0 FOR THE PEOPLE FOR EDVCATION FOR SCIENCE LIBRARY OF THE AMERICAN MUSEUM OF NATURAL HISTORY / Ccund £ Ia.m.n.i BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ ZOOLOGIQUE DE GENÈVE ^ a / Cb (^M-^i+^^i Siège social : Ecole d'Horlogerie, Rue Necker, a Genève NEUVIEME ANNEE ^9-13-^91^ TOME II FASCICULES I. Paru fin Décembre 1913 II. » » Avril 1914 III. » » Juin 19:4 AVEC 1 PLANCHE HORS TEXTE ET 3 FIGURES A GENEVE CHEZ GEORG & C'*^, Libraires de l'Université MÊME maison : BALE et LYON SOMMAIRE DES FASCICULES I, II, III Pages Comité pour 1914 7 Liste des membres i Ouvrages reçus et échanges 3i Béguet D"", C. — Stauvonolua maroccanus 25 Burdet, A. — A propos de la P^oulque noire 4 — Photographie du Grèbe huppé couvant fig. 3 . 3o Charrière, A.-L. — Réseau Merops 4, G. 25 Côte, Cl. — Captures diverses en Dombes 25 Graf, A. — La Pointe à la Bise « Réserve » 11 — Faune ornithologique de la Pointe à la Bise . . 21 — Passages d'Oiseaux d'eau 24 Lafond, J.-E. — Les Mouettes (L. ridib.) dans les marais et les champs 17 Poney, R. — Hôtes d'hiver aquatiques dans le Port de Genève. 6,10,1 3 Fig. 1 et 2 et PI. I. — Oiseaux des bords du lac de Joux. Dec. 1913. . 8 — Une réserve au marais de Roelbau 12 — Passages au » » 24 — Lettre de Baldamus à O. Bourrit (1844) ... 25 — Distribution et mœurs des Perdrix en H '^'-Savoie 27 Rosselet, W. — Observations diverses. Oiseaux et Mammifères 0, i3, 17 Schaeck, F., de. — » » » » 5,8 Ternier, L^ — A propos d'Oiseaux bagués 12 — - Jaseurs. Rhodosthéthie 12 Thienemann, J., D"". Prof. — Mouette baguée 14 — Sternes pierre-garin baguées . . 8 iMP. J. eruDER, aetiCvi SOCIÉTÉ ZOOLOGIQUE DE GENÈVE LISTE DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ Au 3o Juin 1914. PRÉSIDENT D'HONNEUR 1906 MoTTAz, Charles, Directeur des Usines Bourquin & C'^, à Etapes (Doubs). Vertébrés de la Suisse et Lépidoptères. MEMBRE DONATEUR 1908 GoLL, Hermann. avenue de la Gare, i, Lausanne. Zoologie générale. MEMBRES HONORAIRES 1907 Thienemann, J., D^, Prof. Directeur de la Station ornitholo- gique de Rossitten a. M. (Kurische Nehrung). Ornithologie. 1908 YuNG, Emile, Di", Prof., Laboratoire de Zoologie générale de l'Université de Genève. Zoologie générale . 1908 Tebnieb, Louis, D^ avocat. Membre du Conseil supérieur de la Chasse et de la Protection des Oiseaux en France. La Rivière St-Sauveur. Calvados. Ornithologie. 1910 Burdet, Adolphe. Haarlem. Overveen Lindenheuwel. Hol- lande. Ornithophilie et Photographie ornithologique. MEMBRES CORRESPONDANTS 1914 Béguet, Dr Prof. Institut Pasteur d Algérie. Mustapha-Alger. Orthoptères . 1907 Côte, Claudius. industriel, r. du Plat, 33. Lyon. Lépidoptères. sericigènes, Pupipares. Oiseaux et Mammifères paléarc- tiques . 1908 Hugues, Albert, agronome, St-Geniès de Malgoires (Gard). Oiseaux et Entomologie générale. 2 BULLKTIN DE LA SOCIETE ZOOLOGIQIE DK GENEVE lUl't Jlli.ien, John, libraire, avenue du Mail. > aux environs de Genève. Par A. V'ai CHEK. En mai et juin derniers, un oologiste anglais, M. G., me dit-on. fit un séjour prolongé sur le plateau de Cenyse, au pied du massif des Vergys (Haute-Savoie). Au docteur Stadler. ornithologiste alle- mand, qui étudiait, sur le même plateau, le chant des Oiseaux des Alpes, il affirma avoir constaté la présence de Saxicola au?'ita comme nicheur. et lui montra les œufs récoltés et,, je crois, la femelle capturée sur le nid. M. Stadler, à son retour, donna à M. A. Ghi- dini, du Muséum de notre ville, la liste des oiseaux observés en Haute-Savoie pendant son séjour et la description sommaire des œufs du prétendu 5'. aiirita (petites taches sur la grosse extrémité). M. G. assura en outre à M. Stadler que Sax. oenanthe faisant défaut cette année sur le plateau de Cenyse, était remplacé par 5'ax. aurila. Intrigué par ces dires et sur le conseil de M. Ghidini, je me rendis à mon tour sur les mêmes lieux et y passai deux jours, en compagnie d'un observateur sûr, ornithologiste éminent, M. L. Nicoud, à explo- rer le plateau pour, si possible, vérifier les assertions de M. G. Nous ne tardâmes pas à découvrir nos Saxicoles le long des rochers de Léchaux. J'abattis un beau mâle et constatai que c'était un oenanthe très vieux et non un aurita. J'arrivai de ce fait à la conclusion que non seulement les oenanthe ne faisaient pas défaut, mais qu'il n'y avait aucun aurita. Les œufs capturés par M. G. étaient sans doute la variété tachetée de l'espèce oenanthe, laquelle n'est pas très rare. M. G., l'oologiste d'Angleterre, est tombé sans doute sur un cou- ple de très vieux sujets, lesquels re\étent une livrée spéciale, qui pourrait bien être propre à ces altitudes. Je ne l'ai en efi'et observée qu'à partir de 2000 m. En voici la description prise sur un sujet tué précisément aux rochers de Léchaux. le 12. 7. igoS. Front et vertex SAXICOl.A ŒNANTHE ET ALRITA 45 blanc de neige (front seulement chez l'adulte i. occiput, dos, scapu- laires. d'un gris perle argenté, sans trace de roux (gris cendré, lavé de roux, adultes) ; toutes les parties inférieures d'un blanc pur (blanc jaunâtre fortement lavé de roux au cou et à la poitrine ; adultes), ailes d'un noir profond, ainsi que les joues, sans traces de bordures (ailes brunes, toutes les couvertures bordées de jaunâtre et aussi les joues; adultes). Cette forme est donc d'un aspect blanc et noir, alors que le type est gris, roux et brun. Rien d'étonnant, après cela, que M. G. ait cru voir un aurita. 11 ne serait pas le premier à être victime de la même erreur; moi-même je l'ai commise en 1895, en donnant au D^" V. Fatio une observation que je considère aujour- d'hui comme fausse ( Faune des vertébrés de la Suisse, vol. 2, p. 383 ). Il est hors de doute que j'avais devant moi le type de Voenanthe décrit ci-dessus. 11 est en outre inadmissible (\u aurita s'élève aussi haut. Même dans le pourtour de la Méditerannée il niche sur les coteaux, sur des collines pierreuses parsemées de broussailles. Bailly le signale nichant dans les rocailles qui bordent le lac du Bourget, du côté du château de Bordeau. à 25o m. daltitude. Dans l'Atlas seulement, Meade-Waldo le trouva, exceptionnellement, à une grande altitude, mais dans la règle il ne monte pas très haut. ( Ernst Hartert, Die Vôgel der palaerktischen Fauna. (5. hispanica) . Comme conclusion et pour en revenir à Sax. oetianthe. il convient de dire que Bailly (tome i. p. 240 ) décrit la livrée du vieux mâle en été ; seulement son sujet ne porte du blanc pur qu'au front et le blanc des parties inférieures nuancé de roux. Enfin le D"" Hartert, dans son admirable ouvrage, mentionne sous la dénomination de Saxicola oenanthe argentea (Lônnberg), Heft 1, p. (80, une forme se rapprochant assez exactement de celle décrite plus hautet se distin- guant du type par : « hellere oberseite, und breiterer weisser Stirn ». Cette forme est propre à quelques localités au sud du lac Baïkal. Genève, octobre 1914. 46 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ ZOOLOGIQUE DE GENEVE REMARQUES SUR LES NOMS USUELS DES STERCORARIUS PARASITICDS L. ET CREPIDATUS BANK ET SUR LES CARACTÈRES DISTINCTIFS DES JEUNES Par F. DE ScHyECK. Des trois espèces qui composent, actuellement, le genre Stercora- rius de Brisson, deux espèces, 5". paj'asiticus et crepidaius fixèrent tout particulièrement mon attention, autant au point de vue des noms français qui leur ont été attribués, souvent à tort, que des dif- ficultés pouvant se présenter dans la détermination des jeunes. Sous la livrée des jeunes, les caractères morphologiques et les caractères de coloration sont bien peu prononcés, et l'on devra toujours exa- miner les sujets avec une scrupuleuse attention, pour reconnaître lequel des deux, Stercoraire parasite ou Stercoraire de Richardson, on a réellement sous les yeux. En 1760, Brisson avait suffisamment caractérisé ce genre, mais son choix du nom « Stercoraire » n'était pas heureux. La plupart des auteurs conservèrent jusqu'à présent, à tort selon nous, cette déno- mination en latin et en français pour ces Oiseaux qui vivent essen- tiellement sur les mers et les lacs, mais ne se nourrissent nullement d'excréments, comme on l'admettait au temps de Brisson. La parti- cularité la plus frappante de leurs habitudes est de poursuivre et de harceler d'autres espèces, également marines, pour leur faire lâcher la proie, ou même les obliger à dégorger. Par contre, le nom de « parasite », appliqué à l'une des espèces, est bien choisi. Mais quant au nom attribué au genre, pourquoi ne ferions-nous pas une excep- tion pour la priorité et ne conserverions-nous pas Lestris (tiré du grec qui signifie pirate), en français Labbe, ce terme proposé en 181 1 par Illiger, dans son Prodrome, paraissant bien mieux appro- prié que Stercoraire. STERCORABIUS PABASITICUS L. ET CREPIDATUS BANK. 47 Remarquons que les classifications modernes, les principales fau- nes ré^'ionales — sauf celle des Vertébrés de V. Fatio — et peut-être quelques autres, admettent pour le grand Stercoraire, qui est appelé vulgairement «Skua» en anglais, le nom générique A/e^a/e^/rzsi qui signifie Grand Labbe). Il constitue un genre à part. Mais revenons à nos deux Stercoraires. Là où la nomenclature est devenue déplorablement confuse, c'est dans les synonymes latins et français des deux espèces. Le «Catalogue distributif des Oiseaux de la Suisse» (1892), de Fatio et Studer. mentionne sous le n^ 33o, la Lestris parasitica L. ou Stercoraire parasite, la petite espèce, et sous le n» 33 1, la Lestris bujfoni Boie ou Stercoraire Richardson, la grande espèce. Necker, dans son Mémoire sur les Oiseaux des environs de Genève (1864), signale seulement deux espèces de Stercoraires, vulgairement «Bezu- les noires », dont on rencontre les jeunes sur le lac de Genève, savoir : i" le Stercoraire labbe (Lestris parasittciis ), sans nom d'au- teur et qui est, très probablement, la Lestris bujfoni de Fatio et Studer, soit notre crepidatus Banks, comme nous désirons le voir désigner maintenant; 2» le Stercoraire pomarin (M. pomarinus). espèce de beaucoup plus grande taille, ne rentrant pas dans le sujet de cette note. 11 est préférable, à notre avis, d'adopter les noms du Catalogue du British Muséum XXV ("1896) et du Hand-list de Sharpe, I (1899) : Stercorarius parasiticiis décrit par Linné (1766) si bien caractérisé par « les deux rectrices intermédiaires qui sont les plus longues» et Stercorarius crepidatus^ dont la description laissée par Banks (Voyages de Cook, 1773), concernait, sans aucun doute, le véritable Labbe ou Stercoraire^ décrit plus tard par Buffon (1783). En informant la Société zoologique (Bulletin, procès-verbal 191 3, II, p. 6) de l'apparition sur le lac de Genève de jeunes Stercoraires Richardson, nous les avons désignés comme buffoni, alors que nous aurions dû les mentionner sous le nom bien plus précis, crepidatus. Ce dernier devrait rester Richardson en français, et ceci pour ne pas risquer de nouvelles confusions. En efïet, le «Skua» de Richardson a été remarquablement observé par cet ornithologiste puis décrit dans l'ancien et excellent Manuel de Yarrell, sur les Oiseaux d'An- gleterre. Il est donc bien juste de choisir le nom dédié au premier de ces 48 BILLKTIN DK LA SOCIETE ZOOI.OGIQLE DE GENEVE natucalistes, et de renoncer à se servir des autres. En parcourant les principales svnonymies de nos deux Stercoraires, nous relevons les suivantes : A. (Petite espèce) le parasite de Linné est synonyme de longicau- dus. cepplïus. crepidatus (de quelques auteurs; et de buffoni (d'un grand nombre). B. (Grande espèce) le parasite de Boddaert et de beaucoup d'au- teurs, est svnonyme de crepidatus et richardsoni (de la plupart des auteurs), aussi de cepplïus et longicaudus (d'un petit nombre). C. 11 ne nous reste donc plus qu'un parasite, celui qui a été décrit par Linné. CARACTERES PRINCIPAUX Parasite Long. tôt. (aux rectrices latéra- les ) o"^348-395 (ad.). Bec petit, onglet peu crochu, un peu échancré vers la pointe (juv.). 2 rectrices médianes (filets) dépassant souvent beaucoup le double des latérales (ad.). Calotte noirâtre (ad.) toujours plus sombre (juv.). Iris brun-roux. Bec et cire bleu de plomb. Pieds et membrane interdigi- tale blanc jaunâtre à la base, le reste noir (frais). Longueur du tarse, rarement au-dessus de 38 millimètres. Tarse de couleur noire (frais). RlCHARDSON Long. tôt. (aux rectrices latéra- les) o"^ 400-460 (ad.). Bec relativement petit, onglet médiocrement crochu et sans échancrure à la pointe (juv.), 2 rectrices médianes (filets) dépassant, sans atteindre le dou- ble des latérales (ad.). Calotte brune cendrée (ad.) re- lativement plus claire (juv.). Iris brun foncé. Bec bleu de plomb en arrière, noir à la pointe. Pieds et membrane interdigi- tale bleu de plomb, tirant au blanchâtre (frais). Longueur du tarse rarement au-dessous de 42 millimètres. Tarse d'un bleu clair (frais). CARACTÈRES SECONDAIRES (d'après Fatio, Saunders). Seulement les 2 primaires ex- ternes des rémiges, avec des tiges blanches (ad. et juv.). Tiges des primaires des rémi- ges entièrement blanches (ad. et juv.). On trouve exceptionnellement, chez les Stercoraires, des colora- tions extrêmes du plumage en général, représentées par des phases dites claires ou foncées. BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ ZOOLOGIQUE DE GENÈVE Tome II, fascicule 5, paru fin avril 1915. EXTRAIT DES PROCÈS-VERBAUX DES SEANCES Assemblée générale du 19 Janvier 1915. Présidence de M. Poney, Ih'ésident. M. le président donne lecture de son rapport sur la marche de la Société durant l'année 1914, la neuvième de son existence. 11 adresse encore un souvenir ému aux collègues disparus: MM. Charrière d'Alger, André de Màcon, Blanchet, Finck. et Imer deCîenève. L'an- née écoulée, 24 communications ont été présentées par une quinzaine de membres, la majeure partie concernant l'ornithologie. M, Poncy attire l'attention de ses collègues sur la nécessité qu'il v a de voir aussi d'autres sujets, étudiés dans nos travaux. Cinq échanges nouveaux ont été obtenus. Le rapport financier, lu par le président en l'absence du trésorier, retenu au service militaire, constate que l'exercice solde avec un bénéfice de 41 fr. go, ceci grâce à plusieurs dons faits à la Société, pour aider à la reliure de nos revues, pour la reliure de 18 exempl. du tome I et pour les frais d'illustration des derniers fascicules. Les principales dépenses ont été la location de notre local, l'im- pression et le brochage des Bulletins. Etant donné l'absence de M. Décrue, trésorier. MM. Graff et Panchaud, vérificateurs, demandent à attendre son retour pour l'ap- probation des comptes. Sur la proposition du Président, tenant compte des circonstances, il est décidé de nommer pour igi5 le même Comité, qui déclare accepter, soit : MM. R. Poncy, Président. E.-J. Lafond, Vice-président. F. DE Sch.î:ck. Secrétaire. J. DE MoRsiER, Vice-secrétaire. E. Décrue, Trésorier (M. de Morsier remplaçant). E.-A. Rosier, Archiviste-bibliothécaire. Vérificateurs des comptes : MM. A. Graff et E. Panchaud. M. G. de Burg d'Olten, écrit en date du i3 janvier : bO Bt Ll.KTIN DK I.A SOClÉTt ZOOLOGIQIE DP: GENEVE « Je remercie vivement la Société zoologique au nom de la Com- mission ornithologique de sa précieuse collaboration à l'œuvre qu'on nous a confiée et je saisis cette occasion pour vous prier de bien vou- loir continuer à nous faire parvenir vos notes » . Le chef de la Commission fédérale signale aussi le désir du Direc- teur du Jardin zoologique de Bàle, de recevoir de Genève des Oiseaux aquatiques vivants pour son établissement, si l'occasion se présen- tait. M. W. RossELET écrit de Renan en date du i5 janvier : «Je reçois à rinstant du Valais un superbe mâle d'Aigle fauve ou royal ( Aquila chrysaëtus) L. capturé hier 14 janvier. Son envergure est de l'^gô, poids 3 kgs. Supposant que cette capture vous intéresse, je vous en donne communication. En outre j'ai reçu un Plongeon imbrin {Colymbus glacialîs) L., capturé sur le lac de Neuchàtel, le 3 jan- vier 1915. Très peu de Grives litornes, malgré la grande quantité de sorbes ; pas de Geais. Par contre, deux Buses ont établi leurs quartiers d'hiver à peu de distance du village. Il y a très peu de Cincles plongeurs, très peu de Bergeronnettes jaunes et un très petit nombre de Pipits de marais». A propos de l'Aigle Royal, M. Poncy rappelle qu'en janvier 19 10, un jeune de cette espèce fut tiré dans un poulailler d'Evionnaz par un sous-officier des forts de Savatan (Valais). Ce spécimen est main- tenant empaillé à Genève, dans un magasin de tabacs à la Terras- sière et, suivant sa propriétaire, originaire du pays, l'espèce niche encore chaque année dans les massifs de la Dent de Mordes et du Muveran, malgré les tirs d'artillerie. M. DE ScHyECK ajoute de son côté que cette espèce se reproduit en Oberland, région où il est actuellement le plus répandu en Suisse. M. le D'" Prof. J . Thienemann, directeur de la station ornithologi- que de Rossiten, membre honoraire, envoie en date du 7 janvier ses compliments à ses collègues et leur demande de bien vouloir lui envoyer quelques cartes postales illustrées représentant les Mouettes rieuses (Larus ridibundus) L. à Genève, ceci pour compléter la col- lection de documents de la station. M.Adolphe Burdet. membre honoraire, écrit d'Overveen (Hol- lande) en date du 24 décembre, une très aimable lettre et offre à la Société ses G nouvelles séries de vues stéréoscopiques d'Oiseaux, fai- PHOCÈS-VERBALX lQl5 5l sant suite aux deux séries d'Oiseaux chanteurs parues il y a bientôt 5 ans. (Voyez ouvrages reçus). M. DE Sch.î;ck: donne lecture de sa communication sur «Albert Maës », ornithologiste et sculpteur, mort à Paris en 1914. M. JuLLiEN parle de la Photographie appliquée à l'Anthropologie, et M. PoNCY lit ses «Notes ornithologiques» et son Rapport sur les hôtes de la rade. Le tout est accompagné de présentation de sujets empruntés au Muséum et aux collections A. \'aucher. Séance du 16 Février 1915. Présidence de Al. Poney, Président. M. Raymond Revilliod, présenté par MM. Poncy et de Morsier. est admis comme membre ordinaire à l'unanimité. M. le D"" E. André, Professeur au Laboratoire de zoologie de l'Uni- versité, communique la liste des parasites intestinaux (Cestodes, Trematodes, Strigea, Echinostomum), quW a trouvés dans divers Pal- mipèdes. (Voir Notes ornithologiques R. Poncy). Il prie les membres de la Société, chasseurs, naturalistes, collectionneurs, de bien vou- loir lui faire parvenir aussi frais que possible, les viscères des ani- maux qui leur tomberaient entre les mains, en avant soin de bien noter l'espèce et si possible le sexe. MM. Georg et Poncy, Graff et Revilliod entretiennent ensuite l'assemblée de leurs observations ornithologiques, avec présentation de sujets empruntés au Muséum. Séance extraordinaire du 19 Février 1915. P}'ésidence de M. Poney, Président. M. Adolphe Burdet, membre honoraire, présente ses récents cli- chés d'Oiseaux sur leur nid. en les faisant défiler en projection. Ce sont d'abord les différentes espèces de Rapaces nocturnes ( Hibou moyen-duc. Chouette chevêche, etc. i, Oiseaux très utiles en agricul- ture par suite de la destruction qu'ils font des petits Mammifères, Moineaux et gros Insectes nuisibles. Puis des Oiseaux d'eau, le Butor, le Vanneau, l'Huîtrier, la Cigogne, les Sternes, le Grèbe huppé, etc. 52 BULLKTIN DE LA SOCIÉTÉ ZOOLOGIQIE DE GENEVE En ce qui concerne la différence entre le mâle et la femelle du Vanneau huppé, M. Burdet indique le plastron d'un noir parfait du mâle et celui tacheté de blanc de la femelle. Les deux couvent à tour de rôle. Il signale aussi le plumage beaucoup plus clair de la Barge à queue noire femelle, comparativement à celui du mâle plus coloré. Le cliché montre le cas exceptionnel d'un nid d'Huîtrier pie cons- truit au faite d'une maison de paysan. Comment les petits ont-ils fait pour descendre à l'âge d'un jour ou deu.x, se demande le confé- rencier ? Pour photographier le nid du Grèbe huppé, il fallut transformer un bateau en un buisson mouvant formé de roseaux et chaque jour avancer un peu plus vers le nid. La Cigogne blanche dégorgeant de l'eau pour donner à boire à ses petits étonne l'auditoire. Jusqu'à pré- sent, seuls Naumann le vieux et Brehm en ont parlé, d'autres orni- thologistes l'ayant mis en doute, malgré les assertions des paysans qui observaient ce fait. Quant àia musique du Héron butor, sem- blable à celle d'une corne d'automobile, l'Oiseau ne l'obtient pas en plongeant le bec dans l'eau, mais tout naturellement en plein air. Cet échassier est farouche et fort difficile à surprendre avec l'objectif. Le conférencier montre ensuite les échelles posées au haut des phares de Hollande, pour le repos des Oiseaux migrateurs; ce pro- cédé aurait, suivant lui, abaissé le nombre des morts de plusieurs milliers à quelques exemplaires. Cependant, depuis la guerre, il n'y a plus besoin de s'en servir par suite de l'extinction des phares. En terminant. M, Burdet dit qu'il est très heureux de posséder dans son œuvre des collaborateurs tels que les membres de la Société zoologique de Genève et souhaite que nos rapports deviennent de plus en plus étroits, afin que cette collaboration dans le domaine de l'Ornithologie étende de plus en plus nos connaissances sur les Oiseaux et leur protection et notre amour pour eux. M. Burdet dé- clare avoir le grand plaisir d'offrir en dépôt à la Société, afin qu'elle fasse le nécessaire pour les rendre utiles, les 4 magnifiques stéréosco- pes avec 100 diapositives, ayant figuré à l'F^xposition nationale suisse de Berne en 19 14. Le Président, au nom de tous ses collègues et des auditeurs, remer- cie sincèrement le conférencier de sa très intéressante conférence et du don si aimable et encourageant qu'il veut bien faire à notre Société, qui aura à cœur d'en faire profiter le public. PROCÈS-VEBBAl'X igi5 53 Séance du 16 Mars 1915. Présidence de M. Poney, Pi'ésident. M. Serge LÉADOFF, présenté par MiM. Goerg et Revilliod, est admis à l'unanimité. M. Ch. MoRTENSEN dc Viborg, Danemark, communique la liste intéressante de 66 captures de Canards pilets ( Dafila aeuta L). mar- qués par lui dans l'île de Fanô, puis relâchés et repris plus tard dans différents pavs, Danemark, Hollande, France, Fspagne, Italie, Angle- terre. Ecosse, Irlande, Finlande, Suède, Russie, Allemagne, Autriche- Hongrie etLaponie. Les dates et un relevé topographique complètent cet exposé, où sont tracées les principales routes de migration des Pilets marqués. M. PoNCY donne communication de sa note préliminaire sur la Faune du Grand Saint-Bernard (avec présentation de sujets en peau prêtés par le Muséum). (In extenso au Bulletin). M. Ad. BuRDET communique la légende explicative des loo vues stéréoscopiques remises dans la dernière séance et intitulée les « Oiseaux dans la nature » (in extenso au Bulletin). Séance du 20 Avril 1915. Présidence de M. Poney. Président. En ouvrant la séance M. le président constate avec plaisir la pré- sence de M. E. Décrue, trésorier, retenu depuis le mois d'août 1914 au service militaire. Le Département de l'Agriculture des Etats-Unis nous envoie 184 brochures et publications du « Bureau of Biological Survey» de Was- hington, auquel le secrétaire a accusé réception avec remerciements. (Voir Bibliothèque). M. JuLLiEN a la parole pour sa causerie sur la chasse et la prépara- tion des Coléoptères, 1""^ partie. Il attire l'attention des auditeurs sur l'intérêt que donne aux promenades du dimanche, aux courses de montagne, la chasse aux Coléoptères qui aiguise la vue et développe merveilleusement le sens de l'observation tout en préparant d'agréa- bles distractions pour les longues soirées d'hiver. L'auteur examine ensuite l'équipement du chasseur, ses instru- 34 BULLETIN Dl-: LA SOCIETE ZOOLOGIQLE DE GENEVE menis, les procédés de chasse, les pièges, etc., entre autres un piège aquatique lumineux de son invention pour Coléoptères, ainsi qu'un piège à nécrophages. procédés pratiques et peu dispendieux. Pour le premier, une pièce de canevas de i m. carré est munie à ses quatre angles de « goussets ». Deux baguettes placées en croix, et dont les extrémités pénètrent dans les pochettes des angles, main- tiennent la toile mollement tendue. Un long bâton et un bout de Hcelle permettent d'immerger ce filet d'un nouveau genre dans les mares, les étangs et les cours d'eau. (Fig. 1). L'éclairage sera fourni par une ampoule de lampe de poche, mon- tée sur douille « mignonette » — que l'on peut se procurer dans tous les bazars d'électricité — logée dans un tube de verre (^dit tube à essais) de lo cm. de longueur et de 2 cm, de diamètre ; un bouchon paraffiné ou ciré, percé de deux trous, donnera passage aux fils con- ducteurs isolés à la gutta-percha et reliés à une petite pile sèche fixée sur le bâton. Un commutateur est inutile ; il suffit, une fois le piège immergé, d'enrouler l'extrémité libre des fils conducteurs aux bornes de la pile. Le tube contenant la petite lampe peut être fixé au centre de la pièce de canevas ou sous la croisée des baguettes. Les habitants des eaux se réuniront en foule autour du foyer lumineux; il suffira de soulever l'appareil au moyen du bâton pour amener sur la rive et le filet et la récolte. En ce qui concerne le piège à nécrophages, le procédé le plus pra- tique, lorsqu'on ne dispose que de quelques morceaux de viande ava- riée ou de petits cadavres, est le suivant : Placer les appâts dans une boîte de fer-blanc plus haute que large (conserves de petits pois, dia- PBOCKS-VERBALX 1 () I !) 55 mètre locm,, hauteur i8 environ) que Ton peut, pour plus de sûreté, munir d'un couvercle dans lequel on découpe une ouverture centrale de 3 cm. plus petite que le diamètre de la boite elle-même. Enfouir cet appareil dans le sol de telle façon que Touverlure arase la terre et recouvrir le tout d'une pierre plate en ménai^eant une porte d'entrée. Ces pièges seront installés dans les localités les plus variées : plai- nes, collines, bord des marécages, rives des cours d'eau. En les visi- tant souvent, on acquerra, très vite, la série à peu près complète des nécrophages de la région. (Fig. II). A l'occasion de la lecture de ses notes de la station ornithologique de Icrrade, JM. Poncy présente une série de photographies des espèces les plus intéressantes, prises sur nature par M. dk Morsieb. MM. GoERG, Léadoff, de Morsier et Revilliod font part tour à tour de leurs observations ornithologiques. 56 BlLl-l-TIN DE l.A SOCIKT1-: ZOOLOGIOUi: DE GENEVE Les Oiseaux dans la Nature photographiés en liberté. LÉGENDE EXPLICATIVE DE 100 VUES STÉRÉOSCOPIQUES D'OISEAUX, REMISES A LA SOCIÉTÉ ZOOLOGIQUE DE GENÈVE PAR A. BrRDET dans la Séance du ig Février igi5. Introduction En prenant les photographies dont la description est contenue dans les pages suivantes, l'auteur s'est proposé comme premier but de mettre à la portée de tous des scènes diverses de la vie intime des Oiseaux et de provoquer ainsi chez tous les amis de la nature un intérêt sympathique en faveur de ces joyaux de la création si souvent méconnus et stupidement persécutés. La grande majorité des oiseaux ne sont pas seulement des orne- ments de la nature, mais encore ce sont des auxiliaires si précieux HUiONDELLK DE MER iME RiuvGARiN q^g Icur disparition entraîne fa- talement la ruine de bien des cultures. ;\ mesure que les oiseaux insec- tivores deviennent rares, le nombre des insectes dévastateurs de nos récoltes augmente. Au lieu de s'ingénier à trouver des remèdes coû- teux et difficiles à appliquer, n'est-il pas infiniment plus simple et plus efficace de proiéf^er l'oiseau, le seul ouvrier capable d'arrêter les invasions des coléoptères, lépidoptères et autres destructeurs de nos vignes et arbres fruitiers. l'n grand nombre de photographies d'oiseaux contenues dans les quatre stéréoscopes qu'accompagne cette légende ont été prises sur des terrains protéines, réserves appartenant à des sociétés ou à de LKS OISEAUX DANS LA NATURE Sy simples particuliers. C'est grâce à ces réserves que quelques-uns de ces oiseaux (spatules blanches, hérons pourprés, butors, etc.) ont été sauvés d"une destruction certaine. D'autre part, ces photographies ont contribué, par le moven de séances de projections lumineuses, à réveiller l'intérêt du public en faveur de la protection de la na- ture ' . I OISEAUX CHANTEURS — Singvôgel. 1. Rouge-gorge. Erithaca rubecula. Rotkehichen, tenant dans son ■ bec un charançon qu'il apporte à ses petits. Le nid. à terre, au pied d'un pin sylvestre, entre les racines, est généralement formé de feuilles sèches et garni de mousse, de plumes. Les œufs (de 4 à (3) sont d'un blanc rosé et couverts de taches brunes. — 18 mai igog. 2. Troglodyte. 1 roglodytes parvulus. Zaunkônig, apportant une chenille à ses petits. Le nid en forme de boule, avec une ouverture de côté, est généralement adossé cuntre le tronc d'un arbre, entre une plante grimpante (lierre, chèvrefeuille) et ce tronc. Ici. le nid a été construit dans un tas de débris de jardin, donc assez près de terre. Il est toujours formé d'une seule espèce de matériaux, feuilles sèches, mousse ou lichen. C'est le mâle seul qui construit le nid; il y prend un tel plaisir, parait-il, qu'il en construit trois ou quatre en même temps ; celui que choisit la femelle pour y déposer ses œufs, est seul capitonné intérieurement de brins de laine ou de plumes fines. — 16 mai igio. 3. Rossignol. Aedon luscinia. Nachtigall, apportant un hanneton à ses petits. Remarquez les grands yeux noirs, comme ceux du rouge- gorge, son proche parent. — 25 mai igog. 4. Nid de rossignol à terre, presque toujours entre les orties, qui constituent la meilleure défense contre les chats et autres rapaces. Le nid est généralement fait avec des feuilles sèches de chêne et doublé de brins d'herbe, de fibres, quelquefois de poils. Les œufs (de 4 à 6) sont d'un brun olivâtre, brillants. — 14 mai igi3. 5. Pouillot fitis. Phylloscopus trochilus. Fltislaubsânger, à l'entrée de son nid, construit à terre, dans les broussailles. Le nid est cou- vert et renferme de 5 à 8 œufs blancs, finement tachetés de rouge- ' Ces vues stéréoscopiques ont figuré dans la section du Naturschiitz de l'Exposition nationale suisse de Berne, en 1914. 58 BULI.KTIN DI-: LA SOCIÉTÉ ZOOLOGIQUE DE GENEVE brun. Le fitis est non seulement un excellent chanteur, mais il est encore un des plus précieux auxiliaires de l'agriculteur en débarras- sant arbres et plantes des insectes divers qui les rongent. — 4 juin KJIO. (). Tarier ordinaire. Pratincola riibetra. Braunkehichen, perché sur une petite branche, à environ deux pieds au-dessus de son nid ; ce- lui-ci est aussi construit à terre; Toiseau y accède en suivant une sorte de couloir à tra\ers les broussailles. Il nourrit ses petits d'in- sectes et de chenilles. — 3 juin igog. 7. Traquet motteux. Saxicola œnanthe. Steinschmâtzer, est un proche parent du tarier. Il a reçu ce nom de «motteux» parce que, habitant les plaines, il aime à profiter de la moindre petite élévation, d'une simple motte de gazon, pour y percher et dominer du regard les environs. Il niche de préférence dans les trous,, dans un vieux terrier de lapin, par exemple. Sur cette photographie on aperçoit, dans le coin à gauche, l'entrée du terrier dans lequel il a bâti son nid, à i m. de profondeur. Son nom latin de Saxicola œnanthe ne signifie nullement, ainsi qu'on l'a raconté, qu'il recherche les prairies marécageuses dans les- quelles croît la plante ombellifère qui porte ce nom (Oenanthe), mais c'est l'oiseau qui revient dans nos contrées quand la vigne com- mence à fleurir (o/'r/^, la vigne, ài'ô\>=. la fleur). — 24 juin igog. 8. Fauvette grise. Sylvia cenerea. Grasmûcke, sur son nid ; un de nos meilleurs chanteurs ; remarquez la gorge blanche de cet oiseau qui lui a valu en anglais son nom de Whitethroat (gorge-blanche). Son nid en forme de coupe profonde est entièrement formé d'herbes sèches et garni de crins ou d'herbes fines ; il est construit dans les broussailles touffues ou dans des buissons épineux. — 7 juin igi2. 9. Rousserole turdo'ide. Acrocephalus arundinaceus. Drosselrohr- sânger, souvent appelée la fauvette des roseaux, se rencontre dans toutes les régions marécageuses, le long des cours d'eau, ou des lacs, partout où croissent des roseaux, entre lesquels elle bâtit son nid, artistement entrelacé et lié à trois ou quatre tiges de roseaux ; il a la forme d'une coupe très profonde, et se compose de feuilles sèches et de petites tiges de plantes aquatiques. Son chant est très bruyant, tapageur, rappelant le croassement de la grenouille. Il est en harmonie avec les bruits des marécages. — 10 juin igi I . LES OISEALX DANS LA NATURE 5C) 10. Locustelle tachetée. Locustella nœvia. Heuschreckensànger. c'est le représentant le plus mystérieux de la tribu des fauvettes; son chant, qui lui a valu son nom de locustelle, rappelle à s"y méprendre, le bruit strident et prolongé des sauterelles ou criquets. L'oiseau vient à son nid en se faufilant sous les buissons au milieu desquels il est bâti. — 3 juin igi3. 11. Mésange à moustaches. Panunis biarmicus. Bartmeise, habitant des marais, construit son nid entre les roseaux ou les plantes maré- cageuses. On voit ici le mâle, reconnaissable à ses moustaches, au moment où, après avoir nourri ses petits, il se dispose à les réchauf- fer sous ses ailes. — 3/ mai /g/3. 12. Mésange noire. Parus ater. Tannenmeise, ou Petite Charbon- nière, recherche, comme toutes ses congénères, les trous des vieux arbres, ou les nichoirs artificiels, pour y établir son nid ; toutes les mésanges sont d'incomparables échenilleuses. — 2/ mai /g/3. i3. Mésange charbonnière. Parus major. Kohimeise, est la plus grande de cette nombreuse famille; elle est ici en train de manger une noix placée pour elle sur le toit d'un petit appareil automatique rempli de grains de chanvre qui s'écoulent dans le bas à travers un petit grillage. — 1 8 janvier /gog. 14. Mésange bleue. Parus cœruleus. Blaumeise. perchée ici sur une branche d'églantier, est presque aussi répandue dans toute l'Europe que la précédente. — 3 mars /g/o. i5. Mésange à longue queue. Aegithalos caudatus. Schwanzmeise, oiseau de très petite taille, dont la queue est beaucoup plus longue que le corps. Son nid est une merveille de construction, ovale, couvert, le plus souvent dans l'enfourchure d'une branche. Il est construit avec de la mousse, des lichens, et chaudement garni à l'intérieur, de plumes, de poils et de duvets végétaux. C'est un oiseau d'un caractère très sociable et très remuant, voyageant souvent, en dehors de l'époque des nids, par troupes de 12, i5 ou 20 et même plus. — 28 mai igo8. 16. Grimpereau. Certhia familiaris. Baumlàufer, petit oiseau à la queue rigide, assez longue, grimpant constamment, pareil à une souris, contre les troncs et les branches, à la recherche des insectes, de leurs larves ou de leurs œufs. Il niche dans les trous des arbres, souvent dans le peu d'espace laissé entre l'écorce et le tronc. — 25 mai /g/0. 6o IJILLETIN DK LA SOCIKTK ZOOLOGIQIK DK GKNKVt 17. Bergeronnette grise. Molacilla alba. Weisse Bachsteize (lavan- dière, ou hochequeue) se voit ici. le bec rempli de chenilles et de mouches qu'elle apporte à ses petits ; le nid est construit dans un tas de roseaux. — 4 juillet kjoH. 18. Le gobemouche noir. Muscicapa alricapiUa. Trauerfliegenfânger. (ou becHgue) remarquable par ses deux petites taches blanches sur le devant du front, et de grandes taches blanches sur les ailes. Comme son nom l'indique, cet oiseau se nourrit essentiellement de mouches de toutes espèces, et d'insectes divers. — / / mai i mai litiS. LES OISEAUX DANS LA NATLBE 6" IV CANARDS ET OISEAUX DE RIVAGE Schîvimmcogel. 1. Le Milouin. Fuligula feriyia. Tafelente. Ce canard à tête rouge est un excellent plongeur qui va chercher sa nourriture au fond des étangs. Son nid, bien caché dans les roseaux, est toujours près de l'eau. Il est. comme tous les nids de canards, bien garni de duvet. Il contient de 7 à 12 œufs verdàtres. — 24 mai lOi i . 2. Le canard Eider. Somateria mollissima. Eiderente, dont le nid fournit le précieux édredon si recherché pour les coussins et couvre- pieds. Ce canard est un habitant du Nord de l'Europe, Ecosse, Nor- vège; ce n'est qu'à de rares intervalles qu'il s'égare jusqu'en Hol- lande pour y nicher. — 3o juin i9o9 . 3. La Sarcelle d'été. Aiias querquedula. Knâckente, recherche, pour y établir son nid, les touffes épaisses de bruyère, dans lesquelles il le cache de manière à le rendre presque introuvable. Elle y dé- pose de 10 à i5 œufs chaudement protégés par un fin duvet brun foncé . — 4 ju in 1 9 1 3 . 4. Le nid du Grèbe castagnéux. Podiceps fluviatilis. Zwergsteiss- fuss, est un vrai radeau flottant, ancré à quelque roseau et formé de plantes aquatiques qui servent aussi à couvrir les œufs pendant l'ab- sence du propriétaire, ainsi qu'on peut le voir sur la photographie suivante. — 25 mai i9i i . 5. Le nid du Grèbe castagnéux. Avant de plonger, le grèbe à recou- vert ses œufs avec les herbes disponibles afin de les faire échapper aux regards des rapaces. — 25 mai i9i i. 6. Le Grèbe castagnéux en train de couver ses œufs. Remarquez la tête effilée de ce petit plongeur, qui peut nager sous l'eau avec une incroyable rapidité. Il ne vole que rarement, et seulement en rasant la surface de l'eau qu'il bat rapidement de ses ailes. Les œufs (de 4 à 6) sont blancs, quand ils sont frais, mais ils ne tardent pas à deve- nir d'une jaune sale ; ils sont presque toujours humides. — 25 mai i9i I . 7. Guiffette noires. Ilydrochelidon nigra. Schwarze Seeschwalbe, 08 BULLKTIN I)K LA SOCIÉTÉ ZOOI.OGIQUE DK GENÈVE OU Sternes épouvantails. C'est la seule sterne nichant habituellement sur les lacs d'eau douce; on la rencontre en nombreuses colonies sur plusieurs lacs de la Hollande. Elle a un vol assez rapide, rappe- lant celui de l'hirondelle ordinaire ; elle se nourrit de mouches et d'insectes ailés. — 20 mai i9i i . 8. Guiffettes noire, les ailes déployées, venant à son nid flottant, composé de feuilles de jonc. 3 œufs verdàtres et tachetés de brun. - /juin iVo9 . 9. Nid de Guiffette noire, flottant et entièrement composé de feuilles de Stratiotes aloïdes. Une jeune guiff"ette est seule sur le nid, atten- dant la naissance très prochaine de ses deux petits frères. — ^ juin i9io. 10. La Sterne naine. Sterna minuta. Zwerg-Seeschwalbe. La plus petite des hirondelles de mer ; tache blanche sur le front, bec rou- geàtre avec la pointe noire. Nulle part très abondante, elle niche volontiers sur les plages très sablonneuses de la mer du Nord. Elle dépose 2 ou 3 œufs gris jaunâtre, tachetés de brun, dans un petit creux de sable, sans aucune garniture. -^ 8 Juin 1 9o8 . 11. La Sterne Pierre-Garin. Stenia hirundo. Seeschwalbe, la plus commune des hirondelles de mer tout le long des côtes d'Europe, excepté plus au nord, où elle est remplacée par la Sterne arctique. — 3 juin i9o9. 12. La Sterne arctique. Sterna macrura. Kùstenseeschwalbe, se dis- tingue de la Pierre-Garin par son bec entièrement rouge (celui de l'espèce précédente a la pointe noire) et sa queue sensiblement plus longue. Elle niche dans quelques îles du Zuiderzee. mais surtout en Ecosse et sur toutes les côtes de l'extrême nord. — 4 juin i9i 1 . i3. Sterne arctique sur son nid. dans l'île de Rottuni. — 26 mai I9l2. 14-19. Sterne Caugek. Sterna cantiaca. Brandseeschwalbe. la plus grande des hirondelles de mer de l'Europe. Celte photographie, ainsi que les 5 suivantes, ont été prises dans l'île de Rottum, qui sert d'asile à la principale colonie de sternes caugeks de la Hollande. Elles y reviennent chaque printemps vers le mois d'avril, au nombre de i5 à 20,000, pour y établir leurs nids en groupes serrés. Chaque oiseau pond 3 à 4 œufs blancs ou verdàtres avec des taches brunes variées. Mâles et femelles couvent à tour de rôle, l'un restant au nid pendant que l'autre va chercher de la nourriture. LES OISEAUX DANS LA NATURE 69 L'incubation des œufs dure de 21 à 24 jours. Remarquez sur la photographie N° 16, toutes les têtes dirigées du même côté (côté du vent). Le N° 19 présente une caugek seule, sur le nid ; son front est noir, tacheté de blanc ; le bec est tout noir, très pointu. Il saisit sa proie en plongeant violemment dans l'eau et transperçant le poisson de son bec. — 4 juin i9i i et 26 mai i9 12. 20. La Mouette rieuse. Larus ridibundus. Lachmôwe venant à son nid, formé de roseaux et d'herbes fines ; de 2 à 3 œufs olivâtres et tachetés de brun. La mouette rieuse niche en nombreuses colonies sur toutes les côtes basses de la mer du Nord. Pendant les jours de tempête, elle s'éloigne des côtes pour pénétrer à l'intérieur du pays où elle se nourrit de larves et de limaçons dans les champs cultivés. — 10 juin i9o9. 21. Jeunes mouettes rieuses posées sur une feuille de nénuphar (lac de Naarden). — 2f> mai i9i2. 22. Goéland cendré. Larus canus. Sturmmôwe. Cette belle mouette, assez abondante en hiver dans nos régions, niche dans les parties septentrionales de l'Europe ; ce n'est que très accidentellement qu'on en rencontre un nid sur les côtes de Hollande. — y juin i9i2. 23. Nid du Goéland cendré, 3 œufs simplement déposés sur le sable fin de l'île de Texel. Remarquez les empreintes des pieds palmés du goéland autour du nid, surtout dans le haut de la photographie. Le bec est verdâtre, les jambes et les pieds sont verts jaunâtres ; les œufs sont d'un vert olivâtre, parsemés de taches brunes. — y juin l9l2. 24. Goéland à manteau bleu. Larus argentatus. Silbermôwe. Il y a de nombreuses colonies de cet oiseau en Hollande. 11 est passable- ment plus grand que le goéland cendré. Le bec est jaune, les jambes et les pieds sont couleur de chair. Cet oiseau a des instincts de pil- lard ; il tue parfois les petits des autres oiseaux de mer pour en nourrir ses propres petits ; il mange aussi leurs œufs. On le rencontre assez souvent dans les champs labourés où il se nourrit de larves, de vers blancs, etc., derrière la charrue. — i'^^ juil- let i9o8 . 