BULLETIN DE LA r r SOCIETE DES SCIENCES NATURELLES DE L'OUEST DE LA FRANGE fondée le 27 jes'vier 1891 TROISIÈME SERIE TOME V 1915-1 9 li) PREMIÈRE PARTIE Secrétariat au Muséum d'Histoire Naturelle IN" AIVTES Laval. — Impiimerie V' A. GOUPIL, quai Jehan-Fouquet. BULLETIX DE LA SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE L'OUEST DE LA FRANCE EXTRAITS DES PROCÈS- VERBAUX Séance du 7 mars 1910. Présidence de M. le D' A. Labbk, Président. En bnvrant la séance, le Docteur Labbk prononce l'allocution suivante : Messieurs et cliers Collègues, En nous retrouvant intacts après ces quatre années de gigan- tesque tourmente, je ne puis m'empècher de songer à un phéno- mène biologique bien connu de vous. Avez-vous lu'un spirituel roman d'Edmond About qui se nomme V Homme à l'oreille cassée, et qui, vieux de cinquante ans. garde son actualité biologique et paradoxale. On voit un jeune colonel du premier empire, gelé pendant la retraite de Russie, desséché par un vieux savant, et qui, un demi-siècle après, retrouve sa vitalité lorsqu'on lui rend l'eau qu'il avait perdue. On y voit aussi des Rotifères et des Tardigrades, reviviscents, qui chantent en chœur : « Le principe vital est une hypothèse gratuite. » Je par- tage cette opinion quant au principe vital, mais je ne m'étonne pas non plus de voir notre Société, en tant qu'organisme biologi- que, après ces quatre années de gelure et de vie latente, reprendre à nouveau ses phénomènes vitaux, sans avoir vieilli, et je trouve IV que ses membres, qui pourtant n'ont pas rajeuni, ont cependant victorieusement surmonté la tempête. Automatiquement, jaotre modeste organisme, que la guerre semblait avoir tué, qui avait perdu ses membres comme son Bulletin, se retrouve au même état statique qu'en juillet 1914, et ne demande qu'à passer à l'état de vie manifestée. Et j'espère, mes cliers Collègues qu'il ne sagit pas là d'une simple formule de politesse. Quel que soit le temps que beaucoup dentre nous avons consacré à la chose publique, quelles qu'aient été les émotions que nous avons traversées, ce serait bien mal connaître des naturalistes que de croire qu'ils aient pu complète- ment abandonner leurs clières études, et qu'ils n'aient pas trouvé à glaner, de ci de là, entre deux péripéties militaires, quelques observations biologiques. Ce serait douter de vous et méconnaître le feu sacré qui anime toujours les naturalistes. J'en connais un qui s'est vu infliger (juinze jours d'arrêts pour ce motif : « A ramassé des fossiles devant l'ennemi. » — Rassurez-vous, c'était pendant des manœuvres de temps de paix, et cela n'empêche p&s cet officier honteusement puni d'être maître de conférences à la Sorbonne ! Je suis donc persuadé que beaucoup dentre vous vont nous apporter des communica'tions intéressantes dans leurs sphères respectives. Notre Secrétaire général a déjà plusieurs manuscrits à vous communiquer, et je pense que notre premier Bulletin de reviviscence sera particulièrement brillant. Donc nous allons reprendre nos travaux communs. Nous n'ou- blierons ])as qu'en juillet 1914, un dossier était prêt pour une demande en reconnaissance d'utilité publique. J'espère aussi que nous pourrons reprendre les causeries scientifiques que nous avions inaugurées en 1914, et que nous ferons tous nos elforls pour (pie noire Société suive une évolution progressive sans s'im- mobiliser dans une statique néfaste. Votre Bureau, du reste, qui lui aussi a vécu une vie latente pendant la guerre, va céder sa place à d'autres titulaires qui seront animés d'une ardeur nou- velle. Il nous faut en effet tenir compte de questions graves, sérieuses et d'importance plus générale, dont notre Société ne peut se désintéresser. La situation mondiale actuelle a posé des problèmes, et créé des obligations nouvelles. La grande guerre, mes chers Collègues, a eu cet avantage d'ouvrir nos yeux, trop volontairement myopes, el de mettre en évidence les lacunes, les insuffisances, les vices (le maintes organisations françaises. El les naturalistes français ne peuvent pas ne pas voir les difficultés considérables qu'ils éprouvent dans leurs travaux et leurs méthodes de recherches. Iva comparaison, qui est un procédé de naturaliste, nous montre sulfisamment ce qui se fait en Franco et ce qui se fait à l'étranger, tant chez nos alliés que chez nos ennemis. I.cs Allemands qui ont tant fait j)our perfectionner leur milita- risme, n'ont certes point négligé des études que Tolstoï, ancêtre des Bolcheviks, qualifiait de sciences de bourgeois, sciences de luxe sans utilité, et qui, peut-être pour celte raison, h nous autres bourgeois sont chères. En cela, les Allemands nous ont appris quelque chose et ceci est une réponse à ceux qui voudraient ramener tout l'enseignement dans une direction purement pratique. Les sciences naturelles, la biologie, ne servent à rien. Est-ce là une raison pour les aban- donner, pour ne plus'faire, ce que Tolstoï nous reproche tant, de l'art pour l'art, de la science pour la science ? C'est, du reste, là une question que je ne veux point discuter, la jugeant indis- cutable. Et je m'applaudis de voir dans notre ville de Nantes, un mou- vement se dessiner très net et très précis pour grouper sous l'étiquette. d'Université libre nantaise tout ce que notre ville ren- ferme d'intellectuels et de scientifiques pour enseigner aussi bien les sciences qui ne servent à rien que celles qui servent à quel- que chose. Notre Société, dans son cercle restreint, ne peut qu'ap- prouver et soutenir cette idée-force qui naît à peine, mais qui, encore à l'état larvaire, ne tardera pas, j'espère, à manifester sa jeune vigueur. Quel que soit l'avenir de cette organisation naissante, qui dans quel((ues mois ne sera plus une hypothèse, nous entrevoyons un courant d'esprit local qui ne })eut ([ue concourir au progrès général. Mais nous sommes plus directement intéressés par une tentative plus large qui se rajjporte directement à l'avenir des sciences naturelles. La guerre nous a montré combien l'Allemagne nous avait asservis, à quel degré nous étions restés ses tributaires dans le cadre de la Biologie, et notre devoir dç français est de nous associer a tout mouvement qui tentera de nous rendre indépen- dants. Certes, notre petite Société ne peut pas grand'chose, niais l'association do toutes les petites sociétés peut faire beaucoup, et VI à défaut d'une large contribution pratique, nous pouvons apporter beaucoup de bonne volonté et un peu d'énergie à toutes les ini- tiatives publiques ou privées qui tendront à compléter, à créer ou à réaliser chez nous et chez nos alliés des améliorations à nos mé- thodes, ou à nos instruments de travail. Je vous communiquerai tout à l'heure une lettre de la Société Zoologique de France sur cette importante question et je deman- derai à chacun de vous dcxju'inier ses idées particulières, afin que nous puissions formuler un vœu général au nom de la Société et voir ce que nous pouvons faire. Ce sera, mes chers Collègues, le meilleur acte de reviviscence que nous pourrons manifester et une consécration nécessaire de la victoire de nos armes. Correspondance. A l'occasion de la reprise de nos réunions, nous avons reçu : de M. Camus, de Paris, une lettre ; De M. ScHERDLiN. de Strasbourg, un télégramme approuvant la reprise de notre activité, et s y associant. Nécrologie. Depuis nos dernières réunions, il y aura cinq ans dans quelques mois, la mort a fait de nombreux vides dans nos rangs ; nous consacrerons ici le souvenir nos Collègues à mesure que nous en aurons connaissance : Edouard Buheau. membre honoraire depuis notre fondation, et frère aîné de notre sympathique Secrétaire général. Né à Nantes, en 1830, Edouard Bureau fit ses études à notre Ecole de Médecine, puis il partit à Paris en 1852, où il fut le contemporain d'x\lph. INIilne-Edwards, de Paul Bert, Gosselet. Ad. Brongniart. Il fut de ceux qui fondèrent la Société Botanique de France. Aide naturaliste au Muséum en 1872, il succéda comme profes- seur de botanique à Tulasne> en 1874. Ses prédilections se portèrent ensuite vers la Paléobolanique ; il y conquit une réputation universelle. Son activité lui ])ermit de réunir des collections et une bibliothèque considérable. Ses collec- tions restent au Muséum de Paris, bien que celui de Nantes ait été enrichi de multiples dons pris dans les doubles. Quant à sa bibliothèque, le Muséum de Paris n"a gardé que ce qui lui man- VII quait en Pak-obolanique ; tout le reste est venu au Muséum de Nantes. Ch. Van Kempex, de Saint-Omer, membre correspondant depuis 1902. Ornithologiste d'une grande réputation. D"" Albert Malheiuîe, directeur de 1 "l^^cole de Médecine de Nantes, membre titulaire depuis notre fondation. Compte rendu financier. Le Tésorier expose l'état des recettes et dépenses pendant les années 1914-1915-1916-1917-1918. Les cotisations nont pas été réclamées depuis 1915, le Bulletin n'étant pas publié : les mem- bres qui ont versé des cotisations seront exonérés pendant un nom- bre d'années égal, à partir de 1919. Renouvellement du Bureau. Normalement, le Bureau aurait dû être réélu en 1915. Il y a donc lieu aujourd'hui de pourvoir à son remplacement. A l'unanimité, le Bureau actuel est réélu pour deux ans ; il se compose de : Président : D*" Labbé. Vice-Présidents : Dattin, D' Polo. Secrétaire-général-Trésorier : D"" Louis Bureau.^ Secrétaire : J. Péneau. Vice-Secrétaire : Gueguen. Présentation de nouveaux membres. jNL R. Antony, préparateur au Muséum d'Histoire Naturelle, 55, rue de Buffon, Paris, présenté par MM. Labbé et Bureau. M. de la Bouillerie, à Crosnière (Sarthe), présenté par MM. P'erronnière et Bureau. M. Charrier, pharmacien, La Châtaigneraie (Vendée), par MM. Ferronnière et Bureau. D'' Leblond, provisoirement mobilisé à Nantes, par MM. Bureau et Labbé. M. Touchard, étudiant en médecine, 8, quai Duguay-Trouin, Nantes, par MM. Col et Gueguen. VIII Réorganisation des Sciences naturelles en France. Le président donne connaissance de plusieurs lettres reçues sur ce sujet, et tendant à la création d'une Fédération française des Sociétés de Sciences naturelles. Ouvrages offerts. H. C. Oberholser. — Notes on D' W. L. Abbotts second collec- tion of birds îrom simalur island, Western Sumatra. 1 brochure. — Notes on birds collected by D'' W. L. Abbott on Pulo Taya. Bcrliala Strait, Southeastern Sumatra. 1 broch. — Revision of the subspecies of the white collared king-fislier, Sauropatis chloris. ■ > 1 brochure. — Notes on the Wrens of the Genus Nannus. 1 brochure. — Tiie birds of the Tambelan Islands South China sea. 1 brochure. Communication verbale. M. le D' A. Labbé présente des échantillons de Symphijtum tuberosum recueillis par M. Col et lui. près de Savenay (Loire- Inférieure), près du lieu dit « l'abbaye de la Moere ». Ce Sym- phijtum diffère du S. officinale par ses feuilles non longuement décurrentes sur la tige, ses graines chagrinées. Inconnu en Loire-Inférieure, !a station la plus proche connue était celle de la Chartreuse d'Auray. A part les deux caractères des feuilles et des graines ; on trouve des contradictions au sujet des autres caractères quand on con- sulte plusieurs auteurs. Par exemple, pour les longueurs relatives du hlet et de lanthère, labbé Coste attribue à .S', tuberosum des anthères 2 fois plus longues que le filet ; à S. officinale des an- thères un peu plus longues que le filet. Les échantillons recueillis ont permis de constater que dans S. tuberosum lanthère est aussi longue que le filet; on peut cons- tater d'autre part que dans S. officinale le filet est plus court que ranthcre. IX Séance du 4 avril 1910. Présidence de M. le D"' Labbé, président. Le procès-verbal de la séance du 7 mars est lu et approuvé. Nécrologie. Aux décès signalfis à notre dernière réunion, nous devons encore ajouter les suivants : .1. QuiQUANDON, membre titulaire depuis notre fondation. Albert Cheux, 47. rue Delaage. Angers, membre correspondant depuis notre fondation. MgT LévI'IlliL secrétaire perpétuel de l'Académie internationale de géographie botanique. aulNIans, membre correspondant depuis notre fondation. Maurice de i.a Roche-Macé. à Coufîé. membre correspondant depuis 1895. G. Vasseur. directeur du Muséum d'Histoire naturelle de Mar- seille, membre correspondant depuis notre fondation. Ouvrages offeria. Ch. Jaxet. — Sur la phylogénie de l'Ortliobionte. — Sur le Botrydium. 2 brochures don de l'auteur . ^VALLEnA^•D. — Traité de ^linéralogie. 1 volume (don par M. .1. Richard . J. Péneau. — Notes sur les Apliides radi'cicoles. 1 brochure (don de l'auteur . Communications verhates. Le D' Labiîé entretient la Société de l'intérêt que présenterait pour la Prance la récolte des plantes médicinales et, dans Ijeau- coup de cas. leur culture. M. J. Péneau présente un myriopode : Blaniulus gutluhitus qu'il a observé, causant des dommages aux asperges. L'animal creuse, vers le sommet des pousses, des trous ronds, profonds de quelques millimètres à 1 centimètre, et larges de 3 à 4 millimclres. Plusieurs Blaniubis se réunissent dans le même trou et s'y tiennent plongés à environ la moitié de leur corps ; de sorte que les moitiés postérieures émergent seules et ondulent légèrement, donnant à la pointe d'asperge un singulier aspect rappelant celui d'un anatife avec ses civrhes. B la nia lus gnttu- latus dévore toutes sortes de végétaux, fraises, pommes et poires tombées, betteraves, carottes, etc.. etc. M. Péneau présente ensuite sa brochure sur les Apliides radi- cicoles et en fait un résumé. Muséum. En l'absence de M. Bureau, M. Péneau présente un jeune nid de Vespa Gemianica . envoyé au Muséum par Mme de l'Isle, de la Haie-Fouassière. Séance du 2 mai 1919. Présidence de M. le D' A. Labbé, président. Le procès-verbal de la séance du 4 avril est lu et approuvé. Ouvrages offerts. 0. Desmazières. — Inventaire des haches-marteaux et des haches- doubles en pierre polie trouvées en Maine-et-Loire. 1 brochure (don de Fauteur). Communication écrite. Notre collègue alsacien Paul Scherdun nous envoie le numéro du 25 marsdu Journal d'Alsace et de Lorraine qui contient un article sur le Musée zoologique de Strasbourg et la collection entomolo- gique Paul Scherdlin que notre collègue donne au Musée de sa ville. Correspondance. Le président donne lecture d'une lettre de la Fédération fran- çaise des Sociét(''s de Sciences naturelles relative à un projet d'établissement d'une Faune française. XI Notre Société a donné son adhésion, comme Société adhérente, à la Fédération. (k)mniunic(ilions verbales. M. FERuoNNii';RE fait une fort intéressante causerie sur les an- ciens mammifères de la Bretagne, espèces préhistoriques et espèces disparues depuis quelques siècles. iM. Péneau fait corlnaître les résultats d'expériences quil à faites en 1917, avec le concours de la Station entomologique de Paris et de la Société des Horticulteurs de Nantes. Ces expériences avaient pour but la vulgarisation en France des traitements contre le ver des pommes et des poires [Carpo- capsa pornonella) à base d'insecticides arsenicaux, couramment employés au Canada, aux Etats-Unis, en Allemagne, etc. A l'aide de deux pulvérisations, effectuées du 7 au 10 mai et du 10 au 20 juin pour les poiriers, le 25 mai et du 5 au 10 juillet pour les pommiers, le pourcentage des fruits véreux, habituelle- ment de 50 0/0 dans les vergers servant de champs d'expérience, a été réduit jusqu'à 15 à 1 0/0 de véreux seulement.. Dans les ar- bres laissés comme témoins, sans traitement, le pourcentage des véreux restait de 25 à 50 0/0. En outre, les arbres, plus vigoureux par suite de la préservation de leur feuillage, donnèrent des fruits plus beaux que d'habitude. Parmi les formules employées, les plus pratiques sont les trois suivantes : Arséniate de soude 200 grammes. Acétate de plomb 600 — f ,^ ,rvn i-. i- _ , / , ) Pour 100 litres d eau. Carbonate de soude 100 — l Savon blanc 600 — ] 2° Même formule, sans carbonate ni savon. Les résultats sont sensiblement les mêmes, mais l'emploi est un peu plus diflicile. 3" Bouillie Billault, 1 kilo 500 pour 100 litres d'eau. Cette préparation, mélange stable d'arséniate de soude et d acétate de plomb, donne des résultats identiques à la première formule, mais est un peu plus coûteuse. M. Péneau offre la brochure dans laquelle ses diverses expé- riences sont détaillées. XII Séance du 6 juin 19 lî). Présidence de M. le D' Labbé. Le procès-verbal de la séance précédente est la et adopté. Comniimications i'er baies. Le D'' Labbé signale une plante nouvelle pour la Loire-lnîé- rieure : Arnsinckia (ingiislifolia Lelim 1832. }3orraginée à Heurs jaunes, à tig'e dressée, très velue, de 60 à 80 centimètres de haut. Les fleurs, en cyme scorpioide longue et Lâche, montrent un calice à 5 lobes lancéolés, linéaires, très pro- fonds ; la corolle est d'un beau jaune et longue de 7 à 8 milli- mètres, dépassant peu le calice : carpelles ovoïdes, trigones. tuber- culeux. Labbé Coste [Flore de France) la signale ça et là en France, Belgique, Allemagne. Elle est probal)lement originaire du Chili et a été trouvée pour la première fois en Europe dans le Tarn-et- Garonne. en 1845. L'échantillon présenté a été recueilli le l''" juin dans un terrain vague au « Bout des Pa^'cs ». route de Rennes, non loin du Moulin des Rochelles. M. Col signale une Crucifère nouvelle pour les environs de Nantes, la Nestlia panicnlata. connue jusqu'ici en Vendée comme localité la plus proche. M. Péneau présente un échantillon de Digitalis glo.vinoïdes chez lequel toutes fleurs terminales de chaque hampe sont réunies en îasciation (si/nanthie). A la place de la corolle pendante, en cloche, normale des digitales, il y a, au sommet de chaque tige, une grande fleur à corolle en roue, large de 15 à 20 centimètres. Sur la tige ])rincipale du pied, cette fleur ])résente successi- vement : Une réunion do vingt-trois bractées irrégulièrement imbriquées sur plusieurs rangs, et où on peut observer le passage graduel des Itractées aux sépales ; Une large corolle gamopétiile discoïde à onze échancrures jM'in- cif)ales et de nombreuses ondulations marginales : XIII Vingt-trois étamines entremêlées de quelques faux pistils; Un faux (jvaire lornié par la concrescence de JO-11 ovaires par- ticuliers. Dans ce faux ovaire, les placentas divergent ohlique- nient d'une zone centrale qui entre en proliféralion à la fin de la Uoraison. Miiséiini. M. BuHKAU présente une S(''ri(! de minéraux et de i)ierres pré- cieuses de Madagascar, oiïerts par M. C. Leieuvkk. explorateur. Béryl. — Aiiictliysle. — Hyacintlie. — Tourmaline. — (iraphite. — Quartz rosé, rose, améthyste, bleu, aurifère. — Azurite. — Iripliane. — Urauite. etc. Séanco du \ jiilllel 1919. Présidence de M. le D'" Labbé. l^e Procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté. Oiiç' rages offerts. M. Louis BuBEAu présente quelques volumes pris parmi l'im- portante bibliothèque do son frère Edouard Bubeau, offerte au Muséum de Nantes par la famille de M. Bureau. Ce don repré- sente plus de millq volumes et d'innombrables brochures, se rap- portant principalement à la Géologie, la Botanique et la Paléo- botanique. D'' C. A. PiCQUENABD. — Sur quelques points de la géologie de la région méridionale du Massif Armoricain. 1 brochua-e. Général Joubdy. — Coralliaires et Corallicoles. 1 brochure. D'' Marcel Baudouin. — La Préhistoire du Caducée. 1 brochure. — Acheuléen et ÎNloustérien de Vendée. 1 brochure. — Un deuxième fait de parasitisme du Spratt par le Lernsecse- nicus sûrdinx. 1 brochure. BouTRON. — Le Professeur Andouard. 1 brochure. R. IIebpix. — Un cas de Ijourgeonnement latéral chez Syllis Jiamata. 1 brochure. Dauizexbebg et Durochoux. — Les Mollusques de la baie de Saint-Malo. 1 brochure. XIV Dautzenijerg et Germain. — Rec. malac. du Docteur Bequaert dans le Congo belge. 1 brochure. A. Hugues. — Cliiroptères du Gard. 1 brochure. — Migrations des Chiroptères. 1 brochure. — Insectes dans le Folklore du Gard. 1 brochure. — Diverses observations entomologiques. 1 brochure. Chevbeux. — Quatre brochures sur les Crustacés. Gadeceau. — Hétérostylie chez O-xalis. 1 brochure. (Dons des auteurs). Communications çerbales. M. L. Bureau rend compte de ses récentes excursions ornitho- logiques sur les côtes océaniques de la Bretagne. Il signale plu- sieurs nouveautés et présente quelques espèces en voie de dispa- rition. Parmi les espèces présentéee : La Sterne de Dougall ; le Puffîn des Anglais, qui se reproduit sur les côtes de Bretagne où il niche dans des terriers ; la Sterne arctique, qui se reproduit ici sur nos côtes. Le Président remercie le D'' Bureau de son intéressante com- munication et se fait l'interprète de la Société pour le remercier du don généreux qu'il fait à la bibliothèque commune du Muséum et de la Société. M. Col signale, de la part de M. Cailleteau, la présence de Lepidium i>irginicum à Saint-Philbert-de-Grandlieu. M. Prouteau présente quelques coléoptères recueillis au Jar- din des Plantes de Nantes sur les fleurs du Gouet Serpentaire [Arum Dracunculus). La grande tleur violet-pourpre livide de cette curieuse plante exhale une odeur cadavéreuse et beaucoup d'insectes morticoles y sont attirés. M. Prouteau a recueilli sur cette plante : Dermestes Frischii Kug. murinus L. ; undulatus Brahn.. Saprinus nitidulus Payk., pulckerrimus Vil., aeneus Fab., Aleo- chara lata Grav. M. Prouteau fait ensuite une communication sur les mœurs et la distribution géographique de quelques coléoptères qu'il a observés dans la région de Quiberon (Morbihan) : Broscus cephalotes Linné. Commun à Quiberon il y a quelques années, sous les tas de goémons déposés par les pêcheurs hors XV de la zone des marées ; il se tiouvail sur la côte Est, abritée des vents du large. Depuis 1913. l'insecte semble avoir disparu. Cet insecte se rencontre en dehors do la région maritime. (Ji/mnop/eurus flagellatiis FaJj. Du centre et midi de la France, localisé en quelques points des côtes méridionales de la Breta- gne ; se trouve jusqu'en Anjou (Sud de la Loire. M. Prouteau en a observé à Quiberon en avril 1916, attablés autour dune bouse. En 1917, il les a capturés sur des excréments humains, les crottins de bovidés faisant défaut cette année. Sisyphus Schaefferi Linné. Autre scarabéide méridional exis- tant aussi à Quiberon. En 1907, les moutons étaient nombreux sur la cote N.-O. de la presqu'île : les sisyphes, qui exploitent les crottes de moutons, y étaient abondants aussi. Depuis 1910. les moutons ayant disparu, les sisyphes se font rares ; on ne les trouve plus qu'accidentellement dans les excréments humains, sous les cadavres des taupes. S. Schaefferi est signalé des régions calcaires du midi et du centre de la France, jusqu'en Maine-et-Loire et Sarthe. Criocephalus férus Kraatz. (Capturé en 1913. Muséum. M. Louis Bureau présente : Un certain noml^re de tiroirs de la Collection paléontologique du bassin de Paris, réunie par M. de Laubrière et offerte au Muséum par Mlle de Laubrière. Un Uromastyx acanlhinurus Groz.. de Taza (Maroc), envoyé par M. Macé. M. Bureau signale aussi le don de superbes têtes de Wapiti [Ce?-s>us Canadensis], olîerts par M. Ollive. Séance du 14 novembre 1919. Présidence de M. Datin. Le procès-verbal de la séance du 4 juillet est lu et approuvé. XVI Nécrologie. Décès de M. Berceuon, professeur à lEcole Centrale, membre correspondant depuis notre fondation. — Géologue très connu. Ouvrages offerts. D' Marcel Baudouin. — LOssuaire de la Ciste des Cous (Vendée). 1 brochure (don de Tauleur). Ed. de MoREAu. — La Bibliothèque de l'Université de Louvain, 1636-1914. 1 brochure (don de M. Kowalsky). Correspondance. a). Lettre de la Société des Sciences naturelles de Reims. — Cette Société a été complètement détruite par la guerre : sa biblio- thèque, ses collections sont anéanties, ses membres dispersés ; son ancien président écrit de ne plus envoyer nos publications. b) Circulaire de la Société d'Histoire et d'Archéologie de Bretagne. — Nouvelle Société dont le titre indique le but. Elle demande l'insertion de sa circulaire au Bulletin, et sollicite des adhésions. La cotisation est de 16 francs par an. Le Secrétaire-général, !NL H. du Halgouët, Coetsal, Sainte-Anne-d'Auray (Morbihan . c) Plusieurs lettres et rapports de la Fédération française des Sociétés de Sciences naturelles. — Lettre du 20 octobre annonçant que l'Assemblée générale de la Fédération aura lieu le vendredi 19 décembre et demandant si nous aurions quelque question à porter à l'ordre du jour. Antre lettre du 29 octobre annonçant quune réunion des Directeurs et Secrétaires-généraux des principaux recueils et bulletins scientifiques aurait lieu le 13 novembre, pour étudier les mesures à prendre en face des difTicultés matérielles qui se dressent aujourd'hui devant les publications scientifiques fran- çaises, Nous venons de recevoir le compte-rendu de cette réunion. Deux solutions ont été envisagées : 1° Que les Editeurs s'imprègnent dun sens idéaliste et com- prennent que leurs intérêts ne sont pas toujours immédiats. 11 y aurait dans ce cas, à s'entendre entre les sociétés et les grandes publications d'une part, les Editeurs d'autre part, pour déter- XVII miner quelles seraient les pulilicalions qui pourraient disparaître et eelles qu'il faudrait conserver. 2° L'état actuel d'esprit de la majorité des éditeurs ne permet g'uère d'esp<'rer la réalisation de la solution ci-dessus. 11 semble plus facile de réaliser en France quelque "chose d'analogue aux <' University Press » de Cambridge, Oxford et autres universités améi'icaines, à la fois imprimeries et maisons d'édition. 11 faudrait, par une entente, conlier à une imprimerie coopéra- tive l'ensemble des ])ériodiques ; l'imprimerie pourrait également imprimer des livres à elle confiés par les auteurs. Une maison d'édition coopérative com])léterait l'imprimerie. jM. Charles Marie a rédigé un rapport sur la création de cette imprimerie. Le capital nécessaire pourrait être réalisé à l'aide de contributions peu élevées de la part des sociétés et publications adhérentes ; de cotisations plus élevées de la part des groupe- ments plus riches. M. Yves Délace a présenté un rapport sur le projet de « Créa- tion d'Une Bibliothèque universitaire » qui affranchirait les auteurs scientiiiques des conditions onéreuses et humiliantes auxquelles les éditeurs consentent à prêter leur concours. Tous les rapports ci-dessus sont à la disposition des sociétaires qui voudraient en prendre connaissance. d) Compte-rendu des réunions du Conseil de la Fédération. e) Lettre du 31 octobre exposant les travaux de la Fédération française depuis le 15 mai 1919. — Création d'un office central de faunistique destiné à assurer la publication d'une faune complète de la France. — Etude de ditïérentes questions soulevées par la conférence interalliée académique de Bruxelles, etc. 3'' Présentation d'un nouveau membre. M. G. Crozel à Oullins (Rhône). 17, chemin des Célestins, présenté par MM. Bureau et Péneau. M. Crozel désire faire des échanges de fossiles et d'objets pré- historiques. Communication écrite. Nous avons reçu, pendant la guerre, d'un nantais mobilisé, M. LesseuR; l'observation suivante sur des mouches : 2 XVIII M. Lesseuh a observé que si Ton décapite une mouche, particu- lièrement la grosse mouche bleue de la viande, et que Ton place le corps sur le dos, on voit au bout de quelques moments les pattes de la dernière paire s'agiter, se frotter lune sur l'autre, et sur la partie postérieure de Tabdomen. puis ^sur le pénis qui fait saillie hors de Fabdomen; bientôt une gouttelette liquide apparaît à l'extrémité du pénis. M. Lesseur compare ce phénomène physio- logique à une « pseudo-masturbation » provoquée par une surexci- tation des grands centres nerveux, due à la décapitation. Le D"" Marcel Baudouin envoie une note sur la découverte d'un nouveau gisement fossilifère dans le calcaire-marneux du bassin crétacé de Commequiers (Vendée). Cette note sera publiée au Bulletin. Communications verbales. M. G. Ferronnière décrit un gisement calcaire des environs de Chalonnes (Maine-et-Loire'), qui lui a fourni la riche faune suivante : Goldius pixifer Corda sp., G. canalicuiatus Goldf. , G. thyza- nopeltis Barrande sp., Phacops Sternbergi Boeck sp., Cyphaspis Gaultieri Rou. Coll. rev., C. convexa Corda sp., C. hydrovephala A. Roem. sp., Psoelus vicinus Barrande, P. unguloides Barrande: Orlhoceras sp. [cf. crassum sens. Sandbergcr), 0. cf. gracile d'Arch. et Vern., 0. cf. minuscuium Barrande, 0. pulchrum Barrande, O. analogum Barrande, O. pseudocalamiteiun Bar- rande, 0. calamiteiim Mûnst., 0. cf. loricalum. Barrande, O. adornalum Barrande, O. subaiinulare Mûnst.. O. cf. vertebra- tum Sandb., 0. cf. renovatum Barrande, 0. cf. barbarum Bar- rande, O. capillqsiim Barrande, O. comme/norans Barrande, O. cf. bicingulatum Sandb., O. cf. apis Barrande, Jos>ellania Das>yi Barrois ?, /. triangularis d'Arch. sp. ; Gyroceras tenue Bar- rande. G. Fritschii Barrande, G. sp. (cf. modicum Barrande), G. sp. (cf. Goniatites lituus Barrande pro parte, iig. G et 7, pi. X), G. lituus Barrande sp. (nec fig. 6 et 7, pi. X), G. ambigena Bar- rande sp., Agoniatites fecundus Barrande sp., A. Donnenbergi Beyr. sp. ? ; Hyolithes columnaris Barrande sp., H. he.iagonus Barrande, H. arcuaius Barrande, H. cf, costulotus Barrande, H. sp., Tentaculites Geinitzianus Richter. T. arcuarius Richter, T. cf longulus Barrande, T. inlermedius Barrande, Styliola XIX In^vis liichler sp.; Ci'uspedosionKt sp., bnibelropis albicaii.s Bar- rantJe sp.. Nalicopsis sp. r* hoxonema sp. V MacrochiJina sp., Platyceras sp. ?, Hercynella fastigiala Barrande sp. V ; Conocar- diiinv cf. ornalissimiun Barrande, Lunulicardium tardum Bar- rande, LutiuHcardium e.vtensum Barrande, Kralovna cf. irregn- laris Barrande, plnsieurs formes à rapproclier des genres Panenka, Se.sfra, Pnelucina, etc. ; Strophomena inierstrialis Pliill. sp., LepLoena rhomboidalis Whal. ; des pièces de calices et de très nombreux fragments de tiges de crinoïdes. parmi lesquels on peut reconnaître Poter/'ocrinus \ erneuilli (^ailliaud ; Cucystis flavus Barrande sp. ; des Auloporidés : Aulopora con- ferla Barrande, A. alternens F. -A. Rocmer, A. serpens Goldf. in Sandb. ? Cladochorus perantiquus Pocta ; des Petraïdés : Pater ophyllum e.iplanans Pocta?, OvthophyUum hifidum Pocta?, 0. pingue Pocta ? Espèces auxquelles il faut ajouter quelques formes incertae sedis, telles que : V une coquille cylindrique à siphon central et cloisons simples avec sutures circulaires, mais dont le test, entre chaque cloison, semble formé de plaques indépendantes, consti- tuant peut-être un type nouveau d'orthocères [Orthoceras P Car- pentieri nov. sp.) ; 2° des coquilles cylindriques à ornementation très ondulée coupée au droit de chacune des deux ondulations convexes les plus accentuées par une ligne longitudinale, et dont il fait remarquer les rapports apparents avec le genre Bachites. L'auteur précise Tàge cifélien de cette faune et ses relations avec les faunes de même âge, relations frappantes surtout avec la Bohême. 11 insiste sur son faciès, riche en Céphalopodes avec lits à Crinoïdes et à Tentaculites, et très pauvre en Brachiopodes. Il signale que le calcaire dans lequel gisent ces fossiles est en contact direct avec des schistes à nodules silicieux d'âge gothlan- dien qu'il ravine, schistes déjà dans leur état actuel lors du dépôt des sédiments dévoniens. Il étudie à ce propos la transgression dévonienne dans le synclinal de la basse Loire et distingue ce mouvement dés mouvements hercyniens qui ont plissé et même renversé avec pendage vers le nord les sédiments ci-dessus étudiés. Ce travail est destiné à paraître dans le Bulletin de 1920. M . J . Péneau présente deux orthoptères capturés sur les schistes houillers de Mouzeil et montrant un remarquable phéno- mène de mimétisme. XX 1° Sphingofwlus cœrulans L. Habituellement cette espèce présente des colorations variant du gris cendré au jaune roussâtre, avec des ponctuations ou taches brunes. Méridionale, elle n"a jamais été signalée dans notre région que sur les sables du littoral, où elle est nettement jaunâtre. avec des taches brunes sur le pronotum, les élytres et les pattes. A Mouzeil, sur les immenses tas de schistes carbonifères, déchets laissés par les anciennes exploitations de charbon, le Sphingonotus est entièrement noir bleuâtre ou gris ardoisé très foncé. Il se confond complètement avec le terrain. 2" JEdipoda cverulescens L. Autre criquet grisâtre ou brun testacé avec des bandes plus foncées sur les élytres, et des anneaux sur les fémurs et les tibias. Celui-ci a un habitat plus étendu que Sphingonotus ; il est aussi plus commun mais offre partout une coloration assez semblable. Sur les schistes noirs de Mouzeil, Y JEdipoda devient, lui aussi, entièrement noir; les élytres demeurent un peu plus claires, mais bien plus obscures que dans les individus des autres localités. M. Péneau présente ensuite une petite série de champignons recueillis la veille dans une excursion aux dunes boisées d'Escou- blac, en compagnie de MM. Chessé et Orgebin. Parmi les espèces recueillies : Boletus granulatus. Bondieri. Lnclarius deliciosus, Cantharellus aurantiacus, Paxillus in^'O- lutus, P. atrolonientosus^ Tricholonia rutilans. nndum, stria- tuni, Cortinarius rnucosus. Gomphidius viscidus, Crepidotus junquillea^'eic. M. Dattin signale la capture récente qu'il a faite dune Tor- trinde nouvelle pour notre région : Conchylis sanguinana. La chenille vit dans les tiges à' Eryngium campestre. Muséum. M. Péneau présente un volumineux nid aérien de guêpe [Vespa média] recueilli à Abbaretz, dans les branches d'un hêtre, et olîert au Muséum par M. Brard. XXI Séance du 3 (lôcemf)rc 1919. Présidence du D' l^oi.o. Le Procès-verbal de la Séance du 14 novembre est lu et approuvé. 2" Correspondance. Lettre du Comité de publication du Bulletin Biologique de la France et de la Belgiqne faisant connaître qu'il ne i)eut plus continuer à nous adresser son Bulletin en échange du nôtre. Lettre de la Fédération française des Sociétés de Sciences naturelles adressant le compte rendu de la réunion des direc- teurs et secrétaires de publications scientifiques tenue le 13 no- vembre. La Fédération nous demande, au cas où nous approuverions le projet, qui est à l'étude par la Fédération, de la création d'une imprimerie coopérative, de vouloir bien lui faire connaître : le format et la nature de notre Bulletin, son tirage, son volume ; ceci simplement pour faciliter le rôle de la Commission chargée d'étudier le projet ; il n'est pas encore question d'engagement financier. Dans le même envoi, la Fédération nous transmet un extrait d'une lettre adressée par le professeur Laguesse au professeur Ilenneguy, relative aux exigences des éditeurs. Com m unications verha les . M. .1. Péneau présente deux hémiptères intéressants par leur habitat et leur distribution géographique, capturés en l'île de Ré, en août dernier. JEpophilus Bonnairei Sign., spécial aux côtes océaniques du Portugal, de la France et de l'Angleterre. M. Péneau l'a capturé à l'île de Ré, sous les fucus des rochers ne découvrant qu'aux grandes marées. A cette époque, il y avait de nombreux jeunes et seulement de rares adultes. Piesnia Salsolœ Beck., petit tingidide vivant sur Salsola, Kali, XXII connu des régions orientales de la Méditerranée, des bords de la Mer Noire, précédemment découvert dans lile de Noirmoutier par M. Pêne AU et repris à Fîle de Ré. M. E. ToucHARD signale la capture de Broftcus cephalote.s (coléoptère) à TAiguillon-sur-Mer (Vendée). M. J. Richard présente des objets préhistoriques (pierres tail- lées) provenant de la Minière près de Monnière (Loire Inférieure). L'époque ne parait pas pouvoir en être fixée avec certitude. Evolution de la Côte Ouest du Finistère pendant l'ère Quaternaire PAR L. COLLIN, Licencié es Sciences Physiques, Docteur es Sciences Naturelles, Professeur nu Lycée de Douai. La configuration de la côte ouest du Finistère dépend essentiellement de la nature du sol et aussi des accidents tectoniques qui ont joué un rôle actif antérieurement à Tàgè quaternaire. Nous serions obligés de remonter jusqu'aux époques paléozoïques si nous voulions expliquer, en détail, la forma- tion de cette partie de la côte bretonne ; nous sommes forcés de nous appuyer sur la lithologie et la tectonique des époques primaires pour nous représenter les phénomènes qui se sont succédé le long de cette côte depuis la fin de l'époque tertiaire. Nous allons considérer la côte depuis Fanse de Porsall, près de Ploudalmézeau, jusqu'à la pointe de Pen-Marc'li. Dans cet intervalle, nous rencontrons dans les falaises une série de terrains différents : Au nord, des granits et des gneiss jusqu'à la rade de Brest ; au centre, des schistes et des grès constituant la presqu'île de Crozôn et s'étendant jusque dans la partie est de la baie de Douarnenez ; au sud, des granulites (granit à deux micas), Nantes. — Bull. Soc. Se. Nat. Ouest, 3' Série, t. V, 1915-1919. 2 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 1915-1919, S*" SÉR., T. Y avec quelques parties schisteuses. dans une portion synclinale allongée de la baie des Trépassés jusqu'à Quimper. Au point de vue tectonique, nous constatons deux sortes d'accidents : les plis et les failles. Les deux masses granito-gneisslque du nord et granuli- tique du sud forment deux plis anticlinaux séparés par les roches schisto-gréseuses de la rade de Brest, de la presqu'île de Crozon et de la baie de Douarnenez, lesquelles sont dis- posées en pli synclinal dont les couches ont une direction moyenne N. E.-S. W. avec pendage N. Le synclinal est limité du côté N. par une grande faille qui va du Goulet de la rade de Brest jusqu'aux environs de / Landivisiau ; au Sud, on peut le considérer comme s'appuyant sur l'anticlinal granulitique de Gornouailles comprenant, comme nous l'avons vu, le synclinal schisteux de la baie des Trépassés. Le synclinal de la presqu'île de Crozon est lui-même divisé, par des anticlinaux, en plusieurs synclinaux d'ordre secon- daire disposés en éventail et dont le point de convergence se trouverait dans l'Iroise. Ces plis sont accompagnés d'un système de failles de même direction et coupées par des décrochements dont la direction est sensiblement N.W.-S. E. ; toutes ces cassures ont facilité les travaux de l'érosion et ont joué un grand rôle dans la configuration de la contrée. L'extrémité ouest du Finistère était émergée à la fin de l'époque primaire, elle formait une pénéplaine pendant les époques secondaires et tertiaire ; sur cette pénéplaine s'ac- complissaient les actions de l'érosion atmosphérique. Nous allons suivre les phénomènes qui s'y sont succédé depuis la fin de l'époque tertiaire jusqu'à l'époque actuelle. L'extrémité ouest du Finistère était alors un plateau rattaché vers l'Est à un continent et bordé à l'Ouest par l'Océan. L'érosion avait creusé dans ce plateau de nombreuses vallées, d'autant plus profondes que la résistance dôs roches était faible et que les failles étaient plus accentuées, L. COLLIN. CÔTE OUEST DU FINISTÈRE 3 En général, ces vallées sont établies dans les synclinaux, attendu que les roches facilement décomposables occupent ces derniers plis ; elles ne d(';])endent pas des j)lis, mais de la moindre résistance des roches dont ils sont constitués. A cette époque, l'Elorn et TAulne formaient deux grandes rivières venant se réunir en face de l'emplacement actuel de Brest pour continuer leur course vers TOcéan, en passant dans une gorge étroite qui est aujourd'hui le Cloulet. Cette gorge s'était creusée à la faveur de la grande faille a cause de la diflerence de résistivité de ses deux lèvres vis-à-vis de l'érosion. La baie de Douaruenez formait aussi une vaste dépression due à la moindre résistance des schistes algonkiens dont on retrouve un grand aftleurement au fond de la baie actuelle. Dans la direction des décrochements, des dépressions analogues réunissaient })lus ou moins" les vallées précédentes. Il est admis qu'à la tin de l'époque tertiaire, un mouve- ment orogénique positif, dont j'ai parlé dans une précédente note ', a permis l'inondation maritime de la partie basse des vallées d'érosion. C'est ainsi que se sont formées la rade de Brest, la baie de Douaruenez et celle des Trépassés, ainsi que, probablement, les estuaires des nombreuses petites rivières qui arrosent l'ouest du Finistère. La côte avait, dans ses grandes lignes, à peu près sa forme actuelle ; à partir de ce moment, l'action des eaux marines devint prépondérante ; comme presque partout, c'est une action régulatrice ; elle tend à faire disparaître les pointes et à combler les anses. Sur cette côte ouest du Finistère, l'action de la~mer est cependant modifiée à cause des dilîérences de résistivité des roches ; il en résulte que la falaise est creusée de nombreuses petites décou[)ures, tandis qu'au contraire, les grandes cavités se comblent peu à peu. Le nord de la région est, comme nous l'avons vu, composé 1. Evolution de la cote nord du Finistère. 