Be VE BU ia ft PR ent ns dr pren tete An » PTS ’ s mr) 72 C:bSOr Ÿ KE Ban N ar > | x er Se pie rb (299 EL - Au GI 12’ I / / { x CA CS 5 A ZA =; DC Ÿ I & 7 Pr} E Cite! K. ï « [on = 3 “ ‘Is a D. ER 4 À Kuss x 5 X «Bl. > 5 IE x Fi | ne aA — Fo « CICR ACCRO CET NET PERCECICENE vu wre EL ne BULLETIN - L'HERBIER BOISSIER SOUS LA DIRECTION DE EUGÈNE AUTRAN CONSERVATEUR DE L’HERBIER. (Chaque Collaborateur est responsable de ses travaux.) Tome II. 1894. N° 1. Prix de l’Abonnement 15 FRANCS PAR AN POUR LA SUISSE. — 20 FRANCS PAR AN POUR L'ÉTRANGER. Les Abonnements sont reçus A L’HERBIER BOISSIER à CHAMBESY pres Genève (Suisse). GENÈVE . IMPRIMERIE ROMET, 26, BOULEVARD DE PLAINPALAIS SOMMAIRE DU Ne 1 — JANVIER 1894. I. — François Crépin. — MES EXCURSIONS RHODOLO- GIQUES DANS LES ALPES EN 1891 et 1892 (à suivre) .. 1 IL. — A. Baldacei ed F. Filippucei. — CONTRIBUZIONE ALLO STUDIO DELLE GEMME E SPECIALMENTE DI ALCUNE RICERCHE SULLA SUPERGEMMAZIONE....... II. — F. Renauld et J. Cardot. — MOUSSES NOUVELLES DE L’HERBIER BOISSIER. ..... BE EN > ER IV. — R. Buser. — SUR LES ALCHIMILLES SUBNIVALES. SER 5 LEUR RESSEMBLANCE AVEC L’A. GLABRA Poir. ARE (fissa Guenth. et Schum,) ET LEURS PARALLÉLISMES AVEC LES ESPÈCES DES RÉGIONS INFERIEURES lasınare) een a. APPENDIX No 1. Ÿ. — J. Müller. — Coeurs systematicus Lichenum Novæ A ER rn He NE PP A PR LA BAR Se." BIER BOISSIER BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER SOUS LA DIRECTION DE EUGENE AUTRAN Conservateur de l’Herbier. Liter AäRY NEW YORK BOTANICAL 1894 GARDEN Tome II. (Chaque Collaborateur est responsable de ses travaux.) Prix de ’Abonnement 15 FRANCS PAR AN POUR LA SUISSE. — 20 FRANCS PAR AN POUR L'ÉTRANGER. Les Abonnements sont reçus A L’HERBIER BOISSIER CHAMBESY près Genève (Suisse). GENÈVE IMPRIMERIE ROMET, 26, BOULEVARD DE PLAINPALAIS | 1894 AUG 7 - 1923 Due année. N° 1. Janvier 1894, RP PP PPS PP PR PSS PL PPS TS RSR RSR PR PPT BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER MES EXCURSIONS RHODOLOGIQUES DANS LES ALPES EN 1891 ET 1892 LIBRARY NEW YORK Francois CREPIN BOTANICAL U FISND RER Da IN PAR 1891 Les vacances de 1891 m'ont permis d'explorer quelques hautes vallées du Valais dont la richesse rhodologique m'était connue par des matériaux d’herbier. J'étais extrêmement curieux d'étudier sur place les formes de la vallée de St-Nicolas, celles des vallées d’Anniviers, d’Herens et d’Here- mence, et de pouvoir visiter, à la fin de mon voyage, le Mont-Salève si connu par ses Roses. Comme la Société Murithienne du Valais faisait, cette année, son excur- sion annuelle dans le val de Bagnes, aux environs de Fionnay, j’ajoutai cette dernière vallée à mon itinéraire. On le verra, les circonstances m'ont amené à visiter les environs de Champéry et de Chamonix. Dans mes excursions, j'ai récolté environ 1800 spécimens de Roses, qui ont fourni 118 numéros à mon Herbier de Roses '. A ces numéros, j'en ai ajouté 6 recueillis en Belgique, aux environs de Rochefort, 28 envoyés du Dauphiné par M. Francois-Joseph Bernard, 5 provenant de 1 M. Autran, conservateur de l’Herbier Boissier-Barbey, à Chambesy, avait eu Vamabilite de me proposer l’achövement de la dessiccation des Roses que je pourrais recueillir au cours de mon voyage. J’acceptai cette ofire avec grand empressement. Les récoltes que j’ai successivement expédiées de Martigny, de Zermatt, de Vissoye, d’Evolena et de Genève ont été admirablement préparées au Musée des Jordils. Je suis heureux de pouvoir remercier ici M. Autran des soins qu'il a donnés à mes plantes. BULL. HERB. BOISS., janvier 189%. 1 2 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (2) Chamonix récoltés par M. Venance Payot, et 5 des départements de la Côte-d'Or et de Saône-et-Loire que je dois à la générosité de mon excel- lent ami M. Ch. Ozanon, botaniste bien connu par ses recherches rhodo- logiques. L’Herbier de Roses comprend actuellement 384 numéros !. Val de Bagnes (Valais). (27-31 juillet.) Parti de Bruxelles le 25 juillet dans la soirée, j’arrivai le lendemain à Martigny. A la gare de Lausanne, j’eus le plaisir de rencontrer un membre de la Société Murithienne, M. Prévost, de Chambésy, amateur passionné de plantes alpines, qu'il cultive avec le plus grand succès. Lundi, 27 juillet, vers 11 heures, avait lieu à la gare de Martigny la réunion générale des membres de la Société Murithienne. Présenté par MM. Prévost et Favrat, je fis immédiatement la connaissance des membres qui ne m’etaient pas personnellement connus, parmi lesquels je eiterai MM. Wolf, Tripet, Chodat, H. Jaccard, Bader, Castella, Duflon, Goll, etc. J'y revis M. le professeur Müller, de Genève, que je connaissais déjà. L'accueil qui me fut fait par ces botanistes m'a laissé les souvenirs les plus agréables et m’a donné le vif désir de me joindre encore à eux dans de futures excursions. Les nouveaux arrivés déjeunent rapidement et bientôt tout le monde est en voiture. Trois ou quatre chars, attelés de ces excellents chevaux de montagne, nous ont, au bout de deux heures, transportés à Chable. De Chable, une partie de la caravanne gagne Fionnay pédestrement, tandis qu'une autre partie continue à se servir des voitures pour aller jusqu'à Lourlier De Lourtier à Fionnay, le chemin n’est plus guère praticable que pour les piétons ou les cavaliers. C’est seulement à partir de Lourtier qu’il m'a été possible d’herboriser un peu, mais comme il fallait presser le pas pour arriver avant la nuit, je n’eus pas le loisir de quitter le voisinage immé- 1 En 1889, j'ai distribué à quelques-uns de mes correspondants, sous les nos 162 à 171, un certain nombre de spécimens de Roses récoltées en 1889. Ces nos n'ont point été donnés dans l’Herbier de Roses ; ils ne répondent done pas aux mêmes n0s publiés en 1890 dans la suite de la collection. (3) F. CRÉPIN. EXCURSIONS RHODOLOGIQUES DANS LES ALPES. 3 diat du sentier et mes observations se bornèrent à peu près au seul Rosa corüfolia Fries (285) ', espèce assez répandue au-dessus de Lourtier. Fionnay (1597 m.) est devenu une station alpine, où l’un des membres de la Société Murithienne, M. H.-P. Besse, avocat, à Sembrancher, a fait récemment construire un hôtel. On ne nous y attendait pas en aussi grand nombre. Pendant une heure, il y a un peu de désarroi et les servantes ne savent plus auquel entendre pour distribuer les lits. Après bien des pourparlers, nous arrivons, M. le professeur Tripet, de Neuchâtel, et moi, à nous faufiler dans un réduit sous toit, où, avec notre expérience de vieux alpinistes, et faisant œuvre de Robinson Crusoë, nous parvenons à nous installer plus ou moins bien, ou, disons mieux, pour étre vrai, plus mal que bien. Mais ce sont là de minces inconvénients de montagnes qui prêtent à de joyeuses plaisanteries et qui assaisonnent les souvenirs. Un bon souper, enjolivé, au dessert, de toasts, de discours et de chants patriotiques entremeles de bans énergiques, met tout le monde en belle humeur. J'avais maintes fois lu, dans le Bulletin de la Société, que la plus franche gaieté avait régné aux réunions annuelles. J'ai bien reconnu que tel était le cas. Les Valaisans, avec leurs amis des cantons de Vaud, de Genève, de Fribourg et de Neuchâtel, sont de joyeux compa- gnons, causeurs pleins de verve et d’entrain et de plus patriotes jusqu’à la moelle des os. Quand ils parlent de la Patrie, c’est avec un feu sans pareil. M. le Dr Beck, de Monthey, s'entend à merveille pour faire vibrer la corde du patriotisme. C’est avec un véritable plaisir et même avec émotion que nous l’avons entendu rappeler la mémoire des Valaisans qui ont illustré leur pays. Il est bien tard quand on se décide à aller se coucher. Les Murithiens sont si contents de se retrouver réunis qu'ils ont grand’peine à quitter la table. Le président de la Société, M. le professeur Wolf, n’est pas le premier à disparaître; il est si heureux de se sentir entouré de confrères, qu'il prolongerait volontiers la séance jusqu’au lever du soleil. Le lendemain, la matinée fut consacrée à la séance générale prévue par les statuts, dans laquelle furent tout d’abord discutées toutes les questions administratives à l’ordre du jour. Après le règlement de celles-ci, ce fut le tour des lectures et des communications scientifiques. En ma qualité de membre honoraire, je présentai une petite notice sur les Roses valai- sannes ?. 1 Les numéros entre parenthèses sont ceux de mon Herbier de Roses. ? Cette notice a paru dans le Bulletin de la Murithienne, fase. XIX et XX (1892), pp. 10-15. le BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (2) Après le déjeuner, les membres de la Société prennent des disposi- tions pour faire diverses excursions dans la montagne. Je conviens avec M. Favrat que nous quitterons Fionnay pour redescendre à Sembrancher, afin de recueillir des Roses, car à l’allitude où nous sommes, le genre Rosa a disparu complètement. Mercredi, 29 juillet, après avoir confié nos presses et nos bagages à un porteur, nous partons vers 9 heures du matin pour redescendre la vallée. Entre Fionnay et Lourtier, nous observons d’assez nombreux buissons appartenant aux Rosa canina L., R. corüfolia Fries (299), R. glauca Vill. et R. pomifera Herrm. Cette petite région, qui a déjà été explorée par divers botanistes au point de vue des Roses, ne manque pas d'intérêt et mérite de voir les variations de ses espèces étudiées avec soin. J’y ai observé un buisson non fleuri qui pourrait bien appartenir au R. montana Chaix. Transportes de Lourtier à Sembrancher en voiture, nous n'avons pu consigner d'observations sur les Roses existant entre ces deux localités. Sembrancher est un nom bien connu des rhodologues par les récoltes du chanoine De la Soie et de plusieurs autres botanistes suisses. Quelques variétés remarquables de types linnéens découvertes par De la Soie ont été élevées au rang d'espèces. Dans l’après-diner, je fis avee M. Favrat une petite excursion au-dessus de Sembrancher, où nous avons rencontré diverses variations de R. glauca Nil. (nos 250 et 267), de R. corüfolia Fries (282), les R. rubiginosa L. et R. montana Chaix et deux buissons d’une variation du À. canına appartenant au groupe artificiel du R. Deseglisei Bor. (314). Une grande partie de la journée du lendemain fut consacrée à explorer les hauteurs en face du village sur la rive droite de la Dranse. On observe sur ces côtes les R. rubiginosa L., R. graveolens Gren., R. sepium Thuill., R. corüfolia Fries (300). Une découverte interessant la flore de la Suisse y est faite dans le R. obiusifolia Desv. (310). Nous vimes tout d’abord un premier buisson qui me laissa quelques doutes, mais un deuxième et très gros buisson dissipait toute incertitude. Celui-ci présentait tout à fait l’aspect du À. tomentella Lem. bien typique : on sait que le R. obtusifolia, qui n’est pour moi qu'une variété du premier à dents simples, se présente habituellement avec le cachet général de l’espèce de Leman. Ce grand buisson fut attaqué par nos sécateurs et laissa, dans nos cartables, un nombre considérable de spécimens. Jusqu'à présent, le R. obtusifolia n'avait pas encore été constaté en Suisse avec certitude, quoiqu'il fût représenté dans les herbiers par des (5) F. CRÉPIN. EXCURSIONS RHODOLOGIQUES DANS LES ALPES. 5 spécimens, mais ces spécimens n’avaient pas été rapportés à l’espece. Dans sa Monographie des Roses de la Suisse, pp. 186 et 187, M. Christ décrit et cite le R. obtusifolia, mais ce que cet auteur à eu en vue n’est pas le vrai À. obtusifolia. Ce dernier avait déjà été recueilli en 1873 au Mont-Clou et à la Batiaz à Martigny par M. Favrat et dénommé AR. dume- torum Thuill. f. brevissima par M. Christ. (Conf. Flora, 1874). M. Favrat l'avait plus tard retrouvé le long du chemin de St-Maurice à Lavey, aux Follaterres, à Bramois, à Vex et à Varen. M. Bouvier l'avait observé, en 1870, dans le val d’Anniviers, où moi-même je l'ai retrouvé en dessous de Painsec et le long de la route de Sierre à Vissoye. Cette espèce m'a paru assez répandue dans les haies des vignes en face de Sion, à la des- cente par l’ancien chemin de Vex. J’ajouterai que je l’ai récoltée dans le val d’Herens entre Villetta et Prajean, où elle se trouvait dans le voisinage du À. tomentella. J'ai tout lieu de penser que cette espèce est disséminée ca et là dans le Bas-Valais, sur les hauteurs de la vallée du Rhône et qu'elle remonte plus ou moins les diverses vallées latérales. Ses caractères distinctifs étant peu marqués, il n’est pas toujours aisé de la reconnaître sur échantillons d’herbier. Ce qui peut le mieux aider à la distinguer, c'est sa ressemblance avec le À. tomentella, dont elle partage en somme tous les caractères à part celui de la dentelure des folioles qui est simple. Il est extrêmement rare de voir le R. obtusifolia se présenter avec des pédiceiles un peu glanduleux. L’Herbier de Roses renferme deux numéros (463 et 46%) de l'Isère, très voisins du À. obtusifolia. Le R. obtusifolia est dans le cas de toutes les espèces subordonnees, R. Pouzini Tratt., R. glauca Vill., R. montana Chaix, etc., c'est-à-dire que sa délimitation est très difficile à cause de l'existence de formes qui semblent et qui sont probablement des liens le reliant encore au R. canina. Ce n’est qu’en écartant ces formes obscures ou incertaines que l’on parvient à lui trouver des limites plus ou moins nettes. Entre les espèces linnéennes ou types de premier ordre, ces liens de transition ont disparu, de facon que leur délimitation spécifique est maintenant bien arrêtée. Cela ne veut toutefois pas dire que la dénomination de ces types puissent toujours se faire, surtout sur échantillons d’herbier, avec certitude. il en est de la détermination des espèces végétales ou animales, comme de toute détermination spécifique étrangère à l’histoire naturelle; il faut, pour arriver à la définition exacte d’un objet quelconque, posséder une expérience suffisante, une somme de connaissances indispensables, sans quoi l’on risque fort de prendre, pour des caractères essentiels, de simples apparences, des choses tout à fait trompeuses. C’est celte expé- 6 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (6) rience qui doit toujours guider l’observateur dans l'appréciation des faits soumis à son examen. Trop souvent, les débutants, attachant trop d’im- portance aux textes des livres, ou s’imaginant que le livre peut tenir lieu d'expérience. en arrivent fréquemment à faire des identifications, des assimilations tout à fait erronées. Si le livre pouvait suffire pour juger les choses, il serait, en vérité, bien facile de devenir savant. Pour l'étude du genre Rosa et surtout pour son étude en herbier, les clefs dichotomiques les plus soigneusement dressées, les descriptions les plus exactes sont insuffisantes pour arriver à la détermination exacte du plus grand nombre de formes connues; l’aide d'échantillons authentiques est indis- pensable dans la grande majorité des cas. Ce sont là des considérations que j'ai maintes fois exposées aux amateurs de rhodologie avec lesquels je suis en rapports, et je crois bon de les reproduire ici une nouvelle fois. Redescendus dans la vallée, vers le premier pont sur la Dranse, entre Sembrancher et Bovernier, nous avons rencontré le long du ruisseau de nombreuses variations du R. graveolens Gren. (319), parmi lesquelles il s’en trouvait à tiges plus ou moins hétéracanthes. Le 31 juillet, je fis seul une petite excursion entre Sembrancher et Orsières, où j'espérais trouver à profusion de nombreuses variétés de Roses. Je me rappelais mes belles récoltes faites autour d’Orsieres en 1887. Mon espoir fut décu. Au-dessus du village de La Donay, il existe bien des buissons en abondance, mais ceux-ci appartiennent à très peu d'espèces : R. canina, R. rubiginosa, R. corüfolia (284), R. sepium (321) et R. graveolens. Le R. sepium y était représenté par de gros buissons encore couverts de fleurs blanches, alors que tous les pieds du À. graveo- lens étaient complètement défleuris. C’etait la première fois que je cons- tatais que ce dernier était plus précoce que le R. sepium (— R. agrestis Savi). Cette précocité n’est probablement pas locale, car M. l’abbé Coste consignait cette remarque sur une étiquette de R. graveolens recueilli le 2 septembre 1892 : «Ce Rosa est abondant sur les coteaux de Creissels (flanc septentrional du Larzac. — Aveyron) et mürit ses réceptacles long- temps avant les À. comosa Rip. et R. agrestis Savi, en société desquels il croit. » Cette précocité, du moins pour la maturation, avait déjà été signalée par M. Christ, qui considère le R. graveolens comme une espèce de montagne à ranger, au point de vue de certaines particularités, dans le groupe montagnard des R. glauca, R. corüfolia et R. abietina. On peut se rappeler que j'avais contesté le caractère montagnard du R. graveolens invoqué par M. Christ, mais, aujourd’hui, je dois reconnaître que ce botaniste était bien dans le vrai. (7) F. CRÉPIN. EXCURSIONS RHODOLOGIQUES DANS LES ALPES. 71 De retour à midi à Sembrancher, je conviens avec M. Favrat que nous abandonnerons notre projet d’aller visiter le Mont-Clou et que nous descen- drons à Martigny ce jour même. Le Mont-Clou m’interessait beaucoup par sa richesse en Roses, mais mon vieux compagnon était fatigué et, d'autre part, des amis devaient m’attendre à Zermatt le lendemain ou le surlen- demain. En somme, je n’ai eu que le temps de donner un simple coup d'œil sur les environs de Sembrancher, qui présentent bien d’autres formes de Rosa. Mais, pour trouver celles-ci, il faudrait séjourner une hui- taine de jours dans ces localités si bien explorées par le chanoine De la Soie. Arrivés à Martigny vers quatre heures, je fais mes adieux à mon excel- lent compagnon !, qui prend le train de Brigue pour aller à l’hospice du Simplon, et je vais préparer mes récoltes pour les envoyer à Chambésy. Il Zermatt et ses environs. (1-3 août.) Aujourd'hui, avec le nouveau chemin de fer, il faut à peine deux heures pour aller de Viège à Zermatt. Au delà de Stalden, je remarque avec plaisir, le long de la voie ferrée, que les rosiers sont encore en fleurs. La floraison assez tardive, cette année, m'a ainsi permis de découvrir, même à une assez longue distance, les points de la vallée habités par des colonies de Rosa. Le jour de mon arrivée à Zermatt, j'ai encore pu faire une toute petite ı J'étais loin de soupconner à ce moment que je serrais la main à mon vieux confrère pour la dernière fois. Nous nous étions bien promis de nous revoir l'année suivante pour explorer ensemble les environs de Morcles, qu’il connais- sait à fond et qui sont si riches sous le rapport rhodologique. Après les dernières courses de l'automne, sa santé devint chancelante ; il dut même résigner ses fonctions de professeur et se borner à celles de conservateur au Musée. Au mois de janvier 1892, il m'avait adressé son immense collection de Rosa pour la revi- ser et la mettre en ordre. Cette collection, du plus haut intérêt pour la flore suisse, est devenue la propriété du Musée de Lausanne. Favrat l'avait cédée à cet établissement quelques mois avant sa mort, survenue le 27 janvier 1893. 8 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (8) reconnaissance dans le voisinage immédiat, où j'ai trouvé en plein épa- nouissement les R. pomifera, R. cinnamomea, R. glauca et R. corüfolia. Le lendemain, dès huit heures, je me suis dirigé vers les pâturages montueux et boisés de Zum-See, qui sont à une altitude de 1700 mètres. Là, je suis tombé au milieu de riches colonies de R. alpina L. (227, 298, 229 et 230) en fleurs, parmi lesquelles on remarquait de multiples varia- tions. il était très facile d’y trier, au milieu de ces centaines de buis- sons, plusieurs des variétés que les faiseurs d’espèces ont démembrées du type linnéen pour en créer de prétendus types spécifiques. Ces varié- tés bien choisies et écartées des formes de transition peuvent donner, surtout en herbier, l'impression d'espèces distinctes les unes des autres, mais, examinées sur le terrain, on ne peut conserver aucun doute sur leur commune identité spécifique. Toutes sont bien des variations du R. alpina différant entre elles par certaines particularités plus ou moins individuelles, particularités dont on retrouve les analogues chez les indi- vidus d’un grand nombre d'espèces appartenant à d’autres genres, mais dont on ne s’est point servi pour inventer des espèces. Du reste, aujour- d’hui, la grande majorité des rhodologues a renoncé à distinguer spécifi- quement les R. intercalaris Déségl., R. adjecta Déségl. R. monspeliaca Gouan, R. pendulina Ait., R. lagenaria Vill., R. pyrenaica Gouan, qui ne sont bien que de simples variations du R. alpina et non pas même des variétés. Les auteurs de ces prétendues espèces ont bien attribué à cha- cune de celles-ci une serie de caractères distinctifs, mais il est à remar- quer que ces caractères se rencontrent très rarement réunis sur le même individu. C’est que, d’un buisson à l’autre, les différences se combinent de facon à rendre toute délimitation nette impossible ; les combinaisons sont telles qu'on pourrait multiplier les soi-disantes espèces d’une facon extraordinaire. Cette multiplication n’est au fond qu’un jeu de combinai- sons. Peut-être, parmi les très nombreuses formes du À. alpina, parvien- dra-t-on à découvrir quelques variétés dignes de recevoir un nom, mais actuellement il n’est guère possible pour elles que d’un classement arti- ficiel établi soit sur la forme de certains organes, soit sur le revêtement de ceux-ci. Si, pour le R.alpina comme pour le R. pimpinellifolia, qui sont deux espèces croissant en colonies, on tombe aujourd'hui généralement d'accord sur l’inanité de ses demembrements spécifiques, c’est qu'on peut, sur un espace restreint, Comparer entre eux de nombreux pieds et qu'on est ainsi plutôt frappé des ressemblances que des différences. Mais alors, qu’on n’accorde aucune valeur à certaines différences présen- tees par les individus de ces deux types, on est enclin, d'autre part, à (9) F. CRÉPIN. EXCURSIONS RHODOLOGIQUES DANS LES ALPES. $) accorder une certaine valeur aux mêmes différences offertes par les varia- tions d’autres types croissant en buissons isolés. Ces circonstances pro- voquent ici des distinctions spécifiques et la des réunions. Si les faiseurs d'espèces avaient pu, à l’origine de leurs recherches, trouver réunies en nombreux pieds toutes les variations qu'ils ont successivement décorées de noms spécifiques, je doute fort qu'ils eussent eu l'idée d’en faire des espèces distinctes. Mais les distinctions se sont faites par étapes, et, une fois engagés dans la voie des démembrements, les faiseurs d’es- pèces, sous l'empire d’une sorte d’aveuglement, n'ont plus vu que les differences; ils ont même perdu le sentiment des ressemblances et des affinités. Leur aveuglement a même été tel qu'ils ont parfois rapproché étroitement des variations appartenant à des espèces très distinctes, ou éloigné les unes des autres des variations d’un même type spécifique. Ce qui a, du reste, beaucoup aidé au démembrement chaotique des espèces, c’est la méconnaissance des véritables caractères spécifiques. La plupart des spécialistes ont voulu surtout trouver ces caractères dans des poils et des glandes, comme l'avait du reste fait Linné, ou dans des modifications tout à fait secondaires. Méconnaissant les caractères essentiels, ils devaient nécessairement se perdre dans les minuties et faire ainsi fausse route. Aux environs de Zum-See, se trouve une habitation de R. cinna- momea L. (223), où l'espèce est assez abondante et tout à fait spontanée. Dans tout le voisinage, je n'ai trouvé aucun représentant de la section Caninæ, ce qui s'explique assez par l'altitude élevée de cette localité. Revenant sur mes pas et retraversant le ruisseau du Zmutt, je me suis dirigé vers le hameau de Zmutt. On retrouve là le R. cinnamomea L. (224), qui est abondant, ainsi que le À. alpina L. Chez ce dernier, j'ai remarqué des buissons où les sépales, appliqués contre les pétales pendant l’an- thèse, se réfléchissaient ensuite, pour se redresser tantôt assez vite, tan- tôt assez lentement à fur et à mesure que le réceptacle grossissait. C’est là un cas de réflexion accidentelle que j'avais déjà observé et qui pourrait tromper sur l’allure normale des sépales de cette espèce, qui se redressent immédiatement après la chute des pétales. Vers Zmutt, les Caninæ semblent être très rares : je n’y ai rencontré qu'un buisson de R. glauca et un buisson de R. corüfolia. I faut descen- dre à un niveau plus bas, vers Zermatt, pour trouver ces deux dernières espèces plus ou moins répandues. C’est également à ce même niveau qu'on observe le R. pomifera Herrm., qui n’est pas rare. Ce dernier existe par places en compagnie des R. cinnamomea et R. corüfolia. 10 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (10) J'étais curieux de voir, dans ces derniers lieux, vers Herbrigen, si je ne rencontrerais pas d’hybrides formés entre ces trois espèces, mais mes recherches furent tout à fait vaines. Du reste, les hybrides de R. cinna- momea et R. pomifera et de R. cinnamomea et R. corüfolia signalés aux environs de Zermatt. de Tæsch et de Randa, à en juger par les spécimens que j'en possède, ne sont probablement que de simples variations de ces trois espèces et nullement de vrais produits hybrides. Ce qui semble avoir trompé les botanistes qui les ont distribués, c’est, d’une part, la présence de sépales entiers dans le À. pomifera et, d'autre part, des aiguillons plus ou moins irrégulièrement géminés sur les ramuscules du R. corüfolia. Il est à remarquer que des R. pomifera Herrm. et R. mol- lis Sm. purs de toute bätardise, de même que certaines variations de R. tomentosa Sm., peuvent se présenter avec des sépales tous parfaite- ment entiers. Quant à la disposition géminée des aiguillons. elle peut se manifester dans divers types spécifiques de la section Caninæ. Le R. Benitzii Christ ' qu'on avait également pris pour un À. pomi- fera cinnamomea, n’est rien autre, selon moi, qu'un pur À. pomifera. J'estime que les À. cinnamomea X pomifera et R. cinnamomea X corüfo- lia doivent être, au moins provisoirement, rayés de nos cadres rhodolo- giques. La journée du lundi 4 août fut consacrée à une excursion à Tæsch. J'étais impatient d'explorer cette localité qui passe pour être très riche en Roses. A droite de la route, dans le bas du Taugwald, je rencontrai une colo- nie de À. pomifera (336) de petite taille {environ un demi mètre) et à folioles relativement petites. Comparée aux variations du À. pomifera à grandes folioles, cette forme semble étre une tout à fait autre espèce, et cependant ce sont toujours les mêmes caractères spécifiques. Le nanisme a réduit, chez elle, les proportions de tous les organes. Les aiguillons sont tous sétacés et, par places, ceux-ci plus nombreux, rendent les axes séti- geres. Les descriptions qui sont données du R. pomifera w'attribuent jamais à ce type d’axes sétigères, parce que les auteurs ont toujours eu en vue la variété plus ou moins classique. MM. Sommier et Levier ont rapporté, de leur voyage au Caucase, des variations naines du À. pomifera 1 Le R. pomifera forma anoplantha de l'Einfischthal, près St-Luc, que M. Christ a fini par considérer comme un R. pomifera X cinnamomea, est une simple variation du R. pomifera. Du reste, le R. cinnamomea n'existe pas dans le val d’Anniviers. (11) F. CRÉPIN. EXCURSIONS RHODOLOGIQUES DANS LES ALPES. 11 dont les axes sont parfois densément sétigères. Cette armature donne à ces variations un cachet qui, à première vue, peut faire douter de leur identité spécifique. Le nanisme, répétons-le, entraîne généralement avec lui des modifications qui peuvent complètement dérouter tout botaniste non rompu au métier. Les variations microphylles du R. pomifera ne sont pas rares dans les Alpes; on leur donne presque toujours le nom de R. mollis Sm. Entre des prairies et des champs cultivés, j’ai observé une colonie de R. cinnamomea L. (225) et sur les hauteurs, à droite de la route, des buissons de R. corüfolia Fries (301) et de R. pomifera Herrm. Avant d’atleindre le hameau de Zermättze, je trouvai dans des pâturages montueux surmontés de boisements rocailleux, dominés à leur tour par des rochers, une admirable station de Roses. J’y passai plusieurs heures à faire des observations, à prendre des notes et à remplir mon cartable de centaines de spécimens. Les Roses suivantes s’y rencontrent : R. cinna- momea L. (226), R. alpina L. (231), R. pomifera Herrm. (330 et 537), R. glauca Nil. (254 et 261), R. corüfolia Fries (298), R. rubrifolia Nil. (306) et R. salævensis Rap. (234, 235 et 236). Le R. cinnamomea y existe en extrême abondance, mélé au R. alpina. J’esperais que ce mélange aurait favorisé la production de croisements hybrides entre ces deux espèces, mais je ne découvris aucune forme pouvant être soupconnée de bâtardise. Sur ces pentes fortement ensoleil- lées, les pieds de R. alpina sont, par place, de petite taille et assez souvent à tige abondamment sétigère jusqu'à la moitié ou aux deux tiers de leur hauteur. Il n’est pas rare de voir les aiguillons ou acicules envahir la base des ramuscules florifères. Cette armature donne à ces R. alpina un cachet qui pourrait les faire suspecter d’avoir eu quelques rapports avec le R. pimpinellifolia, si on ne savait que dans toute la grande vallée de Zermatt à Viège et même dans toute cette région des Alpes pennines il n'existe pas trace de ce dernier type. Ici encore, c’est surtout au nanisme qu'il faut attribuer le facies particulier de cette variation du R. alpina, nanisme qui agit plus puissamment encore sur le R. alpina dans certaines monta- gnes, par exemple au Monte Maggiore, en Istrie, et dans les Alpes dinari- ques en Dalmatie. Là, l’espece se présente sous forme de très petits arbris- seaux Complètement sétigères, et à feuilles très réduites et souvent glan- duleuses. Ces variations, qu’on serait assez tenté de prendre pour des R. pimpinellifolia X alpina, ont recu divers noms spécifiques, dont le plus connu est celui de R. gentilis Sternb. Ce qui m'a le plus intéressé dans cette localité, c'est le R. salævensis. 12 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (42) Cet hybride était représenté, sur un espace assez restreint, par 20 ou 30 magnifiques buissons, d’une extrême vigueur et dépassant de beaucoup en hauteur les buissons des autres espèces au milieu desquels ils se trou- vaient placés. C’est un cas assez fréquent de voir cette plus grande vigueur des hybrides de Rosa, dont la taille dépasse celle de leurs ascendants. L’observateur fera bien de tenir compte de ce fait quand il s’agit de porter un jugement sur une forme soupconnée de bâtardise. Dans cette riche station rhodologique, je n'ai remarqué aucun véritable R. canina, nile À. {omentosa Sm, ni enfin aucune Rubigineuse. ii Yal d'Anniviers. (4-7 août.) Il était entré dans mes projets de séjourner une huitaine de jours à Zermatt, pour étudier la fiorule rhodologique de toute la vallée jusqu'à Stalden et même pour remonter la vallée de Saas, mais les amis qui étaient venus me rejoindre, venant d'Italie, ont tellement insisté que je me suis résigné à quitter Zermatt pour accompagner l’un de mes frères. Il fut convenu avec celui-ci que nous visiterions successivement le val d’Anniviers, celui d’Herens et que nous irions à Chamonix par Champery et Sixt. A Sierre, nons primes une voiture pour nous conduire à Vissoye. Comme je fis une partie du trajet à pied, j'ai pu noter et recueillir quel- ques Roses le long de la route. A la premiere montée en face de Sierre, j'ai observé un buisson de R. pomifera Herrm, quatre buissons du À. graveolens Gren., trois buissons isolés du R. montana Chaix et le R. rubi- ginosa L. Non loin du « restaurant des Alpes, » j'ai vu un buisson de R. obtusifolia Desv. Plus avant, vers Barmes, j'ai recueilli des spécimens d'un Rosa qui semble être une variation du À. obtusifolia (313) ou du moins qui se rapproche beaucoup de cette espèce, ainsi que des échan- tillons d’un buisson de R. Chavini Rap. (304). De distance en distance jusqu’au voisinage de Vissoye, on remarque des pieds isolés de R. mon- tana Chaix. La journée du 5 août fut très mauvaise ; la pluie ne cessa de tomber depuis le matin jusqu’au soir. Dans la matinée, abrité bien incomplète- (13) F. CRÉPIN. EXCURSIONS RHODOLOGIQUES DANS LES ALPES. 13 ment sous mon parapluie, je redescendis la vallée vers Fangs et je fis un enorme fagot de branches de Rosiers que je rapportai tout ruisselant d’eau. Celui-ci se composait de R. corüfolia Fries (274), R. glauca Vill. 258), R. rubiginosa L., à fieurs blanches (316) et AR. montana Chaix (303). Dans cette petite course, je notai les R. rubiginosa L. (à fleurs roses), R. graveolens Gren. et diverses formes du R. canina L. Par la presence de ces trois dernieres especes, on peut reconnaitre que Vissoye (1220 m.) est a une moindre altitude que Zermatt (1620 m.) Apres le diner, nous voulümes, malgré la pluie qui continuait à tomber, monter jusqu'à St-Luc, mais nous fûmes obligés de battre en retraite, après nous être abrités pendant une demi-heure dans une étable de la montagne. Le lendemain, le temps s'était un peu remis au beau. La matinée fut consacrée à une excursion à Painsec, au cours de laquelle j'ai recueilli ou observé les espèces suivantes: R. pomifera Herrm. (329), R. glauca Vill. (diverses variations), R. corüfolia Fries (273) sous diverses formes, R. alpina L., R. Chavini Rap., R. obtusifolia Desv., R. graveolens Gren., et R. tomentella Lem. (312). Pendant l’après-diner, nous allämes vers St-Jean. J’observai ou récoltai les espèces suivantes : R. alpina L., R. corüfolia Fries (285 et 286) sous diverses variations, À. pomifera Herrm. (331, 332 et 338) et un Rosa (242, 243 et 24%) que je considère comme un hybride provenant probablement du croisement de R. alpina avec le R. corüfolia, mais présentant plus de ressemblance avec le second ascendant qu'avec le premier. Cette forme constituait une colonie de buissons formant haie. Le R. pomifera représenté par le n° 338 de mon Herbier de Roses avait formé une épaisse colonie composée d’un grand nombre de buissons pressés les uns contre les autres. Dans cette petite excursion, j'avais pu remarquer combien les prairies et les pâturages situés entre le hameau de Mayeux et Saint-Jean étaient riches en Roses ; aussi je me promis bien d’y revenir le lendemain. Le jour suivant, j’explorai avec le plus grand soin la partie supérieure de ces pâturages et la lisière des bois. Près de Mayeux, j’observai un très grand buisson d’une forme appar- tenant au groupe du À. salævensis Rap. (245) à aiguillons très rares et à ramuscules fiorifères inermes. Dans les prairies, je rencontrai cinq ou six buissons d’une curieuse variation du R. corüfolia Fries (293), à pédicelles remarquablement allongés, puis cä et là des variations de R. glauca Vill. (259). Bientôt, je 14 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (1%) tombai sur deux colonies de R. alpina X corüfolia (237 et 238) dont les caractères ne laissent aucun doute sur son origine. Par la dessiccation, les réceptacles se sont fortement déprimés à cause de l’atrophie de la plu- part des akenes. Non loin de là, je vis deux gros et vigoureux buissons accompagnés de buissons plus petits d’une forme qui semble appartenir au groupe du R. salævensis (240 et 241). A me voir citer ces divers numéros d’hybrides, on pourrait s’imaginer que les formes bâtardes pullulent dans cette localité. Il n’en est rien ; les quelques buissons d’hybrides sont comme noyés au milieu de la foule des buissons des À. corüfolia, R. glauca et R. alpina croissant entre Mayeux et St-Jean. Il est toutefois à remarquer que la région est assez favorisée au point de vue des hybrides. Parmi les centaines de buissons du R. corüfolia, qui est la sous sa forme à dents simples, à pédicelles et sépales lisses, j’ai remarqué que la variation que j’appellerai virescente (29%) à pubescence assez maigre est de beaucoup la plus commune. Le R. glauca est relativement rare. Malgré la très grande abondance des buissons, le nombre des espèces est fort restreint entre Mayeux et St-Jean. J’y ai seulement rencontré les R. alpina, R. corüfolia, R. glauca, R. pomifera. Je n’y ai pas vu de trace de R. rubrifolia Vill., ni de Rubigineuses, ni du vrai R.canina. Ce dernier devient de plus en plus rare, au fur et à mesure que l'altitude augmente; je l’ai cependant vu entre Mission et Vissoye. J'étais de retour à Vissoye à une heure, chargé d’une provision énorme de spécimens. La préparation de ceux-ci m’occupa une partie de l’apres- midi. Vers la soirée, je fis une courte excursion sur les hauteurs boisées dominant le village, d’où je rapportai deux formes appartenant au A. glauca Nil. (270 et 271). Avant de terminer ce que j'avais à dire des Roses du val d’Anniviers, j'ai quelques réflexions à consigner sur le R. francofurtana Münch. (R. turbinata Ait.). Cette Rose, qui est extrêmement rustique, remplace, dans les jardins de la vallée d’Anniviers, le R. centifolia L. avec lequel elle ressemble un peu par ses traits généraux. Son odeur rappelle assez celle de la Rose de Provins (R. gallica L.). Il n’est pas sans intérêt de recher- cher quelle peut être l’origine de cette Rose et quelle en est la nature. Il est connu que c’est Münchhausen, en 1770, dans un petit traité intitulé Der Hausvater, qui lui imposa le premier un nom spécifique régulier, celui de francofurtana. Ce nom rappelait le nom vulgaire porté par la (15) F. CRÉPIN. EXCURSIONS RHODOLOGIQUES DANS LES ALPES. 15 plante dans les jardins : rosier à gros cul de Francfort. Vingt ans après, Borkhausen, dans son Versuch einer forstbotanischen Beschreibung, etc. proposait le même nom de francofurtana, ignorant que Münchhausen avait déjà baptisé l'espèce, car il dit: « Der Name Frankfurter Rose ist in unserer Gegend der gewöhliche Trivialname für diese Rose, ich habe ihn daher beibehalten wollen. Synonimen weiss ich nicht mit Gewissheit anzugeben.» En 1806, Gmelin, dans le tome II de sa Flora badensis alsatica, avait cru que le premier inventeur du nom de francofurtana était Borkhausen et avait attribué la paternité de l’espece à cet auteur !. En 1811, Aiton, ignorant peut-être les travaux de Münchhausen et de Borkhausen, inventait un nouveau nom, celui de turbinata, nom sous lequel l'espèce est plus généralement connue que sous celui de franco- furtana. L'auteur anglais indique que la Rose de Francfort était déjà cultivée en 1629 et pour avancer ce fait il se base sur l'ouvrage de Parkinson (Parad. "1%, n. 11), que je n'ai pu consulter jusqu'ici. Ray, dans son Historia plantarum, t. I, (1688) décrit un R. francofurtensis Park. En 1700, Tournefort, dans ses Institutiones rei herbariæ, 639, semble bien décrire l’espece en question par ses termes : « Rosa inapertis floribus, alabastro crassiore, Francofurtensis quibusdam. » Je suis assez porté à croire que l'introduction de la Rose de Francfort dans nos jardins remonte à une époque assez reculée, avant même le XVIIe siècle, mais il est extrêmement difficile de s'assurer de la chose, à cause des des- eriptions vagues et des mauvaises figures des anciens auteurs et aussi à cause de la ressemblance générale de cette Rose avec plusieurs très anciennes variétés issues du À. gallica L. Maintenant, d'où provient originairement le R. francofurtana ? Comme je suis à peu près convaincu de sa nature hybride, je pense qu'il n’y a pas à rechercher sa patrie, pas plus que celle du À. damascena Mill. Soil en Europe, soit en Orient, un croisement accidentel se sera fortuitement produit entre le R. gallica L. et une autre espèce ; le produit hybride justement apprécié aura été répandu au moyen de rejets enracinés ou de la greffe. Remarquons que la plante étant à peu près toujours stérile, n’a guère pu se propager que par ces deux moyens. La nature tracante de la Souche permet de multiplier cette Rose avec la plus grande facilité et ı K. Koch, dans sa Dendrologie, I, pp. 256 et 257, attribue également la paternité du R. francofurtana à Borkhausen, disant n'avoir pas trouvé cette espèce citée dans le Hausvater de Münchhausen ; or cette espèce est bien énu- mérée dans cet ouvrage p. 288, n° 24, entre les R. gallica et R. pendulina. 16 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (16) c'est cette particularité qui explique son état plus ou moins naturalisé aux abords des cultures et des habitations. Sa stérilité habituelle est due à la multiplication des pétales qui la rend pleine ; toutefois, elle peut se pré- senter à corolle parfaitement simple. L'espèce est largement répandue en Europe, surtout dans les jardins de la campagne, parfois dans les parcs et dans certaines collections d’ama- teurs. On la trouve ca et la plus ou moins naturalisée ou du moins subspontanée. En Orient, elle est cultivée ou subspontanée sur bien des points. J’en possède des spécimens d’Amasia (Anatolie), de l'Arménie, du alas, de Beyrouth et j'en ai vu des spécimens du Mont Sinaï. En 1886, dans le cinquième fascicule de mes Primitiæ, j'ai exposé mes idées sur la nature du À. francofurtana. Je ne trouve rien de neuf à ajouter. Je tiens toujours que l’un des ascendants est le R. gallica ; quant au second ascendant, je continue à rester dans le doute. Peut-être celui-ci est-il le R. cinnamomea L. Il importerait, pour élucider cette question, de faire des essais de croisements entre le À. gallica et le R. cinnamomea et même entre le R. gallica et le R. pomifera. Dès 1875, M. Christ avait émis l’idée que le R. francofurtana était un hybride en lui assignant le À. gallica pour l’un de ses ascendants, sans faire aucune allusion au deuxième ascendant. IV Val d’Herens. (8-12 août.) Je quittai le val d’Anniviers très satisfait des abondantes récoltes et des observations que j'y avais faites. La florule rhodologique de cette vallée avait déjà été étudiée auparavant par plusieurs botanistes, par Favrat, par MM. Wolf, Christ, Bernoulli, etc. Nous partimes le 8 août, à cinq heures et demie du matin, pour Evo- lena, où nous arrıvämes par le col de Torrent. Au-dessus de Gremenz, les Roses cessent complètement. C’est seule- ment en se rapprochant de Villa, dans le val d’Herens, que l’on com- mence à en revoir : À. corüfolia, R. glauca et R. pomifera. Les environs immédiats d’Evolena, en amont et en aval, sur la rive (17) F. CREPIN. EXCURSIONS RHODOLOGIQUES DANS LES ALPES. 17 droite de la Borgne, sont d’une très grande richesse en rosiers. On y observe de nombreuses variations des R. glauca Vill. (252, 253, 255, 256, 262, 263, 264 et 265), et R. corüfolia Fries (275, 276, 277, 278, 279, 280 et 297). Ca et là, on observe le R. pomifera Herrm. (333), qui n’est pas toutefois abondant, et le R. alpina L. En aval du village, sur une pente rocailleuse, j'ai rencontré un buisson de R. rubiginosa L. à fleurs d’un rose vif (315) et un buisson de la même espèce à fleurs blanches (317), et enfin un buisson de R. graveolens Gren. à fleurs légèrement rosées (320). En amont, on rencontre quelques pieds du R. rubrifolia Vill. (307). Voilà les seules espèces que j'ai pu observer aux environs immédiats du village. Je n'y ai pas apercu de vrais R. canina L. L'absence de cette espèce s'explique par l'altitude assez élevée de la localité (envi- ron 1,400 m.). Cette altitude combinée avec le retard, cette année, dans la floraison, m'ont permis de trouver la plupart des rosiers encore char- gés de fleurs. Ma principale découverte, à Evolena, est celle d’une variation à axes sétigères du groupe du R. corüfolia Fries (291 et 292). Dans cette forme, dont je n’ai trouvé que deux grands buissons au voisinage l’un de l’au- tre, on observe sur les différents axes, tiges, branches et ramuscules, des acicules délicates plus ou moins nombreuses, mélangées cà et là de fines soies glanduleuses. Les folioles sont plus ou moins pubescentes en des- sus, mais sans trace de glandes; la face inférieure paraît être, en dehors de la nervure médiane, tout à fait églanduleuse, mais quand on examine très attentivement, on finit par y découvrir de fines glandes qui, à cause de leur teinte blanche ou d’un jaune très pâle, sont très difficiles à dis- tinguer. Au dos des stipules, les glandes sont nombreuses et s’apercoi- vent très bien, à cause de leur coloration tout d’abord, et ensuite parce que la pubescence y est moins dense que sur les folioles. L'existence d’acicules et de glandes sur les axes et, d’autre part, la glandulosité de la face inférieure des folioles rapprochent cette variation des formes sétigè- res de la Basse-Engadine que j'ai traitées dans Mes excursions rhodologi- ques de 1889, au chapitre consacré au R. caryophyllacea. Seulement, dans ces formes sétigères, les folioles sont glanduleuses à la face supé- rieure. A mon avis, le R. coryophyllacea Christ p. p. non Besser de la Basse-Engadine, que M. Gremli a nommé R. rhætica, est un membre du groupe R. corüfolia, comme le R. uriensis Lag. et Pug. et diverses autres prétendues espèces. Plus tard, on devra faire une étude approfondie de ces variations plus ou moins régionales, afin de pouvoir leur assigner leur rang naturel dans le groupe du R. corüfolia. BULL. HERB. BOISS., Janvier 189%. 2 CRAN FES 18 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (18) La présence à Evolena de la forme sétigère représentée par les nos 291 et 292 constitue un petit fait de géographie botanique assez curieux, car, jusqu’à present, on n'avait rien trouvé d’analogue dans toute la Suisse occidentale. Le 10 août, nous avons fait une excursion jusqu’à Ferpècle, qui a été fort intéressante au point de vue rhodologique. De Haudères jusqu'au voisinage de Ferpècle, la vallée, qui est très accidentée, est remplie, par places, d’une multitude de buissons appartenant aux R. corüfolia Fries (272), R. glauca Nul. (257), R. pomifera Herrm. (354) et R. alpina L. Cette dernière espèce est, en certains endroits, en extrême abondance. A quelques kilomètres de Hauderes, j’ai rencontré un beau buisson de Rosa (302), dont l'identification est très embarrassante. Sa corolle, relati- vement grande, est d’un rose vif et l’odeur de ses nombreuses glandes sous-foliaires est tout à fait celle du R. rubiginosa. Un spécialiste très expert, au jugement duquel j'en avais soumis des spécimens, a voulu y voir un R. rubiginosa L. macrophylla peu glanduleux et peu hispide. Après avoir très soigneusement examiné ses caractères sur le vif, j'en étais arrivé à penser que cette forme, tout à fait nouvelle pour moi, était peut-être le produit du croisement du A. rubiginosa avec le R. glauca, bien que je n’eusse pas rencontré le À. rubiginosa dans la val- lee. Les observations que j'ai faites depuis lors me laissent avec cette idée que cette Rose est autre chose que le À. rubiginosa et qu’elle pour- rait bien être l'hybride supposé; mais je réserve toutefois mon juge- ment definitif, en attendant plus ample information. L'expérience m'a appris à me défier de certaines formes représentées par des buissons uniques, qui, paraissant très distinctes, ne sont au fond que des varia- tions plus ou moins aberrantes de types connus. On peut, dans ce cas, être la dupe d’une complète illusion. Dans la vallée de Ferpècle, j'ai trouvé plusieurs buissons de Rosa (246 et 247) dont la détermination m’a embarrassé. Un spécialiste très compé- tent auquel j'en ai soumis des spécimens, y voit le R. Chavini Rap. Les aiguillons assez grêles à pointe longue et droite et, d'autre part, les sépales réfléchis sur les réceptacles de l’année précédente restés sur les buissons semblent justifier cette identification. Ordinairement, le R. Chavini ne s’observe que dans les localités où croît le R. mon- tana Chaix; or, je n’ai pas observé ce dernier ni dans la vallée de Ferpècle et ni dans le val d’Herens. J’ai cependant trouvé deux buissons de R. Chavini bien caractérisés dans cette dernière vallée en aval d’Evolena, sur la rive droite de la Borgne, à la hauteur de Lannaz. Dans les nos 246 (19) F. CRÉPIN. EXCURSIONS RHODOLOGIQUES DANS LES ALPES. 19 et 247 de l’Herbier de Roses, les folioles ont les nervures secondaires plus ou moins glanduleuses. Le 11 août, traversant la Borgne, nous sommes remontés la vallée sur la rive gauche jusqu’à Haudères. Ce côté de la vallée est moins riche en Roses que le côté opposé. J’y ai toutefois vu d’assez nombreux buis- sons de R. glauca Nil. (251 et 260), R. corüfolia Fries et R. pomi- fera Herrm. Le lendemain, nous devions quitter Evolena. Comme on a pu le voir, cette partie du val d’Herens et la vallée de Ferpècle sont des points très intéressants sous le rapport rhodologique. Jusqu'à présent, si j'en juge par les collections que j'ai vues, les Roses de geilen région avaient été fort peu étudiées. A peu de distance d’Evolena, qui est situé sur une terrasse assez éle- vée, la route descend brusquement à la hauteur du hameau de Lannaz. Au-dessous de cette terrasse, on commence à remarquer quelques modi- fications dans la composition de la florule rhodologique. Jai dit ci-dessus que j'avais observé le R. Chavini en face de Lannaz; non loin de là, j'ai trouvé une variation du R. dumetorum Thuill. Plus bas, vers Villetta, j'ai successivement vu : À. corüfolia Fries (281), R. graveolens Gren., R. rubiginosa L., R. obtusifolia Desv. (311), R. tomen- tella Lem., diverses variations du R. canina L. Entre Prajean et Useigne, j'ai rencontré : R. glauca \ill., R. corüfolia Fries, R. rubrifolia Vill. (308) et R. pomifera Herrm. (339 et 340). Le R. pomifera représenté par les nos 339 et 340 est une variation microphylle à feuilles tellement glutineuses en dessous qu'elles s’atta- chent fortement au papier pendant la dessiccation. Cette variation est identique aux échantillons d’un R. pomifera recueillis à Zermatt par M. Christ et que celui-ci a décrits sous le nom de R. pomifera X rubigi- nosa. I n'y a absolument rien, dans cette variation, qui puisse la faire soupconner d’hybridite. Le R. pomifera X rubiginosa est à supprimer actuellement de nos cadres rhodologiques. Il en est de même des R. pomifera X graveolens et R. pomifera X corüfolia du val d’Here- mence, qui sont l’un et l’autre de simples variations du A. pomifera. Le dernier prétendu hybride récolté par M. Favrat est remarquable par ses dents simples. Le cas de dents simples, qui est extrêmement rare dans le R. pomifera, peut se produire dans plusieurs variations de cette espèce, espèce à laquelle on a fait jouer un peu trop souvent le rôle d’ascendant dans de prétendus croisements hybrides. Tel a été également le cas pour le soi-disant R. ponufera X glauca (R. Murithü Pug:) qui est un pur R. pomifera glabre ou glabrescent. 20 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (20) Arrivés à Sion, nous avons pris le train pour Monthey, où nous avons logé. Notre intention était, comme je l’ai dit, de remonter le val d'Illiez et d'aller à Chamonix par les cols de Coux, de la Golese et d’Antherne. Le val d’Illiez est à peu près stérile en Rosa. De Champéry à Chamonix, je n’ai rencontré aucune forme digne de faire l’objet d’une observation. J'ai bien rencontré ca et là le R. alpina, quelques R. corüfolia, des varia- tions du À. canina. Au-dessus de Servoz, j'ai vu le R. tomentosa, espèce que je n’avais pas observée jusque-là. Nous sommes arrivés à Chamonix dans la matinée du dimanche 16 août. V Chamonix. (16 août.) C'était la troisième fois que nous visitions Chamonix. Après le dé- jeuner, la première chose que je fis, ce fut de faire visite à mon vieil ami, M. Venance Payot. Je lui demandai quelle localité des envi- rons immédiats je devais explorer cet après-diner pour faire une ample récolte de Roses. Il m’indiqua les Nants, à 25 ou 30 minutes en amont de Chamonix, sur la rive droite de l’Arve. Il eut désiré m’accompagner, mais il était retenu par les affaires dans son établissement : on était alors en pleine saison et les touristes se pressaient dans les magasins de M. Payot. Je suivis le conseil de celui-ci et le restant de la journée fut consacré à parcourir les pâturages, les prairies et les taillis montueux en decà des Nants. La localité est des plus intéressantes au point de vue rhodologique. J'y observai ou y récoltai les espèces suivantes : R. rubiginosa L. (318), R. corüfolia Fries (287, 288, 289 et 290), R. glauca Vill. (248), R. gra- veolens Gren., R. rubrifolia Vill. et R. pomifera Herrm. (335). Les très nombreux buissons du AR. corifolia, dont plusieurs sont re- présentés par les nos 287, 288, 289 et 290, m'ont rendu tout d’abord assez perplexe sur leur identité spécifique; ce n’est même qu'après en avoir plus tard réétudié les spécimens que j'en arrivai à y reconnaître une variation de À. corüfolia. Ce qui avait surtout provoqué mes hésitations, c’est le faible redressement des sépales sur les réceptacles devenus déjà assez gros. Préoccupé de cette allure des sépales, je priai M. Payot de bien ARS ALT Fir? (21) F. CRÉPIN. EXCURSIONS RHODOLOGIQUES DANS LES ALPES. 21 vouloir me récolter cette Rose en fruits mûrs, ce qu'il fit. Les nos 369, 370 de l’Herbier de Roses proviennent de ses récoltes. Malheureusement, chez ces numéros, presque tous les sépales sont tombés, de façon qu'on ne peut reconnaître avec certitude la véritable direction de ces organes à la fin de la maturation. Il semble, par quelques sépales restés attachés au sommet des réceptacles, que le redressement des sépales est loin d’être aussi accentué que dans les formes bien caractérisées du R. corüfolia. Quoi qu'il en soit, j'estime que nous sommes là en présence d’une varia- tion de ce dernier type et non pas devant une forme du groupe de {ran- sition auquel j'ai appliqué le nom de A. subcollina. Cette même variation semble assez répandue dans la vallée de Chamonix, car j'en ai vu des spécimens dans l’herbier Ripart sous le nom de À. cuspidata MB., recueillis, en 1866, à Argentières en montant au Col de Balme, lors d’une excursion de la Société botanique de France. Chez cette variation, qui semble se rapprocher un peu du R. uriensis Lag. et Pug., les dents sont plus ou moins glanduleuses selon les buissons, toutefois les glandes dentaires disparaissent plus ou moins dans les feuilles supérieures de certains spécimens. Le n° 371 de l’Herbier de Roses, recueilli par M. Payot, est une varia- tion voisine de la précédente, dont les dents sont peu ou point glandu- leuses. Le n° 373 me paraît appartenir au groupe du A. subcollina. Le R. glauca n° 248 formait un buisson très élevé et dont l'aspect remarquable était probablement dû à la situation un peu ombragée du lieu. Les axes sont comme effilés et fort peu aiguillonnés; la partie supé- rieure des branches et les ramuscules florifères sont complètement iner- mes. Cette presque complète inermité m'a donné un instant l’idée que cette forme pouvait être un hybride. Les nervures secondaires sont un peu glanduleuses. Parmi les buissons du À. rubiginosa que j'ai rencontrés dans cette localité, celui qui a fourni les spécimens du n° 318 se distinguait par ses grandes folioles et par un facies rappelant un peu le R. micrantha Sm. Le n° 372, recueilli par M. Payot, est également une variation du R. rubiginosa. Le court séjour fait cette fois à Chamonix, car nous partions le lende- main matin pour Genève, ne m'a guère permis de reconnaître tous les éléments dont se compose la florule rhodologique de cette région. Mais M. Venance Payot, en me communiquant, au mois de septembre 1891, tous les Rosa de son herbier, m'a fourni l’occasion de faire une plus 22 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (22) ample connaissance avec cette florule. Dans sa Florule du Mont-Blanc, M. Payot, aidé comme il le dit, par les communications de l’abhé Puget, a pu étendre, pour le genre Rosa, sa circonscription et y comprendre toute la Haute-Savoie, à laquelle il a même ajouté l’Entremont (Suisse) en indiquant les espèces recueillies par le chanoine De la Soie. C'est ce qui fait que cet ouvrage ne comprend pas moins de 132 espèces de Roses. Ces espèces, on le sait, sont pour la très grande majorité de simples variations décorées de noms spécifiques et qui se réduisent à un fort petit nombre de véritables types spécifiques. Pour les environs de Cha- monix, ou, si l’on veut, pour toute la partie supérieure du bassin de l’Arve à partir de Servoz, les espèces se réduisent aux suivantes : R. alpina L., R. pomifera Herrm., R. tomentosa Sm., R. rubiginosa L., R. graveolens Gren., R. sepium Thuill., R. canina L., R. subcanina Christ, R. glauca Nil, R. subcollina Christ, R. corüfolia Fries, R. montana Chaix, AR. rubrifolia Vil. L'existence aux environs de Chamonix du R. sepium reste, pour moi, provisoirement douteuse : l’herbier de M. Payot n’en renferme pas de spécimens provenant du bassin supérieur de l’Arve. A ces espèces, on peut ajouter le R. alpina X pomifera, que Ripart a recueilli le 18 août 1866, lors d’une excursion de la Société botanique de France, dans une haie sur le bord du chemin entre Argen- tieres et le Col de Balme. VI Mont Salève. Le 17 août, nous arrivions à Genève vers midi. Le lendemain matin, nous partions pour le Salève. Depuis des années, je me proposais, à chacune de mes vacances passées dans les Alpes, d’aller explorer cette montagne si célèbre dans le monde botanique par sa merveilleuse richesse en Roses. Toujours l’une ou l’autre circonstance contraire m'avait empêché de réaliser ce projet. J'étais impatient de parcourir enfin cette région privilégiée, d’où j'avais reçu tant de maté- riaux de rhodologues suisses et français : Reuter, Rapin, Puget, Godet, Schmidely, Favrat, Buser, Guinet. Mon attente ne fut pas trompée et bientôt je reconnaissais que la réputation rhodologique du Salève n'était pas exagérée. Nous sommes allés de Monnetier aux Treize-Arbres et, de (25) F. CRÉPIN. EXCURSIONS RHODOLOGIQUES DANS LES ALPES. 23 là, au sommet de la Grande-Gorge. Je ne cessai pas un seul instant, pour ainsi dire, de tailler des spécimens sur quantité de buissons d’espè- ces et de formes très variées et mon cartable se gonflait à vue d'œil. Je ne détaillerai pas mes trouvailles, me réservant de parler longuement du Salève dans mes excursions de 1892. Je me bornerai à citer les numéros distribués en 1894 dans mon EHerbier de Roses : R. alpina X pimpinelli- folia (233), R. corüfolia Fries (295 et 296), R. rubrifolia Vill. (309), R. omissa Déségl. (323, 324, 325, 326 et 327). Le n° 328 est une forme des plus curieuses, dont je me réserve de parler ultérieurement à l’occa- sion du n° 397 de 1892. La journée du lendemain fut consacrée par moi à faire visite à M. Alphonse de Candolle et à une course à Chambésy, où j'allai en com- pagnie de M. Buser. A Chambesy, au Musée botanique Boissier-Barbey, j'eus le plaisir de faire la connaissance de M. Autran, qui m'y montra mes récentes récoltes de Rosa dans un parfait état de dessiccation. Non loin du Musée, dans un terrain mis à sa disposition par M. Barbey, M. Buser me fit examiner des collections d'espèces litigieuses, Rosa, Rubus, Salix, etc., qu'il y a réunies depuis plusieurs années. Ces collections m'ont très vivement intéressé. Le 20 août, nous partions de Genève pour regagner la Belgique. Les numéros de l’Herbier de Roses recueillis en 1891 dont il n’a pas été question ci-dessus, seront visés dans les observations phytographiques qui termineront mes excursions rhodologiques de 1892. CONTRIBUZIONI ALLO STUDIO DELLE GEMME DI ALCUNE RICERCHE SULLA SUPERGEMMAZIONE DI A. BALDACCI ed F. FILIPPUCCI Essendo le cellule individui di primo grado, i tessuti saranno da considerarsi individui di secondo grado perchè composti di cellule (cioè di individui di primo grado che fecero sacrificio della loro individua- lità), gli organi rappresentano individui di terzo grado perchè composti di tessuti (cioè di individui che si comportarono rispetto agli organi come le cellule rispetto ai tessuti) e pereiö ne deriva che tutte le specie di gemme, siano normali, 0 di supergemmazione, o avventizie, sono individui di quarto grado, ossia individui completi nel più vasto senso morfologico e biologico, giacchè cellule, tessuti ed organi sacrificarono la loro individualità a favore di esse. E come tutte le gemme sono indi- vidui che eorrispondono ad un medesimo grado, cosi la genesi di tutte le gemme è identica. La cellula apicale si innalza secondo la direzione della generatrice lasciando sotto di se nuove matriei ognuna delle quali è reppresentata da un segmento : dopo la loro formazione queste matriei si amplificano per un processo di prolifieazione cellulare in ogni direzione dello spazio e sviluppano un corpo assai complesso che com- prende due regioni, una fillopodiale o basale e l’altra emergente che origina le foglie propriamente dette. Le regioni fillopodiali concre- scono quindi insieme e formano il sistema assile comprendente fusti, rami e talami, mentre la regione emergente fornisce la lamina fogliare, non che 1 picciuoli, le stipole e le guaine relative, ed è quella per BR (2) A. BALDACCI ED F. FILIPPUCCI. SULLA SUPERGEMMAZIONE. 25 l’appunto che serve a distinguere le piante inferiori dalle superiori, cioè piante costituite di vere foglie (pteridofiti, gimmosperme, angio- sperme) e piante afille o profille (alghe, funghi, briofiti). Gli Autori distinguono le gemme in terminali e laterali. A quelle à raccomandato lo sviluppo dell’ asse sia primario che secondario, queste invece non sono che il prodotto dell’ asse sul quale si formano : esse, dai piü, sono classificate in normali o ascellari e avventizie. Secondo la loro organica costituzione, le gemme danno luogo a diverse caste d’in- dividui di cui due principali sono da prendersi in considerazione. L’una ci è offerta dalle gemme vegetative che sviluppano soltanto organi di vegetazione la cui potenzialità € indefinita, l’altra è data dalle gemme sessuali a potenzialità ristretta per cui vengono a morire per esauri- mento . Le gemme normali nascono ordinariamente solitarie in luoghi deter- minati, in particolar modo all’ ascella di un organo fogliare ed ancora all’ apice del ramo. Ciô succede, in linea generale, sia nelle piante legnose che nelle erbe. Nella serie delle gemme normali sono peraltro da ineludersi i bulbi di diverse famiglie fanerogamiche. Essi posseggono la più gran parte dei medesimi caratteri morfologiei e biologici delle altre gemme normali aeree, da queste potendo soltanto differire perche sono gemme sotterranee uniche e quindi terminali (in senso largo) e perche i loro organi fogliari, che sono addossati nella stessa guisa delle scaglie di perula, hanno la funzione di essere, oltre che protettivi, anche alimentari. E fra le gemme bulbi figurano le gemme bulbilli che occorrono al l’ascella delle foglie caulinee, come nel Ziltum tigrinum, L. bulbiferum, Dentaria bulbifera ed altre. Questi organi sono da ritenersi vere gemme normali benchè presentino il carattere di avere scaglie in piccol numero e ispessite cosi da saldarsi qualche volta l’una coll’altra tanto da essere ridotte ad una piccola massa sferoide : secondariamente per- che aderiseono pochissimo all’ ascella delle foglie durante la loro forma- zione, di modo che, al momento opportuno, si distaccano dalla pianta germinando tosto che l’ambiente si presenti loro favorevole. Allora pro- ducono delle radici avventizie che si impiantano nel terreno e gene- rano altrettanti nuovi individui. Questi bulbilli, dice bene De Jussieu, manifestano il loro passaggio fra la gemma e l’embrione. ? Vedi « Botanica conforme alle lezioni del prof. F. Delpino, redatta da G.-E. Mattei: Bologna, 1889.» 26 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (3) Supergemmazione. Il fenomeno che va considerato sotto questo nome e che puö chiamarsi ancora iperblastesi od echlastesi vieno inteso da un gruppo di due, tre o più gemme da ritenersi normali e nate all’ascella delle foglie degli assi aerei o sotterranei. Tali gruppi sono disposti in due modi : o trasversalmente all’asse e allora la supergemmazione è collaterale, oppure longitudinalmente e abbiamo l’iperblastesi sovrap- posta, in un terzo caso piuttosto raro il fenomeno si presenta nell’una e nell’altra direzione ad un tempo. Tralasciando per ora di esaminare, come si è detto, questo argomento colle scorta delle leggi fillotassiche, massime per i punti di relazione colla gemmazione o, meglio, colla posizione della gemma, ci si presenta un quesito che possiamo cosi spe- cificare : Le gemme di superfetazione sono veramente tali od invece non sono altro che gemme d’ordine successivo ad un’unica gemma ascellare? A questo proposito vale uno studio comparato sulla genesi delle gemme di superfetazione e prenderemo il materiale fornito da rami e da bulbi delle seguenti specie di Dieotiledoni e Monoeotiledoni. Esse sono sufficienti per chiarire il quesito propostoci, benche un numero stragrande di vegetali superiori presenti la supergemmazione. Menispermum canadense L. Disarticolata una foglia del fusto scandente, la cicatrice manifestasi a forma di ferro di cavallo nella Qui apertura si scorgono crdinate tre 0 quattro gemme in ordine decrescente dall’in- terno all’esterno. Praticando una sezione longitudinale per l’asse della cicatrice e osservando le correlazioni del tessuto fibroso-vascolare à debole ingrandimento appare subito la dipendenza immediata delle gemme più piccole dalla maggiore. Di guisa che si pu6 arguire che abbiamo una dipendenza e un’evoluzione centrifuga o basipeta. Anebia quinata Decaisne. All’ ascella di ogni foglia si notano, a tenore della diversa robustezza del fusto scandente, due o tre gemme in posizione laterale, una centrale e grossa e due laterali assai piccole. Dell’una o delle due laterali è confermato che la funzione sia esclusiva- mente vegetativa. Quanto ai rapporti di queste due gemme.coll’ altra, anche alla semplice osservazione esterna, si puö stabilire che la mag- giore, o sessuale, € quella che ha prodotto le due laterali. E invero alla base tali gemme sono abbastanza approssimate per permettere questa induzione. Facendo appropriate sezioni si accerta, anche a tenue ingran- dimento, la immediata dipendenza delle gemme laterali dalla mediana. Aristolochia Sipho L’Herit. La gemmazione di questa pianta imita sorprendentemente quella del Menispermium nell’istesso modo che ne imita l’abito esterno. II numero delle gemme sovrapposte dipende (4) A. BALDACCI ED F. FILIPPUCCI. SULLA SUPERGEMMAZIONE. 27 dalla maggiore o minore robustezza del eaule; più spesso & di einque ed allora notiamo un’evoluzione centrifuga in modo che la gemma maggiore & la più interna, poi succedono una gemma minore e una minima; la quarta @ di nuovo una gemma grande e la quinta una gemma minima. In casi di minor robustezza abbiamo notato tre gemme in ordine centrifugo deereseente. Combinando l’uno e l’altro caso, risulta indubbiamente che la seconda gemma dipende dalia prima, la terza dalla seconda, dopodichè emerge un’altra gemma forte la quarta, da cui dipende la quinta. Se pero € scarsa la robustezza della pianta le due ultime (quarta e quinta) mancano. Queste osservazioni sono interessanti perchè dimostrano che certamente, nei singoli gruppi, le gemme seconda e terza non possono essere prodotte direttamente dai fusti, ma dalla prima e dalla quarta. Amorpha fruticosa L. Per lo più si ha la presenza di tre gemme so- vrapposte in ordine deerescente all’ascella di ogni foglia. La gemma pri- maria è più grande della secondaria e questa è maggiora della terza. La distanza fra l’una e l’altra & di circa due millimetri. La gemma primaria ha due foglie ai lati. Fatte delle sezioni e osservate al miero- scopio (circa 40 diametri) si scorge che i fasci fibroso-vascolari vanno evidentemente dalla primaria alla secondaria, dalla secondaria alla ter- ziaria continuando poi il loro decorso nel fusto : da ciô si deduce che l’una è in dipendenza dell’altra e che non derivano separatamente dal fusto. Rhodotypos kerrioides Sieb. et Zuce. Presenta all’ascella di ogni foglia da tre a quattro gemme di cui una molto più grande e le altre più piecole e collaterali. Fatte pareechie sezioni e osservate al micro- scopio si puö dedurre che le gemme più piecole sono derivazioni delle più grandi perchè i fasei fibroso-vascolari si dirigono dalla gemma maggiore alle altre che le stanno intorno decorrendo poseia nel fusto. Rosæ species. In tre specie di Rosæ si nota, salvo rarissima eccezione, la costante presenza di una gemma grande e una o due collaterali piü piecole ad ogni ascella fogliare. Anche in queste piante, mereè le sezioni numerose eseguite ed osservate a piccolo e mediocre ingrandi- mento, si pu stabilire, stando al decorso dei fasei fibroso-vascolari, che si tratta di una figliazione e.che le gemme laterali si comportano come nel Æhodotypos. Coriaria myrtifolia L. Vi si possono trovare da due sino a sette gemme aggruppate tutte all’ascella della foglia. In questa riunione di gemme, nella pluralità dei casi, se ne riscontrano due interne più 28 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (5) grandi ciascuna delle quali € attorniata da due o anche tre gemme più piccole in ordine decrescente. Qualche volta le due gemme più grandi sono esterne in luogo di essere interne. Anche in questa specie, se si osservano delle sezioni longitudinali, si scorge che i fasci fibroso-vasco- lari si dirigono dalla gemma maggiore alle gemme minori e quindi nel fusto, cosicchè nella Coriaria myrtifola come nelle altre piante a supergemmazione, appare manifesta la dipendenza di una gemma dall’altra. Lonicera tatarica L. Secondo la robustezza più o meno grande del fusto il numero delle gemme è maggiore o minore. Predominano quelle che sono collocate in sovrapposizione. Spesso sono in numero di due, tre, quattro separate le une dalle altre; sono in ordine di regolare decrescenza centripeta o basifuga. Osservando con lente a forte ingran- dimento l’inserzione dei rispettivi tessuti vascolari si vede che emergono direttamente dal fusto. Peraltro in qualche caso si è osservato che tra due gemme relativamente grosse si è infrapposta una gemma più pic- cola, contingenza che parlerebbe in favore della loro dipendenza dalle gemme maggiori e non dal fusto. Delle tre o più gemme ascellari se ne suole sviluppare una 0 due tutt’al più e sono le esteriori; le altre rimangono dormenti. Le due che spesso si sviluppano sembrano perfet- tamente equivalenti, sono cioè foglifere e fiorifere. Osservando anche macroscopicamente ed esternamente, le due gemme maggiori hanno talvolta una gemma laterale; facendo perd delle sezioni via via più profonde il fenomeno si scorge più generalizzato e si distingue sovente una gemmetta ad ogni lato e ad ognuna di esse due altre gemmette sovrapposte allo stato nascente. Che queste siano di diretta dipendenza delle gemme che fiancheggiano pare bene manifesto. Sambucus nigra L. Nei rami robusti, all’ascella delle foglie, si sogliono sviluppare due gemme sovrapposte. L’inferiore è certamente prodotta dalla superiore perche si vede emergere dalla base del corpo stesso di questa. Facendo sezioni più trasversali e profonde si vede il tessuto ligneo della gemma minore riunirsi con quello della superiore. Anche qui accade quanto € stato detto per la Lonicera. Ai due lati della gemma maggiore si scorge un eircoletto di tessuto legnoso che à l'indizio di due gemme laterali che noi non abbiamo mai veduto arri- vare a svilupparsi. Muscari bothryoides Mill. Il bulbo esternamente è circondato da un numero più o meno grande di bulbilli formatisi negli anni antecedenti e che non hanno più aleuna connessione fra di loro perchè resi già (6) A. BALDACCI ED F. FILIPPUCCI. SULLA SUPERGEMMAZIONE. 29 liberi dalla gemma madre. Asportata la prima scaglia involgente si presenta immediatamente addossato alla seguente un gruppo di 2-5 o più bulbilli in ordine decrescente che stanno in stretta dipendenza l’uno dall’altro come avviene nelle gemme di superfetazione dei fusti aerei. Asportata la seconda foglia si trova un nuovo gruppetto di bul- billi che si comporta come l’altro. Cosi succede levando la terza scaglia e quindi tutte le altre. Le foglie del bulbo e rispettivamente i grup- petti di bulbilli sono disposti in quinconcie. Allium sativum L. Una tunica comune involge il bulbo. Levandola ci troviamo in presenza di tuniche secondarie che racchiudono ciascuna da 1-3, più raramente 4 bulbilli in ordine decrescente la cui dipendenza è dimostrata. Tolte tutte le tuniche coi relativi bulbilli ei troviamo da ultimo in presenza della gemma centrale o generatrice che in aleuni casi è trasformata in semplice brattea coriacea per la forte pressione esercitata dai vieini organi. Nell’ A. sativum abbiamo le tuniche coi rispettivi bulbilli disposti in fillotassi distica. Coll’ajuto di queste osservazioni sembraei che il quesito possa essere risolto : 1° Le gemme di superfetazione sovrapposta sono di ordine suc- cessivo alla gemma ascellare. 2° Nella maggioranza dei casi quando all’ascella di una foglia si presenta il fenomeno di superfetazione colla- terale abbiamo : a nei casi di tre gemme due di esse sono collaterali e dipendenti manifestamente dalla gemma centrale; b allorchè si hanno einque gemme due sono collaterali e dipendenti da una centrale, le altre due si trovano l’una avanti l’altra dietro la gemma di mezzo e sono derivazione delle due prime collaterali. 3° Le gemme di superfeta- zione dei bulbi (bulbilli) nascono all’ascella di una foglia, sono collate- rali e seguono esattamente le leggi della gemme di superfetazione dei fusti aerei !. Gemme avventizie. La supergemmazione entra nei fatti normali : 1 I Prof. Kerner di Marilaun nella sua « Vita delle piante, traduzione di L. Moschen, vol. Io» chiama gemma di riserva la gemma di superfetazione. Forse questo appellativo del distinto professore di Vienna non ha un giusto valore. In tutti quegli alberi ed arbusti che presentano il fenomeno della super- gemmazione ho veduto svilupparsi da Marzo a Giugno ogni singola gemma che nell’anno antecedente abbia potuto forare l’epidermide e rendersi manifesta all’esterno. D’altro lato ho osservato che ciascuna di queste gemme di superfeta- zione assumeva più che spesso una funzione separata. Infatti nell’ Aréstolochia Sipho, Akebia quinata, Rose sp. ecc. parte di tali gemme svilupparono germogli a funzione vegelativa, parte a funzione riproduttiva e ciö con legga sempre costante. = 30 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (7) data una foglia alla sua ascella si producono gemme più o meno numerose che non sembrano implicare per nulla le leggi della fillotassi. Ma il fenomeno delle gemme avventizie è anormale. A differenza di quanto accada per le altre che abbiamo veduto svilupparsi costante- mente all’ ascella delle foglie, le gemme avventizie per lo contrario hanno una posizione variabile e, quantunque destinate alle medesime funzioni delle normali, da esse si allontanano per non seguire aleuna legge fillotassica e perchè cercano di formarsi in quelle specie che per la natura loro non hanno tendenza a ramificarsi sul caule. Lasciando a parte le gemme avventizie che si formano sul caule e sulle radiei chiudiamo questo seritto con una breve osservazione intorno alle gemme avventizie sulle foglie dopo aver esaminato le seguenti specie pteridofitiche, gentilmente comunicate del R. Giardino botanico di Firenze, ed il ben noto Bryophyllum calycinum. Asplenium celhidifolium Hooker? Fronde robuste a segmenti larghi, lanceolati, alterni. In basso ogni segmento porta una gemma avventizia ovale e grande che manca e si rende rudimentale nei segmenti apieali. Quest’organo si produce nell’angolo superiore formato dalla nervatura centrale del segmento colla rachide della fronda. Manda un debole fa- scio fibroso-vaseolare che va a congiungersi, dopo breve tratto, col fascio laterale della rachide. Asplenium sp. Le gemme naseono solitarie in uno o in ambedue gli angoli che il segmento inferiore della fronda forma coll’asse centrale. Sezioni osservate ad un debole ingrandimento fanno vedere che dal meristema del corpo della gemma parte un fascio il quale seguita nei fasei centrali. Aspidium acrostichoides Auct. Fronde alte 90 em. con asse centrale verde cupo; segmenti inferiori tripinnati, superiori bipennatosetti. Por- tamento dell’ Asplenium Adiantum nigrum L. — Le gemme nascono solitarie sul margine o nella parte mediana dei segmenti di mezzo e degli apicali cui sono attaccate per un esile fascio fibroso-vascolare che si rompe facilmente appena la gemma abbia cominciato a germinare. Non & improbabile che le gemme si formino verso le metà o l’apice della pianta in causa che, essendo questa molto flessibile, da modo ai nuovi germogli di servirsi subito del terreno appena che le circostanze della vita lo facciano abbisognare. Woodwardia radıcans Sm. Produce una o due gemme al più situate verso l’apice della fronda. Si comportano come quelle dell’ Asplenium celtidifolnum. (8) A. BALDACCI ED F. FILIPPUCCHL SULLA SUPERGEMMAZIONE. 31 Bryophyllum calycinum Salisb. La foglia è carnosa, ovale, larga, cre- nata. In ciascuna insenatura di una foglia ancora poco sviluppata si nota una gemma piccolissima che ordinariamente trasformasi in nuovo sermoglio quando la foglia è adulta. Sezionata una gemma e osservata colla lente non si distingue che un nucleo brunastro e amorfo che s’in- terna nei tessuti fogliari e che rappresenta il meristema; a più forte ingrandimento si vede partire da questo nucleo un gruppetto di fasci fibroso-vascolari che vanno direttamente ad immettersi nella più vieina nervatura fogliare. De Jussieu e Sachs citano altre Fanerogame come l’Atherurus ter- natus, Hyacinthus Pouzolsu, Utricularia vulgaris, Ornithogalum thyr- soideum, Cardamine pratensis le cui gemme avventizie sulle foglie si comportano come quelle del Bryophyllum. E pereiö si conelude che certe specie di Pteridofiti e di Angiosperme hanno facoltà di produrre gemme avventizie in qualsiasi parte della foglia, più verosimilmente peraltro sul margine fogliare in vicinanza di una nervatura, e quindi sono in relazione eol sistema fibroso-vascolare centrale merc® le rami- ficazioni fogliari di questo sistema. R. Orto botanico di Bologna, primavera 1893. 32 MOUSSES NOUVELLES DE L'HERBIER BOISSIER PAR EF. RENAULD & J. CARDOT M. Autran nous ayant confié, pour les déterminer, un certain nombre de mousses exotiques de l’Herbier Boissier, nous avons eu le plaisir d’y reconnaître deux espèces nouvelles, dont nous publions ici les des- criptions. Nous sommes heureux de dédier l’une de ces espèces à M. W. Barbey, dont les riches collections sont si libéralement ouvertes à tous les botanistes, et l’autre à M. E. Autran, son actif et obligeant con- servaleur. Hypnum (Harpidium) Barbeyi Ren. et Card. sp. nova. — Dioicum ? Sat dense cæspitosum, lurido- et luteo-viride, robustum, cras- siusculum. Caulis parce et irregulariter divisus, circa 4-5 cm. longus, apice hamatus. Folia conferta, falcata, apicalia hamato-uncinata, e basi oblongo-lanceolata sensim acuminata, longissime subulata, integerrima, medio transverse plicato-undulata, siccitate longitudinaliter sulcata, costa crassa (lat. basi 0,8-0,9 mm.), in subulam crassam integerrimam longe excurrente, rete denso, cellulis basalibus biseriatis parenchymatosis, breviter subrectangulis, parietibus crassiusculis, sequentibus prosenchy- matosis laxiuscule linearibus, ceteris angustissime linearibus, tenuiter limitatis, alaribus valde obsoletis vel paucis, paulo majoribus, auriculas minutissimas vix efformantibus. Cetera ignota. Hab. : Bolivia, viciniis La Paz, in paludosis, reg. alpina, alt. 5000 m. Leg. Mandon, maio 1857 (Plante Andium boliviensium, n° 1712 bis, in herb. Boissier). Voisin par le port des formes épaisses du H. fluitans, dont il se dis- tingue par la nervure longuement excurrente et les cellules alaires peu apparentes. C’est du H. capillifolium Warnst. qu'il se rapproche le plus, (2) F. RENAULD ET J. CARDOT. MOUSSES NOUVELLES DE L’HERBIER BOIS. 33 mais il en diffère par le tissu basilaire plus serré et les oreillettes presque nulles. Enfin, il se distingue du H. mexicanum Mitt. in sched. par son port plus trapu, plus robuste, la nervure du double plus large et longue- ment excurrente, tandis que dans le #exicanum elle ne mesure que 0,4-0,5 mm. à la base et disparaît dans l’acumen. Polytrichum Autrani Ren. et Card. sp. nova. — Dioicum. Habitu P. communi var. fastigiato simile. Caulis erectus, basi simplex denudatus, parcissime tomentosus, 7-9 cm. longus, superne fastigiato- ramosus, ramis crassis brevibus, 1-2 cm. longis. Folia inferiora appressa, Squamæformia, e basi vaginante oblonga sat subito in subulam nervo excurrente efformatam constricta, folia superiora madore patentia, sicci- tate erecta subimbricata, e basi brevi dilatata semi-vaginante, longe lineari-acuminata, subcanaliculata, 7-8 mm. longa, 1 mm. basi lata, margi- nibus basi integris, deinde acute serratis; costa totam fere latitudinem folii occupante, dorso superne denticulata vel sublævi, in subulam bre- vem rufulam excurrente; lamellis circiter 50-60, e 8-10 seriebus cellu- larum efformatis, cellulis marginalibus emarginatis semilunatis. Folia perichætialia longiora, intima marginibus late albido-scariosa. Pedicel- lus erectus, 4-5 cm. longus, rufo-badius, paulo infra capsulam leniter inflatus. Capsula 4-5-gona, cubico oblonga, 3 mm. longa. 1,5 mm. crassa, basi rotundata, sicca ombilicata, hypophysi omnino destituta, operculo depresso, abrupte et longiuscule apienlato. Calyptra (junior tantum visa) rufa. Hab. : Liban, rivulo Naar. Leg. Blanche, septembro 26, 1885, no 41, in Herb. Boiss. Par la structure des lamelles, cette espece se rapproche du P. commune et par le port et la taille, elle rappelle beaucoup la var. fastigiatum, mais elle s’en distingue à premiere vue par l’absence d’hypophyse et par le pedicelle offrant un peu au-dessous de la capsule un très léger renfle- ment, nettement séparé de celle-ci. Grimmia anodon BS. var. sinaitica Ren. et Card. var. nov. — A forma typica europæa differt habitu robustiore, colore atro-viridi, foliis duplo fere majoribus, cellulis obscurioribus valde chlorophyllosis, pilo breviore, basi latiore, magis dentato, costa magis canaliculata, capsula que majore, badia. Hab. : Sinaï, Djebel Senah. Leg. F. Grote, decemb. 12, 1891. 307 BULL. HERB. BOISS., janvier 1894. 3 34 SUR LES ALCHIMILLES SUBNIVALES LEUR RESSEMBLANCE AVEC L’A. GLABRA Pom. (fissa Guenth, et Schum.) ET LEURS PARALLÉLISMES AVEC LES ESPÈCES DES RÉGIONS INFÉRIEURES PAR R. BUSER Les auteurs distinguent, soit comme variété, soit comme espèce, l’Al- chimilla glabra Poir. de ses congénères par des lobes foliaires et une dentelure profonds, celle-ci n’occupant que la partie périphérique tron- quée des lobes et laissant entiers les côtés en forme de coins (ef. Koch Syn., éd. 2, 257 : foliis ad medium 7-9-fidis, lobis obovatis antice inciso- dentatis, margine integerrimis). Ce caractère semble si concluant à la plupart des floristes qu’ils se bornent à son seul énoncé. Cependant l’es- pèce ne manque pas d’autres différences; on peut alléguer, à côté de l'extrême délicatesse de toutes ses parties, son feuillage mince, à nerva- tion bien transparente, les stipules basales brunes et sèches, les grappes de fleurs bien déroulées, à pédicelles longs; mais le caractère principal est fourni par les fleurs grandes (pour le genre), dont les urcéoles large- ment obconiques sont plus courts que le calice très développé, à sépales très aigus, à folioles du calicule à peu près aussi longues que les sépales, et formant à eux deux, restant ouverts après l’anthèse, une étoile corol- loïde à huit rayons. Le caractère précité de la profondeur des lobes et des dents est parfai- tement suffisant, tant qu’on n’a à comparer au glabra que les espèces de la région inférieure. Celles-ci ont les lobes de forme variable : arqués, para- boliques, triangulaires, mais presque toujours dentés tout à l’entour, et (2) R. BUSER. SUR LES ALCHIMILLES SUBNIVALES. 39 les dents en nombre peu considérable en proportion de la surface du limbe entier. Mais ce même caractère perd complètement sa valeur exclusive, dès qu’on aborde chez nous les pâturages de la région subni- vale, c’est-à-dire le domaine même du glabra. À côté du glabra, on est surpris de rencontrer dans ces régions, partiellement beaucoup plus fré- quemment répandues, toute une association d'espèces qu'on aurait de la peine ou qu'il serait quasi impossible de distinguer du glabra quant au feuillage, mais pour lesquelles l'examen des autres carac- tères et surtout des fleurs démontre tout de suite qu’on est en face de Vulgaires légitimes. Quelques-unes de ces espèces (par exemple : decumbens, fissimima) sont de véritables mimierys du glabra, pour d’au- tres (frigida, demissa, longiuscula) cette ressemblance fissiforme, pour la désigner d’un mot, est moins prononcée pour l'espèce dans son ensemble, quoique des individus extrêmes en puissent atteindre presque le même dégré. En général, cette ressemblance s’accentue avec la petitesse des plantes. Quoique fréquentes et répandues sur les lieux, ces plantes sont fort rares dans les herbiers. Si nous faisons, et pour cause, abstraction des récoltes faites ces dernières années, je ne vois, en somme, que Schleicher qui leur ait prêté quelque attention (d’après son herbier), et si pour le genre Alchimilla ce sagace observateur avait eu derrière lui un parrain tel que Willdenow le fut pour ses Saules, il n’est point douteux qu’au- jourd’hui ce seraient des espèces fort bien connues et sur lesquelles nous n’aurions plus rien à dire. Dans le paquet assez considérable du glabra de l'Herbarium helveticum à Zurich, un seul spécimen du decumbens S'y trouve mele, récolté par le professeur Brügger. Il y aurait lieu de s'étonner de cette inattention des récolteurs, si on ne Savait pas que ce qui n’est pas dans leurs têtes, n’est pas dans leurs yeux et qu'ils se contentent en général d’entasser des paquets de plantes déjà connues. Il y a, cependant, des circonstances attenuantes. A côté de l'extrême délicatesse et élégance, du coloris pur et vif du glabra, toutes ces Vulgaires subnivales, « fissiformes », ont mauvaise mine, un certain air d’ébauche, de juvénile, de mal façonné, aux couleurs impures : elles font souvent au premier abord l'impression de plantes qui ne paraissent pas encore avoir pris leur complet développement. Elles se rangent volon- tiers parmi les « mauvais échantillons » dont on craint d’encombrer lherbier après l'embarras éprouvé sur les lieux; comme espèces, ce sont plutôt des espèces professionnelles que des espèces d'amateurs. Les caractères généraux de ces Vulgaires fissiformes sont les suivants: 36 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (3) la taille est hasse, touffue; par une abondante ramification des rhizomes, ces plantes deviennent souvent gazonnantes et forment des tapis serrés et étendus. Les tiges, nombreuses par rosette, ne dépassent pas le niveau des touffes radicales, sont couchées ou arquées-ascendantes, à inflores- cences relativement peu considérables. Les lobes et les dents des feuilles subarrondies paraissent d'autant plus grands que les feuilles entières sont petites (grandeur du glabra). Les fleurs sont souvent plus grandes que celles des Alchimilles des régions inférieures. L'étude ultérieure de ces plantes, la comparaison avec les autres Alchimilles permet de faire deux constatations assez curieuses : 1° ce développement fissiforme n’est point l'apanage exclusif des Vulgaires et du glabra dont nous venons de parler, mais c'est le facies caractéristique, le facies subnival de presque toutes les Alchimilles propres à ces régions, de tous les groupes; 2° entre plusieurs espèces des régions inférieure et subnivale il existe un étroit parallélisme de formation, une telle confor- mité générale de caractères qu'elles se distinguent entre elles seulement ou presque seulement par les effets réunis du développement fissiforme et qu'à un point de vue général, on pourrait les réunir en une seule espèce à double expression régionale. Ainsi, dans les Vulgaires, la plante que nous décrirons plus loin, sous le nom de demissa, est l’exact corrélatif subnival du coriacea de la région montagneuse; le longiuscula peut être considéré comme faisant la paire avec le siraminea. L'exemple le plus concluant de ce parallélisme est fourni, dans le groupe des Pubescentes, par le colorata de la région inférieure et l’inter- media Haller fil. (helvetica Brügg.) de la région subnivale : à part le dé- veloppement fissiforme de l’intermedia, il existe entre eux une telle con- formité morphologique, que je ne saurais alléguer aucune autre diffé- rence distinctive. Et dans le groupe des Calicinæ, VA. glabra Poir. (fissa Guenth. et Schum.) lui-même n’est en somme que l'expression subnivale d’un type général qui, par l'intermédiaire des A. incisa et firma Nob., d’altitudes moyennes, arrive au flexicaulis Nob., grande plante de la région monta- gneuse, combinant avec le facies de cette région les caractères essentiels des Calicine. Même parallélisme dans les Alpines en tant que les lobes (en forme de folioles) beaucoup plus étroits du groupe se prêtent à ce phénomène. Le subsericea Reuter est l’exact corrélatif subnival de l’alpina L. comme notre grossidens est celui de l’asterophylla Tausch ou, plus exactement (4) R. BUSER. SUR LES ALCHIMILLES SUBNIVALES. 37 encore, du pallens Nob. Il est évident que dans ce groupe il ne saurait être question de lobes plus profonds, car ils y sont déjà régulièrement distincts profondément ou jusqu’à la base; mais pour le reste le déve- loppement fissiforme se manifeste de même : les folioles deviennent obcunéiformes, sont entières sur les côtés, élargies, tronquées et profon- dément incisées-dentées dans la partie antérieure. C’est à cela que l’accord se borne entre le subsericea et le grossidens qui pour les carac- tères essentiels appartiennent à des sous-groupes très différents et c’est meconnaitre entièrement leurs vraies affinités que de vouloir les com- parer directement l’un à l’autre. Et, finalement, l'A. pentaphylla qu'est-il autre chose que lexpression fissiforme extrême d’un type général dont il n’y a pas eu ou n'existe plus de représentant dans les régions inférieures? Les dents, ici, sont devenues très longues, en forme de doigts; les tiges ne sont pas seule- ment decombantes, mais émettent des racines aux nœuds. Je vois se formuler une objection chez la plupart des lecteurs : si ces plantes, à développement fissiforme, se trouvent parquées dans la région subnivale et sont caractéristiques pour elle, c’est qu'évidemment elles sont le produit des influences climatériques de cette région, ce ne sont que des formes stationnelles. C’est un raisonnement spécieux, à bon marché, dont on use et dont on abuse. Il nous est facile de démontrer qu'il est inapplicable dans notre cas. D’un côté il n’est point rare de voir descendre oceasionnellement ces plantes à des altitudes beaucoup moins considérables sans qu’elles éprouvent la moindre modification. Ainsi j'ai vu, dans la vallée de Saas, le subsericea Reuter descendre, égrené le long du chemin, jusqu’au-dessous du petit village d’Eisten (alt. 108% m.). Dans le Jura genevois où, vu son altitude peu considérable (hauteur de la crête : 1600-1720 m.), les conditions d'existence de ces plantes ne se trouvent réalisées que dans les creux et les petits vallons frais où la neige réside longtemps, j'ai accidentellement rencontré le semisecta dans les . forêts de sapins près de la Faucille (alt. 1323 m.). Transplantées en plaine, dans le jardin, ces plantes ne changent point, à part un certain aspect cultural contre lequel elles échangent leur petitesse, et encore les plus grands spécimens de culture ne dépassent pas les extrêmes de grandeur tels qu'on peut les rencontrer dans des endroits propices des stations naturelles. J’ai vu en culture les A. subsericea Reut., grossi- dens, intermedia Hall. f., glabra Poir., frigida, decumbens; des trois pre- miers j’ai vu la seconde génération et du glabra la troisième et cela sans changement aucun. D'autre part, bon nombre d’Alchimilles répandues 38 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (5) dans les régions inférieures montent, et en masse, jusqu’à la limite des neiges et il n’est point rare de voir, côte à côte, dans une même station, les espèces que nous venons d’enumerer en parallélisme. Ainsi, autour de l’hospice du Grand-Saint-Bernard (alt. 2472 m.) les A. vulgaris, pasto- ralis, alpestris, suberenata, tenuis, etc., toutes espèces des régions infé- rieures, se mêlent copieusement aux glabra, frigida, decumbens, demissa, toutes espèces subnivales. Sur le plateau de la Gemmi, le grossidens se mêle à l’asterophylla Tausch et l’intermedia Hall. f. au colorata et la seule différence d'altitude, encore toute relative, est que sur le plateau, à 2200-2350 m., le grossidens et l'intermedia se trouvent en quan- tité, dans leur vrai élément, et qu'ils ne descendent qu'accidentelle- ment jusqu'à la terrasse inférieure de la Spitalmatt (alt. 4900 m.), où alors le colorata et l’asterophylla sont chez eux. Partout où le subsericea Reut. ou le grossidens occupent une large zone verticale, on les voit, dans la partie inférieure de cette zone, constamment mêlés soit à l’alpina soit à l’asterophylla, de sorte que, dans des montagnes de moindre élévation (par exemple : au mont Méry, au col du Pachon en Savoie), les deux paires d’espèces parallèles ne semblent presque pas différenciées quant à leurs exigences locales. De tout ceci il résulte clairement, que si ces espèces à développement fissiforme sont propres à la région subnivale, les conditions climatéri- ques actuelles de cette région sont au moins insuffisantes pour expliquer leur genèse. Le peu qu'on trouve de ces plantes fissiformes dans les herbiers est généralement mélangé au glabra (fissa). Et le glabra est aussi le centre autour duquel se groupent les quelques indications bibliographi- ques. Ainsi l’intermedia Haller f. a été rattaché au glabra, comme variété velue par les uns (var. hirsuta Tausch; var. villosula Gremli), comme hybride par d’autres (glabra X flabellata Brügger; Favrat in litt.) et dans cette même plante on a même voulu voir une hybride de la compo- sition : flabellata X pentaphylla ', idée moins absurde qu'elle ne parait, car, surtout dans sa forme glabrescente, l’intermedia présente souvent sur les lieux une telle ressemblance avec le pentaphylla, qu'avant d'en avoir débrouillé la synonymie, je désignais moi-même l'espèce en l’herbier dü nom provisoire de pentaphylloides. De la part d’un très bon observateur qui, évidemment, ne s'attendait pas à rencontrer dans l’Ober- 1 « A. pentaphyllea X pubescens. » Bull. des travaux Soc. Murithienne du Valais, fase. XVI-XVIH, 1890, 2me partie, p. 27. (6) R. BUSER. SUR LES ALCHIMILLES SUBNIVALES. 39 land bernois le subsericea Reuter, je reçus cette plante sous la formule alpina X fissa, formule très ingénieuse à mon avis, le subsericea étant le développement fissiforme de l’alpina. On a, du reste, soupçonné aussi quelque provenance hybride aborigène pour le glabra (fissa) lui-même, savoir une sorte de vulgaris X pentaphylla (Focke, Pflanzenmisch- linge, 133), mais cela est ou très philosophique ou très bête. Une espèce affine de notre grossidens, mais arctique (îles Feröe, Islande), l'A. færüen- sis, fit son entrée dans la littérature comme simple fissa (Fl. Dan. t. 2101, a. 1834) pour devenir dans la suite un fissa var. færoënsis Lge; mais c’est une véritable Alpine. L'existence de ces Vulgaires fissiformes pourra servir peut-être à expliquer une indication de Kerner, inadmissible dans sa teneur origi- nale. Selon Celakovsky (Prodr. Fl. Behm., 622) ' le glabra Poir. (fissa Günth. et Schum.), cultivé par Kerner, se serait transformé en la forme ordinaire poilue de I’A. vulgaris. Cela est purement impossible et Kerner ayant lui-même édité plus tard, dans le Flora exsicc. Austro- Hungarica, le glabra comme espèce indépendante, une discussion serait oiseuse. Mais la première indication aurait facilement pu avoir une base sérieuse. Figurons-nous que, d’une de ses courses, Kerner eût rapporté, au lieu d’un véritable glabra, un échantillon du decumbens, par exemple, si ressemblant au glabra et plus fréquent que celui-ci, il est évident qu'avec le développement que cette Vulgaire fissiforme aurait pris en culture, où les caractères de Vulgaire se seraient accentués, Kerner aurait pu s’imaginer d'avoir opéré cette transformation. Il existe, en quelque sorte, un second parallélisme entre les Alchi- milles des régions inférieure et subnivale. Dans des endroits secs et très maigres, par exemple le long de sentiers fortement battus, sur des rocailles presque dénuées de bonne terre, on remarque quelquefois des pieds d’un singulier développement. Comparées aux Alchimilles des alentours, ces plantes, à l’air chétif, ont les feuilles plus petites, à échan- crure pétiolaire très élargie, à lobes déprimés, peu profonds, mais gros- sièrement et inégalement dentés sur leur partie périphérique. Ordinaire- ment elles sont stériles; quand elles sont floriferes, il n’y a, le plus ! Je n’ai pu trouver la citation originale dans les publications de M. A. Kerner. 40 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (7) souvent, qu'une seule faible tige, où le contraste des feuilles caulinaires, disproportionnellement grandes, réniformes, tronquées à la base est frappant avec le maigre développement de l’inflorescence proprement dite. En tant qu'il s’agit de Vulgaires, ces plantes offrent tantôt une certaine ressemblance éloignée avec le flabellata (pubescens Koch), si la dentelure est pelite, tantôt avec le glabra, dès qu'elle est plus profonde. Un exa- men détaillé des caractères démontre que ces plantes curieuses appar- tiennent aux espèces environnantes de la même station et qu'elles n’en représentent point, en somme, une véritable variété morphologique, quel- que grande que la différence puisse paraître à première vue, mais seule- ment une déviation pathologique, un arrêt de développement, produit par un emplacement pauvre, ne fournissant qu’une nutrition insuffisante En botanique systématique, on est quelquefois forcé, par le besoin d’une expression concise, de créer un nom pour une variation qu'on sait fort bien ne pas être de valeur indépendante. Dans cet ordre d'idées, nous proposons de désigner du nom de truncata (lusus, status, comme on vou- dra) la déformation dont nous venons de parler, empruntant ce terme à la circonstance que sous le nom de À. truncata*, Tausch avait proposé comme espèce nouvelle à son avis, ce qui n’était que la déviation men- tionnée de son propre À. glabrata (Tausch), c'est-à-dire de l’alpestris Schmidt. Une dénomination technique pour cette variation est d'autant plus nécessaire que cette dernière entre dans les herbiers dans une pro- portion doublement inverse de sa fréquence. Sur les lieux où l’on est forcé de se guider d’après les gros caractères, les plantes affectées de la déviation #runcata ont le don d’émotionner outre mesure le récolteur et lui font éprouver comme une sorte de mirage d'espèces nouvelles. Le status Zrumcata peut se trouver chez n'importe quelle Alehimille. Chez les grandes espèces, telles que les A. vulgaris, alpestris, flexicauls, il est plutôt rare; chez les espèces de taille moyenne, il se présente plus souvent, par exemple par-ci par-là chez le pastoralis, assez fréquemment chez le strigosula. L'aspect des Alpines frappés de cette déviation est surtout curieux. Ainsi le conjuncta Bab. à folioles arrondies au sommet, 1 Cf. Koch Syn. ed. 3, 1857, 201 (sub A. vulgaris). — A. glabra 8 truncata Tausch in Hb. Prag. — Ce truncata Tausch foliis bas? truncatis, comme Koch le dit bien, a été entièrement méconnu par Rehb. Fl. exeurs. 609, qui applique le nom à des formes foliorum lobis antice truncatis. Le truncata du Flora exeurs. est un mixtum; ce que, dans la suite, Rehb. a distribué sous ce nom, est iden- tique à nos A. flabellata et colorata. (8) R. BUSER. SUR LES ALCHIMILLES SUBNIVALES. 41 a dentelure couchée et peu manifeste dans la forme typique, présente dans le status truncata des folioles plus petites, élargies et grossièrement incisées-dentées au sommet et il est devenu parfaitement méconnais- sable. Nous avons dit plus haut que ces f. truncata offrent souvent, par une dentelure plus profonde, plus incisée, par des lobes moins allonges, tron- qués antérieurement, une certaine ressemblance avec le glabra et par conséquent avec les races subnivales en général. Il en résulte que par- tout où il existe un parallélisme entre deux espèces des régions infé- rieure et subnivale, la f. iruncata de l'espèce inférieure sera plus rap- prochée, plus semblable à lespèce subnivale que ne l'est sa forme typique. Et les collecteurs sont toujours disposés à affubler ces formes truncata du nom du corrélatif subnival. Sans doute, sans une con- naissance intime et une longue pratique de ces plantes, il sera sou- vent difficile de décider si on a devant soi un asterophylla f. truncata ou un grossidens anormal, un alpina f. truncata ou un maigre subsericea, un colorata f. truncata ou un intermedia, mais si grande que puisse être cette ressemblance, elle ne constitue cependant pas une transition, car l’espèce subnivale elle-même peut également subir sa déformation truncata, beaucoup plus extrême naturellement. Dans la littérature, deux cas me sont connus où la f. truncata a été cause de déterminations erronées dans le sens indiqué. M. Brügger '. en indiquant au Mont Pilate près de Lucerne (station à priori invraisem- blable!) le subsericea Reuter, a pris pour tel un échantillon famelique, grossièrement denté (f. truncata) de l’asterophylla (ex Herb. Helv.). Dans la réunion de Martigny (1865) de la Société Murithienne du Valais, M. le chanoine Métroz présenta une plante provenant du Grand-Saint-Bernard, que feu le Dr Lagger determina- A. cuneata Gaudin?. Si ce n'était pas une contradictio in adjectivo, je dirais volontiers que cette plante stérile n’était autre chose qu’une typique f. truncata du subsericea Reuter *. A cette ressemblance de la f. truncata, telle qu’elle peut se produire 1 Brügger, Beob. über wildwachs. Pfl. bastarde, 1881, 64, in nota. ®2 Bull. Soc. Murithienne, I, 1868, 39. 3 Notre ami le chanoine Maurice Besse ayant récemment découvert en des- sous des lacs de Ferret l'A. grossidens, il est probable que malgré l'erreur de la première indication, on finira par constater dans le massif du Grand-Saint- Bernard la présence du cuneata Gaudin. Celui-ci étant un grossidens X pen- taphylla, il suffira de chercher avec méthode dans les endroits où les parents se rencontrent, car l'hybride se forme avec une grande facilité. 12 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (9) occasionnellement chez toutes les Alchimilles, avec les espèces subnivales, il existe un tertium comparationis propre à en éclairer la connexion cau- sale : ce sont les premières feuilles des jeunes plantes et les feuilles pri- mitives des bourgeons. À part les différences de grandeur, même forme des lobes, même dentelure profonde. Vues sous ce jour, toutes les deux, la f. truncata et les espèces subnivales représentent une formation juvénile, quasi embryonnaire, avec cette différence toutefois, que pendant que l’in- dividu frappé de la déviation Zruncata n’y séjourne que faute de nourri- ture, d’une manière transitoire, les espèces subnivales se sont arrêtées comme telles, comme espèces, à ce degré inférieur d'évolution. On peut pousser autant qu'on veut la culture d’un glabra, intermedia ou decum- bens, ses feuilles relativement petites garderont la forme des feuilles pri- mitives à lobes et dents profonds, à partie intercalaire du limbe (entre base des lobes et pétiole) peu développée. Une plante en f. truncata ne conserve pas en culture sa formation et sur station déjà on voit quelque- fois sur de vieux pieds surgir, d’un fouiilis de petites feuilles fissiformes, l’une ou l’autre feuille de forme et de grandeur typiques, indiquant que l'individu est sur le point de « muer », qu’il a amassé en quantité suffi- sante les matières nécessaires pour la formation des stades supérieurs. Cette manière de voir a recu une Curieuse confirmation par les recherches de M. Casimir de Candolle sur la structure des feuilles des Alchimilles !, D’après ses recherches on peut distinguer deux modes de structure des faisceaux parcourant le pétiole et constituant les nervures médianes des lobes. Chez une série d'espèces, les faisceaux, soit dans le pétiole, soit dans les lobes, ont la structure concentrique, à ligneux fermé, en forme d’anneau complet. Chez d’autres, les faisceaux à ligneux ouvert sont plutôt du type répandu des faisceaux collatéraux. Entre les deux se place une série d’espèces, intermédiaires sous ce rapport, à lıgneux fermé dans les faisceaux pétiolaires, mais ouvert dans les faisceaux des ner- vures. L'espoir qu’on pourrait utiliser cette particularité histologique pour la classification des espèces ne s’est pas réalisé; ün coup d’œil sur le tableau des pages 491 et 492 le démontre aisément. Ainsi le subsericea et le grossidens se rangent parmi les espèces à ligneux ouvert partout, les autres espèces du même groupe très naturel des Alpines ont déjà le ligneux des faisceaux pétiolaires fermé. Même désunion pour linterme- dia et le colorata, qui sont de la plus étroite affinité. Les espèces du groupe des Calicinæ s’eparpillent même dans les trois catégories (glabra- incisa, firma, flexicaulis-acutiloba). 1 Voir Bulletin de l'Herb. Boiss., I, 488-194. (10) R. BUSER. SUR LES ALCHIMILLES SUBNIVALES. k3 Mais si ce groupement ne correspond pas aux affinités systématiques, il est très naturel du côté biologique. Le groupe d’especes dont les faisceaux ont partout le ligneux ouvert, renfermant pêle-mêle des Alpines, Pubes- centes, Calicinæ, Vulgaires, correspond exactement à la catégorie des espèces subnivales ; le groupe à faisceaux concentriques est formé par les espèces plus robustes de la région montagneuse, et le groupe intermé- diaire, dont les faisceaux pétiolaires sont concentriques et ceux des ner- vures à ligneux ouvert, se compose d'espèces de taille moyenne, occupant des altitudes intermédiaires. Et l’analogie ne s'arrête pas la. Chez les espèces à structure la plus complète, savoir à ligneux partout fermé, la comparaison des feuilles de plantules provenant de semis, démontre que si leurs feuilles, dans cette phase ressemblent, extérieurement, quant à la forme des lobes et des dents, à celles des espèces subnivales, elles en pré- sentent également la structure intérieure correspondante, c’est-à-dire des faisceaux à ligneux ouvert. Et je ne doute point que pour la f. truncata des grandes espèces des régions inférieures, on lui trouvera également une structure de faisceaux d’un dégré moins développé que chez la plante normale. Vues sous ce jour, les espèces subnivales (à cachet fissiforme, à ligneux ouvert) sont celles qui se sont le moins écartées de l’état primitif ou de germination, état que les espèces de la région inférieure (à ligneux fermé) ne font que traverser rapidement. La f. truncata embrasse les individus de toutes les races où, par insuffisance de nutrition, le développement définitif de l'espèce n’est pas atteint. Si dans les considérations géné- rales sur la descendance et la filiation des espèces on a (par trop !) l'habi- tude de faire dériver les espèces alpines de leurs congénères des pays bas environnants, cette manière de voir est certainement inapplicable aux Alchimilles; ici, les espèces alpines proprement dites, celles de la région subnivale, représentant un type ancien, primitif, celles des régions infé- rieures un type récent, plus développé. Nous terminerons cet exposé par la description de six espèces subnivales nouvelles, appartenant toutes aux Vulgaires, dont les trois premières à indument différent, le plus souvent faible, et les trois autres complète- ment glabres. Nous leur adjoignons — nos 7-10 — quatre espèces de la région alpine, à ressemblance déjà moins prononcée avec le glabra (fissa). Les caractères en italiques ne sont distinctifs qu’en dedans des trois groupes. 44 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (11) i. Alchimilla decumbens BUSER n. sp. Plante basse, très touffue, souvent gazonnante, présentant les dimen- sions et une grande ressemblance avec le glabra Poir., se colorant facile- ment au soleil d'un rouge vineux ou brunäire, franchement heteropode, à indument peu abondant, mais roide. — Rhizome assez robuste et che- velu, souvent difficile à arracher. Feuilles plutôt petites, 7-lobées, arron- dies-reniformes, à échancrure étroite, ou 9-lobées, suborbiculaires, à lobes extérieurs (le plus souvent réduits et peu distincts) se couvrant au- dessus du pétiole; fortement ondulées, se déchirant facilement (on les rencontre souvent lacérées). Lobes des feuilles inf. quadrangulaires, /ı-'/s rayon du limbe, larges, tronqués, nettement séparés latéralement ; ceux des feuilles sup. semi-oboves, */5-1/2 rayon, plus arrondis, se plissant dans les angles par la préparation, conservant longtemps et souvent relevés en bourrelets les plis de la veination; tous dentés à l’entour (la dent extérieure quelquefois plus longue et formant avec sa voisine une incision en coin). Pents 4-7 de chaque côté, assez profondes, plus étroites que chez le frigida, aiguës, assez égales entre elles, celles des feuilles inf. pectiniformes, celles des feuilles sup. en scie, plus ou moins conniventes, fortement ciliées, avec un mucron brun foncé. Feuilles assez fermes, à nervation non saillante et transparente quand on la regarde contre le jour, les jeunes d’un vert gai un peu jaunätre, les adultes d'un vert bleu, à nervation plus claire, diluée, se bordant vers la maturité, et souvent seulement sur les dents, d’un brun rouge sale en dessus; glau- ques en dessous, d’une nuance sordide. Premières feuilles et pétioles glabres ; feuilles estivales poilues en dessus le long des bords et des plis, rarement par-dessus toute la surface, subvelues-hérissées en dessous sur les nervures (mésophylle glabrescent), à pétioles (les 2,rarement jusqu'aux 4 derniers) hérissés-poilus ou plus ou moins velus, à longs poils roides, blancs, devenant souvent grisätres-fuligineux par la dessiccation. Stipules étroites, ou de largeur moyenne, verdätres, se colorant de rouge vineux au soleil, terminées par des oreillettes lancéolées ou oblongues. Tiges souvent nombreuses (2-7), couchées dans l'herbe et la mousse et ascen- dantes seulement par l’inflorescence, ramifiées quelquefois dès les feuilles caulinaires inférieures en gaines; ou courtes et droites, ou plus souvent allongées, trois à quatre fois plus longues que les pétioles et alors greles, diffuses-flexueuses, souvent flagelliformes; brunissant, noir- cissant presque au soleil; pour la plus grande partie glabres, faible- > (12) R. BUSER. SUR LES ALCHIMILLES SUBNIVALES. LS ment hirsutes seulement en dessous des grandes stipules caulinaires et occasionnellement sur l’entrenœud basal. Feuilles caulinaires petites ; stipuliums à dents grandes et peu nombreuses. Inflorescence assez mai- gre. Inflorescences partielles pauciflores, scorpioides passablement dérou- lés, pédicelles assez allongés et distants, dressés en avant, fleurs formant ainsi des fascicules maiares, subombelliformes. Fleurs assez grandes, glabres, verdätres, de forme allongée. Urcéoles allongés-infundibuliformes ou -turbinés, déjà pendant l’anthese plus longs que les sépales courts et très larges, qui érigés après l’anthèse masquent les styles et se colo- rent d’un rouge brun foncé en dedans. Calicule plus petit que la norme (= "/ı-'/s largeur et ‘2 longueur des sépales). Pédicelles égalant en moyenne les urcéoles. Feuilles 2,5-7,5, max. — 9X 2-6 cm. Tiges 5-20 cm. Pétioles 2-10 cm. Fleurs 3-4 mm. It. Urcéoles 1,5-2 mm. lg. Sépales 1-1,5 mm. lg. La ressemblance superficielle du decumbens avec le glabra est assez prononcée, surtout chez de petits individus; forme et dentelure des lobes foliaires sont presque celles de cette espèce. En regardant de plus près, on remarquera cependant quelques différences : les lobes et les dents sont un peu moins profonds, les dents plus larges, la plante acquiert par la dessiceation une teinte obscure sale que le glabra ne prend jamais. Un coup d’eil sur les stipules basales, mais surtout sur l’infiorescence et la forme des fruits fera voir tout de suite la différence capitale des deux plantes. Hab. Très répandu, depuis la Savoie jusqu'en Tyrol, dans les pâturages terreux et nus de la région subnivale et dans les endroits neigeux de la région alpine. Préfère les dépressions de terrain, les vallons, les cuvettes où la neige s’amasse et où l’eau de fonte réside temporairement. Dans ces endroits, il compose souvent, soit à lui seul, soit mêlé à l'espèce sui- vante et en société des Alchimilla pentaphylla, Salix herbacea, Meum Mutellina, Plantago alpina, le gros de la végétation. Dans le Jura, stricte- ment borné aux creux à neige, dont il tapisse quelquefois, cependant moins souvent que le frigida, le fond et les parois d’un gazon court et serré, grâce à une abondante ramification des rhizomes. — Flor. Aug. Sept. Haute-Savoie : chaîne du Méry : Sommier-dessus, pente N.-E. du Mont-Fleury, col des Annes, 1710 m.; chaîne du Mont-Joli : col du Pachon (soit Pas Sion) entre Mégève et Hauteluce, 1700 m., pente à rhododendrons près du dernier chalet; sous l’arête de la montagne des Esserts sur Flaine (R. B.); massif de Plate : Haut de Véron, 2400 m. (Briquet) ; entre le col de Veret et les chalets de Vaconnan, 17-2000 m.; lapiaz au-dessus de Plaine-Joux en montant du côté de 46 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (13) la Croix-de-Fer, 18-2000 m.; crête de Roi, 1900 m., sur Mieussy (Schmidely). — Haut-Jura : dans tous les creux à neige depuis le Crêt de la Neige jusqu’au Colombier et le Mont-Rond sur Gex. — Vaud : Les Martinets (Favrat); dans l'herb. Schleich. mêlé au glabra Poir., sans indication de provenance. — Valais : Pas de Chésery sur Morgins, 1950-2100 m. ; répandu dans le massif du Grand-Saint-Bernard, 21-2500 m. : Val Menouve, autour de l’Hospice et du lac, la Baux, col de Fenêtre-de-Ferret sur les deux versants, etc. (R. B.); en dessous de la Pierre-à-Voir sur Saxon (Besse); Simplon : sur la grande galerie du sixième refuge et bois humides sur Bérisal (Chenevard), arête au-dessus de Schalbet, 2500 m. (Besse); pâturages d’Etablon sur Riddes, 1900 m. (Besse) ; col du Sanetsch, 20-2100 m. (Besse); plateau de la Gemmi autour du Daubensee, Lämmernalp, 22-2400 m. (0. et R. B.). — Uri : Bristenstäfeli, 1524 m., sur le versant du Bristenstock (Stebler; plante toute glabre). — Saint-Gall : Alpes Käsern le long du sentier du Speer; chaine des Churfirsten : Selunalp et Silamattalp, Seelen- mattalp et Gluris, 1600 m., Schlachtboden-Obersäss, 1600 m., Gamserruck, 1850-1900 m.; groupe de l’Alvier : alpes Isisiken et Säsis au Margelkopf, 2040 m.; Oberland Saint-Gallois : alpes de Murg : alpe Fursch, Goflenalp, 1600 m., Erbis, 1997 m.; alpes de Mels : alpe Mädems sur Flums jusqu'à l’arête du Weissenberg, entre Mädems et Vans, 18-2400 m.; alpes de Ragaz : sous le Schlösslikopf, 2000 m.; Val Calveis: devant Sanct Martin pres du pont et du couloir à avalanches, 1300 m.!, Malanseralp sous le Krätzernspitz, 2400 m. (Otmar Buser). — Appenzell : Altmann : Semptiser Alp et Fählenalp, Tesselalp sur Wildhaus; Sentis : Seealp et Meglisalp (Otmar Buser). — Grisons : Räti- kon : Lüner-Eck entre le Schuderser-Ælpli et le Lüner-See, 2000 m. (Brügger in H. Helv.s. n. « A. fissa? »); Prätigau : pâturages au Nollenkopf, 2350 m. et sommet du Schollberg, 2574 m., sur Sanct Antönien (Schröter). — Tyrol cen- tral : Platzerberg sur Gossensass, 2300 m. (Huter). 2. Alchimilla frigida BUSER n. sp. Plante basse, touffue, souvent gazonnante, de la grandeur et d’une vague ressemblance avec le glabra Poir., presque glabre, à feuillage tendre, d’une teinte sombre et obscure, se colorant facilement au soleil d’un rouge vineux ou brunätre foncé, même noirätre. — Rhizome assez mince et chevelu. Feuilles plutôt petites, arrondies, à lobes extérieurs se touchant au-dessus du pétiole, ou arrondies-reniformes, à échancrure étroite; fortement ondulées; 7-9-lobées. Lobes dentés à l’entour; ceux des feuilles inf. larges et peu profonds, périphériques-tronqués, '/ı rayon du limbe, bien séparés latéralement; ceux des feuilles moyennes obovés, arrondis ou subtronqués, ‘/: rayon; ceux des dernières feuilles plus allongés, paraboliques-oboves ou subconiques, subtronqués ou acuminés, ?/; rayon, plissés dans les angles par la préparation. Dents 5-7 de chaque côté, assez profondes et grandes, très inégales sur les grands individus, (14) R. BUSER. SUR LES ALCHIMILLES SUBNIVALES. 47 bien ciliées, celles des feuilles sup. assez larges, mucronées ou finement aiguës, porrigees, mais non pectiniformes. Feuilles minces et tendres, se fanant vite, à nervation non saillante et transparente quand on l’examine contre la lumière, d’un vert bleu foncé en dessus, qui vers la maturité prend une teinte sombre brunätre, d’un glauque-blanchätre en des- sous. Premières feuilles glabres à l'exception des nervures de dessous soyeuses, feuilles estivales faiblement poilues dans les plis et le long des bords, rarement à la profondeur des lobes en dessus, faiblement soyeuses sur les nervures en dessous. Pétioles très grêles, subflexueux, glabres à l'exception des dernières feuilles d'été qui les ont plus ou moins, le plus souvent faiblement, garnis de poils érigés ou lächement appliqués. Stipules moyennes, lâches, glabres, brunissant vite, se terminant par des oreil- lettes larges et oblongues. Tiges en nombre (2-5), décombantes de chaque côté et ne dépassant pas le niveau des feuilles radicales, grêles, plus ou moins flexueuses, glabres. Feuilles caulinaires d’un développement moyen, les supérieures profondément incisées, à lobes assez écartés. Inflorescence du type des Vulgaires, assez compacte. Inflorescences par- tielles rapprochées, scorpioides peu déroulés, pédicelles divergeants de tout côté : fleurs réumes ainsi en glomérules arrondies, lâches. Fleurs assez grandes, de forme un peu ramassée, glabres, d’abord jaunes verdä- tres, ensuite jaunes et se colorant plus ou moins en rouge brun à l'intérieur. Urcéoles d’abord en forme d’entonnoir assez large, puis tur- binés ou turbinés-ovoides, égalant les sépales. Sépales ouverts ou recro- quevillés après l’anthèse, laissant apercevoir les stules très exserts. Cali- cule normal. Disque souvent brunâtre déjà dans la jeune fleur. Pédicelles allongés, les inférieurs égalant deux fois, les supérieurs égalant les urcéoles. Feuilles 2-8,5 X 2-8 cm. Tiges 6,5-38 cm. Pétioles 1,5-24 cm. Fleurs 3 mm. Ig., # mm. It. Urcéoles 1 '/s-1?/s mm. Sépales 1 ‘/2 mm. Pédicelles 1-2 mm. Hab. Celui du précédent avec lequel il se trouve habituellement, mais qu'il dépasse le plus souvent en abondance. Les stations sont ainsi presque toutes les mêmes que celles du decumbens. Haute-Savoie : chaîne du Mery : pente N.-E. du Mont-Fleury, col des Annes, 1720 m. ; chaîne du Mont-Joli : col du Pachon (soit Pas Sion), 17-1850 m., entre Mégève et Hauteluce; sous l’arête de la montagne des Esserts sur Flaine (R. B.); massif de Platé : combe de Veret (Briquet), entre le col de Veret et les chalets de Vaconnan, 19-2000 m.; lapiaz au-dessus de Plaine-Joux en montant vers la Croix-de-Fer, 48-2000 m.; crête de Roi, 1900 m., sur Mieussy (Schmidely). — Haut-Jura : dans tous les creux à neige depuis la montagne de Saint-Jean jus- 48 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (15) qu'au Mont-Rond sur Gex. — Valais : Pas de Chésery sur Morgins, 1950-2150 m. ; dispersé, mais un peu partout dans le massif du Grand-Saint-Bernard, 21-2500 m.: au-dessus de la Pierraz, Dronaz, autour de l’Hospice (souvent énorme), la Baux, les deux versants du col de Fenêtre (R. B.); au-dessous de la Pierre-à-Voir sur Saxon (Besse); col du Sanetsch, 2100 m. (Besse); plateau de la Gemmi fréquent dans toutes les alpes autour du Daubensee, Lämmernalp, 22-2450 m. (0. et R. B.). — Oberland Saint-Gallois : alpes de Mels : alpe Mädems sur Flums, 1800 m., jusqu'à l’arête du Weissenberg entre Mädems et Vans, 2350-2400 m.; alpes de Ragaz : près le Schlösslikopf, 2000 m.; alpes de Malans : sous le Krätzernspitz dans le fond du Val Calveis, 2400 m. (Otmar Buser). Nous avons mis en tête les À. decumbens et frigida, parce qu'ils sont de beaucoup les plus fréquents et les plus répandus parmi ces Vulgaires fissiformes. On les rencontre partout dès qu’on approche des neiges et je crois pouvoir prédire qu'on les constatera d’un bout à l’autre des Alpes. Neuf fois sur dix on aura affaire à l’un des deux, tandis que les espèces qui suivent sont, à l'exception du demissa, plutôt rares. Il impor- tera donc de faire ressortir les caractères différentiels de cette paire d'espèces assez semblables. Le plus souvent il suffit, pour les distinguer, d'observer l’indument des pétioles des dernières feuilles estivales : si les poils, peu nombreux, sont plus ou moins appliqués au pétiole, c'est le frigida; si les poils roides, assez nombreux, sont écartés horizontalement, on aura le decumbens. Comme cet indument varie beaucoup quantitative- ment au point de s’obliterer complètement, on aura recours, pour les rares individus glabres, aux caractères souslignés dans les deux descrip- tions. En général, le développement fissiforme est plus prononcé chez le decumbens que chez le frigida dont les différences d’äge chez les feuilles sont plus accentuées ce qui, avec une dentelure plus grossière, le rap- proche davantage des Alchimilles de la région montagneuse, spéciale- ment de l’alpestris Schmidt. (A suivre.) | ll di rue, At de blu © fit Vies PE F PRIX Fondé par Augustin-Pyramus de CANDOLLE pour la meilleure monographie d’un genre ou d'une famille de plantes. Un concours est ouvert par la Socété de physique et d'histoire naturelle de Genève pour la meilleure monogra- phie inédite d’un genre ou d’une famille de plantes. Les manuscrits peuvent être rédigés en latin, français, allemand (écrit en lettres latines), anglais ou italien. Ils doivent être adressés, franco, avant le 15 janvier 1895, à M. le président de la Société de physique et d'histoire naturelle de Genève, à l’Athénée, Genève (Suisse). Les membres de la Société ne sont pas admis à con- courir. Le prix est de 500 francs. Il peut être réduit ou n'être pas adjuge dans le cas de travaux insuffisants ou qui ne répondraient pas aux condi- tons du présent avis. La Société espère pouvoir accorder une place au travail couronné, dans la collection de ses Mémoures in-4°, si ce mode de publication est agréable à l’auteur. Genève, janvier 1894. Le président de la Société, Ch. Sorer. BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER SOUS LA DIRECTION DE EUGÈNE AUTRAN Conservateur de l'Herbier. Tome IE. 1894. Ce Bulletin renferme des travaux originaux, des notes, ete., de botanique syste- matique générale. Il formera chaque année un fort volume in-8° de 400 pages environ avec.planches. Il paraît à époques indeterminees, Les abonnements sont reçus à l'HERBIER BOISSIER, à CHAMBESY près Genève (Suisse): OBSERVATION Les auteurs des travaux insérés dans le Bulletin de l'Herbier Boissier ont droit gratuitement à trente exemplaires en tirage à part. Aucune livraison n’est vendue séparément. S » BULLETIN DE : L'HERBIER BOISSIER SOUS LA DIRECTION DE EUGÈNE AUTRAN CONSERVATEUR DE L'HERBIER. (Chaque Collaborateur est responsable de ses travaux.) Tome II 1894. Be, N° 2. Prix de lFAbonnement . 15 FRANCS PAR AN POUR LA SUISSE. — 20 FRANCS PAR AN POUR L'ÉTRANGER. Les Abonnements sont recus A L’'HERBIER BOISSIER a CHAMBÉSY près Genève (Suisse). sn GENÈVE _ IMPRIMERIE ROMET, 26, BOULEVARD DE PLAINPALAIS SOMMAIRE DU N° 2. — FÉVRIER 189%. L — John Briquet. — QUESTIONS DE NOMENCLATURE. . Y. — J. Müller. — LICHENES ECKFELDTIANI a el. Dr J. W. Eckfeldt Philadelphiensi, præsertim in Mexico lecti.. II. — R. Buser. — SUR LES ALCHIMILLES SUBNIY ALES, LEUR RESSEMBLANCE AVEC L’A. GLABRA Poir. (fissa Guenth..et Schum,) ET LEURS PARALLÉLISMES AVEC LES ESPÈCES DES RÉGIONS INFERIEURES i KSUTEESBL N) ea ee ER ER DT TERRE IV. — N. Alboff. — NOUVELLES CONTRIBUTIONS A LA FLORE : DELA TRANSCAUCASIE. … : A NT V.— John Briquet. — _ FRAGMENTA MONOGRAPHLE LA- BABA RME NE TES RER Rene Et RE VI A athur de Jaczeweaks. 0 NUE SUL LE PUCCINIA 2 a), Howe (see gr use 9% A4 119 Qme année, NEE Fevrier 1894, TS BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER QUESTIONS DE NOMENCLATURE PAR John BRIQUET SOMMAIRE : 1. Nomina nuda et nomina seminuda. — II. Point de départ de la nomenclature générique. — III. Les « genres » de Rumphius sont-ils valables ? — IV. Doit-on refuser ou admettre les genres de Patrick Browne? — V. Once a synonym, always a synonym. — VI. Des noms mort-nés. — VII. Du rôle des documents prélinnéens dans la nomenclature actuelle. — VII. De la nomenclature des subdivisions d'espèce. — IX. Conclusions. Nous n'avons point l'intention, dans ces quelques pages, d'aborder toutes les questions brülantes qui ont été mises à l’ordre du jour depuis l’époque à laquelle M. le D' Kuntze a publié son Revisio generum plan- tarum. Il s’agit seulement ici de répondre à quelques critiques ! et de soumettre quelques considérations au prochain congrès international qui aura à statuer sur ces matières. On verra par la suite de cet exposé que nous ne sommes pas absolument doctrinaire, et que nous n’avons pas craint de modifier nos appréciations antérieures, lorsque les argu- ments qui nous ont été présentés nous ont paru fondés. Nous avons cherché à donner à la discussion la forme courtoise qu'elle n’a malheu- reusement pas toujours conservée. Pour cette raison, nous nous abstien- 1 Voy. ©. Kuntze, Revisio generum plantarum, Pars I 1, Leipzig, 1893. — Cet ouvrage réunit ingénieusement toute la bibliographie du sujet, de 1891 à 1893, avec les commentaires de l’auteur. On doit savoir gré à M. Kuntze d'avoir mis à exécution cette idée qui évite de grandes pertes de temps puisque tous les documents intéressants sont rassemblés. r . 17 BULL. HERB. BOISS., février 1894. 4 50 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (2) drons de polémiser contre la manière inexacte, pour ne rien dire de plus, dont M. Kuntze a représenté nos rapports avee Alph. de Candolle et entrerons directement en matière !. Nomina nuda et nomina seminuda. Un premier point qu'il nous paraît utile d'éclairer est celui qui con- cerne la description des genres. Quand un nom est générique est-il valable et quelles sont les conditions à remplir pour qu'il soit admis- sible? M. le D' Kuntze a tranché cette question en divisant les noms génériques en trois groupes. 1° Dans le premier groupe, nous trouvons les noms accompagnés d’une description normale et qui sont valables sans discussion. 2° Dans le second groupe sont placés les noms dépour- vus de description et sur lesquels on ne peut avoir aucun éclaireisse- ment quelconque; ces noms, dits nomina nuda, ne sont pas valables. 3° Entre ces deux catégories, M. Kuntze reconnaît des noms qu'il qua- lifie de seminuda. Ces noms-là ne sont pas pourvus d’une description, mais ils sont basés, soit sur l'indication d’un synonyme précis, soit sur l'indication d'espèces faisant partie du genre établi, etc. Pour nous, il ne peut y avoir que deux divisions, celle des noms vala- bles et celles des noms qui ne le sont pas. La division des #omina semi- nuda nous paraît inutile : elle se compose du reste d'éléments très hétérogènes. 1 Nous considérons cependant comme un devoir, avant de passer outre, de protester contre la facon inconvenante dont M. Kuntze a traité Alph. de Candolle. Une phrase un peu vive, que M. le Dr Kuntze a mal comprise, ne méritait aucunement la réponse que le botaniste de Berlin a faite au vénérable savant genevois. L'auteur dit que ses lignes étaient déjà rédigées lors de la mort d’Alph. de Candolle et ajoute qu'il n’a pas cru devoir les changer : c’est fort regrettable. Nous voulons bien croire que la connaissance imparfaite du francais a empêché M. Kuntze de se rendre compte de la valeur des termes dont il s’est servi. En faisant revoir son texte par un philologue de ses amis, notre confrère eût cependant facilement évité de dépasser aussi malheureusement les bornes de ce que l’on peut admettre dans une polémique sérieuse. Quant à la légende de « sénilité », inventée pour les besoins de la discussion, les savants genevois qui ont entendu Alph. de Candolle faire des communications à la Société d'histoire, jusque peu avant sa mort, savent à quoi s’en tenir à son sujet. (3) J. BRIQUET. QUESTIONS DE NOMENCLATURE. 51 Il est clair qu'un genre basé sur une description existante indiquée comme synonyme est un genre valable, sans autre forme de procès. M. Kuntze qui fait pour notre édification personnelle une dissertation à ce sujet (Rev., III 1, p. czxxvn) prêche à un converti. Personne n’a mis en doute la validité de ces noms et on ne trouvera rien dans nos publications qui puisse faire croire que nous ayons jamais été d'avis . Il ne faudrait pas croire que les Flos horarius (IV, p. 27) et Ligmum longævitatis (IV, p. 52) sont des genres avec espèces particulières. Rumph nous apprend en eftet qu'il fait du Fos horarius une espèce de Malva : « Flos horarius vera species est Malvæ hortensis seu arbores- centis, ete. ». Quant au Lignum longævitatis, c'est une espèce de Lagon- dium : « Hoc itaque lignum Lagondi species erit, ete. ». Les noms latins de Rumph le g@naient souvent et il préférait alors les noms indigènes à ses propres créations. Ainsi pour l’Arbor spieu- lorum (II, p. 167) il dit : «Calovay duplex est, latifolia et angustitolia. quæ iterum duplex est ». Le genre Folium urens est remplacé par le terme indigène Polot (II, p. 217), et l’auteur crée les Polot latifolia et angustifolia. Le mot Æunut se substitue ailleurs au genre Perticaria tertia et ce genre Aunut comprend plusieurs espèces dont la plus répandue est le Humut parvifola (II, p. 217). Au tome IL, p. 249, Rumph deerit une espèce (genre?) appelée Arbor pinguis, à la suite duquel on lit (p. 250) : « Hujus et altera oceurrit species, que Mamina angustifolia diei potest, quum minora gerit folia, ete. » Rumph divisait en especes, non seulement les plantes, mais les résines odoriferantes dont les habitants de l’Inde parfument leurs vêtements. Ainsi le produit de l'arbre dit Caju Gadelupa constitue le genre Dupa, divisé en deux espèces : Dupa Radja et Dupa Balandja. Suivant sa qualité, cette dernière se divise encore en «venalis» et « vilis » (II, p. 60). Nous pourrions prolonger presque indéfiniment cette analyse, car l'ouvrage gigantesque du floriste d’Amboine, véritable Kräuterbuch des anciens temps, fournirait matière à de forts longs développements. Nous croyons toutefois que tout lecteur impartial aura acquis la con- viction que citer Rumph comme autorité pour des genres, dans le sens linnéen, c’est attribuer à cet auteur des notions que ce dernier n'avait pas, et par conséquent commettre à la fois une erreur de nomenclature et une erreur historique. Quant à nous, nous croyons que les botanistes dans leur généralité ont acquis de nos jours un besoin d’exactitude suf- fisant pour ne pas vouloir renouveler à propos de Rumph l’histoire du médecin malgré lui. 64 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (16) IV Deit-on refuser ou admettre les genres de Patrick Browne ? Nous nous trouvons ici en presence d’un problème difficile, et que nous avons eu tort, nous en convenons, de comparer aussi légèrement que nous l’avons fait, avec celui de l’Herbarium Amboinense de Rum- phius. Mais la difficulté même de la question rend peu excusable la création du terminus technicus « absurditas Benthamiana », augmenté de «a claro Candolleo renovata », dont M. Kuntze a honoré ses contra- dicteurs. P. Browne a publié une serie de noms genériques nouveaux dans un ouvrage intitulé : The civil and natural History of Jamaica. London 1756, 1 vol. in-folio '. Ces genres, lorsqu'ils sont nouveaux, sont pourvus (dit M. Kuntze) d’une diagnose générique rédigée sur le modèle lin- néen : Periantium... Calyx… Corolla... Stamina... Pistillum... Pericar- pium... Semina, ete. Mais, et la chose est au moins singulière, cette diagnose ne se trouve pas en tête du genre; elle se trouve ajoutée à la description d'une quelconque des espèces. Enfin, la description du genre est intimément unie à celle de l'espèce, vu qu’elle se trouve placée entre la phrase spécifique et la distribution géographique! Est-ce que P. Browne a voulu créer des genres linnéens? Cela ne paraît pas douteux, car il appelle ses diagnoses des caractères généraux, et même génériques (p. 119), comme le dit M. Kuntze. D’autre part, l’au- teur dit expressément dans sa préface (p. xxx) : «I have... divided... into a few natural classes; and distributed the species under their pro- per Genera, with the most noted and appropriated appellations ». Et plus loin (p. xx) : « I have given the general characters wherever I found them new, or but imperfeetly represented before. » Avec le système de P. Browne, lorsqu'un genre ne contient qu’une espèce, comme pour le genre Mesosphærum en litige entre M. Kuntze et 1 La bibliothèque DC. ne possède que l’ed. IT (ann. 1789), mais cela n’a pas d'inconvénient, vu que cette édition est la répétition pure et simple de la pre- mière. Il n'existe pas à Genève, à notre connaissance, d'autre exemplaire de cet ouvrage. (17) J. BRIQUET. QUESTIONS DE NOMENCLATURE. 65 nous, il n’y a pas moyen de savoir si la description est spécifique ou générique. Mais lorsqu'il y a dans un genre plusieurs espèces et que la diagnose « générale » ne s’y trouve qu'une fois, il est évident qu’on pourra la considérer comme générique, interprétation du reste confir- mée par sa forme linnéenne. Malheureusement, il y a une série de cas ou un genre contient plu- sieurs diagnoses générales, différentes les unes des autres. M. Kuntze répond à cela que dans les cas en question, l’auteur hésitait à faire ren- trer certaines espèces dans un genre et leur a donné une diagnose géné- rale, afin que le lecteur puisse juger de la valeur des différences qui écartent ces espèces du type. C’etait la présence de ces diagnoses mul- tiples pour un seul genre qui nous avaient fait repousser les genres de P. Browne, mais, après un examen attentif, nous trouvons la réponse de M. Kuntze parfaitement juste. Toutes les fois qu'il y a des diagnoses supplémentaires l’espèce est accompagnée d’un point d'interrogation, ou même d’une note explicative. Pour mettre le lecteur à même d’ap- précier le texte contenu dans cet ouvrage rare, nous donnerons ici les exemples suivants. Voiei d’abord un cas avec note explicative (p. 117): DraxTerA 1. Foliis oblongo-ovatis cum acumine, spicis florum geminatis. (Ici diverses observations et entre autres celle-ci) : « As it differs very much in the general characters from what has been already described under this name, I shall give those of this plant at length. » Periantium. Duplex, exterius biphyllum (sic), foliolis angustis lanceolotis ; inte- rius monophyllum, ad basem fere sectum in quinque lacinias lanceolatas minores. Corolla. Recta tubulata ringens, labio superiori recto oblongo ; inferiori oblongo trifido. Stamina. Filamenta duo longitudinis fere corolle, antheris gemellis oblongis singulo incidentibus : rudimenta vero duorum staminum in fundo floris pullulant. Pistillum. Germen oblongum, stylus simplex longitudine staminum; stigma simplez. Pericarpium. Nullum. Calix connivens in series semina fovet. Semina. Duo oblonga, compressa, erecta, fere adnat. Ad Prunellam accedit. La deuxième espèce, également pourvue de notes explicatives pour la diagnose générale, est décrite comme suit (p. 118) : DranrHEra 2. Foliis lanceolato-ovatis, racemo spatioso assurgenti, spicillis verticillatis. (fei vient l'observation explicative) : « it differs widely in characters from that already mentioned, for which reason I shall put down the most essential marks of it at large. » BULL. HERB. BOIss., février 1894. 5) 66 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (18) Periantium. Monophyllum in quinque lacinias erectas angustas ad basem fere sechum. Corolla. Tubulata ringens; labium superiore rectum ovatum ; inferius refleetum tridentatum, fauce vartegata. Stamina. Filamenta duo longitudinis fere corolle anthere singulo gemelle, distinctæ, altera paulo majori. Pericarpium. Capsula oblonga obverse-ovata bilocularis bivalvis, valwis dissepi- mento opposttis. Semina. In singulo loculamento bina, compressa dissepimento appressa. Lorsque P. Browne étudie le genre Commelina, qui comprend trois espèces, il motive les caractères généraux de la première espèce de la façon suivante : « Tho’ I think this plant differs widely from the other species of Commelina, both in disposition and appearance, I have ran- ged it here, according to custom; but shall add ist botanic characters, as they appeared in the fresh plants growing in their native soil. » Voici maintenant un exemple de diagnose générale accompagnant une espèce douteuse : Acaras 1. Fructu elliptico scabro majori, floribus solitariis alaribus, cicatri- cula seminis ultra mucronem porrecta. Tab. 19, f. 3. Periantium. Hexaphyllum, laciniis ovato-acuminatis persistentibus, tribus magis externe sitis. Corolla. Monopetala tubulosa erecta, fere equalis; limbus in sex partes breves et acutas seclus. Nectarium. E fauce tubi surgunt nectaria quinque, oblonga, compressa, conni- ventia, incisuris floris supposita, et laciniis fere similia. Stamina. Filamenta sex brevia, e tubo corollæ orta, et antheris cordato-sagit- tatis in fauceque sitis, predita. Pistillum. Germen ovatum, umbilico villoso circumductum ; stylus brevis cras- sus; stigma obtusum, truncato-radiatum. Pericarpium. Bacca succulenta subrotunda duodecimlocularis. Semina. Nuclei solitarii (sed maxima parte plerumque abortiunt) naucis pro- prüis nitidis subosseis, ad alteram marginem cicatricula rugosa notatis. Acuras? 8. Foliis oblongis nitidis utrinque productis, floribus confertis, flas- ciculis infra frondes sparsis. Periantium. Paroum penta-vel hexaphyllum, foliolis subrotundo-ovatis. Corolla. Monopetala campanulata, calice major ; limbus in quinque vel sex lacinulas erectas oblongas sectus. Nectarium. E fauce tubi surqunt nectaria totidem lacerata, laciniis floris interposita sed breviora, conniventia. Stamina. Frlamenta quinque vel sex flore longiora, laciniis corolle suboppo- sita et e tubo orta ; antheræ oblonge. Pistillum. Germen subrotundum; stylus brevis; stigma crassiusculum. Pericarpium. Bacca suceulenta bilocularis. An quinque 10 vel 12 locularis in germine ? {19) J. BRIQUET. QUESTIONS DE NOMENCLATURE. 67 Semina. Nuclei solitarii oblongi, naucis propriis atronitentibus sulco longitu- dinali notatis, tecti. Somme toute, P. Browne reste dans l’ensemble de son ouvrage un créateur linnéen de genres parfaitement logique. Il n’y a qu’une seule exception claire à ce que nous venons de dire. Cette exception concerne le genre Bernardia (p. 361). Ce genre comprend deux espèces, dont Tune déjà signalée par Houston, et chacune de ces deux espèces, sans aucun point d'interrogation et sans aucune explication, comporte une diagnose générale. Voici la reproduction complète de ce qui concerne ce genre : BERNARDIA 1. Fruticosa, foliis tomentosis ovatis serratis alternis. — Bernar- alia Carpini folio erecto. Houst. The shrubby Bernardia, with villous leaves. Flores, aliis masculini, aliis feminini. Mas. E sinu singule squamcæ amenti sive spicæ, emergit corolla monopetala, intus Jacinias oblongas revolutas, as basin fere secta : alii nulla. Stamina. Frlamenta plura, viginti circiter, ad basin in unum corpus eylin- draceum breve adnata ; antheræ subrotunde. Femina. Periantium. Campanulatum, germini suppositum, quinquedentatum ; laciniis tribus majorıbus. Corolla. Nulla. Stamina nulla. Pistillum. Germen subrotundum, trilobum villosum : stylus vix ullus; stig- mata fria, compressa, lacera. Pericarpium. Capsula rubrotunda, obtuse triloba, trilocularis, trispermis. BERNARDIA 2. Fruticosa, foliis subrotundis nitidis confertis floribus associatis. The shrubby Bernardia, with smooth leaves and slender flower-stalks. Mas. Periantium. Monophyllum villosum, in quinque lacinias lanceolatas reflexas «ad basin secium. Corolla. Nulla. Stamina. Filamenta plura brevia : antheræ ovate. Femina. Periantium. Ut in mare. Corolla. Nulla. Stam. Nulla. Pist. Germen subrotundum ; styli nulli; stigmata friloba lacera. Pericarpium. Capsula subrotunda, obtuse triloba, trilocularis, trispermıs. This little shrub is common in all low lands about Kingston, and rises gene- rally to the height of eight or ten feet. 68 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (20} En étant très strict, cet exemple répondrait à la demande de M. Kuntze de lui montrer un genre où deux espèces, dont aucune west qualifiée de douteuse, possédant chacune leur diagnose générale (p. czxxx1). Mais nous n’irons pas aussi loin. Cet exemple est unique, et nous avons la conviction que le fait même d’avoir donné deux dia- gnoses dans le même genre indique que pour P. Browne le genre Ber- nardia était un genus plus ou moins vitiosum. Et nous déclarons admettre comme fondée l'opinion de M. Kuntze, ce qui équivaut à une rétractation de notre première manière de voir. Nous voici donc condamné à accepter le genre Mesospherum, au lieu de Hyptis, avec sa légion d'espèces débaptisées. Nous avouons regretter bien sincèrement de ne plus voir à la suite des désignations spécifiques. de ce vaste groupe les noms des nombreux systématistes sagaces et. patients à qui nous devons la connaissance de la riche série d’espèces qui le constitue, en particulier ceux de Pohl, de Saint-Hilaire, de Kunth et, du meilleur de tous, de Bentham. Il y a là quelque chose de profon- dément décourageant, et l’article 15 bis proposé par A. DC. : « La dési- gnation d'un groupe... n'a pas pour but d’enoncer des caractères ou l’histoire de ce groupe... », est, il faut le reconnaître, une maigre consolation. Toutefois, et nous saisissons ici l’occasion de le lui dire franchement, nous sommes reconnaissant à M. Kuntze des lecons d’erudition qu'il nous a données. Son ouvrage, que nous avons réétudié soigneusement à l’occasion de ce petit mémoire, nous confond par la masse énorme de renseignements précieux et utiles qu'il contient. M. Kuntze peut être sûr que si nous différons d'avec lui sur quelques points et si nous avons blâmé la forme de polémique à laquelle il s’est — peut-être malgré lui — Jaissé entraîner, nous rendons pleinement hommage à ses vastes connaissances et avons pour son œuvre tout le respect que commande forcément le travail acharné auquel il a dû se livrer. V Once a synonym, always a synonym. La regle connue sous le nom de Once a synonym, always a synonym a été formulée comme suit par le congrès de Rochester : Zomonymes. — La publication d’un nom de genre ou d’une combinaison de nom de (21) J. BRIQUET. QUESTIONS DE NOMENCLATURE. 69 genre et de nom d'espèce (binome) rend impossible l'emploi de ces noms dans toute publication ultérieure de genre ou d'espèce. M. Kuntze considère cette règle comme nowvelle. Il la croit utile, mais, dit-il, on ne saurait lui donner un effet rétroactif (p. ccLxLIv). Nous avons toujours, pour ce qui nous Concerne, admis que cette règle existait en toutes lettres dans les Lois de 1867. Nous considérons les nombreuses dérogations que l’on y a toujours faites, comme étant dues, d’une part au fait que les articles des Lois qui concernent ce point se repètent et donnent ainsi à critiquer, d'autre part au désir de conserver des noms dédiés à des botanistes célèbres. Ce dernier point de vue, quelque respectable qu'il soit, ne doit point nous arrêter ici. Il y à eu dans le passé bien des botanistes de talent à qui on n’a pas dédié de genres et qui néanmoins vivront toujours dans la mémoire de leurs confrères, et, pour peu que l'existence de notre planète se prolonge, il y en aura un nombre croissant dans l’avenir. C’est done uniquement le premier point que nous occupera ici. Or, à l’art. 60 des Lois, nous lisons ce qui suit : « Chacun doit se refuser à admettre un nom dans les cas suivants : 1° « Quand ce nom est appliqué dans le règne végétal à un groupe nommé antérieurement d’un nom valable. 2 « Quand il forme double emploi dans les noms de classe ou de genre, ou dans les subdivisions ou espèces du même genre, ou dans les subdivi- sions de la même espèce. » À notre avis, le cas n° 2 est celui qui vise l’article du congrès de Rochester. En effet, dans le cas n° 1 on traite déjà des noms valables. Si, dans le n° 2, il s'agissait de traiter une seconde fois des noms vala- bles, ce n° 2 serait absolument inutile : ce serait une simple répétition du n° 1, un pur pléonasme ! Mais le n° 2 ne parle justement pas des noms valables, il dit nettement que d’une manière générale, ıl faut se refuser à employer les noms qui font double emploi avec d'autres. Un nom qui fait double emploi avec un autre est ce que nous appelons un homonyme. Voilà, nous semble-t-il, qui est suffisamment clair! Le texte allemand des lois est plus explicite, si possible, que le texte français, car il dit en toutes lettres que l’on doit se refuser à accepter un nom quand ce nom est homonyme d’un nom déjà publié : « Wenn er in den Classen- und Gattungsnamen oder in den Unterabtheilungen und Arten derselben Gattung, sowie mit den Unterabtheilungen derselben Art Homonyme bilden würde. » Les procès-verbaux du congrès de Paris ne contiennent pas un mot 70 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (22} de commentaire ou de discussion sur l'article en question, nous sommes done en droit de conclure que la règle « Once a synonym, always a synonym » du congrès de Rochester a été ordonnée par le congrès de Paris et que tout le monde doit l'appliquer retroactivement. Nous avons dit tout à l’heure que la règle exprimée à l’art 60, cas n° 2, était suffisamment claire. Cela est vrai si on la considère isol&ment, mais si on la met en regard des Lois dans leur ensemble, il n’en est plus tout à fait de même. Tout d’abord, le cas n° 1 rentre dans le cas n° 2: il n’est qu’une appli- cation particulière. Ensuite, la même règle se retrouve sous la forme de recommandation à l’art. 28, n° 3 : « S'ils (les auteurs) ont créé autre- fois un nom qui n’a pas été admis, ne pas créer eux-mêmes un autre nom, surtout dans la même famille ou dans une des familles voisines. » Cette recommandation est inutile, elle vise l’homonymie des noms de genre déjà interdite d’une façon formelle à l’art. 60, cas n° 2. — Enfin, il paraît que le texte n’a pas paru également lucide pour tout le monde, puisque M. le D" Kuntze l’a compris d’une facon très étroite et que nous ne saisissons qu'avec peine (Rev., I, p. cn). Pour M. Kuntze, cet article interdit l'emploi de noms spécifiques qui répètent un nom de genre, comme Tetragonia Tetragonia. Remarquons qu'il n’est rien dit d’une répétition de mots à l’intérieur d’un binome, quoique on puisse peut-être à la rigueur faire rentrer ce cas dans l’article en question. Mais certainement le cas visé par M. Kuntze est spécial; car si c'était là le seul cas prévu par l’art. 60, n° 2, une bonne partie de l’article en question ne trouverait jamais d'application. En effet, nous ne voyons pas par exemple que Tetragonia Tetragonia puisse faire double emploi avec des espèces du genre Tetragonia autrement qu’en admettant notre interprétation. Et puis, en acceptant la version de M. Kuntze, il y aurait d'énormes changements de nomenclature à faire, ainsi dans le genre Lamium, la section Orvala serait à biffer comme faisant double emploi avec le nom spécifique Orvala de Lamium Orvala; dans le genre Hedeoma, la section Hedeoma serait à biffer comme faisant double emploi avec le nom même du genre; il en serait de même pour la sec- sion Keithia dans le genre Keithia, pour la section Marrubium dans le genre Marrubium, pour la section Æemigenia dans le genre Hemige- nia, etc. ete. En outre, toutes les fois que le terme spécifique a été répété pour des variétés ou des sous-espèces — ce qui est pratiqué en conformité d'idée avec l’art. 58 des Lois pour beaucoup de monographes — il faudrait opérer une série de changements absolument inutiles. (23) J. BRIQUET. QUESTIONS DE NOMENCLATURE. 71 Mais le seul fait que l’art. 60, cas n° 2, a pu être compris d’une façon aussi singulière, si on l’ajoute aux répétitions contenues aux art. 60, cas n° 1, et art. 28, cas n° 3, doit engager à en changer la rédaction, ce qui ne saurait mieux se faire qu’en se rapprochant des termes admis par le congrès de Rochester. Qu'on nous permette de montrer l’extrême utilité, nous dirions même la nécessité absolue, de cette règle à application rétroactive par deux exemples tirés de nos études personnelles, — ce qui fait que nous ris- quons moins de commettre des erreurs qu’en speeulant sur un des nombreux exemples que nous fourniraient la série générale des familles. Nous venons de terminer une étude détaillée du genre Cytisus et des genres de Génistées en général. Or, il existe dans le genre Cytisus une section connue sous le nom de Tubocytisus DC. (1825), laquelle est fort distincte et a souvent été considérée comme un genre. Ajoutons que cette manière de voir peut fort bien se soutenir et que le genre ainsi formé serait isolé et parfaitement adéquat à beaucoup d’autres genres de Légumineuses. Le premier auteur qui ait fait de la section en ques- tion un genre, est Mœnch, qui l’a décrite sous le nom de Viborgia en 1794. Il s’agit d’une dédicace à Er. Nilsen Wiborg, autrefois professeur de botanique et de médecine vétérinaire à Copenhague, où il mourut en 1822. La reconnaissance des contemporains de Wiborg s’est mani- festée cinq fois dans des dédicaces de genres. Voici, avee leur synony- mie actuelle le contenu de ces dédicaces : 1. Viborgia Mœnch. Meth., p. 132 (ann. 1794) = Cytisus $ Wiborgia Briq. (1894). Légumineuses (Génistées). 2. Viborquia Ortega Dec. V, p. 66 (ann. 1798) = Eysenhardtia Kunth in Humb. et Bonpl. Nov. gen. et spec., VI, p. 489 (ann. 1823). — Legumineuses (Galegees). 3. Wiborgia Thunb. Nov. gen., X, p. 137 (ann. 1800) = Jacksonago O. Kuntze, Rev. gen. plant., I, p. 191 (ann. 1891). — Legumineuses (Génistées). 4. Wiborgia Roth Catal. bot., I, p. 112 (ann. 1800) = Galinsoga Ruiz et Pav., Fl. peruv. et chil. prodr., p. 110 (ann. 1794). — Compo- sées (Helianthees). 5. Wiborgia Kunth in Humb. et Bonpl. Nov. gen. et spec., IV, p. 256 (ann. 1820) — Sabazia Cass. in Dict. des sc. nat., vol. 46, p. 480 (ann. 1827). — Composées (Helianthees). On voit done qu’il existe trois genres Wiborgia dans les Légumi- neuses, et deux dans les Composées. Sur ces cinq genres, il n’y en à que 72 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (24) deux qui restent réellement en présence, tous deux dans les Légumi- neuses, celui de Mœneh (1794) et celui d’Ortega (1798). Le genre de Mœnch a évidemment la priorité sur celui d’Ortega, et les auteurs qui à linstar de Mœnch, Link, Boissier ', Fourreau, ete., font des Cytisus à calice tubuleux un genre à part, doivent employer le nom de Wiborgia. Si on laisse subsister simultanément le genre d’Ortega, cela nous donne deux genres de Légumineuses portant le même nom et, partant, une confusion onomastique dans les espèces qui est absolument intolérable. On ne peut done reprendre le nom de genre d’Ortega, comme l’a fait M. Kuntze (Rev., I, p. 213), et ce nom avee les espèces qui l’accom- pagnent tombe dans la synonymie. Du reste, ainsi que nous l'avons démontré, la reprise du nom d’Ortega est contraire aux Lois, art. 60, cas n° 2. Autre exemple pris dans les Labiées : En 1829, dans le volume XV de Edwards Botanical Register, après une description du genre Lophantus au n° 1282, Bentham donne une table synoptique des genres de deux nouvelles tribus de Labiées, celle des Menthoideæ et celle des Satureineæ. Entre les genres Zsanthus et Mentha, le célèbre monographe place un nouveau genre Audibertia ainsi caractérisé : « Calyx campanulatus, subbilabiatus, dentibus 3 supe- rioribus, 2 inferioribus, intus fauce villosa. Corolla tubo brevissimo, æqualis, 4 fida. Stamina quatuor, subexserta, distantia. Antheræ bilo- culares, loculis parallelis. » Ce genre ne comporte qu’une seule espèce VA. pusilla Benth. (= Thymus parviflorus Reg. in Ann. sc. nat., V, p. 386). Bentham ajoute qu'il dédie ce genre à son ami Audibert de Tarascon qui, en 1820, découvrit en Corse avec Requien la plante qui constitue ce genre nouveau. En 1831, dans le vol. XVII du même ouvrage, Bentham décrit de nouveau un genre Audibertia. Mais il s’agit d’un genre bien différent chez lequel le connectif filiforme des étamines est articulé sur le fila- ment et qui, par là, se rapproche des Salvia. Comment ce second Audibertia s’explique-t-ıl ? Bentham dit à ce sujet ce qui suit (1. e., n° 1469) : « As the genus I had, in my notes on Labiatæ in a former number of the register, dedicated to my friend M. Audibert, of Tarascon, proves, on a closer examination, not to be distinguished from Pudegium, a section of Mentha, I am happy having 1 Boissier, Voyage botanique en Espagne, p. 138. L'auteur a plus tard classé très différemment les éléments de ce groupe de Génistées. (25) J. BRIQUET. QUESTIONS DE NOMENCLATURE. 73 this opportunity of retaining the name of the distinguished promoter of botanical and horticultural science for so interesting a plant as the pre- sent one. » Voilà, se dira-t-on, un genre « enterré ». Erreur profonde! Et cet exemple montre qu'une synonymie, si longtemps qu'elle ait duré, peut fort bien un jour ou l’autre se dissoudre et donner tort aux adversaires de l’art. 60, cas n° 2, des Lois. En 1871, un botaniste français, grand amateur de menthes, trouve que le port de I’ Audibertia pusilla * jure avec celui des Pulegium; il analyse la corolle; il trouve une différence de structure qui avait échappé à Bentham. Cette différence suffit pour lui à légitimer un genre, et voilà l’Audibertia primitif remis sur pied sous le nom de Menthella Perard! Il va sans dire que ce nom est nul, puisque l’Audi- bertia de 1829 a sur lui 42 ans de priorité. Et les nombreux botanistes qui ont adopté la manière de voir de Pérard (laquelle n’est pas la nôtre) seront obligés de parler d’un Audibertia concurremment avec les Audibertia tout différents dont les phénomènes de pollisation sont étu- diés par les botanistes des États-Unis ! Un pareil désordre est inadmissible. L’Audibertia de 1829 à la prio- rité sur l’Audibertia de 1832 et nous appellerons désormais ce dernier Audibertiella, ce qui a l'avantage de conserver à peu près intacts l’idée et le nom de Bentham °. Nous pourrions multiplier les exemples, nous pensons cependant que les deux cas cités suffisent à démontrer combien l’on a eu tort de ne pas appliquer l’art. 60, cas n° 2, des Lois. Encore deux mots avant de passer à un autre chapitre. M. Kuntze dit que la loi « Once a synonym, always a synonym », qu'il croit être nouvelle, devrait être soumise à un congrès compétent (Rev, UI, 1 Le nom d’Audibertia pusilla Benth. est contraire aux Lois, art. 58. Ceux qui admettent le genre Audibertia (= Menthella) doivent appeler l'espèce en question Audibertia parviflora Godr. in Gren. et Godr., Fl. de France, Il, p. 653 (ann. 1852). — C'est par erreur que Godron et ensuite Pérard (Cat. Monil., p. 141) ont attribué ce nom à Bentham. 2? Les espèces d’Aubertiella sont par ordre alphabétique les suivantes : A. capı- tata (Audibertia capitata A. Gray), A. Clevelandi (Audibertia Clevelandi A. Gray), A. Dorrii (Audibertia Dorrii Kellogg), A. grandiflora (Audibertia gran- diflora Benth.), A. humilis (Audibertia humilis Benth.), A. incana (Audibertia incana Benth.), A. nivea (Audibertia nivea Benth.), A. Palmeri (Audibertia Palmeri A. Gray), A. polystachya (Audibertia polystachya Benth.), A. stachyor- des (Audibertia stachyoides Benth.), A. Vaseyi (Audibertia Vaseyi Port.). 74 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (26) p. eerxuiv). Nous nous félicitons de voir notre confrère entrer dans cette voie de légalité qu'il s’est efforcé de maintenir dans son vo- lume III 1. Il est seulement dommage que le principe n’ait pas été pratiqué plus tôt. Ainsi, quand M. Kuntze remplace l’art. 55 des Lois par des décisions de sa composition, pour leur donner ensuite force de loi et pratiquer des changements à droite et à gauche (par exemple, dans le cas de la réunion d’Origanum avec Thymus), il est évident que son procédé justifie dans une large mesure la qualification un peu vive de « révolutionnaire » qu’on lui a appliquée. Hätons-nous d’ajouter, pour excuser l’auteur, que celui-ci ne paraît guère s’en être aperçu puisqu'il dit quelque part (Rev., HI 1, p. ecexxix) : « Ich bin mir keiner prineipiellen Verletzung des Pariser Codex bewusst. » VI Des noms mort-nes. La question des noms qui portent le titre significatif de mort-nes a été l’objet de discussions intéressantes entre l’auteur de ce mémoire et le nomenclateur le plus précis que nous ayons maintenant en Suisse, M. Emile Burnat. M. Burnat a appliqué la théorie des noms mort-nes dans sa belle Flore des Alpes-Maritimes ' à laquelle nous empruntons l'exemple sui- vant qui en donnera une bonne idée. En 1753, Linné décrit un Cucubalus Behen L. Les auteurs actuels font passer cette espèce dans le genre Silene. Mais comme il existe déjà un Silene Behen L., on ne peut employer le nom Behen et il faut en trouver un autre dans la synonymie suivante donnée par M. Burnat : Cucubalus venosus Gilib. (ann. 1782). Behen vulgaris Moench (ann. 1794). Cucubalus inflatus Salisb. (ann. 1796). Silene Cucubalus Wibel (ann. 1799). Silene inflata Sm. (ann. 1800). Silene venosa Aschers. (ann. 1864). Silene vulgaris Garcke. 1 Burnat, Flore des Alpes-Maritimes, vol. I. Genève et Bäle, 1892. (27) J. BRIQUET. QUESTIONS DE NOMENCLATURE. 75 Sur cette liste de noms, il y en a deux qui sont mort-nes : « La déno- mination de Gilibert (venosus) ann. 1782, est mort-née, comme celle de Salisbury (inflatus), parce que les auteurs n’avaient pas le droit de changer le nom spécifique (Behen) admis en 1753 par Linne dans le même genre. Done les noms de Silene venosa et de S. inflata ne peuvent ètre admis, mais l’opinion de M. Garcke, qui a adopté le nom de S. vul- garis, d'après Moench, nous paraît correcte. » Cette manière de faire semble au premier abord très juste. Mais elle suppose que la synonymie des Cucubalus Behen L. et Cucubalus veno- sus Gilib. soit absolue. Or, rien n’est dangereux comme de spéculer sur des synonymies absolues, les deux exemples donnés au chapitre précé- dent en sont la preuve : dans le second exemple, après quarante ans de synonymie presque indiscutée, l'interprétation de Bentham a été atta- quée. Du jour où on viendrait à démontrer que le Cucubalus venosus Gilib. représente une forme quelconque spéciale à la Lithuanie, que son auteur pouvait avoir eu quelque raison de lui donner un nom partieu- lier, que les botanistes jordaniens pourraient s'emparer de ce nom, et écrire Cucubalus venosus Gilib. — Cucubalus Behen L. p. p. — ce jour la, la synonymie ne serait plus absolue, la création de Gilibert ne serait plus mort-nee et le nom de cet auteur redeviendrait valable pour tout le groupe, avec la mention « emend. » ou «sensu amplo », ete. Nous dou- tons beaucoup qu'une pareille aventure arrive à Gilbert, dont le nom se trouve mêlé à tant d'histoires de nomenclature spécifique; mais d’une façon générale, le cas se présente tous les jours. L'art. 58 des Lois dit que lorsqu'on rabaisse une espèce au rang de variété et vice-versa, le nom subsiste, à moins qu'il n'existe un des obstacles indiqués aux art. 62 et 63. Or, il se pose ici une question du même genre. Lorsqu'on rabaisse une espèce au rang de variété, et que le nom de cette espèce est mort-ne par le fait d’un homonyme anté- rieur, doit-on le conserver ou doit-on au contraire choisir le plus ancien nom spécifique valable pour le transmettre à la variété? Ne considérant plus la plante en litige comme une espèce, les uns préféreront la premiere alternative. Les autres, au contraire, pour se conformer à l'esprit de l’art. 58 qui vise à la conservation d’un nom valable quelle que soit le rang hiérarchique qui lui est attribué, s’atta- cheront de préférence à la seconde manière de faire. Quand on se trouve en face de ces complications, on se demande si on n’eüt pas mieux fait de laisser les art. 57 et 58 à l’état de simples recommandations comme l’a proposé en 1874 notre maître, M. le Prof. 76 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (28) Müller Arg.'. Mais les propositions de M. Müller ne pourront être discutées qu'au prochain congrès et il semble probable, vu le nombre considérable des changements déjà faits en vertu de ces articles, que l’on préférera le statu quo malgré ses difficultés. Nous avouons avoir jusqu'ici tranché la question dans des sens très différents suivant les cas, ce qui peut trouver une excuse dans le fait qu'il n'existait pas de commentaire sur lequel on puisse s'appuyer. Ainsi en 1893 nous avons établi pour des variétés de Ranunculus les deux nomenclatures suivantes qui sont contradictoires ?. R. aconitifolius var. heterophyllus Briq. (1893). R. heterophyllus de Lapeyr. (1813), non Hoffm. (1791) nee Sm. in Rees (? 1815). R. aconitifolius var. crassicaulis et intermedius DC. (1818). R. giganteus de Lapeyr. (1818). R. aconitifolius var. elatior Bouv. (1878). On voit qu'ici, nous avons tranché la question en prenant le plus ancien synonyme, lequel n'était plus spécifiquement valable, puisqu’un homonyme avait vingt-deux ans de priorité sur lui. Dans l'exemple suivant, nous avons au contraire choisi le synonyme valable : R. Breyninus var. montanus Brig. (1893). R. nivalıs Crantz (1769), non Linn. (1753). 2 R. geranufolius Pourr. (1788). R. montanus Willd. (1800). Pour être conforme au premier principe, il eût au contraire fallu dire : R. Breyninus var. nivalıs. La solution la plus simple eût consisté à prendre le plus ancien nom, qu'il fût mort-né ou pas. En effet, du moment que l’on ne conserve pas la plante comme espèce, il importe peu, semble-t-il, qu'il existe déjà un homonyme spécifique. Quant à ceux qui en font une espèce, ils n’au- raient qu'à prendre le plus ancien nom spécifique valable. Il est évident qu'avec ce système, la même plante porte un nom diffé- rent suivant qu’on en fait une variété ou une espèce. Mais on dira que cet inconvénient existe dejà dans une foule de cas, par exemple lorsque 1 J. Müller Arg., Nomenclaturische Fragmente (Flora LVII, p. 156 et suiv., ann. 1874). * Briquet, Le florule du Mont Soudine, p. 13-22 (extr. de la Revue generale de botanique, tome V, ann. 1893). A (29) J. BRIQUET. QUESTIONS DE NOMENCLATURE. 77 le nom variétal devient ##eptum ou bien qu'il existe déjà dans la même espèce une variété homonyme. Malgré tous ces arguments, et tout bien considéré, nous estimons que C’est bien le plus ancien nom valable qu'il faut prendre, d’abord parce que cela concorde avec l'esprit et la lettre des art. 57 et 58; ensuite parce que les Lois le recommandent implicitement à l’art. 64 comme suit : « Dans les cas prévus aux art. 60, 61, 62, 63, le nom à rejeter ou à changer est remplacé par le plus ancien nom valable pour le groupe dont il s’agit, et à défaut de nom valable ancien, un nom nouveau doit être créé. » Il suffit pour mettre cette règle d’accord avec l’ensemble des articles compris dans les sections 5 et 6, et pour lui faire résoudre les difficultés que nous venons d'étudier, d'ajouter aux art. 57 et 58 un commentaire renvoyant aux art. 60 et 64, et rédigé dans le sens que nous venons d'indiquer. VII Du rôle des documents prélinnéens dans la nomenclature actuelle. Le rôle que les documents prélinnéens peuvent jouer dans la nomen- clature actuelle a été mal défini par les Lois de 1867, ou plus exacte- ment, n’a pas été défini du tout. Nous avons été amené à nous occuper de cette question, qui est assez importante, en étudiant, dans un opuscule récent, certains points en litige dans la nomenclature des Potentilla (1 e.). Voici, en deux mots, le résumé du sujet. Le Potentilla verna de Linné (1753) comprend à la fois les P. verna auct. et P. salisburgensis Hænke. M. Zimmeter, le monographe du genre Potentilla, commentant exclusivement et à tort la diagnose et les synonymes du Species au moyen de la diagnose d’une flore linnéenne locale, le Flora suecica, a voulu appeler le P. salisburgensis Hænke P. verna, tandis que le P. verna auct. prenait une autre appellation (P. opaca). Le même fait s’est passé pour le P. opaca L. et auct. et a donné lieu aux mêmes interprétations. Au contraire, en nous basant sur les Lois, art. 56, nous avons repoussé cette interprétation. Nous avons dit que Crantz, premier auteur qui ait opéré la division de l’espèce linnéenne P. verna, devait 78 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (30) conserver le nom de P. verna à la forme la plus anciennement décrite et donner un nom nouveau à la forme jusqu'ici confondue avec l'espèce primitive. Crantz ayant strictement exécuté l’article, attendu que le P. verna a été décrit et figuré bien avant le P. salisburgensis, nous en avons conclu que l’on devait conserver les noms de P. verna et P. salıs- burgensis aux espèces traditionnellement connues sous ces noms. Plusieurs confrères nous ont oralement répondu qu'ils acceptaient bien le choix de Crantz et notre conelusion, mais qu'ils ne pouvaient s'associer à application que nous faisions de l’art. 56 des Lois, attendu que les Lois de la nomenclature ne s'appliquent pas aux ouvrages anté- rieurs à Linné. Faire valoir la priorité de description d’une espèce avant 1753, nous a-t-on dit, est agir à l'encontre de l'esprit même des Lois de 1867. Il est assez singulier de voir qu’avee cette interprétation, l’art. 56 est applicable à toute la bibliographie systématique moderne, sauf à l’ou- vrage général qui en est la base, le Species de 1753. Mais on peut répondre à cela qu'il n’y a aucun inconvénient à ne pas appliquer l’art. 56 au Species de 1753, attendu qu'on ne porte aucune- ment atteinte à l'intention qui a dicté cet art. 56. En effet, dans quel but a-t-on rédigé et voté l’art. 56, si ce n’est pour conserver leurs dési- gnations traditionnelles aux formes connues dans le cas de division d’une espèce ? Or, avant 1753, le P. verna auct. ne pouvait être connu sous cette désignation, aujourd'hui traditionnelle, puisque la nomenela- ture binaire n'existait pas, ou seulement accidentellement et par exception. Nous croyons que l’objection qui nous est faite — et qui ne change rien aux diverses conclusions de notre mémoire — est fondée et, en même temps, qu’elle démontre l’existence d’une lacune dans les Lois, laquelle mériterait d’être comblée, ou par un article spécial, ou par un commentaire. Nous ne pouvons nous empêcher de remarquer à cette occasion, combien aurait été dangereuse l'admission du Systema, ed. 1, comme point de départ de la nomenclature générique, puisqu'elle aurait trans- porté toutes les discussions sur les bases des genres dans le domaine prélinnéen. Evidemment on sera toujours obligé de lire les auteurs prélinnéens pour comprendre et commenter Linné. Mais iei il y aurait eu plus, car les sources tout entières de la nomenclature générique eussent été extralinnéennes. Il conviendrait done d'ajouter à l’art. 56 les mots : « Cette règle (31) I. BRIQUET. QUESTIONS DE NOMENCLATURE. 19 n’est pas applicable aux espèces décrites dans le Species plantarum, ed. 1. » De plus, il faudrait remplacer le mot « distinguee », dans le corps de l'article 56 par les termes « décrite ou distinguée ». En effet, si l’on emploie le terme « distinguée » seul, l’article serait restreint au cas où la plante a déjà été séparée comme variété; et ce n’est évidemment pas ce sens étroit qu'a voulu donner le législateur à sa phrase, puisque ce cas est prévu à l’art. 58. VI De la nomenclature des subdivisions d’espèce. Nous terminerons ce mémoire en disant quelques mots d’un chapitre de nomenclature dans lequel plusieurs travaux de systématique eri- tique nous ont donné une certaine expérience. c’est celui de la nomen- elature des subdivisions d'espèce. C’est la un sujet difficile et auquel on n'arrive pas du premier coup à la perfection de forme, ce que nous avons appris à nos dépens dans nos travaux successifs sur les Labiées. La nomenclature des subdivisions de l’espece a été fixée dans ses traits essentiels par le congrès de 1867 ; mais on s’en douterait peu en voyant la façon dont beaucoup d’auteurs procèdent de nos jours. Les deux points suivants nous paraissent surtout importants : 1° L'espèce est un groupe comme tous les échelons de la classification (art. 10). — Les auteurs qui prennent le mot espèce dans un sens diffé- rent de celui de groupe agissent à l'encontre des Lois. Ceux qui, comme M. Rosen ', disent qu'en faisant de l'espèce un groupe on détruit sa signification, font preuve d’une ignorance complète en fait de nomenelature et d'histoire : ils n’ont qu’à voir dans Linné comment sont constitués les Mentha spicata, Euphorbia exıqua, Beta vulgaris, Orchis myodes, Primula veris, ete., ete. C’est Linne qui a défini et fixé le sens du mot espece en histoire naturelle et ce sens a la priorite incontestable sur ceux de M. Jordan, de M. Kerner et surtout de M. Rosen °. ı Rosen in Botanische Zeitung, vol. XLVII, p. 603 (ann. 1889). 2 Voy. sur le jordanisme les remarques fort spirituelles qui ont été faites par M. le Dr Kuntze : Revisio, I, p. LXXXII-LXxxXV. 80 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (32) 2° Le groupe appelé « espèce » comprend les subdivisions suivantes : Subspecies, Varietas, Subvarietas, Variatio, Subvariatio, Planta (art. 10). Les groupes inférieurs aux variétés sont indiqués par des lettres, des chif- fres ou des signes typographiques (art 13). Les noms de sous-espèces et de variétés se forment comme les noms spécifiques et s'ajoutent simplement à eux dans leur ordre (art. 38). — Voilà des règles bien simples contre lesquelles on voit souvent pécher. Ce qu’il ya de remarquable dans ce système, c’est que les variétés sont classées dans l’espece, comme les espèces le sont dans le genre. De même que l’on peut intercaler des sous-genres ou sections entre le genre et l'espèce, de même, entre l'espèce et la variété, on peut intercaler des sous-espèces. Il résulte de ce système que les unités à l’intérieur de l’espèce sont les variétés, comme les espèces sont les unités dans le genre. Et comme on ne répète pas le nom du sous-genre à l’occasion de chaque espèce, il est également inutile de répéter le nom de la sous-espèce à l’occasion de chaque variété. Ainsi on ne dira pas ordinairement : Stachys alpina subsp. ttalica var. Boissieri, mais simplement Stachys alpına var. Boissieri'. Absolument comme on ne dit pas d’ordinaire : Sideritis (sect. Eusideritis Benth.) hyssopifolia L. mais simplement : Sideritis hyssopifolia L. °. On ne recommence pas à numeroter les espèces à l’intérieur de chaque sous-genre; on ne donnera pas non plus une numérotation spé- ciale des variétés pour chaque sous-espèce. — Enfin, lorsqu'un sous-genre ne contient qu'une espèce, on donne néanmoins un nom à cette espèce. Ainsi la section Orvala du genre Lamium ne renferme dans le Prodro- mus qu'une seule espèce. Il suffirait done pour la désigner de dire Lamium $ Orvala. On lui donne néanmoins un nom spécial Lamium Orvala L., parce que l'espèce est considérée comme l’unité du genre. Par conséquent quand on veut désigner une subdivision d’espece, on lui donnera toujours un nom de variété, parce que, à l’intérieur de 1 Briquet, Les Labiées des Alpes-Maritimes, II, p. 222 (dans Burnat, Mate- riauxæ pour servir à l'histoire de la flore des Alpes-Maritimes). 2 Bentham in DC. Prodromus, XII, p. 504. (35) J. BRIQUET. QUESTIONS DE NOMENCLATURE. S1 l'espèce, c’est la variété qui est l’unité. On ne désignera done pas ordi- nairement une sous-espèce monophorphe par exemple par : Galeopsis dubia subsp. dubia, mais par : Galeopsis dubta var. dubia '. Si cette variété constitue à elle seule une sous-espèce, on sous-entend : Galeopsis dubia subsp. dubia var. dubia. On désigne souvent la variété la plus anciennement connue par les termes : genwinus, typicus, normalis, ete., mais il n'y a dans les lois aucun article qui y oblige, et selon nous la méthode indiquée ci-dessus est préférable parce qu'une forme porte, avec elle, toujours le même nom, qu'on la considère comme une espèce ou comme une variété. La plupart de ces indications étaient déjà mises en pratique avec une correction parfaite par Linné; on ne peut que gagner, après 150 ans, à suivre les méthodes si claires de ce taxinomiste génial ?. Rien n’est plus fâcheux et ne mérite d’être plus critiqué que le sys- tème employé par certains auteurs et qui consiste, contrairement aux Lois de 1867 et contrairement à tous les usages de la zoologie et de la botanique, à donner une nomenclature binaire à tous les degrés de la hiérarchie dans l'espèce. Peu d'auteurs ont poussé les choses plus loin que M. H. Braun °. Ce botaniste, au lieu de dire par exemple : Mentha silvestris var. jurana H. Braun (Dés. et Dur.), écrit : Mentha silvestris X. M. monticola 8 M. jurana Des. et Dur., attribuant a Deseglise et Durand une expression binominale que ceux- ei n’ont pas employée dans le cas en question. Peut-on imaginer une nomenelature plus lourde et plus inexacte? Il semble que, à mesure que l’on s’eloigne de Linné, l’esprit elair par excellence, nous devenons plus obseurs et moins précis : Ne jamais faire dire à un auteur ce qu'il wa pas dit‘: voilà le principe d’exactitude qui doit tout dominer. On 1 Briquet, Monographie du genre Galeopsis, p. 269. Paris, 1893. ? Voy. à ce sujet A. DC., La Phytographie, p. 75. 3 H. Braun, Ueber einige Arten und Formen der Gattung Mentha (Verhandl. des zool. bot. Gesellschaft in Wien, vol. XL, p. 351-508 (ann. 1890). # A. DC., Nouvelles remarques sur la nomenclature botanique, p 25. BULL. HERB. BoIss., février 180%. 6 82 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (3%) arrive avec le système que nous venons d'indiquer précisément au résultat contraire, la preuve en est par exemple la nomenclature sui- vante due à M. Kerner : : Cytisus virescens (Kovacs, Fl. exsicc. Vindob. Nr. 126 als Var.). Comme variété de quoi Kovaes a-t-il considéré le eytise en question ? On le cherche en vain dans l’ouvrage, d’ailleurs très intéressant, de M. Kerner, et il faut parcourir toute la bibliographie viennoise pour trouver un second auteur qui cite correctement l’exsiccata en question. Combien n’eüt-il pas été plus simple de dire : Cytisus virescens Kern. — C. austriacus var. virescens Kovaes. Au contraire, en attribuant une expression binominale a Kovaes, on lui fait dire exactement le contraire de ce qu'il entendait, car si cet auteur rabattait la forme en question au rang de variété, c’est évidem- ment parce qu'il n’en voulait pas comme espèce. On en arrive même, avec M. Kerner, à faire concourir au point de vue onomastique une espèce avec une variété d'une autre espèce! Ainsi on voit un disciple de M. Kerner, M. de Borbas, établir, à la suite du maître, la synonymie suivante ? : Polygala microcarpa Gaud. F1. helv., IV, p. 445 (ann. 1829). Syn. Polygala alpestris Reichb. Pl. erit., I, 25, f. 45 (ann. 1823) non Wahlb. F1. Carp., p. 213 (ann. 1814). On cherche à l’endroit mdiqué de l’ouvrage de Wahlenberg un Poly- gala alpestris et... on n’en trouve point. Il y a seulement un ?. amara var. alpestris, ce qui est tout différent. Si les noms de variétés pou- vaient ainsi entrer en concurrence avec les noms d'espèces différentes, ce serait le début d’une ère de désordre noir, attendu que le nombre des variétés publiées est énorme, et que les Index et Nomenclator les ont systématiquement négligés. Heureusement, ce procédé qui est con- traire à toutes les règles (particul. les art. 3 (cas 2), 4, 10 et 11, 48, 51, ete.) ne sera pas suivi. Si nous insistons sur ces irrégularités, c’est bien moins pour le plai- sir de critiquer des auteurs dont nous respectons les titres, que pour tächer d'éviter qu’elles ne continuent à se produire. A ce point de vue, les auteurs de la nouvelle Flore de France, MM, Rouy et Foucaud, nous pardonneront de les prendre un instant à partie. ! Kerner, Abhängigkeit der Pflanzengestalt, etc. (Festschrift zu Ehren der 43. Versamml. deutsch. Naturf. u. Ærzte. Innsbruck, 1869). ? Borbas in Hallier et Wohlfahrth, Koch’s Synopsis d. deutsch. u. schweiz. Flora, p. 245 (ann. 1890). (35) J. BRIQUET. QUESTIONS DE NOMENCLATURE. 83 Ces deux botanistes ont accumulé, dans le premier volume de leur flore !, une partie des errements de l’école autrichienne. Pour arriver à dire que, selon eux, le Ranunculus parvulus Clairv. non L. est une sous-var. du R. acer L., variété qu'ils nomment pwnilus, MM. Rouy et Foucaud écrivent : R. acer, Subsp. R. Boræanus, forme R. rectus, sous-var. pumilus. Autre exemple cité plus complètement. Le Thalictrum præruptorum Jeanb. et Timb. est selon les auteurs une variété du T. minus L. Ceci est dit de la façon suivante : T. minus L. subsp. 7. majus Jaeq. (pro specie), forme 7. aurigera- num Jeanb. et Timb. (pro specie), 8 præruptorum Jeanb. et Timb. (pro speeie). Il est clair que M. Jordan, qui s’est débattu toute sa vie contre les sous-especes et les variétés, serait peu édifié de se voir cité comme autorité de la sous-espèce Boræanus du R. acer, même avec la mention « pro specie ». Nous combattons cette manière de forcer l'opinion de ses prédécesseurs d'autant plus vivement que nous-mêmes nous sommes jadis tombé dans la même erreur, en attribuant des sous-espèces à des auteurs qui n’en avaient aucune idée *. En outre, on ne sait pas tou- jours, avec le procédé de MM. Rouy et Foucaud, si ces auteurs sont les premiers créateurs des sous-espèces et variétés indiquées, ou si ils ont déjà été précédés dans cette voie par quelque phytographe dont les écrits jouissent d’une priorité incontestable. Et puis, certains degrés de la hiérarchie sont trop souvent sautés. Ainsi, d’après la préface (p. xım) on devait croire que la sous-espèce Boræanus du R. acer comprend quatre formes, la première dite genui- nus, et les autres rectus, stipatus et pascuicolus. Malheureusement dans le texte (p. 102), la forme genwinus est oubliée ou est sous-entendue. Or Je nombre des subdivisions de sous-espèces, où le type est passé sous silence et confondu avec la diagnose de la sous-espèce est considérable. On est alors obligé de chercher péniblement par une comparaison de texte, si la diagnose de la sous-espèce est générale ou si e’est celle de la orme type sous-entendue. Bref, on reste le plus souvent, à moins de perdre un temps considérable à ces comparaisons, dans le vague le plus -complet à ce sujet. , ! Rouy et Foucaud, Flore de France, vol. 1. Asnières et Rochefort, 1893. ? Briquet, Fragmenta Monographie Labiatarum in Bull. soc. bot. Geneve, NV, ‚ann. 1889. 84 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (36): Ce n’est pas tout. Il y a encore ces formes qui viennent s’interealer comme groupes systématiques spéciaux entre les sous-espèces et les variétés. Les auteurs nous disent dans la préface que c’est là une inno- vation qui sera probablement remarquée (p. x1). Mais oui, cela a été remarqué et, disons-le de suite, regretté. Rien n’est plus fâcheux que d'employer un mot dans un sens absolument different du sens usuel, qui est ici bien connu. On parle, en effet d’une forme quand on ne veut pas exprimer d'opinion précise sur la valeur spécifique ou varietale d’une plante, ou encore, on emploie le terme de forme dans le sens. d’une modification insignifiante d’un type connu. Par exemple : Hieracium alpınum L. forma. Hieracium amplexicaule L. forma reducta. Il est vraiment regrettable que MM. Rouy et Foucaud aient imaginé de se servir d’un terme aussi connu que celui de «forme » dans un sens aussi spécial. Quant à la définition que les auteurs donnent de leurs. formes, elle fausse totalement les idées sur ce que c’est qu’une variété, et c’est là qu’elle devient dangereuse. La forme, disent les auteurs, est ce « que nous considérons comme synonyme de la race en horticulture, et non comme une simple variation ou modification peu importante du type spécifique, due à des changements dans les conditions ordinaires de la vie de la plante, ce qui constitue la variété. » En systématique, nous ne nous occupons d’une manière générale que de formes héréditaires et constantes par la culture. Les modifica- tions du milieu sont indispensables à connaître, mais leur étude spé- ciale est du ressort des biologistes. C’est une erreur de nomenclature que de voir dans la section Batrachium du genre Rarunculus figurer trois variétés du R. Baudotii (p. 66): « fluitans, 8 submersus et y ter- restris. Ce ne sont pas là des variétés, ce sont des états individuels en rapport avec le milieu, qui ont essentiellement un intérêt biologique et qu'il ne faut mentionner dans nos ouvrages de systématique que pour éviter de les confondre avec les variétés. Les variétés des systématistes sérieux sont les espèces de M. Jordan, au moins du Jordan des Observa- tions et du Pugillus. Plus tard, il est vrai, Jordan s’est mis à décrire comme espèces les stades qui comblent les intervalles des variétés; le: maître en vint à l’analyse de la colonie, et son système devait fatale- ment aboutir aux publications de M. Gandoger. Les variétés de la systématique scientifique sont aussi les formes de MM. Rouy et Fou- caud; ce terme est done inutile et aurait du reste besoin pour être 1 (37) J. BRIQUET. QUESTIONS DE NOMENCLATURE. 85 x admis techniquement d’être soumis à un congrès et ajouté à l’art. 10 des Lois de la nomenclature, lesquelles ne prévoient pas d'unité parti- culière entre les sous-espèces et les variétés. Ce qui a sans doute fait faire fausse route à MM. Rouy et Foucaud, c'est la valeur étymologique et horticole du mot variété. On sait, en effet, que les termes genre, espèce et variété ont un sens tout différent chez les botanistes et chez les horticulteurs. Le mot variété employé par les botanistes pour désigner une race sauvage laisse peut-être à désirer, mais il jouit de la priorité. Les variétés des horticulteurs sont nos variations, sous-variations, ete. ! La flore de MM. Rouy et Foucaud est un ouvrage remarquable pour l’abondance extraordinaire de renseignements qu'il renferme, et consti- tuera toujours pour le travailleur un répertoire indispensable de la bibliographie systématique française. Nous ne pouvons que féliciter les deux auteurs de l’œuvre considérable qu'ils ont entreprise et faire nos vœux pour qu'ils la mènent à bonne fin. Nous sommes persuadé que les deux botanistes français comprendront que l'intérêt porté à leur œuvre nous a poussé à la critiquer, et que les volumes suivants tiendront compte des désiderata légitimes. Il suffirait, en effet, pour rendre la flore correcte dans la forme, de traiter les formes comme des variétés, avec intercalation éventuelle de sous-espèces entre les variétés et l'espèce, puis de supprimer la nomenclature binaire des subdivisions d'espèce, pour la remplacer par une notation et une synonymie con- formes aux Lois de la nomenclature. IX Conclusions, Il nous reste, à la lumière des considérations que nous venons de soumettre aux botanistes, à voir ce qu'il reste des changements dans la nomenclature générique des Labiées que M. Kuntze avaient proposés et que nous avions l'epoussés. M. le D' Kuntze se plaint de notre affirmation que sur quinze chan- gements proposés par lui, ce ne sont pas seulement cing d’entre eux que nous avons acceptés, mais au contraire six. Mais non, il y en a bien 1 Voy. à ce sujet : A. DC., Nouvelles remarques, etc., p. 49 et suiv. 86 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (38) cinq, attendu que le sixième changement (Koellia Moench) avait déjà été opéré par M. Baillon; seulement un lapsus ou une faute d'impression (nous n’avons plus notre manuscrit) nous a fait écrire 15 au lieu de 14 pour le chiffre total des mutations. Toutefois, c’est là une petite satis- faction que nous laissons bien volontiers à notre confrère. Cette étude nous a amené à accepter encore un des changements proposés par M. Kuntze, c’est le plus important de tous (Mesospheerum = Hyptis). Nous persistons à repousser les huit changements ci-dessous, un d’entre eux reste douteux : 1. Bulga L. (1735) = Ajuga L. (1737). — Anterieur au point de départ de la priorité. 2. ? Amethystina Amm. ex Hall. (1742) = Amethystea L. (1747). — Nous n’avons pas encore pu consulter le mémoire de Haller et ne savons pas exactement s’il contient une description de genre ou seulement celle d’une espèce. Clinopodium L. (1735, sensu ampl.) — Calamintha Moench (1794), Satureia L. (1737), Micromeria Benth. (1829) et Clinopodium, L. (1737). — En réunissant ces différents genres on doit appeler le: oo groupe nouveau Satwreia Linn., emend. Scheele (1843). — Cl- nopodium (1735) est anterieur au point de depart de la prio- rité générique. — Preferer Olinopodium (1737) à Satureia (1737) serait contraire aux Lois, art. 55. 4. Majana Rumph. (1747) = Zatarhendi Forsk. (1775) — Coleus Lour. (1790). — Les deux noms de Rumph et Forskal ne remplissent pas les conditions exigees par les Lois, art. 46. 5. Ladanum L. (1735) = Galeopsis L. (1737). — Anterieur au point de départ de la nomenclature générique. 6. Glecoma L. (1735, sensu compl.) = Glecoma et Nepeta L. (1737). Antérieur au point de départ de la nomenclature générique. — En cas de réunion des genres Glecoma et Nepeta, on doit, à la suite de Bentham, adopter Nepeta : le contraire ne serait pas conforme aux Lois, art. 55. 7. Molucca L. (1735) — Molucella L. (1737). — Antérieur au point de départ de la nomenclature génerique. . Origanum L. (1737); Kuntze (sensu ampl., 1891) = Origanum et Thymus L. (1737) = Thymus L. (1737); Kuntze (sensu ampl. 1767). Contraire aux Lois, art. 55. L'état actuel des 14 changements proposés chez les Labiées par M. Kuntze est done pour nous actuellement le suivant : 6 sont Justifies, 1 est encore douteux, et 7 ne sont pas admissibles. (ee) (39) J. BRIQUET. QUESTIONS DE NOMENCLATURE. 87 S’il fallait maintenant résumer notre travail sous forme de proposi- tions d’amendements aux Lois de la nomenclature, nous le ferions de la manière suivante, en mettant nos amendements en italique. 1. Modifier l’art. 15 comme suit : Art. 15. — Chaque groupe naturel de végétaux ne peut porter dans la science qu'une seule désignation valable, savoir la plus ancienne, adoptée par Linne, ou donnée par lui ou après lui, à condition qu'elle soit conforme aux lois essentielles de la nomenclature et quelle ne soit pas antérieure aux dates fixées à l'art. 15 bis. 2. Après l’art. 15 ajouter : Art. 15 bis. — La priorité des noms et des combinaisons de noms par- tira des dates suivantes : 1703 (Ray, Methodus emendata), pour les toutes grandes subdivisions du règne végétal, telles que les Dicotylédones et les Monocotylédones. 1737 (Linne, Genera, ed. 1), pour les genres et leurs subdivisions. 1754 (Linné, Species, ed. 1), pour les espèces et leurs subdivisions. 1789 (Ant. L. de Jussieu, Genera), pour les familles (appelées par lui Ordines), et leurs subdivisions. 3. Remplacer dans l’art. 15 bis proposé par Alph. de Candolle (Nouv. rem., p. 65), les termes « 15 bis » par « 15 ter ». 4. Bifter l’art. 28, n° 3, qui fait double emploi avec l’art. 60, cas 1. 5. Modifier l’art. 46 comme suit : Art. 46. Une espèce annoncée dans un ouvrage sous des noms géné- riques et spécifiques, mais sans aucun renseignement sur les caractères, ne peut être considérée comme publiée. II en est de même d’un genre ou de tout autre groupe nommé ou annoncé sans être caractérisé, pas même lorsqu'on indique de quelles espèces ce genre ou ce groupe se com- pose. 6. Modifier l’art. 56 comme suit : Art. 56. Lorsqu'on divise une espèce en deux ou plusieurs espèces, si l’une des formes a été plus anciennement décrite ou distinguée, le nom lui est conservé. Dans les cas douteux l'auteur choisit. Cette règle n’est pas applicable au Species plantarum ed. 1. 7. Ajouter à l’art. 57 le commentaire suivant : Lorsqu'on fait passer une espèce d’un genre dans un autre et que l’on ne peut lui conserver son nom spécifique, on lui appliquera le nom spécifique du plus ancien synonyme valable (art. 63 et 64), pourvu qu'il n'existe pas un des obstacles indiqués aux art. 62 et 63 des Lois. 8. Ajouter à l’art. 58 le commentaire suivant : Lorsqu'on rabaisse une espèce au rang de variété son nom lui est conservé, à moins qu'il 83 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (40) n'existe pour ce nom un homonyme spécifique antérieur, ou que ce nom pour une raison quelconque ne soit pas valable (art. 60 et 64), pourvu qu'il n’y ait pas un des obstacles indiqués aux art. 62 et 63 des Lois. 9. Biffer à l’art. 60 les cas 1 et 2, et les transformer comme suit : 1° Quand ce nom ou cette combinaison de noms, ont déjà été employés une fois dans une publication remplissant les conditions stipulées aux art. 42-46, c'est-à-dire quand il existe déjà un homonyme antérieur. 10. La numérotation des cas suivants de l’art. 60 dépendra du sort des additions proposées par M. le D' Kuntze. En demandant au prochain congrès de discuter l’une après l'autre nos propositions d’amendement, nous croyons procéder selon les règles. Nous désapprouvons franchement zme votation en bloc comme celle que réclame M. Kuntze pour son projet (Rev. III 1, p. cccexix). Il nous semble, du reste, très peu probable qu'un congrès futur accepte ce postulat : dans une assemblée politique, il ne serait admis qu'en cas de danger ou d'extrême urgence, et donnerait en temps ordinaire à son auteur des allures dictatoriales que notre confrère n’a évidemment pas eu l'intention d’avoir. Il existe, en effet, dans les amendements de M. Kuntze des choses très sensées que nous appuierions, tandis qu'il en est d’autres, comme son addition à l’art. 51 (I, p. Rev. Lxxx) qui est contraire à l'esprit des Lois et introduit dans la nomenclature géné- rique les inexactitudes de l’école autrichienne, auxquelles nous nous opposerions formellement. Il est done de toute nécessité que les propo- sitions soient revues we à une. il va sans dire que d’iei au prochain congrès, les propositions de J. Müller Arg. (1874), Alph. DC. (1883), O. Kuntze (1891 et 1893), celles, en partie singulières, du congrès américain de Madison (1893) ' et enfin les nôtres, n'ont qu'un intérêt restreint et n'auront de valeur légale qu'après une diseussion et une votation régulière. Le congrès aurait un travail considérable à exécuter et devrait être convoqué exclusivement dans le but de régler les questions de nomenclature. Il serait très important que les taxinomistes compétents de notre époque y soient largement représentés, car il conviendrait que le congrès recommandat aussi un commentaire refondu, puisque l'expérience a montré que l’in- terprétation des Lois exigeait une Jurisprudence spéciale pour les cas douteux. 89 LICHENES ECKFELDTIANI a cl. D' J.-W. ECKFELDT PHILADELPHIENSI, PræsertTim ıv MEXICO LECTI, QUOS ENUMERAT Dr J. MÜLLER 1. Tylophorum Eckfeldtii Müll. Arg.; thallus virenti-albus, tenuissimus, subtiliter et crebre granulosus, granula hemisphærica ; apothecia ?/s mm. lata, orbieularia, dnplo latiora quam alta, novella strato thallino velata, evoluta late truncata, nonnihil albo-pulverulenta, dorso albida, mar- gine nigro tenuissimo discum eingente ornata; massa sporalis demum nigra, haud emergens, intra marginem proprium diu annulo albido (vestigiis thalli) cincta; sporæ 8-9 ». longæ, 5-6 » late, rectæ v. incur- væ, 9-loculares, loculus intermedius reliquis latior et obscurior. — Nulli nisi T. triloculari Müll. Arg. L. Exot., n. 49, e Queensland, affine est, et ab eo differt thallo virente, crebre granuloso, sporis regu- lariter 3-locularibus, minoribus et ambitu non obesis. — Corticola, in Mexici prov. Jalisco : n. 220. 2. Sphærophoron polycladum Müll. Arg. Lichenolog. Beitr., n. 1217 et 1582 ; in Patagonia leg. J. Summers et commun. Dr Eckf. : n. 2. 3. Stereocaulon ramulosum Ach. f. proximum; St. proximum Nyl. Syn., p. 237; Bolivia, n. 3. 4. Sticta endochrysea Del. v. orygmæoiïdes Müll. Arg. Lich. Cap Horn, n. A6; in Patagonia leg. Summers : Dr Eckf., n. 1. 5. Physcia obscura v. ulotrichoides Nyl. in Prodr. Nov. Gran., p. 26: corticola, ad Monterey (Mexico) : n. 67. 6. Parmeliella triptophylla Müll. Arg. Enum. L. Genève, p. 36; corti- cola, in Mexici prov. Jalisco : n. 27. . Phyllopsora microsperma Müll. Arg.; thallus glauco-albidus v. glauco- virens, dense squamulosus ; squamulæ 1/:-1/; mm. late, minores subor- 1 90 19. 11. 15. 16. BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (2) biculares, majores obtuse breviter crenato-lobatæ v. latius 2-3-lobatæ, ambitu tamen suborbiculares, adpressæ v. leviter adscendentes, imbri- catæ, subtus albidæ ibique et margine albo-pilosulæ; apothecia nigri- canti-fusca, orbicularia, !/s min. lata v. demum prolificando syncarpica et 2-3-plo majora, etiam novella immarginata; hypothecium crasse fulvo-nigrum, superne obscure fulvum et sensim in laminam abiens; asci angusti, subuniserialiter 8-spori ; sporæ tantum 2 1/4-4 1/2 » longæ, ellipsoideæ. — Habitu ad Ph. albicantem Müll. Arg. valde accedit, ubi hypothallus pannosus similiter deest, sed sporæ sunt absolute aliæ. — Corticola, in Mexici prov. Jalisco : Dr Eckfeldt, n. 190. . Phyllopsora parvifolia Müll. Arg.; Psora parvifolia Müll. Arg. L. B., n. 463; corticola, in Mexico ad Monterey : n. 23%. . Lecanora subfusca v. horiza Ach. Univ., p. 39%; corticola, in Mexico ad Monterey : n. 192. Lecanora glaucella Fw.; Stitzenb. Lich. helv., p. 116; lignicola in Mexico prope Monterey : n. 112. Lecanora subochracea Müll. Arg.; thallus argillaceo-ochraceus, orbicu- laris, ambitu flavido-expallens et effusus, subtiliter granuloso-rugosus, tenuissimus; apothecia 3/4 v. fere 1 mm. lata et minora, sessilia, plana, persistenter et tenuiter marginata; margo thallinus extus levis, intus subtiliter erenulatus; discus planus, nudus, fuscus : epithecium fulves- cens; hypothecium hyalinum; sporæ 8-næ, 11-13 » longæ, 6-7 » late, ellipsoideæ et ovoideæ. — Prater colorem thalli valde ad Lecanoram subfuscam Ach. accedit et prope cubensem L. subflavam Nyl. inserenda est. — Corticola in sandwicensi insula Hawaii : Dr Eckfeldt, n. 401. Lecanora gibbosa Nyl. Scand., p. 15%; lignicola, British Columbia : n. 169. . Lecanora tartarea v. telephoroides Th. M. Fr. L. Spitzberg., p. 21; La- brador (sterilis, optime cum specim. cel. auctoris congruens) : n. 10. . Callopisma xanthaspis Müll. Arg. Obs. in L. Krempelh. argentin., n. 66, Lecanora erythroleuca v. subcerina Nyl. in Flora 1869, p. 119; Leca- nora æanthaspis Krplh. L. Argent., n. 66; Callopisma australe Müll. Arg. L. B., n. 249; corticola, in Mexico ad Monterey : n. 238. Lecidea agelæa Sommflt. Suppl., p. 14%; Labrador : Dr Eckf., n. 112. Patellaria (s. Biatorina) griseo-nigella Müll. Arg.; thallus albus, maculiformi-tenuis, effusus, verniceo-levis; apothecia 1/4-1/3 mm. lata et minora, subnigra, halone thallino griseo-nigella facta, laxe sessilia, basi constricta, novella pro parte in margine pallidiora, mox convexa, demum compacto-symphycarpica, mollia; hypothecium crassum, nigres- centi-fuscum, lamina cæterum subhyalina; sporæ in ascis 8-næ, 2-locu- lares, 9-10 » longæ et 3-3 1/2 » latæ, anguste fusiformi-ellipsoideæ. — Juxta japonicam P. livido-nigricantem Müll. Arg. inserenda est. — Ad ligna vetusta, in Mexici prov. Jalisco : Dr Eckfeldt, n. 400. (3) J. MULLER. LICHENES ECKFELDTIANI. 91 17. Patellaria rubellula Müll. Arg. L. Exot., n. 22; Lecidea rubellula Nyl. Prodr. Nov. Granat. 2, p. 60, et Syn. L. Nov. Caledon., p. 48; corti- cola, in Mexico prope Monterey : n. 228. 18. Patellaria (s. Bacidia) eruginosa Müll. Arg.; thallus æruginoso-cine- reus, tenuissimus, pulverulentus; apothecia ?°/100-%%/100 mm. lata, super- ficialia, pro minutie crassula, convexula, immarginata, novella tamen in peripheria non prominente pallidiora, carnea, dein livido-carnea et fuscescentia et subinde demum e rufulo nigricantia ; epithecium et lamina hyalina; hypothecium hyalino-fulvescens ; sporæ in ascis 8-næ, 6-8-loculares, lineari-subfusiformes, cire. 26-30 x longæ et 3 » late. — A P. hostheleoide (Nyl.) Müll. Arg. recedit colore thalli et apotheciis junioribus non prominenter marginatis et multo minoribus, et a proxima P. nigro-fusca Müll. Arg. differt thallo, apotheeiorum colore et forma et hypothecio non pallide fasco. — Corticola, prope Monterey, Mexico : Dr Eckfeldt, n. 250. 19. Patellaria alutacea; Lecidea alutacea Krplh. L. Argent., n. 88; corti- cola, in Mexico prope Monterey : n. 163, 173. 20. Patellaria millegrana (Tayl.) Müll. Arg. L. B., n. 20%; corticola, in Mexico prope Monterey : n. 241. 21. Patellaria (s. Bacidia) Eckfeldtii Müll. Are. ; thallus olivaceo-v. fusces- centi-cinereus, minute et irregulariter granularis v. pulveraceo-granu- laris; apothecia 1 mm. et paullo ultra lata, sessilia, plana, prominenter marginata, demum convexula et subimmarginata, in margine et dorso perithecii junioris nitiduli ferrugineo-rufa, mox autem undique nigra et opaca; epithecium obscure cupreo-sanguineum; hypothecium hya- linum; sporæ in ascis 8-næ, cire. 90 » longæ et % » late, modice spiraliter curvatæ, 14-18-loculares. — Species bene distincta, juxta Patellariam olivaceo-rufam Müll. Arg. L. B., n. 1033, s. Lecideam olivaceo-rufam Zenk. in Geb. Pharm. Waarenk. I, p. 132, t. 17, fig. 6, inserenda est, ubi apothecia, præter alia, minora et discus rufus, margine lætius nec obscurius tinctus. — Trabicola, prope Monterey, Mexico : Dr Eckfeldt, n. 49. 22. Biatorinopsis lutea Müll. Arge. L. B., n. 25%; corticola, in Mexico ad Monterey : n. 171, 172. 23. Leptotrema mastoideum Müll. Are. L. B., n. 1184; corticola, prope Monterey : n. 209. 24. Dietyographa contortuplicata Müll. Arg.; thallus pallido-fuscus, macu- lari-tenuissimus, lævigatus et firmus; lirellæ cire. 4-2 mm. longæ et eirc. 1$/100-2?/100 mm. late, sessiles, lineares, simplices et bifurcatæ, gregatim densiuscule approximatæ et vulgo varie curvatæ et intricatim contortuplicate, rufo-nigræ et nud®; labia turgida, conniventia; epi- thecium subelausum; perithecium basi valde completum; sporæ 8-næ, hyalinæ, cire. 35 » longæ et 8 » latæ, 8-10-loculares, loculi 2-locellati. 25. 26. 29. 30. 31. 32. 33. BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (4) — Juxta socotrensem D. variantem Müll. Arg. inserenda est, a qua jam thalli colore et dispositione lirellarum aliarum differt. — Corticola, in Bolivia : Dr Eckfeldt, n. 1440. Melaspilea (s. Holographa) leucinoides Müll. Arg.; thallus albidus, tenuissimus, farinulentus; lirelle 1/2-1 !/s mm. longæ, ?/1o-*/ı mm. late, simplices (v. raro bifurcatæ), rectæ aut curvulæ, sessiles, elatæ, ad extremitates obtusæ; labia crassiuscula, nigra, tenuissime longitror- sum 4-sulcata, subeonniventia; perithecium basi valide completum ; epithecium rimiforme, strato thallino albo obtectum: sporæ 8-næ, 28-3% ». long&, 6 1/:-8 » late, utrinque late obtusæ, 4-8-loculares. — A proxima australiensi M. leucina Müll. Arg. differt labiis validioribus, sulcatulis et sporis longioribus et magis divisis. Habitu etiam ad para- guayensem M. leucoschisma accedit, sed validior, sulcatula, et perithe- cium basi non deficiens. — Corticola, in Mexici prov. Jalisco : Dr Eck- feldt, n. 216 et prope Monterey (Eckf., n. 170, sed hæc tantum absque sporis missa). Melaspilea (s. Melaspileopsis) polymorpha Müll. Arg.; thallus fus- cescenti-pallidus, maculiformi-tenuissimus, levigatus; lirellæ circ. 13/100-°/ıoo mm. lat, ambitu eximie variantes, aliæ vix latitudine lon- giores et dein alie sensim sensimque longiores et 1 mm. longitudine attingentes, semper simplices, rectæ v. subrectæ, sessiles, elatæ, utrin- que obtusæ, undique nudo-nigræ ; labia sicca conniventia, madefacta late hantia et epithecium planum nudum tum haud superantia, integra et sat tenuia; perithecium basi valide completum; sporæ 4-8-næ, oblongato- obovoideæ, medio paullo constrictæ, 14-17 » long& et 5-7 ». late. — Juxta magis micro-oxycarpam M. acutam Müll. Arg., in Costarica lectaın, locanda est. — Corticola, prope Monterey in Mexico : Dr Eckfeldt, n. 98. . Graphis teneila v. abbreviata Müll. Arg. L. Costar., n. 141; corticola, Canary Island : H. Grun., Eckf., n. 11 (sine sporis). . Graphina sophistica Müll. Arg. L. B., n. 148; Graphis sophistica Nyl. Prodr. Nov. Gran., p. 74; corticola, in Mexico ad Monterey : n. 86. Graphina cæsio-radians; Graphis cesio-radians Leight. L. Ceyl., p. 176; corticola, in Mexico prope Monterey : n. 224. Phæographis dendritica Müll. Arg. L. B., n. 458; Graphis dendritica Ach. Univ., p. 271; corticola, in Mexico ad Monterry : n. 137 (sporæ quidem non visæ, sed habitus et structura lirellarum perbene quadrant). Gyrostomum scyphuliferum Nyl. in Prodr. Nov. Granat., p. 51; cor- ticola, in Bolivia : n. 1440 pr. p. Arthonia subrubella Nyl. in Prodr. Nov. Granal., p. 98; corticola, in Mexico prope Monterey : n. 188. Medusulina nitida; Graphina nitida (Eschw.) Müll. Arg. Rev. Lich. Eschw. II, n. 5; Graphis egena Nyl. L. Exot. Boliv., p. 228; corli- cola, in Mexici prov. Jalisco : n. 225. (5) J. MULLER. LICHENES ECKFELDTIANI. 93 34. Medusulina texana Müll. Arg.; thallus argillaceo-v. subtestaceo-pallidus, cartilagineus, levigatus; lirelle copiosæ, erumpentes et thallo ambiente mox tumefacto et soredioso-efflorescente in greges varie oblongatos minute impresso-microcarpicos pulveraceos confluentes; perithecium in sectione album, parum evolutum ; epithecinm fulvescens; lamina aquoso- hyalina; sporæ in ascis solitarie, 120-150 » longæ, 50-60 late, locelli in series transversales cire. 18 dispositi, in quaque serie (axili) cire. 6-7. — Nulli nisi Graphinæ nitide (Eschw.) Müll. Arg. arcte affinis et similis, sed robustior, sporæ solitariæ et pluries majores. — Corticola, ad Brownville, Texas, n. 56 A. Obs. Ad hoc genus Medusulinam, quod a Sarcographa Fee recedit sporis hyalinis, insuper referendæ sunt : M. egenella, s. Graphina egenella Müll. Arg. L. Bellend., n. 49; M. albosporella, s. Graphis albosporella Nyl. in Flora 1869, p. 124; M. spherosporella, s. Graphis sphærospo- rella Nyl. in Flora 1869, p. 124. 39. Mycoporum pycnocarpum Nyl. in Flora.1858, p. 381; corticola, in Mexico, prope Monterey : n. 92. 36. Endopyrenium Tuckermanni Müll. Arg. Pyrenoc. Cubens., p. 377 ; ad cortices muscosos prope Monterey, Mexico : n. 85. 37. Porina africana Müll. Arg. Lich. Afr. occid., n. 47; corticola, in Mexico prope Monterey : n. 157. 38. Microthelia modesta Müll. Arg.; thallus obscure olivaceo-cinereus, maculiformi-tenuis, lævis, fere indistinetus ; apothecia tota cire. %5/100 mm. lata, nigra, pyramidali-convexa, basi ob perithecium extror- sum anguloso-productum anguste nigro-cineta, apice minute umbilicata, nuda et nitidula; perithecium dimidiatum ; sporæ 8-næ, cire. 17 y longæ et 7 » late, cuneato-obovoideæ, 2-loculares, loculus inferior angustior et sepius paullo brevior. — Apothecia ob thallum obscurum primo intuitu minus quam in affinibus perspicua, depressula et hine inde fere ut in M. thelena (Ach.) Müll. Arg. nigro-cincta. Juxta M. in- tercedentem Müll. Arg. locanda est. — Corticola, in Mexici prov. Jalisco : Dr Eckfeldt, n. 182. 39. Pyrenula nitidella Müll. Arg. Pyrenoc. Cubens., p. 41%; corticola, in Mexico prope Monterey : n. 175. 40. Pyrenula pinguis Fée Ess., p. 75; Müll. Arg. Pyrenoc. Feean., p. 33; corticola, in Mexico ad Monterey : n. 176, 208. SUR LES ALCHIMILLES SUBNIVALES LEUR RESSEMBLANCE AVEC L’A. GLABRA Por. (fissa Guenth, et Schum.) ET LEURS PARALLELISMES AVEC LES ESPÈCES DES RÉGIONS INFÉRIEURES PAR R. BUSER (Suite et fin) 3. Alchimilla semisecta BUSER n. sp. Plante basse et touffue, un peu grêle et élégante, présentant les dımen- sions et une grande ressemblance avec le glabra, d'un vert bleu, à coloris estival d'un rouge vineux ou pourpre noirätre, à tiges et pétioles glabres, et surfaces des feuilles estivales poilues. — Rhizome moyen, chevelu, se ramifiant facilement. Feuilles petites, 7-9-lobees, arrondies-réniformes ou suborbiculaires, à lobes extérieurs tantôt formant une échancrure plus ou moins ouverte, tantôt se recouvrant légèrement au-dessus du pétiole; assez minces, se fanant rapidement, à bord ondulé. Lohes assez larges, très profonds, tantôt se recouvrant latéralement (dans les petits échantillons), tantôt écartés (f. umbrosa), ceux des premières feuilles subquadrangulaires, périphériques, ‘/; rayon du limbe, tronqués; ceux 9 des feuilles d’été un peu plus allongés, semi-obovés, arrondis, °/s-"/e, sur (16) R. BUSER. SUR LES ALCHIMILLES SUBNIVALES. 95 les petits échantillons de la region nivale jusqu’à */: rayon du limbe; à côtés souvent entiers, en Coin, mais masqués par les plis superposés du bord ondulé. Dents 4-6 de chaque côté, grandes, profondes, aiguës, semi- digitiformes ou grossièrement pectiniformes, porrigées, celles des feuilles sup. de plantes robustes assez larges et grossières, très inögales, oblique- ment ovées, souvent surdentees; dent terminale le plus souvent petite. Feuilles d’un vert bleu en dessus, d’un blanc grisätre en dessous, d’une nuance obscure, jaunissant facilement par la dessiccation, lavées, surtout sur les bords, de rouge brun au soleil; subopaques quand on les regarde contre la lumière, à nervation non saillante. Les premières feuilles gla- bres des deux côtés, les feuilles estivales glabres en dessous (à l'exception des nervures lächement poilues), mais parsemées en dessus, le plus souvent sur toute la face, ou seulement par bandes le long des plis et des bords, de poils fins, appliqués, jaunätres, scintillants quand on tient la feuille obliquement. Pétioles droits ou peu flexueux, glabres, colorés au soleil de pourpre foncé. Stipules moyennes, incolores, terminées par des oreillettes médiocres, oblongues ou oblongues-ovées, souvent lavées de rouge vineux. Tiges 2-4, greles, ou droites et raides, ou plus ou moins subflexueuses, décombantes à la base, ascendantes à la par- tie supérieure, 1'/-4 fois plus longues que les pétioles des grandes feuilles radicales, complètement glabres, se colorant facilement. Feuilles caulinaires médiocrement développées, profondément (?/s-'/2) incisées et dentées, à lobes écartés dans les supérieures ; stipuliums moins dévelop- pés que dans le glabra. Inflorescence assez appauvrie et étroite. Rameaux 3-/, courts; bifurcations très raccourcies; scorpioides pauciflores, si peu déroulés que les fieurs inférieures longuement pédicellées et les supé- rieures brièvement pédicellées, rapprochées au même niveau, forment des fascicules assez serrés, pseudombellés. Fleurs médiocres, assez allon- gées, verdätres, complètement glabres. Urcéoles d’abord étroits, infun- dibuliformes, égalant ou même un peu plus courts que les sépales, ensuite turbinés-ovoides ou allongés-piriformes, verts jaunätres. Sépales assez grands, érigés après l’anthèse et masquant les styles passable- ment exserts. Calicule assez petit. Pédicelles allongés, les inférieurs 2-1 '/ fois plus longs, les supérieurs un peu plus courts que les urcéoles, dressés en avant. Feuilles 2,5-8 X 1.5-7 cm. Tiges 5-40 cm. Pétioles 3-20 cm. Fleurs 3-3,9 mm. 1g., 3-4 mm. It. Urcéoles 1-1,5 mm. Sépales 1,5 mm. Pédicelles 15-25 mm. Hab. Celui du decumbens et du frigida, mais plutôt rare. 96 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (17) Haute-Savote : chaine du Mont-Joli : hauteur du col du Pachon (soit Pas Sion), 1850 m., entre Mégève et Hauteluce (R. B.). — Haut-Jura : dans les creux à neige de la crête depuis le Reculet jusqu’au Colombier et Mont-Rond sur Gex; une fois une plante égrenée dans la forêt de sapins derrière le Mont-Rond, au-dessus de la vallée de Mijoux (R. B.). — Valais : massif du Grand-Saint-Bernard : bas de Barasson et ailleurs (R. B.); plateau de la Gemmi : pâturages autour du Daubensee, 2200 m., Lämmernalp, 2400 m. (0. et R. B.). — Saint-Gall : alpes de Murg : Goflenalp, 1600 m.; alpes de Flums : alpe Mädems, 1800 m., et arête du Weissenberg entre les alpes Mädems et Vans, 2400 m. (Otmar Buser). De même que pour les decumbens et frigida, l'observation de lindu- ment suffira également pour le semisecta, dans la plupart des cas, pour diagnostiquer l’espèce : feuilles estivales parsemées en dessus de poils appliqués, à reflet scintillant, tout le reste de la plante glabre. Dans le cas douteux où lindument est trop faible, l'examen des autres parties déci- dera et surtout celui des petites fleurs ressemblant beaucoup quant à leur forme et leur disposition subombellée à celles de l'A. pentaphylla. La forme et la profondeur des lobes et de la dentelure, par conséquent le degré de ressemblance de la plante entière avec le glabra Poir., varient considérablement d’après les stations et les individus. Sur les petites plantes réduites des alpes les plus élevées, les lobes s’elargissent, se couvrent latéralement, sont tronqués et peuvent pénétrer dans le limbe dans l’extrême jusqu’à ?/s du rayon et la dentelure profonde devient digi- liforme, écartée. Sans fleurs, de telles plantes présentent absolument l’as- pect du glabra. Sur les individus de taille moyenne, les lobes et les dents s’arrondissent, celles-ci, grossières, deviennent presque ovées. Chez la f. vegeta umbrosa telle qu'elle végète au plus profond des creux à neige du Jura où elle est encore en bon état à la fin septembre ou au commen- cement d'octobre (Crêt de la Neige, Schmidely, 8 octobre 1895), les lobes sont plus étroits, nettement écartés, les dents ouvertes, porrigées. A première vue, ces extrêmes semblent appartenir à des espèces diffé- rentes, mais ils sont reliés entre eux par les transitions les plus insensi- bles en une espèce légitime et en somme facile à caractériser. 4), Alchimilla demissa BUSER n. sp. Plante vigoureuse, basse et touffue, ressemblant à un glabra trapu et épaissi dont elle a les dimensions; d'un vert glauque clair à l’état adulte, vert jaunätre dans sa jeunesse et vers la maturité, ne rougissant ni ne (18) R. BUSER. SUR LES ALCHIMILLES SUBNIVALES. 37 brunissant au soleil, complètement glabre. — Rhizome robuste, grossi par les restes des bases des anciennes feuilles, se ramifiant facilement, for- mant ainsi des touffes serrées. Feuilles assez petites, 7-9-lobees (ayant quelquefois un commencement des lobes 10 et 11: Faucille), arrondies- réniformes ou suborbiculaires, à lobes extérieurs tantôt formant une échancrure étroite, évasée vers le haut, tantôt s’atteignant ou même se recouvrant un peu au-dessus du pétiole; coriaces, plissées en caréne (non ondulées) à l’état jeune, planes et sans plis sur le sec quand on les étale. Lobes assez larges, médiocrement profonds, ceux des feuilles inf. (res- semblant à ceux du flabellata) subquadrangulaires, périphériques, plus ou moins tronqués, séparés par de petites incisions cunéiformes rétrécies à la base; ceux des feuilles sup. semi-obovés, ou semi-elliptiques, grossiè- rement arrondis, ?/--”/s rayon du limbe, dentés à l’enlour; ceux des toutes dernières feuilles plus allongés et plus étroits, séparés en coin. Dents 4-7 de chaque côté, assez grosses, médiocrement ciliees, plus ou moins courtes-pectiniformes, très égales, la terminale insensiblement plus petite ; celles des feuilles inf. plus étroites, en forme de doigts de pieds; celles des feuilles sup. obliques-ovées, arrondies. Feuilles dures et coriaces, glabres (à l'exception des nervures en dessous), exceptionnelle- ment les dernières feuilles estivales légèrement poilues dans les plis et le long des bords; à nervation non saillante, médiocrement transparente, quand on la regarde contre le jour; d'un glauque clair, opaque en dessus, à nervures souvent lavées de blanc; plus claires et blanchâtres en des- sous (les taches sanguines tournant au brun nojrâtre qu’on voit souvent, proviennent d’un champignon). Pétioles robustes, souvent raccourcis, droits ou un peu arqués, couleur de paille. Stipules larges, incolores (brunissant cependant vite), terminées par de grandes oreilleties oblon- gues-ovées ou ovées, veinées de vert. Tiges souvent nombreuses (2-7), robustes, ou élancées au-dessus du sol, ou plus souvent arquées-érigées, en courbe régulière, plus rarement subflexueuses, ne dépassant pas le niveau des feuilles radicales. Feuilles caulinaires bien développées, à lobes peu profonds; stipuliums à lobes grossiers, à dents peu nom- breuses, inégales. Inflorescence étroite et maigre, celle de l’A. coriacea en miniature : bifurcations courtes; inflorescences partielles peu nom- breuses (2-3) et rapprochées; scorpioides pauciflores, peu déroulés; les fleurs, vu l'allongement des pédicelles, groupées en fascicules läches. Fleurs de grandeur moyenne, vertes glauques, ensuite jaunâtres, complè- tement glabres. Urcéoles un peu courts, d'abord obconiques et égalant les sépales, ensuite turbinés-ovoides ou ovoides, un peu plus longs que BULL. HERB. BOISS., février 1894. 7 98 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (19) les sépales érigés après l’anthèse et masquant les styles médiocrement saillants. Pédicelles allongés, les inférieurs 3-2 fois la longueur de l’ur- céole, les supérieurs les égalant, ordinairement dressés en avant, diver- gents seulement sur des plantes ombreuses. Feuilles 2-8,5 X 1,5-8 cm. Tiges 5-28 cm. Pétioles 1-12 cm. Fleurs 2,5-3,5 mm. lg., 3,5-4 It. Urcéoles 1.5-2 mm. Sépales 1-2 mm. Pédicelles 1.5-2 mm. Hab. Celui du decumbens et du frigida, mais espèce, à ce qu'il parait, moins répandue et moins fréquente. Région subnivale, le long des sen- tiers, dans les endroits frais et humides, aux alentours des sources, bords des ruisselets d’eau de fonte; mais aussi dans les endroits ombreux des pentes couvertes de Vaccimium et de Rhododendron, descendant rare- ment dans la zone des sapins. Haute-Savoie : chaine du Mont-Joli : col du Pachon (soit Pas Sion) entre Mégève et Hauteluce, 17-1870 m. (R. B.); Chablais : éboulis sous les Hauts-Forts, versant nord (Chenevard): vallée de Vallorsine : torrents de la vallée d’Entre- deux-Eaux, 2000 m. (Briquet); chaîne du Mont-Blanc : col du Bonhomme, ver- sant nord, 2300 m. (Briquet). — Haut-Jura : dans un creux à neige derrière le Mont-Rond sur Gex et sporadique dans un seul endroit de la forêt de sapins entre la Faucille et le Colombier. — Valais : dent de Valère sur Saint-Maurice (Jac- card); abondant et partout dans la région subnivale du Grand-Saint-Bernard, 21-2500 m. : val Menouve, Dronaz, bas de Barasson, partout autour de l'Hospice et du lac, la Baux, col de Fenêtre-de-Ferret sur les deux versants. etc. (Feer, Besse, R. B.); val de Bagnes : Chermontane, 2400 m. (Feer) : au-dessous de la Pierre-à-Voir sur Saxon (Besse); pâturages d’Etablon sur Riddes, 2000 m. (Besse) ; col du Rawyl (Leresche in hb. Barbey s. n. A. fissa) ; col du Sanetsch, 2100 m. (Besse); plateau de la Gemmi : pâturages autour du Daubensee, 21- 2200 m., Lämmernalp, 2400 m., sources de la Spitalmatt, 1900 m. (0. et R. B.): magasin Schleicher, des échantillons égrenés sous fissa et montana. — Saint- Gall : Alpe Käsern en montant au Speer; chaîne des Churfirsten : Gamserruck sur Wildhaus; alpes de Murg : Mürtschenalp, 1800 m., Erbis, 1997 m.; alpes de Ragaz : sous le Schlösslikopf, 2000 m. (Otmar Buser). — Grisons : Flüela- Schwarzhorn, 2600 m. (Schröter). — Cévennes (Gard) : Mont Saint-Guiral, pelouses sèches ou un peu humides, clairières des bois, 1300 m. (H. Coste). plante très petite et grêle, à légal de toutes les Alchimilles de cette région, mais, abstraction faite des dimensions, identique à notre plante alpine et jurassique . D’après l’ensemble des caractères, on peut considérer le demissa comme la variété parallèle subnivale du coriacea dont il partage le colo- ris, la consistance et la glabréité du feuillage, la forme de l’inflorescence ! La plante de cette provenance sera distribuée cette année par la Société pour l'Etude de la Flore française. (20) R. BUSER. SUR LES ALCHIMILLES SUBNIVALES. 99 et des fleurs et dont il se distingue surtout par sa taille basse et le déve- loppement fissiforme des feuilles. Le demissa ne prend pas de véritable coloration estivale, mais se couvre, souvent copieusement, jusqu'à la moitié de la plante, de taches de champignons qui, d’abord d'un pourpre brunätre, tournent vite au brun noirätre. La nuance de la couleur de ces taches est caractéristique pour la plupart des Alchimilles; la nuance du demissa est exactement celle du coriacea. 5. Alchimiila fissimima BUSER n. sp. !. Plante basse, formant de petites touffes, non gazonnante, présentant les dimensions et une complète ressemblance avec le glabra, d’un beau vert glauque, à coloration estivale foncée, complètement glabre. — Rhizome moyen, bien enraciné. Feuilles petites, obliques-arrondies, 7-9-lobées, à l’état jeune pliées en carène, planes quand on les étale à l’état adulte, à lobes extérieurs se touchant ou se recouvrant au-dessus du pétiole. Lobes profonds, ‘/2-?/s, dans l'extrême jusqu'au *j; du rayon du limbe, selon les individus tantôt écartés, tantôt se touchant latéralement, ceux des feuilles inf. larges, obcunéiformes, tronqués et dentés périphériquement, bordés latéralement d’une incision cunéiforme droite, longue de 2-3 dents; ceux des feuilles sup. plus arrondis, délimités latéralement par une courbe plus courte et le plus souvent masquée sur le sec par les plis. Dents peu nombreuses, 4-5 de chaque côté, grandes, assez étroites et profondes. pectiniformes ou digitiformes et écartées, médiocrement ciliées, dent ter- minaie souvent plus petite et plus étroite (dentelure exactement celle du glabra). Feuilles assez robustes, d’un beau vert en dessus, à taches ferrugineuses; plus pâles, glauques en dessous, à nervation nettement dessinée, bien transparente quand on tient les feuilles vers le jour, fina- lement un peu saillante sur le sec. Pétioles droits, un peu raccourcis, moins greles que chez le glabra. Stipules de largeur moyenne, ou un peu étroites, incolores, brunissant vite, terminées par des oreillettes oblon- gues, verdätres. Tiges nombreuses (3-6), assez grêles, mais solides et rigides, égalant deux à quatre fois les pétioles de la touffe radicale. mais ne s’elevant pas au-dessus de leur niveau, étant ou droites et divariquées, parallèles au sol (au soleil) ou plus ou moins flexueuses, décombantes à 1 — que est fisse mima. 100 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (21} la base (un peu nue) et ascendantes par linflorescence; se colorant au soleil en brun rouge foncé. Feuilles caulinaires médiocres, à lobes et dentelure profonds ("/e-”/s), écartés. Slipuliums plutôt petits, à dents peu nombreuses, grossieres. Bifurcations et rameaux courts; inflorescences. partielles rapprochées: scorpioides assez pauciflores, souvent raccourcis; pedicelles divergents, fleurs ainsi subombellées-fasciculées et formant un petit corymbe lâche et diffus. Fleurs assez grandes, fermes, allongées, toutes glabres, d’un vert clair ou jaunâtre (les non fécondées jaunes et lavees de rouge). Urcéoles piriformes, ou allongés-turbinés, de '/s, en fruits de ‘/2 plus longs que les sépales courts, larges, solides, subcoriaces. Calicule normal. Styles médiocrement exserts, masqués par les sépales érigés après l’anthese. Pédicelles relativement gros, allongés, les infé- rieurs égalant les urcéoles, les supérieurs de ‘2 plus courts. Feuilles 2,5-5,5 X 2,2-5,2 cm. Tiges 5-22 cm. Pétioles 1,5-9 cm. Fleurs 3,5-2 mm. Ig. 45-55 mm. It. Urcéoles 2-25 mm. Sépales 1,5-2 mm. Pédicelles 1,5-2 mm. Hab. Grand-Saint-Bernard : bas de Barasson, dans un endroit parcouru de ruisselets d’eau glaciale. Le fissimima est un vrai mimiery, une véritable copie du fissa Günth. et Schum. ou glabra Poir. L'identité du feuillage est telle que sans la comparaison des fleurs il serait certainement malaisé de distinguer les deux plantes (glabra : fleurs plutôt raccourcies, à texture mince, membraneuse, transparente; jaunes citron; à urcéoles larges-infundibuli- formes, plus courts que les sépales; calicule aussi long que le calice. les deux épanouis après l’anthese et formant des étoiles à huit rayons ; pédi- celles plus greies et plus longs, les inférieurs égalant deux fois, les supérieurs égalant l’urcéole). Dans l'unique station où le fissimima fut rencontré, mais en grande abondance, sa distinction était grandement facilitée par la présence non moins copieuse du fissa et les différences dans la grosseur des tiges et des pétioles, dans la nuance de la couleur du feuillage, dans le port de l’inflorescence, etc., ces differences qui s’effa- cent par la dessiccation, ne permirent pas de se tromper sur les deux plantes. — Par l'absence de tout indument le fissimima se distingue faci- lement du decumbens et du frigida et de ce dernier, en outre, par son dé- veloppement fissiforme complet. Du demissa également glabre il s'éloigne par ses lobes et dents plus étroits et plus profonds, par sa facilité à se colorer et les fleurs plus grosses et plus allongees; du semisecta enfin par une dentelure étroite, les feuilles constamment glabres en dessus, les pédicelles divergents, les fleurs plus grosses. (22) R. BUSER. SUR LES ALCHIMILLES SUBNIVALES. 