25. Jeunes Goélands à manteau bleu, dans leur nid. Ils sont âgés de 2 à 3 jours et peuvent déjà quitter le nid. — 24 juin i9i3. BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ ZOOLOGIQUE DE GENÈVE Tome II, fascicule VI, paru fin août 1915. EXTRAIT DES PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES Séance du 11 Mai 1915. Présidence de M. de Morsier, Vice-secrétaire. Excusés MM. Décrue et Poncy, absents pour cause de mobilisation. M. René Patry, présenté par MM. Poncy et de Morsier, est reçu membre ordinaire à l'unanimité. Sur la proposition du Comité, M. Angelo Ghidini, préparateur au Muséum de Genève, est nommé membre correspondant. Le président annonce un nouveau don consistant en la reliure des volumes du Biological Survey et Feuille des jeunes naturalistes, accepté avec reconnaissance et remerciements. Communication de MM. J . .Jullien et Ch. Mœrky : les Coléoptè- res, présentation d'instruments et de sujets de collections. Faisant suite à sa première causerie sur la chasse et la préparation des Coléoptères (séance d'avril), M. Jlllien traite maintenant de leur biologie et donne des détails pratiques sur la chambre d'élevage et les procédés d'éducation, puis il expose les instruments assez nom- breux, mais également simples : les filets (dits à papillons, t'au- choir, troubleau (aube et demi-cercle ), la nappe ou carré de toile servant à récolter ces insectes ; l'écorçoir et la griffe à trois dents, utiles pour les découvrir sur les troncs ou dans les feuilles ; le tamis, destiné au criblage des débris de toutes sortes; le sac en toile, pour le transport des récoltes ; les flacons de chasse, leurs diNcrses subs- tances et le mode de préparation, les différents modèles de boîtes de poche, pour le transport à l'état vivant; enfin, les pinces-brucelles, à pointes fines et à piques, les étaloirs et les loupes. L'auditoire, vivement intéressé, voit ainsi défiler tous les instru- ments indispensables au Coléoptériste, si celui-ci veut faire une chasse fructueuse et variée en espèces. M. Ch. M.«RKY complète cet exposé en montrant à la séance un crible qu'il a imaginé pour traiter les matériaux de petit volume (soit terreau provenant du pied des arbres, fourmilières et intérieurs des PROCÈS-VERBALX IQlS ' 7I arbres creux); le tamis à sac, décrit par M. Jlllien, est réservé aux recherches dans les feuilles sèches et dans les mousses. Le conférencier présente ensuite une belle série de cadres de Coléoptères, tirés de sa collection et renfermant des exemplaires admirablement préparés et conservés. Il signale les moeurs souvent très différentes, suivant les familles, d'où il résulte qu'on ne les ren- contre que dans certaines localités et dans des circonstances spécia- les. Puis il passe en revue les espèces les plus remarquables exposées dans les cadres. Cette partie a été traitée par M. Ch. M.ebkv avec tout le développement qu'elle comportait. Séance du 15 Juin 1915, Présidence de M. Poney, Président. Le président donne lecture d'une lettre de MM. J. Briquet et Aimé PicTET, secrétaire et président de la Société des sciences naturelles, invitant très aimablement nos membres à assister aux séances du centenaire de la Société qui aura lieu à Genève les 12, 1 3, 14 et i5 septembre iqi5. M. DE MoRsiER, absent pour cause de mobilisation, se fait excuser. M. E. Panchaud accepte alors provisoirement de s'occuper des finan- ces jusqu'au retour de M. Décrue. M. PoNCY donne lecture de la suite des observations ornithologi- ques et M. A. Ghidini communique son travail sur les Goélands à manteau bleu et cachinnans Lariis argentatus Pontoppidan 1763 et Larus cachinnans Pallas 181 1 (in extenso au Bulletin). 72 BULLETIN DE LA SOCIETK Z00L0(}1QI K DE (iENEVE RAPPORT DE LA STATION ORNITHOLOGIQUE Dl PORT DE GENÈVE ET DE SES ENVIRONS 1914-1915 Par R. PoNCY. Septembre / g 14. Le 20 sept, sont déjà arrivés 2 Foulques l Fulica atrai et 2 Casta- gneux (Podiceps JJuviatilis) dans la rade de Genève. Après violente tempête du S. O., forte pluie, refroidissement de la température, le matin à l'Ile Rousseau et au quai des Bergues, plusieurs milliers d'Hirondelles, dans la proportion suivante pour chaque espèce : -/;{ Urbfca */-^ Rtistica et quelques Ripaj'ia. Pendant la nuit du 20 au 21, l'on entend le passage des Chevaliers guignettes (Tota?ius kypoleucos ) et autres Chevaliers, tandis qu'en plusieurs endroits de la ville sont ramassées des Ca'iUes ( Cotu7-?iix cammutiis). Le 21, dans la Rade, 4 Castagneux (dont deux ayant encore leur plumage de noces), une centaine de Mouettes rieuses (La?'us 7'udibundns 1 et 1 Guifette noire (Epouvantail) (Hydrochelidon nigra). Les individus de cette dernière espèce sont de passage sur le lac depuis une quin- zaine de jours. Le 22, à 2 heures après midi, de nombreuses /^î^sZ/ca. Urbica et quelques Ripavia, par forte bise, volent au ras de l'eau, tandis qu'à G heures du soir, i jeune Stercoraire Richardson î Ster- corarius crepidatus) poursuit les Rieuses qui s'enfuient. Le 23 à midi, de nouveau le Stercoraire par la bise ; de nombreuses Hiron- delles et le soir à 10 h. * 4, trois Rieuses tournent autour des illumi- nations du Kursaal. Il y a 5 Foulques dans la Rade et leur nombre augmente à partir de ce jour; le 26 sept, quelques Rustica (point d'I'rbica ni de Ripa- 7'ia). des Rieuses et 7 Castagneux. Le 27, au Port noir, 5 Bergeron- nettes jaunes (Motacilla boarulai. quelques Rustica, 1 Martin- pêcheur (Alcedo ispida), 10 Mouettes rieuses, 2 Epouvantails, 3 Grè- bes huppés (Podiceps cristatus), 1 Castagneux. Dans la Rade, i3 Castagneux et 2 jeunes Oreillards (Podiceps nigricollis). RAPPORT DE LA STATION ORMTHOLOGIQLE yS Octobre. Le i*^'" octobre arrive le premier Morillon ( Fuligula crisiata). c'est un mâle. Refroidissement sensible de la température nocturne. Le lendemain 28, une femelle vient le rejoindre et tous deux se rendent à l'Ile Rousseau. Le 4, passent de grands vols d'Etourneaux iSluriius vulgaris), de nombreuses Bergeronnettes grises (Motacilla albai: le passage des Hirondelles s'arrête le 5, avec la bise et un nouvel abais' sèment de la température. Pendant la première quinzaine, M de MoRSiER signale un passage de Becs-croisés. Le g, arrive le premier mâle de Milouin (Fuligula fei'inai dans la. Rade, et le 12, les lacs des Alpes, situés au-dessus de 2000 m. d'altitude, sont gelés. Le i3. après abaissement de température, très nombreuses Rieuses poursui- vies à 9 h. 'y^du matin, dans la Rade, par un jeune Goéland à pieds jaunes i Larus fuscus), tandis que passent au ras de l'eau une cinquantaine de jeunes Rustica. Le 14, les 180 Foulques qui se tiennent près du pont du Mont- Blanc, quittent subitement cet endroit pour élire domicile près du Jardin Anglais; changement inexplicable. A 6 heures du soir, par temps couvert, passent 6 Hérons cendrés {Ardea cinerea/ allant au S. O., puis, pendant la nuit du 14 au i5, à minuit, par temps cou- vert très bas et pluie, gros passage d'Etourneaux, de Grives ( Tuj-dus musicus), Rouges-goT^es {En'ihacus rrbuciila). Alouettes lAlauda arvensisj, Cailles, etc. Le lendemain matin,, tempête du S. O. et neige à l'altitude de 2000 mètres; à 2 heures après midi, une cinquantaine de Rieuses décri- vent des cercles au-dessus de Genève, à une hauteur d'au moins 3oo mètres, c'est-à-dire à près de 700 m. d'altitude. Le i5 aussi, à Val- léry, au-dessus du Rhône, les sentinelles françaises voient passer de nombreuses Oies lAnser sp.?) et des Hérons (Ardea sp.?). Le 16 au matin, passage de Rieuses, de Bergeronnettes jaunes et d'Hirondel- les rustiques. Dans la Rade. 3 mâles et 3 femelles de Canards mi- louins. Le 18, on observe de très nombreuses Grives liwrnesf Tu j'dus pilarisj au sommet des Voirons, ainsi que 2 Bécasses (Scolopax rusticola/ et sur le lac un Courlis cendré (Numenius arquatus). Le soir, par temps couvert, à 10 h. ^ j ,^, passage d'un oiseau donnant un véritable coup de trompette; il en a déjà passé quelques jours aupa- ravant. 74 lULl.KTlN DK I.A SOCIKTK ZOOl.OCilQUt; I)K CiKNEVli Le 19. Ai, K. Panchali) signale le passage à Buchilion. sur les bords du Léman, de 5 Cormorans ( Plialacrocorax carboi qui se posent sur de.> peupliers depuis lesquels ils s'élancent pour pêcher. Le jour précédent, un jeune axait été tué sur un enrochement situé à proximité de cet endroit; sa dépouille tut montée à Genève. Voici l'augmentation journalière des Foulques dans la Rade, depuis le 25 septembre jusqu'au iS octobre : Sept. 5. o. 8. o. o. o. Oct. o. 2. (I. 14. 6. o. 42. o. 2K. 14. 3. 39. o. 6. o. 20. 10. 44.. au total 247. Leur nombre au 20 octobre est de 290. Au Jardin Anglais vient se poser un Merle noir (Merula nigra), partiellement albinos; il est né, paraît-il, cette année, dans un buisson du Jardin. Bec jaune, pattes couleur chair, œil noir, tête, cou, dos, poitrine, blancs. Scapulaires noires. Croupion et couver- tures mêlés de blanc et noir. Rémiges alternativement noires et blan- ches. Queue noire, rectrices extérieures blanches. Le même jour pas- sage de Courlis cendrés. Le 23 octobre, arrivée de nombreuses Rieuses 1 Lar. rid. i adultes. Au bord du lac 2 Eipouvantails (Hvdrochelidon 7iigra), une dizaine d'Hirondelles 1 Hirufido rustica i, quelques Pipits ( Anthus spinolctta) et Bergeronnettes (Mo ^ac///a boarula): sur les sapins à Malagnou. 4 Becs-croisés ^ et c\ (Loxia curi'iroslra). Le 25 octobre, à la Pointe à la Bise, un Pic \en (Geciniis viridis) contre le tronc d'un peuplier; un Martin-pêcheur (Alcedo ispida), \d, Hn-ondoWcs [Hirundo 7-uslica), plusieurs Merles noirs 1 Merula nigra), un énorme vol de Grives musiciennes iTurdus mu.sicus/ de passage assez haut, quelques Rouges-gorges ( /Tr/Z/zacu^ rubecu/a). Mésanges charbonnières (Parus major). Petite charbonnière {Parus ater), un C\nc\e plongeur {Cinclus aqualicus), P\p\\.^( Anthus spin.J, de nombreux Chardonnerets (Carduelis elegansj, une centaine d'Etourneaux iSturnus pulgaris), une famille de Poules d'eau (Gai- linula chloropus), 2 Foulques (Fulica atra). Le 3o octobre à 8 heures du matin, par très forte dépression baro- métrique, bise noire en bas, tempête de Fœhn à i 5oo m. d'altitude, sur le lac près de Genève, passage à assez grande hauteur d'une bande de 1 15 Corbeaux ireux (Corpus frugilegus 1, d'une centaine de Sarcelles (Querquedula crecca), de 8 Macreuses brunes {Oidemia J'usca) et d'un jeune Goéland à pieds jaunes (Larus J'uscus/, RAPPORT DE LA STATION ORMTHOLOGIQUE /S Ce dernier est attaqué par en\iron 200 Mouettes rieuses du Port, mais ne semble pas s'en inquiéter. Elles lui tondent de temps à autre sur le dos en le poussant avec les deux pattes. Dans la Rade, 3 17 Foulques {Fulica atra). Novembre. Le !'''■ de ce mois, G Harles huppés pèchent des Chabots (Cottus gobio) devant le brise-lames des Eaux-Vives. A la Pointe à la Bise, à g heures du matin, i Martin-pécheur, i Pie grièche grise [Lanius excubitor). laquelle se livre à la poursuite des Chardonnerets qu'elle attaque sur le dos avec le bec; 2 Mésanges h\QUQ^ {Parus caeruleus), 3 Pipits, I Poule d'eau jeune, 1 Sarcelle d'hiver, 5 Castagneux. Non loin du bord plongent 85 Foulques, i jeune Garrot (Claugula glau- non) et 2 Grèbes huppés. A 2 heures après midi descendent en trian- gle, au ras de l'eau, 22 Macreuses brunes jeunes (Oidemia J'usca), tandis que 12 xMilouins {Fuligula J'erina i viennent tourner au-dessus du Port. Sur un noyer à Cologny, s'envolent une centaine de Char- donnerets, tandis que passent à plusieurs reprises des groupes de 2 ou 3 Pies (Pica caudata) allant au S.-O. Le 2 oct., 1 jeune Goéland à pieds jaunes, i jeune Grèbe oreillard et i5 Milouins sont dans la Rade. Le lendemain, 2 Macreuses brunes font le tour du Port et au milieu d'un \ol d'environ 600 Foulques, on peut voir i jeune Grèbe oreillard, qui se distingue à première vue des Castagneux par sa taille plus svelte, son agilité sur l'eau plus grande, ses couleurs gri- ses et blanches, sans trace de brun ou de jaunâtre, et la longueur de son cou. Ce Grèbe oreillard (Podiceps nigricollis) vient se livrer à la chasse des petits Poissons jusqu'au ras du Jardin Anglais; comme il nage parallèlement à la barrière, rien n'est plus facile de l'observer. Pen- dant les i5 secondes qu'il reste immergé, il parcourt 12 mètres et donne 10 coups de rame environ. Sa vitesse est de 2880 m. à l'heure et de 3o cm. par coup de rame ; il nage sous l'eau, le cou complète- ment tendu, sans décoller les ailes, et enveloppé d'une couche d'air brillant pendant un certain temps. Comme pour le Castagneux, le mouvement des pattes est alternatif à la surface et simultané sous l'eau. Par contre la plongée, au lieu d'être verticale, est horizontale et reste à une distance de la surface, variant entre 5o cm. et 200 m. Lorsque l'Oiseau est arrivé au-dessus d'un banc de petits Poissons, 76 niLLETlN DE [-A SOCIÉTÉ ZOOI-OGIQUE DE GENEVE il se retourne avec une agilité extraordinaire, le ventre en l'air, tait même demi-tour sur place, et repart en sens inverse avec la même vitesse. Tandis que leCastagneux remonte toujours à la surface avec sa proie (un Chabot d'assez grandes dimensions) en travers du bec, notre Oreillard lui, au contraire, enfile les petits Poissons de 3 cm. directement la tête la première dans son bec et jamais il ne remonte à la surface avec quoi que ce soit ; aussi les Mouettes le laissent-elles tranquille. Comme cet Oiseau plonge au moins pendant six heures consécu- tives et que ses plongeons ont lieu à peu près toutes les minutes, si à chaque plongée il attrape seulement un alevin, cela fait 60 alevins à l'heure ou 36o par jour. On se représente alors les dégâts que peut commettre, sur les étangs où elle niche, une colonie de ces Oiseaux, pendant les six mois qu'elle y reste. Cela explique pourquoi les pro- priétaires de la Dombes d'Etangs (Ainj font détruire systématique- ment les couvées. Notons cependant que cet Oiseau est aussi insec- tivore suivant les lieux, comme me l'ont prouvé quelques analyses d'estomacs. Le 6 grosse arrivée de Foulques, car j'en compte à peu près 85o. Le 7 à midi et demie, un Autour ( Asiin' palu?nba7-ius )p\ane au-des- sus du Port. Immédiatement 2 à 3oo Rieuses se lèvent et planent en rond autour des peupliers de l'Ile Rousseau, jusqu'à ce qu'il soit hors de vue. A la Pointe de Bellerive, 3 Oies cendrées lAtiser cinereus) se posent à une cinquantaine de mètres d'un pêcheur. Non loin de là plongent 8 Grèbes huppés, tandis que passe une Buse bondrée ( Pernis apivorus). Le 8, à la Pointe à la Bise, par vent du N.-E., I Pipitspioncelle, une douzaine d'Etourneaux, une dizaine de Merles et non loin du bord 46 Foulques, i Poule d'eau ordinaire, i m., i f. et 4 juv. Morillons, 2 jeunes Doubles-macreuses, une trentaine de Rieuses et i jeune Goéland à pieds jaunes. Point de passage. Le i3 nov. neige à 1000 mètres: vers 5 heures du soir. A. Graff voit passer à quelques mètres au-dessus de la Pointe à la Bise, con- tre vent S.-O. assez fort, un Cormoran ordinaire. Lîn ouragan passe au Saint-Bernard et au Col des Houches et le baromètre descend fortement. Le i5, après gel nocturne, blanche gelée et clair de lune par vent du Sud, au chemin de Roches, sur un sapin, un mâle, une femelle et un jeune Becs croisés. Aux marais de Sionnetet Roelbau, une Buse bondrée, un Epervier (Accipiter nisus) sortant des buis- RAPPORT DK LA STATION ORNITHOl.OGIQUE 77 sons de la Seimaz avec une proie dans les serres ; puis pass2nt une dizaine d'Alouettes (Alauda arvcnsis) et une vini^naine de Chardon- nerets (Carduelis elegans). A la Pointe à la Bise, près du bord, tou- jours le même vol de Foulques, auquel se sont jointes 3 jeunes Sar- celles à'Wwev (Quei'quedula crecca), quelques Morillons et Milouins, tandis que passent au-dessus des vagues au milieu du lac, un énorme vol de Sarcelles. Vers 3 heures après midi, 4 Vanneaux huppés au- dessus de la Pointe à la Bise, allant contre le vent du S.-O. Le 16, de 8 heures à midi, passent en triangle, contre vent violent du S.-O. et forte pluie, de nombreux vols de Canards, à une centaine de mè- tres au-dessus de la ville. A i heure après midi, à l'extrémité de la Jetée des Eaux-Vives, contre le vent qui souffle en tempête du S.-O. plusieurs vols de Sarcelles, Milouins, Morillons et 5 Harles huppés, tandis que non loin de là plonge un jeune Fuligule milouinan 1 Fuli- gula marila); la neige descend alors à 6oo mètres. Le 17, à 7 h. Va du matin, au bout de la Jetée des Eaux-Vives, une trentaine de Mouettes rieuses lissent leur plumage; parmi elles on remarque la présence de deux jeunes individus ayant à la patte gau- che une bague du type « Rossitten » ; elles sont très bien portantes et nullement gênées par cet ornement. Malgré les jumelles Zeiss (X 8) et un éloignement d'une dizaine de mètres, il n'est pas possi- ble de lire l'inscription. A gauche de la Jetée, sur de petits enroche- ments à fleur d'eau, de nombreuses Rieuses et des Foulques font leur toilette et se disputent. A droite, en dehors du Port, plusieurs dizai- nes de' ces dernières, accompagnées d'une cinquantaine de jeunes Morillons, plongent à la recherche des herbes et des coquillages, tandis que 6 Harles huppés plongent sans discontinuer, tous ensem- ble, à la recherche des Chabots. Un Martin-pêcheur vient se poser près de là, tandis que 20 Harles huppés plongent dans le courant à l'extrémité de la Jetée des Pàquis, et qu'un vol d'une cinquantaine de Milouins passe au-dessus en croisant un autre vol de 18 Harles huppés. Un quart d'heure après arrive le bateau à vapeur ; puis le vent du nord se lève et bientôt il ne reste plus rien de tout ce monde orni- thologique. Le 20 du mois, après violente bise, la courbe isothermique de — 5" C entoure toute la Suisse et la courbe de o" comprend toute l'Allemagne, toute la France (sauf la Bretagne), toute l'Italie du nord ■jH BUI.I.KTIN !)!■: LA SOCIKTK ZOOLOGiglK DE GKNK\K et suit le Danube. I.'après-niidi à i heure, par un beau soleil et petite bise, la Jetée des Eaux-Vives est couverte d'une carapace de j^'lace. Dans la Rade, 1800 Foulques, [(uS Morillons, 2 jeunes (iarrots \ulg., 8 Macreuses brunes, tandis qu"à quelques mètres au-dessus passent au vol 2 jeunes Eiders ordinaires 1 Somateria mollissima) qui vont se poser près du pont du Mont-Blanc. Sur les jetées et les quais, plusieurs Bergeronnettes jaunes. Nombreux Milouins et Mouettes rieuses. Le 21, les Eiders sont encore là, et leur plongée qui est de 45 secondes sous l'eau et 1 5 secondes dessus s'exécute en entr'ouvrant les ailes. (Voy. Bull. Soc. zool. p. 771. A l'extrémité de la Jetée des Eaux-Vives, 4 Hareldes de Miquelon (Haj'elda glacialisi plongent toutes ensemble et restent 40 secondes sous l'eau ; elles entr'ouvrent les ailes pour plonger. Un mâle de 2'"'^ année à plumage en partie blanc de la livrée d'hiver, se tient à côté de la femelle, tandis que les deux jeunes se tiennent ensemble. Ils ne sont nullement sauvages. Devant le monument Brunswick dorment 2 jeunes Sarcelles d'hiver. Le 22, au le\erdu jour, près de la Jetée des Eaux-Vives, mêmes Oiseaux, plus 5o Canards colvert (Anas boschasj, i mâle de Siffleur pénélope {Mareca penelopej, i Garrot jeune et i Harle huppé jeune. Le long de la côte suisse du lac, de Genthod à Genève, nombreux Canards sauvages, plusieurs jeunes Macreuses brunes, i jeune Goé- land cendré et 10 Grèbes huppés. Sur les bords du Rhône, à Aïre, de nombreux Canards sont signalés, parmi lesquels un mâle adulte de Harle piette (Mergellus albellus). Le 25 34 heures du soir, par la première neige, 1 1 Siffleurs pénélope passent au-dessus du Port, allant au Sud-Ouest. Le 26 à 2 h., depuis la Jetée, par beau temps calme, on peut voir posés au loin 6 Oies cendrées ( Anseï' ciîiereus). Le 27 au matin un Grèbe huppé vient se poser dans le Port. On observe dans nos environs, à différents endroits, 5 Eiders, dont 2 jeunes et 3 adultes (i f. et 2 m. de 2'"^ année). Un mâle(vov. fig. )* et une femelle sont capturés; le mâle a 75 petites Limnées dans l'estomac. Ses parasites externes sont des Docophorus (Peliculidae). Quant aux parasites internes de l'intestin, M. le D'" Andréa trouvé 5i Polyinof- p/ius mùiutus (Acantocéphales) dans le mâle et 154 Polym. min.; de nombreux Hymenolepis microsoma 'Cestodes); une dizaine de Paramonostomum alveatum : de nombreux Echinoslomum. S(?'ifjrca ' Préparation Ghidim. Muséum de ("ienèvc. RAPPORT DK LA STATION ORMTHOLOGIQUE 79 et Hemistomum l'Trematodes) dans la femelle. Le mâle pèse i85o gr.; son œil est brun, son bec gris-vert à pointe jaune; celui de la femelle est eris-bleu. Le 2g novembre, à la pointe du jour, à Tembouchure de l'Au- bonne dans le Léman, observé : I Buse ordinaire, 2 Faucons crécerelle, i Pic vert, i Martin- pêcheur, 10 Merles noirs, i Grive litorne, 5 Grives musiciennes, 4 Mésanges charbonnières, 4 Mésanges bleues, 3 Sitelles, 2 Troglo- dytes, I Merle d'eau, [ Pipit spioncelle, 2 Bruants jaunes, 10 Pin- sons ordinaires, 40 Chardonnerets, 10 Pies ordinaires, 4 Corneilles noires, 6 Geais ordinaires, 53 Fuligules morillons m. et f., 2 jeunes Garrots vulg., 3 jeunes Doubles-macreuses, i jeune Goéland à pieds jaunes, i Goéland cendré adulte, 10 Mouettes rieuses, 22 Grèbes huppés, 1 jeune Grèbe oreillard, 4 Grèbes castagneux, soit environ 200 Oiseaux appartenant à 28 espèces. Dans les champs labourés de Gilly-Bursinel, une centaine de Rieuses picorent ou voltigent dans les champs labourés. Décembre. Le 2 déc. les 3 Becs-croisés sont encore sur leur sapin au chemin de Roches. Le 7 déc, au lever du jour, une Poule d'eau ordinaire (Gallinula 8o BUI.LKTIN [)K LA SOCIKTÉ ZOOLOGigil-: DE GKNÈVE chloropiis I court à rcxlréniitc de la Jclce des Maux-Vives; elle saute à l'eau et se cache dans les enrochements, puis elle s'envole et part comme une Foulque. Après avoir hésité à se poser au large elle re\ ient se réfugier dans les bains du Brise-lames. Dans la Rade se trouvent toujours le cf et la p de Miquelon, I jeune Goéland cendré, accompagnés de 2 jeunes Maries piette. Au Creux-dc-Genthod 2 Cincles plongeurs (C inclus aquaticus), I Martin-pêcheur et sur le lac plusieurs milliers de Canards sauva- ges (dont un tout blanc) et 2 Grèbes esclavon [Podiceps cornutus) en plumage d'hiver devant l'Ariana. Les Cols-verts occupent un espace allant depuis Cologny à Versoix, car la chasse étant ouverte sur Vaud, ils se sont réfugiés sur Genève où elle est encore fermée. Ils font un vacarme de coin-coin assour- dissant; fort peu sauvages ils se laissent approcher à rame jusqu'à une centaine de mètres. Le Canard blanc, n'est pas autre chose qu'un Anas boschas albinos. Près de là dorment 6 Sarcelles d'hiver, 3 cf' et 3 p. Un peu plus loin sont 5 Macreuses brunes, quelques Grèbes huppés, mais pas une seule Mouette rieuse, quoiqu'il y en ait des milliers sur le Rhône. 357 Foulques, 4 jeunes Garrots et plusieurs Morillons à la Pointe à la Bise et devant Cologny les 2 Esclavons. Enfin dans le Port noir à 4 h. */-2 du soir, une femelle de Fuligula nyroca exécute des plon- geons à quelques mètres du bord. Le 9 déc. plusieurs Bergeronnettes jaunes sur les Jetées par le fœhn. Plus loin, à une dizaine de mètres l'une de l'autre, deux curieuses Mouettes rieuses en plumage de noces complet. L'une de très petite taille avec petit masque foncé et l'autre beaucoup plus grosse avec grand capuchon gris brun. Le i3 décembre à 8 heures du matin, au bord du Rhône, à Loëx, en face des Iles d'Aïre, il fait un temps plendide avec blanche gelée. Dans les roseaux quelques Foulques, des Col-verts cf et J^, i Sar- celle d'hiver, i Poule d'eau ordinaire, quelques Mouettes rieuses, plusieurs Gros becs vulgaires, quelques Bruants jaunes et i Pie grièche grise. L'après-midi à 3 heures, un Vanneau huppé ( Vanellus cristatus) s'envole dans le pré humide de la Pointe à la Bise en criant à plu- sieurs reprises « pi-ouit ». Toujours dans les roseaux. 3oo à 400 Foulques, quelques Milouins et Morillons, 34 Castagneux et sur le RAPPORT DE LA STATION ORNITHOLOGIQL'E 01 peuplier i Pie grièche grise. Au large plusieurs milliers de Col-verts avec 1 Albinos, quelques Morillons. 2 Macreuses brunes jeunes. En descendant la rampe de la Belotte une dizaine de Moineaux friquets (Passer montanus) avec une quarantaine de Verdiers (LigiD'iniis chloris). Devant Montalègre le jeune Nyroca. Durée de la plongée : 20 secondes dessous, 10 dessus. Le ig déc. un jeune mâle d'Eider iSom. moll.) est capturé ; il a le même plumage que celui du 28 nov.; âgé de 2 ans il est déjà depuis un mois chez nous, il doit être malade, car il n'a rien dans l'esto- mac; les parasites intestinaux sont, suivant le D"" André, 58 Poly- morphus mifiutus, 3 Hvmenolepis microsotna. quelques Echinosto- mum et plusieurs centaines de Strigea. Le 20 déc. 6 Oies cendrées passent au vol au-dessus du Vengeron sur le lac et vont dans la direction du sud-ouest, tandis qu'un chas- seur tire et manque un énorme oiseau à bec jaune crochu, dos noir, tète, ventre et queue blancs, pattes jaunes, lequel est posé sur l'eau. Cette description fait penser au Goéland marin adulte (Larus mai'inus). Le même jour, par beau temps le matin, avant un fort orage et pluie du S.-O. l'après-midi, 7 Oedicnèmes criards (Oedicnemus cre- pitans) et une dizaine de Guifettes à ailes blanches ( Hydrochelidon leucoptera) sont observés dans les prés labourés inondés à l'extré- mité du marais de Veyrier, côté de Troinex, au bord du ruisseau de Crevin, par M. Souvairan de Troinex. Quoique cette observation paraisse extraordinaire, elle peut être vraisemblable car ces deux espèces qui sont surtout abondantes en Hongrie et en Russie méri- dionale, sur les bords et à l'embouchure des fleuves, depuis le Volga jusqu'au Danube, ont peut-être été chassées vers l'ouest par un minimum de froid à l'est et la guerre en Serbie. Cette apparition correspond à celle de plusieurs Mouettes baguées et à la capture d'un individu de cette espèce marqué 42881 Lotos (stat. ornithol. de Liboch a. E. in Bôhmen). Le 24 déc. A. Graff tire à la Pointe à la Bise i jeune (j^ Fuligule milouinan (Fuligula marila) et une jeune Double-macreuse. Dans le Port le 28 décembre, après neige sur les montagnes et forte pluie, sur la Jetée, parmi les Rieuses, un jeune et un adulte du Goéland cendré; devant le café du Nord sur les piquets, parmi une cinquantaine d'individus, 2 Rieuses sont baguées : une jeune et une 82 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ ZOOLOGIQUE DE GENEVE adulte à pattes carmin foncé. Sur le grillage de l'Ile Rousseau une adulte baguée à pattes oranges; les anneaux me semblent de deux types différents. En tous cas le nombre des Mouettes baguées est remarquable cette année. Une très jeune Rieuse a la queue albinos, sauf deux petites taches noires de chaque côté de l'axe. Cinq ou six individus ont le capu- chon disparaissant et fortement saupoudré de blanc. La petite Rieuse en noces se tient régulièrement devant la colonne du Jardin Anglais ou sur les piquets du débarcadère. Cet individu très adulte est en plu- mage complet du mois de juillet, c'est-à-dire six mois de retard. Le capuchon brun foncé est complet. Seul le tour de l'œil est blanc. Le bec et les pattes carmin foncé. Les ailes présentent le stage n» 8 de la planche 3, p. 323 du Bulletin Soc. zool., c'est-à-dire les trois gran- des rémiges primaires de l'ancien plumage prêtes à tomber, les autres rémiges entrain de repousser. Le 29 après midi, par vent S.-O. et neige sur les hauteurs, en com- pagnie de notre collègue de Morsier, observé au marais de Veyrier : I Faucon crécerelle, i Pie grièche grise, 4 Merles noirs. 2 Tariers rubicoles, i Mésange charbonnière, i Mésange bleue, 1 Pipit spioii- celle, I Alouette des champs, 2 Bruants des roseaux, 10 Bruants jau- nes, 5o Moineaux friquets, 10 Pinsons ordinaires, i Pinson d'Ar- dennesad.,80 Verdiers ordinaires, 2 Pies, 100 Corneilles noires, I Corneille mantelée. Soit environ 25o Oiseaux comprenant 17 espèces. Le 3o déc. à 3 h. V2 après midi, par beau temps, passe sur le petit lac un Courlis cendré allant au sud-ouest. Janvier. Le 2 janvier 191 5 on peut voir de très près le mâle et la femelle di'Harelda glacialis depuis le Jardin Anglais. Le 3 janvier le baromètre descend à 710 mm. par pluie vent S.-O.; grande abondance de Rieuses, entre autres une toute jeune en pre- mier plumage entièrement brun avant la mue. Aux Gouillcs de Myes passent 8 Pigeons ramier (Co/wmZ>a palum- bus). Au marais de Troinex 40 Tarins ordinaires (Ory-^o?^//;-/^ spi- nus), une centaine de Pinsons et Moineaux friquets et i Crécerelle. Le 10 janvier, dans la Rade, toujours la Rieuse à capuchon com- plet avec ailes en mue et les 2 Miquelons. BAI 'PORT DE LA STATION ORNITHOLOGIQLE 83 Aux Gouilles de Myes, 4 Mésanges grandes charbonnières, 4 Mé- sanges nonettes, 6 Chardonnerets, une trentaine de Foulques, une cinquantaine de Morillons, vingt-cinq Milouins, une vingtaine de Garrots (dont une dizaine de vieux mâles), 6 Harles huppés et 8 Grè- bes huppés. Le i5 janvier, la Mouette rieuse à tête noire a perdu deux ancien- nes rectrices dans l'axe de la queue, lesquelles sont remplacées par deux nouvelles environ i cm. plus courtes. Un jeune Milouin capturé aux Gouilles de Myes a l'estomac rem- pli de fin limon sablonneux avec de nombreuses pousses de Pota- mogetone. Les parasites intestinaux sont, suivant le D"" André, deux espèces de Cestodes, dont une assez abondante, trois espèces de Tré- matodes, une trentaine (X Echinosiomum indéterminés, une ving- taine (ïEchinostomum revolutum Frœl, plusieurs centaines de Strigea spec. ? Dans la Rade les Grèbes castagneux prennent l'habitude de venir de temps en temps sur une planche qui flotte retenue par un câble près du pont du Mont-Blanc. On peut remarquer alors que les pattes ne sont pas posées comme celles des Oiseaux montés par les natura- listes, mais beaucoup plus écartées et tournées en dehors. Voyez fig. (B = bon. M = mauvais). Le 25 janvier, par torte bise et 5" G. au-dessous de o, 2 (^ q\. \ p de Canard maraiche sont dans la Rade en compagnie d'un jeune Goéland cendré, d'un jeune ou femelle de Harle piette, d'un j;^^ et d'une P de Canard de Miquelon. 84 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ ZOOLOGIQUE DE GENEVE Les deux jeunes de cette dernière espèce ne sont plus là et sont restés depuis le 21 novembre, par conséquent pendant 60 jours. Le20 janv., avec bise et — 7", arrivent 35 Bruants jaunes (Emberi^ia citrinella) dans la cour du Collège de la Prairie. Ils se nourrissent des débris laissés pendant les récréations par les élèves. Ils arrivent à 8 heures le matin et repartent à 5 heures le soir. Les enfants du quartier et le public les appellent « les canaris » et une petite fille vient même avec une cage pour les attraper. Le 21, la bise est tombée, il fait beau temps avec i i^C. au-dessous; le patinage peut avoir lieu sur les étangs gelés. Le 23, par forte bise, se montrent dans la Rade 2 vieilles femelles de Harle piette et 2 jeunes Goélands cendrés. Le 25 janvier M. R. Goerg observe au bois des Arts une grande troupe de Bruants jaunes et une Corneille à poitrail gris-blanc au milieu des noires. 2 Cincles plongeurs sur la rivière Seimaz. Le 27 janv., par forte bise, ciel couvert, les espèces suivantes au Parc de l'Ariana : Buse ordinaire, Epervier ordinaire, Chouette hulotte. Merle noir. Mésange charbonnière, Mésange nonette, Mésange à longue queue. Sitelle torchepot, Bruant jaune. Moineau domestique. Pinson ordi- naire, Verdier ordinaire, Pie ordinaire. Corneille noire. Le 29 janvier la colonie de Goélands cendrés dans le Port se monte à 2 adultes et 3 jeunes. Les adultes ont les pieds jaune verdàtre et le bec jaune ocre, tandis que les jeunes ont les pieds roses, de même que le bec à extrémité noire. Le mâle de Canard de Miquelon, qui est là depuis 70 jours, com- mence à devenir intéressant. La mue est passablement avancée. Les parties blanches se détachent bien. Le 3o janvier deux vieilles femelles de Harle piette sont rejointes par un vieux mâle adulte. Il fait 10° C au-dessous, les glaçons sur- nageant dans le Port sont couverts de Mouettes rieuses. Parmi elles je vois de nouveau l'individu en noces avec ailes en mue. Sur le débarcadère du Jardin Anglais se tient une jeune Rieuse baguée type Rossitten. Le 3i janvier le nombre des Rieuses à 2 heures après midi dans la Rade, s'élève à i5oo environ. Sur iio Milouins, la moitié environ sont des mâles. Le lac de Pfâffikon est gelé. Sur 35o Mouettes rieuses posées sur le brise-lames du quai du RAPPOHT DE LA STATION ORNITHOLOGIQUE 85 Léman, 8 seulement sont des jeunes et 7 ont encore un reste de capuchon. Février. Le 'i février un vol d'une centaine de Pinsons d'Ardennes {Frin- gilla montifringilla) au plateau de St-Georges, un <^ vieux, blessé à l'aile est mis en cage et s'habitue très bien à la captivité. Le 3 février M. E. Panchaid me remet les estomacs et intestins d'un rj de Morillon et d'un ^ de Milouin. Le premier contient 43 Bytliynia de i mm. à 5 mm., du sable jaune (coquillages?), du sable blanc produit par les opercules brisés et du sable blanc de i mm. de diam. Le deuxième est bourré de sable blanc et noir limoneux de i mm. de diam. avec des débris végétaux informes. Le 7 fév., disparition des Canards de Miquelon. Il dégèle par le fœhn et la pluie. Un jeune mâle de Milouinan (Fuligula marila) se trouve devant le Jardin Anglais parmi les Milouins. Mais tandis que ces derniers dorment, il plonge, reste 25 secondes sous l'eau, descend verticalement dans les charras et mange tout sous l'eau. Son œil est jaune citron. Une dizaine de Chardonnerets {Cardiielis elegans) se montrent à Malagnou avec de nombreux Pinsons mâles et femelles. Le 12 février, 128 Milouins dorment devant le Jardin Anglais à 2 heures après midi. Plusieurs Rieuses à capuchon complet sont arrivées. Les journaux annoncent de violentes tempêtes de neige et gel dans la Haute-Italie et dans les Vosges. Sur la Pierre du Niton sont posés avec les Rieuses, 2 adultes et 5 jeunes Goélands cendrés. Sur la 'barrière du Jardin Anglais sont posés l'un près de l'autre, un Merle noir et le Merle semi-albinos. Au quai des Bergues, de nouveau la Foulque grise à pattes blanches qui est là depuis au moins cinq mois. Un Grèbe castagneux plonge et ressort avec un Chabot {Cottiis gobio) au bec. Puis effrayé il replonge et passe sous le pont du Mont- Blanc, toujours sous l'eau, en tenant son poisson en travers du bec, La Mouette à capuchon a toujours son aile gauche en mue, c'est- à-dire que les trois premières rémiges ne sont pas encore tombées et le capuchon est toujours parfait. Je l'observe chaque jour au même 86 Bl LLETIN DE LA SOCIKTK ZOOLOGIQl E DE GENEVE endroit depuis 56 jours. C'est sans doute un oiseau anormal comme mue. Le 27 février, par vent S.-O. et pluie, plusieurs centaines de Rieu- ses se lèvent d'un seul coup depuis le quai des Bergues jusqu'au parc Mon-Repos, c'est-à-dire sur une surface de près d'un kilomètre à l'apparition de l'Epervier. Puis elles l'accompagnent en décrivant des cercles planés dans les deux sens, à une vingtaine de mètres au- dessus de lui. jusqu'à ce qu'il ait disparu au-dessus du lac. Ensuite, lorsqu'elles sont rassurées sur ses intentions, elles se laissent tomber comme des flèches du haut des airs et rentrent dans le Port à ras l'eau et les unes derrière les autres. Sur la Jetée des Eaux-Vives nombreuses boulettes dégorgées par les Rieuses. Ces boulettes sont composées soit de crins de cochon, soit de peaux d'intestins, soit d'osselets de petits poissons. Ces osse- lets sont particulièrement d'innombrables vertèbres, des arêtes, des os du crâne de Perchette {Perça JJuviatilis). Parmi ces boulettes, je ne suis pas peu étonné d'en trouver une composée exclusivement de charras (herbages). La Jetée est couverte des plumes gris-bleu du manteau des Rieuses, plumes passablement défraîchies. Un (^ d'Araignée (A j-aneus sclo- petariiis) tisse sa toile au Goléron. Le 16 février, toujours dans la Rade, les Goélands cendrés dont l'espèce est là depuis un mois, ainsi que les Harles piettes. Ces oiseau.x se montrent presque toujours ensemble. Les Bruants jaunes sont partis après être restés en ville un mois. Une femelle de Milouin, capturée le 16, a dans les intestins (d'après E. André) une cinquantaine de Trématodes : St?'igea tarda et une dizaine d'Echinosiomum, deux Acanthocephales : Polymorphus minutus . M. Leadoff observe le 20 février à la Petite-Boissière près Genève, 2 Pics épeiche et le 8 mars 2 Bouvreuils. Le 28 février, par légère bise, les Foulques s'entraînent au vol. les Castagneux adultes ont presque tous le plumage de noces, avec la tache verte. A 7 heures * 2 ^^ matin une dizaine de Rieuses viennent du sud-ouest à une certaine altitude en planant et vont se poser en dehors des Jetées. Au même moment les habituées du Port passent au-dessous d'elles en sens contraire pour aller sur le Rhône. Le jeune mâle de Milouinan a la tête presque complètement verte, RAPPORT DE LA STATION ORNITHOLOGIQUE 87 ses scapulaires grises sont poussées, ainsi que les plumes des flancs; on peut très bien distinguer son œil jaune citron ; les Morillons, tous réunis dans la Rade, comptent à peu près les -/;( de mâles adultes. Sur la Jetée des Eaux-Vives les Rieuses laissent tomber les plumes blanches des flancs. Le Harlepiette fait le beau autour de sa femelle. Mars. Le 3 mars, après forte chute de neige sur les montagnes, retour du nord au sud à 6 heures du soir de deux grosses phalanges d'Etour- neaux (Stiirnus vulgaris). Le 3 mars, sur 154 Rieuses posées à l'entrée du Port, on compte 137 adultes, dont 12 avec capuchon complet et 16 avec ' .> capuchon. Le 7 mars neige à 1100 m., vent S.-O.. brouillard, pluie en bas. Vols de Bécasses (Scolopax rusticola) et Vanneaux huppés au pied du Jura. Départ des Harles piettes et des Goélands cendrés. Le 8 mars, avant forte bise noire, départ des Rieuses du Port; à noter depuis le 28 février le départ graduel et continu des Foulques, Milouins, Morillons et Rieuses. Le 10 mars, par forte bise et 4<^ au-dessous, retour des Rieuses et du o^ et de la P de Canards de Miquelon. Le II, passage de Bécassines (Gallinago média) et d'une Bécassine double (Gall. major) à Sionnet. Le 14, passage de Cigognes {Ciconia alba), de Morillons, Milouins, Foulques, Bergeronnettes grises, Etourneaux. Le 17. notre collègue Graff observe un Héron cendré à la Pointe à la Bise, chant du Torcol (Yunx torqiiilla). Le 18, gros passage de Bécasses dans les bois du canton de Genève. Le 19, passage de Vanneaux huppés à Bourdigny. Le 20 mars, 25o Rieuses dans le Port, 200 Foulques environ, quel- ques Milouins et Morillons, une vingtaine de Castagneux. Départ du Milouinan et arrivée du Milan noir iMilvus atcrj. Un Castagneux périt étouffé par un Séchot {Cottus gobio). (Voyez fig.) nULLKTIN IjK LA SOCIÉTÉ ZOOLOGIQUE DE GENEVE Le 21, p]ncore quelques Rieuses et i8 Milouins. Le 22. Passage de Pigeons sauvages {Columba palumbus) en grands vols. Le 23, Plusieurs centaines de Rieuses aux iles de Russin. Cons- truction du nid de la Sitelle {Sita caesia) Durant la nuit du 24 au 25. Départ de Foulques, Milouins et Mo- rillons. Le 25 arrivent des Hirondelles {Hii-undo rustica). Les Rieuses décrivent de grands cercles assez haut au-dessus du lac. probable- ment pour chercher leur orientation pour la migration. Notre collè- gue Graff note 2 Gambettes et 1 Aboyeur \Totanus calidi'is et gri- seus) à la Pointe à la Bise. Un couple de Colverts s'est établi aux roseaux de Bcrnex. Le 27. sur 95 Rieuses posées à 5 h. '/^ du soir sur le brise-lames du quai du Léman, je compte 8 têtes noires et 5 adultes. Toutes les autres sont des jeunes. Le 28, aux marais de Troinex, Veyrier et des îles d'Arve. pendant dix heures consécutives forte pluie. Le brouillard se tient à l'altitude de Soo mètres. Dans les rochers du Petit-Salève cri lugubre du Faucon crécerelle {Cerchneis tinnunculus). Observé le Pic vert, la Pie grièche grise, le Merle noir, la Grive ordinaire, le Rouge-gorge, la Gorge bleue à tache blanche ( Cyanecula suecica). la Rubiette de muraille, le Pouil- RAPPORT DE LA STATION ORNITHOLOGIQUK 89 loi ûiis (P/ivlloscopus irochilus), la Mésange charbonnière, la Mé- sange bleue (Parus caeriilus), la Nonette, la Longue queue {Orites caudatus), plusieurs Alouettes (Alauda arvensis) chantant en l'air, I Bruant des roseaux {Cynchramus schoeniclus), plusieurs Bruants jaunes, Pinsons, Etourneaux, Pies, Corneilles, etc. i mâle de Faisan {Phasianus colchicus), i Bécasse (Scolopax rusticola). 8 couples de Canards sauvages, capture de plusieurs Vairons (Phoexinius loevis], d'un Muscardin et levé un Lièvre. Le 3i mars une Cigogne blanche {Ciconia alba) passe à peu de hauteur au-dessus de Chambésy à lo h. du matin allant au N.-E. Il reste dans la Rade une centaine de Foulques, lo Milouins. 2oCasta- gneux. 2 couples de Morillons et toujours le couple de Miquelon. Il neigea 5oo mètres d'altitude et les Hirondelles se réfugient sous les avant-toits des maisons. A vi'il. i«i" avril débâcle du lac de Joux 45 jours plus tôt que l'an passé. Le 2 avril, il reste dans la Rade une cinquantaine de Foulques. La femelle de Canard de Miquelon est capturée dans la Rade. Le Merle blanc du Jardin Anglais a son nid dans le lierre. C'est le mâle probablement. Le 4 avril M. Schmidelv entend rappeler un Grand pluvier à col- lier (Aegialiiès hiaticula) à 10 h. du soir sur le quai du Léman. Le 5 avril, à 6 heures */2 du matin, aux marais de Sionnet. avec A. ScHMiDELY. observé : Femelle de Crapaud commun (Bufo vulgaris) avec environ 36o,ooo œufs pondus en rubans, i Buse vulgaire, i Faucon crécerelle, i Huppe ordinaire, plusieurs Merles noirs, plusieurs Grives chanteu- ses, quelques Rouges-gorges, i Gorge bleue {Cyanecula suecica), quelques Mésanges charbonnières, i couple de Mésanges bleues, I Pipit spioncelle. quelques Alouettes lulu, i Alouette des champs, plusieurs mâles de Bruants des roseaux, quelques Verdiers. des vols d'Etourneaux, plusieurs Pies, plusieurs Corneilles, i Freux, go Pi- geons ramiers, i mâle de Faisan commun, 7 Bécassines ordinaires, I Vanneau huppé mâle adulte, i Poule d'eau ordinaire, plusieurs couples de Canards sauvages. 