4 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. 1915-1919, 3* SÉR., T. V de gneiss, de micaschistes et de granit ; roches qui ont, vis-à- vis de l'érosion marine, sensiblement la même résistance ; il en résulte que la côte, depuis Porsall jusqu'à la pointe Saint-Mathieu, présente peu de découpures profondes et qu'au contraire, elle montre un nombre considérable de petites échancrures. Au sud de la pointe Saint-Mathieu se trouve l'anse de Bertheaume qui, probablement,, s'est creusée. sur le prolonge- ment N. W. de la grande faille Morgat-Gamaret ' ; ainsi, d'ailleurs, que la petite anse des Blancs-Sablons, située plus au nord. L'anse de Bertheaume ('tant en dehors de la rade, est soumise directement à l'action érosive dé la mer. Cependant sa partie ouest est protégée par la pointe Saint- Mathieu et par celle de Gréarc'h-Meur, d'où comblement partiel de cette partie de l'anse et l'établissement de la belle grève de sable qui s'étend de la Batterie jusqu'au delà du Trez-hir. Cette grève est le résultat du dépOit des sables amenés par le courant de marée qui fait le tour de l'anse de Bertheaume et qui est moins puissant que le courant direct. La côte Est de l'anse est complètement dépourvue de grève ; c'est à cet endroit, en effet, que les fortes lames de l'Océan, poussées par les vents du S. W. ont le plus d'action érosive. Les petites échancrures de cette partie Est sont dues, comme pour le nord de la région, aux différences de résis- tance des roches. L'anse de Bertheaume tend à se déplacer A^ers l'Est, mais l'action édihcatrice étant plus accentuée pour le moment que l'érosion, le comblement de la partie ouest l'emporte sur le creusement de la partie est. Le Goulet de la rade de Brest est situé entre les granits et gneiss du Léon et les schistes et quartzites dévoniens do Roscanvel. 1. KiiRFORNK. Elude de la R. SU. occ. de la presquile de Crozon. Tlièse. Rennes. L. COLLIN. COTP: OLEST du FINISTERE 5 L'action érosive est ici très grande ; cela se comprend si nous considérons que, dans ce passage rétrfîci. les courants de marée ont leur maximum de puissance : ainsi, autour du Goulet, nous ne trouvons pas de grèves. Le côté nord est formé de falaises basses assez régulière- ment ravinées. A rextrémité nord-est, nous trouvons deux petites anses, celle du Dellec et celle de Sainte-Anne-dn-Porzic ; elles sont creusées en partie dans les schistes algonkiens et, à mon avis, la dernièr(î est due, comme l'anse de F3ertheaume, à la dilfé- rence de résistance à l'érosion qu'ont présentée les roches primitives et algonkiennes mises en contact, grâce au prolon- gement d'un décrochement qui traverserait la rade du N. W. au S. E., passerait dans l'anse du Poulmic et peut-être se prolongerait jusque dans les environs de Ghàteaulin, ayant ' ainsi facilité les travaux de l'érosion pour l'établissement de la vallée de l'Aulne. Comme la baie de Bertheaume, ces deux petites anses présentent leur côté Est aux efforts de l'Océan ; c'est donc dans les parties Ouest que s'établissent les grèves du Dellec et de Sainte- Anne. Cette dernière a une moins grande étendue, elle n'occupe que le fond de l'anse et s'appuie sur un cordon littoral de galets de petites tailles ([ui ferme l'embouchure du ruisseau de la Trinité. Au commencement de l'ère quaternaire, la rade de Brest présentait à peu près son aspect actuel ; si l'on entrait dans les détails de sa formation, on [)Ourrait remarquer que sa configuration dépend essentiellement des accidents tectoni- ques et des rapports de résistivité des roches qui en forment le fond et les contours. Ici encore, et peut-être plus que partout ailleurs dans la région finistérienne, on peut observer les deux sortes de phénomènes généraux : l'érosion des pointes et le comble- ment des dépressions. Le côté nord de la rade de Brest est d'une étude peu inté- ressante ; la côte est coupée en ligne presque droite depuis le Goulet jusqu'à Landerneau, elle se présente de biais à l'action de la mer et, jusqu'à Saint-Marc, les phénomènes naturels 6 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. 1915-1919, S** SÉR., T. V sont amplement contrebalancés par les travaux des construc- tions maritimes. A partir de la jetée de l'Est du port de commerce jusqu'à Landerneau, l'érosion maritime ne produit plus d'elFet ; c'est, au contraire, le comblement de la rade qui s'effectue, car sur cette côte se déposent les alluvions vaseuses de l'Elorn formant ainsi, entre les pointes, une série de plages qui découvrent à mer basse. Si la rive nord de la rade de Brest rte présente que fort peu d'intérêt au point de vue de l'évolution de la côte, il n'en est plus de même de toute la partie qui se trouve au N. E., à l'E., au S. et à l'W. ; ici, on peut étudier de nombreux phénomènes d'érosion et de comblement qui tendent à en modifier les contours. En nous rapportant aux lignes de plus grande profondeur de la rade, nous pouvons constater qu'elles sont dirigées dans le sens des plis et des failles. Ceci se comprend facilement si l'on considère qu'avant l'immersion, les vallées s'étaient étoblies justement dans ces plis. La tectonique nous a montré que la rade de Brest s'est formée sur une grande dépression des terrains schisteux, schisto-calcaireux ou calcaires d'un synclinal dévonien subdivisé en plusieurs branches ; ce sont les axes de ces branches synclinales, lorsqu'elles sont entières, ou les failles qui remplacent ces axes qui ont servi de lignes de moindre résistance et qui, maintenant, forment les grandes profon- deurs. Il en résulte une côte à découpures très prononcées qui, d'une manière générale, tendent à se remplir par les apports terrestres. Les pointes qui séparent ces découpures sont activement ravinées par les eaux ; mais comme elles sont formées de roches dures, le ravinement est plus lent que le comblement des anses. Si nous considérons l'embouchure de l'Elorn, nous remar- quons que cette rivière est établie sur des schistes algonkiens, que son lit se trouve juste en face du (joulet et que, par L. COLLIN. — cAtE ouest DU FINISTÈRE 7 conséquent, les terrains qui la bordent sont soumis plus spécialement à Faction directe des vagues ; c'est' donc là que Térosion marine pi'ésente son maximum d'elTet. Les schistes algonkiens sont ravinés peu à peu et l'anse comprise entre Saint-jNIarc et Plougastel tend de plus en plus à se creuser dans la direction de Landerneau ; mais d'autre })art, le courant de l'Elorn, très rapide à cet endroit lorsque la mer est hasse, y apporte dos alluvions en masses considé- rables, si bien que l'érosion, qui se produit horizontalement, est dépassée par l'édification des bancs de vase qui se dépo- sent au fond de la rade et s'étendent même jusqu'à Brest en profitant des courants de retour. Sur la rive gauche de l'Elorn, nous constatons le résultat contraire : la côte est formée : 1° de schistes alo-onkiens ; 2° de grès armoricain ; 3" des schistes et quartzites de Plou- gastel, ces deux dernières formations sont séparées de la première par la grande faille de l'Elorn. Les schistes algonkiens ne présentent que fort peu de résistance, ils tendent donc à disparaître ; mais le grès armo- ricain (véritable quartzite à cet endroit), les schistes et quartzites dévoniens résistent davantage et iorment alors une grande avancée qui s'étend depuis la faille jusqu'à la pointe d'Armorique. Les courants de marée sont très forts, les découpures de la côte peu appréciables, par conséquent pas de contre- courants, et par suite, pas de dépôts d'alluvions. Les seules échancrures de l'avancée de Plougastel sont la petite anse de Kerdrien, l'anse du Carreau et celle de l'Armo- rique. Ces trois petites baies ont été creusées dans des syn- clinaux failles, formés de calcaires Coblentziens enclavés dans les quartzites. Leur faible profondeur est due à ce que les calcaires ont leurs couches dii-îgées N. E.-S. W.', inclinées de 45" vers leN. c'est-à-dire qu'ils présentent leur surface de clivage aux actions des vagues et que, par conséquent, l'eflbrt de ces dernières est considérablement diminué. Cependant l'érosion a séparé riIe-Ronde de la côte, il serait très possible que cette 8 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. 1915-1919, 3" SÉR., T. V île calcaire se soit trouvée isolée, grâce à un décrochement qu'il est impossible de reconnaître, vu qu'il serait submergé à l'heure actuelle. Si nous pénétrons dans l'anse de l'Auberlac'h, nous voyons que le comblement l'emporte sur l'érosion. La vallée qui a servi de base à l'établissement de cette anse s'est produite à la faveur d'un grand synclinal s'éteudant de l'Auberlac'h à Dirinon. Ce synclinal est formé de schistes et de grauwackes coblentziens intercalés dans les schistes et quartzites de Plougastel ; on peut remarquer que les couches pendent vers le N. W., avec direction N. E.-S. W. ; elles ne peuvent donc que difiicilement être attaquées par les actions marines. L'anse se remplit ainsi, de plus en plus d'apports terres- tres, et ce comblement s'effectue d'une mmiière remarquable sur laquelle il faut insister (lig. 1). Somme toute, l'anse de l'Auberlac'h est l'estuaire d'une ancienne petite rivière plus importante que le ruisseau qui occupe le thalweg de la vallée actuelle ; lors de l'immersion marine, l'embouchure de cette rivière s'est transformée en un véritable petit bras de mer. On pourrait supposer que le comblement s'est effectué d'abord par l'embouchure du ruisseau pour s'avancer, de plus en plus, A^ers le milieu de l'anse, comme cela se fait pour de nombreux estuaires ; ici, ce n'est pas le cas : en effet, comme dans presque toutes les anses semblables qui entourent la Rade de Brest, on peut remarquer une sorte de digue natu- relle, fort régulière, qui barre presque complètement l'anse, ne laissant passage qu'au lit du petit ruisseau actuel ; il est intéressant d'étudier comment se sont produites ces digues naturelles (appelées quelquefois sillons dans le pays). Remarquons aussi que, généralement, l'extrémité de la digue qui touche à la terre correspond à une ancienne pointe souvent peu marquée. Les courants de marée qui, avant ce barrage, pénétraient dans l'anse, étaient réguliers et moins forts qu'à l'heure actuelle ; cependant, au flux et au reflux correspondait, de ût. /t;,!' Çi'(J)o..e:^ LEGENDE DE LA FIGURE I Formation d'une digue ualurelle dans l'anse de l'Auberlac h Ire Phase 2e Phase a Disposition des courants pendant le flux. h Disposition des courants pendant le reflux. a La digue naturelle s'est allongée jusqu'au niilieu de l'anse, le courant' axial s'incurve. ' b' Même ligure pendant le reflux. C. Carte au 1/100.0000 de la totalité de l'anse. Le pointillé représente les parties qui découvrent à mer basse ; à l'Ouest, ou voit, en lormation, deux digues naturelles dont il u'a pas été question dans le texte et qui ne sont encore qu'à l'état de bancs de vase. 10 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. 1915-1919,3* SÉR.,T. V chaque côté de la pointe, un contre-courant dont Tintensité dépendait évidemment de celle des courants marins et de celle du ruisseau. Il est évident que l'intensité du courant montant était moindre puisque le flux avait à refouler les eaux du ruisseau. Donc, à mer montante, le contre-courant qui se trouve à l'intérieur de la pointe est relativement fîiible et permet le dépôt des alluvions apportées par le ruisseau et par la marée. La rencontre du contre-courant et du courant montant forme, à l'extrémité de la pointe, une aire calme où les allu- vions peuvent se déposer ; il en résulte que peu à peu la pointe s'allonge vers le milieu de l'anse. A mer descendante, l'intensité du reflux est augmentée de celle du ruisseau, l'axe de l'estuaire tend à s'approfondir ; mais du côté extérieur de la pointe s'établit un contre-courant qui ramène également, comme pendant le flux, les alluvions à son extrémité. Il n'y a pas à considérer que l'action édificatrice : en efTet, au flux correspond un courant qui tend à creuser la partie de l'anse située en dehors de la pointe ; au reflux, le contre- courant qui se forme à la place du courant montant continue l'œuvre de ce dernier. C'est ainsi qu'en dehors de la pointe, l'anse s'élargit et que les débris enlevés par la mer à cette partie de la côte sont transportés à la pointe. La digue finit par atteindre presque le côté opposé, mais alors le courant du flux ou celui du reflux se trouvant de plus en plus resserré, augmente de puissance, et la jetée ne peut plus s'allonger. Il se fait alors, derrière la digue, une sorte d'étang dans lequel il n'y a plus qu'un courant axial de grande intensité et des contre-courants presque nuls sur les bords ; il en résulte que les alluvions terrestres peuvent se déposer en abondance, surtout du côté interne et combler rapidement l'étang. Ajoutons que les marées n'ayant leur hauteur maxima que tous les quinze jours, il se dépose sur les digues et sur les étangs desséchés des débris de toute nature apportés par les L. COLLIN. — COTE OUEST DU IINISTKIU'; I 1 vents, puis la végétation s'étal)lit à ces endroits : c'est ainsi que poussent (les algues d'eau sauniàtre, puisdeslialo])liyteset, linalement, la niei- ne peut [)lus venir inonder cch tei're-[)h;ins. La constitution géologique de ces digues naturelles est lu suivante : elles sont formées de débris de roches avoisinantes, schistes, grauwackes, grès ; ces fragments sont soudés entre eux par Fargile qui provient des apports du ruisseau, il est assez rare d'y trouver des coquilles. On peut étudier tous les passages entre Tanse et l'étang complètement desséché aux embouchures des" différents ruis- seaux qui viennent se jeter dans la rade de Brest ; en effet, si nous continuons à faire le tour de la rade, nous pénétrons dans l'anse du Moulin-Neuf. Ici, il n'y a pas encore de digue tout à fait construite mais à la pointe de Traouliors on peut A'oir que la disposition des courants est la même que dans l'anse de l'Anberlac'h. La grève de Traouliors est située à l'embouchure d'un très petit ruisseau dont la vallée formait une petite baie et qui a été complètement fermée par une digue naturelle. La petite anse de Kergul, sur la rive droite de celle du Moulin-Neuf, est absolument fermée par un cordon littoral ; là, le stade est moins avancé et on voit encore l'étauQ-, d'ail- leurs j)resque comblé. Sur le côté est de la presqu'île de Pors- guen, il y a une anse totalement obstruée. L'estuaire de Penfoul commence à se fermer par un cordon littoral encore immergé à marée haute. Les petites anses secondaires qui s'ouvrent sur l'estuaire de Penfoul sont aussi en voie de comblement, toujours par le même procédé. ^ Dans l'anse du Moulin- du-Pont, à l'embouchure de la rivière de Daoulas, on peut observer deux digues naturelles qui ten- dent, toutes les deux, à la fermer. On retrouve de ces coinlons littoraux à l'embouchure de l'Hôpital. La digue artificielle du Moulin de mer de Logonna a été construite sur une ligne de rivage semblable aux précé- dentes ; on en revoit, moins accentuées, dans les anses de Kerouze et de la rivière du Faou. 12 BULL. SOC. se. NÂT. OUEST. 1915-1919, 3® SÉR., T. V A Lande vennec, un grand cordon littoral s'avance de la pointe du bourg vers le milieu de la rivière. A la Grève aux Anglais, on voit le sillon des Anglais (d'après les dires des habitants de Landevennec, ce sillon s'allongerait tous les ans d'une manière très appréciable). L'étang du Poulmic est séparé de la mer par un cordon littoral de même origine. La route du Fret à Grozon passe sur une digue naturelle qui barre l'étang du Fret (fig. 2). Quelques détails s'imposent ici au sujet de l'évolution de la côte entre le Fret et l'Ile-Longue. L'Ile-Longue est un affleurement de porphyre contre lequel sont accolés quelques débris de schistes du dévonien moyen et supérieur. Avant l'immersion de la rade, elle devait former un dôme, vu que les porphyres avaient plus résisté à l'érosion atmos- phérique que les terrains environnants. Lorsque les vallées furent envaiiies par la mer, non seulement les porphyres de rile-Longue, mais ceux de Rostellec et de Saint-Fiacre don- nèrent lieu à des îles semblables àl'Ile-des-Morts et à l'Ile de Trébéron qui se trouvent dans la baie de Quelern. Ges îles supportaient encore des schistes qui, peu à peu, sous les actions marines, ont été ravinés et enlevés sous forme d'ai- guilles plus ou moins fines, semblables à celles (jui recouvrent les grèves actuelles. Entre la presqu'île de Roscanvel et la pointe de Lanveoc existait donc une grande anse dans l'axe de -laquelle s'avan- çait une pointe située entre Saint-Fiacre et le Fret. Les cou- rants de marée, en pénétrant dans cette anse, formaient, comme aujourd'hui, des branches convergentes qui venaient se rencontrer à l'endroit où se trouvent actuellement l'isthme de Rostellec. Les apports de sable et de graviers pouvaient donc se fixer en cette partie de la rade et constituer une pre- mière digue qui relia d'abord l'île de Rostellec à la côte. Il en fut de même, dans la suite, pour l'Ile-Longue, et ainsi s'établit cette grande digue naturelle qui relie, à l'heure actuelle, le massif porphyi'ique de l'Ile-Longue à la pointe du Fret. CK'OI 2, — VvXttc CoilcXC t>C l OttC.vC De liX c)\ct\ ^c c/^^iài^ '. LEGENDE DE LA FIGURE II Caiie au 1/100.000 de l'Ouest de la rade de Brest, Les parties couvei-tes de Iiaohnres représentent les digues naturelles qui ont réuni la. presqu'île de Rnseanvel, celle de Persuel. celle de Ros- tellec et rile-Loua;'ue à la côte ; ainsi que les cordons littoraux de Gamaret et de la route du Fret à Crozon. Le pointillé représente les parties qui d<''couvrent à mer basse. L'espace entouré d'un trait discouliun compris euti'e lIle-des-Morts et rile-Trébéron, est un haut-fond. Les numéros affectés du sigue -|- indiquent les altitudes, ceux qui sont affectés du signe — les profondeurs au-dessous du niveau moyen des marées. Les flèches en traits pleins douueut la direction ties courants pendant la marée montante. Les flèches eu traits interrompus, celle des courants pendant la marée descendante. 14 'BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 1915-1919, 3® SÉR., T. V Un phénomène semblable s'est produit pour la petite pres- qu'île de Persuel et il est bien probable qu'il en fut aussi de même pour celle de Roscanvel. Nous pouvons remarquer que cette presqu'île de Roscanvel est un massif de schistes et de quartzites dont la direction générale des couches est très sensiblement N. E.-S. W., avec pendage vers le N. W., c'est-à-dire vers la haute mer ; au contraire, du côté de la rade, la presqu'île est constituée par des grès, des calcaires et des schistes dévoniens. Les roches les plus tendres se trouvent donc protégées contre l'action directe des vagues par les roches les plus dures. jMais on peut observer aussi que les grès et les calcaires dévoniens de la presqu'île viennent buter, par faille, contre les grès du silurien supérieur, les schistes gothlandiens, les schistes et quartzites, les grès et les calcaires dévoniens qui entourent le petit massif silurien de la Mort-Anglaise ; or, c'est précisément à l'isthme de la presqu'île que se trouve ce contact. De plus, ces roches, à l'endroit de la faille, sont cachées par les sables venant de la baie de Gamaret. Par conséquent, il est facile de voir que cet isthme formait, avant l'immersion de la rade, une ligne de moindre résistance à l'érosion terrestre, que sur cette ligne était établie une vallée et que cette vallée a été, comme les autres, envahie par la mer lors du mouvement positif. Au début de la formation de la rade de Brest, la presqu'île de Roscanvel était donc séparée de la côte et formait une île de grande étendue. Peu à peu, un cordon littoral s'est élevé entre l'île et la côte, et l'isthme s'est constituée. A mon avis, le rattachement de la presqu'île de Roscanvel à la terre a précédé celui de l'Ile-Longue ; en elfet, son isthme est beaucoup plus large et, de plus, pour expliquer la direc- tion des couriints qui ont formé l'isthme de Rostellec et de l'Ile-Longue, il faut admettre que le détroit (jui séparait la presqu'île de Roscanvel de la côte était complètement obstrué. Avant de quitter la rade de Brest, il est utile de signaler un phénomène particulier de destruction des falaises qui l'en- L. COLLIN. — CÔTE OUEST DU IIMSTÉRE IT) tourent, phénomène qui a dû jouer un grand rôle pour le creu- sement des anses, surtout du côté nord de la presqu'île de Crozon. On peut remarquer que cette côte est formée, en majeure partie, des sciiistes et quartzites de Plougastel, d'un peu de grès et de quelques restes de schistes, de calcaires et de grauwackes du dévonien ; or, ces roches présentent une stratification fort régulière avec direction des couches N. E.- S. \V., pendage N. ; elles offrent donc leur surface de clivage à l'effort des vagues et l'érosion marine serait relativement faible s'il ne venait s'}' ajouter l'érosion terrestre. Les schistes, présentant leurs tranches de clivage aux eaux des pluies qui tombent sur les hauteurs, peuvent facilement, en certains endroits, être pénétrés profondément par ces eaux ; il en résulte que les roches dures qui les recouvrent tendent à glisser dans les grèves ; et la mer les sapant à la base, des bancs entiers de ces roches descendent lentement, en chan- geant parfois la position de leurs strates, surtout quand, dans leur descente, ils rencontrent un obstacle. Si nous sortons de la rade, nous trouvons, dans l'anse de Camaret, un cordon littoral très important sur lequel a été construit le môle et la tour ; puis, nous arrivons à la pointe de grès armoricain du Toulinguet, séparée de la bande de grès qui va des Tas-de-Pois à la Pointe du Grand-Gouin, par un anticlinal de schistes algonkiens ; ces derniers, ayajit moins résisté aux agents atmosphériques que les grès, forment une dépression dans laquelles'entasse le sable apporté de la grève du Toulinguet par les vents dominants la région, c'est-à-dire les vents du Sud-Ouest. Il s'établit donc à cet endroit des sortes de petites dunes qui barrent cet étroit couloir. Je n'insiste pas sur le ci'eusement des Grottes qui est du, comme on le sait, à l'action des vagues sur les parties tendres de la falaise. De la pointe des Pois jusqu'à l'anse de Dinan, il n'y a à signaler que le creusement des anses de Penhir et les décou- pures des pointes qui sont toutes en grès armoricain, ainsi que l'établissement de cordons littoraux de gros galets qui 16 Bl LL. SOC. se. NAT, OUEST. — 1015-1910, 3® sér., t. V bordent les grnves et sur rédiiîcation desquels je reviendrai plus loin. Au fond de l'anse de Dinan, où vient se jeter le Kerlorc'h, se trouve une bande de sable qui ferme rembouchure du ruis- seau et qui a m(''nie origne (jue les digues naturelles de la rade de Brest, avec, en plus, formation de dunes due à Faction du vent ; il en a été de même [)our le barrage d'un étang au- j)rès (lu village de Kerret, au fond de la baie de Dinan. Sur le coté sud de la baie, la falaise est basse à l'endroit .des schistes algonkiens, car elle est fortement attaquée par la mer ; elle se relève aux points où affleure le g'rès armoricain dans lequel sont creusées les grottes des Korrigans et Tarclie du -Château de pinan. La côte de la presqu'île de Grozon, depuis le Château de Dinan jusqu'au Cap de la Chèvre, nous montre plusieurs phénomènes assez curieux relatifs à son évolution. . Si l'on descend dans la grève du village de Kerguillé on peut remarquer, sur la falaise qui la limite au sud, une sorte de poudingue formé de galets de grès armoricain et d'aiguilles de schistes réunis par une pâte argilo-schisteuse. A cet en- droit, ce poudingue, qui repose en stratification discordante sur la j)artie gothlandienne des schistes et quartzites, se trouve à 5 mètres au-dessus du niveau des hautes mers. La première pointe que l'on rencontre, si l'on cherche à gagner le village deTromel en passant par la grève, est taillée à pic ; ici, le poudingue a disparu mais on lé retrouve plus au sud. En elfet, depuis la plage de Tromel jusqu'à la grande grève sud-ouest du village de Lotsmarc'h, on revoit, de temps en temps, des fragments de la baiule de poudingue qui est extrê- mement nette dans la petite grève nord-ouest de Lotsmarc'h où elle est à 4 mètres au-dessus du niveau maximum des marées. Cette formation n'est pas fossilifère ou, du moins, si elle contient encastrées dans sa pâte quelques coquilles, ce sont des espèces .actuelles en tout semblables à celles qui se trou- vent dans les grèves. L. COLLIN. COTE OUEST DU FINISTÈRE 17 Ce poiuliiigue indique un mouvement négatif relativement récent et ce mouvement a dû s'étendre assez loin car nous avons déjà vu ' qu'il existait des plages soulevées dans le nord du Finistère. Dans la grande grève de Lotsmiirc'h, pas de cordon littoral, pas plus de falaise; le sable, poussé par les vents d'Ouest, a formé et forme encore actuellement de petites dunes qui ten- dent à s'avancer dans la direction de Morgat. La côte, depuis Lotsmarc'h jusqu'au Cap de la Chèvre pré- sente une série de découpures peu profondes et les phénomènes actuels sont réduits à l'érosion marine des parties les plus tendres de la falaise. Baie de Douarnehez. — Il est facile de se rendre compte de la formation de cette vaste baie : en effet, on peut remar- quer qu'elle est limitée au Nord par 4 affleurements de grès armoricain, sé|»arés par des schistes du silurien supérieur et du dévonien inférieur, sauf une avancée de schistes aJgon- kiens qui percent la falaise à la grève du Porzic, près de Morgat. Le grès armoricain repose sur des schistes cambriens visibles au Cap de la Chèvre et au nord de Pen-Arvir ;, ces schistes cambriens sont eux-mêmes supportés par des schistes algonkiens, et le tout forme le flanc nord d'un grand syn- clinal de direction E.-W., s'appuyant sur un axe anticlinal de granulite et de gneiss s'étendant sur la mojeure partie du sud du Finistère. La ligne de partage des eaux dans le nord de la baie est formée par les hauteurs du grès armoricain aflleurant en crête dej)uis le Menez-Hom jusqu'à la baie, puis par les hauteurs des schistes et quartzites dévoniens qui se trouvent entre le ruisseau de l'Aber et le Kerlorc'li. La ligne se prolonge à l'Est ])ar des collines de grès armo- ricain entourant les schistes algonkiens. Les rivières qui se jettent dans la baie de Douarnenez ne 1. L. CoLLiN. Evolution de la côte nord du Finistère. 18 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — . 191.5-1919, 3* SÉR,, T. V sont })as aussi importantes que celles de la rade de Brest ; mais néanmoins, par leur réunion, elles ont dû former un puissant agent d'érosion à une certaine époque géologique. Les schistes algonkiens ont été ravinés et il s'est établi une vaste cuvette qui, à l'époque du mouvement positif, a été, comme les A'^allées de F Aulne et de FElorn, envahie ])ar la mer ; la baie de Douarnenez s'est donc étendue sur cette dépression. Il est probable qu'au nord, cette baie aurait eu pour limite la ])ande de grès armoricain du Cap de la Chèvre à Tel grue, si cette bande avait été continue, mais il est à remarquer que le déplacement de trois kilomètres, qui a rapporté l'ouest de la presqu'île de Crozon vers le Nord, met en contact, à la hauteui' de la pointe de la Chaise, le grès armoricain avec des roches plus' tendres, telles que les schistes du silurien moyen et du silurien supérieur ; il est résulté de ce décrochement que, la ceinture de grès armoricain rompue, l'érosion marine, qui, d'ailleurs, avait son chemin tracé par l'érosion terrestre, a creusé l'anse de Morgat et les petites anses secondaires qui la bordent. Le maximum du creusement s'est trouvé justement à la grève du Porzic où les schistes algonkiens afileurent. Il est évident que nous retrouvons ici les deux sortes de phénomènes de corrosion et d'édification ; mais si dans la rade de Brest, les premiers sont largement compensés par les seconds, dans la baie de Douarnenez, il y aurait plutôt équilibre et ceci à cause du peu d'alluvions qu'y apportent les rivières. Autour de la baie, peu de cordons littoraux, et ces derniers ont une origine plutôt marine que terrestre ; l'un d'eux seulement peut, en partie, être comparé à ceux que nous avons étudiés autour de la rade de Brest : c'est celui qui est en bordure de la belle grève de Morgat. II est formé de galets de grès armoricain provenant, évidemment, des débris de la bande dont il a été question plus haut. Dans sa partie la plus éloignée de la mer, les galets sont plus petits que du côté de la grève et, de plus, ils sont réunis L, COLLIN. — CÙTE OUEST DU FINISTÈKE 19 entro eux par une pâte argileuse qui rend lo cordon littoral, au point de vue structure, tout à fait analogue à celui de la plage soulevée de Troinel. A mon avis, son édification a dû suivre l'évolution suivante : remarcpions d'abord que ses deux parties principales sont aux emboucliures de deux petits ruisseaux, l'un venant se jeter dans le port de Morgat, l'autre qui le traverse entre ses gros blocs et (pii se jette à 200 mètres à l'ouest des petites grottes ; ajoutons que deux étangs, comblés aujourd'liui et dessécliés, se trouvaient sur le flanc nord de ce cordon. Il est probable qu'à l'emboucbure de ces deux ruisseaux s'était formée, ])rimitivement, une digue naturelle à base argileuse provenant des alluvions ; que, peu à peu, les galets, poussés par les vagues de la baie, sont venus s'appuyer sur cette ligne argileuse comme il le font encore contre les falaises ; que ces galets, brassés par la mer, se sont disposés par ordre de grosseur, les plus lourds formant la base, les plus petits le sommet. Il faut aussi noter que ce cordon littoral occupe la partie supérieure des grèves et qu'il n'est interrompu que là où la falaise est taillée à pic ; on en retrouve même des vestiges au fond des grottes. L'évolution de cette côte nord de la baie de Douarnenez n'est pas statiomiaire, toutes les parties schisteuses se désa- grègent continuellement sous les actions combinées des eaux terrestres et mai'ines : cette érosion est, en certains points, très rapide, et des avancées de la falaise qui existaient il n'y a pas trente ans, ont complètement disparu aujourd'hui. 11 n'y a, comme points de résistance à l'érosion, que les massifs de grès armoricain signalés précédemment. Les grèves de l'est de la baie, qui sont creusées dans les schistes algonkiens, sont soumises aux actions directes des vagues de l'Océan ; de plus, elles n'ont pas toutes des cordons littoraux pour les protéger ; il en résulte qu'elles tendent à s'avancer vers l'intérieur des terres, les terrains en bordure se couvrent de dunes apportées par les vents d'Ouest, De Douarnenez à la pointe du Van, il n'y a rien de remar- 20 BULL. SOC, se. NÂT. OUEST. — 1915-1919, 3* SÉR., T. V quable à signaler ; la côte est formée d'une infinité de petites pointes séparées par de faibles échancrures. En résumé, l'évolution de la baie de Douarnenez est inverse de celle de la rade de Brest ; tandis que cette dernière tend à se combler, la première semble s'étendre vers Tintérieur des terres et s'approfondir dans la grande passe. La baie des Trépassés, qui est située entre la pointe du Van et celle du Raz et à l'entrée de laquelle la légende place la ville d'Is, se trouve creusée à l'extrémiti' d'un synclinal carbonifère souvent résolu en faille. Il est facile de comprendre que les schistes et les grès de ce pli S3mclinal, moins résis- tants que la gi'anulite qui les entoure, ont été ravinés plus rapidement par l'érosion terrestre, et que la vallée qui s'était établie sur ce synclinal a été facilement envahie à sa base })ar la mer pendant le mouvement positif. Ici recommence la tendance à la régularisation : bien que la baie des Trépassés soit essentiellement exposée aux actions directes des lames, il s'est formé, à l'embouchure du ruissçau qui s'y jette, un cordon littoral semblable à ceux de la rade de Brest. Enfin, la pointe du Raz est prolongée dans l'Océan par la^ chaîne des récifs de l'Ile de Sein ; il est évident que les actions combinées des vents et de la mer tendent à faire disparaître ces îlots. Si nous pénétrons dans la baie d'Audierne, nous consta- tons de suite la grande régularité de la côte bien qu'elle soit beaucoup plus exposée aux elForts de la mer ; elle a été creusée à la faveur de la dilîérence de résistance des roches qui l'entourent ; on peut remarquer, en elTet, qu'elle est bordée au nord par des granulites, à l'est par des gneiss et des amphibolites, au sud encore ])ar des massifs granulitiques ; il est donc visible que les gneiss, moins cohérents que les granulites, ont peu résisté à l'érosion. Il faut observer aussi que les granulites de l'anticlinal de Gornouailles, qui ne sont, somme toute, que des granits à deux micas, offrent beaucoup plus de résistance que les granits du Léon. L. COLLfN. CÔTK OUKST Dl !• INISTKIU-: 21 Il en résulte une côte beaucoup moins découpée et bien plus régulière quoiqu'elle soit exposée à des actions plus violentes. Sur cette côte ou renoontie queUpics eniboufchures de rivières ; la plus importante est celle du (ioayeu ((ui forme le })ort d'Audieriie ; comme tons les petits ruisseaux de lireta- g'ue, le Gojayen charrie des alluvions argileuses qui tendent à en obstruer rembouchure. Plus au sud, avant d'ari-iver à la Pointe de Pen-AIarc'li, nous observons une très longue grève, fort régulière, s'éten- dant de la pointe do la Souclie jusqu à Kervedal en formant, au sud, l'anse de la Torche. (Quelques petits ruisseaux viennent ici se jeter dans la mer et à leur embouchure se sont foj-m^és des cordons littoraux, mais ceux-ci n'ont pas tout à fait la même origine que les digues naturelles de la rade de Brest. Ces cordons, en partie constitués par du sable, sont plutôt de véritables dunes ; d'ailleurs, toute la côte depuis Plovan jusqu'à la Torche est bordée de plusieurs lignes parallèles de ces dunes ; il est évident quelles obstruent les rivières favorisant ainsi la formation d'tHangs et le dépôt d'alluvions terrestres. Il se passerait ici des phénomènes semblables à ceux que j'ai signalés pour le nord du Finistère où les cordons littoraux sont dus aux apports fournis par la mer, le vent et les ruis- seaux. La pointe de Peu Marc h,, forniiie d'une avancée de la ' granulite, résiste à l'action des Ilots, mais comme elle est particulièrement exposée au choc des vagues, elle se ravine cependant peu à peu : elle est donc beaucoup plus basse ({ue la pointe du Raz et elle tend à disparaître. Note sur le Carex brizoides L. M. Emile GADECEAU. Dans mon Essai de Géographie botanique sur Belle-lle- en-Mer ', j'inscrivais le Carex brizoides L. dans mon Cata- logue des plantes de Tile, avec la mention : « Nouveau pour la Bretagne ; — à retrouver. « Ce n'est pas sans hésitation que je me décidai à cette insertion, d'autant plus que mes échantillons n'étaient pas en état de fructification assez avancée et n'offraient pas de raci- nes. Cependant, ayant communiqué ces échantillons à un monographe autorisé du genre Carex, je reçus de lui la réponse suivante : « Votre plante se rapporte à notre C. brizoides L. » 11 eût été plus prudent, je dois l'avouer, d'attendre l'occa- sion de nouvelles observations avant de mettre cette « nou- veauté » en circulation. La mention à i-etroui'er indique bien toutefois mon intention de la vérifier dès que possible. Ce n'est qu'en juin 1918, qu'accompagné de mon ami M. Couraud, je pus reprendre à Belle-Ile la recherche de ce Carex, au bord du ruisseau du vallon de Kervi'c. Nous le retrouvâmes, non sans quelque peine, mais cette fois en parfait état et nous pûmes en recueillir des échantillons complets. 1. Extr. Mém. Soc. Se. nat. et mathématiques Cherbourg, t. XXXIII, 2e fasc. 1903 ; tirage à part, p. 101. Nantes. — Bull. Soc. Se. Nat. Ouest, 3* Série, t. V, 1913-1919. 24 RULL. SOC. se. NAT. OUEST. 19ir)-19H), 3® SÉR.,T. V Une étude attentive m'a démontré, avec certitude, que la plante n'était autre qu'une forme de Carex leporina L. C. leporina L., var. argyroglochin Hornem. FI. dan., t. 1710 ; Koch, Syn. 869 ; C. leporina ^ pallescens Gr. et Godr., FI. Fr., III,p.-397. Cette plante est représentée dans l'Herbier de France, au Muséum de Paris, par les exsiccatœ ci-après : 1" F. Schultz. — Herb. Norm. cent. 2, n° 166 ; C. lepo- rina L. var. argyroglocllin Hornem., FI. dan. t. 1710. — ^^'issembourg (Bas-Rhin) ; leg.< F. Schultz. 1" Billot. — FI. Gall. et Germ. exsicc. n° 744. — Bitclie ; leg. F. Schultz. 3° Billot. — FI. Gall. et Germ. exsicc. n« 2154 bis. — Haguenau ; leg. Billot. Cette forme (ju'on pourrait prendre, au vu d'échantillons trop jeunes, comme nous l'avons l'ait, pour le 6'. bi-izoiiles L. s'en distinguera netteiiient par la racine. Les descriptions des lloristes peuvent induire en erreur. La plupart opposent les deux termes « cespiteuse ■» et « ram- pante » ; or les deux racines sont rampantes : celle du C. leporina est un rhizome à ramifications cespiteuses, conséquemment rampante (hypogée), tandis que celle du C. biizoides est longuement stolonilere (épigée). Cette variété argyroglocllin ditlere du type C. leporina par les glumes blanchâtres ou })àles et les épillets peu nom- breux, plus petits, moins rapprochés ; elle croît à Belle-Ile, à Ivervic, dans les buissons, au sein d'une végétation très serrée, dans un endroit ombrag-é, causes probables de la variation. Le type est largement répandu aux alentours et la variété se relie plus ou moins au type par des intermédiaires. En résumé le Care.r brizoides L. n'existe pas en Bretagne, ou du moins sa présence n'}' a pas été signalée jusqu'ici. 9 mars 1919. Note sur le Serratula Seoanei Willk. M. Emile GADEGEAU. En examinant les Serralula de l'Herbier de France, à notre Muséum national, mon attention s'est portée sur un échan- tillon signé : Joli. Lange, dont l'étiquette est munie de l'indi- cation : « In ericetis ad Bayonne », échantillon émanant de l'Herbier de Goincy. Gette forme, quelle que soit sa valeur spécifique, n'est mentionnée dans aucune ilore française, à ma connaissance, y compris la qu.Urième édition de la Flore de l'Ouest de la France^ dont la région la plus méridionale a été traitée par J. Foucaud. G'est pourquoi je crois utile de signaler ce Serratula Seoanei aux botanistes en situation de l'étudier sur place et de se faire ainsi une opinion sur sa valeur spécifique. Je donne ici tout d'abord la description la plus récente de Willkomm (in Supplementum Prodromi Flora' Hispanicse, p. 98, 1893). 1644 bis. — Serratula Seoanei V^k. Œsterr. bot. Zeitsch. (1889) et Illustrât., II, p. 104, tabl. GXLIX 1 1886-92). < « Glaberrima, caule gracili, basi adscendente. 10-14 cm. 1., simplici, bifurco aut repente furcato, paucifoliato ; îoliis basila- ribus multis. longissinie petiolatis. pétiole angustissimo, limbe folior. primordialium oblongo v. lanceolato. subintegre aut lyralu-piiuiaUiido. ceteroruin pinnalisecto. segmentis sœpiss. Nantes. — Bull. Soc, Se. Nat. Ouest, 3» Série, t. V, 1915-1919. 26 BULL. SOC. se. NAT. OUEST, ]915-19Ji), 3' SKR., T. V anguste lanceolatis. omnibus inequaliter mucronato-dentatis.exc. summis valde decrescenlibus, quorum laciniœ intcgerrinice ; calathiis solitai'iis terminalibus , pedunculis braçteas lineares mucronatus ferentibus, squamis antbodii ovati 10-12 mm. 1. adpressis, acutiuscubs. dorso striafis. infimis ovatis, mediis lan- ceolatis. floribus violaceis ; acba'niis linearibus, striatis, pappi setis pallidis, asperis, inequalibus. Calatb. sub antb. 15-18 mm. diam. « In Gallecia (in montibus de las Painceiras et del Pungeiro pr. Cabanas in prov. Coronensi. Seoane ! in Sierra Meirama (Lge). — perennis Sept.-Octob..(v. s.]. K Observ. Hanc plantam S. /inciorùe subspeciem esse censet amie. Lange (in litt.). » Dans les Illuslrationes Flor. Hisp.la description, antérieure à celle de TŒsterr. bot. Zeitscli, reproduite ci-dessus, est suivie de Tobservation ci après : « Cette espèce nouvelle découverte par JNI. Victor Lopez Seoane, Commissaire royal d'agriculture à la Corogne, dans un territoire jamais foulé par le pied du botaniste, se distingue du S. tiuctona L. dont elle est certainement très voisine, non seulement par son port gracieux ^ niais aussi et plutôt par les pétioles extrêmement longs et étroits, presque lililbr- mes, de ses feuilles radicales, par ses tiges grêles et peu feuillées, par ses calatbides non réunies en corymbe, par ses. corolles Violacées et non purpurines, enfin par ses akènes, qui ne sont pas lancéolés, mais linéaires... » L'étude des Serratula, assez nombreux, que j'ai pu exami- ner m'a conduit à résumer comme suit les ditïérence^ qui distinguent ce S. Seoanei des formes du A", tinctoria, espèce d'ailleurs polymorphe . S. Seoanei Wk. Tige grêle, peu élevée (10 à 45 cm.), ascendante à la base (non dressée), simple ou une ou plusieurs fois bifurquée (non rameuse à rameaux fastigiés), peu feuillée. Feuilles inférieures à pétioles très longs, très étroits. 