ont pas toutes ces trous ; il
« ny a que celles qui sont plus avancées en maturité ; c'est sans
« doute ])ar ou elles jetent leur poussière fécondante. Je n'ai pu
« remarquer la ileur femelle qui est peut être sur un aulre indi-
« vidu que j'ai cherché sans le pouvoir trouver. Comme j'espère
« que ces échantillons parviendront à M. de Jussieu sans être
« endomagées il verra bien si cetfe plante est hermaphrodite ».
J'ai l'honneur d'être, ainsi qua Mrs vos respectables oncles,
avec i-espect,
Monsieur,
votre très humble et très obéissant serviteur
BONAMY D. m.
à Nantes, le 7 juillet 1774.
A Monsieur,
Monsieur de Jussieu, docteur régent En médecine et professeur
de botanique au jardin Royal des plantes de paris, de L'académie
Royale des sciences, de la société Royale de Londres, à son hôtel
rue des Bernardins
A Paris.
F. CAMUS. LKTTUE INÉDITE DE IRANÇOIS HONAMY 3.'^
Les jeunes botanistes, qui sont nés sous le régime du colis
postal, ne se doutent pas du rôle important que jouaient les
occasions dans la vie de nos pères. Du temps de Bonamy, il
n'y avait guère d'autre mode pratique d'envoi et, jusqu'à
une époque relativement récente , on l'employait encore
couramment. La poste n'acceptait que des objets de dimension
et de poids minimes, les messageries étaient clières, et les
petits colis risquaient fort de s'égarer en chemin. Bref,
\ occasion était encore le moyen d'expédition le plus sûr
sinon le plus rapide ; mais il fallait être bien à court d'uiie
occasion pour recourir à celle de cette estimable marchande
de faïence. Ce petit fait m'a semblé digne d'être rappelé à
titre de document curieux dans l'histoire des relations bota-
niques '. Nous aurions été heureux d'apprendre que les échan-
tillons A'Epliedra n'ont point couru trop de risques dans leur
vovagfe en zio-zas^ de Nantes à Paris et qu'ils sont arrivés en
bon état à destination. Je les ai cherchés dans l'herbier des
Jussieu, conservé au Muséum de Paris. Ils n"}' figurent pas ;
j'y ai trouvé par contre un échantillon du « Poitou », reçu de
« M. Gallot ». Ce Gallot est très vraisemblablement le Gallot
cité page 33 du Florsc Nanuelensis Prodi-onuis pour la
découverte en Vendée du Spartium complicatuni.
1. Des exemples de 1 emploi habituel des occasions fourmillenl dans la
coi'respondance des botanistes français du premier tiers du dix-neuvième
siècle. Je demande la permission d en citer un tout à fait typique. Il est
extrait dune lettre de « Bonnemaison aîné » à « M. de Brébisson lîls à
Falaise ». Bonnemaison, pharmacien à Quimper. a publié plusieurs tra-
vaux très intéressants pour 1 époque sur diverses parties de la botanique,
en particulier sur les Algues. « De Brébisson (ils » eçt Alphonse de
Brébisson (1798-1872), l'auteur de la Flore de Normandie, de travaux
sur les Algues infét4€ures. sur les Muscinées normandes, etc. Dans cette
lettre, datée de Quimper, 21 mars 1828. il est surtout question d échanges
de plantes. Voici le passage exactement transcrit : « La foire de Caën
" nous offre un moien facile de communication, un marchand de notre
« ville [Quimper] se charge du retour de vos commissions, ne sachant
« pas au juste dans quelle maison il descendra, voici les adresses qu il
« me donne pour le rencontrer, on peut d abord le demander rue des
« Jarabins dans Tancienne maison qu'occupait le commissaire priseur, ou
« bien chez M"" Marcé-caval fabricant de gants sur les petits murs son
« nom est M"" Couette M^' de peaux de lapins et c est sous son adresse
« que je vous prie d inscrire votre missive avec liudication de me la
« remettre «.
34 BULL. soc', se. SkT. OUEST. — 1 915-1919, 3^ SÉR.,T. V
Le destinataire de la lettre est Antoine-Laurent de .Jussieu
(1748-1836), l'auteur du Gênera plantarum secundum
ordines naturelles disjwsila^ le premier livre dans lequel
sont exposés les })rincipes de la méthode naturelle. Les
respectables oncles sont Bernard de Jussieu (1699-1777), le
véritable créateur de cette rniHliode, dont il fit le premier
rap})lication dans la plantation du jardin de Trianon, et
Joseph de Jussieu (1704-1779), qui fit partie de Texpédition
envoyée, sous la direction de La Condamine, dans TAmérique
du Sud pour la mesure d'un arc du méridien. ■
M. de la Guerrande parait avoir été l'un des meilleurs
correspondants de Bonamy, qui le qualifie dans son ouvrage
de « très curieux de la connoissance des plantes », « très
amateur de botanique », etc. Il était « chevalier de l'Ordre
militaire et royal de S. Louis », ce qui indique un ancien
officier, et habitait Piriac, petit })ort situé à mi-chemin entre
la pointe du Groisic et l'embouchure de la Vilaine, aujourd'hui
dans le département de la Loire-Inférieure. Ge devait être un
bon observateur, car il est cité pour quelques plantes, le
ZannichelUa palnslris. entre autres, (pii ne frappent point
les yeux de prime abord et demandent à être cherchées. Dans
\ Addenda au Prodroiniti^s on voit qu'il s'attaquait aux
Graminc'es et aux Gypéracées, dont l'étude, avec les rares
livres de systématique qui existaient alors, devait être bien
difficile ; il envoie à Bonamy une douzaine de « gramens »,
dont quelques-uns, Carex aienaria, Agropyruni jiinceuni^
Lepturus ificiirvatus, Pldeiini arenariiun ne sont pas sans
intérêt. Ge qu'il dit des caractères de YEphedra est bien
observé quoique non rigoureusement exact. Je m'explique.
Typiquement YEpJiedra disiacliya possède 8 étamines bilo-
culaires, déhiscentes chacune par 2 pores et soudées par
leurs filets, dont 4 plus courtes que les, autres. En est-il
toujours ainsi dans la nature ? On peut en douter. Il y a
longtemps que je n'ai eu l'occasion d'analyser des fleurs
(VKj)//ed/-a distaclnja et j'avoue que mes souvenirs, fort
vagues sur ce point, ne peuvent m 'aider en rien. Dans l'im-
possibilité de me procurer en ce moment des matériaux
F. CAMUS. — LETTitE INÉDITE DE ERANÇOIS HONAMY 35
d'étude frais, j'ai dû me contenter tl'étudier des écliantillons
d'herbier et j'ai précisément choisi comme snjets d'examen
des échantillons iXEpJiedrd recueillis par Lloyd sur les cotes
de la Loire-Inférieure, près du Pouliguen. J'ai pu constater
que la comparaison faite par do la (juerrande d'une étamine
mûre et ouverte avec une « figure de tête de mort » est très
heureuse ; la déhiscence se fait d'abord par deux fentes ([iii,
à la longue, se transforme.nt en deux orifices arrondis. Le
nombre et la longueur des étamines ])araît assez variable sur
ces échantillons secs ; mais, comme des anthères ont pu se
détacher et leurs rapports respectifs être dérangés ou modi-
fiés par la pression lors de la préparation, je ne tirerai aucune
conclusion ferme de l'examen de ces échantillons et je me
rabattrai sur les textes laissés par les principaux auteurs qui
ont écrit sur le sujet. A.-L. de Jiissieu [Gen. pL, pp. 411-
412) ^, dans la caractéristique du genre EpJiedra, dit :
« Staminum filamenta coalita in columnam centralem, apice
s?epius 7-andram, antheris 4 lateralibus et 3 terminalibus ».
Je n'irai pas jusqu'à insinuer que, par sa lettre, Bonamy a
pu avoir l'honneur d'influer sur l'opinion de A,-L. de Jussieu ;
mais s'il en est autrement, c'est que celui-ci a lui-même
observé le « sa?pius 7-andram « et alors il confirme ainsi
l'observation de de la Guerrande. Lamarck dans IUuslratio?i
des genres^ tab. 830, fig. 1 -, consacrée à VEp/iedra disla-
cln/a, représente" en û une fleur mâle et en ù une colonne
staminale. Ces deux figures sont schématisées, et la partie
libre des étamines dessinée beaucoup trop longue ; mais
dans l'une et l'autre figure il n'y a que 7 étamines. Passons
à un antre ouvrage dans lequel la partie iconographique est
au contraire extrêmement soignée. L.-Cl. Piichard, Conini.
Cofiif'., p. 27 3, écrit : « Antherœ geminatim a latere tota
1. .lussiEU (Antoine-Laurent de). Geiiera plautarum secuuduni orcJines
uaturales disposita. 1789.
2. Lamarck (J.-B.). Encyclopédie niéthodiqtie. Botanique, tome V, et
Illustration des Genres, tome IL pi. 830, fig. 1.
3. Richard (L.-Cl.). Coinnientatio botanica de (>onifereis et Cycadeis,
1826. Richard considère chaque loge d anthère comme une étamine com-
36 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. 1015-1019, 3' SÉR., T. V
longitudine et immédiate connatse ; paribus pleruraque 7,
sœpiuscule paucioribus, rare 8 ; singulum par, antheram
bilocularem mentiens... » La figure 1 de la planche 4 est
consacrée à YEphedra distachya ; on y voit en E une fleur
mâle, en F une colonne staminale : dans la première il y a
8 étamines, il y en a 7 dans la seconde., Endlicher, Syn.
Conif.^ p. 27 ', dit à propos de notre plante : <■< antheris
suboctonis» ». De l'examen de tous ces textes, il est diflicile
de ne pas conclure que, par suite de causes que nous n'avons
pas à rechercher ici, avortement ou développement incomplet
par exemple, le nombre 8, typiquement normal pour les
éiOiXmne^àçiVEphedra distachya, esi loin d'être constant, que
fréquemment même il n'est pas réalisé. Remarquons que de
la Guerrande spécifie : « Je crois pouvoir vous assurer qu'il
n'y en a que sept », et le texte de la lettre laisse à entendre
que Bonariiy avait attiré sur ce point particulier l'attention de
son correspondant. Si donc de la Guerrande a dit : « que sept »,
c'est que des observations répétées l'amenaient à cette con-
clusion, et nous admettrons volontiers qu'il avait bien observé.
Un intérêt géographique s'attache en outre à l'indication
de YEphedra sur nos côtes de l'Ouest : c'était alors une nou-
veauté pour le littoral océanique. Dans la seconde édition
(1763) du Species plantaruni de Linné, tome III, p. 1472,
VEpJiedra est indiqué seulement « in G[allise] Narbonensis,
Hispanite saxosis collibus maritimis », et, de 1763 à 1774, il
n'a paru aucun ouvrage susceptible de fournir à nos botanis-
tes nantais de nouvelles indications floristiques sur leur
pays 2.
plèle. Le mol par, qui désigne chez lui deux étamines accolées, une paire
d'élainines, signifie pour nous une élamine.
1. Ei-MDiicHF.R (Steph.). Synopsis Coniferarum, 1847.
2. En réalité YEphedra distachya avait été découvert plus d un siècle
auparavant par les botanistes voyageurs de Gaston d'Orléans « in litlore
armorico circa portum P.ouliguen )>, mais le fait n avait point été porté à
la connaissance du public. Il est consigné dans un manuscrit que possède
la Bibliothèque nationale et que M. le docteur Edmond Bonnet nous a
fait connaître par une Note insérée dans le compte rendu du 19<^ Congrès
de 1 Association française pour l'avancement des sciences, tenu à Limoges
en ISyO.
V. CAMUS. — LETTTE INKDITE DE FRANÇOIS BONAMY 37
II
Je profite de roccasioii qui s'offre à moi de parler de
Boiiamy pour exposer ici d'une façon précise la bibliographie
de ses ouvrages, le Florœ Nannetensis Prodroimis (1782) et
ÏAddenda (1785) au dit ouvrage. Le premier des deux
ouvrages est souvent incomplet ; c'est le cas de l'exemplaire
j)ossédé par la bibliothèque du Muséum de Nantes ; il paraît
en être ainsi de celui qu'a , compulsé Pritzel pour son
TJiesaïu'us litteralurce botanicœ^ où le nom de Bonamy,
bien orthographié dans la première édition, est transformé
dans la seconde en Bonami ; les exemplaires rigoureusement
complets sont même rares. Ayant eu à ma disposition huit
exemplaires de l'ouvrage se complétant les uns les autres,
j'ai pu en établir ainsi la bibliographie exacte :
(A)
Florae Nannetensis Prodomus ou Énumération de la j)lus
grande partie des plantes qui croissent aux environs de Nantes.
On y a inséré quelques-unes qui se trouvent en d'autres endroits
de la Province de Bretagne, dans le Poitou, FAnjou, et quelques
autres lieux que l'Auteur a eu, l'occasion de parcourir. Par
iSI. François Bonamy. Docteur-Régent en Médecine, et ancien
Recteur de FUniversité de Nantes, Doyen de la Faculté, ancien
Professeur de Botanique. Médecin de la Ville et de Santé ; de la
Société Royale de Mi'decine de Paris, de l'Académie Royale des
Sciences d'Angers, et de celle des Belles-Lettres de la Rochelle,
de la Société d'Agriculture de Bretagne et de celle de la Rochelle.
A Nantes, de l'imprimerie de Brun, Faîne, Imprimeur-Libraire
ordinaire du Roi et de la Chambre des Comptes, rue de Gorges.
M.DCC.LXXXII.
[L'ouvrage in- 12 se compose des parties suivantes :]
1° Un double feuillet de titre, le premier portant le titre
transcrit ci-dessus, le second, placé en regard, ce même titre
traduit en latin. [.Je crois inutile de le transcrire ici].
38 BULL. SOC. se. NAT, OUEST. — 1915-1919,3" SÉR.,T. Y
2° Un cahier signé a, de 16 pages (pages j à xvj), compre-
nant :
A Nosseigneurs, Nosseigneurs les États de la province cle
Bretagne [sorte de préface signée Bonamy, à Nantes, le
Décembre 1782].
[a] Ordonnance du Roi. Pour assujettir les Capitaines de
Navires de Nantes d'apporter des Graines et Plantes des
Colonies des Pays Etrangers, pour le Jardin des Plantes
Médicinales, établi à Nantes [datée de Fontainebleau, 9 Sep-
tembre 1726].
{b) Lettre de AI. le Maréchal d'Estrées à M. Mellier, Maire
[datée de Paris, 14 Avril 1727].
{c) Autre Lettre, au même [4 Mai 1727].
{d) Lettre [du même] à la Communauté de la Ville, de même
date.
[Ces trois lettres ont trait au Jardin des Plantes de Nantes,
c'est-à-dire au jardin des Apothicaires].
3" Onze cahiers, signés A-L (il n'y a pas de cahier signé J),
chacun de six feuillets ou douze pages, sauf le dernier.
Celui-ci se compose seulement de quatre feuillets (pp. 121/122,
123/124, 125/126), et un feuillet non paginé (= pp. 127/128)
portant Terrata. Ces onze cahiers constituent le corps même
de l'ouvrage.
4° Un double feuillet non paginé et sans signature portant
une « Addition à l'er'rata ». La partie imprimée occupe la
totalité du premier feuillet et la moitié supérieure du recto du
second.
•iB)
Addenda ad Flone Nannetensis Prodromum. Curante Magistro
Francisco Bonamy, in Universitale Nannetensi Doctore-Medico-
Hegente, et Facultatis suœ Decano. Botanices Professorc, et
Frbis. Sanitatisque Medico, Regiœ Societalis Medica' Parisiensis.
Regiai'um Andegavensis et Rupellensis Academiarum. Rei
AgrarisB Aremoricie, Kupellcnsis, necnon Turonensis Socio.
Nannetis ; Kx Typograpliia JBrux. natu majoris. solius Régis
TypograpiiietBibliopolre, inareaSanctiNicolai. M.DCC.LXXXV.
V. CAMUS. LETTHK INKIHTE DE FRANÇOIS RONAMY .'>!)
Iii-i2, 14 pages, dont i feuillet pour le titre, et les pages
.3-14. Signature a au bas de la page 3.
V Addenda n\i |)as, comme le Prodronius.nn litre français
en plus du titre latin. Celui-ci est, à quelques minimes diifé-
rences près, le même que celui du Prodroiuus ; dans rénu-
mération des titres de Bonamy, on en constate un nouveau,
celui de membre de la Société d'Agriculture de Tours.
h" Addenda est plus rare que le Prodromus .
C'est surtout le n° 4 de l'exposé bibliographique ci-dessus,
c'est-à-dire V Addition à l'errata qui manque souvent, proba-
blement parce qu'il ne porte pas de pagination. Dans les
exemplaires reliés, et ils le sont presque tous, V Addition est
reportée, quand elle a été conservée, tout à la fin de l'ouvrage ;
dans un exemplaire broché et encore revêtu de sa couverture
originale en papier, que je possède, elle est placée immédiate-
ment après le double feuillet du titre, h' Addition à l'errata
contient surtout des corrections t3'pographiques et l'indication
de noms d'auteurs omis par oubli après les phrases botaniques
qui, antérieurement à la nomenclature linnéenne, servaient à
désigner les diverses espèces de plantes. Il nous importe peu
aujourd'hui de savoir que telle phrase est signée de Tourne-
fort ou de Bauhin. L'Addition serait donc à peu près sans
intérêt pour nous si elle ne contenait en outre pour plusieurs
espèces des indications géographiques qui appellent quelques
rétlexions. Je crois bon de les transcrire ici, avec les remar-
ques qu'elles m'ont suggérées :
Page 3, ligne 22 [Acorus Caïamus] après [Le Frère Louis,
Capucin, Apothicaire du Couvent de Rennes, très-bon Botaniste,
ma envoyé cette plante, qu'il m'a assuré n'être pas rare] assez
près de la ville, lisez, entre Saint-Hellier et Cesson, dans un
petit islot ; de plus, tout le long des prairies du moulin du Comte,
et dans les prairies de Saint-Cyr. en grande quantité.
Yj' Acorus Calamus n'est point indigène en France. 11 jouis-
sait au moyen âge d'une grande réputation comme stimulant
et, par suite, était fréquemment cultivé pour l'usage pharma-
ceutique. Il est de naturalisation facile, ses rhizomes lui
permettent de s'implanter fortement dans le sol et de résister
40 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 1915-191Î), 3* SKR.,T. V
avec succès aux causes de destruction. Lloyd, dès la première
édition de sa Flore (1854), l'indique au bord de la Vilaine à.
Rennes ; dans la seconde (1868), il le signale, d'après. Moreau,
« autour de Redon dans les 3 départements » et ajoute
« probablement sur d'autres points intermédiaiies ». Cette
hypothèse était fondée, et la troisième édition de la Flore
(1876) porte « çà et là en descendant jus^ju'à Redon ». Cette
même année je le rencontrais très bien établi sur plusieurs
points des bords de la Vilaine, par exemple à Pontréan et à
Saint-Malo-de-Phily. C'est donc une plante parfaitement
acclimatée et qui fait désormais partie de la llore de FOuest.
Page 33. Il y a interversion dans l'indication des localités
ànSpartium complicatum et du Genista Canariensis, c'est-à-
dire que la phrase : « Croît en Poitou, près la Châtaigneraie,
d'où M. Gallot, très versé dans toutes les parties de la
Médecine, me l'a envoyée » s'applique au Spartiiun compli-
catum, et la phrase : « Croît en bas Poitou et aux environs
de la Rochelle » au Genista Canariensis. Je ne sais trop
quelle plante Bonamy a voulu indiquer sous ce dernier nom.
Quant au Spartiiun complicatum c'est notre actuel Adeno-
carpus complicatus que la Flore de Lloyd indique dans une
série de localités (La Tardière, Chelfois, Saint-Pierre-du-
Chemin), limitrophes de la Châtaigneraie. Dans toutes ces
localités, V Adenocarpus se maintient bien, d'après des rensei-
gnements que vient de me fournir notre sympathiq^ue confrère,
M. J. Charrier, pharmacien à la Châtaigneraie. Il n'en est
pas de même de l'autre groupe de localités vendéennes,
situées au voisinage de la Sèvre Nantaise entre Mortagne et
le Longeron. Là les progrès de la culture ont fortement
entamé les stations de cette Légumineuse, qui ne résiste que
sur des points restreints ^.
1. Ce n'est point à Gallot qu'on doit la découverte de V Adenocarpus en
Vendée et, par conséquent, dans l'Ouest de la France. Cette Légumineuse
était indiquée dans la région dès 1747 par Guetlard dans ses Observations
sur les plantes. Sous ce titre un peu vague, Guettard avait surtout en vue
d'exposer le résultat de ses recherches, très originales et très intéres-
santes pour répoque, sur les « filets », c est-à-dire sur les poils des
plantes ; mais on trouve dan/S cet ouvrage un véritable catalogue des
F. CAMUS. LETTHE INÉKITE DE FRANÇOIS RONAMY 41
Page 37, ligne dern. [Brassicn luucastrum]. après [Très-com-
mune le long des rochers] de l'Ilermitage, ajoutez, à Gigant, sur
les vieux murs, etc.
D'après la première localité citée, il s'agit évidemment du
Sisyiiibriiiin //■io, qui s'}^ est longtemps maintenu hors de
portée de la main des botanistes et que Bonamy indique à
nouveau, et cette fois sous son vrai nom, à cette même localité
de l'Hermitage, à la page suivante, 38, de son livre. Le
Brassica Erucastrum est étranger à la flore bretonne. Les
rochers de l'Hermitage sont situés à Nantes même, à la limite
de l'ancienne commune de Chantenay.
Page 38, ligne 3 [Sisymhi-ium ienuifolium L.], après, J. B.
ajoutez, tous les murs de la ville de Rennes sont garnis de cette
plante [Voir plus bas].
Page 54, ligne première [Helianthemum guttatum]. lisez,
commune entre Bouguenais el Roche-Balu.
Page 62, ligne 28 (= 25 1 [Salsola Tragus], après, sur les sables
du délestage à Couëron, ajoutez, et sur toutes nos côtes mari-
times.
plantes des environs d'Etampes et rénumératiou d'un certain nombre
d'autres observées par l'auteur au cours de ses voyages, particulièrement
de celui qu'il fit pendant 1 automne de 1743 dans le Bas-Poitou et l'Aunis.
Voici le texte de Guettard (t. II, p. 418) : « Je l'ai trouvé dans les campa-
gnes des eiwirons de Mouilleron, à deux lieues de Reaumur, et dans
plusieurs champs qui sont le long du chemin de ce dernier endroit à la
Forêt. Les gens de la campagne lui ont donné le nom de Genest-bàtard ».
La Forêt est la Forèt-sur -Sèvre, bourg du département des Deux-Sèvres,
situé sur la Sèvre Nantaise, et le chemin qui va de cette localité à Reau-
mur passe près de Saiut-Pierre-du-Ghemin. Ce nom, qui ne figure pas
dans le texte de Guettard, est celui qu'adopte Lloyd pour désigner la
localité qu'il attribue justement à Guettard depuis la troisième édition de
sa Flore.
Guettard et Bonamy sont l'un et l'autre cités par L. Faye, dans une
Note intitulée : Végétaux particuliers à la Vendée et surtout à son
littoral, et insérée dans la seconde édition (1844, par de la Fontenelle de
Yaudoré, pp. 435 et suiv.) de la Statistique de la Vendée de Cavoleau.
Faye écrit ceci : « Eonamy dit que le Genista canariensis L., lui a été
envoyé de la Châtaigneraie par le docteur Gallot ». Comme on a pu le
voir par la correction faite par Bonamy lui-même, la localité de la Châtai-
gneraie appartient à V Adenocarpus. Nous trouvons ici la preuve que
l'exemplaire du Prodromus que Faye avait entre les mains était lui aussi
un exemplaire incomplet ne contenant pas V Addition à l'errata.
42 BULL. SOC. se. >'AT. OUEST. — 1915-1911), S*" SÉR., T. Y
Les curieux délestages de Gouëron ont conservé pendant
plus d'un siècle quelques-unes des plantes qui s'y étaient
développées. Bonamy y indique le Phleuiu arencwiiim que
je me souviens j avoir cueilli en juin 1874 et qui y existe
peut-être encore ; mais le Salsola ne s'y est pas maintenu
longtemps, et les botanistes postérieurs à Bonamy ne l'y ont
plus revu.
Page 78, ligne 12 [Melittis MelinsopliyHiuii], lisez, dans le bois
de FEssongere en Saint-Herblain. du côté d'OrvauIt, eflc.
Page 12G, ligne 22 \\(i/i///////>/ slrunuiiiu?n]. après, le petit
Glouteron. ajoutez, il croît en abondance à Cordemais. à cinq ou
six lieues de.la ville de Nantes, sur-tout, le long des chemins et
des ruisseaux, allant du ' bourg de Cordemais vers les prairies
situées du côté de la rivière de Loire.
Fautes à corriger dans le premier Errata.
Ligne 4 [Elatine Alsinastru7n],au lieu de page 9. lisez page 5.
Ligne 18 de la deuxième page [Œnanthe fîstulosa], au lieu de
ces n/ots. celles [prairies] de Loire et de Mauves, lisez, ceWes de
la Magdeleinè et de Mauves.
La prairie de la Magdeleinè est actuellement couverte par
la gare du chemin de fer de l'Etat et ses dépendances.
Je reviens sur le Sisyiubriiini tenuifoliiun L., qui est
devenu le Diplotaxis tenuifolia DG. Il ne s'agit évidemment
point ici de cette plante laquelle, en Bretagne, ne s'éloigne
pas de la région littorale ou sublittorale. Bonamy a commis,
dans la circonstance, une erreur de détermination ; il en a
commis un certain nombre d'autres, en quoi il est bien excu-
sable, étant donnés les moyens rudimentaires d'étude dont
on disposait de son temps, surtout loin des centres scientili-
({ues. Nul doute que la plante dont « tous les murs de la ville
de Bennes sont garnis » ne soit cette forme du Sisymbriiuii
auslriaciun distinguée sous le nom de S. rhedonensc, aucune
autre Crucifère dans l'Ouest deja France ne pouvant justifier
la phrase de Bonamy. La présence du Sisyinbrium à Rennes
est donc connue depuis un siècle et demi, ce qui a bien son
intérêt pour une plante natui-alisée, et, du fait qu'elle y était
déjà abondante à l'époque de Bonamy on peut induire que
r. CAAIUS. LKTTIU-; INlÔniTE UK FRANÇOIS RONAMY ^l.''>
la date de son établissement remontait à un certain nombre
d'années auparavant. Lloyd, dès la première édition de sa
Floi-e (1854), le dit « ti'ès commun sur les murs de Rennes et
aussi dans qnclques baies autour de la ville ». Cela revient à
dii-e (|ue cotte Crucifère se maintenait toujours commune,
mais que son aire de dispersion ne s'était point étendue. Je
puis certifier qu'à l'époque où j'habitais Rennes (J876) il en
était toujours ainsi. Je ne crois pas que depuis la plante ait
gagné du terrain ; son abondance a dû plutôt diminuer par
suite des imj)ortants travaux de voirie qui ont transformé
plusieurs des faubourgs de Rennes et, de ce fait, réduit les
stations favorables au Sisyinbriuni. Souhaitons qu'il sou-
tienne la lutte sans trop de désavantage.
D'après Crié, l'apparition à Rennes du Sisynibriuiii aas-
iriacum aurait eu lieu à la suite du terrible incendie qui, en
1720, dévora une partie de la ville. Crié attachait assurément
une grande importance a ce fait, car il l'a" consigné dans un
manuel scolaire destiné à la préparation des examens, et tous
les candidats qui, du temps de Crié, affrontaient les épreuves
du baccalauréat devant la Faculté de Rennes, connaissaient
cette colle d'exanu'ii. Malheureusement Crié ne dit point
d'où ni comment la plante est venue se fixer à Rennes, et
c'est le point capital de la question '.
1. Ckiiî (L.). Nouveaux éléineuls de Botanique pour les candidats au
Ijaccalauréat es sciences et les élèves en médecine et en pharmacie.
Paris, 1884.'
Voici le texte de Crié, p. 368 : « A Rennes, on a vu, après l'incendie de
la ville, la démolition des maisons faire apparaître sur les murs et les
cliemiuées un végétal étranger au pays, le Sisymbriitm Austriaciim, qui
devient de plus en plus commun dans notre cité ». — P. 1110 : « Le
Sisrmhriiim Austriaciim, très commun sur les murs de Rennes depuis
l'incendie de la ville ». C'est tout et l'on conviendra que c'est peu. Eu
l'absence de preuve du fait, je considère l'affirmation de Crié comme non
avenue, me fondant surtout sur la légèreté et le peu de critique dont fait
preuve cet auteur, au cours de ses travaux de géographie botanique, dans
l'énoncé des faits ou la citation des références. Je n'en veux pour preuve
que l'extrait suivant du même livre. Crié écrit, p. 370, dans le chapitre
Mode de dissémination des fruits et des graines : « Après la guerre de
1870, on constata aux environs de Paris, dans les endroits où s'étaient
établis les Prussiens, la présence de plusieurs plantes étrangères ».
5
44 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. 1915-1919, 3* SÉR., T. V
De qui est signé le Sisyiubrium rlicdonense ? Lloyd, dans
sa Flore de l'Ouest., l'attribue à Le Gall. Cette indication
parait pour la première fois dans la seconde édition (1868) de
la Flore. /Vntérieurement le nom était presque sûrement resté
manuscrit. Je l'ai vainement cherché dans les travaux impri-
més de Le Gall. Parmi les nombreuses communications faites
par ce botaniste au 16® Congrès scientifique de France tenu
à Rennes en 1849, le Sisynibriuni auslriacuiu Jacq. figure
dans une liste de plantes occidentales de la Bretagne (t. I,
p. 95), mais sans remarques particulières. Godron [in Grenier
et Godron, Flore de France) àowwa Degland pour parrain au
Sisyinbriiim rJiedonense, sans indiquer aucune référence
bibliographique ; de là, dans V Index Keivensis, S. rJiedo-
Page 1110, dans le chapitre de la géographie botanique, la même phrase
revient avec en plus : « et sur plusieurs points de la France ». Or ce n'est
pas plusieurs, mais plus de 250 espèces dont la présence a été constatée
dans les seuls environs de Paris, et toujours, là comme sur les points les
plus divers de la France, sur des endroits oîi s'étaient établies non les
armées prussiennes mais bien les armées françaises (Cf. Notes diverses
de Gaudefroy et Mouillefarine, Franchel, in Bull. Soc. bot. France, 1871
et 1872). Il était d'ailleurs difficile de choisir un plus mauvais exemple de
dissémination des plantes par leurs graines ou leurs fruits, car encore
faut-il, pour prouver quelque chose, que cette dissémination ait eu un
résultat quelconque, sinon définitif, du moins de quelque durée. Tout
était exceptionnel dans le mode d'introduction de ces plantes et le résul-
tat a été complètement nul. Une très petite proportion des espèces intro-
duites l'a été par des avoines achetées dans la Basse-Autriche ou la
Russie méridionale, l'immense majorité par des fourrages tirés de l'Algé-
rie, la production fourragère de la France continentale ayant été plus
qu'insuffisante par suite de la sécheresse du printemps de 1870. C'était
donc, si Ion peut dire, des fourrages de fortune ; dans les pays ou l'on
sait faire le foin, on le coupe avant maturité et par conséquent il ne peut
ressemer que peu d'espèces. Les endroits où germèrent ces adventices
avaient ^été longtemps occupés par des cantonnements de cavalerie ; les
chevaux, en défonçant le sol par leur piétinement, l'avaient rendu très
meuble et ils l'avaient fortement fumé. De là, dans cette station toute
artificielle, le développement exubérant de la végétation adventice de 1871
et 1872. Ces conditions exceptionnellement favorables ne se maintinrent
pas longtemps. La concurrence vitale, les gelées d'hiver, la reprise par la
culture d'espaces momentanément inutilisés et, par surcroit, les ravages
des botanistes centurieurs eurent vite fait de réduire à un tout petit
minimum le nombre des plantes ainsi introduites : au bout de quelques
années il n'en restait plus aucune trace.
1". CAMUS. LKTTRE INEDITE DK l'HHNr.OIS I50NAMY li)
lieuse Deu'l. ex Gren, et Gotlr. La môme attril)ution à Denland
et sans plus de renseignements se retrouve dans la thèse
d'Eug'ène l^'ournier : lîeclierches (inaloniiques el la.iononii-
(jues sur la famille des Crucifèi-es et su/- le genre Sisijnt-
l/riu/n en parltculie/- {IS6^). Des échantillons de la plante
rennaise, récoltés par mon regretté ami J. Gallée et présentés
par JNI. Th. Delaoour, ont été distribués dans les exsiccata de
la Société dauphinoise (1879, n" 1968) ; sur l'étiquette qui
accompagne ces échantillons, les mots S. rhedonense Degl.
sont suivis de plusieurs points : c'est dire, que M. Delacour
n'a pu lui non plus, remonter à l'origine du binôme. ^I. Rouy
est plus précis ; dans ses Suites à la Flore de France et dans
sa Flore de France (tome II), il inscrit « Deg'l. ap. Lois. »,
sans renvoyer malheureusement à la source où il a puisé
cette indication, fait exceptionnel dans ces deux ouvrages où
les réiérences bibliographiques sont remarquablement abon-
dantes et précises K Degland (1773-1841) a professé la
botani(|ue au Jardin des Plantes de Rennes de 1807 à 1840 ;
il connaissait donc le A', rhedonense et il a bien pu le commu-
niquer à Loiseleur, avec lequel il était en relation et qui le
chargea, dans la seconde édition (1828) de son Flora gallica
de la rédaction complète du genre Carex. Je n'ai point été
plus heureux que mes confrères dans mes recherches sur le
sujet. Il est à désirer que l'état civil de ce nom, appliqué à
une plante occidentale, soit définitivement établi. Dans tous
les cas, la signature de Le Gall ne figurant pour la première
fois imprimée qu'en 1868, celle de Degland, parue en 1848
dans le premier volume de la Flore de France de Grenier et
Godroh, si même elle n'est pas antérieure, doit lui être préfé-
rée sans conteste. Une remarque en passant. Si Le Gall et
Degland ont créé le même nom Sisymbrium rhedonense
1. Une erreur géographique s'est glissée dans la Flore de France au
sujet de cette plante. M. Rouy indique le Sisymbrium rhedonense à
Redou, lapsus dû probablement à la ressemblance du nom latin de
Reunes, Rhedones (d'où rhedonense), avec le mot Redou. Le S. rhedo-
nense ne se trouve point à Redon, dont le nom latin est Roto. Dans les
Suites à la Flore de France du même auteur, la plante était correcte-
ment indiquée à Renues.
46 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. 19i'5-19i9, 3® SÉR.,T. V
pour une forme du S. austriaciun à laquelle ils attribuaient
l'un et l'autre la valeur d'une espèce, chacun d'eux basait son
espèce sur des caractères tout différents. Pour Le G ail
(d'après Lloyd) le caractère choisi était la pubescence avec
poils dressés de la plante, caractère qui n'a aucune constance
chez certaines Crucifères et chez le À\ austriacuni en parti-
culier, qui paraît même varier avec l'âge. Degland (d'ajpi'ès
Godron) fondait son espèce sur la torsion sur leur axe des
pédicelles fructifères, caractère peut-être meilleur que l'autre,
mais insuffisant à lui seul pour servir de base à la création
d'une espèce. Le Sisymbriiini austriacuni est une espèce
très polymorphe dans laquelle on peut établir, sinon toujours
facilement distinguer des coupes secondaires de valeur très
inégale \.