1 couple de Sarcelles d'été, soit envi- ron 25 espèces. go BULLETIN DE LA SOCIETE ZOOLOGIQl'E DE GENEVE Grandes bandes d'Hirondelles (ruslica) sur le Rhône, près de Car- tigny et i Fauvette noire (Sylvia alricapilla). ■ Le 7 avril encore un Castagneux étouffé par un Séchot. C'est le quatrième. Enfin le 1 1 avril, à Sionnet. est notée l'arrivée du Héron blongios (A r delta minuta). Capture du mâle du Canard de Miquelon. qui était arrivé en com- pagnie de sa femelle et de deux jeunes dans notre Port le 21 novem- bre; il était donc resté 142 jours. Prêt à partir, il avait presque com- plètement renouvelé son plumage. En voici la description, ainsi que celui de la femelle : Ilarelda glacialis ç^ '/^ ad., capturé le 1 1 avril 191 5 dans le Port de Genève. (Voyez fig.)' Poids ySogr. Estomac bourré de pierres de 1 mm. à i cm. de diam. noires et blanches; nombreux débris de poissons. Longueur totale 400 mm.; aile pliée 210; queue 65; filets 10; tarse 3o; doigt extérieur avec ongle 55; bec au front 26; bec à la commissure 10; envergure 720. Narine près d'une demi-fois plus haute que celle de la femelle avec glande ovale suspendue dans le haut à l'intérieur. Une bande noire de * ^ cm. de large partant du bec pour aller jus- • Préparation Ghidini. Muséum de Genève. RAPPORT DE LA STATION ORMTHOLOGIQUE QI qu'au sommet de la tête. Dessus de la tète mêlé de blanc, brun, gris et noir. Vertex blanc ; occiput noir et blanc. Lorum brun-gris tacheté de blanc. Régions parotique et de l'oreille blanches. Côté du cou, large tache noire avec quelques plumes rousses sur les bords. Région maxillaire dessous la gorge noir et blanc. Angle mentonnier brun. Devant du cou, collier blanc. Haut de la poitrine noir et blanc, plas- tron noir sur 2 cm. Bas du cou en arrière, noir tacheté de blanc et de roux. Dos, blanc entre les épaules, tacheté de roux. Des épaules au croupion brun noirâtre, croupion noir. Haut des flancs, cendré bleuâtre. Poignet brun roux. Grandes couvertures, brun noir. Toute I aile idem. . Pennes polliciennes et cubitales rongées par la mue. Scapulaires rousses et grises. Quatre d'entre elles allongées et effilées blanches, la première en haut avec milieu noir. Rectrices brunâtres, terminaison fortement éclaircie et bordée de blanc au bord interne sur I mm. sauf les 4 médianes. Flancs, ventre, sous-caudales, bas- ventre blanc pur (sauf une plume noire à la naissance du sternum en haut). Naissance des pattes, grise. Bec rose jaunâtre, sauf l'onglet noir et la naissance noire sur 3 mm. au-dessus des narines. Bord supérieur des narines noir sur V2 mm. Mandibule inférieure rose jaunâtre. Naissance de la mandibule infé- rieure jusque sous la narine, jaune ocre. Onglet noir. Pattes : articulations bleuâtres ; doigts bleu clair avec les espaces latéraux jaunâtre rose clair. Palmes noirâtres. Pouces jaunâtre rose. Oeil sépia naturelle. Hai-elda glacialis ^p ad. capturé le 19 avril igi5, Portde Genève. Poids y 80 gr. Rien dans l'estomac. Intestin : quelques Polymor- phus minutus. Longueur totale 400 mm.; aile pliée igy : queue 65 ; pas de filets. Tarse 32: doigt externe avec ongle 55; bec au front 26; à la commissure 40; envergure jio: œil brun sépia foncé; bec gris bleu, sauf l'onglet, la naissance noire; naissance de la mandibule supérieure vert jaunâtre au-dessus des narines; mandibule inférieure violette ; centre jaunâtre ; onglet noir. Comme plumage description habituelle des auteurs. On voit qu'avec un estomac vide la femelle pesait 5o gr. de plus que le mâle. Son tarse était de 2 mm. plus long, mais l'aile pliée de i3 mm. plus courte. Par contre l'envergure n'était que de 10 cm, moms grande. Autres dimensions semblables. Même couleur de pattes que le mâle, 92 BULLETIN DE LA SOCIETE ZOOLOGIQUE DE GENEVE Ces deux oiseaux étaient remarquables pendant les tempêtes du N.-E. par leur vol, complètement différent des autres Fuligules. Ils rasaient la crête des vagues à la façon des Stercoraires ou des Pétrels. Le i5 avril, à l'embouchure de l'Aubonne, quelques Canards sau- vages, I Rieuse en noces. 36 Grèbes huppés. Veyrier, chant du Cou- cou {Cuculus canorus). Le i8 avril, aux îles d'Arve, i cf de Faisan, 4 couples de Canards sauvages, 2 Chevaliers Guignette {Totanus hypoleucos): i femelle de Grand Harle en noces (Mergiis merganser) passe à plusieurs reprises au vol. Le 24 avril arrivée du premier Martinet noir {Cypselus apus) Genève. Le 25. aux îles d'Arve, accouplement des Chevaliers guignettes ; 2 couples Anas boschas nichant. Mai. Le 6 mai passage des Hirondelles de mer épouvantails sur le petit lac et ponte complète du Bruant de roseaux. Notre collègue Graff note à la Pointe à la Bise : 2 mai, i Maraî- che cT ; 6 mai. i Milouin J" ; 4, 5 et 6 mai. passage des Epouvantails ; le i3, un Loriot cf {Oriolus galbula) et une femelle de Héron crabier {Buphus ra//oi'^e5), dont l'estomac contient 1 Grenouille et i Séchot. (Coll. Vaucher). Le 23 un Héron pourpré cT' {Ardea purpiirca) et le 3o une tren- taine de Mouettes rieuses avec capuchon et queue barrée de noir. Par contre disparition complète des Hirondelles {Hiriindo urbica, rustica et riparia) de la Pointe à la Bise, qui ne viennent plus y coucher par suite du massacre des roseaux par les propriétaires voi- sins. Juin. Le 4 juin un couple de Grèbes huppés (Podiccps cris/atus)se laisse capturer dans un (iletà Meillerie. La femelle a les œufs prêts à être pondus et l'estomac ne contient que des herbages. (Coll. Vaucher). Le 11 juin une vingtaine d'Hirondelles de mer épouvantails en plumage de transition passent avec i Sterne naine {Sierna minuta) RAPPORT DE LA STATION ORNITHOLOGIQUE qS en noces et 2 Sternes picrre-gaT\n(SternaJlupiatilis). Les Epouvan- tails (coll. Vaucher) ont dans l'estomac de petites Sardines et des Libellules. Le 20 juin une Pie grièche écorcheur nourrit ses petits qui vien- nent de sortir du nid à la Pointe à la Bise, tandis que plusieurs Milans noirs pèchent les Poissons morts au large. Du 25 au 26, pendant la nuit, passage de Courlis cendrés {Num. aquatus) allant au S.-O. à 2 h. ^/g du matin, et le 28 mai, 2 Che- valiers aboyeurs {Totanus griseus) viennent se poser sur la Jetée des Pâquis à 8 heures du matin par pluie et vent du S.-O. Genève, Rhône, 5g. ') En l'année 1914 le Conseil administratif de la Ville de Genève a décidé de créer, sur les indications de M. le D' Prof. M. Bedot. Directeur du Muséum d'histoire naturelle de Genève, une collection des Oiseaux, hôtes de la Rade, dans les différentes saisons. Les derniers groupes exposés dans la vitrine sont l'œuvre de l'artiste et préparateur A. Ghidini, membre correspondant de la So- ciété ^oologique de Genève, et l'organisation a été confiée à M. F. de Sch.f.ck, zoologiste, secrétaire de la Société. 94 BULLETIN DE LA SOCIETE ZOOLOGIQIE DE GENEVE CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DE LA FAUNE DU GRAND-SAINT-BERNARD Par R. PoNCY. Le col du Grand-Saint-Bernard qui fait communiquer la vallée valaisanne d'Entremont avec la vallée piémontaise d'Aoste, s'élève à l'altitude de 2472 m . s/mer, entre les massifs du Mont-Blanc et du Grand-Combin. Sa direction générale est Nord-Est, Sud-Ouest. Il peut se diviser en plusieurs tronçons ou régions, parmi lesquel- les celle qui nous intéresse plus spécialement et qui va du chalet de la Pierraz situé du côté suisse, à l'altitude de 2000 m., jusqu'au Plan de Jupiter à l'altitude de 2470 m, du côté italien. Elle est bornée au Sud par le Mont-Mort (2870 m.), à l'Est par la Pointe de Barasson (2966 m.), les Becs noirs (2705 m.), à l'Ouest par la Pointe de Lace- randes (2773 m.) et le Pic de Drônaz (2953 m.). Le climat de cette partie du col est fort rigoureu.x. Tissière nous dit que les croupes qui avoisinent l'hospice sont généralement cou- vertes de neige pendant huit ou neuf mois de l'année ; près du mo- nastère on trouve même des champs ou lambeau.x de neige que l'ac- tion du soleil d'été ne parvient à faire disparaître qu'à de rares épo- ques. Le chanoine et prieur Rauriz écrivait à M. Th. Bourrit le 12 mars 1784, que pendant si.x semaines, le matin et le soir, le thermomètre s'était maintenu constamment entre 18 et 19 degrés au-dessous de o!. D'après Bûhrer, l'hiver commence fin septembre et dure jusqu'à fin mai ; juin avec la fonte des neiges représente le printemps ; l'été dure de juillet à mi-août et l'automne d'août à septembre; c'est la belle saison au Saint-Bernard, le soleil y étant encore chaud et les journées sereines nombreuses. La caractéristique du climat, donnée par les chanoines, est semblable à celle du Spitzberg : Neuf mois d'hiver et trois mois de mauvais temps. D'ailleurs la végétation res- semble à celle des régions du nord, puisque Besson n'y a trouvé le LA FAUNE Dl" GRAND-SAINT-BERNABD gS 3o juillet 1777 que des buissons bas et raboui^ris. Aulnes ou Vergues jusqu'au chalet de la Pierraz et depuis là des Lichens et des Mousses. Cette région a été particulièrement bien étudiée par plusieurs spé- cialistes, entre autres F. Zschok.ke. G. Rurkhardt, Th. Stingelin, qui ont exploré les 16 lacs des environs. Dans le lac de l'Hospice, celui qui nous intéresse plus spécialement, ils ont trouvé les espèces suivantes : 2 Amoebina, 1 Infusoria, 1 Turbellaria, i Nematodes, I Chaetopode, 5 Rotaria, 9 Crustacea, 3 Hexapodes, i Lamellibranche {Pisidium fossarimi.m) Cless., auxquels s'ajoutent S Coléoptères et I Poisson déjà énumérés par Favre et Heer. ZscHOKKE a trouvé l'eau du lac remplie de basses algues, ce qui lui donne une couleur verte; la température au 6 août était de i i"C. D'après FoREL la congélation a lieu entre le 3o septembre et le 8 novembre et la débâcle a lieu entre le 12 juin et le i5 septembre. Les dates moyennes étant le 3o octobre et le i3 juillet, la congélation du lac dure en moyenne 268 jours. TscHUDi dit qu'en 1816 le lac ne dégela pas de toute l'année, mais que pourtant durant le court été de ces hauts parages fleurissent sur ses bords une "Violette double formée de deux corolles insérées l'une dans l'autre et une Renoncule hybride intéressante. ZsHOKKE cite la richesse du lac en organismes pélagiques, de l'es- pèce des eaux froides, particulièrement le Cyclops streniius. Ce Copé- pode de couleur rouge se répand en bancs serrés à la surface du lac, et la nuit, le nombre des individus augmente d'une façon invraisem- blable ; ceci dans tous les stades de l'évolution, mais surtout en jeu- nes, au dernier stage avant la mue. ZscHOKKE explique la grande richesse du lac en espèces d'animaux inférieurs, par le fait que de tout temps, le célèbre col sur l'Italie fut une ligne de passage pour les Oiseaux migrateurs et que quelques espèces parmi ces derniers ont fort bien pu transporter des animaux résistants ou des larves dans leur plumage. Pavesi cite comme Mollusques : Limax ater Razoum ; Lehmajinia mai'ginata Mail, ; Vitrina c/iarpeni ieri Siah. ; Arion cinctus Mull., plus une cinquantaine d'Arthropodes. Sur les Coléoptères, les Macro et Microlépidoptères, les Hvménop- tères, nous trouvons des renseignements dans les travaux de £• Favre et Frey-Gessner, publiés dans des Bulletins de la Société hel- q6 lilLLETIN DK LA SOCIÉTÉ ZOOLOGIQIK D1-: GENEVE vétique des sciences naturelles, de la Société entomologique suisse, de la Murithicnne, etc. D'après les aimables renseignements qu'a bien voulu nous donner par lettre M. le chanoine Cerutti, il existe plusieurs collections ap- partenant à l'Hospice : 1° Une collection de Coléoptères qui remonte à i88o et qui est à l'Hospice. Il y a quelques étiquettes portant « Saint-Bernard», mais sans date de capture. 2" Une collection d'Hyménoptères dans les mêmes conditions. 3" Les collections de E. Favre (Coléoptères, Lépidoptères. Hymé- noptères), en ce moment à l'Ecole d'agriculture d'Ecône. Chaque Insecte porte l'endroit et la date de capture et a servi aux travaux du chanoine Favre. Dans les Observations météorologiques de la Station (fondée en 1817 par Marc-Auguste Pictet de Genève), observations mises très obligeamment à notre disposition par M. le prof. R. Gautier. Direc- teur de l'Observatoire de Genève, nous trouvons les notes suivantes en ce qui concerne les Insectes : « En 18 II, l'on vit des nuée^ de petites Mouches allongées obscur- cir l'air, comme un léger nuage et se rendre en Italie. Mais s'il est rare de voir ces Mouches émigrer, il est encore moins fréquent de rencontrer des caravanes de Demoiselles d'étang (Libellules) qui s'expatrient, pour aller jouir d'un climat plus favorable à leur singu- lière métamorphose, ainsi que les Religieux l'observèrent le 1 g sep- tembre 1817. Le 24 novembre de la même année, on remarqua aussi beaucoup d'Insectes morts sur la neige. Le 1 1 avril 18 19 on trouva des Papillons et des Chenilles : le 2 mars 1822, on vit voltiger sur le lac un Papillon nacré, et enfin le 19 mars 1825, après plusieurs jours de douce température, on observa un vol de Moucherons au coin du lac ». En ce qui concerne les Poissons, le lac de l'Hospice est actuelle- ment habité par une seule espèce, le Vairon [Phoexinus laevis) Agassiz, déterminé par Goll en 1893. Comment est-il arrivé là? « Nous savons», dit F. -A. Forel dans son article sur le Peuplement des eaux suisses, «que c'est sur l'aile des vents que les germes des .organismes inférieurs, sous forme de poussières vivantes, sont apportées dans toutes les eaux du continent; nous savons que c'est sur les plumes et les pattes des palmipèdes migrateurs ou dans leur LA FAUNE DU GRAND-SAINT-BERNARD 97 intestin que les i^raines de « Favas» (Phanérogames lacustres), que les œufs d'hiver plus ou moins enkystés des Entomostracés et des Rotateurs pélagiques sont charriés d'un lac à l'autre... N'en serait-il pas de même pour les Poissons? Les oeufs de ces derniers sont gros, sphériques, sans substance collante, sans crochets ou épines qui leur permettent d'adhérer à l'extérieur du corps des Oiseaux de^-ant leur servir de véhicule ; ils sont très délicats et ne résistent pas à une des- siccation même temporaire ; ils ne sauraient traverser l'intestin des Palmipèdes comme le font certaines graines, des Potamots par exemple, sans être digérés par les sucs gastriques. La migration pas- sive n'est donc pas de probabilité évidente ». En effet, le peuplement du lac qui nous intéresse, s'est produit non pas d'après l'intéressante théorie ci-dessus (plus plausible en ce qui concerne les organismes pélagie, les chanoines Dallf;ves et de LA Soie sont en contradiction sur les passages en ce qui concerne la direction des vents par rapport aux migrations. Ceci n'a rien d'étonnant, car c'est l'éternelle discussion entre le naturaliste qui appelle passage le moment où passent les Oiseaux et le chasseur qui appelle la même chose le moment où ils sont arrêtés. Une expérience de trente années d'observations nous permet de dire que les vents locaux et même les températures locales rencon- trées en route par l'Oiseau migrateur, n'ont rien à taire dans les con- sidérations qui l'ont poussé à émigrer. Qu'importe le vent qui souffle au Saint-Bernard, à un Oiseau qui est parti d'Allemagne dix heures auparavant avec une vitesse de 60 ou 80 kilomètres à l'heure ? Arrivé là-haut ou bien il est porté par un vent contraire dont la vitesse est à déduire de la sienne propre, ou il est emporté par le vent qui va dans le même sens que lui. Dans le premier cas, si lèvent est trop fort, il nage sur place; dans le deuxième cas il n'est plus maître de sa direction. Les contra- dictions apparentes de Dallèves et de la Soie viennent simplement du point de vue différent auquel ils se sont placés. Le passage par le Grand-Saint-Bernard doit être un fait accidentel pour le monde des Oiseaux, surtout au printemps. Un individu qui monte en automne, du côté suisse, gravit une pente dei i 0/^, avec des chances, sitôt le col franchi, de trouver de l'autre côté de la chaleur et des vivres, tandis qu'au printemps, il n'a aucun intérêt de remon- ter une pente de 20 " q du côté italien, pour trouver en Suisse glaces et frimas. Le chanoine P. Besse cite en i883, dans le Bulletin de la Muri- thienne'. iSg espèces d'Oiseaux en 'Valais, mais sans dates et lieux de capture. • La Murithienne. Société valaisanne d'histoire naturelle, l'ut fondée en 1861 à Saint-Maurice, en mémoire du grand naturaliste valaisan, le chanoine du Saint- Bernard, MuRiTH DE Sembrancher (1742-1816). De nombreux Genevois ont fait ou font partie de cette Société, dont un des premiers présidents fut le botaniste genevois D'' méd. Charles Fauconnet de Genève (i8i i-i876), auteur de « Her- borisation â Salève ». Rappelons que Mtrith s'occupait avec une égale compétence de géologie, de LA FAUNE DU GRAND-SAINT-BEBNARD lOI Mais c'est surtout dans les travaux de Necrer, Tschudi. Fatio, de BuRG, que nous avons trouvé des indications précises, de même que dans les notes de TObservatoire dont nous avons déjà parlé. M. Philippe Privât, instituteur, qui pendant plusieurs semaines, en oct. et nov. 19 14, eut l'occasion de séjourner à la frontière ita- lienne, voulut bien prendre des notes à notre intention. Nous lui adressons ici nos plus vifs remerciements. Voici la liste d'une trentaine d'Oiseaux sédentaires ou de passage, rencontrés jusqu'à ce jour près de l'Hospice : Gypaète barbu (Gvpaëtus barbatus) Linné. En 1801 MuRiTH signale le Vautour et en 1840 Engelhafdt écrit d'après Barraz : Le Lâmmergeier est une rareté pour la contrée. Aigle fauve {A qui la fulva). MuRiTH dit : Nous voyons l'Aigle royal. Observât, météor. : Le 21 mars 1825 on a vu voler un gros Aigle du côté de l'Hospice. Engelhardt en 1840 écrit: L'ornithologie gagne grandement dans la main de M. Barraz qui prépare et monte les Oiseaux lui-même. On remarque plusieurs très grands exemplaires de l'Aigle royal (Steinadler). BiiHRER cite l'Aigle royal comme faisant de fréquentes apparitions dans ces parages. Crécerelle {Cerchneis tijinunculus). Cat. O, S. Beaucoup de Crécerelles passent aussi vers le Sud en franchissant le Grand-Saint-Bernard où cet Oiseau est mentionné comme de passage régulier, parfois en assez grande quantité. Tschudi : La Crécerelle poursuit avec ardeur l'Accenteur Pégot. Martinet noir {Cypeselus apus). Fatio : On l'a cependant rencontré dans les Alpes au col du S.-B. Cat, Ois. (d'après Bull. Soc. vaud. Se. Nat. 1864) : « Le passage du Martinet noir au col du St-Bernard est du reste positivement conchyliologie, d'entomologie, de zoologie générale, d'ornithologie et d'archéo- logie. BouRRiT, en i 8o3, dit : « On ne quitte pas Martigny sans visiter les objets d'histoire naturelle rassemblés par M. le prieur Mlrith ». Echasseriaux dit de même en i 806 : « Après avoir visité la nature en grand au Mont Saint-Bernard, nous eûmes le plaisir de l'examiner en détail dans le cabinet d'histoire natu- relle de M. MiRiTH, prieur de Martigny ». 102 BILLETIN DE LA SOCIETK ZOOI.OGIQUK DE GENEVE affirmé par Dklaiiarpe' d'après une lettre de M. Ant. Dallèves, prieur à Martigny, à M. d'ANCBEviLLE. Hirondelle rustique {Hiy-undo rustica). Fatio. Bien que les Hirondelles aient été rencontrées en passage au St-B., ces Oiseaux paraissent faire d'assez longs détours plutôt que de s'engager dans les déserts glacés et inhospitaliers des régions supérieures. Cat. Ois. Les Hirondelles en voyage ont été assez régulièrement observées jusqu'à 2000 m. au St-Bernard. Il paraît probable que l'Hirondelle de fenêtre traverse parfois le S.-I>. Dallèves a observé une volée d'Hirondelles qui. ayant à affronter un vent du Nord d'une extrême violence, s'était mise à l'abri dans le corridor de l'Hospice dont la porte était ouverte. Obs. met. Avril 1818. Le 23 trois caravanes ont passé d'Italie en Suisse. Sept. 1818. Le 22, caravanes passant en Italie. Avril 1819. Du lij au i5 on a vu de nombreuses caravanes passer de Suisse en Italie. Sept. 1819 le 12, passage. Avril 1821 le 24, pour la première fois de l'année pluie douce, passage d'Hirondelles pour l'Italie. Avril 1822. Le i3 il y eut un passage de Suisse en Italie. Sept. 1823. Le II eau gelée. Le 12 passage d'Italie en Suisse. Nuit du 12 au i3 grand tremblement de terre. De la Soie cite un passage d'Hirondelles le 16 mai 1840, par vent S.-O., neige et 4" au-dessous, mais ne nous dit pas dans quelle direction ! De M. Ph. Privât: Le 8 oct. 1914, à 25oo m., le petit lac du St- Bernard n'est pas encore gelé, mais le 12 il est complètement pris. Le i5 oct. au matin, en descendant par i5 cm. de neige la Combe des Morts, à l'altitude de 23oo m., avec un vent violent du S.-O. chassant une neige fine et glacée dans un fort brouillard avec 5 de- grés C. au-dessous, j'observe devant moi 3 Hirondelles qui essaient de remonter le col ; mais à chaque tentative, le vent les rejette furieu- sement contre les rochers. Le i5oct. à 8 h. du matin. 3 Hirondelles luttant contre le vent essayent de franchir le col et le 17 à 9 h. mat. un vol d'une cinquan- • Oui! mais Delaharpe ajoute fort justement que des passages de Martinets en mars à cette altitude lui semblent douteux. LA FAUNE DU GRAND-SAINT-BERNAHD I03 taine de ces Oiseaux essaie de passer par une grosse bourrasque de neige. Merle à plastron [Turdus torquatus). de M. Ph. Privât: Le i5 nov. 1914 le chanoine Ribordy a observé près du chalet de la Pierre un Merle à plastron. Grive chanteuse (Turdus musicus). Cat. Ois. On la voit nicher jusqu'à une grande hauteur au col du du Grand-Saint-Bernard. Certaines années on y observe une grande quantité de Grives musiciennes. (Chanoine Besse). MuiuTH, en 1800, cite la Grive au Mont Joux. Rouge-gorge {Erithacus rubeculaj. Cat. Ois. Pendant les migrations d'automne les Rouges-gorges traversent régulièrement plusieurs cols élevés, mais ces oiseaux ne se rencontrent pas tous les ans sur le G.-S.-B. 1 Besse). Rossignol ordinaire {Philomela iuscinia). Fatio. Quelques individus repassent par certains cols des Alpes, le St-Bernard, où des individus ont été de temps à autre rencontrés au passage et parfois trouvés morts sur la neige. Cat. Ois. Le Rossignol passe de temps à autre par k col. (Besse). Rubiette tithys {Ruticilla tithys]. Obs. met. 3i mars 1819. Le Rouge-queue est arrivé pour habiter nos montagnes. Le i3 avril 1827 le Rouge-queue a paru pour la pre- mière fois. M. Aug. Schmidely en a observé une paire donnant à manger à ses petits sous le toit de la cantine de Proz le 3 juin 1892. Accenteur Pégot {Accentor collaris). TscHLDi. L'Accenteur Pégot ou des Alpes, qtli vit dans toutes les hautes montagnes de la Suisse, tantôt par paires, tantôt par petites familles éparses et que la Crécerelle poursuit avec ardeur, habite de préférence les prairies pierreuses ou les éboulis sauvages, par exem- ple près de l'Hospice du St-Bernard ; en hiver, il quitte les hautes régions et descend dans les vallées. M. Ph. Privât en a observé un exemplaire le 18 oct. 1914. Roitelet huppé (Regulus c?'istatus). M. le chanoine Cerltti l'a trouvé mort sur la neige au printemps (avril). (Lettre du 9 juillet 1915). Mésange charbonnière (Parus major). Obs. met. Janvier 1819 le 27. Deux familles de Mésanges {Parus 104 lU'LLlJTlN nii LA SOCIKTE ZOOLOGIQUE DE GENEVE major fringillago) ont passe du Valais en Piémont. Fcv. iHiq, le 7, passage de plusieurs caravanes de Mésanges d'Italie en Suisse. 21 sept. 1821. Passage de Mésanges de Suisse en Italie. Oct. 1822. Dans la dernière quinzaine nombreuses migrations de Mésanges pour l'Italie. Sitcllc torche-pot {Sita caesia). Un individu observé contre Tllospicc par M. Ph. Privât le i5 octobre 19 14. Bergeronnette grise [Motacilla alba). Cat. Ois. Dans la région des Alpes, on remarque les Bergeronnet- tes grises presque exclusivement dans le voisinage des cols. Elles tra- versent la montagne d'un vol bas et en s'entr'appelant. Le cat. du G.-S.-B. cite les Bergeronnettes grises comme de passage irrégulier au printemps et assez régulier mais peu nombreux en automne. Pipit spioncelle [Anthus spinoletta) . Cat. Ois. N'est pas rare comme nicheur dans les montagnes du G.-S.-B, Stat. météor. Le passage par le G.-S.-B. est considérable et régulier. Alouette des champs [Alauda arvcnsis). Cat. O.S. Le col du G.-S.-B. constate chaque année un fort passage d'Alouettes. Le 3 nov. 1848 de 7 à 1 1 h. forts passages de Suisse en Piémont d'Alouettes par le col. (De la Soie). Observ. météor. Sept. 1817. La beauté de la saison n'a pu retenir en Suisse de nombreuses caravanes d'Alouettes qui du i 5 au 24 n'ont cessé de passer par le col . Bruants jaunes {Emberi^a citrinella). 3 nov. 1843 de 7 à II h. Fort passage de Suisse en Piémont. Le passage a continué le 4. Vent S.-O. Brouillard, neige, o,g" C. (De LA Soie). Niverolle ordinaire {MontiJ'ringilla nivalis) . Neckek ' (1823). Quelques-uns de ces jolis Oiseaux font leur nid sous le toit du couvent du G.-S.-B. et pendant l'hiver les Pères prennent plaisir à les nourrir sur les croisées. C'est le seul compa- ' Necker donna lecture à la Société vaiaisanne de Genève, en août 18 10, de la relation du voyaye scientifique qu'il venait de faire au Grand-Saint-Bernard. Cette relation inédite existe peut-être encore dans les papiers de famille de MM. F.-L. Perrot. Horace Turrettini ou Hcnrv Neckeu. LA FAUNE DU GBAND-SAINT-BERNAKl) I05 gnon que la nature a donné à ces respectables solitaires condamnés à passer dans le plus atiVeux désert les hivers les plus rigoureux. Observ. météor. Avril 1(829. ^^ mois a été remarquable par la grande quantité de neige tombée. Le 22 vers 6 heures du soir une Niverolle est venue nous annoncer le printemps et effectivement le temps a été doux pendant quelques jours. TscHUDi. Ces Oiseaux nichent dans les bâtiments des hospices; ils vont et viennent librement dans les corridors et mangent les grai- nes de riz qu'ils tirent des sacs (1854) . G. BûHRER (1897) dit que seul le Pinson des neiges jette sa note joyeuse, coupant l'éternel silence de ces solitudes. Ph. Privât (1914). Depuis que nous sommes ici (8 oct.) j'observe par le beau temps comme par la neige, au bord du lac et aux envi- rons, quantité de Pinsons de neige se poursuivant toujours deux par deux a\ec de petits cris rapides. Pinson ordinaire {Fringilla coelebs). Observ. météor. Oct. 1820. Dans les premiers jours de ce mois de nombreuses caravanes de Pinsons {Fringilla vulgaris) ont défilé du V'alais en Italie. Nov. 1820. Les premiers jours de ce mois pas- sage de Pinsons de Suisse en Piémont. Oct. 1823. Le t5 congélation du lac. Le 16 on vit passer d'innombrables volées de Fi'ingilla vulg. Lin. venant du Valais pour Aoste. Cat. Ois. 3 nov. 1848, de 7 à 1 1 heures, fort passage de Suisse en Piémont. (De la Soie). Chardonneret élégant iCardiielis elegans). Observ. météor. Oct. i8ig. Dans le courant du mois passages considérables. 3 nov. 18 19. Nov. 1820. Les premiers jours du mois passage de Suisse en Piémont. 4 oct. 1821. Première glace sur le lac. Nombreux passages de Chardonnerets pour l'Italie. Le 26 nov. 1821 . Passage deSuisse en Italie. Dernière quinzaine d'octobre 1822 nombreuses migrations. Cat. Ois. 3 nov. 1843, de 7 à 11 h., fort passage de Suisse en Piémont. (De la Soie). Sizerin cabaret (Aca/îM/^ rufescens) . Cat. Ois. 3 nov. 1843, de 7 à 11 h., fort passage de Suisse en Pié- mont. ( De la Soie). Linotte ordinaire [Canabina linotta}. I0() lULLKTlN DE LA SOCIETK ZOOLOGIQUE DE GENEVE Cat. Ois. 3 nov. 1S43, de 7 à 11 h., fort passage de Linottes de Suisse en Piémont. (De la Soie). Etourneau vulgaire {Slurnus viilgaris) . Cat. Ois. 3 nov. 1843, de 7 à 11 h., fort passage de Suisse en Pié- mont, (De la Soie). De M. Ph. Privât. A 9 h. 1/2 du matin, le 17 oct. 1914, passe un vol d'Etourneaux à vingt mètres environ au-dessus de la neige et venant de Bourg-St-Pierre. Le lac est gelé; il fait —8° C. Loriot jaune [Oriolus galbula) . Ph. Phivat. Un soldat a trouvé fin octobre, un peu plus bas que l'Hospitalet, un «Merle doré». Il s'agit probablement du Loriot femelle monté par M. W. Rosselet de Renan (Jura bernois). M. le chanoine Cerutti en a trouvé un en avril mort sur la neige. Grave ordinaire. {F régi lus graculus). TscHUDi. Ces jolies Corneilles vivent habituellement sur les hau- tes Alpes couvertes de neige. Dans les montagnes du G.-S.-B. elles passent régulièrement chaque année en octobre, par troupes de 40 à 60 individus dans le voisinage de l'Hospice, d'où elles repartent après une courte station de deux ou trois jours ; on les y nomme Corn e il les impér ia les . Chocard alpin {Pyrrocorax alpijius). G. BuHRER dit que les Corneilles font de fréquentes incursions dans ces parages. Ph. Privât écrit qu'il a vu trois de ces Oiseaux au Pic de la Drône (2953 m.) le 14 oct. 1914, à 10 heures du matin . Lagopède alpin (Lagopiis alpifius). MuRiTH (1800) cite le Lagopède de BufTon. Oct. 1817. Le 6 congélation du lac. Le 10 passage d'un vol de Perdrix en Italie. E. Pavesi. 1904. Montagnes du G.-S.-B. Ph. Privât. Le i3 oct. 1914. à 9 heures du matin, j'observe deux compagnies de Perdrix blanches sur les flancs du Mont-Mort à 2800 m. Le 19 nov. 1914 après midi, au cours d'une ballade, j'ai vu plusieurs de ces Oiseaux grattant la neige sur des arêtes soufflées par le vent, pour picorer la mousse et ce qui reste d'herbe. Pendant la nuit il a fait 20 degrés C. au-dessous de o et la neige est descendue jusqu'à Martigny. C'est la première fois qu'il y a autant de neige à cette époque. LA FAUNE DU GBAND-SAINT-BERNARD I O7 Cerutti. Je connais comme oiseaux du Saint-Bernard la Perdrix des neiges (Arbenne) et le Pinson des neiges. Caille commune (Columix com}nu?iis). Observ. météor. 3o oct. 1810. Passage considérable de Cailles. Foulque macroule [Fulica atra). De la Soie dit qu'il en a été pris une vivante le 3o nov. 1S43 sur le lac, surprise par la tourmente. Il y avait brouillard et neige, vent du N .-E . très violent et — 1 1 ,5" C. Bécasseaux ( Tringa 1 . TscHUDi. On a sou\ent rencontré sur le lac du St-Bernard diver- ses espèces de Bécasseaux {Tringa). (11 se peut qu'il s'agisse de Tringa alpina et Tringa minuta, ces deux espèces se remarquant au passage dans les Alpes suivant Fatio). Canards (Anatidae?). Observ. météor. Le 16 sept. 1819. Passage de Canards. Le 16 sept. 1822, à 5 heures du matin, quatre superbes éclairs dont les détonations imitent parfaitement le bruit du canon. Forte grêle. Le lendemain passage de Canards de Suisse en Italie. TscHUDi dit que ce n'est qu'exceptionnellement que l'on rencontre quelques Oiseaux aquatiques égarés sur ces hauteurs à l'époque du passage. Canards [Fuligulinae?). Obs. met. Le 24 nov. 18 17 on vit passer beaucoup de Canards. Espèces supposées par différents auteurs comme devant se mon- trer au Saint-Bernard : Chelidon urbica, Clivicola riparia, Lanius collurio, Turdus pilaris. Turdus iliacus. Parus ater. Parus palustris, Orites cau- datus. Cor vus Corax. etc. D'autres encore appartenant à la faune de 2000 à 3ooo m. (de Schaeck) peuvent s'y rencontrer, mais nous n'avons aucun rensei- gnement : Tichodroma muraria, Anthus arboreus, Saxicola œnanthe, Falco peregrinus. Chrvsomitis spinans, etc. Quant au Merle d'eau (Cin- clus aquaticus), on le rencontre le long de la Dranse, en montant jusqu'à l'Hospitalet (2100 m.), suivant Cerutti et Privât. lOS BULLETIN DE LA SOCIKTK ZOOLOGIQUE DE GENEVE La Bartavelle (Pcrdix saxalilis) habite un peu plus bas que l'Hos- pice, sur le versant italien (selon Cerutti). Les Mammifères du Grand-Saint-Bernard ne sont pas encore compètement connus, mais il est probable que l'on y rencontre tous ceux des Hautes-Alpes, en particulier la Musaraigne des Alpes (Sorex alpiiius) Schinz, 25oo m., la Souris {Mus musculus) Linné, 2700 m., le Mulot {Mus syhaticus) L\nné. 25oo m., le Cam- pagnol des neiges (.'In^îco/a nivalis) Martins, 35oo m., le Campa- gnol des champs {Arvicola avalis) Pallas, 235o m. Pavesi cite comme Chauve-souris du Col, le Vespérien alpestre {Vesperugo Mauriis) Blasius, qui selon Fatio, monte à l'altitude de 2600 m. Très abondantes sont les Marmottes {Aj'ctoinys marmoià) Linné,. 3ooo m., que Bûhrer cite d'après les communications de M. le Pré- vôt Bourgeois. MuRiTH cite en 1801 les Marmottes jusqu'à 100 toises au-dessus de l'Hospice. Les registres nous disent que le 14 avril 1825 une Marmotte était déjà sortie de son trou. Eric Poncy (le 8 juillet igi5j a vu un de ces animaux sortant de son terrier au chalet de la Pierraz; il le prit tout d'abord pour un Chat. Rien d'étonnant puisque, suivant Tschudi, les moines de St-Gall, en l'an mille de notre ère, désignaient ce gibier sous le nom de Cassiis alpîjius ou Chat des Alpes. Matthey-Dupraz s'est procuré, grâce à des autorisations officielles et ceci pour repeupler le Parc du Creux-du-Van (canton de Neuchâ- tel). des Marmottes provenant des deux côtés du col du Grand-Saint- Bernard, lesquelles ont fort bien prospéré. Philippe Privât nous a raconté avoir assisté près de Bourg-Saint- Pierre, en novembre 1914, à la mise en contravention d'un individu qui s'amusait à retirer ces animaux de leur tanière au moyen d'un long tire-bouchon, ce qui coûta à ce récidiviste la somme de 600 francs d'amende. MuRiTH cite en 1801 VOursdIrsus At'cios) Linné qui. suivant lui, n'a jamais fait de dégâts dans les Hautes-Alpes. « Ceux que nous avons ». dit-il. sont seulement de passage et habitent les forêts. Les Mammifères cités par Bùhrer sont encore : le Lièvre blanc {Lepus j'ariabilis) PaWas, 3200 m., dont M. Privât a constaté de nombreuses pistes sur la neige et assisté à la capture d'un individu LA FAUNE DU GRAND-SAINT-BERNARD lOQ près de l'Hospice, le i5 novembre 1914; rHermine (Foetorius Erminea) Linné, 25oo m. ; la Belette [Foetorius pusillus) Aud. et Bachm., 2700 m.; le Renard {Canis vulpes) Linné, 3ooo m., dont on remarque aussi les pistes sur la neige avec celles de la Belette; le Chamois [Rupicapra tragus) Gray. TscHUDi raconte que Alexis Caillet de Salvan se rendit le 7 avril 1807 sur les frontières du Valais et du Piémont par le Grand-Saint- Bernard pour aller chasser le Bouquetin [Caprax Ibex) Linné. Monsieur le Chanoine N. Cerutti, Bibliothécaire de l'Hospice du Grand-Saint-Bernard, que nous remercions vivement pour tous les renseignements qu'il a bien voulu nous fournir, nous écrit en date du 14 juillet 1915 : « J'essaierai de capturer des Souris et autres animaux. D'ailleurs nous commençons à constituer un petit musée, une collection des Oiseaux, Mammifères, etc., habitant notre région ou s'y montrant passagèrement ». Nous sommes très heureux d'apprendre la chose et en terminant nous souhaitons que ce nouveau cabinet d'histoire naturelle alpine se développe rapidement ' et soit un attrait de plus pour les innom- brables visiteurs de l'antique et hospitalier refuge connu dans le monde entier pour son action bienfaisante et désintéressée. Genève, Rhône, Sg. ' 11 serait intéressant que le Département fédéral de l'Agriculture encoura- geât la création, en ce lieu, d'un Observatoire ornithologique. 1 10 BLLLKTIN DE LA SOCIETE ZOOLOGIQUE DE GENEVE BIBLIOGRAPHIE Besse, p. — Réponse à un article intitulé : Excursions ornitholo^iques en Suisse. Bull. Tr. Soc. Murithienne. i883. Besson. - Manuel pour les savants et les curieux qui voyagent en Suisse. 1786. BisEi.x R. P. — Notice sur l'Histoire naturelle du Mont Saint-Bernard, lue à la Société Helvétique des Sciences naturelles à St-Gall, le 26 juillet 1819. Bibliothèque universelle, tomes i i et 12. Genève 18 19. BoLRRiT, M. -Th. — Description des passages des Alpes. Genève i8o3. BouRRiT, M. -Th. — Itinéraire de Genève et du Valais. Genève 180S. BùHRER, G. — Le climat du Valais. Bull. Soc. Murith. 1897. Dela^arpe, J., D' Med. — Renseignements sur la migration des Hirondelles. Bullet. Soc. Vaud. Se. nat. T. VIII S. nov. déc. avr. 1863-64. De la Harpe. E. — Hospice et lac du Grand-Saint-Bernard. 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Le Goéland à manteau bleu, Larus argentatus Pontoppidan 1/63, espèce largement répandue sur les mers et les eaux internes du continent eurasique, présente deux «conspécies» ou races, L. a. at'gentatus, et L. a. cachinnans Pallas 1811 *. La première race, à 'l'état adulte, a les pieds rose chair (livides) et le cercle ophthalmique jaune de chrome; la seconde, les pieds jaunes (jaune de Naplesj et le cercle rouge-orange. Les jeunes des deux races ont également les pieds et la paupière rose livide. La distribution géographique des deux races est séparée par une ligne hypothétique qui, du Golfe de Gascogne, traverse la France, les Alpes, et suit, à peu près, la ligne de faîte des eaux des bassins de la Baltique et de la Mer Noire. Uargentatus habite la région au nord et à l'ouest de cette ligne ; le cachinfiatis la région au sud et à l'est. Sur l'Océan et dans la mer Méditerranée, la distribution des deux races est suffisamment connue, tandis que leur limite de distribution dans les eaux internes de l'Europe centrale est tout à fait incertaine. Il est probable que dans les régions qui bornent leur « habitat » res- pectif, les deux races se superposent, se rencontrent ou se remplacent SLfivant les saisons. Quelquefois des sujets d'une forme s'étendent dans le domaine de l'autre ; des argentatus, p. ex., se rendent, en hiver, dans le bassin méditerranéen. Ainsi, un sujet a été capturé sur le Verbano (Pallanza) le 14. IX. 1882 (Musée de Florence)-. Le Prof. Martorelli m'écrit (23. IL h)i5)3 qu'il possède, au Musée de Milan, un adulte, pris sur la Méditerranée. Le D"" Hartert m'informe (3. III. 191 5)^ que le cachinnans ne se montre pas dans le nord de l'Eu- rope et on ne connaît en Angleterre qu'un seul sujet tiré et un second observé. Sur les lacs du bassin du Pô, le cachinnans est presque stationnaire, sans toutefois y nicher. Sur le Ceresio (lac de Lugano) on peut observer, presque toute l'année, un petit vol de cachinnans (2 — 3 adultes, 2— 3 jeunes), presque toujours accompagné de quel- ques Larus fuscus. J'ai souvent signalé-' des captures de cette forme. 112 lU'I.LKTIN DE l-A SOCIKTE ZOOLOCÎIQLE DE GENEVE sur le Ccrcsio et j'ai attiré l'attention de V. Fatio sur les différences externes des adultes de la forme méditerranéenne, qui fréquentent les lacs du bassin duTessin*"'. Le Léman, méditerranéen, quoique situé sur le versant nord de la chaîne alpine, m'a toujours paru le champ d'observation le plus propice pour établir la ligne de séparation ou de superposition des deux formes de Goéland à manteau bleu. En effet, l'espèce est fréquente sur le lacet M. R. Poney', dans ses nom- breuses observations, en signale, de mars à septembre, des vols qui peuvent compter de 3o— (3o exemplaires sur les sables de Coudrée. La détermination subspécifique des sujets lémaniens n'a jamais été effectuée et les auteurs qui se sont occupés de la faune ornithologique locale, ont toujours placé sous le nom de L. argentatus, les Goé- lands à manteau bleu, capturés ou observés dans le pays. C'est le cas pour Necker (1864)*^, Bailly ( 1854, IV., p. Soy)^. Fatio (1904, p. 1495), Poney ( 1907 — 1913). Ce printemps, ayant eu l'occasion d'avoir des sujets en chair des deux formes, j'ai voulu étudier le matériel du Muséum de Genève et des autres collections suisses. J'expose ici les résultats de ces recherches. Les sujets adultes, seuls utilisables pour la détermination de la « forme », sont très peu nombreux dans les collections et, générale- ment, d'origine incertaine. C'est le cas des Goélands du xMusée de Lausanne que M. Murisier a bien voulu examiner pour moi *", du Musée de St-Gall, où M. Zol- likofer** a eu l'obligeance de rechercher les sujets originaires du lac de Constance, du Musée de Zurich ^'^, et de plusieurs autres collec- tions. Au Muséum de Genève, les deux sujets adultes du Léman, capturé l'un en 1837 (collection P'atio), l'autre en 1894 (M. R. Poney), sojit incontestablement des L. cachinnans aux pieds jaunes et à la paupière rouge. M. Poney ayant monté lui-même le sujet de 1894, appliqua précisément ces couleurs aux parties nues. La couleur de ces parties peut très souvent être constatée aussi sur des peaux sèches, en les lavant, après ramollissement, avec de la térébenthine. Je donne maintenant les caractères somatométriques de sujets en chair des deux «formes», par comparaison avec quelques exem- plaires empaillés ou en peau, du Muséum de Genève. LE LARUS CACHINNANS PALL. i3 ~ K OC -; <3 - in K ^ O O <3 V) ■- o S > '^ ,cs £ o aj ^ — > .^ ûi u u: C t« O es ' oT "Sa. S. 2 60 2 2 — fcc s 1^ ■jï .::xi ni O ic •sS- » ent. blanche ' u j:: tète très peu striée - os 1-^ « » 1^ 'Tl t^ tl 3 S ' — I .ii i« •:2 3 §^5 O) 3 3 IJ cr 3 cr tC ^ ■^ rt il-'^- ÏJ 3 13 O) ce 3 3 3 •— 0-- o o « 5 I 14 BULLETIN DE LA SOCIETE ZOOLOGIQUE DE GENEVE Ces données somatométriques, limitées à quelques sujets, ne per- mettent que la constatation de la grande variabilité du Goéland à manteau bleu. Elles ne pourront donner une contribution à la dif- férenciation des deux formes, que si elles seront répétées sur un grand nombre de sujets en chair. Pour le moment, on peut tirer ces conclusions sur la répartition des formes du Goéland à manteau bleu sur les lacs des bassins du Rhône et du Rhin : La présence du Larus cachinnans est sûrement constatée sur le Léman; elle est normale, étant donné l'habitat particulièrement méditerranéen de cette forme. La présence du L. argentalus est possible, mais je n'ai pas pu voir un seul sujet à l'appui de cette hypothèse. Il est aussi pos- sible que les deux formes se remplacent sur le lac à des saisons différentes, les argentatus en hiver, les cachiniians en été (p. ex., les Goélands observés par M. Poney à Coudrée). La différence dans la couleur des pattes permet l'observation à la jumelle, et j'attire à ce sujet l'attention des observateurs, chasseurs et ornithophiles du lac. Pour les lacs du bassin du Rhin, et particulièrement pour celui de Constance, aucune donnée précise n'a pu être recueillie. Or, c'est précisément sur les eaux situées entre le Jura et les Alpes, entre le Bodan et le Léman que doit se placer la ligne de séparation ou de superposition des deux formes du Goéland à manteau bleu. Des observations précises, sur du matériel frais, pourront, seules, élucider ce problème de zoogéographie locale, involontairement négligé par les ornithologistes jusqu'à ce jour. Genève, i. VIL 1915. I. Pallas: Zoogr. Rosso Asiatica. 