1. Probablement pour « gracile », dans l'acception du texte espagnol. NOTE SIJK I.E SKRUATUT.A SEOANEl WIELIv 27 Calallddcs solitaires ou subsolitaires ', de 15 à 18 milli- mètres de diamètre à l'antlièse (non pas nombreuses, grandes, en corymbe paniculé . Ecailles acutiuseules, non ou à peine mncronées. Akènes linéaires (non lancéolés) -. On remarquera (pie ces dilFérences reposent sur des cpies- tions de plus ou de moins, souvent assez diflîciles à apprécier strictement, ce qui impli(pie des formes intermédiaires. Néanmoins, j'ai été, au cours de cette étude, frapp('; de ce fait que les écliantillons se rapportant le plus exactement à la plante de Willl/.?. (Cette plante constitue la var. microcepliala Wony loc. cit.). 6. — S. tinctoria. Jourdan près Gabarret (Landes), septembre 1878 ('ex Herb. de Coincy). 7. — S. tinctoria L. (petite forme). Redoute d'Ascassat (Basses-Pyrénées), 11 septembre 1870 (ex Herb. Loret). L'un des échantillons va bien au Â\ Seoanei^ mais l'autre (sur la même feuiWe d'iierbier) a les calathides très petites, mais agglomérées au sommet de la tige. Paris, l'-i février 1916. DOCUMENTS POUR SERVIR A L'HISTOIRE DE LA BOTANIQUE DANS L'OUEST DE LA FRANGE I. — Une lettre inédite de François Bonamy Quelques remarques sur ses travaux botaniques M. Fernand camus. I En faisant des recherches dans la riche collection d'auto- graphes Thuret-Bornet, léguée au Laboratoire de Gryptoga- niie du Muséum d'Histoire naturelle de Paris, j'ai eu la bonne fortune de trouver une lettre autographe de Bonamy. Bien que cette lettre n'offre pas une très grande importance bota- nique, j'ai cru bon de la publier ici. Rien en effet de ce qui touche au père de la botanique nantaise ne peut être indiffé- rent aux membres de la Société des Sciences naturelles de l'Ouest. Cette lettre me fournira l'occasion de faire quelques remarques à propos de Bonam}^ et de ses travaux botaniques. J'adresse mes remerciements à M. le professeur L. Mangin, membre de l'Institut, qui a bien voulu m'autoriser à publier cette pièce. Nantes. — Bull. Soc. Se. Nat. Ouest, 3' Série, t. V, 1915-1919. 32 BULL, SOC. se. NAT, OUEST. 1915-1911), 3^ SÉR., T. V Voici la transcription du texte de la lettre, dont l'ortho- graphe a été respectée : Monsieur. Je profite de roccasion dune nommée Mdo veuvev^aire, Mde de fayence, rue St Germain Lauxerrois à paris, pour a^ous faire tenir plusieurs petites branches d'ephedra chargées de fleurs que ma Envoyé M. de la Guerrande. cette dame se rend de Nantes à paris par la Rochelle et poitiers ; mais je n'ai pu trouver d'occa- sion plus prompte. Voici lextraict de la lettre que m'écrit M. de la Guerrande. « Je vous Envoyé plusieurs échantillons dephedra pour M. de « Jussieu. J'en ai cousu plusieurs sur du cotton pour éprouver « s'ils se conserveront mieux. Je serai bien dedomagé de ma « peine si |'ai réussi à le satisfaire. Je lui ramasserai dans les « temps des graines de cette plante autant qu'il me sera possible ; (( vous mavei prié d'examiner le nombre des étamines. je crois « pouvoir vous assurer qu'il ny en à que sept réunies par leurs « lilets, dont deux mont parues plus courtes que les 5 autres ; « jai remarqué encore deux trous à leurs somets qui leur donne « une figure de tète de mort, elles n'ont pas toutes ces trous ; il « ny a que celles qui sont plus avancées en maturité ; c'est sans « doute ])ar ou elles jetent leur poussière fécondante. Je n'ai pu « remarquer la ileur femelle qui est peut être sur un aulre indi- « vidu que j'ai cherché sans le pouvoir trouver. Comme j'espère « que ces échantillons parviendront à M. de Jussieu sans être « endomagées il verra bien si cetfe plante est hermaphrodite ». J'ai l'honneur d'être, ainsi qua Mrs vos respectables oncles, avec i-espect, Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur BONAMY D. m. à Nantes, le 7 juillet 1774. A Monsieur, Monsieur de Jussieu, docteur régent En médecine et professeur de botanique au jardin Royal des plantes de paris, de L'académie Royale des sciences, de la société Royale de Londres, à son hôtel rue des Bernardins A Paris. F. CAMUS. LKTTUE INÉDITE DE IRANÇOIS HONAMY 3.'^ Les jeunes botanistes, qui sont nés sous le régime du colis postal, ne se doutent pas du rôle important que jouaient les occasions dans la vie de nos pères. Du temps de Bonamy, il n'y avait guère d'autre mode pratique d'envoi et, jusqu'à une époque relativement récente , on l'employait encore couramment. La poste n'acceptait que des objets de dimension et de poids minimes, les messageries étaient clières, et les petits colis risquaient fort de s'égarer en chemin. Bref, \ occasion était encore le moyen d'expédition le plus sûr sinon le plus rapide ; mais il fallait être bien à court d'uiie occasion pour recourir à celle de cette estimable marchande de faïence. Ce petit fait m'a semblé digne d'être rappelé à titre de document curieux dans l'histoire des relations bota- niques '. Nous aurions été heureux d'apprendre que les échan- tillons A'Epliedra n'ont point couru trop de risques dans leur vovagfe en zio-zas^ de Nantes à Paris et qu'ils sont arrivés en bon état à destination. Je les ai cherchés dans l'herbier des Jussieu, conservé au Muséum de Paris. Ils n"}' figurent pas ; j'y ai trouvé par contre un échantillon du « Poitou », reçu de « M. Gallot ». Ce Gallot est très vraisemblablement le Gallot cité page 33 du Florsc Nanuelensis Prodi-onuis pour la découverte en Vendée du Spartium complicatuni. 1. Des exemples de 1 emploi habituel des occasions fourmillenl dans la coi'respondance des botanistes français du premier tiers du dix-neuvième siècle. Je demande la permission d en citer un tout à fait typique. Il est extrait dune lettre de « Bonnemaison aîné » à « M. de Brébisson lîls à Falaise ». Bonnemaison, pharmacien à Quimper. a publié plusieurs tra- vaux très intéressants pour 1 époque sur diverses parties de la botanique, en particulier sur les Algues. « De Brébisson (ils » eçt Alphonse de Brébisson (1798-1872), l'auteur de la Flore de Normandie, de travaux sur les Algues infét4€ures. sur les Muscinées normandes, etc. Dans cette lettre, datée de Quimper, 21 mars 1828. il est surtout question d échanges de plantes. Voici le passage exactement transcrit : « La foire de Caën " nous offre un moien facile de communication, un marchand de notre « ville [Quimper] se charge du retour de vos commissions, ne sachant « pas au juste dans quelle maison il descendra, voici les adresses qu il « me donne pour le rencontrer, on peut d abord le demander rue des « Jarabins dans Tancienne maison qu'occupait le commissaire priseur, ou « bien chez M"" Marcé-caval fabricant de gants sur les petits murs son « nom est M"" Couette M^' de peaux de lapins et c est sous son adresse « que je vous prie d inscrire votre missive avec liudication de me la « remettre «. 34 BULL. soc', se. SkT. OUEST. — 1 915-1919, 3^ SÉR.,T. V Le destinataire de la lettre est Antoine-Laurent de .Jussieu (1748-1836), l'auteur du Gênera plantarum secundum ordines naturelles disjwsila^ le premier livre dans lequel sont exposés les })rincipes de la méthode naturelle. Les respectables oncles sont Bernard de Jussieu (1699-1777), le véritable créateur de cette rniHliode, dont il fit le premier rap})lication dans la plantation du jardin de Trianon, et Joseph de Jussieu (1704-1779), qui fit partie de Texpédition envoyée, sous la direction de La Condamine, dans TAmérique du Sud pour la mesure d'un arc du méridien. ■ M. de la Guerrande parait avoir été l'un des meilleurs correspondants de Bonamy, qui le qualifie dans son ouvrage de « très curieux de la connoissance des plantes », « très amateur de botanique », etc. Il était « chevalier de l'Ordre militaire et royal de S. Louis », ce qui indique un ancien officier, et habitait Piriac, petit })ort situé à mi-chemin entre la pointe du Groisic et l'embouchure de la Vilaine, aujourd'hui dans le département de la Loire-Inférieure. Ge devait être un bon observateur, car il est cité pour quelques plantes, le ZannichelUa palnslris. entre autres, (pii ne frappent point les yeux de prime abord et demandent à être cherchées. Dans \ Addenda au Prodroiniti^s on voit qu'il s'attaquait aux Graminc'es et aux Gypéracées, dont l'étude, avec les rares livres de systématique qui existaient alors, devait être bien difficile ; il envoie à Bonamy une douzaine de « gramens », dont quelques-uns, Carex aienaria, Agropyruni jiinceuni^ Lepturus ificiirvatus, Pldeiini arenariiun ne sont pas sans intérêt. Ge qu'il dit des caractères de YEphedra est bien observé quoique non rigoureusement exact. Je m'explique. Typiquement YEpJiedra disiacliya possède 8 étamines bilo- culaires, déhiscentes chacune par 2 pores et soudées par leurs filets, dont 4 plus courtes que les, autres. En est-il toujours ainsi dans la nature ? On peut en douter. Il y a longtemps que je n'ai eu l'occasion d'analyser des fleurs (VKj)//ed/-a distaclnja et j'avoue que mes souvenirs, fort vagues sur ce point, ne peuvent m 'aider en rien. Dans l'im- possibilité de me procurer en ce moment des matériaux F. CAMUS. — LETTitE INÉDITE DE ERANÇOIS HONAMY 35 d'étude frais, j'ai dû me contenter tl'étudier des écliantillons d'herbier et j'ai précisément choisi comme snjets d'examen des échantillons iXEpJiedrd recueillis par Lloyd sur les cotes de la Loire-Inférieure, près du Pouliguen. J'ai pu constater que la comparaison faite par do la (juerrande d'une étamine mûre et ouverte avec une « figure de tête de mort » est très heureuse ; la déhiscence se fait d'abord par deux fentes ([iii, à la longue, se transforme.nt en deux orifices arrondis. Le nombre et la longueur des étamines ])araît assez variable sur ces échantillons secs ; mais, comme des anthères ont pu se détacher et leurs rapports respectifs être dérangés ou modi- fiés par la pression lors de la préparation, je ne tirerai aucune conclusion ferme de l'examen de ces échantillons et je me rabattrai sur les textes laissés par les principaux auteurs qui ont écrit sur le sujet. A.-L. de Jiissieu [Gen. pL, pp. 411- 412) ^, dans la caractéristique du genre EpJiedra, dit : « Staminum filamenta coalita in columnam centralem, apice s?epius 7-andram, antheris 4 lateralibus et 3 terminalibus ». Je n'irai pas jusqu'à insinuer que, par sa lettre, Bonamy a pu avoir l'honneur d'influer sur l'opinion de A,-L. de Jussieu ; mais s'il en est autrement, c'est que celui-ci a lui-même observé le « sa?pius 7-andram « et alors il confirme ainsi l'observation de de la Guerrande. Lamarck dans IUuslratio?i des genres^ tab. 830, fig. 1 -, consacrée à VEp/iedra disla- cln/a, représente" en û une fleur mâle et en ù une colonne staminale. Ces deux figures sont schématisées, et la partie libre des étamines dessinée beaucoup trop longue ; mais dans l'une et l'autre figure il n'y a que 7 étamines. Passons à un antre ouvrage dans lequel la partie iconographique est au contraire extrêmement soignée. L.-Cl. Piichard, Conini. Cofiif'., p. 27 3, écrit : « Antherœ geminatim a latere tota 1. .lussiEU (Antoine-Laurent de). Geiiera plautarum secuuduni orcJines uaturales disposita. 1789. 2. Lamarck (J.-B.). Encyclopédie niéthodiqtie. Botanique, tome V, et Illustration des Genres, tome IL pi. 830, fig. 1. 3. Richard (L.-Cl.). Coinnientatio botanica de (>onifereis et Cycadeis, 1826. Richard considère chaque loge d anthère comme une étamine com- 36 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. 1015-1019, 3' SÉR., T. V longitudine et immédiate connatse ; paribus pleruraque 7, sœpiuscule paucioribus, rare 8 ; singulum par, antheram bilocularem mentiens... » La figure 1 de la planche 4 est consacrée à YEphedra distachya ; on y voit en E une fleur mâle, en F une colonne staminale : dans la première il y a 8 étamines, il y en a 7 dans la seconde., Endlicher, Syn. Conif.^ p. 27 ', dit à propos de notre plante : <■< antheris suboctonis» ». De l'examen de tous ces textes, il est diflicile de ne pas conclure que, par suite de causes que nous n'avons pas à rechercher ici, avortement ou développement incomplet par exemple, le nombre 8, typiquement normal pour les éiOiXmne^àçiVEphedra distachya, esi loin d'être constant, que fréquemment même il n'est pas réalisé. Remarquons que de la Guerrande spécifie : « Je crois pouvoir vous assurer qu'il n'y en a que sept », et le texte de la lettre laisse à entendre que Bonariiy avait attiré sur ce point particulier l'attention de son correspondant. Si donc de la Guerrande a dit : « que sept », c'est que des observations répétées l'amenaient à cette con- clusion, et nous admettrons volontiers qu'il avait bien observé. Un intérêt géographique s'attache en outre à l'indication de YEphedra sur nos côtes de l'Ouest : c'était alors une nou- veauté pour le littoral océanique. Dans la seconde édition (1763) du Species plantaruni de Linné, tome III, p. 1472, VEpJiedra est indiqué seulement « in G[allise] Narbonensis, Hispanite saxosis collibus maritimis », et, de 1763 à 1774, il n'a paru aucun ouvrage susceptible de fournir à nos botanis- tes nantais de nouvelles indications floristiques sur leur pays 2. plèle. Le mol par, qui désigne chez lui deux étamines accolées, une paire d'élainines, signifie pour nous une élamine. 1. Ei-MDiicHF.R (Steph.). Synopsis Coniferarum, 1847. 2. En réalité YEphedra distachya avait été découvert plus d un siècle auparavant par les botanistes voyageurs de Gaston d'Orléans « in litlore armorico circa portum P.ouliguen )>, mais le fait n avait point été porté à la connaissance du public. Il est consigné dans un manuscrit que possède la Bibliothèque nationale et que M. le docteur Edmond Bonnet nous a fait connaître par une Note insérée dans le compte rendu du 19<^ Congrès de 1 Association française pour l'avancement des sciences, tenu à Limoges en ISyO. V. CAMUS. — LETTTE INKDITE DE FRANÇOIS BONAMY 37 II Je profite de roccasioii qui s'offre à moi de parler de Boiiamy pour exposer ici d'une façon précise la bibliographie de ses ouvrages, le Florœ Nannetensis Prodroimis (1782) et ÏAddenda (1785) au dit ouvrage. Le premier des deux ouvrages est souvent incomplet ; c'est le cas de l'exemplaire j)ossédé par la bibliothèque du Muséum de Nantes ; il paraît en être ainsi de celui qu'a , compulsé Pritzel pour son TJiesaïu'us litteralurce botanicœ^ où le nom de Bonamy, bien orthographié dans la première édition, est transformé dans la seconde en Bonami ; les exemplaires rigoureusement complets sont même rares. Ayant eu à ma disposition huit exemplaires de l'ouvrage se complétant les uns les autres, j'ai pu en établir ainsi la bibliographie exacte : (A) Florae Nannetensis Prodomus ou Énumération de la j)lus grande partie des plantes qui croissent aux environs de Nantes. On y a inséré quelques-unes qui se trouvent en d'autres endroits de la Province de Bretagne, dans le Poitou, FAnjou, et quelques autres lieux que l'Auteur a eu, l'occasion de parcourir. Par iSI. François Bonamy. Docteur-Régent en Médecine, et ancien Recteur de FUniversité de Nantes, Doyen de la Faculté, ancien Professeur de Botanique. Médecin de la Ville et de Santé ; de la Société Royale de Mi'decine de Paris, de l'Académie Royale des Sciences d'Angers, et de celle des Belles-Lettres de la Rochelle, de la Société d'Agriculture de Bretagne et de celle de la Rochelle. A Nantes, de l'imprimerie de Brun, Faîne, Imprimeur-Libraire ordinaire du Roi et de la Chambre des Comptes, rue de Gorges. M.DCC.LXXXII. [L'ouvrage in- 12 se compose des parties suivantes :] 1° Un double feuillet de titre, le premier portant le titre transcrit ci-dessus, le second, placé en regard, ce même titre traduit en latin. [.Je crois inutile de le transcrire ici]. 38 BULL. SOC. se. NAT, OUEST. — 1915-1919,3" SÉR.,T. Y 2° Un cahier signé a, de 16 pages (pages j à xvj), compre- nant : A Nosseigneurs, Nosseigneurs les États de la province cle Bretagne [sorte de préface signée Bonamy, à Nantes, le Décembre 1782]. [a] Ordonnance du Roi. Pour assujettir les Capitaines de Navires de Nantes d'apporter des Graines et Plantes des Colonies des Pays Etrangers, pour le Jardin des Plantes Médicinales, établi à Nantes [datée de Fontainebleau, 9 Sep- tembre 1726]. {b) Lettre de AI. le Maréchal d'Estrées à M. Mellier, Maire [datée de Paris, 14 Avril 1727]. {c) Autre Lettre, au même [4 Mai 1727]. {d) Lettre [du même] à la Communauté de la Ville, de même date. [Ces trois lettres ont trait au Jardin des Plantes de Nantes, c'est-à-dire au jardin des Apothicaires]. 3" Onze cahiers, signés A-L (il n'y a pas de cahier signé J), chacun de six feuillets ou douze pages, sauf le dernier. Celui-ci se compose seulement de quatre feuillets (pp. 121/122, 123/124, 125/126), et un feuillet non paginé (= pp. 127/128) portant Terrata. Ces onze cahiers constituent le corps même de l'ouvrage. 4° Un double feuillet non paginé et sans signature portant une « Addition à l'er'rata ». La partie imprimée occupe la totalité du premier feuillet et la moitié supérieure du recto du second. •iB) Addenda ad Flone Nannetensis Prodromum. Curante Magistro Francisco Bonamy, in Universitale Nannetensi Doctore-Medico- Hegente, et Facultatis suœ Decano. Botanices Professorc, et Frbis. Sanitatisque Medico, Regiœ Societalis Medica' Parisiensis. Regiai'um Andegavensis et Rupellensis Academiarum. Rei AgrarisB Aremoricie, Kupellcnsis, necnon Turonensis Socio. Nannetis ; Kx Typograpliia JBrux. natu majoris. solius Régis TypograpiiietBibliopolre, inareaSanctiNicolai. M.DCC.LXXXV. V. CAMUS. LETTHK INKIHTE DE FRANÇOIS RONAMY .'>!) Iii-i2, 14 pages, dont i feuillet pour le titre, et les pages .3-14. Signature a au bas de la page 3. V Addenda n\i |)as, comme le Prodronius.nn litre français en plus du titre latin. Celui-ci est, à quelques minimes diifé- rences près, le même que celui du Prodroiuus ; dans rénu- mération des titres de Bonamy, on en constate un nouveau, celui de membre de la Société d'Agriculture de Tours. h" Addenda est plus rare que le Prodromus . C'est surtout le n° 4 de l'exposé bibliographique ci-dessus, c'est-à-dire V Addition à l'errata qui manque souvent, proba- blement parce qu'il ne porte pas de pagination. Dans les exemplaires reliés, et ils le sont presque tous, V Addition est reportée, quand elle a été conservée, tout à la fin de l'ouvrage ; dans un exemplaire broché et encore revêtu de sa couverture originale en papier, que je possède, elle est placée immédiate- ment après le double feuillet du titre, h' Addition à l'errata contient surtout des corrections t3'pographiques et l'indication de noms d'auteurs omis par oubli après les phrases botaniques qui, antérieurement à la nomenclature linnéenne, servaient à désigner les diverses espèces de plantes. Il nous importe peu aujourd'hui de savoir que telle phrase est signée de Tourne- fort ou de Bauhin. L'Addition serait donc à peu près sans intérêt pour nous si elle ne contenait en outre pour plusieurs espèces des indications géographiques qui appellent quelques rétlexions. Je crois bon de les transcrire ici, avec les remar- ques qu'elles m'ont suggérées : Page 3, ligne 22 [Acorus Caïamus] après [Le Frère Louis, Capucin, Apothicaire du Couvent de Rennes, très-bon Botaniste, ma envoyé cette plante, qu'il m'a assuré n'être pas rare] assez près de la ville, lisez, entre Saint-Hellier et Cesson, dans un petit islot ; de plus, tout le long des prairies du moulin du Comte, et dans les prairies de Saint-Cyr. en grande quantité. Yj' Acorus Calamus n'est point indigène en France. 11 jouis- sait au moyen âge d'une grande réputation comme stimulant et, par suite, était fréquemment cultivé pour l'usage pharma- ceutique. Il est de naturalisation facile, ses rhizomes lui permettent de s'implanter fortement dans le sol et de résister 40 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 1915-191Î), 3* SKR.,T. V avec succès aux causes de destruction. Lloyd, dès la première édition de sa Flore (1854), l'indique au bord de la Vilaine à. Rennes ; dans la seconde (1868), il le signale, d'après. Moreau, « autour de Redon dans les 3 départements » et ajoute « probablement sur d'autres points intermédiaiies ». Cette hypothèse était fondée, et la troisième édition de la Flore (1876) porte « çà et là en descendant jus^ju'à Redon ». Cette même année je le rencontrais très bien établi sur plusieurs points des bords de la Vilaine, par exemple à Pontréan et à Saint-Malo-de-Phily. C'est donc une plante parfaitement acclimatée et qui fait désormais partie de la llore de FOuest. Page 33. Il y a interversion dans l'indication des localités ànSpartium complicatum et du Genista Canariensis, c'est-à- dire que la phrase : « Croît en Poitou, près la Châtaigneraie, d'où M. Gallot, très versé dans toutes les parties de la Médecine, me l'a envoyée » s'applique au Spartiiun compli- catum, et la phrase : « Croît en bas Poitou et aux environs de la Rochelle » au Genista Canariensis. Je ne sais trop quelle plante Bonamy a voulu indiquer sous ce dernier nom. Quant au Spartiiun complicatum c'est notre actuel Adeno- carpus complicatus que la Flore de Lloyd indique dans une série de localités (La Tardière, Chelfois, Saint-Pierre-du- Chemin), limitrophes de la Châtaigneraie. Dans toutes ces localités, V Adenocarpus se maintient bien, d'après des rensei- gnements que vient de me fournir notre sympathiq^ue confrère, M. J. Charrier, pharmacien à la Châtaigneraie. Il n'en est pas de même de l'autre groupe de localités vendéennes, situées au voisinage de la Sèvre Nantaise entre Mortagne et le Longeron. Là les progrès de la culture ont fortement entamé les stations de cette Légumineuse, qui ne résiste que sur des points restreints ^. 1. Ce n'est point à Gallot qu'on doit la découverte de V Adenocarpus en Vendée et, par conséquent, dans l'Ouest de la France. Cette Légumineuse était indiquée dans la région dès 1747 par Guetlard dans ses Observations sur les plantes. Sous ce titre un peu vague, Guettard avait surtout en vue d'exposer le résultat de ses recherches, très originales et très intéres- santes pour répoque, sur les « filets », c est-à-dire sur les poils des plantes ; mais on trouve dan/S cet ouvrage un véritable catalogue des F. CAMUS. LETTHE INÉKITE DE FRANÇOIS RONAMY 41 Page 37, ligne dern. [Brassicn luucastrum]. après [Très-com- mune le long des rochers] de l'Ilermitage, ajoutez, à Gigant, sur les vieux murs, etc. D'après la première localité citée, il s'agit évidemment du Sisyiiibriiiin //■io, qui s'}^ est longtemps maintenu hors de portée de la main des botanistes et que Bonamy indique à nouveau, et cette fois sous son vrai nom, à cette même localité de l'Hermitage, à la page suivante, 38, de son livre. Le Brassica Erucastrum est étranger à la flore bretonne. Les rochers de l'Hermitage sont situés à Nantes même, à la limite de l'ancienne commune de Chantenay. Page 38, ligne 3 [Sisymhi-ium ienuifolium L.], après, J. B. ajoutez, tous les murs de la ville de Rennes sont garnis de cette plante [Voir plus bas]. Page 54, ligne première [Helianthemum guttatum]. lisez, commune entre Bouguenais el Roche-Balu. Page 62, ligne 28 (= 25 1 [Salsola Tragus], après, sur les sables du délestage à Couëron, ajoutez, et sur toutes nos côtes mari- times. plantes des environs d'Etampes et rénumératiou d'un certain nombre d'autres observées par l'auteur au cours de ses voyages, particulièrement de celui qu'il fit pendant 1 automne de 1743 dans le Bas-Poitou et l'Aunis. Voici le texte de Guettard (t. II, p. 418) : « Je l'ai trouvé dans les campa- gnes des eiwirons de Mouilleron, à deux lieues de Reaumur, et dans plusieurs champs qui sont le long du chemin de ce dernier endroit à la Forêt. Les gens de la campagne lui ont donné le nom de Genest-bàtard ». La Forêt est la Forèt-sur -Sèvre, bourg du département des Deux-Sèvres, situé sur la Sèvre Nantaise, et le chemin qui va de cette localité à Reau- mur passe près de Saiut-Pierre-du-Ghemin. Ce nom, qui ne figure pas dans le texte de Guettard, est celui qu'adopte Lloyd pour désigner la localité qu'il attribue justement à Guettard depuis la troisième édition de sa Flore. Guettard et Bonamy sont l'un et l'autre cités par L. Faye, dans une Note intitulée : Végétaux particuliers à la Vendée et surtout à son littoral, et insérée dans la seconde édition (1844, par de la Fontenelle de Yaudoré, pp. 435 et suiv.) de la Statistique de la Vendée de Cavoleau. Faye écrit ceci : « Eonamy dit que le Genista canariensis L., lui a été envoyé de la Châtaigneraie par le docteur Gallot ». Comme on a pu le voir par la correction faite par Bonamy lui-même, la localité de la Châtai- gneraie appartient à V Adenocarpus. Nous trouvons ici la preuve que l'exemplaire du Prodromus que Faye avait entre les mains était lui aussi un exemplaire incomplet ne contenant pas V Addition à l'errata. 42 BULL. SOC. se. >'AT. OUEST. — 1915-1911), S*" SÉR., T. Y Les curieux délestages de Gouëron ont conservé pendant plus d'un siècle quelques-unes des plantes qui s'y étaient développées. Bonamy y indique le Phleuiu arencwiiim que je me souviens j avoir cueilli en juin 1874 et qui y existe peut-être encore ; mais le Salsola ne s'y est pas maintenu longtemps, et les botanistes postérieurs à Bonamy ne l'y ont plus revu. Page 78, ligne 12 [Melittis MelinsopliyHiuii], lisez, dans le bois de FEssongere en Saint-Herblain. du côté d'OrvauIt, eflc. Page 12G, ligne 22 \\(i/i///////>/ slrunuiiiu?n]. après, le petit Glouteron. ajoutez, il croît en abondance à Cordemais. à cinq ou six lieues de.la ville de Nantes, sur-tout, le long des chemins et des ruisseaux, allant du ' bourg de Cordemais vers les prairies situées du côté de la rivière de Loire. Fautes à corriger dans le premier Errata. Ligne 4 [Elatine Alsinastru7n],au lieu de page 9. lisez page 5. Ligne 18 de la deuxième page [Œnanthe fîstulosa], au lieu de ces n/ots. celles [prairies] de Loire et de Mauves, lisez, ceWes de la Magdeleinè et de Mauves. La prairie de la Magdeleinè est actuellement couverte par la gare du chemin de fer de l'Etat et ses dépendances. Je reviens sur le Sisyiubriiini tenuifoliiun L., qui est devenu le Diplotaxis tenuifolia DG. Il ne s'agit évidemment point ici de cette plante laquelle, en Bretagne, ne s'éloigne pas de la région littorale ou sublittorale. Bonamy a commis, dans la circonstance, une erreur de détermination ; il en a commis un certain nombre d'autres, en quoi il est bien excu- sable, étant donnés les moyens rudimentaires d'étude dont on disposait de son temps, surtout loin des centres scientili- ({ues. Nul doute que la plante dont « tous les murs de la ville de Bennes sont garnis » ne soit cette forme du Sisymbriiuii auslriaciun distinguée sous le nom de S. rhedonensc, aucune autre Crucifère dans l'Ouest deja France ne pouvant justifier la phrase de Bonamy. La présence du Sisyinbrium à Rennes est donc connue depuis un siècle et demi, ce qui a bien son intérêt pour une plante natui-alisée, et, du fait qu'elle y était déjà abondante à l'époque de Bonamy on peut induire que r. CAAIUS. LKTTIU-; INlÔniTE UK FRANÇOIS RONAMY ^l.''> la date de son établissement remontait à un certain nombre d'années auparavant. Lloyd, dès la première édition de sa Floi-e (1854), le dit « ti'ès commun sur les murs de Rennes et aussi dans qnclques baies autour de la ville ». Cela revient à dii-e (|ue cotte Crucifère se maintenait toujours commune, mais que son aire de dispersion ne s'était point étendue. Je puis certifier qu'à l'époque où j'habitais Rennes (J876) il en était toujours ainsi. Je ne crois pas que depuis la plante ait gagné du terrain ; son abondance a dû plutôt diminuer par suite des imj)ortants travaux de voirie qui ont transformé plusieurs des faubourgs de Rennes et, de ce fait, réduit les stations favorables au Sisyinbriuni. Souhaitons qu'il sou- tienne la lutte sans trop de désavantage. D'après Crié, l'apparition à Rennes du Sisynibriuiii aas- iriacum aurait eu lieu à la suite du terrible incendie qui, en 1720, dévora une partie de la ville. Crié attachait assurément une grande importance a ce fait, car il l'a" consigné dans un manuel scolaire destiné à la préparation des examens, et tous les candidats qui, du temps de Crié, affrontaient les épreuves du baccalauréat devant la Faculté de Rennes, connaissaient cette colle d'exanu'ii. Malheureusement Crié ne dit point d'où ni comment la plante est venue se fixer à Rennes, et c'est le point capital de la question '. 1. Ckiiî (L.). Nouveaux éléineuls de Botanique pour les candidats au Ijaccalauréat es sciences et les élèves en médecine et en pharmacie. Paris, 1884.' Voici le texte de Crié, p. 368 : « A Rennes, on a vu, après l'incendie de la ville, la démolition des maisons faire apparaître sur les murs et les cliemiuées un végétal étranger au pays, le Sisymbriitm Austriaciim, qui devient de plus en plus commun dans notre cité ». — P. 1110 : « Le Sisrmhriiim Austriaciim, très commun sur les murs de Rennes depuis l'incendie de la ville ». C'est tout et l'on conviendra que c'est peu. Eu l'absence de preuve du fait, je considère l'affirmation de Crié comme non avenue, me fondant surtout sur la légèreté et le peu de critique dont fait preuve cet auteur, au cours de ses travaux de géographie botanique, dans l'énoncé des faits ou la citation des références. Je n'en veux pour preuve que l'extrait suivant du même livre. Crié écrit, p. 370, dans le chapitre Mode de dissémination des fruits et des graines : « Après la guerre de 1870, on constata aux environs de Paris, dans les endroits où s'étaient établis les Prussiens, la présence de plusieurs plantes étrangères ». 5 44 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. 1915-1919, 3* SÉR., T. V De qui est signé le Sisyiubrium rlicdonense ? Lloyd, dans sa Flore de l'Ouest., l'attribue à Le Gall. Cette indication parait pour la première fois dans la seconde édition (1868) de la Flore. /Vntérieurement le nom était presque sûrement resté manuscrit. Je l'ai vainement cherché dans les travaux impri- més de Le Gall. Parmi les nombreuses communications faites par ce botaniste au 16® Congrès scientifique de France tenu à Rennes en 1849, le Sisynibriuni auslriacuiu Jacq. figure dans une liste de plantes occidentales de la Bretagne (t. I, p. 95), mais sans remarques particulières. Godron [in Grenier et Godron, Flore de France) àowwa Degland pour parrain au Sisyinbriiim rJiedonense, sans indiquer aucune référence bibliographique ; de là, dans V Index Keivensis, S. rJiedo- Page 1110, dans le chapitre de la géographie botanique, la même phrase revient avec en plus : « et sur plusieurs points de la France ». Or ce n'est pas plusieurs, mais plus de 250 espèces dont la présence a été constatée dans les seuls environs de Paris, et toujours, là comme sur les points les plus divers de la France, sur des endroits oîi s'étaient établies non les armées prussiennes mais bien les armées françaises (Cf. Notes diverses de Gaudefroy et Mouillefarine, Franchel, in Bull. Soc. bot. France, 1871 et 1872). Il était d'ailleurs difficile de choisir un plus mauvais exemple de dissémination des plantes par leurs graines ou leurs fruits, car encore faut-il, pour prouver quelque chose, que cette dissémination ait eu un résultat quelconque, sinon définitif, du moins de quelque durée. Tout était exceptionnel dans le mode d'introduction de ces plantes et le résul- tat a été complètement nul. Une très petite proportion des espèces intro- duites l'a été par des avoines achetées dans la Basse-Autriche ou la Russie méridionale, l'immense majorité par des fourrages tirés de l'Algé- rie, la production fourragère de la France continentale ayant été plus qu'insuffisante par suite de la sécheresse du printemps de 1870. C'était donc, si Ion peut dire, des fourrages de fortune ; dans les pays ou l'on sait faire le foin, on le coupe avant maturité et par conséquent il ne peut ressemer que peu d'espèces. Les endroits où germèrent ces adventices avaient ^été longtemps occupés par des cantonnements de cavalerie ; les chevaux, en défonçant le sol par leur piétinement, l'avaient rendu très meuble et ils l'avaient fortement fumé. De là, dans cette station toute artificielle, le développement exubérant de la végétation adventice de 1871 et 1872. Ces conditions exceptionnellement favorables ne se maintinrent pas longtemps. La concurrence vitale, les gelées d'hiver, la reprise par la culture d'espaces momentanément inutilisés et, par surcroit, les ravages des botanistes centurieurs eurent vite fait de réduire à un tout petit minimum le nombre des plantes ainsi introduites : au bout de quelques années il n'en restait plus aucune trace. 1". CAMUS. LKTTRE INEDITE DK l'HHNr.OIS I50NAMY li) lieuse Deu'l. ex Gren, et Gotlr. La môme attril)ution à Denland et sans plus de renseignements se retrouve dans la thèse d'Eug'ène l^'ournier : lîeclierches (inaloniiques el la.iononii- (jues sur la famille des Crucifèi-es et su/- le genre Sisijnt- l/riu/n en parltculie/- {IS6^). Des échantillons de la plante rennaise, récoltés par mon regretté ami J. Gallée et présentés par JNI. Th. Delaoour, ont été distribués dans les exsiccata de la Société dauphinoise (1879, n" 1968) ; sur l'étiquette qui accompagne ces échantillons, les mots S. rhedonense Degl. sont suivis de plusieurs points : c'est dire, que M. Delacour n'a pu lui non plus, remonter à l'origine du binôme. ^I. Rouy est plus précis ; dans ses Suites à la Flore de France et dans sa Flore de France (tome II), il inscrit « Deg'l. ap. Lois. », sans renvoyer malheureusement à la source où il a puisé cette indication, fait exceptionnel dans ces deux ouvrages où les réiérences bibliographiques sont remarquablement abon- dantes et précises K Degland (1773-1841) a professé la botani(|ue au Jardin des Plantes de Rennes de 1807 à 1840 ; il connaissait donc le A', rhedonense et il a bien pu le commu- niquer à Loiseleur, avec lequel il était en relation et qui le chargea, dans la seconde édition (1828) de son Flora gallica de la rédaction complète du genre Carex. Je n'ai point été plus heureux que mes confrères dans mes recherches sur le sujet. Il est à désirer que l'état civil de ce nom, appliqué à une plante occidentale, soit définitivement établi. Dans tous les cas, la signature de Le Gall ne figurant pour la première fois imprimée qu'en 1868, celle de Degland, parue en 1848 dans le premier volume de la Flore de France de Grenier et Godroh, si même elle n'est pas antérieure, doit lui être préfé- rée sans conteste. Une remarque en passant. Si Le Gall et Degland ont créé le même nom Sisymbrium rhedonense 1. Une erreur géographique s'est glissée dans la Flore de France au sujet de cette plante. M. Rouy indique le Sisymbrium rhedonense à Redou, lapsus dû probablement à la ressemblance du nom latin de Reunes, Rhedones (d'où rhedonense), avec le mot Redou. Le S. rhedo- nense ne se trouve point à Redon, dont le nom latin est Roto. Dans les Suites à la Flore de France du même auteur, la plante était correcte- ment indiquée à Renues. 46 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. 19i'5-19i9, 3® SÉR.,T. V pour une forme du S. austriaciun à laquelle ils attribuaient l'un et l'autre la valeur d'une espèce, chacun d'eux basait son espèce sur des caractères tout différents. Pour Le G ail (d'après Lloyd) le caractère choisi était la pubescence avec poils dressés de la plante, caractère qui n'a aucune constance chez certaines Crucifères et chez le À\ austriacuni en parti- culier, qui paraît même varier avec l'âge. Degland (d'ajpi'ès Godron) fondait son espèce sur la torsion sur leur axe des pédicelles fructifères, caractère peut-être meilleur que l'autre, mais insuffisant à lui seul pour servir de base à la création d'une espèce. Le Sisymbriiini austriacuni est une espèce très polymorphe dans laquelle on peut établir, sinon toujours facilement distinguer des coupes secondaires de valeur très inégale \. 1. Note ajoutée pendant l'impression. — Lors de la rédaction du pré- sent travail, je n'avais pas pris connaissance de remarques intéressantes sur le S. rhedonense insérées dans le Bulletin de la Société dauphinoise pour l'échange des plantes (6« Bulletin, 1879, p. 222-224) à propos du n° 1968, que J'ai cité plus haut, de l'exsiccata de cette Société. Les mem- bres du Comité du Bulletin, rédacteurs de ces remarques, s'étaient adressés à Lloyd et à Godron, alors vivants ; ils résument les renseigne- ments fournis par les lettres reçues de ces deux botanistes et en transcri- vent plusieurs passages. De la lettre de Lloyd il résulte que le nom de Le Gall était resté manuscrit jusqu'à la citation que Lloyd en fit lui- même dans sa Flore. Pour Degland, je copie un fragment du texte do la Note : M Ce devait être vers cette époque [1828, année de la publication de la seconde édition du Flora gallica de Loiseleur, ouvrage dans lequel il n'est fait aucune ! mention du Sisymb. rhedonense] ou tout au moins avant 1845 qu'il [Degland] envoyait à Loiseleur le Sisymhrium croissant sur les murs de Rennes, avec le nom de S. Rhedonense, puisque M. Godron étudiant, en 1845, les Crucifères de 1 herbier de Loiseleur, à Avignon, en vue de la prochaine publication de la Flore de France, prit là le nom de S. Rhedonense Degland, cité dans la l''" partie du vol. I de la FI. Fr., p. 95, qui parut en 1848 ». D'où cette conclusion que notre Cruci- fère doit définitivement être nommée Sisymhriiiin rhedonense Degland in herb. Lois, et in Godr. FI. Fr., I, 95. C'est en somme, avec plus de précision, la conclusion à laquelle j'étais arrivé de mon côté. Je crois devoir encore extraire de cette Note du Comité du Bulletin de la Société dauj^hinoise la remarque suivante : « La pubescence et les poils dressés se voient en effet dans les exemplaires cueillis sur les murs ; mais dans ceux qui croissent dans les haies ou lieux frais et ombragés, la pubescence n'existe presque pas et les poils sont rares » ; — et enfin ce fragment de la' lettre adressée par Godron à J.-B. Yerlol, membre du F. CAMUS. — LETTIIE IINKDITK DE FRANÇOIS lîOiNAMY '\ I III Le Flor.v. Ndunelciisis PrcxJronuis et son Addenda sont les deux seuls ouA^rages l)Otani((ues publiés par Bonamy qui, en naturaliste soru])uleux, a reculé presque jusqu'à la fin de sa vie cette publication. Il avait en elîet soixante-douze ans en 1782 et il est mort quatre ans après ; mais il était déjà connu et estimé du monde ]>otanique. Buchoz, pour ajouter de rintérèt à son-Dictionnaire raisonné des plantes, arbres et arbustes de la France (1770-1771), avait demandé aux botanistes des diverses provinces de la P'rance ses contem- porains, des listes des plantes de leurs pays. Bonamy fut du nombre de ceux auxquels il s'adressa et qui répondit à l'appel. Aux pages 254 à 258 du tome IV de l'ouvrage de Buchoz on trouve une « Liste.de quelques plantes très com- munes des environs de Nantes par M. Bonamy, professeur de botanique ». Ce titre a certainement été arrangé par Coiuitt', en avi'il 1879 : « On sait que ce S. Rtiedonense s'est nionlré (1 abord sur les murs du Jardin des plantes de Rennes, et j'en ai reçu des échantillons de cette localité, envoyés en 1847, par le colonel Debooz. ('elte plante paraît s'être répandue depuis dans quelques haies de Rennes. Elle doit donc être une plante échappée de ce jardin, ce que confirme son absence du reste de la Bretagne et son habitat dans les Alpes et les Pyrénées... » Ce « on sait » aurait dû être accompagné de quelques éclaircissements. Pendant l'année (1875-1876) que j'ai passée à Remies, j'ai été en relations constantes avec .1. Gallée, habitant cette ville et qui depuis bien des années étudiait soigneusement les plantes de l'Ille-et- Vilaine qu'il connaissait fort bien ; j'ai rencontré souvent chez lui Sirodot, alors doyen de la Faculté des Sciences de Rennes ; nous eûmes de fré- quentes conversations sur la flore de la région et fimes ensemble plusieurs courses en campagne. Je connus encore à Rennes quelques* autres bota- nistes et le jardinier en second du Jardin des plantes, chargé de l'entre- tien de l'Ecole botanique. J'eus plusieurs fois loccasion de parler du Sisviiihriiiin rtiedonense. Jamais il ne fut fait allusion au mode d'intro- duction à Rennes indiqué par Godron : tous les botanistes rennais regar- daient cette plante comme une espèce depuis longtemps acquise à la flore locale. L indication de Bonamy, passée inaperçue et que j'ai cru bon de tirer de l'oubli, me paraît trancher la question sans réplique. C'est là le-xplicalion et l'excuse des détails dans lesquels je viens d'entrer. 