101 6. Alchimilla longiuscula BUSER n. sp. Plante de taille moyenne, assez élevée, grêle, quelquefois touffue, com- pletement glabre, d'un vert qai, se colorant au soleil en rouge vineux; à ressemblance assez éloignée avec le glabra. — Rhizome moyen, chevelu. Feuilles petites ou moyennes (grandeur du firma), 7-9-lobées, plus ou moins arrondies ou arrondies-réniformes, fortement ondulées sur le vif, plissées dans les angles des lobes et surtout à côté du pétiole sur le sec; à lobes extérieurs formant une échancrure étroite s’&vasant en lacet vers le pétiole ou se recouvrant un peu par les bords (feuilles des pousses latérales stériles à échancrure très ouverte ou même rectangulaire). Lobes assez grossiers, dentés à l’entour ; ceux des feuilles inf. semi-circulaires ou semi-obovés, ?/; rayon du limbe, rétrécis à la base et formant une incision quelquefois brièvement cunéiforme, ceux des feuilles estivales allonges, subparaboliques, ?/; à ‘/2 rayon du limbe. Dents 5-7 de chaque côté, celles des feuilles inf. égales, étroites, conniventes, assez pectiniformes, celles des feuilles sup. assez inégales, plus grandes et plus grossieres, obliques- ovées, pénicillées-aiguës ; dent terminale étroite. Feuilles assez minces, papyracées, se fanant vite, d’un beau vert clair en dessus, plus pâles en dessous, se tachant de rouge brique vif, jaunissant vers la maturité, à nervation non saillante, nettement réticulée, médiocrement transparente. Pétioles assez greles, verdâtres ou couleur de paille. Stipules étroites ou de largeur moyenne, appliquées, incolores, terminées par des oreil- lettes étroites, oblongues ou subtriangulaires, violacées au soleil. Tiges assez nombreuses (2-4 par rosette), allongees, egalant 2-2 ‘/2 fois les petioles de la touffe radicale, greles, celles des petits individus presque fili- formes, à entre-nœuds inférieurs considérablement allongés, ascendantes ou dressées dans les hautes herbes, droites et divariquées au soleil, cou- leur de paille, se colorant facilement en rouge vineux foncé. Feuilles caulinaires assez profondément incisées, à lobes se recouvrant un peu latéralement sur les inférieures, écartés sur les supérieures, à dentelure assez connivente; stipuliums peu développés, décroissant vite. Rameaux courts, partant à angles aigus; scorpioides longuement pédonculés, géné- ralement bien déroulés; pédicelles greles, allongés; l’inflorescence totale étroite, maigre et lâche. Fleurs moyennes, de la grandeur de celles de l’alpestris, glabres. Urcéoles égalant les sépales et dans la moyenne les pédicelles, adultes turbinés ou turbinés-ovoïdes. Sépales érigés obli- 102 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (25) quement après l’anthèse et masquant les styles médiocrement exserts. Calicule normal. Feuilles 2,5-9,5 X 2,2-9 em. Tiges 6-43 cm. Pétioles 1,5-24 cm. Fleurs 3 mm. Ig., 4 It. Urcéoles 1 '/ı-1 ‘/2 mm. Sépales 1 ‘/2 mm. Pédicelles 1 '/-2 mm. Hab. Région alpine du Grand-Saint-Bernard : versant valaisan : pente rocheuse, couverte de rhododendrons, en face de la Pierraz; versant. aostain : la Baux, pente rocheuse au-dessus de la cantine d’Aoste. Le longiuscula peut être regardé comme la race subnivale parallèle au straminea des regions inférieures. À part sa complete glabréité, il a, dans son apparence générale, assez de ressemblance avec le subcrenata. 7. Alchimilla sinuata BUSER n. sp. Plante élevée, de taille moyenne, glabre ou presque glabre, d’un vert clair et gai, se colorant au soleil d’un rouge vineux, à inflorescence dif- fuse, rappelant celle du glabra ou firma. — Rhizome moyen, chevelu. Feuilles moyennes ou assez grandes, 9-lob6es (sur les grands échan- tillons quelquefois avec le commencement d’un dixième lobe). de forme très caractéristique : les inférieures largement réniformes, plus larges que longues, à lobes extérieurs formant une échancrure très ouverte et large, en forme d'arc; les supérieures arrondies-reniformes, à échancrure plus étroite, arquée-conique. Lobes assez étroits, peu profonds, environ "/s rayon du limbe, arrondis, rétrécis à la base; ceux des feuilles inf. dépri- mes-semicirculaires, ou périphériques-tronqués; ceux des feuilles sup. semicireulaires-paraboliques; tous dentés à l’entour, ondulés sur le vif, se superposant latéralement et formant ainsi de petits plis dans les angles sur le sec; écartés-digitiformes seulement sur les pousses laté- rales stériles du rhizome. Dents 6-8 de chaque côté, petites, en scie, aiguës, peu égales, assez faiblement ciliées, les inférieures des lobes assez ouvertes, les supérieures conniventes, dent terminale petite. Feuilles relativement fermes, coriaces, d'un vert clair, presque gai en dessus, un peu plus pâles en dessous, jaunissant par la dessiccation, se tachetant au soleil de rouge vineux clair; glabres et planes des deux côtés (les nervures principales en dessous souvent nettement saillantes); opa- ques et ternes quand on les regarde contre la lumière. Pétioles greles, subflexueux, couleur de paille, se colorant ensuite, ou tous glabres ou ceux des feuilles estivales, surtout de plantes vigoureuses, plus ou moins (24) R. BUSER. SUR LES ALCHIMILLES SUBNIVALES. 103 poilus de poils longs, raides, blancs, dressés. Stipules de largeur moyenne, incolores, terminées par des oreillettes oblongues, à bord poilu. Tiges 2-4 par rosette, grêles, mais dures, quelquefois droites et assez raides, mais le plus souvent fortement flexueuses, dressées ou ascendantes, 1 '/s-2 fois la longueur des pétioles des feuilles radicales, couleur de paille, se colorant au soleil assez facilement en rouge vineux foncé, où complètement glabres ou à entrenœud basal subhirsute- poilu (surtout au dessous des stipules) à poils longs, raides, tantôt dressés, tantôt hérissés. Feuilles caulinaires bien développées, les inférieures tronquées-rectilignes à la base, à lobes larges, se couvrant légèrement sur les côtés, à dentelure connivente, crochue: les supé- rieures plus profondément incisées, à lobes et dents plus étroits et écartés; les dernières cunéiformes, confluentes avec les stipuliums incisés-dentés à l'instar du glabra. Rameaux allongés, subflexueux, greles; scorpioides des grandes plantes multiflores, longuement pédoncu- les et déroulés, l’inflorescence totale étroite est ainsi diffuse, et ressemble à celle du glabra ou firma. Fleurs petites, un peu courtes, glabres, vertes, jaunätres, se colorant au soleil en rouge vineux. Urcéoles raccourcis, égalant les sépales, turbinés ou turbinés-ovoïdes, en fruits ovoides, assez bicolores, c'est-à-dire à nervures bien marquées et vertes, et entre-deux blanchätres. Calice et calicule normaux. Styles médiocrement saillants, tantôt visibles, tantôt masqués par les sépales obliques-ouverts après l’anthèse. Pédicelles assez divergents, de longueur moyenne, les infé- rieurs 2-1 ‘/2 fois dépassant les urcéoles, les supérieurs les égalant. Feuilles 2,3-9 em, lg. X 3-12,5 em. It. Tiges 5-45 cm. Pétioles 2,5- 29 cm. Fleurs 3 mm. Ig., 3 */1-4 mm. It. Urcéoles 1 '/; mm. Sépales 1 '/ı-1 !/s mm. Pédicelles 1-2 mm. Hab. Clairières, ravins et rochers ombreux, de la zone des sapins des régions montagneuse et alpine des Alpes; dispersé, plutôt rare. Haute-Savoie : entre les degrés de Somman sur Mieussy et la crête de Roi, 13-1900 m. (Schmidely). — Valais : Grand-Saint-Bernard, station non précisée (Besse, 1888, no 13) ; au Pas-du-Loup sur Louëche-les-Bains (R. B.). — Oberland bernois : en haut des « Walliskehren » au-dessus de Kandersteg, mon- tee de la Gemmi (R. B.). — Glaris : Sandalp inférieure (Otmar Buser). — Magasin Schleicher avec A. glabra. Les particularités d’une espèce, son cachet, s’expriment souvent plus nettement sur des formes extrêmes que sur la forme typique vulgaire. Si l’on avait à juger le sinuata uniquement d'après le développement extreme des feuilles de pousses latérales non fleuries, tout le monde 104 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (25) serait d'accord de le prendre pour une espèce excellente. Ces feuilles sont considérablement plus larges que longues et forment au-dessus du pétiole une échancrure large et arquée, se rapprochant beaucoup de la ligne droite, elles ont la base quasi tronquée. Lorsqu'on compare les nervures par paires à partir de la médiane, on trouve ordinairement que celles des lobes 4 et 5 sont diamétralement opposées; ici, au contraire, grâce à l’étroitesse des découpures, ce sont celles des lobes 6 et 7 qui présentent ce caractère; ces nervures ne se détachent de la paire précé- dente qu’assez loin du pétiole. Sur la plante normale, toutes ces parti- cularités se retrouvent, mais amoindries, l'échancrure reste toujours relativement large et ouverte et sur plus de cent plantes de différentes provenances que j'ai examinées, je n'ai pas, sur lindividu le plus lati- folié, trouvé de feuille où les lobes extérieurs se rejoignent au-dessus du pétiole. L'aspect de l’inflorescence est assez celui d'un glabra vigou- reux ou plus encore d’un firma. 8. Alchimilla acutidens BUSER n. sp. Plante de taille moyenne, assez grêle et élégante, mais ferme, non élevée, à tiges décombantes, d'un vert pur, un peu jaundtre et luisant, se colorant facilement, à indument très faible, presque glabre. — Rhizome robuste, dur, d'apparence ligneuse, superficiel, mais chevelu et bien enra- ciné. Feuilles moyennes, 9-lobées, étalées arrondies-réniformes ou subor- biculaires, à lobes extérieurs se touchant (feuilles sup.) ou laissant entre eux une échancrure plus ou moins large (feuilles inf.) au-dessus du pé- liole peu excentrique; fortement ondulées sur le vif. Lobes assez profonds, atteignant de ?/; jusqu'à ‘/2 du rayon du limbe, a differences de contour très prononcées selon l’âge et l'insertion : ceux des feuilles inférieures plus larges, semi-oboves, ou semi-elliptiques, bien arrondis, délimités par une incision en coin, un peu ouverte, longue de 2 à 3 dents, (rappe- lant les feuilles inf. de l’incisa); ceux des feuilles supérieures plus étroits, paraboliques-triangulaires (de la dernière, brièvement pétiolée, presque étroits-triangulaires), aigus, dentés à l’entour, à petits plis dans les angles sur le sec. Dents nombreuses, 6-9 de chaque côté, très égales, petites ou moyennes, étroites et serrées, effilees-aiguös penicillees, conni- ventes, fortement soyeuses et ciliées. Feuilles assez fermes et résistantes, coriaces, subconcolores, d’un vert pur luisant en dessus, nuance poireau, pâles en dessous, se colorant au soleil, souvent jusqu'à la moitié des lobes, (26) R. BUSER. SUR LES ALCHIMILLES SUBNIVALES. 105 ou entièrement, en pourpre brunâtre obscur: Jaunissant avec l’âge et par la dessiccation, glabres, ou les supérieures rayées de lignes soyeuses dans les plis de dessus, soyeuses le long des nervures et poilues sur le lobe avoisinant le pétiole en dessous; à nervation non saillante, finement réti- culée; subopaques quand on les regarde contre le jour. Pétioles greles, plus ou moins flexueux. d’abord couleur de paille, se colorant vite; poi- lus, souvent faiblement, de poils blanes, longs et raides, lächement appli- qués (le dernier pétiole soyeux) ou une partie des pétioles glabres. Stipules assez larges, brunissant vite, terminées par des oreillettes un peu cour- tes, oblongues-ovées où allongées-triangulaires. Tiges assez nombreuses (2-5), 2-3 fois plus longues que les feuilles radicales, mais étalées dans l'herbe et fortement flexueuses, comme tordues; grêles, mais dures, résis- tant, ne s’aplalissant pas, verdätres ou d’un vert jaunâtre, se colorant au soleil en brun rouge ou pourpre sale; poilues à la base (entre-nœud 1-2) de poils longs, raides, appliqués ou lächement écartés, glabres pour le reste. Feuilles caulinaires médiocrement développées, les inférieures incisées jusqu'au tiers, à lobes semi-chovés et à dentelure connivente, les supé- rieures incisées jusqu'à la moitié, à lobes écartés et à dentelure porrigée, les dernières à base cunéiforme, passant à des stipuliums assez grands, ondulés, à denis très aiguës. Rameaux et bifurcations de longueur moyenne; scorpioides médiocrement pédoneulés et déroulés; les pédi- celles inférieurs longs el divergents, les supérieurs décroissant vite et rapprochés; l’inflorescence étroite est ainsi en même temps lâche et dif- fuse en général et glomérulée au bout des rameaux. Fleurs assez grandes, d'un vert jaunâtre obscur (les non fécondées jaunissant ou lavées de rouge brun), glabres. Urcéoles à l’état jeune un peu plus courts que les sepales, larges-ohbconiques, à l’état adulte turbinés ou turbines-ovoides, égalant les sépales. Calice et calicule relativement bien développés, rap- pelant le glabra : sépales triangulaires-ovés, aigus, fermes, coriaces, obli- quement dressés après l’anthèse et masquant le plus souvent les styles médiocrement exserts, folioles du calicule larges de moitié et presque aussi longues (*/:-1) que les sépales, lancéolées, très aiguës. Pédicelles égalant ou une fois plus longs que les urcéoles. Feuilles 2,5-10,5 X 1,8-9 em. Tiges 10-39 cm. Pétioles 2-20 em. Fleurs 3-3,5 mm. |1g., 3,5-41t. Urcéoles 1-1,5 mm. Sépales 1,3-1,5 mm. Pédicelles 2,5-1. Hab. Pâturages herbeux, secs de la région alpine, zone des rhododen- drons et limite supérieure des conifères. Habituellement en société de l'espèce suivante. Plante à large distribution. 106 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (27) Piémont : Mont-Cenis (Bongean in H. Prodr.); sur Saint-Germain, val Cluson (Rostan). — Haute-Savoie : chaine du Mery : pente N.-E. du Mont-Fleury. — Haut-Jura : depuis le Reculet jusqu'au Colombier de Gex. — Vaud : alpes de Bex : Enzeindaz. — Valais : « Crête-Rocheuse » près du lac de Tannay; massif du Grand-Saint-Bernard : la Pierraz, bas de Barasson (R. B.):; val d’Herens : alpes de Bricolla dans le val de Ferpècle (Chenevard); Établon sur Riddes, 1900 m. (Besse); Louëche-les-Bains, prés secs au pied de la Gemmi, disséminé sur le versant bernois depuis les « Walliskehren » au-dessus de Kandersteg jus- qu'au Daubensee et le pâturage entre les deux Rinderhörner (R. B.). — Glaris : Thierfehd, Pantenbrücke, Sandalp inférieure (Otmar Buser). — Saint-Gall chaîne des Churfirsten : Seelenmattalp près du sommet, Gamserruck, 1859- 1900 m.; répandu dans l’Oberland saint-gallois : alpes de Murg : Goflenalp, 1600 m., Erbis, Mürtschenalp; alpes de Flums : Mädems, 1800-1850 m.; alpes de Ragaz : sous le Schlüsslikopf, 2000 m.; val Calveis : Sanct Martin, 1351 m., Gygerwald au pied du Stollen, Malanseralp et Gamserälpli, 1750-1800 m., Herren- alp, 1900 m. (0. B.). — Appenzell : alentours de la tourbière de Gais; Alpsiegel ; alpe Mans, 1900 m. ; Furglenfirst, 1800-1900 m. ; chaine de l’Altmann : Sempti- seralp et Fählenalp; Sentis : Seealp et Meglisalp, 1480-1550 m. (0. B.). — Bavière, Algäu : Speicher im Seealpental, 1528 m. ; sommet du Daumen, 1995 m., et du Schnecken, 1710 m., Schultz herb. norm. nov. ser., n. 486 p. p.s. nom, et mixt. cum A. glabra (Sendtner). — Tyrol : « in alpibus austriacis, » sans doute du Tyrol oriental (Sieber in H. Prag.); d’une des trois stations indiquées par Kerner pour son A. glabra (Fl. exs. austro-hung., n. 817 p. p. in H. Ha- lacsy); au Ritten près de Bozen, Seiseralpe et Schlern (Hausmann). — Salzbourg : in der Fusch (Spitzel in H. Monac.). — Carinthie : près Heiligenblut (Ruprecht in Rehb. Fl. Germ. exs., n. 876 p. p. in H. Vind.); un échantillon sans prove- nance (Carinthie ?) existe dans l'herbier Wulfen (in H. Vind.). — Suede : Jemt- land, OEstersund, Vällviken (C. Indebetou in H: Halacsy). L’aeutidens varie passablement sur les deux côtés de notre territoire. Dans la Suisse occidentale la forme prédominante a de beaucoup les lobes plus étroits, plus allongés et plus écartés, la dentelure plus serrée et plus aiguë que la plante de la Suisse orientale qui a, en outre, une nervation un peu saillante sur des échantillons desséchés à l’état de demi-maturite, ei la coloration plus facile et plus hâtive, les oreillettes des stipules basales rougeätres comme chez l'A. alpestris. J'ai cru ces deux formes distinctes pendant assez longtemps. J'ajoute les diagnoses différentielles de deux races affines de l’acutidens : A. cuspidens. — Stipules basales brunes, sèches. Lobes foliaires plus larges et arrondis, un peu moins profonds en la moyenne ('/s rayon), mais à incisions plus marquées et plus écartées, rappelant l’incisa. Den- telure plus étroite, plus aiguë, à pinceau de poils plus fort. Inflorescence assez large, corymbiforme, à feuilles caulinaires développées à légal des Calicinæ, à stipuliums formant de grandes collerettes profondément et (28) R. BUSER. SUR LES ALCHIMILLES SUBNIVALES. 107 inégalement incisées-dentées, à dents très effilées, porrigées. Fleurs de la grandeur de celles du firma (3,5-4 mm. Ig., 4,5-6 It.; urcéoles 1,5-2; sépales 1,5-2,3; pédicelles 3,5-2). Hab. Suisse orientale, dans presque toutes les alpes des cantons de Sarnt-Gall et d’Appenzell : chaîne des Churfirsten : Selunalp, Silamattalp, Iltiosalp; Alvier : alpes Isisikon et Säsis, 2040 m.; Altınann : Semptiseralp, Fählenalp, Tesselalp; crête du Schäfler sur l’Alte Alp, 1900 m.; Alpsiegel; Furglenfirst, 1800-1500 m. ; alpe Mans, 1650 m. (Otmar Buser). Si l’acutidens type est déjà quelquefois difficile à distinguer du firma, c’est bien autrement le cas pour le cuspidens qui a le port de l’infiores- cence ainsi que la grandeur et la forme des fleurs d’un firma. Ce der- mer, cependant, se distingue par une teinte plus bleuâtre, la dentelure plus courte, plus ouverte, peu ciliée, par les lobes des feuilles inférieures se recouvrant souvent un peu latéralement, par ceux des feuilles supé- rieures allongées et assez étroites, par des tiges droites et roides, dont la partie inférieure ainsi que les pétioles sont plus également apprimés- poilus et colorés de bonne heure en violet foncé. Des exemplaires de cuspidens à incisions cunéiformes profondes et écartées, pourraient être pris pour de l’incisa qui a, avec la plupart des caractères du firma, de fleurs plus petites. A. flavescens. — Plante entière d’un jaune obscur (in sicco); indument plus abondant : les gros pétioles et le bas des tiges soyeux, les poils, devenant plus rares, montent jusque dans le haut de linflorescence, feuilles poilues sur toute la surface ou au moins fortement poilues dans les plis; lobes foliaires 11, moins profonds, semi-circulaires, les exté- rieurs se touchant ou se couvrant au-dessus du pétiole; dentelure plus petite, moins aiguë. Fleurs fasciculées, en la moyenne plus courtes, plus grosses, dressées en avant. Hab. Sibérie (Augustinowiez). 9. Alchimilla connivens BUSER n. sp. Plante de taille moyenne, grele, elegante, à tiges decombantes, d'un vert foncé pur, un peu luisant, prenant facilement un coloris estival foncé, d’un indument en somme faible, à feuilles caulinaires fortement incisées. — Rhizome moyen ou plutôt un peu faible, superficiel. Feuilles moyennes, 9-lobées, obliques-arrondies ou arrondies-reniformes, à lobes extérieurs réduits ou formant une échancrure d’abord élargie, se rétré- 108 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (29) cissant rapidement vers le pétiole (feuilles sup.) ou se rencontrant (feuilles inf.) au-dessus du pétiole excentrique; non ondulées, mais for- mant cuvette et les lobes pliés en carène sur le vif. Lobes assez peu profonds, atteignant '/ı-'/s du rayon du limbe, ceux des feuilles inf. semi-obovés ou semi-elliptiques, ceux des feuilles sup. arrondis-paraboliques, paraboli- ques-triangulaires ou largement triangulaires; tous dentés à l’entour ou délimités par de petites incisions courbes, longues de 2-3 dents, mais masquées par les plis sur le sec. Dents nombreuses, 7-9-14 de chaque côté, égales, petites, étroites et serrées, pénicillées-aiqués, crochues-conni- ventes. Feuilles planes, assez robustes et coriaces, d’un vert foncé pur en dessus, luisant sur le vif; se bordant facilement ou se colorant même jusqu’à la moitié des lobes en rouge vineux obscur; en dessous glauques et finement réticulées, à nervation quelquefois légèrement saillante sur le sec; opaques quand on les regarde contre le jour. Premières feuilles marquées de lignes soyeuses en dessus, glabres en dessous; feuilles esti- vales plus ou moins soyeuses le long du bord et des plis, ou à partir du bord jusqu'à une ligne passant par le fond des sinus separateurs des lobes et surtout en dessus ; brillantes-soyeuses sur les nervures et poilues sur le lobe avoisinant le pétiole en dessous. Pétioles assez greles, droits ou ar- qués, d'abord couleur de paille, se colorant au soleil en pourpre noirätre, plus ou moins couverts de poils longs, droits, assez doux, qui, lächement appliqués sur les jeunes pétioles, sont dressés ou hérissés sur les pétioles adultes Surtout des grandes plantes; le pétiole de la dernière feuille esti- vale soyeux-brillant. Stipules larges et assez läches, séchant et brunissant vite (à la manière du glabra), terminées par des oreillettes courtes, sub- ovées, obtuses ou grossièrement dentelées. Tiges 2-6 par rosette, décom- bantes, el quoique 2-4 fois plus longues que les pétioles de la touffe radi- cale, ne s’elevant pas au-dessus de leur niveau, comme cachées dans l'herbe; ou raides et droites comme une ficelle tendue, ou arquées- ascendantes dans la partie antérieure (flexueuses seulement à l'ombre), très greles, un peu fistuleuses et s’aplatissant fortement par la dessicca- tion, ne se bifurquant pas avec les rameaux, d’abord couleur de paille, se colorant rapidement au soleil en rouge vineux foncé ou même noirätre, poilues ou faiblement velues jusqu’ à la hauteur des premiers rameaux de poils longs, lächement appliqués ou demi-ecartes ou, dans la f. vegeta, plus ou moins horizontaux, d'apparence subplumeuse. Feuilles caulinaires plu- tôt petites, profondément incisées (celles du milieu de la tige jusqu’à la moitié, les supérieures jusqu’au °/s), à lobes étroits, rélrécis à la base, fortement écartés, à dents aiguës; stipuliums un peu petits, à dents irré- (30) R. BUSER. SUR LES ALCHIMILLES SUBNIVALES. 109 gulieres et aiguës, comme lacérés. Rameaux et bifurcations courts, fins et raides, divergeant sous des angles très aigus; inflorescences partielles rapprochées; scorpioides brièvement pedonculés, peu déroulés; les pédi- celles inférieurs longs et divergents, les supérieurs décroissant rapide- ment; fleurs ainsi réunies en glomérules läches. Fleurs un peu petites ou moyennes, glabres, jaunätres au soleil. Urcéoles d’abord assez larges- ohconiques, en fruits turbinés ou ovoïdes, égalant plus ou moins les sépales triangulaires-ovés aigus, qui après l’anthèse s’erigent ou se recroquevillent et laissent généralement apercevoir les styles bien sail- lants. Calicule bien dévelonpé, presque aussi long (?/s-*/ı) que le calice. Pédicelles droits, raides, capillaires, les inférieurs égalant 2-1 7/2 fois, les supérieurs égalant les urcéoles. Feuilles 2,8-10,5 X 2-9,5 em. Tiges 7-38 cm. Pélioles 1-20 cm. Fleurs 3,9-4 mm. It. Urcéoles 1,5 mm. Sépales 1,5 mm. Pédicelles 3-15 mm. Hab. Prairies bien exposées, pâturages secs, herbeux, ras, clairieres et pelouses des forêts de conifères (sapins, mélèzes, arolles) des régions subalpine et alpine, s’elevant exceptionnellement jusque dans la région subnivale (Saas : Mattmark). Préfère un sol chaud, riche et meuble, se rencontre plutôt égrené ou par troupes, jamais en quantité, là même où elle est répandue. Dores et déjà on peut prévoir pour cette espèce une dispersion alpine générale. Piémont : vallée de la Souse : Bussoleno, prés au-dessus de la carrière de marbre (Ferrari) ; sous-alpes de Faët : pâturages sur les Grangeltes (Rostan). — Haute-Savoie : chaine du Méry, vallée du Reposoir : pentes chaudes entre les chalets du Méry et ceux de Sommier-dessus ; chaîne du Mont-Joli : col du Pachon (soit Pas Sion) 1880 m., entre Mégève et Hauteluce (R. B.); entre les degrés de Somman et la crête de Roi, 13-1900 m., sur Mieussy (Schmidely). — Haut- Jura : pâturages de la crête depuis la montagne de Saint-Jean et le Reculet (dans le vallon d’Ardran descendant jusque vers la source) jusqu'au Colombier de Gex. — Valais : «Crête-Rocheuse » près du lac de Tannay, avec A. splendens ; Pas de Chesery entre les vallées de Morgins et d’Abondance, sur les pentes herbeuses de la Pointe de Mosetta, 2100-2150 m. (R. B.); massif du Grand-Saint-Bernard : versant suisse : la Pierraz (R. B.), versant aostain : Saint-Rémy, 1400 m. (Besse), la Baux (R. B.); vallée de Bagnes : Vingt-Huit (Feer); répandu autour de Zer- matt : dans le village même, chemin du Riffel et forêt de mélèzes sur Winkel- matten en montant à Findelen, depuis Findelen jusqu’à mi-pente vers le Stellisee, Blatten (R. B.); vallée de Saas: prés et ravins en face de Saas-Grund; Mattmark, 2100 m., descendant égrené le long du chemin jusqu'à Eisten (R. B.); Simplon : Rothwald (Chenevard), Mittenbach, 1850 m. (Besse); Etablon sur Riddes, 1900 m. (Besse). — Berne : entre le-Sulsee d’en bas et la Sulegg, 2200-2300 m. ; sommet du Ganterisch, 2177 m. (Romieux). — Zurich : Uetli, Balderen (Otmar Buser). — Glaris : entre Pantenbrücke et la Sandalp inférieure (Otmar Buser). — Saint- 110 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (31) Gall : Churfirsten : Selunalp et Silamattalp; alpes de Murg : Erbis, 1997 m. ; alpes de Flums : Mädems, 1800-1850 m. ; alpes de Ragaz : sous le Schlösslikopf, 2000 m.; répandu dans le val Calveis : Sanct Martin, 1351 m., Gygerwald, au pied du Stollen, Sardonaalp et Gamserälpli, 1750-1800 m., Herrenalp, 1900 m. (Otmar Buser). — Appenzell : alentours de la tourbiere de Gais; alpe Mans, 1650 m.; Fähnern, 1400 m.; Alpsiegel; arête du Schäfler sur l'Alte Alp, 1909 m. ; Tes- selalp sur l’Altmann au-dessus de Wildhaus (Otmar Buser). — Bavière, Algäu : sommet du Fellhorn, 1870 m. (Sendtner). — Tyrol sept. : Rafanspitze, 2250 m. (Woynar). — Tyrol central : Schleierberg sur Gossensass, 2500 m. (Huter). — Tyrol mérid. : au Ritten pres de Kapenn, pres Bozen (Hausmann ex Hb. Mus. Tirol., n. 1148 p. p.); Monte Baldo (..... in H. Holm.). — Vénétie : alpes de Belluno (Venzo in H. Taur.). L’A. connivens est en quelque sorte le centre d’un petit groupe d’espe- ces très remarquables et d'apparence très élégante, dont font partie l’acu- tidens précédent, le multidens antérieurement décrit (Bulletin, juin 1893, appendix II, p. 27), le cuspidens et quelques autres encore inédits. Dans ce groupe, le connivens se caractérise par des feuilles pliées en carene, d’un vert foncé, finement dentées, par des tiges très droites, fistuleuses et s’aplatissant par la préparation, par son indument assez prononcé, d’une fausse apparence plumeuse, par des feuilles caulinaires très profon- dément incisées, à lobes irès écartés, qui contrastent avec les feuilles radicales relativement peu profondément lobées. L’acutidens a le feuil- lage fortement ondulé, vert clair et bien luisant, jaunissant ainsi que toute la plante vers la maturité, à dentelure plus grande, mais tout aussi aiguë et connivente, les tiges flexueuses et dures, les rhizomes très robustes. l’indument très faible, plutôt érigé, les fleurs plus grandes et moins ser- rées. Les différences de forme que les feuilles des Alchimilles montrent selon l’époque de leur évolution (feuilles printanières, estivales) et leur place sur le rhizome sont plus marquées et plus saillantes chez les grands individus de l’acutidens que chez la plupart des autres espèces. Le multidens a les feuilles d’un vert clair non luisant, plus arrondies, à lobes plus larges et plus déprimés, la dentelure plus large, moins aiguë, les fleurs nettement glomérulées, l’indument plus distinetement hérissé encore que celui du connivens. 8. A. Wichuræ. — Plante à coloris plus pâle, d’un vert gai ou un peu jaunâtre. Feuilles 9-lobées ou imparfaitement 11-lobées, en général plus arrondies, à lobes moins profonds, plus larges et plus déprimés, à dente- lure un peu plus ouverte : feuilles infér. suborbiculaires, à pétiole assez central, à lobes en segments de cercle, égalant ‘/5-1/1 rayon du limbe; feuilles intermédiaires à lobes semi-circulaires; feuilles super. arrondies- (32) R. BUSER. SUR LES ALCHIMILLES SUBNIVALES. 11i reniformes, à lobes largement triangulaires, '/ı-'/s rayon. Indument en moyenne plus faible : feuilles toutes glabres en dessus ou ne présentant que quelques poils rares dans les plis, poilues ou légèrement soyeuses en dessous sur les nervures et la partie avoisinant le pétiole; pétioles et bases des tiges poilus ou subpubescents de poils lächement appliqués. Feuilles caulinaires à lobes plus larges, moins écartés; stipuliums mieux développés, étoilés, l'inflorescence généralement plus lâche ressemblant ainsi davantage à celle du glabra Poir. Fleurs celles du type. Hab. Monts-Sudètes : Kleine Schneegrube (Tausch, Grabowski in H. Boiss., Callier, Fiek); Kleiner Teich (Hirte); « ad rivulos » (Poric in H. Prag.). — Laponie : Quickjock Lap. Lulens. (Wichura, Andersson, Pl. Lapp., n° 157 in DC.). — Islande : Reikiavik (Krabbe in H. Boiss.). — Groënland oriental : Kung Oskarshaven (A. Berlin in H. Holm.). A. Wichuræ peut être considéré comme la race parallèle boréale-arc- tique du connivens alpin. Comme cela arrive souvent dans ces cas de parallélismes, les différences sont faciles à saisir sur la pluralité des échantillons, mais à côté il y en a d’autres, où la différenciation est si faible que, eux existant seuls, on ne séparerait pas. Je dédie la plante à la mémoire de Max Wichura dont le nom forme le trait d'union entre les deux parties de l'aire géographique: quoique n'ayant pas vu des échan- tillons de Wichura, je ne doute point que la nôtre soit la même plante que celle que cet observateur sagace mentionne dans le récit de sa course en Laponie * comme une serte d’intermediaire entre les vulgaris et fissa, et cela d'autant plus que la même plante fut distribuée plus tard, par Andersson, de la station même de Wichura (Quickjock). Au point de vue phytogéographique, il est bon de noter qu’en Silésie l'espèce ne se présente pas dans sa forme alpine, mais dans sa forme boréale, sem- blable en ceci aux saules des mêmes stations qui s’y trouvent ou dans la race boréale d’un type général, comme le Salix lapponum L., ou dans des modifications également boréales de si peu d'importance qu'il ne con- vient pas de les nommer, mais qu'un œil exercé distinguera toujours, comme c’est le cas des Salix hastata et phylicifolia. Comme le Wichuræ se trouve, dans les Sudètes, dans le consortium du glabra Poir. (fissa Günth. et Schum.) et de l’alpestris Schmidt (glabra Neygenfind), on le recoit Sn aenbil par voie d’echange, mêlé soit à l’un, soit à l’autre ou aux deux. 1 Max Wichura, Ein Ausflug nach Lulea-Lappmarken, ?n Flora, 1859, 419. 112 BULLETIN DE L'HERPIER BOISSIER. (33) 10. Alchimilla versipila BUSER n. sp. Plante de taille et de dimensions moyennes, dressée, un peu grêle, de teinte verte-bleue foncée, se colorant facilement et fortement, presque glabre. — Rhizome maigre, chevelu. Feuilles moyennes, arrondies- réniformes ou suborbieulaires, 9-lobées, à lobes extérieurs formant une échancrure étroite ou (la dernière feuille) se touchant au-dessus du pé- tiole: bien ondulées sur le vif, à petits plis dans les angles des lobes sur le sec. Lobes assez larges, peu profonds, ‘/:-°/; rayon du limbe, ceux des feuilles inf. semi-obovés, ceux des feuilles sup. largement triangulaires (ressemblantes aux feuilles de l’inconcinna), dentés à l’entour ou délimités quelquefois par une dent plus profonde, incurvée. Dents de grandeur moyenne, 5-7 de chaque côté, assez larges, bien aiguës, en bec, à pointe souvent tournée en dehors, quelquefois un peu pectiniformes, sur la f. ve- geta larges ou grossieres, bien ciliées: dent terminale peu en arrière des autres. Feuilles assez minces (par suite de la station ombreuse que la plante affectionne), d’un vert bleuâtre saturé, luisant sur le vif en dessus, se tachetant au soleil en rouge vineux, vertes blanchâtres en dessous, les inférieures glabres, les supérieures parsemées sur toute la surface de poils appliqués, à reflet scintillant, quand on regarde la feuille obliquement, soyeuses le long des nervures en dessous (même indument que celui du semisecta); à nervation étroitement réticulée, non saillante, médiocrement transparente. Pétioles très greles et plus ou moins flexueux, glabres ou le dernier assez faiblement garni de longs poils raides un peu écartés. Stipules étroites ou de largeur moyenne, lavées souvent de rouge vineux clair (à l’egal de l’alpestris), brunissant vite, terminées par des oreillettes oblongues, dressées. Tiges peu nombreuses (1-3), dressées, à base arquée, plus ou moins flexueuses ou assez droites, assez greles, égalant A ‘2-3 fois les grands pétioles de la touffe radicale, d'abord couleur de paille, mais se colorant vite et finalement en pourpre noirâtre, glabres ou à entre-nœud inférieur garni de quelques poils longs, un peu raides, écar- tés-dressés. Feuilles caulinaires de grandeur moyenne, les inférieures incisées à ‘/:, à lobes non écartés et à dents conniventes, les supérieures incisées à ‘/2, à lobes écartés; stipuliums inögalement et grossièrement dentés. Rameaux souvent courbés; scorpioides médiotrement pédonculés et déroulés, à fleurs inférieures distantes, à fleurs supérieures se rappro- chant de plus en plus; inflorescence ainsi diffuse et lâche en général et (3%) R. BUSER. SUR LES ALCHIMILLES SUBNIVALES. 115 glomérulée au bout des rameaux. Fleurs moyennes, verdätres, un peu trapues, glabres. Urcéoles d’abord obconiques, en fruits turbinés ou tur- bines-ovoides, égalant les sépales obliquement dressés après l’anthèse et masquant les styles passablement exserts. Calicule normal. Pédicelles assez allongés, égalant en moyenne les urcéoles. Feuilles 3,5-11 x 3-10 em. Tiges 13-42 cm. Pétioles %-33,5 cm. Fleurs 3 mm. 1g., 5,5-4 It. Urcéoles 1 ‘/s-1 ‘/2 mm. Sépales 1 ‘/: mm. Pédicelles 2 1/2-1 ‘/2 mm. Hab. Pelouses herbeuses, ravins et rochers ombreux des forêts de sapins des régions montagneuse et subalpine des Alpes et du Jura, souvent en société du sinuata (n° 7); sans doute répandu. Piémont : Alpes cottiennes; sousalpes de Faët pres Grangettes et de Salse au- dessus de Pont: alpes de Rora, val Pellice (Rostan). — Haute-Savoie : de la tourbière de Somman à la crête de Roi, 1300-1900 m., sur Mieussy (Schmidely). — Haut-Jura : Reculet, vallon d’Ardran près de la source; forêt de sapins derrière le Colombier de Gex; Faucille; Dôle, versant nord du Vuarne (R. B.). — Magasin Schleicher (Alpes vaudoises?) — Valais : « Crête-Rocheuse » au-des- sus de Miex, au passage vers Tannay; massif du Grand-Saint-Bernard : pente à rhododendrons en face de la Pierraz; Zermatt : montée de Blatten (R. B.). — Glaris : entre Thierfehd et Pantenbrücke (Otmar Buser). — Saint-Gall : chaine des Churfisten : Selunalp et Silamattalp; massif de l’Alvier : alpe Säsis au Mar- gelkopf, 2040 m. (Otmar Buser). — Appenzell : alpe Mans, 1650 m. (Otmar Buser). — Tyrol sept. : Nauders 1430 m. et au Geisbleisenkopf, 2000 m. (Freyn in H. Holm. s. n. A. glabra Kern.). Des dix espèces que nous venons de décrire, c’est cette espèce qui a le moins de ressemblance avec le glabra. Elle rappelle l’alpestris Schmidt dont elle se distingue par ses feuilles et ses lobes plus larges et par son indument suprafoliaire, faible il est vrai, et curieux parce que le des- sous des mêmes feuilles estivales est degarni de poils. (En général c’est le contraire qu'on voit : feuilles plus poilues en dessous qu'en dessus). Comme toujours cet indument varie quant à son intensité; exception- nellement on rencontre des feuilles gardant à peine quelques poils dans les plis. Dans son apparence générale, le versipila rappelle aussi certains pieds du suberenata et de l’inconcinna, tous les deux cependant faciles à distinguer par la nature de leur indument. & BULL. HERB. BOISS., février 189%. 1% NOUVELLES CONTRIBUTIONS FLORE DE LA TRANSCAUCASITE PAR N. ALBOFF l. Campanulæ novæ Caucasic®. Campanula Dzaaku n. sp. Dense cæspitosa, caudiculis tenuibus ramosis foliis siceis vetustis dense vestitis; caulibus gracilibus 1-floris glaberrimis nitidis lineatis, foliis numerosis linearibus bracteiformibus obsitis; foliis radicalibus et surcu- lorum sterilium lanceolatis et lanceolato-spathulatis a medio grosse dentatis vel integerrimis, ad marginem retrorsum ciliatis, ceterum glaberrimis; calicis glabri laciniis linearibus corolla duplo minoribus, appendicibus nullis. Planta pumila (10-16 cm.), gracillima. Caules subscapiformes, fragiles. Folia nitida rigidiuscula, 2-2,5 cm. longa. Affinis C. Saxifragæ MB. et C. Ledebourü Trautv. Habitu fere C. Lede- bourü, sed foliis glaberrimis ad marginem retrorsum ciliatis, laciniis calycinis glabris angustioribus, appendicibus nullis ab ea distintissima. Hab. in Mingrelia, ad rupes calcareas motium Migäria et Dzhwäri, circa 2000 m.; in Samurzakan, ad rupes calcareas jugi Ochäczkue, circa 2100-2200 m. 28 Augusto jam deflorata erat (N. Alboff, 1893). Cette plante, très élégante, habite les fissures des roches escarpées des montagnes calcaires de Mingrélie et de Samourzakagne. I faut chercher ses affinités dans le groupe des Scapifloræ (Boiss., a+ (2) N. ALBOFF. FLORE DE LA TRANSCAUCASIE. 115 Fl. Or., t. II, p. 903) dans le voisinage des C. Saxifraga, C. Ledebou- ri, etc., desquelles elle diffère par l'absence des appendices du calice et par la forme des feuilles à marges ciliées. . Nous dédions cette belle espèce à Mlle Dzaakou K., d’Okoum, en Samourzakagne. Campanula Autraniana n. sp. Glaberrima, rhizomate tenui ramoso pluricauli; caulibus densissime congestis simplieibus. flexuosis vel decumbentibus ad apicem foliosis in racemum laxum terminalem 3-florum abeuntibus; foliis radicalibus cor- dato-ovatis, ovatis, ovato-oblongis vel oblongo-lanceolatis apice angusta- tis acutiusculis basi cuneatis, rotundatis, truncatis vel oblique cordatis, margine irregulariter duplicato-serrato-dentatis longissime petiolatis, petiolis propter folia angustissime decurrentia interdum auriculis mini- mis setaceis obsitis; foliis caulinis ovatis vel ovato-lanceolatis breviter petiolatis, superioribus reductis anguste lanceolatis subsessilibus, supre- mis linearibus bracteiformibus; pedunculis strictis bracteolis linearibus obsitis, ınferioribus elongatis; floribus secundis post anthesim nutan- tibus; calicis glaberrimi laciniis linearibus corolla 4-5-plo brevioribus tubo calieino 2-plo longioribus; appendicibus brevissimis dentiformibus vel sæpius nullis; corolla anguste campanulata glabra. Caules 15-20 em. vel paullo altiores. Folia radicalia, 3,0-6,5 cm. longa, 2-3 cm. lata. Petioli 6-12 cm. Calicis laciniæ 0,5-0,6 cm. Corolla 2,5 cm. C. Suanetice Rupr. proxima; habitu, foliorum forma, calicis magni- tudine ab ea diversa. C. Suanetica quam nostra planta fera duplo altior et superne ramosa est; folia habet multo majora, præsertim latiora semper cordata (in nostra specia folia rarissime cordata sunt, plerumque ovato- oblonga), calicis lacinias duplo longiores, etc. GC. betulæfolia CG. Koch. quæ nostræ speciei sat affinis est, et quacum hæc propter folia betulæ- formia facile commutatur, coeteris caracteribus ab ea longe discrepat. Hab. in Provincia Maris Nigri ad rupes calcareas montis Fisht, alt. 1800 m. (prope fontes fluminis Skhaguashoé), ubi 14 sept. 1893 eam jam defloratam copiosissime legi. - Cette plante, propre à la région subalpine du mont Fichte, dans le dis- trict Tschernomorsky (province de la Mer Noire), est fort caractéristique. Elle se rapproche beaucoup du GC. Suanetica Rupr. Cette dernière campa- nule diffère principalement de la nôtre par les dimensions plus grandes 116 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (3) de sa tige et de ses feuilles. Ces dernières chez C. Suanetica sont tou- jours cordiformes, tandis que dans notre plante elles sont ordinairement ovales-oblongues ou bien ovales, leur base étant cunéiforme ou tronquée. D'ailleurs, la forme des feuilles varie beaucoup dans notre espèce, où des feuilles cordiformes se rencontrent aussi. En outre, C. Suanetica est une plante rameuse, qui porte dans sa partie supérieure plusieurs grappes aux aisselles des feuilles; tandis que notre espèce a les tiges toujours simples qui se terminent par une seule grappe, composée de trois fleurs, très lâche. Malheureusement, l'Herbier Boissier ne renferme qu’un débri du €. Suanetica, d’après lequel il est fort difficile de se rendre exacte- ment compte de la nature de cette plante. Notre espèce peut très facilement se confondre, à première vue, avec le C. betulæfolia C. Koch., qui a les mêmes feuilles, rappellant celles du bouleau '. Au fond, ce sont deux plantes tout à fait différentes. C. betulæ- folia C. Koch se caractérise par ses tiges très rameuses à ramifications divergentes; la nature de son calice est aussi bien différente de celle de notre Campanule, les lobes y étant beaucoup plus larges, triangulaires- lancéolés. Nous avons le plaisir de dédier cette espèce à M. Eugène Autran, con- servateur de l’Herbier Boissier. Campanula pontica n. sp. Perennis glaberrima; caulibus crassis, propter folia decurrentia lineatis; foliis radicalibus ovato-oblongis in petiolum eis æquilongum vel sub- longiorem anguste alatum abrupte attenuatis, margine crispulis crenatis crenis apice glanduligeris vel papilligeris; foliis caulinis inferioribus foliis radicalibus conformibus, sed reductis breviter petiolatis ; superioribus sessilibus amplexi caulibus basi subcordatis apicem versus attenuatis ; racemo laxo pedunculis axillaribus elongatis bracteolis lineari-lanceolatis denticulatis obsitis 1-2 floris; calicis tubo papillis et tubereulis albis spongiosis obsito, laciniis e basi latiore ovala abrupte angustatis longe cuspidatis margine denticulatis denticulis cuspideque apice glanduligeris; corolla magna late campanulata calice sesquilongiore; stylo profunde fisso, stigmatis magnis patentibus stylo æquilongis. 1 Ce que nous avons fait tout d'abord, dans notre rapport préliminaire, paru dans les Mémoires de la Section caucasienne de la Société impériale russe de géographie (vol. XVI, 1893). (4) N. ALBOFF. FLORE DE LA TRANSCAUCASIE. 117 Planta elata fioribus magnis speciosis intense azureis. Caulis 65 cm., flores 2,5-2,75 cm. Peduneuli inferiores 3-4 em. Calicis laciniæ 1,3 cm. longæ, 0,3-0,4 cm. lat. C. Phyctidocalici Boiss. et Noë maxime affinis est, quæ eundem calicem tubereulis obsitum et eundem stylum habet, sed cauli gracili, foliis cauli- nis oblongo-lanceolatis, laciniis calieinis angustis, ete., a nostra plania longe differt. Hab. in Provincia Batumense Transcaucasiæ Occidentalis prope pagum Borezcho, ubi eam 15 Maio 1893 el. Dr G. Radde detexit. La plante que nous decrivons ici, rentre très naturellement dans le groupe des espèces suivantes : C. lactifiora, persicifolia, phyctidoca- lyx, etc. Elle est étroitement reliée au C. phyctidocalyx, qui s'en dis- tingue par son port, par ses feuilles plus étroites et par la forme des lobes du calice. Campanula Fondervisii n. sp. Glanduloso-pubescens vel tomentella, diffuse cæspitosa; caudiculis prostratis flexuosis nudis caules floriferos et fasciculos steriles edenti- bus; caulibus prostratis dein ascendentibus ramosis, ramis erectis gra- cilibus apice fere aphyllis in racemum pauciflorum laxum abeuntibus ; foliis radicalibus petiolatis, petiolis limbo subbrevioribus, ovatis crenato- dentatis; foliis caulinis ovato-lanceolatis reductis sessilibus; supremis parvis linearibus, pedunculis axillaribus elongatis bracteolatis; floribus parvis; calieis glabriuseuli laciniis linearibus acutis corolla 3-4-plo brevio- ribus; appendicibus minimis dentiformibus aut nullis; corolla anguste campanulata azurea glabra. Semipedalis, folia majora 3 em. longa, 1 ‘/2 cm. lata. Flores 1-1,5 cm. longi. C. petrophile Rupr. valde affinis. Habitu C. rupicolam Boiss. et Sprun. refert. Hab. in Mingrelia ad rupes calcareas montis Dzhwari, prope pagum Kurdzu, alt. 2000 m. Floret Augusto (N. Alboff, 1893). Plante très typique à placer dans le groupe des Rupestres (Boiss., Fl. Or., vol. III, p. 906), parmi €. petrophila, rupicola, caucasica, etc. C. pe- trophila Rupr. s’en rapproche le plus. Cette plante a les mêmes stolons nus et rampants portant les pousses stériles et les tiges florifères. Les feuilles y sont de même forme, mais de dimensions beaucoup plus réduites, ete. Son port est cependant très différent. C. petrophila est une plante mignonne très rameuse, ordinairement uniflore, ayant fort 118 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (5} rarement l’inflorescence en forme de grappe. L’aspect général de notre plante rappelle un peu le C. rupicola Boiss. et Sprun., qui en est, du reste, bien différente. Nous dédions cette espèce à notre ami M. N. Fonderviz, inspecteur des forêts du district de Soukhoum (Abkhasie). Campanula collina MB. var. abchasica N. ALBOFF. Tota tomentello-grisea, rhizomate pluricipiti; eaulibus pumilis; foliis radicalibus dense congestis ovatis basi profunde.cordatis vel cuneatis longe petiolatis; racemo laxo 3-5-flori; pedunculis inferioribus elongatis bracteolatis: calice toto (tubo laciniisque) albo-piloso. Hab. in Abchasia ad rupes calcareas jugi Bzybici (in valle Hécziguara prope montem Czipshira), alt. 1900-1950 m. Flor. Sept. et Octobr. (N. Al- boff, 1892, 1893). Nous croyons que cette plante représente une variété très caractéris- tique du C. collina MB. Elle diffère du type par la nature de sa pubes- cence, aussi bien que par la forme de ses feuilles et son port général. Campanula ciliata STEV. var. pontica N. ALBOFF. Densissime cæspitosa, foliis quam in planta typica multo angustioribus lanceolatis, ad marginem glabriuseulis raro rigide ciliatis, crenatis vel sæpius dentatis dentibus glanduligeris; calicis laciniis post anthesin valde elongatis acutissimis. Hab. in Abchasia ad rupes calcareas jugi Bzybici prope montem Czipshi- ram, in Valle Hécziguara, circa 2000 m. alt.; in Provincia Maris Nigri ad summas rupes montium calcareorum Fisht et Oshten, circa 2700-2750 m. alt. 12 Sept. planta, unico specimine exempto, deflorata erat (N. Alboff, 1895). La variété que nous décrivons ici se distingue du type du C. ciliata Stev. par ses feuilles plus allongées, ordinairement dentelées et non cre- nelées. Les dimensions extraordinaires que prennent les lobes du calice chez la plante défleurie sont également remarquables. Les feuilles de nos échantillons sont dépourvues des cils, qui caractérisent le type. Sous tous les autres rapports notre plante coïncide avec C. ciliata. 119 FRAGMENTA MONOGRAPHLE LABIATARUM PAR John BRIQUET ! FASCICULE DEUXIEME NOTULZE IN LABIATAS NONNULLAS AFRICANAS A l’occasion de l'étude de matériaux africains fournis par le Musée royal de Berlin et déterminés en 1893, nous avons relevé dans les herbiers de Genève quelques espèces nouvelles dont il nous parait utile de donner dès à présent la description. Nous avons tenu en même temps à signaler des stations intéressantes pour quelques plantes antérieure- ment signalées. C’est à ces notes que nous consacrons les pages sui- vantes. OCIMUM L. emend. O. canum Sims. — Madagascar : « Cette plante très odorante et aro- matique se rencontre dans les bois aux environs de Tamatave » (Goudot in herb. Delessert, ann. 1830). — Sénégambie (Leprieur in herb. Delessert, août 1827). O. viride Willd. — Sénégambie : « Tiges ligneuses, vivaces, élevées de 2 mètres; feuilles très odorantes; fl. blanches, en avril-juin. — Cultivé. — Dans la contrée dite Karkande, les habitants prennent des infusions 1 Le premier fascicule de ces Fragmenta a paru dans le Bulletin de la Société botanique de Genève, NV, p. 20-122, ann. 1889. Nous espérons pouvoir désormais continuer régulièrement cette publication longtemps interrompue. 120 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (2) de feuilles comme céphalalgique » (Heudelot in herb. Delessert, ann. 1837). ©. gratissimum Linn. — Cette espèce nous est connue sous les trois variétés suivantes, reliées par des formes intermédiaires : 2. var. macrophyllum Brig. — Planta elata, ramis glabrescentibus, spicastri axe adpresse pubescente, foliis late lanceolatis, marginibus sat convexis, late crenato-dentatis, dentium culminibus obtusis 1-1,5 mm. altis et 5 mm. distantibus, superficie ad 188 cm... utrinque viridia sub- glabra. — Brasilia, Java, Ceylonia, India orientalis, Bourbon (Boivin in h. Delessert). 6. var. Mascarenarum Brig. — Planta ramis magis confertis patenter pubescentibus, spicastri axe piloso, foliis lanceolatis; quam in var. præce- dente angustioribus, superficie 6-9 X 1,5-3 em. supra adpresse minute pubescentibus viridibus, subtus adpresse pubescentibus pallidioribus, crebre dentatis, dentibus extus convexis, culminibus 1-2 mm. altis et 3-5 mm. distantibus. — In insulis Bourbon (Boivin n. 1228 in h. Boiss.), Mayotte (Boivin n. 3218 in h. Boiss. et Delessert), Sainte-Marie (Boivin in h. Boiss.), Madagascar (Boivin n. 1793 in h. Boiss.; Nadaud et Goudot in h. Delessert). y. var. Hildebrandt Brig. — Omnia præcedentis sed folia crassiora, supra viridia breviter pubescentia, subtus tenuiter tomentosa, canes- centia. — In insula Nosi-bé (Hildebrandt n. 2791a in herb. Boiss., mai 1879, en fruits). O. tenellum Benth. — Bentham, en décrivant cette espèce (Lab. gen. et spec., p. 12 et in DC. Prodr. XII, p. 39), a insisté sur sa grande gla- breite. Cette remarque était exacte pour la seule forme connue à cette époque, mais doit aujourd'hui être biffee de la diagnose spécifique, parce que Hildebrandt a découvert à Madagascar une variété très poilue. L’O. tenellum comprend donc les deux formes suivantes : 2. var. glabrellum Brig. — Folia tenera, glabra vel pilis rarissimis hispidula, inferiora petiolis limbo longioribus (ad 1,5 cm.) insidentia . Rami et calices glabri vel subglabri. Pedicelli brevissimi puberuli. — Madagascar : « On trouve cette petite plante lapissant très abondamment les lieux humides dans les montagnes d’/vondrau. Ses fleurs sont blan- ches..... toute la plante est légèrement aromatique et a assez l’air d’un petit Teucrium, 22 septembre 1832, env. de Safatèhe » (Goudot in herb. Delessert). 6. var. pilosum Brig. — Folia magis firma, undique præsertim juve- (3) J. BRIQUET. FRAGMENTA MONOGRAPHLE LABIATARUM. 121 niora pilosa, inferiora petiolis limbo breviore (ad 0,5 em. longa) insidentia. Rami et calices undique + pilosi. Pedicelli quam in var. præcedente lon- giores undique puberuli.— Madagascar central : Imerina orient. collines arides d’Andrangvlöaka (Hildebrandt n. 3658, nov. 1880, in herb. Boissier et DC.). O. siphonanthum Brig. sp. nov. — Planta basi fruticosa, ramis + ascendentibus glabrescentibus. Folia lanceolata, apice acuta vel acuminata, basi in petiolum longe extenuata, tenuia, membranacea, utrinque viridia, supra glabra, subtus glabra vel minute et præsertim ad nervos pubes- centia, nervatione simplice haud prominula, serratura subnulla vel cons- tante ex dentibus vix evidentibus distantibus. Spicastrum breve, laxum, verticillastris sepius 4-6 floris, pedunculo irferioribus rarius exceptis nullo, pedicellis valde elongatis brevissime adpresse pubescentibus, brac- teis parvis lanceolatis mox deciduis. Calix sub anthesi aperte campanu- latus, tubo brevi + viridi, labiis divaricatis, labro ovato violaceo parum decurrente, labioli margine colorati dentibus lateralibus brevissimis acutis, infimis setaceis quam laterales aliq. longioribus, fructifer deflexus valde auctus, labro pulchre decurrente. Corolla siphonomorpha, tubo eylindraceo æquali longe exserto, labro triloho, lobis rotundatis, medio majore, labiolo aliq. breviore subintegro oblongo. Stamina inclusa, filamentis brevissimis edentulis in tubi pariete insidenlibus, antheris minutis. Stylus inclusus, apice bilobus, lobis demum recurvis. Nuculæ mediocres leaves ovoïdeo- trigonæ, apice rotundatæ fuscæ. Foliorum lamina superficie 3-4 X 1,3-1,8 em., petiolo 0,5-1 em. longo. Spicastra 2-3 cm. longa. Pedicelli 0,5-0,7 mm. longi. Calix sub anthesi 2,5-3 mm. longus, tubo 1,5 mm. longo exstriato, labro 1,2 mm. longo, labioli 1,5 mm. longi dentibus lateralibus 0,1-0,2 mm. infimis 0,2-0,3 mm. longis, fructifer 7-8 mm. longus, tubo # mm. longo, labro 3 mm. longo, labioli 3 mm. longi dentibus lateralibus 0,5 mm. infimis 0,5 mm. longis. Corolla calicis orem 4-5 mm. excedens, tubo 4-5 m. longo, labri 2,5 mm. longi lobis lateralibus 0,5 mm. medio ad 1 mm. longo, labiolo 1,5 mm. longo. Staminum filamenta 0,1-0,2 mm. longa. Stylus £ mm. longus. Madagascar central : Betsileo merid. à l'ombre des forêts vierges près d’Ankafina (Hildebrandt n. 3947. Mars. 1881, in herb. Boiss.). Cette espèce appartient à la section Gymnocimum Benth.; elle diffère de toutes ses voisines par sa corolle à tube allongé exsert qui rappelle beaucoup le genre Orthosiphon. Mais dans ce dernier genre le style se termine par un stigmate éntier, renflé, tandis qu'ici le stigmate est celui d'un Ocimum typique. 122 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (4) O. bracteosum Benth. — Soudan : terres sablonneuses de Mahina (Lécard n. 17% et 219, in herb. Delessert; « fleurs violettes »). GENIOSPORUM Wall. ex Benth. G. membranaceum Briq. sp. nov. — Herba elata, debilis, ramorum glabrescentium ascendentium internodiis elongatis. Folia lanceolata, apice acuminata, basi in petiolum longissimum decurrentia, tenuia, membra- nacea, utrinque subglabra, supra atro-viridia, subtus pallide virentia, nervatione simplice haud prominula, serratura constante ex dentibus crenatis, intus rectis, extus convexis vel gibbis, culminibus obtusis sæpe minute mucronulatis, distantibus et parum altis. Spicastrum mediocre, verticillastris sat confertis, bracteis inferioribus ovatis, membranaceis, apice virentibus, basi albo-papyraceis, floribus longioribus, cæteris oblongo- lanceolatis floribus brevioribus viridibus, pedicellis calicibus immaturis æquilongis vel parum longioribus. Calix sub anthesi campanulatus exstriatus subæqualiter quiquedentatus, dente postremo aliq. latiore magis ovato, cæteris triangularibus, maturus viridis glabrescens elongato- tubulosus nervis decem transverse subvalide anastomosantibus, dente pos- tremo ovato haud decurrente recurvulo. Corolla parva, tubo subinclusa, labro subæqualiter quadridentato, labiolo majore rotundato vix longiore subplano. Genitalia in labiolo corollino exsertula, filamentis posticis basi hirtellis. Foliorum lamina superficie 5-8 X 2-3 cm., petiolo 1,5-4 cm. longo insi- dens. Spicastrum 93-9 cm. longum, bracteis inferioribus superficie ad 1,5x.0,8 em., superioribus 5-7 mm. longis, pedicellis 1-2 mm. longis. Calix sub anthesi 1-3 mm. longus, tubo 1 mm. longo, dentibus 0,3 mm. longis, post anthesin 5 mm. longus, tubo 4 mm. longo, dente postremo superficie 1X 1 mm., cæteris 0,5 mm. longis. Corolla calicis orem 1- 1,5 mm. excedens, labri 1,3 mm. longi lobis ad 0,4 mm. longis, labiolo 1-3 mm. longo. Madagascar central : Betsileo merid., clairières des forêts d’Ankafina (Hildebrandt n. 3932, Fevr. 1881, in herb. Boiss.). Le G. membranaceum est voisin de l’espece suivante mais en est très distinct par la structure de ses feuilles, par la taille des fleurs et l’indument des filets staminaux postérieurs. G. Madagascariense Benth. — Cette plante se présente sous deux formes un peu différentes. (5) J. BRIQUET. FRAGMENTA MONOGRAPHLE LABIATARUM. 123 «. var. ovatum Brig. — Folia, saltem inferiora vel caulinaria, late ovata, apice obtusa, marginibus valde convexis, basi cordiformia vel rotundata, rugosa, nervis anastomosium subtus sat proeminentibus, superficie 2-35 2-2,5 cm. crenaturis adpressis debilibus prædita. — Mada- gascar : env. de Tananarive (Goudot in herb. Delessert, ann. 1839). 8. var. oblongifolium Brig. — Folia omnia oblonga, apice acuta vel subobtusa, marginibus minus convexis, basi in petiolum extenuata, nervis anastomosium subtus minus prominulis, superficie 2-3 X 1,4-1,7 cm., crenaturis crebris, robustioribus, crebrioribus. — Madagascar : env. de Tananarive (Goudot in herb. Delessert, ann. 1839). ACROCEPHALUS Benth. A. villosus Benth. — Madagascar central : Antananarive (Hilde- brandt n. 4040, Mai 1881, in herb. DC.). BASILICUM Moench. B.polystachyum 0.Kuntze.— Cette espèce se présente en Afrique sous deux formes assez distinctes. «. Var. stereocladum Briq. — Planta elata, ramossima, ramis robustis, rigidis, erecto-ascendentibus, foliis mediocribus margine irregulariter dentatis quam in var. sequente crassioribus, spicastris permultis suffultis. — C’est la forme commune. En fait de localités nous citerons, en dehors de celles qui sont connues depuis longtemps, les suivantes : Bourbon (Nadaud in h. Delessert); île de Nosi-bé (Hildebrandt n. 2971, in herb. Boiss., mai 1879); sources du Nil Blanc (Sabatier, in h. Delessert, ann. 1842). 6. var. flaccidum Briq. var. nov. — Planta mediocris, parce ramosa, ramis debilibus, flaccidis, tenuibus, erectis vel flexuosis, glabris, foliis ovatis, apice acuminatis, basi cuneiformibus, petiolo elongato præditis, tenuibus, membranaceis, marginibus adpresse inconspicue et late crenalis, spicatris axillaribus gracilibus tenuibus. — Nubie : à l'ombre des arbustes au pied des montagnes du Cordofan (Kotschy n. 16%, 11 Oct. 1839 in herb. Boiss. et Delessert). 124 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (6) PLECTRANTHUS L'Hérit. P. Burnati Briq. Sp. nov.— Planta elata, ramosa, ramis pilis brevibus adpressis undique einerascentibus, internodiis elongatis. Folia ante anthe- sin decidua ignota. Racemus elongatus laxus, verticillastris curiose evo- lutis; in peduneulo brevi quoque nempe insidet dichasium, cujus rami laterales elongati monochasia helicoidea sistunt, floribus infra dorsiven- traliter dejectis crebris, pedicellis brevissimis. Calix sub anthesi campa- nulatus aliq. incurvus, subæqualiter quinquedentatus, dentibus triangu- lari-elongatis, post anthesin omnino campylo-siphonoïdeus, tubo in partes tres diviso, primam defractam, mediam + horizontalem, tertiam erectam vel ascendentem, parte defracta nuculis aliq. inflata, cæteris angustiori- bus, media + constricta, ore aliq. obliquo, dente supremo aliq. latiore, dentibus infimis supremis incumbentibus, totus parum conspicue nerva- tus undique aurantiace glanduloso-pubescens. Corolla elegans, mediocris, tubo primo ascendente, basi infra gibbo, dein defracto, ampliato, intus nudo, labro erectiusculo quadrilobo, lobis rotundatis parvis, labiolo a labro sinu profundo faucisque constrictione separato, eymbilormi, elongato, haud valde profundo, integro. Genitalia in labiolo corollino declinata, staminum filamentis a constrictione faucis omnino liberis nudis, stylo apice breviter bilobo. Nuculæ minimæ atræ nitidæ oblongo-trigonæ, apice rotundatæ. Racemus ad 20 em. longus, verticillastris distantibus, bracteis deciduis dichasiorum pedunculis ad 2 em. longis, monochasiis ad 2 em. longis, pedicellis 1-1,5 mm. longis. Calix sub anthesi 2 mm. longus, tubo 1.2 mm. longo, dentibus 0,8 mm. longis, post anthesin et omnino maturus parte defracta 2 mm. longa et 1,5 mm. lata, parte constricta horizontali 2 mm. longa, parte ultima 2 mm. longa, dentibus 1 mm. longis, infimis sinu profundiore quam cæteri separatis. Corolla calicis orem 6-7 mm. exce- dens, tubi parte ascendente 2-3 mm. longa, defracta 3-4 mm., labro 4-2 mm. alto, labio 0,5 mm. altis, labiolo 3 mm. longo. Madagascar : env. de Tananarive (Goudot in herb. Delessert, ann. 1839). Cette plante remarquable s’eloigne de tous les Plectranthus connus par la structure singulière de son calice après l’anthèse. Mais comme la corolle, l’androcée et le style ont la disposition d’un Plectranthus typique, et que d'autre part dans les sections Zsodon Benth. et Coleoïdes Benth. on trouve des calices ue peu incurvés, il nous semble logique de laisser cette (7) J. BRIQUET. FRAGMENTA MONOGRAPHLE LABIATARUM. 125 espèce dans le genre, tout en en faisant le type d’une nouvelle section que l’on peut caractériser comme suit : Sect. BURNATASTRUM Brig. — Calix fructifer campylo-siphonoideus, tubo primo ascendente, medio constricto recurvo, dein ascendente, subæqua- liter quinquedentatus, dentibus infimis sinu profundiore separatis, pos- tremo aliq. longiore, infimis supremis demum + incumbentibus. Corolla basi infra gibba, tubo defracto, labiolo eymbiformi. — Cymæ laxæ, con- stantes ex dichasio post divisionem primam utrinque in monochasia dorsiventralia duo abeunte. Sectionem et speciem novas clarissimo et amicissimo E. Burnat vibis- censi, cujus nomen scrutationibus sagacissimis de Rosis et Hieraciis et præsertim egregia Flora Alpium Maritimorum quam maxime reveren- dum esse inter omnes constat, læto gratoque animo dicamus. P. Malinvaldi Briq. sp. nov. — Frutex denudatus, cortice atro-fusco striato, ramis divaricatis. Folia ante anthesin omnia decidua, late ovata, apice subobtusa, marginibus convexis, basi rotundata vel in petiolum brevissime extenuata, carnosula, utrinque viridia, supra et sublus brevissime puberula, nervatione simplice haud evidente, serratura sub- nulla vel constante ex dentibus adpressis inconspicuis. culminibus reclis vel obtusis, intus rectis, extus rectis vel + convexis. Inflorescentia in ramulis nudis post foliorum occasionem ex capitulis laxis constans, verti- cillastris 6-10 floris in quoque capitulo 2-6, axi tenui ut et pedicellis sub patentibus elongatis tenuissime pubescentibus, bracteis minimis deciduis. Calix sub anthesi campanulatus, labro ovato haud decurrente apice breviter apiculato, dentibus inferioribus brevissimis triangularıbus apice minute mucronulatis, maturus auctus pubescens, superne ampliato-membrana- ceus, dentibus lateralibus cum labro late expanso et sæpe aliq. undulato invicem connatis, inferioribus triangulari-acuminatis. Corolla speciosa, tubo basi infra gibbosulo primo ascendente, dein defracto ampliato, labro erectiusculo breviter trilobo, labiolo a labro sinu profundo et faucis con- traclione separato, cymbiformi, mediocriter profundo, apice mucronulato. Genitalia in labiolo corollino declinata exserta filamentis omnino liberis, styli longe producti lobis parvis post antherarum loculos aperientibus. Foliorum lamina superficie 4-5 X 2,5-3,5 em. peliolo incano ad 1,5 cm. longo insidens. Capitula 2-4 em. longa, pedicellis 0,8-à,5 cm. longis. Calix sub anthesi ad 3 mm. longus, tubo 2 mm. longo, labro 1-1,5 mm. longo, dentibus lateralibus infimisque 0,3 mm. longis, maturus (fanquam in sp. nostr. adsit) 5 mm. longus, tubo 2 nm. longo, labro 2 mm. longo, dentibus 126 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (8) infimis 1,5 mm. longis. Corolla calicis orem ad 1,5 cm. excedens, tubi parte ascendente 2-3 mm. longa, parte defracta ad 5 mm. longa, labro 1.5 mm. longo, labiolo 8 mm. longo et 3-4 mm. profundo. Abyssinie : Dehli Dikeno (Schimper n. 529, 23 Oct. 1854). Les indigènes font de cet arbrisseau, qu'ils appellent Basa et que Schimper a observé dans les montagnes entre 3500’ et 4500’ de hauteur absolue, un usage curieux, dont le célèbre voyageur rend compte comme suit : « Die Agow Hirten benutzen das trockne Holz zur Feuererzeugung. Ein zugespitztes Holz wird in das sehr weiche Basa-Holz eingezwängt und schnell gedreht. » Cette belle espèce appartient à la section Coleoïdes Benth. mais se distingue facilement des espèces connues par son bois, ses feuilles, ses inflorescences et l’organisation de son calice. Nous la dédions à notre confrère et ami M. Ernest Malinvaud, secrétaire général de la Société botanique de France, à qui nous devons une large partie de nos connais- sances sur le genre Mentha. P. parviflorus Willd. var. genuinus Brig. — P. parviflorus Benth. in DC. Prodr. XU, p. 67. — Bourbon (Ignotus in herb. Delessert). La presence de cette plante dans I’ « isle de france », comme dit l’etiquette qui accompagne l’echantillon, est assez intéressante. Cette espèce n’etant connue jusqu'ici, que de l'Australie et de quelques îles polynésiennes. Bentham a eu raison de réunir les P. parviflorus Willd. et australis Brown; mais il a eu tort de ne pas distinguer le type de Brown sous le nom de var. australis (voy. Fl. australiensis V. p. 78). COLEUS Lour. C. Bojeri Benth. — Madagascar : « fleurs d’un rose violet ainsi que le dessous des feuilles — 18 mars 1838 — environs de Tananarive » (Goudot in herb. Delessert). C. Goudotii Briq.sp. nov. — Herba elata, ramosa, ramis ascendentibus vel + erectis, parce et breviter pilosiuseulis, internodiis elongatis. Folia ovata, apice obtusa, marginibus sat convexis, basi rotundata vel breviter extenuata, petiolo elongato insidentia, supra atro-viridia hispidula, subtus pubescentia basin versus + villosa pallidius virentia, nervatione simplice + reticulescente sed nervis parum prominulis, serratura constante ex crenis robustis sat crebris extus et intus convexis, apice obtusis vel NEE WERE TEN, (9) J. BRIQUET. FRAGMENTA MONOGRAPHIÆ LABIATARUM. 127 rotundatis. Racemus elongatus, verticillastris distantibus, cymis laxis, bracteis deciduis. Calix sub anthesi breviter et apertissime campanulatus, dente supremo ovato haud decurrente, lateralibus brevioribus rotundato- truncatulis, infimis setaceis alte connatis, fructifer immoderate auctus, defractus, membranaceus, dentibus infimis longissimis, basi infra gibbus, nervatione pulchre prominula. Corolla speciosa, tubo infra basi gibbo primo ascendente, dein defracto, parte defracta sensim ampliata, labro erecliusculo, lobis lateralibus rotundatis, medio majore emarginato, labiolo a labro sinu profundo contractioneque faucis separato, cymbi- formi sed haud valde profundo. Genitalia in labiolo corollino declinata, vagina staminali filamentorum parte libera subæquilonga vel longiore. Nuculæ ovoideæ læves fuscæ parvæ. Foliorum lamina superficie 3-3,5 X 2,5-3 cm., petiolo ad 2 cm. longo piloso insidens, erenarum culminibus 1-4 mm. altis et circa 5 mm. dis- tantibus. Racemus ad 25 cm. longus, cymis 1-2,5 em. longis, pedicellis 2-5 mm. longis. Calix sub anthesi 1,5 mm. longus, tubo 1 mm. longo, labro 1,5 mm. longo, lobis lateralibus 0,5 mm. altis, labiolo 1 mm. longo, maturus 8 mm. longus, tubo 2,5 mm. longo, labro 3-4 mm. longo et 1,5 mm. lato, lobis lateralibus superficie 2,5 X 2,5 mm., labiolo 5 mm. longo, sinu dentium 1-1,5 mm. profundo. Corolla calicis orem 1,5 cm. excedens, tubi parte ascendente 2 mm. longa, parte defracta ad 5 mm. longa. labri 2-3 mm. longi lobis ad 1 mm. altis, labiolo 8 mm. longo et eirca 3 mm. profundo. Vagina staminalis 5 mm. longa, filamentorum parte libera 2-3 mm. longa. Madagascar : environs de Tananarive (Goudot in herb. Delessert, ann. 1839). Cette espèce est voisine du C. Bojeri Benth. dont elle se distingue par ses fleurs beaucoup plus grandes, ses cymes plus allongées, la coloration et l’indument de ses feuilles. C. gracilifolius Briq. sp. nov. — Herba elata, internodiis elongatis, ramis glabris vel subglabris. Folia ovata vel ovato-oblonga vel oblonga, apice subacuta, marginibus mediocriter convexis, basi late truncata, pe- tiolo elongato prædita, membranacea, tenuia, utrinque viridia subgla- braque, nervatione subsimplice vix evidente, serratura constante ex crenis subhemisphæricis robustis, regularibus, crebris. Racemus elongatus, verticillatris distantibus, cymis parum evolutis, bracteis deciduis. Calix maturus auctus, campanulatus, infra basi gibbus, labro ovato sæpe + colorato parum decurrente, lobis lateralibus membranaceis nervosis latis rotundato-truncatis labro brevioribus, dentibus infimis acuminatis 125 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (10) in labiolum labro aliq. longius alte connatis. Corolla et genitalia de- sunt. Foliorum lamina superficie 6-9 x 4-6 em. petiolo 2-6 cm. longo insi- dens, crenarum culminibus 2-4 mm. altis et 3-8 mm. distantibus. Race- mus ultra 14 cm. longus, cymis post anthesin ad 1,5 cm. longis, pedicellis 0,5-0,8 mm. longis. Calix maturus 8 mm. longus, tubo 3-4 mm. longo, labro superficie 3-4 3 mm., lobis lateralibus superficie 2X 1,5 mm., labioli 4-5 mm. longi dentibus sinu 1 mm. profundo separatis. Madagascar : Fito (Ambanivoulu), vulgo Simmitshamits (Goudot, ann. 1832, in herb. Delessert). Cette espèce est fort voisine du C. Goudotii précité, mais s’en distingue facilement par la forme de ses feuilles, son indument et son calice fruc- tifere considérablement plus grand. La corolle en est encore inconnue. C. Bernieri Briq. sp. nov. — Herba ramosa, ramis superne pube- rulis, internodiis elongatis. Folia ovato-oblonga, apice subacuta, margini- bus parum convexis, basi truncata, petiolo elongato prædita, membra- nacea, tenuia, supra et subtus sparse pilosula subglabra, nervatione subsimplice haud evidente, marginibus sat grosse hemisphærice et regu- lariter crenatis. Spicastrum elongatum verticillastris parum distantibus 6-10 floris, pedunculo communi nullo vel subnullo, pedicellis tenuibus glanduloso-puberulis, bracteis lanceolatis parvis. Calix maturus membra- naceus haud coloratus, valde auctus, defractus, minute glandulis atris sessilibus punctatus, tubo striato infra gibho, labro ovato apice vix apicu- lato, lobis lateralibus brevioribus nervosis truncato-rotundatis, dentibus infimis lanceolatis altissime in vaginam labiolariam labrum lobosque late- rales superantem connatis. Calix novellus, corollæ et genitalia desunt. Foliorum lamina superficie 5-7 X3,5-4,5 em., petiolo 3-5 em. longo insidens, crenarum eulminibus 2 mm. altis et 3-7 mm. distantibus. Spi- castrum ad 12 cm. longum, pedicellis 3-5 mm. longis. Calix maturus 6 mm. longus, tubo 2 mm. longo, labro ad 3 mm. longo, lobis lateralibus superficie 1,5 x 1,5 mm., labioli 3-4 mm. longi dentibus sinu infra 1 mm. profundo separatis. Nord de Madagascar (Bernier, 2me coll., n. 147, in herb. Delessert, ann. 1835). Cette espèce diffère d’abora des C. gracilifolius et Goudotii par ses verticillastres à cimes non développées et du C. Bojeri par ses pédicelles plus allongés, son calice non coloré et la forme de ses feuilles longue- ment pétiolées. eis wat Du JF al ft » RS (11) J. BRIQUET. FRAGMENTA MONOGRAPHLE LABIATARUM. 129 C. Autrani Briq. sp. nov.—Herba robusta, elata, caule ramoso, ramo- rum internodis elongatis glabrescentibus, nodis villosis. Folia latissime ovata, marginibus valde convexis, superiora basi cordata apice + obtusa subsessilia, media minus cordata, rotundata vel breviter extenuata, infe- riora apice acuminata basi cordala, petiolo longo prædita, omnia mem- branacea, tenuia, utrinque viridia, Supra pilis sparsis brevibus hispidula, subtus glabra, nervatione simplice vel subsimplice haud prominula, ser- ratura constante ex crenis robustis regularibus apice obtusis vel rotun- datis, intus et extus convexis, crebris. Spicastrum elongatum, verticil- lastris sat approximatis, cymis contraclis pedunculo communi nullo vel subnullo, pedicellis elongatis, bracteis membranaceis late ovatis, apice acuminatis glabris, margine ciliatis, deciduis. Calix late campanulatus, labiis divaricatis, tubo adpresse pubescente, labro ovato colorato subgla- bro, lobis lateralibus adpresse pubescentibus rotundatis brevibus, labioli lobis in vaginam glabrescentem coloratam truncalam angulis in mu- crones duos protensis, medium versus appendices approximatas setaceas breves duas gerentem connatis. post anthesin auctus. Corolla speciosa, elegans, tubo basi infra gibbo primo ascendente, dein defracto ampliato, labro erectiusculo 41lobo lobis rotundatis parvis, labiolo a labro sinu pro- fundo contractioneque faucis separato, cymbiformi, elongato, parum pro- fundo. Genitalia in labiolo corollino declinata, vagina staminali filamen- torum parte libera longiore. Foliorum evolutorum lamina superficie ad 12x10 cm., petiolo 3-6 cm. longo insidens. Spicastrum ad {4 cm. longum, bracteis superficie 68 mm., pedicellis 2-7 mm. longis. Calix sub anthesi 2 mm. longus, tubo 1 mm. longo, labiolo 2 mm. longo, lobis lateralibus 0,3 mm. altis, labiolo 1,5-1.8 mm. alto, vagina 1 mm. longa, appendicibus circa 0,5 mm. longis, maturus labro superficie 2X 2 mm., labioli vagina 1.5 mm. longa, basi 0,4 mm. lata, apice 0,8 mm. lata, mucronibus angularibus 0.1-0,2 mm. longis, appendicibus ultra 0,5 mm. altis. Corolla calicis orem 1,5 cm. excedens, tubi parte ascendente 2 mm. longa, parte defracta ad # mm. longa, labro 2 mm. longo, lobis infra 1 mm. altis, labiolo 1 cm. longo et % mm. profundo. Vagina staminalis 6 mm. longa, filamentorum parte libera ad 4 mm. longa. Abyssinie (Schimper, n. 693 in herb. Boissier, sans indication précise de localite). Cette espèce qui appartient à la section Solenostemonoides Vatke $ Vul- gares se distingue de toutes les formes connues de ce groupe par la singulière organisation de son calice. Nous nous faisons un plaisir de la BULL. HEBB. BOISS.. février 1894. 9 130 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (12) dédier à notre confrère et ami M. Eugène Autran, conservateur de l’Her- hier Boissier. C.trichophorus Brig. sp.nov. — Herba depauperata, parum ramosa, caule basi repente dein subito ascendente ereclo, undique pilosissimo. Folia ovata, apice obtusa, marginibus convexioribus, basi rotundata vel brevis- sime in petiolum extenuata, membranacea, tenuia, utrinque viridia pilis brevibus sparsis setulosa, nervatione simplice haud evidente, serratura constante ex crenis vel dentibus erenatis parum robustis, + regularibus, apice obtusis, intus et extus subrectis vel convexis. Spicastrum elongatum, verticillastris distantibus, pedunculo communi subnullo, pedicellis sat longis ut et axe primario undique patenter glanduloso-pilosis, bracteis deciduis. Calix sub anthesi campanulatus tubo villosissimo, labro late ovato membranaceo dentibus cæteris setaceis subulatis liberis labro æqui- longis, maturus valde auctus, basi gibbus, dentibus subspinescentibus, labro decurrente. Corolla tubo primo ascendente, dein potius incurvo quam defracto, inter labrum et curvationem supra gibbum vel subsaccatum, labro trilobo erecto, lobis rotundatis parvis, medio emarginato, labiolo a labro sinu profundo faucisque contractione separato, cymbiformi, elon- gato, apice villoso. Genitalia in labiolo corollino declinata, vagina stami- nali parte libera filamentorum subæquilonga. Nuculæ minute atræ, nitidæ, ovoideæ. Foliorum lamina superficie ad 7x5 cm., petiolo vestito ad 4 cm. longo insidens, crenarum eulminibus 1-2 mm. altis et 4-6 mm. distanti- bus. Spicastrum evolutum ultra 15 cm. longum, pedicellis ad 7 mm. longis. Calix sub anthesi # mm. longus, tubo ad 2 mm. longo, labro den- tibusque cæteris 2 mm. longis, maturus ad 8 mm. longus, tubo 4 mm. longo, labro superficie 4 X 3 mm., dentibus cæteris 4 mm. longi et basi infra À mm. latis. Corolla calicis orem ultra À cm. excedens, tubi parte ascendente ad 2 mm. longa, parte declinata ad 3 mm. longa, sacculo supra sito 0,5 mm. alto, labro ad 2 mm. alto, lobis infra 0,5 mm. longis, labiolo 7-8 mm. longo et ad 2 mm. profundo. Vagina staminalis 3 mm. longa, filamentorum parte libera ad 3-4 mm. longa. Abyssinie : montagne d’Aman-Eski à une altitude de 6500’ s. m.; nom tigrien Andeffdeff (Schimper, n. 342, 5 nov. 1854, in herb. Boissier). Cette espèce qui appartient à la section Solenostemonoïdes Natke $ Paniculati diffère du C. lanuginosus Hochst. et des autres espèces voisines décrites par Vatke par l’organisation de sa corolle dont le tube est pourvu d’une gibbosité du côté supérieur au delà de la première courbure. (13) J. BRIQUET. FRAGMENTA MONOGRAPHLE LABIATARUM. 131 C. rupestris Hochst. in Schimp., Pl. Abyss. (terr. Agow), ed. Hohen- acker, n. 2172, ann. 1855 = C. Schimperi Vatke in Linnæa, vol. XXXVIL, p. 320 (ann. 1871-72). — Le nom donné à cette belle espèce abyssinienne rupicole par Hochstetter ayant été publié dans un exsiccata régulièrement numéroté, à étiquettes autographiées, a une priorité incontestable sur celui de Vatke, au terme des Lois de la Nomenclature, art. 42. PYCNOSTACHYS Hook. P. cærulea Hook. — Madagascar central : Ampotaka prés de Tana- narive (Hildebrandt n. 3482, 15 juin 1880, in herb. Boiss.). MESOSPHÆRUM P. Browne. M. pectinatum (0. Kuntze. — Mayotte (Boivin n. 3222 in herb. Delessert); Madagascar : « Cette plante croit sur les rives d’Ivoudron à Fito, elle étale ses longues tiges parmi les ronces et autres végétaux que l’on rencontre sur les bords de cette grande rivière — 1°" septembre 1832 » (Goudot in herb. Delessert); fossés à Imerina (Hildebrandt n. 3510, juillet 1880, in herb. Boissier). TETRADENIA Benth. T. fruticosa Benth. — Madagascar : « Arbrisseau de 5 à 7 pieds de haut; croit dans les fossés qui entourent la plupart des villages du pays .d’Emirne — 24 avril 1838 » (Goudot in herb. Delessert). T. Hildebrandtii Brig. sp. nov. — Arbor vel frutex ramosus, ramis crassis furfuraceo-tomentosis, internodiis crebris. Folia ovata, apice ©btusa vel subacuta, marginibus convexis, subcordata, petiolata, utrinque tomentosa albo-cinerea, nervatione reticulata subtus aliq. prominula, paginam superiorem haud fodiente, crenata, crenis mediocribus + irre- gularibus. Inflorescentia constans ex spicastris in paniculam valde flori- bundam suffultis, tenuibus, mediocribus, verticillastris in spicastro con- fertissimis, floribus aggregatis sessilibus. Calix sessilis vel subsessilis, minimus, campanulatus, extus dense pubescens, tubo brevi, dentibus minutis triangularibus apice aliq. acuminatis postremo latiore. Corolla 152 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (14) calicis dentes parum excedens, tubo minuto incluso, lobis oblongo-rotun- datis, antico latiore et aliq. longiore. Genitalia exserta, staminum erecto- divergentium filamentis tenuibus, antheris minutis pubescentibus demum unilocularibus, disci lobis adenomorphis oblongis aurantiacis ovaria supe- rantibus. Nuculæ et calix maturus deficientia. Arbor ex cl. Hildebrandt 2 m. alta. Foliorum lamina superficie. 4-3 X 2,9-9 cm., crenarum culminibus À mm. altris et 2-3 mm. distan- libus, petiolo furfuraceo ad 1 em. longo insidens. Spicastra florentia sect. long. 1-2 X 0,2-0,3 em., pedunculis ad 0,5 cm. longis insidentia. Calix sub anthesi 1 mm. longus, tubo 0,6 mm. longo, dentibus 0-4 mm. longis et basi 0,5-0,4 mm. latis. Corolla calicis orem 1 mm. excedens, tubo 1,2 mm. longo, lobis superioribus lateralibusque 0,3 mm. longis, infe- riore 0,7 mm. longo. Staminum filamentis 1 mm. longis. Disci lobis 0,5 mm. longis. Madagascar central : Malassi près de Tananarive (Hildebrandt n. 3471 in h. Boiss., 13 juill. 1881). Cette espèce est voisine du T. fruticosa précité. Ce dernier s’en dis- tingue nettement par ses feuilles oblongues atténues à la base, verdätres en dessus, canescentes et non rugueuses en dessous, finement crénelées, par ses rameaux canescents, enfin par ses spicasires plus courts, plus. étroits, à fleurs plus petites. T. Goudotii Briq. Sp. nov.— Arbuscula ramosissimä, ramis robustis: furfuraceo-tomentosis, internodiis crebris. Folia ovato oblonga, apice obtusa vel acuta, marginibus convexis, basi cordatis petiolatis, utrinque tomento albo-cinereo crassimo obtecta, nervatione reticulata tomentum in paginis. ambabus reticulatim fodiente, composito-crenata, crenis magnis intus et extus convexis apice obtusis + irregularibus. Inflorescentia constans ex spicastris numerosissimis in paniculam vastam suffultis, verticillastris in spicastro quoque confertissimis, floribus aggregatis. Calix sub anthesi campanulatus, extus dense pubescens, tubo brevi, dentibus lanceolatis, postremo cæteris longiore + obtuso, fructifer auctus, tubo aliq. elongato, striatulo pubescente. Corolla dentes calicinos parum excedens, tubo incluso, lobis extus pubescentibus, teneris, oblongo-rotundatis, superio- ribus lateralibusque subæqualibus, inferiore aliq. longiore. Genitalia exserla staminum erecto-divergentium filamentis tenuibus, loculis mi- nutis demum unilocularibus, disei lobis adenomorphis oblongis auran- tiaco-pubescentibus ovariis longioribus. Nuculæ angustæ, elongaf - oblongue, fusco-virides, disci lobis dessiccatis multo longiores. Arbuscula 1,5 m. alta (ex el. Hildebrandt). Foliorum lamina superficie. (15) J. BRIQUET. FRAGMENTA MONOGRAPHLE LABIATARUM. 135 ad 9x6 em., petiolo furfuraceo robustissimo 1-1,5 em. longo insidens, crenarum culminibus 2-4 mm. altis et 3-5 mm. distantibus. Spicastra flo- rentia et matura superficie 1,5-3 X 0,4 cm., pedunculis ad 0,5 cm. longis insidentia. Calix sub anthesi 1,3 mm. longus, tubo 0,5 mm. longo, den- tibus 0,8 mm. longis, maturus 2 mm. longus, tubo 1-1,2 mm. longo, den- tibus 0,8-1 mm. longis. lateralibus infimisque basi 0,3 mm. latis, postremo basi 0,8 mm. lato. Corolla calicis dentes 0,5-0,8 mm. excedens, tubo 1,5 mm. longo, lobis lateralibus superioribusque 0,5 mm. longis, infimo 0,8 mm. longo. Staminum filamenta À mm. longa. Disci lobi 0,5 mm. alu. Nuculæ sect. long. 0,9 x 0,2 mm. Madagascar central : environs de Tananarive (Goudot in herb. Deles- sert, ann. 1839); Betsiléo, sur les rochers arides et ensoleillés (Hilde- brandt n. 3971, avril 1881). Cette espèce est voisine de la précédente mais s’en distingue très nettement par la crénation bien plus robuste et l’indument de ses feuilles, par son calice à dents subulées, aussi longues ou plus longues que le tube, par ses fleurs plus grandes. La découverte de deux nouvelles espèces d’un genre jusqu'ici mono- type et localisé dans l’île de Madagascar est assez intéressante. Bentham était encore indécis sur la vraie position des Tetradenia (in DC. Prodr. XII, p. 159). II n’y a pas de doute maintenant que ce genre n’ait été bien placé par lillustre phytographe à côté des genres Colebrookia et Dyso- phylla (ce dernier n'étant probablement pas distinct des Pogoslemon). Les étamines divergentes et droites écartent les Tetradenia des vraies Ocimoïdées, tandis que le calice à dent impaire différenciée et la singu- lière organisation des glandes du disque qui cachent les ovaires pendant l’anthèse suffisent à le caractériser. ELSHOLTZIA Linn. E. Schimperi Hochst. in Schimper, Iter Abyss. sect. secund., no 1441 (ann. 1842). — Cette espèce abyssinienne n'ayant jamais été décrite, quoique l’exsiccata de l’Unio itineraria Vait fait largement con- naître, nous croyons devoir en publier la description. Herba robusta, elata, perennis, ramosa, ramis ascendentibus, superne quadrangularibus, inferne teretibus, apicem versus cano-pubentibus, inte- nodiis mediis elongatis. Folia latissime lanceolata vel ovato-lanceolata, apice acuminata, marginibus sat convexis, basi in petiolum longum decur- 13 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (16) rentia, membranacea, tenuia, utrinque viridia et pilis sparsis brevibus prædita, nervatione simplice parum evidente, serratura constante ex dentibus crenatis crebris regularibus, apice obtusis, minute mucronulatis, intus convexiusculis, extus gibbo-convexis. Spicastrum verticillastris den- sissime confertis, terminalia vel in axillis foliorum pedunculata, bracteis. mempbranaceis ovatis subito longe apiculatis. Calix tubulosus, subsessilis, tubi pubescentis nervis parum evidentibus, ore obliquo, dentibus trian- gularibus, postremo aliq. majore. Corolla mediocris, tubo aliq. exserto: cylindraceo, sensim ampliato, labri lobis quinque subæqualibus, oblongo, rotundatis integris. Genitalia in corollæ lobo infimo declinata, vix exserta. Planta ultra 60 em. alta. Foliorum lamina superficie ad 12 X7 cm., petiolo 4-3 em. longo insidens, dentium culminibus 2 mm. altis et 5 mm. distantibus. Spicastrum sect. long. 4-7 X 1,5 cm., bracteis superficie ad 0,8 0,8 mm., muerone ultra 1 mm. longo. Calix 6-7 mm. longus, tubo 5 mm. longo, dentibus 1-1,2 mm. longis. Corolla calicis dentes 2 mm. excedens, tubo 6-7 mm. longo, iobis 1,5 mm. longis. SATUREIA Linn. S. sphærophyila Brig. = Micromeria sphærophylla Baker. — Madagascar central : Imerina orient., endroits humides dans le gazon à Andrangolöaka (Hildebrandt, n. 3656, nov. 1880, in herb. Boiss.). — Ainsi que nous le demontrerons en détail dans le prochain fascicule de ces Fragmenta, le genre Satureia doit être considérablement élargi, les Micromeria ne pouvant s’en distinguer que d’une manière tout à fait arbitraire. Une analyse soignée du calice démontre que les caractères de nervation dont Bentham s’est servi pour distinguer les Micromeria des Satureia varient dans les espèces les plus voisines, ce qui n’est pas tou- jours évident au premier abord quand les nervures sont plus saillantes ou cachées par des glandes ou des poils. ALGELAGUM Adans. A. chilense 0. Kuntze. — Bourbon (Boivin, n. 1233 5, voyage de 1846-1852, in herb. Boissier et Delessert). — Cette espèce de l'Amérique du Sud n’est probablement que cultivée dans les jardins de l'ile en ques- tion. (47) J. BRIQUET. FRAGMENTA MONOGRAPHLE LABIATARUM. 135 SALVIA Linn. S. leucodermis Baker. — Madagascar central : Betsiléo sept. endroits arides des rocailles volcaniques à Sirabe (Hildebrandt, n. 3535 4, août 1880, in herb. Boissier, « fl. viol. vel alb.-suffr. 1 m. alt. »). S. Hildebrandtii Briq. sp. nov. — Suffrutex ramosus, ramis fur- furaceo-tomentosis, internodüs brevissimis. Folia oblonga, confertissima, apice oblusa, marginibus parum convexis, sessilia supra basin aliq. cine- reo-tomentosa, nervatione densissime reticulata paginam superiorem pro- funde fodiente et tomentum paginæ inferioris proeminenter areolante et rugante, marginibus + revolutis + regulariter hemisphærice erenulatis. Spicastrum breve, verticillastris confertis subsexfloris, pedicellis patule pubescentibus, bracteis anguste ovato-acuminatis deciduis. Calix tubulo- sus, nutans, nervatione parum prominula, tubo patenter pilosulo, undique vel tantum supra purpurascente, labro tridentato, dentibus acuminatis subæqualibus ultra medium connais, labioli labro brevioris dentibus longis setaceis liberis. Corolla violacea vel alba, speciosa, tubo cylindraceo intus nectarostegio destituto longe exserto, labro recto apice obtuso longissimo integro, labioli defracti quam labrum brevioris lobis parvis rotundatis. Stamina labrum corollinum aliq. excedentia, connectivi brachio supe- riore quam inferius loculum cassum gerens longiore sub labro arcuato. Styli longe exserti ramis longis setaceis. Suffrutex 1 m. altus (excl. Hildebrandt). Folia superficie 2,5-3 X 0,5- i cm. Spicastrum 2-3 cm. longum. Pedicelli ad 0,5 em. longi. Calix 1,5 em. longus, tubo 1 cm. longo, labri 5-6 mm. longi dentibus sinubus ad 2 mm. profundis separatis, labioli dentibus 4 mm. longis. Corolla calicis orem ultra 2 cm. excedens, tubo fere 2 cm. longo, labro 1-1,5 cm. cm. longo, labioli 1 mm. longi, lobis lateralibus 1,5 mm., infimo 2,5 mm. longis. Madagascar central : Betsiléo sept., endroits arides dans les pierrailles volcaniques de Sirabé (Hildebrandt, n. 3535, août 1880, in herb. Boissier). Cette plante est voisine des S. cryptoclada, sessilifolia et porphyrocalyx décrits il y a quelques années par Baker (Journ. linn. Soc., XVII, p. 275- 277, ann. 1881). Il nous est malheureusement très difficile d'identifier nos plantes avec les descriptions de ce savant phytographe, l’auteur ayant négligé d'indiquer quels étaient pour lui les critères vraiment differen- tiels de ses plantes. Néanmoins en faisant une analyse comparée des 136 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (18) descriptions nous relevons les différences suivantes. Le S. porphyrocalyx se distingue de notre plante par son labre corollaire semi-circulaire ; le S. sessilifolia par ses corolles pourprées et ses feuilles rugueuses en dessus seulement et couvertes en dessous d’un tomentum blanc très épais; le S. cryptoclada par les mêmes caractères foliaires que l’espece précédente et de plus par les lèvres de la corolle égales. Les remarques que nous venons de faire en comparant le S. Hildebrandtü aux Salvia de M. Baker s'appliquent également aux espèces suivantes. S. stenodonta Briq. sp. nov. — Suffrutex ramis undique crispule pubescentibus, internodiis brevibus. Folia parva, anguste oblonga, apice obtusa, marginibus longe et parum eonvexiusculis, basi sessilia subexte- nuata, supra viridia dense pubescentia, subtus crasse albo-tomentosa, ner- vatione densissime reticulatata paginem superiorem areolantea et rugante, in pagina inferiore omnino tomento occulta, marginibus revo- lutis regulariter hemisphærice minute crenulatis. Spicastrum mediocre, verticillastris sexfloris distantibus, pedicellis pubescentibus, pedicellis pubescentibus, bracteis oblongo-lanceolatis, apice peracutis. Calix tubu- losus, nutans, tubo subprominule nervoso, præcipue ad nervos piloso, undique vel præcipue supra purpurascente, labri dentibus setaceis basi augustis connatis, labioli labro subaequilongi dentibus setaceis liberis. Corolla et genitalia manca. Folia superficie 1,5-2,5 X 0,3-0,5 em. Spicastrum circa 7 cm. longum. Pedicelli 2-3 mm. longi. Calix 8 mm. longus, tubo 7 mm. longo, labri 2-3 mm. longi dentibus semibus 1,5 mm. profundis separatis, labioli den- tibus basi perangustis 2-2,8 mm. longis. Madagascar central: environs de Tananarive (Goudot in herb. Deles- sert, ann. 1839). Le S. stenodonta est proche parent du S. cryptoclada Baker (ex descr.); il paraît cependant en différer par ses feuilles moins serrées. plus petites, et par les dents du calice plus étroites et plus filiformes. Le S. parvifolia Bak. est très different par l'absence de nervation réticulée dans les feuilles. S. tananarivensis Brig. sp. nov. — Suffrutex ramosus, ramis novellis furfuraceo-tomentosis, internodiis brevibus. Folia oblonga, apice obtusa, marginibus longe et parum convexis, supra basin aliq. angustata, sessilia, carnosa, crassia, supra viridia dense pubescentia, subtus albo vel cinereo-tomentosa, nervatione anguste reticulata paginam superiorem profunde fodiente, in pagina inferiore prominula tomentum pulchre (19) J. BRIQUET. FRAGMENTA MONOGRAPHIE LABIATARUM. 157 areolante et rugante, marginibus + regulariter hemisphærice crenulatis revolutis. Spicastrum sat elongatum, verticillastris confertis sexfloris, pedicellis densissime patenter pubescentibus bracteis ovato-lanceolatis + deciduis. Calix tubulosus, tubo sat prominule nervoso, patenter pilosulo, undique vel præcipue supra purpurascente, labri dentibus acuminatis validis infra medium connex, medio aliq. breviore, labioli dentibus eis labri subæquilongis valide acuminatis liberis. Corolla mediocris purpu- rascens vel alba, tubo longe exserto intus nectarostegio destituto, labro curvulo brevi rotundato integro, labiolo decurvo labro æquilongo vel aliq. longiore breviter trilobo, lobis rotundatis integris. Genitalia sub labro corollino ascendentia subinclusa vel vix exserta, connectivi brachiis abbrevialis. Folia superficie 2-3,5 X 0,5-1 em. Spicastrum ad 10 cm. longum. Calix ‘ maturus ad 1,2 cm. longum, tubo 8 mm. longo, labri 3 mm. longi den- tibus sinubus 2 mm. profundis, labiolo 3 mm. longo. Corolla calicis orem 1,2 cm. excedens, tubo ad 4,4 cm. longo, labro 3 mm. longo, labioli 3 mm. longi lobis lateralibus 0,5 mm., infimo 1 mm. longis. Madagascar central: « Arbrisseau de 2 à 3 pieds de haut — fleurs d’un rouge carmin ou blanches, — on le trouve sur les montagnes à deux journées ouest de Tananarive, plus souvent au bord des ruisseaux, — feuilles d’un vert tendre — 8 févr. 1840 » (Goudot in herb. Delessert). Le S. tananarivensis paraît voisin du S. por phyrocalyx, mais d’après la description il en diffère par ses corolles beaucoup plus petites : cette espèce se distingue de suite du S. Hildebrandtii par la forme du labre corollaire, et du S. stenodonta par ses feuilles et son calice. S. Goudotii Brig. sp. nov. — Suffrutex ramis furfuraceo-tomen- tosis, internodiis quam in speciebus præcedentibus magis elongatis. Folia oblonga, majora, apice obtusa, marginibus parum convexis, supra basin angustata, sessilia aliq. auriculata, carnosa, crassia, supra viridia dense pubescentia, subtus præcipue ad nervos cinereo-tomentella, nerva- tione valide et + dense reticulata paginam superiorem profunde fodiente, in pagina inferiore valde prominula parenchyma glandulosum pulchre areolante, marginibus præcipue basin versus recurvulis, -- regulariter hemisphærice crenulatis. Spicastrum mediocre, verticillastris aliq. remosis sexfloris, pedicellis dense patenter pubescentibus, bracteis ovato-lanceo- latis + deciduis. Calix tubulosus, viridis, nutans, tubo patule piloso vali- dissime nervoso, labri dentibus tribus e basi lata lanceolatis crassis, basi connatis, lateralibus medio multo longioribus, labri dentibus valide supe- rioribus similibus liberis, omnibus demum + divaricatis. Corolla longa 138 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (20) exserta alba, tubo ampliato extus breviter puberulo intus nectarostegio destituto, labro aliq. erectiusculo subrecto apice emarginato, labiolo trilobo defracto labro subæquilongo. Genitalia sub labro corollino ascen- dentia aliq. exserta, connectivi brachio superiore elongato, styli longe exserti ramis elongatis subulatis. Folia superficie 5-7 X 1,5 cm. Spicastrum ad 10 cm. longum, pedicellis 2,3 mm. longis. Calix sub anthesi 8 mm. longus, maturus 1,2 cm. longus, tubo 8-9 mm. longo, labri dentibus lateralibus 3- mm. longis, medio 1 mm. alto e sinubus 2-3 mm. profundis emergente, labiolo 3-4 mm. longo. Corolla (manca) calicis orem 1,5 em. excedens, tubo 1,7 cm. longo, latro 7 mm. longo, labiolo ultra 0,5 mm. longo. Madagascar : « Fleurs blanches — croît sur les bords des eaux et les coteaux aux environs d’Ambouimiugur — les fleurs ont une forte odeur aromalique; les tiges ont de un et ‘2 à deux pieds de haut — la plante croit en louffes de 10 à 12 tiges » (Goudot in herb. Delessert, ann. 1840). Cette espèce nous paraît différer soit de celles de M. Baker, soit des trois précédentes par ses feuilles relat. grandes, plus distinctement sub- auriculées à la base, à réseau anastomotique moins serré, par son calice non coloré, à dents + étalées, enfin à un moindre degré par sa corolle. Il conviendra dans la suite de faire une comparaison soignée, échantillons en main, de nos types et de ceux de Kew. ACHYROSPERMUM Blume. A. fruticosum Benth. — Madagascar central : environs de Tana- narive (Goudot in herb. Delessert, ann. 1839); Betsiléo mérid. dans les bois d’Ankafina (Hildebrandt, n. 3969, mars 1881, in herb. Boissier, « suffr. 1-2 m. alt. »). STACHYS Linn. S. sphærodonta Baker. — Madagascar central : Imerina, dans l'herbe sur les collines sèches (Hildebrandt, n. 3839, janvier 1881, in herb. Boissier, « fl. alb. fauc. viol. »). S. Hildebrandtii Briq. sp. nov. — Herba debilis, prostrata, ramo- sissima, ramis tenuibus repentibus, undique patule pilosis. Folia parva, ovalo-rotundata, apice obtusa vel rotunda, marginibus valde convexis, (21) J. BRIQUET. FRAGMENTA MONOGRAPHLE LABIATARUM. 139 basi rotundata vel subcordata, petiolo piloso prædita, utrinque viridia dense pilosa, nervatione simplice parum evidente, marginibus minute regulariter et hemisphærice crenatis. Verticillastri bi-triflori, remotius- cul, in foliorum superiorum reductorum axillis siti, spicastra foliosa elongata male definita constituentes, pedicellis pilosis brevibus. Calix campanulatus, maturus globosus, viridis, undique pilosus, tubo parum evidenter nervoso, ore aliq. obliquo, subæqualiter quinquedentatus, den- tibus triangulari-lanceolatis, supremo aliq. majore. Corolla tubo ineluso in faucem ampliato intus nectarostegio omnino destituto, labro curvulo tectiformi extus adpresse pubescente bressimo, labiolo patente labro ter longiore, lobis lateralibus duobus parvis rotundatis integris margine ciliatis, medio in unguem dein subito in laminam obovatam emarginatam margine sinuatam glabram planam evoluto. Genitalia sub labro ascen- dentia labro æquilonga. Nuculæ atræ læves oblongo-trigonæ apice rotun- dat. : Foliorum lamina superficie 0,5-1 x 0,5-1 cm., petiolo 3-5 cm. longo insidens, erenarum culminibus 0,5 mm. altis et 1-2 mm. distantibus. Spicastrum ad 8 cm. longum, pedicellis 1-2 mm. longis. Calix evolutus 4 mm. longus, tubo 2,5 mm. longo, dentibus 1,5 mm. longis. Corolla tubo 3 mm. longo, labro superficie 1,5 X 1,2 mm,, labiolo 5 mm. longo, lobis lateralibus 0,7 mm. altis, lobi infimi ungue 0,7 mm. longo et 1,1 mm. lato, lamina superficie 3X 3 mm., emarginatione 0,5 mm. profunda. Madagascar central : Imerina orient., endroits humides a Andrangvloaka (Hildebrandt, n. 3657, nov. 1880, in herb. Boissier et DC.). Une forme à feuilles plus brièvement pétiolées, à dents calicinales plus étroites, à corolle un peu plus petite a été récoltée à Tananarive (Hildebrandt, n. 4093, juillet 1880, in herb. Boissier et DC.); mais ces caractères ne paraissent pas absolument constants sur les rameaux d’un même individu. Le S. Hildebrandtii est voisin des S. debilis Baker et S. humifusa Benth. dont il se distingue facilement par son indument, la forme de ses feuilles et de sa corolle. S. madagascariensis Briq. sp. nov. — Herba ascendens, quam in præcedente robustior, valde ramosa, ramis parce patule pilosis, inter- nodiis mediis elongatis. Folia oblonga, apice oblusa, marginibus parum convexis, basi rotundala sessilia, utrinque viridia adpresse pilosa, firma, nervatione reticulescente vel reticulata, haud evidente vel prominula, marginibus regulariter mediocriter + hemisphærice crenatis. Verticillas- 140 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (22) tri in axillis foliorum superiorum + ad bracteis floribus breviores reduc- torum siti, bi-triflori, pedicellis pilosis brevibus. Calix campanulatus, maturitate globosus, tubo occulte nervoso, breviter pubescente, ore sub- quali, æqualiter quinquedentato, dentibus ovatis apiculatis. Corolla tubo incluso, intus nectarostegio destituto, sensim ampliato, labro brevi leviter curvulo, tectiformi, extus pubescente, labioli labro ter vel quater longio- ris lobis lateralibus oblongis integris apice rotundatis, medio primo in unguem brevem latumque dein in laminam obovalam + integram gla- bram evoluto. Genitalia et nuculæ ut in specie præcedente. Spicastrum ad 10 cm. longum, pedicellis 1 mm. longis. Calix evolutus 4-5 mm. longus, tnbo 2-3 mm. longo, dentibus 1,5-2 mm. longis. Corollæ tubus 4-5 mm. longus, labro 1,5 mm. longo, labioli 5 mm. longi lobis lateralibus superficie 1,5 X 0,3 mm., medio unque infra 1 mm. longo et 1,7 mm. lato, lamina superficie 2,5-3 X 2,5-3 mm. Cette espèce est très voisine de la précédente par son inflorescence et l’organisation de ses fleurs, en particulier de la corolle; elle en diffère par ses feuilles oblongues sessiles, par ses dents calicinales ovées et apiculées et par son mode de végétation. Le S. madagascariensis se pré- sente sous les deux formes suivantes. reliées par des intermédiaires. 2. var. genuina Briq. — Herba robusta. Folia superficie 1,5-2,5 X 0,8- 1,3 em., erenarum culminibus ad 1 mm. altıs et 1-3 mm. distantibus, nervatione reticulata haud prominula. — Madagascar central : Betsiléo merid. dans les endroits arides (Hildebrandt, n. 3913, fevrier 1881, in herb. Boissier et DC.). 8. var. Goudoti. — Herba debilior. Folia superficie 0,8-1,3 X 0,4- 0,7 cm., crenarum culminibus eirca 0,5 mm. altis et 1-2 mm. distantibus, nervatione reticulata subtus prominula, paginam superiorem + fodiente, parenchyma inferioris + areolante. — Madagascar central : env. de Tana- narive (Goudot in herb. Delessert. ann. 1839). LEUCAS Benth. L. martinicensis R. Br. — Madagascar central : bords des fossés à Betsiléo (Hildebrandt, n. 388%, janvier 1881, in herb. Boiss.). L. calostachys Oliver. — Angola : Malange (Mechow, n. 348, déc. 1879, in herb. DC.). (23) J. BRIQUET. FRAGMENTA MONOGRAPHLE LABIATARUM. 141 AJUGA Linn. A. Hildebrandtii Brig. sp. nov. — Herba robusta, ramosa ramis adpresse pilosulis. Folia oblonga, apice obtusa, marginibus grosse sinuato- crenatis parum convexis, basi in petiolum decurrentia, utrinque viridia adpresse et sparse pilosula, nervatione simplice parum evidente. Spicas- trum breve, compactum, verticillastris confertis multifloris, bracteis + integris floribus æquilongis vel parum longioribus, floribus sessilibus vel subsessilibus. Calix campanulatus, tubo occulte nervoso viridi pubescente, dentibus angustis crassis acutis. Corolla tubo parum exserto, faucem versus ampliato, labro brevissimo emarginato, labiolo patulo, lobis latera- libus rotundatis medio post unguem brevem in pleuridias duas diver- gentes late truncato-obovatas margine crenulatas, ditissime nervosas, sinu sat profundo separatas evoluto. Genitalia exserta. Caulis internodia media 3-5 em. longa. Foliorum lamina superficie 4-6 X 2-3,5 cm., petiolo 0,5-1,5 cm. longo insidens. Spicastrum 2-5 cm. longum et circa 1,8 cm. latum. Calix ultra # mm. longus, tubo 2-3 mm. longo, dentibus ad 2 mm. longis, maturitate + urceolatus. Corolla tubo. > mm. longo, labro 1 mm. longo, emarginatione 0,1-0,2 mm. profunda, labioli 5 mm. longi lobis lateralibus superficie 1,5 X 1 mm., medio ungue 1 mm. longo et 1,7 mm. lato, pleuridiis sinu 1 mm. profundo separatis 1-2 altis, basi 1,5 mm. apicem versus 2,5 mm. latis. Madagascar central : Betsiléo sept., fossés à Sirabé (Hildebrandt, n. 3569, août 1880, in herb. DC.). L’A. Hildebrandti est voisine des A. remota Benth. et robusta Baker; elle paraît en différer par son spicastre compact à bractées réduites. L’A. ophrydis Benth. en diffère par la disposition de ses verticillastres et, semble-t-il, par l’organisation de la corolle. Toutes les espèces de ce groupe nous paraissent extrêmement rapprochées. 142 NOTE SUR LE PUCCINIA PECKIANA HOWE PAR Arthur de JACZEWSKI Les téleutospores des Urédinées présentent comme on le sait une grande variété de forme. Ces chlamydospores destinées à faire hiverner la plante sont tantôt unicellulaires comme chez les Uromyces, bicellulaires comme chez les Puccinia, tantôt pluricellulaires comme chez les Phragmidium, pour ne citer que les formes les plus vulgaires. Tous ceux qui étudient les Urédinées ont remarqué la prédominance d’un type donné de téleuto- spores dans certaines familles végétales. Ainsi les Puccinia dominent presque exclusivement chez les Cyperacées, les Graminées et les Compo- sées, les Uromyces chez les Euphorbiacées, les Chenopodiacées et les Papilionacées. La connexion entre les téleutospores d’un type spécial et la plante sur laquelle elles parasitent est encore plus frappante dans cer- tains cas. Ainsi sur les Salicinées et les Betulacées on ne trouve que des Melampsora. Les Ravenalia se tiennent exclusivement sur les Légumi- neuses. Les Gymnosporangiums forment leurs téleutospores seulement sur les Légumineuses; enfin les Phragmidium sont limités à la famille des Rosacées et y jouissent pour ainsi dire d’un monopole. Il est très rare en effet de trouver sur les plantes de cette famille une autre forme téleutosporée que celle d’un Phragmidium. D'après Ludwig, ’Uromyces Alchemillæ (Pers.) très fréquent sur l’Alchemille serait aussi une forme atténuée d’un Phragmidium. Tout en constatant le fait il serait encore prématuré d’en tirer des conclusions, mais il est probable que cette con- nexion résulte d’une sorte d'adaptation du parasite à la plante qu’il enva- hit et que cette adaptation lui assure la domination exclusive par une plus grande résistance. Quoiqu'il en soit, si nous examinons le genre Rubus nous y trouvons indiqué un certain nombre de Phragmidium (2) A. DE JACZEWSKI. NOTE SUR LE PUCCINIA PECKIANA HOWE. 143. (Ph. Rubi, Ph. violaceum, Ph. gracile, etc.), ensuite le Chrysomyxa albida Kühn, le Puccinia Peckiana Howe et trois espèces d’Uromyces découvertes par Lagerheim dans l'Amérique du Sud. Les Phragmidium Rubi (Pers), Ph. violaceum (Schultz) et Ph. Rubi Ideai (Pers.) sont excessivement fréquents en Europe. Le Puccinia Pec- kiana Howe a été découvert en Amérique par Howe el Gérard sur Rubus strigosus et Rubus occidentalis, il faut aussi ajouter comme synonyme à cette espèce le Puccinia tripustulata Peck., sur Rubus villosus et se distinguant de P. Peckiana seulement par son habitat (voir Twenty- fifth Report on the State Museum of the State of New-York, Synopsis of New-York Pucciniæ Peck. Planche Il, dessins 9 et 10). Nawaschin a ensuite retrouvé le Puccinia Peckiana sur Rubus saxatilis dans les envi- rons de Moscou, et c’est je crois la premiere fois que ce champignon a été signalé en Europe d'abord et ensuite sur ce substratum. Dans une communication présentée, en 1892, à la Société des naturalistes de Saint- Petersbourg, Tranzschel, assistant au Jardin botanique de cette ville, dit qu'ayant ensemencé des feuilles de Rubus saxatilis avec les chlamydo- spores de Cæoma nitens Schw. il a obtenu comme résultat le Puccinia Peckiana. Le Cæoma nitens Schw. se trouve sur les feuilles de différents Rubus dans l'Amérique du Nord et en Sibérie. Il a aussi été signalé dans le nord de la Russie par Tranzschel, si je m'en souviens bien dans le gouvernement de Wologda. Il y a quelques semaines, M. Müller, d’Argovie, ayant eu l'extrême bonté de me donner un grand nombre de champignons recueillis par lui dans les environs de Genève et en Savoie et non encore déterminés, je trouvais parmi eux quelques feuilles de Rubus saxatilis avec un champi- gnon que je reconnus tout de suite pour ne pas être Phragmidium Rubi Winter qui se rencontre généralement sur ces feuilles. Ayant examiné ces échantillons au microscope, je trouvais des amas minuscules de téleutos- pores longtemps recouverts par l’épiderme, le boursouflant et le percant ensuite au sommet. Ces amas se trouvent épars à la face inférieure des feuilles et ne sont pas visibles au premier abord. Les téleutospores sont lisses, bicellulaires, peu ou pas étranglées, brunes, fixées sur un pied court, hyalin qui se détache facilement de la chlamydospore. Celle-ci n’a pas d’épaississement au sommet, et affecte les formes les plus variées, tantôt ovoide, tantôt anguleuse, toujours arrondie au sommet. Elle est de 40-50/22,5-25-30 v. La cellule supérieure est munie au sommet d’une petite pustule hyaline, souvent difficile à apercevoir. Une pustule ana- logue se trouve aussi quelquefois au coude anguleux de la cellule infé- 144 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (3) rieure, et on en voit souvent une troisième à la place du pédicelle lorsque celui-ci est détaché. A tous ces caractères il est facile de reconnaître le Puccinia Peckiana; seulement, on n’y voit pas la tache anguleuse jaunätre sur lesquelles doivent, d’après Peck et Saccardo, se trouver les amas de teleutospores. Tl est vrai que ces mêmes auteurs ajoutent que les taches sont nulles quelquefois. La comparaison de mes échantillons avec les échantillons types d'Amérique (Ellis, North American Fungi n. 216; A. B. Seymour and F.-S. Earle, Economic Fungi n. 26 in Herb. Boissier) ne me laisse plus aucun doute au sujet de l'identité de ces champignons, dont voici la reproduction d’après les individus suisses : Grossissement 1/650. A ma connaissance, c’est la première fois que le Puccinia Peckiana Howe est signalé en Suisse et dans les pays voisins. Le fait n’a rien de particulier par lui-même et il arrive tous les jours que des espèces nou- velles soient mentionnées dans une localité. Mais ce qu'il est intéressant de constater à ce sujet c’est que l’extension des espèces parasites n’a pour ainsi dire pas de limites. Toutes les circonstances extérieures capa- bles d’influencer les autres plantes sont sans action sur elles, et leur propagation ne dépend que d’une chose, la présence de l'hôte. Le Pucei- nia Malvacearum vient partout où il y a une mauve. Le Melampsora Salicis se trouve aussi bien dans les pays chauds qu’au Spitzberg, dans la vallée qu’au sommet des Alpes. Quand il s’agit de champignons para- sites on ne doit pas dire — cette espèce n'existe pas dans ce pays — mais — celte espèce n’a pas encore été trouvée. Montreux, 6 février 1894. Le soussigné a lintention de commencer cet été la publication d’une collection de champignons de Russie sous le titre : Fungi Rossiæ Exsiccati. de La collection paraîtra en fascicules de 50 numéros = appartenant aux différents groupes, principalement aux Ascomycètes, aux Hyménomyceètes et aux Urédinées. Les 7 personnes désireuses de souscrire à cette publication sont prices d’envoyer leur adhésion le plus tôt possible, afin que le chiffre des souscriptions puisse être fixé au * moins approximativement. _ Le prix de chaque fascicule sera de 10 francs. _ Anvuur DE JACZEWSKI : à MONTREUX (Vaud), Suisse. BULLETIN DE E FHBRBIER BOTISSEEZ SOUS LA DIRECTION DE EUGENE AUTRAN Conservateur de l’Herbier. Tome II. 1894. Ce Bulletin renferme des travaux originaux, des notes, ete., de botanique syste- matique générale. Il forme chaque année un fort volume in-8° de 600 pages environ avec planches. Il paraît à époques indéterminées. Les abonnements sont reçus à l'HERBIER BOISSIER, à CHAMBESY près Genève (Suisse). OBSERVATION Les auteurs des travaux insérés dans le Bulletin de l’Herbier Boissier ont droit gratuitement à trente exemplaires en tirage à part. Aucune livraison n’est vendue séparément. BULLETIN DE L HERBIER BOISSIER SOUS LA DIRECTION DE EUGÈNE AUTRAN CONSERVATEUR DE L'HERBIER. (Chaque Collaborateur est responsable de ses travaux.) Tome Il. 1894. N° 3. Prix de Abonnement 15 FRANCS PAR AN POUR LA SUISSE. — 20 FRANCS PAR AN POUR L'ÉTRANGER. Les Abonnements sont regus A DL’HERBIER BOISSIER. a CHAMBESY pres Geneve (Suisse). GENEVE IMPRIMERIE ROMET, 26, BOULEVARD DE PLAINPALAIS SOMMAIRE DU N° 5. — MARS 1894. I. — Crépin. — MES EXCURSIONS RHODOLOGIQUES DANS LES ALPES EN 1891 et 1892. (Suite et fin.) ........... II. — R. Chodat. — UNIVERSITÉ DE GENÈVE. — LABORA: TOIRE DE BOTANIQUE. 2me série. [Vme fascicule. 1. J. Huber. — SUR UN ÉTAT PARTICULIER DU CHÆTO- NEMA IRREGULARE Nowakowski (avec une planche).... 2. R. Chodat. — POLYGALACEZÆ novæ vel parum cognitæ. . 3. M. Tswett. — SUR QUELQUES CAS TÉRATOLOGIQUES DANS L’ANATOMIE DE LYCIUM ..................... [IL -- H. Schinz. — BEITRÄGE ZUR KENNTNIS DER AFRI- KANISCHEN FLORA (Neue Folge). I. Mit Beiträgen von Dr ©. Kunrze (Berlin), Dr Th. Lossener (Berlin), D' O0. Horrmann (Berlin), RoLre (Kew), Prof. KoERnIcke (Bon) Prof-.Hanz SCHINZ (Zurich)... vo APPENDIX No Il. IV. — &. Schweinfurth. — Sammlung Arabish-Æthiopischer Pflanzen. — Ergebnisse von Reisen in den Jahren 1881, Pages 1888, 1880, 1891 und 1892 (a swvre)............... 1 à 48 PLANCHES CONTENUES DANS CETTE LIVRAISON : PLANcHE 1. — Chetonema irregulare Nowakowski. Pranche 2. — Neoluderitzia sericeocarpa Schinz. . Pranche 3. — Rhynchosia Woodii Schinz. PLANCHE %. — Pituranthos scoparius B. et H. et chloranthus B. et H. ER gne année. NS. Mars 1804. TV EEE EEE, BULLETIN DEE LHERBIER BOISSIER MES EXCURSIONS RHODOLOGIQUES DANS LES ALPES EN 1891 ET 1892 PAR Francois CRÉPIN (Suite et fin) 1892 La premiere partie de mes excursions en 1892 a été faite en compa- gnie de quelques alpinistes du Club alpin belge. Avec ceux-ci, je suis successivement passé à Ilanz, Vrin, Vals-Platz, Hinterrhein, San-Ber- nardino, Bellinzona, Olivone, le Lukmanier, Dissentis, Andermatt et Münster en Valais. De cette dernière localité, je suis allé, avec un de mes compagnons aux Plans-de-Frenières, puis à Genève. Parti de Bruxelles le 28 juillet, je suis rentré en Belgique le 30 août. Pendant ce voyage, j’ai recueilli 102 numéros de Rosa, dont 47 seu- lement sont représentés dans l’Herbier de Roses (385-431). Les n° 432 à 506 de cette collection ont été récoltés par mon zélé collabo- rateur de l'Isère, M. J-.F. Bernard. Ce jeune botaniste, auquel je dois de sincères remereiments, a été fort heureux dans ses dernières recher- ches. Grâce à son activité et son excellent coup d'œil, mon Herbier de Roses s’est enrichi de formes pleines d’intérêt. Comme par le passé, j’ai composé deux exemplaires de cette collec- tion, qui sont allés rejoindre les fascicules précédents dans l’herbier de M. Burnat et dans l’herbier du Musée de Vienne, Beaucoup de numéros des récoltes de 1892 ont été distribués à mes correspondants. BULL. HERB. BOISS., mars 1894. À 10 146 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (26) Iianz (718 mètres d'altitude). (30 et 31 juillet et 4er août.) La matinée du 30 juillet fut consacrée à une petite course dans le bas de la vallée de Lugnetz. Vers la vieille église de St-Martin, je trouvai : R. glauca Vill., R. co- rüfolia Fries et PR. rubiginosa L. Plus haut, non loin du hameau de Castelberg, je récoltai plusieurs formes du À. uriensis Lag. et Pug. (414, 415 et 416). Dans le n° 414, les glandes sous-foliaires sont rares; dans le n° 416, ces glandes paraissent faire défaut; enfin dans le n° 416, il n’en existe aucune trace, ce qui peut, du reste, se prévoir par les dents simples des folioles. A Tlanz et aux environs, à Olivone et à Dissentis, je me retrouvais dans la région du À. uriensis, cette espèce subordonnée dont le facies est ordinaire- ment caractéristique, mais dont les caractères variables embarrassent parfois pour la distinguer du R. corufolha. J'ai lieu de penser que ces deux espèces subordonnées passent de l’une à l’autre par des variations intermédiaires et qu'il n’est guère possible de tracer entre elles une ligne de démareation bien nette. Il est en quelque sorte indispensable d’avoir étudié le PR. uriensis sur le vif pour le reconnaître sous ses diverses transformations. Nous verrons, à Olivone, cette espèce se pré- senter sous des variations qui ne laissent pas que d’embarrasser sin- gulierement l'observateur. L'après-dînée, je fis une promenade en remontant la route vers Dissentis, mais, arrêté par les haies qui bordent la chaussée entre les villages, je ne découvris rien digne d’être consigné. Du reste, dans le fond des grandes vallées occupé par des champs cultivés ou des prairies, on trouve ordinairement peu de rosiers. Ceux-ci recherchent surtout les pentes accidentées. Le lendemain, dimanche, nous sommes allés faire une excursion sur les hauteurs de la rive gauche du Rhin, à Ruschein, Ladir et Fellers. Vers Ruschein, J’observai : À. dumetorum Thuill., R. coriifolia Fries et R. glauca Vill. Près de Ladir, je récoltai le À. wriensis Lag. et Pug. (417). Au delà de ce village, à l'entrée d’un bois, je vis un très grand buisson de Æosa (400) dont l'identification spécifique m'avait rendu (27) F. CRÉPIN. EXCURSIONS RHODOLOGIQUES DANS LES ALPES. 147 perplexe. Des tiges élancées, des ramuscules florifères grêles et allon- gés, des pédicelles assez longs m'y avaient fait tout d’abord mécon- naître une variation du R. uriensis qu'il paraît bien être. Il est vrai- semblable que ces différences sont dues à l’exposition ombragée du buisson. Quelques fleurs tardives montraient des pétales d’un rose vif. Le n° 401, recueilli au-dessus de Luvis, le jour suivant, est une varia- tion du À. uriensis assez semblable au n° 400 : comme celui-ci, il erois- sait à une exposition ombragée. Le 1” août, nous partions à 6 heures pour faire l’ascension du Piz Mundaun (2065 m.). Au-dessus de Luvis (1000 m.), on rencontre d'assez nombreux buissons de rosiers : A. corufolia Fries, R. glauca Vill.. R. alpina L., R. uriensis Lag. et Pug. (401). Du sommet du Piz Mundaun, le panorama est remarquable. Le temps etant fort beau, nous nous installons A notre aise sur une pente gazonnée pour y déjeuner. La descente vers Villa est rapide. Nous traversons d'immenses pätu- rages, malheureusement privés pour moi de tout buisson de Rosa. Vers le hameau, je trouve seulement quelques pieds de R. corüfolia Fries, espèce que J'ai revue vers Vrin. La vallée de Vrin, au fond de laquelle coule le Valser-Rhein, est ou paraît être pauvre en fait de Rosa, du moins dans toute la zone traversée par le chemin. Vrin (1454 m.) est un tout petit village à peine connu des alpinistes. Nous y recevons l’hospitalité dans une modeste auberge tenue par un grand et solide garçon, à l’air intelligent, qui cumule le métier d’auber- giste avec les fonctions de maître de poste. Nous apprimes qu'il oceu- pait dans l’armée fédérale un grade élevé, celui de major. Dans les par- ties reculées de la Suisse, dans les hautes vallées, l'étranger non initié aux mœurs et au régime politique du pays, peut aisément se méprendre sur la position sociale des montagnards qu'il rencontre. Vous acceptez parfois les offres que vous fait un porteur; n’allez pas croire que celui-ci est un pauvre diable. Il pourrait être un fort honorable et assez gros propriétaire qui ne trouve rien d’humiliant à vous accompagner en portant votre sac. Tel était celui qui nous guida, l’an dernier, de Vissoye à Evolena. En passant à Gremenz, son village, où il est un des hommes importants de la municipalité, il nous fit descendre dans sa cave pour nous faire apprécier le vin d’un eru qu'il possède dans le Bas Valais. Autre exemple : déjeunant à Vigens, au retour de Vrin, nous réglons nos dépenses et remettons huit sous de pourboire au brave aubergiste qui nous servait. Celui-ci vint nous conduire à mi-chemin 148 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (28) d’Igels, afin de nous renseigner sur la direction à suivre pour gagner Furth : chemin faisant, il nous apprit qu'il était le juge de paix de la contrée ! A la soirée, le temps devint mauvais. Une grosse pluie se mit à tom- ber et continua toute la nuit. Il était entré dans nos projets d'aller à Vals-Platz par le col qui se trouve à l'extrémité de la vallée, mais la persistance de la pluie nous forca, le lendemain, de prendre la poste x pour regagner la vallée de Lugnetz, afin de pouvoir arriver à Vals- Platz par la diligence. Heureusement qu’arrives à Vigens, le soleil reparut et que de la nous pümes continuer pédestrement notre voyage. En descendant de Vigens à Igels et en nous rapprochant des bords du torrent fortement encaissé, le sol est fortement mouvementé et à mon grand contentement Je vois reparaitre des rosiers : À. pomifera Herrm., R. corüfolia Fries, R. glauca Vill. Au-dessus de Furth, je consigne dans mon carnet la présence des R. corüfolia Fries, R. rubiginosa L. et À. uriensis Lag. et Pug. (418). Il Vals-Platz (1248 m.). (3 et 4 août.) La flore des environs de Vals-Platz est des plus intéressantes. Beau- coup d'espèces rares s’observent sur toutes les montagnes des alen- tours. L’exeursion que nous avons faite Jusqu'à Zervreila (1780 m.), nous a fait rencontrer une végétation très riche et très variée, mais à peine l’ombre d’un Rosa. Ce n’est qu’au voisinage de Zervreila que j’ai aperçu quelques pieds du R. alpina. Le rhodologue fera bien de négli- ger, dans ses itinéraires, les localités où je suis passé depuis Ilanz, comme aussi Hinterrhein et San-Bernardino, où je n’ai pas été plus heureux qu’à Vals-Platz. La stérilité des deux avant-dernières localités me dispense done de leur consacrer un paragraphe spécial. (29) F. CRÉPIN. EXCURSIONS RHODOLOGIQUES DANS LES ALPES. 149 III Olivone (892 m.). (7-9 août.) Partis de Bellinzona le 7 août par le premier train, une voiture prise à Biasca nous amenait vers midi à Olivone. Cette charmante localité était ce jour-là — un dimanche — en pleine fête. Partout des drapeaux, des oriflammes, même des ares-de-triomphe. Il y avait réunion des tireurs de la contrée. A notre arrivée à l'hôtel, ceux-ci banquetaient dans les jardins, où une immense table avait été dressée à l’ombre des arbres. Quelle animation, quelle joie, quelles acelamations après les toasts! Et aussi, à la soirée, quelle attention impatiente lors de la proclamation des noms des heureux gagnants, des plus habiles tireurs! Les prix étaient exposés depuis le matin à la curiosité du public. Les objets les plus disparates se coudoyaient : une magnifique enluminure à côté d’une beche solide, une pendule dorée à côté d’un énorme saucisson, une caisse de bouteilles de liqueurs, à côté d’un brillant attifet..... Mais ce qui est original à la distribution des prix, c’est que chaque gagnant, à la proclamation de son nom, doit choisir un lot sur le champ et sans aucune hésitation. C’est à ce moment qu'il doit bien viser, pour ne pas saisir un objet de quatre sous au lieu d’une bonne pièce. Il est vrai que les malins étaient venus faire, dès le matin, l'inventaire des lots et qu’en outre leur femme, leur fille ou leur sœur est là pour diriger leur tir. Que les rhodologues, mes confrères, me pardonnent cette petite digression, qui les reposera peut-être un peu des sèches énumérations botaniques. Vers cinq heures, j'allai faire une reconnaissance au-dessus de Scona, à une demi-lieue d’Olivone. Parmi les nombreux buissons qui croissent sur les pentes assez escarpées derrière Scona, J'ai trouvé une forme ou plutôt une série de variations qui m'ont tout d’abord dérouté. Les n° 423, 424 et 427 de l’Æerbier de Roses représentent quelques- unes de ces variations. L'absence de pubescence sur les feuilles et une moindre villosité des capitules sigmatiques m’avaient empêché d'y voir des formes glabres du R. uriensis. Ce n’est qu'après avoir soigneuse- ment étudié toutes les variations que cette dernière espèce présente dans la région d’Olivone, que j'ai acquis la conviction que les variations 150 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (30) à feuilles glabres en question appartenaient bien au R. uriensis ou en derivaient. Cette glabréité des feuilles n’est pas nouvelle; je l’ai déjà signalée à propos du AR. uriensis du Haut-Valais. A Scona, ces varia- tions glabres croissent en mélange avec des variations plus ou moins pubescentes, à folioles glanduleuses (422) ou non glanduleuses en des- sous. Il me paraît à peu près certain qu'un botaniste qui n’aurait pas étudié, comme je l’ai fait, les variations du R. uriensis dans les envi- rons d’Olivone, ayant à juger certaines de ces variations glabres, se trouverait bien embarrassé pour les identifier spécifiquement. Peut-être serait-il tenté d’y voir des variations du R. canina L. du groupe du R. verticillacantha Auct. Olivone est certainement une région où l’on peut admirablement suivre toutes les modifications que peut éprouver le R. uriensis. Celui-ci est répandu dans tous les environs de la localité; on le retrouve assez abondant à Campo, et de l’impériale de la diligence qui nous conduisait à Dissentis, J'ai pu remarquer qu'il était commun sur les montagnes vers l’altitude de 1400 mètres à partir du Camperio. A une altitude assez élevée, cette espèce m'a paru être toujours pubes- cente; ce n’est probablement que vers le fond des vallées qu'il arrive à perdre sa pubescence et qu'il éprouve diverses modifications capables de le faire méconnaître. Dans cette même localité de Scona, j'ai observé plusieurs buissons des À. rubiginosa, R. micrantha et R. canina. Olivone est dominé au nord par deux montagnes assez élevées, la Toira (2101 m.) et le Sosto (2221). Comme il ne se trouve pas de guides à Olivone et qu’un guide est assez nécessaire pour l’ascension du Sosto, nous choisissons la Toira pour exercer nos jarrets. Le 8 août, nous partons d’assez bon matin pour Campo, en suivant un chemin tout récent qu’on a entaillé en pleine roche vive aux flanes escarpés de la Toira. Cette route, de construction très hardie, domine pendant une demi-heure de marche le torrent qui écume dans l’etroite et profonde fissure creusée aux pieds de la Toira et du Sosto. Cette gorge est d’un très grand caractère. Au sortir de celle-ci, on se trouve en face d’une immense combe dominée, au nord, par les hautes montagnes de la rive droite du Rhin-Antérieur. Bientôt nous arrivons au petit et pittoresque village de Campo. Au-dessus de celui-ci, se rencontrent d’assez nom- breux buissons de rosiers : À. uriensis Lag. et Pug., R. corufolia Fries, R. pomifera Herrm., R. glauca Vill. et R. alpina L. Du sommet de la Toira, la vue s’etend au loin vers le midi sur toute la region montagneuse jusqu’au lac Majeur; on domine, à une grande (31) F. CREPIN. EXCURSIONS RHODOLOGIQUES DANS LES ALPES. 151 hauteur, tout le val Blenio et le cours du Brenno. La flore du massif de la Toira, fort interessante par ses especes rares, merite de faire l’objet des recherches des botanistes tessinois. Nous redescendons par les pentes escarpées au-dessus de Somascona. Dans les taillis dominant ce hameau, je rencontre des buissons de R. glauca Vill. (407)'. R. uriensis Lag. et Pug. (420) et R. micrantha Sm. Pius bas, au-dessus de Scona, j'ai récolté plusieurs variations de R. uriensis Lag. et Pug. (419. 428 et 429) et de R. glauca Vill. Cette journée avait été magnifique; un beau soleil qui, à la montée de la Toira, nous avait fait passablement transpirer, n'avait cessé d'illu- miner les montagnes. Mais, le lendemain, le temps fut détestable surtout durant la matinée. Je me risquai cependant, sans cartable bien entendu, à passer en revue les nombreux buissons qui se trouvent dans le lit ro- cailleux du torrent en amont du pont et sur la pente située au-dessous du chemin de Campo. Là reparaissent, parmi des buissons pubescents, des pieds assez nombreux de la forme du À. uriensis (425-426) à feuilles glabres. Croissant à un niveau plus bas qu'à Seona, la maturation de cette forme est plus avancée et je pus mieux juger de l'allure des sépales après l’anthèse. Iei, les sépales, sur les réceptacles déjà forte- ment grossis, n'ont pas l’air de se redresser franchement comme dans le type : ils sont étalés. Au point de vue où nous nous sommes placé pour juger des À. subcanina, R. subcollina et R. Chavini, il faudrait, pour être logique, distinguer ces formes glabres rapportées précédem- ment au À. wriensis et en constituer un petit groupe qui serait, à ce dernier, ce que le R. subcanina est au R. glauca, ce que le A. subcol- lina est au R. corüifolia, ce que enfin le R. Chavini est au R. montana. Comme j'ai donné à l'entendre, il est vraisemblable que ces variations glabres, à sépales étalés au début la maturation, à styles moins velus, se sont produites sous l’action d’un climat moins rude, en perdant ainsi plus ou moins le cachet des races montagnardes. C’est là une hypothèse assurément, mais cette hypothèse ne semble pas sans fondement. On pourra y objecter qu'à côté de ces formes glabres, il existe, au même niveau et en mélange, des variations pubescentes et typiques, mais contre cette objection, on peut invoquer, pour les variations glabres en question, une installation plus ancienne que celle des variations pubescentes, qui, descendues des niveaux élevés, n’ont pas encore eu le ! Dans l’Herbier de Roses, ce numéro a été indiqué par erreur comme prove- nant de Campo. 152 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (32) temps, de perdre leur pubescence et leur facies montagnard. Il serait bien intéressant de séjourner à Olivone pour suivre pas à pas les modifications ou transformations qu’eprouve le À. uriensis à mesure qu'il descend au fond des vallées. En voyant le n° 425 et plusieurs autres numéros de cette série de R. uriensis à feuilles glabres, le spécialiste non prévenu ne serait pro- bablement pas tenté de les rapprocher de cette espèce, tant leurs difie- rences paraisssent frappantes. Il faut avoir été sur le terrain, avoir pu comparer entre elles de nombreuses variations, pour saisir les rapports daffinité existant entre elles et l’espèce dont je les crois dérivées. Quand on voit ce qui se produit dans nos Alpes d'Europe parmi les espèces dites subordonnées, peut-on s'étonner des confusions spécifiques concernant des espèces subordonnées d’autres massifs montagneux, du Caucase par exemple, seulement représentées dans les herbiers par des matériaux peu nombreux ou incomplets? Ce n’est qu'à la longue, après avoir étudié sur place, 4x situ, que l'observateur parvient à se rendre assez maître de ces espèces subordonnées qui font souvent le désespoir du monographe. Ces espèces subordonnées ne sont en réalité que des ébauches d'espèces, ébauches assez reconnaissables dans leurs varia- tions les plus accentuées, mais devenant incertaines à leurs limites à cause de lexistence de formes qui semblent les relier encore plus ou moins étroitement les unes aux autres. Ceux qui ne voient, dans la phy- tographie, qu'une simple science de classement, comme elle l'était jadis, trouveront peut-être qu’on perd son temps a vouloir déchiffrer les petites associations naturelles constituées au sein des groupes spéci- fiques de premier ordre, et qu'il serait plus pratique, plus utile, de réduire tous ceux-ci au rang de simples variétés, comme on le faisait autrefois. Mais ce serait retomber dans la science empirique des anciens descripteurs et le progrès exige des recherches autrement approfondies, dans le but de pouvoir assigner, à chaque groupe naturel d'individus, son rang véritable et sa vraie place. Le temps s'étant un peu remis, j'allais, après le déjeuner, faire une course autour de Marzano, en face d’Olivone. Je rencontrai successive- ment des buissons assez nombreux, surtout au-dessus du village. J'ai bien regretté de n'avoir pu faire que passer au milieu des richesses rhodologiques de cette localité, où j'ai observé les espèces suivantes : R. coriifolia Fries, R. glauca Vill (406) sous diverses variations, R. subcollina (412), R. uriensis Lag. et Pug. (421), R. graveolens Gren., R. micrantha Sm., R. rubiginosa L., PR. pomifera Herrm. (33) F. CRÉPIN. EXCURSIONS RHODOLOGIQUES DANS LES ALPES. 153 Dans tous les environs d’Olivone, le R. glauca se présente sous des variations qui rappellent un peu le R. montana Chaix : dents compo- sees-glanduleuses, pédicelles et sépales glanduleux, parfois folioles à nervures secondaires glanduleuses. Je n'ai pas vu à Olivone et aux environs d’Ilanz aucune trace de L. montana Chaix et de R. rubrifolia Vill. A la soirée, nous montions dans la diligence qui devait nous conduire à Dissentis. Pour des botanistes et surtout pour des elubistes, c’est une course à faire à pied. Mais le temps était devenu trop incertain pour tenter pédestrement le passage du Lukmanier. Bientôt la pluie se mit à tomber de nouveau et la montagne fut complètement plongée dans une épaisse brume. Nous pümes cependant reconnaître que la région parcourue était extrêmement remarquable par ses mouvements orogra- phiques, surtout à la descente vers la vallée du Rhin-Antérieur. IV Dissentis (1150 m.). (10-12 août.) La florule rhodologique de la région de Dissentis était déjà assez bien connue par les recherches que M. R. Keller y avait faites au mois de juillet 1889, recherches dont j'ai donné sommairement le résultat à la fin de Mes excursions rhodologiques en 1889 et sur lesquelles, du reste, M. Keller, lui-même, a publié une notice (Conf. Botanisches Cen- tralblatt, 1889). Le temps pluvieux ne me permit, la première Journée, que deux petites courses dans le voisinage du village, où je trouvai : À. glauca Vill., R. corüfolia Fries (410) sous diverses variations, PR. subcollina, R. subcanina, R. uriensis Lag. et Pug. (413), R. rubiginosa, R. graveo- lens Gren., À. tomentosa Sm. (un seul buisson), PR. alpina L. Le lendemain, nous primes comme but de promenade les bains de Tenig dans le val Somvix, où nous sommes alles par la rive droite du Rhin. Vers Cavardires, dans une pente boisée à gauche du chemin, J'ai vu un énorme buisson de 2. salævensis Rap. (392), hybride qui n'avait pas encore été signalé dans la région de Dissentis. Entre Cavardires et 154 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (3%) Perdomet, on rencontre le À. rubrifolia, qui s’y trouve en magnifiques buissons soit en deçà, soit en delà de ce dernier hameau. L’un de ces buissons (402) appartient à cette singulière variation que M. R. Keller avait déjà recueillie à Plata en 1889, dont les pétioles sont assez densé- ment pubescents tout autour et la côte médiane des folioles plus ou moins pubescente. La présence de pubescence sur les feuilles de ce type est un fait d’une extrême rareté. Devant suivre mes compagnons d’un pas assez rapide, J'ai eu à peine le temps de jeter un coup d’œil à gauche et à droite du chemin, de sorte que je n’ai pu guère juger de la composition de la florule rhodo- logique des pentes boisées entre Perdomet et le val Somvix. D’après le peu que J'ai vu , je pense que les environs de ce dernier village ne man- quent pas de nombreux buissons de rosiers, parmi lesquels il y a sans doute des formes intéressantes à étudier. Le val Somvix est trop encaissé, trop étroit, du moins dans sa partie inférieure, pour offrir de bonnes stations rhodologiques. J’y ai aperçu quelques rares buissons de R. glauca Vill. Vers le Teniger Bad (1273 m.), je n’ai rencontré aucun Rosa. Dans une même région, les vallées ou les gorges, assez rapprochées les unes des autres, et ayant la même direction aux flancs d’une chaîne ou d’un massif montagneux, peuvent différer énormément entre elles sous le rapport rhodologique. Telle est très riche, telle autre peut être absolument stérile ou très pauvre, quoique la composition géologique du terrain et l'exposition soient les mêmes de part et d'autre. Nous sommes revenus à Dissentis par Somvix, où nous avons pris la grand’route. Le long de celle-ci, je n’ai observé aueun Rosa digne d’être consigné dans mon carnet. Pendant la journée, le temps était resté fort incertain : ciel nuageux et pluie à des intervalles assez rapprochés. Nous commencions à croire que tout le mois d'août resterait peu favorable aux elubistes et rendrait à peu près impossibles les ascensions et même les simples excursions dans la haute montagne. Heureusement, le mauvais temps cessait brus- quement ce soir même, et tout le reste de notre voyage, à part une seule journée, fut fait sous un ciel clément. Le 11 août matin, nos bagages enregistrés à la poste à destination d’Andermatt, nous partions gaiment et bien disposés vers l’Oberalp. Pendant que l’un de nous s’oceupe de temps en temps à braquer son appareil photographique sur l’un ou l’autre point de vue, je récolte çà et là des spécimens. Vers Segnas, j'ai rencontré À. wriensis Lag. et (35) F. CRÉPIN. EXCURSIONS RHODOLOGIQUES DANS LES ALPES. 155 Pug., R. glauca Vill., Re. corüfolia Fries, À. ponufera; vers Sedrun : R. rubrifolia Vill. et R. pomifera Herrm. Cette dernière espèce est assez commune au-dessous de Tschamut. Plus haut, les rosiers dispa- raissent, pour ne reparaitre qu’à la descente du col au-dessus d’Ander- matt : À. pomifera Herrm. Cette dernière espèce existe au-dessus de téalp, le long de la route de la Furka. Voitures d’Andermatt au glacier du Rhône, nous arrivons, le 13 août, en poste à Münster vers la soirée. y Münster (1380 n.). (13-15 août.). En nous arretant a Münster, J'avais moi pour but principal l'étude des roses de la contrée et mes compagnons, celui de l’aseension du Leeftelhorn et du Galenstock. Comme Münster et les localités voisines ont été assez souvent visitées par les botanistes suisses, je n’avais pas l'espoir d’y faire la découverte de choses nouvelles : je désirais seulement y examiner en place le R. cinnamomea L. et des hybrides de R. alpina et R. pomifera déjà recueillis là par plusieurs rhodologues. Avant de souper, je fis une courte promenade sur les pentes occupées par des champs cultivés au nord-ouest du village, où je rencontrai en abondance le R. pomtfera Herrm. sous diverses variations. Le lendemain, nous partions de grand matin pour faire l'ascension du Leeffelhorn (3090 m.), ascension qui se fit par un temps splendide. A part le À. pomifera Herrm., je ne vis rien à inscrire en fait de ÆRosa. Le jour suivant, mes amis m’ayant laissé libre de suivre mes goûts botaniques, je m’empressai d'aller visiter le versant montagneux dans la direction de Reckingen. Cette petite région accidentée est, par places, très-riche en buissons de rosiers. Les R. pomifera Herrm., R. corüfolia Fries, À. glauca Vill. et À. alpina L. y sont communs ou assez com- muns. Au-dessus de Reckingen, je vis des colonies de R. cinnamomea L. (385) dans un parfait état de spontanéité; puis une collection de fort gros buissons de À. alpina X pomifera, très reconnaissables à distance. Les buissons ont une taille et une vigueur bien supérieures à celles de 156 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (36) leurs ascendants. Aucun doute ne peut exister sur l’origine de cet hybride. La forme que j’ai recueillie (389 et 390) est celle à pédicelles et réceptacles densement hispides-glanduleux (R. longicruris Christ). La forme à pédicelles lisses ou peu glanduleux, et à réceptacles lisses dont on a fait le PR. gombensis Lag. et Pug. a été observée entre Reckin- gen et Münster, mais je ne l’ai pas rencontrée. Entre ces deux formes, il existe des variations intermédiaires. Le R. alpina X pomifera se trouve également à Ulrichen, village situé à environ une lieue en amont de Münster. Je n'ai observé à Münster et à Reckingen aucune trace de À. uriensis Lag. et Pug., ni ancun représentant de la sous-section Rubiginose. Apres deux jours passés à Münster, il m’avait paru que d’autres courses aux environs ne me fourniraient rien de bien nouveau. Il importait dès lors de rechercher, avec le seul compagnon qui me res- tait, une localité où nous pourrions aller passer quelques jours avant notre départ pour Genève. Les Plans-de-Frenières, dans les Alpes vau- doises, furent choisis à cause de leur réputation rhodologique. Nous arrivions là le 16 août vers la fin de lPaprès-dînée. VI Les Plans-de-Frenières (1101 m.). (17 et 18 août.) Le petit village alpestre des Plans est situé dans une combe réelle- ment ravissante, qui en fait un séjour extrêmement recherché. Pendant la saison, les chalets transformés en hôtels sont bondés de familles suisses qui jouissent la d’une tranquillité qu’elles ne trouveraient pas dans les lieux fréquentés par le monde cosmopolite. Enserrés entre de hautes montagnes, les Plans jouissent en été d’un climat délicieux. On y est à l'abri du vent du nord et des courants de la grande vallée du Rhône. Tous ces avantages m’importaient assez peu; Je n'y demandais qu’une chose, abondance de Rosa. Sur la foi de nombreux spécimens de mon herbier portant l'indication des Plans, je m'étais imaginé que la loca- lité était une véritable oasis pour le rhodologue. Malheureusement mes brillantes espérances furent bientôt déçues. I] y a bien sur les pentes boisées dominant le hameau, à l'exposition du midi, ca et la des rosiers, we (37) F. CRÉPIN. EXCURSIONS RHODOLOGIQUES DANS LES ALPES, 157 mais ils ne m'ont rien présenté de fort remarquable : R. tomentosa, Sm., À. canina L., R. dumetorum Thuill., À. alpina L. et R. glauca Vill. sous diverses variations. Vers le Cheval-Blane, j’ai trouvé un buis- son de À. rubrifolia Vill. En montant à la Croix-de-Javernaz (2106 m.), le lendemain, je n’ai rien vu digne d’être consigné, si ce n’est le R. alpına L. qui s’eleve jusque sur la eroupe de la Croix-de-Javernaz à l’altitude de 2000 mètres. Dans Mes excursions rhodologiques en 1890, pages 32 et 41, j'ai parle d’un R. alpestris des Plans-de-Frenieres d’apres des echantillons recueillis par Rapin lui-même, échantillons que j'identifiais au R. Cha- vini. Après avoir réexaminé ces spécimens, j'en suis arrivé à les consi- derer comme une variation du A. glauca Vill. à folioles glanduleuses sur les nervures secondaires, à pédicelles, réceptacles et sépales glandu- leux. J’ai moi-même rencontré, en montant au Cheval-Blane, un buisson de R. glauca offrant à peu pres les mêmes caractères. Favrat avait également recueilli aux Plans-de-Frenieres ce même R. glauca, qu'il avait rapporté au À. alpestris Rap. Il me semble qu’on doit done rayer, du moins provisoirement, le À. Chavini de la florule rhodologique des Plans. Je dois signaler ici une rose recueillie par Favrat au Cheval-Blane et distribuée par lui tantôt sous le nom de R. alpestris Rap., tantôt sous celui de À. marginata Rap. Il sera question de cette rose dans un tra- vail spécial consacré aux hybrides de Rosa. J'ai fait de vaines recher- ches dans cette localité pour retrouver ce À. marginata. Peut-être n’en existe-t-1l qu'un seul buisson. Si les Plans pouvaient paraître une localité privilégiée au point de vue rhodologique, cela était dû, me semble-t-il, à ce fait que maints botanistes suisses ont passé, à plusieurs reprises, une partie de leurs vacances dans ce lieu de villégiature. Pour occuper leur temps, ils ont préparé de nombreux spécimens des mêmes formes de Rosa, qui ont été largement distribuées. De la, il en est résulté que le nom des Plans- de-Frenieres est fréquemment répété dans les herbiers et qu’ainsi on a pu supposer cette localité tout à fait favorisée. Je n’ai certes pas vu tous les Æosa des Plans, mais j'estime que la région ne mérite pas d’at- tirer beaucoup l’attention des rhodologues. Si, comme spécialiste, je quittai sans regrets ce joli et tranquille coin des Alpes vaudoises, il n’en était pas de même du touriste. Je conseille beaucoup à ceux qui aiment la vie alpestre, de se détourner quelques jours de la grande route du Valais pour visiter la combe de Frenieres. 158 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (38) Vo Le mont Saleve (712-1374 m.). (Genève, 19-28 août.) Plusieurs des journées que j'ai passées à Genève ont été consacrées à étudier les roses de l’herbier du Prodromus chez M. Alph. de Candolle, à la préparation de mes récoltes et à faire des visites. Quatre de ces journées ont été employées à des excursions au Salève. La première de ces excursions fut faite, le 21 août, en compagnie de MM. R. Buser et Schmidely. Ces deux botanistes renoneerent à une course projetée par eux dans le Jura pour me guider sur le Salève, qu'ils connaissent à fond et auxquels les roses sont très familières. M. Buser n’a pas cessé, depuis plusieurs années, d'étudier les formes si nombreuses de cette région avec le plus grand soin et avec une méthode qui se rapproche de la mienne. M. Schmidely fut pendant plusieurs années un amateur passionné du genre et mon herbier lui doit de de magnifiques séries de spécimens. Je ne pouvais done me trouver en meilleure compagnie pour réussir dans mes recherches. J’ai des remer- cîiments bien sincères à adresser à ces deux savants, non seulement pour les découvertes et les récoltes qu'ils m'ont fait faire, mais aussi pour les avis qu'ils ont bien voulu me donner sur certaines formes liti- gieuses. Me réservant de publier prochainement, dans un autre recueil, un catalogue raisonné des Æosa de la chaîne du Salève, je ne m’eten- drai pas en longs détails sur la florule rhodologique de cette montagne. Au pied du Salève, vers le Pas-de-l’Echelle, mes guides m'ont fait récolter deux variations du A. Sabini Woods (2. pimpinellifolia X to- mentosü). Au-dessus de Monnetier, en montant aux Treize-Arbres, je recoltai de nombreux speeimens du 2. pimpinellifoha X alpina (386-387). Plus haut, M. Schmidely se mit en quete de l’unique buisson de R. sabauda Rap. qui existe sur le Saleve. Apres bien des recherches, dans un taillis presque impenetrable le long d’un rocher, il finit par mettre la main sur le précieux buisson, qui, étouffé par les arbres, ne fleurit plus depuis des années. I] en detacha un rameau feuille qu'il me remit. C’est cette unique pied qui a fourni tous les spécimens (39) F. CRÉPIN. EXCURSIONS RHODOLOGIQUES DANS LES ALPES. 159 distribués par Rapin. Malgré les indications les plus précises que lui avait données ce dernier, M. Schmidely a cherché pendant plusieurs an- nées avant de découvrir cette grande rareté. Celle-ci se remontrera au jour quand on aura abattu le taillis et alors elle refleurira sans doute de nouveau. Dans le voisinage, m'a dit M. Schmidely, il existe çà et là des pieds de AR. Sabini Woods. > Nous ne tardions pas à rencontrer un grand et magnifique buisson (399) de cet hybride, dont nous avons enlevé un bon nombre de beaux spécimens. Le long d’un chemin, se presenterent ensuite plusieurs buissons d’une autre forme du groupe AR. Sabini Woods (395) que MM. Buser et Schmidely considèrent comme ayant été produite par le croisement du R. pimpinellifolia avec le À. omissa. Il faut savoir que le AR. pimpinel- lifolia est d’une abondance tout à fait extraordinaire sur beaucoup de points du Saleve et que le R. omissa y est une espèce fort répandue, ainsi que le À. alpina. M. Schmidely s'étant un peu séparé de nous, se mit quelques minutes après à nous hêler. Il avait quelque chose à nous montrer de fort inté- ressant. C'était une colonie de petits buissons (394) que M. Buser avait découverte antérieurement et qui, selon ce botaniste, représente des hybrides de R. alpina et R. omissa. Nous verrons plus tard ce qu'il faut penser de cette forme extrêmement curieuse et qui serait done nouvelle pour la science. M. Schmidely se propose de publier cette belle trouvaille dans l’exsiecata de M. Magnier, mais il lui faudra plusieurs années pour la récolter en nombre suffisant d'exemplaires pour entrer dans cette collection. Apres nous être reposés une demi-heure aux Treize-Arbres en cas- sant une croûte et prenant un verre de vin, nous continuons notre excursion vers le sommet de la Grande-Gorge. Mes compagnons me conduisent vers un buisson (397) connu d’eux et qui, selon l'opinion de M. Buser, représenterait le vrai, l’authentique R. alpestris de Rapin, forme qu'on n'aurait plus retrouvée depuis sa première découverte. M. Buser ne connaissait que ce seul buisson, qu'il prend pour un R. glauca X omissa. Après l'avoir examiné avec soin, je dis à mes amis que je croyais avoir trouvé deux buissons de la même forme en 1891, dans des pâturages à environ un kilomètre plus bas. Nous nous empressons de dépouiller le buisson de tous ses ramuseules fruc- tifères ; puis M. Schmidely se met en train de détruire, à coups de séca- teur, les tiges et les branches d’un coudrier qui menacait d’etouffer le précieux Æosa. Nous lui venons en aide dans sa besogne de conservation, 160 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (40) Nous rapprochant du sommet de la Grande-Gorge, mes compagnons m'ont fait voir une colonie de petits buissons, qui, selon leur opinion, seraient des À. pimpinellifolia X omissa (396). Pendant que M. Buser entraîne M. Schmidely sur une pente her- beuse pour lui montrer une des nouvelles espèces d’Alchimilla qu'il a décrites, je fis quelques recherches dans le voisinage immédiat, où, à ma grande satisfaction, j’eus la chance de découvrir deux buissons de R. marginata Rap. (398), forme dont on n'avait point encore signalé l'existence à cet endroit du Salève. Nous avons eu un instant la velléité de pousser l’exeursion jusqu’à la Croisette, où nous eussions pu récolter plusieurs espèces autres que celles observées jusque là, le AR. spinulifolia par exemple, mais crai- gnant de manquer le train de 6 heures à Veyrier, nous revinmes sur nos pas. Du reste, je me proposais de visiter la Croisette l’un des jours suivants. En redescendant vers les Treize-Arbres, nous nous mettons à la recherche des deux buissons de Rosa vus par moi en 1891 et auxquels J'ai fait ci-dessus allusion. Parmi les centaines de buissons dispersés dans les pâturages, il n’était assurément pas facile d'y retrouver les deux rosiers. Heureusement, j'avais conservé un souvenir assez fidèle des lieux, et, sans trop de peine, j'ai pu mettre la main sur les sujets recherchés, qui montraient parfaitement encore mes coups de sécateur. M. Buser y reconnut la forme qu'il prend pour le vrai A. alpestris de Rapin. A lire ce qui précède, on pourrait aisément s’imaginer que les hybrides de Rosa pullulent au Salève, ou bien que nous avons vu les choses avec un œil d’hybridomanes. Il n’en est rien. Le Salève est une région exceptionnellement riche en produits bätards de Rosa, mais les quelques douzaines de pieds d’hybrides sont noyés et comme perdus au milieu des milliers et des milliers de buissons d’especes et de varietes qui couvrent la montagne. Un botaniste ordinaire pourrait facilement parcourir celle-ci en tous sens sans remarquer aucun des pieds elair- semés d’hybrides que nous avions rencontrés; il faut être spécialiste et avoir toujours l’attention tendue pour découvrir ces raretés. Je rentrai le soir à Genève enchanté de cette intéressante excursion, chargé d’un cartable à courroies tendues jusqu'aux bouts et dont le riche contenu était certainement dû à l'expérience et au savoir de mes deux aimables guides, MM. Buser et Schmidely. Le lendemain, dans l’apres-diner, j’allai faire une petite excursion =? Are (41) F. CRÉPIN. EXCURSIONS RHODOLOGIQUES DANS LES ALPES. 16 au pied du Salève, au-dessus d’Archamps. Je rencontrai successive ment : À. glauca Vill, R. pimpinellifolia L., R. micrantha Sm., R. omissa Déségl. (409), R. corüfolia Fries et R. rubrifolia Vin. Au bas du chemin de la Croisette, je trouvai un ouvrier du Coin, hameau dépendant de Collonges, occupé à couper des branchages de chêne. Je lui proposai de m’accompagner le lendemain dans une course au Salève pour porter un cartable, car je comptais faire d’abon- dantes récoltes. Cette proposition fut immédiatement acceptée. A l’arrivée du premier train du lendemain à Collonges, je trouvai mon porteur qui m’attendait. Nous primes sans tarder la direction de la Croisette, où nous arrivions deux heures après. La Croisette est fréquemment citée sur les étiquettes des Rosa du Salève, de façon que j'avais lieu d'espérer que je trouverais, dans cette localité, une grande quantité de buissons et surtout les espèces qui y sont signalées. Malheureusement, au lieu d'explorer les pentes au nord du sommet du Salève où croissent les formes les plus intéressantes, comme je l’ai appris plus tard de M. Buser, nous avons dépassé le hameau pour gagner le sommet du versant opposé du Salève au-dessus de La Muraz. Là nous avons rencontré une foule de buissons apparte- nant, pour la plupart, à des variations du R. corüifolia Fries (409), parmi lesquelles le Æ. rubrifolia Vill. n’est pas rare, mais je n’y trouvai absolument rien de nouveau pour moi. Ce fut en somme une excursion tout à fait manquée, et dont l’insuecès a été dû à mon imprévoyance. J'aurais dû demander des renseignements précis à M. Buser sur la direction à prendre. Pour remplir nos cartables qui restaient presque vides, je m’attaquai à une vaste colonie de R. glauca Vill., que je cen- turiai pour l’exsiceata de M. Magnier. Comme on va le voir, je pris une belle revanche dans mon excursion du dimanche 25 août. Ce jour-là, j'arrivai à Collonges par le premier train; je montai au hameau du Coin pour retrouver mon porteur. De là, nous longeämes le pied du Salève pour gagner le chemin des Pitons. C’est seulement en face du Chäble que je commencai à récolter. Là les buissons sont très nombreux et offrent de l'intérêt : PR. glauca Vill. (403, 404 et 405) sous diverses variations, À. corüfolia Fries (411) éga- lement représenté par plusieurs variations. Le À. rubrifohia Vill., n’y est pas rare, le R. omissa Déségl. (431) s’y trouve en abondance, ainsi que le A. pimpinellifolia L. Je rencontrai de nombreux buissons de R. subcanina (408), qu'à premiere vue on eut été tenté de prendre pour de vrais À. glauca, dont ils ont tout à fait le facies : seulement leurs BULL. HERB. BOIss., mars 189%. 11 162 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (42) sépales sont bien réfléchis sur les réceptacles déjà devenus assez gros et ne montrent aucune tendance à se redresser. Le R. rubrifolia Vill. m’offrit la ses tiges stériles à feuilles toutes 7-foliolées, chose qui me surprit beaucoup, car j'avais constaté qu’en d’autres régions cette espèce se montre toujours, sur ses tiges de l’année, à feuilles presque toutes 9-foliolées. Ce dernier caractère, sur lequel j'avais appuyé, n’est done pas tout à fait constant. J’estime néan- moins que, dans la description de ce type, on peut faire ressortir le caractère tiré du nombre des folioles, en ayant toutefois soin de faire une restriction. Nous sommes ensuite montés au chalet des Convers pour boire un verre de lait; puis nous avons suivi le chemin qui descend à travers les taillis vers St-Blaise. Bientöt le long de ce chemin, en face de Pommier, j’ai rencontre un magnifique buisson de R. spinulifolia Dem. (388), deux grands buissons de À. alpinoides Desegl. (393) et plusieurs énormes pieds de A. salce- vensis Rap. (391). On pouvait s’apercevoir qu'on se trouvait là dans une région à hybrides. Je regrettai bien de n’avoir pas commencé mon excursion en partant le matin de St-Blaise. J'aurais pu explorer à l’aise cette partie du Salève bien autrement intéressante que celle d’où nous venions. La journée était avancée et il s'agissait de regagner au plus vite Collonges, pour prendre l’avant-dernier train vers 7 heures. Je m’attaque aux buissons des hybrides précités et en moins d’un quart d'heure nous bourrons nos cartables d’au moins 150 beaux spécimens. Ces bonnes récoltes furent les dernières que je fis. Pour gagner du temps, nous tentons de descendre verticalement la pente du Salève en face de Pommier en suivant une gorge boisée. Au moment où nous croyons toucher le pied de la montagne, nous arrivons au bord d’un à pie. Il fallut remonter peniblement la gorge charges de nos gros paquets de plantes bien embarrassants pour se frayer un pas- sage à travers les broussailles. Nous avions été imprudents. Jamais sur le versant nord du Salève on ne doit inventer un chemin; il faut suivre les seuls sentiers bien battus. Si je récapitule les récoltes faites au Saleve, je trouve que j'y ai à peu pres vu in situ toutes les formes intéressantes de Æosa de la célèbre montagne. J’ai regretté de n'avoir pas eu l’occasion d’y recueillir les R. montana Chaix et R. Chavim Rap. Ces deux espèces se tiennent localisées sur le versant nord, où elles sont du reste très peu répandues. els 163 UNIVERSITE DE GENEVE LABORATOIRE DE BOTANIQUE Prof. R. CHODAT 2me Série. — IVme Fascicule. SUR UN ÉTAT PARTICULIER DU CHÆTONEMA IRREGULARE NOWAKOWSKI PAR J. HUBER Assistant au laboratoire de botanique. Planche I. Le Chætonema irregulare est une algue verte filamenteuse du groupe des Chætophorées, qui vit dans l’intérieur de la gaîne mucilagineuse de plusieurs algues d’eau douce, notamment des Batrachospermes. Décou- verte en 1877 par Nowakowski, elle a été retrouvée dans plusieurs localités de l’Europe centrale, de la Bohême jusqu’en Hollande et aux 164 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (126) environs de Paris. Dans un travail antérieur ' j’ai signalé cette algue intéressante dans une localité pres de Montpellier, en pleine region méditerranéenne. Depuis j’ai pu constater qu'elle n’est pas rare dans les petites rivières des environs de Montpellier, qui sont en général riches en Batrachospermes. Mis en culture au printemps (1893), le Chætonema s'est d'abord multi- plié beaucoup tant par zoospores, que par la fragmentation du thalle en troncons de filaments, mode de reproduction signalé déjà par l’auteur du genre. Après environ un mois de culture, certains Batrachospermes étaient complètement couverts d’une végétation luxuriante du Chæto- nema irregulare. Peu à peu ces Batrachospermes, après avoir fructifié abondamment, commencaient à se décomposer et après trois mois de culture il n’en restait guère que quelques prothalles fixés sur les parois de culture; c'était sans doute le résultat de la germination des carpos- pores. Les thalles adultes avaient disparu presque complètement et la gelée diffluente avait mis en liberté les thalles ou des fragments de thalles du Chætonema, qui ou bien flottaient librement entre les cristaux de carbonate de chaux déposés à la surface de l’eau ou bien adhéraient aux parois du cristallisoire au niveau de la surface de l’eau. Dans cet état libre, le Chætonema présente des modifications profondes. Les poils unicellulaires, si fréquents sur les thalles endophytes, font presque com- plètement défaut. Certains rameaux, correspondant aux rameaux qui donnent des zoospores dans les plantes endophytes, gélifient leur men- brane, et leurs cellules, s’arrondissant dans l’intérieur de la gelée, con- stituent un état palmelloïde. Comme cet état a été constaté déjà pour un assez grand nombre de Chætophoracées, je n’ai pas besoin d’y insister. Il joue du reste un rôle secondaire à côté d’une transformation plus singulière que subissait la plupart des filaments du Chætonema, et qui n’a pas encore été signalée dans le groupe des Chætophorées. Certaines cellules d’un rameau se renflent et commencent à bourgeonner (fig. 4 b). Les bourgeons, d’une forme hémisphérique au début, s’arrondissent plus tard et se séparent de la cellule mêre par une cloison. La cellule fille, pourvue d’un chromatophore et d’un pyrenoide, peut être mise en liberté par gélification et diffluence des couches extérieures de la membrane, qui la réunissait à la cellule mère. Il n’est pas rare de trouver un rameau complètement couvert de ces bourgeons (fig. 10). Mais c’est sur des 1 Contributions à la connaissance des Chætophorées épiphytes et endophytes (Annales des Se. nat., 7me série, tome XVI, p. 302). (127) J. HUBER. CHÆTONEMA IRREGULARE NOWAKOWSKI. 165 cellules isolées ' que ce phénomène de bourgeonnement se montre de la facon la plus singulière. Ces cellules se gonflent jusqu’à atteindre un diamètre quatre fois plus grand que celui des cellules normales. Leur chromatophore pariétal, pourvu de plusieurs pyrénoïdes, montre souvent des perforations et des fentes qui le decoupent incomplètement en plusieurs plaques polyédriques (fig. 43). Ces grandes cellules peuvent former des bourgeons sur toute leur surface (fig. 3, 4, 5, 6.) et souvent, notamment si elles n'étaient pas très volumineuses, elles finissent par être complètement cachées par les cellules filles. (fig. 7.) Rarement les bourgeons s’arrondissent immédiatement en filaments (fig. 11, 12, 15), dans la plupart des cas ils s’accroissent, se remplissent de matière de réserve et se séparent de leur cellule mère. Seulement l'emploi de réactifs colorants, principalement de la vésuvine, permet alors de distin- guer les traces gélifiées et diffluentes de la membrane qui unissait la cellule fille à la cellule mère. Le développement ultérieur des cellules bourgeons comme celui des cellules mères fera l’objet d’une communication ultérieure. Comme je l'ai indiqué dans les fig. 8 et 9, il débute par la division du contenu pro- toplasmique en un grand nombre de cellules filles. Si nous envisageons la formation de cellules bourgeonnantes, comme elle s’est présentée dans la culture, sans présumer rien des choses comme elles se passent dans la nature, nous trouvons là un passage très intéressant d’une forme filamenteuse, pourvue de polarité, à une forme non filamenteuse, dépourvue de polarité. Il est cependant à remarquer que la ramification du Chætonema, même à l’état normal, est très capri- cieuse et qu'on ne peut pas en établir les lois sinon par rapport au sub- stratum. Ainsi les filaments de l’algue qui pénètrent dans la gelée d’un Batrachosperme, peuvent-ils développer des rameaux dans toutes les directions, et le caractère de cette ramification ne recoit une certaine fixité que par le fait que les rameaux se dirigeant vers la surface de la gelée ont, probablement par suite d’une résistance différente du milieu, la tendance de renfler leurs cellules et de porter des poils unicellulaires. Or les cellules terminales de ces rameaux portent souvent deux à trois poils. Il y a done, même dans les conditions normales, une tendance à la formation de rameaux multiples et unicellulaires, partant d’une seule cellule. Dans les thalles ou les fragments de thalles mis en liberté, le 1 Il est probable que beaucoup de ces cellules proviennent directement de la germination des zoospores. 166 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (128) renflement des cellules est encore plus considerable, les poils sont rem- placés par les bourgeons, qui, sur des cellules isolées, se développent dans toutes les directions. J’ai constaté un phénomène analogue dans le Blastophysa rhizopus, petite Valoniacée endophyte de l’Enteromorpha compressa *. A l’état endophyte, les vésicules de cette plante développent des rameaux végétatifs dans un plan déterminé par le thalle de l’Entero- morpha. Les soies se développent dans une direction verticale sur ce plan. Isolés et mis en culture, les vésicules du Blastophysa ne forment plus de soies, mais des bourgeons végétatifs, partant dans toutes les directions. 1 Journal de Botanique, 1892, numéro du 1er-16 septembre. POLYGALACEZÆ NOVÆ VEL PARUM COGNITÆ AUCTORE R. CHODAT! II U Monnina Spruceana n. sp. (Pterocarya). Herbacea ad 50 cm. Ig., ramis fastigiatis, racemis elongatis tenuibus, strictis, laxifloris. Folia petiolata, lanceolata crassiuseula, acuta, estipulata. Caulis leviter pubescens. Flores parvi, brevissime pedunculati. Bractea angustissima parva, alabastra haud superans. Sepala exteriora ovato- acuta quam alæ triplo breviora. Alæ late obovat&, suborbiculares nervis paucis ramosis liberis quam corolla breviores. Carina subtriloba. Stylus arcuatus brevis. Stigma inferius conspicuum appendiculatum. Samara cristata, basi biappendiculata, apice oblique retusa, subexalata. In andibus Ecuadorensibus (R. Spruce sub. nom. M. macrostachya R. et Pav. Hb. Barbey-Boissier). Cette espece est bien reconnaissable par ses grappes greles, sa samare presque sans aile et seulement munie de crêtes courtes à la base. Elle diffère de M. leptostachya Benth. par son port, ses feuilles moins larges, ses ailes d’une autre forme et ses huit étamines. Monnina Chanduyensis Chod. (Spruce mss.) (n. sp.) (Ptero- car ya). Habitu M. leptostachyæ similis sed folia basi stipulis corneis minimis munita. Racemi elongati. Flores breviter pedunculati. Sepala ovato-acuta libera. Ale obovatæ nervis liberis vel subliberis. Antheræ octo pedicel- 1 V. Bull. Herb. Boissier, vol. I, 1893, p. 354. 168 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (130) late. Stigma inferius horizontale stylum longitudine æquans valde peculiare. Samara conspicue alata. Chanduy, in litore Maris Pacifici (Spruce 6598 in Hb. Barbey-Boissier). Cette espèce est bien caractérisée par son stigmate si particulier. Monnina macrostachya R. et Pav. (Pterocarya). Cette espèce souvent confondue avec d’autres est facilement reconnais- sable par son port herbacé et ses feuilles minces munies de deux petites stipules semblables à celles qu’on rencontre souvent dans les espèces de la section Ligustrina (Polygala); ces prolongements sont allongés, fili- formes et obtus. Par ce caractère, il est facile de distinguer cette espèce de M. herbacea DC. qui en est dépourvue. Le style est court et le stigmate inférieur est raccourci. (Hb. Pavon in Hb. Boiss. v. s.) Monnina leptostachya Benth. (Pterocarya). Moins herbacée que la précédente, elle en diffère par la pubescence de ses tiges et de ses feuilles, l’absence de stipules. Elle ne possède que six étamines, ce qui n’est pas rare dans ce groupe. (Hartweg 713, Loxa, Hb. Boiss.). Monnina pterocarpa R. et Pav. (Pterocarya). Cette espèce qu'on a souvent confondue dans les herbiers avec d’autres ressemble beaucoup comme port à M. Chanduyensis. Les feuilles, les petites stipules cornées, l’inflorescence et la grandeur des fleurs sont les mêmes. Ici cependant les sépales sont obtus tandis qu'ils sont aigus chez l’autre, le stigmate est hippocampiforme avec le lobe inférieur peu développé alors que dans l’autre espèce il est horizontal, long et terminé par deux cornes superposées, dont l’inférieure seule est papilleuse. En outre la samare qui est très régulièrement ailée et symétrique dans M. pterocarpa, devient asymétrique orbieulaire et irrégulièrement ovale chez M. Chanduyensis. (Hb. Mus. Paris, Dombey; Hb. Kunth, Berlin: Hb. Boissier ex Hb. Pavon). Monnina Lorenziana nov. sp. (Plerocarya). Herbacea. Caulis ramosus ramis erectis puberulis sæpe validis. Folia petiolata ovata vel ovato-lanceolata vel lanceolata acute vel obtusa, her- bacea. Racemi elongati ad 2 dem. longi, floribus ad 5 mm. longis, sub- sessilibus. Sepala ovata. Alæ late obovatæ nervis ramosis. Petala supe- (131) R. CHODAT. POLYGALACEÆ NOVE. 169 riora limbo suborbiculari. Tubus staminalis media parte apice haud pilosus sed in appendicem acutam triangularem serratam inter duas pha- langes staminum (4) prolongatus. Antheræ haud connatæ. Stigmata hip- pocampiformia. Samara magna late ovata apice profunde emarginata !!/s mm. In Argentina (Prov. de Catamarca, Yacatuba circa Belen, Lorenz 132 in Hb. Hieronymi et Hb. Barbey-Boissier). A M. pterocarpa stipulis deficientibus, tubo staminali, samara etc. sat diversa. Cette espèce a ceci de très curieux, que la feuille est entraînée par son bourgeon axillant de telle sorte qu’elle semble souvent sortir non pas du rameau normal, mais de celui qui est né à son aisselle; lorsque ce dernier ne se développe pas ou peu; on voit cependant le pétiole de la feuille entrainer avec lui un peu du rameau en question qui n'apparaît pas cependant, sinon par un épanouissement particulier de la base. Le petiole peut alors devenir longuement decurrent! Fl. argentina, Lorenz 672; Schickendantz 132, 44, 124. Monnina brachystachya Griseb. (Pterocarya). Cette espèce bien caractérisée par son port herbacé, ses feuilles ovales lancéolées longuement atténuées, acuminées, très aiguës, ses grappes dans leur jeunesse ressemblent à ceiles de P. linoides, ses sépales aigus, et ses six étamines dont % sont soudées par paire sur toute la longueur de leurs filets, et enfin par son stigmate nettement hippocampiforme sans appendice exagéré, de même que par sa samare inégalement ovale, deux à trois fois plus petite que ceile de M. Lorentziana (4,5-4 mm.), se rattache étroitement à l'espèce suivante. (Hb. Hieronymi et Hb. Barbey- Boissier.) Monnina Philippiana nov. sp. (Pterocarya). Foliis angustissimis, linearibus sine stipulis. Stamina 6 ut in præce- dente. Stigma inferius stylo duplo vel fere triplo brevius apice papillosum sed haud obsoletum. Samara inæquilateralis haud nervosa. Santiago in Chili, Philippi 62; Pæppig 94 Hb. Berol. (sub P. pterocarpa 6. angustifolia). Monnina linarifolia R. et Pav. (Pterocarya). Cette espèce est bien caractérisée par son stigmate inférieur pendant verticalement, cylindrique, aussi long ou plus long que le style; le som- 170 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (132) met seul en est papilleux. I y a six étamines comme dans M. Philippiana qui constitue le passage vers M. brachystachya, au point de vue de cet appendice. Il y a en outre deux oreillettes proéminentes sur le style (Philippi 4; Poppig 175 Hb. Boissier). Monnina Rusbyi Chodat (Pterocarya). Cette espèce, dont la description sera donnée dans la liste que publie M. Rusby sur les plantes récoltées par lui en Bolivie, est bien caractérisée par son indument glanduleux, ses ailes fortement et distinctement ongui- culées, par ses anthères sessiles sur le tube staminal et son stigmate inférieur court émarginé; sa petite samare est presque dépourvue d'ailes. La plante est petite avec des feuilles lancéolées linéaires, munies de poils rufescents glanduleux. Cette espèce avait déjà été récoltée par Bridges en 1850 et aussi en Bolivie. (Hb. Barbey-Boissier.) Monnina platyphylla n. sp. (Hebeandra). Lignosa. Folia obovata crassa, coriacea, supra nitentia, nervis pulchre areolata, subtus pallidiora, pubescentia, 4-7 em. 1g., 3-4,5 cm. lata, stipulis deficientibus. Paniculæ fastigiatæ, rachi glabrescente vel pubescente. Bracteæ late ovatæ. Flores subsessiles parvi. Sepala inf. obtusa ad ?/: con- nata margine ciliala. Ale suborbiculares, nervis paucis sæpe retrorsum ramosis, obtusissimæ. Antheræ filamentis liberis duplo breviores; ovarium stylus, stimata ut in M. stipulata Chod. (Nova-Granata, Linden, n° 742 Hb. Barbey-Boissier). Monnina stipulata n. sp. (Hebeandra). Lignosa, robusta. Folia crassa ovato-elliptica vel elliptica glabrescentia vel subtus pilis paucis hirsuta, nervo medio subtus prominente, petiolo ad 5 mm. longo, 3-4/2,5 em. basi armillo carnoso circumdato et stipulis corneis capitatis conspicuis duris nitentibus prædito. Racemi axillares simplices vel foliis deficientibus compositi, rachi fragili hirsuta. Bractea ovata concava extrorsum hirsuta. Flores subsessiles parvi, 3-4 mm. Sepala exteriora late ovato-subtriangularia, obtusa, hirsuta, margine ciliata. Alæ basi attenuatæ, limbo suborbiculari; nervis paucis liberis vel subliberis margine pilis duris eiliate. Antheræ filamentis subbreviores, 8. Diseus glanduliformis conspicuus horizontalis. Stylus ovario sublongior geniculatus. Stima superius dentiforme, interius papillosum. G. Mandon PI. And. boliv., n° 83%, in silvulis viciniis Acanea; carro de Uacani ad 2800 m. (Hb. Barbey-Boiss.) (133) R. CHODAT. POLYGALACE.E NOVA. 171 Monnina comata n. Sp. Frutescens vel lignosa, ramis pubescentibus vel breviter tomentosis. Folia magna, ad 15 cm. longa, 3-4 cm. lata, basin versus longe attenuata, cuspidate acuminata, leviter pilosa vel glabrescentia, herbacea, marginata eis P. lanceolæ simillima. Racemi elongati graciles densiflori cylindrici, bracteis valde prominentibus comosi, 5 em. longi et longiores. Rachis herbacea. Flores parvi breviter pedicellati. Sepala oblonga, duo äd partem tertiam connata valde pilosa, acuta. Alæ suborbiculares pilosæ. Stylus sub- horizontalis parte superiore pilosus. Andre. Miss. scientifique, Hb. Americ. æquinoct., n° 2710. Salento, in decliv. occid. montis Quindiu Andium central. nov. Granat., 1790 m. altit. (in Hb. André et Hb. Deless.). Par ses grappes à bractees exertes, cette espèce dont je dois la con- naissance à l’amabilité de M. André ressemble à M. subscandens Tr. et PI., mais cette dernière a les sépales soudées sur les '/;s et les feuilles autres. Elle en est cependant voisine. Bredemeyera Autrani sp. n. Bred. laurifolia A.-W.Benn. p.p.in Mart. Fl. Bras., XII, in (187%), 52. Frutex scandens, ramulis angulatis glabrescentibus vel subpuberulis, foliis lanceolato-oblongis petiolatis; limbus °®/s5 7/30 °°/2s, acutus, superne et inferne glaber, subnitidus, chartaceus nec valde coriaceus, nervis utra- que facie conspicuis, secundariis patulis nec erectis; petiolus ad 10 mm. long. vel brevior. Panicula terminalis rachi ramulisque tenuibus, angulo- ‚sis flexuosis, glabrescentibus, sublaxa, diffusa, foliis interrupta. Flores in ramis (racemus) haud valde condensati, subsessiles, i. e. petiolo per- brevi in bracteolis bracteisque occulto. Bractea bracteolæque ovalo-acut& breves, coriaceæ, dorso leviter puberulæ, persistentes vel subpersistentes. Flores 5-6 mm. longi. Sepala carnosa, duo inferiora paulo majora. Alæ duplo longiores obovato-suborbiculares ciliatæ subcarnosæ. Carina vix longior quam lata. Petala superiora limbo unguiculo lato continuo haud dilatato. Antheræ glabræ quam filamenta libera 3-4 plo breviores. Ova- rium glabrum. Stylus obliquus deinceps medio curvatus et horizontalis, apice stigmatosus. Capsulam haud vidi sec. Sellow siliculæformis cuneata emarginata 0,7’’-10’’ longa. Habitat in Brasilia (Sello 134, 529, 474) Hb. Barbey-Boissier, in mon- tibus dös Orgaös prov. Rio (Bunbury, on sandy soil, fl. yellow.), Prov. St Paul (Burch. cat. 4297), Rio (Glaziou 853, 2493, 5738). Species B. laurifoliæ Kl. (A.-W. Benn.) valde affinis sed rachi paniculæ foliisque notabilis. 172 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (134) Bredemeyera laurifolia Klotzsch. Ex A.-W. Benn. in Mart. PI. Bras., XII, ın (187%), 52 p. p. Frutex ramis tomentosis, foliis lanceolato-oblongis subtus molliter tomentosis, rachi paniculæ tomentosa, paniculæ flores condensati. Cap- sula siliculæformis '°/s mm., !*/ mm. subemarginata, cuneata in valle- cula mucron oblusum ferens, glabra. Semen oblongum basi haud in appendiculum raduliforme prolongatum, pilis lutescentibus appressis, sericeum, ex apice e. i. e caruncula circinata comam ventralem et dorsa- lem longam ferens. Species B. Autrani nob. valde affinis, differt ab ea, panicula coarcta, ramis crassioribus et tomentosis, foliisque. Hab. in Brasiliæ prov. Min. Geræs (Claussen 1143) Hb. Boiss. in sylvis prope Gongo Soco (Bunbury); in Prov. S!-Paul prope fium. Piracicaba, Patricio da Sa. Manso : Regnell 111, 162, Hb. Mart. 1185; (Prov. Rio): Gla- ziou 5737; Mateo de Puris, Sello 2016. Var. mollis. Foliis supra molliter pubescentibus : Glaziou 5737. Bredemeyera Huberiana n. sp. B. laurifolia A.-W. Benn. p. p. in Hb. monac. Frutex caulibus glabrescentibus lignosis, foliis lanceolato-elliptieis, acuminatis basi haud cuneatis sed subrotundatis, utraque facie glabra, nervis secundariis patentibus cum nervo medio angulum subrectum for- mantibus, subtus folio fagi haud dissimilibus. Limbus *°/s5 °°/10 50/33 mm. Petiolus ad 5 mm. longus. Paniculæ parvæ, ramis duris subpubescentibus, ad 10 cm. longæ vel minores. Capsula haud sessilis, pedunculo ad 2 mm. longo, cuneata, dislinete emarginata, '’/s,s mm. Semina apice in appendi- culum subeurvatum nec circinatum e quo nascitur coma albissima tenuis- sima, prolongatum. A Bred. laurifolia St-Hil. foliis, nervatura eorum, capsulis pedicellatis, seminum caruncula differt. Habitat in Provincia Rio Negro in silvis ad Villam Juriorum in ditione Japurensi Hb. Mart. 133, et in sylvis ad Barra do Rio Negro. Species in honorem Dr J. Huber dicata. Bredemeyera Kunthiana Kloizsch. Ex A.-W. Benn. in Mart. Fl. Bras., XII, n1 (1874), 53. Frutex 1-2 m. altus, ramis puberulis, foliis obovatis, subobtusis, petio- latis; limbus eorum coriaceus ‘°/22 '°/2o *°/15 mm.; petiolus 3-5 mm. Ig.; (135) R. CHODAT. POLYGALACEE NOVE. 173 facies superior in sicco brunneo-violacea, nitida, nervis secundariis cum nervo medio angulum acutum (45°) formantibus conspicuis, glabrescens vel pilis paueis brevissimis subpuberula; inferior ferruginosa, nervo medio conspicuo, lateralibus pulchre et repetite areolatis, subpuberula. Paniculæ terminales, subpyramidales, rachi ramisque griseo tomentosis vel lutescentibus. Flores sessiles vel subsessiles 3,5-4 mm. longi ochro- leuci (in sicco fuscescentes). Bractea bracteolæque subæquales, ovatæ, pilis erispulis albis cilatæ basi floris calyculum formantes coriacea. Se- pala exteriora duplo vel triplo longiora, superius paulo longius et minus ovatum, margine ciliata ut bractea coriacea, alis duplo breviora vel mi- nora. Alæ ellipticæ concavæ coriaceæ, apice rotundatæ, breviter unguicu- latæ, margine ciliatæ corolla haud breviores. Petala superiora fere triplo longiora quam lata obtusa, spathulata. Carina, androceum ut in genere. Ovarium glabrum sessile. Stylus obliquus parte media deorsum curvatus et subhorizontale, apice stigmatosus. Fructum haud vidi. Habitat inter frutices prope Villa de Almeida, Brasilia, ubi legit. Princ. Vidensis ann. 1815 (v. s. in Hb. Brux. et Hb. Barbey-Boissier). Bredemeyera confusa nov. Sp. Frutex, ramis puberulis vel subtomentosis, foliis lanceolato-ellipticis acutis vel subacutis, breviter sed conspicue mucronalis petiolatis, limbus eorum °°/20 °°/o7 °*/2s “°/20 mm., minus coriaceus quam in B. Kunthiana; petiolus ad 5 mm. Ig.; pagina superior subnitida vel non, nervis haud conspicuis, glabrescens, fusca; inferior e flavo fuscescens nervis minus conspieuis quam in B. Kunthiana et puberula. Fructus spathulatus '*/ı mm. leviter emarginatus glaber, sessilis. Semina fusiformia pilis adpressis flavis sericeis nitida, et sub arillo galeato angusto comam longissimam flavam ferentia. Habitat in sepibus ad Sebastianopolin, prov. Rio de Janeiro, Mart. it Brasil., 140 (v. s. in Hh. Monac.). Species nova a B. Kunthiana foliis tenuioribus, nervatura alia notabilis. Forsan varietas tantum præcedentis. Bredemeyera Barbeyana nov. spec. Frutex parvus, ramis cylindrieis breviter tomentosis rufescentibus. Folia parva, ovata °°/ıı mm. superficie, petiolo brevissimo inflato dorso glabrescente, superne glabra et subnitentia, inferne breviter tomentosa, rufescentia (in sicco) valde coriacea dura, nervis superne et inferne conspicuis, mediano laterales numerosos patulos edente. Laterales omnes 174 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (136) haud procul a margine limbi nervo crasso arcuate conjuncti. Paniculæ breves, rachi tomentosa. Bracteæ ovales, pedicellis breviores. Calyx in fructu persistens (ut in Hualania subgen.). Capsula late cuneata ad 10 mm. longa, ad 5 mm. lata. Semen apice strophiolatum basi exappen- diculatum, breviter hirsutum comis duabus eo longioribus præditum. (Flores desunt.) Species a cl. A.-W. Bennet, Mart. Fl. Bras., XII, 11, 50, cum Brede- meyera brevifolia confusa, differt foliorum nervatura et præcipue nervo submarginali atquæ eorum crassitudine et forma. Gardner leg. ann. 1841, in Brasil. Prov. Piauhy., n° 2777 (v. s. in Hb. Delessert et in Hb. Barbey-Boissier). (A suivre.) 175 SUR QUELQUES CAS TÉRATOLOGIQUES DANS L’ANATOMIE DE LYCIUM PAR Michel TSWETT La tige des Solanacées présente, comme on sait, un système leptomien tapissant la surface interne du cylindre ligneux. Ce tissu se différencie de très bonne heure dans le point végétatif, simultanément au leptome externe dit « liberien. » Plus tard, dans plusieurs espèces ligneuses (Lycium), ce système leptomien subit un accroissement secondaire aux dépens d’un cambium se formant à sa marge externe. Ce sont la les faits normaux. D’autre part, j'ai constaté dans deux espèces de Lycium des formations anormales paraissant être en relation intime avec la présence dans la moelle du système conducteur des matières protéiques. Ce sont : 1° cambium interne produisant du xyleme centrifugalement; 2 formation d’un faisceau « libéro-ligneux » au centre de la moelle; 30 formation d’un phelloderme médullaire. 1° Formation de xylème par le cambium interne. J'ai trouvé cette anomalie dans une tige de Lycium barbarum àgée de deux ans, récoltée en juin 1893. Le diamètre de cette tige mesurait 5 mm. la couronne ligneuse présentait 0,8 mm. d'épaisseur, la zone externe (cambium, liber, écorce) 0,65 mm. Le bois anormal se présentait en sec- tion transversale sous forme d’un coin sensiblement triangulaire-isocele, faisant saillie dans la moelle et placé dans une portion interfasciculaire. La base de ce triangle, représentant sa ligne de suture avec la cou- 176 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (138) ronne ligneuse, mesurait 0,12 mm., sa hauteur 0,102 mm. Considérant les côtés libres du coin ligneux on trouvait les tissus suivants : 4° une bande de cambium achevant de se différencier en bois; 2 une couche d'éléments leptomiens morts et comprimés (keratenchyme); 3° les cel- lules médullaires. Enfin le coin ligneux se trouvait flanqué de part et d’autre de groupes leptomiens en activité, dont le cambium venait se raccorder avec le cam- bium marginal du coin ligneux. Cette anomalie se trouvait localisée sur une très petite Jongueur de la tige et je n'ai eu à ma disposition pour en étudier l'histologie qu'une seule section transversale. Le coin ligneux se décomposait en sept files radiales de cellules ligni- fiées. L’un des côtés avait différencié sa file marginale en un « rayon médullaire « formant le prolongement d’un rayon médullaire de la cou- ronne ligneuse. Les sept cellules de ce rayon médullaire présentaient un lumen de section arrondie mesurant environ 10 „ de diamètre moyen. Leurs membranes étaient lignifiées et les différentes cellules se trouvaient en relation par des ponctuations doubles non aréolées. Elles contenaient de Yamidon de même que le rayon médullaire dont elles formaient le pro- longement. Le reste du coin ligneux était formé d'éléments que je rapporte à du parenchyme ligneux, à en juger par la nature des éléments correspon- dants de la couronne ligneuse. Ce seraient pour la plupart de ces cellules à facies prosenchymateux auxquelles Sanio a dorné le nom « d’Ersatzfa- sern. » Leur lumen en section transversale était circulaire ou légèrement aplati dans le sens tangentiel, d’un diamètre sensiblement égal à celui des cellules du rayon médullaire, mais inférieurs à celui des éléments correspondants du xylème normal. De doubles ponctuations aréolées avec diaphragme sans torus mettaient ces cellules en relation les unes avec les autres. Les membranes lignifiées étaient de 2 à 3 » d'épaisseur. Ces cellules ne présentaient pas d’amidon au moment de la récolte, aussi bien d’ailleurs que les « Ersatzfasern » du xylème normal. J'ai dit que ce coin de xylème étail un produit du cambium. Cela me paraît être pour les raisons suivantes : le coin ligneux occupe la place qu’occupent normalement le cambium et le leptome; ses éléments sont disposés avec régularité, enfin les cellules ligneuses sont de même gran- deur et forme que les éléments cambiaux auxquelles elles sont adjacentes. Il convient cependant de faire remarquer qu'il n'existait pas de formes (139) M. TSWETT. QUELQUES CAS TÉRATOLOGIQUES. 177 de passage entre les éléments cambiaux et ligneux; je n'ai pas trouvé de cellules à parois épaissies mais non lignifiées. On voit donc par ce qui précède que le cambium interne a potentielle- ment la faculté de produire non seulement du leptome mais aussi du xylème. M. Vesque ', qui trouva pour la première fois le cambium interne de Lycium, lui avait appliqué la dénomination de faux-cambium à cause de son activité unilatérale. Étant donnés les faits exposés ci-avant, je pense que ce terme ne doit pas être conservé. Le rôle physiologique de cette formation correspondant à sa structure anatomique est évidemment celui d’un lieu de réserve pour les hydrates de carbone et notamment pour l’amidon. Quant aux phénomènes qui ont déterminé sa formation, on peut conjecturer que c’est une surabondance locale des substances précitées. 9 Faisceau libéro-ligneux au centre de ia moelle. = J'ai observé cette formation dans une tige de Lycium Chinense âgée de deux ans et récoltée au commencement de février 1894. Ici l’anomalie portait sur une longueur appréciable, soit % cm. J'ai pu conséquemment en faire une étude plus approfondie que de la précédente. Les données numériques de la tige sont les suivantes : diamètre, 6 mm.; épaisseur de la couronne ligneuse, 1 mm.; épaisseur de la zone externe, 0,6 mm. La topographie générale de la formation que j’ai à décrire varie passa- blement suivant la hauteur de tige considérée. Dans sa portion la plus caractéristique elle se présente, en section transversale, sous forme d'un croissant auquel on pourrait circonscrire un cercle ayant 1,70 mm. de diamètre. Le centre de ce cercle coïnciderait avec l’axe de symétrie de la tige. La marge extérieure de ce croissant représenterait donc un arc de cercle, et comporterait 240° environ d'ouverture. L’&paisseur maxima est de 0,30. mm. Histologiquement cette formation peut se décomposer en trois couches bien définies. Ce sont, en allant du dehors en dedans : 1° couche de cel- lules parenchymateuses-lignifiées provenant d’un cloisonnement irrégu- lier des cellules de la moelle; 2° couche d'éléments prismatiques ou 1 Vesque, Anatomie comp. de l'écorce. Ann. d. sc. nat., VIme série, t. IE, 1875, p. 97. BULL. HERB. BOISS., mars 14894. 12 178 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (140) cubiques rangés en files radiales, épaissis, lignifies, bourrés d’amidon représentant done un parenchyme ligneux d’origine cambiale; 3° couche de cambium, forte de 3-4 assises, ayant différencié ci et la un tube criblé avec cellule annexe. Considérons d’un peu plus pres les couches 2 et 3. La couche de parenchyme ligneux est la plus forte, au maximum d'épaisseur elle compte environ 15 assises. Ses éléments sont fort régu- lièrement disposés en files radiales. On peut en distinguer deux espèces : éléments prismatiques, éléments cubiques. Les uns et les autres sont groupés en files radiales, les derniers jouant dans la formation le rôle des rayons médullaires dans le xylème normal. Cette comparaison n’est que géométrique, car tous ont une même fonction, celle de lieu de réserve pour l’amidon. Les éléments prismatiques diminuent régulièrement de volume de dehors en dedans ainsi qu'il ressort d’ailleurs de leur disposition radiale. Sur la marge externe du croissant ils ont environ les dimensions sui- vantes : largeur radiale du lumen 20 », largeur tangentielle 40 », hau- teur 140 u. Épaisseur de la membrane 3 2. Toutes les parois sont munies de ponctuations. Celles des parois longi- tudinales sont linéaires, se correspondent de cellule en cellule avec une légère aréole au point de croisement. Celles des parois transversales sont elliptiques, se correspondant de cellule à cellule sans croisement et non aréolées. La limite entre cette couche de parenchyme ligneux et le cambium qui lui donne naissance est occupée par des éléments de passage, à parois épaissies, non lignifiées encore. Quant au cambium lui-même, il est formé d'éléments prismatiques, à membranes minces, cellulosiques pour la plupart et renfermant quelques grains d’amidon. Une partie des éléments cambiaux étaient cependant en train de se lignifier sans épaisissement. Cela indique évidemment que l’activité du cambium était sur le point de prendre fin. J'ai dit que ca et la on trouvait dans la couche cambiale des éléments leptomiens. Ceux-ci résultent du cloisonnement longitudinal des cellules cambiales. Les cellules annexes avaient un contenu dense, granuleux, les tubes criblés portaient des cals sur leurs plaques criblées. Il est à pré- sumer, pour des raisons d'ordre physiologique, que ces éléments lepto- miens se raccordaient plus haut au leptome interne normal, périmédul- laire. Remarquons enfin la presence d’oxaliferes cambiformes dans cette région. Ce n’est pas que l’oxalate de chaux ne se trouvät également dans (141) M. TSWETT. QUELQUES CAS TÉRATOLOGIQUES. 179 la region externe du croissant ligneux, mais il y était infiniment moins abondant que dans la région cambiale. Toute la moelle était d’ailleurs vivante, chlorophyllée et amylifère. La structure que je viens d’esquisser subit, comme je l’ai dit, des variations suivant la portion de tige considérée. Elles consistent princi- palement en un fractionnement du croissant « libéro-ligneux » suivi d’une jonction, puis d’un nouveau fractionnement. Je crois inutile d’in- sister davantage sur ce fait. De cet exposé il ressort clairement que le rôle physiologique de cette formation et la cause qui la détermine sont les mêmes que dans le cas étudié précédemment. 30 Formation d’un phelloderme medullaire. J'ai observé ce phénomène sur une vieille tige de Lycium Chinense présentant cinq couches annuelles (?) de bois. La moelle est entièrement nécrosée, lignifiée et subérifiée. En dedans de l’anneau leptomien interne (mort également) on trouve un anneau de tissu suberifie. C’est une couche de cellules tabulaires, à membranes minces, se colorant en jaune clair par le réactif genevois et disposées en files radiales. L’anneau n’est pas toujours complet et se présente parfois sous forme d’un tout petit arc. Considérations générales. Les faits exposés plus haut me paraissent avoir un certain intérêt théorique. En l’état actuel de la science il y a deux facons de les envi- Sager : Ou bien ce sont des phénomènes d’atavisme et nous devons penser que ces plantes ont eu des ancêtres présentant normalement une struc- ture analogue, ou bien nous devons admettre que chaque cellule de la plante a potentiellement en elle tous les caractères de l'individu entier, et qu’elle peut dans certaines conditions et sous l'influence d’irritations peut-être très complexes donner naissance à tel organe, tel tissu. Ces faits sont loin d’être les premiers en faveur de cette dernière manière de voir, mais ils me paraissent en être une confirmation intéressante. RE —————— 180 Beiträge zur Kenntnis der Afrikanischen Flora Neue Folge) HERAUSGEGEBEN von H. Schinz (Zürich). EX Mit Beiträgen D' 0. KUNTZE (Berlin). ROLFE (Kew). D’ Th. LŒSENER (Berlin). Prof. KŒRNICKE (Bonn). D' 0. HOFFMANN (Berlin). Prof. Hans SCHINZ (Zürich). Notiz. Es ist mir eine angenehme Pflicht an dieser Stelle meinen Dank den Fachgenossen aussprechen zu können, die mich durch Zustellung von Vergleichsmaterial in meiner Arbeit unterstützt haben : Herrn Professor Th. Fries in Upsala für die Zusendung der Gattung Rafnia aus dem Her- barium Thunberg, Herrn Dr Günther Beck (Wien), den Herren C. De Can- (28) SCHINZ. BEITRÆGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. 181 dolle und Buser in Genf, sowie den Herren Barbey und Autran in Chambesy, namentlich aber Herrn Senator Dr Brehmer in Lübeck, der unserer Wissenschaft einen unschätzbaren Dienst geleistet hat, in- dem er das die Originalien zu Meyer’s Commentar enthaltende Herbar von E. Meyer durch Ankauf vor Auflösung bewahrt und dem Lübecker Museum zugewendet hat. Wie schon so oft, so haben mich auch diesmal wiederum die Herren G. Baker und N. E. Brown in Kew durch Vergleichung eingeschickter Exemplare mit in Kew liegenden Belegstücken zu hohem Danke ver- pflichtet. Zürich: Botanischer Garten, October 1893. Hans SCHINZ. 182 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (29) RANUNCULACEÆ Benth. et Hook. Gen. Plant. I, p. 41. Dr Otto KUNTZE (Friedenau-Berlin). [Im Nachstehenden mögen als Ergänzung zu der von Dr 0. Kuntze in den Verhandlungen des Bot. Vereins d. Prov. Brandenburg XXVI veröf- fentlichten Glematis Monographie einige mir von Dr Kuntze brieflich mit- geteilte Diagnosen noch unbeschriebener Clematis Formen zur Kenntnis gebracht werden. Die betreffenden Belegexemplare sind im Herb. Schinz deponirt.| H. Sch. Clematis mauritiana Lam. var. Kelleriana 0. Ktze, Foliis longe acuminatis simplicibus (an inferioribus compositis ?). Insel Reunion, leg. Keller. Cl. orientalis L. Thunbergii subsp. 0. Ktze. (Steud.) var. 6 Bolu- siana 0. Ktze. Foliis + incisis subglabris. Kapkolonie, leg. Bolus. Ci. orientalis L. Thunbergii subsp. 0. Ktze. (Steud.) var. 7 Oweniæ 0. Ktze. (Harv.). Foliolis + incisis pubescentibus. Transvaal leg. Rehman 4202, Natal leg. Wood. Harvey beschreibt die Sepals elliptic-lanceolate, es ist daher richtiger diese von der normalen Thunbergü durch geschlitzte Blättchen abwei- chende Form zu Thunbergü und nicht wie ich es in meiner Monographie tat, zu brachiata zu stellen. Cl. villosa DC. em. 0. Kize. I. c. subsp. Schinziana 0. Ktze. Foliis multi- sectis, segmentis lineari-lanceolatis, 2 mm. lalis. Kalachari, leg. Schinz. Diese Form steht zwischen Stanleyi ©. Kize. (Hk.) und anethifolia 0. Ktze. (Bojer), letztere hat schmälere, mehrfädliche Blattsegmente, bei subsp. Stanleyi sind die Segmente entweder oblong oder kurz und spitz oder wenn länger, mehr oder minder stumpflich oder oberhalb breiter. Im Uebrigen zeigt subsp. Schinziana nur schwache Behaarung. (30) SCHINZ. BEITRÆEGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. 189 TANARISCINEE Benth. et Hook. Gen. Plant. I, p. 159. Tamarix austro-africana SCHINZ Bekanntermassen wird die in Südafrika weitverbreitete Tamariske, zumeist wohl auf Harvey’s Autorität fussend, allgemein mit der in Nord- afrika und Arabien häufigen T. articulata Vahl identificirt und ist unter diesem Namen auch von Ecklon, Zeyher, Rehmann und in jüngster Zeit auch von mir zur Verteilung gelangt. Gelegentlich einer kürzlich vor- genommenen sorgfältigen Nachuntersuchung dieser in der deutschen Inte- ressensphäre Südwestafrika’s recht gemeinen Pflanze bin ich nun aber zu der Ueberzeugung gelangt, das diese von der nordafrikanischen T. articulata durchaus verschieden und daher als besondere Art aufzu- stellen ist. Habituell unterscheidet sich die in Frage stehende Tamariske, der ich den Namen T. austro-africana beizulegen vorschlage, kaum von T. arti- culata. Die schuppenförmigen Blättchen bilden hier wie dort die Inter- nodien umschliessende Manschetten, die in Spitzchen von wechselnder Länge auslaufen. An den zarten Seitenzweigen, deren Lebensdauer und Längenwachstum im Verhältniss zu den stärkern Sprossen ein beschränktes ist, ist dieses Spitzchen mit blossem Auge kaum sichtbar, wogegen es an den ausdauernden Zweigen eine Länge bis zu 3 mm. erreicht. An ältern Sprossen wird die das Internodium umfassende Manschette früh- zeitig auf der dem Spitzchen gegenüberliegenden Seite gesprengt und die Ränder der Manschette rücken dann infolge des Dickenwachstums des tragenden Sprosses so weit auseinander, dass das dann dürre Blättchen kaum noch halbstengelumfassend genannt werden kann. Wichtige Unterscheidungsmerkmale bieten uns die Blüten, die bei T. articulata zwitterig, bei der neu aufgestellten Art jedoch dielin sind. Ob die Pflanze diöcisch ist, vermag ich nicht zu entscheiden, ich hebe nur hervor, dass ich unter dem in letzter Zeit untersuchten Material nie Blüten beiderlei Geschlechts an ein und demselben Zweige gefunden habe. Die Mehrzahl der auf diese Verhältnisse geprüften Herbarexemplare waren überhaupt männlichen Geschlechts. Die Sepalen sind bei beiden Arten (T. articulata und T. austro-afri- cama) oval bis eiförmig, stumpf. abgerundet oder von einer kleinen Spitze überragt, bis 1 1/2 min. lang. Die Blumenblätter des südafri- 184 _ BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (31) kanischen Vertreters unterscheiden sich kaum von denen der typischen T. articulata und sind daher diagnostisch nicht zu verwerten, immerhin sei bemerkt, dasssie durchschnittlich zarter sind und dass neben oblongen auch solche von Kreisrundem Umriss sehr häufig vorkommen. Die Staub- beutel der fünf am Grunde verwachsenen Staubblätter der männlichen Blüte von T. austro-africana sind + 0,75 mm. lang und stumpf, wogegen die der T. articulata von einem kleinen, abgesetzten Spitzchen überragt sind. Im Centrum der männlichen Blüte findet sich ein oft scheinbar normal ausgebildeter, mitunter bis À ‘/ mm. lang gestielter, in den meisten Fällen aber zu einem eiförmigen Gebilde reducirter Frucht- knoten mit 3 Narben. Eichen habe ich in diesen Organen der männli- chen Blüten nie auffinden können. In der weiblichen Blüte sehen wir die fünf Staubblätter zu ebenso vielen Staminodien umgebildet, die + 1,5 mm. lang, unterwärts fadenförmig, im obern Drittel ihrer Länge aber plötzlich lanzetlförmig verbreitert und dann wiederum in eine stumpfe Spitze verschmälert sind. Innerhalb des Staminalkreises erhebt sich der von drei 4-5 mm. langen Karpellen gebildete Fruchtknoten. Die Fruchtblätter weichen in ihrer Form erheblich von denen der T. articu- lata ab, indem sie sich nicht aus breiter Basis verhältnissmässig rasch in einen kurzen Hals verschmälern, sondern ganz allmählich, sodass das Fruchtblatt und damit auch das Ovarium auffallend in die Länge gezogen erscheint. Es erübrigt mir noch schliesslich eines der Anatomie der Blättchen eninommenen Unterscheidungsmerkmals zu gedenken, dessen bereits Marloth Erwähnung getan hat. In seiner Arbeit: Zur Bedeutung der Salz abscheidenden Drüsen der Tarmariscineen‘ macht nämlich Marloth bei- läufig daraufaufmerksam. dass die Blattepidermis der vonihm in Herero- land gesammelten Tamarix-Art (= T. austro-africana) zweischichüg, die der Tamarix articulata dagegen einschichtig sei. Ersteres ist ganz unzweifelhaft richtig, ob aber die Blattoberhaut der T. articulata in der Tat stets nur aus einer einzigen Zellschicht besteht, scheint mir noch der Bestätigung bedürftig zu sein. Auf Schnitten durch die Blättchen einer mir von Professor Schweinfurth unter der Bezeichnung T. articu- lata (Kassala, Dr Pfund) mitgeteilten Pflanze habe ich mehrfach eine zweischichtige Epidermis konstatirt. Angesichts der grossen Schwierig- keiten aber, die sich bei der Species-Erkennung der Tamarix-Arten ent- gegenslellen, ist die Möglichkeit, dass jenes Exemplar gar nicht zu 1 Ber. et Deutsch. Bot. Ger. 1887, p. 319. (32) SCHINZ. BEITRÆGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. 185 T. articulata gehört, nicht ausgeschlossen. Die mir übersandten Proben gestatten mir jedoch ein Eingehen auf diese Frage nicht. Im Uebrigen stimmen die Blättchen von T. articulata und die der T. austro-africana anatomisch durchaus miteinander überein. Beide sind ausgezeichnet durch das Vorkommen von zahlreichen, unter das Niveau der Flächen eingesenkten Kochsalz- und Kalkcarbonate ausscheidenden Oberhautdrüsen, von im Asssimilationsgewebe zerstreuten grossen Spei- chertracheiden und isolirten Bastzellen. Kristalle, wie deren im Blatte der T. nilotica von Vesque angegeben werden, fehlen sowohl der T. articulata als der T. austro-africana '. Tamarix austro-africana ist mir bis anhin von folgenden Oertlich- keiten bekannt geworden : Cap Kolonie (Drege, Ecklon 2130, Zeyher 725, Rehmann), Gross-Nama- land (Wandres 19, Dr Schenk 253 und 383, Schinz 406, Pohle), Herero- land (Lüderitz 150 und 32, D: Stapff, Dr Höpfner 45 und Dr Fleck, 743). Der Dawebbusch, so nennen die holländisch sprechenden Naman oder Hottentotten die T. austro-africana (daweb in der Sprache der Naman, omunguati, d. h. Salzbusch im Idiom der Ovaherro) findet im südlichen Teile. Südwest-Afrika’s, in Gross-Namaland seine Westgrenze schon bei « Brackwasser » am Göa! geib. In Hereroland wagt er sich dagegen bis in die Nähe der Küste, scheint aber in Amboland vollständig zu fehlen. (Vergl. Schinz, Deutsch-Südwest-Afrika. p. 28. 42, 469 et 475). Aus dem Holze werden Ochsenjoche verfertigt. EGOPHILLACEZ Benth. et Hook. Gen. Plant. I, p. 263. Tribulus. Im I. Heft meiner Beiträge zur Kenntnis der Flora von Deutsch-Süd- west Afrika (Verhandlungen des Bot. Vereins der Provinz Brandenburg, XXIX, p. 54) habe ich auf Grund des mir damals zur Vergleichung vorlie- genden Materials drei mir sowohl von T. terrestris als T. Zeyheri ver- schieden scheinende Tribuli als drei neue Varietäten der letztgenannten Art aufgestellt und diagnosticirt, sehe mich nun aber, nachdem mir im Laufe der letzten Jahre weitere. ausserordentlich reiche Sendungen aus ? Vergl. Vesque in Annales d. science. nat., VI ser. t. XV und Volkens, die Flora der Egypt. — arab. Wüste. tab. V. 186 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (33) der südwestafrikanischen Interessensphäre zugegangen sind, zu einer etwas andern Anschauung veranlasst. Bekanntermassen soll sich nach Sonder (vergl. Harvey and Sonder Flora capensis I, p. 355) der Sonder’sche T. Zeyheri von dem alten Linné’schen T° terrestris durch die stumpfen Blättchen, die « die Kelch- zipfel nahezu um das 3-fache an Länge übertreffenden Blumenblätter » und die pyramidenartige Narbe unterscheiden. Was die Narbe von T. terrestris betrifft, um den letzten Punkt zuerst herauszugreifen, so herrschen betreff deren Gestalt bei den verschiedenen Diagnostikern die denkbar verschiedensten Anschauungen. Sonder (1. c,) bezeichnet sie als « hemispheric, » Boissier (Flora Orientalis I, p. 902) als pyramidal und Oliver (Flora of tropical Africa T, p. 283) sagt : « sligmatic lobes longer than the diameter of the style (or shorter in cistoides).» Tatsächlich kommen aber zwischen den beiden Extremen alle Uebergänge vor und man wird daher die Form der Narbe als Unterscheidungsmerkmal fallen lassen müssen. Einen noch geringern Wert messe ich im gedachten Sinne der Form, und wie ich gleich hinzufügen will, der Behaarung der Blätt- chen zu, denn das Variationsvermügen des T. terrestris ist in dieser Richtung ganz ungewöhnlich gross. Wer sich davon überzeugen will, der hat nur einen Blick in ein in dieser Beziehung reiches Herbar zu werfen oder die Synonymie der Tribulus Arten zu studiren. Was nun schliesslich noch die Grösse der Blumenblätter anbetrifft, so ist an diesem Merkmal allerdings die von Sonder in’s Auge gefasste Pflanze sofort als nicht identisch mit T. terrestris zu erkennen, wenn auch (und zwar gerade bei den von Sonder citirten Exemplaren : Zeyher 272) kein solch’ bedeutender Längenunterschied zwischen Kelch und Blumenkrone, wie ihn Sonder angibt, konstatirt werden kann. Durchgeht man eine reichere Serie südafrikanischer Exemplare von T. terrestris, so überzeugt man sich unschwer, dass, so weit mindestens Südafrika in Betracht kommt, dieser Art die Tendenz inne wohnt, unter besondern, vorderhand noch unbekannten Vegetationsverhältnissen ihre Blüten über das sonst für aussersüdafrikanische Vertreter charakteris- tische Maass hinaus zu vergrössern und aus diesem Grunde glaube ich auch, nachdem ich der Haltlosigkeit der übrigen Sonder’schen Unter- scheidungsmerkmale bereits gedacht habe, richtig zu gehen, wenn ich T. Zeyheri als Varietät von T. terrestris auffasse. Dabei erweitere ich aber den Formenkreis dieser Spielart gleichzeitig ganz bedeutend und unter- ordne derselben nun auch die von mir am bereits angegeben Orte publi- cirten zwei Varietäten, nämlich T. Zeyheri Sond. var. hirtus Schinz und (34) SCHINZ. BEITRÆGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. 187 T. Zeyheri Sond. var. hirsutissimus Schinz, deren Blüten mindestens die Grösse eines Zweifranken-Stückes erreichen und auf die daher die sich auf Kelch und Krone beziehenden Längenverhältnissangaben Sonder’s weit besser passen als auf Num. 272 der Zeyher’schen Sammlung. Von der Zeyher’schen Pflanze bis zu meinen grossblumigen Exempla- ren lassen sich, wie ich hervorheben muss, alle Uebergänge nachwei- sen. Die Behaarung der Blättchen, die Länge der Internodien, etc., lasse ich ausser Betracht, da sonst schliesslich, das Resultat der Untersuchung nicht mehr eine Arten- und Varietätenbeschreibung, sondern eine solche der einzelnen Individuen wäre. Zu T. terrestris L. var. Zeyheri Sond. p- spec. rechne ich nun folgende mir bekannte Sammlungsnmmern : Kapkolonie : Fleck 522, Zeyher 272. Gross Namaland : Fenchel 30, Fleck 150, 592, Pohle 50, 51, Schenk 297, 211, Schinz 4121, Steingröver 108, 3, Wandres 4. Hereroland : Belck 65, Fleck 776, Höpfner 50, 52, Lüderitz 148, Nels 15. Was den von 0. Kuntze aufgestellten T. Pechuelii (Jahrb. d. K. Bot. Gart. Berlin 1886, p. 262) betrifft, so möchte ich diesen, entgegen meiner frühern Ansicht vorderhand doch noch als Art belassen und zwar haupt- sächlich des aufrechten Wuchses und der Verholzung der Stengel wegen. T. Pechuelii steht allerdings T. Zeyheri nahe, näher jedenfalls als dem T. terrestris, von dem er unschwer zu unterscheiden ist. Einen tiefern Einblick in den Wert dieser Art hoffe ich durch Kulturversuche, die ich im hiesigen Garten anzustellen gedenke, zu erhalten. Von T. Pechuelii OK. finde ich folgende Exemplare in meinem Herbarium : Belck 63a, Fleck 727, 776, Höpfner 5, Lüderitz 208, 147, Nels 16, Schinz 1120. Schenk 433, 452; sämmtliche Nummern aus dem Herero- lande stammend. Mit T. Pechuelii sind wohl identisch T. inermis Engl. und T. erectus Engl. (Bot. Jahrb. X, p. 32). Dass die Früchte von T. Pe- chuelii in Bezug auf die Ausbildung der Dornen ausserordentlich variiren, habe ich bereits nachgewiesen (l. c., p. 54); in nicht geringerem Maasse tun sie dies aber auch hinsichtlich der Zahl der Fächer pro Teilfrucht, und eine auf diese Merkmale gegründete Unterscheidung kann daher kaum von grossem Belange sein. Der von Linné aufgestellte grosshlumige T. cistoides wird von Oliver (l. e., 28%) als Varietät von T. terrestris aufgefasst; da ich die Pflanze nur aus der Beschreibung kenne (authentische Exemplare aus Afrika sind mir noch nicht zu Gesichte gekommen, denn was von afrikanischen grossblumigen Tribuli als cistoides bezeichnet war, hat sich. stets noch 188 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (35) als nicht verschieden von Zeyheri erwiesen) so vermag ich nicht zu ent- scheiden, in welchem Verhältnisse sie zu T. Pechuelii oder zur var. Zeyheri steht. Offenbar hat der Stammpflanze all’ der Tribuli Arten und Spielarten ein grosses Variationsvermügen innegewohnt. Dieses Vermögen bekundet sich wie mir scheint in zwei besonders deutlich zu Tage tretenden Rich- tungen: Variation der Blüte hinsichtlich deren Grösse, und Variation inder Bildung von Fruchtflügeln. Zur Ausbildung grosser Blumen scheint die Stammart — vermutlich würden wir sie, wenn sie uns heute vorliegen würde, als dem Linnéschen T. terrestris zunächst stehend erkennen — einmal im tropischen Afrika und dann in Südamerika (T. eistoides) gelangt zu sein, zur Ausbildung von Flügeifrüchten an den beiden entgengesetzten Polen Afrika’s, in Nord und Südafrika. Im nördlichen Afrika haben wir noch das Verbindungsglied zwischen T.terrestris und dem stark geflügelten T. pterocarpus Ehrh. in T. alata Del., der mitunter auch ungeflügelte Früchte hervorbringt, wogegen in Südafrika der Uebergang von T. ter- restris zu pterophorus Presl oder cristatus Presl fehlt, vielleicht noch nicht aufgefunden, vielleicht auch untergegangen ist. Zygophyllum suffruticosum SCHINZ Suffruticosum, divaricatum ; folia breviter petiolata:; foliola obovata ad spathulata, basi altenuata, apice emarginata, oblusa vel mucronata; sti- pulæ acutæ; calycis segmenta oblongo-lanceolata, acuta vel obtusa; petala sulfurea, longe unguiculata; laciniæ dentatæ:; fructus anguste alatus. Siandort : I Aus in Gross Namaland, Schinz 1029. Ein bis 1 Meter hoher, holziger, sparriger Busch mit aschgrau berin- deten, runden Aesten und kantigen, tieffurchigen Zweigen. Die Blättchen der + 1 mm. lang gestielten Blätter sind von verkehri eiförmigem bis spatelförmigem Umriss, nach der Basis zu verschmälert und an der Spitze entweder ausgerandet, stumpf, spitzlich oder von einer kleinen Stachel- spitze gekrönt, bis 6 mm. lang und bis 3 mm. breit. Sie sind entweder kahl oder pubescirend. Der gemeinsame Blattstiel endet in ein kleines Spitzchen. Die mit breiter Basis aufsitzenden Nebenblätter sind häutig, laufen in eine Spitze aus und spalten sich frühzeitig in zwei Hälften. Die + 4 lang gestielten Blülen besitzen länglich-lanzettlich bis länglich eiförmige, spitze oder stumpfe, mitunter mucronate Kelchblälter von + 5 mm. Länge und -- 2 mm. Breite. Die schwefelgelben Blumenblätter sind + # mm. lang benagelt, im Uebrigen mehr oder minder verkehrt- (36) SCHINZ. BEITRESE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. 189 eiförmig, dabei in den Nagel verschmälert, 2 bis 3 mm. breit und + 4 mm. lang. Die + 5 mm. langen Staubfäden überragen die gezähnten, 2 mm. breiten, Schuppen um 3 bis 3 ‘/2 mm. Die nur im unreifen Zustande vor- liegenden Früchte scheinen schmal geflügelt zu sein. Die mir vorliegende Pflanze sieht habituell Z. mierophyllum L. ähnlich, unterscheidet sich aber durch die kürzern Blattstiele, die brei- teren, nicht gefransten Schuppen und die länger benagelten aber kleine- ren Petalen. Zygophyllum cinereum SCHINZ Suflrulicosum, einereum, subholosericeum ; foliola orbiculata vel obo- vata, basi rotundata vel subspathulata, subcarnosa; stipulæ acutæ, callo- sæ; calycis segmenta oblonga. obtusa vel acuta ; petala sulfurea, oblonga, basi in unguiculum attenuata, acuta ; laciniæ fimbriatæ; fructus oblongus, acutus, angustissime alatus. Standort: Gross Namaland, zwischen Angra Pequena und I Aus (Schinz 1031, Hermann 4%). Ein niedriger Halbstrauch mit unterwärts rundlichen, oberwärts kanti- gen, mattsilbergrauen, kurz-angedrückt behaarten Sprossen. Die Blätt- chen der 3-5 mm. lang gestielten Blätter sind kreisrund bis verkehrt eiförmig, am Grunde abgerundet oder fast keilförmig gegen den Blatt- stiel zu verschmälert, flach, fleischig und von einer etwas verdünnten Zone umrandet, bis 24 mm. lang und + 8 mm. breit, im jugendlichen Zustande behaart, späterhin aber kahl. Die am Grunde schwieligen Nebenblätter sind von bräunlicher Färbung, behaart, lanzettlich und lau- fen in eine feine Spitze aus; an alten Sprossen sind sie mitunter zurück- geschlagen oder stehen mindestens ab. Die Blüten sind bis 5 mm. lang gestielt. Die länglichen Kelchblätter sind stumpf oder spitz, = % mm. lang und + 1 ‘> mm. breit, die schwefelgelben Blumenblätter bis 8 mm. lang (wovon circa 2 mm. auf den schlanken Nagel fallen), länglich ellip- tisch, nach der Basis wie nach der Spitze zu verschmälert, spitz. Die Staubfäden erreichen eine Länge von + 7 mm., die länglich lanzett- lichen, gefransten Schuppen eine solche von + 3 mm. Die im reifen Zustande abwärts gekrümmie Frucht ist von länglicher Gestalt, ober- und unterwärts verjüngt, bis 10 mm. lang, 3 bis 4 mm. breit und sehr schmal geflügelt. Z. cinereum ist auf den ersten Blick an der prächtigen, mattsilber grauen Färbung der Stengeloberfläche, die durch die Behaarung hervor- 190 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (37) gebracht wird, zu erkennen und scheint in die Verwandtschaft von Z. divaricatum Eckl. et Zeyh. zu gehören, einer Pflanze, die sich ab- gesehen von andern Merkmalen sofort durch die mehr oder minder ku- geligen Früchte unterscheidet. Zygophyllum incanum SCHINZ Suffruticosum, divaricatum; rami superne quadrangulari, incani; folia petiolata ; foliola carnosa, ovata vel ovalia, acuta et mucronata, juvenilia incana; pili divaricato-bieuspidati; stipule acuminatæ; calycis segmenta oblonga, obtusa vel apiculata; petala suborbiculata, basi attenuata, alba; laciniæ dentat#; fructus 5-alatus; ale divaricatæ. Standort : Gross Namaland : I Aus Schenck 187, Kuibes Schinz 1028. Ein vom Grunde an sparrig verzweigter Halbstrauch mit unterwärts runden, kahlen, oberwärts kantigen, gerieften und mit einem weissen, sich späterhin verlierenden Haarfilz überkleideten Zweigen. Die + 5mm. langen, kantigen, fleischigen Blattstielen aufsitzenden Blättchen sind von fleischiger Consistenz, eiförmig bis oval, bis fast lanzettlich, spitz und von einer kleinen Weichstachelspitze überragt, bis 7 mm. lang und + 3 mm. breit, im jugendlichen Zustande weissfilzig. Die diese Bekleidung hervorrufenden Haare sind zur Mehrzahl einzellig, zweiarmig und zwar ausgespreitzt-zweispitzig. Die am Grunde etwas verdickten, sonst aber häutigen Nebenblätter sind bis 5 mm. lang, am Grunde + 1'/. mm. breit und zugespitzt. Die Blüten sind kürzer als die Blätter gestielt; sie besitzen längliche, stumpfe oder von einem aufgesetzten Spitzchen über- ragte, + 5 mm. lange und + 2 mm. breite Kelchzipfel und +5 mm. lange, benagelte und mit einer mehr oder minder kreisrunden Spreite versehene, weisse Blumenblätter. Die gezähnten, + 2 mm. langen Schuppen bleiben um etwa 1 mm. an Länge hinter den Staubfäden zurück. Die mit ganz kurzen Haaren bekleidete, abwärts geschlagene Frucht ist 2-3-4 mm. lang und besitzt schief nach oben abstehende, bis 4 mm. lange und circa 2 mm. breite Flügel. Neolüderitzia SCHINZ gen. nov. Flores 5-meri, dioeci, regulares; sepala æqualia, persistentia, lanceolata; petala ?; laciniæ ligulatæ, pilosæ ; stamina...?, in flore fæmineoo; discus (?) hyalinus, cucullatus, fructus immaturus involvens; capsula plumoso-hir- suta; coceis 5, demum a columella solutis et sutura ventrali dehiscentibus; seminibus ex albuminosis. (38) SCHINZ. BEITREGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. 191 Frutex ramosus; ramis terelibus ad nodos spinosis; foliis ad nodos fasciculatis, impari pinnatis; foliolis obovatis vel oblongo-obovatis; flori- bus solitariis pedunculatis inter foliorum fasciculos erectis. Das Hauptmerkmal, das diese neue Gattung von allen übrigen Zygo- phyllaceen Gattungen unterscheidet, liegt in dem eigenartigen, häutigen Gebilde, das innerhalb des Kelches und der von mir als « laciniæ » bezeichneten Schuppen inserirt ist, und das gleich einer Kapuze oder einem umgekehrten Trichter den Fruchtknoten umgibt. Leider fehlen mir männliche Blüten und ich vermag daher über die morphologische Natur dieser Kapuze nicht in’s Reine zu kommen. Ich habe sie vorder- hand als Discus bezeichnet und zwar einzig und allein ihrer Insertion halber, denn dass bei den Zygophyllaceen die Blütenachse mitunter zwi- schen Fruchtknoten und Staubblättern als Discus hervortritt, ist ja bekannt. Die Früchte von Neolüderitzia sehen solchen von Sisyndite spartea E. Mey. zum Verwechseln ähnlich, dass unsere Pflanze aber keineswegs zu dieser Gattung gehört, ist klar. Ohne Kenntnis der Staub- blätter, resp. der männlichen Blüten dürfte es schwer sein, derselben innerhalb der Familie der Zygophyllaceen eine in Bezug auf die übrigen Gattungen bleibende Stellung anzuweisen; einzelne Verhältnisse schei- nen für nahe Beziehung zu den Chitonioideæ-Sericodeæ zu sprechen. Neolüderitzia sericeocarpa SCHINZ Tafel II, Fig. A, B. Standort : Gross Namaland; Fischfluss. Schinz la. L. sericeocarpa ist ein stattlicher Strauch von über Mannshöhe, mit runden, von einer gelben, subepidermal entstehenden Korkschicht bekleideten Æsten und gelb-mehlig bestäubten Zweigen. An diesen Zwei- gen sind alternirend angeordnet die unpaarig-gefiederten Blätter, aus deren Achseln bis 5 mm. lange, schräg aufwärts gerichtete Dornen ent- springen. Die stützenden Blätter scheinen frühzeitig abzufallen und gleichsam als Ersatz entstehen dann beiderseits am Grunde der Dornen, transversal gestellt, mitunter zu Langtrieben auswachsende, meist polster- förmige Kurztriebe, die mit halbfleischigen, gelblich-filzigen Knospen- schuppen bekleidet sind und + büschelig angeordnete Blätter tragen. Die Blattstiele sind bis 5 mm. lang, pubescirend, nach der Spitze zu mehr oder minder kantig. Die Blätter sind unpaarig-gefiedert und meistens 5-jochig, die Blätichen sitzend, verkehrt eiförmig, bis länglich verkehrt- 192 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (39) eiförmig, stumpf oder von einem Spitzchen überragt, ziemlich dick, beiderseits mit kurzen Haaren bekleidet, mit einem unterseits hervor- treienden Mittelnerven versehen, + 12 mm. lang und +5 mm. breit. Die den Kurztrieben entspringenden Blüten sind + 15 mm. lang ge- stielt und getrennten Geschlechtes. Der Kelch besteht aus 5 lanzettför- migen, spitzen, gelb-filzigen Blättchen von + 12 mm. Länge und 3 bis 4 mm. Breite. Innerhalb des Kelches finden sich 5, den Kelchblättchen gegenüberstehende, am Grunde zusammenhängende, circa 3 mm. lange, abgerundete, mehr oder minder zungenförmige Schuppen, die dicht mit langen, einzelligen, spitzen Haaren bekleidet sind. Von einem Staubblatt- apparat fehlt in den zur Verfügung stehenden Blüten jede Andeutung. Der Fruchtknoten ist von einer nach oben spitz zulaufenden, häutigen, unregelmässig zerreissenden Kapuze unhüllt, Der nach Art von Sisyn- dite spartea mit langen steifen Seidenhaaren dicht bekleidete Frucht- knoten zerfällt zur Reife in 5, nach innen sich öffnende Teilfrüchte von + 18 mm. Höhe, während die von dem spitzen und gedrehten Griffel gekrönte Mittelsäule zurückbleibt. Jedes Theilfrüchtchen birgt eine einzige hängende, anatrope Samenanlage mit langem, der innern Längs- seite des Samens angewachsenem Nabelstrang und vorgezogenem, kegel- förmigem Stämmchen. Die von einer dünnhäutigen Samenschale um- hüllten Cotyledonen sind flach, fleischig und schon in der Frucht grün gefärbt. Eiweiss fehlt vollständig. Ich habe diese neue Zygophyllaceen-Gattung dem Andenken des an der Küste Deutsch-Südwest-Afrika’s verunglückten Adolf Lüderitz gewidmet, des Mannes, der sich um die Deutsche Kolonialpolitik unver- gängliche Verdienste erworben hat. Dem Bruder desselben, August Lüderitz, ist von K. Schumann (Berlin) die Malvaceen-Gattung Lüderitzia [Plant® Marlothianæ in Engl. Jahrb. X (1888), p. 45] gewidmet; dieselbe ist indessen von Gürke [Schinz I, Beiträge etc. in Abhande. Bot. Ver. Prov. Brandenb. XXX (1883) p. 176] wieder eingezogenen worden. Nach demselben Sammler hat Cogniaux eine Section und eine Art der Gattung Blastania benannt [in Schinz II, Beiträge 1. c. p. 152-153). (40) SCHINZ. BEITRÆEGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. pm (des) [9 CELASTRACEE Benth. et Hook. Gen. Plant. I, p. 357. von Dr Th. LŒSERER 1. Gymnosporia Schlechteri Les. sp. nov., glabra spinosa; ramulis spinisque deflexis teretibus, foliis fascieulatis, subsessilibus, lineari-cuneatis, crassiuscule coriaceis, glaucescentibus, integris, apice obtusis vel rotundatis, nervis prominulis vel plane obsoletis; inflores- centiis laxiusculis, cum foliis in spinis fasciculatis, plerumque bis raro ter dichotome vel trichotome furcatis; floribus mediocribus, 3-meris; ovario 3-mero, in stylum longum apice 3-fidum angustato; ovulis 2 ereclis. Spinæ usque 6 cm. longæ, folia et fiores gerentes, subdistichæ. Folia 2-4 cm. longa, 0,4-0,8 cm. lata, sub lente valida utraque in facie dense subforaminulose punctulata. Pedunculi 4-2 cm. longi. Fleres sub anthesi circ. 5,5 mm. diam.; sepalis rotundatis ; disco sub-5-angulato ; filamentis longiusculis; antheris ellipticis; stylo cire. 1,75 mm. longo. Habitat in Africa australi in montis summi Constantiaberg saxosis, 1700 m. altitud., juxta Capetown: Schlechter n. 244. — Flor. Jan. Obs. G. polyacanthæ proxima, quæ foliis tenuioribus, epunctatis, stylo multo breviore recedit. 2. Cassine Burchellii Les. sp. nov. glabra; ramulis striato- subquadrangulatis, vetustioribus teretibus; foliis oppositis, breviter petio- latis, crassiuscule coriaceis, anguste lanceolatis vel elliptico-lanceolatis, margine manifeste subincrassatim revolutis, integerrimis, basi acuta sensim in petiolum angustatis, apice obtusis vel rotundatis, costa supra sub- plana, subtus prominente, nervis supra subprominentibus, subtus pro- minulis; floribus in foliorum axillis fasciculatis, parvis; sepalis 5 anguste deltoideis, ciliolatis; petalis 5 vix dimidio eis longioribus; disco tenui subcupuliformi; staminibus 5 parvis; antheris reniformi-subcordatis; ovario 3-loculari, loculis 1-2-ovulatis; ovulis erectis; stylo brevi, apice brevissime 3-lobo. Ramuli recti, triennes 3 mm. crassi; hornotini tenues vix À mm. crassi, striato-sulcati. Petioli 3-5 mm. longi. Folia 3-5,5 cm. longa, 0,7- BULL. HERB. BoIss., mars 189%. i3 194 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (41) 1,3 cm. lata, 1. s. subbrunnescentia. Nervi laterales non reticulati. Flores sub anthesi cire. 2 mm. diam. Habitat in Africa australi: Burchell n. 5769. Obs. Species quoad genus et affinitatem dubia, forsan C. parvifoliæ proxima. 3. Gassine scandens Eckl. et Zeyh. Var. y. laxa Loes. var. nov., foliis oblongo-lanceolatis usque lanceolatis, basi acutis, rarius obtusis, apice obtusiuscule acutis; inflorescentiis laxioribus quam in form. typ. Habitat in Transvaal, altitud. 1600-1700 m. : Wood n. 4956 (leg. Thorn- croft). — Flor. : Jan. 4. Maurocenia Schinziana Les. sp. nov., glabra; ramulis striatis, demum subteretibus; foliis oppositis, perbreviter petiolatis, cras- sissime coriaceis, ellipticis vel sublanceolato-ellipticis, margine anguste subincrassatim recurvatis, integerrimis, basi obtusis vel acutis, apice ro- tundatis, minute excisis, vel obtusis, costa et nervis supra prominulis, subtus costa prominula, nervis obsoletis; inflorescentiis in foliorum axillis dense fasciculatis, umbelliformibus, subsessilibus; floripus parvis, 5-meris; calyce subcupuliformi, lobis obtusis, ciliolatis; petalis erectis; disco tenui parvulo, cupuliformi; staminibus brevissimis; ovario ovato, in stylum brevem apice bilobum, lobis breviter bifidis, angustato, 2-locu- lari, loculis 2-ovulatis, ovulis erectis. Ramuli biennes usque 3 mm. crassi, hornotini striato-angulati, 1,5- 2,5 mm. crassi. Petioli cire. 3 mm. longi, fere 2 mm. crassi. Folia 3-6,5 plerumque circ. 4,5 cm. longa, 1-2,9 cm. lata, i. s. pallida. Nervi supra prominuli, margine reticulatim anastomosantes, subtus plerumque plane inconspicui. Calyx sub anthesi basi 2 mm. diam, lobis erectis. Filamenta brevissima. Antheræ minutæ, steriles. Ovarium 2 loculare, ovulis erectis. Habitat in Africa australi in fruticetis litoralibus prope Houtebay juxta Capetown: Schlechter n. 960. — Flor. Jun. Obs. Habitu species optima plane congruit cum Maurocenia frangularia Mill. (M. capensis Sond.), quæ vix nisi foliis subtus nervosis recedit. Sed ovulorum insertione plane ab ea diversa. Fructibus adhuc ignotis species nostra etiam ad genus «Cassine» pertinere potest. Certe tempore futuro Mauroceniam cum Cassinibus esse coniungendam verisimile est; sed propter fructus etiam in Cassinibus plurimis africanis adhuc ignotos facere non possum, quin Mauroceniæ genus nunc jam conservem. {42) SCHINZ. BEITRÆGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. 