181 i. II. éd. 1827, p. 3 i 8-1 g: « Palpe- « brarum margo nudus, mollis, coccineus. Pedes pallide flavescente. Abundant « in mari Caspio ; majoribusque (luminibus Rossiitilluc ad mare glaciale ten- « dentibus, nec noc in magnis Sibiriit lacubus, praesertim Baïcale, ubi in deser- « tis riparum securus multiplicatur. . . . Ova in insulis testaceo arenosis Volga; « et Caspii, rupibusque circa Baïcalem praeruptis. . . » Cette espèce niche aussi abondamment dans la Dobrutscha même sur le toit des maisons (Reiser. Omis baie. JI). Les formes orientales décrites sous les noms de L. leucophaeus. Licht 1854, L. michahellesi Brunch i853 ont été mises dans la synonymie deZ,. ca- chinnans par les ornitliol. modernes. LE LARIS CACHINNANS PALL. , I I 5 2. Arrigoni degli Oddi : Man. omit. ital. 1904, p. S 18. 3 . « Le rispondo subito che i gabbiani con ^antpe gialle e palpebre aranciate sono certamente del tipo cachitinans cioè mediterraneo e d'altronde vengono da questo mare per la via del Rodano. Invece i miei del Giardino, che venivano dal Mare de! Nord hanno ^ampe carnicine pallide ed anello oculare giallo. Ora le aggiungo che i cachinnans si spingono anche nel Mare del Nord, e gli argentatus nel Mediterraneo d'onde io stesso ebbi e conserve un adulto tipico. Quindi la, difterenza geografica sussiste in générale soltanto e si tratta di due razze sorelle piu o meno distinte. G. Martorelli. » 4. « Pour moi. le Larus cachinnans n'est qu'une sous-espèce du Lariis argen- tatus. et je le nomme Larus argentatus cachinnans. Il niche sur les iles Açores, Canaries, Madère, la Méditerranée, sur celle des mers Noire, Caspienne jus- qu'au lac Baïkal. Dans le Nord de l'Europe, on ne le trouve pas ; on con- naît seulement un exemplaire tué dans les Iles britanniques, et un autre « ob- servé » ; ce ne sont que des cas accidentels. C'est très intéressant qu'il se trouve sur le lac de Genève ; le Larus argentatus se trouve-t-il aussi sur le lac ? Ernst Hartert. » 5. Gh. a.: Avicula. 1902, p. i63. Igo'i, p. 54. 1904, p. 53. — Ornith. Beobachter, igôS, p. 43. 6. V. Fatio. Oiseaux. II. 1904, p. 1495 et 1681. 7. R. PoNCY : Bull. Soc. Zool. de Genève. I. Pag. 79.205.339. 1907-191 3. 8. Qui n'avait jamais trouvé les vieux de cette espèce (p. 145). 9. « Cette mouette est représentée en Savoie par ses jeunes sujets.» p. 307. 10. «... In der einheimischen Sammlung sind nur zwei Stiick im Jugend- kleid vorhanden (also nichts daran zu sehen), wâhrend in der Stôlker-K.oIlek- tion allerdings ein altes Exemplar steht, jedoch mit nicht gemalten Augenrân- dern. Beine anscheinend rôtlich. Uebrigens wâren solche Museumsvôgel fur genannten Zweck ohnehin nicht zuverlassig, denn wenn ungemalt, lasst sich die Naturfarbe genannter Partien nicht mehr erkennen, und selbst im andern Fall kônnte man sich keinesfalls auf Richtigkeit verlassen. E. H. ZoUikofer. » I I . « Nous ne possédons pas de L. argentatus dans la Collection vaudoise. Les deux exemplaires de la collection générale n'ont plus de paupières visibles et leurs pieds n'ont pas même été peints. Par contre, l'exemplaire de la collec- tion Vouga dont l'origine n'est pas précisée, a les pieds rose livide et le bord des paupières encore visible jaune. P. Murisier. » 12. « Ich habe im hiesigen Muséum nach Larus argentatus gesucht. Es ist ein einziges junges Stiick dort, ohne jegliche Fundortbezeichnung, so dass ich Ihnen leider in keiner Weise dienen kann. K. Bretscher. » I iG * BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ ZOOLOGIQl'E DE GENEVE Ouvrages reçus et Dons. Divers. Biblioth. nation. Suisse. i4°'« Rapport. 19 14. Berne 191 5. Don B. Nat. S. National Muséum. United States. Proceedings. Washington 1903. i vol. Don S. Leadort". Smithsonian Institution. Annuai report. 1890 et 1904, 2 vol. Don S. L. Schweizer. Naturf. Gesellsch. Jahresbericht 86-87. Frauenfeld 1 br. Don S. L. Amans, D'. Etudes expérimentales sur les Zooptères. Paris 1910 i br. Don R. Poney. Brocher, Fi, D'. Le travail au microscope et l'accommodation, i br. Genève 191 I. Don Fr. Brocher. Brocher. F., D'. Georges Du Plessis. Zoologie lacustre. i838-igi3, i br. Don F. Brocher. Brocher, F., D'. Le Problème de l'Utriculaire. Bru.\elles 1911, i br. Don F. B. Fauconnet, Ch., D'. Herborisations à Salève. Bâie 1867. i vol. Don R. Poney, Tissière, M. -P. -G., Chanoine. Guide du Botaniste sur le Grand-Saint-Bernard. Aigle 1868. I vol. Don R. P. Gautier, Raoul, D^, Prof. Hivers chauds. Années très humides et très sèches. Genève 191 1. i br. Don R. P. Gautier, Raoul, D', Prof. Hiver 1909 et quelques hivers rigoureux. Genève 1 909, I br. Don R. P. Miiller. Eug. Premier voyage de F. le Vaillant dans Tintérieur de l'Afrique. Paris 1888, I vol. Don F de Schœck. Hasiuck, P. Manuel pratique du naturaliste empailleur. 1 vol. Don de Schœck. Zoologie générale. Perrier, Remy. Zoologie cours élémentaire. Paris 19 12, i vol. Don R. P. Ulmer. Georg. Aus Seen und Bâchen. Leipzig 1914, i vol. Don R. P. Feuille des Jeunes naturalistes, i 899-1 91 i. Paris, 6 vol. Don A. Vaucher. Dep. Agric. Bureau of biologie. Survey.North America Fauna U. S. N°' 1.2.3.4. 5 ; 8 ; 10. 11. 12. i 3. 14 : 16. i 7. i 8 ; 20 ; 22 ; 24 ; 27 ; 29. 3o 3i . 3 2. 3 3. 34. 3 5. 36. 1889-19 14, 6 vol. Don Dép. Agr. Washington. Insectes. Brocher, D', F. Rech. Resp. Ins. aquat. ad. les Elmides. l'Hydrophile, Larves du genre Dyticus. Insectes imagos. Obs. biol. Dyticidés. 1912-1914, 5 br. Don F. B. Poissons. Département agriculture U. S. 2 br. Field Muséum. Chicago, 1 br. GIVRAGES REÇT'S ET DONS l IJ Oiseaux et Mammifères. Burg, G. de, D'. Cat. Oiseaux Suisse Xl= livraison. Pipits et Alouettes. Bàle 1914 I vol. Don Dép. fédéral agriculture. Etoc, G. Les Oiseaux de France. Paris 19 10. Don J. de Morsier. Ghidini Angelo. Aquile ed Avvoltoi nelle Alpi. Bologna 1914. L'Alzavola asiatica nel bacino del Verbano. Don A. (î. Merriam, H Barrows, W. The Englisch Sparrow. Washington 1889. Don Dep. U. S. Agr. Snouckaert van Schauburg, Baron R. Aan de Boorden van het. Lac Léman. (Club V. Nederl. Vogelk. 191 3). Don S. V. S. Snouckaert van Schauburg. Ornithologie van Nederland i okt. .'91.*} to 3o sept. 19 14. Don S. V. S. Thienemann, J., D'. Jahresbericht Vogelw. Rossiten 1903. Don J. Thienemann. U. S. Département of Agriculture. Oiseaux et Mammifères. U. S. A. 108 bro- chures et circulaires. Don II. S. Dep. Agr. Field Muséum of Nat. HIstory. Chicago U. S. A., Annual Report of the Direc- tor. 1914, I br. Don F. Mus. Chicago. Osgood, H.-W. Four New Mammals from Venezuela. Don F. Mus. Chicago. Protection des animaux. Lois sur la chasse. u. s. Départ. Agriculture, 43 brochures et 9 circulaires. Don l'. S. Dep. Agr. Dons. Burdet, A. 4 stéréoscopes avec 100 vues de nids d'oiseaux. Morsier, J. de. Collection d'Oiseaux montés : Hobereau m.. Crécerelles m. et f., Pic vert m., Martin-pêcheur, Pie grièche rousse m.. Merle à plastron m., Grive litorne, Grive musicienne, Sitelle. Gros bec, Moineau albinos, Etourneau, Casse-noix, Bécasseau minule, Chevaliers guignette et gambette, Petit pluvier à collier. Héron bihoreau m.. Sarcelle d'hiver f., Stercoraire pomarin j., Epou- vantail j.. Grèbes jougris j., oreillard j., castagneux j. BULLETIN DE LA Société Zoologique DE GENÈVE Siège social : Ecole d'Horlogerfe. Rue Necker, a Genève ANNEE ^ 9 ^ 5 - -1 9 ^ 6 TOME II FASCICULES VII. Paru fin Décembre 1915 VITI. » » Avril 1916 IX » » Août 1916 PRIX : 6 FRANCS A GENEVE CHEZ GEORG & C'c, LiBBAiBiE D2 l'Université MÊME MAISON : BALE ET LYON I g I 6 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ ZOOLOGIQUE DE GENÈVE Tome II, fascicule 7, paru fin décembre 1915. EXTRAIT DES PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES Séance du 21 Septembre 1915. Présidence de M . li. Po/iC}/, Présidenf. M. le Président présente aux membres le Bulletin de lillô. qui vient de paraître chez Georg A- O' au prix de 't t'r. Texemplaire, [)uis il lait distrijjuer dans l'assemiilée les «Cartes d'observa- tion» pour le passage d'automne, adressées à la Société par M. G. DE RuRG, l'actif et compétent Président de la Commission ornithologique fédérale. 11 annonce ensuite la récei)tinn d'un don de 10 fr. de M. Cli. Mottaz. Président honoraire, en faveui' de notre bibliothèque. M. .1. DE MoRsiER remercie, au nom de l'assemblée, M. le Prési- dent pour la vitrine ((u'il a donnée pour notre C()lle<-tion de sujets montés. Communication de M. R. Poxcy : La IVligration des Oiseaux, d'après W. Cooke Wells (Birds Migration, Washington 1015;. Le Conférencier montre entre autres combien les méthodes sui- vies par le t^iological Survey sont intéressantes: il profite de l'occasion i)our encourager les Riologistes de la Société à prendre au Jour le jour des notes précises qui permettront i)lus tard de faire pourl'Kurope ce qui est déjà un fait accompli en Amérique. 11 s'aide dans son exposé d'une vingtaine de fort belles cartes dessinées par M. J. de Morsier, ainsi que de sujets en peau des espèces américaines, aimablement prêtés par le Muséum d'Histoire naturelle. Séance de 19 Octobre 1915. Présidence (Je M. R.Po/icij. Président . M. le l^n''sident annonce (jue sui' les ;îOO exemplaires du Rulle- tin. 7'2 ont (Hé envoy<''S aux membres et aux SocitHés correspon- 122 PROCES-VKHRAIX danles, 7X niis en notre Itibliotlit'finc. <'t M'A) ont t'ir (l<''|i(jst''s chez Geohg tV (".'«, libraires à la C.orraterie, ]»ouc la vente. Coiiinniniration de M. H. Poncy : Rapport de la Station orni- thologique de Genève. I'"* partie, axcc |ii'<'.sentatioti de sujets (voir in extenso dans N» l>iilletin). Séance du 16 Novembre 1915. Présidence de M . R. l'o/icj/. Président Correspondance : Conmiuniration d'une earfc deM.H.(U). Mok- TENSEN, de Vil)Org (Danemark), rei)résentant des Gigognes blanches {Ciconlrr albn), baguées sur le nid. A ce sujet, M. le Président présente plusieurs modèles de bagues pour Oiseaux. M. W. RossELET, de Renan (dans le Jura bernois), nous informe des captures suivantes : Un Canard de Miquelon iHarelda gla- claUs). le 6 novembre 1915 dans le ])Oi't deNeuchàtel : un (îrand Butor mA\e ( Bota urns stellaris), le 9 novembre 1 !)!.') entre les lacs de Neuchàtel et de Bienne ; une Mouette tridactyle mâle ad. {Rissa rissa), le lo novembre 1915 sur les rives du Doubs. 11 signale le passage en Jura bernois de vols assez importants de Jeunes Becs-croisés (Lo.r'ui CKrrirosfrn) et de drives mauvis (Turdus ilincKS). Communication de :\I. J . deMorsier : Migration des Oiseaux, d'après W. CooKE Wells (Birds migration, Washington 191.")). Suite et fin de la conféi'cnce du mois de septembre. Séance du 21 Décembre 1915. Présidence de M. R. Pohci/, Président. Corres{iondance : M. W. PiossEr.Er ('-crit de Renan (Jura ber- nois) : «J'ai reçu la semaine dernière un superbe mâle ad. de (îrand-duc {Bubo ignnvus), tiré le o novembre dernier au matin dans les rochers de St-Blaise; il avait 1.60 m. d'envei'gure et pe- sait \,~h)0 kg. M. A. Vaucher donne connaissance des observations faites par lui sur une femelle d'Outarde <'anepétière(0/'/.r^eA/Y/;r), le 18no- vembre 191."). BULLfcrTIN DE LA SOCIÉTÉ ZOOLOGiQLE DE GENEVE 123 La couleur des pattes de cet Oiseau tsi Jaune cevdotrc et non pas gris comme l'ont avancé Degland et Gerbe, Fatio, Bailly, Temmink. etc.; seuls Anton Fritsch et Dubois en ont donné la couleur exacte. Le diamètre du cou de cet Oiseau est si petit que la tète ne peut y i)asser au dépouillement, alors qu'à l'époque des amours le crâne y liasse aisément. Ceci peut s'expli((uer jiar le fait ({ue chez les deux sexes de cette espèce, comme chez l'Ou- tarde barhue (()//.s- tarda), on trouve, au printemps, un tissu extensil)ie allant de la gorge au sternum, «pii [termet les glousse- ments fjue font entendre ces Oiseaux à cette éjtofpie. flommunication de M., T. Lkiba : Quelques particularités ana- tomiques et physiologiques du genre Spelerpes. Le Conférencier, s'aidant de graiihiques. schémas et sujets en alcool, expose le mode de respiration des Spelerpes fascus et adsperaus, Salamandrina perspi dilata, chez les([uels laresi)i- ration cutanée est plus intense que chez les espèces dépourvues de poumons. La muqueuse jiharyngienne ne remplace donc pas les poumons. 11 donne ensuite connaissancedesexpériences faites à ce sujet et termine sa causerie par un exposé du curieux appa- reil de propulsion de la langue du Triton alpestris. Communications diverses : MM. Bourbillon etCoERG font i)art de quelques notes ornithologiques. BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ ZOOLOGIQUE DE GENÈVE Tome II, Fascicule 8, paru fin Avril 1916. EXTRAIT DES PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES Assemblée générale du 18 Janvier 1916. Présidence de M. R. l'onci/. Président. M. le i)résidenf donne lecture de son raiiporl sur ractivité de la Société Zoologique durant l'année IDl"). en insistant sur les travaux présentés et sur les dons reçus. La candidature de M. .1. T)e MuHsiei{ comme ])i'ésident pour Tannée 191(! est adoptée à runanimit('^ et le C-omiti'' est composé (.'omme suit : MM. J. DE MoRsiER, Président. R. PoNcY, Vice-président. R. GoERG, Secrétaire. R. Pathy, Vice-secrétaire. K. Décrue, Trésorier. F. DE ScHAEOK, Archiviste-bibUotliécaire. Les mêmes membres composent le (Comité de Rédaction et MM. M. Graff et ^]d . Pauchaud sont nommés vérificateurs des comptes. Trois nouveaux memltres sont élus à Tunanimité, ce sont : M"'e R. PoNc.Y, |)résentée par MM. Poxc.y et dk Scmaeck, M. Cons- tantin Topali, présenté parM M. Liadofk et de^Iorsiei^ M. Henry Mo/EH. pr(''senté par MM. Patry et de Mohsieh. M. le Prt'sident souhaite la bienvenue à ces nouveaux nuMiibres. Communication de M. F. Topali : Quelques observations biolo- giques sur l'Axolotl. Le conférencier parle de diverses pai'ticu- larités de uiœurs et de régime de ce curieux l^atracien (|ui con- serve toujours ses i»ranchies extérieures même lorsque les pou- mons ont acquis leui' entier dt''\ elop[)emt'nt. ('.liez les sujfds cap- tifs M. ToPALi a constaté i)arl'ois ((ue lun deux mange la patte entière d'un autre, la(|uelle repousse avec 'i. 7 ou S doigts, grâce au jihénomène de la réintt'gration pai'li(dle. L'Axolotl met ses BULLETIN DE LA SOCIETt: ZOOLOGIQUE DE GENEVE 125 brunchiGs en luouvenient toutes les trois minutes envii'on et paraît se nourrir [trineipalement de Poissons, atteignant parfois jusqu'à 9 cm, de longueur, il avale aussi des Vers de terre. Communication de M. R. Poncy : Les hôtes d'hiver du port de Genève, notes et observations avec projections lumineuses. Com[)létant son élude sur les Oiseaux de notre rade, M. Poncy donne d'intéressants détails sur leurs mœurs en s'aidant de magnili([ues clichés préparés par MM. J. de Morsieh et René Chahrey (voir Rapport oi-nitli.). M. Marmet présente un jeune Milan noir [Milrus niger) ([u'ii conserve en captivité depuis (piel- ques mois. Séance du 15 Février 1916. Présidence de M. ./. de Morsier, Président. Deux nouveaux membres sont élus à l'unanimité, ce sont : M"*^ Meyer dk Stadelhofex, présentée pai' M. M.-Ch. Maerky et M""» R. PoNCY, et M""" Henri de Morsier, présentée par MM. J. DE Morsier et M™" R. Poxcy. M. le Président souhaite la bien- venue à nos deux nouvelles collègues. Communication de M. F. de Schaeck : Introduction de la Man- gouste indienne (Herpestes/jriseus), E. Geolf. Aiirès avoir rap- pelé les principaux caractères, la distribution géographique et les mœurs du groupe des Mangoustes, le conférencier parle du « Mungo », espèce indienne, avec laquelle des essais d'acclima- tation ont été faits aux Antilles (après ceux de la Jamaïque faits en 1872). On espérait ainsi se débarrasser des rats et des souris infestant les plantations de cannes à sucre, malheureusement la Mangouste s'attaqua aux animaux utiles. A la Guadeloupe et à la Martinique que parcoura M. de Schaeck en 1895, les mêmes faits se présentèrent, car au lieu de s'attaquer à la Vipère fer de lance ou Trigonocéptiale, laMangoustedétruisit un grand nombre d'animaux utiles. Cependant depuis 10 ans, un juste équilibre de la nature semble s'être rétabli aux Antilles, la situation s'est améliorée et M. de Schaeck donne à ce sujet ses appréciations personnelles, d'après les constatations qu'il a faites sur place; il présente à l'assemblée plusieurs exemplaires en peau. M. le Pré- sident accepte avec reconnaissance au nom de la Société le don, fait par M. A. Ghidixi, d'une Foulque macroule {Fulica (ifra) et 126 PROCKS-XEHBAl X d'un Plongeon cat marin [ColijDibus septcnlrionfiHs). on peaux préparées pai- lui. M. DusTôUH [uvsente un (irand-duc vivant, blessé à l'ailo, il y a plusieurs mois, |)ar un chasseur, et sauvé d'uno mort certaine grâce à Tliatùle intervention chirurgicale de M. A.Ghidini Séance de 21 Mars 1916. Présidence de M. H. Poney, Vice-présidenL Correspondance : M. J. de Morsieu mobilisé, s'excuse par lettre de ne pouvoir être présent, et communi(pie ses Notes maromalo- giques et ornithologiques prises à la frontière d'Alsace, en les accompagnant d'intéressantes explications et [iholographies. Communication de M. J. P'avre ; La faune géologique du Salève. Après avoir exposé d'une façon claire et précise la for- mation du Mont Salève i)rès de Genève, en s'aidant de nombreux dessins montrant les différentes périodes géologiques, le confé- rencier présente pour chacune de ces périodes de magnifirjues exemplaires fossiles de la faune de cette montagne chère aux Genevois. M. C. ToPALi communi({ue les ivsultats d'Analyses de boulettes stomacales dégorgées par les Mouettes rieuses (Lanis ridi- bundus), boulettes récoltées par M. Poncy sur la jetée des Eaux- Vives. Ces analyses montrent que pressées par la faim, les Mouettes ne craignent pas d'avaler les produits les plus divers et les plus indigestes, provenant des dépôts de voirie ou des égoûts. Après avoir présenté le poumon et le cœur d'une, jeune Rieuse trouvée morte, lesquels avaient été attaqués par un Ver Tréma- tode, M. ToPALi dissèque fort habilement devant l'assemblée un de ces oiseaux. Séance du 18 Avril 1916. Séance de M.J. de Morsier. Président. De retour du service militaire, le Président prononce ([uelques paroles émues à l'occasion du décès d'un de nos membres cor- respondants, M.A.Ghidixi, préparateur de zoologie du Muséum d'Histoire naturelle de Genève. La mort de ce collègue distingué 127 BULLETIN DE LA SOCIETE ZOOLOGIQUE DE GENEVE sera vivement ressentie dans tous les milieux, où il s était tait apprécier tant par ses compétences tectiniques et artistiques, (jue i)ar son inlassable activité, ses connaissances scientifiques et sdn aimable caractère. Ghidim avait su donner une impulsion toute nouvelle à notre Muséum d'Histoire naturelle, où il sera très difficilement remplacé. Communication de M. J. .Tullihx : Les couleurs interféren- tielles chez les Insectes Coléoptères et Hyménoptères, 1"' partie. (Paraîtra in extenso dans le l>ulletin de 1917). Le conférencier accomi>agne son intéressant exposé de pré- sentation de cadres d'Insectes empruntés à sa magnifique^col- lection. BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ ZOOLOGIQUE DE GENÈVE Tome II, Fascicule 9, paru fin Août 1916. EXTRAIT DES PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES Séance du 16 Mai 1916. Présidence de M. ,1. de Morsier, président. Deux nouveaux membres sont élus à l'unanimité : ce sont : M. R. Meyla-N, présenté par MM. R. Poncy et J. de Morsier, et M. E. BoRY, présenté par MM. Décrue et de Morsier. Communication de M. R. Poncy : Les*notes ornithologiques inédites de Ls-A. Necker de Saussure, d'ai)rès les papiers con- servés dans les archives de famille que possède son petit-neveu, W. -Henry Necker; notes que ce dernier a bien voulu aimable- ment laisser consulter et communiquer à la Société. (Voir in- extenso au Bulletin.) M. J. DE Morsier parle d'une observation qu'il a faite d'un Petit Pluvier à collier interrompu {Aegialites dubia) sur la grève du nouveau quai des Eaux-Yives ; il profite de cette occasion pour donner à l'assemblée une méthode simple de distinguer à dis- tance les diverses espèces de Pluviers. Séance du 20 Juin 1916. Présidence de M. J. de Morsier. présidenf. Communication de M. R. Poncy : Rapport de la Station ornl- thologique de Genève, 2^ partie (voir in-extenso dans le Bulletin). M. le Président rappelle aux personnes présentes que les vues stéréoscopiques de notre collègue, M. A. Burdet, membre hono- raire, vues représentant les Oiseaux en liberté, sont en vente à Genève. Les clicliés diapositifs, contenus dans les 4 stéréoscopes, offerts par notre dévoué collègue, sont à la disposition des visi- teurs pour être consultés au local de la Société. NOTES ORNITHOLOGIQUES r)fc; LuLls-ALBERT NECKER DE SAUSSURE (Allant de Mars i8o3 à Octobre iS38) Communiquées par son Petit-Neveu M. Henry Necker à M. Robert Poncy. INTRODUCTION Les notes manuscrites reproduites dans les pages qui suivent pro- viennent des papiers de Louis-Albert Necker, conservés dans les archives de famille que possède son petit-neveu, M. Henrv Necker, lequel a bien voulu aimablement nous les communiquer. Ce sont les extraits de la première partie (allant de iSo3 à la fin de 1822J. qui ont servi pour la rédaction du « Mémoire sur les Oiseaux des environs de Genève», paru dans les « Mémoires de la Société de physique et d'histoire naturelle, volume 2, partie I, i(S23 (réédité en 1864 avec notes supplémentaires d'Edouard Mali.et. iSSy, et de Gode- froy LuNEL, i863). Voici ce que dit l'auteur, page 5o : « Je crois devoir avertir qu'aucun des faits qui suivent n'est extrait de livres d'histoire naturelle, mais qu'ils sont tirés de mes propres observations, commencées il v a vingt ans, suivies dès lors presque sans interruption dans nos campagnes, sur nos Alpes et sur notre lac, et consignées à mesure dans un journal que je tiens pour cet objet ». Dans ses notes manuscrites, Necker ajoute : « Mon Mémoire imprimé finit avec l'année 1822» ; mais le lecteur pourra constater que les notes allant de i8o3 à 1823 ne font pas double emploi avec le « Mémoire », car elles contiennent une foule de renseignements inédits intéressants, de détails précis, d'indications météorologiques, qui, se suivant dans l'ordre chronologique, présentent le plus vit intérêt au point de vue de l'étude des migrations et des mœurs des Oiseaux de notre pays, il v a un siècle. Quant aux notes allant de 1822 à i838, elles sont entièrement iné- dites et viennent compléter heureusement la série dans l'ornitholo- gie genevoise entre l'époque de Necker et celle de Gustave Fatio- Bkaumont. l30 lUILLKTI.N l)K l,.\ SOCIKTli ZOOI.OdlOlK l)K (iKXÈVK Les régions où Nt:cKiîR a fait ses observations personnelles sont principalement les suivantes : i'' Pour les Oiseaux de plaine : Le Petit Gologny, les prés de la Gradelle, le nant de Frontenex, le bois Moultou sous Chougny. les Tattes comprises entre Chêne-Bourg. Ambilly, Puplingeset Bel-Air, le Tour des Jardins (actuellement quartier de la Jonction), les forti- fications et fossés de la ville, la terrasse de la maison de Saussure. .2" Pour les Oiseaux de montagne : Le Brezon, les Vergis, le Repo- soir, le mont Léchaud, le Grand et le Petit Bornand. 3" Pour les Echassiers : Les marais de Roelbeau et Sionnet, celui de la Pointe à la Bise, les Gouilles de la Versoix, la Grève du Creux de Genthod. 4° Pour les Palmipèdes : Le Petit Lac entre sous Ruth ou la Belotte et l'embouchure de la Versoix. Dans son « Mémoire » Neck.ei( ajoute : « J'ai profité aussi des ren- seignements que m'ont procurés des chasseurs de profession, dignes de foi, et des amateurs de chasse qui savent observer la nature. Je n'ai pas négligé non plus d'avoir recours aux lumières des natura- listes de notre canton qui se sont attachés à l'étude de l'ornithologie ». D'après les notes, les chasseurs de profession sont : Dohcia, le fameux tendeur de filets aux Tattes d'Ambilly de i8o3 à i838, les Métral, les Lany, les Dimieb, tous pécheurs de la Belotte, Thimothée du Brezon. Quant aux amateurs de chasse, c'est en première ligne : « mon oncle Alphonse de Saussire », puis bien d'autres encore, parmi lesquels nous relevons les noms suivants: De la Rive, Tron- CHIN, PeRROT. SaLADIN, RiLLIEl', TURRETTIM, MiCHELl, NeCKER, LlJl.LIN, DE LoRiOL, etc. A côté de ses notes ornithologiques, Necker ne craignait pas «d'empailler» ses captures. Voici ce qu'il écrit le 17 mai 1839 de Brodick (île d'Arran ) ^) : « A propos de talent, j'en ai retrouvé un, abandonné par moi depuis quelque vingt ans. Ayant trouvé sur la plage un beau Maca- reux mort, je l'ai séance tenante disséqué sur place, en plein air, avec mon canif. Vm un quart d'heure, j'ai eu sa peau et l'ai bourrée de mousse. Plus tard j'en ai fait autant pour un Pingouin, repre- nant, comme le disait M ""'DE Staël, mon goût de disséquer mes amis». Parmi les Oiseaux qu'il essaya de tenir en captivité plus ou moins longtemps, pour étudier leurs mœurs, citons : la Huppe, le Catharte. le Bec croisé, la Cigogne, le Crabier, le Harle huppé, le Plongeon Imbrin, le Lagopède, la Caille, etc. NOTKS UHMTIIOI.OUIQUKS DK l,.-A. NKCKER DK SAUSSL'KK l3l Quant à Louis-Albert Neckeb lui-même, voici ce que nous écrivait à son sujet son petit-neveu. M. Henry Neckeh, le 3i janvier igi6 : « Il serait intéressant de publier une biographie un peu complète de cet homme qui, à côté du savant, était un chaud patriote et un bril- lant causeur ». Nous nous bornerons pour le moment à renvoyer nos lecteurs à la notice biographique écrite par Forbes en tète du « Mémoire» de 1864, notice où nous lisons entr'autres : « Digne petit-fils de dk Saussi-re, à l'âge de 20 ans la minéralogie et la géologie lui étaient déjà familières. . . et plus loin : « le voyage en Ecosse est non seulement l'ouvrage d'un géologue, mais aussi d'un littérateur et d'un ami des beaux-arts; il est caractéristique de l'auteur par l'érudition générale dont Necker y fait preuve. C'est ainsi que l'ornithologie, sa science favorite, trouve sa place à côté d'observations intéressantes sur la condition sociale du pays, sur les progrès de la civilisation, sur diverses questions à l'ordre du jour, qui témoignent d'un esprit inquisitif. observateur et fort instruit...» Ce qui explique les interruptions dans les notes ci-après, ce sont les nombreuses courses entreprises par Necker au printemps et en automne dans les Alpes, ainsi que les nombreux voyages qu'il ht dans diverses parties de l'Europe et dont la liste est donnée par M. Forbes. Tout ceci nous montre la grande activité et le remarquable esprit du savant auteur qui. en outre, fut à l'occasion zoologiste et bota- niste, doublé d'un dessinateur tour à tour aquarelliste, graveur ou lithographe. l32 " BIIJ.KTI.N l)K LA SOCIRTK ZOOLOC.IOlK I)K C.KNKVE 1803 '') Mars. — On a tiré plusieurs Grues aux environs de Genève dans le milieu de ce mois. On m'en a apporté une que j'ai empaillée; son estomac contenait de la bâche (sorte d'herbe de marais) coupée en petits morceaux, mais surtout ime fort grande quantité de pierres rondes. Avril. — Sur la fin de ce mois, on a aperçu deux jours de suite une Cigogne sur le bord du Rhône. Mai. — On m'a apporté le i'^'' mai un Blongios que j'ai empaillé. Le 2, les Martinets noirs ont passé en grandes troupes, se dirigeant du côté du Nord. Le 7, passage des Epou\'antails sur le lac. Le 10, on m'a apporté du mont Brezon, 2 Choquards et 2 Merles à collier. Il y a déjà longtemps que ces Oiseaux sont partis de la plaine. Juillet. — Depuis le 4, j'ai gardé pendant quelque temps une Huppe vivante adulte, très familière ; elle mangeait la viande, le pain, mais surtout les Insectes et les Mouches. Elle ne buvait pas du tout et aimait se rouler dans le sable. Août. — Le 26, passage des Guignettes sur le lac. Les raisins sont presque mûrs et les Becfigues^) commencent à arriver. Octobre. — Le 20, j'ai empaillé le Cujelier'O (Alauda arborea) et le 3o, le Bruant ortolan (Emberi^a hortulana). Le Laemmergeyer de ma collection a quatre pieds de long depuis le bout du bec jusqu'à l'extrémité de la queue. Le bec a trois pou- ces de long sur un pouce et demi de large. La grande penne de l'aile qui est la seconde, a deux pieds de long. Le doigt du milieu, com- pris l'ongle, a trois pouces. L'ongle seul, un peu plus d'un pouce. La hauteur totale de cet Oiseau, depuis le sommet de la tète jusqu'au bout des pieds, est de deux pieds ; il doit avoir à peu près huit pieds d'envergure, la tête, dessous du cou d'un blanc roux. Cette couleur est aussi celle de la poitrine, du ventre et des plumes de la cuisse qui recouvrent le tarse. La barbe, au-dessous du bec. est d'un noir pur et au-dessus de cette barbe le cou est d'un roux vif. Le bec est d'une couleur plombée. Les plumes du dos et les couvertures des ailes sont grises et ont à leur bord deux raies d'un beau noir et au milieu une longue ligne blanche, ce qui produit une moucheture assez agréable. Les pennes des ailes et de la queue sont grises. L'iris est d'un beau .\OTKS ((U.MTHOI.OCigUKS DK L.-A. NFXKKH DE SAUSSURE l33 jaune. Il a été lue près du Col du Géant, par M. de Saussure. Kronig. chiruri^ien de Zermatt, m'a dit qu'on en trouvait près du glacier de Findelen, vallée de St-Nicolas, en Valais*'-"'*'). L'Aigle commun [Falco fulvus) de notre cabinet a si,\ pieds d'en- vergure et a été tué près de Sallanches. NovE.MBKE. — Le lo, j'ai empaillé un Gavoué de Provence {Embe- ri^a proi'incialis), Ortolan de roseaux, pris la veille au liletdans les plaines du Pont-Bochet"'). Les Pluviers'') et les Vanneaux passent en grand nombre dans les marais de Sionnet'j. A la fin de ce mois, j'ai empaillé pour mon oncle Alph. de Saus- sure un Grèbe huppé qui avait été tué sur le lac. Décembre. — Le G, j'ai empaillé le Petit Grèbe ''^) {Colymbus obs- ciirus), tué sur le lac par M. de la Rive-Tronchin le fils, qui me l'a donné. Cet Oiseau nous a été probablement amené par les violents vents du Nord qui ont duré plusieurs jours. 1804 Cet hiver (i(So3-i8o4) ayant été extraordinairement doux, sans gelée et sans neige, il y a eu fort peu d'oiseaux au marché, mais cependant dans les jours un peu froids de janvier, j"ai trouvé de gros paquet de Fauvettes des Alpes ^i iMotacilla alpina) et des Pin- sons de neige. Je n'ai trouvé qu'une seule fois des Pinsons d'Ar- dennes. Février. — Durant ce mois on m'a apporté des montagnes quel- ques petits Coqs de bruyère [Tetrao tetrix) ; j'en ai empaillé un fort beau. Vers la tin de ce même mois, le temps s'étant beaucoup refroidi, avec grande abondance de neige, j'ai vu pendant huit jours au marché des Pinsons de neige, des Bruants et des Verdiers ; les Grives Litornes ont abondé tout l'hiver. Mars. — Le 14, commencement des Bécasses. Il y a déjà des fleurs. Juin. — Le 9, on m'apporte du Brezon un Lagopède en plumage d'été. Juillet. — Le g, commencement du passage des Guignettes. On m'a apporté, le 21 juillet, un Aiglon qu'on avait pris sur le nid, dans une fente de rocher au Jura. 11 était tout couvert de duvet blanc; les pennes des ailes pointaient hors des tuyaux. Le 24, les plumes du dos commencent à paraître, ainsi que celle du ventre. Il crie beau- coup ; je le nourris de viande, de poisson cru. de cerex et de beurre. Il est très vorace. Le 4 août, il est déjà couvert de plumes d'un beau brun. Le 29, ses jambes sont très culottées et il se jette avec furie \'5^ lU LI.KII.N DK I.A SOClKlk ZOOl.OdlnLK l)K (IKNKYK sur la viande. Cet oiseau, qui a un bec d'une longueur considérable, doit être un Alimoche (Vuiiur Leucocephalus). J'ai depuis quelques jours deux Cailles vivantes qui ont été cou- vées par une Poule. Lorsqu'on leur jette à manger elles accourent comme des poussins. OcTOBKK. — Depuis le 5. il y a énormément de Grives, à cause de l'abondante vendange. 11 y avait au marché ce mois des Gorge-bleue, des Soulcies et des Petits Courlis. NovE.MBRE. — Le 8, il a passé de grands vols d'Oies sauvages par un vent léger, qui avait été précédé d'une bise extrêmement violente de trois jours. J'ai été dans les marais de Sionnet où j'ai vu des vols innombrables de Canards sauvages et de Mouettes rieuses, des Bécassines (Chevrelles). des Pluviers dorés et des Vanneaux; on m'a apporté des Harles huppés tirés au Creux de Genthod et à la Belotte. On a tiré beaucoup de Castagneux à l'embouchure de la Versoix. Le 23, au marché, les Bec-croisés sont abondants; on prend aux Tattes ^") un Courlis de terre, et le 28, après la première neige, on voit de grandes troupes de Pinsons d'Ardennes qui se perchent sur les arbres. 1805 On a trouvé cet hiver, au marché, des Pinsons de neige, des Fau- vettes des Alpes et des Coracias. Mars. — Le i'''", commencement du passage des Bécasses, et le 9 on m'apporte un Canard silfleur mâle, tiré sur le lac; je l'ai fait empailler. Le 23, arrivée des Hirondelles par vent du Nord. Septembre. — On a pris au filet plusieurs Gorge-bleue et on a tué un Rollier *') dans les marais de Sionnet. Novembre. — Mon ami Perrot. de Neuchàtel. m'a envoyé, à la fin de ce mois, un Bec-croisé vivant et fort apprivoisé, capturé au filet dans les montagnes et gardé en cage depuis plus d'une année. Je le nourris de chèncvis, de millet, de noix et de fruits. Il est curieux et goûte de tout. Je lui ai donné aussi des branches de sapin dont il mange les feuilles et les boutons avec plaisir. Fort peu craintif, très familier, très vif. il prend ce qu'on lui donne à la main. 1806 Février. — Vers la fin de ce mois, malgré le grand nombre de Mouettes tridactvles capturées après un vent du Midi très violent, je n'ai pu m'en procurer une qu'avec peine en la troquant à M. Gosse contre un Fùiooulvent. .NOTKS OKMIHOI.OCIQUKS \)K 1. -A. NECKKH DE SAUSSURE l35 Maks. — Capture de Gorge-bleue aux marais de Sionnet. vers le milieu du mois. J"ai empaillé un Héron gris. Le passage des Bécas- ses est très abondant et les Hirondelles sont arrivées le i8. Avril. — Au commencement de ce mois on a tiré à Sionnet un mâle de Canard Souchet. Mai. — \'ers la fin du mois j'ai fait empailler un Vanneau suisse mâle tué au Creu.x de Genthod, ainsi qu'un Combattant. Juin. — J'ai empaillé un Courlis vert tiré vers le lac. Cet oiseau est plus commun à Neuchàtel. Août. — Sur la fin du mois, Mestral de la Belotte m'a apporté un Phalarope à festons dentelés *-) {TriJiga lobaîa). 1807 Néant *3). 1808 Mars. — Le i5, terre couverte de neige. Vent du Nord vif et froid. Grand passage de Bécasses. Le 20, Grives vendangettes, grand pas- sage de Bécasses. Mai. — Le I''^ entendu rappeler les Cailles aux environs de la ville. Sehte.mbre. — Le 4. vent du Nord, grand passage de Cailles. Le S, de même par vent du Sud, ainsi que les 19 et 20. Le passage de ces Oiseaux a été le plus abondant dont on se souvienne ; il y a eu aussi des passages d'Hirondelles extrêmement nombreux. 1809 Mars. — Le i'''', Bécasses au marché depuis plusieurs jours. Le 28, Hirondelles. Avril. — Les 4 et 11, beaucoup de Bécasses. Juillet. — Le i^''", éclosion des Cailles. Août. — Le i5. deuxièmes nids de Cailles de 6 à 9 œuts. Septembre. — Le 2, on commence à prendre les Cailles aux mues'*). Abondance énorme de Bezolets 1^) sur le lac, par vent du Sud. Le 14, grands vols de Canards sur le lac. Le 27. vols de \'an- neaux à Landecv. 1810 Août. — Au milieu de ce mois, on m"a apporté une Cigogne qui avait été prise \i\ante. Je la nourris de viande, de Grenouilles, de petits Poissons, etc. Elle est assez familière et, avant de manger une Grenouille ou un autre animal, elle commence par briser les os avec son bec, puis tout d'un coup elle lève la tête et l'avale. l3() BLI.I.I/I'IN l)K l,A SdC.IKTK ZdOl.dfilUlK I)K CKNKVK Skptkmbbk. — Le 17, piir vent du Sud. f,'rand passai,'e de Cailles et de Geais. Le 26, i^rand passa^'e de (Vailles par vent du Sud. Le 2iS, j'ai tait empailler trois petites Alaubèches f,'rises {Calidris arenaria) tirées au Creux de (îenthod. OcTOBKK. — Le i'^'", on tire sur le lac des Grisettes (Tringa paria- bilis), des Sarcelles et des Grébions. Les 3o et 3i, forte bise, nei^e sur le Salève, terre gelée, abondance de Bécasses. Novf:mbre. — Les i'-'' et 12, i^'rand passage de Cailles par vent du Nord. 1811 Mai. — Le 25, trouvé un nid de Cailles de quatorze œufs, qui avait cinq ou six jours d'incubation. .luiLLF.T. — Le 29, depuis quelque temps, passage des Cjuignettes sur le lac. Novembre. — ,\ la tin de ce mois, durant huit jours, passages de Corneilles, allant du Nord au Sud par vent du Sud-Ouest toute la journée. Geindre m'a apporté un Phalarope platyrinche qu'il a tué au port Melly, vers la fin de novembre et que (jrii-fon de la Belotte avait vu nager sur le lac **'). 1812 .\vRiL Le 4, j'ai fait empailler un Pluvier doré à gorge noire et un Canard Souchet trouvés au marché où. depuis quelques jours, il y a beaucoup de Grives, de Litornes et de .Merles à plastron. Le passage des Bécasses a été très peu abondant, vu le temps pluvieux et orageux par vent du Sud-Ouest. Le 18, au marché, un Combat- tant, un Epouvantail et plusieurs iMarouettes. Le même jour, Auguste S.\ladin m'a envoyé un Bihoreau (Ar<.iea nycticorax), tué la veille par lui-même. Le 20, Charles Saladin m'a apporté un autre Bihoreau qu'il a tiré au Vengeron et qui diffère du premier par la taille, qui est plus petite et les couleurs moins vives. Ces Oiseaux rodaient depuis plusieurs jours autour du Vengeron. Le plus grand est un mâle adulte tiré auprès d'un étang où on Va vu nager fort vite et autour duquel il courait avec une grande prompti- tude. Il a été souvent perché sur les arbres voisins. Le deuxième est un jeune mâle plus pâle ; nous avons mangé leur chair qui n'était point mauvaise. Le 22, on m'apporte une Sterna Caspia^'') mâle adulte tirée à Versoix. Le 25, j'ai été à chasse à (îenthod avec mon oncle A. de Saiss^re. Vers la grève, au bord du lac. dans les gouil- les de la Versoix ''^i, nous avons levé un Courlis ((jtos Siillet) très XOTES ORNITHOLOGIQUES l)K L.-A. .NECKER DE SAUSSURE I Sy farouche, plusieurs Petits Pluviers à collier i Bideau i, vu beaucoup d'Hirondelles de rivage, des (juignettes, quelques Hirondelles de mer (S ter na hirundo). Les Bezolets ne passent point encore. i\i. LiNDER a trouvé ce jour-là. au marché, une Barge grise i^) dont l'es- tomac contenait en grande quantité des nymphes entières de Demoi- selles et M . GossE s'est procuré d"un chasseur un Pluvier doré à gorge noire. Le 3o, j'ai vu à la Pointe à la Bise une Guignette et un Chevalier à pieds rouges-*^). Il y avait sur le lac depuis quelques jours des Harles huppés ou Séchotiers. In Crabier est capturé à Corsier. Mai. — Le 6, commencement du passage des Bezolets. Le ii, M, Saladin de Bldé me dit avoir entendu les Loriots. Juillet -^). Gustave Rilliet méfait voir deux Bécasses vivantes jeunes qu'il a en cage et qu'il nourrit de vers et d'œufs de P^ourmis. Elles mangent très bien et sont extrêmement familières. Le i8, j'ai été au Brezon, où j'ai vu le Venturon de Provence \Frin^illa citri- nella), un Grimpereau de muraille, des Motteux. des Rouge-queue, des Fauvettes des Alpes, des Pinsons de neige, des Merles de roche, des Merles à plastron, des Choquards. Quant aux Lagopèdes, ils avaient quitté le sommet du Brezon depuis dix jours pour remonter sur le Vergy. Ils descendent en hiver jusqu'au village du Brezon. Thimothée avait tiré le 17 juillet un Coracias près de Salai-son. Les Hirondelles de fenêtre, très abondantes près du village, ne montent pas plus haut. Août. — Le 29, on m'a apporté une Gorge-bleue temelle. Septembre. — Le 21, je suis allé aux plaines d'Ambilly, où l'on prenait des Hoche-queue, des Bechgues et des Hobereaux. Octobre. — Le i*"'', j'ai trouvé au marché un Stercoraire pomarin. Le 5. Jacquier a tué une Cigogne noire aux gouilles de la Versoix, et Claude Métral m'a dit avoir vu le 2g septembre, depuis 8 heures du matin jusqu'à 3 heures, la Pointe à la Bise ^^j couverte de ces Oiseaux. Le 10, j'ai été à la chasse à la Pointe à la Bise où j'ai levé une Bécassine fScolopax gallinago) et une (juignelte. 11 y a\'ait dans les roseaux beaucoup d'Ortolans (Emberi^a schoenidus) qui en sor- taient en grands vols pour y rentrer ensuite en criant beaucoup. J'ai tué une Fauvette aquatique (Silviaaquatica). Le 12, après une pluie très forte et froide et neige sur les montagnes, passage de Grives et d'un vol d'une vingtaine d'Eperviers. Le 21, j'ai été aux Tattes d'Ambilly. Dorgia tendait aux .Mouettes, dont le passage en grands vols a commencé depuis trois jours avec des Linottes, des Hoche- I 3S lU'I.I.KTI.N l)K LA SOCIKTK Z()()l.()(iloi:K I)K (iK.NKVK queue et des Chardonnerets. Ces Oiseaux ne s'arrêtaient pas, ce qu'il regardait comme un signe de retour du mauxais temps, ce qui est arrivé en effet. NovKMBRE. — Les 21, 22, 23. bisc extrè-mement forte avec moins 5 degrés. Vols immenses de Pinsons et de\'erdiers dans les vignes -6/5), 1813 Mon voyage dans le Midi de la France m'a empêché de suivre mes observations durant le printemps. Septembre. — Les 21 et 22, M. Ti'rrettimi a trouvé dans le lac deux Cailles fort grasses qui probablement y étaient tombées pen- dant le passage. On voit beaucoup de Guifettes -''1. Le 26, j'ai été aux Tattes d'Ambilly. où Dorcia avait commencé à tendre et pre- nait beaucoup de Becfigues ( Alauda arborea) et des Bergeronnettes jeunes. La mue des Cailles a peu donné cette année, mais par con- tre on a pris beaucoup de Gorge-bleue. Octobre. — Le 3. il y avait cinq Cigognes noires aux gouilles de la Ver.soix. elles sont parties de très loin, .l'en avais vu la veille un vol qui passait le long du lac. contre vent du S.-O. assez fort. 11 y avait des Sarcelles et des Canards sur le lac. Le 27, grande quan- tité de Grives, ce que j"attribue à la masse de neige tombée sur les montagnes. Sur le lac grande troupe de Canards. Grands vols de Chardonnerets. NovEMRRE. — M. PicTET DE Sergy a tué cc mois un jeune Pygar- gue sur St-Georges (Genève) '-''). DÉCEMtiRK. — Le 3, neige ; grands vols d'Alouettes, de Pinsons d'Ardennes, de Bouvreuils. Linijer a trouvé dernièrement au mar- ché la Sarcelle d'Lgvpte et le Courlis de terre. 