48 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 1915-1919, 3^ SÉR., T. V Buchoz, car il ne répond pas exactement au sujet, la dite liste comprenant à la fois des plantes vulgaires et des plantes rares. Le nombre des espèces énumérées est de 130 ; elles sont désignées par des phrases de Linné, de Tournefort ou de Bauhin qui ne sont pas toujours celles adoptées plus tard dans le Florœ Nannetensis P/'odronius, mais qu'on inter- prète facilement. Pour la plupart de ces plantes le nom seul est cité ; dans une vingtaine de cas seulement, il est suivi de l'indication d'une localité. Toutes ces espèces se retrou- vent d'ailleurs dans le Prodronnis et il n'y a pas lieu d'in- sister. Bonamy figure heureusement en société honorable dans le livre précité de Buchoz. Je le constate avec satisfaction ; car le fait de figurer dans un ouvrage de cet auteur n'est point par lui-même une recommandation. Pendant la seconde moitié du dix-huitième siècle et le commencement du dix- neuvième, Buchoz a fatigué l'attention du public par la mise au jour d'une interminable série de compilations sans A^aleur scientifique ; elles dépassent, parait-il, le chilfre de plusieurs centaines, et les bibliographes ont renoncé jj en établir le compte exact. Mérat, dont la plume, il est vrai, manquait d'indulgence, prétend que Buchoz était obligé de cacher son nom pour ne pas nuire au débit de ses ouvrages ; le botaniste L'Héritier s'est moqué de lui en créant le genre Buchozia pour le Lycium fœtidum L. f. Le cas du Buclwzia mis à part, la dédicace d'un genre est un hommage justement apprécié, rendu par un botaniste à un de ses confrères. Bonamy a eu lui aussi l'honneur d'une dédicace générique, malheureusement ce fut un honneur posthume. Du Petit- Thouars ' a créé le genre BoiiaDiia vingt ans après la mort 1. AuBERT DU Petit-Thovars (Aubei'l). Histoire des végétaux recueillis dans les isles australes d'Afrique. Première partie, 1806, p. 17-18 et p. 32-33, lab. Y. « Je lui ai donné le nom de M. Bonami. qui, en 1783, a publié un Pro- dromus de la Flore de Nantes : il fait mention dans cet ouvrage de plusieurs plantes, qui n'étoient pas encore connues on France ». Daus cette phrase (p. 18), du Petit-Tliouars commet deux inexactitudes, 1783 pour 1782, et Bonami pour lîouamy. Ceci explique (|u il ait orthographié F. CAMUS. : — LETTRE INEDITE HE FRANÇOIS DONAMY 40 (le Bonamy ; cet hommage au l)otaniste nantais n'en a que plus de prix, une dédicace posi niortem étant toute désinté- ressée et uniquement motivée par les mérites du défunt. Le genre Bonamia a pour type une Convolvulacée de Mada- gascar : le Bonainia madagascariensis, que du Petit- Thouars avait rapportée de ses voyages. Ce genre est conservé dans le Gênera plantariun de Bentham et Hooker, et dans le Gênera Siphonogamanun de Dalla Torre et Ilarms : il est donc définitivement adopté. Parmi les Sociétés savantes auxquelles appartenait Bonamy ligure la Société d'Agriculture de Bretagne dont il fut l'un des foridateurs. Le hasard a fait tomber entre mes mains un petit volume in-12, imprimé à Paris chez la veuve Brunet, en 1762, et intitulé Corps d'observations de la Société d'Agriculture, de Commerce et des Arts, établie par les Etats de Bretagne. Années 1759 et 1760. H y a dans cet ouvrage beaucoup d'observations judicieuses qui ne touchent qu'indirectement à l'Histoire naturelle et sur lesquelles je n'ai point l'intention de m'étendre. Je citerai seulement un pas- sage où il est question de Bonamy. Il s'agit des oseraies. Les membres de la Société constatent que « l'Évéché de Nantes est le seul où la culture des Osiers soit bien connue » ; ils conseillent cette culture dans les terres marécageuses du reste de la Bretagne et donnent à ce sujet des explications et des conseils. Je transcris ci-dessous une partie du texte qui me semble offrir de l'intérêt (pp. 228 et 229) : On cultive dans le Comté Nantois plusieurs espèces d'Osier qui n"y sont connues que sous des noms vulgaires. Ces noms, selon toute apparence, ne seroient point entendus par tout ailleurs. M. Bonamy, Docteur en Médecine, qui s'est fort appliqué à la Botanique, et qui depuis vingt-cinq ans en donne des leçons publiques et particulières avec un désintéressement qui n'a pas d'exemple, a bien voulu se prêter à débrouiller ce chaos. Ce Bonamia son genre nouveau ; Bonarnya eût été plus correct. Il y aurait peut-être plus d'inconvénients que d'avantages à taire aujourd'hui la recti- licatiou. Il ne peut y avoir d'erreur sur le Bonamy auquel le genre est dédié et c'est 1 essentiel. 50 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. 1915-1919,3® SÉR.,'T. Y travail était d'autant plus dilficile et d'autant plus rebutant, que les Fermiers, les Tonneliers, et d'autres Ouvriers, donnent sou- vent le même nom à des espèces d'Osier différentes. On se servira des noms vulgaires, pour faciliter les moyens de tirer du Comte Nantais les boutures des espèces qu'on voudrait cultiver. Les phrases botaniques que leur a appliqué M. Bonamy, serviront à démêler ces espèces dans les cantons trop éloignés de Nantes, pour en tirer des Osiers. Le ÎNIoulard, le Plomb rouge ou brume, le Plomb jaune, le Plomb blanc ou guédié, sont les quatre espèces qu'on cultive le plus communément [etc.. — ici le renvoi suivant en bas de page :] ' " Le Salix oblongo, incano a eu log lié folio. C. B. P. 474, et le Sali.v foliis longissirnis. crispis. subtus albicantibus^ J. B. 1. 212, est ce qvi'on nomme Monlard. Le Plomb rouge, ou Osier rouge des vignes, est le Sal/'.v ^>ulgaris riibens, C. B. P. 473, et le Sali.v amerina Liigd. 274. Il y a beaucoup d'apparence que ce que l'on nomme \sl B/'ume est la même chose, et qu'on ne lui a donné un autre nom que parce que l'Osier de cette espèce est moins rouge dans certains terrains que'dans d'autres. L'Osier jaune, ou Plomb jaune, est le Sali.v sativa lutea, folio crenato. C. B. P. 473, et le Salix luiea tenuior viminea.^ J. B. L 214. Le nom de Plomb blanc se donne au Saule ordinaire. Sali.v vulgaris alba arbore.scens, C. B. P. 473. 11 a les feuilles blan- ches et velues dessus et dessous. J^e bois n'en est pas fort pliant. iVIais on nomme aussi Plomb blanc ou Guédié. l'espèce de Saule qui a les feuilles vertes ou noirâtres dessus et dessous. Le bois en est très pliant. C'est le Sali.v i'ulgaris nigricans. folio non serrato, C. B. P. 473. On l'appelle vraisemblablement Plomb blanc, par opposition aux. espèces qu'on nomme Plomb rouge et Plomb Jaune. De ces quatre Saules trois sont d'identification facile. Le Moulai\l est le Sali.v viminalis., POsier jaune est le S. vitellina et le Plomb blanc le A\ alba. Dans le Guédié., dit aussi Plomb blanc, on pourrait voir le Quettier de Lloyd, ces deux noms, dans la prononciation locale, étant à peu près identiques. Lloyd rapporte le Quettier au A\ undiddta et il I . CAMUS. LETTIU-: liSliniTK UK l'HANÇOIS HOiNAMY 51 fait en outre remarquer que le S. Riisseliana est confondu avec le ^V. alba par les cultivateurs. Pour le Floral) rouge ou Osier des vignes, on ne saurait adîrmer s'il représente le S. purpurea ou le A'. ntbrCi ; il représente peut-être tous les deux plus ou moins confondus. La Brunie dont il çst parlé à propos du Plomb rouge est peut-être la Brune, de Lloyd (.V. tridudra)^ espèce de qualité inférieure. Il serait imprudent sur un texte aussi j)eu explicite de ])0usser plus loin les essais d'identification dans un genre ou Ton n'éprouve que troj) souvent des dillicultés dans l'identi- fication des échantillons en nature. J'ai voulu simplement montrer par cette citation que Bonamy. vingt ans avant la publication de son ouvrage, jouissait déjà parmi ses compa- triotes d'une renommée parfaitement justifiée par ses travaux botaniques et son désintéressement. SUPPLEMENT AUX Mollusques éocéniques de la Loire-Inférieure M. COSSMANN. /. — Gastropodes et Scaphopodes. A la suite des recherches entreprises, en 1895, dans les gisements éocéniques des bassins de Saifré, de Campbon et d'Arthon, sous la direction de feu Dumas et de M. L. Bureau, j'ai publié (1896-1906) une Monographie intitulée Mollusques éocéniques de la Loire-Inférieure ^ })ubliée dans le Bulletin de notre Société, se composant, en tirage à part, de trois volumes in-8'', et comprenant In description et l'iconographie de 845 espèces, dont 354 nouvelles. Depuis Tachèvement de cette importante contribution, plusieurs faits nouveaux se sont produits, qui me paraissent nécessiter une révision et une continuation de ce travail, d'une part pour tenir compte des récents progrès de la Nomenclature des ^lollusques, d'autre part pour enregistrer les nouvelles trouvailles faites au cours des fouilles supplémentaires que M. Bureau a faites, à l'occasion de la Réunion extraordinaire de la Société ( Géolo- gique de France, cà Nantes en 1908 ; enfin, la publication récente (1917) de XAlUts préparé en 1880 par Vasseur, et* complété par moi sous la forme de légendes donnant les réfé- Nantes. — Bull. Se. se. nat. Ouest, 3' sér., t. V. 54 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 3® SÉR., T. Y [2] rences synouymiques en conformité avec ma Monographie, est lin troisième élément de la présente révision : cet Atlas, de 19 pi. in-4'', contient en effet — outre les Gastropodes dont j'avais pu citer en synonymie les noms d'après un exemplaire des planches offertes à moi par Vasseur, quoique inédites — les planches des Pélécypodes qui étaient restées en magasin, inconnues par conséquent du public, de sorte que les légendes étaient entièrement à créer. Avec tous ces éléments réunis, j'ai rédigé et illustré de ligures le présent Supplément auquel notre Société a bien voulu accorder la même hospitalité qu'auparavant, malgr('' les circonstances difficiles (|ue nous crée — pour l'impression des manuscrits — la liquidation de la guerre à peine achevée. La première étape de cette révision se compose des Gastro- podes et des Scaphopodes ; les Pélécypodes et les Brachio- podes seront l'objet d'un second fascicule qui paraîtra ulté- rieurement. NOTES ET DIAGNOSES PALÉONTOLOGIQUES Bayanoteuthis armoricensis Cossm. PI. 1. fig. 7-8. l.SiHl — 1). armoricensis C. t. I., p. 'i;>. pi. IV, fig. 14-15 : et pi. V. fig. 4. Un nouvel échantillon de ma colleclion montre la trace des sillons longitudinaux qui étaient presque effacés sur les deux cotypes ; lespèce devait être longue, car ce fragment presque cylindrique a une section de 8 mm., et le diamètre du phragino- cône n'est encore — à cette taille — que de 2 mm. Belosepia Blainvillei Desh. PI. IV, fig. (iO-Cl. 1,S95 _ B. Blainvillei C, t. I, p. 10. pi. 1, fig. 7-9. 1!)17 — — Atlas Vass. Faune Bois-Gouét. pi. I, fig. 1-4. Un très beau spécimen presque complet, de la coll. Dumas, [3] M. COSSMANN. — MOLLUSQUES KOCKNIQUES :').") su|)(''i"ieur même à celui do la coll. Vasseur. uK-rile une nouvelle figuration : il a bien le rostre épais cl incliut' (|ui dilïcre du roslre plus droit cl j)lus ellilé de li. Dufouti Vass. Planorbis .l///.s7^s) coislinensis, //oc. sp. 1*1. I. Ilg-. k-Q. Test mince et fragile. Taille très petite ; l'orme aplatie sur sa l'ace inférieure, très peu ])omi)ée sur sa face ombilicale ; spire j)lane, à nucléus faiblement rétus ; ti'oisou (piatre tours à peine convexes, croissant rapidement, séparés par de pro- fondes sutures non rainurées. Base un peu convexe, non anguleuse au pourtour de l'ombilic, qui occupe au moins le tiers du diamètre maximum. Ouverture ovale, à péristome mince ei continu. DiM. Diamètre : 3 mm. ; épaisseur : 1 mm. 11. D. Cette petite coquille ne peut se rapporter ni à P. suhaii- guldlus qui est caréné autour de l'ombilic et qui est polygyré avec des tours plus étroits, ni à P. nitidulns qui est plus épais et dont l'ombilic est plus étage. Notre espèce ressemble plutôt à 7^. he///./s/o/na. mais ses tours sont encore moins nombreux et moins subangulcux à la périphérie ombilicale. Tvi'E et Loc. Coislin ; unique ; ma collection. Planorbis [SegnienLiiui] Bureaui, nov. sp. PI. I, ilg. 1-3. 1895 — P. Chertieri Cossm. non Desu.. t. I. p. If), pl. II. pp. 34-36. D.R. Une erreur s'est glissée dans le T. 1*^'' (p. 15) au sujet de la détermination d'un Planorbe de Bois-Gouét qui — comme on le verra ci-après — n'est pas le véritable Chertieri ; l'espèce parisienne du Lutécien supérieur n'existe pas dans le Bassin de Satïré ni dans celui de Campbon. oîi l'on ne trouve qu'une espèce un peu moins aplatie et moins anguleuse à la ])éripliérie que P.' nitidulns, P. Baudoni. Bombée et d'un accroissement rapide comme P. obtusus Dh., de l'Auversien, notre nouvelle espèce a cependant — à diamètre égal — un peu moins d'épaisseur ; ses deux faces sont presque également ombiliquées, et le dernier tour est encore plus ombras- 56 BULL. SOC. se. NAÏ. OUEST. — ?>^ SKI{., T. \' [4] sant que celui de P. obtiisus. Noire nouvel échantillon a presque les mêmes dimensions que celui de la colleclion Bourdol qui a été primitivement figuré sous le nom Chertievi dans le premier volume de ma Monographie (3.5 mm. sur 1,25 mm.l. Loc. Bois-Gouët ; néotype ; ma coll. Auricula [Pythiopsis] Vasseuri Cossm. PI. 1. fig. 9-10. 1895 — A. Mon f /lie/si \ass,.. var. ](is.senr/iA)ssM., t. 1. p. 20, pl. II, tig. 3. R.D. Cette variété se présente constamment sous une forme ])lus étroite, non extraconique au sommet ; ses tours sont peu élevés ; son ])li columcllaire antérieur et son pli pariétal sont manifestement moins saillants ; je la sépare donc définitivement sous un nom spécifique distinct. Comme, d'ailleurs, elle na été figurée que du côté du dos, je crois utile d'en donner de nouvelles figures. Loc. Bois-Gouët : type ; ma coll. Actœon Octavii [Vass.] var. courte. FI. I. fig. 14-15. 1895 — .-1. Octavii CossM., t. I, p. 29. i)l. 111, fig. 25-20. 1917 — — Atlas Vass. Faune de B.-G..' pl. X, fig. 20-22. A coté du type allongé dont la longueur égale deux fois et demie la largeur, on trouve dans le même gisement une variété plus trapue, dont le diamètre atteint les cinq douzièmes de la longueur ; rornementation, les sutures canaliculées, le pli forte- ment bifide et faiblement crénelé, l'embryon en crosse, etc., sont identiques' : je ne puis donc attribuer la différence des propor- tions qu'à une question de sexe probablement. Le type long ayant été seul figuré, soit par moi, soit par Vasseur, je crois utile de donner une figure de la variété courte, d'après un topolypc de la coll. Dumas, au Muséum de Nantes. Roxania Ballui, /iov. sp. Pl. 1, fig. 12-13 et 57. 1895 — /j*. seniislriata Cossm. non Desh., t. I, ]). 45. pl. IN . fig. 5. R.D. Cette coquille — signalée seulement d'après un unique [5] M. COSSMANN. MOLLUSQUES KOCKNIQUES 57 s])écinieii de la Close — nest ni R. scniisLriata ni H. L.iDiarcki I)i:sii. : plus courte et plus trapue que la première, elle est moins cylindrique que là seconde, plus atténuée en arrière avec un galbe tronconiquc que ne présentent ni l'une ni l'autre de ces deux espèces : elle est. en outre, caractérisée par sa columelle un peu plus excavéc, par l'écart plus grand des deux séries de sillons spiraux, ce qui fait que la zone lisse est encore plus haute ; les sillons de la série postérieure semblent enfin plus profondément gravés dans le test. Pour tous ces motifs, il y a lieu de séparer cette race distincte et de lui attribuer une nouvelle xlénomination qui rappellera le modeste et vigilant gardien du célèbre gisement de Bois-Gouët, M. Ballu, cultivateur voisin, qui .1 organisé les premières fouilles sous la direction de Dumas et qui continue encore à en extraire des sables fossilifères. DiM. Hauteur : 4,5 mm. ; diamètre : 2,5 mm. [R. semistriata mesure 5 mm. sur 2 mm.). Loc. Bois-Gouët ; néotype ; ma coll. Pleurotoma [Eopleurotonia) undata Lamk. PI. I, lig. 11. 189G — P. undata Cossm.. t. I, p. 49. 1913 _ _ _ Cat. Eoc, App. V, p. 200. 1913 — — — Iconogr., t. 11. pi. LI, lig. 224-28. Cette espèce n'a pas été figurée dans ma Monographie de la Loire-Inférieure ; elle a. depuis cette époque, été interprétée par Pezant dans un sens un peu différent de celui que je lui attribuais primitivement, et il se trouve précisément que les échantillons de Bois-Gouët correspondent assez exactement au véritable P. undata que je désignais à tort sous le nom evanescens Cossm.. tandis que ceux que je confondais avec P. undata sont P. multi- noda Lamk. [in Pezant), espèce plus étroite, à tours beaucoup plus convexes et à nodules plus gros, plus proéminents. Dans ces conditions, il importait de donner une figure exacte de la race des environs de Nantes, d'après un assez bon individu de Bois- Gouët ima coll.), à ornementation moins effacée même que le néotype de Villiers figuré dans Tlconographie. J'en possède deux autres plus petits, moins intacts, quoiquidentiques. On remar- quera que le canal est relativement court et tordu pour un Eopleurotonia ; ce n'est cependant pas un Drillia à cause de la ÔS RULL. SOC. se. NAT. OUEST. 3" SKH., T. ^' [6] })Osition de réchancrure sur la convexité maximum de chaque tour, avec une seconde rangée de crénelures obsolètes au-dessus de la suture ; les sillons spiraux de l'étroite région antérieure qui surmonte les plis en cédille sont subitement plus écartés que ceux qui croisent finement les deux rangées de ces plis. On ol)serve le même critérium sur les spécimens du Bassin de Paris, ce qui confirme entièrement ma détermination. Pleurotoma {Eopleuroionia] rudiuscula Desh. PI. I. iig. 10-20. 181)6 — P. rudiitscnJa Cossm.. t. 1, ]). 49, non PI. Y, iig. 5. 1913 _ _ _ Iconogr., pi. LI,^ig. 224-26. La coquille des environs de Nantes est bien voisine de l'espèce parisienne: son ornementation est identique, mais elle est un peu ])lus trapue, ce qui peut être attribué soit au sexe, soit à une différence de race. L'échantillon très médiocre figuré sous ce nom dans ma Monographie, n'est pas le véritable P. rudiuscula, de sorte que — pour réparer cette erreur — je fais iigurer ici deux spécimens, l'un de Coislin (fig. 19), l'autre (fig. 20) de Bois-Gouët ima coll.), qui montrent bien — sur la partie antérieure de chaque tour — le dédoublement bifurqué des plis noduleux qui existent sur la convexité médiane ; il y a trois filets granuleux et écartés sur cette région, tandis que les stries de la partie médiane et infé- rieure de chaque tour sont beaucoup plus fines, serrées et lisses. Or c'est bien exactement ce qu'on observe sur les spécimens de Grignon iigurés dans riconographie. (^uant à l'individu de Bois-Gouët (et non pas de Coislin) repré- senté sur la figure 5 de la pi. V, dans ma Monographie, on le retrouvera ci-après sous un autre nom. Enfin, la variété fercurtensis Cossm. (pi. V, fig. 6-7) répond assez lidèiement aux ligures 224-26'' de la })!. LI. dans l'Icono- graphie du Bassin de Paris. Pleurotoma [Eopleurotoma' Dalimieri. nos>. sp. PI. I, fig. 16-17. 1,S90 — P. rudiuscula Cossm., t. 1, pi. V. fig. 5 [non Desh.). Ainsi que je viens de l'expliquer, par une substitution de spéci- mens que je ne puis m'expliquer au bout de vingt-cinq ans, la coquille que j'ai figurée sous le nom rudiuscula dans ma Mono- [7J M. COSSMAiNN. — MOLLUSQUKS lioCKNIQl'ES r)0 graphie, n'est nullement l'espèce de Desli. ; clic est très venti'ue, ornée de gros nodules antérieurs, si proches de la suture qu'il y a à ])eine la })lacc pour leur l)il'urcation en deux plis ' la seconde rangée, au-dessus de la suture inférieure, ne comporte que des pustules très effacées ; l'ensemble est finement strié; mais la base du dernier tour est ornc'e de filets spiraux ])eaueoup plus espacés que ceux de P. i-udiusculo , granuleux et quadrillés à linterseotion des plis axiaux. 1/ouverture de mon unique échan- tillon est malheureusement incomplète ; néanmoins, on se rend com})te qu'il était im[)0ssible de confondre cette coquille assez régulièrement biconique avec P. rudiascula qui est toujours plus svelte. même dans la Loire-Inférieure, et qui a des tours très convexes au milieu, tandis que ceux de P. Dalimieri sont presque cxcavés ; le type vient de Bois-Gouët et non de Coislin. Drillia [Tripia] angulosa [F^amk.]. 1800 — D. {Crassispira) Cossm., t. 1. p. 54, pi. V, fig. 30-31. 1913 — D. (Tripia] angulosa Cossm.. Icon., t. Il, pi. LVII, fig. 225-20. Je ne mentionne cette espèce, très bien figurée dans ma Mono- graphie, que pour' confirmer la détermination spécifique, et aussi pour signaler que tout ce groupe de Drillia^ à partir de D. armo- 7-icensis. ne sont pas des Crassispira, mais des Tripia de Greg. (V. App. III). Drillia Tripia) Cureti, nov. sp. PI. I, fig. 21-22. En triant de nouveau les nombreux échantillons de Z). angulosa, je me suis aperçu qu'il y avait lieu de séparer les spécimens en deux groupes d'une égale abondance, l'un se rapportant bien exactement à l'espèce de Lamarck, l'autre à une espèce nouvelle, plutôt qu'une variété, qui n'a jamais les tours anguleux au milieu,' parce que la rangée antérieure de granulations n'est pas médiane et parce qu'elle est tellement près de la suture supérieure que chaque tour est plutôt excavé au milieu ; la seconde rangée infé- rieure de granulations est composée de perles presque égales à celles de l'autre rang : la suture comprise entre ces deux rangées est très profonde, bordée en dessous par un filet spiral lisse. La base du dernier tour est courte, déclive, peu excavée. ornée de 60 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. 3^ SÉR., T. V [8] huit filets lisses et régulièrement espacés, déçusses par de petits plis daccroissements. L'ouverture, à bords presque parallèles, se termine par un canal court et tronqué, à peine rétréci à son extrémité antérieure. Sinus peu profondément écliancré entre les deux rangées. DiM. Longueur: 0,5 mm. ; diamètre : 2 mm. Loc. Bois-Gouët ; cotypes ; ma coll. Drillia [Tripla] granulata [Lamk.]. PI. 1, fig. 27. 1896 — D. [Crassispira] granulata Cossm., t. 1, p. 54, pi. V, %. 32-33. 1013 — D. [Tiipia] granulata Cossm.. Icon.. t. 11, pi. LU. lig. 225-30. 1917 — — Atlas Vass., Faune de B.-G., pi. II, lig. 36 [mala). Je puVjlie ici, d'après un spécimen de ma coll., une nouvelle fiofure de cette race nantaise, dont l'ornementation ne ditfère guère de celle de la coquille lamarckienne, plus grossière (jue le treillis de D. clathraia, avec un angle médian très obsolète que n'indiquait pas sutlisamment le jeune spécimen moins usé que j'ai précédemment t'ait figurer. La ligure de l'Atlas de Vasseur est illisible, à cause de l'insuffisance de gi'^ssissement et d'éclairage du type. Enfin notre nouveau plésiotype montre l'échancrure intacte du sinus, elle est large et peu profonde, au-dessous de l'angle médian du dernier tour. Drillia [Tripia] Dumasi, nov. sp. PL I, fig. 25-26. 1892 — D. [crassispira] subcostaria Cossm., t. II (suppL). p. 171, pi. XVL fig. 15 [non de B.). Voici encore une coquille dont l'identification doit être révisée à la suite de la publication récente des véritables types j)arisiens dans notre Iconographie, pour tenir compte des observations de Pezant sur les Pleurotomidve. là au moins où ses observations méritaient d'être prises en considération. L'espèce du Bois-Gouët ressemble — par son ornementation — beaucoup plus à Z). costaria [Desh.], tel que je l'ai fait figurer sur [9] M. COSSM.VNN. Mor.LUSQUKS KOCiLnIQIKS ()\ la pi. LU (h) rioonograpliie [l\2-o.). ISOO — //. diclyeJJa Cossm., t. I. p. (/i, pi. VI. fig'. 10. 1913 — n. perpic.vn — Iconog-r., t. II, pi. Mil. Ilg. 22()-12. 191.3 — — ~ App. V, p. 208. Voici encore une espèce dont l'interprétation a chang'c depuis la |)ublication de ma Monogra[)hie : ce que je confondais avec R. perplexa (V. t. I, p. 63, pi. VIII. fig, II) n'est qu'une 'variété de R. cos1eUata,%V mon R. citharelhi doit être réuni à R. perplexa Dksh. Comme la coquille de Bois-Ciouët n'a été figurée que de face et que les ligures de riconogra})liie sont peu nettes, je crois utile de publier ici deux nouvelles vues d'après un spécimen de Bois-Gouët, ma coll., dont l'une montrei'a le sinus qui n'a jamais été figuré. Pleurotomella orthocolpa Cossm. PI. I. fig. 28-29. 1902 — P. orlhocolpa Cossm.. t. H. p. 172, pl. XVI, fig. 10-11. Un nouveau spécimen de ma collection me permet de publier ici de meilleures ligures de cette rare espèce qui a des côtes plus minces et une rampe plus étroite que P. goniocolpa Cossm. du Bassin de Paris ; elle est également très dilïérente de P. linophora Cossm.. du Bartonien, à cause de ses costules plus écartées et plus droites, ainsi que par ses filets spiraux qui sont moins écartés. Pleurotomella goniocolpa [Cossm.]. Pl. I, fig. 4G-'i7. 1889 — ■ Rapltiloma [Systenope] oonioc()Ip. sp. PI. l, iig. 3.S-39, 48. et PI. IV. iig.39. Test épais. Taille petite ; forme plus ou moins ventrue, avénoïde ou hordacée ; spire assez courte, à galbe conoïdal ; [15] M. COSSMANiN. MOLLUSQUES KOCKN [QUES 67 protoconque lisse et courte, formée (Fuu petit bouton sail- lant ; cinq tours conjoints, dont la hauteur varie de la moitié aux trois cinquièmes (h; la longueur ; sutures profondes et crchielëes par les côtes qui sont épaisses, plus larges ([ue leurs intervalles ; elles s'étendent d'une ■suture; à l'autre et les débordent même ; elles sont traversées par quatre stries spirales qui y découpent des nodosités transverses. Dernier tour supérieur à la moitié do la hauteur totale, circonscrit par une chaînette de nodosités plus fortes à la base qui est excavée et ornée sur le cou de gros lilets plus saillants. Ouverture courte, à bords pres([ue parallèles ; columelle munie do deux forts plis transverses. DiM. Longueur : 0 mm. ; diamètre : 2.5 à .') mm. R.D. J'ai d'abord liésilè à séparer cette espèce de B. cresnensis \m Rainc du Bartoi^ien des environs de Paris ; cependant, en la comparant attentivement, on saperçoit de suite que ses côtes sont plus continues, tandis que celles de B, cresnensis s'arrêtent au-dessus d'une rampe excavée qui borde la suture inférieure ; rornementation spirale de la base et du cou est. en outre. ])lus marquée sur l'espèce nantaise qui a enfin des plis columellaires plus proéminents, à l'instar de Lat/ii/ri/s. Types et Loc. Bois-Gouot ; deux spécimens ; ma coll. Hemiconus rhytidophorus, //oo. sp. PI. 1. tig. 42-43 ; et pi. IV. fig. .38. Test assez épais. Taille petite ; forme biconique, médiocre- ment ventrue ; spire un peu élevée, à sommet obtus ; sept ou huit tours conjoints, dont la hauteur égale à peu près le tiers de la largeur, séparés par des sutures fines et ondulées ; sur la convexité médiane de diaque toui^ sont alignés de larges tubercules pustuleux et confluents, au-dessous desquels une rampe faiblement excavée porto trois stries spirales. Dernier tour peu supérieur aux cinq huitièmes de la hauteur totale, à proiil un peu convexe, orné de nombreuses rides axiales (jue séparent des sillons assez écartés et que croisent des lilets réguliers, avec de vagues nodosités à leur intersection ; ce 68 BULL. SOC. S6. NAT. OUEST. — 3'' SÉR., T. V [16] treillis obsolète persiste jusqu'à Textrémité antérieure. Ouverture étroite, à peine élargie et tronquée en avant, à bords presque parallèles ; labre peu épais, à profil convexe, faiblement échancré en arrière sur la rampe suprasuturale ; columelle rectiligne, tordue en avant par un pli très étroit. DiM. Longueur : 10 mm. ; diamètre : 4 mm. R.D. 11 est impossible de confondre cette petite coquille avec aucune des variétés de //. perarafus qui — quand elles portent môme des traces de rangées spirales de tubercules — sont inva- riablement dépourvues de rides axiales ; il en est de même de If. grana/iriiis [Desh.], dans le Bassin de Paris. D'autre part, //. scahriusculiis [Sol.] a la spire plus courte, avec des tubercules plus tranchants dans le sens spiral, et qui ne s'alignent pas dans le sen's axial, au dernier tour. Type et Loc. Bois-Gouët ; unique ; coll. Dumas, au Muséum de Nantes. Marginella [Stazziand Chantegraini. //oc. sp. PL I, lig. kh-'ih. Test épais. Taille au-dessous de la moyenne ; forme ovoïde et peu venti'ue ; spire .très courte et obtuse, à galbe subco- noïdal ; quatre tours peu distincts, à faibles sutures ; le dernier dépasse les cinq sixièmes de la hauteur totale ; il est vernissé, mais néanmoins obscurément marqué par d(!S lignes d'accioissemeut qui ne persistent pas en arrière sur Létroite rampe déprimée qui borde la suture. Ouverture très allongée, un peu plus étroite en arrière qu'en avant où elle est tron- quée sans échancrure ; labre épais et bordé, peu incliné, à profil convexe, non sinueux en arrière ; columelle munie de quatre plis, les deux antérieurs jilus obliques que les deux inférieurs. D|M. Longueur : 5 mm. : diamètre : 2.25 mm. H.D. Cette espèce ambiguë a dû être confondue jusipià présent avec de jeunes spécimens de M. ebnrnea. car elle nest [)as très rare à Bois-GouiH ; cependant elle a la spire beaucoup jdus courte et plus obtuse que cette dernière espèce ; ses toiu's sont plus conjoints et moins convexes que ceux de la var. penUipli/cla qui a d'ailleurs un cinquième pli columellaire en arrière ; elle se [17] M. COSSMANN'. MOLLUSQUES K0G1:NIQUES 6!) rapproche aussi de M. entomella Cossm.. quoiqu'elle soit bien moins ventrue, et elle s'en distingue en outre par Tabsencc d'en- taille à la partie inférieure du labre. Typi-: et Loc. Bois-Gouët ; ma coll. Cryptospira [(jibbemld Allixi. nnv. sp. PI. 1. lig-. (iT-OO. Taille microscopique ; rornic ovoïdo-trigoue, à spire aplatie, non saillante, formant une sorte de tal)le à l)ords un peu arrondis, au centre de laquelle il y a une faible saillie en goutte de suif composée de deux ou trois tours ; le dernier occupe toute la hauteur de la coquille, il est lisse et conicjue, 'très atténué en avant, fortement élaroi en arrière, surtout par la saillie exce])tiounelIe du labre rectiligne et peu épais qui dépasse le niveau de la table inférieure ; ouverture très étroite, à bords })arallèles ; columelle munie de six plis décroissants. DiM. Longueur : 1,5 mm. ; diamètre : 1 mm. K.D. Je dédie cette minuscule coquille au docteur Allix qui a eu la patience den trier quelques individus sur un tamis plus tin que ceux quont employés jusqu'ici les chercheurs des sables de Bois-Gouët. Elle est plus trigone et sa spire est plus aplatie que celle de C. cenchridium Cossm.. du même gisement ; elle est aussi luoins ovale que M. Cossmanni Moiîlet. du Bassin de Paris ; la saillie du labre rap|)elle un peu celle de certaines Pei'siciila. telles que P. anipulla. Type et Loc. Bois-Gouët : ma coll. : coll. Albx. Scaphella, sp. PI. 1, fig. 52. .le fais figurer ici. simplement à titre de renseignement, un fragment de Bois-Gouët (coll. Dumas dune espèce ('videmment nouvelle de VolutidcV. que je ne puis rapi)orter qu'au Genre Scaphella, déjà représenté dans le Bassin de Paris par une espèce rarissime : iS'. Baiidoni lDesii.J, des sables thanéliens de Bra- cheux. Ce Genre n'avait pas été signalé dans l'Eocène moyen, et à ce titre, la trouvaille faite par notre regretté collègue — quoi- que bien informe — mérite d'être signalée à ratlention des cher- cheurs. 70 BULL. SOC. se.- NAT. OUEST. — .3' SÉR., T. V [18] C est surtout d'après la prolocoiique glol)uleuse, à nucléus dévié, composée seulement dun tour et demi, que je me guide pour cette détermination générique ; à la suite de cet embryon bien caractéristique, il y a un premier tour très étroit, puis la surface dorsale d'un dernier tour arrondi et lisse, qui se termi- nait jiar un canal rétréci, peu incurvé, excavé sur le cou de la base. Malheureusement, sur la face opposée de cet individu népionique, louverture manque totalement, la columelle est absente, de sorte qu'il m'est imj)ossible de conlirmer, par l'exa- men des plis columellaires, qu'il s'agit bien d'une Scaphella. Mitra mixta Laaik. PI. I. fig. .51. 1896 — M. crebricosta Lamk.. t. 1, p. lO.'J. pi. IX, tig. 20 [ex paite). Après un nouvel examen des spécimens déterminés autrefois par moi, non sans hésitation, comme se rapportant à M. crebri- costa^ je me décide à ne conserver sous ce nom que les rares spécimens entièrement plissés jusqu'au dernier tour (tig. 21 sola . et d'ailleurs un peu plus étroits que le type du Bassin de Paris (V. Iconogr., pi. XLl, fig. 202-5) ; on les distingue — d'autre part — de M. Berthefini Cossm., du Bassin de Campbon. par leurs quatre plis columellaires au lieu de trois. Quant aux indi- vidus lisses et dont le dernier tour est plus nettement arqué à la base, ils ressemblent intimement à J/. ini.rta i^V. Iconogr.. pi. XLl, lig. 202 -4^ et je n'oserais les en séparer. Ils sont plus fréquents que M. crebricosta. Type et Loc. Bois-Gouët ; plésiotypes : ma coll. Fusus porrectus Soland. PI. I. fig. 49. 1897 — F. porrectus Cossm., t. I, p. 111, pi. X. fig. 1. Nouvelle figure destinée à suppléer celle que j'ai précédem- ment i)ubliée, et qui était défectueuse. J'ai, à cette occasion, vérifié encore la détermination d'après ce nouveau plésiolype. et je ne puis que confirmer l'identité de la coquille nantaise avec celle du Bassin de Paris, par conséquent avec celle de Barlon qui est bien la même. Coll. Dumas, au Muséum de Nantes : Bois- Gouët. [19] M. COSSMANN. — MOLLUSQUES ÉOCKiSIQUES 71 Fusus, S/). PI. l: (ig. 50. Je n'ai qu'un Irag-nnent (dernier tour et canal) de cette espèce qui ne peut évidemment se confondre avec F. poriectus et qui s'écarlc de ses congénères par son ornementation formée de g'rosses côtes arrondies, croisées par sept ou huit funicules lisses ; comme le canal est long et droit, dépourvu de plis à la partie inférieure de la columelle. ce n'est ni un Rhopalites, ni un Cos- molitJies. ni enfin un Latirofiisns, groupes dont le rapj)roclierait son ornementation. En attendant que la récolte de meilleurs spécimens me permette de caractériser et de nommer cette nou- velle espèce, je me borne à îaii-e tigurer le fragment en question. Bois-Gouët ; ma collection. Clavilithes CvsnioIitJies) pupoides Cossm. 1M. 1, lig. 53. 1897 — ■ C. pupoides Cossm.. t. I. p. 112. pi. X. tig. 264 [non Fusus unipîicatus La.mk.). 1807 — C. pupoides Cossm. in Vass., Faune li.-G., pi. 111, lig. 40-41. La figure publiée dans ma Monographie est médiocre ; elle fait partie des planches qui ont été défectueusement reproduites d'après des épreuves héliographiques au ferro-cyanure, par suite d'un accident survenu au cours du tirage, en 1897. Je fais figurer ici un exemplaire de ma collection qui montre mieux le gros pli inférieur de la columelle, surmonté d'un second plissement très obsolète ; ces critériums sont peu perceptibles même sur la figure — déjà meilleure — de FAtlas de Vasseur ; il en est de même de la protoconque caractéristique. Je saisis cette occasion pour rappeler que cette espèce appartient à la Section Cosniolitlies Grabau. Clavilithes [Rhopalites) diptychophorus Cossm. PI. 1. fig. 50. 1897 — C. diptijchopliorus Cossm.. t. 1. p. 113, pl. X. W^. 11-12. Pour les même s motifs que ci-dessus, je publie de nouvelles figures de cette espèce, d'après les spécimens de ma collection, et je la place dans la Section Rhopalites Giîabau, dont le plésiotype est C. Noie Lamk. On ne la connail. à Bois-Gouët, que d'après un pelil nombre d'individus, en général népioniques. 72 BULL. SOC. .se. NAT. OUEST. — 3* SKR., T. V [20] Streptolathyrus ? subangulatinus, no<,'. sp. PI. I. lig. 73-74. Test fragile. Taille petite ; forme fu.soïde, assez étroite ; spire longue, à galbe conique ; j)rotocou(|ue petite, lisse, sub- déviée ; six tours d'abord presque conjoints et peu ornés ; puis plus convexes et enfin subanguleux en avant, avec une large rampe déclive à la partie inférieure ; des nodosités continentes apparaissent sur l'angle antérieur, elles sont croisées par deux filets spiraux dont l'inférieur forme peu à peu l'angle de cbaque tour. Dernier tour égal aux quatre septièmes de la hauteur totale, muni d'une couronne s})irale de crénelures transverses, au-dessous desquelles la rampe suprasuturale est ornée de trois ou quatre filets granuleux ; en avant — et sur la base convexo-concave — il existe des filets alternant de grosseur, jusque sur le cou assez élevé où ils s'enroulent obliquement, sans qu'il y ait de bourrelet autour du canal tordu. Ouverture assez courte, subitement rétrécie en avant ; columelle non calleuse, fortement coudée au milieu, et lisse. DiM. Longueur : 10 mm. : longueur : 4 mm. H.D. Cette coquille n'a pas du tout rornementatiou de Strepto- litlhyrus Mell.evillei Cossm.. qui est le génotype de ce groupe ; cependant je ne puis la reporter auprès des Siphonalia qui sont d'ailleurs spécifiquement différentes, et par son galbe général, elle se rapproche plutôt des StreptocJt.etus. Malgré ces incertitu- des, il m'a paru intéressant de signaler notre unique spécimen, quoique son ouverture soit un peu endommagée. Type et Loc. Bois-Gouët ; unique ; ma coll. Streptochetus cf. intortus [Lamk.] PI. I, lig. 58-59 et pi. il, ï\^. 20-21. 1902 — .S', inlortus Cossm.. l. 111, p. 17G (non figuré). 1912— — — Iconogr., t. 11. planche XXXIX. lig. 197-1. Quoique le spécimen adulte de Bois-Gouët connu de cette espèce, dans ma collection, soit bien roulé et ait son ornementa- [21] M. COSSMVNN. — MOLLUSQUES ÉoCKNIQUKS l'A lion à peu près elTacée, je crois utile de le faire figurer non seule- ment pour qu'on puisse comparer son identité avec la fig-ure de riconograpliie, mais encore parce qu'on trouvera ci-après une autre espèce du môme gisement, qui me semble bien difTérente [S. Palla/j/i]. Les côtes subnoduleuses, au nombre de six, ne se succèdent pas en pyramide, d'un tour à l'autre, mais elles sont séparées de la suture inférieure par une rampe très excavée qui se montre presque dès le début de la spire ; quant au canal, il est fortement coudé, avec un bourrelet basai qui est séparé du bord cohimellaire par une fente assez large. Je fais également figurer un jeune spécimen plus complet et moins usé dont les côtes se succèdent plus nettement, quoique la rampe existe au bas de cliaque tour ; mais sa surface paraît également lisse ; il se peut (pie ce soit une race très voisine de celle du Bassin de Paris, néanmoins les petites ditïérences ne justifient pas l'adoption d'un nom distinct. Streptochetus Pallaryi. /kh'. sp. PI. 1, fîg. 02-63. Test assez épais. Taille moyenne ; forme fusoïde, un peu ventrue ; spire médiocrement allongée, à galbe conique ; protoconque relativement petite et courte, formée d'un bou- ton lisse, à nucléus en goutte de suif ; six ou sept tours convexes, dont la bauteur n'atteint pas la moitié de la largeur, séparés par des sutures linéaires et ondulées, ornés de sept côtes axiales, épaisses, plus larges que leurs inter- valles et s'étendant d'une suture à l'autre ; elles sont traver- sées par sept ou buit funicules spiraux équidistants, dont les interstices sont finement déçusses par des lignes d'ac- croissement un peu incurvées. Dernier tour supérieur aux deux tiers de la bauteur totale, orné comme la spire, sauf que les côtes subnoduleuses s'atté- nuent vers la partie inférieure, sans qu'il y ait cependant une rampe bien nette au-dessus de la suture ; base excavée, ornée de filets o:)liques et plus écartés, avec des plis d'ac- croissement crépus, et les costules s'amincissent jusque sur le cou un peu gonflé par un bourrelet lisse qui circonscrit une étroite fente ombilicale. Ouverture piriforme, terminée en avant par un canal rétréci et un peu tordu ; labre à peu 74 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 3'' SKR., T. V [22] près vertical, épaissi par la tlernière cote, lisse à Tintérieur ; columelle .sinueuse en ^S', portant au coude inlléclii deux rides ou plutôt deux pustules peut-être accidentelles sur le type décrit ; bord coluniellaire peu calleux, étroit, appliqué sur la hase, se détachant au dessus de la fente ombilicale et s'efli- lant en pointe contre la torsion du canal. DiM. Longueur: 25 mm. ; diamètre : 11 mm. R.D. Il ne faut pas confondre cette espèce avec S. intoi-lus qui en diffère cependant par ses eûtes plus noduleuses, toujours interrompues par une rampe suprasuturale, même sur les pre- miers tours ; en outre, ces cotes ne se prolongent pas — comme chez notre espèce — jusque sur la base qui porte d'ailleurs des iilets plus serrés et bien plus nombreux que ceux de S. Pallaryi ; enfin ce dernier est plus ventru et a la spire plus courte que S. ùitorlus. D'autre pari, S. segregatus Desh. a moins décotes plus saillantes, des tours plus convexes et son canal est plus tordu ; quant à S. heptagoiuis Lamk., qui est plus étroit, son canal est beaucoup plus long et rectiligne, tandis que ses côtes se succè- dent en formant une pyramide non tordue. On voit donc que la séparation d'une nouvelle espèce ou race s'impose absolument, car .V. brachyspiia a la spire encore j)lus courte, avec huit côtes axiales beaucoup plus minces que leuVs intervalles ; il est vrai que cette deruière espèce n'est connue que par un petit nombre d'individus de moins grande taille que Tunique spécimen de S. Pallaryi ; néanmoi'ns je ne crois pas que ces différences puis- sent être attribuées à uR€ différence d'Age. Type et Loc. Bois-Gouët ; unique ; ma coll. Streplochetus brachyspira Cossm. PI. 1. fig. 54. iV. brachyspira Cossm., l. 1, pi. X, iig. 5. Une nouvelle figure, d'après un de mes spécimens de Bois- Gouët, m'a paru nécessaire, surtout pour préciser les dilïérences avec la précédente qui lui ressemble. Lathyrus [Lalhyralusj Bourdoti, /?oc. sp. FI. 1. fig. GU-Gl. 1890 — L. goueLensis var. Cossm., t. 1, p. 115, pl.'X, fig. 15. 