195 Salacia Rehmannii SCHINZ Suffruticosa, ramosa; folia sessilia, coriacea, supra nitida, lanceolata, remote serrata, basi integerrima; calycis segmenta late ovata, obtusa ; petala oblongo-ovata. Standort: Transvaal : Pretoria; Rehmann 4342. Ein Halbstrauch mit unterwärts bleistiftrunden, oberwärts kantigen Zweigen und sitzenden, alternirenden Blättern von lanzettlichem Umriss. Die kahlen, lederigen, oberseits glänzenden, am Rande mit Ausnahme des Grundes entfernt grob gesägten Blätter sind + 5cem.lang und + 12 mm. breit. Die zu gestauchten, fast sitzenden, blattachselständigen nnd wenig blütigen Blütenständen vereinigten Blüten sind bis 8 mm. lang gestielt und besitzen + 1 mm. lange, pfriemlich-lanzettliche Vorblätter. Der lederige Kelch ist 5-theilig, die Zipfel sind breit eiförmig, stumpf und + 2'/ mm. lang. Die vier bis fünf gelben und gleichfalls lederigen Kronblätter sind länglich eiförmig, stumpf, + 7 mm. lang und + 4 mm. breit. Der Discus ist 4- bis 5-lappig. Die 4 bis 5 auf + 2'/. mm. langen, bandförmigen Fi- lamenten inserirten Staubbeutel sind + 1,75 mm. lang und besitzen am Grunde spreizende Hälften. Der in einen + 3 mm. langen Griffel mit etwas vertiefter Narbe ausgezogene Fruchtknoten ist von kegelförmiger Gestalt. Von den zur engern Vergleichung herangezogenen Arten nenne ich S. pyriformis Walp. (Rep. I, p. 402), eine Pflanze die vom Sambesi stammt und sich durch 7 bis 20 cm. lange und 4‘/ bis 11 mm. breite Blätter unterscheidet. Von den beiden südafrikanischen Arten hat S. Zeyheri Planch. (Flora Cap. p. 230) gegenständige, S. Kraussii Hochst. (Flora XXVI., L, p. 306) zwar alternirende, aber stumpfe, gestielte, breite, ge- zähnte Blätter. (H. Sch.) AMPELIDEZ Benth. et Hook. Gen. Plant. I, p. 386. Cissus cussonioides SCHINZ Erecta, ecirrhosa; folia sparse strigosa, sessilia vel breviter petiolata, palmato-ternata; foliola sessilia, profunde pinnatisecta, pinnis decurren- tibus, integerrimis vel decrscente ineisis; calyptra oblonga. 196 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (43) Standort: Natal, Drakensberg; Rehmann 7015, Wood 3593. Es liegen mir allerdings von dieser Pflanze nur einige Zweigstücke vor, indessen geht doch aus dem Fehlen der Ranken mit grösster Wahr- scheinlichkeit hervor, dass dieselbe eine aufrechte, mehrjährige Staude ist. Die handförmig-dreizähligen Blätter sind entweder sitzend oder bis 5 mm. lang gestielt. Die einzelnen fast sitzenden Blättchen sind am Rande etwas verdickt und mit borstigen Wimperhaaren eingesäumt, deren sich auch zahlreiche auf dem unterseits stark hervortretenden Mittelnerven finden. Von den drei Blättchen pflegt das mittlere im Umriss verkehrt-lanzettlich und bei einer durchschnittlichen Länge von 10 cm., tief fiederspallig eingeschnitten zu sein. Die schräg nach oben divergi- renden, herablaufenden und sich keilförmig verschmälernden Abschnitte sind entweder ganzrandig oder mindestens auf der äussern Kante einge- schnitten. Die beiden seitlichen Blättchen sind mehr oder weniger un- symetrisch insofern, als sie an der inneren Kante entweder ganzrandig oder mindestens weniger tief fiederspaltig wie auf der äussern sind. In der Regel überragen die seitlichen Blättchen das Mittelblättchen um ein Geringes. Die am Grunde der Blattstiele sitzenden Nebenblätter sind kaum 3 mm. lang, fast dreieckig und spitz. Die an + 6 cm. langem Pedun- culus schirmdoldenartig gehäuften Blütenstielchen sind schlank und zur Blütezeit + 6 mm. lang. Die länglich-kegelförmigen, nicht einge- schnürten Knospen sind kahl, die vier 2 bis 3 mm. langen und 1 bis 2 mm. breiten Blumenblätter von länglich-eiförmigem bis eiförmig-lanzett- lichem Umriss. Die auf ungefähr 1/2 mm. langen Filamenten ruhenden Staubbeutel sind spitz und an der Basis schwach herzförmig einge- buchtet. Der Discus ist wulstig-ringförmig und #-lappig; der von einer ab- gestutzten Narbe gekrönte Griffel erreicht eine Länge von 1'/2 mm. Die reife Frucht hat einen Durchmesser von + 2!/2 cm. Diese schon durch ihre Blattform, die an jene von Cussonia Kraussü Hochst. erinnert, höchst charakteristische Art dürfte wohl in die Nähe von C. aralioides Welw. (Planch. DC. Monogr. V. p. 515) zu stellen sein. Welwitsch’s Pflanze stammt aus Angola und ist mir nur aus der treff- lichen Beschreibung von Planchon bekannt. (44) SCHINZ. BEITRÆGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. 197 LÉGUMINOSÆ Benth. et Hook. Gen. Plant. I, p. 434. Rhynchosia Woodii SCHINZ Tafel III, Fig. A-F. Suffructicosa, erecta, villosa ; folia breviter petiolata, villosa, demum supra glabra et nitida; foliolum intermedium obovatum, basi cuneatum, apice mucronatum; foliola lateralia trapezoidea; racemi axillares, pedunculati, folio longiores, multiflori; legumen late ellipticum, basi et apice acutum. Standort: Natal : Jnanda; Wood 188%, Rehmann 8411. Ein aufrechter Halbstrauch mit dicht-langbehaarten Zweigen. Die Mittelblättchen der sehr kurz gestielten dreizähligen Blätter sind von verkehrt-eiförmigem Umriss, nach der kurz gestielten Basis zu keilförmig verschmälert, breit-firstfürmig zulaufend und von einer kleinen Weich- stachelspitze überragt. Sie sind + 4 cm. lang und haben eine über der halben Länge liegende grösste Breite von + 3'/a cm. Die zwei seitlichen Blättchen pflegen von mehr cder weniger trapezfürmigem Umriss zu sein, alle sind, namentlich in der Jugend, unterseits sehr dicht, oberseits spärlicher oder sogar sehr spärlich mit langen, weissen Haaren bekleidet. Die den Blattachseln entspringenden, vielblütigen Trauben sind + 21/2 cm. lang gestielt und erreichen eine Gesammtlänge von + 9 cm. Die Hülsen laufen beiderends spitz zu, sind dicht behaart, + 2 cm. lang und + 9 mm. breit, von breit elliptischem Umriss. Der aufrechte Wuchs dieser dem unermüdlichen und vielverdienten Erforscher der Natalflora, Curator Wood gewidmeten Pflanze verweist dieselbe in die Section Orthodanum. Von den drei aus Südafrika be- kannten Arten derselben kommt À. nitens Benth. unserer R. Woodü am nächsten, unterscheidet sich aber durch breit-eiförmige bis herzeiförmige Blätter und kurze, kaum dreiblütige Blütenstände. Rafnia Schlechteriana SCHINZ Suffructicosa, erecta, glabra; folia valde polymorpha, sessilia et lanceo- lata vel elliptica, vel late ovata et basi in petiolum attenuata, acuta vel breviter acuminata; inflorescentia pedunculata, axillaris, pluriflora; brac- teæ foliaceæ ; carina truncata ; legumen trapezoideum, alatum, basi con- tractum. 198 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (45) Standort: Tafetberg bei Capstadt, Schlechter 73. Ein kahler Halbstrauch mit unterwärts bleistiftrunden, oberwärts kan- tigen Zweigen. Die Blätter variiren ausserordentlich hinsichtlich Grösse und Umrissform. Die an den älteren Zweigpartien inserirten Blätter sind ungestielt, elliptisch bis lanzettlich, spitz, am Grunde verschmälert, + 10 mm. lang und circa 4 mm. breit. Diese Blattform geht nach Oben allmählich über in eine andere, die im extremsten Falle breit eiförmig ist, bei plötzlich zusammengezogenem und blattstielartig verschmälertem Grunde und zugespitziem obern Ende. Blätter der letzteren Art sind | + 25 mm. breit und + 35 mm. lang. Im getrockneten Zustande sind die Blattorgane von schmutzig grüner bis gelber Färbung. Den Achseln dieser alternirend angeordneten Blätter entspringen schlanke, bis zu 6cm. lange Zweige, die ein- oder mehrfach dichasial verzweigt sind. Die die Dicha- sialzweige stützenden Vorblätter sind von laubblattartigem Charakter, elliptisch bis länglich eiförmig, sitzend und zugespitzt, von lederiger Be- schaffenheit, bis 15 mm. lang und bis 8 mm. breit. Die unmittelbar den Blüten vorangehenden Vorblätter dagegen sind unscheinbar, kaum 1 '’ mm. lang, lanzettlich und unmittelbar über der Insertion des obersten Tragblattpaares eingefügt, zu diesen selbst natürlich transversal gestellt. Der Kelch der 3 bis 4 mm. lang gestielten Blüten ist becher- förmig und 5-zipfelig, nach der Basis zu verjüngt. Der der Fahne gegen- über placirte Kelchzipfel ist von linear-lanzettlicher Form und besitzt nach innen gerollte Ränder. Die vier übrigen ungefähr gleich, d.h. + 4 mm. langen Zipfel sind dreieckig-lanzettlich. Die Fahne ist breit- eiförmig, abgestutzt und oft von einem kleinen Spitzchen überragt, 8 bis 9 mm. breit und abgesehen vom Nagel nahezu ebenso lang. Das Schiffchen besteht aus zwei abgestutzten, + 9 mm. langen, benagelten Blättchen. Die reife Hülse ist von trapezförmigem Umriss, nach der Basis ‘zu in einen kurzen, im Kelch verborgenen Stiel zusammengezogen, nach dem obern Ende zu verschmälert, abgerundet und von dem rechtwinklig abgekrümmten Griffel überragt. Die der Fahne zugewendete, vom Kelch bis zum Griffel nahezu geradlinig verlaufende Kante ist schmal geflügelt. Die reife Hülse erreicht eine Länge von mindestens 3 ‘/2 cm. und eine grösste Breite von mindestens 1 ‘/2 cm. Bekanntermassen werden in der Gattung Rafnia 4 Sectionen unter- schieden : nern ( Hülse kaum oder nicht gestielt..... Pelecynthis 5 F0 tie lame Anais ROUE SU Caminotropis ( Blätter nicht stengelumfassend..... Eu-Rafnia Schiffehen geschnäbelt : s; ( Blätter stengelumfassend.......... Vascoa (46) SCHINZ. BEITRÆGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. 199 Die Section Pelecynthis, der sicher die oben beschriebene neue Art zu unterordnen ist, umfasst nunmehr 3 (oder 4?) Arten, die sich folgender- massen unterscheiden: Blütenstand schirmtraubenartig, ohne laubblattähnliche Vorblätter : R. ovata (Berg.) Schinz. Blütenstand dichasial verzweigt, mit laubblattähnlichen Vorblättern : R. capensis (L.) Schinz. R. Schlechteriana Schinz. (R. affinis Harv. ist mir nur in einem sehr unvollkommenen, von Ecklon gesammelten Exemplar bekannt und scheint mir der Beschreibung nach kaum verschieden von R. capensis (L.) Schinz zu sein, übrigens deutet auch Harvey (Flora Cap. Il. p. 36) diese Möglichkeit bereits an. Was die Arten der Section Caminotropis betrifft, so dürften folgende Merkmale zur Identificirung massgebend sein: Blätter schmal. Die den Blattachseln entspringenden Peduneuli einblütig, mit zwei laubblattartigen Vorblättern unterhalb der Blüte R. spicata Thunb. Blätter verkehrt eiförmig bis spatelförmig, am Grunde verschmälert, an den letzten Auszweigungen gegenständig, Pflanze von Zygophyllum-ähnlichem Habitus R. retroflexa Thunb. Blätter verkehrt eiförmig-lanzettlich bis elliptisch. Zweige schlank, fast ganz ohne opponirte Blätter R. diffusa Thunb. Blätter am Grunde abgerundet R. dichotoma Eckl. et Zeyh. Von den Arten der Section Eu-Rafnia stelle ich, da es sich hier nur um Angaben zur leichten Unterscheidung der einzelnen Rafnia-Species handelt, in erste Linie: R. racemosa Eckl. et Zeyh. mit traubenförmig angeordneten und mit pfriemlichen Vorblättern versehenen Blüten R. ovata (Berg.) Schinz — Spartium — Berg. Flor. Cap. (1763) p. 197 = R. cuneiformis Lam. Diet. II (1786-88) p. 195 — R. cuneifolia Thunb. Prod. Flor. Cap. (1800) p. 123 et Flor. Cap. (ed. Schult.) (1823) p. 563 — R. rhom- boidea Walp. in Linn. XIII (1839) p. 464 — Pelecynthis — E. Mey. Comm. (1835) p. 14 — R. corymbosa Walp. 1. c. p. 46% — Pelecynthis — E. Mey. I. c. p- 14. R. capensis (L.) Schinz — Spartium — L. Spec. plant. ed. Il. (4763) p. 995; weitere Synonyme sind : Cytisus — Berg. Flor. Cap. (1767) p. 217, Cro- talaria opposita L. Suppl. (1781) p. 322, Liparia — L. syst. reg. ed. XIII (1781) p. 55%, Rafnia — Thunb. Prodr. Fl. Cap. (1800) p. 123 et Flor. Cap. (ed. Schult.) 200 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (47) und R. angulata Thunb. deren Blüten auf Seitenzweigen sitzen, die mit alterni- renden Blättern besetzt sind und den Achseln von Laubblättern entspringen. Die Vorblätter sind in diesem Falle pfriemlich. Es folgen dann : Blütenstand einblütig, blattachselständig : a. Pedunculus verlängert, an der Spitze pfriemliche Vorblätter tragend R. lancea (Thunb.) DC. b. Pedunculus ausserordentlich kurz, mit lanzettlichen, mehr oder minder laubblattähnlichen Vorblättern besetzt. Blüte lang gestielt. R. crassifolia Harv. Alle übrigen Arten dieser Section scheinen mindestens dreiblütige Dichasien zu besitzen; es sind dies folgende: R. triflora (L.) Thunb. mit sehr gestauchten Pedunculi, wesshalb die Blü- tenstiele scheinbar in Mehr (3-) Zahl directe der Blattachsel zu entspringen scheinen, mit pfriemlichen Vorblättern dicht unterhalb der Blüten. R. Meyeri Schinz mit dreiblütigen Dichasien, nicht gestauchtem Pedunculus und laubblattähnlichen Vorblättern. R. elliptica Thunb., von R. Meyeri sofort durch die nicht zugespitzten, höchstens spitzen Blätter zu unterscheiden. Dichasialzweige verlängert, ein mehrblütiges, mit laubblattähnlichen Vorblättern besetztes Dichasium bildend. Von À. Ecklonis E. Mey. und Aumilis Eckl. et Zeyh. gebricht es mir an zu einer Charakterisirung genügendem Material. Was nun schliesslich noch die Arten der Section Vascoa betrifft, so muss ich bemerken dass es mir unmöglich ist, zwischen der ältern R. amplexicaulis (L.) Thunb. und R. virens E. Mey. einen durchgreifen- p. 14. Pelecynthis opposita E. Mey. l. c. p. 44, Rafnia spicata und pauciflora Eckl. et Zeyh. Enum. plant (1836) p. 164. R. affinis Harv. Flor. Cap. EI (1864-62) p. 36, R. axillaris Benth. non Thunb. in London Journ. II (1843) p. 463. R. spicata Thunb. Prodr. Flor. Cap. (1800) p. 123 et Flor. Cap. (ed. Schult.)p. 64. R. retroflexa Thunb. Prodr. Flor. Cap. (1800) p. 123 et Flor. Cap. (ed. Schult.) p. 564. R. diffusa Thunb. Prodr. Flor. Cap. (4800) p. 123 et Flor. Cap. (ed. Schult.) p. 56%. — Pelecynthis relroflexa E. Mey. Comment. (1835) p. 15 et diffusa E. Mey. L. c. p. 15. — R. retroflexa Benth. in Lond. Journ. II (1843) p. 469. R. dichotoma Eckl. et Zeyh. Enum. Plant. (1836) p. 161. = Pelecynthis gibba E. Mey. Comm. (1835) p. 14. R. racemosa Eckl. et Zeyh. Enum. Plant. (1836) p. 16. = R. cuneifolia Willd. mse. see. Walp. 1. c. p. 465. (43) SCHINZ. BEITREGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. 201 den Unterschied aufzufinden. Es unterscheiden sich dann À. amplexi- caulis und R. perfoliata (Thunb.) E. Mey. einerseits durch die Blattform, indem die Blätter von amplexicaulis sehr stumpf, die von perfoliata in der Regel spitz sind, anderseits durch den bereits von Harvey hervorge- hobenen Umstand, dass bei &mptexicaulis die vom obern Kelchzipfel mit den seitlichen Zipfeln gebildeten Buchten abgerundet, die entsprechen- den Partien des Kelches der zweiten in Frage kommenden Art mehr oder weniger spitz sind. R. angulata Thunb. Prodr. Flor. Cap. (1800) p. 123 und Flor. Cap. (ed. Schult.) p. 564. — R. angustifolia Thunb. 1. c. p. 123 und 564. = R. filifolia Thunb. 1. ce. p. 123 und 565. = R. angulata Thunb. var. angustifolia E. Mey. Comm. (1835) p. 13. = — — var. filifolia E. Mey. l.c. p. 13. = Pelecyn- this dichotoma E. Mey. I. c. p. 14. R. lancea (Thunb.) DC. Prodr. IF (4825) p. 119. Synonyme sind : Cedman- nia lancea Thunb. Prodr. Flor. Cap. p. 422 et in Act. Holmens. (1799) p. 281 Cat. R. crassifolia Harv. Thes. (4859) t. 71; — R. axillaris Eckl. et Zeyh. Enum. plant. (1836) p. 161. = R. lancea Benth. pr. parte. in Lond. Journ. 1. (1843) p. 466. R. triflora (L.) Thunb. Prodr. Flor. Cap. (4800). p. 123 und Flor. Cap. (ed. Schust.) p. 963; — Crotalaria — L. spec. plant. ed. 4. (1753) p. 715. = Bor- bonia cordata Andrews Bot. Rep. (1799) t. 31. = KR. diffusa Eckl. et Zeyn. Enum. plant. (1836) p. 160. = R. alpina Eckl. et Zeyh. 1. c. p. 160. = R. fas- tigiata Eckl. et Zeyh. 1. c. p. 463. — R. intermedia Vogel msc. et Walp. 1. c. p. 463. R. Meyeri Schinz = R. ovaia E. Mey. Comment. (1835) p. 12. — R. cordata Eckl. et Zeyh. non Mart. I. c. p. 159. R. elliptica Thunb. Prodr. Flor. cap. (1800) p. 123 und Flor Cap. (ed. Schult.) p. 8693; — KR. erecta Eckl. et Zeyh. 1. c. p. 160. — R. retroflexa Eck]: et Zeyh. 1. ce. p. 160. — R. cuneifolia E. Mey. Comment. (1835) p. 12. — R: in- termedia Vogel msc. pr. parte ex Walp. in Linn. XII. (1839) p. 463. — R. ellip- tica Thunb. scheint mir kaum von R. axillaris Thunb. (Prodr. Flor. Cap. (1800) p. 123. — Pelecynthis axillaris E. Mey. Comm. (1835) p. 144) verschie- den zu sein, wenigstens finde ich keinen Unterschied zwischen Eckl. und Zeyh. 14186 — von Harvey etc. zu elliptica gestellt — und den Exemplaren von R. axil- laris in Thunberg’s Herbarium; leider fehlt in diesem R. elliptica und eine directe Vergleichung ist daher unmöglich. R. amplexicaulis (L.) Thunb. Prodr. Flor. Cap. (4800) p. 123 et Flor. Cap. (ed. Schult.) p. 563. — Crotalaria — EL. spec. plant. ed. 2 (1763) p. 4003. = Crotalaria reniformis Lam. Diet. II (1786-88) p. 194. — Vascoa amplexicaulis DC. Mem. (1825) p. 188. — KR. virens E. Mey. Comm. (1835) p. 44. R. perfoliata (Thunb.) E. Mey. Comm. (1835) p. 12. — Crotalaria amplexi- caulis Lam. Diet. V (4786-88) p. 494. — Borbonia perfoliata Thunb. Prodr. Flor. Cap. (1800) p. 422. — Vascoa — DC. Mém. (1825) p. 187. — Vascoa acuminata E. Mey. Linnæa VII (1832) p. 148. — R. perfoliata var. acuminata Walp. in Linnaca XII! (1839) p. 463. 202 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (49) Aus der Gattung Rafnia sind auszuschliessen: R. cordata Mart. in Acad. mun. VI. p. 189 — ? R. retusa Vent. in Herb. Willd. — Templetonia retusa R. B. R. retrofracta Thunb % in Herb. Upsal. — Cyclopia brachypoda Bth. Der Vollständigkeit halber schliesse ich an diese Ausführungen noch ein Verzeichniss der Ecklon-Zeyher’schen Nummern mit den Bestim- mungen an: 397 =R. diffusa Thunb. 119% — R. lancea Thunb. 1180 — R. Meyeri Schinz. 1195 — R. capensis (L.) Schinz. 1181, 1182, 1183, 1484 — R. triflora | 1196, 1197 — R. angulata Thunb. (L.) Thunb. 1198 — R. humilis Eckl. et Zeyh. 1185, 1186, 1187 — R. ellipticaThunb. | 1199 — R. angulata Thunb. 1188 — R. racemosa Eckl. et Zeyh. 1200 = R. amplexicaulis (L.) Thunb. 1189 — R. cuneifolia Thunb. 1201, 1202 — R. perfoliata (Thunb.) 1190 = R. dichotoma Eckl. et Zeyh. 2280 — R. dichotoma Eckl. et Zeyh. 1191 — R. capensis (L.) Schinz. 2281 — KR. crassifolia Harv. 4192 = R. crassifolia Harv. 2283 — R. perfoliata (Thunb.)E. Mey. 1193 — R. capensis (L.) Schinz. COMBRETACEZ Benth. et Hook. Gen. Plant. I, p. 638. Combretum transvaalense SCHINZ Arborea vel fruticosa (?); folia petiolata, late obovata vel elliptica vel oblonga, basi attenuata, obtusa vel subacuta, apice acula vel acuminata vel obtusa et mucronata, subtus lepidota; fructus ovatus, late alatus, lepidotus. Standort : Transvaal : Makapansberge; Rehmann 5470, Baum (oder Strauch ?) mit schlanken Zweigen, die mindestens ober- wärts opponirte, mit behaarten und braunen Schuppen bekleidete Blätter und Blüten besetzte Kurztriebe von durchschnittlich 9 mm. Länge tragen. Blätter bis 4 mm. lang gestielt, verkehrt eiförmig, elliptisch oder oblong, nach der Basis zu verschmälert, spitzlich oder abgerundet, am entgegengesetzten Ende spitz bis zugespitzt, oder stumpf und von einer kleinen Weichstachelspitze überragt, lederig, oberseits kahl, unterseits mindestens in der Jugend sehr dicht mit hellgelben Schuppen bekleidet. Die Blattspreite erreicht eine Länge von + 3!/2 cm. und eine Breite von + 15 mm.; der Blattrand ist oft etwas nach unten umgerollt. Blütenstand (50) SCHINZ. BEITRÆGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. 203 traubig, am Ende der kurzen Sprosse, mindestens 8-blütig. Die im un- reifen Zustande zugespitzten Früchte sind ausgereift + 6 mm. lang ge- stielt, eiförmig, am Grunde herzförmig, bis 2 cm. lang und + 1'/2 cm. breit, + 5 mm. breit geflügelt und dicht mit rotbraunen Schuppen be- deckt. CRASSULACEZÆ Benth. et Hook. Gen. Plant. I, p. 656. Crassula heterotricha SCHINZ Folia lanceolata, acuta, connato-vaginantia, carnosa, papulosa, glauca; calycis laciniæ hirsutæ, lanceolatæ, obtusæ vel subacutæ; petala oblonga, apice attenuata, mucronata; fructus papulosus. Standort : Natal : Intschanga, Rehmann 7892; Inanda, Wood. Eine aufrechte, unverzweigte Pflanze mit gestauchtem, am Grunde holzigem Stengel mit sitzenden, sehr dicht aufeinander folgenden Blättern. Die grauweissen, dicht mit grossen, einzelligen Blasenhaaren bekleideten Blätter sind von lanzettlichem Umriss, spitz, am Grunde kurzscheidig und paarweise mit dieser scheidigen Basis verwachsen; sie sind von fleischiger Consistenz und im getrockneten Zustande + 8 cm: lang und + 15 mm. breit. Der + 10 cm. lange, mit kragenförmigen Hochblattpaaren besetzte Inflorescenzstiel trägt einen vielblütigen reich- verzweigten Blütenstand, Sowohl der Blütenstandträger, wie die Hoch- blätter sind mit dichtstehenden, einzeiligen, stumpfen, cylindrischen, dickwandigen und gekörnelten Haaren besetzt, die unterwärts von bräun- licher, weiter oben von grauweisser Farbe sind. Der Kelch der sitzenden oder + À ‘/2 mm. lang gestielten Blüten ist + 4 mm. lang, die dicht behaarten, lanzettlichen circa 2 '/’. mm. langen Zipfel sind stumpf oder spitzlich. Die am Grunde kurz verwachsenen, + 7 mm. langen und + 1, 75 mm. langen, gelben (?) Kronblätter sind von länglichem Umriss, nach oben verschmälert, stumpf oder fast spitz zulaufend; unterhalb der Spitze sitzt auf der Aussenseite ein callöser Mukro. Die ausgerandeten Schuppen sind + '/. mm. lang und 0,75 mm. breit. Die + 4 mm. langen Filamente sind bandartig, verjüngen sich indessen gegen die Staubbeutel zu. Der mit konischen Papillen bekleidete, allmählich in den Griffel zusammengezogene Fruchtknoten erreicht (inbegriffen der Griffel) eine Länge von + 6 mm. 204 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (51) Crassula heterotricha ist, wenn wir uns hinsichtlich der südafrika- nischen Arten dieses Geschlechts an die Gruppeneinteilung Harvey’s halten, bei den, C. falcata Willd. und €. perfoliata L., umfassenden Glau- eine unterzubringen. C. falcata hat im Verhältniss zur Länge bedeutend breitere Blätter und hochrote Blüten, wogegen die mir nur aus der Beschreibung bekannte C. perfoliata lanzettlich-zugespitzte, oberseits concave Blätter besitzen soll. Crassula acinaciformis SCHINZ Folia lanceolato-oblonga, acinaciformis, glabra, ciliata; calycis laciniæ acutæ, glabræ; petala sulfurea, basi et apice attenuata, obtusa vel sub- acuta, mucronata, squamulæ parvæ, truncatæ et emarginatæ. Standort : Transvaal : Houtbosh, Rehmann 6375. Die Blätter dieser zweiten neuen Art sind bis 40 cm. lang und bis 5 ‘/2 cm. breit, säbelförmig und lanzettlich auslaufend, kahl und nur am Rande mit einem Wimpersaum von kurzen Zähnchen eingefasst. Der ansehnliche Blütenstand ist reich verzweigt und sehr reichblütig. Die Tragblätter der bis zu 4 mm. lang gestielten Blüten sind lanzettlich, spitz, am Rande mit scharfen, gegen die Spreite abgesetzten Zähnchen besetzt, + 5 mm. lang und + 2 mm. breit, an Grösse nach oben zu, nach unten abnehmend. Der Kelch ist circa 2 mm. lang, unbehaart und besitzt spitze Abschnitte. Die am Grunde zusammenhängenden, schwefelgelben Kron- blätter sind von länglichem Umriss, beiderends verschmälert, stumpf oder fast spitz, mit einer rückenständigen Weichstachelspitze versehen, + 4 mm. lang und bis A '/e mm. breit. Die unscheinbaren, spatelförmi- gen, abgestutzten und seicht ausgerandeten Schuppen erreichen kaum die Länge von 4 ‘/2 mm. Die + 3 mm. langen Staubfäden sind zugespitzt und tragen mit dem Rücken eingefügte, braunschwarze Pollensäcke. Die kopfiörmige Narbe sitzt einem + ‘/2 mm. langen Griffel auf. FICOIDEÆ Benth. et Hook. Gen. Plant. I, p. 851. Tetragonia Schenckii SCHINZ Fruticosa, ramosa; folia sessilia vel breviter petiolata, spathulata, basi cuneata, obtusa vel subacuta, glauca, papillosa; perianthii segmenta (52) SCHINZ. BEITRÆGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. 205 oblonga, apice attenuata, glabra; stylus brevissimus; stigmata terna, inæquilonga ; fructus osseus, 3-alatus. Standort : Gross Namaland : Bethanien Schenck 14, Slangkop Schinz 2a. Ein mittelmässig hoher, grau-braun berindeter Strauch, dessen Aeste mit braunen Schuppen bekleidete, polsterförmige, den Ächseln abgewor- fener Blätter entspringende Kurztriebe tragen, denen die kurzen, beblät- terten, die Blütentrauben tragenden Seitenzweiglein auswachsen. Die sitzenden oder kurz gestielten, mehr oder minder spatelförmigen Blätter sind am Grunde keilförmig verschmälert, oben stumpf oder fast spitz, von meergrüner Farbe, unbehaart und mit blasenförmig ausgezogenen Epidermiszellen bekleidet, 3 bis 6 mm. breit und + 14 mm. lang. Die dichtblütigen, traubigen Inflorescenzen erreichen eine Länge von + 12 mm., die + 2 mm. lang gestielten Blüten entspringen den Achseln lanzettlicher bis länglich-eiförmiger, häutiger, spitzer, am Rande fein ge- wimperter Tragblätter von À bis 4 ‘/: mm. Länge.Die 6 an der Basis kurz verwachsenen, in der Knospe dachziegelig sich deckenden Abschnitte des oberständigen Perianths sind von länglichem Umriss, nach oben zu etwas verschmälert und mit schwach nach innen gekrümmten Rändern versehen, + 3 mm. lang und À ‘2 bis 2 mm. breit und kahl. Die 4 bis 1 ‘/2 mm. langen, 6, 7 oder 8 Staubfäden sind am Grunde der Perianth- abschnitte inserirt und alterniren mit diesen; die Staubbeutel, deren Hälften unterwärts getrennt sind, sind länglich, A bis 4 '/s mm. lang, auf dem Rücken inserirt und intrors. Der unterständige Fruchtknoten ist dicht unterhalb des Perianths von zwei sehr kleinen, kurz gefransten Vorblättchen gekrönt, dreikantig und + 3 mm. lang. Der ganz kurze Griffel trägt 4 ungleich lange Narben, wovon die zweilängern, die pfriem- lich-walzenförmig sind, steril zu sein scheinen, während die um die Hälfte kürzern zungenförmigen, wohl empfängnissfähig sind. Der Fruchtknoten pflegt À bis dreifächerig zu sein; jedes Fach enthält eine anatrop-apo- trope Samenanlage. Die reife Frucht führt in der Regel nur einen einzi- gen, endospermreichen Samen; sie ist bis 49 mm. lang, dreikantig und besitzt auf jeder Kante einen holzigen, 3 bis 4 mm. breiten Flügel. Ich bin versucht gewesen, zur Unterbringung der eben diagnosticirien Pflanze ein neues Genus zu creiren, komme aber bei reiflicher Ueber- legung doch davon wiederum ab; die eigentümliche Ausbildung der Nar- ben sichert aber jedenfalls dieser seltsamen Art vorläufig eine ganz isolirte Stellung innerhalb der Gatlung Tetragonia. 206 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (53) UMBELLIFERA Benth. et Hook. Gen. Plant. I, p. 859. Lefeburia upingtonie SCHINZ Caulis herbaceus, ramosus, sulcatus, glaucus; folia longe petiolata, gla- bra, multiplicato-trisecta, segmentis summis confluentibus; segmenta elliptica vel ovato-elliptica, basi + cuneata, apice acuta vel acuminata, grosse serrata, basi integerrima; umbella composita, 10-12 radiata; invo- lucrum nullum vel olygophyllum; involucellum 3-6 phyllum, setaceum; fructus a dorso compressus, margine circum-alatus, obovatus; ale apice emarginat&; stylopodium conicum. Standort : Upingtonia (Südostondonga) :! Karuchas, Schinz 1033. Eine stattliche, bis 2 Meter hohe, krautige Pflanze mit kahlem, mehr oder weniger meergrünem, markreichem und längsgefurchtem Stengel. Die am Grunde breit bescheideten, vielfach-dreischnittigen Blätter errei- chen eine durchschnittliche Länge (inclusive Blattstiel, auf den + 10 cm. fallen) von + 30 cm. Die zwei seitlichen Abschnitte erster Ordnung sind + 16 cm. lang (einschliesslich den Stiel) und setzen sich aus bis fast auf die Rachis dreiteiligen Abschnitten zusammen. Die seitlichen Abschnitte sind elliptisch bis eiförmig-elliptisch, beiderends verschmälert und zugespitzt, am Rande, wie übrigens auch die Endabschnitte grob und ungleichmässig gesägt, nach der Basis zu ganzrandig, + 5 cm. lang und + 2 cm. breit. Die Endblättchen pflegen im Allgemeinen grösser, dem Grunde zu mehr keilförmig verschmälert und zugespitzter zu sein. Die schirmartige, bis '/ Meter im Durchmesser messende Inflorescenz ist reich verzweigt. Die Strahlen erster Ordnung sind bis 20 cm., die zweiter Ordnung bis 4 cm. lang. Die Döldchen setzen sich aus circa zehn + 5 mm. langen Strahlen zusammen. Die reifen Früchte — die Pflanze liegt mir nur in diesem Entwicklungsstadium vor — sind + 1 em. lang, flach, verkehrt-eiförmig, bis 3 mm. breit und von einem hellgelben, ringsherumlaufenden, 4 bis 2 mm. breiten, am obern Ende durch das polsterförmige Siylopodium unterbrochenen Flügel eingesäumt. Die Car- pelle sind 8 bis 9, selten sogar 10-striemig und zwar fallen hievon zwei Striemen auf die Fugennaht, zwei auf die Flügel und die übrigen auf den Carpellrücken: Ich halte dafür, dass diese Art in der Gattung Lefeburia unterzubrin- (54) SCHINZ. BEITRÆGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. 207 gen sei, einer Gattung, die übrigens sehr nahe Peucedanum steht. Für die Zugehörigkeit zu Lefeburia sprechen namentlich die breiten, am obern Ende durch das Griffelpolster unterbrochenen Carpellflü- gel. Von Lefeburia sind zur Zeit zwei Arten bekannt, L. abyssinica A. Rich. und L. brachystyla Hiern (Oliver in Trans. Linn. Soc. XXIX. p. 80). Die erstere, wie der Name besagt, in Abessinien zu Hause, unter- scheidet sich von unserer Pflanze durch das lange, fast keulenförmige Griffelpolster und das Fehlen der Flügelstriemen, L. brachystyla, die Grant von seiner denkwürdigen Reise zur Entdeckung der Nilquellen aus dem Lande Unyamwezi nach Europa gebracht hat, durch schmal- lanzettliche bis schmal-eiförmige Blättchen. Bei L. brachystyla sowohl wie bei L. upingtoniæ ist das Griffelpolster kegelförmig, durch welches gemeinsame Merkmal sich diese beiden Arten von der L. abyssinica unterscheiden. Ob die Früchte der von Hiern beschriebenen L. brachy- styla von Striemen durchzogene Flügel besitzt ist, mir unbekannt, die Pflanze scheint seit Grant nicht wieder gefunden worden zu sein. Heteromorpha stenophylla WELW. msc. Suffrutex ramosus, glabrus; folia petiolata, ternata vel 1-foliolata, ellip- tica, rubiginoso-venosa; foliolum terminale interdum profunde bicrurum; umbella composita, 10 radiata. Standort : Mossamedes : Uumpata Newton 132, Welwitsch 2508. Vermutlich ein schon in geringer Höhe über dem Boden sich verzwei- gender Halbstrauch mit bis zu 10 mm. lang gestielten Blättern. Die Blattstiele sind breit, oberseits rinnig und am Grunde halbstengelum- fassend. Die einzelnen Blättchen der gedreiten Blätter sind von elliptischem Umriss, beiderends zugespitzt, der Basis zu meist etwas verjüngt, am ent- gegengesetzien Ende entweder einfach spitz oder von einer Weich- stachelspitze überragt. Sie sind bis 5 cm. lang und + 41 mm. breit braunrot geädert, am Rande etwas verdickt und mit einem unterseits scharf hervortretenden Mitielnerven versehen. Hie und da besitzt das Endblättchen die Form eines auf der Spitze stehenden gleichschenkligen und spitzwinkligen Dreieckes und ist dann tief zweischenklig. Gegen die Blütenregion zu nehmen die Blätter an Grösse zusehends ab und wer- den schliesslich auch ganzrandig. Die von + 4 mm. langen, dreinervigen Hüllblättern gestützten Dolden sind bis 40-strahlig und setzen sich aus + 15 mm. lang gestielten,-8-strahligen, von linearen oder länglichen, 3 bis % mm. langen und 1 12; mm. breiten, 3-nervigen, spitzen oder 208 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (85) geschwänzten Blättchen umgebenen Döldchen zusammen. Die Kelchzipfel per + 5 mm. lang gestielten Blüten sind dreieckig-lanzettlich, spitz bis zugespitzt, + À mm. lang und werden von einem verhältnissmässig breiten Mittelnerven durchzogen. Die Früchtchen sind länglich, beiderends stumpf, gegen die Basis zu etwas verjüngt, + 3 mm. lang. Das Griffel- polster ist kegelförmig, Kurz und trägt einen 4 mm. langen Griffel. H. stenophylla Welw. unterscheidet sich von der von den Nilländern bis hinunter nach dem Kap der guten Hoffnung verbreiteten H. arbores- cens Cham. et Schlecht. (Linnæa I, p. 394) namentlich durch die verhält- nissmässig starken und rinnigen Blattstiele, wie auch durch die braun- rot geäderten Blättchen. Carum imbricatum SCHINZ Planta herbacea, erecta, simplex; caulis basi bulbosus; folia basilaria, linearia vel lanceolata, basi vaginata; folicla sessilia, ovata vel oblique- ovata, cartilaginea, spinosa ; umbella 10-, umbellula 25-radiata. Standort: Mossamedes : Uumpata Newton 150, Weiwitsch 2513. Eine schlanke, krautartige, unverzweigte Pflanze von bis zu À Meter Höhe mit knollenförmig angeschwollener Hauptwurzel und grösstenteils grundständigen Blättern von + 20 cm. Länge. Die linearen bis lanzett- förmigen, am Grunde mit häutiger Scheide versehenen Blätter bestehen aus zahlreichen, dachziegelig sich deckenden, opponirt stehenden Blätt- chen. Letztere sind von ei- bis schief-eiförmigem Umriss, am Rande hornartig verdickt, dornig gezähnt bis dornig gekerbt, ungefähr 1 cm. lang und + 6 mm. breit. Die hoch oben am Stengel inserirten Blätter sind kurz, und deren Blättchen pflegen auf wenige Zähne reducirt zu sein. Die von lanzettlichen bis länglichen, spitzen, + 5 mm. langen Hüllblättern gestützte Dolde ist 10-strahlig; die bis 3 cm. lang gestielten Döldchen tragen länglich-ovale, kurz geschwänzte Blättchen und sind bis 25-strahlig. Der Kelch der 3 bis # mm. lang gestielten Blüten bildet einen kaum bemerkbaren schmalen Rand. Der einem dicken, polsterför- migen Stylopodium aufsitzende Griffel erreicht eine Länge von 1 mm. Früchte liegen mir nur im unreifen Zustande vor. (56) SCHINZ. BEITRÆGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. 209 PITURANTHOS Viv. Fl. Libye. 45. mn. : DEvERRA DC. coll. mem. p. 45., HymEnopHora Viv. mss.) Tafel IV, Fig. 4, 2. (8 Ÿ Die durch die Bestimmung der Rehmann’schen und der eigenen Num- mern gebotene Untersuchung der in Südafrika vertretenen Arten dieser Gattung hat mich veranlasst, auch die nordafrikanischen Species in den Bereich meines Studiums su ziehen und die sämtlichen bis anhin aufge- stellten Arten einer kritischen Revision zu unterwerfen. Das Resultat der- selben ist die nachfolgende Bestimmungstabelle, die auf den anato- mischen Befunden [Stengelquerschnitte] beruht und welche, wie ich glaube, die Eruirung der verschiedenen Arten dieser Gattung wesentlich erleichtern dürfte. Wer sich je mit Pituranthos beschäftigt hat, der weiss wie schwierig es meist ist, die einzelnen Arten makroskopisch von einander zu unterscheiden. I. Spaltöffnungen durchwegs quer zur Längsaxe des Stengels: Frucht mit kegelförmigen Haaren und grossen, mehrzelligen Blasen bekleidet. P. Burchellii (Sonder) BH. Frucht mit langen Haaren, aber nicht mit Blasen bekleidet P. aphyllus (Cham. et Schlecht.) BH. il. Spaltöffnungen entweder durchwegs längs oder längs und geneigt a. Leptom ohne Bastbeleg 1. Spaltöffnungen durchwegs längs + Epidermiszellen stark kegelförmig vorgewölbt P. tortuosus (Desf.) BH. ir Epidermiszellen kaum oder gar nicht vorgewölbt P. Rohlfsianus (Aschers.) Schinz. 2. Spaltöffnungen schief bis quer gerichtet P. triradiatus (Hochst.) BH. b. Leptom mit Bastbeleg 4. Spaltöffnungen im Grunde krugartiger Vertiefungen, Stengel kahi + Leptombündel eingesenkt P. scoparius (Coss. et Dur.) BH. r Leptombündel nicht eingesenkt P. chloranthus (Coss. et Dur.) BH. 2. Spaltöffnungen nicht im Grunde krugartiger Vertiefungen, Stengel behaart + Haare der Frucht meist englumig, am Grunde meist verzweigt P. Reboudit (Coss. et Dur.) BH. tr Haare der Frucht unverzweigt, kegelförmig, gemischt mit grossen, ein- bis vielzelligen Blasen P. Korolkowi (Regel et Schmalh.)Schinz. P. aphyllus und P. Burchellii werden von Sonder in der Flora Capen- sis (II, 549) als distincte Arten angeführt, wogegen De Candolle im Pro- dromus (IV, 143) die zweite derselben, P. Burchellü als Varietät P. aphyllus BULL. HERB. BOISS., mars 4894. 1% 210 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (57) unterstellt. Obwohl im Allgemeinen P. Burchellii schlanker zu sein pflegt als P. aphyllus, so ist auf Querschnitten dennoch ein durchgrei- fender Unterschied zwischen beiden, soweit wenigstens gleichartige Zweige in Betracht gezogen werden, nicht zu entdecken. Da indessen die Bekleidung der Früchte von P. aphyllus so stark von jener abweicht, die wir bei P. Burchellü beobachten, so ziehe ich es vor, mich Sonder anzuschliessen. Soweit meine Beobachtungen reichen, scheint P. aphyllus auch vorzugsweise auf trockenem, sandigem Boden, P. Burchellii dagegen mehr auf Humusgrund vorzukommen. P. aphyllus var. denudata Sonder (1. c.) ist mir unbekannt und ist weder im Herbarium DC. noch im Herbarium des K. Museums in Berlin vertreten. Bei P. tortuosus (Desf.) BH. (= Bubon tortuosus Desf. Fl. atl. I. p. 357, t. 73), P. Rohlfsianus (Aschers.) Schinz (Rohlfs, quer durch Afrika p. 278, 282) und P. triradiatus (Hochst.) BH.(Schimper Plant. Arab. exs. Ed. 11,45%) werden die Leptom-Teile der einzelnen Leitbündel durch keine Bast- zellen von den gegenüber liegenden Harzgängen getrennt, dagegen finden sich solche zu zwei bis mehreren Gruppen vereinigte Bastzellen bei den folgenden beiden Arten, P. scoparius (Coss. et Dur.) BH. (Bull. de la soc. bot. de France II (1855), p. 248) und P. chloranthus (Coss. et Dur.) BH. 12049209): Bei P. scoparius ragt das die Leitbündel umfassende Libriform stark über die Leptomtheile empor, während bei P.chloranthus die Leptom- partien dem Libriformeylinder (auf dem Querschnitt) gleichsam aufge- setzt erscheinen. Mit P. chloranthus vereinige ich auch P. denudatus Viv. (Hymenophora denudata Viv. mss.) in Fl. Libye. 15, t. 7, f. 1-2, da es mir unmöglich ist, zwischen der typischen P. chloranthus und der Viviani’schen Pflanze, die mir von Herrn Professor Penzig in Genua bereitwilligst zur Einsicht- nahme gesandt wurde, Unterschiede aufzufinden. Cosson und Durieu haben den Viviani’schen P. denudatus, irregeführt durch die unzuläng- liche Abbildung in der Fl. Libyc., ursprünglich mit P. tortuosus var. vir- gata identifizirt (Bull. soc.bot. II, p. 250), später ist Cosson indessen darauf zurückgekommen (1. €. XII, p. 281) undist für die Erhaltung des P. denu- datus als eigene Art eingetreten. Nach Cosson, der das Exemplar von Viviani ebenfalls gesehen hat, soll sich P. denudatus von dem ihm nächst verwandten P. chloranthus durch folgende Punkte unterscheiden: Der Stengel soll mehr Riefen besitzen, die Doldenstrahlen sollen kräf- tiger und die Hüllblättchen nicht länglich-eiförmig sondern eiförmig bis (58) SCHINZ. BEITRÆGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. 241 fast kreisrund sein. Das Stylopodium endlich wird kürzer als jenes von P. chloranthus geschildert. Ich vermag keinem dieser Punkte beizu- stimmen und sehe mich daher veranlasst beide Pflanzen zu einer und derselben Art zusammenzufassen. Abgesehen davon, dass sich nun eın- mal die Bezeichnung chloranthus eingebürgert hat, wird man diesen Namen dem von Viviani gegebenen vorziehen müssen, da bereits eine Varietät des P. aphyllus die Benennung denudata trägt. Den von Ball beschriebenen P. junceus (Deverra juncea Ball in Journ. of Linn. soc. XVI, p.458) habe ich in Kew untersuchen können und halte ihn für nicht verschieden von P. scoparius. Die nahe Uebereinstimmung beider Pflanzen ist übrigens auch schon von Ball selbst hervorgehoben worden. P. Reboudii (Coss. et Dur.) BH. (Bull. soc. bot. France IX, (1862) p. 296) und P. Korolkowi (Regel et Schmalh.) Schinz (Acta hort. Petrop. V, p. 589) unterscheiden sich von allen übrigen Arten dieses Geschlechts durch die behaarten Stengel, Doldenstrahlen etc. Die Stengelhaare von P. Reboudu, von welcher Pflanze ich ein schönes Exemplar der Güte des Herrn Pro- fessor Bureau in Paris verdanke, sind kurz und englumig. An den Früchten dieser Art mengen sich diese mit längern, die an der Basis nicht selten verzweigt sind. Die Behaarung von P. Korolkowi, einer aus Chiva stammenden Art, wird von den Autoren als drüsıg bezeichnet, leider ist das Stengelstück das mir s. Z. der nunmehr verstorbene Pro- fessor Regel zustellte, so stark verschimmelt, dass ich diese Angabe nicht prüfen konnte. Es genügen indessen auch die Früchte zur ganz sichern Bestimmung. Das Indument derselben besteht nämlich aus zum Teil stumpfen, kegelförmigen kleinen Haaren und zum Teil aus grossen, ein- bis vielzelligen Blasen. Eine Verwechslung mit P. Reboudi ist daher unmöglich. ARALIACER Benth. et Hook. Gen. Plant. I, p. 931. Cussonia chartacea SCHINZ Folia longe petiolata, peltato-digitata; foliola chartacea petiolulata, elliptica vel ovato-elliptica, mucronato-serrata. Standort : Natal : Umbilo Rehmann 8096. Obgleich mir von der vorliegenden Pfianze nur Zweigfragmente und Blätter zur Verfügung stehen, so glaube ich doch, da dieselben keinen 212 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (59) Zweifel an der Zugehörigkeit zu dem Genus Cussonia aufkommen lassen, sie mit einem Namen belegen zu dürfen. Die an Secretgängen reichen Zweige sind von rehbrauner Farbe, blei- stiftrund, kahl und längsgerieft. Die Blattstiele der schildförmig-gefin- gerten, 5-zähligen Blätter sind + 20 cm. lang, + 2 mm. dick und mit erhöhten Längslinien versehen. Die + 15 mm. lang gestielten Blättchen sind von breit-elliptischem bis eiförmig-elliptischem Umriss, beiderends spitz oder stumpf und von einem kleinen Spitzchen gekrönt, grob- stachelspitzig gesägt und nur am Grunde ganzrandig. Die Spreite ist von papierartiger Consistenz und + 10 cm. lang und + 5 cm. breit. Unter den zur Vergleichung etwa heranzuziehenden afrikanischen Cus- sonia Arten unterscheidet sich C. Kirkü Seem. (Rev. Heder p. 75) durch sitzende Blattabschnitte, C. angolensis (Seem.) Hiern (Oliver, Flora of trop. Afr. I, p. 32.) durch an der Basis Drüsen tragende und am Grunde breitere Blattabschnitte. (60) SCHINZ. BEITRÆGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. 213 COMPOSITE Benth. et Hook. Gen. Plant. Il, p. 163. von Dr ©. HOFFMANN (Berlin) Berkheya ($ Euberkheya) Schinzii 0. HFFM. Suffrutex ramosus, rami et folia et involucri bracteæ lana tenui floccosa decidua vestiti, glabrescentes, folia opposita vel superiora alterna sessilia, caulem amplectentia, plana, supra basin grosse sinuato-dentatam et spi- nosam pinnatim profunde 3-5 partita, segmentis lineari lanceolatis, late- ralibus terminali multo brevioribus, omnibus in spinam validam flavam glabram excurrentibus, margine præter spinas geminas basin segmen- torum munientes inermia; capitula maiuscula ad apices ramorum solitaria radiata; involueri pauciserialis bracteæ lanceolatæ acutissimæ, more folio- rum in spinam excurrentes et margine spinis geminis armalæ, exteriores interioribus et corollis radii multo longiores ; achaenia sericea, pappi paleæ breves, apicem versus serral® et nervo excurrente breviter aris- tat. Die grösseren Blätter der vorhandenen Exemplare erreichen eine Länge von 5 ‘2 em., wovon # cm. auf den Endabschnitt kommen. Dieser hat 3 mm. Breite und läuft ganz allmählich in einen langen Dorn aus; die Rhachis des Blattes ist nur wenig breiter, die obersten Seitenabschnitte sind wenig über 2 cm., die untersten etwas weniger als 1 cm. lang. Jede Bucht trägt noch 2 (selten nur 1) kurze Dornen, welche dadurch, dass die sonst flachen Blattabschnitte sich hier etwas zurückbiegen, nach unten gerichtet sind. Die oberen Blätter werden allmählich einfacher. Die Hüllblätter sind ebenso spitz dornig wie die Blätter und mit Aus- nahme der innersten ähnlich wie die Buchten der Laubblätter am Rande mit mehreren Paaren kurzer Dornen besetzt. Die Köpfchen erreichen durch die ausgebreiteten äusseren Hüllblätter eine Breite von % cm., während sie ohne dieselben mit Randblüten nur 3 cm. breit sind. Die Früchte sind 3 mm., die Pappusschuppen wenig über 1 mm. lang. Tracht von B. lanceolata, von der sie sich durch die kurzen Strahl- blüten und die fiedertheiligen Blätter sofort unterscheidet. Das letztere Merkmal trennt die Art von allen übrigen der $ Euberkheya Less. 214 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (61) Standort: Gross-Namaland : Guos, auf steinigem Felsboden (Schinz). — Sandige Ebenen zwischen Aus und Khukhaos (Schenck n. 102). — Guos (Schenck n. 199). Berkheya ($ Basteria) ferox 0. HFFM. Fruticosa valde ramosa, foliosa; rami erecti lanosi glabrescentes; folia rigide fragilia, iuniora lanuginosa, vetustiora glabrescentia sessilia pin- natiparlita rhachi lineari, segmentis oppositis triangularibus sensim in spinam angustatis trinervüs, inferioribus brevioribus uninerviis, infimis setiformibus, margine paginisque inermibus; capitula parvula discoidea ramulos abbreviatos terminantia, inflorescentiam racemiformem foliatam formantia ; involucri campanulali bracteæ erectæ oblongo-lineares pinna- tim 3-5- spinosæ, exteriores minores, extimæ ad spinas solas reductæ; achænia (immatura) glabra; pappi paleæ subuniseriatæ inæquales an- gustæ acutæ lacerato-ciliatæ. Ein sehr stacheliger Strauch mit zahlreichen, steil aufrechtstehenden Zweigen. Die anfangs wolligen, später kahlen Blätter tragen am Grunde einige Borsten, weiter oben 2-4 Paare von Seitenabschnitten, welche ebenso wie der Endabschnitt sich allmählich in derbe Stacheln ver- schmälern und von (1 oder meist) 3 vom Grunde bis zur Spitze verlau- fenden starken Nerven durchzogen sind; die untersten Paare sind kürzer; ausserdem gehen zuweilen noch von den oberen Buchten ähnliche, aber kleinere Abschnitte aus. Die unteren Blätter werden bis 10 cm. lang, die Rhachis sowie der untere Theil der Abschnitte wird bis 7 mm. breit. — Die (soeben aufgeblühten) Köpfchen sind À cm. lang und breit. — Die Art ist von B. stobæoides durch den holzigen Stengel und den Mangel der Stacheln auf der Blattoberseite, von den übrigen Arten der Gruppe durch die homogamen Köpfchen verschieden. Standort : Ost-Hereroland : Gobabis (Schinz). Berkheya ($ Euberkheya) Schenckii 0. HFFM. Frutex ramosus; rami tomentelli glabrescentes; folia opposita sessilia semiamplexicaulia, ambitu elliptica, sinuato-pinnatifida, apice et lobis acutis spina longa flava terminatis, utrinque tomentella, serius glabre- scentia ; capitula maiuscula in cymam foliatam disposita, radiata ; involucri bracteæ pluriseriatæ tomentellæ late lineari-oblongæ, spina longa ter- minatæ; corollæ radii involucro paulo breviores discique luteæ; achænia sericea ; pappi paleæ acutæ. (62) SCHINZ. BEITRÆGE ZUR KENNTNIS DER AFRIRANISCHEN FLORA. 215 Von den übrigen Arten von Berkheya mit gegenständigen Blättern durch die buchtig fiederspaltigen Blätter verschieden. Die Blätter sind bei einer Länge von % ‘/2 cm. zwischen den Buchten 9 mm. breit, mit den Abschnitten und ihren Dornen fast 3 cm.; solcher Abschnitte sind jederseits bis zu 5; dieselben laufen in eine gelbe Stachelspitze aus und tragen hin und wieder noch einen stacheligen Seitenzahn. Die Hüllblätter sind sämtlich stachelspitzig und tragen mit Ausnahme der innersten jederseits (die äusseren 5, die inneren weniger) dornige Zähne. Die äus- seren Hüllblätter sind 2 cm. lang und ohne die Seitendornen 3-4 mm. breit; die innersten sind mit dem Enddorn nur 12 mm. lang. Hier wie bei den Laubblättern erreichen die Dornen eine Länge von 5 mm. Die Strahlblüten sind länger als die Scheibe, werden aber von den Dornen der Hüllblätter überragt. Reife Früchte waren nicht vorhanden, bei den unreifen war der Pappus so lang wie die Frucht selbst. Standort : Gross-Namaland : zwischen Aus und Oranje (Schenck n. 317). Gazania Schinzii O0. HFFM. Perennis cæspitosa acaulis, collo lignoso multicipite; folia numerosa lon- gissima anguste linearia obtusa in basin latam dilatata, margine integer- rima revoluta, supra glaberrima, subtus glauco-tomentella; scapus fistu- losus tenuiter arachnoideus foliis multo brevior monocephalus; involucri late campanulati basi intrusi arachnoidei lobi breves obtusi, exteriores e basi latiore lineares, interiores adhuc breviores ovati membrana hyalina sphacelata marginati; corollæ radii exsertæ supra luteæ, subtus praler . margines et nervos luteos obscure coloratæ. Standort: Gross-Namaland : I Ai IT Gams, Schinz. Die Art steht der Beschreibung nach der G. leptophylla nahe, von welcher sie sich jedoch durch die stets einfachen, am Grunde stark ver- breiterten und ungewimperten B. unterscheidet. Diese erreichen eine Länge von 25 cm. bei einer Breite von höchstens 3 mm. (ohne die ein- gerollten Ränder). Der Blattgrund ist auf 4 bis 1!/. mm. Länge stark ver- breitert, zuweilen bis zu einer Breite von 2 cm.; diese unteren Blattseiten umgeben den verkürzten Stengel wie die Häute einer Zwiebel. Der nur etwa 40 cm. lange hohle Schaft trägt ein einzelnes Köpfchen, das mit den Strahlblüten 3 ‘/2 cm. im Durchmesser hält. Die Hülle ist 14 mm. hoch und breit; die äusseren Lappen sind ebenso wie der verwachsene Teil der Hülle spinnenwebig behaart und 5 mm. lang; die inneren sind nur 2-3 mm. lang, nur in der Mitte behaart und mit einem breiten 216 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (63) trockenhäutigen dunklen Rande umgeben. Die oberseits gelben Strahl- blüten sind unterseits längs eines breiten, von den gelben Nerven unter- brochenen Mittelstreifs dunkel, vielleicht purpurn gefärbt. Reife Früchte sind nicht bekannt. Gazania Schenckii O0. HFFM. Suffruticosa humilis simplex vel parce ramosa foliosa glabrescens, ad ramos juniores tomentella; folia alterna obovato-spathulata coriacea utrinque subæqualiter tomentosa, in parte superiore grosse dentata den- tibus mucronatis glabris; capitula solitaria terminalia pedunculo feliis æquilongo vel vix breviori insidenlia; involucri tomentelli demum gla- brescentis basi intrusi tubus anguste cylindricus, lobi tubo æquilongi 1-2 seriati lanceolati acuti, additis squamis paucis exterioribus brevibus; ligule luteæ intus basi maculatæ; pappi inter achænïi sericei pilos occulti paleæ angustissimæ superne in setas fissæ. Standort: Gross-Namaland: Angra Pequena, Schenck 17. Die Art steht durch den Wuchs @. uniflora nahe, unterscheidet sich aber von derselben leicht durch die geringere Grösse, sowie durch die Form des Blattes und der Hülle. — Die vorliegenden Exemplare sind höchstens 10 cm. hoch. Der Stengel ist holzig, dick, durch die breiten starken Reste der abgestorbenen Blätter schuppig; er teilt sich meist oberwärts in wenige kurze dicht beblätterte Zweige; doch stehen die Blätter nicht, wie bei den meisten Gazanien, rosetlenförmig, sondern sind durch deutliche, oft mehrere mm. lange Zwischenräume von ein- ander getrennt. Die Blätter werden bis 2 ‘/2 cm. lang, wovon etwa À cm. auf den schmalen, stielförmigen Teil kommt, der obere Teil wird 4 '/ı cm. breit. Sie sind derb und beiderseits filzig behaart, nur die dor- nigen Spitzen der groben Zähne sind kahl. Die älteren, absterbenden Blätter haben die Filzbekleidung ziemlich verloren. Der röhrenförmige Teil der Hülle ist 6 mm. lang und nur 2 ‘’ mm. breit, die freien Abschnitte sind ebenso lang, schmal, dreieckig-lanzettlich und durch den starken, ein wenig austretenden Mittelnerv sehr spitz, fast slechend. Die acht Strahlblüten ragen noch um etwa 5 mm. aus der Hülle hervor. Gazania varians DC. ex descr. (?) Die Exemplare siimmen mit De Candolle’s und Harvey’s (Fl. Cap. III. 47%) Beschreibung recht gut überein. Die Oberseite der B. ist mit locke- rem, allmählich abfallendem Wollfilz bekleidet und zeigt nach dem Ab- (64) SCHINZ. BEITRÆGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. 2417 fallen desselben zerstreute, am Grunde starke Borsten oder (wenn die Spitzen derselben abgebrochen sind) rauhe Knötchen. Dies könnte mit Harvey’s Angabe «scaberulous with minute sharp points» überein- stimmen. Die Abschnitte der Hülle variiren, wie von Harvey angegeben, indem sie verschiedene Länge zeigen und bald spitz, bald zugespitzt sind. Indess sind zwei Punkte, welche in den Beschreibungen fehlen, her- vorzuheben : Die Abschnitte der Hülle sind ebenso wie die der B. kurz stacheispitzig, und der Blattstiel ist lang gewimpert. Dies letztere Merk- mal erinnert (der Beschreibung nach) an die wenig bekannte @. hetero- tricha DC. deren Blätter indess oberseits borstig, aber nicht wollig, und deren Hüllblätter immer zugespitzt sein sollen. CABPANULACER Benth. et Hook. Gen. Piant. II, p. 541. Prismatocarpus acerosus SCHINZ Suffruticosa ascendens; folia linearia, acuta, acinaciformis, sessilia basi ciliata ; flores axillares, sessiles vel breviter pedicellati ; calycis laciniæ Janceolatæ, acutæ, glabr; corolla lutea, lobi acuminati. Standort : Spitze des Tafelberges bei Capstadt, Schlechter 165. Eine mehrjährige, nur wenig hoch über den Boden sich erhebende Pflanze mit am Grunde hoizigen, zum Teil wohl aufstrebenden, unter wärts dicht, höher oben spärlich beblätterten Zweigen. Die + 10 mm. langen, schmal linearen bis nadelförmigen, spitzen, sitzenden und am Grunde spärlich bewimperten Blätter sind mehr oder minder stark säbelförmig gekrümmt. Die einzeln, den Blattachseln entspringenden, sitzenden oder kurz. gestielten Blüten besitzen kahle, lanzettliche, spitze Kelchzipfel von + 4 mm. Länge. Die Zipfel der gelben, etwa 6 mm. langen, trichterförmigen Krone sind + 2 mm. lang, zugespitzt und am Rande etwas kraus. Die Narbe des + 3 mm. langen Griffels besteht aus zwei zurückgekrümmten kurzen Æstchen. Die anmit diagnostieirte Pflanze gehört wohl in die Verwandtschaft von P. sessilis Eckl. (A. DC. Monogr., p. 171.) einer Art, die sich habituell mit ihr nahezn deckt, sich indessen in deutlicher Weise durch kürzere Blumenkronen und bedeutend länger gestielte Einzelblüten unterscheidet. 218 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (65) ASCLEPIADACEZ Benth. et Hook. Gen. Plant. H, p. 728. Eustegia plicata SCHINZ Herbacea ; folia linearia, acuta, revoluta; calycis laciniæ lanceolatæ, acutæ vel subacutæ, glabræ; corollæ lobi ovati, rotundati, basi attenuati ; coronna triplex; laciniæ intermediæ basi dilatatæ et plicatæ; stigma conicum. Standort : Capkolonie : Hopefield, Bachmann 1995. Habituell entspricht diese Art durchaus den übrigen Eustegia Arten : die Exemplare sind krautig, besitzen schlanke aufsteigende Sprosse mit alternirenden, sitzenden, linearen bis linear-lanzettlichen, spitzen, pubes- cirenden, bis 15 mm. langen Blättern, deren Ränder in der Regel umge- rollt sind. Der Kelch setzt sich aus 5 lanzettlichen, spitzen, oder spitz- lichen, kahlen Zipfeln zusammen; die Kronzipfel sind bei verschmälertem Grunde eiförmig, abgerundet und kahl. Die äusserste Coronna besteht aus mehr oder weniger zungenförmigen, den Keichzipfeln opponirten Zipfeln, die mittlere dagegen aus mit diesen alternirenden Zipfeln die unterwärts verbreitert und deren Ränder nach innen geschlagen sind. Die Narbe ist kegelförmig. Es sind aus dieser Gattung bis anhin % Arten beschrieben worden, die sich nur unerheblich durch die Coronnazipfel unterscheiden und wahrscheinlich auf eine Art zu reduciren sind. Jedenfalls weichen aber alle von E. plicata durch spitze Corolla-Abschnitte und faden- oder zun- genförmige Coronna-Zipfel ab. GENTIANACEE Benth. et Hook. Gen. Plant. Ii, p. 799. (Vergl. auch Vierteljahrschrift der zürch. Naturf. Ges., NXXVI, p. 306: Schinz, Zur Kenntniss afrikanischer Gentianaceen, I.) Dem scharfen Auge meines findigen Freundes Schlechter verdanke ich bereits eine ansehnliche Serie südafrikanischer Gentianaceen, von denen sich schon verschiedene als neu herausgestellt haben und die daher hier zur Ergänzung meiner frühern, oben citirten Arbeit diagnosticirt sein mögen. (66) SCHINZ. BEITRÆGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. 219 Sebæa repens SCHINZ Herbacea; caulis repens; folia sessilia, ovata, acuta vel rotundata, basi contracta, interdum subcordata, carnosa; calycis laciniæ carinat®; antheræ apice glandulosæ; stigma capitalum; basi stilus basi ventricoso-pilosus. Standort : Capstadt, Schlechter 900 a. Ein dem Boden mehr oder weniger dicht angedrücktes Pflänzchen mit wurzelnden Sprossen und mehr oder weniger eiförmigen, spitzen oder abgerundeten, unterwärts plötzlich zusammengezogenen, mitunter herz- förmig ausgebuchteten Blättern mit fast stengelumfassendem Blattstiel. Die fleischigen, opponirt stehenden Blätter messen + 5 mm. in der Länge (samnt Blattstiel) und + 4 mm. in der Breite. Die sehr kurz gestielten Blüten bestehen aus 5 bis fast zum Grunde geteilten, länglichen, spitzen, bis 5 mm. langen, gekielten Kelchabschnitten. Die Kronröhre ist circa 5 mm. lang; die oblongen, stumpfen Kronzipfel erreichen eine Länge von + 7 mm. und eine Breite von + 2 mm. Die auf kurzen Staubfäden inserirten Staubbeutel besitzen eine grosse apicale Drüse, entbehren aber der basalen Anhängsel. Der mit einem Haarwulst ausge- stattete Griffel ist + 5 mm. lang und hat eine kopfförmige Narbe. Sebæa longicaulis SCHINZ Herbacea; caulis simplex; folia ovata vel oblonga ; calyeis laciniæ oblon- ge, acutæ, subearinatæ; antheræ eglandulosæ; stigma liguliforme; stylus ventricoso-basi pilosus. Standort : Griqualand East : Mount Malova, Tyson 3096. Die vorliegenden Exemplare sind durchschnittlich 70 em. lang, krautig und in einer Höhe von + 40 cm. einfach verzweigt. Die basalen Teile der Pflanze fehlen, indessen scheint mir wahrscheinlich, dass die Pflanze eine grundständige Blattrosette besitzt. Die Blätter sind von eiförmigem bis länglichem Umriss, + 15 mm. lang, + 3 mm. breit, von dünnlede- riger Beschaffenheit, deutlich genervt und unterseits etwas heller als oberseits. Die 5 Kelchzipfel sind + 8 mm. lang und + 3 mm. breit, länglich, spitz und mitunter von einem Spitzchen überragt, mehr oder minder schwach gekielt. Die Lappen der + 5 mm. langen Kron- röhre sind + 8 mm. lang und + 3 ‘/2 mm. breit. Die Staubbeutel entbeh- ren der Drüsen und sind auf kurzen Staubfäden inserirt. Der + 7 mm. lange, mit einer zugenförmigen Narbe ausgestattete Griffel besitzt nahe am Grunde einen Haarwulst. 220 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (67) Die Exemplare erinnern habituell an S. elongata, unterscheiden sich aber durch grössere und breitere Kelchzipfel und überhaupt ansehnlichere Blüten. Sebæ aurea (L.) R. Br. (Vergl. Schinz in Vierteljahrschrift ete., 1. c., p. 315). Betreffend diese Art muss ich heute bemerken, dass es mir doch gezwungen erscheint, die von E. Meyer als $. pallida bezeichneten Exemplare auch nur als Form der Hauptart zu unterordnen, da tatsäch- lich doch alle denkbaren Uebergänge von schmal gekielten Kelchzipfeln bis zu wirklich geflügelten Zipfeln vorkommen. Jedenfalls entspricht es unserer Kenntniss dieses polymorphen Vertreters der Gattung Sebaca besser, wenn wir alle die Formen unter einem Namen zusammenfassen und von der Bildung von nicht zu begrenzenden Formen und Varietäten absehen. Belmontia natalensis SCHINZ Planta lævis, glaberrima; folia lanceolata; calyx 4#-vels-fidus; calycis laciniæ lanceolatæ, acutæ, subcarinatæ; antheræ basi et apice appendicu- latæ; glandula terminalis oblonga; stylus elongatus. Standort : Natal : Durban, Schlechter 3060. Unverzweigte, schmächtige, krautige Pflanze von 12 cm. Höhe und gegenständigen, lanzettlichen Blättern von 8 mm. Länge und 1'/. mm. Breite. Die endständige Blüte ist 4- bis 5-zählig, rein weiss (nach Mitteilung des Sammlers) und besitzt schmal lanzettliche, spitz zulaufende, + SG mm. lange und bis 2 mm. breite Kelchzipfel, von denen drei ganz ungekielt und die übrigen schwach gekielt sind. Die Krone besitzt eine Gesammtlänge von 15 mm. und ist 4- oder 5-zipfelig. Die + 6 mm. langen und +2 mm. breiten Zipfel sind lanzettlich und kurz zugespitzt. Die in der Röhre inserirten 4 oder 5 Staubblätter sitzen auf 2mm.langen Filamenten. Die Staubbeutel besitzen je eine kurz gestielte, längliche, terminale Drüse und je zwei basale kleinere Drüsenanhängsel. Der Griffel erreicht eine Länge von 5 mm., die länglich-zungenförmige Narbe eine solche von 2 ‘/2 mm. Die Exemplare dieser Art erinnern namentlich an B. grandis E. Mey.; gegen eine Vereinigung mit dieser sprechen aber die Blütenfarbe und die Form der Staubbeuteldrüsen. (68) SCHINZ. BEITRÆGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. 221 PRINULACEE Benth. et Hook. Gen. Plant. II, p. 628. Bei der Vergleichung einiger Primulaceen, die ich diesen Sommer in Kew vornahm, sind mir zwei kleine von Welwitsch gesammelte Anagallis Arten aufgefallen, die, da ich nachträglich eine dieser Arten, von Newton ebenfalls in Angola gesammelt, in meinem eigenen Herbar entdeckt habe, kurz diagnosticirt sein mögen. Anagallis acuminata WELW. msc. Standort : Angola, Welwitsch 275. Ausserordentlich schmächtige Pflänzchen von höchstens 4 em. Höhe mit linear-lanzettlichen, fast fleischigen, circa 3 mm. langen Blättern. Die spärlichen Blüten besitzen circa 3 mm. lange, lanzettliche und in feine Spitzen ausgezogene Kelchblätier und eine 3 bis 3 ‘/2 mm. lange Blumenkrone. Die Staubfäden sind tief unten in der Röhre inserirt, vollständig von einander frei und unbehaart. Der Griffel hat eine Länge von 1 mm. Anagallis pulchella WELW. msc. Standort : Angola, Welwitsch 276 und Newton 156. Etwas stärkere Pflänzchen von mindestens 6 cm. Höhe mit sitzen- den, elliptischen bis lanzettlichen, ebenfalls fast fleischigen Blättern von + 9 mm. Länge und + 3 mm. Breite. Die Kelchabschnitte sind etwa 3 mm. lang und + 1 mm. breit, spitz oder kurz zugespitzt. Die Blumen- krone überragt den Kelch um etwa i mm. Die wiederum tief im Grunde der Blütenröhre inserirten Staubfäden sind über der Basis etwas ver- breitert und flaumig behaart, sie sind am Grunde mit einander ver- wachsen und bilden eine kurze Röhre von circa 1 mm. Höhe. Der Griffel ist fadenförmig und + 3 mm. lang. Beide Arten sind ausserordentlich leicht von einander zu unterscheiden und sind mit keinen andern mir bekannten Anagallis Arten identisch. Habituell nähern sie sich eher den Vertretern der Gattung Centunculus, entfernen sich aber von diesen durch die nicht im Schlunde der Blüte, sondern in der Tiefe inserirten Staubfäden. 222 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (69) SCROPHULARIACEE-SELAGINEZ Benth. et Hook. Gen. Plant. II, p. 1126. von ROLFE (Kew) Selago densiflora ROLFE Annua, diffusa, ramosissima ; rami tereti, puberuli, demum scabriduli; folia angustissima, subobtusa, glabra; spicæ breves, densifloræ, demum subelongatæ; flores minuti, sessiles; bracteæ lineari-oblongæ, obtusæ, concavæ, basi subciliatæ v. omnino glabræ; calyx 3-partitus membrana- ceus, lobis lateralibus deltoideo-linearibus, obtusis, valide uninerviis, lo- baque postica subulata, acuta, omnibus ciliatis; corollæ-tubus brevis lobis oblongis. Planta 15-30 cm. alta. Folia 6-20 mm. longa. Bracteæ 1 ‘/2 mm. longæ. Calyx /1-1 mm. longus. Corollæ-tubus 1 ‘/2 mm. longus, lobi breviores. Standort : Kapcolonie : Caledon-river Burke 422, Zeyher 1380; Trans- vaal : Rehmann 6205, 6822; Natal; Wood 3485. IRIDAGEE Benth. et Hook. Gen. Plant. III, p. 681. Acidanthera rosea SCHINZ Folia linearia, revoluta; spatha lanceolata; perianthii lobi basi et apice attenuati, mucronati. Standort : Auf der Spitze des Teufelsberges bei Capstadt. 3300’ Schlechter 75. Die mir von meinem unermüdlichen und trefflichen Sammler Rud. Schlechter von der Höhe des Capstadt beherrschenden Teufelsberges eingesandten Exemplare entbehren leider der Zwiebeln, allem Anschein nach dürfte die Pflanze aber kaum höher als etwa 25 oder 30 cm. werden. Die von zahlreichen Pilzsporenlagern bedeckten und daher etwas defor- mirten Blätter sind + 18 mm. lang und + 4'/2 mm. breit, mit den Blatträndern nach oben umgerollt und spitz. Die Spatha ist lanzettlich, (70) SCHINZ. BEITRÆGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. 223 + 3 cm. lang, kahl und oberwärts schwach rosenrot gefärbt. Die rosenrot angehauchten, sehr zarten Blüten besitzen eine + % cm, lange, oberwärts trichterförmig erweiterte Blumenröhre. Die Perigon- zipfel sind + 15 mm. lang und + 3 mm. breit, beiderends verschmälert, über der Mitte am breitesten, und von einer kleinen Spitze überragt. Die Staubbeutel reichen eiwa bis zum obern Drittel der Zipfellänge, überragen aber im Uebrigen den Griffel. Nach den vorliegenden Exem- plaren scheint die Pflanze ! bis 3-blütig zu sein. LELIACEÆ Benth. et Hook. Gen. Plant. IH, p. 748. Ornithogalum Schlechterianum SCHINZ Bulbus ovoideus, parvus; folia linearia, glabra, acuta, racemus parvi- florus; bracteæ caudatæ; flores pedicellati; tepala elliptica; filamenta exte- riora late lanceolata, interiora anguste lanceolata : stylus brevis. Standort : Tafelberg bei Capstadt. + 2500’ hoch, Schlechter 138. Die vorliegenden Exemplare, die einer Hessea nicht unähnlich sehen, sind etwa 10 em. hoch und besitzen kaum kirschengrosse Zwiebelchen mit circa 1 cm. langem Zwiebelhals. Die 6 bis 8 cm. langen, ausserordent- lich schmalen Blätter sind kahl und spitz. Die + 10 mm. langen, feinen Blütenstiele entspringen der Achsel häutiger, am Grunde tutenförmiger, oberwärts plötzlich in eine + 2 mm. lange Grannenspitze zusammenge- zogener Hochblätter. Die am Rande weisslichen, im Uebrigen aber bräun- lich-gelb gefärbten Perigonblätter sind von elliptischem Umriss und + 5 mm. lang und 4‘/2 bis 2 mm. breit; dabei ist zu bemerken, dass die innern Blätter etwas schmäler als die äussern zu sein pflegen. Die Staubfäden des äussern Kreises sind breitlanzettlich, die des innern im Gegensatz dazu etwas schmäler, alle + 3 mm. lang. Der beiderends verjüngte Fruchtknoten trägt einen + À '/ mm. langen Griffel, der keine besondere Merkmale bietet. Ornithogalum miniatum SCHINZ Folia revoluta, strigosa, ciliata, infima oblongo-ovata, obtusa, superiora oblongo-lanceolata; racemus pauciflorus, flores pedicellati; tepala exte- riora lanceolata, acuta, interiora obtusa; filamenta alterna basi dilata. Standort : Van Kamps Bay bei Capstadt, Schlechter 133. 224 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (71) Die mit trockenhäutigen Schuppen bekleideten Zwiebeln sind bei die- ser Art etwas grösser als bei dem eben beschriebenen 0. Schlechteria- num. Der Zwiebelhals ist circa 3 cm. lang und mindestensin seiner obern Hälfte dicht behaart. Das unmittelbar den Zwiebelhals bescheidende, äusserste Blatt ist von länglich-eiförmigem Umriss, bis 5 mm. breit, stumpf und besitzt einen nach oben umgerollten Blattrand. Die Oberseite dieses Blattes ist mit zerstreut stehenden, sehr langen, einzelligen und spitzen Haaren bekleidet, wogegen das Indument der Blattunterseite aus sicht- lich kürzern Trichomgebilden besteht, die sich am Blattrand zu einem rings um das Blatt laufenden, verhältnissmässig breiten Wimperkranz zusammen finden. Die übrigen Blätter (gewöhnlich findet sich noch ein solches) sind länglich-lanzettlich, bis 50 mm. lang und ebenfalls behaart. Der eine Kurze, etwa 10-blütige Traube tragende Schaft ist + 12 cm. hoch und von mennigroter Farbe. Die + 10 mm. langen Blütenstiele sitzen in den Achseln häutiger, 3 mm. lang begrannter Tragblätter. Die bis auf den weisshäutigen Rand rot gefärbten Perigonblätter sind läng- lich-elliptisch, stumpflich oder kurz bespitzt, 7 mm. lang und 3 mm. breit. Die den äussern Blättchen gegenüber stehenden Staubfäden sind schmal lanzettlich und gleich den innern, die nahe der Basis plötzlich verbreitert sind, + 4 mm. lang. Die Staubbeutel besitzen die Länge von + 3 mm.; der Fruchtknoten ist eiförmig und wird von einem 2 bis 3 mm. langen Griffel mit zweilappiger Narbe überragt. (72) SCHINZ. BEITRÆGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. 225 GRAMINEE Benth. et Hook. Gen. Plant. III, p. 1074. Bemerkungen zu ANDROPOGON und PENNISETUM von Prof. KŒRNICKE (Poppelsdorf).! Andropogon Sorghum Brot. Die Fruchtrispen aus Ondonga und andere, welche ich in den letzten Jahren erhielt, geben mir Veranlassung, Einiges über die Varietäten dieser Art zu sagen. Was ich im Handbuch des Getreidebaues von Körnicke und Werner I, S. 305. darüber bringen konnte, war aus Mangel an Material nur dürftig. Reiche Zusendungen von G. Schweinfurth aus Aegypten und Arabien setzen mich in den Stand, die Gruppirung der Varietäten er- weitern und verbessern zu können. Eine völlige Uebersicht lässt sich erst geben, wenn aus allen Ländern, in welchen unsere Pflanze gebaut wird, die Varietäten in reifen Fruchtständen vorliegen. Statt der von mir früher gebildeten zwei Gruppen mache ich jetzt drei. Die erste Effusus bleibt, wie sie war. Die zweite Contractus wird ge- teilt in Contractus und Compactus. Bei Contractus sind die Rispen zu- sammengezogen; die Rispenäste von mittlerer Länge, der Spindel an- liegend und mehr oder weniger dünn. Die Rispen selbst sind oval oder länglich mit Zwischenformen. Bei Compactus sind die Früchte oder Scheinfrüchte ganz dicht und fest aneinander gedrängt; die Rispenäste kurz, relativ dick und steif. Die Form ist bei allen, welche ich sah, eiför- mig; doch dürften sich vielleicht auch ovale finden. Sie sind alle verhält- nissmässig kurz. Bei den beiden ersten Gruppen finden sich zwei Unterabteilungen. Bei der einen sind die Früchte von den Klappen fest eingeschlossen, so dass sie sich nur schwer entkörnen lassen. Beim Drusch oder Abstreifen durch Kimme (die letztere Methode finden wir bei den alten Aegyptern) erhält man die Scheinfrüchte. Bei den andern ragen die Früchte aus den Klappen heraus und lösen sich schon bei einem schwachen Drucke. Die Klappen und Spelzen bleiben an der Rispe. Bei der Gruppe Compactus 1 Vergl. Schweinfurth, Sammlung arabisch-æthiopischer Pflanzen in Bull. de lHerb. Boiss. 1894 App. II, p. 11. (H. Sch.) | BULL. HERB. BoIss., mars 1894. 15 220 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (73) kenne ich nur das letztere Verhalten. Als Repräsentant derselben kann die var. cernuus Ard. gelten. Was ich aus Afrika und Arabien sah, besass alles die aus den Klappen hervorragenden, leicht löslichen Früchte. In Aegypten werden, nach G. Schweinfurth’s Zusendungen und brieflichen Mitteilungen, nur Va- rietäten aus der Gruppe Compactus gebaut. Da die Mohrhirse Fremdbefruchter ist, so können sich leicht Mittel- formen bilden und man wird daher nicht selten in Zweifel sein, ob man ein Exemplar zu Effusus oder Contractus stellen soll, namentlich wenn man nur eine Rispe erhält und diese des Transportes wegen eingewickelt war. Eine besondere Schwierigkeit ein Exemplar unterzubringen, bildet mitunter die verschiedene Farbe der Klappen in derselben Rispe. So können diese namentlich teilweise oder ganz schwarz sein, während die Mehrzahl blassgelh ist. Die Varietäten aus Ondonga gehören sämmtlich zu Gruppe Contractus und zur Unterabteilung : Früchte ausden Klappen herausragend, leicht löslich. Bei allen stehen die Rispen aufrecht. Var. albidus Kcke. Panicula contracta; glumæ pallide flavescentes; fructus flavidulo-albi. Die Rispe sehr dicht, aber nicht compact, wie bei var. cernuus Ard., oval, 19 cm. lang, 7,6 cm. dick. Die Klappen blassgelblich, ziemlich matt. Die Früchte blassgelblich, ziemlich matt, 5 mm. lang, 4-45 mm. breit. Var. usorum N. ab. E. Panicula contracta; glumæ flavescentes; fructus rubri. Die Rispe dicht, länglich-oval, 23 cm. lang, 7 em. dick. Die Klappen blassgelblich, etwas glänzend. Die Früchte hellrot, nach der Basis in’s Gelbe übergehend, matt, 4,5-5 mm. lang, # mm. breit. Exemplare dieser Varietät, welche ich aus Yemen von G. Schwein- furth erhielt, haben einen lockerern Fruchtstand. Var. bicolor L. Panicula contracta ; glumæ nigræ ; fructus albı. Die Rispe dicht, oval, 18 cm. lang, 6,5 em. dick. Die Früchte breit, oval-lanzettlich, spitzlich ; ihre Farbe, ännlich var. cernuus Ard., weiss, völlig matt, ähnlich gebleichten Knochen. Bei var. cernuus Ard. sind sie breit abgerundet. so breit als lang; ein Korn aus Aegypten war 5 mm. lang und breit. Die Rispe ist mit einem Brandpilze Sorosporium Ehrenbergü J. Kuhn besetzt. Die Brandsäcke sind bis 5,5 em. lang und 6 mm. breit. Die Hülle weiss, weich lederartig, scheint von selbst nicht zu zerreissen. BETEN ar (74) SCHINZ. BEITRÆGE ZUR KENNTNIS DER AFRIKANISCHEN FLORA. 227 Var. rubicolor Kcke. Panicula contracta; glumæ nigr&; fructus fla- vidi. Die Rispen dicht, die Klappen schwarz oder braunschwarz. Die Früchte blassgelb, ziemlich matt. Von var. bicolor L. durch die blassgelben (nicht weissen) und die nicht völlig matten Früchte unterschieden. Eine Rispe breit oval, 20 cm. lang, 10 cm. dick. Die Früchte 5,5-6.0 mm. lang, 4,5-5,0 mm. breit. Eine andere Rispe länglich oval, 24 cm. lang, 7,5 cm. dick. Die Früchte 5 mm. lang, 4-4,5 mm. breit. Eine dritte Rispe länglich oval, 21 cm. lang, 7,8 cm. dick. Die Früchte 5,5 mm. lang, 4,5 mm. breit. Eine vierte Rispe oval lanzettlich, 23,5 em. lang, 7,5 em. dick. Die Früchte 5,5 mm. lang, 4,5-5,0 mm. breit; sie sind etwas, dunkler als an den drei anderen Rispen. Var. odongæ Kcke. Panicula contracta; glumæ nigræ: fructus flaves- centi-rubidi. Die Rispe sehr dicht, aber nicht compact, oval, 14 cm. lang, 8cm. dick. Die Klappen braunschwarz oder schwarz, glänzend. Die Früchte hellgelb- rot, an einzelnen Stellen in’s Hellgelbe übergehend, ziemlich matt, 5-6 mm. lang, 4 mm. breit. Von var. æthiops Kcke. verschieden durch die hervorragenden, leicht löslichen und heller gefärbten Früchte. Var. Schenckii Kcke. Panicula contracta; glumis flavescentibus; fructus late flavorubidi. Die Rispe keulenförmig länglich, 26 cm. lang, 5,5 em. dick. Die Früchte hell, gelbrötlich (gesättigt isabellfarbig). ' Pennisetum spicatum Kcke. Die Rispenähre entspricht im Wesentlichen einer Abbildung von Clusius, wie auch die andern Exemplare, welche ich als Originalien aus Afrika, Arabien und Ostindien sah. Alle diese sind cylindrisch und, im Verhältniss zu ihrer Dicke, lang. Die aus Ondonga ist 30 cm. lang und 2,8 cm. dick. Sie zeigt, als etwas Eigentümliches, zerstreute hervorra- gende Borsten. Diese entspringen aus der vielborstigen Hülle, welche die 1 Eine zweite 31 cm. lange, 5 cm. dicke Rispe scheint dazu zu gehören, aber die Früchte sind fast weiss (nicht gut ausgefärbt ?, nicht gut gereift?). 228 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (75) Aehrchenstiele umgiebt, sind aber stärker, als diese Hüllborsten. Die hellblauen Früchte stehen nicht alle genau in der Fläche des Cylinders, sondern viele ragen etwas hervor. Eine reife Rispenähre, welche ich früher sah, gesammelt von A. Schenck im Juni 1886 in Transvaal bei Buschfeld, nördlich vom Magalisberge und dort von den Kaffern gebaut, war 21,5 cm. lang und 3,2 em. dick. Die Früchte hatten die gewöhnliche Grösse und blaue Farbe. Eine andere, in Olukonda cultivirt und im Februar in Blüte gesammelt, war im gepressten Zustande 35 cm. lang und 2,4 cm. breit. Eine in Yemen von G. Schweinfurth entnommene, 25 cm. lange und 2,7 cm. dicke Rispenähre hat mehr schmutzig gelb ge- färbte Früchte, an denen sich aber noch die blaue Farbe erkennen lässt. Die Früchte stehen hier alle ziemlich, wenn auch nicht ganz, in der Cylinderfläche. An einem 16 cm. langen und 2,2 cm. dicken Stücke aus dem Museum in Bombay stehen die Früchte alle in der Cylinderfläche und sind am blauesten. Nach so geringem Material und bei dem Zweifel, ob nicht teilweis die geringen Verschiedenheiten nur dem einzelnen Exemplare zukommen, halte ich mich nicht für berechtigt, hier Varie- täten zu unterscheiden. Wohl aber bilden sie einen Varietäten-Typus gegenüber der von Lobel abgebildeten und von mir cultivirten Form, bei welcher die Rispenähren viel kürzer, dicker und cylindrisch-oval sind. Sie haben bei einer Länge von 9 cm. eine Dicke von 3,0 cm., werden aber auch dünner (2,9 cm.) und auch etwas länger. Unterschiede finden sich bei den lang-cylindrischen Formen, die in Poppelsdorf in der Cultur höchstens bis zur Blüte gelangten, in der Behaarung. So hatte die eine, abweichend von meiner Beschreibung im Handbuch des Getreidebaues, kahle Blätter und Blattscheiden. FUNGI ROSSIA EXSICCATI Le soussigné a l'intention de commencer cet été la publication d’une collection de champignons de Russie sous le titre : Fungi Rossiæ Exsiccati. La collection paraîtra en fascicules de 50 numéros appartenant aux différents groupes, principalement aux Ascomycètes, aux Hyménomyeètes et aux Uredinees. Les personnes désireuses de souserire à cette publication sont priées d'envoyer leur adhésion le plus tôt possible, afin que le chiffre des souscriptions puisse être fixé au moins approximativement. Le prix de chaque fascicule sera de 10 francs. ARTHUR DE JACZE WSKI à MONTREUX (Vaud), Suisse. La librairie J.-B. Barzière et Fırs, 19, rue Haute- feuille, à Paris, vient de publier un nouveau catalogue de botanique, spécialement consacré à la Botanique ancienne (ouvrages antérieurs au XIX”® siècle) et à l'Histoire de la botanique, qui contient l'annonce détaillée de plus de mille _ volumes et brochures. BULLETIN DE EHERBIERN BOIS SITE | SOUS LA DIRECTION DE EUGENE AUTRAN Conservateur de l’Herbier. Tome II. 1894. Ce Bulletin renferme des travaux originaux, des notes, etc., de botanique systé- matique générale. Il forme chaque année un fort volume in-80 de 600 pages : J environ avec planches. Il paraît à époques indéterminées. x Les abonnements sont reçus à l'HERBIER BOISSIER, à CHAMBESY près Genève (Suisse). OBSERVATION Les auteurs des travaux insérés dans le Bulletin de l’'Herbier Boissier ont droit gratuitement à trente exemplaires en tirage à part. Aucune livraison n’est vendue séparément. BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER SOUS LA DIRECTION DE EUGÈNE AUTRAN CONSERVATEUR DE L’HERBIER. (Chaque Collaborateur est responsable de ses travaux.) Tome II. 1894. N° 4. Prix de l’Abonnement 15 FRANCS PAR AN POUR LA SUISSE. — 20 FRANCS PAR AN POUR L'ÉTRANGER. Les Abonnements sont reçus A L’HERBIER BOISSIER a CHAMBESY pres Geneve (Suisse). GENÈVE IMPRIMERIE ROMET, 26, BOULEVARD DE PLAINPALAIS SOMMAIRE DU N° 4. — AVRIL 1894. I. — Émile Levier. — RICCIA MICHELII (avec une plan- il — C.-J. Forsyth Major et William Barbey. — SARIA, étude botanique (avec une planche)............ IV. — N. Alboff. — NOUVELLES CONTRIBUTIONS A LA FLORE = DE LA TRANSCAUCASIE (avec deux planches). ........ IV. — Charles Roulet. — RECHERCHES SUR L’ETUDE COM- PAREE DU GENRE THUNBERGIA Lin. Fil. (avec gra- vures)(Ausmione) 22.0.2 en. Sa V. — Paul Conrath. — SUR UNE NOUVELLE ESPÈCE DU GENBE.GITISOPSIS 22: 222... 2 se Pe PLANCHES CONTENUES DANS CETTE LIVRAISON : Pranoue 5. — Rieeia Michelii Raddi. PrancHhe 6. — Asperula Majori Barb. PLANCHE 7. — Amphoricarpus elegans N. Alboff. PLancHE 8. — Fig. a-f. Selinum agasylloides N. Alboff. Fig. g-1. Ligustieum Arafoe N. Alboff. Fig. m-u. Aster Tuganianus N. Alboff. Fig. v-z. Alsine rhodocalyx N. Alboff. Qme année, N° 4, Avril 1894, EEE 000 LS SSSR PL TPS DS SL SD LS DLLD LS PT BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER ETCCRAS MICHETTT PAR Émile LEVIER Planche V. Riccia Michelii Raddi (1818) exclusis omnibus synonymis apud Lindenberg, Nees, Lindberg, etc. Descriptio ampliata : Dioica, glauco-virescens subtus concolor, vel postice lateribusque plus minus intense purpureo-violascens, bifurcata segmentis iterum furcatis vel ramulo auctis in rosulas amplas sæpe arcte incumbentes intricatas expansa, rarius simplex, juventute rore crystallino conspersa; segmentis oblongo- vel lineari-obovatis vel linearibus apice rotundato-obcordatis eircumeirca incras- sato-marginatis glaberrimis, dorso plano-depressis non sulcatis, antice commissura angusta marginali fere in duo labia fissis; facie ventrali antice semicylindrico- incrassata sordide virente vel fuscescente squamis remote imbricatis albo-niten- tibus rotundatis integris e stratu cellularum hexagonalium unico conflatis instructa; fronde perpendiculariter secta inferne subsemicirculari, superne parte media depressa, lateribus elevato-rotundatis haud alatis; antheridiis numerosis plerumque longitudinaliter biseriatis, ostiolis albis vel purpurascentibus valde prominulis; stylis in frondis femineæ superficie non conspicuis, sporangiis pro- funde immersis uniserialibus, maturitate et in sicco superne parum prominulis, demum thalli superficiem rumpentibus; sporis fuscis majusculis (— 0,1 mm.) anguste et inæqualiter marginatis, facie exteriore tuberculatis, areolis trans- verse 6-7. Frondes masculæ ostiolis onustæ tempore pluvio ab auctumno (exeunte Oct.) per totum fere hiemem inveniuntur, frondes sporiferæ maturæ exeunte hieme et vere. BULL. HERB. BoIss., avril 1894. 16 230 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (2) Hab. Promiscue cum varietatibus eisque non minus copiosa crescit in clivis herbosis apricis pascuisque macris, ad margines agrorum et ericetorum totius Agri Florentini, unde primus descripsit Micheli (1729). In Etruria occidentali ad radices Alpium Apuanarum pluribus in locis lectam a el. Dre Rossetti accepi; nuper in Algeria detexit cl. Dr Trabut, nuperrime in Corsica prope Ajaccio cl. M. Fleischer, et in Sardinia prope Sassari cl. prof. Nicotra. Var. ciliaris (Riccia ciliata Raddi, 1818, non Hoffm., 1795; R. tumida, 1829 et palmata, 1836. Lindenberg; R. tumida var. linearis Nees, 1836) margi- nibus plus minus crebre ciliatis, eiliis brevibus albis elongato-conieis, exteriori- bus patulis, interioribus thallo oblique approximatis, prope frondis apicem irre- gulariter pluriseriatis. Varietas cæterum typo omnino conformis, dioica, et statura, crescendi modo, colore non minus polymorpha. — Hab. Europa meri- dionalis; Anglia, prope Monmouth (teste Carrington); Algeria; California (teste Austin). Var. subinermis (Riccie ciliatæ varietas Raddi, 1818; R. palmata 2 minor Lindenberg, 1836; R. paradoxa De Notaris, 1839). Ciliis paucis prope apicem frondis insertis. — Hab. Gallia meridionalis prope Monspelium; Etruria ubi haud rara; Romæ, priori consociata. Pulchre et copiose prope Ajaccio legit Dec. 1893 et Jan. 189% cl. Max Fleischer. Varietates, etiam steriles, a Riceia crliata Hoffm. (specie monoica) ejusque varietate 2nfumescente Bisch. marginibus ciliatis nec longe setosis et thallo subtus valde incrassato statim dignoscendæ; typus inermis a Riccia bifurca Hoffm., marginibus incrassatis ei valde simili, plerumque tamen minore, squa- mis ventralibus sæpius atro-violaceis, ostiolisque antheridiorum minutissimis prædita, non nisi dieeia tute distinguendus. Les noms adoptés en tête des descriptions qui précèdent ne sont pas ceux qu'un long usage a consacrés dans les livres et dans les collections; je dois les justifier. Micheli, en 1729, a décrit et figuré deux Aiccia des environs de Flo- rence, caractérisés par des bords renflés en bourrelets, l’un cilié, l’autre glabre. Ce sont ses À. minima glauca segmentis angustioribus ad margi- nes pilosis (N. Pl. Gen., t. 57, fig. 5) et R. minima segmentis brevioribus et obtusioribus ample sulcatis (ibid., fig. 9). Raddi, en 1818, nomma la seconde de ces espèces Riccia Michel et rapporta, à tort, la premiere, au R. ciliata Hoffmann, publié en 1795. L'erreur de Raddi provenait de ce que Hoffmann en avait commis deux : 1° en citant, comme synonyme de son espèce, le R. minima, fig. 5, de Micheli, dont Raddi connaissait les types originaux; 2° en donnant le nom impropre de cilidta à une espèce garnie de soies et non de cils. Lindenberg, en 1829 (Synops. Hep. Eur.), juste cent ans après Micheli, (3) E. LEVIER. RICCIA MICHELIL. 231 décrit à neuf, sur des exemplaires de Raddi, l’espece florentine ciliée, la croit entièrement inédite et lui impose le nom de Riccia tumida. I confirme sa découverte sept ans plus tard, dans sa Monographie des Ric- ciées, où se trouve une planche coloriée de l'espèce, avec analyses micros- copiques. Trompé par le nom de Raddi, lui-même trompé par Hoffmann, Lindenberg, tout en ayant sous les yeux la plante cueillie sur le mont dei Vecchi, deux fois décrite et figurée par Micheli et par Raddi, ne s'aperçoit pas que la synonymie de Raddi est erronée et fait à son tour, du AR. ciliata Raddi (Op. sc. Bologn., p. 352), un synonyme pur et simple de À. ciliata Hoffmann. Détrompé au dernier quart d'heure, Lindenberg corrige son erreur dans le Supplément de sa Monographie (p. 504e) où il dit que la plante de Raddi doit être rapportée, non pas au ciliata Hoffm., mais au tumida. Malheureusement il oublie que la diagnose princeps de ce dernier ne va plus d'accord avec celles des deux auteurs florentins, ni surtout avec leurs figures, et que le R. tumida, implicitement amendé par son identification avec le ciliata de Raddi, devient une autre espèce, qu'il a lui-même décrite, page 457 et figurée tab. 27 de sa Monographie, sous le nom de Riccia palmata. Or, tandis que le tumida, espèce « quatre fois plus petite que le palmata ', aux frondes simples ou bifurquées, jamais étalées en rosette, » est dit absolument spécial à Florence, le palmata, richement ramifié et subtrichotome, n’est indiqué par Lindenberg qu’au midi de la France et au nord de l'Italie. — Nees d’Esenbeck, une année plus tard, dans son Histoire naturelle des Hépatiques d’ Europe, reproduit intégralement la caractéristique des deux espèces, étudiées sur les mêmes matériaux, et, depuis 57 ans, tout le monde appelle Riccia tumida Lin- denberg une espèce dont la description (très insuffisante et fausse en partie) doit être cherchée à l’article R. palmata. Lindenberg, toutefois, dans le cours des années et sans en avoir reparlé dans ses ouvrages, paraît s'être ravisé une seconde fois, car dans son herbier (d’après les recherches qu'y ont faites M. Jack et, plus récemment, M. Zahlbrückner, à Vienne) se trouve une enveloppe signée : R. ciliata L. Syst. (Gmel). Micheli, t. 57, f. 5 FLORENTIE, sur laquelle Lindenberg a ajouté, de sa main : R. PALMATA £. Il avait donc fini par reconnaître que le palmata existe aussi à Florence, sinon typique, du moins sous sa forme swbi- nermis. 1 Voici les mesures de Lindenberg : longueur de la fronde du tumida : deux à trois lignes; du palmata :-quatre à huit lignes. Pour prétendre que le premier est quatre fois plus petit que le second, Lindenberg a donc comparé le plus petit tumida au plus grand palmata. 232 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (4) En réalité, il suffit de comparer les spécimens du midi de la France (Montpellier, legerunt Philibert! et E. Mandon, mart. 1894!) à ceux de Florence, de Rome, de la Dalmatie, d'Athènes, de l'Algérie, etc., pour se convaincre qu'il n'existe, dans toutes ces stations, qu’une seule et même espèce polymorphe, dont les écailles ventrales sont invariablement blan- ches, et non violettes comme pourraient le faire supposer les descriptions de Lindenberg et de Nees qui parlent d’une « membrane » ventrale vio- lette. Les variations portent non seulement sur la forme et les dimensions des frondes, sur leur mode de ramification et leur couleur (plus ou moins mélangée d’anthocyanine sur le bas de la face dorsale et jusqu'à une certaine profondeur des flancs du thallus) mais aussi sur l’indument. De la forme richement ciliée à la forme glabre, tous les passages se ren- contrent quelquefois sur le même mètre carré de terrain, et, fait impor- tant, le R. Micheli glabre, dans sa station classique de Florence de même qu'ailleurs en Toscane, en Corse, etc., n’est pas moins fréquent que les formes ciliées. Or, quel nom devra porter dorénavant le Riccia ciliata de Raddi, fig. 5 de Micheli? Il est clair que si cette épithète n'était pas déjà donnée à une autre espèce, les deux noms de Lindenberg, attribués par erreur à la même plante et source certaine de malentendus futurs, tomberaient ipso facto. Le premier, tumida, désigne une forme réduite, naine, rachitique, qui ne peut être artificiellement séparée des autres que si l’on découpe au cou- teau, sur le bord des gazons, les individus jeunes, isolés, de mauvaise venue, les avortons, en un mot. Le second, palmata, est postérieur à l’autre de sept ans, ce qui déjà l’excluerait de droit, même si la diagnose qui l’accompagne était irréprochable. Tranchera-t-on le nœud gordien en débaptisant, comme elle le mérite- rait, l'espèce de Hoffmann ? En effet, l’informe diagnose : R. frondibus bipartitis, dichotomis, margine ciliatis ' s'adapte mieux à l'espèce de Flo- rence qu'à celle d'Allemagne dont Hoffmann aurait dû dire : margine selosis, et, par-dessus le marché, elle renvoie à la figure 5 de Micheli. L'espèce jumelle fumida-palmata redeviendrait alors Riccia ciliata Raddi et Hoffmann (non Hoffmann ?), et le ciliata Hoffm. (et auct.) prendrait tel nom que l’on voudrait (malheureusement le seul convenable, setosa, est déjà synonyme d’une espèce du midi, totalement différente : R. pa- pillosa Moris). 1 Deutschl. Flor. Erlangen, 1795. Pars II, p. 95. 2 Je ne vois pas d’autre manière d’indiquer intelligiblement qu'un auteur a confondu deux espèces sous le même nom. (5) E. LEVIER. RICCIA MICHELI. 233 Mais, outre ce que cette nomenclature aurait d’intolerable, il faut tenir compte du fait accompli. Le nom de Hoffmann a pour lui un siècle d’em- ploi, et on sait l’accueil qui a été fait aux changements d’acception des vieux noms de Fissidens, Mnium, Gymnostomum, Didymodon, Weissia, dont S.-0. Lindberg s’est fait le champion. Pour le Riccia de Florence, un pareil démarquage n’est d’ailleurs pas nécessaire. Micheli lui-même, dans la description transcrite plus bas, a noté l'extrême ressemblance de ses numéros 5 et 9, qu’il serait impossible de distinguer, dit-1, si l’un n’était cilie, l'autre glabre. Raddi paraît n'avoir cherché ce dernier qu’à Fiesole et le dit rare. A Corbignano tout près de Fiesole, à Montebuoni, etc., il l’eüt trouvé aussi abondant que le premier. Que l’on envisage comme type la forme glabre ou la forme ciliée, cela est donc indifférent. Comme, du reste, l’un ou l’autre nom de Lindenberg ne saurait être maintenu qu'à l’aide d’une diagnose réformée ou d'un emendavit (manière polie de signifier à un auteur qu'il n’a rien compris à son espèce et de lui faire dire tout autre chose que ce qu'il a voulu), mieux vaut, à mon sens, les écarter tous deux et appeler l'espèce Riccia Michel Raddi, en faisant du ciliata Raddi une variété ciliaris, et du B minor de Lindenberg une seconde variété subinermis, terme consacré pour des formes analogues, avec peu de cils, observées chez d’autres Ric- cia et nullement liées, dans le cas concret, à la petitesse des individus. La restauration de ce nom spécifique, qui a pour lui la priorité et qui ne peut donner lieu à aucune confusion, sera en même temps un hommage trop longtemps refusé à Pierre-Antoine Michel, auquel nous devons la première description du genre et de l'espèce. Voici cette description, traduite aussi fidèlement que possible de ses OEuvres manuscrites (et inédites), vol. 38, p. 95, et très remarquable pour le temps où elle a été rédigée. « Riccia minima, etc. (Nov. Pl. Gen., tab. 57, fig. 5). Le long de la route qui conduit à la Romola. « Les feuilles sont étroites et à peu près égales, sans pointe au bout; en des- sous elles n’ont pas de côte et sont arrondies comme un dessous de gouttière (doccia), couvertes de fibres invisibles; en dessus elles ont un rebord épais, de l'apparence d’un ourlet relevé comme un rempart, et ce bord est garni de poils ou de cils blancs. Dans le milieu, en haut, elles sont comme excavées, mais néan- moins planes, car il n’y a pas de sillon‘, et, surtout vers l’extremite..... (ici 1 C’est ce que veut dire l'expression obscure ample sulcatis, qui a été employée. après Micheli, par presque tous les auteurs. 234 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (6) manque un mot, signifiant probablement excepté à l'extrémité, conformément au dessin). Quelques-unes de ces plantes produisent des fleurs, d’autres les fruits. Toutes sont de couleur glauque et comme couvertes de rosée (rugiadose). Celles qui portent les fleurs semblent plus aiguës et ont la dépression du haut plus large, plus fortement creusée (scolpita). C'est dans cette cavité que sont les fleurs, disposées sur deux rangs (registri) et présentant l'aspect de pointes diaphanes, rougeätres, cristallines. Celles enfin qui font le fruit ont la surface lisse, c’est- à-dire non interrompue par des pointes, et, à l’intérieur de leur substance, sont contenues certaines capsules noires remplies de semences à peu près rondes et pustuleuses (rognosi, littéralement galeuses). En même temps que ces capsules arrivent à maturité pour se corrompre après, la surface des feuilles qui les re- couvre se corrompt également, ainsi qu'il arrive dans toutes les autres espèces !. » J'ai, à dessein, cité d’abord la description du R. ciliata Raddi (n° 5 de Micheli), à laquelle renvoie la suivante, consacrée au Riccia Michelü, inerme : « R. minima segmentis..... ample sulcatis (ibid., fig. 9). « Se trouve aux mêmes endroits que les deux précédents (bords du torrent Vignone, Fiesole), plus abondant après les fortes pluies. La plante est comme celle du no 5; elle ressemble à celle qui produit les fleurs; ses feuilles sont courtes, assez larges (le copiste, au lieu de larghette, a écrit lunghette, ce qui contredirait le mot qui précède), avec l’ourlet déjà décrit, planes au milieu, rondes en dessous et garnies de fibres, mais sur les bords elles ne sont pas poi- lues, par quoi la plante se distingue facilement de celle du n° 5, autrement elles ne pourraient pas être distinguées (senza quella segnatura non si distinquerebbe). La surface est très finement granuleuse comme la peau de chagrin ; en outre, elle est comme couverte de rosée. Sur le plancher de l’excavation il y a des pointes, 1 « Le foglie sono anguste, e da presso uguali, nella testa spuntate, di sotto poi sono senza costola, e tonde come le doccie, ripiene di fibre invisibili, di sopra hanno il margine grosso, perchè pare che habbino un orlo rilevato a guisa d’un argine, e questo fornito di peli bianchi, come le ciglia, nel mezzo poi, atteso i detti argini, sono cave e piane, perchè non hanno soggo, e massime... verso l’estremitä. Alcune di queste piante producono fiori, altre i frutti, tutte pero di colore glauco e rugiadoso, quelle che portono fiori paiono più acute, e hanno la cavità per di sopra più larga e più scolpita, nella quale sono i fiori a due registri, che sono punte diafane rossiccie cristalline. Quelle poi, che fanno frutto hanno la superficie liscia, cioè senza essere interrotta dalle punte, e nella sostanza poi hanno certe cassule nere ripiene di semi subrotundi, e rognosi, le quali cassule nell’ istesso tempo che vengono a malurazione, e che si corrompono poi, si corrompe anco nell’ istesso tempo la superficie delle foglie, che le ricopre come accade in tutte l’altre specie. » ü (7) E. LEVIER. RICCIA MICHELI. 235 mais si petites et si menues qu’elles se voient à peine. Dans l’intérieur de la sub- stance se trouvent, comme à l'ordinaire, les capsules noires, pleines de semences excessivement petites 1, » Le Riccia Michel reprend très facilement sa forme, même après de nombreuses années de dessiccation; les exemplaires des herbiers de Micheli et de Raddi sont, encore aujourd’hui, parfaitement reconnais- sables après un quart d'heure d’humectation, sans qu'il faille recourir à l’eau bouillante. Lindenberg, qui dit les avoir eus entre les mains (com- muniqués de l’herbier Raddi) paraît ne pas avoir vu leurs bords tumefies si remarquables, car, dans sa Monographie, il fait du R. Michelii un syno- nyme de Riccia glauca minima, qui n’a jamais été observé à Florence ni en Toscane en général, et Nees d’Esenbeck tombe dans la même erreur. Autant le Riccia Michel diffère du glauca, autant il est difficile à distinguer du R. bifurca Hoffm., du moins à l’état stérile. Le Riccia bifurca a les bords tumides du Micheli, et les écailles ventrales noires du nigrella, mais ce dernier caractère n’est pas constant; M. Heeg (Le- berm. Nied. Oest., p. 74) dit que les écailles, en vieillissant, perdent leur couleur, et M. Warnstorf m'écrit qu'à Neu Ruppin le R. bifurca est sou- vent concolore en dessous. M. Philibert a découvert le R. bifurca au midi de la France, près du Luc (Var); les exemplaires qu'il a bien voulu me communiquer ont les écailles ventrales d’un noir de jais, moins nombreuses cependant et moins rapprochées qu'elles ne le sont chez le R. nigrella; les frondes, aux bords très fortement tuméfiés, et tout à fait bilabiées au bout, présentent, vues de profil, une singulière courbure avec convexité supérieure, que j'observe aussi sur le À. bifurca du Caucase, récolté par M. Brotherus et conservé dans l'esprit de vin. Enfin, la plante du Luc est monoïque; sur les coupes d’une fronde à spores déjà mûres, j'a: pu constater la présence de plusieurs ostioles un peu colorées en violet, mais si petites et si peu proéminentes qu'il eût été ! « La pianta & come la sopradetta, cioè quella del n° 5... Si rassembra a quella, che produce fiori, cioè di foglie brevi, lunghette (larghette) con il solito orlo, e piane nel mezzo, di sotto tonde, e con le fibre, ma nel margine poi non sono pelose, per la qual cosa si distingue facilmente da quella del n° 5 sopradetto, perchè senza questa segnatura non si distinguerebbe. La superficie & minutissi- mamente granellosa come la pelle del sagrè, ed oltre di ciô & rugiadosa; nel piano della cavitä vi sono poi delle punte, ma tanto minute, e piccole, che a pena si veggono. Dentro nella sostanza sono al solito le cassule nere, ripiene di semolim minutissimi. » 236 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (8) impossible de les découvrir sans le secours du microscope. Chez le R. Michelii, au contraire, les ostioles se voient à l’œil nu. Micheli a eu raison de dire que la variété ciliaris les a plus grandes encore et teintées de violet. Souvent elles couvrent le plan médian du thallus en si grand nombre, qu’elles semblent une pubescence papilleuse, mais leur texture pluricellulaire, visible déjà sous un faible grossissement, permet de les distinguer immédiatement, les plus grands cils et les plus longues papilles des Riccia étant invariablement unicellulaires !. Tout le groupe du R. Michel est dioique; jamais il ne m'est arrivé de trouver les deux sexes réunis sur la même fronde, et c’est aussi le verdict de M. Jack, de Constance, qui, depuis des années, à la bonté de m'aider et de me contrö- ler dans ces recherches auxquelles il m’a initié. Remarques supplémentaires. — Le cas d’un Riccia, tantôt glabre, tantôt cilié ou papilleux, ceteris paribus, est loin d'être isolé. Le R. glauca du centre de l'Europe est généralement glabre, mais il existe, en Scandinavie, en Alle- magne et en Autriche, une forme garnie de quelques rares cils marginaux que S.-0. Lindberg a cru devoir élever au rang d'espèce sous le nom de R. subiner- mis?, quoique, à part ce caractère, elle ne se distingue en rien du type. — M. Heeg a découvert sur les bords du Danube et décrit sous le nom de « R. pa- pillosa Mor. (?) » une espèce papilleuse monoïque (du reste très différente de celle de Moris), dont il dit lui-même qu'à part les papilles elle est identique au R. sorocarpa Bisch. — Le R. papillosa Moris, très abondant sur la colline de Sto Romolo près Florence, a le thallus couvert, en automne et en hiver, de lon- gues papilles hyalines qui disparaissent au printemps, si bien que la première fois que je trouvai ce Riccia en avril 1888, je fus sur le point, avec l'approbation de M. Jack, de le publier comme nouveau. — Le R. Breidleri Steph., découvert 1 Lindenberg, dans les généralités de sa Monographie (p. 392), avoue qu'il n'a pas eu l’occasion d'examiner, sur des matériaux suffisants, les organes mâles des Ricciees et que la description qu'il en donne est entièrement empruntée à Bischoff. Or, Bischoff a parfaitement vu et figuré la structure pluricellulaire des ostioles (cuspides) non seulement dans le Tessellina pyramidata (Raddi) Du Mort., mais aussi dans les Riceia Bischoffii Hueb. et natans L. Il est d’autant plus singulier que Lindenberg ait décrit et figuré les ostioles des R. erystallina et glauca comme de simples cönes ou tubes unicellulaires, remplis d’un liquide tantôt hyalin tantôt un peu trouble. C’est ainsi que s’explique l’erreur où il est tombé en prenant pour la plante mâle du soi-disant R. minima L., des exem- plaires stériles, mais fortement papilleux, du R. paprllosa Moris de Sardaigne (Mon., p. 429, tab. XX, fig. 10, 12, 13). Nees d’Esenbeck, dans ses Hepatiques d’Europe, p. 396, a fidelement reproduit cette erreur que M. Stephani releva le premier dans sa description nouvelle du R. papillosa (Hedwigia, 1883, p. 145). ? Meddel. af Soc. pro Fauna et Flora Fennica, 1881. (9) E. LEVIER. RICCIA MICHELIL. 237 en 1870 sur l’alpe Patzen en Styrie, avait les frondes ciliées au sommet; en 1880, au même endroit, M. Breidler le retrouva parfaitement glabre.— Le R. Bischofhi f. maxima, qui ne m'est connu que de Florence, d’Ajaccio et des environs d'Alger (leg. Trabut) porte généralement, sur les bords amineis du thallus, quel- ques courtes papilles; ces papilles quelquefois manquent entièrement, mais qui songera à faire de la forme inerme une espèce à part ? J'ai cité tous ces exemples pour montrer que la présence ou l'absence des poils, chez les Riccia, ne constitue pas un caractère spécifique, ceteris paribus; et je devrais en dire autant de la présence ou de l’absence de l’anthocyanine. Tout le monde sait que plusieurs espèces de Riccia ont le thallus tantôt vert, tantôt plus ou moins violet, souvent vert à l'extrémité, violet vers la base. Même la couleur des écailles ventrales est sujette à varier; le R. sorocarpa Bisch., le bifurca Hoffm., et une autre espèce, encore inédite, de Sicile et de Sardaigne, ont les écailles ventrales tantôt conco- lores, tantôt discolores, c'est-à-dire plus ou moins chargées d’anthocyanine. En adoptant les principes qui ont fait élever au rang d'espèce le R. subinermis Lindberg, on en fabriquerait quatre avec le R. Michelii, forme verte, f. violette, f ciliée, f. inerme, sans compter les variations intermédiaires. Un autre ordre de considérations se rattache à la présence de cette matière d’un violet noirâtre dont plusieurs Ricciées sont si abondamment pourvues dans certaines parties de leur thallus; elles touchent à des problèmes biologiques ou physiologiques encore peu élucidés. Dans ces dernières années, MM. Kerner et Kay ont publié, sur le rôle physiologique de l’anthocyanine, des observations et des expériences pleines d'intérêt dont il résulterait que cette substance a deux fonctions, suivant qu'elle se trouve dans les parties végétales tournées vers la lumière ou dans celles tournées vers l’ombre (face inférieure des feuilles, etc.). Dans le premier cas, elle servirait, à la manière d’un écran, à modérer l'intensité des rayons solaires, et, partant, à retarder la décomposition de la chlorophylle à l'intérieur des tissus. Dans le second, au lieu d’être un obstacle à l'entrée des rayons lumineux, elle empêcherait leur sortie trop rapide en les transformant en rayons calorifiques, avantageux à la vie de l'organe, dans les conditions spéciales dont il s’agit. L'étude exacte des conditions de vie, propres aux deux modifica- tions verte et violette des Riccia, devrait, se figure-t-on, fournir de précieux renseignements sur la fonction et de l'utilité de l’anthocyanine. Il n’en est rien. On trouve dans les mêmes lieux, à la même exposition, que dis-je, sur la même motte de terre, les formes vertes et violettes intimement mélangées, c’est-à-dire dans des conditions d’insolation, de température, d'humidité et de substratum absolument identiques. J’eus, il y a quelques années, la bonne fortune de trouver dans l'Apennin toscan, non loin de Boscolungo (à 1300 mètres environ), une riche localité de Riccia Huebeneriana Lindenbg., la seule connue jusqu'à ce jour en Italie. Ses gazons couvraient littéralement la surface à demi desséchée d’une mare ayant à peu près 40 pas de long sur 3 à 10 de large, crevassée par places et nulle part ombragée par des arbres voisins. Le R. Huebeneriana y croissait en tapis ou groupes plus ou moins continus, dont les uns étaient d’un lilas d’ame- 238 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (10) thyste, les autres d’un vert parfaitement pur: en beaucoup d’endroits, les deux formes étaient mélangées, et, sur la même tranche de vase enlevée au couteau, on voyait des frondes violettes, vertes et panachées. De quelle utilité, dans ce cas, l’anthocyanine pouvait-elle être aux individus violets, et pourquoi les indi- vidus verts vivant côte à côte avec eux sur le même centimètre carré de terre, n’avaient-ils éprouvé le besoin ni de se défendre contre un excès de lumière ni d’emmagasiner de la chaleur ? Même incertitude à l'égard des cils ou des papilles des Rıccia, auxquels on a attribué le rôle tout spécial, grâce à l'espèce de charnière que forme leur cellule basale !, de s'appliquer contre le thallus en temps de sécheresse et d'empêcher ainsi sa mort par déshydratation trop rapide. Si telle était vraiment la fonction des cils, chez le R. Michelii par exemple, on devrait, au printemps (qui est l’au- tomne des Riceia du midi, c'est-à-dire l'époque à laquelle ils commencent à se dessécher pour rester complètement invisibles en été), trouver surtout ou seule- ment les formes ciliées, mieux organisées que le type glabre pour résister aux vents secs et aux premières ardeurs du soleil. Mais, à la fin d'avril comme en novembre, on trouve les deux formes associées, sans diminution sensible des individus glabres. J'ai cité plus haut le fait, plus contradictoire encore, du R. papillosa qui perd ses papilles à mesure que s’avance la saison chaude et qui, au mépris de la théorie, se désarme, au lieu de s’armer contre le desséchement. Il est d’ailleurs évident que, chez les espèces à cils rares et très courts (par exemple : R. Bischoffii, R. Michelii var. subinermis, R. subinermis Lindberg et d’autres), ces appendices, même gorgés d’eau, ne sauraient s'opposer efficacement à la dessication d’une fronde dont le volume est de 50 à 100 fois plus grand que le leur. Tout cela n’est guère d'accord avec l'hypothèse d’une adaptation protectrice, si tant est que l’on veuille attribuer aux poils des Riccia cette seule fonction. Savons-nous seulement si l’indument, particulier à certaines espèces ou à cer- taines variétés de ces hépatiques, n’est pas déjà un caractère fixé, héréditaire, sur lequel, dès lors, les influences extérieures n'ont plus de prise ? Pour s’en assurer, il faudrait de bien délicates expériences, des semis de la même variété, continués pendant plusieurs années, et encore, à supposer que ses caractères demeurassent constants, cela ne nous enseignerait-il rien sur les causes lointaines et anciennes qui ont produit les races glabres et les races ciliées. Quelle que soit l'utilité que l’on voudra attribuer aux cils des Riceia, la nou- velle explication ou supposition se heurtera toujours à ce fait qu’actuellement les formes glabres croissent pêle-mêle avec les formes ciliées et qu'elles subissent les mêmes influences extérieures, sans qu'il en résulte, pour les premières, un desa- vantage appréciable ou une infériorité vis-à-vis de leurs concurrentes. Toutefois, de mes nombreuses chasses aux Riceia dans les environs de Florence, j'ai rap- 1 F. Stephani, Hedwigia, 1885, p. 2. (41) E. LEVIER. RICCIA MICHELI. 239 porté l'impression (je n’ai garde de la donner pour une certitude) que le Riccia Michelii glabre fructifie un peu plus rarement et moins abondamment que ses variétés ciliées. En supposant le fait exact, si on le rapproche de celui du R. papillosa perdant ses papilles au printemps, on en pourrait déduire une cer- taine utilité des cils dans l’acte de la fécondation, et voici comment : Dans les espèces dioïques, l'humeur mâle, que G.-W. Bischoff a le premier vue sourdre à la pointe des ostioles et s’y ramasser en grosses gouttes mucilagi- neuses !, ne saurait évidemment remplir son office qu’à la condition d’être trans- portée sur les individus femelles. Les insectes ailés manquant en hiver, et ces gouttelettes ne constituant d’ailleurs qu'un médiocre appât pour les quelques araignées, vers, cloportes. etc., non encore immobilisés à cette saison, c'est, à n’en pas douter aux eaux pluviales que revient la part principale dans le trans- port des éléments mâles sur les plantes à archégones. On sait la prédilection avec laquelle les Ricçia établissent leurs colonies sur les terrains en pente, sur la lisière des terrasses cultivées des collines du midi, comme elles se réfugient sur le rebord et les parois des rigoles creusées entre les champs, et comme, en plaine, elles affectionnent les endroits inondés en hiver, les berges des fleuves, etc., en un mot, les lieux où les eaux pluviales ou fluviales peuvent opérer l'irrigation fécondante. L'apport des éléments mâles d’un groupe voisin ou éloigné doit même profiter aux espèces monoïques, puisque l'utilité des fécondations croisées est prouvée par d'innombrables exemples chez les autres plantes. On sait aussi que, chez les Riccia, la face dorsale est tantôt creusée d’un mince sillon, tantôt occu- pée par une dépression bordée de bourrelets plus fortement en relief vers le sommet de la fronde. C'est dans ce sillon ou dans cette dépression médiane qu'affleurent ou qu'émergent visiblement ? les styles, petits cylindres colorés et pluricellulaires couronnant l'enveloppe des jeunes archégones et construits exac- tement sur le même plan que les ostioles mâles dont 1ls sont l'équivalent mor- phologique. Les filets d’eau, après avoir coulé sur les individus mâles, déposent, en passant, l'humeur fécondante à l’orifice de ces styles et l’on conçoit que les spermatozoïdes auront d'autant plus de chance d'arriver à destination qu'ils seront emportés moins rapidement. Le sillon médian, et, chez les Riccia tumides, le plancher dorsal en creux, les renfoncements situés derrière les bords épaissis sont autant de dispositifs favorables à l'arrêt des éléments mâles et à leur reflux vers le milieu de la fronde où aboutissent les orifices des styles. Ajoutons main- tenant à cela une bordure de cils, plus serrés à l’apex de la fronde, ou de longues papilles garnissant son plan supérieur, et nous aurons, en outre, un mécanisme des plus efficaces pour retarder ou empêcher la fuite des anthérozoïdes, retenus 1 « Qui succus in cuspides adsurgens tandem apice eorum extruditur et huic per guttulas (tab. 71, fig. 6 a) adheret turbide albicantes, mox evaporantes vel in frondis superficiem defluentes. » (Bischoff, Unters. üb. die Leberm., 1835, p. 158; description du Riccia Bischoffii Hueb. Lehm.). ? Par exemple, chez le Riccia nigrella. 240 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (12) par attraction capillaire entre les rangs serrés des cils, des soies ou des papilles. De cette facon s’expliquerait, chez le R. papillosa, la chute des papilles, devenues inutiles à la fin de la période végétative et après la maturation des spores, ainsi que la fructification moins abondante chez le R. Michelii glabre, observation, je le répète, donnée sous toute réserve et à contrôler ultérieurement. Par les claires journées d’automne, on voit, avec le secours d’une bonne loupe, que les ostioles du R. Michelii sont luisantes et humides, mais je n’ai observé que chez le R. Bischoffit marima, qui a les plus longues ostioles du genre, les gouttelettes de liqueur séminale, si bien décrites et figurées par Bischoff. La goutte, délicatement enlevée, se reforme après quelque temps; en l’examinant sous un très fort grossissement, on y voit tourbillonner les anthérozoïdes, mais rien de plus. Je n’ai pas réussi jusqu'à présent à les immobiliser et regrette de ne pouvoir décrire leur forme. 241 Sa IN ETUDE BOTANIQUE PAR le Dr C.-J. FORSYTH-MAJOR et William BARBEY Planche VI. Saria est une des Cyclades de l’archipel Ture au nord de Karpathos, dont elle n’est que la prolongation séparée par un détroit, large de près de quatre kilomètres à l’ouest et seulement de quelques centaines de mètres à l'entrée sud-est. La masse centrale, large de sept kilomètres et demi, projette au nord et au sud de sa côte orientale deux presqu’iles inégales qui lui donnent une longueur de 17 kilomètres. Le point culminant de l'île est le mont Pachyvouno qui atteint 565 mètres d'altitude. L'ile est calcaire : au centre se trouve une caverne que les habitants appellent « Kamara sto Arki. » Dans la région septentrionale, non loin des ruines de Palatia, l’on rencontre une gorge où coule, lorsqu'il n’est pas à sec, l’unique cours d’eau de l’île, le Potamos Endhi. Au nord du Pachyvouno se trouve une autre sommité, le mont Spatharea, qui est moins élevé et a fourni plusieurs espèces intéressantes. Le sud de l’île est occupé par un plateau relativement élevé, le Pyla. Le fond de l’anse la plus profonde du détroit qui sépare Saria de Karpathos, marquée par le chiffre 5 sur la carte de l’Amirauté anglaise, porte le nom de Diaplous ou Japlous Aväthooc; non loin de là se trouve Istès Jtrious, paroi verti- cale de rochers calcaires. : M. le docteur Forsyth-Major est le seul savant qui ait jamais visité 242 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (2) Saria : il y a été à deux reprises en 1886 du 25 au 28 mai et du 17 au 20 juillet. Il en a rapporté les 54 espèces dont nous donnons ici l'énumé- ration : une espèce Asperula Majori est nouvelle et tout à fait remar- quable, nous l'avons fait figurer à la Planche VI par notre fidèle et distingué collaborateur, M. Charles Cuisin; les autres espèces offrent tout l'intérêt d’une flore calcaire. 1. Capparis spinosa L. : rupestris Boissier. Flora Orientalis, volumen I, p. 421. Ad rupes calcareas verticales cavernæ « Kamara sto Arki» nuncupatæ in regione media insulæ Saria, 18 julio 1886. No 535. . Dianthus arboreus L. I, 499. Ad rupes calcareas verticales faucis Endhi prcpe Palatia in regione boreali, 18 julio. No 527. 3. Silene fruticosa L. I, 633. In fissuris rupium calcarearum montis Pachyvouno, 25 maio. No 474. Nous sommes arrivés à cultiver à Valleyres cette belle espèce que les bota- nistes florentins hésitent à assimiler au type linnéen de Sicile, Péloponnèse et Chypre. k. Paronychia macrosepala Boiss. I, 745. In glareosis planitiei editioris Pyla, regio meridionalis insulæ, 26 maio. No 506. 5. Linum arboreum L. |, 853. In declivibus occidentalibus montis Spatharea, 26 maio; ad rupes calca- reas orientem spectantes prope Japlous, 27 maio. N° 518. 6. Linum decumbens Desf. Suppl. 139. In glareosis montis Pachyvouno, 25 maio. N°0 517. . Ruta chalepensis L. £ bracteosa DC. I, 922. Ad rupes calcareas prope Japlous, in litore meridionali insulæ Saria, 27 maio. No 499. NO I 8. Rhamnus oleoides L. Flora Orientalis, volumen II, p. 15. In rupestribus calcareis montis Pachyvouno, 25 maio. No 500. 9. Ononis brevifiora DC. II, 60. In glareosis planitiei editioris Pyla, 26 maio. No 513. 10. Medicago coronata Lam. II, 101. In rupestribus montis Pachyvouno, 25 maio. No 515. 11. Trifolium Lagrangei Boiss. II, 154. In glareosis planitiei editioris Pyla, 25 maio. No 48%. 12. Lotus ornithopodioides L. II, 173. In rupestribus montis Pachyvouno, 25 maio. No 516. 3) 13. 16. 17. 18. 19. 20. FORSYTH-MAJOR ET W. BARBEY. SARIA. 243 Coronilla glauca L. Flora Orientalis, volumen II, p. 179. Ad rupes calcareas verticales, bor.-occid. spectantes, in- regione meridio- nali insulæ, ad Istes Jtrious prope Japlous, 17 julio. No 532. . Vicia microphylla Urv. Il. 592. In rupestribus calcareis montis Pachyvouno, 25 maio. NO 483. Bryonia Cretica L. II, 760. Ad muros planitiei editioris Pyla, 26 maio. No 539. Aizoon Hispanicum L. II, 765. In glareosis prope faucem fluminis (Potamos) Endhi in regione boreali insulæ, 18 julio. No 514. Bupleurum glumaceum Sibth. II, 837. In rupestribus et glareosis calcareis montis Spatharea, 25 maio. No 537. Pimpinella Cretica Poir. Il, 866. In vertice et declivibus montis Spatharea ad rupes calcareas, 26 maio. No 502. Seseli crithmifolium Boiss. II, 962. In rupibus bor.-oceident. spectantibus, loci Istes Jtrious nuncupati, regio meridionalis ; ad rupes calcareas verticales faucis Endhi prope Palatia, in regione boreali insulæ Saria, 18 julio. No 541. Cette superbe Ombellifere n'avait été encore signalée qu'à l’île de Phole- gandros par Tournefort et Orphanidès : Saria est sa seconde station connue. Opopanax Orientale Boiss. II, 1059. Ad margines camporum in planitie editiori Pyla, regio meridionalis, 26 maio. No 512. . Daucus involucratus Sibth. II, 1075. n rupestribus calcareis montis Pachyvouno, 25 maio. No 598. I trib Icare tis Pacl , 25 maio. No 528 2. Asperula Majori Barbey sp. nova. Tabula nostra VI. Glaberrima parte superiore florifera excepta, frutescens trunco lignoso tor- tuoso, ramis arcuato-ascendentibus elatis ramulosis fragillimis, internodiis obtuse angulatis, foliis 5-6nis ovato-rotundis obtusis apice subretusis crassis subtus margine revolutis sub lente crebre pellucido-punctatis internodio bre- vioribus omnibus in caulem usque ad inflorescentiam deflexis præcipue ad partem inferiorem, fasciculis floriferis elatis ad axillas foliorum superiorum spicas breves puberulas interruptas formantibus, bracteis hirtulis oblongis acutis corollæ tubo brevioribus, corollæ infundibuliformæ sicco fuscæ hir- tulæ lobis 4 rarissime 5, obtusis extus interdum recurvis tubo 1-2 longiori- bus, stigmatibus oblongo-elavatis, ovario hirtello &£. Habitat ad rupes calcareas occidentem spectantes, montis Spatharea in regione meridionali insulæ Saria ubi clarissimus Dr Forsyth-Major, 26 maio 1886 detexit et sub No 544 communicavit. Cette superbe espèce que notre savant maître M. le professeur Ascherson veut bien qualifier de « nouveauté importante » appartient à la section Cy- nanchica DC. Prodr. IV, p. 582 et à la sous-section $ 1. Glavate de Boissier LR] = 3. Cynara Sibthorpiana Boiss. et Heldr. III, 557 25 n BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (A) Flora Orientalis, vol. III, p. 26, et se place à côté de Asperula Tournefortit Sieber in Sprengel Syst. I, p. 395, dont il diffère au premier coup d’eil par sa taille plus élevée, ses feuilles presque rondes et non oblongues, charnues, etc... Il est étonnant qu'une espèce de cette importance soit limitée à un ilot aussi restreint que Saria; son aire géographique a du être plus étendue, alors que les îles de l’Archipel faisaient partie du continent qui reliait la Grèce à l’Asie-Mineure. . Galium canum Requien. Flora Orientalis, volumen II, p. 65. Ad rupes calcareas prope faucem Endhi, in regione boreali, 18 julio. No 522. . Scabiosa variifolia Boiss. III, 137. Ad rupes calcareas verticales declivium orientalium montis Spatharea, 26 maio; in fauce Endhi prope Palatia, 18 julio. No 498. 5. Pterocephalus plumosus L. III, 147. In glareosis planitiei editioris Pyla, 25 maio. No 501. . Helichrysum Orientale Tourn. III, 230. Ad rupes calcareas verticales faucis Endhi prope Palatia, in regione boreali iusulæ, 18 julio. No 521. . Achillea Cretica L. III, 269. In rupibus calcareis montis Pachyvouno, 25 maio. No 545. . Senecio gnaphalodes Sieb. III, 397. In saxosis prope faucem Endhi, regio borealis insule Saria, 18 julio. No 496. Nos échantillons sont en belles fleurs, tandis que ceux cueillis soit par Sieber à Crête, soit par Pichler à Karpathos n'étaient pas encore fleuris. — M. J. Vetter remarque que le No 496 présente une transition manifeste à cer- tains Senecio de Sicile de la section Jacobææ et doit probablement être placé dans cette section plutôt que dans celle des Velutini. . Echinops spinosus L. III, 429. In lapidosis insulæ, 18 julio. No 526. . Carlina corymbosa L. III. 449. In lapidosis insule Saria haud rara, 18 julio. No 534. . Stzhelina fruticosa L. III, 456. Ad rupes calcareas verticales ad orientem loci Japlous nuncupati, 27 maio, No 524 ; ibidem, 17 julio. No 491. . Cirsium Acarna L. II], 549. In lapidosis haud rara, 18 julio. No 50%, In rupestribus calcareis montis Pachyvouno, 25 maio. No 529. . Crupina vulgaris Cass. III, 699. In rupestribus caleareis montis Spatharea, 26 maio. No 530. . Crepis parvifiora Desf. ? III, 849. In rupestribus calcareis montis Spatharea, 26 maio. No 534. (5) FORSYTH-MAJOR ET W. BARBEY. SARIA. 245 36. Camparula species n° 536. Flora Orientalis, volumen EI. Ad rupes calcareas montis Pachyvouno, 25 maio. No 556. 37. Thymus capitatus L. sub Satureia. Flora Orientalis, volumen IV, p. 560. In glareosis calcareis, 15 julio. N° 485. 38. Sideritis purpurea Talbot var. albifiora nobis. IV, 705. Tantum florum colöre a typo differt. In rupestribus calcareis montis Pachyvouno, 25 maio. No 492. 39. Teucrium brevifolium Schreb. IV, 807. In rupestribus calcareis verticalibus, orientem spectantibus, prope Japlous litore meridionali orientali, 27 maio. No 523. 4). Teucrium heliotropifolium Barb. in Bull. Soc. Vaud. Se., Nat., 1886, p. 223 et Karpathos mss. tabula IX. Ad rupes calcareas, orientem spectantes, prope Japlous, 27 maio; ad rupes calcareas bor.-oceident. spectantes «Istes Jtrious» dictas, prope Ja- plous, 17 julio; ad par. calcareas speluncæ «Kamara sto Arki» nuncupatæ, in regione media, 18 julio. No 486. 44. Teucrium divaricatum Sieb. IV, 816. Ad rupes calcareas montis Spatharea, 26 maio. No 488. 412. Teucrium alpestre Sibth. et Smith £& majus Boiss. IV, 819. In rupestribus calcareis verticis et declivium montis Spatharea, 26 maio. No 487. L3. Statice rorida Sibth. à hyssopifolia Boiss. IV, 862. Ad rupes calcareas maritimas «Istes Jtrious», 17 julio. No 489. 4%. Statice Frederici Barb. in Karpathos mss. tabula XII. Ad rupes calcareas faucis Endhi prope Palatia, 18 julio. No 490. 15. Plantago Lagopus L. IV, 886. In rupestribus calcareis montis Spatharea, 26 maio. No 503. 46. Salsola vermiculata L. IV, 962. Ad rupes calcar. verticales regionis meridionalis prope Japlous, 17 julio ; in rupibus calcareis faucis Endhi prope Palatia, 18 julio. No 542. Mar N Anacamptis pyramidalis L. Flora Orientalis, volumen V, p. 57. In glareosis calcareis montis Pachyvouno, 25 maio. No 510. 18. Orchis sancta L. V. 62. In rupestribus calcareis montis Pachyvouno, 25 maio. No 511. 419. Allium descendens Fl. Græc. V, 236. In glareosis planitiei editioris Pyla, 25 maio. No 543. 50. Muscari Holzmanni Heldr. V, 292. In rupestribus calcareis montis Pachyvouno, 25 maio. No 540. 51. Phleum tenue Schrad. V, 480. In rupestribus calcareis montis Pachyvouno, 25 maio. No 505. BULL. HERB. BOIss., avril 1894. 17 246 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (6) 52. Graminea species Flora Orientalis, volumen V. No 538. In rupestribus calcareis montis Spatharea, 26 maio. No 538. 53. Juniperus excelsa M. B. V, 708. Ad rupes calcareas regionis borealis prope faucem. 54. Ephedra campylopoda C.-A. Mey. V, 715. In rupestribus regionis mediæ insulæ, 18 julio. No 525. 12 avril 1894. NOUVELLES CONTRIBUTIONS FLORE DE LA TRANSCAUCASIE PAR N. ALBOFF Planches VII et VIII 1. Quelques plantes nouvelles du Caucase. Amphoricarpus elegans N. ALBOFF Planche VII Rhizomate repente lignoso pluricauli; caulibus elatis gracilibus cano- tomentosis mono-vel pluri-cephalis, usque ad apicem foliosis; foliis supra viridibus glabris vel parce arachnoideis subtus argyreo-canis, integerrimis; peduneulis 1-2 bracteis linearibus obsitis; capitulis bre- viter oblongis demum hæmisphæricis ; involueri phyllis parce arachnoi- deis searlosis, externis ovatis, mediis ovato-oblongis, intimis lineari-oblon- gis; receptaculo paleaceo, paleis linearibus integris flores amplectantibus eosque æquantibus: floseulis disci hermaphroditis, corollis obconico- tubulosis, limbi dentibus membranaceo-marginatis; filamentis liberis, antheris caudatis, polline globoso echinulato, stylo tereti basi non incrassato, stygmatibus reeurvis; flosculis radii fæmineis uniserialibus, corollæ tubo basi subampliato, limbo pateri formi campanulatove; stylo basi vagina destituto, stigmatibus clavatis conniventibus vix discretis; achæniis disei villosis plano-subtriquetris, radii latioribus glabriuseulis utrinque alis angustis apice rotundatis marginatis, facie externa pla- 248 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (2} diuseulis interna convexis carinatis; pilis achæniorum simplieibus raro bifidis ; pappo copioso setiformi denticulato-seabro achænia duplo supe- rante. Herba elegans. Caules pedales vel altiores. Capitula 1 ‘4-1 ‘/2 em. longa, 1-1 ‘/2 em. lata. Achænia radii 4-4,5 mm. longa, 1,5-1,75 mm. lata. Hab. ad rupes montium calcarearum Abchasiæ et Mingreliæ alt. 1800-1900 m. (Abchasia : in valle Heeziguara prope montem Czip- shiram; Mingrelia : in monte Migéria supra pagum Kürdzu). Floret augusto et septembro. Cette plante, fort élégante, a été découverte au Caucase par M. Kouz- netzoff en 1890, dans les montagnes de la Mingrélie (loco non indicato). Elle n'avait pas été décrite Jusqu'ici, vu l'insuffisance des échantillons. L'été passé, j'ai réussi à la retrouver en Mingrélie et à en découvrir un nouvel habitat en Abkhasie. Dans ces deux pays, elle est exclusivement limitée aux montagnes calcaires, où elle se rencontre dans la région alpine inférieure, à une altitude de 1800-1909 mètres. Elle croît ordi- nairement sur les rochers escarpés, en grandes colonies. En Mingrélie, je l’ai rencontrée en abondance sur le versant septentrional du mont Migäria, pres d’une cabane de bergers, connue sous le nom de « Rosto- takhti, » à quelques dizaines de mètres au-dessus de celle-ci. En Abkha- sie, elle est très répandue dans un vallon sauvage et peu accessible, nommé Hétschi-gouâra, près du mont Tschipchira, sur la crête Bzy- bienne. Ayant rapporté une foule d'échantillons de cette plante, je puis main- tenant en fournir la description. Cette plante se rattache, d’après ses caractères principaux, au genre Amphoricarpus (tel qu’il est conçu par MM. Bentham et Hooker, dans leur courte diagnose, Gen. Plant., v. II, p. 212), mais elle s’en eloigne tellement par d’autres caracteres, que notre premiere intention était d’etablir un nouveau genre. Les caractères distinctifs sont les sui- vants : 1. Les paillettes du réceptacle sont ici toutes entières, tandis que dans le genre Amphoricarpus elles sont incisées, pour la plupart. _ 2, Les akenes des fieurons féminins (ceux de la circonférence) sont ici beaucoup moins grands que ceux d’Amphoricarpus, et leurs ailes latérales ne sont pas allongées en cornes, à cause desquelles le nom d’Amphoricarpus a été créé. 3. Enfin, l’aigrette consiste ici en soies, recouvertes de petits poils en forme de denticules, éloignés les uns des autres et un peu étalés; (3) N. ALBOFF. FLORE DE LA TRANSCAUCASIE. 249 tandis que le type d’Amphoricarpus a l'aigrette composée de lames étroites, allongées et recouvertes de poils courts très rapprochés et apprimés. Ayant considéré plus attentivement la valeur des caractères énumérés ci-dessus, je suis arrivé à la conviction qu'ils ne sont pas suffisants pour établir un genre distinct. En effet, les genres voisins d’Amphoricarpus, tels que Siebera, Chardinia, différencient l’un de l’autre par des carac- teres plus importants que par la présence de cornes sur l’akene ou la composition de l’aigrette, ou bien de paillettes du réceptacle incisées ou non (celles-ci variant souvent dans les limites du même genre). En tous cas, la diagnose différencielle d’Amphoricarpus, donnée par Benth. et Hook (Gen. Plant., v. I, p. 212), coïncide parfaitement à celle de notre plante. Mais si ces caractères ne sont pas suffisants pour établir un nouveau genre, ils permettent en tous cas de former une section très naturelle. Cette section, à qui je donne le nom de Chodatella, en l'honneur de M. le D' Chodat, professeur à l’Université de Genève, est ainsi caracté- risée : Sect. . — CHODATELLA Receptaculi paleæ omnes integerrimæ. Achænia forum radii parva (quam in Zu-Amphoricarpo fere 1 ‘/2-plo breviora et paullo angustiora), alis angustissimis apice rotundatis, nunquam in Cornua productis, mar- ginata. Pappus copiosor e paleis setiformibus valide inæqualibus denti- eulato-scabris constans. Denticuli palearum remotiuseuli subpatuli (spe- cies unica : Amphoricarpus elegans N. Alboff). Tandis que l’autre section, à laquelle appartient l'espèce de Visiani, Amphoricarpus Neumayeri, peut être caractérisée de la manière sui- vante : Sect. I. — EU-AMPHORICARPUS Receptaculi paleæ integræ vel sæpissime divisæ. Achænia florum radii majuseula, alis angustis erassiuseulis apice in cornua brevia pro- duetis marginata. Pappus paleaceus, paleis linearibus obsolete serru- lato-ciliolatis, ciliolis dense imbricatis adpressissimis (species uniea : Amphoricarpus Neumayeri Visiani). Le fait de l'existence de cette plante dans la Transcaucasie occiden- dentale est très remarquable. Le genre Amphoricarpus était considéré 250 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (A) jusqu’ici comme monotype, avec une seule espèce, l'A. Neumayeri Visiani, qui croît en Dalmatie et au Montenégro. La Transcaucasie occidentale nous fournit donc un nouvel habitat de ce genre légère- ment modifié. Son habitat isolé nous semble permettre de la considérer comme un reste de la flore ancienne, qui recouvrait jadis toute la côte de la mer Noire et de la Méditerranée. Cette supposition est d'autant plus vraisemblable, que l’Amphoricarpus est exclusivement propre aux calcaires (jurassiques et crétacés), qui nous ont conservé tant de restes de la flore tertiaire, éteints dans d’autres localités, tels que Andrachne colchica, Dioscorea caucasica, Betula Medwedewi, ete. ! N.B. La première description de cette plante a été publiée par moi sous le nom de Barbeya n. g. dans les Mémoires de la Section cauca- sienne de la Société impériale russe de géographie (1893, v. XIV). Il ne faut prêter aucune attention à cette description, faite à la hâte à Tiflis, au retour d’un long voyage, et par cela même pleine d'erreurs. Ce nom n'avait même aucune valeur, ayant été déjà employé par M. Schwein- furth pour le Barbeya oleoides d’Abyssinie. Ligusticum Arafæ N. ALBOFF Planche VIII Tomentoso-pubeseens, rhizomate obliquo erasso uni-vel pluri-cauli ; caulibus elatis striato-suleatis, apice ramosis, foliosis; foliis radicalibus longissime petiolatis simplicibus cordato-orbiculatis eircumeirea irregu- lariter dentatis apice interdum sub-3-incisis, vel trifoliatis foliolis petio- lutatis ovatis basi cordatis rotundatisve sæpe obliquis irregulariter duplicatim dentatis, supra glabriuseulis subtus breviter tomentellis ; foliis caulinis inferioribus trifoliatis radicalibus simillimis longe petio- latis; superioribus breviter petiolatis petiolo anguste alato vaginante; supremis minutis subsessilibus; umbellis multiradiatis; involueri et involucelli phyllis paueis lineari-setaceis inæqualibus; radis peduneu- lisque erispule tomentosis; calyeis dentibus obsoletis; fructu ovato, jugis alatis, valleculis trivittatis, facie commissurali 4-vittata. Herba elata (5-6 pedes alta), rhizomate valde aromatico. Folia radi- calia simplicia vel trifoliata, petiolis longissimis (30-60 em.). Fructus 5 mm. longus. Stylopodia conica. Mericarpia a dorso leviter compressa, 1 Chose curieuse, l’Amphoricarpus Neumayeri se rencontre en Dalmatie égale- ment sur les calcaires (jurassiques). | (5) N. ALBOFF. FLORE DE LA TRANSCAUCASIE. 251 facie commissurali concava. Juga valde prominentia, in alas angustas expansa, lateralia subminora. Carpophorum bipartitum. Vittæ 3 in quaque vallecula, in pericarpio tenui a semine soluto sit®. Radix aromatica, abchasice arafe dicta, ab incolis valde existimatur, qui eam tabaco admiscent. Ligustico scotico L. et L. actæifolio Mk. quoad habitum et carpello- rum structuram valde affinis. Inter omnes Zigustici species foliis sim- plieibus vel trifoliatis distinetissima. Creseit in pratis alpinis Abchasiæ et Provincie Maris Nigri (Circas- sie), alt. 6500-7000 pedes (Abchasia : in jugo Bzybico ad montem Achäliboch et probab. alibi; monte Pev, ad fontes fl. Lashipsæ; in jugo Kûtæchœku, ad fontes fl. Uädchara. Provincia Maris Nigri : ad fontes fl. Mdzymta in monte Adzitpuko et in jugo Khekhudara; ad montem Oshtén prope fontes fl. Skhaguashæ vulgatissima). Floret junio-augusto. Espèce très caractéristique. Je l’ai découverte d’abord en 1889; mais je ne pouvais jusqu'ici la décrire, n'ayant entre les mains que des échantillons à fruits immaturés. En ayant récolté l’année passée (1893) une foule d'échantillons fructifiés, je puis maintenant le faire avec cer- titude. Notre espèce se distingue nettement des ZLigusticum européens par la forme des feuilles. Tandis que tous les autres Ligusticum ont des feuilles multisequées, notre espèce se distingue, par contre, par ses feuilles tantôt simples, tantôt trifoliées. La longueur extraordinaire des pétioles des feuilles radicales est aussi remarquable. Elle atteint souvent 60 em.! Les limbes des folioles sont également très grands, 6-12 em. de longueur et 4-8 em. de largeur. La tige est fortement élevée, mesurant 1 ‘/2-1 °/ı mètre. Les rhizomes sont très épais, 1-2 cm de diamètre. A cause du fort arome du rhizome, les indigènes abkhasiens le mé- langent à leur tabac. Grâce à cette circonstance, cette plante est très connue en Abkhasie sous le nom d’Arafeu. Chaque guide abkhasien peut indiquer son habitat. C’est pourquoi je lui conserve son nom vul- gaire. Notre espèce se rapproche le plus d’une espèce de l'Amérique du Nord, Ligusticum actæifolium Mx. et du Ligusticum Scoticum L., espèce propre aux régions arctiques de l'Europe, de l'Asie et de l’Amé- rique du Nord, de même qu’à la Suède et aux îles de l’océan Pacifique, Sakhalin et Sitkha. Ces deux plantes ont un port extrêmement différent 252 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (6) de celui des autres Zigusticum; elles ont notamment les feuilles dissé- quées en larges lanières et rappellent en cela un peu notre espèce. Leurs fruits ont le péricarpe très mince, dans l'épaisseur duquel sont disposées les bandelettes, trois dans chaque vallécule, ce qui a précisé- ment lieu dans notre espèce. Il y a des raisons de croire, que le Z. Araf® représente un reste de la flore ancienne, et qu'il jouissait jadis d’une extension plus considé- rable que maintenant. Elle paraît être très répandue dans la Transcaucasie occidentale. Elle est très fréquente dans les pâturages alpins de l’Abkhasie ainsi que dans le district Tschernomorsky, où elle forme une herbe des plus vul- gaires de la région alpine inférieure. Elle croît sur les calcaires aussi bien que sur les schistes. Selinum (Cnidium) agasylloides N. ALBOFF Planche VIII Perenne glabrum, apice papilloso-scabrum; rhizomate.....; collo in- erassato vaginis vetustis obsito; caulibus erectis flexuosis striato-costatis fureatim vel verticillatim ramosis; foliis radiealibus.....; caulinis fir- mis glabris ad marginem papilloso-seabridis, inferioribus longiuseule petiolatis, supremis vaginæ insidentibus, omnibus triseetis, segmentis petiolulatis tri-vel sub-pinnatim-partitis, partitionibus seeus rachidem decurrentibus oblongo-et lanceolato-rhombeis subineisis acute dentatis; petiolis basi vagina utrinque in alas latissimas membranaceas retieu- lato-venosas apice aurieulatas produeta instruetis; umbellis multiradia- tis; involuero et involucello nullis; fructu ovato minute papilloso; Jugis omnibus alatis lateralibus submajoribus; vittis sub valleeulis solitariis, iugalibus 1-2; commissuralibus 2-3-4; stylopodiis conicis; stylis longis deflexis stylopodia duplo superantibus; pericarpio a semine soluto. Caulis pedalis. Folia caulina (cum petiolis) 8-9 em. longa. Vaginæ petiolorum 3,5-4-5 em. longæ, 2,5-3.5 em. late. Mericarpia matura 4 mm. longa. Planta petiolis in vaginas latas apice biauriculatas expansis et folio- rum partitionibus latiuseulis firmis insignis. Quoad habitum, mirum Ligusticum japonicum Maxim. refert. Folia omnino Agasyllidis latifo- ie MB. Ab omnibus Selini (Cnidu) speciebus longe diversa. Crescit in pratis alpinis montium ealearearum Abchasiæ (ad montem Czipshiram), alt. 7000-7500 m. (7) N. ALBOFF. FLORE DE LA TRANSCAUGASIE. 253 Fructificat julio-augusto (N. Alboff, 1892). Cette espèce se sépare de tous les autres Selinum (Unidium). Par son port, elle ressemble plutôt à Angelica. Ce qui frappe surtout dans cette plante, ce sont les gaines des pétioles largement ailees, formant des oreillettes, une de chaque côté, à leur sommet. Les dimensions considé- rables des lanières du limbe foliaire attirent également l’attention (on sait que les Selinum et Cnidium ont ordinairement les feuilles multisé- quées). En général, ces feuilles rappellent admirablement celles d’Aga- syllis latifolia MB., qui appartient cependant à un groupe bien différent (Oenantheæ Benth. et Hook.). Encore un trait saillant — les fruits, de même que les pedoneules de notre plante, sont tous recouverts de petites papilles. Notre espèce doit être référée à la section Onidium du genre Seli- num, laquelle Bentham et Hooker distingue des vrais Selinum par des ailes jugales égales entre elles. Elle appartient au nombre des représentants de la flore alpine des calcaires de l’Abkhasie. De même que Amphoricarpus elegans et Ligusticum Arafe, elle est probablement un reste de la fore de l’époque géologique précédente. Aster Tuganianus N. ALBOFF Planche VIII Glaber, ad caules et foliorum margines seabridus; rhizomate indu- rato lignoso ramosissimo pluricauli; caulibus dense congestis pumilis erectis flexuosis vel ascendentibus, simplicibus vel parce ramosis, 1-2- cephalis usque ad apicem foliosis; foliis oblongo lanceolatis obtuse api- eulatis integerrimis; peduneulis apice parum inerassatis, breviter tomen- tellis; capitulis medioeribus; involueri phyllis 2-sub 3-seriatis, linearibus 1-nerviis glanduloso-puberulis seariosis sæpe nigrescentibus; exteriori- bus ceteris brevioribus; receptaculo-foveolato; ligulis disei diametro subbrevioribus; achæniis sericeo-villosis, leviter compressis, sectione transversali-elliptieis; pappo sordide-albo dupliei : interiore e setis sca- bridis achænio paullo longioribus, exteriore e setis valde abbreviatis nonnullis paleis angustis intermixtis constante. Caules 8-20 em. Capitulæ 1,75 em. diam. A. roseo Stev., quoad habitum acheniaque parum compressa, affınis; ab eo tamen pappo duplici e setis longis et paleis subsetiformibus abbreviatis constante valde differt. Folia Galatelle Armen. no 34 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (8) Hab. in Abchasia ad rupes calcareas vallis Hecziguära prope mon- tem Czipshiram, alt. 1909 m. Floret septembro. Fruct. octobro (N. Al- boff 1893). Espèce occupant une place tout à fait à part dans le groupe des Aster. Je n’ai pu la placer dans aucune section énumérée par Bentham et Hooker (Gen. Plant., v. II, p. 271). Ses caractères distinctifs sont les suivants : port fort singulier, akènes très peu comprimés et aigrette double (composée de deux séries de soies : les intérieures, véritables soies, allongées, et les extérieures très courtes et aplaties, ayant la forme de lames étroites). Qnant à son port, notre plante a une certaine analogie avec À. roseus Stev. Ce dernier Aster a également les akènes peu comprimés; son aigrette est néanmoins bien différente de celle de notre espèce. Notre plante rentre dans le groupe des espèces endémiques de la flore alpine des calcaires d’Abkhasie. Sa situation isolée dans le genre Aster parle, il nous semble, en faveur de son antiquité. Nous dédions cette espèce à un brave Abkhasien, Touga Moukhba, d’Otkhary, excellent guide et agréable compagnon dans nos voyages. Cyclamen Europæum L. «. typicum. Hab. in pratis alpinis montium calcarearum Min- greliæ et Abchasiæ (Mingrelia : in montibus Migaria et Dzhwari supra pagum Kurdzu, alt. 1800-2000 m.; in jugo Aschi, alt. circa 2400 m. Abchasia : in jugo Ochâczkue, alt. 2400-2500 m.). Floret septembro et octobro (Krasnoff 1890, N. Alboff 1893). 6. ponticum N. Alboft. Tubere sæpe multo majore; foliis interdum amplis semper remote, simplieiter vel duplieatim, plus minus regulariter, serrulatis, serrulis parvis obtusis carthilagineis; corollæ laeiniis, quam in typo, latioribus, ovatis vel lanceolatis, obtusioribus. Hab. in Abchasia ad rupes calcareas fissuræ fluminis Okum, alt. circa 300 m. (N. Alboff 1892, 1893). Folia interdum 7-7 ‘2 em. longa et æquilata. Corollæ laciniæ 1,5- 1,8 cm. Le Cyclamen Europæum L. manifeste au Caucase une tendance très prononcée à varier. Il apparaît ici sous deux variétés. L’une de celles-ci est propre à la région alpine des montagnes calcaires de Samourza- RS (9) N. ALBOFF. FLORE DE LA TRAOSCAUCBSIE. 259 kagne (Abkhasie du Sud) et de Mingrélie; l’autre à la région inférieure de mêmes montagnes. L’une et l’autre fleurissent en même temps. La première variété ne diffère presque en rien du type du Cyclamen Europæum L.; ses feuilles sont seulement toujours orbiculaires, jamais acuminées ou anguleuses; tantôt elles sont entières, tantôt elles pré- sentent de petites crénelures, jamais des ondulations ou angles ren- trants. Cette variété a été découverte au Caucase par M. Krasnoff, en 1890, sur la frontière de la Svanétie et Samourzakagne '. En 1893, je l’ai retrouvée sur la chaîne Okhätschkoue, en Samourzakagne, et en outre, j'en ai découvert un nouvel habitat en Mingrélie. La seconde variété s'éloigne tellement du type que tout d’abord je pensais y voir une espèce distincte. Elle en diffère par d’amples tuber- cules, par des feuilles à dimensions plus grandes, et par des pétales plus larges et obtus. En outre, ses feuilles sont toujours plus ou moins régulièrement dentées sur le bord (folia serrulata). Toutes ces particu- larités changent tellement le port de la plante, qu'à première vue, il est difficile de croire qu’elle appartient à la même espèce que la variété décrite ci-dessus. Cependant, vu les variations que subit la grandeur des feuilles et du tubercule chez notre plante, nous croyons plus pru- dent de la référer au C. Europæum L. Cette variété a été rencontrée par moi en Samourzakagne (dans le défilé d’Okoum), en 1892. M. Med- wedeff, botaniste distingué au Caucase, me dit l’avoir vue dans une autre localité de l’Abkhasie, notamment dans le défilé du Galisga (près Tkwartschély). NB. Tous les autres habitats au Caucase du C. Europæum L., cités par Ledebour, se réfèrent évidemment au Cyclamen Coum Mill., qui a toujours été confondu par des anciens auteurs avec C. Europæum L. (comparez Boiss., FT. or. IV, p. 11). Alsine Rhodocalyx N. ALBOFF Planche VIII Laxe cæspitosa pumila; caudiculis elongatis valde ramosis, basi longe denudatis prostratis; cauliculis ascendentibus foliis anguste linearibus ad marginem parce setoso-ciliatis dense obsitis cymoso-2 floris, rarius 1-Horis; foliis turionum sterilium dense congestis erectis strictis faleatis; 1 A. Krasnoff, énumération des plantes récoltées en Svanétie (Bull. de la Soc. des Natur. de Kharkoff, 1892). 256 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (10) axillis fascieuliferis; pedicellis cum bracteis calvcibusque dense glandu- loso-hirtis; calyeis atrorubentis laeiniis late linearibus oblongisve obtu- sissimis, margine late scariosis, nervis obsoletis; petalis calyce tertia parte longioribus lanceolato-spathulatis; staminibus 7-8; stylis sæpis- sime quinque, rarius 4-6, rarissime 3; capsulis pyramidato-conieis calyce 1 '/s-plo vel fere 2-plo longioribus; valvis sepissime quinque, rarius 4; seminibus discoideis fimbriato-eristatis faciebus lævibus. A. macrocarpæ Fenzl. (Lebeb. Fl. Ross., v. I, p. 353) maxime affınis; cæspitibus laxioribus, caulibus bifloris, petalorum et capsulæ magni- tudine, stylorum et valvarum numero, seminibus lævibus ab ea disce- dit. Calyeibus majuseulis speciosis atrorubeutibus, caudiculis longissimis laxe ramosis basi longe denudatis, stylorum et valvarum numero pentamero insignis est. Calyx 5-6 mm. Capsula 8-9 mm. Petala vix 7 mm. Folia etiam quam in Alsine ciliata Schmalh. angustiora, ad marginem pilis longis parce obsita, ceterum glaberrima. Hab. in Provincia Maris Nigri ad rupes calcareas montis Fisht, cirea 2700 m. alt. Fructificat septembro (N. Alboff 1893). La plante que nous deerivons iei est remarquable par ses grands sépales d’un rouge foncé et par le nombre pentamere de ses styles et des valves de sa capsule. Elle est étroitement reliée à Alsine imbricata C. A. M. et surtout à À. macrocarpa Fenzl., ayant les mêmes graines présentant des erêtes à leur bord, les mêmes tiges, les feuiiles portant des faisceaux foliaires dans leur aisselle (axille fasciculiferæ). En par- tieulier, elle se distigue d’Alsine macrocarpa par ses tiges a deux fleurs, par les dimensions relatives des diverses parties de la fieur, par des graines lisses à la surface, ete. Elle diffère d’Alsine vmbricata par des feuilles plus étroites, celles des turions stériles toujours dressées, par la grandeur relative du calyce et de la capsule. Alsine ciliata Schmalh. ', espèce voisine d’Alsine umbricata C. A. M., que je suis disposé à consi- derer comme une simple variété de celle-ci, déjà décrite par Fenzl. sous le nom de vestita (Ledeb. Fl. Ross., 1, p. 352 ?), ne ressemble pas plus à la nôtre que d’autres variétés d’A. imbricata. 1 5. Schmalhansen, Neue Pflanzenarten aus dem Kaukasus (berichte der Deutsch. Botan. Gesell., Band X, Heft 6, S. 287). 2 N. Alboff, Énumération des plantes recueillies dans le vilayei de Trébizonde (Acta -Horti Petropslitani, vol. XII, no 8, 1893). a% (il) N. ALBOFF. FLORE DE LA TRANSCAUCASIE. 257 L’Alsine Rhodocalyx est un représentant caractéristique de la flore alpine des ealeaires de la Cireassie (district Tschernomorsky). Jurinea Levieri N. ALBOFF. Subacaulis eæspitosa; rhizomate erasso lignoso, rosulas steriles et scapigeras edente, collo valde inerassato, petiolis vetustis nigrescentibus dense vestito; foliis supra viridibus nitentibus rugulosis, interdum parce arachnoideis, subtus dense tomentoso-canis, turionum fertilium lanceo- lato-oblongis pinnato-partitis, particionibus utrinque 7-9 linearibus obtusis ereeto-patulis vel patentissimis, versus basin et apicem decres- centibus, integris vel obtuse denticulatis; rachide integra latitudinem pinnarum subæquante, nervo albo subtus valde prominulo pereursa, in petiolum longum ima basi dilatatum 3-nervium abeunte; foliis turio- num sterilium paullo angustioribus pinnatifidis pinnis remotiuseulis rachide multo angustioribus vel simplieibus spathulatis, omnibus in petiolos longe attenuatis: scapis monocephalis folia duplo vel plus quam duplo superantibus, striato-suleatis, parte superiore plus minus tomen- toso-floccosis, tandem glabratis, præter squamam setaceam nudis; eapi- tulis hæmisphærieis medioeribus; involueri phyllis lanceolato-linearibus scariosis parce arachnoideis tandem glabratis margine scabridulis, omnibus subæqualibus, plus minus longe subulatis, exterioribus et mediis parte superiore patulo-reflexis, intimis reetiuseulis; receptaculo setoso, setis achænia oceultantibus; achænts albidis obpyramidatis tetragonis profunde suleatis; pappi setis in annulum connatis, Cum eo deciduis, valde inæqualibus; interioribus achænio 2 '/e-3-plo longiori- bus, exterioribus brevissimis omnibus barbellato-scabris. Achænia 2 '/-4 mm. longa. Pappi setæ interiores 7-10 mm. Cau- les 13-20 em. Folia 7-9 em. longa, 1 ‘/2-2 ‘/2 sub-3 em. lata. Pinnæ 7-10-15 mm. longæ. 1 ‘/ mm. latæ. Capitulum fructiferum 2-3 em. diam. Jurineæ coronopifoliæ Sommier et Levier maxime affinis. Differt : statura robustiore, foliis pinnato-partitis et simplieibus, rigidiuseulis rugulosis, subtus magis tomentosis, supra glabriuseulis, pinnulis 7-9 patentibus; pappo breviore deciduo. Hab. in Provincia Maris Nigri (Circassia) ad rupes calcareas montis Fisht, alt. eirca 7000 ped. Fl. augusto. Fr. septembro (N. Alboff, 1893). 2 Cette espèce diffère au même degré du J. coronopifolia, espèce 258 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (12) récemment décrite par MM. Sommier et Levier !, que celle-ci diffère du J. cartaliniana Boiss. Ces trois espèces, toutes propres au Caucase, J. coronopifolia, Cartaliniana et la nôtre, forment un groupe très naturel des Jurinee acaules pinnatifohiæ. Outre les feuilles pinnées, notre espèce ayant encore les feuilles simples, elle représente une tran- sition de ce groupe à celui des J'urineæ subacaules integrifohæ, auquel appartiennent : J. bellidioides Boiss. et J. pumila N. Alboff. Cette plante rentre dans le nombre des espèces endémiques de la flore alpine des montagnes calcaires de la Cireassie (district Tscherno- morsky). Nous avons le plaisir de dédier notre espèce à M. le D' Émile Levier, de Florence, notre savant collaborateur à la flore du Caucase. Chambésy, 1° mars 1894. 1 Sommier et Levier, Plantarum Caucasi novarum vel minus cognitarum manipulus secundus (Act. Nort. Petrop., v. XII, N. 3, 1893). Nous remercions ici les auteurs, qui nous ont aimablement communiqué les échantillons authentiques du J. coronopifolia. els NO ©: Be) RECHERCHES SUR I SNATOMIE COMPARE DU GENRE THUNBERGIA Lax. vu. PAR Charles ROULET INTRODUCTION La structure anatomique de quelques espèces du genre Thunbergia Lin. fil. avait attiré à plusieurs reprises l’attention de divers botanistes en raison des curieuses anomalies qu’elle présentait. M. le Professeur Radl- kofer dans son Beitrag zur afrikanischen Flora ayant cité le fait que ces anomalies n'étaient pas les mêmes pour toutes les espèces du genre et ayant émis le vœu qu’une étude d'anatomie comparée du genre fût faite pour voir si l’on ne pourrait pas en tirer quelque profit pour la systématique, j'ai entrepris ce travail au laboratoire de botanique systématique et d'anatomie végétale sur le conseil et sous la direction de M. le Professeur Dr R. Chodat. Qu'il me soit permis d'exprimer d’abord ici à mon cher maître toute ma reconnaissance pour les conseils qu’il m’a prodigués durant tout mon travail et pour l'intérêt avec lequel il en a suivi le développement. Jai eu à ma disposition les matériaux de l’herbier Delessert, de l’herbier Boissier, de l’herbier De Candoile, de l’herbier du Museum de Paris et enfin ceux de l’Herbier de Coimbre et plusieurs types de celui de Munich. J’ai aussi eu quelques espèces du Jardin botanique de Genève et du Jardin botanique de Lyon. Je saisis l’occasion de remercier MM. J. Müller, Barbey, E. Autran, Alph. et C. de Candolle, Ed. Bureau, Bonnet, Henriquez, Radlkofer, Solereder et Sauvageot pour le concours bienveillant qu'ils m'ont ainsi prêté et sans lequel il m’eüt été impossible d'entreprendre ce travail. 269 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (2) M. ie Dr G. Lindau de Berlin a eu l’obligeance de m'envoyer dernière- ment encore des fragments de tige des nouvelles espèces de Thun- bergia publiées par lui dans les Botanische Jahrbücher de A. Engler. Je l'en remercie aussi vivement. BIBLIOGRAPHIE 1. T. Anperson : Journ. of Linn. Soc., IX, LAS, 1867. — loc. cit., 1864-1865, p. 20. 2. Baker : in Journal Lin. Soc., 1883, p. 207. — l. c., 1885, p. 228. — l..€., 1889, p. 308. — l. c., 1890, p. 338. 3. De CANDOLLE : Prodromus, XI, von Nees. 4. Cropar : Contribution à l'étude des anomalies du bois. Extrasso degli Atti del Congresso Botanico Internazionale, 1892. 5. CHoDAT : Sur l'origine des tubes criblés dans le bois. Laboratoire de bota- nique, 1892, 1re serie, fascic. U. Extr. des Arch. des Sc. phys. et nat. Troisième période, t. XXVH. 6. Cuopar et Rouzer : Structure anormale de la tige de Th. laurifolia. Labora- toire de botanique, 1re série, fascie. HE. 7. HÉRAIL : Anatomie comparée des Dicotylées. Ann. Sc. nat., série VII, 1885, p. 203-314, avec 6 pl. 8. Hogeix : Ueber die systematische Bedeutung der Cystolithen bei den Acan- thaceen. Sep. Abd. aus Engl. Bot. Jahrb., Bd V, Heft L. 188%, p- 9-6. 9. Hooker : Flora of britisch India, vol. IV. 399-393. 40. Linpau : in Engl. Jahrb., XVIM. 1893, p. 89. — loc. cit, XVII, Bd. , Heft 3-2. 1893. Beiblatt zu den Bot. Jahrb., no 41, p. 31. A1. Moore : Journ. of Bot., new. series IX. 1880, p. 1-8, 37-42. 12. OLiver : in Botany of Speke and Grant. Exp. Trans. Lin. Soc., XXIX. 1875, p. 124. 13. RADLKOFER : Beiträge zur afrikanischen Flora, Abh. des. Naturwiss. Ver. in Bremen, VI, p. 216-435. 14. Russow : Ueber eigenthümliche Nadelzellen der Acanthaceen. Sitzungsber. der Dorpat. Naturforschergesell., 1880, S. 308-316. 15. Vesque : Sur quelques formations cellulosiques locales. An. Se. nat., séries VI, XI. 1881, p. 181, tab. 9, fig. 1-4. — Anatomie comparée de l'écorce. Cap. III, le liber b. Structure de Hexacentris coccinea et Th. grandiflora. Ann. Sc.nat., ser. VI, t. I. 16. SOLEREDER : Ueber den systematischen Werth der Holzstructur bei den Dicot. München, p. 197. (2) ©. ROULET. DU GENRE THUNBERGIA LIN. FIL, 261 CHAPITRE I Structure de la tige. La tige de la plupart des espèces du genre Thunbergia est caractérisée par la présence de deux sillons courant le long de l’entre-nœud, opposés et alternant en croix d’un entre-nœud à l’autre. Ils correspondent aux côtés sur lesquels naissent les feuilles et les bourgeons axillaires, et l’enfoncement très marqué de la tige à l'endroit où sort le bourgeon est certainement en relation avec l'apparition de ce dernier. Les deux sillons sont nettement visibles sur une section transversale sous forme de deux vallécules situées l’une vis-à-vis de l’autre et dominées de chaque côté par une côte ou corne (voir fig. 1). Cette apparence générale Fig. 1. — Section transversale d'une tige de Th. pendula. 59/1 est très marquée chez les tiges jeunes; elle l’est aussi plus ou moins suivant les espèces : c’est ainsi que les deux vallécules sont peu visibles chez Hexacentris coccinea Nees alors qu'elles le sont nettement chez Thunbergia capensis Thunb. H est presque superflu de dire que chez les espèces dont la tige s’épaissit, toute trace de sillons disparaît dès que le périderme fait son apparition. BULL. HERB. BOIss., avril 1894. 18 262 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (4) A. L’epiderme. Dans toutes les espèces de Thunbergia, il est collenchymateux. Il est formé d'une seule assise de cellules; dans quelques espèces, certaines d'entre elles sont subdivisées par une cloison tangentielle (fig. 2). C’est Fig. 2. — Epiderme et hypoderme de Th. affinis Moore (sect. tr.). 37% ce que j'ai observé chez Thunbergia affinis Moore, Th. sinuata Wall. et Th. reticulata Hochst. Une cutine assez mince recouvre la surface de cet épiderme; jamais, à ma connaissance, la cutinisation n’envahit la cellu- lose de la péricline extérieure. Je n’ai point rencontré chez ces plantes les modifications qui sont caractéristiques pour les plantes xérophiles. La cellulose qui constitue l’échaffaudage des cellules épidermiques reste à l’état jeune et mou; elle se teint en rose clair avec le réactif genevois comme le font du reste les épaississements collenchymateux d’autres plantes. Jamais je n’ai rencontré, si ce n’est dans des individus fort Fig. 3. — Epiderme et hypoderme de la tige de Hexacentris coecinea. 409/; (9) C. ROULET. DU GENRE THUNBERGIA LIN. FIL. 263 jeunes, la péricline externe amincie; toujours plus épaisse que les anticlines, elle n’atteint pas une épaisseur considérable dans les espèces qui sont groupées par Nees dans le genre Hexacentris (fig. 3). Elle n’est pas non plus très épaisse chez les Thunbergia affinis Moore, Th. alata Boj. (fig. 2), mais chez certaines espèces cette cellulose atteint un grand développement. C’est ainsi que chez Thunbergia Cycnium Moore et Thunbergia Fischeri Engl. la péricline externe équivaut et Fig. 4. — Epiderme et hypoderme du Th. Fischeri Engl. (sect. transv.). 409/: dépasse même dans cette dernière espèce le lumen de la cellule (fig. 4, fig. 5). Les anticlines sont le plus souvent constituées (sect. transv.) par ee &, x = Fig. 5. — Section transversale de l’epiderme et de l'hypoderme de Th. Cyenium Moore. *%%/ı no 04 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (6} deux cônes opposés de cellulose avec un amincissement médian; cette disposition est nettement visible par exemple dans le Thunbergia Cye- nium (fig. 5). La péricline interne des cellules épidermiques est aussi collenchymateuse et ordinairement confluente avec un hypoderme de la même nature. En conséquence, on ne peut souvent pas juger de son épaisseur respective. l Les cellules stomatiques sont toujours petites et jamais très enfoncées (fig. 2); elles peuvent même être légèrement proéminentes (fig. 6). Vues Fig.6.— Section transversale de l’épiderme et hypoderme du Th. tomentosa. 49/; de face, elles présentent la disposition des stomates du Sedum. Chez le Thunbergia reticulata Hochst. quelques cellules épidermiques contiennent des cystolithes arrondis tantôt centripètes, tantôt centrifuges et toujours très petits. C’est la seule espèce chez laquelle j'aie retrouvé cette for- mation qui n’est pas aussi nette chez ce Thunbergia que chez les autres Acanthacées qui présentent des cystolithes. Du reste, comme l’ont déjà Fig. 7. — Section transversale de l’épiderme et hypoderme du Thunbergia angolensis Moore. 40/ (7) C. ROULET. DU GENRE THUNBERGIA LIN. FIL. 265 cité quelques auteurs (Voyez Bibliographie), les cystolithes ne sont pas caractéristiques pour le groupe des Thunbergiées. Chez Thunbergia ango- lensis Moore, certaines cellules épidermiques sont devenues (fig. 7), comme le montrent les sections longitudinales, de véritables scléréides. L’epiderme porte différentes sortes de poils. Les uns sont longs, aigus, uni- ou bicellulaires, à parois épaisses et cutinisées; d’autres sont de Fig. 8. — Epiderme et hypoderme du Thunbergia pendula (Hexac. coccinea?) (sect. transv.). #9 petits poils capités caractéristiques qui se rencontrent chez toutes les espèces de Thumbergia (fig. 8, fig. 4). Les deux sortes de poils peuvent du reste se rencontrer sur la même espèce. B. L’ecorce. L’ecorce n’est pas très épaisse chez les Thunbergia; dans une tige adulte, elle ne dépasse pas en largeur celle du bois. Les premières assises de cette écorce sont toujours subcollenchymateuses et c’est à cetle cause qu'est due l'épaisseur de la péricline interne de l’epiderme, souvent plus grande que celle des anticlines. On remarque cependant quelques méats entre ces cellules subcoïlenchymateuses. C’est dans ces premières assises corticales que se trouvent localisées des fibres hypo- dermiques lignifiées, se colorant en jaune vif par le réactif genevois. Cet hypoderme fibreux ne fait défaut dans aucune des espèces que j'ai examinées, mais il peut être disposé de différentes manieres. En effet, chez certaines espèces, ces fibres sont limitées à une seule assise sous- épidermique (par places, des cellules d’une seconde assise corticale sont aussi transformées en fibres); elles constituent alors des bandes ein 20 QU EE 266 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (8} allongées, étroites, plus ou moins continues autour de la tige. C’est la disposition que l’on rencontre chez les espèces Meyenia Hawtaynü Wall. et Meyenia longiflora où cette zone parfaitement continue n’est inter- rompue que là où se trouvent les stomates, Th. fragrans Roxb., Th. alata Boj., Th. convolvulifolia 3.-G. Baker, Hexacentris coccinea Wall., Th. Har- risi Hook., Hexacentris mysorensis T. Anders., Th. angulata Hils. et Boj., Th. atriplicifolia E. Meyer, Th. capensis Thunb., Th. annua Hochst., Th. cyanea Boj., ete., dans lesquels l'hypoderme fibreux est interrompu ca et là par des zones de cellules collenchymateuses (fig. 5, fig. 2, 6, 8, fig. 10). Une autre disposition est celle qu’on observe chez Th. grandi- flora Roxb., Th. Cycnium Moore, Th. gentianoides Radl. Les fibres sont en paquets allongés plutôt radialement et pénétrant en forme de coins dans l'écorce (fig. 5, fig. 9). La zöne de fibres n’est pas alors continue, Fig. 9.— Épiderme et hypoderme du Th. grandiflora Roxb. (sect. transv.). 400; mais ces paquets fibreux sont séparés les uns des autres par plusieurs rangées de cellules collenchymateuses. Il y a du reste des passages entre les deux types extrêmes représentés par Meyenia Hawtaynii Wall. d’un côté et Th. Cycnium Moore de l’autre. On peut voir des types intermé- diaires, par exemple, dans Th. cerinthoides Radl. et Th. Fischeri Engl. (fig. 4); dans cette dernière espèce le collenchyme le dispute aux fibres dans la partie hypodermique. Les fibres des assises sous-épidermiques sont toujours allongées, pointues aux deux extrémités, à ponctuations obliques très étroites, en (9) C. ROULET. DU GENRE THUNBERGIA LIN. FIL. 267 un mot des stéréides. Dans une seule espèce, Th. angolensis Moore, ces fibres sont remplacées par de véritables scléréides à ponctuations larges et horizontales. Chez cette espèce, les scléréides sont en longues bandes étroites et en relation avec les scléréides épidermiques citées plus haut (fig. 7). Un caractère particulier aux fibres hypodermiques chez toutes les espèces de Thunbergia, c’est d'être pour ainsi dire englobées dans les cellules subcollenchymateuses de sorte que la lamelle moyenne a con- servé son caractère cellulosique ainsi qu'on peut le voir facilement en employant le réactif genevois. Cette disposition est beaucoup plus frap- pante lorsque les fibres sont en paquets allongés radialement (fig. 5, fig. 9). Chez Meyenia Hawtaynü Wall. dans laquelle les stéréides sont en zône parfaitement continue, la disposition citée est moins apparente. Le caractère de posséder un hypoderme fibreux est probablement spé- cial dans la famille des Acanthacées au groupe des Thunbergiées. C'est ainsi qu'on les retrouve dans le genre Monochlamys et dans le genre Mendoncia. On ne retrouve par contre pas ces fibres dans les genres : Acanthus, Ruellia, Dipteracanthus, Barleria. Les assises hypodermiques sont alors souvent collenchymateuses. Fig. 10.— Lacunes corticales du Th. pendula. 37/1 268 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (10) Les assises suivantes de l’&corce sont composées de cellules polyé- driques laissant entre elles des méats assez considérables. Chez plusieurs espèces même, comme Thumbergia pendula, Meyenia longiflora Benth., en quatre points de la tige correspondant aux cornes bordant les deux sillons mentionnés plus haut, on trouve dans l’&corce deux ou trois grandes la- cunes absolument semblables à celles que l’on rencontre chez les plantes aquatiques. Ces lacunes sont assez grandes pour que l’on puisse déjà les remarquer à un faible grossissement (fig. 10). Souvent les cellules de l'écorce sont remplies de matières oléorésineuses brunätres, plus rare- ment d’oxalate de chaux qui ne se trouve jamais alors en oursins mais sous forme d’aiguilles en raphides courtes, ou sous la forme des petits cristaux ordinaires. J'ai aussi étudié la formation du périderme chez plusieurs espèces. notamment chez Thunbergia atriplicifolia E. Meyer et Th. Vogeliana Benth. (fig. 11). Il se forme aux dépens d’une assise de phellogène qui = =. SFT; À M 5 Vo) Bea HEN 22 N Fig. 11. — Formation du périderme chez Th. Vogeliana Benth. (sect. transv.). #°%ı nait dans une des premières assises de l'écorce au-dessous de l’hypo- derme fibreux, de sorte que ce dernier, inutile désormais, sera enlevé avec l’épiderme. Ainsi, contrairement à ce qui arrive chez d’autres plantes (11) C. ROULET. DU GENRE THUNBERGIA LIN. FIL. RO 69 munies de côtes saillantes et où le phellogène prend naissance à des profondeurs différentes sous les sillons et sous les côtes, ici le phello- gene n'est pas plus sous-épidermique sous les sillons que sous les côtes et les faisceaux de fibres sont rejetés avec l’epiderme sur tout le pour- tour de la tige. Certaines cellules de l'écorce peuvent épaissir fortement leurs parois. on rencontre alors ca et là des fibres corticales à lumen large colorées en jaune orangé par le réactif genevois; elles ne forment pas de gros amas, mais sont dispersées. Chez le Thunbergia angolensis Moore, ces cellules épaissies sont groupées au nombre de cinq à dix et sont de véritables sclereides en tous points semblables aux scléréides hypodermiques de la même espèce mais de dimensions plus considérables (fig. 12). à EN FI eG; TN Fig. 12. — Scléréides corticales du Th. angolensis Moore. #°/1 Un caractère distinctif général du genre Thunbergia est d’avoir tou- jours une dernière assise corticale nettement différenciée en endoderme. Dans toutes les espèces que j’ai examinées, cette assise se différencie de très bonne heure et ressort déjà à un faible grossissement. Cet endo- derme, composé de cellules étroitement unies entre elles, présente tou- jours d’une facon très nette les épaisissements cutinisés de ses parois radiales; il est souvent aussi caractérisé en même temps comme assise amylifère (gaine amylifere). Les plissements subérisés de cette assise peuvent apparaître en section transversale sous forme de bandes tangen- tielles plutôt étroites et occupant le milieu de la paroi. Ces bandes qui ressortent bien sur des sections transversales traitées à l’eau de javelle et colorées par le réactif genevois par la coloration jaune paille qu'elles 270 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (12) prennent sont encore bien plus marquées, nous le verrons, dans la racine. Outre l’amidon qui se rencontre quelquefois, l’endoderme peut renfermer aussi de l’oxalate de chaux dans ses cellules. Lorsque l’oxalate se rencontre dans l'écorce, il est surtout localisé dans les assises immé- diatement superposées à l’endoderme. C. Le cylindre central. Le cylindre central du genre Thunbergia se fait remarquer immédiate- ment par des anomalies de structure qui ont déjà à plusieurs reprises attiré l'attention des botanistes. Le cylindre central est nettement séparé de l'écorce d’abord par l’en- doderme qui, je l’ai dit, est toujours bien différencié, puis par un péri- cycle aussi nettement différencié que l’endoderme et apparaissant même avant lui dans le méristème fondamental. Ce péricycle est généralement constitué par une seule assise de cellules. A certains endroits, il est com- Fig. 12 bis. — Portion d’uue section transversale d'une tige d’Afromendoneia Gilg. *%%ı | (13) C. ROULET. DU GENRE THUNBERGIA LIN. FIL. 271 posé par deux cellules superposées, mais alors une ou les deux cellules sont transformées en fibres. Ces fibres, plus ou moins nombreuses, ne forment jamais une zone continue (fig. 4). Ce sont de véritables stéréides. Je n’ai jamais observé de «scléréides » péricycliques dans le genre Thun- bergia, contrairement à ce qu’on observe chez Mendoncia ou les stéréides sont souvent réunies par des scléréides à larges ponctuations. Cette dispo- sition se remarque aussi dans le nouveau genre Afromendoncia Gilg, ou les scléréides envahissent aussi la partie libérienne. Sur une section transversale de cette espèce on apercoit alors à un faible grossissement une zone fibreuse assez large autour du cylindre central (fig. 12 bis). Chez les trois espèces Thunbergia capensis Thunb., Th. cyanea Boj., Th. gentianoides Radl., les fibres font complètement défaut au péricyele. C'est Russow qui cita le premier la présence d’une anomalie de structure dans la tige de Hexacentris coccinea Nees, mais il ne s’y arrête pas et ne la décrit pas en detail. Vesque, le premier, la déerivit et en rechercha l’expli- cation dans Thunbergia grandiflora Roxb. et Hexacentris coccinea Nees. Il observa sur une section transversale d’une tige de ces espèces « seize lames rayonnantes allant de l'écorce jusqu’au bois primaire et composées de couches alternantes de bois et de liber; » puis il explique cette ano- malie par la production à la partie interne du cambium d'éléments paren- chymateux et criblés. Herail reprit ensuite l'étude de cette anomalie chez les deux espèces Hexacentris coccinea Nees et Thunbergia alata Boj. et arriva à une conclusion différente de celle de Vesque en expliquant l’ano- malie en question comme se formant d’une facon identique à celle dé- crite par lui pour les Strychnos et n’en différant que par une plus grande régularité dans sa formation. Il se serait donc formé d’abord de véritables coins libériens analogues à ceux de la tige des Bignoniacées et ces coins se seraient fermés ensuite par du bois produit aux dépens d’une assise génératrice née du péricycle. M. le professeur Radlkofer dans ses « Bei- träge zur afrikanischen Flora (Abhandl. des Naturwiss. Ver. Brem., Bd. VITE, 416-455) mentionna en outre des anomalies d’un autre genre dans la tige d’autres Thunbergia de la section Euthunbergia (Nees in DC. pr.). M. le professeur R. Chodat, dans son travail sur les anomalies du bois arrive à la conclusion que l’anomalie des îlots de tubes criblés semblables à ceux des Strychnos est plutôt rare dans le règne végétal, tandis que la plupart des plantes qui présentent des îlots de tissu paren- chymateux et criblé dans le bois les forment de la même manière qu'il a décrite pour les Dicella. M. Chodat et moi-même nous avons alors 272 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (14) repris l’&tude de la formation de l’anomalie citée pour Hexacentris coc- cinea Nees en suivant le developpement des tissus depuis les plus jeunes entre-nœuds et nous sommes arrivés à la conclusion que le phénomène se passait bien de la manière indiquée par Vesque (1. c.). Nous avons montré que cette anomalie était done semblable à celle de Dicella et dif- férente de celle de Sérychnos et que le péricycle n’y prenait aucune part- M. le professeur Radlkofer avait signalé le fait que les anomalies de structure de la tige n'étaient pas les mêmes pour toutes les espèces du genre Thunbergia et c'est ce qui m'a engagé à faire cette étude d’ana- tomie comparée, espérant que je pourrais en tirer quelque profit pour la systématique du genre. Je traiterai d’abord dans ce paragraphe consacré à l'étude du cylindre central des anomalies de structure que présente ce dernier, d’une facon générale, me réservant de revenir ensuite sur l’étude histologique des différents tissus qui le composent. Une première anomalie dans la structure de la tige est celle mention- née plus haut et la plus anciennement décrite (Hexacentris coccinea). Des ilots-bandes de xylème parenchymateux et criblé allongés tangen- tiellement (xc), alternent en direction radiale avec des bandes de tissu ligneux. Ceci se rencontre seulement dans les zones interfasciculaires, et d’une facon accentuée d’abord sur deux côtés seuls de la tige, côtés correspondant aux deux sillons peu marqués du reste chez Hexacentris coccinea Nees. Comme ces sillons sont en relation avec les bourgeons axillaires et qu'ils alternent par conséquent d’un entre-nœud à l’autre, l’anomalie change aussi de côté d’un entre-nœud à l’autre. L'activité du cambium est beaucoup plus considérable des deux côtés où se produit en premier lieu l’anomalie, de sorte qu'une section transversale d’une tige déjà âgée d’Hexacentris coccinea ne présentera pas une section circulaire, mais plutôt elliptique. Sur une de ces sections, j'ai mesuré un diamètre de 5,5 mm. à l’endroit où l’anomalie était développée, et un diamètre de 3,5 mm. de l’autre côté. Sur une section de ce genre, on verra en deux points opposés un grand nombre de bandes libériennes alternant avec des bandes ligneuses, traversées les unes et les autres par des rayons médullaires secondaires qui vont souvent jusqu’au bois le plus intérieur. Le phénomène a déjà empiété des deux autres côtés de facon que, Si nous supposons le cylindre central formé par quatre arcs de cercle, les deux arcs opposés qui présentent l’anomalie sont plus grands que ceux qui ne la présentent pas (fig. 13). Le phénomène ne tarde du reste pas à s'étendre sur tout le pourtour de la tige qui prend alors une section (15) C. ROULET. DU GENRE THUNBERGIA LIN. FIL. 279 parfaitement circulaire el qui continue à s’accroitre indéfiniment de cette manière anormale. Fig. 13. — Section d’un entre-nœud de Hexac. coccinea. 59/1 Reprenons maintenant le développement de cette anomalie depuis les entre-nœuds les plus jeunes. Nous avions montré, M. le professeur Cho- dat et moi, que dans le deuxième entre-nœud, le péricycle est déjà nettement différencié alors que les assises internes de l'écorce sont encore en voie de division; l’endoderme n’est pas encore nettement indiqué. On voit déjà apparaître une ou deux trachées, séparées du péri- cycle par trois assises de cellules (fig. 14). Dans un entre-nœud plus âgé, l’endoderme s'est différencié; il est alors facilement reconnaissable Fig. 14. — Section transversale du deuxième entre-nœud d’Hexacentris coccinea. 0/1 274 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (16) aux épaississements cutinisés des parois radiales de ses cellules. Les cellules situées immédiatement au-dessous de l’assise péricyclique se sont différenciées en tubes criblés et au-dessous on voit l’'ébauche d’une Fig. 15. — Section transversale d'un entre-nœud plus âgé de Hexac. coceinea. 4%/; assise génératrice qui fonctionne ensuite à sa partie interne d’une part en ajoutant des éléments vasculaires au-dessus des premières trachées, d'autre part comme cambium interfasciculaire pour venir raccorder les Fig. 16. — Section transversale d’un entre-nœud plus ägé encore. *%%ı faisceaux primaires (fig. 15-22). Dans une section pratiquée dans un entre-nœud de 0,7 mm. de diamètre, on apercoit le commencement de l’anomalie. L’assise génératrice en effet ne produit plus du bois à sa (17) €. ROULET. DU GENRE THUNBERGIA LIN. FIL. | Fig. 17. — Urigine du bois et de la zone génératrice chez H. coccinea. *°/ı Me Fig. 18. — Même section que dans la fig. 17 mais arc interfasciculaire. *0%ı 276 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (18) partie intérieure qu’au-dessus des vaisseaux primaires qui s'accroissent rapidement par adjonction de nouveaux vaisseaux, et aux deux côtés de Fig. 19. — Même état que dans la fig. 15. 40/1 la tige qui ne correspondent pas aux sillons de cette dernière, et où le bois interfasciculaire s'accroît encore quoique faiblement. Il se forme ainsi en deux endroits de la tige une légère concavité dominée par les Fig. 20.— Formation du bois secondaire interfasciculaire chez H. coccinea. #%/; faisceaux primaires et remplie par des éléments parenchymateux et cri- blés produits à la face interne du cambium (fig. 22 et 25). En effet, pendant (19) C. ROULET. DU GENRE THUNBERGIA LIN. FIL. 277 que ce dernier fonctionnait normalement aux zones fasciculaires, il pro- duisait en deux points opposés de la tige, aux zones interfasciculaires, à Fig. 21. — Develeppemant de l’anomalie chez H. coccinea. 49°,; la place de bois des éléments parenchymateux et libériens, à sa face interne. On voit alors à ces endroits le cambium se déplacer d’une facon centrifuge au-dessus du bois, et c’est ainsi qu'à un moment donné, on Fig. 22. — Développement de l’anomalie chez H. coccinea. 4%/: retrouve des tubes criblés des deux côtés de ce cambium (fig. 21, fig. 22). Ceci ne dure pas longtemps; en effet, lorsque le cambium a ainsi séparé BULL. HERB. BoIss., avril 189%. 19 278 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (20) deux ou trois assises de cellules de tissu mou, il produit de nouveau du bois à sa face interne. Il se forme ainsi des ponts ligneux qui peuvent prendre naissance au milieu du coin de xylème criblé ou bien sur les Fig. 23. — Section transversale d’une jeune tige d'Hexacentris coccinea. #/: côtés et en connexion avec le bois fasciculaire. Quoi qu'il en soit, ces ponts ligneux viennent bientôt faire cesser toute communication mor- phologique entre le coin de tissu mou et le liber normal (fig. 24, 25 et 26). Fig. 24. — Portion d'une section transversale d’une tige d’H. coccinea où les premiers ilots-bandes de xylème criblé sont formés. 4/1 On obtient ainsi des ilots-bandes d’un tissu contenant du parenchyme mou, des tubes criblés avec leurs cellules annexes et parfois des éléments fibreux. C’est pour le tissu « libérien » formé à la face interne du cam- (21) C. ROULET. DU GENRE THUNBERGIA LIN. FIL. 279 Y = KR TRES Q Dem ee Fig. 25. — Schéma de l'apparence générale d’une tige de Hex. coccinea (section transversale). *%/ı Fig. 26.— Portion d’une section transversale d’une tige d'Hexacentris coccinea où les premiers ilots-bandes de xylème criblés sont formés. 2% 280 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (22) Fig. 27. — Formation d'un pont ligneux chez Hexacentris coccinea Nees. *°%/ı oe + = ya 7 7 ZI j INT T. A Rise; Br D LEE OU Fig. 28. — Formation d’un pont ligneux chez Thunbergia laurifolia Lindl. #°/ (23) C. ROULET. DU GENRE THUNBERGIA LIN. FIL. 281 bium que M. le professeur Chodat a proposé le nom de æylème criblé si l'on veut conserver une nomenclature en rapport avec la théorie des régions. Après la formation des ponts ligneux indiquée dans les fig. 22, 24, 27 et 28, il y a de nouveau production d'éléments de xylème paren- chymateux et criblé et ainsi de suite (fig. 13). Ces bandes ligneuses et « libériennes » sont généralement d’abord assez étroites et ne con- tiennent pas de vaisseaux; plus tard, dans les bandes ligneuses supé- rieures, il peut parfaitement y avoir formation de vaisseaux interfasci- culaires. Il arrive du reste que, déjà au commencement, l’activité de l’assise génératrice reste normale au milieu du coin de xyleme paren- chymateux en produisant un gros vaisseau qui établira une communi- cation entre le bois interfasciculaire et le premier pont ligneux et partagera ainsi l'ilot-bande en deux îlots de grandeur sensiblement égale. Cette production alternative de bandes de tissu mou et de tissu lignifié va ainsi indéfiniment : il ne semble pas qu’il y ait comme chez Dicella un arrêt dans la production de l’anomalie. Cette dernière a-t-elle une valeur au point de vue systématique, je pense que oui. En effet, chez toutes les espèces réunies par Nees dans le genre Hexacentris, et qui ont pour caractéristique un calice tronqué, les fleurs disposées en grappes terminales, le stigmate bilabié présentent cette anomalie : alternance de bandes de xyleme criblé et de bandes ligneuses d’une facon régulière de sorte que l’on peut toujours compter, au commencement du moins, un nombre égal de ces ilots de chaque côté comme on peut le voir en examinant les figures. Ce fait qui avait déjà été cité par Radlkofer après l'examen de quatre espèces de cette section se trouve vérifié pour toutes les autres espèces Hexacentris que j'ai eues entre les mains, Thunbergia coccinea Nees, Th. laurifolia Lindl., Th. mysorensis T. Anders., Th. Harrisi Hook., Th. parva Roulet., Th. sinuata Wall., Th. grandiflora Roxb. On peut remarquer certaines différences dans les détails de cette formation suivant les différentes espèces. C'est le Thunbergia grandiflora Roxb. qui présente l’anomalie dans toute sa beauté (fig. 29). Dans cette espèce, les îlots de xylème criblé sont beaucoup plus larges que dans les autres espèces de ce groupe et ils sont aussi très nombreux. De même que chez Hexacentris coccinea Nees et Thunbergia laurifolia Lindl. on remarque bien sur une section transversale la différence entre les côtés qui montrent de bonne heure l’anomalie et ceux sur lesquels elle ne commence que plus tardivement. On remarque encore cette dif- férence dans une section d’une tige d’un diamètre de 5 mm. tandis que 282 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (24) U + > u | | QT fl nl in | a TUN rk ee Fig. 29. — Section transversale d’une tige de Th. grandiflora. 52/1 chez Thunbergia mysorensis T. Anders. et Th. Harrisi W. Hook on ne remarque aucune différence de ce genre; l’anomalie est déjà également Fig. 30. — Section d'un entre-nœud peu âgé de H. parva. 59: (25) C. ROULET. DU GENRE THUNBERGIA LIN. FIL. 283 développée sur tout le pourtour de la tige. Chez Hexacentris parva nov. spec. dans une section transversale d’un entre-nœud de 1 mm. de dia- Fig. 31. — Section d'un entre-nœud plus âgé de H. parva Roulet, 5/1 mètre, il est curieux de voir qu'il n’y a de chaque côté qu’une seule rangée d’ilots. Ceux-ci sont en outre beaucoup plus larges que ceux des Fig. 32. — Section transversale d’un entre-nœud plus âgé de H. parva, diam. 1m,2, 6% autres Hexacentris tandis qu’ils sont moins étirés tangentiellement. Dans la figure 31, on ne voit qu’un seul ilot de chaque côté; dans la figure 32, 284 BULLETIN DE L’HERBIER BCISSIER. (26) on en voit deux et l'apparence générale de ceite section diffère, comme on peut facilement s’en rendre compte en comparant les figures, de celle présentée par la section d’un tige d’Hexacentris coccinea Nees. Les tiges des autres espèces du genre Thunbergia présentent encore d’autres anomalies. Radlkofer (loc. cit., p. 430) a cité pour quatre espèces. l’une se rattachant au groupe morphologique Meyenia, les trois autres au groupe Euthunbergia, une anomalie consistant dans le développement considérable de quatre parties du bois correspondant aux quatre côtés qui bordent les sillons toujours bien marqués dans des tiges jeunes de ce groupe. Prenons comme sujet d’études un des Thunbergia appartenant à cette section et examinons-le depuis les plus jeunes entre-nœuds. Je choisis par exemple le Th. alata Boj. dont j'ai pu obtenir des individus à tous les âges grâce à l’obligeance de M. de Vilmorin qui m'a envoyé un assez grand nombre de graines de cette espèce. On verra d’abord se diffe- rencier dans le cylindre central six faisceaux, dont quatre correspondent aux quatre angles de la tige et deux. de moindre importance, se trou- vent des deux côtés de la tige qui alternent avec les sillons de cette der- nière; dans une tige à cet état on peut déjà très bien distinguer endo- Fig. 33. — Section transversale d’un entre-nœud encore jeune de Th. alata. *°/ı derme et péricycle; les assises de l'écorce y sont remplies d’amidon : on aperçoit au-dessus des faisceaux une ébauche d’assise génératrice. Dans un entre-nœud plus âgé, les zones interfasciculaires montrent des subdi- visions dans leurs cellules, il se forme un cambium qui produira du bois à sa partie intérieure pour venir réunir les différents faisceaux primaires. On a alors un anneau de bois continu et une structure de tige parfaite- (27) C. ROULET. DU GENRE THUNBERGIA LIN. FIL. 285 ment régulière. Mais elle ne reste pas longtemps ainsi. En effet si de deux côtés de la tige la croissance interfasciculaire se fait normalement, il n’en est pas de même vis-à-vis des sillons. Grâce au développement plus rapide des zones fasciculaires par l’adjonction de gros vaisseaux les zones interfasciculaires restent en arrière et il se forme ainsi une conca- vité qui est remplie par du tissu mou (fig. 33); la production du bois est remplacée par une production de parenchyme et de tubes criblés qui se fait comme chez les Hexacentris à la face interne du cambium. En effet, si dans une section d’un entre-nœud où l’invagination a commencé on aperçoit encore le cambium appliqué à la surface du bois (fig. 34), à un \ Ne RE Ian en N Fig. 34. — Portion d'une tige encore jeune de Th. alata vue à un fort grossissement (sect. transv.). 49/1 état plus âgé on ne tarde pas à le voir s'éloigner en séparant des éléments parenchymateux vers. sa face interne (fig. 35). Tandis que sur certaines parties de la zone interfasciculaire cette production d'éléments mous continue, sur d’autres points il y a production de bois d’une facon nor- male, avec ou sans vaisseaux, de sorte qu’une tige plus âgée présentera 286 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (28) Fig. 35. — Formation de l’anomalie de structure du Th. alata. 4%/; Fig. 36. — Section transversale d’une tige de Th. alata déjà âgée (sect. transv.). 41/1 en deux endroits opposés un certain nombre de coins de xylème paren- chymateux pénétrant dans le bois (fig. 36). Ces coins peuvent ensuite se (29) C. ROULET. DU GENRE THUNBERGIA LIN. FIL. 287 fermer comme chez les Hexacentris, mais en général c’est par le déve- loppement latéral des zones fasciculaires à gros vaisseaux que se fait la fermeture (fig. 37). On voit bien encore dans cette figure une cellule ligneuse au milieu, mais c’est un fait exceptionnel et il suffit de compa- rer cette figure avec celle qui montre la formation d’un pont ligneux chez Thunbergia laurifolia Lindl. pour juger au premier coup d’œil de la différence (V. aussi fig. 55). Dans une tige plus âgée de Thunbergia reticulata Hochst. qui appartient au même groupe, on verra que le phénomène qui a commencé Fig. 37. — Fermeture du coin par développement latéral des ponts ligneux chez Th. alata. *%/: de la même manière que pour le Th. alata Boj. s’est ensuite étendu sur tout le pourtour de la tige de sorte qu’une section transversale de cette dernière présente toute une série d’ilots et de coins de xyleme paren- chymateux et crible dans sa masse ligneuse. On peut se demander en quoi cette anomalie diffère de celle précédemment décrite pour les Hexacentris. Elle n’en diffère pas essentiellement puisque l’une comme l’autre résultent du même fonctionnement anormal de l’assise généra- 288 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (50) trice. Mais si l'on considère que chez le Th. alata Boj. le phénomène commence un peu autrement, par formation d’un coin profond et déve- loppement très rapide du bois fasciculaire, que ce n’est que plus tardive- ment que les ponts ligneux apparaissent, qu'ils se forment généralement par développement latéral des zones fasciculaires, on conviendra qu'il y à lieu de séparer ces deux anomalies. Une autre différence est que chez les Th. alata Boj., Th. reticulata Hochst. les éléments cellulosiques sépa- rés vers la face interne du cambium ne se differencient en tubes criblés li IN SL Al in! g/l N m Fig. 38. — Section transversale d'une tige déjà âgée de Th. fragrans. *%ı qu'une fois protégés par les ponts ligneux. Enfin, le procédé n’est plus si régulier. Tandis que chez les Hexacentris on peut toujours distinguer un nombre déterminé d’ilots-bandes de tissu mou et que ces derniers affec- tent une forme plutôt régulière : rectangulaire ou elliptique, on ne peut plus faire une pareille distinction chez les Thunbergia de cette section. Il suffit de jeter un coup d’eil sur une section transversale de tige de Thunbergia reticulata Hochst. pour se convaincre qu'il n'y a plus aucune régularité dans le développement de l’anomalie; les îlots sont dispersés sans ordre dans la masse ligneuse (voir aussi fig. 36). En outre leur (51) C. ROULET. DU GENRE THUNBERGIA LIN. FIL. 289 forme n’est plus régulière ainsi que le montrent les figures. De même que chez les Hexacentris lanomalie d'une tige jeune (fig. 33) correspond aux sillons; elle change de côté d’un entre-nœud à l’autre comme ceux- ci. J'ai dit plus haut que les deux autres arcs interfasciculaires ne pré- sentaient pas une pareille anomalie au commencement, mais ils ne sont pas pour cela parfaitement réguliers. En effet, le petit faisceau intercale dans ces zones-là s’accroit un peu plus que le reste de l’arc convexe (fig. 33), de sorte qu'il sépare en deux l’arc liberien étroit de ces côtés. On comprend que ce caractère puisse avoir son importance en favorisant dans la suite l’anomalie dans cette partie-là de la tige. Le type du Thunbergia alata Bojer nous mène directement à un autre type, le mieux représenté par le Thunbergia fragrans Roxb. et ses nom- breuses variétés. Dans une tige âgée (3 mm. de diam., fig. 38) de Th. fragrans, on voit que toute la masse ligneuse est déchiquetée et entamée Fig. 39. — Section d’un entre-nœud du Th. fragrans. 4/1 assez profondément en certains endroits par des coins de tissu mou cel- lulosique qui sont composés de parenchyme et de tubes criblés. On peut en outre voir quelques petits îlots de xylème criblé mais très dispersés et visibles seulement à un fort grossissement. Une tige jeune, à son pre- mier entre-nœud, montre absolument la même structure qu'une tige du même âge du Th. alata Boj. Une fois l'anneau ligneux complet il ya de nouveau développement rapide des quatre faisceaux principaux et des deux petits faisceaux latéraux. Ces derniers sont plus développés ici que chez le Thunbergia alata (fig. 39). Mais dans le Th. fragrans Roxb. en 290 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (32) même temps qu'il y a production d'éléments parenchymateux à la face interne du cambium, il y a aussi à sa face externe une production exagé- rée. On comprend qu'on pourra ainsi d'autant plus facilement retrouver l’assise génératrice à différentes hauteurs dans le coin de tissu mou. Lorsqu'il y a formation d’ilots, c’est par le même procédé général. Mais l’'anomalie peut parfaitement rester stationnaire et se borner à la pré- sence des coins qui peuvent affecter toutes les formes depuis les plus larges aux plus étranglés, des moins accentués aux plus profonds. Les coins de tissu mou sont ici aussi en alternance avec les deux sillons de la tige. Les deux autres arcs libériens sont assez nettement divisés par le petit faisceau latéral qui s’est fortement développé. La plupart des Thun- bergia qui peuvent être rapprochés de ce type Th. fragrans appartiennent au groupe Euthunbergia de Nees. C’est de beaucoup l’anomalie la plus fréquente si on en juge par le nombre des espèces qui la présentent : Th. fragrans Roxb,, Th. tomentosa Nees, Th. lutea T. Anders., Th. con- volvulifolia 3.-G. Baker, Th. chrysops Hook., Th. hastata Nees, Th. angu- lata Hils et Boj., Th. Sthuhlmanniana Lindau. L’anomalie présentée par les espèces du groupe Euthunbergia est reliée à celle des Hexacentris par des types pour ainsi dire interme- diaires. Le Thunbergia alata Boj. pourrait être déjà considéré comme faisant un peu transition, car chez lui la formation des îlots est encore bien plus marquée, ces derniers sont plus grands et plus caractérisés que ceux du Th. fragrans Roxb. par exemple. Mais la transition est beaucoup plus visible dans l’Hexacentris parva qui présente d’abord l'aspect d’un Euthunbergia comme on peut le voir en comparant la fig. 30 avec la fig. 39. Il y a le même développement primitif de quatre masses de bois avec formation de coins profonds de deux côtés. Mais plus tard le phéno- mène sera bien différent suivant les deux espèces. Dans une tige de 1,2 mm. le coin qui est devenu profond s’est fermé chez Hexacentris parva par un pont ligneux interfasciculaire produit par le même pros- cessus général (fig. 31). Dans une tige cylindrique plus âgée, les ilots nouveaux continuent à se former au-dessus des anciens en même temps que l’anomalie s’étend sur tout le pourtour de la tige d’une facon réqu- lière. C’est donc une espèce qui possède tous les caractères d'un Hexacentris comme le montrent son inflorescence et ses autres caractères morphologiques et qui au commencement de son développement analo- mique présente une concordance de phases complète avec les Thunbergia du groupe Euthumbergia. Il est vrai que la tendance à la production des îlots-bandes placés dans une situation régulière l'emporte bientôt et si (33) C. ROULET. DU GENRE THUNBERGIA LIN. FIL. 291 l’on croirait au premier coup d'œil pouvoir attribuer la fig. 30 à un Th. fragrans ou tomentosa la fig. 32 rappelle bien plutôt un Hexacentris, dont les ilots-bandes sont plus larges et moins allongés tangentiellement que dans le type. La figure 40 montre un Thunbergia qui rentre dans le groupe Euthunbergia mais qui se rapproche par la plus ou moins grande régularité de son anomalie du type que je viens de décrire. Th. mangan- jensis Lind. est aussi une de ces espèces transitoires se rattachant au groupe des Th. alata, Th. reticulata, Th. fragrans. Fig. 40. — Section transversale de la tige d’un Thunbergia indéterminé se rapprochant de Hexacentis parva. #/: Une espèce de Thunbergia qui peut être rattachée à l’un ou l’autre de ces groupes mais qui doit être traitée à part, c'est le Thunbergia annua Hochst. qui présente une anomalie de structure toute particulière. Une tige de 3 mm. de diamètre est fistuleuse et, examinée sur une section transversale à un faible grossissement, elle semble à première vue avoir une structure régulière. En effet, elle présente un arc ligneux complet d’une épaisseur égale sur tout le pourtour. Un examen plus attentif fait bientôt découvrir d’un seul côté de la tige, enclavés dans la masse ligneuse et très près de la moelle, deux ou trois petits îlots de tissu mou absolu- ment identiques à ceux que l’on rencontre dans la tige d’une Barleria mais plus grands (fig. #1). Examinés à un fort grossissement, ces 1lots apparaissent comme composés par du parenchyme et des tubes criblés 292 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (34) absolument comme les îlots des Hexacentris (fig. 42). Le Thunbergia annua par sa morphologie : calyce à dents nombreuses, stigmate bila- JR I Fig. 41. — Portion d’une section transversale de la tige de Thunbergia annua Hochst. 6% ra Fig. 42. — llot de xylème criblé chez Th. annua. *%ı bie, fait partie du même groupe que les Th. annua Boj., Th. reticulata Hochst., Th. angulata ils, Th. alata Boj., mais on le voit, la structure de (35) C. ROULET. DU GENRE THUNBERGIA LIN. FIL. 293 sa tige est bien différente de celle des Thunbergia de ce groupe. Ces ilots, si on en juge par la position qu'ils occupent, c’est-à-dire très rapprochés de la moelle, doivent se former très tôt et ce serait là un point de ressemblance que cette espèce aurait avec les Hexacentris bien qu’elle s'en éloigne par tous ses autres caractères. Toutes les espèces de Thunbergia dont je me suis occupé jusqu'à présent sont des plantes grimpantes à l'exception de la dernière espèce traitée, Th. annua Hochst. Un certain nombre de Thunbergia ne se laissent rattacher par leur anatomie ni aux Hexacentris ni aux Euthun- bergia; ce sont en général des espèces non volubiles. Th. atriplicifolia E. Mey., Th. capensis Thunb., Th. cyanea Boj., Th. hispida Lindau, Th. hirta Zeyhr., puis Thunbergia cerinthoides Radl., Th. gentianoides Radl., Th. lancifolia JS Moore, Th. angolensis J Moore 5009, Th. Cyc- nium g' Moore. De ces espèces, les premières Th. atriplieifolia E. Mey., Th. capensis Thunb., Th. cyanea Boj.. Th. hispida Lind., Th. hirta Zeyhr. ressemblent encore un peu à certaines espèces du groupe Euthunbergia, mais de même que les suivantes Th. cerinthoides gentianoides, etc., elles en différent par un caractère fondamental important : je ne leur ai jamais trouvé trace dilots de xylème parenchymateux et criblé à l’inté- rieur du bois. Une tige jeune de Thunbergia atriplicifolia E. Mey. présente la structure suivante : elle est d’abord creusée de deux côtés par de profonds sillons. Ces deux vallécules produisent des courbures correspondantes dans les Fig. 43.— Section transversale d'une tige jeune de Th. cyanea. #/1 tissus de l'écorce et du cylindre central de sorte que la tige parait étranglée et le bois rejeté des deux côtés bombes. L’anneau ligneux qui est complet dans une tige d’un diamètre de 2 mm. est loin de présenter sur toute son étendue la même épaisseur. Le nombre des vaisseaux BULL. HERB. BOISs., avril 4894. 20 29% BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (36) primaires est un peu augmenté; le bois est encore groupé aux quatre coins de la tige quoique cette disposition soit moins nette que dans les tiges correspondantes de Th. tomentosa, Th. fragrans, etc. (fig. 43, 4%). Les «,Pri- Fig. 44. — Section transversale d'une tige de Th. gentianoides. 4/1 Fig. 45. — Section transversale d’une tige déjà âgée de Th. atriplieifolia. 59/1 (37) C. ROULET. DU GENRE THUNBERGIA LIN. FIL. 295 faisceaux s’accroissent beaucoup plus que les parties interfasciculaires, ce qui fait que sur tout le pourtour de la. tige il y aura une formation de coins de tissu mou dont je discuterai plus loin la valeur et que j’appellerai pour le moment liberiens. Ges coins entament le bois et à deux endroits de la tige qui correspondent comme dans tous les cas d’anomalie aux sillons qui la parcourent, ils atteignent un grand développement et se font déjà remarquer par leur largeur et leur profondeur (fig. 43, 44 et 45). En ces deux endroits le bois interfasciculaire s’est formé seulement sur une épaisseur de deux ou trois assises de cellules. Il se peut qu'en \ . a 6“ FRS Zn OT ‘ \ I ) 8 7, À ; Mir N, TRE Y IN \ v ÿ, as - - JD ALI gern: 4 Al À TOR UN, D) / 2 À) ELU Fig. 46. — Formation d’un coin dans une tige jeune de Th. atriplicifolia. 49/1 son milieu l’arc interfasciculaire ait continué à s’accroître normalement et alors on obtient un prolongement ligneux pouvant contenir un ou deux gros vaisseaux, qui sépare le coin profond en deux (fig. 45). Dans une tige ligneuse de 3 mm. de diamètre (fig. 45) où la formation du périderme a eu lieu, on voit que les quatre masses ligneuses principales se sont fort développées de même que le bois interfasciculaire sur deux des côtés, mais sur tout le pourtour de la tige on trouve des coins libériens de plus ou moins grande importance. Aux deux endroits où les 296 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (38 coins étaient plus prononcés déjà dans une tige jeune, on voit qu'ils ont pris une importance considérable et s’enfoncent profondément dans le bois, n'étant séparés de la moelle que par les quelques assises de cellules ligneuses interfasciculaires dont j'ai parlé plus haut. Dans ces coins-la, les cellules du tissu mou qui les remplissent sont fortement allongées et elles sont comme écrasées entre les masses ligneuses considérables qui les bordent : il semble que le tissu mou ait été pris et serré comme dans un etau. Et pourtant c’est à peine si dans les tissus corticaux et l’endo- derme bien différencié on apercoit une légère courbure indiquant que là se trouvaient les sillons : la meilleure preuve que l’anomalie n’est pas en rapport direct avec la présence de ces derniers. il me reste maintenant à discuter la valeur anatomique des coins de tissu mou que j'ai appelés « liberiens » à cause de leur communication avec le liber normal de la tige. Il n’est pas facile de se rendre compte de la manière dont s’est formée cette anomalie; je n’ai malheureusement eu à ma disposition que des matériaux d’herbier et il n’est pas toujours facile de retrouver les méristèmes dans les tissus mous et déformés qui entourent le cylindre ligneux. Voici cependant ce que j'ai pu observer chez Th. atriplicifolia au point de vue de la formation de l’anomalie citée. Dans un coin « libérien » peu avancé on trouve au fond des cel- lules isodiamétriques ou rectangulaires qui peuvent être considérées comme un cambium; l’assise génératrice est donc dans ce cas directe- ment superposée au bois; dans quelques coins on remarque entre l’as- sise génératrice et le bois quelques cellules parenchymateuses produites à la face interne du cambium, mais je n’ai pas trouvé de tubes criblés au-dessous du cambium à cet état. Dans un des coins profonds on aper- coit directement superposés au bois des éléments parenchymateux n’of- frant jamais l’apparence d’une assise génératrice. Cette dernière se trouve bien plutôt vers le milieu ou à la partie supérieure du coin (fig. 46). Au- dessus des cellules qui peuvent être considérées comme formant un cambium, on voit des cellules criblées produites à la face extérieure de l’assise génératrice. Dans une tige où le coin est très profond et écrasé entre les parties du bois les tissus sont complètement déformés. Les cellules « cambiales » se sont fortement allongées radialement et elles perdent alors leur apparence d’assise génératrice. Elles se cloisonnent par des parois tangentielles, puis se transforment de tous côtés soit en tubes criblés soit en cellules parenchymateuses, soit en cellules fibreuses particulières. Il n’y a pas de doute pour moi qu’à un moment donné il se forme des tubes criblés au-dessous de l’assise génératrice quoique la (39) C. ROULET. DU GENRE THUNBERGIA LIN. FIL. 297 déformation des tissus puisse faire hésiter l’observateur. Je citerai du reste plus loin en traitant la partie histologique un argument en faveur de cette manière de voir. Le tissu mou qui remplit les coins est donc ici en bonne partie du liber analogue au liber normal par sa formation, mais ils contiennent aussi des éléments de xylème parenchymateux et criblé. Cet exemple montre quelle difficulté il y a ici à distinguer des « régions » bien caractérisées et à séparer les produits externes et in- ternes d’un cambium qui souvent n'est pas caractérisé comme tel. Les Thunbergia capensis Thunb., Th. cyanea Boj., Th. hirta Zeyhr. 1419, Th. hispida Lind. ont une structure sur le même type; on peut toujours voir encore chez eux un groupement du bois en quatre parties. C’est chez le Th. cyanea Boj. (fig. 43) qu'il est le plus visible. Les autres espèces : Th. Cycnium Moore, Th. angolensis Moore, Th. hyalina Moore, Th. gentianoides Radl. et enfin Meyenia Hawtaynu Wall. ont une structure de tige qui peut être décrite sur un même type. Ils se distinguent de tous les autres Thunbergia par la présence d’un grand nombre de premiers vaisseaux qui se détachent très bien avec leur parenchyme vasculaire sur la moelle qui est très abondante et le plus souvent à cellules épaissies pouvant même devenir de véritables sclé- reides comme chez Th. angolensis Moore 5062. Ces nombreux faisceaux sont réunis par du bois interfasciculaire qui peut atteindre une plus ou moins grande épaisseur mais qui n’est jamais assez développé pour que l'anneau ligneux soit régulier. Il y a alors entre chaque faisceau sur tout le pourtour de la tige un coin de tissu mou dont l’origine est essentielle- ment « libérienne » dans le sens propre du mot puisque les éléments qui le remplissent sont détachés de la face extérieure du cambium. Ces coins peuvent renfermer quelques éléments de xylème parenchymateux ; je n’y ai, par contre, jamais vu de « tubes criblés » au-dessous de l’assise génératrice du reste peu marquée chez les individus que j'ai examinés. Les coins libériens n’ont pas la même profondeur sur tout le pourtour de la tige, ils sont en général plus profonds de deux côtés correspondant aux deux profonds sillons de la tige jeune. Ces six espèces quoique diffé- rant, on le voit, passablement des précédentes, doivent leur être réunies à cause de l’absence constante d’ilots-bandes à tubes criblés dans l’inté- rieur du bois. Quelques espèces du genre Thunbergia : Thunbergia adenocalyx Radl., Th. Holstii Lindau, Th. Vogeliana Benth., Th. kamerunensis Lindau, Meyenia erecta Benth., Th. affinis Moore ont une structure parfaitement régulière. Vesque et Radlkofer avaient déjà cité ce fait, l’un pour M. erecta, 298 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (40) l’autre pour Thunbergia adenocalyx. L’anneau ligneux continu a sur tout le pourtour de la tige la même épaisseur et il est entouré d’un anneau libérien d’egale épaisseur sur tout le pourtour aussi. Le Thunbergia usambarica Lind. n’est pas à proprement parler tout à fait régulier; il a encore un développement un peu plus considérable des faisceaux qui ne sont plus en aussi grand nombre que dans le groupe précédent, mais les parties interfasciculaires ne restent jamais fortement en arrière comme dans le Th. gentianoides Radl. par exemple. Malgré la légère indication de coins interfascieulaires, on peut parfaitement considérer cette espèce comme régulière. Tous les Thunbergia que j'ai passés en revue jusqu’à présent se dis- tinguent nettement des Mendoncia par l'absence de liber et de bois mé- dullaires. Radlkofer (loc. eit., p. 431) dit que «ainsi les Thunbergia se res- semblent plus entre eux qu'ils ne se rapprochent des genres Mendoncia et Pseudocalyx Radl. » Quelques Thunbergia font exception à cette règle. = Fig. 47. — Section d’un jeune entre-nœud de Th. armipetens. 50/1 Ce sont les Thunbergia armipotens Moore, Th. huillensis Moore et Th. ru- fescens Lindau. Les deux Thunbergia, Th. armipotens et Th. huillensis sont cependant bien caractérisés comme Thunbergia par leur apparence exté- rieure aussi bien que par leur organisation florale. En examinant une section transversale d’une tige jeune de Th. armipotens Moore on croirait avoir affaire à un Thunbergia du groupe Euthunbergia ou du groupe du Th. capensis présentant des coins de tissu mou dans le bois, mais pas d’ilots de xyleme criblé (fig. 47). En effet en deux points opposés de la tige correspondant à ses deux sillons, on remarque parfaitement bien deux grands coins de tissu mou qui vont presque jusqu'à la moelle et ne (41) C. ROULET. DU GENRE THUNBERGIA LIN. FIL. 299 sont séparées de cette dernière que par une mince bande de cellules ligneuses (fig. 47). Dans une tige plus âgée (1,5 à 2 mm. diam.) dans laquelle la formation du périderme n’a pas encore commencé, on aperçoit alors à la périphérie de la moelle et vis-à-vis de chacune des quatre zones ligneuses fasciculaires qui sont le plus développées, quatre ilots de bois médullaire chacun avec un ou deux gros vaisseaux entourés de cellules ligneuses (fibres, voir plus loin, page 48). En même temps on peut déjà apercevoir (fig. 48) qu'il se produira bientôt un déchirement du bois d’un côté de la tige. Ce fractionnement de la mince bande interfasciculaire qui sépare le coin de tissu mou de la moelle est bientôt achevé, de sorte qu'en deux endroits il y a continuité entre le tissu mou du coin et la Te LE ax or Fig. 48. — Section d'un entre-nœud âgé de Th. armipotens Moore. *%/ı moelle. Notons comme important le fait que le bois médullaire a déjà apparu et est déjà bien développé au moment où le fractionnement du bois s’opere. Dans une tige bien lignifiée et dans laquelle le periderme a complètement enlevé l’épiderme et les fibres hypodermiques (fig. 50), on croirait reconnaitre l'apparence d’une tige de Mendoncia ainsi qu’on peut s'en assurer en comparant la figure indiquée avec celle que Schenk donne dans Anatomie der Lianen (fig. 166). Comme chez Mendoncia, le bois s’est complètement séparé en quatre parties qui se sont dirigées vers les quatre angles de la tige et au-dessous desquelles on retrouve les quatre faisceaux médullaires fortement augmentés et quelquefois fusion- nés deux à deux. En même temps, on voit autour de la moelle et non seulement autour des faisceaux médullaires un tissu de cellules très ser- 300 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (42) rées et complètement déformées qu'un examen attentif montre être du liber. Quelle est la valeur et la formation de cette anomalie ? C’est ce qu'il m'est impossible pour le moment de résoudre d’une facon certaine. Il n'y a pas de doute qu’elle ne se forme de la même manière que chez les Mendonecia. Autant que j'ai pu le voir d’après le matériel d’herbier que j'avais à ma disposition, le cambium suivrait parfaitement le fond du coin qui serait dans ce cas un véritable coin libérien. C’est un peu après la formation de ce dernier qu’il se forme un cambium à la périphérie de la moelle par subdivision des cellules de cette dernière par des cloisons tangentielles. Ce cambium fonctionne alors en produisant d’un côté, vers Fig. 49. — Section d'une tige plus âgée de Th. armipotens. 4/1 l'intérieur du liber, tandis qu’en quatre endroits de la tige il produira du bois à la partie extérieure. Dans les zones interfasciculaires d’une tige âgée (fig. 49) on ne retrouve plus que quelques petits faisceaux isolés, produit ultime du fractionnement de ces parties interfasciculaires. L’ano- malie est absolument semblable chez Th. huillensis Moore. Je n’ai malheureusement eu entre les mains qu'un fragment de tige du Thunbergia rufescens Lind. que je dois à l’obligeance de M. le D' G. Lindau. J'ai néanmoins pu constater que cette espèce avait de grandes affinités avec le genre Mendoncia et avec les deux espèces de Thunbergia qui viennent d'être décrites. Elle se rapprocherait par son (43) C. ROULET. DU GENRE THUNBERGIA LIN. FIL. 301 anatomie encore davantage qu'eux du genre Mendoncia. Le fragment de tige que j'ai eu entre les mains était parfaitement cylindrique, ne pré- sentait aucune trace de sillons, il possédait une moelle abondante. L’an- neau ligneux qui est continu est à peu près régulier ; il présente cepen- dant en quatre endroits opposés en croix de légères concavités, invaginations à ouverture large remplies de liber. Cette apparence de la section transversale de la tige est tout à fait celle que présentent cer- taines espèces de Mendoncia. Ge qui augmente encore la ressemblance de ce dernier genre avec le Thunbergia rufescens Lindau, c'est la pré- sence dans le liber d'éléments particuliers qui ne se rencontrent pas chez les autres Thunbergia et sur lesquels je reviendrai plus loin. Dans les premières assises de la moelle, dans cette tige qui évidemment est plutôt jeune, on voit se former par subdivisions tangentielles des cel- lules médullaires un cambium très distinct et cela sur tout le pourtour de la moelle. Ce cambium peut n’etre séparé du bois le plus interne que par une seule cellule et à plusieurs endroits je l’ai trouvé en con- nexion avec le parenchyme vasculaire qui entoure les premiers vais- seaux. Ce cambium médullaire a déjà séparé du côté de sa face interne des éléments criblés et même un ou deux éléments fibreux. Il est plus que probable que dans cette espèce aussi il y aura ultérieurement for- mation de bois tertiaire à la partie externe de l’assise génératrice medullaire, car il semble qu'on apercoit déjà des ébauches de vaisseaux, mais l’âge trop peu avancé de cette tige m’empeche de me prononcer d'une facon catégorique à ce sujet. Il est probable qu'il y aura aussi plus tard fractionnement du bois, mais il n’était pas même indiqué dans la tige que j'ai eue entre les mains. Au-dessous du cambium et au milieu de la tige, on remarque une très belle moelle formée de cellules isodiamé- triques assez grandes. Il me reste à parler d’une espèce qui présente une anomalie assez curieuse, quoique de même ordre que la première mentionnée dans ce travail : c’est le Thunbergia Fischeri Endl. dont M. le Dr G. Lindau a bien voulu m'envoyer un fragment. Cette espèce se placerait, à cause du nombre relativement grand des faisceaux et de l'apparence du cylindre ligneux creusé ici et là par des coins plus ou moins profonds, à côté des Thunbergia angolensis Moore, Th. cycnium Moore, mais il en diffère par son anomalie. En effet, on est frappé en faisant une section transversale de la tige. de voir en deux endroits opposés dans les zones interfasci- eulaires deux ou trois îlots de tissu mou qui, vus à un fort grossisse- ment, se montrent composés par du parenchyme et des tubes criblés 302 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (44) (fig. 50 et fig. 51). Mais ce qu'il y a de curieux, c’est que ces ilots-bandes sont très rapprochés de la moelle et en certains endroits communiquent avec elle, tandis qu’à d’autres endroits, ils en sont séparés par un pont © ET 5 Fr PTT | ul Sl | et Nr D Fig. 50. — Section transversale d’une tige de Th. Fricheri vue à un faible grossissement. 5/1 ligneux interfasciculaire extrémement étroit. Lorsque le tissu du coin se trouve en communication avec le tissu médullaire, ce dernier n’est pas composé en cet endroit de grosses cellules mais sur une épaisseur d’une Fig. 51. — Même section que la fig. 50 mais d'un fort grossissement. 400/, (45) C. ROULET. DU GENRE THUNBERGIA LIN. FIL. 303 ou deux assises d’un tissu de cellules plus petites, subcollenchymateuses, absolument semblable au parenchyme vasculaire qui lui aussi est ici collenchymateux. Tandis que ces îlots sont très rapprochés de la moelle et parfois même en communication avec elle, ils sont séparés du liber normal périphérique par une épaisseur assez considérable de bois inter- fasciculaire à gros vaisseaux. On ne retrouve pas trace d’ilots de ce tissu mou dans tout le reste du cercle ligneux. Quelle est la valeur de cette anomalie et comment s’est-elle formée, c'est ce que je n'ai pu établir, n'ayant pas à ma disposition une jeune tige de Th. Fischeri, mais je pense qu'elle se sera formée de la facon suivante, si je puis en conclure d’après les anomalies semblables déjà rencontrées. L’assise cambiale interfasciculaire, immédiatement après sa formation, aura produit à sa face interne d’abord du bois ou bien de suite des éléments parenchy- mateux. En tout cas la formation de bois aura élé interrompue, en quelques endroits de la tige, très tôt, après production d’une ou deux assises ligneuses. C’est ainsi que seraient formés ces ponts ligneux étroits, coupés aux endroits où le cambium aurait produit de suite des éléments parenchymateux. Puis l’assise génératrice aurait produit pen- dant un certain temps des éléments parenchymateux et libériens qui auraient par conséquent la valeur du xylème criblé des Hexacentris. Le cambium aurait ensuite produit de nouveau et normalement du bois pour enfermer les îlots et ne plus discontinuer dès lors son activité normale. L’anomalie aurait donc commencé, selon toute probabilité, très tôt, avant même la production de bois interfasciculaire. Par sa structure anatomique, le Thunbergia longifolia Lind. semble s'éloigner sensiblement des autres espèces; elle se rapprocherait des Thunbergia gentianoides Radl., Th cerinthoides Radl. par le nombre assez grand de trachées initiales si elle n’en differait pas par d’autres caractères anatomiques assez importants. Son épiderme, dans la tige que j'ai examinée, disons-le en passant, n’est pas nettement collenchymateux comme chez les autres Thunbergia; les assises hypodermiques qui ren- ferment quelques fibres ne sont pas non plus subcollenchymateuses, ceci vient peut-être du fait que la tige en question était déjà assez âgée. L’anneau de bois n'est pas continu mais interrompu ici et là par des zones de tissu mou qui communiquent avec la moelle. Sur le pourtour de la tige on distingue aussi un certain nombre de coins analogues à ceux des espèces Th. gentianoides, Th. cerinthoides, Th. lancifolia, car ils pro- viennent d'un plus grand développement des faisceaux que des zones interfasciculaires. Ces dernières se comportent d’une facon anormale. 304 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (46) Tandis qu’en certains endroits de la tige, il se forme un bois inter- fasciculaire qui viendra réunir les faisceaux, en d’autres endroits, le cambium interfasciculaire commence par produire, je le suppose, des éléments d’un tout autre genre, c’est-à-dire des éléments de tissu mou; puis l’assise génératrice produira normalement du bois qui viendra sépa- rer ce tissu mou du liber normal. En certains endroits, cette production de bois interfasciculaire ne se fera pas et alors le tissu mou viendra communiquer avec le coin libérien correspondant. Je n’ai jamais ren- contre de tubes criblés dans l’intérieur de ces coins que j’appellerai « medullaires.» Jamais non plus je ne les ai trouvés séparés de la moelle Fig. 52. — Section transversale d'une tige de Th. longifolia #%/: par des ponts ligneux. Ce développement n’est du reste que supposé. Il n'est pas impossible que dans une tige jeune de cette espèce le bois forme une zone continue et qu'il se produise plus tard un fractionne- ment du bois analogue à celui du Th. armipotens. Ce Th. longifolia nou- vellement décrit par Lindau se séparerait donc assez nettement des autres par ses caractères anatomiques aussi bien que par ses caractères morphologiques (fig. 52). (Vel. G. Lindau, Acanthac. African. Engl. Jahrb., 17, vol. I, 93 p.) (47) C. ROULET. DU GENRE THUNBERGIA LIN. FIL. 305 Il me reste maintenant pour terminer l'étude de la structure de la tige, à examiner quels sont les éléments qui composent les différentes parties du cylindre central, en un mot, à faire l'étude histologique de ce dernier. Le parenchyme vasculaire qui entoure les premières trachées est peu développé chez les Thunbergia de la section Hexacentris. Il est repré- senté par quelques cellules à parois minces et se distinguant nettement de la moelle qui a souvent ses cellules lignifiées partiellement. Il est aussi peu développé chez Th. alata Boj., un peu plus chez les espèces du groupe Euthunbergia. Chez Th. angolensis Moore et Th. Fischeri Engl., il prend un développement beaucoup plus grand ; ses cellules deviennent subcollenchymateuses, mais présentent encore entre elles de petits méats. Le bois est composé essentiellement de vaisseaux. Ces derniers sont limités d’abord aux zones fasciculaires dans les Hexacentris ainsi que l’on fait remarquer déjà les différents auteurs cités. Chez les Hexacen- tris également, les vaisseaux font d’abord défaut dans les ponts ligneux les plus intérieurs, mais à mesure que l’anomalie s'étend sur tout le pourtour de la tige, des vaisseaux apparaissent aussi dans les zones interfasciculaires et les ponts ligneux comme on peut bien le voir dans des sections transversales de tiges âgées de Hexacentris coccinea Nees, H. Mysorensis Moore et Th. Harrisi Hook. Ces vaisseaux sont assez gros, comme du reste chez toutes les plantes grimpantes (voy. Schenk, Ana- tomie der Lianen), et ce n’est que rarement que je les ai trouvés obstrués de bonne heure par des thyiles. Chez Th. alata Boj., les zones inter- fasciculaires sont d’abord complètement dépourvues de vaisseaux et ces derniers apparaissent localisés d’abord aux quatre angles de la tige; les zones interfasciculaires en sont totalement dépourvues sauf aux deux endroits opposés de la tige où l’anomalie n’a pas lieu et où, comme je l'ai dit plus haut, il y a un petit faisceau qui apparaît de très bonne heure. Nous avons déjà vu qu'il en était de même pour les Th cyanea Boj., Th. capensis Thunb., Th. atriplicifolia E. Mey. Chez les Th. cerin- thoides, gentianoides Radl., Th. angolensis Moore, Th. Hawtaynii Roxb., ete., les vaisseaux sont beaucoup plus nombreux et répandus sur tout le pour- tour de la tige puisque le nombre des faisceaux est beaucoup plus consi- dérable. Les zones interfasciculaires qui les réunissent en anneau ligneux complet contiennent rarement un ou deux petits vaisseaux. Chez ces espèces non grimpantes, le diamètre des vaisseaux est plus petit comme on pouvait du reste s’y attendre. Th. Fischeri Engl. présente d’assez grands vaisseaux dans les zones interfaseiculaires situées au-dessus des 306 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (48) îlots de xylème criblé. Solereder (loc. cit., p. 97) a déjà fait remarquer que ces vaisseaux, qui sont de gros vaisseaux ponctués, ne présentent sur leurs parois de séparation que des ponctuations simples. A côté des vaisseaux, on peut retrouver quelques trachéides qui sont plutôt rares, elles sont à ponctuations aréolées : mais la grande masse du bois, surtout du bois interfasciculaire est composé d'éléments prosenchymateux par- ticuliers connus sous le nom de fibres ponctuées (Ersatzfasern), à ponc- tuations larges et horizontales. Les parois de séparation de ces cellules sont obliques, on n’apercoit bien les ponctuations larges que sur des sections tangentielles. Sur des sections radiales on ne voit que de petites ponctuations étroites sur les parois tangentielles et des ponctuations arrondies sur les parois radiales. Ces fibres ponctuées ont souvent un contenu vivant. Très souvent, surtout lorsqu'elles forment la bordure LD : À >. £ CE), LT DEE Tau 5 Le - 0-70 LL CR NIS ) Fig. 53. — Tubes criblés d'un îlot erible de Th. Harrisi. 40/, d’un ilot-bande de xyleme criblé, elles sont remplies d’aiguilles d’oxalate de chaux. Les éléments de parenchyme ligneux sont rares et semblent bornés aux cellules de bordure (belegzellen) des vaisseaux. Le liber qui n’est jamais très épais est composé d'éléments mous et d'éléments fibreux. Les tubes criblés, grands et bien caractérisés sont du type Cucurbita aussi bien dans les stades secondaires que dans le stade primaire où, comme on le sait, c’est toujours le cas. Les tubes criblés des îlots sont aussi bien caractérisés que ceux du liber normal, ils sont plus larges et présentent de magnifiques plaques criblées (fig. 53). Les uns comme les autres sont caractérisés aussi par le grand nombre de cellules (49) C. ROULET. DU GENRE THUNBERGIA LIN. FIL. 307 compagnes qui les entourent et qui accentuent l'apparence irrégulière du tissu libérien. Je n’ai pas rencontré de plaques ni de cals latéraux alors même que l’on pouvait voir de beaux cals terminaux. Le parenchyme libérien est bien développé et toujours rempli d’oxalate de chaux. Ses cellules dans les ilots-bandes de xylème criblé communiquent par des ponctuations simples avec les fibres ponctuées qui les bordent. L'élément fibreux du liber peut être représenté par des fibres libé- riennes typiques colorées en beau jaune par le réactif genevois. Mais ces fibres-là ne se rencontrent pas chez toutes les espèces de Thunbergia. Je les ai trouvées chez Th. Harrisi Hook., Th. grandiflora Roxb., Th. Hawtaynü Wall., Th. lutea Anders., Th. sinuata Wall., Th. angolensis € RE ne Fig.54.— Formation d’un coin de xylème parenchymateux dans un Thunbergia indéterminé ayant des affinités avec le Th. alata. %7/ Moore, Th. Vogeliana Benth., Th. adenocalyx Radl., Th. Holstii Lindau, Th. kamerunensis Lind., Th. malangana Lind. Chez toutes ces espèces, ces fibres liberiennes ont un aspect particulier dans ce sens que la paroi de la cellule procambiale n’est pas lignifiée tout entière, mais que la lamelle moyenne est encore cellulosique, ce que l’on peut très bien voir à l’aide du réactif genevois. La partie lignifiée, la fibre elle-même apparaît en jaune clair alors que la lamelle moyenne cellulosique présente une belle couleur rose. On voit très bien cette disposition aussi en section longitudinale : ces fibres très longues peuvent être à leur sommet libres d’adherence avec la paroi cellulosique. Mais l'élément fibreux est repré- DYate) 308 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (50) senté principalement dans le genre Thunbergia par des productions particulières qui tiennent pour ainsi dire le milieu entre les fibres et les tubes criblés. Si l’on examine attentivement le liber d’un Hexacentris coccinea Nees., surtout si les sections ont été préalablement traitées avec l'eau de Javelle et le réactif genevois, on aperçoit facilement des cellules du liber qui sont remplies d’un certain nombre d'éléments arrondis en forme de petits anneaux parfaitement libres dans la cellule (fig. 5%). Ces éléments, décrits très exactement pour la première fois par Russow (Ueber eigenthümliche Nadelzellen der Acenthaceen- Sitzungsb. der Dorp. Naturforschergesell. 