BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE L'OUEST DE LA FRANCE BULLETIN DE LA SOCIETE DES SCIENCES NATURELLES DE L'OUEST DE LA FRANCE TOME 4 1894 Secrétariat au Muséiini d'Histoire Naturelle DE NANTES IMP. — JULES PEQUIGNOT FILS, NANTES ^^ /^/ ]JSTE DES MEMBRES m: LA SOCIÉTÉ DES SCIEMCES MTURELLES DE L'OUEST DE LA FRANCE COMPOSITION DU BUREAU POUR L'ANNEE 1894 Présidents d'honneur MM, CLEIFTIE, préfet de la Loire-Inférieure. RIOM (Alfred), maire de Nantes. Le GÉNÉRAL VOSSEUR, commandant le XI' corps d'armée. Président D^* VIAUD-GRAND-M ARAIS Vice- Présidents : Ch. Ménier, Em. Gadeceau. Secrétaire général- Trésorier : D"" Louis Bureau. Secrétaire : A. Pizon. Virr-Serrétaire : H. Piei> i>e Churcheville. Membres honoraires 1891 S. A. S. Albert I" prince de Monaco, membre corres- pondant de l'Institut. 1891 BouDiER, président honoraire de la Société niycolo- gique de France, correspondant de l'Académie de médecine. 1801 lîTREAU (Edon;ird). ))rol"esseur an Muséum de Pnris. VI MEMBRES 1-L»M)ATEURS MM. 1891 Crié (Louis), professeur à la F'aculté des sciences de Bennes, correspondant de l'Académie de médecine. 1891 DouviLLÉ (Henri), professeur à l'Ecole des mines. 1891 Gaudry (Albert), membre de l'Institut, professeur au Muséum de Paris. 1891 GuERNE (baron .Iules de), ancien président de la Société zoologique de France, 6, rue de Tournon, Paris. 1891 FouQUÉ, membre ae l'Institut, professeur au collège de France. 1891 Lacaze-Duthiers (Henri de), membre de l'Institut, professeur à la Facujte des sciences de Paris. 1891 Michel-Lévy, ingénieur en chef des mines, directeur du Service de la Carte géologique détaillée de la France. 1891 Milne-Edvvards (Alphonse), membre de l'Institut, directeur du Muséum de Pai-is. 1891 Munier-Chalmas, professeur de géologie à la Faculté des sciences de Paris, 1891 Oustalet, assistant au Muséum de Paris. 1891 PoucHET (Georges), professeur au Muséum de Paris, directeur du Laboratoire de Concarneau. 1891 Vaillant (Léon), professeur au Muséum de Paris. 1891 Wallerant, professeur à l'Ecole normale, à Paris. Membres londateiirs MM. 1891 GuiBOURD de luzln'ais (Ernest-François-James), sénateur, ancien maire de Nantes, rue de l'Hé- ronnière, à Nantes. 1891 Bureau (D"" Louis), directeur du Muséum d'histoire naturelle de Nantes, professeur à l'Ecole de médecine, correspondant du Muséum de Paris. 1891 Chevreux (Edouard), membre de la Société zoolo- gique de la France, villa Ez-Zitouna, rue Daguer- re, Mustapha, près Alger. MEMBKE.S TriL-LAlREi^ VII MM. 1891 Laennec (D'' Théophile), directeur de l'Ecole de médecine, correspondant de l'Académie de méde- cine, 13, boulevard Delorme, à Nantes. 1 1891 Lechat (Charles), industriel, ancien maire de Nantes, 6, place Launay, à Nantes. 1 Membre correspondant à vie 1891 M. Kerviler (René), ingénieur en chef des ponts et chaussées, à Saint-Nazaire (Loire-Inf''^). Établissements et Sociétés ayant leur siège à Nantes 1891 Bibliothèque publique. 1891 Bibliothèque de l'Ecole de plein exercice de médecine et de pharmacie. 1891 Cercle des beaux-arts, rue Voltaire. 1891 Cercle pédagogique du département de la Loire-Inf'«. 1892 Comice agricole de la Loire-Inf'"«, 38, rue de la Fosse. 1891 Grand cercle, place Graslin. 1891 Ecole préparatoire à l'enseignement des sciences et des lettres. 1891 Laboratoire d'histoire naturelle de l'Ecole de médecine. 1891 Laboratoire de matière médicale de l'Ecole de médecine. Etablissements ayant leur siège hors Nantes 1892 Muséum d'histoire naturelle de Rouen. 1894 Bibliothèque universitaire de Rennes. Membres titulaires MM. 1891 Abadie (Fernand), vétérinaire, 5, rue Franklin. 1891 Allaire (Joachim), phirmacien, chef des travaux pratiques de physique et de chimie ii l'Ecole de médecine. 1, rue des Petits-Murs. Mil MEMBRES TITULAIRES MM. 1891 Andouard. professeur à l'Ecole de médecine, corres- pondant de l'Académie de médecine. 1894 AuMAÎTRE (D^ Gaston), 1, rue, Saint-Julien. 1891 Raret (Charles), ancien vice-président de la Société française de minéralogie, 2, place Delorme. 1898 Barreau, médecin major, 17, rue Desaix. 1891 Bastard (Ambroise), professeur, 12, rue de Flandres. 1891 Bexoist (Arthur), ancien président du tribunal de Commerce, 2, boulevard Saint-Aignan. 1891 Bertrand-Geslin (baron Henri), 4, rue du Bocage, ou à la Foucaudière, commune de Saint-Laurent-des- Autels, Maine-et-Loire. !0 1891 Besset (Louis), ingénieur, 27, rue de la Bastille. 1891 Beyne (Maurice), agent de la Compagnie de Vichy, 10, quai des Tanneurs. 1891 Blanchet (D-- F.), 3, rue du Calvaire. 1891 Blanlœil (P.), droguiste, 3, rue Saint- Vincent. 1891 Blanlœil (Emile), 5, place Dumoustier. 1891 BoiFFiN (D""), professeur sup' à l'Ecole de médecine, 1, rue Gresset. 1891 Bois (Henri du), 2, avenue Launay. 1891 Bonamy (D^ Eugène), 1, place de la Petite-Hollande. 1891 Bonjour (Ernest), 23, passage Saint-Yves. 1891 BoRGpGNO (Célestin), négociant, 5, rue d'Orléans. 20 1891 Bournat (vicomte Fernand de), 4, rue Sully, ou à la Miltière, par Montrichard (Loir-et-Cher), 1893 Boussineau (André de), 4, rue Prémion. 1891 Bouvais-Flon, fabricant de conserves, Ville-en-Bois. 1891 Bruneau (Paul), horticulteur, 12, rue des Hauts-Pavés. 1891 Bureau (Etienne), ancien juge au Tribunal de commerce, 15, rue Gresset. 1891 Bureau (D"" Emile), 12, boulevard Delorme. 1892 Bureau (D'" Maurice), 40, rue de Strasbourg. 1892 Bureau (Benoni), pharmacien, 8, rue d'Orléans. 1891 Chachereau (D^ Marie-Paul Emile), 1, rue Dugom- mier. 1891 Charon. naturaliste, 11. rue d"Orléans. MEMBRES TITULAIRES IX MM. 30 1891 Chartier (DO, professeur à l'Ecole de médecine, 22, rue du Calvaire. 1891 CocHARD (A.), chirurgien en clief des Hôpitaux, 2, rue Voltaire. 1891 CoQuiLLARD, architecte, 18, place Bretagne. 1891 CouiLLAUD (Paul), banquier, 15, rue Deshoulières. 1891 David (Louis), 62, rue de Paris. 1891 Delorme (l'abbé Joseph), à la cure Saint-Donatien. 1891 DiAXoux (D"" Edouard), professeur à l'Ecole de mé- decine, 1, rue Aflfre. 1892 DiARD (Auguste), 8, rue de Gigant. 1891 Dominique (l'abbé J.), 8, rue Saint-Donatien. 1891 DouAULT (Maurice), 5, rue des Cadeniers. 40 1891 DouAULT (Alfred), 28, avenue Launay. 1891 Drouin (Pître), négociant, 4, rue Santeuil. 1891 Dumas (Auguste), inpecteur des bâtiments au chemin de fer d'Orléans, 6, rue Sully. 1893 Fée, docteur es sciences et en médecine, professeur agrégé des Facultés de médecine, directeur du service de santé du XP corps d'armée, tenue (.'amus. 1891 Fleury (Léon), conseiller d'arrondissement, 5, rue des Cadeniers. 1891 Fontaine (A.), délégué départemental pour le service du Phylloxéra, 14, passage Bonnamen. 1891 Fortineau (DO, 67, rue de Rennes. 1891 Gadeceau (Emile), 11, rue des Hauts-Pavés. 1893 Gault, négociant, place Graslin. 1894 GouiN (André), ancien agent de change, ])ropriétair<.% 1, rue Lafayette. 50 1891 Guezennec, 37, rue des Arts. 1891 Guillemet (D'' Victor), professeur à l'Ecole de méde- cine, 7, quai Brancas. 1891 Guitton (l'abbé Joseph), 36. rue Saint-André. 1891 Hervouet (D'), professeur à l'Ecole de médecine, 15, rue Gresset. 1891 Heurtaux (D'' Alfred), professeur à l'Ecole de méde- cine, correspondant de l'Académie de médecine, 2, rue Newton. X .MEMBRES TITULAIRES MM. 1891 Hubert (Pierre), industriel, 12, rue Cassini. 1891 Ingrand (Emmanuel), piiarmacien, 4, rue Racine. 1894 Jaczynski (Thadée), pharmacien. 62, quai Fosse. 1893 Jannin (l'abbé), 6, rue Malherbe. 1891 Jollan de Clerville (D^' Adolphe), 9, rue de Bréa. 60 1891 Josso (Di" Paul), 28, rue de Strasbourg. 1891 Laganry (Pitre), architecte, 1, place Delorme, 1891 Larabrie (D'' de) , chargé de cours à l'Ecole de médecine. 32, rue de Gigant. 1891 Larocque, inspecteur d'académie, 40, rue de Stras- bourg. 1891 Le Beau, commissaire de la Marine, chef du service de la Marine. 1891 Le Cour Grandmaisox (Charles), conseiller général de la Loire-Inférieure, 2, rue de Bréa. 1891 Ledoux (Alphonse), pharmacien, 1, rue Bon-Secours, 1891 Lefeuvre (Alfred), 7, passage Louis-Levesque. 1891 Lefièvre (Henri), horticulteur, rue des Hauts-Pavés. 1892 Lelorrain, percepteur des Contributions directes, 21, rue Mondésir prolongée. 70 1891 Lemut (André), ingénieur civil, 13, rue Mondésir. 1891 Lerat (D"" Fernand), professeur à l'Ecole des sciences, 4, rue Thiers. 1891 Letourneux (Emile), commandant 'en retraite, 10, rue Ogée. 1891 Levesque (Louis), 21, boulevard Delorme. 1891 Levesque (Jules), 20, rue Marceau. 1891 Levesque (Rogatien), 3, rue Copernic. 1891 Levesque (Georges), 3, rue Harrouys. 1891 LiNYER (Louis), avocat, 1, rue Paré. 1891 LisLE du Dreneuc (Georges de), petit boulevard le Lasseur. 1891 Luneau (D^j, 64, rue de la Bastille. so 1891 Mahot (D"" Henri), médecin des Hôpitaux, 6, rue de Bréa. 1891 Malherbe (D"" Albert), professeur à l'Ecole de méde- cine, 12, rue Cassini, MEMBRES T1TLLA.IRES XI MM. 1892 Marchand (Ernest), 53, rue Saint- Jacques. 1891 Masseuox (René), 2, rue Jean-Jacques Rousseau. 1891 Ménier (Charles), directeur de l'Ecole des sciences, professeur à l'Ecole de médecine, rue Voltaire. 1891 Migault (Jules), inspecteur de la voirie municipale, 4, rue du Haut-Moreau. 1891 MoussiER, opticien, 21, rue Crébillon. 1892 MoYON (Marcel), pharmacien, 1, rue du Calvaire. 1891 NAUDix.(Prosper), 2, rue Bonne Louise. 1891 Ollive (D"- Gustave), professeur à l'Ecole de méde- cine, 9, rue Lafayette. 90 1891 Orieux (Eugène), agent-voyer en chef honoraire, 9, passage du Nord. 1892 Péan, rue Félibien. 1891 Perdriel (Alexandre), entrepreneur, 16, quai de Barbin. 1891 Perrion (Charles), 1, quai Duquesne. 1891 PiEL de Churcheville (Henri), 6, rue de Clermont. 1891 PiEL DE (Churcheville (Théophile), 6, rue de Clermont. 1891 Pln-eau (Alfred), 6, rue Santeuil. 1892 PizoN (A.), docteur es sciences, lauréat de l'Institut, professeur d'histoire naturelle au Lycée de Nantes, 10, rue Frédéric Cailliaud. 1891 Poirier (Paul), ingénieur civil des mines, 5, rue Cas- sini. 1891 Poisson (D"" Louis), 12, rue Lafayette. 100 1891 PoNTBRiAND (du Brcil, comte Fernand de), député, conseiller général de la Loire-Inférieure, 228, bou- levard Saint-Germain, ù Paris. 1891 Poulain (Clément), passage Louis-Levesque. 1891 Poydras de la Lande ("Julien) , 2, rue d'Argentré. 1891 PuY de Clinchamps |(Gustave dui, agent d'alfaires, 9. rue Meslé. 1891 Quiquandon (Jules), 5, rue des Pénitentes, ou à Sainte- Luce (Loir-e-Inférieure). 1894 RiBOULLEAU, passage d'Orléans. 1891 Robert (Alphonse), ancien notaire, 27, rue du Calvaire. XII MEMBRES CORRESPONDANTS MM. 1891 Rousseau fils, 18, rue de ]a Verrerie. 1891 RouxEAU père (D"" Ch.), 1, rue Paré. 1891 RouxEAu fils (Dr), professeur sup* à l'Ecole de méde- cine, 4, rue de rHéronnière, 110 1891 Sautot, naturaliste, rue de Gorges. 1891 ScH^.FFER (Eugène), brasseur, 1, rue Deurbroucq. 1892 Tapie, licencié es sciences naturelles, 2, rue Piron. 1891 Tenaud, pharmacien, 118, rue de Rennes. 1891 Thoinnet de la Turmelière (comte)*- conseiller géné- ral de la Loire-Inférieure, 54, rue de Grenelle à Paris. 1891 TrÉxMant (Paul), 13, rue d'Alger. 1891 Trochu (Armand), 74, rue de la Bastille. 1891 ViAUD, pharmacien, 2, rue de Rennes. 118 1891 Viaud-Grand-Marais (D'' Ambroise), professeur à l'Ecole de médecine. Membres correspondants MM. 1892 Abot (Gustave), 30, rue d'Alsace, Saumur (Maine-et- Loire) . 1891 Allair (p]), entrepreneur à Savenay. 1891 Autissier (Alexandre), ingénieur civil des mines, directeur des ardoisières de Rochefort-en-Terre (Morbihan) . 1 891 Barbin (Henri), pharmacien, au Lion-d'Angers (Maine- et-Loire). 1891 Baron, pharmacien à Luron. 1891 B ARROis (Charles) , professeur à la Faculté des sciences, 37, rue Pascal, à Lille. 1891 Barteau (D"" Pitre- Alexandre), à Mussy-sur-Seine (Aube). 1891 Baudouin (D"" Marcel), secrétaire de la rédaction du Progrès médical, 14, boulevard Saint-Germain, à Paris. ,\ri:Mi'.i:i;> (;()i!Pj-:sp(>Nr>ANis XI II MM. •1892 Beaurepos (Vicomte de la Croix de), chàteaii de Porcaro par Guer (Morbihan). 10 1891 Bergeron (Jules), docteur ès-sciences, professeur à l'Ecole centrale, 157, boulevard Haussmann, Paris. 1892 Berrehar (G.), pharmacien à Saint-Renan, (Finistère). 1891 Bezier (T.), directeur du Musée d'histoire naturelle, 1, rue Châteaudun, à Ptennes. 1891 Bigot, professeur de géologie à la Faculté des scien- ces de Caen (Calvados). 1891 Blouin (Antonio), 17, rue d'Anjou, à Angers. 1891 Bochet (Léon), ingénieur au Corps des Kines, 8, passage Singer, à Paris. 1894 BoGAERT (Luis), ingénieur ;i Santiago, Ptépublique dominicaine. 1891 Bourgeois (Léon), lauréat de l'Institut, répétiteur à l'Ecole polytechnique, assistant au Muséum, 1, rue du Cardinal Lemoine, à Paris. 1891 Brunaud (Paul), avoué, juge sup* au Tribunal civil, 71, cours National, à Saintes. 1892 Cailleteau (D^ Em.), médecin à Saint-Philbert-de- Grandlieu, (Loire-Inférieure) . 20 1891 Camus (D'' Fernand), 1, avenue des Gobelins, à Paris. 1891 Chabirand (l'abbé Léandre), curé de la Verrie, par Mortagne-sur-Sèvre (Vendée) . 1891 Chaillou (F.), membre de la Société française d'archéo- logie, aux Cléons, Haute-Goulaine (Loire-Inférieure). 1891 Chambert, agent-voyer, à Couhé (Vienne). 1891 Charier-Fillon (Arsène), à Fontenay-le-Comte (Ven- dée). 1891 CiiARTRON (Clémentin), membre de la Société géolo- gique de France, à Luçon (Vendée). 1892 Chatellier (Paul du), lauréat de l'Institut, château de Kermuz, Pont-l'abbé (Finistère). 1891 Cheux (Albert), 47, rue Delaàge, à Angers. 1891 Citerne (Paul), docteur ès-sciences et en médecine, 41, rue Maubeuge, à Paris. 1891 Clément (S.), directeur du Musée d'histoire naturelle de Nîmes (Gard). Xl\* mf,mi;i;ks coitui'Ni'ONi.AN rs MM. 30 1892 .CoRBiNEAU (F.), phaniiacieii, à Saint-Nazaire, Loire- Inférieare. 1891 CoTTEAU (Gustave), correspondant de l'Institut, juge honoraire au Tribunal civil, à Auxerre (Yonne). 1893 CoTTEREAU (l'abbé Elle), vicaire à Laigné par Saint- Gervais, (Sarthe). 1891 Danton, ingénieur civil des mines, 11, avenue de l'Observatoire, à Paris. 1891 Dautzenberg (Philippe), 313, rue de l'Université, à Paris . 1891. David (l'abbé Félix), avenue de Traponnière, aux Sables d'Olonne. 1891 Davy (Louis-Paul), ingénieur civil des mines chef du Service de la Société des usines de Trignac, près Saint-Nazaire, à Chàteaubriant (Loire-Inférieure). 1891 Davy (Léon), naturaliste préparateur à Fougère, par Clefs (Maine-et-Loire) . 1891 Decroix (Adolphe), sénateur, vice-président du Conseil général de la Loire-Inférieure, 24, quai de Béthune, à Paris. 1892 Delante (Albert), pharmacien à Authon-du-Perche (Eure-et-Loir). 40 1894 Derocet (Léonce), à Herbignac. 1892 Desalay (Lucien), pharmacien, à Vassy (Calvados). 1892 Deséchalier (l'abbé Henri), professeur au Petit-Sémi- naire de Séez (Orne). 1891 Desmazières (Olivier) , percepteur à Blaison, par Saint- Mathurin, (Maine-et-Loire) . 1891 Doré (Joseph du), château de la Faverie, par Sainte- Pazanne, (Loire-Inférieure) . 1891 Douteau (G.), licencié ès-sciences, professeur sup^ à l'Ecole de médecine de Nantes, à Chantonnay, (Vendée) . 1891 EsTOURBEiLLON DE LA Garnache, (comtc Régis de V), inspecteur de la Société française d'archéologie, rédacteur en chef de la Revue historique de l'Ouest, 24, rue du Drezen, à Vannes. Ml•;^rBREs coKitKsr'ONnAXTs XV MM. 1891 Etrillard. juge de paix à la Gacilly (Morbihan) . 1893 Fabry (Joseph de), 28, rue Madame à Paris. 1893 Farcy (Paul de), rue de la Poste à Château-Gontier, (Mayenne). 50 1892 Fll^'Uriot (de), propriétaire, àOudon, (Loire-Inférieure). 1892 FoNCHAis (l'abbé Erik-Marie-Joseph des Clos de la) château du Bois-du-Loup, en Augan, par Campénéaç (Morbihan) . 1891 FouRNiER (A.), préparateur de géologie à la Faculté des sciences de Poitiers. 1892 GABORrr (l'abbé Louis), à Notre-Dame de Riez (Vendée) . 1892 Galard (F.), pharmacien à Paimbœuf, (Loire-Infé- rieure) . 1891 Geay (l'abbé Henri), supérieur du Séminaire des Sables d'Olonne. 1891 Gentil (Ambroise), professeur de sciences physiques et naturelles au lycée, 18, avenue de Paris, Le Mans, 1891 Gerber (Charles), pharmacien en chef des hôpitaux, professeur supp' à l'Ecole de médecine de Marseille . 1891 Gixoux DE Fermon (vicomte Georges), conseiller géné- ral de la Loire-Inférieure, maire de Moisdon-la Rivière, à Moisdon-la-Rivière (Loire-Inférieure) . 1891 GouGis (Jules), àErnée (Mayenne). (,o 1891 GuERPEL (Henry de), à Plainville par Mézidon, (Cal- vados) . 1891 GuiLBAUD (René), pharmacien, 5, rue Porte-de-Paris, à Thouars (Deux-Sèvres) . 1892 Guillemot (Jules-Auguste), sous-agent administratif de la marine, 42, rue de Lucet, à Tourlaville (Manche) . 1891 GuiMBRETiÈRE (François), médecin, à Boussay (Loire- Inférieure) . 1891 Hamonville (baron J. C. Louis d'), conseiller général, au château de Manonville, par Noviant-aux-Près (Meurthe-et-Moselle) . 1891 Hervé, ancien notaire, à Morlaix (Finistère). 1891 HoDÉE (l'abbé), 2, rue Monfort, à Rennes. X\] MI-:MBKES ('(iPJn^SPONDANiS MM. 1892 JouBiK (L.), docteur es sciences et en médecine, profes- seur adjoint à la i"aculté des sciences, 19, rue de la Monnaie, à Rennes. 1892 JoYS (Paul), professeur chez M. Chambaux à Saint- Sorlin, canton de Mornant (Rhône). 1891 Lacroix (A.), docteur es sciences, professeur au Muséum d'histoire naturelle, 8. quai Henri, IV, à Paris. 70 1894 Lalanne (Gaston), docteur es sciences, au Castel d'Andorte, le Bouscat (Gironde). 1892 Lallier (Francis), aux Sables d'Olonne (Vendée). 1894 Lambert (D^ E. A'.), 87, rue du Pont-de-Mayenne, à Laval. 1892 Lamoureux (l'abbé Eugène), Ecole libre Notre-Dame de Sainte Croix, Le Mans (Sarthe). 1893 Le Clerc (Jean), 10, rue Mausart, Versailles (Seine- et-Oise). 1891 Lemaitre (Athanas), pharmacien, à Montaigu (Vendée). 1891 Lemonnier (Paul), ingénieur, 194, rue de Rivoli, à Paris. 1891 Leuduger-Fortmorel (D'), à Doulon, près Nantes. 1892 Letacq (l'abbé), 27, rue du Mans, à Alençon (Orne). 1891 Letard (Léon), pharmacien, à Saint-Gilles-sur- Vie (Vendée) . 80 1892 Letard (Emile), pharmacien, à Talmont (Vendée). 1891 LÉvEiLLÉ (l'abbé Hector), professeur, ancien mission- naire, secrétaire perpétuel de l'Académie Interna- tionale de géographie botanique, directeur du Monde des Plantes, 104, rue de Flore, h Mans (Sarthe). 1891 Levesque (Donatien), aquiculteur au domaine de Paimpont, par Plélan (Ille-et-Vilaine). 1891 Limur (Comte de), ancien vice-président de la Société française de minéralogie, à Vannes. 1891 Maes (Albert), au château des Muids, àla Ferté-Saint- Aubin (Loiret), ou 89 bis, rue du Landy, à Clichy-la Garenne (Seine). ME-MltRKS CORRESPONDANTS XVII iMM. 1891 Maisonneuve (D"" Paul), professeur à la Faculté libre des sciences, 5, rue Volney, à Angers. 1891 Marais (l'abbé Ernest-Joseph-Samuel), membre titu- laire de la Société botanique des Deux-Sèvres, à Saint-Jean-de-Sauvcs (Vienne) . 1892 Martin (René), avocat, Le Blanc (Indre). 1891 Méresse (Gabriel), banquier, 2, rue de l'Hôtel de Ville, à Saint-Nazaire (Loire-Inférieure). L891 MiGNEN (D"- G.), àMontaigu (Vendée). 90 1891 MiLON (Jean-Marie), directeur de l'Ecole primaire su- périeure, à Guingamp (Côtes-du-Nord) . 1891 MiTRY (Dr P'élix), médecin militaire au XIX^ d'artil- lerie à Nîmes (Gard). 1891 MoNNiER (Charles), pharmacien, à Saint-Père-en-Retz (Loire-Inférieure (. 1891 MoNTAiGu (Comte de), château de la Bretesche, com- mune de Missillac, Loire-Inférieure, ou 10, rue de Martignac, à Paris. 1891 MoiNARD, pharmacien, rue de Nantes, à Saint-Nazaire. 1891 MoiiEL (E.), lieutenant de vaisseau, 29, rue Saint- Yves, à Brest. 1891 NicoLLON, pharmacien, au Croisic (Loire-Inférieure) . [892 NiEL (Eugène), 28, rue Herbière, à Rouen (Seine-Infé- rieure) . 1892 NoRMANDiNE(A.), phamiacien.àBagneuxprès Saumur. 1891 Oberthur (Charles), imprimeur, faubourg de Paris, à. Rennes. 100 1891 Odin (Amédée), pharmacien, aux Sables d'Olonne. 1891 Œhlert (Daniel), conservateur du Musée d'histoire naturelle de Laval, 29, rue de Bretagne, Laval. 1891 Ollivry (Gustave), à la Chapelle-sur-Erdre, (Loire- Inférieure . L891 Pelletier (D^ Paul), à Bouin (Vendée). 1893 Péquin (Léon), filateur, président de la Chambre de commerce de la Roche-sur-Yon, à Hucheloup, commune de Cugand (Vendée). 1891 Pérotin (D"" Eugène), à Brieul-Barret (Vendée). XVI]I .MEMi;i;i;s conitEsi'oNi.AXTS MM. 1893 PiEL DE Churcheville (l'abbé), à l'Abbaye de Saint- Vincent, à Senlis (Oise) . 1891 Plantard (DO, au Mont-Saint-Bernard, Nantes. 1893 PoiRAULT (Georges), docteur es sciences, 16, boulevard Saint-Germain, à Paris. 1891 Prulière, naturaliste, 4, rue Coutellerie, à Marseille. lio 1891 Prunier (l'abbé Pierre), supérieur de rinstitution Richelieu, à Lucon. 1891 Qltxquarlet-Debony (Félix), membre de la Société polyinathique du Morbihan, à Carnac (Morbihan). 1891 PtAppix (D'' G.), chef des travaux d'anatomie patholo- gique et de bactériologie à l'Ecole de médecine de Nantes, à Sautron (Loire-Inférieure) . 1891 Ricard (Samuel), 2, rue Evrard-du-Fouilloy, à Amiens (Somme) . 1892 Rivet, médecin à Yertou (Loire-Inférieure) . 1891 RoQUENCouRT, directeur des ardoisières de la Rivière, près Renazé (Mayenne), ou 11, rue Portails, à Paris. 1892 RoLLiNAT (Raymond), à Argenton-sur-Creuse (Indre). 1891 Rousseau (Philéas), instituteur à la Verrière de la Bruftière (Vendée). 1891 RoussEAux (Aimé), commis des Postes et Télégraphes à Chartres (Eure-et-Loir) . 1891 Schramm (Georges), Casa del St Arostegui n. Calle de medio, Portugalete (Espagne). 120 1891 Skrodzki, membre de la Société géologique de France, à Bayeux (Calvados) . 1891 Stuer (Alexandre), minéralogiste, géologue, 40, rue des Mathurins. à Paris. 1892 SucHETET (A.), château d'Antiville-Bréauté, par Goder- ville (Seine-Inférieure) . 1891 Troussier (Louis), propriétaire àNoirmoutier(Vendée). 1891 Vasseur (G.), professeur de géologie à la Faculté des sciences de Marseille . 125 1891 ViRET (Georges), sous-préfet à Châteaubriant (Loire- Inférieure). XIX Membres affiliés MM. 1893 Badreau (Joseph), préparateur de chimie et de phar- macie à l'Ecole de médecine, 8, rue Santeuil, à Nantes. 1893 Benoist (Emilien), étudiant en médecine, 66, rue de la Bastille, à Nantes . 1894 Berthereau, interne en pharmacie, à l'Hûtel-Dieu, à Nantes . 1891 Bois (Jehan du), 2, avenue Launay, à Nantes. 1893 Bonamy (Edouard), étudiant en médecine, 1, place de la Petite-Hollande, à Nantes. 1891 Bonjour (Samuel), étudiant en médecine, 23, passage Saint-Yves, à Nantes . 1893 Broutelle (Honoré), étudiant en médecine, 8, rue Mercœur à Nantes . 1892 Chesneau (Marcel), étudiant en médecine, 2, place Saint-Pierre, à Nantes. 1893 Delâunay Lariviêre (René) , étudiant en pharmacie, 10, rue des Carmes, à Nantes. 10 1892 Delebecql'e (Paul), place du Marché aux grains, à Josselin (Morbihan) . 1891 Desmars, rue des Chantiers, à Redon. 1893 Fallourd (Emile), préparateur à l'Ecole de médecine, 10, rue des Carmes, à Nantes. 1891 Ferronnière (Georges), Vieux chemin de Couëron, à Nantes . 1892 Gaboriau (M™^ H.) , étudiante en pharmacie, 7, passage du Nord, à Nantes. 1891 Garxier (Auguste), étudiant, à la Barbiniére en Vertou (Loire-Inférieure). 1891 Guellec (Arma nd-Louis-Jules) , étudiant en médecine, 30, quai de la 7osse, à Nantes. 1891 .Teanxix (Cyrille), 48 bis, boulevard Saint-Aignan, à Nantes. 1891 Lefloc, étudiant en médecine, 9. avenue du Clos- Taunet, à Nantes. XX MEMBRES AFFILIÉS MM. 1891 Même (Henri le), étudiant à l'EIcole de médecine de Nantes, ou à Quimper (Finistère). 20 1892 MiCHONNEAU (René), étudiant à l'Institution Richelieu, à Luçon (Vendée). 1892 Paratre (René), 29, rue Notre-Dame des Champs, à Paris. 1891 PiCQUEiWRD (Charles ), étudiant en médecine et sciences, 15 bis, rue Albert, à Rennes, ou à la Palue en Loc- tudy (Finistère) . 1891 Senente (Victor), étudiant en droit, à Doué-la-Fontaine (Maine-et-Loire) . :>i 1891 \'iaud-Grand-Marais (Henri) étudiant en médecint'. 4, place ^îaint-Pierre, à Nantes. NOTA. — Les membres dont les adresses et dénominations seraient inexactes, sont .priés d'adresser les rectifications d'une manière impersonnelle, comme toute correspondance, à M. le Secrétaire (jénèral (le la Société des sciences naturelles de V Ouest de la France, au Muséum de Nantes. Membres décédés MM. Bexeden (Van), professeur à l'Université de Louvain. Fremy, membre de l'Institut, ancien directeur du Muséum, Paris. XXI LISTE DES SOCIÉTÉS CORRESPONDANTES DF. I.A Société des Sciences naturelles de l'Ouest de la France i^Mufiéum d'histoire naturelle de NantesJ 10 SOCIÉTÉS FRANÇAISES Abbe ville, Somme. — Société d'émulation d'Abbeville. Affen, Lot-et-Garonne. — Société d'agriculture, sciences t't art'ï (rA|:ion. AIbi, Tarn. — Société des sciences, arts et belles- lettres du département du Tarn. (Revue histori- que, scientifique et littéraire du département du Tarn. Amiens, Soinme. — Société linnéenneduNord de laFrance. Angers, Maine-et-Loire. — Société d'études scientifiques d'Angers. — Société nationale d'agriculture, sciences et arts d'Angers. Annecy, Haute-Savoie. — Société florimontane d'Annecy. (Revue Savoisienne). Arras, Pas-de-Calais. — Académie d'Arras. Autun, Saône- et-Lo ire. — Société d'histoire naturelle d'Autun. Auxerre, Yonne. — Société des science?; histoi-iques rt naturelles de l'Yonne. Avranches, Manche. — Société d'archéologie, littérature, sciences et arts d'Avranches. Bagnères-de-Binorre,^fm^es-P?/ré/iée5.— Société Ramond. Bar-le-Duc. Meuse. — Société des lettres, sciences er arts de Bar-ie-Duc . XXII Bayoïiiie, Basses-Pyrénées. — Société des sciences et arts de Bayonne. Besançon, Doicbs. — Académie des sciences, belles-lettres et arts de Besançon. Béziers, Hérault. — Société d'étude de sciences naturel- les de Béziers. Blois, Loir-et-Cher. — Société d'histoire naturelle de Loir-et-Cher. Bordeaux, Gironde. — Société linnéenne de Bordeaux. BouIogne-sur-Mer, Pas-de-Calais. — Société académique de Boulogne-sur Mer. Bourg, Ain. — Société d'émulation de l'Ain. Brest, Finistère. — Société académique de Brest. Brive, Corrèze. — Société scientifique, historique et archéologique de la Corrèze. Caen, Calvados. — Société linnéenne de Normandie. r.ahors,, Lot. — Société des études littéraires, scientifiques et artistiques du Lot. Cambrai, Nord. — Société d'émulation de Cambrai. Garcassonne, Aude. — Société des arts et des sciences. — Société d'études scientifiques de l'Aude. Chàlons sur-Marne, Marne. — Société d'agriculture, com- merce, sciences et arts du département de la Marne . Chambéry, Savoie. — Société d'histoire naturelle de Savoie. (Cherbourg, Manche. — Société nationale des sciences naturel- les et mathématiques de Cherbourg. Cholet, Maine-et-Loire. — Société des sciences, lettres et beaux-arts de l'arrondissement de Cholet. Clermont-Ferrand, Puy-de-Dôme. — i^cadémie des scien- ces, lettres et arts de Clermont-Ferrand. Dax, Landes. — Société de Borda. Oigne, Unsscs-Alpes. — Société scientifique et littéraire des Basses-Alpes. XXTIT Dijon, C'o/<^-(/7j>-. — Académie des sciences, arts et belles- lettres de Dijon. Douai, Nord. — Société d'agriculture, des sciences et des arts, centrale du département du Nord. Drafjuignaii, Var. — Société d'études scientifiques et archéo- logiques de la ville de Draguignan. Elbœuf, Seine- Inférieure. — Société d'étude des sciences naturelles d'Elbœuf . Epinal, Vospes. — Société d'émulation du département des Vosges. Kvreux, hhire. — Société libre d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres du département de l'Eure. Gap, Hautes- Alpes. — Société d'études des Hautes- Alpes. Grenoble, Isère.— Société de statistique du département de l'Isère. — Académie delphinale. Guéret, Cireuse. — Société des sciences naturelles et ar- chéologiques de la Creuse. Havre (Le) Seine-Inférieure. — Société géologique de Nor- mandie. — Société hàvraise d'études diverses. Lille, Nord. — Société géologique du Nord. Limoges, Haute- Vienne. — Sociétébotanique du Limousin. (Le Règne végétal, revue mensuelle publiée par la Société et Revue scientifique du Limousin . Lyon, Rhône. — Société d'anthropologie de Lyon. — Société d'agriculture, histoire naturelle et arts utiles de Lyon. — Société linnéenne de Lyon . — Société botanique de Lyon. Mâcon, Saùne-et-Loire . — Académie de Màcon : Société des sciences, belles-lettres et aj/riculture. XXIV Mans (Le), Sco-Uie. — Société d'agriculture, sciences et arts de la Sarthe. Marseille, Bouches-du- Rhône . — Académie des sciences, lettres et arts . Montbéliard, Z)o?/.&.v.— Société d'émulation de Montbéliard . Montauban, Tarn-et-Garonne . — Académie des sciences, bel- les-lettres et arts du Tarn-et-Garonne. Montmédy, Meuse. — Société des amateurs naturalistes du Nord de la Meuse. Montpellier, HéîXiuU. — Académie des sciences et lettres de Montpellier. — Société d'horticulture et d'histoire naturelle de l'Hérault. Morlaix, Finistère .— Société d'études scientifiques du Finistère . Moulins, Allier. — Société d'émulation et des beaux-arts du Bourbonnais. Nancy, Meurthe-et-Moselle. — Société des sciences de Nancy. (Ancienne Société des sciences naturel- les de Strasbourg. — Académie de Stanislas. Nantes, Loire-Inférieure. — Société académique de la Loire-Inférieure. — Société archéologique de Nantes et de la Loire- Inférieure. — Société de géographie commerciale de Nantes. — Société nantaise d'horticulture. Nevers, Nièvre.— Société nivernaisedes lettres, sciences et arts . Nice, Alpes-Maritimes .— Société des lettres, sciences et arts des Alpes-Maritimes. Nîmes, Gard. — Société d'étude des sciences naturelles de Nîmes. XXV NioiM, Deux-Sèvres . — Société botuiiique des Deux- Sèvres . — Société de statistique, sciences, lettres et arts du département des Deux-Sèvres. Orléans, Loiret. — Société d'agriculture, sciences, belles- lettres et arts d'Orléans. Paris, Comité des travaux historiques et scientifiques près le ministère de l'instruction publique {Cinq exemplaires du Bulletin). — Société centrale d'apiculture et d'insectologie générale, 167, rue Lecourbe. (L'Apiculteur, organe de la Société) . — Société entomologique de France, 28, rue Serpente. — Société my cologique de France, 84, rue de Grenelle. — Société philomathique, 7, ruedesGrands-Augus- tins. — Société zoologique de France. (Bulletin), 7, rue des Grands- Augustins . — Société d'anthropologie, 15, rue de l'Ecole-de- médecine. — Société linnéenne, 12, rue Cuvier . — Revue Maritime et Coloniale. — Société de biologie . — Société centrale d'Aquiculture de France, 7, rue des Grands-Augustins. Pan, //r/j/^f'S-P//7'c;iee5.— Société des scie'nces, lettres et arts de Pau. Perpignan, Pyrénées-Orietitales . — Société agricole, scienti- fique et littéraire des Pyrénées-Orientales. Poitiers, Vienne. — Société académique d'agriculture, b.elles-lettres, sciences et arts de Poitiers . Poliçjny, Jura. — Société d'agriculture, sciences et arts de Poiigny . Pny (Le), Société agricole et scientifique de la Haute-Loire. Reims, Marne. — Société d'étude des sciences naturelle^ ^ de Reims. /«<>»• XXVI Rennes, llle-el- Vilaine. — .Société scientilique et médicale de l'Ouest. Rocliechouart, Haute-Vienne. — Société des amis des scien- ces et arts de Rochechouart. Roeliefort-sur-Mer, Clmrcnte-Inférleure. — Société d'agri- culture, belles-lettres et arts de Rochefort. Rochelle (La), Charente- Inférieure. — Académie des belles- lettres, sciences et arts de la Rochelle. Roclie-sur-Yon (La), Vendée. — Société d'émulation de la Vendée. Rodez, Aveyron. — Société des sciences, -lettres et arts de r Aveyron. Rouen, Seine- Inférieu^^e. — Société des amis des sciences naturelles de Rouen. Saint-Rrieiic, Côtes-dii-Nord. — Société d'émulation des C'ôtes-du-Nord. Saint-Dié, Vosges. — Société philomathique vosgienne. Saint-Etienne, Loire. — Société d'agriculture, industrie, sciences, arts et belles-lettres. Saint-Lù, Manche. — Société d'agriculture, d'archéolo'gie et d'histoire naturelle du département de la Manche. Saint-Vit, Doubs. — Société d'agriculture du Doubs. Semur, Côte-d'Or. — Société des sciences historiques et naturelles de Semur. Toulon, Var. — Académie du Var. Toulouse, Haute-Garonne. — Société d'histoire naturelle de Toulouse. — Société française de botanique. (Revue de Botani- que). — Société académique Franco-Hispano-Portugaise de Toulouse, 2, rue de l'Université. — Académie des sciences et belles-lettres de Tou- louse. Ton i*s, Indre-et-Loire. — Société d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres du département d'Indre- et-Loire. XXVIl Troyes, Aube. — Société académique du déi)arteMicut de l'Aube. Vannes, Morbihan. — Société polyinathique du Morbihan. Verdun, Meuse. — Société philomalhique de Verdun. Vesoul, Haute-Saône. — Société d'agriculture, sciences et arts de la Haute-Saône. Vitry-le-Français, Marne. — Société des sciences et arts de Vitrv-le-Francais. Colmar Melz. ->- SOCIETES ETUANGERES EUROPE Alsace-Lo)'raine Société d'histoire naturelle de Colniar Académie de Metz. Allemagne Berlin. — Gesellschaft natursforschender Freunde. Bonn. — Naturhistorischer Verein der Preussichen Rhein- land und Vestphalen's. Brème. — Naturwissenschaftlicher Verein, Rrenien. Gassel. — Verein fur Naturkunde, Cassel. Kiel. — Naturwissenschaftlicher Verein tïii' Schleswig- Holsteiii. Angleterre Belfast. — Natnral history and philosophical Society. Autriche Briinn. — Natui'forschenden Vereines in Bniini. Belgique Bruxelles.— Société royale de botanique. — Société royale malacologique de Bruxelles. Liège. — Société royale des sciences. XXVIII Fhik/udc Helsiiifjfors. — Societas pro Faiina et pro Flora fennica. Hollande Amslerdain.— Koninkligke Akademie Van Wetenschappen te Amsterdam. Groiiinyue. — Natuurkundig genootschap te Groningen. Harlem — Société hollandaise des sciences exactes et naturelles, Italie Modèiie. — Societa dei iiaturalisti. Padoiie. — Societa veneto-trontina di scienzo naturali. Russie Moscou. — Société impériale des naturalistes. Odessa. — Club alpin de Crimée. Riga. — Naturforscher-Verein zu Riga. Saint-Pétersbourçj. — Académie impériale des sciences de Saint-Pétersbourg. Suisse Berne. -— Société bernoise des sciences naturelles. — Société helvétique. Genève. — Société de physique et d'histoire naturelle. Lausanne. — Société vaudoise des sciences naturelles. Saint-Gall. — NaturwissenschaftlichenGesellschaft. Zurich. — Naturforschende Gesellschaft, ASIE Calcutta. — Asiatic Society ofBengal, "/, Park Street. AFRIQUE .ilgpjv'.e Bône. — Académio d'Tn])pone. XXIX AMÉRIQUE DU NORD Canada Ottawa. — Geological and natiiral history Survey. Etats- rnis Boston [Massachusetts). — Society ol" iiatiiral history (Proce- edings) . Cincinnati [Ohio). — Society oi' iiatural history. Minneapolis {Minnesota). — The geological and natural history Survey of Minnesota. Philadelphie (Neir-Jersey). — Academy of natural sciences. Portiand {Maine). — Portland Society of natural history. Saint-Lonis (iV/i6-5(9«w'0- — The Missouri Botanical garden. Washington (Cotumbia). — Smithsonian Institution. — Geological Survey. Meœique Mexico. — Sociedad niexicana de historia natural. — Memorias de la Sociedad scientihca « Antonio Alzate ». AMÉRIQUE DU SUD Chi/i Santiago. - Société scientifique du Chili. OCÉANIE Australie Adélaïde. — IJoyal Society of south Australia. Melbourne. — Royal Society of Victoria. Sydney. — Royal Society of New South Wales. — liinnean Societv of New South Wales. XXX 8'^ PUBLICATIONS PERIODIQUES QUI FONT ÉCHANGE AVEC LA SOCIÉTÉ Françaises : Caeu. Calcados. — Bulletin du Laboratoire de géologie de la Faculté des sciences de Caen ; directeur : M. Bigot, professeur à la Faculté des sciences. Ciiliaii, Or/ic. — Revue bryologique. (Bulletin trimestriel consacré à l'étude des Mousses et des Hépatiques ) ; d irecteur M. T. Husnot, à Cahan, par Athis, Orne. Cliàtcaiirou\//w//'e. — Bulletin trimestriel du Musée municipal, Lille, Xord. — Revue biologique du Nord de la France, 11, rue Nicolas-Leblanc. Lyon, Rhône. — Muséum de Lyon. Moulins, Allier. — Revue scientifique du Bourbonnais et du Centre de la France ; directeur : M. Ernest Ollivier. Paris, Bulletin scientifique de la France et de la Belgique ; directeur : M. A. Giard, 14, rue Stanislas. — Feuilles des jeunes naturalistes ; directeur : M. A. DoUfus, 25. rue Pierre-Charron. — Service de la carte géologique détaillée de la France, 60, boulevard Saint-Michel. Poitiers, Vienne. — Le Botaniste ; directeur : M. A. Dan- geard, à la Faculté des sciences. Etrangères : (Jlliambesy près Genève, Suisse. — Bulletin de l'herbier Boissier ; directeur : M. Eug. Autran. Lisbonne, Portugal — Communicaçoes da commissao dos trabalhos geologicos de Portugal. Païenne, Sicile. — Il naturalista siciliano : directeur : M. E. Ragusa, 89, via Stabile. XXXI EXTRAITS DES PROCÈS-VERBAUX Séance du 12 janvier 1894 Le procès-verbal de la réunion du mois de décembre est lu et adopté. M. le D'' Viaud-Graxd-Marais ouvre la première séance de l'année en souhaitant longue vie et prospérité à notre Société qui entre dans la quatrième année de son existence, et dont la vita- lité s'affirme chaque jour, autant par le nombre de ses adhé- rents que par l'importance des travaux dont on sollicite l'inser- tion dans son Bulletin. Plusieurs membres de la Société viennent d'obtenir des distinctions que M. le Président est heureux de rappeler : M. Edouard Bureau, professeur au Muséum de Paris et frère de notre dévoué et sympathique Secrétaire-général a été nommé chevalier de la Légion d'honneur. C'est la juste récompense des nombreux et importants travaux qui, depuis longtemps, ont valu à M. Edouard Bureau la place si distinguée qu'il occupe dans la science botanique. La Société des Sciences naturelles de l'Ouest qui a l'honneur de compter le savant professeur au nombre de ses membres, est particulière- ment heureuse de la haute distinction qu'il vient d'obtenir, non seulement à cause des nombreux témoignages d'intérêt qu'il a donnés à la Société depuis sa fondation, mais aussi en raison de la vive impulsion qu'il a su imprimer aux recherches botaniques dans notre région. M. le D'' Chachereau de Nantes a obtenu une médaille d'or pour son dévouement pendant la dernière épidémie cholérique. M. le D"" Rappin, chef des travaux d'anatomie pathologique et de bactériologie à l'Ecole de médecine de Nantes a vu ses travaux personnels largement récompensés : l'Académie de médecine lui a décerné un prix pour sfes belles observations sur le cancer ; de i)Ius une médaille de vermeil lui a été décernée pour ses recheniies l)a('tériologiques pendant l'épidémie choléiique. XXX JI M. Léon Bourgeois, assistant au Muséum de Paris, a obtenu de l'Académie des sciences le prix Bordix, pour la question suivante mise en concours : Genèse des roches éclairée par V expérimentation synthétique. « M. Bourgeois, pour ses recher- ches, a employé des procédés variés. Il a manié avec une égale habileté la voie sèche à la température la plus élevée de nos fourneaux et la voie humide aux plus fortes pressions que peu- vent supporter les tubes de verre scellés » '. Il est arrivé aussi à la reproduction de toute une série de roches et de minéraux, et certaines de ses synthèses n'ont pas été sans causer une véritable surjirise dans le monde des minéralogistes et des chimistes. Enhn, M. Antoine Pizon, professeur au Lycée de Nantes et secrétaire de notre Société a également vu couronner par l'Académie des sciences son ouvrage intitulé : Histoire de la blastogénèse chez les Botrijllidés (Ascidies composées). Il a obtenu l'un des prix Serres que l'Institut décerne tous les trois ans pour les travaux di'Einbryogéyiie gé7icrale appliquée autant que ])Ossible à la physiologie et à la médecine. Dans cet important mémoire, dont une analyse paraîtra au prochain Bulletin, l'auteur a traité « avec une rigueur, une habileté de technique et une pénétration remarquable un sujet limité en apparence, mais qui touche à la fois à plusieurs des questions les plus importantes de l'embryogénie générale » ^. A la suite de l'allocution de M. le Président, M. E. Gadeceau propose que la Société adresse ses félicitations à M. Edouard Bureau. « La Botanique française toute entière, dit-il, se montrera fière de la distinction qui vient d'être accordée à réminent professeur, titulaire de la chaire des de.Iussieu ; mais s'il est un groupe de naturalistes qui puisse en être plus ]»articulièrement touché, (•'•'sl assurément celui qui représente la Société des Sciences naturelles de l'Ouest ». Aussi en raison des services rendus à notre Association par le nouveau légionnaire. 1. l'uiniitcs-linnliis de l'Acmit'nnt' ili.'> sriciiffs, 18 déc. tSltlj. p. UKl 1'. lilriii. |). U'iO. XXXIII M. Gadeceau propose-t-il qu'un télégramme de félicitations soit adressé à M. le professeur Bureau. Cette motion mise aux voix par M. le Président est adoptée à l'unanimité. Présentations de memlires: Membres correspondants : M. BoGAEHT (Luis), ingénieur à Santiago (République Dominicaine). M. Lambert (D'' E. A.), 87, rue du Pont-de-Mayenne, à Laval. Membres affiliés : M. Berthereau, interne en pharmacie à l'Hôtel-Dieu de Nantes. M. Badreau, préparateur de chimie et de pharmacie à l'Ecole de médecine de Nantes. Société correspondante : Berlin. — Gesellschaft naturforschende Freunde. Ouvrages offerts à la Société : Genève. — Société de physique et d'histoire naturelle. Volume de 1891 : Centenaire de la fondation de la Société. Washington. — Smithsonian report, années 188(5 à 1890. Bureau (Ed.). — Les collections de botanique fossile du Muséum d'histoire naturelle de Paris. Chevreux (Ed.). — Quatrième campagne de l'Hirondelle. Sur les Crustacés Amphipodes recueillis dans l'estomac des Germons. — Noies sur quelques Amphipodes méditer- ranéens de la famille des Orchestidfe. Chevreux (Ed.) et Bouvier. — Les Amphipodes de Saint- Vaast- In-Hougue. XXXIV Gentil (Amb.). — Inventaire général des plantes vasculaires de la Sarthe. Le Beau. — Cinq planches photographiées. Appendice à l'album qu'il a offert au Muséum de Nantes, intitulé : Gisements culturels liuitriers et ostréiculture dans le sous-arî^ondissement de Nantes, 1893. Présentations de mémoires : Dominique (l'Abbé J.). — Mellifères (apiaires) de la Loire- Inférieure. Ménier (Ch.). — Elaphomyces de la Loire-Inférieure. PizoN (Antoine). — Note sur une Ascidie composée de Saint- Vaast-la-Hougue. Communications : M. MÉNIER présente et analyse un mémoire sur les Champignons hypogés récoltés jusqu'à ce jour dans la Loire-Inférieure. Ces champignons presque tous nouveaux pour la Flore mycologique du département sont au nombre de 14. L'auteur présente à l'appui de sa communication des dessins, des photographies et des échantillons desséchés de la plupart des espèces. Les échantillons desséchés sont destinés à prendre place dans la collection du Muséum d'histoire naturelle de Nantes. Ce travail paraîtra dans un prochain numéro du Bulletin. M. PizoN décrit une Ascidie composée qu'il a draguée, par 20 m. de profondeur environ, au Petit-Nord, près de Saint-Vaast- la-Hougue et qui par ses caractères appartient à la famille des Aplididœ de Lahille. M. Ch. Picquenard adresse à la Société une liste de Lépidoptères rhopalocères qu'il a rencontrés dans le canton de Quimper, de Fouêsnant et de Pont-l'Abbé. Cette liste comprend : Papilionidœ 1, Pieridœ 10, Lycœnidœ 12, Nymphalidœ 17, Satyridœ 8 et Jlespéridœ 4. Signalons comme espèces intéressantes : Satyricsareflmsa L. — Bois secs, prés, landes, C. juin-juillet. XXXV Hesperia comma L. — Bords des chemins, buissons, A. C. août. Muséum : M. Louis Bureau dit qu'il a renouvelé, sans interruption, du 10 septembre au 3 octobre 1893, à la Meilleraye, commune de Riaillé, Loire-Inférieure, la chasse des Lépidoptères, dite à la miellée, qui fut l'objet d'une note de son frère Edouard, dans les Annales de la Société entomolog ique de France, pour 1855. Les espèces capturées ont été les mêmes qu'autrefois. Il croit cependant utile d'appeler de nouveau l'attention sur plusieurs d'entre elles qui ne figurent pas au Catalogue des Lépidoptères de la Loire-Inférieicre, par M. Dehermann-Roy, La nomen- clature suivie est celle de Staudinger et de Wocke ; les noms mis entre parenthèses sont ceux de Boisduval. Agrotis castanca var. neglecta (Orthosia neglectct) AR. Septembre ; disparaît après cette époque. Hadena porphyrea {Hadena satura) AG. Mi-sept. jusqu'à la fin du mois. Mesogona acetosellœ, AC. Mi et fin sept. ; disparait ensuite. Orthosia macilenta, PC. Fin d'oct. Orthosia uitida, CC. De la mi-sept. au commencement d'oct. Xanthia aurago, AC. Fin sept, jusqu'à la mi-oct. Orrhodia erijthrocephala. {Cerastis erythrocephala), CC. Du commencement d'oct. au commencement de nov. Aberration gla.bra, CC. Fin de sept, et tout oct. Cette espèce, très commune en 1893, n'avait pas été rencontrée autrefois à la Meilleraye, malgré deux années de chasses faites à la même époque. M. Ed. Bureau Favait citée toutefois comme assez commune à la Haye-Fouassière, Loire-Inférieure. Notons encore comme signalés dans la même note : Mamestra serena (Polia serena) 1 individu. Cucullia asteris, 1 individu, capturé par M. Arthur de l'Isle à la Haye-Fouassière, au commencement d'octobre, et Toœo- campa pastinwyi {Ophiusa 2)aslinuw) pris par M. de Graslin sur les bords de l'Erdre, à la Baraudière, en Sucé, Loire- Inférieure. XXXVl M. L. Bureau présente ensuite la collection générale des Névroptères, nouvellement installée au Muséum. Cette collection s'est enrichie d'espèces offertes par MM. Ed. Bureau, Piel de Churche ville et René Martin. Il lappelle les services tout particuliers que lui a rendus M. Martin en voulant bien se charger de la détermination des Névroptères exotiques du Muséum de Nantes. M. L. Bureau met sous les yeux de l'Assemblée un Canard couronné, Erismatura leucocepliala femelle, tué à Montoir, Loire-Inférieure, le 28 décembre 1893. C'est la première fois que cette espèce se fait tuer dans la Loire-Inférieure. Séance du 2 février 1893 Présidence de M. Viaud-Grand-Mahais, Président M. PizoN, secrétaire, donne lecture du procès-verbal de la dernière séance. Le procès-verbal est adopté. M. le Président annonce la mort d'un membre honoraire de la Société : M. t Van Beneden (P. J.), professeur à l'Université de Louvain. M. le D'' Bureau, secrétaire-général, fait l'exposé de la situation tinancière de la Société. Il n'est pas exagéré de dire que cette situation est des plus brillantes pour notre Société qui compte seulement trois années d'existence ; la rapidité de son essor a même dépassé les prévisions les plus optimistes, ainsi que le font éloquemment ressortir les chiffres présentés par M. Bureau. L'accueil si sympathique et si empressé qu'elle a reçue auprès des naturalistes, montre donc encore une fois que notre Société répondait réellement à un besoin scientifique dans l'Ouest de la France. XXXVII L'Assemblée, sur I:i proposition de son Président, vote des remerciements à M. le D"" Bureau, pour le dévouement qu'il apporte à la gestion des finances de la Société. Société correspondante : Paris. — Société centrale d'aquiculture de France, 7, rue des Grands-Augustins. Communications : M. le D"" Viaud-Gkand-Marais, expose qu'il a reçu d'un de nos confrères, M. Douteau, de nombreux échantillons de Narcissus Inflorus provenant des landes de Chantonnay (Vendée). Les dimensions considérables des touffes indiquent qu'elles datent de nombreuses années. Comment ces Narcisses se sont-ils introduits dans les landes ? M. PizoN décrit une particularité anatomique d'une Ascidie composée (Amaronclutn No7^dmcmni). L'ouverture cloacale des systèmes circulaires ou elliptiques n'est pas arrondie, comme l'ont décrit jusqu'à présent les ascidiologues. Cette ouverture, examinée attentivement à la loupe quand la colonie est au repos depuis quelques heures et bien étalée, se présente avec autant de dents allongées qu'il y a d'individus assemblés autour du cloaque. Chacune de ces dents n'est pas autre chose que la languette dorsale que possède chaque individu au-dessus de son cloa>]ue propre et qui s'étend jusqu'à l'ouverture cloacale commune, formant ainsi une espèce de voûte sous laquelle circulent les matières excrémentitielles pour s'échapper à l'extérieur. Muséum : M. Bureau présente un Once, Leopardus uncia, de l'Asie centrale ; une P'ouine, Musfela foina, entièrement blanche, prise à La il lé (Ille-ef- Vilaine). XXXVllI séance du 2 mars 1893 Présidence de M. Viaud-Gra.nd-Marais, Président M. Pizox, secrétaire, donne lecture du procès-verbal de la dernière séance. Ce procès- verbal est adopté sans observation. Présentations : Membre correspondant : M. Lalanne (Gaston), docteur es sciences, au Castel d*Andorte, le Bouscat (Gironde) . Sociétés correspondantes : Liège. — Société royale des sciences. Palerme. — 11 naturalista siciliano. Saint-Sall. — Naturwàssenschaftlichen Gesellschaft. Saint-Pétersbourg. — Académie impériale des sciences de Saint-Pétersbourg . Communication verbale : M. Gadeceau fait une intéressante communication sur les Narcisses. Cette communication, en raison de son importance, paraîtra in-extenso dans le prochain Bulletin. Présentation de mémoiy^e : M. Marchand (Ernest). — Note sur un cas de synanthie observé chez la Pulmonaria angustifolia. Lin. L'auteur donne lecture de la partie du mémoire dans laquelle se trouve décrite l'anomalie dont cette borraginée était affectée. Il fait remarquer que les ouvrages de tératologie végétale qu'il a consultés ne signalent chez les plantes du genre Pulmonaria aucune anomalie du caractère de celle faisant l'objet de sa note . XXXIX Musé ion M. L. Bureau, Directeur du Muséum, présente : 1° Une Hirondelle de cheminée, Hirundo ruslica, variété présentant une coloration Isabelle de toutes les parties habituellement noires, avec la gorge d'un roux pâle. Némy, Vendée. Don de M. le Marquis de Tinguy. 2" Une Mouette Sabine, Larus Sabinei, jeune, tuée à Sainte- Marie, près Pornic, dans une bande de 5 sujets également jeunes, 6 octobre 1893. 3° Un Canard sauvage ordinaire, Anas boschas, femelle, d'un blanc pur, bec et pattes de couleur orangée, Saint-Gilles- sur- Vie, Vendée, 10 janvier 1894. 4° Une Oie hybride provenant du croisement d'une femelle d'oie de Guinée avec un mâle d'oie du Canada, offerte par M. le D"" Rabé, de Maligny (Yonne). Cet hybride, dont M. le D"" Rabé a obtenu plusieurs exemplai- res, a été l'objet d'une note publiée dans le Bulletin de la Société zoologique de France, t. xvi (1891), p. 39. 5° Les 2o« et 24^ fascicules des Algues de l'Ouest de M. Lloyd, offerts par l'auteur. XLI Séance du 6 avril 1894 Présidence de .M. ViArD-GuAND-MAnAis, président En l'absence de M. le Secrétaire de séance, M. le Secrétaire général donne lecture du procès- verbal de la dernière séance qui est adopté. M. le Président annonce la mort de deux membres de la Société. MM. t PoucHET (Georges), professeur au Muséum de Paris, directeur du laboratoire de Concarneau, membre hono- raire. PomiER (Paul), in<^énieur civil des mines, membre titulaire. Présentations : Membres titulaires : MM. AuMAiTRE (D"" Gaston), 1, rue Saint-Julien. Jaczynski (Thadée), pharmacien, 62, quai de la Fosse. Membres correspondants : MM. Derouet (Léonce), à Herbignac (Loire-Inférieure). Galard (Elle), pharmacien, à Candé (Maine-et-Loire). Sociétés correspondantes : Brunx (Autriche-Hongrie). — Xaturforschenden Vereines in Briinn. Ouvrages offerts à la Société : MoNiEZ (R.). — Mémoire sur les Cestodes, offert par M. A. Giard. Perrier (Edmond). — Echinodcrmes (Expéditions du Travail- leur et du Talisman): offert par M. le Ministre dellns- truction publique. Smithsoxian Institution. — Tenth amiual report of tegeological Survey of United States. Communications cerbales : M. le D'' Yiaud-Grand-Marais. an sujet d'une note insérée au Bulletin, deuxième partie, page 21, par M. Gadeceau, concernant une station extra-littorale de V Asplenium marinum indiqué par Hectot dans un puits de Nantes sous le nom iV Asplenium XLII nannetense, montre cette plante provenant de l'herbier Delamare, appartenant à l'Ecole de médecine de Nantes, on il est Indiqué pareillement sous le nom de nannetense sur une étiquette écrite de la main d'Hectot. M. MÉxiEii l'ait observer qu'il a pu cultiver pendant bien des années YAspleniimi marinum dans une serre tempérée. Il serait peut-être bon d'éloigner l'influence marine. Ce serait pour cette fougère, une simple question d'humidité. M. E. Gadeceau rappelle qu'il a présenté à la dernière séance deux Narcisses vivants, cultivés par lui en serre tempérée» provenant d'un envoi de M. Peter Barr de Londres. Le plus intéressant est le Narcissus triandrus de Linné, ainsi nommé parce que, de même que dans notre N. refleœus des Glênans, décrit Flore de l'Ouest, trois étamines seulement sont saillantes, les trois autres étant cachées au fond du godet. Indi- qué par Nyman en Espagne, et figuré par M. Barr dans son attrayante brochure " Ye Narcissus", le N. triandrus représente une véritable miniature du N. rell.exus. Le second, connu des horticulteurs sous le nom de N. cycla- mineus, n'a pu jusqu'ici, nous dit encore M. Barr, être rapporté sûrement à aucune des espèces connues ; il a le tube bien plus long, proportionnellement aux sépales, c[ue les espèces du groupe des Mcdiocoronati, peut-être est-ce pour cela que M. Barr le range parmi les variétés " minor " du N. Pseiido-narclss us ; mais M. Gadeceau est d'avis que, par ses sépales redressés, sa fleur penchée et ses feuilles linéaires en gouttière, marquées en dessous de 2 nervures formant carène, il se rapproche des N. triandrus et refleœus. M. Ménier appelle l'attention des l)otanistes sur les ressources alimentaires que peut offrir la récolte des champignons printa- niers. Il est ensuite donné lecture d'une hîttre adressée à M. Le Beau, par M. Lionel Bonnemère dans laquelle ce dernier dit étudier VUnio niargat itifera au point de vue des ressources que ce mollusque pourrait offrir à l'industrie française. Les moules perlières, se trouvaient, dit-il, en très grande abondance, autre- fois dans presque tous les cours d'eau du Finistère. Il a en sa XLllI possession des perles du fciuiiigala qui sont superbes et il espère bientôt pouvoir établir que l'on a tort, en France, de négliger •cette lichesse naturelle. M. l'abbé Dominique annonce à la Société que les œufs de Bacillus Gallicus recueillis par lui Tété dernier sont heureuse- ment éclos ces jours-ci. Muséum : M. le D'' Louis Bureau, directeur du Muséum il'hisloire naturelle, annonce qu'il a reçu de M. Albert Macs un lot do vingt oiseaux provenant du Brésil et du Clioa. Il présente ensuite : La collection régionale d'Hyménoptères, classée pai- M. l'abbé Dominique. Un lot de fossiles des terrains primaires de l'Hérault et du jurassique de Normandie offert par M. Skrodzki. Séance du 4 mai 1894 Présidence de M. Viaud-Grand-Marais. présideril M. le D"" L. Bureau, secrétaire général, en l'absence du secrétaire de séance donne lecture du procès- verbal de la dernière «éance dont la rédaction est adoptée sans observations. Présentations : Membres correspotidants : M. Tardy (Charles), membre de la iSoriété des sciences naturelles de l'Ain, à Simandre (Ain). Sociétés correspondmites : Neufchatel. — Société des sciences nnturelles de NeuiVhàtel. Ouvrages offerts à la Société : K. P.A.RATRE. — Du dépeuplement des cours d"eau de Tlndre. — Communications relatives ;i : . L Salamandra macuhtsa. H. Hybrides de Bombinatorpachypuset igneus. m. Triton Blasiusi. — Lois concernant la pro])i-iété et la contamination des eaux. XLIV R. Paratre. — Mortalité des saumons, aloses et lamproies en rivière, ofTerts par l'auteur. 0. DnuDE. — Manuel de géographie botanique, traduction de M. Georges Poirault, 2" et 3^ livraisons, offertes par le traducteur. Correspondance : Il est donné lecture d'une circulaire de Smithsonian Institution au sujet des prix Hodgbins relatifs au meilleur travail sur l'air atmosphéri(iue, qui suivant le vœu du donateur, seront décernés le !"• juillet 1894. M. Baron, membre correspondant, dans une lettre adressée à la Société en date du 11 avril, annonce qu'il a obtenu des résul- tats très satisfaisants en employant pour la conservation des sangsues, la terre argilo-siliceuse des marais des environs de Luçon. Cette terre présenterait de sérieux avantages sur l'eau et la tourbe en facilitant la mue de ces annélides. Présentation de mémoires : M. Tardy (Charles). — Age du cordon littoral de cailloux situé à dix mètres au-dessus de la mer. M. H. DU Bois présente et offre au Muséum, une Leucania putrescens Hubn. = Noctiia Boisduvalii Duponch., lépidoptère nouveau pour la Loire-Inférieure, dont il n'a capturé qu'un seul échantillon, à Sainte-Marie près Pornic, le 22 septembre 1893. Il cite encore, comme pouvant être ajoutés au Catalogue des Lépidoptères de la Loire-Inférieure : Thecla Acaciœ, pris à Sainte-Marie près Pornic, 5 juin 1893. Cette espèce avait été capturée par MM. Edouard Bureau et Bar en 1851, mais n'avait pas été reprise depuis. Orrhodia Vaccinii, aberratio miocta. Sainte-Marie ; la miellée, octobre 1893. Orrhodia Litjula ab. subspadicea. Sainte-Marie ; la miellée, octobre 1893. M. DouTEAU, au sujet de la présence extra-littorale de Srnyr- niuniolusaùrum sur les coteaux de Mareuil-sur-le-Lay, fait remarquer que la plante y a été découverte avant lui par son re- gretté maître Pontai-lier, ainsi que cela résulte d'un manuscrit de ce botaniste qui lui est passé entre les mains. XLV M. Dûuteau prolite do cette occasion pour signaler la mention des Sedum refleœumet Fabaria î-àite dans le même manuscrit. 1 jC Sedimi refleximi avait depuis été donné comme plante dépar- tementale nouvelle par le D'" Termonia dans les Annales de la Société rochelaise d'il y a deux ou trois ans, postérieurement, })ar conséquent, à la mort du botaniste vendéen auquel revieni , l'honneur de la découverte, mais non le mérite de la publication. M. Ménier présente ({uelques plantes récoltées par lui à l'île d'Yen, entre autres le petit Ophloglossum Lusitanicum L., seu- seulement indiqué dans les notes manuscrites de la Pylaie comme existant sur les pelouses de la côte sud. Cette fougère n'avait pas été retrouvée depuis la Pylaie qui avait herboris" dans l'île en 1832. Malgré sa précocité elle était encore en assez bon état le 15 avril dernier dans une lande de la côte nord de l'île, mêlée aux Ro/nulœa Columnœ, Scilla autur/innlis et Isœtes lujst'Hœ, mais les échantillons fructifies étaient l'excep- tion. Malgré ses recherches, M. Ménier n'a pu constater sa présence que sur un point très restreint de l'île. Pendant son séjour dans l'île notre confrère a récolté un cer- tain nombre de champignons printaniers dont la liste paraîtra dans le Bulletin. Ce nombre pourrait être très augmenté par des excursions faites à la fin de l'automne dans les sables et dans les plantations de pin maritime du fort Gauthier et des environs de la citadelle. M. Ménier présente en outre des échantillons d'un champignon comestible récolté dans la vallée de la Loire. C'est VEntoloni(t clypeatumlAnn. Fr. vendu sur le marché à Poitiers sous le nom de Mousseron des Jiaies. Ce champignon très mucilagineux à la cuisson est loin de pos- séder la consistance et la saveur agréable du vrai mousseron {Tricholoma Georf/ii) qu'on renconti'c à la même époque. Muséum : M. L. BuREAT, directeur du Muséum présento 1rs objets suivants : Trois crânes, ofl'erts par le capitaine Rilba et enlevés par lui dans le palais de Behanzin lors de la prise d'Abomey. Ces crâ- nes, garnis de plaques de cuivre repoussé, réunis par le sommet XL VI il une tige égcileinent on cuivre, sont ceux do rois de petites puissances du Dahomey, vaincus par Jlohanzin. Ils étaient ho- rizontalement fixés à un mur intérieu!' du palais en guise de trophée. Un lot d'oisoaux et de mammifères offerts par le Muséum de l'a ris. Une femelle Cohayo i\ longs poils et son petit offerts par M"'i' Jules Levesque. l In Canard eider. Si)t)ialeria nioUisslma, mâle adulte, tué sur la Loire, àDonges, Loiro-lnférieure, le 5 janvier 1894. Offert par M. Emile Talvande. Six œufs de Foulque macroule, Fulica alra provenant d'un nid contenant sept «pufs. Lac de Grand-Lieu. 21 avril 1894, par M. A. Robert. Une Grémille, Acerina cernua, pochée dans la Mayenne, à Laval et offerte par M. le D"" Lambert. Séance du l'" juin 1894 l résidence de M. Viaud-Grand-Mahais, président En l'absence de M. PrzoN, secrétaire de séance, M. le Secrétaire général donne lecture du procès-verbal de la dernière séance. Ce procès-verbal est adopté sans observation après lecture. M. le Président annonce à la Société la mort de deux de ses membres : MM. t Lechat (Charles), ancien Maire de Nantes, Chevalier de la Légion d'honneur, membre fondateur de la Société. RouxEAU père (I)'' Ch.), membre titulaire. Présentations : Sociétés correspondantes : Ar.Ais. — Société scientifique et littéraire d'Alais. Angers. — Société industrielle d'Angers et de Maine-et-Loire. IJeaiivais. — Société académique de l'Oise. CAMBmDGE (Angleterre). — Philosophical Society. Hanovre. — Naturistorische Gesellschaft, 2 Sophienstrasse. Paris. — Société nationale d'agriculture, 18, rue Bellechasse. — Société nationale d'acclimatation de France. 41, rue de Lille. XLVIl Prague. — Nutiirhisloi-ischer Vereiri « Lotos ». Saint-Pétersboujig. — Comité géologique de la Russie. Tarées. — Société académique des Hautes-Pyrénées. Toronto (Canada). — The canadian Institute. Turin. — Museo zoologico di Torino, Palazzo Carignano. Ouvrages offerts à Ui société : AcLOQUE (A..). — Flore de F'rance. offerte pai- MM. J.-B. Baillère et fils. Jolis (Aug. Le). — Remarques sur la nomenclature hépati(;oln- gique. Richard (0. J.). — Florule des clochers et des toitures des églises de Poitiers. Com?nunications : M. Gadeceau adresse une note au sujet de VAUii'/i' subhirsutu'/)ideBQ\[e-llc qu'un botaniste (Le Grand, Bu/J. Soc. bot. Fr., t. 41, p. 35) vient de considérer comme espèce indigène dans cette région. Des observations faites par M. Gadeceau à Belle-Re même et de celles qu'il a recueillies auprès de personnes habitant la localité, il résulte que cet ail y est très abondamment cultivé, comme ilTest d'ailleurs sur tout le littoral, qu'il se pro- page très facilement hors des jardins grâce à ses nombreux bulbilles et que l'on doit continuer à le considérer comme une espèce essentiellement méditerranéenne. MM. Ménier et Douteau partagent cette opinion, qui est aussi celle de l'auteur de la Flore de l'Ouest. M. Viaud-Grand-Marais présente différentes plantes intéres- santes de l'île d'Yeu, notamment le Trixago bicolor de la falaise de l'anse des Soux. M. Ménier présente à la Société des échantillons vivants et desséchés de VŒnanthe peucedanifolia Pollîch, qu'il vient de découvrir sur deux points de la Loire-Inférieure entre Pornic et la pointe Saint-Gildas. Il rappelle que cette plante confondue avec Œnanthc silaifolla qui est la plante commune de nos prairies de l'Ouest n'avait été signalée encore dans notre région que dans la Vendée. La plante du littoral étudiée par M. Lloyd et par lui est bien identique à VŒ. jjeucedanifolia que M. Lloyd a reçu d'Allemagne en 1893 et qu'il cultive dans son jardin depuis cette époque. xr.viii M. Ménier fait part à la Société des observations qu'il a faites sur les deux plantes confondues jusqu'ici et qu'il a rencontrées réunies dans une même prairie. Cette communication sera l'objet d'une note insérée dans le Bulletin. M. PizoN présente un très beau spécimen d'une Ascidie composée, Colella pedunculata, Herdm. recueilli dans la région de la Terre de Feu par M. Lebrun, préparateur au Muséum de Paris. Ce genre, très rare, n'avait été trouvé jusque là que par le Challenger aux îles Phillippines et dans quelques autres régions. M. Pizon rappelle les caractères des Colella, tels qu'ils ont été donnés pour la première fois par le naturaliste anglais Herdmann. 11 les compare à ceux d'un genre très voisin, Dlstaplia et pense «lue l'étude comparative approfondie qu'il fait en ce moment des Colella ijedunculata et des Dlstaplia nuignilarva l'amènera vraisemblablement à fusionner ces deux genres. Muséum : M. L. Bureau présente les objets suivants entrés au Muséum depuis la dernière séance : 1» Un cerf de Pieeves, femelle, offert par M. OUivry. 2" Deux Moineaux cisalpins. Passer^ Italiœ, mâle et lemelle, tués dans les premiers jours de mai 1894, à Maligny, Yonne où ils se reproduisaient dans une glycine ; don de M. le Di" Rabé. Cette espèce qui habite l'Italie, la Corse, la Sicile, la Grèce, l'Algérie, l'Egypte, est seulement de passage en septembre et octobre dans le midi de la France, aussi est-ce un fait intéressant de la voir se reproduire chaque année dans le département de l'Yonne. On ne connaît pas en effet de station intermédiaire permettant de rattacher cette localité aux régions méridionales dans lesquelles se leproduit le Passer Italiœ. o^ Un ('anard nyroca, Fullgula nyroca, femelle accouplée et pondeuse, lac de Grand-Lieu 21 avril 1894, par M. A. Robert. M. L. Bureau fait observer que cette capture ne lui laisse aucun doute sur la reproduction, au moins accidentelle, de l'espèce dans notre région, comme il le présumait déjà. 4" La suite de la collection régionale des Coléoptères, classée par nos collègues MM. H. et Th. Piel de Churcheville, compre- nant les familles suivantes : CantJun-klœ, Clerldœ, Bruchidir, Bijrrhidœ, Sj)hindid.œ , Lyctidœ, Bostrychidœ, Ciidœ, Teneb? io- yiidœ, Alleculidœ, Lagriidœ, Melandryidœ, Mordellidw, Melloidœ, Pyroehrnidœ, Anthicidœ, Œdemeridœ, Pythidœ, Curculionidùe, A nthribidœ. 5" Des Azolla fructifies au 28 mai 1894, adressés de Paimbœuf par M. Leclaire, pharmacien. O Un lot de minéraux de diverses régions offert par M. Parot. médecin principal de la Marine. XLIX Séance du 6 juillet 1894 Présidence de M. Viauu-Ghand-Marais, président M. le Secrétaire général, en l'absence du secrétaire de séance, donne lecture du procès-verbal de la dernière séance qui est adopté. Présentations : Sociétés correspondantes : Angers. — Académie des sciences et belles lettres. Belfort. — Société belfor taise d'émulation. Chateaudun. — Société dunoise. Hambourg. — Naturhistorisches Muséum. Londres. — Linnean Society. Trieste. — Società adriatica di scienzenaturali. Bruxelles. — Musée royal d'histoire naturelle. Bruxelles. — Société belge de géologie, de paléontologie et d'hydrologie. Rome. — R. Comitato geologico d'Italia. Turin. — Accademia reale délie scienze. Florence. — Società entomologica italiana. PiSE. — Società toscana di scienze naturali. Bergen. — Muséum. Ouvrages offerts à la Société : ^, Saint-arroman (R. de). — Note sur les missions scientifiques et littéraires ; offert- par M . le Ministre de l'Instruction publique. PiETTE (Ed). — L'époque éburnéenne et les races humaines de la période glyptique ; don de l'auteur. Ollivier (Ernest). — Herpétologie algérienne ou Catalogue raisonné des Reptiles et Batraciens observés jusqu'à ce jour en Algérie ; don de l'auteur. Correspondance : M. Gadeceau (E.) donne lecture d'une lettre de M. le D"^ Cor- bineau, de St-Nazaire, relative à plusieurs cas d'empoisonne- ment par VŒnantJie crocata. Présentations de mémoires : PicQUENARD (Cil.). — Le Ranunculus nodiflorus L. en Ille-et- Vilaine. Gadeceau (E). — Note sur les Platanes. Communications verbales : M, Ménier, à propos de la note de M. Gadeceau sur les Platanes, appelle l'attention des botanistes sur une espèce d'Urédinée {Discula Platani) qui s'attaque aux feuilles de ces arbres. — M. Ménier annonce à la Société qu'il a rencontré sur la ligne du chemin de fer de Bretagne, entre Couëron et Corde- mais, Viccia Villosa en quantité abondante, sur la voie même et les talus. Cette plante qui ne croît guère que dans les Charentes a probablement été semée en cet endroit par les wagons qui transportaient ses graines, M. DouTEAU, fait la communication suivante : « Il y a quelque trois ans que Vlœia bulbocodium était signalée sur les rochers de Cheffois (Vendée) où elle est abondante et où je la fais recueillir régulièrement depuis. Désireux d'en offrir à la Société ^ j'ai envoyé derechef mon élève à la station. Comme il me fallait préciser, je me servis de la première carte venue : ce fut la carte géologique qui me tomba sous la main. La station y était indiquée à plaisir par une bande jaune, ; figurant un filon de quartz enchâssé dans les schistes voisins. De ce fait à conclure que l'Ixia devait se trouver sur tous les filous semblables il n'y avait qu'un pas. Je prescrivis des recherches sur le filon voisin, les rochers de Mouilleron, où la plante fut trouvée en quelques exemplaires. Fort de ce résultat je recherchai la plante plus près de chez moi, et dans une station fort éloignée (une vingtaine de kilomètres) de la station primitive. Après de très longues et fort patientes recherches dans la lande du Bois-Gâts en la Réorthe, j'ai réussi à m'en procurer quatre exemplaires. « Je me crois permis dans ces conditions d'avancer que l'aire 1. Ce qui a été fait au cours de la Séance. LI de dispersion d'Iœia buWocodium est beaucoup plus étendue qu'on ne se le figure généralement. C'est une de nos plantes les plus hâtives à fleurir, malheureusement la petitesse de la fleur qui ne s'épanouit guère qu'en plein soleil, la ressemblance des feuilles aux graminées voisines en rend la cueillette des plus difficiles. Toutefois, il serait bon, dès à présent, de la rechercher sur tous les filons de quartz portés aux cartes géologiques : peut-être verra-t-on alors la plante devenir de plus en plus commune. » Muséimi : M. Bureau (L.) directeur du Muséum, signale deux intéres- santes captures faites par M. Maës (Albert): 1° Un Bruant montain, Plectroplianes lapponicus, pris à Mestry, Calvados, conservé quelque temps en cage et crevé le 22 février 1894; 2° Un Rollier vulgaire, o _o ,-^ -«: « o QO r' (M (M r- o < '5 >-> ■^ co S a (M (M (M co CO co z*z r- 0 co l co \ — C3 'S 1-5 a. > cl 1 Ll! S Il II i?