11 y a lieu de séparer complètement cette variété qui sécarte [23] M. COSSM.VNiN. — MOLLUSQUES ÉÔCÉNIQUES 75 de la forme lypique par sa forme plus tra])uc. par son canal plus allongf- et plus droit, j)ar son ornementation composée de côtes moins coniluentes et ])lus écartées, avec des Hlets spiraux non allernc'S : les plis columellaires sont aussi j)lus saillants et il n'y a pas de bourrelet basai. Pli':s!()tyi>e et Loc. Hois-Gouet ; deux échantillons ; ma coll. Lathyrus Pcrisfcmùi) difficilis Cossm. PI. il, fig-. i(;-i7. 1897 — L. dilficilis Cossm., t. 1, p. 115, pi. X, fig. 15. 1902 — — — t. II, p. 177, pi. XVII, flg. 29. La lig'ure originelle étant méconnaissable et ne correspondant milleinent à la diag-nose, j'en ai ultérieurement publié une seconde qui est plus exacte, mais mal photographiée, de sorte que je crois qu'il est intéressant de figurer de nouveau l'espèce d'après de bons cotypes de ma coll., dont l'un est précisément celui de 1902. Elle n'est d'ailleurs pas très rare ; ses plis columel- laires sont beaucoup moins saillants que ceux des Lathyrus et Lathyiiilus : son canal surtout est plus tordu et à peu près dépourvu de bourrelet basai. Lirofusus inopinatus, noi'. sp. PI. I, lig. 70-71. Test peu épais. Taille petite ; forme un peu ventrue, fusoïde ; spire relativement courte, à protocouque lisse et mainvillée ; six tours convexes, progres-sivement subangu-^ leux, croissant rapidement, ornés de quatre funicules spiraux, dont l'un coïncide avec l'angle au-dessus de la rampe infé- rieure et déclive ; ils sont déçusses par de fines lignes d'ac- croissement, un peu crépues ou sublamelleuses dans les intervalles de ces funicules. Dernier tour dépassant les trois quarts de la hauteur totale, avec trois ou quatre funicules sur la rampe inférieure ; celui qui coïncide avec l'angle est un peu plus épais ; au dessus de l'angle et sur la base, l'orne- mentation persiste jusque sur le cou excavé et tordu qui est transversalement guilloché, sans qu'il y ait véritablement un bourrelet. Ouverture pirifornie, à canal assez long, infléchi à droite, puis redressé à son extrémité ; labre vertical, peu 7 76 nuLL. soc. se. nat. ouest. — 3" skh., t. V [24] épais, lisse à Tintérieur ; columelle peu calleuse, excavée eu arrière, coudée au milieu, sans trace de pli à la naissance du canal. DiM. Longueur : 9 mm. ; diamètre à la périphérie du dernier tour : 4 mm. R.D. Je n'ai jamais observé de forme semblable, ni aux envi- rons de Nantes, ni dans le Bassin parisien ; il ne me semble pas que ce soit une Mayeria, car ce Genre est caractérisé par un canal beaucoup plus droit et plus subitement rétréci ; je ne puis rapprocher cette nouvelle espèce que du G. Lirofusus Conrad, tel que je lai défini à la p- 35 de la IV^ livraison de mes « Essais de Paléoc. comp. » Ce Genre n'était représenté que par trois espèces de FEocène des Etats-Unis. La récolle imprévue de L. inopinatus étend Faire géographique de Lifofiisus, mais notre coquille se distingue de L. /fiississipiensis par son ornementation plus fme. par sa spire plus courte. Type et Loc. Bois-Gouët ; unique ; ma coll. Siphonalia Dumasi, nov. sp. PI. I, hg. C4-G5. Test peu épais. Taille moyenne ; forme fusoïde, quoi([u'un peu ventrue ; spire étagée à galbe conique ; protoconque petite, lisse, papilleuse ; six tours très convexes, subangu- leux en arrière, séparés })ar des sutures que surmonte un bourrelet onduleux ; rornementation se compose de dix cotes axiales se succédant d'un tour à l'autre en formant une pyra- mide tordue ; ces côtes, épaisses sur l'angle de chaque tour, s'amincissent eu se repliant sur la rampe inférieure ; elles sont traversées par huit filets spiraux, inégaux, plus ou moins serrés, et le bourrelet suturai est finement plissé, subdivisé par deux fines stries ; dans les intervalles assez larges des côtes, il y a aussi des lignes d'accroissement un peu sinueu- ses et très serrées. Dernier tour presque égal aux trois quarts de la hauteur totale, orné comme la spire jusque sur la base excavée où cessent les côtes, tandis que les filets s'espacent davantage et plus régulièrement ; sur le cou bien dégagé, ils s'enroulent obliquement et ils sont plus serrés, moins proéminents ; un [25] M. COSSMANN. — MOLLUSQUES KOCKNIQUKS 77 espace lisse et assez large sépare les huit filets tle la base de ceux (lu dernier tour. Ouverture assez large, pirifornie, terminée par un canal infléchi, tronqué sans échancrure à son extrémité ; labre mince, coudé; columelle sinueuse et lisse, peu calleuse. Di.M. Longueur : 17 mm. ; diamètre : 10 mm. W.D. On ne peut rapporter cette jolie coquille à S. Pissa roi GossM., qui n'a pas été retrouvée et qui s'en distingue par ses tours non étages, moins convexes, par ses neuf côtes obsolètes au lieu de douze, par son ornementation spirale tout à fait difîé- rente. Notre nouvelle espèce diffère de S. goniocolpa Cossm. par son canal plus long et par son ornementation qui ressemble à celle de S. Beivillei Desh.. du Lutécien ; mais l'espèce parisienne a le canal plus court et recourbé, avec un bourrelet et une échan- crure faible à son extrémité antérieure. Type et Loc. Bois-Gouët ; unique ; ma coll. Siphonalia Bourdoti Cossm. PI. fl, fig. 3-4. 18U7 — ^S\ Bourdoti Cossm.. t. I. p. 123, pi. XI, fig. 15. Cette espèce appartient au grou])e des Siphonalia à canal très court, subitement resserré à sa naissance, et à columelle forte- mgjit coudée, presquautant (jue chez Gojiioplyxis ; je n'ai pas proposé de coupure générique pour ce groupe qui se rattache aux formes typiques par des intermédiaires successifs. Le nombre des costules axiales est de neuf, elles sont noueuses et traversées par deux fdets principaux, trois au dernier tour; la base est aplatie et moins ornée, le cou bien dégagé porte des fdets obli- ques et peu proéminents. En résumé, le treillis est moins régulier que celui de S. clathrata [Lamk.], espèce parisienne que j'ai à tort classée dans le G. Coplochetus (V. Icon., t. Il, pL XXXVIII, iig. 187-8) ; ce dernier Genre a le canal beaucoup plus redressé, quoique très court et aussi rétréci à sa naissance. Plésiotype et Loc. Bois-Gouët ; ma coll. Siphonalia gouetensis Cossm. PI. IL fig. 5-G. 1897 — Â\ clathrata, var. goueten.sis Cossm.. t. I, p. 125, pl. XI, 11g. 5. J'ai précédemment prévu que cette coquille devrait être com- 78 BULL. SOC. se. .NÂT. OUEST. 3® SÉR., T. V [26] plèLement séparée de Tespèce parisienne, dont elle sécarte. à première vue, par ses tours anguleux, avec une rampe posté- rieure, et par son ornementation bien différente. Toutefois, j'ai omis de la comparer à S. Bourdoti dont elle se ra])proclie telle- ment que j'ai hésité avant d'en faire une espèce distincte ; mais ici,, le nombre des côtes axiales est de dix, et elles portent des crénelures tranchantes, surtout à rintersection du filet spiral inférieur au-dessus de la rampe bien plus étagée ; la base et le canal sont presqu'identiques, il y a seulement — à la naissance du cou — des mailles carrées, produites par Fintersection des- plis rayonnants qui prolongent les côtes sur la base et des gro.% filets qui apparaissent isolément en ce point. La comparaison des deux figures que je fais reproduire à l'appui de ces remarques permettra au lecteur de mieux saisir les différences, les figures originales étant peu nettes. Plésiotyi'e et Loc. Bois-Gouët : très rare ; ma coll. Siphonalia chaussyensis, race paucicostulata, no<,>. PI. ll,lig. 1-2. Cf. 11)12 — Iconogr., t. II, pi. XXXVIll, fig. 18G-4. D'après un seul échantillon de petite taille, je ne puis que me borner à le rapporter à i*?. chaussyensis Cossm.. de l'Eocène des environs de Paris, quoiqu'il en dilfère par ses côtes moins nom- breuses et par son galbe plus ventru ; surtout le dernier tour est plus court parce que le canal — - plus brièvement tronqué — se rapproche davantage de celui des deux espèces qui précèdent. Il est donc probable que si ces critériums distinctifs se confirment avec constance sur d'autres spécimens, il faudra ultérieurement transformer cette race en une espèce distincte. Les fdets spiraux — qui croisent ces costules et qui remontent sur elles — sont au nombre de six sur les tours convexes ; on en compte une douzaine au dernier tour et sur la base un peu excavée, jusque sur le cou assez court où ils s'enroulent obliquement. La columelle est un peu coudée, non calleuse, le canal est subitement rétréci à sa naissance. Type et Loc. Bois-Gouët ; unique ; coll. Dumas. [21] M. COSSMANN. MOLLUSQUES iJOCKNIQUES 7î) Parvisipho (('o/n/nhrl/isip/io] conjunctispira, nov. sp. PI. II, (ig-. 0-10, lis. 1S<)7 — S. cohunheUoides Cossm., t. I, p. 127. fig. 17 [non 10, err. typ.). .lai précédemment hésité à rapporter à l'espèce parisienne ruiu(|uc échantillon de Bois-Gouot que m'avait communiqué Bourdol : actuellement en possession de plusieurs exemj)laires mieux conservés, quoique de très petite taille (6 mm.snr 1,5 mm.), je n'ai plus aucun doute sur la nécessité de séparer la forme de Bois-Gouët qui se distingue de celle de Cliaussy par ses tours conjoints, non convexes, par son ouverture plus étroite, avec un canal un peu plus allongé ; le dernier tour est plus long et plus étroit, subanguleux à la base qui est déclive, plus ou moins excavée. iV. conjunctispira ne peut être confondu avec de jeunes spécimens de S. peracutus qui est plus étroit, dont le dernier tour dépasse la moitié de la largeur totale, et dont la base n'est jamais excavée, d(^ sorte que le canal n'est pas contracté comme celui de notre nouvelle espèce. NÉOTYi'Es et Loc. Bois-Gouët ; deux cotypes ; ma coll. Metula Celatoconus] siphooides, nov. sp. PI. II, fig. 14-15. Taille minuscule ; forme fusoïde, analogue à celle de Pafvisiplio ; spire un peu allongée, à galbe conique ; proto- con([ue lisse et papilleuse ; quatre ou cinq tours un peu con- vexes en avant, dont la hauteur atteint la moitié de la largeur, séparés par des sutures linéaires, mais très profondes ; orne- mentation composée de sillons spiraux, les trois premiers sur la convexité antérieure sont plus écartés et puncticulés par les accroissements ; ceux de la rampe inférieure sont très serrés et deux fois plus nombreux au moins ; le troisième tour avant le dernier comporte encore quelques plis axiaux qui disparaissent rapidement. Dernier tour égal aux trois cin- quièmes de la hauteur totale, très arrondi, jusque sur la base qui ne porte — comme lui — que des sillons obsolètes et .réguliers; les derniers, sur le cou droit et bien dégagé, s'enroulent obliquement et sont plus serrés. Ouverture courte 80 BULL. SOC. se. XAT. OUEST. 3" SÉR.. T. V [28] et arrondie, terminée en avant par un canal très court et tronqué par une faible échancrure à son extrémité ; labre presque vertical, quoiqu'un peu sinueux en arrière, très épais à l'intérieur où il porte quelques plis allongés, pins une dent antérieure au point où l'ouverture se resserre pour la nais- sance du canal siphonal ; columelle faiblement coudée, lisse, peu calleuse, à bord externe indécis. DiM. Longueur : 5 mm. ; diamètre : 2.75 mm. R.D. Cette petite coquille a le galbe et les proportions de M. decussata Lamk.. avec une ornementation et une protoconque de Sipho ; elle ne ressemble aucunement à M. tenuUirata Cossm., sa congénère du même gisement, qui est une forme ventrue à spire très courte ; la dent antch-ieure de l'ouverture est un critérium commun aux Cehitoconits et aux Euthria, de sorte qu'il n'y a pas d'hésitation au sujet du classement générique de cette nou- velle espèce. Type et Loc. Bois-Gouët ; unique ; ma coll. Tritonidea excisa [Lamk.l. race Dumasi, nop. 1*1. 11, lig. 11. 1897 — T. e.rcisa Cossm., t. \, p. 131, pi. XI. lig. 23-24. Cf. 1913 — Iconogr., t. 11, pi. XXXVII. fig. 179-4. Il y a certainement, comme je lai précédemment signalé, quel- ques dilîérences constantes entre les spécimens de Bois-Gouët et ceux de Grignon : les côtes axiales sont plus saillantes, moins confluentes,~de sorte que les sutures sont plus ondulées ; l'ouver- ture est aussi plus arrondie, la ride columellaire antérieure porte une sorte de petit cran calleux qui marque la naissance du canal siphonal : la dernière côte axiale forme une varice qui borde extérieurement le labre et à laquelle correspond, à l'intérieur, une chaînette de nodosités obsolètes. Pour ces motifs, j'estime qu'il y a lieu d'admettre une race distincte en Bretagne. Type et Loc. Bois-Gouët ; spécimen iiguré : coll. Dumas. Tritonidea [Cantharnsi polygona, race 'Vasseuri Cossm. 1897 — T. polygona, var. Vasseuri Cossy\.. t. 1. p. 131. pi. X, fig. 26-27, et PI. XI, fig. 28-29. [29] M. COSSMANN. MOLLUSQUES ÉOCÉNIQUES 81 Cf. 1913 — T. pobjgona, Gossm., Iconogr., t. Il, pi. XXXVII. fio-. 179-15. 1917 — — Coss.M., in Vasseur, Atlas, pi. III, n^,^ 120-21. .le ne puis que coiilinner absolument la séparalion que j'ai déjà indiquée dans ma Monographie entre la race Vasseur/ et la forme typique du Bassin de Paris, dont le galbe est plus trapu, dont les côtes axiales sont plus épaisses, moins aiguës, moins sinueu- ses, et dont l'ornementation spirale est plus grossière." Je crois d'ailleurs inutile de figurer de nouveau cette race bien connue, rc'cemment publiée dans l'Atlas de Vasseur, avec l'indication du nom de race dans la légende. Tritonidea [EndopcA-hychilus] umbilicaris. noi>. sp. PI. Il, fig. 7-8. Test épais. Taille relativement petite ; forme biconique, peu ventrue ; spire médiocrement allongée, à galbe conique ; six ou sept tours peu convexes, faiblement subimbriqués en avant, à sutures profondes et un })eu ondulées ; une douzaine de côtes axiales, larges, peu proéminentes, s'étendant d'une suture à l'autre ; cin([ ou six filets spiraux, dont l'antérieur — sur les premiers tours — est plus saillant et même subca- réné et obtusément crénelé par les côtes. Dernier tour pres- qu'égàl aux deux tiers de la hauteur totale, assez convexe et arqué à la périphérie de la base faiblement excavée, sur laquelle se prolongent les cordons inégalement saillants, croisés par de fines lignes crépues d'accroissement, jusqu'au gros bourrelet ridé ((ui borde la large fente ombilicale. Ouver- ture piriforme terminée en avant par un court canal ; colu- melle peu excavée, calleuse, à bord externe assez large et détaché de l'ombilic. DiM. Longueur : 12.") mm. : diamètre : 0 mm. R.D. Beaucoup plus étroite que ses congénères, cette espèce s'en distingue par son ornementation plus obtuse, par ses tours non étages, imbriqués au début, et aussi par son ombilic bien apparent ; quoique son état de conservation soit peu satis- 82 m LL. soc. se. N.\T. OUEST. 3" SÉR.. T. \' [30] faisant, elle me semble appartenir à la Section EiidopacJuj- c h il II s. Type et Loc. Bois-Gouet ; unique ; ma coll. Atilia hordeola [Cossm.I PI. Il, i\g. 2'i-23. ISvtT — Colitinbella hordeola Cossm., t. T, p. 13.3, pi. XI. fig. 38. ■ Le type de cette coquille était défectueux et mal reproduit ; je saisis l/jccasion qui se présente d'eii. donner une nouvelle fig-ure d'après un petit spécimen que j'ai récemment extrait de mes derniers triages ; la base est plus arrondie que ne le laissait voir la figure originale ; le labre est épais et bordé à l'extérieur, avec une varice sur le cou. La protoconcpie, lisse et plus brilb-vnte que les tours de spire, se compose dun tour et demi seulement. NiioTYPE et Loc. Bois-Gouët ; ma coll. Murex [Poirien\v Marchand! Cossm. PI. II. fig. IS-li). 1,S!)7 — M. subfrondosu.s Gossm., l. I. p. 147. pi. XI. fig. 39-40 [non d Orb.). i()02 — i\f. Marchandi Cossm.'. t. 111. p. 189 [cor?'. no?n'.]. En rappelant ici le double emploi qui m'avait échappé' dans la dénomination de cette élégante coquille, je saisis l'occasion de faire reproduire un néotype qui, quoique plus petit que le type, est en meilleur état de conservation. Néotype et Loc. Bois-Gouët ; ma coll. Murex \F(n'itriia) gouetensis, noç. sp. PL IL fig. 24-25. Test épais. Taille au-dessous de la moyenne ; forme trapue, piroïde ; spire assez courte, étagée. à galbe conique ; proto- conque lisse, paucispirée, subglobuleuse ; quatre tours très convexes, mais non anguleux, séparés par de profondes sutu- res ; leur hauteur n'atteint pas la moitié de leur largeur ; ils sont ornés î de sept côtes axiales, subnoduleuses, non laniel- leuses, sé})arées par des intervalles un peu })lus larges qu'elles, ne se succédant pas d'un tour à l'autre ; et de quatre [31] M. COSSMANN. — MOLLUSQUES ÉOGKNIQUES 83 OU cinq gros filets spiraux, équidistants sur la région anté- rieure, cessant sur la rampe suprasuturale, avec des inter- valles décuss('îs par de fines lignes d'accroissement. Dernier tour un peu supérieur aux deux tiers de la hauteur totale, très convexe en arriére, orné comme la spire jusque sur la base qui n'est excavéo qu'à la naissance du cou droit et bien déo"a"é ; les côtes s'v atténuent, mais les fui)icules grossissent en alternant ; bourrelet peu proiniiinent sur notre spécimen népionique. Ouverture j)etite, ovale, très rétrécie à la naissance du canal (jui est obliquement rectiligne, tronqué sans échancrure à son extrémité ; labre peu oblique ou à peine sinué, bordé à l'extérieur par la dernière varice muriquée, muni à l'intérieur d'une rangée de jietites dents dont quel- % ques-unes sont bifides ; columelle lisse et excavée, bordée à l'extérieur par une lame ([ui s'elllle le long du canal. DiM. Longueur : 11 mm. ; diamètre : 6,5 mm. R.D. On ne connaissait pas encore do Fai>arfra dans le Bassin de Nantes ; celte petite espèce comble la lacune , et ne peut se confondre avec M. subrudis dOrb. qui a moins de cotes plus écartées, moins de funicules spiraux plus grossiers, et dont le galbe général est encore plus massif, même quand il n'est pas adulte. Type et Loc. Bois-Gouët : ma coll. Muricopsis coislinensis [Cossm.]. PI. II. fig. 2()-27. 1902 — Ji;//-e.r to/s///;('//.s7'.v CossM., t. 111. p. 182. ])l. XVll. fig. 7. La récolte d'un individu plus fraîchement conservé que le type de Coislin. dans les sables de Bois-Gouët, me permet de donner une meilleure figure de cette espèce ; cet individu porte peut-être une ou deux côtes de moins que l'autre, mais l'ornementation sp^irale est identique, et l'un des cordons forme l'angle qui borde la rampe suprasuturale : il y a cinq ou six tubercules à l'intérieur du labre ; le rétrécissement de l'ouverture se fait graduellement à la naissance du canal qui est court et peu tordu. Néotype et Loc. Bois-Gouët : unique ; ma coll. 84 RULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 3* SÉH., T. V [32] Eutritonium [Sassia] Dumortieri [BaudonJ. PI. 11, fig. 32-33. 1897 — Lampiisia Dumortieri Cossm., t. I, p. 142, pi. XII. fig. 10-11. 1017 — Eutritonium Dumo/tieri Cossm., //A^ass., Atlas.pl. 111. fig. 1()-17. Une nouvelle figuration de cette espèce me semble intéressante, non seulement parce que les vues publiées dans ma Monographie sont peu nettes et représentent un spécimen relativement étroit, mais encore parce que le profil du labre na jamais été figuré, • avec sa varice peu ornée ; les costules axiales, noduleuses et contiiiues jusque sur la base, })rédominent par rapport à lorne- • mentation spirale qui comporte des rubans beaucoup moins sail- lants, avec deux ou trois filets intercalaires ; il y a huit crénelures décroissantes à l'intérieur du labre, et trois plis principaux en travers de la columelle, puis au-dessous de ces plis, trois ou quatre rides obliques et plus obsolètes. Plésiotype et Loc, Bois-Gouët ; ma coll. Eutritonium Sassitv Chalmasi [Vasseur]. PI. H. fig. 34-.35. iSdl — Lampusitt Cha/masi Cossm., t. 1, p. 143, pi. Xli. fig. ,")-6. l!)17 — Eutritonium Chalmasi Cossm., in Yass., Atlas, pi. 111. fig. 1.'). Pour les naêmes motifs que ci-dessus, je fais figurer le plésio- typc de cette espèce ; petit échantillon de ma collection qui difïère — à cause de sa taille — du type recueilli et figuré par Vasseur. coll. de la Sorbonne ; les tours de ce dernier paraissent plus étages, et les côtes sont plus écartées, quoique toujours épaisses, au dernier tour parce quil est adulte. Eutritonium Sassia pilula, //oc. sp. PI. 11, fig. 47-49. Cf. E. reticulosum Cossm.. Iconogr., t. 11. pi. XXXV, fig. 167-16. La coquille figurée sous le nom reticulosum dans ma Mono- graphie n'est pas le véritable reticulosum du Bassin do Paris ; on [33] M. COSSMANN. — MOLLUSQUES KOCÉNIQUES 85 le retrouvera ci-après sous les noms qui lui ai)parlicnnent. car il y a lieu de la dédoubler après un triage minutieux. Le seul ('chan- lillon, népionique et douteux que je puisse réellement rappr^o- cher de Tespèce parisienne, a la l'orme plus courte et plus sphéri- que que le plésiotype authentique reproduit dans riconoo-ra- pliie ; comme il est un peu us('., le treillis paraît granuleux et je crois que c'est plutôt ce que j'ai dénommé Lninpusia piJida t. I, p. 144, pi. XII, fig. 1-2). Le lecteur en jugera par la nouvelle figure que je publie de cet échantillon (pi. II, lig. 47-4!)). Plésiotype et Loc. Bois-Gouët : ma coll. Eutritonium Sassia\ multigraniferum Dksu.). PI. IL tig. 41-42. lS\7.ss/rt) nodularium [Lamk.]. PI. II, fig. 30-31. 1897 — Lampiisia reticulosa Cossm., t. 1, p. 143. pi. XIJ, (ig. 14-15. 1013 — Eutrilonium nodularium (">ossm. , Iconogr. , t. II, pi. XXXV. fig. 167-17. (Quoique les granulations alignées en rangées axiales soient moins écartées que celles du spécimen de Cliaussy, iiguré dans riconographie, je nliésite pas à rapporter à Tespèce parisienne les spécimens trapus et d'ailleurs moins adultes que Ion recueille assez abondamment dans la Loire-Inf('rieure ; leur ornementation spirale est très fine entre les iilets principaux ; il y a huit grosses dents décroissantes à l'intérieur du labre, et deux petites rides transverses à la partie antérieure de la columelle ; enfin le cou est court et inlléchi. Plésiotype et Loc. Bois-Gouët ; ma coll. ; peu rare. Eutritonium [Sassia] Marchand! [Cossm. i. PI. II. fig. .50-51. 1897 — Lampus/a substiiutula Cossm., t. I. p. 147, pi. XII. lig. 12-13 [non Giebel.). 1905 — Sassia Ma /chandi Cossm., Essais Pal. comp, Y* livr., p. 95 [corr. nom.). 190(5 — Eutritonium Marchandi Cossm.. t. lil. p. 190. Les figures précédemment publiées étant peu nettes et ne montrant pas le profil du labre, je fais reproduire un bon échan- tillon de ma collection, provenant de Bois-Gouët : la varice du labre est très saillante, assez étroite ; à lintérieur. on aperçoit huit plis allongés et obsolètes ; les rides columellaires ne sont pas visibles sur ce plésiotype qui n'est d'ailleurs pas adulte comme le type de la coll. Bourdot. Eutritonium Sassia] Bureaui [Cossm.]. PI. II. (ig. MS-M. 1897 — Lampusia Bureaui Cossm.. t. I. p. 148. pi. XII. fig. 26-27. Pour l(>s mêmes motifs (pie pour la précf'dente espèce, je fais encore reproduire ici /:. Bureaui qui n'est j)eut-ctre qu'une forte [35] M. COSSM.VNN. MOLI.USQUES KOCKNIQUES 87 variété d7s. Marcluindi ; cependant les crilériunjs dislinctifs — que jai indiqués à la suite de la diagnose orig-inale — paraissent constants, et le li'iai>e des deux formes se fait sans dilliculté. Eutritonium [Sassia] polyzonale [VasskuhI. IM. II. (ig. 39-^i0. 1897 — Lanipiisia polyzonalis Cossm.. t. 1. |). 149. pi. Xll. tlg. 24 et 30. 1917 — Eufritofiinni po/i/zofia//s L'.ossM.. in Vass.. Atlas, pi. III. lig. 10-11. Voici encore une espèce dont les iigures jusqu'ici publiées — aussi bien par moi que par Vasseur — sont peu nettes, de sorte que je fais reproduire ici un spécimen bien orne; de ses rubans spiraux, découpés en rectangles par dé petits plis axiaux qui ne descendent pas dans les sillons séparatifs. d'après un plésiotype de ma collection, provenant de Bois-Gouël ; la varice du labre est plus épaisse que proéminente. Eutritonium [Sassia) gouetense [Cossm.]. var. semitextum //o*\ : PI. 11, iig. 45-40. 1897 — Lampusid planicostata Cossm., t. I, p. 134, pi. XII. iig. 17 [non Desh.). 1902 — La mpusia ^vuele/isis Cossm.. t. Il, p. 184, pi. XVIL tig. 8-9.. Les nouveaux spécimens de cette espèce — que m'ont fournis mes récents triages — confirment la nécessité de la séparer complètement de celle du Bassin de Paris ; j'en ai sullisamment indiqué les motifs dans ma Monographie, et les dernières figures sont assez nettes pour qu'il soit supertlu de m'étendre plus lon- guement sur son sujet. Toutefois, je tiens à signaler et à faire figurer un spécimen intermédiaire, dont les premiers tours sont treillissés comme ceux de l'espèce parisienne, tandis que le dernier se rapproche plutôt, par son ornementation, d^E. gouetense : la spire est conjointe et subconoïdale, avec une grosse protoconque lisse, formée d'une calotte de deux tours, à nucléus en goutte de suif ; au dernier tour, les rubans spiraux sont nombreux et très étroits, entremêlés de lilets plus lins, et l'ornementation axiale disparaît presque 88 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — S*" SIÎR., T. V [36] complèlemeni, de sorte que laspecl de la coquille est différent de celui d'E. goiietensc ; une grosse varice borde extérieurement le labre qui porte une quinzaine de petites crénelures internes, au lieu dé six grosses ; une l'ide pliciforme et sa-illante termine la columelle, et il en existe deux très faibles au-dessus de celle-là ; le canal, d'abord rétréci, s'élargit un peu à son extrémité. •Type et Loc. Bois-Gouët ; unique ; ma coll. Eutritonium [Colubraria triangulum [ Vasseur]. PI. 11. fîg. 52-53. 1897 — Lar/ipiisid trianmi/a Cossm., t. 1. p. 141, pi. XII, lig. 7-8. 1917 — Eulrilonium {Cuhtbrisis Cossm., t. II. p. 185, pi. XVI. lig. 28-29. Cette rare espèce a été figurée d'après des spécimens népioni- ([ues : un individu plus adulte (G mm. sur 3 mm.) me permet de constater que le galbe étage des pi-emiors tours et que la saillie [U'csque bianguleuse des deux principaux filets spiraux s'atté- nuent à mesure que la coquille grandit ; au dernier tour, il y a trois gros filets entre lesquels s'intercale un funicule un peu moins saillant, de sorte que la forme générale de ce tour est plus arron- die et que sa base — ornée de la même manière — paraît plus déclive, moins déprimée ; sur le cou, assez court, quoique bien dégagé, on aperçoit un bourrelet ridé en travers ; une faible varice existe à l'opposé de l'ouverture, il est donc possible que cette espèce n'appartienne pas au S. -Genre Monocirsus ; cepen- dant je fais ligurer un autre spécimen sur lequel on ne constate aucune ti-ace de cette varice, et dont l'ornementation encore plus régulière — avec des filets intercalaires presque égaux aux prin- [37] M. COSSMANN. MOLLUSQUES ÉOCÉNIQUES 80 cipaiix — se ratlaclie néanmoins au môme système que sur le lype ; d'ailleurs Fouverture présente exactement les mêmes cril(''- riums que ceux iiuli(jués dans ma diagnose originale, et dans ces conditions, je ne puis voir (pi'une seule et même espèce dans ces formes diverses et un peu variables. Plésiotypes et Loc. Bois-Gouët ; ma coll. (fig. 43-44(. spéci- men avec varice ; spécimen sans varice, coll. Dumas (fig. 5(i-57). Cypraea {Eoc//prœa) aequipartita Cossm. IM. II. fig. r)4-55. Jl)02 — C [Luponia] ivqiiipiirtitd Cossm., t. 11. p. 18(3. pi. XYI, lig. 27. l.e spécimen-type de Coislin étant un peu endommagé, je fais reproduire ici un plésiolype de Bois-Gouët (ma coll.) qui est plus intact, mais dont lornementation spirale est encore plus effacée sur la surface dorsale qu'e chez le type : cet échantillon se distin- gue, à première vue. des C. bartonensis avec lesquels il était resté confondu ; en effet, le labre dépasse — à son extrémité inférieure — le bord opposé qui ne forme pas une patte saillante comme chez les Bernayia ; en outre, l'excavation columellaire est beaucoup plus profonde, et le pli antérieur s'y implante presque verticalement au milieu, tandis que chez C. bartonensis, ce pli va rejoindre obliquement la paroi interne ; enfin les créne- lures des bords sont ici bien plus nombreuses, plus transverses. L'ouverture ne partage pas complètement en deux parties égales la surface ventrale ; néanmoins il est évident qu'elle est moins excentrée à gauche que chez la plupart des autres Eocypnea éocéniques, et à ce point de vue, C. xquipartita ressemble davantage aux Bernayia. On sait d'ailleurs que la dénomination Eocyprcea doil être substituée — pour ces fossiles — à Luponia qui représente un tout autre groupe actuel. Plésiotvpe et Loc. Bois-Gouët ; unique ; ma coll. Cerithium [Serratocerithium) serratum Brug. PI. ill, fig. 12-14. 52. 1897 — C. serratum Cossm.. t. 1, p. 158.pl. Xlll. hg. 11-12. 1900 — — Cossm.. lissais Pal. conip.. livr. VU, p. 74, • pi. 1. fig. 5. !K) BULL. S()C. se. NAT. OUEST. 3*' SKR., T. V [38] 11)12— — CossM.Jconogr.. l. 11. pi. XXIII, fig. 137-1. 1917 — — CossM., in Vass., Atlas, pi. Vil, fig. 1-10. L'ouverture intacte de cette abondante espèce u"a été figurée qu'en 1912, d'après un spécimen deBois-Gouët, dans mes « Essais de Paléoconcliologie comparée » : aucun des échantillons ligun'S jiar Vassour ne montre le profil sinueux du labre. Dans ces condi- tions, je crois utile de publier ici deux plésiotypes de ma collec- tion, l'un trapu et à ouverture intacte, l'autre étroit et à ornemen- tation bien conservée. Cerithium [Serratoceiilhiuni] Glarae [Vass.]. PI. II. iig. 04. 1897 — C. CJarie Cossm.. t. 1. p. 158. pl. XIV, fig. 11. 1917 — — CossM., in Vass., Atlas, pl. VII. fig. 17-18. Rare espèce dont on n"a encore tiouvé que le spécimen néolype que j'ai figuré et qui appartient à la coll. Dumas (Mus. de Nantes). Afin de bien faire saisir les difîérences qui séparent cette espèce de la précédente, même dans le jeune âge, je fais reproduire ici — ce qui n\i jamais été fait — un jeune spécimen de ma collec- tion, sur lequel on peut voir : que la rampe existant au-dessous des crénelures tranchantes est plus déclive que chez C. serraliun : que la base du dernier tour est plus convexe et circonscrite par deux iilets obsolètes, subgranuleux, dont Tun porte des épines écartées et courtes quand la coquille est géron tique : que ces premiers tours sont plus convexes et ornés de trois filets inégale- ment granuleux, tandis que les épines apparaissent beaucoup plus tôt chez C. serratum. Cerithium [Serraiocerithium] Renati, var. Jolieti Vass. 1917 — C. Jolieti Cossm., in Vass., Allas, pl. VII, iig. 27. Le type de C. Jolieti n^ pas été retrouvé dans la coll. Vasseur. conservée au laboratoire de Géologie de la Sorbonne ; d'autre part, dans les nombreux triages de fossiles du gisement de Bois- Gouët, je ne sache pas qu'on ait jamais constaté la présence de cette coquille : il m'est donc impossible d'en publier une nouvelle iigure ; mais, d'après celle de l'Atlas Vasseur, j'avais d'abord émis l'opinion (1§97, t. 1. p. 159, note inîrapaginale; que C. [39] M. COSSMANN. — MOLLUSQUES KOCKiMQUES 1)1 Jo l ie ( i éia'ii une variole dé C. sciratu?)i ; toutefois, à la suite d'un nouvel examen de la ligure originale, il me semble plutôt que c'est une forme intermédiaire entre C. serratiun qui est plus conique, et C. RencUi qui est plus pupoïde, et que celte variété rcpn'senlprail un (\ Uenali à- tubercules plus écartés, n'ayant qu'une chaînette granuleuse sur cliaque tour, au lieu de deux cordons. 11 est probable que, si l'on en récolte ultérieurement d'autres sp<''cimens. on sera conduit à en faire une espèce dis- tincte, car la base semble plus convexe que celle de l'individu adulte et complet de C. Hcnati ([\\o. j'ai fait figurer plus récem- ment (V. t. m, pi. XX, tig. 32), et qui — lui aussi — a des tuber- cules un peu plus écartés, quoique plus serrés et plus nombreux cependant que ceux de C. Jolieli. Cerithium [Tùnacerùh/um crenatulatum Diisu. PI. H, tig.OO-Ol. 1897 — C. crenalulntum Cossm.. t. 1, p. 163 le.i parte). 1912 — — CossM.. Icon.. pi. XXIll, fig. 137-17. Il faut une très grande attention pour trier les diverses formes qui ont été confondues avec le véritable C. crenatulatum, tel ([uil a été figuré dans l'Iconographie ; en particulier, la figuration que j'ai publiée, en 1897, })our cette espèce ne se rapporte pas à l'espèce de Deshayes, pas plus qu'à C. tiarella, et elle représente une autre espèce qu'on retrouvera ci-après. Il y a cependant, à Bois-Gouët et à la Close, des échantillons bien semblables à ceux de Beauchamp et du Guépelle, dans le Bassin de Paris, et c'est l'un d'eux que je prends ici comme plésiotype pour la Loire- Inférieure : galbe médiocrement élancé, tours peu convexes, ornés de deux rangées inférieures d'aspérités tranchantes qui s'alignent plus ou monis dans le sens axial, mais sans former de véritables costules continues ; au-dessus, il existe une troisième rangée spirale, avec des filets intercalaires, et enfin un cordonnet lisse, très voisin de la suture antérieure ; base du dernier tour assez convexe, avec trois cordons lisses et saillants. La taille de cette coquille, à Bois-Gouët. ne dépasse guère 12 mm. de largeur. Plésiotype et Loc. Bois-Gouët ; ma coll. ; assez répandue. 92 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. 3* SÉR., T. V [40] Cerithium [Tiaracerithium] Vasseuri, «or. sp. PI. III. fig. 27-28. 1897 — 6'. crenatulatiun Cossm.. var., t. I, pi. XIV, fig. 8. 1917 — C. tiar-ella Mass., Atlas, pi. III, fig\ 59-00 [far. cre/ta- tulatum Cossm.). Les figures (ou tout au moins Fune d'elles) que jai publiées sous le nom de C. crenatulalum et qui représentent des spéci- mens plus adultes et plus complets que les fragments confondus pai; Vasseur avec C. tia?-ella, se rapportent évidemment à une espèce absolument distincte par son ornementation grossière, avec une rangée inférieure de tubercules, exactement comme chez C. tiarella ; seulement ces tubercules sont plus nombreux et confluents, au-dessus de celte couronne il y a deux forts cordon- nets spiraux, ondulés par des épaississements qui correspondent ^ux tubercules, et entre eux, deux ou trois filets très fins, ondulés mais non perlés. Cette ornementation s'écarte autant de celle de C. tiarella que de celle de C. crenatulalum, et comme je ne vois aucune forme connue qu'on puisse identifier avec elle, je la dédie à notre regretté confrère qui n'a pas encore — que je sache — été le parrain d'aucun Cerithium. C. w/7;ro/« Desh., de Cuise- la-Motte, a une forme beaucoup plus lrai)ue, et ces deux rangées antérieures ont des granulations écartées. La séparation de cette espèce a une grande importance, car elle constitue — pour moi — une transition intéressante entre les Tiaracerithium typiques, à couronne inférieure de tubercules, et les formes telles que crenatulalum qui ont déjà l'aspect des Çerithidea. Type et Loc. Bois-Gouët ; assez rare ; coll. Cossmann. Cerithium [Tiaracerithium] raphidioides [Cossm.]. - 1902 — Biltium rhaphidioides Cossm., t. II, p. 187, pi. XVII, fig. 13-14. A côté de la forme typique de C. crenatulalum, telle que je l'ai ci-dessus limitée, on trouve à Bois-Gouët des individus beaucoup plus élancés, dont le diamètre n'atteint pas le cinquième de la longueur totale, dont les tours plans ont une hauteur égale aux trois cinquièmes de la hauteur totale ; leur ornementation ditïôre [41] M, COSSMANN. MOLLUSQUES KOCKNIQUKS 93 aussi, quoiqu'elle procède indubitablement de celle de C. crena- liilotiini ; deux rangées inférieures de crénelures transverses — au lieu de crénelures axiales qui se correspondent — et entre elles un petit filet lisse ; au-dessus, on compte trois petits filets lisses et serrées, puis un cordonnet plus saillant, à peu près dénué de crénelures, et enfin le filet juxta-sutural. Dernier tour égal au quart de la hauteur totale, avec quatre cordonnets péri- phériques qui (ùrconscrivent la dépression basale ; ouverture petite, arrondie, à canal assez court ; columelle excavée, lisse calleuse. C'est l'espèce que j'ai précédemment dénommée 7i////«//i rhaphidio/'des. mais ce nest pas un véritable Biltiuni, car il n'a pas de varices. DiM. Longueur : 15 mm. ; diamètre : 5 mm. CoTYPEs et Luc. Bois-Gouët ; peu rare ; coll. Cossmann. Tenuicerithium costulatum [Lamk.]. PL III, fig. 5-6. 1897 — Ceiilh. costulatum Cossm., t. 1, p. 167, pi. XIV, lig. 1. 1913 — Tenuicer. costulatum Cossm., Iconogr., t. IL pi. LXIV, fig. 142 bis-(i. La figure qui représente cette espèce, dans ma Monographie, est défectueuse et le plésiotype que je fais reproduire ici (coll. Dumas) est un peu moins incomplet ; le galbe de la coquille est beaucoup plus élancé que celui de T. crassicostatum, tel que je l'ai interprété dans l'Iconographie ; toutefois la saillie des nodo- sités de l'individu de Bois-Gouët est plus forte que dans le Bassin de Paris et se rapproche davantage de celle de T. crassicostatum, mais on les en distingue par leur écartement. Tenuicerithium crassicostatum [Desh.]. PL III, fig. 1-4. 1897 — Cevithium limhatum Qossm., t. I, p. 166 [ex parte, non Desh.). 1913 — Tenuicerilh. crassicostatum Cossm., Iconogr., t. II, pi. LXIV, fig. 142 bis-3. Le véritable T. limhatum, tel que je l'ai interprété dans l'Icono- graphie (fig. 142 bis-G). est plus subulé, moins anguleux, et ses côtes plus sinueuses s'étendent presque dune suture à l'autre ; 94 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 3^ SÉR., T. V [42] pas plus que dans le Bassin de Paris, les spécimens de Bois- Gouët qui se rapportent à la forme parisienne n'ont leur ouver- ture intacte ; néanmoins j'en figure deux plésiotypes de ma coll. pour qu'on puisse les distinguer de l'espèce suivante qui est plus trapue et dont le dernier tour atteint la moitié de la hauteur totale. Tenuicerithum Hœrnesi [Desh.]. PI. II, fig. 59 et 62. et pi. III. fig. 39-40. 1897 — Cerithium limbatum Cossm., t. I, p. lOG, pi. XIII, fig. 22-24 [lion Desh.). 1913 — Tenuicer. Hœrnesi Cossm., Iconogr., t. II, pi. LXIV, fig. 142 his-2. Ce sont les individus à spire courte et à base élargie, que j'ai autrefois figurés sous le nom inexact limbatum ; dans la Loire- Inîérieure, les côtes noduleuses s'eiïacent parfois au dernier toiir, et il existe parfois des varices comme chez Hemicerithiiim. Clavocerithium, no<,>. gen. Test assez épais ; spire dimorphe, à tours nombreux et étroits, conique au début, pupoïde à la fin de la croissance ; toute la partie conique porte une ornementation spirale et assez fine, tandis que les derniers tours se recouvrent et deviennent à peu près lisses ; le dernier est très élevé, ovoïde à 'la base qui est imperforée, avec un très faible bourrelet sur le cou excavé. Ouverture ovale, avec une étroite gouttière dans l'angle inférieur, terminée en avant par un canal peu rétréci, peu tordu et brièvement tronqué à son extrémité qui est faiblement échancrée ; labre assez mince, excavé au milieu, proéminent en avant où le plafond forme une sorte de lan- guette avant de se raccorder autour de Péchancrure du canal ; columelle excavée, lisse, avec un faible pli antérieur qui limite le bourrelet, coudée à l'origine du canal, plus bas que la saillie du bord opposé ; callosité pariétale épaisse, puis le bord columellaire se détache plus ou moins de la base, recouvre le pli columellaire et s'elfile en pointe contre le canal. Génotype : Cerithium Lacazei Vasseur. PI. 111, fig. 24-25, [43] M. COSSMANN. — MOLLUSQUES KOCÉiNIQUKS 'J^) ll.I). J'ai toujours hésite'' à classer celle espèce parmi les Pota/nides, à cause de son canal beaucoup plus long-, plus droit comme celui de lintilldn'a qui a aussi le lahre échancré au milieu, mais dont le canal est encore bien plus brièvement tron- qué, sans échancrure à Tâge adulte. C. Lacazei est donc un vrai Cerithium, mais il n'appartient pas au groupe typique; or, parmi les Cérites du Bassin parisien, il y a une espèce [Cerith. subs- triatum Lamk.) que je n'ai conservée qu'avec un point de doute dans le S. -Genre Vulgocerithiuin et qui est intermédiaire entre ce S. -G. et Verlagus ou plutôt Wiinoclavis (— Clava Martyn) ; cette espèce parisienne (Iconogr., t. II, pi. XXIV, fig. 137-24) est extrêmement voisine de C. Lacazei^ elle n'en diffère que par ses proportions, par sa spire plus courte, par ses tours plus élevés, enfin par son ornementation moins fine : à part ces différences spécifiques, il n"y a aucun écart entre les critériums génériques des deux espèces, et il est évident quelles appartiennent toutes deux au même G. Clavocerithium : toutefois jai préféré prendre comme génotype celle des deux formes qui a la plus grande taille et qui est le mieux caractérisée. D'autre part, le dimorphisme de la spire et de rornementation rappelle aussi Potdmides i/H>oIutJis Lamk. ou P. gradatus Lamk., mais l'ouverture de ces derniers est radicalement différente, avec un canal recourbé et coupé nettement à la hauteur du plafond, tandis que — chez Clas>ocerithium — ce canal se redresse bien plus haut. Il n'y a donc pas à pousser plus loin ce rapproche- ment qui avait précisément contribué à m'induire autrefois en erreur sur le classement générique de Cerith. Lacazei. Potamides perditus [Bayan]. PI. III, fig. 7-11, et pi. IV. fig. 30. i^i)l — P. perditus Co^^yi.. t. I. p. 177, pl. XIV, fig. 13, et pi. IV, fig. 6. 