1814 Mars. — I liver très froid, car il a gelé presque constamment depuis le 2 décembre 181 3 au 21 mars et la terre a presque tout le temps été couverte de neige. Le lac ayant gelé, on l'a traversé à pied sec; on a trouvé des Canards sauvages pris par les pieds dans la glace et il y a eu un grand passage de Jaseurs. Le passage des Bécasses a commencé le 21 mars et le printemps le 22. jour du départ des Fran- çais. On \o\\ des Primevères, des \'iolettes et des Hépatites en fleur. II y a beaucoup de neige sur les montagnes qui fond peu à peu. Avril. — Le 2. Linder a trouvé au marché un Pilet. Le 22, j'ai été à la Pointe à la Bise, où j'ai vu des Petits Pluviers à collier qui NOTES (iK.MrilOl.OliloUKS DK L.-A. NKCKKR l*)E SAUSSlîRK l3() nichent sur le sable-"'). Le 23, neii^e jusqu'au pied du Salèxe ; il tait très froid, mais mali^ré cela le Rossignol chante toute la nuit. Mai. — Le i'*'", chant du Loriot et vu le premier Martinet. Le 4, on m'a apporté du Creux de Genthod un Corlieu (Sirtlet). Le 5, il y en avait trois au même endroit et le passage des Bezolets et des Gui- gnettes commence. MÉTBALa \u près d'Hermance un Courlis (Gros Sifflet). Septembre. — Le 8, première neige sur le Môle et le Jura. 1815 Février. — L'hiver de i(Si4-i8i5 a été doux; on n'a rien trouvé de particulier au marché. Le printemps a commencé vers le i5 février et le passage des Bécasses vers le 25. Mars. — Vers le milieu de ce mois on a trouvé au marché des Barges rousses et d>.'s Pigeons ramiers. Novembre. — On a tué près du Bois de la Bâtie un Falco impe- rialis, d'après Linder qui a vu à Neydan-'M un Martin roselin élevé en cage. DÉCEM3RE. — Le g, Magnin de Coppet m'apporte une femelle de Milouinan tirée par lui. 1816 Avril. — J'ai passé à Nice les mois de février et mars de cette année -'). Arrivé à Genève le 3 avril, le temps était tout à fait à l'hiver. La semaine passée le jeune Martin a tiré des Gorge-bleue. Linder me dit qu'il y avait au marché beaucoup de Pluviers dorés en mue. Les i3, 14 et i5, beaucoup de Bécassines dans les marais; on a tiré, il y a deux jours, deux Crabiers au confluent de l'Arve et du Rhône. Mai. — Le 2, les Martinets sont arrivés par vent du S.-O. et petite pluie. Le 4, vu depuis ma fenêtre en ville, beaucoup de Grands Martinets (///'r;^/Z(io melbai qui planent sur les fossés et viennent au-dessus des maisons de la ville; leurs ailes sont énormes, ils pla- nent comme des Oiseaux de proie et volent avec une vitesse incroya- ble. Ils se mêlaient à une foule de Martinets noirs et d'Hirondelles des deux espèces par vent du S.-O. et la pluie. Le 8, entendu un Loriot dans le nant de Frontenex. Le 17, vu les premières Hiron- delles de mer (Sterna nigra): il y en avait une troupe d'une ving- taine sur le lac ; les pêcheurs ont aussi vu hier trois Tiou-tiou ^s) et quelques Guignettes. Le 20, j'ai été aux Bezolets avec mon oncle et nous n'avons vu qu'une troupe de dix-sept Epouvantails et 140 BlILMrriN l)K LA SOIJKTK ZOOLiKilOUK DK (IKNKVE (jachets-^) qui étaient ensemble et un vol de Canards que je crois des Milouins. Dimikr, pêcheur de Vésenaz, m'a dit qu'il avait \u les premiers Tious-tious à la fin d'avril. JriN. — Le 17, le fils Dimiek m'a apporté un Chevalier aux pieds rouges, tué par lui à la Pointe à la Bise ; je l'ai fait empailler. Juillet. — Le i'^';. j'ai vu à la Pointe à la Bise, par une forte pluie, une troupe d'une vingtaine de Mouettes rieuses avec ou sans tête noire. 11 y avait aussi un Gros Sitilet '"'i, une Piaute noire •'*) et beau- coup de Martinets noirs. Le 9, après un grand orage la nuit, le lac est couvert de Mouettes rieuses. Le i5, le passage des Guignettes est très fort. Le 25, Dlvukk m'apporte une I lirondelle de mQvfSlerna Ilirundo). tirée par lui hier à la Pointe à la Bise. Août. — Le 3, il m'apporte un Grand Pluvier à collier. Le 12, j'ai vu sur le lac un I larle huppé. Le i(S, Giuffon m'apporte un Jougris jeune et un Loriot en mue. Linuer me dit qu'il y avait dernièrement deux Jougris jeunes au marché. Le 21, il y a beaucoup de Guignettes au bord du lac, malgré la bise. On m'apporte un Chevalier rayé de Brisson ou SitîJasson ■'-). Le 29 on m'apporte de la Belotte, un Grand Courlis, un Petit Pluvier à collier et un Morillon. Ilier, Méiral me dit qu'il a vu, près de son bateau, un Oiseau de la taille et de la forme d'une Guignette qui nageait sur le lac et qui se laissait appro- cher de fort près. N'ayant pas de fusil il n'a pu le tuer, mais je suis sûr que c'était un Phalarope. Le 3o, Dimier m'apporte un Petit Plu- \ier à collier, trois Bécasseaux échasse (Iringa minuta) et un Che- valier à pieds rouges tirés par lui hier à la Pointe à la Bise, où il a encore vu cinq grands Courlis, un Tiou-tiou et une Guignette. On m'a apporté de Versoix un Grisard-'^). Dimiek lavait vu depuis quel- ques jours donnant la chasse aux Mouettes. Le 3i, Dlmier m'apporte un Bécasseau (Tringa oc/iropus), tiré à la Pointe à la Bise. Septembre. — Le i'-'", neige sur toutes les montagnes. Le 6, après plusieurs jours de pluie, passage des Bezolets. Dimier m'en apporte un avec une Hirondelle de mer jeune, ainsi qu'un Courlis corlieu. Il y a beaucoup de Grands Pluviers à collier. Le 10. il m'apporte une Barge grise (Tiou-tiou), un Bécasseau échasse et des Canards sauva- ges f.A;m5 bosc/ms). Le 10, on a apporté à Linder un jeuneTourne- pierre (Tringa inlerprês), que j'ai acheté. Le i3, deux Barges bru- nes (Piviers) ■^^) et deux Alouettes de mer (Piaute noire). Les i5 et 18, Grives, Rossignols de muraille, Becfigues et Chardonnerets. Le 20, Dimier m'apporte, de la Pointe à la Bise, un Combattant jeune; il y avait grand passage de Grands Pluviers à collier. d'Alouettes de .\e)TKS OHMTIlOMXilQUKS DK l,.-A. NECKKR UK SAUSSIIHK I4I mer, de Chevaliers, de Bécasseaux échasse. de Tiou-tiou, ce qui annonce la pluie, me dit-il; elle est venue en effet aujourd'hui 21 septembre. On m'apporte une Gorge-bleue prise à la mue des Cailles à Chêne. Le 24 beaucoup de Cul-blancs l Motacilla œnanthe) dans un champ nouvellement labouré à la Gradelle '^"'j. Le 2g, beaucoup de Mésanges. Octobre. — Le i"'', en allant à Berne pouf la Société Helvétique, j'ai vu près de Rolle encore quelques Hirondelles de passage et à mon retour, le 7, j'ai vu à Nvon des Hirondelles et des Cul-blancs (Hiriindo urbica). Le q, il y avait sur le lac des jeunes Mouettes, un beau Grisard 3^) ( Larus niveusi et une troupe de Canards sauvages. Il passe depuis longtemps beaucoup de Chardonnerets. Le 12. Di.mier m'apporte un Emérillon pris au tïlet avec des Alouettes et différen- tes espèces (ÏAtithus : cette chasse a commencé le 7. Il passe toujours à la Pointe à la Bise des Alouettes de mer et quelques Grands Pluviers à collier. Le i5, aux Tattes de Bel-Air. Dobcia prenait des Alouettes, Linottes et ^tc?\'^\its (Anthus pratejisis) Q.X un Emérillon vieux ou Rochier, que j'ai fait empailler. Les Petits Oiseaux et les Alouettes ne passent point par la bise ; mais après qu'elle a cessé de souffler le passage est considérable et se fait ordinairement par un beau temps; la meilleure heure est le matin à g ou 10 heures, après que le brouil- lard est levé. Le 21, chute de neige sur les montagnes, ce qui amène les Bécasses dans la plaine. Le 3i. après deux jours de forte pluie, neige sur le Jura, les Canards sauvages {Boschas) arrivent par cen- taines sur le lac. Dimier m'apporte plusieurs Milouins tirés dans le marais de la Pointe à la Bise. Novembre. — ■ Le 20. depuis plusieurs jours il gèle fortement et la terre est couverte de neige. On voit beaucoup de Mésanges charbon- nières, nonettes, bleues, longue-queue, de Grimpereaux, Sitelles, Pinsons, Grives draines, Pinsons d'Ardennes (Mirolets), Verdiers. DiMiER m'apporte une Pie grièche grise. De la Rive me dit qu'étant au Crèt, dimanche 17 novembre, Micheli alla à la chasse et trouva une quantité prodigieuse de Bécasses. La terre était couverte de neige avec — «>. Les Bécasses se tenaient, non dans le fort du bois, mais dans les broussailles et ne quittaient qu'avec peine leur gite pour s'envoler et ne faire que de courtes remises. Micheli en a tué sept et M. Chapuis de Gy quatorze ce jour-là. 142 HULi.KTi.N Dr, i.A s()(;ii:rK z(»()L()(;i(juK i>K (;enf,vi.: 1817 Janvier. — Dimii:r tue un beau Harle huppé mâle qu'il m'apporte. Vu dans les aulnes du Tour des Jardins, par une bise très forte et froide, le Sizerin {Fringilla linaria). L'hiver a été très doux ; le 27, on a apporté depuis les montagnes au marché des Grimpereaux de muraille, des Choquards, des Fauvettes des Alpes, des Bartavelles, des Draines, des Litornes, des Mésanges huppées. 11 y avait aussi des Râles d'eau, des Merles d'eau, des Garrots mâle et femelle. Près de la Belotte il y avait ces derniers jours une quantité énorme de Grèbes paraissant venir du grand lac. Lisox m'a dit qu'il n'y avait pas eu de passage de Gelinottes cette année à Saint-Claude et qu'on regar- dait cela comme le signe d'un hiver doux. FÉVRIER. — Le 17. les Bécasses sont déjà arrivées dans la plaine par vent du S.-O. Le 18. la Chauve-souris a paru pour la première fois. Mars. — Vu au marché le i«'', un Pilet, des Grives litornes et Draines et des Alouettes. Le i5, il y avait au marché des Bécasses. Chevrelles, Bizets, Ramiers et Colombins, des Merles, Litornes, Eperviers, Sarcelles d'été. Combattants, Merles à collier, Cigogne blanche et Pinsons de neige. Le i3, on m'apporte du Creux de Gen- thod un Pluvier doré femelle et l'on a trouvé dans les bois de Ver- soix une Bécasse sur ses œufs. Le 19, au marché. Bécasses, Grives litornes, Bécassines, Ramiers, Colombins, Garrots. Pilets femelles, Grèbes et surtout beaucoup de Sarcelles d'été. Le 20, étant à la chasse avec mon oncle à Jussy, nous avons vu passer deux Cigo- gnes blanches ; giboulées de neige, temps froid. Le 25, au marché, Bécasses, Grives, Merles à collier, Vanneaux, Canards sauvages, Garrots mâle et femelle, Harle huppé mâle, Souchet mâle. Corneille mantelée, et le 2g un Canard siffleur mâle, les quatre espèces de Gri- ves, des Ramiers, Garrots, Perdrix rouges, une Grue tuée à Darda- gny dans un vol de onze individus. Le 3i, j'ai vu une troupe d'Hir. riistica. arrivée par fort vent S.-O. Avril. — Le 3, j'ai vu sur le lac, au-dessous de Ruth, sept Harles huppés, dont un mâle adulte. Métral me dit avoir vu, à la Pointe à la Bise, un vol de Vanneaux, des Pluviers dorés et des Petits Plu- viers à collier. Le 5, grand passage de Sarcelles des deux espèces dans les marais ; au Tour des Jardins, j'ai vu un Ortolan de roseaux à coqueluche, très peu sauvage. Le 7, première Hirondelle cul blanc. Le 12, Salis a vu un Bihoreau tué sur l'Arve. vers Bonneville ; le même NOTKS ()l$.MTH()l,()r,lni:i-:S i)l-: L.-A. NKCKKU l)K SAUSSltlK 1 48 jour un chasseur a tué aux marais de Sionnet vingt-cinq Chevrolles''') et sept Sourdes •^^). C'était un temps calme qui avait succédé à une longue et forte bise dont les Chevrelles auront attendu la tin pour passer toutes ensemble. I.e 23, on m'a apporté une Grue vivante prise près de Vernier. Il t'ait encore très froid dans le Nord ; la cir- constance singulière de voir une Grue dans cette saison ne viendrait- elle pas de ce qu'ayant trouvé le Nord trop froid, elle revenait au Midi? Le 24, on m'apporte un Bihoreau. et le 25 mon oncle A. de Saussurk a vu au Tour des Jardins quatre Guignettes très peu sau- vages. Il me dit à cette occasion qu'elles nichent aux îles de Gaillard, ainsi que les Bideaux. J'ai entendu et vu à Bessinges un Coucou et un Torcol. Micheli a vu une Caille de passage. Le 2('). au marché, un Corlieu, un Bécasseau (Totatnis ochropus\ et une .Marouette ^''). Mai. — Le i'-"'', arrivée des Martinets noirs avec le \ent du Midi. Le 3. il pleut sans décesser et l'on voit beaucoup de Martinets. Le 10, un Crabier au marché. Le 14, Bastian m'apporte deux Loriots mâle et femelle. Le i5, vu un Epouvantail sur le lac. Il y avait ce mois deux Avocettes aux marais de Roelbau et un Muitrier dans le marais de Sionnet (Linder ). Août. — Les 16 et 17. entendu vers les 11 h. du soir passer des Grands Courlis au-dessus de la ville. Ce passage a été suivi de pluie. Le 18, il n'y a plus de Martinets noirs. Le 24, j'ai été sur le lac où j'ai vu des Mouettes, des Guifettes et des Guignettes. Dimier me dit que durant ces huit jours il y a passé beaucoup de Bezolets (ce qui est singulièrement de bonne heure). J'ai vu aussi une grande troupe de Cigognes passant à une grande hauteur et allant au Midi et quel- ques Pluviers à collier. Le 26, avec hausse subite du baromètre de une ligne ^Z^, seiche énorme du lac dépassant le plus haut niveau de 4 pouces ; en quelques minutes la seiche se retire et laisse des Pois- sons à sec dans les rues Derrière le Rhône. Temps affreux le 27, et le 28 Dimier m'apporte des Bécasseaux échasses, des Guignettes, des Grands Pluviers à collier et une Huppe tués par lui, à la Pointe à la Bise, hier et aujourd'hui. Septembre. — Le i5, Torrent m'envoie une Alouette de mer tuée au Creux de Genthod, et M. Marin empaille un Phalarope platyrin- che tué par Métral sur le lac, au bas de Ruth. Le 22, grand passage aux marais, de Chevrelles, Girardines et Râles d'eau, ce qui annonce la pluie. Le 28, j'ai vu un vol de douze Cigognes noires qui cher- chaient à se poser à la Pointe à la Bise, mais, après bien des tours et 144 BUI.I,I-.TIN l)K LA SOCIKIK ZOOLOliloUK DK (iKNKVK détours, elles ont ga^^'iié du côté des marais de Roelhau. 11 y avait à la Pointe beaucoup de Guifettes et j'en ai tué trois. Octobre. — Le i'^'', après quatre jours de fort vent blanc, étonnam- ment chaud, le temps se couvre et je vois depuis ma fenêtre, en ville, passer un grand vol d'Hirondelles allant au Midi. Le 4. bise noire, beaucoup d'Hirondelles cul-blanc arrêtées. Cirand passage de Cailles. M. DE Seigneux a vu le 6. dans les marais de Sionnet, deux Oiseaux qu'il a pris pour des Martinets et je ne sais pas ce que cela peut être. Le g. DiMiER m'apporte un Vanneau, tué à la Pointe à la Bise. Le 14. encore des Hirondelles; neige sur le Salève et les montagnes, il y a eu, cette année, beaucoup de Rois de Cailles. Le 21, encore beau- coup d'Hirondelles des deux espèces. Novembre. — Le 11, Dimier m'apporte une Sarcelle d'Egypte jeune et des Proyers {Emberiya miliaria) tués à la Pointe à la Bise. 1818 "') Février. — Le 2Z, je suis allé à Rolle; après de superbes journées, il s'est élevé hier un gros vent du Midi avec pluie qui, dans la nuit, s'est changé en ouragan violent avec neige. J'ai vu sur le lac, le long du bord, des troupes de Canards Garrots mâles et femelles et des Grèbes; la Pointe de Crans était couverte d'Oiseaux noirs de la gros- seur d'une Sarcelle. Dans les champs, entre Nyon et Rolle, j'ai vu des troupes de Vanneaux, de Grives Litornes et Draines. d'Alouettes, de Pinsons, Bruants et autres, de Freux, de Choucas et une Corneille mantelée. Mars. — Au commencement de ce mois, je suis allé à Berne ; il y avait de grands ouragans du S.-O. et le 2 Linder a trouvé au mar- ché plusieurs Mouettes tridactvles. Le 23, il y a trouvé deux superbes Sarcelles d'Egypte et un Guignard ; depuis plusieurs jours on trou- vait de ces Canards jeunes. Le 28, arrivée des Hirondelles de che- minée et de rivage sur le Rhône. Avril. — Le 4, Linder trouve au marché des Sarcelles d'Egypte adultes ; on n'en a jamais autant vu que cette année. Il }■ a aussi des Chevrelles sourdes, des femelles de Souchet, un Faucon pèlerin et un Butor. Le 8, j'y ai vu une Sarcelle d'Egvpte adulte, des Ramiers, des Colombins, un Chipeau mâle, des Sarcelles des deux espèces, une Guignette, un Combattant femelle et un Butor. Le 14, mon père a vu voler des Epouvantails au Tour des Jardins. Le 22, Torrent m'envoie de Genthod le Grèbe oreillard [Podiceps aiwitus). Linder a vu la semaine dernière, au bord du Rhône, un jeune Tournepierre .NOIKS oHMTUnl.OiaorKS 1>K I..-A. .NKilKK» l)K SAUSSUMK 145 fort pju sauvai^e. qui retournait des petits cailloux. Ces temps der- niers, il V a eu beaucoup d'Epou\antails sur le lac et le 2() les Mar- tinets noirs sont arrivés. Mai. — l.e 3. Méthal m'apporte, de la Pointe à la Bise, une Echasse mâle ; il v a aussi beaucoup d'Epouvantails; le ô, le fils DiMiKK m'apporte une Echasse femelle qu'il a tirée aux i;ouilles de Myes. Le H. Mftkal prend un Crabier vivant à la Pointe à la Bise (où il en avait déjà tue un il y a huit jours) ; le i5. il m'apporte un Vanneau pluvier en mue. du même endroit, et le aT» deux jeunes Crabiers en mue. JuhN. — Le 20, on m'apporte du Creux deCenthod un mâle adulte de Grèbe huppé en noce. Août. — .Lai passé les mois de juillet et août à Berne, où j'ai vu beaucoup de Grands Martinets à ventre blanc nichant dans la cathé- drale ; ils sont partis en même temps que les noirs, dans la première semaine d'août. Septembre. — Le i3, je vois à la Pointe à la Bise des Guignettes, des .Mouettes de mer. des Bécasseaux echasse et des Cigognes noires. Octobre. — Le 5. j'ai vu quelques Hirondelle.-, cul-blanc et rusti- ques, évidemment des traînards. Le i3. je suis ailé aux Tattes d'Ambilly, où Dokcia tendait et prenait beaucoup d'Alouettes, de Linottes, de Becfigues des prés, de Chardonnerets et de LIochequeues. Le If), au même endroit. Dorcia prend des Alouettes, des Eméril- lons, des Hobereaux et il a vu avant-hier un \'anneau et un Courlis de terre. Sur le lac. vols énormes de Canards. Le 21 octobre, j'ai acheté un superbe Grand-Duc tué à 1 1 h. du matin sur un sapin de la campagne Lefort. Il mesure cinq pieds d'envergure. Le 27, il y a depuis plusieurs jours du brouillard le matin et de grandes troupes de Pinsons d'Ardennes, Verdiers, Chardonnerets et Linottes. 1819 Mars. — Hiver remarquablement doux ; au marché beaucoup de Bec croisés. Le 14, un Milouinan mâle et des Garrots; le 18, un Souchet, un Pilet et des Canards sauvages; le 25. Linder reçoit du Creux de Genthod un Cormoran femelle adulte. Le 26. premières Hirondelles aux Eossé^ de Neuve. Métral a tué ce mois un Phala- rope cendré (Bécassine d'eau i qui traversait à la nage la Pointe à la Bise. Avril. — Le 7. on m'apporte un mâle adulte, une femelle et un jeune mâle de Double Macreuse tués à la Pointe à la Bise. Le 9, 146 BLLI-KTIN l)K l,.\ SOCIKTK ZOOlJXJlnL'K HK (iKNKVK chant de la Fauvette à tête noire et le i5 chant du Torcol. Le 26. \u le premier Martinet noir. Septembre. — Le 2S. on a apporté un Roilier à Linder. Octobre. — Le iS, beaucoup de Bécasses au marché et le 23, les dernières Hirondelles près de la Place Neuve. Le 3o, Linder trouve au marché un Cormoran femelle. 1820 Avril. — Le 5, on a pris dans un hlet. à la Beiotte. neuf (îrèbes oreillards {Podiceps auritus) en plumat^e de noces (Linder). Août. — Le 23. un bateau tire près de la Console beaucoup de Bezolets par pluie et vent S.-O. Septembre. — Le 4. je tire à la Pointe à la Bise sept Epouvantails et trois Cuignettes ( Tune d'elles étant blessée, se jette à l'eau et plonge en s'aidant des ailes. Elle revient à la surface, reprend haleine, puis replonge aussitôt comme un Grèbe, restant quelquefois jusqu'à six minutes sous l'eau. Pourquoi ces Oiseaux semblent-ils ignorer cette faculté dont ils ne font jamais usage pour échapper à leurs enne- mis?). J'ai tiré aussi un Bécasseau Temnia jeune et j'ai vu beaucoup de Mouettes rieuses et un vol de trois Hérons de passage. Le 21, Métral m'apporte un Huîtrier jeune, qu'il appelle un Bizard noir, qu'il a tiré le soir du 20 à la Pointe de Belleri^•e. après un gros vent du Midi et neige sur les montagnes, et un Corlieu (Crenet) de la Pointe à la Bise, où il a vu un vol de quatre-vingts Van- neaux, des Alouettes de mer. des Bécasseaux échasse et Temnia et des Grands Pluviers à collier. Cette année, le passage des Cailles a été d'une abondance extraordinaire. Les mues de Micheli et de M. Marcet en ont pris beaucoup et M. Airiol en a tiré soixante- quinze en deux jours près de Sallanches. Octobre. Le 8, on m'apporte un Chevalier arlequin ou Barge brune en plumage du jeune âge. Dans les premiers jours de ce mois un Viiltur barbaius a été tué au-dessus de Saint-.Maurice en Valais (Linder ). DÉCEMBRE. — Le 22, par temps peu froid, je vois sur la terrasse de Sellon une Chauve-souris. Cette année a été remarquable aussi par la quantité prodigieuse de Bécasses qui se sont jetées dans les haies, au bord des chemins, à la 'nxx de novembre par une forte chute de neige et — 8<^ de froid. Ce passage a duré jusqu'au milieu de décembre. NOTES OUMIHUl.OiiluUKS DE L.-A. NKr.KKU l)K SAUSSURK I47 1821 Avril. — Le iG, Métbal de la Belotte m'apporte de la Pointe à la Bise un Courlis de terre; il y a vu aussi beaucoup de Sifflets et de Guignettes. Neige toute la matinée. Le 22, vu les premiers Martinets. Mai. — Le 2, Méthal m'apporte de la Pointe à la Bise un Epou- vantail gris à tête noire, un Bécasseau Temmia en plumage mi- parti des deux livrées et un Chevalier aboyeur (Tiouiiou). Le 7, grand passage de Hérons pourprés et le 17 deu.x Avocettes qui se tenaient dans l'eau du marais de la Pointe à la Bise. Au marché, LiNFjER a trouvé des Crabiers et une Perdri.x de mer. Les Epouvan- tails ont passé tous à la fois en une semaine et depuis lors le temps a été fort mauvais. Juillet. — Le i3, j"ai vu à la Dent de Machillv sur Tanninges, un Lagopède et une Perdri.x rouge : elles y sont très abondantes. 1822 Mars. — Le 3. les Lany m'apportent un Harle huppé mâle vivant, qu'ils ont pris près de Vevey. Il court dans la cuisine, n'est point sauvage et prend avidement le poisson qu"on lui donne à la main. Je lui ai rogné les ailes pour le mettre dans le jet d'eau de la ter- rasse *f* *'«), où tout de suite il s'est mis à plonger et à arranger ses plumes. Il saisit les petits Poissons et les retourne pour les faire entrer dans son bec la tête la première. Pour que les chats ne man- gent pas son poisson on a imaginé de placer ce dernier dans un baquet flottant, où il a trouvé le moyen d'aller le chercher en allon- geant le cou. Si le poisson va au fond, alors il met son bec jus- qu'aux yeux dans l'eau pour le voir, puis il plonge en descendant en spirale, très longtemps, sans s'aider des ailes. Il vient souvent sur terre, au moment de la digestion. C'est un fort joli Oiseau, gai, vif et peu sauvage. Il y a maintenant quinze jours que je l'ai. Le 17, De la Rive-Necker a pris un nid de Bécasses dans les bois de Versoix. Le 29, arrivée des Mi rondelles. AvRu.. — Le 8. mon oncle A. de Saissure a vu des Huppes et tué des Sarcelles d'été et des Guignettes à Genthod. Du 11 au 18 ont passé des Hirondelles de mer (Sterjia hirundo) et des Epouvantails. Le 28, entendu la première Caille. M\i. — Le 3, vu le premier Martinet noir et le 5 les premiers Loriots. Le 8, grand passage d'Epouvantails sur le lac, ainsi que le 10. Juin. — Le 27. vu trois Avocettes chez Linder. I4S mi.l.KIIN UK LA SdCIKTK Z()(M,(»(iInl K UK C.K.NKVE NovfcMBKE. — Le 2S, énormes vols de Pinsons d'Ardennes, de IJ- nottes. de Chardonnerets et de Bruants. 1823 Janvieh. — lli\er très rii^oureux, car depuis le i3 décembre il n"a cessé de geler et de neii,'er. Le tVoid a été jusqu'à — 10", le temps a été constamment couvert et brumeux. Grande épaisseur de neige partout et l'on va beaucoup en traîneau ; il a paru des Loups à Pres- singes. au Vallon et à Vernier. Le ii, on a tiré un Chevreuil femelle dans le Mandement. Le 20, mon oncle de Saissire m'an- nonce qu'il V grande abondance de Vendangettes, de Redaces, de Pigeons sauvages et de Merles à Genthod. FÉVBiEH. — Le 8. MÉTRAL m'apportc un Plongeon Imbrin jeune de l'année. Mars. — Le 8, le passage des Bécasses a commencé. Le 10, mon oncle a vu un grand passage de Redaces. Le 14. au Bois de la Bâtie, j'ai vu des Ortolans de roseaux en noces vers le petit pont de l'Aire, des Bruants, beaucoup de Corneilles et deux Grands Corbeaux éta- blis dans les rochers. Le 20, grand passage de Corneilles volant très haut vers le Nord avec des Eiourneaux. AvruL. — Le 7, première Hirondelle de cheminée et le 19, à la Jonction, un Milan, des Hirondelles de rivage et de cheminée et des Serins. Le 21. premier chant de la Fauvette à tète noire et du Tor- col ; cependant, il gèle toutes les nuits et la neige est tombée jus- qu'au pied des montagnes. Le 23, à Genthod, mon oncle entend le Rossignol et voit aux gouilles de la Versoix des Corlieux, un Bécas- seau ou Cul-blanc et des Guignettes. ,1'ai vu aussi des (juignettes le 27. au bac des Etrembières, le long de r.\rve. Le 24. arrivée des Hirondelles de fenêtre. Mai. — Le i*"''. vu les premiers Epouvantails sur le Rhône et le 3 entendu le Loriot dans le Nant de Frontenex et le Coucou à Colo- gny. Le 17, Lullin a entendu des Cailles à Malagnou. Le 26, mon oncle A. de Salsslre a tué une superbe Aigrette (Ardea gar^etla) peu sauvage, perchée sur un arbre sec. au bout des grandes allées de Genthod. Depuis quelques jours il pleut énormément. Jlin. — Le 3, MÉTRAL m'apporte un Plongeon Imbrin jeune vivant, pris par lui le 3i mai devant Xyon. Juillet. — Le 10 et le 11 troupe de Mouettes rieuses ï;ur le lac. Août. — Le 26, j'ai été au Brozon. au mont \'ergis, à la vallée du Reposoir et je suis revenu par la vallée du (jrand et du Petit NUTKS (lUMTHOl.iMilOUES DK L.-a. NKCKKR DK SAUSSLHK 1 49 Bornand. Thimothée Moexelogos m'a dit qu'on trouvait des Perdrix rouges sur le Brezon et sur le mont Léchaud ou mont Saxonnet et que les Lagopèdes ne descendent jamais plus bas que les chalets de Salaison ; que les Petits Tétras nichent près de la glacière du Brezon. J'ai vu des Motteux et des Rouge-queues sur toutes les rocailles et les rochers nus du mont Léchaud, du Brezon et des Vergis ; des Pipits vers les prairies humides. J'ai entendu des Merles de roche dans les rocs et des Casse-noix dans les bois. Je n'ai vu des Choquards qu'au haut du Brezon et auprès de la glacière des \'ergis. Thimothée me dit que dans les forêts au pied, dans la vallée du Reposoir, à l'ouest du Couvent, on a souvent tué des Gelinottes. Près du chalet du Maroli, au haut de la \allée du Grand Bornand et près du col des Anes, j'ai vu de grandes troupes de Linottes dont je n'ai pu savoir l'espèce. Septembre. — Le 16. M. jMayoiî a reçu un Buzard (Falco riifusj tué dans le canton. Octobre. — Le 22. dernière petite troupe d'Hirondelles de chemi- née. Le passage des Rois de Cailles a été extrêmement abondant. Le 29 mes parents, en allant à Satign\'. ont vu de grands champs com- plètement couverts de Corneilles et AL et M'"'' Mallet en ont \u passer une immense troupe au bord du lac, au-dessous de Colognv. 1824 FÉVRIER. — Depuis le mois de novembre 1823. nous n'avons point vu de Redaces, de Pinsons d'Ardcnnes ou d'iVlouettes. ce qui est fort rare. 11 y a eu constamment gelée, pluie, brouillard. Hiver malsain, beaucoup de chiens enragés et plusieurs épidémies. Le 29.SALLIS me dit que les Bécasses sont là depuis quatre ou cinq jours. Mars. — Le lô, Bllla, de Chevilly près Douvaine, m'apporte un Butor et le soir, après le coucher du soleil, à la suite d'une bise de deux jours, passage d'une troupe énorme de Corneilles allant au Nord en masse compacte et sans traînards. Le 22, vu à Saint-Jean, au-dessus du Rhône, deux Hirondelles de rivage. .VvRiL. — Les premiers jours ont été très froids, avec neige jusque dans la plaine. Le passage des Bécasses a été très abondant au pied du Jura et dans les bois de Versoix. mais pas au pied des \'oirons et dans les bois de Jussw Le 4, j'ai vu les premières Hirondelles, six de cheminée et une de ienètre. Le 12, vu un beau mâle de Tra(juet pâtre à la Jonction ; il gèle encore la nuit. Le i5. arrivée du Milan noir, entendu la Fauveite à tète noire. Le 17, Charles Sai.adin m'en- l50 BUI.I.RTIN l>K LA SOCIKTH: ZDlM.OIlluUK DK (!KM':\ K voie une Caille tirée par lui aux marais d'Orbe. Le i et 27, par vent du Midi annonçant la pluie. Octobre. — Le r-' et le 3 surtout, des Culs-blancs. Temps plu- vieu.x et froid, neige jusque sur le haut du Jura. Le 14, encore quel- ques Hirondelles de cheminée souffrant du froid provenant de la neige tombée jusqu'au Salève. Il est tombé cinq pouces d'eau du i"^'" au II. Novembre. — Le 5, j'ai vu vers le bord du lac, sous Ruth. un I larle huppé très peu sauvage et le 7, sur les mélèzes du Petit Cologny, une petite troupe de Bec-croisés. 1836 Hiver de i(S35 à i836 toujours froid; gelée continuelle. La terre a gelé à deux pieds, mais le thermomètre n'est pas descendu cependant plus bas que — 10". Mars. — Le 22. à 2 h. après midi, après pluie la nuit, vu les pre- mières Hirondelles de cheminée vers le petit pont d'Ar\e. Avril. — Le 3. grand refroidissement dans la nuit et neige le matin. Je vois pour la première fois sur les bords de l'Arve, près du grand pont de Carouge, une Fauvette à tète noire qui gazouille fai- blement. Le 7. vu les premières Hirondelles de fenêtre et de rivage sur le Rhône. Le 17, entendu le Torcol à Châtelaine. Du 23 avril au i3 juin, été à CoUonges. près Montreux. Le 26. on y voit le Milan roval et le Gobe-mouche Becfigue en noces. Mai. — Le 3, vu à Glion une troupe d'environ deux cents Cho- quards qui volaient en tournant et chantant dans les endroits encore couverts de neige fraîche: vu aussi des Etourneaux, des Grives drai- nes et litornes. des Pipits des prés. Le g, vu à Collonges. par une forte bise, à 2 h. après midi, deux Grands Ma/tinets à ventre blanc et vers le Rhône des Steima Hirundo. Le 10, vu les premiers Marti- nets noirs à Charmey et une troupe considérable à' Hirundo u?'bica. Le 1 1, une paire de Grands Pics nohsfPicus martiiis) sur les noyers près de Meilleriaz. dans la gorge au-dessus de Veytaux. où ils se pourchassaient réciproquement avec un Pic-vert qui criait beaucoup. Les 26 et 27, par forte bise, Grands Martinets volant sur les vignes de Collonges, ainsi qu'une grande quantité d'Hirondelles de chemi- née et de fenêtre et des Martinets noirs. Le 3o, j'ai fort bien vu avec ma lunette sur le lac, entre Villeneuve etChillon, tout près du bord, une Double Macreuse (Anas fiiscaj en plumage tout noir avec l58 l'.llI.LKTIN l)K I.A SOCIKl'h; /onLOUIOlK ItIO (JKNKVK miroir blanc et bec oraiii^é à protubérance et iris blanc. Je l'ai revue le 3i sous Vevtaux. JriN. — Le i3, en revenant par le bateau à vapeur, je vis voler au-dessus du lac. près de la côte, entre Mori^es et Relie, un grand Oiseau entièrement d'un beau blanc pur. Après l'avoir sui\i long- temps avec ma lunette, je le vis se cacher dans les bois, au bout du promontoire, entre RoUe et St-Prex. Le « l^'édéral » du 17 juin iSBô dit que M. Martin-Jaquart vient d'envoyer au Musée de Genève une belle et grande Aigrette tuée récemment aux environs d'Au- bonne '*•"'). Août. — Liste des Animaux piqués par l'Lcorcheur 1 La ni us colhirio), du 27 juin au 27 août, sur les épines du Gleciitsc/iia Iria- canthos, au Petit Cologny : Mammifèi'es : une Souris. Oiseaux: un jeune Passereau. Rep- tiles : dix-sept Lézards gris, deux Lézards verts. Insectes Colt'optè- ?'es : un Staphylin, un Bousier, un Carabus violaceus. Insectes orthoptères : une Sauterelle verte, deux Grillons noirs, sept Saute- relles à ailes rouges. Lépidoptères : quatre Chenilles. Tétraptères : une Mouche, un Bourdon, douze Fourmis. Mollusques : une Hélix carthusianelle, une Hélix nemoralis. Annélides : un Ver de terre. Arachnides : une Araignée. Septkmbiœ. — Le 22 j'ai vu, à la Pointe à la Bise, un beau Héron cendré qui se promenait dans les roseaux le cou tendu et des Petits Pluviers à collier très peu sauvages, sur la grève. Dimieh me dit qu'il a tué le 17 septembre une Avocelte et un Canard rare à bec bleu et ventre blanc qu'il a porté à M. G. P'atio. Le 24. aux Tattes d'Am- billv. DoBCiA tendait aux petits Oiseaux ; il dit que depuis qu'on a cultivé les Tattes, les Oiseaux de passage ne s'y arrêtent presque plus y vovant toujours du monde. 11 a pris aujourd'hui des Bergeronnet- tes jaunes et des Lavandières et hier, à la mue aux Cailles, une Cjorge- bleueet aux filets un Epervierou Mouchet. Le 29 j'ai vu, à la Pointe à la Bise, une Chevrelle. Octobre, — Le 3, à 10 h. ' -2 Ju matin, au milieu d'une tour- mente terrible de vent et de pluie, vu passer au-dessus de la maison de Cologny, à très peu de hauteur, une troupe d'une douzaine de Hérons cendrés, luttant péniblement contre le vent. 1837 Le printemps a été très froid, succédant à un hiver très froid. NOIKS (»KMTIII)I,()i;iaUES l)K I..-A. NKCKEU OK SAUSSL'HK I Sg Lorsque je suis arrivé, le 29 mai, il y avait encore beaucoup de neige sur le haut du Jura. Jlin. — Revenu de \'eytau.\ à Cologny le 26. j'ai trouvé le Rossi- gnol chantant encore ; il a chanté jusqu'au 12 juillet. Juillet.— L'ne paire de Grands Corbeaux a été vue par moi, pres- que tous les jours, de la fin de juin et de la première moitié de juillet, dans les bois Moultou ou Streckeisen. Ces Oiseaux doivent avoir niché là, car le 14 du mois j'en ai vu six ou sept, dans la prai- rie, près du bois. Y avait-il là des jeunes de l'année? Ces bois sont toujours pleins de Loriots, de Merles, de Buses et de petits Oiseaux de proie que les Loriots poursuivent souvent en grand nombre. Le 16. Alphonse Tl'rettini me montre en bas de sa campagne, vers l'embouchure du Laberion, un nid de Fauvettes à tête noire, conte- nant seulement un Coucou déjà assez gros et emplumé. Les Fau- vettes mâle et femelle n'auraient pas été plus inquiètes et agitées autour de la cage oli on l'avait mis, si leurs vrais petits avaient été dans le nid. Le 17, vu deux Bec-croisés rouges sur les sapins de Colognv. Le 22, vu dans le chemin qui mène de Chougny au pont de la Seimaz à Bel-Air et presque vis-à-vis du petit chemin qui con- duit au bois Moultu, sur une branche sèche d'Epine plantée au bord d'un champ, un Cirillon-taupe enfilé transversalement par le cor- selet et à une autre épine l'abdomen d'un Hanneton piqué verticale- ment. Il V a plusieurs Grands Corbeaux dans les prés de la Gradelle, vers Chêne. Le 26, Bec-croisés verts et gris sur les sapins de Cologny. Septembre. — Le 2, vu sur le mur, au bord du lac sous Ruth, un Bécasseau {T. ochropns), accompagné de deux Guignettes. Gros vent du Midi et mauvais temps. Le 5, à la Pointe à la Bise, il y avait un Bécasseau (T. oc/f7-op;^s), des Grands Pluviers à collier, des Bécas- seaux ôchasses et deux Chevaliers aboyeurs. Il était tombé beaucoup de neige le 4, jusqu'au Môle et au Colombier. Le 8, il y avait au même endroit deux Sarcelles et quelques Petits Pluviers à collier. Octobre. — Le 3. Dorcia qui avait commencé à tendre auxTattes d'Ambillv, me dit que le passage a été des plus mauvais et qu'il n'a jamais vu si peu d'Oiseaux que cette année. Cette disette d'Oiseaux de passage des deux derniers automnes provient probablement des printemps très froids de i836 et 1887. Le 7, j'ai vu prendre aux Tat- tes un Epervier iFalco nisus) et le 9 j'ai vu, nageant sous Ruth. un très beau Goéland argenté adulte, par grosse bise. Le 17, j'ai vu deux Hirondelles de cheminée au Grand Cologny. Il passait beau- coup de Corneilles aux Tattes d'Ambilly et les Alouettes très nom- l(>0 HUI.I.ETI.N l)K I.A SOCIKTK ZOOI.OCIOUK DK (iE.NKVK breuses étaient stationnaires. Le 24, je vois une petite troupe de cinq MiloLiinans (A?ias marila) à la Pointe à la Bise; un chasseur me dit y avoir tué, vers le 10 octobre, quatre Stercoraires bruns ''^). Le 27, sous Ruth, je vois deux mâles et une femelle de Milouinan et. de l'autre côté du lac, une troupe d'une \ingtaine. après grande chute de neige sur les montagnes. Novembre. — Le 21. vu entre l'Ecu de (jenèvc et le pont des Ber- gues, deux Hirondelles de cheminée. I^e temps était beau et doux après la neige et le gel de — 3" des jours précédents. 1838 Janvier. — Le 9. pendant la journée et la nuit du 9 au 10, il est tombé huit pouces de neige fine. Le thermomètre est à —17^4" R. à S h. du matin et une troupe de Pinsons mâles et femelles sont ras- semblés et piquent les bourgeons des petites branches sortant de la neige sur les glacis de l'avancée de Neuve. Le 1 1 , vu trois Chardon- nerets sur des Chardons en partie couverts de neige au bord de l'Arve. Cette rivière charriait de grandes îles de neige fondue. Vu aussi une Corneille mantelée, beaucoup de Grands Corbeaux fort peu sauvages' et un Troglodyte. Le minimum, dans la nuit du 10 au II, a été de ■ — 20"^^' R. '■'), minimum le plus bas observé à Genève. La forte gelée a duré jusqu'au 21 ; ce jour-là j'ai vu. au pont de Carouge, l'Arve complètement gelée en amont du pont et d'une rive à l'autre sur une longueur d'environ deux cents pas ; les enfants patinaient dessus. Depuis le 10 on ne va plu^ qu'en traîneaux. La glace du grand fossé de Neuve a une dizaine de pouces d'épaisseur et est couverte de patineurs. Février. — Le i8 vu sur le Rhône, à Sous-Terre, un trc^s beau Grand Harle i Mergus 7nerganser) mâle, nageant et volant. Le 25. après forte baisse du baromètre et pluie battante toute la journée, vu une Bécasse fort peu sauvage dans la campagne ci-devant Dimont. maintenant Dr\AL, aux Philosophes. Après avoir été levée par Lin- dor. elle s'est reposée à une douzaine de pas et j'ai pu l'observer tout à mon aise. Mars. — Le 26, vu la première Hirondelle de cheminée et la pre- mière Chauve-souris. Avril. — Les 3 et 4, entendu chanter les (îrives dans les bois de St-Georges et de Bière (Vaud); le 12. entendu le Torcol et la Fau- vette à tète noire. Il fait depuis deux ou trois jours un temps superbe. NOTKS ()KMI'H()L()(;igL'KS DE L.-A. NKCKEH DE SALSSUUE l6l extraordinairement chaud, avec beaucoup de taches sur le soleil. .Ma mère a vu hier à Cologny les Amandiers et les Abricotiers fleuris. Mai. — Le 2, entendu plusieurs Rossignols et une Caille et, à 6 h. du soir, vu voler plusieurs Martinets noirs, qui venaient d'arriver par temps remarquablement chaud. Le 5, arrivée des Hirondelles de fenêtre à 4 h. du soir vers la Maison de Ville, trois jours après les Martinets, ce qui est curieux. Le 23, vu à la Pointe à la Bise, deux Hobereaux (Falco subbuteo) mâle et femelle, qui volaient constamment sur le lac comme des Mouettes, rasant l'eau et souvent s'y lançant pour tâcher de prendre du poisson. On m"a dit qu'ils arrivaient ordinairement avec les Hirondelles, séjournaient quelque temps à pécher dans les environs puis continuaient plus tard leur passage. Il y avait une Guignette et deux Petits Pluviers '*^). Août. — Du 19 au 23, Bec-croisés, dont un rouge et trois gris-vert sur les mélèzes de Cologny. Septembre. — Au commencement de la quatrième semaine de ce mois, les Hirondelles des deux espèces ont complètement disparu toutes à la fois. Octobre. — Le i3, neige jusqu'au-dessous des Treize-Arbres. Le 14, très forte bise froide. Le i5, neige dans la plaine. Le 16, vent du Midi chaud, fonte de la neige. Le 17, temps magnifique tout le jour et grande baisse du baromètre. A 5 h., gros nuages noirs tout le long du Jura, depuis le Fort de l'Ecluse. |62 mjl.LKlI.N I>K LA SOOIKTK ZdOI.OUKjUK I)K (JK.NKVK NOTES ') Fragments de lettres de L -A. Nkcker à sa mère. M™"^^ Albertine NF.cktR-DE Saussure, communiqués par celle-ci à iM. le Prof. AUi,'. ur l\ Rive. Biblioth. Univ. Genève, nouv. série. T. 25. 1H40, voya.i;es p. 143. 2) Neciceb. né en 1 786, petit-fils d'H.-B. de Saussure (auteur des « Voyages dans les Alpes », Genève 1786), avait alors 17 ans. '■>} {Anthus pratenais) Linné. ') Ou Gujelier; peut-être de Gut-jodler. bon chanteur. « bis) La collection de Neck.eu a été remise au .Muséum d'Hist. nat. de Genève. Mais auparavant beaucoup de pièces avaient été détruites par les bêtes: d'autres avaient été emportées en Ecosse. Le L.ummergeyer et l'Aigle royal n'e.xistent plus. •') Pont sur la Seimaz, entre Vandœuvres et Puplinge. '') (Charadrius pliipialis) Linné. •) Les marais de Roelbau et de Sionnet sont situés à S km. au .N.-E. de Genève et sont formés par la rivière Seimaz. ils ont une superficie de 55 liect., à l'ait, de 440 met. (soit 65 met. au-dessus du Léman). Restés intacts jusqu'en 19 lô, ils auront bientôt disparu grâce au.x drainages que l'on vient de commencer. ••) Grèbe esclavon (Podiceps cornutus) Gmelin, porté à la p. 202 du Calen- drier ornitliologique sous le nom de Àuritus, par lequel Linné comprenait les Grèbes cornu et oreillard. *) Accenteur pégot. '") Tattes d'Ambilly, grandes plaines incultes de niveau à l'ait, de 482 met., entre Puplinge et Chêne-Hourg. ") V. Fatio (Oiseaux de la Suisse, vol. 1) signale un passage de ces Oiseau.^ dans diverses parties de la Suisse pendant l'hiver relativement doux de iSo5-i8o6. '*) (Lobipes hyperboreus) Linné. '^) Agé de 20 ans, Neckrr continue ses études à Kdimburg. (Voyez notice bio- graphique p. 9. Mém. Oiseau.x, Genève, et note sur les Jaseurs. p. 1 36 et i 37 du même ouvrage). Dans ses notes se trouvent les observations suivantes de .\i)TF.S (IRMTIIOI.or.lorRS l)K I..-A. NKCKER DK SAL'SSL'l'.K l63 M. Ch. Llllin pour 1807 : Septembre 6. grand passage de Cailles, on en a pris 33 dans une mue à Chêne. Vt S.-O., pluie. L'n chasseur a tué 4 Rois de Cail- les. Le 14, passage des Bezolets sur le lac, vent du N. Le 18, par vent du S., passage continu d'Hirondelles allant au S. Le 19, vent du S., grand passage de Cailles. Bechgues et Cuirouges. Le 25. le Jura a sa cime couverte de neige. Le 26, grand passage de Rois de Cailles et Chevrelles sourdes, vent du S. Novem- bre I", grand passage de Bécasses au pied du Jura, Le 16, vent du S., le soir à l'aft'ût, beaucoup de Canards, Vanneaux. Sarcelles et Bécassines. Le 2 i , vent du S., grand passage de Ramiers et Bécasses. ") Chasse spéciale au filet, décrite p. 77 du Mém. sur les Oiseaux. '■') (Hvdrochelidon tiigra) Brisson. "■•) C'est donc 1 X i i au lieu de 1X17 qu'il faut lire p. 147 du ,Mém. sur les Oiseaux, ce qui correspond d'ailleurs à l'indication du Calendrier ornithologi- que, p. 202. C'est cet individu qui est décrit dans le « .Mémoire sur quelques espèces d'Oiseaux trouvés en Suisse ». publié par Necker dans « .\llg. Schweiz. Gesell. f. d. gesammt. Naturwiss. Anzeiger, herausg. v. Fr. Meissner. 