^ ~: O o o o :c se C/3 " .~ 2 25 'fi œ «î? >3}< ce 1-- CO c a^ a '3 'o ■c 1 ô ^ In 00 oc c le. S N3^ .2 S S o ^r^ th (N ■v o '? i2 t^ r- s 'ï^ T3 > 3 en en "~" c^ -a TD •< o O o Wî o C ^ o 033 T3 -^ -=. 00 z ^ CD (N r- 00 «*r- ^ en en ^ en H 0 »-' o O o 3 o o "S S — 1 ^ ^ >H ■c ^• ^ t-' 05 ^H co «* ^- ^ 5 «i rt O S -r^ •»rH "^ "^ S ^ s en "p ^ a. 2 =3 i a m -0 s s z z 1/ «; O c: O o c; o: -a ~ u a. >•; 9 o o o o O) >< •c < ■^. •^^ ^ «* «: m^ o »; (M (M s^ (M (N ^ s _ o ~ S f/ C > 2 a < C a o. C a . W •W W et:: "S S ce: w X w 5g C/D < W ^ Q û; GO eu -r. 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Emile Moreau écrit que le naturaliste qui semble l'avoir comptée le premier au nombre des poissons de notre pays est Duhamel, 1777. M. Blanchard, en parlant de l'habitat de la Grémille, fait voir qu'elle descend peu à peu vers le Sud. Ce qui prouve bien que Faire d'habitation de ce poisson tend à s'agrandir, c'est sa prise 1. Leclichéque nous reproduisons ici est extrait de E. Blancliard : Les Poissons de la Frante, chez J.-B. Baillière, Paris. 14 SOCIÉTÉ DES SCIEN'CIiS NATUUELLES DE l'oUEST dans la Sarthe et dans FHuisne en 1883, rapportée par M. A. Gen- til dans son histoire des poissons de la Sarthe. Cet auteur fait remarquer que c'est la première capture de VAcerlna cernua Cuv. qui ait été faite dans l'Ouest. En effet, Millet : Faune de Maine-et-Loire, 1828 ; De Soland : Poissons de l'Anjou, 1869, ne parlent pas de la Grémille. Jusqu'en 1883, nous ne la voyons mentionnée dans aucun catalogue des animaux qui habitent nos départements de l'Ouest. M. Moncoq, directeur de la pisciculture dans le département de la Mayenne, a bien voulu, avec sa complaisance habituelle, me raconter que, depuis trois ans à peine, on avait porté à sa connaissance la présence de l'Acérine dans la Basse-Mayenne. Aujourd'hui, elle remonte la rivière. On la prend souvent à Briassé, à douze kilomètres environ au dessous de Laval. Je sais que l'on a pris bon nombre de sujets, cette année 1893, dans les biefs de la ville de Laval. La Grémille paraît donc nous venir de la Sarthe et avoir une tendance à remonter assez rapidement la Mayenne. Nos pêcheurs ne sont pas enchantés de la voir se multiplier si rapidement, parce qu'elle leur cause de fréquentes déceptions. Elle mord facilement aux lignes de fond et, comme sa taille est toujours petite, elle occupe la place destinée à de plus belles pièces. Comme il n'a été encore rien publié sur les poissons de la Mayenne, je profite de cette communication pour dresser une liste des poissons de ce département que j'ai pu déterminer avec certitude : CoUus gohio Lin. — Vulg. Têtard. C. La Mayenne. Perça fluviatUis Belon. — Vulg. La Perchaude. C. La Mayenne. Acerina cei^nua Cuv. et Val. — La Perche gougeonnière. La Mayenne. Gastcrosteus Lin. — Une épinoche dont on n'a pas déterminé la variété. Gasterostea pungitia Lin., var. Lo^/zr/r^'w^/rt ? Blaiichard, — LAMBERT. — UNE NOUVELLE STATKjX ])E LA GRÉMILLE 15 Ce poisson a été soumis à M. le Professeur Vaillant qui a bien voulu l'examiner et l'a attribué, avec doute, à la variété Lotharingia. Lota vulgaris Bp. — La Lotte. R. La Mayenne, à Laval. Cyprinus carplo Lin. — Vulg. La Carpe. AC. La Mayenne et les étangs. Var. Cijprinus rex cyp}'inorum Blanch. — Vulg. La Carpe tanche, cultivée dans quelques étangs. Chair très estimée. Carpe à tête de dauphin (monstruosité). Petit étang de la Béhaudière, Commune de Bonchamps. Bassins de la piscicul- ture à laRichardiére. Saint-Cyr-le-Gra vêlais, étang actuellement desséché. Barbus fluviatilis Agassiz. — Vulg. Le Barbeau. C. La Mayenne, l'Ernée. Tmca vulgaris Cuv. — Vulg. La Tanche. AC. La Mayenne, les étangs. GoMo vulgaris Belon. — Vulg. Le Goujon. C. La Mayenne, les ruisseaux. Phoxinus lœvis Agassiz. — Vulg. Le Véron. C. La Mayenne, les ruisseaux. Abramis brama Agassiz. — Vulg. La Grosse Brème, la Brème dorée. C. La Mayenne. Abrainis Bjœrkna Siebold. — Vulg. La Petite Brème, la Brème grise. C. La Mayenne. Alburnus lucidus Heckel et Kner. — Vulg. L'Ablette. La Mayenne, l'Ernée. Alburnus bipunctatus Siebold. — Vulg. La Rosse. La Mayenne. Détermination de M. le professeur Vaillant. Scardius erythrophtlialmus Bp. — Vulg. Le Gardon de fond. La Mayenne. Leuciscusrutilus Cuv. et Val. — Vulg. Le Gardon. C. La Mayenne. Squalius cephalus Siebold. — Vulg. La Cheverne. C. La Mayenne, l'Ernée, le Vicoin. Squalius leuciscus Siebold. — Vulg. LeDard. AC. La Mayenne. Cobitis barbatula Lin. — Vulg. La Loche. Les ruisseaux. 16 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'OUEST Cobitis fœnia Lin. — Vulg. La Loche. L'Ernée, les ruisseaux. Alosa vulgaris Selys-Lonchamps. — Vulg. L'Alose. C. La Basse-Mayenne. Alosa flnta Selys-Lonchamps. — C. La Basse-Mayenne. Esox lucius Lin. — Vulg. Le Brochet. C. La Mayenne. l'Ernée, la Jouane. Salmo salar Lin. — Accidentel. Le Saumon. Au rapport de M. Moncoq, directeur de la pisciculture, deux sujets ont été pris en 1881, époque d'une très forte crue de la Mayenne. Trutta fario Lin. — Vulg. La Truite. L'Ernée, la Mayenne, l'Aron. Var. La Truite saumonée, quand la chair est rouge. l'Ernée. A nguilla vulgaris Bp. — Vulg. L'Anguille. C. La Mayenne, etc. LE TUBE DIGESTIF DES ORTHOPTÈRES Notes physiologiques et histologiques par l'abbé .T. DOMINIQUE Dans un précédent travail, nous avons essayé de tracer les principales lignes d'une méthode rationnelle pour la classifica- tion des Orthoptères du département de la Loire-Inférieure, basée sur les caractères morphologiques et l'anatomie externe de ces arthropodes. Nous voudrions dans les pages suivantes encourager le lecteur à une étude plus intime de ceux-ci, en lui faisant sommairement entrevoir quelques-unes des merveilles que découvre le micros- cope dans leur organisation interne: celle, pour aujourd'hui, de leur appareil digestif. Le tube intestinal des Orthoptères a été récemment étudié, jusque dans ses détails les plus secrets, par de savants et habiles micrographes. Nous disons habiles, car, pour mener à bonne fin une semblable étude, il faut, de toute nécessité, qu'à la science de l'anatomiste vienne se joindre la dextérité du technicien, aidée des secours de la chimie. C'est là ou jamais le cas de dire avec Virgile : In tenui labor. C'est la lutte avec l'infiniment petit, couronnée par le triomphe des facultés humaines sur la nature jalouse de lui dérober ses mystères: triomphe réservé à un labeur persévérant et pénible 2 18 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'oUEST dont la récompense est la joie saine et pure d'élargir le champ des connaissances de l'homme et d'admirer l'œuvre du Créateur. Nous ne sortirons pas, dans les lignes qui suivent, de l'étude de notre faune régionale, car les insectes qui ont fourni la matière des intéressantes recherches dont nous ne pouvons donner ici qu'un bien pâle retlet, sont tous compris dans le nombre des Orthoptères vivant sur le territoire de la Loire-Infé- rieure'. 1. Confer : Marcel de Serres. Observ. sur les diverses parties du tube intes- tinal des insectes. Annal, du Muséum d'hist. nat. Paris. Vol. XX. 1813. Ramdohz, C. Aug. Ueber die Verdauungswerkzeuge der Insekten. Halle, 1811. Rathke, H. Zur Entwicklungsgeschichte der Blatta Germanica. .\rchiv. fiir Anal, und Physiol. 183i, VI. Goldfuss, Fr. Symbolae ad Orlhoplerorum quorundam oecononiiam. Diss* inaug. Bonnae, 1843. Millier, Joh. de glandularum structura, etc., Lipsiae, 1830. Erichson. Archiv. f. Naturg. 1844. II. Dufour, Léon. Recherches sur les Orthoptères. Paris, 1834. Basch, S. Untersuchungen iiber das chilopoetische und uropoetische System der. Blatta orientalis. Wien. 1858. Graber, V. Ueber d. Proventriculus und d. Append. ventriculares d. Gryllen und Laubheschrecken. Wien. 1869. Wilde. Untersuchungen liber den Kaumagen der Orlhopteren. Bonn. 1877. Faussek. Histolog. d. Darmcanals d. Insecten. Zeilschrifl fUr Wiss. Zool. XLV, 1887. Plateau. Recherches sur les phénomènes de la digestion chez les Insectes. Mémoires de l'Académie des Sciences de Belgique. XLII, 187G. Mingazzini. Mittheil, aus zool. Stat. z. Neapol. IX Helft. Fischer Leop. llenr. Orthoptera europaea. Lipsiae, 1853. Et praesertini : Z)'* Visarl, {Oscar de]Ç.oxi\.v'\h\mawcs\\o studio del tubo digerentedegli Arlropodi Eslr. dagli Atti délia Societa Toscana di Scienze naturali résidente in Pisa. Memorie. Vol, XIII. J. DOMINIQUE. — TUBE DIGESTIF DES ORTHOPTERES 19 Le tube digestif des Orthoptères peut se concevoir idéalement divisé, depuis son épanouis- sement antérieur à la cavité buccale jusqu'à l'orifice anal opposé, en trois parties dis- tinctes: l'intestin antérieur ou prointestin , l'intestin motjen ou mesointestin et V intestin postérieur ou post- intestin. L'intestin antérieur com- mence à la dilatation pharyn- gienne et se termine à la valvule cardiaque qui clôt ou ouvre l'intestin moyen. Il offre lui-même trois sec- tions distinctes : A. — La première qui cor- respond à l'œsophage des ani- maux supérieurs consiste en un tube ordinairement iso- diamé trique dans lequel les aliments, après avoir subi les préliminaires de la diges- tion dans la cavité buccale, passent sans s'arrêter, poui- se rendre dans la seconde partie du prointestin. B. — Celle-ci consiste en une première dilatation sacci- Appareil digestif de la Blatte. - gs, forme du tube digestif, sorte glances salivaires; ri. récopiaclcs pyri- ^„ Tpcpi-vaiv nui arrêtp an formes; œ,œsophage;i,2'partieduproin- ^^ leseiVOll qui aueie au lestia ; g, 3= partie du proinlestin ; cg, passage les matières nutriti- cœcums ; e, inesointpstiii; tin, tubes de Malpighi ; i-7', poslinlestin. 1. Ce cliché est extrait de Sicard ; Éléments de zoologie, chez J. B. Baillière, Paris, 20 SOCIÉTÉ DES SCIEN'CES NATURELLES DE L OUEST ves ingérées, et les lait passer par la première phase de la diges- tion intestinale en les imbibant des sécrétions propres à ce premier ventricule; aussi sans doute en leur faisant subir une trituration analogue à celle qu'opère le gésier puissant des gallinacés, trituration qui réduit le volume du bol alimentaire, pour faciliter son passage à travers les défilés qu'il ne tardera pas à rencontrer. Cette action mécanique du proventricule admise par M. de Visart à la suite de ses savantes et minutieuses observations, a cependant été niée par quelques physiologistes tels que Goldfuss, Erichson, Plateau. C. — La troisième partie de l'intestin antérieur des Orthoptères ne consiste qu'en une couite portion annulaire, cylindrique chez la majeure partie de ces insectes, qui s'invagine immé- diatement dans le mesointestin. Cette partie est caractérisée par les appendices chitineux en longs triangles aigus au sommet, ordinairement au nombre de six, dont elle est intérieurement munie. Ces organes mus par un sphincter propre sont suscep- tibles, en se rapprochant l'un de l'autre, d'agir comme une valvule obturatrice du tube digestif. Cette section importante, sorte de détroit placé entre les deux dilatations du prointestin et de l'intestin moyen, proventricule et ventricule proprement dit, porte le nom de valvule cardiaque. Elle équivaut au cardia des animaux supérieurs. C'est à l'endroit même où ce détroit aboutit au ventricule gas- trique que viennent s'insérer par rayonnement autour du tube intestinal, lorsqu'ils existent, les appendices connus sous le nom de caecums. Ce sont de longs tubes fermés en cul de sac à leur extrémité, qui s'observent au nombre de deux chez les Grylloïdes et les Locustides, au nombre de six à huit chez les Blattides et les Mantides. Les Phasmes et les Foriicules en sont dépourvus. Chez les Acridiens, six de ces appendices coecaux sont appli- qués surladilatation intestinale, en avantdela valvule cardiaque, et six autres de moindre importance adhèrent à la surface du ventricule, en arrière de cette valvule. Les coecums sécrètent un suc analogue à la bile qui parait se répandre dans le mesointestin et contribuer à la digestion du bol J. DO>[TXl(^UE. — TI'Bl': DIGESTIF DES ORTHOPTÈRES 21 alimentaire. Ils doivent, être considérés comme des annexes de l'intestin moyen plutôt que de l'intestin antérieur, d'après les analyses de la structure histologique de l'épithelium qui les tapisse intérieurement. Une section transversale de l'intestin antérieur, passe à travers cinq couches concentriques distinctes : On observe d'abord, en commençant par l'extérieur, une couche musculaire à fibres longitudinales, formée de quelques faisceaux tenus et épars qui viennent s'insérer sur la couche suivante. Cette première tunique externe très lâche fait défaut chez les Forficulaires ; elle atteint au contraire chez les Mantides son maximum de densité. Vient ensuite une couche de muscles transversaux ou annu- laires qui constituent la masse la plus importante de l'intestin antérieur. Ils appartiennent au type des muscles striés, comme ceux de la zone extérieure. Ceux de l'intestin moyen offrent à peine des stries visibles et, dans l'état larvaire, de Visart et Min- ganazzi croient avoir observé des muscles lisses. C'est dans la troisième partie de l'intestin antérieur appelée généralement valvule cardiaque, que les muscles annulaires atteignent leur maximum de puissance et constituent uu vrai sphincter à la merci duquel se trouve livré le passage du bol alimentaire dans le mesointestin. Notre coupe transversale révèle ensuite l'existence d'une armature de muscles longitudinaux qui suivent les reliefs et les dépressions de la zone suivante. Chez les Acridiens et les Locus- tides, ils ont, grâce â leur obliquité qui leur donne une action puissante, une grande part à la trituration des matières ingérées. En quatrième lieu,rijnstrunient de section rencontre une zone appelée par M. de Visart matrice chitinogène. Elle se compose ordinairement d'un seul rang de cellules; de deux rangs, chez les Mantides. Ces cellules sont l'origine de la substance chiti- neuse qui tapisse intérieurement le tube digestif et forme la cinquième et dernière couche dans son épaisseur. Il paraît démontré par les belles observations de Balbiani et de de Visart que cette substance chitineuse n'est pas un produit de sécrétion des cellules de la matrice, mais bien le passage à l'état rhitineux do ces cellules elles-mêmes. 22 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'ûLEST La surface intérieure du prointestin est donc revêtue de pro- ductions chitineuses de formes diverses, dont le relief s'accentue surtout dans la dilatation sacciforme de la seconde partie. Chez les Orthoptères, le tégument externe chitineux du corps se replie à l'intérieur des organes de la digestion et les tapisse, tout comme les tissus épithéliaux chez les vertébrés. Les reliefs de ces sortes de végétations chitineuses intra-intes- tinales afTectcnt chez les Acridiens et les Locustides la forme de grosses épines ou de dents, soit isolées, soit implantées en plus ou moins grand nombre sur des sortes de tubercules mame- lonnés. « Très rares, dit M. de Visart. sont les végétations chitineuses qui se rencontrent dans l'intestin des Mantides. Elles peuvent se comparer, pour la forme, à des fers de lance, à des soies, à des aiguilles recourbées. Chez les Forticules, ces productions offrent très peu de relief et la couche interne, peu complètement chitinisée, est seulement recouverte d'épines très fines et très courtes. » IL L'intestin moyen ou mesointestin affecte le plus ordinairement chez les Orthoptères la forme d'un tube de diamètre à peu près égal dans toute sa longueur. Il part de l'insertion des coecums et se termine à celle des tubes de Malpighi. Notons cependant que, dans les Forficulcs, il présente un aspect longuement fusi- forme et que, chez les Taupe-Grillons, il est rétréci à l'origine en forme de cou. Cette partie de l'intestin, qui parait remplir chez les insectes qui nous occupent le rôle de l'estomac chez les animaux supé- rieurs, a été nommée aussi, avec plus ou moins d'à propos, ven- tricule proprement dit (ceiib'lculas gcnuinus) et ventricule cliylogèiie (r. chylopoi'Licas). Lue coupe transversale de cet organe nous révèle la juxtapo- sition de quatre couches concentriques distinctes. A. — Toujours en commençant par l'extérieur, une zone de faisceaux musculaires longitudinaux équidistants entre eux et se reliant les uns aux autres par des ramifications anasto- mosées. J. DOMINIQUE. — TUBE DIGESTIF DES ORTHOPTÈRES 23 B. — Une zone de muscles transversaux annulaires formés de faisceaux fibreux très rapprochés et enveloppant avec régu- larité l'intestin moyen. C. — Une mince enveloppe membraneuse homogène et conti- nue, sur laquelle viennent reposer les cellules épithéliales dont elle suit tous les contours, soit de relief, soit de retrait. D. — L'épithelium proprement dit, formé de quatre types de cellules étudiées avec la plus consciencieuse minutie par le Di" Oscar de Yisart. Parmi ces types on remarque surtout celui des cellules claviformes ou en massue, qui offrent de très curieux phénomènes de gemmation et de segmentation spontanée. Ces cellules sont le lieu d'un travail actif de sécrétion dont le produit se déverse dans le canal intestinal. m L'intestin postérieur ou postintestin commence à l'orifice des tubes de Malpighi et se termine à l'ouverture anale. On peut le concevoir partagé en deux parties répondant à l'in- testin grêle et au gros intestin des animaux supérieurs, ou encore, avec plus d'exactitude, en trois parties, comme le pro et le mésointestin. A. — La première partie a généralement le même diamètre que l'intestin moyen. C'est à l'origine de cette première partie que viennent s'ouvrir, réunis en plusieurs troncs vasculaires, les organes appelés tiilje^ de Malpighi, qui en sont les véritables annexes, ainsi que le démontre leur développement dans l'em- bryon et mieux encore l'étude histologique de leurs tissus. Celle-ci révèle en effet qu'ils sont formés par une extraflexion de l'épithelium du postintestin. Les tubes de Malpighi sont des utricules glandulaires très allongées, de diamètre capillaire, qui rayonnent autour de la naissance de l'intestin grêle. I^eur nombre est variable : 30-40 chez les P'orficulaires; 48-60 chez les Blattides; une centaine chez les Mantides et les Gryllodés (chez la Taupe-Grillon, on voit les tubes de Malpighi se réunir en un seul tronc qui vient déboucher à l'extrémité postérieure de l'intestin moyen). Ils sont également presque innombrables chez les Locustides et s'y partagent en cinq groupes ou fascicules distincts. Très 24 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'oUEST nombreux aussi chez les Acridiens, ils viennent déboucher sur une légère tuméfaction interne du tube intestinal. Le rôle de ces organes dans l'acte digestif des insectes est encore à préciser. Considérés d'abord comme chargés d'une fonction giycogénique analogue à celle du foie chez les Mam- mifères, cette hypothèse fut rejetée à la suite des expériences de Sirodot qui y constata la présence de l'acide urique. A partir de ce moment, l'opinion généralement reçue fut que les tubes dits de Malpighi sont des organes urogènes et rempla- cent les reins des animaux supérieurs. Il se présente toutefois de sérieuses objections à cette hypo- thèse. Il a été, en effet, constaté par Meissner d'abord, puis par Brouardel, que le foie contient une notable quantité d'urée. On ne saurait donc conclure absolument de la présence de cette substance dans les tubes de Malpighi, à leur fonction exclusi- vement ou même principalement uropoëtique. Immédiatement au dessous de la ligne d'insertion de ces orga- nes sécréteurs, on constate l'existence d'une valvule appelée î^ectale formée d'une dizaine ou plus de reliefs de la muqueuse intestinale. Sous l'action d'un puissant sphincter musculaire, ces obstacles peuvent se rapprocher l'un de l'autre et causer l'occlusion absolue du canal, tout comme ceux que nous avons observés à l'orifice postérieur du pro ventricule ; mais la consti- tution histologique de la valvule rectale ou pylorique n'est pas identique à celle de la valvule cardiaque. L'épithelium de la première peut manquer de son revêtement cuticulaire qui est constant dans la seconde. Les cellules de cette membrane épithéliale sont en forme de cylindres remplis de granulations caractéristiques d'un pigment jaunâtre. L'épithelium repose sur une couche épaisse, mais assez lâche, de fibres musculaires, qui s'appuient elles-mêmes sur des mus- cles longitudinaux avec lesquels elles s'entremêlent. Le sphincter musculaire qui actionne la valvule pylorique est formé d'un bourrelet amiulaire de muscles transversaux. B. — lia deuxième partie de l'intestin postérieur a générale- ment l'aspect d'un rétrécissement du tube digestif, le long duquel se prolonge intérieurement les reliefs de la muqueuse qui ont formé la valvule rectale. J. DOMINIQUE. — TUBE DIGESTIF DES OirrHOPTÈRES 25 C. — La troisièiiie partie du postintestin offre d'ordinaire une notable dilatation du tube digestif. Cette partie extrême offre à l'observation des organes assez improprement appelés glandes rectales, dont le rôle physiologique est problématique et qui ont été étudiés avec le plus grand soin par de Yisart. Ce sont six reliefs puissants auxquels correspondent autant de dépressions sulciformes qui parcourent toute la longueur de cette section intestinale. Faussek a observé, entre les cellules épithéliales de ces reliefs, de nombreux ramuscules trachéiformes qui, d'après lui, viennent se terminer en cul-de-sac par une sorte de vésicule et consé- quemment n'ont aucun orifice de dégorgement à l'intérieur du canal intestinal. Le D^" de Visart est arrivé à une conclusion toute opposée. D'après ce savant, ces vaisseaux capillaires ou jmres canalifor- mes ne sont nullement aveuglés à leur extrémité et viennent bien s'ouvrir à la superficie de l'épithelium. Nous ne pouvons entièrement exclure de cette étude un appa- reil de sécrétion dont la description se rapporte plus naturel- lement à celle des parties de la bouche, mais qui doit aussi prendre sa place parmi les annexes du tube digestif. Nous vou- lons parler des glandes saliraires. Ces organes sont très développés chez les Orthoptères, lis consistent en des grappes de vésicules glandulaires disposées en glomérules et enfermées dans la cavité thoracique. Ces groupes distincts sont au nombre de deux, quatre ou six. Ils sont reliés à la partie inférieure de la bouche par des conduits tubulaires plus ou moins allongés, soit séparés, soit réunis en un seul tronc de chaque côté, comme chez les Perce-oreilles et les Mantes. Souvent, à ces grappes de vésicules glandulaires, viennent s'ajouter deux réceptacles pyriformes pour tenir en léserve la sécrétion salivale. Chacun d'eux est relié à l'appareil buccal par un long pétiole. La longueur du tube intestinal postérieur chez les Orthoptères n'est point soumis, comme chezles mammifères, à une loi cons- tante basée sur la nature des substances qui servent à l'alimen- tation. Chez certains Orthoptères carnivores, l'intestin dépasse la longueur du corps et offre de nombreuses sinuosités, tandis 26 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'OUEST que, chez d'autres absolument herbivores, il court en ligne droite et ne dépasse pas la longueur du corps. Chez les Forficules, il est rectiligne et très ôourt ; chez les Blattes, replié en nom- breuses circonvolutions et par suite très long, presque le double de la longueur totale du corps de l'insecte ; chez les Mantes, filiforme, ordinairement flexueux, à peine plus long que le mesointestin ; chez les Bacilles court et large ; chez les Locus- tides, égal à une fois et demie environ la longueur du corps ; chez les Acridiens, absolument rectiligne et égal tout au plus à la longueur du corps; chez les Grillons, il est court, flexueux et granuleux. Les substances sur lesquelles s'exerce l'activité propre du tube digestif des Orthoptères appartiennent en général au règne végétal. Les Forficules, les Mantes, les Grillons se dévorent cependant entre eux en captivité ou lorsque leur alimentation normale leur fait défaut. Les Locustides, qui font la chasse à cer- tains insectes,les mouches par exemple, mangent les cadavres de leurs congé-nères, mais se respectent entre eux en captivité. Le tube digestif des Orthoptères est infesté de nombreux parasites. La plupart appartiennent au groupe des Helminthes: Mermis alMcans, M. nigrescens, Gordius aquaticus, G. sub- bifu^cus, etc. La mort est ordinairement la suite de ce para- sitisme. De Siebold assure qu'il a été trouvé dans l'intestin d'un grand Locustide {Decticus verrî(civornis), un Gordius de trois pieds cinq pouces de longueur. On a aussi constaté dans l'intestin de certains Orthoptères, comme dans celui des Libellules, la présence de parasites de la famille des Grégarines, organismes des plus simples, formés seulement d'une cellule fusiforme avec un noyau, séparés du groupe des Helminthes par Stein' et rapprochés aujourd'hui des Infusoires. Nous terminerons ici cette étude sommaire de l'intestin des Orthoptères. Nous espérons avoir suffisamment soulevé un coin du voile qui cache tant de merveilles pour avoir inspiré le désir de nouvelles recherches avec l'espoir de découvertes précieu- ses pour l'avancement de la science. 1. F. De Frantz im : Nacklraglichc Jieiiierkungcn ueher Gregarincn. apud Erichson, Archiv. f- Nal. 1848. KTOTB SUR UN NOUVEL ENNEMI DE LA VIGNE Par iM. FONTAINE Délégué déparlenicnlal, chef du Service Phylloxérique de la Loire-Inférieure Le 27 Avril 1893 je faisais planter dans un terrain d'alluvions sableuses de la Loire, situé entre le bourg de Varades et la Gare, des boutures non enracinées de vignes américaines des variétés ci-ajH'ès : Riparia, Rupestris, Vialla, Solonis et Jacquez. Afin d'éviter tout dessèchement de la plante, chaque bouture avait été fortement buttée jusqu'au dessus de l'œil supérieur. Le terrain était, au moment de la plantation, très bien pré- paré et les précautions prises faisaient espérer un succès com- plet. Un mois après, environ, quelques bourgeons seulement s'étaient développés, de-ci, de-là, dans la pépinière, mais ce jeune plantier ne débourrait, en général, que fort irrégulière- ment. Je fis déchausser les plants pour les examiner plus en détail. Les bourgeons des sujets qui n'avaient pas donné signe de vie étaient envahis et presque tout à fait entourés de petits myriapodes d'une couleur blanchâtre, de forme cylindrique d'une longueur de 0,009 à 0,01 centimètre. La partie dorsale de l'animal a deux lignes régulières de pointillés rouge également espacés. Ces bestioles étaient au nombre de 5, 6, et quelquefois 10 par bourgeon, formant ainsi de véritables boules de la grosseur d'un petit pois. Les bourgeons de la partie véritablement souterraine étaient également attaqués. Quelques jeunes pousses avaient reru l:i visite de ces dévas- 28 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE L'OUEST tateurs et des galeries de plusieurs centimètres de longueur étaient creusées à l'intérieur du rameau herbacé. Je fis minutieusement visiter tous les plants et ramasser le plus grand nombre possible d'animaux, ce qui me permit de f^ au ver les deux tiers de la plantation. Je dois à l'obligeance de M. le D'"F. Henneguy, le savant pro- fesseur d'embryogénie comparée au Collège de France, la détermination de ce myriapode. C'est une Blanyule {Blo.nyulus guttulatus Fabr.) Cette bestiole est très nuisible aux fraisiers, aux salades et aux plantes délicates, mais elle n'avait jamais été signalée comme s'attaquant à la vigne. Le sol dans lequel elle a commis ses déprédations est éminem- ment propre à la culture des plants greffés. Il n'est pas douteux — bon nombre de pépiniéristes ont déjà fait des plantations de ce genre dans la vallée de la Loire — qu'à bref délai beaucoup de terrains d'alluvions sableuses analogues à ceux de la pépinière de Varades seront affectés à la culture des vignes greffées. Le buttage des greffes étant considéré comme une façon cultu- rable indispensable, il est bien évident que les bourgeons du greffon et du Hujet seront à la merci de la Blanyule. M. le D"" Henneguy croit qu'on peut se débarrasser de ce myriapode au moyen d'un arrosage avec une solution de sulfo- carbonate de potassium. Il serait peut être aussi bon de sulfurer le terrain avant la plantation à la dose minima de 200 l<:ilos par hectare. Quoiqu'il en soit, c'est un ravageur avec lequel il faudra compter à l'avenir et qui vient s'ajouter à la liste, hélas trop longue, des ennemis de la vigne. NOTES ORTHOPTÉROLOGIQUES par M. l'abbé J. DOMINIQUE 1. — Observations sur les mœurs du Bacillus gallicus. — J'ai nourri en captivité dans un vase de verre, avec des feuilles de prunier, deux femelles de Bacillus gallicus Charp., depuis le 14 juin 1893, jusqu'au 20 août de la même année. Durant ce temps, chacune d'elles pondait de 4 à 6 œufs par jour ou plutôt par nuit, car ces Phasmides ne mangent et ne pondent (jue la nuit. Nous lisons dans Fischer (Orthoptera europœa, p. 138, Biologia Phas7nodearu7n) , que le Phasme cornu, insecte tropical, dépose sur la terre, de septembre à novembre, environ 20 œufs qui éclosent au bout de 80 à 100 jours. Cet auteur semble n'avoir aucune donnée sur la ponte des Phasmes européens. D'autre part, M. le Capitaine Finot dit dans son savant ouvrage {Insectes Or^thoptères, p. 92) au sujet de la femelle des Phasmes : « La 9 ne pond qu'un petit nombre d'œufs. » Nos observations plusieurs fois répétées ne nous permettent pas de nous rallier à cette opinion de l'éminent orthoptériste. Nous avons observé, deux mois durant, la ponte de nos Bacilles 9- Celles-ci nous ont donné, chaque jour et chacune, de 4 à 6 œufs, c'est-à-dire 5 en moyenne. Nous arrivons ainsi, pour les deux mois, à la somme minimum de 300 œufs. De plus, elles avaient dû commencer leur ponte bien avant le commence- ment de leur captivité et sans doute aussi, à l'état libre, elles l'auraient continuée plus longtemps. Il est donc inexact de dire que ces Phasmes ne pondent qu'un petit nombre d'œufs. Le contraire est vrai. 50 SOCIETE DES SCIENCES NATURELLES DE L OUEST Les œufs de Bacillus gallicus ont 2 m/m 1/2 de longueur sur 1 m/m J/2 dans leur plus grande largeur. Ils sont de forme elliptique, grisâtres, finement coriaces, légèrement aplatis dans le sens de la longueur, tronqués et ouverts à l'une de leurs extrémités ; cette ouverture, entourée d'un rebord en ourlet, donne à l'œuf du Phasme l'aspect d'un vase. Elle est fermée par une membrane noire, opaque. Sur l'une des faces étroites de l'œuf, on observe une cicatrice en relief dessinant assez exactement la forme d'un fer de lance (voir la figure ci-jointe). Sur la face opposée, cette cicatrice se continue un peu et vient se perdre dans une dépression arrondie fovéiforme. Un jour, en renouvelant la provision de feuilles fraîches de mes Bacilles, j'oubliai par mégarde de replacer le couvercle du vase placé le long d'un mur. sur une planche formant tablette. Je m'aperçus, le lendemain seiilcnient, que mes prisonniers s'étaient échappés. Je les cherchai en vain dans l'appartement et me résignais à leur perte quand, trois jours après, jetant par hasard les yeux sur les vases qui ornaient le dessus de la cheminée, quelle ne fut pas ma surprise de voir les deux Bacilles appliqués côte à côte sur la panse polie et glissante d'une urne de verre où était peint un bouquet de fleurs et de feuilles. Evidemment leur instinct les avait conduits là, trompés par l'apparence, comme autrefois les oiseaux qui venaient becqueter les fruits du fameux tableau de Parrhasius. Pour prendre cette position, ils avaient dû vaincre avec persévérance certaines difficultés, car le vase reposait sur trois pieds métalliques qui rélevaient notablement et l'isolaient de la tablette de la cheminée. ,1. DO.MIXK.iUE. — NOTES OUTIlorTÉKOLOGKiUES 31 2. — Forficula Lesnei Finot. — MM. Piel de Churcheville ont repris, dans les alentours de la forêt de Touffou, cette intéressante espèce, sous ses deux sexes. Cette localité est bien acquise à l'habitat de ce Forficule. 3. — M. Henri de Lisle a eu l'obligeance d'explorer sur ma demande les riches marais de Goulaine au nord de la Haie-Fouassière. Il a capturé en septembre, sur l'extrémité des feuilles de Carex, deux mâles de Xlphidlum dorsale Latr. Cette localité est à ajouter à celle de La Bcrnerie où M. Lemoro avait le premier pris cet Orthoptère (voir notre Catalogue). M. de Lisle nous a aussi rapporté des marais de Goulaine de très nombreux exemplaires de Stenobothrus elegans Charp. qui témoignent de la grande quantité d'Acridiens de cette espèce dont sont peuplées les rouches de ce bassin. Ces elegans appartiennent à deux variétés, de coloration bien distinctes. L'une, la plus fréquente, a les élytres vertes, ainsi que l'espace compris entre les carènes du pronotum et ainsi que le vertex. Celui-ci offre d'ordinaire deux bandes latérales pâles. L'autre variété, moins abondante, a les élytres d'un brun violet plus ou moins vif, ainsi que l'espace compris entre les carènes du pronotum et ainsi que le vertex qui est le plus souvent unicolore. Le Criquet ensanglanté, Mecostethus grossus L. est très commun dans ces marais. Il l'est aussi dans ceux de Saint- Philbert-de-Grand-Lieu, d'où M. de Lisle nous l'a également rapporté. Le Phaneroptera falcata Scop. se trouve pareillement dans ces localités. Un individu de cette espèce est venu se faire prendre à la miellée dans un jardin au bord de l'Erdre, à Nantes, à la nuit close (Piel de C). 4. — NemobiiislineoIatusBrullé.— MM. Piel de Churche- ville nousontcommuniqué une femelle de cette rareetméridionale espèce, capturée par eux, le 25 octobre, sous une pierre, dans les prairies de la Loire, à Thouaré. Cette femelle se distingue aisément de celle de N. silvestris 32 SOCIÉTÉ DKS St'lEN('E.s NATURELLES DE l'ùUEST par sa taille petite et par plusieurs caractères, dont le plus saillant est la longueur presque moitié moindre de l'oviscapte et les dentelures qu'il porte à son apex supérieur. 1. Profil (le l'ovipùsilour tic Aeinobius lineo- lafus Brullé. Longueur réelle : 3 m/m \/2. 2. Profil de l'ovipositeur de Nei)i obivs silvesti'ix Kabr. [.ongueur réelle : 7 m/m. Nous ne savons ce Grillon signalé en France que des localités du Midi suivantes : Bords de l'Adour, près Saint-Sever {Diifour). Pyrénées (Audouin, Serville). Mont-de-Marsan (Coll. Brisout, de Bor7nans), Bords du Drac, près Grenoble (D^ Bonnet), Bagnères-de-Luchon (H. du Buysson). Fischer ne l'a jamais vu. A ces localités citées par M. le Capitaine Finot, il convient d'ajouter la mention suivante faite par M. Azam [Catalogue des Orthoptères des Basses-Alpes) : « Très rare. Dans la rivière d'Asse, au bord d'une mare, près des iscles de Châteauredon, en octobre. » CHAMPIGNONS Récoltés dans la Charente-Inférieure en 1892 par M. Paul BRUNAUD Diaportlie salicella (Fr.) Sacc. — Thèques long. 65-70. Sporidies long. 18-22, larg. 7-9. — Sur les petites branches mortes du Salix ciyierea. — Saintes. Diaportlie revellens Nke. — Thèques long. Qô, larg. 8. Sporidies subfusiformes, long. 15. larg. 5. — Sur les branches mortes du Corylus Avellana. — Crazannes. Didymospliseria Spartii (Castag.) Fab, — Sporidies long. 22 1/2, larg. 7 1 2-10, d'abord continues, granuleuses, subhyalines, puis 1-septées, d'un brun-olivacé très foncé, rétrécies à la cloison. — Sur les branches mortes du Spartiu7njunceu7n. — F ou ras. Pleospora lierbarum (Pers.) Rabh. — Sur les tiges mortes de Vhiula crithmoides, du Cynancliuni acutum, du Cyperus longus. — Fouras. Pleospora Salsolse Fuck. — Sporidies long. 30, larg. 15. — Sur les tiges mortes du Salsola Kall. — Chatelaillon. Lophiotrema vagabundum Sacc, form. Spartii P. Brun. — Sporidies long. 20, larg. 5. — Sur les branches mortes du Spartium junceimi. — Fouras. Form. Inula3 P. Brun. — Sporidies long. 22, larg. 5, et à l'état de dégénérescence long. 38, larg. 6, d'un olivacé-clair, 3-septées, rétrécies aux cloisons. — Sur les tiges mortes de Vinula crithmoides. — Fouras. Phyllosticta lielleborina P. Brun. - Taches le plus souvent marginales, grisâtres, subarrondies, bordées de brun. Périthèces noirs, microscopiques, Sporules oblongues, hyalines, long. 3, larg. 2 1/2. — Sur les feuilles languissantes de V Ilellehorus fœtidus. — Saintes, Saint-Georges-des-côteaux. Phoma ramealis Desm.. fovm.. japonica P. Brun. — 3 ol SOCIÉTÉ DES SC1E,\CES XATCllELLES DE l'oUEST Sporules subrusiformes, liyaliiies, bigiittnlées, long. 10-1:?, larg. 3-3 1/2. — Sur les branches mortes de VEvony7nus japo72icus. — Saintes. Phoma Massei Sacc, Syll. X. p. 914, en note ; Ph07na insularis Cooke et Mass. non Speg. — Sporules subfusiformes, 2-guttulées, long. 10-12, larg. 3. — Sur les branches mortes de V Aiioilin japonica . — Saintes. Phoma aucuîjicola !'. Brun. — Périthèces épars ou rapprochés, petits, noii-s, g!ol)uleu\ (Imprimés, nicbés dans récorce tantôt d'un lirun-noir auiour du périthèce tantôt formant des taches d'un brun-noir limitées par une ligne plus foncée, érumpents. Sporules suboblongues, hyalines, long. 3, larg. 2. — Sur les tiges mortes de V Aucuba Japonica. — Saintes. Phoma Jyciella P. Brun. — Périthèces épars, noirs, coniques ou subglobuleux, s'affaissant par le sec, d'abord couverts, puis érumpents, à ostiolepapilleux. Sporules oblongues, continues, hyalines, à 2 gouttelettes, long. 10, larg. 3. — Sur les tiges mortes du Lycium harbarum. — Saintes. — Pycnide d'un Pleospora. Phoma ephedraîcoia P. Brun. — Périthèces ponctiformes, globuleux, rapprochés, bruns ou d'un brun-noir. Sporules oblongues, continues, hyalines, long. 2-3, larg. 1 3 4-2. — Sur les tiges mortes de VEjjJiedra distacliya. — Fouras. Phoma Clematidis Sacc, fo7in. santonensis P. Brun. — Sporules fusiformes ou subfusiformes, hyalines, droites, à deux gouttelettes, long. 10-15, larg. 3-3 1/2. — Sur les tiges mortes du Clematis Vitalba. — Saintes. Phoma Euphorbise Sacc, fon^i. amplior P. Brun. — Sporules long. 10, larg. 3. — Sur les tiges mortes de VEuphorbia amygdaloides. — Corme-Royal. Phoma Amaranthi P. Brun. — Périthèces épars ou rapprochés, petits, globuleux-déprimés, noirs, érumpents. BasidesnuUes. Sporules oblongues, très arrondiesauxextrémités, hyalines, à 2 gouttelettes, long. 7-8, larg. 3. — Surles tiges mortes de V Aniaranthus albus. — Rochefort (jardin botanique). PhomaamaranthïcolaP. Brun. — Périthèces rapprochés, petits, d'un brun-noir, globuleux, peu déprimés, perforés, couverts, puis érumpents. Sporules oblongues, d'un gris très ):UI"NE.\U. — CHAMl'HiNoNS Hi'; LA CHAlîFA'J'K-INl'EllIKrilK oO clair hyalin, très petites, long. 2-8, larg. 1 8/4-2. — Sur les tiges mortes de VAmaranthus spinosus. — Rochefort (jardin botanique). Phoma crateriformis (Dur. et Mont.) Sacc. — Sporules long. 12 1/2-14, larg. 2 1/4. — Sur les feuilles desséchées du Phillyrea migustifolia. — Chatelaillon. Vermicularia Dematium (Pers.) Fr., form. minor P. Brun. — Sporules long. 17 l/'2, larg. 3. — Sur les tiges mortes de V Heracleum Spfiondyliuûi. — Fouras. Placosphœria Cyiiodontis P. Brun. — Stromas épars ou confluents, suborbiculaires ou anguleux, noirs. Sporules oblon- gues, hyalines, non guttulées, long. 6-7, larg. 3. — Sur les feuilles du Cynodon Dactylon. — Fouras. — Probablement spermogonie du Phyllachora Cynodontis. Coniothyrium Siliquastri P. Brun. — Périthèces épars ou rapprochés, noirs, globuleux, petits, érumpents. Sporules oblongues, brunes, long. 7, larg. 4-5, à une gouttelette. — Sur les branches mortes du Ccrcis Siliquastrum. — Saintes. Coniothyrium Cydonise P. Brun. — Périthèces épars, globuleux, noirs, érumpents. Sporules globuleuses ou elliptiques, fuligineuses, diam. 5-6 ou long. 5-6, larg. 4. — Sur les branches mortes du Cydonia vulgnris. — Corme-Royal. — Quelquefois les sporules de ce Coniothyrium se rencontrent avec celles du Diplodia Cydoniœ Sacc, dans les mêmes périthèces. Coniothyrium Ligustri P. Brun. — Périthèces érumpents, épars, globuleux, noirs. Sporules oblongues, continues, fuligi- neuses, long. 8-10, larg. 4-5. — Sur les tiges mortes du Ligustrum ovalifolium. — Saintes. Diplodia Rosarum Fr. — Sur les branches mortes du Rosa Banhsiœ. — Saintes. Diplodia Uoumegueri Sacc, form. santonensis P. Brun. — Périthèces subglobuleux, épars ou rapprochés. Sporules oblongues, d'abord hyalines, granuleuses, puis à une gouttelette, enfin fuligineuses, 1-septées, non rétrécies à la cloison, long. 30, larg. 15-18. — Sur les branches mortes du Prunus Lauro- Cerasus. — Saintes. Diplodia Ligustri West., f07^m. ovalifolii P. Brun. — Périthèces épars ou rapprochés, subglobuleux ou un peu coni- 36 SOCIETE I)l-:s SCIENCES NATURELLES DE J.'OUEST ques, noirs, couverts, puis érumpents. Sporules ovoïdes ou oblongues-elliptiques, long. 22, larg. 15, fuligineuses, 1-septées, non rétrécies à la cloison. — Sur les branches mortes du Ligusfrum ovalifolium. — Saintes. Diplodina Coronillfe P. Brun. — Périthèces petits, subglobuleux, d'un brun noir, épars, érumpents. Sporules oblongues-allongées, hyalines, 1-septées, non rétrécies à la cloison, long. 15, larg. 3 1/2. — Sur les branches mortes du Coronilla Emerus. — Saintes. Diplodina ovaliïolii P. Brun. — Périthèces petits, noirs, érumpents. Sporules subfusiformes, subhyalines, 1-septées, non rétrécies à la cloison, long. 14-15, larg. 4. — Sur les tiges mortes du Ligusfrum ovalifolium. — Saintes. Hendersonia calyciiia P. Brun. — Périthèces épars, globuleux, noirs, érumpents. Sporules ovoïdes ou ovoïdes- oblongues, 3-septées, à lobe inférieur très petit, non ou à peine rétrécies aux cloisons, d'un olivacé-clair, long. 18, larg. 6. — Sur les vrilles du Clematis calycina cultivé. — Saintes. Hendersonia ambigua P. Brun., Soc. bot. Fr. 1889, p. 339. — Sur les branches mortes du Cijdonia vulgaris et du Photinia serrulata. — Saintes. Hendersonia syringsecola P. Brun., Soc. bot. Fr., 1889, p. 339. — Sur les branches desséchées du Sijringa vulgaris. — Saintes. Hendersonia pulcliella Sacc, var. Jasmini P. Brun. — Sporules allongées-fusoïdes ou subclaviformes, 8-10 septées, non rétrécies aux cloisons, d'un brun très clair, droites, long. 38, larg. 6. — Sur les tiges mortes du Jasminum officinale. — Saintes. Stagonospora Typhoidearum (Desm.) Sacc, var. Sparganii Fuck., form. santonensis P. Brun. — Sporules subfusiformes, souvent arrondies aux extrémités et resserrées vers le milieu, d'abord à 4 gouttelettes, hyalines, puis 3-septées, long. 22-28, larg. 6. — Sur les tiges mortes du Sparganium ramosum. — Le Port d'Envaux. Camarosporium cercidicola P. Brun. — Périthèces épars ou rapprochés, globuleux, noirs, couverts, puis érumpents. Sporules ovoïdes-oblongucs, fuligineuses, à loges extrêmes plus lUîrNKAl'. — CIIAMPIGXÛXS DK LA CUArvENTE-INFÉRIEURE 87 claires, 3-septées, à une ou deux loges centrales, septées trans- versalement, non rétrécies aux cloisons, long. 18-32, larg. 12-1"), — Sur les branches mortes du Cercis Siliquastrum.— Saintes. Septoria distachya P. Brun. — Périthèces ponotiformes, épars, couverts, puis libres, bruns ou d'un brun-noir. Sporules hyalines, cylindriques, obtuses aux extrémités, courbées, continues, long. 18-22, larg. 1 1/2. — Sur les bractées de VEphedra distachya. — Fouras. Septoria PasseriniiSacc.,/b?v;L santoiiensisP.Brun. — Sporules cylindriques, hyalines, obtuses aux extrémités, septées ou guttulées, droites ou à peine courbées, long. 20-22, larg. 2. — Sur les feuilles mortes de Y Hordeuni murintim. — Fouras. Septoria Banibusîe P. Brun. — Taches d'un brun très clair, irrégulières, grandes, à bordure plus foncée. Périthèces nombreux, épars ou rapprochés ou disposés en lignes parallèles, globuleux, un peu comprimés, couverts, puis érumpents. Sporules cylindriques, droites, hyalines, guttulées, long. 20, larg. 2 1/2-3. — Sur les feuilles languissantes du Bamhusa arundinacea. — Saintes. Leptostroma (^hserophylli P. Brun. — Périthèces allongés-linéaires, lancéolés, à fente très étroite noire. Sporules fusiformes, hyalines, 2-guttulées, long. 8, larg. 3. — Sur les tiges mortes du Cliœrophyllimi temulum. — Saintes. Leptostroma inulsecola P. Brun. — Périthèces du Lophio- trema vagabundi())(SsiCc. Sporules oblongues, biguttulées, hya- lines, continues, long. 7-8, larg. 3. — Sur les tiges mortes de Vlnula crithmoîdes, en société avec Lophiot7^ema vagahmidum Sacc, dont il est probablement un état inférieur. — Fouras. Steflanosporium Castanese Lib. ; P. Brun. Melanc. p. 21 et Champ, obs. II, p. 7. — Conidies long. 70-80, larg. 20. — Sur les branches mortes du Castanea vulgaris. — Corme-Royal. Coiiiosporium Rosai P. Brun. — Touffes noires, très petites, rapprochées, rarement confluentes. Conidies oblongues ou subpiriformes, olivacées ou très brunes, à une ou deux grosses gouttelettes, long. 16-17, larg. 6, à pédicelle hyalin très court. — Sur les tiges mortes du Rosa canina. — Saintes. — Affine à Coniosporium melanconideivni Sacc, dont il diffère surtout par la grosseur des conidies. O» SOCIETE DES SCIEN'CES NATURELLES DE L OUEST Torula Sambuci Fuck., form. minor P. Brun. — Conidies diam. 5-6. — Sur les branches mortes et décortiquées du SamliKCîis nigra. — Saintes. Acrotheca caulium Sacc. — Conidies long. 10-12, larg. 3. — Sur les tiges mortes de Y Heracleum Sphondyliuin.— Fouras. Cladosporiiim Sambuci P. Brun. — Taches brunes. ToufTes éparses ou continentes. Filaments olivacés, septés, parfois rameux. Conidies subfusiformes, olivacées, d'abord continues, puis 1-3 septées, long. 15-30, larg. 5-8, non rétrécies aux cloisons. — Sur les feuilles du Samhucus nigra. — Saintes. Cladosporium graminum Cord. — Conidies oblongues, continues ou 1-2 septées, brunes, non rétrécies aux cloisons, de grandeur très variable, long. 12-25 larg. 5-14. — Sur les feuil- les desséchées du Triticuni satit'um. — Saintes. Helminthosporium rliopaloides Fres., form. Sedi P. Brun. — Conidies long. 80-85, larg. 12. — Sur les tiges mortes du Sedmn faharia. — Saintes. Form. Bambusa? P. Brun. — Conidies droites ou courbées, long. 40-50, larg. 6-8. — Sur les feuilles desséchées du Bambusa aruncUnacea. — Saintes. Coniothecium Cydonise P. Brun. — Touffes très petites, d'un brun-noir, assez rapprochées. Conidies brunes, de formes et de grandeurs diverses, tantôt subglobuleuses, sarciniformes ou septées en croix, diani. 15, tantôt cylindriques, arrondies aux extrémités, 3-septées, à une gouttelette dans chaque loge, rétrécies aux cloisons, long. 22, larg. 8, tantôt enfin oblongues, muriformes, 4-septées transversalement, 1-septées irrégulière- ment longitudinalement, long. 25, larg. 18. — Sur les branches mortes du Cyd07iia vulgaris. — Saintes. Alternaria Brassica^. (Berk. f) Sacc, form. Phaseoli P. Brun. — Conidies 5-8 septées, murales, d'un noir fuligineux, long. 60-62, larg. 15. — Sous les feuilles du Phaseolus vulgaris. — Fouras. For7n. Tritici P. Brun. — Conidies clavi formes ou subcla- viformes, pédicellées, 7-10 septées, le plus souvent à un lobe septé longitudinalement, jaunes ou olivacées, long. 95-110, larg. 18-20.— Sur les feuilles desséchées du Triticum sativwn. — Saintes; MELLIFÈRES (APIAIRES) DE LA LOIRE-INFÉRIEURE Contribution au Catalogue des insectes hyménoptères de cette famille, habitant l'Ouest de la France. par l'abbé J. DOMINIQUE Est-il, dans le peuple innombrable des insectes, une race dont les mœurs soient plus merveilleuses, plus digne de passionner les recherches du naturaliste, que celle qui a pour type la labo- rieuse Abeille ? Il n'en est pas cependant dont l'étude soit plus délaissée parmi nous. Il y a là un phénomène étrange à signaler, sinon à expliquer. Comme nous l'écrivait naguère un des maîtres de la science entomologique, en donnant ses encouragements à notre dessein de contribuer, dans la modeste mesure de nos forces, à faire mieux connaître cette branche intéressante de la science des insectes et d'entraîner, s"il était possible, à cette étude, quelques ♦•sprits sérieux et résolus, il est triste de constater que nous ne savons pas déterminer les grosses espèces d'Abeilles dont les monirs jetteraient dans le lavissement ceux qui voudraient en connaître les secrets, tandis que les moindres Ilomalota ou Oœypoda qui passent leur vie cachés dans les pourritures ou le fumier sont connus, décrits, catalogués avec le plus grand soin. Au début de son beau livre: Les Abeilles, M. le professeur Pérez, que nous avons eu le bonheur d'avoir pour maître dans 40 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'OUEST nos études apidologiques, cite avec infiniment d'à-propos et de tact les lignes par lesquelles le savant Shuckard, l'historien des British bées, cherche à associer ses lecteurs à ses sentiments enthousiastes. Nous ne pouvons résister au désir de les placer, nous aussi, au début de cet humble travail, car elles ont pour elles éloquence et vérité. « Qui pourrait ne pas s'intéresser aux Abeilles? Tant d'idées » attrayantes s'associent à leur nom ! 11 réveille en nous les » images de printemps, de brillant soleil, de plantes fleuries ; » il nous rappelle les prairies gaiement émaillées, les haies « verdoyantes, les tapis de thym parfumé, les landes odorantes. )> 11 nous parle aussi do l'industrie, de la prévoyance, de l'éco- » nomie d'un Etat bien policé, où la subordination est absolue » sans être dégradante ' ». Voilà bien les impressions qu'éveille, dans l'esprit de l'homme qui sait lire au grand livre de la nature, l'étude de la nombreuse famille des Abeilles. La poésie y trouve des inspirations, comme la philosophie des sujets de réflexions profondes. N'est-ce pas toute une symbolique que cette fiction de l'antiquité qui nous représente l'Abeille descendant des sommets sacrés del'Hymette, pour venir se reposer sur les lèvres du sage Platon ? La lithurgie chrétienne elle-même s'est emparée de ce gracieux symbole. Elle n'a pas trouvé de plus belle louange à la gloire de Cécile, la célèbre vierge-martyre, qu'une comparaison de sa vie sainte avec l'existence de l'industrieuse Abeille : Quasi apis tibi argionentosa deservit. N'est-ce pas la cire, produit de son art, (apis 7nater eduxit), qui, à l'exclusion de tout autre, a l'insigne honneur de brûler sur l'autel pour symboliser l'immortel flambeau de la vie et les ardeurs de la foi ? Ne peut-on pas appliquer à l'Abeille ce qu'on a osé dire d'une autre créature : 11 y a en elle quelque chose de divin, adesse in CCI, quid dii'inum ? Quelle est la langue dans laquelle les poètes ne l'ont pas chantée ? Qui ne connaît les vers suaves, consacrés par le cygne de Mantoue à la glorification des instincts merveilleux dont le \. Shuckard. British bées. — Les Abeilles, par .1. Pércz, professeur à la Fiieulté lies sciences de Bordeaux. Paris, Hachette. 1889, page III, Introduction. J. DOMINIQUE. — MELLIFÈRES 41 créateur dota les Abeilles, ces citoyennes modèles, qui connais- sent jusqu'aux nobles devoirs du patriotisme? consortia tecta i'rbis habent, magnisque arjitant sub kgibus œtum Et patriam solœ et cerlos notère pénates ' . Nous verrons toutefois cette riche organisation sociale, par- venue à son plus haut degré chez l'Abeille domestique, s'abaisser graduellement par échelons jusqu'aux espèces inférieures de la famille. Mais nous nous laisserions volontiers entraîner loin du modeste sujet dans lequel doit se renfermer cette étude. Ce n'est point de citations poétiques, ni de dissertations philoso- phiques sur les obscurs problèmes de l'intelligence et de l'ins- tinct, sur la question brûlante de l'immutabilité ou de la trans- formation des espèces ; ce n'est point même de considérations utilitaires sur les laborieuses ouvrières de nos ruches, que nous voulons remplir les pages qui vont suivre. Il y aurait là, à coup sur, de quoi charger les rayons d'une importante bibliothèque, mais plus humble est notre dessein : m tenui lahor. Dresser la liste des espèces d'Apiaires capturées jusqu'à ce jour dans les limites delà Loire-Inférieure, ainsi que nous avons essayé de le faire pour les Hémiptères, Orthoptères, Tenthredi- nides et Evanides, tel est le but que nous nous sommes proposé. Cette fois, il faut en convenir, nous avons pris la plume plus timidement que pour nos précédents travaux entomologiques. Dans ceux-ci, en effet, nous pouvions nous appuyer sur des Faunes, des Synopsis, des Monographies, des Catalogues cons- tituant une littérature suffisante pour éclairer nos recherches et donner un cadre bien défini à notre essai de classification. 11 est loin d'en être de même pour la famille des Apiaires. La faune des Mellifères européens et même français est encore à faire. Otto Schmiedeknecht a bien commencé ses Apidœ Europeœ, mais, après avoir étudié cinq genres seulement avec la minutie allemande, il a laissé son œuvre inachevée. M. le professeur Ferez prépare, dans les trop rares loisirs que lui laissent ses fonctions universitaires, une faune des Melli- fères de France, et Dieu sait avec quelle impatience ce travail 1. Virf,'ilt\ Gét)rgiqucs, Livre IV, vpi's lo3-Ii>"). 42 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'OUEST est attendu des naturalistes que passionne l'étude de cette famille d'insectes. Malheureusement, l'excessive conscience scientifique de ce savant spécialiste retarde sans cesse l'appari- tion d'une œuvre tant désirée. « La rencontre incessante de » formes inconnues, nous dit-il au début de ses Contributions » à la faune des Apiaires de France, môme dans les recoins » les plus soigneusement explorés, m'a jusqu'ici empêché et » m'empêche encore de commencer la publication de ce travail » général. » Puisse l'expression de nos désirs, en parvenant sous les yeux de l'illustre apidologue. l'incliner à abréger la longueur de notre attente. Deux brochures, cependant qui nous ont été du plus vif intérêt et de la plus grande utilité, sont sorties de sa plume, ces dernières années. L'une est un livre de vulgarisation scientifique compris dans la Bibliothèque des Merveilles, ou Bibliothèque bleue de l'édi- teur Hachette : Les Abeilles. Dans cet ouvrage magistral, la science de l'auteur a su descendre au niveau de toutes les intelligences, pour leur ouvrir les séduisants horizons d'un champ d'études ignoré de la foule et où la moisson est si riche encore de promesses. Nous voudrions voir ce beau livre aux mains de tous nos lecteurs dont il ferait sûrement les délices, tout en les initiant par un résumé concis et clair, aux premières données de la sciences des Apiaires. L'autre brochure est le Catalogue des Mellifères du Sud- Ouest de la France. Nous avons suivi, dans les listes qui suivent, la classification de ce consciencieux travail auquel lo nôtre se relie géographiquement. Tous nos Mellifères de détermination tant soit peu douteuse ont passé sous les yeux de M. le professeur Pérez. Si l'éminent apidologue de Bordeaux ne nous avait accordé le secours bien- veillant de sa science si vaste et si sûre, jamais assurément nous n'aurions eu la prétention de publier cette énumération des Apiaires capturés dans la Loire-Inférieure, qui appelle de nouvelles recherches et apporte les premiers matériaux au Catalogue régional. Tout ce que les pages suivantes peuvent contenir d'exact et d'intéressant doit être attribué à M. Pérez et J. DOMINIQUE. — MELLIFÈRES 43 tout l'honneur lui doit en revenir. Les imperfections seules sont nôtres. Nous ne pouvons oublier M. Yachal, membre de la Société entomologique de France, dont les recherches se concentrent sur les genres difficiles et mal étudiés : Halictus et Prosopis. Nous le remercions également de son précieux concours. Pour ce qui concerne la disposition taxonomique des genres Andrena Qi Halictus, genres formés d'espèces très nombreuses, nous n'entendons offrir au lecteur qu'une classification sur plusieurs points modifiable. Nous ferons s'il y a lieu les recti- fications et les additions ultérieures qui seraient commandées par la marche en avant de la science des Apiaires. Deux naturalistes ont recherché et recueilli avant nous les Mellifères de la Loire-Inférieure. La collection Pesneau, qui a fait pendant de longues années le fonds entomologique du Muséum de Nantes, n'est guère ([u'un gcnera établi d'après l'état des connaissances scientifiques au commencement de ce siècle et où exotiques et indigènes se trouvent mêlés ensemble sans aucune indication de localités. Inutile de dire que nous n'avons pu nous aider en rien de ces matériaux de provenance problématique. On ne saurait trop déplorer cet usage, jadis si généralement répandu parmi les collectionneurs, de négliger l'indication exacte du lieu où a été capturé l'insecte. Aujourd'hui la science a des exigences plus grandes et de plus délicats scrupules. On ne saurait trop recommander aux naturalistes qui se livrent à la chasse des insectes, de joindre à tout spécimen la mention de l'habitat et de la saison de capture, y ajoutant, s'il est possible, le nom de la plante sur laquelle a été opérée cette capture. M. le D"" Citerne a, lui aussi, laissé au Muséum de Nantes une fort respectable série d'Apiaires qui témoigne du zèle et de l'intelligence de ce regretté naturaliste. Si, parmi ces insectes, préparés, comme ceux de la collection Pesneau, avec une habi- leté et une élégance remarquables, un grand nombre figurent sous des noms que nous n'avons pu leur conserver, la faute n'en est imputable qu'au défaut presque al)solu de renseignements sûrs et de types de comparaison, où a dû se trouver le docteur "" Citerne, à l'époque, déjà éloignée, où il a formé sa collection. 44 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE L'OUEST D'autre part, nous avons été presque surpris de trouver dans celle-ci nombre de déterminations difficiles judicieusement établies, ce qui est tout à l'éloge de notre savant compatriote. Nous avons eu aussi sous les yeux une boîte appartenant au Muséum et où étaient conservés une centaine d'hyménoptères provenant des chasses autour de Bouguenais, en 1885, de feu M. G. Chauvet. Les Mellifères y étaient représentés par de nombreuses et intéressantes espèces. MM. Piel de Churcheville nous ont aidé, comme pour nos précédentes recherches, de tout leur zèle de chasseurs et d'une précieuse conscience d'observation qui fait l'intérêt de leurs collections et de leurs notes. Grâce au zèle persévérant de M. le Directeur actuel du Muséum nantais, qui ne se laisse détourner de son louable projet par aucune difficulté, il est permis d'espérer que les collections entomologiques de cet établissement, instituées à nouveau, d'après' les données de la science moderne, offriront avant peu, aux savants et aux studieux, une série complète d'utiles et intéressants sujets d'études sur la faune régionale. Pour mitiger quelque peu la sécheresse inséparable d'une simple nomenclature d'espèces, nous avons joint à chaque genre quelques lignes où les lecteurs, peu familiers avec la systéma- tique entomologique, trouveront des notions élémentaires, à l'aide desquels ils pourront se former une idée plus précise du groupe dont il est question. Puissions-nous avoir la bonne fortune d'inspirer à quelques esprits en quête d'études à la fois reposantes pour l'intelligence, propres à élever l'âme, et salutaires même pour les facultés physiques dont les courses à travers les champs et l'air pur qui les baigne, ne peuvent qu'assurer l'équilibre, de continuer notre œuvre et de la parfaire. Il est vaste encore le domaine de l'in- connu dans notre département, en ce qui concerne les Abeilles. A peine avons nous dépassé un rayon de quelques lieues autour de Nantes. Il est sans doute réservé à d'autres, à des jeunes, de se laisser séduire par l'espoir de curieuses découvertes et de doubler le nombre des espèces dont le nom est inscrit dans ce mémoire. MELLIFERES DE LA LOIRE-INFÉRIEURE I. ^^F>IIDHiS Sectio A. API DES SOCIAL?:S APIS Linnc A. mellificîi Linné. — L'abeille domestique, élevée et naturalisée dans plusieurs cantons du département, se rencontre sur la plupart des fleurs. De mars à la fin d'octobre, elle butine d'autant plus activement que les rayons du soleil tombent plus ardents sur la campagne. En hiver, bien que confinée la plupart du temps dans la ruche, on la voit cependant en sortir par les belles journées et chercher les rares plantes de floraison hivernale. La communauté, dont on a tant et si bien étudié les mœurs curieuses, se compose d'un nombre considérable d'ouvrières asexuées ou neutres, d'une seule femelle ou reine vivant renfermée à l'intérieur de la ruche, et d'un certain nombre de mâles qui n'ont qu'une courte existence et ne doivent pas, sous peine de mort, rentrer à la ruche, une fois qu'il l'ont quittées. Les femelles ne peuvent guère être capturées que dans la ruche, bien que leur fécondation s'opère au dehors, en plein air, à une grande hauteur. Les mâles sont également assez peu fréquemment rencontrés, leur vie étant, comme nous venons de le dire, fort peu prolongée, grâce à l'acharnement que mettent les neutres à les détruire, dès que leur fonction sexuelle est accomplie. ^ Ou désigne aujourd'hui sous le nom d'Ahcillcs, Ajiiairfs, Mellifires ou Antopfiiles. les hyniénoplères doul la larve se nourrU de miel cl de pollen, quels que soient d'ailleurs le genre de vie cl les mœurs de l'adulle (J. Ferez, lex Abeil- les, p. 1). 40 S(K'lKTl': DKS SCIENCES XA'rUUELLl'.S DE l'oUESI' Quant aux ouvrières, tout le monde les a vues à l'œuvre sur les fleurs, en quantité innombrable, soit dans les jardins et les cultures, soit dans la campagne et les terrains vierges de tout travail humain. Var. Ligustica Spinola. — Elle diffère du type par la coloration ferrugineuse des premiers anneaux de l'abdomen et offre avec ce type de nombreux croisements. Se trouve un peu partout, mêlée à la précédente, mais moins commune en général. BOMBUS LatreiUe Les Domhus confondus avec l'espèce suivante sous l'appellation vulgaire de Bourdons, sont des insectes de forte taille, très velus, d'un vol lourd et accompagné de ce son grave qui a reçu le nom de liourdonnenient . Leur livrée est ordinairement empruntée aux quatre couleurs : noire, blanche, jaune, fauve ; rarement elle offre une seule couleur uniforme. Les variations de cette livrée, souvent très nombreuses dans la même espèce, rendent des plus difiicile la détermination de ces hyménoptères. Les Bourdons, comme les Abeilles, vivent en sociétés plus ou moins nombreuses, comprenant des femelles de grande taille, des ouvrières ou neutres plus petites de moitié, souvent des trois quarts, que les femelles reines, et des mâles plus petits, plus grêles, à antennes plus longues que les femelles. Comme chez tous les hyménoptères, qu'il suffise de le dire une fois pour toutes, les mâles sont privés de l'aiguillon ou de la tarière qui arme l'abdomen des femelles et des neutres. Les BoinJj'us sont les plus actifs et les plus laborieux de tous les hyménoptères. On les voit butinant courageusement même sous la pluie, bien avant le lever du soleil et bien après son coucher, alors que les abeilles ont regagné leurs ruches respec- tives. Souvent même la nuit où l'orage les surprend absorbés dans la récolte du pollen sur la corolle d'une fleur, et, souvent aussi, ils payent de leur vie leur acharnement au travail ; on les trouve trempés, gelés, mourants, tur la fleur qu'ils n'ont pu quitter à temps. Les femelles hivernent à l'abri des mousses, des troncs cariés. .1. DOMiNK.iL'K. — MF.1,1.11 r:i:i:'5 47 des aiifractuosités de murailles ou de roches. Elles sorteut au printemps, dès que le soleil chauffe suffisamment le sol, cherchent leur nourriture sur les premières fleurs vernales et se mettent en quête d'un trou où elles puissent établir leur nid, car chaque mère commence son propre nid. Elle pond, dans les cellules qu'elle a assez grossièrement agencées, des œufs qui donnent naissance aux ouvrières, puis, vers l'automne, il naît des mâles et de nouvelles reines qui sont immédiatement fécondées. Celles-ci seules attendent le printemps pour perpétuer l'espèce. Le nid et tout ce qu'il contient, périt l'hiver détruit par la moisissure ou rongé par les petits mammifères des champs. B. terrestris Linné. — CGC. 11 apparaît dès les premiers beaux jours. Il varie à bande antérieure du pronotum obsolète ou nulle. Var. feiTugineus Schniied. — lilnvirons de Nantes, R. Var. luconini P'abr. — Pris en juillet, août, butinant sur les Erymjiuni, au bord de la Sèvre, à Rochefort, la Haie- Fouassière. B. Iiortoriim Linné. — CC. partout. N'apparaît guère qu'en avril. Les riuvrières présentent des variétés sombres. B. pratorum Linné. — Moins commun et plus localisé que le précédent. • La femelle apparaît dès février, l'ouvrière en avril et le mâle en juin. B. hypnorum Fabr. — Espèce rare et intéressante qui vit dans le Nord de l'Europe, disparaît dans la France moyenne et reparaît au massif pyrénéen où il est cependant très rare (Pérez) . Le B. hi/pnoru))i est surtout un Bourdon de montagne. M. Pérez, {Mellifères du Sud-Ouest)^ le signale comme exclusi- vement pyrénéen dans cette région. M. Frey-Gessner, {Les Bourdons du Valais), l'a rencontré sur l'Alpe Ponchette à 2.000 mètres d'altitude, mais aussi dans la plaine. Aux environs de Nantes, cette espèce est rare. Nous l'avons prise en nombre (ouvrières) au mois de juillet, dans les jardins du Grand-Séminaire, sur les fleurs à! Allium porrwn ; ailleurs isolément, sur la Scabieuse cultivée. Nous avons capturé, en septembre, une superbe femelle butinant sur Valeriana f^ubra à la Haie-Fouassière. Nous avons vu un o" dans la collection Piel de Churcheville, capturé à Confie. 