1880, S. 308, 316), sont caractéristiques pour un assez grand nombre d’Acanthacees. Russow dit qu'ils se sont probablement formés par cloisonnements répétés des cellules du phloëme. La cellule jeune se présente à l’état de grille. Il se forme alors des épais- sissements de ces petites cellules formées, épaississements analogues à ceux du collenchyme, et la lamelle moyenne se dissolvant ensuite, ces éléments se trouvent libres. Les dimensions de ces éléments d’après Russow sont de 0,036 mm. de large sur 0,6 mm. de long. Il n’a pas obtenu de coloration bleue de ces éléments avec le chlorure de zinc iodé. Vesque, qui les a aussi trouvés (Ann. Sc. nat., ser. 6, XI. 1881, p. 181, tab. 9, fig. 1-4) et admet le même mode de formation de ces produc- tions cellulosiques que Russow, les considère comme étant formées de cellulose incomplètement lignifiée, prenant une couleur jaunätre sous l'influence du chlorure de zinc iodé et comme n'étant qu'une modi- fication des fibres libériennes. Radlkofer (loc. eit., p. 428) mentionne aussi ces éléments et leur donne le nom de raphidines. M. le pro- fesseur Chodat et moi-même nous avions cité la présence des raphidines chez Hexacentris coccinea Nees sans avoir eu auparavant connaissance des articles précédents et nous avions proposé pour ces éléments particuliers le nom de fibres raphidoides. En effet ils apparaissent en section longitudinale comme absolument semblables à de longs fuseaux, à des paquets de raphides. Je leur conserverai désormais le nom de raphidines établi par M. le professeur Radlkofer, ce nom étant le plus commode et représentant aussi tout de suite à l’esprit les éléments dont il s’agit. Fai examiné ces productions spéciales dans toutes les espèces que j'ai eues entre les mains et je puis dire que, contrairement à l’opinion émise par les auteurs qui se sont en premier occupés de cette question, les raphidines ne font défaut chez aucun Thunbergia. En effet elles se trouvent toujours soit dans la tige soit dans les racines, le pétiole ou (51) C. ROULET. DU GENRE THUNBERGIA LIN. FIL. 309 le limbe. II n’y a qu’une ou deux espèces chez lesquelles je ne les aie pas rencontrées dans la tige. Th. alata Boj. et Th. tomentosa Nees, mais il est probable que ceci tient au fait que les tiges examinées pour ces espèces- là n'étaient pas assez âgées, car suivant les espèces la production des raphidines dans la tige a lieu plus ou moins tôt. Comme elles se ren- contrent dans les racines, les petioles et les feuilles du Th. alata et dans le pétiole et les feuilles du Th. tomentosa (je n’ai pas eu entre les mains des racines de cette dernière espèce), il serait curieux de voir qu'elles ne se trouvassent pas dans la tige. En effet, dans plusieurs espèces je m'étais hâté de me prononcer pour l'absence des raphidines dans la tige (Th. annua Hochst., capensis Thunb., Th. cyanea Boj.) et après les avoir trouvées dans les racines et les feuilles de Th. annua, du Th. capensis et Th. cyanea, je repris très minutieusement l’étude des tiges de ces trois espèces et je finis par y trouver des raphidines quoique en beaucoup moins grand nombre que chez d’autres espèces. Chez le Th. fragrans Roxb., où je ne les avais pas rencontrées dans une tige jeune, elles se sont trouvées en assez grand nombre dans une tige âgée. Leur présence n’est en effet pas loujours facile à déceler et je ne saurais trop recom- mander pour l'étude de ces fibres le réactif genevois qui en facilite beau- coup la découverte. Sous l'influence de ce réactif, les raphidines prennent une coloration orangée intermédiaire entre celle du bois et celle des membranes cellulosiques. Elles ressortent très bien sur des sections transversales. Les raphidines se rencontrent d’abord dans le liber normal et elles peuvent y occuper toutes les positions: elles peuvent être très rapprochées du bois ou très rapprochées du péricycle. Lorsqu'on remarque sur le pourtour de l’anneau ligneux des coins de tissu mou libérien ou de xylème parenchymateux et criblé, elles peuvent pénétrer fort avant dans leur intérieur. C’est ainsi qu’on voit chez Th. atriplicifolia les cellules à raphidines suivre parfaitement l’allongemeut des cellules parenchyma- teuses des coins et pénétrer dans l’intérieur de ces derniers jusque près du bois (fig. 45). Le nombre des cellules à raphidines contenues dans le liber varie aussi bien que le nombre de ces dernières dans l’intérieur des cellules mères. Les espèces qui sont le plus riches en raphidines sont d’abord le Th. gentianoides et Th. cerinthoides Radl. ainsi que l’a déjà mentionné Radikofer, Th. angolensis Moore, Th. Cyanium Moore et en général les espèces de ce groupe. À mon avis, l'espèce qui en contient le plus est le Th. atriplicifolia où on remarque les grandes cellules qui les contiennent déjà à un faible grossissement. Elles se trouvent en général très facilement aussi chez toutes les espèces de la section Hexacentr'is. BULL. HERB. BOISS., avril 1894. 21 310 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (52) Elles ne peuvent être vues par contre qu'avec difficulté dans les Th. annua Hochst., Th. cyanea Boj., Th. flagrans Roxb., Th. alata Boj., Th. reticulata Hochst. Les raphidines, on vient de le voir, pénètrent parfois fort avant dans les coins comme on peut le vérifier en examinant la figure du Th. atriplieifolia Hochst. (fig. 45); il n’est que naturel dès lors de penser qu'on puisse les retrouver dans les ilots-bandes de xylème criblé. Je les ai retrouvées en effet dans les îlots des Th. Harrisi Hook., Hexacentris parva Roulet, Th. sinuata Wall.. Hexacentris mysorensis Moore, conlraire- ment à l’opinion des premiers auteurs qui ont signalé les raphidines. Chez Hex. mysorensis Moore ainsi que chez Th. Harrisi Hook. les raphi- OSEO DOTE 2 N! ASEr N de EC LT Yo < : TI _ LE > NN REA TE re BE a N IN S ÈS _Lsiierss — | 5 va 2 ZT Seal OR Sen II ZEN S = —— Due OR OO UNS Fig. 55. — Ilots de xylème criblé avec raphidines dans une jeune tige de Th. Harrisi. 40/1 dines quoique en nombre plutôt restreint apparaissent déjà dans les ilots-bandes dans des tiges assez jeunes (fig. 55). Quelle est la valeur des raphidines et leur nature chimique ? J'ai pu suivre avec grand peine il est vrai, à cause de la petitesse de ces éléments, tout leur développement et jai pu me convaincre que Russow avait parfaitement raison en pensant que ces fibres particulières se formaient par division d’une cellule cambiale. En effet, on peut apercevoir que certaines cellules de parenchyme libérien se subdivisent par des cloisons perpendiculaires un assez grand nombre de fois, de sorte qu’au bout d’un certain temps on a une cellule qui (33) C. ROULET. DU GENRE THUNBERGIA LIN. FIL. 311 ressemble tout à fait à une grille sur une section transversale (fig. 56). Les parois de séparation de ces nouvelles petites cellules, des comparti- ments ainsi formés ne se colorent pas comme les autres parois cellulo- siques en rose vif par le réactif genevois, elles restent beaucoup plus päles et se distinguent par leur plus grande réfringence. Ces parois s’épaississent alors comme les cellules d’un collenchyme. Une fois que l’epaississement est assez considérable, il se lignifie de dedans en dehors de facon qu'il reste une lamelle moyenne cellulosique ou pectosique (?) _assez considérable qui se dissout ensuite rapidement en isolant ainsi les petites fibres formées. A ce stade de développement, on aperçoit des cellules qui semblent remplies d’une manière plus ou moins gélifiée au milieu de laquelle nagent les petites raphidines qui, sur des préparations Fig. 56.— Formation des raphidines dans un pétiole de Th. Harrisi Hook. 40/1 au réactif genevois, ressortent alors en jaune orangé. Elles sont d’abord très petites et ne se touchent nullement que par l'intermédiaire de la matière gélifiée, mais elles grossissent bientôt pour occuper le lumen entier de la cellule et en ne laissant plus entre elles que de petits espaces vides. Elles sont alors parfaitement libres d’adhérence entre elles et avec la paroi de la cellule mère qui les enveloppe. Ces éléments sont évidem- ment composés de cellulose imparfaitement lignifiée et sur ce point je partage parfaitement [a manière de voir de Vesque. J'ai déjà dit la coloration prise par les raphidines par le réactif genevois : j'ajoute que suivant les cas la couleur jaune orangée peut être plus ou moins prononcée, € 312 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (54) plus les raphidines sont de formation récente et plus aussi cette coloration est accentuée. On peut en trouver qui sont parfaitement jaunes mais ce n’est jamais la coloration du bois, mais bien plutôt celle des fibres libé- riennes citées plus haut. Avec le chlorure de zinc iodé, les raphidines ne se colorent pas en bleu mais en jaune; elles prennent une teinte rose violacée avec la fuchsine ammoniacale employée de la facon dont l'indique Zimmermann. Elles ne se colorent pas par la cyanine, mais elles prennent une légère teinte rosée avec la phloroglucine et l’acide chlorhydrique ; j'ai eu néanmoins beaucoup de peine à obtenir cette dernière réaction. Les raphidines ont un certain rapport avec les fibres libériennes citées plus haut et avec les fibres libériennes des Acanthacées en général. On trouve en effet tous les passages entre ces derniéres et les raphidines. J’ai dit que les fibres libériennes ches les Thunbergia étaient entourées par une membrane restée cellulosique et qu’elles pouvaient être à leur extrémité étirées en pointe, plus ou moins libres à l’intérieur de cette membrane. II y a là déjà un caractère qui les rapproche des raphidines. On trouve d’autre part des raphidines qui ont tout à fait l'apparence de véritables fibres à lumen très étroit et n’ayant par conséquent plus la forme de petits anneaux, se colorant en jaune par le réactif genevois et dont la nature de raphidines est cependant bien marquée puisqu'elles apparaissent deux ou trois, libres dans l’intérieur de la cellule qui leur a donné naissance. D’un autre côté, il ya une analogie frappante entre les cellules à raphidines et les tubes criblés, les premières n’étant en somme qu’une exagération des premiers. De même que les tubes criblés et les cellules compagnes proviennent de la subdivision d’une même cellule procambiale, de même les raphidines, seulement dans ce second cas la subdivision se fait un plus grand nombre de fois. J'ai dit plus haut du reste que les cellules annexes étaient toujours nombreuses. Ce qui aug- mente encore l’analogie, c’est le fait que, comme le tube criblé surpasse en grandeur la cellule compagne, il se peut très bien que la subdivision d’une cellule à raphidines ne donne pas lieu à des raphidines de même grandeur et on voit dans la fig. 57 de grosses raphidines à côté d’autres de diamètre moins considérable toutes produites dans la même cellule: mère. Si donc les raphidines paraissent avoir une une grande ressemblance avec les fibres libériennes, leur mode de développement les rapproche- rait plutôt des cellules annexes des tubes criblés, elles en seraient une exagération « fibreuse. » Le liber normal du Th. rufescens Lindau se distingue à première vue (55) C. ROULET. DU GENRE THUNBERGIA LIN. FIL. 313 du liber de tous les autres Thunbergia, je l'ai déjà dit plus haut, par la présence de fibres particulières qui se rencontrent toujours dans le liber des Mendoncia. Ce sont des fibres à lumen très large et à paroi lignifiée très étroite ; autour d’elle on aperçoit encore une enveloppe cellulosique ; en outre le liber est moins riche en raphidines. Ce caractère rapproche- rait encore le Th. rufescens Lindau du genre américain davantage qu'il ne le rapprocherait des espèces Th. armipotens Moore et Th. huillensis Moore. Les ilots-bandes de xyleme cribl& chez les espèces qui les possèdent sont constitués absolument par les mêmes éléments que le liber normal. On peut y voir des plaques criblées magnifiques et les tubes criblés y sont en parfaite activité. L'élément mou est cependant dominant dans les ilots-bandes. Chez les autres espèces, il se peut que l'élément fibreux, en Fig. 57. — Raphidines et fibres dans une partie interfasciculaire d'un pétiole de Th. Harrisi Hook. 4%0/ particulier les raphidines, prennent dans les coins et le liber un dévelop- pement plus considérable que les tubes criblés et paraissent remplir à peu pres tout entière la région libérienne. Th. atriplicifolia E. Meyer et Th. gentianoides Radl. La moelle chez les Thunbergia peut disparaître en partie d’assez bonne heure; la tige est alors fistuleuse, c’est ce qui arrive dans la majeure partie des cas dans des tiges adultes. Il reste alors généralement un 31% BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (56) cordon médullaire qui peut épaissir quelques-unes de ses cellules (Th. fragrans Roxb.). Chez les espèces Meyenia Hawtaynii Wall., Th. ango- lensis Moore, Th. Cycnium Moore, Th. gentianoides Radl., Th. cerinthoides Radl., la moelle persiste, est abondante et épaissit légèrement ses cellules en les lignifiant un peu. Ce n’est que dans le Th. angolensis Moore qu’elle épaissit fortement ses cellules qui deviennent de véritables scléréides en tous points semblables à celle de l'écorce et de l’hypoderme. Les cellules de la moelle renferment toujours une grande quantitè d’oxalate de chaux qui se trouve toujours comme dans l'écorce sous forme d’aiguilles grou- pées en paquets ou dispersées. Jamais il n’est sous forme d’oursins. (57) C. ROULET. DU GENRE THUNBERGIA LIN. FIL. 315 CHAPITRE H Considerations systématiques. Arrivé au terme de l’ötude de la structure de la tige de ces différentes espèces de Thunbergia, je veux anticiper un peu, et avant de décrire les autres organes que j'ai examinés, voir si les groupements que j'ai cru pouvoir établir en me basant sur la structure de la tige correspondent aux Caractères morphologiques. Je verrai ensuite, au fur et à mesure que je traiterai la racine, la feuille, si les caractères des différentes espèces acquis par cette nouvelle étude confirment les vues que je vais exprimer. Nees, dans le Prodrome, avait séparé toutes les espèces comprises aujourd’hui sous le nom générique Thunbergia en trois espèces diffe- rentes : Thunbergia, Meyenia, Hexacentris. En 1867, F. Anderson (J. of Lin. Soc., IX, 1867) réunissait ces trois genres en un seul: Thunbergia, qu'il subdivisait en trois sections : Euthunberqia, Meyenia, Hexacentris. C’est cette division qui est indiquée dans Benth. Hook. Genera, II, 2, 1876. Radlkofer (loc. eit., p. 422-423) a déjà entrepris une discussion systé- matique du genre Thunbergia basée surtout sur la structure du pollen et aussi en partie sur des caracteres anatomiques et il se demande en parti- eulier si on a bien fait de réunir l’espece Meyenia Hawtaynii Wall. au genre Thunbergia pour n’en plus faire qu'un. Radlkofer propose de réta- blir le genre Meyenia pour y faire rentrer cette seule espèce à cause surtout de la structure du pollen. Radlkofer reconnaît déjà que toutes les espèces qui présentent le caractère d’Hexacentris, à savoir un calice tronqué et une inflorescence en grappe, peuvent se grouper très naturel- lement et ceci aussi bien au point de vue de la structure du pollen que des caractères anatomiques (voir Radlk., loc. cit., p. 424). Pour ce qui est de ces derniers, je ne puis que confirmer ce fait. Tous les Thunbergia qui, morphologiquement, peuvent se grouper autour du type Hexacentris présentent une structure de la tige identique. Ils présentent toujours des ilots-bandes de æylème criblé formés à la face interne du cambium et disposés dans le bois d’une facon régulière. C'est ce que j'ai vérifié chez Th. coccinea, Th. laurifoha Lindl. Th. Harrisi Hook. (ce dernier ne me 316 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (55) semble pas être un simple synonyme de 7%. laurifolia. L’exemplaire que j'ai eu entre les mains et qui venait du Jardin botanique de Lyon diffère du Th. laurifolia par la présence de raphidines dans les îlots de xylème criblé et par une disposition un peu autres des bandes). Je saisis l'occasion de remercier ici M. Sauvageau à la bonté duquel je dois cette espèce ainsi que la suivante : Th. mysorensis (Th. grandiflora Roxb. et Th. parva Roulet). Ces caractères réunis à ceux donnés par la morphologie suffisent-ils pour séparer complétement ces espèces et rétablir l’ancien genre de Nees : Hexacentris, je ne le pense pas. En effet, il existe trop de pas- sages entre ces anomalies-là et celles présentées par d'autres Thunbergia C’est ainsi que l'espèce citée Th. parva qui ne possède plus qu’une rangée d'ilots de xylème criblé présente des affinités avec le Th. manganjensis Lindau qui, au point de vue morphologique, ne peut pas être rangé dans le groupe Hexacentris. Il y a aussi des affinités anatomiques entre les Hexacentris et les Th. alata Boj. et Th. reticulata Hochst. qui ne peuvent non plus être groupés dans la section Hexacentris par leur calice, leur inflorescence et leurs autres caractères floraux. Dans ce groupe d’espèces qui se rangent autour de Th. alata Boj., le caractère anatomique des Hexacentris se retrouve mais affaibli. Les Thunbergia alata Boj., Th. reticulata Hildehr., Th. annua Hochst. peuvent aussi, me semble-t-il, former un groupe assez naturel par la structure de leur tige : coins et ilots de xylème criblé disposés d’une facon plutôt irregquliere et n'étant plus absolument localisés dans les zones interfasciculaires. Le dernier Th. annua Hochst. qui par sa mor- phologie, son calice, son pollen se rapproche beaucoup de ce groupe, mais qui en diffère, je l'ai dit, par la présence de deux ou trois petits ilots de tubes criblés seulement, peut être considéré comme une réduc- tion plus accentuée des types précédents. Tous ces types ont le pollen lisse, les anthères à loges plutôt inégales, munies d’éperons, les supé- rieures biaristées, les inférieures uniaristées, munies de poils à la partie inférieure et sur un des côtés : sur la ligne de déhiscence, terminées d’une facon obtuse à la partie supérieure et jamais poilues à ce sommet; le stigmate bilobé à lobes inégaux. On peut aussi réunir à ce groupe le Thunbergia manganjensis Lindau qui a une structure de tige analogue, se rapprochant aussi des Hexacentris et qui est d’apres la description de Lindau très voisin du Th. reticulata Hildebr. Les Thunbergia fragrans Roxb., Th. tomentosa qui ne forme qu'une variété de Th. fragrans et les nombreuses variétés de ce dernier : Th. Roxburgiana, Th. javanica, (59) C. ROULET. DU GENRE THUNBERGIA LIN. FIL. 317 Th. volubilis, Th. hastata forment une section dans laquelle les ilots de xyleme criblé sont plutôt rares. L’anomalie consiste dans la présence de coins profonds dont l'origine est à la fois due à la face externe et à la face interne du cambium et qui ne se ferment pas. Ils correspondent du reste par leurs caractères morphologiques parfaitement bien; les éta- mines ne possèdent pas d’eperons, les loges sont tout au plus un peu prolongées en pointe; le stigmate est bilobé à lobes sensiblement égaux. Les Th. angulata et Th. comvolvulifolia se rapprocheraient à mon avis de cette section, bien que Radlkofer range le Th. angulata à côté du Th. alata Boj. à cause du pollen lisse. Les caractères des éta- mines et du stigmate me semblent pencher pour une relation avec le Th. fragrans Roxb. sans que je puisse me prononcer d’une facon catégo- rique à ce sujet, les tiges de ces espèces que j'ai examinées étant encore assez jeunes. Le Thunbergia Dregeana Nees sera à mettre avec l’un ou l’autre de ces deux groupes; à l’état jeune la tige présentait absolument le même aspect qu'une tige du même âge de Th. fragrans Roxb. Comme ce dernier, il n’a pas non plus le pollen lisse. Il y a du reste une grande ressemblance dans la structure des tiges de ces deux sections à l’état jeune où le coin n’est pas encore très accentué et le cambium pas nettement différencié. Toutes ces espèces ont le calice également divisé en un assez grand nombre de dents. J'ai ensuite basé sur la structure de la tige un groupement comprenant tous tes Thunbergia ne présentant jamais d’ilots de xylème criblé mais toujours des coins libériens et dans cette division j'ai distingué d’abord un certain nombre d'espèces qui se rapprochent beaucoup des types du groupe dn Th. fragrans Roxb., ce sont Th. atriplicifolia Hildhr., Th. cyanea Boj., Th. capensis Thunb., Th. hispida Lindau, Th. hirta Sond., Th. Mechowii Lind. qui n’ont jamais d’ilots de xylème criblé et ont toutes un calice divise. Ce sont en general des plantes non grim- pantes, à feuilles rudes, hérissées de poils dressés; leurs étamines sont en général pointues au sommet, à loges munies d’éperons et couvertes de poils jusqu’au sommet (le Th. capensis Thunb. se rapproche plus que les autres du Th. fragrans Roxb. Son pollen le mettrait, d’après Radl- kofer, à côté de Th. Dregeana). Leur stigmate est bilobé, à lobes sensi- blement égaux. Toutes ces espèces possèdent en commmun le caractère du calice divisé en un assez grand nombres de dents. J'ai ensuite réuui dans ce groupe, mais en les séparant un peu des espèces qui viennent d'être citées, toute une série de Thunbergia africains : Th. lancıfolia Moore, var. © auriculata, 6 levis, y pallida, Th. hyalina T. Anders. 318 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (60) Th. angolensis Moore, Th. gentianoides Radl., Th. cerinthoides Radl. Je leur ai rattaché l'espèce asiatique Meyenia Hawtayni Wall. Ce groupe- ment est-il de nouveau en rapport avec des affinités morphologiques? Ces espèces sont toutes si on en excepte Meyenia Hawtaynii des espèces non volubiles, ce sont des herbes dressées. A part le Th. Cycnium Moore, elles rentrent toutes dans la section Meyenia, établie par Anderson; leur stigmate est infundibiliforme, excepté chez Th. Hawtaynii; leurs antheres généralement plutôt glabres ou peu poilues, leurs feuilles ne sont en général pas ou peu pétiolées. Il y a, on le voit, une liaison assez intime entre ces diflérentes espèces, si l'on en excepte le Th. Hawtaynii Wall. qui, ainsi que l’a fait remarquer Radlkofer, occupe une place à part aussi bien par la forme de son stigmate et de ses étamines que de son pollen. Ajoutons que sa structure anatomique diffère un peu de celle des précé- dents en ce sens que les coins libériens ne sont pas plus profonds en deux endroits de la tige quoiqu’ils se forment par le même procédé que ceux des espèces sus-mentionnées. Les affinités anatomiques me semblent cependant assez étroites pour ne pas séparer complètement cette espèce du genre Thunbergia. Il pourrait cependant bien constituer une section à part, ainsi que l’a proposé Radlkofer. Les deux Thunbergia, Th. armipotens Moore et Th. huillensis Moore sont voisins aussi morphologiquement; ils sont tous deux volubiles, leurs anthères sont mutiques, barbues à la partie inférieure. Ils diffèrent cependant par leur calice qui est tronqué chez Th. armipotens Moore alors qu'il est denté chez Th. huillensis. Leur stigmate est bilobé. Si l’on examine l’analogie frappante de leur structure anatomique, il semble difficile de se baser sur la seule différence du calice pour les séparer complètement. Ceci prouverait que la division ou non-division du calice ne doit pas être prise en trop grande considération, puisque du reste on trouve dans la section Meyenia des sinuosités plus ou moins accentuées sur ce calice tronqué, sinuosités qui peuvent parfaitement être considé- rées comme des dents réduites. On a vu aussi que dans le groupement précédent de Th. Cycnium Moore, qui a un calice denté, présente une ressemblance anatomique frappante avec les espèces Th. hyalina, Th. an- golensis qui ont le calice tronqué. Th. armipotens et Th. huillensis Moore par la présence de leur bois medullaire et de leur liber se rapprochent de Mendoncia. Il en est de même, on l’a déjà vu, du Th. rufescens Lindau qui se rapproche davan- tage de Mendoncia que les deux précédents; il est par son anatomie complètement different du Th. Vogeliana Benth. duquel M. Lindau le rapproche. (61) C. ROULET. DU GENRE THUNBERGIA LIN. FIL. 319 Un dernier groupe fort naturel est celui qui comprend les espèces à Structure anatomique régulière. Ce sont : Th. Vogeliana Benth., Th. erecta, Th. affinis Moore, Th. kamerunensis Lindau, Th. Holstii Lindau qui ont de grandes fleurs, des anthères courtes avec un petit appendice court au sommet, nettement inégales, peu poilues, un calice divisé, un disque fort haut (2 mm.), un stigmate bilabié, à lèvre infé- rieure bien étalée. Il y a quelques espèces que je n’ai pu rattacher à ce groupement. C’est d'abord le Th. lutea T. Anders. qui se rapprocherait du Th. fragrans Roxb. par sa structure anatomique, mais qui en diffère trop par ses caractères morphologiques aussi bien par ses anthères à loges, munies d’un appendice basal rond, couvert de poils courts cutinisés que par son calice tronqué et charnu. Ce sont ensuite le Th. Stuhlmanniana Lindau et Th. usambarica, à calice également tronqué, à stigmate infundibili- forme. Ils sont semblables au Th. lutea Anders. par leur anatomie, mais en diffèrent par leurs étamines ne possédant pas les appendices ronds particuliers au Th. lutea Anders. Le Th. malangana Lind. se rapproche- rait des Th. angolensis, etc., mais pour ces dernières espèces, le matériel dont je disposais était trop incomplet pour que j'aie pu me faire une idée très exacte de leurs affinités. Il en est de même pour les deux espèces Th. Fischeri Engl. et Th. longifolia Lindau, qui se rapprochent l’un et l’autre, comme on peut le voir dans la partie de ce travail qui traite de leur structure anatomique, du Th. angolensis Moore par le grand nombre de vaisseaux initiaux, par la moelle abondante et la nature des coins libériens, mais qui en diffèrent totalement, l’un par la présence de ses ilots périmédullaires communiquant parfois avec la moelle et disposés régulièrement de deux côtés de la tige, étant en nombre déterminé (3), l’autre par le fractionnement considérable de son bois. 320 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (62) CHAPITRE HI Structure de In racine. Je n'ai malheureusement eu entre les mains que des racines de peu d'espèces. Cependant l'étude que j'en ai faite a suffi pour me montrer qu'il y avait une grande correspondance entre la structure de la racine et celle de la tige. Fai pu me procurer des racines de Th. annua Hochst, Th. reticulata Hochst, Th. coccinea Nees et Th. alata Boj. Grâce à l’obli- geance de MM. J. Müller, directeur, et M. Grandjean, chef jardinier du Jardin botanique de Genève, et de M. H. de Vilmorin, j'ai pu obtenir des germinations de ces deux dernières espèces, ce qui m'a permis de faire l'étude des racines primaires. Je les en remercie ici particulièrement. La section transversale d’une racine âgée d’Hexacentris coccinea pré- sente un aspect tout particulier. A l'extérieur se trouve un péri- derme assez peu épais auquel fait suite une écorce très épaisse dont les cellules sont le plus souvent remplies d’oxalate de chaux. L’écorce est séparée du liber par un endoderme composé de cellules allongées tan- gentiellement et qui est déjà bien visible à un faible grossissement. A un fort grossissement, il se montre comme un endoderme parfaitement bien caractérisé et j'avoue que j'ai rarement vu les cutinisations de ses cellules d’une facon aussi marquée. Je viens de dire que les cellules endoder- miques sont plutôt allongées tangentiellement, mais elles sont loin d'avoir toutes la même valeur : les unes, en effet, sont beaucoup plus étroites et plus allongées que les autres; jamais elles ne sont isodiamé- triques. Ce qui est caractéristique, ce sont les bandes subérifiées qui courent tout le long de la cellule. On les voit la traverser tangentielle- ment et elles semblent la partager en deux. La largeur de ces bandes est assez considérable pour que dans des cellules étroites elles en occupent le tiers. Toutes les cellules endodermiques n’en sont pas pourvues; on peut trouver quelques cellules plus grandes qui ne les montrent pas. Au-dessous de cet endoderme on ne peut pas distinguer dans une racine âgée de Hexacentris coccinea (diam. 5 mm.) de pericycle bien différencié, mais entre l’endoderme et les premiers tubes criblés, on (65 C. ROULET. DU GENRE THUNBERGIA LIN. FIL. 321 remarque quatre ou cinq assises de cellules qui sont presque aussi grandes que celle de l’écorce et qui sont comme ces dernières remplies d’oxalate de chaux. Le liber qui vient ensuite renferme, outre les tubes criblés qui sont très gros, des cellules parenchymateuses avec oxalate de chaux et matières granuleuses, puis les cellules à raphidines déjà ren- contrées dans les tiges et elles sont en aussi grand nombre que dans ces dernières. La masse du bois n’est pas très considérable par rapport aux dimensions de la zone corticale et du tissu libérien; elle ne forme pas une masse centrale entourée par un anneau de liber, mais le bois entier est séparé en quatre ou cinq parties d’egale valeur par de grands rayons de tissu mou et chacune des parties ainsi formées est elle-même déchiquetée par des coins tangentiels de tissu mou. On remarque aussi dans l’intérieur des masses ligneuses quelques ilots-bandes ana- logues à ceux cités pour la tige, mais qui ne sont nullement disposés d’une facon régulière. Les grands rayons qui séparent les quatre masses ligneuses sont composés à leur partie supérieure d'éléments parenchy- mateux : à leur partie inférieure ils peuvent renfermer près de la moelle des tubes criblés. Mais ces derniers sont localisés surtout dans les coins qui entament le bois en s’avancant depuis les grands rayons parenchy- mateux et dans les ilots-bandes où leur présence est constante. Le centre du cylindre central de la racine est occupé par des cellules lignifiées en- tourées par un tissu médullaire parenchymateux qui communique direc- tement avec le tissu mou des rayons qui séparent le bois. Au pourtour de ce tissu médullaire, c'est-à-dire à la partie intérieure des quatre masses ligneuses et des rayons, on aperçoit des éléments criblés bien différenciés. Il est intéressant de voir comment s’est formée cette struc- ture qui ne laisse pas d’être assez compliquée. Une racine principale d'Hexacentris coccinea est tétrarche ainsi qu’on peut le voir (fig. 58) et en tous points semblable à une racine primaire normale de Dicotylée. La formation du périderme est déjà un peu indiquée, dans une racine de ce genre elle se fait aux dépens des premières assises corticales. Je n’ai pu suivre le développement ultérieur de cette racine principale pour la très simple raison qu'elle arrête de bonne heure son développement pour céder le pas aux racines latérales et adventives. Ces dernières, de même que la racine principale, sont tétrarches et présentent dans leur jeunesse absolument la même apparence citée dans la fig. 58. Son endoderme est déjà bien différencié et on remarque aussi un péricyele d’une seule assise de cellules auquel touchent directement les quatre faisceaux centripètes. On voit déjà une ébauche d’un cambium dans le conjonctif qui est au- 322 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (64) dessous des faisceaux libériens (fig. 58). Aux dépens de cette assise géné- ratrice qui se formera par cloisonnements dans le conjonctif et le péri- cycle, il se forme bientôt un anneau ligneux complet et une masse À \ \ 9 SE, À "4 a MEN ER @ ) OZ SR { nn Ne CRE NRC Ar | > ANSE 2: BE ii T, IS y PISE) < BL NS 3 ñ LE ug # & 4 & Fig. 58. — Section transversale d'une racine primaire de Hexac. coccinea. 37°/ı ligneuse centrale, car tous les éléments du centre se sont lignifies. Le liber contient à cet état un assez grand nombre de cellules à raphidines qui se trouvent immédiatement au-dessous du pericycle (fig. 59). C'est à ce moment que l’anomalie commence. On apercoit déjà une indication des rayons médullaires qui sépareront ensuite le bois (fig. 59 et 60), tandis qu’à côté de ces endroits-là le cambium a produit des gros vais- seaux et du bois interfasciculaire. En outre, à certains endroits, sur les côtés des rayons médullaires qui commencent à s’ébaucher, l’assise géné- ratrice peut produire alternativement à sa face interne du bois ou des éléments criblés, de sorte qu'il y a formation de coins de tissu mou séparés les uns des autres en direction radiale par des ponts ligneux, en direction tangentielle par l'épaisseur même du rayon médullaire. On comprend dès lors comment se forme la curieuse anomalie citée plus N (65) C. ROULET. DU GENRE THUNBERGIA LIN. FIL. 323 haut. Comment se fait plus tard le fractionnement du bois, c’est ce que je n’ai pu établir jusqu’à présent. Le développement des racines latérales se fait de la même manière. Dans toutes mes germinations, la racine principale n’a pas continué à se développer, tandis que les racines adven- Fig. 59. — Section transversale d’une racine latérale à sa partie supérieure. Etat secondaire. *%%ı tives et latérales prenaient rapidement un grand accroissement. Du reste les racines latérales de premier ordre présentent à l’état âgé les mêmes anomalies que les racines adventives. Une racine latérale de l’ordre qui subit encore passablement l’action du géotropisme positif mais à un moindre degré que la petite racine principale ou les racines adventives 324 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (66) est triarche à l’état primaire (fig. 61). De bonne heure déjà et avant même qu'on puisse voir l'apparition du cambium, on trouve des éléments lignifies médullaires par l'intermédiaire desquels les faisceaux se réuni- ront d'abord (fig. 61). Contrairement à ce que l’on remarque dans la racine jeune principale où l’on ne trouve point de raphidines (fig. 58), ces dernières apparaissent très tôt dans les racines latérales; elles sont alors le plus souvent situées immédiatement au-dessous du péricycle ou n'en sont séparées que par une ou deux cellules. Dans une racine laté- rale plus âgée, on voit que la masse ligneuse est déjà entamée par des Fig. 60. — Section transversale d’une racine adventive d'Hexacentris coccinea. Etat secondaire. 70/1 coins de parenchyme et de xylème criblé comme dans une racine princi- pale, mais je n’ai pas trouvé dans des racines latérales une séparation complète du bois en masses distinctes. Il est certain que dans cette anomalie le péricycle joue un certain rôle, puisque c’est par des cloisons nées dans ses cellules ainsi que dans celles du tissu conjonctif que prend naissance l’assise gènératrice qui viendra former l’anneau ligneux et les coins de xylème criblé qui l'entourent. (67) C. ROULET. DU GENRE THUNBERGIA LIN. FIL. 325 Mais si cette action du péricycle a lieu dans de toutes jeunes racines où elle ne peut pas se dispenser d’avoir lieu puisque les faisceaux le tou- chent directement, il n’en est plus de même dans une racine plus âgée. Le cambium est alors nettement séparé de l’assise péricyclique et lors- qu'il ya formation d’un pont ligneux ce n’est jamais à travers elle. Le cambium n’est nullement continu dans une tige âgée qui continue à s’ac- croître; il semble complètement interrompu aux endroits où passent les rayons médullaires. Les éléments séparés à la face interne sont unique- ment des éléments parenchymateux ou procambiaux qui ne se transfor- ment que plus tard et lorsqu'ils sont protégés par du bois en tubes cri- blés et cellules annexes; jamais en éléments fihreux chez cette espèce. Fig. 61. — Section transversale d’une racine latérale de H. coccinea. Etat primaire. %7/ Si les racines latérales qui prennent naissance à la base de la racine principale possèdent trois faisceaux ligneux alternant avec trois faisceaux libériens à leur état primaire, les racines latérales de deuxième ordre, soit les radicelles qui ne sont plus sensibles à l’action du géotropisme positif, n’ont plus la même symétrie. En effet, si l’on pratique une section transversale d’une jeune radicelle de Thunbergia coccinea Nees on aper- cevra Seulement deux faisceaux ligneux alternant avec deux faisceaux libériens remplis de raphidines (fig. 62). Ces dernières sont, on le voit, beaucoup plus abondantes dans les racines les plus grêles. Cette consta- tation a son importance, car nous verrons qu'il se passe un phénomène BULL. HERB. BOISS., avril 189%. 22 320 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (68) analogue dans le pétiole et la feuille. Une de ces racines de deuxième ordre présente la même anomalie que les précédentes à l’état secondaire, mais alors le bois est groupé en deux masses principales séparées incom- plètement par des rayons parenchymateux de la même nature que dans Fig. 62. — Section transversale d’une racine de 3me ordre de H. coccinea. Etat primaire. $7/1 la racine principale et ces deux masses ligneuses sont aussi déchiquetées par des coins allongés de xylème parenchymateux et criblé. Le péricyele est toujours nettement indiqué par la présence, dans l’assise située im- médiatement au-dessous, de nombreuses raphidines. (A suivre.) SUR UNE NOUVELLE ESPÈCE DU GENRE CYTISOPSIS Paul CONRATA Cytisopsis spinosa sp. nov., fruticosa, ramosissima, parce villosa vel glabrescens; ramis junioribus pilosis, tandem glabris, costis lineari- bus proeminentibus præditis; foliis minimis, digitatis, subtrifoliolatis, in pulvinulo stipitato fasciculatis, rarius in ramis elongalis solitariis; foliolis spathulatis acutis vel spinuloso-mucronulatis ; stipulis lanceolatis proemi- nenter uninervis inferne connatis et in spinam subincurvam abeuntibus; floribus flavis subsolitariis; pedunculis foliis subæquilongis, albo-pilosis; calice basi valde inæquali, tubuloso, dentibus subæqualibus tubo 4-5 plo brevioribus triangularibus intus et ad margines tomentosis; stylo con- torto stigmate bilobo; legumine lineari-cylindraceo recto, apice recurvo, commissuris flexuosis h. Fl. mense Maio. — Hab. in rupibus ad fluvium Debeda tschai (Bortschala) pr. Achtala in gubern. Tiflis, solo basalt. et alt. 700 m. s. m. — Obs. Flores 28-30 mm., calix 13-15 mm., foliola 8-10 mm. longa. — Herb. Conrath et Herb. Boiss. Arbrisseau haut d’un mètre, ayant le port du Prunus spinosa L., très rameux, à rameaux bruns ou grisâtres, d'abord pubescents, puis glabres et luisants, pourvus de lignes saillantes qui se réunissent aux nervures médianes des stipules et aux épines des stipules ligneuses qui se trouvent à la base des rameaux florifères très courts. Feuilles vertes, petites, très rapprochèes, digitées, composées presque toujours de trois folioles cunéi- formes, aiguës ou terminées par une pointe piquante; spitules à épines un peu courbées. Fleurs d’un beau jaune, grandes, presque toujours solitaires. Pédicelles assez longs, pourvus vers le milieu de deux brac- 328 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (2} téoles très petites, subulées, souvent nulles. Calice tubuleux, allongé, égalant la moitié de la longueur de la fleur, un peu velu à la base, la partie supérieure de cette base étant fortement gonflée, ce qui fait que le calice semble être pédicellé excentriquement et que le pédicelle forme presque un angle droit avec la fleur. Dents du calice triangulaires-acumi- nées, presque égales, rarement les supérieures un peu plus courtes ou un peu plus longues que les inférieures, quatre ou cinq fois plus courtes que le tube. Corolle à étendard un peu plus long que les ailes, à limbe de la longueur de l'onglet, à carène enfermée entre les ailes plus lon- gues; pétales de la carène et des ailes à onglets longs, ceux de la carène libres ou soudés au sommet. Légume linéaire, grêle, coriacé, glabre comme l'ovaire. Le Cytisopsis dorycnifolia Jaub. et Spach, scus-arbrisseau de la Syrie, se distingue par son duvet argenté-soyeux et dense, par sa tige basse, par ses feuilles plus grandes, obtuses, ses stipules et pétioles sans épines, ses dents calicinales plus longues et inégales, enfin par son légume plus épais. La découverte d’une seconde espèce du genre Cytisopsis dans l’Arme- nie russe est très intéressante. Les rives dénudées du Debeda tschaï, flanquées de rochers perpendiculaires interrompus par de petites ter- rasses, permettent une insolation énorme. Ce sont ces circonstances de milieu si favorables qui expliquent la présence et l'existence dans nos parages de cette plante voisine du Cytisopsis des chaudes régions de la Syrie. Remarquons, pour terminer, que les dents du calice de cette espèce sont presque égales, on ne peut donc plus guère parler d’un calice à deux lèvres pour le genre Cytisopsis (voy. Boissier, Fl. Or., I, p. 160 : Calyx tubulosus bilabiatus.....). ERRATA Masor et BarBey : Saria, p. 245 : No 40, lisez : et Karpathos (1884) 125 tabula IX. No A%, lisez : in Karpathos (188%) 127 tabula XI. - EXSICCATE POTENTILLARUM SPONTANEARUM CULTARUMQUE Sous ce titre, M. Hans Siegfried à Winterthur, canton de Zurich (Suisse), publie depuis quelques années une collec- tion admirable de Potentilles. Cinq livraisons (516 numéros) ont paru jusqu'ici, la sixième paraîtra à la fin de cette année ; le prix est de 30 francs la centurie pour l'Europe, 40 francs pour les autres Continents. Les échantillons sont en partie spontanés (244 numéros), en partie cultivés (272 numéros); on y rencontre 22 espèces, 24 variétés et 27 hybrides entièrement nouveaux: les diagnoses ont été publiés en partie dans le Botan. Centralblatt et dans Engler’s Jahrbücher. La collection une fois terminée, M. Siegfried, qui est en relation avec tous les spécialistes et surtout avec M. Zimmeter, publiera un résumé renfermant toutes les diagnoses. Les spécimens sont très bien préparés et en bonne quan- tite; les étiquettes très détaillées sont imprimées en latin. La collection de M. Siegfried mérite donc d'attirer l’at- tention et l’appui des botanistes et des Musées, et il est fort à désirer qu'elle ait un succès très mérité. M. Siegfried offre également de déterminer des espèces critiques de Potentilles, et d'échanger soit des échantil- lons d’herbier, soit de bonnes graines surtout de prove- nance exotique. Prof. C. Scarôrer (Zurich). DE Fou HERBIER B OISS SOUS LA DIRECTION DE EUGENE AUTRAN Conservateur de l'Herbier. Tome II. 1894. Ge Bulletin renferme des travaux originaux, des notes. Be de matique generale. Il forme chaque année un fort volume in-80 environ avec mas Il paraît à époques indetermindes. à 2 ERBIER BOISSI = SOUS LA DIRECTION DE os à EU GÈNE AU TRAN. < a + CONSERVATEUR DE à Coltatarateur est responsable de ses travaux.) ; ie ; . | Tome IT. 1894. | a Su Ne Prix Sn Le Abonnements sont reçus : © L'HERBIER BOISSIER | a CHAMBESY pres Geneve Suisse). SOMMAIRE DU N° 5. — MAI 1894. L_—C.-J. Forsyth Major et William Barbey. — KASOS "étude botanique: 470 terre re 329 IL. — Charles Roulet. — RECHERCHES SUR L’ETUDE COM- -PAREE DU GENRE THUNBERGIA Lin. Fil. (avec gra- vires) (Sue ei fn)... Sn er 342 III. — H. Solereder. — UEBER DIE ZUGEHÖRIGKEIT DES VON. MASTERS ALS BRAGANTIA WALLICHII BE- SCHRIEBENEN ANOMALEN STAMMSTUCKES ZUR GAT- TUNG ENETUNEE. Set ee 38% IV. — E. de Wildeman. — A PROPOS DU PLEUROCOCCUS NIMBATUS DEW. 8 Sr ne en 338 Due année, NDS: Mai 1894, TT TT TT TT TT TT TT TT TT EEE TT TT TT TS TT TT TT ST TT TS DT T LS STD ST TT SPL ST LL LPS TS ST DT SLT PL LT SLT RP grrr : BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER INA So OS ÉTUDE BOTANIQUE PAR C.-J. FORSYTH MAJOR et William BARBEY. Si l’on jette un coup d’eil sur la carte de l’Archipel, on remarque que les iles de Cerigo, Crète, Kasos, Karpathos, Saria, Halki, Rhodes, sont les anneaux, très inégaux il est vrai, d’une chaîne arrondie qui relie le Péloponnèse à l’Asie-Mineure. Les points culminants de la plupart de ces îles sont, on peut le dire, proportionnels à leur surface : tandis qu'à Crête le mont Ida atteint 2498 mètres et à Karpathos le Poupapatopædhi 120% mètres, le mont Priôna de Kasos n’a que 956, mètres d'altitude. Quand même Homère a déjà dans l’Iliade mentionné Kasos, nous pos- sedions peu de détails sur cette île, avant la visite qu'y fit Ross, en sep- tembre 1843, et qu'il nous raconte dans la vingt-neuvième lettre de ses Reisen auf den griechischen Inseln, dont nous tenons la traduction fran- caise à la disposition de ceux que cela peut intéresser. Pas plus qu’à Karpathos, aucun botaniste n’y avait abordé avant ces dernières années. Aussi les récoltes de M. le docteur Major sont les seuls documents bota- niques que nous possédions sur cette region. En 1886 il a passé une dizaine de jours établi dans la capitale à Phry d’où il rayonnait dans diverses directions; voici ses étapes : 28 avril.... Arrivée de Karpathos à Kasos. Phry. 29 avril.... Phry. Mont Priöna. Scaphi. Phry. 30 avril.... Phry. Arvanitochori. Phry. 1er mai..... Environs de Phry. 2 mal Phry. Mont Köraka. Phry. BULL. HERB. BOIss., mai 189%. 23 330 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (2) D Mal Phry. Argos. Gorge de Rychti Ghichalos. Phry. AMmat 3: Phry. Argos. Haghios Ghiorghios. Hadhiès. Phry. DEMalı en Phry. Haghios-Kyriaki. Phry. 6. mal... Phry. Kastro. Poli. Vounära. Phry. anal Phry. Depart pour Pigradhia de Karpathos. Pendant ce séjour les altitudes suivantes ont été relevées : SOMMEL AU Mont PIONEER PEN aen 956 mètres. bergerie Scania. ee nee 405 >» Sommet-du Mont Köraka......... RENE eee 561 » Plateau dt Ar90S 0 ins nee AUS 242.5 >» Sanctuaire Haghios Ghiorghios Hadhies, chapelle. . 180.5 » Haghios Kyriaki, hauteur du col jusqu'où arrivent les calcaires à fos- siles pliocènes (?) qui traversent toute l’île du nord au sud, 447 mètres. Citerne du Ghichalos, Sud-ouest, 362.5 De 1850 à 1859 les capitaines de la marine anglaise, T. Graves et T. Spratt avaient relevé la carte de Kasos qui a été publiée en 1861 et corrigée en 1872. Cette carte marine ne pouvait indiquer qu’imparfaitement certains détails intérieurs de l’île; il y a donc quelques corrections à y apporter, en voici les principales : Au lieu de Aktis lisez. ........... Priona. Au lieu de Reona lisez............ Koraka. Aullieu de,sishliseze.. 2.2... Scaphi. Au lieu de Ofris lisez.......-..... Phry, Phrys. Au lieu de Khaties lisez.......... Hadhiés Xaögızs. Kasos peut avoir une circonférence de 35 milles marins. I n’y a dans toute l’île qu'une seule petite source d’eau douce à la Punta Haghios Ghiorghios près de la mer. Il ya une dizaine d'années encore, lorsque les pluies d’hiver avaient été peu abondantes, les habitants étaient obli- ges d'aller faire leur provision d’eau à Karpathos. Aujourd'hui presque chaque maison est pourvue d’une citerne; il y en a environ 2000 dans l’île. La population stable de l'ile est très forte : environ 6000 âmes, c’est-à-dire presque aussi considérable qu'a Karpathos dont la surface est peut-être sept à huit fois plus étendue. Le sol de l’île est presque exclusivement calcaire. Pas un seul arbre sauvage. Les arbres fruitiers plantés peuvent être classés dans l’ordre (3) FORSYTH MAJOR ET W. BARBEY. KASOS. 391 suivant : figuiers, oliviers, amandiers et grenadiers. Les habitants ont tiré parti du moindre lambeau de terre pouvant se prêter à leur culture de céréales et de légumes. D’un autre côté comme ils entretiennent une quantité énorme de troupeaux, surtout de chèvres et de moutons, ils ont l'habitude d’ensemencer une moitié de l’île pendant deux années consé- cutives durant lesquelles les troupeaux en sont exclus, à l'exception de quelques mois d'été, c’est-à-dire ceux qui séparent la moisson des semailles. Cet assolement explique la pauvreté de l’île en plantes rares indigènes. Dans la région sud-ouest de l’île où les bergers étaient exclus cette année 1886, la végétation était assez riche avec un fonds d’especes ubiquistes méditerranéennes. Dans l’autre section de l'ile, les troupeaux avaient presque complètement fait table rase. Il n’y avait d’intact que les parois verticales des rochers inaccessibles aux troupeaux, mais qui d’or- dinaire le sont aussi à l’homme; sur les pentes des montagnes, il n'y avait guère de verdure que des coussins de Lithospermum hispidulum Sibth., Euphorbia acanthothamnos Heldr. et Sart., Phillyrea media L., Poterium spinosum L., et quelques autres espèces réfugiées entre les épines de celles-ci. Neanmoins au milieu d’une multitude d’ubiquistes l’on rencontre quelques raræ nantes intéressantes. Il s'y trouve plusieurs des spéciali- tés de Karpathos, comme aussi quelques espèces qui ne s’y rencontrent pas, entres autres Dianthus zylorrhizus Boiss. et Heldr., Bellium minu- tum L., Steehelina fruticosa L., etc. Du reste voici l’enumeration des 165 espèces recueillies par M. le doc- teur G.-J. Forsyth Major du 28 avril au 7 mai 1886 : 1. Clematis Orientalis L.? Boissier, Flora Orientalis, volumen I, p. 3. Arvanitochori, 2 maio 1886. No 818. Les échantillons étant privés de fleurs et fruits, nous n'avons pu les dé- terminer avec certitude. 2. Nigella fumariæfolia Kotschy. I, 66. In incultis prope Arvanitochori, 30 aprile. No 884. Pichler avait été en 1883 le premier à cueillir à Karpathos cette espèce en dehors de Crète, Kasos forme le pont entre ces deux localités. 3. Leontice leontopetalum L. I, 99. In eultis prope Argos, 3 maio. No 861. . Fumaria macrocarpa Parl. I, 137. In fauce Rychti prope Arvanitochori, % maio. No 841. 5. Sisymbrium Columnæ Jacq. I, 216. In incultis prope Argos, 2 maio. No 756. Hi I 10. 1. 15. 16. 18. 19. BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (4) . Sisymbrium polyceratum L. Boissier, Flora Orientalis, volumen I, 220. In ruderatis prope pagum Poli, 7 maio. No 755. . Malcolmia flexuosa Sibth. I, 227. Ad rupes calcareas meridionem spectantes montis Scaphi, 400.-circ. metr. s.m. s., 29 aprile. No 870. : Alyssum Creticum L. I, 266. Ad rupes calcareas verticales faucis Embascia prope Poli, 2 maio; faucis Phrachti prope Arvanitochori, 3 maio; faucis Rychti, £ maio; septentrio- nem spectantes prope pagum Poli, 5 maio. No 782. Biscutella Columnæ Ten. |, 321. In fauce Rychti, 3 maio. No 803. Lepidium Draba L. I, 356. In campis ad Argos, 4 maio. No 862. Sinapis arvensis L. I, 394. In campis prope pagum Haghia Marina, 3 maio. No 912. . Rapistrum Orientale L. I, 404. Ad rupes calcareas verticales meridiem spectantes, prope Seaphi, 29 aprile, No 804, in incultis prope pagum Haghia Marina, 2 maio. No 91A. . Didesmus Aegyptius L. I, 404. In campis prope Argos, 4 maio 1886. No 913. . Reseda alba L. I, 425. In campis incultis ad Punta Haghios Ghiorghios, prope mare, 2 maio; in campis prope Poli, 6 maio. No 915. Cistus parviflorus Lam. I, 437. In incultis montis Köraka, 2 maio. in apricis prope pagum Poli, 7 maio. No 817. Helianthemum guttatum L. I, 440. In incultis montis Köraka, ad 500 circ. metr. s. m. m., 2 maio 1886. N° 848. . Helianthemum salicifolium L. |, 441. In campis prope Argos, 3 maio. No 851. Helianthemum Apenninum DC. I, 445. In rupestribus calcareis, 29 aprile; in calcareis prope pagum Arvanitochori, 30 aprile; ibidem, 1 maio ; in campis montis Köraka, ad 400-500 cire. metr. s. m. s., 2 maio; in rupestribus prope Ghichalos ad 360 metr. s. m. s., 3 maio ; in rupestribus ad Argos, in faucibus Rychti nuncupat., % maio. No 849. Fumana Arabica L. I, 449. In ineultis prope Argos, 3 maio. No 846. . Fumana glutinosa L. I, 449. In campis ad Argos, 3 maio. No 847. . Polygala venulosa Sibth. I, 473. In saxosis calcareis prope Priona, 29 aprile. No 908. (6) RO NS 30. 36. 37. FORSYTH MAJOR ET W. BARBEY. KASOS. 333 . Dianthus xylorrhizus Boiss. et Held. Boissier, Flora Orientalis, vo- men I, 486. In glareosis prope Purachti, 3 maio ; in rupestribus calcareis prope Argos, 4 maio ; in glareosis prope Rychti, % maio. No 833. Cette espèce n’avait pas encore été signalée en dehors de Crète où elle avait été seulement recueillie par de Heldreich: elle n’a pas été rapportée de Karpathos. . Dianthus arboreus L. I, 499. Ad rupes calcareas verticales faucis prope pagum Poli, 5 maio. No 799. . Tunica velutina Guss. I, 516. In apricis vulgatim prope Priona, 29 aprile. No 775. . Silene Behen L. I, 583. In campis ad Argos, 3 maio; in ineultis prope Rychti, % maio. No 750. . Silene nocturna L. I, 595. In campis prope Argos, 4 maio. 751 et 754. . Silene inflata Lm. forma Tenoreana Colla, I, 628. In eultis prope Argos, 3 maio ; prope faucem Rychti, #4 maio. No 752. . Silene fruticosa L. I, 633. Ad rupes calcareas collis Vounara prope Poli, 30 aprile; faucis Embasia, 2 maio; ad rupes verticales faucis Prachti, 3 maio. No 753. . Paronychia macrosepala Boiss. I, 745. Ad rupes maritimas Punta Haghios Ghiorghios prope Phry, 3 maio. No 899. Frankenia hirsuta L. I, 780. Ad rupes maritimas Punta Haghios Ghiorghios prope Phry. 2 maio. N°. 840. 1. Hypericum fragile Heldr. et Sart. 1, 794. 3 maio. N. 855. . Linum strictum L. I, 852. In incultis collis Vounara prope Poli, 6 maio. No 867. . Linum arboreum L. I, 853. Ad rupes calcareas verticales septentrionem spectantes montis Priona 500 cire. metr. s. m.s., 29 aprile. No 864. Plante crêtoise abondante à Karpathos, Kasos servant de pont entre les deux autres îles. . Linum angustifolium Huds. I, 861. In incultis montis Köraka, 2 maio. No 865. . Linum decumbens Desf. Suppl. 139. In campis prope Argos, % maio. No 866. Erodium Chium L. I, 894. In incultis prope Argos, 3 maio. No 835. Ruta Chalepensis L. I, 922. Ad rupes calcareas collis Vounara prope Poli, 30 aprile; Kastro, 6 maio. No 917. 394 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (6} 38. Pistaccia lentiscus L. Boissier, Flora Orientalis, volumen II, p. 8. In apricis calcareis vulgatissima, 29 aprile. No 903. 39. Genista sphacelata Decaisne. II, 39. In incultis prope Argos, 4 maio. No 843. 40. Ononis breviflora DC. II, 60. In incultis prope Argos, 3 maio. No 890. LA. Ononis reclinata L. Il, 61. In glareosis calcareis, 29 aprile. No 889; in apricis prope Arvanitochori, 30 aprile, 3 maio. No 888. . Trigonella Monspeliaca L. II, 76. In campis prope Argos, 3 maio. No 774. 13. Medicago arborea L. II, 93. Ad rupes calcareas verticales prope Poli, 29 aprile. No 872. 44. Medicago orbicularis Al. II, 97. In campis prope Argos, 3 maio. No 875. "5. Medicago tuberculata Wilid. II, 99. In eultis prope Argos, 3 maio. No 876. 16. Medicago coronata Lam. If, 101. Kasos. No 877. "7. Medicago denticulata Willd. II, 102. In campis prope Argos, 3 maio. No 873 et 874. 48. Melilotus sulcata Desf. II, 106. In campis prope pagum Poli, 7 maio. No 880. 49. Trifolium physodes Stev. II, 156. In campis incultis montis Köraka. ad 500 cire. metr. s. m. s., 2 maio. No 770. 50. Trifolium tomentosum L. Il. 108. In incultis prope Argos, 3 maio. No 771. 51. Trifolium uniflorum L. Il, 148. In saxosis, 29 aprile; in rupestribus prope Ghichalos ad 360 cire. metr. Ss. m. s., d maio. N° 772. 52. Trifolium agrarium L. II, 153. In saxosis monte Priona, No 769 et in incultis, No 767, aprile 29. 53. Trifolium Lagrangei Boiss. II, 154. In campis prope Argos, 3 maio. No 768. 54. Anthyllis vulneraria L. £ rubriflora Boiss. II. 158. In ineultis prope Argos, 3 maio. No 79%. 95. Scorpiurus subvillosa L. II, 179. In incultis prope pagum Arvanitochori, 3 maio. No 743. 56. Astragalus Tauricolus Boiss. II, 259. In rupestribus calcareis prope Ghichalos ad 350 m. cire. s. m. s., 3 maio. No 798. EE NS (7) FORSYTH MAJOR ET W. BARBEY. KASOS. 399 57. Onobrychis æquidentata Urv.Boissier, Flora Orientalis, volumen II, 528. In incultis aridis prope Argos, 3 maio. No 887. 58. Vicia angustifolia Roth. II, 574. In campis prope Argos, 3 maio. No 783. 59. Vicia sativa L. £ macrocarpa Mer. II, 574. Argos, 3 maio; in campis prope pagum Poli, 7 maio. No 784. 60. Vicia tenuifolia Roth. II, p. 586. In campis prope Argos, 3 maio. No 785. 61. Vicia microphylla d’Urv. II, 592. In campis prope Argos, 3 maio. No 860b. 62. Lathyrus Aphaca L. Il, 602. In campis prope Argos, 3 maio. No 859. 63. Lathyrus Cicera L. II, 605. In calcareis faucis Rychti, 4 maio. No 860a. 64. Lathyrus setifolius L. II, 612. In campis incultis prope Argos, 3 maio. No 860. 65. Poterium verrucosum Ehrh. II, 734. In incultis prope Argos, 3 maio. No 909. 66. Poterium spinosum L. Il, 734. In aprieis vulgatissimum, 29 aprile. No 910. 67. Umkilicus horizontalis DC. II, 770. In saxosis prope Argos, 3 maio; ad muros pagi Poli, 7 maio. 68. Sedum littoreum Guss. — II, 793. Ad rupes calcareas prope Argos, 3 maio; in fauce Rychti, # maio. No 748. 69. Lagoecia cuminoides L. II, 833. In incultis vulgatissime, 6 maio. No 858. 70. Bupleurum glumaceum Sibth. II, 837. In rupestribus ad Ghichalos, 3 maio ; in saxosis faucis Rychti prope Ar- vanitochori, 4 maio. No 807 ; in incultis collis Vounara prope pagum Poli, 6 maio. No 808. 71. Sealigeria Cretica Urv. Il, 875. Ad rupes calcareas, verticales, meridiem spectantes, montis Priona, 29 aprile; in fauce Prachti prope Arvanitochori, 3 maio; in rupestribus calca- reis faucis Rychti, 4 maio. No 740. 72. Tordylium Apulum L. II, 103%. In incultis prope Argos, 3 maio. No 763. 73. Orlaya platycarpos L. II, 1071. In ineultis prope Argos, 3 maio. No 89%. 74. Caucalis leptophylla L. II, 108%. In saxosis faucis Rychti, % maio. No 764. 75. Umbelliferæ species. No 819. Ad rupes calcareas verticales, septentrionem spectantes, supra pagum Poli, 5 maio. No 819. 336 76. 71e 78. 19: 83. 84. 89. QO SQ 88. 89. 90. 91 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (8) Umbellifer species. No 854. In apricis collis Vounara prope Poli, 6 maio. No 854. Sherardia arvensis L. Boissier, Flora Orientalis, volumen Il, 19. In incultis prope Argos, 3 maio. No 749. Crucianella latifolia L. III, 20. In saxosis prope Argos et faucis Rychti, % maio; in ineultis collis Vou- nara prope pagum Poli et prope Phry, 6 maio. No 827. Galium tricorne With. III, 67. In campis prope Poli, 7 maio. No 842. . Vaillantia hispida L. III, 82. In incultis, 29 aprile, 3 maio. No 778. 1. Valerianella echinata L. Iil, 102. In campis prope Argos, 3 maio. No 779. . Valerianella coronata W. Ill. 110. In incultis prope Argos, 3 maio. No 781. Valerianella vesicaria W. III, 112. In ineultis prope Argos, 3 maio. No 780. Bellium minutum L II], 173. In apricis regionis borealis orientalis insulæ Kasos, 29 aprile. No 802. Cette charmante petite espèce at-elle échappé aux explorateurs de Crête ? Le fait est qu'elle n'avait pas été à ce jour signalée au Sud des Rhodes et qu'elle trouverait ici à Kasos sa limite meridionale. Ce serait ainsi la pre- mière espèce qui se trouverait à Kasos, sans avoir été rencontrée à Crête. Pallenis spinosa L. III, 180. Ad rupes maritimas prope Punta Haghios Ghiorghios, 2 maio. No 897. . Phagnalon rupestre L. III, 220. Ad rupes calcareas montis Scaphi, 400 metr. cire. s. m. s., 29 aprile. No 900. 7. Helichrysum Siculum Spreng. III, 229. In campis incultis prope pagum Poli, 30 aprile. No 852. Helichrysum Orientale Tourn. III. 230. Ad rupes calcareas verticales, meridiem spectantes, montis Priona, 29 aprile, prope Argos, 3 maio; in fauce Rychti prope Arvanitochori, 4 maio. No 853. Evax contracta Boissier. III, 243. In apricis, prope Argos, 3 maio. N° 838. Filago spathulata Presl. III, 246. In campis maritimis prope Punta Haghios Ghiorghios, 2 maio; prope Pol, 6 maio. No 839. Anthemis Cretica L. III, 259. In incultis prope pagum Poli, 30 aprile; haud rara, 6 maio. No 793. Anthemis arvensis L. Ill, 301. In campis prope Argos, 4 maio. No 792. (9) FORSYTH MAJOR ET W. BARBEY. KASOS. 337 93. Calendula arvensis L. Boissier, Flora Orientalis, volumen III, 418. In cultis et incultis prope Argos, 3 maio. No 809. 94. Stæhelina fruticosa L. Ill, 456. Ad rupes calcareas verticales faueis Prachti, 3 maio. No 759. Espèce considérée à ce jour comme exclusivement Crêtoise. 95. Notobasis Syriaca L. Ill, 553. In ineultis prope Argos, % maio. No 886. 96. Trimnus leucographus L. Ill, 555. In campis prope Poli, 6 maio. No 776. 97. Cynara Sibthorpiana Boiss. et Heldr. lil, 557. In saxosis montis Priona, 29 aprile; in rupestribus supra Ghichalos ad 400 cire. metr. s. m. s., 4 maio. No 830. 98. Centaurea raphanina Sibth. III, 675. In saxosis montis Priona vulgata, 29 aprile; in saxosis collis Founara prope pagum Poli, 30 aprile; in campis incultis montis Köraka, 2 maio; in rupestribus prope Argos, 3 maio. No 81%. 99. Crupina Crupinastrum Moris. !II, 699. In glareosis prope Argos, 3 maio; in saxosis faucis Rychti, % maio. No 828. 100. Carthamus cæruleus L. III, 710. Forma Tingitana in campis Kasos, % maio. N° 812. 101. Cichorium divaricatum Schousb. Ill, 716. In incultis prope Arvanitochori, 2 maio. N° 813. 102. Hedypnois Cretica L. III, 719. Mons Priona, 29 aprile. No 845. 103. Tragopogon longirostre Bisch. Ill, 745. In saxosis prope faucem Phrachti, 3 maio. N° 766. 104. Tragopogon species. No 765. In saxoxis prope Argos, 3 maio. 105. Scorzonera species. No 744. In incultis prope Arvanitochori, 3 maio. 106. Lactuca Cretica Desf. IIl, 805. In saxosis prope Arvanitochori, 2 maio; in saxosis, inter cespites prope Argos, 3 maio. N° 745. 107. Crepis bulbosa L. III, 832. In saxosis calcareis montis Priona, 29 aprile. No 826. 108. Crepis neglecta L. III, 849. In saxosis borealibus orientalibus No 825 et in monte Priona, 29 aprile. No 823. 109. Crepis multiflora Sibth. et Smith. III, 855. In campis prope Argos, 4 maio. No 822. 110. Crepis No 82%. In saxosis prope Argos, 3 maio. No 824. 115. . Scrophularia peregrina L. IV, 595. BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (10) . Campanula Erinus L. Boissier, Flora Orientalis, volumen HE, 932. Kasos. No 749a. . Campanula drabifolia Sibth. III, 933. In fissuris rupium calcarearum prope Poli, 30 aprile; ad rupes calcareas faucis Phrachti, 3 maio. No 811. Campanula delicatula Boiss. III, 933. In fissuris rupium calcarearum prope Poli, 29 aprile. No 810. . Phillyrea media L. Boissier, Flora Orientalis, volumen IV, 37. In montibus Kasos. 5. Chlora perfoliata W. IV, 66. In campis et incultis montis Priona, 29 aprile ; in incultis montis Köraka, 2 maio; in campis prope Argos, 3 maio. No 816. . Erythræa latifolia Sm. IV, 67. In campis prope Arvanitochori, 2 maio. No 836. . Convolvulus lineatus L. IV, 97. In campis prope Argos, % maio. No 821. . Sonvolvulus althæoides L. IV, 106. In incultis prope Argos, 3 maio. No 820. . Cuscuta Epithymum L. IV, 115. In rupestribus, meridiem spectantibus, montis Priona, 29 aprile. No 829a; in glareosis prope Argos, 3 maio. No 829. . Anchusa Aegyptiaca L. IV, 159. In maritimis prope Phry, 3 maio. No 885. . Echium sericeum Vahl ; hispiäum Boiss. IV, 267. In incultis, 3 maio. No 83%. 2. Echium calycinum Viv. IV, 210. In saxosis prope Argos, 3 maio. No 789. 3. Lithospermum hispidulum Sibth. et Sm. IV, 219. Vulgatissimum in apricis totius insulæ, 29 aprile. No 868. . Cynoglossum pictum Ait. IV, 265. In campis incultis prope Poli, 30 aprile. No 831. 5. Solanum nigrum L. £ induratum Boiss. IV, 284. In glareosis prope Arvanitochori, 2 maio. No 757. D , . Hyoscyamus albus L. IV, 295. In ruderatis pagi Poli, 7 maio. IV, 295. . Linaria Pelisseriana DC. IV, 375. Mons Priona, 29 aprile. No 865. . Antirrhinum Orontium L. IV. 385. In saxocis faucis Rychti, 2 maio. No 795. In eultis prope Poli, 7 maio. No 746. (11) FORSYTH MAJOR ET W. BARBEY. KASOS. 339 130. Scrophularia lucida L. ? filicifolia Boiss. Boissier, Flora Orientalis, volumen IV, 403. Ad rupes calcareas verticales faucis Phrachti, 3 maio; in fauce Rychti, % maio; prope Poli, 5 maio. No 747. 131. Trixago Apula Stev. IV, 47%. In apricis incultis prope Poli, 7 maio. No 775. 132. Acanthus spinosus L. IV, 522. In campis prope Poli, 6 maio. No 787. 133. Satureja Thymbra L. IV, 567. In saxosis calcareis, 29 aprile. No 739. 134. Micromeria nervosa Desf. IV, 569. In saxosis montis Priona, 29 aprile; in campis incultis prope Poli, 30 aprile; in calcareis faucis Phracti, 3 maio. No 882, 135. Salvia triloba L. IV, 595. In aprieis, septentrionem spectantibus prope Poli, 5 maio. No 738. 136. Salvia Verbenaca L. IV, 629 In incultis prope Argos, 3 maio. No 738a. 137. Marrubium vulgare L. IV, 705. In aprieis Vounara collis, 6 maio. No 871. 138. Stachys mucronata Sieb. IV, 737. In rupibus calcareis verticalibus, meridiem spectantibus, montis Scaphi, ad 400 cire. metr. s. m. s., 29 aprile. No 758. Stachys mucronata Sieb. n'avait pas été à ce jour signalé en dehors de Crête. 139. Phlomis fruticosa L. IV, 784. Ad rupes calcareas verticales faucis Embarià prope Poli, 2 maio. No 902. Nous ne sommes pas satisfaits de notre détermination : notre No 902 a en effet des bractées quelque peu «perugentes» et l’ensemble des échantillons est de forme rabougrie rappelant peu le type ordinaire. 140. Prasium majus L. IV, 798. Ad rupes calcareas verticales meridiem spectantes montis Scaphi ad 400 circ. metr. s. m. s., 29 aprile. No 911. 142. Teucrium brevifolium Schreb. IV, 807. In rupestribus prope Argos, 3 maio. No 760. 143. Teucrium divaricatum Sieb. IV, 816. In incultis prope Poli, 6 maio. No 761. 14%. Plantago cretica L. IV, 884. In campis incultis montis Köraka ad 590 cire. metr. s. m. s., 2 maıo. No 904. 145. Plantago Lagopus L. IV, 886. In apricis saxosıs, 29 aprile. No 905 ; prope Argos, 3 maio. No 906. 340 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (12) 146. Cynocrambe prostrata Gærtn. Boissier, Flora Orientalis, volumen IV, 897. In muris pagi Poli, 6 maio. No 762. 147. Rumex tuberosus L. IV, 1017. In montis Priona saxosis, 29 aprile. No 916. 148. Euphorbia acanthothamnos Heidr. et Sart. IV, 1105. In saxosis aprieis vulgatissima, 5 maio. N° 837. 149. Andrachne telephioides L. IV, 1138. In incultis prope Phry, 6 maio. No 790. 150. Mercurialis annua L. IV, 1143. In ineultis prope Argos, 3 maio. No 881. 151. Parietaria Lusitanica L. IV, 1150. In incultis prope Argos, 3 maio. No 898. 152. Dracunculus vulgaris Schott. Boissier, Flora Orientalis, volumen V, L3. In umbrosis vulgatissimus, 3 maio. No 796. 153. Anacamptis pyramidalis L. V, 57. In campis incultis prope Argos, 3 et 4 maio. Nos 892 et 893. 15%. Ophrys fusca Link. V, 75. In calcareis prope Argos, 3 maio. No 891. 155. Iris Sisyrinchium L. V, 120. In lapidosis calcareis, 29 aprile. No 856. 156. Gladiolus Illyricus Koch. V, 140. In campis prope Poli, 7 maio. No 844. 157. Lloydia Græca L. V, 202. In montibus Priona et Köraka vulgatissima, 29 aprile et 2 maio. No 869. 158. Ornithogalum Narbonense L. V, 21%. In incultis prope Argos, 3 maio. No 895. 159. Allium subhirsutum L. V, 270. In rupestribus calcareis prope Ghichalos, 3 maio; in saxosis calcareis fau- cis Rychti, 4 maio. No 788. 160. Muscari Holzmanni Heldr. V, 292. In rupestribus calcareis prope Argos, 3 maio. No 801. 161. Bellevalia dubia Guss. V, 302. Ad rupes calcareas verticales montis Scaphi, 400 cire. metr. s. m. Ss. 29 aprile; prope Argos, 3 maio. N° 800. 162. Bellevalia sp. N° 800a. Ad rupes calcareas faucis Rychti, 4 maio, No 800a. 163. Asphodelus fistulosus L. V, 314. In ineultis prope Phry, 6 maio. No 797. 164. Pollinia distachya L. V, 456. In calcareis montis Priona, 27 aprile. No 791. (15) FORSYTH MAJOR ET W. BARBEY. KASOS. J41 165. Koeleria phleoides Vili. Boissier, Flora Orientalis, volumen V, 572. In eultis prope pagum Poli, 7 maio. No 857. 166. Melica ramosa Vill. V, 585. In monte Priona, 29 aprile. Nos 879 et 878. 167. Catapodium loliaceum Huds. V, 63%. In glarcosis prope Argos, 3 maio, No 741; in ineultis collis Vounara prope Poli, 6 maio, No 742. 168. Bromus Matritensis L. V, 649. In campis prope Argos, % maio. No 805. 169. Bromus intermedius Guss. V, 653. In monte Koraka, 2 maio. No 806. 170. Brachypodium distachyum L. V, 657. In colli Vounara prope Poli, 6 maio. No 786. 171. Cheilanthes odora Sw. V, 725. Ad rupes calcareas, 29 aprile. No 815. 172. Weisia rutilans Lindberg In aridis aprieis, 29 aprile. No 883. 29 janvier 1894. RECHERCHES SUR T’'ANATOMIE COMPAREE DU GENRE THUNBERGIA Lin. ri. PAR Charles ROULET (Suite et fin) Une racine principale de Thunbergia alata Boj. présente à l’état pri- maire absolument la même apparence que celle de Thunbergia coccinea Nees. Une racine plus âgée montre que la réunion des faisceaux a lieu un peu différemment de celle indiquée chez l'espèce précédente, dans ce sens qu'il reste une moelle au centre du cylindre central. L’endoderme, dans une racine de 0,8 mm. de diamètre, est très nettement visible parce que plusieurs de ses cellules sont remplies d’oxalate de chaux. Toutes présentent des points de Caspary. Le péricycle est aussi bien différencié et en général c’est au-dessous de lui que sont localisées les raphidines. On peut remarquer un développement un peu inégal de certaines parties du bois, de même qu’on le remarque chez Th. coccinea Nees. Une racine plus âgée, d’un diamètre de 1 à 1,5 mm., ne semble cependant pas au premier abord présenter d’irregularite. L’anneau ligneux qui est épais est parfaitement continu et entouré par un anneau libérien peu épais contenant un assez grand nombre de raphidines. Au centre, on trouve encore une moelle parenchymateuse. Un examen plus attentif fait, à un - fort grossissement, découvrir dans le bois un certain nombre de petits ilots de tissu mou composé de parenchyme et de tubes criblés. Ces ilots- (69) CG. ROULET. DU GENRE THUNBERGIA LIN. FIL. 343 bandes se forment de la même manière que les ilots-bandes correspon- dants de la tige. De même que j'ai indiqué que la symétrie des racines décroissait dans Hexac. coccinea avec leur ordre, de même chez Th. alata Boj. une racine de deuxième ordre naissant sur la racine principale est triarche, ainsi que le montre la fig. 61. Une racine de troisième ordre est diarche et contient dans les deux faisceaux libériens, toujours au-dessous du péricycle, un grand nombre de raphidines. La racine du Th. reticulata Hochst. présente aussi des îlots de xylème criblé se formant de la même manière par suite d’accroissement plus considérable d’abord, du bois interfasciculaire à gros vaisseaux alors qu'il ne se superpose plus de nouveaux éléments ligneux au-dessus des vais- seaux primaires. La racine du Th. annua Hochst. possède la structure parfaitement régulière des racines de la plupart des Dicotylées. On y remarque, comme chez les précédentes au-dessous du péricycle, un assez grand nombre de raphidines. Outre sa régularité, on peut la distinguer facilement des racines des trois autres espèces par la présence de cellules corticales épaissies qui ne présentent pas encore le caractère de véritables sclé- réides, mais possédant cependant des ponctualions larges. Quant aux éléments composant les différents tissus de la racine, ils sont les mêmes que ceux de la tige. Les vaisseaux y ont un diamètre sensiblement moins considérable. Il convient de mentionner ici une dis- position particulière des raphidines que j’ai rencontrée à mainte reprise dans le cours de mes recherches. Entre les grandes cellules qui séparent le liber de l’endoderme, on trouve souvent un certain nombre de raphi- dines qui semblent se trouver dans les méats intercellulaires. Ceci n’est cependant pas en contradiction avec ce que j'ai dit de la formation de ces éléments dans le chapitre relatif à la tige. On voit facilement qu'il suffit que la membrane cellulosique de la cellule-mère se soit gélifiée de même que les cloisons qui leur ont donné naissance pour qu’elles se trouvent libres, non plus dans une cellule, mais dans les intercellulaires sans qu’on puisse retrouver des traces de la cellule dans laquelle elles se sont formées. J'ai étudié l’origine des tissus dans la racine comme je l’ai fait pour la tige. Dans une section longitudinale d’un point végétatif d’une racine de Th. alata Boj. (fig. 63), on peut parfaitement distingner des histogènes spéciaux pour le plérome, le périblème et le dermatogène. Ce dernier ne possède qu’une seule initiale pour lui et la coiffe. Contrairement à ce qui 344 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (70) se passe dans la tige, l'endoderme paraît ici se différencier avant le péri- cycle. Il est nettement visible à une faible distance du sommet de la Fig. 63. — Point végétatif d'une racine principale de Th. alata Bo]. Section longitudinale. *%%ı racine et possède des bandes cutinisées avant même qu'on vole appa- raître dans le plérome les premiers vaisseaux. Au moment où ceux-ci se forment, le péricycle est aussi nettement distinct. (74) C. ROULET. DU GENRE THUNBERGIA LIN. FIL. 345 CHAPITRE IV Passage de la tige à la racine. J'ai étudié ce passage dans les deux espèces dont j’ai pu obtenir des germinations. Hexacentris coccinea Nees et Th. alata Boj. Il se fait de la même manière chez ces deux espèces. Les quatre faisceaux ligneux de la racine se dédoublent au collet lorsque les quatre faisceaux libériens restent indivis et se continuent tout droit dans la tige. Les deux moitiés du faisceau divisé s’incurvent de droite et de gauche pour aller s'unir deux à deux en dedans des faisceaux libériens. En même temps chaque faisceau tourne de 180° en dehors. On a ainsi la formation des quatre faisceaux de la tige. C’est un peu avant ce passage au collet que prennent naissance dans Th. alata Boj. quatre radicelles disposées suivant les lois générales. C’est au moment même où il a lieu que les racines latérales naissent chez Hexacentris coccinea Nees. Ces dernières peuvent dès lors être considérées comme adventives. Elles ne sont du reste pas en nombre déterminé; elles sont tétrarches comme la racine principale. Nous verrons en parlant de la germination qu'elle est assez différente de celle du Th. alata Boj. et que ce n’est pas sans une certaine difficulté que le pas- sage peut être observé dans le collet de Hexacentris coccinea Nees. BULL. HERB. BOIss., mai 1894. 2% 346 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (72) CHAPITRE V Structure de Ia feuille. A. Le Pétiole. Dans l’étude du pétiole, j'ai toujours procédé en pratiquant des sections dans trois parties différentes, à la partie inférieure, médiane et supé- rieure. En suivant la terminologie proposée par M. L. Petit’, j’appellerai ces différentes sections respectivement : initiale, médiane et caractéris- tique. Dans plusieurs espèces j'ai aussi étudié le passage des faisceaux de la tige dans le pétiole et je décrirai ce passage à la fin de ce paragraphe. Le pétiole des Thumbergia se laisse facilement ramener à un type général comme apparence extérieure. Il est toujours à sa partie initiale creusé vers sa face ventrale par un sillon assez profond en relation comme ceux de la tige avec l'apparition du bourgeon axillaire. Il a ainsi une forme subcylindrique et présentera à sa face ventrale par suite de la présence du sillon deux cornes qui bordent de chaque côté l’invagina- tion plus ou moins accentuée ainsi qu'on peut le voir sur une section transversale d’un pétiole de Th. fragrans Roxb. (fig. 64). En général le sillon ventral est plus marqué à la médiane qu’à l’initiale et à la caracté- ristique où le pétiole est plus gros et plus cylindrique. C’est ce qu’on remarque chez Th. Harrisi Hook. et Th. mysorensis J. Anders. Chez d’autres, il est beaucoup plus étalé et ne se distingue pas nettement de la feuille, il est alors très court et passe tout de suite dans cette dernière Th. capensis, Th. cyanea, Th. Cycnium, Th. angolensis. Il peut se produire une modification de la forme générale dans ce sens que le fond de l’inva- gination peut être remplie par une côte secondaire séparée des deux cornes par deux sillons étroits. Le pétiole des espèces Th. alata Boj. Th. reticulata Hochst., Th. Erythraee Schwfth. mns., Th. Hildebrandt 2734 diffère des pétioles des autres Thunbergia par le fait qu'il possède des appendices aliformes. Ce type se laisse pourtant ramener anatomique- 1 Nouvelles recherches sur le pétiole des Phanérogames. Act. S. L. Bordeaux, 1889, p. 1-50. (73) C. ROULET. DU GENRE THUNBERGIA LIN. FIL. 347 ment, nous le verrons, à la forme générale avec les deux proémimences ventrales. Fig. 64. -— Section transversale d'un pétiole de Th. fragrans Roxb. (médiane). Gross. 60/1 L’epiderme du pétiole correspond toujours à celui de la tige. Comme lui il est collenchymateux (fig. 65). Comme pour la tige, il est moins Fig. 65. — Collenchyme hypodermique du pétiole de Th. fragrans (sect. transv. init.). 400/ collenchymateux chez la plupart des espèces du groupe Hexacentris (Th. laurifolia, Th. coccinea, Th.mysorensis, Th. Harrisi). Il l’est bien par 348 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (74) contre chez le Thunberqia grandiflora et chez toutes les autres espèces que j'ai examinées. La péricline externe assez épaisse possède toujours une cutine mince. La péricline interne se confond dans le pétiole avec un hypoderme collenchymateux et ce caractère est encore beaucoup mieux marqué que dans l’épiderme de la tige. Les stomates peu nom- breux sont toujours à la même hauteur que l’épiderme, un peu proémi- nents ou très peu enfoncés; leur bec est toujours cutinisé. C’est chez les Th. angolensis Moore, Th. Cycnium Moore, Th. capensis Thunb., Th. hirta Sond. que la disposition collenchymateuse de l’épiderme est le mieux marquée. Chez Th. Cycnium, comme dans la tige, la pericline externe peut égaler et même dépasser en épaisseur le lumen de la cellule. Chez toutes les espèces, l’épiderme du pétiole porte les poils capités caractéris- tiques dont j'ai parlé à propos de l’épiderme de la tige. Chez d’autres espèces, d’autres poils plus allongés uni- ou bicellulaires et à parois bien cutinisées peuvent exister à côté des poils capités. Comme dans la tige, à l’epiderme fait suite un hypoderme très distinct des autres assises de l'écorce. Cet hypoderme diffère suivant qu’on l’examine à l'initiale, à la médiane où la caractéristique. À l’initiale, l’hypoderme consiste toujours en un collenchyme concave chez les espèces où la disposition collenchy- mateuse de l’épiderme est en général peu marquée, c'est-à-dire chez tous les Hexacentris à l'exception du Th. grandiflora auxquels il faut ajouter le Th. adenocalyx Radl., Th. affinis Moore et probablement les autres espèces qui ont une structure de tige régulière, et qui possèdent un épiderme moins collenchymateux. Le collenchyme hypodermique est con- vexe au contraire chez toutes les espèces à la caractéristique. Il se peut que ce collenchyme reste à peu près tei quel dans toute la longueur du pétiole mais alors il prend un aspect particulier. C'est ce qui arrive chez les espèces à pétiole court dont le sillon est peu marqué et qui passe tout de suite dans la feuille (Th. capensis, Th. Cycnium, Th. hirta). On remarque alors que les cellules collenchymateuses épaississent peu à peu leur mem- brane d’une facon continue et non plus seulement aux angles de facon à former des fibres collenchymateuses. On peut toujours dans ce cas dis- tinguer les différentes cellules qui se sont souvent complètement séparées au moment où l’on a fait la section. Les cellules épidermiques elles-mêmes sont dans ce cas nettement séparées de l’hypoderme à fibres collenchy- mateuses. Souvent ces fibres collenchymateuses à épaississement d’abord cellulosique épaississent davantage leur membrane à l’intérieur et en mème temps la lignifient de facon à ne plus laisser qu'un lumen étroit : on a alors une cellule à membrane épaissie dont la partie intérieure (75) C. ROULET. DU GENRE THUNBERGIA LIN. FIL. 349 cutinisée se colore en jaune par le réactif genevois alors que la partie externe se colore en rose par le même réactif. C’est la disposition qu'on rencontre chez Th. Cycnium d’une facon très nette. En section longitu- dinale, ces éléments apparaissent comme assez allongés et présentant des ponctuations larges lorsqu'ils sont simplement collenchymateux. Leurs ponctuations deviennent de plus en plus étroites à mesure qu'ils se trans- forment en fibres. A la médiane, le pétiole présente en général un hypoderme un peu différent et qui correspond en tous points à celui de la tige. Le collen- chyme s’est transformé en véritables stéréides, sans disparaître lui- même complètement, puisque ces fibres restent englobées dans le tissu collenchymateux comme dans la tige. Le développement de l’hypoderme fibreux correspond à celui qu'il atteint dans cette dernière. C’est ainsi qu'il est très développé chez Th. grandiflora Roxb., Th. mysorensis, alors qu'il Vest peu chez Hex. coccinea Nees et Th. laurifolia Lindl. A la caractéristique, tout près du limbe, l'hypoderme reprend en géné- ral les caractères qu'il avait à l’initiale. A l’öpiderme fait suite un tissu de grosses cellules qui laissent entre elles des méats assez considérables, tissu que j'appellerai cortical et dont je discuterai la valeur en traitant du passage des faisceaux de la tige dans la feuille. Ce tissu cortical a toujours ses cellules remplies d’oxalate de chaux surtout à la section initiale, I épaissit parfois ses parois mais il est rare que les cellules corticales se transforment en véritables scléréides. Cet épaississement se rencontre chez Th. grandiflora. Le tissu cortical vient se terminer aux faisceaux libero-ligneux. J’ajoute, pour finir son étude, que dans quelques espèces, le pétiole présente un accroissement en épaisseur (Th. grandiflora, Th. mysorensis). On peut alors rencontrer dans les premières assises corticales une formation de périderme qui commence au-dessous des deux cornes ventrales de sorte que son premier effet sera de rejeter ces dernières. Dans l'étude des faisceaux libéro-ligneux, il faut distinguer tout d’abord des faisceaux centraux et des faisceaux marginaux. En effet, j'ai dit que presque toujours le pétiole présentait un sillon ventral bordé par deux cornes. Ces deux dernières possèdent chacune un petit faisceau nette- ment distinet des faisceaux centraux comme position et on le verra plus loin aussi comme origine. Lorsque les deux proéminences sont peu ou pas accentuées, on n’en retrouve pas moins les deux faisceaux marginaux parfaitement distincts ainsi qu'on peut s’en assurer sur une section transversale d’un pétiole de Th. capensis par exemple. J’etudierai d’abord 300 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (76) la structure de ces faisceaux marginaux pour n’y plus revenir dans la suite car ils sont composés de la même manière chez toutes les espèces de Thunbergit, tandis qu'il n’en est pas de même du système libéro- ligneux central qui demande une étude plus approfondie. Les petits faisceaux latéraux sont toujours nettement séparés du tissu cortical par une gaine de cellules pouvant revêtir des caractères divers. On doit la considérer comme un véritable endoderme, nous le verrons en par- lant de son raccordement avec celui de la tige. Dans plusieurs espèces : Th. grandiflora Roxb., Th. mysorensis And., Th. capensis Thunb., Thun- bergia affinis Moore, j'ai rencontré sur les parois des cellules qui la com- posent les points de Caspary aussi visibles que dans l’endoderme de la tige. Dans les autres espèces où je n’ai pu retrouver ces épaississements cutini- sés, la gaine était distincte, soit par le fait qu'elle ne contenait pas de chlorophylle soit par la liaison intime de ses cellules et la présence con- stante de l’oxalate de chaux dans leur intérieur. Toujours cette gaine est en alternance avec une assise de cellules plus intérieures faisant partie du cylindre central du petit faisceau. Cette dernière assise peut être homolo- guée à un pericyele; quelques-unes de ses cellules sont transformées en fibres qui sont de véritables stéréides allongées, à ponctuations obliques et étroites. Les éléments qui composent le cylindre central de ces petits faisceaux sont du bois, du liber et des fibres, mais, suivant les espèces, l'importance de ces trois éléments varie dans de grandes limites. Le bois peut être dominant et alors il contient quelques gros vaisseaux (sans compter les trachées spiralées) et surtout en grande partie les mêmes éléments déja rencontrés dans le bois interfasciculaire de la tige : fibres ponctuées. Ce cas est de beaucoup le moins général, il ne se présente que lorsque ces faisceaux marginaux atteignent d'assez grandes dimensions : Thunbergia grandiflora Roxb., Th. Brongniart 66. Le liber et les fibres qu'il contient ont alors un développement peu considérable. Les fibres sont uniquement représentées par des raphidines. Les fibres péricycliques ne font jamais défaut. Le bois, le liber et les fibres peuvent en second lieu avoir une importance à peu près égale dans les faisceaux marginaux ; outre les fibres péricycliques il y a alors des fibres libériennes qui mon- trent toujours encore leur enveloppe cellulosique comme dans la tige et surtout des raphidines qui augmentent en nombre à mesure que l’el&ment ligneux diminue d'importance (Th. Harrisi Hook.). Ces raphidines atteignent parfois dans ces petits faisceaux des dimensions considérables. Le cas le plus général est celui dans lequel ces derniers éléments forment la majeure partie du faisceau. Le bois n’est plus alors représenté que par (77) C. ROULET. DU GENRE THUNBERGIA LIN. FIL. 394 quelques trachées spiralées et quelques fibres ponctuées, alors que le liber et surtout les raphidines occupent tout le faisceau (fig. 66). C’est ce qui se remarque le mieux dans les faisceaux pétiolaires marginaux les pius petits, ce qui m’amene à la même conclusion que pour les racines : plus les faisceaux diminuent de grandeur, plus les raphidines y occupent une place importante. ae V RE we | & a a ER Nee nen LA x N Fig. 66. — Section d’un faisceau marginal du pétiole de Th. alata. 37/1 Les faisceaux dont je viens de faire l’étude ne restent pas toujours au nombre de deux, un pour chaque corne. Chez certaines espèces Th. gran- diflora, Th. Hawtaynii Wall., Th. Harrisi, Hook, Th. Vogeliana, Benth., Th. adenocalyx Radl., il arrive que par subdivision du faisceau marginal il s’en forme deux dont le plus petit se trouve généralement alors le plus voisin de l’extrémité de la corne pétiolaire. Il se peut cependant que le faisceau, séparé du côté de l’extrémité, soit le plus grand, Th. grandiflora Roxb. Ceite séparation n'a jamais lieu à l’initiale, elle se fait générale- ment pres de l’insertion du limbe ou bien aussi à la médiane. Le pétiole ail& de Th. alata Boj., Th. reticulata Hochst, Th. Erythraeæ Schwfth, Th. Hildebrandt 2734? n’est qu'une exagération de ce der- nier type. Les appendices aliformes ne représentent pas autre chose que les cornes des autres pétioles : le petit faisceau marginal de ces appen- dices dirigé maintenant horizontalement au lieu d’être de chaque côté d’une vallécule, s’est subdivisé trois ou quatre fois de facon à pro- auire les petits faisceaux que l’on rencontre dans les ailes. Ces dernières ont tout à fait la structure d’une feuille de la même espèce. L'épiderme des ailes a la même apparence que celui du pétiole, c’est-à-dire est forte- ment collenchymateux comme dans le Th. alata Boj.; l'épiderme supé- N 392 k BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (78) rieur y est dépourvu de stomates alors que l’épiderme inférieur en présente un assez grand nombre qui se trouvent à la même hauteur que les cel- lules épidermiques : leur bec est aussi cutinisé. Sous l’épiderme supérieur, les cellules parenchymateuses se sont allongées en tissu palissadique, tandis que le reste du mésophylle des ailes est composé par un tissu lacuneux directement en contact avec l’epiderme inférieur. Chaque petit faisceau est muni d’une gaine endodermique. Si, jusqu'à présent, le pétiole des différentes espèces a paru construit sur un plan peu variable, il n’en est pas de même pour ce qui concerne les faisceaux centraux qui varient aussi bien dans leur nombre que dans leur disposition. A l’initiale, à la sortie même du pétiole, les faisceaux ont ceci de commun chez toutes les espèces de Thunbergia : c'est qu'ils sont disposés en un arc ouvert à la partie supérieure, le plus gros fais- ceau élant à la partie dorsale du pétiole et leurs dimensions allant en diminuant des deux côtés de l'arc. Leur nombre est toujours impair, mais il varie. Tandis qu'il n’est que de sept chez Hexacentris coccinea Nees, il est de neuf chez Th. Harrisi et de treize chez Th. grandiflora Roxb. et Th. laurifolia Lindl. Leur nombre est de cinq dans la majeure partie des espèces. Ces faisceaux sont composés d’un certain nombre de vaisseaux spirales auxquels sont superposés des tubes criblés et un grand nombre d'éléments fibreux qui sont des fibres libériennes ou des raphidines pouvant atteindre les mêmes dimensions que les fibres libe- riennes ordinaires. Entre ces faisceaux se trouvent des zones parenchy- cateuses où l’on aperçoit l’ebauche d’un cambium interfascieulaire qui formera à son intérieur des cellules ligneuses afin de réunir les diffé- rents faisceaux. Constamment, chez toutes les espèces, entre le liber fas- ciculaire de deux faisceaux voisins on trouve un liber interfasciculaire avec éléments cribiés et fibreux. Ces derniers y sont quelquefois tout particu- lierement développés et peuvent s’avancer assez profondément dans les zones parenchymateuses interfasciculaires. C’est ce qu’on remarque chez Th. Harrisi Hook. (fig. 57), Th. grandiflora Roxb., Th. mysorensis T. An- ders, à la section initiale. A ce stade de développement du pétiole, la dernière assise de l'écorce est nettement différenciée en endoderme et présente les points de Caspary à la partie supra-libérienne des faisceaux. La première assise du cylindre central est alors caractérisée comme péri- cycle et ses cellules peuvent se transformer en fibres. On ne retrouve, par contre, ni endoderme ni péricycle à la partie supérieure du pétiole. L’are est donc véritablement ouvert et dans le tissu qui remplit sa con- cavité, on ne peut faire de distinction entre écorce et moelle. Cette dispo- (79) C. ROULET. DU GENRE THUNBERGIA LIN. FIL. 339 sition peut exister non seulement à l’initiaie, mais sur toute la longueur du petiole. C’est ce qu'on remarque chez les espèces Thunberqia capensis Thunb., Thunbergia hirta Sond., Th. alata Boj., Th. reticulata Hochst., Th. Erythraeæ Schwfth., Th. Hildebrandt 2734, Th. ungulata Boj., Th. lan- cifolia Moore. Dans ce cas, les faisceaux restent isolés et ne sont jamais réunis par du bois interfasciculaire pour composer un anneau ligneux complet. Il en est autrement chez Th. coccinea Nees., Th. laurifolia Lindl., Th. grandiflora Roxb., Th. mysorensis, Th. Harrisi Hook., Th. fragrans Roxb., Th. tomentosa, Th. adenocalyx Radl., Th. affinis Moore, Th. Voge- hana Benth. Chez ces espèces-là, à la médiane, les faisceaux sont réunis en un arc complètement fermé en haut par un endoderme continu très bien différencié et possédant les points de Caspary sur ses parois radiales. L’arc ouvert de linitiale peut se fermer peu au-dessus de la naissance du pétiole (2-3 mm.).C'’est ce qui arrive chez Th. grandifiora Roxb., Th. my- sorensis T. Anders., et Th. Harrisi Hook, et rester tel jusqu’à la naissance du limbe ou bien la fermeture de l'arc peut avoir lieu seulement plus haut et cesser avant la naissance du limbe. C’est ce qui arrive chez Th. tomentosa par exemple. Lorsque l’endoderme est fermé, l'arc ligneux peut se fermer à son tour par rapprochement des faisceaux de ses deux extrémités et par production de bois interfasciculaire. On ne remarque cette réunion ni à l'initiale ni à la caractéristique. Elle n’a, du reste, pas lieu nécessairement chez toutes les espèces qui présentent un endo- derme continu. Elle a lieu chez Th. coccinea Nees., Th. laurifolia Lindl., Th. Harrisi Hook, Th. mysorensis Anders. d’une facon complète; d’une facon incomplète chez Th. fragrans Roxb. et Th. tomentosa, Th. adeno- calyx Radl. : dans ces deux dernières espèces, l’arc ligneux est large- ment ouvert alors même que l’endoderme est continu. Chez ces deux, on ne peut, du reste, pas distinguer un nombre déterminé de faisceaux. Les vaisseaux sont disposés en séries radiales très rapprochées, sépa- rées par des bandes de parenchyme de même épaisseur. La largeur de l'anneau ligneux, là où il existe, est variable suivant les espèces. Chez Th. coccinea, l'anneau ligneux est très peu épais, car le bois interfacicu- laire ne dépasse pas en épaisseur une ou deux assises de cellules, de sorte que les faisceaux qui étaient primitivement séparés ressortent encore très bien. Il n’en est pas de même chez le Th. mysorensis T. An- ders. qui présente un anneau ligneux parfaitement régulier de la même épaisseur sur {out son pourtour et comme il est entouré par un endo- derme continu et un péricycle, dont plusieurs cellules se sont transfor- mées en fibres, la symétrie bilatérale de ce pétiole n’est plus indiquée 39% BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (80) que par la présence du sillon ventral et celle des deux cornes. Chez Th. Harrisi Hook., le bois interfasciculaire est assez épais, mais il n’ar- rive pas à la hauteur des faisceaux qui restent bien distincts. Il y a alors sur tout le pourtour de cet anneau un certain nombre de coins, peu accen- tués il est vrai, remplis par des tubes criblés, du parenchyme et des élé- ments fibreux, représentés par des raphidines. Mais le pétiole qui est certainement le plus intéressant dans sa struc- ture, est celui du Th. grandiflora Roxb. Entre les faisceaux qui, nous Pavons vu, sont primitivement au nombre de treize dans cette espèce, on remarque intercales dans le bois interfasciculaire des ilots-bandes de tissu mou, absolument semblables à ceux qui se rencontrent dans le tige de tous les Hexacentris. I y en à un pour chaque zone interfasciculaire (fig. 67). On remarque, en outre, un ou deux petits îlots dans les zones Fig. 67. — Section du pétiole de Th. grandiflora (sect. méd.). 400/; fasciculaires. Vus à un fort grossissement, ces ilots-bandes apparaissent comme constitués par les mêmes éléments que ceux des ilots-bandes de la tige de la même espèce, c’est-à-dire de tubes criblés et d'éléments parenchymateux. Ils sont séparés du liber normal, qui est peu épais, par des ponts ligneux interfasciculaires, possédant parfois un gros vaisseau. On peut se demander si cette anomalie a la même valeur que celle de la tige et surtout si elle se forme de la même manière. Elle ne se rencontre pas sur toute la longueur du pétiole. Celui que j’ai examiné avait une longueur de #8 mm. A une hauteur de 5 mm. au-dessus de Pinitiale, A MS (81) C. ROULET. DU GENRE THUNBERGIA LIN. FIL. 339 l’anomalie avait commencé, l’endoderme était déjà continu, mais on pouvait encore voir les faisceaux séparés. A une hauteur de 10 mm., l’anomalie est complètement développée, le passage entre la structure normale et la structure anormale a donc lieu entre 5 et 10 mm. A une hauteur de 42 mm., l’anomalie était encore marquée, le cylindre ligneux est continu, tandis qu'à une distance de #7 mm. c’est-à- dire près ds la caractéristique, le pétiole présente la même apparence qu'à l’initiale, c'est-à-dire que les faisceaux sont séparés. Le diamètre du pétiole étant de 2,5 mm. aux deux extrémités sur un parcours de 5 mm., il n’est que de 2 mm. sur le reste de la longueur. En pratiquant des sec- tions dans la partie du pétiole qui se trouve entre 5 et 10 mm. depuis Vinitiale, j'ai pu suivre tout le passage de l’anomalie. J'ai dit plus haut qu'entre les différents faisceaux isolés à Vinitiale se trouvaient des zones de parenchyme au-dessus desquelles était un liber interfasciculaire avec raphidines : telle est la figure que présente une section initiale de pétiole de Th. grandiflora Roxb. Dans une section pratiquée plus haut, on voit qu'aux dépens des éléments parenchymateux qui se trouvaient entre les faisceaux se sont différenciés des éléments ligneux. Certaines de ces cellules se sont subdivisées avant de lignifier leur membrane, d’autres sont restées telles quelles, mais je n’ai pas aperçu de formation d’un vérilable cambium courant d’un faisceau à l’autre. La production de ce bois interfascieulaire commence en général depuis les faisceaux qui apparaissent à un moment donné comme munis d'ailes ligneuses qu’on distingue nettement du bois fasciculaire, car étant de formation plus récente, elles ne se colorent pas comme lui en beau jaune par le réactif genevois mais en orangé. Ces ailes finissent par se réunir et c’est alors qu’on aperçoit un cercle ligneux complet entourant un tissu de grosses cellules qu’on peut dès lors appeler une moelle. Mais cet anneau ligneux n’est pas de la même épaisseur sur tout son pourtour car, pendant que se produisait le bois interfasciculaire, le bois fascieulaire augmentait beaucoup par apposition de nouveaux vaisseaux au-dessus des anciens. Il y a ainsi formation de coins de liber et de parenchyme et dans une section pratiquée à une hauteur de 7 mm., on voit tout le pour- tour de l’anneau ligneux entamé par des coins qui peuvent être plus ou moins profonds. Plus haut, on voit certains de ces coins se fermer par des ponts ligneux qui peuvent prendre naissance depuis les faisceaux ou bien au milieu d’eux et dont les éléments se différencient aux dépens d'éléments parenchymateux sans que jamais j'aie pu voir un véritable cambium. Les cellules parenchymateuses qui se trouvent au-dessous de 396 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (82) ces ponts ligneux affectent la disposition d’un cambium. J'ai tout lieu de croire que s’il est sûr que les premiers éléments ligneux interfascicu- laires ne se différencient pas aux dépens de cellules cambiales, il en est autrement des éléments parenchymateux et ligneux qui suivent. Les ilots-bandes seraient alors bien du xylème criblé et parenchymateux et de même nature par conséquent que la formation correspondante dans la tige des Hexacentris. Lorsque l'anneau ligneux est complet, il enferme un tissu qui peut eire considéré comme une moelle. Les cellules de cette moelle contien- nent toujours de l’oxalate de chaux, elles peuvent épaissir leur membrane et même se transformer en véritables scléréides comme chez Th. grandi- flora Roxb. Avant de quitter l'étude du pétiole, disons encore quelques mots des éléments divers qui composent les différentes parties du cylindre central ou plus exactement des faisceaux libéro-ligneux. Is sont absolument les mêmes que dans la tige. Comme dans cette dernière, les vaisseaux, à l'exception des vaisseaux primordiaux, y sont rares: lorsque le bois est développé, il est composé en bonne partie par les fibres ponctuees. Ce qui distingue d’abord le liber du pétiole de celui de la tige c’est le grand nombre de cellules à raphidines qu’il contient; je n’ai pas rencontré de pétiole de Thunbergia qui n’en présentât pas. On les trouve à tous les états de développement à l’initiale des pétioles qui se font dès lors re- commander pour l'étude de ces curieux éléments. Les raphidines, de même que les fibres liberiennes, beaucoup moins nombreuses, du pétiole se trouvent développées surtout à l’initiale et à la caractéristique. Les espèces qui présentent le mieux cette disposition sont le Th. adenocalyx Radl., Th. affinis Moore, Th. grandiflora Moore, Th. mysorensis T. Anders. et Th. Harrisi Hook. Comme toutes les espèces de Thunbergia que j'ai examinées présen- taient d’une facon très nette la dernière assise corticale différenciée en endoderme, j'ai pensé qu'il ne serait pas sans intérêt d'examiner de quelle manière se fait chez ces plantes le passage des faisceaux de la tige dans le pétiole. Je l’ai étudié chez Th. coccinea, pour lequel j'avais à ma disposition du matériel conservé à l'alcool. Pour faire cette étude, j'ai pratiqué d’abord des sections transversales à la hauteur de l'insertion des pétioles puis des sections longitudinales de la tige perpendiculairement à ceux-ci. Dans une section transversale pratiquée un peu au-dessous de la naissance des pétioles, on voit que deux ares ligneux opposés, les deux qui présentent l’anomalie des ilots-bandes et qui renferment les quatre gurr 7 (83) C. ROULET. DU GENRE THUNBERGIA LIN. FIL. 357 faisceaux primaires, n'ont subi aucun changement et durant tout le pas- sage des faisceaux de la tige dans la feuilie ıls ne jouent qu'un rôle passif. Dans cette section, ils sont séparés des arcs interfasciculaires con- tenant le faisceau foliaire. On assiste d’abord à la subdivision de ce dernier en un grand nombre de faisceaux qui sont séparés par des rayons parenchymateux communiquant librement avec la moelle. Mais de bonne heure on voit deux de ces faisceaux résultant de la subdivision du fais- ceau foliaire unique s’avancer rapidement à droite et à gauche en entrai- nant avec eux la partie d’endoderme et de pericycle qui leur correspond. Ces deux faisceaux s’eloignent des autres faisceaux foliaires et déjà avant la sortie du pétiole, ils apparaissent en section transversale comme nettement séparés et munis de leur endoderme et de leur péricycle particuliers. En effet, pendant tout ce commencement de divergence des faisceaux foliaires, on trouve l’endoderme parfaitement continu avec points de Caspary et le péricycle nettement indiqué aussi par ses fibres qui passent aussi dans le pétiole, ceci aussi bien autour des faisceaux foliaires qu’autour des deux petits faisceaux qui ont divergé de bonne heure et qui constitueront les deux faisceaux marginaux du pétiole, tels que je les ai décris plus haut. Lorsque ces derniers sont complètement séparés, on retrouve autour d’eux l’endoderme bien différencié et présen- tant les épaississements cutinisés. En même temps que les vaisseaux, passent dans les faisceaux marginaux un certain nombre de raphidines. Une section pratiquée dans une partie un peu supérieure et plus rap- prochée encore de la base du pétiole présente une forme elliptique. Le tissu cortical de la tige s’est fortement accru et forme de chaque côté une proéminence dans l'intérieur de laquelle on voit s’avancer les fais- ceaux pétiolaires dont on peut maintenant distinguer le nombre; il est de sept, je l'ai dit, chez Hexacentris coccinea. Mais encore là, on retrouve l'endoderme avec ses bandes cutinisées. En même temps que cela se passe, les éléments de la moelle de la tige suivent la marche des faisceaux foliaires et se trouvent constamment au-dessous d’eux, de sorte que sur une section transversale, on aperçoit à la hauteur de la sortie des pétioles une continuité parfaite de tous les tissus de la tige avec ceux des faisceaux pétiolaires. A l'endroit où, en section transversale, la séparation du pétiole et de la tige est achevée on voit apparaître le bourgeon axillaire qui, par compression, formera d’un côté le sillon de la tige, de l’autre celui du pétiole. Les faisceaux du bourgeon axillaire courent un certain temps avec les faisceaux pétiolaires et restent ensuite en arrière de ces derniers. Mais c’est surtout sur des sections pratiquées longitudinalement, aussi 398 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (8%) bien parallèlement à la tige que perpendiculairement à la direction du pétiole, que l’on apercoit mieux encore la continuité de l’endoderme de la tige dans celui du pétiole. Elle est d'autant plus facile à observer qu’il est non seulement pourvu des bandes cutinisées mais est encore différencié en assise amylifère. On voit en même temps que dans la tige la trace des faisceaux pétiolaires possède un endoderme fermé tout autour d’eux alors que nous l'avons trouvé ouvert à la section initiale. A cette partie initiale en effet, l’'endoderme n'apparaît nettement qu’à la partie supra- libérienne; on ne peut alors pas distinguer entre moelle et écorce, mais nous avons vu que chez beaucoup d'espèces l'arc endodermique se ferme de très bonne heure sur tout le reste du parcours du pétiole. B. Structure du limbe. L’epiderme de la feuille conserve toujours en partie le caractère col- lenchymateux de l’épiderme de la tige (fig. 68, 69). Chez les espèces TORRES MU Fig. 68. — Épiderme et hypoderme d’une nervure médiane d’une feuille de Thunbergia grandiflora Roxb. (sect. transv.). 0/1 comme Hexacentris coccinea, Th. mysorensis, Th. Harrisi, Th. adeno- calyx, Th. Vogeliana, Th. affinis, dans lesquelles l’épiderme de la tige est moins collenchymateux que chez les autres, l’epiderme du limbe n’est plus collenchymateux sauf au-dessus des nervures principales, ou il présente toujours cette apparence ainsi qu'à la marge de la feuille. Chez d’autres espèces, Th. fragrans, Th. capensis, Th. Cycnium, Th. lancifolia, se Et (85) €. ROULET. DU GENRE THUNBERSIA LIN. FIL. 359 Th.hyalina, Th. gentianoides, Th. alata, Th. angulata, Th. hirta, la dispo- sition collenchymateuse de l’épiderme se montre toujours très bien dans la feuille. La péricline externe est toujours plus épaisse que les anti- Fig. 69. — Nervure médiane de la feuille d’H. coccinea à la partie supérieure (sect. transv.). Gross. 400/ clines et la péricline interne; elle peut même comme dans la tige, el cela sur tonte l'étendue de la feuille, dépasser en épaisseur celle du lumen de la cellule (Th. Cycnium Sh. Moore). L’epiderme de la feuille est toujours recouvert par une cutine peu épaisse, revêtant les mêmes caractères que celle de la tige. Elle peut dans plusieurs cas se séparer très facile- ment des couches sous-jacentes. Ceci arrive toujours chez Th. gentia- noides Th. armipotens, Th. hyalina chez lesquels, par gelification des 300 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (86) couches sous-jacentes, la cutine est soulevée et se fend en plusieurs lam- beaux. Les cellules stomatiques qui se trouvent en grand nombre à la face inférieure sont toujours petites (fig. 70) et proéminentes; leur bec est loujours cutinisé. Il s’en trouve aussi à la face supérieure de la feuille; elles sont alors plutôt localisées dans le voisinage immédiat des nervures. Chez Th. huillensis, j'ai rencontré autant de stomates à la face supérieure qu'à la face inférieure. L’épiderme de la feuille porte toujours les mêmes poils capiles que nous avons rencontrés sur la tige et le pétiole. Il peut s’en trouver d’autres, et en particulier des poils cutinisés (res rudes, présentant à leur surface des perles de cutine : Thunbergia Fig. 70. — Stomates d'une feuille de Th. alata Boj. vus de face. 270/; capensis, Th. hirta, Th. Cycnium. Ges poils deviennent rarement fort longs. Th. angolensis. Ils sont alors encore unicellulaires et à paroi très épaisse et cutinisée. L’épiderme touche en général directement d’un côté au tissu palissadique, de l’autre au tissu lacuneux du mésophylle, mais au niveau des nervures principales et des nervures secondaires, la disposi- tion chez tous les Thunbergia est différente. En effet, l'épiderme au-des- sus des nervures conserve, nous l’avons vu, l’aspect collenchymateux de celui de la tige et, comme dans cette dernière, il touche directement à un hypoderme collenchymateux avec lequel la péricline interne se confond souvent. Cet hypoderme collenchymateux peut, comme dans la tige, enfermer des fibres, produites par la lignification de l’épaississement primitivement cellulosique. Dans plusieurs espèces, même, notamment Th. adenocalyx, Th. affinis, Th. Vogeliana, Th. lancifolia, Th. hyalina, les fibres qui sont de véritables stéréides, peuvent devenir l’element dominant. Elles sont encore noyées dans le collenchyme chez Th. lanci- folia, Th. hyalina, tandis que dans les Th. Vogeliana, ete., elles (87) €. ROULET. DU GENRE THUNBERGIA LIN. FIL. 361 forment une zone continue qui occupe une assise de cellules seulement à la partie inférieure de la nervure chez laquelle la disposition collen- chymateuse primitive est moins marquée. Chez le plus grand nombre d'espèces, l'élément collenchymateux est dominant, et les fibres sont dis- posées dans sa masse. Cette disposition est très frappante chez Th. gran- diflora (fig. 68), chez lequel le collenchyme est extraordinairement bien développé; elle se retrouve chez les Th. fragrans, armipotens, coccinea, mysorensis, Harrisi. Chez Th. coccinea, elle est beaucoup moins marquee. Du reste, l'importance respective du collenchyme et des fibres varie de la base au sommet de la feuille. A la base, le collenchyme est dominant de même qu’à l’extrémité de la nervure, tandis que lorsque les fibres sont très développées, c’est toujours à la partie médiane ou un peu au- dessus de l'insertion du limbe que cette disposition est la plus frappante. Chez quelques espèces, Th. alata, Th. angulata, convolvulifolia, ango- lensis, gentianoides, on ne rencontre pas de fibres dans l’hypoderme de la nervure principale, ou seulement quelques-unes qui sont alors dis- persées dans le collenchyme. Chez les Th. Cycnium et capensis, on ren- contre dans cet hypoderme les mêmes éléments que dans l’hypoderme du pétiole : les fibres collenchymateuses à ponctuations larges. On en rencontre aussi sous l’épiderme du Th. capensis, mais pas seulement sous celui de la nervure. Chez Th. Cycnium aussi, on peut à plusieurs endroits, dans le reste du limbe, distinguer un hypoderme de cellules à parois cellulosiques très épaissies. L’épiderme de la marge de la feuille, je l’ai dit, présente toujours le même aspect que celui des nervures, et lui également touche toujours directement à un collenchyme plus ou moins développé qui, dans les espèces dont le système fibreux hypodermique a pris une grande extension, peut renfermer quelques fibres (Th. fra- grans, Th. adenocalyx, Vogeliana, affinis, lancifotia, hyalina, Cycnium, capensis). Au-dessous de l’épiderme supérieur de la nervure, le tissu col- lenchymateux et fibreux est toujours moins développé qu’au-dessous de l’epiderme inférieur. Le mésophylle de la feuille est toujours constitué par les deux tissus palissadique et lacuneux, le premier touchant l’épiderme supérieur, le second l’épiderme inférieur, mais il y a des différences dans le dévelop- pement respectif de ces deux tissus. Le tissu palissadique, chez le plus grand nombre de Thunbergia est court; il peut même être très court : c'est le cas dans les Thunbergia que nous avons groupés autour d’Hexacentris. C'est aussi le cas chez les Th. Vogeliana, affinis, adeno- calyx. Chez les Th. fragrans, angulata, alata convolvulifotia, dregeana, BULL. HERB. BOISS., mai 1894. 25 362 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (88). gentianoides, il est déjà plus développé, mais le tissu lacuneux est encore prédominant. Chez les Th. hirta, Th. capensis, Th. angolensis, Th. haillen- sis, Th. Cycnium, au contraire, c’est le tissu palissadique qui a pris un accroissement considérable. Chez Th. huillensis déjà, il égale en épaisseur le tissu lacuneux et c’est entre les cellules en palissades que sont creusées les chambres stomatiques. Chez le Th. hirta et le Th. capensis, N N VE ETS MISES Fig. 71. — Section d’une nervure secondaire de Th. fragrans. %%/ı les cellules du tissu palissadique sont aussi beaucoup plus longues et occupent les deux tiers de la largeur de la feuille. Enfin chez Th. ango- lensis 5037 et Th. Cycnium, le tissu palissadique a pris un développe- ment considérable et occupe aussi bien la face inférieure de la feuille que sa face supérieure. Le tissu lacuneux est cependant encore représenté par un certain nombre de cellules qui se trouvent au milieu du méso- phylle, près des faisceaux libéro-ligneux, et qui sont unies d’une facon très lâche. Les cellules du tissu palissadique sont du reste loin d’être par- faitement unies entre elles. il reste à parler de la constitution des nervures et d’abord de la ner- vure principale. Au-dessous de l’hypoderme de cette dernière, on peut rencontrer vers la partie supérieure du faisceau encore quelques cellules à contenu chlorophyllien qui correspondent au parenchyme palissadique et sont en communication avec lui; c’est ce qu’on peut voir, par exemple, chez Thunbergia grandiflora, mais généralement on ne rencontre rien de (39) C. ROULET. DU GENRE THUNBERGIA LIN. FIL. 363 semblable et au-dessous de l’hypoderme, on voit un parenchyme de grosses cellules rondes qui laissent entre elles des méats assez considé- rables. Ge parenchyme, ce mésophylle de Ia nervure, se termine toujours à la face inférieure de celle-ci par une couche de cellules étroitement unies entre elles et qui présente toujours les épaississements caractéris- tiques pour l’endoderme. Au-dessous de cet endoderme se trouve une couche de cellules en alternance, qui peut être considérée comme un perieyele. Ce qui accuse encore la ressemblance avec ce dernier, c’est le fait que plusieurs de ses cellules se transforment souvent en fibres (fig. 71, 72). Dans plusieurs espèces, Th. Cyenium, Th. angolensis, Th. hya- Fig. 72. — Section transversale d'une nervure principale de la feuille de Th. fragrans Roxb. Gross. 400/: dina, Th. lancifolia, Th. adenocalyx, Th. Vogeliana, Th. huillensis, Th. coc- cinea, Th. Harrisi. Th. lancifolia, Th. mysorensis, cette couche intérieure de mésophylle différenciée en endoderme se retrouve aussi bien à la partie supérieure des faisceaux qu’à leur partie supra-liberienne, de sorte que, chez ces espèces, on peut distinguer un véritable cylindre central, entouré par un endoderme et un péricycle, avec ses fibres particulières, qui sont de véritables stéréides à lumen plutôt assez large (elles ne faisaient défaut que chez Th. coccinea, Th. angolensis, Th. Cyenium). Chez ces 304 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (90) espèces-là, les faisceaux sont ordonnés de différentes manières. Chez le Th. Cycnium, dont la feuille n’est pas pétiolée, on remarque très bien les differents faisceaux munis de leur gaine endodermique propre. Ces fais- ceaux sont composés de séries radiales de vaisseaux spirales, séparés par des bandes parenchymateuses. Quelques-unes peuvent être réunies par des fibres ponctuées (Ersatzfasern). Les premiers vaisseaux spiralés, les plus supérieurs du faisceau par conséquent, sont isolés au milieu d’un tissu de cellules petites, rappelant tout à fait le parenchyme vasculaire et dont la dernière rangée, qui touche directement à l’endoderme, a ses cellules en alternance avec ce dernier. Le liber, toujours inférieur dans cette espèce, contient de nombreux tubes criblés et un assez grand nombre de cellules à raphidines qui sont plus rapprochées du bois que du pericycle. La même disposition se trouve chez le Th. angolensis, chez lequel manquent les fibres péricycliques, tandis que les raphidines sont en plus grand nombre que chez l'espèce prédédente. Chez Th. affinis Moore, les faisceaux sont groupés en un arc ligneux continu, mais non fermé à sa partie supérieure. Les fibres péricycliques. y sont particulièrement nombreuses. Chez le Th. hyalina, lancifolia 5012, on peut voir que l’arc des fais- ceaux qui était ouvert dans l’intérieur de l’endoderme chez les deux espèces précédentes, tend à se fermer; il se recourbe de sorte que les. faisceaux des extrémités de l’arc tournent leur liber vers la partie supé- rieure de la nervure. Les fibres péricycliques aussi apparaissent à cette face supérieure. Les séries radiales de vaisseaux sont réunies en un cer- tain nombre de faisceaux par du bois, faisceaux séparés les uns des autres par des rayons de parenchyme; on en peut compter six. Ils ren- ferment un assez grand nombre de gros vaisseaux. Ceux qui tournent leur liber vers la partie supérieure de la nervure sont de beaucoup les. plus petits. Les fibres péricycliques sont à lumen étroit, le liber contient un nombre plutôt peu considérable de raphidines, si l’on tient compte de l’étendue de l'arc liberien. Chez le Th. adenocalyx, les faisceaux sont. réunis en un arc unique, fortement courbé, dont les deux extrémités. incurvées présentent leur liber vers la partie supérieure de la nervure et ne sont plus séparées que par deux ou trois cellules parenchymateuses. Chez Th. lancifolia 5161, Th. huillensis, on peut dire que l'arc ligneux est fermé. En effet, on y remarque deux arcs qui sont maintenant en opposition, l’un plus grand, tournant son liber vers la partie inférieure de la nervure, l’autre beaucoup plus petit, tournant son liber vers la par- tie supérieure de celle-ci. Les deux seraient coupés par la moitié par (9) €. ROULET. DU GENRE THUNBERGIA LIN. FIL. 309 une ligne tirée exactement par le milieu de la nervure (fig. 73) et à l’en- droit ou la continuité du bois est interrompue, on remarque une cellule endodermique triplicée. La nervure médiane des Th. Vogeliana, Th. lau- Fig. 73. — Section transversale de la feuille de Th. lancifolia Moore 5161. #/: rifolia Lind., possède la même structure, avec la différence que les fais- ceaux ne sont pas réunis, il y en a deux plus petits avec liber supérieur (fig. 74). Chez Th. grandiflora, la même disposition se complique par le Fig. 74. — Nervure médiane de la feuille de Th. laurrfolia Lind. faisceau de la face supérieure (sect. transv.). 42/1 366 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (92) fait qu’au-dessus du liber supérieur, on trouve de nouveau du bois (bs ®) (fig. 75), de sorte que le liber apparaît comme écrasé entre deux faisceaux Fig. 75. — Schéma de la section transversale de la nervure médiane d’une feuille de Th. grandiflora Roxb. 59/1 distincts (fig. 76). C'est chez le Th. mysorensis que l'anneau ligneux est à peu près complet par le fait que tous les faisceaux, aussi bien les Fig. 76.— Section transversale d’une nervure médiane de la feuille du Th. grandiflora Roxb. montrant les deux faisceaux de la face supérieure. #°/ (95) C. ROULET. DU GENRE THUNBERGIA LIN. FIL. 367 petits qui tournent leur liber vers la face supérieure de la nervure que les autres, sont réunis au moins par quelques cellules ligneuses (fig. 77). Fig. 77. — Nervure médiane d’une feuille de Thunbergia mysorensis (sect. transv.). 40°/; La nervure médiane de Th. coccinea diffère de toutes les précédentes, d’abord par le moins grand développement du bois, qui n’est représenté que par quelques trachées, puis par l'absence de raphidines, ainsi que de fibres péricycliques. L’endoderme est néanmoins très bien différencié et continu, possédant aussi les points de Caspary (fig. 78, 69). On peut se demander si cette structure persiste sur toute toute la lon- gueur de la nervure principale. On retrouve encore à peu de distance du sommet l’endoderme continu et le péricyele qui est entièrement fibreux à sa partie inférieure. Les extrémités des nervures, de même que 308 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (9%) les radicelles et les faiseeaux marginaux du pétiole, renferment un nombre beaucoup plus considérable de raphidines qui peuvent remplir presque > en Fig. 78. — Section transversale d’une nervure mödiane d’une feuille d’Hexac. coccinea. ?7°/ı. Partie inférieure. la totalité du liber, l’endoderme est d’autant plus marqué, qu'en même temps qu'il présente les points de Caspary, il est differencie en Fig. 79. — Nerville d’une feuille d’Hexac. coccinea (sect. transv.) 40/4 assise oxalifère. Jamais à la partie supérieure d’une nervure on ne ren- contre de faisceau tournant son liber vers la partie supérieure de la ner- (95) €. ROULET. DU GENRE THUNBERGIA LIN. FIL. 309 vure. À l'extrémité même des nervures principales, on ne retrouve plus qu'une ou deux cellules, présentant le caractère de cellules endodermiques : elles sont dans ce cas situées à la partie inférieure du faisceau. Lorsque les feuilles présentent, à côté de la nervure principale, deux grosses ner- vures secondaires, comme c’est le cas par exemple dans Th. coccinea, Th. mysorensis, elles présentent la même structure que la nervure prin- pale, dont elles égalent presque l'importance. Elles en different par la réduction. peu considérable du reste, du bois du faisceau et par le plus grand nombre de raphidines que contient leur liber. Si l’are endodermi- que est complètement fermé dans la nervure principale, il l’est aussi dans la nervure latérale; la disposition des faisceaux est aussi la même que dans la nervure médiane. C’est ainsi que si l’on y trouve du liber à la partie supérieure des faisceaux, on retrouve aussi ce liber supérieur dans les nervures latérales. Le bois supra-liberien de la nervure mé- diane du Th. grandiflora ne se retrouve cependant pas dans les deux grosses nervures latérales, ce qui n’est pas étonnant, vu la réduction du système ligneux à mesure que l’ordre des nervures decroit. Ce bois irré- gulier ne se rencontre du reste plus dans la nervure principale à une certaine hauteur. Chez les autres espèces de Thunbergia que nous avons examinées, Th. fragrans, Th. hastata, Th. dregeana, Th. alata, Th. angu- lata, Th. convoloulifolia, Th. hirta, Th. capensis, la structure de la ner- vure principale est moins compliquée que chez les espèces précédem- ment citées; elle s’en distingue tout d’abord par le fait que jamais les faisceaux ne sont enfermés par un endoderme. Celui-ci se retrouve toujours et est très bien caractérisé à la partie inférieure du faisceau, tandis qu'on ne le retrouve pas à la partie supérieure. Elle présente toujours au-dessous de l’endoderme un péricyele bien visible dont les cel- lules sont chez plusieurs espèces transformées en fibres sur une bonne longueur, de facon à former au-dessous du faisceau un arc continu (Th. ca- pensis, Th. fragrans) (fig. 72). Chez les autres, les fibres péricycliques font complètement défaut. Chez toutes ces espèces, on retrouve dans le liber des faisceaux des raphidines. Les nervures de second ordre présentent la même structure avec réduction du bois, mais non du liber et des raphi- dines (fig. 71). Chez toutes les espèces de Thunbergia, les nervilles présentent une structure différente suivant leur importance. Lorsqu’elles sont encore d'assez grande taille, elles ne sont pas entourées de tous côlés par le tissu lacuneux, au moins chez les espèces dont le tissu palissadique n’a pas pris un développement considérable, comme c’est le cas pour les plus 370 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (96) petites nervilles; elles communiquent, au contraire, avec les deux épi- dermes par quelques cellules parenchymateuses polyédriques qui sont généralement subcollenchymateuses. Chez les espèces qui possèdent un hypoderme fibreux bien développé, on peut trouver dans cet hypoderme des petites nervures quelques fibres. Chez les espèces dont le tissu palis- sadique est fortement développé, cette communication avec l’épiderme par des cellules collenchymateuses ne se fait que du côté de l’épiderme inférieur, alors que, de l’autre côté, le faisceau touche à quelques cellules parenchymateuses et au tissu palissadique. L’hypoderme fibreux n’existe dans ce dernier cas qu'à la partie inférieure de la petite nervure. De toutes manières, que la nerville touche à l’un ou aux deux épidermes, elle est toujours pourvue, dans ces cas, d’une péricyele fibreux si les ner- vures principales en possédaient un; on retrouve autour d'elles un endo- derme continu ou se trouvant seulement à la partie inférieure du fais- ceau, mais qui, dans tous les cas, montre distinctement les points de Caspary. Dans ces nervilles, c'est le bois qui s’est surtout réduit, il n’est plus représenté que par quelques trachées entourées d’un parenchyme vasculaire à cellules étroites (fig. 79). La partie libérienne l'emporte de beaucoup en développement et dans ce liber surtout les cellules à raphidines qui peuvent être très grosses et contenir un nombre consi- dérable de ces éléments. Lorsqu'on examine en section transversale les plus petites nervilles, on voit qu'elles ne communiquent plus avec l’épiderme par un tissu dis- tinct du reste du mésophylle, elles sont au milieu de ce dernier et ne s’en distinguant que par leur gaine de cellules blanches, non chlorophyl- lées. Dans ces nervilles-là on peut distinguer un endoderme très nette- ment différencié, un péricycle avec une ou deux fibres, un liber rempli de raphidines et quelques trachées, donc une structure semblable à celle des nervilles qui sont encore nettement isolées du mésophylle (fig. 80). L’endo- derme peut même parfois être continu et présenter encore à ce moment- là les points de Caspary. D’une facon plus frappante encore que chez les autres nervilles, le faisceau peut sembler, au premier abord, composé uniquement de raphidines et ce n’est qu'un examen plus attentif qui fait découvrir et trachées et tubes criblés. Les trachées sont cependant les derniers éléments qui persistent et on les rencontre absolument seules, emprisonnées entre deux ou trois cellules, étroitement unies entre elles. De méme que nous avons examiné le passage des faisceaux de la tige dans le pétiole, nous les avons suivis dans la feuille en pratiquant une serie de sections au point d'insertion du limbe sur le pétiole, chez Hexa- (97) C. ROULET. DU GENRE THUNBERGIA LIN. FIL. 971 centris coccinea et Thunbergia grandiflora. Dans ces sections transver- sales, on voit d’abord les proéminences du petiole se transformer en ailes absolument semblables à celles du Th. alata. Ce sont les faisceaux marginaux qui, les premiers, passent dans le limbe et constitueront les nervures des oreillettes de la feuille et leurs ramifications. Les sept fais- ceaux pétiolaires s’écartent ensuite, de facon que les trois faisceaux pétio- laires inférieurs constituent les trois nervures principales, alors que les quatre autres constitueront des nervures d'ordre inférieur. Pendant qu'on voit ces faisceaux pétiolaires s’écarter, on peut suivre continuellement autour d’eux ou du moins toujours à leur partie inférieure, l'endoderme avec ses épaississements et on peut le suivre dans ce passage jusqu’au Fig. 80. — Nerville d’une feuille de Th. lancifolia Moore 5012, partie supérieure (sect. transv.). *%%ı moment où on retrouve autour de chaque nervure son endoderme parti- culier. Il en est de même, d'une facon plus nette encore, chez Th. gran- diflora. Comme nous avons vu que l’endoderme de la tige était parfaite- ment continu avec celui du pétiole, on voit de suite qu’il en résulte qu’il y à, d’un bout à l’autre de la plante, une continuité parfaite de l’assise endodermique. L’endoderme de la tige se continue dans celui de la feuille et l’assise à cellules munies de bandes cutinisées telle qu'on la rencontre dans toutes les feuilles de Thunbergia, est donc bien, dans ce cas particulier, non pas ce qu’on pourrait appeler un phlæoterme, mais un véritable endoderme, correspondant à celui de la tige. Nous avons vu 372 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (98) également que, dans plusieurs espèces, l’endoderme du pétiole était fermé au moment de son insertion sur celui de la tige, alors qu'il est ouvert à linitiale du pétiole pour se refermer dans beaucoup de cas déjà à quelque distance au-dessus du point de sortie du pétiole. Ceci ne pré- juge en rien la question de l’origine de ces différentes régions. Le péri- cycle est aussi parfaitement continu. Il y a certainement une certaine continuité de la moelle de la tige avec celle du pétiole, lorsque ce dernier en possède une, mais cette continuité n’est pas parfaite : l’endoderme élant toujours à un moment donné constitué par un arc ouvert, il y à communication entre le tissu cortical et la moelle. Le tissu cortical con- tribue toujours pour une bonne part à la formation de la moelle du pétiole. L’endoderme se poursuit jusque dans les dernières ramifications des nervures. Il y a bien ainsi continuité entre l’endoderme de la tige et celui de la feuille, ainsi que Van Tieghem l’admet (Traité de bota- nique, 2m édit., p. 842), et ce cas particulier est analogue au cas du Galium aparine, décrit par Strassburger, Leitungsbahnen, 314. (99) C. ROULET. DU GENRE THUNBERGIA LIN. FIL. 373 CHAPITRE VI Structure du pédoncule floral. L’epiderme du pédoncule floral a encore les caractères de celui de la tige du pétiole et du limbe. Il montre très bien la disposition collenchy- mateuse chez les espèces qui possèdent ce caractère bien marqué dans la tige. (Th. grandiflora, Th. gentianoides). Il est toujours pourvu d’une cutine mince qui se détache dans certains cas très facilement des couches sous-jacentes. La péricline externe peut être très épaisse (Th. gentianoides), jamais cutinisée entièrement, la péricline interne touche à des cellules hypodermiques collenchymateuses. L’epiderme du pédoncule floral présente toujours des stomates qui sont à fleur de l’épiderme ou un peu proéminents, jamais enfoncés. Il porte les mêmes espèces de poils que l’épiderme de la tige et des feuilles. L’hypo- derme subcollenchymateux peut se limiter à une seule couche de cellules et être peu net (Th. fragrans, Th. adenocalyx); il peut renfermer quelques cellules transformées en fibres. Ces fibres peuvent être collenchymateuses et se colorer en rouge par le réactif genevois (Th. fragrans) ou prendre la coloration jaune caractéristique pour les membranes lignifiées (Th adenocalyx). L’hypoderme peut être très développé (Th. grandiflora, Th. gentianoides) et alors de deux choses l’une, ou bien il est composé de cellules subcollenchymateuses contenant un grand nombre de véritables stéréides groupées en paquets et alors il ne diffère en rien de l’hypo- derme de la tige (Th. grandiflora Roxb.), ou bien il ne présente pas de fibres et ces dernières sont remplacées par un très beau collenchyme convexe (Th. gentianoides). Les couches qui suivent et qui pourraient parfaitement être distinguées comme écorce peuvent être très lacuneuses, de sorte que le tissu cortical peut ressembler en tous points au tissu de certaines plantes aquatiques (1h. fragrans, adenocalyx). L’ecorce peut au contraire être composée de cellules ne laissant entre elles que des méats de la même grandeur que dans le tissu correspondant de la tige. Elle peut alors épaissir la membrane de certaines de ses cellules. Mais de 374 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (100) toutes manières la dernière assise de l’écorce est toujours formée de cellules étroitement unies entre elles et présentant d’une facon admi- rable les bandes cutinisées endodermiques. Cet endoderme du pédoncule floral est aussi net que celui de la tige. Cette disposition est d'autant plus frappante lorsque le tissu cortical est lacuneux, car cet endoderme à cellules ne laissant entre elles aucun méat, établit une séparation très nette entre écorce et cylindre central. Au-dessous de l’endoderme, la pre- mière couche du cylindre central toujours en alternance avec lui peut être distinguée comme péricycle. Ce dernier a souvent quelques-unes de ses cellules transformées en fibres (il n’y a point de fibres péricycliques Iors- qu'elles manquent dans la tige : Th. gentianoides). Le liber qui suit forme toujours un anneau continu alors même que les faisceaux sont séparés. Il est formé des mêmes éléments que le liber de la tige et présente en particulier des cellules à raphidines quoique moins nombreuses que dans la tige. Nous les avons retrouvées dans deux espèces (Th. grandiflora, Th. gentianoides), sans vouloir affirmer qu’elles ne se rencontrent pas chez d’autres. Le système ligneux peut former un anneau de bois continu peu épais (Th. fragrans) et où l’on distingue bien les faisceaux différents réunis par des cellules interfasciculaires lignifiées. II peut être d’une épaisseur plus grande et égale sur tout le pourtour de la tige (Th. adenocalyx), ou bien être sillonné sur tout le pourtour par de petites invaginations res- semblant à des commencements de coins liheriens (Th. grandiflora). Chez d’autres, l'anneau ligneux n’existe pas et les faisceaux, complètement séparés, ne sont plus composés que par quelques trachées (Th. gentia- noides). La moelle, d’abord toujours abondante, se détruit plus ou moins rapidement après la floraison : elle peut avoir auparavant épaissi un peu ses cellules (Th. grandiflora), sans jamais les transformer en véritables scléréides. Lorsque l’anneau ligneux est complet, le bois est composé des mêmes éléments que ceux qui composent le bois de la tige. (191) C. ROULET. DU GENRE THUNBERGIA LIN. FIL. 379 CHAPITRE VI Structure de la graine et germination. Je n’ai pu faire l’étude de la graine et de la germination que sur deux espèces : Th. alata Boj. et Hexacentris coccinea Nees. Je saisis cette occasion pour remercier beaucoup M. H. de Vilmorin pour l’obli- geance qu'il a mise à me faire parvenir un choix de graines de Thun- bergia alata. La structure de la graine est du reste absolument la même chez ces deux espèces tandis que leur germination diffère passablemeni. Dans le tégument de la graine, on peut distinguer quatre couches diffé- rentes. L’epiderme est composé de cellules à membranes fortement épaissies et cutinisées. La péricline externe n’est plus nettement visible car souvent la cellule épidermique est prolongée en pappille. Lorsqu'on trouve la péricline externe de ces cellules épidermiques, elle apparaît moins épaisse que les autres. L’epaississement de la péricline interne et des anticlines n’est du reste pas égale sur toute leur longueur, il est beaucoup plus large au milieu de la paroi. Lorsque ces cellules épidermiques se prolongent en pappilles, ces dernières peuvent être fortement épaissies et converger les unes vers les autres de facon à former une proéminence au sommet de laquelle on trouve les sommets libres des différentes pappilles. Ce sont ces proéminences que l’on remarque à la surface de la graine de Thunbergia alata. Au-dessous de cet épiderme se trouve une zone de six a sept rangées de cellules allongées plutôt tangentiellement et à membranes épaissies et cutinisées qui se colorent en jaune par le réactif genevois et qui laissent entre elles quelques petits méats fort disséminés du reste. Au-dessous de cette couche, s’en trouve une qui semble composée de celluies cutinisées fortement écrasées et qui pourrait peut-être représenter la secondine. Enfin au-dessous, se trouve une couche de cellules parenchymateuses colorées en rose par le réaclif genevois, contenant toujours des globules d'huile. Cette dernière couche du tégument touche direclement à l’em- 376 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (102) bryon. Ce dernier est très grand et remplit à peu pres toute la graine. On le distingue avec peine de l’albumen qui est fort peu considérable et qui se trouve près de l’endroit où se développe la radicule dans la partie de la graine opposée au hile. Il est composé par un tissu de cellules exactement semblables à celles qui composent les deux cotylédons de l'embryon. Ces cotylédons sont replies l’un sur l’autre, le cotyledon qui se trouve du côté de l’ombilic de la graine se recourbant à son extrémité pour recouvrir l'extrémité de l’autre cotyledon. Le tissu qui compose ces derniers est un tissu de cellules à parois cellulosiques assez épaisses (cet épaississement n’est pas égal sur toute la longueur de la paroi), qui ne contiennent point d’amidon ainsi qu’on peut facilement le voir en traitant des sections d’une de ces graines avec l’iode; elles contiennent des matières huileuses se colorant en rouge par la teinture d’Alcanna et des matières albuminoides qui prennent une coloration rose sous l’in- fluence du réactif de Millon. On peut déjà distinguer un épiderme des cotylédons et à leur partie supérieure on voit que les cellules du paren- chyme sont plus allongées. On distingue déjà des ébauches des nervures des cotylédons entourées par une gaine de cellules plus blanches, moins riches en contenu que les autres. Ces faisceaux sont composés par de longues cellules procambiales à parois très minces et dont quelques-unes possèdent déjà des épaississements spiralés. Lorsqu'une graine de Th. alata germe, elle s'enfonce d’abord profon- dément en terre à mesure que se développe la radicule. Au moment où cette dernière a atteint déjà une longueur de 6 à 7 mm., on voit se déta- cher les quatre radicelles latérales que nous avons mentionnées en trai- tant du passage de la tige à la racine. L’axe hypocotylé se développe alors en poussant avec lui hors de terre les cotylédons et le tégument de la graine : on voit alors sortir de terre les cotylédons coiffés du tégument séminal (fig. 81 a b). Les cotylédons se développent rapidement de même que la tige, mais ils restent longtemps coiffés et réunis l’un à l’autre par le tégument de la graine qui peut subsister dans cette position pendant un temps variable, mais toujours assez long. J'ai vu des plantules qui avaient atteint une hauteur assez grande et qui avaient développé leur deuxième verticille de feuilles alors que les cotylédons portaient encore leur coiffure. Les cotyledons tombent assez tardivement, mais d’une façon variable suivant les individus (fig 81 c, 82). L’epiderme des cotylédons n’est pas collenchymateux comme celui de la feuille ; sa péricline externe est tout au plus un peu plus épaisse que les autres parois, elle est toujours recouverte par une mince couche de ii (103) C. ROULET. DU GENRE THUNBERGIA LIN. FIL. 977 cutine. Ses cellules sont allongées plutôt radialement. Les cellules sto- matiques sont petites et de même que les autres cellules épidermiques, Fig. 81. — Germinations du Th. alata. Gd. nat. elles sont plus hautes que larges : leur bec peu visible est cutinisé. Sous l’epiderme supérieur, se trouve un tissu palissadique qui est bien déve- loppé dans un cotylédon jeune. Ses cellules sont très longues, forment Fig. 82. — Germination du Th. alata, stade plus avancé. Gd. nat. plusieurs assises et s'arrêtent aux nervures dont elles ne sont séparées que par une ou deux cellules parenchymateuses. Les nervures dans un jeune cotylédon sont composées par quelques vaisseaux spiralés et des 26 ai BULL. HERB. BOISS., mai 1894. 378 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (104) cellules procambiales dont quelques-unes sont déjà différenciées en tubes criblés. Le reste du mésophylle est composé de cellules polyé- driques ne laissant entre elles que des méats fort petits et touchant directement à l’épiderme inférieur. Dans un cotylédon plus âgé, on voit que le parenchyme palissadique n’est plus si caractéristique quoique encore bien reconnaissable comme tel, il disparaît déjà au-dessus des faisceaux les plus considérables qui prennent peu à peu un aspect rappelant celui des nervures de la feuille, réunies qu'ils sont aux deux épidermes par des cellules parenchyma- teuses polyédriques. Les faisceaux sont toujours entourés par une gaine fi X N / } Fig. 83. — Germination de Fig. 84. — Germination d’une graine Hexacentris coccinea. de Hexac. coccinea. de cellules nettement distinctes du parenchyme environnant. On voit apparaître, dans les faisceaux de ces cotylédons plus âgés, les raphidines qui, ici, de même que dans la racine, sont antérieures à toute formation fibreuse. Le pétiole d’un cotylédon présente la forme d’un arc dont la concavité ventrale correspond au sillon du pétiole, mais jamais on ne rencontre de faisceaux marginaux : on distingue au milieu d’un tissu parenchymateux trois faisceaux assez éloignés les uns des autres, mais réunis à leur partie 2 (105) C. ROULET. DU GENRE THUNBERGIA LIN. FIL. 379 inférieure par un endoderme très net avec les bandes cutinisées carac- téristiques. Au-dessous de cet endoderme se trouve un péricycle aussi bien distinct, et au-dessous de lui un liber qui peut se rencontrer aussi bien entre les faisceaux qu’au-dessus des vaisseaux. L’épiderme de ce pétiole est plus collenchymateux que celui du cotylédon; au-dessous de lui, on voit que les premières assises de l'écorce sont nettement subcol- lenchymateuses, mais on n’y rencontre jamais de fibres. La germination d’une graine de Thunbergia coccinea se fait un peu différemment. On ne voit pas le tégument sortir de terre, pas plus que les cotylédons. Lorsque la tige a déjà développé deux verticilles de feuilles, la graine est encore en terre. Si on déterre avec précaution une plantule, on voit que l’axe principal épicotylé est resté en arrière dans son développement; il est encore enfermé dans la graine ainsi que les cotylédons, tandis qu'aux PR Fig. 85. — Hexacentris coccinea. Germination. Stade plus avancé que dans la fig. 8%. 380 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (106) dépens de l’axe hypocotylé naissent des tiges adventives, qui sont géné- ralement au nombre de deux. Il en est de même pour la racine, dans ce sens que le développement de la racine principale est arrêté et que ce sont les racines latérales adventives trimères, comme nous l'avons vu au chapitre de la racine, qui prennent un accroissement rapide (fig. 83, 84, 89). (107) ©. ROULET. DU GENRE THUNBERGIA LIN. FIL. 381 THÈSES 1. Toutes les espèces du genre Thunbergia dans lequel je comprends aussi les deux genres de Nees Hexacentris et Meyenia, possèdent des caractères anatomiques qui peuvent les faire distinguer tout de suite des autres Acanthacées et en particulier des genres voisins Pseudocalyx, Monochlamys et Mendoncia. 2. Le genre Thunbergia est d'abord caractérisé anatomiquement par un épiderme collenchymateux auquel fait suite un tissu collenchymateux et fibreux. Ce caractère, marqué de la façon la plus nette dans la tige, se retrouve dans la feuille et le pédoncule floral. 3. Les fibres hypodermiques se présentent sous deux dispositions particulières : en bandes étroites à peu près continues et en paquets en forme de coins séparés les uns des autres par d’assez larges espaces de cellules subcollenchymateuses. &. La plupart des espèces du genre Thunbergia présentent des anomalies dans la structure de leur cylindre central, anomalies consistant toujours dans la disposition irrégulière du tissu mou et du tissu ligneux. Les espèces qui ne présentent pas d'anomalies dans leur structure anatomique sont des espèces non volubiles. Lorsque des espèces non volubiles pré- sentent des anomalies, ces dernières sont toujours fort réduites. 5. Les anomalies de structure du cylindre central sont de plusieurs sortes, et different aussi bien par leur mode d’origine que par leur appa- rence extérieure. Elles permettent de grouper les différentes espèces dans différentes sections anatomiques naturelles qui correspondent en général aux groupements que l’on pourrait baser sur des caractères morpholo- giques. 6. Les différences de structure des différents groupes ne suffisent pas pour rétablir l’ancienne division du genre Thunbergia en trois genres ainsi que l’avait fait Nees dans le Prodrome. 382 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (108) 7. Toutes les espèces de Thunbergia peuvent posséder dans leur liber les éléments particuliers nommés « raphidines. » 8. Les « raphidines » ne sont qu'une exagération fibreuse des cellules compagnes des tubes eribles : elles résultent de la subdivision d’une cel- lule prosenchymateuse primitive. Elles apparaissent immédiatement après les tubes criblés et avant toute formation fibreuse. Elles sont d'autant plus abondantes que le faisceau qui les renferme est de dimensions plus restreintes. On les trouve dans tout l'appareil vegetatif de la plante. 9. La majorité des espèces (trois seulement à ma connaissance font exception) possèdent des fibres péricycliques. Lorsqu’elles existent, ce sont toujours des stéréides contrairement à ce qui se rencontre chez le genre Mendoncia 10. Chez le genre Thunbergia, la structure de la tige exerce une influence dominante sur celle d’autres organes. Lorsque la tige a une structure irrégulière, la racine a généralement une structure anatomique anor- male. L'influence peut se faire sentir aussi sur les autres organes végé- tatifs : pétiole, nervures et pédoncule floral. 11. Chez le genre Thunbergia, la dernière assise de l'écorce est toujours nettement différenciée en endoderme ; cet endoderme possède les bandes cutinisées caractéristiques de ce tissu, dans tous les organes végétatifs ; il y a une continuité parfaite entre l’endoderme de la tige et celui de la feuille. (109) Explication des abréviations ass. gen bs bs! bs? bs? bs. intfasc camb CC ef c. lib cot C. ROULET. assise génératrice. bois. bois primaire. bois secondaire. bois tertiaire. bois interfasciculaire. cambium. cellule compagne. coiffe. coin liberien. cotylédon. collenchyme. cellule stomatique. dermatogène. écorce. endoderme. epiderme. fibres hypodermiques. fibres péricyeliques. graine. hypoderme. ilot de tubes criblés. îlot de xylème crible. lacunes corticales. liber. DU GENRE THUNBERGIA LIN. FIL. 383 contenues dans les figures. m par p. vas.) I) D. pe pb ph pl IDIEIBL: raph ) rph \ T1 r. adv sel hyp sel. cort. st ti. cr Leg tg. adv. tg. S | | | moelle. parenchyme. parenchyme vasculaire. poil épidermique. péricyele. périblème. phellogène. plérome. pont ligneux. raphidines. racine primaire. racine adventive. scléréides hypodermi- ques. selereides corticales. stéréides. tubes criblés. tégument. tige adventive. tégument séminal. trachées primaires. vaisseau. vaisseau secondaire. xylème criblé. xylèmeparenchymateux. Nota. Page 41 (299). Le fractionnement du bois est ici analogue à celui qui se produit chez Wendoncia. La question a été traitée et résolue d'une façon con- tradictoire par Gilg et Warburg dans les Berichte der deutschen botanischen Gesellschaft, Berlin. 1893. 384 Ueber die Zugehörigkeit des von Masters als Bragantia Wallichii beschriebenen anomalen Stammstückes zur Gattung Gnetum, von HE. SOLEREDER. In Vol. XIV des Linnean Society’s Journal (1875) berichtete Maxwell T. Masters über die anomale Structur eines von Cleghorn gesammelten und als Bragantia Wallichii bezeichneten Stammstückes. Dasselbe zeigt auf dem Querschnitt mehrere Gefässbündelzonen, deren Zuwachs bei dem in Rede stehenden Stücke einseitig erfolgt war (vergl. die Figur bei Masters, 1. c.). In meinen Beiträgen zur vergleichenden Anatomie der Aristolochiaceen (in Engler, bot Jahrb., X, 1888) habe ich mich mit der analomischen Structur dieses Stammstückes eingehend befasst und bin zum Schlusse gelangt, dass dasselbe keiner Bragantia und überhaupt keiner Aristolochiacee angehören könne. Die Bestimmung des Stamm- stückes habe ich damals nicht erreichen können. Möglich erschien mir die Zugehörigkeit desselben zu den Menispermaceen, obwohl es sich durch zwei wesentliche anatomische Merkmale (Mangel des den Menis- permaceen zukommenden, aus Hartbastbogen und Steinzellen zusammen- gesetzten. gemischten und continuirlichen Sklerenchymringes und Vor- kommen von Bastfasern, und zwar zahlreich im secundären Baste) vor allen zur Untersuchung herangezogenen Menispermaceen gekennzeichnet erwies. Vor. ein paar Monaten lernte ich nun im Dicotylen-Museum der Royal Gardens Kew eine Reihe von in gleicher Weise anomal gebauten, von Hooker und King gesammelten und richtig als @netum scandens oder schlechthin als Gnetum sp. bezeichneten Stammstücke kennen. welche mir durch ihre überraschende Aehnlichkeit das Cleghorn’sche Stamm- stück in das Gedächtniss zurückriefen. Die unmittelbare Vergleichung (2) H. SOLEREDER. MASTERS ALS BRAGANTIA WALLICHIL. 385 dieser wirklich zu Gnetum gehörigen Stücke mit dem Gleghorn’schen Material, welches sich gleichfalls in Kew befindet und von dem mir seiner Zeit ein Abschnitt zur Untersuchung gütigst mitgeteilt worden war, zeigte schon makroskopisch, dass das Cleghorn’sche Stück einer Gnetum- Art zugehört. Dieses Resultat bestätigte sich auch durch die mikrosko- pische Untersuchung, über welche auch im folgenden kurz berichtet werden soll. Bei Gnetum! sowohl, wie bei dem Stammstück von Gleghorn findet sich zunächst dieselbe excentrische Anordnung der secundären Zuwachs- ringe, dieselbe braune, an ihrer Oberfläche stellenweise quergebänderte Rinde; ebenso ist die Färbung der Holzringe, sowie der dazwischen gele- genen braunen Bastringe dieselbe ; endlich lässt sich bei beiden Mate- rialien in der Aussenrinde eine weisse mit dem Umfange der Axenstücke concentrisch verlaufende krumme Linie erkennen, welche auf das Vor- handensein des in der primären Rinde gelegenen Steinzellenringes hin- weist. Weiter stimmt, wie schon angedeutet wurde, die anatomische Structur des Gleghorn’schen Materials mit der von Gnetum völlig über- ein?. Dieselbe Beschaffenheit des Markes, welche ich für das Cleghorn- sche Stammstück beschrieben habe, kommt auch bei Gnetum, speziell bei dem Herbarmaterial von Grabowski vor : der innere Teil des Markes besteht aus dünnwandigem, unverholztem, der äussere aus verholztem Parenchym, welches letztere beträchtlich in axiler Richtung gestreckt ist. Bei anderen Arten ist, wie beigefügt sein mag, der ganze Markkörper verholzt (Material von King) und es enthält das Mark zuweilen auch mehr (Material von King) oder weniger (Material von Griffith) zahlreiche isolirte bastfaserartige Zellen. Die beim Gleghorn’schen Stück im Marke beobachteten weitlumigen Secretschläuche habe ich auch bei den Mate- rialien von Griffith und Grabowski angetroffen. Die Markstrahlen, welche die Gefässbündel von einander trennen, sind bei Gnetum relativ breit und enthalten häufig in radialer Richtung gestreckte Steinzellengruppen, wie bei dem Gleghorn’schen Material. Weiter zeigt das Holz von Gnetum dieselbe Zusammensetzung, wie dort : isolirte weit- und rundlichlumige Gefässe mit einfachen Durchbrechungen, die sich meist auf horizontalen Zwischenwänden befinden, und mit Hoftüpfelung auch in Berührung mit 1 Zum Vergleiche wurden anatomisch untersucht : 1. Stammstück von Gne- tum spec , King in Herb. Kew; 2. Herbarmaterial aus dem Herb. Monacense : Gn. scandens, Griffith und Gn. spec., Grabowski. 2 Vergl. auch meine Angaben über die Structur des Cleghorn’schen Stamm- stückes in Engler, bot. Jahrb., X, 1888, p. 483-485. 386 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (3) Markstrahlparenchym, weiter wenig Holzparenchym und ziemlich weitlu- miges und mässig dickwandiges, mit grossen Hoftüpfeln besetztes Holz- prosenchym. Der Basti erscheint bei dem zur Vergleichung herangezoge- nen Gnetum-Materiale zwar auf dem Querschnitte nicht so mit Bastfasern gepflastert, wie bei dem Stück von Gleghorn; doch sind dieselben Bastfa- sern sowohl bei dem Axenstück von King, als auch dem Herbarmaterial von Grabowski, wenn auch nicht in gleicher Reichlichkeit, zu finden gewesen In der Aussenrinde ist auch bei Gnetum ein Steinzellenring vorhanden. Weiter finden sich auch bei Gnetum nach aussen von dem Steinzellen- ring Steinzellen (Material von King) und mehr oder weniger reichliche bastfaserartige Zellen (Material von Grabowski und Griffith), sowie auch die Secretschläuche (Material von Griffith) vor. Das Vorkommen von kleinen Krystallen aus oxalsaurem Kalk, welche zu mehreren in der- selben Zelle vorkommen und eine Art Krystallsand bilden, in dem paren- chymatischen Gewebe der von Cleghorn gesammelten Axe, während in Nähe der Steinzellen schön ausgebildete Einzelkrystalle vorhanden sind, ist eine auch bei Gnetum verbreitete Erscheinung. Schliesslich stimmt auch das, was ich über die Entwicklungsgeschichte der secundären Ge- fässbündelringe des Gleghorn’schen Stückes gesagt habe, mit den von Morot (in Ann. des sc. nat., Bot., VI. Ser., T. XX, 1885, p. 274), Strasbur- ger (in Bau und Verrichtungen, 1891, p. 147) und H. Schenck (in Biolo- gie und Anatomie der Lianen, II, 1893, p. 250) im Gegensatz zu De Bary (Vergl. Anatomie, 1877, p. 603 und 604) gemachten Angaben über die analogen Verhältnisse bei Gnetum völlig überein. Die secundären Gefäss- bündelringe entstehen nämlich bei Gnetum extrafascicular in dem nach innen von dem Steinzellenringe gelegenen Grundgewebe der primären Rinde, welches gelegentlich der Bildung des Meristems der neuen Bündel- ringe durch Zellteilungen auch neuen Dickenzuwachs erfährt. Die Art von Gnetum, der das Gleghorn’sche Material zugehört, lässt sich vorläufig nicht ermitteln. Es wäre hiezu die genaue Kenntnis der anatomischen Structur der indischen windenden Arten auf Grund der Untersuchung von authentischem Materiale nötig. München, K. botanisches Museum, 2. April 1894. AR ER OP OS DU PLEUROCOCCUS NIMBATUS DEW. PAR É. DE WILDEMAN Nous avons publié dans le tome I de ce « Bulletin » la description d’une Algue nouvelle, que nous avons rapportée au genre Pleurococcus sous le nom de P. nimbatus ‘. Dans une lettre que m'écrivait M. Schmidle, de Mannheim, et dans un travail que cet algologue vient de faire paraître dans Flora *, il fait entrer notre espèce dans le genre Tetracoccus, créé par M. West en 1892 °. L'on pourrait admettre la transposition de cette espèce dans le genre Tetracoccus, tel qu'il a été décrit et figuré par West, quoique la création d’un genre nouveau n'était peut-être pas absolument nécessaire pour le Tetracoccus botryoides West. Les observations de M. Schmidle concordent complètement avec celles que nous avons reproduites dans notre notice sur le P. nimbatus. Il a pu observer les mêmes caractères; la zone hyaline, la zone striée et les restes des membranes de la cellule mère ont été retrouvés par lui sur les échantillons récoltés dans les marais de Virnheim. Le genre T'etracoccus, dont la diagnose doit être un peu modifiée par ! In Bulletin de l'Herbier Boissier, t. I, 1893. ? Aus der Chlorophyceen-Flora der Torfstiche zu Virnheim, in Flora oder Allg. bot. Zeit., 189%, Heft 1. 3 In Journ. Roy. Microse. Soc. Londres 1892. 388 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (2) suite de l’intercalation du P. nimbatus, comprend donc deux espèces, auxquelles M. Schmidle applique les noms suivants : T. botryoides West. T. Wildemani (DeW.) Schmidle. Si nous pouvons admettre le transfert de notre espèce dans le genre Tetracoccus,nousne pouvons pas admettre lenom proposé par M. Schmidle, car il est en désaccord complet avec les lois de la nomenclature. Les algologues qui voudront faire entrer notre Pleurococcus dans le genre Tetracoccus devront l'appeler « T. nimbatus (DeW.) » ; le nom de T. Wildemani Schmidle, et non (DeW.) Schmidle, doit entrer dans la synonymie. Bruxelles, 22 avril 1894. - EXSICCATÆ POTENTILLARUM : SPONTANEARUM CULTARUMQUE Sous ce titre, M. Hans Siegfried à Winterthur, canton de Zurich (Suisse), publie depuis quelques années une collec- . tion admirable de Potentilles. Cinq livraisons (516 numéros) ont paru jusqu'ici, la sixième paraîtra à la fin de cette année: le prix est de 30 francs la centurie pour l'Europe, 40 francs pour les autres Continents. Les échantillons sont en partie spontanés (244 numéros), en partie cultivés (79 numéros); on y rencontre 22 espèces, 24 variétés et 0 hybrides entièrement nouveaux; les diagnoses ont été publiés en partie dans le Botan. Centralblatt et dans Engler's Jahrbücher. La collection une fois terminée, M. Siegfried, qui est en relation avec tous les spécialistes et surtout _ avec M. Zimmeter, publiera un résumé renfermant toutes les diagnoses. | Les spécimens sont très bien préparés et en bonne quan- tité; les étiquettes très détaillées sont imprimées en latin. La collection de M. Siegfried mérite donc d'attirer lat- tention et l'appui des botanistes et des Musées, et il est fort à désirer qu’elle ait un succès très mérité. M. Siegfried offre également de déterminer des espèces _ critiques de Potentilles, et d'échanger soit des échantil- _ lons d’herbier, soit de bonnes graines surtout de prove- nance exotique. | | = Prof. €. Senrörer (Zurich). BULLETIN DE HI ERBIKBIı BOTSSPES EUGENE AUTRAN Conservateur de l’Herbier. Tome IH. 1894. Ce Bulletin renferme des travaux originaux, des notes, etc., de botanique syste- matique générale. Il forme chaque année un fort volume in-80 de 600 pages environ avec planches. Il paraît à époques indéterminées. q Les abonnements sont reçus à l'HERBIER BOISSIER, à CHAMBESY près Genève (Suisse). OBSERVATION Les auteurs des travaux insérés dans le Bulletin de U Herbier Boissier ont droit gratuitement à trente exemplaires en tirage à part. Aucune livraison n'est vendue séparément. BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER SOUS LA DIRECTION DE EUGÈNE AUTRAN CONSERVATEUR DE L’HERBIER. (Chaque Collaborateur est responsable de ses travaux.) Tome II 1894. N° 6. Prix de l’Abonnement 15 FRANCS PAR AN POUR LA SUISSE. — 20) FRANCS PAR AN POUR L'ÉTRANGER. Les Abonnements sont regus A L’HERBIER BOISSIER a CHAMBESY pres Geneve (Suisse). GENEVE IMPRIMERIE ROMET, 26, BOULEVARD DE PLAINPALAIS SOMMAIRE DU N° 6. —— JUIN 1894. I. — E. Bescherelle, C. Warnstorf, F. Stephani. — CRYPTOGAME CGENTRALI-AMERICANE in Guate- mala, Costa-Rica, Columbia et Ecuador lect@........... il. -C.-J3. Forsyth Major et William en KOSétude/botanique >23... 7.2... esse IT. — A. de Jaczewski. — NOTE SUR QUELQUES ESPÈCES CRITIQUES DE PY RÉNOMY CÈTES SUISSES. .......... IN. — Perrier de la Bathie et A. Songeon. = NOTES SUR QUELQUES PLANTES NOUVELLES OU INTERES- SANTES DE LA SAVOIE OU DES PAYS VOISINS. ...... \. — A. de Jaczewski. — L'HERBIER FUCKEL........... VI. — John Briquet. — RECTIFICATIONS DE NOMENCLA- LÉ PIB Ne as ie A AR A Ne «A ES APPENDIX No IM. VI. — H. Christ. — Apercu botanique des parties du Valais à | visiter par la Société botanique de France en août 1894. 1a27 439 Pages 386 40% 447 425 138 9me année. N° 6, Juin 1894. TT TRS ST DS SPP PPS PP PSS SDS PR RTL RDS LPS DSL LS SSSR PSS SPRL SR PRIX BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER CRYPTOGAMÆ CENTRALI-AMERICANE IN GUATEMALA, COSTA-RICA, COLUMBIA & ECUADOR A cl. F. LEHMANN lectæ :. MUSCI AUCTORE E. Bescherelle. ACROCARPI Trieus I. — DICRANACEZÆ 1. Dicranum Wallisii C. M. An feuchten Erdabbrüchen am Negrohuaico, Westgehänge des Bordon- cillo. 3300 m. Columbia. 1% Februar 1881. No 681. 2. Dieranum frigidum Hpe. Auf dem Boden an den oberen Gehängen des Paramo de Moras. 3000 m. Columbia. Cauca. 3 März 1883. No 2652. In dichten mässig feuchten Wäldern bei Silvia. 3000 m. Columbia. Cauca. 26 August 1881. No 873 a. Auf faulem Holze in dichten Buschwäldern auf dem Parano de Guanacas. 3000 m. Columbia. Cauca. 8 November 1882. No 2111. 3. Dieranum longisetum Hook. In geschlossenen feuchten Wäldern an Baumstämmen, nahe dem Boden. 3000 m. Ecuador. Tunguragua. 15 Dezember 1880. No 706. 1 La collection complète des Piantæ Lehmannianæ, soit 4200 numéros, est déposée dans l’herbier Boissier. 1x9) 1 BULL. HERB. BOISS., Juin 1894. BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (2) 4. Pilopogon gracilis (Hook). An feuchten Orten, steiler schattiger Erdbrüche an den Westgehängen des Corazon, auf 2300 m. Ecuador. 14 Januar 1881. No 707. . Holomitrium Lehmanni Besch. (Sp. nov.). Stirps perbella robustissima, Hol. undulato proxima, foliis tamen haud apice serratis tantum basi erenato-dentatis. Caulis decumbens crassus, 5-6 cent.longus, pluries divisus. Folia dense imbricata, madida subsecunda uno latere dejecta, siccitate apice cirrata, scariosa, flavida, subnitentia, latissime ovata, sensim elongato-cuspidata apice latiusculo dentato, margine e basi obsolete punctato-dentata, ad summum distinctius dentata; costa continua dorso apice spinulosa; cellulis elongatis dicranaceis basilaribus ad auriculas fenestratis rufis ad costam flavidis longioribus parietibus indistinetis. Folia perichætialia longissime convoluta capsulæ basin haud superantibus inferne nodosa supra serrulata ; archegonia stylidio longissimo gracili ornata. Cap- sula in pedicello rubello 3 cent. longo flexuoso ovato-cylindrica, 5-6 mm. ionga, badiella, subnitens. Peristomii dentes recurvi fere ad basin usque in duobus cruribus apice papillosis remote trabeculatis fissi. Pareno de Moras. 3000 m. alt. Columbia. Cauca. 3 März 1883. No 2751. . Holomitrium crispulum Mart. (H. Sellovii Schgr., Mitten). An Bäumen in geschlossenen Wäldern bei Paisbamba, bei Popayan. 2800 m. Columbia. Cauca. 5 Mai 1883. No 2794. Auf Bäumen in dichten feuchten Wäldern, Penon de Pitayo. 3000 m. Colombia. Cauca. 30 October 1882. No 2051. Trısus II. — FISSIDENTACEÆ . Fissidens costaricensis Besch. (Sp. nov.). Dioieus ; Habitu F. cércinanti similis. Caulis flavidus, sterilis 5-7 mm. lon- gus pluries sub perichætio innovans. Folia 10-15 juga inferiora valde minora circinata apice magis rotundata ; lamina vera basi infima cellulis majoribus quadratis et rectangularibus areolata, lamina dorsalis supra basin defluens, omnes laminæ integerrimæ sed ob cellulas marginales prominentes subtiliter serrulatæ. Vaginula archegoniis longistylis vestita. Capsula erecta, siccitate inclinata, turbinata, macrostoma, terminalis vel ob innovationes pseudo- lateralis, opereulo longo oblique rostrato aciculari. An feuchten Stellen an den Westgehängen des Irazu. 1500 m. Costa-Rica. 27 Dezember 1881. No 1040. Trısus III. — LEPTOTRICHACEÆ 8. Eustichia Jamesoni C. M. (Diplostichium Jam. Mitt.). An schattigen Erdabbrüchen und Mauern bei Quito. 2800-3000 m. Ecuador. 25 November 1880. No 694. (3) F. LEHMANN. CRYPTOGAMÆ CENTRALI-AMERICANÆ, ETC. 391 TriBus IV. — CALYMPERACEÆ 9. Syrrhopodon rigidus Hk. et Grev. (S. longisetaceus C. M.). Am Stämmen von Crescentia Gujete, an der Westküste bei Barbacoas und dem Rastradero. Columbia. 12 August 1891. No 92. 10. Syrrhopodon lycopodioides Sw. Auf altem Holze in feuchten geschlossenen Wäldern auf den West-Anden von Cali. 2000 m. Columbia. Cauca. 12 October 1882. No 1988. Trıeus V. — GRIMMIEÆ 11. Macromitrium crenulatum Hpe. Auf altem Holze in dichten, feuchten Wäldern über Pasca. 2300 m. Columbia. Cundinamarca. 4 Februar 1883. No 2534. An Bäumen in geschlossenen Wäldern bei Paisbamba bei Popayan. 3000 m. Columbia. Cauca. 5 Mai 1893. No 2795. Auf Bäumen dichte Rasen bildend an Irazu 2000 m. Costa-Rica. 27 Dezember 1881. No 1031. 12. Macromitrium Didymodon Schgr. Auf Bäumen in mässig geschlossenen Wäldern um Popayan. 1740 m. Columbia. Cauca. 26 April 1883. No 2853. Auf Bäumen um Popayan. 1700 m. Columbia. Cauca. 2 November 1882. No 2079. 13. Macromitrium longifolium Brid. Auf Zweigen und Stämmen lichter Randwälder über den Arrayanal am Rio Risavalda. 1800 m. Columbia. Cauca. 20 October 1883. No 3277. Auf Bäumen und dem Boden in feuchten Waldungen am Tunguragua auf 2500-3000 m. Ecuador. 15 Dezember 1880. No 699. 14. Macromitrium cirrhosum Sw. Am Fusse von Baumstämmen in schattigen feuchten Küstenwäldern bei Buenaventura. Westküste von Columbien. 29 October 1880. No 94. TriBus VI. — FUNARIACEÆ 15. Funaria calvescens Schgr. An feuchten Erdwällen an den unteren Gehängen des Irazu. 2000 m. Costa-Rica. 27 Dezember 1881. No 1045. 392 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (4) 16. Funaria hygrometrica Hedw. Auf Stellen wo vorher der Wald abgebrannt wurde. Ueber Paisbamba an Totora. 3200 m. Columbia. Cauca. 6 Mai 1883. No 2795. Triseus VII. — BARTRAMIEÆ 17. Philonotis fontanella Hpe. An feuchten Steinwänden im Boqueron de San Franeisco bei Bogota. 2800 m. Columbia. Cundinamarca. 21 Januar 1883. No 2439. 18. Breutelia tomentosa Hook. Columbia. Cauca. No CLXXX VI. An feuchten Erdwällen an den unteren Westgehängen des Irazu. 1500 m. Costa-Rica. 27 Dezember 1881. No 1033. TriBus VIII. — BRYACEÆ 19. Peromnion Jamesonii (Tayl.). Auf verwittertem Holze und dem Boden an den oberen Gehängen des Parama de Moras. 3000 m. Columbia. Cauca. 3 März 1883. No 2651. 20. Peromnion Daguense Besch. (Sp. nov.). P. Jamesonii simile sed foliis angustioribus ovalo-lanceolatis longius acu- minatis omnino planis, limbo intense flavido crassiore e cellularum seriebus 4-5 marginata; costa longiore cum cuspide evanida, cellulis elongatis basi longe rectangulis quadratis. Auf Bäumen in feuchten üppigen Küstenwäldern am Rio Dagua. Columbia. 20 September 1882. No 1953. 21. Acidodontium exaltatum Spruce. An feuchten Stellen an Erdbrüchen am Tunguragua. 2800 m. Ecuador. 15 Dezember 1880. No 702. 22. Brachymenium Morasicum Besch. (Sp. nov.). Habitu B. mexicano simile, foliis innovationum ellipticis apice rotundatis integerrimis, costa in pilum diaphanum plus minus longum excedente, coma- libus pilo breviore, perichætialibus minutis triangularibus margine undique revolutis, capsula in pedicello longiore (20-25 mill ) satis diversum. Auf Bäumen in schattigen Wäldern an den oberen Gehängen der Paramo de Moras. 3000 m. Columbia. Cauca. 3 März 1883. No 2653. 23. Brachymenium papillosum Hampe. An feuchten schattigen Erdabbrüchen an den Westgehängen des Corazon. 2300-3000 m. Ecuador. 14 Januar 1881. No 682. 6) 24. 26. RO 1 28. 29. 30. 31. F. LEHMANN. CRYPTOGAMÆ CENTRALI-AMERICANÆ, ETC. 393 Bryum (Cladodium) Soccorense Hampe Auf Steinen am Rio Paez. Columbia. Tolima. 9 Dezember 1882. No 2297. . Bryum (Rhodobryum) grandifolium C. M. An den oberen Ostgehängen des Paramo de Moras. 3000-3500 m. Columbia. Cauca. 3 März 1883. No 2650. Trısus IX. — MNIACEÆ Mnium rostratum Schgr. An feuchten Erdwällen und an Bäumen in dichten feuchten Wäldern in der Candelaria bei S. Jose. 2000 m. Costa Rica. 17 Januar 1882. No CLXXX VIIT. Costa Rica. 24 Dezember 1881. No 1028. Am Fusse grosser Baumstämme in geschlossenen feuchten Wäldern am Rio Pun, Ostgehänge der Cordilleren von Tulcan. 3300 m. Nord-Ecuador. 4 Februar 1881. No 689. . Rhizogonium Lindigii Hampe Auf Bäumen, in feuchten uppigen Küstenwäldern am Rio Dagua. Columbia. Cauca. 20 September 1882. No 1954. Auf verwittertem Holze in feuchten, schattigen Wäldern, am Vulkan Turialba. 2000 m. Costa Rica. 17 Januar 1882. No 1131 Trıeus X. — POLYTRICHACEÆ Atrichum hirtellum Ren. et Card. An Erdwänden an feuchten Stellen. Candelaria bei S. Jose. 2000 m. Costa Rica. 24 Dezember 1881. No 1029. Atrichum Bogotense (Hpe.) An schattigen Orten am Rio Grande bei Cocounco. 2500 m. Columbia. Cauca. 3 Februar 1884. No 3493. Polytrichadelphus ciliatus C. M. Auf feuchten moorigen Erdabbrüchen am Bordoncillo. 3500 m. Columbia austral. 21 Februar 1881. No 692. Pogonatum semi-pellucidum Hpe. Am feuchten schattigen Erdabbrüchen in düstern Wäldern am Rio Risa- valda. 2300 m. Columbia. Cauca. 20 October 1883. No 3259. . Pogonatum oligodus (Künze). An feuchten Stellen am Rio Vinagre bei Purace und am Rio Grande bei Cocounco, 2500-2600 m. Columbia. Cauca. 1 Februar 1584, No 3492. 394 33: JL. 36. 37. 38. BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (6) Polytrichum juniperinum Hedw. Vereinzelt auf trachytischen Boden in feuchten geschlossenen Wäldern, auf 2500 m. an den Westgehängen des Corazon. Ecuador. 1% Januar 1881. No 683. Polytrichum antillarum Brid. Häufig an feuchten Erdwänden in der Montana de la Candelaria bei S. José. 1500 à 2800 m. Costa Rica. 24 Dezember 1881. No 1026. An feuchten Erdabbrüchen am Tunguragua. 2000 m. Ecuador. Tunguragua. 31. October 1879. No 3564. Polytrichum aristiflorum Mitt. Auf dem Boden in feuchten Wäldern am Rio Silante 1800-2800 m. West- gehänge der Cordilleren (Corazon). Ecuador. 14 Januar 1881. No 597. PLEUROCARPI Trisus XI. — LEUCODONTACEÆ Lepyrodon suborthostichus C. M. In feuchten schattigen Wäldern am Rio Pun, an den Ostgehängen der Cor- dilleren von Tulcan. 3000-3500 m. Ecuador Septent. 4 Februar 1881. No 686. Prionodon undulatus Mitt. Auf hohen Bäumen in feuchten Wäldern, am Vulkan Tunguragua auf. 2500-3000 m. Ecuador. 15 Dezember 1880. No 696. Prionodon patentissimus Besch. (Sp. nov.) Dioicus? Caulis elongatus, inferne nudus nigrescens; rami primarii rigidi 15-30 cent. longi patentes pinnati numerosi flexuosi simplices interdum parce ramulosi flavescentes. Folia sicca erecto-patentia flexuosa superne laxe imbri- cata, madida subpatentia apicalia subsecunda inferiora erecto-patentia, basi recurva ovato-lanceolata longe acuminata sensim cuspidata plicata margine plano e medio ad apicem dentibus late acutis tricellulatis serrata, cellulis ovatis minutis basi rufescentibus ad costam longioribus elliptieis ad mar- gines fere ad partem angustiorem usque numerosis punctiformibus chloro- phyllosis dorso subtiliter papillosis retieulata; costa valida ante apicem evanida. Polia perichætialia minora rufescentia ovato-concava erecta sub- convoluta subito in cuspidem eurvatam attenuata, obsolete dentata, cellulis longis subhexagonis reticulata, ecoslata, plicata. Capsula vix emersa, crassa, ovata, infra os strangulata, intense aurantiaca; annulo? Peristomium ut in P. denso. (7) 39. 4. 42. Ah. Æ ©t F. LEHMANN. CRYPTOGAMÆ CENTRALI-AMERICANÆ, ETC. 395 Diffère au premier abord du P. densus C. Müll., par ses rameaux pri- maires pinnés et par ses feuilles plus longuement acuminées, lächement flexueuses, garnies de dents moins fortes; s'éloigne du P. luteovirens (Tayl.) par ses feuilles non crispées à l’elat sec, dentées dès la partie rétrécie et par ses dents péristomiales dressées en cône, cohérentes au sommet. Auf Bäumen in feuchten Wäldern am Vulkan Tunguragua 2800 m. Ecuador. Tunguragua. 15 Dezember 1880. No 695. Trisus XII. — NECKERACEÆ Meteorium teres Mitt. An Bäumen in feuchten Waldgebieten, am Vulkan Tunguragua. 1800- 2800 m. Ecuador. Tunguragua. 15 Dezember 1880. No 697. . Pterobryum (?) Lindigii Hpe. Columbia. Pasca. 2300 m. % Februar 1883. No CLXXXIX. Neckera disticha Hdw. Auf Baumstämmen in dichten feuchten Wäldern am Rio Attiro. 700 m. Costa-Rica. 14 Januar 1882. No CLXXX VII et No 1079. Neckera (Rhyotophyllum)..... An den Westgehängen der Cordilleren von Quito. 1800-2500 m. Ecuador. 29 November 1880. No 693 (stérile). . Neckera Lindigii ? Hpe. Auf Baumstämmen in dichten feuchten Wäldern an den Nordwestge- hängen des Vulkan de Agua. 2500 m. Guatemala. 31 Mai 1882. No 1497 (Echantillon stérile). Porotrichum longirostre Hook. An den schwachen Zweigen verdrückter Bäume in schattigen, feuchten Waldungen am Vulkan Tunguragua. 2500-2800 m. Ecuador. 15 Dezember 1880. No 698. ). Porotrichum stolonaceum ? Hpe. Auf Steinen in kleinen Wasserläufen am Rio de la Plata. 1600 m. Columbia. Tolima. 29 November 1882. No 2215 (sterile). . Porotrichum Lehmannii Besch. (Sp. nov.). Dioicum; rami primarii 10-15 cent. longi, cortice purpureo basi foliis sca- riosis sparsis patulis inferioribus triangularibus longe acutis subintegris, superioribus ovatis subito late acuminatis erosis remote ornati, flexuosi pluries innovantes lutescente virides aurescentes subnitentes; ramuli secun- darii pinnati et bipinnati complanati neckeracei interdum numerosi eircum caulem congesti graciliores breves attenuati. Folia distichacea compressa complanata subundulata basi ovata late et longe ligulata brevissime acumi- nata apice denticulata, cellulis minutis plus minus rhomboideis inferioribus elongate hexagonis, basi linearibus, costa infra apicem evanida; folia ramulea 396 19. BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (8) angustiora et breviora concava e basi subdentata apice distinctius dentata longicostata. Folia perichætialia scariosa erecto-patentia ovata concava longe cuspidata apice flexuosa torquata integra obsolete costata vel ecostala. Capsula in pedicello purpureo lævi 3 cent. longo erecto ovato-cylindrica, 3 mill. longa, operculo eam æquante. Cetera desunt. Auf Bäumen, in feuchten schattigen Wäldern am Rio Pun, Ostgehänge der Ost-Cordilleren von Tulkan. 2800-3500 m. Ecuador Septent. 4 Februar 1881. No 685. Cette mousse se rapproche par le port du P. elatulum C. Müll. de la Colombie, mais elle est plus élancée et s'en distingue par des rameaux fasci- culés, une ou deux fois pinnées, par les feuilles des rameaux primaires dis- posées à la manière des Neckeræ de la section Rhystophyllum et par les feuilles périchétiales obovales subitement rétrécies en un acumen long et pointu. TriBus XIII. — HOOKERIACEÆ . Lepidopilum livens Besch. (Sp. nov.). Dioicum ? Rami primarii unciales ramulis pinnatis 5-10 millim. longis divisi. Folia erecto-patentia, fusca, lateralia oblique ovato-lanceolata asym- metrica basi uno latere inflexa fere subito in acumen longiusculum obli- quum acutum protracta, margine haud limbata e medio ad apicem serrulata, cellulis amplis longe hexagonis hyalinis areolata, costis angustis infra medium evanescentibus. Folia perichætialia breviora basi lata subito in cuspidem latiusculam curvatam integram vel obsolete denticulatam atte- nuata, ecostata. Capsula in pedicello valde setuloso apice madore curvato 4 centim. longo obovato-cylindrica, nigricans, obliqua, madida horizon- talis, collo tubereuloso, opereulo longe conico oblique rostrato. Calyptra nigra capsulam mediam tegens, basi nultoties lacera, ramentosa. Peristomii dentes normales siccitate erecti. An verwittertem Holz in feuchten, schattigen Wäldern am Vulkan Turialba. 2000 m. Costa-Rica. 17 Januar 1882. No 1126. . Lepidopilum polytrichoides (Hedw). Auf verwittertem Holze in geschlossenen feuchten Urwäldern am Rio Attiro. 700 m. Costa-Rica. 1% Januar 1882. No 1078. Hookeria crispa C. M. Auf angewittertem Holze ın sehr feuchten Wäldern an den Ostgehängen des Carro Monchique. Columbia. Cauca. 1 März 1884. No 366% pro parte. In geschlossenen, sehr feuchten Wäldern am oberen Risavalda. 2300 m. Columbia. Cauca. 20 October 1883. No 3254. (9) 50. Da. ©t ©t 97. F. LEHMANN. CRYPTOGAMÆ CENTRALI-AMERICANÆ, ETC. 397 In dichten schattigen Wäldern an den Westgehängen der Gebirge von Cipacou und Tacatativa. 2700 m. Columbia. Cauca. 30 Januar 1883. No 2461. In feuchten schattigen Wäldern über Tobosi. 2200 m. Costa-Rica. 25 Januar 1882. No 1135. Hookeria cuspidata C. Müll. (non Mitt.) Auf faulem Holze und auf dem Boden, in dichten feuchten Wäldern, am Rio Pun, Ostgehänge der Cordilleren von Tulcan. 3000-3500 m, Ecuador Septent. 4 Februar 1881. No 690. . Hookeria falcata Hook. Auf dem Boden, selten am Fusse von Baumstämmen bei dem Rio Pun, Ostgehänge der Ost-Cordilleren von Tulcan. 2500-3200 m. Ecuador Septent. 4 Februar 1881. No 691. . Hookeria falcatula Sch. Auf verwittertem Holze und am Fusse hoher Baumstämme in feuchten Wäldern über Tobosi. 2200 m. Costa-Rica. 25 Januar 1882. No 1134. Hookeria subfalcata Hpe. Auf Bäumen in dichten Wäldern am oberen Risavalda. 2300 m. Columbia. Cauca. 20 October 1883. No 3255. . Hookeria Taylori C. M. Auf angewittertem Holze in sehr feuchten Wäldern an den Ostgehängen des Carro Monchique. 2700 m. Columbia. Cauca. 1 März 1884. No 366% pro parte. Auf Bäumen, in dichten sehr feuchten Wäldern am oberen Risavalda. 2300 m. Columbia. Cauca. 20 October 1883. No 3253. TriBus XIV. — HYPNACEZÆ 5. Entodon (Erythrodontium) longisetus (Hook) Mitt. An Bäumen in lichten Wäldern um Popayan. 1740 m. Columbia. Cauca. 16 Februar 188%. No 3580. Auf altem Holze, in dichten feuchten Wäldern über Pasca. 2300 m. Columbia. Cundinamarca. 4 Februar 1883. No 2533. . Entodon (Erythrodontium) consanguineus (Hpe.) Mitt. An den Zweigen hoher Bäume auf 2800 m. Ecuador. Tunguragua. 15 Dezember 1880. No 704. Mesonodon onustus Hpe. (Entodon Mitt.). Auf Bäumen im lichten Beständen am oberen Rio Dagua. 1600 m. Columbia Cauca. 30 Dezember 1883. No 3405. . Homalothecium Bonplandii (Hook.). Auf Bäumen am Tunguragua. 2800 m. Ecuador. Tunguragua. 15 Dezember 1880. No 705. 398 59. 60. 61. 63. 64. BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (10) Rhynchostegium inerme Mitt. An den Zweigen von Bäumen in geschlossenen Wäldern am Tunguragua. 2300-2800 m. Ecuador. Tunguragua. 15 Dezember 1880. No 701. Sematophyllum Loxense (Hook.). An Crescentia Gujete bei Barbacoas und dem Rio Patia an der Westküste von Columbien. Columbia. Rio Patia. 12 August 1880. No 90. Sematophyllum Tequendamense Hpe. An der Küste von Barbacoas und Tamaco im Südwest (warmes Küsten- gebiet). Columbia. 12 August 1880. No 91. . Sematophyllum obliquerostratum Mitt. Bei Calicali. Ecuador. 29 November 1880. No CLXXXIM. Microthamnium Jamesonii (Tayl.) An Bäumen in geschlossenen feuchten Wäldern am Rio Pun, an den Ost- gehängen der Cordilleren von Tulkan. 3000 m. Ecuador Septent. 4 Februar 1881. Nos 687 et 688. Microthamnium viscidulum Hpe. Auf altem Holze in dichten feuchten Wäldern unter San Martin, Depart. de Quezaltenango. 2200 m. Guatemala. 19 Juni 1882. No 1534. ). Microthamnium Lehmannii Besch. (Sp. nov.) Monoicum. Stipites elongati, straminei, aurescentes, sericei, apice arcuati radicantes. Folia caulina remota, patentia, basi lata ovato-lanceolata, longe acuminata, integerrima vel margine apice nodosula, subecostata; folia ramea patula, remota, angustissime ovato-lanceolata, breviter acuminata, concava, basi complicata, a medio ad apicem argute serrulata, coslis indistinctis. Folia perichætialia longiora, ovata, subito in subulam longissimam recur- vam integerrimam sed multangulam sinuosam attenuata. Capsula in pedicello circiter 3 centim. longo rubello ætate ferrugineo tortili obliqua, ovata, inæ- qualis, fusca, operculo acuminato recte brevirostro. Peristomii dentes externi late lanceolato-subulati, eristati, ferruginei, interni æquantes, sordide lutei apice papillosi, inter articulationes leniter hiantes, ciliis ? Cette mousse parait tenir le milieu entre les M. Langsdorfii (Hook.) et M. Macrodontium Hsch. dont je ne connais que la diagnose ; elle diffère de la première par sa couleur jaune paille, par ses feuilles caulinaires longue- ment acuminées et par sa capsule ovale, oblique, et s'éloigne de la dernière par la forme ovale-lancéolée de ses feuilles caulinaires. An Baumstämmen über Tobosi 2000 m. Costa-Rica. 30 Januar 1882. No 1142. (11) F. LEHMANN. CRYPTOGAMÆ CENTRALI-AMERICANEÆ, ETC. 399 66. 67. 68. 69. 70. 71. Microthamnium atro-viride Besch. (Sp. nov.). Monoicum. Caulis repens ; rami primarii breviter dendroidei arcuato-decum- bentes apice radicantes ramulis brevibus arcuatis divisi. Folia anguste ovato-lanceolata, sensim cuspidata, ecostata, integerrima vel tantum acu- mine parcissime subdentata, laxe areolata ; folia ramea remota subdisticha elliptico-ovata late et sensim acuminata angustiora, fere e basi concava ad summum dense serrulata, cellulis angustioribus dorso papillosis areolata ecostata. Folia perichætialia ovata sensim interdum subito in cuspidem longissimam integram curvatam protracta, ecostata. Capsula in pedicello levi cireiter 2 cent. longo apice curvato nutans, horizontalisve, deoperculata cylindrica arcuata eurystoma, aurantiaca, operculo basi umbonato satis longe curvirostro. Peristomium normale. Mousse d'un vert sombre se rapprochant par le port des M. viscidulum et M. volvatum Hpe., de la Colombie; les feuilles caulinaires entières, les feuilles raméales étroitement ovales non lancéolées et les feuilles périchétiales très entières sont autant de caractères qui la distinguent de la première; les feuilles raméales énerves, plus fortement dentées presque dès la base, la cap- sule fortement contractée sous l’orifice, l’opercule plus long à bec courbé suffisent pour ne pas la confondre avec la deuxième. An altem Holze in schattigen, feuchten Wäldern am Vulkan Turialba. 2000 m. Costa-Rica. 17 Januar 1882. No 1128. Amblystegium Leitense? Mitt. Auf sumpfigem Boden unter dem Wasser stark fliessender Bäche bei Purula, Baja Verapaz. 1409 m. Häufig (sterile). Guatemala. 9 Mai 1882. No 1398. Hypnum (Stereodon) hamatum (Mitt.) Bedeckt filzartig alte Baumstämme in dichten feuchten Wäldern unter San Martin, Depart. de Quezaltenango. 2200 m. Guatemala. 19 Juni 1882. No 1533. Trıeus XV. — HYPOPTERYGIACEÆ Hypopterygium rigidulum Mitt. An Baumstämmen in feuchten geschlossenen Wäldern am Vulkan Turialba. 2000 m. Costa-Rica. 17 Januar 1882. No 1195. Hypopterygium scutellatum C. M. Auf altem Holze in dichten feuchten Buschwäldern auf dem Paramo de Guanacas. 3000 m. Columbia. Cauca. 8.November 1882. No 2113. Hypopterygium Lehmannii Besch. (Sp. nov.) Monoicum; H. silvatico Mitt. affine. Stipes longior (21/2 cent.) basi tomen- tosus foliis madore patulis orbiculato-deltoideis, 2-2 1/2 cent. latis integer- 400 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (12) rimis, ramis in frondem semi-circularem vel late triangularem luteo-viridem divisis. Folia rami primarii duplo majora, 1 mill. lata, 11/2 longa, latius orbiculari-ovata e medio præcipue apicem versus acute et magis serrata, Sicca crispula, limbo bicellulato angustiore, cellulis distincte hexagonis chlorophyllosis, costa medio evanida; folia stipuliformia orbicuiata duplo majora, Costa cum apice mucronato denticulato evanida. Folia peri- chætialia argentata, erecta, longe ovata et subobovata, concava, fere subito longe et late cuspidata, integerrima. Perigonia in ramo primario obsita, sat numerosa, foliis ovatis sensim et longe acuminatis integris cellulis hyalinis vel utriculi primordialis vestigio parce repletis. Capsula in pedicello apice arcuato 1 cent. longo purpureo longe ovato-cylindrica horizontalis. Calyptra lævis apice rufescens. Cetera ignota. Am Fusse von Bäumen und auf verwittertem Holze in schattigen, feuchten Wäldern am Rio Pun, Ostgehänge der Cordilleren von Tulcan. 3000 m. Ecuador Septent. 4 Februar 1881. No 684. Semblable par le port aux Hypopterygium silvatieum Mitt. et H. tama- risci (Sw.); diffère cependant du premier par ses feuilles du double plus grandes, suborbiculaires, les raméales plus fortement dentées en scie, surtout vers le sommet, les stipuliformes orbiculaires à nervure atteignant l’acumen. L'inflorescence monoique et la forme des feuilles stipuliformes l’eloignent suffisamment du deuxième. SPHAGNACEÆ AUCTORE C. Woarnstorf. 72. Sph. medium Limpr. var. albescens Warnst. Syn.: Sph. Hahnianum C. Müll. Am Alto de Alegrias, in düsteren, feuchten Wäldern 2000-3000 m. Columbia. Antioquia. 22 October 1884. No CLXL 73. Sph. medium Limpr. et Sph. coryphæum Warnst. Auf sumpfigen Stellen am Bordoncillo bei Pasto, auf 3000-3500 m. Columbia austral. 14 Februar 1881. No 679. 74. Sph. coryphaeum Warnst. Auf kalten Paramo-Sümpfen. Paramo de Moras 3400 m. Columbia. Cauca. No 2730. Höhen über Quilichao. 2000 m. Columbia. Cauca. 5 März 1883. 75. Sph. cuspidatum (Ehrh.) Russ. et Warnst. An feuchten Erdwällen und an Sümpfen auf dem Paramo de Guanacas. 3400 m. Columbia. Cauca. 8 November 1882. No 2148. RARE DEEE 2" Rp (13) N F. LEHMANN. CRYPTOGAMÆ CENTRALI-AMERICANÆ, ETC. 401 76. Sph. recurvum (P. B) Russ. et Warnst. var. amblyphyllum Russ. Columbia. Cauca. No CLXXXIV. 77. Sph. Costa-Ricense Warnst. n. sp. Pflanze einem etwas laxblättrigen, bleichen Sph. subnitens noch am ähnlichsten. Rinde der Stengels 2-3 schichtig ; Zellen mittelweit und dünnwandig, die äusseren oben öfter mit einer Verdünnung der Membran, seltener durch- brochen, Innenwände der übrigen mit einzelnen kleineren Poren; Holz- körper gelblich. Stengelblätter schmal dreieckig-zungenförmig, etwa 1,28-1,30 mm. lang und durchschnittlich 0,50-0,52 mm. am Grunde breit, an der gestutzten Spitze gezähnt und an den Seitenrändern bis zur Basis schmal und fast gleich breit gesäumt. Hyalinzellen bis zur Mitte herab reichfaserig, nicht durch Quer- wände getheilt und auf der inneren Blattfläche mit zahlreichen grossen runden Poren an den Commissuren, welche nach unten in den faserlosen, mitunter getheilten Zellen in einzelne grosse Membranlücken übergehen ; Aussenseite des Blattes ganz porenlos. Astbüschel meist aus 2 stärkeren abstehenden und 2 schwächeren, dem Stengel angedrückten Aestchen bestehend. Blätter der ersteren locker und aufrecht abstehend (ob immer?) bis fast sparrig, aus verschmälertem Grunde ei-lanzettlich, etwa 1-1,1% mm. lang und über der Basis 0,60- 0,70 mm. breit, an der gestützten Spitze grob gezähnt, rings schmal gesäumt und am Rande weit herab umgerollt, trocken mattglänzend. Hyalinzellen ungetheilt, reichfaserig und auf der Blattinnenfläche, besonders in der apicalen Hälfte mit zahlreichen grossen, runden oder rundlichen, schwach- beringten Poren an den Commissuren, auf der Aussenseite fast ganz ohne Löcher. Chlorophyllzellen centrirt, im Querschnitt schmal tonnenförmig, ähnlich wie bei Sph. subsecundum, mit den beiderseits verdickten Aussenwänden in der Regel freiliegend; hyaline Zellen auf beiden Blattseiten fast gleich stark vorgewölbt. An feuchten Stellen, in den Candelaria bei San José. 1800 m. Costa-Rica. 24 Dezember 1881. No 103%. Eine ausgezeichnete Species aus der Acutifoliumgruppe, welche wegen der auf der Aussenseite nicht porüsen Astblätter, sowie durch die Form und Lagerung der Chlorophyllzellen in den letzteren von allen bisher aus dieser Section bekannten Arten abweicht. Die nächstverwandte Art dürfte das Sph. meridense (Hpe.) C. Müll. sein. Rechnet man aber S. Angstremii Hartm., wie das Limpricht thut (vergl. Kryptogamenfl. v. Deutschl. Bd. IV, p. 111) auch zu dem Acutifoliis, so steht das S. Costa-Ricense hinsichtlich der Form und Lagerung der Chlorophylizellen dieser schönen nordischen Art am nächsten. 402 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (14) HEPATICÆ AUCTORE F. Stephani. 78. Frullania atrata (Sw). An Bäumen neben dem Balsayacu im Thale von Schoudoi auf 2000 m. Columbia austral. 19 Februar 1881. No 680. 79. Frullania Brasiliensis Raddi. Auf Bäumen um Popayan. 1700 m. Columbia. Cauca. 2 November 1882. No 2080. 80. Frullania intumescens L. et L. Auf Bäumen, in mässig geschlossenem Savannen-Wäldchen um Popayan 1740 m. Columbia. Cauca. 26 April 1893. No 2852. 81. Bryo-Lejeunea filicina (Sw). Auf altem Holze in feuchten schattigen Wäldern am Rio de la Plata. 1600 m. Columbia. Tolima. 29 November 188%. No 2216. 82. Thysano-Lejeunea pterobryoides Spruce. An Bäumen in feuchten Wäldern in den Candelaria bei San José. 1800 m. Costa-Rica. 24 Dezember 1881. No 1038. 83. Omphalo-Lejeunea filiformis (Sw). In mässig geschlossenen, feuchten Savannen-Wäldchen um Popayan. 1740 m. Columbia. Cauca. 26 April 1883. No 2851. 84. Bazzania arcuata (L. et G.). Auf verwittertem Holze in schattigen feuchten Wäldern über Tobosi. 2200 m. Costa-Rica. 25 Januar 1882. No 1133. 85. Plagiochila Dominicensis? Tayl. In dichten feuchten Wäldern, am Fusse von Baumstämmen und auf verwittertem Holze an den Westgehängen der Cali-Westcordillere. 1800 m. Columbia. Cauca. 16 August 1883. No 3011. Auf Steinen, in dichten Wäldern und an Flussufern am Rio de la Plata. 1500 m. Columbia. Tolima. 29 November 1882. No 2214 a. 86. Plagiochila interjecta Gottsche. An Baumstämmen in dichten feuchten Wäldern an den oberen Nordwest- gehängen des Vulkans de Agua. 2500 m. Guatemala. 31 Mai 1882. No 1498. (15) F. LEHMANN. CRYPTOGAMÆ CENTRALI-AMERICANÆ, ETC. 403 87. 88. 89. 90. Plagiochila Raddiana Ldbg. Auf Bäumen in feuchten geschlossenen Wäldern am Tunguragua. 2800 m. Ecuador. 15 Dezember 1880. No 703. Pallavicinia (Mitienia Gottsche) erythropus (Gottsche) Stephani. Bildet dichte Rasen auf verwittertem Holze in feuchten Wäldern über Fusagasuga 2400 m. Columbia. Cundinamarca. 3 Februar 1883. No 24.79. Monoclea Forsteri Hooker. Auf verwittertem Holze in schattigen feuchten Wäldern am Vulkan Turialba. 2000 m. Costa-Rica. 17 Januar 1882. No 1130. In dichten feuchten Wäldern bei Goban, Alta-Vera-Pas. 1500 m. Guatemala. 25 April 1882. No 1345. Aneura plumæformis Spruce. Auf verwittertem Holze in dichten, sehr feuchten Wäldern am Rio Risa- valda 2300 m. Columbia. Cauca. 20 October 1883. No 3260. LICHENES AUCTORE J. Müller Arc. L'énumération des Lichenes Lehmanniane® se trouve dans Flora, tome LXXIV (1891) pp. 381-382 (Lichenologische Beiträge, XXXV No 1668). 404 ROSS ÉTUDE BOTANIQUE PAR le Dr C.-J. FORSYTH-MAYOR et William BARBEY Quand même Kos paraît être, pour la plus grande partie de son ter- ritoire, d’une formation géologique plus récente que Karpathos, c’est une île beaucoup plus connue. Suivant Vivien de Saint-Martin et Strel- bitzky sa superficie serait de 286 kilomètres carrés et sa population de 25,000 habitants suivant les uns, de 9000 d’après Rayet. L'île est par- courue dans sa partie orientale par la chaîne dn Dikios dirigée du N.-E. au S.-0., dont le point culminant atteint 930 mètres. Cette chaîne, formée de calcaires eristallins et de schistes, se continue par des plateaux argileux, nus et stériles, qui occupent toute la largeur de lîle jusqu’a l’isthme sablonneux qui unit la partie centrale de Kos à la petite pres- qu’île de Latra, orientée du Nord au Sud et qui la termine au S.-0. Elle est formée de roches sédimentaires, mais elle à été bouleversée par un soulèvement volcanique : deux cônes d’eruption, sur l’un desquels existe un petit cratère, forment ses points culminants. Les forces souterraines qui ont soulevé au Sud le cratère de Nisyro se révèlent encore à Kos : des sources thermales, des soffioni existent sur certains points de l’île, et la terre fissurée est zébrée de jaune et de rouge par l’infiltration du soufre. Le versant méridional du Dikios est très abrupt, inhabité et en maints endroits impraticable. Au Nord les pentes sont au contraire longues et douces, abritant des villages entre les arbres et les vergers. Le sol très fertile était déjà renommé dans l'antiquité pour ses vins exquis; aujourd'hui encore la plaine orientale est couverte de vignes. Mais la production principale qui donne lieu à une exportation consi- dérable, ce sont les fruits qui partent pour les îles voisines, Smyrne, et A (2) FORSYTH MAJOR ET W. BARBEY. KOS. 405 Crète, Alexandrie, Trieste : outre les melons, les pastèques, les raisins se vendent sees ou frais. Jadis les citrons et les oranges formaient la richesse de Kos, mais ils ont été détruits par la maladie et la produc- tion deeroit de jour en Jour. Comme nous l’avons dit, ces details sont empruntés à l'excellent dic- tionnaire de Vivien de Saint-Martin; ils peuvent être complétés par le mémoire sur l’île de Kos de O. Rayet. (Archives des missions scienti- Jiques, 1876, tome III, p. 37-116.) J. Dumont d’Urville, dans la préface de son Enumeratio, nous informe que d'avril à octobre 1819 il a visité plusieurs îles de l’Archipel entre autres Kos, d’où il a rapporté 59 espèces. En avril 1887, le docteur C.-J. Forsyth Major en a récolté 119 espèces qui n’avaient pas été signalées par d’Urville, ce qui fait un total de 178 espèces pour 286 kilomètres carrés, soit une richesse végétale indiquée par 0.622 espèce par kilomètre carré. Ce sont les seuls matériaux botaniques que nous ayons pu réunir pour constituer l’enumeration que nous donnons plus loin. Voici du reste les extraits de deux lettres du docteur Major qui complètent quelque peu nos connaissances sur la végétation de Kos. Kalymnos, 28 avril 1887. J'ai passé quatre jours à Kos qui doit avoir été déjà passablement explorée par les botanistes; au point de vue de la végétation, les mon- tagnes sont très intéressantes, mais elles ont relativement peu d’étendue, tandis qu'une grande partie de l’île est occupée par des dépôts plio- cènes d’un grand intérêt géologique et paléontologique, n’offrant guère que des ubiquistes botaniques. Je me suis done contenté de botaniser presque exclusivement à la montagne où j'ai trouvé une flore qui diffère sous plusieurs rapports de celle de Kalymnos..... Vathy, Samos, 2 mai 1887. …. A mon arrivée à Samos il m'est survenu une autre contra- riété. Les portefaix ont laissé tomber à la mer une caisse renfermant presque tout mon papier et 25 paquets contenant les plantes de Kos et de Kalymnos que j'avais emportées avec moi pour finir de les sécher. La caisse a été repêchée, mais il me faudra travailler pendant deux jours pour réparer en partie ces dégâts. Pour comble de malheur cet accident a amené la découverte des plantes qui ont été saisies par la douane à cause de la peur que ces messieurs ont du phylloxéra. Je me BULL. HERB. BOISS., juin 1894. 28 406 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (3) rendrai aujourd'hui auprès du prince auquel je suis recommandé et J'espère qu'il pourra lever le séquestre. Par suite de l’autre contrariété provoquée par le gouverneur de Kalymnos, je n’ai pu prendre qu'une seule photographie de Kalymnos et encore à la dérobée; j'ai mieux réussi à Kos et j'espère qu'à mon retour Son Excellence aura reçu une bonne leçon. À mon arrivée de Kos, ayant su que j'avais pris l'appareil photographique dans mon habitation, il a voulu faire plomber la caisse. Je lui ai fait dire que « my house is my castle » et que personne n’y entrerait sans mon con- sentement. Vous voyez que mes jambes sont plus longues que ma patience, qu'il ne faut pas trop se gêner avec ces Tures et surtout leur montrer que l’on ne s’en laisse pas trop imposer. Catalogue raisonné des plantes observées à Kos. 1. Clematis Orientalis L. Boissier, Flora Orientalis, volumen I, p. 3. Ad sepes prope Andimachia, 19 aprile 1887, leg. Major. No 602. 2. Anemone fulgens J. Gay ? purpureo-violacea Boiss. 1, 12. In umbrosis saxosis montis Dikios, 21 aprile. No 605. 3. Ranunculus calthæfolius Jordan. I, 24. In rupestribus umbrosis prope cacumen montis Dikios, 500-600 metr., 21 aprile. No 608. 4. Ranunculus chærophyllos L. I, 31. In saxosis montis Dikios, 21 aprile. N° 616. 5. Ranunculus Neapolitannus Ten. I, 38. Prope Pyli, 21 aprile. No 613. 6. Ranunculus Chius DC. I, 54. In saxosis montis Dikios, 21 aprile. N° 610. 7. Ranunculus philonotis Retz. I, 55. In ineultis prope pagum Pyli, 22 aprile. No 612. 8. Ranunculus arvensis L. |, 57. In incultis prope pagum Pylı, 22 aprile. No 609. 9. Fumaria parviflora Lam. I, 135. In eultis prope pagum Andimachia, 19 aprile. No 626. 10. Fumaria macrocarpa Parlat. I, 137. In incultis prope Andimachia, 19 aprile. No 627. 11. Cardamine Græca L. I, 164, In lapidosis septentrionem spectantibus, in monte Dikios, 21 aprile. No 630. 12. Arabis verna L. I, 168. In rupestribus calcareis prope pagum Pyli, 21 aprile. No 632. (4) 13. 26. 30. 31. FORSYTH MAJOR ET W. BARBEY. KOS. 407 Erysimum Creticum Boiss. Flora Orientalis, volumen I, 192. In saxosis rupium septentrionalium montis Dikios, 21 aprile. No 634. . Erysimum Smyrnæum Boiss. et Bal. I, 19%. N In summis montibus insulæ Coi, ad allitudinem 3-490 hexapodum; maio florens. d’ Urv. 81. Malcolmia Chia Lam. I, 228. In lapidosis calcareis prope Pyli, 21 aprile. Major N° 636; in summis ru- pibus insulæ Coi. Maio floruerat. X Urv. 79. . Alyssum Orientale Arduin. I, 266. Ad rupes calcareas verticales montis Dikios, supra pagum Asphendiü et prope pagum Pyli, 21 aprile. No 642. . Alyssum foliosum Bory et Chaub. I, 282. In lapidosis sept. declivium, 21 aprile. No 640. . Koniga maritima L. ? 1, 289. In lapidosis septentrionem spectantibus, 21 aprile. Major. 3. Erophila vulgaris DC. I, 304. In lapidosis septentrionem spectantibus montis Dikios, 21 aprile. No 643. . Thlaspi Natolicum Boiss. |, 326. In lapidosis calcareis prope pagum Asphendiü, 21 aprile. No 646. . Capseila bursapastoris L. 1, 340. In ineultis prope Andimachia, 19-21 aprile. No 648. . Æthionema saxatile L. I, 351. In summis montibus insulæ Coi ; maio floruerat. X Urv. 78. 23. Erucaria Aleppica Gærtn. !, 365. In arenosis prope pagum Andimachia, 19 aprile. No 651. . Reseda lutea L. I, 429. In ineultis prope Andimachia, 19 aprile. No 654. . Reseda species N° 655. Ad muros pagi Asphendiü, 21 aprile. No 659. Cette espèce est voisine de Reseda Petrovichiana Mull. Arg., mais nos exemplaires étant sans fruits il est impossible de la déterminer. Dianthus pallens Sibth. I, 485. In montibus insulæ Coi junio floret. X Urv. 47. . Dianthus actinopetalus Fenzl. I, 500. Habitat in fissuris rupium insulæ Cos. Aucher exs. 522. . Dianthus actinopetalus Fenzl. £ elegans Boiss. 1, 500. In insula Coo ubique frequens. Maio floret. X Urv. 46. . Silene Gallica L. £ quinquevulnera Boiss. I, 591. Regio inferior montis Dikios, 21 aprile. No 672. Silene inflata Sm. I, 628. Prope pagum Andimachia, 19 aprile. No 671. Silene italica L. I, 631. In summis montis insulæ Coi, maio junio. g' Urv. 47. 408 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (5) 32. Silene Urvillæi Schott. Boissier, Flora Orientalis, volumen I, 650. In summo cacumine insulæ Coi, inter rupes fere nudas ad altitudinem 400 hexapodum maio floret. X Urv. 48. 33. Alsine tenuifolia L. I, 685. In lapidosis montis Dikios, 21 aprile. No 478. 34. Arenaria pubescens Schreb. I, 700. In summis montibus insulæ Coi, ad altitudinem 400 hexapodum maio floret. X Urv. 50 35. Cerastium Illyricum Ard. I, 720. In saxosis montis Dikios, 21 aprile. No 450. 36. Cerastium viscosum L |, 722. In saxosis montis Dikios, 21 aprile. No 679. 37. Paronychia argentea Lam. I, 745. In arenosis prope pagum Andimachia, 19 aprile. No 683. 38. Hypericum empetrifolium Willd. I, 792. In collibus insulæ Coi nemora efficit, maio floret. }} Urv. 59. 39. Lavatera punctata All. I, 823. Copiosissime ad sepes. insulis Coo... Maio, junio floret. © Urv. 84. 40. Linum usitatissimum L. I, 860. In cultis prope Andimachia, 19 aprile. No 699. 41. Geranium molle L. I, 882. In calcareis prope pagum Asphendiü; in erystallino-caleareis monts Dikios, 21 aprile. No 822. 42. Geranium lucidum L. I, 884. In umbrosis rupestribus, septentrionem spectantibus, montis Dikios prope cacumen, 21 aprile. No 820. 43. Erodium cicutarium L. I, 890. In lapidosis septentrionalibus declivium montis Dikios, 21 aprile. No 821. 44. Pistacia Terebinthus L. Boissier, Flora Orientalis, II, p. 6. Inter pagos Pyli et Asphendiü, 19-21 aprile. No 448. Colitur in arvis insulæ Coi. f, Urv. 125. "5. Ononis variegata L. Il, 62. In arenosis insulæ Coi vulgaris, maio floret. © Urv. 85. 46. Trifolium uniflorum L. II, 148. In monte Dikios, 21 aprile. No 342. 47. Trifolium speciosum Willd. II, 151. In rupestribus calcareis prope pagum Pyli, 19-21 aprile. No 847. 48. Lotus Creticus L. II, 164. In arenosis insulæ Coi, prope urbem. Floret maio. % Urv. 96. 49. Coronilla Cretica L. II. 182. In collibus elatis insulæ Coi, maio floret. © Urv. 90. 59. 60. 61. 66. 67. FORSYTH MAJOR ET W. BARBEY. KOS. 409 0. Coronilla parviflora Willd. Boissier, Flora Orientalis, volumen II, 183. In lapidosis septentrionalibus declivium montis Dikios, 21 aprile. No 841. 1. Onobrychis lasiostachya Boiss. Il, 534. In lapidosis septentrionalibus declivium montis Dikios, 21 aprile. No 852. . Pyrus amygdaliformis Vill. II, 654. In saxosis calcareis montis Dikios, 21 aprıle. No 866. 2 33. Lythrum hyssopifolium L. II, 739. ro Ad rivos in insula Coo haud rare. © Urv. 52. . Bryonia dioica Jacq. Il, 760. Iu incultis inter pagos Pyli et Asphendiü, 19-21 aprile. No 870. ). Umbilicus chloranthus Heldr. et Sart. Il, 768. In rupibus elatis insulæ Coi maio floret. X Urv. 50. 6. Umbilicus serratus L. II, 771. Ad rupes schistosas septentrionem spectantes montis Dikios, 21 aprile. No 872. . Eryngium glomeratum Lam. II, 823. Frequens in summis montibus insulæ Coi, ad altitudinem 400 hexapodum. Maii fine flores non conspicui. X Urv. 29. 8. Bupleurum protractrum Link. Il, 836. In eultis prope pagum Andimachia, 19 aprile. No 881. Scaligeria Cretica Urv. II, 875. In insulä Coo, ad sepes. Maio floret. X Urv. 31; in lapidosıs calcareis prope pagum Asphendiü. Microsciadium tenuifolium Boiss. II, 890. Frequens in cacumine umbroso insulæ Coi, ad altitudinem 450 hexapodum. Maio floret. © Urv. 33. Scandix grandiflora L. II, 917. In umbrosis lapidosis septentrionem spectantibus in monte Dikios, 21 aprile. No 897. 2. Scandix australis L. Il, 917. In arvis insulæ Coi nascitur. © Urv. 33. . Smyrnium rotundifolium Mill. II, 925. Copiosissime crescit in summo culmine insulæ Coi. Maio florens. % Urv. 33. . Smyrnium Olusatrum L. II, 927. In rupestribus prope Pyli, 21 aprile. No 88%. vernac. : Agrioselino; prope Asphendiü in lapidosis, 21 aprile. . Ferulago humilis Boiss. II, 1000. Prope pagum Asphendiü, in incultis, 21 aprile. No 887. Tordylium Apulum L. II, 1034. Prope pagum Andimachia, 19 aprile. No 879. Hedera Helix L. II, 1090. Ad rupes calcareas, supra pagum Asphendiü ; in regione inferiore montis Dikios, 21 aprile. No 425. +10 68. 69. 20: 71. 12. 73. 7A. SI ©: BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (7) Sambucus nigra L. Boissier, Flora Orientalis, volumen III, 2. Prope pagum Asphendiü, 22 aprile. No 898. Rubia Olivieri A. Rich. Ill, 17. Habitat in summis montibus insulæ Coi, ad altitudinem 400 hexapodum. Maio ineunte. f} Urv. 17 ; ad sepes, in arenosis prope pagum Andimachia, 19 aprile. No 899. Sherardia arvensis L. III, 19. In calcareis prope Asphendiü, 21 aprile. No 900. Crucianella latifolia L. III, 20. In summis montibus insule Coi. ©) Urv. 17. Galium Græcum L. Ill, 6%. In fissuris rupium insulæ Coi. Maio floret. X Urv. 16. Galium Aparine L. III, 68. In incultis prope Andimachia, 19 aprile. No 905. Galium caudatum Boiss. Ill, 71. In rupestribus calcareis prope Pyli; in umbrosis rupestribus, septentrionem spectantibus, montis Dikios, prope cacumen, 21 aprile. No 53. . Galium setaceum Lam. III, 77. In summis montibus insulæ Coi. © Urv. 16. . Vaillantia muralis L. III, 82. In calcareis prope Asphendiü; in regionibus inferioribus montis Dikios, 21 aprile. No 90%. . Valeriana Dioscoridis Sibth. III, 90. In saxosis prope pagum Pyli, 19-21 aprile. No 914. . Fedia Cornucopi® L. Ill, 93. In saxosis septentrionem speetantibus in monte Dikios, 21 aprile. No 911. . Valerianella discoidea Willd. III, 111. In montibus celsis insulæ Coi. © Urv. 5. . Knautia hybrida All. III, 126. In umbrosis sammæ insolæ Coi. ©) Urv. 14. 1. Knautia bidens Sibth. Ill. 127. In incultis prope pagum Andimachià, 19 aprile. No 375. . Inula heterolepis Boiss. Ill, 197. Ad rupes calcareas prope pagum Pyli, 20 aprile. No 419. 3. Inula limonifolia Sibth. III, 198. In rupibus insularum Coi... Junio floret. X Urv. 110. . Phagnalon Græcum Boiss. III, 221. In incultis prope pagum Pyli, 22 aprile. No 932. ). Helichrysum Siculum Spreng. III, 229. Ad rupes calcareas supra pagum Pyli, 19-21 aprile. No 933. . Helichrysum Orientale Tourn. Ill, 230. In summis montibus insule Coi passim occurrit. Florens maio. % Urv. 109. (8) FORSYTH MAJOR ET W. BARBEY. KOS. 411 87. Evax pygmæa L. Boissier, Flora Orientalis, volumen III, 242. In saxosis calcareis supra pagum Pyli, 20 aprile; in lapidosis septentrio- nalibus declivium montis Dikios, 21 aprile. No 931. 88. Filago spathulata Presl. III, 246. In arenosis prope pagum Andimachia, 19 aprile. No 930. 89. Anthemis altissima L. III, 283. Ad margines viarum insulæ Coi. Florens junio. © Urv. 114. 90. Anthemis montana L. III, 291. In cacumine montium insulæ Coi, ad altitudinem 400 hexapodum, maio floret. X Urv. 114. 91. Anthemis Chia L. III, 311, Prope Pyli, 21 aprile. No 924. 92. Senecio leucanthemifolius Poir. Ill, 388. Inter pagos Pyli et Asphendiü. 19-21 aprile. No 364. 93. Echinops viscosus DC. III, 429. In meultis insularum Coi... Junio floret. 2 Urv. 118. 94. Cardopatium corymbosum L. III, 442. Frequens in arvis... Coi... Julio, augusto floret. Z Urv. 104. 95. Chamæpeuce Alpini Jaub. et Spach. 5 camptolepis Boiss. III. 55%. In saxosis septentrionem spectantibus montis Dikios, 21 aprile. No 447: erumpit e rupibus elatis insularum Coi... Junio floret. Urv. 108. 96. Tyrimnus leucographus Cass. III, 555. In rupestribus calcareis supra pagum Pyli, 20 aprile. No 784. . Jurinea mollis L. III, 575. Frequens in summis montibus insulæ Coi. Floret maio. X Urv. 106. 98. Centaurea acicularis Sibth. et Sm. 3 Urvillei Boiss. Ill, 677. Frequentissime reperitur in montibus insulæ Coi. Florens maio, junio. 2£ Urv. 117; ad rupes calcareas montis Dikios, prope cacumen ad 600 eire. metr. s. m. s., 21 aprile. No 789. 99. Crupina Crupinastrum Moris. III, 699. In arenosis prope pagum Andimachia, 19 aprile. No 782. 100. Tolpis altissima Pers. III, 725. In ineultis insulæ Coi nequaquam rara. Floret maio. g' Urv. 103 sub Crepis ambigua DC. Fl. Fr. No 2945. 101. Hyoseris scabra L. Ill, 718. Prope Pyli, 19-21 aprile. No 940. 102. Hedypnois Cretica L. III, 719. In ineultis prope Andimachia, 19 aprile. No 939. 103. Thrincia tuberosa L. III, 726. In lapidosis diruptis septentrionalibus montis Dikios, 21 aprile. No 941. 10%. Tragopogon longirostre Bisch. III, 745. In incultis prope pagum Pyli, 22 aprile. No 947. ee) SI 412 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (9) 105. Taraxacum officinale Wigg. Boissier, Flora Orientalis, volumen III, 787. In umbrosis saxosis montis Dikios, 21 aprile. No 946. 106. Crepis montana Urv. I. c. 101. Frequens in montibus insulæ Goi. Maio floret. 2% Cette espèce n’est mentionnée ni dans Flora Orientalis, ni dans son Supplementum. Suivant Jackson Index Kewensis, p. 640, Crepis montana serait synonyme de Crepis Reuteriana Boiss. II, 846. 107. Campanula lyrata Lam. III, 899. In montibus elatis insulæ Coi. Maio floret. Urv. 24; in incultis prope Pyli, 22 aprile. No 459. 108. Campanula dichotoma L. Sp. pl. 237. Sibth. No 492. In summis rupibus insulæ Coi. Maio floret. © Urv. 24. Dans Flora Orientalis, IV, 929, Boissier dit de Campanula dichotoma L. « Amen. %, p. 306 : Hab. in collibus et rupestribus aprieis, in Atticä « (ex Sibth.) sed ibi a nullo e recentioribus nec in ditione ullä parte lecta, « forsan ex quädam cum speciminibus Siculis confusione indicata ». La com- paraison bibliographique montre que Campanula dichotoma L. Sp. et Cam- panula dichotoma L. Amen. sont identiques. Si la determination d’Urville est exacte la localité de Kos a échappé à Boissier, dont la réserve tomberait de ce fait. 109. Specularia pentagonia L. III, 959. In ineultis prope pagum Pyli, 22 aprile. No 353. 110. Arbutus Andrachne L. III, 966. In sylvis insularum Coi... copiose crescit. h Urv. 44. 111. Styrax offleinale L. Boissier, Flora Orientalis, volumen, IV, 35. Ad vias prope Pyli, 49-21 aprile. No 776. 112. Convolvulus Scammonia L. IV, 108. Supra sepes scandens, in insula Coo : maio floret. # Urv. 23. 113. Anchusa undulata L. IV, 152. Ad pedem montis Dikios, prope Asphendiü, 21 aprile. No 768. 11%. Anchusa aggregata Lehm. IV, 157. Ad littus arenosum insulæ Coi nec rursus inveni. Maio floret. X Urv. 22. 115. Anchusa Orientalis L. IV, 161. In arenis maritimis insulæ Coi. © Urv. 22. 116. Symphytum Anatolicum Boiss. IV, 173. In umbrosis crystallino-calcareis montis Dikios, 21 aprile. No 762. 117. Symphytum asperrimum Sims. IV, 175. Occurit frequens in umbrosis summæ insulæ Coi. Maio florens. # Urv. 20. 118. Onosma frutescens Lam. IV, 160. In montibus elatis insulæ Coi, ad altitudinem 300 hexapodum. Floret maio. X Urv. 21. (10) FORSYTH MAJOR ET W. BARBEY. KOS. 413 119. Echium calycinum Viv. Boissier, Flora Orientalis, volumen IV, 210. In arenis maritimis insulæ Coi. X Urv. 22. 120. Myosotis Idæa Boiss. et Heldr. IV, 236. In saxosis septentrionem spectantibus montis Dikios, 21 aprile. No 408. 121. Myosotis hispida Schlecht. IV, 239. In saxosis calcareis supra pagum Pyli, 20 aprile; in lapidosis montis Dikios, 21 aprile. No 755. 122. Myosotis refracta Boiss. IV, 240. In umbrosis rupestribus septentrionem speetantibus montis Dikios, prope cacumen, 21 aprile. No 758. 123. Mandragora officinarum L. IV, 291. In umbrosis montis Dikios, 21 aprile. No 754. 124. Linaria Chalepensis L. IV, 381. In saxosis calcareis prope pagum Asphendiü, 21 aprile. No 752. 125. Scrophularia heterophylla Willd. IV, 408. In saxosis septentrionem spectantibus montis Dikios, 21 aprile. No 742. 126. Veronica arvensis L. IV, 457. In summo monte Dikios et in saxosis calcareo-crystallinis, 21 aprile. No 748. 127. Eufragia latifolia L. IV, 473. In umbrosis lapidosis septentrionem spectantibus, 21 aprile. No 746. 128. Acanthus spinosus L. IV, 522. In saxosis montis Dikios, 21 aprile. No 738. 129. Micromeria Juliana L. IV, 569. In saxosis insularum... Coi..., junio floret. X Urv. 69. 130. Micromeria Græca L. IV, 571. In rupibus elatis insularum Coi florens junio. Z Urv. 65. 131. Salvia triloba L. 1V, 595. In incultis prope Asphendiü, 21 aprile. No 733. 132. Salvia Sclarea L. IV, 616. In arvis insulæ Coi, maio floret. 4 Urv. A. 133. Salvia viridis L. IV, 630. In lapidosis septentrionalibus declivium montis Dikios. 21 aprile. N° 730. 134. Salvia napifolia Jacq. IV, 635. In arvis Coi crescit varietas insignis foliis longioribus nunquam Iyratis magisque rugosis, floribus duplo majoribus atque calycibus sature violaceis. © Urv. 4. 135. Marrubium vulgare L. IV, 703. In insula Coo, ad sepes. Z Urv. 69. 136. Sideritis lanata L. IV, 705. In ineultis prope Andimachia, 19 aprile. No 721. 137. Stachys Orientalis Vahl. IV, 717. In collibus insulæ Coi, junio floret. Z Urv. 67. 41% 138. 146. 155. BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (11) Stachys Græca Boiss. et Heldr. Boissier, Flora Orientalis, volu- men IV, 723. In ineultis prope Pyli, 22 aprile. No 351. . Lamium amplexicaule L. IV, 760. In umbrosis saxosis montis Dikios, 21 aprile. No 717. . Prasium majus L. IV, 798. In calcareis prope Arphendiü, 19-21 aprile. No 712. . Ajuga Orientalis L. IV, 800. In lapidosis regionis inferioris montis Dikios, 21 aprile. No 713. . Statice sinuata L. IV, 857. In insulis... Coo... Floret maio. # Urv. 36. . Plantago Cretica L. IV, 884. In ineultis prope Andimachia, 19 aprile. No 595. . Plantago Psyllium L. IV, 891. In lapidosis septentrionalibus declivium montis Dikios, 24 aprile. No 594. . Cynocrambe prostrata Gærtn. IV, 897. In lapidosis calcareis prope Pyli, 21 aprile. No 597. Rumex pulcher L. IV, 1012. In rupestribus calcareis septentrionem spectantibus prope Pyli, 21 aprile. No 701. . Daphne Gnidium L. IV, 1049. In diruptis septentrionalibus montis Dikios, 21 aprile. No 440. . Laurus nobilis L. IV, 1057. In cunctis insulis Archipelagi ubique reperitur. }, Urv. 43. . Euphorbia Cybirensis Boiss. ö longifolia Boiss. IV, 1099. In arenis maritimis insulæ Coi, maio floret. Z Urv. 54. . Euphorbia biglandulosa Desf. IV, 1136. In summis montibus insulæ Coi valde frequens, ad altitudinem 3-400 hexa- podum maio floret. Urv. 54; in saxosis montis Dikios, supra Asphendiü, 21 aprile. No 433. 1. Quercus sessiliflora Sm. & pubescens Boiss. IV, 1165. Prope pagum Asphendiü, in incultis, 21 aprile. No 591. Quercus Ilex L. IV, 1167. In diruptis septentrionalibus montis Dikios, 21 aprile. No. 38%. 3. Dracunculus vulgaris Schott. Boissier, Flora Orientalis, volumen V, 43. In montibus elatis insulæ Coi copiose. Maio floret. X Urv. 12%. . Orchis Morio L. V, 60. In saxosis montis Dikios, 21 aprile. No 578. Orchis sancta L. V, 62. Ad sepes iusulæ Coi communis. Maio florentem legi. X Urv. 120. . Orchis Anatolica Boiss. V. 70. In saxosis septentrionalibus montis Dikios, 21 aprile. No 580. (12) FORSYTH MAJOR ET W. BARBEY. KOS. 415 157 . Orchis laxiflora Lam. Boissier, Flora Orientalis, volumen V, 71. Prope Pyli, 22 aprile. No 581. 158. Ophrys arachnites Scop. V, 77. In saxosis montis Dikios, 21 aprile. No 572. . Colchicum sp. N° 563. V, 153. Ad rupes schistosas septentrionem spectantes in monte Dikios, 21 aprile. N° 563. 160. Lloydia Græca L. V, 202. 168. In montibus celsioribus insulæ Coi ad altitudinem 400 hexapodum. Aprile floret. X Urv. 39. . Gagea foliosa Presl. V. 205. In umbrosis declivibus septentrionalibus montis Dikios, 21 aprile. No 549. pP ; P . Gagea Bohemica Zauschn. V, 206. In umbrosis saxosis montis Dikios, 21 aprile. No 550. . Ornithogalum nutans L. £ prasandrum Baker. V. 213. In saxosis calcareis montis Dikios, 21 aprile. No 554. . Ornithogalum Pyrenaicum L. V, 215. Vulgare in rupibus celsis insularum Coi... maio florens. # Urv. 38. . Scilla hyacinthoides L. V, 225. In dumetis prope Asphendiü, 21 aprile. No 551. . Allium subhirsutum L. V, 270. In calcareis prope Asphendiü, 19-21 aprile. No 558. . Muscari moschatum W. V, 288. In umbrosis ad rupes septentrionem spectantes in monte Dikios, 21 aprile. No 548. Muscari comosum Mill. V, 291. In lapidosis calcareis septentrionem spectantibus prope pagum Pylı, 21 aprile. No 547. . Muscari racemosum L. V, 295. In umbrosis saxosis montis Dikios, 21 aprile. No 546. ). Bellevalia trifoliata Ten. V, 303. In ineultis prope pagum Pyli, 22 aprile. No 542. . Briza spicata Sibth. V, 593. In rupibus insulæ Coi nascitur, ad altitudinem 2-300 hexapodum © Urv. 9. . Scleropoa rigida L. V. 638. In arenosis prope pagum Andimachia, 19 aprile. No 512. . Bromus tectorum L. \, 649. In umbrosis lapidosis dirupium septentrionalium montis Dikios, 21 aprile. No 527. . Bromus scoparius L. V, 650. In arenosis prope pagum Andimachia, 19 aprile. No 525. 9. Pinus halepensis Mill. V, 695. In marnosis pliocen prope pagum Asphendiü, 21 aprile. No 391. 416 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (13) 176. Cupressus sempervirens L. V, 705. In marnosis pliocen prope pagum Asphendiü, 21 aprıle. No 442. 177. Juniperus Oxycedrus L. V, 707. In insulis... Coo... ubique reperitur. , Urv. 125; ad pagum Andimachia, in arenosis, 19 aprile, No 416. 178. Ceterach officinarum Willd. V, 722. In rupestribus prope Pyli, 21 aprile. No 506. 179. Nephrodium rigidum Sw. ? australe Ten. V, 738. In monte Dikios, 21 aprile. No 50%. 15 janvier 1894. NOTE SUR QUELQUES ESPÈCES CRITIQUES DE PYRENOMYCETES SUISSES PAR Arthur de JACZEWSKI Les Pyrénomycètes présentent un vaste champ d'exploration dans lequel le mycologue trouve sans peine des sujets d'étude intéressants. Si dans certaines familles la délimitation des genres et des espèces, est établie d’une manière satisfaisante comme, par exemple, chez les Val- sées, les Xylariées, il existe d’autres familles où les genres et les espèces sont encore dans un véritable chaos. La délimitation rigoureusement scientifique d’une espèce de Pyrenomycetes n’était du reste guère pos- sible jusqu’à ces derniers temps, car on manquait de eriterium exact et les caractères distinetifs sur lesquels on se basait — aspect du perithece, longueur de l’ostiolum, mesure des asques et des spores — pouvaient tout aussi bien provenir de la différence d’habitat et des conditions extérieures que d’une véritable différenciation d’especes. Les beaux travaux de Brefeld ont ouverts une nouvelle voie aux mycologues en leur permettant de suivre pas à pas le développement de l'espèce et de se rendre compte de l'influence des milieux sur la variation. La mé- thode des cultures permettra seule d'établir nettement les limites entre les espèces voisines. Il est un autre ordre de recherches qui est en quelque sorte le cauchemar du mycologue consciencieux; c’est celui qui a trait à la synonymie. Les auteurs modernes peuvent nommer un champignon microscopique comme ils le voudront, pourvu qu'ils don- 418 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (2) nent la description des spores et de l’hyménium on saura toujours de quoi ils veulent parler. Mais les auteurs anciens ne faisaient aucune attention aux spores et décrivaient une espèce microscopique par des caractères macroscopiques. On voit par là combien il est difficile sou- vent d'établir sûrement la synonymie d’une espèce. On ne peut résoudre la question que par l’examen des échantillons types si ceux-ci existent ou ne sont pas trop endommagés comme c’est malheureusement trop souvent le cas. Nous avons ainsi tout une série de Sphæria, dont la place dans la classification est totalement inconnue; on ne sait même si ce sont des Pyrenomycetes ou des Sphæropsidées. Saccardo, Sylloge fungorum, IL, page 367, les a placé à la fin de ses Sphæriacées sous le nom de Sphæriaceæ imperfecte cognitæ et en cite 420. A côté de ces espèces inconnues dont l'étude s’impose, il en est d’autres qui bien que connues sont critiques, soit parce que leur description est inexacte, soit parce que la synonymie a été mal établie. C’est de quelques-unes de ces espèces qui appartiennent plus particulièrement à la Suisse que je veux parler ici. Winter, dans son ouvrage, die Pilze, Leipzig, 1887, décrit au numéro 4247 un Fenestella Lycii Winter, auquel il attribue comme synonyme, avec un point d'interrogation, il est vrai, le Dothidea Lycu Duby. La même synonymie se retrouve déjà dans Saceardo aussi avec un point d'interrogation, Sylloge, II, page 329. Saccardo ajoute qu'il n’a pas vu le mémoire de Duby sur ce champignon. Le travail de Duby sur ce sujet porte pour titre : Note sur une espèce de Dothidea-Hypoxylées et sur quelques questions de taxonomie qui se rattachent à son dévelop- pement, par M. le pasteur Duby (in Mémoires de la Société de physique de Genève, 1859, tome XV, page 193). Si l’on parcourt cette note, on se rend aisément compte que cette assimilation n’est pas heureuse. « Ces thèques, dit Duby, page 4, contiennent huit petites spores brunes, ovales allongées, pourvues de trois cloisons transversales, obtuses aux deux extrémités, disposées en deux séries inégales, l’une ayant cinq à six spores, l’autre trois ou deux. » On voit que dès l’abord l’idée que le Dothidea Lycii appartienne à Fenestella doit être écartée. En effet, le genre Fenestella a toujours des spores muriformes, c’est-à-dire munies de cloisons transversales et longitudinales. Celles-ci peuvent être plus ou moins réduites, mais on les aperçoit toujours au moins dans une loge. Winter a encore donné, toujours avec un point d'interrogation, le Dothidea Lycii comme synonyme de son Pleomassaria varians, ceci avec encore moins d’à-propos, car les Pleomassaria sont des Pyréno- BERN (3) A. DE JACZEWSKI. SUR QUELQUES PYRÉNOMYCÈTES SUISSES. 419 mycètes simples; tandis que Duby signale manifestement un stroma. « Le stroma brunit encore plus à l'extérieur, ou, pour mieux dire, noireit tout en conservant à l’intérieur quelques restes de la couleur primitive et l’on voit apparaître sur ses bords des loges, ete. » Mais pourquoi, dira-t-on, ne pas laisser tout simplement cette espèce à la place qui lui a été assignée par Duby ? Parce que ce n’est pas un Do- thidea, les spores de ce genre sont bicellulaires et il est même impos- sible de la considérer comme étant de la famille des Dothidéacées ainsi que nous le verrons tout à l'heure. Ayant ainsi démontré que le cham- pignon qui nous occupe n’est ni un Dothidea, ni un Fenestella, ni un Pleomassaria, il nous faudra tächer de le classer quelque part. Le Dothidea Lycu a été distribué par Duby dans les Fungi Europeai de Rabbenhorst, n° 55. Malheureusement, comme le fait remarquer Duby lui-même, les stromas mûrs se détachent facilement et il ne reste à leur place qu'un trou rond ou ovale. Les échantillons des exsiccatas sont dans ce cas, du moins ceux que J'ai pu examiner et si l’on trouve encore un stroma en place, en revanche, il est toujours vide et l’on n’y voit plus ni asques ni spores. Si l’on fait une coupe longitudinale au travers d’un de ces stromas, on peut cependant se rendre compte que le dessin de Duby n'est pas tout à fait exact. Duby dit que les « logettes ovales comprimées dans le sens vertical » n’ont pas de parois propres. Cepen- dant on peut toujours en examinant attentivement reconnaître une certaine différenciation du tissu du stroma. Il y a là des parois périthé- ciales analogues à celles qu'on voit chez les Botryosphæria. Ce n’est done pas une Dothidéacée, ceci est certain. Pour la description de l’hyménium il nous faut avoir recours au texte de Duby. Les asques sont «en massues allongées courtement pédicellés, entourés de para- physes transparents filiformes qui les dépassent notablement. » Enfin les spores sont, comme nous l’avons déjà dit, brunes à trois cloisons transversales. Si maintenant nous considérons à quels genres peut se rapporter une description pareille, nous en trouverons trois : Pseudo- valsa, Kalmusia, Melogramma. Melogramma est un genre à spores exclusivement cylindriques ou filiformes et il se distingue si nettement par ce caractère que l’intro- duction d’une espèce à spores ovales n'aurait pas de raison d'être. Pseudovalsa a des spores ovoides oblongues, mais grandes; ce genre se distingue, en outre, par ses appareils conidifères se développant à la surface d’un stroma charnu. Duby ne nous donne pas, à la vérité, les mesures des spores, mais au dessin on peut déjà se convaincre qu’elles 420 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (4) sont petites et n’ont aucun rapport avec ceux de Pseudovalsa qui sont tout à fait caractéristiques. Au contraire si nous prenons le genre Kal- musia dans le sens que lui a donné Winter, c’est-à-dire en y comprenant le genre Thyridaria Sace. (Thyridaria se distingue des vrais Kalmusia comme Æuvalsa d'Eutypa dans le genre Valsa), nous verrons que la description du genre convient parfaitement à notre Dothidea. Voici cette description : Stroma valsiforme d’un brun rouge ou ferrugineux, émergent, ou bien diatrypiforme étalé, inclus dans la substance du substratum et peu différencié, périthèces inclus, ressortant plus ou moins par leurs ostio- lums en bec. Asques entourés de paraphyses, spores brunes ovoïdes ou oblongues à trois ou plusieurs cloisons. Pyenides avec macro- et micro- stylospores. Duby dit que les jeunes stromas contiennent de très petites logettes avec de nombreux petits corps ovoides hyalins unicellulaires portés sur des basides. Nous avons done là des pyenides avec des micro-stylospores. Les stromas, toujours d’après Duby, sont d’abord oranges et brunissent ensuite. Ils forment de petites pustules sur les branches et ne tardent pas à déchirer l'écorce en lanières irrégulières. Enfin nous connaissons déjà la structure de l’hyménium et il est inutile d’y revenir. On voit done que par tous ses caractères le Dothidea Lycu Duby est un Kal- musia bien déterminé auquel il faut, d’après les lois de la nomencla- ture, donner le nom de Kalmusia Lycii Duby. Kalmusia Lycii syn. Dothidea Lyc Duby, Exsice. Rabh., Fungi europ., D3. Stroma valsiforme sous-cutané émergent, hémisphérique ou ellip- soïde, bordé par les lanières du périderme, d’abord orangé puis brun. Périthèces peu nombreux dans chaque stroma à ostiolums ne proé- minent pas. Asques en massue oblongs, entourés de paraphyses fili- formes. Spores sur un seul rang au bas de l’asque sur deux en haut, oblongues ellipsoïdes brunes à quatre loges. Sur les branches mortes de Lycium europeum Duby, environs de Genève. Dans son Beitrag zur Kentniss der Sphürien des Lyciums (1865), Haszlinsky considère le Dothidea Lyc Duby comme un Pseudovalsa, mais l’espece de Duby diffère considérablement des Pseudovalsa Lyeit Hasz. qui est un véritable Fenestella. Dans cette même note, Duby décrit sur le même substratum, sous le x pin SN es RSS (5) A. DE JACZEWSKI. SUR QUELQUES PYRENOMYCETES SUISSES. 