2 Jahrg. Aarau 1X18. (Les Oiseaux décrits sont : le Gobe-mouche Bectîgue. la Fauvette Orphée, le Bruant éperonnier. le Tarin arctique, le Pluvier à collier interrompu, le Chevalier stagnatile. le Phalarope platyrinche et l'H . de mer Tschegrava). '') Cet individu, décrit dans la notice sur « Quelques espèces d'Oiseaux », est encore conservé dans la collection locale du .Muséum de Genève. On n'a jamais capturé depuis d'autres individus en Suisse. '") Voici ce que dit, sur la disparition de la Grève de la Versoix, près Genève. iM. W. Barbey de Valleyres^ dans le Bullet. Sté. .Murithienne. p. 39, XIL Neu- chàtel !884.- « Le moellon chasse la plante... sous une autre forme, la mala- die de la pierre envahit notre beau Léman : les grèves disparaissent sous les quais... Entre l'embouchure de la Versoix et le Creux de Genthod s'étendait une grève caillouteuse d'environ un demi kilomètre de longueur, laquelle était un vrai jardin botanique. La flore littorale n'est jamais brillante, mais tous les botanistes suisses se croyaient obligés de venir en pèlerinage à Versoix pour y cueillir quelques espèces qui ne se trouvaient nulle part sur le sol helvétique. L'ex-station de la Versoix était caractérisée par des mares recouvertes en été par les hautes eaux du lac; lorsque celles-ci se retiraient, elles laissaient, abri- tées par des bancs de gravier qui les séparaient du lac. des flaques d'eau stag- nantes qui subsistaient pendant l'arrière-saison et l'hiver » et .M. Barbey cite parmi les espèces rarissimes disparues sous les quais de la campagne Bartho- lony, à Versoix : Durioea Reuteri, Riccia glaiica. Riccia cristallina, Limosella aquatica, Litorella lacustris, Scirpus supinus, Elatina hexandra, Zannichellia tenuix . '■') {Totanus griseiis) Brisson. • -') (Totanus calidris) Linné. *') On trouve dans les notes de cette époque ce qui suit : « Etant sur la mon- tagne d'Enzeinda. où il y a beaucoup de Lagopèdes, je vis auprès de moi une femelle qui couvait : elle se laissa prendre à la main et attacher les pattes et les ailes sans essayer de se sauver. Son nid n'était que la terre un peu aplanie et recouverte de quelques plumes. Ses huit œufs étaient sur le point d'éclore. Ce l(")4 UCLLKI'I.N DK l-A SOCIKTK /.ODI.OtilQlJK l)K GK.NKVK l.af^opède parut souft'rir de la chaleur dans la plaine et tenait son bec ouvert en haletant avec la langue comme les chiens. 11 aimait beaucoup boire et )e le nourrissais avec les graines du Salix retusa et du pain trempé dans l'eau, ce qu'il paraissait aimer. Malheureusement il s'est sauvé à la porte de chez nous et je n'ai pas pu réussir à faire éclore ses œufs ». Voyez p. 99 du Mém. sur les Oiseaux. *-) La Pointe à la Bise, marais situé à h km. de Genève, au bord du lac, entre la Belotte et Bellerive, comprend un pré marécageux, un golfe formant étang et une grève présentant beaucoup d'analogie avec les anciennes gouilles de la Versoix. Quoiqu'une partie de sa Hore lacustre ait été malheureusement com- plètement massacrée ces derniers temps du côté de la Belotte par des proprié- taires riverains et qu'une bonne partie de ses environs soient couverts de mai- sons d'habitation, il a cependant conservé jusqu'à ce jour la physionomie qu'il devait avoir il y a cent ans. --àis) Dans un des carnets de poche de .Xecker on peut lire la mention sui- vante : «Je suis allé en patins toute la dernière sernaine de novembre 1S12 ». -') (Hydrochelidon nigra) Brisson, en plumage d'automne. -') C'est celui cité p. 102 du « Mém. sur les Oiseaux ». *■') D'après cette phrase, il semblerait que ces Oiseaux ont pu nicher il y a cent ans sur la grève de ce marais. '-'■') Petit village près de St-Julien-en-Genevois. -') Dans les notes d'avril 18 16 se trouvent les intéressantes remarques qui suivent : « On peut considérer chaque espèce d'Oiseau comme ayant une zone géographique qui lui est assignée et qu'il ne dépasse pas à moins ^Lç. circons- tances extraordinaires ou de vents violents... C'est ainsi que j'ai trouvé un Loriot sur les rivages de l'île d'Arran (il s'agit d'un Loriot femelle pris vivant à Loch Ranza, le 3i mai 1807 et qui. exténuée de fatigue, périt peu d'heures après: voir « Voyage en Ecosse ». tome I. p. 41 3, Genève 1821. Rédact.) Chaque Oiseau ayant une zone plus ou moins large à habiter, il est fort proba- ble que le gros de l'espèce est stationnaire pendant toute l'année dans le milieu de cette zone qui est le lieu qui réunit le mieux les qualités requises, tandis que le reste de l'espèce passe d'un côté à l'autre de la zone, suivant la saison.... . Passage : ce mot est improprement employé par les chasseurs pour indiquer les jours où ils trouvent du gibier, car au lieu de dire que les Oiseaux passent, il faudrait dire qu'ils restent en place, ce qui fait que les chasseurs les trou- vent. Les jours où // y a du passage sont ceux où le gibier qui passait est forcé, par les vents ou toute autre circonstance, à s'arrêter momentanément dans le pays et les jours où, suivant les chasseurs, // n'y a point de passage, sont ceux où le gibier continue sa route de nuit, sans être obligé de s'arrêter pendant le jour. . . » * «... M. TiRRETriNi m'a dit avoir répété l'expérience de Bonnet et marqué au pied, par un fil de soie, des Hirondelles qui sont revenues plusieurs années de suite au même nid... " **) (Totanus griseus) Brisson. *') {Sterna Jluviatilis) Naumann. ^•) (Mumenius arquatiis) Linné. N(tTKS ORMTHOl.OdlOlIF.S DR l-.-A. NKCKKH l)K SAUSSURt". l65 3') (Tringa alpina) Linné. •'-) (Totanus calidris). Linné. *') (Lariis ar^entatu-') Brunnich. jeune. ^') (Totanus fuscus) Linné. ^•) C'est à cette époque que se place la capture des deu.x Bruants Eperonniers (Embcri-:;a calcarata) pris avec des Alouettes et signalés dans la « .N'otice sur quelques espèces d"Oiseaux ». '"I (Lariis canus) Linné. ■'■) {Gallinago média) (,each. ^*) (Gallinago gallinula) Linné. ■'^) C'est à cette époque que doit peut-être se placer la capture de deu.x Che- valiers stagnatiles signalés dans le « Mém. sur quelques espèces d'Oiseaux ». *'*) Dans sa notice sur « Quelques espèces d'Oiseaux » (1818), Nfxker dit au sujet du Phalarope platyrinche : « On en a vu plusieurs au mois de janvier cette année nageant sur le lac. mais on n'a pu s'en procurer aucun ». 1') /;/.s) 11 s'agit de la terrasse de la maison de Saussire, à la Corraterie. oii Necker habitait avec ses parents le premier étage. *') Probablement n»* 35 bis, 36. section A. lieu dit Beaumelon, Commune de Chène-Bougeries (Cadastre français, archives de l'Etat de Genève), appartenant à DoRTiAZ. John-François, agriculteur. " 'ii-i) Il s'agit probablement de l'ancien lac de Chedde, disparu en 1837 sous un éboulement. Voyez F.-L. Perrot : .ancien lac de Chedde. Archives se. phys. et nat. T. XXXIII. 1895. *-) E. Mallet. dans les notes annexées au « Mém. sur les Oiseaux ». en août 1837. dit p. 169 : « Un Balbuzard a été tué près Salève. en octobre 1827 ». Il s'agit donc bien d'un autre individu. ") E. IWallet, dans sa note du 3 août 1837, annexée au « .Mémoire de Necker», dit p. 167 : « Deux (espèces) sont connues depuis longtemps dans le pays et ont été simplement omises dans le «, Mémoire » de notre savant collègue ». et p. 176 : « Gros-bec serin (F. serintis) Linné, très commun, etc. ». '■' bif) Il s'agit du pont qui franchissait le fossé derrière le Crédit Lyonnais actuel et qui. depuis le Bastion de Hollande, donnait accès au chemin du Tour des Jardins. ^') Dans son « Mémoire », p. 1 24. Necker dit : « C'est au printemps que l'on trouve les mâles avec leur capuchon brun. Or l'on sait actuellement que les deu.x sexes prennent le capuchon. V. Patio (Oiseaux de la Suisse. II, p. 1 5oq) dit qu'il est curieux que Necker n'ait pas eu connaissance de nichées de Rieuses sur les bords du Léman. '^) E. Mallet. dans ses notes, dit p. i 78 : « Héron aigrette (.4. egretta) Linné. Une femelle adulte de cette rare et belle espèce de Héron a été tuée le i 3 juin i836 à la pêcherie d'Allaman ». *") Probablement (Stercorarius longicaudus) Brisson. ") — 25". 3 centigrades. R. Gaitier : « Quelques hivers rigoureux à Genève». Le Globe, tome XLVIll 1909, p. 28. *8) Dans une lettre conservée dans les papiers de M. H. Necker et datée de iGf) 15UM-KTI.N I)K LA SOCIKTK ZOOI.OCilgUK UK (iE.NKX K Gcncvf le i8 juin iH3S. Jacques-Gustave Fatio (né en i Ho6. mort en iSji) annonce à Necker la capture par M. Saladin-Cbud, au Venj^eron, d'une femelle adulte de Martin roselin. qui se trouvait avec son mâle dans un vol d'Etourneaux et otïrait tous les caratères d'une femelle ayant son nid dans les environs .... « Voilà Monsieur, encore une addition intéressante à faire à votre Mémoire... » (Voyez V. Fatio, Oiseaux, vol. I, p. 71K. et .N'aumannia IV i856. p. iSg. G. Fatio. « Pastor roseus ». RAPPORT DE LA STATION OHMTHOLOGIQUE 1 67 RAPPORT DE LA STATION ORNITHOLOGIQUE DU PORT DE GENÈVE ET DE SES ENVIRONS 1 g 1 5 - 1 9 1 () Par R. PoNCY 1915 JiHLLET. — Le i"^"" de ce mois, arrivée de gros vols de Mouettes rieuses allant au S.-O. Durant tout le printemps et l'été les oiseaux de cette espèce sont restés sur le lac et le Rhône en territoire genevois, particulièrement des individus de deuxième année en plumage de noces. Les eaux du Léman ont été très hautes et très troubles tout Tété. Le 3, au bois de Veyrier, un petit Coucou Cendré est nourri par deux Rouge-gorges familiers; pendant toute la première quinzaine, passage diurne et nocturne de Chevaliers gris et durant la nuit du i3 au 14 passage de Courlis cendrés après violent orage ayant sévi de 6 h. '/g à minuit sur toutes les Alpes suisses. Neige à 2000 m. d'altitude et baisse de la température nocturne de lo'^C. Un Cormoran ordinaire jeune se pose sur un des peupliers de la Pointe à la Bise. Le 8, au même endroit, une Guiffette moustac mâle de deuxième année en plumage de noces, a dans l'estomac une Sardine de 9 cm. de long. Le 14, à midi, 3 Courlis cendrés passent en rappelant contre vent du S.-O. au-dessus de Genève. Le lendemain, à midi, par fort vent S.-O. et pluie, passage d'une cinquantaine de Rieuses. Le 16, au Creux de Coudrée 3 Grèbes huppés en noce. Le 17, au matin, appa- raissent devant la Pointe à la Bise plusieurs Hirondelles de mer Pierre-Garin et à 10 h. du matin contre vent S.-O. et pluie passent 12 Courlis cendrés avec 3 Rieuses, a\i-dessus du Rhône à l'altitude de 5oo m. environ. Le 20, à 7 h. du soir, un vol de 1 1 Cigognes blanches passe au-dessus de Meyrin allant au S.-O. Le 26, une femelle de Fuligule Morillon, capturéedevant la Pointe à la Bise, a l'estomac bourré de petites Limnées. Le 29, on peut voir l68 BULLETIN DK LA SOCIÉTÉ ZOOLOGIQUE DE GENEVE une centaine de Rieuses perchées sur les échalas d'une vigne près de Tougues au bord du lac. et le 29 au soir, commencent à se montrer au large sur le lac. à la hauteur de Bellevue, les Sarcelles que l'on peut observer dès lors presque tous les soirs et le matin de bonne heure s'exerçant au vol. Le 3o, apparaissent les premiers canards sauvages près de Genève. Le même jour une Cigogne blanche séjourne toute l'après-midi à Cointrin, se posant tantôt dans les prés, tantôt sur les toits à droite et à gauche, nullement effrayée; au coucher du soleil, elle revient se poser sur le toit d'une maison du village, s'installe commodément pour passer la nuit, lisse tranquillement son plumage, se met sur une seule jambe, puis glisse la tète sous l'aile, sans se soucier le moins du monde des exclamations des badauds accourus pour la regarder. Cet oiseau revient avec deux compagnons pendant une quinzaine de jours au même endroit pour pâturer dans les prés hu- mides, sans s'inquiéter des gamins. Le 3i juillet arrive dans la rade la première Foulque macroule. mais elle ne reste qu'un jour. AoiT. — Le premier du mois, à h h. du matin, passe devant la Pointe à la Bise un vol de 9 Hirondelles de mer Pierre-Garin. péchant les petits poissons ; elles remontent bientôt vers le grand lac. A 9 h., arrivent 9 Sarcelles et un Canard sauvage, puis à 10 h. deux Courlis corlieu qui passent en rappelant à une cinquantaine de mètres en l'air dans la direction S.-O. Il fait beau temps, mais le ciel se couvre au S.-O.; à plusieurs endroits, on voit flotter sur l'eau les grandes rémiges et les rectrices des Mouettes rieuses en mue. Le même jour, deux Oiseaux de cette espèce sont observés au marais de Roelbeau ainsi qu'un Faucon Crécerelle. Le 4 au matin, un Courlis cendré de passage sur le lac a dans l'estomac le bout d'une élitre de Coléoptère, et le même jour, à 8 h. du matin, un individu de la même espèce pâture derrière la charrue dans le pré Picot au plateau de Frontenex, sans se préoccuper du passage du tramway. Le lendemain 5 août, à 5 h. du matin, 3 sujets exécutent le même manège au même endroit. Le 6, une Mouette rieuse a rout le plumage en mue et les 5'"'-', 6^"^ et 7""^ paires de ses rémiges repoussent; c'est un mâle de deux ans avec capuchon blanc et brun à collier noir, à pattes et bec carmin foncé et queue blanche. Il a dans l'estomac des vertèbres de Per- chettes et des ailes de Phryganes. Le 8, un Courlis cendré de passage BAPPOHT I)K LA STATION ORM THOLOGIQLE I ( )(j sur ie lac revient au rappel. Le 17, une douzaine de Chevaliers guignettes passent en rappelant au ras de l'eau à 7 h. ' , ^^ matin devant la jetée des Pàquis. Le 24 au même endroit, un Chevalier jambettc de passage et un Grèbe castagneux posé. Le 27, dans la rade, une famille de Castagneux de 5 individus descend les jours suivants sur le Rhône ; puis un Goéland a man- teau bleu adulte fait le tour du port à 7 h . * , du matin et repart vers le lac. Du i5 au 25, on peut voir après le lever du soleil sur un fil télé- phonique du village de Chougny près Genève, une centaine d'Hiron- delles de fenêtre, jeunes et adultes, rassemblées, lesquelles sont rem- placées depuis le 25 par une cinquantaine d'Hirondelles rustiques. Le 3o et jours suivants nombreux indi\idus des deux espèces, de passage; le soir du 3o, au coucher du soleil, par beau temps frais après pluie, un Martinet noir allant au S. O. Le 3i. vol d'une cin- quantaine de Sarcelles sur le lac. SEPTEMBKfc;. — Le i"''. un Courlis cendré est posé sur le plateau de iMeinier et le même jour un Chevalier gris est tiré à Launiorte. Une jeune femelle d'Autour ordinaire, tiréeàJussv, a une Perdrix entière dans le jabot. Le 3. à 7 h. du matin, passent deux Courlis corlieu allant au S.-O. Le 4. à la tombée de la nuit, après 24 h. de pluie, par fort abaisse- ment de la température et neigea l'altitude de 1000 m., des centaines d'Hirondelles de fenêtre viennent se blottir sous les avants-toits et les balcons des maisons du quai des Eaux-Vives. On signale la neige dans les Alpes; elle atteint 40 cm. au Grimsel. Orages sur les lacs italiens ; la température nocturne atteint 8'^ C. ; les troupeaux sont obligés de descendre i5 jours plus tôt qu'à l'ordinaire. Le lendemain malin, après pluie toute la nuit, les Hirondelles sont encore là, entassées les unes sur les autres et à 7 h. ■■., seulement, les adultes se décident à aller chasser dans le port, tandis que les plus jeunes restent à dormir jusqu'à 9 h. L'après-midi le baromètre remonte, le soleil brille et les Hirondelles restent jusqu'à 7 h, Vi du soir à happer les insectes autour des arbres du Jardin Anglais. A ce moment apparaît un Martinet noir; elles le prennent pour un Oiseau de proie, ce qui les fait fuir en masse compacte vers le S.-O. Deux jeunes Cormorans ordinaires sont tirés aux îles d'Aïre sur le Rhône. Le 6. à 7 h. du matin, par beau temps, une vingtaine de Mouettes rieuses voltigent autour d'un jeune Gosland à manteau bleu posé au lyO BLLI.ÉTIN DK LA SOCIETE ZOOLOGiyi'E DK C.KNKVK milieu du port. Toutes les Hirondelles ont disparu, mais le soir de nouveau une cinquantaine d'Hirondelles de fenêtre accompagnées de quelques Hirondelles rustiques passent au-dessus du .Jardin Anglais. Durant toute la semaine temps magnifique sur toute la région des Alpes et passage régulier et lent de petites troupes d'Hirondelles des deux espèces. Le 12, deux Guignettes vulgaires et un Bécasseau mi- nule sont tirésau îlesdeRussin. Un Engouleventestobservéà Peissy. Le i3, premier brouillard matinal dans le port; cinq Foulques macroûles ont élu domicile près du pont du jMont Blanc, où elles hiverneront. Le 14, le temps se couvre et à partir de X h. du soir il pleut ; la neige tombe à 1600 m. sur les montagnes. Une trentaine de Van- neaux huppés sont posés dans un champ de blé noir à Athenaz et deux Hérons cendrés dans un champ de pommes de terre à Chancy ; le soir on peut voir papillonner autour des réverbères plusieurs petits Oiseaux et à minuit passent quelques Courlis corlieu qui viennent au rappel au-dessus du Jardin Anglais. Le lendemain matin sur les arbres au même endroit nombreuses Mésanges petites Charbonnière; passage de quelques vols d'Ltourneaux. La migration en petits vols des Hirondelles des deux espèces con- tinue chaque matin surtout par le beau temps. Une Buse ordinaire a dans l'estomac une Taupe. Le 17, a midi * ^, un Courlis cendré passe en rappelant et au coucher du soleil, deux Guignettes vulgaires traversent la radeau ras de l'eau se rendant au S.-O. Le 18, au coucher du soleil, une cen- taine de jeunes Mouettes rieuses remontant du Rhône voltigent dans le port, avant de retourner coucher sur les blocs erratiques du bord du lac. Elles happent à la façon des Hirondelles de mer les mouche- rons volant à quelques pieds au-dessus du lac. Depuis une quinzaine de jours il fait beau temps presque conti- nuellement et le 22 septembre au lever du soleil i3 Foulques se trou- vent dans la rade ; le passage des Hirondelles semble hni. Le 23, deux jeunes Hérons cendrés sont tirés au bord du Rhône à Loex ; les plumes de leur corps ne sont pas encore toutes poussées. Le 25, changement de temps le matin, pluie, éclairs, tonnerre; rassemblement d'environ 200 Hirondelles rustiques sur les fils télé- phoniques aux Acacias près Genève. Le lendemain pluie, vent du S.-O. et toute la journée passage de nombreuses Hirondelles cul-blanc allant au S.-O. Le 27 au matin, après tempête nocturne au Tessin et dans les Vosges, plusieurs centaines d'Hirondelles de la même RAPPORT DE LA S I ATION OHNITHOLOGIQI E I7I espèce voltii^cnt tout le lont^' des quais : à midi presque toutes ont disparu. Le lendemain même temps, plusieurs centaines d'indi- vidus des deux espèces, de passau:e le matin ; une dizaine de Sarcelles d'hiver se reposent près des jetées et une Grive musicienne se pose sur un arbre du Jardin Ant,'lais. Les 28 et 2g, par pluie et vent S. O. . passage continu à loo m. en- viron au-dessus du lac de centaines d'Hirondelles de fenêtre, rustiques et de rivage, parmi lesquelles une albinos. Beaucoup d'Etourneaux de passage. . Octobre. — Le 2, par bise froide, après neige à iC) Foulques et deux mâles et une f. de F. milouin ; le soir petit \ol d'Hirondelles rustiques. Le 17. il >' a 475 Foulques et 7 Milouins dans la rade, ainsi qu'une vini^'taine d'Hirondelles rustiques. Pendant deux jours, passa^^e de grands vols.de Corneilles noires et de Chocards alpins assez haut au-dessus d'Anières et le 18, à 4 h., passent encore une dizaine d'Hirondelles rustiques. Le nombre des Foulques s'élève à 586 et le lendemain ig il v en a ybo environ. Le 24, passage de Buses ordinaires, de Corneilles noires et de Bergeronnettes jaunes. Le 25, le nombre des Foulques augmente ainsi que celui des Milouins, des Morillons et des Mouettes adultes. Pluie toute la journée et passage de 5 Courlis cendrés le matin. Le 26, par torte bise noire, environ 1 100 Foulques avec 48 Milouins, une vingtaine de Morillons et une Hirondelle rustique dans la rade. Le 27, au même endroit, nombreuses Mouettes adultes et 24 Moril- lons. Passage de Bergeronnettes jaunes et d'un Courlis cendré. Les 2g et 3o, passage de Canards et de Chocards des Alpes et le 3 1 octobre, à 7 h. du matin, par temps brumeux et humide, passage à une tren- taine de m. au-dessus du Port d'un vol d'environ un millier de Cor- neilles noires. Dans la rade, 3 jeunes Hirondelles rustiques, 1400 Foulques, 3 à, 400 Rieuses (dont plusieurs fatiguées dorment), une dizaine de (îrèbes castagneux, un jeune m. et une jeune f. de la Nette rousse (Canard siffleur huppé), une f. et 7 jeunes du Fuligule mi- louinan. A 10 h., une bandedecinquanteMorillonsadulteset jeunes vient se poser dans la rade avec deux Harles huppés qui repartent aussitôt. Neige sur le Salève jusqu'à 800 m . , ainsi que dans la Prusse orientale. Trois Pluviers dorés et une Bécassine double sont tirés à Jussy. Passage de Bergeronnettes grises et jaunes. Novembre. — Le i"', par pluie et vent du S.-O., une Hiron- delle rustique au pont du Mont-Blanc; passage de Canards. Le 2, à II h. du matin, une f. de Faucon hobereau émigré au S.-O. en rasant la crête des vagues sur le lac. Le 4 novembre, le jeune m. de Nette rousse qui séjournait dans la rade, est capturé sur le lac. 11 est en mue complète et les plumes dorées de la tète sont en tuyaux ; les joues et le cou sont tachetés RAPPORT DE LA STATION OBNITHOLOGIQUE \jZ de plumes rousses et le ventre est mêlé de gris et de noir. L"iris est roU;%'e carmin et le hec tacheté moitié noir, moitié carmin vit avec onglet brun ; la mandibule intérieure noire à la base dans sa moitié est jaune orange à l'extrémité. Les pattes sont noires avec doigts orangés et articulations noirâtres ; la queue très usée est en mue et les miroirs des ailes sont grisâtres sur les bords. Le tube digestif consi- dérable comme longueur et diamètre est bourré de Charras du bec à l'anus (voir Bull. Sic Zool. Genève. T. L p. i3o). Les parasites in- ternes sont de nombreux Cestodes des genres Hymenolepis et Fim- briaria, un Polvmorphus minutus, Echinostomum spec. ? Poids io5o gr. . envergure 80 cm. Un m. de Harelde de Miquelon de deuxième année, capturé à Myes le même jour met son plumage d'hiver"; les filets dépassent la queue d'un ' -2 cm. ; bec gris-bleu à pointe noire et pattes noires à doigts gris-bleu ; iris noisette (le même jour, un autre individu j. est observé dans la baie de l'Evole à Neuchàtel). Contenu de l'estomac : petits graviers noirs de 2 mm.. 45 Gammarus, 6 larves de Sialis. Poids ySo gr., envergure 71 cm., individu très maigre. Le 5, par pluie et vent S.-O. en l'air, passage de Bergeronnettes grises et jaunes et de Canards; 6 Hirondelles rustiques en l'Ile. Vn vol d'une trentaine de Vanneaux huppés passe au-dessus de Myes et un autre vol de 1 1 individus est posé à Sionnet. Le 6, après violente pluie nocturne, ayant duré de 8 h. du soir à 3 h. du matin par vent du N., vu au Jardin Anglais une Mésange bleue, 6 Chardonnerets, et à 2 h. après midi, un petit Bécasseau de passage au-dessus du Port, allant au S.-O. avec une vitesse d'au moins 80 km. à l'heure. Le 7, dans la rade fort peu de Rieuses, mais une adulte remarquable par la belle couleur rose de sa poitrine. La f. de Nette rousse reste 12 sec. sous l'eau en plongeant et 20 sec. dessus. Le nombre des Foulques s'élève à 1700 environ. L'après-midi aux Gouilles de Myes : 2 Faucons crécerelle, un Martin-pêcheur, une Mésange charbonnière, deux Bergeronnettes jaunes, un Pipit spioncelle, deux Foulques ma- croule. quelques Fuligules morillon et milouin; une dizaine de j. Fuligules milouinan dont deux ont dans l'estomac de nombreux petits graviers, des novaux de cerise entièrement brisés, quel- ques petites Bythinies, et dans les intestins, de nombreux Cestodes des genres Hvmenolepis et Fimbriaria, Echinostomum, Strigea spec? Au même endroit, un j. Garrot vulgaire. 4 j. Macreuses brunes, une Mouette rieuse, un Grèbe huppé et 2 Grèbes castagneux ; en tout 14 espèces d'oiseaux. 174 ini.LliTlN UE L\ SOCIKTK ZOOLOGIQIE Dt GKNLVE Le même jour, 5 Oies sauvai^es sont tirées à raérodrome de CoUex- Bossy. deux autres au plateau de Cîranges-sur-Malval et une à Car- tignv. Deux ou trois Bécasses ordinaires sont tirées dans les bois. Le 8, à Q h. du matin, passage de plusieurs vols de Chocards alpins, de Corbeaux freux et d'Alouettes des champs au-dessus du Port. Les lo, II et 12, violente tempête du S.-O., pluie, neige jusqua6oom. d'altitude sur les monts environnants. La Nette rousse f. n'est plus dans la rade, tandis qu'apparaît le i3 un j. Goéland cendré et le 14 une Mouette rieuse adulte baguée. Au marais de Sionnet. plusieurs Bruants de roseaux, un vol d'en- viron 200 'Vanneaux huppés, une demi-douzaine de Bécassines ordi- naires, 3 Bécasses, un Canard sauvage et deux Sarcelles d'hiver. La neige est descendue jusqu'au pied des montagnes à l'altitude de 400 m. et il a gelé pendant la nuit. Le i5. au soir et pendant la nuit, passage de Palmipèdes et autres Oiseaux. Il a neigé dans toute la Suisse et à 800 m. d'altitude la neige atteint déjà 80 cm. ; il y en a 25 cm. dans le Jura (sur les rives du Doubs dans le Jura bernois, une Risse tridactyle m. adulte est capturée). Le 16, au matin, par gel et vent du N.-E., au lever du soleil, pas- sage de nombreux vols de Canards. Dans la rade se posent deux f. et un m. adulte en plumage d'été du Souchet commun ; ils y restent toute la journée à se reposer sans manger. Une j. Rieuse baguée dort sur un piquet devant le Café du Nord, et jusqu'à g h. du matin, pas- sage de vols de Can;irds sauvages. Sarcelles, Pilets acuticaudes. Siffleurs pénélope, Souchets communs, etc. Le 17, à 5 h. du matin, passage d'un vol de Siffleurs penel. sur Genève et à 7 h., à l'étang de Meyrin, plusieurs Bécassines ordi- naires. 3 Bécasses. 3 Vanneaux huppés, une Poule d'eau ordinaire, un Pipit spioncelle, une Pie-grièche grise, plusieurs Grives Mauvis. Le 18. une Outarde canepetière f. adulte, tirée à Gy, a dans l'esto- mac des feuilles tendres de légumineuses. Le même jour, deux indi- vidus sont encore observés, l'un à Vésenaz. l'autre à Meyrin. Le 19. à 7 h. 45 du matin, passent au-dessus du Port 8 Oies cendrées et un Vanneau huppé, et à 9 h., cinq m. et deux f. de Pilets. Dans la rade ^ont posés un j. Souchet, quelques j. Milouinans. un j. m. de Harelde de Miquelon, un j. Goéland cendré, un j. Grèbe oreillard, au milieu de la colonie habituelle des Foulques, Rieuses, Morillons. Milouins et Castagneux. Le 20, à Mevrin. passage d'un Héron cendré, de Bécassines ordi- naires et d'un Autour ordinaire adulte. Le 21, au même endroit, HAPPOR'l' HK LA STATION ORMTHOLOGIQl'K lyS deux Buses ordinaires, un Epervier ordinaire, une Pie-^rièche L;rise, plusieurs Bouvreuils ordinaires, un Chocard alpin, 3 Bécassines or- dinaires. Le 22. une Harelde de Miquelon j. de Tannée vient rejoindre celle qui est déjà dans la rade, les vieux mâles adultes de Morillons se rendent à leur emplacement dhivernage devant Thôtel des Beri^ues et une soixantaine de Milouins séjournent devant le Jardin A ni^lais. Le 27, un j. m. de Harelde de Miquelon est tiré sur le lac : il pèse 675 t;r. et a une envergure de 68 cm. .L'estomac contient une vini^- taine de Gammarus, des scories et des silex de 2 mm . de diam. et un petit débris de Charras. Bec noirâtre violacé avec côtés gris-vert ; pattes couleur de plomb avec doigts livides. Parasites internes, quel- ques Cesiodes. L'après-midi 5 Siffleurspénélopes.dont un mâle adulte et 3 Canards sauvages m. \iennerit tournover autour du Port. Le 28, après bise nocturne et neige générale dans toute la Suisse, — i5" C. à Genève, — i5° à Einsiedeln. — 20" à y\ppenzell, — 22'' à l'Alpen- stein. — 16" au Righi. — ig'' à Davos. Dans la rade avec les deux Harelde de Miquelon et le Grèbe oreillard se trouvent cinq très jeunes Goélands cendrés et une f. de Canard sauvage. Une jeune Poule d'eau ordinaire, saisie de froid, est capturée devant le Café du Nord et relâchée avec un anneau d'aluminium, portant l'inscription : R. Po.NCV. Genève, A. Pendant la semaine il en a été tiré plusieurs individus aux marais de Roelbeau et quinze jours auparavant un in- dividu vivant a été capturé à l'île Rousseau. Aux gouilles de Malagnv et au Creux de Genthod se trouvent à 10 h. du matin : un Martin-pêcheur ordinaire, plusieurs Merles noirs. Rouge-gorges familiers. Bruants jaunes, Pinsons ordinaires. Pies ordi- naires. Corneilles noires, une Mésange bleue, deux Troglodytes mignons, deux Bergeronnettes jaunes, un Geai ordinaire, et sur le lac, plusieurs centaines de Canards sau\ages. quelques petits vols de Fuligules morillons, quelques jeunes Fuligules milouinans, deux j. Garrots vulgaires, une Macreuse brune, quelques Mouettes rieuses, trois Grèbes huppés, un Plongeon arctique. A la Pointe à la Bise, l'après-midi, un Martin-pêcheur, quatre Pipits spioncelles. cinq Etourneaux vulgaires, une Bécassine sourde, quatre Foulques macroule, un Canard sauvage f., une dizaine de Grèbes castagneux. Aux îles de Russin, sur le Rhône, deux j. et un ad. de Goéland cendré et au plateau d'Avully. plusieurs volsd'Alouettes des champs, un Pigeon colombin et une Corneille mantelée dans un vol de Cor- lyÔ lUI.l.KTIN np: LA SOCIÉTK ZCOI.OGIQIK DE GKNKVK neilles noires. Plusieurs Buses ordinaires. Kperviers ordinaires et Faucons crécerelle. Le 29, baisse barométrique par beau temps calme. 8 " G. au-dessous de zéro, tous les étant^'s sontt;elés et Ton patine ; l'après-midi, relève- ment de la température, innombrables vols de Canards et de Fuliijules dormant au soleil sur le lac. Arrivée dans la rade d'une vieille f. de Piette blanche et passage de Bergeronnettes jaunes. I,e3o. une femelle ad. de Fuligule milouin très grasse a dans l'estomac de très nombreu.x petits silex blancs et ronds de i à 2 mm. et d'innombrables graines microscopiques de Charras. Poids i kg., envergure yS cm. Deux m. ad. de Piette blanche sont tirés sur le petit lac. Decejmbri:. — Jusqu'au 6 décembre, chaleur remarquable et pluie. P^onte presque complète de la neige sur le Jura qui en était couvert jusqu'au pied. Hausse de eaux du lac. Le 3, à 8 h. du matin, passage d'un vol d'une cinquantaine de Chocards allant au S.-O. qui s'arrêtent à tournoyer longtemps à i5o m. au-dessus du Port. Le 4, sur le petit lac, Fuligules morillon et milouin, F'oulques, une Double-Macreuse, un Plongeon, un Grèbe huppé, un vieux m., une f. et un j. de Garrot vulgaire. Vol de Ver- diers ordinaires à Chêne ; dans la rade, un ad. et un j. du Grèbe oreillard. Le 5. à 4 h. V2 ^u soir, un vol de Sy Grives litornes passe au-dessus de Chougny allant dans la direction des Voirons. Le même jour, le j. m . de Harelde de Miquélon du Port est cap- turé à Versoix (un j. de la même espèce est tiré à Pavie en Italie et un m. de deuxième année d'Eider ordinaire est tiré à Ouchy). Le 6, dans le Port, une Mouette rieuse à capuchon, et le 6, au même endroit, un ad. et deux j. de Grèbe oreillard et un j. de Piette blanche. Une Buse ordinaire (poids 77.^ gr. , envergure i m. 20), tirée à Versoix, a dans l'estomac deux Campa;,nols, une Belette t"., un Bruant jaune. Le 10. un j. mâle de Fuligule nyroca pèse 575 gr. et a 68 cm. d'envergure ; ses yeux sont bruns, son estomac est plein de petits graviers et d'un sable tin, composé de débris microscopiques de graines de Charras, plus 25 graines dures de végétaux aquatiques. Le 12, après quinze jours de chaleur, de pluie et de tempête, 3oo Mouettes rieuses ad. se réunissent sur la Jetée des Eaux-Vives à 8 h. du matin. Huit Cincles plongeurs sur la Seimaz, au bois des Arts. Le i3, neige jusqu'à l'altitude de 400 m. par forte bise et gel. et le 19, après une semaine de froid arrive dans la rade im m. ad. de Piette blanche. RAPPORT DK LA STATION ORNITHOLOGIQUK I 77 Dans les cultures et les haies du marais de Troinex, on peut voir: deux Buses ordinaires, deux Faucons crécerelle, cinq Grives litornes, de nombreuses Mésanges charbonnière, une Mésange bleue, trois Troglod\tes mignons, trois Bergeronnettes jaunes, une quarantaine de Pipits spioncelle. une cinquantaine d'Alouettes des champs, plu- sieurs vols de Moineaux friquets et de Pinsons ordinaires. Le 20. forte bise et dans la rade toujours un m. et une f. de Piette blanche, un ad. et deux j. de Goéland cendré, deux Grèbes oreillards, un j. H. de Miquelon, une Rieuse à capuchon saupoudré de blanc. Pendant la nuit du 21 au 22, neige dans toute la Suisse, ainsi qu'en Scandinavie, en Danemark et dans les V'osges. Devant le .lardin Anglais, le lendemain matin, dorment 1 i5F. Milouins; leur nombre a donc doublé pendant la nuit. Le 23. les deux Piettes blanches sont vers le Pont du Mont-Blanc et le 20 il n'y a plus que le mâle. Dans la rade, trois Grèbes oreillards, deux ad. et deux j. de Goéland cendré, un Pipit spioncelle, une Rieuse ad. ba.'juée, un j. H. de Mi- quelon, blessé à l'aile. 1916 Janvier. — Le l•-'^ à la Pointe à la Bise, deux Bergeronnettes jaunes et sept j.Fulig. milouinan. L'n j. de Goéland cendré pèse 280 gr. et mesure i m. 08 d'envergure. Il aie plumage du jeune âge sauf les scapulaires gris-bleu. Iris brun, bec livide à pointe noire et base bleue, palmes et doigts roses sauf l'articulation tibio-tarsienne bleu-clair. Le 12, un m. ad. de Piette blanche est capturé à Myes, il pèse 625 gr. et a 68 cm. d'envergure, son estomac contient les débris de deux Gammarus. une vingtaine de larves de Phryganes, des feuilles d'arbustes en décomposition et une centaine de cailloux de toutes couleurs de 1 à 5 mm. Le 16, aux Gouilles de Myes, après neige et tempête en Suisse et — 6" G. par beau temps au lever du soleil, nombreux Pinsons ordinaires et Bruants jaunes, plusieurs centaines de Foulques, une centaine de Fulig. milouin. une cinquantaine de Garrots vulgaires (dont une dizaine de vieux m.), de nombreux Fui. morillon, quatre j. H. de Miquelon. quelques j. Fui. milouinan, deux m. et deux f. de Harle huppé, très ad. , en noce, trois (îrèbes huppés, trois Grèbes castagneux et un Plongeon Cal-marin. Les mâles de Harle huppé exécutent leur curieuse danse, se tapant la tête sur le dos. tendant le cou en l'air, plongeant le poitrail en entr ouvrant lyB hili-khn di-; l.a socikié zoologiqlk de gknèvi-: les ailes, sautant sur Teau, se poursuivant; tout ceci devant les femelles impassibles. Leur huppe est mai^nitli|ue et leur plumai^e parfait. Une Risse tri dactyle ad. à pattes bru nés et bec jaune est observée dans la rade, où elle manque de se faire prendre à la main par un batelier. Un ]'. individu de la même espèce est capturé par un pêcheur, à la mouche d'un hameçon. Poids 325 t^r., enveri^ure i m. 08. Son esto- mac contient les restes d'une peau de chien et les parasites internes sont : cinq Echinostomes et six Hémistomes. Le 23, la Risse ad. est toujours là; sur la grève une Bert;eron nette jaune. Le 20, à l'embouchure de l'Hermance, deux Pipits spioncelle et au large plusieurs centaines de Grèbes huppés. Une vieille f. de Fui. milouinan, capturée au Creux de Genthod. a l'estomac bourré d'Asellus aquaticus. péchés à la Pointe à la Bise a^•ec quelques Gam- marus et de nombreux petits cailloux. Un vieux m. de cette espèce est capturé sur le lac. Dans la rade, deux ad. et trois j. de Goéland cendré; deux des ad, ont les pattes d'un beau bleu clair, tandis que le troisième les a roses. Sur la grève, deux Bergeronnettes grises et deux jaunes; les Mouettes rieuses commencent à prendre le capuchon de noce et perdent de nombreux plumes des flancs. Le soir, au coucher du soleil, vols de plusieurs milliers de Corneilles noires, venant de différentes direc- tions pour passer la nuit sur les grands arbres du domaine de Bel-Air à Chêne, comme tous les soirs d'ailleurs. FÉVRIER. — Le 6, par beau temps chaud, sur le lac à la hauteur de Coppet. vol de plusieurs centaines de Grèbes huppés inabordables. Le 7, une Mouette rieuse ad. baguée est posée sur la barrière du Jardin Anglais ; commencement du passage de retour des Si ffleurs pénélopes sur le lac. Le 8, tempête dans l'Isère, un m, ad, de Piette blanche devant l'Hôtel National. Le i3, sur les quais, trois Mouettes rieuses baguées, dont deux ad. et une j. A la jonction du Rhône et de l'Arve. individus isolés deSitelle ordinaire, Grimpereau familier, Bergeronnettes grises Pipit spioncelle. Mésanges grande et petite char- bonnière, Mouettes rieuses. Foulques, Morillons et Castagneux, Dans la rade, les f. blessées de Fui. morillon ont toutes un mâle pour compagnon. Du 14 au ig, violentes tempêtes du S. -O, et pluie. Forte chute de neige en Savoie, dans les Vosges, en Bavière et en Suisse; tempête en iMaurienne. sur le lac de Neuchàtel et en Appenzell. Le 16. à 8 h. du malin, une f. de Piette blanche se pose dans la rade ; RAPPORT DK l.A STATION OHMTHOLOGIQL K 1 79 toute la semaine on peut voir descendre au S., le matin à (S h., avec les Rieuses allant à la Jonction, de nombreuses Corneilles noires volant contre la tempête du S.-O. Tandis qu'elles luttent avec peine contre le vent, en rasant les maisons, les Rieuses au contraire, glis- sent avec rapidité au haut des airs et vont le double plus vite; ces passages de Corneilles cessent le 20. Ce jour-là, par petite bise, sur le lac et dans les marais de Sionnet passage de Pilels acuticaudes, de Sarcelles et de Canards sauvages et au marais de Troinex une Pie- grièche grise, une Corneille mantelée, un Epervier ordinaire. Dans la rade, les Goélands cendrés j. et ad. sont encore là ; vols d"Etour- neaux vulgaires à Pougny-Chancy. Le 22, à 6 h. du soir, vols d"Ktourneaux allant au S. au-dessus de la .rade, et le 23, à H h. ' /., du matin, vol d'Alouettes ordinaires de passage au même endroit; apparition des Bruants jaunes et le 24, neige toute la journée depuis 4 h. du matin ; il en tombe 3o cm . Le 25, par temps très bas et vent du N. léger, on observe en ville sur les quais et les jetées les oiseaux suivants par petits vols : Bergeronnettes grises et jaunes. Alouettes des champs. Bruants jaunes. Pinsons ordi- naires m . , Ltocrneaux, Corneilles noires. Le baromètre est descendu à 71 S mm., la température à — 4" C. et la neige est tombée en abondance sur le revers S. des Alpes et dans le Tessin. Sur la Jetée des Eaux-Vives, à 8 h. du matin, environ 200 Mouettes rieuses, dont plusieurs avec capuchon complet dorment sur la neige ou s'étirent les deux ailes à la fois; elles viennent probablement d'arriver du S. et parmi elles se trouvent quelques Goélands cendrés. Dans la rade sont posés deux m. et quatre f. ad. du Pilet acuticaude; tandis qu'au haut des airs une bande de seize m . de cette dernière espèce se rend sur le Rhône et revient le 2G, à 2 h. ' ^ après midi, se reposer un moment dans la rade. . Les vols de milliers d'Alouettes, observes au plateau d'Avully le 28 novembre igiS, y sont encore le 22 février 1916, ayant passé tout l'hiver dans les champs de blé noir. Le 26, plusieurs vols de Grèbes huppés passent sur le petit lac allant au N. en même temps que 9 Pilets et une Alouette; au Creux de Genthod six Bec-croisés sont posés. Le 27, après gel et neige, de nouveau un grand nombre de Rieuses dorment à 8 h. du matin à l'extrémité de la Jetée des Eaux-'Vives ; une ad. à pattes jaunes et bec rouge a le dessus de la tête d'une couleur chocolat clair, une autre ad. atteinte d'albinisme partiel a les scapulaires complètement blanches : on dirait qu'elle s'est roulée dans la neige (il s'agit peut-être |8o BlI.l.ETlN I)K LA SOCIETE ZOOLOGIQUE UE GENEVE de l'individu signalé par Forel dcMorges de 1904 à igoS, Bull. Soc. Vaud.Sc. Nat. P. V ., 4 mars 1908). Un troisième individu qui com- mence à mettre le capuchon de noce, porte à la patte gauche une bague d'aluminium. Devant le Jardin Anglais il y a 38Milouins, dont 29 m. ad., ce qui fait environ trois m. pour une t". ; très empressés ils tournent autour des f. endormies, se poursuivent, mettent le cou au ras de l'eau, lèvent le bec en l'air et gonflant leur cou font entendre un glousse- ment très drôle . A la Jonction nombreux Pipits spioncelle. Bergeron- nettes grises, Pinsons, Alouettes, Bruants jaunes et un Martin- pécheur. Les Mouettes rieuses qui pendant tout l'hiver ne sont jamais venues sur le balcon manger du pain après 4 h. ' 'j du soir, restent le 27 jusqu'à 6 h. * 2- Au Nant de Corsier, un Pigeon ramier et au Creux de (jenthod deux Grèbes castagneux et un Grèbe oreillard. Passage de Fulig. morillon, de Pilets. de Canards 'sauvages avant gros vent. Un m. de Canard sauvage gras pèse 1 lyS gr. et a 97 cm. ' 2 d'envergure; son estomac est bourré de sable de rivière et de petites graines de plantes aquatiques. Un m. de Pilet, pesant 825 gr. et de 97 cm. d'envergure, a dans l'estomac du sable de rivière et des débris très fins de plantes aquatiques. Le 28, à 3 h. après midi, un m. et une f. très ad. du Garrot vul- gaire dorment au soleil après leur repas devant la Pointe à la Bise. Le m. très gras pèse io25 gr. et a 75 cm. ^/g d'envergure, son bec d'un noir-bleu mat semble fait en peau de Suède, sauf l'extrémité qui est brillante. Les palmes sont d'un beau jaune orange foncé; l'œil est jaune foncé cerclé de jaune ocre et l'iris est noir. L'estomac contient un grand nombre de petits graviers lacustres,. de 1 à 5 mm. (Silex et pierres de Meilleriei. des Gammarus. des larves de Phry- ganes et les débris d'une larve de Libellule et des Liinnées. La f. maigre pèse 750 gr. et a 69 cm. ^ ^ ^^"^'^''r!'^''*^- ^^n bec est d'un noir-bleu mat, sauf la moitié à l'extrémité des mandibules qui est d'un jaune ocre brillant avec onglet noir ; palmes et doigts jaunes orange, sauf les articulations noiriitres; l'œil blanc avec centre noir est cerclé de jaune brillant; même contenu d'estomac que le m. Sur 75 Rieuses, posées le 29, à 3 h., devant le Café du Nord, il y en a deux avec capuchon complet, treize avec demi-capuchon et cinq j.; un Rieuse ad. tombée sur le balcon est annellée à la patte droite avec inscription : « R. Poncv. Genève S.v. RAPPORT DE LA STATION OKNITHOLOfilQUE 1-8 1 Mars. — Le 2, passage de Bruants jaunes, de Pinsons d'Ardennes et de Pilets et le 4, avant bise, avec baromètre à yoS, toute la journée, passage de Pigeons ramiers, de Vanneaux huppés, de Canards sau- vages, Siffleurs et Pilets. de Fulig. morillon et milouin, de Mouettes rieuses à capuchon, tous se rendantau N.-E. Un m. de Siffleur péné- lope ad., très maigre, de passage, du poids de 625 gr. avec envergure de 0.85 cm., a l'estomac bourré de sable blanc très tin et de débris microscopiques de nombreu.