48 SOCIÉTÉ DES SOIEXCES XATT'RKLLES DE l'OUEST B. lapidarius Linné. — Espèce vulgaire. Les femelles apparaissent de très bonne heure. Les mâles, fort élégants avec leur houppe frontale d'un beau jaune citron, ainsi qu'une bande sur le devant du prothorax, ne sont pas rares l'été, surtout sur les Cirsium et les Carduus. B. Derhamellus Kirby. — PC. Le type se rencontre aux environs de Nantes, la Haie-Fouassière. Nous avons pris, dans cette localité, une variété passant sensiblement au montanus Lep. Sur les Carduacées, les Papiilonacées, etc. — Basse- Goulaine {Plel de C). Sainte-Marie-de-Pornic {Du Bois). B. sylvarum Linné. — CGC. partout, du printemps à l'automne, mais bien moins familier que les précédents. Il s'approche moins des villes et se prend assez rarement dans les jardins. Il affectionne surtout les Labiées et les Personées. La disposition des fascies transverses de l'abdomen est très variable. C'est de tous nos Bourdons nantais celui dont les ouvrières descendent aux plus minimes proportions. B. afjroruiii Fabr. ==: nmscorum Linné, Smith. — Espèce des plus communes et des plus variables. Sa livrée passe du jaune vif au noir presque absolu. On le rencontre, dès le dernier mois d'hiver, butinant sur le chaton des Salix, et à la fin d'octobre il se laisse encore capturer dans les endroits abrités, sur la lisière des bois. Sectio B. APIDES SOCIALIUM-COMMENSALES psiTHYiius Lepelletier Confondus comme nous l'avons dit plus haut avec les Bonibus dont ils sont les parasites ou plus exactement les commensaux, sous le nom vulgaire de Bourdons, les Psitliyrus portent, à peu de différence près, la même livrée, bien que leur manière de vivre soit absolument distincte. Le naturaliste rencontre ici une des plus étranges énigmes de la nature. Chez les Psitliyrus, il n'y a que des mâles et des femelles, point d'ouvrières. Ce sont des paresseux qui ne butinent que pour leur propre alimentation et confient celle de leur progéniture aux soins des Bourdons dans le nid desquels, comme le Coucou, ils glissent furtivement leurs œufs. .). DOMINIQUE. — MliLLIFÈRES 19 La nature les a ogarnisés pour cette vie de parasites. Outre l'absence d'ouvrières, on remarque le défaut d'organes de récolte chez la femelle. Quant aux mâles, ce sont presque abso- lument de véritables Bourdons et le naturuliste est embarrassé pour formuler leur inappréciable différence caractéristique. C'est ici le cas de dire avec le poète latin : Nlmium ne crede colori. Les femelles de Psifhyrcs, comme celles des Bourdons, s'accouplent en automne, puis passent l'hiver à l'abri. Elles sortent de leurs retraites, un peu plus tard que les femelles des Bourdons, se mettent à butiner sur les fleurs ouvertes, à chercher les nids de Bombus en construction, pour s'y glisser à la dérobée et y pondre. A mesure que s'avance l'été, elles sortent de moins en moins du nid de leurs hôtes, aux frais desquels elles se sustentent tout comme les maîtresse légitimes du logis. Un convivium tolérable s'établitentreamphytrionsetparasites. Vers la mi-aoùt, les mâles éclosent, suivis de près par les nouvelles mères. La fécondation terminée, les mâles succombent avant l'hiver et les jeunes femelles se mettent en quête d'un abri d'hiver. P. qiiadricolor Lepelletier. — AC. en été sur les Carduacées, YAllium porrwn, etc. P. vestalis Lepelletier. — RR. Une seule femelle prise à la mi-juillet, butinant sur les Stachys au Jardin botanique de Nantes. Nous avons capturé quelques mâles à la Haie-Fouassière, en juillet, sur Lavandulavera; en août, sur les fleurs de Ruhus, dans la vallée de Rochefort. P. Barbutellus Kirby — saltuum Panzer. — AR. sur les Carduacées, en été. P. campestris Panzer. — C. l'été, dans les jardins de la ville, sur les ScaMeuses, dans les champs, sur les Carduacées. P. rupestris Fabr. — AC. surtout le mâle, en été, sur diverses Cat^du^cées, 9, Nantes, la Haie-Fouassière. •'>" SOCIKTK l)ES SCJKXCIvS N.VniîELI.KS Dl'. l,'()ri':sT Sectio C. API DES SOLITARLE PODILEGIDES xYLocopA LalvelUe Avec ce genre, nous entrons dans la classe des Abeilles vivant isolées les unes des autres, construisant les cellules destinées à leur progéniture ou bien déposant celle-ci dans les cellules ronstruites par une autre espèce. Si nous ne comprenons pas dans ce groupe le genre parasite des Psithyres. c'est que les affinités évidentes de ceux-ci avec leurs liùtes les Bourdons conduisent invinciblement à regarder ces deux genres comme deux formes d'un type primitif. Comme le dit M. le professeur Pérez, le genre parasite ne serait qu'une lignée issue du genre récoltant et ayant perdu les organes de récolte par suite de son adaptation à la vie parasitique. On peut objecter à cette manière de voir qu'elle nous transporte en plein transformisme, mais faute de l'admettre, le naturaliste est obligé de rejeter dans sa classification le genre PsWiyrm très loin du genre BomMis, à côté des Melectidie et des Stelida? qui n'ont de commun avec les Psithyres que le fait de leur parasitisme. Or une classiticatioii logique doit être avant tout naturelle. X. violacea Linné. — Ce bel insecte, le géant des Mellifères de notre région, est assez commun partout. Les Xylocopes se reconnaissent aisément à leur énorme corps d'un noir métallique et à leurs ailes irisées-violacées. Elles creusent leurs cellules dans le bois mort. Les mâles ne meurent point avant l'hiver, mais s'ils le passent à l'abri comme les femelles, ils ne vivent que peu de jours après et laissent aux femelles seules le soin d'exécuter leurs travaux. Le vol de ces hyménoptères est lourd ; ils butinent surtout sur les Légumineuses. CERATIN.V Latreillc Les Cératines, suivant l'expression de M. Pérez, sont des Xylocopes en miniature. Leur taille ne dépasse pas quelques millimètres, mais elles ont la coloration métallique des Xylocopes et leurs mœurs les en rapprochent manifestement. Elles creusent habituellement leurs cellules dans la moelle de certains végétaux, surtout des Ronces. .). nOMlNK.iUK. — ^(ELLll•'ÈIlES 51 C. cyaiiea Kirby. — PC. aux environs de Nantes. Butine sur diverses Radiées, sur les Scahieuses. ANTHOPHORA Latrellle Les Antltophofa sont les plus vives de toutes nos Abeilles et celles qui produisent en volant le bruit le plus musical. Il est difficile de les surprendre, certaines espèces surtout, telles que la crassipes, la himaculata . La plupart des mâles portent des taches jaunes ou blanches sur la face et un bon nombre ont les tarses intermédiaires garnis de longues houppes de poils. Le plus grand nombre des espèces sont printanières ; quelques unes se montrent seulement l'été ; presque toutes disparaissent avant l'automne. Les Anthophora affectionnent surtout les Ladiécs. Elles font leurs nids dans la terre ou dans les murs, sauf A. furcata qui préfère les vieux bois, A. crassipes Lepelletier = crassipes (f Lepelletier ; miœta 9 Lepelletier. — RR. aux environs de Nantes, (f, la Haie- Fouassière, en juin-juillet, sur MarruMwn nigrwm, Lavandula vera, Hyssopus officinalis. 9, extrêmement rare. Sur Lavandula vera et Hyssopus officinalis, jardin du Pàtisseau à la Haie- Fouassière. A. furcata Lepelletier. — Autour de Nantes, sur les Labiées^ surtout les Laniiimi purpureum et amplexicaule. AR. juin- août. A. biciliata Lepelletier. — Le type est notre plus grande AnthopUora. 9 ; quelques exemplaires pris en juin 1892, à la Haie-Fouassière. butinant sur les fleurs du Chèvrefeuille. Nous en avons repris l'année suivante quelques autres femelles, d'un tiers environ plus petites, butinant sur le Chèvrefeuille et aussi sur Lavandula vera^ dans le jardin du Pàtisseau, à la Haie-Fouassière. Espèce très méridionale. A. crinipes Smith. — CC. au printemps et au commencement de l'été, o^ et 9, sur les Labiées, surtout les Lamium. A. acervoriim Fabr. = pilipes Lep. = retusa Kirb. — ce. au printemps, sur les mêmes plantes que la précédente. ô2 SOCItnK bES RCIENCliS NWTL'Ul'XIJvS DE LOrESr A. retusa Linné non Kirby. — R. de bonne heure, au printemps, sur les Labiées, le Taraxaciun, etc. A. atro-alba Lepelletier. — RR. la Haie-Fouassière, sur diverses Labiées, en juin-juillet. 9 seulement. A. bimaculata Latreille {Saropoda aut.). — RR. Sainte- Marie-de-Pornic, au printemps. (Du Bois). KUGERA La treille Les Eucères ont des mœurs analoguesàcellesdes Anthophores. Les mâles sont aisément reconnaissables à leurs antennes presque aussi longues que tout le corps. On les trouve parfois en populeuses colonies dont les galeries sont creusées dans la terre argileuse desséchée. E. longicornis Fabr. — CC. au printemps, sur les Légumineust^s surtout. E. difficilis Dufour. — RR. sur les Légu/nineuses, en juin et juillet, à la Haie-Fouassière. — Forêt de Touffou {Piel de C). GASTRILEGIDRS Toutes les Abeilles des groupes précédents étaient organisées pour la récolte du pollen à l'aide de brosses pileuses situées sur les tibias postérieurs. Celles du groupe suivant appartiennent à un type tout différent. La collection pollinique ne s'opérera plus à l'aide des pattes, mais bien sur une brosse occupant la partie inférieure de l'abdomen. osMiA Latreille Les différentes espèces de ce genre diffèrent singulièrement entre elles par leurs mœurs. Nous ne pouvons entrer ici dans le détail de celles-ci, qui ont été si attentivement observées et si spirituellement décrites par des naturalistes tels que Fabre, Gerstaecker, Pérez, Schmiedeknecht, Smith, etc. Ces habiles maçonnes ont l'instinct d'utiliser une foule de locaux pour diminuer la somme de leur travail. Elles sont heureuses d'édifier leurs cellules dans le tube de verre (]ue vous leur présenterez, .1. bOMlNlQUK. — MELLIFÈKES ■>•> aussi bien que la coquille de Limaçon, vide de son habitant, qu'elles trouveront par hasard dans leurs courses à la recherche d'un abri pour leur progéniture. Le genre Osmia offrirait à lui seul la matière d'un volume sur la diversité de l'instinct chez les insectes. O. coriiuta Latreille. — CC. partout. C'est la plus vulgaire de nos Osmies. Dès la mi-mars, on la voit, reconnaissable à sa fourrure de poils fauve-rougeàtre, voltiger le long des vieux murs et chercher les rares fleurs de la saison : Chatons des Saules, Violettes, Perce-neiges . Le front de la Q est armé de deux cornes spiniformes, arquées au sommet. O. riifa Linné. — C. Un peu moins précoce que la précédente et plus longtemps à disparaître . On la voit, du premier printemps ■ à la mi-juillet, butiner sur diverses fleurs, surtout les Légumi- neuses, mais, à la lin de sa carrière, elle est méconnaissable, dépliée, décolorée et flétrie. La 9 porte également deux protubérances en forme de cornes tronquées obliquement au sommet (Subgenus Ceratosniia Thomson). O. emarçjinata Lepelletier. — RR. Prise (9) butinant sur le Trèfle i7icarnat, à la fin de juin. Haie-Fouassière. (Subgenus Aceratosm.ia Schmied.). O. fulviventris Latreille. — C. d'avril en juillet. Affectionne les fleurs de Cirsium. Aussi sur d'autres Carduacées, les Comparées, les Labiées. (Subgenus Chalcosmia Schmied.). O. acuticornis Dufour et Perris = Hispanica Schmied. — Un seul exemplaire 9 pris sur Lotus corniculatus en juillet, à la Haie-Fouassière. (Subgenus Acanthos?nia Thomson). O. Panzeri Morawitz. — Au printemps et jusqu'à la mi-juin, sur diverses fleurs. PC. (Subgenus C/ialcosmia Schmied.). O. subniicans Morawitz = cœrulescens Giraud. — AR. de la lin d'avril à la mi-juillet, sur les Taraxacum, les Loties. (Subgenus Chalcosmia Schmied.). O. adunca Latreille. — R. et prise seulement à Pornic, en juin. (Subgenus Ctenosmia Thomson). CHELOSTOMA Latreille Ce genre et le suivant <'omi)i'eniieiit de petites espèce.* 54 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'oUEST d'Apiaires, d'une livrée noirâtre, qui construisent leurs nids dans les vieux bois ou bien les placent dans les galeries abandonnées par d'autres insectes. On trouve aussi leurs cellules, à l'occasion, dans l'intérieur des chaumes de Graminées ou dans les Roseaux. Les cf dorment habituellement la nuit dans la corolle des fleurs, ou bien s'attachant pour le repos, par les mandibules, à des brins d'herbe, demeurent ainsi, le corps faisant angle droit avec son support (Smith). C. florisomne Linné. — AC. au printemps. Environs de Nantes, de Vcrtou. Sur les Renonculacées surtout. E. nigricoriie Nylundcr. — C. de mars à septembre, sur diverses fleurs : Chicoracées, Campcmulacées, etc. C. Campanulariim Kirby. — La plus petite de nos trois espèces. C. Sur les Campanales, de juin à septembre. HERIADES Spinola H. truncoruin Linné. — OC. toute la belle saison, surtout sur les Composées : Hleracium^ Leontodon, Andrijala, etc. ANTHIDIUM Fahi'. Les Anthidies, abeilles peu précoces, sont d'élégants insectes à livrée noire et jaune (cette dernière couleur peut passer par plusieurs tons, du blanchâtre au rougeàtre). Ce genre offre une particularité remarquable : le mâle, contrairement à la loi générale chez les insectes, est plus grand et plus robuste que la femelle. Les Anthidles, elles aussi, utilisent tous les trous, toutes les vieilles galeries qui leur conviennent. Elles savent revêtir leurs cellules d'un matelas cotonneux, enlevé aux feuilles et aux tiges des Labiées. Les mandibules des fertielles sont de véritables râcloirs armés de denticules plus ou moins aigus selon les fonctions que leur destine la nature. Comme les Anthophores, les Anthidies ont un vol rapide et musical. A. manicatum Linné. — CC. du printemps à l'automne, surtout sur les Labiées. .) . 1>(_).M1N11,>UE. — MELLIFEKIvS ,),) A. oMonfjatum Latreille. — C. en été, sur les Légumineuses, les liadiécs, le Réséda, etc. CHALicoDOMA Lrpclletipv Les Chalicodomcs sont les Abeilles maronnes par excellence. Tout le monde a pu voir leurs nids appliqués aux murailles, aux moulures des monuments, aux angles des fenêtres '. C'est avec de la terre imbibée de salive pour mortier et de gros grains de sable pour moellons, qu'elles bâtissent les demeures destinées à abriter l'espoir de leur race. Elles butinent sur diverses fleurs, dans les jardins et la campagne. Ce sont des insectes d'assez forte taille, très velus et doués d'un vol peu rapide. C muraria Fabricius. — La Ç, entièrement noire, est très commune ; elle butine surtout sur les Légumineuses. Le o\ couvert de poils dorés, avec l'anus noir, se rencontre plus rare- ment. Il varie de taille. Nous l'avons pris en juin, sur Lotus coniirulatus, en juillet sur Lavandula l'era. ME(iAGHiLE Latreillc Les mœurs des Megacliiles différent peu de celles des Chalicodomes. Leurs nids ont la forme de tuyaux cylindriques enfoncés dans la terre. Elles ont l'industrie merveilleuse de le tapisser avec des fragments arrondies de feuilles diverses. Elles savent découper artistiquement ces fragments à l'aide de leurs mandibules faisant office de ciseaux. Quelques unes mettent même à contribution les pétales des fleurs. Le genre Megaclàle est peut-être le plus riche en espèces d^' iMUt le groupe des Apiaires. M. ei'icetoriim Lepelletier. — AC. iSur les Légumineuses, de mai à juillet. 1. Tnc Chalicodome esl venue cet été (1893) construire un nid dan? un angle de ma fenêtre à Nantes. Lorsque son travail a été terminé, elle s'est mise de suite à en construire un second dans l'angle opposé. Je suivais de tout prés ses opérations, sans qu'elle parut le moins du monde s'en inquiéter. Trouvait-elle les jalousies abaissées, elle passait sans hésitation entre les laines, et ressortait de même. 50 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'OUEST M. maritiina Kirby. — AR. Autour de Nantes, en été, sur les Légumineuses. — Sur les Eryngiiun à la Haie-Fouassière. M. Willouflhbyella Kirby. — AC. de mai à septembre, sur les Légumineuses : Haricots, Pois-fleurs, etc. M. centuncularis Linné. — CC. tout l'été, sur les Légumi- neuses, les Composées, les Campanules. M. imbecilla Gœrstacker. — AC. partout sur les Haricots, les Pois-fleurs, dans les jardins. C'est la plus petite de nos Mcgachiles. >l. fulvitai'sis Linné. — AK. Jardins autour de Nantes, sur les Pois-fleurs. Sectio D. APIDES APIDUM SOLITAmARUM PARASITEE STELID^ sTELis LatreUle Avec les Stelis, nous entrons dans la série des espèces «TApides solitaires, déposant leurs œufs dans les nids construits par d'autres Apides solitaires. Nous avons vu les colonies des Psythires s'établissant par intrusion dans le domicile des colonies de Bourdons ; abeilles sociales vivant en commensales d'abeilles sociales. Ici point de commensalité : l'intrus pond son œuf dans la cellule où la maîtresse du logis a déposé le sien, entouré de tous les soins d'une prévoyance maternelle, puis il quitte la place pour n'y plus revenir. Au printemps, quand viendra le jour de l'éclosion, ce ne sera point la progéniture du maître de céans, mais celle du bandit usurpateur de l'habitation et consommateur de l'habitant qui sortira de dessous terre '. Les Stelis parasitent ainsi les Anthidium dont ils reproduisent le type, sauf naturellement la brosse ventrale, instrument devenu inutile à une lignée de paresseux . lis parasitent également d'autres Gastrilégides, mais leurs mœurs intimes n'ont pas été observées davantage. M. le professeur Pérez place le genre Stelis, I. .). IVroz. les Abpillos. J. DOMINIQUE. — MELLIFÈRES 5/ bien que parasite, dans la section des Gastrilégides, tout à côté du genre parasité par lui : Anfhidiu?ii' D'autre part le D"" Schmiedeknecht le joint à son groupe bien naturel des Apides vraiment parasites. Il est permis d'hésiter entre les opinions de ces deux savants ; elles s'appuyent l'une et l'autre sur de sérieux arguments. S. iiasiita Latreille. — Un exemplaire 9 anormalement gros, pris en juillet, butinant dans une fleur de Passe- Rose. Jardin du presbytère à la Haie-Fouassière. (Smith signale la capture de S. aterrinia également dans une malcacce. S. pliœoptera Kirby. — Un cf pris en août, à la Montagne (j/eiie p. Leroy). S. breviuscula Nylander. — RR. La Bernerie, en juin, sur Carduus hemorroiclalis . (Piel de C). S. aterrima Latreille. — PC. Sur les Composées, les Rubus, au milieu de l'été . cŒLioxYs Latreille Insectes reconnaissables à la forme longuement conique de l'abdomen des femelles. La livrée est d'ordinaire noire avec des bandes et taches blanches. Leurs caractères organiques les rapprochent des Mégachiles dont ils sont ordinairement les parasites. Ils déposent aussi leurs œufs dans les galeries des Anthophores . C. vectis Curtis. — R. Assez commun sur les Labiées du Jardin botanique de Nantes, de juin à la fin d'août. — Thouaré, Touffou (Fiel de C). PAsiTEs Jurlne. Les caractères de ce genre sont: Deux forts tubercules sur l'écusson ; le post-écusson entier ; l'abdomen varié de noir et de roux, avec des bandes ou des taches formées par des poils blancs. Petite taille. P. maculatus Jurine. — Un exemplaire pris à Bouaye, en juillet. (Piel de C .) . A rechercher ailleurs. MELECTA Latreille Ce genre est i)arasite des Anthophores. Nos deux espèces nantaises ont uno véritAble livrée do deuil, dessins blancs sur 58 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'OUEST fond noir, qui les distingue au premier coup d'œil ; toutefois leur forme est massive et peu élégante. Le corselet est armé de deux apophyses spiniformes. M. luctuosa Scopoli. — RR. A la Haie-Fouassière, en juin- juillet, sur les fleurs de Lavandula rera et de Salvia Germanica. — La race qui habite notre département est plus petite que les spécimens que nous possédons du Midi de la France . M. armata Lepelletier. — Le type n'est pas rare, au printemps, sur diverses Labiées. Var. aterrinia Lepelletier. — RR. Enclos du Pâtisseau, à la Haie-Fouassière, en juin. Variété par mélanisme complet. NOxMADA Fabricius Le type des Nomades s'éloigne singulièrement, par les formes et les couleurs, de celui des genres dont nous venons d'énumérer les espèces. Ces élégants Apiaires rappellent à première vue les Yespides et certains types de Fouisseurs ou d'Ichneumons. La plupart des espèces, par leur livrée jaune et noir ou jaune et rouge, ressemblent à de petites Guêpes. La villosité des espèces précédentes disparaît pour laisser à nu la cuirasse chitineuse peinte le plus souvent de vives couleurs. Elles vivent surtout en parasites du genre Andrène^ bien qu'elles s'attaquent aussi à d'autres Mellifères : Eiicera, Paniirgus, Halidus . La faune -européenne compte une centaine d'espèces de Nomades, et, tous les jours, on en décrit de nouvelles. N. distingnendaMorawitz, — Pornic, sur les Renoncules, tM) juin. RR. X. fucata Panzer. — AC. de mars à septembre sur Inula, Senecio Jacobœa, etc. Environs de Nantes, la Haie-Fouassière. — Thouaré, 16, IV, (Piel de C .). N. LepeHetieri Pérez. — Un exemplaire 9 des environs de Nantes, pris en mars. N. Latliburiana Kir]>y. — AC. .\utour de Nantes, au printemps. N. ochrostoma Kirhy. - RH. Environs de Nantes, à la fm d'avril . J. DOMINIQUK. — MELLIFÈRES 59 N. Rhenana Morawit/.— Kll. La Haie-Fouassière, en sep- tembre. — Thouaré, sur les Cliardons, en juillet iPiel de C). X. Jacobteai Panzer. - PC. Sur les Innia, à St-Sébastien- lès-Nantes, en septembre . N. Solidaginis Lepelletier. — St-Sébastien-lès-Nantes, en septembre sur Senecio Jacohœa . N. sexfasciata Panzer. — C. au printemps, autour de la ville et même dans les jardins de l'intérieur. — Thouaré, à la mi- avril {Plel de C.) . N. lineola Panzer.— AR. Autour de Nantes, au printemps. — Thouaré à la mi-avril {Piel de C). Nous avons communiqué à M. le professeur Pérez, une très remarquable variété (an sp. nov. ?i, dififérenciée du type par la diminution d'étendue de la couleur jaune par les tibias, tachés de noir et plus robustes du d" (Pérez, in litt.) . N. alternataKirby.— AC. Environs de Nantes, sur les haies d'Aubépine, en avril, mai. N. siiccincta Panzer.— C. autour de Nantes, du 15 févier à la fin d'août. N. signala Jurine.— La plus commune de nos Nomades. 8e prend de mars à avril, sur les haies d! Aubépines et de Pru- nelliers. N. ruficornis Linné. — C. partout, durant tout le printemps. Sur les haies et sur diverses fleurs. N. flavoguttata Kirby. — PC. autour de Nantes, au premier printemps. Sur les Saules^ les tleurs des haies, des prairies. N. Dalla-Torreana Schmiedeknecht. — Un exemplaire de la Chapelle-sur-Erdre, pris le 15 mai (Piel de (\). N. discrepans Schmiedeknecht. — Autour d»' Nantes, ^ur diverses Composées, de mars à la mi-aoùt. PC. N. Fabriciana Linné. — AC. autour des haies, sur les che- mins, au printemps et jusqu'en août. Environs de Nantes.— Thouaré, Chapelle-sur-Erdre {Piel de C.) . N. femoralis Morawitz. — Un exemplaire pris à la Haie- Fouassière, en juin, et un autre sur Senecio Jacobœa, en imWet, près de ce bourg. N. rnbiginosa Pérez. — T'ne 9 prise à la Haie-Fouassière. 60 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'OUEST en août. — Une autre, à la Chapelle-sur-Erdre, le 15 mai [Piel deC). RR. II. u^lMDFlEISriIDE© Sectio A. ACUTILINGUES Cette première division du groupe populeux des Andrenides dont le type est le genre Andrena, comprend des Mellifères so- litaires et récoltants munis d'une langue aiguë au sommet. ANDRENA Lati'eille Cette coupe générique bien naturelle renferme un très grand nombre d'espèces : près de deux cents dans la seule Europe. Elle est largement représentée dans notre région nantaise. Les Andrènes ont une forme allongée, un abdomen peu con- vexe. Chez elles, la pilosité est généralement développée. Leur vol, que n'accompagne aucun bruit sensible est calme et peu soutenu. Leur aiguillon est inofTensif pour la peau humaine, même chez les plus grandes espèces. La femelle possède un appareil collecteur propre à ce groupe. Il est formé, outre les brosses pileuses des tibias et des tarses postérieurs, d'une houppe de longs poils recourbés attachée aux trochanters des cuisses postérieures et aux parties du corps les plus voisines. C'est la houppe pollinigère coxale. Les mâles d'^ncJrèwes diffèrent étrangement de leurs femelles. La sveltesse et la délicatesse de leurs formes, la disproportion de leur tète souvent énorme avec le reste du corps, la nudité de leur cinquième segment abdominal dépourvu de frange anale, leur donnent une physionomie propre qui frappe au premier coup d'œil. Malheureusement pour l'observateur qui étudie ces insecte5^ afin de les rattacher aux diverses espèces du genre, ils se ressemblent souvent entre eux d'une manière désespérante et •I. l'DMiMi.iii;. — Mi'.r.i.irÈHiis 61 cette étroite ressemblance rend extrêmement laborieuse la clas- sification des mâles à\l)idrèncs. Les Andrènes sont des insectes précoces. La plupart appa- raissent dès le premier printemps. Peu industrieuses, elles creusent dans le sol une très longue galerie tubulaire qui se ramifie à l'extrémité en plusieurs gale- ries secondaires courtes. Au fond de celles-ci la femelle établit ses cellules, pond ses œufs et les y enferme au moyen d'un tam- pon de terre gâchée : 1"^^ Division Melandri-na Pérez. A. Flessîfi Panzer. — C. autour de Nantes, en avril, mai, juin. Elle butine surtout sur les fleurs du Chou. — Bouguenais, sur Raphanus, à la fin de mai {Piel de C.) . ■ Cette élégante Andrène est fréquemment infestée du Stylops. Nous avons ren- contré jusqu'à quatre de ces parasites sur un seul mâle. A. pilipes Fabricius. — CG. au printemps et en été. Butine sur Brassica oleracea, les Allium, les Papaver, les Eryngium, le Ph iladelphus coronarius, les Erica, etc. A. cineraria Linné. — CC. au premier printemps, sur Salix, Viola, Brassica, etc. A. nitida Kirby. — Egalement précoce et commune. Salix, Euphorbia, Fragaria, Pirus et awive^ Rosacées arborescentes. A. tlîoracica Fabricius. — RR. Chapelle-sur-Erdre, à la fin d'avril (Piel de C.) .— Peut-être souvent confondue avec la sui- vante. A. pectoralis Pérez. — Du printemps à l'automne, AC. autour de Nantes. C. coteaux de la Prairie, prairies de la Loire, sur les Eryngium, les Allium. - - Thouaré, à la fin de juillet, sur les Carduus ; Bouguenais, sur les Raphanus, à la fin de juin {Piel de C). A. albicans Kirby. — CGC. partout depuis février jusqu'à l'été. Sur les Rosacées arborescentes, les Euphorbes, etc. 2e Division Hoplandrena Pérez. A. Trimmerana Kirby. — CG. de mars à la fin d'août (2 générations) sur diverses fleurs, surtout les Salix, les Prunus, les Cratœgus, les Ruhus. ()2 sDciKi')': DKs sciKNchis NAiri;i;i,i,i-:s m-: j.'uiiisr Yar. spinigera Kirby. — Sucé, au commencement d'avril (Piel de C.) . A, Gallica Pérez.— Cette espèce rare partout, bien que d'une aire d'extension assez vaste, n'a été capturée par nous que sur les E^njnghmi ccmipesfrc, en août, dans deux localités : St-Sébastien-lès-Nantes, sables de la Loire inondés l'hiver et coteaux de la RairieàlaHaie-Fouassière. A rechercher ailleurs, surtout le o\ A. niyro-aîiiea Kirby. — CC. de mars à la fin d'août sur diverses fleurs : Rosarces. E>f,phorJ)es. Sur le Seringa/: à la Haie-Fouassière. A. tibialis Kirby. — R. Environs de Nantes, au printemps. A. Chalybea Pérez.— Un exemplaire cf pris à Nantes, en juin. A. Austriaca Panzer. — RR. la Haie-Fouassière, en août, coteaux gneissiques de la Rairie. — Espèce de montagne. A. prîccox Scopoli. — Nantes, en avril, suy Siatice armer ia . RR. A. variaiis Rossi. — Nantes, la Bernerie, d'avril à juin. RP. A. fiilva Kirby . — CC. partout, au printemps seulement. Saules, Rosacées Euphorbes, etc. A. nigriceps Kirby. — R. Nantes, la Haie-Fouassière, en été. Espèce de montagne. A. Cetii Schrank.— AR. Le Chêne- Vert près Nantes (Piel de C). Butine exclusivement sur les Scabieuses d'après M. Pérez . A. helvola Lin.— RR. La Haie-Fouassière, en juillet-août. o'^ Division CuLORkSDRKyix Pérez. A. fulvescens Smith. — liumills Jmhotf ex parte. — C. au printemps, sur les Renoncules, les Chicoracées. — Thouaré, sur les Chardons, en juillet {Piel de C). A. Taraxaci Giraud. — R. Pornic, en juin, Nantes, sur Salix, en mars . A. fulvago Christ.— Pris en juin sur Hieracium pilosella, à la Haie-Fouassière. R. A. accepta Pérez.— Sur les roses, à la Haie-Fouassière, en juin. RR. .1. ii()MiM<,n:i;. — .\[i::i.i,ii"Èi:i':.s (>"! A. Gwyiiaiiîi Kirby. — CC. partout, de la lia de Thiver au mois d'août. Butine sur de nombreuses plantes. Souvent stylo- pisée. A. albicrus Kirby. — Un seul o% des environs de Nantes, pris en avril. 4^ Division NoTANDREyA Pérez. A. Hattorfiana Fabricius. — Un exemplaire (type) pris aux environs de Nantes, en juin. A. erythrocnemis Morawitz. — Un exemplaire ç pris A Pornic, au Jardin-de-Retz, en juin. A. leucolippa Pérez. — RR. Deux mâles pris à Ste Marie de Pornic, en août {Du Bois) . A. cyanescens Nylander. — f.a Haie-Fouassière. sur les Evphorhes. RR. Mi-juin. 5« Division Simandrexa Pérez. A. propiiiqua Schenck. — CC. Toute la belle saison, sur diverses tleurs : Salix, Rosacées des haies, Crucifères, Jara- œacunï. A. (lubitata Schenck.— Mêmes saisons et mêmes plantes. A. albo-fasciata Thomson.— Un seul jz6rmwi en mai et juin. R. Nantes, la Haie-Fouassière. A. proxima Kirby. — R. Nantes, la Haie-Fouassière, en juin. Ombelli f ères suTiout . A. Schenkella Pérez. = nana Schenck, non Kirby. — Un seul exemplaire, des environs de Nantes. A. pusilla Pérez. — C. sur les Sysimbriimi, BarbarœUt dans les jardins de Nantes, au printemps. A. Alsines Pérez. — nova sp. — Nous avons pris cette petite Andrène, sur des Alsine en bordure au jardin du presbytère, à la Haie-Fouassière. A. sublœvis Pérez. - AC. sur les Sysimbriu?n, autour de Nantes. Avril-mai. 6e Division holandren.v Pérez. A. fasciata Nylander.= extricata Kirby— AC. au prin- temps, sur les Scabieuses, le Seringat, les Fraisiers . C. en juillet-août, sur les Salicai7'es. Nantes, St-Sébastien-lès-Nantes, la Haie-Fouassière. A. fulvicrusKirby. — CC. toute la belle saison, sur Hiera- cium, Enjngium, Thymus serpyllum, Odontites verna. La Montagne, fin d'aôut {M'^^^'^ P. Leroy) . A. florea Fabricius. — C. de mai à la fin d'août, surtout sur la Brijone. Nantes, la Chapelle-Basse-Mer, etc. A. labialis Kirby.— Sur Cerasus Malialeb, en juillet, à la Haie-Fouassière. — o\ la Chapelle-sur-Erdre, en juin (Piel de C). A SphenckiMorawitz.= Schranhella Nylander.— Nantes et environs, du printemps, à l'automne. PC. GENRE HALiCTus Latreille . Le type des Halictes assez voisin de celui des Andrènes, s'en distigue, à l'examen, par des différences saillantes. Chez les fe- melles, le cinquième segment abdominal ne porte plus la frange .1. DOMINIQUE. — MELLIFÈRES 65 anale, mais il est creusé à son apex d'une courte incision médiane longitudinale qui est caractéristique. Les fémurs ont encore de longs poils collecteurs, mais plus de houppe coxale. La tête dans les deux sexes, manque du sillon orbitaire toujours visible chez les Andrènes femelles, quelquefois même distinct chez les mâles. Le mâle dCHalictus offre des formes élancées, un corps pres- que linéaire, qui le distinguent à première vue de tous les autres Apiaires. Les antennes sont généralement très allongées; la tête offre un rétrécissement notable dans sa partie postérieure . Chez les Halictes, la villosité ne voile plus les formes et laisse ordinairement apparaître les couleurs, souvent richement métal- liques, du tégument chitineux. Les Halictus travaillent, à peu de chose près, comme les Andrena, mais leur cycle biologique est selon toute probabilité différent, et, en tout cas, encore assez obscur. Si l'aiguillon des plus grosses Andrènes est inoffensif, celui des plus petits Halictes est assez puissamment actionné pour per- cer l'épiderme de l'homme. Le genre Halictus. bien que moins riche en espèces que le précédent, a en revanche une aire de diffusion beaucoup plus vaste. On peut le dire cosmopolite. H. Scabiosse Rossi. = Zebrus^dlçk. — CC.de juin à septembre sur les ScaMeuses, les Composées, les Eryngium. H. sexcinctus Latreille. — AR. En été, surtout sur les Car- duacées. H. quadricinctus Kirby .— CC. partout, sur la plupart des fleurs. Tout l'été. H. quadristrirjatus Latreille. — PC. sur les Carduacées, sur Chicoriura intubus, etc., vers le milieu de l'été. H. rubicundus Christ. — R. La Haie-Fouassière. sur les Composées, en août. H. maculaliis Smith. — C. sur diverses fleurs, en été. H. celadonius Fabricius, non Lepelletier. — AC. sur les Composées, les Eryngium, en été. H. tumuloi'um (L.) Pérez. — R. Environs de Nantes, en été, H. fasciatus Nylander. = celadonius Lepelletier. = flavi- 6B SOCIÉTK ].)ES SCIEN'CES NATURELI.ES DE L'orEST pes 'Jliomson. — PC. pris^sur les hiula, en septembre, autour de Nantes. H. geminatus Pérez. — RR. Environs de Nantes, sur Achil- lea mil le fol iu m . H. Smeathmanellus Kirby.— CGC. partout, surtout sur les Comijosées . H. morio Kirby. — CC. et très précoce, sur diverses fleurs, Crucifères, Composées, Bruyères, etc. H. longulus Smith. — Environs de Nantes en été, sur les Crucifères, les Coonjjosées, etc. RR. H. Isevis Kirby.— RR. La Haie-Fouassière, juin-juillet. H. obovatus Kirby.— C. sur diverses fleurs, de mars à sep- tembre . H. af finis Schenck. — PC. du premier printemps à la fin d'août, sur Sysimbriu?n, Senecio, etc. La Haie-Fouassière. H. villosiilus Kirby = punctulatus id. — C. en été sur Hieracium pilosella, Eryngium campestre, à la Haie- Fouassière. H. brunnipes Pérez. — Une seule 9, d'un jardin de Nantes, en juin. H. melanoproctus Pérez. — Une seule 9, des environs de Nantes. H. nitidiusculus Kirby. — PC. Pris sur Hieracium pilosella, en été. Environs de Nantes. H. piliventris Pérez. — RR. Nantes, en juillet. H. pauxillus Schenck.— Environs de Nantes. PC. juin-août. H. ininutissimus Kirby. — AR. La Haie-Fouassière, en été, sur les Erijngimn, les Daucus. Juin-août. H. unguinosus Pérez. — RR. Sur Campanula, la Haie- Fouassière, en juin, cf seulement. H. xanthopus Kirby. — AC. sûr les Carduacées, les Eryngium, les Inula, tout l'été. H. Isevigatus Kirby. — Un e p. Leroy) ; la Haie- Fouassière, coteaux de la Rairie et de Rochefort. Toute la belle saison. S. majalis Pérez. — RR. Sur les Eryngium des sables de la Loire, à Saint-Sébastien-lès-Nantes, en août. S. subquadratus Smith. — CC. Sur les Eryngium, de la Rairie, en août-septembre. S. gibbus Linné. — CC. Sur les OmljeUifères, Senecio^ etc., en été. S. reticulatus Thomson. — Quelques exemplaires pris sur les Eryngium, coteaux de la Rairie, en août et septembre. S. siibovalis Schenck. — PC. Egalement sur les Eryngium,, en août, même localité. S. variegatus Hagens. — R. Sur Daucus Carota, en juin et juillet. La Haie-Fouassière. S. pilifrons Thomson. — Sur les Omiellifères, Nantes, la Bernerie, de juin à septembre. — La Haie-Fouassière, sur les Eryngium. S. similis Wesmaël. — Un exemplaire cf, pris en août sur Eryngium campestre, dans les sables de la Loire. S. puncticeps Thomson. — Un exemplaire 9 pris avec le précédent. Egalement à la Haie-Fouassière, sur les Eryngium de la Rairie. S. hyalinatus Schenck. — Pris sur Daucus, à la Haie- Fouassière, en août. — Sur Eryngium à Saint-Sébastien-lès- Nantes, dans les sables de la Loire, en août. R. S. divisus Hagens. — RR. Sur Daucus, à la Haie-Fouassière, en juillet. S. ferruginatus Schenck. — Thouaré. Un (f pris sur Carduus hemorroïdalis, en juillet [Piel de C). RR. .1. DOMINIQUE. — MI'IJ.IFÈRES H9 ROPHiTEs Spinola La taille des Rophites est celle des Halictus de moyenne grandeur. Tout leur corps est villeux et l'abdomen est fascié de blanc. R. quinquespinosus Spinola. — RR. Saint-Sébastien-lès- Nantes, en septembre, sur les Inula. PANURGus Panzer Les Panurgues sont des insectes de taille petite ou médiocre, au corps noir luisant, à peu près glabre, à la tête démesurément développée que l'on trouve souvent au printemps cachés dans les capitules des Chicoracées. Chez les abeilles de ce genre, comme chez les Dasypodes leurs proches parentes, l'appareil collecteur des jambes postérieures est remarquablement dévelop- pé. Leurs travaux sont aussi analogues : toutes deux creusent des galeries longues et rameuses dans la terre battue. On a cru remarquer chez elles des velléités de vie sociale. P. ceplialotes Latr. = dentipes id. — CC. dans les fleurs de Chicoracées, Andryala, Hieracium, etc., à la fin de l'été. P. lobatus Fabricius = calcaralits ^co^oM . — C. sur les fleurs de Hieraciimi, en août et septembre . Environs de Nantes, Vertou, la Haie-Fouassière. — A Thouaré, sur un Carduus, à la fin de juillet {Piel de C). P. iirsinus Kirby. — RR. Sur les fleurs des ChicoracéeSy Crépis, Hieracium, etc., de la mi-mai à la fin de juin seulement. Coteaux de la Rairie, la Haie-Fouassière. La présence de cet Apiaire dans les environs de Nantes est intéressante à signaler. M. Pérez le note comme propre aux montagnes {MelUfères du Sud-Ouest, p. 54). M. Vachal nous écrit qu'il ne l'a pris qu'au dessus de 400 mètres d'altitude, en Auvergne. C'est la plus grande de nos trois espèces. DASYPODA Latreille Les Dasypodes sont remarquables parmi tous les Apiaires, par le développement énorme de la brosse tibio-tarsienne destinée à recueillir le pollen des fleurs et à balayer la terre, détachée des galeries. Les segments abdominaux sont aussi 70 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'OUEST munis de longues franges pileuses. Le mâle est plus velu encore que la femelle et a des antennes plus longues . Les espèces de ce genre sont assez tardives et affectionnent les fleurs des Composées . Leur livrée est généralement fauve et leur aspect élégant. H. Millier a consciencieusement étudié et décrit les travaux souterrains de cette Abeille . D . hirtipes Kirby . — R. Pris en août butinant sur Carduus hemorroïdalis dans les sables de la Loire, à Saint-Sébastien- lès-Nantes. — Aussi à Thouaré, sur la même plante, à la mi- juillet {Pielde C). cilissa Leach. Très voisines des Dasypodes, les Cilisses en diffèrent, outre leur cellule cubitale additionnelle, par la réduction de l'appareil •pollinigère et un léger épaississement apical de la langue. Les mâles ressemblent à s'y méprendre à ceux des Dasypodes. On sait peu de chose sur les mœurs de ce genre qui est encore rapproché par certains auteurs des Andrènes. G. nielanura Kirby. — R. en général, mais CC. par localités. Saint-Sébastien-lès-Nantes, le long du chemin de fer, elle abonde sur Odontifes verna. — A la Haie-Fouassière, sur les Salicaires. De juillet à la fin d'août. MACROPis Panzer Dans ce genre, l'abdomen est subglobuleux, noir, brillant, fascié de blanc, à l'apex. La langue est fort courte. La face du mâle est tachée de jaune et ses fémurs postérieurs épaissis. M. labiata Panzer. — Un seul couple pris en août, butinant sur Cirsium arvense, dans l'enclos de la Gibraye à Saint- Sébastien-lès-Nantes . Sectio B. OBTUSILINGUES Cette deuxième section des Andrenides, bien moins riche en espèces que la précédente comprend des Apiaires solitaires et récoltants dont la langue est courte et très obtuse. .1. DOMINIQUE. — MELLIFÈRES 71 COLLETES Latreille Les insectes tîe ce genre oflfrent un appareil poUinigère analogue à celui des Andrènes, mais formé de poils plus densement groupés depuis les tarses jusqu'au trochanters. La villosité du thorax est serrée et dressée. L'abdomen est bien convexe, garni de franges apicales aux segments, mais dépourvu de frange anale . Ils affectionnent, pour le creusement de leurs galeries, les talus sablonneux. On trouve surtout dans notre région lessur les Colletés fleurs des divers Allhcm où elles butinent et dans lesquelles elles s'enfoncent et se cachent pour se reposer la nuit ou se mettre à l'abri du mauvais temps. C . ligatus Erichson. — C'est l'espèce la plus commune dans le département. Sur les fleurs des Alliura de juin à la fin d'août. Sur Iniila en juin, à la Haie-Fouassière. G. picistigma Thomson. — R. Avec le précédent, sur les Allium, à la Haie-Fouassière. G. cunicularius Linné. — R. Pris en juin, à la Haie- Fouassière, sur le Seringat. pROsopis Fabricius Le type des Prosopis s'écarte notablement de celui de toutes les espèces précédentes. Chez ces petites Abeilles, la pubescence disparaît presque complètement, laissant à nu le tégument chitineux. Aucune trace d'appareil collecteur : ce qui a fait croire au parasitisme de ces Hyménoptères. Il paraît acquis aujourd'hui qu'ils sont réellement nidifiants. Ils récoltent miel et pollen par leur bouche, l'avalent et, dans le ventricule supérieur de leur tube digestif, ces deux substances se mêlent pour être ensuite dégorgées dans les cellules, à l'intention de la progéniture des Prosopis. C'est dans la moelle des arbustes tels que la Ronce, que ces Apiaires établissent de préférence leurs galeries. Les Prosopis, froissés entre les doigts, répandent une odeur tantôt agréable, tantôt fétide. Les évolutionnistes regardent ce genre comme la souche d'oîi seraient issues, par des modifications on sens divers, toutes les Abeilles du monde actuel. (Cf. /. Pérez, les Abeilles, p. 319). 72 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'OUEST P. variegata Fabricius. — PC. Prise en mai, sur le Réséda, au Jardin botanique de Nantes. En août, septembre, sur les Erynghcm, coteaux de la Rairie. P. bifasciata Jurine. — Sur le Réséda, en mai, au Jardin botanique de Nantes, R. P. signata Kirby, — C. de mai à septembre, sur le Réséda, le Persil, les Allium. P. obscurata Schenck. — AC. sur Allium, Réséda, etc. Nantes, la Haie-Fouassière. Juin-août. P. Dominiqiiella Pérez sp. nova. — Prise sur iQsAchillea /uillefolium, à Saint-Sébastien-lès-Nantes, en septembre. & et Ç. P. propiiiqua Nylander. — Une $ prise en août à la Haie- Fouassière. Espèce de montagne {Pérez). P. confusa Nylander. — C. sur Allium, Daucus, etc., toute la belle saison. P. hyalinata Smith. — R. Sur les Eryngiimi, coteaux de la Sèvre, à la Haie-Fouassière, de juin à septembre. P. siniiata Schenck. — AC. sur le Réséda, dans les jardins de Nantes. P. aunulata Kirby = communis Nylauder. — AC. sur les Daucus, Réséda, etc., toute la belle saison. P. armillata Nylander. — CC. sur Réséda, Allium, Petroselinum, AcMllea, etc. de la fin d'avril à l'automne. P. pictipes Nylander. — C. sur le Réséda, tout l'été. P. brevicornis Nylander. — R. Pris à Nantes, butinant sur le Réséda. P. dilatata Kirby. — Sur Achillea millefolium, en septembre, à Saint-Sébastien-lès-Nantes, R. P. Krieclibauiîieri Forster. — RR. Lieux marécageux, à la Haie-Fouassière, en juillet et août. Cette espèce niche dans les galles d'un diptère {Lipara lucens Meig.). Sur les tiges des grandes Graminées pahistres. P. genalis Thomson. — Environs de Nantes, Juin et août, sur les Rubus, R. Note de M. C. BORGOGNO Bull. Soc. Se. Nat. Ouest T. iV, t.. .1. "^^ 'Pholohpie Hcrlhaiiî, Paris. TORTUE CAOUANE. Chelonia caouana. Capturée près de l'île d'Yeu (Vendée), le 29 juin 1893. NOTE vSUR LA CAPTURE d'une TORTUE CAOUANE Chelonia caouana Sur les côtes de la Vendée par M. C. BORGOGNO PI. II Une Tortue caouane, Chelonia caouana a été capturée, aux fi- lets, le 29 juin 1893, à 4 milles au nord de l'île d'Yeu, par un pêcheur de sardines, le nommé Doucet, patron du bateau de pèche Va toujours. Cette tortue me fut envoyée vivante à Nantes, où je la con- servai dans un bassin d'eau douce jusqu'au 14 septembre de la même année. Après avoir vécu pendant deux mois et demi et s'être nourrie de Fucus, de petits poissons d'eau douce, principalement des ablettes, elle commença à dépérir, perdit la vue, et s'affaiblit au point qu'elle aurait succombé peu de jours après, lorsqu'on résolut de la tuer. Elle figure aujourd'hui dans la galerie des collections régio- nales du Muséum de Nantes. Le sujet dont je fais mention est jeune. Il mesure, en effet, 33 centimètres de l'extrémité du bec à celle de la queue, et sa carapace n'a que 18 centimètres dans sa plus grande largeur, aussi présente-t'il les caractères habituels au jeune âge : carène dorsale bien accusée et bord marginal dentelé; coloration de la carapace jaune marron avec des lignes brunes rayonnantes partant du milieu du bord postérieur des écailles et se dirigeant vers leur périphérie. Les Tortues de mer ou th al assîtes qui visitent les côtes de France sont au nombre de quatre seulement : le Sphargis luth; Sphargis coriacea Gray. la Chélonée caret: Chelonia imbi^icafa Schweit--. 74 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'OUES la Chélonée franche; Chelonia Midas Schweig. la Chélonée caouane; Chelonia caouana Schweig. On peut aisément les distinguer par les caractères extérieurs suivants : Carapace couverte d'une peau coriace Sphargis luth. /■ imbriquées comme les I ardoises d'un toit Chélonée caret. 13 écailles \ no^' imbriquées. Ecail- Carapace \ < '®^ vertébrales aussi (longues que larges, ' salies de taches mar- ron sur fond jaunâ- tre C. franche. Plus de 13 écailles au disque; les \ marginales au nombre de 25 G. caouane. Distribution géographique : La Tortue caouane ne fait que de bien rares apparitions sur les côtes océaniques de la France, et c'est plus accidentellement encore qu'elle visite les côtes d'Angleterre. Elle est assez répandue dans la Méditerranée et dans la plu- part des mers chaudes de l'ancien et du nouveau monde. C'est ainsi qu'on la rencontre dans la Mer Rouge, sur les côtes de Madagascar, de Ceylan, de l'Inde et de l'Australie, aussi bien que sur celles de Pào-Janeiro et de la Jamaïque. En France, si on excepte les côtes de la Méditerranée où l'es- pèce est assez répandue, la Tortue caouane a été signalée par M. F. Lataste' sur les côtes de la Gironde (Muséum de Bordeaux) ; par M. Beltremieux- sur celles de la Charente-Inférieure, et par M. Taslé^ sur celles du Morbihan. La rareté des captures faites sur les côtes océaniques de la France est une raison suffisante pour ne laisser passer inaperçue aucune constatation de ce genre. Mœurs : Dans les mers chaudes de l'Amérique la Tortue ca- ouane se rapproche du rivage vers les premiers jours d'avril. 1. Lataste (Fernand). Essai d'une faune erpêtologique de la Gironde, 1876. 2. Beltroinieux (Edouard). Faune vivante de la Ciiarente-Infériourc, 1884. 3. Taslé. Histoire naturelle du Morbihan. 1869. C. BORGOGXO. — TORTUE GAOUANE 75 visite les îles à peu près désertes, à plages sablonneuses, souvent distantes de cent, cent cinquante et même deux cents lieues de son habitat ordinaire. Depuis cette époque jusqu'à la fin de juin elle fait trois pontes, composées chacune d'environ soixante-dix œufs. Une fois la ponte faite, elle recouvre légèrement de sable le trou qu'elle avait préalablement creusé pour y déposer ses œufs et laisse au soleil le soin de les faire éclore; ce qui a lieu généralement de quinze à vingt et un jours après. La Caouane se nourrit de plantes marines, mais surtout de crustacés, zoophytes, céphalopodes, tels que seiches et calmars ; ce qui donne à sa chair une très forte odeur de musc et la rend impropre à l'alimentation. Néanmoins ses œufs sont, paraît- il, délicieux. On tire de sa chair une huile bonne à brûler, mais principale- . ment employée à la préparation des cuirs. L'écaillé de cette tortue, moins recherchée que celle de la Chelonée caret, est cependant employée dans la tabletterie. Moins grande que la Chelonée franche et le Sphargis luth, elle peut atteindre un mètre vingt-cinq à un mètre cinquante, et le poids de cent cinquante à deux cents kilos. Mais, quand ellearri ve à cette taille, elle est très âgée et sa carapace est le plus souvent altérée par l'adhérence de parasites tels que serpules, balanes et coronules. Note de M. E. Marchand Bull. Soc. se. nat. Ouest. T. IV, PI. III. PULMONABIA ANGUoTIFOLIA, L. (Synanthie). I>TOTE Sur un cas de synantliie observé chez la Pulmonaire à feuilles étroites (Pulmonaria angustifolia. Lin.) par M. Ernest MARCHAND PI. m Au cours d'une herborisation faite à la MaiUardière, en Vertou, près Nantes, fin mars 1893, il m'a été donné d'observer, sur un pied de Pulmonaria angustifolia, une anomalie florale qui m'a paru d'autant plus intéressante qu'aucun cas de ce genre n'avait,à ma connaissance, été signalé chez cette Borraginée. L'inflorescence, en cyme bipare, se transformait, dès la première dichotomie, comme chez les plantes de ce groupe, en cymes unipares, l'une de ces cymes, fortement enroulée, n'ofl"rait rien d'anormal. Une fleur, sur neuf la composant, était épanouie. L'autre cyme formée de douze fleurs, dont sept épanouies, avait ceci de particulier: en dehors de la monstruosité qui avait d'abord attiré mon attention, les feuilles bractéales qui à l'état normal existent chez cette plante, avaient avorté. La fleur monstrueuse était la troisième de l'inflorescence. La longueur de l'entre- nœud qui séparait cette fleur de la deuxième était presque double de celle existant entre cette dernière et la première fleur. Un peu au-dessus de la moitié de l'entre-nœud situé entre la deuxième fleur et la fleur anormale était insérée une feuille (?) ovale-lancéolée. A un demi-centimètre au-dessous du point d'insertion le pseudo-axe rachidien ofl"rait, à la loupe, sur sa partie antérieure, deux sillons longitudinaux, parallèles, deve- nant visibles à l'œil nu à l'insertion du pédoncule, point où, abandonnant l'axe principal, ils poursuivaient leur course sur le pédoncule traçant sur chacune des faces latérales de ce dernier une dépression s'accentuant jusqu'à produire une véritable fasciation à partir du tiers supérieur. 78 SO(^IÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'oUEST Le réceptacle, déprimé dans le même sens, — antéro-postérieur par rapport à l'axe, — portait un calice prismatique, octogonal, ouvert, à 9 divisions irrégulières, réunissant les types fide et denté {fig. A, E ab et F ab). Un sépale, appartenant à ce dernier type, qui avait conservé des vestiges très prononcés de son origine foliaire, en recouvrait complètement un, appartenant, celui-là, à la partie jfide du calice. Cette singulière disposition donnait à l'ensemble du premier verticille tloral une forme spirale, qu'une décurrence du bord libre du sépale recouvrant, venant se perdre dans un sillon du pédoncule, faisait encore ressortir davantage. Le limbe de la corolle était divisé en onze lobes réguliers, étalés. L'un d'eux, à moitié recouvert {fig. A, Is et F, Is) donnait au deuxième verticille, mais en sens inverse, l'aspect spirale du premier. La coloration différait un peu dans les divisions du limbe : les 6 lobes antérieurs, par rapport à la situation de la fleur anormale sur l'axe rachidien, étaient bleu-violacé (le limbe recouvert était de ce nombre), les 5 autres étaient violet-rougeâtre. Le tube offrait à sa base un rudiment de cloison haut d'un demi-millimètre qui lui donnait la forme d'un oo ; cette cloison était signalée extérieurement par un profond sillon sur chacune des faces latérales. Ces sillons, très prononcés à la base, finis- saient par s'évanouir un peu aa-dessous de la moitié de la hau- teur du tube {fig. B, x). h'androcée, inséré près de la gorge dilatée de la corolle était composé de 10 étamines, subexsertes ; neuf d'entre elles étaient normales, la dixième portait une anthère à 3 loges. Le filet, légèrement dilaté, qui portait cette anthère, se trouvait opposé au lobe recouvert. Le gynécée offrait deux styles, relativement courts, à stigma- te assez profondément bilobé ; chaque style prenait naissance entre deux carpelles dont l'un se développait normalement tandis que l'autre était atrophié. Il y avait inversion dans l'atrophie des carpelles {fig. D et E). Enfin, le nectaire qui, à l'état normal, existe dans la fleur de la Pulmonaire, était en grande partie avorté. On ne remarquait que deux lobes nectarifères opposés à la division du carpelle développé. L'examen attentif de l'inflorescence ainsi qua l'analyse de la E. MAIîCIlANl). — rx CAS DE SYNANTIIfE 79 fleur monstrueuse en me faisant rejeter toute idée de dédouble- ment des parties (phénomènes de partition de Clos) ne lit que confirmer mon premier jugement qui concluait à une véritable synanthie provenant de la soudure de deux fleurs. L'union était évidente. Mais la seule constatation des effets m'a semblé insuffisante et j'ai pensé qu'il serait intéressant de rechercher quelles pouvaient être les causes de cetteproductiontératologique. La fig. G de la planche annexée à la présente note permet de se rendre compte de ce qui a dû se produire dans le cours du développement successif des premiers axes usurpateurs de la cyme. Au point où aurait dû s'effectuer la partition du 2« axe usur- pateur pour donner naissance au pédoncule portant la 3« fleur, celui-ci a été entraîné par le 3^ axe dans une croissance commune jusqu'à ce que le pédoncule portant la 4^ fleur, issu de cet axe, fût mis en liberté par la naissance du 4^, producteur de la 5^ fleur. Les sillons situés sur chacune des faces latérales du pédoncule de la fleur anormale, sa dépression changée en véritable fascie sous le réceptacle, lui-même déprimé, donnent à ce fait de fusion pédonculaire une réelle évidence. Cette anomalie, concrescence axile du pédoncule, entraînant le déplacement de la fleur, — s'observe ordinairement chez une Bor- raginée : le Cynoglossumbicolor *. Chez les Solanées, certaines Morelles offrent égalementde beaux exemples d'adhérence axilo- pédonculaire. Le déplacement de la 3^ fleur, conséquence de l'entraînement du pédoncule qui devait terminer la croissance du 2^ axe, peut donc être attribué, par analogie, à un excès de vigueur dans le développement du bourgeon producteur du 3« axe. Le pédoncule concrescent a dû avoir, vers la fin de son évolu- tion, une tendance à se séparer du 4« : une fasciation se-produi- sit et sa position sur la face antérieure fut dès lors assurée. Le réceptacle formé par l'union des deux sommets pédoncu- laires ne pouvait être que déprimé dans le sens du double pédoncule. 1. Ph. Vaa Tieghera : Traité de Botanique, p. 351. 2' édit., Paris 1891. 80 SOCIÉTÉ DES SCIENCES XATURELLI^S DE l'OUEST Si la taille peu ordinaire de la fleur anormale, ainsi que la différence dans la longueur des entre-nœuds séparant la deuxième fleur des troisième et quatrième soudées, avait tout d'abord attiré mon attention, un fait d'une importance non moins grande devait également y contribuer, je veux parler de la disposition des feuilles bractéales sur la cyme portant la monstruosité. Dans la famille des Borraginées, si certains genres sont en effet dépourvus de bractées : Myosotis, Sijjnphytum, Heliotro- piuni etc., si d'autres en sont rarement munis : Cynoglossum, si parfois leur absence a été observée chez Echinospermum elle n'a pas, que je sache, encore été signalée chez le genre Pulmo- naria. D'où venait la feuille isolée dans cette sommité fleurie? Quelle était son origine ? Etait-ce bien une bractée? Etait-ce une feuille florale? Le calice commun m'offrait 9 sépales réunissant deux types ; un sépale manquait à la fleur concrescente déplacée ; l'apparition de cette feuille entre les fleurs 2 et 3, s'expliquait par la pertur- bation qui avait dû se produire pendant le développement orga- nogénique du premier verticille de la fleur entraînée. L'insertion du premier sépale de cette fleur sur le rachis n'avait pu être provoquée que par la naissance de l'axe producteur de la qua- trième fleur. Alors que ses congénères entraînées continuaient leur ascension, attendant pour se développer l'arrêt de crois- sance du pédoncule, le mamelon sépalogène, fixé, prenait, en at- teignant son maximum de croissance, la forme foliaire. La partie fide du calice {fig. E a et ¥a) représentait donc les sépales 4, 2, 5 et 3 de la fleur déplacée; le 4^ soudé par sa face dorsale au bord droit du limbe du 3^ sépale de la fleur à posi- tion normale. La première feuille calicinale de cette dernière fleur conservait également la forme foliaire de celle de la S'' fleur à un degré moindre, il est vrai. De plus, le bord libre de son lim- be tout en fournissant, comme il a déjà été dit, une décurrence sur le pédoncule, recouvrait complètement le 3" sépale de la fleur concrescente. De là, la forme spiralée prise par l'ensemble du premier ver- ticille de la monstruosité. E. .MAIirHANU. — UX CAS DE .SYNANTHIE 81 Quant à la partie quinquédentée du calice, elle appartenait sans conteste à la 4" fleur terminant le S' axe usurpateur, [fig. E & et F b). Les fig. B, C et F ' reproduisant exactement la disposition anormale des deuxième et troisième verticilles permettent d'éta- blir, avec une quasi-certitude, la relation entre la cause et l'effet. L'examen de ces figures démontre, que ces verticilles ont émergé du réceptacle commun absolument distincts pour chacune des fleurs. Le manque de place a provoqué un accole- ment des bourrelets annulaires qui, par adhérence, a produit une double cloison, {fig. C, cl). Mais, à l'apparition du 4° verti- cille, les éléments qui constituaient cette cloison, subirent un temps d'arrêt dans leur croissance pendant que les carpelles prirent un développement tel que les médians s'adossèrent for- mant un pont au-dessus de la cloison. La corolle devant achever rapidement son accroissement avant l'épanouissement du calice se trouva gênée sur ce point; les éléments de la double cloison ne pouvant plus s'accroître en hauteur se trouvèrent refoulés sur les côtés {fig. C. nh). La formation d'hn tube unique pour les deux fleurs se trouve expliquée par la disparition de la cloison au-delà du point de contact des carpelles médians. Le refoulement des mamelons pétalo-anthérogènes, sur le pa- lais latéral, a amené par rétraction la formation d'un mamelon supplémentaire producteur du 11^ lobe de la corolle et de la 3^ loge de l'anthère qui lui est opposée, {fig. F, Is). L'atrophie d'un carpelle dans chaque gynécée doit, en partie, être attribuée à la soudure trop intime des réceptacles : soudure qui n'a pas permis auxcarpelles placés sur le plan médian, faute de place, d'atteindre leur développement. Le travailphysiologique qui s'est effectué dans leur voisinage immédiat, et auquel ils ont contribué, leur contact ayant arrêté la croissance de la cloison et amené la rétraction de ses éléments vers les points c et d, fig. C, 1. En traçant la fig. F. je me suis appliqué à donner l'indication des rapports de nombre, de position et de concrescence qui m'étaient oiïerte par la lleur épanouie soumise à l'observaLion. 6 82 SOCIÉTÉ DES .SCIENCES XATLUELLES 1)E l/oFEST n'a pas été sans influer sur le développement de ces carpelles, alors que rien ne gênait l'évolution de leurs congénères. La disparition des 6 lobes nectariens doit être attribuée aux mêmes causes. La monstruosité, considérée dans son ensemble, me paraît être la somme d'une série d'anomalies produites par les diverses causes que je viens de signaler. Ces anomalies peuvent se résumer ainsi : L — Monstruosités relatives au volume des organes : 1. — Atrophie des 2 carpelles médians. IL — Monstruosités relatives à leur forme : 2. — Disposition spiralée du calice. 3. — — du limbe de la corolle. 4. — Métamorphose d'un sépale en feuille florale. IIL — Monstruosités relatives à leur disposition : 5. — Soudure axile du 3® pédoncule. 0. — Soudure des pédoncules 3 et 4. 7. — Soudure imparfaite des lobes des 2 calices. 8. — Soudure des 2 corolles. 9. — Disjonction du sépale métamorphosé. lY. — Monstruosités relatives au nombre: 10. — For?nation d'un lobe supplémentaire à la corolle. IL — Forw<2^/on d'une3« loge àTanthère opposée à ce lobe. 12. — Avortement de 6 lobes nectarifères. 13. — Avortement des feuilles bractérales sur la cyme portant la monstruosité. Maintenant, ce curieux cas de synanthie méritait-il les quel- ques lignes que je lui ai consacrées pour attirer sui lui l'atten- tion des botanistes ? Je le crois, car dans le cours des recherches bibliographiques^ 1. Moquin-Tandon (A): Elémentsde tératologie végétale ou Histoire des ano- malies dans l'organisation des végétaux. — In-S". Paris, t8H. Godron (D. A.): Contribution a l'étude de l'hybridité végétale etàla téra- tologie végétale. — In~S. Paris, sans date. Clos(D.) : La Théorie des soudures en Botanique: Mém. de l'.ic. des Se. de Toulouse —S' série— T. i—1"Sem. 1870. P. 107-iÂG. Clos (D.): Etude sur les anomalies végétales ou Essai de tératologie laxi- nomique : Mém. de l'Ac. des Se. de Toulouse, i"' Sem. 1S1I. Darwin (Ch.): Des différentes formes de fleurs dans les plantes de la même espèce. In-S". Paris, chez Reucnal. Le Maoïit el Decaisne : Traité général de Botanique: in-i\ Paris. Duchartre (P.): déments de Botanique. in-8\, 3'. édit. Paris. 1885. Van Tieght.'in (Ph.> : Traité de Botanique. 2 vol. gr. in-8". Paris. 1891. K. M.VItCILVND. — rx CAS J)E SYNANTHIE «>> auxquelles je me suis livré, il ne m'a pas été donné de trouver signalé, chez la Pulmonaire, un fait tératologique offrant quel- que analogie avec le cas qui m'occupait. Dans les Éléments de térétalogie végétale de Moquin-Tandon, publiés' en 1841 ainsi que dans les nombreuses publications scientifiques, tant françaises qu'étrangères, qui furent dépouil- lées par M. le docteur Dominique Clos pour les besoins de son Essai de térétalogie taxinomique, publié en 1872, il n'est fait mention d'aucune soudure de fleurs chez les plantes de ce genre. Un recensement général des anomalies végétales signalées depuis la publication de l'ouvrage de M. Clos jusqu'à ce jour, aurait été nécessaire pour s'assurer si, depuis les cas men- tionnés dans cet important travail, aucun fait semblable ne s'était présenté à l'observation. Malheureusement, il m'a été im- possible de m'en procurer les éléments. Je donne ci-dessous un relevé de toutes les anomalies atjant quelque rapport avec le cas faisant Vohjet de la présente note. Ce relevé, extrait de l'ouvrage de M. Clos, résume tous les faits signalés dans les annales de la science jusqu'en 1871 : PLANTES MONOCOTYLÈDONES Aroîdées. — Un Armn et un Calta palustris ont montré une double spathe ; et le premier, en outre, un rudiment de deuxième spadice. Asparaginées. — Deux sijnanthies des fleurs inférieures du Polygonatumanceps offrant, ici unpériantheà tube partagé par une cloison et à 12 lobes, 12 étamines et 2 ovaires, l'un à 4 loges et 3 styles, l'autre à 2 loges et 2 styles ; là 9 pièces périgoniales, 9 étamines et 2 pistils, l'un trimère, l'autre à 2 loges et à 4 styles. Colchicacées. — Soudure de deux fleurs chez la Colchique, le périgone étant à 11 pièces ^ Ea signalant celle anomalie le D'' Clos déclare que plusieurs des cas désignés dans son Iravail. d'après le ténioiiinage des auleurs, sous le nom de soudure?, apparliciint'.'il au phénomène de p.irlition. 84 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE j/oUEST Liliacées. — L'allongement de l'axe floral avec transformation des verticilles floraux en spirales chez la lulipe. UAgapanthus wnbellatus a présenté la soudure des pédoncules par deux avec augmentation départies aux fleurs soudées, l'une à 6 pétales, 6 étamines (dont 1 à filet pétaloïde) et 1 ovaire à 2 carpelles libres, l'autre à 6 pétales, 8 étamines et 4 feuilles carpellaires soudées ; dans une de ces synanthies 9 feuilles carpellaires en '-5 groupes étaient entourées de 16 pièces au périgone et à l'androcée ; quelques pédoncules robustes partant du milieu de l'ombelle supportaient de 3 à 5 fleurs. Chez le Gagea arvensis on a constaté la soudure de 2 fleurs avec 12 pièces périanthiques, 12 étamines, 2 pistils, oa 11 pièces et de 8 à 11 étamines, ou 10 pièces et 8, 9, 10, 11 étamines, ou 9 pièces et 6, 8, 9, 10 étamines, ou 8 pièces et 6, 7, 8, 10 étamines, ou 7 pièces et 6, 7, 8 étamines avec fruit à 3, 4, 5 carpelles, ainsi qu'à 6, 5, 4, 3 et 2 pièces au périgone avec de 8 à 1 étamine. On cite une soudure de 3 fleurs de Lilium croceum, les pistils étant restés distincts ; celle de 2 pédicelles et de 2 fleurs (par la face externe d'une foliole de leur périanthe), de V Hyacinthus orientalîs, avec intégrité des verticilles de chacune d'elles. Amaryllidées. — La soudure, à tous les degrés, a été observée chez deux fleurs de Narcissus bi/lorus ; entre deux pédon- cules et deux fleurs à.' Agave d' A^nérique ; entre 3 fleurs de Narcissus Jazetta, ayant produit 15 sépales au lieu de 18 ; entre deux pédicelles et 2 ovaires de Narcissus chrysanthus les deux limbes restant distincts, portant chacun 6 étamines, mais avec une couronne unique ; la hampe normalement uniflore de Corbularia tubœformis terminée par 2 fleurs soudées (bien qu'avec une seule bractée) dont une des moitiés du périanthe à 5 pièces et l'autre à 6 ; un pédoncule aplati de Leucojmn vernum se bifurquant avec une fleur sur chaque branche, tandis que, sur un autre pied, l'ovaire élargi portait un périgone à 8 pièces et 8 étamines. E. MAKCHANU. — UX CAS DE SYNANTHIE 85 PLANTES DICOTYLÉDONES Primulacées. — Mitltiplication des parties du calice et de la corolle avec leur disposition en spirale et avortement des organes sexuels [Primula veris) ; chez la même disposition spiralée de toutes les parties du périgone ; scission de la corolle et sa soudure avec le calice [Primula sinensis) ; disjonction des sépales [Primula officinalis et P. elatior), des pétales [Anagallis phœnicea) ; des diverses parties florales avec leur développement en feuilles spiralées [Anagallis arvensis^ Cortimsa Mathioli). Jasminées. — On a signalé chez le Lilas la soudure de 3 fleurs déterminant un calice et une corolle à 11 pièces chacun avec 6 étamines et 3 pistils ; la multiplication des pétales chez le même. Labiées. — La présence dans un même calice de Phlomis et de Ballota nigra de deux corolles avec leur androcée et leur gynécée ; l'existence d'un calice 10-tide, d'une corolle 6-fide et de 6 étamines avec un pistil normal (Betonica alopecuros) ; chez Cleonia lusitanica une corolle à 6 lobes et 6 étamines ; la soudure de deux fleurs en une fleur terminale, par suite de l'avortement de l'axe (Galeopsis). Acanthacées. — Deux sijnanthies chez un Justicia ; dans l'une les deux corolles se trouvant greffées côte à côte de manière à former comme deux casques accotés ; dans l'autre, la lèvre unique, plus grande que de coutume, étant terminée par 4 lobes. Gyrtandracées. — On a vu sur un pied de Streptocarpus Rliexii et à la fois fasciation des pédoncules, pélorie dune fleur, ré«m/on de deux fleurs, remplacement dans les 3 verti- cilles extérieurs du type cinq par le type six, atrophie des lobes de la corolle. Scrophularinées '. — Chezunefleurde Pentstemon Gentianoï- 1. M. le D"^ D. Clos déclare que peu do familles lui ont offert autant d'anoma- liifs et de tous genres. 86 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'OT-'EST desl-à soudure de la division calicinale inférieure avec le tube de la corolle; chez une autre de deux des étamines en une seule dont l'anthère était trilobée ; chez un Verbascum australe du filet staminal avec l'ovaire à paroi ouverte ; chez un Digitalis orientalis de deux fleurs par les petits lobes de la corolle ; chez une Digitale à fleurs blanches de 3 fleurs en une seule terminale et s'ouvrant avant celles de la grappe ; chez un Scrophularia, sambucifolia à tige cylin- dracée mais aplatie au sommet on a remarqué des soudures de rameaux, de pédicelles et de fleurs ; celles-ci plus grandes ayant un double appendice sous la lèvre supérieure de la corolle, des étamines en nombre double avec oblitération de quelques-unes et un ovaire formé de la soudure de deux bien que n'ayant qu'un style. Une inflorescence de Pedicularis sylvatica avait une de ses deux fleurs terminales accompagnée de 2 bractées, munie d'un calice à cinq dents, d'une corolle à neuf divisions (3 de chaque côté), de deux carènes et d'une division impaire lan- céolée, de huit étamines et de deux pistils, chacun avec sa glande hypogyne. On a cité la disjonction des pétales d'une digitale pourprée chez laquelle, dans un cas, l'axe primitif se terminait par une synanthie ; la réunion de deux corolles dans un même calice de Pedicularis sylvatica qui dans ce cas était à huit dents en deux lèvres inégales, accompagné de 2 bractées, renfermant une corolle à huit lobes avec huit éta- mines (4 en arrière, 4 en avant) et deux pistils distincts, chacun à 2 loges. On a vu enfin des cas de soudure avec et sans pélorie chez la Linaire striée. Solanées. — Carpelles disjoints de Lycopersicum, provenant, d'après Dunal, de la soudure de plusieurs fleurs; la trans- formation d'une division calicinale en feuille chez le Lycium europœum. On a observé la soudure ou le dédou- blement de deux fleurs: 1» Chez une Belladone, le pédoncule étant aplati et à 2 rainures opposées, le calice à 8 divisions, (les corolles étaient tombées) , etl'ovaire réduit à 2 rudiments ; 2" chez un Solanum bonariense, où le calice était à 8 divi- sions profondes, la corolle à 8 lobes semblables réguliers, E. MARCHAND. — UN CAS DE SYNANTHIE 87 alternes avec ceux du calice, landrocée à 10 étamines nor- males, formant 2 groupes chacun de 5, et au centre desquels était un pistil normal; B^ chez un Pétunia violacea avec per- sistance d'un sépale à l'état de feuille, la soudure d'un sépale avec la corolle et d'une anthère avec le tube de la corolle, le type des 3 verticilles étant 8, l'ovaire était normal. Borraginées. — Voici la seule anomalie florale signalée offrant des caractères voisins de la nôtre : AugmentatioymVimèYiq^Q de toutes les pièces florales chez le Symphytimi ofTicinale, dans un cas provenant d'une syn«;2i«e où la fleur plus grosse avait 7 pièces à chacun des 3 verticilles extérieurs et 2 gy- nécées distincts et complets. Campanulacées. — On a remarqué Y aplatissement d'une tige de Campanula rotundifolia chargée de 3 fleurs dont une normale, les deux autres à corolle régulière, à 10 lobes aux verticilles extérieurs et 10 étamines ; une fascie de cette même espèce coïncidant avec la multiplication de toutes les parties d'une fleur portées à 20-25; des fascies des C. rapun- culoïdes et mediian, du Jasione montana et une de Campa- nula rotundifolia accompagnée de 3 fleurs dont une régu- lière et les deux autres ayant 10 lobes à la corolle et les orga- nes sexuels également en nombre double. Ampélidées. — Sur la Vigne on a vu la soudure d'une vrille sur la tige ; dans un autre cas la soudure d'un axe primaire et d'un rameau manifestement né à une de ses aisselles, sow- r/i^re réunissant des mérithalles très différents de longueur, et telle qu'un même entre-nœud du rameau axillaire s'est uni à deux entre-nœuds successifs de l'axe primaire; la sowcîwre de deux grappes florales chez le Chasselas. Légumineuses. — Une fleur de Robinia pseudacacia semblant résulter de \di soudure de 3 fleurs, avait 3 carpelles (deux cô- te à côte, le 3^ séparé par les étamines), et de nombreuses étamines dont neuf soudées, un calice montrant plusieurs dentelures à son bord, et en partie soudé à l'étendard. Un même calice fendu (à neuf dents) de Caragana grandi/lora renfermait deux fleurs monstrueuses, dont l'une avait, avec 88 SOCIiÎTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'OUEST deux feuilles portant cinq étamines, une étendard agrandi sub- trilobé; il y manquait une aile. Une autre fleur, voisine, avait le calice fendu et à huit dents, deux carènes, deux étendards, une seule aile, treize étamines; une autre contenait deux fleurs opposées par les étendards, Tune monopétale, l'autre à une aile et à cinq étamines; enfin une4'î renfermait deux fleurs monstrueuses sans pistil. Saxifragées. — Soudure de deux fleurs du Saœifraga ligulata offrant le calice un peu aplati et à 10 lobes, alternes avec 10 pétales, 17 étamines par suite de l'avortement de 3 d'entre elles, 5 pistils dont 3 dans une moitié de la coupe réceptacu- laire et deux dans lauti'e; soudure ou plutôt défaut de sépa- ration de 2-3 fleurs du Saœifraga umbrosa, 30 fik ts 12 car- pelles, tige cannelée, raccourcissement de la hampe, panicule presque globuleuse; organes en nombre double aux fleurs terminales d'une saxifrage. Malvacées. — Il a été signalé une soudure ou partition de deux fleurs du Malope trifula comprenant un stipulium à 6 pièces, un calice et une corolle à 12 pièces et une double colonne stamino-pistillaire. Renonculacées. — Dans un cas Ranunculus buWosus avai- toutes les tiges et le bulbe lui même aplatis, les feuilles sout dées par 2-3-4 par la base des pétioles, les pédoncules termi- nés par plusieurs fleurs soudées et doubles. Soudure de deux fleurs, ou mieux peut être partition de l'axe floral chez Pœonia corallina, Ranunculus lingua et flammula ; déplacement d'une des 3 feuilles de la tige florale de YAnonone neworos«, portée sur le pédoncule à égale distance du périgone et des feuilles, ayant la forme et la couleur des pétales. Papavéracées. — Un pédoncule de Papaver orientale terminé par deux fleurs a été observé. Crucifères. — La soudure de trois à quatre fleurs (ou la partition d'une seule en 3-4) avec distinction des pistils a été vue chez Arabis sagittata. Bull. Soc Se. Nat. 0u9st Extr. et An. T. TV. PI. I Bull, de la Soc. Mycol. de Fr. - T. X PI. I. Fig. IV Q PI. II, Fig. I ^ IV. Marasraius Menieri Boud. — I. Boletus Leguei Boud. II. Merulius Guillemoti Boud. E. MARCHAND. — UN CAS DE SYNANTHIE 89 Yiolariées. — Une soudure de deux feuilles et de deux pédon- cules axillaires chez Viola elatior portant deux bractées et terminés par 2 fleurs normales. Caryophyllées. — On a signalé la sowrfwre de deux fleurs chez un Dianthus. Chénopodées. — Augmentation numérique de toutes les parties florales chez les Chenopodiicm, et en particulier des pistils portés de 2 à 3 ou à 4, notamment chez les Suœda fruticosa et maritùna, à 5 chez la Betterave du Brésil. Aristolochiées. — Aristolochia clematitis s'est montrée avec soudure de 2 fleurs avec languettes opposées, les parois de soudure formant une cloison complète entre les deux appareils floraux. Le relevé des anomalies florales que nous avons donné ci-des- sus fait ressortir, qu'à l'époque où a été publié l'impor- tant travail de M. Clos, le genre Pubnonaria était vierge de toute observation tératologique. Dans la famille des Borraginées les seuls genres atteints d'anomalies, soit dans les organes végé- tatifs, soit dans les organes floraux étaient : Cynoglossiwi, Symphytum (figurant dans le relevé pour une synanthie), An- chusa, Lycopsis, Myosotis Lithosper7yiun et Echium auxquels il convient d'ajouter aujourd'hui Pulmonaria. 