421 nom de Dothidea paradoxa, une autre espèce qui n’a aucun rapport avec la précédente. Des stromas pareils à ceux du Dothidea Lycii ren- ferment de un à trois peritheces globuleux. Ceux-ci renferment des asques cylindriques ou en massue, sessiles et sans paraphyses. Les spores sur un rang, au nombre de huit, sont hyalines, ovoides-obtuses, rétrécies au milieu et « contenant deux ou trois globules d’une infinie petitesse, dont deux sont ordinairement très rapprochés l’un de l’autre vers le milieu de la spore, ce qui, à un microscope moins parfait, peut les faire paraître cloisonnées. » Le microscope était peut être parfait, mais les spores étaient sans doute trop jeunes. Quoiqu'il en soit, l'examen des dessins de Duby ne laissent aucun doute au sujet du celoisonnement. Les spores sont ou seront bien bicellulaires. On sait comme chez cer- taines spores hyalines la cloison est difficile à apercevoir. Duby a pu ne pas la remarquer ou bien elle n’était pas encore formée. D'après les caractères cités plus haut, ce serait un Diaporthe du sous-genre Chorostate. Le nom de paradoxa a déjà été donné à un Dothidea par Fries, mais les deux espèces sont tout à fait différentes. Saceardo dans Sylloge Fung., supp., p. 1043, la cite sous le nom de Plowrightia (2) paradoxa. Fuckel a décrit (Symbolæ Mycologicæ, Zweiter Nachtrag. im Jahr- buche des Nassauische Vereins fur Naturkunde, Jahrgang XXIX-XXX, 1876, p. 40) un champignon trouve par Morthier sur les trones pourris d'Alnus glutinosa. I l'avait placé dans le genre Melanops Nitsch. qui correspond maintenant au genre Botryosphæria Ces. et de Not. et qui est caractérisé, parmi les Pyrénomycètes composés par des spores ovoïdes ou rhombiques, hyalines. Voici comment étaient les spores dans cette espèce d’après Fuckel. Melanops ferruginea nov. sp. Sporidiis oblique monostichis, oblongo- ovatis, continuis, rectis, 4-6 guttulatis, hyalinis, 20 mik. long., 8 mik. Crass. Or, Winter, en reproduisant la description de Fuckel dans son ouvrage, die Pilze, ajoute qu'il possède sous le nom de Melanops fer- ruginea des échantillons provenant également de Morthier et dont la description concorde parfaitement avec celle qu'en a donné Fuckel, excepté pour les spores qui sont tout à fait différentes. Celles-ei sont toujours hyalines, mais elles possèdent trois cloisons transversales, rare- ment plus, et une cloison longitudinale qui ne se trouve généralement que dans les deux cellules du milieu. Les mesures micrométriques sont BULL. HERB. BOISS., juin 189%. 29 422 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (6) les mêmes que celles de Fuckel. Si maintenant on jette un coup d’eil sur le dessin, n° 38, de la planche qui accompagne le travail de Fuckel, on verra que la disposition des gouttes d'huile indique clairement qu'il yaun commencement de cioisonnement qui se manifeste et précisé- ment dans le sens indiqué par Winter. Ceci joint aux autres carac- tères qui sont absolument identiques dans les échantillons des deux savants démontre clairement que le champignon de Fuckel est le méme que celui de Winter, seulement à un stade de développement moins avancé. Il n’est done plus possible de le considérer comme un Botryosphæria d'autant plus qu'il se sépare de ce genre par d’autres caractères. D'un autre côté, notre champignon se sépare très nettement du seul genre de Pyrénomycètes composés à spores muriformes, auquel on pourrait le rallier : le genre Cucurbitaria, sous-genre Fenestella. Il s’en distingue autant par ses spores hyalines que par son stroma formé d’une substance propre et très distinete. On se trouve done dans l’obli- gation de créer un nouveau genre auquel on ne saurait mieux faire que de donner le nom du savant neuchätelois qui aimait la mycologie et a contribué à son développement en Suisse. Chailletia ferruginea syn. Melanops ferruginea Fuckel, Botryos- pheeria ferruginea Sace. Stroma infere sous-eutane, valsiforme émergent, étalé, de 2-9 cm. de long sur 2-5 mm. de large, d’un noir brillant à l’intérieur, d’un brun ferrugineux intérieurement, rugueux, fendillé. Périthèces immerses dans la partie supérieure du stroma, disposés sans ordre, assez gros, globuleux. Ostioliums cylindriques ou subconiques à quatre ou einq angles, d’un noir brillant, émergent plus ou moins. Asques cylindriques brièvement pédicellés de 120-140 sur 10,5-12 », entourés de nombreux paraphyses filiformes. Spores sur un rang, obliques dans l’asque, ovoides-oblongues, hyalines, d’abord unicellulaires à 4-6 gouttelettes d'huile, puis munies de trois ou plusieurs cloisons transversales sans etranglement et d’une cloison longitudinale qui ne se prolonge que dans les cellules médianes. Les spores mesurent de 16-20 sur 7-9 y. Sur les trones pourris d'Alnus glutinosa. Morthier, environs de Neu- châtel. Dans le n° 53 des Fungi Europæi de Rabenhorst, Duby a distribué des échantillons de la forme ascosporée et de la forme pycnoïde d’un Pyrénomycète sur les branches sèches de ÆRibes aureum et qu'il nomme hd (7) A. DE JACZEWSKI. SUR QUELQUES PYRENOMYCETES SUISSES. 12: Le Sphæria schistostroma. Saccardo le mentionne simplement dans ses Sphæriaceæ imperfecte cognitæ sans commentaires. Winter ajoute seu- lement que ses exemplaires sont stériles, mais qu’il suppose que c’est une espèce de Fenestella. La seule description que Duby ait donné de son espèce se trouve sur l'étiquette qui accompagne le n° 53. La voici : Immersa demum erumpens epidermide cincta, receptaculis 5-15 aggregatis ovatis verticalibus inclinatisve, stromate nigro inæquabili primum compacto demum in fragmenta plura difissa tectis, ostiolis vix prominulis sæpe obsoletis, thecis cylindrico-elongatis rigidis, paraphyses filiformes tenuissimas superanti- bus, sporas uniseriales ovoideo-globosas hyalinas primo uni demum 3-septatos et tandem parenchymaticas et tum intensius lutescentes includentibus. En étudiant les échantillons des Fungi Europæi j'ai eu la même désillusion que Winter. Les périthèces étaient complètement vides et malgré des coupes multipliées je ne pus apercevoir l’hyménium. Cepen- dant je dois dire que l’examen du stroma et des périthèces me rappe- lait très vivement l’aspeet général du Diaporthe strumella Fuckel que l’on trouve sur différents Zeibes. On ne pourrait guère conclure de ce simple rapprochement à l'identité des deux espèces. Mais sur le même exsiccata on trouve encore des pyenides avec des stylospores (sur des stérigmates courts) ovoides oblongues subhyalines, unicellulaires de 30 sur 12-14 ». L’aspect des pyenides pluriloculaires et de ces spores mon- trait suffisamment qu’on était en présence du Dothiorella Ribis Sace. qui est la forme pycnoide attribuée à Diaporthe strumella. C'était tout à fait la forme des stylospores telle qu'elle est indiquée dans le dessin de Fuckel, Pl. I, fig. 27, in Symb. myc. La forme pyenoide de Sphæria schistostroma est done identique à Dothicrella, sous ce rapport il n’y a aucun doute à avoir. Je n’oserai pas être si affirmatif pour la forme ascosporée bien que cela soit fort probable. Duby dit lui-même de son Sphæria «inter obvallatas et in vieinio Sphæriæ tessereæ collocanda. » Il reconnaît ainsi une certaine parenté avec les vrais Diaporthe. Tout l’aspect du champignon est identique, seulement les spores, d’après Duby, sont ovoëdeo-globosa, tandis que dans le vrai Diaporthe strumella elles sont plutôt fusiformes. Enfin Duby dit qu’elles finissent par devenir parenchymateuses. Si le fait se confirme, il est évident qu'il est impossible d'identifier les deux espèces, mais il convient de noter qu'à part cela l’analogie est com- plète. La présence des paraphyses n’a rien qui empêche de considérer 42% BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (8 cette espece comme un Diaporthe, attendu que Rehm a constate la presence de paraphyses dans le vrai D. strumella. Il convient d’ajouter que ce ne sont pas de vrais paraphyses, mais des pseudoparaphyses articulés. Montreux, février 1894. Note. — Aprés avoir livré cet article à l'impression, J’ai eu l’occasion d’examimer les échantillons types de Chailletia ferruginea qui se trou- vent dans l’herbier Fuckel dont l’herbier Boissier a fait récemment l'acquisition. Ces échantillons, comme tous ceux de l’herbier Morthier à Neuchâtel, présentent une cloison longitudinale parfaitement visible. JVC) DS SUR QUELQUES PLANTES NOUVELLES OU INTERESSANTES DE LA SAVOIE ET DES PAYS VOISINS PAR E. PERRIER DE LA BATHIE et A. SONGEON A diverses reprises, nous avons publié autrefois quelques notes sur des plantes rares ou critiques de la Savoie‘. Depuis cette époque, des occupations étrangères à la botanique ont ralenti nos recherches sans les arrêter complètement. Des observations qu'il nous a été donné de faire, il nous semble utile de faire connaître les suivantes: Bunium alpinum Waldst. et Kit. 11. 199. — Cette plante qui nance exotique. | Prof. C. SCHRÖTER (Zurich). BULLETIN DE EÉPERPBITEE BOISSIER SOUS LA DIRECTION DE EUGENE AUTRAN Conservateur de l’Herbier. Tome 1. 1894 ee DOME Ce Bulletin renferme des travaux originaux, des notes, ete., de botanique syste- matique générale. Il forme chaque année un fort volume in-80 de 600 pages se environ avec planches. Il paraît à époques indéterminées. Les abounements sont reçus à l'HERBIER BOISSIER, à CHANBESY près Genève (Suisse). OBSERVATION Les auteurs des iravaux insérés dans le Bulletin de PHerbier Boissier- ont droit gratuitement à trente exemplaires en tirage : à u | Aucune livraison n'est vendue séparément. 2 nr fa BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER SOUS LA DIRECTION DE EUGÈNE AUTRAN CONSERVATEUR DE L'HERBIER. (Ghaque Collaborateur est responsable de ses travaux.) Tome II. 1894. N° 7. Prix de l’Abonnement 15 FRANCS PAR AN POUR LA SUISSE. — 20 FRANCS PAR AN POUR L'ÉTRANGER. Les Abonnements sont reçus Ar BEHERBIER-BOISSEER à CHAMBESY pres Genève (Suisse). _ GENÈVE IMPRIMERIE ROMET, 26, BOULEVARD DE PLAINPALAIS En % x à E % Ze SOMMAIRE DU N° 7. — JUILLET 1894. I. — M. Micheli. — LEGUMINEUSES NOUVELLES DE L’AME- RIQUE CENTRALE (avec six planches)..........2..... I. — N. Alboff. — NOUVELLES CONTRIBUTIONS A LA FLORE DE LA TRANSCAUCASIE .......... Fine Il. — Otto Kuntze. — NOMENCLATUR-STUDIEN........... IV. — A. Kasimir. et: PERHSKIA: er... EN RE RES APPENDIX No IV. V.— Société pour l'étude de la flore franco-helvétique (Société pour l’étude de la flore française transformée). 1893. De Bulletin ame se Re re PRE PLANCHES CONTENUES DANS CETTE LIVRAISON : PLANCHE 9. — Dalea virgata Micheli. | Pranche 10. — Glieiridia Guatemalensis Michel. PrancHhe 11. — Cracca bicolor Micheli. à PrancHhe 12. — Erythrina Costa-Ricensis Micheli. PrancHe 13. — Inga Pittieri Micheli. PrancHe 14. — Periandra parviflora Michel. Pages AA LUS 456 - 499 2me année. N°7: Juillet 1894, = NT BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER LÉGUMINEUSES NOUVELLES DR L'AMÉRIQUELCENTERALE PAR M. WICHEELE Planche IX—XIV. Parmi les plantes qui font l’objet de cette étude les unes proviennent des explorations de M. Pittier et de ses collaborateurs dans l’État de Costa- Rica. Ces collections bien connues des botanistes ont déjà été l’objet de publications importantes (Primitiæ floræ Costa-Ricensis, par Th. Durand et H. Pitlier). Nous y avons nous-même énuméré les Légumineuses ; mais depuis lors, d’autres récoltes sont venues compléter les premières et nous avons pensé bien faire, en attendant qu'un catalogue complet en soit dressé, de décrire les espèces nouvelles non comprises dans les premiers envois. Elles sont peu nombreuses, les Légumineuses occupant en général, dans cette région du globe, une aire géographique étendue, mais fort in- téressantes. D'autre part, nous avons eu entre les mains les plantes du Guatemala, récoltées par M. J. Donnell Smith de Baltimore, ou par ses collecteurs et dont une partie a déjà été publiée par ce botaniste (Enumeratio planta- rum Guatemalensium quas edidit John Bonnell Smith); vu la proximité des deux régions explorées, il nous a paru intéressant de réunir aux pré- cédentes les plantes nouvelles du Guatemala. Sur les six espèces décrites et figurées dans les pages suivantes trois (Dalea virgata, Erythrina Costa-Ricensis, Inga Pittieri) viennent de Costa-Rica et trois (Glieiridia quatemalensis, Cracca bicolor, Periandra parviflora) de Guatemala. BULL. HERB. BOIss., Juillet 1894. 31 AN? BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (2) DALEA AN D. virgata n. sp. erecta, ramis virgatis, patentibus, foliis raris, parvis, spieis eylindrieis magnis, petalis tenuibus, fugacibus. Tab. 9. — Fig. 1. Ramus sub anthesi. — 2. Folium a facie inferiore .auct.) — 4.Calyxapertus. — 5. Bractea a dorso visa. — 6. Vexillum. — 7. Ala. — 8. Stamina. — 9. Ovarium. — 10. Fructus. — 11. Semen. Caules erecti, glabri, longitudinaliter striati, parce ramosi, ramis paten- tibus. Stipulæ persistentes, lineari-setaceæ, 2-3 mm. longæ. Folia sparsa, imparipinnata, petiolus communis 1-2 cent. longus glanduloso-punctatus : foliola 4-5 juga, anguste linearia, coriacea, copiose glanduloso-punctata glabra, 4-5 mm. longa; stipellæ nullæ. Inflorescentiæ terminales in spicas cylindraceas, 3-5 cent. longas dispositæ: spicæ densæ, flores parvi, saturate violacei. Bracteæ ovatæ, basi cuneatæ, apice acuminatæ, acutæ, glanduloso- punctatæ, dorso, præcipue ad nervos paullo conspicuos, pubescentes, dense longeque ciliatæ, 6-7 mm. longæ. Calyx 4-5 mm. longus, parce glanduloso- pubescens et ciliatus, 10-nervius, coriaceus, tubo lobis breviore, lobi 5: quatuor inferiores lanceolato-lineares, subulati, carinalis longior, subu- latus. Petala tenuissima, fugacia, calyce vix longiora, vexillum ovatum, longe unguiculatum, 5 mm.longum; ala late ovatæ, breviter unguiculatæ, 3 mm. longæ; carinæ petala subsimilia, fere libera. Stamina 9 (vexillari deficiente), vagina superne fissa. Ovarium ovoideum, dense longeque pilo- sum, stylus gracilis, rectus, elongatus, stigmate parvo, capitato. Legumen calyce coriaceo cinctum, parietibus tenuibus. Hab. Costa Rica prope S. Jose et Buenos-Ayres ad vias, leg. Pittier, N. 1462, 3828, 6504. Obs. Cette espece parait se rapprocher de D. revoluta Watson, tout en s’en distinguant suffisamment par les épis plus grands, plus fournis, par les fleurs plus petites, etc. Du reste, ainsi que je l’ai déjà fait remarquer ailleurs (Prim. fl. Costa-Ricensis, I, p.186) et ainsi que l’a indiqué M. Tau- bert (Natürl. Pfl. Fam., I, p. 265) ce genre qui renferme beaucoup d’es- pèces mal délimitées demande un travail de revision complet. GLICIRIDIA G. guatemalensis n. sp., fruticosa, erecta, in partibus junioribus ad- presse pubescens, racemis ad nodos vetustos fasciculatis, calyeis tubus ‘ Jatus, campanulatus, dentibus fere obsoletis, vexillo calloso. EN > ue, (3) M. MICHELI. LÉGUMINEUSES NOUVELLES. LL Tab. 10. — Fig. 1. Ramus sub anthesi magn. natur. Ceteræ figuræ magn. auctæ. — 2. Alabastrum cum bractea. — 3. Calyx. — 4. Calycis tubus ex- pansus. — 5. Vexillum. — 6. Ala. — 7. Carina. — 8-9. Stamen a facie et a dorso visum. — 10. Ovarium. Frutex; caules lignosi, erecti, corlice punctato. Stipulæ ad basim petioli adhærentes, lanceolatæ, acutæ, pubescentes, 5-6 mm. longæ; folia impari- pinnata; petioluscommunis, 9-40 cent. longus, adpresse-pubescens, stipellæ nullæ; foliola 7-8 juga, breviter petiolulata, ovata, basi rotundata, apice mucronulata, supra glabra, subtus pallida et adpresse pubescentia, 1'/2-2 cent. longa, 8-19 mm. lata. Racemi ad nodos hornotinos vel ad ramos haud evolutos fasciculati (2-3), 8-10 cent. longi, fere usque ad basim floriferi ; flores secus rachim sparsi, pedicellis gracilibus 3-5 mm. longis; bracteæ minimæ, hirsutæ, longe ante anthesim deciduæ; bracteol® nullæ. Calyeis tubus, 7-8 mm. longus, dilatato-campanulatus. coriaceus, superne pu- berulus, lobis fere obsoletis, 2 vexillaribus, 3 carinalibus approximatis sub bilabiatus. Petala unguiculata, vexillum fere orbiculatum, emarginatum, 42-15 mm. longum, sub anthesi refiexum et supra unguem valde callosum : ale vexillum æquantes, fere rectæ, lateraliter plicatæ; carina obtusa, apice incur va, alis vix brevior. Stamen vexillare liberum, ineunte anthesi cum ceteris leviter connatum, antheræ oblongæ, ovatæ. Ovarium stipitatum, glabrum, 7-8 ovulatum, stylus inflexus, glaber, stigmate parvo, capitato ; fructus ignotus. Hab. Guatemala prope Sacabaya, in Dep. Quiche, 1500 met. ; fioret Kart. Donnell Smith, Pl. Guat., N. 3316. Observations. Cette plante me paraît se rapporter au genre “lici- ridia bien que l’absence de fruit mür rend cette attribution quelque peu douteuse; ses fleurs sont plus petites que celles des autres espèces du genre; la structure de son calice est assez particulière; les autres espèces ont les lobes très peu développés; aucune n’a cette disposition en deux lèvres très courtes mais bien visibles cependant. Enfin l’étendard mérite une mention particulière : dans le Genera Plantarum (1, p. 499), Bentham indique comme caractère générique : cvexillum ecallosum, nudum vel auriculis duabus appendiculatum .» Cette phrase n’est. je crois, pas tout à fait exacte: en parcourant tous les types authentiques de Gliciridia conservés dans les herbiers, je trouve ce caractère assez variable; le G. maculata a un callus bien marqué ; il en est de même chez le @. sepium ; le callus est très petit chez le G. leucorhiza; il est nul chez le @. platy- carpa, tandis que le G. Sagræi a deux petites oreillettes. Le callus rela- tivement proéminent du @. guatemalensis n’est donc point un caractère exceptionnel dans ce genre. BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER (&} Mr" en re“ CRACCA C. bicolor n. sp. herbacea, dense et adpresse pubescens, foliolis 13-15, obtusis, petalıs calycem superantibus, bicoloribus. Tab. li. — Fig. 1. Ramus sub anthesi magn. nat. Cet. figure magnit. auctæ. — 2. Calyx. — 3. Vexillum. — 4. Ala. — 5. Carina. — 6. Stamina. — 7. Ovarium. Caules herbacei, erecti, cano-pubescentes. Stipul&® erectæ, lineares,rigidæ. subulatæ, acutissimæ, 6-8 mm. longæ. Folia imparipinnata ; petiolus com- munis 5 cent. longus, dense pubescens, stipellæ parvæ, setaceæ : foliola 6-7 juga, breviter petiolulata, ovata vel late ovata, obtusa, mucronulata, ad- presse sericeo-pubescentia, 8-12 mm. longa, 4-6 mm. lata. Racemi axillares. pauciflori, 4-6 cent. longi, rachi pubescente; flores pedicellati, distantes. -secus rachin solitarii, bracteæ lanceolatæ, acutæ, pedicellos æquantes, brac- teolæ more generis nullæ. Calyx uti foliola adpresse pubescens, 5-6 mm. longus, tubo brevi, lobis 5 tubum superantibus, setaceo-acuminatis. Petala breviter unguiculata, lutea, vexillo fusco; vexillum late ovatum. vel fere orbiculare, basi nudum et ibidem emarginatum, 10 mm. longum, extus pubescens; ala oblongæ, liberæ, carinam æquantes, lateraliter pli- catæ ; Carina lata, fere obtusa, incurva. Stamen vexillare a basi liberum et. vix geniculatum, antheræ oblongæ. Ovarium sessile, 8-10 ovulatum, pube- rulum; stylus rigidulus, incurvus, intus longitudinaliter barbatus, stigma parvum, capitatum. Legumen maturum ignotum, sed junius, more generis, lineis transversis constrictum videtur. Hab. Guatemala prope Canen in Dep. Quiche, 2000 met.; floret April. Donnell Smith, Pl. Guatem., N. 3305. Observation. Cette description est fondée sur un échantillon unique, un peu jeune; cependant si le fruit mür manque, la forme du calice, la barbe du style se rapportent bien à ce genre. PERIANDRA P. parviflora n. sp., erecta, petiolis elongatis, foliolis lanceolatis, acu- minatis, membranaceis, supra glabris, subtus pallidis, adpresse tomentosis, racemis axillaribus, confertifloris, bracteolis calyeis tubum æquantibus. Tab. 14. — Fig. 1. Ramus sub anthesi. — 2. Calyx magnitudine auctus. — 3. Vexillum. — 4. Ala. — 5. Carina. — 6. Stamina. — 7. Ovarium. Frutex ramosus, cortice pallido, ramuli patentes, cylindrici, tomentosi. 5) M. MICHELI. LEGUMINEUSES NOUVELLES. 445 Stipulæ lineari-setaceæ, acutæ, 4 mm. longæ; petioli graciles, patentes, tomentosi, 3-3,5 cent. longi; stipellæ minimæ evanidæ ; foliola petiolata, terminale 6-7 cent. longum, 2-3 cent. latum, lateralia 5-6 cent. lorga, 1,5-2 cent. lata, omnia lanceolata, ad apicem sensim in acumen attenuata, acuta, superne vix adpresse puberula, saturate viridia, subtus nervosa, pallida, copiose tomentosa. Pedunculi axillares, breves, a basi confertiflori et racemum 2,5-3 cent. longum formantes. Flores pedicellati, pedicello 3-4 mm. longo, bracteæ parvæ, lineares, pedicello breviores, bracteolæ lanceolatæ, lineares, acutæ, calycis tubum æquantes. Calyx campanulatus, 5-6 mm. longus, pubescens, lacintis 4 tubo longioribus, suprema lala, bidentata, infima lineari, longiore, lateralibus acutis. Corolla cærulea, petalis calycem parum superantibus; vexillum parce puberulum, 10 mm. longum, late ovatum vel fere orbiculare, breviter unguiculatum, auriculis 2 minimis inflexis; alæ carinam æquantes, oblique ovatæ, carina lata, ob- tusa, unguiculata, 8 mm. longa. Stamen vexillare a basi liberum. Ovarium haud raro sterile, dense villosum, stylus elongatus, gracilis. Legumen ma- turum ignotum. Hab. in Guatemala, Cerro-Gordo, Dep. Santa Rosa, 1000-1500 met. ; leg. Heyde et Lux, Sept., N. 3736. Observation. Echantillon unique et un peu jeune de cette plante qui me parait offrir tous les caractères du genre Periandra, bien que très dif- férente des espèces déjà décrites. ERYTHRINA E. Costa-Ricensis n. sp. arborea, foliis ovatis, coriaceis, subtus pallidis, adpresse tomentosis, calyce tubuloso, oblique truncato, subspathaceo, vexillo angusto, recurvo, haud stipitato, alis 6-7-plo longiore, carinæ petalis dorso coalitis, legumine toruloso velutino. Tab. 12. — Fig. 1. Folium magnit. natur. — 2. Racemi rachis cum legu- minibus magn. nat. — 3. Folii pagin® inferioris fragmentum magn. auctum. — 4. Flos mag. reduetus. — 5. Calyx expansus magn. reductum. — 6. Vexillum magn. reductum. — 7 et 8. Ala et carina magn. nat. — 9. Carinæ petalum magn. auctum. — 10. Stamina magn. aucta — 11. Ovarium. | Arbor haud aculeata, ramis glabris. Petiolus communis 20-25 cent. longus, glaber ; foliola e basi ovata sensim attenuata, acuta, vix acuminata : lateralia vix inæquilatéra, coriacea, superne glabra, subtus araneoso- tomentosa, 15-20 cent. longa, 8-11 cent. lata. Racemi rigidi, 12-15 cent. 446 BULLETIN DE L'HERPIER BOISSIER. L (6} longi, multiflori, rachi araneoso-tomentoso, demum glabrato. Calyx coria- ceus, sub anthesi tubulosus, glaber, ore oblique truncato subspathaceus, dentibus fere omnino obsoletis vel minutis, 3-3,5 cent. longus. Vexillum anguste lanceolatum, in alabastro recurvum, sub anthesi fere rectum, sessile, 9 cent. longum, 1,5 cent. latum, coriaceum, coccineum; alæ rectæ, tenues irregulariter ovatæ, breviter unguiculatæ, 12-13 mm. longæ; carina recta, breviter rostrata, petalis dorso coalitis, lateraliter irregulariter fissis, 12-14 mm. longis. Stamen vexillare liberum, ceteris coalitis; antheræ elongatæ. Ovarium longe stipitatum, adpresse pubescens, multiovulatum, sensim in stylum rigidulum desinens, stigmate capitato parve. Legumen 20-25 cent. longum, in racemo pendulum, araneoso-tomentosum, monili- forme, 10-11 spermum. Hab. in Costa Rica prope Boruca ad ripas fluminis; flor. Bec. Pitüer, N. 1804. Obs. Cette espèce est intermédiaire entre les deux groupes dans lesquels Bentham subdivise ce genre (flor. Bras.). Elle a le calice tubuleux du groupe auquel appartiennent E. velutina, Corallodendron, etc. et la carene à pétales soudés des E. Crista-galli, falcata, etc. INGA Inga Pittieri n. sp. arbor rufo-tomentosa, petiolo anguste alato, foliclis trijugis, ovatis, acutis, superne nitidis, subtus pubescentibus; spicis densis, bracteis subpersistentibus, corolla parce puberula, calycem duplo exce- dente, legumine crasso, duro, tetragono, marginibus faciebusque sub- æqualibus. Tab. 13. — Fig. 1. Ramus sub anthesi magn. nat. — 2. Flos. — 3 et 4. Bractea. — 5. Calyx et corolla. — 6. Ovarium magn. nat. cum stylo. — 7. Ovarium mag. auctum. — 8. Legumen. Arbor elata, in partibus junioribus undique rufo-tomentosa; süpulæ caducæ, late-ovatæ, acutæ, basi cordatæ, intus glabræ, extus rufo-villosæ, 15-16 mm. longæ, 8-9 mm. latæ. Petiolus communis 7-10 cent. longus, basi vix, superne anguste alatus; glandulæ seutellatæ parvæ. Foliola regu- lariter ovata, apice acuta, mucronata, rigidula, superne glabra vel pilis raris præcipue ad nervos conspersa, subtus nervosa, rufo-pubescentia: superiora usque ad 20 cent. longa, 6-9 cent. lata, inferiora minora. Pedun- culi axillares, solitarii, infra spicam 2-4 cent. longi. Spica densa, 2-3 cent. longa, rachi rufo-tomentosa. Bracteæ lineares, circa 1 cent. longæ, pubes- centes, longitudinaliter striatæ, sæpe post anthesim persistentes. Calyx L7 + Az“ (7) M. MICHELI. LEGUMINEUSES NOUVELLES. 12-45 mm. longus, tubus striatus, rufo-pubescens, lobi acuti, tubi circa tertiam partem æquantes. Corolla parce et adpresse pubescens, calyce sub- duplo longior. Stamina longissima, rosea, Lubo corollam æquante. Ovarium oblongum, glabrum, stylo longissimo. Legumen crassum, durum, fere glabrum, marginibus elevatis regulariter tetragonum, 15-18 cent. longum, 2 cent. latum. Hab. in Costa Rica prope Buenos-Ayres ad ripas fium. Rio Ceibo; flor. Feb. Pittier, N. 4977. Obs. Cette belle espèce est évidemment voisine de Inga insignis du Brésil, Equateur, etc.; elle s’en distingue suffisamment, par les folioles plus grandes et moins nombreuses, le pétiole étroitement ailé, les stipules cordiformes, les bractées persistantes, le calice et la corolle moins pubes- cents, plus longs, plus fortement striés, etenfin par le fruit presque glabre. 448 NOUVELLES CONTRIBUTIONS A LA FLORE DE LA TRANSCAUCASIE PAR N. ALBOFF 11. Quelques plantes nouvelles du Caucase. (Suite) Ciypeola Raddeana N. ALBOFF Pumila tenuis gracilis, caule bifurco, silieulis orbieulatis emarginatis, stylo longiuseulo (emarginaturâ majore) superatis ; disco tubereulato margine viridi incrassato alä destituto. Adjarie : Artwin (D' Radde 1893. Exs. N. 493). Cardamine Seidlitziana N. ALBOFF Molliter pubescens, rhizomate repente ramoso stolonifero, eaulibus erectis elatis erassis profunde sulcatis foliosis ; foliis omnibus subconfor- mibus magnis Ilyrato-pinnatisectis, segmentis lateralibus 2-6 ovatis sessilibus interdum (in surculis sterilibus) nullis, terminali maximo orbiculato vel late ovato basi truncato vel subcordato, margine repando vel obsolete erenato; siliquis laxe racemosis erecto-patulis, stylo cras- siuseulo siliquæ latitudine æquilongo vel subbreviore. Caulis 40-60 em. Foliorum segmentum terminale 3-6 em. Siliqua 2,5-3,5 em. longa, 1,5 mm. lata. Stylus 1-1,5 mm. C. latifolise Vahl. proxima, differt caulibus et foliis pubescentibus, segmentis foliorum semper sessilibus interdum nullis, stylo breviore. ER ER (2) N. ALBOFF. FLORE DE LA TRANSCAUCASIE. 449 Mingrelie : Mont Lékoudéli, reg. subalp., 1800-1900 m. (N. Alboft 1893. Exs. N. 360). Imeretie (Lomakin 1893. Exs. N. 27). J’ai le plaisir de dedier cette espèce à M. D" Nicolas Seidlitz a Tiflis. Alsine Circassica N. ALBOFF Glanduloso-pubescens dense pulvinaris; caudicibus foliis vetustis annotinis imbricatis sérictissunis dense obsitis, basi longe denudatıs fru- ticosis ramosissimis, ramis fastigiatis ; foliis lineari-subulatis margine denticulato-scabris, turionum stellato-patentibus plano-subtriquetris dorso suleatis carinatis ; caulibus nanis 1-2 floris; axillis non fascicu- liferis; sepalis late linearibus glanduloso-pubescentibus 3-nerviis obtusis apice anguste membranaceis ; petalis ovato-cuneatis calyce 1 ?/s-plo longioribus; capsula calycem subæquante seminibus orbieulatis lævibus. A. pinifolia Fenzl præsertim var. à pumila (Ledeb., Fl. Ross. I, p. 354) proxima. Sepala 4,5-5 mm. Petala 7,5 mm. Capsula 4,5 mm. Folia 7-8 mm. longa, ?/; mm. lata. Caulis vix 1,5 em. Circassie : Mont Ochten, 8000 p. (N. Alboff 1893. Exs. N. 298) (calcaires). Cerastium ponticum N. ALBOFF / Cæspitoso-pluricaule pumile omnibus partibus lanugine densa erispo- tomentosum eglandulosum ; foliis inferioribus anguste lanceolatis linearibusque sæpe arcuato-recurvis; superioribus majoribus latioribus elliptieis vel elliptico-lanceolatis ; eyma trichotoma multiflora ; bracteis sepalisque margine late-scariosis; floribus post anthesim nutantibus ; petalis calyce 2-plo longioribus emarginatis; capsulæ calyce 1 ‘/2— 1 ?/s plo longioris dentibus recurvo-patulis margine non revolutis. -Valde affinis C. tomentoso L., differt : tomento minus copioso, foliis inferioribus quam superiora angustioribus lanceolato-linearibus (nec Spathulatis), eyma trichotoma, capsulæ dentibus recurvo-patulis mar- gine non revolutis. Quoad habitum, ©. Szovitsii Boiss. valde refert, quod indumento adpresso et capsulæ dentibus eireinnato-convolutis facile distinguitur. | Abkhasie : chaîne Bzybienne, mont Mamdzychkha, pâturages alpins (N. Alboff 1892, 1893. Exs. N. 497) (calcaires). | 450 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (3) Hypericum Ardasenovi KELLER et ALBOFF Glabrum, eaulibus simplicibus e rhizomate lignoso ascendentibus infra teretibus supra obsolete 4-lineatis: foliis internodiis brevioribus, copiose pellucido-punctatis hic-inde plus-minus nigro-punctatis late- ovatis obtusis basi cordato-amplexieaulibus margine subundulatis; eyma dense corymbosa; bracteolis lineari-lanceolatis copiose nigro-punctatis striatisque, acuminatis, margine integris raro denticulis glanduliferis paueis instructis; sepalis lanceolatis acuminatis copiose nigro-punctatis striatisve integris, hie inde sed rarissime glandulis sessilibus singulis obsitis, corolla duplo brevioribus; petalis obovatis valde nigro punetatis non eiliatis; staminibus stylis paulo longioribus; antheris nigro- punctatis ; ovario nigro-vesieuloso; capsula.....; seminibus..... Species subseet. Drosocarpia Spach. (Boiss. I, 813), habitu A. ciliato Lam. affinis, distineta glandulis ovarii sepalis integris. Gourie : chaîne Adjaro-Imérétienne (Ardasenoff 1893). Nous dédions cette espèce à M. Ardasenoff, inspecteur des forêts de la Gourie. Bupleurum Rischawi N. ALBOFF Perenne pruinoso-glaucum, radice verticali erasso, caule elato erecto striato a basi paniculato-ramosissimo, foliis radıealibus oblongo-spathu- latis obtusissimis; eaulinis inferioribus late oblongis obtusis breviter apiculatis, superioribus brevioribus oblongo-ovatis acuminatis, supremis late-ovatis apiculatis, omnibus basi subcordatis amplexicaulibus ; invo- lueri phyllis 1-3-5 valde mæqualibus ovatis vel ovato-orbieulatis apieulatis, ut involucella, pellueido punctatis ; umbellæ radis 7-12 inæqualibus ; involucelli phyllis 5-6 ovatis acuminatis ; umbellulis parvis involucella superantibus ; fructubus oblongis parvis pedicellis longio- ribus ; valleeulis 3-vittatis, Jugis argutis tenuibus. Caules fere pedales. Radix 5-9 mm. crassa. Folia multinervia, ad 15-18 mm. lata. Axillæ omnes ramiferæ. Rami ereeto-patuli, supremi anthesi peracta decumbentes. Umbellulæ et fructus parvi. Involucelli phylla vix 3 mm. longa vel etiam breviora; fructus 3 mm. Species insignis, distinetissima, inter PB. jucundum Kurz (e Hima- layis), B. Sachalinense Schmidt, 2. plantaginifolium Wight (ex India w (4) N. ALBOFF. FLORE DE LA TRANSCAUCASIE. 451 Orientali) B. aureum Fisch. (e Turkestan et Sibiria) ete. collocanda, a quibus omnibus caule a basi paniculato-ramosissimo, involucellis et umbellulis parvis ete. distinguitur. Abkhasie: chaîne Bzybienne, défilé de Hetschi-gwära, 1850 m., rochers (N. Alboff 1893. Exs. N. 322, 323) (calcavres). J’ai ’honneur de dédier cette espèce à M. D’L. A. Rischawi, profes- seur de botanique à l'Université d’Odessa. Chærophyllum Borodini N. ALBOFF Perenne multicaule ; foliis radiealibus ambitu ovato-oblongis in laci- nias anguste lineares tripinnatiseetis ; caulinis ad vaginas interdum lacinis paucis setaceis superatas reductis ; caule a basi dichotome et sub divaricatim ramoso ramis genieulato -flexuosis; umbellis compositis, radiis 3-5 valde inæqualibus ; involuero nullo ; involucelli phyllis defiexis lanceolatis margine late albo-membranaceis villosis; umbellulæ floribus aliis sterilibus aliis fertilibus, hisce 1-4: fructu longiusculo lineari- oblongo peduneulo eo breviore vel subæquilongo insidente; stylopodis depressis stylis eis multo longioribus superatis ; semine profunde sulcato. Species distinetissima, Ch. macrospermo Willd. (Boiss. II, 905) affınis. Circassie : Mont Ficht, pâturages alpins (N. Alboff 1893. Exs. N. 348, 369, 440, 442, 443) (calcaires). J’ai l’honneur de dedier cette espèce à M. J.-P. Borodin, professeur de botanique à l’Institut des Forestiers, à Saint-Pétersbourg. Chærophyllum Schmalhauseni N. ALBOFF Perenne, glabrum, raro ad folia parce adpresse hirtum ; rhizomate repente pluricauli ; caulibus elatis sulcatis fistulosis superne ramosis; foliis longe petiolatis, petiolis basi in vaginam dilatatis, biternatisectis : segmentis primariis longe petiolatis, secundariis terminalibus petiolatis late ovatis trilobis basi euneatis, lateralibus sessilibus minoribus ovato- oblongis basi truncatis obliquis, omnibus inæqualiter dentatis et incisis: foliis superioribus vagina insidentibus, segmentis angustioribus acutio- ribus, ceterum radicalibus simillimis ; foliis summis diminutis, segmentis valde angustatis longe acuminatis, lateralibus cum terminali confluen- tibus ; involueris nullis ; involueelli phyllis deflexis ovatis abrupte acu- minatis ciliatis; petalis albis glabris plus-minus radiantibus; fructu 452 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (5) breviter lineari (magnitudine ejus Ch. aromatici) ad apicem parum incrassato ; stylis divaricatis stylopodiis parvis angustis conieis multoties longioribus. Species distinetissima, inter Ch. aromaticum L., Ch. Byzantınum Boiss., Ch. Libanoticum Boiss. (III, 908) collocanda, Ch. aromatico proxima. Abkhasie : Psyrtskha, reg. infer. (N. Alboff 1889) (forma glaberrima). Gourie : localité « Zotimeria » (chaîne Adjaro-Imeretienne), 5000 p. (N. Alboff 1893. Exs. N. 302, 268) (forma folüs supra parce hirtis, invo- lucellis magis ciliatis). Je désire dédier cette espèce à la mémoire du regretté professeur de botanique à l’Université de Kieff, M. Schmalhausen, décédé au mois d'avril de cette année. Valeriana calcarea N. ALBOFF Ad nodos, petiolos et foliorum margines hirta, ceterum glabra; rhi- zomate longo horizontali ramoso nigro subtus fibras crassiusculas edente; collo petiolis vetustis nigris vestito ; foliis radiealibus 2-2 °/ı- pollicaribus pinnatisectis 2-3-jugis, segmentislateralibus ovatis, oblongis vel oblongo-lanceolatis, terminali multo majore ovato vel ovato-oblongo: folis caulinis 4, inferioribus in lacinias lanceolatas, superioribus in lacinias anguste-lineares pinnatisectis ; floribus dense capitatis albidis; bracteis lanceolatis rigide ciliatis ; ovario glabro. — Caules pedales. Species V. Daghestanicæ Rupr. (Boiss. III, 87) valde affinis, a qua rhizomate validiore, statura robustiore, foliorum caulinorum numero differt (an satis ?). Abkhasie : Mont Tschipchira (chaîne Bzybienne), pâturages alpins (N. Alboff 1891) (calcaires). Valeriana Chodatiana N. ALBOFF Glabra vel ad folia breviter hirta; rhizomate obliquo flexuoso lon- gissimo apice ramoso caules fertiles et surculos steriles edente ; foliis radicalibus pinnatisectis 3-sub-5 jugis segmentis lateralibus ovato-lan- ceolatis, terminali multo majore ovato vel ovato-oblongo, omnibus inte- gerrimis; foliis sureulorum (et radicalibus nonnullis) sömpherbus ovatis in petiolos longissimos attenuatis vel lyrato-pinnatisectis segmentis late- (6) N. ALBOFF. FLORE DE LA TRANSCAUCASIE. 453 ralibus 2-6 parvis ovato oblongis terminali maximo ovato; foliis caulinis 4, inferioribus duobus in segmenta plus minus anguste lanceolata pin- natisectis 3-5 jugis, segmente terminali submajore, superioribus parvis. in lacinias lineares dissectis ; corymbo terminali composito conferto bracteis latelanceolatis hirtis fructu dorso bilineatim hirsuto brevio- ribus. Speciei precedenti valde affinis, differt inflorescentiis, foliorum iorma etc. Caules graciles '/-1-pedales vel paulo altiores. Circassie : Mont Ficht, pâturages alpins (N. Alboff 1893. Exs. N. 492, 454) (calcaires). J’ai l'honneur de dédier cette espèce à M. le D' R. Chodat, professeur de botanique à l’Université de Genève. Scabiosa Olgæ N. ALBOFF Perennis, tota sericeo-cana; caulibus erassiuseulis stricte ramosis dense foliosis apice tantum nudis; foliis simplicibus oblongo-ovatis acutis. integerrimis in petiolum brevem attenuatis vel lyratis segmentis latera- libus 1-2 parvis oblongo-linearibus terminali magno foliis simplieibus conformi; capitulo magno; involueri basi præsertim adpresse villosi phyllis anguste lanceolatis acutiuseulis floribus brevioribus ; floribus. extus sericeo-villosis cœruleis valde radiantibus ; involucelli villosissimi foveolis tubo subæquilongibus, corona 23-26-nervia foveolis 2-plo lon- giore ; calyeis aristis corona 2 ‘/2-plo longioribus. Species pulchra, distinctissima, in sectione Asterocephalus Coult.,. inter $. caucasicam MB., S. creticam L. etc. collocanda. Circassie : Achché (D: Radde 1893. Exs. N. 117). Inula Pseudoconyza N. ALBOFF Ad caulem dense lanato-villosa, ad folia adpresse pubescens ; caule: procero, fere a basi paniculatim-ramosissimo; foliis inferioribus magnis late elliptico-lanceolatis bası attenuatis remote obsolete denticulatis,. superioribus inferioribus subeonformibus, sed diminutis et subpetiolatıs, supremis parvis in. petiolum attenuatis ; eapitulis obconico-eylindrieis; involueri phyllis linearibus ab externis apice foliaceis patule-reeurvis ad. interna scariosa elongatis, achaeniis hirtis. 157 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (7) Valde affınis J. Conyzae DC., differt caulibus paniculato-ramosis- simis (nee corymbosis) villosis (nee breviter tomentosis), foliis viridibus plus-minus pubescentibus (nee griseis tomentosis), supremis distinete petiolatis, peduneulis graeilioribus longioribus, capitulis minoribus. Abkhasie : Psyrtskha, reg. inf. (N. Alboff 1892). Pyrethrum ponticum N. ALBOFF (Pyrethrum corymbosum W. 8. oligocephalum Lipsky, in Bull. de la Soc. des Natur. de Kieff, 1892. t. XII, f. 2). Totum einereum, perenne, rhizomate fibras longissimas edente pluri- cauli; foliis radicalibus petiolatis ambitu oblongis pinnatisectis, segmen- tis ab apice ad basin deerescentibus ovato et lanceolato-oblongis in laci- nulas breves triangulari-lanceolatas acutissimas mucronulatas serratim pinnatifidis; foliis caulinis 3 sessilibus diminutis, segmentis angustio- ribus serratis vel integerrimis; eaule gracili laxe paniculatim 2-4- cephalo ; peduneulis elongatis ; capitulis mediocribus (magnitudine eorum P. corymbosi W.); involucri phyllis adpresse villosis pallidis parte mediana nigrescentibus apice scariosis; ligulis albis oblongis disco fere 2-plo longioribus; achæniis obconico-oblongis corona elongata apice lacera corollæ dimidium (vel plus quam dimidium) æquante ter- minatis. Caulis 14-pollicaris, folia radicalia 10 em. longa, 2 '/s-3 em. lata. Species distinetissima, inter P. corymbosum W., P. cinereum Fries, P. Cassium Boiss., ete. collocanda. Inter species enumeratas P. Cassio proxima. Circassie : Noworossiysk (Lipsky 1891 ; D' Radde 1893, Exs. N. 717). Pyrethrum Starckianum N. ALBOFF Totum tomentello-einereum, perenne, caule humili monocephalo folioso apice longe denudato ; foliis radicalibus longiuseule petiolatis, petiolis basi valde dilatatis, ambitu oblongis, pinnatisectis, segmentis paucis (utrinque 8-9) ovato et lanceolato-oblongis, summis et infimis minoribus, omnibus in lacinias breves late-lineares integras vel rarius 2-3 fidas mucronulatas pinnatisectis ; foliis caulinis (3-5) diminutis sessi- libus; folio summo parvo lineari bracteiformi ; capitulo magno ; invo- lueri phyllis adpresse villosis parte mediana et apice nigrescentibus, (8) N. ALBOFF. FLORE DE LA TRANSCAUCASIE. 435 interioribus apice late scariosis ; ligulis oblongo-elliptieis et elliptico- oblongis disco subaauilongis; achæniis angustis brevibus corona corolla triplo breviore usque ad basin in laeinias inæquales fissa termi- natis. Caules 20-27 em. longi. Folia radicalia 6-8 em. longa, 15-18 mm. lata. Species distinetissima, Pyrethro sericeo MB. proxima, quod pubes- centia sericea, foliis multo longioribus, achæniorum corona brevissima distinguitur. Abkhasie : M Mamdzychka, pâturages alpins (N. Alboff 1892) /cal- caires). J’ai le plaisir de dédier cette espèce à M. A. Starck, à Sotchy, en Circassie (Caucase). Chambésy, Herbier Boissier, le 1er juin 189%. ee Ka & le za ce > Nomenclatur-Studien. von dtto KUNTZE In Engler’s Jahrbüchern XIX, p. 1-25, hat E. Pfitzer ein Urtheil über meine Veränderungen von Orchideennamen in so kräftigen Worten Aus- druck gegeben, dass man wohl wünschen möchte, sie seien berechtigt, sonst ist der Tenor werthlos. Er begründet S. 28 den schärferen Ton, weil ich im botanischen Centralblatt LIV, S. 353... in ähnlicher Weise verfahren sei. Nun das thut mir leid; aber ich glaube doch, alles objectiv und richtig motivirt zu haben; ich muss schon desshalb dafür um Nach- sicht bitten, weil ich im Nomenclaturstreit von vielen Seiten angefeindet wurde, wobei nicht einmal immer ehrlich gekämpft ward, und sogar beschimpft worden bin, während ich doch blos meine Pflicht erfüllt und correct gehandelt hatte. Ich habe nicht muthwillig die Nomenclatur- revision vorgenommen, sondern weil ich verpflichtet war, meine + 7000 Pflanzenarten der Weltreise richtig zu benennen; dabei habe ich die vor erst relatif wenig Zeit (1867) vereinbarten internationalen Regeln con- sequent angewendet und sie, soweit lückenhaft, in sinngemässer Weise ergänzt, wobei ich die Menge der Namenänderungen zu reduciren suchte, und in der That durch einige ergänzende Vorschläge recht bedeutend reducirt habe. Dass trotzdem die Veränderungen so zahlreich waren, habe ich selbst wiederholt bedauert, aber nicht vermeiden können. Wenn man aber nur seine Pflicht gethan hat, braucht man sich auch nicht über den ungerechtfertigten Vorwurf der Eitelkeit — Vorliebe für 0. K. und dergleichen —, den Pfitzer oft wiederholt, zu grämen. Möge man mir Mittel und Wege zeigen, die Namensänderungen in Anschluss an die 1867 erst und zum erstenmale eingeführten « Lois de la nomenclature », jedoch mit Ausschluss eines «Index inhonesians», auf ein Minimum zu nt (2) 0. KUNTZE. NOMENCLATUR-STUDIEN. 457 reduciren, ich würde herzlich gern zustimmen. Das Wichtigste zur Regelung der Nomenclatur bleibt aber immer die consequente Durch- führung jedes einmal angenommenen Prinzipes, weil sonst niemals eine einheitliche Nomenclatur herbeigeführt werden kann, zumal der Satz : quot capita tot sensus oder quot homines tot causæ sich auch in den letzten Jahren bei den in Nomenclatur hervorragenden Autoren mehr oder weniger bewährte. Wenn Pfitzer das Prioritätsgesetz geradezu verletzt. wie z.B. in fol- genden Fällen: S. 13: Malaxis, S. 15: Thrixspermum und Pleione, S. 16: Gastrochilus, S. 17: Pinalia, S. 21: Humboldtia, S. 22: Sophronia, so kann dies nur als Willkür gekennzeichnet werden, auf Grund deren über- haupt keine Einigung in der Nomenclatur erzielt werden kann. Nach solchen Aeusserungen hätte Pfitzer consequenterweise andere Fälle gar nicht mehr nach den «Lois de la nomenclature» und nach sonstigen Prinzipien zu behandeln brauchen. Mit Leuten, die kein Recht aner- kennen, lässt sich überhaupt nicht rechten. Ich will aber auf seine Angriffe antworten, um in den wichtigsten Fällen deren Nichtigkeit zu zeigen und um darzuthun, dass mit einigen seiner Prinzipien, wenn sie durchgeführt würden, viel mehr Confusion entstehen muss, als er seiner Meinung nach abzuwehren glaubt. Thouars’ Orchideen-Namen sind nicht zu verwerfen ? Pfitzer’s Hauptangriff ist gegen meine Behandlung von Du Petit- Thouars’ Orchideenwerk gerichtet; meine Erneuerung der von Thouars aufgestellten Namen für dessen Orchideengenera soll durchaus unrichtig sein; Thouars soll seine älteren auf -orchis gebildeten Namen beseitigt haben. Pfitzer schreibt (1. ce. p. 6): «Dass Thouars das Recht zur Beseiti- gung seiner älteren Namen hatte, die übrigens 1809 ohne jede Bezeich- nung der zu jedem gehörigen Arten publizirt waren, folgt für mich schon daraus, dass seine unitarische Nomenclatur den von Linné aufgestellten Normen widerspricht.» Nun handelt es sich nicht um die von Linné auf- gestellten Normen, sondern ob die Namen nach den «Lois de la nomen- clature » unzulässig sind. Da finde ich unter jetzt giltigen Gattungsnamen: Grammangis und Aerangis Rehb., Codonorchis und Oreorchis Ldl., Chamæorchis Rich., Cyperorchis, Schenorchis. Cystorchis, Aphyllorchis, BULL. HERB. BOISS., Juillet 189%. 32 458 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (3) Lecanorchis Blume, Ponerorchis Rehb. ete.; also die Thouars’schen Namen fanden Nachbildung. Thouars’ tadellos auf -orchis gebildete Gattungs- namen dürfen unbedingt nicht als « unitarische» Namen verworfen wer- den, da sie gegen giltige Normen nicht verstossen. Thouars’ Artennamen nach seiner neuen Manier sind alle wie obige 2 von Reichenbach nachgeahmte Namen gebildet und zwar mnemotech- nische aus Theilen des Gattungs- und altmodischen Artennamen zu- sammengefügte Namen mit der lateinischen Endung -is. Corymbis und Cestichis sind 2 Thouars’sche Artennamen, die Lindley zu Gattungsnamen erhob und Pfitzer in seiner Monographie früher aufnahm, während Pfitzer sie jetzt selbst mit den Thouars’schen Gattungsnamen Corymb- orchis und Stichorchis « besser bezeichnen » möchte und selbst bevorzugt (l. c. p. 10 und 12). Also diese neumodischen Gattungsnamen an sich hält auch Pfitzer durchaus nicht für verwerflich ; die citirten Artennamen aber, wenn und weil sie als Gattungsnamen wie bei Reichenbach, Lindley und Pfitzer giltig sein dürfen, können dann auch als Artennamen nicht verworfen werden. Diese Namen sind allerdings keine nomina usualia, wie ich bisher wegen Aehnlichkeit und weil sie Thouars manchmal isolirt im Text citirte, irrig annahm. Solche Namen wie Criptangis, Caulangis, Macrostepis etc. sind nach den «Lois de la nomenclature» nicht verboten, und Thouars hat sie in der That, wie ich mich nun belehrt habe, als latinisirte Artennamen gebraucht; es geht dies schon klar aus dem von Thouars 1809 (Nouv. Bull. soc. philom., Nr. 19) publieirten « Tableau des espèces du genre Angorchis '» hervor, in welcher solche Artennamen unter Angorchis stehen, also Angorchis Cucullangis, Angorchis Triangis, Angorchis Criptangis u. s. w. zu schreiben sind. Auch im Jahre 1822 (Hist. des pl. Orchidées, p. 28, fast am Schluss des Textes) schreibt er: « Angorchis fragrangis» — diesmal den Speciesnamen mit kleinem Anfangsbuchstaben — und in den Abbildungen setzt er Angorchis wie alle seine -orchis-Gatlungsnamen als Ueberschrift auf die Tafel jeder ersten Art und unten links den dazu gehörigen Artennamen in gleicher bez. aufrechter Schrift, nicht in Cursiv wie die Synonyme. Diese Arten- namen sind also jetzt wieder herzustellen und die von mir früher un- richtig bevorzugten Thouars’schen synonymen Artennamen sind zu beseitigen. Es ergibt sich ausserdem aus citirtem «Tableau des espèces d’Ang- orchis» 1809 : ! Thouars corrigirte später seine erste Schreibweise -orkis in -orchis; ich wende stets die corrigirte Schreibweise an. (4) 0. KUNTZE. NOMENCLATUR-STUDIEN. 459 a. dass die Arten von Angorchis dort diagnosticirt sind, dass also obige Angabe von Pfitzer, wonach 1809 die Arten ohne jede Be- zeichnung gewesen seien, für diese 24 dort beschriebenen Arten unrichüg ist; b. dass Thouars das Synonym Angræcum Rumpf zuschrieb. Rumpfs Aner&cum, das auch Bory ebenfalls unter ausdrücklicher Erwäh- nung von Rumpf, nur anwendete, ist aber eines der confusesten Orchideengenera, während Angorchis Thouars diagnosticirt, auch aus den Abbildungen leicht zu recognosciren ist und in der über- wiegenden Majorität von Thouars’ Arten noch heule zu gelten hat. Pfitzer’s fundamentales Argument gegen die Annahme von Thouars’ Orchideennamen ist: Thouars habe die « binären» Namen, wie Pfitzer Namen alter Manier nennt, später und nachträglich hinzugefügt und damit Thouars’sche Namen neuer Manier beseitigt. Es steht aber kein einziges Wort in Thouars’ Publicationen, auch nicht in den Sätzen, welche Pfitzer 1. c. reproducirt, dass Thouars die Namen insbesondere die Artennamen alter Manier später oder nachträglich hinzugefügt habe; auch kein einziges Wort steht darin, dass er die Namen neuer Manier verworfen oder beseitigt habe; das Gegentheil, wie ich nachher speziell zeigen werde, ist der Fall. Dass nun die Namen alter Manier, mit Ausnahme von nur 2 alterna- tiven Gattungsnamen, älter sein müssen, als seine Namen neuer Manier, ergiebt sich ganz einfach daraus, dass er selbst die Artennamen neuer Manier aus den Namen alter Manier gebildet hat, z. B. bei Ancorchıs haben alle Artennamen als zweite Hälfte angis aus dem Gattungsnamen erhalten und die erste Hälfte aus dem alten synonymen cursiv gedruckten Namen; so ward aus Angræcum cucuLlatum : Angorchis Cuculangis, aus A. rriquetrum: A. Triangis, aus A. prerinatnm ward A. Pec- tangis; ähnlich ist Lerrorchis flavileptis der neue Name aus Malaxis FLAVescens, also aus dem älteren Namen parliell gebildet. Denprorchis polydendris neuer Name — Dendrobium vrorystachion alter Name. Also den neuen Namen setzte Thouars aus Theilen des Gattungsnamen und des synonymen Artennamen zusammen, oder er übertrug den Sinn des synonymen Artennamen in den Artennamen neuer Manier mit griechischer Uebersetzung, z. B. Grapnorchis Calographis und Mono- graphis — Limodorum pulchrum und concolor. Stets ist im unitarischen neuen Artennamen ein buchstäblicher oder sinngemässer Thell des « binären » älteren Namen. Derart verfuhr Thouars consequent bei allen Artennamen neuer Manier bis auf die wenigen Ausnahmen, wo er über- 460 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (5} haupt keine Namen alter Manier hinzugefügt hat. Die Supposition also, dass Thouars’sche Namen alter Manier erst später oder nachträglich hinzugefügt und damit die neueren beseitigt seien, ist für die Arten- namen unbedingt falsch; ebensowenig hat er, wie ich auch noch ein gehender beweisen werde, seine 22 Gattungsnamen mit -orchis-Endung beseitigt, sondern im Jahre 1822 nur 2 neugebildete synonyme Alternativ- namen: Bulbophyllum und Dryopeia hinzugefügt. Mit der falschen Sup- position von Pfitzer fällt auch der darauf basirende viele Seiten lange Aufbau, den Pfitzer, im blinden Eifer gegen mich fortwährend ausfallend, fertigte. Dass nun Thouars seine Namen neuer Manier, die, wie ich eben zeigte, an sich nicht zu verwerfen sind, insbesondere die auf -orchis gebildeten Gatiungsnamen als giltige und zu bevorzugende Namen stets behandelt hat und die Gattungsnamen anderer Autoren und seine Alternativnamen als Synonyme behandelte, ergiebt sich aus Folgendem: 1. Thouars stellt seine Gattungsnamen auf -orchis 1809 (1. c. p. 316-319) regelrecht stets der Diagnose voran, dagegen die älteren Namen anderer Autoren regelrecht als Synonyme an den Schluss der Diagnosen. 2. Er eitirt in dem tableau des genres die dort stets cursiv gedruckten Namen anderer Autoren öfters nur mit ?; z.B. zu Dendrochis: Aerides Sw? (1809); zu Stellorchis: Arethusa? (1822); zu Alismorchis: Centrosis ? (1822); zu Hederorchis: Neottia?, zu Stichorchis: Ma- laxis mit einem ?. Wenn es giltige Namen bei ihm gewesen wären, hätte er sie doch nicht mit ? versehen dürfen. 3. Er citirt mehrere Gattungsnamen anderer Autoren zu manchem seiner Gattungsnamen, z. B. zu Amphorchis ausser Ophrys noch Orchis L., zu Angorchis ausser Limodorum Sw. noch Orchis Sw. Dieses Hinzufügen von zweierlei Namen ist doch blos für Synonyme angänglich. Zu Phyll- orchis von 1809 citirt er sogar 1822 dreierlei Synonyme : Dendrobiun Sw. (tabl. des genres), Cymbidium Sw. und seinen Alternativnamen Bul- bophyllum (tabl. des espèces). 4. Weil er bei den Abbildungen zu jeder seiner Gattungen seine auf orchis gebildeten Gattungsnamen als Ueberschrift zur ersten Art setzte; auf den übrigen Tafeln eitirt er an Stelle des Gattungsnamen wenigstens die dafür im tableau des genres geltenden Buchstaben, die er statt deren Nummern angewendet hatte. 5. Weil er auch in den Ueberschriften der Tableau des genres et des. especes stets nur seine auf -orchis gebildeten Namen angewendet hat, z. B. (1809) : Espèces qui composent le genre « Angorchis», ferner 1809 (6) 0. KUNTZE. NOMENCLATUR-STUDIEN. 161 und 1822 : Section Epidendrees: Parasites excepté quelques «Graphor- chis». Wenn Thouars die Namen Angræcum und Limodorum dafür ange- nommen hätte, wie Pfitzer meint, so hätte Thouars dies vor Allem in den Ueberschriften anerkennen müssen. 6. Thouars eitirt öfters denselben Gattungsnamen früherer Autoren zu verschiedenen seiner Gattungen, woraus doch hervorgeht, dass er das betreffende ältere Genus für unklar hielt, es getheilt hat und dessen Namen nur als Synonym benutzte; z. B. auf Tableau des genres kommt Orchis L. bei 4 Genera von Thouars vor, ebenso Dendrobium Sw. bei 3, Limodorum bei 2, Neottia Sw. bei 3 seiner Genera vor. In gleicher Weise hat er auch 1809 nach dem Text der Diagnosen Epidendrum L. sowohl zu Graphorchis als zu Epidorchis als Synonym gesetzt, ebenso auf Epi- dendrum R. & P. non L. seine neue Gattung Gyanorchis basirt; er hat also keineswegs Epidendrum blos in Epidorchis umgetauft, wie Richard und Pfitzer irrig behaupteten. Wenn übrigens Pfitzer Epidendrum auf- klären wollte, würde er sich ein Verdienst erwerben, denn nach Hemsley (cfr. Rev. gen. III., p. CLXXV) gehört keine einzige heutige Epidendrum- Art zu Epidendrum L. 7. Thouars ist in der Anwendung seiner auf orchis gebildeten Gat- tungsnamen sehr consequent, dagegen die Gattungsnamen anderer Autoren differiren 1809 und 1822 manchmal sowohl im Text als in den Tableaux und auf den Abbildungen, wo er sie auch manchmal ausfallen lässt. Diese Ungleichheit ist doch blos bei Synonymen zulässig. 8. Thouars wendet im laufenden Texte 1822, p. 1-32 nicht ein einziges Mal die nach Pfitzer gelten sollenden Namen an; dagegen spricht Thouars p. 6 «genre, que de là, j'ai nommé Jridorchis», p. 9 Hipporchis, Dryor- chis, p. 10 Dendrorchis, p. 19 Graphorchis, p. 21 Cyanorchis, p. 22 Phyllorchis und p. 28 « Angorchis fragrangis ». Ich denke, diese Beweise sind mehr als genügend, um zu zeigen, dass Thouars die altmodischen Gattungsnamen nur als Synonyme behandelte und nur seine Namen neuer Manier als giltigannahm, wofür ich übrigens nachher noch eine zahlengemässe Bestätigung geben werde. Thouars hat seine neuen Namen niemals beseitigt, hat aber die Namen alter Manier als nomina alternativa beigefügt, theils um zu zeigen, wie er die neuen gebildet habe, theils um seine Rechte auf alle Fälle zu wahren und nicht gegen den zeitweisen Strom der Nomenclaturmeinungen zu schwimmen, wie dies ja mit Alternativnamen auch bei anderen Autoren und sogar noch in allerneuester Zeit (efr. E. Huth in Rev. gen. III p. CCLXLIV) vor- gekommen ist. 162 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (7) Die Thouars’schen Gattungsnamen mit orchis-Endung müssten aber, soweit sie die Priorität für noch anerkannte Genera haben, sogar re- spectirt werden, selbst wenn er sie nur als Synonyme gegeben hätte! Auch Phyllorchis Thouars 1809 zu dem er 1822 einen neuen Alterna- tivnamen Bulbophyllum in der Synonymenrubrik gab, muss bleiben, weil Niemand berechtigt ist, (cfr. Artikel 59 Commentar) ohne zwingen- den Grund seinen früher publicirten Namen zu ändern. Wenn man bei Thouars 1822 (1. c. p. 22) die letzte Seite des Textes nachliest, wo er eine chronologische Geschichte der Entwicklung der Orchideenkunde giebt, so findet man den von Pfitzer (l. €. p. 6) citirten Satz, wonach Thouars zwölf von seinen Galtungen für neu hält, nach Behandlung der älteren Autoren einschliesslich Swartz und Willdenow gestellt; deren Arbeiten betreff Orchideen sind also bei dieser Beur- theilung, dass 12 seiner Gattungen wahrscheinlich neu seien, schon berücksichtigt. Nachher führt Thouars die von Robert Brown, Humboldt und Richard zwischen 1809 und 1822 publicirten Orchideendaten auf. Hieraus darf man doch sicher folgern, dass Thouars die Priorität seiner Publicationen von 1809 und der daraus verbleibenden 12 neuen Gat- tungen gewahrt wissen wollte. Thouars behandelt auch einen von R. Brown zwischen 1809 und 1822 aufgestellten Namen, nämlich Goody- era, ganz in der Weise seiner früheren Synonyme, indem er 1822 Goodiera zu seiner Erporchis stellt, während er 1809 Neottia dazu gestellt hatte, und benutzt auch auf tab. 28 die Alternativnamen Erporchis Crypterpis = Goodiera occulta, wobei der bevorzugte Name Erpor- chis als Ueberschrift steht. Pfitzer meint nun, (l. c. p. 7) «wo Thouars die Arten einfach in ältere Genera eingereiht hat, da hatte er sich meiner Ansicht nach davon überzeugt, dass seine Gattungen keine Berechtigung hatten ». Das steht aber, abgesehen von der nachgewiese- nen falschen Supposition, dass Thouars die Arten später in ältere Genera eingereiht habe, in Widerspruch mit dem was Pfitzer 1. €. p. 5-6 schreibt, nämlich dass Thouars diejenigen seiner Gattungen für neu hielt, welche er in der «binären » Nomenclatur mit neuen Genusnamen bezeichnete, was auch daraus hervorginge, dass Thouars 12 von seinen 24 Gattungen für neu hielt. Nun hat Thouars aber 1822 nur zwei Gat- tungsnamen neu. aufgestellt nämlich Bulbophylinm und Dryopeia (err. einmal Driopria) als Alternativnamen für die ältere Phyllorchis (cfr. oben) bezw. für Dryorchis von 1809, während er doch, wenn die Pfitzer’sche Annahme richtig wäre, deren 12 aufgestellt haben müsste. Die 12 neuen Gattungen können nur die folgenden sein; einschliesslich AV (8) 0. KUNTZE. NOMENCLATUR-STUDIEN. 463 zweier leichteren Genera sind es sogar 13 : Cynosorchis (incl. Amphor- chis p. p.) und Stichorchis Thouars bei Pfitzer, der dann auch noch für Nervilia Gaud. 1826 den niemals von Thouars beseitigten Namen Stell- orchis zu nehmen hat; ausserdem die von mir erneuerten : Alismorchis, Angorchis, Corymborchis, Dendrorchis, Epidorchis, Erporchis, Graph- orchis, Iridorchis, Leptorchis, Phyllorchis für jetzt allgemein anerkannte Genera. Man muss Thouars bewundern, dass er den Werth seiner Gattungen schon im Geiste unserer Zeit so richtig abgeschätzt hatte. Ich habe keine Ursache die von mir wiederhergestellten Thouars’schen Gattungsnamen zurückzuziehen, alle haben zu gelten ; seine Artennamen neuer Manier sind auch zu erneuern. Es würde ermüden und viel Platz beanspruchen, alle die Pfitzer’schen Widersprüche und Missverständnisse der Thouars’schen Absichten auf Grund des von ihm selbst citirten französischen Textes hier zu be- sprechen; Pfitzer unterlegt zwar S. 5 jedem « Unbefangenen » seine Fol- gerungen, aber zu einem unbefangenen Urtheil ist er gar nicht befähigt; denn er ist Partei in dieser Sache, weil er die kritiklos angenommene Nomenclalur seiner Monographie vertheidigt und daher Thouars ganz schief beurtheilt und ihm ebenso Unrecht thut, wie R. Brown, Richard und Lindley es gethan haben. Noch weniger gehe ich auf die ungerechten Einwände ein, Genera und deren Namen wegen angeblicher ungenügender ursprünglicher Diagnose, welche heuligen Auffassungen nicht entspricht, zu verwerfen; dann müssten die meisten älteren, jetzt gangharen Gattungsnamen verworfen werden! Das wäre auch oft so, wenn man mit Pfitzer wegen Ausschluss einer Spezies oder der Minorität Gattungsnamen verwerfen wollte. Auch ist es ganz unzulässig, aus späteren Veränderungen eines Genus Priori- tätsstreitigkeiten zu entscheiden, nur die erste Begründung eines Genus mit ihren Arten kann massgebend sein und zur einheitlichen Nomen- clatur führen. Pfitzer verfährt bei dergleichen Einwänden in ähnlicher Weise wie Nordstädt, dessen nicht zu billigendes Verfahren ich in Rev. gen. II, p. CCCEXLIN/VI genügend dargestellt habe. Ich befinde mich durchaus auf legalem Boden, wenn ich nur die sichere Recognition, gleich- viel ob aus Diagnose, Abbildung, Synonymie einzeln oder in Summa, für Anerkennung einer Gattung und deren Namen massgebend sein lasse. Wenn aber Pfitzer (l. c. p. 14) meint, nach Kuntze müsse eigentlich «wegen Speziesmajorität » Pleurothallis R. Br. Dendrobium Sw. heissen, so muss ich ihm doch erwidern, dass die Majorität von 18 Arten 10 nicht aber 7 ist. Um Pfitzer die Wichtigkeit der von ihm öfters miss- h6% BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (9) achteten Speziesmajorität zu zeigen und auch eine sonst recht brennende Frage klarzustellen, behandle ich jetzt das Thema : I « Priority in place at all events» und Artikel 53. Die Speziesmajorität entscheidet nach meiner Emendation zu Artikel 55 auch, wenn 2 Genera von gleichem Datum vereinigt werden. Wie ungeheuer wichtig dies ist und wie sinngemäss ich dies nach Artikel 4 emendirt habe, der vorschreibt : « Wo eine Regel fehlt oder wo die Fol- gerungen aus den Regeln zweifelhaft sind, ist der herkömmliche Gebrauch als Regel zu betrachten», möge man aus folgender Liste ersehen, die ich als Beispiel nur für grössere Genera und nur aus Linnés species plantarum 1755 ausgezogen habe. Es geschah dies auch, um den Collegen in Nordamerika ihre vom Meeting der A. A. A. S. 1895 in Madi- son national bestätigte Regel der Giltigkeit von «Priority in place names at all events» ad absurdum zu führen. Nach diesem falschen Princip wären bei dem von den Nordamerikanern ebenfalls übereilt und unmo- tivirt angenommenen Starting-point von 1753 zu ändern : Astragalus L. pro parte 1. ec. p. 755 unten bis pag. 762 mit 33 Arten — Phaca (ex ?/s) pag. 755 oben vor Astragalus mit 3 Arten stehend. Hier müssten die Anhänger unseres verehrten Freundes Prof. N. L. Britton in New-York, welcher das Prinzip der «Priority in place » erfand und im Madison Meeting zur Annahme brachte, alle + 1300 Astragalus- Arten in Phaca umtaufen, während beim Anfang mit 1737 und bei Ent- scheidung durch die Speziesmajorität Astragalus giltig bleibt. Nun die Liste mit Abkürzungen nach vorstehendem Sinn : Astragalus p. p., 755 unten : 33 in Phaca 755 oben : 2 von 3 mit. 1300 Arten. Senecio p. p., 867 : 26 in Cacalia 834 : 7 von 10 mit........... 900 » Silene p. p., 416 : 27 in Cucubalus 414 : 41 von 12 mit......... 480 » Hibiscus p. p., 693 unten : 20 in Gossypium ! 693 oben : 3 mit... 210 » SIACHNSID D 800,:48HnsBeionjead7d 4 mit... MP CE EPEECE 200, 7» Primula 142 : 7 — Androsace 141/2 : 6 in Aretia! 441 oben: A mit. 200 » 3260 Arten ı Wie ich in Rev. gen. pl. nachwies, ist es ungerechtfertigt, Gossypium und Verwandte von Hibiscus, ferner Primula und Verwandte von Androsace zu trennen. Eben dort und in Wittmacks Gartenflora 1893 S. 112, 113 wies ich nach, dass bei BHpg. die Vereinigung diverser Genera zu Vitis richtiger ist, als = M (10) 0. KUNTZE. NOMENCLATUR-STUDIEN. 465 ey Transport..... 3290 Arten Potentilla 495 : 22 in Sibbaldia ! 284 : À von 2 mit............. 200 » ÉipenicumyS322MniSarothra272 24 mit. ..2....22......... 175406) Bathıyausw729724 ın Orobus 728: 8’ mit... 0. 170» Min 027 issus A7 2 1imit: RE Nr ere 170 » Benmust279. 10 ın Amygdalus 472 3: mit. 1.0.0... 132 2) Cardamine 654 : 45 in Dentaria 653 > 3 mit... .2.22.2...2..202. a Blematıs o/L9l: Yin Atragene 542: Amit.. er nt ne 72 » Clerodendron 637 (L. 1737) : 1 in Siphonanthus (L. 1742) 109 : 1 mit. 10% enista#1092:9. in Spartium 2082 Somit m. ar. 2 en ee 1010 ns OE PAIN Sorbus 477.22 Mile nennen. 38» Inumterta Ar 23 ın Bartramia 389 : 1 mite.................. 50» Infolgedessen wäre die Moosgattung Bartramia neu zu benennen mit D6 » Mhenopodium 218 : 22 in. Blitum : 2/mit. er... see... 50 » Nirsella 5346 inGaridella 499 : 1: mit. 2.2.2.2: 222.002... 23.» Also nur aus L. sp. pl. 1753 resultiren mindestens 20 Gattungen mit 4601 Arten, welche nach dem unrichtigen Prinzip «Priority in place at all events» umzutaufen wären; nach meiner Emendation zu Artikel 55 aber bleiben von obigen die jetzt gangbaren Namen. Ich habe also nach Artikel 4 «dem herkömmlichen Gebrauch», wonach die linksstehenden Namen mit Speziesmajorität gelten, in Art. 55 nur exacte Formulirung gegeben. John Briquet macht mir daher im Bull. herb. Boissier 1894 p. 74 betreffs Artikel 55 einen ganz ungerechtfertigten Vorwurf. Ich war nach Artikel 4 verpilichtet, einen streitigen und unklaren Passus des Artikel 55 zu emendiren und habe es, wie oben gezeigt, mit bestem Erfolg, d. h. mit geringsten bez.in diesen Fällen sogar ohne irgendwelche Veränderungen der Nomenelatur gethan. Im Uebrigen ist es durchaus unlogisch und auch undurchführbar, Prioritätsstreitigkeiten aus willkürlichen Entschei- dungen späterer Autoren zu schlichten, wie der streitige Passus angab. Prioritätsstreitigkeiten können blos aus den betreffenden ersten Publi- cationen jeden einzeln Falles selbst und nur durch feste Prinzipien erledigt werden. bei Planchon und Köhne; ich habe oben nur 170 Arten von Vitis als noch even- tuell in Cissus umzutaufen notirt, weil die übrigen schon unter Cissus benannt sind. Obige Artenzahlen sind überhaupt nur approximativ. Wer Sibbaldia von Potentilla trennt, hätte diesen Fall zu streichen, aber die Gründe zur Vereini- gung, welche BHgp. angeben, scheinen recht zutreffend zu sein. Bei dem Fall Cardamine : Dentaria gab ich die Zahl nach Durand’s Index; nimmt man rich- tiger noch Nasturtium hinzu, so verdoppelt sich die Zahl. Ich möchte nebenbei gesagt, noch davor warnen, altgewohnter Nomenclatur zu Liebe systematische Sünden zu begehen, und z. B. Primula von Androsace, Prunus von Amygdalus zu trennen, ein Verfahren, das sich neuerdings öfters erkennen lässt, aber von Fälschung der Systematik kaum zu unterscheiden ist. 466 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (14) IH Obligatorische Register für Pfianzennamen- Pfitzer macht mir Seite 2 den Vorwurf grosser Flüchtigkeit, weil ich {1 Synonyme infolge des defecten Registers in Engler’s Natürlichen Pflanzenfamilien nicht gefunden habe; ich kann aber im Fall defecter Register keine Verpflichtung anerkennen, Monographien, grössere Werke und Zeitschriften wegen jedes einzelnen Nomenclaturfalles, wovon einem täglich öfters mehrere streitige zur Bearbeitung vor- kommen, jedesmal durchzublättern und kann auch keine Verpflichtung anerkennen, sie mehr in solchen Fällen zu berücksichtigen, als worauf in deren Register hingewiesen wird. Bei der heutzutage fürchterlich angeschwollenen Literatur ist eine grössere obligatorische Berücksichti- gung ein unmöglich zu erfüllendes Verlangen geworden. Zu dem gründ- lichen Durchlesen aller laufenden botanischen Publicationen, geschweige denn aller früheren Literatur, müsste jetzt schon ein Mann fast seine ganze Zeit verwenden. In früheren Zeiten als die Literatur noch wenig umfangreich, also übersehbar war, konnte man berechtigterweise Jeder- mann einen Vorwurf machen, der etwas übersehen hatte. Heute sind solche Vorwürfe total veraltet, und hat es mich immer komisch berührt, wenn ich irgendwo las, dass ein Spezialist meist mit Pathos Jemanden das Uebersehen irgend einer Publication in einer versteckten Schrift zum Vorwurf machte, noch dazu, wenn es zuweilen gegen einen in der Literatur und den Bibliotheken viel mehr erfahreneren Collegen geschah. Wie leicht man jetzt etwas übersehen kann, ist mir voriges Jahr, als ich alle neuen Nomenclaturpublicationen emsig sammelte und in Rev. II wiedergab, klar geworden. Nach Publication von Rev. III meldete sich J. Britten im Journal of Botany 1895, S. 344, und theilte mit, dass er in «Natural Science» October 1892 S. 610-625 über Nomenclatur geschrieben habe, Copien davon aber keinem Botaniker habe zusenden können! Die Beschränkung botanischer Publicationen auf botanische Zeitschriften und Werke scheint nöthig zu werden, umsomehr, als es kaum eine einzige Bihliothek geben dürfte, wo alle hotanischen Zeitschriften vorhanden wären, geschweige denn, wo alle Vereinsschriften und alle anderen wissenschaftlichen und belletristisch-populären Zeitschriften mit manch- mal zu berücksichtigendem Inhalt zu finden sind. Diese nöthige (12) 0. KUNTZE. NOMENCLATUR-STUDIEN. 467 Beschränkung ist am ehesten durch Forderung eines Namenregisters zu erreichen. Wenn nicht die botanischen Zeitschriften, Vereinsschriften und grössere Werke jährliche Indices der Pflanzennamen bringen — auch in Engler’s Jahrbüchern fehlen solche — so werden grössere syste- matische und nomenclatorische Arbeiten mit Anspruch auf Vollständig- keit überhaupt unmöglich, und etwaige Vorwürfe über einzelne Defecte sind dann ganz ungerechtfertigt. Wenn man, wie ich, 7 (oder normale Arbeitszeit gerechnet 10) Jahre an der Rev. gen. pl. arbeitete, verdient man den Vorwurf der Flüchtigkeit nicht; es waren eben Beschränkungen in der Ausführung nöthig, sollte das Werk überhaupt ermöglicht werden. Je grösser und umfangreicher ein Werk oder ein Jahrbuch ist, um so nöthiger ist das Namenregister. Eine Anzahl botanischer Zeit- schriften kommt jetzt auch modern berechtigten Wünschen jährlicher Gattungsnamenregister una nach dem Text jeder Monographie stehenden, von dem Autor zu besorgenden Artenregister nach. Aber diese Wünsche müssten zu obligatorischen Forderungen aus obigen Motiven gemacht werden. Ich habe im Codex emendatus Artikel 73 sub 11-12 mit Commentaren (Rev. gen. CCLVIT) Prinzipien zur Vorbeugung schlechter Indices ge- geben; es sollten aber noch einige Ergänzungen vorgeschlagen und zur Discussion gestellt werden, etwa wie folgt: 13. « Zeitschriften, Vereinsschriften und Werke, sollen, soweit sie künftig nicht zu jedem Band ein Register für die darin vorkommenden Gattungsnamen, einschliesslich Synonyme geben, nicht berücksichtigt werden. Ebenso sollen systematische Monographien ohne gleichzeitige Register der Arten und ihrer Synonyme keine Berücksichtigung mehr finden. Werden im Hauptregister keine Arten aufgenommen, so sind solche spezielle Artenregister am Schluss jeder Monographie zu liefern. » i%. «Es empfiehlt sich in dem betreffenden Band zuerst neu aufgestellte Namen (für neue Gattungen, Arten, Varietäten oder Neu- benennungen) durch fetteren Druck der Namen oder der betreffenden Seitenzahlen oder sonst wie hervorzuheben. Corrigenda-Register sollen druckfreie Rückseite haben. Dem letzten Register jedes Bandes ist eine Angabe über die genauen Daten der Publication der einzelnen Bogen oder Hefte mit Seitenzahlen anzufügen. » Ich brauche dies hier kaum weiter zu motiviren ; die mühselige Arbeit ausführlicher Artenregister ist für Zeitschriften entbehrlich, wenn nur alle Seiten, wo der Gattungsname vorkommt angegeben und die Novi- täten durch fetten Druck der betreffenden Seitenzahlen oder * hervor- 468 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (13) gehoben werden; falls dagegen Monographien über Spezies irgend einer Gattung irgendwo publicirt werden, so ist das spezielle Register unent- behrlich. Werden längere Listen von Corrigenda gegeben, so müssen sie so eingerichtet sein, dass man sie zerschneiden und die einzelnen Cor- rigenda an den betreffenden Stellen einkleben kann, sonst unterbleibt meist deren Correctur oder sie werden unrichtig oder unübersichtlich eingetragen. Wie mangelhaft der Kew Index von Hooker & Jackson in dieser Hinsicht beschaffen ist, wird Jeder gefunden haben, der die vielen Corrigenda nachgetragen hat. Die Datumangaben auf den Umschlägen der Hefte gehen beim Ein- binden meist verloren, und wenn die Datumangaben auf der ersten Seite stehen, sind sie oft unrichtig oder ungenau, weil die Publication oft später erfolgt als beim Drucken vorauszusehen war und als ange- nommen ward. Die genauen Daten sind zur Entscheidung von Prioritäts- fragen aber oft nöthig und von den Redactionen leicht und sicher anzu- geben. Auf den Titeln liebt man solche Details nicht und unterlässt sie daher meist; auch werden Titel öfters früher ausgegeben, Indices aber stets zuletzt ; es ist daher besser, diese Daten stets erst am Schluss des Registers zu geben. Vergleiche auch Journal of Bot. 189%, 180: 3. Britten, The Dating of Perodicals; ferner Bot. Gazette 189% : 250, E. Koehne, A defense of the Bot. Jahresbericht (Jährlich über 7000 bot. Schriften!). IV Einige falsche Gesetzauslegungen von Pfitzer. I. Pfitzer verwirft S. 17. Pinalia wegen Pinellia und Pinelia, trotzdem diese Wörter ungleicher Etymologie sind (Pinalia von rex; Pinellia nach dem Italiener Pinelli; Pinelia nach dem Franzosen Pinel) und beruft sich auf Artikel 3, wonach «Namen aus denen Irrthümern, Zwei- deutigkeiten und Verwirrungen für die Wissenschaft erwachsen könnten, grundsätzlich vermieden oder entfernt werden sollen ». Artikel 3 der «Lois» gehört zu den «Considérations générales et principes diri- geants», wie der ursprüngliche Text lautete, und hat blos in Fällen einzutreten, wo die speziellen Artikel der «Lois» versagen. Nun handelt Section 6 der Lois speziell «Des noms à rejeter, changer ou modifier»; aber in dieser Section 6 sind Wörter ungleichmässi- ger Etymologie nirgends verboten. Artikel 66 dieser Section han- w & N EN I (14) 0. KUNTZE. NOMENCLATUR-STUDIEN. 469 delt blos von orthographischer Licenz; also dahin gehört der Fall « Pinalia, Pinelia, Pinellia » nicht, und Artikel 59, der Section 6 sagt ausdrücklich : «Auf den Vorwand, dass ein Name schlecht gewählt, nichtangenehm oder, dass ein anderer besser oder bekannter sei... ist Niemand berechtigt, einen Namen durch einen anderen zu ersetzen». Dass diese Namen «Pinalia Pinelia, Pinellia » vielen nicht angenehm sind, ist sicher, aber nach Artikel 59 dürfen sie nicht verworfen werden. Will man aber mit Pfitzer Wörter ungleicher Etymologie überhaupt verwerfen, so hört jede Regel auf, und Jedermann kann dann verwerfen, was ihm beliebt. Dass ähnlich klingende Wörter ungleicher Etymologie selbst nach DC., dem Verfasser des Entwurfes der «Lois» gelten sollen, ergiebt sich auch aus einem Cital, welches Pfitzer I. e. p. 1% giebt: «DC. sagt auch sehr hübsch : Les botanistes ne sont pas des imbeciles; ils savent bien dis- tinguer Kuntze de Kunze !. » Pfitzer benutzt aber ausserdem den oben citirten Passus des Artikel 3 zur Aufhebung des Prioritätsrechtes (1. c. p. 21), indem er diesen Passus zur Abwechselung so deutet, dass wegen der bisher giltigen Humboldtia, Vahl, welche allerdings neuerdings durch Batschia ersetzt sei, nun auch die ältere Humboldtia R. & P., obwohl diese seiner Ansicht und der Priorität nach für Stelis Sw. Geltung habe, doch nach Artikel 3 zu ver- werfen sei. Das Prioritätsrecht ist aber nach Artikel 60 sub 1 klar und deutlich ausgesprochen, sowie die allgemein anerkannte, auch 1867 vom Pariser Congres in dessen Actes p. 177/8 besonders betonte Basis der « Lois de la nomenclature ». Pfitzer also benutzt Artikel 3 als Kautschuk- paragraph, mit dem er alles beweisen und beliebige Artikel aus dem « Lois» herauswerfen könnte. Die Artikel des ersten Kapitels « Conside- ıations» bezw. «Leitende Grundsätze» kommen indess blos in Anwen- dung für etwaige Lücken in den übrigen Kapiteln der «Lois» und spe- ! Pfitzer citirte dies zu zwei Wörtern, von denen er meint, sie unterscheiden sich nach meiner Rev. gen. pl. nur in den Endungen. Das Citat ist aber dann unrichtig angebracht, denn Kuntze und Kunze haben doch ungleichen Wort- stamm aber keine ungleiche Endungen. Ich hatte bereits in Rev. gen. pl. II. Fussnote 127 bewiesen, dass dieser DC.’sche Ausspruch, der an und für sich nicht falsch ist, nicht auf mich anwendbar war und ich hatte mich gegen die betreffende falsche Beschuldigung, als hätte ich solche Worte nicht unterschieden, durch gründlichen Beweis und zahlreiche Beispiele des Gegentheils verwahrt, aber trotzdem Revisio II bereits Anfang August 1893 und die Pfitzer’schen hier zu behandelnden Orchideenbeiträge erst Mitte April 189% erschienen sind, hat Pfitzer an ganz unpassender Stelle diese Worte in ähnlicher Anwendung (!) wiederholt, ausserdem meine Revisio III sonst gar nicht berücksichtigt, trotzdem er sie gelesen, was sich aus Seite 27 ergiebt. 470 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (15) ziell Artikel 5 ist nur, wie auch dessen Commentar besagt, für etwaige Zweifelsfälle anwendbar. il. Wie Pfitzer 1. c. p. 27 behauptet, sollen meine drei Namen Rodri- gueziella, Sanderella, Sirhookera aus Artikel 27 ungiltig sein. Das ist aber unrichtig und auch ‚gegen den vorherrschenden Gebrauch. Artikel 27 und 28 sind blos Empfehlungen für gute Namenbildung und fanden in $ 66 die Erlaubniss unrichtig gebildete Namen zu corrigiren nicht aber zu verwerfen. In Section 6 « Vom Verwerfen..... der Namen » sind solche suffixe und präfixe Personaliennamen nicht verboten. Aber $27 war sehr lückenhaft, weil es Hunderte giltiger Personaliennamen für Gattungen giebt, die anders als nach $ 27 gebildet sind. Pfiizer ist übrigens hier inconsequent, denn er hat selber solch einen « verbotenen » Namen unter den Orchideen aufgestellt: Cohniella. Unter den Pilzen (cfr. Saccardo Syll. fung. X, Index) allein konnte ich bei einer schnellen Revision min- destens 111 solcher Namen finden, davon die meisten mit dem Suffix -ella dem Personennamen angehängt. Von diesen 111 sind nur 23 syno- nym, dagegen 88 giltig! Präfixe Personaliennamen sind unter den Pilzen l.c. auch nicht allzu selten zu bemerken. Unter den Orchideen sind relatif wenig giltige Namen zu finden, welche von $ 27 abweichen; z. B. ausser Cohniella noch Oliveriana, Caleana, Hofmeisterella, Manniella, Reichenbachanthus u. s. w., Brassavola, Calypso, Lycaste (diese 3 sind ohne die anzuhängenden Vokale laut $ 27). Diese und mindestens noch 300 Gattungen aus anderen Familien müssten also, wenn man den Artikel 27 nach Pfitzer auslegt und Artikel 66 durch die These III ersetzt, wie es in Genua unbewusst geschehen ist, verworfen werden, denn irgendwelche Correctur ist dann unzulässig und der alte $ 27 erlaubt allerdings alsdann solche Worte nicht; ich verwerfe aber These Ill als nicht legal eingeführt, auch als gegen die Lois und den vorherrschenden Gebrauch, der nach Artikel 4 in Zweifelfällen entscheidet, verstossend. Der gegen meine 3 Namen gerichtete Einwand hätte also zur Folge, wenn er berechtigt wäre, dass über 300 giltige Galtungsnamen mit einigen Tausend Spezies umgetauft werden müssten, eine Consequenz, die Pfitzer noch ziehen müsste. Es sind nicht etwa blos 50 solcher «Monstra » von Namen, wie Pfitzer l.c. 27 meint; Pfitzer braucht sich auch über solche Namen nicht so zu ereifern, denn über den Geschmack lässt sich bekanntlich nicht streiten. Die Namen auf ella sind sogar sehr beliebt, was Pfitzer gar nicht zu wissen scheint. Andere der von mir blos exem- plificirten Namen haben Nachahmungen gefunden oder sind doch in den letzten Jahren entstanden, z. B. Melioschinzia Schumann, Beccarianthus (16) 0. KUNTZE. NOMENCLATUR-STUDIEN. „71 Cogniaux, Beccariodendron Marburg, Beccarimnea L. Pierre, Afromen- doncia Gilg, Sellocharis Taubert, Buchnerodendron Gürke, Neoglaziovia Mez, Argomüllera etc. Warum hat aber Pfitzer bei den Orchideen den Namen Roeperocharis. der doch auch zu dieser Sorte gehört, stehen gelassen ? An den von mir gebildeten Namen Sirhookera knüpft Pfitzer S. 26 die Bemerkung, dass wir monströse Namenbildungen wie « Amtsge- richtsrathschultzia » sonst noch erleben könnten; ich habe in Artikel 60 sub 10 diese bisher ungeordnete Materie zu regeln vorgeschlagen und darnach sollen von doppelten Gattungsnamen auch: «in ein Wort zusam- mengezogene Personaliennamen gelten, die ein fliessendes Wort ergeben, z. B. Petrosimonia, Nunnezharoa ». Diese Ausnahmen müssen zugelassen werden, weil, wie ich in Note 37 von Rev. gen. pl. III zeige, sonst eine Menge jetzt gilliger Namen umgetauft werden müssten. Solche « Namen » aber wie « Amtsgerichtsrathschultzia, Geheimerhofrathpfitzera » bestehen aus # Wörtern, sind auch nicht fliessend; ich könnte sie also nicht an- nehmen. Dagegen sind Adelsprädicate ähnlich wie in Sirhookera oft in Doppelwörtern zugelassen worden, selbst von Pfitzer, z. B. in Dere- meria! Aehnlich Sirhookera sind auch gebildet Acosta Lour., Duhamelia, Depazea, Durvillea, O’higginsia (0° ist irisches Adelsprädicat), Vanhallia etc., cfr. Rev. gen. pl. LIT. III. Wie gewaltsam Pfitzer die «Lois de la nomenclature» deutet und verändert, ergiebt sich auch daraus, dass er l. c. p. 16 schreibt: Artikel 28° (irrig 27° gedruckt) «verbietet» Gattungen ganz unbekannten oder der Botanik absolut fremden Personen zu widmen. Dagegen lautet Artikel 28: « Denjenigen Botanikern, welche Gattungsnamen zu publiciren haben, dürfte sich zu einer einsichts- und geschmackvollen Wahl des Namens folgendes zur Berücksichtigung empfehlen: 4. Die Gatlungen weder ganz unbekannten noch solchen, die..... ». Pfitzer wendet diese Gesetzverdrehung an, um sich darüber aufzuhalten, dass ich meinen 2 Schwestern bezw. Schwägern (Pfitzer 1. c. 27 dichtet hinzu: auch meinen Brüdern) je einen Gattungsnamen dedicirt habe. Ich erinnere nun daran, dass Linné, dessen Normen Pfitzer in anderen Fällen als maassgebend hinstellt (1. c. p. 6), auch eine Moraea benannte, die seinen Schwieger- eltern gewidmet ist, obwohl diese ebensowenig in der Botanik thätig waren. Bei den Orchideen, besonders bei den Spezies sind übrigens oft genug Leute verewigt worden, deren Verbindung mit der Botanik mehr als problematisch ist; dort wäre das Pfitzer’sche « Verbot» wohl mehr angebracht. Lycaste und Calypso, Oberon und Lælius haben wohl auch 472 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (17) nicht Botanik siudirt und doch je eine Orchideengattung erhalten! Man sieht Pfitzer entscheidet bei Annahme solcher Wörter bald so und bald so. y Verwerfungen von Orchideennamen aus linguistischen und orthographischen Bedenken. Im vorigen Abschnitt haben wir es schon zum Theil mit solchen Ver- werfungen zu thun gehabt, aber nur soweit sie von Pfitzer durch Citation und unrichtige Anwendung von Gesetzesarlikeln veranlasst waren. Jetzt haben wir es mit solchen Fällen zu thun, die ohne Gesetzescitation un- richlig verworfen wurden. Pfitzer verwirft regelwidrig (l. c. p. 26, 21) adjectivische Gattungs- namen wie Orchicdes und Diphyllum, lässt aber inconsequent unter den Orchideen bestehen: Macodes und Mormodes, etwa 8 auf -phyllum endi- gende Orchideengattungsnamen, z. B. Pachyphyllum, das adjectivisch auch latinisirt, wie macrophyllus, -a, -um oder microphyllus, -a, -um, als Spe- ziesnamen gebraucht wird; ferner lässt Pfitzergelten unter den Orchideen: Polystachya, Uncifera, Sertifera und andere Namen adjectivischer Ab- leitung endigend auf: ina: Arundina, Earina, Erycina, Palumbina. aria: Bifrenaria, Forficaria, Habenaria, Hæmaria, Maxillaria, Perularia, Seuticaria, Tipularia. ana: Caleana. ea: Chloræa, Cirrhæa, Dichæa. 054: Diglyphosa, Chlorosa. phila : Hylophila. andra: Ceratandra, Galeandra, Stereosandra (-andria ist substantiv). anthes : Lepanthes, Spiranthes (-e, -a, -0s, -us sind substantiv). phyta: Seraphyta (-on, -um sind substantiv). cephalus: Ornithocephalus (-e, -a ist substantiv). ptera: Stenoptera. Auch Polyrrhiza Pfitzer n. gen. kann adjectivisch sein; cfr. Lemna polyrrhiza. Wenn Pfitzer consequent aile zweifellosen und zweifelhaften adjec- tiven Gattungsnamen im ganzen Pflanzenreich ausmerzen wollte, würde er mehr Umwälzung veranlassen, als irgend ein Anderer vor ihm, meine Wenigkeit nicht ausgenommen. Man soll es vermeiden adjective Gattungs- namen neuzubilden, aber existirende dürfen nicht verworfen werden. (18) 0. KUNTZE. NOMENCLATUR-STUDIEN. 473 Pfitzer hat in Genua auf dem allerdings unzuständigen Congress für These III gestimmt; dann hätte er aber nicht «Spiranthes ruhig bestehen lassen» dürfen (l. c. p. 19). sondern Aristotelea Lour. 1870 dafür an- wenden müssen, trotzdem auch Aristotelia L’Her. 1784 gilt, denn «on conservera les noms...... quand même la difference se bornerait à une seule lettre ». Cfr. Rev. gen. III, p. CCCXLIX, wo unter anderem auch der von Pfitzer übergangene, ihm allerdings recht unbequeme Fall Aristotelea: Aristotelia aufgeführt ist, und wonach zusammen 77 Gattungen mit 1584 Arten mit solchen Fehlernamen consequent wiederherzustellen, bezieh- ungsweise umzutaufen wären. Wenn man solche unbedachte Be- schlüsse annimmt, wie es Pfitzer in Genua gethan, muss man auch die Consequenzen ziehen oder den Beschluss widerrufen ; nicht aber ihn bald anwenden bald nicht. Mein verehrter Gegner Briquet, der auch auf dem Genuacongress zustimmte, hat dessen Beschlüsse verworfen und behan- delt jetzt (l. e. p. 71) z. B. sehr richtig Viborgia, Wiborgia, Viborquia, da der Name demselben Manne gilt und nur 2 fehlerhafte Schreibweisen erhielt, nur als ein und dasselbe Wort. Aber Pfitzer hat sich noch nicht bekehrt, denn er schreibt u. a. auch Seite 22, dass er Diadenium und Diadenus, Chloræa und Chloris — neben Chlora und der wiederum über- sehenen Chlorea Nyl.; cfr. Rev. gen. CCXXX — unterscheiden könne. Wenn wir aber orthographische Licenz, die nach Artikel 66 zulässig und ein altes botanisches Gewohnheitsrecht ist, das ich in Art. 66 nur näher und mit dem Resultate relativ wenigster Namensveränderungen präcisirt habe, nicht befolgen, so kann niemals Ordnung in der Nomenclatur werden. Auf Seite 14 thut mir Pfitzer betreff Cereus und Ceraia bitteres Unrecht an, wo er schreibt, dass diese Worte ganz verschiedenen Sinn haben, «worauf Kuntze’s oberflächliche Kritik aber keine Rücksicht nimmt». Dass Cereus und Ceraia ungleicher Etymologie sind, ist nichts neues, dass ich aber darauf keine Rücksicht genommen hätte, ist eine Unwahrheit. Im Gegentheil, ich sage Seite CLV, dass Ceraia wegen Cereus nach Com- mentar zu $ 66 zu ändern wäre, sodass Callista (welcher Name mit Ceraia concurrirt) den Vorzug hat. Hätte Pfitzer meine Ergänzung zu 5 66 (Rev. gen. p. CV) nachgelesen, so würde er sofort gefunden haben, dass nach $ 66 nur eventuell zu ändern sind: nomina barbara und Pseudo- homonyme, d.h. « Wörter, die sich trotz ungleicher Etymologie nur durch ungleiche Auslautsilben unterscheiden lassen », wozu doch Ceraia und Cereus gehören. Solche Wörter sind nach $ 66 einer nothwendigen Correctur bei eventueller Concurrenz unterworfen, bezw. aus $ 55 sub 3 BULL. HERB. BOISS., juillet 189%. 33 47% BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (19) (p. XCIID) ergiebt sich dann: dass Ceraia wegen dieser Correctur gegen- über Callista zurückzustellen war. Pfitzer benutzt aber I. c. p. 14 seine unwahre Behauptung, nicht blos um mir Oberflächlichkeit vorzuwerfen, sondern auch um mir eine linguistische Schullection zu geben. Eine solche unpassende Lection ertheilt er mir auch bei Thrixspermum 1. c. p. 15, obwohl ich die orthographisch exacte Schreibweise Rev. gen. pl. 682 (nicht p. 68 wie Pfitzer irrig citirt) richtiger angebe als Pfitzer, der unrichtig Thrichospermum anstatt Trichospermum schreibt. Ich habe den Namen Thrixspermum, wenn er auch als nomen vitiosissimum bezeichnet ward — grammatischer Schund sagt Pfitzer 1. c. p. 21 bei Diphryllum für solche Wörter —, wie Reichenbach fil. mit der Motivirung «a name is a name» beibehalten, ähnlich, wie ich Pfitzer nicht in Pfützer corrigiren möchte. Auch über offenbare Druckfehler, die er aber nicht als solche nimmt, während er selber mehrere stehen lässt ', wie (l. c. p. 10) curan- tigoides, elytroglossa (statt elytroglossa) und auf Seite 27 citirt emenda- tatus (während ich doch sonst stets emendatus schrieb), fällt er mit Worten: «Das nennt er Reform der Nomenclatur », « Glatteis der Gram- matik» her. Ich bezweifle, dass sich Pfitzer in vielseitigen Sprachkennt- nissen mit mir messen kann, wenn er auch in alten Sprachen fester sein mag, und Kann ihm nur das Sprichwort zur Beherzigung anempfehlen: Wer in einem Glashaus wohnt, soll nicht mit Steinen werfen. VI « Once a synonym always a synonym» ist gegen Artikel 60 und 28. Bei Sophronia Lindl. wendet Pfitzer 1. c. p. 22 thatsächlich das in den Lois nicht enthaltene, erst von den Nordamerikanern willkürlich einge- führte Prinzip: « Once a synonym always a synonym » an, das bei conse- quenter rückwirkender Durchführung eine ungeheure Umwälzung der Nomenclatur nach sich ziehen muss, aber für künftige neue Namenbil- dung wünschenswerth ist, nachdem ein competenter Congress dieses 1 Weitere solche Pfitzer’sche Druckfehler ete. sind: S. 16 ist Artikel 28* unter der falschen Angabe 274 citirt; S. 22 Fussnote 5 muss 656 nicht 556 heissen ; S. 7 anstatt palmifolium steht bei Thouars in den Tabellen palmiforme und auf der Abbildung t. 68 palmatum. (20) 0. KUNTZE. NOMENCLATUR-STUDIEN. 475 Prinzip angenommen haben wird. Alle älteren Sophronia sind thatsäch- lich ungiltig, weil für jede ein anderer Name gilt. Consequenz ist auch hier unbedingt nöthig, sonst ensteht heillose Confusion, z. B. bei den Orchideen wären nach diesem Prinzip bei rückwirkender Kraft sofort folgende 11 Gattungsnamen zu ändern: Listera R. Br. 1813 non Neck. 1790 + non Ad. 1763 + mit 10 Arten. Laelia Lindl. 1831 non Pers. 1807 + non Ad. 1763 + mit 20 Arten. Kegelia Rchb. 1852 non Sch. bip. 1848 + mit 1 Art. Brachtia Rchb. 1849 non Trev. 1848 + mit 3 Arten. Latouria Bl. 1850 non Endl. 1838 + mit 1 Art. Warmingia Rchb. p. 1881 non Engl. 1876 + mit À Art. Josephia Wight 1851 mit 2 Arten, wenn man mit Engler oder Pfitzer Josephia Salisb. 1809 nicht gelten lassen will, was allerdings unmotivirt ist. Ferner : Epidendrum auct. non L. + mit 400 Arten. Satyrium Sw. non L. + mit 60 Arten, zu welchen 2 Gattungen keine Linnéische Art mehr gehört. Auch die Namen der meisten älteren genera confusa, insofern sie nicht aus der Diagnose und ursprünglichen Spezies- majorität sicher zu stellen sind und später nur Giltigkeit fanden, weil sie emendirt wurden, ehe ein concurrirender Name entstand, wären dann zu verwerfen; von Orchideen z. B. : Ophrys auct. non L. (1753 nur zu 2/5) mit 30 Arten. Orchis auct. non L. (1753 nur 7/19) mit 80 Arten. Das Prinzip « Once a synonym always a synonym » würde bei manchen anderen Familien relativ noch viel mehr Umänderungen verursachen als bei den Orchideen. Da es neuerdings auch von einigen europäischen Botanikern und, wenn auch selten, in Engler’s Pflanzenfamilien angewendet ward, verdient dieses Prinzip eingehende Richtigstellung. John Briquet in Bull. herb. Boissier 189% S. 69-70 versucht sogar nachzuweisen, dass diese Regel berei's in Artikel 60 der «Lois» ent- halten sei und motivirt dies damit, dass sonst Artikel 60? — 60! sei, welcher 60' schon von giltigen Namen handle, 60° also eine Repetition oder Pleonosmus von 60! wäre; dass mithin 60°, welcher von Homo- nymen handle, solche schon verbiete, wenn ein älteres Homonym un- giltig sei; ferner sei meine Auslegung, dass 60? sich auch auf Namen wie Tetragonia Tetragonia, also auch auf homonyme Binoms bezöge, irrig. Ich muss gestehen, dass die ausführliche Beweisführung, welche Briquet für die Giltigkeit von homonymen Binoms bringt, mich über- zeugt hat; ich kann also künftig nichts mehr gegen solche Namen (cfr. 476 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (21) Huth in Helios 1893 : 131-136) einwenden, möchte aber keine Bildung solcher hässlichen Namen für species novæ befürworten, wenn sie auch bei species translatæ oft nicht zu vermeiden sind. Dagegen halte ich seine Beweisführung, dass Artikel 60° das Prinzip «Once a synonym always a synonym » enthalte, für verunglückt. Satz 60' sowohl wie Satz 60? handeln von älteren giltigen Namen, deren jüngere also zu besei- tigen sind, aber 60! handelt von anderen Namen für dasselbe Object und lautet: «In folgenden Fällen sollte Niemand einen neuen Namen anerkennen : 1. Wenn dieser Name einer Gruppe im Pflanzenreich gegeben wird, welche schon vorher mit einem rechtsgiltigen Namen » (noms valables im französischen Text) «benannt wurde ». Dagegen handelt 60° von gleichen concurrirenden Namen für verschiedene Objecte derselben Rangstufe und lautet: 2. « Wenn er in den Classen und Gattungsnamen oder in den Unter- abtheilungen und Arten derselben Gattung. sowie «mit» den Unterab- theilungen derselben Art Homonyme bilden würde.» Da der deutsche Text missverstanden ward, weil das Wort «mit» ein Fehler des Ueber- setzers! ist und dafür «in» gesetzt werden muss, gebe ich auch den officiellen französischen und englischen Text : « Quand il forme double emploi dans les noms de classes ou de genres ou dans les subdivisions ou espèces du même genre ou dans dans les subdivisions de la même espèce ». «When it is already in use for a class or for a genus, or is applied to a division or to a species of the same genus or to a subdivision of the same species». Es ist demnach unrichtig : 1. dass 60 ' und 60° trotzdem sie beide von «noms valables» bezw. «double emploi dans les noms » «name already in use» handeln «einfache Repetitionen oder Pleonasmus » darbieten, wie es Briquet irrig deutet, denn 60' handelt von Namen für dasselbe Object ohne Concurrenz mit anderen Objecten, 60°? für ungleiche Objecte derselben Rangstufe; ferner 60' handelt vom Ersatz durch andere Namen, wobei unter 500 Fällen ausnahmsweise wohl auch ein Homonym unterläuft, in der Norm aber nicht von Homonymen; dagegen 60° han- delt speciell von Homonymen. 2. ist unrichtig, dass 60° von Concurrenz mit ältesten Synonymen oder ! Dieser Uebersetzungsfehler, den ich erst jetzt bemerke, entschuldigt meine frühere Auffassung, dass homonyme Binoms verboten seien ; nach dem deutschen Text von Satz 60° war dies wirklich der Fall! OT EUX. (22) 0. KUNTZE. NOMENCLATUR-STUDIEN. 477 überhaupt von Synonymen handelt; denn bei « noms en double emploi» «name already in use » z. B. Brunia Temp. 1890 (cfr. De Toni Syll. alg. II: 1193) non L. 1735, 1753 = Neobrunia 0.K. handelt es sich stets nur um älteste giltige Namen und Verwerfung der späteren Homonyme. Dass sich Artikel 60° auch nicht auf unrechtmässig verworfene ältere Namen beziehen kann, ergiebt sich schon aus dem vorhergehenden Satz 60 !, wonach für dasselbe Object unbedingt der älteste rechtsgiltige Name zu ersetzen ist; solche Namen sind also rechtlich keine Synonyme. Es darf mithin, um das von Briquet 1. c. angeführte Beispiel anzu- wenden, wegen des absoluten Synonyms Viborgia Mönch 1794 nicht das giltige Genus Viborquia Ortega verworfen werden; und weil also Vibor- quia Ortega zu gelten hat, muss nun für Wiborgia! Thbg. 1800 Jackso- nago 0. K. gelten. Das Prinzip: Once a synonym always a synonym liegt also sicher nicht in $ 60°, und das wird auch durch Artikel 28 sub 3 und sub 9 bestätigt, wo empfohlen wird, nie ein Synonym zu erneuern Das wäre in der That auch ein legislatorischer Widerspruch erst in $ 28 facultativ zu empfehlen, etwas nicht zu (hun, und dann in $ 60 obligato- risch den zu corrigiren, der gegen diese blose Empfehlung handelte. Aber selbst wenn Artikel 60? streitig wäre, so müsste er auf Grund des Artikels 4 nach herkömmlichem Gebrauch emendirt werden. Nach dem herkömmlichen Gebrauch ist aber dieses von Professor Edw. Greene erst 1891 eingeführte Prinzip (Pittonia Il : 185) unbedingt zu verwerfen. Um dies gründlich zu beweisen, gebe ich folgende nur für Persona- liennamen von Phanerogamen-Genera schnell hergestellte Liste von eventuell zu verwerfenden Namen, die dann durch neue Namen zu ersetzen wären, falls namentlich das Prinzip «Once» Anwendung fände. (Artenzahl.) " Aldina Endl. 1841 non E. Mey. 1835 + non Ad. 1763 +. 30 Alstonia R. Br. 1809 non L. f. 1781 +. 2 Anneslea Wall. 1829 non Salisb. 1897 (+ eventuell). 2 Apuleia Mart. 1837 non Gert. 1791 +. 1 Arduina Ad. 1763 non Mill. 1759 +. 1 Asagraea H. Baill. 1870 non Lindl. 1839 +. 15 Athenæa Send. 1846 non Ad. 1763 +. 9 Audibertia Bth. 1832 non 1829 (+ eventuell). 2 Balbisia Cav. 180% non W. 1803 +. 1 Balboa Planch. 1860 non Liebm. 1853 +. Allerdings nach These III des Genua-Congresses musste Viborgia neben Wiborgia, trotzdem sie nach demselben Manne benannt sind, gelten ; aber Bri- quet, obwohl er auf dem Genua-Congress zustimmte, erkennt jetzt dessen Beschlüsse nicht mehr an. 478 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (Artenzahl.) 5 Batschia Vahl 179% non Gm. 1791 +. Bertolonia Raddi 1820 non Spin. 1809 +. Bessera Schult. 1829 non Schult. 1809 +. Bivonæa DC. 1821 non Raf. 1817 +. Blumenbachia Schrad. 1825 non Kel. 1802 +. 5 Bobartia Sal. 1812 « Ker » non L. 4747, 1753 +. Bonamia Thou. 1804 non Neck. 1790 +. Boscia Lam. 180% non Thhg. 1794 +. Boutonia DC. 1838 non Boj. 1837 +. Bowiea Harv. 1867 non Haw. 1824 +. Brachtia Rchb. 1849 non Trev. 1848 +. Bradleya Vell. 1825 non Gærtn. 1791 +. Breynia Forst. 1776 non L. 1737 +. Bridgesia Camb «Bert.» 1834 non Hk. 1831 +. Brotera W. 1803 non Cav. 1799 +. Brugmansia Blume 1828 non Pers. 1805 +. Buchingera Boiss. & Hoh. 1849 non F. Schulz 1847 +. Bucholzia Engl. 1886 non Stadtm. 1796 +. Caldasia Mutis 1810 non W. 1807 +. Candollea Lab. 1806 non 1805 +. Casselia Nees & Mart. 1823 non Dum. 1822 +. Caulinia Mench 1802 non W. 1798 +. Cavanilla Thbg. 1792 non Gm. 1791 +. Celmisia Cass. 1825 non 1817 +. Celsia Behm. 1760 non L. 1737, 1753 +. Clarisia R. & P. 179% non Abat 1792 +. Cobæa Cav. 1791 non Neck. 1790 +. Cohnia Rehb. 1852 non Kth. 1850 +. Colebrookia Sm. 1806 non Donn 1796 +. Columellia R. & P. 179% non Lour. 1790 +. Conradia Nutt. 1834 non Raf. 1825 +. Courtoisia Nees 183% non Rehb. 1827 +. Crantzia Nutt. 1818 non Scop. 1777 +. Cruickshanksia Hk. & Arn. 1833 non Miers 1826 +. Cuviera DC. 1807 non Kal. 1802 +. Darlingtonia Torr. 185% non DC. 1825 +. Denhamia Meisn. 1837 non Schott 1832 +. Devillea Tul. & Wedd. 1849 non Bert. 1830 +. Donatia Fœrst. 1776 non Lefl. 1758 +. Donia Don 1822 non R. Br. 1813 +. Dregea E. Mey. 1837 non E. et Z. 1836 +. Dulacia Vell. 1825 non Neck. 1790 +. Dunalia Spr. 1815 non R. Br. 1814 +. Edmondia Cogn. 1881 non Cass. 1818 +. Ehrharta Thbg. 1779 non Scop. 1777 +. Fabricia Scop. 1777 non Ad. 1763 +. Falconeria Hk. 1883 non Royle 1839 +. Forrestia Rich. 183% non Raf. 1806 +. Forsythia Vahl 1805 non Walt. 1788 +. Fremontia Torr. 185% non 1845 +. Galeottia Nees 1847 non Rich. 1845 +. Gatesia A. Gray 1878 non Bert. 1848 +. Genlisea St. Hıl. 1833 non Rehb. 1828 +. Geunsia Bl. 1823 non Neck. 1790 +. Ghiesbreghtia A. Gray 1873 non Rich. & Gal. 1845 +. Gilibertia R. & P, 179% non Gm. 1791 +. Gillenia Mœnch 1802 non Ad. 1763 +. 1 Gœtzea Wydl. 1830 non Rchb, 1828 +. a 189] m en NO RO ee en QE be QE Où © Or CE SO OO SS Se Q0 = I Fe CO no = = = C2 DIU 0 Non Seh un 2 O=DIUEæ ER RER RO Re = QD = >= (23) Be (24) 0. KUNTZE. NOMENCLATUR-STUDIEN. (Artenzahl.) 1 Goodallia Bth. 1845 non Rehb. 1828 +. 2 Graya Hk. et Arn. 1841 non Steud. 1840 +. 2 Greggia A. Gray 1852 non Gærtn. 1788 + 2 Griselinia Forst. 1786 non Scop. 1777 + 10 Gueldenstædtia Fisch. 1823 non Neck. 17 190 10 3 Guilleminea HBK. 1823 non Neck. 1799 Gunnia F. v. M. 1858 non Lindl. 183% a Haberlea Frivald 1835 non Dennst. 1818 +. Halesia L. 1759 non P. Br. 1756 +. Hamiltonia Roxb. 1814 non in 1805 + Hartwegia Ldl. 1837 non Nees 1831 Hasskarlia Baill. 1860 non Meisn. 1843 : Haynaldia Kanitz 1877 non Schur 1866 + Heritiera Gm. 1791 non Aït. 1789 + Hessea Herb. 1837 non Berg 1826 +. Hinterkubera Sch. bip. 1855 non 1841 +. Hornemannia Vahl 1810 non W. 1809 +. Horsfieldia Bl. 1870 non W. 1805 +. Humboldiia R. & P. 179% non Neck. 1790 + Ingenhousia Bert. 1833 non Dennst. 1818 + Jackia Wall. 182% non Blume 1823 +. Jacksonia R. Br. 1811 non Raf. 1808 = Johnsonia R. Br. 1810 non Ad. 1763 +. Jungia L. f. 1781 non Lefl. 1758 + Keerlia A. Gray 1852 non DC. 1836 +. Kegelia Rchb. f. 1852 non Sch. bip. 1848 +. Keithia Bth. 1834 non Spr. 1822 +. Kentia Bi. 1838 non Ad. 1763 + Kickxia BI. 1830 non Dum. 1827 +. Kingstonia Hk. f. & Th. 1875 non Gray 1821 +. Kleinia Juss. 1803 non Jacq. 1763 + non L. 1737 +. Kopsia Bl. 1823 non Dum. 1822 +. Kuhlia HBK. 1825 non Bl. 1823 +. Kunthia Dennst. 1818 non Hb. et Bpl. 1809 + Kunzea Rchb. 1828 non Spr. 1818 +. Lælia Ldl. 1831 non Ad. 1763 +. Latouria Bl. 1840 non Endl. 1838 +. Lawia Tul. 1849 non Wight 1848 +. Leichhardtia F. v. M. 1876 non R. Br. 1849 +. Lindleya HBK. 1823 non Nees 1821 +. = & = co LO = m Lloydia Salisb. 1812 non Neck. 1790 +. Ludovia Brong. 1861 non Pers. 1807 +. Luehea W. 1801 non W. Schmidt 179% +. Lundia DC. 1838 non Schum. & Th. 1827 +. Lyonia Nutt. 1818 non Ell. 1817 +. Mappia Jacq. 1797 non Ad. 1763 +. Marcellia H. Baill. 1886 non Cass. 1825 + Martia Valeton 1886 non Spr. 1816 +. Martiusia Bth. 1840 non Schult. 1822 F. Marumia Blume 1831 non Ranw. 1823 + Maximowiezia Cogn. 1881 non Rupr. 1857 + Meriania Sw. 1800 non Trew 175% +. 10 Mertensia Roth 1808 non 1797 +. 4 Naudinia PI. et Lind. 1853 non oh. 1845 “N. 1 Needhamia R. Br. 1810 non Scop. 4777 + 12 Niebuhria DC. 1824 non Scop. 1777 + À Nuttallia Tor. & Gray 1840 non Raf. 1817 : re ja mn east ni, ser Begonnen Se ae nee = Listera R. Br. 1813 (non — Diphylium) non Ad. 1763 +. 479 480 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (25) (Artenzahl.) % Oedera L. 1771 non Crantz 1768 +. Pancovia W. 1799 non Ad. 1763 +. Parsonsia R. Br. 1809 non P. Br. 1756 +. Pavonia Ruiz 1794 non Cav. 1786 +. Pernettya Gaud. 1825 non Scop. 1777 +. Petermannia F. v. M. 1860 non Rehb. 1841 Peyrousea DC. 1837 non Hedw. 1806. +. Pickeringia Tor. & Gray « Nutt. » 1840 non Nutt. 183% +. Planchonia Bl. 4851 non Dunal 1843 +. Platonia Mart. 1829 non Raf. 1809 +. Plenckia Reiss. 1861 non Raf. 181% +. Poiretia Vent. 1803 non Cav. 1797 +. Polemannia E. & Z. 1837 non Berg 1826 +. Portea C. Koch 1856 non Ten. 1845 +. Portenschlagia Vis. 1849 non Tratt. 1812 +. Pritzelia F. v. M. 1875 non Walp. 1843 + Purschia DC. 1816 non Raf. 1811 + Rapinia Montr. 1860 non Lour. 1790 + Renealmia Houtt. 1778 non L. 1737, 1733 IP. Rochea DC. 1815-1820 non Scop. 1777 de Rochelia Rehb. 1824 non R. & S. 1819 +. Rœperia Spr. 1826 non Juss. 1825 +. Rœittlera Vahl 1805 non W. 1795 +. Rothia Lam. 1792 non Schreb. 1791 +. Roulinia Dene. 1844 non Brong. 1849 + Rudolphia W. 1801 non Med. 1787 +. Ruelingia R. Br. 1820 non Ehrh. 1788 + Sagotia H. Baill. 1860 non Walp. 1850 + Saltia R. Br. 1830 non 181% +. Saussurea Salisb. 1807 (oder DC. 1810) non Mench 1794 +. Schætzellia Sch. bip. 1850 non Kl. 1849 +. Schaffnera Bth. 1880 non Sch, bip. 1842 +. Schauera Nees 1838 non 1836 +. Schelhammera R. Br. 1810 non Mench 1802 +. Schkuhria Roth 1797 non Mænch 1794 +. Schmidtia Tratt. 1811 non Mœnch 1802 +. Schollera Schreb. 1791 non Roth 1788 + Schradera Vahl 1796 non Med. 1794 dE Schrankia W. 1805 non Med. 1792 + Schrebera Thbg. 179% non L. 1763 + Schubertia Mart. & Zuce. 1824 non Mirb. 1812 + Schultesia Mart. 1827 non Spr. 1815 +. Seringea J. Gay 1821 non Spr. 1818 + Siebera J. Gay 1827 non Spr. 1817 +. Simsia R. Br. 1809 non Pers. 1807 + Soaresia Sch. bip. 1863 non Allem. 1858 +. Solandera Sw. 1787 non L. 1759 +. Sommerfeldtia Less. 1832 non Schum 1827 +. Tatea F. v. M. 1883 non Seem. 1867 +. Tauschia Schl. 183% non Preisler 1828 +. Theodorea Cass. 1818 non Med. 1786 +. Thouinia Poit. 1804 non L. f. 1781 +. Thunbergia Retz 1776 non Montin 1773 +. Thurberia Bth. 1882 non A. Gray 185% 1 Tittmannia Brong. 1826 non Rehb. 1824 + Tolmiea Torr. & Gray 1840 non Hk. 1834 + Tovaria R. & P. 1794 non Ad. 1763 +. Triguera Cav. 1786 non 1785 + = hr -k pi > Se SS ee Nessie Mi Nr ER [ee pi Er > > > NO CU © (26) 0. KUNTZE. NOMENCLATUR-STUDIEN. 481 (Artenzahl.) 4 Tussacia Rehb. 1828 non Raf. 1814 +. Vargasia Ernst 1877 non Spr. « Bert. » 1825 +. Villanova Lag. 1816 non Ort. 1789 +. Vogelia Med. 1792 non Gm. 1791 +. Walpersia Harv. & Sond. 1811 non Reiss. 1840 +. Warmingia Rehb. f. 1881 non Engl. 1876 +. Warscewiezia Kl. 1855 non Gard. Chron. 1849 +. Washingtonia Wendl. 1879 non Winsl. 1855 +. Wendlandia Bartl. 1830 non W. 1799 +. Wiborgia Ortega 1798 non Mench 1794 +. Wickstremia Endl. 1833 non Schrad. 1821 +. Willemetia Brong. 1827 non Neck. 1790 +. Willoughbya Neck. 1790 non Scop. 1778 +. Zollingera S. Kurz 1877 non Sch. bip. 185% +. 1 Zuccagnia Cav. 1799 non Thbg. 1798 +. 1 Zuccarinia Bl. 1826 non Mærklin 1811 +. 1737 Arten in 200 Gattungen. NO = RD = SH OI m m nn ER 1 an 19 © Ich habe zweifelhafte Fälle nicht berücksichtigt, namentlich den öfters vorkommenden Fall, dass derselbe Name 2 Mal in einem Jahre aufgestellt wurde, z. B. Berzelia, Blandfordia, Elsholtzia, Engelmannia, Fenzlia Fischera, Goldbachia, Lamourouxia, Schomburgkia, Schouwia, Shuttera, Teysmannia, Zenkera (es giebt deren noch mehr). Man möge einige Namen der Liste aus irgend einem Grunde nicht anerkennen oder von anderen Autoren benutzte Homonyme bevorzugen, es wird sich wenig an der Thatsache ändern lassen, dass nahezu 200 phaneregame Genera mit Personaliennamen neue Namen zu erhalten hätten, und dass die zu den jetzt giltigen Namen citirten 98 verschiedenen Autoren das Prinzip «Once...» nicht angewendet haben. Bei exacterer Durcharbeitung aller phanerogamen Personaliengattungsnamen würde obige Liste sicher mehr als 200 Fälle zeigen ; zieht man ausserdem in Betracht, dass von anderen Gattungsnamen nicht blos Homonyme für Genera verschiedener Familien, sondern auch ähnlich wie bei den Orchideen, wo also Ophrys, Orchis, Epidendrum, Satyrium total aus der giltigen Nomenclatur verschwinden würden, noch andere Gattungsnamen zu berücksichligen sind und Na- men älterer artenreicher, ursprünglich confuser Gattungen durch neue Namen ersetzt werden müssten, so dürften im ganzen System durch das Prinzip «Once...» ungefähr 500-600 Gattungen mit etwa 7000 Arten umgetauft werden müssen. Die nordamerikanischen Botaniker werden wohl nun überzeugt sein, dass sie sich übereilten, als sie das bisher glücklicherweise nur in sehr wenig Fällen angewendete Prinzip «Once....» national sanctionirten. Wenn rückwirkend angewendet, würde es nicht blos ihren Sinn für 482 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (27) Gerechtigkeit, den die Nordamerikaner mit Annahme und strenger Durchführung des Prioritätsgeselzes kundgaben, widerstreiten — das Prineip «Once....» hebt in der That das Prioritätsgesetz für alle diese Fälle auf! — sondern es müsste auch dadurch eine schlimme Verwirrung enistehen. Für künftige Fälle, nach Annahme durch einen competenten Congress kann aber damit keinem früheren Autor ein Unrecht gethan, dagegen Stabilität in der Nomenclatur schneller erreicht werden; letz- teres i. weil dann die subjectiven Veränderungen von Erhebungen der Sectionen zu Genera, beziehungsweise Einziehung von Genera keinen schädlichen Einfluss mehr auf oft mehrfache Namensänderungen von Homonymen verschiedener Genera haben können; 2. weil man bei Speziesnamen dann nicht mehr zu prüfen braucht, ob ein früheres Ho- monym und dessen Art gilt oder nicht. Das ist in der That oft eine recht complicirte Arbeit, die unter Umständen in Jahren nicht zu erledigen ist und daher alles exacte Benennen unmöglich macht; ich habe dies letztes Jahr, als ich meine Paniceenarten bestimmte, lebhaft gefühlt; wenn ich damals einen älteren Namen für eine Art fand, waren meist auch Homo- nyme von anderen Arten vorhanden, von denen man aber nicht wusste, ob sie gelten oder nicht. Das complizirte sich noch, weil zwischen Pani- cum und Paspalum kein einziger durchgreifender Unterschied ist und bei deren Vereinigung zahlreiche Spezieshomonyme beider Gattungen in Concurrenz treten. Hackel hatte die Paniceen jahrelang in Arbeit gehabt, aber sie verzweifelt dann und ohne systematische Ordnung wieder an das Berliner Museum zurückgesandt; wie soll dann ein Anderer sich helfen ? Mit dem Prinzip «Once....» würde man aber die Speziesnamen ordnen können, ohne dass später Verschiebungen infolge Homonymie zu er- warten waren. Aus diesen Gründen habe ich in Artikel 72° dieses Prinzip «Once....» nur für künftige Fälle vorgeschlagen. vi Von Publieationen nach 1735 mit theilweis unpas- sender Nomencelatur ist keine auszuschliessen ? Obwohl Neottia L. 1737 aus Diagnose und Citat klar ist und für Coral- lorhiza «R. Br.» zu gelten hat, was durch die irrige spätere Veränderung von Neottia seitens Linné rechtlich nicht geändert wird, so verwirft doch ie (28) 0. KUNTZE. NOMENCLATUR-STUDIEN. 483 Pfitzer I. c. p. 25 diesen Namen als « Antiquität». Da er dabei auf dem Standpunkt, den er auf dem Genua-Congress einnahm, nämlich die Nomenclatur mit 1753 anzufangen, beharrt, so ist er diesmal allerdings consequent. Nachdem ich aber 1893 in Rev. gen. pl. IT die unwissen- schaftliche, den Lois widersprechende Begründung und die in Genua erfolgte, allen gesetzlichen Formalitäten hohnsprechende Annahme des 1753-Standpunktes und seine äusserst schädlichen Folgen gründlich nachgewiesen habe, ist diese Consequenz nur als verwerflicher Trotz zu bezeichnen; ich muss das umsomehr hier betonen, weil Pfitzer 1. c. p. 28 schreibt, dass es daraufankomme, wieviel die « Wissenschaft» aus meiner Rev. gen. pl. dauernd aufnimmt. Zu den « Antiquitäten » gehört nach Pfitzer auch der Tournefort’sche von Ludwig 1737 in Def. gen. pl. aufgenommene Name « Nidus avis,» bezw. Nidus Riv. 1760/3. Wenn man auch den Namen Nidus Riv. als posthum nicht gelten lassen wollte, so wäre ich doch von meinem, auf den Lois basirenden Standpunkt mit Emendation der Lücken, nach Artikel 60 sub 11 verpflichtet gewesen, den gekürzten Namen Nidus als Gattungs- namen zu nehmen und den Speziesnamen ähnelnder Beinamen ab- zutrennen. Neuerdings hat Briquet 1. e. p. 55-63 ein besonderes Capitel «Les genres de Rumphius sont-üis valables? » geschrieben, worin er mit viel Behagen Rumpfs doppelte und ungeschickte Gattungsnamen behandelt; aber dessen geschickte oder von Burmann, dem Herausgeber des Rumpf- schen Werkes hinzugefügte Gattungsnamen verschweigt, z. B. p. 59 fehlt Myrtoleucodendron Burmann zu « Arbor alba» Rumpf. Wenn wir es nur mit solchen «Antiquitäten » wie viele Namen des sonst verdienstvollen Werkes von Rumpf zu thun hätten, wenn ferner J. Burmann nicht in Rumpf’s Werk selber und später noch 1769 im Index alter nicht derart unannehmbare Namen zum Theil durch regelrechte ersetzt und annehm- bare erneuert hätte — was letzteres, 1769 betr., für die Herren mit dem 1753-Standpunkt wichtig ist —, wenn ferner Rumpf’s Werk die einzige Publication wäre, welche ausser regelrechten Namen auch Doppelnamen und sonst nach den Lois unzulässige Namen enthält, so würde ich Rumpf’s Werk gern für die Nomenclatur unberücksichtigt lassen. Aber man darf nicht ein Werk vernachlässigen, wenn noch etwa 20 andere, ähnliche Nomenclatur enthaltende kleinere Publicationen nach 1735 oder 1753 zur nothwendigen Berücksichtigung übrig bleiben. Diese Antiquitäten von Namen haben sich bis in die neueste Zeit zum Theil noch erhalten, z. B. Cornu-copi& L., Res-marinusL.; Baccaurea Lour., 484 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (29) Floscopa (nach Loureiro selbstaus Flosscopæ gebildet). Manche Tournefort- sche jetzt unannehmbare Doppelnamen für Gattungen sind sogar lange nach Linne’s Tode noch wiederholt aufgenommen worden, z.B. « Lilium-con- vallium » Moench 1794, Barba-jovis Med. 1789; Ros-solis, Ferrum-equinum Foenum-grecum Med. und Moench; Vitis-idaea Gray 1821; Uva-ursi Gray 1821; ferner bei Untergattungen: Dens-Leonis Koch 1837 Virgaurea DC. 1856; Ros-solis' Planchon 1848 etc. Noch heute gibt es — und sogar in der internationalen Commission für Nomenelatur — feste Tournefor- tianer, die auch die unbrauchbaren Namen nur einfach ausschliessen, aber nicht desshalb Tournefort’s ganzes Werk verwerfen. Man muss con- sequent sein und nicht blos Rumpf, sondern alle Autoren, die solche heute unannehmbare Namen, zu denen sich noch andere Sorten gesellen (cfr. Rev. gen. pl. XCVI-CI), aufführten, ausschliessen; oder aber man muss, da ersteres undurchführbar ist, den einzig möglichen Weg ein- schlagen und, wie ich thun musste, die in diesem Punkte völlig lücken- haften Lois ergänzen, um von den Autoren mit partiell und zulässiger Nomenclatur das Brauchbare aufzunehmen. Ich habe dies in Artikel 60 sub 4-11 und in Artikel 53 in dem Passus «Zu einer confusen Gattung...» gethan. Einige meiner hervorragenden Gegner, die vor Erscheinen meiner Rev. gen. pl. noch Tournefortianer waren und nachher auf 1753 über- sprangen, ohne ihre Vorschläge eingehend und wirklich objektiv zu begründen, haben auch kein Recht, diese von mir geregelte Materia ein- fach bei Seite zu schieben und die Rumpf’schen Namen und ähnliche « Antiquitäten « anderer Autoren soweit sie zulässig sind, auszuschliessen. Unsere Bilderstürmer in der Nomenclatur müssten, streng genommen, auch Linne nicht blos halbiren, wie sie es schon gethan, sondern ganz ausschliessen, weil er Wörter wie Ros-marinus und Cornu-copiæ aufnahm. In Rev. gen. pl. III: GCGLXXI zeigte ich ausserdem, wie wenig actuell die einzuführenden Rumpf’schen Namen sind, während bei seinem eventuellen Ausschluss früher bereits von Rumpf aufgenommene Namen, wie Sargassum und Pandanus durch andere Namen ersetzt werden müssten. Nachdem die Rumpf’schen Namen einmal wieder eingeführt worden sind, kann dies kaum mit irgendwelcher Berechtigung wieder beseitigt werden. 1 Dieser Name findet sich noch in Engler’s Natürl. Pfanzenfamilien, ebenso Pithecolobium $ Unguis-Cati Bth.; letzierer Name ist sogar eine Neubildung, ebenso wie Pes-anserinus Koch 1837. (30) 0. KUNTZE. NOMENCLATUR-STUDIEN. 485 VII Diverses über Orchideen. Sowohl BHgp. als Pfitzer selbst in seiner Monographie haben Hum- boldtia R. & P. mit Pleurothallis identificirt und ich wäre schon desshalb nicht zu schmähen gewesen für diese Identification, da ich nur aner- kannten Autoritäten folgte. Ausserdem stimmt auch die Abbildung von Humboldtia in R. & P. Prod. 1794, tab. XXVII mit der Generagruppirung in Pfitzer’s Monographie : (Engler Pfl. fam. II, VI. p. 156) « Alle 3 Sepalen mit einander verwachsen. » Hierzu u. a. Stelis (Sw. em.) R. Br. «Seitliche Sepalen frei oder zu einem flachen oder schwach concaven zwei- theiligen oder einheitlich erscheinenden Gebilde verwachsen; medianes Sepalum frei. » Hierzu u. a. Pleurothallis R. Br. R. Brown schrieb : Petala 3 antica exteriorum inferne connata. Dieses wesentlichste Merkmal zygomorpher Sepala zeigt bei R. & P. die tab. XXVII, wenn auch Pfitzer jetzt das Gegentheil behauptet. Falls man nun das Genus Humboldtia R. & P. mit dem dafür substituirten Namen Stelis Sw., welches die zwei jetzt getrennten Genera enthielt, die der Diagnose widerstrebende aus einem zweifelhaften vorlinneischen Citat eruirte Octomeria ausscheidet, und in 2 Genera trennt, so muss Stelis KR. Br. «Sw.» im jetzigen Sinne gelten und Humboldtia R. & P. pro parte media clara 179%, also excl. Stelis R. Br. muss für den überflüssig ge- schaffenen Namen Pleurothallis R. Br. bleiben. Aber die Unterschiede sind, wie ich aus der Sammlung von Pflanzenabbildungen in Kew ersah, kaum durchgreifend; es ist daher kaum gerechtfertigt Stelis abzutrennen, und dann muss auch die grössere und natürlichere Gattung unbedingt Humboldtia R. & P. heissen. Pfitzer verwirft 1. c. p. 18 den Namen Gyrostachys Pers., welcher mit Diagnose nur für eine Section mit zwei Arten und der Muthmassung : an genere distiguenda? aufgestellt ward. Da diese Muthmassung sich bestä- tigte, muss doch dieser Name genommen werden; es sind schon viele Namen nur bedingungsweise aufgestellt worden und schliesslich doch 486 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (31) bevorzugt worden. Gyrostachys müsste aber auch als Sectionsname nach Artikel 5% und 58 der « Lois» zum Gattungsnamen bevorzugt, genommen werden, selbst wenn, wie Pfitzer schreibt, der gerettete Persoon die Spezies nicht benannt hat. « Gyrostachys » ist desshalb mit vollem Recht mehrseitig schon angenommen worden, von den Nordamerikanern z. B. in Publicationen von Millspaugh, Mac-Millan, Morong, Heller, Carlson, Curtiss, Bailey, Collins, Kearney, Jepson etc. Dendrobium auct. non Sw. müsste auf alle Fälle verworfen werden, weil, wie Pfitzer selbst zeigt, nur 4 von 18 oder 19 Swartz’ischen Arten dazu gehören und verschiedene Synonyme entstanden, ehe das heutige Dendrobium emendirt ward. Aber Callista hat den Altersvorzug, ist von Reichenbach damit identificirt worden, wenn auch die Spezies nicht klar ist. Wenn Pfitzer L c.p. 27 Sirhookera O0. K. für Josephia Wight 1851 non Sal. & Knight 1809 verwirft, weil Josephia Sal. & Knight nicht in der letzten «Monographie» der Proteacaen in Engler’s Pflanzenfamilien angenommen sei, so erneuert er nicht blos ein altes Unrecht, welches Engländer unter sich begangen hatten und das später von einem Eng- länder (J. Britten) wieder gesühnt ward, sondern ist auch inconsequent, indem er in einem anderen Falle, nämlich Cystopus Lev. 1847 (l. ec. p. 21), welcher in Engler’s Pflanzenfamilien, 93. Lieferung p. 110 durch Albugo (S Pers.) J. F. Gray 1821 ersetzt ward, dieses systematische Werk von Engler nicht als seinen Leitstern annimmt, sondern dafür Saccardo als Retter in seiner Noth folgt; dann braucht Pfitzer allerdings nicht den von ihm in seiner «Monographie» (ebenfalls Engler’s Pflanzenfamilien) gebrauchten Gystopus Blume 1825 zu beseitigen '. Abgesehen davon, ! Ich habe keine Ahnung, nach welchen Prinzipien die reformirten Namen aus meiner Rev. gen. pl. in Engler’s « Pflanzenfamilien » angenommen oder verworfen werden; jeder der «Monographen» scheint bald so, bald so zu ent- scheiden ; ihre 3 in Genua genehmigten Thesen befolgen sie selbst in vielen Fällen nicht mehr und selbst so reine Genera von 1753 wie Cracca L. = Tephrosia Pers. werden mit Fussnoten abgefertigt. Ich möchte aber doch Ver- wahrung dagegen einlegen dass man über mich herzieht, wo absolut kein Anlass dazu vorhanden ist; z. B. in Band IH 62 : S. 175 bei den Cactaceen, wo Professor Schumann «den übrigen Abänderungen, welche O. K. vorgeschlagen hat, nicht beistimmen kann», während er doch ausser dem vorher behandelten, von mir erneuerten Namen Cactus keine Veränderung von Cactaceennamen in meiner Revisio findet, ausser Hariota, welchen Namen aber Schumann doch selbst annahm. Dabei vollzog er nur eine Abänderung, nämlich die von BHgp. verei- nigten Genera von Rhipsalis und Hariota wieder zu trennen. Das von Schumann (32) 0. KUNTZE. NOMENCLATUR-STUDIEN. 487 dass die Publication von Engler’s Pflanzenfamilien z. Th. in, z. Th. vor und z. Th. nach der grossen Nomenclaturbewegung von 1891/93, erfolgt, also nur zum kleinen Theil geregelte Nomenclatur enthalten kann (cfr. Rev. gen. III: CCCVT.) und abgesehen davon, dass die darın enthaltenen «Monographien » keine speciellen Quellenangaben für die 1. Publi- cation jedes Gattungsnamen geben und auch die Synonyme nur äusserst lückenhaft aufführen, desshalb auch auf den Namen «Monographien « im alten guten systematisch botanischen Sinn und auf gründliche Behand- lung der Nomenclatur kaum Anspruch erheben können, zeigen doch auch diese Fälle, dass Pfitzer es gerade so macht wie Saccardo (cfr. Rev. gen. II im Index) und mit seltenen Ausnahmen seine in früheren Ar- beiten kritiklos aufgenommene Nomenclatur nicht corrigiren lassen will; dieselben Grundsätze werden bei Pfitzer ähnlich wie bei Saccardo bald so, bald so angewendet, die «Lois de la nomenclature» werden citirt, nur wenn sie ihm dazu passen, anderenfalls vernachlässigt; die willkür- lichsten Einwände erhoben und nur diejenige Autorität wird citirt, welche zu seinem früher angenommenen Namen passt. Dass das unhalt- bar ist, wird kaum Jemand bezweifeln. Weiss denn Pfitzer im gegebenen Falle Cystopus : Albugo nicht, dass ausser Schröter in Engler’s Pfianzen- familien auch Magnus in Hedwigia 1892 p. 66, Swingle u. a. bereits Albugo angenommen haben. Dagegen gebraucht Hennings am Berliner botanischen Museum Gystopus dafür, z. B. in Engler’s botanischen Jahr- bücher 1893 XVII p. 2. Wenn eine geregelte Ordnung der Nomenclatur nicht bald angenommen wird, werden wir es öfter erleben, dass nicht erwähnte Beispiel Phylarthus Neck. bezieht sich gar nicht auf mich, sondern ist eine Correctur seiner eigenen früheren Thaten, wie er auch zuletzt angiebt, Nachdem übrigens Schumann selbst auf S. 174 nachweist, dass alle Cactaceen- Genera auf höchstens 3, besser nur 2 Genera zu reduziren seien, so muss man doch Linné zugestehen, dass er nahezu vollständig recht gehabt, indem er die früheren Cactaceen-Genera 1753 unter Cactus vereinigte; denn von Linne’s 22 Cactus-Arten von 1753 sind dann blos 2 auszuscheiden, nämlich zu Pereskia zu stellen, während etwa 13 davon zu Cereus gehören. Schumann von seinem 1753- Standpunkt hätte also Cactus auf alle Fälle acceptiren müssen, entweder für die Gattung im grösseren Umfang mit wissenschaftlich bester Begründung oder min- destens aus der Speziesmajorität für Cereus. Die Rücksicht auf Liebhaber der Cactaceen, welche Schumann $. 175 bei Behandlung der Nomenclatur nimmt, scheint mir in keiner Weise berechtigt; ich glaube sogar dass diese Liebhaber, denen die Botanik in der Cacteenkunde so viel verdankt, recht froh sein würden, wieder den alten und bequemen Namen Cactus im weitesten Sinne anzuwenden und die übrigen 18 oder 19 Namen, welche doch blos Werth von Sectionsnamen haben, ausser practischen Gebrauch zu setzen. L8S BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (33) nur in den verschiedenen Ländern, sondern sogar in demselben Mu- seum von verschiedenen Beamten oder unter derselben Redaction wie bei Engler, neben einander ungleiche Nomenclatur für dasselbe Object angewendet werden wird. Bei Limodorum Ludw., das die unbedingte Priorität vor Epipactis Crantz, non Haller, non Gmelin, non Adanson, non Catesby, non Feuillée, non Dioskorides hat, schreibt Pfitzer S. 23 : Hätte Kuntze die Frage eingehend studirt, so würde er gefunden haben, dass es nur ein Vortheil wäre, wenn wir den Namen Limodorum, welcher im Laufe der Zeit ganz verschiedenes bedeutet hat, los werden, anstatt einige 20 neue neue Limodorum..... 0. K. zu erhalten. Dann giebt Pfitzer eine 2 Seiten lange historische Entwicklung von Limodorum. Woher weiss denn Pfitzer, dass ich die Nomenclaturfrage von Limodorum nicht ein- gehend studirt habe? Ueber jeden alten Orchideennamen lässt sich solch ein Kapitel schreiben; auch Epipactis hat ungleiche Behandlung vor Crantz gefunden, wie schon aus obigen Autorencitaten erkenntlich ist. Wie eingehend ich viele Fälle zu behandeln hatte, lässt sich aus Rev. gen. S. XLVII-XLIX ersehen; dort sage aber auch den Grund, wesshalb diese Detailstudien nicht publieirt werden konnten und dass ich die ausführlicheren Darlegungen des ersten Manuscriptes gestrichen und gekürzt habe, damit das Werk nicht allzu stark und die Synonymie durch kurze Darstellung übersichtlicher werde. Drei bis fünf Mal stärker und theuerer wäre anderenfalls das Werk geworden und doppelt so viel Zeit hätte seine Ausführung gekostet; ich habe ohnehin, wenn ich täglich acht Stunden Arbeitszeit rechne etwa zehn Jahre daran gear- beitet. Limodorum Ludwig hat ausserdem den Vortheil für sich, dass es das erste Limodorum nach dem von den «Lois» gebotenen Anfangspunkt unserer Literatur ist, sowie dass die Ludwig’sche Aufstellung von Limo- dorum auch sonst formgerecht ist und keine fremden Elemente ein- schliesst, mit ihrer Annahme also auch die späteren Complicationen von Limodorum wegfallen. Auch wenn man mit 1753 die Nomenclatur be- ginnen wollte und Limodorum L. 1753 als dubiös hinnimmt, wie es Pfitzer darstellt, so könnte doch auch Epipactis Crantz 1767 nicht bleiben, weil dann Epipactis Böhmer 1760 «Haller» in (Ludwig) Defi- nitiones generum plant. p. 357 für Goodyera R. Br. 1813 — Pera- mium Salisb. 1812 zu gelten hätte. Für Epipactis Crantz 1769 non Boehm. 1760 müsste dann Gephalanthera Rich. genommen werden. Pfitzer hat in seinen Ausführungen die Behmerschen Genera plant. von (34) 0. KUNTZE. NOMENCLATUR-STUDIEN. 4489 1760 übersehen und hat auch Peramium Salisb. übergangen, obgleich ich es bei Goodyera citire und die Nordamerikaner jetzt Peramium für Good- yera bei dem Anfang mit 1753 benutzen; cfr. z. B. im Index zu Bull. Torrey Club 1893, wo Piperamium irrig dafür steht. Von meinem auf den Lois basirenden Standpunkt bleibt allerdings ausser Limodorum Ludw. 1737 für Epipactis Crantz 1769, auch Orchiodes Trew 1736, Siegesb. 1737 für Goodyera R. Br. bestehen. Es entsteht also durch den von dem incompetenten Genueser Congress auf leere Vermuthungen hin veränderten Nomenclaturanfang von 1735, bezw. 1737 auf 1753 nur eine neue Nomenclatur in diesem Falle. Im Allgemeinen entsteht durch das Beginnen mit 1753, wie ich in Rev. gen. III, S. CCCLXIV-CCCLXXII zeigte, ein viel ungünstigeres Resultat, weil anstatt der erhofften Abnahme der Namensveränderungen, eine bedeu- tende Zunahme stattfinden müsste und mindestens 93 Genera und 6886 Arten neue Namen erhalten müssten. Ich muss es nochmals betonen, dass diese Veränderungen noch sich vermehren müssten, weil Nomen- claturstudien mit dem Anfang von 1755 noch völlig fehlen und man daher nicht, wie es ja öfters geschehen ist, auf meiner Rev. gen. pl. weiterbauen darf, falls man diesen neuen Standpunkt mit veränderter Nomenkclatur, die ich mit dem mildesten Ausdruck : «Die Nomenclatur der Unbewussten » nannte, annimmt. Zu der ersten Liste mit 93 Genera und 6886 Arten sind gelegentlich der Ausarbeitung dieser Beiträge zur Nomenclatur der Orchideen schon wieder 8 Genera mit 600 Arten hinzu- gekommen, sodass sich aus dem 1753-Standpunkt bereits für 101 Genera mit 7486 Arten mehr neue Benennungen ergeben, und diese Zahlen werden zweifellos mit der Zeit noch viel grösser werden. Die geschicht- liche Entwicklung der Pflanzengenera bezüglich Begründung und Nomen- clatur basirt thatsächlich im Ganzen und Grossen auf Linne’s generum plantarum von 4737 und desshalb erfolgen bei 1737 die wenigsten Namensveränderungen. Wenn man mit 1737 anfängt und ausserdem eine Verjährungsfrist von 100 Jahren laut meinem vorgeschlagenen $ 72 annimmt, so sind die Hauptdifferenzen gehoben, und zwar für alle am vortheilhaftesten. Pfitzer hatte ja auch früher eine solche Verjährungsfrist | von 50 Jahren befürwortet; das ist aber zu wenig, weil manche Autoren erst später, bezw. manchem erst lange nach seinem Tode Gerechtigkeit von der Nachwelt zu Theil wird, in Fällen, wo von den Zeitgenossen ihm Unrecht geschah, wie es z. B. mit Aublet geschah. BULL. HERB. BOISS., juillet 189%. 34 490 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (35) IX Corrigenda von Orchideen-Namen. Die Artennamen neuer Manier von Thouars haben den Vorzug und sind statt der anderen nunmehr anzuwenden, vergl. S. 458. Bezüglich Huttonæa muss ich meine Umänderung in Hallackia rück- gängig machen, und zwar weil Huttonæa nach Frau Hutton benannt ist — der Wortstamm von Huttonæa, also Huttona ist. Dagegen bei Huttonia Sternberg gilt der Wortstamm Hutton (vergl. auch Fussnote in Rev. gen. p. 961). Der Name Huttonæa pulchra Harvey hat also zu gelten. Diphryllum Raf., möge es nun auf einem Schreibfehler beruhen, den Rafinesque dann allerdings öfters wiederholt hätte, obwohl er ein guter Linguist war, oder möge es ein nichtssagender Name sein — das sollen ja nach Mancher Meinung die besten Namen sein — ist allerdings zu beseitigen, trotzdem Lindley, Reichenbach, BHgp. ihn mit Listera R. Br. idendificirten; er ist aber nur zu beseitigen, weil inzwischen — was Pfitzer übersehen hat — Thomas Morong im Februarheft 1893 des Bull. Torrey Bot. Club S. 34 nachwies, dass Diphryllum und Listera nicht iden- tisch sind. Helleborine Martyn 1736 soll Bletia R. & P. 1794 sein, wie mich Pfitzer l. c. p. 25 corrigirt. Da ich mich nie in der Orchideenkunde stark gefühlt habe, gleichwohl wegen der wechselseitigen Abhängigkeit der Homonyme in allen Familien die Nomenclatur des ganzen Systems vornehmen musste, so bin ich nur ungern und gezwungen an die Bearbeitung dieser und mancher anderer Familie gegangen ; aber ich bezweifle, dass irgend ein Anderer es mit weniger Fehler hätte ausführen können, denn kein einzi- ger Botaniker beherrscht das ganze System mehr. Wenn nun die « Mono- graphen », wie auch Pfitzer, die Correctur der Nomenclatur selbst total vernachlässigt haben, so haben sie auch keine Veranlassung, dem Cor- rector der Nomenclatur einige falsche Bestimmungen allzu streng vorzu- halten. In dem Falle Helleborine: Limodorum L. = Royen 1740 = L. 1753 p. p. haben sich ausser mir und Linné auch mehrere Nordameri- kaner : Morong, Curtis (efr. Bull. Torrey Club 1893, 121 u. 185) versehen, denn Letztere haben Limodorum tuberosnm L. ebenfalls mit Calopogon pulchellus R. Br. idendifieirt. Da die Martyn’sche Tafel 50 von Helleborine aber — Bletia ist, so muss beim Beginn mit 1735 Helleborine Martyn (36) 0. KUNTZE. NOMENCLATUR-STUDIEN. 191 1736 non al. für Bletia R. & P. 1794 gelten. Fängt man mit 1737 an, so kann Linne’s Limodorum von 1740, welches er in Royen’s Flora Ley- densis mit langer Diagnose nur auf Martyn’s tab. 50 basirte, nicht für Bletia gelten. weil der Name Limodorum Ludw. 1737 vorher für ein an- deres Genus gilt. Fängt man mit 1753 an, wo Limodorum L. erst dubiös geworden ist, so muss man den von Pfitzer übergangenen, obwohl von mir in Rev. gen. pl. 665 citirten älteren Namen Cathea Salisb. 1812 für Calopogon R. Br. 1815 benutzen. Also der Anfang mit 1753 erzielt auch hier blos eine andere Nomenctatur, kein Conserviren der altgewohnten Namen. Auf einer groben Verwechselung und auf Missverständniss des Textes und der Figuren auf p. 68 in Engler-Pfitzer’s Orchidaceæ (I) beruht meine falsche Zusammenstellung von Caudiculum mit Glinandrium = Androclinium. Die Caudiculæ von Pleione und Gelogyne bildet Pfitzer in Fig. 125 D und F ab. intermediäre Formen, die diesen Gattungsunter- schied verwischen, erinnere ich mich in Kew gesehen zu haben, wahr- scheinlich in der dortigen systematischen Sammlung von Pflanzenab- bildungen. Einige Arten sind auszuschliessen : bei Alismorchis: A. labrosa = CGalanthidiuml. Pfitzer und A. vestita = Preptanthe v. Rchb. fil. wobei indess zu bemerken ist, dass BHgp. letztere Gattung nicht aner- kennen, und ich überhaupt mehr BHgp. folgte, weil deren soliderer Genusbegriff mir richtiger erscheint, als die leichten Genera, die Pfitzer abtrennte. Ferner ist auszuschliessen bei Gastrorchis (= Saccolabium) die früher zu Saccolabium gestelite Art retusa = Rhynchostelis r. Bl., während die Arten von Acampe und Sarcanthus nach Hooker Flor. Brit. India besser hinzuzuziehen sind. Von Humboldtia sind einige Arten aus- zuscheiden : H. atropurpurea zu Cryptophoranthus a. Rodr., welche Gattung BHgp. II: 4725 aber nur als Section auffassen, und H. verrucosa zu Scaphosepalum v. Pfitzer. Von den berechtigten Corrigenda kommt nur ein kleiner Theil auf Pfitzer’s Conto. Kaum !/ıoo seiner Vorwürfe waren berechtigt, und das wird Jeder für sehr wenig finden, der weiss, wie viel in allen umfang- reichen Werken anderer Autoren Corrigenda vorkommen, 492 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (37) X Schlussbkemerkungen ; künftiger Congress. Man wird mir zugestehen müssen (und hat es ja auch lobend schon öfters gethan), dass ich consequent die für legal angenommenen Prin- zipien durchgeführt habe. Durch diese Consequenzen habe ich ja man- chem Collegen zu nahe treten müssen, dessen sonstige Superiorität ich gern anerkenne. Aber Leute, die bald so, bald so in gleichen Fällen entscheiden und stets nur zur Rettung ihrer eigenen vernachlässigten Nomenclatur entscheiden, haben keinen Anspruch auf ernsthafte nomen- clatorische Berücksichtigung und sind nicht berechtigt, eine solche Tonart anzuschlagen, wie es Pfitzer oft gethan hat. Doch bekomme ich von un- befangener Seile öfter auch entgegengesetzte Meinungen zu lesen, z. B. schrieb Dr. G. Dieck in Wittmack’s Gartenflora 1894 : 25 bei Besprechung von Professor E. Koehne’s Dendrologie : « Dieser Umschwung vom Saulus zum Paulus wird dann aber nicht so sehr mein Verdienst sein, als das- jenige Otto Kuntze’s, dessen mit Keulenschlägen zwingendster Logik jeden Gegner übermannende Dialektik im Verein mit einer auf erstaun- licher Belesenheit und Sachkenntniss beruhenden Unwiderlegbarkeit einen so klaren Kopf wie den unseres Autors» (Köhne) «schliesslich noch vollständig überzeugen wird, dass nur im Lager der Prioritätsvertheidiger striktester Observanz das Zukunftsheil der botanischen Systematik zu findenist im «Eine derarlige, zeitliche Beschränkung» (spätere Jahreszahl für den Beginn) «der Rechtsgiltigkeit unzweifelhaften Rechtes, wird eben nie allgemeine Anerkennung finden ; denn in solchen Fragen entscheidet nicht die Opportunität oder die Bequemlichkeit, sondern das subjective Gerechtigkeitsgefühl, welches nun einmal zu den unveräus- serlichsten Menschenrechten gehört». Dagegen bleibt Dieck in einem Punkte, in dem er sich früher abweichend geäussert, bei seiner alten Meinung stehen ; er behält das Boissier’sche Prinzip der Autorcilation zu Arten bei, trotzdem ich in Rev. gen. pl. dieses Prinzip als leicht zur pietistischen Fälschung der Nomenclatur führend nachwies. Aber so machen es die meisten Autoren, welche sich ein selbstständiges Urtheil erlaubten und die sich in diesem oder jenem Punkle früher verrannt haben; sie geben mir mehr oder minder Recht, manchmal in sehr be- redten Worten, ausgenommen aber vor allem in ihren speziell verrannten (38) 0. KUNTZE. NOMENCLATUR-STUDIEN. 493 Punkten. Diese Ueberzeugung habe ich aus der bisherigen Entwicklung der Nomenclaturbewegung und aus vielen Briefen hervorragender Au- toren gewonnen. Die meisten wollen nur Andere, nicht aber sich selbst corrigiren lassen; indess fast Jeder hat andere verrannte Punkte. Dass dadurch eine Einigung und Harmonie nicht ermöglicht werden kann, ist klar. Umsomehr aber fühle ich mich verpflichtet, an dem von mir ein- genommenen Standpunkt der gesetzlichen Regelung festzuhalten ; denn nur dadurch können widerspenstige Autoren zur Nachgiebigkeit gebracht oder verdienter Nichtbeachtung zugeführt werden; nur dadurch kann eine einheitliche Nomenclatur erzielt werden. Ist es nicht traurig, dass alles Sammeln von Material zum Gegenbeweis und alle Mühe vergeblich ist, manche Gegner zu überzeugen oder zur Rücknahme voreiliger Be- schlüsse zu bewegen; sie thun doch, was sie wollen. So habe ich zum Beispiel durch mühsame Zustellung der etwaigen Veränderungen für 1757 und 1753 — eine zeitraubende Arbeit, welche die Gegner nicht unterlassen durften, ehe sie den objectiv unmotivirten Antrag auf 1755 stellten — bewiesen, wie schädlich und unrichtig der Beginn mit 1753 ist. Gleichwohl beharren die mit dem Berliner Museum liirten und die nordamerikanischen Botaniker bei 1753 ; sie haben sich eben darin ver- rannt und übereilt. Wie jetzt mein Opponent Dr. John Briquet, der eigentlich den ersten kräftigen Anstoss zur Gegenbewegung in 1892 gab, zugesteht (Bull. herb. Boissier 1894, Seite 54), war der Genua-Congress incompletement informé und sei als Beginn der Nomenclatur 1737 anstatt 1753 zu bevorzugen ; ja er geht sogar soweit, dass er dem nächsten für die Nomenclaturberathung einzuberufenden Congress nur empfiehlt, die Vorschläge von J. Müller Arg. 1874, A. DC. (1883), 0. Kuntze (1891 und 1893), J. Briquet (1894) und vom Madison «Congress» (soll heissen «Meeting ») 1893 durchzuberathen. Die Berliner Thesen und den Genua- Congress desavonirt er also vollständig, trotzdem er selbst auf dem Ge- nueser Congress war. Interessant ist auch betreffs des neuen Starting- point von 1753, dass Daydon Jackson (Journ. Botany 1894, p. 27) jetzt nach Erscheinen meiner Rev. II nicht zugesteht, den Starting-point von 1753 befürwortet zu haben, trotzdem die ganze botanische Welt insofern von ihm und Mr. Hemsley dazu verleitet worden ist. Aehnlich macht es Jetzt Briquet betreffs der nomina nuda von Linné’s Syst. I. Alle leitenden Autoren der Nomenclaturbewegung von 1892 hatten Briquet so verstan- den, dass Linné’s Syst. I nur zu verwerfende nomina seminuda = nomina nuda enthalte, und darauf hin erfolgte der betreffende Beschluss in Genua; jetzt aber erklärt Briquet (p. 53), dass er nur die echten nomina * 494 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (39) nuda in Linné’s Syst. I gemeint hätte ; das sind aber, wie ich schon 1891 in Rev. gen. I, p. LXXII, angab, kaum 40 von 767 Gattungsnamen in L. syst. I, also nur 5 °/ und diese geben nicht einmal Anlass zu irgend- welcher Differenz. Auch nomina seminuda auf Abbildungen basirt, lässt Briquet gelten. Nur in 2 Fällen, die aber für Linne’s Syst. I gar nicht in Betracht kommen, macht er Ausnahmen: 1. die «nomina seminuda dé- pourvus de description, depourvus de synonymie et fondes sur la seule mention d'espèce appartenant au genre nommé» verweigert er anzuer- kennen und 2. in directem Widerspruch zu Artikel 42, der durch Artikel 10 gar nicht tangirt oder gar dementirt wird, wie Briquet irrig meint, verwirft er Wallich'sche Namen, die auf Exsiccata mit gedruckten Eti- quetten basirt sind. Es scheint mir nur Eigensinn, dass Briquet nicht auch durch Arten characterisirte Genera, bezw. deren nomina seminuda anerkennt: ich muss es schon Unparteiischen überlassen, ob sie meiner «argumentation habile» (in Rev. gen., p. CLXXVI), wie Briquet selbst sagt, nicht durchschlagend finden. Eines möchte ich aber Dr. Briquet zu bedenken geben, dass wir herkömmliche Gebräuche nicht über den Haufen werfen und rückwärts corrigiren dürfen, z. B. den, dass Algologen Genera durch Artennamen öfters nur characterisirten und es noch thun, ferner den, dass die Engländer auf Wallich’sche Exsiccata zahlreiche Arten und Genera anerkannten. Für künftig kann das verboten werden, indem man zu $72 sub 2 noch hinzufügt: «Gattungsnamen, die künftig nur auf Artennamen begründet werden, sind un- giltig». Wenn aber die Correctur solcher nomina seminuda, zumal sie von den Lois nach Anderer als Briquet’scher Ansicht doch erlaubt sind, rückwirkend statthaft sein sollte. würden wir zu einer internationalen Einigung niemals die Zustimmung der Algologen und der Engländer er- halten. Die Engländer verhalten sich jetzt noch sehr obstinat, aber so waren sie stets in der Botanik Fremden gegenüber ; sie führten z. B. das Linné’sche System zuletzt ein und behielten es am längsten; sie ver- theidigten es dann gegen Einführung des natürlichen Systems am längsten und manchmal mit sehr hässlichen Mitteln; bis sie schliesslich doch das natürliche System annahmen. Sie werden auch die reformirte Nomen- clatur später annehmen, aber wenn man sie derart gegen alles Herkom- men vor den Kopf stösst, werden sie überhaupt nie einem internationalen Uebereinkommen zustimmen. Ausserdem muss ich wiederholen, dass nur die sichere Recognition aus Beschreibung oder Abbildung oder Syno- nyme oder bekannter Art einzeln oder in Summe maassgebend für An- erkennung der Benennungen sein kann; weil jeder einzelne Faktor: (40) 0. KUNTZE. NOMENCLATUR-STUDIEN. 495 Beschreibung etc. oft ungenügend ist und daher viel zweifelhafte Fälle übrig bleiben würden, welche in weiterer Folge eine Stabilität und Einig- keit in der Nomenclatur ausschliessen müssten; es darf also auch kein zur sicheren Recognition dienender Fall ausgeschlossen werden. Dagegen beweist Briquet 1. c. 5. 64-68, dass Gattungsnamen von Patrick Browne 1756 anzunehmen und keine nomina nuda sind. P. Browne ist auch von den meisten Nordamerikanern stets berücksichtigt worden, abweichend von den Berliner Botanikern. Es ist in der That ein Miss- brauch, die Gattungsnamen von P. Browne als n. n. zu bezeichnen. Wenn ich Briquet auch nicht in allen Punkten beistimme ' so schlägt er doch auf Grund der Lois den richtigen Weg der Discussion ein, der vor übereilten legalen Beschlüssen bewahrt. Was nun die Schlusssätze von Pfitzer S. 28 betrifft, dass ich mich wie eine Grossmacht bereit erklärt habe, mit der gesammten Wissenschaft zu verhandeln und auf einen Theil meiner Rechte zu verzichten ; darauf käme es gar nicht an, sondern nur darauf, wie viel die Wissenschaft aus meiner Revisio dauernd aufnimmt; und das werde sich historisch und nicht auf der Basis eines Friedensvertrages entwickeln, so klingt das aus dem Munde eines Liebhabers nomenclatorischer Inconsequenzen und Verächters des Prioritätsgesetzes und der internationalen Vereinbarungen nicht übel. und möchte ich nur zweierlei darauf erwidern: 4. dass Pfitzer Wissenschaft und Vertreter der Wissenschaft verwechselt; die Wissen- schaftin der Nomenclatur steht aufmeiner Seite unendlich vielmehr als auf der mancher officiellen Vertreter der Wissenschaft; ich strebe nach Wahr- 1 Z.B. noch: Die Florula lapponica habe ich nicht blos zurückgewiesen, weil sie noch mehr Namensveränderungen verursacht haben würden (Briquet 1. c. 53). sondern weil sie betreff des Linne’schen Systems nur n. n. enthält, noch keine reformirte Nomenclatur und keinen einheitlichen Starting-point hat ; sie ward in 2 Theilen publicirt, wovon der zweite Theil vielleicht erst nach Syst. I 1735 erschien, und zwischen dem ersten und zweiten Theil erschienen Publicationen anderer Autoren. — Unter normaler Gattungsbegründung verstand ich nur solche durch Diagnose ; für Namen anderer Begründung wendete ich desshaib den Aus- druck nomina seminuda an ; ich begreife daher nicht, wie mich Briquet p. 54 so missverstehen konnte. Er hat keine Ursache zur «remarque». — Briquet rechnet jetzt (L. e. 53) Linne’s Syst. I zu den «fatras des écrits linneens » ; das ist auch sehr bequem, um 5 der von Briquet bevorzugten Labiaten-Gattungsnamen von 1737 durchzudrücken. Bisher nannte man dies Werk von Linné sein Opus prin- ceps. — Betreff meines Zusatzes zu $ 51, Rev. gen. LXXX, scheint mich Briquet total missverstanden zu haben, denn der Zusatz ist ja gerade gegen die «inexac- titudes de l’école autrichienne » gerichtet ! 496 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (41) heit — das ist das einzige Wesen der Wissenschaft — in der Erforschung der historischen Entwicklung der Nomenclatur und suche allen Bota- nikern, lebend oder todt, gerecht zu werden, soweit dies unter Berück- sichtigung streitiger oder formaler Punkte nach internationalen Verein- barungen möglich ist. Die meisten Vertreter der Wissenschaft dagegen haben sich von jeher gegenseitig betreffs Nomenclatur soviel Unrecht angethan und sich so uneinig gezeigt, dass eben die Regelung der Nomenclatur durch den Pariser Congress angestrebt ward. Auch in der jetzigen grossen Nomenclaturbewegung zeigen die Vertreter der Wissen- schaft keine Einigkeit; der Eine empfiehlt dies, der Andere das Gegen- theil; der Eine nimmt viel, der Andere wenig, der Dritte gar nichts aus meiner Revisio. Manche Vertreter der Wissenschaft stehen auf dem «praktischen » oder « Gärtner-Standpunkte » in der Nomenclatur und ver- ändern den Pflanzenliebhabern und Gärtnern zu Liebe nichts; das ist aber gar nicht wissenschaftlich. Auch über Lindley beklagte sich schon Reichenbach fil., dass er zu viel Rücksicht auf die Gärtner nehme bei den Orchideen, und Pfitzer folgte Lindley wesentlich in der Nomenclatur. Ich sehe keine andere Möglichkeit, eine Harmonie in der Nomenclatur zu erzielen, als durch Festhalten und sinngemässen Weilerbau der ein- zigen internationalen betreffenden Vereinbarung, die der «Lois de la nomenclature», welche von dem ad hoc einberufenen Pariser Congress 1867 aufgestellt sind. Da ich nun der Einzige bin, der diese Lois sinngemäss mit eingehend- ster Motivation weiter ausgebaut hat, so habe ich nicht nur das Recht, sondern zur Vermeidung erneuter Versumpfung der Nomen- clatur auch die Pflicht, diesen Standpunkt festzuhalten. Letzteres ist die einzige Ursache, dass ich meinen Compromiss vorschlug und aufrecht. erhalte, dessen Berechtigung mehrere Kritiker schon öffentlich aner- kannt haben. Alle Anhänger der Lex prioritatis und der «Lois de la nomenclature » müssen auch meinen Compromissvorschlag gerecht fin- den! Die Lex prioritatis ist als Sache der Ehrlichkeit unabweisbar und die Lois sind blos deren formale Ergänzungen. Der legale Weiterbau des Pariser Codex ist nur durch einen competenten neuen Congress und durch einen Compromiss mit meinen Emendationen und Ergänzungen zum Pariser Codex möglich, wie ich sie im Codex emendatus zusammen- stellte. Dieselben sollen ja zunächst nur provisorisch acceptirt und nach mindesten einjähriger, öffentlicher Discussion, die allen Botanikern der Welt ermöglicht sein soll, durch einen zweiten competenten Congress regulirt werden. Bei dem stetigen Ineinandergreifen der einzelnen (42) 0. KUNTZE. NOMENCLATUR-STUDIEN. 497 Artikel des Codex kann ich mich aber auf eine partielle provisorische Annahme nicht einlassen, und ich muss auch auf einer geordneten Berathung bestehen ; dies umsomehr, als viele Herren, welche sich bisher am Nomenclaturstreit betheiligten, eine eingehendere Kenntniss der « Lois de la nomenclature » nicht verrathen haben. Jedenfalls bietet mein Codex emendatus, von dem ich die nöthigen Exemplare mit den ge- druckten Motiven einem künftig competenten Congress gratis zur Ver- fügung stelle, die einzig mögliche und ausgearbeiteste Grundlage auf der weiter berathen werden kann, wobei auch die von Anderen gemachten Vorschläge eingehend zu berücksichtigen sind. Ich muss desshalb auch auf provisorische Annahme meines Codex emendatus beharren, weil ich nur einem competenten Congress, das Recht zugestehe und die Befähigung zutraue, in dieser Sache zu be- rathen. Ueber die Competenz und zur Verbeugung solch’ übereilter und werthloser Beschlüsse, wie sie in Genua und den amerikanischen Meet- ings leider gefasst wurden, gab ich aber auch nur und zum ersten Male motivirte Vorschläge im Codex emendatus. Briquet sagt 1. c. p. 88 sehr richtig, dass eine Abstimmung en bloc nur im Fall von Gefahr und äusserster Noth zulässig sei; diese Gefahr und äusserste Noth haben wir in der That, wie schon von den verschiedensten Seiten betont worden ist, in der Nomenclatur. Auch liegen mir, wie Briquet sehr richtig meint, etwaige dictatorische Allüren fern, was sich schon durch die Art der vorgeschlagenen doppelten und rein sachlichen Berathung auf zwei aufeinander folgenden Congressen documentirt, wodurch autorative Be- einflussungen allerseits, mithin auch meinerseits, auf ein Minimum reducirt werden. Der Madison-Congress hatte eigentlich, trotzdem er so wenig von Europäern besucht war, die Pflicht, die Continuität der botanischen Con- gresse durch Wahl des nächsten Congressortes oder Congresslandes aufrecht zu erhalten; aber die Nordamerikaner hatten dies unterlassen, nachdem sie wenige Tage zuvor einige ihrer eigenen, dem Pariser Codex zum Theil widerstreitende Regeln im Madison Meeting der A. A. A. S. — American Association for the Advancement of Science — angenommen hatten. Es wäre nun wohl Sache der internationalen Commission ge- wesen, obwohl sie nur Auftrag erhalten hat, sich mit der Berliner These IV zu befassen, einen internationalen, botanischen Congress einzube- rufen und diesem das. Weitere zu überlassen. Aber auch das ist kaum noch zu erwarten, denn die Berliner Mitglieder der internationalen Com- mission haben sich im Nomenclaturstreit so gründlich verrannt, dass sie 198 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (43) die Sache auf sich beruhen zu lassen scheinen und wohl lieber ein- schlafen lassen. Ich bot, um eine Verständigung anzubahnen, Herrn Geheimrath Prof. Dr. A. Engler, das Manuscript dieser Publication zum Durchlesen an; er hat aber abgelehnt, es durchzulesen, trotzdem es in schöner, leicht lesbarer Schrift copirt war. Ausserdem ist aus den Akten des internationalen Congresses zu Genua nicht ersichtlich, dass Herr Professor Dr. Paul Ascherson den Vorsitz der internationalen Commission erhalten hat. Vielleicht ergreifen einige andere unparteiische Mitglieder dieser Commission die Initiative, einen internationalen Bota- nikercongress für 1895 behufs Revision der «Lois de la nomenclature » vorzuschlagen und einzuleiten. Es dürfte Paris, wo diese Lois auch ent- standen sind, dazu der geeignelesie Ort sein, zumal die Franzosen bisher im Nomenclaturstreit eine neutrale Stellung einnahmen. Auch Genf, wäre wohl geeignet für den ersten vorberathenden Congress, der dann vielleicht Paris 1896 zum zweiten definitiv beschliessenden Congress wählen könnte. Zunächst hätte die Société botanique de France als Mutter der «Lois de la nomenclature » die Verpflichtung für eine Correc- tion ihres Kindes zu sorgen. Deren Generalsecretär Mr. Malinvaud ist zugleich Mitglied der internationalen Commission für Nomenclatur und sollte allein in der Sache vorgehen und einen neuen Congress nur für Nomenclatur mit Vorberathung in einer Petite Commission einberufen. Oder er könnte sich auch mit einem anderen intacten Mitglied der inter- nationalen Commission, vielleicht Herrn Hofrath Prof. Dr. Anton Kerner von Marilaun in Wien verständigen, damit in einer der nächsten grossen Botaniker-Versammlungen, wenn nicht schon August 1894 in Genf auf der Session extraordinaire de la Société botanique de France, so doch Ende September 1894 in Wien gelegentlich der Naturforscher-Ver- sammlung die officiell verfahrene und eingeschlafene Nomenclatur- Berathung wieder in das richtige Geleis gebracht und überhaupt durch Festsetzung eines Congresses ad hoc der Erledigung zugeführt werde. 499 SUR LES CRISTAUX CHEZ OPUNTIA ET PERESKIA PAR A. KASIMIR On sait que les cactées possèdent une grande quantité de cristaux d’oxalate de chaux sous des formes différentes. Il y a cependant quelques particularités à mentionner à propos des genres Opuntia et Pereskia. Dans I’ Opuntia Lemaireana, Op. floccosa et O. cylindrica, les cristaux d’oxalate de chaux sont répandus un peu partout. Ils sont surtout abondants : 1° Dans l’assise sous-épidermique qui fait partie de l’écorce collenchy- mateuse. Ce sont des mâcles sphériques, rayonnées grossièrement, à noyau souvent coloré par les réactifs (Congo) et qui remplissent com- plètement la cavité dans laquelle elles sont incluses. La membrane collen- chymateuse qui les entoure est fortement cutinisée sur toute sa face interne appliquée contre la mâcle. Ce liseré cutinisé se colore en jaune d'or par le réactif genevois et en rouge par la fuchsine. 2° Dans la région qui se trouve sous les épines et les points végétatifs. Ces mâcles d’oxalate de chaux sont persistantes dans leur enveloppe de cutine; c’est ce qu'il est aisé de constater lors de la formation du péri- derme qui naît aux dépens de l’assise épidermique et qui s'accroît sans altération des dépôts cristallins. (Op. cylindrica). Op. Lemaireana a non seulement un collenchyme sous-épidermique fortement développé, mais tout le parenchyme de l’ecorce et de la moelle est composé de cellules à membranes épaisses et ponctuées. Les cellules de l’écorce sont en outre fortement étirées dans le sens radial, tandis que les régions qui avoisinent le cambium et les point végétatifs sont com- posées de cellules arrondies. 500 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (2) Dans cette dernière région l’oxalate (oursin) se trouve toujours dans des cellules normales. Au contraire dans l’&corce et la moelle les oursins semblent être excrétés dans des méats assez considérables et alors res- semblent beaucoup à ce qui a été décrit pour Myriophyllum. Cette présence d’oursins dans les lacunes peut ètre expliquée par l'étude du développement. Les cristaux d’oxalate de calcium se forment déjà dans de jeunes cellules qui peu à peu passent à l’état de cellules excrétrices. Pendant ce temps les cellules avoisinantes s’agrandissent, épaississent leurs membranes; en outre celles de l'écorce s’allongent fortement dans le sens radial, et comme la cellule sécrétrice morte ne peut pas les suivre dans leur développement, les cellules vivantes se détachent peu à peu d’elle et la laisse dans un méat, attachée par un de ses côtés à une cellule vivante. Comme la membrane est excessivement mince elle est difficile à voir et on a alors l'impression d’un oursin qui se serait formé dans une lacune. On a indiqué pour le Myriophyllum que ces oursins se formeraient dans une thylle. lei, malgré l'identité d'apparence, la formation est donc toute autre. Dans Pereskia Bleo des gouttelettes de cutine se déposent dans les membranes des cellules épidermiques et quelquefois sous-épidermiques. Ce phénomène a déjà été observé par Vöchling chez d’autres cactées (Beiträge zur Morphol. und Anat. der Rhipsalideen). Or, chez Pereskia Bleo les cristaux d’oxalate de chaux rhomboedriques se forment dans les goutteleties de cutine qu'ils distendent. On peut aussi trouver des oursins formés dans ces conditions. Par l'accroissement de ces cristaux il se forme une espèce de vésicule que l’on prendrait pour une cellule mais dont l'origine est toute autre. M. Chodat avait déjà cité pour les Comesperma des cristaux d’oxalate de chaux entourés de cutine dans les cellules du liber (Arch. sc. phys. et nat., 1892). Genève, Laboratoire de botanique de l’Université, 16 juin 1894. elle EXSICCATÆ POTENTILLARUM SPONTANEARUM CULTARUMQUE …. Sous ce titre, M. Hans Siegfried a Winterthur, canton de ; Zurich (Suisse), publie depuis quelques années une collec- » tion admirable de Potentilles. Cinq livraisons (516 numéros) “ont paru jusqu'ici, la sixième paraîtra à la fin de cette année; le prix est de 30 franes la centurie pour l'Europe, 40 franes pour les autres Continents. Les échantillons sont “en partie spontanés (244 numéros), en partie cultivés (279 numéros); on y rencontre 22 espèces, 24 variétés et cl hybrides entièrement nouveaux; les diagnoses ont été » publiés en partie dans le Botan. Centralblatt et dans Engler’s TT Jahr bücher. La collection une fois terminée, M. Siegfried, “qui est en relation avec tous les spécialistes et surtout ; avec M. Zimmeter, publiera un résumé renfermant toutes | les diagnoses. …_ Les spécimens sont très bien préparés et en bonne quan- tit6; les étiquettes très détaillées sont imprimées en latin. La collection de M. Siegfried mérite done d'attirer l’at- ; tention et l’appui des botanistes et des Musées, et il est 1 fort à désirer qu’elle ait un succès très mérité. - M. Siegfried offre également de déterminer des espèces critiques de Potentilles, et d'échanger soit des échantil- | lons d’kerbier, soit de bonnes graines surtout de prove- | nance exotique. | Prof. G. ScHRöTER (Zurich). % a BULLETIN | DE L'HERBIER BOIS 0 SOUS LA DIRECTION DE EUGÈNE AUTRAN Conservateur de l'Herbier. : Tome II. 1894. Ce Bulletin renferme des travaux originaux, des notes, etc., de botanique systé- matique générale. Il forme chaque année un fort volume in-8° de 600 pages » environ avec planches. Il paraît à époques indéterminées. 5 Les abonnements sont reçus à l'HERBIER BOISSIER, à CHAMBESY près Genève (Suisse). | 4 2 OBSERVATION Les auteurs des travaux insérés dans le Bulletin de l’Herbier Boissier ont droit gratuitement à trente exemplaires en tirage à part. | 3 “ . Aucune livraison n’est vendue séparément. BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER SOUS LA DIRECTION DE La EUGENE AUTRAN CONSERVATEUR DE L’HERBIER. & (Chaque Collaborateur est responsable de ses travaux.) ; | Tome II. 1894. N° 8. Prix de l’Abonnement … 15 FRANCS PAR AN POUR LA SUISSE. — 2( FRANCS PAR AN POUR L'ÉTRANGER. Les Abonnements sont reçus A L’HERBIER BOISSIER a CHAMBESY pres Genève (Suisse). + > : GENÈVE IMPRIMERIE ROMET. 26, BOULEVARD DE PLAINPALAIS SOMMAIRE DU N° 8. — AOÛT 1894. Pages I. — R. Buser. — CONTRIBUTIONS A LA CONNAISSANCE DES CAMPANULACÉES (avec cinq planches)... ...... 501 I. — Th. Lœsener. — PLANTE SELERIANE die von Eduard Secer und Frau Cæcilie SeLer in Mexico gesam- melten Pflanzen unter Mitwirkung von Fachmännern veröffentlieht-(avec une planche). =... 20 22 5339 II. — €. de Candolle. — MELIACEE NOVE. $ 1. Ameri- CAT 2 er ee de et st De SRE 567 IV. — R. Chodat. CULUS ACONITIFOLIUS Ber... 576 APPENDIX No II. V. — G. Schweinfurth. — Sammlung Arabish- #thiopischer Pflanzen. — Ergebnisse von Reisen in den Jahren 1881, 1888, 1889, 1891 und 1892 (à swivre).............. 49) à 90 PLANCHES CONTENUES DANS CETTE LIVRAISON : PrancHe 15. -— Feeria angustifolia Schousboe. PLaxcne 16. — Diosphera dubia Frivaldsky. Pranche 17. — Diosphera asperuloides Orphan. PrancHe 18. — Tracheliopsis tubulosa Boiss. PrancHhe 19. — Tracheliopsis Postii Boiss. PrAancHE 20. — Plante Seleriane Th. Lœsener. _ sis + Dme année, N° 8. Août 1894, RE EEE EEE EEE EE BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER CONTRIBUTIONS A LA CONNAISSANCE DES CAMPANULACÉES Planches XV -XIX. I. Genus TRACHELIUM L. revisum. Pour cette étude nous partons du Prodromus VIT, 491 (1840). Le genre Trachelium s'y trouve réduit à deux espèces : le T. cæruleum L., espèce- type, sur laquelle Tournefort, en 1694, l'avait établi, et le T. angustifo- lium du Maroc publié par Schousboe déjà en 1800, mais quasi inconnu encore lors de l'édition du volume cité du Prodromus, espèce qui ne fut réellement connue que récemment, depuis les voyages de MM. Balansa (1867) et Hooker et Ball (1871) dans le Maroc et les copieuses récoltes faites pour le compte de feu Cosson par le rabbin Ibrahim. De fait, dans le Prodromus, le genre se trouvait done réduit au T. cæruleum, car le T. angustifolium ne fut guère qu'un apport littéraire sur la position générique duquel l’auteur avait auparavant émis des doutes (A. DC. Campanulees, 1830, 49 et 355). _ Depuis cette époque, le genre Trachelium s’est accru passablement et dans une direction plutôt imprévue. L'auteur des Campanulées avait prévu de nouvelles espèces dans l’Afrique septentrionale (1. c., 49); elles sont au contraire toutes venues de l'Orient. En faisant abstraction du T. lanceolatum Gussone (1842) de Sicile, qui n’est, en somme, qu'une BULL. HERB. BOISS., août 189%. 39 502 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (2) espèce de second ordre du type étroit du cæruleum, les premières espèces nouvelles du genre furent proposées par Boissier dans les Diagno- ses, d’abord le fubulosum de Syrie en 1849, ensuite l’asperuloides de Grèce en 1856. Quand la rédaction de sa Flore monumentale imposa au floriste de l'Orient un travail d'ensemble sur des matières traitées aupa- ravant par fragments, ces deux espèces des Diagnoses devinrent (Fl. Or. III, 960) le noyau autour duquel se grouperent d’une part une curieuse espèce décrite d'abord comme Campanula (myrtifolia) et d’autre part deux espèces gardées jusque-là en herbier parmi les Phyteuma — Ph. Jacquini et rumelicum. Cette dernière espèce, le Ph. rumelicum, avait été placée, il est vrai, déjà antérieurement (Flora, 1837) dans le genre Tra- chelium par Hampe sans que personne ait suivi l’auteur dans cette voie. — Une espèce ultérieure, le T. Postü, vint s’adjoindre dans le Fl. Or. supplem. (1888) portani ainsi le nombre des espèces connues à neuf. L’arrangement du Flor. Or. est un arrangement par enchainement. A mon avis, c’est la seule manière bonne en systématique naturelle pourvu que le point d'attache de la chaîne puisse en porter le poids. Dans le cours d’une autre recherche j’eus l’occasion d'examiner le T. tubulosum, l'espèce qui fut le point de départ des Trachelium d'Orient et l'examen de sa structure florale me fit bien douter que cette curieuse plante ne püt être placée réellement dans le genre Trachelium. La lecture des descriptions des autres espèces orientales, tout en démontrant qu'il s’agit la certainement des productions les plus originales dans le cadre des Campanulées proprement dites, savoir de celles dont la capsule s'ouvre sur le côté extérieur, cette lecture ne fit que renforcer les doutes que l’analyse du tubulosum avait inspirés. Quelle que soit la valeur qu’en systématique on veuille accorder à l’inflorescence, on aura de la peine à se faire à l’idée que des espèces naines à tiges pauciflores ou même un'flores telles que les T.asperuloides et myrtifolium. d’autres à inflores- cences en capitule, au point de simuler des Phyteuma, telles que les T. Jacquini et rumelicum, soient congénériques du T. cæruleum si remarquable par son large corymbe ombelliforme et qu’une espèce, le T. myrtifolium, dont, dans le stade ©, les stigmates n’atteignent pas même la base des lobes de la corolle puisse se placer à côté du cæruleum, dont le style dépasse une corolle autrement longue de toute la longueur de celle-ci. Je résolus donc de faire une revision soignée et complete de ce groupe petit par le nombre, mais très curieux par la formation de ses espèces. Cette revision devait avoir pour base le T. cæruleum, type du genre. 5 + E a a A E T— gg a > a (3) R. BUSER. CAMPANULACEES. I. TRACHELIUM. 503 L'analyse en a été faite si souvent que je ne saurais ajouter de nouveaux caractères notables, tout au plus puis-je les formuler d’une manière plus précise. Voici les plus saillants : Inflorescence en corymbe, à ramifica- tion dichotome; corolle allongée, très étroitement tubuleuse, à lobes courts, formant une soucoupe; étamines à filaments capillaires sans trace d’ecaille, à anthères courtes, larges-lancéolées ; styles filiformes, une fois plus longs que la corolle, pourvus à la partie inférieure de poils per- sistants et de poils collecteurs uniquement à son extrémité globuleuse qui. dans le stade ©, s’entr'ouvre en trois stigmates très courts; ovaire à sommet déprimé, à parois membraneuses. Le fruit celui d’une Campanule basipore. | À première vue, ces caractères semblent être assez nombreux. Ils se réduisent notablement dès que, au lieu de les enfiler selon le schéma histo- rique d’une diagnose, on les combine par corrélations et par adaptations. A legal des Centranthus (Nalérianacées) auxquels il ressemble pour cette raison, le T. cæruleum est une plante psychophile ', dont la fécondation dépend de la visite de lépidoptères diurnes qui se posent et se promé- nent sur les corymbes; de là cette inflorescence applanie, le style porrigé, la corolle longue et étroite dont le fond nectarifère n’est accessible qu’à la trompe de ces insectes. Tous ces caractères sont inséparables les uns des autres et ne sont que l'expression d’une même adaptation distribuée sur différents organes. Avec une corolle de cette étroitesse il est évident que les filaments des étamines ainsi que les styles ne peuvent être que strictement filiformes. On sait que l'émission du pollen s'opère chez les Campanulacées dans le bouton. Les lobes de la corolle, par leur position valvaire, forment alors un système fermé de cinq arcs qui pressent et retiennent en place, en forme de cylindre creux, les cinq anthères qui, de leur côté, emprisonnent sans lacune la brosse des poils collecteurs du style. Comme il est de règle générale que les anthères et la brosse sont de longueur à peu près égale, les lobes courts de la corolle, les anthères raccourcies, la brosse des poils collecteurs très courte du cæruleum ne sont, ensemble, que l'expression d’un seul mécanisme, un seul caractère dont l’étroitesse de la corolle est cependant indépendante. Le fait que sur la sommité du styie les poils collecteurs sont limités strictement à la partie en tête qui, dans le stade 9, s’entr’ouvre en stigmates, fournit un caractère morphologique d’autant plus précieux qu'il n’est pas le résultat de quelque adaptation bien apparente. Le sommet excavé de l’ovaire est dans le même cas. 1 Cf. G.-E. Mattei, I Lepidotteri e la dicogamia. Bologna, 1888. mai. LE € és 50% BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (4} Si sur la base de cette diagnose nous abordons maintenant les autres Trachelium et en premier lieu le T. angustifolium du Maroc, nous ne doutons, d’abord, d’autant moins de nous trouver vis-à-vis de lui en face d'un véritable Trachelium que son inflorescence est absolument celle du T. cæruleum. L'analyse de la fleur révèle cependant quelques différen- ces. La corolle, tubuleuse dans la partie inférieure, s’élargit en entonnoir très étroit au-dessous des lobes, les étamines sont plus allongées et conséquemment, le style, au lieu de se terminer en tête, finit en massue, recouverte de poils collecteurs sensiblement plus bas que l'extrémité stigmatifère. Le reste du style est glabre. Au lieu d’être enfoncé, le sommet de l'ovaire s’eleve en cône. A première vue, ces différences sem- bleraient assez insignifiantes, mais elles ne laissent pas que d’embarrasser parce qu'elles ôtent le précis aux meilleurs caractères génériques tels que nous les avons relevés sur l’espèce-type, notamment à celui du style et des stigmates et qu’elles placent l'espèce sur le plan oblique des transitions par lesquelles rien ne s’opposerait à glisser jusque vers les Campanula. Heureusement l'examen du fruit est venu mettre fin à ces hésitations : au lieu de s'ouvrir sur le côté extérieur, par trois pores basi- laires, la capsule de l’angustifolium s'ouvre, intracalicinalement, par trois valves apicales. Du même coup la plante quitte la tribu des Campanulées pour se ranger dans celle des Jasionées '. Et du même coup, une foule de petites différences prennent corps et consistance; de ces différences à qui le systématiste de métier n’est pas disposé à accorder une valeur quel- conque dans les questions génériques, mais qui prouvent surabondam- ment que dans une véritable classification naturelle, tout se tient, que les affinités s'expriment sur tous les organes et que les « bons caractères » ainsi nommés ne sont, en somme, que des ponts d’änes. Tandis que, dans la série des Campanulées proprement dites, le bleu de la corolle est toujours mélangé de rouge, celle-ci donc plus ou moins violette, le 7. angustifolium a la corolle bleu ciel, bleu de lin de la série des Jasionées ; la forme des anthères, celle du style renflé en dessous des stigmates est exactement celle des Jasione; la formation de l'ovaire est celle de petites Lasionées : absence de nervures suturales; placentas rapprochés de la base de l’ovaire; ovules moins nombreux, plus grands, ascendants pour partie; vertex de la capsule conique. C’est jusqu’à l’ondulation des feuilles assez petites, si fréquente dans les Jasionées, que cet ensemble de conformité 1 Jasioneæ, G. Don, 1834 (Syst. of Gardening and Botany, II, 732). — Wahlenbergieæ, Endl. 1836 — 40 (Gen. 514). 5) R. BUSER. CAMPANULACEES. I. TRACHELIUM. 305 se maintient. — Le T. angustifolium vient ainsi former un excellent genre nouveau, baillonien, monotype, qui représente parmi les Jasionées à peu près ce que le Trachelium est parmi les Campanulées. La ressem- blance des deux n'est que l'effet d’une adaptation au même degré, à la même classe d'insectes; quant à son affinité intérieure, c'est montrer la position isolée de ce genre nouveau si j'ajoute qu'il se place à côté de Jasione. Nous passons aux Trachelium d'Orient. Le premier en date et celui qui présente la plus grande ressemblance générale avec le T. cæruleum, c’est le T. tubulosum. Quand son inflorescence est plus riche et plus develop- pée que ne l’est celle de l’echantillon qui a servi pour la pl. 18, elle rap- pelle vaguement un corymbe de Trachelium; cependant les rameaux peu divisés partent de l’aisselle de feuilles bien développées, non de bractées comme chez les vrais Trachelium. La fleur, de dimensions beaucoup plus grandes et de texture plus solide et plus épaisse que celles des Trache- lium, a la corolle infundibuliforme dès la base, à lobes larges triangulaires dressés, et non tubuleuse, à lobes étroits, étalés. Dans l’intérieur de cette corolle élargie, nous trouvons, durant le stade 4, c’est-à-dire dans le bou- ton, des filaments d’étamines rubanés, à base élargie et velue sur les bords, donc pourvus d’une véritable écaille, des anthères linéaires dépas- sant en longueur les filaments et en corrélation étroite avec elles, un style en massue recouvert de poils collecteurs jusqu’en dessous du milieu. Après l'émission du pollen, les filaments se recourbent légèrement au- dessus de l’écaille, le style se prolonge de toute sa longueur au delà de la corolle, et s'ouvre au sommet en trois stigmates assez développés, puis révolutés, les poils conducteurs s’&vanouissent, bref, à l'exception de la longueur extraordinaire du style, nous avons devant nous tout le jeu sexuel d’un Campanula modifié par les exigeances d’une corolle étroite, mais aucun des caractères distinctifs du genre Trachelium. M. Boissier avait décrit le style du tubulosum comme glabre en se méprenant sur l'apparence du stade © quand les poils collecteurs se sont retirés sur eux- mêmes; il est facile à voir que cette glabrescence du style était pour lui le critère générique pour placer ces espèces orientales dans le genre Trachelium !. Si ces poils collecteurs sont courts, plus courts qu'à l’or- dinaire (en ceci appropriés à une corolle étroite), ils sont très faciles à 1 Fl. Or., III, 961 : Genus a Campanulä stylo glabro sæpius longe exserto distinctum ; 962 (sub T. myrtifolio) : Planta elegans ob stylum glabrum Trachelio nec Campanulæ adnumeranda. 506 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (6) constater dans le bouton et se manifestent encore assez bien sur le style adulte par des vestiges pustuleux. Le même jeu des organes sexuels se retrouve, quant à l'essentiel, chez le T. asperuloides. Les filaments rubanés portent ici des poils sur presque toute leur longueur, et la reflexion du filament proprement dit ne s’operant qu'un peu en dessous de l’anthère, sur une petite partie glabre, cette longue partie poilue équivaut donc à l’écaille des Campa- nules. Les anthères sont plutôt plus étroites, mais la brosse des poils collecteurs moins longue que dans le tubulosum. Les stigmates sont si courts et charnus qu'ils n'arrivent pas à révolution. Mais ce qui éloigne le plus cette espèce de la précédente c’est la forme de la corolle: la moitié inférieure est nettement tubuleuse (quoique infiniment plus large que chez le T. cæruleum), la moitié supérieure est formée de cinq lobes linéaires à la facon de ceux des Phyteuma. Par la forme de sa corolle le T. asperuloides établit la transition à un petit groupe de trois espèces : Jacquini, rumelicum, chalcidicum (sp. nov.) qui ont les fleurs en corymbe terminal, mais à entrenœuds tellement raccourcis que le tout forme un capitule à l'aspect habituel de certains Phyteuma, notamment du Ph. orbiculare. Les lobes linéaires de la corolle ajoutent à cette ressemblance et il n’est pas étonnant que la plupart des auteurs et ceux surtout qui ont vu ces plantes sur place (Sieber, Frivaldsky, Heldreich, Janka) les aient prises pour des espèces du genre Phyteuma. Mais c'est là une détermination absolument insoutenable. On peut concevoir le genre Phyteuma de deux manières, mais, soit qu'on le prenne sur la base artificielle du caractère unique d’une corolle divisée en lobes étroits jusqu’à la base, ce qui, dans l'application, constitue une olla-podrida d'éléments les plus disparates, soit qu'on le delimite par un ensemble de caractères dont la corolle divisée entièrement fait partie essentielle, mais non unique, ce qui équivaut dans l'application à la section Hedranthum G. Don (Prodr. VII, 450), ni dans l’un ni dans l’autre cas le genre ne peut s’accommoder d'espèces dont la corolle n’est divisée qu'à mi-profondeur. Grisebach (Spicileg. fl. rumel. II, 291) semble avoir regardé bien superficiellement son Phyteuma rumelicum en le plaçant dans sa section Pseudocodon créée pour le Campanula trichocalicina Ten. (Ph. amplexicaule Sibth. et Sm. non M. B.); il ne s’est pas aperçu que ce rumelicum ne répondait pas à la condition exclusive de son genre, celle d’avoir la corolle fendue en lobes jusque vers la base. De son côté, le T. tubulosum peut servir aussi de point de départ pour un petit enchainement. Qu'on se figure la corolle, toujours en entonnoir, (7) R. BUSER. CAMPANULACÉES. I. TRACHELIUM. 507 plus élargie ainsi que plus profondément lobée, que dans l’espace agrandie de son intérieur les filaments des étamines se différencient plus nettement encore en écaille et filament proprement dit, et l’on aura la formation que le T. Postii réalise plus ou moins. En même temps, le pedoneule des inflorescences partielles s’est raccourci, les fleurs longue- ment pédicellées sont devenues subombellees. Le T. Postii lui-même mene à une autre espèce à laquelle M. Boissier ne semble pas avoir pensé. Il est vrai qu'elle n’est pas orientale, mais européenne. C'est le Campanula petræa L. La corolle, de même texture dans cette espèce que dans les deux précédentes, est devenue encore plus ouverte et est fendue à mi-profondeur, les écailles des filaments ont acquis la forme ordinaire des Campanules, mais les styles et les stigmates sont restés exactement les mêmes que chez les T. tubulosum et Postu. Les fleurs nombreuses sont condensées au sommet de la tige et de courts rameaux latéraux en capitules, ou plus exactement en ombelles capituli- formes, — car toutes les fleurs en sont pédicellées et celles du centre même plus longuement que les extérieures, — à bractées extérieures simulant un involucre à la facon de celui des Zasione. Je puis alléguer une circonstance curieuse qui, du côté vegetatif, ne témoigne pas moins de l’étroite affinité du T. Posti et du Campanula pe- træa que ne le fait de son côté la structure florale. La plante qu’en 1888, dans le Suppl. fl. or., M. Boissier publia sous le nom de T° Postii, d’après un échantillon que le Dr Post lui avait communiqué, M. Boissier l'avait récolté lui-même déjà en 1846, près de Darkasch, en Syrie, mais l’unique échantillon qu'il rapporta de son voyage était stérile *. Le jugeant inutile, il s’en débarrassa et le céda a Reuter qui, dans son herbier à lui, le rangea à la suite du Campanula petræa ! Dans toute cette discussion, nous avons laissé de côté le T. myrtifolium. Cette espèce ne se relie à aucune des précédentes et ne peut, en aucune manière, être comparée ni aux vrais Trachelium ni à ces Pseudotrachelium orientaux dont nous venons de parler. Le style, décrit comme glabre dans le Fl. Or., est gros et couvert de poils courts presque jusqu’à la base, dans le bouton et n’atteint, dans la phase © de la fleur, pas même la base des lobes de la corolle qui pour être étroite-infundibuliforme ne l’est pas davantage que bien des espèces parmi les Campanules. En la comparant dans les Diagnoses, à son Campanula trichopoda, M. Boissier était cerlai- 1 En examinant de plus près cet échantillon, j'ai trouvé retenus dans le feutre épais de son feuillage quelques vestiges de capsule contenant des graines, ce qui a permis d’en donner la description. 508 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (8) nement plus près de la vérité qu’en la placant dans le Fl. or. à la queue des Trachelium. Jusqu'ici, notre démonstration était plutôt négative. Nous tenions à prou- ver qu'aucun de ces Pseudotrachelium d'Orient ne saurait se placer dans le genre Trachelium et que pour ceux d’entr’eux qui, par une inflores- cence en tête et des lobes linéaires de la corolle, ressemblent aux Phy- teuma, l'impossibilité n’est pas moins absolue de prendre place dans ce dernier genre. Qu’en faire alors? S'il faut qu’on se décide entre les genres admis actuellement, il n’y a pas à hésiter un instant, toutes ces espèces doivent rentrer dans le genre Campanula. C’est ce qui a été fait par mon vénéré maître qui placa parmi les Campanules les deux espèces à lui connues, le Jacquini et le petræa, tout en reconnaissant qu’elles devaient être rapprochées l’une de l’autre !. Et notons que pour l’époque, ce rapprochement était d'autant plus remarquable que les espèces publiées depuis se placent toutes intermédiairement rendant ainsi l’enchainement beaucoup plus manifeste, plus facile à établir. Mais il se présente encore une autre alternative, celle de créer des genres nouveaux. Quiconque aura donné un coup d'œil sur les magnifiques planches dues à la main habile de M. Cuisin, et qui complètent si essentiellement ce texte, nous accordera sans peine qu’en faisant entrer des plantes d’une telle origina- lité dans les rangs surchargés du genre Campanula, on n’aura rien atteint de pratique. Ce ne serait que reconnaître que pour ces plantes il n’existe aucun de ces caractères techniques, sacramentaux, de ces ponts d’äne du parfait systématiste auxquels il peut se cramponner pour la reconnais- sance de ses genres. Au fond, le genre Campanula n’est point équivalent aux autres genres de la même tribu*, tous circonscrits par un ou deux caractères positifs et commodes, tandis que lui n’en a pas; il faut réunir tous les autres ensemble pour arriver à l’&quivalence de Campanula. Ce dernier n’est point un genre dans le sens naturel, c’est le culot irréduit ou irréductible de la famille, où grouillent encore pele-mele tous les éléments qui ne possèdent pas ou à qui on n’a pas encore réussi à trouver le caractère mignon indispensable à chaque genre qui se res- 1 A. DC., Campanulees, 5%... C. petræa et Jacquini qui forment dans le genre Campanula un petit groupe fort distinct. — 214. Eucodon, $ 1*. De même Prodr. VII, 466. 2 Même chose à dire pour Wahlenbergia (ou Campanopsis R. Br.) parmi les Tasionées, pour Lobelia parmi les Lobeliacées. 3 Alph. de Candolle, alors âgé de 23 ans, avait parfaitement bien reconnu ce rôle de Campanula vis-à-vis des autres genres. Cf. Campanulées, 43 : « Ce genre (9) R. BUSER. CAMPANULACÉES. I. TRACHELIUM. 509 pecte°. Faire rentrer ces Pseudotrachelium d'Orient dans le genre Cam- panula, ne servirait qu'à en augmenter le désordre actuel. Dans la classification spécifique, il est aujourd’hui généralement admis que dans les genres nombreux il n’est plus possible de distinguer des espèces affines par le bon caractère unique de tradition, floral ou carpolo- gique de préférence. On a reconnu qu'il faut recourir à tous les organes, la diagnose se dresse sur un ensemble de caractères. Il semblerait qu’à un degré au-dessus de l’espèce, pour le genre, où l'observateur doit faire un effort plus grand encore pour se dégager de tout ce qui est indivi- duel et visuel, apporter au moins autant de réflexion que d'observation directe, ce qui entraîne nécessairement un plus grand subjectivisme dans la conception, il semblerait que pour les genres affines (car il y en a !), cette plus grande incertitude devrait se manifester par des formules d’au- tant plus vagues, que « l’ensemble des caractères » devrait être d'autant plus admis que le genre est une conception plus vague que l’espèce. Mais la classification générique n’en est pas encore arrivée là; elle est encore entièrement dominée par le caractère unique sacramentel, et partout où ce caractère facile lui fait défaut, elle se refuse à distinguer. La plupart des genres sont actuellement ce que les espèces nommées linnéennes étaient autrefois. Dans les familles petites et naturelles, l’ensemble des espèces est comme une eau-mere, dont, sous la forme de genres, on a retiré les corps de cristallisation facile, mais dans laquelle on laisse croupir tous ceux qui cristallisent plus difficilement. Pour ces Pseudotrachelium d'Orient, je me suis done décidé, après maintes hésitations, à les grouper en deux genres fondés sur un concours de caractères, mais dont la forme de la corolle et la longueur du style sont les plus importants. Ce ne sont point, je m’empresse de le dire, des genres de premier ordre, ce sont des genres de second ordre, tels que Michauxia, Podanthum, Petromarula, etc. La longueur du style est très remarquable, mais n'offre pas, à elle seule, un caractère suffisamment tranchant, car il ya bon nombre de Campanules dont le style dépasse la corolle plus ou moins (par ex. les Garganicæ, les Fragiles, C. crispa Lam., C. Scouleri A. DC.). On pourrait cependant objecter que le caractère dis- tinctif des Phyteuma, lesquels personne pourtant n’a jamais pensé à atta- (Campanula) est celui duquel presque tous les autres ont fait partie. À mesure qu’il devenait plus nombreux, et que les espèces étaient mieux connues, on en a séparé celles qui se distinguaient de la masse par quelque caractère positif. Il est donc plus facile de dire ce qui n’est pas une Campanule que ce qui dort être une espèce de ce genre.» | 510 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (10) quer, — une corolle divisée en lobes jusqu’à la base — est dans le même cas, car il y a de nombreuses Campanules dont la division des lobes corol- laires s'approche de la base, et chez les véritables Phyteuma ($ Hedran- thum G. Don), elle n’est pas complète non plus. Quant à la forme de la corolle, j'ai toujours remarqué que quand on suit, parmi les Campanules, une série d'espèces de parenté incontestable, la forme de la corolle est très stationnaire. I ne faut pas oublier non plus que dans les familles à fleurs actinomorphes, les éléments de la fleur et surtout calice et corolle offrent beaucoup moins de prise aux groupements génériques que dans les familles à fleurs zygomorphes où les différentes adaptations et mécanismes floraux amènent de rapides métamorphoses de la fleur, très utilisables pour la systématique. Dans les familles à fleurs régulières il doit donc être permis d'accorder plus de valeur à de moins grandes variations de la corolle. Du reste, on n’a qu’à voir ce qui se fait dans d’autres familles. Si dans les Cyrtandracées par ex. on scinde en trois genres Ramondia, Jankæa, Haberlea, d'après la forme de la corolle (sub- rotacée dans les Ramondia, campanulée dans le Jankæa, tubuleuse dans le Haberlea), une série d'espèces de port général identique, je ne vois pas pourquoi on n’emploierait pas, dans une mesure plus large qu’autrefois, la forme de la corolle pour la classification des Campanulacées. Jai ainsi groupé dans un genre que j'appelle Diosphæra, les Pseudotrachelium pourvus d’une corolle tubuleuse jusqu’à mi-hauteur, à lobes étroites linéaires, de filaments à écaille rubanée allongée, de stigmates (souvent deux) très courts, et réuni dans un genre Tracheliopsis les espèces à co- rolle infundibuliforme (divisée à des profondeurs diverses), à étamines élargies à la base, à stigmates (toujours trois) révolutés. Notre étude pourrait se résumer de la manière suivante : 1° Le genre Trachelium redevient, quant à l'essentiel, ce qu'il était du temps de Linné, se composant d’une espèce-type (cæruleum) répandue presque autour du bassin occidental de la Méditerranée et d’une espèce régionale, d’une étroite affinité, occupant le coin sud de la Sicile (lanceo- latum Guss.). Ce sont, dans la tribu des Campanulées, les seules espèces à allure subtropicale, affectionnant la chaleur égale du littoral. 20 Le T. angustifolium Schousboe quitte les Campanulées pour se pla- cer dans les Jasionees où il occupera une position analogue à celle des Trachelium dans les Campanulées. Le genre qui s’en approche le plus est lasione. 30 Les Trachelium de l'Orient rentrent dans le type général de Cam- panula. On peut les grouper en deux genres de second ordre: (11) R. BUSER. CAMPANULACEES. I. TRACHELIUM. 5li Diosphæra, caractérisé par une corolle à moitié tubuleuse, a moitié divisée en lobes linéaires, par des écailles d’étamines linéaires-rubanées, des stigmates non révolutés. Il embrasse quatre espèces alpines des mon- tagnes échelonnées sur la côte occidentale de la mer Egée, depuis la Macédoine jusqu'en Crête; Tracheliopsis, caractérisé par une corolle infundibuliforme, à divisions larges, de profondeur variable, par des écailles d’étamines élargies et des stigmates révolutés. Il embrasse quatre espèces de la région inférieure ou montagneuse, deux cilico-syriennes ({ubulosa et Postii), deux (compo- sant ensemble un seul type général : petræa) européennes limitées à de petiis massifs sur les bords du système alpin, toutes les quatre à floraison extraordinairement tardive. 4° Le T. myrtifolium, enfin, est à rendre au monographe des Cam- panules. TRACHELIUM (Tourn.) L. Syn. et Litt. Tourn. Elem. de Bot. 169%, 106, t. 50; Inst. 1719, 130 (excel. spec. litterarie adductis), t. 50. — Linn. Gen. ed. I, 1737, 47, n. 132 (non Syst. ed. 1!). — Adans. Fam. nat. 1763, II, 134. — Gleditsch Syst. 176%, 201. — Mill. Gard. dict. ed. 8, 1768. — Gærtn. de fruct. I, 1788, 159, t. 31, £. 4. — Ait. Hort. Kew. ed. 1, 1788, I, 226 ; ed. 2, 1810, I, 355. — Juss. Gen. 1789, 165. — Necker Elem. I, 1790, 235. — Lam. Ill. IL, 1793, 73, n. 2599; t. 126 (ante 1797); gen. n. 352. — Vent. Tabl. règne veg. 179%, II, 471. — Gessner Phyt. 1795, 105, t. 13, f. 204. — Desf. Fl. atl. I, 1798, 182. — Moench Suppl. ad Meth. pl. 1802, 187. — Schkuhr Enchir. 1805, 128, t. 11 (n. v.); Handb. I. 1808, 131, t. 40. — A. DC. Camp., 1830, 48, 352; Prodr. VII, 1840, 491. — Bert. Fl. ital. II, 1835, 949. — Endl. Gen. 1836-40, 518, n. 3087. — Spach Hist. vég. IX, 1840, 967. — Guss. Fl. sie. syn. I, 1842, 252. — Benth. et Hook. Gen. II, 1876, 563 (excl. spec.). — Baill. Hist. pl. VIII, 1886, 323, 357. — Ces., Pass. et Gib. Comp. fl. ital. 429, t. 68, f. 5. — Engl. et Prantl, Nat. Pfl. fam. IV’, 1889, 53, n. 8 (auctore Schönland). — Cf. Pfeiffer Nomenclator. Polypremum L. Syst. ed. 1, 4735 (ex L. Hort. Cliff.) non Polypremum L. Act. upsal., 4741, 78; Syst. VI, 1748; Gen. V, 1754. Flores minuti glaberrimi metallico-violacei odori; in androeceo ' 5-meri, in gynæceo 3-meri. Receptaculum obovoideo-piriforme, in anthesi cum ! Ne vaudrait-il pas mieux employer le terme andreum — &vöp-zto,, corres- pondant exactement à gyneceum — ywaız-ziov, analogue à Movs-eiow, ‘HyotËr-ster, etc. ? Le mot andræceum — &öp-sızetsv semble avoir été fabriqué pour avoir le même nombre de syllabes que gynæceum, par écholalie. 512 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (12) sepalis subæquilongum, 10-nervium. Sepala lanceolata vel lineari-lanceo- lata acuta erecta. Corollæ tubus longus rectus undique angustissimus angu- latus lilacinus, ter quaterve limbo longior ; limbus violaceus lobis elliptieis vel elongato-lingulatis acutiuseulis vel subcucullatis carinatis paucinerviis, in alabastro globoso-ovoideus. Filamenta basi distantia exsquamata post anthesin non arcuato-recurva, a basi capillaria glabra. Antheræ inclusæ vel apicibus exsertæ breves late lanceolatæ (1 mm. longæ, 0,5 latæ) obs- cure violaceæ, thecis interioribus exterioribus '/s brevioribus, connectivo sat lato ('/s latitudinis) apiculo incurvo terminato. Pollen albidum vel pallide lilacinum. Germen inferum vertice profunde patelliformi. Placentæ supra medium insertæ ovatæ vel hemisphæricæ subintegræ, stipite brevi crasso, ovulis +. Discus annularis flavus, corollæ latere incrassatus. Stilus a basi filiformis longissime et recte exsertus, tubo duplo longior, ad medium usque pilis sursum eurvulis non evanidis pilosulus albus, superne glaber et violaceus, pilos collectores longos densos postea evanidos non- nisi dorso stigmatum gerens. Stigmata capitata brevissima carnosa late triangularia erecto-patentia albida. Capsula erecta sphærico-piriformis, calice non accreto erecto coronulata, membranacea basipora, loculis ad medium fere secretis, suleis latis basin versus applanatis, poro mediocri, corpusculo dehiscentiæ angusto debili. Semina minuta oblongo-elliptica lenticularia compressa fulva nitentia. Herbæ perennes (basi non suffrutescentes) fere glaberrimæ, late vi- rentes, soli expositæ purpurascentes, rhizomate crasso tuberoso ramoso multicauli, caulibus subsimplicibus elatis rectis subflexuosisve solidis sub- teretibus foliosis; foliis mediocribus, ovalis aut lanceolatis, acutis, tenui- bus, supra læte viridibus subtus nitentibus; inflorescentia terminali cymosa corymbosa ramosissima centranthoidea, ramis graduum superiorum Oppo- sitis cum pedicellis gracillimis rectis, bracteis parvis linearibus. Species 2; altera typica totum fere mare mediterraneum hesperium eircumhabitans; altera, maxime affinis, endemica sicula; in regione infe- riore calida et præcipue in zona littorali aquæductuum, murorum vetus- torum, saxorum irroratorum lepidissimum decus, neque exquisite rupicolæ, nec montanæ. Le genre Trachelium peut nous fournir une bonne illustration de la valeur problématique et toute provisoire du Systema nat., edit. 1, 1735 de Linné. On y voit figurer sous Pentandria Monogynia, dans la colonne : « Petal. 4, Caps. 3- locularis », le nom de Trachelium suivi du nom de Polypremum, ce dernier, astérisqué, dénotant un genre nouveau de Linné. Comme le nom Polypremum rapparait chez Linné plus tard, à partir de 1741 (Act. upsal.), dans Tetrandria (13) R. BUSER. CAMPANULACEES. I. TRACHELIUM. 513 Monogynia, pour une plante à capsule biloculaire, on se trouve devant l’alter- native: ou le Polypremum du Syst. 1735 a été examiné avec une telle négligence que Linne se serait trompé sur le nombre des étamines et des loges ovariennes, ou alors c'était une plante tout à fait autre. C’est ce dernier cas qui est le vrai, Linné citant lui-même dans le Hortus Cliffortianus 1737 son Polypremum de 1735 comme synonyme de Trachelium Tourn. admis par lui. On voit donc clai- rement ce qui s’est passé: en 1735, Linné avait l'intention de faire main basse sur le genre de Tournefort parfaitement bien constitué en l’affublant d’un nom de sa facon et en transportant le nom de Trachelium à un autre groupe, procédé qui ne lui était que trop coutumier. Je crois connaître assez bien la littérature prélinnéenne des Campanulacées, mais je ne suis point arrivé à me faire une idée un peu nette de ce que pourrait être ce Trachelium L. de 1735. Peu im- porte, après tout. Vers 1737, Linné eut un retour de délicatesse et rétablit le genre de Tournefort, mais le nom de Polypremum ne lui sortit pas de la mémoire et il le reprit, quatre ans plus tard, pour en baptiser un genre nouveau, de tous points différent. J'ai vu, avec quelque étonnement, que M. Otto Kuntze s'est laissé échapper cette proie. Dans les ouvrages récents on trouve souvent (voir p. ex. Vilmorin-Andrieux, Fleurs de pleine terre, édit. 4, 1894, 1025) l’étymologie suivante du nom de Trachelium : rpéxnes, col, allusion à la longueur du tube de la corolle. Cette expli- cation est inexacte. Tout en dérivant de ce mot grec, le genre Trachelium tire son nom uniquement de la circonstance historique que l'espèce fut autrefois, sur de très lointaines ressemblances, placée dans le genre Trachelium, reputé efficace contre les maladies du cou. Il y avait, si on veut, deux sortes de genres de Tra- chelium, le T.-maius représentant le type du Campanula Trachelium L. et le Trachelium-minus représentant celui du Campanula glomerata L. En conservant, arbitrairement, le nom de Trachelium à la plante qui le porte actuellement, Tournefort a abandonné toute connexion avec l’idée primitive du nom. On ne voit pas comment la longueur du tube de la corolle du T. ceruleum pourrait évoquer l’image d’un cou. 1. T. cæruleum L. Syn. et Litt. Telephium purpureum recentum (ex Fab. Col.). Rapuntium umbellatum Fab. Columna, ’Exppasıs, 1616, IT, 22, c. fig. Trachelio azzurro umbellifero Pona Bald. (ital.), (4595 ?) 1617, 44, c. ic. Trachelium umbelliferum ceruleum Pona (edit. 1608?) ex Moris. ; Park. Theatr. 1640, 645, n. 8. Cervicaria Valerianoides cerulea C. Bauh. Pin. 1623, 95. Trachelium Valerianoides umbelliferum Dodart Icones 1676 (n. v.). Rapunculus (corniculatus textu) Valerianoides ceruleus Moris. Hist. IT, 1680, 465 ; sect. V, t. 5, f. 52. 514 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (14) Trachelium azureum umbelliferum Tourn. Elem. de Bot. 1694, 106, t. 50; Inst. 1719, 130, t. 50; Juss. in Barr. Pl. per Gall. etc. 1744, 15; Bonelli et Sabbati Hort. rom. II, 177%, t. 14 (ex Bertol.). Valeriana graeca violacea (non Moris. Umbell.) Cup. Hort. cath. 1696, 226 ex Guss. (?). Valeriana cerulea Urticæ folio Barr. Pl. per Gall. etc. 171%, f. 683 (nec 684 !). Rapunculus valerianoides ceruleus umbellatus Boerh. Index lugd.-bat. 1720, I, 250. Trachelium foliis ovatis, serratis; caule umbellä terminato L. Hort. Cliff. 1737, 66. Trachelium foliis ovatis, serratis ; corymbis compositis L. Virid. Cliff. 1737, 17; van Roy. Lugd.-bat. 1740, 248. Trachelium L. Hort. upsal. 1748, 41. Trachelium eeruleum L. Spec. ed. 1, 1753, 171; ed. 2, 1762, 243. — Hill Veg. syst. VII, 1765, t. 46 (male). — Mill. Gard. dict., ed. 8, 1768. — Lam. Diet. encycl. (ante 1797) t. 126, n. 352, Poiret VII, 1806, 721. — Schousboe Jagttagelser 1800 (n. v.), Beob. Gewächs. Marocco 1801, 71. — Willd. Sp. I, 1798, 926. — Desf. Fl. atl. I, 182, 1798. — De Boissieu Fl. d’Eur. 1805, t. 137. — Schkuhr Handb. I, 1808, 131, t. 40. — Ten. Fl. nap. I, 1811-15, 79. — Ker in Bot. Reg. I, 1815, t. 72. — Seb. et Maur. Fl. rom. prodr. 1818, 102. — Roem. et Schult. Syst. V, 1819, 158. — Guss. Fl. sic. prodr. I, 1827, 249; Syn. I, 1842, 252. — A. DC. Camp. 1830, 352; Prodr. VII, 1840, 491. — Bertol. Fl. it. II, 1835, 554, 600. — Boiss. Voyage midi Esp. II, 1839-45, 403. — Spach Hist. veg. IX, 1840, 568. — Willk. et Lge Prodr. fl. hisp. II, 1870, 298. — J. Ball, Spicil. fl. maroc. in Journ. lin. soc. XVI, 1878, 555. — Tornab. FI. sic. 1887, 358. — Parl. Fl. it. VII, 1888, 144. — Batt. et Trahut Fl. d’Alger 1890, 570. Trachelium azureum Gouan Hort. monsp. 1762, 100 (lapsu calami quia nomen Linnæo attribuitur). Caulis rectus hemimetralis. Folia patula ovata acuta basi rotundata aut ple- rumque abrupte attenuata in petiolum anguste alatum, inferiorum dimi- dium limbum, superiorum '/s-'/s limbum æquantem; raro ovato-lanceolata superiora lanceolata ; grosse et imæqualiter duplicato-serrata dentibus pa- tulis; utrinque glabra aut subtus in nervis paulum prominulis pilis bre- vibus validis eurvulis obsita, margine crispulo sursum scabrido-ciliata. In axillis adsunt ramuli brevissimi dormientes quorum primum par folio- rum (raro duo paria) solum evolutum stipulas inæquilaterales lanceolatas aut semilunares curvulas simulat. Sepala tubo corollæ adpressa, in an- thesi receptaculo breviora aut subæquilonga. Lobi limbi elliptiei. Stili partis inferioris pili tubum non excedentes. — Flor. Iun.-Aug. (15) R. BUSER. CAMPANULACEES. I. TRACHELIUM. 515 Caules plerumque 3,5-6 dm., longissimi ad 9,8 dm. aut submetrales. Folia plerumque 7 cm. longa et 3,5 lata, in extremis 2-11,5 cm. longa, 1-4,5 lata. Petioli 0,5-4 cm. Inflorescentiæ minimæ 2 cm., maximæ 43-14 cm. latæ. Receptacula 1-1 '/; mm. Sepala °/ı-1 mm. Corollæ cum limbo 7-8,5, limbi 1 ‘2-2 mm. Stili 13,5-15 mm. Capsulæ 2 mm. longæ et latæ. Semina 0,5 mm. longa. Hab. circa totum fere mare mediterraneum occidentale, ad meridiem frequentius etabundantius, ad septentrionem decrescens et dispersum, latam zonam littoralem occupans, in regionem montanam inferiorem adscendens, sed clima et regiones interiores fugiens: ubique per oram totam africanam septentrionalem a Mogador ad Tunetem, in Siciliam et Calabriam traiiciens et in Hetruriam, fortasse Ge- nuam usque adscendens, ubi autem dubia civis et fortasse hortorum aufuga (Cf. A. DC., Géogr. bot. I, 1860, 125, 141; Caruel Prodr. fl. tosc. 1860, 426). Nul- libi in insulis et in ora adriatica. Vulgare in Hispania meridionali et inde secus oram orientalem ad Catalauniam, secus atlanticam in Extremaduram et Lusi- taniam septentrionalem dispersum. In insula Madera ab anno 1840 introductum et subinquilinum factum (Lowe, Manual fl. Mad. 1868, 579). — In hortis sæpe cultum, de modo culturæ cf. Vilmorin-Andrieux, Fleurs de pleine terre, ed. 4, 1894, 1025. Ex hortis anglicis primum a. 1640 indicatum (Parkins., Theatr. bot. 645). Nomina vernacula (vera, nec fictitia) : hermosilla, hormosilla (Valentia), flor de viuda (Granata). 1x2. T. cæruleum X lanceolatum, hybr. nov. Syn. et Litt. T. halteratum Bianca Nov. Trachelii spec. (Dissertatio unius paginæ, sine loco neque anno, cuius transcriptionem benigne suppeditavit U. Martelli Florentinus) ; Tod. exsice. sicul. n. 88 (ex Nym.; non v.); Nym. Consp. 485. T. ceruleum 8 halteratum Ces., Passer. et Gibelli Comp. fl. it. 429; Arcang. Comp. fl. it. 1882, 457 ; Tanfani in Parl. Fl. it. VIII, 1888, 144. Caulis rectus. Folia inferiora approximata patula, superiora distantia erecta ; elliptico-lanceolata, ter quaterve longiora quam lata, sensim atte- nuata in petiolum anguste alatum, inferiorum dimidium limbum, supe- riorum '/s—'/ı limbum æquantem ; subgrosse et inæqualiter subduplicato- serrata dentibus adscendentibus minoribus quam in T. cæruleo, in foliis parvis subsimplicibus, in maioribus duplicatis; margine parce scabrido- ciliata, ceterum glabra. In axillis adsunt ramuli brevissimi foliolis 2 parvis pseudostipularibus angustis lanceolatis instructi. Flores omnibus partibus 516 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (16) aliquantulum longiores quam in T. cæruleo, minores quam in lanceolato. Sepala tubo corollæ adpressa. Limbi lobi oblongo-lanceolati. Stilus ultra tubum pilosus. — Flor. ineunte m. lulio. Caules 2,5-4 dm. Folia 6-18,5 cm. longa, 2-5 cm. lata. Receptacula 1,5 mm. Sepala 1 mm. Corollæ cum limbis 11 mm., limbus 2,5 mm. Stilus 18,5 mm. Capsulam et semina non vidi. Hab. in Sicilia australi ad Avola (Bianca!, Todaro, Huet du Pav.! PI. sicul., sine n.). Je me crois autorisé à prendre cette plante pour une hybride des deux Tra- chelium qui se trouvent en Sicile. Morphologiquement elle est parfaitement in- termédiaire et n’a rien qui lui soit propre. Sexuellement elle semble affaiblie, un des échantillons examinés avait les anthères déformées, le connectif charnu et les thèques déplacés. A Avola, seule station jusqu'ici connue, le halteratum se trouve, selon l'indication de Bianca, ensemble avec le T. lanceolatum, mais il indique pour Avola aussi la présence du ceruleum. Nyman (1. c.) a subordonné le T. halteratum, comme sous-espèce, au ceruleum; Boissier (in Herb.) l'avait réuni au lanceolatum. — Le T. ceruleum Lefebure exsicc. d'Alger que les auteurs du Compend. fl. ital. citent sous leur £. halteratum n'est qu'un échantillon flaccide du cæruleum à feuilles plus étroites. 2. T. lanceolatum Guss. Syn. et Litt. Valeriana (potius Rapunculus) saxatrlis, Persice folio, umbella magna cerulea corniculata Cup. Hort. cathol. 1696, 227 et (ex Guss.) suppl. alt. 1697, 78 (« Rapunculus sax., » etc.) — Icon: Cup. Panphyton sieul., ed. Bibl. Cassinensium II, t. 229; ed. Bibl. munieip. Panormi- tanæ I, t. 140 (ex Guss. Syn. II, 795) — in editione Bonanniana Bibl. DC. non adest. T. ceruleum Guss. Prodr. fl. sic. I, 1827, 249 p. p. (quoad loca plurima). T. lanceolatum Guss. Fl. sie. syn. I, 1842, 252; II, 1843, 795. — Bertol. Fl. it. V, 1842, 63%. — Bianca Fl. Avola 351 (ex Tanfani). — Todaro exs. sic. 90 (ex Nyman). T. ceruleum y. lanceolatum Ces., Pass. et Gibelli, Comp. fl. it. 429; Arcang. Comp. fl. it. 1882, 457 ; Tanfani in Parl. Fl. it. VIII, 1888, 144, 145 (Parl.) T. longifolium Bianca msc. (ex Guss., apud Nyman). Caulis dodrantalis firmior e basi adscendente rectus. Folia sub medio caule conferta arrecta inflorescentiam subattingentia, inferiora oblongo- lanceolata superiora lanceolata, quinquies sexiesve longiora quam lata, (17) R. BUSER. CAMPANULACÉES. I. TRACHELIUM. 517 sensim ad basin sine petiolo distincto excurrentia ; inæqualiter et simpli- citer serrata, dentibus longis demissis apice incurvis nonnullis duplicatis : glaberrima crassiuscula nervis subtus non prominulis. Ramulos in axillis non vidi. Corymbus uti videtur contractior et flores manifeste maiores quam in T. cæruleo. Sepala erecto-patula receptaculo æquilonga aut sub- longiora. Corollæ tubus latior. Limbi lobi oblongi (Bianca). Stilus ultra tubum et intensius pilosus. — Flor. ineunte m. Iulio. Caules 2-3 dm. Folia (cum petiolo) inferiora 4-5 cm. longa, À cm. lata; superiora 8-16 cm. longa, 1,3-2,6 cm. lata. Receptacula 2 mm. longa et lata. Sepala 1-1 '/ı mm. Corollæ cum limbis 16-17 mm. Stili 18-19 mm. Capsula et semina mihi non visa. Hab. In Siciliæ australis prov. Syracusana, a Spaccaforno ad Avola (Guss. ! Bianca ! Huet du Pav. PI. sic. a. 1856, n. 143 !). FEERIA gen. nov. Flores minuti, in androeceo 5-meri, in gynæceo 3-meri. Receptaculum minimum brevissimum hemisphærico-cyathiforme, in anthesi cum sepalis subæquilongum, 5-nervium nervis valde prominentibus, glabrum. Sepala lanceolata erecta incurvula carinata glabra. Corollæ delicatæ tubus longus rectus peranguste infundibularis, infra limbum paulum ampliatus albidus, extus pilis brevissimis conicis parte inferiore parcis, superiore frequen- tioribus scabridulus; limbus cæruleus (ut in Zasione), apertus lobis lan- ceolatis vel anguste ellipticis subcucullate acutiusculis multinerviis, in alabastro cylindrico-ovoideus. Filamenta basi distantia exsquamata et post anthesin non recurvata, a basi filiformia (ut in /asione), glabra. Antheræ inclusæ summum tubum non exeuntes late lineares in alabastro griseo- virentes postea lute®, thecis interioribus exterioribus !/ brevioribus, connectivo angusto, apiculo recto terminatæ. Pollen sordide luteum (ex sicco). Ovarium inferum. Placentæ semiovatæ late sessiles integræ noduloso-scrobiculatæ, in fructu basilares, ovula circa 15 maiuscula in quoque loculo pleraque adscendentia gerentes. Discus annularis angustus. Stilus rectus ultra tubum ad 3-5 mm. exsertus (brevior et crassior quam in veris Trachelüis), a basi conice dilatata filiformis glaber, summo apice cyaneus claviformis pilis collectoribus breve (1 mm.) penicillatus, in statu Q infra stigmata subincrassatus. Stigmata oblonga crassiuscula arcuato-conniventia dimidium penicillum longitudine æquantia anasto- BULL. HERB. BOISS., août 189%. 36 518 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (18) moso-venosa. Capsula erecta truncato-maliformis membranacea, modo Campanulearum verarum basi præsertim 3-sulcata, loculis semidivisis, apice intus calicem valvis sepalis subbrevioribus dehiscens. Semina parum numerosa (ca. 10), pro capsulæ proportione permagna (0,5 mm.) tritici- formia lutea levia nitida sub lente lineolata. Herba perennis glabra basi lignosä cortice albicante diffissili obtectä suffrutescente ramosa; « caulibus » numerosis virgatis duris gracilibus rectis subflexuosisve striatis simplicibus aut e medio ramulosis, foliosis ; foliis caulinis infimis parvis angustis oblanceolatis aut obcuneatis, in basin longe attenuatis, supra medium remote et grosse paucideniatis (2-3 pa- ribus), superioribus lineari-spathulatis linearibusve, obtusiusculis vel subacutis, erectis aut falciformi-patentibus subundulatis denticulo uno alterove sub apice instructis, plerumque integris, margine sæpe revolutis; inflorescentia terminali cymosa conferto-corymbosa ramosissima centran- thoidea, ramis inferioribus sæpe suboppositis cum pedicellis receptaculo æquilongis gracillimis, bracteis parvis subulatis. — Flor. Maio, Iunio, fruct. Augusto. Caules 2-4,5 dm. Folia caulina inferiora 2,5-3 cm. longa, 3-4 mm. lata; superiora 2-5 cm. longa. 1-3 mm. lata. Corymbus 4-6 cm. latus. Recep- tacula, sepala 0,5 mm. Corollæ tubus 8-9 mm., limbi lobi 2,5-3 mm. longi, 1 mm. lati. Filamenta 5,5-6 mm., antheræ 1,5 mm. longæ. Stilus 14 mm. longus. Capsula 1 '/s-1 */, mm. longa et lata. Semina 0,5 mm. Icon nostra t. 15. Genus dicatum sit in memoriam beati et amicissimi Henrici Feer, Aroviensis, quem de Campanularum monographia laborantem inoppor- tuna mors abstulit et patris defuncti Caroli Feer-Herzog, viri præclaræ et universæ eruditionis, botanophili olim fervidi et herbarii Usteriani possessoris. Unica species: F. angustifolia Schousboe. Litt. Schousboe Jagttagelser over vextriget i Marokko 1800 (n. v.); edit. germa- nica : Beob. etc. 1801, 72; Pers. Enchir. I, 1805, 195; Poiret in Lam. Dict. encycl. VII, 1806, 722; Spreng. Syst. I, 1825, 722; A. DC. Campanulées, 1830, 353 ; Prodr. VII, 1840, 491; G. Don, Gen. Syst. of Gardening and Bot. III, 1834, 769 ; J. Ball, Spicileg. fl. maroc. in Journ. lin. soc. XVI, 1878, 555 (omnes sub Trachelio). Hab. in montosis aridis, ad rupium parietes regni maroccani : inter Tanger et Mequinez (Leared), ınter Mequinez et Fez (Schousboe 1791-93), ad Keira, 900 m. (19) R. BUSER. CAMPANULACÉES. I. TRACHELIUM. 519 alt. (Balansa ! Pl. du Maroc 1867), inter Marocco et Lalla-Aziza (Ibrahim !) ad radices Atlantis Maioris et in convallibus calidioribus, sic in convalle Aït Mesan, ca. 1400 m. et in rupibus supra Seksaoua ! 1000-1200 m., in rupibus Aïn Tarsil (J. Ball et J. D. Hooker), Djebel Imifry prov. Demnat (Ibrahim! Cosson in Soc. dauph. échange pl. n. 4001 !). DIOSPHÆRA gen. nov.! (Trachelii spec. 1, 2, % Boiss. Fl. or. 964, 962. — Phyteuma $ Pseudocodon Griseb. Spicil. fl. rumel. II, 291 p. p.). Flores parvi violacei, in andraceo 5-meri, in gynæceo 3-2-meri. Recep- taculum breve piriforme cum sepalis subæquilongum, nervis 5 cardina- libus bene, suturalibus partim et infra calicem discretis. Sepala linearia aut lineari-lanceolata acuminata rigida erecta aut adpressa carinata. Corollæ delicatæ semifissæ tubus anguste cylindricus æqualis rectus angulatus ; limbus lobis late linearibus (ut in Phyteumatis veris) acutiusculis vel sub- cucculatis paucinerviis, in alabastro elongato-cylindricus vel subprisma- ticus, rectus, basi apiceque simul ac facile sese aperiens. Filamenta squa- mata lineari-vittiformia, facie interiore et margine pilis longis patentibus hispido-villosula, paulum sub apice angustata glabra et in statu 2 geni- culato-reiecta, antheris paulum longiora. Antheræ longæ e tubo exsertæ lineares violaceæ demum luteæ, thecis subæquilongis, connectivo angusto, apiculo terminato. Pollen luteum. Germen inferum vertice patelliformi- depressum. Placentæ sub vertice oriundæ subintegræ ovatæ antice scu- telliformes, stipite brevi crasso, ovulis &. Discus annularis. Stilus longus exsertus semper rectus, corollä totà triente subduplove longior, parte inferiore filiformis glaber, sursum sensim et levissime clavatim incrassatus violaceus, in alabastro ad dimidium (adult. ad '/s) pilis collec- toribus brevibus penicillatus. Stigmata brevissima carnosula lobata longe conniventia vix revoluta. Capsula erecta sphærico-piriformis, calice erecto coronata, parietibus sat crassis, basipora, loculis paulum secretis, suleis basin versus applanatis, poro lato rotundato modice aperto, corpusculo dehiscentiæ firmo crassiusculo. Semina minuta oblongo-ovoidea aut ovoidea compressa flavescentia aut fulva nitida, rhaphe + marginata, bene lineolata. Herb» perennes pilis brevibus acutis rigidis curvulis aut rectis plus 1 = As cevipz, sphæra Iovis, propter habitacula sancta harum plantarum. 920 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (20) minus pubescentes aut subglabræ, e rhizomate compacto crasso ramuloso basibus foliorum persistentibus dense squamoso lutescente cæspitoso- multicaules (ad 30); caulibus simplicibus rectis subflexuosisve striatis valde foliosis fragilibus; foliis ovatis aut oblongis obtusiusculis firmis subcartilagineis, si glabra : concoloribus pallide virentibus et nitidis. Species adhuc notæ 4, speciosæ, inter rarissimas, orientali-europææ, montanæ vel alpinæ, eximie rupicolæ. $ 1. EU-DIOSPHÆRA. Flores cymoso-corymbosi numerosi, in capitulum densum terminale conferti, ramulis pedicellisque brevibus crassis, inferioribus 7-3-floris ex axillis foliorum, summis unifloris ex axillis bractearum, prophyllis bene evolutis subulatis basi sepe axi paulum adnatis. — Caules mono ad dispithamæi. Folia maiuscula serrata. Indumentum, si adest, pilis brevi- bus acutis curvulis constans. Receptaculum imperfecte 10-nervium, crispulo-puberulum aut-pubescens, raro glabrum. 1. D. Jacquini Sieber. Syn. et Litt. Sedum Aizoon Sm. Prodr. fl. græc. I, 1806, 309 (ex Herb. Sibth. teste Boissier 1. c.); Nym. Syll. 1854-55, 259, n. 40, Consp. 263 sub n. 24; non L. Jacquini Sieber Herb. fl. cret. 1820, sine n.; Reise nach der Insel Kreta im Jahre 1817, I, 437, II, 316, t. 6 (1823) (Phyteuma) : Spreng. Syst. I, 1825, 724 (Phyteuma); A. DC. Camp. 1830, 251; Prodr. VII, 1840, 466 (Campanula) ; Boiss. Or. II, 1875, 961, Suppl. 1888, 355 (Trachelium). Glabriuseula. Caules spithami crassiusculi superne flexuosi subangulati. glabri aut secus lineas decurrentes pilosi, infra inflorescentiam puberuli. Folia pro caule magna, pluries internodio longiora, sursum accrescentia, summa maxima horizontaliter patentia capitulum involucratim eirecum- dantia, floralia subito decrescentia, radicalia obovata rotundata aut oblonga obtusiuscula in petiolum longe attenuata, caulina aut maiora, 9-14 et angustiora : oblonga vel elliptico-spathulata cuneatim in basin produeta aut minora, 15-17 (Reverchon 1883) et latiora : elliptico-lanceolata ellip- tica vel subovata late sessilia ; coriacea ut sempervirentia levia late viridia valde nitida, inferiora basi ciliata aut utrinque pilis conspersa et margine ciliata, Superiora glaberrima inæqualiter et sæpe remote gros- seque duplicato-serrata. Foliorum basis plicata flavescens persistens ut Pe RER + 2 5 (21) R. BUSER. CAMPANULACÉES. I. TRACHELIUM. 521 in Campanula fragili et affinibus. Receptaculum incanescens pubescens rarius puberulum. Sepala lanceolata aut linearia receptaculo æquilonga.— Flor. Iulio (Reverchon) ad Septembrem (Sieber). Caules 9-17 cm. Folium radicale 75 mm. longum, 18 mm. latum ; caulina minora 30-36 mm. longa. 12-17 mm. lata ; maiora 44-56 mm. longa, 16-21 lata. Inflorescentia 2-3,5 cm. lata. Receptaculum 2 mm. longum et latum. Sepala 2-2 '/ı mm. Corolla 11,5-12,5 mm. ; tubus 4,5-5 ; lobi 6,5-8. Filamenta 5-6 mm. Antheræ 4-5 mm. Stilus 15 mm.; stigma 1 mm.; penicillus 5-7 mm. Capsula 5,5-7 mm. Semina..... Variat forma foliorum (v. supra); floribus intense violaceis aut ochro- leucis (« var. albida » Reverchon); corollis glabris aut extus in nervis parce hispido-pilosis et apice papillosis, ad medium aut ultra medium fissis, filamentorum et antherarum correlatine, gynæceo trimero et dimero, stili longitudine. Hab. in Cretæ alpibus: in montibus Sphakioticis, non infra 4200’ descendens: in m. Ida, in montibus Leucaori supra Canea (sed non in m. Lassiti), ad parietem Tournefortianam (Sieber 1817), loco non indicato (No& 1828), in montibus supra Drakona (Reverchon 1883, « Pl. de Crête » s. no.). La forme ordinaire a les feuilles plus grandes, moins nombreuses, oblongues- spathulées, doublement dentées, les inflorescences et les calices cendrés-pubescents ; à côté de plantes normales sous ce rapport, mais à fleurs blanches, Reverchon a distribué une forme assez différente (à fleurs bleues) : feuilles plus nombreuses et plus petites, elliptiques ou ovées, à dentelure presque simple; calices peu poilus. 2. D. chalcidica sp. nov. Syn. Sedum spurium Sibth. herb. teste Reuter in Fl. or., non M. B. 1808. Rumelicum Orph. et Janka exsicc. (Phyteuma) ; Boiss. Fl. or. III, 961 p. p. (Trachelium) non Griseb. Fere glabra. Caules præcedentis rigidiusceuli basi secus lineas decur- rentes ciliati. Folia præcedentis, 14-48, sed minora, radicalia elliptico- oblonga in petiolum limbo subæquilongum producta, caulina elliptico- vel oblongo-lanceolata, basi subsessilia aut subcuneata acuta aut acuminata, infima margine aut saltem basi ciliata, cetera glaberrima, remote et sim- plieiter, aut subduplicato-serrata denticulis minoribus magis applanatis incurvis. Cetera præcedentis. — Flor. Iulio, fruct. Augusto. Caules 8-13 cm. Folium radicale 52 mm. longum, 13 mm. latum; cau- lina 15-40 cm. longa, 4-10 lata. Inflorescentia 2,5-% cm. lata. Receptacula 1,5-2 mm. Sepala 2 mm. Corolla 10-14 mm.; tubus 3,5-4 mm.; limbus 4-6. 522 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (22) Filamenta 4,5-5 mm. Stilus 11-13,5 mm.; penicillus 5 mm. Capsula 2 mm. longa et lata. Semina 0,5 mm. Variat forma foliorum, floribus pubescentibus aut omnino (vel fila- mentis !) glaberrimis (6. denudata), gynæceo tri- et dimero. Vidi florem in K, Co, A 4-merum, alium in K 5-merum, in Co et A 4-merum. Hab. in monte Athö, in regionis mediæ saxis calcareis : supra Kerasià (Orpha- nides 1862, Herb. Orph. n. 33) una cum Lino elegante (Janka, Iter turc. a. 1871). La plante du Mont Athos réunie par les collecteurs et Boissier à l'espèce sui- vante, en est certainement différente; sous tous les rapports elle se rapproche davantage du Jacquini de Crête dont elle diffère plutôt par la provenance que par des caractères fluides difficiles à formuler. J'ai apposé ici le nom de l’Herbier Sibthorp, Reuter l'ayant inscrit sur l'étiquette de la plante du Mont Athos; mais la plante de Sibthorp pouvant aussi provenir de l’Olympe le nom serait alors à citer sous l'espèce suivante. 3. D. dubia Friv. Syn. et Litt. Dubia Frivaldsky, Pl. ture. exsicc., 1836, n. 74 (Pnyteuma ?). Rumelianum Hampe in Flora 1837, I, 23% (Trachelium) ; Vatke in Linnæa XXXVII, 1874, 705 (Campanula). Rumelicum Grisb. Spicileg. fl. rum. II, 291 (Phyteuma) ; Boiss. Fl. or. III, 1875, 961, p. p. (Trachelium). Sphera-Iovis Heldr. Herb. n. 2993 (Phyteuma). Tota, ab caule ad calices, hirtello-pubescens. Rhizoma magis compactum caudiculis valde brevibus. Caules longiores dispithamæi aut pedales gra- ciles rigidi aut subflexuosi valde angulato-striati foliosissimi (25-45). Folia subæqualia, internodio plus duplo longiora, plus minus patentia, medio caule maxima et sursum paulatim decrescentia capitulum liberum non eircumdantia, elliptica rarius ovata acuminata, aut lanceolata acuta, basi rotundatä (non plicatä nec luteä) sessilia, remote et grosse serrata dentibus patentibus sæpe duplicatis, rigidiuscula sed minus crassa quam in præcedentibus, si glabrescentia : obscure viridia subnitida. Flores nume- rosiores. Cymulæ inferæ ad 7-floræ. Receptacula minora. Sepala linearia, receptaculo ‘/:-t/2 longiora hispidula. Corollæ tubus angustior quam in præcedentibus. Gynæceum dimerum. — Flor. Julio, fruct. Augusto. Caules 15-35 cm. Folia radicalia non vidi, caulina 20-30 cm. longa, 6-12 lata. Receptacula 1-1 ‘/: mm. Sepala 4 ‘2-1 °/ı mm. Corolla 11 mm.; tubus 5; limbus 6,5 mm. Filamenta 3,5-4,5 mm. Antheræ 2 °/ı-3 ®/ı. Stilus 16-17 mm. Capsula 2 mm. longa et lata. Semina 0,5 mm. Icon nostra, t. 16. (23) R. BUSER. CAMPANULACEES. I. TRACHELIUM. 523 Hab. Rumelia, loco non indicato (Frivaldsky !), in monte Olympo Thessaliæ, ad rupes regionum inferioris et silvaticæ : supra cœnobium Hagiı Dionysii (Heldreich 1851, Heldr. Herb. n. 2493), prope Litochoron 500-5000° (Orphanides 1857, Fl. græc. exs. 662), in face Megarema (P. Sintenis et Bornmüller, Iter turc. a. 1891, n. 1348). L’espece fut découverte par Frivaldsky. Celui-ci l’annonca, parmi sa récolte de Turquie, dans le Flora 1836, II, Intelligenzblätter 18, comme plante douteuse quant au genre, affine aux Phyteuma («Genus dubium ? an Phyteuma») et la distribua, la même année, d'après l’Herbier Boissier, sous l'étiquette suivante : « Genus dubium? si non | Phyteuma dubia Frivaldsky | Rumelia | Friv.» Il avait done nommé régulièrement l’espece tout en laissant incertain le genre et je ne vois pas en quoi Hampe, qui la recut des mains de Frivaldsky, ait pu s’autoriser pour rejeter ce nom spécifique de dubium contre un nouveau de sa facon: rumelianum quand il fourvoya l'espèce parmi les Trachelium. Je l'ai donc restituée à son auteur. S 2. CHAMÆTRACHELIUM Flores terminales ex axillis foliorum summorum, 1-2, rarius ad 5, pedicellis gracilibus. — Caules nani numerosissimi, cum foliis crebris integris pulvinaria cæspitosa formantes. Indumentum, si adest, pilis mediocribus acutis rectis constat. Receptaculum 5-nervium. 4. D. asperuloides Orph. Syn. et Litt. Asperuloides Orph. Exs. 2057 in Herb. Boiss. (Campanula ?), Fl. græca exs. 248 (Campanula) ; Boiss. Diagn. pl. or., ser. Il, n. 3, 1856, 117; Fl. or. III, 1875, 962 (Trachelium). Rhizoma nodulosum caudiculis numerosissimis. Caules spissi simplices plus minus flexuosi lineis decurrentibus prominentibus subalato-angulati. Folia inferiora suborbicularia vel spathulato-orbicularia basi paulum atte- nuata, superiora obovata vel obovato-orbicularia basi latä subamplexi- cauli sessilia, crassiuscula fere enervia dessiccatione sese involventia emarcida persistentia. Receptaculum truncato-obovoideum aut sphærico- piriforme nervis prominulis. Sepala subulata acuta receptaculo paulo- subduplo longiora. Corolla suave violacea. Filamenta linearia, angustiora et parcius pilosa quam in Eu-Diosphæris. Gynæceum dimerum (trime- rum nunquam vidi). Stilus pergracilis. Semina oblonga, margine palli- diore omnino circumdata. 524 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (2%) Caules 1-3 cm. Folia 3-5,5 mm. longa, 2-4 lata. Receptaculum 1 '/ı mm. Sepala 1,5-2 mm. Corollæ tubus 3,5-4 mm.; limbus 4-45 mm. Filamenta 3,9-4 mm. Antheræ 2 °/ı-3 mm. long&. Stilus 13 mm.; penicillus 4-5 mm. Capsula 1 '/. mm. longa, 1 °/ı-2 lata. Semina °/ı mm. longa, '/ı lata. Indumentum variat inter formas sequentes extremas: «. denudata: planta tota glabra, folia parce et irregulariter ciliata, plerumque suborbiculata, levia. 6. vestita: caules, folia utrinque, receptacula, calices hispidulo-pubescen- tja; corolla dorso pilosula secus nervos parce hispidula; folia plerumque obovata et subrugulosa. Icon nostra t.17. Hab. Peloponneso, in regione media, 3500-5000’ (ex herb. Boiss. — 6000’), montis Chelmo (’Apszsıx öpn Pausanias) pr. Stygem, rarissimam 27 d. m. Iulüi 1851 floriferam et p. p. fructiferam detexit Orphanides. TRACHELIOPSIS gen. nov.! (Trachelii sp. Boiss. Fl. or. III, 961, Suppl. 336). Flores parvi ochroleuci aut pallide violacei; in andræceo 5-meri, in gynæceo 3-meri. Receptaculum piriforme aut urceolatum, subdecemner- vium. Sepala angusta, plus minus linearia erecta aut erecto-patula. Corolla infundibularis firmula multinervis, limbo in lobos oblongo-triangulares variæ longitudinis nervo forti percursos et apice subcucullatos diviso, in alabastro oblongo-prismatico. Filamenta squamata basi varie dilalata et villosula, post anthesin geniculato-reiecta. Antheræ late lineares apiculatæ thecis æquilongis. Pollen luteum. Discus annularis crassus aurantiacus. Ovarium inferum vertice plerumque patelliforme-depressum. Placentæ sub vertice oriundæ, ab latere subovatæ, antice triangulari-cordatæ, modice et crassiuscule stipitatæ, ovulis se. Stilus longissimus, corolla tota duplo longior erassiuseulus tente eylindricus, in alabastro parte media superiore (adult. ad '/s) pilis collectoribus brevibus penicillatus et clavatim paulum incrassatus, inferiore glaber, in statu © subæqualis et plerumque deflexus. 1 Dans l’Inder Kewensis de Jackson je vois figurer, sous Campanula, un Tracheliopsis Opiz Seznam 98, 1852. Ne pouvant m'en rendre compte et n’ad- mettant pas le « Seznam » comme publication régulière, je laisse subsister ma dénomination. (25) R. BUSER. CAMPANULACÉES. I. TRACHELIUM. 525 Stigmata brevia anguste lanceolata aut lingulata recurva subviridia. Cap- sula erecta piriformis, parietibus firmis, basipora, loculis paulum secrelis, rimis basin versus applanatis, poro lato mediocri rotundato, corpuseulo dehiscentiæ baculiformi valido. Semina oblonga triticiformia aut amyg- daliformia, compressa,rhaphe marginata, fulva aut flavescentia nitida sub lente lineolata. Herbæ perennes e rhizomate crasso carnoso multicaules ; caulibus striatis fragilibus foliosis ; foliis ovatis aut lanceolalis remote et inæqua- liter serratis; floribus numerosis, in caule aut ramis terminalibus. semper pedicellatis, omnibus eodem fere tempore floribundis. Species adhuc notæ 4, 2 taurico-syriacæ, 2 europææ, regionum inferæ et montanæ, rupes verticales habitantes, omnes singulariter serotinifloræ. S 1. EU-TRACHELIOPSIS Flores sphærico- sed laxe corymbosi, cymulis paucifloris, inferioribus 7-3-floris axillaribus, superioribus unifloris bracteatis, basi bracteolati longe pedicellati, pedicello flori (cum stilo) subæquilongo gracili striato. Corollæ tubus anguste infundibularis. Filamenta angusta antheris lon- giora. Placentæ subintegræ. 1. T. tubulosa Boiss. Syn. et Litt. Trachelium tubulosum Boiss. Diagn. pl. or. I, n. 11, 1849, 60; Fl. or. III, 1875, 961; — Walp. Ann. Il, 1852, 1052. T. serotinum Boiss. in Kotschy pl. taur. a. 1853. Rhizoma compactum sublignosum ceaudiculis numerosis nodulosis. Caules spithamæi erecti rigidi aut subflexuosi lineis decurrentibus for- tibus subalato-striati, valde foliosi (20-45), adulti albescentes fragillimi. Folia spissa, internodio pluries longiora patentia subæqualia aut a triente inferiore sursum sensim decrescentia, firma, inferiora late obovata vel suborbiculata, superiora elliptica subobtusa; aut inferiora oblonga, supe- riora elliptico-lanceolata aut lanceolata acuminala aut acuta, omnia ses- silia et paulum amplexicaulia remote serrata, dentibus utroque latere 4-5, si glabra : concoloria et utrinque, subtus evidentius, nitentia, nervis supra depressis subtus prominulis. Pedicelli glabri aut subhispiduli. Flores glaberrimi. Receptaculum obovoideum aut piriforme. Sepala subulata aut lineari-subulata acutiuscula aut valde acuta, variæ longitudinis (= 1/2 — 526 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (26) 2 X receptaculum). Corollæ albidæ vel pallide ochroleuc® lobi breves parabolico-triangulares, '/; — ‘/; tubum æquantes, oblique erecti. Fila- menta anguste linearia, basi paulum dilatata, aut basi ima pilosula aut ad medium fere pilosa. Antheræ inclusæ. Capsula angulato-piriformis nervu- losa. Semina flavescentia. — Flor. Sept., Oct., fruct. Novembri. Caules 7-23 cm. Folia caulina 7-40 mm. longa, 4-11 mm. lata. Inflo- rescentia 2-4 cm. lata. Pedicelli 14-17 mm. Receptacula 2-2,5 mm. Se- pala 1,5-3 mm. Corolla 8 m.; lobi 1,5 mm. Filamenta 4,5 mm. Antheræ 2,5 mm. Stilus 14-16 mm. Capsulæ 3-3.5 mm. Semina 0,6 mm. Deformationes observatæ : 1° flores omnino tetrameri, 2° filamenta per paria concreta, quintum vittiforme sine anthera, 3° phyllomania calicis cum corolla fere subæquilongi. Icon nostra, t. 18. Hab. Cilicia, Syria, Caria; eximie rupicola : in rimis parietum verticalium (Boiss.), in rupestribus horridis imminentibus (Kotschy). Varietates vel subspecies regionales sat bene distinctas sequentes discerno : a. berytensis. Planta firmior. Caules subflexuosi glabri aut secus lineas pilosi. Folia maiora, in medio caule elliptica aut elliptico-lanceolata, car- tilaginea lucida iis Berberidis subsimilia, aut utrinque glabra aut supra secus costam hispido-pilosa, margine subrevoluto toto aspero-ciliata (ut serrulata), remote sed evidenter subacute serrata dentibus sæpe paten- tibus, raro subintegra, nervis supra impressis subtus modice prominen- tibus. Flores pedicellique longiores, inflorescentia laxior. — T. tubulosum Boiss. Diagn.; Fl. or. sensu strictiore. — Icon nostra, t. 18. Hab. Syria littoralis ad septentrionem Beryti in rupibus verticalibus Nahr el Kelb ad ostium fl. Canis (detect. ab Dr Pestalozza; Boiss. 