1912 — — CossM., Icon., t. II, pl. XXVII, fig. 151-2. 1917 — — CossM.. m Vass.. Atlas, pl. III, fig. 67-70. Les figures de cette espèce que j'ai publiées dans ma Mono- graphie étant défectueuses, j'ai fait reproduire ici de meilleurs spécimens, dont l'un porte des rubans ])lus larges et plus écartés que ceux de la forme typique ; mais, comme cet unique individu a la même formé trapue que P. perditus. avec des tours aussi 96 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. 3" SÉR., T. V [44] convexes, j'en conclus seulement que c'est — dans la Loire- Inférieure — une race plus variable que dans le Bassin de Paris, comme Ton pourra s'en convaincre en jetant les yeux sur ces trois plésiotypes de ma collection. Potamides lapidum [Lamk.] PI. 111, fig*. 15-16. 1897 — P. lapidum Cossm.. t. 1. p. 170, pi. XV, fig. 10. 1912 — — CossM., Icon.. t. II. pi. XXYIl, lig. 151-1. J'ai précédemment cité et figuré cette espèce fondamentale d'après un spécimen médiocre et douteux, provenant du Bassin de Campbon : or. en triant de nombreux spécimens de P. per- ditus. de Bois-Gouët, j'ai eu la satisfaction d'isoler trois échan- tillons plus étroits, à tours plus élevés, le dernier relativement court, et dont l'ornementation s'écarte complètement des costules axiales qui prédominent chez P. perditas, tandis qu'il n'y existe que deux ou trois cordonnets obsolètes comme dans la variété non anguleuse de P. lapidum. J'en conclus que cette dernière espèce apparaissait déjà dans le Bassin de Saffré sous la forme d'une race de petite taille et peu fréquente. Ma collection. Potamides erreoneus Cossm. 1897 — P. erroneus Cossm., t. I, p. 178, pi. XV, fig. 4 et 7. 1917 — — Cossm., m Vass., Atlas, pi. III, fig. 75-76. et pi. VII, fig. 23-26.. J'ai suffisamment indiqué les différences qui séparent cette espèce de P. lapidum. et elle a été — d'autre part — trop bien reproduite dans l'Atlas de Vasseur. pour qu'il soit nécessaire d'insister ici davantage à son sujet. Elle est moins commune que P. perdilus. qui est plus trapu et dont les tours sont plus convexes, dépourvus de chaînette suturale ; les spécimens ne sont malheureusement pas intacts à l'ouverture qui est mince et fra-gile. Potamides praecinctus, mut. ultracinctus, /?. m. 1^1. II. fig. 63. 1897 — Potamides pr.-ï'ci/tc/i/s Cossm., t. I. ]). 18'». ])1. XV, fig. 18. . [45] M. COSSMANN. MOLLUSQUES KOCÉMQUES 97 1917 — Cerilhium cinduni Cossm.. in Vass.. Allas, pi. Vil, fig. 40-45. Après une nouvelle comparaison des spécimens nombreux de Bois-Gouët avec ceux de Cuise, je ne crois pas possible de main- tenir l'identification que j'avais faite : la mutation de la Loire- Inférieure, encore plus étroite, est caractérisée par ses tours de spire un peu pkis convexes, à sutures plus ])rofondes : en outre, la troisième chaînette inférieure a toujours des granulations un peu plus grosses, ce qui n"a pas lieu chez P. pnecindus. En conséquence, la coquille commune à Bois-Gouët doit porter le nom iiltracinctus. et je fais ligurer de nouveau le type, vu du côté du profil du labre ; ma collection. A ce propos, je ne dois pas omettre de signaler que — d'après les coupes faites par M. Charpiat, préparateur au Muséum d'histoire naturelle de Paris — P. Hipaudi possède au début, comme P. prseeinctiifi et P. Carezi, deux plis columellaires dont l'antérieur plus saillant subsiste seul. Le même auteur a patiemment constaté que l'évo- lution de l'ornementation sur les dix premiers tours est identique pour les trois espèces en question, mais qu'à la lin de la crois- sance, P. Ripaudi retombe dans les mêmes caractères que P. tricarinalus. Ces constatations sont très intéressantes au point de vue de l'ontogenèse des Potamides, mais elles ne modifient aucunement nos conclusions sur la distinction générique à faire entre Potamides. Potomidopsis et Ptychopotamides. attendu que les critériums sont >surtout fondés sur la disposition de l'ouver- ture des' spécimens .adultes, et que l'ornementation vient seule- ment à l'appui pour confirmer la séparation de certaiiies Sec- tions. Potamides {E.vechestoma] campbonensis 3 asseur]. PI. 111. fig. 47-48. 53 : et pi. IV. \\g. 50-51. 1902 — Bnlillaria campbcmeii.sis Cossm., t. I, p. 190, pi. XIV. fig. 12. M. Abrard ma communiqué l'ouverture complète de cette espèce, décrite comme Batillaria d'après des fragments de la spire ; comme on pourra s'en convaincre par l'examen des tigures ci -contre, celte coquille n'est pas une Batillaria, mais un Pota- mides du S. -Genve E.vechestonia, à plafond très saillant, à échan- 98 liULL. soc. se. NAT. OUEST. 3" SÉR., T. Y [46] crure cérilliiale tout à fait latérale, située plus bas que le niveau de ce plafond. L'ornementation unicarénée prouve d'ailleurs que cette ouverture appartient bien à P. campbonensis et non pas à P. diacanthinns qui est bicaréné à tout âge ; ce dernier est d'ailleurs également un Exechestoma. Type et Loc. La Close : coll. Abrard. Teliostoma Abrardi, noi'. sp. PI. 111, fig. 17-18. Taille au-dessous de la moyenne ; forme di Exechestoma^ probablement très turriculée, mais la pointe manque ; tours très anguleux, dont la hauteur n'atteint que les trois septiè- mes de la largeur maximum, mesurée sur l'angle ; huit costules axiales, épineuses sur Langle, minces et écartées, croisées par des filets spiraux, plus serrés sur la rampe infé- rieure qu'en avant, celui qui coïncide avec Tangle est plus proéminent. Dernier tour peu élevé, la côte opposée au labre est subvariqueuse ; base aplatie et déclive, circonscrite par un gi'os cordon lisse, ornée d'un filet médian et rayonnée par des plis d'accroissement trois fois plus nombreux que les côtes axiales ; fente ombilicale à peu près close ; cou pres(}ue nul. Ouverture subcirculaire, non écliancrée, à péristome continu, formant un pavillon épanoui ; labre presque vertical, non bordé mais réfléchi à l'extérieur ; columelle lisse excavée, à bord externe réfléchi. DiM. Longueur probable : 12 à 15 mm. ou plus ? diamètre : 3 mm. R.D. Très diiîérente par son orneinentalion des autres Telios- toma — et notamment de T. Duniasi — cette espèce a plutôt l'aspect d'un E.vechestoma. et je l'aurais certainement rapprochc-e d'y?, nngulosum [Lamk.]. si son ouverture holostome en pavillon circulaire, réiléchie comme une trompette, ne s'écartait pas absolument de celle des Exechestoma qui est sinueuse sur le labre, écliancrée en avant par un canal profond dont on n'aper- çoit pas ici la moindre trace sinueuse ; comme la pointe est cassée, il est loisible de supposer que la spire pouvait être aussi longue (jue celle des Teliostoma. qui ont exactement la môme [47] M. COSSMANN. — MOLLUSQUES KOCKNIQUES i •! • ouverliirc en pavillon ; seule, rornementation diffère totalement de celle de ses congénères. Loc. Bois-Goui't ; unique : coll. Ahrard. Tympanotonus Philippi [Vasseur]. 1897 — Pofnmides Philippi CosHM.. t. I. p. 8. pi. XV, (ig-. 8-0. 1917 — — CossM., in Vass., Atlas, pi. VII, fig. 31-34. Contrairement à ce que j'ai énoncé dans ma Monographie, c'est cette espèce qui est un Tyrnpanolus, voisin de T. inçolndis [Lamk.], tandis que C. Lacazei esl un Claçocerithium, comme je lai défini ci-dessus. T. Philippi ayant été figuré très nettement, il n'y a pas à insister davantage à son sujet, mais je saisis cette occasion })Our signaler que — dans la VIP livraison de mes « Hssais de Paléoc. comp. >> (p. 118) — Tympanotonus a été définitivement disjoint de Potcunide-s à cause des critériums de son ouverture qui justifient la séparation dun G. distinct : cette distinction a d'ailleurs été faite dans la table analyti(jue des matières (t. 111. p. 289). établie par feu Dumas, table dans laquelle on troTivera à leur véritalde place, dans la Section Ptychopota- midos. P. Càrezi. occidentalis. conoiden.s. eniarginaius. qui avaient été désignés comme Tympanotonus- dans le premier volume de ma Monographie. Pirenella confusa. nov. sp. PL III. fig. 21-23. Kn triant un lot de coquilles étiquetées C'erith. crenatulatum. je me suis aperçu qu'un certain nombre d'entre elles avaient une ornementation un })eu différente, et surtout un canal extrème- m^ent court, presque atrophié, comme celui de Pirenella. .le sépare donc cette nouvelle espèce, qui est caractérisée par ses trois rangées de pustules granuleuses (l'antérieure un peu plus tranchante:, alignées dans le sens axial, et entremêlées de très fines stries spirales ; le dernier tour occupe le tiers de la hauteur totale, il porte en outre deux cordons périphériques qui circons- crivent la base lisse et j)eu convexe : l'ouverture arrondie a le périslome subdétaché, mais moins épais que celui de Tylochilus. Dans le Bassin de Paris, on connaît P. scruposa [Desh.] qui a 100 BULL. SOC. se. NA.T. OUEST. — 3® SÉR., T. Y [48] une forme plus élancée, et qui est ornée de quatre rangs de granulations plus serrées sur chaque tour. Notre espèce ressem- ble plutôt à P. p/'cfa Bast., du Miocène. DixM. Longueur : 10 mm. ; diamètre basai : 3 mm. CoTYPES et Loc. Bois-Gouët ; peu rare, ma collection. Cerithiopsis [Meta.ria] trachycosmeta Coss>i. PI. 111. fig. .3.'^-;^4. 1897 — C. trachycosmeta CossxM., t. 1, p. 199, pi. XIX, fig. 17-18. Dans la Vil* livraison de mes « Essais de Paléonconch. com- parée y. j'ai séparé (p. 148) la Section Metaxia Moxtehosat'o. à laquelle se rapporte cette espèce, à cause çle son ornementation à mailles régulières et peu ornées ; cette distinction est d'autant plus intéressante que — comme on le verra ci-après — il existe à Boîs-Gouët une autre coquille très voisine, également ornée de trois cordonnets surdragulcux. mais appartenant aux Cerithiop- sis s. str. Plésiotype et Loc. Bois-Gouët : ma collection. Cerithiopsis Poisoti. n.sp. PI. III, iig. 31-32. Taille très petite ; forme spicuh^e, très étroite ; spire lon- gue, aciculée au sommet, à galbe très régulièrement coni- que ; protoconque lisse, polygyrée ; seize à dix-huit tours subulés, d'abord faiblement convexes, puis plans et subimbri- qués en avant, séparés par des sutures peu marquées, et ornés de trois bandelettes spirales qui portent des crénelures transverses ; celles-ci se correspondent, d'une rangée à l'autre, mais sans former de véritables costules axiales, de sorte que l'ornementation n'est pas coniposée de mailles rectangulaires. Dernier tour ne dépassant guère le sixième de la longueur totale, muni d'un sixième filet peu granuleux à la périphérie de la base ({ui est lisse et ])lane : ouvei'ture petite, sub([uadrangulaire, à canal court et tronqué ; colu- melle droite, non calleuse, tronquée à l'extrémité du canal. DiM. Longueur : 9 mm. ; longueur : 1,5 mm. [4i)] M. COSSMANN. — MOLLUSQUES KOGÉNIQUES 101 R.D. On ne pent confondre cette espèce avec C tr[., t. III, table anal., p. 1() liste exclusivement). Par Une curieuse coïncidence, lospèce citée dans la liste prépa- rée par Dumas, au-dessus de A'. Irifaria, et avec des références de texte et de planche qui se rappoi-lent à ce dernier, se trouve aussi à Bois-Gouët : j'en possède un s})écinien qui ressemble complètement à la ligure 144-16 delapl. XXVII. dans l'Iconogra- phie (t. II) du Bassin de Paris, tandis que je ne possède pas N. 102 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. 3" SEB., T. Y [50] Irifaria dont le plésiotype était de la collection Bourdot. de sorte que je n'ai pu contrôler de nouveau sa détermination : mais les figures 20-21 de la pi. XIX (t. I des Moll. éoc. ont la plus grande analogie avec celle de N . trifavia. et l'on doit en conclure que les deux espèces ont vécu à Bois-Gouët. En tous cas. iV. variata se distingue par sa forme plus étroite avec trois carènes plus tranchantes, tandis que N. quadrisulcata. également repré- sentée à Bois-Gouët, en porte quatre, avec un galbe plus trapu. Enfin N. namnetensia est tout-à-fait conique. Plésiotype et Eoc. Bois-Gouët ; ma collection. Triphora Ogivia] gymna, nov. sp. PI. III, fig. .35-36. Taille petite ; forme sénestre, trapue, conique ; s})ire rela- tivement courte, à protoconque lisse ; une dizaine de tours plans, sul)imbriqués en avant, dont la hauteur égale à peu près la moitié de la largueur moyenne, séparés par des sutu- res peu distinctes, ornés de trois funicules spiraux que sépa- rent d'étroits sillons ; ces funicules ne sont pas absolument lisses, mais les lignes d'accroissement, obliques et peu visi- bles, n'y découpent ni granulations ni créiielures. Dernier tour à peu près égul au quart de la longueur totale, à base lisse et plane ; ouverture quadrangulaire, à columelle droite et lisse. DiM. Longueur : 5,5 mm. ; diamètre : 1,8 mm. R.D. Aucune espèce, ni dans le Bassin de Paris, ni aux envi- rons de Nantes, n"a les funicules aussi lisses que ceux de notï^e nouvelle coquille ; le test est brillant, les lignes d'accroissement sont très nettes, quoique très fines, par conséquent il nest pas admissible que l'usure ait fait disparaître les granulations de cet échantillon, et d'ailleurs ses cordons sont beaucoup plus régu- liers (jue ceux de T. singularis qui a vécu aussi à Bois-Gouët. D'autre i)art. le G. Viriola Jouss. (V. Essais Pal. comp., livr. YII, p. 163) est caractérisé par ses carènes lisses, dans les intervalles desquelles il existe des lamelles d'accroissement ; aussi je laisse T. ^ymna dans la Section Ogivia où il représente seulement une forme peu ornée, les critériums sectionnels paraissent al)solu- ment semblables. Tyi'k et Eoc. Bois-Gouët ; unique ; ma collection. [51] M. COSSMANN. — MOLLUSQUES KOCÉNIQUES 103 Vermetus [Leminlina clathratus [Desh.]. 1*1. il. lig-. 2. sp. PI. II, fig. 12. Taille petite ; tube contourné, paraissant dépourvu de cloisons à l'intérieur ; ornementation composée de dix à douze costules axiales, assez régulièrement écartées, séparées par des interstices de même largeur, armées d'aspérités saillan- tes ou de sortes de tubulures qui sont infléchies dans le sens de l'ouverture et qui s'emboîtent à une certaine distance les unes des autres ; dans le sens spiral, il n'existe que des rides d'accroissement non lamelleuses et })eu régulières. DiM. Diamètre : 1,5 mm., pour une longueur probable de 12 mm. R.D. Cette petite espèce est certainement dilTérente de V. clalhralns qui ne porte pas — sur ses côtes — d'aspérités tabu- lées, et qui est orné de lamelles transverses entre ses côtes. D'autre part, V. crislalns [Desh.]. des environs de Paris, a aussi des aspérités saillantes sur ses côtes, mais ces côtes sont plus écartées, moins nombreuses, entremêlées de costules plus petites et granuleuses, avec de fins plis d'accroissement dans leurs intervalles. Type et Loc. Bois-Gouët ; unique ; ma collection. "Vermetus [Lemih.tna] planorbularis Cossm. PL II, fig. 13. 1899 — V. planorbularis Cossm., t. II. p. 3, pi. L fig. 11-12. Cette espèce appartient également au groupe Leminlina, mais elle se distingue de ses deux congénères, qui précédent ci-dessus, 104 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 3^ SÉH., T. V [52] par son ornementation peu proéniinente, ainsi que par la pré- sence apparente des premiers tours incurvés en spire planor- bulaire ; c'est môme cette forme que revotent la plupart des petits échantillons lisses, à Tinstar de Biutineïla, et le resta de la spire contournée et ornée fait généralement défaut. Je fais reproduire un topotype qui montre bien les deux modes d'accroissement ; Bois-Gouët. ma collection. Vermetus iBiu-tineUa) armoricensis Cossm. * PI. III, fio-. 37. 1899 — r. an)io?-ieensis Cossm., t. II, p. 4, pi. I, fig. 9. Espèce à classer dans la Section Ihirtinella (Essais Pal. comp., •livr. IX, p. 40). Elle est beaucoup moins rare à Bois-Gouët que je ne le pensais, et comme le type est de Coislin, j'en fais repro- duire ici un plésiotype de Bois-Gouët, ma collection. Vermetus \BurtineUa) polygonus [Desh.] PI. II, fig. 29 et 08; et pi. III, fig. .38. 1899 — V . polygonus Cossm., t. II, p. 4. pi. I. fig. 10. 1912 — — Cossm., Icon., t. II, pi. XXII, fig. 131-12. L'hésitation que j'ai précédemment manifestée — au sujet du classement de cette coquille — se trouve dissipée par la décou- verte d'un spécimen que je fais reproduire et qui possède les pre- miers tours enroulés, tandis que le dernier est déroulé avec des costules longitudinales, subgranuleuses, semblables à celles des fragments de V. polygonus que l'on connaissait jusqu'à présent, soit aux environs de Nantes, soit même dans le Bassin de Paris. Ce n'est donc pas un Siphonium, ainsi que je l'ai indiqué à tort dans la légende de la pi. XXII de l'Iconographie. Néotype et Loc. Bois-Gouët ; très rare à l'état complet (fig. 38) ; ma collection ; un autte spécimen, mais usé (fig. 29 et 58), coll. Dumas. Mathildia gracilis de Boury. PI. III, fig. 26. 1899 — AL gracilis Cossm., t. II. p. 194, pi. XVII, fig. 28. M. Dalimier m'a communiqué un bien joli spécimen de cette espèce dont le type originel avait la pointe cassée : ce néotype a [53] M. COSSMANN. — MOLLUSQUES KOCKNIQUES 105 la protoconque intacte et lisse, formant une petite crosse déviée au sommet de la spire ; l'ouverture est aussi plus intacte, avec sa base plane et à peu près lisse, circonscrite par une cinquième carène à la périphérie du dernier tour. Les autres critériums sont bien les mêmes, de sorte qu'il n'y a pas d'hésitation sur l'identi- fication de cet échantillon ; on sait que cette espèce est caracté- risée par ses quatre cordons spiraux sur cha({ue tour, avec une rampe bien marquée à la partie inférieure, accentuant la conve- xité des tours : le treillis formé par les plis axiaux se compose de mailles à peu près carrées : la columelle est mince, lisse et excavée. Néotypk et Loc. Bois-Gouët : coll. Dalimier. Caecum [Wai^onia) lituusDEsn. PI. I, lig. 18. 1899 — C. lilmis Cossm.. t. II, p. 12, fig. 1. 1902 — — Coss.M., t. III, p. 194, fig. 6. 1912 — — Cossm., Iconogr., t. II, pi. XX, fig. [22]. 1912 — — Cossm., Essais Pal.comp., liv. IX, p. 154. La présence dune collerette, constatée à l'embouclmre de l'in- dividu de la coll. Iloudas (1902), et l'enroulement divergent de la protoconque, fixent le classement de cette espèce dans la Section Watsonia, ainsi que je l'ai publié en dernier lieu ; attendu que Civcutn s. str. n'a pas de collerette bordant l'ouverture, et que EucJdlotheca — qui a une collerette — a un sommet tout- à fait différent, de même que Tliecopsella. Plésiotype et Loc. Bois-Gouët ; coll. Allix. Euchilotheca succincta [Defr.]. 1888 — Creseis Chasteli Cossm., Cat. ill., t. II, p. 298. 1912 — Euchilotheca succincta Cossm., Iconogr., t. II, pi. XX, fig. 124-1. 1912 — — Cossm., Essais Pal. comp., livr. IX, p. 157, fig. 17. Pour avoir une idée nette de ce fossile, il faut se reporter — non seulement à riconographie dont la figure suffisamment 106 BULL. SOC. se. N.VT. OUEST. 3" SKH., T. V [54] grossie et très nette a été reproduite d'après un spécimen vu de l'ace — mais encore au croquis que j'en ai publié dans mes « Essais » et qui représente la coquille vue latéralement de manière à en signaler la cambrure arquée ; or, cette vue latérale ressemble complètement à ThecopseUa Fischeri (V. Essais, livr. IX, ]). 151) dont l'identification est restée incertaine, de sorte que la solution la plus probable consistera vraisemblable- ment à conclure que cette dernière n'est que l'état népionique et microscopique de VagineUa siiccincla Deir. (= Cleodora pari- siensis Desh.). En tous cas, TJiecopseUa est bien du même Genre (\\xEucJiilotheca. car le gonllement ovo'ide, non couronné spirale- ment. qui existe au sommet est un critérium identique chez les deux espèces en question. C'est la forme microscopique qu'on trouve à Bois-Gouët, d'après un seul exemplaire communiqué par le docteur Allix. Lacuna [Pseudocirsope] naticella Vasseur. 1899 — L. naticella Cossm., t. II. p. 17, pi. II. lig. 18-19. 1902 — — CossM., t. II, p. 195. pi. XVII. fig. 19. 1915 — Pseudocirsope naticella Cossm., Essais Pal. comp., liv. IX, p. 101, pi. IV, lig. 10-11. 1917 — Lacuna naticella Vass.. Atlas, pi. VIII, lig. .'ÎO. Cette espèce abondante, bien figurée en 1902 et en 1915, mécon- naissable dans l'Atlas de Vasseur, appartient au S. -G. Pseudo- cirsope Bœttger, caractérisé par son funicule basai et par son labre sinueux. La carène est plus ou moins marquée, au dernier tour, chez L. /laticella. Lacuna iCirsope) Geslini Vasseur. 1899 — L. Geslini Cossm., t. 11. p. 18, pi. II, fig. 20-21. 1915 — Cirsope Geslini Cossm.. Essais Pal. comp.. livr. X. pi. IV, fig. 19-20. Non figurée j)ar Vasseur dans son vVtlas, cette espèce a été bien représentée dans mes « Essais », comme plésiogénotype de Cir- sope ; ce S. -Genre est caractérisé par son bourrelet variqueux bordant le labre à l'extérieur, et faisant une ligature au lieu d'un bec à l'intersection du bourrelet basai, en avant de l'ouverture. [55] M. COSSMANN. MOLLUSQUES ÉOCliNIQUES 107 Lacuna [Epheria] Allixi. nov. sp. V\. IV, fig. 1-2. Test mince et fragile. Taille petite ; forme ovoïde, peu ventrue ; spire courte, croissant rapidement ; protoconque lisse, a nucléus obtus ; (juatre tours très convexes, séparés par de profondes sutures ; l'avant-dernier a une hauteur égale aux deux tiers de la largeur ; surface lisse et brillante, sans aucune trace apparente de stries spirales. Dernier tour attei- gnant presque les trois quarts de la hauteur totale, portant quelques traces de coloration composée d'étroites llammules obliques et écartées d'un brun clair ; base convexe, dans le prolongement de la courbure du dernier tour, avec un limbe ombilical caréné, formant un entonnoir ombilical assez large, quoique imperforé. Ouverture grande et elliptique, ayant presque moitié de la hauteur totale, non échancrée sur son contour antérieur, mais munie dans l'angle inférieur; d'une large gouttière obsolète ; labre oblique, mince, non réfléchi ni bordé à l'extérieur ; columelle peu excavée, un peu calleuse sur la région pariétale où un rentlement peu proéminent mar- que seulement la limite de la gouttière ; bord columellaire étroit, peu réfléchi sur la fente ombilicale, rejoignant le limbe à son extrémité antérieure, sans former aucun bec ni aucune ligature. DiM. Longueur: .3,5 mm. ; diamètre : 2 mm. R.D. Cette charmante coquille, très intacte, appartient évidem- ment, par tous ses critériums, au S. -G. Epheria, tel que je l'ai défini dans la X* liv. de mes « Essais de Pal. comp. w (p. 104). On la distingue de L. compressa Desh., dans le Bassin dé Paris, par son galbe non comprimé, par l'absence d'ornementation spi- rale au-dessus des sutures qui sont plus enfoncées, ses tours étant beaucoup plus convexes, par son ouverture dépourvue de gouttière anguleuse ; L. nitens Desh. — qui est également lisse — a l'ouverture plus étroite, la spire plus longue, les tours moins convexes, à croissance moins rapide, et l'ombilic moins large, encore plus clos ; entin L. amaxira Cossm. a un galbe tout à fait différent. Type et Loc. Bois-Gouët ; unique ; collection Allix ; cinq plé- siotypes, coll. Dalimier. 9 108 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. 3* SÉR., T. V [56] Dumasella pretiosa Cossm. PL IV, fig. 3-4. 1902 — D. pretiosa Cossm., t. II, p. 196, pi. XVII, fig. 24-25 [noix 33-34, err. typ.]. 1915 — — Cossm., Essais Pal. comp., livr. X, p. 72, pi. m, fig. 31-32. Lorsque jai décrit celte espèce, je lai classée dans les Lacu- Jiidœ. près de Lacunodon ; mais, dans la révision que j'ai faite de cette Famille (Essais Pal. comp.), j'ai constaté que ses critériums familliaux (épaisseur du test, columelle calleuse, absence de limbe basai) sont plutôt de la Fam. Littoj-inidsc ; j'ai, en outre, publié — à cette occasion — une meilleure figure de l'espèce, d'après un plésiotype de ma collection que je fais reproduire ici : on constatera que le renflement columellaire n'est pas produit par l'enroulement d'un limbe ombilical comme je le pensais, d'après l'examen d'exemplaires moins parfaits. Dumasella gymna [Cossm.]. PL IV, fig. 5-0. 1899 — Litlorina gymna Cossm., t. II, p. 23, pi. III, iig. 3. 1915 — Dumasella gymna Cossm., Essais Pal. comp., livr. X, p. 73, pi. IIL fig. 33-34. Pour confirmer le classement du G. Dumasella dans la Fam. Liltoîinidse^ je ne puis mieux faire que de donner une nouvelle figure de Litlorina gymna Cossm., d'après un jeune spécimen de ma collection, le même que j'ai publié dans mes « Essais », et sur lequel on constatera l'existence du renflement columellaire, d'ailleurs signalé dans la diagnose originale de l'espèce. On remarquera même que celle-ci ne diffère du génotype D. pretiosa que par son galbe plus court, anguleux à la périphérie de la base et par les stries de sa base ; mais je ne crois pas que ces diffé- rences spécifiques puissent être attribuées au jeune âge de l'indi- vidu figuré. Littorinopsis armoricensis [Vasseur]. 1899 — Litlorina armoricensis Coss.m., t. II. p. 19, pi. Il, fig. 22-23. [f)/] M. COSSMANN. — MOLLUSQUES KOCKNIQUES lOi) 1915 — Litlorinopsis armoricensis Cossm., l'îssais I^al. coinp., livr. X. p. G2. 11)17 — — — Cossm. m Vass.. Allas, pi. X. fig. 52-50. Ainsi que je lai indiqué dans la dixième livraison de mes « Essais », cette coquille abondante — et qu'il est superflu de figurer à nouveau — n'est pas une Littorine proprement dite : la consistance de son test et les critériums de son ouverture la })la- cent dans le G. Litlorinopsis Bkck. dont le g<'notypeestL/'//o///i<^/ atiiiulifeid Lamk. Le galbe nK'saliifornie de L. arnioricensis n'exclut/ aucunement cette détermination générique, et l'on doit classer dans le môme Genre : L. go/iiafa Cossm., L. coislinensis Cossm., L. peridesmia Cossm.. qui n'en diffèrent que par des critériums spécifiques. Gouetina mumiola [Cossm.]. 1899 — Lilloiina mumiola Cossm., t. II, p. 24, pi. III, fig. 8 et 23. 1915 — Gouetina mumiola Cossm., Essais Pal. comp., liv. X, p. 09, fig. 15-18. Cette singulière et rare espèce s"écarte des vraies Littorines par son galbe pupiforme et par ses fines stries spirales ; l'ouver- ture est découverte, à la base, comme celle de Trajaiiella. mais la columelle peu arquée, calleuse, non plissée, porte intérieurement des rugosités cariées qu'on ne distingue que si l'ouverture est muti- lée. Je n'ai malheureusement pas à figurer d'individus mieux con- servés que les deux cotypes reproduits dans ma Monographie, ainsi que dans les « Essais », à l'appui de la création du G. Gouetina. Pseudomalaxis Dixoni [Vasseur]. 1899 — Discoheli.v Di.ioni Cossm., t. Il, p. 25, pi. III, fig. 26-27. 1912 — — Cossm., Iconogr.-, t. II, pi. VI, fig. 105-1. 1915 — Pseudoma/a. ris Di.vo/ti Cossm.. Essais Pal. comp., livr. X, p. 142, pi. VI, fig. 34-36. 1917 — — Cossm. i/i Vass., Atlas, pi. X, fig. 1-7. Le classement définitif de cette abondante et grande espèce a 110 BtJLL. SOC. se. NA.T. OUEST, — 3^ SÉR., T. V [58] été définitivement fixé dans la X'' livraison de mes « Essais » : c'est aussi un Pseudo?naîa.vis , de même que P. eurychone, du même gisement, et que 7^. plicatella Cossm., du Bartonien des environs de Fans ; j'ai en eiîet remarqué que ce Genre diffère de DiscohelLv par deux critériums essentiels, l'absence d'une sinuo- sité au labre, et le nucléus liétérostroplie de la profoconque. Pseudomalaxis ne date guère que de l'époque sénonienne, tandis que Discohelix a vécu du Trias au Cénomanien, pendant tout le système secondaire. Torinia [Climacoporna] Dufouri Vass. 1899 — S. Dufouri Cossm., t. II, p. 27, pi. III, fig. 14-15. 1915 — Climacopoma Dufouri Cossm., Essais Pal. comp., liv. X. p. 174. Toujours rare et exclusivement confinée dans le Bassin de Campbon. cette espèce a été classée par moi dans le S. -Genre Clinincopoma Desh., Genre Torinia, parce qu'elle est du même groupe que Solarium patuhuu Lamk., qui a un opercule étage comme celui de Torinia ; mais cet opercule n'a pas encore été trouvé ni en place, ni isolé, dans la Loire-Infériéure. Solarium [Sol aria. ri s] Arthuri Vasseur. 1899 — cV. Arthuri Cossm., t. II, p. 28, pi. III, fig. lG-17. 1915 — Solariaa-is Arthuri Cohsm., Essais Pal. comp., livr. X, p. f70. 1917 — Solarium Arthuri Cossm. in Vass., Atlas, pi. X, fig. 15. Moins répandue que l'espèce suivante, celle-ci atteint une taille un peu plus grande ; elle appartient à la Section Solaria.vis Dall, à cause de ses rainures columellaires et de son système d'ornementation. Solarium [Solariaxis] canaliculatum Lamk. PI. IV, fig. 24-25. 1899 — S. canaliculatum Cossm., t. II, p. 30, pl. III, fig. 11. 1912 — — Cossm., Iconogr., t. II, pl. XXI, fig. 104-6. [59] M. COSSMANN. MOLLUSQUES lioCKNIQlES 1 I 1 1915 — Solariaxis canaliciilnld Cossm.. Essais Pal. comp.. livr. XI. p. 170, pi. VI, fig. 37-39. J'ai eu la bonne fortune de trouver, dans me^ récents triages des sables de Bois-Gouët, un meilleur plésiotype de cette espèce rare dans la Loire-Inférieure, et je saisis cette occasion d'en publier une nouvelle figure : on dislingue toujours cette espèce par ses deux cordonnets circa-ombilicaux, tandis que S. Arlhnri en possède trois inégaux, et par ses sutures plus largement canaliculées. La détermination faite dans ma Monographie, d'après un spécimen unique et un peu mutilé, se trouve ainsi confirmée. Solarium [Nipteraxis] Lebescontei Vass. 1899 — S. Lebescontei Cos^^i., t. II. p. 29. pi. III, fig. 19-20. 1915 — Nipteraxis Lebescontei Cossm., Essais Pal. comp., livr. XI, p. 167. 1917 — cV. Lebescontei Cossm. in Vass., Atlas, pi. X, fig. 14. Quoique celle espèce soit très abondante, je n'ai jamais retrouvé — parmi les spécimens de Bois-Gouët — d'échantillon qui puisse être rapj)orté à S. plicatiun, ce dernier étant localisé dans le Bassin de Campbon. cV. Lebescontei appartient à la Sec- tion JMpteraxis que j'ai récemment instituée pour S. plicatiim Lamk. Paryphostoma Dumasi. no\'. sp. PI. IV, fig. 11-12. 1899 — P. tiinicula Cossm., t. II, p. 31, pi. III, fig. 13 et 18 [non Brug.]. La détermination faite dans ma Monographie me laissait quel- ques doutes à cause de la petitesse de l'individu figuré : or, \\n nouvel échantillon de la coll. Dumas, au Muséum de Nantes, (pioique non adulte et encore dépourvu de son rebord externe au labre, me permet, à cause de sa taille et de ses critériums dilTé- rentiels, de séparer définitivement la race de Bois-Gouët. 7^. Z)«/«rts/ est assez étroit (14 mm. sur 4 mm. ; ses tours sont un peu convexes en aviint. déprimés en arrière au-dessus des sutures qui sont très finement rainurées, tandis que P. tunicula a les 112 BULL. SOC. se. ^•AT. OLEST. 3® SÉR., T. V [60] tours plans et subctagés par une large suture : il n'y a que cinq sillons presque équidistants. tandis qu'il y en a au moins deux de plus sur les tours plans de P. minus. Enfin l'ouverture de P. Diimasi est plus étroite et plus haute que celle de chacune des deux espèces parisiennes précitées ; le bord columellaire et calleux est bifide, par suite de l'existence d'un sillon médian dont on n'observe pas la trace chez P. turricula. à aucun âge. Type et Loc. Bois-Gouët ; unique ; coll. Dumas. Ceratia ? Dumasi Cossm. PI. IV, fig. 14. 1899 — C. Dumasi Cossm., t. II. p. 32. pl. IV. fig. 3-4. La vue du profil du labre — publiée dans ma Monographie (fig. 4) — représentait un individu défectueux ; il y a lieu d'y substituer la nouvelle figure que j'ai fait reproduire ici, d'après un spécimen plus intact de ma collection. On remarquera que le labre est presque vertical, à peine sinueux, avec un faible renfle- ment externe et subvariqueux, à quelque distance en deçà du contour ; aussi, le classement de celte coquille dans le G. Ceratia H. et A. Adams, me laisse-t-il quelque doute, et la révision de la position générique de C. Dumasi donnera évidemment lieu à un examen ultérieur. Ceratia ? Allixi. ?io^>. sp. Pl. IV, fig. 9-10. Test peu épais. Taille microscopique ; forme cylindracée, étroite ; spire un peu allongée, obtuse au sommet ; proto- conque minuscule, lisse, à nucléus formé d'un bouton un peu saillant ; cinq ou six tours convexes, d'abord étroits, puis leur hauteur atteint — à la fin de la croissance — les trois quarts de leur largeur ; ils sont séparés par de profondes futures, et très finement ornés d'imperceptibles stries spira- les qu'on devine plutôt qu'on ne les aperçoit nettement à la loupe. Dernier tour égal aux deux cinquièmes de la hauteur totale, ovale jusque sur la base qui semble lisse, assez con- vexe, étroitement perforée au centre ; ouverture ovale, subanguleuse en arrière, non échancrée en avant ; labre vertical, extérieurement bordé par un bourrelet obsolète ; [61] M. COSS.MANN. MOLLUSQUES ÉOCÉNIQUES 113 columelle excavée, non calleuse, ni réfléchie sur la fente ombilicale. DiM. Largeur : 2 mm. ; diamètre : 0.75 mm. , R.D. Tout d'abord, il est impossible d'admettre que cet atome soit le jeune ùge de C. Dumasi. et même les deux coquilles n'ap- ]»artiennent très probablement pas au même groupe, si ce n'est au même Genre : en effet, celle-ci a louverture bordée, verticale, et son galbe est cylindracé,au lieu d'être conique. D'autre part, ce n'est certainement pas une Chevallieria. parce que les coquilles de ce dernier Genre ont l'ouverture triangulaire, rescindée en avant, tandis que 6'. Allia i a le contour du plafond halostome, sans aucune sinuosité. Les formes que j'ai jusqu'à présent réunies au G. actuel Ceratia, soit dans le Bassin de Paris, soit dans le jVliocène d'Aquitaine, méritent une révision complète qui fera partie de la XIP livr. de mes « Essais de Paléoconchologie com- parée » ; c'est donc à ce moment seulement que la question pourra être tranchée en ce qui concerne C. Dumasi. Actuellement, je me borne à insister sur ce que cette nouvelle espèce s'écarte complè- tement — non seulement de sa congénère de Bois-Gouët — mais encore des deux formes connues sous ce nom générique dans le Bassin de Paris. Type et Loc. Bois-Gouët ; unique ; coll. Allix. Pseudotaphrus Bourdoti Cossm. PI. IV, flg. 15-16. 1809 — P. Bourdoti Cossyi.. t. II. pi. IV, pi. 16-17. .le fais reproduire un topotype de plus grande taille (10 mm. sur 4 mm.) et |)lus nettement bordé au labre que les cotypes peu nettement figurés dans ma Monographie : ce beau spécimen, de la coll. Dumas au Muséum de Nantes, marque bien les critériums qui distinguent Pseudotaphrus de Hissoiiia \Zehinella . particu- lièrement le proiil vertical du labre, la jonction anguleuse de la columelle avec le contour supérieur du plafond de l'ouverture, et l'absence complète de bec à- leur intersection. Rissonia agathostoma. no\'. sp. PI. IV. fig. 28-29. Test assez solide. Taille petite ; forme étroite, allongée ; spire longue, polygyrée, à galbe cylindroconique ; tours très 114 BULL. SOC. se. >«AT. OUEST. — S" SÉR., T. V [62] convexes, dont la hauteur ne dépasse guère les deux tiers de la largeur, séparés par de très profondes sutures, ornés de côtes obliques, saillantes, écartées, persistantes, qui forment des crénelures sur les sutures. Dernier tour probablement égal au tiers de la hauteur totale, arrondi jusque sur la base qui porte un bourrelet obsolète sur le cou ; ouverture courte, subtrigone, étroitement anguleuse dans l'angle inférieur, presque orthogonale à la jonction de la columelle et du pla- fond, extérieurement bordée d'un péristome épais et bifide ; labre incliné et proéminent vers le plafond, peu sinueux en arrière ; columelle calleuse, obliquement rectiligne, dépourvu de bec versant à son extrémité supérieure. DiM. Longueur probable : 10 mm. 1/2 ; diamètre : 2,5 mm. R.D. Il n"y a aucune analogie entre cette coquille et les nom- breux spécimens que j'ai autrefois réunis à R. c/açiila Desh, du Bassin de Paris, quoiqu'ils soient un peu plus ventrus et compo- sés de tours plus conjoints ; cependant R. agathostojiia a des tours encore plus convexes que le plésiotype de R. clavula figuré dans riconograpliie (pi. XV, fig. 100-1), ses côtes sont plus écar- tées, son galbe est plus étroit parce que sa spire — malheureuse- ment incomplète — devait être bien plus longue que celle de l'espèce de Deshayes. Enfin, ce qui la distingue surtout de toutes les variétés de R. clavula. c'est son ouverture à péristome bitide quand on l'examine de face, à cause du sillon qui le partage tout le long du labre et du plafond ; d'autre part, il y a apparence d^'un faible bourrelet basai, comme chez Rissolina. Type et Loc. Bois-Gouët : unique ; coll. Allix. Rissoina [Zebinella] Bureaui. nov. sp. PI. IV, fig. 17-18, 47. 1899 — R. plicatilis CoSfiM., t. II, p. 34. pi. IV. fig. 13-14 [non Desh.). 1917 _ _ CossM. in Vass., Atlas, pi. X, fig. 20. Une nouvelle comparaison des spécimens de Bois-Gouët avec ceux de Chéry-Chartreux (localité typique de l'espèce parisienne) m'a permis de constater des dilîérences suiTisantes pour séparer la race nantaise de R. plicatilis auquel Vasseur Ta rapportée : ses tours sont beaucoup plus convexes, et à ce point de vue, elle [63] M. COSSMANN. MOLLUSQUES KOCKNIQUER 115 ressemblerail plutùl à lî. discreta Desii., ; mais sa spire est encore plus stYlii'ormc vers le sommet, et son ouverture est plus dilatée. H. Bnrenui e9.l. d'autre part, beaucoup moins ventrue que R. cochlea relia. CoTYPEs et Loc. Bois-Gouët ; trois cotypes. dont un de grande taille (1() mm. sur 5,5 mm.i ; ma collection. Rissoina [Zeb/nella] lœvigatissima Desh. PI. IV, fig. 2G-27. 1899 — H. cf. LT\>iir(itissinui Cossm.. t. II. p. 34, pi. IV, fig. 12. 1911 — lî. iZebinella] hm>igatissima Cossm., Iconogr., t. Il, pi. XV, fig. 100-9. Malgré de patientes recherches réitérées, il n'existe toujours — à ma connaissance — que l'unique individu de Bois-Gouët (ma coll.) figuré dans ma ^lonographie : la vue de profil, seule publiée, n'étant pas très nette, je fais reproduire ici deux nou- velles vues (face et profil) de ce rare échantillon dont le galbe, la surface brillante et l'ouverture sont identifpies aux figures de l'Iconographie, de sorte que je puis supprimer le point de doute [cf.] qui existait dans la désignation de l'espèce, en ce qui con- cerne sa })résence dans la Loire-Inférieure : toutefois, la taille de ce spécimen est moindre que celle du plésiolype de Chaussy, il ne mesure que 0 mm. de longueur sur 2.5 mm. de diamètre. Turbella iPusiUina, nana [Lamk.]. 1899 — Rissoia nana Cossm., t. II. p. ;}7. pi. IV, fig. 18-19. 1911 — Rissoa nana Cossm., Iconogr., t. 11, {)1. XV. fig. 95-1. La révision générique de la Famille Rissoidœ — que j'ai entre- prise, en attendant la XIP livraison de mes « Essais de Paléoc. comp. », pour la continuation des Gastropodes néogéniques d'Aqui- taine — m'a amené à constater que les coquilles du groupe de Rissoa nana, dont les côtes sont subitement arrêtées à la péri- phérie de la base, ne sont pas de vraies Rissoa, mais qu'elles appar-tiennent à un G. distinct Turbella, et même à une Section Pusillina de ce Genre. Il y a d'ailleurs, au point de vue spécifi- que, l'identité la plus complète entre les échantillons peu rares à Bois-Gouët, et les figures publiées dans l'Iconographie pour cette espèce. Turbella misera [Desh.], du Cuisien, a une forme plus 116 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 3* SÉR., T. V [64] étroite et une ouverture moins élevée, avec des côtes plus écar- tées. Turbella Houdasi [Cossu.], àe Thionville-sur-Octon (Luté- cien), a au contraire le dernier toul* plus élargi à la base et des côtes plus serrées. Alvania Allixi. nov. sp. PI. IV, fig. 22-2.3. Taille microscopique ; forme globuleuse ; spire courte, à galbe subcortoïdal ; quatre ou cinq tours très convexes, dont la hauteur fmit par atteindre la moitié de la largeur, séparés ou même étages par de profondes sutures, ornés de trois cordonnets spiraux et de costules axiales qui forment avec ceux-ci les mailles à peu près carrées, avec de faibles granu- lations à leur intersection. Dernier tour égal aux deux tiers de la hauteur totale, arrondi jusque sur la base qui est ornée comme la S})ire, subperforée au centre, et à peu près dépour- vue de cou en avant ; ouverture subcirculaire, à péristome continu et bordé à l'extérieur ; labre à peu près vertical, muni d'un large rebord externe qui est plissé par les accroisse- ments du test, mais non orné par le prolongement des cordon- nets spiraux ; columelle excavée, peu calleuse, à bord étroit. DiM. Longueur : 1.75 mm. ; diamètre : 1,25 mm. R.D. Ce minuscule spécimen, dû aux patientes recherches du docteur Allix, ne peut évidemment se confondre avec .4. Dumasi qui est caractérisé par ses tours à peine convexes et par son galbe conique, non étage, avec des cordons plutôt visibles dans les intervalles des côtes ; 1 ouverture des deux espèces est d'ailleurs bien différente, et il est probable qu'.4. Dumasi ap})artientàune tout autre Section. Quand à .4. Barre/i ei A. enrydijciium, leur ornemental ion treillissée est beaucoup plus fine, et leurs tours moins convexes ne sont pas étages. D'après la révision récente des HissoidiP, le G. Alvania est •aussi distinct de Rissoa [s. stricto) que de Turbella. Type et Loc. Bois-Gouët ; unique : coll. Allix. Hydrobia Perin^ia) distinguenda (^ossm. l.SOO — Assi?7iinea distinguenda Coss.m., t. 11. p. ''lO, pi. IV. lig. 25-20. [65] M. C(3SSMAÎNN. — MOLLUSQUES K(3CÉNIQUES 1 L7 F.e classement de cette esj)èce et de toutes celles du Bassin de Paris — cjue je désignais sous le nom générique Assiniinea — a été rectifié par M. G. Dollfus dans une révision des Uydrobiidœ : ces formes coniques et subulées, à péristorae un peu épais, ont été ra|)portées par lui au S. -Genre Peringia qui se rattache à llydrobia venirosa [Moxtagu]. génotype d'J///drub/a, beaucoup })lus que le S. -Genre Parh;/drobia Cossm., auquel appartient d'ailleurs Ihjdrobia namnelcnsis Cossm., remarquable par ses tours très convexes et par son ouverture subdisjointe. En tous cas, il y a lieu de remarquer que — conformément aux indica- tions de l'appendice V de mon Catal. illustré — Ifi/drobia inceiiit seule est une llydrobia s. sir. Bithinella Dumasi Cossm. 