90 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE LOUEST PLANCHE m EXPLICATION DES FIGURES A. — Fleur monstrueuse (grossie) : s. Sillon latéral amenant la fasciation du pédoncule. fc. Feuille calicinale appartenant à la fleur déplacée. Is. Lobe supplémentaire du lin.be. pc. Point d'insertion du sépale métamorphosé. B. — Tube de la corolle (gr.) : cl. Dépression signalant la cloison extérieurement. x. Point d'évanouissement des sillons. G. — Base du tube : cl. Cloison formée par l'accolement des parois. ab. Plan de rétraction des éléments des 2" et 3» verticilles par suite de l'adossemenl des carpelles médians. D. — Pistils : s. Sillon du pédoncule, face gauche. .s(. Stigmates profondément bilobés. ca. Carpelles atrophiées. E. — Calice déroulé : a. Sépales appartenant à la tleur déplacée. b. — de la fleur à position normale. sd. 1" sépale de cette fleur déeurrent sur le pédoncule par son bord libre. F. — Diagramme de la synanthie : a. Sépales de la fleur déplacée (2 à îi). b. — de la fleur à position normale (1 à 5). .sd. 1er sépale de cette fleur déeurrent sur le pédoncule et recouvrant le 3e de la fleur déplacée. Is. Lobe supplémentaire de la corolle recouvert en partie. /«. Feuille calicinale déplacée. G . — Schéma de l'inflorescence : 3. Place qu'aurait dû occuper la fleur déplacée. 3'. Position de cette fleur après sa concrescence axilo-pédonculaire. 3". Point de naissance du 3' axe au-dessus duquel est insérée la feuille calicinale déplacée. OOllSTTI^IBXJTIOIISrS AU CATALOGUE DES TENTHRÉDINIDES DE LA LOIRE-INFÉRIEURE par l'abbé J. DOMINIQUE II™e LISTE ' Subfamille. — LYDIT.E LYDA F. L. stellata Christ. — La Trémissinière près Nantes, en mai (Arthur de Liste). L. flaviventris Retz. — Un couple capturé en juin à la Haie-Fouassière. L. faiista Klicg. — Environs de Nantes, le Chêne- Vert, au printemps (Piel de C). cEPHus Latr. C. tabidus F. — Couëron, prairies de la Loire, à la fin de juin (Piel de C). Subfamille — SIRICETiE xiPHYDRiA Latr. X. camelus L. — Plusieurs couples issus d'une bûche de bouleau, dans mon cofTre à bois, au commencement de mai. \. Voir la T" liste Tome I. 1891. pap;ps 23-30. 92 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'OUEST Subfamille. — TENTHREDINET^E ARGE Schranh. A. coeruleipeniiis Retz. — Doulon, fin d'avril {Piel de C). A. atrata Klug. — Nantes, en mai, sur les Onibellifères {Piel de C). CYPHONA Dahllj. C. furcata Vill. var $ melanocepliala Panz. — La Haie- Fouassière en juin, sur Daucus Carota. LOPHYRUS Latr. L. Pini L. — Eclos à la lin de mai d'une coque trouvée à Touffou(P/e; de C). TRicHiocAMPUS Havtig . T. viminalis Fall. — Nantes et environs, sur les peupliers en juillet {Piel de C). PRIOPHORUS Lat7\ P. tristis Zadd. — La Haie-Fouassière, en juin. P. discors Konow nov. sp. — Environs de Nantes, en mai RR. CAMPONiscus Cam. C. luridiventris Fall. — Environs de Nantes, en Ijuin. Un seul a*. HEMICHROA StepH. R. rufa Panz. — Nantes, à la mi-août, sur les Ombellifères des jardins {Piel de C). poNTANiA Costa. P. leucosticta Hartip. — Nantes, juin-juillet. P. vesicator Bremi. — Nantes, mai-juin. .1. l>O.MINI(jUE. — TliNTHRÉDlNIDES 98 PTERONUS Jur. P. palliatus Thoms. — Prairies du bord de la Loire, à Thouaré, en juin {Piel de C). P. Glutinosse Cam. — Le Chêne-vert, route de Vannes, près Nantes, au printemps {Piel de C.) . P. curtispinus Thoms. var. — Prairies de la Loire, à Thouaré, en juin {Piel de C.) . P. melanaspis Hartig- — Pris à Touffou,sur Ilex aquifo- lium, en mai {Piel de C.) PACHYNEMATUS KonOVO. P. Caprese Panz. — Prairies de Mauves, en mai {Piel de C). pRisTiPHORA Latr. P. Aqiiilefjise Voll. — La Haie-Fouassière, en juin. P. ruficornis Cl. — Environs de Nantes, en juillet {Piel de C). HOPLOCAMPA Hartig. H. fulvicornis F. — La Haie-Fouassière, en juin. PERICLISTA KonOW. P. melanocepliala F. — Lisière de la forêt de Touffou, au commencement de mai {Piel de C). RHADINOCER.EA KOUOIO. R. micans Kliig. — Sur les Iris^ dans les marais. Chapelle- sur-Erdre, au printemps {Piel de C). Oudon {de Fabry). TOMOSTETHUS KonOW. T. nigritiis F. — Prairies de la Loire, à Couëron {Piel de C). 94 SOCIHTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'ûUEST ENTODECTA KOYIOW E. piimilus Klug. — Jardins des environs de Nantes; juin- Juillet. KALIOSYSPHINGA TiSCJlb. K. Ulmi Sund. — Environs de Nantes, juin. HARPiPHORUS Hartig. A. lepidiis Klug. — Vn appris sur une fenêtre, à Nantes. — Fleurs d'aubépine, aux premiers jours de mai, à Basse-Goulaine (PielcleC). ATHALiA Leach. A. anniilata F. — Environs de Nantes, en juin (Piel de C.) A. RosaîL. var. cordata Lep. — La Chapelle-sur-Erdre, en mai {Piel de C). SELANDRLi Klug. S. Sixii de Voll. — Saint-Aignan, sur les Carex, à la fin de mai (Piel de C). S. foveifrons Thoms. — Environs de Nantes, en mai. RR. THRINAX KonOlO. T. intermedia Konoio. — Une 9 prise en lisière de la forêt de Touffou, au commencement de juin {Piel de C). T. macula Klug. — Prairies de la Loire, près Mauves, le 23 août {Piel de C). EMPHYïUS Klug. E. didymus Klug. — Jardins autour de Nantes, en mai . DOLERus Jurine D. pratensis Fall. var. nigripes Konoic. — Thouaré, prairies delà Loire, le 16 avril {Piel de C.) D. palustris Klug. — La Haie-Fouassière, en juin. .1. DOMINK^iFE. — TEXTHIIKDIXIDES 9-"» D. luaclidus Klug. — Prairies rn:irécageuses, près Sacé, le 13 avril, en fauchant sur les Carex. (Piel de C.) . D. picipes Klug. — Prairies de la Loire, à Thouaré à la mi-avril {Piel de C), D. saiiguinicollis Klug. var. ravus Zadd. — Environs de Nantes, en juin. D. Œiieus Hartig. — Jaidins, lieux cultivés, autour de Nantes, mai-juin. D. eti'usciis Klug. — liispanicus Mocs. — Deux a" pris à Bouguenais sur les Crucifères, le 22 mai (Piel de C). RHOGOGASTERA KonOW . R. picta Klug. — Nantes, Haie-Fouassière, en mai, juin. -- La Chapelle-sur-Erdre {Piel de C.) . TENTHREDOPSIS COSta T. Raddatzi Konow. — Une/' pris à la Haie-Fouassière, en juin. T. pavida F. — La Haie-Fouassière, en juin. T. stiçjma var. 9 genalis Konow. — Bouguenais, à la fin de mai {Piel de C). PACHYPROTASis HaHig . P. Rapse L. — La Haie-Fouassière, jardin du Pâtisseau, en août. — Le Chêne- Vert, près Nantes; la Chapelle-sur-Erdre (Piel-de-C.) . MACROPHYA DaUlbom M. rufipes L. — Une $ prise en juin à la Haie-Fouassière bruyères du Breuil. M. militaris Klug. — Environs de Nantes, en mai {Piel de C). M. punctum-albumL. — La Chapelle-sur-Erdre, Couëron, Petit-Port près Nantes, au printemps (Piel de C.) AC. 96 SOCIÉTÉ J)ES SCIENCES NATURELLES DE l'oUEST M. albicincta Schranh. — Environs de Nantes, en mai juin. allantus Jurine A. fasciatus Scop. — La Chapelle-sur-Erdre, à la mi-mai, {Piel de C.) . A. arciiatus Forst. var. nitidior Konow. — Prairies de la Loire à Basse-Goulaine, en mai {Piel de C). TENTHREDO L. T. Coryli Panz. — La Haie-Fouassière, à la fin de juin. — Basse-Goulaine, en mai {Piel de C). T. atra L. typica - Bouguenais, sur les noisetiers, à la fin de mai {Piel de C). T. punctulata Konow. — La Chapelle-sur-Erdre, en mai (Piel de C). RR. T. livida L. — La Haie-Fouassière en juin. — la Chapelle- sur-Erdre, en mai (Piel de C). T. bicincta L. — Environs de Nantes, en mai, juin. Sur quelques Narcisses du groupe Ajax par M. E. GADECEAU Depuis quelques anuées, la mode, cette puissance capricieuse qui parvient à exercer son influence dans tous les domaines, a mis en vogue, parmi la foule, nos modestes Narcisses sauvages, nos jolis Narcissus Pseudo-Narcissus . C'est par milliers que leurs fleurs coupées et réunies en bottes se vendent à Nantes, au marché aux fleurs, où elles sont apportées par les campagnards qui les tirent surtout des environs d'Orvault. Dès les premiers beaux jours, les promeneurs du dimanche, qui cherchent à la campagne un air plus pur que celui qu'ils respirent toute la semaine à la ville, peuvent être vus en grand nombre rapportant d'énormes bouquets de N. Pseudo-Narcissus qui semblent maintenant remplacer, dans la faveur populaire, les grands rameaux d'épine noire ou d'ajoncs aux épines garnies de pâquerettes que nous avons connus il y a 15 ou 20 ans. En Angleterre, où cette mode paraît avoir pris naissance, elle s'est étendue à l'horticulture tout entière et les espèces légitimes, qui atteignent à peine le nombre de vingt, d'après Bentham et Hooker, ont produit, entre les mains habiles des horticulteurs plus de 500 hybrides, variétés ou formes diverses, pourvues chacune d'un nom horticole, mais dont il devient presque impossible de démêler aujourd'hui l'origine. Pour donner une idée de l'engouement-dont cette culture est l'objet en Angleterre je me contenterai de citer les paroles suivantes du Rév. Wilks, secrétaire de la Royal horticultural Society : « Si les 20.000 bulbes que je cultive étaient tous détruits )> demain, les 18 variétés ci-dessus " baker's dozen " sont celles 1) que j'achèterais pour regarnir mon jardin. » Mon goût naturel pour ces jolis fleurs a trouvé une impulsion nouvelle dans la visite que me fit, à Nantes, il y a deux ans, 7 98 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'oUEST M. Peter Barr, de Londres, chef de l'un des établissements horticoles les plus importants de la Cité ^ , qui est en même temps un botaniste instruit, et qui a beaucoup contribué par ses nombreux voyages et par la publication de son attrayante brochure "Fe Narcissus " à élucider certains points obscurs de l'histoire des Narcisses. . D'un autre côté, mon attention a été appelée par un article de mon confrère et ami M. J. Douteau - sur les Narcisses à fleurs doubles, du groupe Ajax, qui se rencontrent chez nous, et c'est le résultat de mes recherches à ce sujet que je crois bon de faire connaître, répondant ainsi, d'ailleurs, au vœu exprimé, avec sa modestie habituelle, par M. Douteau lui-même. J'ai dû, pour cela, m'aider de l'expérience de mon aimable correspondant M. Peter Barr. D'après ce spécialiste, la forme à fleurs doubles, du N. Pseudo- Narcissus la plus répandue en Angleterre dans les jardins et vergers serait le N. Telamonius de Haworth, race ou variété du premier, trois fois plus grande dans toutes ses parties, avec de grandes fleurs d'un jaune d'or foncé et les segments du périanthe d'un jaune pâle. Commune à Florence, à l'état sauvage, on l'y trouve le plus souvent à fleurs doubles et rarement à fleurs simples. Au contraire, la forme indigène en Angleterre, très commune à l'état simple, est extrêmement rare à l'état double et devient alors le « Gérard's double Dafiodil v, bieii^^^nu de Parkinson qui l'a figurée et décrite en 1G29 « les segments du périanthe sont » d'un jaune soufre pâle et les segments doubles de la couronne » sont d'un jaune clair, comme dans la forme sauvage. )> L'opinion commune en Angleterre, d'après M. Peter Barr, est que la culture fait facilement doubler le N. Pseuclo-Narcîssus indigène, « mais cette opinion ne repose sur aucune preuve » sérieuse et le journal Gardener's chronicle ayant ouvert une » enquête sur co sujet, priant ses lecteurs de lui adresser des » échantillons des Narcisses qui avaient doublé dans leur jar- \. M. l'eler Barr consacre plus de 3 hectares lie lerraiu à la culture des Narcisses. 2. Rev. se. nat. de l'Ouest, n" 2. p. 143, 1893. E. GADECEAU. — NARCISSES DU GROUPE AJAX 99 » diii, tous les échantillons envoyés ont été reconnus appartenir à » l'italien Tek(?nonhis joleniis. Celui-ci se maintient bien dans » un sol cultivé tandis que le premier y meurt le plus souvent. » En est-il ainsi chez nous? Je serais assez porté à le croire et en voici les raisons : 1° Aucun botaniste, à ma connaissance, n'a encore signalé des individus à fleurs doubles de notre Narcissus Pseiido- Narcîssus, trouvés à l'état sauvage. 2° Les Narcisses à fleurs doubles rencontrés jusqu'ici par les botanistes de l'Ouest, l'ont toujours été dans le voisinage des parcs, châteaux, etc. Ce sont les mêmes que ceux qu'on vend à Nantes chez les horticulteurs ; c'est aussi celui, que M. Douteau m'a communiqué, provenant des alentours du château du Pally, près Chantonnay. Ces formes envoyées vivantes par moi à M. Peter Barr, des trois provenances précitées, ont été reconnues par lui pour l'italien N. Telamonius de Haworth qu'il a vu spontané à Florence. C'est le N. Psendo-Ncœcissus var. y Telamonius àQ KunthEnum. t. V,p. 709. On le trouve dans les herbiers sous le nom de N. major Curt. ^ var. obesus G. et G, et c'est probablement lui que notre confrère M. Ch. Picquenard a signalé sous ce dernier nom, en Bretagne, « surtout dans les champs cultivés et les prés » -. 3° Les tentatives de culture de notre N. Pseudo-Narcissics ont donné, à ma connaissance, les mêmes résultats qu'en Angle- terre, loin de doubler, la plante ne fleurit pas. 4° Enfin M. Peter Barr m'a envoyé vivant le « Gerard's double Daffodil des Anglais » (Pseudo-Narcissus indigène à fleurs doubles) et, présenté par moi à la séance du 2 mars dernier, il a été reconnu par M. Douteau comme différent de la plante de 1. Le N. major de Curtis rapporté par Kunth à son Ajax luteus est dit par lui « rorona lulea, limbiim concolorem fere paruin superante » tandis que pour son N. Telamonius il écrit : u iimbo corona pallidiore, tubo viridi-tincto » ce qui convient bien mieux à notre plante. (Dans ces Telamonius à fleurs doubles on trouve souvent des pétales et quelquefois des (leurs entières atteints de chloranthie.) Enfin le nom de N. obesus a été appliqué par Salisbury à un Narcisse de la section Corbidaria ; il doit donc être rejeté ici. 2. Les Amaryllidées et les Liliacées naturalisées dans le Finistère par M. Ch. Picquenard. (Bull. t. iii, p. 100). ICM) SOCIÉTÉ DES SCrENCES NATURELLES DE l'oUESI Ohantoimay pai" ses dimensions moitié plus petites dans toutes ses parties, et par les segments doubles de la couronne d'un jaune citron, et non pas d'un beau jaune d'or. En résumé, dans l'état actuel de nos connaissances sur les Narcissus de l'Ouest du groupe Ajaœ, je reconnais : l°Narcissus Pseudo-Narcissus L.. à fleurs simples avec deux variétés plus ou moins tranchées ; V.. fUscolor. — Tube de la corolle plus foncé que les divisions du périanthe (c'est la forme commune). p. concolor. — Tube et division du périanthe de même couleur (d'un jaune très pâle très rarement blanc- crême) plus rare. •2'J Narcissus Pseudo-Nfxrcissus h., var. Telamonius iHenus Haworth. A.C. échappé des cultures au voisinage des parcs, des châteaux. Les observations de M. Douteau qui trouve, mélangée au N. Telamonius du Pally, une forme à fleurs simples doivent nous encourager à rechercher maintenant si cette forme simple ke serait pas ce Telamonius retournant au type et si nous possédons, dans la région, le vrai Narcissus Pseudo-Narcissus à fleurs doubles, semblable au « Gerard's double Dafl'odil » des Anglais, présenté par moi à la Société ^ . l. En ce qui eoncerue les craintes de desU'uclion exprimées par M. Douteau pour ses Narcisses voici un passage rassurant d'une lettre de M. Peler Barr. (( En Ecosse, sur la face d'une colline, il y a une croix formée par le » Narcissus. Telamonius pleitus qui doit avoir été planté à une époque fort » ancienne, sans doute avant la Héformalion ; la croix est si grande que le )) terrain a été charrue depuis peut-être un demi-siècle snns (juraient été détruits ïi les contours de la croix, p NOTE SUR LA DÉCOUVERTE DE L'ŒNANTHE PEUCEDANIFOLIA Pollich Dans la Loire-Inférieure Par M. Ch. MÉNIER Dans une étude intitulée : " Recherches sur quelques Œnanthe " parue en 1893, M. Foucaud a montré qu'on avait méconnu dans les Flores et Catalogues de plantes du Nord, du Centre et de l'Ouest de la France et aussi dans les herbiers VŒnanthe j^eucedanifolia Pollich. décrit par cet auteur dans l'Histoire des plantes du Palatinat. La plante généralement connue sous ce nom n'était autre que VŒn. silaifoUa Bieberstein. Ce dernier est, en efi'et, la plante très répandue dans tout l'Ouest de la France et ce n'est qu'exceptionnellement que M. Foucaud a pu constater \'Œn. peucedanifolia Poil, dans un herbier du département de la Vendée. La recherche de cette dernière s'imposait donc aux botanistes de l'Ouest. Quelques herborisations que j'ai faites en 1893, mais à une époque déjà avancée, n'eurent aucun résultat ; elles furent dirigées, il est vrai, dans les prés bas et fertiles de la vallée de la Loire où abonde et où, à part quelques localités à'Œn. pimpinelloides, semble croître uniquement VŒn. silaifoUa. Dès la fin d'avril 1894, je portais mes recherches sur le littoral et dans unepremière excursion, je récoltais à Préfailles quelques échantillons d'un Œnanthe dont les fruits quoique très jeunes montraient néanmoins un rétrécissement bien marqué sous le calice. Les tubercules radicaux en général ovales et sessiles se montraient cependant dans quelques individus, allongés et fusiformes rappelant alors assez bien ceux de VŒn. Lachenalii. D'autres échantillons récoltés dnns le même pré pouvaient t^tre lO".^ SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'OUEST nettement rapportés par les caractères des frnits et des tubercu- les à YŒ71. silaifolia Bieb. M. Lloyd à qui je m'empressai de faire part de ma découverte et des observations que j'avais pu faire sur place sur ces deux Œnanthe, n'osa pas encore identifier la première avec VŒn. peuceclanifolia Poil. Un mois plus tard je visitais de nouveau la même localité et rapportais de nombreux échantillons de la l)lante en fruits bien développés. Comparée aux échantillons d'Œn. i^eucedmiifolia reçus d'Allemagne et que M. Lloyd cultivait dans son jardin elle ne montra aucune différence appréciable dans toutes ses parties. C'était bien VŒ71. peuceda- nifolia de Pollich. Il n'était pas douteux qu'il ne se rencontrât sur d'autres points dans la région dans des conditions analogues. M. Lajunchère instruit par M. Lloyd de la découverte de Préfailles le trouvait aux environs de Bourgneuf et vers la Meule sur la commune d'Arthon. De Pré failles je l'avais suivi sur la côte de Pornic et je le récoltais avec M. Lajunchère au voisinage du bourg des Moutiers. M. Allaire à qui je communiquai la plante me l'adressa de la Bernerie et m'a dit l'avoir revue depuis à Jersey. Enfin je pus le constater encore aux environs de Guérande. C'est donc une plante qui paraît assez répandue sur toute la côte de la Loire-Inférieure et qu'on rencontrera sans doute dans des conditions analogues en Vendée et en Bretagne c'est-à-dire dans tout l'Ouest de la France. Elle semble préférer les prés un peu élevés et lorsque les deux espèces croissent ensemble j'ai pu constater quegénéralementl'Œ'n.peMcerfrtm/oZiia. occupe les parties plus hautes et plus sèches et VŒn. silaifolia les parties plus basses et plus mouillées du même pré. Les deux plantes se distinguent facilement sur le terrain : VŒn. 'peucedanifoiia par son port grêle, son aspect moins glaucescent et surtout ses fruits moins nombreux, ovales ou oblongs resserrés sous le calice et formant des ombellules peu serrées, VŒn. silaifolia par son port plus robuste, sa glaucescence plus accusée, ses fruits à peine resserrés sous le calice ou le plus souvent comme tronqués au sommet et réunis en ombellules compactes. CH. MÉNIER. — ŒNANTHE PEUCEDANIFOLIA POLLICH 108 M. Lloyd instruit par mes abondantes récoltes provenant des diverses localités citées plus haut, a pour la cinquième édition de la Flore de l'Ouest de la France rédigé les Œnanthe comme il suit, et à cette occasion qu'il me permette de le remercier de l'aide si utile qu'il a bien voulu me donner dans cette étude: ŒNANTHE. Œn. silaifolia Bieb., Œn. peucedanifoUa Flore de l'Ouest (non Pollich). Un peu glauque, racine fasciculée à tubercules sessiles, en massue oblongue ou plus allongée, quelquefois linéai- res. Tige sillonnée, Feuilles bipennées, les supérieures pennées ; folioles toutes linéaires, celles des feuilles inférieures plus courtes. Involucre nul, rarement à une foliole. Rayons de l'ombelle épaissis à la nuxturité. Fruits oblongs-cylindracés, serrés en tète tronquée à la base. Vivace. Avril-mai Prés Immides. — Charente-Inférieure x\C. — Deux-Sèvres et Vendée C. — Loire-Inlérieure et Morbihan CC. — PC), reste de la Bretagne et plutôt vallées du littoral qu'à l'intérieur. Ohs. M. Foucaud, (Actes de la Société linnéenne de Bordeaux, vol. XLV avec figures) a montré que dans l'Ouest nous nous sommes tous trompés en nommant cette espèce Œn. peucedani- foUa Poil, et il en a clairement signalé et figuré les différences. Œn. peucedanifolia Pollich, plante à tubercules de la racine sessiles, ovales ou oblongs, diffère du précédent par un port plus grêle, par les feuilles inférieures à lobes oblongs ou en coin, par les tleurs plus blanches, par les rayons de l'ombelle grêles et surtout par les fruits oblongs ou ovales, rétrécis à la base, contractés sous le calice, moins nombreux et disposés en tête lâche. M. Ménier a découvert cette plante dans les prés de Préfailles (Loire-Inférieure) et il l'a suivie sur la côte de Pornic, de la Bernerie, des Moutiers jusqu'à Bourgneuf où M. Lajunchère renseigné sur cette découverte, le recueillait en même temps. Sur l'autre rive de la Loire, M. Ménier la trouvait assez abondante aux environs de Guérande. Il est donc probable que. 104 SOCIÉTÉ DES SCIENXES NATURELLES DE l'OL'EST grâce à ces nouveaux détails, cette espèce méconnue sera trouvée dans d'autres stations analogues. Ol)S. I. Œn. Lachenalii se distingue des deux précédents par son port élancé, par les fibres de la racine toujours longues, linéaires, par les folioles des feuilles supérieures plus allongées, par rinvolucre souvent à plusieurs folioles, par les pétales rayonnants plus petits, par les fruits plus petits, quoique de même forme que ceux de VŒn. peucedanifoUa, enfin par sa tleuraison 3 à 4 semaines plus tardive, en juillet, août. Obs. II. Les pétales rayonnants sont dans Œn. silaifolla en cœur renversé fendu jusqu'au tiers, — dans Œn. peucedanifolia le cœur est aussi fendu jusqu'au tiers, mais il est plus longue- ment rétréci à la base, — enfin dans Œn. Lachenalii le cœur est moitié plus petit, arrondi avec onglet court, et fendu jusqu'à la moitié. Bull. Soc. ee. nat. Ouest. Note de M. E. Gadeceau T. IV. Pi., V. 3uil. Soc. se. nat. Ouest Note de M. E. Gadeceau T. IV. PI. IV Plataous otientalit L Bull. SoG. se. nat. Ouest, NOTE DE M. E. GaDECEAU T. IV. PL VI. r'*'"'*"'^ Fig. D Fruit dn Plstaoas occidenljlia da Mit de rAgricoUore des Etats-Unis (Herb. Mas. paris.) Fig. E Graine du PUtanns talis d'Emir-Ghan occideotalis de l'herbic 3 BroDgoiart (de PensTl»! -p rie) iHeib. Mus. piris. NOTE SUR LES PLATANES par M. E. GADECEAU IM. IV. V et VI Si l'on s'en tenait à consulter les catalogues de nos horticulteur> et même ceux d'un certain nombre de jardins botaniques, on serait fondé à croire que nous possédons, dans les cultures de notre région, deux espèces de Platanes : le Platane d'Orient (Platanus orientalis L.) et le Platane d'Occident (Platanus occidentaUs L.) ; cependant un examen, même sommaire, de la question, ne tarde pas à démontrer la confusion qui règne dans cette prétendue classitication . Dégagés de toute idée préconçue, si nous étudions avec soin les arbres de nos quais, de nos promenades, nous reconnaîtrons qu'on peut, en effet, à la rigueur, distinguer deux formes princi- pales de Platanes, mais les nombreux intermédiaires que nous constaterons entre ces deux types rendront fort difficile une détermination rigoureuse pour certains sujets. La plus répandue des deux formes est caractérisée par ses feuilles à découpures souvent peu profondes, tronquées ou tîordiformes-élargies à la base où le parenchyme ne descend pas ordinairement au dessous du point d'intersection des nervures • c'est le Platanus occidentaUs des horticulteurs qui, nous le verrons tout à l'heure, n'est pas celui de Linné. L'autre forme, moins répandue, présente des feuilles plus profondément incisées (palmatilobées), cunéiformes à la base par extension du parenchyme au dessous du point d'intersection des nervures. C'est le Platanus orientalis des horticulteurs ei c'est bien celui de Linné. Les intermédiaires dont j'ai parlé plus haut, la similitude des fruits et de tous les caractères autres que la forme et la découpure des feuilles, dans ces deux types de Platanes, me conduisirent à penser que nous n'avons qu'une seule espèce et 106 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'oUEST la vue des planches du bel ouvrage de Duhamel ^ me démontra clairement que le véritable Plalanus occidentalis de Linné, spontané dans l'Amérique du Nord, n'était point cultivé à Nantes et aux environs. Examinant, avec toute l'attention qui lui était due, l'opinion (|ui m'avait été exprimée par l'auteur expérimenté de la Flore de l'Ouest, j'arrivai à la partager entièrement et je rapportai avec lui notre Platane le plus répandu a.u Plat anus acerifolia de Willdenow, considéré, avec raison, par de Candolle (Prodr. t. XVI '^, p. 159) comme une simple variété du Platanus orientalis de Linné '■^, ^. C'est ce même Platanus acerifolia qui nous a été envoyé de plusieurs jardins botaniques de France et de l'étranger sous le nom de P. occidentalis et c'est aussi sous ce dernier nom qu'il ligure, (à tort selon M. Lloyd), dans la liste des plantes cultivées de la Flore de l'Ouest. Enfin c'est encore à cette même variété qu'appartiennent les beaux Platanes des Cléons, près Nantes, plantés en 1806 et dont l'un mesure 4 mètres 95 de diamètre à 4 pieds du sol '. Quant aux individus à feuilles cunéiformes à la base et pro- fondément palmatilobées ils correspondent exactement au Platanus orientalis type de Duhamel ! de Lamarck ! de Vaillant I et de Parkinson ! C'est le Platanus vulgaris jS vitifoUa de Spach (sec. spec. auth. in herb. mus. paris.). 1. Traité des arbres et arbustes, Paris 1825. 2. « Accedit foliis non protunde fissis ad P. occidentalem, sed vulgari oriental '( propior et ab eà œgre interdum dislinguenda » DC. loc. cit. 3. Une note de feu Jules Bruneau père, horticulteur distingué, conservée dans l'herbier Lloyd, constate qu'en semant le Platane d'Occident des horticulteurs on obtient un mélange de Platanes dont les feuilles alTeclentdes formes diverses. 4. D'après les résultats de l'enquête ouverte par le Journal V Intermédiaire des chercheurs et curieux (vol. 18, p. i'68], voici quels seraient les plus gros Platanes de France tous mesurés à 4 pieds du sol. Par ordre de grosseur : 1° Le platane de Deaucaire 5 mètres 70. 2" Le grand platane de Carpentras o mètres 54. 3° Le plus grand des deu.x platanes des Cléons près Nantes 4 mètres 93. 4° Le grand platane de Perpignan 4 mètres 87. "}" Le grand platane de Bayeux 4 mètres 03. E. GADECEÂU. — NOTE SUR LES PLATANES 107. Le seul vrai Platanus occidentalis de Linné, de culture française, qu'il nous ait été donné de constater jusqu'ici nous a été envoyé par M. G. Allard, l'habile créateur du bel Arboretum de la Maulévrie près d'Angers et depuis lors, grâce à l'obligeance de MM. Georges Bouvet et Ch. Lavenier de la même ville, nous avons reçu de nouveaux échantillons de ce même arbre, qui est cultivé sans étiquette au Jardin des Plantes d'Angers, et l'exa- men de ces échantillons, en bel état, a pleinement confirmé notre détermination première. Ces conclusions ont été fortifiées par l'examen approfondi que j'ai pu faire de la collection des Platanes de l'herbier du Muséum de Paris, précieux matériaux dont je dois la communi- cation à la bienveillance que m'ont témoignée, en toute occasion, les professeurs de cet établissement, bienveillance dont je suis heureux de les remercier ici. C'est là que nous avons pu voir enfin le vrai Platane d'Occident, en beaux et nombreux échantillons, provenant de diverses localités de l'Amérique du Nord, et comprendre les caractères qui le séparent du Platane d'Orient et de ses variétés, caractères suffisants à mes yeux pour lui mériter le rang d'espèce, du moins dans l'acception que donnent à ce mot les naturalistes de notre époque. C'est à ce vrai Platanus occidentalis de Linné que Spach, qui ne reconnaît qu'une espèce, a appliqué l'épithète, parfaitement choisie, de variété angulosa. Tout en rendant hommage aux travaux du savant botaniste dont je viens de prononcer le nom, je crois devoir signaler l'erreur qu'il a commise en assimilant le Platanus acerifolia de Willdenow^ au Platanus occidentalis de Michaux père, (Flora horeali americana)^ rapprochement qui devait produire la confusion actuelle '. En efi"et, l'échantillon sur le(iuel est basée cette assimilation, étiqueté P. occidentalis, de la main de Michaux et P. acerifolia Willdenow, de la main de Spach, dans l'herbier du Muséum, et qui provient de l'Amérique du Nord, bien que portant la trace 1. Spach. Note snr Ips Platanes (Ann. se. nal. t. xv, p. 29n. 108 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'oUEST d'une bifurcation du pédoncule ', nie parait n'être autre chose qu'un échantillon incomplet du vrai Platanus occidentalis : jeunes feuilles tout à fait semblables à celles qu'on remarque à l'extrémité des jeunes rameaux de plusieurs échantillons de celui-ci, dans la même collection. Si le rapprochement créé par Spach était exact il y aurait, spontanés en Amérique deux Platanus occidentalis ; l'un de Michaux père, (Flora boreali-a?nericana) (= acerifolia Spach) l'autre de Michaux fils (= angulosa Spach) (Hist. des arb. forest. etc ). Or, parmi tous les échantillons de provenance américaine qui figurent dans l'herbier du Muséum, pas un seul, sauf l'échan- tillon incomplet précité de Michaux, n'a été étiqueté acerifolia par Spach, tous, au contraire, ont été rapportés par lui, et avec raison, croyons nous, à sa variété angulosa = P. occidentalis de Linné ! Les localités où ont été recueillis les échantillons du vrai Platanus occidentalis de Linné déposés dans l'herbier du Muséum de Paris sont les suivantes : New-Yorh = Pearson 1855 (Herb. Adrien de Jussieu). Est d'il Mississipi et rlDières du Missouri ----- (Collection of forestry division U. S. départ, of agriculture). Basse-Louisiane — (Barbe 1839). Pensylcanie ~ (Herb. Ad. Brongniart 1823). Saint-Louis -- (Fendler). Nouvelle-Orléans =-- Bertrand-Geslin (Herb. Brongniart 1864). Tous ces P. occidentaiis, spontanés, de provenance améri- caine, ont les feuilles adultes beaucoup plus larges proportion- nellement à leur hauteur que celles du P. orientalis et variétés, anguleuses {angulosa Spach), parfois lobées, mais non palmées ou palmatilobées, et toujours à lobes bien moins profonds que dans nos formes de P. acerifolia. Tous paraissent ne porter qu'un seul glomérule fructifère par pédoncule et tous ont le sommet proéminent de la graine sensiblement tronqué, arrondi 1. Les jeuues inllorescences olïrenl parfois, deux glomt-rules sur le même pédoncule dans P. occidentalis, mais le glomérule fructifère est solitaire (Voir F. André Michaux. Hist. des arbres forpstiers de l'Amérique septentrionale, 1813, t. m, p. 1*^4. pi. 3). E. (tADECEATJ. — NOTE SUR LES PLATANES 109 tMi tète de clou, avec fossette centrale d'où sort le style, non conique, aigu et longuement aristé par le style comme dans P. orientalis et vaiiétés. (PI. VI.) Je crois qu'il ne sera pas sans intérêt de reproduire ici in extenso la note émanant du Ministère de l'Agriculture des Etats-Unis qui accompagne, dans l'herbier du Muséum, l'échan- tillnn du Platane d'Occident: U. S. Department of Agriculture FORESTRY-DIVISION Platanus occidental is L. « Button Wood. Button-ball-tree. Sycamore, Water-Beech. « Du Maine méridional et New Hampshire sud-est, au Vermont septentrional et aux rivages nord des lacs Ontario et Erié ; de l'ouest à l'est du Nebraska et du Kansas ; du sud au nord de la Floride, Alabama central, et Mississipi, et au sud-ouest à la vallée de la Devil's river, Texas. « Le plus grand arbre des forêts atlantiques, souvent 30 à 40 mètres de haut, avec un tronc de 2.40 à 4 mètres 20 de diamètre, bord des ruisseaux et vallées, en sol riche, humide ; très commun et atteignant son plus grand développement dans les vallées des rivières de l'Ohio et du Mississipi, les grands individus généra- lement creux. « Bois lourd, dur, pas fort, à grain très serré, compact, difficile à, fendre et à. travailler ; couches de la croissance de l'année clairement marquées par de larges bandes de petits « ducts », les nombreu:; rayons médullaires très visibles comme dans ceux de toutes les espèces de l'Amérique du Nord ; couleur brune nuancée de rouge, le bois de sève (sapwood) plus clair ; très employé pour tabatières, joug de bœufs, billots déboucher etc., etc. » En résumé, nous voyons que le prétendu Platane d'Occident de nos horticulteurs et de plusieurs jardins botaniques, si répandu sur nos promenades et sur nos boulevards de ceinture, n'est autre que la variété du Platane d'Orient décrite par 110 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'oUEST Willdenow et par de Candolle sous le nom de Platanus acerifoUa. (PL V.) Au milieu de ces P. acerifoUa, ou isolément dans quelques propriétés particulières, on trouve des arbres dont les feuilles cunéiformes à la base et profondément palmatilobées représen- tent le type du Platane d'Orient. C'est le P. vulgaris var. vitifolia de Spach, et c'est à cette forme qu'appartient le célèbre Platane d'Emir-ghian aux environs de Constantinople, de même que le non moins fameux Platane de Godefroy de Bouillon, à Bouyouk-dereh, village du Bosphore, où il forme un groupe de neuf Platanes soudés dont la cime projette sur le sol une ombre irrégulière de 112 mètres de pourtour L (PL IV.) Grâce à une obligeante communication de M. de Vilmorin, j'ai pu faire décalquer une feuille prise sur ce Platane historique dont tous les voyageurs, artistes ou poètes, ont parlé ^. La planta- tion de cet arbre doit remonter au delà de la découverte de l'Amérique ; il peut être considéré, sùremeut, comme le type du P. orientalis. Sans traverser l'Hellespont, nous pouvons voir des représen- tants de cette forme typique du Platane d'Orient, notamment à la Maillardière près Nantes, au pont de la Tortière et un seul pied, jadis étiqueté par moi, au Jardin des Plantes de Nantes, mais, parfois, la variété acerifoUa se confond par des nuances presque insaisissables avec ces P. orientaUs bien caractérisés. 1. cil. Marlins ; du Spilzberg au Sahara, p. 474 475. 'À. Voir Th. Gautier. — Constantinople, p. 35a. s- oj ^ ;i -^ — . -^ cj « -«^.s; 3 en en O 3 O ^' .3 S G3 en «C C ^ « -^ ^^ = S S ^ > « o O i, « t« C3 s- '"-' j « — ^ « a s — T3 c en 5 gj j/j ■^ .2 -S ^ — '^ r- 3 Ôj O < o t/; o en o ai a ^ c3 S 2-S ^ _o E.5 5 E c c lit = .3 ^ = ° o « a> en fa en en ca 03 o <= "^ = C --. 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Le banc de cailloux semble ainsi devoir être placé, au plus tard, à la fin du quaternaire ou dans le courant de cet âge. Entre Nantes et la mer, il y a sur les vases desséchées de la Loire d'abord des menhirs, puis plus à l'ouest, à Saint-Nazaire, des vases dans lesquelles M. Kerviller a trouvé des objets en bronze qui ont permis, à ce savant ingénieur, grâce à la régularité des dépôts, d'arriver à fixer approximativement leur âge au vi« siècle avant Jésus-Christ ; date à laquelle j'arrivais un peu après, par une autre méthode très précise. Les cailloux émergeant de dessous ces vases, sur le littoral, à l'est des marais salants, il devient très évident qiio ces vases et les marais salants de la côte, depuis la Loire, sont plus récents que le banc de cailloux. Au Croisic on voit, ainsi qu'à Batz, le sol couvert de cailloux arrondis. Ces cailloux, souvent très volumineux, peuvent venir comme des savants me l'ont objecté du lest des navires. Mais leur nombre est si considérable et la terre qui les environne près de la gare est si analogue à celle de la Bresse caillouteuse, que je pencherai à leur attribuer une origine glaciaire. Toutefois la nature de ces roches et leur hauteur au-dessus de la mer, nous forcerait à deux conclusions qui seront difficilement 114 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'oUEST admises par le plus grand nombre des géologues français. C'est d'abord la hauteur qu'elles donnent à l'Océan à l'époque de leur dépôt, et ensuite leur origine étant étrangère, elles fixent le point d'attérissement des glaces venant d'Irlande ou d'Islande. Si nous continuons vers le nord, on voit aux environs d'Auray, des blocs de rocher environnés du limon qui caractérise les dépôts glaciaires du quaternaire. Ces blocs sont dans les vallons comme celui de la pompe du chemin de fer, débarrassés du limon qui les environnait. C'est au même niveau au-dessus de la mer, que se trouvent tous les blocs des alignements de la région de Garnac. Enfin au nord de la France, à Calais, on voit à 6 mètres au-dessus de la mer, un niveau de galets de la craie, signalé par M. Hamy. Il renferme des ossements ù! Elephas primigenius qui datent ce niveau de 10 mètres environ au-dessus de la mer. Ce cordon littoral est ainsi, je ne dirai pas continu, puisqu'on ne peut le suivre exactement sur la Manche, mais visible, sur l'Océan, sur la mer du Nord, sur les deux rives de la mer Méditerranée en France et en Algérie. On peut donc le dire continu sur tous les rivages quaternaires de la mer. Sa présence en face Calais, en Angleterre, a permis de supposer que le détroit du Pas-de-Calais n'était pas ouvert à la fin du quaternaire. Mais il serait, je crois, facile de démontrer, que ce n'est là qu'une hypothèse mal fondée et que le détroit du Pas-de-Calais a été ouvert au plus tard entre mes deux terrasses quaternaires dites de 80 mètres et de 40 mètres. Mais revenons au cordon littoral de dix mètres, qui partout a un aspect quaternaire très prononcé. En Algérie il renferme quelques fossiles, dont les espèces ne se rencontrent plus dans ces parages. A Rochefort-sur-Mer, la vase qui supporte la ville ne renferme rien des civilisations quaternaires. A Saint-Nazaire les vases renferment ou supportent des témoins des civilisations modernes préhistoriques. Autour de Carnac, les alignements représentent les trois civilisations qui, depuis la fin du quaternaire, ont précédé les Romains. Montrons-le d'abord et nous pourrons dire ensuite L'H. TARUY. — AGK DU CORDON LITTORAL 115 que l'apport et le dépôt des blocs sur ce rivage ont une origine quaternaire. Au moulin de Kerberenne au nord-ouest de la gare de Plouharnel, on voit un groupe de grands menhirs, formant un tout isolé du reste. Si on en fait le plan, on pourra plus facilement conserver la mémoire de sa disposition et s'aperce- voir, que les groupes des grands menhirs de Menée, de Kermaria et de la Métairie, reproduisent la même disposition : un carré formé de quelques allées, fermées à leurs extrémités, par de gros blocs mis en travers des allées. A ces temples sans voûte, une autre civilisation, une deuxième venue, a ajouté des alignements de plus petits blocs, encore gros, placés sur le même alignement que ceux de la civilisation précédente, la première. Enfin avec de plus petits blocs encore, on a, par des courbes, raccordé les alignements droits, et créé les grandes allées de Carnac qui offrent ainsi les trois étapes : néolithique, pierre polie et bronze, de la civilisation humaine, moderne ou post quaternaire, antérieure aux infiltrations romaines en Gaule. Les blocs de Carnac etc., utilisés par la première civilisation de l'âge post quaternaire, n'ont donc pu former un cordon littoral qu'à l'âge du quaternaire, antérieur à la civilisation néolithique qui n'avait, que des silex taillés, que nos animaux actuels, qui n'avait plus le renne et avait la poterie. Cette civilisation néolithique est celle des galets coloriés du Maz-d'Azil, due aux fouilles de M. Piette. C'est elle qui en Algérie, près d'Oran, a élevé dans le ravin d'Eckmul, un alignement de quatre menhirs. C'est aussi sur la Saône, la première civilisation qui succède aux dépôts quaternaires. L'âge quaternaire du cordon littoral semble ainsi à peu près démontré. Un problème reste en suspens au Croisic et à Batz ? D'où viennent les pierres qu'on y rencontre en si grande abondance et quel est leur mode de transport ? Il y a parmi ces pierres de nombreux cailloux de basalte, roche d'une origine éruptive, qui fait défaut en Bretagne. Sont-ils un apport fait par les pêcheurs venus de l'Islande, qui les emploieraient à comprimer les morues ? Sont-ils venus de l'Auvergne où ils abondent, par 116 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'oUEST la Loire ou l'Allier ? ou sont-ils venus de l'Irlande sur des banquises de glace. L'étude des tranchées du chemin de fer doit permettre de conclure définitivement. Mais quelque soit la conclusion relative aux cailloux du Croisic, il n'en restera pas moins établi, qu'il existe à dix mètres environ au-dessus de la mer, un cordon de cailloux quaternaires, sur tous les rivages de l'Océan facilement accessible à nos investigations. A ce niveau de l'Océan quaternaire, nous pourrons rattacher, sans efforts d'imagination, le banc d'huitres de dix mètres de haut, au-dessus de la {)laine qui existe à Saint-Michel-en-l'Herm, près les Sables d'Olonne. Ce niveau de l'Océan correspond à la terrasse quaternaire de dix mètres environ, qu'on observe le long de tous les fleuves. Cette terrasse renferme partout la même civilisation, celle du Magdaleinien, qui termine à peu près les temps quaternaires ; elle est donc bien nettement datée. Le banc d'huitres de Saint-Michel-en-l'Herm, qui est à ce niveau, peut donc être en place et tout simplement attribué au quaternaire, surtout si on peut le raccorder latéralement du cordon littoral dont j'ai parlé ci-dessus. CATALOGUE DES PLANTES VASCULAIRES ae l'Ile a'Yeia par MM. VIAUD-GRAND-MARAIS et MÉNIER Placée en face de la côte vendéenne, au Sud de Noirmoutier, l'Ile d'Yeu a l'aspect et la constitution d'une île bretonne. La ressemblance est complétée par ses mégalithes, son chef-lieu appelé longtemps Port-breton et les noms commençant par Ker de la plupart de ses villages. Le grand axe de l'ile dirigé de l'O. N.-O. à l'E.S.-E. mesure, à vol d'oiseau, 9 kilomètres 1/2 de la Pointe du But ou des Chiens- Poirins à celle de laRebour ou des Corbeaux; ses plus grandes largeurs sont de la Pointe de la Chapelle, près Port-Joinville, à l'extrémité du Chàtelet, de 4 kilomètres; et du Fort-Gautier à la Tranche de 3 kilomètres 1/2. Son sous-sol est formé de granit, faisant place par endroits, par exemple à la Meule, à des gneiss plus ou moins micacés, parfois même un peu schisteux. Le Caillou-blanc doit son nom à un important filon de quartz saccharoïde. Nulle part n'existe de calcaire. Les alluvions sont représentées dans les bas fonds par un sable ocreux rouge, séparé de la terre arable par des cailloux roulés et des magmats ferrugineux désignés sous les noms de renards. Le roc affleure partout. La côte sud battue par la mer sauvage offre de nombreuses découpures. Les principales sont, des Corbeaux, où se voit un phare, à la Pointe de Château-Maugarni : l'Anse des Vieilles, celle de Soux ou des Saults, la Pointe de la Tranche, les Rochers de l'Entaillée ou de la Pierre tremblante, le Port de la Meule, le 118 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATCUELLES DE l'oUEST Cap des degrés, le Vieux château et le Chàtelet. La falaise abrupte atteint au Cap des degrés 20 à 25 mètres de hauteur. Elle est interrompue par des vallées ou combes^ au fond desquelles suinte souvent une source. De Château-Maugarni à la Pointe du But se montrent d'énormes tables inclinées vers la mer d'environ 40 degrés. La côte regardant Noirmoutieret Saint Jean de Monts est plus basse. A l'Est de Port-Joinville, elle est formée par des dunes, derrière lesquelles s'étendent des marais transformés en prairies. Ceux-ci sont de l'Està l'Ouest: Le Marais de la Croix, près le village de ce nom, le Marais d'IUiau, le Marais- Mottou, le Marais de la Gorelle, le Marais salé ', celui de la Table et celui de la Guerche. A l'Ouest du chef-lieu se voient d'autres prairies marécageuses : la Coulée de St-Hilaire et ie Marais des Broches. La côte N.-O. offre des anses parsemées d ecueils. Les princi- paux points, de Port-Joinville au Sémaphore, sont les Roses, la Pulente, la Gournaise et le Caillou-blanc. Dans le Sud et à l'Ouest, les terres cultivées sont séparées des falaises par des landes arides. La ligne de partage des eaux court de rO. N,-0. à l'E. S.-E. ayant le village de Kerviroux comme point culminant. Sur une autre élévation, plus à l'Ouest, se dresse le Grand phare et sur la hauteur de Pierre-levée, près de Port-Joinville, la Citadelle, ou Fort-central. La chaîne se dédouble à son centre de manière à donner lieu à une cuvette peu profonde, cultivée en céréales, vignes, lin, trèfle incarnat et pommes de terre, l^a disparition des eaux [)luviales s'y fait par évaporation. Dans les vallons formés par les contreforts coulent quelques ruisseaux arrivant ou non à la mer ; ils entretiennent un peu de fraîcheur et sur leurs bords poussent des Saules, des Ormes ]-abougris et des Peupliers à tètes brisées par le vent. Un bois de Pins maritimes se voit dans les dunes, à l'Est de Kerchalon. Des semis d'Yeuses et de Pins ont assez bien réussi sur les 1. Malgré son nom. le Marais salé ne reçoit plus l'eau de la mer et nulle part n'existe de salines. V.-G.-M. ET CH. M, — PLANTES DE L'ILE d'YELi U!) talus de la Citadelle. Il n'y a d'autres arbres que dans les (-ours, les jardins et sur la place de la Pylaie. Telle que nous venons de la décrire, l'Ile d'Yen mérite la visite du botaniste. Il y trouvera près des plantes bretonnes {Omphalodes lUtoralis, Silène tnaritima) des espèces méridio- nales [Rimiex bucephalophorus et autres) et une algue curieuse décrite par M. Lloyd, le Melobesia crassa. La traversée qui se faisait en barque ot le mauvais temps retenant parfois prisonnier une semaine et plus n'ont point effrayé les naturalistes ' . Bacbelot de la Pylaie vint à l'Ile d'Yen en 1832 et en 1835. Il y passa tout un hiver. Nous devons à la complaisance de l'abbé Pontdevie, communication d'une partie des manus- crits laissés par ce savant, auquel nulle partie de l'histoire naturelle n'était étrangère. L'abbé David, professeur au petit séminaire des Sables y descendit à son tour en Août 1847. M. Lloyd, qui nous a communiqué son journal et revu notre tra- vail, y herborisa en Septembre 1852 et en Juin 1877. Il a noté dans la Floi-e de l'Ouest les plantes intéressantes de l'île, ne rentrant pas dans une indication générale : (Rtmieœ bucephalopfiorus Euphorbla palustris, Lotus parviflorus^ Isoetes Hystrix, etc). Auguste Gobert visita l'Ile d'Yen en 1854; le Docteur Thoinnet de la Turmelière en 1859 et 1863. H. A. Weddell, à la suite de son excursion du mois d'Avril 1874. fit paraître ses Lichens de l'Ile d'Yeu, dans les Mémoires de la Société des Sciences naturelles de Cherbourg (1875). Nous avons atterri, à notre tour à Port-Joinville, en Août 1876 et Avril 1877. Les résultats de nos recherches ont paru sous le titre (V Herborisations à l'Ile d'Yeu dans les Bulletins de la Société botanique de France, (Novembre 1877) et sous celui d'Excursions botaniques, dans les Annales de la Société académique de la Loire-Inférieure (1878). Depuis M. J. Richard a passé dans l'île qu'il connaissait I. Un bateau à vapeur fait actuellement chaque jour, à heure variable suivant la marée, le service entre l'île et la narre-dc-MonIs. 120 SOCIÉTÉ DES SCIENX'ES NATURELLES DE l'OUEST déjà, l'été de 1883 s'occupant bien plus de Lichens, d'Histoire et d'Archéologie que de Phanérogames. On lui doit V Ile d' Yeu d'autrefois et d'aujourd'hui (1884) et une autre savante mono- graphie publiée dans les Paysages et montmients du Poitou de M. Robuchon. L'un de nous est revenu plusieurs fois dans l'île, passer deux ou trois jours, à l'époque des vacances. Son compagnon a tenu à y faire, au mois d'Avril dernier, une nouvelle herborisation, de laquelle il iivapTportéeVOphioglossum lusitanicum. Nous exprimons ici notre reconnaissance à F. Fourage sous- brigadier de douanes, de regrettée mémoire, à M. Bigot-Main- gourd, ancien garde du feu des Corbeaux, au Docteur Neveu- Dérotrie et à tous ceux qui ont facilité notre tâche, par l'envoi de plantes recueillies à diverses époques. Malgré leur bon vouloir, ce travail reste incomplet ; de nouvelles herborisations y ajouteront (certainement d'autres numéros I. DICOTYLÉDONÉES 1« DIALYPÉTALES RENONCULACÉES Myosurus ininimus L. —Dunes del'Anse des Broches (Ménier) . Ranunculus hedernceus L. — Lieux fangeux, sources. R. aquatilis L. (Fleur de crapaud). — Fossés, marais, mares d'eau douce ; CC. Plante à feuilles très variables, les flottantes surtout. J\. — f. succulenta. Fossés desséchés. R. Drouetii Schultz. — Fossés des marais de toute la côte nord-est. R. Flanvûmla L. — Lieux humides, fossés ; C. R. ophioglossifolius Vill. — Fossés bordant les champs ; fond des sillons du plateau central, marais ; C. R. chœrophyllos L. — Coteaux arides ; aux Vieilles, etc. R. Borœanus Jord. (R. acris L. p. p.) — Prés. Les bestiaux ne touchent pas à cette plante à l'état frais. R. repens L. — Fossés, bord des chemins ; C. R. buWosus L. — Prés, bord des chemins ; C. R. philnnotls Retz. — Champs et surtout au fond des sillons du plateau central ; CC. Ficaria ranunculoides Roth. — Haies fraîches. PÂPAVÉRACÉES Papaver Rhœas L. (Coquelicot). — Moissons et dunes ; C. P. dubium L. — Champs et murs. P. Argemone L. — Talus de fossés bordant les champs: aux Corbeaux ; R. Glaucium luteum Scop. — Sables maritimes. Chelidonium niajus L. (Herbe aux verrues). — Décombres, pied des murs. FUMARIACÉES Fumaria Borœi Jord. — Champs ; CC. F. confusa Jord. — Champs, près de la Batterie des Roses. F. parviflorn Tiam. - Sables maritimes. 122 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE L'OUEST CRUCIFÈRES Raphanus Raphcmistrum L. (Ravenelle). — Champs ; CC. Présente deux variétés : « fleurs jaunes non veinées ou à veines brunâtres, /5 fleurs blanches veinées de violet. Brassica CheirantJius Vill. — Sables maritimes, champs au voisinage de la mer. S inapis nigra (Moutarde). — Moissons. S. arvensis L. — Champs cultivés ; C. S. incana L. (Hirschfeldia aclpressaM.œnû\). — Bord des chemins, aux environs de Port-Joinville. Diplotaœis tenuifolia DC. — Sables maritimes, décombres. D. muralis DC. — Champs de trèfle incarnat près le bois de Pins. D. viminea DC. — Vignes. Sisynibfiitni officinale L. — C, Bord des chemins, décombres. Matthiola sinuata R. Br. (Giroflée des dunes). — Sables maritimes ; C. Fourage a recueilli à la Couche un pied à fleurs blanches, mais à feuilles tomentueuses. M. oyensis ' (Voir Bull, de la Soc. botan. de France, t. xxiv, p. 203). — Découvert par Ménier le 24 mai 1877, dans les sables de la Pointe du But, mêlé au précédent. Il en diflere par ses fleurs d'un blancpur, l'abondance de ses poils glandulifères et par ses feuilles vertes, sans tomentum. Cultivé dans les conditions les plus diverses, il a conservé ses caractères. Il n'est peut-être toutefois qu'une variété constante de M. sinuata, étant à celui-ci ce que le M. grœcaesthVanmm et le M. glabrata à V incana. Barbarea vulgaris R. Br. — Haies fraîches. B. prœcox R. Br. — Bord des chemins à Saint-Sauveur. Arabls Thaliana L. — Champs, murs ; C. Cardamine pratensis L. — Prés frais. C. hirsuta L. — Haies, murs, CC. Nasturtium officinale R. Br. (Cresson). — Sources et fossés d'eau douce : C. I. Oi/t'iisis. d'O/v», llt> d'Yen. V.-G.-.M. ET (II. M. — PLANTES DE l'ILE d'YEU 12o y. aûiphibiw)i K. Br. — Marais ; AC. Cahile Serapionis (Lobel) Tioyd (C. maritima Scop. p. p.) Diffère du type de Scopoli par sou fruit laucéolé et ne présen- tant pas à sou article inférieur de dents latérales défléchics. — Plages et sables maritimes ; C. Fleurs rosées ou blanches se teintant dans l'herbier. Cochlearia danica L. — Extrêmement abondant au printemps sur les rochers maritimes. Sur les murs, il présente une forme spéciale différent du type pour son aspect général et un peu par la forme de son fruit. C'est d'après M. Lloyd. celle désignée par Brébisson sous le nom de prœcox. Draha l'enia L. — Murs, sables maritimes, bord des che- mins ; C. Lepidium Smithii L. — Bord des chemins. L. latifoUimi L. — Prés à l'Ouest de Port-Join\ille; décombres à Kerchalon. L. ruderale L. — Lieux incultes. Capsella Bursa-pastorls Mœnch. — Champs, bord des che- mins ; ce. Plante très variable. Coronopus Rvellii Daléch. — Bord des chemins à Port-.Toin- ville, à Saint-Sauveur, etc. Teesdalla Iberis L. — Pelouses ; C. CISTINÉES Hclidïitlicinuyjii giUtatum Mil. — Landes et coteaux secs: CC. Devient en approchant de la mer rameux étalé et blanchâtre, f. ninrituiia FI. de l'Ouest. VIOLARIÉF.S Viola liioiniana Reich. — Haies, buissons. V. lancifolia Thore. — Laudes. V. Lricolor\ v. nana DC. — Sables maritimes ; C. varie à tleurs blanches. RÉSÉDACÉES Reseda lutea L. — Sables maritimes, bord des chemins. /?. liUfoIfi Ti. (Gaude). — Bord des chemins, champs en friches. 124 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'OUEST POLYGALÉES Polygala vulgaris L. — Lieux incultes. Fleurs bleues, roses ou blanches. P. — V. oœyptera. — Coteaux maritimes, à Kerchalon et à Saint-Etienne. FRANKÉNIACÉES Franhenia lœvis L. — Rochers maritimes. CARYOPHYLLÉES Diantlius prolifer L. — Champs sablonneux. D. gallicus L. (Œillet des dunes). — Sables maritimes de la côte nord-est. iSilene marifi?}ia WiWd. et var. niontana Arrond. (voir FI. de l'Ouest, 4e édit., p. 57). — Rochers maritimes ; CC. côtes sud et ouest surtout. S. conica L. — Sables maritimes ; C. au printemps S. portensis L. — Sables maritimes. S. gallica L. — Moissons ; CC. Lyclinis vespertina Sibth. — Champs : CC. L. Flos-cuculi L. — Prés humides. Sagina procumbens L. — Pied des murs. iS". apetala L. — Mêmes lieux. S. maritima Don. — Rochers maritimes. Spergulavulgaris Boën. — Champs. 5. arvensis L. — Champs. S. subulata Swartz, — Lieux humides au bord de la mer. Spergularia rubra Wahl. — Moissons. S. marina Roth. — Rochers maritimes, où il présente souvent la forme à grosses racines désignée par Lebel sous le nom de S. rupestris. Halianthus peploïdes Fr. — Plages. Arenaria serpiUifolia'L., v. leptoclados Guss. — Murs; CC. A. — V. Lloydii Jord. — Sables maritimes. A. tenuifolia L. — Champs. A. — V. viscidula Thuil. — Sables maritimes. V.-G.-M. ET CH. M. — PLANTES DE l'iLE D'YEU 125 Stellaria média Witli. — (Mouron des oiseaux). — CC. Pied des murs. S. — V. apetala Bor. — Sables maritimes. Mœnchia erecta Ehrli. — Pelouses, bord des chemins : C. Cerastium glomeratum Thuil. — Sables maritimes, lieux sablonneux ; C. C. tetrandrum Curt. — Sables maritimes ; C. C. triviale Link. — Champs ; C. LINÉES Linum angustifoliuni Huds. — Bord des chemins, landes. Radiola linoides Gmel. — Lieux sablonneux humides. MALVACÉES Malva silvestris L. (Mauve). — Champs, sables maritimes, bord des routes ; C. M. rotundifolia L. — Bord des chemins au Marais salé ; R. (Dérotrie) . M. nicœensis Cav. — Bord des chemins ; C. AlUiœa officinalis L. (Guimauve). — Prés de marais. A . hirsuta L. — Recueilli un seul exemplaire près Kerpissot en Août 1886 (V. G. M.) Lavatera arhorea L. (Mauve royale). — Décombres. HYPÉRICINÉES Hypericwn perforatum L. (Millepertuis) . — Haies, bord des champs. //. Immifiisum L. — Champs après les moissons et landes. GÉRANIACÉES Géranium molle L. Champs, sables maritimes; C. G. columbinimi L. — Décombres. G. dissectum L. — Lieux cultivés, haies. G. rotundifolium L. — Décombres. G. Robertianum L. — Bord des chemins, buissons. G. — V. purpurea (G. purpureitm Jord.) — Buissons frais à Pierre-levée. J^fi SOCIÉTÉ DES ^C1ENCES NATURELLES DE l'oUEST Frodiiun moscJiatum 'URér. {Aiguille nom donné aussi aux autres Géraniacées). — Bord des chemins, prés. Donne un goût musqué au lait des vaches qui le mangent, E. cicutariu?n L'Hér. — Bord des chemins, prés ; C. F. — V. sabulicola {E. sabulicolum Jord.) Velu, blan- châtre et en rosettes concliéos. à ]'ayons courts: fleu]"s pfiles. — Sables maritimes. oxaljdées Oxalis corniculata L. — Au pied des murs, dans les jardins à Port-Joinville. Ses feuilles servent à faire une confiture aigrelette. zygophyllées Trilmlu^ terrestris L. — Sables maritimes; à l'Anse des Vieilles. célastrinées Evonywms europœus L. — Haies, décombres. Toujours plus ou moins brouté par les animaux. LÉttUMINEUSES Uleœ europœiis L. (Ajonc). — Landes ; CC. Sarothamnus scoparius Koch (Genêt). — Landes. Ononis repens L. — A tige ascendante sur le bord des chemins ; très épineux et couché dans les sables maritimes. *Medicago sativa Pers. — (Luzerne). — Sables maritimes, où il est cultivé pour les retenir. M. ^triata Bast. — Sables maritimes. M. littoralis Rohde. — Même station. M. marina L. — Même station. M. minima Lani. — Sables maritimes : falaises du Sud, M. maculaki Willd, — Prés, M. denticulata Wllld. — Sables maritimes. Trigonella ornitliopodioides DC. — Pelouses sèches. Meli lotus par viflora Desf. — Rochers maritimes. V.-C.-M. ET CH. M. — PLAINTES DE l'iLE i/YEr l'^7 Trifoliuni strictum Waldst. - Coteaux secs, hauts plateaux du Sud. T. 7'epens L. — Bord des routes. T. suffocatiim L. — Falaises du Sud. T. subierraneiim L. — Pelouses, chemins. T. angustifoliimi L. — Champs et pâtures sèches, de la Pointe de la Tranche aux Vieilles. \T. incarnnhwch. — Cultivé en grand, s'échappe parfois des cultures. T. arvense L. — Champs : bord des routes. T. — V. arenivaga (1. areniragum Jord). — Sables maritimes : bord des routes. T. — V. pe7^pusilla DC. — C. Falaises de l'Ouest et du Sud. T. p7Yite7ise L. Champs et prés ; C. T. maritimum Huds. — Prés. T. scabrum L. — Lieux arides. T. striatum L. — Pelouses sèches. T. resupinatum L. — Prés, bord des chemins. T. fraglferum L. — Bord des chemins, pâtures ; CC. T. campestre'^QhYQb. — Bord des chemins, champs cultivés. T. — V. pseudo-procmnhens Schreb. — Lieux arides. T, filiforme L. — Pelouses. T. minus Smith. — Pelouses. Lotus coivîiculatus L. — Champs, bord des chemins : C. L. uliginosus L. — Prés marécageux. L. angustissinms L. — Coteaux arides. L. hispidus Lois. — Champs, coteaux arides. L. pay^i'iflorus Desf. — Lieux arides, de la côte sud (Lloyd). Moins commun que le précédent, dont il a complètement l'aspect extérieur, mais dont il diffère par sa gousse très courte. Ornithopus perpusillus L. — Pâtures, rochers maritimes. 0. compressus L. — Champs. 0. ehracteatus DC. — Champs sablonneux. Vicia lutea L. — Haies, moissons. Offre parfois des fleurs blanches. V. angustifolia Roth. — Moissons ; C. 128 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DK l/OTTEST V. — V. segetalis Thuil. A folioles oblpngues tronquées avec un mucron. — C. V. — V. Boliartii Forst. A folioles linéaires aiguës ; fleurs d'un beau rouge. — Sables maritimes. V. sativa L. (Jarosse). — Moissons. V. lathyroides L. — Dunes et pelouses proche la mer. Ervimi hirsutum L. — Moissons. E. tetraspermum L. — Moissons. ' Pisum sativum L. (Petit-Pois). — Cultivé en grand, sert à faire des conserves. P. elatimi DC. (Petit-Pois bâtard). — Moissons. Souvent mêlé au précédent, dont il diffère pîir ses fleurs rougeâtres et ses graines brunâtres ' . Lathyrus Nissolia L. — Prairies marécageuses de la côte nord-est. L. liirsuti'.s Ij. — Bord des chemins. ROSACÉES Prunus spinosa L. (Pèle-nez, probablement corruption de Prunellier). — Haies, lieux incultes. P. fruticans Reich. Feuilles velues en dessous ; fruits moitié plus gros. — Substructions du village des Fontaines, près la Pointe de la Tranche. Rubus fruticosus L. — Haies, buissons ; CC. Potentilla Anserina L. (Ansérine). — Fossés desséchés bor- dant les routes ; C. P. reptans L. — Bord des chemins. P. argentea L. — Bord des chemins. TormentiUa erecta L. - Haies, fossés desséchés. Agrimonia Eupatoria L. (Aigremoine). — Haies, buissons. Alchemilla arvensis Scop. — Champs, murs ; CC. Poterium Sanguisorba L. {P. cUctyocarpimi Spach). — Sables maritimes. Fruit à 4 angles. P. — v. muricata (P. tnuricatmn Spach). — Mêlé au type dont on ne peut la distinguer qu'à la maturité du fruit. \. M. Auger, dit être forcé de changer chaque année de graines pour ses semis de P. sativum, sans quoi ils sont envahis par le P. elatum. V.-G.-M. ET CH. M. — PLANTES DE l/lLE d'YEU 12J> Rosa pimpinellif'olia L. — Sables maritimes. R. ruMginosa L. — Haies, ruines du village des Fontaines. R. canlna L. v. Ounialis Bechst. — Haies. Cratœgus 7nonogyna Jacq. (Aubépine). — Haies, talus des terriers. ONAGRARIÉES Epilobimn hirsutum, L. — Bord de la source de la Combe du Jar. E. parviflorum With. — Lieux humides. E. tetragonum L. — Haies. HALORAGÉES Myriophyllum alterniflorum. DC. — C. dans les fossés marécageux vers le Gros-murier. Hippuris vulgaris L. — Fossés des marais du N.-E. LYTHRARIÉES Lytln'U/ii SaUcaria L. — Fossés plein d'eau, marais. L. Hyssopffolia L. — Fossés desséchés et parties humides des champs. TAMAïasnxÉES * Tamarix angllvu Webb. (Taniariu). — 'J'ahis des terriers de la partie sabloniiense, CT'CURBrrACÉES Bryonia dioica Jacq. — Buissons. Cultivé dans certains jar- dins comme plante d'ornement à cause de ses baies d'un rouge cocciné. PORTULACÉES Povtulaca oleracea L. (Pourpier). — Jardins, champs cultivés, lieux incultes. 130 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'OUEST MotUia fontana L. — Bord des sources, dans les combes du sud. M. — V. minor. — Champs sablonneux. PARONYCHIÉES Herniaria glabra L. (Turquette). — Lieux secs ; C. H. — V. ciliata Babing. — Dunes ; C. H. hirsuta L. — Lieux secs. Moins commun que les précédents. Illecebru7n verticillatum L. — Champs. Polycarpon tetraphyllum L. — Champs. Scleranthus annuus L. — Champs. CRASSULACÉES Tillœa muscosa L. — C. sur les pelouses sèches. Sediim anglicum. L. — Rochers de l'intérieur et falaises du Sud ; C. S. rubens L. — Talus des terriers, champs. ., Enrycreon Verticalis Wocke. . — Ancenis (Grolleau). Loire-Inférieure (A. Heurtaux). PLATYOMIDA^. 659. Nola Palliolaiia Dup. ; N. Cucullatella Wocke {Lithosides) . - Loire-Inférieure (Bar). 662. N. Cristulana Dup. ; N. Confusalis Wocke [Lithosides). — Loire-Inférieure (Bar). 685. Tortrix Piceana L., Dup., Wocke. — AC. Vertou, juin (A. Heurtaux). 689. T. Crataigaiia H., Dup., Wocke. - Loire-Inférieure (A. Heurtaux). 696. T. Corylana (F.) Dup., Wocke. — La Jonne- lière, juillet, et Orvault, 28 août (A. Heurtaux). 7.56. T. Giiomana L., Dup., Wocke. - Loire-Inférieure (A^-v^ Heurtaux). -^ 172 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'OUEST 716. T. Ochreana H,,Dup., Wocke. — Loire-Inférieure (A. Heurtaux). 739. T. Unicolorana Dup; Wocke. - Orvault, 27 juin (A. Heurtaux), 752. Œnophthira Pilleriana {W. V.) Dup. ; Tortrix Pillericma Wocke. — Près Ancenis (GroUeau). 681. Argyrotoza Forskaeleana (L.) Dup., Teras Fors- haleana Wocke. — Près Ancenis (Grolleau). Orvault, 25 juillet (Heurtaux). 650. Peroiïea Sparsana (W. V.) var. Combustana Dup. ; Teras cristana var. Co?nbustana Wocke. — Sur les bords de la Sèvre, au passage de la Ramée, octobre (A. Heurtaux). 664. Glypliiptera Squamana (F.) Dup. ; Teras Literana b. v. Squamana Wocke. — La Ferronnière, commune de la Haie-Fouacière, octobre (A. Heurtaux). 666. G. Nebulana (H.) Dup.; Teras Ros ci dana Wocke. — Nantes, prairie de l'Hôtel-Dieu, 20 décembre, (A. Heurtaux) . 676. G. Ferrugana (W. V.) Dup., le type ; Teras Ferru- gana Wocke, le type. — La Giraudière, commune de la Haie-Fouassière, 18 octobre 1851 (Ed. Bureau) ; AC. Forêt de ïouffou, novembre (A. Heurtaux). 648. Teras Caiidana (F.) Dup. ; Rhacodia Caicdana Wocke. — Buisson dans un pré, vallée de Pierre-Meulière, près Ancenis, 1 indiv. (Grolleau). 930. Penthina Hartmanniana (L.) Dup. ; P. Scriptana Wocke. — Loire-Inférieure (A. Heurtaux). 938. P. Pniniana (H.) Dup., Wocke. — Coteaux de Rochefort, commune de la Haie-Fouacière, 5 mai 1850, 2 indiv. (Ed. Bureau) ; C. Vertou (A. Heurtaux). ED. BUREAU. — LISTE DE LEPIDOPTERES 173 1210. P. Liiscaua (F.) Dup.; Tmetocera Ocellana Wocke. — Loire-Infcrieure (A. Heurtaux). Id., 3 indiv. (Ed. Bureau) . 1088. P. Incarnatana (H.) Dup. ; Grapholitha Incarnatana Wocke. — Loire-Inférieure, 1 individ. (Ed. Bureau). 1212. P. Dealbana (Frol.) Dup. Cat. ; Steganoptycha Incar- natana Wocke. — Loire-Inférieure, 4 indiv, (A. Heurtaux). 720. Sciapliila Cinctana (W. V.) Dup ; Tortriœ Cinctana » Wocke. — Forêt de Touffou (Bourgault-Ducoudray). 780. S. Wahlbomiana (L.) Dup., Wocke. — Loire-Infé- rieure, juin (Ed. Bureau, A. Heurtaux). 981. Sericoris Gonchana (H.) Dup.; Penthina Rivu- lana Wocke, — La Ferronnière, commune de la Haie- Fouacière, 11 juillet (Ed. Bureau). 929. S. Eliitana Dup.; Penthina Semifasciana'Wock.Q. — Loire-Inférieure (A. Heurtaux, Ed. Bureau), 1308. Coccyx Diana (H.) Dup. ; Simœthis Diana Wocke (Tineidœ). — Route de Vannes, à 5 kilom. de Nantes, 10 juillet, (A. Heurtaux). 