1846, Gaillardot 1857, Barbey 1880, Peyron 1881). Observ. Inter specimina numerosa vidi in herb. Reuteriano 1. c. a Dre Pesta- lozza lectum caulem foliisque utrinque æqualiter hispidulis pedicellis brevioribus transitum ad sequentem formantem. b. taurica. Planta gracilis. Caules magis recti virgati pilis oblique arrectis æqualiter hispido-subpubescentes. Folia minora, bene elliptica aut anguste lanceolata tenuiora subobscura nervis minus prominentibus, utrinque æqualiter hispido-pilosa raro glabra, subintegra, is Rubiæ com- paranda. Flores subminores. — T. serotinum Boiss. 1. c. (27) R. BUSER. CAMPANULACEES. I. TRACHELIUM. 527 Hab. Tauri Cilicii regio montana. Loco non indicato (Kotschy 1836, n. 563, « Rubiacea? »), Bulgar Dagh ad castellum pr. Güllek 1350 m. (Kotschy, iter cilic. 1853, n. 262 « T. serotinum Boiss. n. sp. »), Gulek-Boghas, ad sept. Tarsi (Balansa 402), ad Portas Cilicias infra castelli ruinas (Balansa, Pl. d'Orient 1851, n. 630). — Caria : ad Cadmi speluncas supra Denisleh (Boiss. 1842; specimina subdubiosa quia nimis iuvenilia). c. libanotica. Planta humilior, indumento laxo vel arrecto abundantiore et minus hispido quam in b. instructa. Caules subflexuosi hispido-veluti- nelli. Folia ovata obtusa aut ovato-lanceolata acuta, evidenter serrata ut in a., utrinque pubescentia. — T. cedreti. Hab. Libani regio montana : ad Bscherre (C.-G. Ehrenberg 182., n. 294), ibidem ad Mar Lischa 1300 m. (Kotschy, Iter syr. 1855, n. 324), supra cœno- « bium Kanobin (Blanche 1864, n. 3542). 2. T. Postii Boiss. Syn. et Litt. Trachelium Postii Boiss. Fl. or. suppl. 1888, 336. Rhizoma albidum (videtur esse ut in T. petræa). Caules subelati virgati subflexuosi cylindrici multistriati pilis longis molliusculis intermixtis abundantioribus brevibus subintricatis albi lanati-tomentosi. Folia radi- calia. . . (non vidi, probabilissime oblongo-obovata in petiolum attenuata); caulina 25-40, internodio longiora, a medio apicem versus paulatim de- crescentia, omnes plus minus deflexa, eiliptica aut obovata obtusa, basi latà subamplexicauli sessilia, firma coriacea margine revoluto irregula- riter eroso-dentata aut undulato-crenata, supra pallide virentia rugulosa pilis aut brevioribus subæqualibus aut inæqualibus longioribus breviori- busque acutis rigidis basi tuberculatis scabro-pubescentia, subtus ut in caule cano-tomentosa rudiuscula nervis vix prominulis. Flores in ramu- lorum brevium apicibus subumbellatim congesti. Receptaculum late tur- binatum vel ventricoso-hemisphæricum cum pedicellis sepalisque aspe- rulo-hirsutum. Sepala subfoliacea late linearia, receptaculo sublongiora, margine utroque latere dentibus 1-3 pro portione magnis instructa. Co- rolla pallide violacea, extus præsertim in nervis, disperse asperulo-his- pidula, lobis lingulatis cum tubo fere æquilongis. Filamenta linearia, infra medium ad duplicem latitudinem dilatata et pilis intus directis barbato- villosa. Antheræ exsertæ. Semina fulva. — Flor. Augusto. . Caules 1,5-3 dm. Folia caulina infera 3-4,5 cm. longa, 2-2,2 cm. lata, 528 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (28) superiora 1,5-2 cm. longa, 0,7-1,2 lata. Inflorescentia 3-4 cm. lata. Pedi- celli 10-11 mm. longi. Receptacula 2 mm. Sepala 2,5-3 mm. Corolla tota 9-10 mm., lobi 4°/1-5. Filamenta 5-5,5 mm. Antheræ 3-3°/1. Stilus 15 mm. Capsula 3-4 mm. longa et lata. Semina 0,4 mm. longa. Deformatio : vidi florem in K 5-merum, in Co et A 4-merum. Icon nostra t. 19. Hab. Syria: Darkasch ad Orontem (Boiss. 1846 in herb. Reuter), Hamath (E. Post, Aug. 1883). $2. CODONOSPHÆRA Flores capitati, fere semper singulares et ebracteolati, inferiores ex axillis bractearum foliacearum (basi pallidarum) breve pedicellati, supe- riores longius pedicellati ebracteati umbellati. Corollæ tubus late infun- dibularis basi subventricosus. Filamenta squamis triangularibus antheris breviora. Placentæ superne bilobæ. 3. T. petræa L. Syn. et Litt. Trachelio maggiore petreo Pona Bald. (ital.) 161 (1595 ?) 1617, c.ic. (ex Juss.). Trachelium majus petreum Pona in Clus. Hist. IV, 1601, 333, ec. ic.; PI. s. simplic. Baldi, edit. 2, 1608, 62, c. ic. — J. Bauh. Hist. II, 1651, 801, c. ic. (cum «Trachelio.... Pon® simile, si non idem», ibid. 802, c. ic. nova). — Raj. Hist. pl. I, 1693, 73% (ed. 1, 1688, n. v.). Trachelium (majus Park.) petr@eum globosum Park. Theat. bot. 1640, 643, f. 2; Moris. Hist. II, 1680, 462; sect. V, t. 4, f. 44. Campanula Alpina spherocephalos C. Bauh. Pin. 1623, 94; Pluk. Phytogr. 1692, t. 152, £. 5; Tourn. Inst. (ed. 1,1700. n. v.) 1749, I, 110 ; Barr. Pl. per Galliam, ete. 174%, 10, t. 890. Observ. Bauhinianä (802) exceptä omnes icones Patrum non nisi mutua- tiones eius Ponæ. Campanula foliis lanceolato-ovatis serratis hispidis, floribus per caulem dense congestis Seguier Pl. Veron. I, 1795, 179. Campanula petræa L. ed. 2, 1762, 236. — Lam. Dict. I, 1783, 583. — Schkuhr Enchir. 1805, 126. — Pers. Enchir. I, 1805, 190 (ut subsp. €. glomeratæ ; exel. syn. All.). — Poilini Elem. Bot. II, 1811, 150, t. 5, f. 1; Viaggio al lago di Garda, 1816, 125; Fl. Veron. I, 1822, 278. — Rom. et Schult. V, 1819, 126. — Treviran. in Spr., Schrad. et Lk. Jahrb. d. Gewächsk. I, 1820, fasc. 2,15 (descriptio bona). — Schouw Plan pfl. Pr er N E (29) R. BUSER. CAMPANULACEES. I. TRACHELIUM. 329 geogr. Uebers. Ital. (ex diario «Isis» 1821), 12; italice: Prospetto di una descriz. ete. ex Giorn. di fisica di Pavia, 1824, 13. — Host Fl. austr. I, 1827, 270. — Rchb. Ic. bot. VI, 1828, 11, t. 574, £. 777; Fl. excurs. 1831, 302, n. 2048; Rchb. f. Iconogr. fl. germ. etc. XIX, 1860, 112, t. 234, MDXCV, f. 2. — A. DC. Camp. 1830, 252; Prodr. VII, 1840, 466. — Bertol. Fl. it. II, 1835, 500; V, 1842, 611. — Cesati Saggio geog. bot. Lomb. 184%, 53. — Hausm. Fl. Tirol 1851, 561 ; 185%, 1456. — Facchini Fl. Südtirol 1855, 21. — Ambrosi Fl. Tyrol. merid. 1854-7, II, 785. — De Vis. et Sacc. Cat. piante Venet. 1869, 121. — Zersi Prosp. piante Brese. 1871, 138. — Ces., Passer. et Gib., Compend. fl. it. 435. — Arcang. Comp. fl. it. 1882, 456. — Parl. fl. it. VIII, 1888, 7% (auctore Tanfani). C. cephalaria gnaphalophylla Vukot. in Linnæa XVI, 1853, 335. Rhizoma pollicare carnosum albidum cicatricibus subsphæricis pusulo- sum. Caules spithamæi aut hemimetrales arcuato-procumbentes apice ra- misque adscendentes virgati cylindrici multistriati, pilis longioribus molliusculis rectis patentibus et intermixtis abundantioribus brevibus crispulis cano-tomentosi, in sole sub indumento rarescente violascentes. Folia radicalia oblonga subobtusa, in petiolum anguste alatum limbo ?/s breviorem aut subæquilongum sensim transeuntia, in transitione non nunquam sublyrate lobata; caulina 20 ad 40 et plura, media patentia oblonga aut subrhomboideo-lanceolata rarius oblongo-ovata, superiora reflexa lanceolata aut anguste lanceolata obtusa basi latiusculä semiam- plexicauli sessilia; omnia firma, supra indumento eodem atque in caule canescenti-pubescentia + scabrida nervis subimpressis subrugulosa, subtus opace cano-tomentosa pannosa, margine revoluto irregulariter et sub- dupliciter crenato-serrata aut eroso-dentata undulata. Receptaculum ob- longo-urceolatum vel truncato-piriforme pilis brevibus subdeflexis dense tomentosum, pedicello florum inferiorum ‘/2 receptaculum æquante, superiorum receptaculo sesqui — ad bis longiore suffultum. Sepala recep- taculo sublongiora, ?/s corollam æquantia lineari-oblonga vel lineari- spathulata obtusa, basi invicem subdupla ipsorum latitudine remota, rigi- diuscula per anthesin subrotatim patula, supra puberula aut utrinque cum receptaculo tomentosa, margine pilis longis rigidis patentibus ciliata. Corolla pallide ochroleuca melliodora late infundibularis basi subventri- cosa ad medium vel infra in lobos late triangulares acutos mox revolutos semifissa, extus pilis breviusculis patentibus, in nervis longioribus et rigidioribus dense velutina, in alabastro breviusculo cylindrico-ovoideo cano-tomentosula, intus ima basi pilosa ceterum glabra. Filamentorum squamæ subanguste triangulares margine apiceque dense villoso-ciliatæ, 530 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (30) in filum glabrum '/s squamam æquans exeuntes. Antheræ exsertæ. Pla- centæ apice bifide. Capsula mediocris truncato-ovoidea aut sphærico- piriformis, parietibus et vertice crassis, dissepimentis medio subbulbi- formi-incrassatis, corpusculo dehiscentiæ valido baculiformi axi fera æquilongo. Semina amygdaliformia fulva. — Flor. exeunte Aug., Sept. Caules 20-53 cm.. rami inferiores plantæ cultæ (Hort. Valleyres) ad 20-25 cm. Folia radicalia cum petiolo 14-18 cm. longa, limbus 7-8,5 cm. longus, 2-3 cm. latus; caulina sesquipollicaria ca. 4-5 cm. longa, 1,5 lata; summa 1,5-2 cm. longa. Inflorescentia 2,5-4,5 cm. lata. Pedicelli 3-9 mm. longi. Receptaculum 4 mm. longum, 3 latum. Sepala 5 mm. Corolla 8 mm. longa, 10 mm. lata. Fil. squamæ 1,5: filum 0,5; antheræ % mm. Stilus 1% mm. Capsula 5-7 mm. longa, 5,5-6 lata. Semina 1 mm. longa. Deformationes : florem hexamerum vidit Pona; stigmata 4 sæpe vidi. Hab. Regio insubrica Tiroliæ meridionalis austriacæ et Longobardiæ vicinæ : in montanis zonæ fagineæ circa lacum Benacum, in agro Brixiano, Veronensi nec non Tridentino. — Cf. Parl. Fl. ital. VIII, 74. L’inflorescence de cette espèce mérite une mention spéciale. Les tiges sont terminées par des capitules sphériques assez grands. Dans les ais- selles des feuilles inférieures des rameaux se développent terminés à leur tour par des capitules plus petits. Au fur et à mesure que ces rameaux se rapprochent du capitule terminal, ils se raccoureissent, mais les supérieurs en restent généralement distants et n’atteignent le capitule terminal que sur les plantes les plus vigoureuses. Si les tiges n'étaient pas decom- bantes, mais dressées et ramifiées tout à l’entour d’une manière égale, l’in- florescence totale aurait une apparence pyramidale. Le capitule terminal fleurit le premier, les latéraux suivent dans l’ordre acropétal. Dans le capitule terminal de plantes vigoureuses (Jardin de Valleyres) les fleurs inférieures sont un peu distantes, à l’aisselle de feuilles caulinaires ré- duites, brièvement pédicellées (à pédicelle égalant la moitié de l’ovaire) et pourvues de petites préfeuilles ou bractéoles dont une est quelquefois fertile. Ce sont donc de petites cymes fort réduites. Dans l’ordre acro- pétal, ces feuilles réduites se serrent, se touchent, s’elargissent, prennent la forme de bractées involucrales, à base décolorée, puis disparaissent complètement. En même temps les pédicelles des fleurs se sont allonges. Le centre du capitule est occupé par des fleurs, en nombre variable, dé- pourvues de bractées et de bractéoles, ombellées, à pédicelles égalant 1:/2-2 fois les ovaires. On peut souvent discerner une fleur terminale plus brièvement pédicellée et s’épanouissant avant ses voisines. — Il y à (31) R. BUSER. CAMPANULACEES. I. TRACHELIUM. 531 donc la une différence capitale vis à vis des Campanulæ Glomeratæ où dans le centre des capitules les bractées et les bractéoles s’obliterent également, mais où les fleurs deviennent de plus en plus sessiles. 4. T. albicans sp. nov. Syn. et Litt. Campanula petræa auct. gall.: Loisel. Fl. gall. I, 1828, 142; Duby Bot. gall. I, 1828, 313; Gren. Godr. Fl. fr. II, 1850, 408; Ardoino Fl. alp. mar. 1867, 248. Folia radicalia iis Campanulæ glomeratæ similia, 1. e. ovata vel ovato- oblonga in rosellis novellis etiam orbiculari-ovata, basi inæquilateraliter -rotundata vel subcordata aut eximie cordata, subabrupte in petiolum duplo longiorem angustum inalatum transeuntia, supra cinerascenti-sub- tomentosa molliuscula, subtus pannoso-albo-tomentosa nervis prominulis leviter reticulata, indumento molliore, pilis longis in utraque facie rario- ribus quam in præcedente. Folia caulina minus vestita cinerascentia, in- feriora radicalibus similia petiolo limbo æquilongo, superiora lanceolata aut subrhomboideo-lanceolata subabrupte in basin latam attenuata ; omnia irregulariter undulato-crenala. Capitula lateralia breve et subæquilonge pedunculata, etiam in caulibus vegetioribus ramuli inferiores minus elon- gati quam in petræa. Bracteæ capitulorum nonnunquam latiores foliis summis caulinis. Flores petræa, sed ubique glabriores : receptaculum breviter pubescens; sepala linearia aut lineari-lanceolata acuminata intus glabra extus pubescentia; corolla extus multo glabrior; filamentorum squamæ tota facie interiore villosæ. — Flor. Iulio et ineunte Aug. (ut videtur petræû præcocior). Folia radicalia cum petiolo 12-18,5 cm. longa, limbus 4-8,5 cm. longus, 2-42 latus, petiolus 7-10 cm. longus; folia caulina 3-4 cm. longa, 1,5-2 cm. lata. Cetera præcedentis. Hab. Galloprovincia, in « Département du Var », in zona Oleæ, convallis fl. Sisteron, in triangulo inter Aiglun, Sigale et Sallagriffon sat frequens, sed raro floribunda. — Les Escales d’Aiglun : Emeric et Perreymond (apud Loisl. l. c.), Jordan 1840, Burnat et Leresche 1877 ; La Sallagriffon pres Saint-Auban : Reverchon 1874. Obs. Ad Faliconet, pagulum ad sept. Nicææ, ubi secundum Risso dubitanter habet Ardoino 1. c., nemo unquam vidit recentum sec. Burnat in litt. Du T. petræa, V’albicans se distingue au premier coup d’ceil par la forme de ses feuilles et par un indument plus dense, plus doux et d’un blanc (32) BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. _ 532 plus pur. Il est étonnant que Jordan, qui a récolté lui-même la plante, ne se soit pas avisé de la séparer de la plante lombarde. Dans le petræa et l’albicans, nous avons devant nous un type général, certainement très ancien qui s’est scindé en deux races dans deux circonscriptions distantes et restreintes, restes de l’ancienne aire géographique de l’es- pèce primitive. C’est une relation comparable à celle qui réunit le Pri- mula tirolensis Schott du Tyrol méridional et le P. Allionu Loisl. des Alpes-Maritimes. 533 PLANTÆ SELERIANE Die von Dr Eduard SELER und Frau Cæcilie SELER in MEXICO gesammelten Pflanzen unter Mitwirkung von Fachmännern veröffentlicht von Th. LŒSENER Planche XX. Auf seiner im Herbst 1887 in Begleitung seiner Frau unternommenen, mexikanischen Reise hatte Dr. Ed. Seler auch der Erforschung der Flora seine Aufmerksamkeit zugewandt, was um so mehr anzuerkennen ist, als die Reise in erster Linie archäologischen Studien galt. Die bota- nische Ausbeute, im Ganzen etwas über 9 Centurien, wurde dem königl. bot. Museum in Berlin als Geschenk überwiesen, während die Sammler für sich nur die ersten Dubletten beanspruchten. Ausser durch eine Anzahl neuer Arten ist die Sammlung durch genaue Bezeichnungen der Fundorte etc. sowie Angaben über Vulgärnamen und solche über Nutzanwendung einzelner Pflanzen wertvoll. Die Bestimmung der Sammlung wurde mir von Herrn Professor Dr. Urban übertragen, mit Ausnahme der bereits theils von Mono- graphen oder andern Specialforschern, teils von den Beamten des bot. Museums bearbeiteten Familien. Da ich nach den Gruppen zu urteilen, die ich selbst hiervon bearbeitet habe, zu der Ansicht kam, dass die Zahl derjenigen Arten nicht unbeträchtlich sei, von denen entweder genauere Fundortsangaben aus Mexico bisher überhaupt noch nicht BULL. HERB. BOISS., août 1894. 37 z dt u nv FU x ES « 534 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (2) existierten, oder die bisher, wenn auch ziemlich verbreitet, für einzelne Lokalitäten doch erst durch diese Sammlung mit Bestimmtheit nachge- wiesen sind, so halte ich es nicht für zwecklos, im Folgenden eine Liste sämmtlicher Pflanzen der Sammlung zu veröffentlichen ; dieselbe wird wenigstens für spätere specialfloristische Untersuchungen nicht ganz ohne Wert sein. j Bezüglich der Reise selbst, möge man Seler’s Reiseberichte, die teils in dem Werk : Dr. Ed. Seler, Reisebriefe aus Mexico, Verlag von Ferd. Dümnler, Berlin 1889, teils in den Verhandlungen der Gesellschaft für Erdkunde zu Berlin 1889 n. 2 niedergelegt sind, vergleichen. Es erübrigt mir noch meinen Herren Mitarbeitern meinen Dank aus- zusprechen, insbesondere den Herrn Prof. Dr. K. Schumann, und Dr. F. Niedenzu, sowie den Herrn Dr. M. Gürke, 0. Hoffmann, der so freundlich war, die Bestimmung der Compositen zu übernehmen, U.Dammer,G. Lindau und P. Taubert‘. GRAMINEE, det. Hackel. Arundinella martinicensis Trin. vel aff. Habitat in Mexico, in prov. Hidalgo prope Huejutla : Seler n. 626. — Flor. : Apr. A. spec. nova? Habitat in Mexico, in prov. S. Luis Potosi, in distr. Ciudad del Maiz, prope Gallinas : Seler n. 776. — Flor. : Febr. Paspalum spec. ex P. rotati affinitate. Hab. in Mex., in prov. Hidalgo prope Huejutla : Sel. n. 637. P. spec. Hab. in Mex., in prov. Puebla prope Tehuacan : Sel. n. 5. Panicum Crus Galli L. Hab. in Mex., in prov. Vera Cruz, in distr. Ozuluama prope Chila : Sel. n. 729. P. nitidum Lam. Hab. in Mex., in prov. Hidalgo, in distr. Zacualtipan prope Matlatengo : Sel. n. 652. P. spec. Hab. in Mex., in prov. S. Luis Potosi prope Tancanhuitz : Sel. n. 751. Setaria glauca Beauv. Hab. in Mex., in prov. S. Luis Potosi, in distr. Ciudad del Maiz prope Gallinas : Sel. n. 777. ! Die Familien, bei denen sich hinter dem Familiennamen kein weiterer Vermerk findet, sind von mir selbst bestimmt worden. (3) TH. LOESENER. PLANTE SELERIAN.E. 535 Cenchrus tribuloides L. Nom. vern. : «Ladilla» (= zweizeilige Sommergerste). Hab. in Mex., in prov. Puebla prope Tehuacan : Sel. n. 7. GC. echinatus L. Hab. in Mex., in prov. Hidalgo prope Huejutla : Sel. n. 642. Aristida spec. Hab. in Mex., in distr. foeder. in Cerro de Iztapalapa : Sel. n. 417. Chloris ciliata Sw. Hab. in Mex., in prov. Puebla prope Tehuacan : Sel. n. 6. Eleusine indica Gærtner. Hab. in Mex., in prov. Vera Cruz, in distr. Ozuluama prope Chila : Sel. n. 730. Triodia pulchella H. B. K. Hab. in Texas, prope EI Paso : Sel. n. 514. Eragrostis minor Hort. Hab. in Mex., in prov. Hidalgo prope Huejutla : Sel. n. 627. Briza spec. nova ? Hab. in Mex., in prov. Hidalgo, in Distr. Zacualtipan prope Matlatengo : Sel. n. 653. CYPERACEA, det. Boeckeler. Cyperus rotundus L. Hab. in Mex., in prov. Vera Cruz, in distr. Ozuluama prope Chila : Sel. n. 725. — Flor. : Apr. C. semiochraceus Boeckeler. Hab. in Mex., in distr. fœder. in fossis ad «Calzada de Tacubaya » : Sel. n. 440. — Flor. : Nov. C. ferox Rich. Hab. in Mex., in prov. Oaxaca, in distr. Tlacolula prope Zoquitlan : Sel. n. 1. — Flor. : Jun. C. Michauxianus Torr. Hab. in Mex., in prov. Vera Cruz, in distr. Ozuluama prope Chila : Sel. n. 726. — Flor. : Apr. C. insignis Kunth. Hab. in Mex., in prov. S. Luis Potosi, in distr. Ciudad del Maiz prope Gallinas : Sel. n. 781. — Flor. : Febr. Kyllingia odorata Vahl. Hab. in Mex., in prov. Vera Cruz, in distr. Ozuluama prope Chila, et prope Orizaba : Sel. n. 732, 801. — Flor. : Apr.-Jul. Heleocharis capitata R. Br. Hab. in Mex., in prov. S. Luis Potosi, in distr. Tancanhuitz prope Tan- quian : Sel. n. 233. — Flor. : Mart. VRR 536 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (4) Rhynchospora nervosa Boeckeler (emend.). Hab. in Mex., in prov. Vera Cruz prope Orizaba : Sel. n. 823. — Flor : Jul. Rh. spec. forsan nova ex Rh. Marisculi et Rh. inexpanse affinitate. Hab. in Mex., in prov. Oaxaca, in distr. Etla in Cerro de Buena Vista : Sel. n. 66. —- Flor. : Jun. LORANTHACEE Struthanthus Selerorum Loes. sp. nov., glaberrimus; foliis breviter petio- latis, oblongo-ovatis vel oblongo-ovalibus, perbreviter obtuse acuminatis, basi obtusis vel subrotundatis, subaveniis, crasse coriaceis; panniculis vix dimidium folium æquantibus, floribus in ramulis subtrifasciculatis, bre- vissime pedicellatis, abortu dioicis, calyculi limbo undulato, perianthii lobis 6 liberis sub anthesi recurvatis, subæqualibus, staminibus eis medio affixis 3 longioribus, 3 brevioribus, filamentis sub anthera attenuatis, antheris erectis sed dorso sub medio affixis versatilibus, rimis 2 longitu- dinalibus dehiscentibus. Ramuli longitudinaliter striato-sulcati. Folia opposita, 3—7 mm. longe petio- lata, 3,5—5 cm. longa, 1,8—2,5 cm. lata, costa supra tenuiter acute prominula, subtus plana, obsoleta, nervis cire. 4-5 supra inconspicuis, subtus tenuissime prominulis obsoletis, ad apicem versus curvatis. Perianthii lobi 6 mm. longi, lineares, vix 1 mm. lati, staminibus eis brevioribus. Habitat in Mexico, in provincia Hidalgo, in Distr. Zacualtipan prope Matlatengo : Seler n. 873. — Flor. : Maj. Obs. Str. densiflore Benth. valde affinis, quæ foliis paullo angustioribus, lon- gius petiolatis; panniculis longioribus, perianthii lobis brevioribus, antheris latioribus discrepat. Auf den Blättern befindet sich ein neuer Pilz, Pseudomeliola Seleriana Hen- _nings in Hedwigia 1834 (wird noch veröffentlicht). Psittacanthus calyculatus (DC.) Eichl., var. Specimen differt foliis angustioribus, floribus paullulo minoribus. Habitat in Mexico, in distr. Cuernavaca, prope Hacienda S. Gaspar : Seler n. 310. — Flor. : Dec. “ Phoradendron Tlacolulense Lœs. sp. nov., ramulis teretibus, novellis pubescentibus; foliis ovalibus, orbicularibus usque subreniformibus, interdum basi connatis vaginam formantibus, brevissime petiolatis vel sessilibus, obsolete trinerviis vel plerumque plane aveniis, pubescentibus demum glabratis, integerrimis; spicis plerumque folio pluries brevioribus, (5) TH. LOESENER. PLANTE SELERIANE. 537 circ. 12-16 floris; bracteis ciliolatis floribus in earum singularum axillis plerumque ternis, sessilibus; perianthio 3-parlitato. Indumentum in sieco ochraceo-olivaceum. Ramuli usque 4 mm. crassi. Folia opposita, 0-3 mm. longe petiolata, interdum per paria usque fere ad medium connata, vaginam formantia, sæpe latiora quam longiora, 0,7—1,5 em. longa, 0,4—1,2 cm. lata, basi acuta usque subcordata, apice rotundata. Spicæ brevis- simæ 2—vix 7 mm. longæ, plerumque 2—3-articulatæ. Bracteæ basi connatæ vagi- nam formantes, vagina plerumque 6-flora, vel in bractearum superiorum axillis floribus paucioribus, singulis vel binis, in inferioribus ternis, flore medio paullo altius, utroque laterali paullo inferius insertis. Confer tabulam 20. Habitat in Mexico, in provincia Oaxaca, in distr. Tlacolula, prope Mitla : Seler n. 119. — Flor. : Jun. Obs. Species proxima videtur Ph. orbieulato A. Gray in republica Texana indigeno, tantum ex descriptiona (A. Gray, PI. Fendi. 59) mihi noto, quod præcipue foliis paullo longius petiolatis inflorescentiis floribusque aliis recedit. be POLYGONACEZÆ, det. Lindau et Schumann. Polygonum persicarioides H. B. K. forma £. Habitat in Mex., in distr. fœderal., in fossis ad «Calzada de Tacubaya » : Seler n. 439. — Flor. : Nov. — Det. L. P. lapathifolium L. Habitat in Mex., in prov. S. Luis Potosi, in distr. Tancanhuitz, prope Tanquian : Seler n. 258. — Flor. : Mart. — Det. L. Antigonum leptopus Hook. et Arn. Nom. vern. : « Coamecatl» vel «Cualmecatl» (= «Schlangenseil»). Habitat in Mex., in prov. Morelos, in distr. Tetecala, in Huerta de la Hacienda de Miacatlan; in prov. S. Luis Potosi, prope Tancanhuitz; in prov. Oaxaca, in distr. Teotitlan del camino, prope Tecomavaca : Seler n. 347, 187, 10. — Flor. : Dec.-Mai. — Det. L. Podopterus mexicanus H. B. K. Nom. vern. : «Espuela de gallo» (= Hahnensporn). Habitat in Mex., in prov. Vera Cruz, in distr. Ozuluama, prope Chila : Selern. 217. — Fruct. : Mart. — Det. Sch. Ruprechtia spec. R. Cumingii Meissn. differt foliis minoribus. Nom. vern. : «Ahaute» (huaxtekisch = Königsbaum). Hab. in Mex., in prov. Vera Cruz, in distr. Ozuluama prope Chacuaco : Sel. n. 597. — Fruct. : Apr. — Det. L. NYCTAGINACEÆ, det. Heimerl. Selinocarpus chenopodioides A. Gray. Habitat in Texas, prope El Paso : Seler n. 515. — Fruct. : Octob. D38 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (6) Mirabilis (Eu-Mirabilis) Jalapa L. Nom. vern. : «Maravilla.» = Mirabilis. Habitat in Mex., in prov. Jalisco, prope Serrano ; prope Mexico; in prov. Hidalgo prope Huejutla; in prov. Oaxaca, in distr. Teotitlan del camino, prope Tecomavaca; in prov. Puebla prope Tehuacan : Seler n. 565, 485, 870, 53, 18, 905. — Flor. in prov. Oaxaca : Mai-Juni, in republ. Mexico : Nov. M. (Eu-Oxybaphus) viscosa Cav. Habitat in Mex., in prov. Puebla, prope Tehuacan; in prov. Oaxaca, prope Teotitlan del Camino : Seler n. 17, 52, 830. — Flor. : Jun.-Jul. Boerhavia erecta L. Habitat in Mex., in prov. Morelos, in distr. Tetecala in Huerta de la Hacienda de Miacatlan ; in prov. Oaxaca, in distr. Etla prope Zaquitlan : Seler n. 335, 116. — Flor. in Morelos : Dec., in Oaxaca : Jun. B. viscosa Lag. et Rodr. Habitat in Mex., in prov. Morelos prope Yauhtepec: in prov. Puebla prope Tehuacan : Seler n. 305, 12. — Flor. et fruct. in Morelos : Dec., in Puebla : Jun. B. viscosa Lag. et Rodr., forma glabrata. Habitat in Mex., in prov. Oaxaca, in distr. Tlacolula prope Mitla : Seler n. 43. — Flor. et fruct. : Jun. B. viscosa Lag. et Rodr., forma. Habitat in Mex., in prov. Oaxaca, in distr. Tlacolula prope Mitla : Seler n. 42. — Flor. et fruct. : Jun. Pisonia aculeata L. Habitat in Mex., in prov. Hidalgo prope Huejutla : Seler n. 613. — Flor. : Apr. AIZOACEE, det. Schumann. Sesuvium portulacastrum L. Hab. in Mex., in distr. feed. prope Tlatelolco : Sel. n. 482. — Flor. : Jun. PORTULACACEE, det. Gürke. Portulaca pilosa L. sens. ord. Habitat in Mex., in prov. Vera Cruz, in distr. Ozuluama prope Chila : Seler n. 739. — Flor. : Apr. CARYOPHYLLACEÆ Stellaria nemorum L. var. Mexicana Loes. Differt foliis multo minoribus calyei- busque pilosis. Habitat in Mexico, in prov. Hidalgo prope Zacualtipan : Seler n. 147. — Flor. : Maj. (7) TH. LOESENER. PLANTÆ SELERIANE. 539 Arenaria decussata Willd. (an = A. Iycopodioides Willd. ?) Habitat in Mex., in prov. Hidalgo, prope Zacualtipan : Seler n. 167. Flor. : Maj. Drymaria gracilis Cham. et Schlechtd. Habitat in Mex., in prov. Hidalgo, in distr. Zacualtipan prope Otlamala- catle : Seler n. 138. — Flor. : Ma]. RANUNCULACEZÆ, det. Dammer et Loesener. Anemone Mexicana H. B. K. Habitat in Mex., in prov. Oaxaca, in distr. Etla, in Cerro de Buena Vista : Seler n. 105. — Flor. : Jun. — Det. D. Clematis Simsii Sweet. «. Pitcheri Torr. et Gray. Habitat in Mex., in prov. Hidalgo prope Huejutla : Seler n. 648. — Flor. Maj. — Det. D. C. spec. Nom. vern. : «Chilillo», deminutiv von «Chile» (= capsicum). Habitat in Mex., in prov. Morelos, in distr. Cuernavaca prope Xochi- calco : Seler n. 406. — Fruct. : Dec. — Det L. Wird gebraucht gegen Rheumatismus. Samen werden gegessen und sind beis- send. Ranunculus Hookeri Schlechtd. Habitat in Mex., in prov. Oaxaca, in distr. Etla in Cerro de Buena Vista : Seler n. 99. — Flor. : Jun. — Det. D. Thalictrum Galeotti Lec.? Th. gibbosum Lec.? an spec. nova? Habitat in Mex., in prov. Oaxaca, in distr. Etla in Cerro de Buena Vista : Seler n. 91. — Flor. : Jun. — Det. L. Anm. 1. — Bei beiden Arten sind die Perigonzipfel von Lecoyer im Bull. soc. bot. belg. Bruxelles XXIV, 1885, p. 131 u. 132 als schwach gezähnelt beschrieben, was bei der vorliegenden Pflanze nicht zutrifft. Zur sicheren Bestimmung sind die sehr charakteristischen Früchte unbedingt nötig. Anm. 2. — Die Pflanze hat einen starken Cumaringeruch. MENISPERMACEE, det. Dammer. Cocculus oblongifolius DC. ? Habitat in Mex., prope Puebla : Seler n. 807. — Flor. : Jul. Cissampelos Pareira Lam. Habitat in Mex., in prov. Hidalgo, prope Huejutla : Seler n. 897. — Flor. : Apr. LAURACEZÆ, det. Mez. Nectandra sanguinea Rottb. Nom. vern. : «Laurel» (= Lorbeer). Habitat in Mex:, in prov. S. Luis Potosi, prope Tancanhuitz et Tan- quian : Seler n. 255, 79%. — Flor. : Febr.-Mart. 540 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (8) PAPAVERACEÆ Bocconia frutescens L. Habitat in Mex., in prov. S. Luis Potosi prope Tancanhuitz : Seler n. 746. — Flor. : Febr. Argemone mexicana L. Habitat in Mex., prope Aguas Calientes : Seler n. 568. — Flor. : Nov. A. mexicana L. var. ochroleuca Sweet. Nom vern. : «Chicalote grande». Habitat in Mex., in prov. S Luis Potosi, in distr. Tancanhuitz prope Tanquian : Seler n. 26%. — Flor. : Mart. CRUCIFERÆ Lepidium Menziesii DC. Habitat in Mex., in republica Mexicana : Seler n. 493. — Flor. et fruct. : Nov. Eruca sativa Lam. Habitat in Mex., prope Chihuahua et in prov. Puebla prope Tehuacan : Seler n. 587, 854. — Flor. in Chihuahua : Nov., in Puebla : Jul. — Adven. aut cult. CRASSULACEÆ Sedum spec. an S. praealtum DC.? an spec. nova? — S. praealtum differt ex descriptione «ramis apice tantum foliosis». Specimen Selerianum sine foliis lectum e pannicula magna, longe et crasse pedunculata constat et cum specimine Uhdeano n. 1030 congruit. Certe ad « Telephia» pertinet. Habitat in Mex., in distr. fœder. prope Chapultepec : Seler n. 496. — Flor. . Jan. Cotyledon Batesii Hemsl. Habitat in Mex., in distr. foeder. in Cerro de Iztapalapa : Seler n. 431. Flor. : Nov. ROSACEÆ Rubus spec. aff. R. occidentali L. Nom. vern.:«Sarsa mura». {Sarsa, zarza — Dornbusch; mura, mora = Brom- beer). Habitat in Mex., in prov. Hidalgo, prope Zacualtipan : Seler n. 159. Flor. Maj. — Det. Focke. R. poliophyllus Focke sp. nov. in J. Don Smith Undeser. pl. from Guatemala XI. in Bot. Gaz. 1893, vol. XVII. n. 6, p. 202. Habitat in Mex., in prov. Hidalgo, in distr. Zacualtipan prope Otlamala- catle : Seler n. 879. Flor. : Maj. — Det. Focke. (9) TH. LOESENER. PLANTE SELERIANEÆ. 541 Duchesnea indica (Andr.) Focke. Habitat in Mex., in prov. Hidalgo prope Zacualtipan : Seler n. 148. — Flor. : Maj. — Det. Fritsch. Alchemilla pectinata H. B. K. Habitat in Mex., in prov. Hidalgo, in distr. Zacualtipan prope Matlatengo : Seler n. 874. — Flor. : Maj. Prunus samydordes Schlechtd., vel aff. Habitat in Mex., in prov. Hidalgo prope Huejutla : Seler n. 893. — Flor. : Apr. — Ex descr. det. LEGUMINOSÆ I., det. Taubert. Inga ingoides Willd. Nom. vern. : « Chalahuitl. ». Habitat in Mex., in prov. S. Luis Potosi, in distr. Ciudad del Maiz prope Labra; in prov. Hidalgo, prope Huejutla : Seler n. 765, 89%. — Flor. : Febr.-Apr, Pithecolobium ligustrinum Klotzsch. Habitat in Mex.. in prov. S. Luis Potosi, in distr. Tamazunchale prope Tamboyoche : Seler n. 734. — Flor. : Apr. P. ligustrinum KI. var. Nom. vern. : «Pichejumo». Hab. in Mex., in prov. Veracruz, in distr. Ozuluama prope Panuco : Seler n. 690. — Flor. : Apr. P. oblongum Bent. Nom. vern. «: Humo» = Rauch. Hab. in Mex., in prov. Veracruz, in distr. Ozuluama prope Chila : Sel. n. 211. — Flor. : Mart. P. dulce Benth. Habitat in Mex., in prov. Morelos, in distr. Tetecala prope Miacatlan : Seler n. 326. — Flor. : Dec. Calliandra Houstoni Benth. Nom. vern. : « Huitote » vel «Cabello de angel» (= Engelhaar). Hab. in Mex., in prov. S. Luis Potosi, in distr. Ciudad del Maiz, in vallis Rio de Naranjos pratis : Sei. n. 792. — Flor. : Febr. Die Wurzel wird gegen Husten gebraucht. C. grandiflora Benth. Hab. in Mex., in prov. Oaxaca, in distr. Etla, prope S. Juan del Estado : Sel. n. 9%. — Flor. : Jun. C. spec. aff. C. grandifloræ Benth. Nom. vern. : «Cabello de angel». Hab in Mex., in prov. Morelos, in distr. Cuernavaca prope Xochicalco : Sel. n. 393. — Flor. : Oct.-Dec., fruct. : Dec. Die Wurzel wird bei Fieber angewandt. 542 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (10) Acacia spherocephala Cham. et Schlechtd. Hab. in Mex., in prov. S. Luis Potosi, in distr. Tancanhuitz prope Tan- quian : Sel. n. 205. — Flor. : Mart. Leucæna esculenta Benth. Nom. vern. : «huaxin». Hab. in Mex., in prov. Morelos, in distr. Cuernavaca prope Xochicalco : Sel. n. 408. — Flor. : Dec. L. pulverulenta Benth. Nom. vern. : «Huaxe». Hab. in Mex., in prov. Hidalgo prope Huejutla : Sel. n. 891. — Flor. : Apr. Parkinsonia aculeata L. Hab. in Mex., in prov. Veracruz, in distr. Ozuluama prope Chila : Sel. n. 741. — Flor. : Apr. GERANIACEZÆ, det. Dammer. Geranium Mexicanum H.B.K. Hab. in Mex., in prov. Hidalgo prope Zacualtipan : Sel. n. 145, 146. — Flor. Maj. G. collinum Bieb.? Hab. in Mex., in prov. Oaxaca, in distr. Etla in Cerro de Buena Vista : Sel. n. 101. — Flor. : Jun. Erodium cicutarium Leman. Hab. in Mex., prope Zacatecas : Sel. n. 577. — Fruct. : Nov. OXALIDACEE, det. Dammer. Oxalis pentantha Jacq. Hab. in Mex., in prov. Oaxaca, in distr. Tlacolula prope Zoquitlan : Sel. n. 75. — Flor. : Jun. O. albicans H. B. K. Nom. vern. : «Xocoyolli» = (Fussschelle). Hab. in Mex., in prov. Mexico, in distr. Chalco prope Amecameca : Sel. n. 476. — Flor. : Dec. O. violacea L. Hab. in Mex., loco natali accuratius non indicato : Sel. n. 925. LINACEE Linum rupestre Engelm. Hab. in Mex., in prov. Hidalgo prope Huejutla : Sel. n. 63%. — Flor. : Apr. ZYGOPHYLLACEE, det. Dammer. Larrea Mexicana Moric. Hab. in Texas prope El Paso et in Mexico prope Chihuahua : Sel. n. 590, 591. — Flor. : Nov. (11) TH. LOESENER. PLANTE SELERIANE. BYB) Tribulus cistoides L. Nom, vern. : «Pericon». Hab. in Mex., prope Oaxaca : Sel. n. 44. — Flor. : Jun. MELIACEE, det. Dammer. Melia Azedarach L. Hab. in Mex., in prov. Morelos, in distr. Tetecala in Huerta de la Hacienda de Miacatlan; in prov. Vera Cruz, in distr. Ozuluama prope Palaché : Sel. n. 340, 737. — Flor. in Vera Cruz : Apr., in Morelos flor. et fruct. : Dec. MALPIGHIACEE, det. Niedenzu et Loesener. “ Mascagnia (Sect. Eumascagnia) Seleriana Lees. spec. nov. ramulis hornotinis dense canescenti-tomentosis ; foliis oppositis breviter vel bre- vissime petiolatis, ovato-vel ovali-vel elliptico-subcordiformibus, integer- rimis, basi rotundatis vel cordatis, apice obtusis vel breviter acute acuminatis, supra dense breviter pulverulento-tomentellis, subtus albido- sericeo-tomentosis; inflorescentiis in foliorum axillis solitariis uni-pauci- floris, pedunculis pedicellis prophyllisque albido-tomentosis; calyce 8-glanduloso, sepalis anguste ovato-deltoideis, obtusis, tomentosis; petalis longiuscule unguiculatis, lamina suborbiculari, irregulariter serrato- denticulato ; staminibus 5 longioribus, 5 brevioribus ima basi cohæren- tibus ; carpidiis 3, in stylos totidem apice truncatos angustatis pilosis dorso 3-carinatis, Carina media obsoleta, uniovulatis, ovulis pendulis; carpellis pilosis alatis, ala laterali integra, orbiculari, apice paullum excisa dorsali parva 2-partita. Ramuli altero anno calvescentes, cortice obscuro obtecti; folia parvula, petiolo 2-4 mm. longo, cano-tomentoso suffulta, 2—3,5 cm. longa, 1—2,2 cm. lata. Glandulæ calycinæ plano-subscutelliformes basi stipitatae. Petala usque $ mm. longa, usque 6 mm. lata in unguem angustum usque 2,5 mm. longum subito angustata. Filamenta subsubulata. Antherae omnes fertiles. Carpella matura usque fere 2 cm. diam. Nom. vern. : «Maxocotl». (= Handfrucht). Confer tabulam 20. Habitat in Mexico, in prov. Oaxaca, in distr. Tlacolula prope Mitla : Seler n. 120. — Flor. et fruct. : Jun. Obs. : Species M. leucanthele Grisb. affinis que præcipue fructibus et foliis multo maioribus, inflorescentiis plurifloris, foliis subtus tomentellis non sericeis ‚u aM. Seleriana abhorret. Heteropteris spec. Hab. in Mex., in prov. S. Luis Potosi, in distr. Ciudad del Maız prope Gallinas : Sel. n. 799. — Flor. et fruct. : Febr. 44 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (12) Galphimia glauca Cav. Hab. in Mex., prope Oaxaca : Sel. n. 98. — Flor. : Jun. G. gracilis Bart]. Nom. vern. : « Yerva de piojo = Läusekraut». Hab. in Mex., in prov. Hidalgo prope Huejutla : Sel. n. 660. — Flor. : Apr. Die zwischen dieser und der vorigen Art angegebenen Unterschiede dürften schwerlich constant sein. G. Humboldtiana Bari]. Hab. in Mex., in prov. Morelos, in distr. Cuernavaca prope Xochicalco et prope Hacienda de S. Gaspar : Sel. n. 383, 304. — Flor. : Dec. Auch G. panniculata Bartl. wird sich kaum als Art gegen G. Humboldtiana abtrennen lassen, sondern scheint nur eine etwas stärkere, reichblütigere Form vorzustellen. Bartling giebt in Linn. XIII, p. 557 als Unterschied gegen G. Hum- boldtiana an : folia glauca, petala inæqualia, supremi unguis purpureus, filamenta petalorum ungues «paule » excedentia. Zwar habe ich das Original im Göttinger Herbar nicht gesehen, aber das von G. Humboldtiana. Darnach hat auch diese Art ein Petalum, das breiter ist als die übrigen, ebenso sind die Filamente auch bei dieser Art länger als die Petalennägel. Die Färbung kann hierbei nicht mass - gebend sein. > “Malpighia Oaxacana Niedz. mss. sp. nov. ramulis hornotinis dense velutino-tomentellis; foliis oppositis, perbreviter petiolatis, ellipticis usque late ovalibus, basi obtusis vel rotundatis, apice breviter acute interdum obsolete acuminatis, integerrimis, supra sparse et brevissime sub lente pilosulis, subtus dense canescenti-velutino-tomentosis; inflorescentiis pe- dunculatis, umbelliformibus in foliorum axillis solitariis vel sæpius 2-fas- ciculatis, dense velutino-tomentosis, 5-usque plurifloris; calyce 10-glandu- 1050, sepalis lanceolatis, tomentosis; petalis sub anthesi longe unguiculatis, lamina subcarinato-cucullata, ambitu ovata vel orbiculari in margine inferiore longe fimbriata apice integerrima rotundata; staminibus 5 longioribus, 5 brevioribus, omnibus fertilibus usque ad cire. '/ altitud. in tubum connatis, antheris subcordiformibus, connectivo dorso incras- sato; ovario ovoideo, 3-loculari, loculis 4-ovulatis, stylis 3 liberis ; drupa subconico globosa, 3-pyrena, pyrenis dorso subalato 3-carinatis. Ramuli altero anno calvescentes, cortice obtecti. Petioli 4-6 mm. longi dense canescenti-velutini. Folia 5-9 cm. longa, 3-5 cm. lata. Peduneuli 7-15 mm. longi. Pedicelli 7-14 mm. longi, prophyllis a bracteis remotis paullo sub medio pedicello insertis. Glandulæ calycinæ ellipticæ basi sepalis adnatæ. Sepala usque 3 mm. longa. Petala usque 7 mm. longa et lata, ungue angusto usque 3 mm. longo. Filamenta subsubulata styli cire. 2-5 min. longi. Drupa 10-13 mm. diam. Nom. vern. : « Nanche ». Confer tabulam 20. Hab. in Mexico : Schiede s. n.; in prov. Oaxaca, in distr. Etla prope Huitzo : Sel. n. 135. — Flor. : Jun. Die Frucht ist essbar. un © (13) TH. LOESENER. PLANTE SELERIANÆ. By M. Galeottiana Juss.? M. retusa Benth.? An spec. nova? Hab. in Mex., in prov. Oaxaca, in distr. Tlacolula prope Mitla : Sel. n. 36. — Flor. : Jun. Bunchosia biocellata Schlechtd. Hab. in Mex., in prov. Vera Cruz, in distr. Ozuluama prope Panuco : Sel. n. 209. — Flor. : Mart. B. montana Juss. Hab. in Mex., in prov. Oaxaca, in distr. Tlacolula prope Mitla : Sel. n. 41, 70. — Flor. : Jun. HIPPOCRATEACEE Hippocratea ovata Lam. Hab. in Mex., in prov. Vera Cruz, in distr. Ozuluama prope Palachö : Sel. n. 735. — Flor. : Apr. RHAMNACEÆ Ceanothus azureus Desf. Hab. in Mex., in prov. Oaxaca, in distr. Etla prope S. Juan del Estado : Sel. n. 85. — Flor. : Jun. Colubrina alamani DC. Hab. in Mex., in prov. S. Luis Potosi prope Tancanhuitz : Sel. n. 762. — Flor. : Febr. C. alamani DC. vel aff. Hab. in Mex., in prov. S. Luis Potosi, in distr. Tancanhuitz prope Tau- pamolon : Sel. n. 236. — Flor. : Mart. VITACEE Vıtis caribaea DC. Hab. in Mex., in prov. Hidalgo prope Huejutla : Sel. n. 896. — Flor. : Apr. Cissus rhombifolia Vahl. Hab. in Mexico loco natali accuratius non indicato : Sel. n. 97. TILIACEÆ,, det. Schumann. Triumfetta semitriloba L. Hab. in Mex., in prov. S. Luis Potosi prope Tancanhuitz : Sel. n. 197. — Flor. et fruct. : Febr. MALVACEZÆ, det. Schumann et Gürke. Abutilon erispum G. Don. | Hab. in Mex., in prov. Oaxaca, in distr. Tlacolula prope Mitla : Sel. n. 87. DAG BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (1%) A. triquetrum Pres]. mit Puccinia heterospora Berckl. Hab. in Mex., in prov. Morelos prope Yauhtepee : Sel. n. 321. — Flor. et fruct. : Dec. Spheralcea angustifolia (St. Hil.) Spach. Hab. in Mex., prope Chihuahua : Sel. n. 583. — Flor. : Nov. Sph. angustifolia (St. Hil.) Spach vel Sph. Fendleriana A. Gray. Habitat in Texas, prope EI Paso : Sel. n. 531 — Flor. : Nov. Sph. umbellata Spach. Hab. in Mex., in prov. S. Luis Potosi, in distr. Ciudad del Maiz prope Platanitos : Sel. n. 783. — Flor. et fruct. : Febr. Sph. spec. forsan nova. — Specimen nimis incompletum. Hab. iu Mex., prope Zacatecas : Sel. n. 576. — Flor. : Nov. Modiola Caroliniana G. Don. Hab. in Mex., in prov. Hidalgo prope Zacualtipan : Sel. n. 158. — Flor. et fruct. : Maj. Malvastrum Goromandelianum Garcke. Hab. in Mex., in prov. S. Luis Potosi, in distr. Tancanhuitz prope Tau- pamolon : Sel. n. 225. — Flor. Mart. M. Limense Garcke. Hab. in Mex., in Ciudad de Mexico, et in prov. Hidalgo prope Zacual- tipan : Sel. n. 491, 157. — Flor. in Mex. : Nov., in Hidalgo : Maj. M. spicatum Garcke. Hab. in Mex., in prov. Vera Cruz, in distr. Ozuluama prope Chila : Sel. n. 677. — Flor. : Apr. Sida angustifolia Presl. Hab. in Mex., in prov. Hidalgo prope Huejutla : Sel. n. 643. — Flor. : Maj. S. dumosa SW. Hab. in Mex., in prov. S. Luis Potosi, prope Tancanhuitz : Sel. n. 763. : — Flor. : Febr. S. glutinosa Cav. Hab. in Mex., in prov. S. Luis Potosi, in distr. Ciudaddel Maiz prope Gallinas : Sel. n. 742. — Flor. : Febr. S. rhombifolia L. Hab. in Mex., prope Zacatecas : Sel. n. 573. — Flor. : Nov. Anoda Dilleniana Cav. Nom. vern. : «Violetta cimarrona» (= wildes Veilchen). Hab. in Mex., in prov. Morelos, in distr. Morelos prope Axayapietla : Sel. n. 309. — Flor. : Dec. A. hastata Ca. Hab. in Mex., in distr. fœder. prope Tacubaya; in prov. S. Luis Potosi, in distr. Ciudad del Maiz prope Gallinas ; in prov. Vera Cruz prope Orizaba : Sel. n. 455 (an eadem ?), 754, 818 : Flor. ad Tacubaya : Nov., ad Gallinas : Febr., ad Orizaba : Juli. (15) TH. LOESENER. PLANTE SELERIANÆ. 547 Malvaviscus arboreus Cav. Hab. in Mex., prope Aguas Calientes : Sel. n. 570. — Flor. : Nov. — Det. Gürke. M. Drummondii Torr. et Gray, Hab. in Mex., in prov. Vera Cruz. in distr. Ozuluama prope Pueblito riejo de Tantojon : Sel. n. 244. — Flor. : Mart. — Det. Gürke. Hibiseus lavateroides Moric. Hab. in Mex., in prov. S. Luis Potosi prope Tancanhuitz : Sel. n. 696. — Flor. : Febr. — Det. Gürke. H. Coulteri A. Gray. Hab. in Mex., in prov. Oaxaca, in distr. Cuicatlan prope Dominguillo : Sel. n. 82. — Flor. : Jun. — Det. Gürke. H. spiralis Cav. Hab. in Mex., in distr. fœderal. prope Chapultepec; in prov. Oaxaca prope Oaxaca : Sel. n. 447, 77. — Flor. ad Chapultepec : Nov., ad Oaxaca : Jun. — Det. Gürke. H. phœniceus Jacq. var. rubriflorus Gürke. in Flor. Bras. XII. 3, p. 566. Hab. in Mex., in prov. Oaxaca, in distr. Tlacolula prope Zoquitlan : Sel. n. 143. — Flor. Jun. — Det. G. H. Rosa Sinensis L. Hab. in Mex., in prov. Hidalgo prope Huejutla : Sel. n. 659, 904. — Flor. : Apr. — Det. G. H. Sabdariffa L.? Hab. in Mex., in prov. Morelos, in distr. Tetecala, prope Miacatlan : Sel. n. 391. — Fruct. : Dec. — Det. G. Gossypium spec. Hab. in Mex., in prov. Morelos, in distr. Tetecala in Huerta de la Hacienda de Miacatlan : Sel. n. 346. — Fruct. Dec. — Det. G. STERCULIACEE, det. Schumann. Cheirantodendron platanoides Baill. Nom. vern. : «Flor de manito» (= Händchenblume). Hab. in Mex., in prov. Mexico, in distr. Texcoco prope Molino de Flores, in regum antiquorum hortis e tempore forsan praehis- panico relictum : Sel. n. 350. — Flor. : Jan. Melochia tomentosa L. Hab. in Mex., in prov. Oaxaca, prope Teotitlan del camino : Sel. n. 809. — Flor. : Jun. M. pyramidata L. Nom. vern. : (çuponite «. Hab. in Mex., in prov. Hidalgo, prope Huejutla : Sel. n. 620. — Flor. et fruct. : Apr. 548 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (16) Waltheria glomerata Presl. Hab. in Mex., in prov. Morelos, in distr. Cuernavaca, prope Xochicaleo : Sel. n. 36%. — Flor. : Dec. W. Americana L. Hab. in Mex., in prov. S. Luis Potosi, in distr. Ciudad del Maiz, prope Gallinas : Sel. n. 774. — Flor. : Febr. Büttneria sulcata R. et P. Hab. in Mex., in prov. S. Luis Potosi, prope Tancanhuitz et Tanquian : Sel. n. 278 et 706. — Flor. : Febr. et Mart. Guazuma ulmifolia Lam. Hab. in Mex., in prov. S Luis Potosi, in distr. Tancanhuitz prope Tan- quian : Sel. n. 281. — Fruct. : Mart. HYPERICACEE Hypericum philonotis Schlechtd. ? Hab. in Mex., in prov. Hidalgo, prope Zacualtipan : Sel. n. 166. — Flor. et Fruct. : Maj. Unterscheidet sich vom Originale, welches nach der Diagnose (Linnaea V, p. 219) nur 5 Stamina haben soll durch 6-9zähliges Androeceum. Die Zahl der Griffel schwankt zwischen 2 und 3. TAMARICACEE, det. Schumann. Fouquiera formosa H. B. K. Hab. in Mex., in prov. Morelos, in distr. Cuernavaca, prope Hacienda S. Gaspar : Sel. n. 314. — Flor. : Dec. CISTACEE, det. Dammer. Helianthemum arenicola Chapm. Hab. in Mex., in prov. Hidalgo prope Zacualtipan : Sel. n. 159. — Flor. : Maj. VIOLACEE, det. Dammer. Jonidium parietariifolium DC. Hab. in Mex., in prov. Vera Cruz, prope Orizaba : Sel. n. 837. TURNERACEÆ, det. Urban. Turnera diffusa Willd. Hab. in Mex., in prov. Hidalgo prope Atotonilco El Grande; in prov. Oaxaca, in distr. Tlacolula prope Mitla : Sel. n. 865 et 28. — Flor. : Maj. et Jun. (17) TH. LOESENER. PLANTÆ SELERIANE. or De Le) PASSIFLORACEE, det. Schumann. Passiflora bryonioides H. B. K. Hab. in Mex., in prov. Oaxaca, in distr. Etla, in Cerro de Buena Vista : Sel.n. 95. — Flor. : Juni. P. serratifolia L. Nom. vern. : «amapola» (= Mohnblume). Hab. in Mex., in prov. S. Luis Potosi, in distr. Tancanhuitz, prope Tanquian : Sel. n. 272. — Flor. : Mart. P. fetida L. var. hirsuta Mart. Nom. vern. : «amapola» (Mohnblume). Hab. in Mex., in prov. Hidalgo, prope Huejutla : Sel. n. 888. — Flor. : Apr. LYTHRACEE, det. Koehne. Lythrum acinifolium Sessé et Moc. forma a. parvifolium Koehne. Hab. in Mex., in prov. Hidalgo prope Zacualtipan et prope Otlamalacatle : Sel. n. 876 et 886. — Flor. : Ma]. L. acinifolium Sess. et Moc. forma b. grandifolium Koehne. Hab. in Mex., in prov. S. Luis Potosi, prope Tancanhuitz : Sel. 693 et 787. — Flor. : Febr. Cuphea hyssopifolia H. B. K. Hab. in Mex., in prov. S. Luis Potosi, in distr. Ciudad del Maiz prope Gallinas : Sel. n. 718. — Flor. : Febr. ©. Wrightii A. Gray. Hab. in Mex., in prov. Vera Cruz prope Orizaba : Sel. n. 819. — Flor. : Jul. C. micropetala H. B. K. Hab. in Mex., in prov. Morelos, in distr. Cuernavaca prope Hacienda de S. Gaspar : Sel. n. 302. — Flor. : Dec. Wird zum Zähneputzen gebraucht. C. aequipetala Cav. Hab. in Mex., prope Ciudad de Mexico et in prov. Hidalgo prope Zacual- tipan : Sel. n. 490 et 163. — Flor. : Nov. et Maj. C. cyanea Sess. et Moc. Hab. in Mex., in prov. Hidalgo prope Zacualtipan : S el. n. 882.— Flor. :Maj. C. Hookeriana Walp. Hab. in Mex., in prov. Hidalgo, in distr. Zacualtipan prope Oltlamala- catle : Sel. n. 140. — Flor. : Ma]. Heimia salicifolia Link. Nom. vern. : «jarilla» (= kleine Ruthe, kleiner Spross). Hab. in Mex., in prov. Morelos, in distr. Cuernavaca prope Hacienda S. Gaspar ; in prov. S. Luis Potosi prope Tancanhuitz et prope Tanquian : Sel. .n. 324 et 194 et 294. Flor. : Dec. — Mari. BULL. HERB. BOIss., août 189%. 38 550 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (18) MYRTACEE, det. Niedenzu. Psidium Guyava Raddi. Hab. in Mex., in prov. Vera Cruz, in distr. Ozuluama, prope Paisavel : Sel. n. 600. — Flor. : Apr. MELASTOMATACEE, det. Cogniaux. Heeria axillaris Cogn. Hab. in Mex., in prov. Vera Cruz prope Orizaba : Sel. n. 827. — Flor.: Jul. Arthrostemma fragile Lindl. Hab. in Mexico : Sel. n. 908. Tibouchina longifolia Baill. Nom. vern. : «tlzehuite». Hab. in Mex., in prov. Hidalgo prope Huejutla : Sel. n. 619. — Flor. : Apr. — Det. Urban. Leandra cornoides Cogn. var. 8 latıfolia Cogn. Melastomaceæ in DC. Monogr. Phanerog. VII, p. 1189. Hab. in Mex., in prov. Hidalgo in distr. Zacualtipan prope Otlamalacatle : Sel. n. 880. p. p. — Flor. et fruct. : Maj. L. cornoides Cogn. var. y hirtella Cogn. I. c. Hab. in Mex., prope Otlamalacatle : Sel. n. 880 pro parte. — Flor. : Maj. Conostegia Xalapensis D. Don. Hab. in Mex., in prov. S. Luis Potosi, in distr. Ciudad del Maiz prope Gallinas ; in prov. Hidalgo prope Huejutla : Sel. n. 712 et 669. — Flor. : Febr. usque Apr. ; fruct. : Apr. Miconia anisotricha Triana ; Cogn. Melastom. p. 1190. Hab. in Mex., in prov. Hidalgo, in distr. Zacualtipan prope Tianguis- tengo : Sel. n. 875. — Flor. : Maj. M. levigata DC. Hab. in Mexico : Sel. n. 924. ONAGRACEÆ Jussieua suffruticosa L. Nom. vern. : «Cornicuela cimarron » (= Wilde Hornpflanze). Hab. in Mex., in prov. Morelos prope Yauhtepec, in distr. Cuernavaca prope Hacienda de S. Gaspar; in prov. Oaxaca, in distr. Tlacolula prope Mitla : Sel. n. 323, 295, 58. — Flor. et fruct. in Morelos : Dec.; in Oaxaca fl. : Jun. J. suffruticosa L. vel affinis. Hab. in Mex., in prov. S. Luis Potosi prope Tancanhuitz : Sel. n. 709. — Flor. : Febr. (19) TH. LOESENER. PLANTE SELERIAN.E. 391 J. repens L. Hab. in Mex., in prov. Oaxaca, in distr. Tlacolula prope Zoquitlan : Sel. n. 124. — Flor. et fruct. : Junio. Oenothera tetraptera Cav. Nom. vern. : «Yerva del golpe » (= Contusionskraut). Hab. in Mex., in prov. S. Luis Potosi in distr. Tancanhuitz prope Tan- quian et Tampamolon : Sel. n. 283 et 230. — Flor. : Mart. « Gut bei Quetschungen. Man vermischt es mit fein zermahlenen Baumwollen- samen und etwas Salz und nimmt es nüchtern». O. rosea Ait. Hab. in Mex., in prov. S. Luis Potosi, in distr. Tancanhuitz prope Tan- quian; in prov. Hidalgo, in distr. Zacualtipan prope Otlamalacatle : Sel. n. 263 et 139. — Flor. : Mart.-Maj.; fruct. : Maj. Gaura epilobioides H. B. K. Hab. in Mex., in prov. Puebla prope Tehuacan : Sel. n. 8. — Flor. et fruct. : Ma]. G. epilobioides H. B. K.? vel aff. Differt alabastris longioribus. Hab. in Mex., in prov. Puebla prope Tehuacan : Sel. n. 803. — Flor. : Jul. G. Drummondii Torr. et Gray. vel aff. Differt fructibus longioribus apice longius acuminatis. Hab. in Mex., in prov. Oaxaca in distr. Etla : Sel. n. 83. — Flor. et fruct. : Jun. G. tripetala Cav. Hab. in Mex., prope Chihuahua : Sel. n. 586. — Flor. : Nov. G. parviflora Dougl. Hab. in Mex., prope Chihuahua : Sel. n. 535. — Flor. et fruct. : Nov. Fuchsia minutiflora Hemsl., ex effigie determinata. Hab. in Mex., in prov. Hidalgo prope Zacualtipan : Sel. n. 150. — Flor. : Maj. F. parviflora Zucc. (Hemsl.), ex descript. determinata. Hab. in Mex., in prov. Oaxaca, in distr. Etla in Cerro de Buena Vista : Sel. n. 129. — Flor. : Jun. Lopezia Mexicana Jacq. Nom. vern. : «parrilla» (= kleine Rebe). Hab. in Mex., in distr. foederali prope Coyohuacan; in prov. Mexico, in distr. Chalco prope Amecameca : Sel. n. 474, 487, 499. — Flor. et fruct. : Nov. et Dec. L. miniata DC. Hab. in Mex., in prov. Morelos, in distr. Cuernavaca prope Xochicalco : Sel. n. 380. — Flor. et fruct. : Dec. L. hirsuta Jacq. Hab. in Mex., in prov. S. Luis Potosi, in distr. Tancanhuitz prope Tan- quian : Sel. n. 262 et 911. — Flor. : Mart. 552 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (20) UMBELLIFERE, det. Urban et Loesener. Eryngium carline Delar. Hab. in Mex., prope Puebla et prope Orizaba : Sel. n. 818 et 820. — Flor. : Jul. — Det. L. E. longirameum Turez. Hab. in Mex.. in prov. Oaxaca, in Distr. Etla in Cerro de Buena Vista : Sel. n. 134. — Flor. Jun. — Det. L. E. spec. affın. E. panniculato Cavan. Differt ab E. panniculato adhuc tantum ex America australi noto foliis minus dense serratis, inflorescentiis laxioribus, peduneulis pedicellisque tenuioribus. (Cfr. etiam Schaffner n. 547). Hab. in Mex,, in prov. Oaxaca, in Distr. Etla in Cerro de Buena Vista : Sel n. 90. — Flor. : Jun. — Det. L. Sanicula liberta Cham. et Schlechtd. Hab. in Mex., in prov. Vera Cruz prope Orizaba : Sel. n. 825. — Fruct. : Juli. — Det. U. Arracacia atropurpurea Benth. et Hook. Hab. iu Mex., in prov. Oaxaca, in distr. Etla in Cerro de Buena Vista : Sel. n. 130. — Flor. et Fruct. : Jun. — Det. U. Apium graveolens L. Hab. in Mex., in distr. foeder. in fossis ad «Calzada de Tacubaya » : Sel. n. 437. — Flor. et fruct. : Nov. — Det. U. A. ammi Urban. Hab. in Mex., in prov. Oaxaca, in distr. Etla in Cerro de Buena Vista : Sel. n. 93. — Flor. et Fruct. : Jun. — Det. U. ERICACEÆ Bejaria laevis Benth., vel aff. Hab. in Mex., in prov. Hidalgo, in distr. Zacualtipan, prope Matlatengo : Sel. n. 866. — Flor. : Maj. Lyonia ferruginea Nutt., in Hemsl. Biol. Centr. Am. II, p. 282 sub Andromeda. Hab. in Mex., in prov. Hidalgo prope Zacualtipan et prope Matlatengo : Sel. n. 162 et 650. Gaultheria Hidalgensis Loes. spec. nov. ramulis glanduloso-villosulis demum glabrescentibus repetito-geniculatis ; foliis subdistichis brevissime petiolatis, cordato-ovatis, densississime minute serrulatis, subglabris, supra tantum in costa pulverulento-villosulis, apice acuminatis, rarius subacutis; racemis simplicibus, axillaribus, solitariis, glanduloso-villosulis simulque eglanduloso-pubescentibus ; bracteis lanceolatis vel oblongis, integris vel rarius parce glanduloso-ciliatis, subinvolutis, scariosis obtu- > Ro (21) TH. LOESENER. PLANTE SELERIAN.E. 593 siusculis vel acutiusculis, pedicellis æquilongis; floribus subconico- urceolatis, 1. s. obscure-purpureis, calyce sparse glanduloso-villoso et eglanduloso-pubescente, sepalis deltoideis glabris, ciliolatis; corolla extus sparse glanduloso-subappresse pubescente, intus minute tenuissime sparse albide pubescente, lobis brevissimis, deltoideis, obtusiusculis; filamentis rectis basi dilatatis, longiuscule tenuiter lanuginosis; anthe- rarum loculis subellepticis in tubulos apice furcato-2-aristatos productis; disco obsoleto; ovario 5-loculari, 5-lobo; stylo columnari in apice ovarii intruso inserto, stigmate simplici parvo; ovulis in loculis numerosis. Ramuli hine inde geniculati vel subrecti, i. s. subbrunneo-vel subatro-violacei teretes, vetustiores usque 3,5 mm. juniores cire. 2 mm. crassi. Folia interstitiis 10-20 mm. longis dissita. Petioli glanduloso-villosuli, 2-3 mm. longi. Lamina 5-7 cm. longa, 2,2—3,8 cm. lata, rigidule coriacea, denticulis marginalibus 1. s. nigrescentibus, supra vix nitidula olivaceo-viridis, subtus pallidior punctulis nigrescentibus minutis obtecta ; costa media supra vix impressa, subtus promi- nente, nervis lateralibus cire. 5-7 iuxta basin sub angulo latiore, iuxta apicem sub angulo angustiore obviis, ad apicem versus curvatis, commissuris coniunctis, densissime reticulatis. Racemi cire. 6-9 cm. longi. Bracteæ pedicellique 8-11 mm. longa. Prophylla medio vel sub medio pedicello inserta linearia, cire. 2 mm. longa, glanduloso-ciliata. Calyx hypocraterimorphus cire. 6 mm. diam., lobis tubo subæquilongis. Corolla cire. 8 mm. longa, 5 mm. lata. Filamenta 3 mm. longa. Antheræ cum aristis cire. 2 mm. longæ. Ovarium cire. 1-2 mm. diam. Stylus 3—3,5 mm. longus. Confer tabulam 20. Habitat in Mexico, in prov. Hidalgo, in distr. Zacualtipan, prope Otlama- lacatle : Seler n. 878. — Flor. Maj. Affinis G. nitidæ Benth. qua floribus minoribus, racemis eglandulosis, .& Tamulisque glabrioribus ab hac specie distincla est. Arctostaphylos pungens H. B. K. Hab. in Mex., in prov. Oaxaca, in distr. Cuicatlan prope Cieneguilla : Sel. n. 96. — Flor. : Jun. 7A. Ceciliana Loes. Sp. nov. ramulis crassiusculis, corlice in vivo rufo in sicco brunescente + lacerato instructis, hornotinis pubescenti-tomen- tellis, foliis densissimis, alternis, brevissime petiolatis lanceolatis rarius sublinearibus, revoluto-subconvolutis, integris, supra glabris, subtus sparse sublanato-tomentellis, apice obtusiusculis plerumque in spinulam minutam productis; racemis terminalibus, simplicibus, glanduloso-hirsu- üs, bracteis ex ovato obtusiuscule acuminatis glanduloso-puberulis, cilialis, cire. dimidium pedicellum vel tertiam ejus partem æquan- tibus; fioribus urceolatis; i. s. rubro-brunnescentibus; sepalis ovato- deltoideis acutiusculis, ciliatis; corolla extus glabra, lobis brevissimis obtuse, deltoideis intus sparse villosula; staminibus 10, filamentis basi dilatatis liberis, lanuginosis; antheris dorso infra apicem affixis, 2-porosis, 354 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (22) dorso breviter 2-aristatis, aristis corniculatis; disco parvo pluricostato; ovario conico hirsuto, sub lente gibberoso in stylum elongatum glabrum producto; stigmate parvo subcapitato; ovulis in loculis solitariis pendulis. Ramuli vetustiores usque 8 mm. crassi, biennes cire. 1,5—2,5 mm. crassi, recti, subteretes. Petioli 1-2 mm. longi tenuiter tomentelli. Lamina 3—4,5 cm. longa, 0,5—1,2 cm. lata, rigide coriacea, margine interdum -E undulata supra subglauca nitidula, subtus pallidior; costa media supra impressa vel subplana ; nervi laterales numerosi supra obsolete impressi subtus prominuli, dense reticu- lati, sæpius plane inconspicui. Racemi cire. 5 em. longi. Bracteæ cire. 3-4 mm. longæ, subscariosæ, glanduloso-ciliatæ. Pedicelli 6-8 mm. longi, basi 2-prophyl- lati, prophyllis ovato-lanceolatis, cire. 2 mm. longis glanduloso-ciliatis. Calyx expansus cire. 4,5 mm. diam. Sepala 1,5 mm. longa. Corolla cire. 5 mm. longa, 3 mm. lata. Filamenta recta, vix 2 mm. longa. Antheræ vix 1 mm. longæ. Ovarium cum stylo 4—4,5 mm. longum. Confer tabulam 20. Habitat in Mexico in provincia Oaxaca, in distr. Etla, prope Huitzo * Seler n. 97..— Flor. : Jun. Affinis A. Hartwegiane Benth. quæ ramulis glanduloso-hirsutis præcipue foliis multo minoribus angustioribusque recedit et forsan etiam H. ledifoliæ Mart. et Gall. quæ ex descriptione petiolis ciliatis racemis paniculatis, bracteolis lanceolatis pedicellis æquilongis abhorret. ue % MYRSINACEÆ Jacquin'a macrocarpa Cav. Nom. vern. : « Corpus ». Hab. in Mex., in prov. Vera Cruz, in distr. Ozuluama, prope Chila : Sel. n. 212. — Flor. : Mart. Parathesis crenulata Hook. f. (= Ardisia spec. altera Schlechtd. et Cham. in Linn. VI, p. 393 : leg. Schiede n. 1228 in sylvis Misantlæ). Hab. in Mex., in prov. S. Luis Potosi prope Tancanhuitz : Sel. n. 758. — Fruct. : Febr. Ardisia escallonioides Schlechtd. et Cham. Nom. vern. : « Capulin» (= Kirsche). Hab in Mex., in prov. S. Luis Potosi, in distr. Tancanhuitz prope Tan- quian : Sel. n. 280. — Fruct. : Mart. Die Früchte werden roh gegessen und sind sehr erfrischend. Es giebt zwei Varietäten, eine süsse und eine säuerliche. PLUMBAGINACEE Plumbago pulchella Boiss. Hab. in Mex., in distr. foeder. prope Chapultepec et prope Coyohuacan : Sel. n. 445 et 472. — Flor. et fruct. : Nov. et Dec. P. capensis Thunbg. Culta in Mex., in distr. fœder. prope Chapultepec et in Oaxaca : Sel. n. 443 et 19. — Ad Chapultepec. Flor. : Nov., in Oaxaca Flor. : Maj. (23) TH. LOESENER. PLANTÆ SELERIANE. 555 SAPOTACEE Vitellaria mammosa (L.) Radlkof., in Hemsl. Biol. Centr. Am. II, p. 296 sub Lucuma. Nom. vern. : «Zapote mamey ». Cult. in Mex., in prov. Morelos, in distr. Tetecala prope Miacatlan : Sel. n. 348. — Flor. : Dec. Chrysophyllum Cainito L. var. pomiferum (Tussac) Pierre. Cainito pomiferum Tussac. Nom. vern. : «caynito». Hab. in Mex., in prov. Morelos in distr. Tetecala, in Huerta de la Hacienda de Miacatlan, culta : Sel. n. 349. — Det. Pierre. GENTIANACEÆ Erythrea macrantha Hook. et Arn. var. parviflora Loes. nov. var.; differt floribus paullo minoribus. Hab. in Mex., in prov. Hidalgo prope Zacualtipan : Sel. n. 460. — Flor. : Maj. Eustoma exaltatum Grisb. Nom. vern. : «violeta cimarron» (= wildes Veilchen). Hab. in Mex., in prov. Vera Cruz, in disir. Ozuluama, prope Chila; in prov. Oaxaca, in distr. Tlacolula prope Zoquitlan : Sel. n. 208 et 136. — Flor. : Mart.-Jun. APOCYNACEÆ Plumiera (Plumeria) rubra L. Nom. vern. : «cacaloxochitl» (= Rabenblume). Hab. in Mex., in prov. Morelos, in distr. Cuernavaca prope Hacienda S. Gaspar ; in prov. Hidalgo, prope Huejutla : Sel. n. 356, 662, 871. — Flor. in Morel. : Dec., in Hidalgo : Apr. Thevetia ovata DC. Hab. in Mex., in distr. Tlacolula prope Zoquitlan : Sel. n. 115. — Flor. : Jun. Vinca rosea L. Hab. in Mex., in prov. S. Luis Potosi prope Tancanhuitz : Sel. n. 174. — Flor. : Febr. Diese sonst im trop. Amerika weit verbreitete Pflanze scheint aus Central- amerika bisher nur noch dureh Polakowsky (n. 255) aus Costa-Rica bekannt gewor- den zu sein ; von Hemsley wird sie in der Biol. Centr. Am. II. nicht erwähnt. 7 Tabernæmontana Paisavelensis Loes. sp. nov. Glaberrima, ramulis cortice pallide cinereo obtectis, articulatis, internodiis brevibus vel bre- vissimis; foliis oppositis, breviter petiolatis obovatis usque obovato- ellipticis, integerrimis, basi cuneatis, apice obtusis vel perbreviter obtuse 556 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (24) acuminatis, hornotinis membranaceis; inflorescentiis axillaribus, cymosis, pluries brachiatis, brachiis divaricatis; floribus numerosis; calycibus pedi- cello multo brevioribus; corolla hypocraterimorpha, tubo calycem fere triplo superante circ. medio subsubito paullulum ampliato, lobis, obliquis, sinistrorsum tegentibus, + dextrorsum tortis, staminibus inclusis, anthe- ris inappendiculatis, sagittatis; disco vix conspicuo subannulato pluri- partito; carpidiis 2 liberis apice in stylum elongatum coalitis; stigmate capitato prope basin in membranam dilatato; ovulis in carpidio numerosis. Ramuli usque 6 mm. crassi, cortice longitudinaliter rimoso vel subplicato- striato, iuniores 2-3 mm. crassi, hornotini brevissimi, 1-2 mm. crassi; internodia 3-10 mm. longa. Petioli graciles, in fol. novellis 5-10 mm. longi. Lamina &—6,5 cm. longa, 1,7—3 cm. lata. Costa media supra plana vel impressa, subtus plana vel prominula. Nervi laterales cire. 9-14 sub angulo subrecto patentes ad apicem versus arcuati. Pedunculi breves, 2-6 rarius-12 mm. longi. Brachii intermedii cire. 3-19 mm., pedicelli ultimi cire. 4-7 mm. longi. Flores sub anthesi cire. 10-13 mm. diam. Calyx 2-3 mm. diam., lobis ovatis, obtusis subliberis, basi glandulis minutis numerosis instructis. Corollæ tubus cire. 4-5 mm. longus; paullo supra medium ubi stamina inserta sunt paullulum ampliatus. Antheræ inappendiculate angustæ acutæ: cire. 2 mm. longæ. Ova- rium cire. 1,5 mm. longum glabrum. Stylus 2,5 mm. longus. Nom. vern. : «cojon de gatos» (= Katzenhoden). Habitat in Mexico in prov. Vera Cruz, in distr. Ozuluama, prope Paisavel : Seler n. 606. — Flor : Apr, Maxime T. Berterii DC. var. parviflore DC. affinis, quæ foliis x maioribus magis acuminatis floribusque maioribus recedit. - Mandevilla Schumanniana Loes. sp. nov. Caule volubili subglabro; foliis oppositis breviuscule petiolatis, anguste elliptico-ovatis, basi cordatis raro subobtusis, apice angustatis in acumen longiusculum obsoletum apiculatum productis, supra sub lente minute brevissime sparse hirtellis, glabres- centibus, subtus in costa nervis venulisque breviter hirtis; racemis axil- laribus solitariis folia subæquantibus vel paullo superantibus, 2-5-floris ; floribus sub anthesi 3 cm. longis; sepalis anguste ovato-acuminatis, mar- gine subhyalino; corolla calycem circa 7-plo superante, infundibuliformi, limbi lobıs brevissimis, tubo cylindrico, apice reverso-barbato; staminibus inclusis, tubi apice insertis disco 5-squamato, squamis basi per paria connatis, impari libera, carpidiis 2-liberis in stylum elongatum filiformem coalitis, stigmate staminibus arcte einclo, subpyramidato, longitudinaliter costato, in rostellum longiusculum producto. Caulis cortice brunneo longitudinaliter plicato-striato sparsiuscule lenticellis obtecto instructus, cire. À mm. crassus; ramulis novellis sub lente minute pul- verulento-puberulis. Petioli 7-10 mm. longi, sub lente sparse hirtelli. Lamina membranacea usque subcoriacea, 4-7 cm. longa, 1,3—2 cm. lata, integerrima ; costa media supra vix impressa, subtus præcipue basi prominula, nervis latera- libus utrinque cire. 6-10, iuxta basin approximatis sub angulo latiore, ad NAT ii 3 > (25) TH. LOESENER. PLANTE SELERIANE. 997 apicem versus sub angulis angustioribus obviis, paullulum arcuatis, venulis subtus conspicuis conjunctis, densiuscule reticulatis. Racemorum rhachis glabra, 2-4 cm. sub anthesi longa. Bracteæ lineari-lanceolatæ 3-5 mm. longæ. Pedicelli 3-7 mm. longi, basi vel iuxta basin 2-prophyllati, prophyllis subulato-filiformibus 1-2 mm. longis. Sepala basi connata glandulis numerosis angustis instructa, cire. 3 mm. longa. Corollæ tubus eylindrieus faucem ampliatum cire. æquans. Antherarum loculi basi appendiculati, appendiculis locula subæquantibus, con- nectivo apice in membranam hyalinam subdeltoideam acutam produeto. Carpidia sub lente minute puberula, ovulis numerosis, stylo excepto cire. 1,5 mm. longis, stylo cum stigmate cire. 1,5—1,7 cm. longo. Habitat in Mexico, in prov. Oaxaca, in Distr. Tlacolula, prope Mitla : Seler n. 39. — Floret Junio. Habitu maxime Echitidi hirtellæ H. B. K. affinis, quæ floribus minoribus hypocrateriformibus recedit._ ASCLEPIADACEÆ Asclepias glaucescens H. B. K. Hab. in Mex., in prov. Morelos, in distr. Cuernavaca prope Hacienda S. Gaspar : Sel. n. 319. — Flor. : Dec. A. Curassavica L. Nom. vern. : «soldadilla» in Morelos, «ponchishuitz» in Tancanhuitz. Hab. in Mex., in prov. Morelos, in distr. Cuernavaca prope Hacienda. S. Gaspar; in prov. S. Luis Potosi, in distr. Tancanhuitz prope Tanquian : Sel. n. 320 u. 266 — Flor. : Dec.-Mart. «Der Milchsaft, durch die Nase eingesogen, ist gut gegen Stockschnupfen und gegen Hundswut». A. Linaria Cav. Nom. vern. : «totorito, tlal-nochtli». Hab. in Mex., prope Zacatecas ; in distr. fæder. in Cerro de Itztapalapa; in prov. Mex., in distr. Texcoco, in Cerro de Tetzcotzinco : Sel. n. 551, 448, 419. — Flor. ad Zacatecas : Nov., in Cerro de Tetzcotzinco : Jan.; fruct. in Cerro de Itztapalapa : Nov. A. longicornu Benth. Nom. vern. : « cuätz chtè gueèco ». Hab. in Mex., in prov. Oaxaca, in distr. Tlacolula prope Totolapam : Sel. n. 71. — Klor. : Jun. Die fleischige Wurzel wird bei Verwundungen von Thieren angewandt und soll verhindern, dass sich Würmer (Insectenlarven) darin entwickeln. Metastelma parviflorum R. Br., vel aff. Hab. in Mex., in prov. Oaxaca, in distr. Tlacolula prope Zoquitlan : Sel. n. 72. — Flor. : Jun. °° Marsdenia Selerorum Loes. sp. nov. Frutex volubilis gracilis; ramulis tenuiter reverso-tomentellis, teretibus, elongatis; foliis oppositis longius- cule petiolatis, cordato-ovatis, supra minute appresse tomentellis, subtus subvelutinis, dense reticulatis; inflorescentiis umbelliformibus, tomen- G 558 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (26) tellis, densis, pedunculis petiolo brevioribus, pedicellis brevibus; floribus 6-20, parvis; calycis lobis ovatis, obtusis ciliolatis; corolla extrorsum glabra, tubo vix dimidiam corollam æquante, fauce intus barbata, lobis ovalibus; corona staminibus mediis adnata, lobis triangularibus, acutiusculis; filamentis in tubum antheris vix æquilongum connatis; antherarum membrana hyalina obsolete deltoidea subinflexa, polliniis ovoideis erectis; stigmate crassiusculo in rostellum producto. Ramuli cire. 1—1,5 mm. crassi; folia interstitiis 4,5—8 cm. longis vel longioribus dissita tenuia; petioli tomentelli, 1—1,8 cm. longi; lamina petiolo 1,5—3-plo longior, integra, basi cordata, apice obtusa mucronulataque vel subacuminata, 3-4 cm. longa, 1,6—3 cm. lata, supra sparse appresse, subtus subvelutino-tomentella; nervi primarii subtus subprominuli, venulis subtus tantum conspicuis dense reticulati; pedunculi cire. 3-5 mm. longi, in folior. axillis solitarii ; pedicelli 1-2 mm. longi; flores circ. 2,5 mm. diam.; calyx extrinsecus hirtus, lobis ovatis, obtusis, ciliolatis; corolla cire. 3 mm. longa; coronæ lobi antherarum basi inserti; stamina vix 2 mm. longa, filamentis cum coronæ basi in tubum coalitis; stigma rostello carpidia glabra longitudine sub- superans. Habitat in Mexico, in prov. Oaxaca, in distr. Tlacolula prope Zoquitlan : Seler n. 78. — Floret Junio. Obs. Species ex affinitate M. Mexicanæ Dene., quæ cymis laxifloris, corollis -extrorsum pilosis recedit. Gonolobus spec. ex G. erianthi Dene. affinitate. Hab. in Mex., in prov. Oaxaca, in distr. Etla prope S. Juan del Estado : Sel.n. 109. — Flor. : Jun. G. spec. Cfr. G. nemorosum Dene., G. nigrescentem Schl. G. erianthum Dene. Hab. in Mex., prope Oaxaca : Sel. n. 15. — Flor. : Maj. POLEMONIACEZÆ det. Dammer. Gilia incisa Benth. Hab. in Mex., in prov. S. Luis Potosi, in distr. Tancanhuitz prope Tam- pamolon : Sel. n. 223. — Flor. : Mart. — Det. Loesener. Loeselia coceinea &. Don. Hab. in Mex., in prov. Mexico, in distr. Tetzcoco in Cerro de Tetzcot- zinco : Sel. n. 420. — Flor. : Jan. L. glandulosa G. Don. Hab. in Mex., in prov. Morelos in distr. Cuernavaca prope Xochicalco : Sel. n. 378. — Flor. : Dec. L. coerulea G. Don. Hab. in Mex., in distr. fœder. prope Tacubaya : Sel. n. 454. — Fruct. : Nov. L. rupestris Bth. Hab. in Mex., in Ciudad de Mexico : Sel. n. 48%. — Flor. : Nov. Be (27) TH. LOESENER. PLANTÆ SELERIANE. 559 HYDROPHYLLACEE Nama undulatum H. B. K. Hab. in Mex., in prov. Oaxaca, in distr. Tlacolula prope Totolapan : Sel. n. 126. — Flor. et fruct. : Jun. — Det. Dammer. N. jamaicense L. Hab. in Mex., in prov. S. Luis Potosi, in distr. Tancanhuitz prope Tam- pamolon et Tanquian; in prov. Vera Cruz in distr. Ozuluama prope Chila : Sel. n. 226, 261, 727. — Flor. et fruct. : Mart. et Apr. — Det. Loes. Wigandia urens Choisy, vel aff. Hab. in Mex., in prov. Morelos, in distr. Tetecala, prope Miacatlan : Sel. n. 330. — Flor. : Dec. — Ex descript. det. L. W. Kunthii Choisy. Hab. in Mex., in prov. S. Luis Potosi, in distr. Tancanhuitz, prope Tan- quian : Sel. n. 250. — Flor. : Mart. — Det. Dammer. W. Caracasana H. B. K. Nom. vern. : «tabacco cimarron» (= wilder Tabak). Hab. in Mex., in distr. fœder. prope Coyohuacan et in provincia Morelos prope Cuauhtla : Sel. n. 467. — Flor. Dee. — Det. L. VERBENACEÆ Lantana polyacantha Schauer. Nom. Vern. : «Zapotillo» (= kleine Zapote). Hab. in Mex., in prov. Oaxaca in distr. Etla prope S. Juan del Estado : Sel. n. 132. — Fl. et fruct. : Jun. Wird bei Verdauungsheschwerden angewandt. L. polyacantha Schauer? vel aff. ? Hab. in Mex., in prov. $S. Luis Potosi prope Tancanhuitz : Sel. n. 177. L. horrida H. B. K. vel. aff.? Hab. in Mex., in prov. S. Luis Potosi prope Tancanhuitz : Sel. n. 791. — Flor. et fruct. : Febr. L. Camara L. vel. aff. Hab. in Mex., in prov. Morelos, in distr. Cuernavaca prope Xochicalco : Sel. n. 390. — Flor. et fruct. : Dec. L. hispida H. B. K. Hab. iu Mex., prope Orizaba : Sel. n. 829. — Flor. et fruct. : Jul. L. spec. ex L. hispidæ affinitate. Cfr. etiam. L. velutinam Mart. et Gal. Hab. in Mex., in prov. Oaxaca, in distr. Tlacolula prope Mitla : Sel. n. 46. — Fl. : Jun. L. lilacina Desf.? Differt floribus albis. Nom. vern. : «orozuz blanco » (= Weisser Orozuz). Hab. in Mex., in prov. S. Luis Potosi, in distr. Tancanhuitz prope Tan- quian : Sel. n. 290. — Flor. : Mart. 560 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (28) L. trifolia L. Nom. vern. : «orozuz colorado » (= Rother O.). Hab. in Mex., in prov. Hidalgo in distr. Huejutla prope Knitznopala et prope Papatlatla : Sel. n. 639 et 900. — Fl. et fr. : Apr. L. cancscens H. B. K. Hab. in Mex., in prov. S. Luis Potosi prope Tancanhuitz : Sel. n. 760. — tlret ir Rebr: L. macropoda Torr. Hab. in Texas prope El Paso : Sel. n. 50%. — Fl. et fr. : Nov. Lippia Wrightii A. Gray. Hab. in Texas prope El Paso : Sel. n. 506. — Fl. et fr. : Nov. L. myriocephala Cham. et Schlechtd. Hab. in prov. S. Luis Potosi in distr. Ciudad del Maiz in Valle del Rio Naranjos : Sel. n. 743. — Fl. et fr. : Febr. L. geminata H. B. K. Nom. vern. : « Orozuz morada». (= dunkelbraun violetter O.). Hab. in Mex., in prov. Vera Cruz, in distr. Ozuluama prope Chila : Sel. n. 675. — Flor. : Apr. L. dulcis Trev. Hab. in Mex., in prov. Morelos. in distr. Cuernavaca prope Hacienda de S. Gaspar; in prov. S. Luis Potosi prope Tancanhuitz; in prov. Vera Cruz, in distr. Ozuluama prope Chila : Sel. n. 303, 708, 216. — Flor. : Dec. — Mart. L. reptans H. B. K. Hab. in Mex., in prov. S. Luis Potosi prope Tancanhuitz ; in prov. Vera Cruz, in distr. Ozuluama prope Chila : Sel. n. 796, 215. — Flor. : Febr. et Mart. L. callicarpifolia H. B. K. Nom. vern. : «Rosa de Castilla del campo » (= wilde spanische Rose). Hab. in Mex., in prov. Morelos, in distr. Cuernavaca prope Xochicalco : Sel. n. 376. — Flor. : Dec. - Wird gegen Entzündungen und Gonorrhöe angewendet. Bouchea Ehrenbergii Cham. Hab. in prov. Oaxaca, in distr. Tlacolula prope Macuixochil : Sel. n. 112. — FI. et fr. Jun. Stachytarpheta mutabilis Vahl. (= St. Frantzii Polak. Linn. 1877, p. 593). Hab. in Mex., in prov. Oaxaca, in distr. Tlacolula prope Totolapam : Sel. n. 69. — Fl. et fr. : Jun Verbena littoralis H. B. K. var. £ leptostachya Schauer. Hab. in Mex., in prov. Vera Cruz, in distr. Ozuluama prope Chila : Sel. n. 724. — Flor. et fr. Apr. V. Garoliniana L. vel aff. Hab. in Mex., in prov, Oaxaca prope Etla : Sel. n. 80. — Fl. et fr. : Jun. (29) TH. LOESENER. PLANTE SELERIANE. 561 V. Ehrenbergiana Schauer. Hab. in Mex., in prov. S. Luis Potosi prope Tancanhuitz : Sel. n. 722. — FI. : Febr. V. canescens H. B. K. : Hab. in Mex., in prov. Oaxaca, in distr. Tlacolula prope Mitla : Sel. n. 22. — Flor. et fruct. : Jun. V. ciliata Benth. Hab. in Mex., in distr. foeder. prope Tacubaya et Coyohuacan : Sel. n. 456 et 473. — Flor. : Nov.-Dec., fruct. : Dec. V. spec. forsan nova ex V. céliatæ et V. exilis affinitate. Hab. in Mex., prope Zacatecas et prope Aguas Calientes : Sel. n. 559 et 867. — Fl. et fruct. : Nov. V. Lamberti Schauer DC. Prodr. XI. p. 55% (non Ker. bot. reg. tab. 1102 ut citat cl. Schauer, quæ est V. panniculata; potius forsan V. Aubletia Ker. bot. reg. tab. 294!) Hab. in Mex., in prov. Vera Cruz, in distr. Ozuluama prope Chila : Sel. n. 723. — Fl. : Apr. Diese Art von Schauerist von Hemsley in der Biol. Centr. Am. II, p. 533 ausgelassen. Er citiert zwar dieselbe Abbildung wie Schauer, nämlich V. Lam- berti Don in Sweet Brit. Fl. Gard. ser. 2., tab. 363, als var. rosea, unter V. A ubletia L., während Schauer dieselbe unter seiner V. Lamberti anführt, dabei aber als Autor Ker bot. reg. tab. 1102 nennt. Diese Abbildung stellt aber eine ganz andere Art auch unter anderem Namen dar, näml. V. panniculata. Auch ich halte Schauer’s V. Lamberti nach seinem Originale (Ehrenberg n. 130) für eine von V. Aubletia L. verschiedene Pflanze, mindestens für eine gute Varietät. V. Aubletia L. Hab. in Mex., in prov. S. Luis Potosi, prope Tancanhuitz et in distr. Ciudad del Maiz, prope Labra : Sel. n. 180 et 797. — Fl. et fr. : Febr. Tamonea scabra Cham. et Schlechtd. Hab. in Mex., in prov. Hidalgo prope Huejutla : Sel. n. 624. — Fl. et fr. : Apr. Petraea volubilis Jacq. Hab. in Mex., in prov. S. Luis Potosi, in distr. Tancanhuitz prope Tan- quian : Sel. n. 220. -— Fruct. : Mart. P. arborea H. B. K. Nom. vern. : «Bejuco de caballo o Raspa sombrero» (= Pferde Schlingpflanze, Hutkratzer). - Hab. in Mex, in prov. Hidalgo prope Huejutla : Sel. n. 598. — Fruct.: Apr. Duranta Plumieri Jacq. Hab. in Mex., in prov. Vera Cruz, in distr. Ozuluama prope Pänuco : Sel. n. 247. — Fl. et fr. : Mart. Clerodendron ligustrinum R. Br. Nom, vern. : «Senora.de la noche» (= Herrin der Nacht). Hab. in Mex., in prov. Vera Cruz, in distr, Ozuluama prope Chila : Sel, n. 672. — Flor. : Apr. 962 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (30) SCROPHULARIACEÆ Calceolaria glutinosa Heer et Regel. Hab. in Mex., in prov. Hidalgo prope Zacualtipan : Sel. n. 151. — Fl. et fr. Maj. — Ex descr. det. Russelia equisetiformis Ch. et Schl. in Linnæa VI. (1831) p, 377. R. juncea Zuce. in Flora 1832 II, p. 99 verisimiliter tantum varietas mediocris R. equisetiformis Ch. et Schl. ramulis pendulis ab ea diversa, characte- ribus a cl. Zuccarini indicatis variabilibus. Hab. in Mex., in prov. S. Luis Potosi, in distr. Ciudad del Maiz prope Gallinas : Sel. n. 715. — Flor. : Febr. Die von Zuccarini angegebenen Unterschiede im Kelch und der Krone sind nicht constant. À. equisetiformis soll nach der Original-Diagnose eine nur 6 lin. lange Blumenkrone haben und R. juncea eine doppelt so lange. Das Original der ersteren hat aber auch einige doppelt so lange Blumenkronen. Ebenso wenig dürfte das Merkmal der hängenden Aeste von Belang sein, da auch bei À. equisetiformis die Aeste nicht immer aufrecht sind. R coccinea (L.) Wettst. — R. sarmentosa Jacq. p. p. ex Wettst. Hab. in Mex., in prov. S. Luis Potosi prope Tancanhuitz et prope Tan- quian : Sel. n. 705 et 27%. — Fl. et fruct. : Febr. et Mart. Pentastemon campanulatus Willd. var. angustiflora Loes. var. nova. Differt floribus paullo angustioribus et staminodio paullo altius, sub medio ipso neque basi inserto. Cfr. Bourgeau n. 341. Hab. in Mex., in prov. Oaxaca, in distr. Tlacolula prope Mitla : Sel, n. 47. Flor. et fr. Juni. Mimulus glabratus H. B. K. Hab. in Mex., in distr. fœder. in humidis ad Chapultepec : Sel. n. 436. — Flor. et fr. : Nov. Stemodia parviflora Ait. Hab. in Mex., in prov. Hidalgo prope Huejutla : Sel. n. 628. — Fl. et fr. : Apr. Bacopa chamedryoides (H. B. K.). Wettst. (= Herpestis chamedr. H. B. K.) Hab. in Mex., in prov. S, Luis Potosi prope Tancanhuitz; in prov. Hidalgo prope Huejutla et prope Zacualtipan : Sel. n. 182, 644, 149. Capraria saxifragifolia Ch. et Schl. Hab. in Mex., in prov. S. Luis Potosi prope Tancanhuitz; in prov. Vera Cruz, in distr. Ozuluama prope Pänuco : Sel. n. 199 et 240. — Fl. et fr. : Febr. et Mart. Scoparia dulcis L. Hab. in Mex., in prov. Vera Cruz, in distr. Ozuluama prope Chila; in prov. Hidalgo prope Huejutla : Sel. n. 214 et 630.— Fl. et fruct. : Mart. et Apr. Se. flava Cham. et Schlechtd. Hab. in Mex., in prov. Oaxaca, in distr. Tlacolula prope Zoquitlan : Sel. n. 4. — Fl. et fr. : Jun. (31) TH. LOESENER. PLANTÆ SELERIANÆ. 563 Sc. annua Cham. et Schlechtd. Hab. in Mex., in prov. Hidalgo prope Huejutla : Sel. n. 629. — Fl. et fr..: Apr. Veronica peregrina L. Hab. in Mex., in prov. Vera Cruz, in distr. Ozuluama prope Chila : Sel. n. 728. — Fruct. : Apr. Gerardia peduncularis Benth. Hab. in Mex., prope Orizaba : Sel. n. 826. — Fl. et fr. : Jul. Buchnera elongata Sw. Hab. in Mex., in prov. Morelos, in distr. Cuernavaca prope Xochicalco : Sel. n. 372. — Fl. et fruct. : Dec. Castilleja arvensis Cham. et Schlechtd. Hab. in Mex., in distr. fœderal., prope Tacubaya; (et prope Aguas Calientes?) : Sel. n. 460 (et 546 ? specimen nimis incompletum). — Flor. : Nov. C. lithospermoides H. B. K., vel affinis. Hab. in Mex., in prov. Oaxaca, in distr. Etla prope S. Juan del Estado : Sel. n. 133. — Fl. et fruct. : Jun. ©. tenuiflora Benth. Hab. in Mex., in distr. foederali in Cerro de Iztapalapa : Sel. n. 429. — Flor. : Nov. C. tenuiflora Benth., vel afflnis. Hab. in Mex., prope Puebla : Sel. n. 831. — Flor. : Jul. C. canescens Benth. Hab. in Mex., in prov. Oaxaca, in distr. Etla prope S. Juan del Estado : Sel. n. 108. — Fl. et fruct. : Jun. Die beiden letzten Arten sind sehr nahe verwandt und dürften wohl eher nur Varietäten einer etwas veränderlichen Art vorstellen. Lamourouxia tenuifolia Mart. et Gal. Hab. in Mex., in distr. fed. in Cerro de Iztapalapa : Sel. n. 411. — Flor. : Nov. L. rhinanthifolia H. B. K. Hab. in Mex., in prov. Oaxaca, in distr. Etla in Cerro de Buena Vista : Sel. n. 128. — Flor. : Jun. LENTIBULARIACEÆ Pinguicula caudata Schlechtd. Hab. in Mex., prope Orizaba : Sel. n. 857 et 915. — Flor. : Jul. PEDALIACEE Martynia fragrans Lindl.? an M. altheifolia Benth. ? Hab. in Mex., in prov. Chihuahua, in distr. Iturbide prope Ortiz : Sel. n. 545. — Flor. et fr. : Nov. / Y 564 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (32) M. triloba Schlechtd. Hab. in Mex., in prov. Puebla prope Tehuacan : Sel. n. 54. — Fl. Jun. ACANTHACEE, det. Lindau. Thunbergia fragrans Roxbg. Hab. in Mex., in prov. Hidalgo, prope Huejutla : Sel. n. 657. —- Fl. : Apr. Dyschoriste capitata (Oerst.) O. Ktze. Hab. in Mex., in prov. Oaxaca, in distr. Etla prope S. Juan del Estado’: Sel. n. 811. — Flor. : Jun. Ruellia (Sect. Euruellia) spec. Nom. vern. : « Yerva de la laguna (= Seekraut). Hab. in Mex., in prov. S. Luis Potosi, in distr. Ciudad del Maiz prope Gallinas; in prov. Vera Cruz, in distr. Ozuluama prope Tantojon : Sel. n. 771 et 243. — Flor. : Febr. et Mart. R. (Sect. Dipteracanthus) spec. Nom. vern. : « Yerva de la laguna». Hab. in Mex., in prov. Vera Cruz, in distr. Ozuluama prope Pänuco : Sel.n. 238. — Fl. : Mart. Drejera Willdenowiana Nees. Hab. in Mex., in prov. Vera Cruz, in distr. Ozuluama prope Chila : Sel. n. 673. — Flor. : Apr. Odontonema callistachyum (Nees) O. Ktze. Hab. in Mex., in prov. S. Luis Potosi prope Tancanhuitz : Sel. n. 198. — Flor. : Febr. : O. cuspidatum (Nees) O. Ktze. Hab. in Mex., in prov. Vera Cruz, in distr. Ozuluama prope Pänuco : Sel. n. 738. — Flor. : Mart. Siphonoglossa glabrescens Lindau n. sp.; fruticosa (?); ramı teretes, minute puberuli, postea glabrescentes et 2-seriatim pilosi; folia tenuiter petiolata ovato-lanceolata, basi rotundata, apice sensim acuminata, obtu- sata, acumine minuto, glabra, basi ad marginem albido-pilosa, supra cystolithifera ; calyx æqualiter 5-fidus; flores solitarii in axillis foliorum, sessiles, rubri, extus puberuli ; tubus cylindricus, labium posticum, erec- tum, apice integrum, anticum usque ad basin fere anguste-3-lobum; antherarum loculi æquales, apice acuti, contigui; pollinis granula typica; capsula ignola. Petioli pilosi, usque ad 8 mm. longi. Folia usque ad 4,5 X 1,5 cm. Bracteolæ pubescentes, 8 X 1,5 mm. Calyx 5 mm. altus, laciniæ æquales 4 X 1 mm., puberulæ. Tubus 48 mm. longus, basi 2, apice 3 mm. diametro. Labium posticum 10 x 3 mm., antici lobi 410 x 2 mm. Filamenta 7, antheræ 3 mm. longa. Pollinis granula 55 X 30 ». Discus 1 mm., ovarium 2 mın., stylus 32 mm. longa. (33) TH. LOESENER. PLANTE SELERIAN.E. 565 Hab. in Mex., in prov. Oaxaca, in distr. Tlacolula, prope Zoquitlan; in prov. Puebla prope Puebla : Sel. n. 76 et 808. — Flor. : Jun. et Jul. «& Obs. Species affinis S. longiflorce A. Gray. S. spec. Hab. in Mex., in prov. S. Luis Potosi, in distr. Ciudad del Maiz prope Gallinas : Sel. n. 755. — Flor. : Febr. Diese Art dürfte bereits unter der alten Gattung Dianthera beschrieben sein. In- dessen war es mir aus Mangel an Vergleichsmaterial nicht möglich, darüber eine Entscheidung zu treffen. Das vorliegende Exemplar hat Spangenpollen, hat also mit der zu Justicia zu ziehenden Gattung Dianthera absolut nichts zu schaffen. Tetramerium hispidum Nees. Hab. in Mex., in prov. S. Luis Potosi prope Tancanhuitz : Sel. n. 756. — Flor. et fruct. : Febr. 7 Tetramerium glutinosum Lindau n. sp.; caulis teres flavido-pubescens (præsertim ad strias 2); folia petiolis tenuibus pubescentibus ovata bası subrotundata, apice sensim angustala et obtusata acumine acuto, subtus glanduloso-pubescentes, supra pilosa, cystolithis vix conspieuis; inflores- centiæ spicatæ sæpissime in ramulis lateralibus terminales, bracteæ imbricatæ, ovatæ, acutæ, nervis 3 parallelis, glanduloso-pubescentes ; bracteolæ lanceolatæ, basi vix connatæ, florem unum et sæpissime floris rudimentum includentes; calycis lobi glanduloso-pubescentes, tubus vix ampliatus, glaber; labium posticum erecium, marginatum, anticum 3- lobum; antherarum loculi subæquales, conligui, mutici; pollinis granula typica; capsula ignota. Petioli usque ad 12 mm. longi. Folia 6 X 2,5 cm. vel minora. Inflorescentiæ folia æquantes vel minores. Bracteæ 10 X 5 mm., ad apicem versus minores; bracteolæ 10 x 2 mm. Calycis lobi 6 X 1 mm. Tubus 7 mm. longus, 2,5 mm. diametro. Labium posticum 7 X 6 mm., antici lobi 41 X 7 mm. Filamenta 6 mm. longa, antheræ 2,5 mm. Pollinis granula 38 X 30 y. Discus 1/2, ova- rium 1,5, stylus 22 mm. longus. Hab. in Mex., in prov. Morelos, in distr. Cuernavaca prope Xochicalco : Sel. n. 401. — Flor. : Dec. Obs. Species T. glanduloso Oerst. aïfinis, quod differt præsertim bracteis lanceo- «æ— latis. Beloperone spec. aff. B. comosæ Nees. Hab. in Mex., in prov. S. Luis Potosi prope Tancanhuitz : Sel. n. 761. — Flor. : Febr. CAPRIFOLIACEZÆ det. Koehne. Sambucus glauca Nutt. var. Hab. in Texas prope El Paso : Sel. n. 532. — Fl. et fruct. : Nov. BULL. HERB. BOISS., août 189%. 39 566 BULLETIN DE L HERBIER BOISSIER. (34) VALERIANACEÆ Valeriana scandens L. Hab. in Mex., in prov. S. Luis Potosi prope Tancanhuitz : Sel. n. 70%. — Fl. et fruct. : Febr. CUCURBITACEZÆ det. Cogniaux. Apodanthera Buræavi Cogn. Hab. in Mex., in prov. Puebla prope Tehuacan : Sel. n. 9. — Fl. : Maj. Melothria scabra Naud. Hab. in Mex., in prov. S. Luis Potosi prope Tancanhuitz : Sel. n. 193. Citrullus vulgaris Schrad. Hab. in Mex., prope Zacatecas : Sel. n. 569. — Fl. : Nov. Lagenaria vulgaris Ser. Hab. in Mex., in prov. Morelos, in distr. Tetecala in Huerta de la Hacienda de Miacatlan : Sel. n. 339. — Flor. : Dec. Echinocystis Coulteri Cogn. Hab. in Mex., in prov. Morelos, in distr. Cuernavaca prope Xochicalco : Sel. n. 402. — Flor. et fruct. : Dec. Sieyos Deppei G. Don. Nom. vern. : «ximacol». Hab. in Mex., in prov. Hidalgo prope Zacualtipan : Sel. n. 862. — Flor. : Apr. LOBELIACEÆ Siphocampylos spec. Hab. in Mexico : Sel. n. 512. Lobelia cliffortiana L. Nom. vern. : «xilitl, pitziguàl». Hab. in Mex., in prov. S. Luis Potosi in distr. Ciudad del Maiz et prope Tancanhuitz : Sel. n. 795 et 176. — Flor. : Febr. Das Blatt wird als Suppenkraut benutzt. L. laxiflora H. B. K. Hab. in Mex., in prov. Hidalgo prope Huejutla : Sel. n. 898. — Flor. : Apr. L. laxiflora H. B. K. var. £ angustifolia DC. vel. affinis. Hab. in Mex., in prov. Puebla prope Tehuacan : Sel. n. 11. — Flor. : Jun. (Fortsetzung folgt.) —— Vin MELIACEÆ NOVÆ AUCTORE Casimir DE CANDOLLE 1. American. 070) Melia L. Melia Azedarach L. In Assumption Paraguay ubi in hortis culta (Balansa, n. 2533 in h. Mus. Par.). Guarea L. “ Guarea frutescens, foliis modıce petiolatis 3-jugis, foliolis oppositis brevissime petiolulatis obovato-oblongis basi acutis apice rotundatis supra glabris subtus ad nervos parcissime pilosulis, paniculis breviter pedun- eulatis folia subæquantibus racemiformibus hirtellis, floribus modice pedi- cellatis, calice extus puberulo acute 4-dentato, petalis extus adpresse pu- berulis tubo cylindrico glabro integro, ovario dense luleo-villoso, stilo adpresse puberulo, loculis 1-ovulatis. Frutex ramulis fuscescenti-argillaceis junioribus minute puberulis. Folia alterna 7 em. longa (ad gemmulam). Foliola ad 9 em. longa, 3 cm. lata, in sicco firmula pallide virescentia subpellucida. Rhachis petiolusque Juniores parce pilosuli. Petiolus 3 ‘2 cm.; petioluli ad # mm.; paniculæ pedunculus ad 2 cm. longus. Panicula ipsa fere a basi eymuligera. Pedi- celli 1 mm. longi. Petala 4 subobovato-oblonga apice obtusa circiter 6 mm. longa. Tubus cylindricus petali dimidium multo superans haud contractus. Antheræ 8, 1 mm. parum excedentes oblongæ glabræ. Gynophorum gla- 568 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (2) brum apice in sicco torulosum. Ovarium gynophoro æquilongum 4-locu- lare. In Paraguay silvis ad Yaguaron (Balansa, n. 3279 in h. Boiss.). Species G. parvifoliæ C. DC. affinis. Guarea Balansæ, foliis longiuscule petiolatis 3-jugis, foliolis plerumque oppositis brevissime petiolulatis superioribus subobovato-oblongis basi acutis apice brevissime obtuseque cuspidatis obtusisve supra glabris subtus ad nervos cum petiolulis rhachique parce pilosis, paniculis quam folia brevioribus hirtellis peduneulatis haud dense breviter ramulosis, floribus modice pedicellatis, calice extus puberulo acute 4-dentato, petalis extus pallide adpresse puberulis tubo cylindrico glabro margine integro, ovario dense luteo-villoso, loculis 2-ovulatis. Arbor 5-6 m. alta, ramulis junioribus dense hirtellis dein glabris argil- laceis. Folia alterna circiter 11 em. longa (gemmulam usque). Foliola in sicco membranacea pallide virescentia subpellucida, superiora ad 11 cm. longa ad 3 ‘/2 cm. lata, inferiora minora ovato-elliptica. Petioli ad 6 cm. longi; petioluli 3-4 mm. longi. Paniculæ pedunculus circiter 2 em. longus, ramuli ad 2 em. longi a medio cymuligeri. Pedicelli cireiter 1 mm. longi. Petala 4 subobovato-oblonga circiter 6 mm. longa apice obtusa. Tubus petali dimidium multo superans cylindricus vel subovato- cylindricus et supra medium parum contractus. Antheræ 8, 1 mm. parum excedentes oblongæ glabr&. Gynophorum glabrum costulatum apice in sicco torulosum. Ovarium gynophoro fere æquilongum 4-loculare. Ovula in loculo superposita. Stilus hirtellus. Speciminis fructiferi foliola paullo magis obovata et basiı cuneato- acuta. Capsula obovato-globosa basi attenuata extus parce pilosula rufes- cens leviter 4-sulcata 1 ‘/2 cm. longa. Loculi 4 monospermi. Semina elliptica cotyledonibus superpositis. In Paraguay silvis ad Paraguari (Balansa, n. 2534 in h. Boiss. et Mus. Par.), in Cordillera Peribebuy (Balansa n. 4657 specimen fructiferum in h. Cand., Boiss. et Mus. Par.), in valle Yacanguazu prope Valenzuela (Balansa, n. 4656 in h. Mus. Par. cum annotatione : Flores vineo-rubri). Species @. pallide G. DC. proxima. Guarea leucantha, foliis modice petiolatis 6-ad-12-jugis, foliolis brevis- sime petiolulatis e basi cuneato-acuta oblongis apice breviter obtusiuscule- que cuspidatis supra glabris adultis subtus ad nervos parce hirtellis, panicula folii dimidium superante parce hirtella breviter pedunculata inferne bre- (3) C. DE CANDOLLE. MELIACEÆ NOVE. 569 viter pyramidato-ramulosa superne spiciformi, floribus modice pedi- cellatis, calice extus hirtello 4-dentato dentibus adultis ovato-acutis, petalis 4 extus adpresse puberulis lineari-oblongis apice acutis tubo glabro subcampanulato integro, antheris 8 oblongis, ovario conoideo adpresse hirsuto, stilo glabro ovarium paullo superante. Arbor 8-10 m. alta, ramulis rubescentibus junioribus hirtellis dein glabris. Folia adulta ad 30 cm. longa. Foliola in sieco rigida pallide vires- centia opaca 10-12 cm. longa 3-3 °/ı cm. lata, nervis secundariis utrinque 12-15 rectis subadscendentibus. Rhachis adulta cum petiolo ad 5 !/a cm. longo glabra. Petioluli ad 5 mm. longi. Flores in vivo albi. Petala ad 6 mm. longa vix 2 mm. lata in sieco rubescentia. Tubus circiter 5 mm. longus. Antheræ 1'/. mm. longæ. Gynophorum glabrnm apice in sicco torulosum. Ovarium gynophoro fere æquilongum 4-locu- lare. Loculi 1-ovulati. In Paraguay silvis prope Caaguazu (Balansa, n. 2535 in h. Mus. Par.). Guarea nemorensis, foliis modice petiolatis brevibus 3-4-jugis, foliolis oppositis brevissime petiolulatis parvis utrinque glabris elliptico-oblongis basi æquali acutis apice brevissime et obtusiuscule cuspidatis, paniculis fructiferis quam folia multo brevioribus brevissime peduneulatis simpli- cibus, capsulis globosis distincte 4-sulcatis cæterum levibus glabris parvis breviter stipitatis. Arbor 5-6 m. alta, ramulis glabris in sicco argillaceo-rubescentibus, len- ticellis concoloribus. Folia ad 7 ‘/2 cm. longa abrupte pinnata gemmula flavide hirsuta terminata. Foliola in sicco firma subopaca ad 7 cm. longa, 2 '/ cm. lata. Petioli 2 cm. longi. Petioluli circiter 2 mm. longa. Panieul® cum foliis coætaneæ, Capsulæ maturæ circiter À cm. crassæ in sicco rubescentes, 4-loculares vel abortu 2-3-loculares. Semina post dehiscentiam endocarpio fibroso diu cincta. In Paraguay nemoribus ad Paraguari (Balansa, n. 2538 in h. Mus. Par.). Guarea dumetorum, foliis modice petiolatis brevibus 3-5-jugis, foliolis oppositis brevissime petiolulatis utrinque glabris obovato-oblongis basi æquali acutis apice rotundatis, paniculis fructiferis quam folia multo bre- vioribus simplicibus, capsulis subpiriformibus parvis puberulis brevis- sime pedicellatis levibus vix sulcatis. Frutex 2-3 m. altus, ramulis glabris in sicco argillaceis, lenticellis conco- loribus. Folia ad 7 cm. longa abrupte pinnata gemmula virescente villosa terminata. Foliola in sicco firma opaca ad 6 ‘ cm. longa ad 570 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (4) 2 ‘2 cm. lata. Petioli circiter 1 ‘/2 cm. longi. Petioluli 2 mm. longi. Capsulæ maturæ circiter 12 mm. longæ in sicco nigrescentes 4-loculares vel abortu 2-3-loculares. Semina post dehiscentiam endocarpio fibroso diu eincta. In dumetis prope Assumption Paraguay; Junio fructifera (Balansa, n. 2537 in h. Mus. Par.). Guarea Bilibil, foliis modice petiolatis 6-Jugis, foliolis brevissime petio- lulatis lanceolato-oblongis basi acutis apice obtusiusculis utrinque glabris, panieulis quam folia brevioribus puberulis, floribus brevissime pedicel- latis, calice adulto 4-fido extus puberulo, petalis oblongis imo apice acu- tiusculis extus adpresse puberulis tubo subovato-cylindrico brevissime crenulato subintegrove glabro, stipite apice incrassato, ovario cum stilo breviter et adpresse pubescente. Arbor conspicua ad 20 m. alta, fastigio rotundato-ramoso, ligno post immersionem tenacitatis ferri, ramulis in sicco rubescentibus. Folia alterna circiter 25 cm. longa in vivo griseo-viridia. Rhachis petiolusque adulti glabri. Foliola 11 cm. longa et 3 cm. lata nervis secundariis subadscenden- tibus rectis utrinque eirciler 16. Petiolus 4 em. longus. Petioluli vix 2 mm. longi. Paniculæ florentes circiter 18 em. longæ breviter pyramidato- ramulosæ superne spiciformes. Flores in vivo albo-virescentes. Petala 4 in sicco albescentia circiter 6 mm. longa. Tubus petalis paullo brevior. Antheræ 8, !/ mm. paullo superantes. Ovarium gynophorum superans 4- loculare, loculis I-ovulatis. Fructus cerasi magnitudine rubescenti-viridis. In Columbiæ silvis prope Neiva et La Plata, 400-1200 m. altitud.; Januario florens (Lehmann, n. 2663 in h. Boiss.). Species Bilibil ab incolis dicta, foliolis angustioribus, tubo subintegro, ovario pubescente a G. trichilioide L. distincta. Guarea Jæggiana, foliis modice petiolatis, foliolis petiolulatis alternis utrinque eirciter 11 inferioribus minoribus elliptieis superioribus oblongis omnibus basi acutis apice acute et protracte acuminatis supra glabris subtus parce et adpresse pilosulis, paniculis florentibus quam folia qua- drante fere brevioribus racemiformibus breviter pedunculatis inferne breviter ramulosis apicem versus spiciformibus cymuligeris, floribus bre- viter pedicellatis, calice extus puberulo 4-dentato dentibus rotundatis mucronatis, petalis 4 oblongis apice acute acuminatis extus adpresse puberulis tubo glabro cylindrico margine brevissime crenulato, antheris 8 ellipticis, ovario conico adpresse et flavide hirsuto 4-loculari, capsula piriformi glabra obtuse torulosa. mer () C. DE CANDOLLE. MELIACEÆ NOV. 571 Arbor parva ramulosa, ramulis primum pallide fuscescentibus dein cinerascentibus. Folia ad 45 cm. longa in vivo intense viridia. Rhachis cum petiolo circiter 5 cm. longo glabra. Petioluli circiter 8 mm. longi. Foliola majora ad 15 cm. longa et ad & ‘/2 cm. lata in sicco firma opaca creber- rime pellucido-punctulata. Paniculæ pedunculus circiter 2 ‘/2 em. longus. Rhachis adpresse pilosula. Pedicelli 1 mm. longi. Petala adulta in sicco subrubescentia ad 8 mm. longa et ad 2 mm. lata in æstivatione valvata. Tubus infra faucem haud contractus. Antheræ mm. longæ. Ovarium gynophorum superans loculis 1-2-ovulatis. Capsula vix matura circiter 1 cm. longa. In colonia helvetica « Alpina » dicta prope Theresopolin in provincia Rio de Janeiro (Werner, n. 485 in h. Turicensi). Species longitudine foliorum insignis, in honorem cl. J. Jæggi direc- toris nuper defuncti Musei botanici Scholæ polytechnicæ Turicensis dicta. Guarea Lherminieri, foliis ad 5-jugis glabris breviter petiolatis, foliolis oppositis breviter petiolulatis ellipticis basi æquali acutis apice breviter et obtusiuscule cuspidatis, paniculis subsimplieibus dimidio folio vix æqualibus parce hirtellis, floribus longiuscule pedicellatis, calice subin- tegro cum petalis # extus parce et adpresse pilosulis, tubo cylindrico glabro margine subintegro, antheris 8, ovario glabro A-loculari. Ramuli argillacei glabri. Folia ad 13 em. longa. Petioli 1 cm. longi. Foliola superiora majora ad 9 ‘/2 cm. longa et 5 lata in sicco firma, infe- riora gradatim minora infima vix 4 cm. longa. Flores pedicellis sub- æquilongi circiter 4 mm. longi. Petala in æstivatione valvata in sicco rubescenti-fuscescentia. In Guadaloupa (Lherminier in h. Boiss.). Guarea Pohlii (C. DC. in Mart. Flor. Bras. fasc. 75, p. 195, tab. 56). Frutex 3-4 m. altus parce ramosus, floribus flavis. In silvis prope Villa Rica Paraguay (Balansa, n. 2539 in h. Mus. Par.). Trichilia L. (Sectio 1. Eutrichilia C. DC. (Monog. Phan. vol. I). Trichilia Lehmanni, foliis modice petiolatis 2-3-jugis, foliolis oppositis suboppositisve brevissime petiolulatis elliptico-lanceolatis basi acutis apice 972 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (6) obtusis utrinque glabris, paniculis quam folia pluries brevioribus a basi multifidis, floribus longe pedicellatis, calice obtuse 4-dentato extus pube- rulo, petalis * oblongo-ellipticis apice acutiusculis glabris, staminibus 8 glabris omnino liberis, disco lato et brevi, ovario glabro 3-4-loculari. Arbor humilis. Folia obscure virentia nitida, glabra ad 23 cm. longa. Foliola ad 12 ‘/2 cm. longa et 4 ‘/2 cm. lata. Petioli circa 2-2 ‘2 em. longi. Petioluli vix 5 mm. longi. Paniculæ rami circiter 2 cm. longi. Flores fragrantes, e virescente albidi, in sieco flavescentes. Pedicelli ad 7 mm. longi. Filamenta laciniosa apice acute 2-denticulata. Antheræ oblongæ apice acutæ filamentis æquilongæ. Loculi 2-ovulati ovulis Superpositis. In Jamaica ab costa ad 800 m. altitudinis (Lehmann, n. 8932 in h. Boiss.). Trichilia Riedelii (C. DC. in Mart. Flor. Bras. fasc. 75, p. 202). Arbor )-6 m. alta, floribus-serdide albis interdum e trunco vel e ramis nascentibus. In vallibus umbrosis prope Assumption Paraguay (Balansa, n. 2536 in h. Mus. Par. et Boiss.). Sectio 2. Moschoxylum C. DC. (Monog. Phan. vol. 1). Trichilia polyclada, foliis modice petiolatis parvis 2-3 jugis, foliolis breviter petiolulatis subæqualibus parvis oblongo-elliptieis utrinque obtusis apiceque leviler emarginulatis supra glabris subtus ad nervos rhachidem et petioli dorsum hirtellis, paniculis quam dimidium folium brevioribus a basi decompositis ramulosisque, calice extus puberulo 4-denticulato den- ticulis apice acutis, petalis 4 extus adpresse puberulis oblongis apice acu- tis, tubo dimidium petalum superante extus glabro intus breviter villosulo acute denticulato, antheris 8 glabris inæquilongis oblongis apice acutius- eulis, ovario flavido hirsuto. Frutex 1 ‘/2 m. altus ramosissimus, ramis pallide brunneis, ramulis fuscescentibus glabris. Folia densa, cum impari circiter 4 ‘/2 cm. longa. Foliola in sicco firma opaca supra nitescentia ad 3 cm. longa et ad 13 mm. lata, inferiora parum minora. Petiolus circiter 1 em. longus. Cymulæ 1-flor&. Flores flavescentes pedicellati 2 !/. mm. longi. Calix mem- branaceus adultus haud profunde dentatus. Petala basi cohærentia car- nosa. Ovarium sessile subglobosum 3-loculare loculis 2-ovulatis. Ovula collateralia. Stilus glaber ovario subæquilongus. In cacumine montis Cerro de San Tomas prope Paraguari Paraguay (Balansa, n. 2680 in h. Mus. Par.). (7) C. DE CANDOLLE. MELIACEÆ NOVA. 375 Species abs T. microphyllina C. DC. foliis distincte petiolatis, foliolis alternis subtus hirtellis subæqualibus et antherarum numero duplici præcipue diversa. Trichilia levis, foliis longiuscule petiolatis impari-pinnatis 3-jugis, foliolis oppositis breviter petiolulatis basi acutis apice acute cuspidatis supe- rioribus lanceolato-oblongis inferioribus lanceolato-elliptieis supra glabris subtus ad axillas nervorum secundariorum hirsutis crebre pellucido- punctatis, paniculis peduneulatis glabris dimidium folium superantibus remotiuscule ramulosis, floribus pedicellatis, calicis dentibus rotundato- ovatis apice aculiusculis extus puberulis, petalis 5 oblongis minute puberulis apice obtusis, tubo extus glabro intus apice minute puberulo 10-crenulato, antheris hirtellis, disco lato brevi, ovario glabro 3-locu- lari. Ramuli glabri, sicei virescentes. Folia ad 35 cm. longa axillis nervorum exceptis glabra. Foliola superiora ad 15 cm. longa ad 5 ‘2 lata, inferiora minora infima cire. 5 cm. longa 3 cm. lata. Rhachis cum petiolo cire. 8 cm. longo subteres. Petioluli cire. 6 mm. longi. Paniculæ pedun- culus ad 11 cm. longus. Petala 4 mm. longa, 1 ‘/2 mm. lata, æstivatione imbricata, tubo cylindrico. Antheræ 10 oblongæ hirtellæ apice sub- acutæ tubo breviores. Ovarium conoideum apice in stilum brevem atte- nuatum, loculi uniovulati. Stigma brevissime cylindricum. In Brasilia (Glaziou, n. 11830 in h. DC. ex h. Warming). T. pallenti C. DC. affinis. Trichilia catigua A. Juss. (in Saint-Hil. Flor. Bras. vol. II, p. 77). Frutex 2-4 m. altus. Fores flavescentes albescentesve. Ripis Rio Paraguay prope Assumption (Balansa, n. 2531, 25312 in herb. Mus. Par.; Morong, n. 762, fide Morong et Britton in Contrib. from the Herb. of Columb. Coll.), inter Villa Rica et Escoba (Morong, n. 448 ibid.); in silvis Santa Barbara (Balansa, n. 2532, 2532b in h. Mus. Par.). 6. pallens (C. DC. in Monogr. Phan. vol. I, p. 690). In Paraguay (Gibert in h. Kew.). Trichilia elegans (A. Juss. ibid., p. 79). Prope Assumption Paraguay (Morong, n. 762, ibid.). cs, 574 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (8) Cedrela L. :. Cedrela fissilis (Vell. For. Flum. vol. II, tab. 63, p. 177). Arbor 15 m. alta, foliis in hieme sæpe caducis, floribus albescentibus. Prope Assumption Paraguay ubi sæpe ad vias culta; Januario florens (Balansa, n. 2559 in h. Boiss. et Mus. Par.; Morong, n. 6291. e.). y macrocarpa, foliis modice petiolatis abrupte pinnatis, foliolis + alternis utrinque circiter 12 brevissime petiolulatis anguste subovato- oblongis basi ima parum inæquilatera obtusis apice acute acuminatis supra glabris subtus cum rhachi petioloque breviter hirtellis, panicula ramosa, capsulis magnis oblongo-obovoideis basi in stipitem attenuatis glahris atro-rubescentibus lenticellis rubiginosis magnis conspersis. Arbor 10-15 m. alta, ligno rubro. Ramuli hirtelli, in sicco argillacei lenticellis conspersi. Folia alterna circiter 45 em. longa. Foliola ad 12 cm. longa ad 4 cm. lata in sieco supra fuscescentia subtus virescentia subco- riacea opaca nervis secundariis utrinque circiter 20 pawule adscendentibus reclis. Rhachis cum petiolo circiter 8 cm. longo teres. Petioluli ad 3 mm. longi. Panicula fructifera in sicco atro-rubescens lenticellis rubiginosis 1 M. Kuntze (Revisio generum, v. I, p. 108) me reproche de n’avoir pas, dans ma monographie des Méliacées, adopté pour ce genre le nom de Surenus publié en 1743 par Rumpnivs, et on voit que je n'en maintiens pas moins ici le genre CEDRELA adopté plus tard par Linné d’après P. Browne; J'ai agi de même en conservant ci-dessus le genre Dysoxylum Bl. que M. Kunrtze remplace par Alliaria Rumph., ce qui serait encore bien plus grave, car ce genre contient presque cent espèces, dont les noms devraient, selon lui, être modifiés. Mais je crois être bien assuré de l'approbation générale en me refusant à considérer RuMPHIUS comme un fondateur de genres. Cette question vient du reste d'être définitivement résolue dans le même sens par M. J. Briquer, dont les argu- ments me paraissent irréfutables (Bulletin de l'Herbier Boissier, II, no 2). M. Kuntze se trompe aussi en citant un Cedrela Brownii Löfl. comme syno- nyme du Cedrela odorata L. Dans l’Iter hispanicum de Löruına édité par LINNÉ on lit il est vrai (p. 183): Cedrela. Brownii, Gedro Authoris, mais il est évident que cela veut simplement dire que le Cedro de Löruıns est la même plante que le Cedrela de P. Browwe. Au reste si la description du Cedrela dans l'Iter hispanicum peut être attribuée à LürLING, par contre le nom même de Gedrela doit avoir été ajouté par Linn&. En effet Löruıng étant mort à la Guyane en février 1756, on ne saurait admettre qu'il ait eu connaissance de l'ouvrage publié la même année à Londres par P. Browwe, à une époque où les moyens de communication entre l'Europe et l'Amérique du Sud étaient encore si défec- tueux. Löruine n’a done pas pu connaître le Cedrela de P. Browne et en faire un Cedrela Brownitr. Lg (9) C. DE CANDOLLE. MELIACEÆ NOV. 575 magnis notata. Capsula cum parte inferiori stipitiformi circiter 7 cm. longa et 3 cm. lata. Semina 2 ‘/2 cm. longa. In silvis prope Villa Rica Paraguay; ubi Aprili fructifera (Balansa, n. 2560, in h. Mus. Par.). Species ab incolis in Guarani Cedro pinta, hispanice Cedro colorado dicta, abs typo magnitudine et colore fructus foliisque minus pubescen- tibus diserepans. b. lieno albo, foliolis + oppositis latius subovato-oblongis ad A cm. latis, seminibus ad 3 ‘/2 cm. longis, capsula ut in antecedente. Ibid. (Balansa, n. 25608 in h. Boiss. et Mus. Par.). In Guarani ab incolis Cedro menoti dicta. Cedrela Paraguariensis (Mart. in Flora vol. XX, Beibl. p. 93) et y multijuga C. DC. (in Monog. Phan. vol. I, p. 738). Locis paludosis ad Caaguazu, Marte fructifera (Balansa, n. 2710 in h. Mus. Par.). Cedrela barbata, foliis modice petiolatis abrupte pinnatis circiter 13- jugis, foliolis suboppositis breviter petiolulatis lanceolatis leviter inæquila- teris basi ima acutis obtusisve apice acute acuminatis supra ad nervum cen- tralem puberulis subtus ad nervos hirtellis, paniculis terminalibus cum foliis æquilongis ramosis hirtellis, floribus breviter pedicellatis, calice 5-dentalo extus puberulo, petalis extus ubique intus ad margines tantum pallide fulvescenti-tomentosis, filamentis longe pilosis, antheris glabris oblongis basi cordalis apice apiculatis. Ramuli rubescenti-fulvescentes pilosuli. Folia circiter 34 em. longa. Rhachis cum petiolo circiter 5 cm. longo subteres pilosula. Foliola ad 7 '/e cm. longa ad 22 mm. lata in sicco firma opaca supra nitidula nervis secundariis plerumque alternis subpatulis utroque latere circiter 12. Calicis dentes ovato-acuti. Petala 5 laciniosa apice acuta inferne ad medium usque columnæ adnata circiter 8 mm. longa inferne et ultra columnam retrorsum tomentosa. Stamina 5 filamentis antheras supe- rantibus pilis simplieibus tenuibus hyalinis longe villosis. Columna ova- rium superans glabra. Loculi 10-spermi. In Brasilia ad Rio de Janeiro (Glaziou, n. 11,84% in h. Cand.). Species filamentis barbatis ab aliis Cedrelis americanis diserepans. vo 576 Sur une race curieuse de RANUNCULUS ACONITIFOLIUS PAR & R. CHODAT On sait que les pétales des renoncules portent à leur base une pelite fossette nectarifère qui est particulièrement développée chez R. aconiti- folius. Ges pétales sont ce qu'on est convenu de nommer des staminodes et chacun sait qu'ils présentent dans le groupe Renonculacées des variations considérables et qu’on les a en général fait dériver d’étamines par transformation (Trollius, Atragene, Ranunculus, Helleborées). J’eus l’occasion au mois de juin dernier d'étudier une race de Ranun- culus aconitifolius où cette transformation était très évidente !. Avant d'arriver au grand éboulis qui se trouve au pied du col de Bala- frasse (Vergys, versant S.. Haute-Savoie), on rencontre cette plante for- mant dans les ravins humides des champs considérables. Un peu plus de la moitié des pieds (individus) sont normaux et pos- sèdent des fleurs relativement grandes et courtement pédonculées. Les autres pieds ont des fleurs plus petites qui par leur grandeur el leur forme rappellent le À. sceleratus. On serait au premier abord tenté d’en faire une forme micranthe de l’espece, mais bientôt on doit se con- vaincre qu'on est en présence d’une tendance à la diœcie. Les pieds à petites fleurs sont exclusivement femelles, c’est-à-dire, les étamines ont disparu pour la plupart ou sont remplacées par des staminodes linéaires, aciculaires charnus ou légèrement lancéolés, à fossette nectarifère plus ou moins développée. Ces staminodes sont pour la plupart courts, à peine plus longs que les carpelles, les extérieurs ici et là plus larges et de plus en plus pétaloïdes. Tous sont colorés en blanc, même les plus petits. L’anthere a complètement disparu. Les pétales qui sont maintenant plus petits que dans la forme normale sont munis de la fossette et de l’appen- dice comme ceux du type. Les carpelles nombreux correspondent à ceux des fleurs normales. Comme cette particularité se retrouve dans une région étendue et qu’elle est confinée à certains pieds, il n’y a pas lieu de n’y voir qu'un accident. C’est bien plutôt une remarquable tendance à l’unisexualité qui rappelle ce qui se fait normalement chez les Lardiza- balées et les Ménispermacées. 1 Timothée, le guide bien connu, m'avait rendu attentif à une forme micranthe de R. aconitifolius qu'il connaissait en cette station depuis plus de quarante ans. in Cr RL Et Ku a ! BE pi 25 1 8 3 of Dé a an di le 2 : , L’Herbier Boissier a recu des collections de plantes récoltées à Rikatla (Delagoa Bay) par M. le missionnaire A.-H. Junod et dont l'étude a été confiée à M. le Prof. Dr H. Schinz à Zurich. Il en a été extrait de petites collections dont il reste encore neuf exemplaires renfermant de 88 à 17 numéros. Ces neuf collections sont à vendre, pour le compte de M. Junod, au prix de 50 francs la Centurie. S’adresser à la Direction du Bulletin. 9? PLANTÆ DAHURICÆ M. F. Karo a récolté en Dahurie, de 1890-92, d'importantes collections de plantes, parmi lesquelles se trouvent une série de nouveautés actuel- lement à l'étude chez M. le Dr J. Freyn à Prague. Ces collections renferment de 350 à 400 espèces environ ; elles seront mises en vente au prix de 30 francs la Centurie. Les échantillons sont bien récoltés, déterminés et pourvus d'étiquettes imprimées. S’adresser à M. Ferdinand Karo, pharmacien à Magnuszewie (Pologne Russe). - se Se DE " SOUS LA DIRECTION DE EUGENE AUTRAN Conservateur de l'Herbier. Tome II. 1894. environ avec ae. Il paraît à époques ren Les abonnements sont reçus à l'HERBIER BOSIER, à OBSERVATION. I Les ums des Due insérés dans le Bulletin La Herbe Fe Le = CA BULLETIN 3 DE - L'HERBIER BOISSIER SOUS LA DIRECTION DE EUGÈNE AUTRAN CONSERVATEUR DE L'HERBIER. (Chaque Collaborateur est responsable de ses travaux.) Tome II 1894. N° 9. Prix de l’Abonnement 15 FRANCS PAR AN POUR LA SUISSE. — 20 FRANCS PAR AN POUR L'ÉTRANGER. Les Abonnements sont reçus A L’HERBIER BOISSIER a CHAMBÉSY pres Genève (Suisse). Ba ng nn a a ee a nd a ee | GENÈVE IMPRIMERIE ROMET, 26, BOULEVARD DE PLAINPALAIS SOMMAIRE DU N° 9. — SEPTEMBRE 189%. ! Pages I. — C. de Candolle. — MELIACEÆ NOVE. $ 2. Asiaticæ et Africane (avec une planche) 2 2. 2.2... 002002 577 IL — R. Chodat. — UNIVERSITÉ DE GENEVE. -- LABORA- TOIRE DE BOTANIQUE. 3me série. Aer fascicule. — MATERIAUX POUR SERVIR A L’HISTOIRE DES PRO- | TOCOCCOIDÉES (avec huit planches). ................ 585 PLANCHES CONTENUES DANS CETTE LIVRAISON : PrancHhE 21. — Entandr nt agma angolense G. DC. PLaNcHE 22. — 1-15 Palmella miniata. 16-17 Tetraspora. 18-47 nn: intermedius. PLaNcHE 23. — 48-70 Chlamydomonas intermedius. 72-74 Apiocystis. PLancHE 24. — (Gonium pectorole et Gonium sociale. PLANCHE 25. — Pandorina morum. Palmellococcus miniatus scenodesmus qua- dricauda. PLancHE 26. — Raphidium Braunti. PrancHhE 27. — Scenodesmus quadricauda. Chlorosphæra muralis. PLANCHE 28. — 1-15 Pleurococeus vulgaris. 15-45 Pleurastruim. PLANCHE 29. — 6-13 Chlorosphera muralis. 14-27 Pleurococeus vulgaris. 2me année, 29: Septembre 1894. RER RP PP RSR SPP SR PPS BULLETIN DE L'HERBILR BOISSIER MELIACEÆ NOVÆ AUCTORE Casimir DE CANDOLLE Planche XXI. s 2. Asiaticæ et Africanx. Melia L. Melia Azedarach L. y. squamulosa C. DC. in Mongr. In hortis prope Tu Phah, Tonkin, culta (Balansa, n. 3702, 3703, in h. Mus. Par.), in nemo- ribus prope Tu Phah (Balansa, n. 3704, ibid.). Melia Birmanica (Kurz in Journ. As. Soc. Beng., V. 43, part. 2, p. 183). Foliis longe petiolatis impari-2-pinnatis 7-jugis foliolis oppositis impari- pinnalis superioribus tamen simplicibus, pinnis petiolulatis oppositis lanceolatis integris subintegrisve adultis utrinque glabris, paniculis fruc- tiferis longe pedunculatis subcorymbose ramulosis. Prope Hanoi in Tonkin (Balansa, n. 3698, in h. Mus. Par.). Arbor Sonandaou annamite dicta, Decembri fructifera. Ramuli atro-rubescentes glabri. Folia 40 cm. longa. Pinnæ ad 5 em. longæ ad 18 mm. late. Drupæ ellipsoideæ ad 15 mm. longæ, abortu? 2-loculares putamine durissimo. Amoora Roxb. Amoora megalophylla, foliis longe petiolalis impari-pinnatis fere 6-jugis, foliolis oppositis brevissime petiolulatis late oblongis basi æquali acutis apice rotundalis et brevissime cuspidatis supra glabris subtus ad nervos parce hirtellis nervis secundariis utrinque circiter 1%, paniculis BULL. HERB. BOISS., septembre 189%. A) © 578 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (12) adultis spiciformibus dense fructigeris puberulis, calice 5-sepalo sepalis rotundatis extus hirtellis, capsulis sub calice brevissime pedicellatis obovato-globosis inferne puberulis 3-valvatis, seminibus ellipsoideis. In valle prope Yen-Lang, Tonkin (Balansa, n. 3705, in h. Mus. Par.). Arbor 4-5 m. alta, Decembri fructifera. Ramuli glabri in sicco atro- rubescentes crebre lenticellosi. Folia ad 85 cm. longa, foliola in sicco firmulo-membranacea subopaca et minute pellueido-punctulata, termi- nalia ad 24 cm. longa ad 7 ‘/2 cm. lata, lateralia paullo minora. Petioli ad 24 em. longi. Petioluli circiter 5 mm. longi. Semina in sicco fuscescentia circiter 15 mm. longa, cotyledonibus crassis inter se arcte adhærentibus lateralibus vel oblique superpositis. 6. frutescens, frutex ramulis haud distincte lenticelliferis. Folia cum impari ad 90 cm. longa. Foliola terminalia ad 30 em. longa. In nemoribus Dong Dang, Tonkin, Februario (Balansa, n. 1486, in h. Mus. Par.). Dysoxylum Bi. Dysoxylum procerum (Hiern in Hook flor. Brit. Ind., v. I, p. 547). à. macranthum, floribus quam in specie majoribus cæterum confor- mibus, calice adpresse hirsuto, petalis ad 8 mm. longis extus dense adpresse hirsutis, tubo extus præsertim inferne quam in specie densius puberulo margine integro cylindrico, tubulo ut in specie, ovario A-locu- lari loculis 2-ovulatis, fructu ignoto. Arbor 6-7 m. alta. In Haiphong, Tonkin (Balansa, n. 3708, in h. Mus.Par.). Chisocheton Bl. Chisocheton Balansæ, foliis petiolatis, 13-jugis, foliolis oppositis bre- vissime petiolulatis elliptico-oblongis basi acutis apice breviter obtu- siuscule cuspidatis utrinque glabris, paniculis quam folia brevioribus junioribus flavide hirtellis floribus pedicellatis calice breviter obtuse 4-dentato adpresse parce hirtello, petalis 4 apice parce et adpresse hir- tellis, tubo extus apice et intus a basi usque ad apicem hirsuto 8-dentato, antheris 8, disco stipitiformi glabro, ovario dense hirsuto 4-loculari, sülo hirsuto. Arbor 5-6 m. alta ramulis glabris in sicco atro-rubescentibus. Folia alterna circiter 30 cm. longa. Foliola ad 11 ‘/2 cm. longa, 4 ‘/2 em. lata in sicco firma opaca. Petioluli vix 3 mm. longi. Rhachis junior adpresse (13) €. DE CANDOLLE. MELIACEÆ NOVÆ. 979 flavide hirsuta dein glabra. Petiolus 7 ‘/2 cm. longus. Panicula spici- formis cymulas paucifloras floresve ipsas gerens. Petala ad 12 mm. longa in sicco rubescentia. Tubus liber. Antheræ oblongæ glabræ 1 mm. paullo excedentes. Ovarium stipite multum longior. Stilus cum stigmate tubum æquans. Species C. barbati C. DC. proxima. In silvis montis Bari prope silvam Laubrok, Tonkin, Julio florens (Balansa, n. 3693, in h. Boiss. et Mus. Par.). Chisocheton paniculatus (Hiern in Hook Flor. Brit. Ind., v. I, p. 552). Arbor 4-5 m. alta parce ramosa, floribus albis. In nemoribus prope Tu Phah, Tonkin (Balansa, n. 3704, h. Mus. Par., Boiss.). Aglaia Lour. A. tubus stamineus liber. Aglaia Zollingeri, glabra foliis longiuscule petiolatis abrupte pinnatis 3-jugis foliolis oppositis subsessilibus ovato-lanceolatis basi ima acutis apice obtusiuscule acuminatis, panicula folio fere æquilonga laxe ramu- losa floribus longiuscule pedicellatis glabris, calice obtuse 4-dentato, petalis % apice rotundatis. tubo urceolato sub apice contraclo margine denticulato, antheris 8. Folia alterna circiter 44 cm. longa. Foliola in sicco membranacea late virescentia ad 12 ‘/2 cm. longa et ad 6 ‘/2 cm. lata. Rhachis cum petiolo circiter 6 em longo teres glabra. Paniculæ terminalis ramuli pauciflori cymulæ ultimæ unifloræ ergo neque spicatim neque glomeratim flori- geræ. Petala in æstivatione contorta circiter 3 ‘/2 mm. longa. Tubi denli- culi apice emarginulati. Antheræ cum denticulis alternæ. Ovarium gla- brum cylindricum sulcatum disco eo multum breviore slipitiformi insidens, 2-loculare. Stilus brevissimus. Stigma orbiculare. In Java (Zollinger, n. 2346 in h. Boiss.). B. Tubus stamineus cum petalis alte coalitus.. Aglaia Beccarii, ramulis rubiginoso-lepidotis, foliis amplis longe petiolatis impari-pinnatis 2-jugis, foliolis sessilibus late sblongis, basi cordulatis apice oblusiuscule cuspidatis subtus parce lepidotis, paniculis quam folia pluries brevioribus, calice acute 5-dentato extus rubiginoso- lepidoto, petalis 4 rotundatis glabris, tubo cylindrico cum petalis ad 580 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (14) ‘/a longitudinis connato integro glabro, antheris 6, ovario rubiginoso- lepidoto 3-loculari. In Borneo (Beccari, n. 3297, in h. Cand.). Foliola ad 40 em. longa, circiter 1% cm. lata in sicco virescentia firma subtiliter pellucido-punetulata. Nervi secundarii utrinque circiter 28 patuli. Rhachis cum petiolo cireiter 10 cm. longo teres parce lepidota. Panicula rubiginoso-lepidota, ut videtur terminalis. Flores in ramulis cymose dis- positi pedicellati vix # mm. longi. Tubus petalis brevior. Antheræ ellip- ice glabræ circiter 1 mm. longæ tubo inclusæ. Ovarium conoideum liber in stilum attenuatum. Loculi 2-ovulati. Stigma acute conieum. Ovula superposita. Hearnia F. Muell. Hearnia Balansæ, foliis petiolatis 5-jugis foliolis oppositis petiolulatis basi leviter inæquali rotundatis subrotundatisve apice acutiuscule cuspi- datis supra glabris ad nervum centralem subtusque præsertim ad nervos minute puberulis, panicula quam folium breviore breviter et haud dense ramulosa, floribus glabris ramulorum apice confertis calice irregulariter obtuse 3-dentato petalisque 3 junioribus extus puberulis, tubo cylindrico glabro acute 6-dentato dentibus antheriferis. Arbor 5-6 m. alta floribus flavido-albidis ramulis minute puberulis. Folia alterna impari-pinnata circiter 36 em. longa. Rhachis cum petiolo 7 cm. longo minute puberula. Foliola in specimine inæqualia quorum majora ad 20 cm. longa, 7 ‘/2 cm. lata in sicco firmo-membrananacea sub- opaca nervis secundariis patule subadscendentibus utrinque eireiter 19. Petioluli 1 em. longi. Paniculæ ramuli vix ad 2 cm. longi inferne nudi apice dichotome cymulas 3-4 florigeras ferentes. Calix subcoriaceus. Petala subcoriacea eireiter 5 mm. longa oblonga apice obtusiuseula. Tubus petalis dimidio-brevior. Antheræ 6, oblongo-ovatæ glabræ 1 '/; mm. lon- gæ. Ovarium nullum. In nemoribus prope Tu Phah, Tonkin, Majo florens (Balansa, n. 3706, in h. Boiss.). Trichilia L. Sectio. 1. Eutrichilia G. DC. in Monogr. Trichilia Buchanani, fere tota pilis lepidoto-stellatis conspersa foliis modice petiolatis 3-jugis foliolis brevissime petiolulatis lateralibus sub- (15) C. DE CANDOLLE. MELIACEÆ NOV. 58 1 alternis lanceolato-oblongis apice obtuse -cuspidatis infimis minoribus terminali lanceolato vel e basi cuneata obovato, paniculis simplicibus quam folia parum brevioribus haud dense cymuligeris cymulis breviter pedunculatis floribus brevissime pedicellatis calice urceolato margine brevissime et acute 5-denticulato petalis 5 oblongis apice acutis filamentis fere ad medium usque in tubum coalitis apice acute 2-fidis antheris 10 glabris ovario pilis lepidoto-stellatis consperso 4-loculari, stilo glabro. In Nyassaland (Buchanan. n. 155 in h. Cand.). Ramuli juniores pilis lepidoto-stellatis dense conspersi in sicco rufes- centes dein glabri et rubescentes, florigeri circiter 3 mm. crassi. Folia alterna cum petiolis 25 ‘/2 cm. longa. Foliola terminalia ad 14 cm. longa ad 8 cm. lata, lateralia ad 11 ‘/2 cm. longa, 4 ‘/2 cm. lata. Petioli 3 ‘/2 cm. longi. Petioluli vix 5 mm. longi. Petala ad % ‘/2 mm. longa coriacea in sicco cum calice rufescentia et pilis lepidpto-stellatis extus conspersa. Tubus eylindrieus intus fauce villosus. Antheræ oblongæ inter filamen- torum dentes sessiles. Discus nullus. Sülus ovario fere æquilongus. Stigma ellipsoideum carnosum apice minute # denticulatum. Ovula in loculis solitaria. Species pilis lepidoto-stellatis ovarioque 4-loculari a cæteris valde rece- dens. Sectio 2. Moschoxylum C. DC. in Monogr. Trichilia pterophylla, glabra foliis modice petiolatis 2-jugis rhachi petioloque anguste alalis apice emarginulatis lateralibus ellipticis lermi- nali oblongo-obovato, paniculis pedunculatis quam folia brevioribus bre- viter ramulosis, calice acute 5-denticulato intus apice hirtello ovario conoideo glahro. In Africa australi prope Gwenberg (Imley Wood, n. 1022, in h. Cand.). Ramuli in sicco atro-rubescentes. Folia ad 7 em. longa. Foliola coriacea opaca supra glaucescentia terminalia ad 4 em. longa ad 1 ‘> cm. lata, lateralia paullo minora. Petioli 1 ‘/: em. longi. Peduneuli petiolis fere æquilongi. Alabastra subglobosa. Petalorum æstivatio quinconcialis. Petala subcoriacea 2 mm. longa. Tubus petalis dimidio breviore basi intus disco cum eo concreto auclus. Antheræ ellipticæ apice denticulorum tubi insertæ, ovarium 2-loculare. Ovula 2 in loculo superposita. Fructus ignotus. Species antherarum situ Trichiliæ discoloris A. Juss. affinis sed cæterum ab ea valde discrepans. LT 582 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (16) Entandrophragma C. DC. GENUS Novux. Calix cupularis 5-dentalus. Petala 5 libera æstivatione convoluta. Sta- mina in tubum connata, tubo intus inferne costularum ope membrana- cearum cum disco stipitiformi connato margine denticulato, antheris 40 denticulorum apice insertis introrsis. Ovarium discum stipitiformem ter- minans 5-loculare, loculis oppositi sepalis 2-seriatim 12-ovulatis, ovulis longitudinaliter superpositis anatropis pendulis cum raphe ventrali et micropyle supera. Fructus capsularis 5-locularis. Semina superne longe alata exalbuminosa, cotyledonibus carnosis plano-convexis basi 2-auricu- latis radicula intra cotyledonum auriculas retracta. Entandrophragma Angolense C. DC. Foliis longiuscule petiolatis abrupto-pinnatis 9-jugis, foliolis oppositis brevissime et petiolulatis ob- ovalis basi quali cuneato-aculis apice imo brevissime acutiuscule cuspi- datis supra glabris subtus ad nervum centralem breviter hirsulis,-paniculis longe pedunculatis folia circiter æquantibus ramosis subtiliter puberulis, floribus brevissime pedicellalis, calice glabro dentibus rotundatis apice breviter aculatis, petalis glabris oblongo-ovatis apice obtusis, tubo cylin- drico apice obtuse denticulato antheris breviter oblongis utrinque obtuse truncatis. Swietenia Angolensis (Welw! Apont. in Ann. do Conselh., p. 561), C. DC. in Monogr. Phan., N. I, p. 724. In silvis primævis Quetta central in Angola imprimis convallibus humi- dis (Welw., n. 1315 in b. Cand. et Brit. Mus.). Arbor ampla excelsaque foliis deciduis. Ramuli glabri eicatrieibus foliorum dense notati. Folia circiter 28 em. longa. Foliola subcoriacea opaca pellu- cido-punetata 8 cm. longa, 3 ‘/2 cm. lata nervis secundariis oppositis sub- patulis utrinque eirciter 41. Rhachis subteres glabra. Petiolus 7 ‘/2 cm. longus. Panieule rami dense cymuligeri. Petala circiter 9 mm. longa. Tubus subovato-eylindrieus extus parce puberulus intus glaber. Antheræ utrinque obtusæ. Ovarium stipitem multum superans apice in stilum attenuatum. Capsula 15-20 cm. longa, 25 mm. in medio lata apice pyra- midali. Seminis eireiter 9 em. longi ala lanceolato-oblonga apice obtusa. Species propter antheras haud tubo inclusas discumque stipitiformem e Swietenüs excludenda et potius Chukrasias referens a quibus singulari tubi structura ovulisque haud transverse inserlis adeo differt ul in genus novum erigenda sit. (17) C. DE CANDOLLE. MELIACEÆ NOVA. 583 NOTE COMPLÉMENTAIRE SUR LE GENRE ENTANDROPHRAGMA €. DC. La plante dont j'ai cru devoir faire le nouveau genre Entandrophragma a été découverte autrefois par WELWwITScH, dans le pays d’Ancora. Il la rapporta au genre américain Swietenia L. et la publia sans description sous le nom de Swietenia Angolensis. C’est sous ce nom qu'elle figure encore dans ma monographie des Méliacées ‘ où elle est décrite d’après les échantillons des herbiers du British Museum et de Welwitsch. Malheu- reusement je n'avais pas examiné ces échantillons d'assez près, car si l'espèce en question rappelle les Swietenta par la forme de ses fruits et par ses graines ailées, elle en diffère grandement par la structure de ses fleurs. Ayant retrouvé plus tard la même plante dans l'herbier DE CANDOLLE, j'ai dû, à la suite d’un examen plus approfondi, reconnaître qu'elle n'appartient ni au genre Swietenia ni mème à aucun des autres genres des Mériacées, bien qu’elle rentre incontestablement dans cette famille. Les Swietenia, en effet, ont des anthères insérées en dedans du tube staminal et un disque en forme de cupule entourant l'ovaire, tandis que les fleurs de la plante de WenwırscH ont les anthères insérées aux extré- mités des dents qui terminent le tube staminal et un disque stipitiforme portant l'ovaire, caractères qui se retrouvent d’autre part chez le genre voisin : Chukrasia A. Juss. La plante de WELwITscH se rapproche encore de ce dernier genre par ses graines dépourvues d’almumen tandis que celles des Swietenia en sont pourvues. Il est vrai que ce caractère n’a plus une grande valeur, à mes yeux, depuis que j'ai constaté la présence d’un albumen abondant chez des espèces qu'il est impossible de séparer du genre Trichilia (voir Botanical Gazette, XIX, p. 39), bien que l’absence d’albumen ait jusqu'ici paru commune non seulement à tous les Trichilia mais même à tous les genres composant la tribu des Trichiliées. Enfin la 1 Monographie Phanerogamarum, 1, 1878. 584 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (18) plante de WeLwirscx diffère à la fois des Swietenia et des Chukrasia par un caractère singulier que je n’ai encore rencontré chez aucune autre MELIACEE. Le trait distinctif que j'ai cherché à exprimer par le nom d’Entandrophragma (à androcée cloisonné) donné à ce nouveau genre, consiste en ce que le tube staminal est muni intérieurement à sa partie inférieure de cloisons longitudinales, au nombre de 10, alternes avec les anthères et reliant le tube au disque portant l'ovaire (Pl. XXI, fig. 5 et 6). En d’autres termes, le tube staminal est partagé intérieurement, jusqu’à la base de l'ovaire, en dix compartiments situés en face des antheres. Il s’en suit que la coupe transversale de sa portion inférieure simule à s’y méprendre un ovaire multiloculaire. Si je ne me trompe, cette singula- rité de structure florale présente un grand intérêt au point de vue mor- phologique. En effet le tube staminal des MÉLIAGÉES résulte du dévelop- pement secondaire du tissu sur lequel naissent les anthères primitive- ment libres, de mème que les loges de l'ovaire sont la conséquence d’un accroissement secondaire du tissu portant les mammelons carpellaires libres au début. Il y a donc déjà une grande analogie de développement entre l'ovaire et le tube staminal ordinaire chez toutes les MÉLIAGÉES. On pourrait en quelque sorte envisager cet organe comme un commen- cement de formation ovarienne, et il est fort intéressant de voir cette analogie s’accentuer encore davantage chez le genre Entandrophragma. Ainsi que je l’ai dit, ce cloisonnement du tube staminal ne se retrouve chez aucune autre Méliacée. On est au premier abord tenté de le rappro- cher d’un caractère en apparence analogue offert par la fleur des Cedrela, dont les pétales sont adhérents à leur base avec le disque central servant de support à l'ovaire (voir Monographie Phan., I, pl. IX, fig. %). Mais, dans ce cas, les pétales tiennent au disque par le milieu de leur face ventrale, tandis que chez l’Entandrophragma, les cloisons du tube sta- minal répondent aux bords des feuilles staminales de même que les cloi- sons de l'ovaire correspondent aux bords des carpelles. Genève, 15 août 1894. POST-SCRIPTUM Toutes les espèces du genre Guarea L. décrites ci-dessus (pages 567-571) ont, comme le G. nemorensis (page 569), des panicules de même âge que leurs feuilles. Le caractère : paniculæ cum foliis coætaneæ doit done être ajouté à la deserip- tion de chacune de ces espèces. LE Re 385 UNIVERSITE DE GENEVE LABORATOIRE DE BOTANIQUE Prof. R. CHODAT game Serie. — Ier Fascicule. MATERIAUX POUR SERVIR A L'HISTOIRE DES PROTOCOCCOIDÉES PAR R. CHODAT Planches XXII—XXIX. Palmella miniata Leibl. Tetraspora lubrica Ag. Chlamydomonas intermedius Chod. Gonium pectorale Muell. Gonium sociale Warm. Pandorina morum Bory. Palmellococcus miniatus Chod. Dactylococeus, Scenedesmus quadricauda. Characium. — Raphidium. BULL. HERB. BOISS., septembre 189%. 44 586 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (2) Chlorosphæra muralis Chod. Pleurastrum insigne Chod. Pleurococcus vulgaris Næg. BIBLIOGRAPHIE Cox. Die Entwicklungsgeschichte der Gatt. Volvox, Beiträge, 1875, p. 96. STEIN. ibid., p. 99, 1883. Krem. Volvox Studien in Pringsheim Jahrbücher, t. XI. REınke. Ueber Monostroma etc., in Pringsh. Jahrb., 41, 546, tab. XX VII. Cox. Entwicklungsgeschichte der mikroscopisch. Algen und Pilze, III, Be- obachtung über Gonium pectorale, tab. XVIII, fig. 9. ScHMIDLE. Ueber den Bau und die Entwicklung von Chlamydomonas Kleinii in Flora 1893. Fanmintzin. Die anorganischen Salze als ausgezeichnet. Hülfsmittel zum Studium der Entwicklung niederer Chlorophyllhaltiger Organismen. Bull. ac. se. * Petersbg. 1871, XVII, 31, fig. 59 (Pleurococcus, fig. 59, fig. 96). Gay (F.). Recherches sur le développement et la classification de quelques algues vertes. ARTARI (A.). Untersuchungen über Entwicklung und Systematik einiger Proto- coccoideen, in Bull. Soc. Imp. des naturalistes. Moscou, 1892. Wirte (N.). Algues in Engl. u. Prantl. nat. Pflz. fam., I, 2. DanGearp. Le botaniste. Nzæceut. Gattungen einzelliger Algen. Kress. Organisation einiger Flagellatengruppen, in Untersuch. aus dem. bot. Institut. Tübingen 1881-85. Misura (W.). Beitrag zur Kenntniss des Gonium pectorale, in Bot. Centralbl. XLIII (1890). Moore (S.-M.). Apiocystis a Volvocinea, in Journ. Linn. soc., vol. XXV, 1890, p. 172 (363). CHopar et Marınesco. Polymorphisme du Scenedesmus acutus et polymorphisme du Raphidium Braunii. Bull. de l'Herb. Boissier, 1893. CHopar et HuBer. Remarques sur le système des algues vertes inférieures, in Compte rendu de la Soc. de Phys. et d’hist. nat. Genève, Archives 1894. (3) R. CHODAT. HISTOIRE DES PROTOCOCCOIDÉES. 387 I. Palmeila miniata LEIBL.' L’algue qui fait l’objet de cette étude a été récoltée à Mornex en Savoie: elle formait des amas muqueux de couleur rouge brique, quelquefois passant à l’olivätre. Elle était constamment humectée par un mince filet d’eau qui court sur ce petit rocher. On peut la récolter en tout temps et je l’y ai observée depuis plusieurs années. Par un triage à la loupe et un lavage prolongé, je finis par l'obtenir à peu près pure. Mise en culture le 10 février dans un Erlenmeyer avec le liquide nutritif Nægeli 2,5 °/ elle s’est admirablement conservée et est encore aujourd'hui en bonne santé (15 mars). Chaque individu est arrondi à la facon d’un Tetraspora : il est entouré d'une gelée diffluente qui ne semble pas présenter des couches con- centriques et emboitees. Ni l'eau iodee ni le chloroiodure de zinc ne dé- celent de cellulose ou d’amylose dans cette membrane. C'est donc bien le type diffluent et gélatineux par excellence. On peut observer déjà à ce moment toutes les phases de la division. A ce moment il est plus facile d’apercevoir une gelée propre ; cette subdivision est successive. On voit tout d’abord l'individu arrondi s’allonger un peu selon un diamètre, puis se fendre en deux (fig. 2, 5, 6, pl. XXID. On trouve alors les cellules filles en demi-cercle encore contiguës, puis finalement divergeant légèrement. À cette premiere division peut succéder uue seconde, mais les produits de la bipartition peuvent s’arrondir et constituer de nouveaux éléments sans se subdiviser immédiatement. D’autres fois la subdivision de l’un des demi-cercles peut précéder l’autre (fig. 2, 6, pl. XXIT), puis finalement ce dernier se fractionnant à son tour on obtient une tétrade semblable à celle d’un Tetraspora. Au début on pouvait constater un suc cellulaire rose et des granulations orangées plus ou moins nombreuses ; mais leur nombre va diminuant dans ma culture et au bout de huit jours la couleur de la gelée a complètement viré au vert et un nombre restreint d'individus possèdent encore la teinte caractéristique. Le chromatophore parait être en cloche pariétale, il peut finalement se déchirer ou pré- senter des lobes. On y constate toujours un pyr&noide assez réfringeant 1 Flora, 1839, I, p. 338. 588 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (4} et se colorant vivement en bleu noir par l’iode et le chloroiodure de zinc. Jamais il ne manque et il existe toujours au moment même de la division dans chacune des deux moities sans qu'ils soient contigus. On pourrait donc supposer que le second s’est formé spontanément dans une des parties. Je n’ai pas réussi à observer une division directe du pyrenoide, mais à en juger par ce qui se passe chez Tetraspora, la divi- sion du pyrénoide précède le fractionnement. Dans cette dernière algue (T. gelatinosa) que j'ai mise en culture dans le liquide nutritif de Nægeli et à différentes concentrations, j'ai pu, en ralentissant la division, observer de plus près comment se comporte le pyrénoïde. Dans l’eau du lac et dans des concentrations faibles la division se fait très rapi- dement et les tétrades ne sont pas rares, c’est au contraire la dispo- sition la plus générale (fig. 17, pl. XXID) (0,4 °/6). Dans la culture à 5 °/oo au contraire les tétrades sont rares, chaque vésicule renferme ordinai- rement deux individus arrondis au repos et présentant l'échancrure du chromatophore tournée vers celle du voisin. Un peu avant la subdivi- sion l'élément s’allonge perpendiculairement au grand axe de la colonie binaire. Son pyrenoide prend la forme de biscuit et finit par s’etrangler au milieu et se diviser alors que le fractionnement du reste du contenu n'est pas encore indiqué (fig. 16, pl. XXI). Les pyrenoides résultants peuvent être inégaux ou de même grandeur. Il est donc possible par une variation dans la concentration du liquide nutritif de régler à volonté le phénomène de la division, ce qui en facilite l'étude. Palmella miniata étant comme je vais tout à l'heure le démontrer extré- mement voisine de Tetraspora, il est hors de doute quelle se comporte de même pendant sa division. Ceci a été vérifié pour ce qui est de la di- rection de l’échanerure du chromatophore. Je n’ai pas répété sur Palmella miniata les expériences à diverses concentrations, celle qui avait été employée ayant donné tous les résultats voulus. Au bout de huit jours l’algue bien portante était en sporulation active. Cette dernière peut se faire de deux manières et j'ai pu observer en détail tout le phénomène. Chaque individu se divise en deux selon le mode indiqué. De demi-circu- laires ils deviennent très rapidement elliptiques et présentent dans leur gelée propre un mouvement fourmillant, puis ils s’arrondissent et partent tout à coup en quittant leur gelée. La formation de ces zoospores est donc précédée d’une division tantôt par deux tantôt par quatre et comme les individus initiaux sont souvent d’inegale grandeur, selon le mode de division on obtiendra des zoospores très variables comme grandeur. Les zoospores forment sur le bord du liquide un liséré vert où les individus (5) R. CHODAT. HISTOIRE DES PROTOCOCCOIDEES. 58) sont immergés dans une gelée faible. Arrivés ici ils peuvent continuer à se subdiviser selon le mode décrit. Après un mois de culture ils sont encore en bon état. Outre ce mode de propagation Palmella miniata produit des zoospo- ranges de grandeur variable (fig. 3, 4, pl. XXI), oscillant du simple au triple '. Ces zoosporanges se font remarquer des le début par leur gran- deur dépassant celle des individus normaux. Je l’ai dit plus haut, la teinte rouge et les granulations orangées peuvent disparaître plus ou moins complètement chez les individus végétatifs. Les zooporanges con- servent ou développent avec plus d'intensité ces pigments; c’est un fait d’ailleurs répandu dans d’autres algues ou plantes et nous aurons encore l’occasion d’y revenir (fig. 1%, 15, 1, pl. XXI). La division du contenu semble se faire d’une manière simultanée par 4 (v. fig. 15, pl. XXID, puis sans doute chaque élément se subdivise de même ou par biparlition ce qui est plus conforme à l'observation. En effet si la division se faisait constamment par tétrades le nombre des zoospores ne pourrait être que de A, de 16, de 64, etc. Or, il m'a semblé qu'il pourrait être de 8 et de 32, ce qui indiquerait une bipartition. Les zoospores (fig. 7, 9, pl. XXIT) sont mises en liberté par diffluence de la membrane, leur mouvement est vif. Il y a donc un passage insen- sible entre les macrozoospores et les microzoospores, les premières pouvant varier excessivement comme grandeur. Les microzoospores sont assez égales et le zoosporange est d'autant plus grand qu'il y a plus de zoospores. Je n'ai pu observer de fusionnement et sans prétendre que les gamètes n'existent pas, je laisse la question en suspens. M. Reinke a observé la copulation des gamètes dans Tetraspora et il est pour moi hors de doute que si cette dernière est possible dans ce genre elle doit se rencontrer chez Palmella. Les zoospores ressemblent en tous points à celles de Tetraspora ainsi qu’on peut le voir par la fig. 9. Je pense que le dessin donné par M. Gay, L €., pl. XV, page 142 est un peu schématisé, de là les différences. Les deux cils viennent aboutir à une tache claire, ils sont le plus souvent deux fois plus longs que la zoospore. Je n’ai pu voir de tache oculaire ; les points rouges qu'on peut y découvrir ne sont que les granulations orangées ou cinnabres existant à l’état de repos; il ne faut donc pas les confondre avec un véritable point oculaire. J'ai dit plus haut que je considère Palmella comme bien voisin de ‘ De Toni indique des zoogonidianges à 4-8 zoogonidies. Sylloge Algarum, vol. I, Chlorophyceæ. 990 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (6) Tetraspora et je base cette opinion sur les faits suivants. La structure du thalle est la même, la division s’y fait de la même manière ; le chroma- tophore est semblable dans les deux, la zoospore et la disposition de ses cils sont les mêmes. L'absence de membrane ferme est commune aux deux, enfin ils possèdent un pyrénoïde. M. Gay, 1. c., p. 95, considère les Tetraspora comme des Chlamydomonas dont les cellules restent unies par une gelée cellulosique (?). I ajoute qu'à cette différence morphologique correspond une différence de station ; les Chlamydomonas vivent dans les eaux tranquilles, les Tetraspora habitent fréquemment les eaux cou- rantes. Cette opinion, quoique formulée d’une manière trop absolue par l’ex- cellent algologue montpelliérain, est en partie fondée. Cependantil y a des différences essentielles, à commencer par le point rouge toujours present dans les Chlamydomonas. I. Chlamydomonas intermedius CHOD. nov. spec. Ayant mis en culture au mois de janvier 1894 le Cylindrocystis Brebi- sont j'ai vu apparaître dans les différents flacons un Chamydomonas des plus intéressants. La fig. 42, 45, 4%, 64, pl. XXI, le représente à son état parfait. Le point rouge est bien visible; le pyrenoide est situé au-dessous de l’échancrure du chromatophore. Les cils sont longs et l'individu peut se mouvoir rapidement. Son mouvement n’est cependant pas long et bien- tôt il retire ses cils. Les divers auteurs ont toujours représenté le Chla- mydomonas mobile entouré d’une membrane gélosique épaisse ; M. Gay dessine les zoospores nues et dit qu’arrivees à l'état de repos elles s’entourent d’une membrane; je pense qu'il y a là une petite erreur de détail sinon il faut exclure le Chamydomonas tingens de cet auteur. L'absence du point rouge me paraît aussi singulière. Quoiqu'il en soit, ma nouvelle espèce se comporte, après avoir retiré ses cils que l’on sait traverser la membrane comme l'indique la figure, à peu près de la même facon que l'espèce de M. Gay. Il y a cette différence que la zoospore, si on peut s'exprimer ainsi, peut se subdiviser immé- diatement et d’une manière très variée, Le plus souvent son contenu se fractionne en deux par une cloison gélifiée oblique (fig. 41, 40). On trouve dans les trois vases de cultures un grand nombre de ces biparti- tions obliques. Il semble que c’est le mode de beaucoup le plus général. La bipartition peut aussi se faire par une cloison perpendiculaire à l’axe ee ir (7) R. CHODAT. HISTOIRE DES PROTOCOCCOIDEES. 591 (v. fig. 35, 58, 39, pl. XXID, mais elle est plus rare. Enfin il arrive sou- vent que la subdivision se fait a la facon d’un Dactylococcus ou Scene- desmus (fig. 23, 40, 41, pl. XXI). Le phénomène a lieu avec rapidité. Cha- cune des moitiés s’arrondit bientôt et prend peu à peu un mouvement fourmillant à l’intérieur de la membrane gélifiée qui est progressivement distendue. Les cils qui sont déjà formés cherchent une issue et percent la membrane ramollie; de cette manière la colonie binaire se met à se mouvoir mais avec difficulté jusqu’à ce que finalement la rupture soit complete et les deux individus sortent librement, laissant derrière eux la membrane com- mune (fig. 70, pl. XXII). [ls ont maintenant une membrane propre, épaisse. La subdivision de la zoospore peut aussi se faire par # sur un plan à la facon d’un pleurococeus ou en tétrades (fig. 22, 50-53, pl. XXII). Je con- sidère le premier mode et le second comme un cloisonnement à la facon d'un Tetraspora ou Palmella et par extension je compare cette division à celle connue sous le nom de pleurococcoïde. Les membranes étant gélifiées il n’y a pas de véritable cloisonnement ou du moins ce der- nier ne devient pas définitif; il n'est qu'un état transitoire à peine fixé. Cette division pleurococcoide peut continuer et aboutir à des for- mations complexes figurées dans la planche XXII et XXHIT. On voit par exemple que le cloisonnement a bien été réalisé dans les états repré- sentés par les figures 6, 7, 8. Chaque cellule ne donne naissance qu'à une zoospore qui peut s'échapper par un orifice. Souvent il y a mise en liberté de plusieurs zoospores par diffluence des membranes (fig. 9). Enfin cet état est souvent, très souvent même remplacé par une division tétraédrique répétée (fig. 21,32, 5%, pl. XXI) produisant en fin de compte des amas plus ou moins globuleux. Il est extrêmement interessant de constater ces divers modes de cloisonnement chez une algue volvocee. C'est pour la première fois qu’on constate l’état pleurococcoïde cloisonné d'une volvocinée. Dangeard, Stein et Artari séparent les Chlamydomo- nadinées des Volvocées en une famille à part. Wille, Artari et d’autres réunissent aux Chlamydomonadées les Phacotées. J'avoue pour ma part ne pas saisir les raisons invoquées. Les Phacotées me semblent devoir être exclues de ce groupe et rentrer dans une section particulière des Flagellées. En effet, les Volvocinées telles que je les comprends constituent un groupe extrêmement naturel où les tendances sont admirablement marquées. Dans leurs types inférieurs 1ls confinent, ils pénètrènt même dans les Tetrasporacées-Chlorosphæracées. Dans ces dernières, l’état mobile est le type subordonné, il n’est qu'une forme de passage. Le thalle, si je puis ainsi m’exprimer, va devenir prothalle chez les Volvoci- 592 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (8) nées. Chlamydomonas qui en est le type le plus inférieur a conservé (notamment dans notre espèce) tous les états qui sont possibles dans ces groupes inférieurs. L'état palmelloide qui a déjà été cité par Go- roschankin et Dangeard, mais que j'ai observé d’une manière plus com- plète, y est admirablement représenté (v. fig. 56, pl. XXIII). On peut y suivre pas à pas le passage du type cloisonne en tétrades à la forme palmelloide. II est intéressant de constater que cette modification est précédée d’une subdivision en deux rappelant celle d’une Palmella ou d'un Tetraspora à son début, puis chaque moitié se subdivise en tetraèdre (v. fig. 57, pl. XXIID. Mais de tous les états que j'ai constaté, le plus intéressant, parce qu'il complète la série, est celui figuré par les fig. 29, 30, 31, 45, 46, 47, pl. XXI; 58-69, pl. XXI. On voit que la zoospore immobilisée se cloisonne successivement en deux puis en quatre. Ces membranes ne sont pas apparentes si même elles existent. Puis l’un des quadrants s’accroissant, il fait naître l’obliquité de la membrane (a); il se subdivise en deux. La cellule supérieure glissant à gauche devient intermédiaire. A son tour la cellule contigu& se cloisonne d'une manière semblable et donne naissance à une cellule qui peut comme celle formée précédemment se recloisonner (v. fig. 62, 63, pl. XXI. Ce mode singulier a été cité pour Eudorina (v. Sachs Lehrb.) puis pour Volvox (v. Overton, I. c.), enfin je l’ai constaté moi-même chez Pandorina, confirmant l'observation de Dangeard (1. c.). Chez Chlamydomonas qui possède encore un état pleurococcoide et qui n’a pas à l’état adulte la disposition déterminée des autres volvocinées, ce caractère n’a pas encore son maximum de fixité. Il est néanmoins d’une grande importance de retrouver ici le caractère essentiel des Volvocées. Je caractériserai en conséquence les Volvocinées comme suit : « État parfait mobile, individus à ce moment munis d’une membrane gélifiée traversée par les cils, présentant un état prothallien immobile étalé et passager ». Il résulte de ces considérations que d’une part, par le Chlamydomonas les Volvocées se rattachent étroitement aux autres Pro- tococcoïdées et notamment aux Tetrasporacées et aux Chlorosphæracées. Klebs a séparé les Chlamydomonadinées des Volvocées et Artari suit naturellement cette manière de voir. Wille et Dangeard font de même. Compris comme nous venons de le dire, les Volvocinées constituent l’une des familles les mieux caractérisées et en même temps se rattachant d’une manière étroite aux Protococcoidees inférieures. Cienkowski a montré en 1860 que le Chlamydomonas peut apparaître à l’état Gleocystis et Palmella. J. Reinke a publié il y a quelques années un travail fort intéressant PA: KDD TE (9) R. CHODAT. HISTOIRE DES PROTOCOCCOIDEES. 993 sur les genres Monostroma bullosum et Tetraspora lubrica. Il est le pre- mier auteur qui ait bien insisté sur la parenté entre les Tetraspora et les Volvocinées ; il n’en donne cependant pas des preuves irréfutables. On comprend qu'il n'ait pas été suivi généralement. L’affinité avec Mono- stroma est selon nous moins réelle. Tandis qu'il y a vers les Volvocinées tous les intermédiaires désirables, ces derniers n’ont pas encore été établis dans l’autre direction. C’est donc avec raison qu'il met Chlamy- domonas dans une situation intermédiaire. Le Pleurococcus superbus Cienkowski, s’il est une forme distincte, serait encore un stade de pas- sage. Je doute cependant de l’autonomie de cette forme intéressante à laquelle il ne manque que le point rouge pour être un vrai Chlamydo- monas. Schmidle (Ueber den Bau und die Entwicklung von Chlamydo- monas Kleinii) a décrit pour cette curieuse espèce les phases déjà connues et une soi-disant phase palmelloide qui pouvait selon lui atteindre une dimension assez considérable. Aucun auteur n'avait cependant cité les formes données par nos figures. Artari enfin a créé une nouvelle espèce capable de se fixer à la manière d'un Apiocystis (L €., p. 40). Si le Chlamydomonas apiocystiformis est réellement de ce genre, il constituerait un passage extrêmement remar- quable vers Gonium pectorale (v. plus loin). II. Gonium MUELL. On ne connait que deux especes de ce genre. J’ai pu les observer dans des conditions excellentes et d’une manière exclusive. En effet les Go- nium que j'ai isolés de l’etang de l'École de médecine se sont toujours comportés autrement que ceux du bassin du Jardin botanique. Malgré d’aclives recherches je n’ai jamais trouvé les deux ensemble dans mes cultures ni dans les bassins cités. Le plus anciennement connu et le plus évolué est le Gonium pectorale Muell. De Toni (1. c.) en donne la description suivante : Coloniis expla- natis e cellulis 16 compositis, 23-90 Z latis; cellulis in unaquoque colonia 4 centralibus, 3 in quoque latere, 5,5-15 ». latis. C’est sans doute une espèce très répandue. Pendant l'été j'ai ordinairement observé cette algue répondant parfaitement à la description usuelle. A la fin de l'hiver on trouve des colonies formées par quatre individus que l'on prendrait facilement pour le G. sociale, avec cette différence que les cils sont diver- gents et non pas absolument dressés comme dans ce dernier. En outre ils sont moins rapprochés et souvent assez irrégulièrement disposés et 5394 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (10) souvent orientés en croix ou plus ou moins aux sommets d’un tétraèdre. On en rencontre aussi groupés deux par deux. Leurs cils dépassent la longueur du corps. Leur mouvement est oscillant et rarement très rapide. Au bout de quelque temps chacun d’eux peut se subdiviser en une plaque de 16 nouveaux individus et (fig. 15, pl. XXIV) ordinairement cette transformation n’est pas simultanée mais successive. On trouvera donc des colonies en tétrades dont l’un ou l’autre des individus est déjà subdivisé. On peut remarquer à ce moment que chacune des entités possède une gelée propre, arrondie pour les individus entiers, quadrangulaire pour la jeune colonie. Primitivement cette dernière con- stitue une plaque dont la subdivision rappelle en tous points la plaque végétative de Pandorina, d’Eudorina ou de Volvox, lorsque dans ces derniers elle se compose de seize cellules (voir un dessin dans Cooke, l. c., I, pl. 275). Ces jeunes colonies se détachent assez rapidement de la tetrade originale et vont bientôt nager librement. L'ancienne colonie maintenant réduite à deux ou à trois individus continue à nager pour répéter sans doute ce même manège jusqu'à dissolution complète de l'association. Ces jeunes colonies sont naturellement quatre fois plus petites que les tétrades, mais elle vont grandissant progressivement jusqu’à ce que leurs éléments aient atteint la grandeur de ceux de la forme initiale. On a dans ce developpement le pendant parfait de ce qui se passe chez Gonium sociale, à ceite différence près que, dans ce dernier, les nouvelles colonies ne sont que de quatre individus. On ne connaissait en somme que fort peu de chose sur le développe- ment de cette algue et la copulation des gametes n'avait pas été observée. Je n’ai pas encore pu voir se former la zygote; mais parce que je sais de G. sociale, je ne doute nullement que les kystes arrondis figurant dans pl. XXIV, fig. 1, ne soient le produit de cette fécondation. On les trouve en grande quantité au mois de mars. Ils sont ordinairement isolés et parfaitement ronds (fig. 3 et 17, pl. XXIV); leur membrane est lisse mais épaisse. On y distingue tout un emboitement de couches d’inegale densité. Leur développement varie dans des limites assez grandes. S'ils sont libres, leur contenu peut se diviser tétraédriquement (fig. 2, pl. XXIV), puis chacun des produits de division se segmente par divi- sion successive en un nombre indéterminé de cellules. Si la vésicule gelifiee interne s’accroit en même temps, les protoplastes seront séparés par la gelée (v. fig. % et 5, pl. XXIV), dans le cas contraire ils sont accu- mulés en boule au centre. Cette subdivision peut se répéter soit par bipartition soit par division tétraédrique avec dilatation de la vésicule. Autour de chaque colonie nouvelle peut exister une gelée propre (v. fig. 6). gi LE (11) R. CHODAT. HISTOIRE DES PROTOCOCCOIDEES. 395 D’autres kystes de G. pectorale sont ceux figures dans la planche XXIV, fig. 14, 22. Leur membrane est tout aussi épaisse et gélifiée (fig. 1%, 16, 17, 22), mais elle est ordinairement plus plissée ou irrégulière. On les trouve mélangés aux autres. Leur développement se fait par épais- sissement, comme il est indiqué dans la fig. 21 et 24. Chacune de ces boules devient une zoospore qui se met à nager librement. Cette vie à l’état isolé se continue pendant très longtemps: à l’état ordinaire elle est entourée d'une gelée assez mince (fig. 7, 8, 9, 13); cette dernière peut devenir plus épaisse et finalement stratifiée. Néanmoins, les cils sont conservés et la motilité persiste. Ce Gonium isolé peut se subdiviser en deux sans que sa marche en soit affectée (fig. 18). Il peut aussi se former des colonies de deux individus (fig. 10), puis des colonies de quatre indi- vidus. Enfin, s’il y a arrêt et arrondissement (fig. 20 et 24), il peut se former des colonies gléocystioïdes, comme il est indiqué dans la figure 19. Dans la figure 26 on voit deux individus d'une colonie se subdiviser en quatre. Enfin les fig. 25 et 23 se rapportent à Gonium sociale. J'ai observé les mêmes états gélifiés chez @. sociale où les kystes sont verruqueux et lies œufs lisses. M. Huber a réussi à voir la conju- gaison de deux gamètes dans G. sociale. J'ai cultivé ces œufs et je les ai vu donner un état palmelloide géla- tineux très considérable (Gleocystis). Il est un fait interessant qui, s’il se confirme, serait de la plus haute importance, je veux parler de la formation de colonies errantes de quatre individus, avant la production des colonies à seize individus, à partir des premiers développements. Une fois constituées les colonies à seize indi- vidus peuvent produire tout autant de nouvelles colonies. M. Migula a déjà cité un état enkysté de Gonium pectorale et la production de tétrades (v. 1. c., tab. XLIV, fig. 6, 7, 8). Il n’a pu pour- suivre dans ses détails toute l’évolution de l’algue. Quant à la dimension relative des colonies, elle va du simple au décuple. Apiocystis Brauniana à l’état palmelloïde cadre en tous points avec l’état palmelloide de Gonium pectorale et d'autre part la grandeur des élé- ments est dans des limites semblables pour les deux (5-15 p. Gonium; 6-8 ».p. Apiocystis). Correns ! a observé des colonies énormes atteignant jusqu'à 1,4 mm. et pense que le nombre de 1400 individus n’est pas exagéré. Ceci n’est pas une difficulté pour cette interprétation, car j'ai 1 Ueber Apiocystis Brauniana Næg. in Zimmerm. Beitr. zur Morphol. und Physiol. der Pflanzenzelle I, p. 241. 596 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (12) vu Chlamydomonas former des colonies palmelloïdes très grosses. Schmidle en décrit de beaucoup plus considérables. Apiocystis cor- respondrait done à un état palmelloide de Gonium pectorale. I y a dans ce second état de Gonium production d'éléments d’inegale grandeur de macrozoospores et de microzoospores comme chez Apiocystis (v. Correns, p. 244, 1. c.). Correns étudie d’une manière très soignée la con- stitution des cils chez Apiocystis et y distingue un cylindre central et une gaine. Il démontre que ces cils immobiles d’ailleurs semblables à ceux de Tetraspora ne sont pas utilisés lors de la migration des zoospores. Il veut voir dans ce fait la preuve qu'il faut distinguer les pseudo-cils des vrais cils. les premiers se rapprocheraient de certains poils d'algues (Dicranochæte Hieronym.) beaucoup plus que des vrais cils. J’avoue ne pas bien comprendre pourquoi l’auteur fait cette distinction. Il y à en somme presque toujours rénovation des cils lorsqu'une volvocinée passe de l’etat-kyste à l’état zoospore. Ces prolongements sont souvent retirés ou du moins on l’a cru jusqu'à présent et, après division du protoplasme, de nouveaux cils apparaissent. Correns paraît croire que la parenté des genres Tetraspora et Apiocystis avec les Volvocinées repose sur le fait de ces pseudo-cils chez ces deux genres, pseudo-cils qui seraient semblables aux cils mobiles des Volvocinées vraies. Cette présence me paraît une preuve de plus confirmant cette affinité; mais il y a plus que cela. Tetraspora a des macrozoospores en tout point semblables à un Chlamy- domonas. L'état palmelloide se retrouve chez Tetraspora, Chlamydo- monas, Gonium, Apiocystis, Pandorina, Eudorina et Volvox. La plaque cellulaire de 16 cellules est identique pour les quatre derniers genres. Chez Chlamydomonas, son premier développement est le même et enfin dans ce dernier genre il est facile, ainsi que chez Gonium, de trouver tous les intermédiaires entre la phase plaque et l’état Palmella vrai. Wille parlant des cils dit : Die Gilien entstehen durch Neubildung, nicht aber durch Teilung der alten Cilien (voir d’ailleurs sur Apiocystis le beau travail de S.-M. Moore, 1. c., dont nous ne pouvons que confirmer ces données). Les kystes de Gonium peuvent se développer autrement; le contenu s'accroît beaucoup, refoule la membrane épaisse (v. fig. 21) et met en liberté les macrozoospores, qui vont maintenant reproduire le Gonium, en se subdivisant de manière à constituer des colonies de quatre individus déjà réunies en Gonium et qui n'auront alors qu'à rejeter la membrane, ou bien à l’état gleocystoide. (Bibliographie : Fresenius, Beiträge zur Kenntniss mikroscopischer Organis- men (Senckenb. naturf. Gess. 1858. Pl. XI.) L aa (13) R. CHODAT. HISTOIRE DES PROTOCOCCOIDEES. 997 Gonium sociale. Cette espèce ne m'a pas donné tous les états subordonnés décrits pour la précédente. J'ai trouvé cette volvocinée à des états de dévelop- pements bien différents et je puis confirmer ce qu'en a dit M. Warming. M. Huber a observé dans les mêmes cultures la formation de la zygote qui s’entoure d’une membrane épaisse mais sans sculptures. J’ai depuis lors trouvé beaucoup de ces zygotes et aussi beaucoup de kystes dont la membrane interne était échinulée. J'ai aussi obtenu dans la solution Nægeli 3 °/oo, 5 °/oo et surtout 10 °/0 des états palmelloides compliqués produits par une division tétraèdrique, états complètement immobiles *. J'ai aussi observé des états pleurococcoides à 4 cellules dans ces mêmes solutions. Ces plaques ressemblent beaucoup à celles de Pandorina à leur premier état. Enfin j'ai très souvent observé les macrozoospores de Gonium pectorale et de G. sociale. Les œufs germent en se divisant en Æet en percant la membrane du côté des cils. On voit alors pendant quelques temps la jeune colonie nager en emportant avec elle et à sa base la membrane primitive ordinairement sinueuse (fig. 25, pl. XXIV). Dans mes cultures, les kystes qui sont d’un développement plus lent, ont tous été attaqués par une chitridiacée. IV. Pandorina morum. Je n’ai pas l'intention de refaire ici l’histoire de cette jolie volvocinee. Je veux seulement attirer l’attention sur quelques points. Dangeard est le premier qui ait signalé la production de l’état en plaque. Je l’ai depuis lors souvent constaté. Après leur formation ces plaques ont la tendance à se disposer en sphère creuse, ce qui se voit parfaitement dans le dessin (fig. 1-6, pl. XXV): finalement, aux dépens de ces plaques, se reconstitue une colonie normale. Ayant mis cette algue en culture dans des solutions à 3°/oo, 5 °/0o el 10 °/00, j'ai observé la formation de colonies errantes de Pandorina disposées sur un plan à la facon des Gomum tantôt à huit, tantôt à seize individus (fig. 7-10, pl. XXV). Lorsqu'il n'y avait que huit individus, leur disposition variait assez, avec seize ils étaient disposés à la facon d'un Gonium pectorale. Il est donc possible de transformer Pandorina en un état Gonium. 1 Absolument semblables au Plewrococeus superbus de Cienkowski. 598 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (14) Je n'ai pu expérimenter ni sur Endorina, ni sur Volvox, ni enfin sur Stephanosphæra. Mais ces dernières ayant fait l’objet de travaux soignés et consciencieux il est facile maintenant de résumer le système des Vol- vocinées. Beaucoup d'auteurs et même parmi ceux qui ont fait de certains genres une étude approfondie les considèrent comme de vrais Flagellés et ne saisissent pas leurs affinités étroites avec les algues (Stein). Klein est moins qu'affirmatif à ce sujet (1. c., p. 9.). Cohn est de tous avec Reinke celui qui a saisi le mieux cette parenté. Wille (1. c., p. 36) ne met pas en doute qu'ils appartiennent aux Protococcoidees, mais, dit-il, tout autre est la question de savoir s'ils constituent un groupe assez hautement diffé- rencié, peut être dérivé des Endospheracées, ou s'il faut les considérer comme une souche originaire de laquelle dériveraient les autres proto- coccoidées. Je suis poussé à croire à cette dernière alternative, continue- t-il, parce que chez les Volvocinées le centre de gravité de la vie se trouve reporté sur l'état mobile qui pourrait être envisagé en général comme l'état primitif, tandis que chez les algues supérieures c’est l’état immobile qui est prépondérant. Il considererait les Chlamydomonadinées comme intermédiaires, ayant donné d’une part les Volvocinées, d'autre part les Protococcoidees chez lesquelles la mobilité disparait de plus en plus. Il y a certainement une part de vérité dans cette hypothèse, à savoir que les Chlamydomonas sont intermédiaires et ont pu donner naissance à d’autres types; mais pour moi le point de départ se trouve reporté vers les Tetraspora et les Palmella. Si Chlamydomonas et ses congénères formaient le groupe initial et que les Volvocinées ne fussent qu'une branche parallèle aux autres Pro- tococcoidées, il serait pour le moins étonnant de trouver dans toute la série le type Palmella devenant. il est vrai, de plus en plus subordonné, ınais persistant jusque chez les Volvox pourtant si hautement différenciés. Le fait qu'on peut artificiellement transformer les types élevés en types de série inférieure (Pandorina en forme Gonium et Gleocystis, Chlamy- domonas et Gonium en Tetraspora ou Palmella et enfin les supérieurs en forme Gonium), toutes ces formes se rattachant plus étroitement aux Palmella qu'aux Chlamydomonas, tandis que les Palmella n’ont pas de formes Volvocinées différenciées, montre bien de quel côté est l’état primi- tif. D'autre part les Tetraspora et les Palmella sont bien les moins différen- ciées des algues vertes (si nous en exceptons quelques types rétrogradés). Enfin Chlamydomonas est réuni à Palmella par un type fort intéressant, le Pleurococcus superbus Cienkowski, qui n'est ni un vrai Tetraspora (15) R. CHODAT. HISTOIRE DES PROTOCOCCOIDEES. 399 ni un Chlamydomonas. On pourrait, si l’algue est vraiment autonome, en constituer un genre particulier : Cienkowskia. Il résulte done de nos recherches que les Chlamydomonas rentrent dans les vrais Volvocées dont ils forment le premier terme avec Sph&- rella. Les Phacotées forment une seconde série que l’on peut dériver des Chlamydomonas, mais sans que cette affinité soit aussi frappante que dans le cas précédent. Enfin il est hors de doute que les Palmellacées sont à la base de cette série comme elles le sont pour les autres algues inférieures ainsi que nous l'avons démontré M. Huber et moi dans une note récente. Palmellococcus miniatus CHOD. Cette plante est l’algue que l’on croyait bien connue sous le nom de Pieurococcus miniatus Kuetz. Artarı, l.c., p. 24, dità son sujet : Le fait qu'il y a des Pleurococcus qui ne forment pas de zoospores a été pour la pre- mière fois démontré experimentellement par Klebs. I] cultiva deux espèces de Pleurococeus (P. vulgaris et P. miniatus) et il a constaté que ces formes ne produisent jamais et dans aucune condition des zoospores et se repro- duisant exclusivement par division vegetalive,(l.c.p. 25). Ce dernier auteur n'a obtenu qu'une division en quatre et ses figures sont justes. Artari dit avoir constaté un pyrenoide; je n’en ai pas trouvé et en consultant ses figures je n’ai pas non plus pu me convaincre de l'exactitude de cette assertion. J’ai obtenu des cultures absolument pures de cette algue qui est d’ailleurs facile à maintenir en bon état. Dans les individus initiaux (fig. 19, 20, 22, pl. XXV)la membrane est assez épaisse. On peut y distinguer plusieurs couches. Au cours du développement il peut y avoir rejet des lames extérieures (fig. 20, pl. XXV) sans doute parce que ces dernières ont terminé leur accroissement (v. fig. 16). Traitée seule par le chlorure de zinc jode, la plus interne se colore en bleu d’une manière intense, les exlerieures restent inaltérées. La division se fait assez lentement en temps ordinaire par bipartition successive du protoplasma. On trouve alors très souvent deux individus entourés d’une membrane commune (fig. 21, 22, pl. XXV); chacun possède cependant une membrane propre. Ce sont ces deux dernieres qui se colorent par le réactif iodé. La divi- sion continuant, il y a production de quatre nouvelles cellules qui s’ar- rangent en tétraèdre (fig. 93, pl. XXV). On peut déceler ‘entre les produits divisés, avant même qu'ils ne se soient définitivement differenciés par production d’une membrane spé- 600 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (16) ciale, une lame cellulosique ou tout au moins d’une substance de ce groupe, colorable en bleu par le réactif iodé. Cette lame est en somme la méme qui apparaît dans la division purement végétative de Palmella et Tetraspora, mais alors elle est fugace. Les algues que j'ai décrites ci-dessus sous les noms de Volvocinées ou Palmellacées sont dépourvues de mem- brane solide à leur état parfait. Les Protococcoïdées dont Palmellococcus est l’un des types les plus inférieurs sont caractérisées selon nous par la présence d'une membrane ferme et par l'absence d’un cloisonnement persistant. Elles se comportent donc comme des Palmellacées en voie de zoosporulation. En comparant ce genre avec Palmella et Tetraspora on est frappé de la ressemblance et du parallélisme de toute l’évolution. Partant du point de vue que la division par quatre en tétraèdre pou- vait être considérée comme sporangiale, puisqu'il y a rénovation à l’inté- rieur d’une vésicule (sporange), j'ai mis cette algue en culture. Ni Klebs ni Artari n’ont réussi à lui faire produire des corps mobiles. Leur affirmation qu'il y a des Pleurococeus (P. miniatus et P. vulgaris) qui ne produisent jamais de zoospores s’est trouvée exagérée. Nous avions déjà dit autre part et à ce sujet : Le fait que dans des cultures les formes Pleurococcus se maintiennent dans des conditions variées (Artari) ne nous parait pas suffisant pour en démontrer l'autonomie. Il faut encore que ces cultures soient poursuivies pendant longtemps, été et hiver, car on sait que beaucoup d'algues nécessitent des conditions bien déterminées et souvent un temps de repos. Mes expériences ont donné raison à cette manière de voir, au moins pour ce qui est de la variation. Dans l’eau du lac les algues se comportent normalement ; elles se multi- tiplient selon le mode ordinaire et après trois mois de cullure elles sont aussi rouges et aussi vivantes que le premier jour. Leur développement a donc été parfaitement normal. Dans le liquide Nægeli, toutes choses étant égales d’ailleurs, au bout de huit jours la couleur de la culture a viré à l’olivätre. Il y a eu formation de sporanges en moyenne d’un tiers plus grand en diamètre que les indi- vidus initiaux (fig. 25, 24, pl. XXV). Ils s’exuvient rapidement et ne con- servent plus qu'une membrane peu épaisse (fig. 14, 15) ou très mince mais cellulosique. Leur contenu se divise rapidement, probablement en 16 et 32 individus ou même en un plus grand nombre. La grandeur des zoosporanges varie, il y en a de gros avec beaucoup de spores et de plus petits à 8 spores (v. fig. 12, 13. 17, 18. 16, pl. XXV). La formation de ces corpuscules se fait plus rapidement dans le liquide Nægeli à EEE (17) R. CHODAT. HISTOIRE DES PROTOCOCCOIDEES. 601 concentration faible 1,5 °/oo que dans des concentrations plus fortes 2,5 °/oo. Dans cette dernière, au bout de huit jours, le phénomène commence seulement, alors que dans la premiere il y a déjà émission. Au début la cellulose qui était limitée à la périphérie pénètre entre les élé- ments, ce qui est mis en évidence par le réactif iodé; le caractère cellu- losique de la gelée va disparaissant de plus en plus avec l’évolution de ces corpuscules et peu avant leur émission on ne peut plus constater la coloration caractéristique, ni même pendant l'émission. La membrane du sporange elle-même est complètement modifiée. Les corpuscules arrondis sont mis en liberté par une ouverture circulaire (fig. 13, 11, pl. XXV) qui se fait du même côté que celui qui correspond à la zone de rupture de la calotte primitive. Ces spores sont ordinairement vertes. Leur chromato- phore est pariétal et semble remplir toute la cellule. Elles sont dépourvues de membrane solide et paraissent parfaitement nues au début. Elles ont déjà dans intérieur du sporange un mouvement appréciable et on les voit quelquefois glisser les unes sur les autres ou se mouvoir autrement dans leur vesicule. Leur expulsion peut se faire en une fois ou d’une manière successive. Hors du sporange elles n’ont ordinairement pas de mouve- ments rapides mais sont douées d’une sorte de mouvement fourmillant comparable à celui des zoospores de Pediastrum. On en rencontre cepen- dant assez souvent qui se meuvent avec agilité, renversant leurs voisines et se frayant un chemin. Comme on pouvait le prévoir d’après nos observa- tions sur les Pediastrum ', on pourrait augmenter l’agilité de ces éléments reproducteurs en diluant encore la solution. Une partie de la culture à 1,5 °/ooa été mélangée avec son volume d'eau et, en eflet, cette diminution de la concentration a suffi pour les rendre plus mobiles. Je n’ai néan- moins pas réussi à leur voir des cils. On remarque ici et là deux sporanges unis qui ont été produits tout d’abord par le mode ordinaire de bipar- tition (fig. 26, pl. XXV). Me basant sur cette évolution très particulière, je propose de créer pour cette espèce et celles qui pourraient se comporter de même le nom générique PALMELLOCOCCUS, caractérisé par une division vegelative à l'intérieur d’une membrane et par la production de semizoospores mobi- les. La diagnose en serait la suivante : Palmellococcus nov. genus. Cellulæ globosæ plerumque singulæ, bipartitione contentus intra membranam matricalem vel quadripartitione 1 Chodat et Huber, L. ce. BULL. HERB. BOIss., septembre 1894. 42 602 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (18) cellulas membrana firma donatas atque zoogonidiis agilibus nudis ciliis destitutis (?) intra cellulas proprias ortis sese propagantes. Species æro- philæ. Je considère ces spores mobiles comme des zoospores réduites et résultant de l'adaptation à la vie terrestre. Le fait qu’on peut leur donner une certaine agilité, leur formation en tous points semblable à celle de Palmella, enfin nos expériences sur les Pediastrum et les Chlorosphæra (voir plus loin) montrent bien la vérité de cette théorie. La vie terrestre n’a pas encore chez ce genre supprimé complètement l’état mobile qui est mis en évidence par des cultures appropriées dans le milieu liquide. Je démontrerai plus loin que chez Pleurococcus vulgaris la suppression de la zoospore est complètement effectuée, mais non pas la spore comme on le croyait jusqu’à présent. Les matériaux ont été récoltés dans les serres du Jardin botanique. V. Dactylococcus NÆG. Scenedesmus MEYEN Comme j'ai déjà dans deux mémoires antérieurs parlé de ces deux ten- dances, je pourrai me borner à compléter et à mettre en ordre mes obser- vations antérieures. Dans l'espèce précédente, que je range parmi les Protococcoidees, on peut constater deux divisions qui sont en somme toutes deux sporangiales, se faisant : « intra membranam matricalem peracta multiplicatio. » Cette subdivision, qui primilivement, chez les Palmellacées, aboutit à la production d'éléments mobiles et finalement de gametes chez les Volvocinées, devient exclusivement végetative chez les Protococcoidees supérieures ou terrestres (Scenedesmus, Raphi- dium, etc.). Nous étudierons les types inférieurs à propos de la série des Characium. Dactylococcus infusionum. J'ai montré (1. c.) que cette algue peut se multiplier de manières très différentes par division sporangiale comparable au premier mode de Pal- mellococcus, puis la subdivision se répétant, il y a finalement formation d'un sporange à petites spores comparables au second mode de la même algue. Enfin le contenu se divisant dans la vésicule selon l’axe principal les individus de forme ordinairement allongée sont mis en liberté; tantôt ils restent isolés, tantôt ils sont réunis par la substance cellu- (19) R. CHODAT. HISTOIRE DES PROTOCOCCOIDEES. 603 losique qui toujours, dans ces types, s’introduit entre les produits de la division. Selon le mode de déhiscence et la sortie des individus filles on obtient des colonies en Dactylococcus ou en Scenedesmus, comme il est indiqué dans nos figures (l. c.). Je ne puis que confirmer entière- ment ce que j'ai dit précédemment à ce sujet. J’ajouterai seulement que le pyrénoïde ne manque jamais et que les corpuscules issus d’un Dactylo- coceus par division sporangiale (fig. 35, pl. XXV, L. ec.) peuvent se comporter de nouveau comme un Dactylococcus scenedesmipare (v. fig. 32, 31). M. de Wildeman ! n'est pas complètement convaincu de l'identité parfaite de Dactylococcus et de Scenedesmus. Dans mon mémoire précédent je n’ai pas été assez affirmalif à ce sujet et je ne puis maintenant, après de nou- velles recherches, qu'insister encore plus sur l'identité des deux formes. Scenedesmus quadricauda ne me semble pas être une espèce distincte. Dans aucune de mes cultures, pourtant nombreuses, je n’ai pu constater que Sc. acutus donne naissance à cette dernière espèce. Au contraire S. qua- dricauda peut affecter à peu près tous les modes de S. acutus. A son état définitif il est plus obtus et sa membrane plus épaisse. Les prolonge- ments sont plus nettement détachés. Le pyrenoide ne fait jamais défaut non plus. Traité par le chloroiodure de zine, on remarque que l'enveloppe est à peine colorable par ce réactif, tandis qu’autour du protoplasme plasmolysé se distingue une membrane cellulosique fortement colorable en bleu; c’est une particularité qui rappelle Pediastrum et d’autres algues. (Chlorosphæra muralis nob.). Dans une colonie scénédesmique, le squelette ne serait donc pas la membrane propre de chaque cellule. J’ai aussi indiqué ce caractère dans Palmellococcus nob. Cette membrane spéciale estintimement adhérente au protoplasma, on ne saurait l’en détacher par plasmolyse. Elle n’est alors nullement différenciée et c’est cette même substance qui pénètre entre les produits de division ici comme dans Palmellococeus et dans Pediastrum. Dans la subdivision, on remarque chez cette espèce que lepyrénoïidene joue pas un rôle actif. La cellule peut être déjà divisée en deux étages qu'il n’a pas encore change de place (v. fig. 30, pl. XXV). M. Huber et moi nous avons démontré chez Pediastrum que le noyau se divise un grand nombre de fois sans que le pyrénoïde soit modifié. Il y a donc des différences re- marquables à ce sujet chez les différentes algues. Palmella, Tetraspora, Gonium, etc., divisent leur pyrénoïde de bonne heure. Ici il reste indivis et le pyrenoide doit naître à nouveau dans la moitié non pourvue. Le 1 La Notarisia, 189%. "EN TIER, NEE 60% BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (20) chromatophore existe sous forme d’une plaque parietale plus ou moins découpée. Il se subdivise d’après le mode connu tantôt transversalement tantôt longitudinalement. Cultivé pendant longtemps, il donne naissance à des Dactylococcus qui different à peine de ceux de l’espèce précédente et qui, dans leur subdivision, se comportent de même. Ce que je décris n’est pas un cas isolé, mais un phénomène que j'ai constaté des centaines de fois. Enfin la membrane spéciale qui est intimement adhérente au proto- plasme peut se gélifier et la même chose arrive à la même substance qui sépare les produits de division. Le tout sort de la cellule (squelette) sous forme d’une vésicule variable, qui a souvent conservé la forme primitive du contenu de la cellule alors quadrangulaire. C’est l’état palmelloïde de Scenedesmus (fig. 33, 34, 38, 39, 40, pl. XXV). Chaque individu peut s’entourer d’une auréole propre de gelée et continuer à se subdiviser. On peut ainsi obtenir des vésicules assez considérables que l’on prendrait pour tout autre chose si on n’en connaissait l’origine. J'ai observé la sortie de ces vésicules et leur développement d’une manière directe et je puis dire que cette formation a pris dans mes cultures un grand développement. La division peut se faire en tétraèdre ou en croix. La subdivision des éléments palmelloïdes se fait souvent aussi par bipartition répétée et aboutit alors à la production de véritables états palmelloides ou gleocys- toides (fig. 1, 3, 5, 6, pl. XXVII). En outre, j'ai observé une autre espèce à laquelle j’attribuerai le nom de S. bijugatus Turp. à pyrénoïde peu distinct et à protoplasme finement granuleux. La subdivision s’y faisait surtout en long et les individus limites étaient le plus souvent falciformes. J'ai pu aussi constater les mêmes modifications que pour Scenedesmus acutus. Quelle est la place de Scenedesmus! dans le système? Nægeli qui divise ses Palmellacées en deux familles, les Tetrasporacées et Pediastrées, les range dans cette dernière avec Pediastrum, Scenedesmus, Sorastrum et Ceelastrum (1. c., 63). De Toni fait de même (1. c., 563), tandis que Wille qui comprend sous le nom d’Hydrodyctiacees les Pediastrées de Nægeli avec Hydrodyction, les met parmi les Pleurococcacées, dans lesquelles il fait entrer les types les plus disparates (1. c., 59.). Klebs et Artari font de même (1. c. p. 43) tandis que Gay revient à l’idée de Nægeli contraire- ment à celle de Dangeard qui en fait une pleurococcacée. Dans une communication récente, nous avons montré sur quelles bases fragiles et artificielles reposent la classification des algues inférieures. 1 Scenedesmus a la priorité sur Dactylococcus, étant le nom le plus ancien (1829 contre 1849). (21) R. CHODAT. HISTOIRE DES PROTOCOCCOIDEES. 605 Dangeard a caractérisé les Pleurococcacées : Thallus uni vel pluri cellu- laris, cellulis similibus in filis, tænis, laminis, vel familiis gelatinosis tubuliformibus aut amorphis consociatis. Multiplicatio bipartitione ceilu- larum. Propagatio thalli fragmentis uni vel pluricellularibus. Plantæ aqua- tic® vel ærophilæ. Gay qui le suit a subdivisé cette famille en trois tribus. Les deux pre- mieres: A. Bipartitio vegetativa cellulæ totius peracta. 1. Pleurococceæ (Pleurococcus, Stichococcus, Schizogonium, Prasiola). II. Dactylecocceæ (Dactylococeus, Raphidium. . . .. ). B. Bipartitio vegetativa intus membra- nam matricalem peracla. II. Gleocysteæ (Gleocystis, Nephrocytium, Oocystis etc.). Je remarque tout d'abord qu'on ne peut nommer le groupe de genres qui précède du nom de Pleurococcaceæ, parce que Pleurococeus, par sa faculté de produire des filaments ramifiés, rentre dans les algues fila- menteuses et se rapproche des Chætophoracées. D'autre part Dacty- lococeus et Raphidium (v. plus loin) se multiplient bien à l’intérieur d’une membrane et non pas par fractionnement, comme il le semble au premier abord, à cause de l’évanescence de la membrane. Enfin, selon moi. il est fort probable qu'il n'existe point de vrai Gleocystis et si cepen- dant ce dernier genre devait être maintenu, il passerait sans contredit aux vraies palmellacées. Toute cette classification repose donc sur des informations incomplètes. Il en est de même de celle de Wille qui, a bien des points de vue, constitue un recul sur les systèmes plus anciens. Tandis que Gay sortait des Pleurococcacées les Scenedesmus, Wille les y ramène mais a bien soin d'en éloigner les Pactylococcus pour les mettre dans les Tetrasporacées. Klebs et Artari sont plus dans le vrai quand ils rapprochent les deux et les mettent à côté de Raphidium. Le défaut de tous ces essais est celui de toutes les classifications ou à peu pres qui sont basées sur les caractères et non sur les tendances. J'ai à propos de phanérogames (Chodat, Monographia Polygalacearum II, Introduction, p. 4) insisté sur la nécessité de connaître toute la tendance évolutive avant d'établir un système. L'application de ce principe est souvent diffi- cile et surtout hérissée de difficultés chez les plantes supérieures ou ter- restres où souvent la tendance est masquée par une foule d’adaptations qui, en devenant acquises, constituent pour des groupes secondaires des tendances partielles greffées sur la tendance générale. J'ai essayé dans ces matériaux de grouper les formes selon cet esprit et je pense avoir, avec la collaboration de mon assistant, M. Huber, indiqué d’une manière toute générale les principes de cette classification basée surtout sur les ressem- 606 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (22) blances et non pas sur les differences essentielles. Il est d’usage de re- chercher les caractères dits constants et ceux-ci étant, s’imagine-t-on, trouvés, on les considère comme essentiels. On base alors une classifi- cation sur ces particularités moins soumises aux variations que les autres. Ce procédé n’est scientifique qu’à la condition d’être éclairé par l’histoire du groupe tout entier. Il faut que ce caractère prenne une place logique dans la série, sinon il ne constitue qu'une particularité interessante peul- être, mais sans importance essentielle. Un exemple explique mieux ma pensée. Pour Wille et les autres, le groupe des Pleurococcaceæ est carac- térisé par l'absence de zoospores et de reproduction sexuée. Ce sont des caractères extrêmement précis et plus encore si on tient compte du fait que, selon eux, la multiplication ne se fait que par division végétative simultanée (rarement) ou succédanée. La manie de faire des catégories et de sacrifier à ce qu'on imagine être de la précision a poussé les auteurs à Concevoir qu'il y avait une différence essentielle entre les spores et les zoospores. Sous l'influence bienfaisante de Brefeld et d’autres myco- logues on a abandonné cette étroite manière d'envisager les choses depuis qu’on connaît les rapports entre les zoospores et les spores des Phycomycètes. Chez beaucoup d'algues inférieures la transformation de l'élément mobile en élément immobile se fait aisément. Nous l’avons effectué expérimentalement chez les Pediastrum, j'ai pu faire de même et intervertir le phénomène chez les Pleurastrum. Fai aussi montré l’atté- nuation de l’immobilite et de l’état spore chez Palmellococcus miniatus. Il n'y a donc pas lieu de séparer les algues à zoospores de celles qui n’en ont pas. Chlorosphæra muralis peut se reproduire indifféremment par les deux modes. Chez toutes les espèces citées, les zoospores et les spores se forment par division du contenu dans une membrane ferme et ré- sultent du fait que le cloisonnement a été fugace à cause de la déliques- cence des membranes séparatrices, membranes qu’on peut cependant déceler par les réactifs ou même mettre en évidence et réaliser par des cultures appropriées comme nous l'avons fait pour Pediastrum. Les Protococcacées que je considère comme plantes à sporange ne sont done pas caractérisées par l'absence absolue de divisions végétatives, puisqu'on peut la réaliser en partie chez Scenedesmus où les produits de divisions demeurent unis, ni par la présence constante de zoospores, puisque ces dernières peuvent se transformer en spores immobiles. Ces spores immobiles sont une tendance vers la vie végétative, autrement dit l’état sédentaire, aussi ne faut-il pas s'étonner si chez plusieurs, avec l'affirmation de plus en plus complete de cette tendance, la spore prenne (23) R. CHODAT. HISTOIRE DES PROTOCOCCOIDEES. 607 une forme qui se rapproche de celle de la plante mère. La plante a passé de l’état zoosporipare à l’état sporipare et enfin vivipare. Le genre Scene- desmus est une belle illustration de cette manière de voir. Certains Scenedesmus acutus (je dis certains, car je ne considére pas la systema- tique spécifique de ce genre comme assez avancée pour pouvoir généraliser) sont encore, pour au moins la moitié de leur existence, des Dactylococcus à reproduction sporogene, puis la tendance à limmobilité s’accentuant, les Dactylococcus deviennent vivipares, les éléments (4) sont mis en liberté et sont isolés ; dans un stade plus avancé la division de sporan- gene tend à devenir végétative et les Dactylococcus sont réunis par des trainées de la membrane semi-fugace; enfin cette dernière se condensant, on obtient la réunion en colonies scénédesmiques. Cependant dans tout ce développement la tendance élait manifeste. Le sporange persiste, ce sont les spores qui se modifient. La série suivante est de même ordre quoique parallele. En tant que serie elle est connue depuis longtemps, mais on n’a jamais à ma connaissance insisté ni sur la tendance à l'im- mobilité ni sur les rapports que Raphidium peut avoir avec elle. Nægeli avait établi la famille des Characiées qu'il opposait à celle des Pédiastrées à cause du fait que les zoospores se séparent et ne sont pas réunis en famille ou seulement d’une manière fugace. Il faisait rentrer dans ce groupe Characium, Cystococcus, Dactylococeus, Botryocystis, Go- nium et probablement Ophiocytium. — Gonium est une volvocinée; pour ce qui est des autres ils rentrent très naturellement dans le groupe des Protococcacées. Nous ne conserverons le nom de Characiées que pour la série déjà en partie ordonnée par Klebs et acceptée par Wille (1. c., p. 67), mais en y faisant rentrer Actidesmium Reinsch, que Wille a réuni par erreur avec Dactylococeus. Enfin Raphidium trouve ici tout naturellement sa place d’après nos nouvelles recherches. Ce groupe serait constitué par des algues unicellulaires, dépourvues de reproduction végétative par cloisonnement persistant, avec reproduction sporangiale par zoospores, spores et autospores (de 7 at 5xop4 la même spore, la spore semblable aux parents) avec tendance à laisser sortir les organes reproducteurs par le sommet et à les y disposer en étoile, si la membrane est persistante. Ils peuvent vivre libres ou fixés. Characium possède encore des zoospores qui chez les différentes es- pèces peuvent être plus ou moins nombreuses. Fixée par un pied, cette algue est immobile à son état définitif. Les zoospores vont se fixer et reproduisent la plante primitive. Cet état cor- respond à un sporange de Palmella ou de Palmellococcus. 608 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (24) Ophiocytium ne diffère pas essentiellement de Characium par son mode de reproduction, il peut occasionnellement se fixer sur des conferves ou autres plantes. Chez Sciadium les zoospores germent ordinairement au sommet de la cellule mère fixée et reproduisent tout autant de nouveaux individus qui répétant le même phénomène produisent les arbuscules bien connus. Il ya encore ici production de zoospores, mais à mobilité ordinairement de courte durée. Finalement, les cellules filles de l’arbus- cule peuvent donner naissance à des zoospores errantes qui iront repro- duire la plante et se fixeront. II me semble que c’est à tort que De Toni sépare les Sciadium des Characium en suivant Kirchner. Les pre- miers appartiendraient aux Pseudocenobiees (voisins de Cœnobiées (Pediastrum), les seconds entreraient dans une autre famille, celle des Eremobiées Kirchn. qui se diviserait en trois tribus : Raphidieæ, Chara- cieæ, Endosphæreæ, Cette dernière subdivision est franchement mau- vaise et on pouvait à priori la condamner. En effet les Raphidieæ seraient librement nageantes, les Characieæ fixées, et les Endosphæraceæ endo- phytes. Les Ophiocytium peuvent très bien se fixer et nous allons démon- trer qu’il en est de même pour Raphidium. En outre Ophyocytium est voisin de Sciadium que l’auteur a mis dans une autre famille. VI. Raphidium Braunii. J'ai déjà, dans cette même publication, parlé du polymorphisme de Raphidium Braunü, je n'y reviendrai pas. Ordinairement les Raphidium vivent librement et se subdivisent tantôt par la formation de section- nements transversaux, tantôt longitudinaux. Tous les auteurs qui ont parlé de cette algue sont d’accords sur ces points. J'ai trouvé pour la première fois un Raphidium fixé sur un Vaucheria provenant des mares de Pinchat près Genève. Je n'étais pas loin de supposer que j'avais à faire à une espèce de Characium, mais la cytologie était tellement semblable à celle de R. Braumii que je n’hesitai pas à commencer une série d’ex- périences. Ayant mis dans des cultures de Cladophore un certain nombre de Raphidium je pus constater au bout de peu de jours la fixation de cette algue unicellulaire. Je répétai cette expérience sur des Pleurococcus et des Vaucheria. Elle réussit à merveille et j'ai actuellement un très grand nombre de Raphidium fixés sur ces deux algues. La fixation est bien réelle comme on peut s’en assurer en faisant passer un courant sur la préparation ou en employant un effort mécanique. D'ailleurs le (25) R. CHODAT. HISTOIRE DES PROTOCOCCOIDEES. 609 prolongement basilaire de ces Raphidium est élargi en crampon, comme on le voit dans les fig. 11, 1%, pl. XXVI. Dans leur développement ultérieur ces Raphidium fixés se comportent de deux manières principales. Tantôt, le plus rarement (je l'ai cependant observé plus de cinquante fois), la membrane reste solide et dans son intérieur le protoplasme se divise en quatre pour produire quatre spores semblables à l'individu mère, à cette difference pres que les éléments reproducteurs sont plus minces. Ces derniers peuvent maintenant sortir par le sommet de la capsule comme il est indiqué dans la fig. 15. Retenus par la gelée résultant de la dissolu- tion de la substance cellulosique peripherique dont j'ai parlé plus haut à propos de Palmellococeus et Scenedesmus, ils couronnent le bord de la capsule dont la moitié supérieure a disparu, puis prennent la forme de l'individu qui leur a donné naissance. Chacun de ceux-ci répétant ce mode de reproduction il en résulte les gracieuses arboreseences que j'ai figurées (fig. 1%, pl. XXVD. Ce développement est parallèle à celui d’un Sciadium, à cette difference près que les zoospores sont remplacées ici par des autospores. Le plus souvent la division s'étant bien faite comme dans le cas précé- dent, la membrane de la cellule mère va se dissolvant de plus en plus à partir du sommet et ne persiste que vers la base sous forme d’un cordon incolore. Les produits de la division divergent comme précédemment et on obtient alors la forme en pinceau (fig. 11, pl. XXVD). Lorsque les Raphi- dium sont libres, la dissolution de la membrane de la cellule mère se fait en général rapidement. Il est des cas cependant où elle persiste et où on la retrouve à côté des produits de division. Nous avons déjà signalé la substance semigélosique résultant de la membrane propre des auto- spores. C’est grâce à la persistance plus ou moins grande de cette dernière que les divers arrangements rencontrés dans celte espèce et dans d’autres peuvent se faire. Après rejet ou dissolution de la mem- brane entourante, les produits de division peuvent se décoller. Tantôt ils le font par le milieu et restent pour un temps unis aux deux bouts, tantôt la séparation se fait aux deux extrémités et les autospores restent unies par la gelée dans leur partie moyenne (v. fig. 8). Il peut même arriver que deux individus restent unis longtemps encore par une véritable anastomose. Ce dernier mode de division est extrêmement commun chez un Raphidium trouvé dans l’étang du Jardin botanique. Chez celui-ci, la soudure par le milieu est réelle et persistante. Le chromatophore en’ section optique longitudinale apparaît comme formé par deux bandes plus ou moins entières ou sinueuses. Il se pour- 610 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (26) rait qu'il n’y eut en réalité qu'une seule bande pariétale plus ou moins enroulee (v. fig. 1-7). Dans le protoplasma se trouvent de fines granula- tions à contour net et au centre un corps peu réfringent, blanchâtre, mat, Vis-à-vis des réactifs ce dernier ne se comporte pas comme un vrai noyau ni comme un pyrenoide. Il est vrai que la membrane se laisse très diffi- cilement traverser par les divers réactifs colorants. Je n’y ai découvert aucune organisation, mais j'ai pu constater sa manière d’être pendant la division. Son dédoublement marche de pair avec celui du chromato- phore (v. fig. 7 et 5). Dans la fig. 6 on peut encore mieux se rendre compte de sa fonction dans la division. La séparation en deux est déjà complètement effectuée. La subdivision des deux moitiés est aussi déjà avancée et dans la fig. 5, elle est complètement réalisée. Par le glissement et l'allongement inégal des produits de division se reproduiront des indi- vidus fusiformes comme l'ont indiqué Nægeli et Artari. Néanmoins j'ai pu aussi constater assez souvent une division longitudinale (fig. 1 et 15, 12). Raphidium se comporte donc comme un Dactylococcus ou même un Sciadium, mais ne saurait être dérivé directement ni de l’un ni de l’autre; tantôt il présentera des analogies plus étroites avec le premier, tantôt avec le second. Par sa division sporangiale, il est une Protococcacée et son caractère vrai n’est masqué que par la fugacité de la membrane spo- rangiale. C’est donc à tort que Wille l’a placé parmi les Pleurococcacées. Artari et Klebs ont déjà entrevu son affinité avec Dactylococcus et Scene- desmus, mais n'avaient pas remarqué la persistance possible de la mem- brane sporangiale. Characiées. Characium-Ophiocytium, Sciadium, Actidesmium. Raphidium Raphidium. (Dactylococcus, Dactylococcus, Scenodesmus.) Scenodesmus VII. Chlorosphæra muralis n. sp. J'ai trouvé cette algue sur un mur aux Eaux-Vives, à Genève. Elle for- mait vers le N. un enduit rouge sang. Elle était constituée par des tétrades de cellules plus ou moins réunies ou disposées en boules, rappelant alors la disposition figurée par Artari (pl.XXVI, fig. 22, 23, 24). Outre cette for- mation, on pouvait trouver toutes les formes de division pleurococcoide (v. fig. 22, 23, 21, pl. XXVIT) plus ou moins combinées avec la disposition (27) R. CHODAT. HISTOIRE DES PROTOCOCCOIDEES. 611 tétraédrique qui est prépondérante. Ces colonies étaient peu profondes, mais seules les cellules exposées directement à la lumière étaient forte- ment colorées en rouge. Celles situées plus profondément étaient au moins vertes en partie. La membrane cellulaire était ordinairement épaisse et dans la disposition pleurococcoïde en plaque plus ou moins gélifiée (v. fig. 23, pl. XX VIT. Le chloro-iodure de zinc la colore à peine, mais met en évidence une membrane propre adhérente au protoplasma qui se colore ordinairement d’une manière intense. Le pyrenoide est très visible et ne manque jamais. Mise en culture dans des solutions nutritives, elle a rapidement donné naissance à des zoospores et à des gametes (fig. 7-11, pl. XXVID. Les premiers sont de toutes les grandeurs selon la division plus ou moins répétée du contenu des cellules. Les zoospores comme les gamètes sont elliptiques à deux cils avec point rouge. J’ai observé plusieurs fois le fusionnement des gametes qui se fait par le côté. On voit alors les deux isogamètes nager de compagnie en se fusionnant de plus en plus, sans que la région des cils arrive à se con- fondre avec celle du voisin (v. fig. 14-19, pl. XXVIT). Je n’ai pas observé le développement ultérieur de la zygote. J'ai mis en culture la piante initiale et dans un autre flacon les z00s- pores obtenues le second jour. Le développement ultérieur a été le même. Les zoospores se sont entourées d’une membrane et se sont subdi- visées en croix ou en tétraèdre. Tantôt les produits de la division s’arron- dissent, tantôt entourés de la membrane primitive ils subissent une nouvelle division tétraèdrique qui n’aboutit pas à la séparation des nou- veaux individus. Ceci se répétant, on obtient des boules (fig. 2%, pl. XXVI) qui peuvent donner naissance à des zoospores ou en se déchirant donner naissance à des états fort curieux (fig. 8 et 24-27, pl. XXVI) qui vont s’elalant de plus en plus et finissent par former souvent des plaques, dont les cellules proéminent à la facon d’un Botryococcus et je ne serais pas éloigné de croire que ce sont les mêmes choses. Ce dévelop- pement a lieu sur les bords de la culture où les zoospores se sont accu- mulées et où l’eau s’est progressivement évaporée. Enfin ces zoospores peuvent donner lieu à la formation d'états pleurococcoïdes semblables à ceux de la culture initiale. J'ai mis en culture ces états botryococcoïdes et palmelloïdes qui attei- gnent souvent une assez grande dimension. Dans le liquide Nægeli à 1 °/oo ils se sont divisés en tétraèdre et chaque cellule a donné naissance à quatre petites zoospores semblables à celles qui ont produit l’état palmelloide. J'ai provisoirement mis cette plante parmi les Chlorosphæra de Klebs ; il est cependant probable que les Protococcus se comportent de même 612 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (28) dans des conditions appropriées. Il y a dans cette plante à la fois division sporangiale (Protococcoidées) et division végétative (Pleurococcus). C’est un type intermédiaire comme le sont d’ailleurs les Chlorosphæra mais dont toute l’histoire est encore à faire. Cette espèce, et plus encore la suivante, rappellent le Pleurococcus regularis Artari qui n’est pas un pleurococcus mais une protococcacée. Il est à remarquer que les zoospores peuvent aussi bien donner nais- sance à la forme citée plus haut qu’à des types pleurococeoides. Mais en général ces derniers sont plus ou moins disposés primitivement en tétraèdres. Au lieu de se résoudre en spores et en zoospores les tétraèdres peuvent se subdiviser d’une manière pleurococcoïde. Enfin, exposés à la lumière, ils produisent de nouveau le pigment rouge initial. VIT. Pleurastrum. Cette algue a été récoltée sur un pot à fleur dans un jardin à Carouge près Genève. Elle était mélangée avec un Ulothrix erenulata. On y trouvait les formes suivantes : 1° une cellule isolée avec pyrenoide, chromato- phore parietal; la membrane était souvent sculptée (fig. 16, pl. XXVIT); 2° des cellules groupées en tétraèdre, entourées d’une membrane géné- rale, ou disposées en croix (fig. 20, 21, 23, pl. XX VII) et issues de même par division à l’intérieur d’un vesicule; 3° des cellules disposées en tétraèdre et à membrane sculptée constituant une espèce de cœnobium. Dans ces cellules par division du contenu il se formait de nouvelles cœnobies (fig. 33-39, pl. XXVIN). Ces petites masses protoplasmiques pouvaient être mises en liberté sous forme de zoospores ellipsoides à deux cils (fig. 29, pl. XXVII). Enfin, par gelification des membranes, il se produit un état palmelloide ou gleocystoide qui sera d'autant plus considérable qu'il dérive d’un coenobium plus grand (fig. 26, pl. XX VIT). Dans ce dernier, la membrane des tétrades primitives ou secondaires se dissolvant, les petits éléments enfermés dans la membrane générale sont libres et capables de s’isoler par rupture de la membrane. Enfin chacun de ces derniers se subdivise en quatre ou en deux, pour pro- duire tout autant de zoospores (fig. 42, 41). Dans les boules gélatineuses dont j'ai parlé plus haut, les individus entourés maintenant de gelée se subdivisent, par simple bipartition par tétrades en tétraëdres et en croix. Ces boules peuvent finalement prendre un grand accroissement et devenir visibles à l'œil nu. D'autre part, j'ai constaté un véritable état pleurococcoide. Le chromatophore est tou- (29) R. CHODAT. HISTOIRE DES PROTOCOCCOIDEES. 613 jours parietal, à bords plus ou moins sinueux et souvent percé de trous de forme variable. Pleurastrum nov. genus. ! Algue unicellulaire se reproduisant par tétrades de cellules dans l’in- térieur de la membrane primitive, munie à l’état parfait de sculptures sur la membrane, formant des tétrades compliquées pouvant se résoudre en états gleocystis et produisant des zoospores à deux cils. Pleurastrum insigne nob. Cette algue diffère à peine de la précédente, sinon par sa membrane souvent sculptée et par ses colonies gleocystoides se formant facilement, enfin par son chromatophore plus large, plus étalé. Il se pourrait cepen- dant que l'espèce précédente doive rentrer dans ce genre. IX. Pleurococcus vulgaris N ÆGELI non Menegh. Je ne conserverai la dénomination de Pleurococcus qu'aux algues qui se comportent comme cette espèce. C’est bien à tort qu’on lui a adjoint une foule d'algues unicellulaires qui appartiennent aux Protococcoidees. Je suis en ceci parfaitement d’accord avec M. Gay (l. e., p. 91), mais ne puis admettre la plupart des espèces de M. Artari. Il est probable qu'il existe plusieurs espèces ou races extrêmement voisines de celle-ci et j'ai déjà eu l’occasion de vérifier cette manière de voir. Mais où je suis complètement en désaccord avec les auteurs cités, c’est à propos de la nature filamenteuse de cette algue. Il est assez d'usage de la considérer comme une forme primitive à cause du peu de différenciation mor- phologique qu'elle présente. Les cultures que j'en ai faites m'ont au contraire amené à considérer ce type comme une forme dégénérée des algues filamenteuses, soit par son habitat terrestre soit pour d’autres causes. Je n’ai pas à refaire l’histoire du développement ordinaire de cette algue, qui peut exister à l’état unicellulaire, bicellulaire, en tétrades sur un plan ou par cloisonnement dans trois directions, en paquets plus ou moins cubiques qui vont se dissociant plus ou moins. Je renvoie ! De Wildeman a observé avec l’Ulothix crenulata Kuetz. des formes proto- coceoides qu'il a attribué à cette dernière algue (v. Bull. soc. bot. de Belgique, 1887, t. XXVI). Je n’ai pu me convaincre de l'identité des deux. 614 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (30) pour ceci aux figures publiées par Nægeli (1. c., IV, 2, 3), par Gay (l. c., XIV, 136, 137), etc. J’insiste cependant sur l'absence complete du pyrenoide ! et sur la forme du chromatophore en plaque pariétale. J'ai cultivé cette algue prise dans trois stations différentes, sur un mur et sur deux arbres d'essence différente. Dans leur developpement, malgré l'identité parfaite au début, elles ont un peu varié quant à la rapidité de leur transformation, mais toutes ont fini par produire les mêmes choses. La membrane est d'ordinaire mince et, comme pour beaucoup d'algues, colorables surtout à sa face interne par le chloroiodure de zinc. Lorsqu'il y a formation d’une nouvelle membrane par cloisonnement, elle est au début complètement cellulosique, puis se transforme bientôt. Après quinze jours à un mois de culture dans certaines cellules, le cloisonnement se faisant comme d'ordinaire produisait un pseudoparenchyme à membranes colorables mais diffluentes, les masses protoplasmiques s’arondissaient et s’entouraient d’une membrane propre, à mesure que les cloisons dispa- raissaient (fig. 1-12, pl. XXVIID. C’est ainsi qu’en fin de compte, on abou- tissait à des sporanges de grandeur variable, mais rappelant par leur forme le pleurococcus primitif (fig. 15-18, 19, 20). Quelquefois même ce dernier s'étant primitivement divisé en quatre, chacune des cellules devenait sporange et on pouvait encore facilement reconnaître à la dehiscence l’arrangement primitif (v. fig. 14, pl. XXIX). Dans d’autres, isolés, la formation des spores pouvait avoir lieu par quatre selon un tétraèdre. Les spores étaient sensiblement de même grandeur et possé- daient tous les caractères du pleurococeus initial. Comme on le voit, cette formation est initiée par un cloisonnement avec tendance végétative mais qui. par la diffluence des membranes, aboutit cependant à la production d’un sporange. Je pense avoir suffisamment démontré pour Palmella, Palmococcus, Pediastrum, Scenedesmus, Dacty- lococeus et Raphidium qu'il n’y a entre la division végétative vraie et la division sporangiale qu'une question de plus ou moins grande fermeté 1 M. Borzi dit avoir constaté dans l’herbier de Meneghini que le Pleurococcus de cet auteur serait muni d'un pyrénoïde. J'ai en effet constaté souvent qu'à côté d’un Pleurococcus normal se trouvent souvent des Pleurococcus à pyré- noïdes affectant toutes les formes que je décris pour le type précédent. Dans nos cultures récentes je suis arrivé à établir la filiation de ces formes avec le Cysto- coccus de Nægeli qui n’est lui-même que le Protococcus d’Agardh. Il en résul- terait qui si Borzi a raison et si nos recherches sont confirmées, Plewrococcus Menegh. prendrait le nom de Protococcus Agardh., tandis que le Pleurococeus que nous décrivons devrait porter le nom d'auteur Nægeli non Menegh. (31) R. CHORAT. HISTOIRE DES PROTOCOCCOIDEES. 615 des membranes séparatrices. Je n’insiste sur ce point que pour les types inferieurs ou la fixation des organes est encore flottante. Dans ce genre la production des spores est une confirmation de cette idée. Il est facile d’ailleurs de démontrer pour les Chætophoracées et les autres algues filamenteuses, qu'il n’y a pas de catégories fixes pour ces formations diverses, mais qu'elles passent insensiblement les unes vers les autres, zoosporanges, sporanges, Z0ospores, aplanospores, aplanospores uniques correspondant au sporange et finalement akinètes. Pleurococcus vulgaris étant une algue terrestre ou épiphyte a transformé ses zoospores en spores et enfin ses sporanges en akinètes qui sont finalement de simples états végétatifs. À la germination ces spores arrondies, qui sont sorties par rupture de la membrane, s’allongent tout d’abord puis se cloi- sonnent en deux cellules superposées. Il ya donc formation d’un filament court (fig. 25, pl. XXIX). La subdivision peut continuer dans le même sens et donner nais- sance à de vrais filaments qui vont se ramifiant, comme l’indiquent les figures successives. Mais il arrive aussi souvent que le cloisonnement se fait dans deux directions avec reconstitution des états pleurococeus. Les filaments ne se forment pas seulement aux dépens des spores qui sont assez difficiles à obtenir, mais aussi et alors érès facilement aux dépens des états végétatifs. Un Pleurococcus à quatre cellules laissant proé- miner certaines de ses cellules, il y a production d’un prolongement en doigt de gant (fig. 21 et 22), ce filament peut maintenant se subdiviser en deux et continuer à s’allonger. On voit dans la fig. 15 un Pleurococcus qui a donné naissance à quatre filaments constitués par quatre cellules. Cette production de filaments (fig. 23, 24, 27, 28, pl. XXIX) a déjà été entrevue par Famintzin qui en a fait un dessin. Mais ce filament est encore si court que les auteurs qui ont suivi l’éminent algologue russe n’y ont vu qu'une production accidentelle (Artari, L. c., 23). Ce dernier auteur va même jus- qu’à dire que l'observation de Faminztin n’a pas d'importance particulière. Gay d’ailleurs est du même avis : Il arrive souvent que certaines cellules subissent plusieurs cloisonnements successifs dans le même sens : cet ac- croissement anormal donne naissance à des thalles filamenteux courts, dont le développement est bientôt interrompu par des cloisonnements per- pendiculaires. Jamais il ne forme de filaments comparables à ceux de Sti- choccocus. — Pour ces auteurs, qui sont de chauds défenseurs de l’auto- nomie de la plupart des formes d'algues qu'ils croient mise en danger par les idées polymorphistes, ces filaments courts n’ont pas d'intérêt particulier. J'ai obtenu dans mes cultures la production de filaments beaucoup plus longs (fig. 14), atteignant jusqu’à quinze cellules, et plus encore, ces fila- 616 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (32) ments se sont ramifiés à la facon des chétophoracées et ces ramifications ont atteint quelquefois une longueur considérable. C’est surtout sur les Pleurococcus qui formaient des paquets un peu considérables que cette ramification s’est manifestee avec le plus d'intensité. On pouvait alors voir des fouillis de filaments entrelacés. Cette production s’est faite en très grande quantité et dans mes cultures les trois quarts au moins des individus l'ont montrée. La même chose s’est manifestée pour les fila- ments issus des spores, mais pour ces derniers la ramification est encore plus excessive et a donné naissance à des thalles qui par leur complica- tion, ne sont pas sans analogie avec les prothalles des Stigeoclonium (fig. 4 et 3, pl. XXIX) avec lesquels on ne peut cependant les confondre. Pour obtenir cette production, il faut cultiver ces algues dans le liquide Nægeli à 2,5 °/oo. Comme j'ai établi une série de cultures dans des conditions plus variées et avec les Pleurococeus d'origines les plus différentes, j'espère revenir plus tard sur ce sujet. Malgré ces productions filamenteuses rami- fiées, je ne pense pas que Pleurococcus soit un état d’algue supérieure. Je pense qu’il faut le considérer comme type dégénéré par l'habitat et qui peut dans l’eau et dans des conditions favorables, tendre vers son état pri- mitif. Néanmoins, l'importance de cette découverte ne peut manquer d'échapper à personne un peu au courant de l’algologie. Elle place le Pleu- rococcus à la base des algues filamenteuses dont il est un type simplifié. Cette opinion est d’autant plus plausible que les Chroolepidées dans leur ensemble répètent ce que je viens d’esquisser pour les Pleurococeus. Sti- geoclonium possède des états filamenteux réduits, des états pleuroccoides et des états palmelloides (Huber). Les Chlorosphæracées ne sont qu'un type encore plus inférieur où la production des filaments est extrême- ment limitée (Ch. consociata Klebs). Les Pleurococcacées des auteurs doivent donc changer de nom, puisque Pleurococcus n’a aucune affinité réelle avec eux, mais qu'il appartient aux algues à division vegelalive vraie et à filaments ou à thalle (Ulvacées- Confervacées, Chætophoracées-Chlorosphæracées). Nous avons proposé pour l’ensemble de ces algues inférieures le nom de Pleurococcacées, parce qu’elles réalisent le type Pleurococcus, c’est-à-dire sont caractérisées par la production de membranes fermes entre leurs produits de division à leur état parfait, tandis que dans leurs états subordonnés, ils se rattachent aux formes inférieures des algues, les Tetrasporacées. Dans un mémoire prochain sur les Monosiroma, j’essayerai de préciser ces affinités. Genève, mars 1894. PLANTÆ AFRICANÆ L’Herbier Boissier a recu des collections de plantes récoltées a Rikatla (Delagoa Bay) par M. le missionnaire A.-H. Junod et dont l'étude a été confiée à M. le Prof. Dr H. Schinz à Zurich. Il en a été extrait de petites collections dont il reste encore neuf . exemplaires renfermant de 88 à 17 numéros. Ces neuf collections sont à vendre, pour le compte de M. Junod, au prix de 50 francs la Centurie. S’adresser à la Direction du Bulletin. PLANTE DAHURICÆ M. F. Karo a récolté en Dahurie, de 1890-92, d'importantes collections . de plantes, parmi lesquelles se trouvent une série de nouveautés actuel- lement à l’étude chez M. le D: J. Freyn à Prague. Ces collections renferment de 350 à 400 espèces environ ; elles seront mises en vente au prix de 30 francs la Centurie. Les échantillons sont bien récoltés, déterminés et pourvus d'étiquettes imprimées. S’adresser à M. Ferdinand Karo, pharmacien à Magnuszewie (Pologne Russe). ale BULLETIN DE I,HERBIER BOISSIES SOUS LA DIRECTION DE EUGÈNE AUTRAN Conservateur de l'Herbier. Tome II. 1894. Ce Bulletin renferme des travaux originaux, des notes, etc., de botanique systé- matique générale. Il forme chaque année un fort volume in-8° de 600 pages environ avec planches. Il paraît à époques indéterminées. Les abonnements sont reçus à l'HERBIER BOISSIER, à CHAMBESY près Genève (Suisse). OBSERVATION Les auteurs des travaux insérés dans le Bulletin de l’'Herbier Boissier ont droit gratuitement à trente exemplaires en tirage à part. Aucune livraison n’est vendue séparément. TEE RE : BULLETIN DE _ L'HERBIER BOISSIER SOUS LA DIRECTION DE EUGENE AUTRAN i CONSERVATEUR DE L’HERBIER. (Chaque Collaborateur est responsable de ses travaux.) Tome II. 1894. N° 10. Prix de Abonnement 15 FRANCS PAR AN POUR LA SUISSE. — 20 FRANCS PAR AN POUR L'ÉTRANGER. Les Abonnements sont regus A=WHERBIER BOISSIER a CHAMBESY pres Geneve (Suisse). GENEVE IMPRIMERIE ROMET, 26, BOULEVARD DE PLAINPALAIS SOMMAIRE DU N° 10. — OCTOBRE 1894. I. — John Briquet. — INDICATIONS D’EPERVIERES RARES OU NOUVELLES pour les Alpes Lémaniennes, la Suisse et le Jura d’après les déterminations de M. ArveT-Touver. II. — €. Sauvageau. — VARIABILITÉ DE L'ACTION DU SUL- FATE DE CUIVRE SUR L’ISARIA FARINOSA........ III. — N. Alboff. — NOUVELLES CONTRIBUTIONS A LA FLORE DE LAZTBANSCAUCASIEN.. 4 2:32.02 2 ER RSA IV. — R. Buser. — CYPRIPEDIUM OU CYPRIPEDILUM?... V. — John Briquet. — A PROPOS DES METHODES STATIS- RIOUES EN-BLORISTIOUE.. 2. 25 2 Pages 617 Dme année, N° 10. Octobre 1894, RP PPT PP PR PR PPT SR PR RTS RP RSR PT PT BULLETIN DE L'HLRBIER BOLSSIER INDICATIONS D'ÉPERVIÈRES RARES OU NOUVELLES POUR LES ALPES LÉMANIENNES, LA SUISSE ET LE JURA D'APRÈS LES DÉTERMINATIONS DE M. ARVET-TOUVET PAR John BRIQUET M. Arvet-Touvet, à Gières, le savant monographe français du genre Hieracium, ayant consenti à étudier depuis plusieurs années nos collec- tions, y a trouvé une quantité assez considérable de formes déjà décrites par lui, et indiquées surtout en France, et quelques races nouvelles. C’est à l’enumeration de ces formes que nous consacrons les pages sui- vantes. La partie la plus interessante de cette énumération concerne les Alpes Lémaniennes et complète nos notes antérieures sur cette flore‘; mais nous avons englobé, en outre, nos trouvailles faites en Suisse, une série de renseignements qui nous ont été fournis par lherbier de notre collègue M. Guinet et les commentaires inédits que M. Arvet-Touvet a bien voulu nous communiquer au sujet des formes nouvelles. Nous pensons que dans les groupes compliqués au point de vue sys- tematique comme l’est le genre Aieracium, la comparaison doit pou- voir s'exercer sur une échelle aussi vaste que possible et qu'une docu- mentation soignée, appliquée à des territoires étendus, aidera à éclaireir ! Briquet, Notes loristiques sur les Alpes Lemaniennes, p. 18-24 (Bull. Soc. bot. de Genève, V, année 1889). BULL. HERB. BOIss., octobre 189%. 43 618 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (2) bien des problèmes qui paraissent obscurs si on restreint l’etude à un petit territoire. C’est dans cet esprit que nous avons rédigé la présente liste que nous recommandons à l’attention des botanistes suisses. Nous ne faisons que signaler les formes sans en entreprendre une critique : cette dernière nous paraît à peu près impossible dans l’état actuel de nos connaissances sur le genre Æieraciun. Les « espèces » des spécia- listes dans ce genre ne sont, en effet, que très partiellement compa- rables aux groupes ainsi désignés dans la grande majorité des Phané- rogames, et il n’y a aucun doute qu’une monographie future, rédigée au point de vue d’une systématique scientifique, qui aura isolé les hybrides des formes de passage, ne réduise sur une vaste échelle les nombreuses « espèces » décrites jusqu'à ce jour, quitte à les étudier d’une façon comparée comme races subordonnées. En attendant l’avè- nement de cette œuvre, qui sera de très longue haleine, les espèces nou- velles qui se publient ne peuvent guère avoir qu'une valeur provisoire, mais constituent des matériaux précieux et importants à accumuler. L'ordre suivi dans ce travail est celui qu’a adopté M. Arvet-Touvet dans son dernier ouvrage : Les Hieracium des Alpes françaises et occi- dentales de l’Europe (Lyon, Genève et Bâle, 1888, un vol. in-8° de 131 pages). Sous-genre 4. — PILOSELLA Fries Groupe 1. — Pilosellina Fries 1. H. Pilosella L. var. ıncanun DC. = H. Camerarii All. — Valais: en montant à Findelen (B.); entre Zermatt et le glacier de Zmutt (B.). — Piemont: pâturages du Crammont à environ 2500 m., sur le versant sud (B.). Var. suBINCANUM Arv.-Touv. ined. — Cette variété diffère de la preeedente par ses feuilles blanches-farineuses et couvertes de poils étoilés en dessous, verdätres en dessus et en partie légèrement fari- neuses, munies vers les bords de longs poils sétacés ; stolons médiocres, incanes; pédoncule farineux, parsemé de glandes noirätres; péricline à écailles incanes-glanduleuses. — Valais : pelouses en montant de Béri- sal au Steinenthal (B.). Var. NIGRESCENS Fries. — Alpes Lémaniennes : Très abondant dans la tourbiere de Sommans (B.). (3) J. BRIQUET. INDICATIONS D’EPERVIERES. 619 2. H. tardans Næo. et Pet. — Alpes Lémaniennes : rochers en mon- tant d’Araches aux chalets de Vernant, à une altitude d’environ 1000 m. (B.). — La découverte de cette jolie petite forme, si commune sur les rochers du Bas-Valais, est des plus interessantes; ce n’est du reste pas la seule plante valaisanne qui se retrouve dans les parties chaudes de la vallée de l’Arve (autres ex. Sisymbrium austriacum, Astragalus monspessulanus, Hieracium Jordan et lanatellum, Stipa pennata, ete.). 3. H. Peleterianum Mer. var. prLosıssimum Arv.-Touv. — Valais : entre l’hospice du Grand Saint-Bernard et la cantine du Proz (B.); bords du torrent entre Stalden et Saint-Nicolas (B.); rochers entre le col du Simplon et Bérisal (B.). — Piemont : éboulis du Grammont en descendant sur Pré Saint-Didier, à environ 1300 m. (B.). — Alpes de Vallorcine : graviers granitiques de la vallée de Bérard (B.). — Cette espèce est exclusivement silicicole et manque complètement dans les Alpes Lémaniennes. Nous avons observé sur les bords d’un torrent entre Visp et Saint-Nicolas (Haut-Valais) une forme de cette variété que M. Arvet-Touvet à annotée « forma ad var. Hoppeanum (= H. pilo- sellæforme Hoppe) vergens. » H. Faurei Arv.-Touv. = AH. glaciale X pilosella Arv.-Touv. — Valais : rochers du torrent de la Salanfe entre les chalets de Van-Haut et de Suzanfe, sur le versant nord du massif de la Dent du Midi, mais hors des limites des Alpes Lémaniennes (B.). Groupe 2. — Rosellina Arv.-Touv. H. glaciale Reyn. ex Lachen. var. Kock Greml. — Valais : en mon- tant de Gsteig au Furkenpass, alt. 1700 m. (B.). Var. Gaupisı Arv.-Touv. — Alpes Lemaniennes : pâturages de la Tête du Pre-des-Seaix, alt. 2000 m. (B.); pentes herbeuses du Haut-de- /eron, alt. 2300 m. (B.); versant méridional de l’Aiguille de Varens, alt. 2100 m. (B.); rochers du plateau de Säles (B.); sur les gres du col Tanneverge (B.); versant nord du Buet (B.); rochers sur la crête de Pointe des Avoudruz (B.); sommet de la Pointe Rousse (B.); cime de Cornaz Morney dans la chaine des Dents Blanches (B.); col du Sage- roux (B.); sous le glacier du mont Ruan, versant de Barberine (B.): col de Suzanfe (B.). — Cette forme est très répandue en Valais. 620 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER (4) Groupe 3. — Auriculina Fries H. Smithii Arv.-Touv. (1873) = H. niphobium et amaurocephalum Nag. et Pet. (1885) = A. auricula X glaciale Arv.-Touv. Var. SUBGLACIALE Arv.-Touv. — Valais : pelouses du Steinenthal au-dessus de Bérisal (B.). — Alpes Lemaniennes : graviers siliceux (grès de Taveyannaz) au col du Tanneverge, alt. 2400 m. (B.). — Alpes de Vallorcine : graviers de la vallée de Bérard (B.). H. aurantiacum L. — Alpes Lemaniennes : taillis d’Alnus viridis sur le versant meridional de l'aiguille de Varens alt. 1900 m. (B.); pâtu- rages de la crête de Vraconnant (Schmidely et Guinet). Groupe 4. — Cymellina Arv.-Touv. H. Laggeri Sch.-Bip. — Valais : prairies au-dessus de Zermatt (B.). — Alpes Lemaniennes : sur les rochers de grès de Taveyannaz au som- met de la Pointe-Pelouse, alt. 2400 m. (B.). Groupe 5. — Preealtina Arv.-Touv. H. florentinum Vill. — Alpes Lemaniennes : rochers erratiques et graviers du Giffre au Fer-à-Cheval (B.). Var. ACUTIFOLIUM Arv.-Touv. — Valais : entre Stalden et Saint- Nicolas, parmi les pierrailles (B.). Sous-genre 2. — ARCHIERACIUM Fries Section 1. — AurELLA Koch Groupe 1. — Glauca Fries H. bupleuroides Gmel. — Saleve : éboulis de la Grande-Gorge (Gui- net forma ad A. glaucum vergens). — Jura : pentes herbeuses au som- met de la Döle (B., forma angııstifolia). H. inclinatum Arv.-Touv. — Alpes Lemaniennes : rochers d’Aise en deseendant sur Aise par le sentier du Möle (B.); rochers du versant (5) J. BRIQUET. INDICATIONS D'ÉPERVIÈRES. 621 ouest de la Pointe d’Orchez, alt. 1300 m. (B.); rochers des Degrés de Sommans (B.); rochers du plateau de Säles, alt. 2100 m. (B.). H. leucophæum Gren. et Godr. — Alpes Lémaniennes : rochers des Degrés de Plate sur Passy, alt. 1800 m. (B.). H. fuicratum Arv.-Touv., ined. — Voisin du A. falcatum Arv.