1902 — B. D/imasi CoHsyi., t. II, p. 197, pi. IV. fig. 33-34. Grâce aux patientes recherches du D'' Allix, cette espèce, dont on ne connaissait que deux exemplaires dans la coll. Dumas, est actuellement représentée par une dizaine d'échantillons : sou extrême petitesse lavait fait échapper aux premières investiga- tions. Âllixia acicularis Cossm. PI. IV, iig. 36-37. 1913 — A. acicularis Cossm., Icon., t.ll.pl. LXIII,fig. 88 bis-i. 1913— — Cossm., Append. Y Cat. ill., p. 127, pi. Il, lîg. 88 bis-i. Je ne puis séparer de l'espèce parisienne le petit échantillon de Bois-Gouët que ma communiqué le D'' Allix, auteur de la décou- verte de ce Genre et de celte espèce dans le Lutécien et le Cuisien des environs de Paris : c'est le même galbe, conoïdal au début, avec des tours convexes et étroits, cylindracé à la fin de la crois- sance, avec des tours plans et élevés, particulièrement le dernier qui occupe les deux cinquièmes de la hauteur totale ; c'est aussi la môme ouverture à péristomè continu et subdétaché, la suture étant déviée et ascendante près du labre obliquement antécurrent. DiM. Longueur : 1,5 mm. ; diamètre : 0,4.") mm. Plésiotype et Loc. Bois-Gouët ; unique ; coll. Allix. 118 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. 3* SER., T. V [66] Lapparentia ? ventricosior, no^.. sp. PL IV. fig. 7-8. Test fragile. Taille microscopique ; forme bithinique, ven- true et élargie aux derniers tours ; spire peu allongée, à galbe légèrement conoïdal ; cinq ou six tours très étroits et très convexes, séparés par des sutures très enfoncées, lisses mais ternes, le dernier égal à la moitié au moins de la hauteur totale, arrondi jusque sur la base qui est étroitement perforée au centre. Ouverture ovale, arrondie en avant, rétrécie en arrière, dépassant un peu le tiers de la hauteur totale, à péristome continu, non détaché ; labre mince, un peu excavé et sinueux ; columelle calleuse. DiM. Longueur : 1,75 mm. : diamètre : i mm. R.D. Je ne suis pas absolument certain du classement généri- que de cette minuscule coquille, parce que — n'ayant pu sacrifier aucun des trois spécimens que j'en connais — il m'a été impossi- ble de vérifier l'existence du renflement columelLaire qui n'est visible chez Lapparentia qu'à l'intérieur très au fond de l'ouver- ture ; toutefois, ce qui me guide pour l'attribution de notre espèce à ce Genre, c'est le galbe de la coquille qui se rapproche de celui de L. irrcgularis, (juoique plus ventru et surtout plus régulier dans' sa croissance, et de celui de L. Fischeri qui est cependant moins élargie en avant, et dont les tours sont moins étroits, de sorte que le dernier n'atteint pas'la moitié de la hauteur. Aucune Hydrohia du S. -Genre Parhydrohia n'a une forme aussi ventrue ni des tours aussi étroits au début : quant aux Bithinella. leur galbe conoïdal est tout différent. Type et Loc. Bois-Gouët ; coll. Cossmann ; deux autres indi- vidus, coll. Allix. Acrophlyctis cf. cylindroides [Cossm.J PI. ÏV, fig. 5iiyi., A})p. IV Cat. ilL, p. 49, pi. IX, fig. 101-6. 1917 — — CossM.. Iconogr., t. II, [)1. XV. fig. 101-0. Deux spécimens microscopiques de Bois-Gouét i^coll. Allix) me [67] M. COSSMVNN. MOLLUSQUES KOCKNIQUES 119 paraissent se rapporter assez exactement à celte espèce pari- sienne que jai précédemment classée dans le G. Chevallieria. quoiqu'elle n'en ait ni le galbe ni l'ouverture triang-ulaire et rescindée en avant ; au contraire, son sommet sublronqué, son péristome mince et suhdétaché, avec une suture ascendante vers le labre, la rapprochent bien davantage de mon G. Acrophlyctis qui a un faciès bitliini(jue plutôt que rissoïnien. Toutefois, le génotype .4. Eugeiiei a^ le galbe plus ventru, plus pupoïdal, les tours moins élevés, surtout le dernier qui ne dépasse guère la moitié de la hauteur totale, tandis qu'il atteint presque les deux tiers chez A . cyîindroides. Valvata [Cincinna) Bourdoti Cossm. PI. IV, fig. 45-4G. 1.S99 — V. —Bourdoti Cossm., t. 11, p. 43, fig. 4. v 11 est intéressant de publier ici de nouvelles figures de cette espèce qui n'a été représentée que par un simple croquis — assez exact d'ailleurs — dans le texte ; elle est toujours rare et fragile, et elie appartient au S. -Genre Cinciniw. Plésiotype et Loc. Bois-Gouët ; ma collection. Valvata [s. str.) planibasis Cossm. PI. IV, fig. 40-41. 1899 — r. planibasis Cossm., t. II, p. 44, fîg-'S. De même que pour l'espèce précédente, je crois utile de donner de nouvelles figures photographiées de cette espèce qui appar- tient au groupe typique de Valçata, d'autant plus que le s})éci- men de Bois-Gouët (coll. Allix) est plus adulte que ce type et que sa spire est un peu plus saillante. Valvata [Cincinna] hydrobiœformis, no^. sp. PI. IV, (ig. 54-55. Test mince et fragile. Taille très petite ; forme naticoïde ou même liydrobienne, globuleuse quoique assez haute pour une N'alvée ; spire ii galbe conoïdal et à sommet obtus ; quatre tours très convexes et arrondis, lisses et brillants, séparés par des sutures extrêmement profondes. Dernier tour supérieur aux trois quarts de la hauteur totale, arrondi jusque 120 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. 3" SÉR., T. V [68] sur la base qui est d'autant plus largement ombiliquée que l'ouverture ronde, à péristome continu, a une tendance à se disjoindre ; labre mince, à profil rectiiigne et peu incliné ; columelle excavée, à bord mince. DiM. Hauteur : 1,5 mm. ; diamètre : 1 mm. R.D. Je ne puis admettre que cette coquille globuleuse soit une forme extrême de V. Bourdoti qui a toujours la base beaucoup plus large et Fombilic encore plus ouvert. Aucune des espèces parisiennes n'y ressemble, et ce n'est cependant pas une Hy- dvohia. Type et Loc. Bois-Gouët ; unique ; coll. Allix. Bithinia gouetensis, nos', sp. PI. IV. fig. 48-49. Test peu épais. Taille très petite ; forme ventrue ou subglo- buleuse ; spire peu élevée, à galbe à peu près conique, à sommet obtus ; quatre ou cinq tours très convexes, étages au-dessus des sutures quoiqu'il n'y ait pas réellement de rampe spirale ; surface lisse et assez brillante. Dernier tour à peu près égal aux deux tiers de la hauteur totale, arrondi jusque sur la base dont le cou est à peine dégagé en avant et qui porte au centre une petite dépression ombilicale, étroite- ment perforée. Ouverture ovale à péristome continu, plus rétrécie en arrière, quoique dépourvue de gouttière ; labre mince, à profil vertical, non incurvé ; columelle médiocrement excavée, à bord externe assez mince, non réfléchi. DiM. Hauteur : 2,5 mm. ; diamètre : 1,75 mm. R.D. Cette minuscule coquille ne peut être classée ni dans le G. Hydrobia, ni dans le S. -Genre Per-ingia [e.v Assiminea CossM.) : elle n'a pas la spire allongée et l'ouverture ronde du premier, ni les tours un peu aplatis et l'ouverture anguleuse du second ; d'autre part, ses tours ne sont pas arrondis et disjoints comme ceux des Valvata ; je crois donc bien que sa place est parmi les Bithinia où Ton trouve par exemple, dans le B. de Paris, B. oxyspira Cossm., de Gomerfontaine, qui s'en rapproche passablement. Toutefois, B. gouetensis a un galbe plus étroit, la base plus arrondie, l'ouverture plus petite et plus verticale. Quant \ [69] M. COSSM\NN. — MOLLUSQUES KOCÉNIQUES 121 à B. Doinfillei Bayax, c'est une espèce plus massive et plus colloïdale, dont Touverture semble encore moins élevée. Typii: et Loc. Bois-Gouët ; unique ; ma collcclion. Dissostoma mumia [Lamk.]. 1899 — D. mumia Cossm., t. II. p. 44, pi. IV, fig. 33-34. 1911 — — CossM., Iconogr., t. II, pi. XIII, fig. 80-1. 1917— — Cossm. /// Vass., Atlas, pi. IX, fig. 13-18. Il y a lieu de signaler que la race nantaise est généralement plus étroite que le type parisien, et que la spire s'allonge encore davantage vers le sommet : les spécimens figurés dans FAtlas de Vasseur marquent encore mieux ces petites différences que le plésiotype reproduit dans ma Monographie. Néanmoins je ne puis attribuer une nouvelle dénomination à cette race qui se rattache au type par des intermédiaires. Hipponyx digitata. not>. sp. PI. III, fig. 41-42. Test peu épais. Taille petite ; forme déprimée, à contours irréguliers ; sommet un peu excentré. Surface externe ornée de nombreuses costales rayonnantes et aplaties, interrom- pues par des lames d'accroissement au delà desquelles elles prolongent de courtes digitations. Impression interne du muscle en fer à cheval, à branches écartées, terminées en biseau très oblique. DiM. Diamètre : 6 à 7 mm. ; épaisseur : 2 mm. R.I). J'ai comparé cette rare espèce avec H. tryensis Coss.m. dont le sommet est plus excentré encore et dont les côtes angu- leuses sont alternées : il est impossible d'admettre qu'elle en soit le jeune âge ; il en est de même d'//. alticosta Cossm. L'orne- mentation rappelle celle des Chama plutôt que des Hipponyx. L'impression musculaire — qui est bien celle de ce Genre — a les branches particulièrement ouvertes en avant. Type et Loc. Bois-Gouët ; unique ; ma collection. 122 BULL, SOC. se. NAT. OUEST. — 3* SKH., T. V [70] Adeorbis tenuistriatus Desh. PI. 111. fig. 45. 1902 — A. tenuistriatus Cossm., t. II. p. 68, pi. VII. fig. 29-30. 1910 — — CossM., Iconogr., t. II, pi. YIII, iig. 59-5. Je fais figurer, d'après un spécimen de ma coll. (Bois-Gouël), la face ombilicale de cette espèce qui n'avait été représentée, dans ma Monographie, que par la vue de la spire et du profil : c'est d'ailleurs un Adeorbis s. str. iV. Essais Pal. comp., liv. XI, p. 97). Adeorbis [Tomus] namnetensis Cossm. 1902 — A. namnetensis Cossm., t. II, p. 70. pi. VII, fig. 20-22. C'est au S. -Genre Tomus qu'il y a lieu de rapporter cette espèce qui a la columelle peu excavée, le lal^re anguleux comme celui de T. subcarinatus [Montagu], ainsi qu'on peut s'en convaincre en se reportant au croquis de ce génotype (V. Essais Pal. comp., liv. XI, p. 96, fig. 40). J'ai d'ailleurs précédemment figuré cette espèce d'une manière suffisamment claire pour qu'il soit inutile d'en donner ici de nouvelles vues. C'est la plus fréquente des espèces de ce Genre, à Bois-Gouët. Eulima [Polygyreulima) pupoides Cossm. 1902 — E. pupoides CoiiiiM., t. II, p. 85, pi. IX, fig. 6-7. 1910 — — Cossm., Iconogr., t. II, pi. VII, fig. 49-20. Conformément aux indications que j'ai fournies dans la pre- mière livraison du t. III de la Conchologie néogénique de l'Aqui- taine, les Eulimes dont le labre est convexe se rapportent à la Section Polygyreulima Sacco. tandis que les espèces à labre rectiligne, telles que E. rectilabrum Cossm. — qui se trouve à Bois-Gouët — restent placées dans la Section Subularia Monte- Ros., de même qu'£'. goniophora Cossm. qui n'est pas un Margi- neulima^ non seulement parce qu'il n'a pas de bande suturale. mais encore pai'ce qu'il n'a jjas d'entaille à la partie inférieure du labre. [71] .M. COSSMANN. MOLLUSQUKS KOCKNKM KS \2'A Eiilima \Vilteolina erronea (-ossm. PI. I\ . li^-. (/i-Of). 1.S.S8 — E. distorta Cossm.. Calai, éoc. l. lU, p. 120. pi. IV. lig. 53 [sec. Desh. non Dei'r. . 1904 — K. erronea Cossm.. Paheont unw.. i". n» 41 M. Cossm.). 1907 _ _ C<»ss.\i.. App. IV. p. 35, n°49-l. 1910 _ _ Cossm.. Iconogr.. t. II, fig-. 49-13. Non signalée à Bois-Gouët dans nia Monographie, cette petite el rai-e espèce y a cependant vécu, ainsi quil résulte d(î mes récentes recherches ; la coll. Dumas, au Muséum de Nantes, en possède aussi un frag-ment. i^e plésiotype de ma coll. que je fais reproduire ici se distingue à' IL distorta Defu. [=E. turi^idnla Desh.i par son galbe subulé, par son ouverture bien plu:^ élevée, à profil convexe et proéminent en avant, par sa base plus ovale, par son dernier tour qui dépasse le tiers de la hauteur totale. Ces critériums sont exactement ceux de la Section Vilreo- lina Monts. (1884), d'après la révision des EuUniidx que j'ai présentée dans la première livraison des Gastropodes de l'Aqui- taine (1917, p. 266). C'est également à celte Section qu'appartient /s. Deshayesi Cossm. qui est toutefois plus trapu et moins tordu. DiM. Longueur : 7 mm. : diamètre : 1.75 mm. i-*LÉsioT. et Loc. Bois-Gouët : unique; ma coll. : coll. Dumasi un fragment. Eulima [Marginenlinia] cf. fallax Desh. PI. IV. fig. 5()-57. 1888 — E. falla.i- Cossm., Cat. ill., t. 111, p. 121. pi. IV, fig. 54. 1910 — — Cossm., Iconogr., t. 11, pi. VII, fig. 49-17. Un seul individu de Bois-Gouët (coll. Dumas dans un état de conservation médiocre, plus étroit et composé de tours moins convexes, peut être rapproché de l'espèce parisienne qui est le génotype de Maraineiilima ; le labre n'est pas assez intact pour montrer l'échancrure inférieure, mais les sutures paraissent mar- ginées. Di.M. Longueur : 6 mm. : diamètre : 1,75 mm. 10 ■ 124 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. 3" SÉR., T. V [72] Eulima ISubiihu-w) rectilabrum Cossm. 1902 — E. [Subularia] rectilabrum Cossm.. t. II, p. 85, pi. IX. fig. 8. Loc. Ajoutez : La Close, coll. Abrard. Eulima [Polygyreulima] pupoides Cossm. 1902 — E. {Subularia) pupoides Cossm., t. II, p. 85. pi. IX, fig. 0-7. Cette espèce, ayant le labre convexe, appaiiient à la Section Polygyi-euliina Sacco (1892). Loc. Ajoutez : La Close, coll. Abrard. Eulima [Rostreuliina) angystoma Desh. PI. IV, fig. 19. 1888 — E. angysto/na Cossm.. Cat. ill.. t. IIL p. 120. n" 49-14. 1910 — Rostreulinia angystouia (^ossm., Iconogr.. t. Il, pi. VII, fig-. 49-14. lOi;^ — — Cossm.. App. V, p. 112. n"-" 49- 14 à 49-10. Remarquable par son ouverture à columelle su]jj)lissée, sub- écbancrée en avant, par ses tours convexes à sutures bien mar- quées, cette espèce génotype de Rostreulinia a vécu à Bois- Ciouët, ainsi qu'il résulte d'un spécimen incomplet de la coll. Dumas, au Muséum de Nantes. Eulima [Rostreulinia] concinna Desh. PI. IV, fig. 20-21. 1888 — E. concinna Cossm., Cat. ill., t. III, p. 120, n" 49-15. 1910 — — CossM., Iconogr., t. II, pi. VII, fig. 49-15. 1913 — Rostreulinia concinna Cossm., App. V, p. 112, n°* 49- 14 à 49-16. Ainsi que je l'ai indiqué en 1888, cette espèce appartient au même groupe que la précédente, mais elle en diffère par ses tours moins convexes, le dernier encore plus élevé, par sa columelle non plissée ou à peine tordue en avant, par son labre dont le [73] M. COSSMA>^N. — MOLLUSQUES ÉOCÉMQUES 125 profil convexe laisse sur la spire la trace axiale et un peu tordue de ses accroissements successifs sur chaque tour, ,1e ne puis réelle- ment séparer la race de Bois-GouC't de celle du Bassin de Paris, (pioiqu'elle paraisse encore un peu plus courte. DiM. Longueur : 3,5 mm. ; diamètre : 1^5 mm. Plésiot. et r.oc. Bois-Gouët ; unique ; coll. Cossmann. Pyramidella [Voîuspa] terebellata [Fiîhussac]. PI. III, fig. 50-51. 1902 — P. icrehellala Cossm., t. II, p. 87, pl. VIII, fig. 31. 1910 — — Cossm., Iconogr., t. II, lég. aola, non fig. 42-2 ! L'exemplaire de Coislin, figuré dans ma Monogi^apliie, est un peu plus tra])u que ceux de Bois-Gouét dont je fais reproduire ici un nouveau plésiotype ; ce dernier ressemble identiquement aux exemplaires du Lutécien de Mouchy et de Grignon, mais nulle- ment au spécimen de Précy figuré sous ce nom dans l'Iconogra- phie : il y a, de ce chef, une erreur à rectifier dans le prochain Supplément de cet ouvrage, car cette coquille — plus étroite et à tours plus convexes que le véritable terehellata — est une espèce bien distincte que je nomme, dès à présent : P. elatior ; elle n'a que deux plis minces à l'intérieur du labre. De même que toutes les espèces parisiennes, celle-ci appartient — non pas à la forme typique de PyraniideJla qui est caractérisée par son ombilic, son gros bourrelet basai, et par son sillon périphérique — mais à la Section Voluspa Dall et BAnrscH (1904), qui ne possède ni ombi- lic, ni sillon périphérique, et dont le bourrelet basai est beaucoup moins développé, parce que l'échancrure antérieure de l'ouver- ture est peu marquée. Plésiotype et Loc. Bois-Gouët ; ma collection. Cossmannica Falloti [Vasseur]. 1902 — Syrnola [Diptychus] Falloti Cossm., t. II, p. 87, pl. IX, fig. 13-14. 1917 — — Cossm. in Vass., Atlas, pl. X, {\^. 24. Ainsi que je lai indiqué dans liVpp. IV (p. 32 du Catal. ill. de 126 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. 3* SÉR., T. V [74] TEocène, et rappelé ensuite dans le t. III de la Conch. néog. de l'AVquitaine (p. 292), on doit remplacer la détermination préem- ployée Diptychus CossM. (1888), par Cossmannica Dall et Baptsch (1904). Toujours très rare, cette espèce — insuffisam- ment figurée dans Tibias de Vasseur — a été bien reproduite dans ma Monograpliie. Â\ cois/ùiensis Cossm. appartient au même Genre. Syrnola angusta [Desh]. PI. I, fig. 72. 1902 — S. parva Cossm., t. II, p. 89, pi. IX, lig. 1 [?wn Desh.]. 1910 — S. angusta Cossm., Iconogr., t. II, pi. VI, iig. 43-15. Le spécimen de Coislin, figuré dans ma Monographie, se rap- porte plutôt à S. angusta qu'à iS". parva ; un fragment, récem- ment recueilli par moi dans le sable de Bois-Gouët, confirme cette rectification : il a le dernier tour relativement très élevé, aplati ; le pli columellaire est peu développé, la base est plus ovale que celle de S. pam>a. En résumé, si la détermination reste un peu douteuse pour l'exemplaire de Coislin qui semble intermédiaire entre les deux espèces de Desbayes, elle ne présente aucune hésitation pour le fragment de Bois-Gouët, et c'est à ce titre que je crois intéressant de le faire figurer ici. Odontostomia [Megastoinia] Dumasi Cossm. 1902 — 0. Dumasi Cossm., t. II, p. 92, pi. IX, fig. 22-24. Cette espèce abondante, bien figurée dans ma Monographie, appartient à la Section Megastomia Monter. (1884) que j'ai reprise dans le t. III de la Conchol. néog. de l'Aquitaine ; toute- fois, le critérium relatif à la minceur du test d'O. conspicua — qui est le génotype de cette Section — ne s'applique pas exacte- ment aux espèces fossiles qui ont plutôt le test épais ; le labre est fortement plissé à l'intérieur, et le pli columellaire est bien saillant. Anisocycla Allixi, ?wç. sp. PI. IV, fig. 13. Test fragile. Taille microsco|)ique ; forme étroitement tur- riculée, à galbe conique ; spire longue, à proloconque latéra- [75] M. COSSMANN. MOLLUSQUES KOCKNIQUES 127 lement déviée et à nucléus hétôrostrophe ; six ou sept tours, lisses, médiocrcmeut couvexes, étages par de profondes sutu- res ; dernier tour égal au tiers de la hauteur totale, ovale à la base dont le cou est à peine dégagé en avant. Ouverture petite, ovale, à columelle lisse et excavée. DiM. Longueur : 2,25 mm. ; diamètre : 0,5 mm. R.D. Cette espèce a la spire beaucoup plus allongée qu\4. hreiHspirota Cossm., du Bassin de Paris ; en outre, ses tours j)araissent lisses et sont moins élevés ; l'ouverture est relative- ment plus petite. Type et Loc. Bois-Gouët ; unique ; coll. Allix : un second spécimen encore plus petit s'est brisé. Nerita internuda Cossm. 1902 — N. internuda Cossm., t. II. p. 96, pi. X, fig. 3-4. J'ai précédemment indiqué que cette espèce était localisée dans lo Bassin de Campbon : toutefois, en triant de nombreux spéci- mens de N. Ir/carina/a el na/nnefensis yn'ovenanl de Bois-Gouët, j'ai séparé une demi-douzaine d'échantillons dont les intervalles sont lisses- entre les côtes principales et dont l'ornementation colorée est constituée par de tines linéoles transverses au lieu des raies brunes et écartées de l'espèce lamarckienne. Il semble donc bien avéré que c'est une race distincte sur laquelle les côtes inter- calaires ne se montrent pas encore à la taille de 6 mm., tandis qu'elles apparaissent beaucoup plus tôt chez iV. tricarinata. Comme on sépare assez facilement ces individus deiV. internuda, je ne vois pas l'Utilité de rayer cette dénomination de notre Cata- logue. Neritina Bezieri Dalimiek. PI. IV. fis:. 02-()3. 1902 — Neritina lineolata Cossm., t. II, p. 99. pi. X, hg. 9-11 non Desh.). 1917 — — Var.e/e^'V7«.s Cossm. in Vass., Atlas, pi. VU, iig. 29-31. i9i^~ Neritina Bezieri Dxi^iywuï^, B. S. G. /. (41, t. XVII, p. 30, fig. 1-5. 128 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. 3" SÉR., T. V [76] C'est avec raison que M. Dalimier a récemment proposé de séparer la coquille de Bois-Gouët et de la Close, que j'avais con- fondue avec le véritable iV. lineolata. var. elegans Desh., du Bassin de Paris : elle en dilïère, en eiîet. par sa spire moins sail- lante, par son ornementation consistant en taches blanches alignées sur un fond de rayures noires, serrées et transverses, enfin et surtout par son septum columellaire qui comporte les crénelures plus saillantes à gauche et vme dénivellation moins marquée à droite ; l'ouverture est d'ailleurs plus étroite et moins ample chez A^ Bezieri. DiM. Diamètre max. : 6 mm. : petit diamètre : 5 mm. ; épais- seur : 4 mm. Plésiotype et Loc. Bois-Gouët : très commune ; ma collection. Phasianella [Tricolia] Morgani Vass. 1902 —P. Morgani Cos»i\., t. II, p. 104, pi. X, fig. 29-30. 1917 — — CossM. in Vass. Atlas, pi. IX, fig. 2.5. Des six espèces de Phasianelles que j'ai désignées sous le nom Tricolia dans ma Monographie, il n'y a que celle-ci et la suivante qui puissent être conservées dans ce Sous-Genre, d'après le classe- ment adopté dans la XI* livraison de mes « Essais de Pîil. comp. ». Phasianella [Tricolia) dissimilis Desh. 1902 — P. dissimilis C(»ssm., t. II, p. 104. pi. X, fig. 31-32. 1910 — — Coss.M., Iconogr., t. Il, pi. V. fig. 35-J. 1917 _ _ Coss.M. in Vass., pi. IX. fig. 24. Quoiqu'elle appartienne au même S. -Genre que P. Morgani. celle-ci s'en distingue par sa forme plus étroite, moins conique, à tours plus convexes, par son ouverture plus petite. Phasianella [Phasianochilus) princeps Defr. 1902 — P. princeps Coss.m., t. II, p. 102, pi. X. fig. 27-28. 1917 _ _ Coss.M. in Vass., pi. IX. fig. 27-29. 1918 — P/iasianochilus pri/iceps CoHiiM., Essais Pal. comp., livr. XI, p. 165, pi. VI, fig. 11-12. [77] M. COSSMANN. — MOLLUSQUES ÉOCÉNIQUES I2!> ("/est presque un Genre distinct de PhasianeUa à cause de sa callosiLc ombilicale ; dans la XI" livraison de mes « Essais » j(i l'ai placé comme Section à' Aizyella. PhasianeUa [Phasianochilns] Vasseuri (!ossm. 1902 — P. VasseuriCoiisyv., t. II, p. lOIJ, pi. X, (io-. 22. 1917 — — CossM. in V^ass., Atlas, pi. IX. lig. 2(J. 1918 — Phasianorhilua Vasseiwi Cossm., Essais Pal. comp., liv. XI, p. 165. De même que l'espèce précédente, que 7^. infracallosa CosSiM., celle-ci est un Phasianochilus qui ne se distingue de P .princeps que par son ornementation plus fine, par son dernier tour plus turbiné, et par sa l'ente ombilicale moins ouverte. ()uant à Hha- sianochilus Bonneti. on le reconnaît à sa spire lisse et à sa spire courte et arrondie. PhasianeUa {SteganomphaJus] parisiensis d'ÛRB. 1902 — P. parisiensis Cossm., t. II, p. 107, pi. X, fig. 2.5-27. 1910 — — Cossm.. Iconogr.. t. II. pi. V, iîg. 35-10. 191.S — — Cossm., Essais Pal. comp., livr. XI, p. 161. pi. VI, fig. 4-5. Contrairement aux indications fournies dans ma Monographie, cette petite espèce ne peut être conservée dans la Section Eudo/a qui a été remplacée — pour cause d'homonymie — ]iar S/ega- nomplialus IIarris et Burrows ilHOll. Tectariopsis Munieri [Vass.]. 1902 — Turbo Munieri Cossm.. t. Il, }). 107. pi. XI. 'fig. 2-4. 1906 — T. [Tectariopsis Munieri Cossm.. t. III. p. 196. pi. XX. fig. 27. 1918 — Teclariopsis Munieri i^A\%sM.. Essais Pal. coni]).. livr. XI. p. 112. pi. III, fig. 5. Suivant les conclusions récemment prises dans mes « Essais .>. j'ai séparé comme Genre distinct de Turbo la Section Tecta- 130 niLL. soc. se. ^'AT. ouest. — 3* sér., t. V [78] /■fopsis qui s'en distingue par la dentition interne de son përis- tonie, par le sillon qui rainure le plafond de Touverture et qui sarrête à l'auriculc. Tecf. J/w/^/V// est toujours très rare à Bois- Gouët. je ne sache pas qu'on en ail retrouvé de nouveaux exent- plaires. Tectariopsis Dumasi. nov. sp. PI. III, fig. 43 44. Test épais et solide, nacré à l'intérieur de Touverture. Taille petite, quoique à l'état adulte ; forme globulo-conique, à peine plus haute que large ; spire courte, non étagée, à protoconque lisse et obtuse ; quatre tours plans, d'abord conjoints, puis subimbriqués en avant où un angle obsolète se dégage de la suture vers l'avant-dernier tour et limite une étroite région antérieure qui est lisse, tandis que la rampe inférieure est ornée de deux lilets spiraux, avec des granula- tions obsolètes et coiilluentes. Dernier tour occupant plus des quatre cinquièmes de la hauteur totale, orn('' d'une rangée de gros plis subnoduleux au- dessus de la profonde rainure suturale, puis d'une chaînette plus petite, enfin d'un cordon faiblement crénelé en long qui constitue l'angle pèiiplurique ; mais au (h'ssus de ce cordon, la périphérie est arrondie jusque sur la base et l'on y compte trois cordonnets spiraux, égaux et lisses, puis sur la base déclive, un petit filet spiral, deux larges rubans à' pustules obsolètes, deux ou trois autres plus étroits, s'enroulant sur le cou ; la région ombilicale imperforée est creusée d'un faux ombilic lisse et calleux. Ouverture petite, rétrécie par un péristome très épais qui est garni — à l'intérieur — de cinq boutçns arrondis, circons- crits par un sillon (jui aboutit à un tubercule auriculé supra- columellaire ; labre à profil incliné, plus antécurrent vers la suture ; columelle lisse, excavée, dont le bord externe et caréné se relie par un circuit au contour peu échancré du plafond. DiM. Hauteur : 0.5 mm. : diamètre : 5 mm. H.D. Il nest pas admissible que cette espèce de petite taille [79] M. COSSMANiN. — MOLLUSQUES KOCÉNIQUES I.!I puisse être considén-o comme l'état népionique de T. Munreri qui est beaucoup plus large que haut, dont les tubercules épi- neux sont écartés, et dont la base — à ombilic conibh^ — paraît à peu près lisse ; les tours de T. Munieti sont d'ailleurs étag'és dès le début de leur croissance et n'ont pas une rampe aussi déclive ; l'ouverture de T. Munieti est enfin beaucoup phis petite. Type et I.oc. Bois-Gouët ; unique ; coll. Dumas, au Muséum de Nantes. Pareucheulus radiosus [Lamk.]. 1002 — Turbo [Sejiectus] radiosus (^ossm., t. II, p. 108, pi. XII, fig'. 18. 1010 — Turbo {Pareuchelus\ radiosus (]r.. Iconogr., t. II. pi. IV, lig! 31--2. 1018 — Pareuchelus radiosus Gossm.. Essais Pal. comj)., livr. XI. p. 125, pi. IV. fig-. 80. Successivement classée dans diverses Sections du i\. Turbo. cette inlércssante espèce a été déiinitivement placée dans le G. Pareuchelus (pii se distingue par son ornementation, sa base perforée, et surtout par son labre mince, à peu près vertical, antécurrent seulement vers la suture. Leptothyra [BoutiUieria] inermis [Desu.]. 1002 — L [O/au/a.i] inermis Cossm.. t. 11, p. (il. pi. XI. tig. 12-14. 1010 — — CossM.. Iconogr.. t. II. pi. IV. fig. 32-2. 101.3 — Boulillierid inermis Cossm.. App.. V.. Cat. ill.. p. 107. no 32-3. 1018 — — (^oss.M.. lassais Pall. comp.. livr. XI. p. 132. La Section Otaula.v n"es( que l'état népionique de Bouiillieria qui se rattache à Leptothyra. tandis que L. obtusalis n'a jamais d'oreillette. 132 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 3^ SÉR., T. V [80] Otomphalus Dumasi Cossm. 1002 — 0. Dumasi Cossm., t. II, p. 112, pi. XI. fig. 5-6. 1018 — — — Essais Pal. comp., livr. XI, p. 64, fig. 33, et pi. [, fig. 54-52. Celle rare et belle coquille doit-cire classée dans la Fam. Co/ lo/f if dœ qui a été complètement séparée par moi des Turbi- nidic, d'abord dans le t. III de la Concbologie néogénique de l'Aquitaine (1015), puis dans ma récente livraison des Essais, à cause de l'absence de nacre. Collonia marginata [Lamk.]. 1002 — C. marginata Cossm., t. II, p. 113, pi. XI, fig. 15-17. 1010— — — Iconogr., t. II, pi. IV, fig. 31-1. 1017— — — i'/? Vass., Atlas, pi. IX, fig. 12. 1018 — — — Essais Pal. comp., livr. XI. p. 56. fig. 30, et pi. I, fig. 38-40. Il n'y a rien à ajouter à ce qui a été e'icpliqué dans ma Monogra- phie au sujet de cette espèce bien connue et typique, si ce nest que lopercule ne |)araît pas avoir été signalé dans les gisements de la Loire-Inférieure, tandis quil est relativement commun dans ceux du Bassin de Paris. Collonia (^ //yv/Zo/m/s) megalomphalus Cossm. 1002 — C. 7)iega/o/nphalus Cossm., t. II, p. 117. pi. XI, fig. 18-21. 1018 — — Cossm.. Essais Pal. comp., livr. XI. fig. 30 bis. et p. 57, pi. I, fig. 45-47. La séparation de cette Section, confirmée par moi dans ma récente livraison des « Essais », se justifie par Fatrophie presque complète du funicule ombilical et de Tauricule de l'ouverture. ainsi que ])ar ramincissement du péristome qui est })lus oblique. [81] M. COSSMAiNN. — iMOLLUSQUES KOCÉNIQUES 133 Cirsochilus acutispira Cossm. 1902 — Collonia {('c'/soch/lns aculisjiira (^ossm.. t. II. [). 115. fîg. 22-23. lî)18 — CirsocJiilus acutispira Cossm., Essais Pal. conip., livr. XI, p. 13(5. Conformément aux (X)nclusions de ma récente livraison des Essais, Cirsochiltis doit être complètement disjoint des Collo- niidœ et ramem'' près de Leptolhyra, à cause de Texistence de la nacre dans lépidermc du test. L'espèce en question est d'ailleurs très abondante et bien connue à Bois-Gouët, à Coislinetà Artlion. Leucorhynchia callifera [Lamk.]. 1002 — Collonia iLeiicor.) calliferaCu^s^\., t. II. ]). 11.3. pi. XI, fig. 24-26. 1910 — — Cossm.. Iconogr., t. Il, pi. IV, fig. 39-8. 1913 — Leiicofhyhchia callifera Coss.m., Essais Pal. comp., livr. XI. p. 141. fig. ."lO, et pi; IV. fig. 21-23. De même que pour l'espèce précédente, il y a lieu de détacher complètement — à titre de Genre distinct des Colloniidfv — cette espèce nacrée à l'intérieur, et dépourvue de îunicule ombilical : c'est également par les traces de nacre et par son péristome épais qu'on la distingue des Tinostoma du groupe Solariorhis qui ont aussi un ombilic, mais dont la callosité ombilicale ne présente pas l'apparence d'une languette columellaire. La race nantaise de L. callifera est d'ailleurs plus déprimée et moins arrondie que la forme typique du Bassin de Paris. Phorculus sulcatus [Lamk.]. 1902 — Gihhula [Phorculus] sulcata Cossm.. t. IL p. 118. pi. XII. fig. 1-2. 1910— — — Iconogr., t. II, pi. IV. fig. 24-4. 1918 — Phorculus sulcatus Cossm., Essais Pal. comp., livr. XI, p. 244. pi. VIII, fig. 38-39. 134 HLLL. SGC. se. NAT. OUEST. 3" SÉR., T. ^' [82] Je mentionne cette espèce bien connue seulement pour rappe- ler que Pkorculus est un G. bien distinct de Gibbula par son sillon supracolumellaire et par son ornementation formée de carènes spirales. Ce Genre sécarle également de Phorcus, ainsi que je l'ai démontré dans la récente livraison de mes « Essais «. La même observation s'applique à G. hifidocarina^ arlhonensis. fratercidiis et Diunasi. Tiburnus ? namnetensis [Cossm.]. 1902 — Dillwynella ? namnetensis Cossm.. t. II, p. 123, pi. XII. fig. 11-12. 1918 — — — Essais Pal. comp., livr. XI, p. 250. Le doute continue à planer sur cette espèce qui n'est rq)résen- tée que par des spécimens usés ou non adultes, de sorte qu'on n "y distingue pas nettement la lèvre caractéristique de mon ancien G. Platychilus. remplacé — pour cause d'homonymie — par Tibiunus de Gre»;., et non par Dilhvynella Dall.. qui sappli- (jue à une forme de Rotelliche. comme je lai démontré dans ma récente livraison des « Essais ». Il est évident qu'il faut attendre encore avant de séparer un nouveau groupe pour cette curieuse coquille qui a un faciès de Pliasianelle courte et s'assurer si elle est réellement nacrée ':' D'autre part, elle a quelques rapports avec certaines Norriselhi. mais on n'y constate pas de sillon basai. Solariella subcraticulata Cossm. PI. IV. fig. 34. Var. acuticarina. nov. var. PI. IV. fig. 35. 1902 — S. subciaticuJata Cossm., f. II. p. 125, pi. XII. fig. 16-17. Quoique celte espèce soit rare, il en a é(é recueilli de nouveaux spécimens, bien adultes, qui me permettent d'y distinguer une variété — non moins différente de Solariello elevala — caracté- risée par la saillie de ses carènes spirales et par la iinesse des stries spirales existant dans leurs intervalles ; en outre, la cavité ombilicale, un peu plus étroite, porte des cordons moins serrés. [)lus également distants, non partagés en deux zones spirales et bombées par une dépression médiane, comme il en existe inva- riablement sur le type de vS'..s'/]. III, fig. 19-3. 1917— — — //? Vass., Atlas, pl. IX. fig. 6 et 8 [non L. fimbriata Desh.). 1918 — — — Kssais Pal. comp.. livr. XI, p. 26, pl. I. fig. 10-12. •lai sulfisamment insisté, dans ma Monographie, sur'les crité- l'iums dilïerentiels de cette espèce dont le galbe est arrondi, au- dernier tour, sans que — cependant — le dernier tour atteigne la hauteur et la forme globuleuse de L. fimbriata dont l'ombilic est moitié plus renversé que celui de l'individu adulte de L. Warni (fig. 15). Liotia [Liotina) Malescoti Vass. Pl. IV, tig. 42-44. 1902 — L. Malescoti Cossm., t. Il, p. 138, pl. XIII, lig. 17-18. 1917 — — — in Vass.. Atlas, pl. IX, fig. 9-10. 1918 — — — Essais Pal. comp.^ livr. XI. p. 26. Caractérisée par son galbe planorbiforme à tout âge, par son funicule dentelé, et par la carène épineuse de la périphérie du dernier tour, cette espèce appartient encore au S. -G. Liotina. malgré son ombilic plus étage. Ayant recueilli un spécimen en meilleur état que celui de ma Monographie, je crois utile de le faire reproduire ici, quoique sa carène ne soit pas aussi muriquée (|ue celle de jeunes spécimens de la coll. Dumas. Néotype et Loc. Bois-Gouët ; ma collection. [85] M. GOSSMANN. — MOLLUSQUES KOCKiNIQUES 137 Liotia [Lioiinà] perplanata. fiov. sp. FI. IV. fig-. 31-33. Taille très petite, non adulte il est vrai ; forme aplatie sur les deux faces, trois ou quatre fois plus large que haute ; spire non saillante, à nucléus probablement rétns ; quatre tours aplatis, peu ornés peut-être par l'effet de l'usure de la face inférieure ; profd non anguleux, mais peu convexe, orné de quatre cordonnets inégalement muri(jués, les tubulures peu saillantes sont assez serrées, elles ne se succèdent pas en alignement axial d'un cordonnet à l'autre. Base aplatie, j)or- tant six cordonnets concentriques et muriqués, plus petits et plus rapprochés que ceux de la périphérie ; le dernier — au pourtour de l'ombilic assez large — est armé de spicules plus saillantes et s'étage au-dessus des parois de cet ombilic qui laisse apercevoir l'enroulement interne, et en particulier un autre petit funicule épineux, assez écarté du cordon périphé- rique. Ouverture arrondie, dont le péristome n'est pas encore formé sur le type décrit. DiM. Diamètre : 5,5 mm. ; épaisseur : 1,5 mm. R.D. Quoique cette coquille soit incomplète et que sa spire soit un peu détériorée, je n'hésite pas à lui attribuer un nom spécifi- que, distinct de sci congénères, parce quelle n'en a ni le galbe, ni lornementation : c'est encore évidemment une Liotina à cause de son funicule ombilical, mais elle s'écarte complètement de L. M(descoti par ses fins cordons muriqués, par l'absence de carène péripliérique et de zone à peu près lisse autour du funicule circa- ombilical. Il y a lieu de remarquer, d'autre part, que L. Heherli Vasseur, du Bassin de Campbon, beaucoup moins aplatie que L. perplanata^ a une ornementation à larges mailles qui ne res- semble aucunement à celle de notre espèce. Type et Loc. Bois-Gouët ; unique ; ma collection. Velainiella columnaris Vasseuis. 1902 — V. columnaris Cossm., t. II, p. 140, pi. XV, tig. 14-16. 1917 — ■ — — in Vass., Atlas, pi. IX, tig. 19- 23. et pi. XIX, lig. 2-3. 1918 — — — Essais Pal. comp., p. 319. fia-. 113. 138 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 3* SKR., ï. Y [80] On n'a recueilli, jusqu'à présent, dans les différentes fouilles successivement entreprises à Bois-Gouët, aucun spécimen équi- valent à ceux que Vasseur a fait figurer dans son Atlas et qui onl servi de base aux croquis du Manuel de Fischer, à l'appui de rétablissement de la Famille Velainiellidve Fischer. Ainsi que je Fai expliqué dans ma récente livraison des « Essais », cette Famille — qui ne comporte exclusivement que le G. Velainielhi Vass. — peut être définie par le résultat qu'on obtiendrait en tortillant le spire malléable de Stomatia phymotis, de manière à en forcer Tenroulement autour d'un axe idéal : c'est ce qui motive le classement que j'ai adopté de ce Genre et de cette Famille dans le Cénacle Astylacea (jui comprend les Haliolidio et les Stomotellidœ. Tinostoma [Leiuodiscus] helicinoides [La.mk.]. 1902 — T. Jtelicinuides Cossm., t. II, p. 142, pi. XIII. lig. 25-20. 1910 — — — Iconogr.. t. II, pi. III, fig. 10-1. 1918 — T. [Leucodiscus] /^e/zV/'/îo/W^*' Cossm.. Essais Pal. com}). livr. XI. p. 87, fig. 30, et pi. Il, lig. 31-33. Conformément aux indications fournies dans ma récente livrai- son des A Essais », T. helicinoides forme un Sous-Genre distinct, caractérisé par le disque blanchâtre qui couvre la moitié de la base, avec un faux ombilic au centre et une callosité analogue à celle de Leucot'hynchia. L'espèce est abondante à Bois-Gouët comme dans le Bassin de Paris, et les individus des deux prove- nances ont bien exactement le même galbe. Tinostoma \s. str.) rotellaeforme Desh. 1902 — T. rotelhvforme Cossm., t. II. p. 142, pi. XIII, lig: 28-29. 1910— — — Iconogr., t. II. pi. m, fig. 16-3. 1918 — — — Essais Pal. comp., livr. XI, p. 84, pi. XI, fig. 24-25. Dépourvue d'ombilic et de disque basai, cette espèce — en apparence lisse — appartient bien au groupe typique de Tinos- toma (de même que T. guttifernni Cossm.), et elle a la forme déprimée des spécimens parisiens, tandis que la variété strialissi- [87] M. GOSSMANN. MOLLUSQUES KOCKNIQUES 139 miim Desii. a une forme un peu plus conoïdalc, avec des lours plus nombreux et des stries plus visibles en gén<'ral. T. rotellx- fornic est beaucoup plus rare à Bois-Gouët que T. helicinoides. Entalis substriata [Desh.]. 19U2 — b. [Entalis) suhslridtuni Cossm., t. II, p. 15G, pi. XV, ïi^. 23-24. 1910 — [Entaliopsis] suhstrialtint — Iconogr., t. 11, pi. 1, lig. 1-10. 1917— — — ;/«VAss.,Atlas,pl.XI. lig. 45-4.S. Ainsi que Ta démontré M. R.-B. Newton, les espèces éocéni- ques du groupe Entalis appartiennent, à cause de leur famille, à un genre distinct qu'il a dénommé Entaliopsis^ afin d'éviter la tautonomie Entalis entalis. Toutefois, j'ai récemment fait remar- quer que cette correction n'est pas obligatoire, aux termes des décisions du Congrès de Monaco, et j'ai rétabli Entalis dans le t. 111 de la « Conch. néog. de l'Aquitaine » (p. 18). Pseudantalis fissura [Lamk.]. 1902 — Denlaliuni [Fiisliaria [) fissi/ra Cl USS.M., , t. 11, p. 158, pi. XV, fig. 19. 1910 — — — 1 Iconogr., t. 11, ' pi. I, fig. 1-17. 1917 — — m Vass., Atlas, pi. XI, tig. 51-53. Conformément à la classification adoptée et à la rectification faite dans le t. 111 de la « Conch. néog. de l'Aquitaine «, le Genre Fustiaria n'ayant pas de fissure apicale, les espèces écéniques — classées à tort dans ce Groupe qui n'apparaît que dans le Miocène — doivent appartenir au G. Pseudantalis Monteros (18841, dont la fissure longue et linéaire n'a aucune analogie avec la courte et large fissure à' Entalis. 11 140 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 3* SÉR., T. V [88] Pseudantalis [Lobintema] subeburnea [d'Aii.], no^'. sect. . PI. III, fig. 46. 1902 — Dentalium [Fustiarin] eburnea Cossm., t. II. p. 158, pi. XV, fig. 22. 1910 — — subeburiieum — Icon., L. II, pi. I, fig. 1-20. 1917 — — — — in Vasseur, Atlas, pi. XI, fig. 42-42. Indépendamment de la rectification faite dans l'Iconographie au sujet de la dénomination spécifique de cette coquille, et de son classement dans le Genre Pseudanlalis [non Fnsliaria Stol.), il y a lieu de signaler l'existence de lobes internes qui prolongent très faiblement rextrémilé de la coquille, quand le sommet est parfaitement intact : un spécimen de Bois-Gouët — que je crois utile de faire figurer ■ — est dans ce cas. Je- saisis cette occasion pour attribuer à cette espèce, comme génotype, une nouvelle Section Lobintema Cossm. (1919), caractérisée (outre son étroite fissure de Pseudantalis)^ par ce critérium très important que j'avais déjà fait ressortir autrefois dans mes publications sur le Bassin de Paris, et en tous cas dans le t. III de la « Conch. néog. de l'Aquitaine ». à la p. 23, où j'ai ajourné la création de cette nouvelle Section, faute de pouvoir faire figurer un bon exemplaire du génotype. Génotype et Loc. Bois-Gouët ; ma collection. Dentalium sulcatum Lamk. PI. IV, fig. 52-53. 