1. Note ajoutée pendant l'impression. — Lors de la rédaction du pré-
sent travail, je n'avais pas pris connaissance de remarques intéressantes
sur le S. rhedonense insérées dans le Bulletin de la Société dauphinoise
pour l'échange des plantes (6« Bulletin, 1879, p. 222-224) à propos du
n° 1968, que J'ai cité plus haut, de l'exsiccata de cette Société. Les mem-
bres du Comité du Bulletin, rédacteurs de ces remarques, s'étaient
adressés à Lloyd et à Godron, alors vivants ; ils résument les renseigne-
ments fournis par les lettres reçues de ces deux botanistes et en transcri-
vent plusieurs passages. De la lettre de Lloyd il résulte que le nom de
Le Gall était resté manuscrit jusqu'à la citation que Lloyd en fit lui-
même dans sa Flore. Pour Degland, je copie un fragment du texte do la
Note : M Ce devait être vers cette époque [1828, année de la publication
de la seconde édition du Flora gallica de Loiseleur, ouvrage dans lequel
il n'est fait aucune ! mention du Sisymb. rhedonense] ou tout au moins
avant 1845 qu'il [Degland] envoyait à Loiseleur le Sisymhrium croissant
sur les murs de Rennes, avec le nom de S. Rhedonense, puisque
M. Godron étudiant, en 1845, les Crucifères de 1 herbier de Loiseleur, à
Avignon, en vue de la prochaine publication de la Flore de France, prit là
le nom de S. Rhedonense Degland, cité dans la l''" partie du vol. I de la
FI. Fr., p. 95, qui parut en 1848 ». D'où cette conclusion que notre Cruci-
fère doit définitivement être nommée Sisymhriiiin rhedonense Degland in
herb. Lois, et in Godr. FI. Fr., I, 95. C'est en somme, avec plus de
précision, la conclusion à laquelle j'étais arrivé de mon côté.
Je crois devoir encore extraire de cette Note du Comité du Bulletin de
la Société dauj^hinoise la remarque suivante : « La pubescence et les
poils dressés se voient en effet dans les exemplaires cueillis sur les murs ;
mais dans ceux qui croissent dans les haies ou lieux frais et ombragés, la
pubescence n'existe presque pas et les poils sont rares » ; — et enfin ce
fragment de la' lettre adressée par Godron à J.-B. Yerlol, membre du
F. CAMUS. — LETTIIE IINKDITK DE FRANÇOIS lîOiNAMY '\ I
III
Le Flor.v. Ndunelciisis PrcxJronuis et son Addenda sont
les deux seuls ouA^rages l)Otani((ues publiés par Bonamy qui,
en naturaliste soru])uleux, a reculé presque jusqu'à la fin de
sa vie cette publication. Il avait en elîet soixante-douze ans
en 1782 et il est mort quatre ans après ; mais il était déjà
connu et estimé du monde ]>otanique. Buchoz, pour ajouter
de rintérèt à son-Dictionnaire raisonné des plantes, arbres
et arbustes de la France (1770-1771), avait demandé aux
botanistes des diverses provinces de la P'rance ses contem-
porains, des listes des plantes de leurs pays. Bonamy fut du
nombre de ceux auxquels il s'adressa et qui répondit à
l'appel. Aux pages 254 à 258 du tome IV de l'ouvrage de
Buchoz on trouve une « Liste.de quelques plantes très com-
munes des environs de Nantes par M. Bonamy, professeur
de botanique ». Ce titre a certainement été arrangé par
Coiuitt', en avi'il 1879 : « On sait que ce S. Rtiedonense s'est nionlré
(1 abord sur les murs du Jardin des plantes de Rennes, et j'en ai reçu des
échantillons de cette localité, envoyés en 1847, par le colonel Debooz.
('elte plante paraît s'être répandue depuis dans quelques haies de Rennes.
Elle doit donc être une plante échappée de ce jardin, ce que confirme son
absence du reste de la Bretagne et son habitat dans les Alpes et les
Pyrénées... » Ce « on sait » aurait dû être accompagné de quelques
éclaircissements. Pendant l'année (1875-1876) que j'ai passée à Remies,
j'ai été en relations constantes avec .1. Gallée, habitant cette ville et qui
depuis bien des années étudiait soigneusement les plantes de l'Ille-et-
Vilaine qu'il connaissait fort bien ; j'ai rencontré souvent chez lui Sirodot,
alors doyen de la Faculté des Sciences de Rennes ; nous eûmes de fré-
quentes conversations sur la flore de la région et fimes ensemble plusieurs
courses en campagne. Je connus encore à Rennes quelques* autres bota-
nistes et le jardinier en second du Jardin des plantes, chargé de l'entre-
tien de l'Ecole botanique. J'eus plusieurs fois loccasion de parler du
Sisviiihriiiin rtiedonense. Jamais il ne fut fait allusion au mode d'intro-
duction à Rennes indiqué par Godron : tous les botanistes rennais regar-
daient cette plante comme une espèce depuis longtemps acquise à la flore
locale. L indication de Bonamy, passée inaperçue et que j'ai cru bon de
tirer de l'oubli, me paraît trancher la question sans réplique. C'est là
le-xplicalion et l'excuse des détails dans lesquels je viens d'entrer.
48 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 1915-1919, 3^ SÉR., T. V
Buchoz, car il ne répond pas exactement au sujet, la dite
liste comprenant à la fois des plantes vulgaires et des plantes
rares. Le nombre des espèces énumérées est de 130 ; elles
sont désignées par des phrases de Linné, de Tournefort ou
de Bauhin qui ne sont pas toujours celles adoptées plus tard
dans le Florœ Nannetensis P/'odronius, mais qu'on inter-
prète facilement. Pour la plupart de ces plantes le nom seul
est cité ; dans une vingtaine de cas seulement, il est suivi
de l'indication d'une localité. Toutes ces espèces se retrou-
vent d'ailleurs dans le Prodronnis et il n'y a pas lieu d'in-
sister.
Bonamy figure heureusement en société honorable dans le
livre précité de Buchoz. Je le constate avec satisfaction ;
car le fait de figurer dans un ouvrage de cet auteur n'est
point par lui-même une recommandation. Pendant la seconde
moitié du dix-huitième siècle et le commencement du dix-
neuvième, Buchoz a fatigué l'attention du public par la mise
au jour d'une interminable série de compilations sans A^aleur
scientifique ; elles dépassent, parait-il, le chilfre de plusieurs
centaines, et les bibliographes ont renoncé jj en établir le
compte exact. Mérat, dont la plume, il est vrai, manquait
d'indulgence, prétend que Buchoz était obligé de cacher son
nom pour ne pas nuire au débit de ses ouvrages ; le botaniste
L'Héritier s'est moqué de lui en créant le genre Buchozia
pour le Lycium fœtidum L. f. Le cas du Buclwzia mis à
part, la dédicace d'un genre est un hommage justement
apprécié, rendu par un botaniste à un de ses confrères.
Bonamy a eu lui aussi l'honneur d'une dédicace générique,
malheureusement ce fut un honneur posthume. Du Petit-
Thouars ' a créé le genre BoiiaDiia vingt ans après la mort
1. AuBERT DU Petit-Thovars (Aubei'l). Histoire des végétaux recueillis
dans les isles australes d'Afrique. Première partie, 1806, p. 17-18 et
p. 32-33, lab. Y.
« Je lui ai donné le nom de M. Bonami. qui, en 1783, a publié un Pro-
dromus de la Flore de Nantes : il fait mention dans cet ouvrage de
plusieurs plantes, qui n'étoient pas encore connues on France ». Daus
cette phrase (p. 18), du Petit-Tliouars commet deux inexactitudes, 1783
pour 1782, et Bonami pour lîouamy. Ceci explique (|u il ait orthographié
F. CAMUS. : — LETTRE INEDITE HE FRANÇOIS DONAMY 40
(le Bonamy ; cet hommage au l)otaniste nantais n'en a que
plus de prix, une dédicace posi niortem étant toute désinté-
ressée et uniquement motivée par les mérites du défunt. Le
genre Bonamia a pour type une Convolvulacée de Mada-
gascar : le Bonainia madagascariensis, que du Petit-
Thouars avait rapportée de ses voyages. Ce genre est
conservé dans le Gênera plantariun de Bentham et Hooker,
et dans le Gênera Siphonogamanun de Dalla Torre et
Ilarms : il est donc définitivement adopté.
Parmi les Sociétés savantes auxquelles appartenait Bonamy
ligure la Société d'Agriculture de Bretagne dont il fut l'un
des foridateurs. Le hasard a fait tomber entre mes mains un
petit volume in-12, imprimé à Paris chez la veuve Brunet,
en 1762, et intitulé Corps d'observations de la Société
d'Agriculture, de Commerce et des Arts, établie par les
Etats de Bretagne. Années 1759 et 1760. H y a dans cet
ouvrage beaucoup d'observations judicieuses qui ne touchent
qu'indirectement à l'Histoire naturelle et sur lesquelles je n'ai
point l'intention de m'étendre. Je citerai seulement un pas-
sage où il est question de Bonamy. Il s'agit des oseraies. Les
membres de la Société constatent que « l'Évéché de Nantes
est le seul où la culture des Osiers soit bien connue » ; ils
conseillent cette culture dans les terres marécageuses du reste
de la Bretagne et donnent à ce sujet des explications et des
conseils. Je transcris ci-dessous une partie du texte qui me
semble offrir de l'intérêt (pp. 228 et 229) :
On cultive dans le Comté Nantois plusieurs espèces d'Osier
qui n"y sont connues que sous des noms vulgaires. Ces noms,
selon toute apparence, ne seroient point entendus par tout
ailleurs. M. Bonamy, Docteur en Médecine, qui s'est fort appliqué
à la Botanique, et qui depuis vingt-cinq ans en donne des leçons
publiques et particulières avec un désintéressement qui n'a pas
d'exemple, a bien voulu se prêter à débrouiller ce chaos. Ce
Bonamia son genre nouveau ; Bonarnya eût été plus correct. Il y aurait
peut-être plus d'inconvénients que d'avantages à taire aujourd'hui la recti-
licatiou. Il ne peut y avoir d'erreur sur le Bonamy auquel le genre est
dédié et c'est 1 essentiel.
50 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. 1915-1919,3® SÉR.,'T. Y
travail était d'autant plus dilficile et d'autant plus rebutant, que
les Fermiers, les Tonneliers, et d'autres Ouvriers, donnent sou-
vent le même nom à des espèces d'Osier différentes. On se servira
des noms vulgaires, pour faciliter les moyens de tirer du Comte
Nantais les boutures des espèces qu'on voudrait cultiver. Les
phrases botaniques que leur a appliqué M. Bonamy, serviront à
démêler ces espèces dans les cantons trop éloignés de Nantes,
pour en tirer des Osiers.
Le ÎNIoulard, le Plomb rouge ou brume, le Plomb jaune, le
Plomb blanc ou guédié, sont les quatre espèces qu'on cultive le
plus communément [etc.. — ici le renvoi suivant en bas de
page :] '
" Le Salix oblongo, incano a eu log lié folio. C. B. P. 474, et le
Sali.v foliis longissirnis. crispis. subtus albicantibus^ J. B. 1. 212,
est ce qvi'on nomme Monlard.
Le Plomb rouge, ou Osier rouge des vignes, est le Sal/'.v
^>ulgaris riibens, C. B. P. 473, et le Sali.v amerina Liigd. 274.
Il y a beaucoup d'apparence que ce que l'on nomme \sl B/'ume
est la même chose, et qu'on ne lui a donné un autre nom que
parce que l'Osier de cette espèce est moins rouge dans certains
terrains que'dans d'autres.
L'Osier jaune, ou Plomb jaune, est le Sali.v sativa lutea, folio
crenato. C. B. P. 473, et le Salix luiea tenuior viminea.^ J.
B. L 214.
Le nom de Plomb blanc se donne au Saule ordinaire. Sali.v
vulgaris alba arbore.scens, C. B. P. 473. 11 a les feuilles blan-
ches et velues dessus et dessous. J^e bois n'en est pas fort pliant.
iVIais on nomme aussi Plomb blanc ou Guédié. l'espèce de Saule
qui a les feuilles vertes ou noirâtres dessus et dessous. Le bois
en est très pliant. C'est le Sali.v i'ulgaris nigricans. folio non
serrato, C. B. P. 473. On l'appelle vraisemblablement Plomb
blanc, par opposition aux. espèces qu'on nomme Plomb rouge et
Plomb Jaune.
De ces quatre Saules trois sont d'identification facile. Le
Moulai\l est le Sali.v viminalis., POsier jaune est le S.
vitellina et le Plomb blanc le A\ alba. Dans le Guédié., dit
aussi Plomb blanc, on pourrait voir le Quettier de Lloyd, ces
deux noms, dans la prononciation locale, étant à peu près
identiques. Lloyd rapporte le Quettier au A\ undiddta et il
I . CAMUS. LETTIU-: liSliniTK UK l'HANÇOIS HOiNAMY 51
fait en outre remarquer que le S. Riisseliana est confondu
avec le ^V. alba par les cultivateurs. Pour le Floral) rouge ou
Osier des vignes, on ne saurait adîrmer s'il représente le
S. purpurea ou le A'. ntbrCi ; il représente peut-être tous les
deux plus ou moins confondus. La Brunie dont il çst parlé
à propos du Plomb rouge est peut-être la Brune, de Lloyd
(.V. tridudra)^ espèce de qualité inférieure.
Il serait imprudent sur un texte aussi j)eu explicite de
])0usser plus loin les essais d'identification dans un genre ou
Ton n'éprouve que troj) souvent des dillicultés dans l'identi-
fication des échantillons en nature. J'ai voulu simplement
montrer par cette citation que Bonamy. vingt ans avant la
publication de son ouvrage, jouissait déjà parmi ses compa-
triotes d'une renommée parfaitement justifiée par ses travaux
botaniques et son désintéressement.
SUPPLEMENT
AUX
Mollusques éocéniques de la Loire-Inférieure
M. COSSMANN.
/. — Gastropodes et Scaphopodes.
A la suite des recherches entreprises, en 1895, dans les
gisements éocéniques des bassins de Saifré, de Campbon et
d'Arthon, sous la direction de feu Dumas et de M. L. Bureau,
j'ai publié (1896-1906) une Monographie intitulée Mollusques
éocéniques de la Loire-Inférieure ^ })ubliée dans le Bulletin
de notre Société, se composant, en tirage à part, de trois
volumes in-8'', et comprenant In description et l'iconographie
de 845 espèces, dont 354 nouvelles. Depuis Tachèvement de
cette importante contribution, plusieurs faits nouveaux se
sont produits, qui me paraissent nécessiter une révision et
une continuation de ce travail, d'une part pour tenir compte
des récents progrès de la Nomenclature des ^lollusques,
d'autre part pour enregistrer les nouvelles trouvailles faites
au cours des fouilles supplémentaires que M. Bureau a faites,
à l'occasion de la Réunion extraordinaire de la Société ( Géolo-
gique de France, cà Nantes en 1908 ; enfin, la publication
récente (1917) de XAlUts préparé en 1880 par Vasseur, et*
complété par moi sous la forme de légendes donnant les réfé-
Nantes. — Bull. Se. se. nat. Ouest, 3' sér., t. V.
54 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 3® SÉR., T. Y [2]
rences synouymiques en conformité avec ma Monographie,
est lin troisième élément de la présente révision : cet Atlas,
de 19 pi. in-4'', contient en effet — outre les Gastropodes dont
j'avais pu citer en synonymie les noms d'après un exemplaire
des planches offertes à moi par Vasseur, quoique inédites — les
planches des Pélécypodes qui étaient restées en magasin,
inconnues par conséquent du public, de sorte que les légendes
étaient entièrement à créer.
Avec tous ces éléments réunis, j'ai rédigé et illustré de
ligures le présent Supplément auquel notre Société a bien
voulu accorder la même hospitalité qu'auparavant, malgr(''
les circonstances difficiles (|ue nous crée — pour l'impression
des manuscrits — la liquidation de la guerre à peine achevée.
La première étape de cette révision se compose des Gastro-
podes et des Scaphopodes ; les Pélécypodes et les Brachio-
podes seront l'objet d'un second fascicule qui paraîtra ulté-
rieurement.
NOTES ET DIAGNOSES PALÉONTOLOGIQUES
Bayanoteuthis armoricensis Cossm. PI. 1. fig. 7-8.
l.SiHl — 1). armoricensis C. t. I., p. 'i;>. pi. IV, fig. 14-15 : et
pi. V. fig. 4.
Un nouvel échantillon de ma colleclion montre la trace des
sillons longitudinaux qui étaient presque effacés sur les deux
cotypes ; lespèce devait être longue, car ce fragment presque
cylindrique a une section de 8 mm., et le diamètre du phragino-
cône n'est encore — à cette taille — que de 2 mm.
Belosepia Blainvillei Desh. PI. IV, fig. (iO-Cl.
1,S95 _ B. Blainvillei C, t. I, p. 10. pi. 1, fig. 7-9.
1!)17 — — Atlas Vass. Faune Bois-Gouét. pi. I,
fig. 1-4.
Un très beau spécimen presque complet, de la coll. Dumas,
[3] M. COSSMANN. — MOLLUSQUES KOCKNIQUES :').")
su|)(''i"ieur même à celui do la coll. Vasseur. uK-rile une nouvelle
figuration : il a bien le rostre épais cl incliut' (|ui dilïcre du roslre
plus droit cl j)lus ellilé de li. Dufouti Vass.
Planorbis .l///.s7^s) coislinensis, //oc. sp. 1*1. I. Ilg-. k-Q.
Test mince et fragile. Taille très petite ; l'orme aplatie sur
sa l'ace inférieure, très peu ])omi)ée sur sa face ombilicale ;
spire j)lane, à nucléus faiblement rétus ; ti'oisou (piatre tours
à peine convexes, croissant rapidement, séparés par de pro-
fondes sutures non rainurées. Base un peu convexe, non
anguleuse au pourtour de l'ombilic, qui occupe au moins le
tiers du diamètre maximum. Ouverture ovale, à péristome
mince ei continu.
DiM. Diamètre : 3 mm. ; épaisseur : 1 mm.
11. D. Cette petite coquille ne peut se rapporter ni à P. suhaii-
guldlus qui est caréné autour de l'ombilic et qui est polygyré
avec des tours plus étroits, ni à P. nitidulns qui est plus épais et
dont l'ombilic est plus étage. Notre espèce ressemble plutôt à
7^. he///./s/o/na. mais ses tours sont encore moins nombreux et
moins subangulcux à la périphérie ombilicale.
Tvi'E et Loc. Coislin ; unique ; ma collection.
Planorbis [SegnienLiiui] Bureaui, nov. sp. PI. I, ilg. 1-3.
1895 — P. Chertieri Cossm. non Desu.. t. I. p. If), pl. II.
pp. 34-36.
D.R. Une erreur s'est glissée dans le T. 1*^'' (p. 15) au sujet de
la détermination d'un Planorbe de Bois-Gouét qui — comme on
le verra ci-après — n'est pas le véritable Chertieri ; l'espèce
parisienne du Lutécien supérieur n'existe pas dans le Bassin de
Satïré ni dans celui de Campbon. oîi l'on ne trouve qu'une espèce
un peu moins aplatie et moins anguleuse à la ])éripliérie que P.'
nitidulns, P. Baudoni.
Bombée et d'un accroissement rapide comme P. obtusus Dh.,
de l'Auversien, notre nouvelle espèce a cependant — à diamètre
égal — un peu moins d'épaisseur ; ses deux faces sont presque
également ombiliquées, et le dernier tour est encore plus ombras-
56 BULL. SOC. se. NAÏ. OUEST. — ?>^ SKI{., T. \' [4]
sant que celui de P. obtiisus. Noire nouvel échantillon a presque
les mêmes dimensions que celui de la colleclion Bourdol qui a
été primitivement figuré sous le nom Chertievi dans le premier
volume de ma Monographie (3.5 mm. sur 1,25 mm.l.
Loc. Bois-Gouët ; néotype ; ma coll.
Auricula [Pythiopsis] Vasseuri Cossm. PI. 1. fig. 9-10.
1895 — A. Mon f /lie/si \ass,.. var. ](is.senr/iA)ssM., t. 1. p. 20,
pl. II, tig. 3.
R.D. Cette variété se présente constamment sous une forme
])lus étroite, non extraconique au sommet ; ses tours sont peu
élevés ; son ])li columcllaire antérieur et son pli pariétal sont
manifestement moins saillants ; je la sépare donc définitivement
sous un nom spécifique distinct. Comme, d'ailleurs, elle na été
figurée que du côté du dos, je crois utile d'en donner de nouvelles
figures.
Loc. Bois-Gouët : type ; ma coll.
Actœon Octavii [Vass.] var. courte. FI. I. fig. 14-15.
1895 — .-1. Octavii CossM., t. I, p. 29. i)l. 111, fig. 25-20.
1917 — — Atlas Vass. Faune de B.-G..' pl. X, fig. 20-22.
A coté du type allongé dont la longueur égale deux fois et
demie la largeur, on trouve dans le même gisement une variété
plus trapue, dont le diamètre atteint les cinq douzièmes de la
longueur ; rornementation, les sutures canaliculées, le pli forte-
ment bifide et faiblement crénelé, l'embryon en crosse, etc., sont
identiques' : je ne puis donc attribuer la différence des propor-
tions qu'à une question de sexe probablement. Le type long ayant
été seul figuré, soit par moi, soit par Vasseur, je crois utile de
donner une figure de la variété courte, d'après un topolypc de la
coll. Dumas, au Muséum de Nantes.
Roxania Ballui, /iov. sp. Pl. 1, fig. 12-13 et 57.
1895 — /j*. seniislriata Cossm. non Desh., t. I, ]). 45. pl. IN .
fig. 5.
R.D. Cette coquille — signalée seulement d'après un unique
[5] M. COSSMANN. MOLLUSQUES KOCKNIQUES 57
s])écinieii de la Close — nest ni R. scniisLriata ni H. L.iDiarcki
I)i:sii. : plus courte et plus trapue que la première, elle est moins
cylindrique que là seconde, plus atténuée en arrière avec un galbe
tronconiquc que ne présentent ni l'une ni l'autre de ces deux
espèces : elle est. en outre, caractérisée par sa columelle un peu
plus excavéc, par l'écart plus grand des deux séries de sillons
spiraux, ce qui fait que la zone lisse est encore plus haute ; les
sillons de la série postérieure semblent enfin plus profondément
gravés dans le test. Pour tous ces motifs, il y a lieu de séparer
cette race distincte et de lui attribuer une nouvelle xlénomination
qui rappellera le modeste et vigilant gardien du célèbre gisement
de Bois-Gouët, M. Ballu, cultivateur voisin, qui .1 organisé les
premières fouilles sous la direction de Dumas et qui continue
encore à en extraire des sables fossilifères.
DiM. Hauteur : 4,5 mm. ; diamètre : 2,5 mm. [R. semistriata
mesure 5 mm. sur 2 mm.).
Loc. Bois-Gouët ; néotype ; ma coll.
Pleurotoma [Eopleurotonia) undata Lamk. PI. I, lig. 11.
189G — P. undata Cossm.. t. I, p. 49.
1913 _ _ _ Cat. Eoc, App. V, p. 200.
1913 — — — Iconogr., t. 11. pi. LI, lig. 224-28.
Cette espèce n'a pas été figurée dans ma Monographie de la
Loire-Inférieure ; elle a. depuis cette époque, été interprétée par
Pezant dans un sens un peu différent de celui que je lui attribuais
primitivement, et il se trouve précisément que les échantillons
de Bois-Gouët correspondent assez exactement au véritable P.
undata que je désignais à tort sous le nom evanescens Cossm..
tandis que ceux que je confondais avec P. undata sont P. multi-
noda Lamk. [in Pezant), espèce plus étroite, à tours beaucoup
plus convexes et à nodules plus gros, plus proéminents. Dans
ces conditions, il importait de donner une figure exacte de la race
des environs de Nantes, d'après un assez bon individu de Bois-
Gouët ima coll.), à ornementation moins effacée même que le
néotype de Villiers figuré dans Tlconographie. J'en possède deux
autres plus petits, moins intacts, quoiquidentiques. On remar-
quera que le canal est relativement court et tordu pour un
Eopleurotonia ; ce n'est cependant pas un Drillia à cause de la
ÔS RULL. SOC. se. NAT. OUEST. 3" SKH., T. ^' [6]
})Osition de réchancrure sur la convexité maximum de chaque
tour, avec une seconde rangée de crénelures obsolètes au-dessus
de la suture ; les sillons spiraux de l'étroite région antérieure
qui surmonte les plis en cédille sont subitement plus écartés que
ceux qui croisent finement les deux rangées de ces plis. On
ol)serve le même critérium sur les spécimens du Bassin de Paris,
ce qui confirme entièrement ma détermination.
Pleurotoma {Eopleuroionia] rudiuscula Desh. PI. I. iig. 10-20.
181)6 — P. rudiitscnJa Cossm.. t. 1, ]). 49, non PI. Y, iig. 5.
1913 _ _ _ Iconogr., pi. LI,^ig. 224-26.
La coquille des environs de Nantes est bien voisine de l'espèce
parisienne: son ornementation est identique, mais elle est un peu
])lus trapue, ce qui peut être attribué soit au sexe, soit à une
différence de race. L'échantillon très médiocre figuré sous ce nom
dans ma Monographie, n'est pas le véritable P. rudiuscula, de
sorte que — pour réparer cette erreur — je fais iigurer ici deux
spécimens, l'un de Coislin (fig. 19), l'autre (fig. 20) de Bois-Gouët
ima coll.), qui montrent bien — sur la partie antérieure de chaque
tour — le dédoublement bifurqué des plis noduleux qui existent sur
la convexité médiane ; il y a trois filets granuleux et écartés sur
cette région, tandis que les stries de la partie médiane et infé-
rieure de chaque tour sont beaucoup plus fines, serrées et lisses.
Or c'est bien exactement ce qu'on observe sur les spécimens de
Grignon iigurés dans riconographie.
(^uant à l'individu de Bois-Gouët (et non pas de Coislin) repré-
senté sur la figure 5 de la pi. V, dans ma Monographie, on le
retrouvera ci-après sous un autre nom.
Enfin, la variété fercurtensis Cossm. (pi. V, fig. 6-7) répond
assez lidèiement aux ligures 224-26'' de la })!. LI. dans l'Icono-
graphie du Bassin de Paris.
Pleurotoma [Eopleurotoma' Dalimieri. nos>. sp. PI. I, fig. 16-17.
1,S90 — P. rudiuscula Cossm., t. 1, pi. V. fig. 5 [non Desh.).
Ainsi que je viens de l'expliquer, par une substitution de spéci-
mens que je ne puis m'expliquer au bout de vingt-cinq ans, la
coquille que j'ai figurée sous le nom rudiuscula dans ma Mono-
[7J M. COSSMAiNN. — MOLLUSQUKS lioCKNIQl'ES r)0
graphie, n'est nullement l'espèce de Desli. ; clic est très venti'ue,
ornée de gros nodules antérieurs, si proches de la suture qu'il y
a à ])eine la })lacc pour leur l)il'urcation en deux plis ' la seconde
rangée, au-dessus de la suture inférieure, ne comporte que des
pustules très effacées ; l'ensemble est finement strié; mais la
base du dernier tour est ornc'e de filets spiraux ])eaueoup plus
espacés que ceux de P. i-udiusculo , granuleux et quadrillés à
linterseotion des plis axiaux. 1/ouverture de mon unique échan-
tillon est malheureusement incomplète ; néanmoins, on se rend
com})te qu'il était im[)0ssible de confondre cette coquille assez
régulièrement biconique avec P. rudiascula qui est toujours plus
svelte. même dans la Loire-Inférieure, et qui a des tours très
convexes au milieu, tandis que ceux de P. Dalimieri sont presque
cxcavés ; le type vient de Bois-Gouët et non de Coislin.
Drillia [Tripia] angulosa [F^amk.].
1800 — D. {Crassispira) Cossm., t. 1. p. 54, pi. V, fig. 30-31.
1913 — D. (Tripia] angulosa Cossm.. Icon., t. Il, pi. LVII,
fig. 225-20.
Je ne mentionne cette espèce, très bien figurée dans ma Mono-
graphie, que pour' confirmer la détermination spécifique, et aussi
pour signaler que tout ce groupe de Drillia^ à partir de D. armo-
7-icensis. ne sont pas des Crassispira, mais des Tripia de Greg.
(V. App. III).
Drillia Tripia) Cureti, nov. sp. PI. I, fig. 21-22.
En triant de nouveau les nombreux échantillons de Z). angulosa,
je me suis aperçu qu'il y avait lieu de séparer les spécimens en
deux groupes d'une égale abondance, l'un se rapportant bien
exactement à l'espèce de Lamarck, l'autre à une espèce nouvelle,
plutôt qu'une variété, qui n'a jamais les tours anguleux au milieu,'
parce que la rangée antérieure de granulations n'est pas médiane
et parce qu'elle est tellement près de la suture supérieure que
chaque tour est plutôt excavé au milieu ; la seconde rangée infé-
rieure de granulations est composée de perles presque égales à
celles de l'autre rang : la suture comprise entre ces deux rangées
est très profonde, bordée en dessous par un filet spiral lisse. La
base du dernier tour est courte, déclive, peu excavée. ornée de
60 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. 3^ SÉR., T. V [8]
huit filets lisses et régulièrement espacés, déçusses par de petits
plis daccroissements. L'ouverture, à bords presque parallèles,
se termine par un canal court et tronqué, à peine rétréci à son
extrémité antérieure. Sinus peu profondément écliancré entre les
deux rangées.
DiM. Longueur: 0,5 mm. ; diamètre : 2 mm.
Loc. Bois-Gouët ; cotypes ; ma coll.
Drillia [Tripla] granulata [Lamk.]. PI. 1, fig. 27.
1896 — D. [Crassispira] granulata Cossm., t. 1, p. 54, pi. V,
%. 32-33.
1013 — D. [Tiipia] granulata Cossm.. Icon.. t. 11, pi. LU.
lig. 225-30.
1917 — — Atlas Vass., Faune de B.-G.,
pi. II, lig. 36 [mala).
Je puVjlie ici, d'après un spécimen de ma coll., une nouvelle
fiofure de cette race nantaise, dont l'ornementation ne ditfère
guère de celle de la coquille lamarckienne, plus grossière (jue le
treillis de D. clathraia, avec un angle médian très obsolète que
n'indiquait pas sutlisamment le jeune spécimen moins usé que j'ai
précédemment t'ait figurer. La ligure de l'Atlas de Vasseur est
illisible, à cause de l'insuffisance de gi'^ssissement et d'éclairage
du type. Enfin notre nouveau plésiotype montre l'échancrure
intacte du sinus, elle est large et peu profonde, au-dessous de
l'angle médian du dernier tour.
Drillia [Tripia] Dumasi, nov. sp. PL I, fig. 25-26.
1892 — D. [crassispira] subcostaria Cossm., t. II (suppL).
p. 171, pi. XVL fig. 15 [non de B.).
Voici encore une coquille dont l'identification doit être révisée
à la suite de la publication récente des véritables types j)arisiens
dans notre Iconographie, pour tenir compte des observations de
Pezant sur les Pleurotomidve. là au moins où ses observations
méritaient d'être prises en considération.
L'espèce du Bois-Gouët ressemble — par son ornementation —
beaucoup plus à Z). costaria [Desh.], tel que je l'ai fait figurer sur
[9] M. COSSM.VNN. Mor.LUSQUKS KOCiLnIQIKS ()\
la pi. LU (h) rioonograpliie [l\2-o.).
ISOO — //. diclyeJJa Cossm., t. I. p. (/i, pi. VI. fig'. 10.
1913 — n. perpic.vn — Iconog-r., t. II, pi. Mil. Ilg. 22()-12.
191.3 — — ~ App. V, p. 208.
Voici encore une espèce dont l'interprétation a chang'c depuis
la |)ublication de ma Monogra[)hie : ce que je confondais avec
R. perplexa (V. t. I, p. 63, pi. VIII. fig, II) n'est qu'une 'variété
de R. cos1eUata,%V mon R. citharelhi doit être réuni à R. perplexa
Dksh. Comme la coquille de Bois-Ciouët n'a été figurée que de
face et que les ligures de riconogra})liie sont peu nettes, je crois
utile de publier ici deux nouvelles vues d'après un spécimen de
Bois-Gouët, ma coll., dont l'une montrei'a le sinus qui n'a jamais
été figuré.
Pleurotomella orthocolpa Cossm. PI. I. fig. 28-29.
1902 — P. orlhocolpa Cossm.. t. H. p. 172, pl. XVI, fig. 10-11.
Un nouveau spécimen de ma collection me permet de publier
ici de meilleures ligures de cette rare espèce qui a des côtes plus
minces et une rampe plus étroite que P. goniocolpa Cossm. du
Bassin de Paris ; elle est également très dilïérente de P. linophora
Cossm.. du Bartonien, à cause de ses costules plus écartées et
plus droites, ainsi que par ses filets spiraux qui sont moins
écartés.
Pleurotomella goniocolpa [Cossm.]. Pl. I, fig. 4G-'i7.
1889 — ■ Rapltiloma [Systenope] oonioc()Ip. sp. PI. l, iig. 3.S-39, 48.
et PI. IV. iig.39.
Test épais. Taille petite ; forme plus ou moins ventrue,
avénoïde ou hordacée ; spire assez courte, à galbe conoïdal ;
[15] M. COSSMANiN. MOLLUSQUES KOCKN [QUES 67
protoconque lisse et courte, formée (Fuu petit bouton sail-
lant ; cinq tours conjoints, dont la hauteur varie de la moitié
aux trois cinquièmes (h; la longueur ; sutures profondes et
crchielëes par les côtes qui sont épaisses, plus larges ([ue
leurs intervalles ; elles s'étendent d'une ■suture; à l'autre et
les débordent même ; elles sont traversées par quatre stries
spirales qui y découpent des nodosités transverses. Dernier
tour supérieur à la moitié do la hauteur totale, circonscrit
par une chaînette de nodosités plus fortes à la base qui est
excavée et ornée sur le cou de gros lilets plus saillants.
Ouverture courte, à bords pres([ue parallèles ; columelle
munie do deux forts plis transverses.
DiM. Longueur : 0 mm. ; diamètre : 2.5 à .') mm.
R.D. J'ai d'abord liésilè à séparer cette espèce de B. cresnensis
\m Rainc du Bartoi^ien des environs de Paris ; cependant, en la
comparant attentivement, on saperçoit de suite que ses côtes
sont plus continues, tandis que celles de B, cresnensis s'arrêtent
au-dessus d'une rampe excavée qui borde la suture inférieure ;
rornementation spirale de la base et du cou est. en outre. ])lus
marquée sur l'espèce nantaise qui a enfin des plis columellaires
plus proéminents, à l'instar de Lat/ii/ri/s.