1124. Grapholitha Hypericana (H.) Dup., Wocke. — Orvault, 27 juin (A, Heurtaux), 1139. G. Succedaiia (W. V,) Dup., Wocke. —Loire-Infé- rieure (Ed. Bureau). 1299. G. Zachana (H.) Dup.; Dichrorampha Plumbana Wocke. — Loire-Inférieure (A. Heurtaux, Ed. Bureau). 1200. Ephippiphora Ephippaua (H.) Dup. ; Phthoro- blastis Populana Wocke. — Chemin rocailleux allant du village de Launay à la lande des Deux-Moulins, commune de la Haie-Fouacière, 18 Octobre, 1 indiv. (Ed. Bureau). 174 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'OUEST 1188. E. Lathyrana Dup. (non H.) ; Plitoi'oUastis Argyrana (H.) Wocke. — Petit-Port, 8 avril (A. Heurtaux). 1169. E. Fissana (Frol.)Dup.; Grapholitha Fissana Wocke. — Loire-Inférieure, (A. Heurtaux), 1006. Phoxopteris Lanceolana (H.) Dup. ; Aphelia lan- ceolana. — Loire-Inférieure. 4incliv. (Ed. Bureau). 1257. P. Cuspidana Tr., Dup. Suppl. iv, p. 186, pi. 66, fig. 2 ; Plioœopteryx Diminutana Wocke. — Orvault, mai, juin (A Heurtaux). 1266. P. Derasana (H.) Dup. ; Phoœopterijx Derasana Wocke. — Orvault, mai (A. Heurtaux). 893. GocliyHs Manniana Tr., Dup., Wocke. — Loire-Infé- rieure (Ed. Bureau). 852. Argyrolepia Baumaiiniana (W. V.) Dup; Cochylis Hartmanniana Woclve. — Près Ancenis (Grolleau). Château de la Meilleraie, commune de Riaillé, 12 mai, 2 indiv. (A. Heurtaux, Ed. Bureau). 817. A. Schreibersiana (Frol.) Dup. ; Cochylis Schreiljer- siana Wocke. — Sur un chêne, route des Sorinières à Aigrefeuille, près de la forêt de ToufTou, mai 1851, 3 indiv. (A. Heurtaux, Eug. Bar, Ed. Bureau). SCHŒNOBID^. 300. Schœiiobius Forlicelliis (Tr.) Dup., Wocke. —CC. juillet, dans les hautes herbes des prés marécageux; Petit-Port (A. Heurtaux, Ed. Bureau). 302. Cliilo Phragmitelliis (Tr.) Dup., Wocke. —Marais de l'Erdre et de Goulaine, chenille sur VArimdo Phrag- mites L. (de Graslin). 304. C. Paludellus Tr., Dup. ; Tinea Paludella H.; Cala- motropha Paludella Wocke. — Marais de la Verrière, 1 indiv. (Grolleau). ED. BUREAU. — LISTE DE LÉPIDOPTÈRES 175 CRAMBIDiE. 307. Crambus Tentaculellus (Tr.) Dup. ; Ancylolomia Tentaculella Wocke. — La Contrie, près Nantes, 4 Août (Eug. Bar). 337. C. Chrysomichellus (Tr.) Dup., Wocke. — La Contrie, près Nantes, mai (Constant et Engène Bar). 342. C. Falsellus (Tr.) Dup., Wocke. — Près Ancenis (Grolleau). 898. C. Peiiellus (Tr.) Dup., Wocke. — Loire-Inférieure (Pontallier). 60. Eudorea Vallesiella Dup.; Scoparia Valesialis Wocke. — C. sur le tronc des Ormes et des Peupliers, mai,juin (A.Heurtaux, Ed. Bureau). Port-Maillard, à Nantes, janvier (Pontallier). 46. E. Incertella Dup.; Scoparia incertalis Wocke. — Vertou,18 mai (A. Heurtaux). Jardin delà Banque de Franre, à Nantes, 25 mai (Ed. Bureau). AC. juin (Eug. Bar). 47. E. Ambiguella Dup. ; Sco2)aria Ambigualis Wocke. — Loire-Inférieure (Ed. Bureau). 64. E. Siideticella Dup. ; Scoparia Sudetica Wocke. — Erdre, juin (Eug. Bar) . Loire-Inférieure (A. Heurtaux. Ed. Bureau). 460. Phycis Ornatella (W. V.) Dup.; Pempelia Orna- tella Wocke. — Entre la route de Vannes et les Derva- lières, 6 juillet (A. Heurtaux). 516. P. PorphyrellaDup. ; Acrobasis PorpliyreUa Wocke. — Loire-Inférieure (A. Heurtaux). 633. P. ElutelIa(H.) Dup.; Ephestia Elutella Wocke. — Dans la maison, 3 indiv. (A. Heurtaux, Ed. Bureau). 647. Galleria Alvearia Dup. ; Aclirœa Grisella Wocke. — Loire-Inférieure (Pontallier) . 176 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE LOUEST YPONOMEUTIDiE. 1558. Yponomeuta Evonyinella (L.) Dup. ; Hypono- oyieuta Evonymellus Wocke. — CC. Jardin de M. Bourgault-Ducoudray, à Nantes, 15 juillet 1854 (Bour- gault-Ducoudray) . 1553. Y. Rorella(H.)Dup.; Hyponomeuta RorellusWoçkQ. — Loire-Inférieure (Ed. Bureau). TINEID^. 1657. Diurnea Fagella (F.) Dup.; Chimabacche Fagella Wocke. — Sur un tronc de chêne, à Carcouët, près Nantes, commencement du printemps. 1656. Lemmatophila Phryganella (Schr.) Dup.; C/iîma- bacche Phryganella Wocke. — C. Forêt de Touflfou, 23 novembre (A. Heurtaux). 1655. L. Salicella (H.) Dup.; Dasystoma Salicella Wocke. — Orvault,3 Avril (A. Heurtaux). 1736. Hsemilis Rubidella Dup. ; Depressaria Angelicella Wocke. — Orvault, 11 juillet (A. Heurtaux). 1985. Lita Fugacella (Zell.) Dup. ; Teleia Fugacella Wocke. — CC. sur le tronc des Ormes des promenades de Nantes (Ed. Bureau). L. ^reella Dup.; Suppl. iv, p. 475, pi. 86, fig. 11. — Loire-Inférieure, 2 indiv. (A. Heurtaux). 3703. Lita Betulinella (F.) Dup. ; Endrosis Lacteella Wocke. — Dans les maisons, tout Tété, et partout, 26 avril! 26 mai! (A. Heurtaux). 2083. L. Vorticella (Scop.) Dup.; Lamproies Vorticella Wocke. — Loire-Inférieure (A. Heurtaux). 2223. L. LugubreHa Dup.; Enicostoma Lobelia Wocke. — Loire-Inférieure (A. Heurtaux) . 1646. Hypsoloplia PersiceHa (W. V.) Dup.; Cerostoma Persicella Wocke. — R. Ancenis (Grolleau). ED. BUREAU. — LISTE DE LÉPIDOPTÈRES 177 1044. H. Antennella (W. V.) Dup. ; Cerostoma Lucella Wocke. — Forêt de Touffou, juillet (A. Heurtaux). 2135. Rhinosia Ustulella (F.) Dup. ; Ypsolophus Ustulellus Wocke. — Environs de Nantes (Pontallier) . 1629. R. Vitella (L.) Dup., Cerostoma Vitella Wocke. — ce. Cours St-André, à Nantes, sur le tronc des Ormeaux (A. Heurtaux, Ed. Bureau). var. Carbonella (H.) Dup., a. ab. Carhonnella Wocke. — AC. Ormeaux (A. Heurtaux). 2202. Palpula Aristella (L.) Dup. Cat.; Pleurota Aristella Wocke. — Près Ancenis, 1 indiv. 9 (Grolleau). Près la Pierre-Meulière, environs d'Ancenis (A. Heurtaux). 1650. Harpipteryx Nemorella (L.) Dup. ; Cerosf07na Nemorella Wocke. — Près Ancenis. 1 indiv. 9, 7 Août 1851 (Grolleau). 2307. Inciirvaria Albicostella Dup. Cat.; Adela AWicos- tella Dup. XI, p. 397, pi. 302, fig. 3 ; Glyphipteryx Fuscoviridella Wocke. — Orvault, 2 mai 1852 (A. Heurtaux). 1487. Adela IMazzolella Dup.; Adela Ausbmlis Wocke. — Clermont (A. Heurtaux) . Dans un chemin découvert et très sec, sur les coteaux de la Sèvre, commune de la Haie-Fouacière, 5 mai 1850, 2 indiv. (Ed. Bureau). 1499. A. Cuprella Dup., Wocke. — Loire-Inférieure (A. Heurtaux). 1464. Nemophora Swammerdammella (L.) Dup., Wocke. — Vertou (A. Heurtaux). 1471. N.MetaxellaH., Dup., Wocke. —Vertou (A. Heurtaux). 1465. N. Panzerella H., Dup., Wocke. — Près Ancenis, 1 indiv. SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'OUEST 2. — Epinephele Jaiiira L. Satyrus Janira Linné ; Syst. nat. 1,2 p. 774, n' 156, o*. Esper, 10, 12. Godart 1. 7 sext. 1. 9- Esper 82-S. Herrich Scliefïer 104-105, abeiratio albidinp infecta. Satyrus Jurtina Linné I. c. n" 15.", 9' nomen anterius reci- piendum. Hubner 161-62, 9- Ce Satyre auquel il serait juste de rendre le nom de Jurtina, le premier que lui ait donné Linné en décrivant la 9, est sujet à des aberrations assez fréquentes. Une des plus connues est celle dont les taches fauves et les taches oculaires ont conservé leurs couleurs, tout le reste des ailes ainsi que les franges étant d'un blanc plus ou moins sale : telle est celle prise il n'y a pas longtemps par MM. Piel de Churcheville, (9 Doulon près Nantes, 5 juil. 1889). Dans mes excursions de cette année j'ai eu la chance de recueillir deux types aberrants de ce lépidoptère. L'un est un c/' dont je présente le croquis. Sur les ailes supérieure et inférieure gauches existent des plaques blanches nettement accusées. Le côté droit n'offre qu'un très léger soupçon de taches. Les taches des ailes gauches sont aussi bien marquées en dessous qu'en dessus. Cet insecte a été pris à la Chapelle- sur-Erdre, le 6 juillet 1894, dans des marécages, au milieu d'une bande de ses congénères, par M. Ollivry qui a bien voulu m'en faire don. La seconde aberration est une 9 prise par moi le 19 août dans dans les bois-taillis du Cellier (Loire-Inférieure). La teinte générale des quatre ailes inférieures est pâle, les franges des ailes inférieures tirent sur le blanc ; seule l'aile supérieure gauche présente l'aberration constituée par une teinte blanche, opalescente, étendue sur toute la surface supé- rieure de l'aile; à travers cette teinte on voit par transparence les taches jaunes et la tache oculaire mais très effacées. s. BONJOUR. — QUELQUES LÉriDOPTÈRES 187 La surface inférieure de cette aile n'offre absolument aucune trace do teinte blanche et est parfaitement semblable à l'aile correspondante. 3 . — Pararga Egeria L. Satijrus Meone Hûbner 179-180. Esper 95-101. S. .Egeria {Egeria} Linné. Hûbner 181-182. On admet aujourd'hui avec Staudinger qu'il faut nommer Egeria le type fauve-vif figuré par Hiibner sous le nom de Meone et donner au type du nord, à taches ocracées pâles, le nom (ÏEgericles Staudinger. M. Dehermann-Roy, auquel la faune entomologique de notre région doit tant d'observations intéressantes admet dans son « Catalogue raisonné », p. 15, la coexistence de ces deux formes dans notre département. Comme lui je les ai observées toutes deux mais il convient d'ajouter qu'entre le type franchement Egeria et le type franchement Egerides il existe une foule de formes intermédiaires assez embarrassantes à classer. Les sujets très fauves de même que les sujets très pâles sont rares en Loire-Inférieure et, à mon avis les plus colorés n'atteignent jamais la vivacité de ton que présentent certains types du midi de la France. Pour savoir au juste à quoi s'en tenir au sujet de ces deux formes il faudrait pouvoir consulter synoptiquement un grand nombre d'échantillons recueillis dans le nord, le midi, l'ouest, l'est et le centre de la France. C'est ce qui va pouvoir être fait sous peu grâce au zèle de M. le D"" Vallantin, membre de la Société entomologique de Paris. A ce moment on pourra peut être aller jusqu'à délimiter géographiquementJes deux formes dont il s'agit. Pour le présent je ne puis rien dire de précis ; toutefois je pense que, dans les pays à climat mitoyen tels que la Bretagne, nous avons affaire à des formes intermédiaires entre les deux extrêmes. Les deux croquis que je présente ont été faits et 188 SOCIÉTÉ DES SCIEN'CES NATURELLES DE l'oUEST coloriés très exactement d'après des types de ma collection. Ils montrent bien la différence des teintes mais les plus foncés n'atteignent certainement point l'éclat fauve de ceux du midi et les plus clairs ne donnent pas non plus à l'œil la même impres- sion que les types du nord. 4. — Satyi'us Pliœdra L. Satyrus Plurdra L. Syst. Verz. Hûbner 127-29. Godart 1-7 quart. 2. Freyer373. .S'. Di'iseis Esper 6-1. .S'. Dryas Esper 40. 1-2. Le 19 Août 1894, mon ami E. Paré et moi étant en excursion dans les bois du Cellier nous sommes tombés au milieu d'une nombreuse bande de ce beau Satyre non encore signalé en Loire- Inférieure. L'éclosion durait depuis un certain temps déjà et tirait à sa fin ainsi que le prouvait l'usure des ailes du plus grand nombre et l'état de vacuité de l'abdonien des $9. Néanmoins nous pûmes recueillir un nombre très respectable de sujets encore frais parmi lesquels plusieurs 99 munies d'une tache oculaire supplémentaire à l'angle inférieur des ailes supérieures, type auquel les auteurs allemands ont donné l'épithète de var. bipunctata. Il est à désirer que cette belle espèce trouve l'année prochaine des conditions de développement favorables afin qu'elle puisse se fixer définitivement en Loire-Inférieure. 5. — CEcophora pseudospretella Stainton. Staudinger n* 2265. J'ai pris un exemplaire 9 de cette Œcophore le 8 août 94 à Quirouard près de Préfailles. Un autre sujet cf m'a été envoyé depuis de la même localité. La capture de ces deux insectes vient donc confirmer l'existence de cette espèce en Loire-Infé- rieure. Le seul sujet connu jusqu'alors avait été pris par M. s. BONJOUR. — QUELQUES LÉPIDOPTÈRES 189 Dehermann-Roy à l'obligeance duquel je dois la détermination de cette Œcophore non figurée dans Hiibner non plus que dans Godart et Duponchel. <». Pleiirota aristella L. p. Bitrabicella Duponchel. Cette jolie forme, bien caractérisée par ses énormes palpes rectilignes terminés carrément et dont le dernier article est pili- forme ainsi que par la bande argentée unique qui traverse dans toute leur longueur ses ailes supérieures dont le fond est olivâtre n'avait encore été signalée qu'une fois par M. Grolleau dans notre département. Le 6 août j'ai pris un cT, près de Quirouard, sur un coteau sec et pierreux exposé au soleil, en battant les ajoncs. Je n'ai pu en découvrir d'autres malgré une battue consciencieuse. Au mois de septembre j'aireçu du même endroit une 9, seule également, parmi un grand nombre de petites espèces communes dans cette localité. 7. — Tortrix proniibana Hiibner. Heterognomon pronvbana Lederer. Tortrix pronubana Hùhner 121. Treitschke. » Herrich Schefler 55-56 et 167-170. Duponchel pi. 261, fig. 5, Cf^. Tortrix ambustana Hiibner 322-33. Tortrix hermineanaDvip. Tom. 8. pi. 24, fig. 5, a. b. 9. Le 31 août 1894 j'ai pris un cr' dans mon jardin à Nantes, Le 13 septembre j'en ai capturé un autre; vers la fin de ce mois il s'est produit une éclosion assez nombreuse qui m'a fourni une vingtaine de sujets mâles et trois femelles seulement. Cette jolie tordeuse varie beaucoup dans la coloration de ses ailes inférieures. Tantôt le liséré qui précède la frange est extrêmement mince, tantôt au contraire il envahit toute l'aile ne laissant qu'un petit espace jaune brillant à la base. La 190 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'oUEST femelle varie à rinlini d'après M. Mabille. Elle est beaucoup plus grande que le cf et se tient constamment cachée dans les feuilles et les brindilles ne s'envolant que quand on bat vigou- reusement pour aller se cacher de nouveau à une certaine distance. Le & aime à voler aux rayons du soleil levant ; sa petitesse, sa couleur de lumière et l'extrême irrégularité de son vol, d'ailleurs très rapide, le rendent presque insaisissable et il faut une excellente vue et beaucoup de prestesse pour le capturer. Je n'ai pu découvrir la chenille de ce joli insecte, mais M. E. Paré en a trouvé une chrysalide sur le fusain. J'espère pouvoir résoudre définitivement cette question l'année prochaine. Dans les nombreux exemplaires que j'ai eus entre les mains je n'ai pu trouver la variété jaune figurée par Hûbner 332-33 sous le nom d'anibustana. La figure du cf doiniée par Duponchel me semble inexacte: en effet dans aucun des sujets que je possède les ailes supé- rieures ne sont ainsi colorées. Le fond est toujours d'un jaune ocreux plus ou moins rembruni avec les bandes marquées en brun rougeâtre sombre, mais je n'ai jamais vu ces ailes varier au jaune rouge comme cela se trouve dans la figure donnée par Duponchel. Quant à la Tortrîx liermineana de Duponchel 8. 240 fig. 5 a. b. c'est tout simplement une 9 de T. pronubana décolorée et uniforme. La Tortrix X)^oniihana est nouvelle pour la faune entomo- logique de notre département. 8. — Psecîidia decemcjutella Hb. Hiïbner lig. 303. Treitschke. Freyer n. B. 126, 2. Duponchel 287, 7. Erminea dodecea Haworth. Un exemplîiii'P uni(|ue a été recueilli par M. Paré à la lumière s. BONJOUR. — QUELQUES LÉPIDOPTÈRES 191 des becs de gaz, en septembre 94. La ligure de Hiibner est beaucoup trop pâle ainsi que le fait observer très justement Duponchel mais en revanche celle de ce dernier auteur est trop foncée. La teinte exacte est gris de plomb. Voilà pourquoi j'ai cru devoir la représenter sur un croquis à l'aquarelle que je donne avec ces notes. ha. Psecadia decemgutetla est nouvelle pour notre faune. 9. — Caradrina exigiia Hb. Bdv. Staudinger. Laphygma exigua Grasl; Bull. Soc. entom. Fr. 3" série, IH, 1835 p. 67. Cette espèce signalée sur les côtes de la Vendée par M. de Graslin existe aussi en Loire-Inférieure ainsi que le prouvent deux exemplaires pris cette année même en septembre, l'un par M. E. Paré à la lumière des réverbères des boulevards exté- rieurs de Nantes, l'autre par un de mes oncles à Quirouard, près Préfailles. 10. — Saturnia pyi'i L. Sat. pijri Syst. Verz. (1776). Hiibner 56. Godart iv. 4. Pavonia major L. Syst. mit. Ed. xn (1766 ? ) Fabricius. Esper I. 1, 2. Pavonia Scop. p. 189(1763). Pour terminer ces notes je présente une curieuse aberration du Saturnia pijri. Ce n'est pas pai* la couleur plus foncée de certains espaces ni par un faciès général plus sombre et plus rougeâtre que se distingue surtout ce curieux exemplaire, c'est par la composition de l'œil aux quatre ailes. On sait que l'œil du -S. pyrl, des Sat. carpini et spini ainsi que des croisements obtenus entre S. pyri et ces deux espèces pst ainsi constitué : la pupille est noire avec une petite lunule 192 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'oUEST brunâtre, puis vient un cercle jaune, puis un croissant blanc, puis un cercle étroit, noir, doublé intérieurement d'un croissant rouge. Or, voici la description de l'œil de notre exemplaire : Une pupille noire avec la lunule brunâtre, puis le cercle jaune, puis le croissant blanc, puis, dans la moitié interne seulement de l'œil un large espace rouge et enfin le tout se trouve enveloppé dans une vaste ombre noire et diffuse. Le cercle noir a donc disparu ici pour faire place à un anneau rouge beaucoup plus large que dans le type. Ajoutons qu'aux ailes inférieures l'œil est entièrement cerclé de rouge. De plus, l'ombre médiane des ailes supérieures manque presque totalement. A peine existe-t-il une faible salissure très peu accusée et enfin le trait basilaire des ailes inférieures est plus large, beaucoup moins net que dans le type, et comme estompé. Les croquis que je présente de la tache oculaire normale et de celle de mon exemplaire feront apprécier mieux que toute description la difl'érence considérable qui les sépare. Ayant communiqué cette anomalie à M. Mabille, un de nos plus savants entomologistes, il m'a répondu que cet exemplaire constituait une aberration non encore signalée à sa connaissance et réellement digne d'intérêt. Il eut été bien intéressant de pouvoir comparer ce type avec un autre que M. Dehermann-Roy a eu entre les mains il y a quelques années et dont l'œil présentait à peu près la même disposition sauf que le rouge avait totalement disparu sous le noir. Malheureusement ce curieux exemplaire n'est plus en sa possession. Je proposerai donc, avec M. Mabille, de donner à l'aberration que je présente le titre : Satuniia piiri L. aberratlo ociilis rubro, non nigrocircumdatis. MDSCIKEES NOUVELLES POUR LA VIENNE ou les Deux-Sèvpes par M. l'abbé E. VIOLLEAU. Répondant à l'appel que M. de Loynes adressait « aux volon- taires de la science » dans son travail si utile sur les Muscinées de la Vienne et des deux-Sèvres, ' nous avons consacré nos moments de loisir à explorer les environs de Montmorillon et deux ou trois communes du canton d'Argenton-Chàteau (Deux- Sèvres). Grâce à nos excursions assez fréquentes nous avons découvert plusieurs localités nouvelles, et nous avons eu la bonne fortune de revoir des espèces intéressantes distribuées autrefois par M. Chaboisseau ou M. de Lacroix. Jitngermannia nigrella, Lejetmia calcarea etc. habitent toujours la vallée de la Gartempe. Mais nous n'avons pas l'intention de dresser aujourd'hui la liste complète de nos récoltes, il nous suffira d'indiquer les espèces et les variétés qui n'ont pas encore été signalées dans le département où nous les avons recueillies. M. l'abbé Hy a eu l'extrême obligeance de contrôler toutes nos déterminations, nous ne saurions trop l'en remercier. MOUSSES Phascum alternifolium Kaulf. — Dans les champs en friche. Pindray (Vienne). Weisia viridula Brid. Var. gu?nnostomoides Br. E. — Bords des chemins, talus. Boësse (Deux-Sèvres). Conomitrium Julianum Mont. — Assez commun sur les pierres dans l'Argent entre Boësse et Sanzais (Deux-Sèvres) . 1. Contribution à la flore cryptogamique de l'Ouest (Vi(>nnp et Doux-Sèvres), lîulk'tin fie la Sociélo bntaniquo des Deux-Sèvres (1892). 194 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'OUEST Pottia Starkeana C. Muell. p himchyoda Lindb. — Sur la terre dans les champs. Pindray (Vienne). Dydimodon luridus Horns. — Rochers calcaires humides, bords de la route de Montmorillon à Saulgé (Vienne). Avec le type on rencontre parfois une forme dont les feuilles ont un parenchyme moins serré. Leplotrichumpallidum Hampe. — Couhé-Vérac (Vienne) [Abbé Grelet]. Barbula atrovirens Schimp. — Talus d'un fossé. Saulgé (Vienne). Grimmia apocarpa Hedw. var. rivularis. — Lathus (Vienne) ; Boësse (Deux-Sèvres). Grimmia montana Br. E. — Sur les rochers schisteux. Boësse (Deux-Sèvres). Orthotrichum rupestre Schl. — Boësse (Deux-Sèvres). Philonotis marchica /3 tennis. — (M. l'abbé Boulay, Muscin. de la France p. 217.) Prairie marécageuse. Saulgé (Vienne) . Bryum piriforme Hedw. — Dans les serres. Montmo- rillon (Vienne). Les échantillons que m'a communiqués M. l'abbé Ménardet ceux que j'ai trouvés moi-même, portaient de nom- breuses fleurs synoïques. Je n'ai pas vu de capsules. Bryum atropurpureum Br. Sch. — Coteaux de Boësse (Deux-Sèvres). Hypnum myosuroides L. — Sur les rochers. Saulgé (Vienne). H. speciosum Brid. — Murs d'une fontaine. Goëx (Vienne). H. confertum Dicks. — Boësse (Deux-Sèvres). Var. |5 Delognei. — Goëx (Vienne). H. irriguum Hoock. et Wils. —Stérile. Sur les pierres dans un ruisseau. Saulgé (Vienne). E. VIOLLEAU. — MUSCINÉES NOUVELLES 195 H. riparium L. — Stérile et H. distichum Boul. forma elongata. Dans la Gartempe, Montmorillon (Vienne) . H. commutatum Hedw. — Stérile. Bords d'un ruisseau. Saulgé (Vienne). H. falcatum Brid. — Stérile. Bords d'un ruisseau. Saulgé (Vienne). HÉPATIQUES Calypogeia trichomanis Corda. Var. fisso Husnot. — Pindray (Vienne). Sphœrocarpus terrestris Sm. Boësse (Deux-Sèvres). D'après le Catalogue de M. de Loynes ' « la végétation des » Muscinées était représentée : « Dans le département de la Vienne par 200 mousses, 5 » Sphaignes et 67 Hépatiques ; dans le département des Deux- » Sèvres par 203 Mousses, 6 Sphaignes et 50 Hépatiques. » En y ajoutant les espèces et variétés que nous venons de mentionner on obtient : Pour la Vienne 215 Mousses, 5 Sphaignes et 68 Hépatiques ; Pour les Deux-Sèvres 210 mousses, 6 Sphaignes et 51 Hépa- tiques. I. Bnllflin dp la Soriplé hotaniqiip des Deux-Sèvres (1892) p. 92. NOTE SUR LA PRESENCE DU GRÈS DÉVONIEN à Orthis Monnieri, à j^"viiix.XiÉ, IVIaine-et-Loire. Par M. Louis BUREAU. Le bassin d'Erbray-Angers s'étend sur une longueur de 213 kilomètres, depuis les environs de Quistinic, Morbihan, jusqu'à Brain-sur-l'Authion, situé à 11 kilomètres à l'est de la ville d'Angers. Il traverse ainsi du N.-O. au S.-E. les feuilles géolo- giques au 80,000" de Vannes, Redon, Château-Gontier, Ancenis et Angers. Le Silurien supérieur l'occupe dans toute son étendue et y est représenté par difTérents niveaux: phthanites à Graptolithes, schistes ampéliteux à Graptolithes, grès et calcaires à Cardiola interrwpta. Le Dévonien, au contraire, toujours resserré dans un pli étroit, présente des dépôts très localisés, souvent éloignés les uns des autres et de différents niveaux. Alignés suivant le sens du bassin, ils en occupent le centre ou se rapprochent du bord nord, parfois même du bord sud, attestant ainsi une discordance avec le Silurien supérieur. Les gisements dévoniens du bassin d'Erbray-Angers se jalonnent, comme il suit, de l'ouest à l'est : Le grès à Orthis Monnieri de la Bodinaie, prèsPierric, Loire- Inférieure, découvert par M. Lebesconte, est le gisement le plus occidental que l'on connaisse '. Il n'a été reconnu, d'une façon 1. Le terrain dévonien, dont M. Barrois avait cru reconnaître l'existence dans la vallée de l'Oust, {Ann. Soc. géol. du Nord, t. xi, 1884, p. 279) n'a. en cflet, pas été maintenu, par ce savant géologue, sur la feuille de Redon. 198 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'oUEST certaine, que sur un point très limité ; l'extension de ce grès vers l'ouest, dans la direction de Beslé, restant hypothétique par suite de la difficulté de le différencier des grès du Silurien supérieur. Il en est de même du gisement figuré sur la feuille géologique de Redon, entre Derval et Luzanger, qui deman- derait confirmation. Le calcaire dévonien de la Mogonnais, au sud-ouest d'Erbray a été figuré sur deux points par F. Cailliaud, sur sa Carte géologique de la Loire-Inférieure. Un seul gisement, celui du village de la Mogonnais, a pu être retrouvé ; j'ai constaté sa présence il y a bien des années. D'autre part M. Davy qui l'a revu le 29 novembre 1886, m'écrit à ce sujet. « On a fait, au village de la Mogonnais, une fouille de quelques pieds de pro- fondeur qui a donné des morceaux épars, de petit volume, de calcaire analogue à celui d'Erbray; les fragments que j'ai vus sont recouverts d'une patine blanche. On n'a pas trouvé de rocher massif en place. Ces fragments sont dans l'argile. — Le 18 avril 1888, j'ai repassé à la Mogonnais, avec M. Barrois. Nous n'y avons pas vu de calcaire. » En 1893, je n'ai pu également retrouver trace de cette fouille. Le gisement en question ne me paraît pas se trouver sur le prolongement du calcaire d'Erbray, les sphéroïdes à Orthocères qui jalonnent ce dernier traversant la route de Châteaubriant à la Mogonnais à 1800 mètres environ au nord du village. Je crois donc plutôt à la présence, en ce point, d'un second petit synclinal, comme cela se voit (feuille d'Ancenis) au sud de Saint-Julien- de-Vouvantes. Le calcaire dévonien d'Erbray proprement dit s'étend des carrières de la Ferronnière à celle de la Pelouinais, sur une longueur de près de 2 kilomètres. Il est l'objet d'une active exploitation pour la fabrication de la chaux. Sa faune, étudiée d'abord par Cailliaud, est aujourd'hui bien connue, grâce à l'importante monographie ^ que lui a consacrée M. Barrois. On 1. Barrois (Ch). — Faune du calcaiie tlErbray, Loire-Inf. (Mcui. de la Soc géol. du Nord. l. '.i.) L. BUREAU. — ORÈS DÉVONIEN 199 y reconnaît deux niveaux principaux qui sont de bas en haut ; le calcaire blanc à Capulus et le calcaire bien à. Spiri fer DavoustL Viennent ensuite, près de Saint-Julien-de-Vouvantes, les anciennes carrières de calcaire de la Fresnaie à Tenfaculites, delà Vallée kDechenella, de Pont-Maillet à Crypheus laciniatus , Phacops occitanicus {=Ph. Potieri), des Landes ou du Chalonge à débris d'Encrines. Le grès du Chalonge, très limité, situé entre le château de ce nom et le village des Fontaines, n'a fourni jusqu'ici que des débris d'Encrines et d'Orthis. Il appartient vraisemblablemeut au grès à Orthis Monnieri. Nous n'avons aucune donnée nouvelle sur le gisement de grauwacke grossière, situé à 1500 mètres auN.-O. du bourg de la Chapelle-Glain, qui a fourni à MM. Brirrois et Davy « des traces indéterminables, mais certaines, de débris végétaux ». Il faut éliminer, toutefois, des gisements signalés comme dévoniens, au sud de Saint-Julien-de-Vouvantes, la grauwacke de la Champelière qui fournit des sphéroïdes de la faune troisième et la carrière de la Pile à l'est de Beuchet, dont les schistes à Graptolithes et Orthis décèlent également la présence du Silurien supérieur. Une distance de 24 kilomètres sépare le grè du Chalonge du calcaire blanc, sans fossiles, de la Veurière, commune d'Angrie, Maine-et-Loire, auquel fait suite, sur la commune de Vern, le calcaire de la Drouère et la bande calcaire à AtUyris undata qui commence à la Chalumnaie pour se continuer, sur une longueur de 2 kilomètres, par la carrière de Sainte-Marie ou des Haies et celle de la Belle-Etoile, jusqu'au voisinage de la Briantière. Au bourg de la Meignanne se montre un banc calcaire, exploité pour la fabrication de la chaux. Considéré longtemps comme dévonien, il a été reconnu par Hermite comme appar- tenant au Silurien supérieur à Cardiola interrupta. Tout près et à l'est de ce gisement, entre la métairie de Brisson et le château de la Chauvelière se voit une importante exploitation calcaire, aujourd'hui abandonnée, qui parait être le prolonge- ment du banc précédent. 200 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'OUESÏ Vient ensuite, à l'ouest du bourg d'Avrillé, le gisement calcaire du Fléchay, d'âge indéterminé, visible seulement dans une ancienne excavation, et le grès dévonien à Orthis Monnieri qui fait l'objet de la présente note. Au dire de Millet: « Sur la rive droite de la Maine, le marbre des Fours à chaux se montre encore, mais sur un espace assez restreint. » ^ Cette indication n'a pu être vérifiée. Les enclos et les habitations qui avoisinent la Maine, les sables et cailloux roulés dont cette région est recouverte, rendent difficile la recherche de ce calcaire que des circonstances fortuites pourront seules mettre à découvert. Enfin, sur la rive gauche de la Maine, au voisinage immédiat de la Ville d'Angers, le terrain dévonien présente un important déveloi^pement. Il y est représenté par deux niveaux : le grès à Orthis Monnieri, et le calcaire d'Angers analogue à celui d'Erbray. Legrès à Orthis Monnieri desenvirons d'Angers aétédécouvert par M. Œhlert, dans une excursion faite en juillet 1888, et étudié par M. l'abbé Rondeau - qui en a fait connaître l'extention sur une longueur de 7 à 8 kilomètres, depuis la rive gauche de la Maine jusqu'auprès de Verrières et peut-être jusqu'à Avallon, commune de Brain-sur-l'Authion. Le calcaire dévonien d'Angers débute, au bord de la Maine, à l'exploitation dite des Fourneaux et se prolonge vers l'est, par Saint-Mâlo, Saint-Barthélémy, Chaufour, jusqu'au delà de la propriété de la Garenne. M, Œhlert a eu le double mérite d'en faire connaître la faune et de fixer la position qu'il occupe dans la série stratigraphique. Les gisements que je viens d'énumérer appartiennent à différents niveaux. Plusieurs d'entre eux, vu le manque ou l'insuffisance de fossiles, n'ont pu être classés d'une façon définitive dans la série stratigraphique. On peut toutefois. \. Millet: Indicalour de Maine-et-Loire, 1864, t. i. p. 231. 2. Rondeau (abbé). —Elude sur le Dévonien des environs d'Angers, 1891. (Mém. de la Soc. nationale d'agric. se. et arts d'Angers pour 18!)0). — Description géologique des environs d'Angers, 1893. (Mém. de la Soc. nat. d'agric. se. et arts d'Angers pour 1892). L. BUREAU. — GRÈS DÉVONIEN ' 201 dans l'état actuel, d'après les beaux travaux de MM. Barrols et Œhlert, établir, comme il suit, la succession de ces dépôts : Dévonien du bassin d'Erbray-Aiigers. T^, . , ( Schistes à, DecJiene lia de l-à. Y allée. Devonien sup^ ) (^ Calcaire à Tentaculites de la Fresnaie ? Dévonien moyen (Givétien). Manque. / Calcaire à Phacops occitanicus de Pont- Maillet (Eifelien). Calcaire d'Erbray, de la Mogonnais ? de la Veurière ? du Fléchay ? d'Angers. Calcaire de Vern àJAthyris undata. (La Drouère, Sainte-Marie, la Belle-Etoile). Grès à Orthis Monnieri de la Bodinaie, du Chalonge, du Fléchay et d'Angers- Saint-Barthélemy. (Grès d'Anor ou \ Taunusien). Tels sont, en résumé, les gisements dévoniens que l'on observe dans le bassin d'Erbray-Angers et la position qu'ils paraissent occuper dans la série stratigraphique. La présente note a pour but de faire connaître un nouveau gisement qui vient prendre rang dans cette longue série de dépôts dévoniens. Récemment, l'exploration de la feuille géolo- gique d'Angers m'a fait reconnaître l'existence d'un banc de grès à Orthis Monnieri, près la propriété du Fléchay \ commune d'Avrillé, Maine-et-Loire. Dévonien inf*".* 1. La Flèehe (Etat-major); 15 202 SOCIETE DES SCIENCES NATURELLES DE L OUEST Gisement dévoniex du Fléchay, Commune d'Avrillé, Maine-et-Loire. (Au 20,000') S^ Schistes ardoisiers d'Angers. — S-*-^ Silurien supérieur avec phtlia- nites à Graptolithes ph. et sphéroïdes à Cardiola interrupta, SP. — D^ Grès à Orthis Monnieri. — D^ Calcaire (dévonien?) du Fléchay. î7 carrières. + affleurements. Depuis longtemps déjà, Millet ^ avait signalé, en ce point, un calcaire dans lequel fut ouverte une petite carrière aujour- d'hui abandonnée. Cette excavation, qui sert actuellement de bassin d'agrément, se trouve dans une partie boisée, à l'angle sud-est de la pelouse qui s'étend devant le château. Elle mesure environ 40 mètres de long sur 25 mètres de large. Ce calcaire, d'un gris bleuâtre, tantôt compact, tantôt saccharoïde, n'offre pas de caractères pétrographiques suffisants pour permettre de le rattacher avec certitude soit au calcaire silurien supérieur de la Meignanne qui en est voisin, soit au calcaire dévonien d'Angers. Aucun fossile n'est venu d'autre part permettre de trancher la question. Au sud de ce calcaire, et en contact avec lui, se voient, sur 1. Millet. — Indicateur de Maine ot-Loire, 1864, l. 1 p. 324. L. BUREAU. — GRÈS DÉVONIEX 203 champs, des grès arrachés au sol sous-jacent. Ces grès ocracés à la surface, à cassure rose, jaune ou blanchâtre ont une puissance qui peut être évaluée à 40 ou 50 mètres. On les voit très nettement dans trois champs, alignés suivant la direction du bassin. C'est en ce point qu'ils m'ont paru le plus fossilifères. Les fossiles qu'on y rencontre sont ceux que fournissent les gisements des environs d'Angers : Orthis Monnieri, plèvres d'JIo?naIonofus, Grammysia, Spirifer etc. Aucune coupe naturelle ne permet de suivre la succession des couches. Cependant, j'ai pu recueillir sur champ, immédiate- ment au sud du grès dévonien, un sphéroïde de la faune troisième, gisement déjà signalé par M. l'abbé Kondeau. Puis, en continuant au sud, on constate la présence des phthanites à Graptolithes, exploités pour l'entretien des routes au village des Pommeraies, point par lequel Hermite fit passer sa coupe géologique des environs d'Angers. Au nord du calcaire aucun affleurement ne laisse voir la roche encaissante; l'étude générale de la région permet toutefois d'admettre que de ce côté se trouvent les schistes de l'étage des phthanites à Graptolithes. Le grès à Orthis Monnieri une fois constaté au Fléchay, j'ai recherché son extension à l'ouest et à l'est. Du côté ouest je n'ai pu suivre son prolongement; mais à l'est, en compagnie de M. l'abbé Rondeau, qui m'a si aimablement accompagné dans cette recherche, j'ai constaté, au contraire, qu'il s'étendait jusqu'à une certaine distance. Au Fléchay, le grès est assez limité. Il disparaît en effet bientôt sous un limon mêlé de cailloux roulés. On le voit, plus loin, reparaître sur champs au voisinage du hameau du Petit- Bois, où il est encore fossilifère, et dans les fossés du voisinage. Au hameau même, on constate sa présence, dans un petit abreuvoir, sous forme de plaquettes gréseuses. En ce point, le grès doit traverser le chemin car, au dire des cultivateurs, la charrue l'atteindrait parfois dans les champs voisins. La pré- sence du grès à Orthis Monnieri se trouve ainsi constatée au Fléchay sur une longueur d'environ 1,500 mètres. A partir du Petit-Bois, le bassin d'Erbray-Angers s'intléchit 204 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'OUEST notablement au sud-est. Il ne peut donc en être autrement du grès qui doit passer en profondeur, un peu au sud d'Avrillé. Je crois encore reconnaître le grès à OrtJiis^ à 2 kilom. à l'est du Petit-Bois, sur la lisière du bois du Roi, à 300 mètres environ au nord de la métairie de la Planche, dans les fragments ramenés par la charrue à la surface du sol. Au sommet d'une butte se voient en effet des grès fragmentés dont l'aspect et la position au nord des phthanites ne me laissent guère de doute sur la présence du grés dévonien. En terminant, je ferai remarquer que le grès à Orthig Monnieri se trouve situé au sud du calcaire du Fléchay, tandis qu'il occupe, au contraire, le bord nord du calcaire d'Angers. Il y a donc des raisons pour croire que le grès occupe, tour à tour, les deux côtés du synclinal dans lequel se trouve le calcaire. La preuve n'en serait donnée toutefois que si l'âge dévonien du calcaire du Fléchay venait à être démontré. DEUXIÈME PARTIE EXTRAITS ET ANALYSES BIBLIOGRAPHIE, NOUVELLES LISTE DES COLLABORATEURS CHARGÉS DES ANALYSES - H.-OHX ZOOIJXIIK : M'iniiiiifnrs. — 1>. Mai.-onneuvi; (P. M.). Oixcrni.r. — !.. IJureau (L. B.). lieptiles et Batraciens. — P. Maisonneuve cl II. et ï. PiEL DE ChURCHEVILLE (P. DE C). Poissons. — L. Bureau. Insectes. — L'abbé .T. Dominique (J. D.), R. Martin (R. M.) et H. et T. Piel de Ghurcheville. hirertébrés {Insectes exceptés). — S. Bonmour (S. B.), Ed. Chevreux (E. Gh.) et A. Pizon (A. P.). BOTANIQUE : Phanérogame. — Em. Gadeceau (E. G.). llhiz-ocarpées, Fougères, Ujcopodiacées, Equisé lacées, Characées. — Ch. Ménier (Ch. M.). Mousses. — Em. Bureau (Em. B.) et F. Gamus (F. G.). Lichens. — A. Viaud-Grand-Marais (V.-G.-M.). Champignons, Algues. — Gh. Ménier. BOTANIQUE FOSSILE : En. Bureau (Ed. B.). GÉOLOGIE : L. Bureau, L. Davy (L. D.), et Auc. Dumas (A. Dum.). MINÉRALOGIE : Oh. Baret (G. B.). BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ DES SCIEICES NATURELLES DE L'OUEST DE LA FRANCE EXTRAITS ET ANALYSES I — ZOOLOGIE Faune ornitholoçjique de la région du Sud Ouest. Catalogue des oiseaux sédentaires ou de passage observés dans les départements de la Charente-Inférieure, de la Gironde, des Landes et des Basses-Pyrénées ; par M. Albert Granger. (Rev. des se. nat. de VO. de la Fmnee. 1893, t. 3, p. 44). « Les principales indications de notre Catalogue, dit M. Albert Granger sont empruntées aux travaux de MM. Loche i et Docteur 2 pour les oiseaux de la Gironde, Darracq ', Dubalen * et OIphe-Gallinr l ■' pour ceux des Landes et des Pyrénées, Marmottan pour les oiseaux du bassin d'Arcachon et Beltrémieux " pour ceux de la Charente-Inférieure ; enfin, nous y avons ajouté nos observations personnelles, ainsi que les renseignements qui nous ont été fournis par les principaux naturalistes de la région et par les collections ornithologiques des Musées do La Rochelle, Bordeaux, Arcaction, Monl,-de-Marsan, Dax, Pau et Bayonne (dont un incendie a malheureusement détruit une partie des collections). » Les espèces mentionnées par l'auteur dépassent 320. Nous extrayons de ce Catalogue les renseignements qui nous ont paru les plus intéressants. 1. Actes de la Société linnéenne de Bordeaux, ISSG. •1. Actes de la Société linnéenne de Bordeaux, issa. 3. Catalogue des Oiseaux des Landes et des Vijrénées occidentales. 4. Catalogne critique des Oiseaux des départements des Landes, des Basses-Pyrénées et de la Gironde (1872) et Monographie raisonnée des Oiseaux observés dans les départements des Landes, de la Gironde, du Gers, des Basses et Hautes-Pyrénées et sur le golfe de Gascogne (sous presse). ij. Contributions à la faune ornithologique de l'Europe occidentale. 6. Faune vivante de la Charente-Inférieure. 4 SOCIETE DES SCIENCES NATUltELLES DE L OUEST Gypaetus Barbatus Tem. — Gypaële barbu. Le Muséum Flcuriau, de la Rochelle, possède un sujet tué à l'île d'Oléron. Buteo lagopus Vieil. — Buse pallue. Très rare ; de passage accidentel. Le Muséum de Bayoune possédait un sujet tué sur les bords de la Bidassoa. Hierofalco islandicus Bris. ~ Gerfaut blanc ou d'Islande. Trois individus femelles capturés aux environs de Cambo et de Saint-Jean-de-Luz figuraient à l'ancien Muséum de Bayonne ; un quatrième fait partie de la Faculté des Sciences de Bordeaux (Dubalen). Falco lithofalco Lin. — Faucon émeriilon. Commun ; sédentaire et de passage ; niche dans la Charente-Inférieure, bois d'Aigrefeuille (Beltrémieux). Falco lanarius Bp. — Faucon lanicr. C'est avec doute, dit M. Oranger, que nous inscrivons dans notre catalogue cette rare espèce dont aucun spécimen ne se trouve dans les Musées de la région ; cependant deux sujets tués dans les Pyrénées ont été acquis par M. Marmottan (Vian. R. Z. 1872). Picus leuconotus Brebm. — Pic leuconote. Très rare ; de passage accidentel. Quelques individus ont été observés dans les forêts d'Yraty et d'Urdos (Basses-Pyrénées). Oxylophus glandarius Bp. — Oxylophe geai. Très rare ; de passage accidentel. Le Muséum d'Arcachon en possède un individu ; deux autres capturés aux environs d'Hendaye faisaient partie du Muséum de Bayonne. Coracias garrula Lin. — Rollier ordinaire. Les Musées Fleuriau, d'Arcachon et de Bayonne possèdent des sujets tués dans la région. Corvus (corone) andayensis L. 0. G. — Corbeau d'Hendaye. Commun ; habite toute l'année la plage d'Hendaye (Basses-Pyrénées) et les bancs de sable dans la baie de la Bidassoa entre le village d'Hendaye et Fontarabie. Cette espèce, qui a été récemment décrite par M. Oiphc-Galliard, diffère du Conus corone Lin. par sa taille toujours inférieure-, par la coloration d'un violet moins pourpré des plumes du manteau et par les poils garnissant les narines qui s'avancent jusqu'à la moitié de la longueur du bec. Lanius meridionalis Tem. - Pie-grièche méridionale. Rare ; de passage accidentel (Muséum de Bayonne). EXTRAITS ET ANALYSES. — ZOOLOGIE O Pastor roseus Tem. — Martin rosclin. Très rare ; de passage accidentel. Plusieurs individus ont été tués près de la Rochelle (Muséum Fleuriau) ; une troupe d'une quinzaine de ces oiseaux fut remarquée au mois d'août 1871 dans les environs d'Hendaye ; un sujet tué à Macau (Gironde) ligure au Muséum de Bordeaux. Passer salicarius Sclileg. — Moineau espagnol. Rare ; de passage accidentel dans les Basses-Pyrénées. (Environs de Saint-Jean-de-Luz et d'Hendaye). Passer italicus Degl. — Moineau cisalpin. Très rare ; de passage ar.cidentel dans les Basses-Pyrénées. M. Granger possède un individu tué à Nay (Basses-Pyrénées). Montifringilla nivalis Brehm. — Niverolie des neiges. Rare ; sédentaire sur les sommets des Pyrénées, descend accidentelle- ment dans la plaine pendant les hivers rigoureux. Le Muséum de Bordeaux possède un sujet tué dans le département. Carduelis elegans Steph — Chardonneret élégant. M. 01i)he-Galliard a signalé une variété qu'il a nommée Carduelis bipunctatus. Elle se rencontre de temps en temps à Hendaye et sur la frontière du pays Basque. Serinus meridionalis Brehm. — Serin des bois ou Gini. Assez commun dans la Charente-Inférieure et dans la Gironde ; trè^ commun dans les Basses-Pyrénées, dans les bois de Saint-Jean-de- Luz et d'Hendaye ; de passage régulier au printemps et à l'automne. Acanthis rufescens Bp. et Schleg. — Sizerin cabaret. Rare ; de passage accidentel et irrégulie'r en automne et en hiver ; un passage de ces oiseaux a eu lieu dans la Gironde fin nov. 1889. Plectrophanes nivalis Meyer et W. — Plectrophane de neige. Rare ; de passage accidentel en hiver. Un de nos amis, dit M. Granger. a tué, en 1880, un mâle sur la côte d'Hendaye. Le Muséum de Bordeaux possède un sujet tué à Arcachon. Le Muséum de Mont-de-Marsan possède un sujet tué dans le département. Plectrophanes lapponicus Selby. — Plectrophane lapon. Très rare ; de passage accidentel en hiver ; un sujet tué en l87'.> aux environs de Saint-Sever fLandes), se trouve au Muséum de Bordeaux. Otocoris alpestris Bp. — Otocoris alpestre. Très rare ; de passage accidentel. Un sujet fut capturé en 1872 dans les environs de Dax (Dubalen). 6 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'OUEST Melanocorypha calandra Uuie. — Calandre ordinaire. Très rare et de passage accidentel. Les individus de cette espèce que l'on vend fréquemment sur les marchés de Bordeaux sont importés d'Espagne. Corydalla Richard! Vig. — Corydalle de Richard. Peu commune ; de passage régulier en septembre et octobre dans toute la région littorale. Anthus obscurus Tcm. — l'ipi obscur. liarc ; de passage en avril, septembre et octobre sur les côtes du golfe de Gascogne. Budytes Rayi Bp. — Bergeronnette de Ray. (Tôte d'un vert clair ; raie sourcilière jaune). Assez commune du printemps à l'automne. Budytes cinereocapillus Brelim. — Bergeronnette à tète cendrée. (Tôle d'un gris ardoisé ; sourcils à peine indiqués, gorge blanche sur un espace plus ou moins étendu). Rare dans la Gironde, plus commune aux environs de Bayonnc. Budytes melanocephalus Ménest. — Bergeronnette mélanocéphale. (Tête d'un noir brillant). Rare, de passage accidentel. Motacilla lugubris Tem. — Hochequeue lugubre ou d'Yarrell. l^eu commune ; de passage en mars dans la région où quelques couples nichent. Hydrobata cinclus Degl. et G. — Aguassière cincle ou merle d'eau. Très rare ; de passage accidentel dans la Charente-Inférieure, la Gironde et les Landes ; moins rare et sédentaire dans les Basses- Pyrénées, environs d'Ustaritz et des Aldudes, bords de la Nive. Turdus aureus. — Merle doré. Espèce de Chine et du Japon dont deux individus ont été tués dans les environs de Bayonne. Muséum do Bayonne (signalé au supplément). Monticola cyanea Boie. — Pétrocincle bleu. M. Granger possède un sujet tué dans les environs de Pau. Saxicola stapazina Gniel. — Traquet stapaziu. lîari- : de passage accidentel en avi'il ol seplenibn-. Accentor alpinus Bechsl. — Accenteur alpin. Le Muséum de Bordeaux possède un sujet tué à Bégadan (Médoc). Sylvia curruca Luth. — Fauvette babillardo. Commune ; sédentaire du printemps à l'automne. EXTRAITS ET ANALYSES. — ZOOLOGIE / Sylvia orphea Tein. — Fauvette oi'phéo. Assez rare ; de passage au printemps et à l'aulomnc. Melizophilus provincialis Selby. — Pitchou de Provence. Hypolais icterina Brelim. — Ilypolaïs icterine. Assez commune ; arrive en mai et repart en septembre. Hypolais polyglotta Gerbe. — Hypolais polyglotte. Peu commune ; séjourne du printemps à l'automne. Calamoherpe palustris Boic. — Rouseerolle verderolle. Assez rare ; séjourne d'avril à septembre. Cettia luscinoides Sav. — Bouscarle luscinoïde. Assez rare ; de passage régulier d'avril en juillet dans la Gironde, les Landes et les Basses-Pyrénées, principalement dans les marais des environs de Bordeaux. Cettia Cetti Marm. — Bouscarle de Cetti. Assez rare ; séjourne du printemps à l'automne, recherche le voisinage des eaux. Panurus biarmicus Koch. — Mésange à moustaches. Très rare et de passage accidentel dans la Gironde et les Landes, recherche les étangs et les marais. M. Beltrémieux dit qu'elle est commune dans l'arrondissement de Marennes ; elle a été capturée dans les Basses-Pyrénées sur les bords de la Bidassoa (Muséum de Bayonne). Ampelis garrulus Lin. — Jaseur de Bohème. Très rare et de passage accidentel. Les Musées Flcuriau etd'Arcachon possèdent des sujets tués dans la région. Muscicapa nigra Bris. — Gobe-mouche noir. Peu commun ; de passage au printemps et en automne. Muscicapa collaris Bechst. — Gobe-mouche à collier. Assez commun ; de passage régulier au printemps et en automne. Cypselus alpinus Tem. — Martinet alpin. Très rare ; de passage accidentel dans la Charente-Inférieure, la Gironde et les Landes ; de passage très régulier dans les Basses- Pyrénées de mai en août. Caprimulgus ruficollis Tem. — Lngoulevent à collier roux. Très rare ; de passage accidentel. Trois sujets capturés dans les environs île Bavonne litruraient au .Muséum de celle ville. 8 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE L OUEST Pterocles alchata Licht. — Ganga cala. Rare ; de passage accidentel. A été observé sur les côtes du golfe de Gascogne (Muséums d'Arcachon et de Bayonne). Pterocles arenariusTem. — Ganga unibande Très rare ; de passage accidentel sur le littoral de la Gironde. Le Muséum de Bordeaux en possède un individu ; deux autres figuraient au Muséum de Bayonne, Syrrhaptes paradoxus Reicli. — Syrrhapte paradoxal. Très rare et de passage très accidentel. Un passage de ces oiseaux a eu lieu en 1863 ; un individu tué à celte époque figure au Musée d'Oléron sous le nom de Pterocles arenarius ; une femelle capturée en 1863 sur la lande de Biscarosse, faisait partie des collections du Muséum de Bayonne ; trois individus, tués à l'île d'Oléron, sont au Muséum de la Rochelle ; une nouvelle apparition de Syrrhaptes a été constatée en 1888, et M. Granger a vu un de ces oiseaux qui avait été capturé dans le Médoc. Un couple, tué à la même époque, figure dans la collection du Muséum de Bayonne. Lagopus vulgaris Vieil. — Lagopède des Alpes. Rare ; sédentaire sur les hauts sommets des Pyrénées. Le Muséum d'Arcachon en possède un individu. Tetrao urogallus Lin. — Tétras urogalle. Très rare ; de passage accidentel dans les Pyrénées (Muséum de Bayonne). Lyrurus tetrix. — Tétras birkhan ou à queue fourchue. Un sujet tué dans les Basses-Pyrénées (Muséum de Bayonne). Signalé au supplément comme exceptionnel pour la région. Bonasia sylvestris Gray. — Gelinotte des bois. Rare ; de passage accidentel dans les Landes et les Basses-Pyrénées (Muséum de Bayonne). erdix graeca lins. — l'erULX oariaveiie. Très rare ; de passage accidentel. Le Muséum Fleuriau possède un sujet tué dans la Charente-Inférieure. Cette espèce n'a pas été observée dans les autres parties de la région. Perdix graeca Bris. — Perdix bartavelle Très rare ; de sujet tué dans .^ ^..^.^...^ ....^..^^.. dans les autres parties de la région. Glareola pratincola Leach. — Glaréole à collier. Rare ; de passage irrégulier et accidentel sur les côtes de la Charente- Inférieure (Beltrémieux). Le Musée de la Faculté de Bordeaux possède un individu tué à la Teste. Gallinago major Koch. — Bécassine double, l'eu commune ; de passage régulier en avril et en septembre. EXTRAITS ET ANALYSES. — ZOOLOGIE 'J Totanus stagnatilis Bechst. — Chevalier slagnalile. Rare ; de passage accidentel. Le Muséum de Bordeaux possède un sujet tué au Venlon en 1891. Himantopus melanopterus Teni. — Echasse à manteau noir. Très l'are ; de passage accidentel. Deux individus, tués aux environs de Biarritz, figuraient au Muséum de Bayonne. Porzana minuta Bp. — Porzane poussin. Assez rare ; sédentaire de mars en juillet. Egretta garzetta Bp. — Aigrette garzette. Rare ; de passage en hiver (Muséums d'Arcachon et de Bayonne). Pelecanus onocrotalus Lin. — Pélican onocrotale. Le Muséum de Bordeaux possède un individu tué dans les marais de Blanquefort (Gironde). Phalacrocorax médius Bp. — Cormoran ordinaire. .Niche sur les falaises d'Hendaye. Diomedea chlororhynchos. — Albatros chlororhynque. lin sujet capturé dans les Basses-Pyrénées (Muséum de Bayonnei. Signalé au supplément. Procellaria glacialis Lin. — Pétrel fulmar ou glacial. Le Muséum de Bayonne possédait deux individus trouvés morts sur la plage de Capl)reton (Landes) ; un sujet capturé à Royan est au Muséum de Bordeaux. Puffinus cinereus Cuv. — Piillin cendré. Le sujet tué à Mimizan (Landes) en 1874 a été détruit dans l'incendie du Muséum de Bayonne ; mais ce Muséum possède actuellement quatre autres sujets de cette rare espèce capturés sur la côte. Thalassidroma oceanica Degl. — Thalassidrome océanien. Très rare ; de passage accidentel dans le golfe de Gascogne. M. Dubalen possède un sujet capturé près de la passe du bassin d'Arcachon. Stercorarius longicaudatus Bris. — Labbe longicaude. Rare et de passage accidentel sur une partie des côtes ; plus commun sur celles des Basses-Pyrénées (Muséum Fleuriau). Stercorarius catarrhactes Vieil. — Labbe cataracte. Le Muséum Fleuriau possède un sujet tué sur les côtes de la Charente- Inférieure. Un sujet capturé sur les côtes de Bayonne fait partie de la nouvelle collection de ce .Muséum. 10 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'OUEST Larus leucopterus Faber. — Goéland leucoptère. Le Muséum de Bayonne possédait deux individus capturés au pliare Saint Martin, près Biarritz. Larus cachinnans Pall. Commun ; de passage au printemps, en automne et en hiver sur les côtes de Saint-Jean-de-Luz et d'Hendaye. Larus af finis Reinh. Très rare ; capturé trois fois à Hendaye en mars 1883 (Olphe-Galliard). Larus melanocephalus. — Goéland mélanocéphale. Un individu de cette espèce a été capturé en 1871 à Arcachon par le D' Marmottan. Larus Sabini Wils. — Goéland de Sabine. Observé à Saint-Jean-de-Luz et à Hendaye (Olphe-Galliard). Sterna anglica Mont. — Sterne Hansel. Très rare. De passage accidentel (Muséum de Bayonne). Sterna arctica Tem. — Sterne arctique. Peu commune. De passage régulier en avril et en septembre. Sterna hybrida Pall. — Sterne hybride. Rare ; de passage irrégulier à Hendaye (Olphe-Galliard). Sterna Dougalli Mont. — Sterne de Dougall. Rare ; de passage très irrégulier (Muséum de Bayonne). Bernicla leucopsis Boie. — Bernache nonnetle. Rare ; de passage accidentel en hiver (Muséum d'.Vrcachon et de Bayonne, Faculté des Sciences de Bordeaux). Harelda glacialis Leach. — Harelde glaciale. Très rare ; de passage dans les hivers rigoureux. (Muséum de Bordeaux, d'Arcachon et de Mont-de-Marsan). • Somateria moUissima Leach. — Eider vulgaire. Très rare ; de passage accidentel ; un individu tué à la Teste figure dans la collection de M. Gièse (A. Docteur). Uria ringvia Briinn. — Guillemot bridé. Peu commun (I)assin d'Arcachon) ; plus commun sur les côtes dllendavc. EXTRAITS ET ANALYSES. — ZOOLOGIE 11 Uria grylle Vieil. — Guillemot grylle ou à miroir blanc. Assez rare ; de passage accidentel. Mergulus aile Vieil. — Mergule nain. Très rare ; de passage accidentel sur les côtes de la Rochelle (Muséum Fleuriau). L. B. Histoire de la Blastonenèse cliez les Botryllidés ; par M. Antoine Pizon, professeur agrégé au Lycée de Nantes. (Ann. des se. nat. zooL, 7" sér., t. xiv, 1892). Ce mémoire de près de 400 pages et 9 planches, que l'auteur a présenté à la Sorbonne comme thèse de doctorat au mois de Février 1893, est consacré à l'étude embryogénique et biologique d'une famillede Tuniciers ffamilk des Botryllidés, groupe des Ascidies composées] qui est représentée sur nos côtes par de très nombreuses espèces. Ce travail a été fait au laboratoire de malacologie du Muséum de Paris et au laboratoire maritime de l'île de Tatihou, près de Saint- Vaast-la-Hougue. L'intérêt des Tuniciers réside en ce qu'ils sont généralement considérés, depuis Kovalewsky, comme la forme ancestrale des Vertébrés et que la plupart des espèces vivent associées en colonies. La biologie de ceux de ces animaux qui vivent dans une dépendance mutuelle, associés en colonies, était à peine connue ; les particularités anatomiques qu'ils présentent avaient été seules l'objet d'assez nombreux travaux, et on ignorait complètement ïhistoire de la tie coloniale elle-même, c'est-à-dire le rôle que joue dans Vassociation chaque membre de la colonie, au point de tue de la nutrition et surtout au point de vue de la reproduction. Les seuls Tuniciers sur la biologie desquels on ait cherché jusqu'à présent à jeter quelque jour sont les Tuniciers pélagiques, les Pyrosomes, les Salpes, les Doliolum, dont la transparence se prête fort bien à l'observation microscopique. Mais le groupe le plus important peut-être des Tuniciers, celui des Ascidies composées, avait été complètement négligé sous ce rapport jusqu'au jour où M. Pizon en a entrepris l'étude. Cet abandon tenait à plusieurs causes ; d'abord à des difficultés inhérentes à ce genre de recherches, car il est de toute nécessité de suivre les colonies au moins pendant une année afin de pouvoir établir le cycle de leur évolution, et, d'autre part, ces Tuniciers se prêtent fort mal aux observations parce qu'ils vivent fixés sur les algues et les rochers et sont généralement très fortement pigmentés, ce qui a obligé l'auteur à les étudier surtout au moyen des coupes minces. Une foule de questions du plus haut intérêt scientifique étaient à 12 SOCIÉTÉ DES SCIEN'CES NATURELLES DE L'OUEST résoudre chez les Ascidies composées. Quels sont les rapports qui existent entre les divers membres (ou ascidiozoïdes) d'une colonie et comment s'opère la nutrition de celle-ci ? Quelles relations y a-t-il entre les deux modes de reproduction — par larves et par bourgeons — dont Ganin et Krohn ont signalé l'existence il y a plus de vingt ans ? Gomment s'opère la fécondation et comment se multiplient les colonies ? Ges animaux présentent-ils de ces phénomènes qualifiés autrefois de « générations alternantes » et qu'on a signalés chez les Tuniciers pélagiques ? Enfin, quel est le cycle de l'évolution de chaque membre de la colonie? etc., etc. Pour déterminer les relations exactes des individus d'une colonie et les lois véritables du bourgeonnement, il était de toute nécessité de s'adresser aux larves et aux très jeunes bourgeons, parce que dans la suite du développement il se produit fréquemment des modifications ou des atrophies accidentelles qui masquent les phénomènes évolutifs normai/x. L'auteur s'est ainsi trouvé conduit à étudier en premier lieu le développement des bourgeons et celui des larves, et son mémoire comprend par suite trois parties bien distinctes. r Déx clappement des larves et des bourgeons ; 2' Etude de la reproduction aganie ou formation des colonies ; 3" Etude de la reproduction sexuelle et fécondation . De ces recherches découle Vexposé du cycle de révolution de chaque ascidiozoïde et le rôle qu'il joue dans la colonie au point de vue de la nutrition et de la reproduction. En d'autres termes, c'est l'histoire embryogénique et biologique complète de la famille des Botryllidés qui est traitée dans le présent mémoire. Toutes les questions qui y sont exposées sont entièrement nouvelles, à l'exception de quelques points particuliers qui avaient été déjà traités d'une façon superficielle et souvent erronée, parce que les zoologistes d'il y a vingt ans n'avaient pas à leur disposition les procé- dés précis de la technique actuelle. PREMIÈRE PARTIE Organogénèse Cette première partie est consacrée h l'élude du développement des bourgeons et des larves chez les deux genres Botrijllus et Botrylloïdcs. L'auteur a décrit successivement les différents stades du développement des organes suivants : 1° sac branchial : — 2" Carité péribranchiale, tube digestif et organe réfringent ; — 3" Cavité périciscérale ; — 4" CrpAU' et péricarde ; — 5" Système nerveux et organe rihratile ; — 11" Helations vauulaires des bourgeons avec le parent. EXTRAITS ET ANALYSES. — ZOOLOGIE lo Nous regrettons de ne pouvoir exposer, dans cette analyse succincte, les détails du développement de ces divers organes. Mais nous ne pouvons passer sous silence une conclusion très importante de ces recherches eniljryogéniques, c'est que les cavités des Tuniciers ont une origine entèrocélienne comme les Vertébrés, question qui était restée controversée depuis les recherches de Van Beneden et de Délia Valle. L'auteur s'est aussi très longuement arrêté ù l'organe vibratile resté jusque-là énigmatique et l'a étiftlié dans toutes ses phases de développe- ment, non seulement chez les Bolryllidés, mais chez quatre auttes familles d'Ascidies composées. 11 a conclu : 1° Que Vorgane vibratile ne peut être homologué à Vhypophyse des Vertébrés, contrairement à l'opinion de Julin qui n'avait d'ailleurs fait aucune recherche embryogénique ; 2° En suivant les variations de l'organe, l'auteur a reconnu qu'il subit une atrophie graduelle depuis son apparition jusqu'à la mort de l'ascidiozoïde et qu'il ne remplit aucune fonction spéciale chez les Tuniciers actuels ; mais comme il apparaît de très bonne heure chez l'embryon, chez lequel il commence déjà à s'atrophier, il doit être considéré comme un organe éminemment ancestral et il est à penser qu'il a joué un rôle important chez les Tuniciers primitifs. Un autre chapitre du plus haut intérêt scientifique est celui que l'auteur a consacré à certaines considérations embryogéniques d'ordre général. Ses recherches sur le développement des Tuniciers lui ont montré l'identité des premiers processus génétiques chez ces derniers et les Grinoïdes qui sont, comme on le sait, les plus anciens des Echinodermes ; de sorte que pour ceux des évolutionnistes qui croient que les processus embryogéniques d'une forme donnée ne sont que la répétition plus ou moins rapide des phases de l'évolution des ascendants de cette forme, •1 y aurait une réelle parenté entre les Echinodermes et les Tuniciers. Dans l'état actuel de nos connaissances, peut-être est-il plus exact de penser, avec M. Pizon, que cette identité des premiers processus génétiques chez deux groupes aussi dissemblables que les Tuniciers et les Echinodermes, n'est qu'une preuve qu'il ne faut pas attribuer à l'embryogénie une importance primordiale pour la détermination des véritables litas de parenté des êtres. DEUXIÈME PARTIE Etude de la reproduction agame ou formation des colonies Chez les Botryllidés, les larves subissent tout leur développement dans l'organisme maternel et commencent à bourgeonner bien longtemps avant leur mise en liberté. A leur éclosion, elles portent chacune à droite un jeune ascidiozoïde dont la cavité endodermique commence à se diviser pour donner les sacs péribranchiaux. 14 SOCIKTK DKS SCIKNCES NATUltELLES DE l/oiEST L'auteur a ensuite suivi l'évolution de la larve une fois fixée et celle de son bourgeon et a décrit les transformations successives éprouvées par cette jeune colonie jusqu'au moment oîi elle forme un premier système, c'est-à-dire un premier groupe d'ascidiozoïdes assemblés autour d'un cloaque commun. Colonie de BÛTRYLLUS SCHLOSSERI en voie de formation 52. — Individu adulte issu de la larvp (2'= génération). fl3. _ Individu de 3° génération formé par l'adulte à droite. B3'. — Individu de 3" génération formé par l'adulte à gauche. ^■i et B^\ — Deux jeunes bourgeons formés par celui de 3' géuération. Sac branchial. — Vaisseau sanguin colonial. — Tube digestif. Une fois le premier système constitué, il a étudié comment de nouveaux systèmes étoiles venaient s'y adjoindre pour former ces grands connus qui atteignent parfois plusieurs décimètres, et a décrit deux modes de multiplication des systèmes encore inconnus chez les Botrvilidés. EXTRAITS ET ANALYSES. — ZOOLOGIE 15 Enfin, il a formulé les lois générales de la blastogénèse telles qu'elles résultent de ses recherches embryogéniques, tant chez les jeunes colonies en formation que chez les colonies âgées. La loi essentielle est la suivante : chaque ascidiozoïde en engendre toujours un autre à droite et à gauche de son sac branchial ; les processus du bourgeonnement commencent de très bonne heure chez chaque ascidiozoïde, alors que celui-ci n'est encore constitué lui-même que par une simple vésicule endodermique qui commence à se diviser en trois. Développement et disposition de l'appareil vasculaire colonial Encore une question absolument inconnue jusqu'alors et qui donne la clef des grands phénomènes biologiques des colonies. 1° L'embryogénie et l'étude de l'adulte s'accordent à montrer que chaque ascidiozoïde est pourvu de deux vaisseaux qui débouchent dans un tube jjériphérique colonial ; l'un de ces vaisseaux part de la partie antérieure de la grande lacune sanguine sous-endostylaire et l'autre part de la lacune sanguine sous-intestinale, vers la partie postérieure du corps. Cette disposition permet de se rendre compte de la circulation coloniale : Le cœur s'étend de la lacune sous-endostylaire à la lacune sous- intestinale et se contracte — comme chez tous les Tuniciers — tantôt d'avant en arrière et tantôt d'arrière en avant. Quand les contractions se font d'avant en arrière, le sang est chassé dans le vaisseau sous-intestinal et de là dans le grand vaisseau périphérique colonial ; si elles ont lieu d'arrière en avant, le sang est chassé dans le tube sous-endostylaire : dans les deux cas, quelque soit le sens des contractions, le sang est chassé dans tout lappareil vasculaire colonial. 10 SOCIÉTK DES SCIEN'CES NATURELLES DE l'oUEST Figure schématique d'une jeune Colonie de Botrylle, vue par SA FACE inférieure POUR MONTRER LA DISPOSITION DE SON SYSTÈME VASCULAIRE. Bi, B^, jB3, B^. — Les quatre individus adultes de la colonie. — Chacun d'eux possède un vaisseau sous-cndostylaire V^ et un vaisseau sous- intestinal V' qui vont s'ouvrir dans le grand vaisseau périphérique P. fci et 62, _ Les deux bourgeons engendrés par chaque adulte. Chacun d'eux reçoit la nourriture de son parcut par un petit vaisseau p et possède déjà un autre petit vaisseau r (|ui s'ouvre dans le grand vaisseau colonial de la périphérie. fei. — Chaque bourgeon b- et b-^ porte lui-même les rudiments de deux autres plus jeunes b'. B et B'. — Deux individus morts presque complètement absorbés par les survivants ; ce sont eux qui ont engendré les quatre adultes de la colonie, avec lesquels ils sont encore en relation par les tubes r et r' ; les deux grands vaisseaux V et V de chacun d'eux ont persisté. — C'est par les tubes V et F', r et r' que les produits de la dégénérescence de ces deux individus morts se répandent dans toute la colonie pour la nourrir. KXTIÎ.VITS i;r AXALYSi:s. — /.OOLOGIK \'l 2." Chaque ascidiczoïde reste relié pendant toute sa vie à celui qui l'a engendré, par un pédicule creux de nature endodermique, qui permet aux éléments nutritifs de passer continuellement du parent chez le bourgeon. D'où cette conclusion physiologique : tout individu adulte concourt à la nutrition de la colonie toute entière par ses deux tubes vasculaircs ; et il nourrit directement ses bourgeons par les pédicules ectodermiques qui le relient à ces derniers. 3" Autre phénomène extrêmement curieux : rascidiozoïde, une fois mort, sert de nourriture aux surmtants de la colonie ! Une fois son évolution terminée, l'ascidiozoïde est en effet rapidement recouvert par la tunique commune de la colonie et se résout, à l'abri de l'air, en une niasse granuleuse dont les éléments passent peu à peu dans les tubes vasculaires, puis dans les grands tubes périphériques coloniaux et se répandent finalement dans les cavités sanguines des différents individus de la colonie, où ils se montrent accolés aux globules sanguins qui les absorbent. L'ascidiozoïde qui meurt constitue donc une véritable réserve nutritive, que les courants sanguins répartissent entre tous les membres survivants de la colonie ! TROISIÈME PARTIE Etude de la reproduction sexuelle L'auteur a étudié successivement : 1' Vorigine de la glande hermaphrodite ; 2" Le déceloppement des follicules testiculaires et il a démontré l'homologie entre les enveloppes de la glande mâle et celles de la larve. 3" Le développement des membranes larvaires. Leur évolution a été suivie depuis le jeune ovule jusqu'au moment où la larve lacère la membrane péribranchiale maternelle pour s'échapper dans le cloaque. 4" Evolution des cellules dites du « testa » où l'auteur confirme que ce terme de « cellules du testa » est impropre, parce que ces éléments ne prennent aucune part à la formation de la tunique commune. Il a trouvé que ces éléments sont de véritables rebuts expulsés de l'œuf, — qu'ils restent isolés à la surface de ce dernier sans jamais former de membrane proprement dite, — qu'ils se dissocient de plus en plus à mesure que croît la larve, — qu'enfin ils sont rejetés peu à peu à la périphérie de la tunique, où ils s'aplatisseut de plus en plus et finissent par disparaître sans avoir joué aucun rôle. 5" Migration des éléments sexuels. C'est une des particularités les plus curieuses de la vie coloniale chez les Botryllidés. Les éléments sexuels apparaissent dès les premières générations issues de la larve, et même chez celle-ci, mais sans y atteindre jamais leur complet développement. Ce n'est guère que la 7' ou 8° génération dérivée de la larve qui pond des larves la première, de sorte que toutes les générations qui ont précédé celle-ci ne se multiplient que par bourgeonnement. 9* 18 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATUltELLES DE L'OUEST Chez les premières générations, les élénieats sexuels émigrent de l'ascidiozoïde qui les a produits chez les deux bourgeons que ce dernier a engendrés, en passant par les pédicules ectodermiques, puis de ces deux bourgeons dans la génération suivante, et ainsi de suite jusqu'à ce qu'ils aient atteint leur complet développement. Des phénomènes identiques ont lieu chez les colonies âgées : les ovules nés chez un ascidiozoïde n'arrivent pas à maturité chez celui-ci, mais émigrent au moins dans 4 générations successives de bourgeons avant d'être complètement développés. En outre, chez chaque ascidiozoïde- il f'xisle une bande mésoblaslique d'où se détachent de nouveaux éléments sexuels, qui s'ajoutent à ceux qui ont émigré de chez le parent. Ces migrations si curieuses des éléments sexuels sont dues aux courants sanguins : ces éléments ne sont pas soudés aux parois du corps chez les jeunes bourgeons, mais libres, dans les cavités sanguines, sans interposition de tissu conjonctif, de chaque côté du sac bi'anchial. Aussi quand le bourgeon a atteint une certaine taille, la force des courants sanguins est suffisante pour entraîner tous les éléments sexuels dans le tube vasculaire et de là chez n'importe quel bourgeon plus jeune de la colonie. Ils s'arrêtent chez ces derniers, qui sont à ce moment constitués chacun par un simple petit cul de sac où les ovules s'accu- mulent tout naturellement, la vitesse du sang y étant beaucoup moindre que partout ailleurs. Seuls ne sont j)(^s entraînés les deux ou trois ondes les plus volumineux de chaque glande et la masse spermatiquc, parce qu'ils sont retenus, les uns par leur oviducte, lautre par son cariai déférent, qui à ce moment sont très développés et soudés à la membrane péribranchiale maternelle qui les retient. De sorte que chez les colonies âgées, chaque ascidiozoïde engendre deux bourgeons alors qu'il est encore très jeune, puis pond des larves quand il a atteint l'état adulte : il se reproduit successivement par roie asexuée, puis par voie sexuée. 