1818 — D. sulcatum Lamk. An. s. vert., t. V, p. 343, n° 3. 1819 — — Defr. Dict. Se. nat., t. XIII, p. 72. 1825 — — Desh. Monogr. Dent., p. 34, n" 9, pi. IV, fig. 15. 1829 — — Sow. Zool. Journ., t. IV, p. 183, n" 9. 1830 — — Desh. Encycl. métli., t. II. p. 76, n° 9. 1838— — M. Edw. in Lamk. An. s. vert., 2^ éd., t*. V, p. 391, n° 3. 1848 — — Bronn. Index pal., t. I, p. 416. [8V)] M. COSSMANÎN". MOL LU SOUKS K< )(:i;N lOU KS 1 ^l I 1850 — — dOitij. Pi'od., t. 11, p. 373, 25. et., n" 704. 1855 — — PicTET. Traité Pal., t. III. p. .305. 1865 — — Dksh. Au. s. vert. Paris, t. III, p. 200, pi. 1. lig-. 33-35. 1888 — — CossM. Cat. ill. Cu([. éoc. Paris, t. IIP p. 10. 1900— — — et Piss. Faune éoc. Cot., t. I, p. 293, pi. XXXI, lig. 4(). 1910 — ^ - Iconogr., t. II, pi. I, fig. 1-1. Omise dans ma Monograi)liie, cette espèce lutécienne et bien connue avait cependant été signalée à Bois-Gouët par Vasseur dans ses listes ; la découverte d'un rare spécimen de petite taille, dans mes récentes recherches, me permet de combler cette lacune : les côtes longitudinales, assez saillantes, paraissent un peu plus écartées vers lembouchure que sur le spécimen de Gri- gnon qui a été ligure dans l'Iconographie ; néanmoins il me paraît prudent de rapporter provisoirement à l'espèce de Lamarck cet échantillon du Bois-Gouët, en attendant qu'il soit possible d'en étudier d'autres plus grands et assez nombreux pour consta- ter la constance de critériums distinctifs. Plésiotype et Loc. Bois-Gouët : unique ; ma collection. Fustiaria (?) Dumasi. fioç. sp. PL III, fig. 49. Taille petite ; forme peu arquée ; pas de fissure au som- met ; ouverture parfaitement circulaire ; sommet dépourvu de labres. Surlace annelée par des plis obsolètes d'accroissement. DiM. Longueur : 8 mm. : diamètre à l'ouverture : 0,75 mm. R.D. Cette petite coquille ne peut appartenir ni au G. E/ttalis, ni à la Section Lobinterna, puisqu'elle n'a pas de fissure au sommet et que ses accroissements ne se composent pas de sillons écartés. Au contraire. Fustiaria est caractérisé par ses accroissements rapprochés [Dent, annulatiim Jan.), de sorte que — grâce à la trou- vaille de feii Dumas — ce Genre apparaît beaucoup plus ancienne- ment que je ne le croyais (Conch. néog. Aquit., t. III, p. 17). Type et Loc. Bois-Gouët ; unique ; coll. Dumas, au Muséum de Nantes. PLANCHE I 1-3. Planorbis (Segmentùni) Bureaui Cussm. 4/1 3 4-6. Planorbis (Anisus) coiSLiNENSis Cossm. 4/-! 3 7-8. Bayanoteuthis armoricensis Cossm. g. n. 2 9-10. AURICULA (Pythiopsis) Vasseuri Cossm. g. n. 4 11. Pleurotoma {Eopleuruturna) undata Lamk. 12-13. ROXANIA Ballui Cosm. 14-15. \c-fJEOti OcTAVii Vasseur. 16-17. Pleurotoma (Eopleurotoma) DALiMfERi Cussm. 18. C^XUM (Watsoiiia) i.iTUUS Desh. 19-20. Pleurotoma (Eopleurotoma) rudiuscula Hesti. 21-22. Drillia (Tripla) Cureti Cossm. 23-24. Dru lia (Cymatosijrinx) Ammoni Cossm. 25-26. Drillia (Tripia) Uumasi Cossm. 27. Drii,l[a (2'ripta) granulata [Lamk.]. 28-29. Pleurotomella orthocolpa Cossm. 30-31. Raphito.ma namnetensis [Cossm.]. 32-33.* Raphitoma perplexa [Desh.]. 34-35. Bathytoma {EpuUri:^ iu.athratula Cossm. 36-37. Bêla gibbosa Cussm. 38-39 et 48. Borsonia {Cvrdieria) Bureaui Cossm. 40-41. Mangilia CAPiLLACEA [Desh.]. 42-43. Hemiconus rhytidophorus Cossm. 44-45. Marginella (Stazzania) Chantegraini Cossm. 46-47. Pleurotomella goniocolpa [Cossm.]. W. Fusus porrectus Solander. 50. Fusus sp. 51 et 66. Mitra mixta Lamk. 52. Scaphella sp. 53. Clavii.ithes iCos}>iolitfies) pupoides Cossm. 54. Streptochetus brachyspira Cossm. 55-56. CLAVILITHESl/l7i(J/ja/lteS)DIPTYCH0PH0HUsC(iSs 57. RoxANiA Ballui Cossm. 58-59. Streptochetus cf. intortus [Lamk.]. 60-61. Lathyrus (Lathyrulus) Bourdoti Cossid. H2-63. Streptochetus Pallaryi Cossm. 64-65. SiPHONALiA DuMASi Cossm. 67-69. Cryptospira (Gibberula) Almxi Cossm 70-71. Lirofusus inopinatus Cossm. 72. Syrnola angusta [Desh.]. 73-74. STREPTOLATHYRUS SUBANi ■k ■** # 41 ^42 '^ 43 ^ 44 45 ^r 46 47 48 4^^^ 50 51 52 56 y' 57 " -• 58 ^ 59 53 54 t 55 .^5!^ 61 ^62 1 63 64 PLANCHE III 1-4. TENUrCERITHIUM CRASSICOSTATUM [Desh.]. 5-6. Tenuigerithium costulatum [Lamk.J. 7-11. PoTAMiDES PERDITUS (Bayan). 12-14. Cerithium (Serratoccrithium) serratijm Brug. 15-16. Potamides lapidum [Lamk.]. 17-18. Teliostoma Abrardi Cossm. 19-20. Newtonieli.a cf. Dumasi Cossm. 21-23. PiRENELLA coNFUSA Cossm. 24-25. Clavogerithium Lacazei [Vasseur]. 26. Mathildia gracilis de Boury. 27-28. Cerithium (Tiaracerithium) V-asseuri. 29-30. Newtoniella (Seila) variata [Desh.]. 31-32. Cerithiopsis PoisoTi Cossm. 33-34. Cerithiopsis (Metaxia) trachycosmeta Cossm. 35-36. Triphora (Ogivia) gymna Cossm. 37. Vermetus (Burtinella) armoricensis Cossm. 38. Vermetus (Burtinella) poi-ygonus [Desh.]. 39-40. Tenuigerithium Hœrnesi [Desh.]. 41-42. HiPPONYX digitata Cossm. 43-44. Tectariopsis Dumasi Cossm. 45. Adeorbis tenuistriatus Desh. 46. Pseudantalis {Lobinterna) subeburnea [d'Orb. 47-48. Potamides (Exechestoma) gampbonensis [Vass.] 49. Fustiaria Dumasi Cossm. .50-51. Pyramidei.la (Voluspa) terebellata (Fér.). 52. Cerithium (Serratocerithium) serr.\tum Brug. .53. Potamides (Exechestoma) gampbonensis [Vass. 2/1 41 g. n. 41 g. n. 43 g. n. 37 g. n. 44 3/2 46 3/2 49 3/2 47 g. n. 42 2/1 .52 3/2 40 3/1 49 2/1 48 2/1 48 3/1 50 2/1 52 g. n. 52 g. n. 42 3/1 69 3/1 78 3/1 70 2/1 88 g. n. 45 3/1 89 3/2 73 g. n. 37 g. n. 45 MÉMOIRE DE M. M. Cossmann Bull. Soc. Se. nat. Ouest 3"= Série ; t. V ; pi. III 46 ' 47 PLANCHE IV 1-2. Lacuna (Epheria) Allixi Cossm. 3-4. DUMASELLA PRETIOSA CoSSm. 5-6. DUMASELLA GYMNA CoSSm. 7-8. Lapparentia ventricosior Cossm. 9-10. Ceratia ? Ai.Lixi Cossm. 11-12. Paryphostoma Dumasi Cossm. 13. Anisocycla Ali.ixi Cossm. 14. Ceratia Dumasi Cossm. 15-16. PsEUDOTAPHRUS BouRDOTi Cossm. 17-18. RissoiNA (Zebinflla) Bureaui Cossm. 19. EULIMA (Rostreiilimu) angystoma Desh. 20-21. EuLiMA (Rostreulima) concinna Desh. 22-23. Al VANIA Ali.ixi Cossm. 24-25. PoLARiUM (SoLariaxis) canaliculatum Lamk. 26-27. Rissoi.xA (Zebinella) l.evigatissima Desh. 28-29. RiSSOINA AGATHOSTOMA Cossm. 30. POTAMIDES PERDiTUS Bayan. 31-33. LioTiA (Liotina) perplanata Cossm. 34. Solariella subcraticulata Cossm. 35. id. var. acuticarina Cossm 36-37. Allixia acicularis Cossm. 38. Hemico.n'us RHYTiDOPHORUS Cossm. 39. BoRSONiA {Cordieria) Bl'reaui Cossm. 40-41. Valvat.\ planibasis Cossm. 42-44. LiOTiA (Liotina) Malescoti Vassem". 45-46. Valvata (Cincinna) Bourdoti Cossm. 47. RiSSOINA (Zebinella) Bureaui Cossm. 48-49. BITHINIA GÛUETENSIS Cossm. 50-51. Potamides (ExechesUima) oampbonensis [Vass.]. 52-53. Dentalium sui catum Lumk. 54-55. Valvata {Cincinna) hydrobii^formis Cossm. 56-57. EuLiMA (Margineulima) fallax Desb. 58-59. ACROPHLYCTIS cf. CYLINDROIDES Cossm. 60-61. Belosepia Blainvillei Desh. 62-63. Neritina Bezieri Dalimier. 64-65. EuLiMA (Vitreoliiia) erronea Cossm. 4/1 55 5/1 56 5/1 56 6/1 66 6/1 60 g. ri. 59 6/1 74 2/1 60 g. n. 61 g. n. 62 3/2 72 3/1 72 6/1 64 3/2 58 3/1 63 3/1 61 g. n. 43 3/1 85 3/1 82 3/1 82 6/1 65 3/2 15 3/1 14 5/1 67 g. n. 84 5/1 67 g. n. 62 5/1 m g. n. 45 3/1 88 5/1 67 2/1 71 6/1 66 g. n. 2 2/1 75 2/1 71 MÉMOIRE DE M. M. Cossmann Bull. Soc. Se. nat. Ouest 3'^ Série ; t. V.; pi. IV >lVf '^^ V V ^t 10 11 ^ 12 ?13 ?14 ^JS ^16 Tl? "l8 ^19 720 21 „ »., ^^ DEUXIEME PARTIE EXTRAITS ET ANALYSES BIBLIOGRAPHIE. NOUVELLES LISTE DES COLLABORATEURS Léon Bourgeois. — (L. Bourg). Louis Bureau. — (L. B.). Ém. Bureau. — (Ém. B.). G, Ferronnière. — (G. F.). J. PÉNEAU. — (.L P.). Abbé Richard. — (J. R.). EXTRAITS ET ANALYSES I. _^ ZOOLOGIE ET ANTHROPOLOGIE Clef dichotomique pour la détermination pratique des espèces de Poissons qui se trouvent, même accidentellement, dans la Manche ; par Jean Delphy [Bull, du Muséum National d'Hist. Naf., 1916, n"6). Formes nouvelles de Chrysopides (Névr.) fit captures récentes ; par J.-L. Lacroix {Bull. Soc. eiiloin. de France^ J916, n" 15). Chrysopa vulgan's Schn.,-var. prœte.v/a Lacroix est synonyme (le var. j-ddialis Navas ; elle est 1res commune dans l'ouest de la France. Chry.sopa i'ulgriris Schn., var. çicina Lacr., Saint-Jean-dAn- gély (Charente-Inférieure I. Chrysopa flay>ifrons Brauer, var. decoratissi/na. n.var. env., de Niort (Deux-Sèvres). Chrysopa ùwj-nata^dLX. ab. infecta Lacr. et ah. continuata. n. ab. Ces deux formes de Sainte-Pi'zenne (Deux-Sèvres). J. P. Contribution à la connaissance des Dicyémides:par Aug. Lameere, prof, à l'L'nivers-ité de Bruxelles (Paris : Bull. Se. France et B.el., 7' Sér., T. I, fas. 1-2, 25 novembre 1916, p. 1-52, av. tig.). On sait que les Dicyémides constituent une classe des Meso- zoaires, ces êtres étranges et si intéressants, intermédiaires entre les Protozoaires et les Métazoaires, Ils sont parasites des organes urinaires des Céphalopodes et présentent un polymorphisme et 4 BULL. SOC. se. ^'AT. OUEST. — 1015-1919, 3* SÉR., T. V des modes de reproduction des plus singuliers. Y. Délaye [Tj-aitsi de zool. concrète, t. II, 1'" p.) résumait comme suit les phases connues de leur cycle biologique : 1° des femelles nématogènes ou gynogènes fournissant : Des embryons vermiformes femelles primaires ; Des femelles rhombogènes ou androgènes fournissant proba- blement à la suite d'une fécondation : Des embryons inîusoriformes restant à l'intérieur de la mère et donnant : Des mâles infusoriîormes et un essaim, final d'embryons vermiformes secondaires. Le prof. Lameere a observé dans les Seiches : Dicyemma triin- catuin Wliitman et Microcyemtna vespa E. v. Bened. Dans les Poulpes : Dicyemma typus Ed. van Bened. Il fait connaître une phase nouvelle de Dicyemma truncatnm. Les jeunes Seiches, n'ayant qu'une coquille de i centim., n'ont encore dans leurs organes urinaires ni femelles nématogènes ni embryons infusorif ormes, mais on y trouve des individus d'une phase nouvelle précédant, dans le cycle biologique, le némato- gène primaire auquel elle donne naissance. L'auteur décrit et figure cette larve, qui mesure 70 \^ sur 20. Il fait ressortir les différences avec le néma(o<^ène fondateur en lequel elle se trans- forme, puis les différences et les rapports de celui-ci avec le nématogène primaire antérieurement connu. Le prof. Lameere fait connaître ensuite les premières phases de Microcyemma çespa : phases précédant l'embryon décrit par Wagener : larçe que l'on trouve en septembre dans de petites seiches dont la coquille mesure 10 à 22 mill. ; la taille de ces larves est seulement de 4.5 \j- ; nématogènes fondateurs en lesquels la larve se transforme et qui. les uns donnent naissance aux nématogènes primaires, les autres aux embryons de Wagener. L'observation du développement de ces formes suggère au prof. Lameere des idées nouvelles sur la signification de la cellule axiale des Dicyémides. Cette cellule serait une oogonie recouverte de sa membrane vitellinc ; les Dicyémides se rattacheraient tout à fait aux Orthonectides. J. P. Observations relatives aux Acrolepia granitella. Cosmotriche potatoria et Caliimorpha quadripunctaria [Lép.] du littoral des Côtes-du- EXTHAITS ET ANALYSES. ZOOLOGIE ET Ar>JTHHOPOLOGIK .) Nord ; par L. Demaison [Bull. Soc. cntoni. France, 1015, 16-27 cet. 1015, p. 257). L'auteur a trouvé la Tinéide cavernicole : Acrolepia gvahilelhi . en juillet et août 1915, dans des i^rottes creusées dans les falaises d' Stables (Cùtes-du-Nordi. 11 a trouvé sur le sol des giottes un cocon de Cosmolriche polaloria contenant une chrysalide qui a éclos ; la chenille avait dû s'égarer dans cet endroit. .1. P. Note sur les Myxosporidies recueillies à Roscoff : par Jivoïn Geor- GEViTCH {Bull. Soc. zooL Fi'., 25 févr. 1917, t. XLI, p. 8-11). Sur 287 poissons étudiés à Koscoff, 171 se sont montrés para- sités ; une fois chez Syngnathus acus., une double infection a été observée par Mi/.vidiiniQi Sphpcromyxa . L'auteur décrit plusieurs espèces nouvelles. .1. P. Sur un enteropneuste (Dolichoglossus Kovalevskii Ay) trouvé dans la région de la Hague et nouveau pour les côtes de France : i)ar Maurice Caullery et Félix Mesnil {Bu/1. Soc. zool. Fr., 25 fév. 1917, t. XLI, p. 8-11). Si l'animal observé par les auteurs, dans l'anse de Saint-AL^rtin, n'est pas le même que le D. Kovalevskii de la côte atlantique des Etats-Unis, il eu est extrêmement voisin. Observations sur les Lépidoptères de quelques îles de l'Europe occi- dentale : par L. Demaison (l^aris, Bull . Soc. enlomol. France, 1917, n° 10). Indication de quelques espèces intéressantes observées dans un certain nombre d'îles : I. StaÏÏa (Ecosse;. Iles Chausey. Bello-Ile. L de Noirmoutier. 1. Porquerolles, I. Capri. A Belle-Ile. l'auteur a observé un certain nombre d'espèces communes, il se borne à citer : Argynnis pandora SclulT. : à Noirmoutier : Argynis Pandora et Pararge Egeria L. J. P. 6 BULL. SOC. se. NAT. OtJEST. 1915-1919, .3* SÉR., T. V Les Fourmis de France et de Belgique ; par J. Bon droit {Annales Société entomologique de France^ 1918, l*"" et2*trim., p. 1-175). Voici un travail qui nous paraît devoir être extrêmement pré- cieux pour les entomologistes français. Il est clair, précis, sans complications inutiles ; des tableau^c dichotomiques suivis de descriptions spécifiques plus détaillées ; d'assez nombreuses ligures. En un mot c'est un ouvrage moderne, dont le besoin se faisait fortement sentir ; nous n'avions rien, en France, sur les fourmis, depuis le Species publié par E. André, en 1881-1882. J. P. II. _ BOTANIQUE Excursions mycoiogiques aux environs d'Alençon ; par Tabbé Letacq [BnlI. Soc. linn. de Normandie, 6* sér., 8*^ vol., 1916, p. 73-8.5). Plantes rares ou intéressantes des environs de Dozulé (Calvados) : par L. BÉDEL(/f/., p. 90-114). Complément à la liste des Algues marines recueillies à Tatihou, Barfleur, Saint-Wast-la-Hougue. îles Saint- M arc ouf et Cherbourg ; par E, WuiTNER [Ann. Assoc. des Natiir. de Levallois- Perret, 1912, p. 86-91). Inventaire général des Plantes vasculaires de la Sarthe (2'" supplé- ment; ; par M. Gentil [Bull. Soc. Agr.Sc. et Arts de la Sarthe, Le Mans, t. XLIV, 2* fasc, 1913). Sur quelques Algues du Calvados ; par E. Chemin [Bail. Soc. linn. de No(/nandie, 6^ sér., 6'' vol., 1913, p. 28). Observation de Gelidium latifolium Bornet ; G. crinale Eamour : d'un Chantransia indéterminé. J. P. Flore printanière du Mont-de-Grisy (Calvados) : par C. IIoiard (Caen : Bull. Soc. linn. de Normandie, 1913, p. 60-62). EXTRAITS KT ANALYSES. — ROTAMQLE / Cecidies du Mont-de-Grisy ; par G. IIouard (Caeii : Bull. Soc. Linn. de Normandie, 1913, p. 60-62). Cecidies normandes ; par G. Houard (Gaeii : loc. cil.., p. 102- 119, Ipl.). Cecidies observées chez 2'i espèces de végétaux. Contribution à l'étude des Orchidées du Département de TOrne ; par L. GuiROT (Gaen : Bull. Soc. linn. de lYor/iiandie, 1913, p. 135-138). Résultats de recherches persévérantes des Orchidées sur le territoire de Mortrée ; genres : Oph/j/s, Orchis. Listera, Cepha- lanUiera. Hypnum lusitanicum Schp. dans le Finistère ; par L. Corbière [Revue bryologique, n" 4, 1913. Gahan, par Atliis, (Orne). M. Corbière a trouvé dans la baie des Trépassés cet Hypnum que Ion croyait disparu du globe. « Cette curieuse espèce, à faciès îrancliement alpestre, représente assurément, dans le Finistère, les derniers restes dune végétation plus ancienne même que les mégalitlies des environs >'. .1. R. Excursions bryologiques en llle-et-Vilaine : par M. Potier de la Varde [Revue bretonne de Botanique pure et appliquée, 9^ année, n" 1, janvier 1914, Rennes). Nombreuses espèces, quelques-unes rares, recueillies dans la forêt de Haute-Sève et dans la forêt de Sévailles. J.R. Les plantations de conifères en Bretagne : par M. Duplessix [Id., même numéro). Commencement d'un travail dans lequel l'auteur conseille le défrichement et lutilisation des mauvais sols. Quoique de plus en plus réduits, ils occupent encore un sixième du sol de la Breta- gne. M. Duplessix propose « de transformer progressivement en futaies de chêne, de hêtre, et autres arbres feuillus, les taillis 8 BULL. SOC. se. ^ÂT. OUEST. — 1915-1910, 3* SÉR., T. V situés en bon sol ; de maintenir en taillis les bois dont le sol est d'une fertilité moyenne, et de peupler en pins tous les mauvais taillis, ainsi que tous les terrains médiocres actuellement incultes et ceux dans lesquels des essais de culture n'ont pas réussi ». J. R. Catalogue définitif de la Flore de la Mayenne ; par Mgr Léveillé (Le Mans : Bull, de Géogr. botanique^ n*" 325-327, janv.- mars 1917, p. 8-32 et à suivre). A la liste des espèces, avec indication des localités, est jointe une clef des Rubus de la Mayenne. Les Lecidea de la Flore d'Europe. Étude synoptique et géographique; par l'abbé H. Olivier {Bull, de Géogr. botanique, n"' 309- 310, Le Mans, septembre-octobre 1915). L'auteur se tient entre les deux courants : celui de Massalongo, Kerber et autres qui morcelé à l'excès le vieux genre Lecidea d'Acbarius, et celuide Nylander qui réunit ensemble les Lerc/no/a et Lecidea. A la suite de Pries, il comprend dans les Lecidea toutes les espèces crustacées à spores simples. 8,16 par tbéque au plus, dont les apothécies sont discoides et dépourvues de bord tballin. Lauteur donne un tableau descriptif, formé dune série de clefs dichotomiques pour 559 espèces. Puis un tableau systématique et géographique de toutes ces espèces avec l'indication de nom- breuses variétés. J. P. Essai de Géographie botanique de la France : par Mgr Léveillé (Le Mans : Bull. Géogr. botan., 1915, t. XXV, n" 311- 312, p. 184-190). Il y a lieu de distinguer dans la tlore française dix éléments dans lesquels toutes les espèces se rangent : élément océanien, ne s'étendant pas fort loin de l'oci'an ; méditerranéen avec le sous-élément atlantidien ; oriental ; continental ; pyrénéen ; arctique ; alpin ; adventice ; plantes témoins ; endémique. J. P. EXTHAITS ET ANAI.YSES. — HOTANIQUIK !) Quelques Algues nouvelles du Littoral du Calvados ; par K. Che- min [Bail. Soc. linn. île Ao//iu//i. 8 août 1914, t XLI, 2« liv., p. M. 49-85). Les observations de l'auteur se rapportent à l'extrémité Ouest, il sattaclie spécialement à l'élude des plis et failles. Les plis seraient la conséquence d'une poussée Sud-Nord. Il y aurait, aux environs de Mortain. une relation entre les cassures et la direction des couches précambriennes. 11 étudie ensuite le minerai de fer intercalé dans les Schistes à Calyménes. J. P. Les Dasyoladacées iertiaires de Bretagne et du Cotentin : par J. Morellet (i;?»//. Soc. Géol. Fvcince, 4*^' sér., XVII, 1917, n° 6-7, p. 362-372). Étude faite sur les matériaux des collections de M. DoIIîus- Cann, de la Sorbonne. du Musée de Nantes, de l'Institut catho- lique de Paris. Elles appartiennent à deux niveaux : VAuçersien de Bretagne et du Cotentin. et le Sannoisie/i du Cotentin. J. P. Sur les Minerais de fer du IVIenez-Bel-Air (Côtes-du-Nord) ; par F. Kerforne (6'. II. Acad. des Se, 26 aoiit 1918, t. 167, n" 9). Les Richesses minérales du Massif breton ; par F. Kerforne [Assoc. //■. p. Vav. des Sciences, conférence faite à Rennes le 23 février 1918). 12 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 191.^)-19h), .'^>'' SKR., T. V On sait que VAssoc. f. A. S., pendant la guerre, a organisé des conférences dans les principales villes de France. Malheu- reusement, un certain nombre de conférenciers se bornèrent à développer un thème d'injures contre les Allemands. A X***, on nous montra que les Alliés (tant noirs que jaunes) étaient supé- rieurs aux Allemands parce que ceux-ci mangeaient beaucoup trop et fientaient en proportion ; — à Y***, que nous, nous som- mes évidemment une espèce transcendante, voisine des archan- ges, tandis que les Allemands sont encore à un stade voisin des brontosalire, iguanodon et des grands reptiles secondaires ! Heureusement, d'autres ont compris que le rôle de l'homme intelligent nest pas d'injurier son voisin, fût-il son ennemi, mais de montrer par les œuvres quel est le supérieur. Et M. Kei'forne est de ceux-là ; il nous montre ce que nous jiourrions faire dans un coin de la France. 11 passe en revue toutes les richesses minérales de la Bretagne : Minerais de fer : leurs anciennes exploitations ; le Massif armoricain est aussi riche que n'importe quelle région du globe, même compris la Lorraine ; une soixantaine de hauts-fourneaux étaient en activité en 1835 ; ils s'an'êtcrent par suite de conven- tions avec l'Angleterre, de 1865 à 1879, mais l'activité allait reprendre quand la guerre fut déclarée. M. Kerforne examine les régions où des études ont été faites avec précision : Nortnandie : le minerai est situé dans les Schistes à Calymè- nes, vers leur base, à une faillie distance du grès armoricain ; sa teneur est de 45 à 55 0/0 de fer. Bassin de Châteaubriant : sud de Rennes, du méridien d'An- gers au delà de la Vilaine, le minerai est dans le grès armoricain inférieur ; cette région est appelée à un brillant avenir. Autres régions : encore peu étudiées, mais également très riches. Enfin il passe brièvement en revue tous les autres minerais. J. P. Sur la présence de mylonites à la base du Cambrien au Sud de Rennes ; par F. Kekforne (6'. H. Acad. d. Se, 15 nov. 1915). A Bois-Esnault, au sud de Pontpéan, et au Rocher d'Usel, près de Pléchâtel. le contact algonquien-cambrien montre, au dessus des schistes algonquiens dont les tètes de bancs sont fortement KXTRAITS KT ANALYSES. GKOLOtiTE ET MIN Kll ALOGIE 13 intlécliies vers le Nord, une roche écrasée (Mylonile schisteuse avec fragments gréseux à angles plus ou moins arrondis, dont la puissance varie de quelques centimètres à 1 mètre. La base de cette roche à surface presque horizontale est légè- rement discordcTute sur les Schistes algonquieus. Au dessus viennent en concordance les Scliistes cambriens. (>es deux contacts anormaux, avec Mylonite, au N. et au S. du synclinal, montrent {jue le Cambrien et les couches siluriennes qu'il supporte ne sont pas en place, mais qu'il y a eu des charriages. D'autres caraclèi'es peuvent faire prévoir l'ampleur de ces charriages : variabilité de ])uissance du Cambrien ; absence fréquente des poudin^giies pourprés de base ; absence de l'ét.'ige à lest et au sud de Bain, diminution rapide du pendage en pro- fondeur des terrains siluriens de la région. Les mouvements de transport se sont produits du S. au N. J. P. Contribution à l'étude des Faluns de l'Anjou. — IV. Miocène supé- rieur. — Gisement de Saint-Michel-et-Chanveaux ; i)ar Oliv. CouEFON (Angers : Bull. Soc. Et. se, 1914 [1915], XLW année, p. 31-56). Étude sur la stratigraphie du Précambrien dans le sud du Maine-et- Loire ; par Préaubert (Bull. Soc. El. se, Angers, 1915 [1916], XLV^innée, p. 15). Communication faite à la séance du 14 octobre 1915. Communication faite à la séance du 8 juî*n 1916. t. XLVI, 1916-17. M. Préaubert expose également ses vues sur les autres terrains. Le Callovien du Chalet, commune de Montreuil-Bellay (M.-et-L.) ; par D' Olivier Couffon {Bull. Soc. Et. se, x\ngers, 1917 [1918], XLVII" année). Recherches sur les Terrasses alluviales de la Loire et de ses princi- paux affluents ; par E. Chxpvt {idil , Annales de l'Université de Lyon, nouv. sér. I, fasc. 41, IvoL 300 p. ,3 pi., 1 carte). Après avoir résumé la notion de >< terrasses » et expliqué la classification géologique adoptée pour son travail. Fauteur 12 14 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 1915-1919, 3^ SÉR., T. V recherche dans cliacune des grandes régions traversées par la Loire ou ses aflluents, quels sont les vestiges observables aujour- d'hui de ces terrasses. Les régions en lesquelles le bassin de la Loire est divisé sont les suivantes : Région de Roanne Digoin, du Bourbonnais, dé Montluçon, dn Bassin de Paris, Massif armoricain. Pour l'ensemble de ces régions, il reconnaît des basses tentasses de 10-20 mètres ; 30-40 mètres ; 50-60 mètres ; de hautes terreuses de 80-100 mètres ; 125-130 mètres ; et des plateaux de 200-250 m. Dans le Massif armoricain que la Loire entame à partir de Trélazé. les alhtvions modernes, dans la Loire, le lac de Grand- lieu, la Grande-Brière, le canal de Ilaute-Perche, recouvrent de 20-25 mètres le substratum rocheux ; c'est le résultat d'un rem- blaiement continu déterminé par un mouvement positif (relève- ment du niveau de la mer ou affaissement du continent), qui fut précédé d'un mouvement négatif ayant eu comme conséquence le creusement des vallées jusqu'à la cote — - 25 mètres ; et cela vraisemblablement au Moustérien. Une Lei-rasse de 15 ni. est bien visible : vallée de la Mayenne (rt' de la feuille d'Ancenis) ; vallée de la Loire entre Ancenis et la Maine ; environs de Sainte-Luce ; de Saint-Étienne-de-Montluc. Cette terrasse est d'âge moustérien. on y connaît Elephas prinii- i^enius et silex moustériens. Une terrasse de 35 m. Observable par exemple : vallée infé- rieure de la Mayenne en aval de Château-Gontier ; entre la Possonnière et Saint-Georges, à Saint-Géréon ; de Mauves à Nantes ; de Nantes'au Pellerin ; ce sont surtout des sables rouges à cailloux roulés de quartz, silex crétacés, roches primaires ; on la suit aussi dans les vallées de l'Isac, du Brivet ; dans toute la région à l'ouest de la Grande-Brière et du Lac de Grandlieu. Une terrasse de 55 m. : série de plateaux entre Laval et Chà- teau-Gontier ; au nord de la Possonnière, sables gris peu argileux à cailloux roulés de quartz et roches primaires ; au bord du marais de Goulaine, région de Savenay, Treillières de la Vilaine, etc., etc. Un nweau de 15-80 m. : sables et argiles à cailloux roulés de Doué-la-Fontaine ; basse vallée de la Vienne ; région d'Ancenis- Mauves. El enHn des plaleaiLT de UO-l 10 m. : Région de Chemilié. de Chantonnay oi^i on connaît Elephas nieridionalis. Ces dépôts de EXTRAITS ET ANALYSES. G Éol.OGiE ET M IN KHALOGIE t.") pUileaux, 90-110 mèlres, sont pliocénes, tandis que les terrasses plus basses sont quaternaires. ' .1. P. Notes paléophytologiques sur le Carbonifère du bassin de la Basse- Loire ; i)ar A. (Jakpen'tieu (Paris : Revue généfdie de Botanique, t. XXl' p. 81, i pi.). Ces notes sont le résultat de l'étude des collections de la Faculté catholique d'Ang'ers et de quelques recherches sur le terrain. M. Carpentiera reconnu les espèces suivantes : Sigillaria Schlotheimi Brongn. f. conimunis K«]ehne, de Cha- lonnes ; .•>. aiï. elongala Brongn., de Chalonnes ; un Lyginoden- drori Gourlié. un Si/ringodendron Brongn., tous deux de Cha- lonnes. De nombreuses fructifications de Pteridospermées. Ces plantes étaient vraisemblablement dioïques de sorte qu'il faut considérer : a) Inflorescenees femelles et graines : En eonneaion avec le feuillage : Wardia fertihs\^\ni. — En association : {vé(\\\emn\c\ï{. des grains connus sous le nom de Lagenosperniiun sont associés à des Sphenopteris. S. Dubuissoiii par exemple. — Isolées. b] Inflorescences et fructifications mâles. Peu nombreuses ; Pterispermotheca ^ (.microsporanges, où sacs polliniques! de 2 mill. 5 sur 0 m. 8 pendant à l'extrémité d'axes dichotomes ; semblables aux fructifications rapportées aux Archéoptéridées. Zeilleria moravica Stur., Ciialonnes. Cphjenopteris depaupe- rata E. Bur.. Saint- Aubin-d'Aubigné : Guillehnites umbonatiis Geinitz, dans les schistes de la Haie-Longue (Maine-et-Loire). La flore carbonifère accuse de nombreux traits de xerophy- tisme expliqué par le milieiu J. P. Excursions du Laboratoire de Géologie de la Faculté des Sciences de Rennes en 1915-1916-1917. Compte-rendu par F. Keh- FORNE (Rennes : Bull. Soc. Se. et Méd., t. XXIV-XXVI, numéro unique, 1915-1919). M. Kerforne conduit chaque année ses élèves dans les points les plus intéressants et les plus classiques de la région de Rennes et environs. Ces comptes-rendus avec les nombreuses observa- tions du savant ])rofesseur, et les coupes qu'ils contiennent sont très précieux pour l'étude de notre région. 16 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. — 1915-1919, 3'' SÉR., T. V Voici les régions visitées jusqu'à présent : l^es buttes de Coemes. près Rennes (Roches éruptives). La vallée de la Vilaine : Bruz, Laillé. Bourg-des-Comptes. Plécliâtel, Saint-Malo-de-Phily (Algonquien, Cambrien, Ordovi- cien. Gothlandien). Andouillé, Bois-Roux. Liffré (Algonquien. Silurien. Dévonien . Saint-Germain-sur-llle et vallée de lllle (Ordovicieu, Gothlan- dien. Dévonien et Carboniférien du Nord de Rennes). Poligné, Bain-de-Bretagne (Silurien et Gothlandien). Apigné. La Chaussairie, Lormandiérc, Saint-Grégoire [Ter- tiaire!. Saint-Pierre-la-Cour (Mayenne) (Carboniférien). J. P. Sur Texistence de Sources artésiennes dans le Massif armoricain ; ])ar F. Kerforne (Rennes : BiiU. Soc. Se. et Méd. de rOiiest, t. XXIII, 1914, n«^ W et 4, p. 66-68). (Quelques-unes de ces sources ont été rencontrées dans la région au sud de Rennes, où les couches paléozoïques, en syncli- naux et anticlinaux relativement réguliers, présentent des alter- nances de schistes imperméables et de grés perméables. J. P. Sur un nouveau gisement fossilifère du Miocène (Cf. Rédonien de M. Dollfus), reconnu à Poligné ; par T. Bézier (Rennes : Soc. Se. cl Méd. de l'Ouest, t. XXIII, 1914, n"^ 3-4, p. 89). Sur la fréquence des éboulements à Saint-Brieuc (Côtes-du-Nord) : j)ar F. Kerforne (Rennes : Soc. Se. et Méd., Ici., p. 90-91). La ville de Saint-Brieuc étant bâtie sur une sorte de promon- toire triangulaire bordé de deux vallées profondes et encaissées, formé de roches métamorphiques plus ou moins décomposées, dont on a creusé les lianes pour l'exploitation jusqu'à la base, enlevant ainsi la résistance naturelle, il est probable que dautres éboulements se produiront encore. .1. P. Sur un échantillon de minerai de cuivre trouvé à Saint-Grégoire (ille-et-Vilaine) ; par F. Kerforne nonnes : Soc. Se. et Mcd. 0.,ioc. cit., p. 92-95). EXTRAITS ET ANALYSES. CÉOLOGIE EN MIN KKALOG lE 17 Minéralogie de la France et de ses colonies. Description physique et chimique des minéraux ; étude des conditions géologi- ([ues de leurs gisements j)îir Alf. Lacroix, membre de l'Institut, professeur de minéralogie au Muséum d'histoire naturelle. T. V. (2° Supplément et Index géographique dressé avec le concours du Colonel Azéma). Un vol. gr. in-8° de 502 pages, avec figures dans le texte. Gh. Béranger, 15, rue des Saints-Pères, Paris, 1913. Dès la publication du t. IV, nous en avons rendu compte dans ce Bulletin, 3'' série, t. I, 1911, 2" partie, p. 13-16. A ce moment, l'intention de M. Lacroix semblait être de cloi'e là cet ouvrage si considérable, en regretant, vu la surabondance des matières, de ne pouvoir donner une table géographique détaillée. Depuis, l'éminent et infatigable professeur, aujourd'hui secrétaire de l'Académie des sciences, s'est ravisé, ce qui lui a permis de com- poser le t. V et dernier, à peu près aussi étendu que chacun des précédents. Les pages 1-94 donnent des compléments relatifs à des espèces décrites antérieurement, ainsi que des descriptions de quelques espèces nouvelles (absolument ou relativement au territoire fran- çais), dont plusieurs de Madagascar : ampangabéite, bastnaexite, kornerapine, manandonite, newberyite, puçhérile, pcctolite, roseidjurchite, groupe ilménorulile-struvérite-nigrine, samarskite, betatite, samiresite, blomstrandite, saphirine, stannite, taschew- kinite, gyrolite. La partie principale du t. V constituant l'Index géographique occupe les pages 95-400. On y trouve les noms de tous les miné- raux décrits, avec la localité, le tome et la page correspondants. Les localités sont classées par ordre alphabétique dans chacune des divisions minérales : France, pays limitrophes (un index partiel pour chaque état), colonies françaises distribuées par grandes régions (un index partiel pour chaque colonie). Vient ensuite, pages 461-480, une table systématique des espèces étudiées, suivant la classification généralement admise aujourd'hui (celle suivant laquelle les minéraux sont rangés dans la galerie du Muséum) ; l'ouvrage se termine (p. 481-495) par la table alphabétique des matières des cinq volumes. L. Bourg. 12* TABLE DES MATIERES DU BULLETIN DE LA SOCIETE DES SCIENCES NATURELLES DE L'OUEST DE LA FRANCE Troisième Série — Tome V 1915-1919 I. - ZOOLOGIE 1. - PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES Bureau. D' L. — Excursions ornithologiques en Bretagne [8 lig.] Datin. E. — Capture en Loire-Inférieure de Conehjills san- guinana (Lep. Tortrinde) Lesseur. — Observations physiologiques sur des mouches décapitées [9 lig.| PÉNEAU. J. — Présentation d'un xVIyriopode {Blaniulus (juttu- latus), nuisible aux asperges [11 lig.] — Expériences pour vulgariser les traitements arsenicaux contre le ver des pommes, et, des poires (Carpocapsa pomonella) [sol.] — Présentation d'orthoptères mimétiques capturés sur les schistes houillers de Mouzeil [22 lig.] Pages 2U ItULL. SOC. se. NAÏ. OUEST. 191.^-1919,3*" SÉR., t'. V Pages PÉXEAu, J. — Présentation d'un nid aérien de Vespa média recueilli à Abbaretz et offert au Muséum par M. Brard. xx — Présentation d'hémiptères intéressants capturés à l'île de Ré [8 lig.]. XXI Prouteau, E. — Coléoptères recueillis au Jardin des Plantes sur le Gouet Serpentaire [9 lig.] xiv — C(jmmunication sur les mœurs et la distribution géogra- phique de quelque» coléoptères de Quiberon [4 pagesj. xiv ToucHARD, E. — Capture de Broscm? cephalotes à l'Aiguilloii- stir-Mer (Vendée) xxii MUSEUM Mammifères. Tètes de Wapiti, offertes par M. Ollive Reptiles. Urornaslij.v acanthinus de Taza (Maroc), envoyé par M. Macé. Insectes. Nid de Vespa Germanica, envoyé par M"" de liste, de la Haie- Fouassière 3. — EXTRAITS ET ANALYSES BoNDROiT, J. — Les Fourmis de France et de Belgique. . . . Caullery et Mesnil. — Sur un Enteropneuste (Dolichofilossus Kovalecskii Ay) trouvé dans la région de la Hague et nouveau pour les côtes de France Delphy, Jean. — Clef dichotomique pour la détermination des espèces de Poissons qui .se trouvent même accidentelle- ment dans la Manche Demaison, L. — Observations sur les Lépidoptères de quel- ques îles de l'Europe occidentale — Observations relatives aux Acrolepia granitella, Cosmo- triche potatoria et Callimorpha quadripunctaria du littoral des Cùtes-du-Nord Ceorgévitch, Jivoïm. — Notes sur les Myxosporidies recueillies à Roscoff' ; . . . taulp: dks matikhes 21 Pages Lacroix. J.-L. — Formes nouvelles de Clirysopiderf et captures récentes '\ Lameere, Aiig. — Contribution ;i la connaissance des Di- cyémides , 3 II. - BOTANIODE 1. ~ PHOCÈS-VERBAUX DES SÉANCES (vOi.. A. — Une Crucifère nouvelle pour les environs de Nantes (Nestlia paniculata) xii — Présence de Lepidium inrtjinicum à Sainl-Philhcrt-de- Grandlieu xiv Labbé, D' a. — Présentation de Sumphijtum tuberosum, plante nouvelle pour la Loire-Inférieure [ 17 lig.]. . . vin — Intérêt de la culture des plantes médicinales ix — Une plante nouvelle pour la Loire-Inférieure, ÀmsincJxia (ingHstifolia [16 lig.J xii Péneau. J. — Présentation dune fasciation de Difiitalis: gloxinoides [16 lig.] ! . . . xii — Présentation de Champignons recueillis à la Baule ... xx 2. - TRAVAUX ORKÎINAUX Camus, F. — Documents pour 1 histoire de la Botanique dans ' 1 Ouest 31 Gadeceau. E. — Note sur le Carex brizoides 23 — Note sur le Serratula Seoanei '. . 25 3. - EXTRAITS ET ANALYSES Bédel. L. — Plantes rares ou intéressantes des environs de Dozulé (Calvados) 6 Bouvet. — Une Muscinée nouvelle pour la Flore de l'Anjou. 10 — Florule des Rubus de l'Anjou U Bugno.n et C. HouARD. — Compte rendu des excursions bota- niques de la Société Linnéenne de Normandie. 21- 22 juin 1911 9 22 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. ii)i5-1919, 3- SÉR., T. V Pages Chemin. E. — Sui' quelques algues du Calvados 6 — Sur quelques algues nouvelles du Calvados 9 Corbière. L. — Hypnum lusitanicum Schp. dans le Finistère. 1 Denizot. g. — Les Fougères de Maine-et-Loire 10 DuPLESSix. — Les Plantations de Conifères en Bretagne ... 1 Gentil. — Inventaire général des Plantes vasculaires de la Sarthe, 2' supplément 6 — Graminées sarthoises 10 GiDON, F. — La Florule du tumulus néolithique de Condé- sur-If, reliquat d'une iïore de pseudo-steppes 9 GumoT. — Contribution à l'étude des Orchidées de lOrne. . 7 HouARD. C. — Flore printanière du Mont de Grisy 6 — Cecidies du Mont de Grisy 7 — Cecidies normandes 7 Hue, Abbé. — Note sur un petit lichen normand 9 Larue, Pierre. — Les Landes du Maroc Manceau ...... 10 Letacq, Abbé. — Excursions inycologiques aux environs d'Alençon 6 — Note sur Monotropa fujpophagos Dumont et M. hupopiiiis L.. observés à Assé-le-Boisne 10 Letacq et Gerrault. — Note sur la tlore de Mézangers (Mayenne) 10 Léveillé, Mgr. — Catalogue définitif de la flore de la Mayenne S — Essai de géographie botanique de la France S Olivier, abbé H. — Les Lecidea de la fîore d'Europe .... 8 Potier he la Varde. — Excursions bryologiques en llle-et- N'ilaine 7 VVuitner, E. — Complément à la liste des algues marines recueillies à Tatihou. Harfleur. etc ; . . 6 III. — GÉOLOGIE ET MINÉR.\LOGIE 1. - PROCÈS-VERBAUX DES ^SÉANCES Baxidouin. D' Marcel. — Découverte d'un nouveau gisement fossilifère dans le Calcaire marneux du bftssin crétacé de Commequiers (Vendée) Ferronnière, g. — Causerie sur les anciens Mammifères de la Bretagne TABLE DES .MATIERES Fkhro.nmkre, g. — Découverte d'un gisement de (Calcaire dévonieii aux environs de Chalonnes (Maine-et-Loire). Liste des fossiles [1 page et demie] Hk.hahd, J. — Pierres taillées des environs de Monnières (Loire- Inférieure) Pages MUSEUM Minéraux et pierres précieuses de Madagascar, offerts par M. Lefeuvrk MU Collection paléontologique de M. ue Laubrière xv 2. - TRAVAU.K ORIGLNAUX L. CoLLi.N. — Evolution de la Côte Ouest du Finistère pendant l'ère Quaternaire . 1 Cossmann, m. — Supplément aux Mollusques éocéniques de Bois-Gouët .33 3. - EXTRAITS ET ANALYSES Antuolne, R. — Contribution à l'étude du Bassin silurique de Mortain 11 Bézier, t. — Sur un nouveau gisement miocène fossilifère à Poligné 1€ Chaput, E. — Recherches sur les terrasses alluviales de la Loire et de ses principaux atïluents 13 Carpentier. a. — Notes paléophytologiques sur le Carboni- fère du bassin de la Basse-Loire L'i CouFFON. 0. — Contributionà letade des Faluns de l'Anjou. IV. Miocène supérieur !•*> — Le Callovien du Chalet; commune de Montreuil-Bellay. . 13 Kerfoune. F. — Sur les Minerais de fer du Menez-Bcl-Air. . 11 — Les Richesses minérales du Massif breton H — Sur la présence de mylonites à la base du Cambrien au Sud de Rennes 1- — Excursions du Laboratoire de géologie de la Faculté des Sciences de Rennes en 1915-1916-1917 15 24 BULL. SOC. se. NAT. OUEST. 19 1 .")-lîl1 M, 3'' SÉR., T. V Pages Kerforne, F. — Sur l'existence de sources artésiennes dans le Massif Armoricain K; — Sur la fréquence des éboulements à Saint-Brieuc .... l(i — Sur un échantillon de minerai de cuivre trouvé à Saint- Grégoire IC) MoRELLET. J. — Les Dasjcladacées tertraires de Bretagne et du Cotentin H Lacroix. — Minéralogie de la France et de ses colonies, t. V. 17 Préaubert. — Étude sur la stratigraphie du Précambrien dans le Sud du Maine-et-Loire 13 IV. - DIVERS Labbé, D' a. — Allocution en ouvrant la séance du 7 mars. m Compte rendu llnancier des années 1914-1913-1916-1917-1918. vu Renouvellement du Bureau vu Fédération française des Sociétés de Sciences naturelles. Lettres et rapports viii-x-xvi-xxi V. — NOUVELLES {Distinctions honorifiques, nominations. Congrès scientifique, nécrologie). -|- Bureau. D' Edouard vi -j- Van Kempen, Ch vu i' Malherbe, D' Albert vu i* BeRGERON XVI i' QUIQUANDON, J IX f Vasseur, g IX •]- Cheux. Albert • ix i* Leveillé, Monseigneur ix "i* De la Roche Macé, Maurice ix BULLKTIN DK i:.\ 800IBTE DKS SCIENCES NATURELLES DK L'OUEST DE LA FRANCE fondée le 27 fé^'riev 1891 TROISIÈME SERIE TOME V 1915-1919 IV ATVTES Secrétariat au Muséum d'Histoire Naturelle La Société offre graluitement 25 tirages à part aux auteurs qui en font la demande sur le manuscrit. Des tirages à part supplément£\ires peuvent en outre être fournis sur demande à l'imprimeur. La mise en pages du Bulletin sera conservée. TABLEAU DES JOURS DE SEANCE w Muséum d'histoire naturelle de Nantes Le i" Vendredi de chaque mois à W heures (Entrée par la Conciergerie, rue Athenas) ANNÉE -1920 I JANVIER I 9 FEVRIER 6 MARS 5 AVRIL 16 MAI 7 JUIN JUILLET 2 OCTOBRE jNOVEMB. i I 5 OECEMB. 3 DIPLOME Un Diplôme de Membre de la Société est mis à la disposition des Sociétaires. Ce diplôme sera expédié franco contre un mandat-poste de 3 francs adressé d'une manière impersonnelle à M. le Secrétaire général de la Société. PRIX DU VOLUME Pour les Membres de la Société. Pour le Public- 10 fr. 15 fr. AVIS AU RELIEUR Le Volume doit être relié dans l'ordre suivant . PREMIÈRE PARTIE Extraits des procès-verbe.a,ux des séances Mémoires : pi. I à IV DEUXIÈME PARTIE Extraits et Analyses Table des Matières Laval. — Imprimerie V' A. GOUPIL, quai Jean-Fouquet. 1 a XXII 1 à 142 1 à 18 19 à 24 "^irlii.ii^ifl^^' '-'«KARV WH lAin /