Types et Loc. Bois-Gouot ; deux spécimens ; ma coll.
Hemiconus rhytidophorus, //oo. sp. PI. 1. tig. 42-43 ; et
pi. IV. fig. .38.
Test assez épais. Taille petite ; forme biconique, médiocre-
ment ventrue ; spire un peu élevée, à sommet obtus ; sept ou
huit tours conjoints, dont la hauteur égale à peu près le tiers
de la largeur, séparés par des sutures fines et ondulées ; sur
la convexité médiane de diaque toui^ sont alignés de larges
tubercules pustuleux et confluents, au-dessous desquels une
rampe faiblement excavée porto trois stries spirales. Dernier
tour peu supérieur aux cinq huitièmes de la hauteur totale, à
proiil un peu convexe, orné de nombreuses rides axiales (jue
séparent des sillons assez écartés et que croisent des lilets
réguliers, avec de vagues nodosités à leur intersection ; ce
68 BULL. SOC. S6. NAT. OUEST. — 3'' SÉR., T. V [16]
treillis obsolète persiste jusqu'à Textrémité antérieure.
Ouverture étroite, à peine élargie et tronquée en avant, à
bords presque parallèles ; labre peu épais, à profil convexe,
faiblement échancré en arrière sur la rampe suprasuturale ;
columelle rectiligne, tordue en avant par un pli très étroit.
DiM. Longueur : 10 mm. ; diamètre : 4 mm.
R.D. 11 est impossible de confondre cette petite coquille avec
aucune des variétés de //. perarafus qui — quand elles portent
môme des traces de rangées spirales de tubercules — sont inva-
riablement dépourvues de rides axiales ; il en est de même de
If. grana/iriiis [Desh.], dans le Bassin de Paris. D'autre part,
//. scahriusculiis [Sol.] a la spire plus courte, avec des tubercules
plus tranchants dans le sens spiral, et qui ne s'alignent pas dans
le sen's axial, au dernier tour.
Type et Loc. Bois-Gouët ; unique ; coll. Dumas, au Muséum de
Nantes.
Marginella [Stazziand Chantegraini. //oc. sp. PL I, lig. kh-'ih.
Test épais. Taille au-dessous de la moyenne ; forme ovoïde
et peu venti'ue ; spire .très courte et obtuse, à galbe subco-
noïdal ; quatre tours peu distincts, à faibles sutures ; le
dernier dépasse les cinq sixièmes de la hauteur totale ; il est
vernissé, mais néanmoins obscurément marqué par d(!S lignes
d'accioissemeut qui ne persistent pas en arrière sur Létroite
rampe déprimée qui borde la suture. Ouverture très allongée,
un peu plus étroite en arrière qu'en avant où elle est tron-
quée sans échancrure ; labre épais et bordé, peu incliné, à
profil convexe, non sinueux en arrière ; columelle munie de
quatre plis, les deux antérieurs jilus obliques que les deux
inférieurs.
D|M. Longueur : 5 mm. : diamètre : 2.25 mm.
H.D. Cette espèce ambiguë a dû être confondue jusipià présent
avec de jeunes spécimens de M. ebnrnea. car elle nest [)as très
rare à Bois-GouiH ; cependant elle a la spire beaucoup jdus
courte et plus obtuse que cette dernière espèce ; ses toiu's sont
plus conjoints et moins convexes que ceux de la var. penUipli/cla
qui a d'ailleurs un cinquième pli columellaire en arrière ; elle se
[17] M. COSSMANN'. MOLLUSQUES K0G1:NIQUES 6!)
rapproche aussi de M. entomella Cossm.. quoiqu'elle soit bien
moins ventrue, et elle s'en distingue en outre par Tabsencc d'en-
taille à la partie inférieure du labre.
Typi-: et Loc. Bois-Gouët ; ma coll.
Cryptospira [(jibbemld Allixi. nnv. sp. PI. 1. lig-. (iT-OO.
Taille microscopique ; rornic ovoïdo-trigoue, à spire aplatie,
non saillante, formant une sorte de tal)le à l)ords un peu
arrondis, au centre de laquelle il y a une faible saillie en
goutte de suif composée de deux ou trois tours ; le dernier
occupe toute la hauteur de la coquille, il est lisse et conicjue,
'très atténué en avant, fortement élaroi en arrière, surtout
par la saillie exce])tiounelIe du labre rectiligne et peu épais
qui dépasse le niveau de la table inférieure ; ouverture très
étroite, à bords })arallèles ; columelle munie de six plis
décroissants.
DiM. Longueur : 1,5 mm. ; diamètre : 1 mm.
K.D. Je dédie cette minuscule coquille au docteur Allix qui a
eu la patience den trier quelques individus sur un tamis plus tin
que ceux quont employés jusqu'ici les chercheurs des sables de
Bois-Gouët. Elle est plus trigone et sa spire est plus aplatie que
celle de C. cenchridium Cossm.. du même gisement ; elle est
aussi luoins ovale que M. Cossmanni Moiîlet. du Bassin de Paris ;
la saillie du labre rap|)elle un peu celle de certaines Pei'siciila.
telles que P. anipulla.
Type et Loc. Bois-Gouët : ma coll. : coll. Albx.
Scaphella, sp. PI. 1, fig. 52.
.le fais figurer ici. simplement à titre de renseignement, un
fragment de Bois-Gouët (coll. Dumas dune espèce ('videmment
nouvelle de VolutidcV. que je ne puis rapi)orter qu'au Genre
Scaphella, déjà représenté dans le Bassin de Paris par une espèce
rarissime : iS'. Baiidoni lDesii.J, des sables thanéliens de Bra-
cheux. Ce Genre n'avait pas été signalé dans l'Eocène moyen, et
à ce titre, la trouvaille faite par notre regretté collègue — quoi-
que bien informe — mérite d'être signalée à ratlention des cher-
cheurs.
70 BULL. SOC. se.- NAT. OUEST. — .3' SÉR., T. V [18]
C est surtout d'après la prolocoiique glol)uleuse, à nucléus
dévié, composée seulement dun tour et demi, que je me guide
pour cette détermination générique ; à la suite de cet embryon
bien caractéristique, il y a un premier tour très étroit, puis la
surface dorsale d'un dernier tour arrondi et lisse, qui se termi-
nait jiar un canal rétréci, peu incurvé, excavé sur le cou de la
base. Malheureusement, sur la face opposée de cet individu
népionique, louverture manque totalement, la columelle est
absente, de sorte qu'il m'est imj)ossible de conlirmer, par l'exa-
men des plis columellaires, qu'il s'agit bien d'une Scaphella.
Mitra mixta Laaik. PI. I. fig. .51.
1896 — M. crebricosta Lamk.. t. 1, p. lO.'J. pi. IX, tig. 20 [ex
paite).
Après un nouvel examen des spécimens déterminés autrefois
par moi, non sans hésitation, comme se rapportant à M. crebri-
costa^ je me décide à ne conserver sous ce nom que les rares
spécimens entièrement plissés jusqu'au dernier tour (tig. 21 sola .
et d'ailleurs un peu plus étroits que le type du Bassin de Paris
(V. Iconogr., pi. XLl, fig. 202-5) ; on les distingue — d'autre
part — de M. Berthefini Cossm., du Bassin de Campbon. par
leurs quatre plis columellaires au lieu de trois. Quant aux indi-
vidus lisses et dont le dernier tour est plus nettement arqué à la
base, ils ressemblent intimement à J/. ini.rta i^V. Iconogr.. pi.
XLl, lig. 202 -4^ et je n'oserais les en séparer. Ils sont plus
fréquents que M. crebricosta.
Type et Loc. Bois-Gouët ; plésiotypes : ma coll.
Fusus porrectus Soland. PI. I. fig. 49.
1897 — F. porrectus Cossm., t. I, p. 111, pi. X. fig. 1.
Nouvelle figure destinée à suppléer celle que j'ai précédem-
ment i)ubliée, et qui était défectueuse. J'ai, à cette occasion,
vérifié encore la détermination d'après ce nouveau plésiolype. et
je ne puis que confirmer l'identité de la coquille nantaise avec
celle du Bassin de Paris, par conséquent avec celle de Barlon qui
est bien la même. Coll. Dumas, au Muséum de Nantes : Bois-
Gouët.
[19] M. COSSMANN. — MOLLUSQUES ÉOCKiSIQUES 71
Fusus, S/). PI. l: (ig. 50.
Je n'ai qu'un Irag-nnent (dernier tour et canal) de cette espèce
qui ne peut évidemment se confondre avec F. poriectus et qui
s'écarlc de ses congénères par son ornementation formée de
g'rosses côtes arrondies, croisées par sept ou huit funicules lisses ;
comme le canal est long et droit, dépourvu de plis à la partie
inférieure de la columelle. ce n'est ni un Rhopalites, ni un Cos-
molitJies. ni enfin un Latirofiisns, groupes dont le rapj)roclierait
son ornementation. En attendant que la récolte de meilleurs
spécimens me permette de caractériser et de nommer cette nou-
velle espèce, je me borne à îaii-e tigurer le fragment en question.
Bois-Gouët ; ma collection.
Clavilithes CvsnioIitJies) pupoides Cossm. 1M. 1, lig. 53.
1897 — ■ C. pupoides Cossm.. t. I. p. 112. pi. X. tig. 264 [non
Fusus unipîicatus La.mk.).
1807 — C. pupoides Cossm. in Vass., Faune li.-G., pi. 111,
lig. 40-41.
La figure publiée dans ma Monographie est médiocre ; elle fait
partie des planches qui ont été défectueusement reproduites
d'après des épreuves héliographiques au ferro-cyanure, par suite
d'un accident survenu au cours du tirage, en 1897. Je fais figurer
ici un exemplaire de ma collection qui montre mieux le gros pli
inférieur de la columelle, surmonté d'un second plissement très
obsolète ; ces critériums sont peu perceptibles même sur la figure
— déjà meilleure — de FAtlas de Vasseur ; il en est de même de la
protoconque caractéristique. Je saisis cette occasion pour rappeler
que cette espèce appartient à la Section Cosniolitlies Grabau.
Clavilithes [Rhopalites) diptychophorus Cossm. PI. 1. fig. 50.
1897 — C. diptijchopliorus Cossm.. t. 1. p. 113, pl. X. W^. 11-12.
Pour les même s motifs que ci-dessus, je publie de nouvelles
figures de cette espèce, d'après les spécimens de ma collection, et
je la place dans la Section Rhopalites Giîabau, dont le plésiotype
est C. Noie Lamk. On ne la connail. à Bois-Gouët, que d'après un
pelil nombre d'individus, en général népioniques.
72 BULL. SOC. .se. NAT. OUEST. — 3* SKR., T. V [20]
Streptolathyrus ? subangulatinus, no<,'. sp. PI. I. lig. 73-74.
Test fragile. Taille petite ; forme fu.soïde, assez étroite ;
spire longue, à galbe conique ; j)rotocou(|ue petite, lisse, sub-
déviée ; six tours d'abord presque conjoints et peu ornés ;
puis plus convexes et enfin subanguleux en avant, avec une
large rampe déclive à la partie inférieure ; des nodosités
continentes apparaissent sur l'angle antérieur, elles sont
croisées par deux filets spiraux dont l'inférieur forme peu à
peu l'angle de cbaque tour. Dernier tour égal aux quatre
septièmes de la hauteur totale, muni d'une couronne s})irale
de crénelures transverses, au-dessous desquelles la rampe
suprasuturale est ornée de trois ou quatre filets granuleux ;
en avant — et sur la base convexo-concave — il existe des
filets alternant de grosseur, jusque sur le cou assez élevé où
ils s'enroulent obliquement, sans qu'il y ait de bourrelet
autour du canal tordu. Ouverture assez courte, subitement
rétrécie en avant ; columelle non calleuse, fortement coudée
au milieu, et lisse.
DiM. Longueur : 10 mm. : longueur : 4 mm.
H.D. Cette coquille n'a pas du tout rornementatiou de Strepto-
litlhyrus Mell.evillei Cossm.. qui est le génotype de ce groupe ;
cependant je ne puis la reporter auprès des Siphonalia qui sont
d'ailleurs spécifiquement différentes, et par son galbe général,
elle se rapproche plutôt des StreptocJt.etus. Malgré ces incertitu-
des, il m'a paru intéressant de signaler notre unique spécimen,
quoique son ouverture soit un peu endommagée.
Type et Loc. Bois-Gouët ; unique ; ma coll.
Streptochetus cf. intortus [Lamk.] PI. I, lig. 58-59 et pi. il,
ï\^. 20-21.
1902 — .S', inlortus Cossm.. l. 111, p. 17G (non figuré).
1912— — — Iconogr., t. 11. planche XXXIX.
lig. 197-1.
Quoique le spécimen adulte de Bois-Gouët connu de cette
espèce, dans ma collection, soit bien roulé et ait son ornementa-
[21] M. COSSMVNN. — MOLLUSQUES ÉoCKNIQUKS l'A
lion à peu près elTacée, je crois utile de le faire figurer non seule-
ment pour qu'on puisse comparer son identité avec la fig-ure de
riconograpliie, mais encore parce qu'on trouvera ci-après une
autre espèce du môme gisement, qui me semble bien difTérente
[S. Palla/j/i]. Les côtes subnoduleuses, au nombre de six, ne se
succèdent pas en pyramide, d'un tour à l'autre, mais elles sont
séparées de la suture inférieure par une rampe très excavée qui
se montre presque dès le début de la spire ; quant au canal, il est
fortement coudé, avec un bourrelet basai qui est séparé du bord
cohimellaire par une fente assez large. Je fais également figurer
un jeune spécimen plus complet et moins usé dont les côtes se
succèdent plus nettement, quoique la rampe existe au bas de
cliaque tour ; mais sa surface paraît également lisse ; il se peut
(pie ce soit une race très voisine de celle du Bassin de Paris,
néanmoins les petites ditïérences ne justifient pas l'adoption d'un
nom distinct.
Streptochetus Pallaryi. /kh'. sp. PI. 1, fîg. 02-63.
Test assez épais. Taille moyenne ; forme fusoïde, un peu
ventrue ; spire médiocrement allongée, à galbe conique ;
protoconque relativement petite et courte, formée d'un bou-
ton lisse, à nucléus en goutte de suif ; six ou sept tours
convexes, dont la bauteur n'atteint pas la moitié de la
largeur, séparés par des sutures linéaires et ondulées, ornés
de sept côtes axiales, épaisses, plus larges que leurs inter-
valles et s'étendant d'une suture à l'autre ; elles sont traver-
sées par sept ou buit funicules spiraux équidistants, dont
les interstices sont finement déçusses par des lignes d'ac-
croissement un peu incurvées.
Dernier tour supérieur aux deux tiers de la bauteur totale,
orné comme la spire, sauf que les côtes subnoduleuses s'atté-
nuent vers la partie inférieure, sans qu'il y ait cependant
une rampe bien nette au-dessus de la suture ; base excavée,
ornée de filets o:)liques et plus écartés, avec des plis d'ac-
croissement crépus, et les costules s'amincissent jusque sur
le cou un peu gonflé par un bourrelet lisse qui circonscrit
une étroite fente ombilicale. Ouverture piriforme, terminée
en avant par un canal rétréci et un peu tordu ; labre à peu
74 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 3'' SKR., T. V [22]
près vertical, épaissi par la tlernière cote, lisse à Tintérieur ;
columelle .sinueuse en ^S', portant au coude inlléclii deux rides
ou plutôt deux pustules peut-être accidentelles sur le type
décrit ; bord coluniellaire peu calleux, étroit, appliqué sur la
hase, se détachant au dessus de la fente ombilicale et s'efli-
lant en pointe contre la torsion du canal.
DiM. Longueur: 25 mm. ; diamètre : 11 mm.
R.D. Il ne faut pas confondre cette espèce avec S. intoi-lus qui
en diffère cependant par ses eûtes plus noduleuses, toujours
interrompues par une rampe suprasuturale, même sur les pre-
miers tours ; en outre, ces cotes ne se prolongent pas — comme
chez notre espèce — jusque sur la base qui porte d'ailleurs des
iilets plus serrés et bien plus nombreux que ceux de S. Pallaryi ;
enfin ce dernier est plus ventru et a la spire plus courte que S.
ùitorlus. D'autre pari, S. segregatus Desh. a moins décotes plus
saillantes, des tours plus convexes et son canal est plus tordu ;
quant à S. heptagoiuis Lamk., qui est plus étroit, son canal est
beaucoup plus long et rectiligne, tandis que ses côtes se succè-
dent en formant une pyramide non tordue. On voit donc que la
séparation d'une nouvelle espèce ou race s'impose absolument,
car .V. brachyspiia a la spire encore j)lus courte, avec huit côtes
axiales beaucoup plus minces que leuVs intervalles ; il est vrai
que cette deruière espèce n'est connue que par un petit nombre
d'individus de moins grande taille que Tunique spécimen de
S. Pallaryi ; néanmoi'ns je ne crois pas que ces différences puis-
sent être attribuées à uR€ différence d'Age.
Type et Loc. Bois-Gouët ; unique ; ma coll.
Streplochetus brachyspira Cossm. PI. 1. fig. 54.
iV. brachyspira Cossm., l. 1, pi. X, iig. 5.
Une nouvelle figure, d'après un de mes spécimens de Bois-
Gouët, m'a paru nécessaire, surtout pour préciser les dilïérences
avec la précédente qui lui ressemble.
Lathyrus [Lalhyralusj Bourdoti, /?oc. sp. FI. 1. fig. GU-Gl.
1890 — L. goueLensis var. Cossm., t. 1, p. 115, pl.'X, fig. 15.
11 y a lieu de séparer complètement cette variété qui sécarte
[23] M. COSSM.VNiN. — MOLLUSQUES ÉÔCÉNIQUES 75
de la forme lypique par sa forme plus tra])uc. par son canal plus
allongf- et plus droit, j)ar son ornementation composée de côtes
moins coniluentes et ])lus écartées, avec des Hlets spiraux non
allernc'S : les plis columellaires sont aussi j)lus saillants et il n'y
a pas de bourrelet basai.
Pli':s!()tyi>e et Loc. Hois-Gouet ; deux échantillons ; ma coll.
Lathyrus Pcrisfcmùi) difficilis Cossm. PI. il, fig-. i(;-i7.
1897 — L. dilficilis Cossm., t. 1, p. 115, pi. X, fig. 15.
1902 — — — t. II, p. 177, pi. XVII, flg. 29.
La lig'ure originelle étant méconnaissable et ne correspondant
milleinent à la diag-nose, j'en ai ultérieurement publié une
seconde qui est plus exacte, mais mal photographiée, de sorte
que je crois qu'il est intéressant de figurer de nouveau l'espèce
d'après de bons cotypes de ma coll., dont l'un est précisément
celui de 1902. Elle n'est d'ailleurs pas très rare ; ses plis columel-
laires sont beaucoup moins saillants que ceux des Lathyrus et
Lathyiiilus : son canal surtout est plus tordu et à peu près
dépourvu de bourrelet basai.
Lirofusus inopinatus, noi'. sp. PI. I, lig. 70-71.
Test peu épais. Taille petite ; forme un peu ventrue,
fusoïde ; spire relativement courte, à protocouque lisse et
mainvillée ; six tours convexes, progres-sivement subangu-^
leux, croissant rapidement, ornés de quatre funicules spiraux,
dont l'un coïncide avec l'angle au-dessus de la rampe infé-
rieure et déclive ; ils sont déçusses par de fines lignes d'ac-
croissement, un peu crépues ou sublamelleuses dans les
intervalles de ces funicules. Dernier tour dépassant les trois
quarts de la hauteur totale, avec trois ou quatre funicules sur
la rampe inférieure ; celui qui coïncide avec l'angle est un
peu plus épais ; au dessus de l'angle et sur la base, l'orne-
mentation persiste jusque sur le cou excavé et tordu qui est
transversalement guilloché, sans qu'il y ait véritablement un
bourrelet. Ouverture pirifornie, à canal assez long, infléchi à
droite, puis redressé à son extrémité ; labre vertical, peu
7
76 nuLL. soc. se. nat. ouest. — 3" skh., t. V [24]
épais, lisse à Tintérieur ; columelle peu calleuse, excavée eu
arrière, coudée au milieu, sans trace de pli à la naissance du
canal.
DiM. Longueur : 9 mm. ; diamètre à la périphérie du dernier
tour : 4 mm.
R.D. Je n'ai jamais observé de forme semblable, ni aux envi-
rons de Nantes, ni dans le Bassin parisien ; il ne me semble pas
que ce soit une Mayeria, car ce Genre est caractérisé par un
canal beaucoup plus droit et plus subitement rétréci ; je ne puis
rapprocher cette nouvelle espèce que du G. Lirofusus Conrad,
tel que je lai défini à la p- 35 de la IV^ livraison de mes « Essais
de Paléoc. comp. » Ce Genre n'était représenté que par trois
espèces de FEocène des Etats-Unis. La récolle imprévue de L.
inopinatus étend Faire géographique de Lifofiisus, mais notre
coquille se distingue de L. /fiississipiensis par son ornementation
plus fme. par sa spire plus courte.
Type et Loc. Bois-Gouët ; unique ; ma coll.
Siphonalia Dumasi, nov. sp. PI. I, hg. C4-G5.
Test peu épais. Taille moyenne ; forme fusoïde, quoi([u'un
peu ventrue ; spire étagée à galbe conique ; protoconque
petite, lisse, papilleuse ; six tours très convexes, subangu-
leux en arrière, séparés })ar des sutures que surmonte un
bourrelet onduleux ; rornementation se compose de dix cotes
axiales se succédant d'un tour à l'autre en formant une pyra-
mide tordue ; ces côtes, épaisses sur l'angle de chaque tour,
s'amincissent eu se repliant sur la rampe inférieure ; elles
sont traversées par huit filets spiraux, inégaux, plus ou moins
serrés, et le bourrelet suturai est finement plissé, subdivisé
par deux fines stries ; dans les intervalles assez larges des
côtes, il y a aussi des lignes d'accroissement un peu sinueu-
ses et très serrées.
Dernier tour presque égal aux trois quarts de la hauteur
totale, orné comme la spire jusque sur la base excavée où
cessent les côtes, tandis que les filets s'espacent davantage
et plus régulièrement ; sur le cou bien dégagé, ils s'enroulent
obliquement et ils sont plus serrés, moins proéminents ; un
[25] M. COSSMANN. — MOLLUSQUES KOCKNIQUKS 77
espace lisse et assez large sépare les huit filets tle la base de ceux
(lu dernier tour. Ouverture assez large, pirifornie, terminée
par un canal infléchi, tronqué sans échancrure à son extrémité ;
labre mince, coudé; columelle sinueuse et lisse, peu calleuse.
Di.M. Longueur : 17 mm. ; diamètre : 10 mm.
W.D. On ne peut rapporter cette jolie coquille à S. Pissa roi
GossM., qui n'a pas été retrouvée et qui s'en distingue par ses
tours non étages, moins convexes, par ses neuf côtes obsolètes
au lieu de douze, par son ornementation spirale tout à fait difîé-
rente. Notre nouvelle espèce diffère de S. goniocolpa Cossm. par
son canal plus long et par son ornementation qui ressemble à
celle de S. Beivillei Desh.. du Lutécien ; mais l'espèce parisienne
a le canal plus court et recourbé, avec un bourrelet et une échan-
crure faible à son extrémité antérieure.
Type et Loc. Bois-Gouët ; unique ; ma coll.
Siphonalia Bourdoti Cossm. PI. fl, fig. 3-4.
18U7 — ^S\ Bourdoti Cossm.. t. I. p. 123, pi. XI, fig. 15.
Cette espèce appartient au grou])e des Siphonalia à canal très
court, subitement resserré à sa naissance, et à columelle forte-
mgjit coudée, presquautant (jue chez Gojiioplyxis ; je n'ai pas
proposé de coupure générique pour ce groupe qui se rattache
aux formes typiques par des intermédiaires successifs. Le nombre
des costules axiales est de neuf, elles sont noueuses et traversées
par deux fdets principaux, trois au dernier tour; la base est
aplatie et moins ornée, le cou bien dégagé porte des fdets obli-
ques et peu proéminents. En résumé, le treillis est moins régulier
que celui de S. clathrata [Lamk.], espèce parisienne que j'ai à
tort classée dans le G. Coplochetus (V. Icon., t. Il, pL XXXVIII,
iig. 187-8) ; ce dernier Genre a le canal beaucoup plus redressé,
quoique très court et aussi rétréci à sa naissance.
Plésiotype et Loc. Bois-Gouët ; ma coll.
Siphonalia gouetensis Cossm. PI. IL fig. 5-G.
1897 — Â\ clathrata, var. goueten.sis Cossm.. t. I, p. 125,
pl. XI, 11g. 5.
J'ai précédemment prévu que cette coquille devrait être com-
78 BULL. SOC. se. .NÂT. OUEST. 3® SÉR., T. V [26]
plèLement séparée de Tespèce parisienne, dont elle sécarte. à
première vue, par ses tours anguleux, avec une rampe posté-
rieure, et par son ornementation bien différente. Toutefois, j'ai
omis de la comparer à S. Bourdoti dont elle se ra])proclie telle-
ment que j'ai hésité avant d'en faire une espèce distincte ; mais
ici,, le nombre des côtes axiales est de dix, et elles portent des
crénelures tranchantes, surtout à rintersection du filet spiral
inférieur au-dessus de la rampe bien plus étagée ; la base et le
canal sont presqu'identiques, il y a seulement — à la naissance
du cou — des mailles carrées, produites par Fintersection des-
plis rayonnants qui prolongent les côtes sur la base et des gro.%
filets qui apparaissent isolément en ce point. La comparaison des
deux figures que je fais reproduire à l'appui de ces remarques
permettra au lecteur de mieux saisir les différences, les figures
originales étant peu nettes.
Plésiotyi'e et Loc. Bois-Gouët : très rare ; ma coll.
Siphonalia chaussyensis, race paucicostulata, no<,>. PI. ll,lig. 1-2.
Cf. 11)12 — Iconogr., t. II, pi. XXXVIll, fig. 18G-4.
D'après un seul échantillon de petite taille, je ne puis que me
borner à le rapporter à i*?. chaussyensis Cossm.. de l'Eocène des
environs de Paris, quoiqu'il en dilfère par ses côtes moins nom-
breuses et par son galbe plus ventru ; surtout le dernier tour est
plus court parce que le canal — - plus brièvement tronqué — se
rapproche davantage de celui des deux espèces qui précèdent. Il
est donc probable que si ces critériums distinctifs se confirment
avec constance sur d'autres spécimens, il faudra ultérieurement
transformer cette race en une espèce distincte. Les fdets spiraux
— qui croisent ces costules et qui remontent sur elles — sont au
nombre de six sur les tours convexes ; on en compte une douzaine
au dernier tour et sur la base un peu excavée, jusque sur le cou
assez court où ils s'enroulent obliquement. La columelle est un
peu coudée, non calleuse, le canal est subitement rétréci à sa
naissance.
Type et Loc. Bois-Gouët ; unique ; coll. Dumas.
[21] M. COSSMANN. MOLLUSQUES iJOCKNIQUES 7î)
Parvisipho (('o/n/nhrl/isip/io] conjunctispira, nov. sp.
PI. II, (ig-. 0-10, lis.
1S<)7 — S. cohunheUoides Cossm., t. I, p. 127. fig. 17 [non 10,
err. typ.).
.lai précédemment hésité à rapporter à l'espèce parisienne
ruiu(|uc échantillon de Bois-Gouot que m'avait communiqué
Bourdol : actuellement en possession de plusieurs exemj)laires
mieux conservés, quoique de très petite taille (6 mm.snr 1,5 mm.),
je n'ai plus aucun doute sur la nécessité de séparer la forme de
Bois-Gouët qui se distingue de celle de Cliaussy par ses tours
conjoints, non convexes, par son ouverture plus étroite, avec un
canal un peu plus allongé ; le dernier tour est plus long et plus
étroit, subanguleux à la base qui est déclive, plus ou moins
excavée. iV. conjunctispira ne peut être confondu avec de jeunes
spécimens de S. peracutus qui est plus étroit, dont le dernier
tour dépasse la moitié de la largeur totale, et dont la base n'est
jamais excavée, d(^ sorte que le canal n'est pas contracté comme
celui de notre nouvelle espèce.
NÉOTYi'Es et Loc. Bois-Gouët ; deux cotypes ; ma coll.
Metula Celatoconus] siphooides, nov. sp. PI. II, fig. 14-15.
Taille minuscule ; forme fusoïde, analogue à celle de
Pafvisiplio ; spire un peu allongée, à galbe conique ; proto-
con([ue lisse et papilleuse ; quatre ou cinq tours un peu con-
vexes en avant, dont la hauteur atteint la moitié de la largeur,
séparés par des sutures linéaires, mais très profondes ; orne-
mentation composée de sillons spiraux, les trois premiers sur
la convexité antérieure sont plus écartés et puncticulés par
les accroissements ; ceux de la rampe inférieure sont très
serrés et deux fois plus nombreux au moins ; le troisième tour
avant le dernier comporte encore quelques plis axiaux qui
disparaissent rapidement. Dernier tour égal aux trois cin-
quièmes de la hauteur totale, très arrondi, jusque sur la base
qui ne porte — comme lui — que des sillons obsolètes et
.réguliers; les derniers, sur le cou droit et bien dégagé,
s'enroulent obliquement et sont plus serrés. Ouverture courte
80 BULL. SOC. se. XAT. OUEST. 3" SÉR.. T. V [28]
et arrondie, terminée en avant par un canal très court et
tronqué par une faible échancrure à son extrémité ; labre
presque vertical, quoiqu'un peu sinueux en arrière, très épais
à l'intérieur où il porte quelques plis allongés, pins une dent
antérieure au point où l'ouverture se resserre pour la nais-
sance du canal siphonal ; columelle faiblement coudée, lisse,
peu calleuse, à bord externe indécis.
DiM. Longueur : 5 mm. ; diamètre : 2.75 mm.
R.D. Cette petite coquille a le galbe et les proportions de M.
decussata Lamk.. avec une ornementation et une protoconque de
Sipho ; elle ne ressemble aucunement à M. tenuUirata Cossm., sa
congénère du même gisement, qui est une forme ventrue à spire
très courte ; la dent antch-ieure de l'ouverture est un critérium
commun aux Cehitoconits et aux Euthria, de sorte qu'il n'y a
pas d'hésitation au sujet du classement générique de cette nou-
velle espèce.
Type et Loc. Bois-Gouët ; unique ; ma coll.
Tritonidea excisa [Lamk.l. race Dumasi, nop. 1*1. 11, lig. 11.
1897 — T. e.rcisa Cossm., t. \, p. 131, pi. XI. lig. 23-24.
Cf. 1913 — Iconogr., t. 11, pi. XXXVII. fig. 179-4.
Il y a certainement, comme je lai précédemment signalé, quel-
ques dilîérences constantes entre les spécimens de Bois-Gouët et
ceux de Grignon : les côtes axiales sont plus saillantes, moins
confluentes,~de sorte que les sutures sont plus ondulées ; l'ouver-
ture est aussi plus arrondie, la ride columellaire antérieure porte
une sorte de petit cran calleux qui marque la naissance du canal
siphonal : la dernière côte axiale forme une varice qui borde
extérieurement le labre et à laquelle correspond, à l'intérieur,
une chaînette de nodosités obsolètes. Pour ces motifs, j'estime
qu'il y a lieu d'admettre une race distincte en Bretagne.
Type et Loc. Bois-Gouët ; spécimen iiguré : coll. Dumas.
Tritonidea [Cantharnsi polygona, race 'Vasseuri Cossm.
1897 — T. polygona, var. Vasseuri Cossy\.. t. 1. p. 131. pi. X,
fig. 26-27, et PI. XI, fig. 28-29.
[29] M. COSSMANN. MOLLUSQUES ÉOCÉNIQUES 81
Cf. 1913 — T. pobjgona, Gossm., Iconogr., t. Il, pi. XXXVII.
fio-. 179-15.
1917 — — Coss.M., in Vasseur, Atlas, pi. III,
n^,^ 120-21.
.le ne puis que coiilinner absolument la séparalion que j'ai déjà
indiquée dans ma Monographie entre la race Vasseur/ et la forme
typique du Bassin de Paris, dont le galbe est plus trapu, dont
les côtes axiales sont plus épaisses, moins aiguës, moins sinueu-
ses, et dont l'ornementation spirale est plus grossière." Je crois
d'ailleurs inutile de figurer de nouveau cette race bien connue,
rc'cemment publiée dans l'Atlas de Vasseur, avec l'indication du
nom de race dans la légende.
Tritonidea [EndopcA-hychilus] umbilicaris. noi>. sp.
PI. Il, fig. 7-8.
Test épais. Taille relativement petite ; forme biconique,
peu ventrue ; spire médiocrement allongée, à galbe conique ;
six ou sept tours peu convexes, faiblement subimbriqués en
avant, à sutures profondes et un })eu ondulées ; une douzaine
de côtes axiales, larges, peu proéminentes, s'étendant d'une
suture à l'autre ; cin([ ou six filets spiraux, dont l'antérieur
— sur les premiers tours — est plus saillant et même subca-
réné et obtusément crénelé par les côtes. Dernier tour pres-
qu'égàl aux deux tiers de la hauteur totale, assez convexe et
arqué à la périphérie de la base faiblement excavée, sur
laquelle se prolongent les cordons inégalement saillants,
croisés par de fines lignes crépues d'accroissement, jusqu'au
gros bourrelet ridé ((ui borde la large fente ombilicale. Ouver-
ture piriforme terminée en avant par un court canal ; colu-
melle peu excavée, calleuse, à bord externe assez large et
détaché de l'ombilic.
DiM. Longueur : 12.") mm. : diamètre : 0 mm.
R.D. Beaucoup plus étroite que ses congénères, cette espèce
s'en distingue par son ornementation plus obtuse, par ses
tours non étages, imbriqués au début, et aussi par son ombilic
bien apparent ; quoique son état de conservation soit peu satis-
82 m LL. soc. se. N.\T. OUEST. 3" SÉR.. T. \' [30]
faisant, elle me semble appartenir à la Section EiidopacJuj-
c h il II s.
Type et Loc. Bois-Gouet ; unique ; ma coll.
Atilia hordeola [Cossm.I PI. Il, i\g. 2'i-23.
ISvtT — Colitinbella hordeola Cossm., t. T, p. 13.3, pi. XI.
fig. 38. ■
Le type de cette coquille était défectueux et mal reproduit ; je
saisis l/jccasion qui se présente d'eii. donner une nouvelle fig-ure
d'après un petit spécimen que j'ai récemment extrait de mes
derniers triages ; la base est plus arrondie que ne le laissait voir
la figure originale ; le labre est épais et bordé à l'extérieur, avec
une varice sur le cou. La protoconcpie, lisse et plus brilb-vnte que
les tours de spire, se compose dun tour et demi seulement.
NiioTYPE et Loc. Bois-Gouët ; ma coll.
Murex [Poirien\v Marchand! Cossm. PI. II. fig. IS-li).
1,S!)7 — M. subfrondosu.s Gossm., l. I. p. 147. pi. XI. fig. 39-40
[non d Orb.).
i()02 — i\f. Marchandi Cossm.'. t. 111. p. 189 [cor?'. no?n'.].