\ Diptères. Le 5, au matin, par pluie et bise, un m. de Sarcelle d'été est posé dans la rade et le 7, à 8 h. du matin, par temps magnifique après gel et neige nocturnes, une centaine d'Alouettes des champs passent à la surface du lac et redescendent au S. Nuit du 8 au q, neige et froid. Bruants jaunes. Le passage des Rieuses en noce continue et la Jetée des Eaux-\'ives est couverte de leurs plumes provenant des flancs et du dos. Passage de \'anneau.\ huppés, de Pigeons ramiers et de Sarcelles d'hiver et le départ des Foulques, des Morillons et des Milouins du Port s'accentue. Le II, à 6 h. V 4 du soir, par brouillard et neige, passage au-dessus du Port d'un Vanneau huppé qui crie en volant et s'en va avec les Rieuses. Passage d'un vol de Grèbes huppés devant le Creux de Genthod et de vols énormes d'PItourneaux. Le 12, par un épais brouillard, un Bécasseau variable est tiré à la Point à la Bise, et dans les marais de Divonne se trouvent plusieurs vols de 5o à 60 Bécas- sines ordinaires. Passage de Pilets et de Bergeronnettes grises et arrivée des Courlis cendrés. Le i3, commencement de la ponte delà Chouette hulotte. Toute la semaine précédente, de nombreux vols de Rieuses explo- rent les champs labourés depuis la Perte du Rhône jusqu'à Bàle. Sur 70 Rieuses, posées devant le Jardin Anglais, 20 ont le capuchon complet et 10 sont des j . Un vol d'une trentaine de Vanneaux huppés passe dans l'après-midi au large de ^'ersoix à portée de fusil, ainsi que 21 Pilets et des Sarcelles d'hiver remontant au N.-E. Le 14, fœhn en l'air, temps couvert après épais brouillard le matin. Des vols de plusieurs centaines de Mouettes rieuses remontent au N.-E. le soir à 6 h. ', 2 ^t plusieurs individus sont observés aux marais de Sionnet. Le i5, par beau temps et hausse de la température de 10° C, arrivée de deux Hirondelles rustiques à Versoix et dispari- tion totale des Rieuses du Port et des environs, sauf une douzaine de j. en dehors des Jetées. Le soir à 10 h., passage de Courlis cendrés et le 16, de même à la même heure. Dans l'après-midi, un vol d'une l82 Bl'LLliTIN Di; LA SOCIKTK ZOOLOCilHlK l)K (iENKVK centaine de Siffleurs pénélope ei de l^ilets acuticaudcs dorment devant les gouilles de Myes. Commencement du dét;el dans la Baltique. Le 19. par temps sec et douteux, observé au marais de Sionnet : une Buse ordinaire, deux Pie-grièches grises, 4 Grives chanteuses, 4 Mésanges à longue queue, 2 Pipits spioncelle, plusieurs couples de Bruants des roseaux, 4 Bruants jaunes, une dizaine de Pies ordi- naires, deux Pigeons ramiers, 12 Bécassinesordinaires, 25 Bécassines sourdes, 2 Vanneaux huppés, un Héron cendré (blessé à l'aile droite 1, 35 Canards sauvages, 2 Pilets acuticaudes m. et t.. un Sifileur péné- lope m. ; soit environ 120 Oiseaux appartenant à 16 espèces, plus un vol d'une centaine de Corneilles dans un champ labouré. Plaque gélatineuse d'environ 6 millions d'oeufs de Grenouille ordinaire, l'ne Rieuse ad., capturée près de Versoix, a l'estomac bourré d'Insectes. A Russin, arrivée des Pouillots, des Fauvettes, des Bec-fins et du Milan noir; une Bécasse ordinaire. Le 20, fin du passage des Courlis cendrés et le 21. deux Hérons pourprés sont posés au château de Roelbeau. Le 24, une femelle ad. de Grèbe jou-gris se prend dans les filets d'un pêcheur du Bouveret. Sa livrée est identique à celle du vieux mâle et son ovaire contient des oeufs de 2 mm. en moyenne. Toute la semaine temps variable à pluie, et le 25, encore une tren- taine de Foulques dans la rade avec deux ou trois couples de Moril- lons et une dizaine de Castagneux. A 2 h. après midi, un Courlis corlieu remonte au N.-E. en rappelant au-dessus du Port. Le 2(3. après neige jusqu'au pied du Salève, beau temps par vent blanc du S. assez froid, au marais de Sionnet : un Milan noir, une Buse ordi- naire, deux Faucons crécerelles, deux Pics-verts, deux Pie-grièches grises, deux Pouillots fitis, deux Mésanges nonnettes, deux Pipits spioncelle. une dizaine d'Etourneaux vulgaires, une centaine de Cor- neilles noires (dont une isolée, transportant des brindilles), deux Pigeons ramiers, seize Pigeons colombins, douze Bécassines sourdes et ordinaires, un Bécasseau variable, une cinquantaine de Vanneaux huppés, deux Pluviers dorés, 3 Hérons cendrés (dont celui blessé à l'aile), une vingtaine de Canards sauvages m. et f.. quatre Pilets acuticaudes, dont un m., quatre Sittleurs pénélopes, dont deux m., cinq Sarcelles d'hiver, dont deux m., quatre Sarcelles d'été, dont un m. Sur le lac un (joëland à pieds jaunes ad., de passage. Le 28. à midi, par temps couvert et violent ouragan du S. -O., deux Hir. rustiques et une centaine de Mouettes rieuses j. et ad. derrière les Jetées. Forte neige dans toutes les Alpes suisses du S. Le 3o, à RAPPORT DE LA STATION ORNITHOLOGIQUE 1 83 8 h. du matin, un m. de Sarcelle d'hiver dort devant le Jardin Anglais et y est encore à midi. Le 3 1, à 8 h. du matin, après bise de lo k. à l'heure, ayant soufflé toute la nuit, arrivée de Mouettes rieuses, dont environ 200 individus sont posés sur les blocs de la Jetée des Eaux- Vives avec un m. de Sarcelle d'été. Au large, au ras des vagues vol- tigent plusieurs Hir. rustiques, tandis que le long du bord une dizaine d'Hir. de fenêtre remontent au N.-E. à toute vitesse. Avril. — Le premier, à 8 h. du matin, passage d'une vingtaine d'Hir. de fenêtre. Le 2, aux marais de Sionnet, au lever du soleil ; une Gorge-bleue, deux Mésanges bleues, de nombreux Pipits spion- celle et Alouettes des champs, plusieurs couples de Bruants de roseaux, une dizaine de Corbeaux freux, une vingtaine de Bécassines ordi- naires, un Vanneau huppé, deux Poules d'eau ordinaires, un Héron cendré blessé à l'aile (le même déjà vu le 19), une vingtaine de Ca- nards sauvages m. et à la Pointe à la Bise quelques Pilets, Sarcelles d'été et Grèbes castagneux en noce. Hausse de la température au- dessus de zéro jusqu'à plus de 1000 m. d'altitude, temps splendide. (Les Crapauds ont finit leur ponte et les têtards de Grenouilles ont déjà un cm. de longueur.) Le 3, les Grèbes castagneux en noce s'entraînent au vol dans le Port, au-dessus duquel passent rapidement à 2 h. après midi six Mouettes rieuses avec capuchon, allant dans la direction du N.-E. Le 6, un Chevalier jambette à la Pointe à la Bise et le 8, un jeune Goéland cendré au même endroit, par temps très chaud; le soir éclairs et grêle. Le 9, aux marais de Sionnet : une Buse ordinaire, deux Faucons crécerelle, deux Pics verts, deux Hir. rustiques, deux Mésanges bleues, deux Mésanges à longue queue, quelques Pipits spioncelle et Bruants de roseaux, trois Pigeons colombins et deux ramiers, une Bécassine ordinaire, un Râle d'eau, trois Courlis cen- drés, seize m. de Canards sauvages. Le Héron cendré blessé y est encore et il lui manque les quatrième, cinquième et sixième rémiges de l'aile droite. Il s'enfuit en criant et en décrivant des spirales contre le vent du S. droit au-dessus de son point de départ jusqu'à environ 65o m. de hauteur, c'est-à-dire à l'altitude de 1 100 m., puis il dispa- raît à l'horizon au-dessus du lac. Le 14, après de violentes tempêtes de l'O. sur mer, neige nocturne au pied du Salève et sur tout le plateau suisse, pargiboulées de grésil, pluie et vent froid, plusieurs centaines d'Hirondelles sur le Rhône et sur les quais, dans la proportion de 3oo rustiques pour 5o cul-blancs et une Hirondelle de rivage ; sur le toit de la halle de l'Ile, perpendi- 184 Bn.LElIN DR LA SOC I ICI K ZOOI.OGigUE DE GENEVE culaire au soleil de midi. 200 rustiques posées se réchauffent en ga- zouillant. Le i5. par pluie et vent S.-O. froid, neij^e jusqu'au pied du Salè\c et sur toutes les montai,'nes environnantes, passage de quelques Hirondelles rustiques. Le 16, neige à G h. du matin sur les prés; temps cou\ert et i'roid. A Sionnct : un Milan noir, une Buse ordinaire, deu.x Faucons créce- relle, six Cjrixes chanteuses, une dizaine des Pjergcronnettes printa- nières, une centaine de Pipits spioncelle, deux Pipits des buissons, quelques Bruants de roseaux, deux Bruants jaunes, deux (îros-bec vulgaires, deux Verdiers. quatre lùourneaux vulgaires, une dizaine de Corneilles noires, une \ingtaine de Pigeons colombins, deux Bé- cassines sourdes, quatre Bécassines ordinaires, trois Chevaliers jam- bette, quatre Râles d'eau, quatre 1 lérons cendrés (dont celui blessé à à l'aile droite), une vingtaine de m. de Canards sauvages, trois m. de Sarcelles d'hiver et un couple de Sarcelles d'été. A la Belotte, nom- breuses Hirondelles rustiques à midi sur le lac. Le lendemain, 17 avril, à (') h. du matin, à Sionnet, après nuit claire et pleine lune et légère couche de glace sur l'eau, une Cigogne blanche, un couple de Sarcelles d'été et trois Hérons cendrés. Le iS, arrivée des premiers Martinets noirs et le 19, continuation du passage des Hirondelles rustiques et de fenêtre après tempête noc- turne, froid, neige sur les montagnes jusqu'à 5oo m.; de nombreux individus sont posés sous les corniches des façades. Dégel de la partie Nord de la mer Baltique et io'> C. au-dessoUs de zéro au Gothard avec temps doux au S. des Alpes. Le 20, après tempête nocturne de fœhn, grand nombre de Martinets noirs au lever du soleil sur le petit lac et un Chevalier jambette à la Pointe à la Bise. Le 21, par vent du S. et temps nuageux, à Sionnet : cinq Buses ordinaires, un Coucou cendré chantant sur une branche devant sa femelle, en faisant la roue et en balançant la queue à droite et à gauche. Chant du Rossignol. Une vingtaine de Martinets noirs de passage avec un Martinet à ventre blanc et une dizaine d'Hirondelles rustiques. Lne f. de Gobe-mouche Bec-figue, une centaine de Ber- geronnettes printanières, quelques Pipits spioncelle, une f. de Fai- san commun, deux Piécassines ordinaires, un Râle d'eau, deux Hérons cendrés (dont le blessé), une Cigogne blanche, six m. de Canards sauvages, trois couples de Sarcelles d'été. La Cigogne blanche s'envole en étendant les ailes sans aucun battement, en dé- crivant de vastes spirales jusqu'à plusieurs centaines de m. en Pair. Elle a le cou tendu et l'on remarque ses longues jambes rouges et RAI>PORT DE LA STATION Orons Ouvrages reçus et dons. Divers. V. Burg Gust. Die Jayd in dur Scinveiz. i br. Genf igitj. Don F. de Schicck. Cari J. Autour du Victoria Nvansa. i hr. Genève 1916. Don K. Poney. Field IVIuseum oT Chicago. Anniiai report 1913. i br. Ciiicaf,'o 1916. Don I''ield M. Ciiicago. Gouvernement général d'Algérie. (2ani.pai,'ne antipaiudique. i br. Alger 1914. Don D' M. Béguet. Institut Pasteur d'Alger. Rapports 19146! 1915. 2 br. Don D" M. B. Parrot D"^ Louis. I.e Paludisme des caravanes, i br. Naples 1916. Don D' M. B. Sergent D' Etienne. A propos de la distribution géographique du goître en Algérie, i br. Paris 1916. Don D' M. B. La quinine pour les jeunes enfants. Les chocolatines de quinine, i br. Naples 1916. Don D' M. B. Sergent E. et Foley H. Explorations scientifiques dans les vallées de rextrème sud Oranais. 1 br. 1908. Paris 19 10. Don D' M. B. Explorations scientitiques dans le Sahara constantinois. 1912. i br. Paris t9i4. Don D-- M. B. Insectes. Béguet D' lïl. Deuxième campagne contre les St07-onatus marocanus Thun. I br. Alger 191 5. Don D' M. B. Béguet D' IVl. Campagne contre \es Sc/iistocerca peregrina 19 14-1 91 5. i br. Alger 19(6. Don D' M. B. Lambertie M. Notice biographique sur R. F. Brown. 1 br. Paris 19 16. Don M. Lambertie. Musso. Campagne contre les Schistocerca peregritui 1913. 1 br. Alger 191IÎ. Don D- M. B. Sergent D' E. Campagne contre les Schislncerca peregrina 1913. 1 br. .Mger 1916. Don D' M. B. Sergent S. et E. Alternance des écoulements d'eau, principe directeur dos mesu- res antilarvaires. 1 br. Naples 19 16. Don D'' M. B. Oiseaux. Cook Wells W. Second animal report ol Birds counts in F. S. A. 1 br. Washing- ton 1916. Don r. S. A. Dep. Agr. Cory CharleSi Descriptions of apparently new south american Birds. i br. Chi- cago 19 16. Don Field Mus. N. H. Hess Albert, Unsere drei seltesten .Meiscn. 1 br. .\arau ii)i3. Don F. de S. BILLEIIN DK LA SOCIETE /.OOLOGIQUE DE GENEVE 205 W. L. Propa^'ation of W'ild-Duck toods. i br. Washington iqiy. Don Mcatee V . S. A. Dep. Agr. MunsfePbjelm Ludv. Uber Anthiis spinuletta reuteri n. subsp. und Passer mun- (anus haibaloi n. subsp. aus Sachalin. i br. Christiania iqi6. Don Muns- terhjelm L. Scnouckaert van Schauburg Baron Wl. R, Ornithologie van Nederland ioi3- 1916. I br. Deventer 1916. Don R. P. Thienemann D'' J. Rrieg und \'ogelzug. i br. Rossiten igit. Don R. P. Ausnïitzung von Krahenkolonien. i br. Rossiten 1917. Don R. P. Mammifères. Dearborn Ned. Fur larming as a side lino. 1 br. Washington igi 7. Don T. S. A. Dep. Agr. Hollister N. A systematic account of the Prairie-Dogs. i br. Washington igih. Don U. S. A. Dep. Agr. Lantz David E. Destroying Rodents pests on the tarm. 1 br. Washington iQij. Don L'. S. A. Dep. Agr. Osgood Wilfred H, Mammals of the Coliins-Days, South American expédition 1916. I br. Don Fieid Mus. Chicago. Dons. Koehn Roger, i Blaireau ad. {Metes taxus Bodd). Meyer de Stadelhofen, W"'' lïl. i Pterophyllum scalare Gùnth. Weylan. i Plongeon arctique (Col\-inbiis arcticiis L.), de Schaeck F. i Poisson scie (Prlstis pectinaliis Lath). Vaucher A. 3 photographies d'Ak\ï iinpennis L. Echanges réguliers et complets au 30 juin 1917. AFRIQUE 1. Ai.GEH. Bulletin Soc. Hist. nat. Afrique du Nord. lOfiQ-P.tKJ. AMÉRIQUE 2. Chic.\go. Field Muséum of iXaturai History. lyU-llUti. ;î. Phil.\dki.phie. « Proceedings » de l'Académie des Se. nat. l'.»l;il',tlf) 20<) KCHANGKS HKGllJKRS KT COMPLKTS EUROPE Allemagne V. Bkumn. .Mitteil. Zooloi;. Muséum. lUlW-l'.MC». o. Ha.muurc. .Mitteil. d. N'aturhist. Muséum. 1908-iyi(t. l'i. .Mt'\i<;H. Verhandl. ornitli. Geselisch. Bayern 1907-191^). France 7. Boi:r(!. Soc. naturalistes de TAin l».to;>-iyi»). s. Pviiis. Bulletin Soc. zoolo^'. France. 1909-1916. il. — Bulletin .Muséum Hisi nat. 18951916. Kt. Rk.wks. 'l'ravau.x scien. de l'Université et Insecta. 190iî-l'.Mt) Italie 11. Hol.iMiNK. Rivista ornitli . italiana. 1911 lUKl. 1-2. l'iJi.NK. .Mondo sotterraneo. lUlC». Portugal l). LiSHON.NE. Bulletin Soc. portugaise Se. nat. 1908-1916. Roumanie 11. Blc.\kk.st. Bulletin Soc. de Stiinte. 19()ivl910. Sui&se l.'j. BERMi. Ornitholog. Beobachter. 191:5-1916. Iti. — Catalogue féd. des Oiseaux de la Suisse. 1889-191ii. 17. CoLo.MBiKR. Rameau de sapin. 1907-1916. is. Ghnkve. Bulletin Soc. Lépidoptérol. 190S-19]t). 19. Neic.h.xtel. .\os Oiseaux. 19i:M91(). BULLETIN DE LA Société Zoologique DE GENÈVE Siège social : Plonjon, Eaux-Vives, Genfve DOUZIEME ANNÉE -1 Q'I 7- -1 9-1 8 TREIZIÈME » -le-IS-'IQ-IQ TOME II FASCICULES XIII à XVIIT Prix : 5 Francs A GENEVE CHEZ (jEORG & C'*", LiBBAIBlE DE l'UnIVEKSITÉ MÊME MAISON : BALE ET LYON AVIS DU COMITÉ Les pcrlLirbalions de toulcs sortes] causées par la i^uerre, ayant empêché le Bulletin de paraître régulièrement, les deux années 1917-18 et iqicS-K) sont réunies dans le présent Bulletin. Pour la même raison, les extraits des procès-verbaux des séances de ces deux années écoulées seront publiés sans les coupures habituelles par fas- cicules. Le Comité espère que, la paix étant revenue, la publication du Bulletin ne subira plus d'arrêt ; il compte même donner une impul- sion plus considérable à la partie consacrée aux travaux inédits des membres de la Société. Le Comité attire spécialement l'attention des membres de notre Société et des correspondants sur le changement de notre siège social qui sera désormais à Plonjon, Eaux-Vives, Genève. Les séances auront lieu dorénavant dans une des salles du labo- ratoire de Zoologie de l'LIniversité, obligeamment mise à notre disposition par le Département de l'Instruction publique et le pro- fesseur de Zoologie. 5K BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ ZOOLOGIQUE DE GENÈVE Tome II, fascicules 13 à 18. EXTRAIT DES PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES Séance du 18 Septembre 1917. Présidence de M. ./. de Morsier, Président. M. C. ToPALi tait une communication sur: Le microscope, sa théo- rie, son emploi et sa technique et appuie son exposé en montrant le fonctionnement d'un microscope Zeiss muni des derniers perfec- tionnements. M. Jacques ue Morsier présente quelques Notes d'histologie, accom- pagnées de projections microscopiques. Il explique par quels procé- dés on obtient des préparations microscopiques, et par quels réactifs spéciaux on leur donne la coloration et la transparence voulues. Séance du 16 Octobre 1917. Présidence de M. ./. de Morsier, Président. M. J. JuLLiEN expose, appareils en mains et avec dessins à la planche noire, la théorie du Microscope de Dussaud, avec projecteur à lumière froide au moyen de lampe de tungstène survoltée. M. Jul- lien fait ensuite déHler sur l'écran une belle série de préparations : coupes d'embrvons. parasites, infusoires. etc.. dues à M. de Morsier, M. DE Schaeck entretient la Société de la Conservation des collec- tions zoologiques, des soins à leur donner et des méthodes principales de désinfection, Les dégâts sont presque toujours causés i" par le manque de pro- preté des vitrines ou des tiroirs ; 2° par la fermeture défectueuse des meubles, qui laisse pénétrer la poussière et les parasites ; 3« le plus souvent, par l'introduction de pièces nouvelles non désinfectées avec soin. L'auteur décrit les principaux parasites de collections, en les présentant réunis dans un cadre vitré. Puis il parle de trois désinfec- tants insecticides et de leur emploi : benzine rectifiée, acide sulfu- reux sous forme de liquide Raoul Pictet, sulfure de carbone. Enfin M. de Schaeck passe en revue les préservatifs permanents : la créo- sote, le camphre, les essences de thym, de serpolet, de romarin, les- 2 10 tUl.l.ETlN DE LA SOCIKTK ZOOI.OGigi'K DK GKNEVE quels cloij^'nent les parasites, mais ne les tuent pas. Quelques mots sur les soins généraux, nettoyage, entretien et visites régulières, pé- riodiques des collections d'animaux, terminent cet exposé. Séance du 20 Novembre 1917. Présidence de M. ./. de Morsier. présidcnl. Séance tenue à l'Aula de l'Université. Devant un nombreux auditoire, M. Ad. Blirdkt, déjà connu à (jenève par ses nombreuses et intéressantes conférences, t'ait défiler sur l'écran à projections une nouvelle série de clichés d'oiseaux et de nids photographiés dans la nature. Cette série comprend, entre autres clichés remarquables, les suivants: Eclosion d'un Coucou dans le nid d'un Kringillidé, la Linotte; Nid et jeune du Héron butor; Colonie de l'Hirondelle de mer tschegrava ; Nid flottant du Grèbe huppé; le lac de Naarden, avec sa réserve de 1200 nids de Mouettes rieuses, etc. Plusieurs vues curieuses de phares, pourvus de perchoirs pour oiseaux migrateurs, dus à l'initiative de M. Burdet, terminent la série. La conférence terminée, une vingtaine de membres se réunissent pour la partie administrative, sous la présidence de M. de Morsier, qui présente trois nouveaux fascicules du Bulletin. Séance du 18 Décembre 1917. Présidence de M . J . de Mors ter. président. Au début de la séance deux candidats sont reçus comme membres ordinaires. Ce sont: M. le D'" Maurice Boubier, professeur à l'Ecole secondaire et supérieure des jeunes filles, présenté par MM. R. Poney et F. de Schaeck. et M. Rodolphe-Jean Reiger, vice-président de la Société genevoise de protection des animaux et vice-président du Comité fondateur de l'Etoile rouge, présenté par MM. A Graf et J. de Morsier. La démission de M. Aug. Vernet, de Genève, est acceptée, avec regrets et remerciements pour les services rendus à la Société. M. Robert Poncy fait une communication sur La flore et la faune de la partie aquatique des fossés des anciennes fortifications de Genève. PROCÈS-VERBAUX IQlS 211 Après avoir donné la description des lieux, le conférencier pré- sente la liste d'une quarantaine de végétaux qui, suivant lui, devaient sûrement s'y trouver, si l'on étudie de nos jours les lieux analogues du canton de Genève. Vaucher, Reuter, Rapin, Mùlleret Forel four- nissent aussi de précieux renseignements. Il en est de même des anciens journaux, des Registres du Conseil et des Registres de la Chambre des comptes, conservés aux Archives de Genève. Les vieilles gravures de la Collection Rigaud fournissent aussi de pré- cieux documents. Passant aux animaux. M. Poney déduit de cette flore la composi- tion de la société animale. Pictet. Jurine, Necker, Lunel, Fatio, Forel, Brot et Brocher fournissent quelques indications que l'auteur a complétées soit par ses propres observations, soit par ses recherches aux archives. Il parle des vers, mollusques, crustacés, insectes et arachnides, puis énumère 9 espèces de poissons. 1 de batracien. 4 de reptiles, 3i d'oiseaux et 8 de mammifères habitant ces fossés. Un vif échange de vues a suivi cet intéressant exposé. Assemblée générale du 15 Janvier 1918 Présidence de M . J . de Morsier, Président. M. le Président donne lecture de son Rapport sur l'exercice écoulé. Il propose de donner plus de place dans le Bulletin à des travaux in extenso et de faire paraître les extraits des procès-verbaux à part et résumés, ce qui donnerait à notre publication une plus grande valeur scientifique. La Société a reçu 4 nouveaux membres et en compte actuellement 45. Malgré la guerre, elle est restée en rapport d'échanges avec 19 sociétés savantes, suisses et étrangères. La Bibliothèque s'est enrichie de nombreux dons, de même que la Collection d'animaux. Après lecture, par M. Graf, trésorier, du Rapport financier, et du Rapport des vérificateurs des comptes, MM. Bory et Crochet, il est donné décharge au trésorier, avec remerciements. 2 12 lU LI.KTIN DK LA SOCIKIK ZOOLOGIQUR DE GKNKVK La Société élit ensuite son Comité pour 191S. Il est ainsi constitué : MM. Kmilc Décrue, président. .Jacques de Morsier. vice-président. Franz de Schaeck, "secrétaire. Constantin 'l'opali, vice-secrétaire. Albert Graf, trésorier. Ilenrv Mozer, archiviste-bibliothécaire. Vérificateurs des comptes : MM. Ernest Bory et Louis Crochet. L'assemblée entend ensuite une causerie de M. le l)'" R. ok Lessert sur Les Araignées de notre région. Il passe en revue lori^'anisation de l'araignée, l'habitat et les mœurs de diverses espèces, le tout accom- pagné de fort belles préparations. Le conférencier parle aussi des pseudoscorpions et de l'anatomie des scorpions. M. Reiger présente des photographies et documents se rapportant à l 'utilisation des chevaux et des chiens par les armées en guerre. Séance du 19 Février 1918. Présidence de M. E. Décrue, président. Deux candidats sont reçus comme membres ordinaires. Ce sont : M. Jean-Louis Claparède, de Genève, présenté par MM. de Morsier et Mozer; M. J.-J. Bindschedler, de Genève, présenté par MM. de Morsier et Mozer. M. le D"" Maurice Boibiek fait une communication intitulée : Les cinq éventails de migration des oiseaux de la faune paléarctique. — Voir au mémoire in extenso, page 216 du Bulletin. Séance du 19 Mars 1918. Présidence de M. E. Décrue, président. M. C. ToPALi fait une causerie sur l'Origine et l'embryologie des vertébrés (avec démonstrations). Il résume avec une grande clarté nos connaissances sur ce sujet difficile. 11 présente et explique toute une série de préparations et de dessins qu'il a lui-même exécutés et fait en outre circuler plusieurs spécimens de Provertébrés, conservés à l'alcool et proxenant du Muséum. PROCÈS-VERBAUX KJuS 2l3 Séance du 23 Avril 1918. Présidence de M. E. Décrue. Président. M. C. TopAi.i résume la question des Protozoaires, causerie suivie de la projection d'une série de clichés prêtés par l'Université. Séance du 20 Mal 1918. Présidence de M. E. Décrue. Président. M. Décrue entretient la Société des captures d'oiseaux intéres- santes qu'il a eu l'occasion de faire au cours de ses chasses. Séance du 18 Juin 1918. Présidence de M. de Morsier, Vice-Président . M. DE ScHAECK présente une communication intitulée : Notice sur trois espèces de Fauvettes babillardes de notre région. 11 saisit de la Ba- billarde ordinaire {Sylvia garrula)^ de la Babillarde grisette (vS. ci- nerea) et de la Passerinette ou subalpine (S. subalpina). L'auteur signale les différences morphologiques de ces trois espèces difficiles à bien distinguer et présente des exemplaires en peau et des œufs de ces trois intéressants Svlviidés. Séance du 24 Septembre 1918. Présidence de M. de Morsier. Vice-Président . M. ToPALi parle de l'Anatomie du poisson, et appuie son exposé d'une dissection et de présentation de préparations. M. BouBiER communique l'observation suivante: Le 28 juillet 1918, chemin Lefort, sur le trottoir de terre bordant un côté du che- min, sur une longueur de 60 mètres et une largeur d'un mètre, on pouvait voir environ 2100 nids d'Andrènes, ce qui représente une moyenne de 35 nids par mètre carré. 2 14 lULLElIN 1)1-: LA SOCIETK ZOOLOGIQl'K DK GKNEVK Asssemblée générale du 21 Janvier 1919. Présidence de M. H. Décrue. I*rcsidenl. M. Décrue lit son Rapport présidentiel, sur la marche de la Société pendant l'année 1918. Il constate que l'épidémie de grippe a considérablement nui à l'activité en fin d'année écoulée. Les rap- ports du trésorier et des vérilicateurs des comptes sont ensuite lus et adoptés et il est donné déchart^e, avec remerciements, à M. Graf, notre dévoué trésorier. Puis il est procédé à l'élection du Comité pour kjh). ainsi cons- titué : MM. Jacques de Morsier, président. Maurice Boubier, vice-président. Constantin Topali, secrétaire. Roland Meylan, vice-secrétaire. Albert Graf, trésorier. Henri Mozer, archiviste-bibliothécaire. Vérificateurs des comptes : MM. Ernest Bory et Louis Crochet. Séance du 18 Février 1919. Présidence de M. ./. de Morsier. Président M. Boubier fait une communication intitulée: Becs de Perroquets et becs de Rapaces, leurs caractères différentiels. Il montre comment on peut différencier ces deux types de becs crochus. Chez le perroquet, les deux mandibules ont la même hauteur, tandis que chez les ra- paces la supérieure est plus haute que l'inférieure. Vu de face, le bec des rapaces est beaucoup plus lari,'e que haut, celui des perroquets est au contraire plus haut que large. La position des narines diffère aussi d'un type à l'autre : les narines sont très haut placées chez les perroquets, plus bas chez les rapaces. M. DE MoBsiER expose les recherches qu'il a faites, en collaboration avec M. Graf, sur les parasites des nids d'Hirondelles fllirundo urbica). Il a trouvé la punaise des lits, une puce (Ceratopliylus hirundinis), variété du C. rufus et des pupipares, soit diptères pondant des nymphes. PBOCÈS-VKRBAUX HJIQ 2l5 Séance du 18 Mars 1919. Présidence de M. de Morsier. Président. M. 1 oHALi tait une conférence sur la Fécondation et la parthénoge- nèse et expose l'état de nos connaissances sur ces sujets. M. Llschkr parle ensuite des Oiseaux du Salève, longue série fort intéressante d'observations patiemment et méthodiquement enre- gistrées. Séance du 15 Avril 1919. Présidence de M. de Morsier. Président. M. J. .IuLLiEN fait le procès du Moineau (Passer domesticus) et dresse le bilan de ses méfaits. M. Robert Poncy donne lecture de ses Notes concernant la Station ornithoiogiqiie du Port de Genève, du i5 avril iqiS au i5 avril 1919. Les Foulques macroules {h^ulica atra). au nombre de 7 le 3o sept. 1918, étaient environ 2000 le 3o nov. Les Mouettes rieuses [Larus ridibundus) comptaient environ 2000 individus le 3o nov. Le I*-'!" mars, entre 4 et 6 heures du soir, au moment du passage de prin- temps, M. R. Poncy en a dénombré iSôy. Parmi les hôtes intéressants observés, citons : des Bécasseaux va- riables et minules (Tringa alpina et minuta), le Sanderling des sables (Caiidris arenaria).^ la Barge à queue noire {Limosa mêla- mira), le vanneau huppé (Vanellus cristaius), le Grand gravelot à collier {Aegialitis hiaticula), le Harelde de Miquelon (Harelda gla- cialis). la Piette blanche (Mergellus albellus), la Mouette pygmée [Larus minutus], la Guifette noîre [Hydrochelidon nigra), le Grèbe oreillard (Podiceps nigricollis), le Grèbe esclavon {Podiceps cornu- lus), etc., etc. M. Po.NCY signale le remarquable passage du i^"" avril 19 19, où par 45 cm. de neige, la Jetée et le quai des Eaux-Vives étaient couverts d'oiseaux : rubiettes, traquets, pouillots, bergeronnettes, bruants, etc. Quelques Mouettes rieuses baguées de Rossitten se sont montrées durant l'hiver. A ce propos, le conférencier donne quelques rensei- gnements sur la manière de baguer les oiseaux, sur le but poursuivi et les résultats atteints. 2[C) Bll.l.ETIN DE I.A SOCIKTE ZOOI.OGIQUE DE GENEVE Séance du 20 Mai 1919. Présidence de M. de Moj'sicr. Président. M. TopAi.i parle des Glandes à sécrétion interne; il explique leur fonctionnement et leur classilication. Séance du 17 Juin 1919. Présidence de M . de Morsicr, Président. M. ToPALi entretient la Société de la Formation des Perles, puis il parle de la Théorie de la Mutation. LES CINQ ÉVENTAILS DE MIGRATION DES OISEAUX DE LA FAUNE PALÉARCTIQUE par Maurice BOUBIER. I. INTRODUCTION Le premier ouvrage de réelle importance traitant de la migration saisonnière des oiseaux parut en i855. Il était d'Alexandre de Mid- dendorf et portait le titre bizarre de « Les isépiptèses ». Un effort considérable a été effectué depuis lors pour élucider un problème biologique aussi intéressant ; des matériaux innombrables ont été rassemblés, qui permettent actuellement de tirer des conclu- sions sérieuses. 11 n'est point question décrire ici l'historique du su- jet et d'en donner la bibliographie déjà très vaste, mais il sera bon de rappeler, en un raccourci aussi bref que possible, quelques-unes des données maîtresses. Et tout d'abord, les trois questions fondamentales qui se posent lorsqu'on veut traiter de la migration sont les suivantes : i» Où vont les oiseaux dans leur migration ? quelles routes sui- vent-ils ? et pourquoi celles-ci et pas d'autres? 2^ Quelle est la raison d'être de ces randonnées ? 30 Comment les migrateurs sont-ils guidés d'une manière sûre et LES CINQ EVENTAILS DE MIGRATION, ETC. 217 quasi infaillible dans leurs voyages? Cette dernière question ne ren- trant pas dans le plan du présent travail, nous ne nous en occupe- rons pas autrement. Les routes que prennent les oiseaux migrateurs ont donné lieu à quelques travaux densemble, dont il nous faut maintenant retenir l'essentiel. Paimen ' admet pour l'Eurasie neuf routes de migration, routes aux allures assez compliquées, quelques-unes même se bifurquant. Ce sont :, i" Des côtes sibériennes à la mer polaire et de la Nouvelle-Zemble par le nord de la Russie, la côte occidentale de la Norvège, la mer du Nord jusqu'aux îles Britanniques. 2" Du Spitzberg et îles voisines par la Norvège, la mer du Nord, la France, la Péninsule Ibérique jusqu'à la côte ouest de l'Afrique. Z^' Du nord de la Russie par les lacs Onega et Ladoga et par le Holstein jusqu'en Hollande. Là, la route se bifurque, d'une part se reliant à la route n" 2, d'autre part allant par la vallée du Rhin, puis celle du Rhône jus- qu'à la Méditerranée. Ici, nouvelle bifurcation : les migrateurs passent les uns par la côte ouest de l'Italie et de la Sicile, les autres par la Corse et la Sar- daigne. Tous ces chemins mènent au nord de l'Afrique. 4" Partant des régions sibériennes de l'Obi etdeTobolsk, la route diverge d'un côté vers le Volga, descend le fleuve, coupe sur la mer d'Azov, traverse la mer Noire et le Bosphore et se dirige de là sur l'Egypte ; d'un autre côté, à sa bifurcation, la route passe par la Caspienne et aboutit au golfe Persique. 5" Du nord de la Sibérie par les monts Yennisséi et le lac Baïkal jusqu'en Mongolie. 6° Des bords de la Lena par la région de l'Amour jusqu'à la mer du Japon, où la route fusionne avec les routes. 7 et 8° qui arrivent de la Sibérie orientale et du Kamtschatka. 9" Du Groenland par l'Islande et les Fârœ, jusqu'aux îles Britan- niques, où la route va rejoindre vers la France les directions 2 et 3. Gaetke-, à la suite de longues et patientes observations, conçoit un 1 J. .\. Paimen. Ueber die Zugstrassen der Vôgel. Leipzig, 1876. - Gaetke. Die Vogehvarte Helgoland. Braunschweig. 1891. 2lK BIIIJ.KTIN I)K LA SOCIKTK ZOOLOGIQPK I)K (.KNÈVf-: grand triangle rectangle dont un côté serait compris entre l'île d'He- ligoland — qui était son obser\atoire — et le nord de la Sibérie, l'autre entre l'île et l'Afrique. Ce serait là la route de migration d'au- tomne, tandis que l'hypoténuse de ce même triangle, tendue entre l'Afrique et la Sibérie, soit en direction S.O.-N.K., serait la \oie parcourue au printemps. Menzbier', pour la Russie d'Kurope. trou\e 4 routes principales: 1" "Via Norvegica. soit du Cap Nord à la .\ouvelle-Zcmble par la presqu'île de Kola. 2" Via Baltica, qui se subdivise en trois lignes : ai Du golfe de Botiinie à Tornea, de là vers le nord en remontant la rivière ou en se dirigeant vers la péninsule de Kola. b) Du golfe de Finlande à Viborg, puis, par le nord des lacs La- doga et Onega, vers la mer Blanche. 3" Via Pontica, de la mer P)lanche \ers le sud, à traxersla Russie. 4" Via Caspica, du Volga à l'Obi, par Jaioslaw. Severtzow-, explorant l'Asie centrale, cherche le détail des chemins de passage et des sentiers de traverse ; il établit l'existence d'un ré- seau compliqué de ramifications, se réunissant en certaines direc- tions générales. J'aurai à revenir plus loin sur un certain nombre de remarques importantes faites par cet auteur. Les travaux d'ensemble les plus sensationnels ont été accomplis en Amérique et condensés dans l'ouvrage de Cooke'^- Ne nous occu- pant ici que de l'Ancien Monde, nous ne faisons que mentionner cette étude. 11. LES CINQ ÉVENTAILS DE MIGRATION Les observations, nombreuses et précises, rassemblées sur la faune ornithologique paléarctique permettent aujourd'hui de s'élever au- dessus des faits de détail et de reconnaître les grandes directions générales de migration. L'enquête minutieuse à laquelle je me suis livré semble m"autori- ' Menzbier. Die Zuf,'strassen der Vôgel im curopaischen Russiaiid. Bull. Moscou. 1886. - .V. Severtzow. Etudes sur le passage des oiseaux dans l'Asie centrale. (Bull. Soc. imp. des naturalistes de Moscou, tome lv, 1880, p. 234-287, i carte.). •' Cooke (WW.) Hirds Migration. Washington ioi5, et nombreuses autres études. LES CINQ KVENTAILS DK MIGRATION, ETC. 219 ser à concevoir les routes de migration comme comprises dans cinq faisceaux convergents — ou divergents suivant le sens envisagé — que j'appellerai les cinq éventails de migration. Toutefois, il reste bien entendu que. dans l'intérieur de ces éventails, chaque espèce ou même chaque individu a ses routes particulières, dont la direction se modifie selon la nature des localités qui conviennent à l'oiseau. Prenons immédiatement un exemple concret. Le Luscinia lusci- nia (L. I ou Rossignol du Nord, habite en été un vaste territoire: le Jutland et les îles danoises, la côte allemande de la Baltique, du Mecklembourg septentrional, par les îles d'Usedom et de Wollin, la partie nord de la Poméranie et de la Prusse occidentale, jusqu'à la Prusse orientale en totalité. Puis le sud et la moyenne Suède, le Sud de la Finlande, les provinces baltiques. la Pologne à l'est de la Vis- tule. la Galicie. la Russie jusqu'à TOural, à Te.xception de l'extrême nord, et jusqu'à la Crimée et au nord du Caucase. On le retrouve près de Tiflis, puis vers la Sibérie, jusqu'à Orenburg, Tiumen. Tomsk et le nord-ouest de l'Altaï. Au cours de la migration, on rencontre même cet oiseau dans le Turkestan, à Karatan, à Taschkent, à Samarkand. 11 est donc bien évident que des individus éparpillés sur un si large territoire ne peuvent s'acheminer vers leurs stations hivernales par une seule ou par deux à trois routes seulement. Ils s'en vont donc par des chemins convergents hiverner jusque dans le pays des Somalis, la région du Kilimandjaro, les monts Kikuyu, le pays des Massa'i. l'Est africain et la Zambézie, somme toute un pays d'exten- sion exiguë et qui est comme la pointe d'un vaste triangle, dont la base est figurée par la patrie estivale de l'espèce. C'est ce que j'appel- lerai plus loin l'éventail 2. Ceci étant posé, voici comment s'établissent ces cinq éventails, dont la carte se trouve à la page suivante. I" L'éventail européo-sénégambien . Un grand nombre d'oiseaux de la Sibérie occidentale et de l'Eu- rope, de même que du Spitzberg et du Groenland suivent dans leur migration un éventail dont le sommet aboutit à la Sénégambie. Exceptionnellement, des oiseaux de la Sibérie orientale peuvent s'égarer dans cet éventail et arriver jusqu'en Europe. Tels sont par exemple : 220 Bll-LIillN DK LA SOCIKTK ZOOLOGIQIJK DE GKNKVK (javte des éveiitail.s de niigi'alions des iiiseaiix |iiib'iircli( — — Eventail européo-sénégainbien. . Eventail caucaso-zainbézien. Eventail aralo -malabarien. 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 Eventail himalayo-hindou. Eventail sibéro-malaisien. Saxicola œnanthe leucorhoa (Gm.). qui va du (Groenland et des Fâroe jusqu'en Sénégambie. Luscinia svecica gaetkei (Kleinschm), qui va de la Norvège à l'Espagne. Emberiza cia L. Calcarius lapponicus lapponicus L. Motacilla boarula boarula L. Motacilla alba alba L. Lanius excubitor L. Bombycilla garrulus (L.) Muscicapa striata striata (Pall.) LES CINQ EVENTAILS DE MIGRATION, ETC. 22 1 Phylloscopus collybita (Vieill.) Phylloscopus trochilus t L. i Phylloscopus bonelli (Vieill.) Locustella naevia naevia (Bodd.) Hippolais polyglotta (Vieill. ) Sylvia hortensis (Gm.) Sylvia communis Lath. Pyrrhula pyrrhula pyrrhula iL.) Les diverses routes de migration suivies par les individus, quels que soient leur point de départ et leur point d'arrivée se trouvent donc dans les limites de cet éventail et dans le sens général de ses directions maîtresses. 2' L'éventail caucaso-^^ambé^ien . Une série d'oiseaux du sud-est de l'Europe, des Balkans, du Cau- case, de l'Asie Mineure et en partie des pays transcaspiens et per- sans, convergent leurs routes de migration et vont hiverner quelque part sur le parcours Egypte. Arabie. Afrique orientale, quelques-uns même jusqu'au .\atal. Ce sont : Irania gutturalis (Guérin), Hippolais languida i Hempr. et Ehr.j Hippolais pallida pallida (Hempr. et Ehr.i Sylvia nana nana (Hempr. et Ehr.) Agrobates galactotes syriaca (He'mpr. et Ehr. ) Saxicola hispanica xanthomelaena (Hempr. et Ehr.) Saxicola melanoleuca (Giild.) Pratincola torquata maura ( Pall.j Phoenicurus phœnicurus mesoleuca (Hempr. et Ehr.) Phœnicurus ochruros semirufa (Hempr. et Ehr.) Luscinia megarhynchos golzii (Cab.) Luscinia megarhynchos africana (Fischer et Rchw.) Emberiza hortulana L. Motacilla flava melanocephala (Licht.) Lanius senator niloticus (Bp. ) Lanius nubicus Licht. Lanius collurio L. Muscicapa striata neumanni Poche, etc., etc. 3*^ L'éventail aralo-malabarien. Une bonne partie des oiseaux migrateurs de la Russie orientale, 222 lUI.l.K'lIN I)K I.A SOCIKIK ZOOl.OrJIQlK DK GENKVE de la Sibérie occidentale, des territoires transcaspiens et turkestans vont passer l'hiver jusque dans le Béloutchistan, le Sind ou la cote' occidentale de THindoustan (CÔte de Malabarj. Kntre autres : Svlvia althaea Hume. Sylvia curruca minula Hume. Lusciniola mclanopogon mimica Mad. Acrocephalus stentorea brunnescens (Jerd.) Ilippolais rama (Sykes). Hippolais caligata (Licht.) Pratincola caprata rossorum Hart. Prunella atrogularis (Brandt). Emberiza buchanani Blyth. Emberiza stewarti Blyth. Anthus spinoletta blakistoni Swinh. Motacilla llava bcema Sykes. Agrobates galactotes familiaris (Ménétr.) Turdus viscivorus bonapartei Cab. Saxicola xanthoprymna chrysopygia (De Fil.) Saxicola picata Blyth. Saxicola opistholeuca Strickl. Pratincola insignis Blyth. Svecica svecica pallidogularis (Sar.), etc.. etc. Je ferai remarquer ici que Severtzow ', se basant sur le détail de ses observations, avait noté que « les routes de migration concentrées entre le Syr et le Thian-schan occidental, aux environs de Tschim- kent et de Taschkent, sur un terrain de moins de 120 verstes de large, se dispersent vers le nord sur une étendue plus de 10 fois plus grande, entre l'Ischim et les monts Khangaï ». Ce qui cadre abso- lument avec la notion du faisceau divergent-convergent qui esta la base de la présente étude. 4° L'éventail himalayo-hindoii . Les migrateurs qui nichent dans ies chaînes himalayennes et le Tibet descendent en hiver dans les plaines du nord de l'Hindoustan et de l'Assam. On peut citer ici : Muscicapa ruficauda Swains. Muscicapa superciliaris Jerd. ' Loc. cit., p. 282. LKS CINQ ÉVrCNTAILS DE MIGRATION, ETC. 223 Muscicapa melanops Vig. Phœnicurus frontalis Vig. Horeites brunnifrons (Hodgs.) Phylloscopus fuligiventer (Hodgs.) Oreicola ferrea ferrea (Gray) Chaimarrornis leucocephala (Vig.) Sturnus vulgaris humii Brooks. Motacilla alba hodgsoni Blyth. Lanius schach tephronotus (Vig.) Monticola solitarius pandoo (Sykes.) Myiophonus temminckii temminckii Vig. Phœnicurus hodgsoni (Moore) Emberiza stewarti Blyth., etc., etc. 5^ L'éventail sibcro-malaisicn. Les oiseaux migrateurs qui nichent en Sibérie, du Jënisséi au Kamtschatka. ainsi que ceux du territoire de l'Amour et de la Mon- golie, vont hiverner au Japon, en Chine, dans les iles Philippines, en Cochinchine, au Siam, dans les îles de la Sonde, sur les Côtes orientales de i'Hindoustan. Ceux des régions moyennes. Japon ou nord de la Chine, suivent la même voie. Parmi les nombreux re- présentants de cette catégorie, citons : Lanius cristatus L. Lanius bucephalus Temm. et Schleg. PhvUoscopus occipitalis coronata (Temm. et Schleg.) Locustella fasciolatus (Gray) Locustella ochotensis (Midd.) Emberiza fucata fucata Pall. Emberiza pusilla Pall., individus de l'Asie Orientale. Chelidon rustica gutturalis (Scop.) Herbivocula schwarzi (Radde.) Horeites cantans (Temm. et Schl.) Muscicapa parva albicilla Pall. Tchitrea incei (Gould.) Tchitrea princeps princeps (Temm.) Pericrocotus cinereus Lafr. Bombycilla japonica (Sieb.) Motacilla flava taivanus (Swinhoe.) 