6" Etude de la fécondation. Nous n'entrerons pas dans les détails de cette étude à laquelle un chapitre tout entier a été consacré ; la conclusion est la suivante : Les spermatozoïdes d'un ascidiozoïde fécondent les œufs les plus avancés qu'il renferme ; mais comme ces œufs n'ont été que reçus en dépôt par ces ascidiozoïdes, et qu'en réalité ils ont pris naissance dans la 3" ou 4' génération précédente, l'auto fécondation n'est qu'apparente. 7° Cycle de révolution de chaque ascidiozoïde. La connaissance de ce cycle découle tout naturellement des recherches exposées dans le cours du mémoire sur la blastogénèse, le mode de disposition des ascidiozoïdes morts, l'évolution des glandes génitales et la fécondation. Il peut ainsi se résumer : Jusqu'à la 6' ou 7' génération issue de la larve, les ascidiozoïdes ne se reproduisent que par bourgeons ; leurs éléments sexuels rudimentaires EXTRAITS t:T AXAr.YSES. — BOTANIQUE 19 émigrenl dans les générations suivantes jusqu'à ce qu'ils aient atteint leur maturité. A partir de la G" ou 7° génération, chaque ascidiozoïde se reproduit successivement par bourgeons et par larves. En général, chaque adulte est accompagné de deux bourgeons qu'il a engendrés, l'un à droite, l'autre à gauche de son sac branchial ; chacun de ces derniers en porte lui-même deux autres plus rudimentaires. Tout jeune individu est hermaphrodite à l'origine ; mais plus tard, quand il bourgeonne, il conserve seulement les deux ou trois œufs les plus avancés de chaque ovaire ainsi que ses follicules spermatiques, et lègue le reste de ces éléments sexuels aux deux bourgeons qu'il a produits. Quand cet individu a laissé échapper ses larves, ses follicules testiculaires ne sont pas encore complètement vidés et il est alors seulement mâle. Un peu plus tard, quand les spermatozoïdes se sont échappés, il est devenu indicidu neutre. Son évolution est dès lors terminée. Il ne tarde pas à mourir, à s'enfoncer dans l'intérieur du cormus où il est absorbé par les individus survivants, tandis que les deux bourgeons qu'il a produits atteignent à leur tour l'état adulte et le remplacent dans la colonie. Ce sont eux qui produiront des larves à la belle saison suivante, puis ils disparaîtront à leur tour comme leurs ascendants, en laissant à leurs bourgeons le soin de perpétuer la colonie ! II _ BOTANIQUE Contributions à la flore vendéenne ; par M. .1. DouTEAr (Revue se. nat. Ouest, 1893, t. m, p. 143-144). Narcissus biflorus Curt. — L'auteur penche pour l'indigénat de cette espèce qu'il a découverte près de Ghantonnay (Vendée) ', mais il nous apprend, en même temps, que la lande qui renferme la plante va être défrichée et il craint, par suite, la disparition de cette espèce. Narcissus Pseudo-narcissus. — M. Douteau n'a pas retrouvé cette année la forme à fleurs simples mentionnée par lui précédemment dans la prairie avoisinant le château du Pally près de Ghantonnay. (( Toutes les fleurs étaient, dit-il, doublées et semblables à la grosse » Jonquille des jardins. Pareille aventure m'est arrivée, ajoute-t-il, 1. Voir Bull. soc. se. nat. 0. t. 3, p. xxxix. 20 SOCIKIli DES SCIENCES NATUlt]':ELES DE l'oUEST » avec les narcisses simples de la Javelière replantés dans mon jardin. » J'attribue cette transformation à l'effet de la température et de la » sécheresse. » Je serais heureux d'avoir à ce .sujet les observations d'un confrère » en botanique ». Gratiola officinalis L. — RR. Touchegray en Chantonnay. Melilotus alba Desr. — RR. fours à chaux de Saint-Vincent-Sterlanges. Smyrnium Olusatrum L. — CC. coteaux des bords du Lay en Mareuil. (i:nanthe silaifolin Bieb. — Cette espèce, que M. Douteau a récoltée :iii\ iiivirons de Chantonnay, du Puybelliard à Saint-.VIars-des-prés, n'est autre que la plante commune indiquée par tous les floristes de l'Ouest sous le nom de Œ. pciicedayirfolia, nom à remplacer par celui de Œ. silaifolia d'après les observations de M. Foucaud ' reproduites dans ce Bulletin. E. G. Cataloffiie des plantes vasciilaires qui croissent spon- tanément dans le Finistère ; pur M. Ch. Picquenard {BuU. Soc. scientif. et niéd. de f Ouest, 1893, t. ii. p. 125 etc.). Nous ne saurions mieux faire, en annonçant cette publication, que de reproduire les premières lignes de l'introduction. « Depuis la publication en 1867 de la Florule du Finistère, par les » frères Crouan, il n'a pas été publié de travail d'ensemble traitant » spécialement de la Flore de ce département ; le botaniste qui veut se » faire une idée de la végétation de ce pays est obligé de compléter, de » rectifier parfois les données de la Flonile du Finistère en compulsant » des documents isolés qui, il faut le reconnaître, ne lui laissent pas )) dans l'esprit des impressions bien nettes. » Chacun de ces travaux publiés ainsi isolément a pourtant une » utilité incontestable ; mais il importait que quelqu'un, pour épargner » aux botanistes de longues recherches, s'occupât de réunir ces » documents épars et d'y ajouter tout ce que ses observations personnelles » lui avaient révélé d'intéressant, concernant, ou les localités de plantes » rares, ou la distribution des plantes dans le département ». L'auteur énumère les documents qu'il a utilisés pour l'établissement de son catalogue et dont les plus importants sont : 1° un Catalogue général des plantes tasculaires du Finistère, inédit, de M. J. Blanchard, jardinier en chef de la marine à Brest ; 2" le Catalogue des plantes i. Voir t. 3, Fxtr. et An. p. Ti'i EXTRAITS ET AN.VI,YSKS. — BOTANt.'lUK 21 rasculaires des entirons de Morlaix publié en 1892 par M. Miciol dans le Bulletin de la soc. d'études scient, du Finistère, etc. Mais M. Picquenard ne nous dit pas s'il entend assumer personnellement la responsabilité des observations, déterminations, etc. citées par lui d'après les documents dont il s'est servi. Les botanistes trouveront certainement avantage à consulter le catalogue de M. Picquenard lequel, en dehors des nombreuses observations personnelles de l'auteur, résume les publications précédentes sur ce (( finis terra? o. Les découvertes de notre confrère ayant déjà pris place dans notre bulletin, nous n'entrerons pas dans le détail de sa nouvelle publication, nous nous contentons de la signaler à l'attention des botanistes de l'Ouest.^ E. G. L'Aspleiiiiim mariiium L. dans im puits ; par M. de la Chapelle {Bull. soc. lin. Norm., 1893, t. 7, p. 17). « M. de la Chapelle signale une nouvelle station de VAspleniuin » marinum dans un puits |)eu profond, situé à environ 800 mètres de » la mer et à 80 mètres d'altitude, près du hameau de Poussard à » Flamanville (Manche). Cette espèce qui est rare n'avait encore été » trouvée qu'au pied des falaises de Flamanville, Jobourg etGréville ».* E. G. The mosses of Guernsey ; par E. D. M.^.RQUAND. (Journal ofBotany, t. xxxi, n" 363, mars 1893). L'auteur donne une liste de 142 mousses, toutes trouvées par lui à Guernsey, à l'exception de 3 espèces ("Fissidens exilis, Bryum mildeanum, Hypnum molluscumj indiquées d'après M. Cardot (Revue bryologique 1887, n° 1). Citons parmi les espèces intéressantes à divers titres : Weisia J. Voir t. I, pp. 76 et 160, t. n, pp. 'lo et 235. 2. On voit qu'il s'agit là d'uue station littorale. Nous savons que, sur les côtes où les rochers font défaut, par exemple dans l'ile de Ré (Charente-Inférieure). VAsplcnium marinum se réfugie dans les puits, comme l'indique M. Lloyd (FI. de l'Ouest éd. 4, p. 43o). Puisque ce Bulletin a déjà enregistre d'intéressants détails à ce sujet (voir Camus t. 3. p. 106) on sera peut-être curieux d'apprendre qu'il existe dans l'herbier Lloyd un échantillon de cette fougère donné sous le nom (i'Àspleniiim nannetensr ! par Hcctot qui l'avait trouvée dans un puits du quartier de la Bastille à Nantes. .Note de M. K. G. 22 SOCIÉTÉ DES SCIENCES XATUIlELLES DE l"0UEST mucronatd, une série de Pollia, Trichostoinuin fMoUiaJ lutcscens (Lindb.) RR, Zmjodon Stirtoni RR, Fissidens tirididns R, F. rlvularis RR, Eurhijnchium Sicartzli. L'auteur espère donner ultérieurement une liste des Hépatiques de Guernsey. 11 signale dès maintenant Cephalozia Turneri et Lophocolea spicata. F. C. Lichens récoltés aux environs d'Angers ; par M. Charles Decuillé. Bulletin de la Société d'études scientifiques d\Angers, 1892. L"élude des Lichens est en honneur dans le pays du roi René. L'année 1892-1893 a vu prendre place, dans la bibliographie lichenologique, deu.x brochures ayant l'une et l'autre comme objet le catalogue et la florule, pour l'Anjou, de ces végétaux inférieurs. Nous commencerons ce compte-rendu par celui de ces deux mémoires qui a la priorité de date. M. Gli. Decuillé a consacré ses trop rares et trop courts loisirs à la recherche et à l'étude des Lichens croissant aux environs d'Angers. Ses investigations, — il nous en prévient loyalement, — n'ont guère dépassé un rayon de 3 ou 4 kilomètres autour de cette ville, mais cette zone restreinte lui a offert une grande variété de siibstrata : roches siliceuses et calcaires de diverses formations, pierres erratiques, terres, sables, talus, éboulis, mortiers des murs, produits de décomposition ; arbres vivants ou devenus, entre les mains de l'homme, madriers, planches, pieux, barrières ; arbustes, mousses, lichens même, capri- cieusement parasités. L'auteur a eu soin de s'inspirer des travaux de ses prédécesseurs devant lesquels il s'incline avec respect, tout en déplorant trop souvent l'absence d'indications des localités, qui ôte une grande partie de leur valeur aux anciennes collections et aux écrits qui s'y rapportent. Comme Th. Fries dont il suit la méthode, il n'est pas tailetatinn (iinalor. Il proteste contre ce qu'il appelle le système de pulcérisation à outrance, qui semble se généraliser de plus en plus ; ce qui ne l'empêche pas, disons-le en passant, d'accepter dans sa liste une foule de variétés bien peu tranchées et qui n'ont guère chance d'être conservées par la science. Il nous semble que, dans cette question de variétés, il y a lieu d'établir une distinction. Sans doute il faut éviter un excès, mais il faut en même temps ne pas tomber dans le contraire. Nous admettons (|u'on ne doit pas encombrer la nomenclature et créei' des variétés à |iei'te de vue poui' la moindre forme aberrante de plantes aussi polymorphes que le sont les Lichens, mais nous no saurions, EXTRAITS ET ANALYSES. — BOTANIQUE "46 comme rautcur, tenir rigueur à Waiiiio d'avoir décrit, comme simples formes, 21 manières de se présenter du seul Lecidea macrocarpa. Il est intéressant et utile de connaître ces diverses formes, afin de ne pas les confondre avec celles d'espèces voisines et d'établir les limites de la variabilité de ce Lichen, aussi bien que des autres. M. Decuillé est l'un de ceux, assez rares à l'heure qu'il est, qui ont résisté à la formidable i)ousséedii système Schwendeneriste, et adhèrent avec conviction, comme l'illustre Nylander, à l'autonomie des Lichens : ce n'est pas nous, certes, qui lui en ferons un reproche. Il a même voulu apporter son argument personnel à l'appui de l'ancienne théorie, qu'ont défendue et que défendent encore d'éminents lichénologues. Frappé de la dispositon symétrique constante des gonidies dans la thalle d'un grand nombre d'espèces, il considère ce fait comme inconciliable avec l'hypothèse algo-lichénique. A la rigueur, il admettrait une symbiose dont l'origine pourrait remonter à des époques géologiques où la nature ne faisait encore que s'essayer et chercher sa voie Mais passons au déluge, c'est-à-dire sortons vite de la fantaisie. L'auteur, du reste, finit par reconnaître, et nous l'en félicitons, que ce roman transformiste restera sans doute toujours dans le domaine des rêves en l'air. Dans son catalogue des espèces recueillies par lui, M. Decuillé a fait acte d'éclectisme en combinant, selon qu'elle lui paraissait préférable, la classification nylandérienne avec celle de Th. Fries adoptée par l'abbé Olivier auquel il doit de nombreuses déterminations et la direction de ses études. Ce catalogue contient, si nous avons bien compté, les noms de 268 espèces, dont un bon nombre douteuses ou même non vérifiées par l'auteur, ce qui est à regretter. A ces espèces, se rapporte un nombre à peu près égal de variétés ou formes nommées, ce qui montre que l'auteur n'a pas, en définitive, trop grande horreur des variétés ni des formes. Nous ne saurions entrer ici dans la discussion de ces espèces, ne les ayant pas eues sous les yeux. Quelles que soient les critiques qui peuvent être faites de cet opuscule, et qui le seront sûrement, dans des Revues spéciales, il convient di^ filicitcr l'auteur d'avoir consacré ses loisirs à recueillir ces nombreux matériaux pour le futui- catalogue lichénographique de Maine-et-Loiro. L'étude des Lichens est ardue et hérissée de difiicultés ; il faut un réel courage pour l'entreprendre et y persévérer. C'est avec plaisir qile l'on verra l'auteur, rectifiant, s'il y a lieu, les points vulnérables de sa méthode, continuer ses herborisations lichéiiîques et contribuer, comme i! en a le très lomiitlc désir, par l'apport de nouveaux documents, à faire mieux connaître cette partie de la flore angevine, mal étudiée jusqu'à ce jour. J. P. 24 SOCIÉTÉ DES SCIEXCES NATURELLES DE L'OUEST Essai sur les Lichens de l'Anjou. Première série, Phyco-lichens ; par l'abbé Hy, professeur aux Facultés catholiques d'Angers. {Mémoires de la Société nationale (l'agriculture, sciences et arts cV Angers, 1893). M. l'abbé Hy s'est proposé le même but que l'auteur précédent, dans son Essai sur les Lichens de l'Anjou, dont il vient de publier la première partie, après en avoir fait la lecture devant la Société nationale d'agricuUure, sciences et ai1s d'Angers. Avec l'éminent professeur des Facultés catholiques, nous abandonnons les sentiers battus et nous pénétrons dans les avenues séduisantes, bien qu'encore imparfaitement dégagées de la systématique nouvelle. Le travail de M. l'abbé Hy constitue, dans ce sens, un effort convaincu, hardi et consciencieux. Les premières pages de son intéressant opuscule sont consacrées à une exposition de la théorie algo-lichénique, telle qu'on devait l'attendre du savant auteur des Recherches sur Varcliêgone des Muscinées. Pour lui, comme pour tous les disciples de Schwendener, le naturaliste qui étudie un lichen se trouve en face de deux êtres et non d'un seul. Un lichen n'est autre chose qu'un champignon parasitant une algue unicellulaire qu'il a attirée à lui par une affinité mystérieuse, qu'il a associée fraternellement à sa propre existence en la modifiant sans en faire sa victime, de telle sorte que l'un et l'autre s'aident, d'un commun accord, à prolonger leur végétation commune. Se non è tero, è bene trovato, dirait un sceptique et des sceptiques se trouvent encore, que ne réussissent pas à convaincre les ingénieux arguments dont s'appuie l'hypothèse algo-lichéftique. Nous devons cependant reconnaître que devant l'autorité et la compétence incontestable des lichénologues qui marchent dans la voie nouvelle et font chaque jour la conquête de nombreux disciples, il est permis, sinon commandé à un esprit impartial, de garder une attitude respectueuse vis-à-vis d'une doctrine si savamment défendue, en attendant que se fasse la lumière définitive. La science nouvelle, c'est-à-dirp mieux informée par de meilleures obsei'vations, n'admet plus que le lichen ne tire rien pour sa suhsistance du suijstraluni inoi'ganique auquel l'attachent ses rhizoïdes. M. l'abbé Hy insiste avec raison sur la faculté élective des lichens relativement à la nature chimique de leur support. l\ fait ressortir le lien qui rattache la constance de cette propriété chez un grand nombre d'espèces de lichens à l'étude de la minéralogie et de la lithologie ; observation nouvelle et juste dont le géologue fera son profit comme le botaniste. Après avoir payé un tribut de reconnaissance, qui honore cel.ui dont il vient comme celui auquel il va, à l'un de nos plus savants lichéno- crrapln's. rcxcollcnt ablM'> Hue, s(mi ami ol 1p. nùtro, récemment couronn('' EXTRAITS ET ANALYSES. — BOTANIQUE 25 par l'Académie pour ses beaux et vastes travaux, l'auteur entre dans le vif de la matière qu'il se propose de traiter, et nous ouvre les premières pages de son Catalogue. Cette première série ("Phyco-LichensJ comprend trois familles seule- ment : Byssacces, Omphalarièes, CoUemacées, appartenant à la classe des Homéomères de Wallroth. L'étude de ces plantes difliciles a été faite avec la plus grande conscience scientifique par M. l'abbé Hy. Elle l'a conduit à la création de six espèces nouvelles dont il donne la diagnose et l'habitat : précieux cadeau à la science, qui nous permet d'espérer de nouvelles suj-prises. Le naturaliste qui s'intéresse à la science des lichens trouvera dans ces pages une matière d'étude sérieuse, à laquelle les idées nouvelles et souvent hardies qui en ont dirigé la méthode prêtent une saveur piquante et pleine d'attrait pour la curiosité scientifique. Nous attendons avec une impatience que bien d'autres ressentent également la suite de ce remarquable Essai sur 1rs Lichens de V Anjou. J. D. III — GEOLOGIE ET MINERALOGIE Sur le massif silurien de Falaise et ses proloiicje- ments, avec une planche de cartes et coupes ; pur M. L. Lecornu. (Bull. soc. lin. Norm. 4« série, o^ vol., 1891, p. 57-65). Le massif de Falaise présente deux plissements synclinaux pai'allèles, séparés par un anticlinal. L'axe de chacun des synclinaux paraît occupe par une bande de grès de May et les diverses crêtes de grès armoricain forment une ligne presque continue comparable à une sorte de lettre M qui serait couchée. Les deux pointes supérieures de l'M sont placées, l'une à la Roche, près Saint-Martin-de-Mieux, l'autre à la sortie du IJois-du-Roi, près de LeiTard. Les trois pointes inférieures se trouvent respectivement à 2 kilomètres au sud de la station de .Montabard, à l'extrémité méridionale du Bois-de-FeuilIct et à Villedieu-les-Bailleul. Il est diliicile d'obtenir une coupe d'ensemble mettant en évidence ces diverses ondulations, car les alluvions et les dépôts jurassiques masquent presque constamment les schistes, et souvent même les grès. Supposons, dit M. Le Cornu, que l'observateur se dirige de Falaise vers Fcnuché. en faisant di; frérpu'nti's balliios de chaque và\v de la route. 26 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE L'OUEST En quittant Falaise, on se trouve d'abord sur le grès armoricain formant le flanc nord du premi&r synclinal. Le hameau de Saint-Clair est sur le grès du flanc sud. Les schistes d'Angers sont cachés sous le jurassique ; mais leur existence est connue à Falaise, et on peut les observer également vers le hameau de Veau.x. Le grès de May, qui occupe l'axe de ce synclinal, n'arrive pas jusqu'à Falaise : il est visible au moulin de Vaux, traverse la bruyère de la Hoguelte, où M. Le Cornu a rencontré des plaques à Orthis, et parait se prolonger jusqu'au voisinage de Vignats, où l'on exploite, à côté des grès blancs à tigillites, un grès rose, taché de rouge qui, d'après le dire des ouvriers, renferme parfois des coquilles. De Saint-Clair jusqu'à la bifurcation des routes d'Argentan et d'Ecouché, on reste sur le grès armoricain, dont on suit à peu près la direction ; le bois de Saint-André est entièrement sur la même formation. En quittant la route d'Argentan, on ne tarde pas à pénétrer dans les schistes verdàtres et micacés appartenant à l'étage des schistes verts et rouges. Ces schistes occupent tout le fond d'un petit vallon, et marquent l'axe de l'anticlinal. En remontant l'autre versant, on atteint, vers laBillardière, un second alfleurement de grès armoricain, jilongeant vers le sud, et formant ainsi le flanc nord du second synclinal. Ce grès se poursuit au nord-ouest jusqu'à Saint-Martin-de-Mieux, où il cesse brusquement. Au sud-est, il va, en se déviant légèrement, se rattacher à celui du bois de Saint-André. Un peu plus loin, une crête étroite, passant par le point coté 262, est formée d'un grès rose, taché de rouge, qui doit être rapporté au grès de May. Cette crête s'étend au nord-ouest jusqu'à Saint-Mai-tin-de-Mieux. comme la précédente ; vers le sud-est, elle s'infléchit, traverse, au lieu dit le Bosq, la route d'Argentan, et ne s'arrête qu'àNéci. Elle est séparée de la crête armoricaine de la Billardiôre par une dépression généralement remplie de limon argileux. En un point seulement, un peu au nord du Vey (commune deNéci), M. Le Cornu a pu constater dans cette dépression la présence de schistes tendres, d'un bleu noirâtre, qui représentent l'assise d'Angers. En continuant la route vers le sud, on traverse une seconde dépression occupée par le calcaire jurassique et par du limon, puis on arrive à la grande chaîne quartzeuse qui s'étend, presque en ligne droite, du signal de Fourneaux au village de Villers, près Montabard , sur une longueur de 16 kilomètres. Cette crête armoricaine constitue le flanc sud du second synclinal. Si l'on poursuit encore, on descend sur des schistes verdàtres, puis, à Rouirigny, on se retrouve dans la plaine jurassique : la traversée du massif est finie. Les poudingues pourprés qui forment la base habituelle du terrain silurien inférieur existent bien dans le massif de Falaise ; mais le relèvement central n'a pas été assez accentué pour les amener au jour et c'est seulement sur le pourtour du massif qu'il est possible de les apercevoir. Du côté du nord, ^L Le Cornu a constaté leur présence à EXTRAITS ET ANALYSES. — GEOLOGIE ET MINERALOGIE ti/ Giiéprei, au milieu du jurassique, et à peu de distance de l'abbaye de Pertheville, dans la vallée de la Grande. Du côté du sud, la grande bande de poudingue et grès pourpré venant de Fourneaux et des Loges-Saulces se prolonge un peu au-delà de Cordey, puis s'enfonce peu à peu sous le jurassique. On en retrouve des pointements isolés à 500 mètres à l'est de Rouffigny ainsi qu'auprès de Ronay. En ce dernier point existe également un mince affleurement de marbre. Celui-ci est bien développé au nord du massif, entre Fourches et Vignats. Le poudingue pourpré repose au sud sur les phyllades de Patauges ; au nord, sur les phyllades visibles à Omnoy, rive droite de la Dives, au milieu du jurassique. M. Le Cornu décrit ensuite les légers accidents qui alïectent le massif de Falaise et les relations de ce massif avec ceux qui sont à l'ouest. On peut prendre connaissance de ces derniers sur la feuille géologique de Coutances actuellement parue. L. B. Reclierches sur les Palmiers silicifiés des terrains crétacés de l'Anjou ; par M. Louis Crié. (Bail, de la Soc. d'études scient ifiqucs d'Angers, XXP année, 1891, publiée en 1892). Après avoir rappelé la présence des Cupressoxijlon et Cedroxtjlon dans la craie à Inocemnuts problematicus de Bouloire (Sarthe) et celle de Palmaciten Boxburnœ dans la craie à Exogyra Columba du château de Meaune (Maine-et- Loire) ; M. Crié décrit deux nouvelles espèces de palmiers silicifiés recueillies, par M. Lebreton et appartenant aussi au terrain crétacé, aux environs de Fontaine-Guerin (Maine-et-Loire). Ce sont Palmoxylon Lujerimiui et Pabnoxijlon Àndegacense. Les caractères spécifiques sont tirés de la structure intime des tiges et représentés par quatre figures dessinées au microscope. L. D. Sur les plissements des couclies sédinientaires dans les environs de Poitiers ; par M. Jules Welscil (Bull. Soc. géol. de France, t. xx, page 440, 1893). <^ M. Welsch dit : le détroit du Poitou est constitué par des terrains » secondaires et des terrains tertiaires qui relient le bassin de Paris au » bassin d'Aquitaine, il est resserré entre les massifs anciens de la » Vendée et du Limousin. Ces deux massifs sont reliés entre eux par un " barrage souterrain de roches anciennes à peu de profondeur comm;^ 28 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE L'OUEST » le montrent de nombreux pointements de roches granitoïdes et )) porphyroïdes, de schistes cristallins et qnartzites ». Ledétroitest comblé par divers étages du Lias, des terrains oolithiques et des terrains crétacés. On y voit aussi quelques lambeaux tertiaires. (' Ces divers terrains stratifiés sont ondulés par deux systèmes de » plis ; le premier est dirigé à peu près du sud-est au nord-ouest, le )) deuxième est plus ou moins orthogonal au précédent ». Plissements du premier système Le premier système de plis comprend du sud au nord. 1° Pli anticlinal de Montalenibeit de Saint-Claud (Charente) à Saint- Maixent (Deux-Sèvres). 80 km. 2" Pli synclinal de Lezaij-Aion de Civray à Saint-Maixent. 3° Pli anticlinal de Champigné Saint-Hilaiie de Availles-Limousine jusqu'à Ménigoutte (Deux-Sèvres). 66 km. 4° Pli synclinal de Vixonne. Il est peu prononcé. o° Pli anticlinal de Ligugé depuis Limousin jusqu'à la Gâtine de Parthenay. 73 km. 6° Pli synclinal de Vouneuil-sur-Vienne. T Pli anticlinal de Chatellerault de Lésigny à Thouars et au-delà de part et d'autre. 8° Pli synclinal de Dangê de Saint-Hippolyte à Londun et au-delà. 0" Pli anticlinal du Port-de-Piles de Loches à Montreuil-Bellay. Plissements du second système Il y a un synclinal général entre le Limousin et la Vendée. 1' Pli anticlinal d'Asnois de Nanteuil à Lésigny. 2° Pli synclinal de la Vullée de la Charente de Ruffec à la Haye- Descartes. 3° Pli anticlinal du Clain de Montalemberg à Tours. 4" Pli synclinal du Clain, il passe par Couhé sur la Dives et suit la vallée du Clain de ^'ou!on à Poitiers. lî" Pli anticlinal de Mirebeau, il passe entre Lusignan et Celle sur la Vonne et se prolonge au Nord jusqu'à Iluisme. i\" VU synclinal moins importaul passant par .lazeneuil sur la Vonne. L. D. exti;ait8 et analyses. — (ii:()EO(;iK ET .mini;i;aij>(;ii-; r^?!) Essai liistorique et biblio(jra|)hianion 1870. Mille, Thoré et Guiller. Profil géologique de la ligne de Paris à Brest par Angers 1867. Triger et Guiller. Profil géologique de la ligne du Mans à Angers. Paris 1867. Guiller. Profil géologique de la ligne de Vendôme à Angers par Châ- teau-du-Loir. Inédit. L. D. Notice explicîitive de la Feuille géoloniqiie de Quim- per. (Service de la Carte géologique détaillée de la France) 1892; par M. Ch. Barrois. INTRODUCTION La feuille de Quimper offre un faisceau de roches feuilletées, en stra- tes redressées verticalement, qui présentent uniformément leurs tran- ches aux eaux de l'Océan; le contour si remarquablement découpé des côtes, n'est ici que le résultat de la dénudalion marine de formations inégalement résistantes. Les vastes baies de Douarnenez et d'Audierne ont été creusées par les eaux océaniques dans les schistes et micaschis- tes tendres, tandis que les caps de la Chèvre et la Pointe du Raz, formés de roches résistantes, reculaient plus lentement sous l'eiïort des flots: jadis, à la suite des ridements carbonifères, ces diverses formations s'a- vançaient également loin vers l'ouest, au-delà de Tîle de Seins. DESCRIPTION SO.MMAIRE DES ÉTAGES SÉDIMENTAIRES A. Des dunes basses formant un cordon littoral, assez épais dans la baie d'Audierne, moins important dans la baie de Douarnenez. EXTRAITS ET ANALYSES. — GÉOLOGIE ET MINÉRALOGIE 39 a2. Les alluvions modernes sont argileuses, argilo-sableusesou tour- beuses (T). a'. Les alluvions anciennes se composent, dans les vallées, de galets peu roulés, sub-anguleux, en bancs stratifiés dans la vallée du Steir, au nord de Qu imper. Des levées de cailloux, f plages souletéesj sont visibles sur les grèves de Penhors et de Plovan, ainsi qu'en des points restreints de la baie de Douarnenez: elles atteignent 5 à 6 mètres de hauteur et présentent un mélange remarquable de roches. Nous y avons en effet reconnu en ga- lets, toutes les roches primitives de la région et diverses roches du bassin de la Manche. p'. Des sables avec galets de quartz roulés existent dans l'anse de Toulven. h'. Le terrain houiller forme sur la feuille trois bassins distincts : 1° Bassin de Quimpcr (voir la légende de la feuille de Ghateaulin); 2° Bassin de Kergofpic (voir Ghateaulin); 3" Bassin de la baie des tré- passés : ce bassin très étroit (500 mètres) et très long 8.000 mètres) s'é- tend de la baie des Trépassés au moulin de Kerscoulet et peut-être jus- qu'à Pont-Croix, présentant sur cette étendue de mauvais affleurements de schistes charbonneux avec empreintes végétales indéterminables, arkoses, grès feldspathiques durs et poudingues en couches verticales (inclinaison nord). Les poudingues contiennent des galets peu roulés, sub-anguleux de schiste houiller, de schiste cambrien, de quartz, de toutes les variétés des gneiss granuliliques de la région et de granulite; la localisation de ces poudingues au bord nord du bassin permet de penser qu'il est limité au sud par une faille, que l'état des affleurements ne permet pas toutefois de tracer. d'. Schistes et calcaires de Néhou. Étages de schistes bleuâtres gros- siers avec grauwackes. d'. Les schistes et quartzites de Plougastel présentent au nord de la feuille, de la pointe de Lostmarch à Dinéault sur l'Aulne, les mêmes caractères que sur la feuille de Ghateaulin. A l'est de Plogonnec, à la limiteestde la feuille, les schistes et quartz- ites présentent un autre affleurement, limité de toutes parts par des failles et où les roches sont profondément modifiées. Les schistes con- tiennent, fer tlnané, ottrélite, associé au quartz et au mica blanc, et parfois même (Keraven) grenat, mica noir; les quartzites contiennent du mica noir. s*-\ Les schistes et grès de Camaret présentent trois divisions prin- cipales: l" schistes à nodules à Cavdiola interrupta ; 2" schistes ampé- litiques à (iraptolitluis colonus; 3° psammites, schistes et conglomérats. 40 SOCIÉTÉ DES Sl'JlixNCES NATURELLES DE l'OUEST s^. Les schistes ardoisiers d'Angers présentent deux assises fosilifères : l'inférieure, fomée de scliistes noirs, conlientla célèbre faune d'Angers: Calymene Trùtani, lllaenus giganteus; la supérieure, très fossilifère à Morgat, fournit la faune de Domfront, d'Andouillé. Ces deux assises sont séparées par un étage stérile, le grès Kèrarcail; elles sont recou- vertes par l'assise du calcaire de Rozan à Orthis Actoniœ, que nous n'avons pu distinguer sur la carte. s'". Le grès armoricain présente trois divisions lithologiques: 1° grès blanc quartzeux du Touliguet; 2" schistes de Porlnaye; 3- grès feldspa- thique du Grand-Gouin. s'". Les schistes et Poudingues de Montfort, horizontaux au cap la Chèvre, se redressent dans une station voisine de la verticale, suivant le pied sud du Menez-Hom, où ils reposent en concordance sur les étages inférieurs (x"). x"*. Les schistes de Gourin sont argileux, vert bleuâtre, avec lits alter- nants de quartzite sombre, de quarlzophyllades et dalles schisteuses vertes. Les poudingues de Gourin, développés sur la feuille voisine (Chateaulin), font défaut ici; par contre cet étage est caractérisé dans la région par l'interstratification de nombreuses coulées de diabases et porphyrites amygdaloïdes, passantsouvent par altération à des schistes verts cornés, chloritcux et calcareux. L'état des affleurements ne permet pas de suivre sur le terrain ces venues basiques, mais leur importance est beaucoup plus grande que ne l'indiquent les quelques coulées tracées sur la carte : elles n'atteignent cependant pas le même développement que les venues contemporaines du Trégorrois. X*. Les phyllades de Saint-Lô passent insensiblement aux schistes de Gourin sans que nous puissions fixer entre eux la limite précise. C'est une puissante masse de schistes argileux bleuâtres, avec bancs de grau- wacke et quartzite gris verdàlrc, qui présente dans les falaises de la baie de Douarnenez la plus belle coupe de l'étage qui me soit connue en Bretagne. TERRAINS ÉRUPTIFS ET MÉTAMORPHIQUES i\ Diabases ophitiques formées de fer titane, sphène, microlithes de la- brador cimentés par pyroxène: le principal filon s'étend de Douarnenez à Quimper, traversant toute la feuille. Dans les filons des environs de Plogonnec, le pyroxène a presque toujours disparu, complètement épi- génisé par amphibole actinote verte. /,. Le Kersanton forme plusieurs filons minces dans les falaises de EXTRAITS ET ANALYSES. — GÉOLOGIE ET MINÉRALOGIE 41 Telgruc ; la diorile micacée de Quimper, qui leur est rattachée sur la carte, en est bien distincte et se rapporte plutôt à î'^ r, Diorite. Ces roches proviennent pour la plupart deraltération des dia- bases (.-■■), par épigénie du pyroxène, et sont des éiiidiorites. 7^ Des microgranulites, en filons minces, présentent la composition classique de ces roches; les deux temps de solidification n'étant pas sé- parés dans la plupart de ces filons; il ne faut probablement y voir que des apophyses du massif granulitique de Locronan. y'. La granulite (granité à deux micas) forme quatre bandes princi- pales sur la feuille, ce sont du nord au sud : 1° Bande de Douarnenez, de Douarnenez à la pointe du Van, formée d'un granité spécial, à ortho- se à grands cristaux, non brisés, abondants, remarquable par sa stru- ture feuilletée par l'absence du mica blanc; l'abondance du mica noir en membranes provient sans doute des micaschistes dans lesquels le granité s'est trouvé injecté. Ce granité gneissique, riche en mica noir, rappelle celui de Dinan (Côtes-du-Nord); 2" bande de Locroyian,ioYméç, d'une granulite grenue à gros grains, à mica noir et mica blanc, exploi- tée et recherchée dans toute la région comme pierre de tailUe. Cette bande se réunit à celle de Quimper à l'ouest de Juch, vers Pouldergat, où la roche grenue, à gains plus fins, n'est plusaussi massive ni homo- gène ; 3° bande de Quimper, continue de la baie des Trépassés, au nord de Quimper, et présentant de nombreuses variétés grenues ou gneissi- ques, où les éléments constituants sont le plus souvent alignés. Au sud de Douarnenez, (Pouldavid, Le Mont), variété glanduleuse, feuilletée, riche en mica noir; 4° bande de Rospovden, continue de l'île de Seins, au sud de Quimper, et formée d'une granulite à grains fins, générale- ment grenue, à orthose jaunâtre, à lamelles de muscovite à contours rhombiques et présentant de nombreuses variétés feuilletées, gneissiques, riches en mica blanc, au contact des roches schisteuses interstratifiées. Les pegmalites sont très répandues, les micas et les feldspaths (or- those, oligoclase, microcline, anorthose) varient dans les ditîérents filons; il en est de riches en tourmaline (Juch, Ploaré), enapatite(Juch, Penity en Ploaré), en grenat (Saint-Ey). y' X '/'^x. Les granulites feuilletées (-/ x) et halleflints (y 'a x) sont des roches très variées alternant avec les schistes micacés (x). Leurs élé- ments composants sont ceux delà granulite voisine, mais leur structure est feuilletée, gneissique ; on suit sur le terrain tous les passages de ces roches avec les granulites d'une part et avec les schistes d'autre part. Les éléments composants de ces gneissites (granulites feuilletées) SDnlorthose, plagioclase, microcline rare, tourmaline, quartz, mica noir, mica blanc ; tous sont susceptibles, suivant les cas, de s'isoler en glan- i'2 » SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'OUEST dules ou en nœuds isolés, disposés suivant les plans de schistosité de la roche. L'orthose a toutefois une tendance spéciale à cette disposition glandulaire ; ses cristaux sont alors rarement intacts mais bréchoïdes, ployés, brisés, en fragments peu déplacés, quoique tronçonnés. En ou- tre de cette structure glandulaire la roche est encore caractérisée par l'alignement, l'entrelacement d'un certain nombre de ses éléments en membranes étendues: les grains et quartz toujours très nombreux sont parfois cimentés en nappes lenticulaires, les lamelles micacées se réu- nissent souvent aussi en tissus ou membranes continues. Ces tissus sont tantôt formés de mica noir (schiste métamorphisé) ou de mica blanc (orientation du mica blanc de 7'), tantôt de la sérielle verte provenant des schistes séricitiques ^- et enfin de la séricite blanche dérivant de l'altération des feldspaths. y'?-. Granulites feuilletées (nu gneissites) peu difïérentes des précé- d entes (y'x) au point de vue lilhologiqueet formant une sorte d'auréole autour des micaschistes de la baie d'Audierne, de Plozévet à Pouldreuzic, Plonéour, et, à l'est, vers Tréméoc, Plomelin. La roche dominante est feuilletée comme un gneiss, fibreuse, glanduleuse, avec grenat, mica blanc, tourmaline, feldspath, quartz; les tissus micacés sont constitués par des lamelles de muscovite et non par des feutres mates séricitioues ou par des membranes de mica noir, comme dans y'x. Le mica noir do v'ç^, est associé aux tissus de muscovite ; il n'est pas mélangé aux autres éléments et représente les résidus des lambeaux micaschisteux enclavés, les feldspaths en cristaux glanduleux, parfois fragmentés, sont souvent obliques aux feuillets micacés de la roche qu'ils dérangent. On peut dis- tinguer dans cette auréole de granulite, deux zones concentriques : l'in- térieure, gneissique, formant une crête de la pointe de Sonch au sud de Plogastel et de là vers Peumérit et Plonéour: les débris du micaschiste y sont à l'état de fibres de mica noir; l'extérieure présente des l'oches plus variées, granulitiques, grenues ou feuilletées, où les micaschistes et les leptynites sont reconnaissables à l'état de lambeaux enclavés. xyV Les schistes granulitiques surtout développés dans la vallée synclinale de la baie des Trépassés à Quimper, sont sombres, noirâtres, chargés de muscovite ; le mica noir en piles est rare, ainsi que staurotide (Kerdergat), andalousile (Pouldergat) ; ils présentent souvent des amandes granulitiques entre leurs feuillets, sans que la composition du schiste soit bien changée (Pouldergat), la séricite paraît généralement développée au contact. La structure de ces schistes est généralement écailleuse. On pourrait aussi bien les rapporter au 'ç^ qu'au x ; nous avons adopté ce dernier parti, sans preuves suffisantes, pour faire mieux ressortir sur la carte, par une teinte distincte, la disposition synclinale de la Cornouaille bretonne. EXTRAITS ET ANALYSES. — GÉOLOGIE ET MINÉRALOGIE 43 i:'--/*. Les micaschistes granulitiques, parfois conservés à réUU de micaschistes, sont péiiéraiement pénétrés des éléments de la granulite et présentent une structure gneissique. Leurs éléments composants sont alors mica noir, zircon, apatite, fer titane, sphène, orthose, microcline, oligoclase, quartz, mica blanc en grands cristaux ; le mica noir est sou- vent disposé en membranes, en amas continus, et est associé à la siliimaniteiJuch, Jaguidy en Pouldergat, Keralec en Ploaré, Kervescard en Quimper, le Loch en Frimelin). Les alternances des deux roches i^ et 7^ sont si répétées et leur pénétration si intime qu'on ne peut les limiter exactement sur la carte et que les limites sont forcément approxi- matives (Guengat à Juch). La granulite s'isole souvent dans cette série en filons moliniformes grenus, aplitiques ou pegmatiques. ;''. Diabases, schistes, porphyrités augitiques et tufs diabasique fa;^) : C'est dans les falaises (Loslmarch, Morgat, l'Aber) qu'on peut observer avec le plus de clarté le mode de gisement des diabases et porphyrités. Ces roches s'y présentent sous forme de couches UTinces interstratitiées entre les dépôts sédimentaires : leurs bancs superposés correspondent à autant de coulées successives, séparées les unes des autres par des bancs de schiste, de nature et de composition variées et par des bancs de tufs à ciment chlorito-schisteux ou calcareux, renfermant avec des fossiles des débris stratifiés de projection, lancés pai des bouches volca- niques, avant l'émission de la lave qui a coulé par dessus. On peut distinguer parmi les diabases trois variétés principales : 1" diabases à olicine ; 2" diabases g rt mies sans olitine ; 3' diabases ophitiques. Elles ont tranformé les schistes au contact en desmosites et en spilosites. Les porphyrités augitiques comprennent un groupe de roches fluidales, généralement amygdalaires, à structure microlithique et cristallitique ; elles présentent des variétés nombreuses formant deux séries parallèles, continues, à structure enchevêtrée ou sphérolithique, qui s'étendent depuis les obsidiennes diabasiques jusqu'aux diabases ophitiques, sui- vant que les deux temps de consolidation sont plus ou moins marqués. L'étude des tufs avec leurs blocs projetés, éclats, bombes, lapilli, cen- dres, montre qu'il y eut formation de scories huileuses et des émanations gazeuses, dans les volcans siluriens du Menez-Hom, ê'. Les diabases à ouralite (épidiorites) et porphyrités cambriennes forment des lits interstratifiés, contemporains de ces dépôts, dans les schistes cambriens du sud de Menez-Hom. notamment dans les falaises de Saint-Nic. On y distingue des diabases ophitiques à microlithes de labrador ci.iientés par cristaux de pyroxène, avec fer titane, sphène, mica noir, quartz, chloiùle; des épidiorites à fer titane et sphène, oligo- clase, actinotc fibreuse, quartz, micropegmatite de plagioclase et quartz, chlorite, calcite, épidote ; des porphyrités augitiques à rares cristaux 44 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l' OUEST de plagioclase de grande taille, nombreux microlilhes d'oligoclase, par- fois arborisés, et minéraux secondaires, épidote, quartz, sphène, calcite ; des schistes amphiboliques, des cornes vertes et des schistes calcareux, provenant de modilications secondaires des roches précédentes. Ces roches rappellent sur une plus petite échelle, par leur structure et leur gisement, celles qui prennent un si grand développement dans la baie de Plestin (Gôtes-du-Nord). Autour de Quéniénéven divers lits inters- tratifiés de roches schisteuses amphiboliques peuvent encore appartenir à cette série. SCHISTES CRISTALLINS S' Les amphibolites présentent deux variétés principales d'après l'état de leur amphibole: l'une à grands cristaux dichroïques d'hornblende avec feldspaths en assez grands cristaux, pauvre en quartz (Guengat, Quimper, Juch) ; l'autre à petits cristaux verts, en aiguilles, d'actinote, riche en quartz, orthpse, oligoclase, en petits grains, peu maclés, sou- vent brisés (Plogonnec, Petta à Douarnenez), et qui passent aux schistes amphiboliques où le feldspath est moins abondant (massif de Plovan, Pen-ar-Ménéz en Douarnenez) et aux chloritoschistes(massif de Plovan). 0^ Les pyroxénites forment dans les environs de Plenmérit des cou- ches interstratifiées aux amphibolites et parfois grenatifères, passant aux éklogites(Créach en Peumérit, Laraonen Pouidreuzic). Les éléments sont: rutile, fer oxydulé, sphène, malacolite, aclinote, zoïsite, épidote, quartz. 7 Les serpentines de Plovan, Pleumerit, constituent le gisement le plus important de l'Ouest de la Bretagne. La roche, exploitée pour les cons- tructions rurales des environs est altérée ; on n'observe dans la masse ser- pentineuse isotrope, que des cristaux d'actinote entourant de rares débris de diallage, de l'épidote, du fer oxidulé, et exceptionnellement de l'oli- vine (Creach). ^-. Les micaschistes, gneiss et schistes micacés à minéraux corres- pondent sur la feuille à deux lignes anliclinales : la bande septentrio- nale de la pointe du Van à Douarnenez et Quéménéven, présente dans les points où elle n'est pas modifiée (ç-y') des schistes séricitiques bario- lés, souvent micacés, à mica noir, mica blanc, fer oxydulé, tourmaline, rutile, quartz andalousiteet grenat souvent altérés, avec bancs de grau- wacke micacée. La bande méridionale, brisée suivant son axe, occupée sur la feuille par les granulites feuilletées (y'd-) de Plonéour, présente ainsi deux ai- les séparées : l'une, au nord, est étalée et très repliée dans la baie d'Au- dierne; l'autre, au sud, s'étend du midi de la baie d'Audierne à i:XTKAri'S KT WALYSKS. — (ÎKOLOGIE Kl MINERALOGIE ]■> Gouesnach. Les roches dominantes sont des schistes micacés à deux mi- cas, à tissus continus de muscovite, contenant accessoirement cristaux glanduleux d'ortiiose, plagioclase, fer magnétique, (sud de Lesvagnol en Tréogat) ; elles alternent avec les quarlzites, des leptyniles et des roches basiques. FILONS Q. Le quartz forme divers filons employés pour l'entretien des routes. REMARQUES STRATIGRAPHIQUES ET OROGRAPHIQUES Le parallélisme des bandes d'affleurement des divers terrains de la feuille, en longues rayures étirées avec roches feuilletées verticales, don- ne à celle feuille son cachet propre. Leur disposition est alternativement synclinaleet anticlinale, mais lus clefs de voûte ont été rasées par les dénuda lions qui nous montr£nt les tranches des couches sous forme d'un faisceau de formations verticales, parallèles et feuilletées. Les lignes synclinales principales de la feuille, sont en procédant du Nord au Sud : 1° le pli synclinal de Chàleaulin ; 2" celui de Quimper. Les lignes anticlinales correspondantes sont: 1° le pli anticlinal de Ploaré ; 2° celui de la Forest. Les actions orogéniques qui ont ainsi transformé en rides étroites, pa- rallèles, des bassins originaires de forme inconnue, se sont fait sentir après le carbonifère inférieur (schistes de Châteaulin) ; elles sont anté- rieures au houiller supérieur de Quimper (h^), puisque ces roches houil- lères contiennent à l'état de galets roulés, les granulites et les diverses roches feuilletées de la feuille (ç-x). D'autre part, la station verticale, redressée, de ces couches houillères, alignées, suivant la direction des formations antérieures, témoignent que d'importants mouvements du sol ont suivi le grand ridement carbonifère et qu'ils se sont opérés dans le même sens, que leur action s'est superposée à la première. Les lon- gues traînées de roches gneissiques, granitiques, montrent bien les in- dices des puissantes actions mécaniques subies. Les principales venues éruplives de la feuille sont formées par la granulite et sont réparties en quatre traînées parallèles, correspondant aux lignes anticlinales précitées; elles ont apparu par conséquent entre hv et h'. Les roches basiques présentent un intéressant épisode volcani- que au Nord du Menez-Hom, où pendant l'époque silurienne supérieure, des volcans sous-marins déversèrent sur une surface déplus de 200 ki- lomètres carrés, des diabases et porphyrites, accompagnés de blocs de projection sub-aériens, bombes et lapilli. REMARQUES HYDROGRAPHIQUES Les principaux niveaux d'eau de cette région, formée de strates verti- cales, inégalement perméables, se trouvent à la limite de ^y* et de y^ 4() SOCTKTK r>F.S SCIF.\C].',S XATTIRELLER DE l/OUEST (vallée de Goayen), suivant le filon dediabasede'Quimper àDouarnenez, au bord sud du massif imperméable de serpentine de Plovan, et suivant la limite de s^a et de s"' au versant sud de Menez-Hom. CULTURES Les granulites sont couvertes de landes et de sapins, les régions schis- teuses (x) du Nord, sont favorables aux prairies : les crêtes de grès armoricain et les serpentines sont remarquablement stériles. DOCUMENTS ET TRAVAUX CONSULTÉS Carie géologique de la France, par MM. Dijfrénoy et Elle de Beaumont, ingénieurs en chefs des mines (1842) ; Carte géologique du département du Finistère, par M. de Fourcy, ingénieur des mines (1844). Travaux géologiques de MM. Rivière, Guillier. Durocher, et Annales de la Société géologiques du Nord, tomes xiii et xviii, Echinides nouveaux ou peu connus ; 12" article, par M. G. CoTTEAU. {Mém. Soc. zool. Fr. 1893, t. vi, p. 344, pi. XXIII et XXI v). M. Cotteau publie dans cette note huit espèces dont la plupart provien nent de l'Ouest de la France. Ce sont : Pedina Grossouvrei Cotteau. — Carrière de Saint- Léger de Montboillais, route de Loudiin à Montreuil-Bellay (Maine-et-Loire\ Très rare. Limite du Bajocien et du Balhonien. Coll. G. de Grossouvre. Hemicidaris Bigoti Cotteau. — May (Calvados). Très rare. Etage toarcien. Coll. Cotteau (M. Munier-Chalmas). Salenia cylindrica Arnaud. — Meschers (Charente-Inférieure). Très rare. Dordonien moyen. Coll. Boreau. Temnocidaris Baylei Cotteau. — Talmont (Charente-Inférieure) ; Saint- Médard de Barbezieux (Charente l Assez commun. Sénonien supérieur. Coll. Arnaud, Cotteau, Gauthier. Cyphosoma Rejaudryi Arnaud. — Floirac (Charente-Inférieure). Très rare. Cainpanien inférieur, avec Echinocorys orbis. Coll. Arnaud. Orthechiaus Boreaui Arnaud. — Maurens (Dordogne). Rare. Dordonien moyen. Coll. Boreau. Thylecjiinus Rejaudryi Arnaud. — Fugeras (Charente-Inférieure) Cam- panien inférieur. Coll. Arnaud. EXTRAITS ET ANALYSKS. — CKuLocil. IVI' MINÉTiALOGlE 47 Echinolampas Dumasi. — Montigné Briand (carrière de Mouligné), Langeais (Maine-el-Loirc). Assez rare. Faluiis de l'Anjou. Miocène Coll. Dumas, Gotteau. L. B. Etude géologique sur l'ouest de la France ; par M. P. Lebesconte. (Bail. Soc. scient, et médic. de l'Ouest, 1892 et 1893). Sous ce titre, M. Lebesconte a donné un résumé de la géologie du massif armoricain. Ce mémoire, pour lequel l'auteur a utilisé les travaux publiés jusqu'à ce jour sur la géologie et la paléontologie de cette région sera lu avec intérêt par les personnes qui désirent s'initier à la géologie de la Bretagne. L. B. Sur l'âge du granité du nord-ouest de l'île de Jersey ; par M. DE Lapparent. (Bull. Soc. géol. Fr. 3^ sér. t. xx. Compte-rendu sommaire, séance du 21 mars 1892, p. xliv). « M. de Lapparent signale une note récente de M. Bigot ', dans laquelle le granité du nord-ouest de Jersey, en raison de sa ressemblance avec celui de Fiamanville, est indiqué comme probablement dévonien. M. de Lapparent s'étonne de cette assimilation. Il ne voit au nord-ouest, comme au sud-ouest de Jersey, qu'un même granité, d'ailleurs assez polymorphe, traversant les schistes cambriens et traversé lui-même par une granulite rose, dont la sortie a certainement précédé les épanche- ments porphyriques. Or ces derniers, qu'aucun granité ne pénètre, étant recouverts par un poudingue, que M. Bigot a contribué plus que personne à faire assimiler au poudingue pourpré de Normandie, et qui contient d'.iilleurs de nombreux blocs de granité, il ne paraît pas y avoir la moindre raison pour attribuer l'éruption de ce dernier à une autre époque que la fin du dépôt des schistes dits de Granville. Une fois de plus cet exemple peut servir à montrer avec quelle réserve on doit user, pour la chronologie des roches éruptives, de l'argumcnl lithologi- que ». 1. Bigot : Esquisse géol. de la Basse-Normandie. {Bull, du Lahorat. de géol. de la Fac. des se. de Caeii. l" année, 1890, p. 232). Voy. Bull. Suc. se. nal. Ouest, l. 2. analyses p. I'i5. 48 SOCIKTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'oUEST Etude préliminaire sur les terrains jurassiques de la Normandie (suite') ; par M. Munier-Chalmas. {Bull. Sec. géol. Fr. o'^ sér., tom. XX, Compte-rendu sommaire, séance du 5 déc. 1892, p. (ÎLXI à CLXX. Toarcien. — Continuant son étude des terrains jurassiques delà Nor- mandie, M. iMunier-Chalmas nous apprend qu'aux environs de May le Toarcien présente les zones successives suivantes : Au-dessus des couches à Amaltheus margaritatus qui terminent le lias on trouve : 1° Des calcaires sableux remplis de belemnites et de fragments de cri- noïdes, ces couches ont été longtemps confondues avec leurs analogues du lias moijen. Ce niveau se termine par des argiles rouges contenant les brachiopodes étudiés par Deslongchamps et M. Munier-Chalmas. 2' Des calcaires jaunâtres ou rouges avec des espèces nouvelles, étudiées par M. Munier-Chalmas, du groupe de Harpoceras Levisoni et Ilarp falciferum. 3" Des calcaires formés exclusivement de débris de crinoïdes et ressemblant au calcaire à entroques du Bajocien. 4° Des calcaires, des marnes et des argiles de la zone Harpoceras bi- frons. S" Calcaires avec Harpoceras Ariatulum. Harp. Toarcensis, etc. 6" Dans la carrière de Diguet, un horizon contenant Dumortieria n. sp. Dumont. voisin de radiosa. Hammatoceras voisin de insigne, etc. En Normandie le Toarcien se termine par des couches à oolithes ferrugineuses caractérisées par Harpoceras Aalense ou Harp. opalinum; l'auteur distingue deux assises différentes : A. La première très développée aux environs de Bayeux renferme Harp Aalense, Harp subcompium, Harp mactra, Dinnortiera sp. etc. B. La seconde n'a été rencontrée que dans la carrière de Diguet près May, el.le renferme Harp opalinum. La superposition certaine de ces deux assises reste à établir en Nor- mandie comme elle l'a été en Souabe par Quenstedt. Bajocien. — 1° Extension considérable des couches à Ludwigia Mur- chisonœ se divisant en trois zones : A. Zoneinfer avec Ludwigia Murchisonœ type et ses variétés Haugi, obtusa etc. Tnetoceras scissum. B. Zone moyenne avec Luda'igia Muschisonœ Qivd^néié Baylei. Eury- cit.es se rapprochant beaucoup de Eury. fallax etc. 1. Vnypz Bull. Soc Se. uat. Ouest, t. 111 p. M. EXTRAITS ET AKAFA'SES. — GÉOLO'ilE ET MINÉRALOGIE 49 C. Base des couches à Ludw. concata contenant avec celle-ci Ludw. cornu, Litdw. aperta, Ludw. decipicns, Ludw. rudes, Sonninia et ria. 2\ — Calcaires blancs contenant WitcheiUa, Pœcilomorphus Lissoce- Zurcheras et Cœloceraa. 3°. — Les assises à Son. patella. Son. propinquans etc. fossilifères aux environs de Bayeux, manquant aux environs de May. 4°. — Les assises à WitcheUia Romani. Son. deltafalcata. Son. furti- carinata si riches en Souabe et à Digne, n'ont pas été reconnues en Nor- mandie. 5'. — Les premières assises du Bajocien sup. manquent dans beau- coup de points de la Normandie et notamment aux environs de May; à Bayeux la succession est plus complète. A. — A la base de l'oolithe se voient des ammonites arrachées aux cou- ches à Cœloceras Sauzei. B. —Couches contenant: Oppelia subradiata. Op. Truellei, Parkinso- nia Parkinsoni etc. 6°. — Base des couches de l'oolithe blanche avec Stomechinus bigra- nulai'is et les ammonites précédentes. 7°. — Calcaire blanc à la surface, bleu en profondeur avec lits de spongiaires localisés contenant les ammonites déjà citées et Belemnites Bessinus. 8°. — Calcaire à Perisphinctes zigzag et autres se reliant au Bathonien. Après avoir étudié les phénomènes de transgression et de régression qui ont affecté les assises du terrain Bajocien et avoir admis la possibi- lité de reconnaître l'étage Aalien, îM. Mulnier Chalmas annonce qu'il laisse pour une autre note l'étude du Bathonien et du Callovien inférieur et moyen. Callovien supérieur. — Les assises les plus anciennes du Callovien af- fleurent sous la mer, au large de Beuzeval, avec Peltoceras athleta. As- pidoceras hirsutum, etc. Au-dessus se trouvent des couches d'argiles rouges ou noires qui alter- nent avec des bancs calcaires à Ostrea gregaria au pied de la falaise entre Beuzeval et Villers-sur-Mer. Puis viennent des argiles brunes ou noirâtre renfermant Cardioceras Mariœ, Card. Lamberti, etc. Oxfordien. — Au-dessus viennent les couches à Cardioceras cordatum, c'est le début de l'Oxfordien. 1° — Dans la falaise de Villers l'Oxfordien commence avec les marnes brunes qui supportent des calcaires argileux à oolithes ferrugineuses divec Cardioceras cordatum, Card. vertébrale, Perisphinctes Martelli, etc. 2°. — Argiles, grès argileux, calcaires à oolithes ferrugineuses avec Cardioceras, Aspidoceras, Perisphinctes el un lit deTrigonies du groupe de la Trigonia Woodirardsi . 4 * oD SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'oUEST 3°. — Calcaires argileux oolithiqiies ferrugineuses avec Àspidoceras faustum. Cet horizon est constant dans les falaises depuis Hennequeville jusqu'à Dives. 4°. — Calcaires oolithiques dans lesquelles on trouve, notamment à Trouville, de très beaux exemplaires de Perisphincles Martelli. L. D. I. — ZOOLOGIE La baleine de Morsalines, Balœnopteraborealis Fischer ? par M. Henri Jouan. (Mém. de la Soc. nationale des se. nat. et math, de Cherbouî^g, t. xxviii, 1893, p. 37 à 52). M. H. Jouan fait, dans cette note, l'étude d'une Balénoptère échouée, le 27 mars 1893, à Morsalines, à 4 kil. au S. de Saint-Vaast-la-Hougue. L'animal échoua vivant sur les hauts-fonds qui s'étendent assez loin au large dans celte partie de la baie de la Hougue et découvrent à marée basse. Il était long d'environ 14 mètres. Les principaux caractères relevés sont les suivants : Cannelures longitudinales sillonnant la partie antero-inférieure du corps ; formes relativement sveltes ; nageoires pectorales peu longues ; absence de gros tubercules au voisinage des lèvres ; queue carénée, surtout en dessus où la carène, très prononcée, se relève un peu au des- sus de la direction générale ; dessus de la tête déprimé, plat ; museau pointu ; mâchoire inférieure avançant un peu, mais très peu, sur la supérieure ; les nageoires pectorales, très étroites, coupées à leur extré- mité, devaient mesurer 1 nièlre 60 à 1 mètre 65 de long, soit un peu plus du neuvième de la longueur totale ; leur point d'attache est au tiers de la longueur, à partir du museau ; nageoire dorsale en forme de triangle curviligne dont la base occupe une longueur de 0 mètre 47 sur la carène de la queue. Le bord antérieur est fortement recourbé en arrière, tandis que le bord postérieur, beaucoup plus court, est fortement excavé. La hauteur totale de la nageoire n'est guère que de 0 mètre 30. L'extrémité postérieure de la base est un peu en avant mais très peu d'une verticale qui passerait par l'anus. Les cannelures, les plis longi- tudinaux partent de la symphise de la mâchoire inférieure et vont (les plus longs) jusqu'à l'ombilic. Les parties supérieures du corps, très lisses, sont noires, avec un EXTRAITS ET ANALYSES. — ZOOLOGIE 51 reflet quelque peu brun, sauf sur les lèvres, les pectorales et les parties adjacentes, où la couleur noire rappelle tout à fait le cuir noir verni. Le noir du dos va se dégradant, s'éclaircissant, en gagnant les flancs et les parties inférieures du corps, et tourne au gris foncé avec des mou- chetures, des hachures blanches, dirigées en divers sens ; le dessous de la queue tourne au blanc sale, avec un reflet un peu rosé. Sur les bords de la région plissée, aux environs de la tète et des pectorales, les plis sont noirs à l'extérieur, tournant au gris et au blanc sale à mesure qu'ils se rapprochent de l'axe longitudinal du corps ; toutefois, ceux du côté droit sont plus blancs que ceux de l'autre côté. Le fond des sillons est noir ou noirâtre. La face externe des pectorales est d'un beau noir luisant. La face interne n'est pas visible. Les petits fanons de la partie antérieure de la bouche n'ont pas une couleur bien définie : plus ou moins noirs, ou couleur de corne, avec des stries blanc sale, verdâtres, dans le sens de la longueur. Les crins qui garnissent leur bord interne sont fins, de couleur blanche, tirant un peu sur le jaune très pâle. Après avoir donné celte description, M. Jouan se demande à laquelle des quatre espèces de Balénoptères de l'Atlantique-nord on doit rappor- ter le Rorqual de Morsalines ? 1° Balœnoptera rostrata Fabr. 2° « musculus F. Cuv., Malragren etc. 3' « Sibbaldii Gray. 4° « borealis Fischer. 1° Balœnoptera rostrata Fabr. doit être mise hors de cause. Sa petite taille (elle ne dépasse pas ordinairement 10 mètres), ses fanons jaune pâle, presque blancs, le chevron qu'elle a sur la face antérieure des pectorales, w caractérisent en effet nettement. 2° Balœnoptera musculus F. Cuv. à la nageoire dorsale située presque à moitié distance de la caudale à l'anus, tandis que cette même nageoire, chez le Rorqual de Morsalines, se trouve beaucoup plus en avant, sur une verticale passant un peu en avant de l'anus. 3° Balœnoptera Sibbaldii Gray, a les fanons noirs, garnis de barbes noires et épaisses, tandis que chez le sujet en question les fanons ont des crins blancs et fins. 4° Balœnoptera borealis Fischer s'accorde bien au contraire avec les caractères relevés sur le sujet de Morsalines. Les couleurs données par les différents auteurs s'écarteraient toutefois un peu ; mais il est possible que ces varations soient dues à des différences individuelles. C'est à cette dernière espèce que M. Jouan croit pouvoir rapporter la Balénoptère de Morsalines. Il fait observer que Balœnoptera Sibbaldii et Balœnoptera borealis sont des espèces fort rares sur les côtes françaises. On ne connaît en elïet qu'un seul échouement de Balœnoplera Sibbaldii , à l'île d'Oléron en ô2 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'oUEST 1827 (P. J. Van Beneden. Les Balénoptères du nord de l'Atlantique, 1869), et, de môme, pour Balœnoptera borealis, que le jeune mâle, long de 8 mètres, recueilli près de Biarritz, le 29 juillet 1874 et étudié par Fischer (comptes-rendus de l'Acad. des se. 27 déc. 1876). M. Jouan termine son intéressante note par quelques détails relatifs aux habitudes de Balœnoptera borealis empruntés à P. J. Van Beneden. (Hist. nat. des Balénoptères, 1887). L. B. Observations zoologiqiies (mammifères et oiseaux), par M. Emile Anfrie. (Feuille des jeunes naturalistes, 1892, 22^ année, p. 191. Sorex vulgaris. — M. Anfrie signale une Musaraigne carrelet, Sorex mdgaris L., adulte, variété albine, capturée le 13 mai 1892 aux environs de Lisieux. Harelda glacialis. — Degland et Gerbe décrivent le mâle de la Fuligule de Miquelon, Harelda glacialis, comme ayant, en hiver et en été, les pattes jaunes avec les palmures noirâtres et le bec tacheté de rougeâtre. M. Anfrie, contrairement à cette observation, fait remarquer qu'un mâle très adulte tué en hiver en Normandie avait les tarses et les doigts d'un beau gris bleuâtre clair et le bec marqué d'une tache rouge carmin. L. B. Notes ornithologiques, par M. Emile A^FB.Ti^(Feuille des jeunes naturalistes, 1892, 22^ année, p. 150). Dans cette note, l'auteur mentionne la capture sur les côtes de Normandie de deux Macreuses à lunettes. La pêche du Germon dans le golfe de Gascogne, par MM. G. RocHÉ et A. Odin. (Revue marit. et colon., section ^ëc/ies, 1893, p. 353-368). Dans cet article, les auteurs donnent d'intéressants renseignements sur la pêche du Germon, Thinnus allalonga Cuv. et Val., connu vulgai- rement sur nos côtes, sous le nom de Thon. L. B. EXTRAITS ET ANALYSES. — ZOOLOGIE 53 Notes sur quelques ampliipodes méditerranéens de la famille des Orcliestidse ; par M. Ed. Chevreux. (Bull. Soc. zool. Fr., 1893, t. xviii, p. 124 à 128). Dans celte note, M. Chevreux donne des détails intéressants sur Talitnis locusta Pallas, forma méditerranea, T. platycheles Guérin, Orcheslia crassiconiis Costa, 0. cavimana tiellev, Taloixhestia Deshayesi Audouin. Parlant de VOrchestia catimana, M. Chevreux rapporta que M. Marcel Ladmirault lui a envoyé un superbe exemplaire mâle trouvé vivant au milieu même de la chaussée de la rue Lanioricière, à Nantes, en plein soleil, et par 38" de chaleur, le 26 juin 1892. L. B. Liste des mollusques marins recueillis à Granville et à Saint-Pair ; par Ph. Dautzexberg. (Journal de Conchyliologie, janvier, 1893, p. 17, et, tirage à part, à Paris, chez l'auteur, 213, rue de l'Université). M. Dautzenberg rappelle d'abord les travaux malacologiques publiés antérieurement sur cette région. Ce sont : de Gerville : Catalogue des coquilles troutées sur les côtes du département de la Manche, 1823 t Guilledou : Notice sur Grandville, 1838 ; D' Servain : Catalogue des coquilles marines recueillies sur les côtes de Grandville, f Annales de ma- lacologie, 1870). Cette dernière liste comprend 83 espèces, tandis que le nombre de celles qu'a pu recueillir M. Dautzemberg, pendant un séjour d'un mois, en août 1891 s'élève à 150. L'auteur, après avoir fait l'examen critique des travaux de ses prédé- cesseurs, énumère les espèces rencontrées par lui en les accompagnant de remarques instructives. L. B. Une excursion malacologique à Saint- Lunaire (Ille- et-Vilaine) et aux environs de cette localité; par Ch. Dautzenberg. {Bicll. de la Soc. d'étud. scient, de Paris, 9^ année,lSS7). Il nous paraît utile d'analyser ce travail, qui date déjà de quelques années, avant de parler des nouvelles recherches faites dans cette même région, par le savant malacologiste. ^ 04 SOCIETE DES SCIENCES NATURELLES DE L OUEST La faune malacologique des côtes de Bretagne est bien connue, dit M. Dautzenberg, depuis les publications de MM. Collard des Cherres, Fischer, Taslé, Daniel, etc. En 1872, le docteur E. Grube publia un cata- logue des Invertébrés marins de divers ordres, recueillis par lui à Saint- Malo et à Roscoff. La liste donnée par cet auteur énumère 62 espèces, dont l'une Littorina tenehrosa peut-être considérée comme une simple variété de L. rudis. Celle donnée par M. Dautzenberg, comprend 154 espèces, accompagnées d'annotations fort instructives sur l'habitat et le degré de rareté, aussi regrettons nous de ne pouvoir reproduire ici toutes les observations en- registrées dans cette note. Pelecipoda Goldfuss 1 Pholas dactylus Lin. Saint-Jacnt. 2 Barnea candida Lin. T. R. seulement des valves isolées. 3 Solen vagina Lin. 4 Solen ensis Lin. 0 Solen pellucidus Penn. Une seule valve sur la plage de Dinard. 6 Thracia papyracea Penn. R. 7 Thracia distorta Poli. Une seule valve. 8 Lyonsia norregica Spengler. Deux exemplaires entiers sur la plage de Saint-Lunaire. 9 Pandora inœquivalvis Lin. Abondant sur le sable dans la zone des laminaires. 10 Mactra stultorum Lin. 11 Mactra helvacea Ghemn. T. R. 12 Mactra solida Lin. et var. elliptica Brown. 13 Mactra subtruncata Mont. A. G. 14 Lutraria elliptica Lam. 15 Lutraria oblonga Ghemn. 16 Corbula gibba Olivi. R. 17 Lucina borealis Lin. var. minor. A. R. 18 Loripes leucojna Tarion. T. G. 19 Axi7ias flexuosus Mont. G. Valves isolées. 20 Lasœa rubra Mont. T. G. 21 Donax vittatus Da Gosta. Valves isolées seulement. 22 Donax politus Poli. 23 Scobicularia piperata (Bellon) Omelin. 24 Sijndosmya alba S. Wood. P. G. 25 Àcropagia crassa Gmel. R. 26 Tellina fabula Gronovius. 27 Tellina squalida Pennant. R. 28 Tellina tenuis Da Gosta. 29 Tellina balthica Lin. T. R. Saint-Malo. 30 Tellina donacina Lin, EXTRAITS ET ANALYSES. — ZOOLOGIE OO 31 Psammobia vespertina Chemn. T. C. 32 Tapes decussatus Lin. T. C. 33 Tapes pullaster Mont. T. C. 34 Tapes aureus Gm. T. G. plusieurs variétés. 35 Tapes edulis Chemn. R. 36 Tapes virgineus Lin. C. 37 Venus verrucosa Lin. C. 38 Venus omti Penn. G. avec les variétés alba et rosea. 39 Dosinia exoleta L. R. Valves roulées. 40 Astarte triangularis Mont. Quelques valves. 41 Cardium edule Lin. 42 Cardium echinatum Lin. T. R. 43 Cardium nodosum Turton (1822), avec les variétés rosea et lactea. C . 44 Cardium exirjuam G me\. G. 43 Lœmcardhim nortcegicum Spengler. P. G. 46 Arca lactea Lin. R. 47 Pectunculus glgcimeris Ghemn. Valves roulées. 48 Nucula nucleus Lin. et var. radiata Forbes et Hanley. 49 Mytilus edulis Lin. T. G. 50 Modiola barbota Lin. A. R. 51 Modiola adriatica Lani. 52 Modiolaria marmorata Forbes. Vivant parmi les Ascidies et parmi les byssus du Modiola barbata, au rocher du Grand-Lambert. 53 Lima subauriculata Mont. Une seule valve trouvée par M. H. de Cort sur la plage de Saint-Lunaire. 34 Pecten maximus Lin. 55 Chlamys opercularis Lin. .56 Chlamys caria Lin. 57 Anomia ephippiwn Lin. 58 Ostrea edulis Lin. C Scaphopoda Bronn 39 Dentalium vulgare Da Gosta. et var. rosea. 60 Dentalium novem-costatum Lam. T. R. Gastropoda Guvier 61 Chiton marginatus Penn. T. G. 62 Chiton cancellatus Sow. G. 63 Anisochiton fascicularis Lin. T. R. 64 Anisochiton discrepans Bronn. A. G. 65 Patella vulgata Lin. T. G. et variétés. 66 Patella athletica Beau. G. 67 Helcion pellucidum Lin. R. 68 Helcion corneum de Gerville. 56 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'OUEST 69 Âcmœa virginea MiiUer. 70 Pleurobranchus plumula Mont. P. C. 71 Emarginula fissura Lin. T. R. 72 Emarginula rosea Bell. C 73 Fissurella reticulata Da costa. 74 Calyptra chinensis Lin. C. 73 Elysia viridis Aider et Hancock. Un seul exemplaire. 