En rappelant ici le double emploi qui m'avait échappé' dans la
dénomination de cette élégante coquille, je saisis l'occasion de
faire reproduire un néotype qui, quoique plus petit que le type,
est en meilleur état de conservation.
Néotype et Loc. Bois-Gouët ; ma coll.
Murex \F(n'itriia) gouetensis, noç. sp. PL IL fig. 24-25.
Test épais. Taille au-dessous de la moyenne ; forme trapue,
piroïde ; spire assez courte, étagée. à galbe conique ; proto-
conque lisse, paucispirée, subglobuleuse ; quatre tours très
convexes, mais non anguleux, séparés par de profondes sutu-
res ; leur hauteur n'atteint pas la moitié de leur largeur ; ils
sont ornés î de sept côtes axiales, subnoduleuses, non laniel-
leuses, sé})arées par des intervalles un peu })lus larges
qu'elles, ne se succédant pas d'un tour à l'autre ; et de quatre
[31] M. COSSMANN. — MOLLUSQUES ÉOGKNIQUES 83
OU cinq gros filets spiraux, équidistants sur la région anté-
rieure, cessant sur la rampe suprasuturale, avec des inter-
valles décuss('îs par de fines lignes d'accroissement.
Dernier tour un peu supérieur aux deux tiers de la hauteur
totale, très convexe en arriére, orné comme la spire jusque
sur la base qui n'est excavéo qu'à la naissance du cou droit
et bien déo"a"é ; les côtes s'v atténuent, mais les fui)icules
grossissent en alternant ; bourrelet peu proiniiinent sur notre
spécimen népionique. Ouverture j)etite, ovale, très rétrécie à
la naissance du canal (jui est obliquement rectiligne, tronqué
sans échancrure à son extrémité ; labre peu oblique ou à peine
sinué, bordé à l'extérieur par la dernière varice muriquée,
muni à l'intérieur d'une rangée de jietites dents dont quel- %
ques-unes sont bifides ; columelle lisse et excavée, bordée à
l'extérieur par une lame ([ui s'elllle le long du canal.
DiM. Longueur : 11 mm. ; diamètre : 6,5 mm.
R.D. On ne connaissait pas encore do Fai>arfra dans le Bassin
de Nantes ; celte petite espèce comble la lacune , et ne peut se
confondre avec M. subrudis dOrb. qui a moins de cotes plus
écartées, moins de funicules spiraux plus grossiers, et dont le
galbe général est encore plus massif, même quand il n'est pas
adulte.
Type et Loc. Bois-Gouët : ma coll.
Muricopsis coislinensis [Cossm.]. PI. II. fig. 2()-27.
1902 — Ji;//-e.r to/s///;('//.s7'.v CossM., t. 111. p. 182. ])l. XVll.
fig. 7.
La récolte d'un individu plus fraîchement conservé que le type
de Coislin. dans les sables de Bois-Gouët, me permet de donner
une meilleure figure de cette espèce ; cet individu porte peut-être
une ou deux côtes de moins que l'autre, mais l'ornementation
sp^irale est identique, et l'un des cordons forme l'angle qui borde
la rampe suprasuturale : il y a cinq ou six tubercules à l'intérieur
du labre ; le rétrécissement de l'ouverture se fait graduellement
à la naissance du canal qui est court et peu tordu.
Néotype et Loc. Bois-Gouët : unique ; ma coll.
84 RULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 3* SÉH., T. V [32]
Eutritonium [Sassia] Dumortieri [BaudonJ. PI. 11, fig. 32-33.
1897 — Lampiisia Dumortieri Cossm., t. I, p. 142, pi. XII.
fig. 10-11.
1017 — Eutritonium Dumo/tieri Cossm., //A^ass., Atlas.pl. 111.
fig. 1()-17.
Une nouvelle figuration de cette espèce me semble intéressante,
non seulement parce que les vues publiées dans ma Monographie
sont peu nettes et représentent un spécimen relativement étroit,
mais encore parce que le profil du labre na jamais été figuré, •
avec sa varice peu ornée ; les costules axiales, noduleuses et
contiiiues jusque sur la base, })rédominent par rapport à lorne-
• mentation spirale qui comporte des rubans beaucoup moins sail-
lants, avec deux ou trois filets intercalaires ; il y a huit crénelures
décroissantes à l'intérieur du labre, et trois plis principaux en
travers de la columelle, puis au-dessous de ces plis, trois ou
quatre rides obliques et plus obsolètes.
Plésiotype et Loc, Bois-Gouët ; ma coll.
Eutritonium Sassitv Chalmasi [Vasseur]. PI. H. fig. 34-.35.
iSdl — Lampusitt Cha/masi Cossm., t. 1, p. 143, pi. Xli.
fig. ,")-6.
l!)17 — Eutritonium Chalmasi Cossm., in Yass., Atlas, pi. 111.
fig. 1.').
Pour les naêmes motifs que ci-dessus, je fais figurer le plésio-
typc de cette espèce ; petit échantillon de ma collection qui difïère
— à cause de sa taille — du type recueilli et figuré par Vasseur.
coll. de la Sorbonne ; les tours de ce dernier paraissent plus
étages, et les côtes sont plus écartées, quoique toujours épaisses,
au dernier tour parce quil est adulte.
Eutritonium Sassia pilula, //oc. sp. PI. 11, fig. 47-49.
Cf. E. reticulosum Cossm.. Iconogr., t. 11. pi. XXXV, fig.
167-16.
La coquille figurée sous le nom reticulosum dans ma Mono-
graphie n'est pas le véritable reticulosum du Bassin do Paris ; on
[33] M. COSSMANN. — MOLLUSQUES KOCÉNIQUES 85
le retrouvera ci-après sous les noms qui lui ai)parlicnnent. car il
y a lieu de la dédoubler après un triage minutieux. Le seul ('chan-
lillon, népionique et douteux que je puisse réellement rappr^o-
cher de Tespèce parisienne, a la l'orme plus courte et plus sphéri-
que que le plésiotype authentique reproduit dans riconoo-ra-
pliie ; comme il est un peu us('., le treillis paraît granuleux et je
crois que c'est plutôt ce que j'ai dénommé Lninpusia piJida t. I,
p. 144, pi. XII, fig. 1-2). Le lecteur en jugera par la nouvelle
figure que je publie de cet échantillon (pi. II, lig. 47-4!)).
Plésiotype et Loc. Bois-Gouët : ma coll.
Eutritonium Sassia\ multigraniferum Dksu.). PI. IL tig. 41-42.
lS\7.ss/rt) nodularium [Lamk.]. PI. II, fig. 30-31.
1897 — Lampiisia reticulosa Cossm., t. 1, p. 143. pi. XIJ,
(ig. 14-15.
1013 — Eutrilonium nodularium (">ossm. , Iconogr. , t. II,
pi. XXXV. fig. 167-17.
(Quoique les granulations alignées en rangées axiales soient
moins écartées que celles du spécimen de Cliaussy, iiguré dans
riconographie, je nliésite pas à rapporter à Tespèce parisienne
les spécimens trapus et d'ailleurs moins adultes que Ion recueille
assez abondamment dans la Loire-Inf('rieure ; leur ornementation
spirale est très fine entre les iilets principaux ; il y a huit grosses
dents décroissantes à l'intérieur du labre, et deux petites rides
transverses à la partie antérieure de la columelle ; enfin le cou
est court et inlléchi.
Plésiotype et Loc. Bois-Gouët ; ma coll. ; peu rare.
Eutritonium [Sassia] Marchand! [Cossm. i. PI. II. fig. .50-51.
1897 — Lampus/a substiiutula Cossm., t. I. p. 147, pi. XII.
lig. 12-13 [non Giebel.).
1905 — Sassia Ma /chandi Cossm., Essais Pal. comp, Y* livr.,
p. 95 [corr. nom.).
190(5 — Eutritonium Marchandi Cossm.. t. lil. p. 190.
Les figures précédemment publiées étant peu nettes et ne
montrant pas le profil du labre, je fais reproduire un bon échan-
tillon de ma collection, provenant de Bois-Gouët : la varice du
labre est très saillante, assez étroite ; à lintérieur. on aperçoit
huit plis allongés et obsolètes ; les rides columellaires ne sont
pas visibles sur ce plésiotype qui n'est d'ailleurs pas adulte
comme le type de la coll. Bourdot.
Eutritonium Sassia] Bureaui [Cossm.]. PI. II. (ig. MS-M.
1897 — Lampusia Bureaui Cossm.. t. I. p. 148. pi. XII.
fig. 26-27.
Pour l(>s mêmes motifs (pie pour la précf'dente espèce, je fais
encore reproduire ici /:. Bureaui qui n'est j)eut-ctre qu'une forte
[35] M. COSSM.VNN. MOLI.USQUES KOCKNIQUES 87
variété d7s. Marcluindi ; cependant les crilériunjs dislinctifs —
que jai indiqués à la suite de la diagnose orig-inale — paraissent
constants, et le li'iai>e des deux formes se fait sans dilliculté.
Eutritonium [Sassia] polyzonale [VasskuhI. IM. II. (ig. 39-^i0.
1897 — Lanipiisia polyzonalis Cossm.. t. 1. |). 149. pi. Xll.
tlg. 24 et 30.
1917 — Eufritofiinni po/i/zofia//s L'.ossM.. in Vass.. Atlas, pi. III.
lig. 10-11.
Voici encore une espèce dont les iigures jusqu'ici publiées —
aussi bien par moi que par Vasseur — sont peu nettes, de sorte
que je fais reproduire ici un spécimen bien orne; de ses rubans
spiraux, découpés en rectangles par dé petits plis axiaux qui ne
descendent pas dans les sillons séparatifs. d'après un plésiotype
de ma collection, provenant de Bois-Gouël ; la varice du labre
est plus épaisse que proéminente.
Eutritonium [Sassia) gouetense [Cossm.]. var. semitextum //o*\ :
PI. 11, iig. 45-40.
1897 — Lampusid planicostata Cossm., t. I, p. 134, pi. XII.
iig. 17 [non Desh.).
1902 — La mpusia ^vuele/isis Cossm.. t. Il, p. 184, pi. XVIL
tig. 8-9..
Les nouveaux spécimens de cette espèce — que m'ont fournis
mes récents triages — confirment la nécessité de la séparer
complètement de celle du Bassin de Paris ; j'en ai sullisamment
indiqué les motifs dans ma Monographie, et les dernières figures
sont assez nettes pour qu'il soit supertlu de m'étendre plus lon-
guement sur son sujet.
Toutefois, je tiens à signaler et à faire figurer un spécimen
intermédiaire, dont les premiers tours sont treillissés comme ceux
de l'espèce parisienne, tandis que le dernier se rapproche plutôt,
par son ornementation, d^E. gouetense : la spire est conjointe et
subconoïdale, avec une grosse protoconque lisse, formée d'une
calotte de deux tours, à nucléus en goutte de suif ; au dernier
tour, les rubans spiraux sont nombreux et très étroits, entremêlés
de lilets plus lins, et l'ornementation axiale disparaît presque
88 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — S*" SIÎR., T. V [36]
complèlemeni, de sorte que laspecl de la coquille est différent
de celui d'E. goiietensc ; une grosse varice borde extérieurement
le labre qui porte une quinzaine de petites crénelures internes,
au lieu dé six grosses ; une l'ide pliciforme et sa-illante termine
la columelle, et il en existe deux très faibles au-dessus de celle-là ;
le canal, d'abord rétréci, s'élargit un peu à son extrémité.
•Type et Loc. Bois-Gouët ; unique ; ma coll.
Eutritonium [Colubraria triangulum [ Vasseur]. PI. 11. fîg. 52-53.
1897 — Lar/ipiisid trianmi/a Cossm., t. 1. p. 141, pi. XII,
lig. 7-8.
1917 — Eulrilonium {Cuhtbrisis Cossm., t. II. p. 185, pi. XVI.
lig. 28-29.
Cette rare espèce a été figurée d'après des spécimens népioni-
([ues : un individu plus adulte (G mm. sur 3 mm.) me permet de
constater que le galbe étage des pi-emiors tours et que la saillie
[U'csque bianguleuse des deux principaux filets spiraux s'atté-
nuent à mesure que la coquille grandit ; au dernier tour, il y a
trois gros filets entre lesquels s'intercale un funicule un peu moins
saillant, de sorte que la forme générale de ce tour est plus arron-
die et que sa base — ornée de la même manière — paraît plus
déclive, moins déprimée ; sur le cou, assez court, quoique bien
dégagé, on aperçoit un bourrelet ridé en travers ; une faible
varice existe à l'opposé de l'ouverture, il est donc possible que
cette espèce n'appartienne pas au S. -Genre Monocirsus ; cepen-
dant je fais ligurer un autre spécimen sur lequel on ne constate
aucune ti-ace de cette varice, et dont l'ornementation encore plus
régulière — avec des filets intercalaires presque égaux aux prin-
[37] M. COSSMANN. MOLLUSQUES ÉOCÉNIQUES 80
cipaiix — se ratlaclie néanmoins au môme système que sur le
lype ; d'ailleurs Fouverture présente exactement les mêmes cril(''-
riums que ceux iiuli(jués dans ma diagnose originale, et dans ces
conditions, je ne puis voir (pi'une seule et même espèce dans ces
formes diverses et un peu variables.
Plésiotypes et Loc. Bois-Gouët ; ma coll. (fig. 43-44(. spéci-
men avec varice ; spécimen sans varice, coll. Dumas (fig. 5(i-57).
Cypraea {Eoc//prœa) aequipartita Cossm. IM. II. fig. r)4-55.
Jl)02 — C [Luponia] ivqiiipiirtitd Cossm., t. 11. p. 18(3. pi. XYI,
lig. 27.
l.e spécimen-type de Coislin étant un peu endommagé, je fais
reproduire ici un plésiolype de Bois-Gouët (ma coll.) qui est plus
intact, mais dont lornementation spirale est encore plus effacée
sur la surface dorsale qu'e chez le type : cet échantillon se distin-
gue, à première vue. des C. bartonensis avec lesquels il était
resté confondu ; en effet, le labre dépasse — à son extrémité
inférieure — le bord opposé qui ne forme pas une patte saillante
comme chez les Bernayia ; en outre, l'excavation columellaire
est beaucoup plus profonde, et le pli antérieur s'y implante
presque verticalement au milieu, tandis que chez C. bartonensis,
ce pli va rejoindre obliquement la paroi interne ; enfin les créne-
lures des bords sont ici bien plus nombreuses, plus transverses.
L'ouverture ne partage pas complètement en deux parties égales
la surface ventrale ; néanmoins il est évident qu'elle est moins
excentrée à gauche que chez la plupart des autres Eocypnea
éocéniques, et à ce point de vue, C. xquipartita ressemble
davantage aux Bernayia. On sait d'ailleurs que la dénomination
Eocyprcea doil être substituée — pour ces fossiles — à Luponia
qui représente un tout autre groupe actuel.
Plésiotvpe et Loc. Bois-Gouët ; unique ; ma coll.
Cerithium [Serratocerithium) serratum Brug.
PI. ill, fig. 12-14. 52.
1897 — C. serratum Cossm.. t. 1, p. 158.pl. Xlll. hg. 11-12.
1900 — — Cossm.. lissais Pal. conip.. livr. VU, p. 74,
• pi. 1. fig. 5.
!K) BULL. S()C. se. NAT. OUEST. 3*' SKR., T. V [38]
11)12— — CossM.Jconogr.. l. 11. pi. XXIII, fig. 137-1.
1917 — — CossM., in Vass., Atlas, pi. Vil, fig. 1-10.
L'ouverture intacte de cette abondante espèce u"a été figurée
qu'en 1912, d'après un spécimen deBois-Gouët, dans mes « Essais
de Paléoconcliologie comparée » : aucun des échantillons ligun'S
jiar Vassour ne montre le profil sinueux du labre. Dans ces condi-
tions, je crois utile de publier ici deux plésiotypes de ma collec-
tion, l'un trapu et à ouverture intacte, l'autre étroit et à ornemen-
tation bien conservée.
Cerithium [Serratoceiilhiuni] Glarae [Vass.]. PI. II. iig. 04.
1897 — C. CJarie Cossm.. t. 1. p. 158. pl. XIV, fig. 11.
1917 — — CossM., in Vass., Atlas, pl. VII. fig. 17-18.
Rare espèce dont on n"a encore tiouvé que le spécimen néolype
que j'ai figuré et qui appartient à la coll. Dumas (Mus. de Nantes).
Afin de bien faire saisir les difîérences qui séparent cette espèce
de la précédente, même dans le jeune âge, je fais reproduire ici
— ce qui n\i jamais été fait — un jeune spécimen de ma collec-
tion, sur lequel on peut voir : que la rampe existant au-dessous
des crénelures tranchantes est plus déclive que chez C. serraliun :
que la base du dernier tour est plus convexe et circonscrite par
deux iilets obsolètes, subgranuleux, dont Tun porte des épines
écartées et courtes quand la coquille est géron tique : que ces
premiers tours sont plus convexes et ornés de trois filets inégale-
ment granuleux, tandis que les épines apparaissent beaucoup
plus tôt chez C. serratum.
Cerithium [Serraiocerithium] Renati, var. Jolieti Vass.
1917 — C. Jolieti Cossm., in Vass., Allas, pl. VII, iig. 27.
Le type de C. Jolieti n^ pas été retrouvé dans la coll. Vasseur.
conservée au laboratoire de Géologie de la Sorbonne ; d'autre
part, dans les nombreux triages de fossiles du gisement de Bois-
Gouët, je ne sache pas qu'on ait jamais constaté la présence de
cette coquille : il m'est donc impossible d'en publier une nouvelle
iigure ; mais, d'après celle de l'Atlas Vasseur, j'avais d'abord
émis l'opinion (1§97, t. 1. p. 159, note inîrapaginale; que C.
[39] M. COSSMANN. — MOLLUSQUES KOCKiMQUES 1)1
Jo l ie ( i éia'ii une variole dé C. sciratu?)i ; toutefois, à la suite d'un
nouvel examen de la ligure originale, il me semble plutôt que
c'est une forme intermédiaire entre C. serratiun qui est plus
conique, et C. RencUi qui est plus pupoïde, et que celte variété
rcpn'senlprail un (\ Uenali à- tubercules plus écartés, n'ayant
qu'une chaînette granuleuse sur cliaque tour, au lieu de deux
cordons. 11 est probable que, si l'on en récolte ultérieurement
d'autres sp<''cimens. on sera conduit à en faire une espèce dis-
tincte, car la base semble plus convexe que celle de l'individu
adulte et complet de C. Hcnati ([\\o. j'ai fait figurer plus récem-
ment (V. t. m, pi. XX, tig. 32), et qui — lui aussi — a des tuber-
cules un peu plus écartés, quoique plus serrés et plus nombreux
cependant que ceux de C. Jolieli.
Cerithium [Tùnacerùh/um crenatulatum Diisu. PI. H, tig.OO-Ol.
1897 — C. crenalulntum Cossm.. t. 1, p. 163 le.i parte).
1912 — — CossM.. Icon.. pi. XXIll, fig. 137-17.
Il faut une très grande attention pour trier les diverses formes
qui ont été confondues avec le véritable C. crenatulatum, tel
([uil a été figuré dans l'Iconographie ; en particulier, la figuration
que j'ai publiée, en 1897, })our cette espèce ne se rapporte pas à
l'espèce de Deshayes, pas plus qu'à C. tiarella, et elle représente
une autre espèce qu'on retrouvera ci-après. Il y a cependant, à
Bois-Gouët et à la Close, des échantillons bien semblables à ceux
de Beauchamp et du Guépelle, dans le Bassin de Paris, et c'est
l'un d'eux que je prends ici comme plésiotype pour la Loire-
Inférieure : galbe médiocrement élancé, tours peu convexes,
ornés de deux rangées inférieures d'aspérités tranchantes qui
s'alignent plus ou monis dans le sens axial, mais sans former de
véritables costules continues ; au-dessus, il existe une troisième
rangée spirale, avec des filets intercalaires, et enfin un cordonnet
lisse, très voisin de la suture antérieure ; base du dernier tour
assez convexe, avec trois cordons lisses et saillants. La taille
de cette coquille, à Bois-Gouët. ne dépasse guère 12 mm. de
largeur.
Plésiotype et Loc. Bois-Gouët ; ma coll. ; assez répandue.
92 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. 3* SÉR., T. V [40]
Cerithium [Tiaracerithium] Vasseuri, «or. sp. PI. III. fig. 27-28.
1897 — 6'. crenatulatiun Cossm.. var., t. I, pi. XIV, fig. 8.
1917 — C. tiar-ella Mass., Atlas, pi. III, fig\ 59-00 [far. cre/ta-
tulatum Cossm.).
Les figures (ou tout au moins Fune d'elles) que jai publiées
sous le nom de C. crenatulalum et qui représentent des spéci-
mens plus adultes et plus complets que les fragments confondus
pai; Vasseur avec C. tia?-ella, se rapportent évidemment à une
espèce absolument distincte par son ornementation grossière,
avec une rangée inférieure de tubercules, exactement comme chez
C. tiarella ; seulement ces tubercules sont plus nombreux et
confluents, au-dessus de celte couronne il y a deux forts cordon-
nets spiraux, ondulés par des épaississements qui correspondent
^ux tubercules, et entre eux, deux ou trois filets très fins, ondulés
mais non perlés. Cette ornementation s'écarte autant de celle de
C. tiarella que de celle de C. crenatulalum, et comme je ne vois
aucune forme connue qu'on puisse identifier avec elle, je la dédie
à notre regretté confrère qui n'a pas encore — que je sache —
été le parrain d'aucun Cerithium. C. w/7;ro/« Desh., de Cuise-
la-Motte, a une forme beaucoup plus lrai)ue, et ces deux rangées
antérieures ont des granulations écartées.
La séparation de cette espèce a une grande importance, car
elle constitue — pour moi — une transition intéressante entre les
Tiaracerithium typiques, à couronne inférieure de tubercules, et
les formes telles que crenatulalum qui ont déjà l'aspect des
Çerithidea.
Type et Loc. Bois-Gouët ; assez rare ; coll. Cossmann.
Cerithium [Tiaracerithium] raphidioides [Cossm.].
- 1902 — Biltium rhaphidioides Cossm., t. II, p. 187, pi. XVII,
fig. 13-14.
A côté de la forme typique de C. crenatulalum, telle que je l'ai
ci-dessus limitée, on trouve à Bois-Gouët des individus beaucoup
plus élancés, dont le diamètre n'atteint pas le cinquième de la
longueur totale, dont les tours plans ont une hauteur égale aux
trois cinquièmes de la hauteur totale ; leur ornementation ditïôre
[41] M, COSSMANN. MOLLUSQUES KOCKNIQUKS 93
aussi, quoiqu'elle procède indubitablement de celle de C. crena-
liilotiini ; deux rangées inférieures de crénelures transverses —
au lieu de crénelures axiales qui se correspondent — et entre
elles un petit filet lisse ; au-dessus, on compte trois petits filets
lisses et serrées, puis un cordonnet plus saillant, à peu près
dénué de crénelures, et enfin le filet juxta-sutural. Dernier tour
égal au quart de la hauteur totale, avec quatre cordonnets péri-
phériques qui (ùrconscrivent la dépression basale ; ouverture
petite, arrondie, à canal assez court ; columelle excavée, lisse
calleuse. C'est l'espèce que j'ai précédemment dénommée 7i////«//i
rhaphidio/'des. mais ce nest pas un véritable Biltiuni, car il n'a
pas de varices.
DiM. Longueur : 15 mm. ; diamètre : 5 mm.
CoTYPEs et Luc. Bois-Gouët ; peu rare ; coll. Cossmann.
Tenuicerithium costulatum [Lamk.]. PL III, fig. 5-6.
1897 — Ceiilh. costulatum Cossm., t. 1, p. 167, pi. XIV, lig. 1.
1913 — Tenuicer. costulatum Cossm., Iconogr., t. IL pi. LXIV,
fig. 142 bis-(i.
La figure qui représente cette espèce, dans ma Monographie,
est défectueuse et le plésiotype que je fais reproduire ici (coll.
Dumas) est un peu moins incomplet ; le galbe de la coquille est
beaucoup plus élancé que celui de T. crassicostatum, tel que je
l'ai interprété dans l'Iconographie ; toutefois la saillie des nodo-
sités de l'individu de Bois-Gouët est plus forte que dans le Bassin
de Paris et se rapproche davantage de celle de T. crassicostatum,
mais on les en distingue par leur écartement.
Tenuicerithium crassicostatum [Desh.]. PL III, fig. 1-4.
1897 — Cevithium limhatum Qossm., t. I, p. 166 [ex parte,
non Desh.).
1913 — Tenuicerilh. crassicostatum Cossm., Iconogr., t. II,
pi. LXIV, fig. 142 bis-3.
Le véritable T. limhatum, tel que je l'ai interprété dans l'Icono-
graphie (fig. 142 bis-G). est plus subulé, moins anguleux, et ses
côtes plus sinueuses s'étendent presque dune suture à l'autre ;
94 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 3^ SÉR., T. V [42]
pas plus que dans le Bassin de Paris, les spécimens de Bois-
Gouët qui se rapportent à la forme parisienne n'ont leur ouver-
ture intacte ; néanmoins j'en figure deux plésiotypes de ma coll.
pour qu'on puisse les distinguer de l'espèce suivante qui est plus
trapue et dont le dernier tour atteint la moitié de la hauteur totale.
Tenuicerithum Hœrnesi [Desh.]. PI. II, fig. 59 et 62. et
pi. III. fig. 39-40.
1897 — Cerithium limbatum Cossm., t. I, p. lOG, pi. XIII,
fig. 22-24 [lion Desh.).
1913 — Tenuicer. Hœrnesi Cossm., Iconogr., t. II, pi. LXIV,
fig. 142 his-2.
Ce sont les individus à spire courte et à base élargie, que j'ai
autrefois figurés sous le nom inexact limbatum ; dans la Loire-
Inîérieure, les côtes noduleuses s'eiïacent parfois au dernier toiir,
et il existe parfois des varices comme chez Hemicerithiiim.
Clavocerithium, no<,>. gen.
Test assez épais ; spire dimorphe, à tours nombreux et
étroits, conique au début, pupoïde à la fin de la croissance ;
toute la partie conique porte une ornementation spirale et
assez fine, tandis que les derniers tours se recouvrent et
deviennent à peu près lisses ; le dernier est très élevé, ovoïde
à 'la base qui est imperforée, avec un très faible bourrelet
sur le cou excavé. Ouverture ovale, avec une étroite gouttière
dans l'angle inférieur, terminée en avant par un canal peu
rétréci, peu tordu et brièvement tronqué à son extrémité qui
est faiblement échancrée ; labre assez mince, excavé au milieu,
proéminent en avant où le plafond forme une sorte de lan-
guette avant de se raccorder autour de Péchancrure du
canal ; columelle excavée, lisse, avec un faible pli antérieur
qui limite le bourrelet, coudée à l'origine du canal, plus bas
que la saillie du bord opposé ; callosité pariétale épaisse,
puis le bord columellaire se détache plus ou moins de la base,
recouvre le pli columellaire et s'elfile en pointe contre le canal.
Génotype : Cerithium Lacazei Vasseur. PI. 111, fig. 24-25,
[43] M. COSSMANN. — MOLLUSQUES KOCÉiNIQUKS 'J^)
ll.I). J'ai toujours hésite'' à classer celle espèce parmi les
Pota/nides, à cause de son canal beaucoup plus long-, plus droit
comme celui de lintilldn'a qui a aussi le lahre échancré au
milieu, mais dont le canal est encore bien plus brièvement tron-
qué, sans échancrure à Tâge adulte. C. Lacazei est donc un vrai
Cerithium, mais il n'appartient pas au groupe typique; or, parmi
les Cérites du Bassin parisien, il y a une espèce [Cerith. subs-
triatum Lamk.) que je n'ai conservée qu'avec un point de doute
dans le S. -Genre Vulgocerithiuin et qui est intermédiaire entre
ce S. -G. et Verlagus ou plutôt Wiinoclavis (— Clava Martyn) ;
cette espèce parisienne (Iconogr., t. II, pi. XXIV, fig. 137-24) est
extrêmement voisine de C. Lacazei^ elle n'en diffère que par ses
proportions, par sa spire plus courte, par ses tours plus élevés,
enfin par son ornementation moins fine : à part ces différences
spécifiques, il n"y a aucun écart entre les critériums génériques
des deux espèces, et il est évident quelles appartiennent toutes
deux au même G. Clavocerithium : toutefois jai préféré prendre
comme génotype celle des deux formes qui a la plus grande taille
et qui est le mieux caractérisée.
D'autre part, le dimorphisme de la spire et de rornementation
rappelle aussi Potdmides i/H>oIutJis Lamk. ou P. gradatus Lamk.,
mais l'ouverture de ces derniers est radicalement différente, avec
un canal recourbé et coupé nettement à la hauteur du plafond,
tandis que — chez Clas>ocerithium — ce canal se redresse bien
plus haut. Il n'y a donc pas à pousser plus loin ce rapproche-
ment qui avait précisément contribué à m'induire autrefois en
erreur sur le classement générique de Cerith. Lacazei.
Potamides perditus [Bayan]. PI. III, fig. 7-11, et pi. IV. fig. 30.
i^i)l — P. perditus Co^^yi.. t. I. p. 177, pl. XIV, fig. 13, et
pi. IV, fig. 6.
1912 — — CossM., Icon., t. II, pl. XXVII, fig. 151-2.
1917 — — CossM.. m Vass.. Atlas, pl. III, fig. 67-70.
Les figures de cette espèce que j'ai publiées dans ma Mono-
graphie étant défectueuses, j'ai fait reproduire ici de meilleurs
spécimens, dont l'un porte des rubans ])lus larges et plus écartés
que ceux de la forme typique ; mais, comme cet unique individu
a la même formé trapue que P. perditus. avec des tours aussi
96 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. 3" SÉR., T. V [44]
convexes, j'en conclus seulement que c'est — dans la Loire-
Inférieure — une race plus variable que dans le Bassin de Paris,
comme Ton pourra s'en convaincre en jetant les yeux sur ces
trois plésiotypes de ma collection.
Potamides lapidum [Lamk.] PI. 111, fig*. 15-16.
1897 — P. lapidum Cossm.. t. 1. p. 170, pi. XV, fig. 10.
1912 — — CossM., Icon.. t. II. pi. XXYIl, lig. 151-1.
J'ai précédemment cité et figuré cette espèce fondamentale
d'après un spécimen médiocre et douteux, provenant du Bassin
de Campbon : or. en triant de nombreux spécimens de P. per-
ditus. de Bois-Gouët, j'ai eu la satisfaction d'isoler trois échan-
tillons plus étroits, à tours plus élevés, le dernier relativement
court, et dont l'ornementation s'écarte complètement des costules
axiales qui prédominent chez P. perditas, tandis qu'il n'y existe
que deux ou trois cordonnets obsolètes comme dans la variété
non anguleuse de P. lapidum. J'en conclus que cette dernière
espèce apparaissait déjà dans le Bassin de Saffré sous la forme
d'une race de petite taille et peu fréquente. Ma collection.
Potamides erreoneus Cossm.
1897 — P. erroneus Cossm., t. I, p. 178, pi. XV, fig. 4 et 7.
1917 — — Cossm., m Vass., Atlas, pi. III, fig. 75-76.
et pi. VII, fig. 23-26..
J'ai suffisamment indiqué les différences qui séparent cette
espèce de P. lapidum. et elle a été — d'autre part — trop bien
reproduite dans l'Atlas de Vasseur. pour qu'il soit nécessaire
d'insister ici davantage à son sujet. Elle est moins commune que
P. perdilus. qui est plus trapu et dont les tours sont plus
convexes, dépourvus de chaînette suturale ; les spécimens ne sont
malheureusement pas intacts à l'ouverture qui est mince et
fra-gile.
Potamides praecinctus, mut. ultracinctus, /?. m. 1^1. II. fig. 63.
1897 — Potamides pr.-ï'ci/tc/i/s Cossm., t. I. ]). 18'». ])1. XV,
fig. 18.
. [45] M. COSSMANN. MOLLUSQUES KOCÉMQUES 97
1917 — Cerilhium cinduni Cossm.. in Vass.. Allas, pi. Vil,
fig. 40-45.
Après une nouvelle comparaison des spécimens nombreux de
Bois-Gouët avec ceux de Cuise, je ne crois pas possible de main-
tenir l'identification que j'avais faite : la mutation de la Loire-
Inférieure, encore plus étroite, est caractérisée par ses tours de
spire un peu pkis convexes, à sutures plus ])rofondes : en outre,
la troisième chaînette inférieure a toujours des granulations un
peu plus grosses, ce qui n"a pas lieu chez P. pnecindus. En
conséquence, la coquille commune à Bois-Gouët doit porter le
nom iiltracinctus. et je fais ligurer de nouveau le type, vu du
côté du profil du labre ; ma collection. A ce propos, je ne dois pas
omettre de signaler que — d'après les coupes faites par
M. Charpiat, préparateur au Muséum d'histoire naturelle de
Paris — P. Hipaudi possède au début, comme P. prseeinctiifi et
P. Carezi, deux plis columellaires dont l'antérieur plus saillant
subsiste seul. Le même auteur a patiemment constaté que l'évo-
lution de l'ornementation sur les dix premiers tours est identique
pour les trois espèces en question, mais qu'à la lin de la crois-
sance, P. Ripaudi retombe dans les mêmes caractères que P.
tricarinalus. Ces constatations sont très intéressantes au point
de vue de l'ontogenèse des Potamides, mais elles ne modifient
aucunement nos conclusions sur la distinction générique à faire
entre Potamides. Potomidopsis et Ptychopotamides. attendu que
les critériums sont >surtout fondés sur la disposition de l'ouver-
ture des' spécimens .adultes, et que l'ornementation vient seule-
ment à l'appui pour confirmer la séparation de certaiiies Sec-
tions.
Potamides {E.vechestoma] campbonensis 3 asseur].
PI. 111. fig. 47-48. 53 : et pi. IV. \\g. 50-51.
1902 — Bnlillaria campbcmeii.sis Cossm., t. I, p. 190, pi. XIV.
fig. 12.
M. Abrard ma communiqué l'ouverture complète de cette
espèce, décrite comme Batillaria d'après des fragments de la
spire ; comme on pourra s'en convaincre par l'examen des tigures
ci -contre, celte coquille n'est pas une Batillaria, mais un Pota-
mides du S. -Genve E.vechestonia, à plafond très saillant, à échan-
98 liULL. soc. se. NAT. OUEST. 3" SÉR., T. Y [46]
crure cérilliiale tout à fait latérale, située plus bas que le niveau
de ce plafond. L'ornementation unicarénée prouve d'ailleurs que
cette ouverture appartient bien à P. campbonensis et non pas à
P. diacanthinns qui est bicaréné à tout âge ; ce dernier est
d'ailleurs également un Exechestoma.
Type et Loc. La Close : coll. Abrard.
Teliostoma Abrardi, noi'. sp. PI. 111, fig. 17-18.