- Touv. (1. e., p. 19), dont il diffère principalement par ses feuilles cauli- naires ovées ou ovées-lancéolees, acuminées au sommet, arrondies-ses- siles ou subéchancrées à la base, un peu comme dans le PBupleurum protractum, plus ou moins denticulées, hérissées ainsi que les écailles du perieline par des poils raides et étalés. — Alpes Lémaniennes : au bas de la cascade du Plozet, près de Sixt (Saint-Lager). Groupe 2. — Villosa Arv.-Touv. H. villosum Linn. var. pıosum Arv.-Touv. — Alpes Lemaniennes : rochers du mont Crioud (B.); fissures du lapiaz du Desert de Plate du côté de Flaine, alt. 2000 m. (B.); rochers du Haut de Veron, alt. 2300 m. (B.); rochers du versant meridional de la Tête de Colonne, alt. 2000 m. (B.). Var. GRACILENTUM Arv.-Touv. — Alpes Lemaniennes : éboulis du col de Suzanfe (B.). Var. BARBATUM Arv.-Touv. — Jura : Colombier de Gex (Guinet). Var. GLABRESCENS Arv.-Touv. — Jura : Reculet, Dôle (Guinet). Var. LATIFOLIUM Arv.-Touv. — Alpes Lemaniennes : pâturages du Plan de Thalévy près la Vaugeallaz (B.). Var. eLATUM Arv.-Touv. — Alpes Lemaniennes : pâturages du Plan de Thalévy près la Vaugealle (B.); rochers herbeux entre Colonnaz et le lac de Flaine, alt. 1300 m. (B). H. elongatum Willd. var. eLATUM Arv.-Touv. — Alpes Lémaniennes : pâturages du Plan de Thalévy près la Vaugealle (B.); pâturages du mont Crioud (B.); rochers de la crête du Haut-Fleury, alt. 1900 m. (B.). Var. INTERMEDIUM Arv.-Touv. — Valais : pâturages du col Ferret sur le versant sud (B.). — Alpes Lémaniennes : pâturages du Plan de Thalévy près la Vaugeallaz (B.): rochers au-dessous du glacier des Foillys (B.); pentes herbeuses du col de Léchaud (B.); pâturages de la crête de Haut-Fleury, alt. 1900 m. (B.). — Alpes d'Annecy : rochers en 622 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (6) montant de la Clusaz au col des Aravis, alt. cirea 1500 m. (B.); rochers du mont Joly en descendant sur Contamines, alt. 2000 m. (B.). Var. GRACILENTUM Arv.-Touv. — Alpes Lemaniennes : pentes her- beuses de la montagne de Vernant, alt. 2000 m. (B.). H. callianthum Arv.-Touv. — Alpes Lemaniennes : rochers de la Tour des Rousses (B., forma angustata). H. scorzonerefolium Vill. — Piemont : rochers en descendant du Grammont sur Pre Saint-Didier à env. 1500 m. (B.). — Alpes Lema- niennes: pâturages du Plan de Thalevy près la Vaugeallaz (B.). — Salève : au pied de la Grande-Gorge (Guinet). — Jura : vallon d’Ar- dran au Reculet (Guinet). Var. SUBNITIDUM Arv.-Touv. ined. — Plante élevée oligocephale; \ € calathides grandes; péricline à écailles peu herissees; feuilles allongées, entières, d’un vert glauque, glabres, un peu luisantes, fermes, à marges pourvues vers la base d’un ou deux cils allongés. — Alpes Lémaniennes : mont Jorat au-dessus d’Abondance, dans les fentes de rocher (B.). H. chloræfolium Arv.-Touv. — Jura : rocailles au sommet du Colombier de Gex (Déséglise). H. dentatum Hoppe. — Alpes Lemaniennes : pâturages de la crête de Haut-Fleury, alt. 1900 m. (B.); pâturages du col de Léchaud (B.). H. asterinum Arv.-Touv. et Briq., sp. nov. — Plante d'un vert obscur, à peine glaucescente, hérissée-hispide, à tige assez grêle mais ferme, dressée, assez feuillée, fourchue-oligocéphale au sommet seule- ment; perieline médiocre ou assez petit, à écailles acuminées-aiguës ou subaiguës, très médiocrement poilues-hérissées, portant, ainsi que les pedoneules, outre les poils simples, de petits poils glanduleux; feuilles un peu épaisses et fermes, oblongues-lancéolées ou sublinéaires, denticu- lées sur les bords et hérissées-hispides, parfois sur les deux faces, par des poils assez courts; akènes bais-rougeätres, ou brunätres à la maturité. — Cette épervière — qui appartient à la section Aurella, groupe Vallosa — est voisine du Æ. Gremlü Arv.-Touv., 1. €. p. 35, dont elle diffère par sa tige dressée, plus élevée, plus feuillée, oligocé- phale d'ordinaire au sommet seulement, par son perieline plus petit à écailles plus aiguës, par ses feuilles plus étroites, simplement denticu- lées, les basilaires peu nombreuses, parfois détruites en partie sous vil (7) J. BRIQUET. INDICATIONS D’EPERVIERES. 623 l’anthèse, enfin par ses akenes bais-rougeätres ou brunâtres et non noirätres à la maturité. Alpes Lémaniennes : rochers en montant de Colonnaz au lac de Flaine, alt. 1400 m., à gauche du sentier, où cette plante est assez abondante (B.). Groupe 3. — Pilifera Arv.-Touv. H. piliferum Hoppe. — Alpes de Vallorcine : rochers granitiques de la vallée d’Entre-deux-Eaux (B.). — Alpes Lemaniennes : gazons du col de Tanneverge, alt. 2300 m. (B.); gazons sur le versant nord du mont Buet (B.); rochers au col du Vieux derriere le Cheval-Blane (B.); rochers de l’Aiguille de la Vuardaz, alt. 2400 m. (B.); rochers de la Pointe Pelouse, alt. 2475 m. (B.); fissures du lapiaz siliceux du Desert de Plate du côté de Flaine (B.); rochers sur le versant meridional de la Tête de Colonne, alt. 2000 m. (B.). — Valais : rochers au col du Simplon (B.); rochers au sommet du Furkenpass entre les vallees de Laquin et de Zwischbergen (B.). Var. GRACILENTUM Ârv.-Touv. — Valais : rochers du torrent de la Salanfe entre Van Haut et les chalets de Suzanfe, sur le versant sep- tentrional de la Dent du Midi, mais hors des limites des Alpes Léma- niennes (B.). — Alpes Lemaniennes : rochers du versant meridional de la Tete de Colonne (B.). H. leucochlorum Arv.-Touv. — Valais : pentes herbeuses au-dessus de la moraine du glacier de Gemeine-Alp au fond de la vallée de Zwischbergen (B.). — Alpes Lémaniennes : rochers du Haut de Véron, alt. 2300 m. (B.). Ä H. amphigenum Arv.-Touv. in Briq., Notes flor. sur les Alp. Lem., p. 21 (ann. 1889). — Alpes Lemaniennes : rochers de l’Aiguille de la Vuardaz, alt. 2400 m. (B.); rochers de la Pointe Pelouse, alt. 2475 m. (B.); gazons du col de Tanneverge, alt. 2300 m. (B.): rochers du désert de Plate, versant de Flaine, alt. 2300 m. (B.). — Alpes de Vallorcine : rochers granitiques de la vallée d’Entre-deux-Eaux (B.). — Valais : très abondant autour de l’'Hospice du Simplon (B.). H. glanduliferum Hoppe. — Alpes Lemaniennes : rochers de PAï- guille de la Vuardaz, alt. 2400 m. (B.); rochers de la Tête-à-l’Ane, alt. 2700 m. (B.); gazons du col de Tanneverge, alt. 2300 m. (B,); sous le 624 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (8) glacier du Ruan, versant de Barberine (B.); col de Suzanfe (B.). — Valais : rochers au sommet du Simplon (B.); rochers inférieurs du Tschuggmatthorn, versant de Zwischbergen (B.); moraine du glacier de Gemeine-Alp au fond de la vallée de Zwischbergen (B.); pelouses au-dessous du glacier de Bortel sur Berisal (B.). — Alpes de Vallor- cine: rochers granitiques de la vallée d’Entre-deux-Eaux (B.). Var. GRACILENTUM Arv.-Touv. — Valais : en montant de Zermatt au Lac Noir (B.); pâturages au-dessus de la moraine de Zmutt (B.). — Alpes d'Annecy : rochers au sommet du mont Joly, alt. 2523 m. (B.). Var. ruBuLOosUM Arv.-Touv. — Valais : pelouses du Steinenthal au- dessus de Bérisal (B., forma vestita pulchra). H. axiflorum Arv.-Touv. et Briq., sp. nov. — Plante très voisine du HA. dasytrichum Arv.-Touv., l. e. p. 36, dont elle pourrait bien n'être qu'une forme ou variété, et dont elle diffère surtout par ses feuilles plus ou moins fortement dentées inférieurement, à dents cuspidées, les caulinaires inférieures atténuées en un pétiole assez long et très distinct du limbe, par ses rameaux ou pedoneules axillaires plus fréquents et son péricline généralement plus petit. Alpes Lemaniennes : rochers du désert de Plate du côté de Sâles, alt. 2060 m. (B.); rochers du co] du Derochoir, alt. 2238 m. (B.). Section 2. — ArpixA Fries H. alpinum Linn. — Alpes Lemaniennes : rochers siliceux de l’Ai- guille de la Vuardaz, alt. 2400 m. (B.); pelouses siliceuses du versant nord du mont Buet (B.); col du Tanneverge (B.); sous le glacier du Ruan, versant de Barberine (B.); col de Suzanfe (B.); cime de Cornaz Morney (B.); Pointe des Avoudruz (B.); Pointe des Rousses (B.). — Valais : le long du torrent à Bedemje-Alp, dans la vallée de Zwisch- bergen (B., forme assez différente de celle des Alpes Lemaniennes). Var. GRACILENTUM Arv.-Touv. — Alpes Lémaniennes : rochers sili- ceux de l’Aïguille de la Vuardaz, alt. 2400 m. (B.); rochers du versant méridional de la Tête de Colonne (B.); fissures du lapiaz siliceux du Desert de Plate, versant de Flaine, alt. 2000 m. (B.); pelouses siliceuses du sommet de la Tête du Pré des Scaix, alt. 2100 m. (B.). Var. Hauverr Arv.-Touv. — Alpes Lemaniennes : rochers du som- met de l’Aiguille de la Vuardaz, alt. 2400 m. (B.). de. (9) J. BRIQUET. INDICATIONS D’EPERVIERES. 625 H. leontodontoides Arv.-Touv. et Briq., sp. nov. — Cette plante remarquable qui a aussi de grands rapports avec le A. cirritum Arv.- Touv., 1. e., p. 76, a tout à fait le port, la taille (5-7 em.), la tige grêle, scapiforme et monocéphale, les feuilles toutes basilaires, très petites, sinuées-dentées inférieurement et souvent maculées de pourpre des petits individus du Leontodon pyrenaicus Gouan; ces mêmes feuilles, outre les poils simples, portent quelques rares poils glanduleux ; les dents des ligules froissées-déchiquetées comme dans le A. cirritum, sont glabres ou à peine ciliolees; le péricline est médiocre (petit pour la section), ovoide ou hemispherique, à écailles aiguës et appliquées, un peu velues exterieurement, à poils simples mêlés de poils glanduleux, ainsi que le scape. — Alpes Lemaniennes : cette plante croît en colonies assez nombreuses sur la crête de l’Aiguille de la Vuardaz, alt. 2400 m. et la Tête du Pré des Scaix, alt. 2100 m. (B.), et frappe de prime abord par sa singulière apparence. Elle doit être classée dans les Alpina, groupe Ænalpina, à côté du A. rhæticum Fr. dont elle est voisine. Section 3. — HETERODoNTA Arv.-Touv. H. squalidum Arv.-Touv. — Alpes Lemaniennes : rochers au som- met des degrés de Sommans (B.). H. humile Jacq. — Alpes Lemaniennes : rochers du versant ouest de la Pointe d’Orchez (B.); vallon de Flaine (B.); vallon de Säles (B.); vallon de la Combe (B.); Fer-A-Cheval (B.). Section 4. — PSEUDOCERINTHOIDEA Koch Groupe 1. — Rupigena Arv.-Touv. H. urticaceum Arv.-Touv. et Rav. = A. ligusticum Reut. Cat., éd. 2, p. 132, p. m. p. non Fries! — Salève : rochers du Petit-Salève au-des- sus de Monnetier (Guinet). Var. opmum Arv.-Touv. — Saleve : rochers du Petit-Salève au-dessus de Monnetier (Guinet). | Groupe. 2. — Balsamea Arv.-Touv. H. pulmonarioides Vill. — Valais : rochers du village de Simplon, alt. 1400 m. (B.). 626 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (10) H. amplexicaule Linn. — Alpes Lemaniennes : rochers d’Aise, en descendant sur Aise par le sentier du Möle (B.); rochers en montant de Bellegarde à Colonnaz, alt. 700 m. (B.). H. speluncarum Arv.-Touv. — Valais : rochers en montant de Ver- nayaz à Salvan (B.). M. Arvet-Touvet avait fait du A. speluncarum en 1588 une variété subhirsutum du H. amplexicaule. Mais depuis lors le savant monographe a insisté dans une note sur le fait que le H. spelun- carum paraît surtout se distinguer du 7. amplexicaule par son récep- tacle poilu-eilié et subtilement glanduleux, ce qui le placerait dans le groupe Rupigena. H. spelæum Arv.-Touv. — Valais : rochers en montant de Vernayaz à Salvan (B.). M. Arvet-Touvet a fait en 1885 du #. speleum une variété du 7. amplexicaule. C’est une forme qui tient le milieu entre les À. amplexicaule et pulmonarioides. H. Berardianum Arv.-Touv. — Jura : Roche Franche, près du Reculet (Guinet). — Alpes Lemaniennes : rochers d’Aise en descendant sur Aise par le sentier du Möle (B.). Var. ert0PODUM Arv.-Touv. ined. — Alpes Lemantennes : versant occi- dental de la Pointe d’Orchez sur les rochers. —- Cette forme se dis- tingue des races ordinaires du Æ. Berardianum par ses tiges extrême- ment ériopodes, ressemblant du reste à la var. genwinum (Arv.-Touv., Cp 01): Var. SUBAMPLEXICAULE Arv.-Touv. — Salève : rochers des Pitons au-dessus d’Archamp (B.). H. Pseudocerinthe Koch. — Alpes Lemaniennes : rochers en montant de Colonnaz au lac de Flaine, alt. 1400 m. (B.); rochers des Degres de Sommans (B.). Var. RepuCTUuM Arv.-Touv. — Salève : rochers de la Tour des Pitons (B.). H. auriculifolium Arv.-Touv. et Briq., sp. nov. — Piante presque intermédiaire entre les 7. amplexicaule L. et H. viscosum Arv.-Touv. Elle difiere du A. viscosum (qui appartient à une autre section) par son réceptacle hérissé, comme dans l’Æ. amplexicaule et les espèces du méme groupe, par de très petits poils fins, mous et très blanes, et non (11) J. BRIQUET. INDICATIONS D’EPERVIERES. 627 pas des poils setiformes allonges et plus ou moins roussätres, par sa tige généralement moins élevée et bien moins feuillée. Elle diffère du A. amplexicaule dont elle est plus rapprochée, par sa tige plus élancée, d’ailleurs simple ou rameuse, et plus grêle ainsi que les pedoneules, par son péricline plus petit, à écailles plus appliquées et moins acuminées, par ses feuilles basilaires atténuées en pétiole très étroitement mais non largement ailé comme dans l’Æ. amplexicaule, les caulinaires embras- sant la tige par de larges oreillettes arrondies. Alpes Lémaniennes : cette plante singulière eroit ca et la sur les rochers entre Bellegarde et Colonnaz à une altitude d'environ 700 m. en compagnie de 7. amplexicaule. Section 5. — CERINTHOIDEA Koch H. longifolium Schl. — Valais : vallée de Valsorey près de Bourg- Saint-Pierre (Déséglise, Guinet). — Alpes de Vallorcine : rochers gra- nitiques de la vallée d’Entre-deux-Eaux (B.). — Alpes Lemaniennes : pâturages du Plan de Thalevy pres la Vaugealle (B.); rochers de la Pointe des Avoudruz sur le versant de Salvadon (B.); rochers de l’Aï- guille de Varens au-dessus des chalets de Varens, alt. 1600 m. (B.); rochers des Degrés de Platé sur Passy, alt. 1800 (B.). H. Briquetianum Arv.-Touv., sp. nov. — Cette plante, voisine de A. longifolium Schleich., s'en distingue par sa pilosité plus courte, plus molle et bien moins abondante, par ses feuilles plus étroites, les basilaires atténuées-cunéiformes inferieurement en pétiole peu distinct du limbe, à peu près comme dans l’Æ. rupestre All., par son perieline plus petit et moins hérissé ainsi que les pedoncules qui ne portent presque que des poils glanduleux; par ses ligules plus courtes, à dents glabres ou à peine ciliolées. — C’est une nouvelle et curieuse forme de la section Cerinthoidea Gr. Cerinthea. Alpes Lémaniennes : en montant de la tourbière de Sommans à la crête de Roy et de là assez abondamment jusqu'à la Pointe de Haut- Fleury, alt. 1500-1900 m. (B.). H. vogesiacum Moug. — Jura : rochers de la Döle (Guinet). — Alpes Lemaniennes : crête herbeuse de la montagne de Vernant, alt. 2000 m. (B.). 628 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (12) H. falcidens Arv.-Touv. var. opima Arv.-Touv. in Lamotte, Prodr. ‚fl. plat. centr. France, p. 481 ! — Jura : rochers du vallon d’Ardran au Reculet (Guinet). Section 6. — ANDRYALOIDEA Koch Groupe 1. — Lanata Arv.-Touv. H. lanatum Vill. — Valais : rochers du vallon de Findelen (B.). — Piemont : en descendant du Crammont sur Pre Saint-Didier, sur les rochers à environ 1500 m. (B.). H. Jordani Arv.-Touv. var. suBLaNATUM Arv.-Touv. -- Alpes Lema- miennes : rochers en montant au Col du Reiret, alt. 900 m. (B.). H. Liottardi Vill. = AH. andryaloides Reut. Cat. éd. 2, p. 132 non Vill.! — Salève : loco elassico (Botaniei genevenses omnes !). — Ce n’est pas seulement Reuter qui a pris cette espece pour le A. andryaloides, mais la plupart des auteurs. Toutefois la plante du Saleve n’est pas l’espece de Villars comme on peut s’en convainere par son texte, par la figure à l’appui et parce qu'on trouve dans les localités citées par lui. M. Arvet-Touvet nous écrit que la plante du Salève est très exactement le 7. Liottardi Vill.! Groupe 2. — Lanatella Arv.-Touv. H. lanatellum Arv.-Touv. — La seule localité des Alpes Léma- niennes où l’on trouve cette belle épervière est toujours le massif des rochers d’Aise, où elle est, il est vrai, assez abondante. Le 7. lanatel- um est répandu dans le Valais et dans les Alpes austro-oceidentales a partir de la Maurienne. Section 7. — PULMONAROIDEA Koch Groupe 1. — Oreadea Fries H. rupicolum Fries var. Genumum Arv.-Touv. — Valais : en mon- tant de Zermatt au Schwarzsee (B.). Au BE UE (13) J. BRIQUET. INDICATIONS D’EPERVIERES. 629 Var. Worrıanum Arv.-Touv. — Valais : sur un mur à Bourg Saint- Pierre (Guinet). Groupe 2. — Aurellina Arv.-Touv. H. melanops Arv.-Touv. — Alpes Lemaniennes : pentes herbeuses du col de Lechaud (B.). H. eirritum Arv.-Touv. var. FUSCESCENS Arv.-Touv. — Alpes Lema- niennes : pelouses siliceuses au sommet de la Tête du Pré des Seaix, alt. 2100 m. (B.). H. incisum Hoppe = A. subincisum Arv.-Touv. Hier. Alp. Franc., p. 77 p. p. — Alpes Lemaniennes : rochers herbeux en montant de la tourbiere de Sommans à la crête de Roy (B.); fissures du lapiaz du Desert de Plate, versant de Flaine, alt. 2000 m. (B.); pentes her- beuses de la région moyenne du Pie de Tanneverge, alt. 1800 m. (B.). H. expallens Arv.-Touv. — Alpes Lemaniennes : rochers de la Pointe des Avoudruz sur le versant de Salvadon (B.); rochers en descendant de la Vaugeallaz sur le Fond de la Combe (B.). — C’est la premiere fois que cette rare espèce orientale est signalée sur territoire français. H. Murrianum Arv.-Touv., sp. nov. = A. Trachselianum Murr exsicc. non Christener ! — Plante intermédiaire entre les 7. dentatum et marorum. — Phyllopode; tige de 1-2 deeim., lächement poilue-pubes- cente, souvent violacée au moins à la base, portant 1-2 feuilles espacées et réduites, monocéphale ou oligocéphale au sommet; pédoncules poilus- pubescents ou 21m peu velus, ainsi que le péricline et portant ordinairc- ment quelques poils glanduleux mêlés aux poils simples; péricline me- diocre ou assez petit, à écailles atténuées-aiguës ; ligules à dents glabres; styles brunâtres ou d’un jaune livide: feuilles d’un vert un peu obscur en dessus, plus pâle en dessous, souvent tachées de pourpre, poilues- pubescentes principalement sur les nervures en dessous et sur les pé- tioles, parfois semées de poils étoilés sur la face inférieure, plus ou moins denticulées, les primordiales extérieures arrondies ou obovées, les intérieures elliptiques ou lancéolées, les caulinaires afténuées en pétiole, distantes et réduites ou même bractéiformes. Alpes Lémaniennes : fissures du lapiaz du Désert de Platé, versant de Flaine, alt. 2000 m. — Cette espèce se retrouve abondamment entre 630 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (1%) 1700 et 1900 m. dans les Alpes calcaires au-dessus d’Innsbruck en Tyrol (D: Murr). Groupe 3. — Pulmonarea Arv.-Touv. H. lepidum Arv.-Touv. var. FUSCESCENS Arv.-Touv. — Genève : sur un mur pres de Vandœæuvres (Rome). H. lineatum Arv.-Touv. — Alpes Lemaniennes : pâturages au som- met de la Pointe d’Orchez, alt. 1346 m. (B.). H. cinerascens Gren. et Godr. — Saleve : rocailles au pied du Grand- Salève (Guinet). H. vernantianum Arv.-Touv. et Briq., sp. nov. — Cette espèce est très rapprochée du A. melanops dont elle diffère par son périeline et ses pedoneules étoilés-farineux en même temps que finement poilus- glanduleux, ce qui les rend grisätres et non d’un noir de poix; par ses styles jaunes et non bruns; enfin par ses akenes pourpres-marrons et non noirätres à la maturité. Alpes Lemaniennes : crête herbeuse de la montagne de Vernant, alt. 2000 m. (B.). — Alpes de Vallorcine : graviers sous la moraine du gla- cier d’Entre-deux-Eaux (B.). H. præcox Sch. bip. var. Verrorı Arv.-Touv. — Genève : moraines du Bois de la Bätie (B.). H. murorum Linn. var. sıLvarıcum Arv.-Touv. — Salève : taillis du pied (Guinet). — Genève : bords du Rhône au-dessous de Saint-Georges (B.). Var. sugcæsrum Arv.-Touv. — Salève : lieux herbeux du Petit Piton (B.); rochers au-dessus de la source du Grand-Saleve (Guinet). — Alpes Lémaniennes : rochers de la Pointe des Avoudruz, sur le versant de Salvadon (B.); rochers de la Pointe des Foges (B.). — Valais : rochers du village de Simplon (B.; forma microcephala). H. anfractum Fries. — Valais :en montant de Zermatt au Lac Noir (B.). On sait que cette plante, très voisine du A. vulgatum, a été pour la premiere fois trouvee sur territoire francais par M. Paul Chenevard (voy. Briquet, I. e., p. 22). H. vulgatum Fries, forma. — Alpes Lemaniennes : rochers de lAï- guille de Varens, au-dessus des rochers de Varens, alt. 1700 m. (B.). LÉ ee We A A LU = - (15) J. BRIQUET. INDICATIONS D'ÉPERVIÈRES. 631 H. subramosum Arv.-Touv. = A. vulgatum var. subramosum Arv.- Touv., 1. e., p. 85. — Alpes Lemaniennes : taillis des rochers d’Aise, alt. 1200 m. (B.). Section S. — PRENANTHOIDEA Koch p. p. Groupe 1. — Alpestria Fries H. crepidifolium Arv.-Touv. — Alpes Lemaniennes : rochers de la crête de Haut-Fleury, versant de Roy (B.). H. effusum Arv.-Touv. et Briq., sp. nov. — Cette plante est voisine du A. macilentum Fries Epier., p. 103, dont elle diffère surtout par sa tige lächement puberulente, plus forte, plus élevée, généralement érès rameuse-subfastigiee dans sa moitié supérieure et polycéphale; par ses feuilles plus allongées, faiblement ou plus souvent fortement dentées, sur- tout inférieurement, à dents cuspidées, les caulinaires 2-5 atténuées en petiole ailé ou atténuées-sessiles et à peine subembrassantes à la base. Alpes Lémaniennes : cette belle et grande forme est assez abondante dans les taillis de la vallée des Foillys sur Samoëns (B.). H. juranum Fries. — Alpes d'Annecy : rocailles herbeuses en mon- tant de La Clusaz au col des Aravis, alt. 1500 m. (B.). — Alpes Lema- miennes : versant meridional de l’Aiguille de Varens, alt. 1900 m. (B.); pâturages du mont Crioud (B.); versant sept. du col de Lechaud (B.). — Valais : pentes inferieures du Tschuggmatthorn, versant de Zwisch- bergen (B.). H. pseudo-juranum Arv.-Touv. — Alpes Lemaniennes : partie infe- rieure de la vallée des Foillys sur Samoëns, dans les taillis (B.). Groupe 2. — Prenanthea Arv.-Touv. H. lanceolatum Vill. var. ruscum Arv.-Touv. — Valais : Bourg- Saint-Pierre (Guinet). Var. MELANOTRICHUM Arv.-Touv. = HA. melanotrichum Reut., Cat., ed. 2, p. 135! — Suleve : rochers du Coin (Guinet). Var. TRANSALPINUM Arv.-Touv. — Salève : rochers buissonneux du Coin (Paiche). Cette forme diffère du Z. melanotrichum par ses akènes gris-blanchätres et non d’un bai-noirätre, et par sa panicule bien moins développée sensiblement moins noire glanduleuse. 632 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (16) H. lycopifolium Frel. var. HELVETICUm Greml. — Saleve : bois au sommet du Petit-Saleve (B.). Groupe 3. -— Cotoneifolia Arv.-Touv. H. valdepilosum Vill. — Alpes Lémaniennes : pâturages du mont Crioud (B.). H. parcepilosum Arv.-Touv. — Alpes Lemaniennes : region sub- alpine du Pie de Tanneverge (B.). Section 9. — PıcroipeA Arv.-Touv. H. Pseudopicris Arv.-Touv. — Alpes Lemaniennes : päturages du col de Lechaud, assez abondant (B.). — Trouvaille bien interessante d’une plante excessivement rare. L’H. Pseudopicris est le premier représentant de la section des Picroidea trouvé dans les Alpes Léma- niennes. Section 10. — AccrPrrriNA Koch Groupe 1. — Corymbosa Arv.-Touv. H. corymbosum Fries. — Voy. sur la découverte que nous avons faite jadis au Petit-Saleve, d’un échantillon appartenant probablement à cette espèce : Arv.-Touv. (l. e., p. 117). Groupe 2. — Tridentata Fries H. rigidum Hartm. var. TrIDENTATUM Arv.-Touv. — Alpes d’An- necy : bois rocailleux entre La Clusaz et Saint-Jean de Sixt, alt. 1050 m. (B.). Groupe 4 — Sabauda Fries H. deltophylium Arv.-Touv. — Genève : Bois de Bay (Guinet). H. boreale Fries var. angustartum Arv.-Touv. -- Alpes Lemaniennes : taillis au-dessous des Pas-Nais à la base du Pie de Tanneverge (B.). 639 VARTABIEITE DE L'ACTION DU SULFATE DE CUIVRE SUR L’/SARIA FARINOSA PAR €. SAUVAGEAU Maitre de conferences à la Faculté des sciences de Lyon. Dans une note publiée l’année dernière dans les Comptes Rendus de l Académie des Sciences ', nous avons montré, M. J. Perraud et moi, que la Cochylis de la vigne était parfois envahie spontanément par un cham- pignon entomophyte, l’isaria farinosa. Nous avons montré en même temps que ce champignon est très résistant aux différentes influences extérieures, froid, chaleur, lumière, et qu'il peut être utilisé dans la lutte contre la Cochylis au même titre que l’Isaria densa contre le Ver blanc du hanneton ?. En effet, nous avons parfaitement réussi à l’aide de spores 1 C. Sauvageau et J. Perraud, Sur un champignon parasite de la Cochylis (Comptes Rendus, 17 juillet 1893). 2? J'ai constaté depuis que les spores de l’Isaria farinosa sont susceptibles d'une longue résistance à la sécheresse. Des spores prises sur deux cultures sur pomme de terre, l’une âgée de huit mois et demi, l’autre de dix mois, complètement des- séchées et ratatinées, ont été ensemencées sur pomme de terre et ont donné de nouvelles colonies, les premières après deux jours, les secondes après trois jours. Une longue période de sécheresse n’est donc pas un obstacle à la germination des spores et par conséquent à leur emploi comme entomophyte. Les spores pro- venant d'une culture âgée de treize mois et conservée dans les mêmes conditions n'ont pas germé. | BULL. HERB. BOISS., Octobre 189%. Ah 63% BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (2) de l’{saria farinosa provenant de nos cultures sur pomme de terre à infecter et à tuer dans le laboratoire des larves de Cochylis vivant sur des grappes fraichement coupées; sur des grappes en place, nous avons eu aussi de bons résultats mais en proportion moindre. Nous avons pro- posé de répandre les spores dans les vignobles à l’aide des pulvérisateurs à liquide, mais il est évident que le fait d’asperger les grappes d’un vignoble présente certaines difficultés pratiques et nécessiterait des cultures abondantes. C’est pourquoi le traitement devrait se faire par pulvérisations sur les grosses branches et sur les échalas, et puisque de Bary a démontré que 1’I. farinosa est fréquent dans la nature, puis- que nous l’avons rencontré sous l’écorce des vignes et qu’il est très résis- tant aux var'ations de température, les traitements successifs ajouteront leurs effets chaque année en accumulant le champignon sur les souches. Lorsqu’en septembre les chenilles de deuxième génération se retirent sous les écorces des ceps et dans les fissures des échalas pour y passer l'hiver à l’état de chrysalides, elles rencontreront le parasite et s’infec- teront d’elles-mêmes. Par suite, il s’agit simplement d’exagérer les con- ditions naturelles d'existence du champignon. Mas une difficulté se présente : toutes les vignes étant actuellement traitées contre le mildiou par le sulfate de cuivre, il était bon d'étudier l'action de ce dernier sur l’Isaria farinosa. Toutefois, le sulfate de cuivre pulvérisé sur les vignes est répandu surtout sur les feuilles et sur les grappes, tandis que nous croyons, M. Perraud et moi, que dans le traite- ment préventif, le champignon doit être répandu particulièrement sur les grosses branches, attendant sous les lanières de l'écorce les Cochylis qui viennents’y réfugier. En réalité, le sulfate de cuivre ne sera donc en con- tact avec lui qu’irregulierement et à très faible dose. C’est en cherchant à déterminer dans quelles proportions le sulfate de cuivre empêche la ger- mination des spores, et dans quelles proportions il tue les spores que j'ai été amené à constater la variabilité de son action. Les spores d’Isaria farinosa provenant de cultures âgées de deux à trois mois, mises en goutelettes suspendues d’eau de levure à 10 °%o, germent au bout d’une vingtaine d'heures à la température du labora- toire. Les spores se gonflent jusqu’à doubler leur diamètre, puis s’al- longent en filaments, parfois en un seul point, parfois en deux points opposés, de sorte que dans ce dernier cas la paroi renflée de la spore se trouve au milieu du filament. Les plantules se ramifient ensuite abon- damment et produisent un chevelu épais. C’est seulement lorsque la (3) C. SAUVAGEAU. ACTION DU SULFATE DE CUIVRE. 635 liqueur nutritive est très appauvrie par leur développement, que des filaments, rampant contre la lamelle, produisent de nombreux chapelets de spores, les sporophores étant disposés soit en bouquets soit isolément. On voit des chapelets qui comptent jusqu'à trente et quarante spores à la file. Dans l’eau distillée, les germinations sont tout aussi rapides ; naturel- lement les filaments y sont plus grêles, leur contenu protoplasmique plus pauvre, et ils s'arrêtent bientôt dans leur développement. Ceci constaté, j'ai fait les cinq solutions suivantes : Kaurdistilleer.e.... 1000 1000 1000 1000 1000 Sulfate de cuivre .... 1 0,50 0,25 0,10 0,05 qui ont servi à établir des cultures en goutelettes suspendues dans des cellules Van Tieghem. L'expérience a été recommencée plusieurs fois et le résultat a toujours été le même. Les solutions à 1/1000 et 0,50/1000 n'ont jamais montré de germination ; la solution à 0,25/1000 est incon- stante, parfois les spores y germent, et d’autres fois n’y germent pas, comme si elle correspondait à une dose limite. Les solutions à 0,19/1000 et 0,05/1000 offrent des germinations, mais avec un léger retard sur celles de l’eau distillée. Si la solution à 1/1000 dans l’eau distillée empêche la germination, elle ne tue cependant pas les spores. En effet, le 27 avril, plusieurs ensemencements en goutte suspendue avaient été faits dans ce liquide sans qu'aucune spore n'y eût germé ni ne s’y fût même gonflée. Le 10 mai suivant, à l’aide de l’une de ces cellules, on a fait plusieurs ense- mencements en goutelette d’eau de levure à 40 °/o; la plupart des spores y ont germé après une attente variant de deux à quatre jours, ont pris un abondant développement et ont donné des spores. Si une solution de sulfate de cuivre à 1/1000 dans l’eau distillée empêche complètement la germination des spores de l’I. farinosa, un séjour de deux semaines dans ce liquide ne tue donc pas ces spores, mais retarde seulement leur ger- mination quand on les transporte dans un liquide nutritif. Des germinations dans l’eau distillée ne peuvent naturellement donner que des plantules grêles s’arretant bientôt dans leur développement; l’eau ordinaire serait un peu plus nutritive, mais les sels qu’elle contient précipitent une partie du cuivre. Pour éviter cette précipitation, j'ai ajouté de l’acide tartrique, qui non seulement dissout les précipités, mais qui, dans mon intention, devait en outre agir comme matière nutritive. L'eau 636 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (4) dont je me suis servi est l’eau du Rhône, telle qu'elle est distribuée à Lyon, avec les doses suivantes : Eau du Rhöne.... 1000 1000 1000 1000 Sulfate de cuivre 1 2 5 10 Acide tartrique ... 1 1 1 1 et comparativement avec un ensemencement dans l’eau de levure. Avec les doses 1/1000 et 2/1000 de sulfate, la germination subit un léger retard, puis elle se fait régulièrement; les germinations sont plus vigoureuses que dans l’eau distillée et donnent des spores au bout de quelques jours. Dans les solutions à 5/1000, les spores germent seule- ment au bout de deux à trois jours; de plus, tandis que dans l’eau distillée, ou mieux encore dans l’eau de levure, toutes les spores germent (ou pres- que toutes), ici, une partie seulement germe; vers le deuxième jour, on les voit se gonfler beaucoup tout en conservant leur forme plus ou moins sphérique, devenir plus réfringentes, tandis que celles qui ne germeront pas conservent leur aspect et leurs dimensions. Toutefois, les plantules souffrent et certaines d’entre elles s'arrêtent après avoir formé un tube: de 100 à 200 » de longueur. Dans la solution à 10/1000, il y a beaucoup plus d’irrégularité que dans la précédente : on n'obtient pas toujours la germination; un certain nombre de spores se gonflent sans germer. Pous me rendre compte si la moins grande toxicité de ces solutions, comparée à celles faites avec l’eau distillée, provient de ce que le sulfate: de cuivre forme dans l’eau ordinaire de nouveaux composés qui diminuent d'autant la proportion de sulfate de cuivre libre, ou bien si elle provient réellement de la présence de l’acide tartrique, j’ai recommencé une série d’ensemencements avec les solutions suivantes : Eau distillee...... 1000 1000 1000 1000 1000 Sulfate de cuivre... 0.5 1 2 D 10 Acide tartrique..... 1 1 1 1 1 Apres 48 heures, un grand nombre de spores avaient germé dans les cellules à 0,5/1000 et avaient donné des filaments de 60 à 80 »; dans les cellules à 1/1000 et 2/1000, les spores germées sont également nom- breuses, mais les filanents n’ont guère que 10 à 20 > de longueur. Un certain nombre de spores ont aussi germé dans les cellules à 5/1000, mais les plus longs filaments ont 10 » de longueur; beaucoup n’ont pas encore formé de filaments, se sont seulement gonflées, leur contour est (5) C. SAUVAGEAU. ACTION DU SUFALTE DE CUIVRE. 637 circulaire. C’est seulement le quatrième jour que des spores ont com- mencé à germer dans la solution à 10/1000. Plus tard, les trois premières séries ont donné des spores; je ne crois pas qu'il s’en soit développé dans la solution à 5/1000. Enfin, dans la solution à 10/1000 les filaments sont toujours restés plus greles; un bon nombre de spores n'y germent pas, et dans certaines cellules aucune spore ne germe. Des solutions à 10/1000 où la dose d’acide tartrique était doublée n’ont pas paru se comporter autrement. — Des spores provenant d’une culture sur pomme de terre âgée de trois mois, et qui ont été ensemencées dans une solution com- posée de : eau distillée 1000, sulfate de cuivre 30, acide tartrique 1, y sont restées cinquante jours sans germer; transportées dans des gouttelettes d’eau de levure à 10 °/, un certain nombre d'entre elles y ont germé vigoureusement et ont donné des spores après quelques jours. Ainsi, dans l’eau distillée, ou mieux dans l’eau de levure à 10 °/o, toutes ou presque toutes les spores mises en culture germent à peu près en même temps; il n’en est plus de même dans les solutions tartriques de sulfate de cuivre; il y a toujours un certain nombre de spores qui ne germent pas, et d'autant plus nombreuses que la dose de sulfate est plus élevée; d’autres se bornent à avoir une tendance à germer, elles se gonflent, prennent un diamètre double comme des spores qui vont s’al- longer en filament, mais elles en restent là. Rien ne fait prévoir au début quelles sont les spores qui germeront; ainsi, il arrive souvent quand on ensemence une gouttelette que les spores restent disposées en chapelet comme sur la plante mère; or, les spores qui germent appartiennent à des points quelconques du chapelet. Si l’on considère comme doses extrêmes permettant la germination 0,25/1000 de sulfate de cuivre dans l’eau distillée, et 10/1000 dans l’eau distillée additionnée d'acide tartrique, on constate que la présence de l'acide tartrique rend le sulfate de cuivre quarante fois moins toxique. L’acide tartrique ne semble pas agir ici simplement par les éléments nutritifs qu'il apporte au champignon, mais encore comme contre-poison du sulfate de cuivre. Il paraît évident toutefois que l’acide tartrique, en nourrissant le champignon, lui donne plus de force pour résister à l’action toxique du sulfate de cuivre, etaugmente ainsi la quantité de poison qu’il peut impunément supporter. En résumé : D’une part, les traitements au sulfate de cuivre contre le mildiou ne paraissent pas devoir être un empechement à l'emploi de 638 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (6) l’I. farinosa contre la Cochylis; la dose de sulfate qui empêche la germi- nation des spores est insuffisante pour les tuer. D'autre part, les expériences précédentes montrent la variabilité de la toxicité du sulfate de cuivre sous l'influence de l’acide tartrique; Si elles n’ont pas d'intérêt pratique immédiat, puisque l’acide tartrique n'entre pas dans la composition des diverses bouillies, elles sont intéressantes au point de vue biologique général et devront être poursuivies sur d’autres espèces de champignons. Lyon, 1er octobre 1894. 2 639 NOUVELLES CONTRIBUTIONS A LA FLORE DE LA TRANSCAUCASIE PAR N. ALBOFF Queiques plantes nouvelles du Caucase. (Suite). Centaurea Adjarica N. ALBOFF Perennis, foliis ad basin caulis rosulatis supra late viridibus subtus tomentoso eanis longiuseule petiolatis simplieibus ovato orbiculatis vel lyratis segmentis lateralibus 1-4 parvis ovatis petiolulatis terminali multo majore orbiculato, foliis caulinis inferioribus in lacinias parvas lineares pinnatiseetis superioribus triseetis, supremis simplieibus ; caule strictissime ramoso 3-cephalo ; eapitulis medioeribus; involueri breviter oblongo eylindriei demum hamispheriei glabri phyllis ovatis viridibus dorso lineatis margine anguste albo-membranaceis appendice eueullata ovato-orbiculata scariosa fuscescente late albo-marginata eroso-dentieu- lata demum lacera eis non latiore superatis, floseulis roseis exterioribus radiantibus ; pappi achænis 2 ‘2 plo longioris setis ab exterioribus ad interiores inerescentibus, serie intima brevissima anguste paleacea. Caulis 22 em. altus, folia 3-3 ‘2 cm. longa, limbo 2 em. longo 1,5-1,7 em. lato. Capitula eis Centaureæ bellæ Trautv. paullo minora. Species elegantissima, inter C. bellam Trautv. et ©. simplicicaulem Boiss. collocanda. C. belle proxime, differt foliorum forma et caule ra- moso pluricephalo. Pappus omnino €. belle. Adjarie : Artwin (D' Radde, 1893. Exs. N. 377). 640 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (2) Centaurea Pecho N. ALBOFF Perennis, foliis coriaceis supra viridibus nitentibus subtus splendide niveo-canis radicalibus longissime petiolatis interrrupte pinnatisectis segmentis utrinque 5-3-1 valde inæqualibus aliis majoribus ovatis vel orbieulatis sæpe obliquis obsolete denticulatis petiolulatis aliis multo minoribus interdum minimis ovatıs vel ovato-oblongis sessilibus inte- gerrimis, segmento terminali lateralibus paulo majore orbiculato minute denticulato; foliis caulinis inferioribus radicalibus similibus, superioribus iisdem sed in segmenta angustiora interrupte-pinnatisectis; supremis simplieiter pinnatisectis et triseetis; ultimis simplieibus lanceolatis ; caule basi cano superne parce arachnoideo stricte ramoso ramis elon- gatis monocephalis ; capitulis parvis ; involueri valde elegantis glabri breviter oblongo-cylindrici phyllis appendice scariosa trianguları albida ipso medio fuscescente pectinatim-fimbriata superatis, fimbriis areæ latitudine brevioribus terminali ceteris non vel vix validiore ; flosculis roseis radiantibus ; filamentis ad medium in vaginam connatıs, parte libera papillosis ; achæniis pubescentibus ; pappo duplici : exteriore e paleis angustissimis setiformibus scabris ab exterioribus brevissimis ad interiores achænium 2 ‘/2-plo superantes increscentibus constante; intimo e paleis paucis late linearibus achænio 1 ‘2 plo brevioribus constante. Species pulchra distinctissima, inter Centaureas Psephelloideas in Sect. Jacea (Boiss. II, 616) collocanda. Inter affınes C. Karduchorum Boiss. proxima. Caules pedales. — Folia radicalia et inferiora 2 ‘2-3 poll. longa ; segmentum terminale 1 em. longum 1 em. latum, vel 1,2X1 em., vel 1,3X1,3 cm. vel etiam 1,5X1,3 em. ; segmenta lateralia majora 1 X0,8— 0,6X0,8 cm.; minora 0,8X0,5 em., 0,6X0,3 em., 0,5x0,3 em., 0,4xX0,2 vel etiam 0,15%x0,1 em. — Capitula magnitudine eorum nostræ species C. Adjaricæ. Adjarie : Artwin (D' Radde 1893. Exs. N. 60). Je dédie cette espèce à mon fidèle compagnon et guide abkasien, Pekho Khoräwa. Euphorbia pectinata N. ALBOFF Collo suffructicoso plurieauli, caulibus erassiuseulis ascendentibus simplieibus ; umbellæ radiis 7-8 brevibus bifidis; foliis erebris margine (3) N. ALBOFF. FLORE DE LA TRANSCAUCASIE. 641 angustissime cartilagineis non scabridis obovato vel lanceolato-oblongis in mucronem brevem plus minus abrupte attenuatis basi subcordatis sessilibus, umbellaribus oblongis vel obovato-oblongis obtusioribus, floralibus orbiculato-rhombeis: involueri lobis obovato-oblongis obso- lete-ciliatulis ; glandulis purpureis oblongo-ellipticis margine pectinna- tim ineisis; eapsula.....; seminibus..... Species pulchra distinetissima inter Zuphorbias Myrsiniteas prope E. denticulatam Lehm. et E. craspediam Boiss. (IV, 1135) eollocanda. Caules 8-10 pollicares. Folia 1,5-4 em. longa, 6-12 mm. lata. Adjarie : Artwin (D' Radde 1893, Exs. N. 2). Potentilla umbrosæformis SIEGFR. et ALBOFF, spec. nova. (Diag. Dr R. Keller.) Potentilla rhizomate crasso, caulibus erectis pilis paueis patentibus, foliis radicalibus longissime petiolatis, quinatis vel rarissime b-natis, margine pilis dispersis, cæterum glabris, foliolis obovatis, cuneatis, margine profunde serratis, dentibus utrinque 5-8, dente medio parvulo, stipulis ovatis, obtusis, margine glandulis capitatis paucis, foliis caulinis quinatis vel ternatis breviter petiolatis; inflorescentia laxa, peduneulis pubescentibus pareissime glandulosis; sepalis ovatis, pubescentibus hine inde glandulis magnis breviter petiolatis, externis obtusis, internis acutis subæquilongis. Plantæ altitudo ce. 30-35 em. foliorum radicalium petiolus foliolo medio quadruplo longior, usque ad 17 em. — Potentilla habitu et magnitudine P. umbrose sed inæguans pubescentia foliorum subgla- brescentium, stipulis obtusis, glandulis capitatis paueis, floribus dimidio minoribus, sepalis externis latioribus, obtusis. Forma subeglandulosa P. umbroseæ. Hab. Mingrelia. Chambesy, Herbier Boissier, le 15 juin 189%. 649 CYPRIPEDIUM OÙ CYPRIPEDILUNM ? PAR R. BUSER M. Ascherson a, comme on sait, proposé de changer Cypripedium L. en Cypripedilum *. Selon lui, Cypripedium serait inexplicable étymologi- quement, aurait tout au plus un sens obscène non intentionnel. Passée longtemps inapercue, cette correction fut adoptée récemment par M. Pfit- zer, dans ses beaux travaux sur les Orchidées et défendue par toutes les raisons mises en avant auparavant par M. Ascherson *. Aujourd’hui, les auteurs berlinois (Engler, Schumann, etc.) écrivent couramment Cypripedilum. Ce n’est pourtant pas que cette lecon nouvelle ne prête pas le flanc à la critique. On peut faire les trois objections suivantes à la correction aschersonienne : 1° D’etre insuffisante. Dérivant de Körptc, 1û0c el médrhov, le mot serait, formé normalement, Kozptôoxédt\ov, Cypridopedilum. Gypri-pedi- lum ne signifie, syllabe pour syllabe, autre chose que «de la chaussure de Chypre, à la mode de Chypre, » comme xozpwéharoy de l'huile de Chypre, oleum cyprinum. De la au soulier mignon dont se chaussait la Déesse de Chypre, il y a encore de la marge. M. Ascherson pourrait cependant arguer de l'existence d’un accusatif Körpıv à côté de Kozpudo, mais cela ne fournirait pas une explication, tout au plus une circon- stance altenuanle; 2° D’aller trop loin, de changer le mot dans son essence, dans son accent. Car il ne s’agit point de la seule interpolation d’une lettre, 1 Ascherson, Fl. d. Prov. Brandenburg, 186%, 700, in nota. 2 Pfitzer, in Engl. Bot. Jahrb., XIX, 1894, 31. (2) R. BUSDR. CYPRIPEDIUM OU CYPRIPEDILUM. 643 comme le dit M. Pfitzer, mais li de zéèthoy étant long, du déplacement de l’accent tonique. Cypripédium et Cypripedilum sont deux vocables très différents. En francais où la prononciation ondoyante distingue peu l’ac- cent tonique, mais où on le conserve rigoureusement dans les néolo- gismes, le mot cypripède, entré dans le dictionnaire (voir Littré) devrait être remplacé par cypripédile ou cypridopédile. Le joli gain! 3° De manquer absolument d'authenticité. Pour ingénieuse qu'elle soit, la modification aschersonienne pourrait, à bon droit, être remplacée par d’autres, et ce n’est pas sans raisons que, suivant l'exemple de Crantz, des auteurs français (Saint-Lager, Rouy) reviennent au Calceolus de Tour- nefort que Linné aurait mieux fait de ne pas changer. Si l’on tâche à s'expliquer le mot Cypripedium sans chercher dans le lointain, sans s’alambiquer la cervelle, l’étymologie qui se présenterait le plus facilement, ce serait, ce me semble : Cypria et pes, dis, avec la désinence euphonique en um, employée pour arrondir tant de mots génériques. MM. Ascherson et Pfitzer trouveront cette explication peut- être un peu naive, quoique Littré (Dictionnaire, article Cypripède) s’en soit contenté également (Cypris, pes). Linne a fourni lui-même une explication de son Cypripedium : Kôzpie Veneris roötoy calceus (Philos. bot. 1754, 186). Cette explication n’explique rien, elle est plutôt faite pour compliquer la question. D'abord rxoötov, diminutif de xoöc, n’a jamais signifié calceus ni calceolus, mais pediculus, pediolus, un petit pied. D’autre part, il se trouve la forme rxööı« (Hésy- chius, Théophraste) pour rodsta, (todsioy = socculus qui pedi inducitur); ce qui fournirait une dérivation tout aussi bonne que zéètoy (la sandale) qui rend le sens précis de calceus si imparfaitement que des auteurs grecs de la période romaine ont préféré écrire x#&Axsoc pour le soulier romain. Ni röötoy (pour toûsiov), ni n£örkoy ne traduisent la forme carac- téristique du sabot. Cypripodium pourrait donc se soutenir tout aussi bien que Cypripedilum, et rien n’aurait empêché Linné d'écrire ainsi, s’il avait réellement tiré son mot de zoûtov, soit de zöötoy. J'ai, pour ma part, l'impression que l’étymologie du Philos. bot. est destinée plutôt à mas- quer qu’à reproduire l’origine véritable du mot qui pourrait bien avoir été latine, Cypria et pes. Une chose au moins ressort clairement du passage précité, c’est que Linné n’est pas allé chercher si loin que zéèt\oy, mot qui n'existe pas en prose attique et s'emploie presque exclusivement au plu- riel *. Si Linné avait pris une partie pour l’autre, le pied pour la chaussure, ! Dans un vieux dictionnaire, encore en usage dans la bibliothèque DC. 644 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (3) cette subslitution ne serait certes pas plus surprenante que quand il a tra- duit Notre-Dame, la Vierge — car le véritable nom est Calceolus Mariæ ou marianus — par Kôzpie "Appoötrn d’amoureuse mémoire. Aujourd'hui où l’on ne se déchausse plus si facilement que dans les temps heureux où ces comparaisons pittoresques (cf. Umbilicus Veneris, etc.) ont surgi dans le peuple, l'homme moderne conclut d’une jolie chaussure à un joli pied, les deux sont presque devenus synonymes. Linné a évi- demment voulu condenser le Calceolus Mariæ en un seul mot et s’est contenté d’un à peu près, d’une méchante traduction : Cypripedium, quasi (et non : id est) CGalceolum Veneris, diximus a floris figura el viri- bus’ (Fl. lapp.). Quant à l'insinuation de MM. Ascherson et Pfitzer que Cypripedium aurait un sens très laid, obscène, je le trouve un tantinet immoral de laisser s’egarer les gens dans des recherches après de pareilles étymo- logies quand on pourrait la leur indiquer si facilement. Car j'avoue que tout en cherchant bien, je n'ai pu m'expliquer à quoi ils veulent faire allusion. Conclusion : Cypripedium cloche, Cypripedilum cloche. Tous les deux sont de très médiocre grécité. Cypripedium a pour soi l'ancienneté d’un siècle et demi, l'avantage de la priorité; Cypripedilum est plutôt un abus d’erudition. 5 Genève, 18 juillet 1894. (Thesaurus vocum omnium Lat. ordine »3-ico digest. quibus Græcæ et Gallicæ respondent, Ebroduni, 1621), le vocable figure sous la forme de 74 (p. 103). Peut-être était-ce là la forme usitée dans les vocabulaires de l’époque. 1 Aphrodisiacum ? dans l’idée de Linne. 645 NEO, GIS DES METHODES STATISTIQUES EN FLORISTIQUE PAR John BRIQUET Le travail que nous avons publié l’an passé dans le Bulletin de l’Herbier Boissier, intitulé: Les Méthodes statistiques applicables aux recherches de floristique, a suscité des critiques auxquelles nous désirons répondre en quelques mots. Une premiere note est due à M. Hôck '. Cet auteur annonce d’abord qu'avant nous il s’est occupé des questions que nous traitons, mais sans employer notre système de carrés, pour évaluer la fréquence. Comme notre méthode consiste uniquement dans l'emploi d’un réseau de carrés, nous ne pouvons trouver qu'un rapport éloigné entre les recherches de M. Hôck et les nôtres. Cet auteur, dans le mémoire sur lequel il s'appuie ?, établit une liste de plantes qui accompagnent normalement le hêtre en Allemagne. Dans ce but, il signale la présence du hêtre dans différents pays qui sont: « Magdeburg, Brandenburg, Schlesien. Irland, Sardinien, Algerien, Orient, Russland, Preussen, Skandinavien ». Il exprime ensuite « die grössere oder geringere Übereinstimmung » avec le hötre par les chiffres 2, 1 et 0. — Comme on voit, M. Höck signale simplement la presence d’une espece dans les differentes flores comprises dans son aire. C’est ce que font toutes les monographies bien faites, et c'est ce qu'a fait Watson ® dans la Grande-Bretagne avec un grand luxe de details. Nous ne voyons pas comment M. Höck s’y est pris pour éva- luer ses chiffres 2, 1 et O : ce n’est qu'une pure estimation ; mais ce dernier point ne nous intéresse pas ici. Tout cela ne nous apprend rien 1 Höck, Zur Anwendung der statistischen Methode in der Pflanzengeographie (Bot. Centralblatt, Band LVH, p. 1-3, année 1894). 2 Idem, Begleitpflanzen der Buche (Bot. Centralblatt, Band LI, p. 353 et suivantes). 3 Watson, Cybele britannica, I p. 10-30 ; IV, p. 274, 372, etc. 646 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (2) sur la fréquence à l’intérieur d’une flore naturelle. Notre méthode au contraire amène fort bien à ce résultat. — M. Höck nous parle de la difficulté qu'il y à à définir une localité et s'exprime dans des termes qui laissent supposer qu'il fait là une découverte. Mais de nombreux auteurs s’en sont aperçus avant lui, Watson a parlé éloquemment des difficultés énumérées par notre auteur et a remplacé les localités par des territoires. C’est encore pour remplacer la notion obscure d’une localité que nous avons préconisé les carrés de Hoffmann. Chaque carré représente une localité. Plus les carrés sont petits, plus la distribution est correctement représentée et plus aussi la fréquence sera exactement évaluée. La critique que M. Höck fait de la théorie des localités n’est qu'un plaidoyer en faveur de leur remplacement, au point de vue statis- tique naturellement, par une quadration de Hoffmann. — Notre contra- dieteur dit bien en terminant qu’un réseau de carrés petits et nombreux, donnant une grande précision, serait difficilement exécutable « aus anderen Gründen », mais comme il n'indique pas quelles sont ces autres raisons, il est assez difficile de les discuter. Nous basant sur une expé- rience personnelle de plusieurs années dans les Alpes, nous avone done tout lieu de considérer la critique de M. Höck comme insuffisamment motivée et de nature à fortifier plutôt qu'à infirmer nos conelusions. Passons à une note beaucoup plus importante et qui nous a étonné davantage parce qu'elle est due à la plume d’un des meilleurs phytogéo- graphes de Allemagne, M. le professeur Drude '. M. Drude s'exprime en termes élogieux sur l'esprit scientifique qui anime notre travail, et nous lui en savons gré; mais nous devons vive- ment regretter d’avoir été mal compris quant aux mobiles qui nous dirigeaient et quant au but que nous poursuivions. Notre savant contradieteur oppose le schéma desséché de notre réseau de carrés aux cartes instructives à zones coloriées de M. Magnin, de M. Christ, ou de MM. Saelan, Kihlman et Hjett. et compare l’aridite de nos formules à la richesse des renseignements fournis par une deserip- tion des formations que contient une flore naturelle. M. Drude pense que ces travaux sont de nature à orienter la floristique dans une direc- tion plus fructueuse que notre méthode avec laquelle, dit-il, on ne saurait espérer d'arriver à quelque chose d’important. Comme résumé de son article, le savant professeur de Dresde vou- drait que l’on divisät les pays en subdivisions naturelles et qu’à l’intérieur de chaque subdivision on indiquât la fréquence et l'abondance des espèces. 1 Dans Engler’s Bot. Jahrb., XVII. p. 37-40. (3) J. BRIQUET. MÉTRODES STATISTIQUES EN FLORISTIQUE. 647 Nous avouons ne pas comprendre en quoi ce procédé diffère du nôtre. Pour commencer, nous avons d’abord divisé et subdivisé les Alpes occidentales en zones, districts et sous-districts naturels . Ce travail délicat a exigé un travail considérable qui a duré plusieurs années. M. Drude connaît lui-même les difficultés d’une tâche semblable, puis- qu'il nous parle du temps qu'une recherche analogue lui a coûté pour la Saxe. Ajoutons que ce travail n’a pas été fait à la légère, puisqu'il a reçu l’approbation du botaniste qui est aujourd’hui le spécialiste du Jura, nous voulons parler de notre confrère, M. le professeur Magnin *. La création de subdivisions naturelles, comme les désire M. Drude, «a donc été notre premier objectif et le plus important. Ce travail une fois achevé, nous avons entrepris l’étude monographi- que des petites subdivisions »aturelles (sous-distriets). La premiere de ces monographies, celle des Alpes Lémaniennes, est actuellement très avancée. Dans cet ouvrage, nous détaillerons essentiellement le tapis végétal de la façon suivante. Nous determinerons et deerirons les prin- eipales formations, puis nous établirons la distribution et le degré de fréquence des espèces qui les constituent. On verra qu'en général les espèces appartenant à une même formation ont aussi la même distribution et le même degré de fréquence. — Ici nous nous sépa- rons de M. Drude. Ce savant veut que l’on indique les degrés de fré- quence d’après les indices de Sendtner (&, 82... %). Sans doute, les floristes qui n’ont pas besoin de renseignements détaillés ou qui ne sont arrivés à explorer leur flore que superficiellement, peuvent s’en tenir à cette méthode expéditive. Quant à nous, elle ne nous suffit pas. Nous peusons qu'entre deux procédés, l’un vague et plus ou moins arbitraire, l’autre précis et contenant les éléments mêmes fournis par l'exploration, on ne saurait hésiter. — L’objection que l’emploi de nos indices de fré- quence est trop compliqué, ne saurait avoir de valeur, après les explica- tions et les exemples que nous avons donnés dans notre mémoire. — Quant au reproche de l’inexactitude relative, nous nous le sommes adressés à nous-mêmes (1. e., p. 11, 16 et 20), nous avons indiqué une formule qui serait l'exactitude absolue (p. 3), puis nous avons montré que l’emploi d’une semblable formule est impossible et ne serait même pas désirable (p. 4). Avec notre méthode, ainsi que nous l’avons dit plus ! Briquet, Recherches sur la flore du district savoisien et du district jurassi- que franco-suisse, p. 4-16, 52-61. (Leipzig, 1890 ; Engler’s Jahrb., t. XII.) ? Magnin, dans Falsan, Les Alpes françaises, II, p, 141-115 ; Idem, La végéta- tion des Monts Jura, p. 39-46 (Besancon, 1893). 648 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (4) haut, plus les carrés sont grands, moins les résultats sont précis; plus ils sont petits, plus au contraire l'exactitude devient grande. Il dépend donc uniquement du but poursuivi par le floriste et de l’état de ses connaissances de modifier la base de sa quadration. — L'exemple d’une espèce occupant les angles adjacents de quatre carrés, cité par M. Höck et M. Drude, serait désastreux pour notre méthode s’il se trouvait réalisé une serie de fois sur un espace donné. C’est un cas qui se présente isolé de temps en temps dans tous les systèmes chorographiques, lorsque une espèce quelconque n’oceupe qu’une faible portion de la division naturelle dans laquelle on la signale. Cette erreur est à son maximum quand elle s'applique à des flores naturelles toujours relative- ment grandes, comme celles de M. Drude, et à son minimum quand elle s'applique à de petits territoires comme nos carrés ayant 10 kilomètres de base. Ce cas ne dérange du reste en rien notre méthode dans laquelle les carrés sont des localités, tandis que le contenu des dits carrés tombe sous la définition de l'abondance. Comment corrige-t-on une erreur de ce genre dans le sens ordinaire du mot localité? Dans une forêt où le Melampyrum nemorosum forme plusieurs colonies localisées à la lisière nord, on indiquera comme localité « forêt de Passy », par exemple, et on complètera par «lisière nord ». De même, lorsqu'un cas comme celui-ci se présente dans notre quadration, nous commenterons, si cela est nécessaire, l’indice de fréquence par une note explicative. Nous devons dire que notre système, appliqué à une partie des Alpes très accidentée, très difficile, et dotée d’une flore des plus intéressantes, nous a donné des résultats si instructifs et même si suggestifs, que nous ne pouvons plus nous en dispenser: formules de dispersion et indices de fréquence sont deux choses qui, eroyons-nous, finiront avec le temps par passer dans la pratique. Loin de nous la pensée de vouloir limiter la floristique dans l’etroit domaine dont nous venons de nous occuper! Nos travaux antérieurs en disent suffisamment sur notre manière d'envisager cette science, et nous espérons avoir encore assez l’occasion de le montrer dans la suite pour qu'il ne puisse y avoir de malentendu à cet égard. Si nous n'avons pas réussi à convaincre nos savants contradicteurs, nous les prierons, pour ne pas stériliser la discussion, d'attendre l’appli- cation détaillée que nous ferons de notre méthode dans notre livre sur les Alpes Lémaniennes, où ils pourront juger de sa valeur avec tous les éléments en mains. PLANTÆ AFRICANÆ L’Herbier Boissier a recu des collections de plantes récoltées à Rikatla (Delagoa Bay) par M. le missionnaire A.-H. Junod et dont l'étude a été confiée à M. le Prof. Dr H. Schinz à Zurich. Il en a été extrait de petites collections dont il reste encore neuf exemplaires renfermant de 88 à 17 numéros. Ces neuf collections sont à vendre, pour le compte de M. Junod, au prix de 50 francs la Centurie. S’adresser à la Direction du Bulletin. PLANTÆ DAHURICÆ M. F. Karo a récolté en Dahurie, de 1890-92, d'importantes collections de plantes, parmi lesquelles se trouvent une série de nouveautés actuel- lement à l'étude chez M. le Dr J. Freyn à Prague. Ces collections renferment de 350 à 400 espèces environ ; elles seront mises en vente au prix de 30 francs la Centurie. Les échantillons sont bien récoltés, déterminés et pourvus d'étiquettes imprimées. S’adresser à M. Ferdinand Karo, pharmacien à Magnuszewie (Pologne Russe). elle BULLETIN DE L'BEREBTIER © OISSIER SOUS LA DIRECTION DE EUGÈNE AUTRAN Conservateur de l'Herbier. Tome II. 1894. Ce Bulletin renferme des travaux originaux, des notes, etc., de botanique systé- & 3 matique générale. Il forme chaque année un fort Sins in-8° de 600 pages Si: environ avec planches. Il paraît à époques indéterminées. BR Les abonnements sont reçus à l'HERBIER BOISSIER, à CHAMBESY près Genève (Suis) | = = #3 f OBSERVATION Les auteurs des tibane insérés dans le Bulletin de l’Herbier Boissier ont droit gratuitement à trente ee en tirage à pres à Aucune livraison n’est vendue séparément. rk BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER SOUS LA DIRECTION DE EUGÈNE AUTRAN CONSERVATEUR DE L’HERBIER. . (Chaque Collaborateur est responsable de ses travaux.) Tome II. 1894. N° 11. Prix de l’Abonnement 15 FRANCS PAR AN POUR LA SUISSE. — %() FRANCS PAR AN POUR L'ÉTRANGER. Les Abonnements sont reçus A L’HERBIER BOISSIER a CHAMBESY pres Geneve (Suisse). GENEVE IMPRIMERIE ROMET, 26, BOULEVARD DE PLAINPALAIS SOMMAIRE DU N° 11. — NOVEMBRE 1894. I. — ©. Levier. — RICCIA HENRIQUESII are deux plan ches) Bet de nee ee ES nn II. — J. Daveau. — NOTR SUR UNE GRAMINÉE NOUVELLE es Fa (Eragrostis Barrelieri sp. nov.) (avec une planche)... ... 651 ie III. — A. de Jaczewski. — MONOGRAPHIE DES MASSA a En RIÉES DE LA SUISSE: una. PLANCHES CONTENUES DANS CETTE LIVRAISON : PLancHe 30. — Riceia Henriquesii Levier. PLancHE 31. — Riccia Henriquesii Levier. _ PcancHe 32. — A Eragrostis Barrelieri Daveau. A’ Eragrostis var. pygmea Daveau. B Eragrostis minor Host. B’ Eragrostis minor Host. Que année. Nele Novembre 1894, RP RP PPS PP PSP PS BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER RICCIA HENRIQUESII AUCTORE E. LEVIER Planches XXX et XXXI Riccia Henriquesii n. sp. fronde solida, late viridi, atro-marginata, eircumeirca ciliata, medio sulcata vel sæpius bisulcata marginibus tumi- dulis, subtus incrassata, in rosulas amplas expansa. E minoribus. Thalli pars basalis quinquies-septies bifurcata linearis, canaliculata, cito nigrescens, demum marcescens. Segmenta terminalia geminata vel bigeminata (70 usque in eadem rosula) obovato-rotundata vel emarginata, viridia sine glaucescentia, in basin fuscescentem attenuata; lateribus superne atris, medio atro-striatis; ciliis albo-hyalinis e basi lata acute et elongato-triangularibus, sepe geminatim vel ternatim coalitis, in seriem plerumque simplicem submarginalem dispositis. Facies ventralis thalli semi-cylindrico-incrassata, sordide virescens, squamis antice concoloribus margine albo-hyalinis, postice discoloribus atro-violaceis. Frons verti- caliter secta latior quam alta, inferne semi-circularis, superne parte media leviter depressa convexula, lateralibus oblique ascendentibus vel elevato- rotundatis haud alatis. Sulcus medianus vel sulci bini mediani postice fere evanidi. Textura frondis solida, haud cavernosa. Epidermis e cellu- larum decolorum duplice stratu conflata, membrana superficialium raro in mamillas productarum tenui. Stratus superiores cellularum thalli chlorophyllosi, canalibus aëreis in columnas fere verticales sejuncti; stratus inferiores grumoso-amylacei discolores ; cellulæ cuticulæ basalis hyalinæ fere rectangulares incrassatæ. Rhizinæ numerosæ pellueid&; nonnullæ, e squamarum basi ortæ, intus dense clavuligeræ. Sporangia prope imam basin segmentorum profunde immersa stylis non exserlis ; D BULL. HERB. BOISS., novembre 1894, 45 650 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (2) sporæ magnæ, brunneo-atræ, latiuscule marginatæ, elevalim reticulato- costatæ, areolis transverse 6—7. Antheridia adhuc non visa; species verisimiliter dioica. Habitat in horto botanico Conimbricensi Lusitaniæ, ubi exeunte Aprili 1834 sporangiis maturis uberrime legit cl. professor J.-A. Henriques, indefessus Floræ Lusitaniæ explorator, cui speciem pulchellam dicare mihi concessum sit. Dimensiones : Rosulæ majores —6 centimetra in diametro; segmenta termi- nalia 3—5 millimetra longa, prope apicem 1—11/: mm., prope basin °/s mm. lata, in media sectione verticali 0,7—0,75 mm. alta; cilia 0,19—0,22 nm. longa; sporæ perfectæ 93—112 in diametro, margine 13—16 » lato. Species basi multoties dichotoma, segmentorum læte virentium late- ribus atro-striatis, ciliis geminatis, fronde plerumque leviter bisulcata valde peculiaris et cum nulla alia confundenda. — A Riccia nigrella DC. differt ciliis marginalibus, colore thalli pallidiore, frondis basi fuscescente nec erubescente, nec in cavernas late apertas dirumpente, sporangiis haud aggregatis, sporis multo majoribus, etc. — A R. atro-marginata Lev. recedit superficie dorsali papillis elongatis omnino carente, colore, segmentis longioribus, crescendi modo. — A R. Michelü var. ciliari (= À. tumida et palmata Lindenbg.) primo intuitu distinguitur statura minore, lateribus thalli constanter atro-striatis, squamis ventralibus prope apicem tantum concoloribus, postice discoloribus; ciliis brevioribus, marginibus etiam in forma bisulcata multo minus tumidis. — Riccia bicarinata S. O. Lindberg, species corsica, mihi e paucis et mutilatis frustulis, ciliis omnino orbatis, tantum nola et e descriptione auctoris ægre agnoscenda, sectionem transversalem præbet ab ea Ricciæ Henri- quesü valde diversam, marginibus tota longitudine eximie tumidis; parte media dorsali profunde depressa, cuticula ventrali atro-violacea ; insuper in specie Lindbergii setæ (nec cilia) maximæ dicuntur, rigide, elatæ, crassitudine frondis æquilongæ. An forma Ricciæ Micheli ? Bormio, 23 Aug. 1894. 651 INRA AE UNE GRAMINÉE NOUVELLE (ERAGROSTIS BARRELIERI sp. nov.) PAR J. DAVEAU Planche XXXII. Au moment où plusieurs travaux sur la flore de France sont en publi- cation, il est particulièrement intéressant de signaler une espèce nouvelle à ajouter à cette flore. Ayant eu l’occasion d'étudier les Eragrostis de l’herbier mediterra- néen de l'Institut de botanique de Montpellier, je fus frappé des ditte- rences qu’offraient, à divers points de vue, les échantillons réunis dans ces collections sous le nom d’E. minor Host (syn. : E. vulgaris 8 micros- tachya Coss. et Germ.; E. poæformis Link; E. poæoides Beauv.; Poa Eragrostis L., etc.). A premiere vue, ces exemplaires présentaient deux types bien dis- tincts; les uns aux chaumes couchés, aux gaines foliaires hirsutes, aux épillets ovales-oblongs, aux glumes ovales, aux caryopses subsphéri- ques, etc., rappelaient bien le type connu de l'E. minor Host. Les autres au contraire présentaient des chaumes ascendants plus ou moins dres- ses, des gaines ordinairement glabres (sauf à l’orifice supérieur), des 652 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (2) épillets longuement lancéolés-linéaires, parfois très allongés par accres- cence et toujours plus longs et plus étroits que ceux de l'E. minor, des glumes lancéolées, des caryopses oblongs, etc. Après m'être assuré que j'étais en présence d’une espèce différente de toutes celles signalées jusqu'ici en Europe ou dans la région méditer- ranéenne, je n’hésitai pas à la soumettre au professeur Hackel, de Saint- Pölten, dont on connaît la haute compétence et les travaux sur les Gra- minées. Quelques jours après, M. Hackel m'écrivait : «..... si toutes les « espèces d’Eragrostis differaient entr’elles autant que celle que vous « m’envoyez diffère de l'E. minor, ce maudit genre serait l’un des plus « faciles des Graminees..... » Une hypothèse se présentait : cette graminée était-elle une espèce récemment introduite, comme les environs de Montpellier en ont fourni tant d'exemples ? Nous pouvons répondre non; cette espèce est sinon spontanée, du moins naturalisée depuis très longtemps dans la région méditerranéenne, au même titre que les autres espèces d’Eragrostis, mais constamment confondue avec l’E. minor, elle était restée méconnue !. Déjà vers le milieu du XVIIme siècle, Barrelier la recueillait en Italie et la décrivait sous le nom de Gramen phalaroides sparsa brizæ panicula minus”. Une bonne gravure (t. 44, fig. 2) donne très bien la forme des épillets ei montre sur l’un des chaumes la panicule nue qui se développe dans les gaines, ce qui est, nous le verrons plus loin, l’un des caractères de cette espèce, que nous appellerons Eragrostis Barrelieri, du nom du premier botaniste qui en publia une figure. L’E. minor est également figuré dans Barrelier (icon. 743!) et décrit sous le nom de Gramen Eran- themum palustre tenui et sparsd brizæ panicula*. _ En 1798, Desfontaines décrivait notre graminée sous le nom de Poa Eragrostis‘; il dit de l’épillet : spiculæ compressæ lineari subulatæ, ce 1 Cependant Reuter avait manifesté quelques doutes sur l'identité des deux espèces ainsi que le démontre l’annotation suivante jointe aux échantillons algériens de l’Herbier Boissier : « Cest encore une espèce différente de VE. poeoides par la forme et la longueur des épillets et les panicules con- tractées. — Reuter, 1862. » Nous verrons plus loin qu'il y a d'autres carac- teres. 2? Barrelier, Plante per Galliam, Italiam et Hispaniam observatæ, p. 111. La description, assez diffuse, semble toutefois se rapporter plutôt à l’E. pélosa ? C’est pourquoi nous ne considérons que la gravure seulement. > Conf. Bertoloni, Flora Italica, I, p. 556 ! # Flora Atlantica, p. 74! (3) J. DAVEAU. UNE GRAMINÉE NOUVELLE. 653 qui ne peut s'appliquer aux épillets de l’E. minor, mais désigne très bien la forme de ceux de la nouvelle espèce. En outre l’auteur du « Flora atlantica » avait bien sous les yeux une graminée à gaînes glabres, car il se borne à en dire : « vagina setulis coronata. » On sait que les gaines de l'E. minor sont hérissées de poils, du moins sur les échantillons de notre région du S.-0.!. L'étude des types de l’herbier de Desfontaines corrobore du reste notre assertion et de plus il est à remarquer que ce savant identifie son espèce avec celle de Barrelier et qu’il donne en syno- nymie la phrase et la figure citée plus haut. D’après les types des herbiers Boissier et Cosson l'E. Barrelieri a été de nouveau recueillie en 1851 par Jamin à Hussein-Dey, près d'Alger ; en 1852, par le même collecteur près de Biskra ?. En 1853 Balansa la récoltait de nouveau à Biskra (exsicc. n. 7341). Rare en Algérie elle paraît être plus fréquente à l’est de cette province, par exemple en Égypte (exsicc. Bové, 18391). M. Ascherson la recueillait au Caire en 1879 (exsicc. 3361); W. Schimper à La Mecque en 1837; Aucher-Eloy à Mascate (exsicc. 54561) à l’entrée du golfe Persique. A l’ouest du continent africain, notre graminée habite Madère (leg. C.L. herb. Boiss.!) et Ténériffe (Bourgeau, Plant. canar. exsice. n. 1070! sub. E. megastachyam). En Europe elle habite l'Espagne; c’est bien la plante de Barrelier et de Desfontaines que Boissier indiquait à Malaga sous le nom d’E. poæoi- des’, d’après les récoltes de Salzmann et de Prolongo, ainsi que j'ai pu m'en assurer dans les herbiers de Salzmann et de Boissier. Nous la 1 M. Hackel me communique en effet qu'un de ses échantillons provenant de Sarepta (Russie) a les gaines glabres ce doit être un cas accidentel, car les échantillons recueillis par Becker à la même localité (Herb. Gaston Gautier !) ont les gaines distinctement poilues. Ce caractère n’a du reste qu'une importance secondaire, l’Eragrostis qui nous occupe offrant lui-même des formes à gaines hispides. 2 Beni-Mora pres Biskra — janvier 1852 — sables à Biskra, 7 juin 1852 (Herb. Boissier et Cosson!). 3 Voyage en Espagne, p. 658 : « in arenosis calidæ circa Malaga, legerunt cl. Salzmann et Prolongo. » — Ces échantillons tout à fait identiques à ceux recueillis par Balansa le 11 mars 1853 dans les graviers de l’oued Biskra et par Jamin à Beni-Mora en janvier 1852, représentent une forme très réduite de la nouvelle espèce. D’après les dates des récoltes, nous supposons que c'en est une forme hyemale, se développant de décembre à mars, tandis que le type recueilli également à Biskra se montre généralement de juin à octobre. Cette forme naine est distinguée dans l’Herbier Boissier sous le nom d’E. powoides var. minor. 1 / 654 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (4) retrouvons en Catalogne, à El Vallès et La Segara ou Sagarra (Costa! ex herb. medit. Willkommi). En France j'ai constaté sa présence dans le Roussillon, le Languedoc, la Provence’; elle y est même extrêmement commune tandis que VE. minor Host y est rare. On pourrait conclure en présence des nom- breuses localités citées dans l'Hérault que l'E. Barrelieri y est plus abon- dante que partout ailleurs, mais il ne faut pas perdre de vue que ce sont les collections de Montpellier, naturellement très riches en plantes de la région, qui constituent nos principaux matériaux et que cette partie de la France a été de tous temps très explorée. A l'indication italienne donnée par Barrelier?, nous ajouterons la Sicile. Notons tout d’abord que Gussone en décrivant les épillets de son . Poa Eragrostis? dit « ..... spiculæ exacte lineares angustissim&..... », ce qui concorde très bien avec les caractères de notre graminee et aussi avec la description du « Flora atlantica ». De plus, Gussone a bien soin d’insister sur l'identité de sa plante avec celle de Barrelier, car en citant la gravure 4%, fig. 2, il ajoute : « cum nostra omnino conveniens ». Du reste tous les échantillons siciliens, notamment ceux de Gasparini (Herb. Boiss.!); de Todaro recueillis : « in herbidis maritimis prope Palermo » et d'après M. Hackel, ceux de la même localité recueillis par Lojacono se 1 Roussillon : Amélie-les-Bains (Pyrénées-Orientales), décembre 1886, leg. Duterte (Herb. Aubouy). — Collioure, 18 août 1878 et Perpignan, 26 septembre 1879, leg. Warion, exsice. 1027bis ! (Herb. Gaston Gautier). Languedoc (Hérault!) : Aniane, lieux sabloneux vers l'Hérault, 12 juillet 1886, leg. Aubouy! — Béziers, vignes de Fonserane, leg. Fr. Sennen ! — Castelnau, octobre 1867, leg. Barrandon ! — Gramont, dans les vignes, leg. Lebel! — Gra- mont, juin 1827 — 1863 — leg. Loret! — Gramont, 28 octobre 1868, leg. Duval-Jouve! (Herb. Duval-Jouve!) — Lamalou-les-Bains, septembre 1869, leg. Barrandon! — La Plauchude, octobre 1851, leg. Loret! — La Pompiniane, 3 août 1873! — Le Lez près Montpellier, 23 août 1863, leg. Barrandon! (Herb. Gaston Gautier !). Lattes, Montpellier, École d'Agriculture, Jardin des Plantes, Campagne Mandon (Mandon! Farrand! Durand! Fehlmann! Daveau!), Saint- Guilhem-le-Désert, leg. Loret ! (Herb. Duval-Jouve). Provence : Dans les oliviers entre les Baux et Paradoux (Bouches-du-Rhône), octobre 1858 — exsicc. Billot n° 2589 ! leg. Duval-Jouve ! — Arles, 1860, leg. Duval-Jouve (Herb. Tueskiewiez). — Carpentras (Vaucluse), champs sablonneux, septembre 1857, leg. Huet! — Flassau (Vaucluse), lieux arides, 3 août 1877, leg. Reverchon (Herb. Gaston Gautier). 2 « Pusillum aridis incultisque locis Campaniæ Romanæ delectatur, præsertim juxta Tyberim supra Monasterium Mallianum. » Barrel., op. cit., p. 111! # Synopsis flore sicule, I, p. 95! (6) J. DAVEAU. UNE GRAMINÉE NOUVELLE. 695 rapportent à l’E. Barrelieri que l’on retrouve encore à Bagheria (Herb. Hackel), localité précisément citée par Gussone. En envisageant d’une façon générale la distribution de cet Eragrostis, on voit qu'il s’écarte peu du littoral; il habite l'Arabie, l'Égypte, l'Algérie, les Canaries, Madère, l’Andalousie, la Catalogne, le Roussillon, le Bas- Languedoc, la Provence, le littoral sud-occidental de lftalie, la Sicile; bien qu’il soit probable que de futures recherches en feront constater la présence en d’autres localités, l’état actuel de nos connaissances permet de délimiter ainsi l’aire géographique de cette plante : 1° Canaries et Madère. 20 Partie occidentale du bassin méditerranéen et rive méridionale du bassin oriental. 3° Quelques points du domaine du Sahara et Arabie. 4° La partie du domaine S.-0. de l’Asie, limitée à la rive sud-oceiden- tale du golfe Persique. L’E. Barrelieri est donc une plante caractéristique de la région méditerranéenne !; par contre, il est intéressant de faire ressortir que VE. minor Host remonte beaucoup plus au nord que sa congénère, qu'elle s'approche rarement du littoral et paraît préférer la région des collines et des montagnes. En effet, les échantillons espagnols nous viennent des Alpujarras et de la Sierra Nevada. Mabille il est vrai l’a recueillie à Bastia (Corse) et, bien qu’assez rare relativement, elle se trouve aussi dans le Bas-Languedoc; mais elle remonte vers le centre de la France et même jusqu'aux environs de Paris. L’E. minor se retrouve encore dans le nord de l'Italie et de la Grèce, le centre de l’Europe (Suisse, Allemagne, Hongrie, Bohème, Moravie). A l’orient, sa limite nord se rapproche sensiblement de celle de la région méditerranéenne (Russie méridionale, Caucase); enfin elle habite encore l’Asie-Mineure (Sinaï, Liban), l'Afghanistan, le Turkestan, la Perse, le Pendjab, le Thibet, les Indes-Orientales. Plus au sud-ouest elle s'avance jusqu'à la Mecque où Schimper l’a rencontrée en société de l'E. Barrelieri, mais elle n’habite pas, croyons-nous, la rive méri- dionale du bassin méditerranéen, du moins aucun des herbiers consul- tés n’en recélait d'exemplaires de cette région”, bien qu’on y trouve VE. megastachya. ! Telle que la comprend M. Drude. (Die Florenreiche der Erde [in Petter- mann’s Mitteilungen, supp. n° 74, 188%, p. 56, carte III !]). 2 Nous avons eu entre les mains d’importants matériaux d'étude grâce à l’ex- 656 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (6) Il nous reste à bien déterminer les caractères différentiels des deux espèces jusqu'ici confondues : Eragrostis Barrelieri N. Plus minus cœspitosa. Culmo simplissimo adscendente vel erecto; vaginis foliorum sub-inflatis, glabris aut raro parce hispidis, ore barbato (panicula aphylla, minima, exserta vel inclusa, e singulis axillis emittente !). Folia linearia rigidiuscula plana, marginis subtiliter spinulosis demum plus minus convolutis. Panicula terminalia lanceolato-ob- longa, ramis alternis, spiculis lineari- bus, palea inferiori lanceolata, 3 ner- vata nervo medio (carina) ultra medium tenuiter spinuloso. Caryopsi oblonga, ad basin oblique truncata, sub lente leviter striolata. (Pl. 32, fig. A, a, b, c.) Sous-variété : pygmea. Culmis ab- breviatis 2-6 cm. longis; panicula depauperata, spiculis atro-violaceis. Forma probabiliter hyemale. (Pl. 32, fig. A’.) E. powordes var. nana Boiss. in herb. Eragrostis minor Host. Valde cœspitosa. Culmis ramosis procumbentibus; ra- mis secundariis 1-2 foliatis; vaginis foliorum strictissimis villosis. Folia mollia, marginis scabris, tu- berculis glanduliformibus (præcipue ad medium usque) sparse obsitis. Panicula oblonga, ramis alternis ; spiculis ovatis, ovato-oblongis vel lan- ceolato linearibus; palea inferiori ovata vel ovato oblonga, carina mutica. Caryopsi subspherica, sub lente ni- tider striolata. (Pl. 32, fig. B, B’, d, Se) Ces deux espèces étant ainsi différenciées, leur synonymie devient la suivante : EraGrosris mInor Host. Icon. gramin. austriac., IV, p. 15, et II, tab. 69! E. vulgaris var. microstachya Coss, et Germ. fl. paris., Ire edit., 641! (non alior). E. poæformis Link Hort. berol., I, 188; ap. Coss. et Germ., 1. c., 2me édit., 824! W. Schimper, exsice. no 999 (Qme édit., Hohenacker 1843 !). E. powoides Beauv. Agrost., 71; — Rem. et Schult. Syst., Il, 574 (exclud. synon.) — Grenier et Godron, Flore de France, IX, 547 (pro parte) ; Koch treme obligeance de MM. Barbey et Autran (Herb. Boissier); Dr. J. Henriques (Herb. mediterr. de M. Willkomm); Baratte (Herb. Cosson); Trabut (Herb. d'Algérie); Martelli (Herb. de Florence) ; Gaston Gautier (Herb. des Corbières) et de MM. l'abbé Hervier, fr. Sennen, E. Mandon, etc. An AL TT Te PTIT VE (7) J. DAVEAU. UNE GRAMINEE NOUVELLE. 657 Synop. flor. german., 2me édit., vol. II, p. 924! — Boiss. Flor. orient., V, 580 (pro parte) — Rehb. Flor. germ , exsicc. n° 527 ! — Schultz Herb. norm. cent., II, exsice. 175! — P. Mabille Herb. corsic., exsicc. 409! Société Rochelaise, exsice. no 2969 ! Poa Eragrostis L. Spec., 100; Duby Bot. gall., 525! — Host. Icon. gram. austriac., II, t. 69! Gramen Eranthemum palustre tenui et sparsa brizæ panicula, Barrelier, Icon., 743! E. BARRELIERT. E. vulgaris var. microstachya Cosson Expéd. scient. Alger. (non Flore parisienne) ; — exsice. Jamin : sables à Biskra, 7 juin 1852! E. powoides in Boiss. Voy. Esp., 658! (exelud. synon.) ; — Gren. et Godr. Fl. de France, III, 547! (pro parte et excl. syn.); — Willkomm et Lange, Prodr. fl. hispan., I, 83! (pro parte et excl. syn.); — Boiss. Flora ortent., V, 580! (pro parte); — Todaro, Flora sicula, exsiccata! — A. Warion, exsice. 1027 bis ! (non Beauv.). E. poeformis in Billot, Flora gall. et germ., exsicc. n° 2589! (non Link). E. minor in Loret et Barrandon, Flore de Montpellier, II, p. 751! — P. Ascherson, Dritte Reise nach Egypt., exsice. 336! — (non Host). E. megastachya in Bourgeau Plantæ Canariens., exsicc. no 1070! (non Link). Poa Eragrostis in Desf., Flora Atlant., I, p. 74! — Gussone Synopsis flor. siculæ, I, p. 95! — W. Schimper, Unio itinerario, Are édit. (1837!), exsice. 999 (non Linn.). Aucher-Eloy Herb. d'Orient, exsice. n° 5456 ! Gramen phalaroides sparsa brizæ panicula minus, Barrelier, Icon., t. 44, fig. 2! L’E. Barrelieri se distingue donc de l’E. minor Host par ses chaumes dressés ascendants et non couchés appliqués sur le sol; par ses feuilles très finement dentées sur les bords, lesquels ne portent jamais de tuber- cules glanduliformes, que l’on observe toujours au contraire sur le bord des feuilles des Æ. minor et major’; par ses panicules plus allongées, plus läches; par ses épillets linéaires ?, par ses glumes lancéolées et non 1 Nous voyons ce caractère cité pour la première fois par Koch à propos des Eragrostis major et minor (Synopsis fl. german., 2me édit., vol. Il, p. 925). Koch appelle ces appendices des dents glanduliformes : « Denticulis glanduliformes in margine foliorum..., etc.» — Il est superflu d’ajouter que pour bien apercevoir ce caractère, il faut observer des feuilles parfaitement étalées, les bords des feuilles ayant chez les graminées tendance à s’enrouler ; ajoutons que ces tuber- cules glanduliformes sont d'autant plus nombreux qu’on observe une partie plus rapprochée de la gaine, qui en porte elle-même quelques-uns sur la nervure mé- diane. 2? Ces épillets sont souvent très allongés par acerescence ; ainsi on observe par- fois que des épillets portant 10 fleurs au moment du développement normal 658 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (8) ovales oblongues; enfin par ses caryopses oblongs, obliquement tronqués à la base, tandis qu'ils sont atténués brusquement à la base et de forme subsphérique dans l’Æ. minor. En outre un caractère d’une remar- quable constance que nous avons observé sur tous les exemplaires, même sur les plus jeunes (quoiqu’avec plus de difficulté il est vrai sur ces derniers), c’est la présence d'une petite panicule à toutes les gaines d’un même chaume. Ce caractère avait frappé Duval Jouve qui prit soin de le consigner en ces termes dans son herbier : «remarquer qu'il y a une panicule à chaque gaine, même sur les plus petits sujets! ». Cette panicule axillaire est nue, c’est-à-dire qu'elle constitue à elle seule un rameau secondaire toujours dépourvu de feuilles. I n’en est pas de même de I’E. minor, où les rameaux secondaires sont toujours feuillés. Nous insistons sur ce caractère que nous avons observé sur tous les exemplaires de Ténériffe à Mascate et retrouvé sur les échantillons pourtant très réduits de Desfontaines, de Balansa, de Jamin, de Salz- mann, de Todaro, etc. Bien qu'elle soit parfois inciuse dans la gaine, principalement sur les individus peu développés, la petite panicule existe toujours : on l’observe notamment très bien sur les exemplaires distribués par Duval Jouve dans les exsiccata Billot (n. 2588!) sous le nom d’E. poæformis. Ajoutons pour conclure qu’on trouve aux environs de Montpellier une forme de l’E. Barrelieri à gaines hérissées de poils, mais l’absence de tubercules sur le bord des feuilles, la forme des épillets, celle des caryopses et la présence des panicules axillaires, ne permettent pas de la confondre avec l'E, minor Host. La flore française compte done aujourd'hui quatre espèces d’Era- grostis; nous en résumons les caractères dans le tableau synoptique suivant : de la panicule, s’allongent graduellement jusqu'à offrir 25-30-40 fleurs. Dans ce cas, l’épillet présente à sa base des caryopses à différents degrés de maturité et en même temps des fleurs en anthèse plus ou moins avancée ou en cours de développement. Il n’est pas rare de voir les épillets atteindre ainsi 15-20 mm. de longueur. Ajoutons que ce phénomène s’observe plus particulièrement dans les cultures et que nous l’avons observé également sur les Eragrostis minor et major. (9) J. DAVEAU. UNE GRAMINÉE NOUVELLE. 659 ERAGROSTIS DE LA FLORE DE FRANCE A. Panicule à rameaux alternes, etales même avant l’an- thèse (à leur sortie de la gaine), non porlus à leur point d'insertion et munis des leur base d’epillets courtement pédicellés (pédicelle plus court que l'épillet). * Feuilles bordées de tubercules glanduliformes ; glumes ovales ; caryopses subspheriques, atténués à leur base ; ramifications axillaires feuillées (E. VULGARIS Coss. et Germ., Flore Paris). Gaines glabres ou bordées de quelques poils rares (indépendamment des toufies de poils de l’orifice de cette gaine); E. VULGARIS épillets linéaires oblongs, larges de Boss et Gem 2 mn DE Sn see een 1. E. major Host (Poa Eragrostis | Gaines couvertes sur toute leur surface Bertol. Fl. Ita- | de poils mous qu’on observe cà et là sur lica, p. 555!).| le limbe; épéllets plus étroits (à peine 2 mm.) que ceux de l'espèce précédente, de longueur variable, plus ou moins rlanceolesı...ne san la ee ere 2. E. minor Host ** Feuilles très finement dentées, mais non tuberculeuses sur leurs bords; épillets linéaires souvent très al- longés par acerescence; glumes lancéolées ; caryopses oblongs, obliquement tronqués à la base. Gaines glabres, rarement poilues (ou bordes de quelques poils sur les bords verticaux, indépendamment des touffes de poils de l’orifice supérieur); toutes les gaines pourvues d'une petite panicule nue, exserte ou incluse, insérée directement à leur aisselle; ja- mais de ramifications aæillaires feuillées......... 3. E. BARRELIERI N. B. Panicule d’abord contractée, à rameaux semi-verticilles, à epillets appliqués même après l’anthèse, etales à la maturité; rameaux nus dans leur moitié inférieure, munis de quelques poils à leur point d'insertion; pédicelle plus long que l’épillet ; glumes aiguës; ca- EC DS oblongr eu... ee ei. PR ES net Een 4. E. pıLosa Beauv. Observation. — Pour plus de clarté, nous avons conservé dans le cours de cette note l’homogénéité spécifique de l’Eragrostis minor, qui n’est distincte de l'E. major que par ses gaînes poilues et les dimensions moin- dres de ses épillets. La concordance des principaux caractères de ces deux espèces, tels que : la forme des caryopses, des glumes, la présence 660 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (10) de tubercules glanduliformes sur le bord des feuilles, leur port, milite réellement en faveur de leur réunion comme deux variétés d’un même type (E. vulgaris Coss. et Germ.) ainsi que les auteurs de la Flore pari- sienne l'avaient proposé en 1845. Avant eux, en 1833, Bertoloni avait déjà réuni ces deux espèces sous le nom de Poa Eragrostis (conf. Berto- loni Flor. ital. I, p. 555!). Par contre, il n’est pas possible de rattacher VE. Barrelieri à V’une ou à l’autre de ces deux sous-espèces, nous avons essayé de le démontrer en faisant ressortir l'importance de leurs carac- tères respectifs. Nous ajouterons que c’est à l'E. major Host que l’on doit réunir l’Eragrostis brizoides Costa, qui en est une forme à peine distincte, et non pas à l'E. minor comme M. Willkomm en émet, avec doute il est vrai, la supposition. (Conf. Willkomm, Suppl. Prodr. fl. hisp., p. 221). Août 1894. uf Ih 661 MONOGRAPHIE MASSARIÉES DE LA SUISSE A. DE JACZEWSKI Extrait d’une Monographie générale des Pyrénomycètes suisses !. Périthèces inferes, épars, groupés ou rarement cespiteux, nichés dans l'écorce et la boursouflant, rarement émergents, le plus souvent restant immerses. Ostiolum papilliforme. Asques oblongs, cylindriques ou en massue avec paraphyses. Spores de formes variées souvent entourées d’une couche hyaline mucilagineuse. Cette famille est encore une des moins connue parmi les Pyrénomy- cetes, peut-être à cause de la croissance infere des périthèces qui sont généralement peu apparents. Il convient d'y faire rentrer la plupart des espèces décrites par Otth sous le nom de Cladosphæria et qui sont si hétérogènes qu’elles ont dû être réparties dans différentes familles, et que quelques-unes doivent même être considérées comme les représentants de genres nouveaux. La délimitation de la famille des Massariées est assez difficile à établir en quelques mots. La présence du mucus autour des spores n’est qu'un fait accidentel et ne peut rentrer dans la diagnose générale, car beaucoup de Massariées typiques en sont dépourvus. C’est par l’aspect général qu'un Massaria se détache des autres familles, plutôt ! Pour la classification générale des Pyrénomycètes, voir le travail du même auteur paru dans le Bulletin de la Societé Mycologique de France, X, 189%, p. 13 et suivantes. — Les nombreuses figures qui doivent accompagner le texte parai- tront dans la Monographie générale. 662 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (2) que par certains caractères spéciaux. La position toujours infère de leurs périthèces qui dans quelques cas particuliers seulement se laissent aper- cevoir par les fissures du périderme, leurs asques à membrane épaisse, les distinguent suffisamment des Pleosporées. D'un autre côté ils se rattachent aux Cucurbitariées. De la manière dont nous l’envisageons ici la famille des Massariées se divise en sept genres, dont voici la caractéristique : CLEF DES GENRES 12° Sporessunicellulairesaee.. 0.2 a 2. Spores;clo1sonneesu Dar. en er a ee 3. 2. Spores cylindriques, arquees; périthèces velus groupés.... Enchnoa. Spores ellipsoides, entourées de mucilage, avec appendice, PEerichecessepars rn a See Pseudomassaria. 3. Spores munies d'une seule cloıson.......... 2......... Massariella. Spores munies deplusieurs cloisons eme 270 C ONE L. L. Spores munies de cloisons transversales et longitudinales.. Pleomassaria. Spores munies seulement de cloisons transversales, ....... 9. 5. Spores ellipsoides ou plus ou moins oblongues, hyalines ou COLOTEES TS ER AS LE HE a ee Massaria. Spores cylindriques, arquées, brunes................... Cladosphæria. Spores fusiformes-oblongues, hyalines.................. Ophiomassaria. Genre ENCHNOA Fries. Périthèces par petits groupes sous l’&corce, velus, de consistance dure, globuleux puis déprimés. Asques cylindriques pédicellés, entourés de paraphyses, spores cylindriques, arquees, hyalines ou brunes, unicel- lulaires. Une seule espèce en Suisse. 1. Enchnoa infernalis Saccardo. Syn. Spheria infernalis Kunze. Spheria Glis. Berk. et Br. Enchnoa Glis. Fuckel. Herbiers. — Berne-Morthier. Jack. Herb. Exsic. Fuckel, Fungi Rhenani 2252. Peritheces assis sur un subiculeum feutré abondant et entourés d’hyphes brunes radiées, divergentes, enfouis sous l'écorce, sur le hois, par petits groupes, hémisphériques, noirs, membraneux, déprimés, (3) A. DE JACZEWSKI. MASSARIEES DE LA SUISSE. 663 ombiliqués par la suite. Asques subfusiformes, longuement pédicellés, de 60-70/12-16 „ (pars sp.), entourés de paraphyses filiformes. Spores au nombre de huit dans l’asque, sans ordre ou sur deux rangs, unicellulaires, hyalines, arquées, subhyalines brunätres de 16-20/4-5 ». Sur Quercus, Juglans, etc... Otth (Steffisburg, canton de Berne) Morthier (Corcelles, Peseux, canton de Neuchâtel). Les exemplaires d’Otth sur Quercus donnent 20/5 » pour les spores, sur Juglans-i8/% »; d'après Otth dans ces derniers les spores descendent même jusqu’à 13/4 u. Genre PSEUDOMASSARIA Jacz. Perithèces épars ou par petits groupes, totalement inferes et restant tels. Ostiolum papilliforme. Asques en massue, pédicellés entourés de paraphyses. Spores par huit dans l’asque sur deux rangs indistinets, sub- hyalines, jaunâtres, ellipsoïdes, unicellulaires, entourées d’un mucus hyalin qui se prolonge en appendice arrondi à la base. Une seule espèce. 1. Pseudomassaria chondrospora Jacz. Syn. Spheria chondrospora Césati. Cryptospora chondrospora Rehm. Cryptospora limitata Kunze. Cryptosporella chondrospora Saccardo. Cladosphæria chondrespora Nitschke. Herbiers. — Berne. Périthèces inferes, nichés sous l’épiderme boursouflé, totalement immerses, globuleux, épars ou réunis par deux, trois; noirs, carbo- nacés, à ostiolum papilliforme ne proéminant pas. Asques en massue oblongs, atténués en un pédicelle, entourés de paraphyses filiformes, de 90-120/18-22 „. Spores sur deux rangs, ellipsoïdes, subhyalines, jau- nâtres, unicellulaires, entourées d’une enveloppe hyaline mucilagineuse qui se prolonge en un appendice arrondi large, de 20/8 „ sans appen- dice, et 25 „ de long avec l’appendice. Sur les branches mortes de Tilia. Otth (environs de Berne). Cette curieuse espèce n’a pas été bien décrite jusqu'à présent. D'abord avec la meilleure volonté du monde il n’est pas possible de découvrir la moindre trace de stroma. Il est donc impossible de considérer ce cham- 66! BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (©) pignon comme un Gryptospora ainsi qu'on l'a fait jusqu'ici. Ce n'est pas le premier exemple d'un Pyrénomycète simple classé parmi les Compo- sees > La position infère du périthèce et la forme des asques indiquent clairement qu'il est de la famille des Massariées, mais la forme de ses spores vraiment toute parliculière nécessite la création d'un nouveau | genre, Je ne crois pas en effet que l'on puisse envisager, comme le font Winter et Niessl, la spore comme bieellulaire et la cloison supposée est bien la fin de la spore. Ceci est neltement indiqué par ce fait qu'il n'existe un double contour qu'à partir de cette cloison tandis que l'appen- dice n'a pas de double contour, L'identité des exemplaires d'Otth avec le champignon généralement décrit comme Cryptospora chondrospora est complète, Otth donne pour les spores 29-30/10-12 x (avec l'appendice) tandis que sur les mêmes échantillons je trouve une moyenne de 25/8 x. Genre MASSARIELLA Spee. u ee ze Périthèces infères, restant toujours Immerses, recouverts par l’öpiderme plus ou moins boursoulle, à ostiolum papilliforme. Spores oblongues, ollipsoides, bicellulaires, brunes ou subhyalines, entourées ou non de mucilage. CLEF DES ESPÈCES 1. Spores subhyalines, naviculées; sur Sambueus .......... M. exiqua. Spores brunes pyriformes ou ellipsoïdes ..,.,....,,1. 0. 2. 2, Spores pyriformes à loges très imégales. . ............... M. Gurreyr. Spores ellipsoïdes à loges égales... ...,.,.444444 444400, 3. DIHDONLEI CET: UHRDESINR St SS a RSS D IHK M, microspora. SUR DDR SR OS OS RE ET EU M. Bufonia. DURS RD ISS ON RE rg VA SU M NIMES U IS 4. NUITS Tameaux 06 PPARUS LS CR RU se ir an M, vibratilis. SU OO Up SU (NT LU NS RENE RE A LA SA PET AR M. Rose. SUBITSIMERUEUB DURE STE NUS RR RACINE M. Lilacis. Sur rameaux de Piburnum Lantana. .... 0.40, 088 M. lantanteola. 1. Massariella exigua Jacz. Syn. Dermatosphæria exigua OUh. ! Herbiers, — Berne. Périthèces petits, globuleux, infères, recouverts par le périderme et niches dans l'écorce, à ostiolum papihforme. Asques en massue, subses- siles, entourès de paraphyses, de 85/12,5 x. Spores bicellulaires, navi- (5) A. DE JACZEWSKL MASSARIÉES DE LA SUISSE. 665 culées, subhyalines, verdätres, de 20/4 » entourées d’une enveloppe hyaline mucilagineuse. Sur Sambucus racemosd. Otth (Berne). Par la forme de ses spores et leur couleur, cette espèce tranche assez fortement sur les autres, et elle semblerait plutôt une Pleosporde-Didymo- spheeria ou Leptosphäeria Sy avait un cloisonnement subsöquent. Gepen- dant par ses périthèces on ne saurait mieux la rattacher qu'aux Massa- riees, Les spores sont aussi entourées d’une couche mucilagineuse, 2. Massariella Curreyt Saccardo Syn. Spheria Tiliæ Currey. Massaria Gurreyi Tulasne. Sphæropsis olivacea OÙh. Haplasporum filamentosum OÙ. Herbiers. — Berne. L. Fischer. État pyenoide. Pyenides immerses, à ostiolum papilliforme. Stylospores oblongues, ellipsoides obtuses, unicellulaires, rarement biloculaires, brunes de 21-26/8-9 », sur des stérigmates hyalins allongés, entremeles de fila- ments filiformes flexueux. [tat ascosporé. Peritheces plus ou moins épars, Inferes, immerses complètement dans le parenchyme cortical, boursouflant le periderme, globuleux, à ostiolum papilliforme, Asques en massue, allongés, atténués en pédicelle à la base, de 450-200/25-35 entourés de paraphyses filiformes. Spores sur un ou deux rangs, pyriformes, bicellulaires, à loges très inégales et fortement étranglées, de 30-40/12-14, entourées d’une large enveloppe mucila- gineuse, brunes, Sur les branches de Tilia. Oth (Steflisburg et Berne). Les périthèces de cette espèce sont très gros. La forme des spores est tout a fait caractéristique. Celles-ci sont d’après mes mesures de 32,5-36/12,5-14 ». OU les a vues de 34-39/14 7. ‘ 3. Massariella microspora Jacz. Syn. Cladosphæria microspora Nitschke, Périthèces inferes, immerses dans l'écorce, suborbiculaires déprimés, boursouflant lépiderme qui est noirei, à ostiolum papilliforme, émergent à peine. Asques cylindriques, entourés de paraphyses filiformes. Spores BULL, HERB. BOISS., novembre 186%. A6 666 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (6) sur un rang, obliques dans l’asque, oblongues, obtuses, biloculaires, brunes, de 17-19/6 » avec une gouttelette d'huile dans chaque loge. Sur les branches mortes d’Acer campestre. Otth (Berne). Je n'ai pas trouvé cette espèce à l’herbier de Berne, et en donne la description d’après Otth dont les observations sont toujours très exactes. Il paraît évident que c’est un Massariella. 4. Massariella bufonia Speg. Syn. Spheria bufonia Berk. et Br. Massaria bufonia Tulasne. Peritheces épars ou groupés, inferes, immerses dans l'écorce, recou- verts par le périderme boursouflé, subglobuleux-déprimés, assez gros, percé d'un ostiolum papilliforme. Asques cylindriques oblongs, subses- siles, de 200-250/17-19 » entourés de paraphyses filiformes. Spores sur un seul rang dans l’asque, subeylindriques ellipsoides, bicellulaires, légè- rement étranglées à la cloison, brunes, opaques, entourées d’une enve- loppe hyaline mucilagineuse, de 25-35/9-12 r, Sur les branches mortes du Quercus. Otth (Steffisburg près Berne). 5. Massariella vibratilis Sacc. Syn. Cladosphæria Berkeleyi (Auerswald) Nitschke. Sphæria occulta Otth. Diplodia Cerasorum Fuckel. Herbiers. — Berne. Etat stylospore. Pycnides globuleux, gros, immerses, épars; stylospores oblongues, brunes, opaques, bicellulaires de 20/8 ». État ascosporé. Périthèces groupés, infères, recouverts par le périderme boursouflé, hémisphériques, déprimés, gros, noirs, à ostiolum papilliforme. Asques cylindriques, attenues en pédicelle à la base, de 160-170/14-20 » entou- rés de paraphyses filiformes. Spores sur un seul rang obliques dans l’asque, brunes, oblongues, bicellulaires, avec léger étranglement à la cloison, de 17-26/6,5-9 » entourées d’une couche hyaline mucilagineuse. Sur les branches de Prunus. Otth (Steffisburg et Bremgartenwald près Berne), sur Prunus Avium et sur Prunus spinosa-Winter (Zurich). Les échantillons d’Otth sur Prunus spinosa sous le nom de Sphæria Rn (7) A. DE JACZEWSKI. MASSARIEES DE LA SUISSE. 667 occulta ne présentent pas de difference avec le Mass. vibratilis typique. Les spores sont de 19/6,5 ». Sur Prunus Avium les spores étaient de 22,5/8 u. 6. Massariella Rose Jacz. Syn. Cladosphæria Rose Otth. Herbiers. — Berne. Périthèces plus ou moins épars, assez denses, infères, recouverts par le périderme boursouflé, lenticulaires-aplatis, à ostiolum papilliforme proéminent à peine. Asques cylindriques, entourés de paraphyses fili- formes. Spores sur un seul rang, imbriquées, brunes, oblongues, droites ou inéquilatérales, obtuses aux deux bouts, bicellulaires sans étrangle- ment, de 17-20/6-7 ». Sur les branches de Rosa. Otth (Hardlisberg et Steffisburg, canton de Berne). La moyenne de mes mesures faites d’après les échantillons d’Otth donne pour les spores 18/6 ». 7. Massariella Lilacis Jacz. Syn. Cladosphæria Lilacis Otth. Herbiers. — Berne. Périthèces épars mais denses, petits. globuleux, immerses, recouverts par le périderme qui est boursouflé, à ostiolum papilliforme ne proémi- nant pas. Asques subcylindriques, atténués en pédicelle à la base, entourés de paraphyses agglutinés. Spores sur un seul rang, imbriquées. quelquefois sans ordre, oblongues, obtuses aux deux bouts, brunes, bilo- culaires sans étranglement. de 18-22/11 ». Sur les branches de Syringa vulgaris. Otth (environs de Berne). 8. Massariella Lantanicola Jacz. Syn. Cladosphæria Lantanicola Otth. Herbiers. — Berne. Périthèces épars en masses denses, infères, recouverts par le péri- derme boursouflé, subglobuleux déprimés, à ostiolum papilliforme, ne proéminant pas. Asques cylindriques atténués en pédicelle à la base. entourés de paraphyses filiformes. Spores sur un seul rang, oblongues, ellipsoides, obtuses aux deux bouts, brunes, opaques, biloculaires avec un léger étranglement, de 18-22/9-10 x. Sur les branches de Viburnum Lantana. Olth (Weissenburg, canton de Berne). 668 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (8} Genre MASSARIA De Notaris Périthèces infères, immerses dans l'écorce et recouverts par le péri- derme boursoufflé, rarement émergeants, épars, groupés, plus rarement cespiteux, à ostiolum papilliforme. Asques en massue, ou cylindriques, sessiles ou pédicellés, le plus souvent à membrane fortement épaissie au sommet, entourés de paraphyses filiformes. Spores hyalines ou brunes, ellipsoides ou oblongues à plusieurs cloisons transversales, souvent entourées d’une enveloppe hyaline mucilagineuse. CLEF DES ESPÈCES 1. Spores composées de deux cellules internes brunes, et de deuxsexternes hyalines 21... ae. M. bicolor. SDOFESACONCOLO ESS HR ee SS Re AR 2. 2. Spores hyalines ou subhyalines, à trois eloisons....... 3. Sporesäbrumes; rn. Le as. he DA ROULE SAT ORE SRE NEA CET RUE a er Re Rene h. SACS IDUISSONS nase le ee N Do L. Sur Fagus ; spores de 38-45/13 x; brunätres.......... M. lunulata. Spores hyalines, de 28 et plus sur 8-9 », sur Fagus et betula M. eburnea. Sur Almassporeside 20 23/5ra 0. 2... ne... M. Alni 5. Sur Ligustrum spores de 18-22/4,5-6 #............... M. Ligustri. Sur Lonicero, spores de 16-17, 5/65 ..........2....... M. mamma. SULEOLNUSEN N ee ee le 6. 62, Spores.des36/ lau 0 ae M. Corni. SDORESUEMIS) 0 De De AA ANS AR AAA AN EE M. Winteri. 7. Spores entourées de mucilage, à membrane échinulée. .. M. Berberidicola. Spores entourées ou non de mucilage, à membrane lisse. 8. 87. Spores a. deuxcloisonsstransversales AN M on. D Sporessa plus de,deuxeloisonsea rn nen“ 10. 9. Stylospores cylindriques; spores à mucilage non étranglé aulaxcloison: sun Ulmusı nee M. fœdans. Stylospores pyriformes; spores à mucilage fortement étranglé vis à vis de la cloison médiane, sur Fagus... M. loricata. ADS DOTE AMOICIDISONS ARR AA TU TN tetes rt 11. SDOrESNA RO CIOISON SR Be na en 12. 11. Sur Betula, spores de 50-75/14-20 x... .............. M. Argus. Sur Tilia, spores de 45-d5/13-16 y .................. M. heterespora. Sur Platanus, spores de 55-70/16-20 # ............... M. Platani. 12. Asques longuement pédicellés ; sur Fagus............. M. stipitata. Asquesisessilestoussuhsessilesae m re ee 13. (9) A. DE JACZEWSKI. MASSARIEES DE LA SUISSE. 669 49° Spores.de plus de Wredelong...................... 14. Spores ne dépassant pas 30 » au maximum............ 15. 414. Sur Ulmus, spores de 60-74/13-19 » ................. M. Ulmi. Sur Fagus périthèces cespiteux, émergents, spores de PRG LS en ee ae PA PA a TA M. macrospora. Sur Acer Pseudoplatanus; spores étranglées de 44-62/16- DL A AO SR A ER NE AN OR M. Pupula. Sur Acer, Pyrus,Cornus, Lantana;sporesde75-90/20-32:. M. Inquinans. 15° Surdles arbres Ets ar As ya ne 16. SUPAESDUISSONS Eee AU een et suit. 17. 16. Sur Trlia, spores de 19-30/7-8 sans étranglement ...... M. Fuckeliv. Sur Acer, Platanuset Tilia, spores de 21-23/5-6 x, étran- glées a laxeloisonmedianen.. een... M. platanicolu. Spores cylindriques, de 19-23/8 », sur Fagus ......... M. subpustulosu. 172 Sur Rosa, spores de 24/8-10/u 02120" nee. M. marginata. Sur Sambucus, spores de 17-20/5 @.................. M. hirta. SUTICONNUS iSporesite 23-20/0u =. . na een M. Otthit. SuriRübes; spores de 10/0 ku... en ne se: M. Saccardiana. Surssalı2, sporessde 46/8 ar un. ee: M. cinerea. Sur Hippophe, spores de 15-22/7-9 &................ M. Hippophe. 1. Massaria bicolor Jacz. Herbiers. — Berne (sub nomine Massariæ Fuckeli). Périthèces globuleux, inferes, immerses dans l'écorce, recouverts par le periderme boursouflé, à ostiolum papilliforme. Asques en massue, oblongs, entourés de paraphyses filiformes. Spores subfusiformes ellip- soïdes, obtuses aux deux bouts, arrondies, à trois cloisons avec étrangle- ment, les deux cellules médianes brunes, les deux extrêmes hyalines, de 20-25/9-10 z avec une enveloppe mucilagineuse hyaline. Sur les branches de Tilia. Otth (environs de Berne). Cette espèce se distingue aisément du Massaria Fuckeli par ses cel- lules extrêmes hyalines, et le fort etranglement aux cloisons. Les cellules externes sont beaucoup plus minces que les autres. 2. Massaria lunulata Tulasne. Syn. Massarina lunulata Saccardo. Herbiers. — Berne. Périthèces globuleux ou ellipsoides, inferes, immerses dans l'écorce, recouverts par le périderme boursouflé, plus ou moins groupés à ostio- lum papilliforme. Asques très amples, oblongs, de 160-100/20-25 x 670 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (10} entourés de paraphyses filiformes. Spores sur un seul rang, imbriquées, subhyalines, brunâtres, subfusiformes, obtuses aux deux bouts, arrondies, à trois cloisons avec étranglements, les deux cellules extrêmes beaucoup plus petites et plus étroites, de 38-60/13-19 z, entourées d’une large enve- loppe hyaline mucilagineuse. Spores droites ou arquées. Sur les branches de Fagus. Oith (Bremgartenwald pres Berne). 3. Massaria eburnea Tulasne. Syn. Spheria Pupula var. minor Desmaz. Massarina eburnea Saccardo. Gladospheria fuscidula Otth. Herbiers. — Berne. Morthier. Jacz. Herb., 861. 1063. Exsic. Wartm. et Wint. Schw. Krypt. 827. Périthèces lenticulaires, immerses, recouverts par le periderme bour- souflé, opaques, noirs, glabres ou légèrement velus, à ostiolum papilli- forme ne proéminant pas. Asques en massue, subsessiles, à membrane fortement épaissie au sommet, de 135-160/20-30 x, entourés de para- physes filiformes. Spores sur deux rangs dans l’asque, subfusiformes, oblongues, obtuses et arrondies aux deux bouts, arquées ou droites, hya- lines, à trois cloisons avec étranglements et une goutte d’huile dans cha- que loge, de 28-42/12-15 » avec une large enveloppe hyaline mucilagi- neuse. Sur les branches de Fagus. Jacz. (Chaudron près Montreux, Vaud). Morthier (Peseux, canton de Neuchâtel, aussi à Montmollin, Rochefort et au Creux du Vent). Otth (Steffisburg et Bremgartenwald près Berne). A. — Forma Coryli. Herbiers. — Morthier. Sur Corylus. Morthier (Rochefort, canton de Neuchâtel). Spores de 30/8 ». B. — Forma Platanı. Herbiers. —Berne. Otth (Steffisburg pres Berne). Les mesures des échantillons d’Otth à l’herbier de Berne donnent pour les spores une longueur de 34-40/12-16 » et pour les asques une largeur de 25 ». Les échantillons du même des Exsic. de Wartmann donnent (il) A. DE JACZEWSKI. MASSARIEES DE LA SUISSE. 671 pour les asques 155/30 x et pour les spores 32-35/12,5 . Tulasne qui avait done des mesures analogues avait donc raison et ses mesures étaient prises sans mucilage à l'encontre de ce que suppose Winter (Die Pilze, IF, p. 540). Otth attribue à cette espèce comme synonyme, M. Epiphegia Niessl ce qui n’est pas exact, ce synonyme se rapportant au M. macrospora Desmaz. : Le Hendersonia macrospora Otth, qu’Otth considère comme la forme pyenoide de ce champignon est synonyme de A. loricata Sacc. et Roum. et paraît la forme pycnoide de H. loricata. Le Cladosphæria fuscidula Otth est aussi synonyme de M. eburnea. Les échantilions sur Platanus ne différent aucunement de la forme type. On considère généralement le Rhabdospora princeps Saccardo (syn. Septoria princeps Berk. et Br.) à stylospores hyalines,sub cylindriques, de 50/16 x avec 6-8 cloisons comme la forme pycnoïde de M. eburnea. Cependant Brefeld ne l’a jamais obtenu dans ses cultures, qui ne lui ont fourni que des pyenoides contenant des stylospores hyalines, ovoides, de 7-10/3 », unicellulaires avec deux gouttelettes d'huile. Des pycnides analogues se retrouvent encore selon Brefeld chez Massaria Arguss, M. Pupula et chez Pleomassaria siparia. ". Massaria Alni Jacz. Syn. Ephiphegia Alni Nitschke. Herbiers. — Berne. Périthèces cespiteux, infères, proéminents en groupes par des déchi- rures de l’épiderme, carbonacés, noirs, subglobuleux, à ostiolum papilli- forme. Asques subeylindriques en massue, subsessiles, entourés de para- physes filiformes, de 90/10 x. Spores fusiformes, oblongues, hyalines, arquées, à trois cloisons, fortement étranglées au milieu, de 20-23/5 ». Sur Almus. Otth (Steffisburg pres Berne). Cette espèce constitue avec M. macrospora le passage des Massariées aux Cucurbitariées. On y trouve déjà la réunion des périthèces en groupe cespiteux, et les périthèces au lieu de rester enfouis dans l’écorce émer- gent par des déchirures. Cependant la structure de l’hyménium est encore du type des Massaria et l'absence complète de stroma démontre que nous avons à faire à des Pyrénomycètes simples. 672 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (12) D. Massaria Ligustri Jacz. Syn. Gladospheria Ligustri Oh. Herbiers. — Berne. Périthèces épars en masses denses, inferes, immerses dans l'écorce, recouverts par le périderme, globuleux, à ostiolum papilliforme. Asques en massue, amples, subsessiles, à membrane épaissie au sommet, de 80/18,5 » entourés de paraphyses filiformes plus longs que les asques. Spores sur deux rangs dans l’asque, subhyalines, verdätres, fusiformes, oblongues, à trois cloisons, fortement étranglées au milieu, de 18-22/4,5-62. avec quatre gouttelettes d'huile. Sur les branches de Ligustrum commune. Otth (Steffisburg près Berne). 6. Massaria mamma Jacz. Syn. Spheria mamma var. Loniceræ Wallroth. Cladosphæria mamma Otth. Herbiers. — Berne. Peritheces infères, immerses dans l'écorce, recouverts par le pé- riderme boursouflé ; proéminents, à ostiolum papilliforme. Asques cylindriques, subsessiles, entourés de paraphyses filiformes. Spores hyalines sur un seul rang dans l’asque, à trois cloisons, de 17,5/6 x étranglées. Sur les branches de Lonicera nigra. Otth (Bremgartewald près Berne). Il est probable que cette espèce soit synonyme de Leptosphæria corti- cola Fuckel. 7. Massaria Gorni Fuckel. Syn. Massaria Corni Saccardo. Exsic. Kunze Fungi selecti 338 (pr. p.). Périthèces groupés, infères, immerses dans l'écorce, recouverts par le periderme qui est boursouflé, subglobuleux, petits, noirs, finement duveteux, à ostiolum papilliforme, obtus. Asques oblongs sessiles, de 112/24 2, entourés de paraphyses. Spores sur deux rangs, fusiformes oblongues, arquées, obtuses aux deux bouts, à trois cloisons avec étran- glements, hyalines, de 35/12 z avec une gouttelette d'huile dans chaque loge. (15) A. DE JAUZEWSKI. MASSARIÉES DE LA SUISSE. 673 Sur les branches de Cornus sanguinea. Winter (Zurichperg près Zurich). Les exemplaires que j'ai examiné étaient vides; la description est faite d'après Winter. 8. Massaria Winteri Rehm. Exsic. Kunze Fungi selecti 338 (pr. parte). Périthèces petits, nichés sous l’épiderme, le brunissant et le boursou- flant. Spores fusiformes, droites, amincies aux bouts, bicellulaires avec deux gros noyaux dans chaque loge, étranglées au milieu, hyalines, de 18/35 z, sur deux rangs et par huit dans des asques en massue de 60/18 ». Paraphyses rameux. Périthèces bruns. Sur les branches de Cornus sanguinea. Rehm (in Exsic. Winteri). La description est donnée littéralement d'après Rehm. (Hedwigia 1889, p. 60), car comme je l’ai dit je n’ai trouvé ni cette espèce ni la précédente sur les échantillons de Winter que j'ai pu me procurer. Rehm (loc. cit) décrit du reste le Massaria Gorni un peu différemment que Winter et Fuckel. 9. Massaria Berberidicola Jacz. Syn. Cladosphæria Berberidicola Otth. Herbiers. — Berne. Périthèces plus ou moins groupés, d’abord complètement immerses, puis émergents, subglobuleux deprimes, a ostiolum papilliforme, d’abord caché sous l’epiderme boursouflé. Asques en massue, subsessiles, entourés de paraphyses filiformes. de 180/25 ». Spores sur un rang en bas, sur deux rangs en haut de l’asque, d'un brun clair, transparentes, plus ou moins arquées, ellipsoides, amincies aux deux bouts. à trois cloi- sons avec étranglements, munies d’une gouttelette d'huile dans chaque loge, entourées d’une enveloppe mucilagineuse hyaline, de 34-38/12-14 », à membrane fortement verruqueuse. Sur les branches de Berberis vulgaris. Otth (Thoune et Berne). Espèce très caractéristique par la membrane sporifére verruqueuse. Le mucus finit par disparaître avec l’âge. Mes mesures donnent en moyenne pour les spores 37,5/12,5 ». 67% BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (14) 19. Massaria fedans Fuckel. Syn. Spheria fedans Fries. Spheria amblyospora Berk. et Br. Splanchnonema pustulatum Cora. Hendersonia Ulmi Otth. Hendersonia Ulmicola Cooke. Herbiers. — L. Fischer. Berne. Morthier. Exsic. Schw., Krypt., Wartm. et Schenk 623. Thuemen Mycoth. Univ. 2061. Etat stylosporé. Pycnides immerses, subglobuleux, gros, recouverts par le periderme boursouflé, à ostiolum papilliforme. Stylospores oblongues, subeylindri- ques, arrondies aux deux bouts, brunes, à 1-2 cloisons, sans étrangle- ment, de 52-58/13-16 », entourées d’une enveloppe hyaline mucila- gineuse. État ascosporé. Périthèces groupés, inferes, immerses dans l'écorce, recouverts par le périderme boursouflé, subglobuleux, noirs assez gros, à ostiolum papil- liforme. Asques en massue, subsessiles, à paroi fortement épaissie au sommet, de 180-200/40-45 », entourés de paraphyses filiformes, et conte- nant 2-4-7-8 spores pyriformes oblongues, sur deux rangs, à deux cloi- sons, avec étranglements, à loges inégales, brunes opaques, la loge infé- rieure de couleur plus pâle, de 48-55/18-24 », entourées d’une enveloppe hyaline mucilagineuse très faiblement étranglée à la cloison médiane. Sur les branches d’Ulmus. Otth (environs de Berne). Morthier (Gorges du Seyon, Combe de Malle- vaux, canton de Neuchâtel). D’après Otth la difiérence entre M. fedans et loricata serait constituée par la difference dans l’état pycnoide et par ce fait que dans le premier la couche mucilagineuse n’est pas du tout ou seulement très peu étran- glée à la cloison médiane. S'il est démontré que les Hendersonia consti- tuent réellement l’état pyenoïde de Massaria la première difference a sa raison d’être; quant à la seconde, elle est fort peu appréciable et ne constitue certainement pas un caractère spécifique, elle ne suffirait même pas à établir une forme. Les spores de la seconde espèce sont plus petites que celles de la première; en somme ce qui seul les différencie c’est le substratum et ceci ne me paraît guère suffisant pour distinguer les espèces. N (15) A. DE JACZEWSKI. MASSARIEES DE LA SUISSE. 675 Le Hendersoniau Ulmicola Cooke doit être identique au Hendersonia Ulmi d’Otth, mais ce dernier nom a la priorite. Les échantillons de Thuemen ne montrent guère que la forme pyc- noide. Ceux de Wartmann ont au contraire la forme ascosporée. Mes mesures m'ont donné une moyenne de 185/40 » pour les asques, et de 50/22 ». pour les spores. 11. Massaria loricata Tulasne, Syn. Massaria Fagi Fuckel. Massaria fedans forma faginea Saccardo. Hendersonia pyriformis Otth. Hendersonia loricata Sace. et Roum. Herbiers. — Berne. Morthier. Etat pycnoide. Pycnides groupés, inferes, immerses dans l'écorce, recouverts par le periderme boursouflé, globuleux, gros, brunätres. Stylospores pyri- formes, brunes, à deux cloisons, la cellule supérieure plus grande, l’infé- rieure petite subhyaline, sans étranglement, de 22-28/12-16 ». État ascosporé. Peritheces infères, immerses dans l'écorce, recouverts par le péri- derme boursouflé, subglobuleux déprimés, noirs, à ostiolum papilliforme. Asques en massue, oblongs, subsessiles, de 150-200/25-30 », entourés de paraphyses filiformes. Spores sur deux rangs dans l’asque, pyriformes, brunes, à trois loges, la supérieure plus grande, étranglées aux cloisons, de 30-45/10-16 », entourées d’une enveloppe hyaline mucilagineuse, étranglée aux cloisons. Sur les branches de Fagus. Morthier (bois de Peseux, sub nomen M. Fagi). Otth (environs de Berne, Bremgartenwald). Les échantillons d’Otih me donnent 32-37/11-13 » pour les spores. Le Hendersonia pyriformis Otth est évidemment synonyme de H. loricata Sacc. et Roum., mais il a la priorité ; les mesures de cette forme pycnoide sont de 28,5/12,6 », d’après les échantillons de Fuckel, distribués dans les Fungi rhenani 2444, et provenant d'Allemagne. Ces échantillons por- tent le nom de M. Fagi Fuckel, mais je me range complètement à l'avis de Winter qui considère cette espèce comme synonyme de M. loricata, parce que la troisième cloison dont parle Fuckel est accidentelle. 676 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (16) 12. Massaria Argus Fresenius. Syn. Spheria Argus Berk. et Br. Massaria Niessleana Rehm (sec. Winter). Herbiers. — Morthier. Berne. Périthèces groupés plus ou moins, inferes, immerses dans l'écorce et recouverts par le periderme qui est boursouflé, subglobuleux déprimés assez gros, noirs a ostiolum papilliforme. Asques en massue, amples, de 180-200/36-44 », entourés de paraphyses filiformes. Spores sur deux rangs dans l’asque ou sans ordre, oblongues en massue, à cinq ou six cloisons, fortement étranglées vers le milieu, de 55-65/12-14 » entou- rées d’une enveloppe mucilagineuse. Sur les branches de Betula. Morthier (les Planches, Val de Ruz, canton de Neuchâtel). Otth (environ de Berne). Les échantillons de Berne m'ont donné pour les spores 55-63/12-14 », tandis que Winter, d’après les échantillons anglais, indique 50-74/14-20 + en disant que les spores provenant d'échantillons allemands sont plus petites. On considère généralement comme forme pyenoide le Hendersonia polycystis Berk. qui vient sur le même substratum, mais qui est aussi attribué au Pseudovalsa lancifor mis. 13. Massaria heterospora Otth. Herbiers. — Berne. Peritheces inferes, immerses dans l’ecorce, recouverts par le péri- derme boursouflé, épars, subglobuleux déprimés à ostiolum papilliforme. Asques amples, en massue, subsessiles, de 200/30 » entourés de para- physes filiformes. Spores grandes, brunes, oblongues, subfusiformes, divisées en deux moities inégales et très fortement étranglées. La moitié supérieure se divise en deux à quatre loges; la moitié inférieure contient de une à trois loges. Les spores sont de 44-55/ 13-16 » entourées d’une enveloppe mucilagineuse hyaline. Sur les branches de Tilia parvifolia. Otth (environs de Berne). Otth dit qu'il se trouve quelquefois dans la moitié supérieure de la spore une cloison oblique ou longitudinale. J’ai examiné ses échantillons sans cependant retrouver de cloison longitudinale. Mais si le fait se con- firme l’espèce devra être rapportée au genre Pleomassaria. Er" (17) A. DE JACZEWSKI. MASSARIÉES DE LA SUISSE. 677 14. Massaria Platani Cesati. Syn. Hendersonia Desmazieri Montagne. Hercospora pupula var. Platanı Fries. Staganosporinm Platani Preuss. Herbiers. — Berne. Morthier. L. Fischer. Jacz. Herb. 1125. Exsic. Wartm., Winter, Schw., Krypt. 728. État pyenoide. Pycnides immerses dans l’écorce, confluents, subglobuleux, déprimés, noirs, à ostiolum papilliforme. Stylospores pyriformes, oblongues, brunes, à quatre loges, de 46-45/20 ». État ascosporé. Périthèces groupés ou épars, inferes, immerses dans l'écorce, recou- verts par le periderme boursouflé, subglobuleux, déprimés, noirs, assez gros, à ostiolum papilliforme. Asques en massue, amples, subsessiles, de 200-220/35-50 », entourés de paraphyses filiformes. Spores oblongues en massue, un peu pyriformes, à cinq cloisons, étranglées à la seconde, brunes, de 50-65/15-19 », entourées d’une large enveloppe mucilagi- neuse hyaline. Sur les branches de Platanus. Morthier (Colombier, canton de Neuchâtel). Otth (environs de Berne). Mes mesures d’après les échantillons d’Otth me donnent 60/17,5 » pour les spores. Otth indique 50-63/15-18 ». 15. Massaria stipitata Fuckel. Syn. Cladosphæria leucostigma Otth. Herbiers. — Berne. Périthèces groupés, infères, immerses dans l'écorce et recouverts par le périderme noirci et boursouflé, subglobuleux déprimés, à ostiolum papilliforme. Asques en massue, longuement pédicellés, de 30/11,5 x (pars sp. 60 ».) entourés de paraphyses filiformes. Spores sur deux rangs, brunes, oblongues, subfusiformes, à trois cloisons, un peu arquées, de 17-19/5-6 ». Sur les branches de Fagus et de Platanus. Otth (Berne et Steffisburg). Les échantillons d’Otth sous le nom de Cl. leucostygma se rapportent evidemment au M. stipitata. Les mesures sont teiles que je les ai don- ne6s ici; sur les exemplaires des Fungi Rhenani provenant d'Allemagne les asques ont 112 » de long et 62/12 » pars sp.; les spores sont 18,5/5 r. Iln’y a pas d’etranglements proprement dits, mais la deuxième cellule est plus large que les autres et proémine. 678 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (18) 16. Massaria Ulmi Fuckel. Syn. Macrodiplodia Ulmi Saccardo. Etat stylosporé. Pycnides infères, immerses dans l'écorce; stylospores lancéolées-oblon- gues, bicellulaires, brunes, étranglées à la cloison, entourées d’une enve- loppe hyaline mucilagineuse, de 64/26 ». Etat ascosporé. Peritheces groupés, inferes, immerses dans l’&corce, recouverts par le périderme boursouflé, subglobuleux déprimés, noirs, à ostiolum papilli- forme. Asques oblongs, entourés de paraphyses. Spores sur deux rangs, subeylindriques-fusiformes, oblongues, à trois cloisons, brunes, étran- glées, avec une grosse goutte d'huile dans chaque loge, de 60-74/16-18 ». Sur les branches d’Ulmus. Otth (environs de Berne et Bremgartenwald). Pourrait fort bien être considérée comme une variété de M. inquinans. 17. Massaria macrospora Saccardo. Syn. Cucurbitaria macrospora Ces. et De Notaris. Spheria macrospora Desmaz. Massaria epiphega Riess. Melanconis macrospora Tul. Diplodia faginea Fr. Sporidesmium vermiforme Fresenius. Coryneum macrosporum Berk. Scolecosporium Fagi Lib. Herbiers. — Berne. Morthier. Etat conidifere. Pseudostroma sous cutané émergent, pulvérulent, noir, blanc interieu- rement, de forme variée. Conidies fusiformes, brunes, pluriloculaires (7-12 cloisons), atténuées en un appendice en forme de rostre incliné subhyalin, de 100-190/12-15 ». Etat pycnoïde. Pycnides cespiteux, inferes, puis émergents, globuleux, noirs, à ostio- lum papilliforme. Stylospores ellipsoides, brunes, bicellulaires, légère- ment étranglées à la cloison, de 24/12 r. État ascosporé. Périthèces cespiteux, d’abord immerses puis émergents et libres par les fissures du périderme, subglobuleux, noirs, à ostiolum papilliforme. Asques en massue, amples, entourés de paraphyses filiformes. Spores fusiformes oblongues, brunes, transparentes, à trois cloisons avec étran- glement, de 43-60/15-16 », entourées d’une couche hyaline mucilagineuse. Sur les branches de Fagus. (49) A. DE JACZEWSKI. MASSARIÉES DE LA SUISSE. 679 Morthier (bois de Peseux, canton de Neuchâtel). Otth (Bremgartenwald près Berne). Les échantillons d’Otth me donnent pour les spores 43-45/15-16 ». 18. Massaria Pupula Tulasne. Syn. Spheria Pupula Fries. Hercospora Pupula Fries. Massaria pyridata Riess. Steganosporium piriforme Corda. Stilbospora piriformis Hoffman. Stilbospora ovata Pers. Herbiers. — Berne. Morthier. Jacz. Herb. 1768. Exsic. Wartm. et Schenk. Schw. Krypt. 624. État conidifère. Pseudostroma immerse, noir, dur, pulvérulent; conidies pyriformes- ovoides, brunes, à 4-6 cloisons transversales sans étranglement, avec une cloison longitudinale, de 35-40/15-18 ». État ascosporé. Périthèces groupés, infères, immerses dans l’écorce, recouverts par le periderme boursouflé, subglobuleux, déprimés, noirs, à ostiolum papilli- forme blanchätre. Asques oblongs, en massue, subsessiles, de 180-220/38-48 entourés de paraphyses filiformes rameux. Spores brunes, en massue, allongées, arrondies aux bouts, à quatre loges, étran- glées à la cloison, de 40-60/12-16 », entourées d’une enveloppe hyaline mucilagineuse fortement étranglés à la hauteur de la cloison médiane. Sur les branches d’Acer Pseudoplatanus. Morthier (Corcelles, Neuchâtel). Otth (environs de Berne). Les échantillons d’Otth me donnent pour les spores 50/19 » en moyenne. On voit souvent se former dans les masses conidiennes les commencements d’un périthèce. 19. Massaria inquinans Fries. Syn. Spheri« inquinans Tode. Spheria ellipsosperma Sowerby. Spheria gigaspora Desmaz. Saccothecium Corn? Fr. et Montagne. Massaria Bullardi Tulasne. Massaria gigaspora Cesati et de Notaris. Massaria Gorni Saccardo. Cladosphæria Lantanæ Otth. Herbiers. — Berne. Morthier. Jacz. Herb. | Périthèces groupés, infères, immerses dans l’écorce et recouverts par 680 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (20) le périderme qui est fortement boursoufle, subglobuleux, déprimés, noirs à ostiolum papilliforme. Asques oblongs, très amples, en massue, subses- siles, de 250-300/50-60 », entourés de paraphyses filiformes. Spores sans ordre dans l’asque, oblongues, subfusiformes, brunes sans étranglement à quatre loges dont les deux externes sont les plus grandes, 75-100/20-27 ». entourées d’une couche hyaline, mucilagineuse. Sur les branches d’Acer. Morthier (bois de Peseux, conton de Neuchâtel). Otth (environs de Berne). Morthier (Combe de Mellevaux. Pierrabot). Jacz. (Clarens, Vaud). Mes mesures des échantillons d’Otth et de Morthier donnent pour les spores 92/25 r et 85/27 ». — Il y a aussi un échantillon de Morthier recueilli à Trois-Rods sur Ainus glutinosa. Le substratum me semble faussement ‘ndiqué; les spores de cet échantillon sont de 90/18 x. Il ya trois formes qu'à mon avis on ne peul guère séparer de cette espèce. Ce sont: A. Forma Corn (Massaria Corni Saccardo). B. Forma Viburni (Cladosphæria Lantanæ Otth). Herbiers. — Morthier. Berne. Asques ellipsoides tétrasporés. Spores sur deux rangs, imbriquées. oblongues, brunes à quatre loges, de 70-80/15-16 », entourées d’une cou- che mucilagineuse hyaline. Sur Viburnum Opulus Morthier (Trois-Rods, canton de Neuchâtel). Sur Viburnum Lantana Otth (environs de Berne). C. Forma Pyri (Massaria Pyri Otth). Herbiers. — Berne. Spores sur deux rangs imbriquees, brunes, fusiformes oblongues, obtuses aux bouts, quadriloculaires, étranglées à la cloison médiane, de 52-59/15-16 » entourées d’une enveloppe hyaline mucilagineuse. Sur Pirus. Otth (Steffisburg près Berne). — Je trouve les spores de 60-62/17,5 ». 20. Massaria Fuckelii Nitschke. Herbiers. — Morthier. Périthèces groupés, petits, inferes, immerses dans l’&corce, boursou- flant à peine le periderme, subglobuleux déprimés, à ostiolum papilli- forme. Asques cylindriques, subsessiles, de 130-140/9-10 » entourés de paraphyses filiformes. Spores sur un seul rang dans l’asque, brunes mais peu opaques, ellipsoides, inéquilatérales, amincies aux deux bouts, sans étranglements de 19-25/6,5-8 », entourées d’une enveloppe hyaline, mucilagineuse. (21) A. DE JACZEWSKI. MASSARIÉES DE LA SUISSE. 681 Sur les branches de Tilia. Morthier (Gibet de Valangin, canton de Neuchâtel). Les spores des échantillons de Morthier donnent 20/6,5 et 22,5/7.5 ». Les échantillons d’Otth sous ce nom sont M. bicolor. 21. Massaria Platanicola Nitschke. Syn. Gladospheria minutula Otth. Herbiers. — Berne. Périthèces groupés, inferes, immerses dans l'écorce, recouverts par le périderme qui est boursouflé, subglobuleux, déprimés, petits, noirs, à ostiolum papilliforme, subconique. Asques en massue, subsessiles, entou- rés de paraphyses filiformes. Spores sur deux rangs ou imbriquées, sub- fusiformes, étranglées au milieu, quelquefois toruloïdes, à quatre loges, de 21-23/5-6 x, brunes. Sur les branches de Platanus. — Acer platanoïdes et Tilia. Otth (environs de Berne). Les échantillons sur Platanus et Acer ont des spores de 21-23/5-6 ». Le M. minutula Otth var. Tilia ne diffère nullement du type de l'espèce et peut être regardé comme synonyme. Les spores sont 21,5 » de long. 22. Massaria subpustulosa (Otth) Jacz. Syn. Gladospheria subpustulosa Otth. Herbiers. — Berne. Périthèces groupés, inferes, immerses dans l’&corce, recouverts par le périderme boursouflé, à ostiolum papilliforme. Asques cylindriques, oblongs, subsessiles, de 150/10 » entourés de paraphyses filiformes. Spores sur un seul rang, obliques dans l’asque, ellipsoides, brunâtres, transparentes, à quatre loges sans étranglements aux cloisons, de 18-23/8-9 » entourées d’une mince couche hyaline mucilagineuse. Sur les branches de Fagus. Otth (Bremgartenwald près Berne). 23. Massaria marginata Fuckel. Syn. Seiridium marginatum Nees. Coryneum marginatum Fr. Herbiers. — Delessert. Morthier. Fuckel. Jacz. Herb. Exsic. Fuckel Fungi Rhenani 2136 (forma conidiophora). État conidifère. : Pseudostroma sous-cutané émergent, noir; conidies en chainettes, BULL. HERB. BOISS., novembre 1894. 47 682 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (22) oblongues, brunes, à trois cloisons, les deux loges externes coniques, hya- lines s’attönuant en un appendice qui se joint à celui de la conidie suivante. Les conidies sont de 20/6 ». État ascosporé. Périthèces épars, petits, infères, immerses dans l'écorce, recouverts par le periderme boursouflé qui se noircit et se déchire ensuite; ostiolum papilliforme. Asques cylindriques, subsessiles, de 162/12 », entourés de paraphyses filiformes. Spores sur un seul rang, obliques dans l’asque, ellipsoides oblongues, droites ou arquées, brunes à quatre loges étran- glées aux cloisons, de 22-24/8-10 » entourées d’une mince couche hya- line, gélatineuse. Sur les branches de Rosa canina. Morthier (Cotendard-Corcelles, canton de Neuchâtel). Mes mesures faites sur les échantillons de l’herbier Morthier m'ont donné pour les spores 22/9 ». 2%. Massaria hirta Fuckel. Syn. Spheria hirta Fries. Cladosphæria Sambuci racemosæ Otth. Phoma hirta Saccardo. Hendersonia hirta Sacc. Pyrenochæta hirta Saccardo. Herbiers. — Berne. Morthier. Jacz. Herb. État microstylosporé, Pycnides, petits, noirs, nichés sous l’épiderme, garnis de poils. Stylo- spores oblongues, droites, hyalines, unicellulaires de 6/2 x. État macrostylosporé. Pycnides subglobuleux déprimés, irréguliers, infères, garnis de poils, noirs. Stylospores oblongues, brunes, à quatre loges de 12-15/4-5 ». État ascosporé. Périthèces groupés, immerses dans l'écorce, recouverts par le péri- derme boursouflé, émergents plus ou moins dans la suite, subglobuleux déprimés, lenticulaires, garnis de poils mous; ostiolum papilliforme. Asques cylindriques, subsessiles, de 100-120/8-9 „. Spores sur un seul rang, obliques dans l’asque, fusiformes oblongues, brunes. transparentes, à quatre loges, la seconde proéminente, légèrement étranglées, de 16-20/5 £. Sur les branches de Sambucus racemosa.—Morthier (Serroue-Valangin). Otth (environs de Berne). Les échantillons d’Otth donnent pour les spores 16-17/5 ». (23) A. DE JACZEWSKI. MASSARIÉES DE LA SUISSE. 683 25. Massaria Otthii Jacz. Syn. Cladosphæria Gorni Otth. Herbiers. — Berne. Périthèces épars ou groupés, immerses dans l'écorce, recouverts par le periderme boursouflé, subglobuleux déprimés, à ostiolum papilliforme, Asques subeylindriques, subsessiles, de 200/12,5 entourés de paraphyses filiformes. Spores sur un seul rang dans l’asque, ellipsoides, brunes, à quatre loges, sans étranglements, de 21-28/9-10 x. Sur les branches de Cornus mas. Otth (environs de Berne), Comme il y a déjà un Massaria Corni le nom a du être changé ici. Mes mesures, d’après les échantillons d’Otth, donnent 21/10 x. 26. Massaria Saccardiana Jacz. Syn. Metaspheria Massarina Sace. (?) Herbiers. — Morthier. Jacz. Herb. Périthèces épars, inferes, immerses dans l’&corce et boursouflant le péri- derme, subglobuleux déprimés, lenticulaires, à ostiolum papilliforme. Asques cylindriques, subsessiles, de 125-130/10-12 x, entourés de para- physes filiformes, rameux. Spores sur un seul rang dans l’asque, ellip- soides oblongues, brunes, à quatre loges, sans etranglement, de 16/6 «. Sur les branches de Ribes alpinum. Morthier (Gibet de Valangin canton de Neuchâtel). La description est donnée d’après les échantillons types de l’herbier Morthier. Celle de Saccardo est un peu différente. Il dit en effet que les spores sont hyalines, à 5-6 cloisons, et de 23-28/8-10 ». C'est probable- ment une autre espèce que Saccardo aura vu, mais qui se rapproche aussi des Massaria, ainsi qu'il le fait lui-même observer. 27. Massaria cinerea Jacz. Syn. Spheria cinerea Cueurbitaria cinerea Fuckel. Metaspheria cinerea Saccardo. Leptosphæria cinerea Winter. Herbiers. — Morthier. Jacz. Herb. Périthèces groupés ou épars, inferes, immerses dans l'écorce et recou- 684 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (24) verts par le périderme boursouflé et noirci, hémisphériques, à ostiolum papilliforme, très petit. Asques cylindriques, subsessiles, de 125/7-8 », entourés de paraphyses peu distincts. Spores sur un seul rang dans l’asque, ellipsoides, amincies aux deux bouts mais arrondies, brunes, à trois cloisons, presque sans étranglements, de 14-16/5-6 ». Sur les branches de Salix Capreæ et aurita. Morthier. (Peseux, bois de Neuchâtel). Mes mesures d’après les échantillons de Morthier donnent 16/5 » pour ler spores. C’est un Massaria absolument typique et on ne peut laisser cette espèce dans les Leptosphæria. Saccardo et Winter décriventles spores comme hyalines. Elles le sont d’abord mais deviennent brunes ensuite. On voit comme une classification basée sur un caractère aussi fugilif que la coloration des spores pourrait induire en erreur. 28. Massaria Hippophaë Jacz. ; Syn. Spheria Hippophaë Sollemann. Gladospheria Hippophæ Nitschke. Herbiers. — Berne. Périthèces épars, inferes, immerses dans l’&corce, boursouflant à peine le périderme, subglobuleux lenticulaires, petits, aplatis, à ostiolum papilliforme. Asques cylindriques subsessiles, de 135/10 » entourés de paraphyses filiformes. Spores sur un seul rang dans l’asque, d’un jaune brun clair, transparentes, à trois cloisons, ellipsoïdes oblongues, sans etranglement, de 15-22,5/7,5-9 ». Sur les branches d’Hippophæ. Otth (Steffisburg et Jardin botanique de Berne). Mes mesures ont été faites d’après les échantillons d’Otth. Pour les spores elles donnent une moyenne de 20-22,5/7,5-8 » tandis qu’Olth ne trouvait que 15-21/8-9 x. Le Sphæria Syringæ d’Otth à l’herbier de Berne, sur les branches de Syringa vulgaris est certainement un Massaria; malheureusement les spores ne sont pas encore formées. Les périthèces sont infères, globuleux, les asques à membranes éparses, entourés de paraphyses. (25) A. DE JACZEWSKI. MASSARIÉES DE LA SUISSE. 685 Genre CLADOSPHÆRIA (Nitschke) Jacz. Périthèces infères, immerses dans l'écorce, boursouflant légèrement le périderme qui les recouvre à ostiolum papilliforme. Asques subfusi- formes, pédicellés, entourés de paraphyses. Spores brunes, cylindriques, arquées, à sept cloisons transversales. Une seule espèce. 1. Cladosphæria eunomioides Nitschke. 7 Herbiers. — Berne. Peritheces inferes, immerses dans l’&corce assez profondément, sub- globuleux lenticulaires, boursouflant légérement le périderme, noirs, à ostiolum en bec cylindrique proéminent à peine. Asques pédicellés, sub- fusiformes, amincis sur le bout, éphémères, entourés de paraphyses fili- formes. Spores brunes, cylindriques, groupées dans le milieu de l’asque, à six ou sept cloisons peu distinctes, sans étranglement, de 22-28/5-6 r. Sur les branches de Fraxinus. Otth (Bremgartenwald près Berne). Espèce tout à fait caractéristique par la forme de ses spores et leur disposition valsoide dans l’asque. Elle est souvent mêlée à Valsa eumonia. Mes mesures des spores donnent 25/5-6 ». Genre OPHIOMASSARIA nov. gen. Peritheces infères, immerses dans l'écorce, à ostiolum papilliforme. Asques en massue entourés de paraphyses. Spores subfusiformes arquées, à deux ou trois cloisons, subhyalines entourées d’un mucus. Une seule espèce. 1. Ophiomassaria selenospora Jacz. Syn. Gladospheria selenospora Otth. Herbiers. — Berne. Périthèces inferes, immerses dans l’&corce, recouverts par le periderme qui est légèrement boursouflé. groupés en masses plus ou moins denses, petits, globuleux, un peu déprimés, à ostiolum papilliforme. Asques en massue, de 110/12,5 subsessiles, entourés de paraphyses. Spores subfu- siformes, oblongues ou un peu en massue, irrégulières, arquées, subhya- lines jaunâtres, à deux ou trois cloisons transversales irrégulièrement placées, de 40-50/4-5 z, entourées d’un mucus hyalin peu apparent. Sur les branches d’Alnus, 686 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (26) Otth (environ de Berne). Mes mesures donnent 40/5 » pour les spores. La diagnose est faite d’après les échantillons de l’herbier de Berne. Genre PLEOMASSARIA Spegazzini. Périthèces inferes, immerses dans l'écorce, recouverts par le périderme plus ou moins boursouflé ; ostiolum papilliforme. Asques cylindriques ou en massue, entourés de paraphyses filiformes. Spores brunes, munies de cloisons transversales et longitudinales. CLEF DES ESPÈCES 1=. Spores sanssmucilage,.sur Rhammus. ENCRES Pl. rhodostoma. Spores entourées d’une enveloppe hyaline, mucilagineuse .. 2. 2:Sporessetrangleeszaux cloisons...... une 3. Spores ellipsoides, sans étranglement, sur Fraxinus...... PI. allospora. 3.,Sporessubiusiformess surBetula n.... 2. nase Pl. siparia. SDOFESIDDLUSES SUTAUUTDINUS Lee ee ee RC PI. Garpini. 1. Pleomassaria rhodostoma Winter. Syn. Spheria rhodostoma Alb. et Schw. Sphæria rhodostoma Secretan III. 683. Hercospora rhodostoma Fries. Massaria rhodostoma Tul. Karstenula rhodostoma Saccardo. Peritheces groupés ou épars, immerses, recouverts par le periderme qui est à peine boursouflé, subglobuleux déprimés, ornés de raies con- centriques, à ostiolum papilliforme rougeätre proéminent. Asques cylin- driques, subsessiles, de 140-170/10-12 » entourés de paraphyses filifor- mes. Spores sur un seul rang dans l’asque, ellipsoides, amincies aux deux bouts, brunes, à trois cloisons transversales avec étranglements, et à une cloison longitudinale incomplète, de 18-27/7-9 ». Sur les branches du Rhamnus Frangula. Signalée en Suisse par Secretan. Tulasne avait déjà signalé pour cette espèce deux sortes de pycnides avec macro- et micro-stylospores. Brefeld a pleinement confirmé le dire de Tulasne. Les spores ensemencées ont donné des pycnides à microsty- lospores hyalines unicellulaires, cylindriques de 3-5/2 » et d’autres pycnides plus grands à macrostylospores brunes, ellipsoïdes, bicellulaires, de 8-12/5 ». Les périthèces sont entourés d’une masse noire pseudostromateuse, (27) A. DE JACZEWSKI. MASSARIÉES DE LA SUISSE. 687 2. Pleomassaria allospora Jacz. Syn. Cladosphæria allospora Otth. Cladosphæria excollis Otth. Herbiers. — Berne. Périthèces infères, immerses dans l’écorce, recouverts par le périderme boursouflé, subglobuleux, déprimés, noirs, à ostiolum papilliforme proé- minent. Asques cylindriques, subsessiles, de 175/12,5 „ entourés de para- physes peu nombreux, épais. Spores brunes, sur un seul rang dans l’asque, ellipsoïdes, à trois cloisons transversales et à une cloison longi- tudinale complète, entourées d’une enveloppe hyaline mucilagineuse, un peu verruqueuse, de 20-23/11-12,5 ». Sur les branches de Fraxinus. Otth (environs de Berne). La diagnose est faite d’après les échantillons d’Otth à l’herbier de Berne, sa description dans le V/I®e Nachtrag est un peu vague. Les périthèces sont simples et il n’y a nulle trace de stroma. 3. Pleomassaria siparia Saccardo. Syn. Spheria siparia Berk.et Br. Massaria siparia Césati et de Notaris. Prosthemium betulinum Kunze. Herbiers. — Berne. Jacz. Herb. 1052. Exsic. Wartm. et Winter, Schw.. Krypt. 729. État stylospore. Pycnides immerses durs, carbonacés, subglobuleux, deprimes; stylos- pores en massue, à 3-4 cloisons brunes, de 40-50/15 », réunis par 2-4 à la base sur un pédicelle commun. État ascosporé. Périthèces épars en groupes souvent confluents, infères, immerses dans l’écorce, boursouflant fortement l’épiderme qui les recouvre, gros, subglobuleux, deprimés, tomenteux, à ostiolum papilliforme. Asques en massue, pédicellés de 200-210/38-48 » entourés de paraphyses filiformes. Spores sur deux rangs dans l’asque, subfusiformes oblongues, droites ou arquées, brunes, à 5-7 cloisons transversales avec étranglements et à cloisons longitudinales incomplètes, de 42-65/15-17,5 », entourées d’une large enveloppe mucilagineuse hyaline. Sur les branches de Betula alba. Otth (Berne et environs). La longueur des spores est assez variable; tandis que dans les exsic- 688 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (28) cata de Wartmann je trouve les spores de 42-50/15 », les échantillons d’Otth à l’herbier de Berne me donnent — 50-58/15-17 » et (échantil- lons sous le nom de Tenestella) 60/17,5 ». Brefeld a obtenu par la culture des spores des pycnides avec microsty- lospores unicellulaires, hyalines, ovoides, de 7-10/3 », et des appareils conidiferes, qui donnèrent des conidies en tous points pareilles aux macrostylospores décrites plus haut et dénommées par Tulasne Prosthe- mium betulinum. 4. Pleomassaria Carpini Saccardo. Syn. Massaria Carpini Fuckel. Hendersonia Carpini Sacc. Herbiers. — Berne (sub nomine Massariæ carpinicolæ Tulasne). État pycnoïde. Pycnides épars ou groupés, infères, immerses dans l'écorce, subglobu- leux, déprimés, tomenteux, d’un brun verdâtre. Stylospores oblongues, munies de 1-7 cloisons, jaunätres à base inclinée, de 62/14 ». État ascosporé. Périthèces épars ou groupés, infères, immerses dans l'écorce et recou- verts par le périderme boursouflé, subglobuleux déprimés, puis pezizoides, entourés de nombreux poils bruns, noirs, à ostiolum papilliforme. Asques en massue, attönues en pédicelle à la base, de 180-220/35-45 » entourés de paraphyses filiformes. Spores sur deux rangs dans l’asque, ellipsoides oblongues, amincies aux deux bouts, divisées par un étranglement en deux parties inégales, à sept cloisons transversales et à une cloison longi- tudinale incomplète, de 45-65/17-21 , entourées d’une enveloppe hyaline mucilagineuse, large. Sur les branches de Carpinus Betulus. Otth (environs de Berne-Enge). Les échantillons d’Otth sous le nom de Massaria carpinicola appar- tiennent évidemment à celte espèce. On n’y voit pas encore les cloisons longitudinales, mais la disposition des gouttelettes d'huile indique clai- rement que ce cloisonnement aura lieu. Les spores dans ces échantillons ont de 45/18 » et correspondent parfaitement au dessin qu’en a donné Fuckel (Symb. Mycol. tab. VI, fig. 35). Le Hendersonia Carpini Otth est synonyme de H. Carpini Saccardo, les stylospores sont presque complètement cylindriques, arrondies aux deux bouts, de 45-50/10-12 ». PLANTE AFRICANÆ L’Herbier Boissier a recu des collections de plantes récoltées à Rikatla (Delagoa Bay) par M. le missionnaire A.-H. Junod et dont l'étude a été confiée à M. le Prof. Dr H. Schinz à Zurich. Il en a été extrait de petites collections dont il reste encore neuf exemplaires renfermant de 88 à 17 numéros. Ces neuf collections sont à vendre, pour le compte de M. Junod, au prix de 50 francs la Centurie. S adresser à la Direction du Bulletin. PLANTÆ DAHURICÆ M. F. Karo a récolté en Dahurie, de 1890-92, d'importantes collections de plantes, parmi lesquelles se trouvent une série de nouveautés actuel- lement à l'étude chez M. le Dr J. Freyn à Prague. Ces collections renferment de 350 à 400 espèces environ ; elles seront mises en vente au prix de 30 francs la Centurie. = Les échantillons sont bien récoltés, déterminés et pourvus d'étiquettes imprimées. S’adresser à M. Ferdinand Karo, pharmacien à Magnuszewie (Pologne -Russe). lle BULLETIN DE EHERBIER BOISSIER SOUS LA DIRECTION DE EUGENE AUTRAN Conservateur de l'Herbier. Tome II. 1894. Ce Bulletin renferme des travaux originaux, des notes, etc., de botanique systé- matique générale. Il forme chaque année un fort volume in-8° de 600 pages environ avec planches. Il paraît à époques indéterminées. Les abonnements sont reçus à l'HERBIER BOISSIER, à CHAMBESY près Genève (Suisse). OBSERVATION Les auteurs des travaux insérés dans le Bulletin de ’Herbier Boissier ont droit gratuitement à trente exemplaires en tirage à part. Aucune livraison n’est vendue séparément. BULLETIN … L'HERBIER BOISSIER SOUS LA DIRECTION DE EUGÈNE AUTRAN CONSERVATEUR DE L’HERBIER. (Chaque Collaborateur est responsable de ses travaux.) Tome II. 1894. N° 12. Prix de Abonnement 15 FRANCS PAR AN POUR LA SUISSE. — 20 FRANCS PAR AN POUR L'ÉTRANGER. Les Abonnements sont regus A L’HERBIER BOISSIER a CHAMBESY pres Geneve (Suisse). GENÈVE IMPRIMERIE ROMET, 26, BOULEVARD DE PLAINPALAIS LABI ATARUM, jme fascicule. … IL — D: J. Müller. — ARTHONIÆ ET ARTHOTHELH cies Wrightianæ in insula Cuba. lecie | APPENDIX No II (suite) ne Schweinfurth. — — Sammlung Arabish- Æthi nn, — Ergebnisse von Reisen in den Jahı Dme année, N 19: Decembre 1894, PR PP RSR PP Annan nn RP PSP P PS RS PSS ES LS PS PP PER LT BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER FRAGMENTA MONOGRAPHLÆ LABIATARUM PAR John BRIQUET FASCICULE TROISIÈME SOMMAIRE : Un nouvel Acrocéphale africain, — Decades Mentharum novarum. — Note sur deux Ajuga asiatiques. Les affinités du genre Lavandula, — Sur un singulier Hyptis brésilien. — A propos de Galeopsis. Un nouvel Acrocéphale africain. A. Heudelotii Briq. sp. nov. — Herba elata, caule robusto, ramoso, ramis ascendentibus, undique pilis brevibus adpressis canescens, angulis rotundatis, faciebus sulcatis. Folia angustissime et longissime lanceolata, apice peracuta, marginibus subparallelis, basi longe et cuneiformiter in petiolum brevem decurrentia, supra viridia, adpresse et breviter pubes- centia, subtus valde glanduloso-punctata adpresse pubescentia, cinereo- viridia; nervatio simplex, nervis primariis et secundariis subtus promi- nentibus, secundarüs sub angulo acutissimo divergentibus, parallele approximalis; serratura in marginum majore parte subnulla, apicem versus tantum constans ex dentibus minutis intus et extus reclis, culminibus acutis. Capitula cylindracea, + villosa, -- pedunculata, pani- culam magnam fioribundam pulchram umbelliformem constituentia. Flores valde conferti, brevissime pedicellati, bracteis inferioribus lineari- lanceolatis, præter reductionem a foliis vix diversis, interioribus late BULL. HERB. BOIss., décembre 1894. LS 690 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (2) ovatis membranaceis tenuibus parum evidentibus, margine subtruncato pr&sertim villosis. Calix sub anthesi campanulatus, bilabiatus, labiis integris, undique pilosus, minutus, maturitate longe tubulosus valde auctus aliq. incurvus, tubo membranaceo tenui villoso, labiis oblongo-ovatis vel oblongo-rotundatis, elongatis, integris, tenuiter membranaceis, reti- culatim nervosis, sed nervis non prominulis, apice valde villosis. Corolla calicis os longe excedens; tubus primo cylindraceus, dein subito con- strictus et in fauce amplam dilatatus; limbus quadrifidus in labia duo imperfecte discretus; labri lobus medius ovatum, apice minute bilobu- latum, lobulis acutiusculis sinu minuto separatis, retrorsum curvulus, latus; lobi laterales ovati apice subacuti; labiolum deflexum aliq. recur- vum, ovatum, apice acutum, lobis cæteris angustius; nervatio labri lobi postici, ab ea cæterorum diversa; illis enim funiculi 3 præcipuis idoni, quorum 1 medius, 2 nempe laterales; labri lobus posticus autem funi- culis 5 præditus, quorum 2 marginales, 2 ad apicem lobulorum vergunt et À ad sinum apicalem spectat; in quoque lobo vel lobulo funiculi ad apicem versus congruunt. Genitalia curvula in labiolo posita terram spec- tantia. Nuculæ ellipsoideæ, læves, atro-fuscæ, basi podio minuto auctæ. Caulis ultra 60 cm. altus, internodiis mediüs 3-7 cm. longis. Foliorum lamina superficie 5-8 X 0,4-0,8 cm., dentium culminibus 0,05-0,3 mm. altis et 1-5 mm. distantibus. Capitula sect. long. 0,8-1.2 X 0,6-1 cm. Calix sub. anthesi 1,5 mm. longus, labiis 0,7 mm. longis, tubo post anthe- sin 2 mm. longo, labiis 2,5 mm. longis et 1 mm. latis. Corolla calicis os 4 mm. excedens, tubo 1,5 mm. longo et 0,5 mm. lato, fauce 2 mm. longa et 1,5 mm. lata; labri lobus posticus 1,5 mm. altus, basi 1,3 mm. latus, lobulis sinu 0,3 mm. profundo separatis, lobi laterales 1,5 mm. longi, basi 1,5 mm. lati; labiolum 1,5 mm. longum et parum ultra À mm. latum. In Senegambia (Heudelot n. 620 in herb. Delessert). Fl. ex cl. Heu- delot mense Decembri. A. Heudelotüi pertinet ad Acrocephali species africanas quibus corollæ labrum trilobum, lobo medio latiore emarginato. A. reticulatus Briq..,, A. Mechowianus Brig. et À. sericeus Brig. primo aspectu differunt foliis ; A. minor Briq. et A. callianthus Brig. recedunt inflorescentia. (3) J. BRIQUET. FRAGMENTA MONOGRAPHLE LABIATARUM. 691 Decades Mentharum rovarum. La monographie du genre Mentha à laquelle nous travaillons depuis longtemps touche à son terme. Malheureusement, le classement des maté- riaux manuscrits marche beaucoup moins rapidement que nous ne l’avions prévu. Obligé de réexpédier les collections qui nous ont été confiées à leurs possesseurs, sous peine d’abuser de leur grande patience, nous désirons publier dès maintenant les descriptions d’un certain nombre de formes nouvelles ou intéressantes, soit pour donner signe de vie aux obligeants confrères qui nous ont communiqué des matériaux, soit pour prendre date dans l’etude si difficile à laquelle nous avons consacré un temps consi- dérable. Cette première série de descriptions comprend 65 formes nou- velles ou peu connues. Nous n'avons pas cherché à en tracer la distribution géographique; les indications données à ce sujet ne concernent que la source et la description qu'il était indispensable d'indiquer. M. rotundifolia Huds. var. Trevirani Brig. — Planta (ut videtur) ad 40 ‘cm. alta. Caulis robustus, pilosus, virens, superne tantum ramosus, ramis brevi- bus, internodiis brevibus 1-3 cm. longis, foliis confertis suffultisque. Folia ses- silia, exacte elliptica, apice obtusissima, marginibus leniter convexis, basi cor- datato-angustata, parum rugosa, supra atro-viridia, subtus pallidius virentia, utrinque pubescentia, superficie 4-5 X2-2,3 cm.; nervatio parum evidens ; serra- tura constans ex crenis crebris, sat regularibus, parvis, trigonos dorso gibbos, arcus, parallelogrammos vel trapezas constituentibus culminibus 0,1-0,6 mm. altis et 1-4 mm. distantibus. Spicastrum sæpius abbreviatum, verticillastris confertis. — Verisim. ex Italia (Treviranus in herb. soc. siles. vratisl.). M. rotundifolia Huds. var. apodysa Briq. — Planta 30-40 cm. alta. Caulis robustus, præcipue ad angulos villosus, internodiis mediis 2-3 cm. longis, parum ramosus. Folia subsessilia, elliptica, angusta, apice latissime obtusa vel rotundata, superiora quidem breviter apiculata, marginibus subrectis vel vix convexis, basi cordata, subtus et supra pubescentia, viridia, superficie 3,5 X 1,5-2 cm.; nervatio subtus aliq. prominens, paginam superiorum fodiem ; serratura constans ex den- tibus crenatis, parvis, crebris, parallalogrammos vel trigonos extus convexos vel gibbos, intus rectiusculos constituentibus, culminibus 0,2-1 mm. altis et 4-4 mm. distantibus. Spicastra brevia (in spec. nostr.) corymbose ad caulium apices con- gesta, verticillastris confertis. — In Pyrenæis (herb. Mus. Berol.). M. rotundifolia Huds. var. risibilis Brig. — Planta ultra 40 cm. alta. Caulis robustus, parum pilosus, haud valde ramosus, internodiis mediis ad 6 cm. longis. 692 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (4) Folia oblonga, apice orbiculata-apiculata, marginibus sæpius parum convexis, basi cordiformia, sessilia, supra et subtus viridia, utrinque pubescentia, superficii 3-4 X1,5-2,5 cm. ; nervatio in foliis mediis vix prominens : serratura constans. ex dentibus minutis, subnullis, huc et illuc ut par vi colles e margine egredientibus 0,1-0,7 mm. altis. Spicastra continua, pulchre evoluta, ad apices ramorum corym- bose disposita. — In paludibus Andalusiæ circa Algerias (Reverchon, PI. d’And. in herb. Mus. Berol.) M. rotundifolia Huds. var. sardoa Brig. — Planta sat elata. Caulis medio- éris, ramosissimus, ramis diffuse divaricatis, undique crispule pilosus, internodiis mediis 2-4 cm. longis. Folia parva, petiolulata, petiolo piloso ad 2-4 em. longo, anguste ovalo-elliptica vel elliptico-lanceolata, apice subacuta, sæpe aliq. apicu- lata, marginibus aliq. recurvis, leniter convexis, basi cordata, supra pubescentia. atroviridia, subtus pallide albo-tomentella, superficie 1,2-2 X 0,8-1,5 cm. ; ner- vatio subtus parum prominens paginam superiorem + fodiens ; serratura haud distincta constans ex crenulis irregularibus erebris, culminibus 10,1-0,6 mm. altis et 0,5-1,5 mm. distantibus. Spicastrum tenuissimum verticillastris (n — 4..3)sat confertis, + elongatum, sub anthesi in flore 8 0,7 cm. latum, post anthesin tantum 0,% cm. latum, bracteis lanceolatis. Calix minimus tubo 1 mm. longo, dentibus 0,5 mm. longis, triangulari-lanceolatis, pedicello brevissimo insidens. — Sardinia (Thomas in herb. Boiss.). M. rotundifolia Huds. var. insularis Brig. — M. ınsularis subsp. genuina Brig. Fragm. I, p. 99. — Planta circa 40 em. alta. Caulis parce crispule pilosus, mediocris, parum ramosus, internodiis mediis 2-5 mm. longis. Folia elliptico- lanceolata, apice subacuta, marginibus parum convexis, basi cordata, petiolo bre- vissimo piloso ad 2 mm. longo prædita, supra pubescentia atro-viridia, subtus cinereo-viridia, magis pubescentia, superficie 3 X 1,3 cm. ; nervatio vix promi- nens; serratura constans ex crenis trigonos apice rotundatos vel obtusiusculos seu parallelogrammos vel trapezias constituentibus culminibus 0,5 mm. altis et 1,5-2 mm. distantibus. Spicastrum elongatum, 8 ad 1 cm. latum, verticillastris omnibus vel fere omnibus + remotis, bracteis lanceolatis. Calix tubo 1 mm. longo, dentibus ovato-lanceolatis 0,7 mm. longis, pedicello crasso 0,5-0,9 mm. longo insidens. — In Corsica prope Bastelica (Reverchon in Malinv., Menth. exsicc. no 105). M. rotundifolia Huds. var. hadrophylla Brig. — Planta elata, ultra 40 cm. alta. Caulis robustus, undique parce crispule pilosus, internodiis mediis 3-6 em. longis, diffuse ramosissimus. Folia fere sessilia vel petiolo parvo piloso tantum 1 mm. longo prædita, anguste oblonga vel lanceolato-elliptica, apice subacuta, marginibus leviter convexis, basi cordata, rugosa, supra atro-viridia pubescentia, subtus parce albo-tomentella, superficii 1,5-3 X 1-1,8 cm. ; nervatio subtus pro- minens parenchyma polygonaliter areolans, paginam superiorem fodiens; serra- tura constans ex crenis crebris irregularibus arcus vel trigonos extus gibbos cons- tituentibus, culminibus 0,5-1,5 mm. altis et 1-5 mm. distantibus. Spicastrum + elongatum verticillastris (n — 1) confertis, in fiore 8 9 mm. latum, post an- thesin 6 mm. latum, bracteis lanceolatis. Calix tubo 1 mm. longo, dentibus trian- (5) J. BRIQUET. FRAGMENTA MONOGRAPHLE LABIATARUM. 693 gulari-lanceolatis 0,7 mm. longis, pedicello piloso 0,5-0,8 mm. longo insidens. — In Corsica prope Corte in alveo fluv. Tavignano (Boreau in herb. Andegav). M. rotundifolia Huds. var. cinereo-virens Brig. — M. insularis f. cine- reo-virens. Mab. Rech. pl. de Corse (1869), p. 47. — Planta ultra 50 cm. alta. Caulis robustus, ramosus, ramis ascendentibns, undique cinerascens, internodiis mediis #4 cm. longis. Folia ovato-rotundata vel ovato-elliptica, subsessilia vel petiolo incano 1-2 mm. prædita, apice rotundata vel obtusiuseula, marginibus valde convexis, basi cordata, supra viridia dense et adpresse pubescentia, subtus tenuiter incano-tomentosa, superficie 2-3 X 1,5-2 cm. ; nervatio subtus parum prominens, tamen paginam superiorem aliq. fodiens; serratura constans ex crenis parvis crebris trigonos extus gibbos vel arcus irregulares constituentibus, cul- minibus 0,5-1 mm. altis et 1-4 mm. distantibus. Spicastrum vulgo valde elon- gatum, in flore 8 sub anthesi 0,9 cm., post anthesin 0,6 cm. latum, verticillastris omnibus internodiis1...0,8...0,7...n cm. longis separatis, bracteis lanceolatis, inferioribus quidem ovato-lanceolatis. Calix undique pubens tubo 1 mm. longo, dentibus triangulari-lanceolatis 0,6 m. longis, pedicello pubescente 0,5 mm. longo insidens. — In Corsica prope Corte in alveo fluv. Tavignano (Mabille, Herb. cors. no 321bis jn herb. Boiss.). M. rotundifolia Huds. var. Mabillei Briq. = M. insnlaris f. genuina Mab. Rech. pl. Cors. (1869), p. 48. — Planta ultra 50 cm. alta. Caulis robustus, undique parce crispule pilosus, ramosus, ramis ascendentibus, internodiis mediis 4-6 cm. longis. Folia late ovata, subsessilia vel petiolo 1-2 mm. longo piloso prædita, apice + obtusa sæpe aliq, apicuiata, marginibus valde convexis, basi cordata, supra atro-viridia pubescentia, subtus pallide cinereo-virentia magis pubentia, superficie 2-3,5 X 1,5-2,5 cm.; nervatio parum prominens ; serratura constans ex crenis trigonos extus gibbos vel arcus vel trapezas valde irregularia consti- tuentibus, culminibus 0,5-1,6 mm. altis et 1-6 mm. distantibus. Spicastrum elon- gatum, in flore 8 sub anthesi fere 1 cm., post anthesin 0,6-07 cm. latum, bracteis lanceolatis, verticillastris fere omnibus internodiis 1...0,5...0,%...n cm. longis separatis. Calix parum pubescens tubo 1 mm. longo, dentibus triangulari-lanceolatis 0,6-0,7 mm. longis, pedicello 1 mm. longo insidens. — In Corsica ad Bastia secus rivulos Pigno (Mabille, Herb, cors. n° 321 in herb. Boiss.). M. rotundifolia Huds. var. humidicola Brig. — Planta ultra 40 cm. alta. Caulis robustus, undique + sparse crispule pilosus, ramosus, ramis divaricato- ascendentibus, internodiis mediis 45 em. altis. Folia late ovata, apice subtusa vel acutiuscula, sepius apiculata, marginibus convexioribus, basi cordata, petiolo 1-3 mm. longo prædita, supra atroviridia pubescentia, subtus pallide cinereo- viridia densius pubentia, superficie 2-3,5 X 1,5-2,5 em. ; nervalio subtus vix prominens paginam superiorem tamen fodiens; serratura consians ex crenis crebris parvis trigonos vel arcus irregulares constituentibus, culminibus 0,5-1 mm. altis et 0,5-3 mm. distantibus. Spicastrum robustum, in flore 8 sub anthesi 1 cm., post anthesin 0,7 cm. latum, verticillastris (n — 1) confertis, bracteis lanceolatis, inferioribus ovato-lanceolatis. Calix tubo 4 mm. longo, dentibus ovato-lanceolatis 0,8-1 mm. longis, pedicello 1 mm. longo glabrescenti insidentibus. — In Corsica ad cenobium Vico (Requien in herb. Boiss.). 69% BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (6) M. rotundifolia Huds. var. glabrata Brig. — M. insularis var. glabrata Deb. ap. Malinv. Etudes p. 67 (1883). — Planta 30-40 cm. alta. Caulis mediocris; + ramosus, ramis ascendentibus, sparse pilosus, viridis, internodiis 3-4 em. longis, Folia late ovato-elliptica, apice acutiuscula vel obtusa, sæpe apiculata, marginibus sat convexis, basi cordata, subsessilia vel petiolo piloso 1 mm. longo prædita, supra atro-viridia parce pubescentia, subtus pallide virentia parce pubescentia, superficie 2,5-3 X1,5-2 em. ; nervatio haud prominens ; serratura constans ex dentibus vel crenis minutis irregularibus, culminibus 0,5-1,3 mm. altis et 1-3 mm. distantibus. Spicastrum verticillastris omnibus vel partis inferioris dissitis, bracteis lanceolatis, inferioribus ovato-lanceolatis, in flore 8 sub anthesi 1 cm., post anthesin 0,7 cm. latum. Calix tubo 1,2 mm. longo, dentibus triangulari- lanceolatis 0,5 mm. longis, pedicello glabrescenti 1 mm. longo insidens. — In Corsica ad Bastia loco Fango dicto (Debeaux in Malinv., Menth. exsicc. no A0Abis). M. niliaca Jacq. var. melaneilema Brig. — Planta (ut videtur) elata. Caulis mediocris, + crispule pilosus, atrovirens, ramosus, internodiis 2-3 cm. longis. Folia sessilia, ovata, apice acuta, marginibus in folii media parte convexioribus, basi cuneiformiter extenuata, utrinque + glabrescentia, atroviridia, superficie 3-2xX1,7-2,5 cm., ramealia + petiolulata ; nervatio vix prominens ; serratura constans ex dentibus mediocribus crebris, trigonos extus undulatos vel gibbos, intus rectos vel concavos constituentibus, culminibus peracutis prorsus versis 0,8-1,3 mm. altis et 2-4 mm. longis. Spicastrum mediocre verticillastris + con- fertis. Calicis dentes lanceolato--subulati. — Origine inconnue (herb. soc. siles. vratisl.). M. niliaca Jacq. var. lurida Brig. — Planta ad 80 cm. alta. Caulis robustus, strictus, ramosus, pubescentia M. longifoliæ obtectus, internodiis 2-5 em. longis. Folia ovato-lanceolata, apice acuta vel acuminata, marginibus Æ convexis, basi cordata, supra viridia glabrescentia, subtus + albo-vel cinereo-tomentosa, tomento hinc inde + reticulato, superficie 4,5-7 X 2-2,7 cm., omnino ea M. longifoliæ var. oblongifoliæ Briq. referentia ; nervatio haud prominens ; serratura constans ex dentibus crebris mediocribus, trigonos extus concavos vel undulatus, intus rectos, culminibus peracutis circa 1 mm. altis et 2-7 mm. distantibus constituenti- bus, in fol. superioribus fere subnulla dentibus parvis valde distantibus. — Metzger- weydt prope Francofurtum a. M. (Becker in herb. Mus. Senckenb.). M. longifolia Huds. var. capitulata Briq. — Planta (ut videtur) valde elata. Caulis robustus, strictus, valde ramosus, + pubescens, internodiis mediis ad 9 cm. longis. Folia anguste lanceolata, valde elongata, basi cordiformia, marginibus dein tenuiter convexe in apicem acuminatum longe convergentibus, supra viridia glabrescentia, subtus albo-tomentosa, superficie 6-10 X 1,5-2 em. ; nervatio haud prominens ; serratura constans ex dentibus robustis, distantibus, trigonos extus + undulatos vel concavos, intus + rectiusculos, constituentibus, culminibus vulgo mucrone prorsus verso auctis 1-2 mm. altis et 3-8 mm. distantibus. Spi- castrum obsolete ad capitulum globosum vel leviter oblongum reductum, in flore 8 sect. long. 1-2X 1,3 cm. Calix ut in subsp. longifoliæ varietatibus cæteris. — Circa Francofurtum a. M. (Becker in herb. Mus. Senckenb.). (7) J. BRIQUET. FRAGMENTA MONOGRAPHLE LABIATARUM. 695 M. longifolia Huds. var. brevifolia Brig. — Planta ad 50 em. alta. Caulis robustus, erectus. ramosus, ramis erectis, basi glabrescens, apicem versus præci- pus ad angulos pubescens, internodiis mediis 2-4 cm. longis. Folia parva, sessilia, axe longitudinali abbreviato, late lanceolata vel Æ oblongo-lanceolata, apice acuta (subobtusiuscula) vel brevissimo acuminata, marginibus sal convexis, basi cordi- formia, supra viridia Æ glabrescentia, subtus + albo-tomentosa, superficie 4-5 X 2-2,5 cm. ; nervatio haud prominens ; serralura constans ex dentibus ro- bustis, trigonos extus concavos vel undulatos, intus reetos vel concaviusculos constituentibus, culminibus peracutis erectiusculis + macronutatis 1-2 mm. altis et 2-6 mm. distantibus. Spicastrum tanquam nobis notum reductum, calice typico subsp. longifoliæ. — In Silesia prope Crostewiz (Wimmer in herb. soc. siles. vratisl.). M. longifolia Huds. var. tenella Brig. — Planta (ut videtur) elata. Caulis robustus, parum ramosus, undique incanus, internodiis mediis 4-9 cm. longis. Folia petiolo incano ad 5 mm. longo prædita, lanceolata, apice longius acuminata, marginibus longe et leniter convexis, basi rotundatis, supra pallide viridia ad- presse pubescentia, subtus canescentia, glandulis vix evidentibus vel omnino oceul- tis, superficie #,5-5 X 1,5-2,5 em. ; nervatis haud proeminens ; serratura constans ex dentibus argutis, robustis, + crebris, + irregularibus, trigonos extus con- cavos, intus rectiusculos constituentibus, culminibus erectis 4-2 mm. longis et 1-5 mm. distantibus. Spicastrum verticillastris confertis, in spec. 8 sect. long. circa 5 X 1,5 cm. Calix adpresse pubescens, tubo 1,2 mm. longo, dentibus lanceo- latis circa 0,8 mm. longis. — In Siberia ad Irtim superiorem eirca flumen Bong- tarma (Patrin in herb. Deless.). M. longifolia Huds. var. obscuriceps Brig. — Planta elata. Caulis strictus, robustus, superne ramosus, adpresse pubescens, internodiis 3-5 mm. longis. Folia lanceolata subsaliciformia, i. e. basi cordata, marginibus dein + rectiuseule in apicem peracutum vel acuminatum convergentibus, supra atroviridia, adpresse et brevissime pubescentia, subtus albo-tomentosa, superficie 5-8%X 1,5-2 cm. ; ner- vatio stricte simpliciter pinnata, subtus aliq. eminens, paginamque superiorem fol + fodiens; serratura constans ex dentibus parvis distantibus, inæqualibus, trigonos extus concavos vel longe undulatos, intus + rectos, prorsus versos con- stituentibus, culminibus peracutis, argutis, 0,5-1 mm. altis et 3-8 mm. distantibus. Spicastrum verticillastris (n — 1..2) confertis, 8 sect. long. ad 9 X1-1,2 mm. Calix campanulatus, ut et pedicelli pubescens, tubo 1,5-1,8 mm. longo, dentibus lanceolatis circa 0,5 mm. longis. — Ad Promuntorium Bonæ spei (herb. Deless.). M. longifolia Huds. var. doratophylla Brig. — Planta ultra 60 cm. alta. Caulis robustus, præaltus, + ramosus, ramis ascendentibus gracilibus, undique breviter cinereo-pubens, internodiis mediis 3-5 cm. longis. Folia heteromorpha, superiora et media anguste et longe lanceolata, + gladiiformia, marginibus in apicem longe accuminatum convergentibus, basi abrupte cordata, supra atro- viridia, subtus cinerea, parum spissa, superficie 6-9 X1,2-1,5 cm. ; serratura con- stans ex dentibus argutis sat robustis valde dissitis, trigonos extus concavos, intus rectiusculos constituentibus, culminibus acutis argutis circa 1 mm. altis et 5-10 696 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (8) mm. distantibus. Folia inferiora subtriangularia, basi lata, subintegra, ea var. capensis (M. capensis subsp. capensis Brig. Fragm. 1, p. 75) referentia, superficie 5-7 X 1,5-2 cm. Omnia sessilia, nervatione parum evidente. Spicastrum terminale in spec. 8 ad 10 mm. longum, verticillastris congestis. Pedicelli dense pubes- centes ad 2 mm. longi. Calix cinereus tubo 4,5-1,8 mm. longo, dentibus acumi- natis 4 mm. longis. Carolla 8 calicis os 2,5 mm. excedens. — Prom. Bon. Spei ad fl. Fink (Mundt et Maire in herb. Mus. Berol.). M. longifolia Huds. var. cyprica Brig. = M. cyprica H. Braun ined. — Planta vulgo ultra 60 cm. alta. Caulis debilis, valde ramosus, ramis ascendentibus, nonnunquam flexuosis, basi subglaber et rubescens, superne undique parce pubens cinereo-virens, internodiis mediis 6-10 cm. longis. Folia lanceolata vel anguste lanceolata, apice acuta, marginibus longissime et tenuissime convexiusculis, basi rotundato-cordata, petiolo pubescente 2-5 mm. longo prædita, supra glabrescentia, subtus ienuissime pubescentia et glandulis minutis alig. evidentibus, utrinque pallide virentia, superficie 3-6 X 1-1,5 cm.; nervatio haud prominens; serratura constans ex dentibus crebris, debilibus, trigonos extus rectos vel concaviusculos, intus rectos constituentibus, culminibus rectis vel acutis, 0,2-1 mm. altis et 1-4 mm. distantibus. Spicastrum 8 gracile, verticillastris inferioribus remotis. Calix parvus campanulatus undique pubescens, tubo 1 mm. longo, dentibus lan- ceolatis 0,5 mm. longis, pedicello valde pubescenti 1,5-2 mm. longo insidens. Corolla calicis faucem circa 1,5 mm. excedens. — In insula Cypro, montium editiorum fauces umbrosas ornans (Kotschy in herb. Mus. Vindob.). M. longifolia Huds. var. Galatæ Brig. — M. cyprica var. Galatæ H. Braun ined. — Planta ultra 50 em. alta. Caulis sat robustus, flagellis et ramis tenuissi- mis, debilibus, ascendentibus, superne tenuiter cano-pubens, internodiis mediis 4-5 cm. longis. Folia anguste lanceolata, apice acuta, marginibus longe et lenis- sime convexiusculis, basi rotundato-cordata, petiolo pubescente 2-4 mm. longo prædita, supra tenuiter et parce pubescentia viridia, subtus cinereo-viridia, te- nuiter tomentello-pubescentia, superficie 4-6 X 1,2-1,5 cm. ; nervatio simplex haud prominens ; serratura constans ex dentibus crebris robustis, trigonos intus rectos, extus concaviusculos constituentibus, culminibus peracutis, erectiusculis, argutis, 4-2 mm. altis et 2-5 mm. distantibus. Spicastrum verticillastris omnibus confertis, 8 basi 1 em. latum. Calix campanulatus pubescens, tubo 1,5 mm. longo, dentibus lanceolatis circa 0,7 mm. longis, pedicello retrorsum pubescenti 4-2 mm. longo insidens. Corolla calicis os 1,5 mm. excedens. — In insula Cypro circa Galatam (Kotschy in herb. Mus. Vindob.). M. longifolia Huds. var. oxeilema Brig. — Planta 40-70 cm. alta. Caulis robustus, præcipue ad angulos cano-pubens, ramosus, internodiis mediis 2-5 cm. longis. Folia lanceolata, apice acuta vel acuminata, marginibus parum convexis, basi acuta (præcipue superiora) vel breviter rotundata, petiolo parvo tomentello 9-4 mm. longo prædita, supra viridia adpresse et breviter pubescentia, subtus albo-tomentosa, superficie 2-5 X 0,6-1,5 cm. ; nervatio haud prominens; serratura constans ex dentibus mediocribus distantibus, trigonos extus concavos vel + undulatos, constituentibus, culminibus acutis erectiusculis 0,5-1,5 mm. altis et (9) J. BRIQUET. FRAGMENTA MONOGRAPHIÆ LABIATARUM. 697 4-6 mm. distantibus. Spicastrum 8 verticillastris omnibus confertis. Calix pubes- cens, tubo 1,5 mm. longo, dentibus acuminalis circa 0,7 mm. longis. — In Himalayæ vallibus prope Simla in ripa orient. fl. Byas (Stolitzka in herb. Mus. Vindob.). M. longifolia Huds. var. cosmiostachya Brig. — Planta 30-70 cm. alta. Caulis sat robustus, præcipue ad angulos cano-pubens, ramosus, internodiis mediis 3- cm. longis. Folia lanceolata, apice acuta, marginibus parum convexis, basi acuta <= cuneiformiter in petiolum tomentellum 2-5 mm. longum extenuata, supra atroviridia, breviter pubescentia, subtus albo-tomentosa, superficie 1-1,7 X 3-6 cm; nervatio haud prominens ; serratura constans ex dentibus sat robustis, irregulari- bus, trigonos intus rectiusculos, extus undulatos constituentibus, culminibus acutis 0,5-1,7 mm. altis et 2-5 mm. distantibus. Spicastrum gracile, tenue, verti- cillastris (n — 3...7) dissitis, 8 circa 10 X 0,6 cm. sect. long. Calix minimus, undique pubescens, tubo 1 mm. longo, dentibus 0,7 mm. longis. Corolla parva calicis faucem 1 mm. excedens. — In Hindustania bor.-occidentali (Duthie n. 1923 in herb. Mus. Vindob.). M. longifolia Huds. var. kashmiriana Brig. — Planta 40-80 cm. alta. Caulis robustus, pubescens, sæpe rubescens, internodiis mediis 3-6 em. longis. Folia lanceolata, apice acuta, marginibus parum convexis, basi rotundata, supra atro-viridia, adpresse et tenuissime pubescentia, subtus albo-tomentosa, super- ficie 2-6 X0,5-1,7 cm., petiolo tomentoso 2-5 mm. longo insidentia ; nervatio simplex ; serratura constans ex dentibus parvis <= frequentibus, trigonos intus rectos, extus rectiusculos vel concaviusculos constituentibus, culminibus acutis 0,1-1 mm altis et 1-3 mm. distantibus. Spicastrum verticillastris confertis haud lanatis. Calix pubescens tubo 1,5 mm. longo, dentibus 0,5-0,7 mm. longis. Corolla 8 calicis faucem 2 mm. superans. — In Kaschmiria, reg. temp. (Thomson in herb. Mus. Vindob.). M. longifolia Huds. var. Hügeliana Brig. — Planta 30-70 cm. alta. Caulis robustus, ad angulos præsertim pubescens, ramosus, internodiis 1,5-3 cm. longis. Folia lanceolata, apice acuta, marginibus subtus + recurvulis parum convexis, basi rotundato-extenuata, peliolo tomentello 2-5 mm. longo insidentia, supra viridia adpresse pubescentia, subtus albo-tomentosa, superficie 2-4 X 0,5-1,3 em. ; nervatio simplex haud proeminens ; serratura præsertim in foliis superioribus ob marginem recurvatione subnulla, constans ex dentibus irregularibus, trigonos extus convexiusculos, intus rectiusculos constituentibus, culminibus acutis 0,2-0,7 mın. altis et 3-6 mm. distantibus. Spicastrum verticillastris dense cano- pubescentibus vel pubescentibus, inferioribus vulgo dissitis. Calix dense albo- tomentosus, tubo 1 mm. longo, dentibus 0,5 mm. longis. Corolla calieis faucem 4-1,5 mm. in fl. 8 excedens. — In Himalaya (Hügel n° 551 iu herb. Mus. Vin- dob.). M. longifolia Huds. var. thibetana Brig. — Planta circa 60 cm. alta. Caulis robustus, inferne glaber, superne dense et tenuissime pubescens, ut videtur parum ramosus, internodiis mediis 4-8 cm. longis. Folia ovato-lanceolata, apıce acuta, marginibus præsertim basin versus convexioribus, basi cordata, petiolo 698 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (10) brevi pubescenti 0,2-0,5 em. longo insidentia, supra late viridia glabrescentia, subtus pallide virentia tenuissime pubescentia, glandulis minimis vix evidentibus conspersa, superficie 3-5 X 1-3 cm. ; nervatio haud prominens; serratura constans in foliis superioribus caulinaribusque mediis ex dentibus valde irregularibus sat robustis, trigonos extus rectiusculos, extus undulatos constiluentibus, culminibus erectiusculis vel. aliq. tortis 0,5-2 mm. altis et 2-4 mm. distantibus. Spicastrum verticillastris (n — 1) confertis. Calix pubescens, tubo 1 mm. longo, dentibus acuminatis 0,7 mm. longis. Corolla 8 calicis os 1,5-2 mm. excedens. — In Thibeto occidentali, alt. 7-12000° (Thomson in herb. Mus. Vindob.). M. longifolia Huds. var. detonsa Brig. — Planta circa 20-40 mm. alta. Caulis debilis, = ramosus, ramis ascendentibus, nonnunquam plicatilibus, viri- dis, sepe purpurascens, parce pubens, internodiis mediis 2-4 em. longis. Folia lanceolata vel latius lanceolata, apice acuta, marginibus convexioribus, basi rotun- data vel breviter cuneata, supra atro-viridia glabrescentia, glandulis minutis adspersa, superficie 2-4 X 1-1,5 cm., petiolo canescente 2-5 mm. longo insidentia ; nervalio haud prominens; serratura constans in foliis caulinaribus ex dentibus sat robustis, + irregularibus, trigonos extus undulatos, intus rectiusculos cons- tituentibus, culminibus peracutis 0,5-2 mm. altis et 2-6 mm. distantibus. Spi- castrum terminale ad 6 cm. longum, lateralia sæpe breviora nonnunquam sect. long. 1,5-3X 0,8 cın., verticillastris (n — 1..2) confertis. Calix minute campanu- latus, tubo 1 mm. longo, dentibus subulatis 0,5 mm. longis, pedicello pubescenti 0,5-1 mm. longo insidens. Corolla purpurascens in fl. 8 calicis os 1,5-2 mm. excedens. — In Thibeto circa Jocarda (Hügel no 1051 in herb. Mus. Vindob.). M. longifolia Huds. var. albata Brig. — Planta 40-70 cm. alta. Caulis satis robustus, præcipue ad angulos cano-pubens, ramosus, internodiis 5-10 cm. longis. Folia ovato-lanceolata, apice acuta vel acuminata, marginibus præsertim basin versus convexioribus, basi rotundato-cordata, petiolo tomentoso 2-5 mm. longo prædila, supra atro-viridia adpresse et tenuiter pubescentia, subtus albo-tomen- tosa, superficie 3-6 X 1,5-2,6 em. ; nervatio haud prominens; serratura constans ex dentibus robustis irregularibus, trigonos intus rectiusculos, extus convexius- culos vel undulatos constituentibus, culminibus acutis 1-2 mm. altis et 3-6 mm. distantibus. Spicastrum 8 gracile, tenue, basi interruptum. Calix dense pubes- cens, tubo 1,5 cm. longo, dentibus circa 0,7 mm. longis. Corolla 8 calicis os 1-2 mm. excedens. — In Himalaya boreal.-oceid., alt. 4-12000” (Thomson in herb. Mus. Vindob.). M. longifolia Huds. var. diabolina Brig. — Planta 50-80 em. alta. Caulis robustus, + ramosus, undique cano-pubens, internodiis mediis 3-5 mm. longis. Folia oblongo-lanceolata, supra atro-viridia, adpresse et parce pubescentia, subtus griseo-virentia (superiora sæpe + albicantia), apice obtusciusculo-mucronata, marginibus sat convexis, basi cordata, sessilia, superficie 5-8 X 2,5-3,5 cm. ; ner- vatio simplex haud prominens, in foliis superioribus reticulescens, nervis late- ralibus acroscopis; serratura constans ex dentibus robustissimis sat distantibus valde argutis, trigonos extus convexos, intus rectiusculos constiluentibus, cul- minibus acuminatis erectiusculis, 1,5-3 mm. altis et 5-10 mm. distantibus. Spi- (11) J. BRIQUET. FRAGMENTA MONOGRAPHLE LABIATARUM. 699 castrum valde cinerascens, haud valde florıbundum verticillastris confertis. Pedi- celli retrorsum rigide pubescentes 1,5 mm. longi. Calix campanulatus 0,8 mm. longus, pubescentia longa præditus. Corolla 8 mediocris. — In pratis humidis Transilvaniæ prope Langenthal (Barth in h. Briq.). M. longifolia Huds. var. subobtusa Brig. — Planta 50-80 cm. alta. Caulis robustus, undique cano-pubens, -- ramosus, internodiis mediis 3-6 em. longis. Folia late oblongo-lanceolata, media apice obtusa, superiora obtusiusculo-mucro- nata, marginibus longe et parum convexis, basi cordiformia, supra atro-viridia, parce et breviter pubescentia, subtus pallide virentia, breviter dense leniter pubes- centia, sessilia, superficie 7-10 X 2,5-4 cm. ; nervatio simplex ; serratura constans ex dentibus sat regularibus, robustis et crebris, trigonos extus rectiusculos, extus rectiusculos, convexiusculos vel aliq. undulatos constituentibus, culminibus pera- eutis, prorsus versis 1-2 mm. altis et 3-7 mm. distantibus. Spicastrum elegans, floribundum verticillastris confertis. Pedicelli breviter pubescentes 2 mm. longi. Calix undique pubescens, campanulatus, tubo 1 mm. longo, dentibus 1 mm. longis, acuminato-subulatis. — Ad margines vinearum prope Langenthal in Transilvania (Barth. in h. Briq.). M. longifolia Huds. var. cesarea Brig. — Planta 70 cm. alta. Caulis ro- bustus, ramis ascendentibus, superne undique cano-pubens, basi violaceus glabres- cens, internodiis mediis 3-7 cm. longis. Folia ovato- vel elliptico-lanceolata, apice subacuta, obtusiuscula vel obtusa, marginibus sat convexis, basi cordiformia, sessilia, supra viridia parce et adpresse pubescentia, subtus griseo-viridia pubes- centia densa brevissima obtecla ; nervatio simplex haud prominens ; serratura constans ex dentibus regularibus crebris parvis vel mediocribus, trigonos extus et intus rectiusculos constituentibus, culminibus acutis prorsus versis 0,5-1 mm. altis et 1-4 mm. distantibus. Spicastrum floribundum sed breve, verticillastris confertis. Pedicelli tenuiter retrorsum pubescentes, 1,5-2 mm. longi. Calicis un- dique pubescentis campanulati tubus 1 mm. longus, dentibus lanceolatis 0,8 mm. _ longis. — Ad rivulos circa Talassa prope Cesaream in Cappadocia (Balansa no 226). M longifolia Huds. var. Ehrenbergii Brig. — M. dalmatica Ehrenb. non Tausch. — Planta parva, conferta. Caulis debilis, ramosus, ramis divaricato- ascendentibus, undique pilis adpressis cinereus, internodiis abbreviatis 1-2 cm. longis. Folia breviter lanceolata, apice acuta vel breviter acuminata, marginibus basin versus convexioribus, basi cordata, sessilia, supra cinereo-viridia, pilis ad- pressis vestita, subtus albo- vel cinereo-tomentosa, superficie 1-2 X 0,4-1 cm. ; nervatio subsimplex ; serratura constans ex dentibus prominentibus, dissitis, tri- gonos extus concavos, intus rectiusculos constituentibus, culminibus acutis, argutis, 0,5-1,5 mm. altis et 2-5 mm. distantibus. Spicastrum tenue, verticillastris (n — 1) confertis, in spec. 8 sect. long. 3-6 X0,8-1 cm. Calix tubo 1,2 mm. longo, dentibus 0,6-8 mm. longis. Corolla 8 calicis os 2 mm. excedens. — In Dalmatia ad fossas prope Castel Nuovo (Ehrenberg, Fl. illyr. dalm., cent. V, n. 70 in herb. Mus. Berol.). M. longifolia Huds. var. mesomorpha Brig. — Planta elata, 50-100 cm. alta. Caulis elatus, sed mediocriter robustus, cinereo-virens, sæpe purpurascens, 790 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (12) undique breviter pubens, internodiis mediis circa 7 em. longis. Folia sessilia, lanceolata, apice peracuta vel acuminata, marginibus parum convexis, basi cor- data, supra cinereo-viridia, breviter adpresse pubescentia, subtus cinereo-virentia, adpresse tomentella, superficie eirca 3-5 X 1,4-2 cm. ; nervatio simplex haud pro- minens ; serratura constans ex dentibus crebris robustis, argutis, extus concavis, intus rectis, apice + mucronulatis, culminibus erectis 1-2 mm. altis et 1-3 mm. distantibus. Spicastrum elongatum, maturum verticillastris fere omnibus remotis. Calix tubo 1 mm. longo, dentibus 0,8-1 mm. longis, pedicello pubescenti 1,5 mm. longo insidens. Corolla 8 1,6 mm. os calicis excedens. — In Syria septentrio- nali ad Air-el-Baida prope Aleppo (Sintenis, Iter orient. ann. 1888 in herb. Mus. Berol.). M. longifolia Huds. var. erminea Briq. — Planta 50-60 cm. alta, tota ermineo-alba. Caulis sat robustus, undique albo-tomentosus, ramosus, ramis laxe ascendentibus, internodiis mediis 3-5 cm. longis. Folia sessilia, breviter et late lanceolata, apice acuta vel brevissime acuminata, marginibus parum convexis, hasi cordata, supra tomentosa ex viride albescentia, subtus nitide ermineo-tomen- tosa, superficie 1,5-3 X 0,8-1,7 cm. ; nervatio simplex haud prominens ; serratura valde irregularis, constans ex dentibus parvis, crebris, trigonos intus rectiusculos, extus + undulatos constituentibus, culminibus acutis 0,2-0,7 mm. altis et 1-5 mm. distantibus, sæpe ad undulationem indistinctam reducta. Spicastrum 8 tenuissi- mum, verticillastris omnibus vel (n — 1..3) confertis, basi 0,5-0,8 latis. Pedicelli obverse pubescentes ad 1 mm. longi. Calix prorsus pubescens, tubo infra 1 mm. longo, dentibus acuminatis 0,5 mm. longis. Corolla 8 calicis os 1,7 mm. ex- cedens. — Creta, in paludibus ad Plataniam (Reverchon, PI. de Crète no 126 in herb. Boiss.). M.longifolia Huds. var. amphileuca Brig. — Planta ad 50 em. alta. Caulis robustus, + ramosus, inferne glaber, superne incanus, internodiis mediis 1-3 cm. longis. Folia sessilia parva, ovato-lanceolata, apice acuta vel subacuta, marginibus convexioribus, basi cordata, supra albo-virentia, subtus albo et lanato- tomentosa, superficie 1-5-2 X 0,8-1,4 cm. ; nervatio reticulescens, tomentum areo- lans; serratura constans ex dentibus crebris parvis argutis, trigonos extus con- cavos vel rectos, intus rectos constituentibus, culminibus erectiusculis 0,7-1 mm. altis et 1-3 mm. distantibus. Spicastrum verticillastris (n — 1) congestis cineras- centibns. Pedicelli 2 mm. longi, valde pubescentes. Calix sæpe violaceus, tubo 1,5 mm. longo, dentibus setaceis 0,5 mm. longis. Corolla 8 calicis os 2 mm. excedens. — In Mesopotamia ad Titrisch in reg. Orta (Sintenis, Iter orient. 1888 no 1390 in herb. Mus. Berol.). M. viridis Linn. var. phaneroneura Brig. — Planta ad 50 cm. alta. Cauhs erectus, parum ramosus vel simplex, geniculis exceptis subglaber, sepius purpu- rascens, internodiis mediis 1-2 cm. longis. Folia ovato- vel oblongo-lanceolata, apice tantum acuta, marginibus conspices convexioribus, basi cordiformia, ses- silia, supra glabra, subtus præcipue ad nervos pilosula, viridia, superficie 4 2 cm. ; nervatio reticulescens, nervo medio, secundariis acroscopis et marginalibus sæpius in pagina inferiore aliq. preminentibus et paginam superiorem etiam aliq. (15) J. BRIQUET. FRAGMENTA MONOGRAPHLE LABIATARUM. 701 fodientibus ; serratura constans ex dentibus crebris, parvis, trigonos extus con- caviusculos vel undulatos, intus rectiusculos constituentibus, culminibus acutis prorsus versis, 0,3-1 mm. altis et 2-4 mm. distantibus. Spicastrum 8 3-4 X0,8 cm. sect. long. Pedicelli glabri 1,5 mm. longi. Calix basi glabro, superne subglabro, dentibus ciliatis. — (Sieber in herb. Mus. Brux.). M. viridis Linn. var. holotilta Brig. — Planta ultra 50 em. alta. Caulis sat robustus, elegans, viridis vel rubescens, glaber vel subglaber, ramosus, inter- nodiis 2-5 cm. longis. Folia petiolata, petiolo glabro vel subglabro 2-5 mm. longo foliis omnibus idonæo, elliptica, apice obtusa, marginibus longe et lenissime convexis, basi rotundata vel subcordiformia, utrinque viridia, subglabra, super- ficie 4-5 X 1,7-2 em. : nervatio simplex haud prominens; serratura constans ex dentibus irregularibus distantibus parum evolutis, trigonos intus rectiusculos, extus longe concaviusculos vel undulatos constituentibus, culminibus erectius- culis peracutis 0,3-1 mm. altis et 3-10 mm. distantibus. Spicastrum mediocre, verticillastris confertis. Calicis striatuli glabri dentes ciliati. — In Germania circa Francofurtum (Beck. in herb. soc. siles. vratislav.). M. viridis Linn. var. maderensis Brig. — Planta 40-60 cm. alta. Caulis robustus, parum ramosus, viridis vel purpurascens, glaber vel subglaber, inter- nodiis mediis 3-5 cm. longis. Folia ovato-lanceolata, apice acutiuscula vel subobtusa, marginibus sat convexis, basi cordiformiia, supra late, subtus pallide viridia, utrinque glabra vel subglabra superficie 3-4 X 1,5-2 em., sessilia vel vix petiolulata; nervatio simplex haud prominens; serratura constans ex dentibus parvis, + crebris, trigonos extus convexos, intus rectiusculos, consti- tuentibus, culminibus acutis 0,4-1 mm. altis et 2-5 mm. distantibus. Spicastrum vertieillastris fere omnibus + distantibus; bracteæ calicisque normalis dentes glabri. — In Madera ad muros prope Seisal (Mandon, PI. Mader. in herb. Mus. Vindob.). M. viridis Linn. var. spadana Brig. — Planta ultra 60 cm. alta. Caulis erectus, + ramosus, robustus, subglaber, internodiis 3-5 em. longis. Folia lanceolata, apice acuminala, marginibus longe et parum convexis, basi cordata, sessilia, supra læte viridia glabra, subtus pallide virentia, subglabra, superficie 7-9 X 1,8-2 cm.; nervatio simplex haud prominens; serratura constans ex dentibus parvis, remotis, trigonos extus concavos vel undulatos, intus rectius- culos constitnentibus, culminibus peracutis minute mucronulatis, 0,3-1 mm. altis et 3-10 mm. longis, in laminæ parte inferiore deficiens. Spicastrum compac- tum bracteis et dentibus calicinis fere glabris. — In Belgio circa Spa (Lejeune in herb. Mus. Brux.). M. viridis Linn. var. phyllopogon Brig. — Planta ad 50 cm. alta et ultra. Caulis robustus, ramosus, internodiis mediis 2-4 cm. longis, sæpe rubes- cens, scaber. Folia sessilia, ambitu subrotundato, basi cordata, supra viridia + glabrescentia, subtus cinereo-pilosa, superficie 1,5-2 X 1,5-2 cm. ; margines fere pinnatifidi, profundissime dissecti, laciniis perangustis linearibus, creberrimis, in foliis inferioribus ad 10 mm. longis et 1 mm. latis; nervatio subtus satis prominens + simplex. Spicastrum tenue, verticillastris inferioribus distantibus. 702 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (1%) Bracteæ calicisque dentes hirta, hujus basis autem normali modo glabra. — Ex hort. bot. Hamburg (Schrad. in herb. Soc. hist. nat. rhen.). M. viridis Linn. var. oligotricha Brig. — Planta circa 40 cm. alta. Caulis mediocris, glaber, sepe purpurascens, internodiis mediis circa 1-3 cm. longis. Folia lanceolata, omnia petiolo brevi 2-3 mm. longo prædita, apice peracuta, marginibus parum convexis, basi rotundato-cordiformia, supra et subtus viridia et subglabra, superficie circa 3 X 1,2 cm.; nervatio vix prominens; serratura constans ex dentibus crebris parvis, trigonos extus et intus rectiusculos consti- tuentibus, culminibus 0,4-0,8 mm. altis et 2 mm. distantibus. Spicastrum verti- cillastris (n-1) congestis. Calix tuto 1 mm. longo et dentibus 0,8 mm. longis, glaber vel superne subglaber, pedicello glabro 1 mm. longo insidens. — In insula Teneriffa (herb. Mus. Berol.). M. dumetorum Schult. var. semnoprepa Brig. — Planta ad 80 cm. alta. Caulis robustus, + ramosus, viridis, retrorsum pilosus, internodiis mediis 4-8 cm. longis. Folia oblongo-elliptica, apice exacte obtusa, marginibus sat longe convexis, basi rotundata vel subcordata, supra læte viridia pilis sparsis adornata, subtus pallide virentia præsertim ad nervos pilosiora, superficie 5-9 X 3-4,5 cm., petiolo piloso 0,5-2 cm. insidentia; nervatio simplex haud prominens ; serratura constans ex dentibus crenatis regularibus crebris sub- robustis, trigonos extus convexos, intusrectos, constituentibus, culminibus acutis vel obtusis 1-2 mm. altis et 2-5 mm. distantibus. Spicastrum spissum mediocre, in axi primario sect. long. vulgo 4-8 X 1,8 cm. Calix var. nepetoidis. — Westphalia, ad ripas fl. Mosel (Wirtgen, Menth. rhen., ed. 2, n° 20 in herb. Mus. Vindob.). M. dumetorum Schult. var. melancholica Brig. — Planta + elata. Caulis parum ramosus, robustus, patule pilosus, rubescens, internodiis mediis 4-6 cm. longis. Folia petiolo pubescenti ad 1 cm. longo insidentia, subtriangu- lari-lanceolata, basi subcordata et marginibus convexissimis, dein marginibus longe et rectiuscule in apicem peracutum convergentibus, atro-viridia purpuras- centia, + pilosa, superficie 4-6 X 1,7-2 cm.; serratura constans ex dentibus crebris robustis, argutis, sepe + duplicatis, trigonos extus concaviusculos, intus rectiusculos constituentibus, culminibus peracutis erectiusculis 1-1,5 mm. altis et 1,5-% mm. distantibus. Spicastrum oblongum vel aliq. elongatum. In Germa- nia prope Tarnast (Krause in herb. Soc. siles. vratislav.). M. dumetorum Schult. var. natalensis Brig. — Planta ad 50 cm. alta. Caulis robustus, undique pubescentia retroflexa sordide cinerascens, ramosis- simus, internodiis mediis 2-4 em. longis. Folia anguste lanceolata, apice peracuta vel acuminata, marginibus parum convexis, basi extenuata, superiora petiolulata, inferiora petiolo villoso ad 8 mm. longo insidentia, supra adpresse pubescentia cinereo-virentia, sublus valde villoso-pubescentia, cinerascentia, + velutina, superficie 2,5-5,5 X 0,8-2 cm. ; nervatio simplex, subtus prominens, sed pagi- nam superiorem haud fodiens; serratura constans ex dentibus mediocribus crebris, trigonos extus undulatos vel concavos, intus rectiusculos constituen- tibus, culminibus acuminatis, argutis 0,7-1,5 mm. altis et 2-4 mm, distantibus. (15) J. BRIQUET. FRAGMFNTA MONOGRAPHLE LABIATARUM. 703 Inflorescentia constans ex capitulis parvis depressis sect. long. 1 X 1,5 em. Calix tubulosus, breviter pedicellatus, undique pubescens, tubo vix striato 2-2,5 mm. longo, dentibus acuminatis 1 mm. longis, nonnunquam magis abbre- viatis. Corolla 8 carminea, intus glabra, calicis os ad 3 mm. excedens. — Natal (Wood, n° 402, in herb. Mus. Berol.). M. piperita Huds. var. calvifolia Brig. — Planta ad 50 cm. alta. Caulis robustus, strietus, sat ramosus, glabrescens, internodiis mediis 2-5 em. longis. Folia lanceolata, apice acuminata vel longe acuta, marginibus longius convexis, basi brevius extenuata, petiolo ad 1 mm. longo, + piloso insidentia, supra et subtus subglabra, superficie 2,5-6 X 1-2,5 cm.; nervatio simplex haud promi- nens; serratura constans ex dentibus robustis, Æ crebris, trigonos apice acutos, extus + undulatos, intus rectiusculos constituentibus, culminibus prorsus versis 1-2 mm. altis et 2-5 mm. distantibus. Inflorescentia in axibus omnibus capituliformia. Calix magnus glaber. — Insulæ azoricæ, St-Michæl (Hunt., Bot. Soc. Lond., 1847, n. 131, in herb. soc. hist. nat. rhen.). M. piperita Huds. var. pennsylvanica Brig. — Planta 40-50 cm. alta. Caulis debilis, gracilis, tenuis, valde ramosus, purpurascens, subglaber, inter- nodiis 3-8 cm. longis. Folia parva, lanceolata, vel elliptico-lanceolata, apice acuta, marginibus medio convexis, basi cuneiformiter extenuata, petiolo glabres- centi 0,5-1 em. longo insidentia, supra et subtus viridia subglabraque; nervatio simplex haud prominens; serratura constans ex dentibus sat crebris, minimis, trigonos extus convexiusculos, intus rectos constituentibus, culminibus acutis, 0,3-0,5 mm. altis et 1-3 mm. distantibus. Capitula minima ex 1-4 verticillastris constantia, sect. long. vulgo 1-3 X 1 em. Calix campanulato-tubulosus, tubo parum striato 1,8 mm. longo, dentibus acuminatis 1 mm. longis. — Pensylvania ad ripas Licking-creek. (Frank in herb. Mus. Berol.). M. piperita Huds. var. Beckeri Brig. — Planta ad 50 cm. alta. Caulis ro- bustus, strictus, + ramosus, glaber vel subglaber, internodiis mediis 2-7 em. longis. Folia latissime ovata, apice obtusa, sæpe aliq. apiculata, marginibus convexis- simis, basi rotundato-subcordiformia, utrinque viridia vel purpurascentia, sub- glabra, superficie 4-5 X 3-4 cm.; nervatio simplex haud evidens; serratura constans ex dentibus robustis sat crebris + irregularibus, trigonos extus rectos vel convexos, fere omnes evidentissime denticulatos (denticulo 0,1-0,5 mm. alto), intus rectiusculos constituentibus, culminibus acutis + prorsus versus 1-2 mm. altis et circa 5 mm. distantibus. Inflorescentia + capitulata. Pedicelli, tubus et dentes calicinales subglabri. — In Germania circa Francofurtum a. M. (Becker in herb. soe. siles. vratislav.). M. piperita Huds. var. calophylla Brig. — Planta circa 50 cm. alta. Caulis rubescens, glaber, 4 ramosus, internodiis mediis 3-4 cm. longis. Folia ovata vel elliptico-ovata, apice obtusa, marginibus convexioribus, basi rotundata, petiolo 0,3-10 longo. supra piloso insidentia, supra atro-viridia et sæpe purpu- rascentia, subtus viridia, superficie circa 4 X 2,5 cm. ; nervatio simplex haud prominens; serratura constans ex dentibus parvis + crebris, trigonos extus convexos vel subundulatos, intus rectos, prorsus versos constituentibus, culmi- 704 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (16) nibus rectis vel obtusiuseulis 0,5-1 altis et 1-3 mm. distantibus. Spicastrum © breve, vix ultra 4X1,% em. superficie sect. long. — In Belgio circa Spa (Lejeune, in herb. Mus. Brux.). M. piperita Huds. var. hispidula Brig. = M. hispidula Pœpp. non. Bor. — Planta 40-80 em. alta. Caulis robustus, parum ramosus, viridis vel purpuras- cens, pilis scabridis parvis huc et illuc adspersus, internodiis 1-3 cm. longis, Folia petiolo brevi nonnunquam subnullo insidentia, ovato-elliptica, apice ob- tusiuscula vel subacuta, marginibus basin versus præcipue convexis, basi rotun- data, supra atro-viridia glabra, subtus pallide virentia, ad nervos + pubescentia, sæpe purpurascentia, sat crassa, rugosula, superficie 3-5 X2-3 cm. ; nervatio sim- plex, subtus sæpe aliq. prominens; serratura constans ex dentibus crebris vulgo parvis, trigonos extus convexos, intus rectiusculos, constituentibus, culminibus acutis vel rectis 1,15 mm. altis et 2-4 mm. distantibus. Spicastrum pyramidale, verticillastris (n — 1) approximatis, breve confertum. Calix tubulosus, dentibus subulatis + ciliatis. — In Chili ad rivulos prope Valparaiso (Peppig, Coll. pl. chil. I, n° 153, in herb. Mus. Vindob.). M. aquatica Linn. var. metabola Brig. — Planta elata. Caulis mediocris, + pilosus, viridescens, + ramosus, internodiis sæpe longissimis (ad 14 cm.). Folia late ovata, apice acuta, marginibus basin versus, valde convexis, basi + rotundata, petiolo + piloso 1-2 cm. longo insidentia, utrinque viridia pubescentia, superficie 5-5 X 3-4 cm. ; nervatio simplex haud prominens; serratura constans ex dentibus argutis robustis, raris, trigonos intus rectos, extus concavos, consti- tuentibus, culminibus erectis, 1-2 mm. aliis et 4-7 mm. distantibus. Capituli ro- busti + pilosi. — In Germania circa Francofurtum a. M. (Becker in herb. Mus. Senckenb.). M. aquatica Linn. var. eriomastix Brig. — Planta ad 30 cm. alta. Caulis robustus + ramosus, undique incano-lanuginosus, flagellis canescentibus lanı geris + crebris præditus, internodiis mediis 2-4 cm. longis. Folia ovata, apice acuta, marginibus basin versus convexioribus, basi breviter extenuata vel rotundata, petiolo brevi, crasso, valde incano insidentia, supra cinereo-viridia vel albescentia, subtus + incano-lanigera, superficie 2-3%X1,5-2 cm. ; nervatio simplex haud prominens ; serratura constans ex dentibus crebris parvis, trigonos apice pera- cutos, intus rectos, extus + rectiusculos constituentibus, culminibus 0,5-1 mm. altis et 1-3 mm. distantibus. Calix + lanuginosus, præcipue ad dentes. — In Italia prope Cremone in inundatis ad Padum (Treviranus in herb. soc. hist. nat. rhen.). M. aquatica Linn. var. turrita Brig. — Planta elata. Caulis robustus, pilo- sus, + ramosus, internodiis mediis 4-7 cm. longis. Folia elongato-elliptica, apice acuta, marginibus longe et leniter convexis, inferiora basi + breviter extenuata, superiora ibidem rotundiuscula, petiolo + pilosa 1-2 em. longo insidentia, viri- dia, vulgo glabrescentia, superficie 6-9X<2,5-4 cm.; nervatio simplex haud promi- nens ; serratura constans ex dentibus duplicatis erebris, trigonos apice acutos, intus rectiusculos, extus convexiusculos constituentibus, culminibus 4-2 mm. altis, 3-6 mm. distantibus, acuminibus sinu 0,5-1 mm. profundo et 2-4 mm. lato se- (17) J. BRIQUET. FRAGMENTA MONOGRAPHIÆ LABIATARUM. 705 paratis. Capitula hirta Æ crebra. — In Silesia prope Vratislaviam (Wimmer in herb. soc. siles. vratislav.). M. verticillata Linn. var. leiomischos Brig. — Planta ad 40 cm. alta. Caulis robustus, ramosus, sæpe glabrescens, + viridescens, internodiis 1,5-3 cm. longis. Folia ovata, apice acuta, marginibus præcipue basin versus convexissimis, basi haud longe euneiformiter extenuata, petiolo 0,5-1,5 cm. longo glabrescenti insidentia, utrinque viridia vel purpurascentia, glabrescentia vel + pilosa, super- ficie 3-6X2-3,5 cm. ; nervatio simplex haud prominens ; serratura constans ex dentibus robustis sat crebris, trigonos extus convexos rarius rectiusculos, intsu rectos constituentibus, culminibus acutis prorsus versis 1-1,5 mm. altis et 2-7 mm. distantibus. Verticillastri + pilosi, pedicellis lutescentibus glabris vel subglabris, nitentibus ; calicis tubulascentis tubo striatulo piloso 2 mm. longo, dentibus lan- ceolatis 4 mm. longis. — In Germania circa Francofurtum a. M. (Becker in herb. Mus. Senckenb.). M. verticillata Linn. var. fallax Brig. — M. fallax Op. ap. Per. Rev., p. 13 (1878), absq. diagn. — Planta elata. Caulis robustus, erectus, obverse pilosus, internodiis 3-4 cm. longis. Folia late ovata, apice obtusa, marginibus basin versus præsertim valde convexis, basi in petiolum pilosum 1-1,5 em. longum subito ex- tenuata, viridia, supra undique et subtus præcipue ad nervos pilis rigidiusculis exasperata, superficie -6X3,5-4 cm. ; nervatio simplex, haud prominens ; serra- tura pecularis ex dentibus valde robustis, trigonos extus undulatos convexius- culos, intus + rectos constituentibus, culminibus acutis 1,8-3 mm. altis et 5-9 mm. distantibus. Verticillastri fere omnes petiolis sat longe superati, pedicellis undique obverse hirtis 3 mm. longis. Calix tubuloso-campanulatus, vix striatus, undique prorsus hirtus, dentibus ex triangulari elongatis. — In Austria inferiore prore Weinern (De Cloët in herb. Mus. Brux.). M. gentilis Linn. var. Reichenbachii Brig. — Planta ad 50 cm. alta. Caulis gracilis, tenuis, ramosus, glaber, rubescens, internodiis mediis 3-6 cm. longis. Folia superiora petiolo fere destituta, inferiora petiolo subglabro ad 5 mm. longo prædita ; cætero lanceolata, apice acuta, marginibus longe et leniter con- vexis, latitudine maxima supra medium vel in medio folii sita, basi integra, recte et longissime cuneiformia extenuataque, glabra vel subglabra, atroviridia vel purpurascentia, superficie 6-8%x 2-2,5 cm. ; nervatio simplex haud prominens ; serratura constans ex dentibus crebris, robustis, trigonos extus + rectiusculolos, intus rectos vel leviter concaviusculos constituentibus, culminibus peracutis pror- sus versis 1-2 mm. altis et 2-5 mm. distantibus. Verticillastri ante anthesin plumosi. Calix campanulatus, tubo glaberrimo exstriatulo, dentibus triangulari- lanceolatis immoderate barbigeris. — In Germania prope Lipsiam (Reichenbach in herb. soc. siles. vratislav.). M. gentilis Linn. var. Friesii Brig. — M. gentilis Fries Nov. II, p. 167. — Caulis sat robustus, + ramosus, vulgo purpurascens, pilis retrorsum versis adspersus, internodiis mediis 1,5-8 cm. longis. Folia ovata, apice acuta vel acu- minata, marginibus basin versus valde convexis, basi breviter extenuata, mem- branacea, utrinque atro-viridia et pilosa, præsertim superiora, superficie 2-5x1-2 BULL. HERB. BOISS., décembre 189%. 49 706 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. (18) cm., petiolo piloso 0,3-1,5 cm. longo insidentia; nervatio simplex haud promi- nens; serratura constans ex dentibus argutis robustis et crebris, trigonos intus rectiusculos, extus undulatos constituentibus, culminibus acuminatis, 1-2,5 mm. altis et 2-5 mm. distantibus. Calix campanulatus, tubo 2 mm. longo, basi glabro, parte superiore hirto, dentibus lanceolatis 1 mm. longis villoso-eiliatis, pedicello glabro purpurascenti 2 mm. longo insidens. — In Smolandia boreali ad Jönköping (Fries, Herb. norm. fase. IV, in herb. Mus. Vindob.). M. dalmatica Tausch var. trichodes Brig. — Planta 40-70 em. alta. Caulis robustus, + ramosus, viridia vel sepe purpurascens, pilis crebris retrorsum versis obsitus, internodiis mediis 2-6 mm. longis. Folia lanceolata, apice acuta, marginibus parum convexis, basi cuneiformiter integre extenuata, supra atro- viridia sparsim pilosa, subtus pallide virentia pubescentia, superficie 4-6X1,5-2,5 cm., superiora subsessilia, caulinaria vel inferiora petiolo 0,2-0,5 mm. longo aucta ; serratura constans ex dentibus argutis, + robustis, raris, dissitis, trigonos extus concavos, intus rectiusculis constituentibus, culminibus accuminatis 1-2 mm. altis et 5-10 mm. distantibus. Calix campanulatus, tubo 2 mm. longo, den- tibus 1 mm. longis, pilosissimus, pedicello retrorsum piloso 2-3 mm. longo insi- dens. — In Croatia in pratis ad Krapinam (Fenzl in herb. Mus. Vindob.). M. dalmatica Tausch var. Fenzliana Brig. — M. cinerascens var. Fenz- liana Braun (f. bracteosa) et var. Krapinensis Braun (f. foliosa). — Planta 30-60 em. alta. Caulis robustus, Æ ramosus, viridis, basi sepe purpurascens, pilis re- trorsum versis obtectus, internodiis mediis 2-6 cm. longis. Folia ovato-lanceolata, apice acuta, marginibus basin versus convexioribus, basi brevissime extenuata vel rotundata, supra læte pilosa, subtus pallide virentia pubescentia, sæpe pur- purascentia, superficie 2,5-9Xx1,5-2 cm., omnia vel fere omnia subsessilia ; ner- vatio simplex haud prominens ; serratura constans ex dentibus argutis creberrimis valde robustis eos M. longifoliæ var. majoris Brig. referentibus, trigonos extus + rectiusculos vel aliq. undulatos, intus rectiusculos constituentibus, culminibus peracutis 1-3 mm. altis et 2-4 mm. distantibus constituentibus. Calix campanu- latus tubo 1,5 mm. longo, dentibus 1 mm. longis, undique pilosus. — In Croatia in pratis ad Krapinam (Fenzl in herb. Mus. Vindob.). M. arvensis Linn. var. axioprepa Brig. — Planta ad 40 cm. altis. Caulis sat robustus, simplex vel ramosus, + pilosus, internodiis mediis 1-5 cm. longis. Folia ovato-elliptica, apice acuta, marginibus convexioribus, basi acuta sed + breviter extenuata, utrinque viridia et + pilosa, superficie 3-5X2-3 cm. ; serra- tura constans ex dentibus sat robustis raris, trigonos intus rectos, extus + con- vexos constituentibus, culminibus acutis aliq. prorsus versis 1-1,5 mm. altis et 4-7 mm. distantibus. Calix normalis, pedicellis vulgo glabris. — In Germania circa Francofurtum a. M. (Becker in herb. Mus. Senckenb.). M. arvensis Linn. var. diaphana Brig. — Planta tenuis, valde elegans ad 30 cm. alta. Caulis debilis, + flaceidus, tenuiter pubescens vel glabrescens, inter- nodiis 2-5 cm. longis, parum ramosus. Folia longe et anguste lanceolata, apice acuta vel alig. obtusiuscula, marginibus longe et leniter convexis, basi longissime integriter cuneiformia, in petiolum 1-2 cm. longum abeuntia, tenuia, membranacea, (19) J. BRIQUET. FRAGMENTA MONOGRAPHLE LABIATARUM. 707 pareissime pilosa, utrinque viridia, superficie 5-7X2-2,8 cm. ; serratura constans ex dentibus regularibus sat robustis, sat crebris, trigonos intus rectiusculos, extus convexos constituentibus, culminibus obtusisculis vel quidem rotundiuseulis 4-5 mm. altis et.circa 1 mm. distantibus. Verticillastri petiolis breviores. Calix pilosus 2-5 mm. longus, dentibus triangularibus 0,6 cm. longis, pedicello glabro 2-5 mm longo insidens. — In Germania ad rivum infra pontem Ködelheim prope Francofurtum (Becker in herb. Mus. Senckenb.). M. arvensis Linn. var. illecebrosa Brig. — Planta ad 20 em. alta. Caulis debilis, gracilis, ramis inferioribus divaricatis, dein ascendentibus, viridis, in- ferne sæpe violasceus, glabrescens, internodiis mediis 1-3 cm. longis. Folia an- guste lanceolata, apice acuminata, marginibus parum convexis, basi longe cunei- formiter extenuata, utrinque viridia, glabrescentia, superficie 2-3X0,3-0,5 cm... bası petiolo pilifero ad 1,5 cm. longo insidentia; nervatio simplex parum promi- nens; serratura constans ex dentibus perraris, obsoletis, angustissimis, Æ argutis. sed non valde robustis, trigonos extus + concavos, intus rectiusculos consti- tuentibus, culminibus erectiusculis 0-5-1 mm. altis et 3-10 mm. distantibus. Calix pubescens, tubo 2 mm. longo, dentibus triangularibus 0,5 mm. longis, pedi- cello subglabro ad 3 mm. longo insidens. Corolla 8 calicis os 1,5 mm. excedens. — Hort. bot. Berol. (herb. Mus. Berol.). M. arvensis Linn. var. canadensis Brig. — M. canadensis Linn. (sensu stricto). — Planta ad 40 cm. alta. Caulis præcipue ad angulos adpresse pubescens vel pilosus, vulgo parum ramosus, internodiis mediis 2-5 em. longis. Folia lan- ceolata, apice peracuta vel acuminata, marginibus parum convexis, basi cunei- formiter in petiolum + piliferum 0,2-1 em. longum extenuala, supra atro-viridia, subtus pallide virentia, subglabra vel sparse pilosula, superficie 2-6X0,8-2,5 em. : nervatio simplex haud evidens; serratura constans ex dentibus crebris robustis, trigonos extus rectos convexiusculos vel undulatos, intus rectiusculos constituen- tibus, culminibus erectiusculis acutis 0,8-1,8 mm. altis et 1-3 mm. distantibus. Calix campanulatus, tubo 7 mm. longo, pedicello glabro circa 2 mm. longo insi- dens. Corolla 8 calicis os circa 2,5 mm. excedens. — In Pennsylvania ad ripas fl. Delaware (Porter in herb. Briq.). M. arvensis Linn. var. haplocalyx Brig. = M. haplocalyx subsp. haplocalyx Brig. Fragm. I, p. 21. — Planta 20-40 cm. alta. Caulis mediocris, + ramosus, pilis brevibus retrorsum versis adpressisque undique obtectus, internodiis mediis 1-4 cm. longis. Folia anguste lanceolata, apice acuminata, marginibus lenissime convexis, basi longe cuneatim extenuata, supra et subtus glabrescentia viridia- que, superficie 2-4 X0,5-1 em. ; nervatio simplex haud prominens ; serratura con- stans ex dentibus argutis raris, trigonos extus concavos, intus + rectiusculos constituentibus, culminibus 0,3-0,8 mm. altis et 2-5 mm. distantibus, lineariter productis in mucronem 0,3-0,7 mm. longum. Pedicelli tenuiter retrorsum pilosuli 2-2,5 mm. longi. Calix pilosulus, tubo campanulato parum striato, 2 mm. longo, dentibus lineari-lanceolatis ciliato-pilosis 1-1,5 mm. longis. — In Ceylona (Thwaites n. 2077 in herb. Mus. Senckenb.). . M. arvensis Linn. var. Zollingeri Brig. — M. javanica Benth. non Bl. — Planta ultra 30 cm. alta. Caulis robustus, sæpe flexuosus, viridis, pilis adpressis 708 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (20) præcipue ad angulos præditus, internodiis mediis 2-3 cm. longis. Folia anguste lanceolata, apice peracuta, marginibus parum convexis, basi cuneiformiter ex- tenuata, supra viridia, subtus pallide virentia, fere glabra, glandulis parum evi- dentibus, superficie 3-4 X1-1,4 em., petiolo Æ pilifero 0,5-1 cm. longo prædita ; nervatio simplex haud prominens; serratura constans ex dentibus parvis, raris, trigonos extus leviter convexiusculos, intus rectiusculos constituentibus, culmini- bus prorsus versis 0,1-0,5 mm. altis et 4-7 mm. distantibus. Pedicelli subglabri ad 3 cm. longi. Calix pubescens pilis adpressis, tubo 1-5 mm. longo, dentibus ex basi lata subulatis 0,5 mm. longis. Corolla 8 extus + pubescens, calicis os 2 mm. excedens. — In Java (Zollinger n. 1843 in herb. Mus. Berol.). M. arvensis Linn. var. Pavoniana Brig. — M. haplocalyx subsp. Pavoniana Brig. Fragm. 1, p. 21. — Planta ad 40 cm. alta. Caulis parce, sparse, patenter pubescens, erectus, ramosus, sæpe rubescens, internodiis mediis 2-4 em. longis. Folia lanceolata, ramealia sæpe reducta, caulinaria elongata, apice acuta vel acu- minata, marginibus longe et leniter convexis, basi cuneiformiter in petiolum pilosum ad 5 mm. longum abeuntia. superiora sessilia vel fere sessilia, utrinque viridia glabrescentia, vel parce pubescentia, superficie 1,5-5X0,7-1,6 cm. ; ner- vatio simplex haud prominens ; serratura constans ex dentibus parvis, confertis, crebris, trigonos extus convexos, intus rectiusculos constituentibus, eulminibus 0,3-1 mm. altis et 1-3 mm. distantibus. Calix campanulatus mediocriter adpresse pilosus, tubo 1,5 mm. longo, dentibus triangulari-acuminatis, elongatis 0,6-0,8 mm. longis, pedicellis subsessilibus 1,5-2 mm. longis glabrescentibus, bracteolis parvis ciliatis instructis. — In Mexico prope San Angel (Pavon ; Schaffner n. 72, in herb. Boiss.). M. arvensis Linn. var. Schmitzii Brig. — Planta ad 50 cm. alta. Caulis robustus, sæpius rubescens, robustus, pilis aliq. crispulis parce hirtulus, inter- nodiis 3-9 cm. longis, parum ramosus. Folia media, elliptico-lanceolata vel ellip- tica, apice acuta, marginibus mediocriter convexis, basi convexe et breviter ex- tenuata, subsessilia vel petiolulo ad 2 mm. longo instructo, utrinque viridia, parce pilosa, superficie circa #%X1,5-2 cm., summa sensim minora ; nervatio simplex, nervis lateralibus marginalique sympodiali subtus prominentibus et paginam superiorem alig. fodientibus ; serratura constans ex dentibus sat robustis, crebris, intus rectis, extus aliq. undulatis, culminibus peracutis 1-1,4 mm. altis et 2-3 mm. distantibus, in summis obsoleta valde reducta. Verticillastri densi. Pedicelli glabri 1-1,5 mm. longi. Calicis campanulati 2,8 mm. longi, rigidi, + pilosi, dentibus a basi ovata lanceolatis, 1 mm. longis. Corolla 8 calicis os 2 mm. excedens. — In Novo Mexico (Schmitz in herb. Mus. Senckenb.). M. arvensis Linn. var. sachalinensis Brig. — Planta ultra 40 cm. alta. Caulis robustus, erectus, parum ramosus, viridis, glabrescens, internodiis mediis 3-6 cm. longis. Folia lanceolata, elongata, apice acuta, marginibus longe et lenissime convexis nonnunquam fere subparallelis, basi cuneatim in petiolum 0,5-1,3 cm. longum abeuntia, tenuia, subglabra, utrinque viridia, superficie 4-8%1-3,5 cm. ; nervatio simplex, haud prominens ; serratura constans ex denti- bus minutis valde dissitis, trigonos extus leniter et longe convexiusculos, intus nn (21) J. BRIQUET. FRAGMENTA MONOGRAPHIÆ LABIATARUM. 709 rectiusculos constituentibus, culminibus 0,2-0,8 mm. altis et 5-10 mm. distantibus, in foliis superioribus subnulla. Verticillastri floribundi. Calix campanulatus, tubo glabrescente 2 mm. longo, dentibus longe lanceolatis 4 mm. longis, post anthe sin aliq. inflatus, pedicellis glabris 2-3 mm. longis. Corolla & calicis os 2-3 mm. excedens. — In insula Sachalin (Glehn in herb. Boiss.). Deux nouveaux Ajuga asiatiques. En 1893, l’Herbier Boissier recevait des échantillons d’une plante singulière, récoltée par M. le Dr Post, de Beyrouth, dans les montagnes de la Syrie septentrionale, et que celui-ci considérait comme l'unique représentant d’une tribu nouvelle et d’un genre nouveau de Labiées. Les échantillons, soumis à notre examen, nous ayant présenté de jeunes fruits à style terminal, nous fûmes amenés à les exclure de la famille en les considérant dubitativement comme des Acanthacées ou des Verbe- nacées. Plusieurs botanistes qui eurent l’occasion d'examiner la plante du Dr Post en firent les uns une Verbénacée, les autres une Acanthacée. M. le prof. Radlkofer qui l’étudia de près la classa parmi les Verbénacées en la rapprochant d’abord du genre Monochilus, puis, à cause de l’in- sertion latérale des ovules, du genre Rosenbachia Regel. Lors d’une visite faite en mars 1894 au Museum de Paris avec M. Bur- nat, M. Franchet, qui avait eu des échantillons du Dr Post entre les mains, nous conseilla de comparer la plante syriaque au genre Ajuga. En rédigeant le genre Ajuga pour les Natürliche Pflanzenfamilien de M. Engler, les analyses que nous dûmes faire nous remirent en mémoire le conseil du savant botaniste parisien. Et il s’est en effet trouvé que la plante du Dr Post est une nouvelle espèce d’Ajuga à placer à côté de l’A. Laxmanni Benth., dans la section Chamæpitys. Ces Labiées ont un style presque terminal qui les rapproche à tel point des Verbénacées, que comme on sait, on ne les place parmi les Labiées que «par une pure convention ». Mis sur la piste des Rosenbachia par M. Radikofer nous voulümes être au clair sur ce dernier genre, et constatämes de suite qu'il n’a aucun rapport avec les Caryoptéridées, tribu des Verbénacées dans laquelle son 710 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (22} auteur l’a placé! Les Caryoptéridées ont en effet un fruit capsulaire s’ouvrant par quatre valves qui entraînent avec elles ou libèrent quatre noyaux, tandis que les Rosenbachia ont un ovaire quadriloculaire se séparant à la maturité en quatre nucules à insertion latérale. Un exem- plaire du R. turkestanika Reg. communiqué par le Musée de Saint-Peters- bourg acheva de nous convaincre que le Rosenbachia turkestanica Reg. n’est autre qu’une deuxième espèce d’Ajuga sect. Chamæpitys. Des recherches subséquentes dans la bibliographie nous apprirent qu'avant nous, M. Baillon avait déjà correctement rapporté le genre Rosenbachia aux Ajuga? : on ne pouvait du reste s'attendre à autre chose de la part du célèbre phytographe. Voici les descriptions des deux nouveaux Ajuga dont il vient d’être question : A. Postii Briq., sp. nov. — Planta elata perennis. Caulis robustus, + effuse ramosus, internodiis inferioribus elongatis, superioribus brevioribus, angulis parce papillosis exceptis glabro vel subglabro. Folia lanceolata, apice acuta vel acuminata, marginibus ciliatis basin versus tantum convexis, basi rotundata vel cuneata, breviter petiolata, utrinque viridia, supra subglabra, subtus parcissime et sparse pilosa, sat magna ; nervatio simplex subtus aliq. prominens ; serratura in foliis superioribus integerrimis nulla, in inferioribus constans ex dentibus grossis, valde irregularibus, trigonos apice aliq. mucronulatis constituentibus. Flores axillares solitarii. Pedicelli breves, glabrescentes, anthesi peracta supra petiolum reflexi. Calix urceolato-campanulatus, tubi brevis nervis 5 parum evi- dentibus, dentibus ciliatis elongatis longe lineari-lanceolatis, tubo triplo longiori- bus. Corolla calicis os dentesque longe excedens, tubo basi piloso-annulato, labro oblongo, apice fere nullo, vix indicato, emarginato ; labioli lobis latera- libus, ovato-rotundatis, medio late obovato magno dite nervoso; corolla post anthesin marcescens. Stamina corolla tubum æquantia vel aliq. excedentia. Stylus elongatus normalis fere terminalis. Nuculæ pericarpio crasso, areola insertionis laterali maxima. Caulis tripedalis vel procerior. Internodia inferiora 5-8 cm., superiora 3-5 cm. longa. Folia inferiora superficie 12X5 cm., superiora 6-9X2,5 cm., dentium eul- minibus 2-7 cm. altis et 5-12 cm. distantibus, petiolo 2-5 mm. longo. Calix tubo 2-2,5 mm. longo, dentibus ad 8 mm. longis. Corolla calicis os 2-5 cm. excedens, tubo 1,5 em. longo, labioli circa 1,3 cm. longi lobis lateratibus superficie 12,5 mm., lobo medio 3 mm. unguiculalo, limbo superficie 5X4 em. Syria borealis : in montibus Amani, Gaiour Dagh et ad Yokoun-Olouk prope Antiochiam (Post in herb. Boiss.). ! Regel, Deser. et emend. plant. nov. et minus cognit. fase. X, fig., 21, a-f, p. 39 (Act. hort. Petrop., IX, p. 613). ? Baillon, Histoire des plantes, XI, p. 2%. (23) J. BRIQUET. FRAGMENTA MONOGRAPHLE LABIATARUM. 711 A. turkestanica Brig. — Rosenbachia turkestanica Reg. Deser. et emend. plant. nov. et minus cognit., fase. X, p. 39, tab. X, fig. 21 (ann. 1886), in Act. Hort. Petrop. IX, p. 613. — Planta elata. Caulis robustus, ramosus, ramis superne canescentibus subteretibus, internodiis mediis mediocribus. Folia lanceolata, apice obtusa, marginibus lenissime et parum convexis, basi cuneiformiter in petiolum brevem occurentia, utrinque viridia, minute puberula, juveniora aliq. canescentia, nervatione simplice vix evidente, integerrima. Flores solitarii, axillares. Calix pedicello rigidiusculo post anthesin crassiusculo præditus, campanulatus, undique minute puberulus, tubi nervis vix evidentibus, dentibus angustis valde elongatis, tubo duplo triplove longioribus, apice subobtusis. Corolla pulchra purpurea, calicis os dentesque longe excedens, marcescens, tubo lato intus basi piloso-annulato ; labro fere omnino deficiente vix oris marginis incurvatione indicato, emarginato; labioli valde elongati unque purpureo-striati lobis lateralibus ovatis, medio late et longe obovato, profunde emarginato. Stamina corolle faucem excedentia. Stylus normalis, elongatus, fere terminalis. Nuculæ pericarpio crasso, areola insertionis laterali maxima. Internodia media 3-5 em. longa. Folia superficie 4-5X1-1,4 cm. Pedicelli post anthesin ultra 5 mm. longi. Calix tubo 5 mm. longo, dentibus sub anthesi 3 mm. longis, post anthesin 6 mm. longis. Corolla calicis os 2.5 cm. excedens, tubo 1,5 mm. longo, labioli lobis lateralibus superficie 3x2 mm., lobi medii ungue superficie 3X2,5 mm., pleuridiis superficie 3-AX3-4 mm., sinu 2,5 mm. profundo separatis. Genitalia corollæ os circa 8 mm. excedens. Turkestania : Traj. mont. Kaschbandan inter Mumyawad et vallem fluvii Niab, alt. 8000” (Regel, in herb. Boiss.). Les affinités du genre LAVANDULA. Les Lavandes sont un groupe de Labiées sur lesquelles on a émis des opinions très différentes. Déjà en 1826, dans sa Monographie des Lavan- des”, de Gingins disait : « Les affinités des Lavandes avec les autres genres de la famille des Labiées sont difficiles à saisir; aussi la place qu'elles occupent dans les différentes classifications qu'on en a données, est-elle très variable. » Pour de Gingins, cette difficulté pro- vient de ce que les affinités des différentes sections du genre sont variables. Ainsi, pour lui, les Sfoechas se rapprocheraient des thyms (Thymus Cephalotus et T. creticus), tandis que les Pterostoechas sont voisins des Nepeta. ! De Gingins, Histoire naturelle des Lavandes, p. 117 (année 1826). 712 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (24) Bentham a, au début de ses travaux sur les Labiées !, placé les Lavan- dula à côté des genres Marrubium et Sideritis, parmi les Stachydées, en leur attribuant des étamines ascendantes. Mais déjà dans sa première Monographie *, ayant constaté que les étamines étaient déclinées, il traita sa première opinion de purement artificielle. Tout en reconnaissant que, sous certains rapports, les Lavandes présentent des ressemblances avec les Nepeta, il rapprocha ces plantes des Ocimoidées à cause de leurs éta- mines déclinées, de leurs anthères à loges confluentes et de la tendance que la dent postérieure du calice a à prendre un développement particulier. La classification de Bentham — dans laquelle le genre Lavandula prit le rang d’abord d’une subdivision sans nom *, puis d’un sous titre Lavan- duleæ des Ocimoidées ‘, — a été suivie par la plupart des auteurs récents depuis les auteurs de Genera comme Endlicher ’, jusqu’aux simples floristes. Cependant quelques botanistes se sont écartés de cette manière de voir. Ainsi W. D. J. Koch a placé les Lavandes avec les Ocimum dans un groupe particulier intercalé entre les Galeopsis d’une part et les genres Marrubium et Sideritis d'autre part, ce qui est contraire à toutes les analogies °. D’autres auteurs ont conservé la premiere idée de Bentham et réuni les genres Marrubium, Sideritis et Lavandula : c’est le cas de Reichenbach père * et fils®, ce dernier toutefois avec un point de doute et l'indication suivante : « Recedit a Marrubio acheniis rotundatis, calice, galea, staminibus demum deflexis; a Sideritide ejusdem notis, exceptis achæniis. » M. Caruel, qui a créé une classification des Labiées qui lui est propre, a fait pour les genres Marrubium, Sideritis et Lavandula une tribu des Lavandulées, caractérisée par des étamines incluses et un style à lobes aplatis *. Enfin, M. Baillon a fait pour l'unique genre Lavandula une tribu des Lavandulées, essentiellement basée sur l’aréole d'insertion oblique et extérieure des nucules !°. 1 Bentham in Lindley, Bot. Reg. ad cale. n. 1292 (année 1829). ? Bentham, Labiatarum genera et species, p. 146 (1832-36). 3 Bentham, 1. c., p. LIV et in DC. Prodr., XI, p. 143. * Bentham in Benth. et Hook., Genera plantarum, p. 1162 et 1164 (année 1874). 5 Endlicher, Genera plantarum, p. 611 (1836-40). 8 W. D. J. Koch, De plantis labiatis, p. 9 (Erlangæ, année 1833). 7 Reichenbach, Flora germanica excursoria, I, p. 226 (année 1830). 8 Reichenbach f., Icones floræ germ. et helv., XVII, p. 15 (année 1858). 9 Caruel, Flora italiana, NI, p. 53 (année 1884). 10 Baillon, Histoire des plantes, XI, p. 27 (année 1891). (25) J. BRIQUET. FRAGMENTA MONOGRAPHIÆ LABIATARUM. 