76 Doris aspera Aider et Hancock. Dinard. 77 Goniodoris nodosa Mont. R. 78 Polycei'a Lessonii d'Orb. Un seul. 79 Triopa claviger MûU. R. 80 Eolis coronata Forbes. R. 81 Aphysia punctata Cuvier. Un individu vivant. 82 Haminea cornea Lam. 83 Philine aperta Lin. G- 84 Philine catena Lin. 83 Retusa truncatula Brug. T. R. 86 Actœon tornalis Lin. T. R. 87 Otina otis Invlou. Un sujet vivant. 88 Natica catena da Costa. P. C. 89 Natica Alderi Forbes. P. C. 90 Lamellaria perspicua Lin. R. 91 Velutina lœvigata Lin. C. 92 Haliotis tuberculata Lin. A. C. 93 Circulas striatus Phillipi. Un exemplaire. 94 Trochus conuloides Lam. T. G. 95 Trochus exasperatus Pennant. A. G. 96 Trochus striotus Lin. A. C. 97 Trochus crassus Pulteney. T. C. 98 Trochus cinerarius Lin. T. G. Avec plusieurs variétés. 99 Tïochus obliquatus Gm. G. Avec pli^ieurs variétés. 100 Trochus magusLïn. Avec variétés. 101 Phasianella pullus Lin. Et var. pulchella Recluz. 102 Adeorbis subcarinatus Mont. G. 103 Littorina littorea Lin. G. 104 Littorina radis Maton et Rackett. T. G. Avec nombreuses variétés. 103 Littorina obtusata Lin. G. Avec variétés. 106 Littorina neritoides Lin. T. R. 107 Lacuna divaricata Fabr. G. 108 Lacuna puteolus Turton. G. 109 Lacula pallidula da Gosta. T. G. 110 Cœcum glabrum Mont. Un exemplaire. 111 Rissoa viembranacea Adams. G. Avec variétés. 112 Rissoa lilacina Recluz. Avec variétés. 113 Rissoa parva Da Gosta. Avec variétés. EXTRAITS ET ANALYSES. — ZOOLOGIE 0/ 114 lîissoa Guerini Recluz. A la limite des extrêmes grandes marées. 115 Rissoa costala Adams. Sous les pierres, sur le sol v;iseux. 116 Rissoa slriata Adams. Même habitat. 117 Rissoa lactea Michaud. Même habitat. 118 rdssoa carinata da Costa. A. R. 119 Rissoa fulgida Adams. Sur les zostères. , 120 Rissoa cingiilus Mont. Vit dans les touffes de Lichinapygmœa. 121 Barlecia nibra Mont. R. 122 Peringia ulvœ Penn. C. 123 Odostomia plicata Monl. Deux exemplaires. 124 Parthcnina interstincta Mont. Un exemplaire. 125 Turbonilla lactea Lin. A. R. 126 Eulima polita Lin. Deux spécimens morts. 127 Eulima subulata Donovan. R. 128 Bittium reticidatum Da Costa. C, zone des laminaires. 129 Cerithiopsis tuhercularis Mont. T. R. 130 Clathurella purpurea Mont. C. 131 Rela rufa Mont. G. 132 Raphitoma iiebula Mont. P. C. 133 Raphitoma lœvigata Philippi. C. 134 Raphitoma attejiuata Mont. R. 135 Raphitoma Pou-isiana Reclus mss A. R. 136 Raphitoma sîriolata (Scacchi) Philippi. R. 137 Hœdroplema septangidaris Mont. R. 138 Mangiiia costata Donov. R. 139 Mangiiia rugulosa Phil. T. R. 140 Donovania minima Mont. P. C. 141 Purpura lapillus Lin. T. C. Nombreuses variétés. 142 Buccinum undatum Lin. 143 Murex erinaceus L. T. C. Nombreuses variétés. 144 Murex aciculatus Lam . C. 145 Nassa reticulata Lin. T. C. 146 Nassa incrassata Millier. T. C. Nombreuses variétés. 147 Nassa pygmœa Lam. 148 Trivia europœa Mont. C. 149 Alexia myosotis Drap. P. C. 150 Alexia bidentata Mont. P. C. Cepbalopoda 151 Octopus octopodia Lin. T. C. Aux grandes marées dans les trous. 15.2 Loligo média Linné. R. 153 Rossia macrosoma Délie Chiage. R. 154 Sepia Filliouxi Lafont. C. L. B. 58 SOCIÉTK DES SCIENCES NATURELLES DE l'OUEST Addition ù la liste des coquilles de Saint-Lunaire ; par M. Ph. Dautzenberg. (Feuille des jeunes naturalistes, S3e année, 1^' juillet, 1893). Ayant eu l'occasion de passer le mois de juillet 1892 à Saint-Lunaire, M. Dautzenberg y a poursuivi les recherches malacologiques, dont nous avons rendu compte dans le précédent article. Cette nouvelle note comprend : 1° des renseignements nouveaux sur les espèces déjà signalées ; 2° l'énumération de 17 espèces qui n'avaient pas été rencontrées antérieurement dans cette localité. Ces dernières sont : Montaguia bidentata Montagu. — Vivant dans le sable vaseux de la zone des laminaires. Modolaria costulaRisso. — Une seule valve dans la zone des laminaires. Chiton lœcis Penn. — Quelques spécimens vivant sur les pierres, à la base du grand et du petit Lambert. (iihhula tumida Mont. — Dragué vivant, sur fond de sable et de coralli- nes, à droite des deux Lambert, par 8 à 10 mètres au-dessous du niveau de la basse mer. Calliostoma MontagidW ood. — Quelques spécimens roulés sur la plage. Rissoa fCingulaJ semistriata Mont. — Nombreux exemplaires vivants et morts dans la zone des laminaires. Rissoa {'AlvamaJ cancellata Da Costa. — Exemplaires morts rejetés sur la plage. Skeneia planorbis Fabricius. — Recueilli vivant dans le sable vaseux, sous les pierres (zone des laminaires). Odostomia pallida Mont. — Même habitat. Odostomia unidentata Montagu. — Même habitat. Odostomia ("Tragula,,' fenestmta (Fovhes) — Même habitat. Odostomia i NœmiaJ dolioliformis Jeffreys. — Même habitat. Parthenina excavata PhiUppi. — Un seul exemplaire roulé sur la plage. Pnrthenina spiralis Montagu. —Dans le sable vaseux de la zone des lami- naires. Turbonilla pusilla Philippi. — Même habitat. Turbonilla indistincta Mont. — Même habitat. Aclis {^AnisocyclaJ unica Mont. — Même habitat. En ajoutant ces 17 espèces au l.o4 de la première liste, on obtient un total de 171 mollusques, chiffre relativement élevé, dit M. Dautzenberg, pour une station de nos côtes océaniques. L. B. EXTRAITS ET ANALYSES. — ZOOLOGIE 59 Liste des Gastéropodes marins de Loctudy et de l'Ile Tudy, Finistère, par M. Ch. Picquenard. (Bull. Soc. scient, ci médic. de V Ouest, 1893, t. ii, p. 44-48). Cette liste de 44 espèces est le résultat d'une première étude sur la malacologie de cette région. L. B. Note sur un cestode parasite de VHyas aranea ; par M. Achille Vaullegeard. [Bull. Soc. lin. Nonn., 4^ sér., t. 7, p. 23-26). M. Vaullegeard décrit dans cette note un cestode dont il a trouvé deux exemplaires chez rfl;î/asa?Ymea, crustacé décapodedes côtes du Calvados. L. B. Allolobophora Savignyi, Lombricien nouveau du sud-ouest de la France ; par MM. J. de Guerne et R. Horst. {Bull. Soc. zool. de Fr., 1893, t. xviii, p. 153 à 158j. Ce Lombricien, nouveau pour leszoologistes,estconnudepuislongtemps des pêcheurs de l'étang de Gazau qui l'emploient pour amorcer leurs lignes. L'animal, par ses dimensions et son habitat a quelques rapports avec le Lumbricus gigas décrit par Dugès en 1828 et trouvé aux environs de Montpellier. L'étude attentive des caractères spéciliques ne permet pas, cependant, d'identilier le ver de Gazau avec Lumbricus gigas. Chez ce dernier, la ceinture occupe 22 anneaux depuis le segment (xxix) xxx, jusqu'au segment (lu) lui. Elle n'en a pas plus de 14 chez Allolobophora Savignyi. Nous reproduisons ici la description de cette espèce, telle qu'elle a été donnée par les auteurs qui nous ont obligeamment communiqué le cliché qui l'accompagne. « Allolobophora Savignyi, nova species « Aspectetcouleur presque semblables à ceux de Lumbricus terrestris ; l'animal adulte se distingue toutefois de cette espèce par sa taille plus grande et par le nombre plus considérable de ses anneaux. Sa longueur peut atteindre .3.") centimètres en extension, le diamètre de la partie 60 SOCIETE DES SCIENCES NATURELLES DE L OUEST antérieure du corps étant de 12 millimètres ; les segments sont au nombre de 250 à 270. « Corps presque cylindrique, aplati dans la région postérieure. Lobe céphalique sillonné longitudinalement en dessous, sa longueur égale à peine le quart du segment buccal ; celui-ci porte des sillons longitudinaux irré- guliers. « La ceinture, bien développée, comprend les segments (xxx) xxi à xuv ; ventouses copulatrices ftubercula pubertatisj sur les anneaux xxxiv à xxxix. Deux bourrelets géni- taux s'étendent depuis l'ouverture sexuelle mâle située sur le segment xv jusqu'à la ceinture. Chaque anneau porte en son milieu une crête circulaire. Les soies sont disposées en quatre paires. La distance qui sépare les deux paires ventrales est moitié plus grande que celle qui sépare des ventrales chacune des paires dorsales. Le premier pore dorsal se trouve entre les segments x et xi ou ix et x. u Les organes génitaux ressemblent à ceux des autres Allolobophora. Il y a quatre paires de vésicules séminales occupant les anneaux IX, X, XI et XII ; elles sont fixées aux neuvième, dixième et onzième cloisons, les deux paires antérieures sont plus petites que les postérieu- res et n'ont point comme celles-ci la surface lobée. « Allolobophora Savignyi se distingue de toutes les autres espèces du genre par la situation et le nombre des poches copulatrices. « La plupart des Allolobophora ont deux paires de poches copulatrices globuleuses, situées dans les anneaux ix et x ; A. siibrubicunda Eisen n'en a qu'une paire (x) ; A. chlorotica Sav. en a trois paires (ix, x et xi) ; A. transpadana Rosa en possède cinq < (vi, vu, viii, ix, x et xi) ; .1. comjAanata Dugès en a sept paires (vi-xii). Ainsi, dans les espèces connues, les poches copulatrices ne sont jamais situées en arrière des organes génitaux mâles et il n'en existe qu'une paire dans chaque segment. 1. MM. de Guern et P. Horst nous informent au moment de l'impression que les cinq poches copulatrices de VA. transpadana sont ainsi situées : les trois anlérieuras, en avant de la cloison postérieure des segments vi, vu, vm, tandis que les deux autres paires sont situées en arrière de la cloison antérieure du seg- ment X et XI, le neuvième anneau en serait donc dépourvu. Hosa dit que la 4' paire de poches est située entre le segment ix et x. EXTRAITS ET ANALYSES. — ZOOLOGIE 61 « Chez Allolobophora Saiig^iyi, au contraire, les poches copulatrices se troutent derrière les organes génitaux mâles et il y en a plus d'une paire dans chaque segment. « Les anneaux xiv, xv et xvi se montrent derrière la cloison antérieure, dans la série des soies dorsales, quelques petites poches de couleur jaune, situées très près les unes des autres. Elles sont le plus souvent cylindriques, mais présentent quelquefois cependant une forme triangu- laire ou irrégulière. Le nombre des poches copulatrices ne paraît pas être constant. « Dans un exemplaire, nous en avons trouvé deux de chaque côté dans le xiv\ quatre dans le xv' et une dans le xvi' anneau. Un autre exemplaire avait à gauche, deux poches copulatrices dans le xiv', quatre dans le xv" et deux dans le xvi" anneau ; à droite, trois dans les anneaux XIV et XV, deux seulement dans le xvi" anneau (voir la figure). « Des poches copulatrices analogues, nombreuses et situées derrière les organes mâles, ne sont actuellement connues que chez les Lombriciens exotiques des genres Microchœta Beddard et Glyphidrilus Horst. « Nous ne croyons pas cependant que ce caractère suffise pour séparer À. Savignyi de ses congénères. On trouve en effet des différences analo- gues chez des espèces voisines d'autres genres de Lombriciens. Microchœta Rappi Beddard, par exemple, possède de chaque côté du corps quatre séries de poches copulatrices, en fer à cheval, dans les anneaux XII, xiii, xivetxv. Microchœta Beddardi Benham, au contraire, n'a que deux paires de poches copulatrices piriformes, dans les anneaux XI et xii. « Il convient de signaler encore que les cloisons, depuis la cinquième jusqu'à la dixième, sont fort épaisses et nombreuses. Index bibliographique 1. Benha.m, W. B. A7i attempt ta classify Earthirorms, Quart, journ. microscop. se, xxxi, 1890. 2. CuviER, G. Analyse de travaux de l'Académie royale des sciences, pendant l'année 1821, partie physique. Mém. de l'Acad. roy. des se. de l'Institut de France, v, 1826. 3. DuGÈs. Recherches sur la circulation, la respiration et la reproduc- tion des Annêlides abranches. Ann. se. nat., xv, 1828. 4. DuGÈs. Nouvelle observation sur la zoologie et l'anatomie des Annêlides abranches séiigères. Ann. se. nat., zoologie, (2), viii, 1837. 5. RosA. Note sui Lombrici del Veneto. Atti del R. Istit. veneto di se. lett. ed artia, (6), iv, 1886. 6. RosA. ReV'isione dei Lombricidi. Memor. délia R. Acad. délie se. di Torino, (2), xliii, 1893. 7. Dde. Ueber die Rixckenporen der terricolen oligochacten, nebst li"^ SOCIÉTÉ DE.S SCIENCES NATURELLES DE l'oUEST Beitragen zur histologie des Leibesschlauches und zur Systematik der Lumbriciden. Zeitsch)-. f. wiss. zool., xliii, 1886. 8. Vaillant. Histoire naturelle des Annelés marins et d'eau douce. III, 1" partie, 1890. 9.VEJD0VSKY. Systemundmorphologie der oligochacten . Prague, 1885 ». L. B. II — BOTANIQUE Sur le Doroiiiciim scorpioidesducentrede la France et ses affinités ; par M. A. Le Grand. (Bull. Soc. bot. de Fr., t. 40, p. 338/338. M. Le Grand rappelle les discussions ouvertes relativement à cette plante critique par MM. Chabert ', Barratte ^, Battandier ^ et Rouy *, discussions qui n'ont pas débrouillé, dit-il, ce petit chaos. M. Le Grand s'étonne, avec raison, qu'on ait pu passer sous silence les travaux du seul auteur récent qui ait signalé, en France, à l'état spontané, cette espèce si peu connue. « Que la forme abondante dans la » vallée de la Creuse, soit ou ne soit pas le type de Willdenow, il semble » nécessaire de discuter l'opinion et les textes de Boreau ». L'auteur s'est décidé récemment à rechercher la plante en question, dans les lieux mêmes où Boreau la signalait ; il l'y a retrouvée et la décrit comme suit : « 1. Souche.— « Les rhizomes courts, épais, horizontaux, sans stolons rampants, présentent d'une manière remarquable cette forme de scor- pion qui avait tant frappé les anciens botanistes dans les espèces voisines ». Le collet de la racine présente des poils blanchâtres dans le scorpioides comme dans le plantagineum. Ces caractères, empruntés à la note précitée de Boreau, sont exacts ; mais ils sont communs à ces deux plantes. » 2. Tige . — La tige de mon scorpioides est simple et monocéphale, très rarement bi-trifurquée ; dans la plante cultivée ou échappée des cultures, elle est ordinairement rameuse, mais à rameaux toujours très peu nom- i . Bull. Soc. bot. xxxvni p. 38;i et xxxix p. 334. 2. ^ ibid. XL p. lia. 3. » xxxLx p. 166 et XL p. 03. 4. )i XL p. ISfi. EXTRAITS ET ANALYSES. — lîOTAXiyUE 63 breux. Latige des D. plantagineumGldltlanlicuinQsinovmalementslmple; celle du Pardalianches presqwe toujours rameuse, quelquefois simple. « 3. Feuilles radicales. — Les feuilles radicales et celles des rosettes avant la floraison sont presque toujours nettement subcordiformes, ainsi que le décrivent Willdenovv et Koch, à sinus très large comme dit M. Rouy. Quelquefois cependant elles sont ovales, non cordées et de même forme que dans le plantagineum. Je crois donc que M. Rouy considère à tort l'échancrure comme un caractère spécifique, quand il rapporte au scorpioides un Doronicum à' Angers à feuilles cordées et que Boreau avait étiqueté plantagineum foliiscordatis. S'il s'était reporté au Catalogue des plantes de Maine-et-Loire (tirage à part, p. 102, 1859), il aurait pu lire ce qui suit : a Dans un parc ou bosquet voisin d'Evantard, » j'ai recueilli une forme à feuilles radicales fortement échancrées en » cœur, qui au premier coup d'œil aurait pu être prise pour D. Parda- )) Hanches ; transportée au jardin botanique, cette plante n'a plus offert » de feuilles échancrées les années suivantes. » M. Barratte fait aussi remarquer la variabilité de ce caractère dans le D. atlanticum, variabilité confirmée par un bel échantillon que j'ai reçu de M. Battandier. A remarquer aussi cette contradiction : Willdenow et Duby disent des feuilles radicales du scorpioides « subcordatis », Koch « basi rotundatis vel truncatis et obsolète cordatis », tandis que de Candolle, dans la Flore de France, t. iv, p. 173, les dit « non échancrées en cœur » et que Boreau, qui cherche ailleurs les caractères différentiels donne à son scorpioides des feuilles radicales, ovales ou oblongues-elliptiques, rhomboïdales, non échancrées à la base et je ne puis m'expliquer com- ment les feuilles nettement cordées, que présentent presque constamment les spécimens d'Argenton, ont pu lui échapper ; ceux du Blanc présen- tent beaucoup moins de fixité sous ce rapport, offrant des feuilles de forme à peu près identique à celle du plantagineum. )) 4. Feuilles caulinaires inférieures et moyennes. — La plante de la vallée de la Creuse offre une variabilité remarquable par rapport à la forme du limbe et du pétiole. Ainsi, on trouve un limbe ovale simple- ment rétréci vers son milieu ; ou bien le rétrécissement est plus prononcé, puis se trar.?forme en pétiole plus ou moins ailé avec tous les degrés intermédiaires. Le limbe au lieu d'être atténué en pétiole, est même parfois subitement rétréci, tronqué ou même faiblement cordé à l'inser- tion du pétiole, caractères qui rapprochent cette espèce du Pardalianches. Les feuilles sont auriculces, mais le développement des oreillettes est variable. Enfin, il arrive souvent que, dans le scorpioides du centre de la France, les feuilles pétiolées font défaut ; et si, avec cela, les feuilles inférieures ne sont pas cordées, on ne peut le distinguer du plantagineum que par les oreillettes des feuilles et les caractères du disque dont il va être parlé. h 64 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE L'OUEST « 5. Feuilles supérieures. — Elles sont sessiles et embrassantes ; ce caractère, ainsi que les oreillettes des feuilles moyennes et inférieures, distingueront généralement le scorpioides du plantagineum, ainsi qu'il vient d'être dit. (( 6. Réceptacle. — Le réceptacle du D. scorpioules du centre est poilu, ainsi que l'a bien constaté M. Rouy. Koch dit exactement aussi « receptaculo sparsim piloso ». Mais ni Boreau ni de CandoUe n'ont relevé ce caractère, qu'il conviendrait d'examiner sur un grand nombre d'échantillons pour être fixé sur son degré de constance. Est-ce avec intention que Boreau a omis les caractères tirés du réceptacle dans les Doronicum acorpioides et espèces voisines ? » 7. Ligules.— Les ligules sont, par rapport au péricline, proporlion- nément plus longues que chez le plantagineum. Elles manquent assez souvent dans la plante de la vallée de la Creuse ; j'ai trouvé des capitules tout à fait discoïdes au Blanc, et d'autres avec quelques ligules seulement. A Argenton, au contraire, les capitules sont fort jolis, toutes les ligules sont développées. Boreau a, du reste, bien observé ce fait de ligules en partie avortées. ("Flore du Centre, éd. m, t. ii, p. 341. » 8. Achaines. — Dans des plantes aussi variables, on ne peut tirer des conclusions qu'après examen attentif de très nombreux spécimens ; c'est donc sous réserves que j'indique, en ce qui concerne les achaines comme le disque, mes observations personnelles qui demandent à être poursuivies. Mes échantillons de la vallée de la Creuse ont les achaines glabres et chauves à la circonférence. Boreau donne cependant au scorpioides des fruits extérieurs hispides, tandis qu'ils seraient glabres dans le plantagineum, qui, au contraire, d'après M. Rouy, aurait tous les achaines pubescents. M. Rouy se borne à donner au premier des achaines ordinairement pubescents, et Koch dit de ces fruits « puberulis et glabris ». Que de contradictions et quelle confusion ! Il est probable que le vestimentum est variable et ne constitue pas un caractère spécifique. » 9. Affinités. — Il résulte des considérations qui précèdent que l'on peut dire, avec M. Barratte, que \e scorpioides est une espèce de passage, cette expression s'appliquant aussi bien à la plante du centre de la France qu'à celle d'Algérie. Toutefois les stolons du Pardalianches et les feuilles radicales suborbiculaires, très profondément en cœur et, comme dit M. Rouy, à lobes basilaires convergents ou parallèles (sinus étroit), le distinguent si nettement, si catégoriquement, qu'un rapprochement intime entre les deux espèces est impossible. De Candolle, FI. Fr. iv, p. 173, en avançant que le plantagineum n'est peut-être qu'une variété du scorpioides, établit parfaitement et exactement l'afTinité. Quant au D. atlanticum, il se distingue à peine de la plante du Berry par l'exa- gération de certains de ses caractères. KXTRAITS KT ANALYSES. — BOTANIQUE 65 » lu. Habitat. — Tout concourt à rendre énigmatique le Doronicum scorpioides, non seulement les descriptions contradictoires des auteurs, mais aussi les données incertaines fournies sur son habitat. Willdenow l'indique en Allemagne et en Autriche ; les auteurs récents, Nyman, Garcke, etc., n'en font nulle mention et méconnaissent l'espèce. Elle n'existe pas davantage au Salève, seule localité citée par Koch. De Gandolle, Duby, Loiseleur l'indiquent d'une manière générale dans les Alpes, les Pyrénées, à la façon d'une plante répandue, et il est constant que jusqu'à ce jour elle n'y existe pas davantage. M. Rouy cite trois localités, en faisant remarquer qu'elle n'y est peut être que natu- ralisée, ce que je confirme pour la plante de Gontremoret près de Bourges et ce qui semble résulter, pour la plante d'Evantard près d'Angers, de l'observation de Boreau ci-dessus rapportée. En Berry, elle est spontanée sur les rochers boisés de la vallée de la Creuse en trois points différents ; en dehors de ces localités elle est naturalisée dans plusieurs parcs. J'ai reçu de M. l'abbé Hy de beaux et nombreux exemplaires de Mûrs, près d'Angers, sur les rochers, que je ne puis rapporter qu'au scorpioides par les feuilles radicales nettement cordées, les feuilles inférieures à pétiole ailé-auriculé, le réceptacle poilu. M. Rouy rapportant à la même espèce la plante d'Evantard, ne pourrait-on penser que Boreau a méconnu son propre scorpioides ? Peut-être d'autres auteurs ont-ils confondu les deux formes. » 11. Résumé et conclusions. — Le U. Pardalianches mis à part comme type spécifique absolument distinct, il reste à décider sur les D. planta- gineum et scorpioides. Je pense que celui-ci peut n'être qu'une variété du premier, et je ne les admets que provisoirement comme espèces. Quant au/), atlanticum. il ne m'estvraiement pas possible de le séparer de la forme du Berry, même comme variété ; il n'en est qu'une forme plus robuste et plus développée. » Cette note venait d'être terminée lorsque j'ai reçu de notre zélé collègue, M. l'abbé Hy, à l'obligeance duquel je m'étais adressé, pour des renseignements sur les Doronicum de l'Anjou, des observations fort intéressantes que je résume ci-après : » Je crois que nous n'avons, en Anjou, qu'une seule espèce ayant pour caractères essentiels : rhizome à ramifications courtes (sans stolons allongés), achaines velus au centre du capitule, ceux du rayon glabres. Le réceptacle n'est jamais complètement glabre ; quelques poils des achaines descendent jusqu'au dessous de leur point d'insertion, de sorte qu'après la chute de ces fruits il reste une bordure plus ou moins complète autour de la cicatrice. » Les feuilles varient beaucoup. Les radicales se rapportent à trois formes reliées par des transitions : 1° feuilles nettement cordées à Mûrs, Méron. La plante d'Evantard, que je ne connais pas, se rapporte-t-elle 5* 66 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE L^OUEST ici ? Je ne saurais le dire : en tout cas, Evantard n'est point une station naturelle pour le Doronicum. Le château, ancienne résidence d'été des évoques d'Angers, est entouré de vastes pelouses où un Doronicum quelconque ne peut croître qu'introduit par la culture' ; 2° feuilles larges et brusquement atténuées à Brezé, Ghâtelais, Montreuil-Belfroy ; 3° feuilles étroites et longuement atténuées à Echemiré. » En outre, je possède, de la région parisienne, une quatrième forme qui se sépare de toutes les précédentes par la denticulation aigûe des bords du limbe des feuilles radicales. Toutes les nôtres sont simplement sinuées. » Nulle part je n'ai vu ce Doronicum possédant exactement les carac- tères attribués par M. Rouy à ses différentes formes. Ainsi, s'il existe un D. plantagineum à achaines tous pubescents, ce n'est certainement pas chez nous. De GandoUe, dans le Prodome, décrivait déjà les achai- nes de la circonférence comme glabres. » D'autre part, notre plante correspond souvent assez fidèlement à la description donnée par Koch de son D. scorpioides. Etant porté naturel- lement à restreindre plutôt qu'à multiplier le nombre des espèces, j'avoue que je ne vois pas trop comment le D. scorpioides Koch peut être séparé des formes polymorphes du D. plantagineum ». On voit que ces observations, extrêmement intéressantes, confirment, d'une manière générale celles que j'ai exposées plus haut; elles fortifient l'hypothèse d'une seule espèce, dont les termes extrêmes seraient, d'une part, le D. plantagineum,, tel qu'il est ordinairement conçu, et, d'autre part, la forme algérienne du D. scorpioides qui a reçu le nom û'atlanti- cum )). La note de M. Le Grand appellera utilement l'attention des botanistes de l'Ouest sur nos différentes formes de Doronicum plantagineum, dont quelques-unes présentent des feuilles radicales cordiformes. E. G. Herborisations aux environs de Laigle (Orne) et note sur le Cistus liirsutusen Bretagne par M. Raphaël Mé- nager {Bull. Soc. bot. Fr. T. 40, p. 371-380). L'auteur donne quelques détails sur la nature du terrain qu'il a ex- ploré, sur sa position géographique, son altitude etc C'est, dit-il, «un véritable terrain de transport et d'alluvion ». 1. J'ai pu examiner, dans l'herbier de M. J.Lloyd, cette plante dTiranlard éma- nant de Borcau lui même : Elle présente la ressemblance la plus complète avec un Doronicum de la Henardière près le Mans qui m'a été envoyé vivant par noire excellent confrère M. Gentil et que je me propose de suivre par la culture. (Note de M. E. G.). EXTRAITS ET ANALYSES. BOTANIQUE 67 Les forêts sont nombreuses ; rà et là, le calcaire apparaît sur les hau- teurs. On rencontre dans cette région plusieurs plantes montagnardes, rares pour la Normandie. (( Au point de vue agreste et sauvage et par conséquent de la richesse « botanique, la forêt de Saint-Evroult l'emporte de beaucoup sur toutes « ses voisines. Suit un itinéraire permettant d'explorer toute cette contrée en trois ou quatre jours. Parmi les plantes intéressantes de la Normandie mentionnées par M. Ménager on peut surtout citer: My os urns m i ni mu s Helleborus viridis Carda mine amara Parnassia palustris Spergula nodosa Genista sagitlalis Amelanchier vulgaris Epilobium spicatum Chrysosplenium oppositifolium — allernifolium Peu cedan um ca r v ifolia Œnanthe peucedanifolia — Lachenalii Cornus mas Lonicera Xylosteum Antennaria dioica Gnaphalium silvaiicum. Menyanthes trifoliata Pyrola minor — rolundifoiia Centunculus min imus Veronica Iriphyllos Sibthorpia europœa Poiygonum Bislorta Daplme Mezercum Lathnva Squamaria Potamogetoii rufescens Orchis incarnata — purpurca — odoratissima (RR.) — palustris — albida (RR.) Ophrys muscifcra Epipactis violacea Durand-Duq. Neottia Nidus-avis Herminium monorchis (RR.) Spiranthes œstivalis — auLumnalis Paris quadrifolia Phalangium bicolor Maianthcm uni bifolium Galanthus nivalis Car ex ampullacea — filiformis — paradoxa (RR.) — teretiuscula (RR.) — Davalliana (RRR.) Lycopodium clavatum — inundatum — Selugo Equisetum hyemale Botrychium Lunaria Potamogelun mucronatus On sent à la lecture du travail de M. Ménager qu'il est là sur son ter- rain et qu'il connaît à fond la végétation de tout ce pays. L'auteur a fait suivre le récit intéressant de ses herborisations dans l'Orne d'une note sur le Cistus hirsiitus Lamk. en Bretagne, note dans laquelle il revendique pour cette plante le bénéfice de la spontanéité dans la localité de la Joyeuse-Garde et environs près Landerneau. Cette opinion est celle de M.M. Crouan, Le Dantec et autres botanistes ^ainsi qu'il est dit Flore de l'Ouest p. 43). M. Ménager a vu ce Ciste " sur les falaises et dans les landes exposées 68 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE LOUEST « au midi et voisines de la rivière de l'Elorn, sur une longueur de (( 1800 mètres environ jusqu'à la Palud, près de Landerneau. Il s'est « même propagé dans les remblais et sur les talus du chemin de fer « voisin ». L'auteur donne comme preuve évidente de la spontanéité du Cistus hir- sutus en Bretagne le fait que « dans les jardins de la Joyeuse-Garde la « plante gèle dans les hivers un peu rigoureux, tandis qu'elle vit adrai- « rablemenl dans les falaises et les landes exposées au midiM). Il ajoute que «son faciès, dans la station qui lui est propre, est tout « différent de celui de la plante cultivée. Elle croît dans les landes, si (( abondamment, que les animaux refusent les ajoncs dont on les nour- « rit en Basse-Bretagne, à cause de l'odeur balsamique répandue par ce « Ciste». E. G. Notes de botanique : le Gui sur le yenèt; le Lysima- chia punctata par M. Pierre Lesage {Bull. Soc. Scient, et méd. de l'Ouest; t. II, p. 214 à 220). Dans un intéressant article l'auteur rappelle l'opinion de Durieu de Maisonneuve qui, signalant en 1837, à la société botanique de France un cas de parasitisme du Viscum album sur lui-même, écrivait qu'il serait plus intéressant de s'assurer s'il existe un végétal ligneux sur lequel ce parasite refuserait obstinément de s'implanter au lieu de signaler de nouveaux cas de parasitisme du gui sur telle ou telle espèce. M. Pierre Lesage trouve plus simple de revenir à la première méthode c'est à dire de faire connaître, chaque fois que l'occasion se présente, les nouvelles plantes sur lesquelles s'attache le Viscum album. Il annonce que M. Hanry, médecine Rétiers a observé à Essé (Ille-et- Vilaine) un genêt (Sarothamnus scoparius Koch) portant deux pieds de gui. La liste qui accompagne ce travail résume les recherches de l'auteur sur les divers végétaux indiqués jusqu'ici comme atteints par le parasite i. Ainsi que M. Malinvaud l'a dit à la suite de la communication de M. Mé- nafjer ces questions de spontaoéilé sont bien difflciles à élucider d'une façon pérem- toire, mais il est permis de trouver insuffisantes les preuves données par l'auteur et nous croyons que le témoignage de Bonnemaison qui le premier a connu la plante et qui l'a notée dans son herbier comme naturalisée à la Joyeuse-Garde doil être pris en sérieuse considération ; la tradition, le témoignage des botanistes qui nous ont précédés sont des éléments précieux pour nous aider à résoudre ces questions. '/^'% Note de M. E. G. EXTRAITS ET ANALYSES. — BOTANIQUE 69 en question. EWe énunière les publications où ces observations ont été consignées. B. S. =: Bulletin de la société botanique de France. (Ph. DC. ) r= Physiologie végétale de De Candolle. (Prodrome) ^= Prodromus de De Candolle. Nous croyons être agréable à nos confrères en transcrivant ici cette en umé ration ; Liste des arbres et arbrisseaux sur lesquels le *' Visoum album L. " a été trouvé Conifères Pinus sylvestris L. (B. S. b. 1856, p. 566), Pinus Laricio L. (B. S. b. 1836, p. 567), Abies Cilicica Ant. et Kotschy (id.), Àbies pectinata DC. (B. S. b. 1836, p. 366), Abies excelsa DC. (B. S. b. 1881, p. 7), Larix europsea DC. (Ph. DC, t. III, p. 1412), Urlicacées Ulmas campestris L. (B. S. b. 1836, p. 366), Morus alba L. (id.), Cupulifères Quercus Robur L. (B. S. b. 1836, p. 366), Quercus Ilex L. (B. S. b. 1837, p. 264), Quercus rubra(B. S. b. 1888, p. 403), Corylus Avellana L. (B. S. b. 1860, p. 903), Fagiis sylvatica L. (B. S. b. 1837, p. 264), Castanea vesca (B. S. b. 1836, p. 366), Carpinus Betulus L. (B. S. b. 1837, p. 264), Salix alba L. (B. S. b. 1836, p. 566), Salix caprœa L. (B. S. b. 1837, p. 264), Salix babylonica L. (id.), Salix purpurea L. (B. S. b. 1881, p. 7), Populus fastigiata (Prodrome, t. IV, p. 278), Populus nigra L. (B. S. b. 1836, p. 366), Populus Tremula L. (id.), Populus molinifera (id.), Betula alba L. (B. S. b. 1833, p. 345). Juglandées Juglans regia L, (Ph. DC, t. II, p. 7S9i, 70 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'OUEST Loranthacées Loranthus europxus L. (Ph. DC, t. Il, p. "789), Viscum album L. (B. S. b. 1857, p. 596), Tiliacées Tilia microphylla Wild. (B. S. b. 1856, p. 566), Tilia platyphylla Scopoli (id), Tilia grandifolia Ehrh. (B. S. b. 1859, p. 686), Rosacées Pyrus communis L. (B. S. b. 1856, p. 566), Pyrus Malus L. (id.), Pyrus torminalis Ehrh. (id.), Pyrus aucuparia L. (id.), Pyrus Sorbus Gaertn. (id.), Pijrus Aria Ehrh. (Ph. DC, t. III, p. 1412), Amygdalus communis L. (id.), Mespilus germanica L. (id.), Prunus Mahaleb L. (B. S. b. 1860, p. 905), Rosa canina L. (B. S. b. 1857, p. 264), Cratœgus oxyacantha L. (B. S. b. 1856, p. 566), Cratœgus monogyna Jacq. B. S. b. 1857, p. 264), Cratœgus Crus Galli, L. (B. S. b. 1857, p. 263), Légumineuses Robinia Pseudacacia L. B. S. b. 1856, p. 566), Sapindacées Acer campestre L. (B. S. b. 1855, p. 345), Acer monspessulanum L. (B. S. b. 1856, p. 566), Acer Pseudo-Platanus L. (B. S. b. 1857, p. 264), Vitées Vitis vinifera L. (Ph. DC. t. II, p. 789), Cornées Cornus masL. (B. S. b, 1857, p. 264), Oléacées Fraxinus excelsior L, (Ph. DC, t. II, p. 789), La note concernant le Lysimachia punctata trouvé par M. Lebailly, instituteur à Janzé, (lile-etVilaine), offre inoins d'intérêt. Il s'agit sans EXTRAITS KT ANALYSES. — ROTANTQUK 71 doute d'une de ces apparitions fortuites notées, par l'auteur 1-ui-mème : d'après M. J. Courtois, à Cliartres, dans le jardin de la société d'horti- culture et de viticulture d'Eure-et-Loir et, d'après M. Crié, dans les alentours de la ville de St Calais, sorti des jardins. Le Lysimachia punclata est une plante de l'Europe méridionale, (ad- ventice en Angleterre, Belgique, Allemagne, Bohême etc.), d'après Ny- nian (Conspectus Flora- europce;r p. o99). Sa présence en Ille-et-Viiaine, dans ces deniièies conditions, n'en est pas moins bonne à constater'. E. G. Sur l'Allium subhirsiitiim de Belle-île. par M. A. Le Grand (BiUl. Soc. bot. de Fr. t. 41, p. 35-36). L'auteur, rappelle que M. Gadeceau, dans sa communication du 10 mars 1893, à la société botanique de France, a contesté l'indigénat à Belle-île de l'Allium subhirsutum. M. Le Grand fait connaître, la localité précise où la plante a été cons- tatée par M. Ménager: «Loc-Maria: landes exposées au midi sur les « bords d'un ravin et sur les rochers, à 3 ou 4 kilomètres de toute habi- tation », de plus, M. Le Grand croit que cette liliacée, en raison de son caractère peu décoratif, est assez rarement cultivée', et il conclut ainsi : « En résumé, si l'indigénat de rAllium subhirsutum à Belle-île n'est « pas prouvé, le contraire ne l'est pas davantage et la découverte de « M. Ménager restera un fait acquis et incontesté qu'il était bon de faire « connaître ». • E. G. 1. On voit dans l'herbier Lloyd un Lysimachia punclala L. du jardin bota. nique de Nantes (1830) et la Flore dos environs de Grand-.Iouan près Nozay (Loi- re-Inf.) par M. S' Gai relate ^p. 181) sa multiplication u par hasard sur deux « points du domaine de Grand-Jouan. dans les haies : 1 rès envahissant, elle nous « vient, dit l'auteur précité, de Belgique ». 2. Voir au procès verbal de la séance du !"• juin 189o les nouvelles observations de M. Gadeceau en contradielion complète avec les conclusions de M. Le Grand. Notes de M. E. G, 72 SOCIÉTÉ IJES SCIEXCES XATITRELLKS ])E l'oUEST Relevé de quelques localités de plantes phanéroga- mes dans le département de la Mayenne {Années 1886, 1887 et 1888), par M. Eug. Moxguillon. {Le Monde des plantes avril 1894, p. 219-250) . L'auteur cite une trentaine d'espèces rentrant dans la végétation ha- bituelle de l'Ouest de la France. E. G. Une promenade botanique à Santec (Finistère) par M.Joseph de Rusunan {Feuill. des jeunes natur., mars 1894 p. 73-74). Ce travail énumère un certain nombre de plantes phanérogames bien connues en Bretagne, il cite en passant le Gnaphalium undulatum « qui " vient du Cap de Bonne Espérance et qui depuis Plouescat, où il est '< apparu pour la première fois sur nos côtes, poursuit sa route à pas de « géant et a bientôt atteint l'extrémité Est des rivages finistériens ». E. G. BIBLIOGRAPHIE Flore de France, contenant la description de toutes les espèces indigènes disposées en tableaux analytiques et illustrée de 2,165 figures représentant les types caractéristi- ques des genres et des sous-genres, par A. Acloque. 1 vol. in-16 de 840 pages 12 fr. 50 Les figures au nombre de 2,163, ont été toutes dessinées par l'auteur exprès pour cette Flore de France ; elles représentent an moins une espèce des principaux genres et sous-genres ; elles donnent le fascies, le port de la plante, plutôt que des détails anatomiques ; il sera plus facile de rapporter les espèces étudiées aux groupes auxquels elles appartiennent à l'aide de leur physionomie générale que par l'examen d'un seul organe. M. Ed. Bureau, professeur de botanique au Muséum de Paris, à qui cette Flore a été présentée s'exprime ainsi dans une lettre adressée aux éditeurs : « J'ai pris quelques plantes au hazard, et, faisant abstraction de ce que je pouvais en savoir, j'ai essayé de les déterminer en suivant les tableaux dichotomiques. J'y suis arrivé. (' J'ai donc tout lieu de croire que d'autres y arriveront comme moi, et que, par conséquent, le but est atteint. « Celte entreprise témoigne d'un vif amour de la botanique, d'un travail acharné et d'une rare persévérance. « Ce livre s'adresse autant aux débutants, aux élèves, aux amateurs qui, voulant s'instruire, pensant que la meilleure préparation à l'étude de la botanique est d'apprendre d'abord à classer et à déterminer les plantes, qu'aux botanistes déjà instruits par leurs herborisations per- sonnelles et l'étude des ouvrages classiques. » Chez J.-B. BAILLÈRE ET FILS, libraires-éditeurs 19, rue Hautefeuille fprès du boulevartl Saint-Germain), à Paris. KXTRAITS ET ANALYSES. — GÉOLOGIE ET MINERALOGIE /o m — (lÉOLOGIE ET MINÉRALOGIE Notice explicative de la Feuille fjéoloflique de Fontenay, 1892 ; par M. BoissELiEii. La feuille géolojzique de Fontenay, au 80,000% exéculée pour le Service de la Carte géologique détaillée de la France, a été livrée au public. Nous donnons ici la Notice explicative qui l'accompagne. INTRODUCTION La feuille géologique de Fontenay comprend l'ancien golfe du Poitou, devenu le Marais poitevin avec sa ceinture de terrains jurassiques qui constituent la Plaine de la Vendée et les collines de VAunis. Elle comprend en outre une partie du Bocage vendéen formée de roches cristallines, ainsi que le bassin houiller de Vouvant à Saint-Laurs. DESCRIPTION SOMMAIRE DES ÉTAGES SÉDIMENTAIRES A. Dépôts de tous les âges. Les Dunes s'étendent sur le littoral de la Pointe du rocher de la Tranche à la Pointe de l'Aiguillon. Le Bourg de l'Aiguillon et celui de Charron sont bâtis à 1,300 mètres du rivage sur d'anciennes dunes qui recouvrent des galets calcaires. Le premier est séparé de la mer par un cours d'eau de 500 mètres de largeur (le Lay) et par un kilomètre de dunes élevées ; le second par une plage limoneuse. Des atterrissements récents ont produit, autou r de l'anse de l'Aiguillon, entre la digue construite en 1791 et la digue que l'on achève actuellement, une bande de terrains cultivés de 3 kilomètres de largeur environ. Galets. Les rochers calloviens qui découvrent à mer basse, de la Tranche à la Pointe du Rocher, celui que l'on nomme Aunis principale- ment, sont couverts de galets de quartz, de granulite, de gneiss et de lias siliceux noir, qui semblent provenir des falaises du Payré. Ces gros galets, bien arrondis, dont quelques-uns atteignent 0 mètre 40 sur 0 mètre 50, ont dû parcourir 20 kilomètres au moins, avant de s'entasser sur ces rochers. Cela témoigne d'un exhaussement du livage et de cou- rants très puissants du N.-O. qui n'existent plus à notre époque. On emploie ces galets dans les dunes pour construire des murettes de jardins en pierres sèches. Arènes. Les roches granulitiques et les schistes veinés quartz du N.-E. de la feuille sont généralement couverts d'un limon jaune, arénacé, sou- vent très épais (4 à 5 mètres), contenant beaucoup de cailloux de quartz anguleux et du feldspath. L'étendue des terres à cailloux anguleux ne dépasse pas la limite des roches sous-jacenles qui les ont produites 6* 74 SOCIETE DES SCIENCES NATUREELES DE e'oUESI en se décomposant. Par contre, les arènes du plateau granulilique du N.-O. renferment des lits de cailloux roulés. Lias décalcifié. Au dessus du lias moyen et là où l'on devrait rencontrer les roches de cet étage, on trouve dans le N.-E., de puissantes couches de terres argilo-sahleuses, jaunes ou rougeâtres, qui se distinguent des précédentes par l'absence de cailloux anguleux, et dans lesquelles se montrent toujours des silex cacholonnés, biscornus, des fragments de calcaire silicilié et des lits de graviers provenant du lias moyen. Les silex empâtent à leur surlace des fossiles liasiens. {Pecten œquitakis, Ostrea, Pentencrmus, Belemnites, Rliynchondla tetraedia, etc.). Le lias a été profondément décalcifié dans cette région. L'altération s'est propagée, de haut en bas jusque dans les bancs de pierre rousse du lias inférieur. Les terres à silex cacholonnés n'empiètent pas sur le lias supérieur ; mais on en trouve, cà et là, au-dessus des schistes sériciteux, entre la colline de Mervent et le bassin houiller de Saint-Laurs, que la dénuda- tion a laissé comme des témoins de l'étendue qu'occupait le lias avan sa dislocation. a*. Les Alluvions modernes occupent toute l'étendue du marais poitevin et le fond des cours d'eau qui s'y déversent. Elles sont constituées par un limon argileux bleuâtre, nommé bri, qui contient des coquilles flottées dans la partie inférieure du Marais. Au delà de l'ancien cordon littoral, dans les endroits les plus éloignés de la mer, dans les grands marais du Mignon, nota.iiment, le bri est tourbeux. La tourbe a été exploitée à Gram-Chaban. Dans les ruisseaux du Yon, du Craon et dans tous ceux qui parcourent les terrains anciens, les alluvions modernes sont sableuses jusqu'au niveau du Marais. a'. Limon et graviers anciens des vallées. Les alluvions anciennes sont formées de limon et de sables, avec graviers siliceux et calcaires. Elles s'élèvent sur les flancs des vallées juqu'à la cote 18 mètres. Elles , couronnent tous les îlots du Marais dont l'altitude ne dépasse pas 12 mètres. On les retrouve au pied des coteaux qui bordent les vallées de l'Autize, de la Vendée, de la Smagne, du Lay, et sous les alluvions modernes du Marais. Dans la vallée de la Sèvre, les graviers siliceux et calcaires forment des bancs très durs cimentés par du carbonate de chaux (île de Margot). a'3. Un ancien cordon littoral de sables et de graviers coquillers indique, autour de l'anse de l'Aiguillon, les limites que la mer attei- gnait journellement autrefois. Il s'élève jusqu'à la cote 4- 6 mètres, c'est-à-dire à 2 ou 3 mètres au-dessus du niveau des hautes mers d'aujourd'hui. Il est formé de sables et de graviers quarlzeux bien rou- lés. On y rencontre des roches et des fossiles des falaises voisines avec beaucoup de coquilles brisées appartenant à des espèces qui vivent encore sur nos côtes. VOstrea edvlis est très commune dans ce dépôt i;XTRAITS ET ANALYSES. — (IKOLOGIE ET MINÉRALOGIK 75 qui, sur certains points, est éloigné à IG kilomètres du rivage actuel de la mer. L'ancien cordon littoral commence aux environs de Villedoux, forme une balaslièrc très importante à file d'Elle, apparaît à la pointe de Saiileau, cà Chaillé, à l'Autier près Cliampagné, à Saint-Michel-en- l'Herra, aux Grues, et se raccorde avec le dépôt de la Gravelle près la ville d'Angle. p'. Limons, Buttes coquillières. Les Limons sont formés d'éléments plus ou moins roulés empruntés aux roches éruptives et cristallophyl- liennes du massif vendéen. Dans leN.-O. de la feuille, le limon contient sur plusieurs points du plateau granulitique, à là cote 73 mètres, des couches de sable jaune, ayant 2 à 3 mètres d'épaisseur, avec galets et cailloux roulés bien arrondis de quartz, de micaschistes, et de granulite. (La Jumelière. le Grand-Bois-Clos). Les Buttes coquillières des Chauds, près Saint-Michel-en-l'Herm, sont un véritable banc d'huîtres de 500 à 600 mètres de longueur, visible sur 7 à 8 mètres au dessus du Marais. On le suppose épais de 15 mètres et cubant 500,000 mètres. Il est entièrement composé d'huîtres (Ostrea edulis) ayant leur deux valves réunies, posées à plat, en lits horizontaux. Les balanes qui adhèrent à ces coquilles sont entières, aucun dépôt de gra- vier n'apparaît parmi ces huîtres ; quelques peignes, moules, anomies n'ayant qu'une valve remplissent les interstices. Pendant l'époque quaternaire, ce grand banc d'huîtres fut attaqué par la mer qui le tailla en falaise, comme les autres îlots du Marais poitevin dispersant ses coquilles que l'on retrouve dans l'ancien cordon littoral. Ce dépôt marin paraît antérieur aux limons anciens des vallées. p"\ Limon argilo-sableux rougeâtre. Dans la plaine bathonienne de Luçon, le limon est argile-sableux rougeâtre et ferrugineux. Il en est de même dans le N.-E. de la feuille, au-dessus du lias et de l'oolithe, depuis Coulonge jusqu'à Poussais et au Nay. Dans cette région la roche sous-jacente n'apparaît que de loin en loin, les pointements calcaires, sont séparés par des couches de limon argilo-sableux très épaisses contenant du minerai de fer en grain. A Billy, sur la route de Mareuil à la Rochesur-Yon, on exploite un banc d'arkose, situé au dessous du limon argileux, qui contient également du fer en grain. En raison de la distance qui sépare cette arkose des premiers dépôts liasiques, avec lesquels elle a beaucoup de ressemblance, on a cru devoir la rattacher au limon des plateaux dont elle contient tous les éléments cimentés par du feldspach. pia. Les Limons arenacés, caillouteux, se rencontrent principalement sur les plateaux qui bordent les vallées de la Vendée et du Lay, par 40 à 45 mètres d'altitude. En suivant cette rivière, ils couronnent des coteaux jurassiques, sans se mélanger de cailloux calcaires, et descendent jusqu'à Saint-Denis-du-Payré (cote 26) où ils sont exploités pour l'empierrement des routes. On les retrouve dans le Marais, au dessus de /b sor'IETÉ DES SCIENCES iNATURELLES DE L OUEST l'île Délie (cote 24) et par dix mètres seulement dans les poches du callovien de Saint-Michel-en l'Herm. A la ferme de Beauvoir, près Saint-Gyr-en-Ta!montais (cote 36) on voit des sables jaune clair de I mètre à 2 mètres d'épaisseur, sur un coteau isolé par des vallées pro- fondes, dans les mêmes conditions que le gisement de Fontaine (feuille 140) où M. Vasseur a recueilli le Pholas dactiilus. Ces sables m'ont donné des débris de pecfens indéterminables. Des sables analogues constituent des couches de 10 à 20 mètres dans des poches ou des cassures du tei'rain jurassique de la plaine de Luçon (Beaulieu près Mareuil, Le Magnil, Beugné-l'Abbé, la Bretonnière, etc.). Les sablières de ces localités offrent des sables fius ferrugineux, des sables blancs, des lits de graviers et de cailloux roulés. Aucun élément calcaire n'apparaît dans cette formation qui est antérieure au creusement des vallées. J*. Le Séquanien forme à la partie inférieure de la feuille deFontenay une bande de calcaires compactEs sublithographiques et de calcaires marneux grisâtres ou bleuâtres, contenant Astarteminima, Terebvatula subsella, Pholadomya paucicosta , Ammonites Achilles. Ces calcaires qui constituent les falaises de Saint-Martin-de-Ré, de Marsilly, d'Esnandes et les coteaux de Villedoux, Longèvcs, La Perrière, reposent sur des calcaires marneux, schistoïdes, caractérisés par de petites ammonites (Oppelia et Perisphinctes) que l'on rapporte à la zone à Ammonites tenuilobatus. On y rencontre fréquemment Am. rupeUensis, Pholadomya lineata, Belem7iites Royeri. P. Le Corallien s'observe dans les îles de la Dive, de Charron, de Marans, d'Elle. de Sigogne, de Margot, ainsi que d'Arçay à Saint-Hilaire et au pont d'Epanes. Les calcaires qui le composent sont partout exploités. On en fait de la chaux hydraulique à Marans età Richebonne. Ce sont des calcaires marneux, schistoïdes ou compactes, dans lesquels on rencontre fréquemment des ammonites : Harpoceras Marantianus, H. Eucharis, Appelia flexuosus, Cf. 0. tucristatus, Lissoceras erato, Peltoceras bimammatus, Perisphinctes Tiziani, avec Bellemnites Royeri, Pholadomya cardissoldes. i-^. Argovien. La zone des Marnes à spongiaires apparaît à l'île d'Elle, dans une position anormale ; puis, à Sainte-Sabine, Irleau, Le Vanneau, et de Sausais à la Garelte. Ces marnes renferment des bancs ou des blocs d'un calcaire brun, compact et caverneux, piqué de petites oolithes ferrugineuses. Les ammonites les plus communes de cet étage sont : Harpoceras canaliculatus, H. Henrici, Aspidoceras perarmatus, Oppelia flexuosus, Lissoceras erato, Perisphinctes plicatilis. On y recueille également Bellemtiites Royeri, JSauliius granulosus et de nom- breux spongiaires. J^a. L'Oxfordien proprement dit n'occupe qu'une très petite étendue. II est représenté au Gué de Velluire et de Chaillé-les-Marais, par une EXTRAITS ET ANALYSES. — GEOLOGIE ET MINERALOGIE ( I couche de marne de deux mètres d'épaisseur qui contient un grand nombre de petites ammonites pyriteuses : Oppelia crenatus (Renggeri), 0. oculatus, Aspidoceras perarmatus, Lissoceras erato, Perisphinctes plicntilis, P. schilli, diverses encrines et Bellemnites hastatus. J'=i. Callovien. Cet étage débute par des calcaires gris ou jaunâtres, en petits bancs réguliers de 0 métré 10, qui contiennent beaucoup d'ammonites et de térébratules : Harpoceras liinula, H. hecticus, Rcyneckia anceps, Stephanoceras macrocephahis, S. microstoma, Cosmo- ceras Jason, Perii^phinctes subbackeriœ, Oppelia subdiscus. Au dessus de ces calcaires on observe une couche de marne jaune de 5 à 6 mètres qui, au Poiré, dans les tranchées du chemin de fer près Velluire, aux environs de Fontenay-le-Comte, du Lairoux et de Benêt, contient des ammonites pyriteuses en très grande quantité: Perisphinctes subbackeriœ, lieyneckia anceps, Harpoceros lunula, H. hecticus, Stephanoceras réfractas, Stephanoceras coronatus, etc. J"". A cette assise de marnes ammonitifères souvent ravinées, succèdent des marnes grises feuilletées et des calcaires grisâtres, schistoïdes, que surmontent des bancs de calcaire noduleux, gréseux, où l'on rencontre de grands exemplaires de V Ammonites {Peltocei as) athleta avec Perisphinctes furcula. Les marnes feuilletées contiennent de petites Ammonites athleta, lunula et hecticus. Cette troisième assise est plus importante que les deux autres, elle mesure environ .30 mètres. Elle est bien représentée au Gué de Velluire, à Vix, Maillezais, Liez, Sainte-Christine, etc. J,-„r. Le Bathonien est facilement reconnaissable par ses gros bancs de calcaire blanc que l'on exploite partout, pour pierre de taille, malgré les rognons de silex blonds qu'ils renferment. Ces gros bancs sont généralement stériles. Ils reposent sur un banc pourri très fossilifère, que l'on observe à la gare de Fontenay, au bord de la Longève, et à Chassenon près Xanton, caractérisé par Belemnites bessinus, Oppelia inflexus, Parkinsiona Parkinscni. L'étage peut avoir 16 à 18 mètres. Il se termine par 3 à 4 mètres de moellons, dans lesquels on rencontre toujours : Perisphinctes arbustigerus, P. procerus, Oppelia aspidoïdes, Stephanoceras linguiferus, etc. Jir. Le Bajocien présente une série de gros bancs calcaires exploités pour pierre de taille (Coulonge, Payré, Xanton, Saint-Etienne, etc.), que l'on a souvent confondus avec ceux du bathonien. Ces bancs fournissent assez communément des ammonites : Stephanoceras Humphriesi. Parkinsonia Parkinsoni, et Belemnites sulcatns. Ils reposent sur des calcaires gris, gréseux contenant des rognons de silex allongés et des uulithes miliaires ferrugineuses, dans lesquel on recueille : Harpoceros Murchisonœ, Stephanoceras lilagdeni, Arictitcs Sauzei, Parkinsonia^ Xiortensis, Perisphinctes Martinsi, Oppelia subradiatus. Cet étage réuni au bathonien forme une épaisseur de W métros, dans la plaine de 78 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE L OUEST Liiçon, au-dessus des marnes du lias, qui constituenl un bon niveau aquifère dans cette région. Son épaisseur propre ne dépasse pas 22 mètres. 1*. Le Lias supérieur ou Toarcien se compose de marne grise et de petits bancs de calcaire gris ou bleuâtre. Ce calcaire lorsqu'il est compact, sublithographique, est désigné sous le nom de pierre nite ; il contient parfois des oolithes miliaires ferrugineuses comme certains "bancs de bajocien. Ses fossiles les plus communs sont : Harpoceras hifrons, H. Sevisoni, II. serpcntinus, puis H. Toarcensls, H. radians, H. opalimis, Celoceras amplus, C. crassus, Delemnites tripartitus^ Nautilus Toarcensis, lllujnchonella cynocephala. Le lias supérieur forme une ceinture presque continue aux terrains oolithiques de la plaine de Luçon et de la rive gauche du Lay, mais il ne présente que des lambeaux épars dans le voisinage du massif granulitique du N.-E. et du bassin houiller de Saint-Laurs. V. Les Lias moyen (Liasien), dans le N.-E. de la feuille, est composé de haut en bas : 1" de calcaires gréseux à grains fins et brillants, saccharoïdes ; 2" de grès grossiers calcarifères alternant parfois avec des couches sableuses. Dans le N.-O., le calcaire gréseux passe au calcaire marneux, jaune à l'extérie'Ur, bleu à l'intérieur, avec des oolithes miliaires ferrugineuses quelquefois. On recueille fréquemment dans ces calcaires : Griphea cymbium, J'ecten œqukalcis, RhuncIioneUa tetrœdra, Amallheus spinatvs, Belemnites umbilicatus, B. Brugueri. Les calcaires gréseux contiennent beaucoup de rognons siliceux, biscor- nus, gris ou bleuâtre à l'intérieur, que l'on retrouve par couches hori- zontales dans les sables argileux du N.-E. Ces sables qui sont décrits à la lettre A sous le nom de lias décalcifié, occui)ent l'emplacement du lias moyen dans cette région. Les premières belemnites du lias appa- raissent dans le grès grossier ; on n'en rencontre pas dans les étages inférieurs. Ces grès à belemnites transgressent sur les schistes cambriens et sur les micaschistes granulitiques, à Cul-de-Bray et à Franchauvet- sur-l'Autize. On y rencontre alors de la barytine (Saint-Pompain). Les calcaires gréseux sont souvent d'un jaune roux, qui leur vaut le nom de pierre rousse sous lequel ils sont employés pour la construction. Le lias moyen a plus de 12 mètres d'épaisseur. V-\ Lias inférieur el infralias. Au-dessous des gi'ès grossiers à belemnites qui constituent la Ijasc du liasien, il existe cinq assises bien distinctes, savoir, de haut en bas : d. Bancs minces de calcaire compact, sublithographique, gris jaunâtre, quelquefois siliceux ou sableux, contenant une faune composée de gastropodes principalement (2 mètres). [La Gajonnière, la Chapelle-Themer, les Chaumes-de-Bourneau]. c. Calcaire blanc ou jaune clair, formé par des colithes miliaires, donnant des bancs épais, pétri quelquefois de coquilles à test spathiquc, et dans Ipqupi M. Baron a signalé VArirula sifiemnripnsis (3 à \ mètres). EXTRAITS ET ANALYSES. — GÉOLOGIE ET MINÉRALOGIE 70 (Pisotte, la Ghapelle-Thenier, les Rivières, les Touches, la Morinière). b. Bancs épais de calcaire brun ou jaune foncé, dolomitique, passant à des calcaires caverneux ou cargneuliformes, dans lesquels on rencontre de nombreux bivalves et de petits gastropodes (o à6 mètres) : Cardinia, Mytilns, Natica, etc. (L'Hermeneau, les Chaumes, etc.). a. Argile verte avec rognons de calcaire marneux jaunâtre, passant dans sa partie inférieure a des grès fins, jaunes ou verdàtres, schistoïdes qui, des Chaumes à la Longève, reposent sur des arkoses (2 à 3 mètres). Les assises c, d, sont séparées par un lit d'argile verte de 0 m. 03 à 0 m. 10. Elles se montrent en discordance très marquée (La Gajonnière). Les calcaires dolomitiques b, lorqu'ils reposent transgressivement sur des roches granulitiques, sont injectée de barytine, on y trouve également de la galène sur les feuilles voisines ; à Dilay et à Melle. 11. Arkose. Les arkoses par lesquelles débutent le lias sur certains points du N.-E., sont formées de grains moyens de quartz gris cimentés par du feldspath rose. Elles donnent de bons moellons au Chêne-Tors, près Bourseguin. On en fit autrefois des meules de moulin dans les environs de Riblavet, tandis qu'au Calvaire de l'Hermeneau, aux Chaumes de Bourneau et sur les bords du ruisseau de Sérigné, à la Longève, on n'en retire que du sable et du gravier. Les couches inférieures fournissent des galets de quartz blanc et des fragments de roches primitives. Des tiges de végétaux à l'état siliceux, ferrugineux ou charbonneux se trouvent communément dans les bancs compacts. Les arkoses ont environ 10 mètres d'épaisseur ; elles couvrent 30 kilomètres carrés de Saint-Cyr-des-Gàts à Sérigné, alors qu'on n'en voit pas dans le N.-O. de la feuille de Fontenay. h. Grès houiller. La bande de terrain houiller qui s'étend de Saint- Laurs à Vouvant, est constituée par des grès quartzeux grisâtres, à mica blanc, contenant des pai-celles de charbon. Ces grès sont durs ou sans cohésion et parfois caillouteux. La houille affleure à la surface du sol près la gare de Saint-Laurs. A Faymoreau, les puits de mine ont de loO à 220 mètres de profondetir. A Epanes, ou l'exploitation de la houille est abandonnée, les haldes contiennent des schistes noirs avec empreintes de végétaux. Le bassin houiller se prolonge au N.-O. de Vouvant sur une longueur de 30 kilomètres. X et x"". Phyllades, schistes argileux, s. sériciteux, phtanites, quartzites. schistes micacés. Dans le N.-O. de la feuille, aux environs de Champ-Saint-Pèro, il existe des phyllades violets ou verts, lustrés, sériciteux, fortement injectés do quartz. A la base des schistes sériciteux on voit, autour du massif granuliteux de cette région, une ceinture de phtanites associés à des quartzites qui sont exploités pour empierre- ment (Rosnay, la Séverie, Mondot, la Boissière des Landes) et des schistes finement ?iiicacés qui passent à des micaschistes (le fief de ch. Strangalia aurulenta Fab. — arcuata Panz. Anoplodera 6-guttata Fab. Grammoptera femorata Fab. Hœmonia Cherrolati Lac. Zeugophora subspinosa Fab. — flavicollis Marsh. Coplocephala 4-7naculata Lin. — floralis 01. Cryptocephalus lO-punctatus Lin. Chrysomela molluginis Suf. — nifoœnea Suf. — i-gemina Suf. Phyllotreta sinuata Steph. PsylUodes luteola Mul. Triplax rvficollis Steph. Ischyrus lepidus Falti. Coccinella hieroglyphica Lin. — cabilis Muls. Hijperaspis Iloffmannseggi Muls. — campestris Herbst. Scymnus arma lus Rossi. P. de G. 8J: SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE LOUEST II — BOTANIQUE Contributions à l'histoire naturelle de la Sarthe, relevé des observations faites en 1893 (Bull. soc. agr. se. et arts de la Sarthe, t, xxxiv, p. 214-222). Ce Bulletin contient aussi la suite de l'important travail de M. Amb. Gentil : Inventaire fjènèral des plantes rasculaires de la Sarthe, travail conduit jusqu'aux Conifères, famille que l'auteur place à la fin des Dicotylédonées. L'ouvrage de M. Gentil énumère la plupart des observations faites dans la Sarthe en 1893, aussi ne mentionnerons nous dans la liste suivante, en dehors des Monocotylédonées, que les seules espèces rares dans la Sarthe, dont on a signalé de nouvelles localités depuis cette publication. Ce sont : 1" Dicotylédonées Tilia sylvestris Desf. — Anvers-sous-Montfaucon fMonguillonJ. Prunus fruticansWeihe . — Congé fGentilJ — Assé-le-Boisne /'iîomméy'. Agrimonia odorata Mill. — Livet flereUléJ. Myriophyllum alternitlorum DC. — Ecomnioy ; Pontlieue ('GentilJ. Peucedanum Oreoselinum Mœnch. — Saint-Germain-du-Val ; la Flèche fLaunayJ. Galium saxatile L. — Saint-Paul-le-Gaultier fRommèJ. 2° Monocotylédonées Narcissus Pseudo-Narcissus L. — Saint-Paul-le-Gaultier fRommèJ. Epipactis latifoUa Ail. — Ancinnes, forêt de Perseigne, (Gentil) Ma mers (Lemée). Epipactis violacea Dur. Duq. — Ancinnes, forêt de Perseigne. Juncus Tenageia L. — Forêt de Vibraye, (Légué) ; Gesnes-Ie-Gaudelin (Rommé). Luzula maxima DG. — Songé-le-Gauclon : Saint-Léonard-des-bois (Rommé). Cyperus fuscus L. — Cré-sur-Loir (Launay) Livet (Leveillé) Saint-Jean- de-la-Motte (Roquet). Rhyncospora alba Vahl. — Saint-Jean-du-bois (Monguilloii). Eriophorum latifolium Hoppe. — Saint-Galais (Bourmault). Carex teretiuscula Good. — La Flèche (Chevallier). Carex maxima Scop. — Forêt de Perseigne (Rommé) Saint-Rigomer- des-bois (MonguiUon). Digitaria fdiformis Koel. — Montbizot (Rommé). Alopecurus fulmis Sm. — Ecommoy (Gentil). Crypsis alopecuroides Schr. — Cré-sur-Loir (Launay). Erarfrostis megnstdchga Link. — I>aigné-en-Relin (Rnquet). EXTIUJÏ^ ET ANALYSES. — BOTANIQUE 8.) Bromus giijaitteus L. — Bourg-lc-Hoi {Mon(fuillon). Ophioglossum ridgatum L. — Saint-Denis-d'Orqiies ; Yvi'é l'Evoque (Léveillé) ; Bazouges (Launay). Equisetum hyjonale L. — Bazouges (Launay). Equisetum polijstachyon Ray. — Aubigné {Gentil). C'est un grand plaisir pour nous de constater que les botanistes de la Sarthe, sous la savante dii'eclion de M. Gentil, apportent chaque année d'intéressantes contributions à la llore de leur département. E. G. Xote sur l'Isoetes teimissima Boreau ; par M. l'ahbé Hy ( Jour}! al de Botanique, l**'" déc. J89o, p. 420 à i34). L'I. tenuissima découvert en 1847 par l'abbé Chaboisseau à l'étang du Ris-Chauvron près d'Azat (Haute-Vienne) fut décrit par Boreau en 1830 dans le Bulletin de la Société industrielle d'Angers. M. l'abbé Hy fait observer que cette description trop incomplète est en outre inexacte, que l'auteur n'ayant pas vu la plante sur place lui attribue une station submergée, erreur qui a beaucoup contribué à faire méconnaître l'espèce que de la présence de nombreux stomates à la surface des feuilles on pouvait déduire à défaut de la constatation directe que 1'/. tenuissima n'est pas du groupe des aquatiques mais bien amphibie ou palustre ainsi que l'a constaté M. Hy. A ces causes d'erreur il faut ajouter la suivante : Tous les spécimens d'isoetes provenant de la localité classique du Ris-Chauvron et distribués aux botanistes par l'auteur de la découverte, par Boreau lui-même. Durieu, ont été instinctivement rapportés et souvent à tort à VIsoetes tenuissima. En effet en examinant avec soin les échantillons provenant du Ris- Chauvron on reconnaît qu'ils sont de deux sortes. Dans les uns (Herbier Boreau) « les feuilles sont droites, d'une longueur » moyenne de i décimètre, leurs gaines fructifères absolument dépour- » vues de ces taches linéaires brunes, dues à des cellules épidémiques » à parois épaisses et à contour coloré, que l'on observe sur plusieurs » espèces congénères. » Dans d'autres (Herbier Trouillard) « on en trouve certains qui dilïèrent ■)) totalement des autres par leurs feuilles courtes, recourbées, arquées » au dehors et portant sur le dos de nombreuses linéoles brunes, » C'est cette dernière plante que Durieu de Maisonneuve distribua dans \e Flora selecta de Magnier n° 1046 bis et que tout récemment M. Hariot a communiqué à la Société pour l'étude de la flore française, n" 219 (1892). M. Hy conclut « que 1'/. tenuissima Bor. est actuellement une des 8() SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'oUEST » piaules les plus mal déliiiies. La diversité des descriptions qui en ont » été données résulte de cette confusion même et en fournit la meilleure » preuve ». Le désaccord entre les auteurs existe aussi au sujet des caractères anatomiques et une étude sur le vif devenait nécessaire pour élucider bien des points douteux. « M. l'abbé VioUeau venait de découvrir dans la Vienne aux étangs w de Saint-Léomer un Isoetes qui pouvait permettre de fixer enfin la » vraie nature de 1'/. tenuissima et ses relations avec les plantes >» trouvées en Sologne et dans la Brenne depuis la découverte primitive » du Ris-Ghauvron. » M. Hy se rendit aux étangs de Saini-Léomei' et du Ris-Chauvron, à Saint-Léomer, il trouva en abondance un Isoetes vivant hors de l'eau et mûrissant ses spores dans ces conditions, aucun échantillon ne présenta sur les gaines foliaires trace de linéoles brunes. C'était la plante de l'herbier Boreau le véritable /. tenuissima. D'autre part, sur les bords d'un des étangs du Ris Ghauvron M. Hy reconnut un Isoetes d'aspect différent, plus trapu, à feuilles fortement arquées en dehors avec gaines marquées de nombreuses linéoles brunes. La plante a été récoltée comme la précédente tantôt submergée, tantôt émergée. Gette espèce a été étudiée et décrite comme nouvelle par M. l'abbé Hy qui l'a dédiée à M. l'abbé VioUeau. L'auteur de la note a donné des deux plantes les descriptions suivantes : Isoetes tenuissima Boreau. Bull. Soc. indust. d'Angers, 1850, page 269 ex spec. auth. herb. auct. — Ghaboisseau in exsice. Billot n° 299L — J. Baker, Handbook of tfic Fern-Allies p. 131. — An Milde, Filices Europ. p. 285 ? — non Braun inéd. ; nec Grenier et Godron, FI. France m p. 631 ; ne: Durieu, nec Motelay et Vendries, Monogr., p. 47. I. caille trisulco, tenui ; foliis gracilibus strictis, 1 dec. cire, longis, pallide virentibus, in bulbum fragilem coadnatis, stomata sat densa nec non hypodennicos fasciculos foventibus, non vero supra dorsum vaginœ lineari-infusratis : relo constanter completo vel saltem ad quartam partem sporangiuin tegente ; macrosporis (siccis) glauco- cinerascentibus, in quadruplici facie grosse et inœqualiter tuberculosis. Submersa in stagnis arenaceo-lutosis, per Lemovicensem et Piciaviensem regiones, et in ripa, aqua recedente, sat diu xigens, donec emersa sporangia maturescant. Isoetes Viollaei sp. nov. /. tenuissima Durieu in Magnier, Flora sélect, n" 1046 bis ; Hariot in exsic. S. E. F. F. (1892) n» 219. An /. tenuissima Braun ; Grenier et Godron, FI. France ni, p. 630 ? J. caule crassiusculo trisulco ; foliis curtis 3 ad 8 cent, longis, recurvis, FXTIÎAIT:^ Ki ANAI.VSKS. — nOTANK.U'K 8) u basi latisnmâ subito attenuatis et supra subulatis. in bulbum densum confertis, stomata ot (jrannla chlorophyllosa 7iumerosissima contincntibiis, sed lujpodcnnio jibroso penilus fere orbatis, raninà sporigerà supra dorsam Uneolis fuscis constanter notatà ; vélo summopere variabili, nunc fere compléta, licet tenuissimo, nunc ferme nullo ; marrosporis iisdem ac prœcedentis, angitlis conspicue crassis et rugosis snbmersa et in ripa exundatà diutius cigens. arena mundissimn tantum tecta ; in stagna Lcnoricensi <' Ifis-Chaurron » dicta, cuni prœcedetite confusa. Oh. m. Note sur les Isoetes amphibies de la France centrale ; par M. l'abbé F. H y (Journal de BotanUinc, P' mars 1894. p. 92 à 98). Dans cette seconde note M. l'abbé Hy étudie toutes les espèces û'Isoetes de la France centrale. Passant en revue les travaux de iM. Francliet sur les Isoetes de Loir-et-Cher il montre le peu de fixité du caractère tiré du voile et au contraire la fixité absolue d'un autre critérium, tiré de la présence ou de l'absence de linéoles brunes à la face inférieure des gaines foliaires. En s'appuyant sur ce caractère, M. l'abbé Hy n'hésite pas à voir un seul type bien défini dans les Isoetes de Loir-et-Cher. Il résume ses deux notes sur les Isoetes dans les conclusions : « 1° Les diverses espèces d'Isoetes amphibies croissant dans la France » centrale qui ont été primitivement confondues sous le nom d'Isoetes » tenuissima comprenant de fait : )) Le véritable 7. tenuissima Boreau découvert d'abord au Ris-Chauvron » (Haute-Vienne), par l'abbé Chaboisseau en 1847, puis retrouvé à » Saint-Léomer (Vienne), par M. l'abbé Violleau, en 1893. » L7. Viollœi F. Hy, confondu avec le précédent à l'étang du Ris- » Chauvron, notamment dans la récolte publiée lar M. Hariot dans les » Exsiccata de la Société pour l'étude de la Flore française en 1893 » n° 219. )• )) L'/. Chaboissœi Nyman, largement réparti sur les régions de la » Brenne et de la Sologne mais qui une fois au moins à ma connaissance » s'est montré aussi à l'étang du Ris-Chauvron, récolté par Durieu. » On ne trouve dans le centre de la France ni 1'/. velata Braun, ni » 17. adspersa Braun, comme" l'admettent les auteurs les plus récents » qui ont écrit sur la Flore de cette contrée. » 3" L'/. adspersa se retrouve pourtant en France, sur le littoral » méditerranéen de Provence : c'est à cette espèce et non à une variété » de 17. i-elata, que doit se rapporter la plante de Saint-Raphaël (Var). 88 SOCIÉTÉ L)K.^ SCJENCE.s NATURELLES !)E l'oUEST » L7. relata typique ne semble pas avoir été jamais encore observé )' sur le soi français. » M. l'abbé Hy termine son travail par un tableau général des espèces françaises dlsoetcs (avec 1'/. relata) tableau qui devra être consulté par tous les botanistes possédant en herbier ou récoltant des Isoetes de la Flore française. Ch. m. Découverle par M. Morin, de l'HymenophylIum Wilsoni Hook. dans les Côtes-dii-Nord ; par M. F. Camus (ni'/Z. Soc. hot. (Je Fr.,i.41,^. 