Taille au-dessous de la moyenne ; forme di Exechestoma^
probablement très turriculée, mais la pointe manque ; tours
très anguleux, dont la hauteur n'atteint que les trois septiè-
mes de la largeur maximum, mesurée sur l'angle ; huit
costules axiales, épineuses sur Langle, minces et écartées,
croisées par des filets spiraux, plus serrés sur la rampe infé-
rieure qu'en avant, celui qui coïncide avec Tangle est plus
proéminent. Dernier tour peu élevé, la côte opposée au labre
est subvariqueuse ; base aplatie et déclive, circonscrite par
un gi'os cordon lisse, ornée d'un filet médian et rayonnée par
des plis d'accroissement trois fois plus nombreux que les
côtes axiales ; fente ombilicale à peu près close ; cou pres(}ue
nul. Ouverture subcirculaire, non écliancrée, à péristome
continu, formant un pavillon épanoui ; labre presque vertical,
non bordé mais réfléchi à l'extérieur ; columelle lisse excavée,
à bord externe réfléchi.
DiM. Longueur probable : 12 à 15 mm. ou plus ? diamètre :
3 mm.
R.D. Très diiîérente par son orneinentalion des autres Telios-
toma — et notamment de T. Duniasi — cette espèce a plutôt
l'aspect d'un E.vechestoma. et je l'aurais certainement rapprochc-e
d'y?, nngulosum [Lamk.]. si son ouverture holostome en pavillon
circulaire, réiléchie comme une trompette, ne s'écartait pas
absolument de celle des Exechestoma qui est sinueuse sur le
labre, écliancrée en avant par un canal profond dont on n'aper-
çoit pas ici la moindre trace sinueuse ; comme la pointe est
cassée, il est loisible de supposer que la spire pouvait être aussi
longue (jue celle des Teliostoma. qui ont exactement la môme
[47] M. COSSMANN. — MOLLUSQUES KOCKNIQUES i •! •
ouverliirc en pavillon ; seule, rornementation diffère totalement
de celle de ses congénères.
Loc. Bois-Goui't ; unique : coll. Ahrard.
Tympanotonus Philippi [Vasseur].
1897 — Pofnmides Philippi CosHM.. t. I. p. 8. pi. XV, (ig-. 8-0.
1917 — — CossM., in Vass., Atlas, pi. VII,
fig. 31-34.
Contrairement à ce que j'ai énoncé dans ma Monographie, c'est
cette espèce qui est un Tyrnpanolus, voisin de T. inçolndis
[Lamk.], tandis que C. Lacazei esl un Claçocerithium, comme je
lai défini ci-dessus. T. Philippi ayant été figuré très nettement,
il n'y a pas à insister davantage à son sujet, mais je saisis cette
occasion })Our signaler que — dans la VIP livraison de mes
« Hssais de Paléoc. comp. >> (p. 118) — Tympanotonus a été
définitivement disjoint de Potcunide-s à cause des critériums de
son ouverture qui justifient la séparation dun G. distinct : cette
distinction a d'ailleurs été faite dans la table analyti(jue des
matières (t. 111. p. 289). établie par feu Dumas, table dans laquelle
on troTivera à leur véritalde place, dans la Section Ptychopota-
midos. P. Càrezi. occidentalis. conoiden.s. eniarginaius. qui
avaient été désignés comme Tympanotonus- dans le premier
volume de ma Monographie.
Pirenella confusa. nov. sp. PL III. fig. 21-23.
Kn triant un lot de coquilles étiquetées C'erith. crenatulatum.
je me suis aperçu qu'un certain nombre d'entre elles avaient une
ornementation un })eu différente, et surtout un canal extrème-
m^ent court, presque atrophié, comme celui de Pirenella. .le
sépare donc cette nouvelle espèce, qui est caractérisée par ses
trois rangées de pustules granuleuses (l'antérieure un peu plus
tranchante:, alignées dans le sens axial, et entremêlées de très
fines stries spirales ; le dernier tour occupe le tiers de la hauteur
totale, il porte en outre deux cordons périphériques qui circons-
crivent la base lisse et j)eu convexe : l'ouverture arrondie a le
périslome subdétaché, mais moins épais que celui de Tylochilus.
Dans le Bassin de Paris, on connaît P. scruposa [Desh.] qui a
100 BULL. SOC. se. NA.T. OUEST. — 3® SÉR., T. Y [48]
une forme plus élancée, et qui est ornée de quatre rangs de
granulations plus serrées sur chaque tour. Notre espèce ressem-
ble plutôt à P. p/'cfa Bast., du Miocène.
DixM. Longueur : 10 mm. ; diamètre basai : 3 mm.
CoTYPES et Loc. Bois-Gouët ; peu rare, ma collection.
Cerithiopsis [Meta.ria] trachycosmeta Coss>i. PI. 111. fig. .3.'^-;^4.
1897 — C. trachycosmeta CossxM., t. 1, p. 199, pi. XIX,
fig. 17-18.
Dans la Vil* livraison de mes « Essais de Paléonconch. com-
parée y. j'ai séparé (p. 148) la Section Metaxia Moxtehosat'o. à
laquelle se rapporte cette espèce, à cause çle son ornementation
à mailles régulières et peu ornées ; cette distinction est d'autant
plus intéressante que — comme on le verra ci-après — il existe
à Boîs-Gouët une autre coquille très voisine, également ornée de
trois cordonnets surdragulcux. mais appartenant aux Cerithiop-
sis s. str.
Plésiotype et Loc. Bois-Gouët : ma collection.
Cerithiopsis Poisoti. n.sp. PI. III, iig. 31-32.
Taille très petite ; forme spicuh^e, très étroite ; spire lon-
gue, aciculée au sommet, à galbe très régulièrement coni-
que ; protoconque lisse, polygyrée ; seize à dix-huit tours
subulés, d'abord faiblement convexes, puis plans et subimbri-
qués en avant, séparés par des sutures peu marquées, et
ornés de trois bandelettes spirales qui portent des crénelures
transverses ; celles-ci se correspondent, d'une rangée à
l'autre, mais sans former de véritables costules axiales, de
sorte que l'ornementation n'est pas coniposée de mailles
rectangulaires. Dernier tour ne dépassant guère le sixième
de la longueur totale, muni d'un sixième filet peu granuleux
à la périphérie de la base ({ui est lisse et ])lane : ouvei'ture
petite, sub([uadrangulaire, à canal court et tronqué ; colu-
melle droite, non calleuse, tronquée à l'extrémité du canal.
DiM. Longueur : 9 mm. ; longueur : 1,5 mm.
[4i)] M. COSSMANN. — MOLLUSQUES KOGÉNIQUES 101
R.D. On ne pent confondre cette espèce avec C tr[., t. III, table anal., p. 1()
liste exclusivement).
Par Une curieuse coïncidence, lospèce citée dans la liste prépa-
rée par Dumas, au-dessus de A'. Irifaria, et avec des références
de texte et de planche qui se rappoi-lent à ce dernier, se trouve
aussi à Bois-Gouët : j'en possède un s})écinien qui ressemble
complètement à la ligure 144-16 delapl. XXVII. dans l'Iconogra-
phie (t. II) du Bassin de Paris, tandis que je ne possède pas N.
102 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. 3" SEB., T. Y [50]
Irifaria dont le plésiotype était de la collection Bourdot. de sorte
que je n'ai pu contrôler de nouveau sa détermination : mais les
figures 20-21 de la pi. XIX (t. I des Moll. éoc. ont la plus grande
analogie avec celle de N . trifavia. et l'on doit en conclure que
les deux espèces ont vécu à Bois-Gouët. En tous cas. iV. variata
se distingue par sa forme plus étroite avec trois carènes plus
tranchantes, tandis que N. quadrisulcata. également repré-
sentée à Bois-Gouët, en porte quatre, avec un galbe plus trapu.
Enfin N. namnetensia est tout-à-fait conique.
Plésiotype et Eoc. Bois-Gouët ; ma collection.
Triphora Ogivia] gymna, nov. sp. PI. III, fig. .35-36.
Taille petite ; forme sénestre, trapue, conique ; s})ire rela-
tivement courte, à protoconque lisse ; une dizaine de tours
plans, sul)imbriqués en avant, dont la hauteur égale à peu
près la moitié de la largueur moyenne, séparés par des sutu-
res peu distinctes, ornés de trois funicules spiraux que sépa-
rent d'étroits sillons ; ces funicules ne sont pas absolument
lisses, mais les lignes d'accroissement, obliques et peu visi-
bles, n'y découpent ni granulations ni créiielures. Dernier
tour à peu près égul au quart de la longueur totale, à base lisse
et plane ; ouverture quadrangulaire, à columelle droite et lisse.
DiM. Longueur : 5,5 mm. ; diamètre : 1,8 mm.
R.D. Aucune espèce, ni dans le Bassin de Paris, ni aux envi-
rons de Nantes, n"a les funicules aussi lisses que ceux de notï^e
nouvelle coquille ; le test est brillant, les lignes d'accroissement
sont très nettes, quoique très fines, par conséquent il nest pas
admissible que l'usure ait fait disparaître les granulations de cet
échantillon, et d'ailleurs ses cordons sont beaucoup plus régu-
liers (jue ceux de T. singularis qui a vécu aussi à Bois-Gouët.
D'autre i)art. le G. Viriola Jouss. (V. Essais Pal. comp., livr. YII,
p. 163) est caractérisé par ses carènes lisses, dans les intervalles
desquelles il existe des lamelles d'accroissement ; aussi je laisse
T. ^ymna dans la Section Ogivia où il représente seulement une
forme peu ornée, les critériums sectionnels paraissent al)solu-
ment semblables.
Tyi'k et Eoc. Bois-Gouët ; unique ; ma collection.
[51] M. COSSMANN. — MOLLUSQUES KOCÉNIQUES 103
Vermetus [Leminlina clathratus [Desh.]. 1*1. il. lig-. 2. sp. PI. II, fig. 12.
Taille petite ; tube contourné, paraissant dépourvu de
cloisons à l'intérieur ; ornementation composée de dix à douze
costules axiales, assez régulièrement écartées, séparées par
des interstices de même largeur, armées d'aspérités saillan-
tes ou de sortes de tubulures qui sont infléchies dans le sens
de l'ouverture et qui s'emboîtent à une certaine distance les
unes des autres ; dans le sens spiral, il n'existe que des rides
d'accroissement non lamelleuses et })eu régulières.
DiM. Diamètre : 1,5 mm., pour une longueur probable de 12 mm.
R.D. Cette petite espèce est certainement dilTérente de V.
clalhralns qui ne porte pas — sur ses côtes — d'aspérités tabu-
lées, et qui est orné de lamelles transverses entre ses côtes.
D'autre part, V. crislalns [Desh.]. des environs de Paris, a aussi
des aspérités saillantes sur ses côtes, mais ces côtes sont plus
écartées, moins nombreuses, entremêlées de costules plus petites et
granuleuses, avec de fins plis d'accroissement dans leurs intervalles.
Type et Loc. Bois-Gouët ; unique ; ma collection.
"Vermetus [Lemih.tna] planorbularis Cossm. PL II, fig. 13.
1899 — V. planorbularis Cossm., t. II. p. 3, pi. L fig. 11-12.
Cette espèce appartient également au groupe Leminlina, mais
elle se distingue de ses deux congénères, qui précédent ci-dessus,
104 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 3^ SÉH., T. V [52]
par son ornementation peu proéniinente, ainsi que par la pré-
sence apparente des premiers tours incurvés en spire planor-
bulaire ; c'est môme cette forme que revotent la plupart des petits
échantillons lisses, à Tinstar de Biutineïla, et le resta de la spire
contournée et ornée fait généralement défaut. Je fais reproduire
un topotype qui montre bien les deux modes d'accroissement ;
Bois-Gouët. ma collection.
Vermetus iBiu-tineUa) armoricensis Cossm. * PI. III, fio-. 37.
1899 — r. an)io?-ieensis Cossm., t. II, p. 4, pi. I, fig. 9.
Espèce à classer dans la Section Ihirtinella (Essais Pal. comp.,
•livr. IX, p. 40). Elle est beaucoup moins rare à Bois-Gouët que je
ne le pensais, et comme le type est de Coislin, j'en fais repro-
duire ici un plésiotype de Bois-Gouët, ma collection.
Vermetus \BurtineUa) polygonus [Desh.] PI. II, fig. 29 et
08; et pi. III, fig. .38.
1899 — V . polygonus Cossm., t. II, p. 4. pi. I. fig. 10.
1912 — — Cossm., Icon., t. II, pi. XXII, fig. 131-12.
L'hésitation que j'ai précédemment manifestée — au sujet du
classement de cette coquille — se trouve dissipée par la décou-
verte d'un spécimen que je fais reproduire et qui possède les pre-
miers tours enroulés, tandis que le dernier est déroulé avec des
costules longitudinales, subgranuleuses, semblables à celles des
fragments de V. polygonus que l'on connaissait jusqu'à présent,
soit aux environs de Nantes, soit même dans le Bassin de Paris.
Ce n'est donc pas un Siphonium, ainsi que je l'ai indiqué à tort
dans la légende de la pi. XXII de l'Iconographie.
Néotype et Loc. Bois-Gouët ; très rare à l'état complet (fig. 38) ;
ma collection ; un autte spécimen, mais usé (fig. 29 et 58), coll.
Dumas.
Mathildia gracilis de Boury. PI. III, fig. 26.
1899 — AL gracilis Cossm., t. II. p. 194, pi. XVII, fig. 28.
M. Dalimier m'a communiqué un bien joli spécimen de cette
espèce dont le type originel avait la pointe cassée : ce néotype a
[53] M. COSSMANN. — MOLLUSQUES KOCKNIQUES 105
la protoconque intacte et lisse, formant une petite crosse déviée
au sommet de la spire ; l'ouverture est aussi plus intacte, avec sa
base plane et à peu près lisse, circonscrite par une cinquième
carène à la périphérie du dernier tour. Les autres critériums sont
bien les mêmes, de sorte qu'il n'y a pas d'hésitation sur l'identi-
fication de cet échantillon ; on sait que cette espèce est caracté-
risée par ses quatre cordons spiraux sur cha({ue tour, avec une
rampe bien marquée à la partie inférieure, accentuant la conve-
xité des tours : le treillis formé par les plis axiaux se compose de
mailles à peu près carrées : la columelle est mince, lisse et
excavée.
Néotypk et Loc. Bois-Gouët : coll. Dalimier.
Caecum [Wai^onia) lituusDEsn. PI. I, lig. 18.
1899 — C. lilmis Cossm.. t. II, p. 12, fig. 1.
1902 — — Coss.M., t. III, p. 194, fig. 6.
1912 — — Cossm., Iconogr., t. II, pi. XX, fig. [22].
1912 — — Cossm., Essais Pal.comp., liv. IX, p. 154.
La présence dune collerette, constatée à l'embouclmre de l'in-
dividu de la coll. Iloudas (1902), et l'enroulement divergent de la
protoconque, fixent le classement de cette espèce dans la Section
Watsonia, ainsi que je l'ai publié en dernier lieu ; attendu que
Civcutn s. str. n'a pas de collerette bordant l'ouverture, et que
EucJdlotheca — qui a une collerette — a un sommet tout- à fait
différent, de même que Tliecopsella.
Plésiotype et Loc. Bois-Gouët ; coll. Allix.
Euchilotheca succincta [Defr.].
1888 — Creseis Chasteli Cossm., Cat. ill., t. II, p. 298.
1912 — Euchilotheca succincta Cossm., Iconogr., t. II, pi. XX,
fig. 124-1.
1912 — — Cossm., Essais Pal. comp., livr.
IX, p. 157, fig. 17.
Pour avoir une idée nette de ce fossile, il faut se reporter
— non seulement à riconographie dont la figure suffisamment
106 BULL. SOC. se. N.VT. OUEST. 3" SKH., T. V [54]
grossie et très nette a été reproduite d'après un spécimen vu de
l'ace — mais encore au croquis que j'en ai publié dans mes
« Essais » et qui représente la coquille vue latéralement de
manière à en signaler la cambrure arquée ; or, cette vue latérale
ressemble complètement à ThecopseUa Fischeri (V. Essais,
livr. IX, ]). 151) dont l'identification est restée incertaine, de
sorte que la solution la plus probable consistera vraisemblable-
ment à conclure que cette dernière n'est que l'état népionique et
microscopique de VagineUa siiccincla Deir. (= Cleodora pari-
siensis Desh.). En tous cas, TJiecopseUa est bien du même Genre
(\\xEucJiilotheca. car le gonllement ovo'ide, non couronné spirale-
ment. qui existe au sommet est un critérium identique chez les
deux espèces en question. C'est la forme microscopique qu'on
trouve à Bois-Gouët, d'après un seul exemplaire communiqué par
le docteur Allix.
Lacuna [Pseudocirsope] naticella Vasseur.
1899 — L. naticella Cossm., t. II. p. 17, pi. II. lig. 18-19.
1902 — — CossM., t. II, p. 195. pi. XVII. fig. 19.
1915 — Pseudocirsope naticella Cossm., Essais Pal. comp.,
liv. IX, p. 101, pi. IV, lig. 10-11.
1917 — Lacuna naticella Vass.. Atlas, pi. VIII, lig. .'ÎO.
Cette espèce abondante, bien figurée en 1902 et en 1915, mécon-
naissable dans l'Atlas de Vasseur, appartient au S. -G. Pseudo-
cirsope Bœttger, caractérisé par son funicule basai et par son
labre sinueux. La carène est plus ou moins marquée, au dernier
tour, chez L. /laticella.
Lacuna iCirsope) Geslini Vasseur.
1899 — L. Geslini Cossm., t. 11. p. 18, pi. II, fig. 20-21.
1915 — Cirsope Geslini Cossm.. Essais Pal. comp.. livr. X.
pi. IV, fig. 19-20.
Non figurée j)ar Vasseur dans son vVtlas, cette espèce a été bien
représentée dans mes « Essais », comme plésiogénotype de Cir-
sope ; ce S. -Genre est caractérisé par son bourrelet variqueux
bordant le labre à l'extérieur, et faisant une ligature au lieu d'un
bec à l'intersection du bourrelet basai, en avant de l'ouverture.
[55] M. COSSMANN. MOLLUSQUES ÉOCliNIQUES 107
Lacuna [Epheria] Allixi. nov. sp. V\. IV, fig. 1-2.
Test mince et fragile. Taille petite ; forme ovoïde, peu
ventrue ; spire courte, croissant rapidement ; protoconque
lisse, a nucléus obtus ; (juatre tours très convexes, séparés
par de profondes sutures ; l'avant-dernier a une hauteur égale
aux deux tiers de la largeur ; surface lisse et brillante, sans
aucune trace apparente de stries spirales. Dernier tour attei-
gnant presque les trois quarts de la hauteur totale, portant
quelques traces de coloration composée d'étroites llammules
obliques et écartées d'un brun clair ; base convexe, dans le
prolongement de la courbure du dernier tour, avec un limbe
ombilical caréné, formant un entonnoir ombilical assez large,
quoique imperforé. Ouverture grande et elliptique, ayant
presque moitié de la hauteur totale, non échancrée sur son
contour antérieur, mais munie dans l'angle inférieur; d'une
large gouttière obsolète ; labre oblique, mince, non réfléchi
ni bordé à l'extérieur ; columelle peu excavée, un peu calleuse
sur la région pariétale où un rentlement peu proéminent mar-
que seulement la limite de la gouttière ; bord columellaire étroit,
peu réfléchi sur la fente ombilicale, rejoignant le limbe à son
extrémité antérieure, sans former aucun bec ni aucune ligature.
DiM. Longueur: .3,5 mm. ; diamètre : 2 mm.
R.D. Cette charmante coquille, très intacte, appartient évidem-
ment, par tous ses critériums, au S. -G. Epheria, tel que je l'ai
défini dans la X* liv. de mes « Essais de Pal. comp. w (p. 104).
On la distingue de L. compressa Desh., dans le Bassin dé Paris,
par son galbe non comprimé, par l'absence d'ornementation spi-
rale au-dessus des sutures qui sont plus enfoncées, ses tours
étant beaucoup plus convexes, par son ouverture dépourvue de
gouttière anguleuse ; L. nitens Desh. — qui est également lisse
— a l'ouverture plus étroite, la spire plus longue, les tours moins
convexes, à croissance moins rapide, et l'ombilic moins large,
encore plus clos ; entin L. amaxira Cossm. a un galbe tout à fait
différent.
Type et Loc. Bois-Gouët ; unique ; collection Allix ; cinq plé-
siotypes, coll. Dalimier.
9
108 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. 3* SÉR., T. V [56]
Dumasella pretiosa Cossm. PL IV, fig. 3-4.
1902 — D. pretiosa Cossm., t. II, p. 196, pi. XVII, fig. 24-25
[noix 33-34, err. typ.].
1915 — — Cossm., Essais Pal. comp., livr. X, p. 72,
pi. m, fig. 31-32.
Lorsque jai décrit celte espèce, je lai classée dans les Lacu-
Jiidœ. près de Lacunodon ; mais, dans la révision que j'ai faite de
cette Famille (Essais Pal. comp.), j'ai constaté que ses critériums
familliaux (épaisseur du test, columelle calleuse, absence de
limbe basai) sont plutôt de la Fam. Littoj-inidsc ; j'ai, en outre,
publié — à cette occasion — une meilleure figure de l'espèce,
d'après un plésiotype de ma collection que je fais reproduire ici :
on constatera que le renflement columellaire n'est pas produit
par l'enroulement d'un limbe ombilical comme je le pensais,
d'après l'examen d'exemplaires moins parfaits.
Dumasella gymna [Cossm.]. PL IV, fig. 5-0.
1899 — Litlorina gymna Cossm., t. II, p. 23, pi. III, iig. 3.
1915 — Dumasella gymna Cossm., Essais Pal. comp., livr. X,
p. 73, pi. IIL fig. 33-34.
Pour confirmer le classement du G. Dumasella dans la Fam.
Liltoîinidse^ je ne puis mieux faire que de donner une nouvelle
figure de Litlorina gymna Cossm., d'après un jeune spécimen de
ma collection, le même que j'ai publié dans mes « Essais », et
sur lequel on constatera l'existence du renflement columellaire,
d'ailleurs signalé dans la diagnose originale de l'espèce. On
remarquera même que celle-ci ne diffère du génotype D. pretiosa
que par son galbe plus court, anguleux à la périphérie de la base
et par les stries de sa base ; mais je ne crois pas que ces diffé-
rences spécifiques puissent être attribuées au jeune âge de l'indi-
vidu figuré.
Littorinopsis armoricensis [Vasseur].
1899 — Litlorina armoricensis Coss.m., t. II. p. 19, pi. Il,
fig. 22-23.
[f)/] M. COSSMANN. — MOLLUSQUES KOCKNIQUES lOi)
1915 — Litlorinopsis armoricensis Cossm., l'îssais I^al. coinp.,
livr. X. p. G2.
11)17 — — — Cossm. m Vass.. Allas, pi. X.
fig. 52-50.
Ainsi que je lai indiqué dans la dixième livraison de mes
« Essais », cette coquille abondante — et qu'il est superflu de
figurer à nouveau — n'est pas une Littorine proprement dite : la
consistance de son test et les critériums de son ouverture la })la-
cent dans le G. Litlorinopsis Bkck. dont le g<'notypeestL/'//o///i<^/
atiiiulifeid Lamk. Le galbe nK'saliifornie de L. arnioricensis
n'exclut/ aucunement cette détermination générique, et l'on doit
classer dans le môme Genre : L. go/iiafa Cossm., L. coislinensis
Cossm., L. peridesmia Cossm.. qui n'en diffèrent que par des
critériums spécifiques.
Gouetina mumiola [Cossm.].
1899 — Lilloiina mumiola Cossm., t. II, p. 24, pi. III, fig. 8 et 23.
1915 — Gouetina mumiola Cossm., Essais Pal. comp., liv. X,
p. 09, fig. 15-18.
Cette singulière et rare espèce s"écarte des vraies Littorines
par son galbe pupiforme et par ses fines stries spirales ; l'ouver-
ture est découverte, à la base, comme celle de Trajaiiella. mais
la columelle peu arquée, calleuse, non plissée, porte intérieurement
des rugosités cariées qu'on ne distingue que si l'ouverture est muti-
lée. Je n'ai malheureusement pas à figurer d'individus mieux con-
servés que les deux cotypes reproduits dans ma Monographie, ainsi
que dans les « Essais », à l'appui de la création du G. Gouetina.
Pseudomalaxis Dixoni [Vasseur].
1899 — Discoheli.v Di.ioni Cossm., t. Il, p. 25, pi. III, fig. 26-27.
1912 — — Cossm., Iconogr.-, t. II, pi. VI,
fig. 105-1.
1915 — Pseudoma/a. ris Di.vo/ti Cossm.. Essais Pal. comp.,
livr. X, p. 142, pi. VI, fig. 34-36.
1917 — — Cossm. i/i Vass., Atlas, pi. X,
fig. 1-7.
Le classement définitif de cette abondante et grande espèce a
110 BtJLL. SOC. se. NA.T. OUEST, — 3^ SÉR., T. V [58]
été définitivement fixé dans la X'' livraison de mes « Essais » :
c'est aussi un Pseudo?naîa.vis , de même que P. eurychone, du
même gisement, et que 7^. plicatella Cossm., du Bartonien des
environs de Fans ; j'ai en eiîet remarqué que ce Genre diffère de
DiscohelLv par deux critériums essentiels, l'absence d'une sinuo-
sité au labre, et le nucléus liétérostroplie de la profoconque.
Pseudomalaxis ne date guère que de l'époque sénonienne, tandis
que Discohelix a vécu du Trias au Cénomanien, pendant tout le
système secondaire.
Torinia [Climacoporna] Dufouri Vass.
1899 — S. Dufouri Cossm., t. II, p. 27, pi. III, fig. 14-15.
1915 — Climacopoma Dufouri Cossm., Essais Pal. comp.,
liv. X. p. 174.
Toujours rare et exclusivement confinée dans le Bassin de
Campbon. cette espèce a été classée par moi dans le S. -Genre
Clinincopoma Desh., Genre Torinia, parce qu'elle est du même
groupe que Solarium patuhuu Lamk., qui a un opercule étage
comme celui de Torinia ; mais cet opercule n'a pas encore été
trouvé ni en place, ni isolé, dans la Loire-Infériéure.
Solarium [Sol aria. ri s] Arthuri Vasseur.
1899 — cV. Arthuri Cossm., t. II, p. 28, pi. III, fig. lG-17.
1915 — Solariaa-is Arthuri Cohsm., Essais Pal. comp., livr. X,
p. f70.
1917 — Solarium Arthuri Cossm. in Vass., Atlas, pi. X, fig. 15.
Moins répandue que l'espèce suivante, celle-ci atteint une taille
un peu plus grande ; elle appartient à la Section Solaria.vis
Dall, à cause de ses rainures columellaires et de son système
d'ornementation.
Solarium [Solariaxis] canaliculatum Lamk. PI. IV, fig. 24-25.
1899 — S. canaliculatum Cossm., t. II, p. 30, pl. III, fig. 11.
1912 — — Cossm., Iconogr., t. II, pl. XXI,
fig. 104-6.
[59] M. COSSMANN. MOLLUSQUES lioCKNIQlES 1 I 1
1915 — Solariaxis canaliciilnld Cossm.. Essais Pal. comp..
livr. XI. p. 170, pi. VI, fig. 37-39.
J'ai eu la bonne fortune de trouver, dans me^ récents triages
des sables de Bois-Gouët, un meilleur plésiotype de cette espèce
rare dans la Loire-Inférieure, et je saisis cette occasion d'en
publier une nouvelle figure : on dislingue toujours cette espèce
par ses deux cordonnets circa-ombilicaux, tandis que S. Arlhnri
en possède trois inégaux, et par ses sutures plus largement
canaliculées. La détermination faite dans ma Monographie,
d'après un spécimen unique et un peu mutilé, se trouve ainsi
confirmée.
Solarium [Nipteraxis] Lebescontei Vass.
1899 — S. Lebescontei Cos^^i., t. II. p. 29. pi. III, fig. 19-20.
1915 — Nipteraxis Lebescontei Cossm., Essais Pal. comp.,
livr. XI, p. 167.
1917 — cV. Lebescontei Cossm. in Vass., Atlas, pi. X, fig. 14.
Quoique celle espèce soit très abondante, je n'ai jamais
retrouvé — parmi les spécimens de Bois-Gouët — d'échantillon
qui puisse être rapj)orté à S. plicatiun, ce dernier étant localisé
dans le Bassin de Campbon. cV. Lebescontei appartient à la Sec-
tion JMpteraxis que j'ai récemment instituée pour S. plicatiim
Lamk.
Paryphostoma Dumasi. no\'. sp. PI. IV, fig. 11-12.
1899 — P. tiinicula Cossm., t. II, p. 31, pi. III, fig. 13 et 18
[non Brug.].
La détermination faite dans ma Monographie me laissait quel-
ques doutes à cause de la petitesse de l'individu figuré : or, \\n
nouvel échantillon de la coll. Dumas, au Muséum de Nantes,
(pioique non adulte et encore dépourvu de son rebord externe au
labre, me permet, à cause de sa taille et de ses critériums dilTé-
rentiels, de séparer définitivement la race de Bois-Gouët. 7^.
Z)«/«rts/ est assez étroit (14 mm. sur 4 mm. ; ses tours sont un
peu convexes en aviint. déprimés en arrière au-dessus des sutures
qui sont très finement rainurées, tandis que P. tunicula a les
112 BULL. SOC. se. ^•AT. OLEST. 3® SÉR., T. V [60]
tours plans et subctagés par une large suture : il n'y a que cinq
sillons presque équidistants. tandis qu'il y en a au moins deux de
plus sur les tours plans de P. minus. Enfin l'ouverture de P.
Diimasi est plus étroite et plus haute que celle de chacune des
deux espèces parisiennes précitées ; le bord columellaire et
calleux est bifide, par suite de l'existence d'un sillon médian dont
on n'observe pas la trace chez P. turricula. à aucun âge.
Type et Loc. Bois-Gouët ; unique ; coll. Dumas.
Ceratia ? Dumasi Cossm. PI. IV, fig. 14.
1899 — C. Dumasi Cossm., t. II. p. 32. pl. IV. fig. 3-4.
La vue du profil du labre — publiée dans ma Monographie
(fig. 4) — représentait un individu défectueux ; il y a lieu d'y
substituer la nouvelle figure que j'ai fait reproduire ici, d'après
un spécimen plus intact de ma collection. On remarquera que le
labre est presque vertical, à peine sinueux, avec un faible renfle-
ment externe et subvariqueux, à quelque distance en deçà du
contour ; aussi, le classement de celte coquille dans le G. Ceratia
H. et A. Adams, me laisse-t-il quelque doute, et la révision de la
position générique de C. Dumasi donnera évidemment lieu à un
examen ultérieur.
Ceratia ? Allixi. ?io^>. sp. Pl. IV, fig. 9-10.
Test peu épais. Taille microscopique ; forme cylindracée,
étroite ; spire un peu allongée, obtuse au sommet ; proto-
conque minuscule, lisse, à nucléus formé d'un bouton un peu
saillant ; cinq ou six tours convexes, d'abord étroits, puis
leur hauteur atteint — à la fin de la croissance — les trois
quarts de leur largeur ; ils sont séparés par de profondes
futures, et très finement ornés d'imperceptibles stries spira-
les qu'on devine plutôt qu'on ne les aperçoit nettement à la
loupe. Dernier tour égal aux deux cinquièmes de la hauteur
totale, ovale jusque sur la base qui semble lisse, assez con-
vexe, étroitement perforée au centre ; ouverture ovale,
subanguleuse en arrière, non échancrée en avant ; labre
vertical, extérieurement bordé par un bourrelet obsolète ;
[61] M. COSS.MANN. MOLLUSQUES ÉOCÉNIQUES 113
columelle excavée, non calleuse, ni réfléchie sur la fente
ombilicale.
DiM. Largeur : 2 mm. ; diamètre : 0.75 mm. ,
R.D. Tout d'abord, il est impossible d'admettre que cet atome
soit le jeune ùge de C. Dumasi. et même les deux coquilles n'ap-
]»artiennent très probablement pas au même groupe, si ce n'est
au même Genre : en effet, celle-ci a louverture bordée, verticale,
et son galbe est cylindracé,au lieu d'être conique. D'autre part, ce
n'est certainement pas une Chevallieria. parce que les coquilles
de ce dernier Genre ont l'ouverture triangulaire, rescindée en
avant, tandis que 6'. Allia i a le contour du plafond halostome,
sans aucune sinuosité. Les formes que j'ai jusqu'à présent réunies
au G. actuel Ceratia, soit dans le Bassin de Paris, soit dans le
jVliocène d'Aquitaine, méritent une révision complète qui fera
partie de la XIP livr. de mes « Essais de Paléoconchologie com-
parée » ; c'est donc à ce moment seulement que la question pourra
être tranchée en ce qui concerne C. Dumasi. Actuellement, je me
borne à insister sur ce que cette nouvelle espèce s'écarte complè-
tement — non seulement de sa congénère de Bois-Gouët — mais
encore des deux formes connues sous ce nom générique dans le
Bassin de Paris.
Type et Loc. Bois-Gouët ; unique ; coll. Allix.
Pseudotaphrus Bourdoti Cossm. PI. IV, flg. 15-16.
1809 — P. Bourdoti Cossyi.. t. II. pi. IV, pi. 16-17.
.le fais reproduire un topotype de plus grande taille (10 mm.
sur 4 mm.) et |)lus nettement bordé au labre que les cotypes peu
nettement figurés dans ma Monographie : ce beau spécimen, de
la coll. Dumas au Muséum de Nantes, marque bien les critériums
qui distinguent Pseudotaphrus de Hissoiiia \Zehinella . particu-
lièrement le proiil vertical du labre, la jonction anguleuse de la
columelle avec le contour supérieur du plafond de l'ouverture, et
l'absence complète de bec à- leur intersection.
Rissonia agathostoma. no\'. sp. PI. IV. fig. 28-29.
Test assez solide. Taille petite ; forme étroite, allongée ;
spire longue, polygyrée, à galbe cylindroconique ; tours très
114 BULL. SOC. se. >«AT. OUEST. — S" SÉR., T. V [62]
convexes, dont la hauteur ne dépasse guère les deux tiers de
la largeur, séparés par de très profondes sutures, ornés de
côtes obliques, saillantes, écartées, persistantes, qui forment
des crénelures sur les sutures. Dernier tour probablement
égal au tiers de la hauteur totale, arrondi jusque sur la base
qui porte un bourrelet obsolète sur le cou ; ouverture courte,
subtrigone, étroitement anguleuse dans l'angle inférieur,
presque orthogonale à la jonction de la columelle et du pla-
fond, extérieurement bordée d'un péristome épais et bifide ;
labre incliné et proéminent vers le plafond, peu sinueux en
arrière ; columelle calleuse, obliquement rectiligne, dépourvu
de bec versant à son extrémité supérieure.
DiM. Longueur probable : 10 mm. 1/2 ; diamètre : 2,5 mm.
R.D. Il n"y a aucune analogie entre cette coquille et les nom-
breux spécimens que j'ai autrefois réunis à R. c/açiila Desh, du
Bassin de Paris, quoiqu'ils soient un peu plus ventrus et compo-
sés de tours plus conjoints ; cependant R. agathostojiia a des
tours encore plus convexes que le plésiotype de R. clavula figuré
dans riconograpliie (pi. XV, fig. 100-1), ses côtes sont plus écar-
tées, son galbe est plus étroit parce que sa spire — malheureuse-
ment incomplète — devait être bien plus longue que celle de
l'espèce de Deshayes. Enfin, ce qui la distingue surtout de toutes
les variétés de R. clavula. c'est son ouverture à péristome bitide
quand on l'examine de face, à cause du sillon qui le partage tout
le long du labre et du plafond ; d'autre part, il y a apparence d^'un
faible bourrelet basai, comme chez Rissolina.