224 BULI-KTIN DK I.A SOCIKTK ZOOI.OGIQl K DK GKNEVK Praiincola torquata steine^'cri Parrot. Monticola gularis (Swinh.), etc., etc. Severtzow ' notait déjà, en 1880. qu* « à l'est du Rhan^'aï (sud Baïkal). tous les oiseau.x se dirigent en automne vers la Chine », par conséquent selon l'éventail 5. Un simple coup d'œil jeté sur la carte permettrait déjà sans autre de saisir pourquoi Ton peut trouver des individus dune même espèce, dans deux, rareinent dans trois éventails. Cela peut tenir à leur ère de dispersion, parfois très vaste, ou à leur habitat dans une zone intermédiaire. Severlzow- avait fait cette remarque, fort sugges- tive que « TAltaï intérieur est une région de routes de migration di- vergentes ; au sud-est \ers la (^hinc et au sud-ouest vers le Turkestan russe », ce qui représente évidemment les é\entails 5 et 2. C"est ainsi que [j>custella cerl/iiola iPaW.), qui habite un terri- toire très étendu, du gouxernemcnt de Tomsk jusqu'au pays de l'Amour, emprunte pour ses migrations l'un ou l'autre des éventails, suivant le lieu où elle niche : elle hiverne donc soit dans les Indes, soit dans les îles de la Sonde. Quelques individus même s'égarent dans l'éventail européo-sénégambien. Tiirdus 7'ujicollis alrogulaj'is Temm., de la Sibérie occidentale, circule soit dans l'éventail aralo-malabarien. soit dans l'européo- sénégambien. Des individus s'égarent même parfois dans l'éventail 5. Phœnicurus ochruros gibraltariensis {Gvc\.\, qui habite l'Europe occidentale jusqu'à la mer Baltique, la Pologne, la Roumanie et la Bulgarie, emprunte les éventails 1 et 2 et va nicher en Algérie et au Maroc d'une part, en Egypte et en Nubie d'autre part. P/i(i'nicui-us ochruros phœnicuroides iMoore), dont l'habitat s'étend en Perse. Béloutchistan, Afganistan, Turkestan, nord-ouest Alta'i, Himalaya occidental, niche dans la partfe occidentale de l'Inde (éventail 3) et dans le sud de l'Arabie et le pays des Somalis (éventail 2). Embe7'i{a pusilla Pall., qui est dispersé en été du Nord de la Russie jusqu'à l'.Vmour et la Mongolie, va hiverner par la Chine jus- qu'en Birmanie et dans les Philippines (éventail 5). ou dans l'Europe occidentale (éventail 1), suivant le lieu de nichaison. ' Loc. cit., p. 273-274. * Loc. cit., p. 277. LKS CINQ ÉVKNTAILS DK MIGKATION. ETC. 225 III. INTERPRÉTATION DES FAITS Les faits étant ainsi établis, il s'agit maintenant de les interpréter, d'en chercher la signification. Et d'abord, pourquoi la migration ? Nombre d'hypothèses ont été suggérées et la plus simple, celle qui se présente d'emblée à l'esprit, pourrait bien être la meilleure. Il pa- rait évident que les oiseaux se dirigent en automne vers les régions chaudes et ensoleillées tout uniment pour éviter les intempéries de la saison hivernale et leurs désastreux effets biologiques, pour chercher la chaleur et rencontrer par là même des conditions plus faciles d'existence. Mais pourquoi reste-t-il au pays des oiseaux, dits sédentaires : moineau, merle, troglodyte, mésange, etc. ? qui bravent les condi- tions rigoureuses du climat hivernal. Effet d'adaptation ! A cette question, en tout cas, pas de réponse satisfaisante pour l'heure. Ceci admis, et notre but n'étant pas d'approfondir cette première question, cherchons pourquoi les oiseaux migrateurs, au lieu de faire leurs randonnées dans la direction nord-sud et sud-nord, par le chemin direct qui suit les longitudes, parcourent-ils les faisceaux de routes énumérés et étudiés plus haut? A cette demande précise, il n'y a pas et il ne peut y avoir une seule réponse. Dire, par exemple, avec Martorelli * que la cause cos- mique qui détermine la direction N.E.-S.O. des oiseaux émigrant en automne dans notre hémisphère est la rotation de la terre, c'est aller à l'encontre des faits les mieux établis, car cette direction N.E. S.O., valable pour l'éventail i, ne l'est plus pour les autres. Il faut donc admettre plusieurs causes, qui, par leurs effets con- vergents, amènent à un résultat déterminé. En brève analyse, ce sont : a) Les migrateurs suivent fréquemment le bord des rivages mari- times, volant d'île en île, qui sont autant de points de repère et qui facilitent la subsistance en cours de route. Tels sont les oiseaux qui, du Kamtschatka ou de la région de l'Amour, cheminent le long du 1 Martorelli, G. Di alcune nuove apparizioni in Italia di uccelli migratori si- beriani ed americani e dell' influenza del moto rotatorio délia terra sulla dire- zione générale délie migrazioni. (Atti délia Soc. ital. Se. nat. e Mus. civ. Milano, vol. 46, p. i-3o). 22C) lUM.LKTlN DK LA SOCIKTK ZOOI.OGIQI.K 1)K GKNKVE chapelet des îles japonaises, des Philippines et de la Malaisie, ou longent les côtes chinoises et indo-chinoises. Tels sont aussi les oiseaux qui, partant de Norvège ou du (Groenland, passent par les Iles Britanniques, arrivent sur les côtes de l'rance et vont hiverner sur les rivages de l'Afrique occidentale. b) Les migrateurs évitent généralement de passer par-dessus les hauts massifs montagneux — du Thian-schan et du Pamir, par exemple (Se\erlzo\v) ' — et préfèrent les contourner ou^traverser par les dépressions. Ils évitent de même la traversée des grands déserts. On saisit alors pourquoi les hauts plateaux désertiques de TAsie cen- trale se trouvent en dehors des grands flots migrateurs. Cela explique de même la remarque de Severtzow- que les « hivernages de la Perse sont secondaires et assez peu fréquentés.» ce qui, sur la carte, cor- respond à un blanc situé au sud de la Perse, entre les éventails 2 et 3. Lt cela explique encore le blanc que forme la Cyrénaïque. entre les éventails i et 2. c) Il faut aussi et surtout admettre, car c'est là à mon sens la cause essentielle, l'intluence des conditions géologiques de l'ère tertiaire, au moment où les oiseaux ont pris leur magnifique essor. La carte paléogéographique des débuts du tertiaire nous présente en Orient un continent triangulaire, qui s'étendait de la pointe de Malacca en s "évasant vers le Nord. Le Kamtschatka et les îles japonaises en for- maient la bordure orientale. Or, sous la double influence de la densité croissante de population et des alternatives climatiques qui vont se manifester désormais — celles-ci succédant au climat antérieur uniforme et tropical — . les oiseaux habitant le nord de ce continent furent peu à peu forcés de changer d'habitat pendant la saison défavorable. Ces changements furent au début de très peu d'amplitude et purent ainsi se graver lentement et profondément dans l'instinct de l'espèce. La migration, devenant une habitude fixée, la distance put s'augmenter peu à peu. mais la direction générale, conditionnée par la forme même du con- tinent, ne se modifia pas au cours des âges. Telle fut l'origine de l'éventail 5. L'éventail ^ se comprend de même. L'Hindoustan formait au ' Loc. cit., p. 249. - Loc. cit.. p. 287. LES CINQ KVKNIAII.S DE MIGRATION, E1C. 22/ tertiaire une grande île, avant que la surrection de la chaîne hima- layenne ne la rattachât au continent. Lorsque la cliaine eut émergé, les oiseaux, chassés des hautes altitudes en hiver, prirent l'habitude d'hiverner dans les plaines chaudes du sud et de retourner nicher au printemps dans leur patrie primitive, le nord de Tllindoustan. Entre les continents sibérien, paléarctique et africain, la grande Méditerranée était semée d'iles. Les oiseaux qui les peuplaient émi- graient l'hiver d'ile en île, les uns vers la grande île hindoue, les autres vers LArabie et l'Afrique, où la subsistance et la 'chaleur leur étaient assurées. Or, la direction générale de ces îles par rapport aux dits continents est d'une part N.O.-S.E. {éventail 3), d'autre part N.-S. (éventail 2). Reste l'éventail i. Le continent paléarctique s'unissait par un pont au continent néarctique ou nord-américain. Ce pont, morcelé maintenant : Groenland. Islande, Iles Britanniques, est resté le bord occidental du faisceau. Le corps lui-même est constitué par le conti- nent paléarctique. séparé autrefois du continent sibérien par un large bras de mer. La direction générale des vols migrateurs coïnci- dait et coïncide toujours — si l'on consulte la carte — avec les sens N.N.E.-S.S.O. ; N.E.-S.O; E.-S.O., car soit en suivant le bord occi- dental (iN.-S.) soit en longeant le bord sud du continent (E.-S.O) en passant sur les îles de la Méditerranée, soit dans toutes positions in- termédiaires, les rayons de l'éventail convergent vers la France et les îles qui la séparaient de l'Afrique. Après la surrection des Alpes, les vols migrateurs, contournant par le nord la nouvelle chaîne, très élevée, persistèrent dans la direc- tion générale, qui est toujours celle de l'éventail i. Et lors de l'ex- tension des glaciers, il ne resta toujours que cette même direction, utilisant le couloir qui séparait les grands glaciers alpins et l'im- mense calotte Scandinave. Le Maroc ayant surgi, ainsi que la Pénin- sule Ibérique, ce fut le prolongement tout indiqué de l'éventail vers le S.O. Dans la suite des temps, les continents acquirent leurs contours actuels et les faunes purent se rapprocher et se mélanger plus facile- ment. L'éventail i s'étendit donc vers le sud et vers l'est, sans qu'il y eut modification dans l'instinct migrateur. Que des individus, dans les régions limites, puissent désormais, par suite d'un léger déplacement se trouver entraînés dans le Hot 22S m l.l.KTI.N I)K LA SOtHKTK ZOOLOCilQl K DK (iKNKVE m ii,'rateur d'un éventail opposé, rien de plus compréhensible! Un exemple entre bien d'autres, nous sera fourni par le Turdus sibi- ricus sibiricus Pall. qui niche en Sibérie (Jénisséi, Lena), près du cercle polaire et qui en hiver, suix'ant 1 csentail 5, va jusque dans le sud de la Chine, à Java, à Bornéo. Or. il s'est égaré à plusieurs reprises dans l'éventail i et a été capturé en Allemagne ( lo fois), en Belgique et en Hollande (2 fois), en P'rance (1 fois), en Angleterre (1-2 fois). LBERT MAES, Ornithologiste* par F. DK SCH.ECK.. Albert Maës, mort à Paris en 1914, était d'origine belge par sa famille. Né dans celte ville, il passa toute sa^■ieen France, existence extrêmement active, malgré une santé délicate, séjournant la moitié de l'année dans la capitale, l'autre moitié dans un domaine aux Muids (Département du Loiret). .le hs sa connaissance il y a 25 ans environ, au Muséum d'Histoire naturelle de Paris, où Maës venait souvent pour déterminer ses ac- quisitions et ses échanges, quand ses ressources personnelles, en ouvrages et en spécimens, ne lui suffisaient pas. C'est d'ailleurs au Muséum qu'il légua sa belle collection, comprenant plus de 20.000 exemplaires montés ou en peaux. Membre de la Société Zoologique de France et nommé plus ré- cemment au Conseil d'administration de la « Revue française d Or- nithologie », Maës s'était voué, déjà très jeune, à letude des oiseaux, en « simple amateur », comme il me l'a souvent déclaré, mais il s'était rapidement acquis la réputation d'un collectionneur de tout premier rang. 11 a su, encore, mener de front avec lornithologie, un art char- mant, convenant bien à ses occupations sédentaires, celui de la sculpture. Je n'ai pas connaissance qu'il ait jamais exposé ses œuvres. Durant ses séjours réguliers à la campagne. Maës observait beau- Ce travail a été lu à la séance du U) janvier 191 3. ALBERT MAES, ORNITHOLOGISTE 229 coup et se procurait des sujets de la faune locale. qu"il montait lui- même à la perfection. Kn outre, il s'adressait à des correspondants à l'étranger, pour des échanges ou des achats et il visitait à Paris un grand nombre de plumassiers. C'est grâce à ces derniers surtout, qu'il a réuni une collection nombreuse et variée. Ses recherches faites chez les plumassiers lui firent découvrir plu- sieurs espèces très rares et même non encore décrites. .le citerai, comme exemple, le beau Gari'ulax du Tonkin, Drvonasles maesi Oust, qui lui a été dédié. Parfois, il trouvait chez ces commerçants des livrées inconnues, lui laissant d'abord supposer quelque espèce nouvelle. Tel fut le cas de Ampelis maesi Oust qui est maintenant rangé dans les synonymes de VAmpeli's /aponicus. ou Jaseur du Japon et de la Chine. Cette méthode de récolte présente pourtant un sérieux inconvé- nient, que Maës a toujours reconnu. Les peaux achetées ainsi, ne possèdent le plus souvent pas d'indi- cations précises, localités, dates, sexe, etc.. . On ne peut que contrô- ler leur provenance par la détermination, quand il s'agit d'une es- pèce connue. Malgré cela, une grande expérience et un coup d'œil exercé, permettaient à cet ornithologiste de dire, à coup sur, si une peau avait été préparée par un Malais, par un Somali ou par des indigènes d'autres régions. La méthode de bourrage et de séchage, la position donnée aux pattes ou aux ailes, étaient pour lui des signes révélateurs. Intimement lié avec l'abbé Armand David ', qui fut missionnaire en Chine pendant de longues années, et qui récolla d'importantes collections zoologiques pour le Muséum de Paris, Maës aimait à raconter différentes anecdotes au sujet du missionnaire. Dans les somptueux jardins du Palais de l'P^mpereur, à Pékin, sont des enclos renfermant des animaux de toute beauté, provenant pour la plupart du Céleste-Empire, mais que l'on surveille avec un soin jaloux : la consigne est extrêmement sévère, surtout envers les Européens. Par l'indiscrétion d'un jardinier du Palais, l'abbé David fut pour- tant renseigné sur les animaux qu'on élevait. Au risque de s'attirer de graves ennuis, il se fit hisser sur un mur, d'où il aperçut de ma- ' Mort à Paris en 1900. 230 RUM.KTIN DK I.A SOCIKTK ZOOI.OGIQME DK GENEVE i,'nifiques Cerfs, de grande taille, qui lui parurent nouveaux. Le missionnaire en prit une description sommaire, nota les noms indi- gènes, puis, par l'intermédiaire de chasseurs chinois, il réussit plus tard à s'en procurer du Nord de la Chine, où celte espèce est canton- née, mais toujours rare, semble-t-il. Il s'agit de VElaphurus davi- dianus de Milne-Kdwards. maintenant classé près du gigantesque Cerf des tourbières {Mogaceros), dont on retrouve les restes fossiles. Dans les dernières lettres qu'il m'a adressées, Macs s'informait toujours avec un vif intérêt de la Société Zoologique de Genève. Il s'occupa exclusivement d'ornithologie, en étudiant la faune de tous les pavs. Il aurait pu publier des observations intéressantes, mais il n'a jamais rien écrit. A ses connaissances très étendues, acquises dans ce domaine, il joignait les qualités d'une nature extrêmement aimable. Le Muséum de Genève a reçu de lui. par voie d'échanges, une série de peaux, principalement dans les groupes des Pigeons, Coucous. Pics. SOCIÉTÉ ZOOLOGIQUE DE GENEVE MODIFICATIONS A LA LISTE DES MEMBRES DE LA SOCIETE AU 30 JUIN 1919 Membres ordinaires. 1917 BouBiEH. Maurice. D"" es sciences, professeur à l'Ecole supé- rieure des jeunes filles, avenue Beaulieu, 5. 1917 Reigeb, Rodolphe-Jean, route de Florissant, i. 1918 Clapabède, Jean-Louis, avenue de Champel, 1 1. 1918 Bindschedler, J .-J., chemin de Miremont, 4. 1919 Luscher, Robert, boulevard des Philosophes, 18. 1919 Slatkin, Michel, place Glaparède. Ouvrages reçus et Dons. Divers. Actes de la Société Helv. Sces natur. 1917 et '918. Don R. P. Chodat, R. Bulletin Soc. Botan. Genève. Flore du Paraguay, 19 16. i br. Ge- nève. Don A. S. Cabré, Aguiio Juan. Arte rupestre Gallego y i^ortuguès, 19 16. 1 br. Don Soc. portug. Se. natur.. Lisbonne, Die lil'« Schw. Landesaustellung in Bern. Berne 1914. i br Don de Sch. Gautier, R. La neige à Genève. Genève lOiy. i br. Don R. P. Levander K. Wl. Tierphânologische Beobachtungen in Finland. 1908.09.10. 3 br. Helsingfors. Don R. P. Muséum Histoire natur. de Genève. Rapport 1916, Genève 191 7. i br. 232 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ ZOOLOGIQUE DE GENEVE de Seabra, A -F. lùudes sur les maladies du cacaoyer. Lisbonne 1917. 1 br. Don A. 1". S. Schmidely, Aug- Les ronces du bassin du Léman, ii»! i. Genève, 1 br. Don A. S. Sergent, Edm., doct. Rapport de l'Institul l'asteur d'Algérie en 19 17. Alger I 9 I S. 1 br. Soc- Helvét. Sciences natur. Liste des membres, Zurich 1911^. 1 br. Don K. P. Versiargen der Algemeine vergarderungen, i()i3-i7. < br. Don K. l\ Mammifères. Chatin, J. Observations sur les glandes salivaires chez le Fourmilier l'aman- dua, I br. Don K. P. Id. Note sur Fanatomie de la civette, i br. Don K. P. Celestino da Costa, A. Origines et développement de l'appareil surrénal et du système nerveux sympathique chez les chiroptères. l,isbonne 1917. Don A. C. Oiseaux. lïlc Atee W. H. Food Habits of tlie Maillard duks of the llnited States. 191S, Wasiiington. IVIathey-Dupraz, A. Contribution à l'ornithologie du Spitzberg. Bàle 1917. 1 br. id. Notes ornithologiques recueillies en Norvège et au .Spitzberg. Neuchàtel 1911, 1 br. Don R. P. Oberholser, Harry C. The great plains waterfowl breeding grounds and their protections. Washington 1917. Don de H. C. O. Snouckaert van Schauburg, Baron R. Ornithologie van Nederland. Dcventcr I 9 I 7. 1 br. Don R. P. SofTert, Karl. Novelien aus dem 'l'ierleben. Leipzig, i vol. Don R. P. Insectes. Brocher, F. Ltudes expérimentales sur le fonctionnement dorsal, etc. Les larves des Odonates. Paris 1917. i br. Id. Etudes expérimentales sur le fonctionnement du vaisseau dorsal et sur la circulation du sang cliez les insectes. Paris 191;^. 1 br. Id La nèpe'cendrée. Paris 1911). 1 br. Id. Nouvelles observations sur la respiration des Dyticidés. 4" article. Paris 1 9 1 6. I br. Id. Les organes pulsatiles méso et métaterjjaux des Lépidoptères. Paris 1919. I br. Id. Observation sur le développement et la vie larvaire du Pseudagenia Car- bonaria. Genève 1918. i br. Don ¥. B. Humbert, A. Description du Niphargus puteanus (var Foreliii. i br. Don R. P. Turati, Emilio, comte. Nouvelle race d'Euchloë Ausania IL B. Paris 1917. i br. Don F. T. Id. Revisione délie symtomis paleartiche a doppio cingolo giallo. c saggio di una classilîcazione délie varie specie e forme. Pavie 1917. 1 br. BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ ZOOLOGIQI'E DE GENEVE 233 Vers. André, Emile. Contribution à l'étude do la faune helminthologique de la Suisse. Genève 11)17. Uon R. P. Dons d'objets MM. Schmiedly : 1 nid de cincle plongeur. Poney: 1 crâne et 1 ovaire de canard sauvage, i leut de moyen-duc et I ceuf de butor, i queue de pluvier doré et 1 queue de vanneau pluvier. Echanges Acad Nat. Sciences Pliiladelphia, complet . Bull. Soc. Portug. Se. natur., jusqu'à 19: H, t'asc. 1 (manque i <) 1 7). Catalogue Oiseaux de la Suisse, jusqu'à livraison XH. Diana, complet. Field Muséum Chicago, jusqu'à janvier i()i7. Insecta, jusqu'à 1919, 97-99. Nos oiseaux, jusqu'à 1918, n° 24. North American Fauna, jusqu'à 38 et 42 Ornitholog.-Beobachter. complet. Ornitholog. Gesell. Bayern. Band XllI. Het't 4. 1918. Complet. Rameau de sapin, complet. Redia, jusqu'à 1918 complet, vol X. (1 et H). Rivista Italiana Ornithol.. complet. Revue française d'ornithol., complet. Revue savoisienne. jusqu'au 3""^ trimestre. 1917. Soc. d'Hist. nat. Afrique du Nord, complet. Soc. Lépidopt. Genève, jusqu'au vol IV, fasc. 1. Soc. vaudoise Se. nat., complet. Soc. Zoolog. de France, complet. Zoolog. Mus. Berlin, jusqu'à avril 1917. Zoolog. Mus. Hamburg, jusqu'à 19 17. Acta Soc. F'auna Flora Fennica. 19 10-19 14, "" -^ compris. Bollettino dei Musei di Zoolog. et Anatom. comparata délia R. Universilà di Torino, 1908-19 14. Bulletin Se. naturelles de Nîmes, 1905-191 i. Bulletin Soc. Hist. nat. Ardennes, 1900-1910. Echo des Alpes, 1909-1910. Kntomologisches Wochenblatt, 1907-1 g 10. F'euille des Jeunes Natur., 1899-1914. complet. 284 mU.LKTIN DK l.A SOCIÉTK ZOOI.OGIQl'K DK CKNÈVF. lllustrazione Ossol;nia. i()ii-ioù< . K.osmos. 190H-1911. Le Naturaliste, iqoS-ujio. Moiido Sotteraneo, iq^-iQih. Rossitien, i<)o3-ii)ir). Sciences natur. d'Autun. igoo-K)!!^. Soc. Hi'st. Nat. Mâcoii. looj-avril u»!;. 11 21. Soc. Scientifique du Bourbonnais kjoS-h" S. \[)i-\- Soc. Sciences nat. Ouest France. iqoH-iiii.). Soc. des .Natural. de l'Ain. iqoo-iQiJ- Soc. Se. Nat. Roumanie. 1906-1915. Soc. Ticinese Se. Natur.. 1904-191.^. Rivista Italiana di .Scienze naturali. 190X-09. Zeitschrift Inselct biologie, 1907-1911. Zoologist, 1912-1913. J'oolog. Beobaciiter. ujoS-n» 9 U)I4. Revista. Centro de cultura scientitica. Pelotas (Brasili. njiS-igiy. ~'^- BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ ZOOLOGIQUE DE GENÈVE Tome II, fascicules 19-20. EXTRAIT DES PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES Séance du 21 Octobre 1919. Présidence de, M. J . de Morsier, Président. M. J. DE Morsier fait défiler sur l'écran à projections une série de clichés d'oiseaux dus à M. Ad. Burdet, en les commentant et en ex- posant quelques-unes des Observations ornithologiques qu'il a pu faire personnellement : Le Torcol pond de g à lo œufs ; or M. de Mor- sier, en enlevant successivement les pontes d'une femelle de Torcol, a fait pondre à celle-ci dix œufs, puis dix autres, puis neuf. Il narre aussi quelques faits d'usurpation de nids: un nid a été creusé en même temps par un Pic épeiche et un Pic mar, mais c'est le Pic épeiche qui finalement l'a occupé. Dans un autre cas, un nid d'Epeiche a été occupé par un Etourneau. Séance du 18 Novembre 1919. Présidence de M. J. de Morsier, Président. M. ToPALi fait une causerie sur la Biologie des Araignées. Il parle de la dissémination de l'Epeire fasciée, du mode de tissage de sa toile, de ses mœurs et de sa manière de capturer la proie. M. R. PoNCY lit ensuite des notes ornithologiques intitulées Un dimanche à la Station ornithologique de Genève. Il a vu ce jour-là sur la nouvelle grève des Eaux-Vives des Avocettes et un Oedicnème. 238 BULLETIN DK LA SOCIÉTÉ ZOOLOGIQUE DE GENEVE Séance du 16 Décembre 1919 Présidence de M. J . de Morsier, [^résident. M. le prof. M. Boubier présente un travail d'ensemble sur Les Oiseaux arctiques, envisagés surtout au point de vue de l'ornitho-géo- graphie. Il décrit les conditions biologiques dans lesquelles vivent ces oiseaux, puis passe en revue les groupes et espèces caractéris- tiques de l'Arctique. Il développe ensuite quelques considérations générales et discute la question de l'origine de cette faune, en con- cluant qu'un certain nombre de formes sont de provenance nette- ment arctique. En résumé l'Arctique ne peut être considérée comme une région autonome, mais comme le simple prolongement de l'holarctique. Séance du 20 Janvier 1920. Présidence de M. J. de Morsier, président. Cette séance, qui est celle de l'Assemblée générale annuelle, est tenue au Laboratoire de Zoologie de l'Université. M. Ch, Albrecht est reçu membre. M. DE Morsier parle du projet de conserver le domaine de Rouel- beau comme réserve zoologique. La Société délègue le Rapporteur pour la représenter dans le Comité qui s'est constitué dans ce but. Il est ensuite donné lecture du rapport présidentiel, du rapport finan- cier et du rapport des vérificateurs. On passe ensuite à l'Election du Comité pour 1920, qui est ainsi constitué : M. le prof. Maurice Boubier, président. M. J. de Morsier, vice-président. M. H. Mozer, secrétaire. M. A. Graf, trésorier. M. R. Luscher, bibliothécaire. M, Boubier, s'aidant de nombreu.x clichés à projections en noir et en couleurs, fait une conférence sur Les Singes, expose les principes de leur classification moderne et passe en revue les principaux types. Enfin le président distribue aux membres présents le Bulletin qui vient de paraître (fascicules XIII à XVIII). PROCÈS-VERBAUX I92O 239 Séance du 17 Février 1920. Présidence de M. Maurice Boubier, président. La Société revient à son ancien local de l'Ecole d'Horlogerie, mais la question du local reste ouverte. M. Boubier parle de quelques problèmes ornithologiques qui pourraient être étudiés, en particulier celui des Graphiques du vol. 11 montre en exemple ceux de la Corneille, du Pinson, du Pic, du Grimpereau, etc. Séance du 16 Mars 1920. Présidence de M. Maurice Boubier. Président. M. F. DE ScH/ECK entretient la Société sur les Oiseaux éteints ou en voie de disparition. Il donne des renseignements plus circonstanciés sur lEmou noir de Tîle Declès, sur le Pigeon voyageur, sur le Di- dunculus, sur les Dodos, sur le Grand Pingouin, sur l'Ibis maro- cain, etc. Une série de peaux, de photographies et de moulages de crânes, de pattes et d'œufs accompagnent cet intéressant exposé. Séance du 20 Avril 1920. Présidence de M. Maurice Boubier, Président. M. Henri Dumuid est reçu membre. Puis'M. R. Luscheb présente les observations qu'il a faites au Salève sur le Tichodrome et le Merle de Roche. Ce dernier n'est pas rare au Salève, mais est très sauvage. Quelques dates d'arrivée : i*"" mai, 1 8 avril, 27 avril, 29 avril, i5 avril. En revanche le Merle bleu est très rare au Salève. M. Boubier entretient la Société du Mouvement scientifique en Bel- gique pendant la guerre, bel exemple d'énergie et de travail. En termi- nant il préconise une fédération des Sociétés scientifiques genevoises, ce qui éviterait la dispersion des forces. 940 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ ZOOLOGIQUE DE GENEVE Séance du 18 Mai 1920. Pi'ésidence de M. Maurice Boubicr, président. M. St. Pfau est reçu membre. M. R. LuscHEK donne lecture de Notes inédites de A. Necker sur les Oiseaux du Salève. M. BouBiER lit ensuite un travail d'ensemble sur Les Oiseaux de l'Antarctique, il décrit le milieu, puis passe en revue les principaux types. Territoire très pauvre en oiseaux, mais surtout caractérisé par le groupe circompolaire des Manchots. Séance du 19 Octobre 1920. Présidence de M. Maurice Boubier, Président. M. J. DE MoRsiER donne lecture d'une traduction qu'il a faite d'un travail de G. Murray Levick sur le Manchot d'Adélie. M. Boubier fait part ensuite de ses observations sur les Oiseaux de Kandersteg (Oberland bernois). Ce travail donne lieu à un échange de vues sur la migration des oiseaux à travers les massifs alpins. Séance du 16 Novembre 1920. Présidence de M . Maurice Boubier, président. M. J. DE MoRSiER termine la lecture de son travail sur le Manchot d'Adélie. M. C. ToPALi parle ensuite du Curare et de ses effets physiolo- giques. Ce poison importé en iSgy, agit sur les muscles et fait mou- rir d'asphyxie les animaux à sang chaud. Séance du mardi 21 Décembre 1920. Présidence de M. Maurice Boubier, président. M. Boubier expose l'état de nos connaissances sur le Développement des membres de l'oiseau. L'embryologie nous permet de comprendre les curieuses fusions osseuses qui se produisent dans les régions car- pienne et tarsienne et nous donne la clef de la structure si spéciale du bras et de la patte de l'oiseau. 241 — Figures du Tome IL Pages Bulletin 1913-14. — Les hôtes d'hiver du Port de Genève chez eux, d'après les photographies de M. A. Burdet 8 >> » Mouette rieuse en noces avec le plumage du S"" mois (photo) 14 » » La plongée du grèbe castagneux (croquis) .... 15 » » Grèbe huppé couvant (photo) ■ . . 30 Bulletin 1914-15. — Pièges à coléoptères (croquis) 54,55 » » Hirondelle de mer Pierre-Garin (photo) 56 » » Eider mâle (photo) 78 » » Pattes du Grèbe castagneux (croquis) 83 * » Un Grèbe castagneux étouffé par un séchot (photo) . 88 » » Harelda glacialis (photo) 90 » » Le lac du St-Bernard (photos) 97, 98 Bulletin 1917-19. — Carte des éventails de migration des oiseaux palé- arctiques 220 TflBLiE DES MATIÈRES (Tome II, Fascicules N" 1 à 20) Pages Divers. Avis aux membres 208 Modifications à la liste des membres 1, 33, 203, 231 Nécrologie 202 Ouvrages reçus et échange* 31, 116, 190, 204, 231 VIENT DE PARAITRE: Encyclopédie scientifique Gaston DOIN, éditeur, 8, place de l'Odéon, Paris, (6'). Bibliothèque de Zoologie Constant HOULBERT, professeur à l'Ecole de Médecine et de Pharmacie de Rennes. LES INSECTES : Introduction à l'étude de l'Entomologie biologique, 2' édition revue et corrigée. Un vol. in-i8 jésus, de 38o pages, avec 207 gravures dans le texte. Broché : 8 fr. — Cartonné toile : 10 fr. 242 TABLE GÉNÉRALE DES MATIÈRES DU TOME II PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE D'AUTEURS Pages BÉGUET, C, D'. Stauronoius maroccanus 25 BOUBIER, M., D', Prof. Les cinq éventails de migration des oiseaux de la faune paléarctique 212 et 216 — Nids d'Andrènes 213 — Becs de Perroquets et becs de Rapaces, leurs caractères difté- rentiels 214 — Les Oiseaux de l'Arctique 238 — Les Singes 238 — Graphiques du vol 239 — Le mouvement scientifique en Belgique 239 — Les Oiseaux de l'Antarctique 240 — Les Oiseaux de Kandersteg 240 — Développement des membres de l'Oiseau 240 BURDET, A. A propos de la Foulque noire 4 — Photographie du Grèbe huppé couvant (fig. 3) 30 — Les Oiseaux dans la nature photographiés en liberté (r fig.) 51, 56 — Nouvelle série de clichés d'oiseaux 210 CHARRIÈRE, A.-L. Réseau Merops , 4, 6, 25 COTE, Cl. Captures diverses en Dombes 25 DECRUE, E. Captures d'oiseaux 213 GHIOiNI, A. Le Larus cachinnans Pall. à Genève 111 GRAF, A. La Pointe à la Bise « Réserve » H — Faune ornithologique de la Pointe à la Bise 21 — Passage d'Oiseaux d'eau 24 — Parasites des nids d'Hirondelles 214 JULLIEN, J. Pratique photographique et reproduction de sujets de collec- tions 41 — Chasse et préparation de Coléoptères (2 fig.) 53 — Les Coléoptères, présentation d'instruments et de sujets de collections 70 — Joyeusetés de la Zoologie et de i'Anthropotaxidermie . . . 199 — Théorie du Microscope de Dussaud 209 — Le procès du Moineau 215 — 243 — Pages LAFOND, J.-Ei Les Mouettes (Larus ridibundus) dans les marais et les champs 17 — Poids des Bécasses ovâ\r\a.\vQs (Scolopax riisticola L.) . . 196 — Voyage en Basse-Bretagne 196 LESSERT, R. de. Les Araignées de notre région 212 LUSCHER, R. Oiseaux du Salève 215 — Id 239 Notes inédites de A. Necker sur les Oiseaux du Salève . . . 240 MAERKY, Ch. Les Coléoptères ; présentation d'instruments et de sujets de collections 70 MORSIER, J., de. Vues stéréoscopiques prises par A. Burdet 193 — Quelques particularités concernant les mœurs et la nidifica- tion de nos Oiseaux 198 — Notes d'histologie 209 — Parasites des nids d'Hirondelles 214 Observations ornithologiques 237 — Le Manchot d'Adélie 240 PONCY, R. Hôtes d'hiver aquatiques dans le Port de Genève (2 fig. et I planche) 6, 10, 13 — Oiseaux des bords du lac de Joux, déc. igiS. . .'. . . 8 — Une réserve au marais de Roelbau 12 — Passages au marais de Roelbau 24 — Lettre de Baldamus à O. Bourrit ( I 844) 25 — Distribution et mœurs des Perdrix en Haute-Savoie .... 27 — Rapport de la Station ornithologique du Port de Genève et de ses environs, 1914-19 i 5 (4 fig.) 72 — Id. 1915-1916 167 — Id. 1916-1917 195,199,201 — Id. 1918-1919 215 — Contribution à l'étude de la Faune du Grand Saint-Bernard (2 fig.) 94 — Notes ornithologiques de L.-A. Necker de Saussure .... 129 — Compte-rendu de course à Hermance 194 - La flore et la faune de la partie aquatique des fossés des an- ciennes fortifications de Genève 210 — Un dimanche à la Station ornithologique de Genève. . . 237 PRIVAT, Ph. Observations faites pendant le mois de septembre 1914 dans le massif de la Dent de Mordes 37 REIGER. Utilisation des chevaux et des chiens par les armées en guerre . 212 ROSSELET, W. Observations diverses. Oiseaux et mammifères ... 6, 13, 17 — Observations dans le Jura Bernois 39 ~ Passage d'Oiseaux dans le Jura, Bernois 195 SCHAECK, F. de. Observations diverses. Oiseaux et mammifères ... 5, 8 — Remarques sur les noms usuels de Stercorarius parasiticus L. et crepidatus Bank et caractère distinctif des jeunes . . 46 — 244 — Pages SCHAECK, F. de. A propos du Chat sauvage (Felis Catus L.) dans le Jura 193 — Conservation des collections zoologiques 209 Notice sur trois espèces de Fauvettes babillardes de notre région 213 — Albert Maës, ornithologiste 228 — Oiseaux en voie d'extinction 239 STEFANSKI, W., D'. La vie des Nématodes libres 198 TERNIER, L. A propos d'oiseaux bagués '. . . 12 — Jaseurs. Flhodosthéthie 12 — Effets de la guerre sur la migration 40 THIENEMANN, J., D', Ppof. Mouette baguée 14 — Sternes Pierre-Garin baguées 8 TOPALI, C. Anthropologie 200 — Expériences sur les phénomènes vitaux 200 — Le microscope 209 . — L'origine et l'embryologie des vertébrés 212 — Les Protozoaires 213 — L'anatomie du Poisson 213 — Fécondation et parthénogenèse 215 — Glandes à sécrétion interne 216 — Formation des perles 216 — Théorie de la mutation 216 — Le curare 240 VAUCHER, A. Note sur Saxicola œnanlhe et Saxicola aiirita aux environs de Genève 44 — A propos du Grand Pingouin [Alca impennis L.) 201 Constant HOULBERT, professeur à l'Université, directeur de la Faune entomologique armoricaine. LES COLEOPTERES D'EUROPE : France et Régions voisines. — Anatomie géné- rale. Classifications et Tableaux génériques illustrés, tomi: PREMIER. Un vol. in-i8 grand jésus, de 35o pages, avec 104 fig. dans le texte et 16 planches. Broché : 10 francs. — Cartonné toile : 12 francs. I Les tomes II et III complétant l'ouvrage sont sous presse). ->*«- BULLETIN DK LA Société Zoologique DE GENBVE Siège social-. Ecole d'Horlogerie, Rue Necker, a Genève DIXIEME ANNEE -19-1A-d9-15 TOME II FASCICULES IV. Paru fin Décembre 1914 V. » » Avril 1915 VI. » » Août 1915 AVEC 9 FIGURES PRIX: 4 FRANCS A GENEVE CHEZ (jEORG &; C'*^, Librairie de l'Université iMÈME iViAisoN : BALE et LYON SOMMAIRE DES FASCICULES IV, V, VI * Pages. Comité pour 191 5 49 Modifications à la liste des membres 35 Ouvrages reçus, échanges et dons 116 Burdet; A. — Les Oiseaux dans la nature, photographiés en liberté (i ligure) 5i,56 Ghidini, A. — Le La rus C ac h i ?i nans PaW. à Genève . . iii Juilien, J. — Pratique photographique et reproduction de sujets de collections 41 — Chasse et préparation de Coléoptères (2 fig.) . . 53 Maerky, Ch. et Jullien, J. — Les Coléoptères; présentation d'ins- truments et de sujets de collections .... 70 Poney, R. — Rapport de la Station ornithologique du Port de Genève et de ses environs, 1914-1915. ... 72 (avec plongée du Podicem nigricollis, cap- ture de Somateria moltissima, de Harelda glacialis et observations sur Podiceps flu- viatilis (4 fig.). — Contribution à l'étude de la Faune du Grand- Saint-Bernard (2 fig.) 94 Privât, Ph. — Observations faites pendant le mois de septem- bre 1914 dans le massif de la Dent de Mordes . 37 Rosselet, W. — Observations dans le Jura Bernois .... 39 Schaeck, F. de. — Observations ornithologiques. Remarques sur les noms usuels de Stercorarius parasiticus L. et crepidatus Bank et caractères distinctifs des jeunes 46 Ternier, L — Effets de la guerre sur la migration .... 40 Vaucher, A. — Observations. Note sur Saxicola oenanthe et Saxicola aur'ita aux environs de Genève 44 *f. t. STUDEI), CENève »••< !••! LIBRAIRIE A. JULLIEN • ••< Bourg-de-Four, 32 I • • ^■^■■■■■■i^ • • • • ( GENEVE !••• 1 J Vient de paraître : LlLl J m IJj ISTE traitant de la récolte, de la préparation des Coléoptères et de la formatioq dune collection de ces insectes, avec k-ù illustrations par JOHN JULLIEN Membre correspondant de la Société Zoologique de Genève. TABLE DES MATIÈRES; Introduction. Equipement du chasseur. Instruments. Procédés de chasse. I. II. III. IV. Pièt^^es. V, Biolot^'ie, Eleva^^'es. VI. Préparation des sujets. VII. Début de la collection, premiers triages, détermination. VIII. Expéditions, échanges, fabrication du matériel. IX. Bibliographie. 5K Un Vol. in-ie, broché. Helié toile souple . . Fr. 1.50 » 2.25 !••« ■ ••I BULLETIN Société Zoologique DE GENEVE Siège social : Ecole d'Horlogerie, Rue Necker, a Genève ANNEE -19^5-19^6 TOME II FASCICULES VII. Paru, fin Décembre 1915 VIII. « .. Avril 1916 IX. » >i Août 1916 PRIX : 6 FRANCS A GENEVE CHEZ GEORG & C'c, Librairie dk l'Université MÊME MAISON : BALE ET LYON 1916 SOMMAIRE DES FASCICULES VII, VIII, IX. Pages. Procès-verbaux de Septembre 191 5 à Mai 1916 121 Poney, R. — Notes ornithologiques de L. A. Necker de Saussure . 12g — Rapport de la Station ornithologique du Port de Ge- nève et de ses environs, igiS-igiô 167 Ouvrages reçus et dons . . 190 TuOER, GfcNEv LES OISEAUX DANS LA NATURE PHOTOGRAPHIÉS EN LIBERTE PAR A. BURDET En vente à Genève chez MM. A. STALDER, photogr,, rue des Allemands, 1 ; R. MOLLY, photogr., rue du Marché, 17 ; F. BURDET, représentant, rue du Parc, 2, Grottes. .Orne Série. — Oiseaux nocturnes et crépus- culaires.— Hibous, Chouette, Engoulevent. 12 vues stéréoscopiques. avec texte. Prix 2 fr. 50 7" .S' (épuisée). — Les Oiseaux chanteurs. Traquet, Tarier, Rouge-queue, Rouge-gorge, Grives, Rossignol, Coucou. 25 vues stéréosc. Prix 5 fr. •^"/V (épuisée).— Les Oiseaux chanteurs. Traquet, Taricr, Rouge-queue, Rouge-gorge. Grives, Rossignol, Coucou. 25 vues stéréosc. Prix 5 fr. «in» «<•>•(> (épuisée).— Les Oiseaux chanteurs- Mésanges, Cittelle, Troglodyte, Grimpereau, Pipits, Lo- riots, Alouettes. 25 vues stéréoscopiques. Prix 5 fr. .vmr sih-ii'. — Oiseaux des Marécages. — Spa- tule, Héron, Butor, Grèbe, Guitfette noire. 12 vues stéréoscopiques. Prix 2 fr. 50 i"«'S,h-ii>. — Oiseaux de Mer. — Sternes, Mouet- tes, Goélands. 12 vues stéréos, av. texte. Prix 2 fr. 50 photogr., rue des Allemands, 1 ; R. MOLLY, représentant, rue du Parc, 2, Grottes. ."."" .Si'i-ii-. — Oiseaux nocturnes et crépus- culaires— Hibous. Chouette, Engoulevent. 12 vues stéréoscopiques. avec texte. Prix 2 fr. 50 6<"" .Sr/tV. — Oiseaux de proie. — Crécerelle, Epervier, Busards. 12 vues stéréoscopiques avec texte. Prix 2 fr. 50 7"'" .sW/e. — Echassiers. — Œdlcnème, Grave- lots, Vanneau, Huîtrier. 12 vues stéréoscopiques, avec texte. Prix 2 fr. 50 S'"'- Série.— Echassiers. — Avocette, Bécassine, Chevaliers, Barge, Courlis. 12 vues stéréoscopiques avec texte. Prix 2 fr. 50 ( Fr/ti.s (l'envoi en .««.•(. i PÊCHE&SPORTs, Pêcheurs - Praticiens = GENÈVE = Notre salle d'Histoire Naturelle contient des collections diverses et renouvelées de Papillons. Insectes, Oeufs, Minéraux, Reptiles, etc. TARIF DES ANNONCES P.S.— 1 page (250 X 160 m m . . . . Fr. 50.— 1 2 page > 30.— 1 4 page > 18.— 1 8 page > 10.— 10 "/o de rabais pour 3 insertions qui se suivent. 25 « ■'(, ' :. > 6 ■> Les demandes doivent être adressées au Président avant le 1" août. BULLETIN DE LA Société Zoologique DE GENÈVE Siège social : Plonjon, Eaux-Vives, Genève ONZIEME ANNÉE 19^7--19^8 DOUZIÈME » -1918-^9^9 TOME II FASCICULES XIII Paru fin Décembre 1917 XIV » .. Avril 1918 XV .. .. Août 1918 XVI » >) Décembre 1918 XVII » » Avril 1919 XVIII » .. Août 1919 Prix : 5 Francs A GENEVE CHEZ GEORG Si G'", Librairie de l'Université MÊME MAISON I BALE ET LYON SOMMAIRE DES FASCICULES XIII-XVIII Pages Extraits des procès-verbaux des séances de septembre 1917 à juin iQig 209 à 216 Boubier. M. — Les cinq éventails de migration des oiseaux de la faune paléarctique 212 et in extenso . . . 216 à 228 Id. Nids d'Andrènes 2i3 Id. Becs de Perroquets et de Rapaces 214 Burdet, Ad. — Nouvelle série de clichés d'Oiseaux et de Nids photographiés dans la nature 210 Graf, A., et de Morsier, J. — Parasites des nids d'Hirondelles (Hirundo urbica) 214 Jullien, J. — Théorie du microscope de Dussaud .... 209 Id. Procès du Moineau (Passer do7nesiicusj . . . 2i5 de Lessert, R. — Les Araignées de notre Région . 212 Luscher, R. — Oiseaux du Salève 2i3 de Morsier, J. — Notes d'histologie 209 Poney, R. — La Flore et la Faune de la partie aquatique des fossés des anciennes fortifications de Genève . 210 Id. Notes concernant la station ornithologique du Port de Genève 2 1 5 Reiger, R. — Utilisation des chevaux et des chiens pour les' armées en guerre 212 de Schaeck, F. — Conservation des collections zoologiques . 209 Id. Notice sur trois espèces de Fauvettes babillardes de notre Région 2i3 Id. Albert Macs, ornithologiste 228 à 23o Topali, C. — Le microscope 209 Id. Origine et embryologie des vertébrés .... 212 Id. Protozoaires — Anatomie du poisson . , . . 2i3 Id. La Fécondation et la Parthénogenèse .... 21 5 Id. Glandes à sécrétion interne. — Formation des perles. — Théorie de la mutation 216 Modifications à la liste des membres ....... 23 1 Ouvrages reçus et dons 23 1 à 233 Echanges 233 à 234 Les Oiseaux dans la Nature PHOTOGRAPHIES EN LIBERTE PAR A. BURDET En vente à Genève chez MM. A. STALDER, photogr., rue de la Confédération, 1 R. MOLLY, photogr., rue du Marché, 17 F. BURDET, représentant, rue du Parc, 2, Grottes ]•>• Srrif (épuisée). — Les Oiseaux chanteurs. Traquet, Tarier, Rouge-queue, Rouge-gorge, Grives, Rossignol, Coucou. 25 vues stéréosc. Prix 5 fr. ^mesh-ie (épuisée).— Les Oiseaux chanteurs. Mésanges, Sittelle, Troglodyte, Grimpereau, PIpits, Lo- riots, Alouettes. 25 vues stéréoscopiques. Prix 5fr. .ymr Série. — Oiseaux des Marécages. — Spa- tule, Héron, Butor, Grèbe, Guiffette noire. 12 vues stéréoscopiques. Prix 2 fr. 50 ./"" Série. — Oiseaux de Mer. — Sternes, Mouet- tes, Goélands. 12 vues stéréos, av. texte. Prix 2 fr. 50 .)"'e Série. — Oiseaux nocturnes et crépus- culaires. — Hibous. Chouette, Engoulevent. 12 vues stéréoscopiques. avec texte. Prix 2 fr. 50 ii"'" Série. — Oiseaux de proie. — Crécerelle, Epervier, Busards. 12 vues stéréoscopiques avec texte. Prix 2 fr. 50 7'"» Série. — Echassiers. — Œdicnème, Grave- lots, Vanneau, Huitrier. 12 vues stéréoscopiques, avec texte. Prix 2 fr. 50 ,SiiM- Série.— Echassiers. — Avocette, Bécassine, Chevaliers, Bargo, Courlis. 12 vues stéréoscopiques avec texte. Prix 2 fr. 50 (/■'/■('/*■ d'envoi en .•ius.) J\-SkirsLXx Max DIEBOLD & C'«, à Âarau (Siiiss^i Société en commandite pour la préparation dO: destinés à l'enseignement des Sciences nature; Kntoiuologic. Articles entomologiques. In sectes de tous ordres et surtout de la faune suisse, collections biologiques, etc. PréparalioiiM auatoiniquf*N. Prépara- tions d'organes injectés en 3 et 4 couleurs. CorroKioim rolor^'CN cieia ranaiix et vaiNNeau.Y. Préparations de situ (ensem- ble des orf^anesi. Préparations par trans- parence. PréparatinnH de ikliaHes de dét'elop- pomenf. Groupes et collections dani- mau.x de tous ordres. lIodela^rcM dermoplaNlifiues d'animaux jusqu'au.x plus grands, d'après les métho- des les plus modernes. SqiiclotN^»*. <>i*ii:ani8ation de >\liii!iéeN /.oolo;u:iqaefi entiers et de eolleolions «eolaire^ pour touH le» de^réM. Références sur demande, -o- Photographie de préparai. Prix-Courants. — Envois à choix. Garantie roinpli-te d'urlic/es de premier cloi Travail soigné et solide. 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