802). Une nouvelle station de cette fougère, très rare en France, a été découverte il y a quelques années par M. l'abbé Morin, de Dinan, dans les Gôtes-du-Nord. Avec l'assentiment de M. Morin, l'auteur signale la localité précise. Rochers granitiques dans le lit du Blavetà Toul-Goudic, entre Larivain et Trémargat, (août 1890). M. Morin a aussi trouvé le Lycojiodium Selago dans les landes entre Brusvily et Trébédan ainsi que le Lycopodium inundatum dans la même région. E. G. Présentation de champignons récoltés dans la forêt de Rennes ; par M. Romauy, vétérinaire en l""" au 7« régiment d'artillerie fBuIL Soc. se. et médicale de VOuest, 1893, t. ii, nM)'. Ainanita mmcaria Pers., A. nibescens Pers., Armillaria mcllea Fr., Cantharelhis aurantiacus Fr.. Collybia mamlata Fr., Cortinarius collinitus Fr., C. elatior Fr., C. purpurascens Fr., Hypholoma fasciculare Fr., Lactnrius deliciosus Fr., L. controrersus Fr., L. turpis Weinm., L. chnjsorheiis Fr., Lepiota grmalosa Batsch., Paxilliis inxolulns Fr., Pholiota aurea Fr., Russula purpurea Gillet, R. cyanoxantha Schseiï., Clararia aurea Schaeiï., Hydnum repandiim L., Boletus luridus Schaefï., B. Meus L., B. ruriegatus Fr., B. borinus L., B. scaber Bull. var. aurantiacus et fidiginosus. M. Romary a pris soin de faire suivre chaque nom d'espèce d'une indication des propriétés alimentaires, suspectes ou nuisibles. 1. Voir liutl. Soc. se. nat. Oufi. 1 90 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'oUEST Cette petite espèce est bien visible, mince et de couleur fauve avec le dessous plus pâle et le pied plus foncé. Ce pied est courbé et supporte un chapeau un peu omboné à l'endroit du stype et un peu ondulé ; il n'est pas attaché par des fibrilles, mais bien par un petit tubercule noir très peu visible. Il est couvert dans toute son étendue de petits poils incolores peu visibles à la loupe, mais se montrant sous le microscope à peu près cylindriques et terminés par un petit bouton arrondi souvent rugueux. Ces poils se retrouvent sur la marge du chapeau. Celui-ci est couvert de petits points bruns que le microscope nous montrent comme formés de cellules claviformes de 20 à 30 y. de longueur sur 10 à i'6 de largeur. Ces cellules sont colorées en fauve un peu rougeàtre, lisses et non verruqueuses comme celles des Rotulœ. La chair est blanche avec une fine zone gélatineuse sous l'hymenium formée de filaments très tenus. Les spores ont bien la forme de celles des Marasvdus. Cette espèce m'a été envoyée de Nantes par notre confrère et ami M. Ch. Ménier à qui je suis heureux de la dédier. Elle me paraît voisine d'habitat, d'aspect et même de rapports avec le Calathinus roseolus du D' Quelet, mais elle me paraît être un Marasmius, son chapeau n'est pas strié, sa couleur n'est pas rosée, ses lames n'ont pas leur arête plus foncée et surtout ses spores l'en éloignent puisque leur forme et leur taille sont bien différentes. J'ai cru devoir la distinguer. 2. Boletus Leguei Boud., pi. ii, fig. i Médius, 6-8 c. m. latus et totidem altus, pileo brunneo fulvo, sicco, villoso-tomentoso, poris luteis compositi adnatis ; pediculo albido ochraceo ad médium rufescente, superne reticulo flocculoso crasso, rufo-granuloso oriato. Pileus pulvinatus, dein expansus, villoso-tonientosus, absolute siccus fulvo-brunneus, tubulis adnatis 1 c. m. longis, luteis, irregularibus; pediculus sat brevis, albido-flavidus, deorsum sub attenuatus, medio rufescente-pruinatus, dimidiâ parte superà reticulo laxo, spisso, flocculoso, luteo, punctis rufescentibus granuloso eleganter ornato. Caro albida, vix lutescens infra cutem et ad tubulos, non caerulescens. Sporœ oblongo-fusiformes, luteo-olivascentes, intus guttulosae etgranu- losae 14-15 jjl X 5-6. Le Mans, novembre 1893, a Dom. Légué reperta. Cette jolie espèce de la section des Subtomenlosi n'en a cependant pas le port. Elle se rapproche plutôt sous ce rapport des B. granulatus et voisins, mais son chapeau n'est pas visqueux et toujours absolument sec par son tomentum analogue à celui de subtomentosus. Sa chair est moins olivâtre que celle de ce dernier, les spores sont semblables, mais le pied est remarquable par sa partie supérieure ornée jusqu'à la moitié d'un large et beau réseau floconneux jaune souvent teinté de rouge ou de fauve, formant des alvéoles assez profondes tomenteuses en dedans. Au EXTRAITS ET ANALYSES. — BOTANIQUE 91 dessous ce réseau dégénère en lignes anastomosées qui se perdent dans la puncluation rougeâtre de la partie médiane du pied. Celui-ci cylindrique ou un peu atténué est blanchâtre à la base et ni strié ni radicant. L'odeur et la saveur ne sont pas désagréables. Cette belle espèce que je ne vois décrite nulle part, m'a été adressée par notre collègue et ami M. Légué, qui l'a récoltée dans les endroits sablonneux parmi des Polytrichum, aux environs du Mans, avec d'autres espèces assez rares, c'est avec plaisir que je la lui dédie en souvenir de nos bonnes relations. 3. Merulius Guillemoti Boud., pi. ii, fig. ii Efïuso-reflexus. pileisalbis, dimidiatis, imbricatis, saepè coalitis 0-6 c. m. latis, lO-lo c. m. longis et ultra subtus hymenio gyroso luteo- aurantiaco, Sporis pulverulento. Primitus resupinatus, dein pileos dimidiatosglabros, medio depressos 1-2 c. m. spissos formans. Primo parte superà laevi, albida, molli, gossipina dein cinerascente aut squalida et sporis delapsis fréquenter ferruginosa, margine obtusà, albida. Caro cinereo, albida, subviolascens, eximiè divaricato-librosa, zonis tenuibus fuscis aut nigro-fuscis notata. Hymenium gyrosum, subgelatinosum dein gyroso-plicatum, primo luteum, dein luteo-aurantiaceum aut aurantio-fulvum, sporœ oblongo- ovatae, luteo-ferruginece, intus granulisetgultulis repletœ, 12-13 uX 5-6. Odor fortis. Cherbourg, ad ligna fabrefacta in cellà. Cette espèce qui m'a été envoyée de Cherbourg par notre collègue, M, Guillemot, auquel je me fais un plaisir de la dédier, paraît bien voi- sine du Merulius lacnjmans dont on pourrait la prendre pour une forme plus complète. Mais non seulement elle forme de véritables chapeaux dimidiés à chair plus épaisse puisqu'elle atteint et dépasse même 2 centimètres en épaisseur, mais encore les spores sont constamment plus grandes du double et même plus, puisqu'elles atteignaient 12 et 14 w, tandis que chez le Merulius lacrymans typique je les ai toujours vues ne dépassant pas 3-6 y- comme d'ailleurs l'indiquent tous les auteurs et n'ayant généralement qu'une seule gouttelette médiane. Ces difïérences m'ont paru suffisantes pour spécifier cette forme déjà différenciée à première vue par sa croissance en chapeaux dimidiés et imbriqués, très analogue à celle de certains Poly pores de la section des Tephroleuci i Chionoporus Q). Il est probable que cette espèce a déjà été observée, mais non différenciée. Fries dans les Sveriges atligasicampas, ligure un Merulius lacrymans qui lui ressemble (Vide fig. inférieures). Mais la grandeur des spores n'étant pas indiquée, il reste des doutes, parce que le Merulius lacrymans typique a été trouvé avec une épaisseur semblable, mais avec de spores de 5-6 y. seulement. Le Merulius de Cherbourg serait-il une forme maritime ? Je ne saurais le dire, mais j'ai tenu à 92 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'oUEST le signaler parce que je suis convaincu que quelque développement que prenne un champignon, les spores sont toujours fie même taille, et je vois là une différence capitale. Ch. m. EXPLICATION DE LA PLANCHE (Extr. et An. T. IV, PL I) Pi. I fig. IV. — Marasmius Menieri Boud. a. Morceau de Typlia avec quelques spécimens de grandeur naturelle. b. c. d. e. Echantillons grossis 6 fois. f. Coupe d'un spécimen au même grossissement. g. Spores grossies 820 fois. V h. Poils du pédicule grossis 475 fois. /. Cellules claviformes du chapeau à 47o diamètres. k. Une parcelle de la marge du chapeau, montrant les poils et les cellules claviformes colorées grossis 223 fois. PI. II fig. I. — Boletus Leguei Boud. a. Champignon entier grandeur naturelle. b. Coupe d'un autre. c. Spores à 820 diamètres. Fig. II. — Merulius Guillemoti Boud. n. Champignons 1/2 grandeur naturelle. b. Portion d'un autre vu en dessous, également 1/2 grandeur naturelle. c. Coupe de grandeur naturelle montrant le tissu zone et fibreux. d. Spores grossies 820 fois. EXTRAITS ET ANALYSES. — BOTANIQUE 93 Algues de l'Ouest de la France ; par M. J. Lloyd (^o" et 24« fascicules). M. J. Lloyd vient d'ajouter à ses Exsiccata des Algues de l'Ouest de la France deux nouveaux fascicules qui ne le cèdent en rien aux précédents, pour le nombre et beauté des échantillons qui font de cette publication l'une des plus remarquables de ce genre que l'on connaisse. Un certain nombre de numéros sont dus aux récoltes d'algologues éminents princi- palement de feu Thuretet de M. Bornet. Voici la liste des Algues contenues dans ces fascicules et qui n'est que la reproduction des étiquettes de l'auteur. 23" FASCICULE 441. Litosiphon pusillus Harv. man. éd. 2. Phyc. T. 270, Àsperococcus Carm., Lloyd Alg. de l'Ouest n° 77, Chlorosiphon Kutz. sp., Bangin Laminariœ Ghauv. alg. norm. n° 132 (non Lyngb.). An. Sur Chorda Filum, lomentaria, les lanières des Laminnria, Belle-Ile, golfe du Morbihan. P^té. 442. Prasiola stipitata Suhr in Jessen monog. p. 16, T. 2, fig. 11 à 16, Rabenh. aq. dulc. 3, p. 309. Sur les murs des quais, à l'extrême limite de la haute mer, Cherbourg. St-Malo, recueilli par M. Thuret. Été. 443. Polysiphonia stricta Grev. Crouan alg. fin. n° 292, Hutchinsia Ag. sp., Grammita Bonn, hyd., Confena Dillw. conf. T. 40, Pol. urceo- lata var. 5 J. Ag. sp. 2 p. 971. Couvrait les pierres à l'écluse de Noirmoutier. Été, 1830. 444. Nitophyllum punctatum var. ocellatum Harv. Phyc. T. 203 fig. 1. J. Ag. sp., 2 p. 639, N. oceUatum Grev., Delesseria Lam. x, Ag. sp., Fucus Lam. x. An. En touffe, sur les pierres et parasite, à mer très-basse. Belle-Ile, golfe du Morbihan, Croisic. Été. Rare. 443. Aphanizomenon flos aquae. Morren, A. incurmim Har. man., Hassall freshw. algœ, T. 76, f. 6, Oscillatoria flos aquœ. Ag. syst., Sphœrozyga Rabenh. sp. 2 fig. 42, Limnoclide flos agitcp var. Flarveyana Kutz. sp. A la surface de l'étang St-Nicolas à Angers, recueilli en nov. 1891, par M. l'abbé Hy. 446. Polycystis aerugincsa Kutz, sp. A la surface d'une mare, env. de Trescalan (Loire-Inf.). Juillet. — et à Montreuil Relfroi (Maine-et-L.), recueilli par M. l'abbé Hv, sept. 1891. 94 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'oUEST 447. Griffithsia devoniensis Harv. Phyc. T. 16. An. Sur les pierres dans les flaques du port du Groisic, à mer tout- à-fait basse. Été. 448. Chantransia Daviesii Thuret in Le Jolis, alg. Cherbourg, p. 106. Callithamnion, Lyngb., Harv. T. 314, Coiifer^a Dillv. conf. T. F., Call, luxurians, Crouan alg. fin. n" 318. An. Sur Rhodymenia palmata et autres algues, à mer basse, Aut.-hiver. Obs. N° 255 est. Cal. virgatulum Harv. Phyc, T. 313. 449. Chantransia secundata Thuret in Le Jolis Alg. Cherb. p. 106, Callithamnion Lyngb. hyd. T. 41, I. Ag. sp., Crouan alg. fin. N' 147. Sur Zostera, Conferta œrea, rupestris, etc. Cherbourg, recueilli par M. Thuret. Print. 450. Monostroma Wittrochii Bornet Notes algolog. 176, T. 45. Murs du quai de Cherbourg, près de la limite supérieure de la marée ; recueilli par M. Thuret, août 1874. 451. Ectocarpus luteolus Sauvageau in Journal de botanique de Morot, p. 79, T. 2, flg. 14-19. Sur les vieilles tiges de Fucus ; plus commun sur F. sen^atus. Croisic, oct. 1891, recueilli par M. Bornet. 452. Choreocolax polysiphoniae Reinoch, Contrib. add. algol. p. 61, T. 49, Farlow on some new algae, p. 6, Betters algae of Berwich p. 142. Sur Polys. fastigiata, Croisic, oct. 1887, recueilli par M. Bornet. — Avec tétras pores. 453. Rhaphydoglœa medusina Kutz. sp. 97 (ex ipso). Sur Ruppia, marais salés, Séné près Vannes, Sept. 1859. 454. Blastophora rhizopus Reinke Atlas deutscherd Meeres-algen T. 23. Parasite dans la fronde des Enteromorpha, à basse mer, Croisic, où découvert et recueilli par M. Huber, sept. 1891. 455. Cosmarium cucurbita Breb. in Desmaz. N* 1103, Ralfs Brit. Desmid. p. 108, T. 17, fig. 17. Dans un petit ruisseau à Nantes, mars 1860. 456. Callymenia microphylla J. Ag. sp. 2 p. 288, Crouan, alg. fin. N" 195. Rochers, à très basse mer Cherbourg, recueilli janv. 1854 par M. Thuret ; Belle-Ile, Croisic. Toute l'année. 457. Erythrotrichia ceramicola Aresch., Le Jolis alg. Cherb, p. 103, T. 3, fig. 1,2; Bangia Chauv. rech., Harv. man., Phyc. T. 317 ; Callithamnion simplex Crouan al. fin. N" 113. Sur Pobjsiphoiiia nigrescens, à mi-marée. Cherbourg, recueilli par M. Thuret. Été. EXTRAITS ET ANALYSES. — BOTANIQUE 95 458. Erythrotrichia ciliaris Thuret in Le Jolis alg. Gherb. p. 103, Bangia Carm., Harv. man. et Phyc. T. 332, Crouan alg. fin. N' 292. Sur Laiirencia pitinatifida croissant sur rochers à baianes, avec Ceramium acanthonotuni . Cherbourg, recueilli par M. Thuret. Printemps. 439. Enteromorpha percursa J. Ag. alg. nied., Harv. Phyc. T. 332, Ulta Ag. sp. 1, p. 424, Scytosiphon compressus var. confervoideus Lyngb. hydr. Com. salines du Croisic, recueilli par M. Flahault. Été, aut. 460. Gellidium pannosum Grunow algen der Fidschilnseln p. 8 (ex ipso). Voûte d'une grotte dans les falaises de Biarritz, recueilli par M. Thuret, août 1870. 24" FASCICULE 461. Placoma vesiculosa Schousb., Thuret notes algol. p. 4, T. 1 fig. 6 à 10. Rochers mouillés par l'écume des vagues, recueilli par M. Thuret, juil. 1870. 462. L3rngbya sordida Gomont ann. se. nat. 7 série Bot. 16 p. 126, T. 2, fig. 21, 1892, L. violacea et polijchroa Menegh., L. Griffithsiœ Crouan flor. fin. p. 114, Sur diverses algues. Biarritz, juil. 1870, recueilli par MM. Thuret et Bornet. 463. Thorea ramosissima Bory ann. mus. XX, Ag. sp. Rabenh. acq. dulc, T. Lehmanni Lyngb. hyd. T. 13, T. hispida Desv., Datracho- spermum DC. fi. fr., Conferva hh'suta Thorc. Rochers dans les courants de la Maine (Sous les ponts d'Angers, ex Desvaux), de la Loire. Été, aut. Recueilli en sept, par M. l'abbé Hy, aux Forges, près Savennières (Maine-et-Loire). Obs. Doit se retrouver plus bas dans la Loire. 464. Hycirocoleum glutinosum Gomont in Morot Journ. bot. 4 p. 353, ann. se. nat. 1. c. 1892, Oscillatoria flato-fmca Crouan alg. fin. N° 328. Os. percursa var. marina Kutz. , Le Jolis alg. Cherb. p. 27. Flaques des rochers peu profonds et exposés au soleil près la limite de haute mer, recueilli, août 1836, par MM. Thuret et Bornet. 463. Hydroccleum lyngbyanum Kutz. sp. p. 239, Gomont 1. c. in Morot et ann. se. nat. 1892, T. 12, fig. 8 à 10, Phormidium kutzingianum Le Jolis alg. Cherb. Murs du fort du Hommet, Cherbourg. Recueilli, nov. 1853, par MM. Thuret et Bornet. 96 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'oUEST 466. Lyngbya semiplena J. Ag. alg. med., Leibleinia Kiilz. sp. 278, Calothrix Croiian alg. fin. N° 343. Sur une légère. couche de vase, dans une flaque, à mer haute. Golfe du Morbihan. Juin 1849. 467. Phormidium autumnale Gomont monog. ann. se. nat. 7' série, vol. 16, OsciUatoria Ag. syst., Chauvin alg. norm. N° 3, Os. antliaria Jurgens, Kutz. sp., Rabenh. aq. dulc, Os. parietina Vaucher. ce. Nantes, etc., au pied des murs sur lesquels il s'étend ; apparaît aux fraîcheurs de l'automne et dure l'hiver, le printemps. 468. Phormidium uncinatum Gomont monog., OsciUatoria Ag., Os. Hmosa v. uncinata Kutz. sp., Rabenh. flor. europ. alg. Sur la vase au fond des mares, puis flottant. Nantes. Automne. 469. Schizonema helminthosum Chauvin, alg. norm. n" 77, Harv. man., Smith Diat. 2 p. 74, fig. 355. Aresch. aq. dulc. 1 p. 268. Sur les grains de sable, dans les petites flaques, à mer basse, de Lyon-sur-Mer à Bernières (Calv.), recueilli en fév.-mars, par M. Renou. 470. Schizonema Dillwynii Ag. syst., Harv. man., Smith Brit. Diat. p. 77, Sch. viride Kutz. (e.x ipso), Monema Grev. Scot. Crypt. T. 297, Conferva Dillw. conf. T. 104. ce. au Croisic dans le Trait, flaques et sur la vase dans les courants. Janvier 1859. — Couleur d'abord beau marron foncé ; odeur forte. 471. Schizonema Zanardinii var. /Joydii Grunovv, Vorlanfige... Schizonema. . . 1880. Sur Ruppia. Chaussée du port de Noirmoutier, 12 avril 1847. 472. Ceramium diaphanum Roth. cat. 3 p. 154, Ag. sp. 2, p. 150, J. Ag. sp., Lyngb. Hyd. T. 37, C. circinnatum Grouan alg. fin. N° 172 excl. syn., Harv. man. et Phyc. T. 193, Conferva Lightf., Dillw. conf. T. 38. An. Sur diverses algues, en eau profonde, Croisic, Belle-Ile, Noirmoutier, Brest. Été, aut. Obs. N° 205 est Cer. pelliicidum Kutz., Grouan florule p. 140, Cer. strictum var. zostericola Thuret in Le Jolis alg. Cherb. p. 120. 473. Tetraspora lubrica Ag. syst. et alg. europ. T. 15, Kutz. sp., Hook. brit. fl., Harv. man., T. lacunosa Ghauv. alg. norm. N" 91, Breb. Falaise T. 1, Ulta lubrica Roth cat. 1 p. 204, T. 5, fig. 7, Ag. sp. An. Fossés, ruisseaux d'eau douce. G. Nantes etc. Print. — Attaché au fond de l'eau, puis flottant. 474. Conferva bombycina Ag. syst., Harv. man., C. sordida Dillw. T. 60. Fossés Nantes. — Été 1848. 475. Œdogonium crassiusculum Wettrock dispos. Œdogon. Sueciœ p. 132. An. Fossés. Nantes, juin 1848. EXTllAITS ET ANALYSES. — (iÉOLOcilE ET MINÉRALOGIE U? 476. Œdogoniuin stagnale Kutz. sp. p 366. An. Etang d'eau douce de Lenvihan, près Port-Navalo(Morb.)Mai 1849. 477. Rivularia bullata Berk., R. nilida Ag. syst., Harv. Phyc. T. 68, Vlca bullatd DG. An. Etat jeune du N" 41, sur une couche de Enteromorpha intestinalis, au-dessus des marées. Belle-Ile. Sept. 478. Ulothrix tenerrima Kutz. sp. p. 346. An. Sur les parois d'un baquet puis flottant. Nantes. Mars 1848. 479. Chlorococcum inîusionum « Menegh. » Rabenh. Alg. aq. dulc. 3, T. 31, Lepraria Sclianck, P rotococcus Meneghini, Kutz. sp. Couvrait l'eau d'une verrine. Nantes. 480. Didymoprium Grevillei Kutz. S])., Ralfs Brit. Desniid, p. o7, T. 2, Desmidimu cijlindricuni Grev. scot. crypt. T. 293, Hassall freshw. alg. ï. 85 fig. 1. Couvrant l'eau dans un fossé tourbeux peu profond du marais de la Blanche-Noë, près la Popinière sur Erdre. Mai 1861. Ch. m. III ~ GEOLOGIE ET MINERALOGIE Les preuves de l'existence d'orfjanismes dans le terrain précambrien. Première note sur les Radio- laires précambriens ; par M. L. Cayeux (Compte rendu des séances de la Soc. géol. de P>. p. lxxix et Bull, de la Soc. géol. de Fr., 7 mai 1894, 3*= sér. t. xx ii p. 197. pi.) Le terrain cambrien est celui qui, jusqu'ici, avait laissé voir les premières traces évidentes les plus anciennes de la vie organique. Dans les roches précambriennes représentées dans la presqu'île armo- ricaine par St-Lô et les roches contemporaines telles que grès et poudingues, on n'a trouvé que des fossiles problématiques et, il n'est pas encore certain que le fameux Eozoon des Américains, trouvé avec d'autres formes analogues, dans des terrains encore plus anciens, ait jamais vécu et ne soit pas un minéral de texture spéciale. Les animaux de la faune cambrienne sontcependant très nombreux et 8» y» SOCIETE DES SCIENCES NATURELLES DE L OUEST leurs formes déjà compliquées devaient faire prévoir la découverte d'autres formes plus simples dans les roches plus anciennes. La découverte de M. Cayeux vient de faire reculer d'un pas les ori- gines de la vie en établissant l'existence de radiolaires dans les phta- nites de Lamballe, roches appartenant d'une façon incontestable au Précambrien. Les phtanites de Lamballe sont des roches siliceuses formées de couches minces superposées, séparées par des lits de schiste et de substance charbonneuse encore plus minces. — Les p/i/anifes passent aux quartziles et même au quartz cristallisé- Ces phtanites précambriens de Lamballe se retrouvent dans le gneiss granulitique de la feuille de Vannes. — Dans les micaschistes et schistes micacés sur les feuilles de Lorient, St-Nazaire et Nantes. — Dans les schistes minéraux aux environs de Pornic. Ce qui permet de faire remarquer incidemment que le métamorphisme peut faire confondre les roches d'origine la plus ancienne avec d'autres bien plus récentes. Pendant deux ans, de juin 1892 à mai 1894, M. Cayeux a soumis à l'étude microscopique plusieurs milliers de lames minces taillées dans le phtanite de Lamballe ; dans une seule plaque, la plus belle, prove- nant de Ville-au-Roi, en Maroué (canton de Lamballe), il a pu discerner 45 formes différentes de radiolaires, il les a fait examiner par les savants, tant français qu'étrangers, les plus compétents en la matière et, en utilisant le talent d'un artiste qui n'avait jamais figuré de radiolaires, qui a dessiné ce qu'il a tu, il a produit la belle planche qui accompagne son travail. Je ne crois pas utile de résumer ici la description que fait M. Cayeux des nombreuses espèces de ces êtres microscopiques dont un grossisse- ment de 2000 diamètres ne donne quel? millimètres. — Les rares savants capables de contrôler et de continuer l'œuvre de M. Cayeux devront forcément se procurer son texte, les autres devront se contenter d'admirer son travail. Parmi les conclusions les plus intéressantes de la découverte de M. Cayeux il faut cependant citer celle-ci : Une partie des genres de radio- laires du Précambrien de Bretagne sont encore vitants de nos jours d'où l'on conclut que : la ressemblance des organismes anciens avec les êtres actuels apparaît à une époque beaucoup plus reculée chez les animaux inférieurs que chez ceux qui sont pourvus d'un organisme plus élevé. L. D. EXTRAITS ET ANALYSES, — GEOLOGIE ET MLXEliALOGIE 99 Sur la présence de restes de Foraminiteres dans les terrains précambriens de Bretagne ; par M. L. Cayeux. (Comptes rendus des séances de VAcad. des se. 18 Juin 1894, p. 1433-1435.) « Dans un travail que j'ai présenté à la Société géologique de France, dans sa séance du 7 mai dernier {Compte rendu des séances de la Soc. géol. de Fr. p. 79), j'ai fait connaître un grand nombre de Radiolaires originaires du terrain précambrien des Côtes-du-Nord. Ces Rhizopodes à test siliceux ne sont pas les seuls organismes que l'on trouve dans le Précambrien de Bretagne, J'ai pu m'assurer, depuis longtemps, qu'ils sont accompagnés d'autres formes à test originellement calcaire et qui sont des Foraminifères. » Les roches qui renferment ces organismes sont des quartzites et phtanites interstratifiés dans les phyllades précambriens de Saint-Lô, à Lamballe (Côtes-du-Nord). » Les coquilles précambriennes que je rapporte aux Foraminifères sont simples ou composées. » Les formes simples ou monoloculaires sont susceptibles d'être confondues avec certains Radiolaires à pores oblitérés et ne peuvent fournir aucun argumentdécisif en faveur de l'existence de Foraminifères. Je les laisse de côté. » Les formes composées ou pluricellulaires comportent deux à sept loges de dimensions généralement différentes. » Les individus bilocuiaires sont formés de deux cellules sphériques 100 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE LOUEST on légèrement ovoïdes, largement soudées et munies de prolongements courts et rares (fig. 1). » Les coquilles triloculaires comprennent trois loges sphériques ou oviformes, garnies ou non de rudiments d'épines en très petit nombre. Ces loges ne sont pas disposées en une seule série, mais groupées de façon que chacune d'elles soit tangente aux deux autres (fig. 2 et 3). » Les Foraminifères à quatre loges sont de deux sortes : a. Un premier type est réalisé par des cellules pseudo-sphériqnes d'inégales dimensions, groupées en une seule série en lignes brisée (fig 4) ; b, d'autres formes se décomposent en loges globuleuses agglomérées en spire assez obscure ifig. 5). Toute trace d'épine fait défaut dans les deux groupes. » Je n'ai rencontré qu'une seule coquille ayant plus de quatre loges. Les sept cellules qui la formentont des dimensions très différentes, elles sont pseudo-sphériques ou ovoïdes et placés dans des plans différents. Il est impossible de s'assurer si leur distribution obéit à une règle déterminée (fig. 6). » J'ai remarqué que quelques individus ont leur test percé de pores extrêmement fins ; ce caraactère fait rentrer les Foraminifères qui en sont pourvus dans les Perforata de Carpenter. )) De même que les Radiolaires précambriens, ces Foraminifèresontdes dimensions qui s'écartent beaucoup de celles de Foraminifères paléo- zoïques connus. Les loges les plus volumineuses atteignent à peine 10]^ de diamètre. » Que l'on soit en présence de loges isolées ou agglomérées, il est toujours possible de distinguer les débris de Foraminifères des Radio- laires qui les accompagnent. » a. Même chez les Radiolaires les plus atteintes par les métamor- phoses de la silice ambiante, on réussit à mettre en évidence quelques vestiges de pores de grande taille: ils manquent toujours dans les coquilles que je rapporte aux Foraminifères. » b. Les nombreuses taches charbonneuses accumulées dans les coquilles de Radiolaires n'existent pas, ou peu s'en faut, dans les loges des Foraminifères. » Quant aux formes multiloculaires, à trois loges et plus, le mode d'agencement des différentes parties de la coquille exclut les Radiolaires et permet de les rattacher aux Foraminifères sans la moindre incer- titude. » On conçoit que le petit nombre de matériaux dont je dispose à cette heure m'oblige à beaucoup de réserve en ce qui touche les conclusions à tirer de cette découverte. II en est une à laquelle de nouvelles inves- tigations donneront sans doute plus de relief, et que je désire formuler dès maintenant: c'est qu'il y a dans le Précambrien de Bretagne des Foraminifères de forme relativement complexe comme il y existe des Radiolaires très différenciés. EXTRAITS ET ANALYSES. — GÉOLOGIE ET MINÉRALOGIE 101 )) Certains genres se sont-ils ]»erpétu('s jusqu'à nos jours, comme c'est le cas pour les Radiolaires du iiiénie terrain? La rareté de ces restes orga- niques, leur exiguïté et leur conservation défectueuse ne laissent rien entrevoir dans cette direction. De nouveaux documents sont indispen- sables pour hasarder une comparaison avec les formes connues. » L. Cayeux. Notice explicative de la feuille géologique de Plouguerneau et Ouessant, 1893 ; par M. Ch. Barrois. La feuille géologique de Plouguerneau et Ouessant au 80.000% exécutée pour le service de la Carte géologique détaillée de la France, a été livrée au public. Nous donnons ici h Notice explicatice qui l'accompagne. INTRODUCTION La mer couvre la plus grande partie de la feuille : elle y est soumise à la fois à des marées dont la hauteur verticale est de G^SO et à des courants de marée, véritables rivières, dont le cours varie, deux fois tous les jours, de direction. La vitesse de ces courants est de O^SO à l" par seconde, suivant la ligne d'Ouessant au Lands-End ; leur cause est due à la pente de 3"3/4 de la surface liquide, d'Ouessant au Havre, ou du Havre à Ouessant suivant l'heure. La rapidité de ces courants de marée, varie suivant la facilité de pro- pagation de leur mouvement: elle se ralentit d;jns les baies où la nappe liquide s'étale ; elle s'accroit. par contre, autour des obstacles rencontrés, tels que promontoires avancés, passes rétrécies, ilôts ou bas-fonds, qui limitent entre Ouessant et la terre ferme, le Passage du Fromveur et le Chenal du Four. Ainsi, dans le Passage du Fromveur, la vitesse de ces courants est de B^OS par seconde dans les mortes-eaux, et de 4'"63 dans les vives-eaux; elle augmente encore quand ils sont secondés par les vents. Les courants que produisent les marées dans ces parages, sont donc aussi rapides que ceux des rivières les plus rapides, dans leurs plus grandes crues. Les rivières qui parcourent O^TO par seconde, pouvant rouler des galets de O^OS de diamètre et la puissance de transport d'une rivière augmentant d'après Hopkins, comme la sixième puissance de la vitesse de son courant on peut facilement trouver le volume des blocs que ces courants transportent, dans les parties où ils touchent les rives ou le fond. Bien qu'invraisemblable, le chiffre trouvé doit cependant être au-dessous de la vérité : rien ne doit résister au choc, de ces masses 102 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'OUEST liquides en inoiivement quatid elles viennent briser en lames énormes poussées par les vents d'Ouest. Ces grandes ondes toutefois, limitent habituellement leur action aux zones liquides superficielles ; loin d'affouiller le sol, elles laissent tomber sur le fond, dont la profondeur ne dépasse pas 100" sur la feuille, un tapis de graviers roulés, et même déposent au N.-E. d'Ouessant, une longue traînée de sable. La côte Nord du Finistère, débute par une série de rochers bas et de plateaux sous-marins, il'écueils émergés et de petites îles qui la relient à l'Ile d'Ouessant, dont les falaises orientales abruptes surgissent avec un aspect dénudé et sinistre. Les formes l'apricieusement découpées de l'Ile d'Ouessant dépendent de l'inégale résistance à la mer des roches qui la constituent ; la ligne irrégulièrc des côtes de la terre ferme, est due à l'action des rivières à leur embouchure, plus qu'aux vagues marines. Malgré la puissance des vagues et le peu d'importance des rivières de la région, on constate que les découpures les plus profondes de cette partie du littoral français, correspondentaux estuaires des rivières, et non à l'action des vagues poussées de O.-S.-O. par les vents domi- nants. Bien plus, l'action de la mer dans la conligu ration de cette côte, aune tendance opposée à celle des rivières; celles-ci découpent les rivages, celle-là au contraire les régularise, elle adoucit leurs traits, en y déterminant des courbes simples où son mouvement se développe plus librement. C'est en abrasant les caps ou en les isolant sous forme d'îlots, qu'elle arrive à ce résultat, puis en accumulant leur débris dans les anses sous le vent, suivant des atterrissements curvilignes, appuyés toujours comme en un épi, sur le cap qui limite à l'Est, les parties concaves du littoral : telle est l'origine des accumulations de sable alignées du O.-S.-O. à E.-N.-lv, dans toutes les baies de la région, notamment celle de Goulven, sur laquelle a été mesurée en 1823, la Base de Plouescat. DESCRIPTION SOMMAIRE DES ÉTAGES SÉDIMENTAIRES A. Sable quarzeux au S. d'Ouessant, formant des dunes sur les côtes, remarquablement basses de Plouguerneau, qui s'abaissent graduelle- ment au niveau de la mer. Le sable est calcaire, coquiller, dans quel- ques baies (Saint-Cava) ; il est formé de minéraux liurds, variés (grenat, fer magnétique, amphibole), au pied des falaises gncissiques de Plouguerneau. a2. Alluvions modernes, généralement fines et vases bleuâtres à l'em- bouchure des rivières. a"\ Limon jaune, (in, sableux, épais de 2"", recouvrant d'un manteau uniforme une plaine basse d'environ 20° d'altitude, qui longe la côte. Cette plaine, actuellement fertile et cultivée, correspond à une ancienne EXTRAITS ET ANALYSES, — GÉOLOGIE ET MINÉRALOGIE 103 plaine de dénudation marine, où font encore iri'(''gulièrement saillie des écueils granitiques capricieusement découpés, rappelant ceux qui découvrent sur les plages voisines à marée basse. a'^ Des plages soulevées s'observent dans l'Ile d'Ouessant, où elles atteignent l'altitude de 2" au-dessus du niveau des hautes mers. Au S. de la pointe de Pern, la levée de galets est moins haute qu'au N. et les galets en sont plus petits : elles présentent le mélange de galets d'origines diverses, habituel aux plages soulevées de la région. TERRAINS ERUPTIFS ET METAMORPHIQUES 7'. Microgranulite, en filons, de quelques mètres d'épaisseur, coupent la granulite. 7' La granulite forme une série de petits massifs distincts, traversant la feuille de 0. à E. : Le massif de Landeda est essentiellement formé de granulite fine, feuilletée, à deux micas. Le massif de Plouguerneau, présentant des granulites grenues et laminées, avec enclaves de gneiss granulitique et filons d'aplite grenatifère et de pegmatite, rappelle vivement les massifs stannifères du Morbihan. Le massif de Kerlouan est caractérisé par des variétés fines, dures, aplitiques avec grenat et deux micas. Les massifs de Piounevez offrent des roches grenues, porphyroïdes, passant au granité, avec nombreux filonnets d'aplite et de pegmatite. Les pegmatites de la région sont riches en mica blanc, mica noir, grenat, tourmaline, et plus rarement apatite (Bretouaré en Piounevez). — La moitié septentrionale d'Ouessant et occupée par une granulite grenue à gros grains, à éléments grossièrement alignés ; elle est exploitée pour la confection de meules, employées dans les curieux petits moulins à vent de l'Ile. 7'?^. Granulite feuilletée, laminée, fibreuse, à structure gneissique, à l'ouest du bourg d'Ouessant, vers le contact avec les micaschistes, ainsi que dans le massif de Landeda. 7,7^ Granité traversé par la granulite, en filons minces de0,10à0,20 et passant à la granulite dans les falaises N. de Keranchat au N. d'Ouessant. Ç*''7^ Gneiss granulitique micacé, fibreux, grisâtre, parfois glandu- leux, alternant avec des micaschistes, dans toute la moitié méridionale d'Ouessant. Les lits micaschisleux alternent indéfiniment avec des bancs interstratifiés plus ou moins chargés de feldspath et de mica, présen- tant tous les passages entre eux et les gneiss granulitiques ; ces couches sont en outre coupées par de nombreux filons transverses de granulite grenue blanche. 104 ' SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'OUEST ç''^'. Le gneiss modifié par la granulite forme les falaises au N. de Plouguerneau ; il présente diverses variétés grenues, riches en mica noir, traversées par des masses de granité, de granulite et de pegmatite, trop irrégulières pour être délimitées surla carte. 7. — Le granité de Plouescat affleure d'une façon à peu prés inin- terrompue suivant le littoral, formant au N. de cette feuille, une côte basse, abrasée, singulière, où il dresse ses monuments bizarrement déconpés et irrégulièrement disséminés, tant dans les champs limoneux de l'intérieur, que sur les espaces que le reflux lais-e à nu lors des grandes marées. Ces monuments semblables à des menhirs gigantesques, ont été isolés de vive-force par le flot des marées, puis sculptés et arrondis par les agents atmosphériques ; dans une masse homogène et uniforme de granité porphyroïde à 2 micas. La roche contient fréquem- ment des enclaves gneissiques et est traversée de minces filonnets granulitiques qui la chargent de mica blanc; elle fournit de bonne pierre de taille. Cette venue granitique coïncide en position avec une des lignes anticlinales les plus importantes du pays. 7,^. Syénite de Lannilis. On observe à Plounevez, de mauvais afflu- rements de roches syénitiques, dépendant d'une traînée à peu près continue, de l'embouchure de l'Aber-Benoît (Lannilis) jusqu'à l'Ile de Batz. C'est une roche sombre, grenue ou gneissique, dont les éléments constituants sont: sphène en gros cristaux, fer titane, apatite, orthose» plagioclase avec cadres de fine micropegmatite, amphibole verte, quarz grenu et de corrosion, épidote, chlorite, ainsi que plus rarement, mica noir, pyroxène. Le caractère intrusif de la roche est facilement recon- naissable aux environs de Lannilis, où elle est traversée à son tour par des granulites roses, des pegmatites à amphibole et des filons de quarz ferrugineux. Elle est généralement très altérée, donnant comme résultat de son altération, une arène brunâtre, où l'on retrouve sous forme de grosses boles, dures, bleuâtres, les parties ayant échappé à la décom- position. Ç-. Schistes cristallifères et micaschistes : Des micaschistes et schistes micacés en strates verticales occupent la partie centrale d'Ouessant sous forme d'un ruban dirigé à 80°, et bien exposé de chaque côté de l'île, dans les Baies de Porspaul et du Stif. La roche dominante est un schiste séricitique, écailleux, gris verdàtre, à grandes écailles ou membranes ondulées de mica blanc, et très ridé, froissé contenant des glandules de quarz, de chlorite, d'andalousite, ou de feldspath triclinique, ou même de granulite à disposition moniliforme très nette ; elle alterne dans les falaises de Penarlant avec des schistes micacés à staurctide et des gneiss granulitiques (Ç'7'); tous ces lits sont disloqués et enchevêtrés par failles. EXTRAITS ET ANALYSES. — GÉOLOGIE ET ML\ÉRALOGIE 105 S,^. Les amphibolites forment sur la feuille, un long faisceau, dans lequel alternent à l'infini, diverses variétés de roches gneissiqnes amphi- boliques et pyroxéniques, interstratifiées dans l'étage des gneiss ; les lits variant de quelques centimètres à 2'° ou 3" d'épaisseur, atteignent ensemble une épaisseur d'environ 50 mètres. Les amphibolites présentent une structure gncissique, et sont constituées par un mélange grenu d'oligoclase avec amphibole, allanite et épidote, sphène, zircon, apatite, magnétite, pyrrhotine, auxquels s'ajoutent souvent orthose, mica noir chloritisé et quarz. L'amphibole est remarquable par la disposition cristallique qu'elle offre fréquemment, elle constitue des plages étendues, formées d'une grande quantité de petits cristaux aciculaires, tantôt réunis en une fine dentelle, tantôt indépendants les uns des autres, tout en possédant une orientation commune. L'exagération de ces formations critallitiques d'amphibole se rencontre dans des variétés plus basiques, admettant pyroxène et grenat: ces éclogites sont formées par des cristaux de grenat, de pyroxène clair englobant le grenat et entouré de couronnes pegraatoïdes d'amphibole vert-bleuàtre ; les intervalles laissés par les minéraux précédents sont occupés par des plagioclases (oligoclaseet labrador) en petites plages finement maclées et empilées les unes sur les autres; le rutile estfréquent, souvent associé à de l'ilménite. Les formes pegmatoïdes d'amphibole et de fedspath triclinique sont très répandues; elles se retrouvent à un moindre degré dans le pyroxène (Kerscao, Kerever en Plounevez). Dans l'Ile d'Ouessant, quelques lits d'amphibolite alternent avec les gneiss granulitiques (?'V). 5"'. Les Pyroxénites appartiennent au faisceau précédent, auxquel elles passent lithologiquement, par la diminution de l'amphibole et la prépondérance du pyroxène. Le pyroxène vert-clair, grenu ou en plages de petites dimensions est entouré d'oligoclase dominant ; on voit souvent, en outre, orthose en grandes plages à contours irréguliers, grenat, amphibole verte, sphène, biotite, apatite, magnétite (St-Frégant à Guisseny). A Brundaouez en Guisseny, il y a une intéressante variété riche en wernerite (dipyre). On peut enfin signaler comme minéraux secondaires : quarz, damourite, zoïsite, épidote. ?*''. Les gneiss et micaschistes du S. de la feuille, dépendant de la bande de Lesneven, forment un étage à caractères variés, de roches remarquablement ridées, froncées, où des gneiss grenus, alternent avec des gneiss à grains fins, des leptinoïdes, des micaschistes et divers gneiss à amphibole. De nombreux filons d'aptiteetde pegmatite traver- sent ce massif, déterminant dans les micaschistes le développement de cristaux de fedspath, de mica, de fins délits de sillimanite et plus rarement de cordiérite (praséolite. chlorophyllite}, comme dans les 106 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'OUEST micaschistes granulitiques du Golfe du Morbihan, auxquels ces roches sont identiques. Ç'^. Le gneiss de Quimperlé appartient à une bande allongée qui s'étend de Porspoder à Roscofï, suivant un axe anticlinal qui ramène à l'affleurement les plus anciennes roches du N. de la Bretagne, et qui nereparaissentaujourqu'auSuddupays, deQuimperléà Vannes. Laroche dominante est un gneiss massif, granitoïde, compacte, grenu, moucheté de mica noir, où les éléments blancs, quarz et feldspath, forment des nappes relativement épaisses de 2 à 5 ""j remarquablement continus, et séparés par des lits minces de mica noir, à individus cristallins distincts, de petite taille, à arêtes vives, diversement empilés, mais non associés en tissus continus. Ce gneiss se taille plus facilement que les autres variétés gneissiques de Bretagne, en blocs obliques aux feuillets de la roche, et est parfois même employé pour la confection de pavés de qualité inférieure. Q. Le quarz forme divers filons, exploités localement pour les routes; l'amas enchevêtré de veines quarzeuses et d'hyalomictes de la Chapelle de Brundaouez, rappelle étrangement le Stockwerk de la Villeder. REMARQUES STRATIGRAPHIQUES ET OROGRAPHIQUES. Les terrains schisto-cristallins et les roches massives de la feuille forment des bandes d'affleurement parrallèles, allongées, de O.-S.-O. à E.-N.-E. Ces bandes dépendent d'une ride anticlinale [Anticlinal de Léon), qui relève et ramène au jour de Ploudalmézeau à l'Ile de Batz, suivant la côte N. de Bretagne, les gneiss les plus anciens de l'Ouest de la France. Ces gneiss fondamentaux, ne réapparaissent qu'au sud de la Bretagne, de Quimperlé à Vannes (Articlinal de la Cornouaille), où ils correspondent à la côte méridionale du pays. Les feuilles voisines, mettent en évidence la convergence et la conti- nuité de ces deux grandes lignes géotectoniques du Léon et de la Cornouaille, dont la connaissance a des conséquence générales, (que nous mettrons ailleurs en lumière), non seulement pour l'intelligence de la structure de la presqu'île armoricaine, mais même pour la théorie de la persistance des profondeurs atlantiques. La forme des côtes bretonnes actuelles est en relation directe, avec les lignes orogéniques anciennes, paléozoïques. L'axe de l'Anticlinal du Léon est dirigé E.-N.-E. sur la feuille d" Plouguerneau, et dévié par conséquent de la direction N.-O. qu'il suivait au S. de la Bretagne (anticlinal de la Cornouaille). Ses flancs, sur cette feuille, s'abaissent respectivement au S.-E. et N.-O. : au S.-E. vers Brest, on traverse en effet, la série ascendante des formations de la région; au N.-O. on passe également sur des roches plus EXTRAITS ET ANALYSES. — GÉOLOGIE ET MINÉRALOGIE 107 récentes, visibles en couches verticales, ridées, inclinant au N. dans les écueils d'Ouessant. C'est au S. d'Ouessant, suivant le passage du Fromveur, que se prolonge au S.-O. l'arête du pli anticlinal du Lebu : le noyau granitique de Plouescat correspond en position et en direction, avec l'axe de cette voûte anticlinale. Travaux consultés : MM. Bouquet de la Grye, Lacroix, Thomassin. Végétaux fossiles de Normandie: Structure et affi- nités du Bennettites Morieri Scap. et Mgr. (sp.); par M. Octave Lignier (Mewi. de la Soc. lin. de Norni. xviiie vol., 2e sér., 2e vol., !<"• Fasc. pp. 1 à 77, pi. 1 à V). Cet important mémoire s'ouvre par une courte introduction. Il comprend ensuite un aperçu historique et une description générale de la plante. Des chapitres spéciaux sont consacrés à l'étude des bractées involucrales, des pédoncules séminifères, des graines et des écailles interséminales. L'auteur termine par la conclusion suivante : a En somme, je pense que les Bennettitées forment une famille qui descend d'ancêtres communs avec les Cycadées mais non des Cycadées elles-mêmes. » L. B. Description géologique des environs d'Angers, avec une carte au 1 40.000 ; par M. l'abbé E. Rondeau (Mém. de la Soc. nationale d'agricult . se. et arts. d'Angers pour 1892, p. 209-335 et tirage à part p. 1-127). M. l'abbé Rondeau à qui l'on est redevable déjà d'une intéressante Etude sur le terrain déconien aux environs d'Angers, analysée dans notre Bulletin de 1892, vient de publier une description géologique des environs d'Angers, accompagnée d'une carte et d'une planche de coupes géologiques relevées sur les deux rives de la Maine. Cet intéressant travail débute par l'historique des travaux publiés antérieurement sur le même sujet. Dans le chapitre i, intitulé : Région située à l'est de la Maine, l'auteur étudie, 1" les Assises silui'ieunes situées au nord du Dévonien, 2" le Dévonien (I, Assise dévonienne inf". 2, Grès à Orthis Monnieri, 108 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE L OUEST 3, Calcaire), 3° le plateau central de la coupe d'Hermite (1° schistes à phtanite, 2° série silurienne inférieure à la phthaniles), 4° le bassin méridional de la coupe d'Hermite, 3° la région méridionale. Dans le chapitre ii, Région située à l'ouest de la Maine, l'auteur examine successivement : 1" les assises septentrionales de la coupe d'Hermite, 2" le Dévonien, 3° le plateau central, 4" le bassin méridional de la coupe d'Hermite et région suivante jusqu'à Bouchemaine. L'auteur a eu, dans ce travail, le mérite d'ajouter beaucoup de documents nouveaux pour la géologie des environs d'Angers et de donner des coupes qui constituent un progrès réel sur celles qui ont été publiées jusqu'ici. L. B. Etudes géolofjiques des lignes de chemins de fer du Poitou. II Ligne de Paris à la Rochelle (Etat) entre Breuil-Barret et Velluire (Vendée) ; par M. Fournies (Extrait de V Annuaire de la Soc. d'émulation de la Vendée^ année 1893). Ce mémoire fait suite à celui intitulé: Ligne de Paris à Bordeaux entre Montreuil-Bellay et Villeneui-e- la-Comtesse que nous avons analysé dans le BulletiJi t. 3, p. 43. L'étude nouvelle de M. Fournier est accompagné d'un profil géolo- gique, de 10 coupes et d'une planche en phototypie représentant la vue de la route de Pissotte à l'Orbrie, sur la rive gauche de la Vendée. L'auteur s'est efforcé de joindre à ses descriptions géologiques tous les renseignements présentant quelque intérêt au point de vue industriel et agricole. Ce mémoire comprend deux parties. La première est la description méthodique de tous les terrains traversés par la voie ferrée. La seconde a trait aux questions de géologie pure: conditions dans lesquelles a eu lieu la formation des terrains ; mouvements orogéniques ; distribution en orientation des dislocations, etc. Nous nous bornerons à reproduire le tableau des terrains rencontrés dans cette coupe. EXTltAITS ET ANALYSES. — (^ÉOJ.OGIE El' MINÉRALOGIE U)U TABLEAU des divers terrains observés dans les tranchées ROCHES D'ORIGINE INTERNE Granulite i* Quartz granulttique en filon (J SÉRIE PRIMITIVE Micaschistes granulitiques ?2 /) SÉRIE PRIMAIRE Gambrien. — Phyllades. — Massifs, feuilletés ousériciteux ■/. Id. —Granulitiques /. V — Porphyroïdes . -/ "(^ Permo-carbonifère. — Houiller. — Poudingues,gi*èset schistes alternant avec couches de houilles h SÉRIE SECONDAIRE Lias. — Rhétien? — Grèsetpoudingues de Rourneau. ... /< — Hettangien. — Calcaire caverneux dolomitique /• — Sinémurien. — Calcaire à oolithes blanches /2 — Charmouthien ou Liasien. — Grèscalcairedivisé en deux niveaux, par un banc de grès grossier à fie- lemnites P — Toarcien. — Calcaire marneux ou marne à ooli- thes ferrugineu- ses. Calcaire et argile . .^ bleus à Grammo- ' ' ceras. Calcaire et argile bleuâtres ou yà^M- ïi'ÀivtskLudwigia 110 SOCIETE DES SCIENCES NATURELLES DE L OUEST OOLITHE. — Bajocien. — Calcaires argileux ^ àoolithesferrugi- ' neiises supérieu- rement à Har - poceras Miuxhi- sonœ. Calcaire blanc ou gris-bleu, sili- ceux, gelif, à SphœrocerasSau- ^ Jiv zei et Sonninia à la base. Calcaire blanchâtre avec délit argi- leux un peu phos- phaté à Cosmo- ceras. Calcaire blanc grenu. — Bathonien. — Lit calcaire avec traces argileuses phosphatées, ni- veau du banc pourri de S'" Pe- zenne. Calcaire blanc gre- nu avec traces si- / «^m liceuses de spon- giaires et quel- ques zones de si- lex {pierre d'al- laize à Stepha- noceras linguife- rum. Calcaire blanc gre- nu avec Steph. liuguiferumet Picionia arbus- iigera. Jn Calcaire blanc, ten- dre et gelif, ou dur et à traces siliceuses de spongiaires, avec Pictonia subba- ckeriœ, Oppelia, aspidoïdes , etc . /i — Callovien. — Alternance du cal- caire marneux et d'argile blanchâ- tre à Reinecha anceps. J' EXTRAITS ET ANALYSES. ZOOLOGIE 111 OOLITHE. Callovien. —Ma me argileuse blanc-jaunAtre sé- parée du niveau précédent par un lit argileux à Cri- no ides. Tertiaire. quartenaire. Actuelle. SERIES TERTIAIRE ET QUARTENAIRE ( — Argile rouge pictavienne (produit de ) décalcification) mm r — AUuvions des hauteurs (a)p ( — AUuvions anciennes du fond des ) vallées a' ) — AUuvions anciennes à flanc de co- ( teaux a'' — AUuvions actuelles et terrains inon- dables rt' I. — ZOOLOGIE La galle de Cynips Calicis autour de Dinan ; par M. l'abbé MoRiN. (Bull. Soc. scient, et médic. de VOuest, 1893, Tome II, p. 274). Les galles dont parleM. l'abbé Morin se sont toutes présentées sur la cupule du gland A^Quercus pediinculat a doni la taille peut atteindre parfois le volume d'une noix. L'auteur n'avait pas encore observé l'insecte, ni sa galle dans les environs de Dinan. « Comment Cynips Calicis est-il venu en Bretagne ? dit M. l'abbé Morin, le reste de la France ne le possède que peu ou point; il n'a été indiqué ni en Angleterre, ni en Ecosse; Licopoli et Massalongo n'en parlent pas dans leurs travaux récents sur les galles d'Italie. Son berceau, sa vraie patrie est la Hongrie. Ailleurs, on ne l'avait vu jusqu'ici que dans une localité des Pays-Bas, à Arnhem, et dans quatre ou cinq localités d'Allemagne. Encore n'y est-il représenté que par 112 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'oLEST quelques exemplaires, surtout an nord. Et puis, là du moins, sa pré- sence peut s'expliquer par l'importation des galles autrichiennes que l'on exploite pour le tannin. A ce litre elles constituent une vraie source de revenus pour les propriétaires forestiers, puisque certains pieds fournissent, dit-on. de 6 à 10 quintaux de galles chaque année. » ^ L. B. Le Cynips Calicis en Maine-et-Loire ; par M. L. Daniel (Bull. Soc. scient, et médic. de l'Ouest^ 1894, Tome m, p. 112). M. Daniel signale la présence du Cynips Calicis dans le parc du château de Grip, commune de Durtal (Maine-et-Loire). Deux chênes très vieux portaient de nombreuses galles, les autres avaient été res- pectés. Au dire des gens du pays, de semblables galles n'avaient jamais été observées dans les environs de Durtal. L. B. Contributions à l'étude des Cirrhipèdes ; par A. Gruvel {Archiv. de Zool. eœpérim. et génér. 1893, 3«sér. t. l,p. 401 à 610, pi. XX à xxviii). Dans ce travail, fait aux laboratoires maritimes de Roscoiï et de Banyuls, M. Gruvel fait spécialement l'étude anatomique et physiolo- gique de deux types, un pour représenter les Cirrhipèdes sessiles {Balanus tiniinnahulum), l'autre pour les pédoncules {Lepas anatifera). Les espèces recueillies par l'auteur à Roscofï sont : A. CmRHIPKDES SESSILES Balanus tintinnabulum CGC. — perfomtns CGC. — spongicola R. — porcatus R. — halanoides GG. — Hameri R. Chthamalus stellatus GGG. — antennatus GG. Verruca stromia GG. 1. Voir au Bulletin : Procès-verbal de la séance du 9 novembre 1894. EXTRAITS ET ANALYSES. — ZOOLOGIE llo B. CiRRHIPÈDES PÉDONCULES Lepas anatifera CGC. parfois. — Hillii G. — pectiîiata ï. R . — fascicularis G. Pollicipes cornucopia GGG. Scalpellum luUjare ; GC. i Conchodertna Virgata — aurita. (Ces deux dernières espèces ne se rencontrent jamais sur les épaves qui viennent à la côte ou sont recueillies dans les parages, mais sont apportées par des bateaux venant du Portugal). Le travail de M. Gruvel est divisé en deux parties : une première comprenant l'anatomie et l'histologie des difïérents tissus, où chaque espèce est étudiée séparément, et une seconde physiologique, où toutes les espèces ont été soumises à l'examen, tantôt pour une fonction, tantôt pour une autre. Nombre de faits nouveaux d'un haut intérêt sont exposés dans ces deux parties. Un index bibliographique termine ce mémoire. L. B. Nouvelle série de diagnoses d'épongés de Roscoff et de Banyuls; par M. E. Topsent (Archiv. zool. eximrim. et gén. 1893, 3" série, t. 1, p. xxxiii à xliii). De nouvelles recherches, à Roscoff et à Banyuls, ont, dans ces derniers temps, fourni à M. Topsent de nouvelles données sur la forme de spongiaires de ces deux stations. A Roscoff, M. Topsent a rencontré récemment, pour la première fois, quelques espèces qui s'ajoutent à la liste dressée dans son Essai sur la faune des spongiaires de lîosr o fj' {Arch- de Zool. exp. et gén. 2" sér. t. IX, 1891), et dont nous avons rendu compte dans le Bulletin de 1892. Ges espèces sont d'abord : Reniera Mac AndrewiBo'w. sp., Stylotella pannosa Bow. sp., Myxilla pensa Bow., Suberites carnosus Johnst. sp, Tethyspira spinosa (Bow.) Tops., Stryphnus ponderosus (Bow.) Soll. ; puis, Prosuberites longispina n. sp., que M. Topsent avait d'abord recueilli à Banyuls, où il abonde; enfin, une espèce de Bubaris nouvelle : Bubaris constelluta. M. Topsent décrit ces différentes espèces et donne des renseignements sur leur habitat. L. B. 9* 114 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'OUEST II — BOTANIQUE Nouvelle Flore de Normandie, contenant la description des plantes qui croissent spontanément ou sont cultivées en grand dans les départements de la Seine- Inférieure^ l'Eure. le Calvados, YOrne et la Manche ; par L. Corbière, Prof"" de Se. nat. au Lycée de Cherbourg, Lauréat de l'Institut. — Paris, chez J. Groux et C'^, 130, boulevard S-Germain. 1894. Cetimportant ouvrage aétéentrepris, nous dit l'auteur, «pour répondre » au désir de son regretté et vénéré maître, M. Morière, doyen de la » Faculté des sciences de Caen, continuateur de l'œuvre de M. de » Brébisson. » L'ordre systématique suivi dans ce travail est, sauf quelques légères modifications, celui du Conspectus florœ europœœ de Nyman, l'ouvrage le plus récemment publié sur la flore générale d'Europe. L'auteur s'explique ainsi relativement à sa façon de comprendre les divers groupes de végétaux. « Je prends le mot « espèce » dans le sens vague qu'on lui donne » habituellement : l'ensemble de tous les individus ayant ou paraissant )) atoir des ascendants communs, et toutes les fois qu'il y a lieu, je )) distingue (à l'aide de caractères particuliers qui représentent jusqu'à » un certain point la subordination relative de ces divers groupes) : )) l'espèce de 1" ordre ou STIRPE, sans transitions connues, à l'époque » actuelle, avec les stirpes voisins (telles sont la plupart des espèces » linnéennes) ; les espèces de 2' ordre ou sous-espèces, qui, tout en » offrant une certaine autonomie, peuvent être rattachées à un stirpe )) commun; les variétés ou races, à caractères différentiels moins » stables, et souvent difficiles à distinguer des simples formes déter- » minées par le milieu, l'exposition, etc. Cette profession de foi, très nette, permet de s'orienter facilement, d'autant plus que l'auteur s'est montré très-sobre de ces créations de second ordre (sous-espèces), d'une compréhension plus difficile que les deux autres catégories, et dont la multiplication à rendu diffuses certaines flores de publication récente. Espèces et variétés occupent dans la Nouvelle Flore de Normandie la plus grande place et la clarté, à notre avis, y gagne beaucoup. Des dichotomies précédent, dans chaque famille, l'énumération des genres et dans chaque genre celle des espèces, sans préjudice des descriptions très soignées d'espèces, avec caractères principaux en ita- liques. EXTRAITS ET ANALYSES. — BOTANIQUE 115 Ainsi se trouvent conciliés dans l'ouvrage de M. Corbière le goût des élèves pour les dichotomies avec le désir, très explicable, des botanistes plus expérimentés de trouver dans un ouvrage descriptif un ensemble de caractères indiquantla physionomie de la plante dénommée. On nous permettra, en passant, de protester contre le système de ces Flores, dites analytiques, qui consistent uniquement en dichotomies. Après s'être engagé dans ces labyrinthes, où le fil d'Ariane fait souvent défaut, l'élève, et le botaniste expérimenté lui-même, ne sauraient avoir présent à l'esprit l'ensemble des caractères qui constituent l'espèce. Avec le système adopté par M. Corbière, chacun peut choisir le procédé qui lui convient pour arriver au nom d'espèce, et le tableau fidèle que l'auteur présente ensuite de celle-ci sert de contrôle au résultat obtenu. Nous ne pouvons pas, dans cette rapide analyse, faire ressortir en détail les additions apportées, par l'œuvre qui nous occupe, aux quatre éditions delà flore classique de Brébisson. Il suffira à nos lecteurs de comparer cette Nouvelle Flore aux travaux antérieurs pour en mesurer l'importance. On doit tout autant louer l'auteur d'avoir fait bonne justice de certaines espèces, douteuses pour la région, qui figuraient inutilement dans les ouvrages précédents. Enfin, pour résumer en quelques lignes l'importante publication de M. Corbière, nous croyons pouvoir dire qu'elle constitue l'un des meilleurs travaux de botanique systématique locale publiés en France depuis une dizaine d'années. E. G. Excursions et récoltes bryologiques dans le canton de Loué (Sarthe) ; par M. Monguillon {Bulletin Soc. agr. se. et arts de la Sarthe 1894, 2« sér. t. xxvi, pp. 229-266. M. Monguillon donne le résultat de ses herborisations dans le canton de Loué situé à l'ouest du département delà Sarthe. Une grande partie de ce canton est constituée par des terrains de nature calcaire qui forment l'ancienne Champagne du Maine et comprend les régions de l'est et du centre; à l'ouest existe un sol particulièrement siliceux. La région siliceuse comprend les communes de Chemiré en-Charnie et du Saint-Denis-d'Orques où l'on peut rencontrer des espèces inté- ressantes telles que: Dlcranum flagellare, montanum ; Dydimodon cylindricus ; Ephemerum tenerum; Physcomitrium spœhricum; Diphy- xium foliosum; Hypnum demissuni, elegans, arcuatum, radicale ; Jun- germania Taylori ; Sarcoscyphus Funckii ; Riccia Hubneriana ; Spha- gnum fimbriatum. 116 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE L' OUEST La région calcaire comprend la plus grande partie du canton de Loué, Crannes et ses environs. Citons parmi les récoltes intéressantes : Gymnostomum calcareum; Systegium crispum ; Seligeria pusilla ; Fissidens pussilus; Phascum cunkoUum; Trichostomumcrispuliim; Orthotrician obtusifolium ; Wehera albicans ; Bryum turbinatum ; Hypnum commutatuia, rugosum ; Jungermania inflata, ventricosa. Le nombre des espèces connues dans le canton de Loué serait de 233 Mousses, 6 Sphaignes et 50 Hépatiques : au total 289 Muscinées. Em. B. Champignons nouveaux ou peu connus récoltés en Normandie (5^6 liste, id1. gravée); par A. Le Breton et E. NiEL {Bull. Soc. amis. se. nat. de Rouen 1894 p. 129 à 170). MM. Le Breton et Niel en donnant cette 5°" liste de champignons de la Normandie continuent l'œuvre de leurs regrettés collègues, M. l'abbé Letendre et M. Malbranche. Quelques unes des raretés signalées provien- nent des Reliquiae de ces deux derniers savants et avaient été soumises à l'examen du D' Karsten. Ce catalogue comprend 427 espèces, parmi lesquelles beaucoup de nouveautés: Clai-aria geoglossoides Bouà. et Pat. — Exidiaindecorata{Somm.)KarsL — Eutypella microsperma Karst. et Malb. — Physalospora Malbra7ichei Karst. —ZignœllaculmicolaG. Dela- croix et Niel. — Phyllachora Dactylidis Delacroix. — Winteriaculmi- gena Karst. et Malb. — Curreya pusilla Karst. et Malb. — Teichospora fodlens Malb. et Karst. — Gloniella pluriseptata Karst. et Malb. — Melanomma Nielii Roumeg. — Excopularia lignicola Karst. et Malb. — Myxosporium Nelianiuni Karst. et Roumeg. — Coniosporium alralum Karst. et Malb. — Isariadubia G. Delacroix. Les espèces figurées au nombre de 7 sont: Dinemaspormm hispi- dulum Sacc. — Coryneum intennedium Sacc. — Gloniella pluriceplata Karst. — Diaporthe fibrosa Sacc. — Teichospora fodiens Karst. et Malb. — Eutypella microsperma Karst. et Malb. — Phyllachora Dactylidis Delacr. Ce mémoire constitue une contribution importante à la Flore mycologique de la Normandie. Ch. M. TABLE DES MATIÈRES DU QUATRIÈME VOLUME DU BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE L'OUEST DE LA FRANCE 1894. Liste DES MEMBRES DE LA. SOCIÉTÉ V Liste des sociétés correspondantes XXI Extraits des procès-verbaux des séances XXXI I. - ZOOLOGIE Bonjour (Samuel).— Note sur quelques Lépidoptères nouveaux ou intéressants pour le département de la Loire-Inférieure. 185 BoRGOGNO (G). — Note sur la capture d'une Tortue caouane (Chelonia caouana) sur les côtes de Vendée, Pi. II 73 Bureau (D' Léon). — Liste de Lépidoptères de la Loire-Infé- rieure non signalés jusqu'ici 161 Dominique (abbé J.)- — Le tube digestif des Orthoptères. (Notes physiologiques et histologiques) 17 — Notes orthoptérologiquos 29 — Mellifères(apiaires)de la Loire-Inférieure. Gontribution au Gatalogue des insectes hyménoptères de cette famille, habitant l'Ouest de la France 39 — Contributions au Gatalogue des Tenthré- dinides de la Loire-Inférieure 91 Lambert (D'). — Note sur une nouvelle station de la Grémille, Âcerinacermia Guvier. Son apparition dans la rivière de la Mayenne, suivie d'une liste des poissons signalés jusqu'à ce jour dans le département de la Mayenne, fig 31 II. — BOTANIQUE Brunaud (Paul). — Champignons récoltés dans la Charente-Infé- rieure en 1892 33 5860Î 118 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'OUEST Gaoeceau (E.). — Etude sur la fleuraison, en pleine terre, à l'air libre du Musa ensete Gmel. et sur quelques autres phénomènes de végétation observés à Nantes pendant l'année 1893 1 — Sur quelques Narcisses du groupe Ajax 97 Note sur les Platanes, PI. IV, V et VI 105 Marchand (Ern.)- — Note sur un cas de synanthie observé chez la Pulmonaire à feuilles étroites (Pitimo- naria angustifolia L., PI. m 77 MÉNiER (Ch.)- — Note sur la découverte de VŒnanthe peuceda- nifolia Pollich dans la Loire-Inférieure 101 PiCQUENARD (Ch.). — Le Panunculns nodiflorus L. en Ille-et- Vilaine 159 Viaud-Grand-Marais et Ménier (Ch.). — Catalogue des plantes vasculaires de l'Ile d'Yeu 117 ViOLLEAU (abbé E.). — Muscinées nouvelles pour la Vienne ou les Deux-Sèvres 193 III. — GEOLOGIE ET MINERALOGIE Barré (Ch.)- — Synthèse des minéraux de dernière formation dans le département de la Loire-Inférieure. . . 153 Bureau D' Louis. — Note sur la présence du grès dévonien à O/f^/sjWonmeri, à A vrillé, Maine-et-Loire (carte) 197 Tardy (Ch.). — Age du Cordon littoral de cailloux situé à dix mètres au dessus de la mer 113 Extraits et Analyses I. — ZOOLOGIE Anfrie (Emile). — Observations zoologiques (Mammifères et Oiseaux 52 — Notes ornithologiques 52 Chevreux (Ed.). — Notes sur quelques amphipodes méditerra- néens de la famille des Orchesdidae 53 TABLE DES MATIÈRES 119 Daniel (L.). — Le Cynips Calicis en Maine-et-Loire 112 Dautzenberg (Ph.). —Liste des mollusques marins recueillis à Granviile et à Saint-Pair 53 — Une excursion malacologique à Saint- Lunaire (Ille-et-Vilnine) et aux envi- rons de cette localité 53 — Addition à la liste des Coquilles de Saint-Lunaire 58 Gallois (J.). — Catalogue des Coléoptères de Maine-et-Loire. . . 82 Granger (Albert). — Faune ornitiiologiquede la région du Sud- Ouest. Catalogue des oiseaux sédentaires ou de passage observés dans les départe- ments de la Charente-Inférieure, de la Gironde, des Landes et des Basses- Pyrénées 3 Gruvel (A.). — Contributions à l'étude des Girrhipèdes : 112 Guerne (J. de) et Horst (R.). — Àllolobophora Savignyi Lombricien nouveau du sud-ouest de la France, fig 59 JouAN (Henri.). — La baleine de Morsalines 50 MoRiN (abbé). — La galle de Cynips Calicis autour de Dinan. 111 Picquenard (Ch.). — Liste des Gastéropodes marins de Loctudy et de l'île Tudy, Finistère 59 PizoN (Antoine). — Histoire de la Blastogénèse chez les Botryllidés fij^ 11 RocHÉ (G.) et Odin (A.). — La pêche du Germon dans le golfe de Gascogne 52 Topsent(E.) — Nouvelle série de diagnoses d'épongés de Roscofï et de Banyuls 113 Vaullegeard (Ach.). — Note sur un cestode parasite de VHyas aranea 59 II. - BOTANIQUE BouDiER. — Nouvelles espèces de champignons de France, PI. i. 89 Camus (F.). — Découverte de V Hyme,nophyllum Wilsoni Hook. dans les Côtes-dii-Nord 88 Chapelle (delà). — VAsplenium marinum L. dans un puits. . 21 12U SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE L'oUEST Corbière (L.). — Nouvelle Flore de Normandie, contenant la description des plantes qui croissent spon- tanément, ou sont cultivées en grand, dans les départements de la Seine-Inférieure, l'Eure, le Calvados, l'Orne et la Manche. . . 114 Daniel (Lucien). — Les champignons de la Mayenne (2' supplé- ment) 89 Decuillé (Ch.). — Lichens récoltés aux environs d'Angers 22 DouTEAu (J.). — Contributions à la flore vendéenne 19 Gentil (Amb.). — Contributions à l'histoire naturelle de la Sarthe, relevé des observations faites en 1S93 84 Grand (A. Le). —Sur le Doronicum sco7yioides du centre de la France et ses affinités 62 — Sur VAllium subhirsutum de Be\\e-l\e . . . . 71 Hy (abbé F.). —Essai sur les Lichens de l'Anjou. Première série, Phyco-lichens 24 — Notes sur Vlsoetes tenuissima Boreau 85 — Notes sur les Isoetes amphibies de la France centrale 87 Le Breton (A.) etNiEL(E.). — Champignons nouveaux ou peu connus récoltés en Normandie (5' liste, pi. gravée) 116 Lesage (Pierre.) — Notes de botanique : le Gui sur le genêt: le Lysimachia punctata 68 Llyod (J). — Algues de l'Ouest de la France (23° et 24' fasci- cules) 93 Marquand (E. D.). — The mosses of Guernsey 21 MÉNAGER (Raphaël). — Herborisations aux environs de Laigle (Orne) et note sur le Cistiis hirsutus en Bretagne 66 MoNGuiLLON (Eug). — Relcvé de quelques localités de plantes phanérogames dans le département de la Mayenne 72 — Excursions et récoltes bryologiques dans le canton de Loué (Sarthe) 115 PicQUENARD (Ch.). — Cataloguc des plantes vasculaires qui croissent spontanément dans le Finis- tère 20 RoMARY. — Présentation de champignons récoltés dans la forêt de Rennes 88 TABLE DES MATIÈRES 121 RusuKAN (Joseph de). — Une promenade botanique à Santec (Finistère) 72 III. - GEOLOGIE ET MINERALOGIE Barrois (Cil.). — Notice explicative de la Feuille géologique de Quiniper (service de la carte géologique détaillée de la France, 1892) 38 — Notice explicative de la Feuille géologique de Plouguerneau et Ouessant 101 BoissEUER. — Note explicative de la Feuille géologique de Fontenay, 1892 73 Caveux (L). — Les preuves de l'existence d'organismes dans le terrain précambrien. Première note sur les Radiolaires précambriens 97 — Sur la présence de restes de Foraminifères dans les terrains précambriens de Bretagne 99 Coteau (G.). — Échinides nouveaux ou peu connus, 12° article. 4fi Crié (Louis). — Recherches sur les Palmiers silicifiés des terrains crétacés de l'Anjou 27 Desmazières (V.). — Essai historique et bibliographique sut la Géologie et la Paléontologie en Anjou. . . 29 Fournier. — Etudes géologiques des lignes de chemins de fer du Poitou. Il Ligne de Paris à la Rochelle (Etat) entre Breuil-Barret et Velluire (Vendée) 108 Lapparent (A. de). — Sur l'âge du granité du nord-ouest de l'île de Jersey 47 Lebesconte (P.). — Etude géologique sur l'ouest de la France. . 47 Lecornu(L.). — Sur le massif silurien de Falaise et ses prolon- gements, avec une planche de cartes et coupes 23 Lignier (Octave). — Végétaux fossiles de Normandie: Structure et affinités du Benneltites Morieri Scap et Mgr. (sp) 107 Munier-Chal.mas. — Etude préliminaire sur les terrains juras- siques de la Normandie 48 Rondeau (abbé E.). — Description géologique des environs d'Angers, avec une carte au 1/40,000 107 Welsch (Jules). — Sur les plissements des couches sédimen- taires dans les environs de Poitiers 27 10* 122 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE l'OUEST NOUVELLES Liste des collaborateurs chargés des analyses (Ext. et Anal.). — 2 Extrait des statuts et règlement 123 DATE DE PUBLICATION DES NUMÉROS TRIMESTRIELS N" 1 . 31 Mars 1894. 1" Partie : pp. 1-48, pi. I. 2'- Partie : pp. 1-32. N" 2. 30 Juin. » » 49-93, pi. 11. III. n 38-72. N° 3. 30 Sept. )) » 97-132, pi. IVV-VI » 73-96, pi. I. N» 4. 31 Dec. » » la3. » 97. ERRATA l'* P.\KTiE. Liste des Soc. corresp. p. XXV, au lieu de Pau. — Hautes-Pyrénées . lisez: Pau. — Basses-Py rénées. p. XXIX, Mexico, au lieu de Memorias de la Societad. lisez : Societad scientilica, elc. MÉMOIRES : p. 20, ligne 29, au lieu de coecuras, lisez : caecums. p. 81. ligne 24-23. au lieu de sur le palais laléral, lisez: sur le plan latéral. p. 83, lignes 5 et 9. au lieu de lérétalogie, lisez : tératologie, p. 89, ligne 23, au lieu de Myosotis Litho- spermum. lisez: Myosotis, Litho- spermuni. 2'' Partie. Extraits et Analyses, p. 71. Renvoi 2. au lieu de l" juin 1895, lisez : l" juin 1894.