Type et Loc. Bois-Gouët : unique ; coll. Allix.
Rissoina [Zebinella] Bureaui. nov. sp. PI. IV, fig. 17-18, 47.
1899 — R. plicatilis CoSfiM., t. II, p. 34. pi. IV. fig. 13-14 [non
Desh.).
1917 _ _ CossM. in Vass., Atlas, pi. X, fig. 20.
Une nouvelle comparaison des spécimens de Bois-Gouët avec
ceux de Chéry-Chartreux (localité typique de l'espèce parisienne)
m'a permis de constater des dilîérences suiTisantes pour séparer
la race nantaise de R. plicatilis auquel Vasseur Ta rapportée :
ses tours sont beaucoup plus convexes, et à ce point de vue, elle
[63] M. COSSMANN. MOLLUSQUES KOCKNIQUER 115
ressemblerail plutùl à lî. discreta Desii., ; mais sa spire est
encore plus stYlii'ormc vers le sommet, et son ouverture est plus
dilatée. H. Bnrenui e9.l. d'autre part, beaucoup moins ventrue
que R. cochlea relia.
CoTYPEs et Loc. Bois-Gouët ; trois cotypes. dont un de grande
taille (1() mm. sur 5,5 mm.i ; ma collection.
Rissoina [Zeb/nella] lœvigatissima Desh. PI. IV, fig. 2G-27.
1899 — H. cf. LT\>iir(itissinui Cossm.. t. II. p. 34, pi. IV, fig. 12.
1911 — lî. iZebinella] hm>igatissima Cossm., Iconogr., t. Il,
pi. XV, fig. 100-9.
Malgré de patientes recherches réitérées, il n'existe toujours
— à ma connaissance — que l'unique individu de Bois-Gouët (ma
coll.) figuré dans ma ^lonographie : la vue de profil, seule
publiée, n'étant pas très nette, je fais reproduire ici deux nou-
velles vues (face et profil) de ce rare échantillon dont le galbe, la
surface brillante et l'ouverture sont identifpies aux figures de
l'Iconographie, de sorte que je puis supprimer le point de doute
[cf.] qui existait dans la désignation de l'espèce, en ce qui con-
cerne sa })résence dans la Loire-Inférieure : toutefois, la taille
de ce spécimen est moindre que celle du plésiolype de Chaussy,
il ne mesure que 0 mm. de longueur sur 2.5 mm. de diamètre.
Turbella iPusiUina, nana [Lamk.].
1899 — Rissoia nana Cossm., t. II. p. ;}7. pi. IV, fig. 18-19.
1911 — Rissoa nana Cossm., Iconogr., t. 11, {)1. XV. fig. 95-1.
La révision générique de la Famille Rissoidœ — que j'ai entre-
prise, en attendant la XIP livraison de mes « Essais de Paléoc.
comp. », pour la continuation des Gastropodes néogéniques d'Aqui-
taine — m'a amené à constater que les coquilles du groupe de
Rissoa nana, dont les côtes sont subitement arrêtées à la péri-
phérie de la base, ne sont pas de vraies Rissoa, mais qu'elles
appar-tiennent à un G. distinct Turbella, et même à une Section
Pusillina de ce Genre. Il y a d'ailleurs, au point de vue spécifi-
que, l'identité la plus complète entre les échantillons peu rares à
Bois-Gouët, et les figures publiées dans l'Iconographie pour cette
espèce. Turbella misera [Desh.], du Cuisien, a une forme plus
116 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 3* SÉR., T. V [64]
étroite et une ouverture moins élevée, avec des côtes plus écar-
tées. Turbella Houdasi [Cossu.], àe Thionville-sur-Octon (Luté-
cien), a au contraire le dernier toul* plus élargi à la base et des
côtes plus serrées.
Alvania Allixi. nov. sp. PI. IV, fig. 22-2.3.
Taille microscopique ; forme globuleuse ; spire courte, à
galbe subcortoïdal ; quatre ou cinq tours très convexes, dont
la hauteur fmit par atteindre la moitié de la largeur, séparés
ou même étages par de profondes sutures, ornés de trois
cordonnets spiraux et de costules axiales qui forment avec
ceux-ci les mailles à peu près carrées, avec de faibles granu-
lations à leur intersection. Dernier tour égal aux deux tiers
de la hauteur totale, arrondi jusque sur la base qui est ornée
comme la S})ire, subperforée au centre, et à peu près dépour-
vue de cou en avant ; ouverture subcirculaire, à péristome
continu et bordé à l'extérieur ; labre à peu près vertical, muni
d'un large rebord externe qui est plissé par les accroisse-
ments du test, mais non orné par le prolongement des cordon-
nets spiraux ; columelle excavée, peu calleuse, à bord étroit.
DiM. Longueur : 1.75 mm. ; diamètre : 1,25 mm.
R.D. Ce minuscule spécimen, dû aux patientes recherches du
docteur Allix, ne peut évidemment se confondre avec .4. Dumasi
qui est caractérisé par ses tours à peine convexes et par son galbe
conique, non étage, avec des cordons plutôt visibles dans les
intervalles des côtes ; 1 ouverture des deux espèces est d'ailleurs
bien différente, et il est probable qu'.4. Dumasi ap})artientàune
tout autre Section. Quand à .4. Barre/i ei A. enrydijciium, leur
ornemental ion treillissée est beaucoup plus fine, et leurs tours
moins convexes ne sont pas étages.
D'après la révision récente des HissoidiP, le G. Alvania est
•aussi distinct de Rissoa [s. stricto) que de Turbella.
Type et Loc. Bois-Gouët ; unique : coll. Allix.
Hydrobia Perin^ia) distinguenda (^ossm.
l.SOO — Assi?7iinea distinguenda Coss.m., t. 11. p. ''lO, pi. IV.
lig. 25-20.
[65] M. C(3SSMAÎNN. — MOLLUSQUES K(3CÉNIQUES 1 L7
F.e classement de cette esj)èce et de toutes celles du Bassin de
Paris — cjue je désignais sous le nom générique Assiniinea — a
été rectifié par M. G. Dollfus dans une révision des Uydrobiidœ :
ces formes coniques et subulées, à péristorae un peu épais, ont
été ra|)portées par lui au S. -Genre Peringia qui se rattache à
llydrobia venirosa [Moxtagu]. génotype d'J///drub/a, beaucoup
})lus que le S. -Genre Parh;/drobia Cossm., auquel appartient
d'ailleurs Ihjdrobia namnelcnsis Cossm., remarquable par ses
tours très convexes et par son ouverture subdisjointe. En tous
cas, il y a lieu de remarquer que — conformément aux indica-
tions de l'appendice V de mon Catal. illustré — Ifi/drobia inceiiit
seule est une llydrobia s. sir.
Bithinella Dumasi Cossm.
1902 — B. D/imasi CoHsyi., t. II, p. 197, pi. IV. fig. 33-34.
Grâce aux patientes recherches du D'' Allix, cette espèce, dont
on ne connaissait que deux exemplaires dans la coll. Dumas, est
actuellement représentée par une dizaine d'échantillons : sou
extrême petitesse lavait fait échapper aux premières investiga-
tions.
Âllixia acicularis Cossm. PI. IV, iig. 36-37.
1913 — A. acicularis Cossm., Icon., t.ll.pl. LXIII,fig. 88 bis-i.
1913— — Cossm., Append. Y Cat. ill., p. 127,
pi. Il, lîg. 88 bis-i.
Je ne puis séparer de l'espèce parisienne le petit échantillon de
Bois-Gouët que ma communiqué le D'' Allix, auteur de la décou-
verte de ce Genre et de celte espèce dans le Lutécien et le Cuisien
des environs de Paris : c'est le même galbe, conoïdal au début,
avec des tours convexes et étroits, cylindracé à la fin de la crois-
sance, avec des tours plans et élevés, particulièrement le dernier
qui occupe les deux cinquièmes de la hauteur totale ; c'est aussi
la môme ouverture à péristomè continu et subdétaché, la suture
étant déviée et ascendante près du labre obliquement antécurrent.
DiM. Longueur : 1,5 mm. ; diamètre : 0,4.") mm.
Plésiotype et Loc. Bois-Gouët ; unique ; coll. Allix.
118 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. 3* SER., T. V [66]
Lapparentia ? ventricosior, no^.. sp. PL IV. fig. 7-8.
Test fragile. Taille microscopique ; forme bithinique, ven-
true et élargie aux derniers tours ; spire peu allongée, à galbe
légèrement conoïdal ; cinq ou six tours très étroits et très
convexes, séparés par des sutures très enfoncées, lisses mais
ternes, le dernier égal à la moitié au moins de la hauteur
totale, arrondi jusque sur la base qui est étroitement perforée
au centre. Ouverture ovale, arrondie en avant, rétrécie en
arrière, dépassant un peu le tiers de la hauteur totale, à
péristome continu, non détaché ; labre mince, un peu excavé
et sinueux ; columelle calleuse.
DiM. Longueur : 1,75 mm. : diamètre : i mm.
R.D. Je ne suis pas absolument certain du classement généri-
que de cette minuscule coquille, parce que — n'ayant pu sacrifier
aucun des trois spécimens que j'en connais — il m'a été impossi-
ble de vérifier l'existence du renflement columelLaire qui n'est
visible chez Lapparentia qu'à l'intérieur très au fond de l'ouver-
ture ; toutefois, ce qui me guide pour l'attribution de notre espèce
à ce Genre, c'est le galbe de la coquille qui se rapproche de celui
de L. irrcgularis, (juoique plus ventru et surtout plus régulier
dans' sa croissance, et de celui de L. Fischeri qui est cependant
moins élargie en avant, et dont les tours sont moins étroits, de
sorte que le dernier n'atteint pas'la moitié de la hauteur. Aucune
Hydrohia du S. -Genre Parhydrohia n'a une forme aussi ventrue
ni des tours aussi étroits au début : quant aux Bithinella. leur
galbe conoïdal est tout différent.
Type et Loc. Bois-Gouët ; coll. Cossmann ; deux autres indi-
vidus, coll. Allix.
Acrophlyctis cf. cylindroides [Cossm.J PI. ÏV, fig. 5iiyi., A})p. IV Cat. ilL,
p. 49, pi. IX, fig. 101-6.
1917 — — CossM.. Iconogr., t. II, [)1.
XV. fig. 101-0.
Deux spécimens microscopiques de Bois-Gouét i^coll. Allix) me
[67] M. COSSMVNN. MOLLUSQUES KOCKNIQUES 119
paraissent se rapporter assez exactement à celte espèce pari-
sienne que jai précédemment classée dans le G. Chevallieria.
quoiqu'elle n'en ait ni le galbe ni l'ouverture triang-ulaire et
rescindée en avant ; au contraire, son sommet sublronqué, son
péristome mince et suhdétaché, avec une suture ascendante vers
le labre, la rapprochent bien davantage de mon G. Acrophlyctis
qui a un faciès bitliini(jue plutôt que rissoïnien. Toutefois, le
génotype .4. Eugeiiei a^ le galbe plus ventru, plus pupoïdal, les
tours moins élevés, surtout le dernier qui ne dépasse guère la
moitié de la hauteur totale, tandis qu'il atteint presque les deux
tiers chez A . cyîindroides.
Valvata [Cincinna) Bourdoti Cossm. PI. IV, fig. 45-4G.
1.S99 — V. —Bourdoti Cossm., t. 11, p. 43, fig. 4. v
11 est intéressant de publier ici de nouvelles figures de cette
espèce qui n'a été représentée que par un simple croquis — assez
exact d'ailleurs — dans le texte ; elle est toujours rare et fragile,
et elie appartient au S. -Genre Cinciniw.
Plésiotype et Loc. Bois-Gouët ; ma collection.
Valvata [s. str.) planibasis Cossm. PI. IV, fig. 40-41.
1899 — r. planibasis Cossm., t. II, p. 44, fîg-'S.
De même que pour l'espèce précédente, je crois utile de donner
de nouvelles figures photographiées de cette espèce qui appar-
tient au groupe typique de Valçata, d'autant plus que le s})éci-
men de Bois-Gouët (coll. Allix) est plus adulte que ce type et que
sa spire est un peu plus saillante.
Valvata [Cincinna] hydrobiœformis, no^. sp. PI. IV, (ig. 54-55.
Test mince et fragile. Taille très petite ; forme naticoïde
ou même liydrobienne, globuleuse quoique assez haute pour
une N'alvée ; spire ii galbe conoïdal et à sommet obtus ;
quatre tours très convexes et arrondis, lisses et brillants,
séparés par des sutures extrêmement profondes. Dernier tour
supérieur aux trois quarts de la hauteur totale, arrondi jusque
120 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. 3" SÉR., T. V [68]
sur la base qui est d'autant plus largement ombiliquée que
l'ouverture ronde, à péristome continu, a une tendance à se
disjoindre ; labre mince, à profil rectiiigne et peu incliné ;
columelle excavée, à bord mince.
DiM. Hauteur : 1,5 mm. ; diamètre : 1 mm.
R.D. Je ne puis admettre que cette coquille globuleuse soit une
forme extrême de V. Bourdoti qui a toujours la base beaucoup
plus large et Fombilic encore plus ouvert. Aucune des espèces
parisiennes n'y ressemble, et ce n'est cependant pas une Hy-
dvohia.
Type et Loc. Bois-Gouët ; unique ; coll. Allix.
Bithinia gouetensis, nos', sp. PI. IV. fig. 48-49.
Test peu épais. Taille très petite ; forme ventrue ou subglo-
buleuse ; spire peu élevée, à galbe à peu près conique, à
sommet obtus ; quatre ou cinq tours très convexes, étages
au-dessus des sutures quoiqu'il n'y ait pas réellement de
rampe spirale ; surface lisse et assez brillante. Dernier tour
à peu près égal aux deux tiers de la hauteur totale, arrondi
jusque sur la base dont le cou est à peine dégagé en avant et
qui porte au centre une petite dépression ombilicale, étroite-
ment perforée. Ouverture ovale à péristome continu, plus
rétrécie en arrière, quoique dépourvue de gouttière ; labre
mince, à profil vertical, non incurvé ; columelle médiocrement
excavée, à bord externe assez mince, non réfléchi.
DiM. Hauteur : 2,5 mm. ; diamètre : 1,75 mm.
R.D. Cette minuscule coquille ne peut être classée ni dans le
G. Hydrobia, ni dans le S. -Genre Per-ingia [e.v Assiminea
CossM.) : elle n'a pas la spire allongée et l'ouverture ronde du
premier, ni les tours un peu aplatis et l'ouverture anguleuse du
second ; d'autre part, ses tours ne sont pas arrondis et disjoints
comme ceux des Valvata ; je crois donc bien que sa place est
parmi les Bithinia où Ton trouve par exemple, dans le B. de
Paris, B. oxyspira Cossm., de Gomerfontaine, qui s'en rapproche
passablement. Toutefois, B. gouetensis a un galbe plus étroit, la
base plus arrondie, l'ouverture plus petite et plus verticale. Quant
\
[69] M. COSSM\NN. — MOLLUSQUES KOCÉNIQUES 121
à B. Doinfillei Bayax, c'est une espèce plus massive et plus
colloïdale, dont Touverture semble encore moins élevée.
Typii: et Loc. Bois-Gouët ; unique ; ma collcclion.
Dissostoma mumia [Lamk.].
1899 — D. mumia Cossm., t. II. p. 44, pi. IV, fig. 33-34.
1911 — — CossM., Iconogr., t. II, pi. XIII, fig. 80-1.
1917— — Cossm. /// Vass., Atlas, pi. IX, fig. 13-18.
Il y a lieu de signaler que la race nantaise est généralement
plus étroite que le type parisien, et que la spire s'allonge encore
davantage vers le sommet : les spécimens figurés dans FAtlas de
Vasseur marquent encore mieux ces petites différences que le
plésiotype reproduit dans ma Monographie. Néanmoins je ne
puis attribuer une nouvelle dénomination à cette race qui se
rattache au type par des intermédiaires.
Hipponyx digitata. not>. sp. PI. III, fig. 41-42.
Test peu épais. Taille petite ; forme déprimée, à contours
irréguliers ; sommet un peu excentré. Surface externe ornée
de nombreuses costales rayonnantes et aplaties, interrom-
pues par des lames d'accroissement au delà desquelles elles
prolongent de courtes digitations. Impression interne du
muscle en fer à cheval, à branches écartées, terminées en
biseau très oblique.
DiM. Diamètre : 6 à 7 mm. ; épaisseur : 2 mm.
R.I). J'ai comparé cette rare espèce avec H. tryensis Coss.m.
dont le sommet est plus excentré encore et dont les côtes angu-
leuses sont alternées : il est impossible d'admettre qu'elle en soit
le jeune âge ; il en est de même d'//. alticosta Cossm. L'orne-
mentation rappelle celle des Chama plutôt que des Hipponyx.
L'impression musculaire — qui est bien celle de ce Genre — a les
branches particulièrement ouvertes en avant.
Type et Loc. Bois-Gouët ; unique ; ma collection.
122 BULL, SOC. se. NAT. OUEST. — 3* SKH., T. V [70]
Adeorbis tenuistriatus Desh. PI. 111. fig. 45.
1902 — A. tenuistriatus Cossm., t. II. p. 68, pi. VII. fig. 29-30.
1910 — — CossM., Iconogr., t. II, pi. YIII,
iig. 59-5.
Je fais figurer, d'après un spécimen de ma coll. (Bois-Gouël),
la face ombilicale de cette espèce qui n'avait été représentée,
dans ma Monographie, que par la vue de la spire et du profil :
c'est d'ailleurs un Adeorbis s. str. iV. Essais Pal. comp., liv. XI,
p. 97).
Adeorbis [Tomus] namnetensis Cossm.
1902 — A. namnetensis Cossm., t. II, p. 70. pi. VII, fig. 20-22.
C'est au S. -Genre Tomus qu'il y a lieu de rapporter cette espèce
qui a la columelle peu excavée, le lal^re anguleux comme celui de
T. subcarinatus [Montagu], ainsi qu'on peut s'en convaincre en
se reportant au croquis de ce génotype (V. Essais Pal. comp.,
liv. XI, p. 96, fig. 40). J'ai d'ailleurs précédemment figuré cette
espèce d'une manière suffisamment claire pour qu'il soit inutile
d'en donner ici de nouvelles vues. C'est la plus fréquente des
espèces de ce Genre, à Bois-Gouët.
Eulima [Polygyreulima) pupoides Cossm.
1902 — E. pupoides CoiiiiM., t. II, p. 85, pi. IX, fig. 6-7.
1910 — — Cossm., Iconogr., t. II, pi. VII, fig. 49-20.
Conformément aux indications que j'ai fournies dans la pre-
mière livraison du t. III de la Conchologie néogénique de l'Aqui-
taine, les Eulimes dont le labre est convexe se rapportent à la
Section Polygyreulima Sacco. tandis que les espèces à labre
rectiligne, telles que E. rectilabrum Cossm. — qui se trouve à
Bois-Gouët — restent placées dans la Section Subularia Monte-
Ros., de même qu'£'. goniophora Cossm. qui n'est pas un Margi-
neulima^ non seulement parce qu'il n'a pas de bande suturale.
mais encore pai'ce qu'il n'a jjas d'entaille à la partie inférieure du
labre.
[71] .M. COSSMANN. MOLLUSQUKS KOCKNKM KS \2'A
Eiilima \Vilteolina erronea (-ossm. PI. I\ . li^-. (/i-Of).
1.S.S8 — E. distorta Cossm.. Calai, éoc. l. lU, p. 120. pi. IV.
lig. 53 [sec. Desh. non Dei'r. .
1904 — K. erronea Cossm.. Paheont unw.. i". n» 41 M. Cossm.).
1907 _ _ C<»ss.\i.. App. IV. p. 35, n°49-l.
1910 _ _ Cossm.. Iconogr.. t. II, fig-. 49-13.
Non signalée à Bois-Gouët dans nia Monographie, cette petite
el rai-e espèce y a cependant vécu, ainsi quil résulte d(î mes
récentes recherches ; la coll. Dumas, au Muséum de Nantes, en
possède aussi un frag-ment. i^e plésiotype de ma coll. que je fais
reproduire ici se distingue à' IL distorta Defu. [=E. turi^idnla
Desh.i par son galbe subulé, par son ouverture bien plu:^ élevée,
à profil convexe et proéminent en avant, par sa base plus
ovale, par son dernier tour qui dépasse le tiers de la hauteur
totale. Ces critériums sont exactement ceux de la Section Vilreo-
lina Monts. (1884), d'après la révision des EuUniidx que j'ai
présentée dans la première livraison des Gastropodes de l'Aqui-
taine (1917, p. 266). C'est également à celte Section qu'appartient
/s. Deshayesi Cossm. qui est toutefois plus trapu et moins tordu.
DiM. Longueur : 7 mm. : diamètre : 1.75 mm.
i-*LÉsioT. et Loc. Bois-Gouët : unique; ma coll. : coll. Dumasi
un fragment.
Eulima [Marginenlinia] cf. fallax Desh. PI. IV. fig. 5()-57.
1888 — E. falla.i- Cossm., Cat. ill., t. 111, p. 121. pi. IV, fig. 54.
1910 — — Cossm., Iconogr., t. 11, pi. VII, fig. 49-17.
Un seul individu de Bois-Gouët (coll. Dumas dans un état de
conservation médiocre, plus étroit et composé de tours moins
convexes, peut être rapproché de l'espèce parisienne qui est le
génotype de Maraineiilima ; le labre n'est pas assez intact pour
montrer l'échancrure inférieure, mais les sutures paraissent mar-
ginées.
Di.M. Longueur : 6 mm. : diamètre : 1,75 mm.
10 ■
124 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. 3" SÉR., T. V [72]
Eulima ISubiihu-w) rectilabrum Cossm.
1902 — E. [Subularia] rectilabrum Cossm.. t. II, p. 85, pi. IX.
fig. 8.
Loc. Ajoutez : La Close, coll. Abrard.
Eulima [Polygyreulima] pupoides Cossm.
1902 — E. {Subularia) pupoides Cossm., t. II, p. 85. pi. IX,
fig. 0-7.
Cette espèce, ayant le labre convexe, appaiiient à la Section
Polygyi-euliina Sacco (1892).
Loc. Ajoutez : La Close, coll. Abrard.
Eulima [Rostreuliina) angystoma Desh. PI. IV, fig. 19.
1888 — E. angysto/na Cossm.. Cat. ill.. t. IIL p. 120. n" 49-14.
1910 — Rostreulinia angystouia (^ossm., Iconogr.. t. Il, pi. VII,
fig-. 49-14.
lOi;^ — — Cossm.. App. V, p. 112. n"-" 49-
14 à 49-10.
Remarquable par son ouverture à columelle su]jj)lissée, sub-
écbancrée en avant, par ses tours convexes à sutures bien mar-
quées, cette espèce génotype de Rostreulinia a vécu à Bois-
Ciouët, ainsi qu'il résulte d'un spécimen incomplet de la coll.
Dumas, au Muséum de Nantes.
Eulima [Rostreulinia] concinna Desh. PI. IV, fig. 20-21.
1888 — E. concinna Cossm., Cat. ill., t. III, p. 120, n" 49-15.
1910 — — CossM., Iconogr., t. II, pi. VII, fig. 49-15.
1913 — Rostreulinia concinna Cossm., App. V, p. 112, n°* 49-
14 à 49-16.
Ainsi que je l'ai indiqué en 1888, cette espèce appartient au
même groupe que la précédente, mais elle en diffère par ses tours
moins convexes, le dernier encore plus élevé, par sa columelle
non plissée ou à peine tordue en avant, par son labre dont le
[73] M. COSSMA>^N. — MOLLUSQUES ÉOCÉMQUES 125
profil convexe laisse sur la spire la trace axiale et un peu tordue
de ses accroissements successifs sur chaque tour, ,1e ne puis réelle-
ment séparer la race de Bois-GouC't de celle du Bassin de Paris,
(pioiqu'elle paraisse encore un peu plus courte.
DiM. Longueur : 3,5 mm. ; diamètre : 1^5 mm.
Plésiot. et r.oc. Bois-Gouët ; unique ; coll. Cossmann.
Pyramidella [Voîuspa] terebellata [Fiîhussac]. PI. III, fig. 50-51.
1902 — P. icrehellala Cossm., t. II, p. 87, pl. VIII, fig. 31.
1910 — — Cossm., Iconogr., t. II, lég. aola, non
fig. 42-2 !
L'exemplaire de Coislin, figuré dans ma Monogi^apliie, est un
peu plus tra])u que ceux de Bois-Gouét dont je fais reproduire ici
un nouveau plésiotype ; ce dernier ressemble identiquement aux
exemplaires du Lutécien de Mouchy et de Grignon, mais nulle-
ment au spécimen de Précy figuré sous ce nom dans l'Iconogra-
phie : il y a, de ce chef, une erreur à rectifier dans le prochain
Supplément de cet ouvrage, car cette coquille — plus étroite et à
tours plus convexes que le véritable terehellata — est une espèce
bien distincte que je nomme, dès à présent : P. elatior ; elle n'a
que deux plis minces à l'intérieur du labre. De même que toutes
les espèces parisiennes, celle-ci appartient — non pas à la forme
typique de PyraniideJla qui est caractérisée par son ombilic, son
gros bourrelet basai, et par son sillon périphérique — mais à la
Section Voluspa Dall et BAnrscH (1904), qui ne possède ni ombi-
lic, ni sillon périphérique, et dont le bourrelet basai est beaucoup
moins développé, parce que l'échancrure antérieure de l'ouver-
ture est peu marquée.
Plésiotype et Loc. Bois-Gouët ; ma collection.
Cossmannica Falloti [Vasseur].
1902 — Syrnola [Diptychus] Falloti Cossm., t. II, p. 87, pl. IX,
fig. 13-14.
1917 — — Cossm. in Vass., Atlas,
pl. X, {\^. 24.
Ainsi que je lai indiqué dans liVpp. IV (p. 32 du Catal. ill. de
126 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. 3* SÉR., T. V [74]
TEocène, et rappelé ensuite dans le t. III de la Conch. néog. de
l'AVquitaine (p. 292), on doit remplacer la détermination préem-
ployée Diptychus CossM. (1888), par Cossmannica Dall et
Baptsch (1904). Toujours très rare, cette espèce — insuffisam-
ment figurée dans Tibias de Vasseur — a été bien reproduite
dans ma Monograpliie. Â\ cois/ùiensis Cossm. appartient au même
Genre.
Syrnola angusta [Desh]. PI. I, fig. 72.
1902 — S. parva Cossm., t. II, p. 89, pi. IX, lig. 1 [?wn Desh.].
1910 — S. angusta Cossm., Iconogr., t. II, pi. VI, iig. 43-15.
Le spécimen de Coislin, figuré dans ma Monographie, se rap-
porte plutôt à S. angusta qu'à iS". parva ; un fragment, récem-
ment recueilli par moi dans le sable de Bois-Gouët, confirme cette
rectification : il a le dernier tour relativement très élevé, aplati ;
le pli columellaire est peu développé, la base est plus ovale que
celle de S. pam>a. En résumé, si la détermination reste un peu
douteuse pour l'exemplaire de Coislin qui semble intermédiaire
entre les deux espèces de Desbayes, elle ne présente aucune
hésitation pour le fragment de Bois-Gouët, et c'est à ce titre que
je crois intéressant de le faire figurer ici.
Odontostomia [Megastoinia] Dumasi Cossm.
1902 — 0. Dumasi Cossm., t. II, p. 92, pi. IX, fig. 22-24.
Cette espèce abondante, bien figurée dans ma Monographie,
appartient à la Section Megastomia Monter. (1884) que j'ai
reprise dans le t. III de la Conchol. néog. de l'Aquitaine ; toute-
fois, le critérium relatif à la minceur du test d'O. conspicua —
qui est le génotype de cette Section — ne s'applique pas exacte-
ment aux espèces fossiles qui ont plutôt le test épais ; le labre
est fortement plissé à l'intérieur, et le pli columellaire est bien
saillant.
Anisocycla Allixi, ?wç. sp. PI. IV, fig. 13.
Test fragile. Taille microsco|)ique ; forme étroitement tur-
riculée, à galbe conique ; spire longue, à proloconque latéra-
[75] M. COSSMANN. MOLLUSQUES KOCKNIQUES 127
lement déviée et à nucléus hétôrostrophe ; six ou sept tours,
lisses, médiocrcmeut couvexes, étages par de profondes sutu-
res ; dernier tour égal au tiers de la hauteur totale, ovale à
la base dont le cou est à peine dégagé en avant. Ouverture
petite, ovale, à columelle lisse et excavée.
DiM. Longueur : 2,25 mm. ; diamètre : 0,5 mm.
R.D. Cette espèce a la spire beaucoup plus allongée qu\4.
hreiHspirota Cossm., du Bassin de Paris ; en outre, ses tours
j)araissent lisses et sont moins élevés ; l'ouverture est relative-
ment plus petite.
Type et Loc. Bois-Gouët ; unique ; coll. Allix : un second
spécimen encore plus petit s'est brisé.
Nerita internuda Cossm.
1902 — N. internuda Cossm., t. II. p. 96, pi. X, fig. 3-4.
J'ai précédemment indiqué que cette espèce était localisée dans
lo Bassin de Campbon : toutefois, en triant de nombreux spéci-
mens de N. Ir/carina/a el na/nnefensis yn'ovenanl de Bois-Gouët,
j'ai séparé une demi-douzaine d'échantillons dont les intervalles
sont lisses- entre les côtes principales et dont l'ornementation
colorée est constituée par de tines linéoles transverses au lieu des
raies brunes et écartées de l'espèce lamarckienne. Il semble donc
bien avéré que c'est une race distincte sur laquelle les côtes inter-
calaires ne se montrent pas encore à la taille de 6 mm., tandis
qu'elles apparaissent beaucoup plus tôt chez iV. tricarinata.
Comme on sépare assez facilement ces individus deiV. internuda,
je ne vois pas l'Utilité de rayer cette dénomination de notre Cata-
logue.
Neritina Bezieri Dalimiek. PI. IV. fis:. 02-()3.
1902 — Neritina lineolata Cossm., t. II, p. 99. pi. X, hg. 9-11
non Desh.).
1917 — — Var.e/e^'V7«.s Cossm. in Vass., Atlas,
pi. VU, iig. 29-31.
i9i^~ Neritina Bezieri Dxi^iywuï^, B. S. G. /. (41, t. XVII,
p. 30, fig. 1-5.
128 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. 3" SÉR., T. V [76]
C'est avec raison que M. Dalimier a récemment proposé de
séparer la coquille de Bois-Gouët et de la Close, que j'avais con-
fondue avec le véritable iV. lineolata. var. elegans Desh., du
Bassin de Paris : elle en dilïère, en eiîet. par sa spire moins sail-
lante, par son ornementation consistant en taches blanches
alignées sur un fond de rayures noires, serrées et transverses,
enfin et surtout par son septum columellaire qui comporte les
crénelures plus saillantes à gauche et vme dénivellation moins
marquée à droite ; l'ouverture est d'ailleurs plus étroite et moins
ample chez A^ Bezieri.
DiM. Diamètre max. : 6 mm. : petit diamètre : 5 mm. ; épais-
seur : 4 mm.
Plésiotype et Loc. Bois-Gouët : très commune ; ma collection.
Phasianella [Tricolia] Morgani Vass.
1902 —P. Morgani Cos»i\., t. II, p. 104, pi. X, fig. 29-30.
1917 — — CossM. in Vass. Atlas, pi. IX, fig. 2.5.
Des six espèces de Phasianelles que j'ai désignées sous le nom
Tricolia dans ma Monographie, il n'y a que celle-ci et la suivante
qui puissent être conservées dans ce Sous-Genre, d'après le classe-
ment adopté dans la XI* livraison de mes « Essais de Pîil. comp. ».
Phasianella [Tricolia) dissimilis Desh.
1902 — P. dissimilis C(»ssm., t. II, p. 104. pi. X, fig. 31-32.
1910 — — Coss.M., Iconogr., t. Il, pi. V. fig. 35-J.
1917 _ _ Coss.M. in Vass., pi. IX. fig. 24.
Quoiqu'elle appartienne au même S. -Genre que P. Morgani.
celle-ci s'en distingue par sa forme plus étroite, moins conique,
à tours plus convexes, par son ouverture plus petite.
Phasianella [Phasianochilus) princeps Defr.
1902 — P. princeps Coss.m., t. II, p. 102, pi. X. fig. 27-28.
1917 _ _ Coss.M. in Vass., pi. IX. fig. 27-29.
1918 — P/iasianochilus pri/iceps CoHiiM., Essais Pal. comp.,
livr. XI, p. 165, pi. VI, fig. 11-12.
[77] M. COSSMANN. — MOLLUSQUES ÉOCÉNIQUES I2!>
("/est presque un Genre distinct de PhasianeUa à cause de sa
callosiLc ombilicale ; dans la XI" livraison de mes « Essais » j(i
l'ai placé comme Section à' Aizyella.
PhasianeUa [Phasianochilns] Vasseuri (!ossm.
1902 — P. VasseuriCoiisyv., t. II, p. lOIJ, pi. X, (io-. 22.
1917 — — CossM. in V^ass., Atlas, pi. IX. lig. 2(J.
1918 — Phasianorhilua Vasseiwi Cossm., Essais Pal. comp.,
liv. XI, p. 165.
De même que l'espèce précédente, que 7^. infracallosa CosSiM.,
celle-ci est un Phasianochilus qui ne se distingue de P .princeps
que par son ornementation plus fine, par son dernier tour plus
turbiné, et par sa l'ente ombilicale moins ouverte. ()uant à Hha-
sianochilus Bonneti. on le reconnaît à sa spire lisse et à sa spire
courte et arrondie.
PhasianeUa {SteganomphaJus] parisiensis d'ÛRB.
1902 — P. parisiensis Cossm., t. II, p. 107, pi. X, fig. 2.5-27.
1910 — — Cossm.. Iconogr.. t. II. pi. V, iîg. 35-10.
191.S — — Cossm., Essais Pal. comp., livr. XI,
p. 161. pi. VI, fig. 4-5.
Contrairement aux indications fournies dans ma Monographie,
cette petite espèce ne peut être conservée dans la Section Eudo/a
qui a été remplacée — pour cause d'homonymie — ]iar S/ega-
nomplialus IIarris et Burrows ilHOll.
Tectariopsis Munieri [Vass.].
1902 — Turbo Munieri Cossm.. t. Il, }). 107. pi. XI. 'fig. 2-4.
1906 — T. [Tectariopsis Munieri Cossm.. t. III. p. 196. pi. XX.
fig. 27.
1918 — Teclariopsis Munieri i^A\%sM.. Essais Pal. coni]).. livr.
XI. p. 112. pi. III, fig. 5.
Suivant les conclusions récemment prises dans mes « Essais .>.
j'ai séparé comme Genre distinct de Turbo la Section Tecta-
130 niLL. soc. se. ^'AT. ouest. — 3* sér., t. V [78]
/■fopsis qui s'en distingue par la dentition interne de son përis-
tonie, par le sillon qui rainure le plafond de Touverture et qui
sarrête à l'auriculc. Tecf. J/w/^/V// est toujours très rare à Bois-
Gouët. je ne sache pas qu'on en ail retrouvé de nouveaux exent-
plaires.
Tectariopsis Dumasi. nov. sp. PI. III, fig. 43 44.
Test épais et solide, nacré à l'intérieur de Touverture.
Taille petite, quoique à l'état adulte ; forme globulo-conique,
à peine plus haute que large ; spire courte, non étagée, à
protoconque lisse et obtuse ; quatre tours plans, d'abord
conjoints, puis subimbriqués en avant où un angle obsolète
se dégage de la suture vers l'avant-dernier tour et limite une
étroite région antérieure qui est lisse, tandis que la rampe
inférieure est ornée de deux lilets spiraux, avec des granula-
tions obsolètes et coiilluentes.
Dernier tour occupant plus des quatre cinquièmes de la
hauteur totale, orn('' d'une rangée de gros plis subnoduleux au-
dessus de la profonde rainure suturale, puis d'une chaînette
plus petite, enfin d'un cordon faiblement crénelé en long qui
constitue l'angle pèiiplurique ; mais au (h'ssus de ce cordon,
la périphérie est arrondie jusque sur la base et l'on y compte
trois cordonnets spiraux, égaux et lisses, puis sur la base
déclive, un petit filet spiral, deux larges rubans à' pustules
obsolètes, deux ou trois autres plus étroits, s'enroulant sur
le cou ; la région ombilicale imperforée est creusée d'un faux
ombilic lisse et calleux.
Ouverture petite, rétrécie par un péristome très épais qui
est garni — à l'intérieur — de cinq boutçns arrondis, circons-
crits par un sillon (jui aboutit à un tubercule auriculé supra-
columellaire ; labre à profil incliné, plus antécurrent vers la
suture ; columelle lisse, excavée, dont le bord externe et
caréné se relie par un circuit au contour peu échancré du
plafond.
DiM. Hauteur : 0.5 mm. : diamètre : 5 mm.
H.D. Il nest pas admissible que cette espèce de petite taille
[79] M. COSSMANiN. — MOLLUSQUES KOCÉNIQUES I.!I
puisse être considén-o comme l'état népionique de T. Munreri
qui est beaucoup plus large que haut, dont les tubercules épi-
neux sont écartés, et dont la base — à ombilic conibh^ — paraît à
peu près lisse ; les tours de T. Munieti sont d'ailleurs étag'és
dès le début de leur croissance et n'ont pas une rampe aussi
déclive ; l'ouverture de T. Munieti est enfin beaucoup phis
petite.
Type et I.oc. Bois-Gouët ; unique ; coll. Dumas, au Muséum
de Nantes.
Pareucheulus radiosus [Lamk.].
1002 — Turbo [Sejiectus] radiosus (^ossm., t. II, p. 108, pi. XII,
fig'. 18.
1010 — Turbo {Pareuchelus\ radiosus (]r.. Iconogr., t. II.
pi. IV, lig! 31--2.
1018 — Pareuchelus radiosus Gossm.. Essais Pal. comj).,
livr. XI. p. 125, pi. IV. fig-. 80.
Successivement classée dans diverses Sections du i\. Turbo.
cette inlércssante espèce a été déiinitivement placée dans le G.
Pareuchelus (pii se distingue par son ornementation, sa base
perforée, et surtout par son labre mince, à peu près vertical,
antécurrent seulement vers la suture.
Leptothyra [BoutiUieria] inermis [Desu.].
1002 — L [O/au/a.i] inermis Cossm.. t. 11, p. (il. pi. XI. tig.
12-14.
1010 — — CossM.. Iconogr.. t. II. pi. IV.
fig. 32-2.
101.3 — Boulillierid inermis Cossm.. App.. V.. Cat. ill.. p. 107.
no 32-3.
1018 — — (^oss.M.. lassais Pall. comp.. livr. XI.
p. 132.
La Section Otaula.v n"es( que l'état népionique de Bouiillieria
qui se rattache à Leptothyra. tandis que L. obtusalis n'a jamais
d'oreillette.
132 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 3^ SÉR., T. V [80]
Otomphalus Dumasi Cossm.
1002 — 0. Dumasi Cossm., t. II, p. 112, pi. XI. fig. 5-6.
1018 — — — Essais Pal. comp., livr. XI, p. 64,
fig. 33, et pi. [, fig. 54-52.
Celle rare et belle coquille doit-cire classée dans la Fam.
Co/ lo/f if dœ qui a été complètement séparée par moi des Turbi-
nidic, d'abord dans le t. III de la Concbologie néogénique de
l'Aquitaine (1015), puis dans ma récente livraison des Essais, à
cause de l'absence de nacre.
Collonia marginata [Lamk.].
1002 — C. marginata Cossm., t. II, p. 113, pi. XI, fig. 15-17.
1010— — — Iconogr., t. II, pi. IV, fig. 31-1.
1017— — — i'/? Vass., Atlas, pi. IX, fig. 12.
1018 — — — Essais Pal. comp., livr. XI. p. 56.
fig. 30, et pi. I, fig. 38-40.
Il n'y a rien à ajouter à ce qui a été e'icpliqué dans ma Monogra-
phie au sujet de cette espèce bien connue et typique, si ce nest
que lopercule ne |)araît pas avoir été signalé dans les gisements
de la Loire-Inférieure, tandis quil est relativement commun dans
ceux du Bassin de Paris.
Collonia (^ //yv/Zo/m/s) megalomphalus Cossm.
1002 — C. 7)iega/o/nphalus Cossm., t. II, p. 117. pi. XI, fig.
18-21.
1018 — — Cossm.. Essais Pal. comp., livr. XI.
fig. 30 bis. et p. 57, pi. I, fig. 45-47.
La séparation de cette Section, confirmée par moi dans ma
récente livraison des « Essais », se justifie par Fatrophie presque
complète du funicule ombilical et de Tauricule de l'ouverture.
ainsi que ])ar ramincissement du péristome qui est })lus oblique.
[81] M. COSSMAiNN. — iMOLLUSQUES KOCÉNIQUES 133
Cirsochilus acutispira Cossm.
1902 — Collonia {('c'/soch/lns aculisjiira (^ossm.. t. II. [). 115.
fîg. 22-23.
lî)18 — CirsocJiilus acutispira Cossm., Essais Pal. conip., livr.
XI, p. 13(5.
Conformément aux (X)nclusions de ma récente livraison des
Essais, Cirsochiltis doit être complètement disjoint des Collo-
niidœ et ramem'' près de Leptolhyra, à cause de Texistence de la
nacre dans lépidermc du test. L'espèce en question est d'ailleurs
très abondante et bien connue à Bois-Gouët, à Coislinetà Artlion.
Leucorhynchia callifera [Lamk.].
1002 — Collonia iLeiicor.) calliferaCu^s^\., t. II. ]). 11.3. pi. XI,
fig. 24-26.
1910 — — Cossm.. Iconogr., t. Il, pi.
IV, fig. 39-8.
1913 — Leiicofhyhchia callifera Coss.m., Essais Pal. comp.,
livr. XI. p. 141. fig. ."lO, et pi; IV. fig. 21-23.
De même que pour l'espèce précédente, il y a lieu de détacher
complètement — à titre de Genre distinct des Colloniidfv — cette
espèce nacrée à l'intérieur, et dépourvue de îunicule ombilical :
c'est également par les traces de nacre et par son péristome épais
qu'on la distingue des Tinostoma du groupe Solariorhis qui ont
aussi un ombilic, mais dont la callosité ombilicale ne présente pas
l'apparence d'une languette columellaire. La race nantaise de L.
callifera est d'ailleurs plus déprimée et moins arrondie que la
forme typique du Bassin de Paris.
Phorculus sulcatus [Lamk.].
1902 — Gihhula [Phorculus] sulcata Cossm.. t. IL p. 118. pi.
XII. fig. 1-2.
1910— — — Iconogr., t. II,
pi. IV. fig. 24-4.
1918 — Phorculus sulcatus Cossm., Essais Pal. comp., livr. XI,
p. 244. pi. VIII, fig. 38-39.
134 HLLL. SGC. se. NAT. OUEST. 3" SÉR., T. ^' [82]
Je mentionne cette espèce bien connue seulement pour rappe-
ler que Pkorculus est un G. bien distinct de Gibbula par son
sillon supracolumellaire et par son ornementation formée de
carènes spirales. Ce Genre sécarle également de Phorcus, ainsi
que je l'ai démontré dans la récente livraison de mes « Essais «.
La même observation s'applique à G. hifidocarina^ arlhonensis.
fratercidiis et Diunasi.
Tiburnus ? namnetensis [Cossm.].
1902 — Dillwynella ? namnetensis Cossm.. t. II, p. 123, pi. XII.
fig. 11-12.
1918 — — — Essais Pal. comp.,
livr. XI, p. 250.
Le doute continue à planer sur cette espèce qui n'est rq)résen-
tée que par des spécimens usés ou non adultes, de sorte qu'on n "y
distingue pas nettement la lèvre caractéristique de mon ancien
G. Platychilus. remplacé — pour cause d'homonymie — par
Tibiunus de Gre»;., et non par Dilhvynella Dall.. qui sappli-
(jue à une forme de Rotelliche. comme je lai démontré dans ma
récente livraison des « Essais ». Il est évident qu'il faut attendre
encore avant de séparer un nouveau groupe pour cette curieuse
coquille qui a un faciès de Pliasianelle courte et s'assurer si elle
est réellement nacrée ':' D'autre part, elle a quelques rapports avec
certaines Norriselhi. mais on n'y constate pas de sillon basai.
Solariella subcraticulata Cossm. PI. IV. fig. 34.
Var. acuticarina. nov. var. PI. IV. fig. 35.
1902 — S. subciaticuJata Cossm., f. II. p. 125, pi. XII. fig. 16-17.
Quoique celte espèce soit rare, il en a é(é recueilli de nouveaux
spécimens, bien adultes, qui me permettent d'y distinguer une
variété — non moins différente de Solariello elevala — caracté-
risée par la saillie de ses carènes spirales et par la iinesse des
stries spirales existant dans leurs intervalles ; en outre, la cavité
ombilicale, un peu plus étroite, porte des cordons moins serrés.
[)lus également distants, non partagés en deux zones spirales et
bombées par une dépression médiane, comme il en existe inva-
riablement sur le type de vS'..s'/]. III, fig. 19-3.
1917— — — //? Vass., Atlas, pl. IX. fig. 6 et 8
[non L. fimbriata Desh.).
1918 — — — Kssais Pal. comp.. livr. XI, p. 26,
pl. I. fig. 10-12.
•lai sulfisamment insisté, dans ma Monographie, sur'les crité-
l'iums dilïerentiels de cette espèce dont le galbe est arrondi, au-
dernier tour, sans que — cependant — le dernier tour atteigne
la hauteur et la forme globuleuse de L. fimbriata dont l'ombilic
est moitié plus renversé que celui de l'individu adulte de L.
Warni (fig. 15).
Liotia [Liotina) Malescoti Vass. Pl. IV, tig. 42-44.
1902 — L. Malescoti Cossm., t. Il, p. 138, pl. XIII, lig. 17-18.
1917 — — — in Vass.. Atlas, pl. IX, fig. 9-10.
1918 — — — Essais Pal. comp.^ livr. XI. p. 26.
Caractérisée par son galbe planorbiforme à tout âge, par son
funicule dentelé, et par la carène épineuse de la périphérie du
dernier tour, cette espèce appartient encore au S. -G. Liotina.
malgré son ombilic plus étage. Ayant recueilli un spécimen en
meilleur état que celui de ma Monographie, je crois utile de le
faire reproduire ici, quoique sa carène ne soit pas aussi muriquée
(|ue celle de jeunes spécimens de la coll. Dumas.
Néotype et Loc. Bois-Gouët ; ma collection.
[85] M. GOSSMANN. — MOLLUSQUES KOCKiNIQUES 137
Liotia [Lioiinà] perplanata. fiov. sp. FI. IV. fig-. 31-33.
Taille très petite, non adulte il est vrai ; forme aplatie sur
les deux faces, trois ou quatre fois plus large que haute ;
spire non saillante, à nucléus probablement rétns ; quatre
tours aplatis, peu ornés peut-être par l'effet de l'usure de la
face inférieure ; profd non anguleux, mais peu convexe, orné
de quatre cordonnets inégalement muri(jués, les tubulures
peu saillantes sont assez serrées, elles ne se succèdent pas en
alignement axial d'un cordonnet à l'autre. Base aplatie, j)or-
tant six cordonnets concentriques et muriqués, plus petits et
plus rapprochés que ceux de la périphérie ; le dernier — au
pourtour de l'ombilic assez large — est armé de spicules plus
saillantes et s'étage au-dessus des parois de cet ombilic qui
laisse apercevoir l'enroulement interne, et en particulier un
autre petit funicule épineux, assez écarté du cordon périphé-
rique. Ouverture arrondie, dont le péristome n'est pas encore
formé sur le type décrit.
DiM. Diamètre : 5,5 mm. ; épaisseur : 1,5 mm.
R.D. Quoique cette coquille soit incomplète et que sa spire soit
un peu détériorée, je n'hésite pas à lui attribuer un nom spécifi-
que, distinct de sci congénères, parce quelle n'en a ni le galbe,
ni lornementation : c'est encore évidemment une Liotina à cause
de son funicule ombilical, mais elle s'écarte complètement de L.
M(descoti par ses fins cordons muriqués, par l'absence de carène
péripliérique et de zone à peu près lisse autour du funicule circa-
ombilical. Il y a lieu de remarquer, d'autre part, que L. Heherli
Vasseur, du Bassin de Campbon, beaucoup moins aplatie que
L. perplanata^ a une ornementation à larges mailles qui ne res-
semble aucunement à celle de notre espèce.
Type et Loc. Bois-Gouët ; unique ; ma collection.
Velainiella columnaris Vasseuis.
1902 — V. columnaris Cossm., t. II, p. 140, pi. XV, tig. 14-16.
1917 — ■ — — in Vass., Atlas, pi. IX, tig. 19-
23. et pi. XIX, lig. 2-3.
1918 — — — Essais Pal. comp., p. 319.
fia-. 113.
138 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 3* SKR., ï. Y [80]
On n'a recueilli, jusqu'à présent, dans les différentes fouilles
successivement entreprises à Bois-Gouët, aucun spécimen équi-
valent à ceux que Vasseur a fait figurer dans son Atlas et qui onl
servi de base aux croquis du Manuel de Fischer, à l'appui de
rétablissement de la Famille Velainiellidve Fischer. Ainsi que je
Fai expliqué dans ma récente livraison des « Essais », cette
Famille — qui ne comporte exclusivement que le G. Velainielhi
Vass. — peut être définie par le résultat qu'on obtiendrait en
tortillant le spire malléable de Stomatia phymotis, de manière à
en forcer Tenroulement autour d'un axe idéal : c'est ce qui motive
le classement que j'ai adopté de ce Genre et de cette Famille
dans le Cénacle Astylacea (jui comprend les Haliolidio et les
Stomotellidœ.
Tinostoma [Leiuodiscus] helicinoides [La.mk.].
1902 — T. Jtelicinuides Cossm., t. II, p. 142, pi. XIII. lig. 25-20.
1910 — — — Iconogr.. t. II, pi. III, fig. 10-1.
1918 — T. [Leucodiscus] /^e/zV/'/îo/W^*' Cossm.. Essais Pal. com}).
livr. XI. p. 87, fig. 30, et pi. Il, lig. 31-33.
Conformément aux indications fournies dans ma récente livrai-
son des A Essais », T. helicinoides forme un Sous-Genre distinct,
caractérisé par le disque blanchâtre qui couvre la moitié de la
base, avec un faux ombilic au centre et une callosité analogue à
celle de Leucot'hynchia. L'espèce est abondante à Bois-Gouët
comme dans le Bassin de Paris, et les individus des deux prove-
nances ont bien exactement le même galbe.
Tinostoma \s. str.) rotellaeforme Desh.
1902 — T. rotelhvforme Cossm., t. II. p. 142, pi. XIII, lig: 28-29.
1910— — — Iconogr., t. II. pi. m, fig. 16-3.
1918 — — — Essais Pal. comp., livr. XI,
p. 84, pi. XI, fig. 24-25.
Dépourvue d'ombilic et de disque basai, cette espèce — en
apparence lisse — appartient bien au groupe typique de Tinos-
toma (de même que T. guttifernni Cossm.), et elle a la forme
déprimée des spécimens parisiens, tandis que la variété strialissi-
[87] M. GOSSMANN. MOLLUSQUES KOCKNIQUES 139
miim Desii. a une forme un peu plus conoïdalc, avec des lours
plus nombreux et des stries plus visibles en gén<'ral. T. rotellx-
fornic est beaucoup plus rare à Bois-Gouët que T. helicinoides.
Entalis substriata [Desh.].
19U2 — b. [Entalis) suhslridtuni Cossm., t. II, p. 15G, pi. XV,
ïi^. 23-24.
1910 — [Entaliopsis] suhstrialtint — Iconogr., t. 11, pi. 1,
lig. 1-10.
1917— — — ;/«VAss.,Atlas,pl.XI.
lig. 45-4.S.
Ainsi que Ta démontré M. R.-B. Newton, les espèces éocéni-
ques du groupe Entalis appartiennent, à cause de leur famille, à
un genre distinct qu'il a dénommé Entaliopsis^ afin d'éviter la
tautonomie Entalis entalis. Toutefois, j'ai récemment fait remar-
quer que cette correction n'est pas obligatoire, aux termes des
décisions du Congrès de Monaco, et j'ai rétabli Entalis dans le
t. 111 de la « Conch. néog. de l'Aquitaine » (p. 18).
Pseudantalis fissura [Lamk.].
1902 — Denlaliuni [Fiisliaria
[) fissi/ra
Cl
USS.M.,
, t. 11, p. 158,
pi. XV, fig. 19.
1910 — —
— 1
Iconogr., t. 11,
' pi. I, fig. 1-17.
1917 — —
m Vass., Atlas,
pi. XI, tig. 51-53.
Conformément à la classification adoptée et à la rectification
faite dans le t. 111 de la « Conch. néog. de l'Aquitaine «, le Genre
Fustiaria n'ayant pas de fissure apicale, les espèces écéniques
— classées à tort dans ce Groupe qui n'apparaît que dans le
Miocène — doivent appartenir au G. Pseudantalis Monteros
(18841, dont la fissure longue et linéaire n'a aucune analogie avec
la courte et large fissure à' Entalis.
11
140 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 3* SÉR., T. V [88]
Pseudantalis [Lobintema] subeburnea [d'Aii.], no^'. sect. .
PI. III, fig. 46.
1902 — Dentalium [Fustiarin] eburnea Cossm., t. II. p. 158,
pi. XV, fig. 22.
1910 — — subeburiieum — Icon., L. II,
pi. I, fig. 1-20.
1917 — — — — in Vasseur,
Atlas, pi. XI, fig. 42-42.
Indépendamment de la rectification faite dans l'Iconographie
au sujet de la dénomination spécifique de cette coquille, et de son
classement dans le Genre Pseudanlalis [non Fnsliaria Stol.), il
y a lieu de signaler l'existence de lobes internes qui prolongent
très faiblement rextrémilé de la coquille, quand le sommet est
parfaitement intact : un spécimen de Bois-Gouët — que je crois
utile de faire figurer ■ — est dans ce cas. Je- saisis cette occasion
pour attribuer à cette espèce, comme génotype, une nouvelle
Section Lobintema Cossm. (1919), caractérisée (outre son étroite
fissure de Pseudantalis)^ par ce critérium très important que
j'avais déjà fait ressortir autrefois dans mes publications sur le
Bassin de Paris, et en tous cas dans le t. III de la « Conch. néog.
de l'Aquitaine ». à la p. 23, où j'ai ajourné la création de cette
nouvelle Section, faute de pouvoir faire figurer un bon exemplaire
du génotype.
Génotype et Loc. Bois-Gouët ; ma collection.
Dentalium sulcatum Lamk. PI. IV, fig. 52-53.
1818 — D. sulcatum Lamk. An. s. vert., t. V, p. 343, n° 3.
1819 — — Defr. Dict. Se. nat., t. XIII, p. 72.
1825 — — Desh. Monogr. Dent., p. 34, n" 9, pi. IV,
fig. 15.
1829 — — Sow. Zool. Journ., t. IV, p. 183, n" 9.
1830 — — Desh. Encycl. métli., t. II. p. 76, n° 9.
1838— — M. Edw. in Lamk. An. s. vert., 2^ éd.,
t*. V, p. 391, n° 3.
1848 — — Bronn. Index pal., t. I, p. 416.
[8V)] M. COSSMANÎN". MOL LU SOUKS K< )(:i;N lOU KS 1 ^l I
1850 — — dOitij. Pi'od., t. 11, p. 373, 25. et., n" 704.
1855 — — PicTET. Traité Pal., t. III. p. .305.
1865 — — Dksh. Au. s. vert. Paris, t. III, p. 200,
pi. 1. lig-. 33-35.
1888 — — CossM. Cat. ill. Cu([. éoc. Paris, t. IIP
p. 10.
1900— — — et Piss. Faune éoc. Cot., t. I,
p. 293, pi. XXXI, lig. 4().
1910 — ^ - Iconogr., t. II, pi. I, fig. 1-1.
Omise dans ma Monograi)liie, cette espèce lutécienne et bien
connue avait cependant été signalée à Bois-Gouët par Vasseur
dans ses listes ; la découverte d'un rare spécimen de petite taille,
dans mes récentes recherches, me permet de combler cette
lacune : les côtes longitudinales, assez saillantes, paraissent un
peu plus écartées vers lembouchure que sur le spécimen de Gri-
gnon qui a été ligure dans l'Iconographie ; néanmoins il me
paraît prudent de rapporter provisoirement à l'espèce de Lamarck
cet échantillon du Bois-Gouët, en attendant qu'il soit possible
d'en étudier d'autres plus grands et assez nombreux pour consta-
ter la constance de critériums distinctifs.
Plésiotype et Loc. Bois-Gouët : unique ; ma collection.
Fustiaria (?) Dumasi. fioç. sp. PL III, fig. 49.
Taille petite ; forme peu arquée ; pas de fissure au som-
met ; ouverture parfaitement circulaire ; sommet dépourvu de
labres. Surlace annelée par des plis obsolètes d'accroissement.
DiM. Longueur : 8 mm. : diamètre à l'ouverture : 0,75 mm.
R.D. Cette petite coquille ne peut appartenir ni au G. E/ttalis, ni
à la Section Lobinterna, puisqu'elle n'a pas de fissure au sommet
et que ses accroissements ne se composent pas de sillons écartés.
Au contraire. Fustiaria est caractérisé par ses accroissements
rapprochés [Dent, annulatiim Jan.), de sorte que — grâce à la trou-
vaille de feii Dumas — ce Genre apparaît beaucoup plus ancienne-
ment que je ne le croyais (Conch. néog. Aquit., t. III, p. 17).
Type et Loc. Bois-Gouët ; unique ; coll. Dumas, au Muséum
de Nantes.
PLANCHE I
1-3. Planorbis (Segmentùni) Bureaui Cussm. 4/1 3
4-6. Planorbis (Anisus) coiSLiNENSis Cossm. 4/-! 3
7-8. Bayanoteuthis armoricensis Cossm. g. n. 2
9-10. AURICULA (Pythiopsis) Vasseuri Cossm. g. n. 4
11. Pleurotoma {Eopleuruturna) undata Lamk.
12-13. ROXANIA Ballui Cosm.
14-15. \c-fJEOti OcTAVii Vasseur.
16-17. Pleurotoma (Eopleurotoma) DALiMfERi Cussm.
18. C^XUM (Watsoiiia) i.iTUUS Desh.
19-20. Pleurotoma (Eopleurotoma) rudiuscula Hesti.
21-22. Drillia (Tripla) Cureti Cossm.
23-24. Dru lia (Cymatosijrinx) Ammoni Cossm.
25-26. Drillia (Tripia) Uumasi Cossm.
27. Drii,l[a (2'ripta) granulata [Lamk.].
28-29. Pleurotomella orthocolpa Cossm.
30-31. Raphito.ma namnetensis [Cossm.].
32-33.* Raphitoma perplexa [Desh.].
34-35. Bathytoma {EpuUri:^ iu.athratula Cossm.
36-37. Bêla gibbosa Cussm.
38-39 et 48. Borsonia {Cvrdieria) Bureaui Cossm.
40-41. Mangilia CAPiLLACEA [Desh.].
42-43. Hemiconus rhytidophorus Cossm.
44-45. Marginella (Stazzania) Chantegraini Cossm.
46-47. Pleurotomella goniocolpa [Cossm.].
W. Fusus porrectus Solander.
50. Fusus sp.
51 et 66. Mitra mixta Lamk.
52. Scaphella sp.
53. Clavii.ithes iCos}>iolitfies) pupoides Cossm.
54. Streptochetus brachyspira Cossm.
55-56. CLAVILITHESl/l7i(J/ja/lteS)DIPTYCH0PH0HUsC(iSs
57. RoxANiA Ballui Cossm.
58-59. Streptochetus cf. intortus [Lamk.].
60-61. Lathyrus (Lathyrulus) Bourdoti Cossid.
H2-63. Streptochetus Pallaryi Cossm.
64-65. SiPHONALiA DuMASi Cossm.
67-69. Cryptospira (Gibberula) Almxi Cossm
70-71. Lirofusus inopinatus Cossm.
72. Syrnola angusta [Desh.].
73-74. STREPTOLATHYRUS SUBANi
■k ■**
#
41 ^42 '^ 43 ^ 44
45 ^r 46
47
48 4^^^
50
51
52
56 y' 57 " -• 58 ^ 59
53 54
t
55 .^5!^
61 ^62 1 63 64
PLANCHE III
1-4. TENUrCERITHIUM CRASSICOSTATUM [Desh.].
5-6. Tenuigerithium costulatum [Lamk.J.
7-11. PoTAMiDES PERDITUS (Bayan).
12-14. Cerithium (Serratoccrithium) serratijm Brug.
15-16. Potamides lapidum [Lamk.].
17-18. Teliostoma Abrardi Cossm.
19-20. Newtonieli.a cf. Dumasi Cossm.
21-23. PiRENELLA coNFUSA Cossm.
24-25. Clavogerithium Lacazei [Vasseur].
26. Mathildia gracilis de Boury.
27-28. Cerithium (Tiaracerithium) V-asseuri.
29-30. Newtoniella (Seila) variata [Desh.].
31-32. Cerithiopsis PoisoTi Cossm.
33-34. Cerithiopsis (Metaxia) trachycosmeta Cossm.
35-36. Triphora (Ogivia) gymna Cossm.
37. Vermetus (Burtinella) armoricensis Cossm.
38. Vermetus (Burtinella) poi-ygonus [Desh.].
39-40. Tenuigerithium Hœrnesi [Desh.].
41-42. HiPPONYX digitata Cossm.
43-44. Tectariopsis Dumasi Cossm.
45. Adeorbis tenuistriatus Desh.
46. Pseudantalis {Lobinterna) subeburnea [d'Orb.
47-48. Potamides (Exechestoma) gampbonensis [Vass.]
49. Fustiaria Dumasi Cossm.
.50-51. Pyramidei.la (Voluspa) terebellata (Fér.).
52. Cerithium (Serratocerithium) serr.\tum Brug.
.53. Potamides (Exechestoma) gampbonensis [Vass.
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MÉMOIRE DE M. M. Cossmann
Bull. Soc. Se. nat. Ouest 3"= Série ; t. V ; pi. III
46 ' 47
PLANCHE IV
1-2. Lacuna (Epheria) Allixi Cossm.
3-4. DUMASELLA PRETIOSA CoSSm.
5-6. DUMASELLA GYMNA CoSSm.
7-8. Lapparentia ventricosior Cossm.
9-10. Ceratia ? Ai.Lixi Cossm.
11-12. Paryphostoma Dumasi Cossm.
13. Anisocycla Ali.ixi Cossm.
14. Ceratia Dumasi Cossm.
15-16. PsEUDOTAPHRUS BouRDOTi Cossm.
17-18. RissoiNA (Zebinflla) Bureaui Cossm.
19. EULIMA (Rostreiilimu) angystoma Desh.
20-21. EuLiMA (Rostreulima) concinna Desh.
22-23. Al VANIA Ali.ixi Cossm.
24-25. PoLARiUM (SoLariaxis) canaliculatum Lamk.
26-27. Rissoi.xA (Zebinella) l.evigatissima Desh.
28-29. RiSSOINA AGATHOSTOMA Cossm.
30. POTAMIDES PERDiTUS Bayan.
31-33. LioTiA (Liotina) perplanata Cossm.
34. Solariella subcraticulata Cossm.
35. id. var. acuticarina Cossm
36-37. Allixia acicularis Cossm.
38. Hemico.n'us RHYTiDOPHORUS Cossm.
39. BoRSONiA {Cordieria) Bl'reaui Cossm.
40-41. Valvat.\ planibasis Cossm.
42-44. LiOTiA (Liotina) Malescoti Vassem".
45-46. Valvata (Cincinna) Bourdoti Cossm.
47. RiSSOINA (Zebinella) Bureaui Cossm.
48-49. BITHINIA GÛUETENSIS Cossm.
50-51. Potamides (ExechesUima) oampbonensis [Vass.].
52-53. Dentalium sui catum Lumk.
54-55. Valvata {Cincinna) hydrobii^formis Cossm.
56-57. EuLiMA (Margineulima) fallax Desb.
58-59. ACROPHLYCTIS cf. CYLINDROIDES Cossm.
60-61. Belosepia Blainvillei Desh.
62-63. Neritina Bezieri Dalimier.
64-65. EuLiMA (Vitreoliiia) erronea Cossm.
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MÉMOIRE DE M. M. Cossmann
Bull. Soc. Se. nat. Ouest 3'^ Série ; t. V.; pi. IV
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DEUXIEME PARTIE
EXTRAITS ET ANALYSES
BIBLIOGRAPHIE. NOUVELLES
LISTE DES COLLABORATEURS
Léon Bourgeois. — (L. Bourg).
Louis Bureau. — (L. B.).
Ém. Bureau. — (Ém. B.).
G, Ferronnière. — (G. F.).
J. PÉNEAU. — (.L P.).
Abbé Richard. — (J. R.).
EXTRAITS ET ANALYSES
I. _^ ZOOLOGIE ET ANTHROPOLOGIE
Clef dichotomique pour la détermination pratique des espèces de
Poissons qui se trouvent, même accidentellement, dans la Manche ;
par Jean Delphy [Bull, du Muséum National d'Hist.
Naf., 1916, n"6).
Formes nouvelles de Chrysopides (Névr.) fit captures récentes ; par
J.-L. Lacroix {Bull. Soc. eiiloin. de France^ J916, n" 15).
Chrysopa vulgan's Schn.,-var. prœte.v/a Lacroix est synonyme
(le var. j-ddialis Navas ; elle est 1res commune dans l'ouest de la
France.
Chry.sopa i'ulgriris Schn., var. çicina Lacr., Saint-Jean-dAn-
gély (Charente-Inférieure I.
Chrysopa flay>ifrons Brauer, var. decoratissi/na. n.var. env., de
Niort (Deux-Sèvres).
Chrysopa ùwj-nata^dLX. ab. infecta Lacr. et ah. continuata. n.
ab. Ces deux formes de Sainte-Pi'zenne (Deux-Sèvres).
J. P.
Contribution à la connaissance des Dicyémides:par Aug. Lameere,
prof, à l'L'nivers-ité de Bruxelles (Paris : Bull. Se. France
et B.el., 7' Sér., T. I, fas. 1-2, 25 novembre 1916, p. 1-52,
av. tig.).
On sait que les Dicyémides constituent une classe des Meso-
zoaires, ces êtres étranges et si intéressants, intermédiaires entre
les Protozoaires et les Métazoaires, Ils sont parasites des organes
urinaires des Céphalopodes et présentent un polymorphisme et
4 BULL. SOC. se. ^'AT. OUEST. — 1015-1919, 3* SÉR., T. V
des modes de reproduction des plus singuliers. Y. Délaye [Tj-aitsi
de zool. concrète, t. II, 1'" p.) résumait comme suit les phases
connues de leur cycle biologique :
1° des femelles nématogènes ou gynogènes fournissant :
Des embryons vermiformes femelles primaires ;
Des femelles rhombogènes ou androgènes fournissant proba-
blement à la suite d'une fécondation :
Des embryons inîusoriformes restant à l'intérieur de la mère et
donnant :
Des mâles infusoriîormes et un essaim, final d'embryons
vermiformes secondaires.
Le prof. Lameere a observé dans les Seiches : Dicyemma triin-
catuin Wliitman et Microcyemtna vespa E. v. Bened. Dans les
Poulpes : Dicyemma typus Ed. van Bened.
Il fait connaître une phase nouvelle de Dicyemma truncatnm.
Les jeunes Seiches, n'ayant qu'une coquille de i centim., n'ont
encore dans leurs organes urinaires ni femelles nématogènes ni
embryons infusorif ormes, mais on y trouve des individus d'une
phase nouvelle précédant, dans le cycle biologique, le némato-
gène primaire auquel elle donne naissance. L'auteur décrit et
figure cette larve, qui mesure 70 \^ sur 20. Il fait ressortir les
différences avec le néma(o<^ène fondateur en lequel elle se trans-
forme, puis les différences et les rapports de celui-ci avec le
nématogène primaire antérieurement connu.
Le prof. Lameere fait connaître ensuite les premières phases de
Microcyemma çespa : phases précédant l'embryon décrit par
Wagener : larçe que l'on trouve en septembre dans de petites
seiches dont la coquille mesure 10 à 22 mill. ; la taille de ces
larves est seulement de 4.5 \j- ; nématogènes fondateurs en
lesquels la larve se transforme et qui. les uns donnent naissance
aux nématogènes primaires, les autres aux embryons de Wagener.
L'observation du développement de ces formes suggère au prof.
Lameere des idées nouvelles sur la signification de la cellule
axiale des Dicyémides. Cette cellule serait une oogonie recouverte
de sa membrane vitellinc ; les Dicyémides se rattacheraient tout à
fait aux Orthonectides.
J. P.
Observations relatives aux Acrolepia granitella. Cosmotriche potatoria
et Caliimorpha quadripunctaria [Lép.] du littoral des Côtes-du-
EXTHAITS ET ANALYSES. ZOOLOGIE ET Ar>JTHHOPOLOGIK .)
Nord ; par L. Demaison [Bull. Soc. cntoni. France, 1015,
16-27 cet. 1015, p. 257).
L'auteur a trouvé la Tinéide cavernicole : Acrolepia gvahilelhi .
en juillet et août 1915, dans des i^rottes creusées dans les falaises
d' Stables (Cùtes-du-Nordi. 11 a trouvé sur le sol des giottes un
cocon de Cosmolriche polaloria contenant une chrysalide qui a
éclos ; la chenille avait dû s'égarer dans cet endroit.
.1. P.
Note sur les Myxosporidies recueillies à Roscoff : par Jivoïn Geor-
GEViTCH {Bull. Soc. zooL Fi'., 25 févr. 1917, t. XLI,
p. 8-11).
Sur 287 poissons étudiés à Koscoff, 171 se sont montrés para-
sités ; une fois chez Syngnathus acus., une double infection a été
observée par Mi/.vidiiniQi Sphpcromyxa . L'auteur décrit plusieurs
espèces nouvelles.
.1. P.
Sur un enteropneuste (Dolichoglossus Kovalevskii Ay) trouvé dans la
région de la Hague et nouveau pour les côtes de France : i)ar
Maurice Caullery et Félix Mesnil {Bu/1. Soc. zool. Fr.,
25 fév. 1917, t. XLI, p. 8-11).
Si l'animal observé par les auteurs, dans l'anse de Saint-AL^rtin,
n'est pas le même que le D. Kovalevskii de la côte atlantique des
Etats-Unis, il eu est extrêmement voisin.
Observations sur les Lépidoptères de quelques îles de l'Europe occi-
dentale : par L. Demaison (l^aris, Bull . Soc. enlomol.
France, 1917, n° 10).
Indication de quelques espèces intéressantes observées dans un
certain nombre d'îles : I. StaÏÏa (Ecosse;. Iles Chausey. Bello-Ile.
L de Noirmoutier. 1. Porquerolles, I. Capri.
A Belle-Ile. l'auteur a observé un certain nombre d'espèces
communes, il se borne à citer : Argynnis pandora SclulT. : à
Noirmoutier : Argynis Pandora et Pararge Egeria L.
J. P.
6 BULL. SOC. se. NAT. OtJEST. 1915-1919, .3* SÉR., T. V
Les Fourmis de France et de Belgique ; par J. Bon droit {Annales
Société entomologique de France^ 1918, l*"" et2*trim.,
p. 1-175).
Voici un travail qui nous paraît devoir être extrêmement pré-
cieux pour les entomologistes français.
Il est clair, précis, sans complications inutiles ; des tableau^c
dichotomiques suivis de descriptions spécifiques plus détaillées ;
d'assez nombreuses ligures. En un mot c'est un ouvrage moderne,
dont le besoin se faisait fortement sentir ; nous n'avions rien, en
France, sur les fourmis, depuis le Species publié par E. André,
en 1881-1882.
J. P.
II. _ BOTANIQUE
Excursions mycoiogiques aux environs d'Alençon ; par Tabbé
Letacq [BnlI. Soc. linn. de Normandie, 6* sér., 8*^ vol.,
1916, p. 73-8.5).
Plantes rares ou intéressantes des environs de Dozulé (Calvados) :
par L. BÉDEL(/f/., p. 90-114).
Complément à la liste des Algues marines recueillies à Tatihou,
Barfleur, Saint-Wast-la-Hougue. îles Saint- M arc ouf et Cherbourg ;
par E, WuiTNER [Ann. Assoc. des Natiir. de Levallois-
Perret, 1912, p. 86-91).
Inventaire général des Plantes vasculaires de la Sarthe (2'" supplé-
ment; ; par M. Gentil [Bull. Soc. Agr.Sc. et Arts de la
Sarthe, Le Mans, t. XLIV, 2* fasc, 1913).
Sur quelques Algues du Calvados ; par E. Chemin [Bail. Soc.
linn. de No(/nandie, 6^ sér., 6'' vol., 1913, p. 28).
Observation de Gelidium latifolium Bornet ; G. crinale
Eamour : d'un Chantransia indéterminé.
J. P.
Flore printanière du Mont-de-Grisy (Calvados) : par C. IIoiard
(Caen : Bull. Soc. linn. de Normandie, 1913, p. 60-62).
EXTRAITS KT ANALYSES. — ROTAMQLE /
Cecidies du Mont-de-Grisy ; par G. IIouard (Caeii : Bull. Soc.
Linn. de Normandie, 1913, p. 60-62).
Cecidies normandes ; par G. Houard (Gaeii : loc. cil.., p. 102-
119, Ipl.).
Cecidies observées chez 2'i espèces de végétaux.
Contribution à l'étude des Orchidées du Département de TOrne ; par
L. GuiROT (Gaen : Bull. Soc. linn. de lYor/iiandie, 1913,
p. 135-138).
Résultats de recherches persévérantes des Orchidées sur le
territoire de Mortrée ; genres : Oph/j/s, Orchis. Listera, Cepha-
lanUiera.
Hypnum lusitanicum Schp. dans le Finistère ; par L. Corbière
[Revue bryologique, n" 4, 1913. Gahan, par Atliis, (Orne).
M. Corbière a trouvé dans la baie des Trépassés cet Hypnum
que Ion croyait disparu du globe. « Cette curieuse espèce, à
faciès îrancliement alpestre, représente assurément, dans le
Finistère, les derniers restes dune végétation plus ancienne
même que les mégalitlies des environs >'.
.1. R.
Excursions bryologiques en llle-et-Vilaine : par M. Potier de la
Varde [Revue bretonne de Botanique pure et appliquée,
9^ année, n" 1, janvier 1914, Rennes).
Nombreuses espèces, quelques-unes rares, recueillies dans la
forêt de Haute-Sève et dans la forêt de Sévailles.
J.R.
Les plantations de conifères en Bretagne : par M. Duplessix
[Id., même numéro).
Commencement d'un travail dans lequel l'auteur conseille le
défrichement et lutilisation des mauvais sols. Quoique de plus en
plus réduits, ils occupent encore un sixième du sol de la Breta-
gne. M. Duplessix propose « de transformer progressivement en
futaies de chêne, de hêtre, et autres arbres feuillus, les taillis
8 BULL. SOC. se. ^ÂT. OUEST. — 1915-1910, 3* SÉR., T. V
situés en bon sol ; de maintenir en taillis les bois dont le sol est
d'une fertilité moyenne, et de peupler en pins tous les mauvais
taillis, ainsi que tous les terrains médiocres actuellement incultes
et ceux dans lesquels des essais de culture n'ont pas réussi ».
J. R.
Catalogue définitif de la Flore de la Mayenne ; par Mgr Léveillé
(Le Mans : Bull, de Géogr. botanique^ n*" 325-327, janv.-
mars 1917, p. 8-32 et à suivre).
A la liste des espèces, avec indication des localités, est jointe
une clef des Rubus de la Mayenne.
Les Lecidea de la Flore d'Europe. Étude synoptique et géographique;
par l'abbé H. Olivier {Bull, de Géogr. botanique, n"' 309-
310, Le Mans, septembre-octobre 1915).
L'auteur se tient entre les deux courants : celui de Massalongo,
Kerber et autres qui morcelé à l'excès le vieux genre Lecidea
d'Acbarius, et celuide Nylander qui réunit ensemble les Lerc/no/a
et Lecidea. A la suite de Pries, il comprend dans les Lecidea
toutes les espèces crustacées à spores simples. 8,16 par tbéque
au plus, dont les apothécies sont discoides et dépourvues de bord
tballin.
Lauteur donne un tableau descriptif, formé dune série de clefs
dichotomiques pour 559 espèces. Puis un tableau systématique et
géographique de toutes ces espèces avec l'indication de nom-
breuses variétés.
J. P.
Essai de Géographie botanique de la France : par Mgr Léveillé
(Le Mans : Bull. Géogr. botan., 1915, t. XXV, n" 311-
312, p. 184-190).
Il y a lieu de distinguer dans la tlore française dix éléments
dans lesquels toutes les espèces se rangent : élément océanien,
ne s'étendant pas fort loin de l'oci'an ; méditerranéen avec le
sous-élément atlantidien ; oriental ; continental ; pyrénéen ;
arctique ; alpin ; adventice ; plantes témoins ; endémique.
J. P.
EXTHAITS ET ANAI.YSES. — HOTANIQUIK !)
Quelques Algues nouvelles du Littoral du Calvados ; par K. Che-
min [Bail. Soc. linn. île Ao//iu//i. 8 août
1914, t XLI, 2« liv., p. M. 49-85).
Les observations de l'auteur se rapportent à l'extrémité Ouest,
il sattaclie spécialement à l'élude des plis et failles.
Les plis seraient la conséquence d'une poussée Sud-Nord. Il y
aurait, aux environs de Mortain. une relation entre les cassures et
la direction des couches précambriennes.
11 étudie ensuite le minerai de fer intercalé dans les Schistes à
Calyménes.
J. P.
Les Dasyoladacées iertiaires de Bretagne et du Cotentin : par J.
Morellet (i;?»//. Soc. Géol. Fvcince, 4*^' sér., XVII, 1917,
n° 6-7, p. 362-372).
Étude faite sur les matériaux des collections de M. DoIIîus-
Cann, de la Sorbonne. du Musée de Nantes, de l'Institut catho-
lique de Paris.
Elles appartiennent à deux niveaux : VAuçersien de Bretagne
et du Cotentin. et le Sannoisie/i du Cotentin.
J. P.
Sur les Minerais de fer du IVIenez-Bel-Air (Côtes-du-Nord) ; par F.
Kerforne (6'. II. Acad. des Se, 26 aoiit 1918, t. 167, n" 9).
Les Richesses minérales du Massif breton ; par F. Kerforne
[Assoc. //■. p. Vav. des Sciences, conférence faite à Rennes
le 23 février 1918).
12 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 191.^)-19h), .'^>'' SKR., T. V
On sait que VAssoc. f. A. S., pendant la guerre, a organisé
des conférences dans les principales villes de France. Malheu-
reusement, un certain nombre de conférenciers se bornèrent à
développer un thème d'injures contre les Allemands. A X***, on
nous montra que les Alliés (tant noirs que jaunes) étaient supé-
rieurs aux Allemands parce que ceux-ci mangeaient beaucoup
trop et fientaient en proportion ; — à Y***, que nous, nous som-
mes évidemment une espèce transcendante, voisine des archan-
ges, tandis que les Allemands sont encore à un stade voisin des
brontosalire, iguanodon et des grands reptiles secondaires !
Heureusement, d'autres ont compris que le rôle de l'homme
intelligent nest pas d'injurier son voisin, fût-il son ennemi, mais
de montrer par les œuvres quel est le supérieur.
Et M. Kei'forne est de ceux-là ; il nous montre ce que nous
jiourrions faire dans un coin de la France.
11 passe en revue toutes les richesses minérales de la Bretagne :
Minerais de fer : leurs anciennes exploitations ; le Massif
armoricain est aussi riche que n'importe quelle région du globe,
même compris la Lorraine ; une soixantaine de hauts-fourneaux
étaient en activité en 1835 ; ils s'an'êtcrent par suite de conven-
tions avec l'Angleterre, de 1865 à 1879, mais l'activité allait
reprendre quand la guerre fut déclarée.
M. Kerforne examine les régions où des études ont été faites
avec précision :
Nortnandie : le minerai est situé dans les Schistes à Calymè-
nes, vers leur base, à une faillie distance du grès armoricain ; sa
teneur est de 45 à 55 0/0 de fer.
Bassin de Châteaubriant : sud de Rennes, du méridien d'An-
gers au delà de la Vilaine, le minerai est dans le grès armoricain
inférieur ; cette région est appelée à un brillant avenir.
Autres régions : encore peu étudiées, mais également très
riches.
Enfin il passe brièvement en revue tous les autres minerais.
J. P.
Sur la présence de mylonites à la base du Cambrien au Sud de
Rennes ; par F. Kekforne (6'. H. Acad. d. Se, 15 nov. 1915).
A Bois-Esnault, au sud de Pontpéan, et au Rocher d'Usel, près
de Pléchâtel. le contact algonquien-cambrien montre, au dessus
des schistes algonquiens dont les tètes de bancs sont fortement
KXTRAITS KT ANALYSES. GKOLOtiTE ET MIN Kll ALOGIE 13
intlécliies vers le Nord, une roche écrasée (Mylonile schisteuse
avec fragments gréseux à angles plus ou moins arrondis, dont la
puissance varie de quelques centimètres à 1 mètre.
La base de cette roche à surface presque horizontale est légè-
rement discordcTute sur les Schistes algonquieus. Au dessus
viennent en concordance les Scliistes cambriens. (>es deux contacts
anormaux, avec Mylonite, au N. et au S. du synclinal, montrent
{jue le Cambrien et les couches siluriennes qu'il supporte ne sont
pas en place, mais qu'il y a eu des charriages.
D'autres caraclèi'es peuvent faire prévoir l'ampleur de ces
charriages : variabilité de ])uissance du Cambrien ; absence
fréquente des poudin^giies pourprés de base ; absence de l'ét.'ige
à lest et au sud de Bain, diminution rapide du pendage en pro-
fondeur des terrains siluriens de la région.
Les mouvements de transport se sont produits du S. au N.
J. P.
Contribution à l'étude des Faluns de l'Anjou. — IV. Miocène supé-
rieur. — Gisement de Saint-Michel-et-Chanveaux ; i)ar Oliv.
CouEFON (Angers : Bull. Soc. Et. se, 1914 [1915], XLW
année, p. 31-56).
Étude sur la stratigraphie du Précambrien dans le sud du Maine-et-
Loire ; par Préaubert (Bull. Soc. El. se, Angers, 1915
[1916], XLV^innée, p. 15).
Communication faite à la séance du 14 octobre 1915.
Communication faite à la séance du 8 juî*n 1916. t. XLVI,
1916-17.
M. Préaubert expose également ses vues sur les autres terrains.
Le Callovien du Chalet, commune de Montreuil-Bellay (M.-et-L.) ;
par D' Olivier Couffon {Bull. Soc. Et. se, x\ngers, 1917
[1918], XLVII" année).
Recherches sur les Terrasses alluviales de la Loire et de ses princi-
paux affluents ; par E. Chxpvt {idil , Annales de l'Université
de Lyon, nouv. sér. I, fasc. 41, IvoL 300 p. ,3 pi., 1 carte).
Après avoir résumé la notion de >< terrasses » et expliqué la
classification géologique adoptée pour son travail. Fauteur
12
14 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 1915-1919, 3^ SÉR., T. V
recherche dans cliacune des grandes régions traversées par la
Loire ou ses aflluents, quels sont les vestiges observables aujour-
d'hui de ces terrasses.
Les régions en lesquelles le bassin de la Loire est divisé sont
les suivantes :
Région de Roanne Digoin, du Bourbonnais, dé Montluçon, dn
Bassin de Paris, Massif armoricain.
Pour l'ensemble de ces régions, il reconnaît des basses tentasses
de 10-20 mètres ; 30-40 mètres ; 50-60 mètres ; de hautes terreuses
de 80-100 mètres ; 125-130 mètres ; et des plateaux de 200-250 m.
Dans le Massif armoricain que la Loire entame à partir de
Trélazé. les alhtvions modernes, dans la Loire, le lac de Grand-
lieu, la Grande-Brière, le canal de Ilaute-Perche, recouvrent de
20-25 mètres le substratum rocheux ; c'est le résultat d'un rem-
blaiement continu déterminé par un mouvement positif (relève-
ment du niveau de la mer ou affaissement du continent), qui fut
précédé d'un mouvement négatif ayant eu comme conséquence
le creusement des vallées jusqu'à la cote — - 25 mètres ; et cela
vraisemblablement au Moustérien.
Une Lei-rasse de 15 ni. est bien visible : vallée de la Mayenne
(rt' de la feuille d'Ancenis) ; vallée de la Loire entre Ancenis et la
Maine ; environs de Sainte-Luce ; de Saint-Étienne-de-Montluc.
Cette terrasse est d'âge moustérien. on y connaît Elephas prinii-
i^enius et silex moustériens.
Une terrasse de 35 m. Observable par exemple : vallée infé-
rieure de la Mayenne en aval de Château-Gontier ; entre la
Possonnière et Saint-Georges, à Saint-Géréon ; de Mauves à
Nantes ; de Nantes'au Pellerin ; ce sont surtout des sables rouges
à cailloux roulés de quartz, silex crétacés, roches primaires ; on
la suit aussi dans les vallées de l'Isac, du Brivet ; dans toute la
région à l'ouest de la Grande-Brière et du Lac de Grandlieu.
Une terrasse de 55 m. : série de plateaux entre Laval et Chà-
teau-Gontier ; au nord de la Possonnière, sables gris peu argileux à
cailloux roulés de quartz et roches primaires ; au bord du marais
de Goulaine, région de Savenay, Treillières de la Vilaine, etc., etc.
Un nweau de 15-80 m. : sables et argiles à cailloux roulés de
Doué-la-Fontaine ; basse vallée de la Vienne ; région d'Ancenis-
Mauves.
El enHn des plaleaiLT de UO-l 10 m. : Région de Chemilié. de
Chantonnay oi^i on connaît Elephas nieridionalis. Ces dépôts de
EXTRAITS ET ANALYSES. G Éol.OGiE ET M IN KHALOGIE t.")
pUileaux, 90-110 mèlres, sont pliocénes, tandis que les terrasses
plus basses sont quaternaires.
' .1. P.
Notes paléophytologiques sur le Carbonifère du bassin de la Basse-
Loire ; i)ar A. (Jakpen'tieu (Paris : Revue généfdie de
Botanique, t. XXl' p. 81, i pi.).
Ces notes sont le résultat de l'étude des collections de la Faculté
catholique d'Ang'ers et de quelques recherches sur le terrain.
M. Carpentiera reconnu les espèces suivantes :
Sigillaria Schlotheimi Brongn. f. conimunis K«]ehne, de Cha-
lonnes ; .•>. aiï. elongala Brongn., de Chalonnes ; un Lyginoden-
drori Gourlié. un Si/ringodendron Brongn., tous deux de Cha-
lonnes.
De nombreuses fructifications de Pteridospermées. Ces plantes
étaient vraisemblablement dioïques de sorte qu'il faut considérer :
a) Inflorescenees femelles et graines : En eonneaion avec le
feuillage : Wardia fertihs\^\ni. — En association : {vé(\\\emn\c\ï{.
des grains connus sous le nom de Lagenosperniiun sont associés
à des Sphenopteris. S. Dubuissoiii par exemple. — Isolées.
b] Inflorescences et fructifications mâles. Peu nombreuses ;
Pterispermotheca ^ (.microsporanges, où sacs polliniques! de
2 mill. 5 sur 0 m. 8 pendant à l'extrémité d'axes dichotomes ;
semblables aux fructifications rapportées aux Archéoptéridées.
Zeilleria moravica Stur., Ciialonnes. Cphjenopteris depaupe-
rata E. Bur.. Saint- Aubin-d'Aubigné : Guillehnites umbonatiis
Geinitz, dans les schistes de la Haie-Longue (Maine-et-Loire).
La flore carbonifère accuse de nombreux traits de xerophy-
tisme expliqué par le milieiu
J. P.
Excursions du Laboratoire de Géologie de la Faculté des Sciences
de Rennes en 1915-1916-1917. Compte-rendu par F. Keh-
FORNE (Rennes : Bull. Soc. Se. et Méd., t. XXIV-XXVI,
numéro unique, 1915-1919).
M. Kerforne conduit chaque année ses élèves dans les points
les plus intéressants et les plus classiques de la région de Rennes
et environs. Ces comptes-rendus avec les nombreuses observa-
tions du savant ])rofesseur, et les coupes qu'ils contiennent sont
très précieux pour l'étude de notre région.
16 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 1915-1919, 3'' SÉR., T. V
Voici les régions visitées jusqu'à présent :
l^es buttes de Coemes. près Rennes (Roches éruptives).
La vallée de la Vilaine : Bruz, Laillé. Bourg-des-Comptes.
Plécliâtel, Saint-Malo-de-Phily (Algonquien, Cambrien, Ordovi-
cien. Gothlandien).
Andouillé, Bois-Roux. Liffré (Algonquien. Silurien. Dévonien .
Saint-Germain-sur-llle et vallée de lllle (Ordovicieu, Gothlan-
dien. Dévonien et Carboniférien du Nord de Rennes).
Poligné, Bain-de-Bretagne (Silurien et Gothlandien).
Apigné. La Chaussairie, Lormandiérc, Saint-Grégoire [Ter-
tiaire!.
Saint-Pierre-la-Cour (Mayenne) (Carboniférien).
J. P.
Sur Texistence de Sources artésiennes dans le Massif armoricain ;
])ar F. Kerforne (Rennes : BiiU. Soc. Se. et Méd. de
rOiiest, t. XXIII, 1914, n«^ W et 4, p. 66-68).
(Quelques-unes de ces sources ont été rencontrées dans la
région au sud de Rennes, où les couches paléozoïques, en syncli-
naux et anticlinaux relativement réguliers, présentent des alter-
nances de schistes imperméables et de grés perméables.
J. P.
Sur un nouveau gisement fossilifère du Miocène (Cf. Rédonien de
M. Dollfus), reconnu à Poligné ; par T. Bézier (Rennes : Soc.
Se. cl Méd. de l'Ouest, t. XXIII, 1914, n"^ 3-4, p. 89).
Sur la fréquence des éboulements à Saint-Brieuc (Côtes-du-Nord) :
j)ar F. Kerforne (Rennes : Soc. Se. et Méd., Ici., p. 90-91).
La ville de Saint-Brieuc étant bâtie sur une sorte de promon-
toire triangulaire bordé de deux vallées profondes et encaissées,
formé de roches métamorphiques plus ou moins décomposées,
dont on a creusé les lianes pour l'exploitation jusqu'à la base,
enlevant ainsi la résistance naturelle, il est probable que dautres
éboulements se produiront encore.
.1. P.
Sur un échantillon de minerai de cuivre trouvé à Saint-Grégoire
(ille-et-Vilaine) ; par F. Kerforne nonnes : Soc. Se. et Mcd.
0.,ioc. cit., p. 92-95).
EXTRAITS ET ANALYSES. CÉOLOGIE EN MIN KKALOG lE 17
Minéralogie de la France et de ses colonies. Description physique
et chimique des minéraux ; étude des conditions géologi-
([ues de leurs gisements j)îir Alf. Lacroix, membre de
l'Institut, professeur de minéralogie au Muséum d'histoire
naturelle. T. V. (2° Supplément et Index géographique
dressé avec le concours du Colonel Azéma). Un vol. gr.
in-8° de 502 pages, avec figures dans le texte. Gh. Béranger,
15, rue des Saints-Pères, Paris, 1913.
Dès la publication du t. IV, nous en avons rendu compte dans
ce Bulletin, 3'' série, t. I, 1911, 2" partie, p. 13-16. A ce moment,
l'intention de M. Lacroix semblait être de cloi'e là cet ouvrage si
considérable, en regretant, vu la surabondance des matières, de
ne pouvoir donner une table géographique détaillée. Depuis,
l'éminent et infatigable professeur, aujourd'hui secrétaire de
l'Académie des sciences, s'est ravisé, ce qui lui a permis de com-
poser le t. V et dernier, à peu près aussi étendu que chacun des
précédents.
Les pages 1-94 donnent des compléments relatifs à des espèces
décrites antérieurement, ainsi que des descriptions de quelques
espèces nouvelles (absolument ou relativement au territoire fran-
çais), dont plusieurs de Madagascar : ampangabéite, bastnaexite,
kornerapine, manandonite, newberyite, puçhérile, pcctolite,
roseidjurchite, groupe ilménorulile-struvérite-nigrine, samarskite,
betatite, samiresite, blomstrandite, saphirine, stannite, taschew-
kinite, gyrolite.
La partie principale du t. V constituant l'Index géographique
occupe les pages 95-400. On y trouve les noms de tous les miné-
raux décrits, avec la localité, le tome et la page correspondants.
Les localités sont classées par ordre alphabétique dans chacune
des divisions minérales : France, pays limitrophes (un index
partiel pour chaque état), colonies françaises distribuées par
grandes régions (un index partiel pour chaque colonie).
Vient ensuite, pages 461-480, une table systématique des
espèces étudiées, suivant la classification généralement admise
aujourd'hui (celle suivant laquelle les minéraux sont rangés dans
la galerie du Muséum) ; l'ouvrage se termine (p. 481-495) par la
table alphabétique des matières des cinq volumes.
L. Bourg.
12*
TABLE DES MATIERES
DU
BULLETIN DE LA SOCIETE DES SCIENCES NATURELLES
DE L'OUEST DE LA FRANCE
Troisième Série — Tome V
1915-1919
I. - ZOOLOGIE
1. - PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES
Bureau. D' L. — Excursions ornithologiques en Bretagne
[8 lig.]
Datin. E. — Capture en Loire-Inférieure de Conehjills san-
guinana (Lep. Tortrinde)
Lesseur. — Observations physiologiques sur des mouches
décapitées [9 lig.|
PÉNEAU. J. — Présentation d'un xVIyriopode {Blaniulus (juttu-
latus), nuisible aux asperges [11 lig.]
— Expériences pour vulgariser les traitements arsenicaux
contre le ver des pommes, et, des poires (Carpocapsa
pomonella) [sol.]
— Présentation d'orthoptères mimétiques capturés sur les
schistes houillers de Mouzeil [22 lig.]
Pages
2U ItULL. SOC. se. NAÏ. OUEST. 191.^-1919,3*" SÉR., t'. V
Pages
PÉXEAu, J. — Présentation d'un nid aérien de Vespa média
recueilli à Abbaretz et offert au Muséum par M. Brard. xx
— Présentation d'hémiptères intéressants capturés à l'île de
Ré [8 lig.]. XXI
Prouteau, E. — Coléoptères recueillis au Jardin des Plantes
sur le Gouet Serpentaire [9 lig.] xiv
— C(jmmunication sur les mœurs et la distribution géogra-
phique de quelque» coléoptères de Quiberon [4 pagesj. xiv
ToucHARD, E. — Capture de Broscm? cephalotes à l'Aiguilloii-
stir-Mer (Vendée) xxii
MUSEUM
Mammifères.
Tètes de Wapiti, offertes par M. Ollive
Reptiles.
Urornaslij.v acanthinus de Taza (Maroc), envoyé par M. Macé.
Insectes.
Nid de Vespa Germanica, envoyé par M"" de liste, de la Haie-
Fouassière
3. — EXTRAITS ET ANALYSES
BoNDROiT, J. — Les Fourmis de France et de Belgique. . . .
Caullery et Mesnil. — Sur un Enteropneuste (Dolichofilossus
Kovalecskii Ay) trouvé dans la région de la Hague et
nouveau pour les côtes de France
Delphy, Jean. — Clef dichotomique pour la détermination des
espèces de Poissons qui .se trouvent même accidentelle-
ment dans la Manche
Demaison, L. — Observations sur les Lépidoptères de quel-
ques îles de l'Europe occidentale
— Observations relatives aux Acrolepia granitella, Cosmo-
triche potatoria et Callimorpha quadripunctaria du
littoral des Cùtes-du-Nord
Ceorgévitch, Jivoïm. — Notes sur les Myxosporidies recueillies
à Roscoff' ; . . .
taulp: dks matikhes 21
Pages
Lacroix. J.-L. — Formes nouvelles de Clirysopiderf et captures
récentes '\
Lameere, Aiig. — Contribution ;i la connaissance des Di-
cyémides , 3
II. - BOTANIODE
1. ~ PHOCÈS-VERBAUX DES SÉANCES
(vOi.. A. — Une Crucifère nouvelle pour les environs de
Nantes (Nestlia paniculata) xii
— Présence de Lepidium inrtjinicum à Sainl-Philhcrt-de-
Grandlieu xiv
Labbé, D' a. — Présentation de Sumphijtum tuberosum,
plante nouvelle pour la Loire-Inférieure [ 17 lig.]. . . vin
— Intérêt de la culture des plantes médicinales ix
— Une plante nouvelle pour la Loire-Inférieure, ÀmsincJxia
(ingHstifolia [16 lig.J xii
Péneau. J. — Présentation dune fasciation de Difiitalis:
gloxinoides [16 lig.] ! . . . xii
— Présentation de Champignons recueillis à la Baule ... xx
2. - TRAVAUX ORKÎINAUX
Camus, F. — Documents pour 1 histoire de la Botanique dans '
1 Ouest 31
Gadeceau. E. — Note sur le Carex brizoides 23
— Note sur le Serratula Seoanei '. . 25
3. - EXTRAITS ET ANALYSES
Bédel. L. — Plantes rares ou intéressantes des environs de
Dozulé (Calvados) 6
Bouvet. — Une Muscinée nouvelle pour la Flore de l'Anjou. 10
— Florule des Rubus de l'Anjou U
Bugno.n et C. HouARD. — Compte rendu des excursions bota-
niques de la Société Linnéenne de Normandie. 21-
22 juin 1911 9
22 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. ii)i5-1919, 3- SÉR., T. V
Pages
Chemin. E. — Sui' quelques algues du Calvados 6
— Sur quelques algues nouvelles du Calvados 9
Corbière. L. — Hypnum lusitanicum Schp. dans le Finistère. 1
Denizot. g. — Les Fougères de Maine-et-Loire 10
DuPLESSix. — Les Plantations de Conifères en Bretagne ... 1
Gentil. — Inventaire général des Plantes vasculaires de la
Sarthe, 2' supplément 6
— Graminées sarthoises 10
GiDON, F. — La Florule du tumulus néolithique de Condé-
sur-If, reliquat d'une iïore de pseudo-steppes 9
GumoT. — Contribution à l'étude des Orchidées de lOrne. . 7
HouARD. C. — Flore printanière du Mont de Grisy 6
— Cecidies du Mont de Grisy 7
— Cecidies normandes 7
Hue, Abbé. — Note sur un petit lichen normand 9
Larue, Pierre. — Les Landes du Maroc Manceau ...... 10
Letacq, Abbé. — Excursions inycologiques aux environs
d'Alençon 6
— Note sur Monotropa fujpophagos Dumont et M. hupopiiiis
L.. observés à Assé-le-Boisne 10
Letacq et Gerrault. — Note sur la tlore de Mézangers
(Mayenne) 10
Léveillé, Mgr. — Catalogue définitif de la flore de la
Mayenne S
— Essai de géographie botanique de la France S
Olivier, abbé H. — Les Lecidea de la fîore d'Europe .... 8
Potier he la Varde. — Excursions bryologiques en llle-et-
N'ilaine 7
VVuitner, E. — Complément à la liste des algues marines
recueillies à Tatihou. Harfleur. etc ; . . 6
III. — GÉOLOGIE ET MINÉR.\LOGIE
1. - PROCÈS-VERBAUX DES ^SÉANCES
Baxidouin. D' Marcel. — Découverte d'un nouveau gisement
fossilifère dans le Calcaire marneux du bftssin crétacé
de Commequiers (Vendée)
Ferronnière, g. — Causerie sur les anciens Mammifères de
la Bretagne
TABLE DES .MATIERES
Fkhro.nmkre, g. — Découverte d'un gisement de (Calcaire
dévonieii aux environs de Chalonnes (Maine-et-Loire).
Liste des fossiles [1 page et demie]
Hk.hahd, J. — Pierres taillées des environs de Monnières
(Loire- Inférieure)
Pages
MUSEUM
Minéraux et pierres précieuses de Madagascar, offerts par
M. Lefeuvrk MU
Collection paléontologique de M. ue Laubrière xv
2. - TRAVAU.K ORIGLNAUX
L. CoLLi.N. — Evolution de la Côte Ouest du Finistère pendant
l'ère Quaternaire . 1
Cossmann, m. — Supplément aux Mollusques éocéniques de
Bois-Gouët .33
3. - EXTRAITS ET ANALYSES
Antuolne, R. — Contribution à l'étude du Bassin silurique
de Mortain 11
Bézier, t. — Sur un nouveau gisement miocène fossilifère à
Poligné 1€
Chaput, E. — Recherches sur les terrasses alluviales de la
Loire et de ses principaux atïluents 13
Carpentier. a. — Notes paléophytologiques sur le Carboni-
fère du bassin de la Basse-Loire L'i
CouFFON. 0. — Contributionà letade des Faluns de l'Anjou.
IV. Miocène supérieur !•*>
— Le Callovien du Chalet; commune de Montreuil-Bellay. . 13
Kerfoune. F. — Sur les Minerais de fer du Menez-Bcl-Air. . 11
— Les Richesses minérales du Massif breton H
— Sur la présence de mylonites à la base du Cambrien au
Sud de Rennes 1-
— Excursions du Laboratoire de géologie de la Faculté des
Sciences de Rennes en 1915-1916-1917 15
24 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. 19 1 .")-lîl1 M, 3'' SÉR., T. V
Pages
Kerforne, F. — Sur l'existence de sources artésiennes dans le
Massif Armoricain K;
— Sur la fréquence des éboulements à Saint-Brieuc .... l(i
— Sur un échantillon de minerai de cuivre trouvé à Saint-
Grégoire IC)
MoRELLET. J. — Les Dasjcladacées tertraires de Bretagne et
du Cotentin H
Lacroix. — Minéralogie de la France et de ses colonies, t. V. 17
Préaubert. — Étude sur la stratigraphie du Précambrien
dans le Sud du Maine-et-Loire 13
IV. - DIVERS
Labbé, D' a. — Allocution en ouvrant la séance du 7 mars. m
Compte rendu llnancier des années 1914-1913-1916-1917-1918. vu
Renouvellement du Bureau vu
Fédération française des Sociétés de Sciences naturelles.
Lettres et rapports viii-x-xvi-xxi
V. — NOUVELLES
{Distinctions honorifiques, nominations. Congrès scientifique, nécrologie).
-|- Bureau. D' Edouard vi
-j- Van Kempen, Ch vu
i' Malherbe, D' Albert vu
i* BeRGERON XVI
i' QUIQUANDON, J IX
f Vasseur, g IX
•]- Cheux. Albert • ix
i* Leveillé, Monseigneur ix
"i* De la Roche Macé, Maurice ix
BULLKTIN
DK i:.\
800IBTE
DKS
SCIENCES NATURELLES
DK L'OUEST DE LA FRANCE
fondée le 27 fé^'riev 1891
TROISIÈME SERIE
TOME V
1915-1919
IV ATVTES
Secrétariat au Muséum d'Histoire Naturelle
La Société offre graluitement 25 tirages à part aux auteurs qui en
font la demande sur le manuscrit.
Des tirages à part supplément£\ires peuvent en outre être fournis sur
demande à l'imprimeur. La mise en pages du Bulletin sera conservée.
TABLEAU DES JOURS DE SEANCE
w Muséum d'histoire naturelle de Nantes
Le i" Vendredi de chaque mois à W heures
(Entrée par la Conciergerie, rue Athenas)
ANNÉE -1920
I JANVIER
I 9
FEVRIER
6
MARS
5
AVRIL
16
MAI
7
JUIN
JUILLET
2
OCTOBRE jNOVEMB.
i I 5
OECEMB.
3
DIPLOME
Un Diplôme de Membre de la Société est mis à la disposition des
Sociétaires.
Ce diplôme sera expédié franco contre un mandat-poste de 3 francs
adressé d'une manière impersonnelle à M. le Secrétaire général de
la Société.
PRIX DU VOLUME
Pour les Membres de la Société.
Pour le Public-
10 fr.
15 fr.
AVIS AU RELIEUR
Le Volume doit être relié dans l'ordre suivant .
PREMIÈRE PARTIE
Extraits des procès-verbe.a,ux des séances
Mémoires : pi. I à IV
DEUXIÈME PARTIE
Extraits et Analyses
Table des Matières
Laval. — Imprimerie V' A. GOUPIL, quai Jean-Fouquet.
1 a XXII
1 à 142
1 à 18
19 à 24
"^irlii.ii^ifl^^' '-'«KARV
WH lAin /