713 Bunge ! s’est borné à nier les affinités du genre Lavandula avec les Ocimoidées, sans indiquer d’ailleurs la place qu'il convient, selon lui, d'attribuer à ce genre dans le système des Labiées. La cause des divergences que nous venons d’enumerer nous parait devoir être cherchée dans le fait que plusieurs points dans la morpho- logie des Lavandes, quoique fort bien élucidés jadis par de Gingins, sont encore en litige. Voici l'exposé des caractères de ces plantes tel qu’une analyse soignée nous les a montrés. Les Lavandes sont des Labiées suffrutescentes, à feuilles opposées, souvent rapprochées en fascicules. entières, pinnatifides ou distiques. Leur épiderme porte des poils rameux et des poils étoilés (calice). Leur tige est caractérisée anatomiquement par une écorce chlorophyllienne très développée, parfois palissadique, par l'absence d’endoderme et par l’exis- tence de grosses colonnes de stéréome péricyclique adossées au liber. — Les fleurs forment au sommet d’axes nus des spicastres terminaux. Les verti- cillastres serrés ou un peu écartés sont 2-10 flores. — Le calice, + lon- guement tubuleux est parcouru par 13-15 nervures parallèles assez sail- lantes; les cinq dents sont égales, ou bien les quatre antérieures sont très peu développées et la postérieure développée en un limbe en forme de ta- blier richement innervé qui, avant l’anthese, obstrue l'entrée du calice. — La corolle possède un tube allongé + poilu intérieurement, cylindrique, un peu dilaté à la partie supérieure; ce tube s’epanouit en un limbe étalé, bilabié. Le labre est formé de deux pièces soudées + haut, tandis que le labiole est trilobé, à lobes arrondis, à lobe moyen plus grand. L'ordre d'apparition des pièces est acropétal, la préfloraison est quinconciale. — Les étamines sont faiblement didynames et incluses; insérées à peu près au même niveau, les antérieures sont légèrement plus longues. Les anthères ont des loges très rapidement divergentes et confluentes par le sommet, de sorte que les deux loges semblent s'ouvrir par une fente longitudi- nale unique. La fente de déhiscence est ciliée de poils vecteurs. Le pollen est ellipsoide, pourvu de six plis longitudinaux. Les étamines sont faiblement, mais nettement déclinées sur le plancher de la gorge de la corolle. Ce fait est naturellemeni peu visible pour les deux étamines antérieures qui sont insérées dans le plancher même; mais on constate facilement que les deux étamines postérieures insérées dans les parois latérales sur une ligne qui correspond aux sinus séparateurs du lobe et du labiole, ont leurs filets infléchis du côté du plancher de la gorge. — 1 Bunge, Labiatæ persicæ, p. 3 (année 1873). 714 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. ne (26) L’ovaire est à quatre loges, entourant un style gynobasique, dont les lobes sligmatiques élargis et comprimés sont + appliqués l’un contre l’autre. L'insertion des loges de l'ovaire s’opere par une aréole oblique et exté- rieure. L’aréole n’est que très légèrement oblique dans les Stoechas et les Spica, elle est tout à fait extérieure dans les Pterostoechas. Dans tous les cas, l’ar6ole d'insertion est cachée par les lobes du disque. M. Baillon dit en note que les dents du disque alternes aux logettes peuvent être peu prononcées ', mais nous avons constaté partout que les lobes du disque, + développés, étaient superposés aux loges de l'ovaire. Chez les Pteros- toechas, par exemple chez le L. pinnata, on ne peut détacher une loge de l’ovaire dans le jeune âge sans enlever en même temps le lobe du disque correspondant qui reste attaché au bas de sa partie dorsale. Plus tard, ces lobes se dessèchent sur les nucules et forment une membrane blanchâtre facile à enlever. — M. Caruel a vu les choses très différem- ment, car il dit au sujet du mode d'insertion des loges : « quando questi (les loges) passati allo stato di cocchi del frutto, si distaccano, portano via seco la relativa squametta, bianca, la quale da alcuni osservatori e stato sbagliala per la cicatrice d’inserzione del cocco, discribla come estrorsa, mentrechi la vera cicatrice à basilare ?. » Nous avouons qu’avec de Gingins qui était un des meilleurs observateurs de son temps, nous y aurions regardé à deux fois, avant de lui reprocher l'erreur assez grossière d’avoir pris un lobe du disque pour une aréole d'insertion. Et de fait, un simple coup d’ceil sur les excellentes figures données par de Gingins dans sa monographie enlevent tout doute à cet égard (fig. F 9 et 10 [L. pyre- naica|, J AO [L. pinnata], K 10 [L. abrotanoides], L 16, 17 et 25 [L. mul- tifida}). Les dessins en question montrent les aréoles d'insertion après enlèvement des lobes du disque; on voit que ces aréoles sont creuses et présentent les traces des faisceaux libéro-ligneux qui pénétraient dans le péricarpe. Une analyse soignée des loges à différents états de développe- ment nous a permis de confirmer entièrement les analyses si bien faites de de Gingins. Si on pratique des coupes longitudinales dans les loges, on verra que les téguments de la semence et la radicule de l’embryon ne vont pas jusqu’à l’extrémité intérieure de la nucule, mais s'arrêtent à la hauteur des cicatrices de l’aréole d'insertion. Il suffit chez le L. pinnata par exemple, à l’état de maturité, d'enlever au scalpel ou avec une aiguille montée la membrane desséchée des lobes du disque pour 2 Baillon, 1. e. p. 18. 2/0aruel. 1. ec. (27) J. BRIQUET. FRAGMENTA MONOGRAPHIÆ LABIATARUM. 715 retrouver l’image tracée par de Gingins. — Dans chaque jeune loge on trouve un ovule anatrope, à insertion basilaire à micropyle supère et extérieur. Les données que nous possédons vont nous permettre de préciser les affinités des Lavandes. Les caractères communs aux Marrubiées sont les suivants : corolle bilabiée suivant le type ?/s; étamines incluses, les anté- rieures plus longues; à anthères à étamines confluentes. Les caractères qui rapprochent les Lavandes des Ocimoïdées et les éloignent des Marru- biées sont : étamines déclinées. Mais les Lavandes se distinguent non seulement des Marrubiées et des Ocimoidées, mais encore de toutes les Labiées connues, par les lobes du disque superposés aux loges de l'ovaire, et par leurs nucules à insertion dorsale. Ces caractères sont assez saillants pour constituer une tribu à part, ainsi que l’a proposé M. Baillon, présentant des affinités avec les Ocimoidées, les Népétées et les Marrubiées. Pour des raisons analytiques, nous intercalerons cette tribu entre les Ocimoidées et les Stachyoidées (incl. Satureineæ, Monardeæ et Strachydeæ de Bentham) et nous l’appellerons Lavanduloideæ afin de la distinguer des groupes différents qui ont recu le nom de Lavandulées. Sur un singulier Hyptis brésilien Parmi les Labiées nouvelles de l'Amérique du sud que nous avons découvertes dans les herbiers de Genève et dont la description paraîtra dans un prochain fascicule, se trouvait un Hyptis ' brésilien nouveau dont la structure singulière nous a paru digne d’une attention plus spéciale. En voici la description : 1 Nous avons dans ce bulletin (p. 64-68) reconnu la valeur des descriptions génériques de P. Browne et admis la priorité incontestable du genre Mesospherum sur le genre Hyptis. Mais une réunion de botanistes rassemblés cette année à Vienne à décidé de présenter au prochain congrès botanique international le prin- cipe de la prescription pour les noms inutilisés pendant un siècle, et cette propo- sition a beaucoup de chances d’être acceptée. Il est donc plus prudent avant de bouleverser la nomenclature du genre Hyptis d'attendre le résultat des décisions du congrès. En effet les genres Mesospherum P. Br. et Condea (?) Adans. tom- beraient sous le coup de l’application de la nouvelle loi. 716 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. _ (28) Hyptis Glaziovii Briq.. sp. nov. — Frutex mediocris vel herba elata. Caulis parum ramosus, glaber, pruinosus, internodiis inferioribus mediocribus, supe- rioribus et infimis cylindraceis, mediis superne longe infiaio-vesiculosis. Folia late subtrilobo-ovata, petiolo glabro glauco elongato inferne cauli arcte adpresso prædita, apice obtusa vel obtusiuscula, marginibus irregulariter eroso-crenatis, obscure lobatis, lobo uno alterove magis evoluto, basi cordiformia, sinu angu- stissimo petioli apicem includente, supra viridia, subcoriacea, pilis crebris mini- mis, scabridis conspersa, subtus dense albo-tomentosa ; nervatio subpalmato-reti- culata, tomentum pulchre areolans. Inflorescentia brachiato-ramosa, floribus ad apices ramosum subsessiliter congestis, paucis. Calix campanulatus, albo-tomen- tosus, nervatione haud evidente, dentibus 5 æqualibus parvis breviter triangulari- lanceolatis, post anthesin aliq. accretus. Corolla calicis os pro genere longius ex- cedens, tubo lato, cylindraceo, intus glabro; labro sat brevi, conspicue quadrilobo, lobis rotundatis ; labiolo primo constricto, dein profunde saccato, nervis in carina approximatis, versus apicem acutum eroso-denticulatum divergentibus. Stamina declinata, per anthesin in labiolo haud permanentia sed aliq. exsertula ad labioli corollini partem constrictum arcte adpressa, filamentis villosissimis, antherarum thecis demum explanatis. Stylus apice integer exsertus, staminibus longior. Nuculæ desunt. Internodia inferiora 4-6 cm. longa, superiora 20-30 cm. longa. Vesiculæ cauli- nares parte internodiorum mediorum haud inflata quintuplo vel magis latiores. Petioli circa 4 cm. longi. Limbus superficie 4-5 4-5 em., lobis majoribus ad 8 mm. altis. Calix sub anthesi tubo 2,5 mm. longo, dentibus 0,5 mm. longis, post anthesin tubo 3,5 mm. longo, dentibus 0,5 mm. longis. Corolla calicis os 3-4 mm. excedens, tubo 4 mm. longo et 2 mm. lato, labiolo 1 mm. longo, labioli parte constricta + incurva 0,8 mm. longa, sacco 2,5 mm. longo et 2 mm. pro- fundo. Staminum filamenta 3 mm. longa. Stylus circa 7 mm. longus. In Brasilia prope Rio (Glaziou n. 13047 in herb. Delessert). Les enormes vésicules dont sont pourvues les entre-nœuds du H. Gla- ziovii ne sont pas absolument nouvelles pour la section Hypenia du genre Hyptis dans laquelle se place notre nouvelle espèce ($ Laxiflore). Cependant chez aucune forme de ce groupe elles ne sont aussi grosses et aussi nombreuses. Elles manquent en particulier chez I’H. vitifolia qui se rapproche beaucoup du H. Glaziovi par sa forme generale. L’H. calo- phylla possède aussi de grosses vésicules, mais il se distingue de suite par son calice glabre un peu pruineux. Les vésicules ont la forme de fuseauxtres allongés dont le calibre maximum atteint 2 cm. tandis que celui des parties non renflées de l’entre-nœud est de 4-5 mm. seu- lement. Au premier abord nous fümes tenté de considérer ces singuliers organes comme des réservoirs aquifères, à moelle très développée et contractée par la dessiccation. Mais une section transversale des vésicules mit au jour une cavité entièrement vide, tapissée des parois blanches des (29) J. BRIQUET. FRAGMENTA MONOGRAPHLE LABIATARUM. 717 parties périphériques de la moelle. Cette cavité se prolonge dans l’entre- nœud, au-dessus et au-dessous de la vesicule; mais dans les nœuds, les cavités des differents entre-nœuds sont séparées par des diaphragmes médullaires assez épais. Il est difficile de se faire une idée des fonctions réelles des vessies sans avoir des renseignements sur le mode de vie de ces végétaux, lesquels nous manquent entièrement. Tout ce que nous en savons se borne au fait qu’ils vegètent dans les montagnes. Les vésicules nous ayant à plusieurs reprises montré de petits orifices circulaires qui les mettent en rapport avec le milieu externe, il se pourrait qu'elles fus- sent dües à quelque phénomène de myrmécophilie. Ce n’est là toutefois qu'une pure hypothèse. L’anatomie du H. Glaziovii a mis en évidence quelques faits curieux et nouveaux pour la famille des Labiées, qui nous font presager d’inté- ressantes trouvailles dans cette tribu des Ocimoidées encore bien peu explorée à ce point de vue. Dans la partie non renflée des entre-nœuds, les faisceaux angulaires sont reliés par de robustes arcs de libriforme interfasciculaire, coupés ca et là par des rayons de parenchyme fasciculaire unis ou plurisériés et par des petits faisceaux secondaires. Les faisceaux possèdent de gros vais- seaux à ponctuations aréolées séparés par d’etroits ponts de parenchyme. Le parenchyme endoxylaire est très peu abondant. Non seulement le liber est protégé, essentiellement dans les faisceaux angulaires, par du stéréome péricyclique en îlots, mais encore il se forme des fibres et des scléréides dans le liber même, aux dépens du parenchyme et du pro- senchyme libérien. L’écorce est très mince et peu chlorophyllienne; elle ne présente pas d’endoderme à l’intérieur et se trouve recouverte par un épiderme à petits éléments tubulaires à parois extérieures épaisses et fortement cuticularisées. La couche de moelle qui entoure le canal cen- tral possède des éléments à parois minces, criblées de petites ponctua- tions arrondies. Dans les vésicules, la structure, tout en restant la même pour l'écorce, l’épiderme et la moelle, se modifie sensiblement quant à l’étui libéro- ligneux. Les faisceaux angulaires, fort reconnaissables, quoique la section de-la tige soit tout à fait arrondie, ont un parenchyme endoxylaire plus abondant. Le cambium interfasciculaire fonctionne sans doute encore, mais les cellules produites par son travail ne se sclérifient pas; elles conservent des parois minces et sont énormément étirées tangentielle- ment. Cependant les petits faisceaux secondaires qui émaillent les bandes fasciculaires sont normalement constitués. Au bord interne des faisceaux, 718 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (30) tant angulaires que secondaires, on voit les éléments médullaires s'appuyer en rosette contre le parenchyme endoxylaire. Le pétiole du A. Glaziovir presente une disposition à système libéro- ligneux fermé qui est constatée pour la première fois chez les Labiées, et laisse bien loin derrière elle la structure approchée du Leonurus Cardiaca”. A la base du pétiole, dans la partie qui est appliquée contre la tige, on trouve à cet organe une structure très zygomorphe; car il est légèrement canaliculé à sa partie supérieure. Sous l’épiderme se trouve une mince bande de chlorenchyme et une épaisse couche de collenchyme, laquelle vient s'appuyer contre deux gros faisceaux un peu réniformes. Ces fais- ceaux ne présentent rien de particulier, ils sont surmontés à la face ven- trale d’une épaisse couche de parenchyme incolore. Mais lorsque l’on remonte à partir de l’initiale de 2 ou 3 millimètres, on voit les faisceaux s’elargir, se rompre et se diviser, entourer le parenchyme qui les sur- plombait, de facon à en faire une véritable moelle, à gros éléments dont les parois minces sont finement ponctuées, qui ne communique plus avec l'écorce que par d’étroits rayons médullaires passant entre les fais- ceaux. Ceux-ci sont plus gros et plus développés à la face dorsale. Cette même face est caractérisée par la présence d’une épaisse couche de paren- chyme, qui est beaucoup plus mince partout ailleurs. C’est encore sur cette même face que l’on constate de nombreux petits poils unicellulaires, tandis que ceux-ci font défaut ailleurs. Malgré sa structure concentrique et sa section arrondie, le pétiole est donc encore zygomorphe. En arrivant dans la feuille, le cercle fasciculaire se rompt et les diffé- rents faisceaux s’&cartent les uns des autres pour innerver le limbe. Les faisceaux s’écartent les uns des autres dans plusieurs plans, il en résulte que la nervure médiane présente à la base une structure très compliquée, dans laquelle le parenchyme central se trouve parsemé sans ordre de faisceaux souvent superposés. — Quant au mésophylle il est constitué par une haute assise de palissade serrée, dominant à la face inférieure quel- ques éléments arrondis très serrés. Les deux épidermes sont très diffé- rents. Tandis que, à la face inférieure, l’épiderme à petites cellules intercalées de stomates normaux porte des poils allongés, minces, cylin- driques, trés nombreux, dont l’enchevetrement produit le tomentum caractéristique, la face supérieure est munie d’un épiderme dépourvu de stomates ou ceux-ci très rares et à gros éléments. Cet épiderme porte des poils coniques rigides pluricellulaires, et des émergences coniques à 1 Voy. Labiées des Alpes maritimes, p. 329-331. De. (31) J. BRIQUET. FRAGMENTA MONOGRAPHLE LABIATARUM. 719 base très élargie. Les divisions cellulaires qui accompagnent dans l'épi- derme la genèse de ces trichomes sont si nombreuses que sur une série de poils l’épiderme est à deux étages. Il serait intéressant si quelque botaniste régnicole pouvait par un exa- men du H. Glaziovi, in situ, compléter cet aperçu morphologique par des données biologiques qui nous manquent. A propos de GALEOPSIS. Notre intention, en terminant notre Monographie du genre Galeopsis', était d'abandonner l'étude de ce genre que nous avions menée aussi loin que possible, sans nous occuper des observations qu’elle ne pouvait manquer de faire naître à droite et à gauche. Cependant parmi les nom- breuses appréciations manuscrites ou imprimées qui sont venues à notre connaissance, il est deux critiques que nous aurions tort de passer sous silence, parce qu'elles nous paraissent contenir des inexactitudes; elles sont dues à MM. Gilg ? et de Borbas *. Dans un article publié par M. Gilg, notre collègue — tout en appré- ciant favorablement ce qui concerne la physiologie, la tératologie et la systématique du genre, ce dont nous le remercions — a énoncé cette phrase un peu décourageante « que le long exposé anatomique regardant la racine, la tige et la feuille, à à peine mis au jour un fait quelconque qui fût d'intérêt général pour cette branche de la botanique. » Nous pensons que ce jugement a été porté un peu rapidement et à coup sûr trop légèrement. Si notre confrère avait inspecté d’un peu près, sinon le mémoire lui- même, du moins la table des matières qui est en tête du livre, il aurait certainement modifié quelque peu son appréciation. Passons rapidement 1! Briquet, Monographie du genre Galeopsis, Paris, 1893 (Mem. Acad. de Bel- gique, t. LI). 2 Dans Engl. Bot. Jahrb., vol. XVII, Litt., p. 52 (1893). ® Borbas, De Galeopsidibus Hungariæ (Term. Füzet., XVII, p. 61-84, 1893). 720 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (32) en revue les points qui nous paraissent présenter un intérêt anatomique particulier. 1° Dans le point végétatif de la racine, nous n'avons pas pu définir d’histogenes spéciaux pour le périblème et le plérome, comme MM. Eriksson et Flahault, ce qui modifie ou empêche de généraliser les caractères indiqués pour la famille par ces deux anatomistes. 2° L’etude du passage de la racine à la tige à l’état primaire qui avait été étudié par M. Girard, nous a donné des résultats sensiblement diffé- rents. Étant données l'importance pour la détermination des homologies, du raccordement de la racine et de la tige, et la rareté des travaux sur le sujet, il ne nous semble pas que nous ayons fait œuvre inutile en étu- diant à fond la question. 3° La course des faisceaux libéro-ligneux chez les Labiées, telle que Nägeli l’a établie, a été plus tard attaquée par Kirchoff. Les conclusions de cet auteur ont été adoptées par M. Born. Reprenant en détail le sujet, nous n’avons pas eu de peine à démontrer qu'il n'existe pas chez les Labiées d’anastomoses nodales entre les faisceaux et que la course de ces derniers correspond entièrement au schéma de Nägeli. Nous con- sidérons ces points comme très importants en ce qui concerne la déter- mination des affinités de l'appareil végétatif des Labiées, lesquelles s’eloignent par ces caractères des tiges des Rubiacées, Caprifoliacées, etc. 4° L'étude du passage de la racine à la tige et celle du développement des régions périphériques du liber dans la tige et la feuille, nous ont permis d'établir l'existence positive d’une région péricyclique dans les deux derniers organes, et la continuité du péricycle et du péricambium. La recherche des tissus homologues dans les trois membres, racine, tige et feuille, est sans doute d’un intérêt subordonné pour l’anatomie pure- ment physiologique, mais nous ne pensons pas que M. Gilg ait l'intention de restreindre l'anatomie à ce cercle très intéressant mais étroit. Quand on utilise les caractères anatomiques en systèmatique, les compa- raisons doivent porter sur les tissus comparables, c’est-à-dire homolo- gues. Il n’est donc pas indifférent, soit pour l’anatomie en général, soit pour celle des Labiées en particulier, d’avoir établi la continuité de la région péricambiale dans la tige et la feuille, laquelle est niée en France, au moins pour certaines familles, par plusieurs auteurs, tandis qu’en Alle- magne il n’est guère que M. Strasburger et M. Schenck qui l’aient adoptée. 5o M. Vesque avait admis que les Labiées sont caractérisées par des stomates du type caryophyllé, sauf les tribus verbénoïdes. Les Galeopsis ne présentent pas ce type, et comme ils appartiennent à des Labiées typiques, l'indication du savant professeur de Paris perd sa valeur diag- (33) J. BRIQUET. FRAGMENTA MONOGRAPHIÆ LABJATARUM. 721 nostique et nous serons obligé de reprendre en détail l'examen des types stomatiques genre après genre. C’est encore là un fait qui est intéressant pour l’anatomie systématique. 6° M. Gilg a récemment et éloquemment insisté sur ce qu’il ya de fâcheux à prendre pour des caractères différentiels de groupes, ce qui en réalité ne constitue que des différences dues à l’âge des organes ou au niveau auquel ils sont empruntés, et nous ne pouvons que l’approu- ver. Il y a longtemps déjà que M. Bertrand, le savant anatomiste de Lille, a écrit sur la nécessité pour un monographe, d’être fixé sur ces varia- tions dès le début de son travail. Ayant expérimenté, à plusieurs reprises, à nos dépens, ce qu'il en coûtait de ne pas suivre ce conseil, nous nous sommes décidé à poursuivre une bonne fois toutes les variations des tissus avec l’âge, le niveau et le milieu. Un botaniste qui se donnera la peine de comparer nos descriptions anatomiques de la tige dans les dif- ferents entre-nœuds à un même âge, el à un même niveau à différents âges, ou des feuilles séminales et basilaires et des feuilles raméales, comprendra l'utilité et l'intérêt d’un pareil travail, lequel nous a depuis lors rendu de grands services. 7° Mentionnons pour mémoire la course des faisceaux dans les diffé- rentes parties de Ja corolle, l'intérêt physiologique qui s’y rattache et les caractères que l’on peut en tirer pour la détermination des affinités. C’est la première fois qu’un genre de Labiées est examiné à ce point de vue. 8° L'étude du développement des étamines et de la torsion des filets sous les anthères a fourni des faits, sinon entièrement nouveaux, du moins tout à fait tombés dons l'oubli, et qui intéressent la morphologie générale. Au point de vue systématique, nos observations ont sapé par la base la tribu des Galeopsidées, fondée par Visiani sur les caractères sta- minaux mal compris. 90 Nous n’avons pas connaissance que la singulière structure du péri- carpe des Galeopsis ait été jamais signalée dans un autre groupe de plantes. M. Gilg nous accordera, entre autres, qu'un épiderme ponctué dans ses parois extérieures est un fait assez rare pour mériter d’interes- ser les anatomistes. Nous ne voulons pas prolonger cette énumération en un plaidoyer pro domo dont nous n’avons au fond nul besoin. Tout ce que nous voudrions obtenir c’est qu’en général on évite. par une critique superficielle, de blämer une catégorie d’études qui s'impose à tout monographe sérieux au début de sa tâche. * BEE BULL. HERB. BOISs., décembre 1894. 50 722 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (34) Nous ne dirons que quelques mots d’un travail de M. de Borbas, dans lequel cet auteur nous prend à partie sur plusieurs questions de prin- cipes et plusieurs points de détail. M. de Borbas bläme notre subdivion des espèces en sous-espèces et variétés, prétendant que la multiplication des noms produite par notre méthode complique les recherches (?). Mais comme ce que notre contra- dicteur dit à ce sujet, montre une grande ignorance de la littérature et des usages en fait de nomenclature, nous nous bornerons à repondre que le procédé qu'il critique a été inventé par Linné et employé par tous les bons auteurs depuis lors *. M. de Borbas ne veut pas que l’on dise Ga- leopsis dubia var. dubia, mais bien G. dubia tout court, parce qu’il s’agit d’un «type.» Il est vrai qu’il existe encore un G.nepetæfolia que nous rat- tachons au précédent ; M. de Borbas l’appellera 8 nepetæfolia en le décri- vant comme variété du «type.» Le premier venu pourrait demander à notre contradicteur comment il sait que le G. dubia est le «type» et non la forme nepetæfolia ? Et pourquoi l’un sera une espèce et l’autre une variété ? Mais ces questions de critique élémentaire ne sont guère soulevées dans les écrits de M. de Borbas, qui à ce point de vue laissent beaucoup à dé- sirer. La méthode de M. de Borbas, appliquée aux genres, amènerait à ne jamais décrire sous un nom spécial l’espece type du genre, quand on croit l'avoir trouvée, et à ne pas distinguer de sous-genres et de sections, sur- tout quand ils sont monotypes, afin d'éviter la création de noms inutiles. Nous croyons que les botanistes en général se montrent peu soucieux d'acquérir ces avantages douteux. M. de Borbas dit qu'il n’y a pas d’hy- brides dans le genre Galeopsis. Cette affirmation est très erronée. Le G. Wirtgeni Ludw., par exemple, est un hybride incontestable des @. dubia var. dubia et du G. Ladanum subsp. angustifolia ; cet hybride est abondant en Suisse sur plusieurs points où l’étude sur le terrain en est facile et absolument convaincante. Relevons maintenant les points de détails qui nous paraissent mériter des corrections. D'abord M. de Borbas applique une nomenclature binaire à toutes les subdivisions d'espèces; nous ne reviendrons pas sur ce pro- cédé, contraire aux lois de la nomenclature *, qui consiste à s’assurer la priorité d’une description sous deux ou trois formes différentes. 1 Voy. Linné, Species plantarum, ed. 4 (année 1753); A. P. de Candolle, Théorie élémentaire de la botanique, éd. 2., p. 279 (1819); Alph. DC., Nou- velles remarques sur la nomenclature bolanique (année 1883); Alph. DC. La Phytographie, p. 74-80 (année 1880), etc. 2 Voy. Briquet, Questions de nomenclature, p. 31-37 (Bull. de l'Herb. Boiss., IL, 1894). (35) J. BRIQUET. FRAGMENTA MONOGRAPHIÆ LABIATARUM. 723 G. Belatonensis Borb. vel G. angustifolia subsubsp. (1?) Belatonensis Borb. = G. Ladanum var. orophila Brig. — Le G. orophila Timb. n’est pas du tout une forme de @. Ladanum var. intermedia comme le dit M. de Borbas ; l’exsiccata numéroté entre pour cette décision seul en ligne de compte; une erreur éventuelle de détermination de Timbal dans l’herbier Richter n’a pas d'importance pour l'interprétation du @. orophila Timb. G. canescens Borb. non Schult. — G. Ladanum var. calcarea Brig. Le G. canescens Schult. est une plante blanche et un peu tomenteuse (Stengel etwas filzig, Blätter etwas filzig : Schultes) ce qui n’est pas le cas pour la variété calcarea. G. litoralis Borb. = G. Ladanum var. canescens Brig. La glandu- losité de cette plante est assez variable. Nous persistons à considérer notre interprétation du G. canescens Schult. comme la plus vraisemblable. Et comme on ne connait pas le type de cet auteur ex autopsia, nous ne voyons pas l’avantage qu'il y a à l’appliquer à une plante (la var. calcarea) qui dans les °/ıo des cas ne cadre pas avec la diagnose de Schultes. Il est du reste probable que Schultes a confondu son type tomenteux-blanchätre avec des formes de la var. calcarea, sans quoi on s’expliquerait difficile- ment qu'il ait pu indiquer le @. canescens comme commun dans les champs. Le nom calcarea est entièrement dépourvu d’ambiguite et cadre exactement avec la variété que nous avons eu en vue. Nous le conservons donc. G. angustifolia Borb. = G. Ladanum var. Kerneri Brig. — Nous ne pouvons que maintenir notre affirmation au sujet du n. 944 de l’ex- siccata de Kerner. Il est du reste fort possible que différentes plantes aient été distribuées sous ce numéro. G. Ladanum Borb. ) G. Ladanum var. intermedia G. Marrubiastrum Borb. ) = Briq., form. G. parviflora Borb. — Simple état parviflore du G. Ladanum var. inter- media. G. flanatica Borb. — Parait être une var. nouvelle du @. Ladanum. G. crenifrons Borb. — Semble être une variété assez caractérisée du G. speciosa ; description beaucoup trop courte pour qu’on puisse s’en faire une idée correcte. Notons en passant que M. de Borbas oublie ici les beaux principes énoncés précédemment et crée une var. argutidens pour le « type » qui a les feuilles dentées en scie et non crénelées. G. hispidior Borb. — M. de Borbas écrit G. hispidior « Friv. ». Ce der- nier n'a jamais fait ce nom binaire, pourquoi donc le lui attribuer ? 724 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (36) G. pubescens var. homotricha / Simples états du G. pubescens G. pubescens var. glandulosa \ var. genuina Metsch. G. setosa Borb. ) G. arvensis Borb. — M.de Borbas écrit encore G. arvensis « Schlecht. »; or, Schlechtendal n’a jamais créé ce nom binaire. G. ionantha Borb. — Nous paraît une simple forme du G. Tetrahit var. Reichenbachii Rap. G. silvestris Borb. — Ce nom binaire est encore attribué a Schlechtendal qui ne l’a pas créé. G. neglecta Schult. — Cette plante est inextricable et on ferait mieux de ne plus se servir de ce nom. Le G. pallens Briq. (1893) — G. Te- trahit var. pallens Fries que M. de Borbas met ici en synonyme est une plante toute différente qui est synonyme du @. Pernhofferi Wettst. G. subtatrensis Borb. — Est peut-être une variété nouvelle du G. Te- trahit subsp. bifida. Nous renvoyons pour les autres formes traitées par M. de Borbas, soit à notre Monographie, soit au Bull. de ?’ Herb. Boiss., vol. I, p. 387 et suiv. Ajoutons seulement au sujet du @. Murriana Wettst. et Borb. que les faits mentionnés par M. de Borbas nous confirment de plus en plus dans l’opinion qu'il s’agit d’un hybride des G. pubescens et speciosa. Nous ne parlerons pas de la remarque que M. de Borbas fait au sujet des «espèces» manquant dans notre Monographie ‘; il suffira de dire qu’en octobre 1891, au moment où nous terminions notre manuscrit, les exsic- cata de Bænitz et Kerner, contenant des plantes de M. de Borbas, n’etaient pas encore à notre disposition à Genève. Au surplus, l’exsiccata de Bæ- nitz, souvent dépourvu de numéros et d'étiquettes imprimées, ne consti- tue pas une publicité suffisante pour que l’on soit en droit de considérer un travail comme incomplet parce qu'il n’y est pas cité, pas plus du reste que le Programme du gymnase d’Innsbruck pour l’année 1890/91. 1 Borbas, in Bot. Centralbl., v. LVIII (1894), p. 232. ERRATA : Nous avons laissé échapper à la correction du dernier fascicule de nos Fragmenta un fächeux lapsus. Dans les descriptions d'espèces ou de variétés nouvelles il faut lire : calicıs..... os excedens et non pas calicis..... orem excedens. 725 ARTHONIÆ ET ARTHOTHELII SPECIES WRIGHTIANÆ IN INSULA CUBA LECTÆ AUCTORE D: J. MÜLLER Les Lichens qui forment le sujet de ce petit travail, font partie de la magnifique collection de plantes que le regretté Ch. Wright avait rap- portées de l’île de Cuba. Ils y ont été représentés d’une façon extraor- dinairement riche et ont été remis, séparément pour l'étude et pour la distribution, à un spécialiste très capable et très expérimenté, le Dr Tuc- kerman. Ce savant publia un grand nombre de nouveautés de la pre- mière série d'échantillons, dans ses deux Supplements to an Enumeration of North American Lichens, 1858 et 1859, et dans ses Observations parues dans les Proceedings of the American Academy, 1860, 1862, 1864. D'autres nombreuses nouveautés de divers groupes furent publiées par le Dr Ny- lander dans le Flora de Regensburg. Dans ce même journal le Dr Nylander a publié une liste de déterminations des Pyrénocarpées, par numéros, avec beaucoup de noms nouveaux, mais sans caractères. Une autre liste de déterminations par numéros, pour les Graphidées, fournie aussi à Tuckerman par Nylander, a été imprimée par mes soins à l’occasion de la distribution, faite par moi-même, de la seconde série des Lichens de Ch. Wright, surtout des Lichens crustacés. Cette liste ne contient égale- ment que de simples noms sans definition, mais je l'avais fait imprimer dans la conviction que le Dr Nylander publierait, sans tarder, sous son nom, le texte nécessaire pour légitimer les noms spécifiques nouveaux qu'elle contient. Les Pyrénocarpées, pour les deux séries, ont été étudiées par moi- même et sont publiées dans Engler’s Botanische Jahrbücher, 1885, p. 375- 421, 726 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (2) Quant aux Arthonias, comprenant les genres Arthonia et Arthothe- lium, les espèces de la premiere série de Wright ont été déterminées dans la liste des Graphidées et plus tard régulièrement publiées par M. H. Willey, dans son Synopsis of the genus Arthonia, 1890. Dans ce Synopsis de 348 espèces, M. Willey a toujours adopté les noms nouveaux de la liste du Dr Nylander, en citant Nyl. comme auteur, et en donnant lui-même une courte définition des espèces, mais en ajoutant : (nomen.), ce qui veut dire qu’au passage cité, il n’y a qu’un nomen nudum, sans caractères. La seule base scientifique publiée pour ces quelques noms nouveaux est dans le texte de M. Willey, c'est Willey qui en est l’auteur, et c’est pour celte raison que dans le travail suivant, je le cite comme auteur, Car nomina nuda prioritate carent. Au surplus, je tiens pour certain, que Willey, sous un numéro donré, n’a pas toujours eu en mains le Lichen que Nylander a eu en vue en donnant un nom. Les provisions d'échantillons étaient en partie des mélanges, ce qui se com- prend quand on songe à la grande variabilité des apothécions et à la très grande ressemblance extérieure de certaines espèces qui sont abso- lument différentes par leurs spores. J'ai distribué moi-même les provisions de la seconde série comme je les avais recues de Tuckerman, en me chargeant du travail laborieux mais simplement matériel, sans avoir aucune part aux déterminations de Tuckerman et de Nylander. N'ayant pas eu à distribuer la premiere série, ma collection n’est pas entièrement complète pour cette partie, tandis que M. Willey n’a eu bien richement que justement cette première. J'ai donc combiné les deux. Le Synopsis universel des Arthonia de M. Willey est un travail bien utile, il est soigné et élégant, et il résume bien la Bibliographie du sujet, mais la classification générale doit être profondément remaniée. Ii faut avant tout détacher deux grands groupes d’especes qui forment deux genres distincts. C’est d’abord le genre Allarthonia (Arthoniæ sub- genus Allarthonia Nyl.) qui est caractérisé par des gonidies unicellulaires globuleuses. Ce groupe se compose d’environ 25 espèces, à apothécions généralement noirâtres, mais il y en a aussi à couleur claire. Ensuite il faudra détacher plus de 60 espèces dont les spores sont parenchyma- teuses, elles constituent le genre Arthothelium. Quant au reste de près de 250 espèces d’Arthonia, il convient de faire & groupes naturels, au lieu de deux, les Albæ, Coccineæ, Fuscæ et Nigræ, selon la couleur des apothécions, et ce n’est qu'après ce démembrement que les caractères de classification de M. Willey pourraient entrer utile- (3) J. MÜLLER. ARTHONLE ET ARTHOTHELII SPECIES. 727 ment en ligne de compte s’ils définissaient des sous-groupes homogènes. Mais l'examen détaillé fait voir qu'il y a partout pele-mele des espèces dont les spores présentent deux types différents qu'on peut appeler macrocéphales et microcéphales. Les spores macrocéphales sont obovoidales, plus larges en haut qu’en bas, et leur dernière cellule en haut est toujours plus grande que les autres. Ici, après la premiere division en deux parties, ce n’est en général que la partie inférieure qui, en s’allongeant, continue à se diviser à dif- férents degrés selon les espèces, tandis que la supérieure reste unicellu- laire; le cloisonnement est donc apicifuge. Les spores microcéphales au contraire sont plus ou moins largement fusiformes, amincies vers les deux extrémités et leur cellule du sommet est toujours moins grande, jamais plus large, que les cellules du milieu. Ici, après la première divi- sion en deux, chaque part est encore divisée une ou plusieurs fois, et ce son! les cellules terminales, en haut et en bas, qui en s’allongeant et en s’amincissant, se divisent encore plus ou moins selon les espèces, et ici ce sont les deux cellules du milieu qui restent indivises et sont sensible- ment plus grandes que les autres; le cloisonnement est donc centrifuge. C’est là un des caractères les plus précieux et des plus faciles à observer pour le classement des Arthonia. M. Willey indique souvent dans ses courtes diagnoses : upper cell larger, ce qui correspond à mes spores macrocéphales, mais il ne possédait évi- demment pas tous les éléments voulus pour indiquer ce caractère régu- lierement et il ne pouvait donc en tirer tout le parti qu'il comporte. La différence de ces deux sortes de spores n’a cependant pas une valeur très supérieure et ne permettrait nullement une séparation générique. car il y a parfois des cas intermédiaires chez les microcéphales, quand la moitié primitive supérieure est peu et l’autre beaucoup divisée, et il y a des microcéphales où le sommet n’est pas sensiblement atténué et où la dernière cellule est à peu pres aussi grande que l’avant-derniere. I arrive même qu'on trouve une spore macrocéphale parmi les microcé- phales, parce qu’il y manque une cloison en haut de cette spore. Mais dans tous ces cas l’observateur attentif reconnaitra aisément ce qui est normal, surtout en s’orientant d’après la cloison primitive de la spore, qui est généralement indiquée pour un faible rétrécissement de la spore. Avec ces caractères et avec ceux que M. Willey a employés, on arrive maintenant à rendre bien plus abordable l’etude de ce genre difficile. On peut diviser chacun des quatre grands groupes naturels en deux séries, l’une à espèces dont les spores sont 2-loculaires, l’autre à espèces 728 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (4) dont les spores sont 3-4-pluriloculaires. Pour ces dernières (sauf les A/bæ où il n’y à pas de spores macrocéphales), on divisera d’après les spores micro- et macrocéphales et ces divisions peuvent se diviser elle-mêmes d’après des spores à quatre ou à plusieurs loges. Seulement, en admet- tant les petits groupes à spores 4-loculaires, on doit s'assurer avec soin qu'il n’y a pas en même temps des spores à cinq ou six loges, car ces dernières sont aussi à quatre loges quand elles ne sont pas entièrement développées. Quant aux subdivisions inférieures moins importantes, on peut utiliser la grandeur des spores, la forme des apothécions, la pruina, le parasitisme et d’autres détails que le classificateur emploiera de son mieux. Le conspectus des espèces d’Arthonia, en tant que cela concerne les espèces de Ch. Wright, donnera, en abrégé, un aperçu synoptique de ce qui précède. A cette occasion je ferai encore une remarque relative aux citations des auteurs. C’est sans doute par un effet de l'amitié que M. Willey me porte depuis longtemps, qu'il me cite gracieusement comme auteur des Arthonia nucis, A. nebulosa et d’autres, mais M. Willey n’avait pas le droit de me décréter cet honneur et moi-même je n’ai pas le droit de l’accepter, parce que j'ai publié ces espèces sous le nom d’Arthothelium, non sous celui d’Arthonia. Un auteur ne peut pas être cité pour un nom qu'il n’a pas publié et qu'il n’aurait pas voulu publier. Genève, le 30 octobre 1894. ARTHONIA Ach. Lich. Univ., p. 25. Conspectus specierum Wrightü. SIEH Le ED DI N RE a ae OR à sp.1. $ 2. CoccınE& =,SPOr@3-locularessr...e Da. Re a Se 2. e1Spor® 4=6-locularesı..... au. ware ALES RES 3-9 $ 3. Fuscæ. A. Sporæ microcephalæ (loculus summus non major). ERSDOERIA-IOCWIALESE RE ee Re 6-9 ** Sporæ 5-16-loculares. 10 Sporæ (5-10-loc.) 15-30 x longæ.................... 10-13 20 Sporæ (8-16-loc.) ultra 30 z longæ................... 14-16 B. Sporæ macrocephalæ (loculus summus major). "N SPOTSEL-1OCUlares ne. ee So AE ** Sporæ 5-8-loculares. 191Sporæ 15-30 tone Re entree CR 18-23 20/Sporæe 13002 longer ea REINE NET RER ESS 24-26 (5) J. MÜLLER. ARTHONLE ET ARTHOTHELII SPECIES. 729 $ 4. Niere. T9Spor22-loewlavesir range er. 27. II. Sporæ 4-pluriloculares. A. Sporæ microcephalæ. * Sporæ 5-8-loculares, infra 30 x longæ.................... 28. ** Sporæ 10-16-loculares, nltra 30 » longæ ................. 29-31 B. Sporæ macrocephalæ. SPOrBA-8-1oculares. rs en ae Se ere 33-34 S 1. ALBE Apothecia alba. Sporæ omnium microcephalæ, cire. 10-16-loculares, ultra 40 x longæ. 1. Arthonia alba Müll. Arg.; thallus cum apotheciis concoloribus albus, tenuissimus, continuus, floccoso-subpulverulentus; apothecia parva, ‘/s mm. lata, convexa, subregulariter orbicularia, solitaria v. hinc inde in series depauperatas rectas aut curvatas confluentia ; asci subglobosi, 8-spori; sporæ hyalinæ, cire. 70 4 longæ et 23 latæ, late fusiformes, 10-12-locu- lares, loculi intermedii reliquis multo majores. — Est proxima A. Pertu- sarielle Müll. Arg. L. Usamb. n. 237. sed apothecia multo minora, facile in series confluentia et sporæ minores. — Corticola in Cuba: Ch. Wright L. Cub., Ser. II, n. 188. $2. COCCINEÆ Apothecia varie cinnabarina v. late coccinea et rosea, aut purpurea. * Sporæ 3-loculares. 2. Arthonia alborufella Nyl. Prodr. Nov. Gran., p. 101 ; Willey Syn. Arthon., n. 4. — Ch. Wright n. 188 ex Will. (n. v.). ** Sporæ 4-6-loculares. 3. Arthonia circumtincta Müll. Arg.; A. ochrocincta Willey Syn. Arth., n. 44 (nomen plantæ contrarium) ; omnino cum A. gregaria v. ad- spersa (Montg.) Müll. Arg. convenit, sed margo apotheciorum a thallo cin- gente et adscendente formatus est igneo-cinnabarinus, cum thallo albo et disco albido-pruinosus, nonnihil in roseum vergens, et dein quam in com- parata specie semper lætius coloratus. — Sporæ ut in vulgari A. gregaria Körb. — CI. Nyl. pro sua A. ochrocincta (nomen nondum stabilitum) om- nino aliud coram habuisse videtur. — In Cuba, corticola : Ch. Wright Graph. Cub.. n. 212, et Ser. II, 760. 730 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (6) 4. Arthonia gregaria v.opegraphina Müll. Arg. L.B., n. 1492. — C. Wright Graph. Cub., n. 123, incl. b. c. et n. 206. — — v. adspersa Müll. Arg. L. B., n. 1492. — Ch. Wright Graph. Cub., n. 130, Ser. II, n. 428. 5. Arthonia tremulans Müll. Arg.; thallus albidus, nonnihil pur- purascens, tenuissimus ; apothecia purpureo-fusca et nuda, discreto-astroi- deo-ramosa, rami tenelli, varie tremelloso-flexuosi, °-'%/ı0o mm. tantum lati, prominentes et alte convexi; lamina superne hine inde coccineo- purpurea; sporæ octonæ, oblongato-obovoideæ, cire. 17 u longæ, A-locu- lares, loculus superior major. — Est proxima À. gregariæ Körb., a qua statim differt ramulis apotheciorum insigniter gracilibus et tremuloso- flexuosis. — Corticola in Cuba: Ch. Wright Graph. Cub., n. 123 (sine littera) pr. p. $ 3. FUSCÆ Apothecia varie fusca v. e pallido fuscescentia, sepe demum nigricantia, nunquam alba, nec coccineo-rubra, nec ab origine nigra. A. Loculi ad exiremitates sporarum sensim minores, sc. sporæ microcephalæ. * Sporæ 4-loculares. 6. Arthonia pellucida Müll. Arg. Rev. Lich. Eschw. II, n. 37: Willey Syn. Arthon., n. 101. — Ch. Wright Graph. Cub., n. 146. 7. Arthonia variella Willey Syn. Arthon., n. 77 ; sporæ æqualiter %-loculares. — Ch. Wright, n. 133a, ex Willey I. c. (hanc non vidi, sed inter miscellan. fragmentulum inveni bene conveniens). 8. Arthonia hypochniza Willey Syn. Arth., n. 99 ; sporæ in meo specim. non evolutæ sunt. — Ch. Wright, n. 131. 9. Arthonia Antillarum Nyl. Syn. L. Nov. Caledon., p. 61; A. ochrolutea Willey Syn. Arthon, n° 25. Ambæ non differunt, thallus enim in n° 132 pallide ochraceo-argillaceus ut in ipsissimis orig. Féeanis sub Coniocarpo Antillarum. — Ch. Wright, n. 132. ** Sporæ 5-16-loculares. 10 Spore (5-10-loc.) 15-30 a. longe. 10. Arthonia septisepta Willey Syn. Arthon., n. 60; apothecia rosulari-astroidea, breviramea, 1-1'/ mm. lata, e pallido nigrescentia ; sporæ fusiformi-obovoideæ, 6-8-loculares, loculi utramque extremitatem versus sensim minores. — Juxta A. confertam locanda est. — Ch. Wright Graph. Cub., n. 119, 119a, 119. (7) J. MÜLLER. ARTHONIÆ ET ARTHOTHELII SPECIES. 731 11. Arthonia septiseptella Willey Syn. Arthon., n. 61; omnia ut in A. septisepta, sed apothecia linearia, gracilia. — Ch. Wright, n. 120e, ex Will., in mea collect. autem 118 pr. p., 118d. 12. Arthonia conferta Nyl. En. gen., p. 132. — Ch. Wright, n. 119 pr. p., 1275, 127c. — A similibus A. compensata et A. fusco-pallente Nyl. differt cellula suprema sporarum reliquis non majore. 13. Arthonia erupta Willey Syn. Arthon., n. 33, excl. spor. forte juvenil. aut alienis. — Species cæterum ad Willeyi seriem A**}++ perti- net et inter A. platyspileam Nyl. et A. leucoschisma Müll. Arg. locanda est. Apothecia sunt fusco-carnea, albido-pruinosa, ?/10 mm. lata, lanceolata, thallo adscendente eircumducta et dein subdepressa apparentia ; sporæ evolutæ 25 » longæ et 10 » latæ, 9-10-loculares, loculi intermedii reliquis majores. — Corticola in Cuba: Ch. Wright Graph. Cub., n. 120%, 149 pr. p. (sine sporis). 20 Sporæ (8-16-loculares) ultra 35 longe. 14. Arthonia ochrospila Willey Syn. Arthon., n. 54. — CI. Willey l. c. sporas non bene evolutas, 4-6-loculares descripsit, sunt enim 8-9-locu- lares et omnino conformes iis A. subrubellæ Nyl. (ubi similiter a cl. Willey tantum 6-loculares indicantur). Est proxima comparatæ speciei. — Ch. Wright Graph. Cub., n. 210. 15. Arthonia subrubella Nyl. in Prodr. Nov. Gran., p. 98. — Ch. Wright, n. 118 pr. p., 1214. 16. Arthonia Wrightii Müll. Arg.; thallus cinnamomeo-flavidus v. obscure fulvo-flavescens, tenuissimus, zonula nigro-fusca cinetus; apo- thecia linearia, °-"*/ıoo mm. lata, '/.-1 mm. longa, simplicia et bi-trifurcata, subflexuosa, cinnamomeo-fusca, demum nuda et prominula, thallo adja- cente intumescente cincta ; hypothecium hyalinum ; asci globosi, 8-spori; spor& circ. 50 » longæ et 18 „ latæ, late fusiformes, 8-loculares, loculi intermedii reliquis majores. — Affinis est A. subrubellæ Nyl., sed thallus aliter coloratus et apothecia longiora. Est insignis. — Ch. Wright, n. 215. B. Loculus summus sporarum reliquis major, sc. sporæ macrocephalæ. * Sporæ 4-loculares. 17. Arthonia ochrodes Willey Syn. Arthon., n. 52. — Ch. Wright, n. 135 (hanc non vidi). ** Sporæ 5-8-loculares, 1° Spore 15-30 y longe. 18. Arthonia subtilissima Müll. Arg. ; thallus hypophloeodes, niveo-albus, circa apothecia rudimentarie perspicuus ; apothecia minutis- 732 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER, (8) sima, °-1°/100 mm. tantum lata, orbicularia et angulosa, annulo thallino tu- mente albicante et demum pulverulento et cum aliis confluente cincta, plana, nuda et fusca ; epithecium fuscum, lamina cæterum hyalina ; sporæ in ascis obovoideis 8-næ, hyalinæ, elongato-obovoideæ, 23-27 » longæ et 10-12 z latæ ; 5-loculares ; loculus superior major. — Affinis est À. cir- cumalbicanti Nyl., ubi apothecia majora et sporæ minores sunt. — Corti- cola, Cuba: Ch. Wright, Ser. II, 569. 19. Arthonia symmicta Müll. Arg.; thallus albus, tenuis, lævi- gatus et continuus, demum subtiliter rimulosus, superficie lævis ; apothecia 2023/1009 mm. lata, orbicularia, regularia aut paullum angulosa, solitaria v. demum pauca in series rectas et subeurvulas hinc inde angulosas con- fluentia, novella albo-pruinosa, dein nuda et fuscescenti-carnea, demum pleraque omnino nigrata ; sporæ in ascis globoso-obovoideis 8-næ, 14-17 y longæ, 4'/2-51/2 y late, 5-loculares ; loculus superior major. — Apothecia nondum nigrata quandam similitudinem offerunt cum iis Lecanoræ sym- miclæ et L. sarcopseos Auct. - Juxta A. gyalectoidem Müll. Arg. et A. cir- cumalbicantem Nyl. inserenda est. — Corticola, Cuba : Ch. Wright, n. 139. 20. Arthonia subvaria; thallus argenteo-albus, tenuissimus, lævi- gatus; apothecia linearia, simplicia, '/.-1 mm. longa, "?-?°/ıoo mm. lata, subrecta et arcuata, obtusa, e nigrescenti-fusco demum nigrata sæpeque bicoloria, emergentia; sporæ 8-næ, cire. 17-22 ». longæ et 7 » latæ, 5-6- loculares; loculus superior reliquis major. — Est simillima A. gracili (Eschw.) Müll. Arg., sed apothecia sunt leviter validiora et sporæ 5-6-locu- lares. — In el. Willeyi Arthon. sub n. 78 sine characteribus enumerata est. — Corticola, Cuba : Ch. Wright, n. 1535, 118 pr. p. 21. Arthonia polygramma Nyl. in Prod. Nov. Gran., p. 99; Wil- ley Syn. Arthon., n. 75; fere cum A. subnovella Müll. Arg. L. Parag., n. 195 quadrat, sed apothecia tenuius compacto-breviradiantia et conferta. Sporæ 4-loculares et 5-loculares, loculus superior major. — Ch. Wright, n. 120a, f, k, et secundum Willey b et d, 125a, d, 136, 159. 22. Arthonia compensata Willey Syn. Arthon., n. 58; thallus albus, tenuis, rimulosus et superficie subfarinosus; apothecia linearia, 1-1'!/s mm. longa, '/s-'/ı mm. lala, simplicia et parce breviramulosa, flexu- osa, primum thallino-pulverulenta et immersa, demum nudato-nigra el leviter emergentia ; asci globosi, 8-spori ; sporæ hyalinæ, elongato-obovoi- deæ, 20-25 » longæ et 7-8 r late, 6-loculares; loculus superior reliquis major, inferiores sensim minores. — Inter A. Costaricensem Müll. Arg. et A. rubellam Nyl. Arthon., p. 89 locanda est. A priore recedit ramis apo- theciorum multo erassioribus, haud insculpto-concavis, ab origine magis fusco-nigricantibus, et a posteriore apotheciis magis obeso-ramosis, longe (9) J. MÜLLER. ARTHONLE ET ARTHOTHELIL SPECIES. 733 obscurioribus et sporis minoribus. Etiam A. fusco-pallens Nyl. affinis est. — Corticola, in Cuba : Ch. Wright, n. 126. 23. Arthonia dispartibilis ; thallus cinereo-albus, tenuissimus, lævigatus, argenteo-nitidulus ; apothecia rosulas 1-1'/s mm. latas profunde astroideo-partitas formantia, prominentia, leviter thallino-pulverulenta et dein cinerascenti-nigra, madefacta statim pallescenti-fusca ; rosularum rami lineares, simplices v. semel aut bis furcati, obtusi et acutiusculi, sicei concavi et spurie fere nigro-marginatuli; Sporæ in ascis pyriformibus 8-næ, hyalinæ, circa 17 » longæ et 6 » lat, 4-5-loculares ; loculus superior reliquis major. — Juxta chinensem A. astropicam Krplh. et guyanensem A. fusco-pallentem Nyl. inserenda est, quæ ambæ validiores. In Will. Syn. Arthon. n. 249 sub admisso nomine sine characteribus enumerata est. — Corticola, Cuba : Ch. Wright, n. 123d. 20 Spore 30-50 » longe. ” 24. Arthonia compensatula Willey Syn. Arthon., n. 59; thallus argenteo-albus, tenuissimus, lævigatus, linea nigra limitatus; apothecia novella vestigiis thalli cinerascentia, evolula orbicularia et angulosa, tan- tum "-°°/ı0o mm. lata, varie incomplete et fere astroideo-confluentia et solitaria, emergentia, madefacta cinnamomeo-fusca ; sporæ hyalinæ, circ. 26 » longæ et 10 » latæ (a cl. Willey majores visæ, 23-35 » longæ et 10-13 „ lat), (5-)6-loculares ; loculus superior reliquis major. — Prope A. fissurinellam Nyl. et A. ochraceellam Will. inserenda est. Apotheciis valde minutis et sporis majusculis insignita est et ad A. rubellam Nyl. distincte sed non arcte accedit. — Corticola, Cuba : Th. Wright, n. 1199. 25. Arthonia ochraceella Willey Syn. Arthon., n. 53 ; inter A. fissurinellam Nyl. e Rio de Janeiro et vulgarem (in tropicis) A. rubellam Nyl. locanda est. Posteriori arctius accedit, sed apothecia sunt graciliora et sporæ paullo minores, cæterum conformes, loculi intermedii tamen (ter- minalibus multo breviores) non ultra 3. — Corticola, Cuba : Ch. Wright, n. 121c (non autem 120b). 26. Arthonia rubella Nyl. Arth., p. 89; Willey Syn. Arthon., n. 63. — Ch. Wright, n. 65, fide Will., 118 pr. p.; 118a, 118c, 118e, 204. $ 4. NIGRE Apothecia ab origine nigra. I. Sporæ 2-loculares. 27. Arthonia microsperma Müll. Arg. L. Be n. 1092; Willey Syn. Arthon., n. 162. — Ch. Wright, n. 152. 754 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (10) II. Sporæ 4-pluriloculares. A. Loculus superior sporarum reliquis non major, sc. sporæ microcephalæ. * Sporæ (4-)5-8-loculares, infra 30 » longæ. 28. Arthonia polymorpha Ach. Syn., p. 7; Müll. Arg. Graph. Feean., p. 57 ; Willey Syn. Arthon., n. 248. — Ch. Wright, n. 127a, 127d pr. p. — — v.guayacana Müll. Arg. Graph. Féean., p. 58. — Ch. Wright Graph. Cub., n. 127d pr. p. ** Sporæ cire. 10-16-loculares, ultra 30 » longæ. 29. Arthonia angulata Fée Suppl., p. 39, t. 40, fig. is; Müll. Arg. Graph. Féean., p. 59; Willey Syn. Arthon., n. 297. — Ch. Wright, Ser. II, 524. 30. Arthonia stictica Nyl. Enum. gen., p. 133; Müll. Arg. Graph. Féean., p. 60; Willey Syn. Arthon., n. 298, non A. cyrtodes Nyl. — Ch, Wright, n. 156c, d, e (pr. p.). 31. Arthonia platygraphidea Nyl. in Prodr. Nov. Gran., p. 104. — Ab A. cyrtode Nyl. distat thallo nec glauco-viridi nec aspero, ab A. stic- tica Nyl. thallo epunctato et ab A. angulata Fée sporis ambitu latioribus, — Ch. Wright, Ser. IL, 261. B. Loculus summus reliquis major, sc. sporæ macrocephalæ. (Sporæ 4-8-loculares.) 32. Arthonia subastroidea Willey Syn. Arthon., n. 280 (non Anzi, quæ sp. Arthothelü). — Th. Wright, n. 1449 (n. v.). 33. Arthonia complanata Fee Ess., p. 54; Willey Syn. Arthon., n. 252. — Ch. Wright, n. 144 pr. p., 144a, b, c, 147, 150, 214 et Ser. II, 260, 262, 263, 268, 290, 529, 613. — — v. purpurascens Müll. Arg.; thallus roseo-purpurascens (reliqua cum specie bene conveniunt). — Ch. Wright, Ser. II, n. 548. 34. Arthonia subexcedens Nyl. Fueg., p. 18; Willey Syn. Ar- thon., n. 255; hic a cl. Willey ducuntur Ch. Wright, n. 144f et 195, quæ non vidi. Observatio : Arthonia subdispersa, nomen schedulinum, a cl. Willey Syn. Arthon., n. 184 enumeratum, non stabilitum fuit et specimen citatum non habeo. Aliæ dein in Willeyi Synopsi anonyme descriptæ, mihi ignote, hic omissæ sunt. © (11) J. MÜLLER. ARTHONLE ET ARTHOTHELIL SPECIES. 73 ARTHOTHELIUM Mass. Ric., p. 54; Müll. Arg. Graph. Feean., p. 4 et 60. $1. ALBE Apothecia alba v. albida. 35. Arthothelium chloroleucum Müll. Arg.; thallus virenti- albidus, mediocris, undique crebre rugulosus et subareolato-rimosus; apo- thecia cum thallo concolora, paullum convexa, areolas majusculas thalli te- nuiter obtegentia, cæterum haud emergentia, valde polymorpha, angulosa et confluentia ; sporæ in ascis obovoideis apice valde pachydermeis 8-næ, hyalinæ, oblongo-obovoideæ, 30 » longæ et 15 » latæ; locelli in series 7-9 dispositi, in quaque serie 2-3. — Inter A. albatulum Müll. Arg. et A. lac- teum locandum est. Ab illo, cui affinius, differt rugositate thalli et colore apotheciorum et dein sporis majoribus. — Corticola, in Cuba: Ch. Wright, n. 183 pr. p. 36. Arthothelium lacteum Müll. Arg.; Chiodecton lacteum Montg. PI. Cell. Cub., p. 161 (fide specim. orig. in hb. Deless.), non Fée; Chiodecton Montagnei Tuck. Gen., p. 215 (vide etiam Willey Synops. Arthon., p. 5, n. 30. Obs.) — Thallus cretaceo-albus, tenuissimus, lævis, farinosus, demum areolato-rimosus; apothecia 1-2 mm. lata, convexa, nano-hemisphærica et lævigata, cretaceo-pulverulenta, cum thallo concolora, ambitu orbicularia et obtuse angulosa, hinc inde confluentia, intus albida ; hypothecium hyali- num; asci clJavato-obovoidei, firmi, 8-spori; sporæ hyalinæ, 30-35 » long, 15 » lat®; locelli in series 8-10 dispositi, in quaque serie 3 (-4). — Apo- thecia monothalamica et immarginata a cel. Montg. et Tuckerm. 1. c. pro stromata habita, et species dein ad genus Chiodecton relata fuit. Prope A. albatulum Müll. Arg., e Paraguay, locandum est. — Cortiola: Ch. Wright Graph. Cub. exs., n. 183 pr. p. 37. Arthothelium megalocarpum Müll. Arg.; thallus albus, tenuis, e lævi demum crebre rugulosus v. etiam radiatim plicatulus ; apo- thecia orbicularia et elliptica, e convexo demum alte pulvinaria et maxima, evoluta 3-5 mm. longa, 3-4 mm. lata, 1-11/2 mm. crassa, demum basi bene circumseripta, indivisa, cum thallo concolora, superficie sat lævia et demum albo-farinosa (fere semper sterilia); sporæ (semel tantum visæ) in asco geminæ, 125 » longæ et 55 „ late, parenchymaticæ. — Species forma et magnitudine apotheciorum et sporarum ab omnibus hucusque notis dis- tincta est. — Corticola : Ch. Wright, n. 162, et n. 162, c, status juniores absque sporis. 736 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (12) $ 2. SUBNIGRÆ Apothecia nigra aut subnigra. ‚38. Arthothelium abnorme Müll. Arg. L. B., n. 221; Arthonia abnormis Ach. Univ., p. 259; Nyl. Syn. Lich. Nov. Caledon., p. 64 ; apo- thecia tenello-astroidea, nigerrima ; sporarum locelli in series transver- sales 6-9 dispositi, in axi cujusvis seriei 2-3. — Ch. Wright, n. 205 (sporæ in meo specimine desunt). 39. Arthothelium nucis Müll. Arg. Graph. Feean., p. 60; Artho- nia nucis Willey Syn. Arthon., n. 336. — Simillimum A. abnormi (Ach.) Müll. Arg., sed validius et sporæ magis divisæ, locelli in series 9-12 dis- positi, in quaque serie axili 4-5. — Ch. Wright, Ser. II, 694. 40. Arthothelium mesoleucum; Arthonia mesoleuca Nyl. in Prodr. Nov. Gran., p. 10%; Willey Syn. Arthon., n. 326. — Ch. Wright, 257, ex Willey 1. c., et Ser. II, 2530. 41. Arthothelium macrotheca Müll. Arg. L. B., n. 818; Ar- thonia macrotheca Fée Ess. Suppl., p. 42; Nyl. in Prodr. Nov. Gran., p. 104; Willey Syn. Arthon., n. 325. — Ch. Wright, n. l44e, 148, 149, 15%, 156e, 208 pr. p. et Ser. II, 259a, b, c, 285. 523, 680. 12. Arthothelium distendens ; Arthonia distendens Nyl. in Prodr. Nov. Gran., p. 66; Willey Syn. Arthon., n. 308 ; similis A. macro- thecæ (Fée) Müll. Arg., sed apothecia vulgo magis regulariter orbicularia, demum alte convexa et madefacta purius nigra et sporæ haud crebre lo- cellosæ, loculi vulgo semel tantum longitrorsum divisi. — Ch. Wright, n. 156a, e, f, 9, 208 pr. p., 213. Observatio. — Ad Arthothelium phyllogenum Müll. Arg. L. B., n. 508, s. Arthoniam phyllogenam Willey Syn. Arthon., n. 343, a cl. Willey citatur Ch. Wright, n. 196, ut affine, sed haud nominata est et specimen cilatum mihi deest. EXSICCATÆ POTENTILLARUM SPONTANEARUM CULTARUMQUE (ed. Hans Srecrrrep, à Winterthur, canton de Zurich, Suisse.) Nous avons déjà parlé dans ce Bulletin (avril 1894) de cette splendide collection. Nous y revenons à l’occasion de la VI" centurie qui vient de paraître. Elle contient 51 espe- ces cultivées et 56 spontanées. Parmi ces dernières nous citons : P. pygmea Jordan, Sardaigne ; pallida Lehm., Italie ; leucotricha Borb., Hongrie; leucopolitanoides Blocki, Moscou ; confins Jordan, du Piémont et du Tyrol méridional ; fagineicola Lamotte, de l'Auvergne: saxatilis Boulay, des Vosges (loc. class.); Bolzanensis Zimmeter, en 2 formes, de Trient; Gibelliana Siegfr. { Benacencis X argentea), de Turin ; crassinervis Viv., var. glabriuscula, Salis-Marschlins, de la Sardaigne; mirabilis Siegfried et Moehrlen, une espèce nou- velle très curieuse du Suchet; Candriani Siegfr. (parviflora X aurea), de Samaden, etc.; beaucoup d’ pleines ori- ginaux ou de localites classiques ornent cette livraison. La préparation est de premier ordre ; sous ce rapport, cest une collection modèle, et le prix (30 fr. la centurie pour l’Europe, 40 fr. hors de l’Europe) est bien justifié. Prof. G. ScHRÖTER (Zurich). Le premier fascicule des Fungi Rossie Exsiccati cura Jaczewski, Komarow et Transzel vient de paraitre. Nous y signalerons, comme nouvelles, les espèces suivantes : Micro- spheera Umbilicı W. Komarow, Puccinia Eremuri W. Kom., Puccima plicata W. Kom. et Diaporthe Caraganæ Jacz. D’autres especes meritent egalement d’etre mentionnees, par exemple Chrysomyxa Cassandræ Transzel, Cordiceps ophio- glossoides, Cucurbitaria Caraganæ Karsten, Phragmidium devastator Sorokine, Melampsora Pırole et Tuburcinia trien- talıs. Le second fascicule est en pr épar ation. Les personnes désireuses de s’abonner peuvent s'inscrire chez À. de Jac- zewski, à Montreux, Suisse. BULLETIN L'HERBIER BOISSI EUGÈNE AUTRAN Conservateur de l'Herbier. Tome II. 1894. matique g générale. Il forme chaque année un Sun Sale in-80 de environ avec planches. Il parait ä époques indéterminées. Les abonnements sont reçus à l'HERBIER BOISSIER, à Le OBSERVATION Hire a n’est m Sal u Ze année. Appendix N° I. una EEE EEE EEE EEE PET TR PL TT TT ET TT ET TT ET TT TT LTÉE TS BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER CONSPECTUS SYSTEMATICUS LICHENUM NOVÆ ZELANDIE QUEM ELABORAVIT Dr J. MULLER PRÆFATIO Conspectus hie e studio numerosorum Lichenum ortus est, quos mihi e Nova Zelandia benevole misit et submisit el. D" Ch. Knight, et quo- rum novitates nonnullas jam antea in Bulletin de la Société Royale de botanique de Belgique, vol. XXXI (1892) publicas feci. Hoc studium autem mox quam maxime intrieatum evasit. Opera enim haud pauca et quidem fere omnia magna cura et competenter (saltem pro tempore) elaborata, supra thesauros lichenologieos Novæ Zelandiæ adsunt, sed fatalitate inaudita fere quisque auctor opus suum edidit sine cognitione completa operum præcedentium. Sie D" Stirton pro suis Additions (1876-1877) haud novit Neue Beiträge Dris Krempelhuberi (1876), et D* Ch. Knight diu simul haud novit seripta Stirtonis et Krempelhubert, et D* Nylander, qui recenter Lichenes Novæ Zelandiæ elaboravit, opera Stirtonis, Krempelhuberi et seriem operum Knightir aut simplieiter neglexit aut ignoravit. In hac conditione rerum diversæ species a diversis auetoribus reapse. iterum iterumque pro novis descriptæ fuerunt, unde nata est pertur- batio fere inextricabilis et mihi eo difficilior, quod originalia tantum A a An La TT Le NE SE UT REP ES A 5 4 2 Bag: SE 2 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. pro parte mihi facultatem adeundi dederunt. Necessarie dein deserip- tionem cujuscunque speciei novæ eujuseungue operis singulatim cum deseriptionibus specierum affinium aliorum omnium operum caute com- parare debui, et hac operatione laboriosissima et valde ingrata dein synonyma varia recognosei potuerunt. Sed tanta est copia Lichenum Novæ Zelandiæ et tanta est diversitas Lichenum cuique regioni insulæ pertinentium ut species bis et ter deseriptas longe minus numerosas inveni quam exspeetandum erat. Species a me supressæ bene videntur identicæ cum aliis prioritate gaudentibus, sed inter species admissas forte una alterave, minus elare deseripta, adesse potest, quæ olim, post iteratum studium originalium, reducenda erit. In hoc difficillimo studio feci quousque potui. Exeusent benevoli Lectores, si uno alterove loco erravi. Prater species singulatim in seriptis miscellaneis oceurentes, et in corpore Conspectus infra eitatas, omnes indicato modo comparatæ, cum synonymia in conspeetu enumerantur quæ in sequentibus operibus inveniuntur : 1. Richard in Voyage des découvertes de l’Astrolabe, 1832. 2. Cunningham in Hookeri Companion to the Bot. Mag., vol. 2, p. 232, 1836. . Taylor (J.-D. Hooker et D° Th. Taylor), Lichenes Antarctiei in Hookeri Lond. Journ. of. Bot., 1844. 4. E. Raoul, Choix de plantes de la Nouv. Zélande, 4°, 1846, p. 33, 34. 5. Rev. Church. Babington, The Lichens of New Zealand, reprinted from D" J.-D. Hooker’s Flora of New Zealand, 1835. 6. Ch. Knight, On some New Zealand Verrucariæ, 4°, f. 1-14 (1860). 7. Ch. Knight et W. Mitten, Contributions to the Lichenographia of New Zealand (1860), 4°, 1. 15-35. 8. Massalongo, Sopra tre Lich. della N. Zelandia, 1863. 9. W. Nylander, Circa Lichenes erustaceos Nov Zelandiæ, in Flora, 1865. p. 337-340. 10. Lauder Lindsay, Observations on new Lichens and Fungi collected in Otago, New Zealand (1866). 11. W. Nylander, Addenda quædam ad Lichenographiam Novæ Zelan- diæ, in Flora. 1867, p. 438-440. 12. J.-D. Hooker, Handboock of the New Zealand Flora (1867). W. Nylander, Lichenes Novæ Zelandiæ, 1875, p. 244-259. O9 Fl C9 = amas à a - r APPENDIX 1. 3 14. D A. von Krempelhuber, Neue Beiträge zur Flechten-Flora Neu Seelands (1876), et Exot. Flecht. aus dem Hb. Wien, 1868. 15. D* J. Stirton, Additions to the Lichenflora of New Zealand, in Journ. of Bot. of the Linnean Soc., vol. XIV, 1876 et 1877. 16. Ch. Knight, Contributions to the Lichenographia of New Zealand in Transact. of the Linn. Soc., 1878, p. 275-283, t. 37-38. Ch. Knight, Contributions to the Lichenographia of New Zealand in Transact. of the Linn. Soc., 1880, p. 367-378, f. 1-48. 17. Ch. Knight, Description of a new species of Thysanothecium in Mem. of the Weilingt. Phil. Soe., 1881. 18. Ch. Knight, On the Lichenographia of New Zealand in Mem. of the Wellingt. Philosoph. Soc., 1893 et On the Lichenogr. of New Zea- land, ibid., 1884. 19. Ch. Knight, Stietei of the Kew Museum. 20. W. Nylander, Lichenes Novæ Zelandiæ, 1888, 8°, p. 156. 21. Müller Arg., Lichenes Knightiani in Nova Zelandia lecti, in Bul- letin de la Société Royale de botanique de Belgique, t. XXXI (1892). Quoad locos natales, in operibus eitatis sepe omissos aut ignotos, observandum est, speeimina Lindsayana in provineia Otago, Helm- siana prope Greymouth, Anightiana pr&sertim in Nova Zelandia media et dein Colensoana et Sinclaireana præsertim in parte septen- trionali insulæ lecta fuisse. Post elaborationem totius enumerationis utile duxi etiam dispositio- nem totius elassis Ordinum, Tribuum et Generum dare et characteres diagnosticos omnium divisonum et generum hujus regionis synoptice exponere. Pro divisione primaria elassis distinetæ Lichenum admisi 4 ordines, Collemaceas, Epiconiaceas, Discocarpeas et Pyrenocarpeas, qui ut ordi- nes cuicunque clare limitati et facile recognoscendi sunt. Priores 3 sunt gymnocarpiei, ultimus angiocarpicus. Hie ultimus ordo etiam Dermatocarpearum tribum, ope Endopyre- niearum cum Pyrenuleis bene conjunctam, ineludere debet, loeus enim juxta Gyrophoreas, a quibusdam ei adscriptus, fallax est et infelix. Similiter Collemacearum tribus et genera alibi intercalari nequeunt, nec segregatim nec conjunetim, et ob summam mutuam affinitatem naturalem ordinem vere distinetum constituunt. 4 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. Discocarpeæ ob Thamnoblastas male conceptas maleque limitatas hucusque pro clara subdivisione magnas offerebant difficultates, nam species quædam generum nonnullorum, ut Ramalinæ, Cetrariæ, limites pr. p. omnino illusorios offerebant: sed omnia clara evadunt si ab iis Diploblastas præsentia podetiorum optime limitatas separamus, et dein reliqua genera cum Phylloblastis, sub nomine Thamno-Phylloblasta- rum conjungimus. Discocarpeas ergo in series 3, Diploblastas, Thamno- Phylloblastas et Kryoblastas dividi, quarum tribus dein characteribus bonis eireumseribi potuerunt. Characteres anatomiei hypharum thalli hueusque fere nullius momenti sunt, at illi gonidiorum et apothecio- rum pro tribubus, et sporarum pro generibus insigniter præstant. Genevæ, die 30 Junii 1893. CHARACTERES DIAGNOSTICI ORDINUM, TRIBUUM ET GENERUM Oro I. — COLLEMACEÆ Thalli substantia madefacta gelatinosa (gonidia vario modo gonimia- lia); apothecia gymnocarpica: epitheeium et asei persistentes. — Liche- nes vulgo olivaceo-fusei. TrBus I. — LicHhwE». Thallus frutieulosus; gonidia subnostochoideo-concatenata: apothecia terminalia, lecanorina. 1. Lichina, spor& simplices. TrBus IL — CoLLEMEE. Thallus foliaceus; gonidia concatenata; apothecia superficialia, lecanorina aut subbiatorina. * Thallus epidermide distincta cellulis tetra-hexagonalibus arete junetis subregularibus una serie dispositis formata præditus. 2. Leptogiopsis, sporæ transversim divisæ. 3. Leptogium, sporæ transversim et longitrorsum divisæ, parenchy- maticæ. ** Thallus epidermide distineta orbatus aut cortice pluriserialiter confuse celluloso præditus. 4. Collema, sporæ parenchymaticæ. 5. Synechoblastus, sporæ transversim divisæ. 6. Physma, sporæ simplices. VE RO ANR EAUS 2427) 6 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. Trıgus HI. — PyrEexoPsIDEZ. Thallus erustaceus; gonidia chroococeoidea; apothecia lecano- rina. 7. Pyrenopsis, gonidia rubricosa; sporæ simplices. Onpo II. — EPICONIACEÆ Thallus non gelatinosus (gonidia varia); apothecia gymnocar- pica; asci superne Cum epithecio mox evanescentes et sporæ dein nudæ eorum loco laxe pulveraceo-aggregatæ. TriBus IV. — SPHÆROPHOREX. Thallus podetiali-frutieulosus, solidus, acrocarpieus; gonidia globosa, viridia, palmellacea. 8. Sphærophoron, sporæ simplices (subglobosæ), fuscæ. TriBus V. — ConroPpHYLLEx. Thallus foliaceus, ad margines fertilis; gonidia glæocapsoidea. 9. Coniophyllum, sporæ simplices, fuscæ. TrBus VI. — Carrcrex. Thallus erustaceus, rarius nullus; gonidia palmellacea. 10. Galicium, apotheeia turbinata (vulgo stipitata); sporæ transversim divisæ, fuscæ. 11. Sphinctrina, apothecia pyriformia (sessilia, in thallo alieno); sporæ simplices, fuscæ. Oro II. — DISCOCGARPEZÆ Thallus non gelatinosus (gonidia varia); apothecia gymnocar- piea; epitheeium manifestum cum aseis parallelis persistens. APPENDIX 1. 7 Series I. — DIPLOBLASTÆ Thallus simul podetiali-fruticulosus, suberectus, et squamoso- aut erustaceo-horizontalis; podetia acrocarpiea (gonidia palmel- lacea et sporæ hyalinæ). TriBus VII. — STEREOCAULEZ. Podetia solida, phvllocladiigera (nunquam squamosa, nec nuda). 12. Corynophoron, sporæ simplices. 13. Stereocaulon, sporæ transversim divisæ. Trıeus VII. — CLADoNrEx. Podetia fistulosa, nuda aut squamis foliaceis (nunquam phyllo- eladiis) ornata (sporæ omnium simplices). 14. Clathrina, stratum chondroideum podetiorum extra zonam goni- diorum situm (podetia varie perforata). 15. Cladonia, stratum chondroideum podetiorum intra zonam gonidio- rum situm. Trıevs IX. — BEOoMYCER. Podetia solida, nuda aut squamosa (nunquam phyllocladiigera, brevia v. raro subnulla). 16. Bæomyces, sporæ simplices. SERIES IL. — THAMNO-PHYLLOBLASTE Thallus frutieulosus, teres et compressus aut foliaceo-expansus, erectus, adscendens aut horizontalis, varie affıxus, nunquam sub- strato arcte late adnatus; podetia nulla. TriBus X. — RoccELLE=». Thallus, fruticuloso-podetiiformis aut eompressus, solidus ; gonidia chroolepoidea; apothecia lateralia, primum lecanorina.. 17. Roccella, apothecia marginata; sporæ transversim divisæ, hyalinæ. 8 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 18. Sagenidium, apothecia immarginata; sporæ transversim divi-æ, hyalinæ. Trıevs XI. — THAMNOLIEZ. Thallus podetiiformis, fistulosus; gonidia palmellacea; apothe- cia lateralia in prominentüs stromatiformibus polyearpieis innata. 19. Thamnolia, sporæ simplices. Trwus XIL — SrHuLEz. Thallus podetiformis aut compressus, solidus: gonidia pal- mellacea (apothecia ignota). 20. Siphula, (sporæ ignotæ). Triaus XII. — UsneE». Thallus eylindrieus (teres v. raro angulosus), solidus, centro axi tractione sat elongabili pereursus, phyllocladiigerus (fibrillo- sus); gonidia palmellacea; apothecia terminalia, lecanorina, ab origine plano-peltiformia. 21. Usnea, sporæ simplices, hyalin. TriBus XIV. — ALECTORIER. Thallus eylindrieus et compressus, solidus, axis centralis non tractibilis; phyllocladia deficientia; gonidia palmellacea; apothe- cia juxta apicem deflexum ramorum spurie terminalia, ab ori- gine plano-peltiformia. 22. Bryopogon, sporæ simplices, demum fuscæ. TRrıBus XV. — RAMALINEZX. Thallus eylindrieus v. compressus v. anguste foliaceus, ereetus v. adscendens, undique corticatus, nunquam rhizinifer; gonidia palmellacea; apothecia lateralia aut sub apice deflexo spurie terminalia, primum concava. 23. Theloschistes, sporæ oreuliformes, hyalinæ. 24. Ramalina, sporæ 2-loculares. hyalinæ. 25. Anaptychia, sporæ 2-loculares, fuseeæ. APPENDIX L 9 TriBus XVI — CETRARIEZX. Thallus compressus, anguste v. latius foliaceus, erectus v. ad- scendens, v. subhorizontalis; gonidia palmellacea ; apothecia cum spermogonis tubereuliformi-prominentibus marginalia et apicali-marginalia (raro simul et sparsa), primum concava. 26. Getraria, sporæ simplices, hvalinæ. TriBus XVIL — GYROPHOREZ. Thallus horizontaliter foliaceus, centro peltatim umbilicato- affıxus (vulgo monophyllus); gonidia palmellacea ; apothecia leci- deina (sepe gyroso-plicata). 27. Gyrophora, sporæ simplices, hyalinéæ. Trıeus XVII. — PELTIGEREZX. Thallus horizontalis, late foliaceus, rhizinis adnatus; apothe- cla Immarginata (nisi vestigiis veli thallini) et dein ab origine plana (sporæ omnium demum fuscæ, transversim divisa). * Apothecia paginæ inferæ adnata. 28. Nephroma, thallus gonidiophorus (gonidia globosa, late viridia, palmellacea). 29. Nephromium, thallus gonimiophorus (gonidia glomerulosa, cæru- lescentia). ** Apothecia paginæ superæ adnala. 30. Peltigera, thallus gonimiophorus; apothecia in apice loborum mar- ginalia. Trıeus XIX. — PARMELIER. Thallus horizontalis, monocentrico-foliaceus, sed varie vulgo profunde divisus (subtus fere semper vestitus); apotheeia margi- nata, saltem juniora lecanorina et concava. * Thallus subtus vellereo-tomentosus, vulgo cyphellas aut pseudocyphellas 0] ©) J v gerens (sporæ ambitu longæ, fusiformes, transversim divisæ, e hyalino demum fuscæ). 31. Stictina, thallus gonimieus (gonimia glomerulosa, mucoso-mvo- luta). 32. Sticta, thallus gonidieus. 10 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. ** Thallus subtus hirsutus aut villosus, elementa vestimenti non vellereo- composita ; gonidia omnium palmellacea (sporæ ambitu breves). 33. Parmelia, sporæ simplices, hyaline ; paraphyses conglutinatæ ; vestimenti elementa paginæ inferæ disereta, raro nulla. 34. Anzia, sporæ simplices, hyalinæ: elementa vestimenti erasso-pan- nosi paginæ inferæ intricato-anastomosantia. 35. Xanthoria, sporæ orculiformes, hyalinæ; paraphyses liberæ. 36. Pseudophyscia, cortex longitrorsum filamentoso-cellulosus ; sporæ transversim divisæ, fuscæ. 37. Physcia, cortex minute isodiametrico-cellulosus; sporæ transversim divisæ, fuscæ. 35. Hyperphyscia, sporæ parenchymaticæ, fuscæ. TrBus XX. — PsoROME.E. Thallus polycentrico-imbricato-squamosus v. laciniosus v. squa- mosus, subhorizontalis, subtus vestitus; gonidia palmellacea ; apothecia lecanorina, basi eonstrieta; sporæ sæpe ambitu panna- rlaceo-asperul. 39. Psoroma, sporæ simplices, hyalinæ. TriBus XXI — PANNARIEZ. Thallus monocentrice radiatim laciniosus v. squamosus, sub- adpressus, hypothallo cærulescente præditus; gonidia glomeru- loso-nostochacea; apothecia lecanorina; sporæ ambitu plus mi- nusve parce asperæ. 40. Pannaria, sporæ simplices, hyalinæ. Trıus XXIL — PARMELIELLEZX. Thallus, gonidia et sporæ ut in Pannarieis, sed apothecia biatorina. 41. Parmeliella; apothecia novella margine prominente concava. 42. Coccocarpia; apotheciorum margo obsoletus, diseus ab origine planus. Trıgeus XXIII. — PouvLLorsorEr. Thallus subimbrieato-mierophylliinus, squamulosus, subtus varie vestitus, laxe v. laxiuscule affıxus; gonidia palmellacea; apotheeia biatorina-leeideina. APPENDIX I. 11 43. Phyllopsora, sporæ simplices, hyalinæ. 44. Psorella, sporæ transversim septatæ, hyalinæ. SERIES II. — KRYOBLASTÆ Thallus erustaceus, amorphus v. radiatim divisus aut squamu- losus, semper substrato latissime arcte adnatus v. squamulæ mar- eine adscendentes, vestimentum paginæ inferæ dein nullum; po- detia nulla. Trıeus XXIV. — PsorEzx. Thallus disereto-squamulosus aut ambitu radioso-effiguratus, undique arcte adnatus v. squamul® margine adscendentes; goni- dia palmellacea; apothecia lecideina. 45. Psora, sporæ simplices, hyalinæ. 46. Thalloidima, sporæ transversim divisæ, byalinæ. TriBus XXV. — PLAcoDIEE. Thallus adnate-squamulosus aut in peripheria radioso-effigu- ratus; gonidia palmellacea; apothecia lecanorina. * Paraphyses conglutinal&. 47. Placodium, sporæ simplices, hyalinæ. 48. Ricasolia, sporæ simplieiter transversim (1-3-) septatæ, hyalinæ. Paraphyses libere. 49. Amphiloma, sporæ orculiformes, hyalinæ. 50. Candelariella, sporæ 2-loculares, hyalinæ. TriBus XXVI. — LEcaxoREx. Thallus amorpho-erustaceus; gonidia palmellacea; apothecia lecanorina (margine thallino eincta). * Apothecia nuda, marginata. . Lecanora, sporæ simplices, hyalinæ. . Lecania, sporæ transversim divisæ, hyalinæ. 3. Callopisma, sporæ orculiformes, hyalinæ, OÙ Or x C9 m (1 —1 59. 60. 69. 70. BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. Myxodictyon, sporæ parenchymaticæ, hyalinæ, paraphyses liberæ. 5. Rinodina, sporæ transversim divisæ, fuscæ. Diploschistes, sporæ parenchymaticæ, fuscæ. ** Apothecia in verrucis thallinis incinsa (sporæ simplices). . Pertusaria, verrucæ apotheciiferæ clausæ aut lecanorino-apertæ ; paraphyses connexæ ; sporæ stratoso-pachydermeæ. Perforaria, apothecia anguste thelotremoideo-aperta; paraphyses liberæ; sporæ leptodermeæ. *** Apothecia immarginata, immersa. Phlyctella, sporæ (fusiformes) transverse divisæ, hyalinæ. Phlyctis, sporæ demum parenchymaticæ, hyalinæ. TrBus XXVIL — LECIDEEZ. Thallus amorpho-crustaceus; gonidia palmellacea; apothecia lecideina (margine proprio a thallo diverso eincta). . Mycoblastus, sporæ simplices, hyaline; paraphyses connexo-ra- MOS®. . Lecidea, sporæ simplices, hyalinæ: paraphyses non connexæ. . Patellaria, sporæ transversim divisæ, hyalinæ. Blastenia, sporæ orculiformes. . Heterothecium, sporæ parenchymaticæ, hyalinæ: paraphyses non connexo-ramosæ (facile liberæ). 5. Lopadium, sporæ parenchymaticæ, hyalinæ: paraphyses connexo- ramos®. 7. Buellia, sporæ transversim divisæ (vulgo biscoctiformi-2-loculares), fuscæ. . Rhizocarpon, sporæ parenchymaticæ, fuscæ. Trıeus XXVIIL — Gvarecrezx. Thallus amorpho-erustaceus; gonidia chroolepoidea ; apotheeia primum urceolata, strato thallino lecanoraceo-obtecta et elausa, demum biatorina. Secoliga, sporæ transversim divisæ, hyalinæ. Gyalecta, sporæ parenchymaticæ, hyalinæ. APPENDIX I. 13 Trius XXIX. — BIATORINOPSIDEE. Thallus amorpho-erustaceus; gonidia chroolepoidea: apothe- cia biatorina, ab origine a thallo libera et aperta. 71. Biatorinopsis ; sporæ transversim divisæ, hyalin®. TRIBUS XXX. — Byssocaucezx. Thalli hyphæ discreto-laxæ at reticulatim anastomosantes, hyphemoideo-asperæ; gonidia depauperato-chroolepoidea; apo- thecia lecanorina. 72. Byssocaulon, sporæ transversim divisæ, hyalinæ. TriBus XXXI — CENoOGoNEE. Thalli hyphæ gonidia confervaceo-filiformia discreto-obtegen- tes lisque arcte adnat et iiscum filamenta libera cæspitose eres- centia formantes; apothecia biatorina. 73. Cœnogonium, sporæ transversim divisæ, hyalinæ. TriBus XXXIL — THELOTREMEZ. Thallus erustaceus; gonidia chroolepoidea; apothecia lecano- rina, urceolaria, persistenter thallino-eineta. * Apothecia in thallo sparsa. 74. Ocellularia, sporæ transversim divisæ, hyalinæ, loculi lentiformes. 75. Thelotrema, sporæ parenchymaticæ, hyalinæ. 76. Phæotrema, sporæ transversim divisæ, fuscæ, loculi lentiformes. 77. Leptotrema, sporæ parenchymaticæ, fuscæ. ** Apothecia in stromatibus aggregata. 78. Tremotylium, sporæ parenchymaticæ, hyalinæ. Trıeus XXXIIL — ODONTOTREMEE. Thallus erustaceus; gonidia (verisimiliter chroolepoidea); apo- thecia lecideino-thelotremoidea, primum thallino-teeta, margine dentato-rumpente dehiscentia. 79. Odontotrema, sporæ transversim divisæ, hyalinæ, loculi lentiformes. 14 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. Trıgeus XXXIV. — XYLOGRAPHIDEx. Thallus erustaceus; gonidia palmellacea; apothecia lirellina. 80. Lithographa, sporæ simplices, hyalinæ ; paraphyses connexæ. 81. Xylographa, sporæ simplices, hyalinæ; paraphyses non connexæ. 82. Encephalographa, sporæ transversim divisæ, fuscæ. TriBus XXXV. — GRAPHIDER. Thallus erustaceus; gonidia ehroolepoidea; apotheeia lirellina s. ex orbieulari elongata, margine proprio v. obsoleto prædita; lamina ascophora evoluta. * Apothecia in thallo sparsa. 1° Margo lecanorinus, interior proprius rudimentarius ; loculi sporarum eylındrici. Rn ©9 3. Platygrapha, sporæ transversim divisæ, hyalinæ; paraphyses con- nexæ. 2° Margo proprius nigro-opegraphinus; loculi sporarum cylindrici aut e cylindrico parenchymatico-divisi. S4. Opegrapha, sporæ transversim divisæ, hyalinæ; paraphyses con- nexæ. 85. Dietyographa, sporæ e transversim diviso parenchymaticæ, hyali- næ; paraphyses connexæ. 86. Melampylidium ; sporæ e transversim diviso parenchymaticæ, hyalinæ; paraphyses bheræ. 87. Melaspilea, sporæ transversim divisæ, fuscæ. 3° Margo proprius (etiam non raro thallino-corticatus); loculi sporarum lentiformes v. e lentiformi parenchymatoso-divisi. 88. Graphis, sporæ transversim divisæ, hyalinæ. 89. Graphina, sporæ parenchymaticæ, hyalin. 90. Phæographis, sporæ transversim divisæ, fuscæ. 91. Phæographina, sporæ parenchymaticæ, fuscæ. 4° Margo apotheciorum deficiens; loculi sporarum cylindriei v. e cylindrico parenchymatoso-divisi. — Sporæ sæpe e hyalino nigrescentes. a. Paraphyses undique intricalim connexc. 92. Arthonia, sporæ transversim divisæ (progemmatione). 95. Arthothelium, sporæ parenchymaticæ. an APPENDIX I. 15 b. Paraphyses non connexe (in thallo et apotheciis aliorum Lichenum crescentes). 94. Celidium, apothecia maculiformia: sporæ hyalinæ (4-loculares). 95. Abrothallus, apothecia hemisphærico-subbiatorina; sporæ soleæ- formes, fuscæ (2-loculares). ** Apothecia in stromatibus aggregata. 96. Chiodecton, sporæ transversim divisæ, hyalinæ: paraphyses intri- catim connexæ. Trus XXXVI — MyrraNGIEzx. Thallus (rudimentarie) erustaceus; gonidia chroolepoidea (rara) : apothecia turbinato-capituliformia, tota parenchymatico- cellulosa; lamina cum paraphysibus indistineta et asei artho- nioidei dein solitarie enati. 97. Myriangium, sporæ parenchymaticæ, hyalinæ (ut in genere Artho- thelio). Oro IV. — PYRENOCARPEÆ Thallus non collemaceo-gelatinosus, cæterum varius; apothecia angiocarpica; epitheeium distinetum deficiens; asei convergentes. Trıeus XXXVIL — DERMATOCARPER. Thallus monocentrice horizontali-foliaceus, centro gompho affıxus; gonidia late viridia, simplieia et divisione mediana duplieia, palmellacea. 98. Dermatocarpon, sporæ simplices, hyalinæ. Trıeus XXXVIIL — ENDOPYRENIEA. Thallus undique -v. saltem late adnato-squamulosus; gonidia palmellacea. SR) Endopyrenium, sporæ simplices, hyalinæ. 100. Normandina, sporæ transversim divisæ, hyalinæ. 101. Endocarpon; sporæ parenchymaticæ, fascæ. 16 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. TriBus XXXIX. — PyYRENULEz. Thallus amorpho-crustaceus ; gonidia depauperato- v. varie chroolepoidea, progemmatione ramificantia. SUBTRIBUS I. -— VERRUCARIEZ. Apothecia in thallo sparsa. 102. Verrucaria, sporæ simplices, hyaline; paraphyses rudimentariæ. 103. Arthopyrenia, sporæ (pro parte progemmatione) transversim divisæ, hyaline; paraphyses connexæ. 104. Porina, sporæ transversim interealatim (ut in Patellariis) divisæ, hyalin»; paraphyses liberæ; gonidia disereta. 105. Phylloporina, sporæ transversim divisæ, hyalin®; paraphyses hberæ; gonidia in membranam phyllactidialem connata. 106. Glathroporina, sporæ parenchymaticæ, hyalinæ; paraphyses libe- ræ (apothecia colorata). 107. Polyblastia, sporæ parenchymaticæ, hyalinæ: paraphyses connexæ (apothecia nigra). 108. Microthelia, sporæ simpliciter transversim divisæ, fuscæ. 109. Pyrenula, sporæ transversim lentiformi-divisæ, fuscæ. 110. Anthracothecium, sporæ parenchymaticæ, fuscæ: gonidia hyme- nialia nulla. 111. Sphæromphale, sporæ parenchymaticæ, fuscæ; gonidia hymenialia evoluta. SUBTRIBUS 11. — TRYPETHELIEX. Apothecia in stromatibus sita, recta et erecta, in ostiola dis- tineta abeuntia. 112. Trypethelium, sporæ transversim divisæ, hyalinæ; loculi lentieu- lares. 113. Bathelium, sporæ parenchymaticæ, hyalinæ. 114. Melanotheca, sporæ transversim divisæ, fuscæ; loculi lentiformes. SUBTRIBUS Ill. — ASTROTHELIER. Apotheeia in stromatibus sita, obliqua, apice in ostiolum sub- unicum abeuntia. 115, Parmentaria, sporæ parenchymaticæ, fuscæ. CONSPECTUS SYSTEMATICUS SPECIERUM LICHENUM NOVÆ ZELANDIÆ ADDITIS SYNONYMIS OMNIBUS QUÆ IN CITATIS OPERIBUS OCCURRUNT Orpo I. — COLLEMACEÆ Subfam. Collemace® Müll. Arg. L. Genève, p. 80; Collemacei Nyl. Syn., p. 88. Trıeus I. — LICHINEÆ Trib. Liehinei Nyl. Syn., p. 88 pr. p. 1. Lichina. Ag. Syn., p. 9. 1. Lichina pygmæa Ag. Syn., p. 9; Nyl. Syn., p. 91. — Otago, saxiola. — — v. intermedia Babingt. New Zeal. p. 47: J. D. Hook. Handb., p. 556; on rocks. TriBus II. — COLLEMEÆ Körb. Parerg., p. 408. 2. Leptogiopsis. Müll. Arg. L. B., n. 372, 1882 (non Nyl. 188%.) 2. Leptogiopsis Brebissonii Müll. Arg. L. B., n. 372; Leptogium Brebis- sonii Mont., Bab. New Zeal, p. 43; corticola, Northern Island. 3. Leptogium. Stitzb. Flechtensyst., p. 14%; Nyl. Syn., p. 118 pr. p. BULL. HERB. BOISS. Appendix I, janvier 1894. 2 18 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. Sect. 4. — Marrorıun, Genus Mallotium Mass. Mem., p. 95. Thallus subtus vestitus. 3. Leptogium Menziesii (Ach.) Mont. Chil., p. 223 (ex Krplh. N. Beitr., nz): L. Leptogium saturninum Nyl. Prodr., p. 26, Syn., p. 127; Collema satur- ninum Ach., Bab. New Zeal, p. 45; J. D. Hook. Handb., p. 558; cor- ticola. 5. Leptogium inflexum Nyl. in Flora, 1858, p. 377, Syn., p. 132; corti- cola; Kn. 6. Leptogium Burgessii Montg. Canar., p. 129; cort. (ex Nyl. L. Nov. Zel., p. 10). Sect. 2. — EuLeprocium; Leptogium Körb. Syst., p. 417 et Stephanophorus Flot., in Linnæa, 1843, p. 46; thallus subtus glaber. * Margo apotheciorum valide plicatus v. lobulatus aut verrucosus. 1 . Leptogium phyllocarpum Mont. Syllog., p. 379; corticola. — — f. isidiosa; Lept. phyllocarpum v. isidiosa Nyl. Syn., p. 130: Table Cape : Colenso, n. 1028. 8. Leptogium chloromelum Nyl. Syn., p. 128: J. D. Hook. Handb., p. 558; Collema rugatum Tayl. Lich. Antaret., n. 1%3; Northern Island, 9. Leptogium bullatum Nyl. Syn., p. 129; J. D. Hook. Handb., p. 558; in Nov. Zel. (ex Nyl. Syn., sed in ejusd. L. Nov. Zel. abest). ** Margo apotheciorum lævis aut minute et parce denticulatus aut isidioso-asperulus. 10. Leptogium tremelloides Fr. Scan., p. 293; A. Rich. Astrol., p. 98; Bab. New Z., p. 44: Collema tremelloides Ach., Tayl. L. Antarct., n. 140: corticola undique. — — v. pichneum (Ach.) Nyl. L. Nov. Zel., p. 10; corticola. — — v. azureum Nyl. Syn., p. 135; Leptogium azureum Mont. Cub., p- 114. 11. Leptogium diaphanum Nyl. Syn., p. 125; corticola. 12. Leptogium scotinum Fr. Scan., p. 293; Bab. New Zeal., p. 44; J. D. Hook. Handb., p. 558; Northern Island. 13. Leptogium crispatellum Nyl. L. Nov. Zel., p. 10; corticola, Greymouth. Sect. dubia 3. — DENDRISCOCAULoN ; Genus Dendriscocaulon Nyl. in L. Nov. Zel., p. 11. — Thallus dendroideo-ramulosus, ramuli cylindriei (fructificatio ignota). 14. Leptogium dendroides Nyl. in Flora 1867, p. 438: Dendriscocaulon filicinellum Nyl. L. Nov. Zel., p. 10. ut ul = Cal à. ont APPENDIX 1. 19 %. Gollema. Korb. Syst., p. 402. 15. Collema subconveniens Nyl. L. N. Zel., p. 8. — Corticola. 16. Collema subcrispum Nyl. L. N. Zel., p. 8. — Corticola. 17. Collema contiguum Kn. et Mitt. Contrib., p. 106, fig. 19; J. D. Hook. Handb., p. 356 ; lignicola. 18. Collema pulposum Ach. Syn., p. 311; Bab. New Zeal., p. 46; ad terram, Northern Isl. 19. Collema plicatile Ach. Un., p. 635; J. D. Hook. Handb., p. 556; Auk- land. Kn. 20. Collema furvum Ach. v. microphyllinum Müll. Arg. L. Knight., n. 1; ad corticem Mycopori : Colenso. 9. Synechoblastus. Trev. Caratt. di tre nuov. gen. di Collem., n. 3 (1853) ; Körb. Syst., p. #11. 21. Synechoblastus leucocarpus Müll. Arg. L. B., n. 379; Collema leucoc. Tayl. Lich. Antarct., n. 14%; Linds. Observ., p. 521; Collema nigres- cens v. leucocarpum Bab. New Zeal., p. 4% (excl. Coll. glaucophthalmo Nyl. Syn., p. 11%) ; Greymouth, etc., Dunedin, Northern Isl., corti- cola. 22. Synechoblastus nigrescens Anzi Cat., p. 4: Collema nigrescens Ach., A. Rich. Astrol., p. 37; Bab. New Z., p. 44; Coll. nigrum Tayl. L. Antarct. : n. 139 ?;, Middle Isl. 23. Synechoblastus aggregatus Th. M. Fries Arct., p. 280; Collema thysa- nœum (Ach.) Nyl. in Flora 1883, p. 10%. — Corticola. Hic e characte- ribus exterioribus spectare videtur Collema fasciculare var. Colensor Bab. New Zeal. 3, p. 45; J. D. Hook. Handb., p. 557. 24. Synechoblastus lævis (Tayl. et Hook. f.) Müll. Arg. L. B., n. 1127; Collema flaccidum v. leve Bab. New Z., p. 45; Coll. leve Tayl. L. Antarct., n. 142; Krplh. L. Novara, p. 128; Bay of Island., truncicola. 25. Synechoblastus flaccidus Körb. Syst., p. 413; Collema flaccidum Ach., Bab. New Z., p. 45 (an planta Bab. eadem ac Collema subconveniens Nyl.?, sporæ ign.); northern Island. — — v. cærulescens; Collema flaccidum v. cerulescens Bab. New Zeal., p. 45; truncicola. 6. Physma. Mass. Neag., N 8 (1854); Dichodium Nyl. Syn. L. Nov. Caled., p. 5 (1863). 26. Physma byrsinum Mass. Neag., p. 9: Dichodium byrsinum Nyl. Nov. Caled., p. 4; Collema byrsinum Ach. Univ., p. 642. — Corticola. 20 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 27. Physma? pannarinum; Amphinomium pannarinum Nyl. L. N. Zel., p. 9. — Super vegetabilia destructa, Greymouth (apoth. ignota.). 28. Physma? rigens; Leptogium rigens Nyl. L. And. Boliv., p. 368; Colle- modium rigens Nyl. L. N. Zel., p. 11 (apoth. ignota). TriBus III. — PYRENOPSIDEÆ Th. M. Fr. Arct., p. 284. 7. Pyrenopsis. Nyl. Syn., p. 97; Forssell. Gloolich., p. 38 et 42. 29. Pyrenopsis granatina Nyl. Lapp. Or., p. 104 (el. Forssell in Gleolich., p. 42, hanc pro Lecanora habet, sed planta nostra est Pyrenopsis) ; Euopsis granatina (Somrf.) Nyl. in Flora 1875, n. 363; Lich. Nov. Zel., p. 7; supra thallum Lecideæ petrine. Orpo U. — EPICONIACEÆ Subfam. Epiconiaceæ Müll. Arg. Lich. Genève, p. 18; et in Bot. of Socotra, p. 947; — Epiconiodei Nyl. Syn., p. 141. Trigus IV. — SPHÆROPHOREZÆ. Fr. Lich. Europ., p. 7; Trib. Spherophorei Nyl. Syn., p. 169. 8. Sphærophoron. Pers. in Usteri Neue Annal. d. Bot. Stück 7. 30. Sphærophoron stereocauloides Nyl. in Flora 1869, p. 69, et L. Nov. Zel., p. 12; corticola. 31. Sphærophoron tenerum Laur. in Linnæa 1827, p. 45, t. 1, f. %; Babingt. New Zeal., p. 40; Linds. Observ., p. 530; J. D. Hook. Handb., p. 559 (exel. S. curto Tayl.); supra truncos emortuos, Dunedin, Greymouth., Northern et Middle Isl. 32 Sphærophoron compressum Ach. Meth., p. 135; Babingt. New Zeal., p. #1; Aukland, etc. à 33. Sphærophoron australe Laur. in Linnæa 1827, p. 44: Sph. compres- sum v. australe Linds. Observ., p. 30; North. Isl. — — £ scrobiculatum Bab. New Zeal., p. 40; North. et Middle Isl. 34. Sphærophoron coralloides Pers.; Bab. New Zeal., p. 40; Nyl. Syn., p. 171; North. et Middle Isl. Se ad ARS APPENDIX L 21 Targus V. — CONIOPHYLLEZÆ Müll. Arg. L. Knight. n. 2. 9. Coniophyllum. Müll. Arg. L. Knight., n. 2. 35. Coniophyllum Colensoi Müll. Arg. L. Knight.. n. 2; corticola : Colenso. Trisus VI. — CALICIEÆ Fries L. Europ., p. 6; Müll. Arg. Lich. Genève, p. 19: Calicier Nyl. Syn., p. 141. 10. Calicium. De Not. in Giorn. Bot. Ital. 2, p. 309. 36. Calicium curtum Turn. et Borr. Lichgr. Britt., p. 148; Bab. New Zeal., p. 40; Nyl. Syn., p. 156; ad ligna emortua; Northern Island. 11. Sphinctrina. De Not. in Giorn. Bot. Ital. 2, p. 309. 37. Sphinctrina leucopodoides Nyl. L. Nov. Zel., p. 12, supra thallum Pertusariæ. Oro [IL — DISCOCARPEÆ Discocarpeæ et Gapitularie Müll. Arg. Lich. Genève, p. 18; Lichenaceæ Müll. Arg. in Bot. of Socotra, p. 348. SERIES I. — DIPLOBLASTE Series Capitularie Müll. Arg. Lich. Genève, p. 18. Treıgus VI. — STEREOCAULEÆ Stereocaulei Nyl. Syn., p. 230. 29 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 12. Gorynophoron. Corynophoron Nyl. L. Nov. Zel., p. 15 (sine charact. gener.). 38. Corynophoron Colensoi Nyl. L. Nov. Zel., p. 15; Stereocaulon Colensoi Babingt. New Zel., p. 31, t. 130; Nyl. Syn., p. 232; Pilophoron Colensoi Kn. On Lichgr. 188%, n. 1, f. 1 (sporæ simplices). 13. Stereocaulon. Schreb. Gen. pl.. p. 768; Th. M. Fr. Monogr. Stereocaul., p. 9. 39. Stereocaulon corticatulum Nyl. Syn., p. 240; Linds. Observ., p. 529; J. D. Hook. Handb., p. 562 (errore sub 8. corticulato); saxicola, fre- quens : coll. Linds., Knightian. et Helmsian. — — v. detergens Nyl. L. Nov. Zel., p. 16; saxicola, Otago. 40. Stereocaulon nesæum Nyl. Syn., p. 240; Krplh. L. Exot., p. 311. 41. Stereocaulon ramulosum Ach. Math., p. 31%; super saxa basaltica, Dunedin, ete. : Linds., Krplh. — — v. compressum Bab. New Zeal., p. 30; N. Isl. — — v. elegans Th. M. Fries Monogr. Stereoc., p. 24; Nelson. — — v. implexum Nyl. Syn., p. 236; Krplh. L. Novara, p. 124. — — v. proximum; Stereocau:on proximum Nyl. Syn., p. 237. — — v. macrocarpoides; Stier. proximum var. macrocarpoides Nyl. L. Nov. Zel., p. 16; Ster. macrocarpoides Krplh. L. Novara, p. 124. Aukland : Sinclair. — — v. macrocarpum Nyl.; Babingt. L. New Zeal., p. 30 ; Stereocau- lon macrocarpum A. Rich. Astrol., p. 34, t. 9, f. 4; Havre de l’Astro- labe. A2. Stereocaulon mixtum Nyl. Syn., p. 238 et L. of New Zeal., p. 245; Linds. Observ., p. 529; Dunedin : Linds. 43. Stereocaulon denudatum FIk.; Babingt. New Zeal., p. 31. North. Isl. Trisus VII. — CLADONIEÆ Gladoniei et Cladier Nyl. Fueg., p. 31. 14. Glathrina. Müll. Arg. L. B., n. 589, Cladina Nyl. Recogn. Ramal., p. 69. 1%. Clathrina retipora Müll. Arg. L. B., n. 589; Cladia retipora Nyl.; Cladonia retipora Flk., Bab. New Zeal., p. 31; Cenomyce retipora Ach. Syn., p. 248; A. Rich. Astrol., p. 32; terrestris, Aukland : Sinel. N. et M. Isl. no APPENDIX 1. 3 45. Clathrina aggregata Müll. Arg. L. B., n. 589; Cladia aggregata Nyl.; Cladonia aggregata Eschw.; Bab. New Zeal., p. 31; Dufourea collodes Tayl. L. Antarct., n. 102, supra terram et truncos putridos frequens ; — — v. trichophora Müll. Arg. L. Knight., n. 3. 15. Cladonia. Hoffm. Deutschl. Flora 2, p. 114. A. Rangiferine; podetia crebre arbusculoso-ramosa, esquamosa, haud scyphifera ; apothecia fusca, parva. 46. Cladonia pycnoclada Nyl. L. Nov. Zel., p. 24%, incl. Cl. rangiferına v. pumila Nyl. L. New Zeal., p. 24%; super truncos putridos et terram, Aukland, Dunedin. 47. Cladonia alpestris Babenh.; Cl. rangiferina v. alpestris Ach., Bab. New Zeal., p. 32; N. et M. Island. — — v. portentosa Müll. Arg. L. Knight., n. 4. 48. Cladonia sylvatica Hoffm. D. Fl., p. 11%; Gl. rangiferina v. sylvatıca Nyl., Krplh. L. Novara, p. 126 ; leg. Hochst. 49. Cladonia rangiferina Hoffm.; Cenomyce rangiferina Ach., A. Rich. Astrol., p. 33; Cunningh. in Hook. Compan. 2, p. 232, L. Antarct., n. 116. B. Furcat@; podetia squamosa, non straminea, scyphi nulli aut aperti ; apothecia fusca et parva. 50. Cladonia furcata v. racemosa Scher.; Cenomyce furcata Ach., A. Rich. Astrol., p. 32; Cl. furcata Hoffm.; Bab. New Zeal., p. 32; ad Grey- mouth. N. et M. Island. — — v. adspersa Flk. D. Lich., n. 198; Cl. adspersa Nyl. L. Nov. Zei, p- 19: — — v. erecta (sub forma erecta) Krplh. N. Beitr., n. 11. — — v. corymbosa (Ach.) Nyl. Syn., p. 207 (ex Kıplh. N. Beitr., n. 12). 51. Cladonia pungens FIk. Cladon., p. 156 (ex Krplh. N. Beitr., n« 16). 52. Cladonia squamosa Hoff. f. densata Nyl. L. Nov. Zel., p. 19; Grey- mouth, North. Isl. — — v. cornuta Müll. Arg. Lich. Knight., n. 5 : Kn. — — v. antarctica Krplh. L. Novara, p. 126. 2% BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. C. Unciales ; podetia esquamosa aut parcissime squamosa, straminea; apothecia stramineo-pallida. — Unciales Wainio Monogr. Cladon., p. 235. 53. Cladonia capitellata Bab. L. New Zeal., p. 32; Cl. amaurocrea v. capi- tellata Linds. Observ., p. 53%; Cenomyce capitellata (errore typogr. capillata) Tayl. L. Antarct., n. 122, N. et M. Island. 5%. Cladonia amaurocræa Scher. Spicil., p. 3% (ex Krplh. N. Beitr., n. 13, et Tuck. in A. Gray Exped. Wilkes, p. 120). 55. Cladonia medusina (Borr.) Nyl. Syn., p. 217 (ex Krplh. N. Beitr., n. 15). D. Pyxidatæ, podetia varia, clauso-scyphigera, aut vix distincte scyphigera; apothecia fusca. 56. Cladonia gracilis Hoffm.; Bab. New Zeal., p. 33; J. D. Hook. Handb., p. 560; Cenomyce ecmocyna Ach., A. Rich. Astrol., p. 33; ad terram. — — v. soredians; Cladonia chordalis Flik. f. soredians Nyl. L. Nov. Zel., p. 18; supra lignum putridum. 57. Cladonia degenerans Flk. (incl. Cl. lepidota Nyl. in Flora 1865, p. 421) f. euphorea FIk. Clad., p. 43; Nyl. L. of New Zeal., p. 24%; Dune- din : Linds. — — f. haplotea FIk. Clad., p. 42; Nyl.1.c. — — Î. anomæa FIk. Clad., p. 43; Nyl. L c. — — f. erratica Linds. Observ., p. 535. 58. Cladonia verticillata FIk.; Bab. New Zeal., p. 33; Cl. gracilis v. verti- cillata Linds. Observ., p. 534; Cenomyce allotropa v. verticillata Ach., Tayl. L. Antarct., n. 109; Raoul Choix, p. 34. North. Isl. 59. Cladonia cervicornis Schær. Enum., p. 195; Cl. gracilis v. cervicornis Linds. Observ., p. 53%; Cenomyce cervicornis Ach.; Tayl. L. Antarct., n 142. 60. Cladonia decorticata Flik. ; Bab. New Zeal., p. 34, North. Isl. 61. Cladonia ochrochlora Flk. Clad., p. 75, Greymouth. — — v. phyllostrata FIk. Cladon., p. 79; Kn. 62. Cladonia pityrea Flk. Clad., p. 79; ad terram. — — f. hololepis Flik. Clad., p. 83; C. macella Krplh. N. Beitr., n. 19 (characteres enunciati saltem non differunt ab iis C. pityreæ). 63. Cladonia cariosa Flik. Clad., p. 11; Clad. enantia Nyl. L. Nov. Zel., p. 18 (non nisi chemice diversa), terrestris. North. Isl. — — v. symphicarpa FIk. Clad., p. 15. — — f. minor Krplh. L. Novara, p. 125. %. Cladonia pyxidata Fr. L. Eur., p. 216; Cl. neglecta FIk., ad terram, Dunedin : Linds. N. et M. Island. — — chlorophæa Flk. Clad., p. 70, ad Greymouth. 65. 66. 67. 68. 69. 70. 71. 73. 74 APPENDIX 1. 25 Cladonia fimbriata Hoffm. Fl. Germ., p. 121, inter muscos; Dunedin : Linds. — — f. conista (Ach.) Com. Clad. Belg., n. 50. — — f. tubæformis Nyl. Scand., p. 51, ad Greymouth. — — f. radiata Fr. L. Eur., p. 223; Kn. — — v. cornuta Ach. Syn., p. 257 (sub Cenomyce); Krplh. N. Beitr., n. 14. E. Coccinew, podetia clauso-seyphigera aut non seyphigera ; apothecia coccinea. Cladonia coccifera Willd. Flora berol., p. 361; Wainio Glad.; p. 150; Cl. cornucopioides Fr., Bab. New Zeal., p. 3%; Krplh. N. Beitr., n. 18; ad Greymouth, North. Isl. Cladonia digitata Hofim.; Bab. New Zeal., p. 3%; North. Isl. Cladonia deformis Hoffm.; Krplh. Exot. Fl., p. 309, a cl. Haast ster. lecta. Cladonia Flörkeana Fr. L. Eur., p. 238; Bab. New Zeal., p. 3%, Middle Isl. Cladonia macilenta Hoffm. Flor. Germ., p. 126; Bab. New Zeal., p. 3%, incl. Cl. bacillari Nyl. L. Nov. Zel., p. 20; Cenomyce bacillaris Ach. ; Tayl. L. Antarct., n. 111; Northern Island. Teisvs IX. — BÆOMYCEÆ Körb. Syst., p. 272; Müll. Arg. L. Genève, p. 24; Beomycei Nyl. Syn., p- 174. 16. Bæomyces. Pers. in Ust. Neue Annal. 1, p. 19; Beomyces et Sphyridium Kbr. Syst., p- 273. * Apothecia albido-carnea. Bæomyces fungoides Ach. Meth., p. 320; Nyl. Syn., p. 179; Linds. Observ., p. 531; B. roseus Bab. New Zeal., p. 34; J. D. Hook. Handb., p. 558; B. arcuatus Stirt. Add., p. 460, terrestris, ad Dunedin, Grey- mouth, Tarndale, Northern Isl. . Bæomyces absolutus Tuck. Suppl. 2, p. 201, v. subsessilis; Beomyces Nove Zelandie Kn. On Lichenogr. 1883, n. 2, f. 28; Nyl. L. Nov. Zel., p. 13; argillicola. er Apothecia rubenti-v. rufo-carnea. Bæomyces cupreus Müll. Arg. L. Kn., n. 6; terricola : Rev. W. Colenso. Bæomyces pertenuis Stirt. Add., p. 460; ad truncos arborum. 26 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 75. Bæomyces heteromorphus Nyl. Syn., p. 178 (exel. syn. Stirt.); Biatora . byssoides Bab. New Zeal., p. 35 (fide specim. Bab.); Bæomyces rupes- tris Tayl. L. Antarct., n. 123; B. rufus J. D. Hook. Handb., p. 559. 76. Bæomyces hæmotropus Leight. Add. ad Lich. New Zeal., p. 30, t. 4, f. 1 (1867); B. granosus Stirt. Add., p. 460 (1876); Northern Is]. : Colenso. : 77. Bæomyces subgranosus Stirt. Add., p. 460; ad rupes prope Wellington. SERIES II. — THAMNO-PHYLLOBLASTÆ Lichenes Thamnoblasti Körb. Syst., p. 1 pr. p., et Lichenes Phylloblasti ejusdem 1. €., p. 93. Trisus X. — ROCCELLEÆ Stitzenb. Flechtensyst., p. 175. 17. Roccella. Ach. Univ., p. 81, t. 7, fig. 8-9. 78. Roccella tinctoria DC. Flore Franc. 2, p. 33% (ex Krplh. N. Beitr.,n. 21). 18. Sagenidium. Stirt. Add., p. 21, male circumseriptum. 79. Sagenidium molle Stirt. Add., p. 21; Wellington. Trıeus XI. — THAMNOLIEÆ Müll. Arg. L. Miyosh., p. 121. 19. Thamnolia. Ach. in Schar. Enum.. p. 243; Minks Monogr. Thamnol. in Flora 1874. 80. Thamnolia vermicularis Schær. Enum., p. 243; Nyl. Syn., p. 264; Minks 1. e., Tarndale : Nelson. Trisus XII. — SIPHULE& Siphulei Nyl. Lich. Patagon., p. 29, sine characteribus. APPENDIX 1. 27 20. Siphula. El. Fr. Act. holm. 1821 et Lich. Europ., p. 406. 81. Siphula subcoriacea Müll. Arg. L. Cap. Horn, n. 24 (1888), et L. Kn., n. 76; Siphula decumbens Nyl. L. Nov. Zel., p. 14; terricola, ad Grey- mouth. — — dissoluta Nyl. L. Nov. Zel., p. 14. 82. Siphula medioxima Nyl. L. Nov. Zel., p. 15; supra terram lichenoso- muscosam. 83. Siphula roccellæformis Nyl. L. Nov. Zel., p. 15. Trieus XIH. — USNEEÆ Müll. Arg. Lich. Geneve, p. 25, et in Bot. of Socotra, p. 349; Usneei Nyl. Syn., p. 265 pr. p. 21. Usnea. Ach. Lich. Univ., p. 127, t. 14; Usnea Nyl. Syn., p. 266 et Neuropogon Nees et Flot. in Linnæa 1834, p. 497 et Nyl. 1. c. 84. Usnea barbata v. florida Nyl. Lich. Linds., p. 245; Usnea florida Ach.; A. Rich. Astrol., p. 37; Tayl. L. Antarct., p. 145; Dunedin. — — v. xanthopoga Müll. Arg. L. B., p. 1476 ; Greymouth, etc. — — v. comosa Wain. Etud., p. 3; U. ceratina Nyl. L. Nov. Zel., p. 23; arboricola, Aukland, Dunedin. — — v. rubiginea (Eschw.) Mey. et Flot. in Act. Acad. Cur. nat. XIX. Suppl. I, p. 210; Babingt. L. of New Zeal.. p. 5. — — v. scabrosa Müll. Arg. L. Nov. Gran., n. 20; Usnea ceratina Ach.; A. Rich. Astrol., p. 36; Usnea barbata v. ceratina Linds. Observ., p. 525; Havre de l’Astrolabe. — — v. dasypoga Fr. L. Europ., p. 18, ex Krplh. N. Beitr., p. 24. — — v. tasmanica Müll. Arg. L. B., n. 391; hic pro parte U. poliothrix Krplh. L. Warm., n. 17, t. 1, fig. 5 et Neue Beitr., n. 25. 85 Usnea plicata Hoffm. D. Fl., p. 132; Krplh. L. Novara, p. 123; Usn. bar- bata v. plicata Fr.; Linds. Observ., p. 526; Usn. barb. f. alpestris Krplh. Exot. Fl., p. 312. 86. Usnea articulata Hoffm. D. Flora, p. 135; Usn. barbata v. articulata Scher.; arboricola : Dunedin, Linds. Observ., p. 526. — — v. tenerior Nyl. L. Nov. Zel., p. 23; ramulicola. — — v. asperula Müll. Arg. L. B., n. 1591; Nelson. 87. Usnea dichotoma Fr. Syst. Orb. Veg., p. 282; U. Vriesiana Mont. et v. d. Bosch. L. Jav., p. 2; Krplh. L. Novara, p. 123. 88. Usnea intercalaris Krplh. L. Sudsee Ins., p. 4, N. Beitr., p. 26. 28 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. 89. Usnea trichodea Ach. Meth., p. 312; U. barbata v. trichodea J. D. Hook. Handb., p. 563 (ex Nyl. Syn, p. 270, at in ejusdem L. Nov. Zel. præ- terita est). 90. Usnea longissima Ach. Univ., p. 626, ex Krplh. N. Beitr., n. 28. 91. Usnea angulata Ach. Syn., p. 307; Babingt. L. of New Zeal., p. 5; Krplh. N. Beitr., n. 27; Usnea angulata Tayl. L. Antarct., n. 150 (casu fortuito sub ipso nom. Achariano pro sp. n. descripta); Northern Island : Sinel. 92. Usnea melaxantha Ach.; Babingt. L. New Zeal., p. 5: Linds. Observ., p. 527, Northern. Isl. -— Adformam normalem pallidam etiam referenda videtur Usnea Cornicularia Ach. Univ., p. 619 et Usneæ sp. p. 192, t. 7, f. 3; A. Rich. Astrol., p. 36 (leg. Forster). — — v. ciliata Müll. Arg. L. Kn., n. 8; Neuropogon ciliatus Nyl. L. Nov. Zel., p. 23; Neurop. melaxanthus v. ciliatus Nyl. Lich. Nov. Zel. Linds., p. 245; Linds. Observ., p. 527; Tarndale; Mt Patriarch : J. Dall; Northern Isl. : Colenso. — — v. sphacelata Montg. in Gay Fl. du Chili 2, p. 67; Krplh. L. Novara, p. 123; leg. Hochst. Trieus XIV. — ALECTORIE& Müll. Arg. Lich. Geneve, p. 26; Ramalinei Nyl. Syn., p. 277 pr. p.; Usneeæ Stitzenb. Flechtensyst., p. 176 pr. p. 22. Bryopogon. Körb. Syst., p. 5; Müll. Arg. L. B., n. 1272. 93. Bryopogon ochroleucus Körb. Syst., p. 6; Alectoria ochroleuca Nyl. Syn., p. 281; Evernia ochroleuca Fr. L. Eur., p. 22; Babingt. L. of New Zeal., p. 5; Northern and Middle Islands : Col. Bidw. 94. Bryopogon sarmentosus v. crinalis Körb. Syst., p. 7; Alectoria cri- nalis Ach.; A. Rich. Astrol., p. 35; pendula ad arborum truncos. Trigus XV. — RAMALINEÆ Müll. Arg. Lich. Genève, p. 26 et in Bot. of Socotra, p. 350; Ramaliner Nyl. Syn., p. 277 pr. p. 23. Theloschistes. Th. M. Fr. Gen. Heterol., p. 51; Wainio Etude 1, p. 113; Theloschistes Norm. Conat., p. 17 pr. p.; Physcia Nyl. Syn., p. 406 pr. p. APPENDIX 1. 29 95. Theloschistes flavicans Norm. Conat. prem., p. 17; Physcia flavicans DC. Fl. fr. 6, p. 189; Borrera flavicans Ach. Univ., p. 50%; Evernia flavicans Fr.; Babingt. New Zeal., p. 5; Parmelia flavicans Ach., J. D. Hook. Handb., p. 572; Northern Island. 96. Theloschistes chrysophthalmus Th. M. Fries Heterol., p. 51; Physcia chrysophthalma DC.: Nyl. L. of New Zeal., p. 249, Borrera chryso- phthalma Ach. Univ., p. 502; Parmelia chrysophthalma Ach. Meth., p. 267; Babingt. New Zeal., p. 23: ad arbores et frutices, Aukland, Dunedin. — — v. denudatus Müll. Arg. L. B., n. 581. 24. Ramalina. Ach. Univ., p. 122, t. 13; Nyl. Recogn. Ramal., p. 5. 19 Thollus subteres. 97. Ramalina arabum (Ach.) Mey. et Flot. in N. Act. Nat. Cur. XIX. Snp- plem. I, p. 212; arboricola. 2° Thallus reticulatim ramosus. 98. Ramalina retiformis Tuck.; Nyl. Syn., p. 291: Krplh. L. Novara, p- 122; leg. Hochst. 30 Thallus lineari-attenuatus, hinc inde tortus. 99. Ramalina usneoides Fries, L. Europ., p. 468; Babingt. L. New Zeal., p. 6; Alectoria usneoides Ach. f. tenuis Tayl. L. Antarct., n. 132 est forte hujus loci. Northern Island. 4° Thallus compressus, subcostatus v. striatus. 100. Ramalina linearis Nyl. Recogn. Ramal., p. 31; Babingt. New Zeal., p. 6 (sed auctor pl. non vidit); Ram. calicaris v. linearis Linds. Observ., p. 524; J. D. Hook. Handb., p. 56%; Parmelia linearis Ach., Sprgl., Raoul Choix, p. 33. 101. Ramalina leiodea Nyl. L. Nov. Zel., p. 22; Ram. calicaris leiodea Nyl. Recogn. Ram., p. 43; R. calicaris Babingt. New Zeal., p. 6; Nyl. L. of New Zeal., p. 245; R. fraxinea et R. fastigiata Tayl. L. Antaret., n. 133, 13%; R. calicaris v. fastigiata J. D. Hook. Handb., p. 564. Hic referenda videtur R. complanata Krplh. L. Novara, p. 121, t. 17 (non Ach.). 102. Ramalina fraxinea Ach. Univ., p. 602; R. calicaris v. fraxinea J. D. Hook. Handb., p. 56%. 104, 105. 106. 108. BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 3. Ramalina Eckloni Monts. Chili. 2, p. 79 (1852); R. Yemensis (Ach.) Nyl. Recogn. Ramal., p. 46: R. Eckloni f. latifolia Krplh. L. Novara, p- 122; arboricola. — — v. membranacea; R. calicaris v. membranacea Babingt. New Zeal., p. 6; J. D. Hook. Handb., p. 564: R. calicaris v. Eckloni Linds. Observ., p. 523; R. Eckloni v. angustifolia Krplh. L. Novara, p. 122. Ramalina farinacea Ach.; A. Rich. Astrol., p. 35; R. calicaris v. farı- nacea J. D. Hook. Handb., p. 56%, Havre de l’Astrolabe. 5° Thallus subtereti-compressus, levigatus, non perforatus. Ramalina scopulorum v. tenuis Müll. Arg. L. Sandwich., n. 19; R. microspora Krplh. Aufzählg. d. Fl. Wawra e Sandw., n. 10, et N. Beitr., n. 30 (ex ipso). 6° Thallus subtereti-compressus, levigatus, parce perforatus. Ramalina inflata v. gracilis Müll. Arg. L. B., n. 1277; Ramalina geniculata Hook. et Tayl. in Hook. Journ. of Bot. 1844, p. 655; Ram. calicaris y geniculata Bab. New Zeal., p. 6; Ramal. calicaris v. pusilla J. D. Hook. Handb., p. 56%; arboricola ; Bay of Islands. 25. Anaptychia. Anaptychia Mass. Mem., p. 33 pr. p.; Wainio Etud. I, p. 127 pr. p.; Physcia Nyl. Syn., p. 406 pr. p. . Anapiychia leucomelæna Wainio Etud. I, p. 128; Physcia leucomela Michx., Flor. Bor. Amer. I, p. 326; Parmelia leucomela Ach.: Bab. New Zeal., p. 24, Northern Island. Trisus XVI. — CETRARIEÆ Müll. Arg. Lich. Genève, p. 27; Cetrariei Nyl. Syn., p. 297. 26. Cetraria. Ach. Univ., p. 96; Th. M. Fr. Gen. heterol., p. 50; Stitzenb. Flechten- syst.. p. 175; Cetraria et Platysma Nyl. Syn.. p. 298, 301. 40 Thallus angustus, erectus. Cetraria aculeata Fr. L. Eur., p. 35; Babingt. New Zeal., p. 7: Corni- cularia aculeata Ach.; Rich. Astrol., p. 36. Middle Island : D’Urville. 109. 110. 111. 112. 113. 114. 415. 116. 117. APPENDIX 1. 31 2° Thallus latior, depresso-adscendens. Cetraria corallophora Müll. Arg. L. Kn., n. 9 : super rhizomata Fili- cum : Stephenson. Cetraria sæpincola Ach. Syn., p. 22: Babingt. New Zeal., p. 7; Au- kland : Sinel. Cetraria glauca Ach. Syn., p. 227; A. Rich., 1. c., p. 25; Babingt. New Zeal.. p. 7; Middle Island : D’Urville. Trısus XVII. — GYROPHOREÆ Müll. Arg. L. Genève, p. 29: Gyrophorei Nyl. Syn., I, p. 3. 27. Gyrophora. Körb. Syst., p. 94: Müll. Arg. L. Genève, p. 29; Gyrophora Ach. Univ., p- 36 pr. p. Gyrophora polyphylla Fr. Eur., p. 352; Umbilicaria polyphylla Hoffin. ; Linds. Observ., p. 519: Hook. f. Handb., p. 574. Trıeus XVII. — PELTIGEREÆ. Müll. Arg. L. Genève, p. 29; Peltigerei Nyl. Syn., p. 315. 28. Nephroma. Nyl. Syn., p. 316; Nephroma Ach. Univ., p. 101 pr. p. Nephroma homalodes Nyl. L. Nov. Zel., p. 43; corticola. Nephroma australe A. Rich. in Astrol., p. 31, t. 9, fig. 2; Babingt. New Zeal., p. 7; N. antarcticum v. tenue Nyl. L. of New Zeal., p. 44, et Krplh. N. Beitr., n. 31; N. pallens Nyl. En., p. 101; corticola et muscicola, Dunedin et in reg. med. et sept. insul. Nephroma schizocarpum Nyl. Syn., p. 318; J. D. Hook. Handb., p. 565; N. resupinatum v. prwinosum Montg.; Peninsula Banks, cor- ticola. 29. Nephromium. Nyl. Syn., p. 318; Nephroma Ach. L. Univ., p. 101 pr. p. Nephromium Lyallii Nyl. Syn., p. 322; Nephroma Lyallii Babingt. New Zeal., p. 8; supra muscos, Northern et Middle Isl. Nephromium cellulosum Nyl. Syn., p. 321; Nephroma cellulosum Ach.; J. D. Hook. Handb., p. 566, ex Nyl. Syn. 118. 149; 123. BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. Nephromium helveticum Nyl. L. Nov. Zel., p. 43; Nephroma resupi- natum v. rufum Bab. New Zeal., p. 8; N. levigatum v. rufum Leight. Notul., n. 31, p. 5; North. et Middle Hs]. Nephromium lævigatum Nyl. Syn., p. 320; Krplh. Novara, p. 121; Nephroma resupinatum Babingt. L. New Zeal., p. 8. 30. Peltigera. Nyl. Suppl. Lappon. or., p. 118. . Peltigera rufescens Hoffm. Fl. Germ. 2, p. 107; Nyl. L. of New Zeal., p. 246 (in ejusdem L. Nov. Zel. omissa) ; Dunedin : Linds. — — v. spuria Körb. Syst., p. 59; P. rufescens ? Babingt. New Zeal., p- 7; North. Island : Sinel. . Peltigera polydactyla Hoffm. Flor. Germ., p. 106; Babingt. New Zeal., p. 7; P. polydactyla v. vulgaris Körb.; Krplh. Novara, p. 121; Middle Island. — — v. dolichorrhiza Nyl. Syn., p. 327; P. dolichorrhiza Nyl. L. Nov. Zel., p. 43. — — f. minor Krplh. L. Novara, p. 121; leg. Jelinek. . Peltigera pusilla Körb. Syst., p. 59; P. canina v. pusilla Babingt. New Zeal., p. 7; Northern and Middle Island. Trisus XIX. — PARMELIEÆ Müll. Arg. Lich. Genève, p. 31 et in Bot. of Socotra, p. 351. — Siicteæ et. Parmelieæ Auct. 31. Stictina. S 1. — Pseudocyphyllæ alba. Stictina argyracea Nyl. Syn., p. 33%; Stieta argyracea Del.; Tuck. in A. Gray Exped. Wilkes, p. 186; J. D. Hook. Handb., p. 567 ; St. aspera Laur. ; North. et Middle Is. . Stictina intricata v. Thouarsii Nyl. Syn., p. 335; Müll. Arg. L. Kn., n. 10; Séicta limbata v. subflavida Babingt., 1. c., p. 19 (fide specim. Bab.). — Greymouth. — — v. subargyracea Nyl. L. Nov. Zel., p. 29. 3. Stictina Dozyana Nyl. Syn., p. 335 : Helms n. 64. . Stictina faveolata Nyl. Syn., p. 337; Sticta faveolata Del., Tuck. in A. Gray Exped. Wilkes, p. 137. 127 128. 129. 130. 131. 132. 133. APPENDIX 1. 33 . Stictina cinnamomea Müll. Arg. L. B., n. 561; Stieta cinnamomea Bab. L. of New Zeal.,p. 15: Stietina dissimilis Nyl. L. of New Zeal., p. 246 ; Stietina fragillima v. dissimilis Nyl. Syn., p. 336; Stieta fragillima v. dissimilis Krplh. L. Novara, p. 119. Stictina fragillima Müll. Arg.; Sfictina fragillima f. lutescens Nyl. L. of New Zeal., p. 2% et L. Nov. Zel., p. 29: Séicta fragillima Bab. New Zeal., p. 15: J. D. Hook. Handb., p. 567; Stieta fragillima +. lutescens (Krplh.) Linds. Observ., p. 508. Tarndale. — — v. dissecta Müll. Arg. L. B., n. 562; Stietina fragillima Nyl. L. of New Zeal., p. 246, obs., L. Nov. Zel., p. 29. — — v. myrioloba Müll. Arg. L. Kn.. n. 11: Stieta fragillima Bah. New Zeal., p. 15: J. D. Hook. Handb., p. 567. — — v. glaberrima Müll. Arg. L. B., n. 562: Stieta fragillima 8 gla- berrima Bab. New Zeal., p. 15: Kaipara forests. Stictina Hookeri Nyl. Syn., p. 336; Stieta Hookeri Bab. New Zeal., p. 18: J. D. Hook. Handb., p. 567; corticola, Northern Island. S 2. Pseudocyphellæ flavæ. Stictina crocata (L.) Nyl. Syn.. p. 30: Babingt. New Zeal., p. 11; Stieta crocata Ach.; Babingt., 1. e., Northern and Middle Islands, ad saxa micaceo-schist. ; Dunedin. — — f. esorediata Müll. Arg. L. B., n. 709. Stictina carpoloma (Del.) Nyl. Syn., p. 339; Stieta carpoloma Del. Stieta., p. 159; A. Rich. Astrol., p. 30; Babingt. New Zeal., p. 12; Krplh. Beitr., n. 33; variis locis, fide Nyl. Stictina Mougeotiana (Del.) Nyl. Syn.. p. 340: Bab. New Zeal., p. 12; Middle Island : D'Urville. — — v. dissecta Müll. Arg. L. Kn., n. 12. — — v. aurigera Nyl. Syn., p. 341; Krplh. L. Novara, p. 116. Stictina astictina Nyl. L. Nov. Zel., p. 30; corticola, Greymonth. S 3. Cyphellæ urceolatæ. . Stictina fuliginosa (Ach.) Nyl. Syn., p. 347; Stieta fuliginosa Ach. ; Bab. New Zeal., p. 18, North. Isl., Tarndale : Nelson. — — f. sorediantha Müll. Arg. L. Kn., n. 13. 5. Stictina quercizans Nyl. Syn.. p. 34%: Stieta quereizans Ach.: Krplh. N. Beitr., n. 43. Stictina tomentosa Nyl. Syn.. p. 343; Stieta tomentosa Sw. ex Krplh. N. Beitr., n. 57. BULL. HERB. BOIss. Appendix I, janvier 189%. 3 1837: 138. 199: 110. 141. 122. 143: 14%. 14. 146. BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. S 4. Cyphellæ et pseudocyphellæ nullæ. Stictina retigera Müll. Arg. L. B.. n. 7%: Stieta religera Ach. Syn , p- 233. ex Tuck. in A. Gray Exp. Wilkes. p. 134. »2. Sticta. Stieta Ach. Univ.. p. 86 pr. p.: Styeta et Rieasolia NT. Syn.. p. 351 et 36. S 1. Cyphellatæ. er “ Thallus non slipitatus. Sticta sinuosa Pers. in Gaudich. Uran., D. 199 : St. damwcornis v. sinuosa J. D. Hook. Handb., p. 568: North. et Middle Island. — — v. macrophylla Müll. Arg.: Stieta subeaperata Nyl. L. New Zeal., p. 247 et L. Nov. Zel., p. 31: St. damecornis v. macrophylla Bab. New Zeal., p. 15: J. D. Hook. Handb.. p. 568: St. sinuosa v. payracea Bab. 1. ce. New Zeal.. p. 247: Linds. Observ., 1866, p. 422. fig. 38. Sticta damæcornis Ach. Meth.. p. 275. ex Krplh. n. Beitr.. n. 60. Sticta internectens Nyl. L. Nov. Zel.. p. 32: St. dichotoma Krplh. N. Beitr., n. 36 et verisim. Tuck. in A. Gray Exped. Wilkes, p. 135. — . p. 16: Streta damwcornis v. subeaperata Ny1l.L. of CI. Nyl. specimen neozelandieum a el. Krplh. habuit. Sticta variabilis Ach. Univ.. p. 455: A. Rich. Astrol., p. 29: Bab. New Zeal.. p. 16. corticola: North. et Middle Island. — — v. Lyalliana Müll. Arg. L. Kn.. n. 14. Sticta livida Krplh N. Beitr.. n. 58: corticola. Sticta cinereo-glauca Tavl. L. Antarct.. n. 95: Bab. New Zeal.. p. 19: St. lWvido-fusca Krplh. N. Beitr., n. 39, truneicola; North. Island. — — v. angustifolia Bab. in J. D. Hook. Flor. Nov. Zel. "= Thallus breviter slipitatus. Sticta lacera (Tayl.) Müll. Ars. L. B.. n. 1278: Cetraria lacera J. D. Hook. et Tayl. in Hook. Lond. Journ. of Bot. 18%4. p. 646: St. filir v..pervula Nyl. L. of New Zeal., p. 247 et L. Nov. Zel.. p. 33; Linds. Observ. 1866. p. 422. fig. 37: Tarndale : Nelson. Sticta lævigata Krplh. L. Novara, p. 118. © 14: Southern Island (an vere diversa a St. Seemann? Babingt. in Seem. Bot. of Herald ?). Sticta filix Hoffin. Pl. lichenos.. L 55; Nyl. L. of New Zeal.. p. 246 el L. Nov. Zel., p. 32: Linds. Observ.. 1866, p. 422: Stieta filicina A. Rich. Astrol.. p. 29: Bab. New Zeal., p. 12; truncieola. Dunedin : Linds. Northern et Middle Island. er ee 147. 148. 149. 152. 154. 159. APPENDIX L 39 Sticta latifrons A. Rich. Astrol., p. 27, t. 8, f. 2: Nyl. L. Nov. Zel., p. 33; Linds. Observ., p. 504: St. latifrons v. ochroleuca Bab. New Zeal., p. 13: St. Menziesii v. ochroleuca Krplh. L. Novara, p. 119; Stieta filieina v. latifrons J. D. Hook. Handb., p. 568 : truneicola fre- quens, Dunedin, ete. — — v. Menziesii Babingt. L. of New Zeal., p. 13: Nyl. L. of New Zeal., p. 246 obs.: Sticta Menziesii v. palmata Krplh. L. Novara, p. 118; Stieta filicina v. Menziesii J. D. Hook. Handb., p. 568. — — v. dissecta; Stieta Menziesii v. dissecta Krplh. L. Novara, p. 119. S 2. — Flavo-pseudocyphellatæ. © Thallus intus intense flavus. Sticta endochrysea v. Urvillei Müll. Arg. L. Cap Horn, n. 46; Stieta Urvillei Del. Stict., p. 179: Babingt. New Zeal., p. 11: Linds. Observ.. p. 503; truneicola. — — v. flavicans Müll. Arg. L. B., n. 1500: Séicta Urvillei v. flavi- cans Nyl. L. of New Zeal., p. 247; Linds. Observ., p. 502: St. flavi- cans Tayl. L. Antaret., n. 89. Hic pertinere videtur Stieta Pickeringri Tuck. in A. Gray Exped. Wilkes, p. 138, fig. 6, et North Amer. Lich. IL, p. 143; ad truncos, Dunedin. Sticta hirta Stirt. Add., p. 461: corticola, ad Wellington. An thallus intus intense flavus? Locus dubius. D. Sticta orygmæa Ach. Meth. 278: Tayl. L. Antarct., n. 82: Babingt. New Zeal., p. 10, inclusa v. rigida Linds. Observ., p. 501: St. coronata Müll. Are. L. B., n. 99: truncicola, Dunedin, etc. . Sticta Colensoi Babingt. L. New Zeal., p. 10. t. 123: St. flavieans v. Colensoi Linds. Observ.. p. 503. — — v. pinnatifida Bab. L. of New Zeal., p. 10. Sticta aurata Ach. Meth.. p. 277: A. Rich. I. e., p. 25; Babingt., New Zeal.. p. 9; corticola. — — v. angustata Krplh. Lich. Glaz.. p. 15: St. angustata Del. Stiet. SAUT 3. Sticta rubella Hook. f. et Tayl. in Hook. Lond. Journ. of Bot. 1844. p. 649: truncicola, Dunedin. ”" Thallus intus albus v. flavescenti albus. Sticta pubescens Müll. Arg. L. Kn.. n. 16: leg. Knight. Sticta impressa J. D. Hook. et Tayl. in Hook. Lond. Journ. 1844. p. 648: Sticta physciospora Nyl. L. of New Zeal., p. 248 et L. Nov. Zel., p. 38: Krplh. N. Beitr., n. 42; Linds. Observ., p. 50; Stieta Bor- neti Müll. Arg. L. B., n. 406: St. fossulata v. physciospora Nyl. Syn.. p. 364: J. D. Hook. Handh., p. 569: Greymouth, Dunedin. 158. 159. 160. 161. 162. 163. 164. 165. 166. 167. RESP Lu ot: “dar | 11797 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. ÿ. Sticta glaucolurida Nyl. in Flora 1867, p. 438: L. Nov. Zel., p. 36: Krplh. N. Beitr., n. 34; corticola : Kn. . Sticta obvoluta Ach. Univ. p. 452: Greymouth (ex Nyl. I. ce.) S 3. — Albo-Pseudocyphellate. — Thallus omnium intus albus aut blbidus. Sticta homaophylla Nyl. in Flora 1867., p. 439 et L. Nov. Zel., p. 38. et Krplh. N. Beitr. n. #1; corticola : Kn. Sticta subcoriacea Nyl. in Flora 1865, p. 29, et L. New Zeal., p. 247, 1865 et L. Nov. Zel., p. 34: St. canaliculata Kn. Contrib. 1878, p. 282; truncicola, Dunedin. Sticta coriacea J. D. Hook. et Tayl. in Lond. Journ. of Bot. 1844. p. 648; Babingt. L. of New Zeal., p. 19, t. 125: Linds. Observ. 1866, p. 420, fig. 34-36; Ricasolia coriacea Nyl. Syn. p. 366; truncicola, Aukland, Dunedin. — — v. elaphocera Nyl. in Krplh. L. Novara. p. 116 et L. Nov. Zel., p. #1. Sticta dissimulata Nyl. Syn., p. 362; Greymouth. Sticta Richardi Montg. Fl. Fernand., n. 79; St. Richardi v. glauca Bah. New Zeal., p. 1%; St. fossulata Nyl. L. Nov. Zel., p. 36%; St. fossu- lata v. Richardi Linds. Obs., p. 499 : corticola, Dunedin. — — v. rufovirescens Bab. New Zeal., p. 1A. Sticta Billardieri Del. Stict., p. 99, t. 8, fig. 35; St. foveolata Del.: Krplh. L. Novara, p. 119, f. angustifolia et latifolia; S. foveolata et Flotowiana et PBillardieri Bab. New Zeal., p. 1%; St. fossulata v. linearis (Hook. et Tayl.) Linds. Obs., p. #99; corlicola, frequens, Nor- thern et Middle Island. — — v. cellulifera Müll. Arg. L. B., n. 1291 ; St. foveolata v. celluli- fera Bab. New Zeal., p. 14; St. cellulifera Tayl. L. Antaret., n. 85. — — v. lacinulata; Séicta fossulata Del. f. lacinulata Krplh. L. Novara, p. 120. Sticta granulata Babingt. L. New Zeal., p. 17; Nyl. L. of New Zeal., p. 247 ; St. carpoloma v. granulata J. D. Hook. Handb., p. 568; trun- cicola, Aukland, Dunedin. Sticta psilophylla Müll. Arg. L. Kn., n. 17; St. dissimulata v. multifida Nyl. L. of New Zeal., p. 218 et L. Nov. Zel., p. 37; truncicola, Dune- din, Greymouth. — — f. amphicarpa Müll. Arg. L. Kn., n. 17: Sticta subvariabilis Nyl. in Flora 1867, p. 439 et L. Nov. Zel., p. 38: corticola : Kn. Sticta Freycinetii v. prolifera Müll. Arg. L. B., n. 565; St. chloro- leuca Tayl. L. Antaret., n. 19%; St. Freycinetii Nyl. L. Nov. Zel., p. 39; St. Freycinetit v. stauromatica Krplh. L. Novara, p. 119; ad truncos et saxa : Sinclair. 169. 170. 179. APPENDIX 1. 97 — — v. isidioloma Nyl. L. Nov. Zel., p. 39. — — v. glabrescens Müll. Arg. L. B.. n. 565: St. Freyeinetii & Delisii Bab. New Zeal., p. 17: St. glabra Hook. f. et Tayl. L. Antaret., n. 84; Middle Isl. — — v. tenuis Müll. Arg. L. B.. n. 565. 3. Sticta episticta Nyl. L. of New Zeal., p. 248 et L. Nov. Zel., p. 39; Linds. Observ. 1866, p. 421: Kn. Contrib. 1880, p. 367, fig. 2; St. argyracea. Babingt. L. New Zeal.. p. 16 (fide Kn. Stiet. Hb. Kew Mus., p. 246, vera Stietina argyracea Nyl., ex eodem, in Nov. Zel. non lecta fuit) ; corticola, Dunedin ete. Sticta amphisticta Kn., Contrib. 1880. p. 367: St. episticta v. amphis- ticta Nyl. L. Nov. Zel., p. 40. — — v. platyloba Müll. Arg. L. Kn., n. 18. S 4. — Cyphellæ et pseudocyphellæ null. Sticta adscripta; Ricasolia adseripta Nyl. in Flora 1867, p. 439 et L. Nov. Zel., p. Al: Sticta herbacea Bah. New Zeal., p. 20; J. D. Hook. Handb., p. 570; R. herbacea v. adseripta Nyl. L. of New Zeal., p. 248: Linds. Observ. 1866. p. 420, fig. 33; Ricasolia asperula Stict. Add., p. 10, quoad sporas; truncicola, Tarndale, Dunedin. . Sticta Montagnei Babingt. L. of New Zeal., p. 20; Ricasolia Montagnei Nyl. Syn., p. 373 et in Flora 1867, p. 439 et L. Nov. Zel., p. 41 nec non L. of New Zeal., p. 248: Ricasolia asperula Stirt. Add., p. 10 quoad thallum. . Sticta glomulifera Del. Stict.. p. 129: Bab. New Zeal., p. 20: Rrcasolia glomulifera De Not.. J. D. Hook. Handb.. p. 570: corticola, Northern Island. 39. Parmelia. De Not. Nuov. Caratt. de Parmel., p. 378: Parmelia Ach. Univ., p. 89 pi D. 49 Latissimæ; glauco-albide, sport 20-50 » longe. . Parmelia Schweinfurthii Müll. Arg. Diagn. Socotr. 3: corticola. leg. Cunningham. — — f. sorediata Müll. Are. L. B., n. 1076; cortieola; Kn. . Parmelia latissima Fee Ess., p. 119: Krplh. L. Novara, p. 115. 2° Perlatæ: omnia ut in 1°, sed spore infra 20 p. longe, ut in omnibus sequentibus preter spec. 193-195. Parmelia perlata Ach. Meth., p. 216: A. Rich. Fl. Nouv. Zél.. p. 2%; Babingt. New Zeal., p. 20; corticola : undique. 38 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. — — v. olivaria Ach. Meth., p. 217: P. perlata v. olivetorum Ach. Univ., p. 458; Parm. olivetorum Krplh. N. Beitr., no 75, (fide Krplh. 1. ec.) — — f. isidiophora Krplh. Lich. exot., p. 32. (misit Roumeguere 77 submit). — — v. platyloba Müll. Arg. L. Socotr. (misit Roumeguère sub n. 5). — — v. ciliata Schr. En., p. 34: Hook. f. Handb., p. 571: Parmelia proboseidea Tayl. in Mack. Flor. Hib. 2, p. 143 et L. Antaret., n. 6%; Bab. New Zeal., p. 21: corticola, Northern Island. — — v. macrocarpa ; P. macrocarpa Pers. in Gaudich. Uran., p. 97; ex Krplh. N. Beitr., n. 78. 3° Perforatæ: glauco-albide, non adpresse, Challus subtus undique vestitus, out supra subtiliter tessellatus. 176. Parmelia perforata Ach. Univ., p. 459: Babingt. New Zeal., p. 21: corticola et saxicola, frequens, Dunedin, North. et Middle Isl. — — v. ulophylla Mey. et Flot. in Act. Acad. Leop. 1843, p. 218. 177. Parmelia cetrata Ach. Syn., p. 198: corticola. 42 Lævigatæ: glauco-albide, subadpressæ, lociniw anguste oblongalæ et distanter sinuose, 178. Parmelia levigata Ach. Syn.. p. 212: Krplh. N. Beitr.. n. 82. 5° Tiliaceæ, glauco-albide, adpressæ, laciniw non oblongote, distanter sinuose, 179. Parmelia subtiliacea Nyl. in Flora 1885, p. 614: corticola. 180. Parmelia tiliacea Ach. Meth., p. 215: Babingt. New Zeal., p. 21: Nor- thern Island. 181. Parmelia revoluta; P. lwvigata v. revoluta Nyl. Syn., p.385 ; L. of New Zeal., p. 249; Linds. Observ., p. 51%. (in L. Nov. Zel. omissa); cor- ticola, Auckland. 6° Saxatiles; glauco-v, argillaceo-pallidæ (subinde fuscescentes), sublus vestite, supra lineatim v, lubereuloso-sorediosule, 182. Parmelia saxatilis Ach. v. signifera Müll. Arg. L. Kn., p. 20; Par- melia signifera Nyl. L. Nov. Zel., p. 25; P. saxatılis Bab. New Zeal., p. 21; saxicola, Northern Island. — — v. ochroleuca Krplh. L. Novara, p. 115. 183. Parmelia tenuirimis Tayl. in Hook. Lond. Journ. of Bot. 1844, p. 645; P. reticulata Tayl. Antaret. n. 61 (a el. Babingt. ad P. perlatam relata) corticola, frequens. — — v. erimis Nyl. Nov. Zel.. p. 25. — — v. rudior Nyl.|. ec. D PONT IE TRE, | 184. 185. 189. 190. 191. 192: 193. 10° 196. APPENDIX 1. 39 Parmelia Borreri Turn. in Transact. Linn. Soc. V, p. 148; corticola. Parmelia subrudecta Nyl. in Flora 1886, p. 320 et L. Nov. Zel., p. 26 (hanc spermatiis a præcedente distinguit el. Nyl.). 7° Ochroleucæ; thallus flavieans, subtus westitus, . Parmelia caperata Ach. Meth., p. 217; Linds. Observ., p. 516: saxi- cola. . Parmelia rutidota Hook. f. et Tayl., f. sorediosa Müll. Arg., L. Kn., n. 19. . Parmelia sinuosa Ach. Syn., p. 207; P. levigata v. sinuosa Nyl. Syn., p. 384; Hook. f. Handb., p. 571; Otago. Parmelia furcata Müll. Arg.. L. B., n. 1015; saxicola : Cunningham. Parmelia conspersa Ach. Meth., p. 205: Bab. New Zeal.. p. 22; Nyl. L. of New Zeal., p. 249, inclusa P. subeonspersa Nyl. in Flora 1869, p. 293 ; saxicola, frequens, Auckland. — — f. isidiigera Müll. Arg. L. B., n. 575; leg. Stephenson. Parmelia Mougeotii Schar. Enum., p. 46; saxicola : Dr Knight. — — b. obscurata Müll. Arg. L. Kn., n. 21; P. Mougeotina Nyl.L. Nov. Zel., p. 27; saxicola, Dunedin. 3° Olivaceæ: thallus olivaceus, v. olivaceo-fuscus, sublus vestitus, Parmelia prolixa Nyl. Syn., p. 396 (ut subspecies): P. olivacea Babingt. New Zeal., p. 22; Linds. Obs., p. 517; Hook. f. Handb., p. 572 (sed non omnino hic spectat P. imitatrix Tayl.); saxicola, Northern et Middle Island. 99 Pertusæ; thalli Iaeinie adpressæ, supra perforatw : spore magne. FO Parmelia pertusa Schær. Enum., p. 43: Hook. f. Handb., p. ! P. diatrypa Ach., Tayl. L. Antarct., n. 67; Bab. New Zeal., p. truncicola, Dunedin, Northern Is. 1O 1 1O N 94. Parmelia pertransita Stirt. Add., p. 10 (asci 8-spori) ; corticola. 5. Parmelia foraminulosa Krplh. N. Beitr., n. 73 (th. pallide sulphureus, sporæ 2-4-næ): corticola. Physodes, thallus subtus nudus, levigatus, laciniæ elongate, non perforate: spor® parve, Parmelia physodes Ach. Meth., p. 250: Hook. f. Handb.. p. 572; cor- ticola. — — v. enteromorpha Tuck. L. Amer., p. 28; Bab. New Zeal., p. 22; Nyl. L. of New Zeal., p. 249; P. enteromorpha Ach. Univ., 49%; Tayl. L. Äntaret., n. 58; Krplh. N. Beitr., n. 77; Auckland, Dunedin, Northern et Middle Island. — — v. placorhodioides (Nyl.) Müll. Are. L. B., n. 577. 197. Parmelia encausta Ach. Meth., p. 202, ex Krplh. N. Beitr., n. 81. 40 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. 3%. Anzia. Müll. Arg. L. B., n. 1503: Anzia Stitzenb. in Flora 1861, Flechtensyst., p. 17%, emend. 198. Anzia angustata Müll. Arg. L. B., n. 1503; Parmelia angustata Pers., Nyl. Syn.. p. 403; Hook. f. Handb., p. 572: P. moniliformis Bab. L. New Zeal:, p. 23, t. 27; lignicola. — — v. hypoleucoides Müll. Arg. L. Kn., n. 22; corticola. 5). Xanthoria. Xanthoria Th. M. Fr. Gen. heterol., p. 60 pr. p.: Physcia Nyl. Syn., p. 407 pr. p. 199. Xanthoria parietina Th. M. Fries Scand., p. 145: Parmelia parietina Ach. Meth., p. 215; Bab. New Zeal., p. 23; Physcia parietina Nyl. Syn., p. #10: Physcia parietina v. platyphylla Krplh. L. Novara, p. 114: corticola, saxicola, Dunedin. — — v. aureola (Ach.) Müll. Arg.; Parmelia aureola Ach. Syn., p. 210. — — v. spinulosa; Physcia parietina v. spinulosa Krplh. L. Exot., p. 322, t. 4, fig. 4, ex ipso Krplh. N. Beitr., n. 6%. 200. Xanthoria? aurea Müll. Arg.: Parmelia aurea A. Rich. Fl. Nouv. Zel.. p. 23, &. 8, f. 1: Babingt. New Zeal. p. 27: Middle Island, ad saxa el [runcos. 36. Pseudophyscia. Physcre spec. Nyl.; Anaptychie spec. Wain. 201. Pseudophyscia speciosa Müll. Arg.: Physcia speciosa Nyl. Prodr., p. 61: Anaptychia speciosa Wain. Et. 1.. p. 1935; Parmelia speciosa Ach. Syn., p. 211: Babingt. New Zeal., p. 24: Northern Island. — — v. hypoleuca; Physcia speciosa v. hypoleuca Nyl. Syn.. p. #19: Physcia hypoleuca Nyl. Lich. Nov. Zel., p. 49. — — f. sorediifera ; Physcia speciosa f. sorediifera Nyl. 1. ce. »7. Physcia. Physcia Nyl. Syn., p. 406 pr. p. et Auct. pr. p. Sect. 1. — Evenysera Wain. Elud., I. p. 139; hypotheeium pallidum. * Thallus einerascens v, albidus, 202. Physcia pulverulenta Nyl. Prodr.. p. 62: Parmelia pulverulenta Ach.: Rich. Fi. Nouv. Zel., p. 23; Babingt. New Zeal.. p. 23: Middle Il. APPENDIX 1. NA 203. Physcia stellaris (Fr.) Nyl. Prodr., p. 62. v. radiata Nyl. Scand., p. 111: Parmelia stellaris Ach.; Babingt. New Zeal.. p. 24: corticola ut var. sequens, Dunedin. — — v. rosulata Nyl. Scand.. p. 111. 204. Physcia cæsia (Hoffin.) Nyl. Prodr., p. 62: Parmelra ewsra Fr. L. Europ.. p. 85. saxicola. 7% Thallus fuscescens, 205. Physcia obscuriuscula Nyl. L. Nov. Zel., p. 46 (nommen); saxicola. 206. Physcia obscura Nyl. Prodr., p. 65: Parmelia obseura Fr. L. Europ.. p. 8%; Hook. f. Handb., p. 573: Nova Zelandia, ex Nyl. (an eadem ac Ph. obseuriuseula Nyl.?). 207. Physcia adglutinata Nyl. v. minor Müll. Arg. Revis. Lich. Féean., p. 13: Kn. On Lichenogr. 188%, n. 3, f. 4: corticola. Sect. 2. — Dirixarta, Wain. Etud., I, p. 150: hypothecium cum disco nigro-fuscum. 208. Physcia picta \yl. Syn., p. 430: Parmelia picta Ach. Syn.. p. 211: Bab. New Zeal., p. 24: corticola, Northern Island. 93. Hyperphyscia. Omnia ut in Physcia, sed sporæ demum parenchymalicæ. 209. Hyperphyscia plinthiza; Physcia plinthiza Nyl. L. New Zeal., p. 249, et L. Nov. Zel., p. 46: Kn. Contrib. 1880, p. 369, fig. 10: Linds. Observ. 1866, p. #19, fig. 32: truneicola, ad Dunedin. 210. Hyperphyscia synthalea; Physcia synthalea Kn. On Lichenogr. 188%, n. 4, fig. 3 (laciniæ passim pertusæ, ap. jun. cerino-flava); corlieola. Trigus XX. — PSOROMEZÆ Subtrib. Psoromer Nyl. Syn., I, p. 21 (exel. gen. Gymnodernute). »9. Psoroma. Nyl. Essai Classif., p. 175, et Syn., IL, p. 21. 211. Psoroma athroophyllum Stirt. Add., p. 461 (1876); Psoroma Buchu- nant Nyl. in Flora 1886, p. 328 et L. Nov. Zel., p. 59; Thysanothe- cum Buchanani Knight in Wellingt. Phil. Soc. 1881. Transact. New Zeal., XII, p. 386, €. 17. 212. Psoroma euphyllum Nyl. Syn., 2, p. 21. BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. 3. Psoroma araneosum Nyl. mspl. in Kremplh. Novara, p. 112, Parme- lia vubiginosa ? v. arameosa Babingt. New Zeal., p. 25; Psoroma sub- pruinosum Nyl.; Hook. f. Handb., p. 57%; corticola, Northern Island. Psoroma sphinctrinum Nyl. L. Exot. Bourb., p. 250: Linds. Observ. 1866, p. "18, fig. 30, 31: Lecanora sphinetrina Nyl. L. of New Zeal., » p. 250: Parmelia rubiginosa? £ sphinetrina Hook. f.: Babingt. New Zeal.. p. 25: Parmelia rubiginosa Tayl. L. Antaret., n. 56, — arbori- cola, ut omnes var. sequentes, Dunedin, Northern et Middle Isl. — — v. pholidotoides Nyl. L. Nov. Zel., p. 52; Linds. Observ. 1866, p. 419; Lecanora sphinetrina v. pholidotoides Nyl. L. New Zeal., p. 250. — — v. discreta Nyl. Syn., 2, n. 25, et L. Nov. Zel., p. 52. — — v. leproloma Nyl. |. c., p. 52. — — v. crispellum Nvl. Syn., 2, p. 25. — — microphyllizans Nvl. L. Nov. Zel., p. 52. 5. Psoroma coralloideum Nyl. L. Nov. Zel., p. 54: Ps. hypnorum v. coralloideum Nyl. Syn., 2, p. 23, Hook. f. Handb., p. 574. Forte hie Parmelia Femsjonensis Bab. New Zeal., 3, p. 27. Northern Island. . Psoroma implexum Stirt. Add., p. 461 ; corticola, ad Wellington. . Psoroma caliginosum Stirt. On new gen. et sp., p. 11; corticola, Wel- lington. . Psoroma pyxinoides Nyl. Lich. Nov. Zel., p. 53: corticola. . Psoroma soccatum Nvl. L. Fueg. el Patagon., p. 6. . Psoroma descendens Nyl. L. Fueg. Patag., p. 7, et L. Nov. Zel., p. 54; corbicola. . Psoroma xanthomelanum Nyl. Syn.. 2, p. 26, corlicola. 2. Psoroma contextum Slirt. On New Gen. et sp. from New Zeal., p. 10 (hypoth. cœruleo-nigr.); corticola, Wellington. 3. Psoroma lanuginosum; Leproloma lanuginosum Nyl. in Flora 1885. p. 107: Pannaria? lanuginosa Körb. Syst., p. 106; Parmelia lanugi- nosa Ach.; Bab. New Zeal., p. 26: Amphiloma lanuginosum Fr.; Hook. F. Handb,. p. 576. TriBus XXI. — PANNARIEÆ Körb. Syst., p. 105; Pannariei Nyl. Syst., II, p. 27 pr. p. 4). Pannaria. 1 1 Nyl. Syn., ID. APPENDIX 1. 83 “ Corbieole, 224. Pannaria rubiginosa Del. v. prolifera; Pannaria prolifera Nyl. L. Nov. Zel., p. 48 (non Müll. Arg. L. B., n. 417, 1882). — — v. conoplea Nyl. Syn., II, p. 30; Hook. f. Handh., p. 575; Par- melia conoplea Ach.; Babingt. New Zeal., p. 26; Northern Island. 2325. Pannaria mariana Müll. Arg. L. B., n. 1159; Pannaria pannosa Nyl. Prodr. Nov. Gran., p. 27; Krplh. N. Beitr., n. 84. 226. Pannaria perfossa Stirt. Add. (1876), p.462 (subsim. Psoromati sphinc- trino Nyl.); eorlicola, Wellington. 227. Pannaria periptera Müll. Arg.: Coccocarpia periptera Nyl. L. Nov. Zel., p. #7, corticola. 228. Pannaria immixta Nvl. L. New Zeal., p. 249, et L. Nov. Zel., p. 48; Linds. Observ. 1866, p. 418, fig. 28. — An hie Parmelia pho:idota Bab. New Zeal., p. 262 (ex Nyl.); Krplh. Lich. Novara p. 112, et N. Beitr., n. 80; Pannaria atro-fumosa Kn. Contrib. 1880, p. 367, lig. 3; Pannaria pholidota Nyl.; Hook. f. Handb., p. 375: corticola, Dunedin. — — v. gyrantha Nyl. L. Nov. Zel., p. 49. 229. Pannaria pycnophora ; Leioderma pyenophorum Nyl. L. Nov. Zel., p. 47; Greymouth, supra vegetabilia «destructa (e characteribus dalis genus Leioderma dislingui non polest). © Species saxicolæ, terricolæ, 230. Pannaria crustata Slirl. Add. (1876), p. 462: ad saxa, Wellington. 231. Pannaria subimmixta Kn. Contrib. 1880, p. 369, fig. 9; Pannaria holospoda Nyl. L. Nov. Zel., p. 49; P. leucosticta Nyl. L. ol New Zeal., p. 250; Linds. Observ., p. 535 (non Tuck.); in rimis saxorum micaceo-schistosorun supra terram, Dunedin. 232. Pannaria brunnea Mass. v. pulverulenta Kn. On Lichenogr. 188%, n. 9, fig. D: supra lerram humidamı. Trisus XXII — PARMELIELLEÆ Pannariei Nyl. Syst. IE, p. 27, pr. p. 4L. Parmeliella. Müll. Arg. Lich. Genève, p. 36 (1862); Pannularia Nyl. in Flora 1879 p. 300. 44 oc 233 239 240 241 242 BULLETIN DE LHERBIER BOISSIER. 3. Parmeliella nigro-cincta Müll. Arg. L. B. n. 243 obs.: Pannaria nigro-cineta Nyl. Syn. 2., p. 39; Parmelia nigro-cincta Mont.; Hook. f. Handb., p. 575; Babingt. New Zeal., p. 26: Pannaria subsimilis Kn. Contrib. 1880, p. 368; corticola, Northern Island. — — v. obliterans; Pannaria nigro-cincta® obliterans Nyl. L. Nov. Zel., p. 50; corticola. 2314. Parmeliella variegata; Pannaria variegata Stirt. Add. (1876); p. 461 (apothecia majuscula, pallide marginata): corticola, Wellington. 3. Parmeliella amphibela; Pannaria amphibela Kn. Contrib. 1880, p- 369; Nyl. L. Nov. Zel., p. 50; corticola, Knight. i. Parmeliella apiculata; Pannaria apiculata Kn. Contrib. 1880, p. 368, fig. 4 (apothecia brunneo-rufa) ; corticola. . Parmeliella biatorina; Pannaria biatorina Kn. Contrib. 1880, p. 369, fig. 8 (apothecia aurantiaca, margo pallidior): ad Jungermannias. . Parmeliella Gayana Müll. Arg. L. B., n. 1021: Pannaria Gayana Nyl.. Hook. f. Handb., p. 575; Coccocarpia Gayana Mont. Chili, p. 147, t. 142, f. 3: Parmelia Gayana Babingt. New Zeal., p. 24: Greymouth et Northern Island. — — v. melacarpina; Coce. Gayana v. melacarpina Nyl. L. Nov. Zel., p- #7. . Parmeliella muscorum ; Parmelia muscorum Fr. Eur., p. 95: Babingt. New Zeal., p. 27; Pannaria muscorum Del., Nyl. Scand., p. 27, Nor- thern Island. . Parmeliella gymnocheila Müll. Arg.; Pannaria gymnocheila Nyl. L. New Zeal., p. 250, et L. Nov. Zel., p. 51: Linds. Observ. 1866. p. 418, fig. 29: corticola, ad Dunedin. . Parmeliella triptophylla Müll. Arg. L. Genève, p. 36; Pannaria trip- tophylla Nyl.; Krplh. L. Novara, p. 112: Parmelia triptophylla Bab. L. New Zeal., p. 26. . Parmeliella microphylla Müll. Arg. L. Yatab., n. 61; Pannaria mierophylla Mass., Hook. f. Handb., p. 576; Northern Island. 3. Parmeliella nigra; Pannularia nigra Nyl. L. Nov. Zel., p. 51; Pan- naria nigra Nyl. Scand., p. 126, et L. crust. Nov. Zel., p. 336; ad saxa Calcarea, Dunedin. 12. Coccocarpia. Pers. in Gaudieh. Uran., p. 206; Nyl. Syn. II, p. 44, quoad spee., n. 3. — Obs. C. plumbea Nyl. ob apothecia marginata sit Parmeliella plumbea Müll. Arg. > 214. Coccocarpia pellita v. smaragdina Müll. Arg. LE. B., n. 421: C. smu- ragdina Pers.; Babingt. New Zeal., p. 9: corticola, Northern Island. BR APPENDIX L 45 © es © 5. Coccocarpia aurantiaca Montg. et v. d. Bosch Lich. Jav.. p. 39; Solo- rina aurantiaca Hook. f. et Tayl. in Lond. Journ. of. Bot. 1844, p. 635; Raoul Choix, p. 3. Obs. Coccocarpia plumbea Auct.: Coceocarpra melybdea v. plumbea Nyl.; Hook. f. Handb., p. 576: a cl. Bab. New Zeal. sub Parmelia enume- rata ex hace regione non visa est. Terieuvs XXI. — PHYLLOPSOREÆ 13. Phyllopsora. Lecideæ spec. Nyl. et Psore sp. Müll. Arg. 246. Phyllopsora? Wellingtonii ; Psoromidium Wellingtonii Stirt. Add. (1877), p. 20. — Genus Psoromidium e datis characteribus a Phyllo- psora rite distingui non potest. Parmelielle sp.? Corticola, Wellington. 247. Phyllopsora aleuroides Müll. Arg.; Lecidea aleuroides Stirt. Add. 1876, p. 469 (affinis videtur Psoræ Colensoi, paraphysibus apice purpu- rascentibus) ; corticola, Wellington. 218. Phyllopsora breviuscula Müll. Arg.: Psora breviuseula (Nyl.) Müll. Arg. L. B., n. 494. 219. Phyllopsora parvifolia Müll. Arg.; Psora parvifolia Müll. Arg. L. B., n. 463: Lecidea parvifolia Pers. in Gaudich.; Nyl. L. New Zeal., p. 81; Biatora parvifolia Mont.: Babingt. New Zeal., p. 35; corticola, Northern Island. — — v. fibrillifera; Lecidea parvifolia v. fibrillifera Nyl. Syn. L. Nov. Caled., p. #2: L. parvifolia v. corallina Tuck., Kn. Contrib. 1880, p. 375, fig. 36. — Corticola. hr. Psorella. Leeidee sp. Nyl. et Bacidiæ sp. Kn. 250. Psorella delusa; Lecidea delusa Nyl. L. Nov. Zel., p. 9. 251. Psorella pannarioides ; Bacidia pannarioides Kn. Contrib. 1880, p. 374, fig. 31. (sp. 60-90 » long., 11/2-2 » lat., 16-loculares.) SERIES III. — KRYOBLAST.E Lichenes Kryoblasti Kbr. Syst., p. 102. pr. max. p. -Teisus XXIV. — PSOREZÆ Müll. Arg. Lich. Genève, p. 40: Biatoree Stitzenb. Flechtensyst., p. 163, pr. p. 46 252 299. 254. 259. 256. Sect. 258. BULLETIN DE LHERBIER BOISSIER. 45. Psora. Massal., Mem. p. 123: Lecideæ sp. auct. . Psora decipiens Hoff. Lichenos., t. 43: biatora decipiens Fr. L. Europ., p. 252; Bab. New Zeal., p. 35: Lecidea decipiens Ach.: Hook. f. Handb.. p. 583. Northern Island. Psora Colensoi Müll. Arge. L. Kn. n. 23: Lecidea Colensoi Nyl. L. Nov. Zel.. p. 78: Hook. f. Handb. p. 584: Bratora Colensoi Bab. New Zeal., p. 3%: ad terram. Northern Island. 46. Thalloidima. Müll. Arg. L. Genève, p. Al: Thalloidima et Toninia Mass. Ric., p. 95 et p. 107. Thalloidima amphitropum; Lecidea amphitropa Nyl. L. Nov. Zel., p. 110 et L. of New Zeal., p. 256: Linds. Observ. 1866. p. 412: supra terram rupium, Dunedin. Thalloidima vesiculare Mass. Ric., p. 95: Lecidea vesieularis Ach., Babingt. New Zeal., p. 57: Hook. f. Handb., p. 584: Northern Island. Thalloidima mamillare Mass. Rie., p. 96: Leeidea mamillaris Duf. ; Bab. New Zeal.. p. 36: Northern Island. Trisus XXV. — PLACODIEÆ Müll. Arg. Lich. Genève, p. 37: Placodinæ Körb. Syst., p. 110. "7. Placodium. Mass. Rie., p. 22: Körb. Syst., p. 11% (non Nyl.): Squamaria Nyl. olim Nouv. @assie, p. 17a, exel.B. 1. — Pracopsis: gen. Placopsis Nyl. Lich. And. Boliv., p. 376. Thallus cephalodüger. . Placodium rhodocarpum Müll. Arg. ; Syuamaria rhodocarpa Nyl. Add. L. Exot. Boliv., p. 376; Placopsis rhodocarpa Nyl., L. Nov. Zel., p. 96: saxicola, Greymouth. Placodium gelidum Kürb. Syst., p. 117: Placopsis gelida N\1. L. Nov. Zel.. p. 97: Lecanora gelida Ach., Nyl. L. of New Zeal., p. 250: Par- melia gelida Ach., Bab. New Zeal., p. 27: Placodium illitum Kn. Contrib. 1878, p. 282. 1. 38, f. 13: Gyalecta cupularis Babingt. 1. e.. p. 90: Lecidea marmorea Tayl. L. Antarct., n. 9; Squamaria gelida Del., Hook. f. Handb., p. 576 (excel. L. macrophthalma Tayl.); saxi- cola, basaltieola, Dunedin : Linds. >. 260. 262. 263. 266. 267. APPENDIX IL. 7 . Placodium perrugosum Müll. Arg. Lich. Spegazz.. n. 50: Placops’s perrugosa Nyl. L. Nov. Zel., p. 57: Linds. Observ. 1866, p. 415, fig. 37; Lecanora perrugosa Nyl. L. of New Zeal., p. 250: ad saxa basaltica prope Dunedin : Linds. | Placodium thaumastum; Squamaria thaumasta Stirt. Add. 1876, p. 462 (squamis umbonatis). — Saxicola, Wellington. Seet. 2. — Evpraconıvm Müll. Arg., thallus cephalodiis destitutus, spore S-na. . Placodium fulgens DC. Flor. franc.. 2. p. 378; Nyl. Scand., p. 137: Parmelia fulgens Ach.: Bab. New Zeal., p. 27: saxicola, Northern Island. Placodium bracteatum (Hoflm.) Nyl. L. Nov. Zel., p. 58: Pl. fulgens v. braeteatum Nyl. Scand., p. 137. Placodium albescens Mass. Ric., p. 25: Lecanora galactina Ach. Univ. p. 42%: Nyl. Nov. Zel., p. 62: Squamaria galactina Nyl. Scand., p. 134: Psora albescens Hoffm. D. Fl. (1795); Lichen albescens (Hoffm.) Ach. Prodr.. p. 105 (1798). LS. Ricasolia. Mass. Mem., p. 47 (non De Not.; Nyl.). . Ricasolia lecanorina; Placodium lecanorinum Kn. Contrib. 1878. p. 282, t. 38. fig. 15 (sporæ 4-loculares). — Ad lapides. 49. Amphiloma. Körb. Syst., p. 110 (non Nyl.): Placodium Tuck. Gen., p. 105 pr. p. >. Amphiloma elegans Körb. Syst.. p. 110: Placodium elegans Nyl. L. Nov. Zel., p. 58; Krplh. L. Nov. Zel., p. 111: Parmelia elegans Ach.. Bab. New Zeal., p. 27: saxicola. Amphiloma murorum Körb. Syst.. p. 111: Placodium murorum DC., Hook. f. Handb., p. 577. — — v. miniatum Kôrb. Par., p. 45: Placodium murorum v. miniatum (Hoffm.) Linds. Observ., p. 596. 50. Gandelariella. Candelaria Mass. Mem., p. 46 pr. p.: Lecanoræ sp. Auct. Candelariella vitellina; Candelaria vitellina Mass. Men. p. 46: Leca- nora vitellina Ach. L. Univ., p. 403: Linds. Observ., p. 53%; saxicola, Dunedin : Linds. LS BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. Trieus NXVI — LECANOREÆ Müll. Arg. in Bot. of Socotra, p. 359: Lecanorew, Aspicilieæ et Urceola- rieæ Auct. 1. Lecanora. Müll. Arg. Lich. Genève, p. #2; Lecanora Ach. Univ., p. 77 pr. p. Seet. 1. — Eurzcanora. Apotheciorum discus planus u. convexus, sporæ mediocres et parvæ. 419 Thallus albidus vw. cinereus. “ Sporæ rectæ, 268. Lecanora rhodophthalma Müll. Arg. L. B., n. 101 (1879): Placodium argillaceum Kn. Contrib. 1878, t. 38, fig. 14; Placopsis rhodomma Nyl. L. Nov. Zel., p. 56; terrestris et saxicola. 269. Lecanora glaucoma Ach. Univ., p. 362: Nyl. Scand., p. 159; Hook. f. Handh., p. 579; Otago. 270. Lecanora subfusca v. allophana Ach. Univ.. p. 395; Parmelia sub- fusca Ach. Meth.: Bab. New Zeal., p. 28; Northern Island. — — v. atrynea f. melacarpa Leight. L. Great Brit., p. 187: Leca- nora atrynea v. melacarpa Nyl. L. Nov. Zel., p. 62: saxicola. — — v. leucopis Schær. Enum., p. 7%; saxicola. — — v. campestris Scher. Enum., p. 75; lapidicola. — — v. distans Nyl. Scand., p. 160; corticola, leg. Colenso. — — v. bryontha (Ach. Meth., p. 167 sub Parmelia); L. subfusea v. epibrya Linds. Observ., p. 540. — — v. subgranulata Nyl. Syn. L. Nov. Caled., p. 26; L. subgranu- lata Nyl. L. Nov. Zel., p. 62; corticola. — — v. cinereo-carnea (Eschw.) Tuck. in C. Wriehtii L. Cub., n. 118, cum syn.; corticola. 1. Lecanora albella Ach. Univ., p. 369; corticola, Greymouth, etc. 272. Lecanora atra Ach. Univ., p. 344; Nyl. L. of New Zeal., p. 252; Par- melia atra Ach. Meth.; Bab. New Zeal., p. 28, ad cortices et saxa : Dunedin, etc. 273. Lecanora pachypholis Nyl. ap. Leight. Add. L. of New. Zeal., n. 6, t. 4, fig. 6-12, et in Flora 1867, p. 440, et L. Nov. Zel., p. 65: saxi- cola, prope Napier. 27%. Lecanora trachyderma Krplh. N. Beitr., n. 71 (hypothecium fusces- cens): saxicola (an eadem ac L. pachypholis Nyl.?). 281. 288. APPENDIX 1. 49 . Lecanora umbrina Mass. Ric., p. 10; Nyl. L. of New Zeal., p. 252 et L. Nov. Zel., p. 62; Lecanora subfusca * umbrina Nyl. Scand., p. 162; lignicola et saxicola. . Lecanora continua Knight in Lojka Exs., n. 1201; saxicola. . Lecanora dispersa FIk.: Nyl. Lappon. or., p. 181; Lecanora galactina v. dispersa Nyl. Lich. crust. Nov. Zel., p. 338; saxicola, Dunedin : Linds. . Lecanora rubro-cincta Stirt. Add. 1876, p. 11; saxicola, Wellington. x * Sporæ fabaceo-incurvatæ. . Lecanora cyrtospora Kn. On Lichenogr. 1884, n. 6, fig. 6; corticola. . Lecanora cyamidia Stirt. Add. 1877, p. 21 (sp. 22-30 zlongæ, 8-9 » latæ, et discus einereo-pruinosus); corticola. 2° Thallus plus minusve distincte flavicans. Lecanora frustulosa Ach. Syn., p. 159; Parmelia frustulosa v. thiodes Fr.; Bab. New Zeal., p. 28; Lecanora argopholis v. thiodes Hook. f. Handb., p. 579; ad lapides, Northern Island. . Lecanora polytropa Schær. Enum., p. 81; Parmelia varia Ach. ; Bab. New Zeal., p. 28; Lecanora varia Ach. Meth.; Hook f. Handb., p. 579 non alior., ad lapides, Northern Island. . Lecanora symmicta Ach. Syn., p. 36; L. symmictera Nyl. in Flora 1872, p. 249 et L. Nov. Zel., p. 63; corticola, lignicola. . Lecanora symmictoides Nyl. L. Nov. Zel., p. 6%; corticola. 5. Lecanora flavo-pallida Stirt. Add. 1876, p. 463 (apoth. fusco-palles- centia, sp. 20-28 Ig., 10-14 ». 1t.); corticola, Wellington. . Lecanora flavido-fulva Müll. Arg. Rev. L. Eschw, n. 34; L. pallido- cerina Nyl. L. Nov. Zel., p. 63 (1889); L. varia v. pallidi-cervina Eschw. Bras., p. 188; corticola. . Lecanora flavo-pallescens Nyl. L. Nov. Zel., p. 63; Lecidea flavo- pallescens Hook. f. Handb., p. 582: corticola. Lecanora perflavida Nyl. L. Nov. Zel.. p. 64: corticola, Greymouth. Sect. 2. — AspiciLiaA. — Gen. Aspicilia Mass. Ric., p. 42; discus concavus 289. 290. BULL. HERB. BOISs. Appendix I, janvier 1894. v. concaviusculus ; sporæ mediocres et parvæ. Lecanora depressa v. obscurata; L. cinerea v. obscurata Nyl. Scand., p. 153; Pertusaria fumosa Kn. On Lichenogr. 1883, n. 5, fig. 24 (spe- cim. missum est saxicola). Lecanora cinera Somflt. Lapp., p. 99 ; Hook. f. Handb., p. 378: Linds. Observ., p. 540. = 50 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. 291. Lecanora verrucosa Laur., Nyl. Scand., p. 156: Hook. f. Handb., p. 579; Parmelia verrucosa Fries; Babingt. 1. e., p. 293; Urceolaria verrucosa Ach. Univ., p. 339. — Northern Island. Sect. 3. — OcHRoLEcHta. — Gen. Ochrolechia Mass. Ric., p. 30. — Discus planus v. convexus; sporæ fere pertusarioideo-magnæ, leptodermeæ. 292. Lecanora pallescens Schær. Enum., p. 78; Parmelia pallescens Fr. Lich. Europ., p. 132; Lecanora parella Ach., Hook. f. Handb., p. 578 (Lecanora parellina Nyl. in Hook. f. Handb., p. 579 ciiata, indes- cripta ut nomen nudum hic omissa est); Northern et Middle Island. 293. Lecanora thelotremoides Nyl. L. Nov. Zel., p. 6%; corticola. 52. Lecania. Lecania Müll. Arg. Lich. Genève, p. 45, pr. p.; Lecanore sp. Auct. Sect. 1. — Eurecanıa Müll. Arg. Lich. Genève, p. 46: sporæ oblongatæ, L-8-loculares. 29%. Lecania vallata Müll. Arg.; Lecanora vallata Stirt. Add. 1876, p. 463 (sporæ 2-4-7-loc., apothecia urceolata) ; corticola. 295. Lecania subundulata ; Lecanora subundulata Stirt. Add. 1877, p. 11; supra frondes Nephrodii hispidi Hook. (An vere sp. hujus generis?). Sect. 2. — Hæmaromma Müll. Arg. Lich. Genève, p. 47; gen. Hematomma Mass. Ric., p. 32; sporæ subulato-lineares, pluri-loculares. 296. Lecania punicea Müll. Arg. L. B., n. 130; Lecanora punicea Ach., Nyl. L. of New Zeal., p. 252; Parmelia punicea Ach. Meth.; Babingt. New Zeal., p. 28; corticola, Dunedin, Northern Island. 297. Lecania Babingtoni Müll. Arg.; Lecanora Babingtoni Kn. Contrib. 1880, p. 370, fig. 11; Hæmatomma Babingtoni Mass. Sopra tre Lich. della Nuova Zelanda, p. 7, t. 2. 93. Callopisma. Müll. Arg. in Bot. of Socotra, p. 360; Callopisma De Not. Nuovi Caratt. 2%. pr. p.; Caloplaca Th. M. Fries Arct., p. 118; Lecanoræ sp. Auct. Sect. 1. — EucarLopisma. Spore orculiformi-2-loculares. * Diseus aurantiacus, 298. Callopisma aurantiacum Mass. v. lignicola; Lecanora aurantiaca f. lignicola Nyl. Scand., p. 149. 300. 303. 304. APPENDIX I. 51 — — v. erythrellum (Ach.) Müll. Arg. L. ægvpt., n. 22; Lecanora aurantiaca x. erythrella Nyl. Scand., p. 142 et L. of New Zeal., p. 251; Parmelia aurantiaca v. erythrella Fr. ; Bab. New Zeal., p. 28; saxi- cola, Dunedin, Northern Island. — — v. macrocarpum Müll. Arg.; Placodium aurantiacum v. macro- carpum Anzi Cat., p. 43. . Callopisma pyraceum Müll. Arg. L. Aegypt. Suppl., p. 22; Lecanora cerina v. pyracea Nyl. Scand., p. 145; Lecanora pyracea Nyl. L. of New Zeal., p. 251, et eadem videtur Lecanora subpyracea Nyl. L. Nov. Zel., p. 59; saxicola et corticola, Dunedin. — — v. holocarpum (Ach.) Müll. Are. L. ægypt. Suppl. I., n. 22; ad ramulos siccos decorticatos: Colenso. ** Discus flavicans. Callopisma inclinans ; Lecanora inclinans Stirt. Add. 1876, p. 463 ; corticola, Wellington. . Callopisma cerinum Mass. Syn. Lich. Blasten., p. 13; Lecanora cerina Ach. ; Hook. f. Handb., p. 577 (exel. Parmelia rupestri DC.): Nor- thern Island. **# Diseus pallidus. . Callopisma pallidius Müll. Arg. L. B., n. 813; Lecanora pallidior Nyl. Prodr. L. Nov. Granat., p. 29; Krplh. L. Novara, p. 110; leg. Hoch- stetter. Sect. 2. — TRIOPHTHALMIDIUM Müll. Arg. L. B., n. 248; sporæ oreuliformi-triloculares. Callopisma homologum; Lecanora homologa Nyl. L. of New Zeal., p. 251 et L. Nov. Zel., p. 59; Kn. Contrib. 1880, p. 378, fig. 48; Linds. Observ. 1866, p. 414, fig. 13, 1%; corticola, Dunedin. 9%. Myxodictyon. Massal. Esam. compar., p. 10; Lecanoræ sp. Auct. Myxodictyon chrysostictum Massal. Esam. compar., p. 10; et Sopra tre Lich. della Nuova Zelanda, p. 1, t. 1; Lecanora chrysosticta Tayl. in Lond. Journ. of Bot. 1844, p. 642; Stirt. Add. 1876, p. 462; Leci- dea chrysosticta Nyl. L. Nov. Zel., p. 90; Parmelia chrysosticta Bab. New Zeal. > P- 29; corticola, Northern Island. 55. Rinodina. Körb. Syst., p. 122; Lecanoræ sp. Ach. et Auct. 307. 308. 309. 310. 311. BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 19 Sporæ 2-loculares. Rinodina propior; Lecanora propior Nyl. L. Nov. Zel., p. 60; corticola. . Rinodina peloleuca Müll. Arg. L. Miyosh., n. 8%; Lecanora peloleuca Nyl. in Flora 1865, p. 338 et L. of New Zeal., p. 251, nec non L. Nov. Zel., p. 61; Linds. Observ. 1866, p. 41%, fig. 15; supra saxa basaltica, Dunedin : Lindsay. Rinodina exigua Mass. Ric., p. 15: Lecanora exigua Ach.; Tayl. L. Antarct., n. 38; Parmelia sophodes v. exigua Fr.; Bab. L. New Zeal., p. 28; Lecanora sophodes v. exigua Nyl., Hook. f. Handb., p. 578: super saxa porphyrica et ad ligna vetusta. Rinodina thiomela Müll. Arg. L. B., n. 336; Lecanora thiomela Nyl. in Flora 1865, p. 338; L. New Zeal., p. 252; Linds. Observ. 1866, p. #14, fig. 16; super porphyrum basalticum, Dunedin : Linds. 20 Spore 4loculares. Rinodina paupercula; Lecanora pyreniospora v. paupercula Nyl. Scand., p. 182, t. 1, fig. 6 et in Leight. Add. L. of New Zeal., n. 7, t. %, fig. 15-16; Lecanora paupercula Nyl. L. Nov. Zel., p. 62; ad ligna vetusta : Colenso. 56. Diploschistes. Norm. Conat. præmiss., p. 20 (1852); Zahlbr. in Hedwigia 1892, p. 33; Urceolaria Ach. Univ., p. 74 (1798), non Molina (1782); Lagerheimia O. Kuntze Rev. gen. pl., p. 478. Diploschistes scruposus v. cinereo-cæsius Müll. Arg.; Urceolaria seruposa v. einereo-cesia Müll. Arg. L. Montevid., n. 35; U. cinereo- cesia Ach. Syn., p. 339; Nyl. L. Nov. Zel., p. 71; U. scruposa Nyl. L. of New Zeal., p. 252: Parmelia scruposa Bab. New Zeal., p. 29: supra terram, Dunedin, Northern Island. Diploschistes sticticus; Urceolaria stietica Körb. Reliq. Hochstett., p- 32; Nyl. L. Nov. Zel., p. 72; Linds. Observ., p. 542; ad saxa quartzosa, Dunedin : Linds., Otago. . Diploschistes actinostoma Zahlbr. in Hedwigia 1892, p.34: Urceolaria actinostoma Schær. Enum., p. 87; U. Nove Zelandie Knight Contrib. 1878, t. 37, fig. 1. 57. Pertusaria. DC. Fl. Er. 2, p. 319. APPENDIX 1. 53 Sect. 1. — Lecaxorastrum Müll. Arg. L. B., n. 705. — Discus mox late lecanorino-apertus. 19 Spore I-ne. 313. Pertusaria obvelata Nyl. L. Nov. Zel., p. 66: P. velata Nyl. L. of New Zeal., p. 253 (non Turn.), in Flora 1865, p. 338: saxicola, Dunedin ; basalticola : Linds. 314. Pertusaria velata Turn. v. sublævata Nyl. L. Nov. Zel., p. 67; cor- ticola. 315. Pertusaria subvaginata Nyl. in Flora 1866, p. 290; corticola. 316. Pertusaria globulifera Nyl. in Lamy Cat., p. 89. v. glaucomopsis Nyl. L. Nov. Zel., p. 67; corticola. 317. Pertusaria circumeincta Stirt. Add. 1876, p. 464: corticola, Wel- lington. 318. Pertusaria creberrima Stirt. Add. 1877, p. 12; corticola. 29 Spore bine. 319. Pertusaria subverrucosa Nyl. L. of New Zeal., p. 253, obs. et L. Nov. Zel., p. 67: Parmelia verrucosa Bab. New Zeal., p. 29; saxicola, ut videbatur. Northern Island. 3° Spore Lne. 320. Pertusaria dinota Stirt. Add. 1867, p. 12; saxicola. Wellington. 321. Pertusaria truncata Krplh. N. Beitr., n. 92: corticola. 4° Spore (4) S-ne. 322. Pertusaria cupularis Kn. On Lichenogr. 1884, n. 7, fig. 7: P. subglo- bulifera Nyl. L. Nov. Zel., p. 68; corticola. 323. Pertusaria adscripta Stirt. Add. 1876, p. 13; corticola. 324. Pertusaria erumpescens Nyl. L. Nov. Zel., p. 69; saxicola. 325. Pertusaria perfida Nyl. in Flora 1865, p. 338, L. New Zeal., p. 253, et L. Nov. Zel., p. 69: Linds. 1866, p. #17, fig. 24-25; basalticola, Dunedin. Sect. 2. — PoropHora Müll. Arg. L. B., n. 705. — Disci in verrucis ocelusi, ostiolis elauso-poriformibus indicati. S Glomeratæ Müll. Arg. L. B., n. 715; verrucæ subglobosæ, turgidæ, basi constrictæ. vertice ostiolo unico demum impresso præditæ. 326. Pertusaria ceuthocarpa Fr. v. crenulata Stirt. Add. 1877, p. 12 (inclusa var. chemica * versicolore ejusd. 1. c.), saxicola. SE Cÿ UPPER PES 17 5% BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. $ Pertusæ Müll. Arg. L. B., n. 715; verrucæ subglobosæ, turgidæ, basi constrictæ, plus minusve gibhoso-inæquales, sparse impresso-ostiolatæ. 327. Pertusaria subcommunis Nyl. L. Nov. Zel., p. 67; P. communis Nyl. L. of New Zeal., p. 252; Krplh. N. Beitr., n. 91, et forte Bab. New Zeal., p. 43; corticola, Dunedin. 328. Pertusaria patagonica Müll. Arg. L. B., n. 148%; saxicola. 8 Pustulatæ Müll. Arg. L. B., n. 720; verrucæ hemisphæricæ, apice non depresso ostiolis latis late confluentibus et subemergentibus ornatæ. 329. Pertusaria cretacea Müll. Arg. L. B., n. 727; corticola. 330. Pertusaria melaleucoides Müll. Arg. L. B., n. 722; corticola. 331. Pertusaria Krempelhuberi Müll. Arg.; P. subverrucosa Krpih. N. Beitr., n. 89 (non Nyl.); corticola. & Depressæ Müll. Arg. L. B., n. 726; verrucæ fertiles hemisphæricæ, apice demum late depresso-concavæ, in depressione confertim v. subconfluentim ostioligeræ. 332. Pertusaria leucodeoides Müll. Arg. L. B., n. 728; corticola. 333. Pertusaria melaleuca v. octospora Mill. Arg. L. B., n. 729; cor- ticola. 334. Pertusaria micropora Krplh. N. Beitr., n. 88: corticola. & Leioplacæ Müll. Arg. L. B., n. 736; verrucæ hemisphæricæ aut subglobosæ, basi variæ, apice obtusæ aut deplanatæ, sparsim ostioligeræ ; ostiola non depressa. 335. Pertusaria leioplaca Schær. v. octospora Nyl. Scand., p. 182 et L. Nov. Zel., p. 70 (exel. P. l@vi Kn.); corticola. 336. Pertusaria adveniens Nyl. L. Nov. Zel., p. 701, n. 18%; P. adventans Nyl. ibid., n. 185; corticola, Greymouth. 337. Pertusaria albissima Müll. Arg. L. B., n. 749. 338. Pertusaria Knightiana Müll. Arg. L. Kn., n. 25; saxicola. 339. Pertusaria theochroa Krplh. N. Beitr., n. 90 (thallus pallide sulphu- reus, spor® 8-næ); corticola. 8 Dilatatæ Müll. Arg. L. B., n. 769; verrucæ latæ, depressæ, basi sensim in thallum abeuntes, vertice coniertim subnigro-ostiolatæ. 310. Pertusaria lævis Kn. On Lichenogr. 188%, n. 8, fig. 8; Müll. Arg. L. B., n. 771; corticola. 341. Pertusaria sorodes Stirt. Addit. 1867, p. 13 (sporæ 2-næ, intus belle costulatæ) : corticola. APPENDIX I. 55 & Irregulares Müll. Arg. L. B., n. 781; verrucæ nanæ, irregulariter confluentes, sparsim punctiformi-ostiolatæ ; ostiola haud immerso-depressa. a 342. Pertusaria leucodes Knight On Lichenogr., n° A, fig. 27; Müll. Arg. L. B., n. 784; Nyl. L. Nov. Zel., p. 71; corticola. 343. Pertusaria lavata Müll. Arg. L. B., n. 785; saxicola. 344. Pertusaria perrimosa Nyl. in Flora 1865, p. 338; L. New Zeal., p. 253, et L. Nov. Zel., p. 68; Linds. Observ. 1866, p. 418, fig. 26- 27 ; basalticola, Dunedin : Lindsay. 8 Graphic Müll. Arg. L. B., n. 789; verrucæ irregulares, leviter emergentes; ostiola sparsa, in vertice non depresso radientia et oblongato-arthoniomorpha. 345. Pertusaria graphica Knight Contrib. 1878, p. 275. t. 37, fig. 2; Nyl. L. Nov. Zel. p. 69; saxicola. Species loci dubii : 346. Pertusaria ocellata; Bagliettoa? ocellata Kn. Contrib. 1878. p. 279, t. 37, fig. 23 (sp. 28 » 1g., 12 » It.); saxicola. 58. Perforaria. Müll. Arg. Lich. Miyosh., n. 91. 347. Perforaria Peponula Müll. Arg. L. Miyosh., n, 91; Lecanora Peponula Müll. Arg. L. B., n. 795; corticola. 348. Perforaria cucurbitula Müll. Arg. L. Miyosh., n. 91; Porina cucurbi- tula Montg.; Babingt. New Zeal., p. 42; Pertusaria eucurbitula Hook. f. Handb., p. 580; corticola, Northern Island. 59. Phlyctella. Krplh. Neuer Beitr. z. Flechtenflora v. Neu Seeland, p. 6. 19 Spore oblonge, 14-20 y late, 7 septate, 349. Phlyctella stromatophora Müll. Arg.; Phlyetis stromatophora Kn. On Lichenogr. Nov. Zel. 1883, n. 6., fig. 16; corticola. 350. Phlyctella oleosa; Phlyctis oleosa Stirt. Addit. 1876, p. 464 (sporæ 80 » 1g., 18 » lt., 7-sept., cylindrico-ellipsoideæ): corticola, Wel- lington. : 351. Phlyctella cyrtospora; Phlyctis cyrtospora Kn. On Lichenogr. 1883, n° 7, fig. 27 (ubi sporæ tamen rectæ): corticola. 56 Joh. 360. 361. BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 20 Spore fusiformes, 5-9 p. late, 7-13-septate. . Phlyctella neo-zelandica Nyl. L. Nov. Zel., p. 72: Phlyctis neo-zelan- dica Nyl. in Flora 1869, p. 121; Phlyctis Neo-Zelandiæ Kn. Contrib. 1878, p. 281, t. 38, fig. 11-12 pr. p.; corticola. 3. Phlyctella atropa Nyl. L. Nov. Zel., p. 7%; Platygrapha longifera Nyl. L. of New Zeal., p. 258; Linds. Observ. 1866, p. 417, fig. 22-23 ; cor- ticola, ad Dunedin. 3° Spore fusiformes, 4-10 p. late, 3-7-septalw. Phlyctella uncinata ; Phlyctis uncinata Stirt. Addit. 1876, p. 464 (hujus status junior videtur Phlyctis subuneinata Stirt. I. e.) (sporæ 80-100 lg., 8-10 IL., 7-sept.) ; corticola. ). Phlyctella sordida; Phlyctis sordida Kn. Contrib. 1878, p. 281, t. 38. fig, 9: Phlyctella interfuscata Nyl. L. Nov. Zel., p. 7% (hypothecium infuscatum, sporæ 40-60 » Ig., 4-6 » It.); corticola. . Phlyctella abstersa Krplh. N. Beitr., n. 9% (1876); Phlyctis Neo-Zelan- die Kn. Contrib. 1878, p. 281, t. 38, fig. 11-12 pr. p.; Phlyctella egentior Nyl. L. Nov. Zeland., p. 73; corticola, Greymouth, ete. — — pallidula; Phlyctella egentior v. pallidula Nyl. L. Nov. Zeland., p- 73: corticola. . Phlyctella pityrodes Krplh. N. Beitr., n. 93 (thallus crassus, discus roseus v. pallide carneus) ; corticola. . Phlyctella peregena Nyl. L. Nov. Zel., p. 7%; corticola. . Phlyctella ocellata; Phlyctis ocellata Kn. Contrib. 1878. p. 281, t. 38, fig. 10 (sporæ 28 » le., % » It., A-6-loculares) at sub hoc nomine ab auctore biatorinopsin myriadellam accepi. 60. Phlyctis. Massal. Ric. p. 58. Phlyctis antaxia Nyl. L. Nov. Zel.. p. 7% (sporæ 7-sept., 44-62 » la., 14-20 z 1t.); corticola. Trisus XX VII — LECIDEEÆ Müll. Are. Lich. Genève, p. 50; Lecidinei Nyl. Ess., p. 181. pr. p. 61. Mycoblastus. Norm. Conat. præmiss., p. 38; Müll. Arg. Lich. Miyosh., n. 101. Mycoblastus implicatus; Lecidea implicata Stirt. Addit. 1876, p. 466 (apothecia pallide cervina, sporæ 8-næx, 45-60 Ig. et 28-32 y It.) truncicola, Wellington. APPENDIX 1. 57 362. Mycoblastus hypomelinus; Lecidea hypomelina Stirt. Addit. 1877, p. 21; Lecidea concordans Nyl. L. Nov. Zel., p. 108, 1889: Megalospora dispora Kn. Contrib. 1880, p. 378. fig. 47 (sporæ 2-næ): corticola, ad Greymouth. 62. Lecidea. Müll. Arg. in Bot. of Socotra, p. 367: Lecidea Auct. pr. p.: Bratora Müll. Arg. Lich. Genève, p. 50. Seer. 1. — BrarTorEzLA. — Genus Bratorella Mass. Ric., p. 130 pr. p.: apothecia biatorina, asci-polyspori. 363. Lecidea epiphysa Stirt. Addit. 1876, p. 468 (spor@ oo-n&, globosæ) ; parasitica in thallo Arthoniæ peranguste, Wellington. 364. Lecidea desmaspora Kn.. On Lichenogr. 188%, n. 11, fig. 11: corticola. Sect. 2. — SARCOGYNE. — Genus Sarcogyne Mass. Geneac., p. 10, apothecia lecideina; hypothecium hyalinum; asei polyspori. 365. Lecidea simplex Nyl. Prodr., p. 146; Lecanora simplex Nyl. L. of New Zeal., p. 252 et L. Nov. Zel., p. 66: rupicola, schisticola, Dunedin : Linds. Sect. 3. — Brarora. — Genus Biatora Körb. Syst., p. 192, apothecia biatorina, haud nigra; asci 8 (-12)-spori. $1. — Thallus furfuraceus; sporæ elongatæ, 3-4-plo et ultra longiores quam late. * Spore 7-11 » long. 366. Lecidea familiaris Nyl. L. Nov. Zel., p. 83; corticola. 367. Lecidea furfuracea Pers. in Gaudich., Uran., p. 192; Nyl. L. of New Zeal., p. 25% et L. Nov. Zel., p. 81; Lecidea rhypoderma Kn. Contrib., 1880, p. 375, fig. 35 (ex specim. Kn.); corticola, Dunedin. ** Spore 9-16 y longie. 368. Lecidea subsimilis Nyl. in Prodr. Nov. Gran., p. 62; L. of New Zeal., p. 254; L. Nov. Zel., p. 81 (sub subspee.); Biatora vernalis Babingt. New Zeal., p. 36 (fide specim. Babingt.); Hook. f. Handb., p. 582; Northern Island. 369. Lecidea thysaniza Nyl. L. Nov. Zel., p. 82, 1889: corticola. — — v. uberior Nyl.l.c. 379. 380. 381. BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. *** Sporæ 14-22 y Jlongæ. . Lecidea microdactyla Kn. Contrib. 1880, p. 375, fig. 37: Nyl. L. Nov. Zel., p. 81: corticola. S 2. — Thallus non furfuraceus; apothecia coccinea. . Lecidea cinnabarina Smrf. in Act. Holm. 1823, p. 115; Hook. f. Handb., p. 582; Biatora einnabarina Fr.; Babingt. New Zeal., p. 36 (fide specim.), sp. 8-11 ». Ig., 3-% » 1t.; ramicola. . Lecidea cinnabaroides Kn. On Lichenogr. 1883, n. 10, f. 21, 22; L. cinnabarodes Nyl. L. Nov. Zel., p. 80 (sp. 14-18 » Ig., 7-8 » It.), corticola. S 3. — Thallus non furfuraceus ; apothecia citrina; sporæ oblongatæ. . Lecidea electrodes Stirt. Addit. 1877, p. 13; lignicola, Wellington. . — Thallus non furfuraceus; apothecia non cinnabarina, nigricantia; sporæ oblongatæ. . Lecidea nigritula Müll. Arg. L. Kn., n. 26; corticola. 8 5. — Thallus non furfuraceus; apothecia non cinnabarina; sporæ obovoideæ. 5 Apothecia carneo-pallida v. flavo-aurantiaca, ). Lecidea alboprætexta Kn. Contrib. 1880, p. 376, fig. 40; Nyl. L. Nov. Zel., p. 80 (sp. 14-17 » Ig., 8-11 x It.); corticola. Lecidea cerinocarpa Kn. Contrib. 1880, p. 375 ; corticola. . Lecidea subpineti Krplh. N. Beitr., n. 103 (similis Lecideæ pineti Ach., sed sporæ simplices, 12 ».1g., 4 » It.) ; ad terram et muscos. . Lecidea rupestris Ach. Syn., p. 39; Tayl. L. Antarct., n. 19; Parmelia rupestris DC.; Babingt. New Zeal., p. 29 (qui spesim. non vidit); Northern Island. ** Apothecia pallido-glauca. Lecidea subglaucodea Krplh. N. Beitr.. n. 108 (huic similis est Leca- nora glaucoma Aucl.); ad saxa quartzosa. *** Apothecia rulo-rubrieosa. Lecidea rubricatula Stirt. Addit. 1876, p. 468 (sp. 18-24 » Ig., 9-16 « lt. ; hypothecium rufulum). Lecidea tabacina Krplh. N. Beitr., n. 107 (non Schær., quæ alius gene- ris), (proxima L. rubricatule, sed hypothecium hyalinum); corticola. m 382. 388. 390. 391. 392. 393. 39%. 399. APPENDIX 1. 59 Lecidea russula Ach. Univ., p. 197 ; Callopisma sanguinelentum Krplh. N. Beitr., n. 67 (ubi sporarum characteres falsi); saxicola. "= Apothecia, saltem juniora, pallide fusca, . Lecidea leptoloma Müll. Arg. L. B..n. 347 (sp. 12-20 » lg. et 6-8 1t.). . Lecidea Dacrydii Müll. Arg. L. Exot., n. 67: ad corticem Dacrydir cupressin? : Colenso, n. 349. . Lecidea decolorans Flk.; Nyl. Scand., p. 197: Hook. f. Handb., p. 582; Northern Island. . Lecidea interversa Nyl. L. Nov. Zel.. p. 79 (spor. 10-12 » 1g., 4-5 12» lt., hypothecium hyalinum) ; corticola. . Lecidea cano-rufescens Krplh. N. Beitr., n. 99 (1876); Lecidea glan- dulosa Kn. Contrib. 1880, p. 376, fig. Al; Lecidea intervertens Nyl. L. Nov. Zel., p. 79, 1889 (spor. 10-16 » 1e., 5-8 » It., hypothecium hya- linum) ; corticola. Lecidea conisalea Kn. Contrib. 1880, p. 375, fig. 38: L. intervertens * diaerita Nyl. L. Nov. Zel., p. 80 (sp. 11-16 » Ig.. 5-7 » It., hypothe- cium hyalinum); corticola. . Lecidea exigua Chaub. Flor., Ag., p. 478 (sp. 9-14 lg., 5-8 » It.) ; corticola, Colenso, n. 6469, 6471. Lecidea vernalis Ach. Univ., p. 198; Krplh. Lich. Novara, p. 110 (non Hook. f. Handb., p. 582) : Hochstetter. eu Apothecia fusca v. nigro-lusea. Lecidea miscescens Nyl. L. Nov. Zel., p. 83 (sp. 9-11 » Ig., 6-7 » 1t.); corticola, Greymouth. Lecidea fusco-cincta Stirt. Addit. 1876, p. 470 (apothecia fusca, trans- lucida, sp. 10-1% » Ig., 8 » 1t.); corticola. Lecidea coccodes Kn. Contrib. 1880, p. 376, fig. 42 (non Bélang., quæ non hujus generis, — apothecia rufo-fusca, plana, margo concolor). Lecidea subcoarctata Kn. Contrib. 1878, p. 276, t. 37, fig. 9 (apothe- ciorum margo pallidus v. dilute fuscus) ; ad saxa. Lecidea coarctata f. cotaria; Lecanora coarctata Ach. Univ., n. 352 f. cotaria Nyl. L. Nov. Zel., p. 66; Lecidea subargillacea Kn. Con- trib. 1878, p. 275, t. 37, fig. 5; Parmelia coarctata Babingt. New Zeal., p. 27; saxicola. — — v. exposita Nyl. L. New Zeal., p. 25%; Linds. Observ. 1866, p. 413; Lecanora coarctata v. exposita Nyl. L. Nov. Zel., p. 66; ad saxa quartzosa, Dunedin. . Lecidea leucophæa Flk.; Nyl. L. Nov. Zel., p. 105; Lecanora leuco- phea Leight. Add. L. of New Zeal., n. 5: saxicola, prope Napier. . Lecidea rivulosa Ach. Meth., p.38 : Stirt. Addit. 1876, p. 468; saxicola. 60 Sect. 398. 399. 400. 401. 402. 403. 40%. BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. %. — LecipezLa. — Genus Lecidella Körb. Syst., p. 233. Apothecia lecideina ; hypothecium hyalinum v. pallidum, saltem non nigrum ; asci 8-spori. * Corlicolæ. Lecidea cyanopis Stirt. Addit. 1877, p. 14 (apothecia cæsio-pruinosa ; hypotheeium basi purpureum); corticola, Wellington. Lecidea parasema v. elæochroma Ach. L. Univ.. p. 175; Lec. para- semiza Nyl. L. Nov. Zel., p. 103 [s. L. spodoeleina Kn. Sched.]: L. parasema v. enteroleuca Nyl. in Flora 1865, p. 339; L. parasema Ach.; Babingt. New Zeal., p. 37: Hook. f. Handh., p. 584 (excl. L. albido-plumbea Tayl.); corticola. ANS AXICOLE: Lecidea sabuletorum (Schreb. 1771) Fr. L. E., p. 339: L. latypiza Nyl. Obs. Pyr. or., p. 57; L. Nov. Zel., p. 193: L. parasema v. latypea Nyl. in Flora 1865, p. 339 : saxicola. — — v. athallina Müll. Arg. L. Kn., n. 27. Lecidea polycarpa FIk. apud Sommerf. Suppl. p. 149: L. lapicida * polycarpa Nyl. Scand., p. 226; L. lapicida Babingt. New Zeal., p. 37; Hook. f. Handb., p. 584: saxicola. Lecidea circumdiluens Nyl. L. Nov. Zel., p. 10%: L. eruginosa Leight. Add. L. of New Zeal., n. 3: saxicola, Wellington Harbour. Lecidea demersa Krplh. N. Beitr., n. 10% (apothecia immersa, sporæ 8-9 ». Ig., 6 ». It.); ad saxa quartzosa. Lecidea subtenebrosa Nyl. in Flora 1867, p. 439 et L. Nov. Zel., p. 10% (thallus cinereo-fuscus) : saxicola : ad Otago. Sect. 5. — EuLecrpea. — Genus Lecidea Körb. Syst., p. 246. Apothecia lecideina, 405. 406. 407. 108. nigra; hypothecium nigro-fuscum v. subnigrum: asci 8-spori. * Thallus areolatus in hypothallo nigro. Lecidea fusco-atrula Nyl. L. Nov. Zel., p. 106: L. fuscoatra Nyl. Circa L. crust. Nov. Zel., p. 339: L. of New Zeal., p. 256; ad saxa basaltica, Dunedin: Linds. Lecidea pallido-atra Nyl. L. Nov. Zel., p. 106: L. atro-morio Kn. Contrib. 1878, p. 276, t. 37, f. 6; saxicola. Lecidea melastroma Nyl. L. Nov. Zel.. p. 107: saxicola, ad Grey- mouth. Lecidea schistacea Kn. Contrib. 1878, p. 276. t. 37. fig. 8. (apothecia prominenter marginala) ; ad saxa. 409. 410. Ah, 418. 419. 20. APPENDIX 1. 61 Lecidea nigro-lurida Müll. Arg.; Lecidea atrolurida Kn. On Lichenogr. 1884, n. 9. non Nyl. Pvr. or. (apothecia convexa v. hemisphærica ): ad saxa. ** Thallus eontinuus v. dein rimosus aut granularis, albidus, non areolatus. Lecidea littoralis Kn. Contrib. 1878, p. 275, t. 37, fig. 3; Müll. Are. L. Kn., n. 28: L. contiqua var. persistens Nyl. Lich. Nov. Zel., p. 105; saxicola. . Lecidea contigua Fr. L. Eur., p. 298: L. spuria Tayl. L. Antarct., n. 10: saxicola. 2. Lecidea albo-cærulescens Schær. Enum., p. 118; L. contigua v. albo- cærulescens Nyl. Scand., p. 224: L. platycarpa Babingt. New Zeal., p. 37; L. eontigua v. platycarpa Hook. f. Handb., p. 584: saxicola, Northern Island. 3. Lecidea subglobulata Kn. Contrib. 1878, p. 275, t. 37, fig. 4: L. meios- pora Nyl. in Lamy Cat., p. 117, 1880; L. Nov. Zel., p, 115; L. con- tiqua v. meiospora Nyl. Scand., p. 225: L. of New Zeal., p. 256; L. petræa Tayl. L. Antaret., n. 6, et hic forte etiam referenda est L. contigua Babingt. New Zeal., p. 37; saxicola. Lecidea leptocarpa Nyl. L. Nov. Zel., p. 105: L. lapicida f. declinans Nyl. in Flora 1865, p. 339: L. of New Zeal., p. 256: Linds. Observ., p. 592, ex eodem loco hic spectare videtur; ad saxa arenaria, Otago: Linds. ). Lecidea crustulata Körb. Syst., p. 249: Krplh. N. Beitr., n. 102; Nyl. L. Nov. Zel., p. 105, L. contigua v. crustulata Nyl. L. of New Zeal., p. 256: in Flora 1885, p. 339; ad saxa arenaria, Dunedin. . Lecidea petrina Nyl. L. Nov. Zel., p. 107 : saxicola. . Lecidea sublapicida Kn. Contrib. 1878, p. 276, t. 37, f. 7 (th. granu- laris); saxicola. *** Thallus non areolatus, obseuratus v. nigrescens. Lecidea sylvicolella Nyl. L. Nov. Zel., p. 108; lapidicola ad Greymouth. Lecidea chalybeiza Nyl. in Flora 1867, p. 440, L. Nov. Zel., p. 109; L. nigrescens Kn. Contrib. 1878. p. 276 ; saxicola, Otago. FFF Thallus deficiens, apothecia parasitica (Nesolechia Auct.). Lecidea oxyspora Nyl. Scand., p. 246, L. of New Zeal., p. 257 ; L. Nov. Zel., p. 107; Abrothallus oxysporus Tul. Mém. Lich., p. 116, t. 16; Linds. Monogr. Abroth., p. 11, et Obs. (1866), p. 410: supra thallum Parmelie conspersæ ; Dunedin. 62 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. FFE Species quoad affinitatem, imo ad genus, dubiw. 421. Lecidea disseminata Tayl. Lich. Antarct., n. 20; Babingt. L. New Zeal., p. 38; Northern Island. 122. Lecidea abietina v. saxicola Babingt. New Zeal., p. 38; L. abietina Hook. f. Handb., p. 58% (an species Opegraphe e sect. Lecanactidis ?); saxicola, Northern Island. 63. Patellaria. Müll. Arg. Lich. Genève, p. 56: Patellaria DC. pr. p.: Leeidea Auct. pr. p. Sect. 1. — Biarorına. — Genus Biatorina Kürb. Syst., p. 135. — Apothecia biatorina ; sporæ 2-loculares. 81. Apothecia tenuiter marginata, sporæ parvæ. 1° Apothecia lete cerino-v. flavo-wurantia, intus cilrina. 425. Patellaria pyrophthalma Müll. Arg.; Lecidea pyrophthalma Nyl. L. Nov. Zel., p. 83, Linds. Observ., p. 545; Hook. f. Handb., p. 582; Parmelia pyrophthalma Babingt. New Zeal., p. 28. t. 129. A.; Biatora pyrophthalma Montg. Syli., p. 339 (sp. 16-22 » Ig., 4-5 » 1t.); corti- cola, Northern Island. 424. Patellaria stillata Müll. Arg. L. Kn., n. 29; Lecidea Kelica Stirt. Addit. 1876, p. 467; Lecidea stillata Nyl. L. Nov. Zel., p. 86 (sp. 15- 22 ».lg., %-5 » 1t.); corticola, Wellington. 20 Apothecia subcarnea v, demum nigrescenlia. 425. Patellaria pulverea; Lecidea pulverea Borr.: Linds. Cat. ex Hook. f. Handb., p. 585 ; Otago. 426. Patellaria subcarnea Müll. Arg.. L. Exot., n. 71; corticola in Stewart Island Novæ Zelandiæ : J, Kirk, n. 133 pr. p.. sc. Bratorinopsi lutew admix{a. 127. Patellaria cyrtella Müll. Arg. Lich. Genève, p. 57 (sp. 12-15 z Ig., 4-5 ». It.); corticola. 428. Patellaria semipallida Müll. Arg., Lecidea semipallida Kn. Contrib. 1880, p. 376, fig. 39 (sporæ simplices), Nyl. L. Nov. Zel., p. 84; CI. Nyl., qui primus in litt. (non publice) speciem nominavit, sporas vidit tenuiter 1-septatas (sp. 9-11 » 1g., 2 1/2-3 Ya » It.) DS ol, ars. 429. 430. un 431. 133. APPENDIX 1. 63 30 Apothecia ab origine subnigra. Patellaria lenticularis; Lecidea lenticularis Ach. Syn., p. 28: Nyl. Scand., p. 242, L. of New Zeal., p. 257; L. Nov. Zel., p. 109; supra saxa basaltica ad Dunedin : Linds. Patellaria synothea Müll. Arg. L. Genève, p. 57; Lecidea denigrata (Fr.) Nyl. Scand., p. 468: Stirt. Addit. 1876, p. 468; hic spectare videtur Lecidea pauxilla Krplh. N. Beitr., n. 105; lignicola, Welling- ton. 2. — Apothecia validius marginata, sæpe nigrescentia at molliuscula; sporæ majores (15-100 longæ). — Genus Psorothecium Mass. Esam., p. 17. * Sporæ cire, 15-22 y longæ, 8-næ, —- Apothecia pallida. Patellaria cæsio-pallens Müll. Arg.: Lecrdea cæsio-pallens Nyl. Campb., p. 3: L. Nov. Zel., p. 85; corticola. — — v. amœænior; Lecidea ces. v. amenior Nyl.1. c.: corticola. . Patellaria hemitropa ; Lecidea hemitropa Nyl. L. Nov. Zel., p. 86; cor- ticola. — + Apothecia e pallido fusca v. nigricantia. o. Spore 5-7 y lata. Patellaria melanotropa Müll. Arg. L. Wils., n. 100; Leerdea melano- tropa Nyl. L. of New Zeal., p. 255; L. Nov. Zel. p. 86; Linds. Observ. 1866, p. 412; lignı-corticola, Dunedin. . Patellaria leucoplacoides; Lecidea leucoplacordes Krplh. N. Beitr. n. 98 (ap. nigra); corticola. . Patellaria spodophana Müll. Arg.; Lecidea spodophana Nyl. L. Nov. Zel., p. 8% (sp. 14-15 » 1g.); corticola. . Patellaria maculosa; Lecidea maculosa Stirt. Add. 1876, p. 470, non Stitzenb. L. Afr. quæ vera Lecidea (hypothecium rufo-fuscum, para- physes apice nigro multum ampliatæ) ; corticola, Wellington. 00, Sp. 7-10 „late. . Patellaria melaleuca Müll. Arg.: Lecidea melaleuca Tuck.; Nyl. Nov. Gran. 2, p. 56; L. Nov. Zel., p. 85; corticola. . Patellaria baliola; Lecanora baliola Krplh. N. Beitr., n. 70 (discus lurido-fuscescens) ; corticola. 6% BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 439. Patellaria sublivens Müll. Arg.; Lecidea sublivens Nyl. L. Nov. Zel., p. 84: corticola. 000. Sp. 10-13 y latæ, 440. Patellaria corroborans; Lecidea corroborans Stirt. Addit. 1877, p. 14 (paraphyses apice non clavato incolores): corticola, Wellington. ** Spore 20-30 v lg, 12-18 a. IL, 8-næ, 141. Patellaria melaclina; Lecidea melaclina Nyl. L. Nov. Zel., p. 88; corti- eola. 442. Patellaria premnea Duby Bot. Gall., p. 649; Lecidea grossa Pers. ; Nyl. Seand., p. 239: L. Nov. Zel., p. 110; corticola. Dunedin. "*7 Sporæ cire, 40-60 y longæ (2-) 8-næ, :43. Patellaria flavido-atra; Lecidea flavido-atra Nyl. L. of New Zeal., p. 257; L. Nov. Zel., p. 111: Linds. Observ. 1866, p. #12; corticola, ad Dunedin. L44. Patellaria subvigilans Müll. Arg. L. B., n. 433: Biatora pachycarpa Babingt. New Zeal., p. 35 (fide specim. Sinel. a cl. Babingt. missi); Lecidea pachycarpa Hook., f. Handb., p. 585 (excl. spor. multisepta- tis) ; corticola. 145. Patellaria versicolor Müll. Arg. L. B., n. 435, 1028 : Lecidea versicolor Fée Ess., p. 115, t. 28, fig. 4; Nyl. 1. Nov. Zel., p. 88; Lecidea ver- sicolor v. vigilans Krplh. N. Beitr., n. 110; corticola. — — v. incondita (Krplh.) Müll. Arg. L. B. n. 1028; corticola. 446. Patellaria sulphurata Müll. Arg. L. B., Revis. Lich. Mey., n. 52; Lecidea Taitensis Montg., Nyl. L. Nov. Zel. p. 87: corticola. — — v. epiglauca; Lecidea Taitensis * epiglauca Nyl. L. Nov. Zel., p. 87; Lecidea campylospora Slirt. Addit. 1876, p. 467. Hic spectat Lecidea clathrata Kn. On Lichenogr. 1883, n. 9, fig. 29 quam in meis L. Brisb., n. 76, Patellariam elathratam nominavi, at characteribus iterum perpensis specifice separari non potest; corticola. FR Spore cire, 100 y longæ, in ascis solitariæ, 417. Patellaria marginiflexa Müll. Arg. L. B.. n. 1429; Lecidea margini- flexa Tayl. L. Antarct., n. 24; Nyl, L. of New Zeal., p. 255; L. Nov. Zel., p. 87; Linds. Obs., p. 547; Hook. f. Handb., p. 583 : Biatora marginiflexa Bab. New Zeal., p. 35. Ab hac forte non satis differt Patellaria gompholoma Müll. Arg. L. B., n. 10%, attamen margo cras- sior est. Corticola, frequens, Dunedin. APPENDIX 1. 65 Sect. 2. — BomByriospora. — Gen. Bombyliospora De Not. ap. Mass. Rie., p. 114; Körb. Syst., p. 210. — Apothecia biatorina; sporæ 4-plurilo- culares, magnæ, ambitu subeylindrico-ellipsoideæ, erucæformes dictæ. 418. Patellaria Domingensis Pers. in Act. Wett. ex Ach. Syn., p. 336: Parmelia gyrosa Babingt. New Zeal., p. 29; corticola, Northern Island. 149. Patellaria tuberculosa Müll. Arg. L. B., n. 355; Lecidea tubereulosa Fée Ess., p. 107; Hook. f. Handb. 583 et 585, n. 14 et 28: Northern Island. Sect. 3. — Binmera. — Genus Bilimbia De Not. Framm. Lich. n. 6; Massal. Rie., p. 120; Apothecia biatorina : sporæ fusiformes, 4-pluriloculares. * Sporæ 4-loculares, 450. Patellaria sabuletorum Müll. Arg.; Lecidea sabuletorum FIk.: Nyl. L. of New Zeal., p. 254: Biatora decolorans Babingt. in Hook. f. Flora of New Zeal., p. 36 (fide specim. a cl. Bab. missi). — Supra terram ru- pium ad Dunedin. 151. Patellaria deposita Müll. Arg.: Lecidea deposita Nyl. L. Nov. Zel., p. 91 (apoth. nigra) ; saxicola. 452. Patellaria trachona v. marginatula; Lecidea trachona v. marginatula Nyl. in Flora 1865, p. 339; New Zeal., p. 254 et L. Nov. Zel., p. 91: Linds. Observ. 1866, p. #13; saxicola ad Dunedin: Linds. 453. Patellaria allotropa Müll. Arg.: Lecidea allotropa Nyl. in Flora 1865, p. 339; L. New Zeal., p. 25% et L. Nov. Zel., p. 92; saxicola, ad Du- nedin: Linds. 45%. Patellaria sphæroides; Lecidea spheroides f. minor Krplh. N. Beitr., n. 100; supra terram et muscos. 159. Patellaria albicerata; Lecidea albicerata Krplh. N. Beitr., n. 115 (ap. pallida, cerea, gyalectiformia) : corticola. ** Spore 6-loculares. 456. Patellaria rhyparobola; Lecidea rhyparobota Nyl. L. Nov. Zel., p. 92: supra saxa basaltica. 457. Patellaria nidulans; Lecidea nidulans Stirt. Addit. 1876, p. 469: ad folia Dierani Menziesii. or BULL. HERB. BOISS. Appendix I, janvier 1894. 66 BULLETIN DE L'HERPIER BOISSIER. Sect. 4. — Bacipra. — Gen. Bacidia De Not. Framm. Lich. n. 5: Massal. Ric.. p. 117. Apothecia biatorina: sporæ aciculari-fusiformes et aciculares. 4-multiloculares. 10 Spore 3-7-seplale, 20-50 71 longe, 1-2 1/9 2. late, * Apothecia albido-v. Inteo-pallida. 458. Patellaria pseudophana Müll. Arg.: Lecidea pseudophana Nyl. L. Nov. Zel., p. 99: hujus loci esse videtur Lecidea perluta Stirt. New gen., p. 16, sed comparatione eget; corticola. 459. Patellaria pseudopyrra; Bacidia pseudopyrra Kn.Contrib. 1880, p. 373, fig. 26. — Corticola. ** Apothecia Lestaceo-rufella, 460. Patellaria gilvo-rufella Müll. Arg.: Lecidea gilvo-rufella Nyl. L. Nov. Zel.. p. 100 (sp. 32-46 » lg. et 1-2 ».1t.); corticola. *** Apothecia e pallescente nigricantia. 461. Patellaria subbacillifera Müll. Arg.: Lecidea subbacillifera Nyl. L. Nov. Zel., p. 95 (apothecia intus albida) : corticola. 162. Patellaria glomerulosa ; Bacidia glomerulosa Kn. Contrib. 1880, p. 370, fig. 13 (non Nyl. quæ eademac L. exigua Chaub.. nec DC., nec Körb, quæ non hujus generis; sp. 38 » Ig., 21/2 »1t.); corticola. 163. Patellaria brachyspora; Bacidia nanospora Kn. Contrib. 1880, p. 37%, fig. 30. — Corticola. 20 Spore 3-7-sept., 20-50 y. longe, 3-4 ». lote; hypothecium pallidum. 16%. Patellaria mesospora; Bacidia mesospora Kn. Contrib. 1880, p. 372. fig. 20 (apoth. luteo-rubella, marginata). — Corticola. 465. Patellaria superula Müll. Arg.; Lecidea superula Nyl. Syn. L. Nov. Caled., p. 48; L. Nov. Zel., p. 95 (apoth. carneo-rufa) ; corticola. 466. Patellaria albido-plumbea Müll. Arg. L. B., n. 1419; Lecidea albido- plumbea Hook. f. et Tayl. in Lond. Journ. of Bot. 184%, p. 638; Baci- dia subseripta Kn. Contrib. 1880, p. 378, fig. 12: Lecidea mutata Nyl. L. Nov. Zel., p. 100; corticola. 167. Patellaria nubilior; Lecidea nubilior Stirt. Addit. 1876, p. 469 (apoth. fuscescentia, concava, albo-farınosa); ad cortices vetustos, Wellington. 30 Spore 3-7-seplulæ, 50-80 ». longe, 1-2 1/2 u. late, — Apothecia rosello-pallida. 168. Patellaria rosello-pallida Müll. Ars. ; Lecidea rosello-pallida Nyl. Nov. Zel., p. 98: Bacidia albido-prasina Kn. Contrib. 1880. p. 374, fig. 33: corticola. 4° A7. en 1 LO Æ Si ww . Patellaria millegrana (Tayl.) Müll. Arg. L. B..n. 20% et APPENDIX 1. 67 Spore evolute T7-9-septale, 45-90 n. lq. et 2-3 u. lt. : hypothecium pellidum. — Apothecia nigricantia, Patellaria arceutinoides Müll. Arg. : Lecidea areeutinoides Nyl. L. Nov. Zel., p. 97: L. arceutina Nyl. L. of New Zeal., p. 256: Linds. Observ.., p. 946 ; corticola, Dunedin. . Patellaria subrubella Müll. Arg.: Lecidea subrubella Nyl.L. Nov. Zel., p. 97. (sp. 65-90 z Ig. et 2-3 » lt. », 5-9 sept.) An hie Biatora carneola Babingt. New Zeal., p 365, corticola, 30 Spore 7-14 sept. 50-75 p lg. et 1-21/2 pr lt.: hypothecium pallidum. Patellaria albido-lutea Müll. Arg.: Lecidea albido-lutea Nyl. L. Nov. Zel., p. 99; Bacidia chrysocarpa Kn. Contrib. 1880, p. 374, fig. 30 (sp. jun. 3-7-sept.) ; corticola. . Patellaria leucocarpa Müll. Arg.: Lecidea leucocarpa Nyl. L. Nov. 9 Zel. p. 99; Bacidia leucocarpa Kn. Contrib. 1880, p. 573, fig. 27. Hie spectare videtur Bratora anomala Babingt. New Zeal., p. 36, sed spe- cimen missum sporis caret. 3. Patellaria rosello-carnea Müll. Arg.: Lecidea rosello-carnea Nyl. L. Nov. Zel. p. 98: L. rosella Babingt. New Zeal., p. 36, n. 8, non Fr. (ide specim. Colens. a cl. Bab. miss.): Bacidia rosello-carnea Kn. Contrib. 1880, p. 373, fig. 25; corticola, Northern Island. (. Patellaria anceps Mill. Arg.: Lecidea anceps Nyl. L. Nov. Zel., p. 96: Bacidia anceps Kn. Contrib. 1880, p. 371, fig. 17 (margo crassus). — Corticola. . Patellaria eucoccodes; Bacidia eucoccodes Kn. Conirib. 1880, p. 370, fig. 16 (margo tenuis). — Corticola. 6° Spore 7-18-sept., 50-90 y ly., usque 3-4 vw 1t.; hypothecium pallidum. . Patellaria subsimilans Müll. Arg.; Lecidea subsimilans Nyl. L. Nov. Zel., p. 97; Lecidea lutecla Stirt. Addit. 1877, p. 15. hie spectare vi- detur ; corticola. 1957 : Lecidea millegrana Nyl. Nov. Gran., p. 64; L. New Zeal., p. 225: L. Nov. Zel., p. 93; Lecidea Wellington:i Stirt. Addit. Lichfl. of New Zeal.. p. 469; Bacidia spodoleina Kn. Contrib. 1880, p. 379, fig. 28: corti- cola, Dunedin, Wellington. . Patellaria subrosella Müll. Arg.: Lecidea subresella Nyl. L. Nov. Zel., p. 96 (sp. 56-70 » lg. et 21/2-3 1/2 » 1t., 9-15-sept.); lignicola. . Patellaria rosella Müll. Are. L. Costar., n. 104: Lecidea rosella Ach. Meth., p. 57: Hook. f. Handb., p. 583: Northern Island. 68 BULLETIN DE L HERBIER BOISSIER. 480. Patellaria ceroplasta ; Lecidea ceroplasta Hook. f. Handb., p. 583: Bra- tora ceroplasta Babingt. New Zeal., p. 56. 481. Patellaria prælucida; Lecidea prelucida Krplh. N. Beitr., n. 106 (dis- cus atrosanguineus): corticola. 182. Patellaria spirospora Müll. Arg.: Bacidia spirospora Kn. Contrib. 1880, p. 371, fig. 15: Lecidea deflexa Nyl. L. Nov. Zel., p. 100 (sp. 60 »1g., 3 2 1t., 13-18-sept.); ligni-corticola. 7° Spore 30-45 pr. longe, 2-21/2 p late; hypothecium fuseun. 183. Patellaria permutata; Lecidea permutata Stirt. Addit. 1877, p. 15. — Corticola. 89 Sp. 35-50 p. longe, 3-4 p. late, 3-7T-septotæ: hypothecium fuscum. 484. Patellaria leucothalamia Müll. Arg.; Lecidea leucothalamia Nyl. L. of New Zeal., p. 259 et L. Nov. Zel., p. 93; Linds. Observ. 1866, p. 412; corticola prope Dunedin. 1855. Patellaria cerasentera Müll. Arg.: Bacidia cerasentera Kn. Contrib. 1880, p. 371, fig. 18; Lecidea cerasentera Nyl. L. Nov. Zel., p. 191 (thalamıum et hypothecium cerasino-violacea). 90 Spore 50-80 ». longe, 2 1/2 y late, multiseptate ; hypothecium varie fuscum. 186. Patellaria ceratina; Lecidea ceratina Stirt. Addit. 1867, p. 468 (sp. 76 y Ig., hypothecium rufescens) ; corticola, Wellington. 187. Patellaria rimosa; Bacidia rimosa Kn. Contr. 1880, p. 372, fig. 23 (sp. 5% » Ig., 20-sept.); corticola. 188. Patellaria carneo-rufa; Bacidia carneo-rufa Kn. Contrib. 1880, p. 373, fig. 2% (sp. 65 y 1g., 15-sept.) : corticola. 189. Patellaria melastegia; Bacidia melastegia Kn. Contrib. 1880, p. 371, fig. 16, non Lecidea melastegia Nyl. subsp. (sp. 75 » lg., 13-20-sept.). — Corticola. 109 Spore 50-100 y Ig., 2-4 y. It., T-18-seplalæ: hypothecium fuscum. 190. Patellaria rhodocarpa; Bacidia rhodocarpa Kn. Contrib. 1880, p. 374, fig. 32 (sp. 60 lg. et 2 IL., 20-sept.) ; corticola. 491. Patellaria meiophragmia Müll. Arg.: Lecidea meiophragmia Nyl. Nov. Zel., p. 103; corticola. 192. Patellaria interponens Müll. Arg.; Lecidea interponens Nyl. L. Nov. Zel., p. 94; Platygrapha macrospora Kn. Contrib. 1880, p. 376, fig. 43 (apoth. immarginata); corticola. 493. Patellaria concinnior; Lecidea concinnior Stirt. Addit. 1876, p. 479 (thallus einereo-rufescens; apothecia subinnata, reliqua ut in P. inter- ponente); corticola, Wellington. 496. Sect. 497. 199. APPENDIX L 69 149 Spore 75-200 » ly., 30-55-sept. . Patellaria minutissima; Bacidia minutissima Kn. On Lichenogr. 1883, n. 8, fig. 26 (apothecia ?/ıo min. lata, sp. 43 = Ig., 5 1t.); corticola. ). Patellaria stenosporina; Bacidia stenospora Kn. Contrib. 1880, p. 372, fig. 21, non Lecidea stenospora Nyl. (sp. 75 » Ig. et 11/2 » IL, cire. 30-sept.). — Corticola. Patellaria Buchanani Müll. Arg.; Stereocaulon Buchananr Stirt. New Gen. et Spec. of Lich. from New Zeal., p. 9 (1877); Bacidia pedicellata Knight Contrib. 1880, p. 372, fig. 22; Lecidea subglobosa Nyl. L. Nov. Zel., p. 93 (1888) ; Patellaria Wilson? Müll. Arg. L. B., n. 1435 (1888). — Ad truncos vetustos supra Jungermannias et muscos ad Wellington. 9. — RHAPHIOSPORA. — Genus Rhaphiospora Massal. Alcuni Gen., p. 11; Körb. Syst., p. 267; apothecia ab origine nigro-lecideina; sporæ aci- culares, A-pluriseptate. 19 Spore 35-50 x ly., 3-5-septate. Patellaria melasema Müll. Arg.; Lecidea melasema Nyl. L. Nov. Zel., p. 101; Bacidia melasema Kn. Contrib. 1880, p. 371, fig. 19 (sporæ 39-49 y. 1g., 31/2-4 1/9 m 1t.). . Patellaria Otagensis Müll. Arg.; Lecidea Otagensis Nyl. L. of New Zeal., p. 255; Linds. Observ. 1866, p. #11. An satis a P. albido-plum- bea diversa? (sp. 35-50 » Ig.) ; corticola ad Dunedin. 29 Spore 60-100 » ly., 7-15-septote. Patellaria endoleuca Müll. Arg. L. B., n. 436, 513; Lecidea endoleuca Nyl., L. Nov. Zel., p. 94: Lecidea pulverea v. Laurocerasi Nyl. L. of New Zeal., p. 259 : corticola ad Dunedin. 6%. Blastenia. Mass. Syst. Lich. Blasten., p. 13; Lecidee sp. Auct. Blastenia ferruginea Mass. Syn. L. Blast., p. 14; Lecanora ferruginea Nyl.; Hook. f. Handb., p. 578; Middle Island. Blastenia endochromoides Müll. Arg.: Lecidea endochromoides Nyl. Prodr. Nov. Gran., p. 558; L. Nov. Zel., p. 89; corticola. Blastenia iodomma Müll. Arg.; Lecidea iodomma Nyl. L. Nov. Zel., p. 83; corticola. 3. Blastenia subtubulata ; Lecidea sublubulata Kn. Contrib. 1878, p. 277, t. 37, fig. 12 (hypothecium hyalinum); ad saxa. 70 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. 50%. Blastenia tubulata; Lecidea tubulata Kn. Contrib. 1878, p. 277, t. 37, fig. 15 (hypothecium atrum); ad saxa. 65. Heterothecium. Massal. Esam., p. 17; Lecidecæ sp. Auct. 909. Heterothecium fusco-luteum Müll. Arg.; Lecidea fusco-Iutea Ach. ; Stirt. Addit. 1876, p. 467; Nyl. L. Nov. Zel., p. 90; corticola. 906. Heterothecium phæomma; Lecidea pheomma Nyl. L. Nov. Zel., p. 90 (hypothecium hyalinum) ; super Frullanias. 907. Heterothecium monosporum ; Lecidea monospora Kn. On Lichenogr. 1884, n. 10, fig. 10 (hypothecium fuscum) ; corticola. 508. Heterothecium insidens; Lecidea insidens Stirt. Addit. 1876, p. 470 (apothecia fusca, sporæ 8-næ, sphæricæ) ; ad folia Dicrani Menziesii prope Wellington. 66. Lopadium. Körb. Syst., p. 210. 509. Lopadium phyllophilum; Lecidea phyllophila Stirt. Addit. 1877, p. 1% (apothecia nigra, sporæ 2-6-næ, 75-110 » Ig., 9-16 ». IL.); supra frondes Filicum. 67. Buellia. Mass. Ric., p. 80; Müll. Arg. Lich. Genève, p. 63. S 1. — Thallus subdisperso-areolatus. 510. Buellia atro-flavella; Lecidea atro-flavella Nyl. L. Nov. Zel., p. 11%; lapidicola, ad Greymouth. 511. Buellia minutula; Lecidea minutula Hepp.; Nyl. L. Nov. Zel., p. 115; saxicola. 512. Buellia stellulata Mudd Man., p. 216; Lecidea stellulata Tayl.; Nyl. Circa Lich. erust. Nov. Zeland., p. 339, et L. Nov. Zel., p. 115; ad saxa basallica, Dunedin. 82. — Thallus continuus v. demum rimosus. * Spore 16-25 y 1Ig., 9-14 y late, 513. Buellia subbadio-atra; Lecidea subbadio-atra Kn. Contrib. 1878, p. 276, . 37, f. 10 (thallus fusco-cinereus) ; ad saxa. Sk. 521. Buellia myriocarpa Mudd Man., p. 926. APPENDIX 1. 71 Buellia decedens; Lecidea decedens Nyl. in Leight. Addit. to Lich. of New Zeal., n. 2; Nyl. L. Nov. Zel., p. 111 (hypothecium fuscum); ad saxa arenaria, Wellington Harbour : Colenso. ). Buellia exsoluta ; Lecidea exsoluta Nyl. L. Nov. Zel., p. 112; saxicola. ** Sporæ 8-16 v 1g., 5-7 y IL. ). Buellia melaxanthella ; Lecidea melaxanthella Nyl. L. Nov. Zel., p. 112 (thall. flavescens, hypothecium subhyalinum) ; corticola. . Buellia hypopelidna; Lecidea hypopelidna Stirt. Addit. 1877, p. 14 (proxim. B. melaxanthelle, ap. majora, thallus obscurus): corticola, Wellington. . Buellia albula; Lecidea albula Nyl. Angol., p. 11 (1869); Lecidea disci- formis v. albula Linds. Observ., p. 348; Hook. f. Handb., p. 585. Hic forte pertinet Lecidea Whakatipæ Kn. Contrib. 1878, p. 277, t. 37, f. 11 (hypothecium fuscum) ; saxicola. . Buellia meiosperma (Nyl.) Müll. Arg. Lich. Noum., p. %; saxicola. . Buellia ferax Müll. Arg. L. Kn., n. 31. Videtur L. myriocarpa saxicola Nyl.l. c. 217; Lecidea myriocarpa Nyl. Scand., p. 237; L. of New Zeal., p. 257; L. Nov. Zel., p. 113; ad cortices, Dunedin. 2. Buellia porulosa Müll. Arg. L. Exot., n. 76 (sporæ suborculiformes) ; ad ramulos denudatos : Colenso. 83. — Parasitæ in thallo alieno. . Buellia parasitica Th. Fr. Arct., p. 233; Lecidea parasitica FIk.; Nyl. L. Nov. Zel., p. 112; supra Lecanoram parellam. . Buellia scabrosa Mass. Gen., p. 20; Lecidea flavo-virescens Fr.; Babingt. New Zeal., p. 37; Lecidea citrinella Hook. f. Handb., p. 58% (excl. spor.); Northern Island. Buellia badiella; Lecidea badiella Nyl. Obs. Pyr. or., p. 12; L. Nov. Zel., p. 112; supra thallum Physcie obscuriuscule. 68. Rhizocarpon. Körb. Syst., p. 258; Lecideæ sp. Auct. 81. — Thallus fuscidulus v. albus. * Sporæ 1 (-2)-næ, Rhizocarpon Montagnei Körb. Syst., p. 229; Lecidea Montagner Flot.; Lecidea atro-alba Babingt. New Zeal., p. 37; Hook. f. Handh., p. 58% (excel. sp. A-sept.); saxicola. A BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. ** Sporæ 8-næ, 927. Rhizocarpon petræum Körb. Syst., p. 260: Lecidea petrea Flot.; Nyl. Prodr., p. 128; Circa Lich. erust. Nov. Zel., p. 339 (in L. Nov. Zel. ab auct. omissa); Leeidea petræa v. Neo-Zelandica et v. violacea Kn. Contrib. 1878, p. 277, t. 37, fig. 13, 1%; ad saxa micaceo-schislosa, Dunedin : Linds. S 2. — Thallus flavus. 528. Rhizocarpon geographicum v. atrovirens Kürb. Syst., p. 263: Lecidea geographica Hook. f. Handb., p. 585 ; saxicola. — — v. protothallinum Körh. Syst., p. 263; saxicola. Trigus XXVIIL — GYALECTEÆ Körb. Par., p. 107; Müll. Arg. L. Parag., p. 12. 69. Secoliga. Massal. Alcun. Lich. gen., p. 19; Körb. Parerga, p. 109. 529. Secoliga carneola Stitzenb. Krit. Bemerk., p. 68; Lecidea carneola Ach. Univ., p. 194; Hook. f. Handb., p. 580; corticola, Northern Island. 70. Gyalecta. Körb. Parerga, p. 108: Gyalecta Ach. Univ., p. 30. pr. p. 530. Gyalecta cupularis Schar. ; Mass. Ric., p. 145; Lecidea cupularıs Ach. Meth., p. 170; Hook. f. Handb., p. 581; Northern Island. Trisus XXIX. — BIATORINOPSIDEÆ Müll. Arg. Graphid. Féean., p. à. 71. Biatorinopsis. Müll. Arg. L. B., n. 254. Sect. 1. — EuBraroriNorsis. — Sporæ 2-loculares (8-næ). 531. Biatorinopsis lutea Müll. Arg. L. B., n. 25%; Lecidea lutea Nyl. Scand., p. 192, L. Nov. Zel., p. 77; Krplh. L. Novara, p. 110; corti- cola, ad Greymouth. PLAN RE IEEE EME À eV rs x APPENDIX 1. 73 532. Biatorinopsis diluta Müll. Arg. L. B., n. 254; Lecidea pineli Ach.; Linds . Observ., p. 545; Stirt. Addit. 1877, p. 1%; corticola. 533. Biatorinopsis pallidula Mill. Arg. L. Kn., n. 31; corticola. Sect. 2. — Porvenracma Müll. Arg. Lich. Kn., n. 32; sporæ 6-12-loculares (8-16-næ). 534. Biatorinopsis myriadella Müll. Arg. L. Kn., n. 32; Lecidea myria- della Nyl. Syn. Lich. Nov. Caled., p. 78 (1868) et Lich. Nov. Zel., p. 78; Lecidea glabella Krplh. N. Beitr. N. Seel., n. 11% (1876); Phlyetis ocellata Knight, Contrib. to the Lichenogr. of New Zeal., p. 281, pr. p. fide specim. auctoris (1878) : corlicola. Trigus XXX. — BYSSOCAULEZÆ 72. Byssocaulon. Montg. Prodr. Juan Fernandez, n. 52; Amphilomatis sp. Nyl. Syn. II, p- 52. ). Byssocaulon filamentosum Nyl. L. Nov. Zel., p. 77: Hook. f. Handb., p. 581; Parmelia gossypina v. filamentosa Montg. Guyan., n. 95; Babingt. New Zeal., p. 2%; supra quisqualia vegetabilia vetusta ad Greymouth et Northern Island. ©: os [571 Trisus XXXI. — COENOGONIEÆ Müll. Arg. L. Parag., p. 18. 73. Cœnogonium. Ehrenb. in Hor. phys. Berol., p. 120; Nyl. in Ann. sc. nat. ser. 4. v. 16, p- 88. 936. Coonogonium Linkii Ehrenb.; Babingt. New Zeal., p. 46; A. Rich. Astrol., p. 38; Hook. f. Handb., p. 581: Northern Island (fertile visum a cl. Bab.). . Coenogonium interpositum Nyl. Cœnog., p. 91; corticola : Colenso, n. 1178. 538. Coenogonium implexum Nyl. Cœnog., p. 92, L. of New Zeal., p. 25%, L. Nov. Zel., p. 77; Linds. Observ., p. 544; Hook. f. Handb., p. 581 (lapsu sub C. inflexo) ; corticola. 539. Coenogonium interplexum v. contextum Stirt. Addit. 1877, p. 13. — Corticola. ©: (I 1 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. Trigus XXXIL — THELOTREMEZÆ Müll. Arg. Graph. Féean., p. 5 et 9. 74. Ocellularia. Müll. Arg. L. B., n. 365; Ocellularia Spreng. Syst. Veg. 4, p. 237. pr. p. 1° Spore 8-12-loculares. . Ocellularia bicavata; Thelotrema bicavatum Nyl. in Flora 186%, p. 269; L. Nov. Zel., p. 75; corticola. . Oceilularia cavata (Ach.) Müll. Arg. L. B., n. 519: Thelotrema eircum- seriptum Kn. On Lichenogr. 1883, n. 2. . Ocellularia hians; Thelotrema hians Stirt. Addit. 1876, p. 465 (sporæ 8-næ, 10-loc., 60-80 z Ig., 12-14 » It.) ; truncicola, Wellington. 29 Spore 15-20-loculares. . Ocellularia dolichospora (Nyl.) Müll. Arg. Graphid. Feean., p. 9; cor- ticola. . Ocellularia obovata; Thelotrema obevatum Slirt. Addit. 1876, p. 465 (sporæ obovatæ, 90-120 » Ig., 17-20 It.) ; arboricola, Wellington. 75. Thelotrema. Müll. Arg. Graph. Feean., p. 4; Thelotrema Ach. L. Univ., p. 62. pr. p. . Thelotrema lepadinum Ach.; Babingt. New Zeal., p. 30; Hook. f. Handb., p. 580; Nyl. L. of New Zeal., p. 253, L. Nov. Zel., p. 76; corticola, Dunedin, Northern Island. 76. Phæotrema. Müll. Arg. Graph. Feean., p. 4. . Phæotrema attenuatum ; Ascidium attenwatum Kn. On Lichenogr. 1883, n. 25, fig. 19 a (sporæ 113 Ig., 21 » lt. ; 25-30-sepl.): corlicola. >) 77. Leptotrema. Montg. et van den Bosch in Mont. Syllog., p. 363 (1855) et Lich. Javan., p. 597; Anthracocarpon Mass. Ric., p. 38 (1856), non Mey. 10 Asci 1-spori, . Leptotrema farinaceum; T'helotrema farinaceum Kn. On Lichenogr. 1883, n. 3, fig. 16 a (sporæ loculi 1%, fere omnes simplices); corticola. D48. © Sr 1Q JDD. APPENDIX I. 75 Leptotrema monosporoides; Thelotrema monosporoides Nyl. L. Nov. Zel., p. 76; Thelotrema monosporum Kıplh. N. Beitr., n. 95 (sporæ 140-200 » Ig., 25-32 » 1t.); corticola. . Leptotrema æmulans; T'helotrema æmulans Krplh. N. Beitr., n. 97 (thallus lutescens, series locellorum 12-14); corticola. . Leptotrema manosporum; Ascidium manosporum Kn. On Lichenogr. 1883, n. 26, fig. 18 (series locellorum 20-50, excipulum proprium inte- grum, tenue, fuscum); corticola. . Leptotrema elatius; Ascidium elatius Stirt. Addit. 1876, p. 466 (sporæ 200-320 » Ig., 70-90 » It.) ; ramulicola, Wellington. 20 Asci commixzlim 1-4-spori. . Leptoirema monosporum Müll. Arg. L. Kn., n. 33, Thelotvema monosporum Nyl. Expos. L. Nov. Caled., p. 46; L. of New Zeal., p. 25%; corticola, Dunedin. — — v. patulum Müll. Arg. L. Kn., n. 33; Thelotrema monosporum v. patulum Kn. Contrib. 1878, p. 278, t. 37, fig. 18. — — v. saxatile Müll. Arg. L. Kn., n. 33; Thelotrema saxatile Kn. Contrib. 1878, p. 278, t. 37, fig. 17; ad saxa. . Leptotrema allosporoides Müll. Arg.; Thelotrema allosporoides Nyl. L. Nov. Zel., p. 75; corticola. 78. Tremotylium. Nyl. Lich. Angol., p. 8. Tremotylium occultum Stirt. Addit. 1876, p. 465; corticola, Welling- ton. Tremotylium suboccultum Stirt. Addit. 1876, p. 465. Teisus XXXIH. — ODONTOTREMEÆ 79. Odontotrema. Nyl. Scand., p. 249. Odontotrema concentricum Stirt. Addit. 1876, p. 466 (sporæ 4-20- loculares, 40-160 » Ig., 7-13 2 1t., 1-8-næ); Kn. On Lichenogr. 188%, n. 24, fig. 24: corticola, Wellington. Tasus XXXIV. — XYLOGRAPHIDEÆ Xylographidei Nyl. Scand., p. 249. 76 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 80. Lithographa. Nyl. Prodr., p. 95; Placographa Th. M. Fr. L. Arct., p. 239; Haplogra- pha Anzi Cat., p. 96. 997. Lithographa cyrtospora Nyl. L. Nov. Zel., p. 117: Fissurina cyrlo- spora Kn. On Lichenogr. 1883, n. 23, fig. 25 : corticola. sl. Xylographa. Nyl. Scand., p. 249. >58. Xylographa perangusta; Arthonia perangusta Stirt. Addit. 1876, p. #70 (sporæ spheric®, 2 » late). — Corticola, Wellington. 559. Xylographa perparvula; Arthonia perparvula Stirt. Addit. 1877, p. 17 (sporæ ellipsoideæ, 11-15 » 1g., 6-7 ». It.) ; ad ligna vetusta. 82. Encephalographa. Massal Geneac., p. 13 (185%); Melanospora Mudd Man., p. 226 (1861). 560. Encephalographa Otagensis; Melanospora Otagensis Linds. Observ. 1866, p. All: ad saxa basallica, in regione Otago: Linds. TriBus XXXV. — GRAPHIDEÆ Müll. Arg. Graphid. Feean., p. 13 et in Bot. of Socolra, p. 372; Opegra- pheæ et Arthoniew Müll. Arg. L. Genève, p. 67 et 69. 83. Platygrapha. Nyl. Ess., p. 188; Müll. Arg. Graph. Feean., p. 13. 1° Spore 1 1/2-3 p. It; thallus fuscescens. 961. Platygrapha occulta Kn. et Mitt. Contrib., p. 10%, fig. 26; Nyl. L. Nov. Zel., p. 118; corticola, Aukland. — — v. evolutior Nyl. L. Nov. Zel., p. 119; P. mierostieta Kn. et Mitt. Contrib. p. 103. fig. 23; Hook. f. Hand., p. 588; corlicola, Aukland. 562. Platygrapha tumidula Kn. et Mitt. Contrib., p. 105, fig. 25; Hook. f. Handb., p. 588 (thallus obscure flavescenti-fuscus, tumidus, epithecium planum) ; corticola, Aukland. 969. 566. 971. SE I APPENDIX 1. 20 Spore tenuissime; thallus albidus. . Platygrapha constricta Krplh. N. Beitr., n. 122; Stigmatidium subti- lissimum Nyl. L. Nov. Zel., p. 118; corticola. . Platygrapha myriommata Kn. Contrib. 1880, p. 377, fig. 46. Corticola. 39 Spore 3-sepl., 4-5 pr. lt. : Ihallus albidus. Platygrapha atrata Stirt. Addit. 1877, p. 16 (apothecia nigra, hypo- thecium hyalinum). Platygrapha verruculosa Müll. Arg. L. Kn., n. 34; Arthonia platy- graphella Nyl. L. of New Zeal., p. 258 et L. Nov. Zel., p. 120; Linds. Observ. 1866, p. 417, fig. 21; Arthonia verruculosa Kn. On Lichenogr. 1883, n. 18, fig. 6; (sporæ 13-16 » 1g., 5 » It.); corticola, Totara, Du- nedin. 81. Opegrapha. Nyl. Ess., p. 188; Opegrapha Ach. Univ., p. 43. pr. p. Sect. 1. — Evopzerapna Müll. Arg., lirellæ ab origine oblongæ, perithecium basi completum. 19 Spore 4-loculares. . Opegrapha stellata Kn. On Lichenogr. 1884, n. 14, sed excel. fig. 14, omnino aliena (sporæ 12 z le., 3 » I); corticola. | IE . Opegrapha intertexta Kn. On Lichenogr. 1884, n. 15, fie. 15: (sporæ 12 2 1g., 3 2 1t.); corticola. . Opegrapha modesta Müll. Arg. L. Kn., n. 35 (sporæ 20-25 » Ig., 3- 3 1/2 p IL.); corticola. . Opegrapha diaphoriza Nyl. L. Nov. Zel., p. 114; Op. saxicola Kn. Contrib. 1878, p. 280, t. 38, fig. 5 (sporæ 15-16 lg., 5-6 » It.); ba- salticola. . Opegrapha murina Krplh. N. Beitr., n. 119 (sporæ 28 ». le., 6 It.) : corticola. . Opegrapha herpetica Ach. Syn., p. 72, v. rufescens Nyl. Scand., p. 256; Hook. f. Handb., p. 587 ; Northern Island. 3. Opegrapha atra Nyl. Scand., p. 254; Hook. f. Handb., p. 587: Nor- thern Island. 20 Spore 6-8-loculares. Opegrapha subdifficilis Nyl. L. Nov. Zel., p. 115 (sporæ 14-17 » le. 4-6 ». It.) ; corticola. 78 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 575. Opegrapha fuscescens Krplh. N. Beitr., n. 120 (1876); Op. spodolæina Kn. On Lichenogr. 188%, n. 13, fig. 13 (th. fuscescens, sp. 30-36 z Ig., 6-9 y 1t.); corticola. 576. Opegrapha agelæoides Nyl. L. of New Zeal., p. 257, L. Nov. Zel., p. 114; Linds. Observ. 1866, p. 416 (thallus albidus; sporæ 18-97 le., 6-8 z It.); corticola, prope Dunedin. 577. Opegrapha prominula Kn. et Mitt. Contrib., p. 102, fig. 19; Hook. £. Handb., p. 587, (thallus albus, lirellae clausæ) : arboricola, Aukland. 578. Opegrapha varia Pers. v. pulicaris Nyl. Scand., p. 253; corticola. — — heterocarpa Müll. Arg. Revis. L. Eschw. II., n. 22; ad corticem Coprosmæ : Colenso, n: 259. Sect. 2. — PreurorHecium Müll. Arg. L. B., n. 1042; Plagiographis Kn. et Mitt. Contrib., p. 104; apothecia ab origine oblongata : perithecium basi deficiens. 19 Spore 2-loeulares. 579. Opegrapha devia Nyl. L. Nov. Zel., p. 116; Plagiographis devia Kn. et Mitt. Contrib., p. 10%, fig. 27; Hook. f. Handb., p. 588 (sporæ 14- 20 »1lg., 6-8 » It.); corticola. 580. Opegrapha rubrica; Plagiographis rubrica Kn. et Mitt. Contrib. p. 10%, fig. 28: Hook. f. Handb., p. 589 (thallus ruber v. rubro-fuscus). 20 Spore 6-S-loculares. 581. Opegrapha spodopolia Nyl. Circa L. erust. Nov. Zel., p. 339; L. New Zeal., p. 257; L. Nov. Zel., p. 115; Linds. Observ., p. 416, fig. 20; basalticola, Dunedin: Linds. Seet. 3. — Lecanacris. — Apothecia ab origine plus minusve orbicularia, dein omnia v. nonnulla varie oblongata; perithecium basi completum. 582. Opegrapha subfarinosa Müll. Arg.; Lecidea subfarinosa Kn. Contrib. 1878, p. 277, 1.37, fig. 16; Nyl. L. Nov. Zel., p. 110 (sporæ 3-5-sept.) ; corticola. 583. Opegrapha pleistophragmoides Müll. Arg. L. Kn., n. 36; Platygrapha mecistospora Kn. (forte errore typogr. pro megistospora) Contrih. 1880, p. 377, fig. 45; Lecidea pleistophragmoides Nyl. L. Nov. Zel.. p. 102 (sporæ 100 » 1g., 4-5 y It., 28-sept.); corticola. 85. Dictyographa. Müll. Arg. Lich. Arab., n. 14. »84. Dictyographa cinerea; Opegrapha cinerea Kn. et Mitt. Contrib., p. 101, fig. 18; Hook. f. Handh., p. 587: arboricola, Aukland. APPENDIX 1. 79 86. Melampylidium. Stirt. Addit. 1876, p. 473 (charact. genericis non enuncialis). 985. Melampylidium metabolum; Melaspilea metabola Nyl. Syn. L. Nov. Caled., p. 69 (1868), et L. Nov. Zel., p. 124; Lich. Andam., p. 18; Kn. Contrib. 1878, p. 281, t. 38, fig. 8; Melaspilea amphorodis Stirt. Add. L. of New Zeal., p. 471 (1876). — Melampylidium a el. Stirt. 1. c. ad hane unicam speciem nominatum sed non stabilitum fuit. — Corticola. 87. Melaspilea. Nyl. Prodr., p. 170 et Scand., p. 263; Melanographa Müll. Are. L. B.. n. 535, et Graph. Feean., p. %. * Sporæ 2-loculares, 556. Melaspilea subeffigurans ; Opegrapha subeffigurans Nyl. L. of New Zeal., p. 258, et L. Nov. Zel., p. 116; Linds. Observ. 1866, p. 415, fig. 18; ad cortices Coniferarum, Totara, Dunedin. 987. Melaspilea lobulata Nyl. L. Nov. Zel., p. 124; Arthonia lobulata Kn. et Mitt. Contrib., p. 10%, fig. 29; Hook. f. Handb., p. 590 (sporæ deseribuntur hyalinæ, an immaturæ ?); corlicola. 588. Melaspilea deformis Nyl. Prodr., p. 170; Hook. f. Handh., p. 591 ; Northern Island. ** Sporæ 4-loculares. 589. Melaspilea concrucians; Opegrapha conerucians Krplh. N. Beitr., n. 121 (sporæ 30 y le., 11-12 » It.) ; corticola. 88. Graphis. Müll. Arg. L. B., n, 45% et in Bot. of Socotra, p. 377; Graphis Ach. Univ., p. 46. pr. p. Sect. 1. — Auracosrapua Müll. Are. L. B., n. 450; perithecium nigrum, basi deficiens, labia sulcata, conniventia. 990. Graphis elegans Ach. Syn., p. 85 : Hook. f. Handb., p. 586: Northern Island. Sect. 2. — SOLENOGRAPHA Müll. Arg. L. B., n. 445; perithecium nigrum, basi completum, labia non sulcata, conniventia. 591. Graphis anfractuosa Eschw. Bras. p. 86; corlicola. 80 592. 593, Sect. 9. Sect. 595. Sect. 396. 397. BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. Graphis assimilis Nyl. Prodr. Gall. Alger, p. 150: Syn. L. Nov. Caled., p. 70; Gr. conturbata Krplh. N. Beitr., n. 116: Gr. confinis Kn. et Mitt. Contrib., p. 102, fig 20; Hook. f. Handb., p. 586. Graphis librata Kn. On Lichenogr. 1884, n. 17, fig. 17 (sporæ 4-5-locu- lares) ; corticola. 3. — EuGrapis Eschw. Bras., p. 69; Müll. Arg. Graphid. Feean., p. 32; perithecium nigrum, basi deficiens; labia non sulcata, conniventia. Graphis scripta Ach. Syn., p. 81: Babingt. New Zeal., p. 38: Northern Island. — — v. varia Ach. Univ., p. 265. %. — Dirrosrarnıs Müll. Arg. L. Brisb., n. 109: genus Diplographis Mass. Esam., p. 29. Margo fuscidulus cum strato thallino obtegente sulcato-fissus ; labia conniventia; sporæ 2-A-loculares (loculi præceden- tium magis numerosi). Graphis rufula Montg. Guy., n. 132, Syll., p. 346; Graphis subcontexta Nyl. Syn. L. Nov. Caled., p. 125; Fissurina subeontexta Nyl. L. Nov. Zel., p. 125 (sporæ 6-9 ». It.); corticola. 5 — Fıssurina Müll. Arg. Craphid. Feean., p. 36; perithecium fuscum v. pallidum, basi deficiens; labia non sulcata (inferne vulgo patentia): sporæ 4-loculares. * Saxieola. Graphis Novæ Zelandiæ; Fissurina Nove Zelandie Kn. Contrib. 1878, p. 281, t. 38, fig. 7 (thallus ochraceus); saxicola. *# Corticolæ, Graphis comparilis Nyl. Syn. L. Nov. Caled., p. 80; Fissurina compa- rilis Nyl. L. Nov. Zel., p. 125 (sp. 9-15 z 1t.); corticola. — — v. trifissa; Fissurina comparilis v. trifissa Nyl. L. Nov. Zel., p. 125. — — v. nigririmis; Fisswrina comparilis v. nigririmis Nyl. L. Nov. Zel., p. 125. — — v. inquinata Hook. f. Handb., p. 586; Fissurina inquinata Kn. et Mitt. Contrib. (1860), p. 102, fig. 22. — — v. insidiosa Hook. f. Handb., p. 586: Fissurina insidiosa Kn. et Mitt. Contrib., p. 102, fig. 21 (thallus fuscescens, verrucosus) ; corti- cola, Aukland. u APPENDIX I. 81 598. Graphis consentanea ; Fissurina consentanea Nyl. L. Nov. Zel., p. 126 (perithecium utrinque fuscescens, 1 mm. lt.) ; corticola. Obs. A cl. Stirt. Addit. 1877, insuper enumerantur Graphis scaphella Ach. (lege Opegrapha. se.) et Graphis enteroleuca Ach. (similiter apud Ach. sub Opegrapha), sed non patet quod auctor his sub nominibus coram habuit. 89. Graphina. Müll. Arg. L. B., n. 143, 476, et Graphid. Feean., p. 38; Graphidis sp. Auct. Sect. 1. — AULACOGRAPHINA Müll. Arg. L. B., n. 469; perithecium nigrum, basi completum, labia sulcata, conniventia. 599. Graphina sophistica Müll. Arg. L. B., n. 148; Graphis sophistica Nyl. Nov. Gran., p. 74, L. Nov. Zel.. p. 125; corticola. Sect. 2. — ÜHLOROGRAPHINA Müll. Arg. L. B., n. 475; perithecium pallidum, margines conniventes; discus angustus, haud niger. 600. Graphina monospora; Fissurina monospora Kn. On Lichenogr. 1883, n. 22, fig. 23; Nyl. L. Nov. Zel., p. 126; corticola. Sect. 3. — TuartoromA Müll. Arg. L. B., n. 470, Graphid. Feean., p. 146; perithecium pallidum; discus late apertus, nudus, haud niger. 601. Graphina anguina Müll. Arg. L. B., n. 470; Ustalia anguina Montg. Syll., p. 352; Graphis anguina Nyl. Enum., p. 128; Hook. f. Handb., p- 586; Northern Island. 90. Phæographis. Müll. Arg. L. B., n. 454, et Graphid. Féean., p. 23; Graphidis sp. Auct. Seet. 1. — HemitHEcıum Müll. Arg. L. B., n. 459, et Graphid. Fean., p- 25; perithecium nigrum, basi deficiens ; discus late apertus, niger v. subniger. 602. Phæographis inusta Müll. Arg. L. B., n. 459; Graphis inusta Ach. Syn., p. 85; Nyl. L. Nov. Zel., p. 125; corticola. | 603. Phæographis strigata; Graphis strigata Kn. On Lichenogr. 1884, n. 16, fig. 16 (sporæ 4-loculares) ; corticola. BULL. HERB. BOISS. Appendix I, janvier 1894. 6 82 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. Sect. 2. — Paæoniseus Müll. Arg., n. 462, et Graphid. Féean, p. 27; perithecium subnigrum, basi deficiens, discus planus, fuscus ; sporæ A-loculares. 604. Phæographis alba; Fissurina alba Kn. On Lichenogr. 1884, n. 19, fig. 19; ad radices denudatas arborum. 605. Phæographis rugosa; Fissurina rugosa Kn. On Lichenogr. 1884, n. 18, fig. 18; corticola. 91. Phæographina. Müll. Arg. L. B., n. 476 et Graphid. Feean., p. 47; Graphidis sp. Auct. Sect. 1. — ELEUTHEROLOMA Müll. Arg. L. B., n. 482 et Graphid. Féean., p. 48; perithecium nigrum, basi deficiens; discus late apertus, planus, nigro-fuscus. 606. Phæographina scalpturata Müll. Arg. L. B., n. 482; Graphis scalptu- rata Ach.; Hook. f. Handb., p. 586; Northern Island. Sect. 2. — Caromoniscus Müll. Arg. Graphid. Feean., p. 52; perithecium pallidum, thallino-tectum; labia non sulcata; discus planus, coloratus. 607. Phæographina confraga; Fissurina confraga Krplh. N. Beitr., n. 117; corticola. 02. Arthonia. Ach. Univ., p. 25; Th. M. Fries Heterol., p. 96; Almquist Monogr. Arthon., p. 8. $ 1. — Apothecia cinnabarina v. saltem epithecium cinnabarino-violaceum. 608. Arthonia gregaria v. adspersa; A. adspersa Nyl. L. Nov. Zel., p. 119; A. albida Kn. et Mitt. Contrib., p. 105, fig. 31; Hook. f. Handb., p. 590; corticola. — — v. opegraphina Müll. Arg. L. B., n. 1492; Arthonia lirellefor- mis Kn. On Lich. 1883, n. 15, fig. 2 (ex specim. auct.); corticola. 609. Arthonia epiodes Nyl. L. Nov. Zel., p. 121 (sporæ 32-40 ». Ig., 10-14 » lt., 7-sept.); corticola. 82. — Apothecia varie colorata, vulgo fusca, sed non cinnabarina, nec nigra. * Sporæ A-septatx, 610. Arthonia stictaria Nyl. in Flora 1867, p. 440 ; L. Nov. Zel., p. 123; Kn. On Lichenogr. 1883, n. 11, fig. ka (sporæ 7-10 » Ig., 3 Ya-A!/a p lt.) ; supra thallum Sfictæ auratæ : Kn. 611. 613. 616. 617. 618. 619. APPENDIX L. 83 Arthonia conspicua Nyl. Nov. Granat., p. 101; L. Nov. Zel., p. 123; Kn. On Lichenogr. 1883, n. 12, fig. 5; Linds. Observ., p. 553; Artho- nia lurida Hook. f. Handb., p. 589 ex syn. Bab. allato ; Myriangium inconspicuum Babingt. New Zeal., p. 46, 128 B (sporæ 29-33 » Is, 12-15 ».It., 6-næ): corticola, Dunedin. . Arthonia diaphora Stirt. Addit. 1877, p. 17 (sporæ 40-56 » 1g., 25-32 » lt., 1-2-næ); corticola. ** Spore 3-septate, Arthonia pruinosa Ach. Univ., p. 147; Nyl. Scand., p. 258; Lecanactis impolita Fr., Babingt. New Zeal., p. 39; corticola, Northern Island. *#* Spore 4-septatæ. . Arthonia nigro-cincta Kn. et Mitt. Contrib., p. 106, fig. 33; Hook. f. Handb., p. 590 (apothecia nigrescenti-fusca); corticola, Aukland. . Arthonia phymatodes Kn. On Lichenogr. 188%, n. 12, fig. 12: corticola. 8 3. — Apothecia uigra. * Sporæ 4-septate. Arthonia dispersa Nyl. Scand., p. 261; A. minutula Nyl. Arth., p. 102; Hook. f. Handb., p. 590 ; Northern Island. ** Sporæ 3-septate. Arthonia astroidea Ach. Syn., p. 6; Hook. f. Handb., p. 590; Northern Island. Arthonia subramulosa; A. ramulosa Kn. et Mitt. Contrib., p. 105, fig. 32; Hook. f. Handb., p. 590 (non Nyl.; locul. superior major) : lignicola, Aukland. Arthonia indistincta Kn. et Mitt. Contrib., p. 105, fig. 30; Hook. f. Handb., p. 590; Nyl. L. Nov. Zel., p. 120: A. myophæna Krplh. N. Beitr., n. 123 (sporæ 26-28 lg., 10-11 z It., loculi intermedii majo- res); corticola. w *** Spore 5-7-septatæ. . Arthonia polymorpha Ach. Syn., p. 7: Babingt. New Zeal., p. 39: Krplh. N. Beitr..'n. 425; A. aspera Kn. On Lichenogr. 1883, n. 13, fig. 7 (loculus superior non major); A. tenuissima Kn. On Lichenogr. 1883, n. 17, fig. 30 non differe videtur (sporæ cuneiformes et fusifor- mes in genere ludunt); corticola. 623. 624. 626. 627. 628. 629. 630. BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. . Arthonia lecideoides Kn. On Lich., n. 14, fig. 1; Müll. Arg. L. Kn., n. 37; corticola. 2. Arthonia peraffinis Nyl. Syn. L. Nov. Caled., p. 63; L. Nov. Zel., p. 122 (sporæ 24-32 » Ig., 9-12 y 1t., 5-sept., loculus superior major); corticola. Arthonia complanata Fée Ess., p. 5%; ad truncos Veronicæ : Colenso, n. 237. Arthonia excedens Nyl. Nov. Granat., p. 106; L. of New Zeal., p. 258; L. Nov. Zel., p. 121; Linds. Observ., p. 553 (sporæ 27-32 a 1g., 10-12 x lt., 5-sept.) ; corticola. Species exclusa e genere et simul ex Ordine : Arthonia ? confluens Babingt. New Zeal., p. 39 (non Fée), est Fungus. 93. Arthothelium. Massal. Ric., p. 5%, Th. Fries Heterol., p. 97; Stitzenb. Flechtensyst., p. 152; Müll. Arg. Graphid. Feean., p. 60. 8. 1. — Loculi primarii subæquilongi. * Loculi primarii %. . Arthothelium obtusulum Müll. Arg.; Arthonia obtusula Nyl. L. Nov. Zel., p. 123 (sporæ 21-2% » 1g., 11-13 » 1t.); corticola. ** Loculi primarii numerosiores. a. Spore 25-35 p la. Arthothelium suffusum; Arthonia suffusa Kn. On Lichenogr. 1883, n. 19. fig. %, ex specimine auct. (thallus albidus, apothecia rotundata) ; corticola. Arthothelium fusconigrum; Arthonia fusco-nigra Nyl. L. exot., p. 245; L. Nov. Zel., p. 120 (thallus albidus, sporæ 27-30 » Ig., 11- 1% ».1t., 5-7-sept.) ; corticola. Arthothelium infuscatum; Arthonia infuscata Krplh. N. Beitr., n. 124 (thallus obscure fuscus, sporæ 30-36 » 1g.); corticola. b. Spore 40-50 y. long ce. Arthothelium spadiceum Müll. Arg. L. Kn., n. 38; Arthonia spadicea Kn. On Lichenogr. 1883, n. 20, fig. 3, non Leight. ; corticola. Arthothelium Stirtianum; Arthonia cinerascens (Krplh.) v. crustosa Stirt. Addit. 1876, p. 22. (Characteribus a cl. Stirt. datis a descriptione 631. 632. 633. 639. 636. Sect 637. APPENDIX 1. 85 in Krplh. L. Glaz., p. 7% non differt, sed Glaziovii n. 5478 offert ascos 6-8-sporos) ; corticola. 8 2. — Loculus primarius summus sporarum reliquis multo longior (major). Arthothelium ampliatum Müll. Arg.; Arthonia ampliata Kn. et Mitt. Contrib., p. 106, fig. 33; Hook. f. Handb., p. 590; Nyl. L. Nov. Zel., p. 122, fig. 6 (sporæ 26-42 1g., 10-15 » It., 5-7-sept.); corticola, Auk- land. Arthothelium pellucidum ; Arthonia pellucida Kn. On Lich. 1883, n. 16, fig. Ab; corticola. 94. Celidium. Körb. Syst., p. 216; Celidium Tul. Mém. sur les Lich., p. 120 pr. p. Celidium Stictarum Tul. Mém. sur les Lich., p. 121; C. dubium Linds. Observ. 1866, p. 449, fig. 47-52; in variis partibus variarum Stietarum. 95. Abrothallus. Massal. Ric., p. 87; Körb. Syst., p. 215. 4. Abrothallus Parmeliarum Arnold in Flora 1874, p. 102; in thallo Parmeliæ caperatw. Abrothallus Curreyi Linds. Observ. 1866, p. 409, t. 29, fig. 1-5; in thallo Parmelie perforatæ Ach. — Otago. Abrothallus dubius ; Phymatopsis dubia Linds. Observ. 1866, p. 442, fig. 36-42; supra apothecia et thallum Usneæ barbate ; Otago. 96. Chiodecton. Ach. Syn., p. 108; Müll. Arg. Graphid. Féean., p. 65. 1. — Eucniopecron Müll. Arg. Graphid. Feean., p. 65 ; hypothecium infra laminam valide evolutum, nigro-fuscum. Chiodecton inconspicuum Kn. et Mitt. in Kn. Contrib. 1878, p. 280, t. 38, fig. 5 (ubi Ch. conchyliatum Stirt., Ch. moniliatum ejusd. et Ch. sinuosum ejusd. conjunetim ad hanc speciem referunter, at Ch. si- . nuosum Saltem ob hypothecium fulvescens separandum est); Platy- grapha inconspieua Kn. et Mitt. Contrib., p. 103, fig. 24; Hook. f. Handb., p. 588 (thallus lilacino-fuscus; lirelle valde minutæ); Chio- decton moniliatum Stirt. Addit. Lich. of New Zeal., p. 472 (1876); Ch. submoniliforme Nyl. L. Nov. Zel., p. 117 (1889) ; Chiodecton con- chyliatum Stirt. Addit. 1876, p. 471; corticola, Wellington, Aukland. 86 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 638. Chiodecton sinuosum Stirt. Addit. 1876, p. 472 (apothecia in strus depressis innata, hypothecium fulvescens, tenue); corticola, Wellington. Sect. 2. — ENTEROGRAPHA Müll. Arg. Graphid. Féean., p. 69; genera Entero- grapha Fee Meth., p. 17 (1824) et Stigmatidium Mey. Flecht., p. 328 (1825). Hypothecium hyalinum. * Sporæ 4-loculares, 639. Chiodecton prominulum; Stigmatidium prominulum Kn. On Liche- nogr. 1884, n. 21, fig. 21; corticola 640. Chiodecton Colensoi ; Sfigmalidium crassum Babingt. New Zeal., p. 39, non Duby; Hook. f. Handb., p. 589; Leucodecton Colensor Mass. Sopra tre Lich. della N. Zel., p. 13, t. 3; Northern Island. XX Sporæ 3-5-septatæ, 641. Chiodecton gelatinosum; Platygrapha gelatinosa Stirt. Addit. 1877, p. 16 (sporæ 3-5-septatæ) : corticola, Wellington. #4 * Sporæ 7-septalz, 612. Chiodecton subgelatinosum; Platygrapha subgelatinosa Stirt. Addit. 1877, p. 16; saxicola, Wellington. Obs. Stigmatidium confluens Kn. On Lichenogr. 1883, n. 21, fig. 19, e spo- rarnm structura hujus generis esse nequit nec alibi id rite introducere possum. Lichen novo examine eget. Temus XXXVI. — MYRIANGIEÆ Myriangiacei et Myriangiei Nyl. Syn., p. 139. 97. Myriangium. Montg. et Berk. in Hook. Journ. of Bot. 1845, p. 73; Nyl. Syn., p. 139; Millardet, des genres Atichia, Myriangium, etc. 1868, et Minks, Was ist Myriangium, 1890. 643. Myriangium Duriæi Montg. et Berk.; Nyl. Syn., p. 139; Kn. On Li- chenogr. 1884, n. 2, fig. 2; corticola. Orno IV. — PYRENOCARPEÆ Pyrenocarpeæ Müll. Arg. Pyrenoc. Cubens., p. 375; trib. Pyrenocarpei Nyl. Expos. syn. Pyrenoec., p. 9. APPENDIX I. 87 Trisus XXXVH. — DERMATOCARPEZÆ Müll. Arg. Pyrenoc. Cubens., p. 377; Endocarpeæ Körb. Syst., p. 99. 98. Dermatocarpon. Müll. Arg. Pyrenoc. Cubens., p. 377; Dermatocarpon Eschw. Syst., p.21. pr. p.; Endocarpon Körb. Syst., p. 100 (non Hedw.). 644. Dermatocarpon fluviatile Th. M. Fries. Arct., p. 25%; Endocarpon fluviatile DC.;, Babingt. New Zeal., p. 42; Hook. f. Handb., p. 592; saxicola, Northern Island. | Taısus XXX VII. — ENDOPYRENIEÆ Müll. Arg. Lich. Genève, p.72 et Pyrenoc. Cubens., p. 377 ; Endopyrenieæ Schwend. Unters. Flechtenth., p. 25. pr. p.; Dacampieæ Körb. Syst. p. 322 (exclusa Dacampia). 99. Endopyrenium. Körb. Syst., p. 323. 645. Endopyrenium hepaticum Kôürb. Par., p. 302; Endocarpon hepaticum Ach. Univ., p. 298; Nyl. Pyrenoc., p. 15; Endocarpon pusillum Ba- bingt. New Zeal., p. 42; ad terram supra saxa, Northern Island. 100. Normandina. Nyl. Ess., p. 191 et Pyrenoc., p. 10; Verrucarie sp. Borr. 646. Normandina pulchella Nyl. L. Nov. Zel., p. 127; N. Jungermannie Nyl. Prodr., p. 173 et Pyrenoc., p. 10; Hook. f. Handb., p. 591; Coccocarpia? pulchella Babingt., New Zeal., p. 9; Endocarpon pul- chellum Hook. f. et Tayl. L. Antarct., n. 29; supra Muscos et Junger- mannias. 101. Endocarpon. Hedw. Stirp. Crypt. II., p. 56; Th. M. Fries Arct., p. 257 647. Endocarpon pusillum Hedw. Stirp. Crypt. II., p. 56 (1789) ; Verrucaria pallida Nyl. Pyrenoc., p. 20, et L. of New Zeal., p. 259; supra terram in fissuris rupium, Dunedin. . 83 648. 651. Sect. 692. BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. Trisus XXXIX. — PYRENULEZÆ Müll. Arg. Pyrenoc. Cubens., p. 381. SUBTRIBUS I. — VERRUCARIEÆ Müll. Arg. Lich. Geneve, p. 73 et Pyrenoc. Cubens., p. 376 et 398. 102. Verrucaria. Trevis. Consp. Verruc., p. 7; Verrucariæ sp. Auct. Verrucaria rupestris Schrad.; Nyl. Scand., p. 275; Hook. f. Handb., p. 592 (excel. V. murali Bab.); Verrucaria immersa Pers. in Ust. Ann. 1.,p. 23; Babingt. New Zeal., p. 43; calcicola, Northern Island. Verrucaria muralis Ach. Syn., p. 95; Babingt. New Zeal., p. 43: ad saxa arenacea, Northern Island. . Verrucaria submargacea Knight Lichenogr. 1883, n. 28, fig. 13; Müll. Arg. L. Kn., p. 39; Verrucaria fusca Nyl. in Flora 1873, p. 203 et L. Nov. Zel., p. 127 ; saxicola. Verrucaria maura Wahlb. in Ach. Meth. Suppl., p. 19; Babingt. New Zeal., p. 43; Linds. Observ., p. 595; Hook. f. Handb., p. 592 ; ad saxa maritima, Northern Island. 103. Arthopyrenia. Müll. Arg. Pyrenoc. Cubens., p. 376; Verrucariæ sp. Ach. ; Nyl. 1. — Tueuıpıum. — Genus Thelidium Massal. Framm., p. 15; Körb. Syst., p. 393. Sporæ ambitu late, 2-A-loculares; loculi arcte se tangentes; para- physes molles aut subnullæ. — Saxicolæ. * Sporæ 2-loculares, Arthopyrenia calcarea ; Verrucarıa calcarea Kn. On Lichenogr. 1883, n. 34, fig. 11; Verrucaria calcicola Nyl. L. Nov. Zel., p. 127; super saxa calcarea. ** Spore 4-loculares. 653 Arthopyrenia maurospila; Verrucaria maurospila Nyl. L. Nov. Zel., p. 134; saxicola. Sect. Sect. 658. 659. 660. 661. APPENDIX 1. 89 2. — EUARTHOPYRENIA Müll. Arg. Lich. Genève, p. 89 et L. B., n. 615; sporæ subcuneiformes, medio distracto-divisæ, aut A-6-loculares; para- physes molles v. subnullæ; gonidia vix ulla, sed adsunt melanohyphæ (perithecium omnium enumeratorum dimidiatum). . Arthopyrenia gemellipara; Verrucaria gemellipara Kn. Contrib. 1878, p- 278, t. 37, fig. 20 (non Nyl. L. Nov. Zel., p. 132); Verrucaria epi- dermidis v. gemellipara Hook. f. Handb., p. 593; Verrucaria cireum- pressa Nyl. L. Nov. Zel., p. 133; corticola. . Arthopyrenia transposita Müll. Arg. L. Kn.,n.A6; Verrucaria gemel- Iipara Nyl. L. Nov. Zel., p. 132, non Kn.; V. epidermidis Kn. New Zeal. Verruc., n. 3, t. XL, fig. 3 (v. pseudo-punctiformis ejusd. 1. c. res diversas continet); corticola. . Arthopyrenia analepta Körb. Par., p. 389; Verrucaria punctiformis Nyl. L. Nov. Zel., p. 133; Verrucaria epidermidis v. punctiformis Nyl. L. Scand., p. 281, L. of New Zeal., p. 259; ad corticem fruticum, Dunedin. . Arthopyrenia leptiza; Verrucaria leptiza Stirt. Addit. 1876, p. 472 (thallus niger, sporæ 2-loculares, 12-15 » Ig., % » lt.); corticola, Wel- lington. 3. — MesopyrenrA Müll. Arg. L. B., n. 61%. Sporæ oblongatæ, 2-loculares, medio constrictæ, in ascis irregulariter biseriales; paraphyses vulgo capil- lares; gonidia evoluta; melanohyphæ nullæ. * Sporæ 2-loculares. a. Perithecium globosum. Arthopyrenia subatomaria Müll. Arg. L. Kn., n. 47; Verrucaria sub- atomaria Nyl. L. Nov. Zel., p. 134 (spor® 11-16 x 1g., 6-7 y 1t.); cor- ticola. b. Perithecium dimidiatum. Arthopyrenia pruinoso-grisea; Verrucaria pruinoso-grisea Kn. Con- trib. 1878, p. 279, t. 37, fig. 25 (sporæ 20 1g., 6 » 1t.); corticola. Arthopyrenia minutella; Verrucaria minutella Kn. New Zeal. Verr., n. 4, t. XI, fig. 1.; Hook. f. Handb., p. 593; corticola. Arthopyrenia fossularia; Verrucaria fossularia Stirt. Addit. 1877, p. 19, (sporæ 9-11 2 Ig., 3 1/2-4 p It.); supra thallum Séictæ fossulate. ** Sporæ 4-loculares. . Arthopyrenia suffusa Müll. Arg. L. Kn., n. 48; Verrucaria suffusa 90 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. Kn. On Lichenogr. 1883, n. 33, fig. 12; Nyl. L. Nov. Zel., p. 133; corticola. Obs. Verrucaria eramba Stirt. Addit. 4877, p. 20 (sporæ A-nucleares, 19-12 » Ig., 21/2 » 1t.), supra apothecia Lecideæ, potius sit Fungillus, EXO 1 IC: Sect. 4, — AcrocorprA Müll. Arg. L. B., n. 629; genus Acrocordia Massal. Ge- neac., p. 17; sporæ in ascis 1-seriales, ellipsoideæ, 2-loculares, loculi æquales; paraphyses firm®. 663. Arthopyrenia conformis; Verrucaria conformis Nyl. in Flora 1864, p- 357, L. Nov. Zel., p. 132; corticola. 664. Arthopyrenia gemmata Müll. Arg. Lich. Genève, p. 88; Verrucaria gemmata Ach.; Nyl. Pyr., p. 53; Hook. f. Handb., p. 593; corticola, Northern Island. Sect. 5. — ANISOMERIDIUM Müll. Arg. L. B., n. 624; sporæ ellipsoideæ, 2-loculares ; loculus inferior superiore brevior; paraphyses distinctæ. 665. Arthopyrenia subbiformis Müll. Arg. L. Kn. n. 49; Verrucaria sub- biformis Kn. Contrib. 1878, p. 279, t. 37, fig. 22. Sect. 6. — Porymerinium Müll. Arg. L. B., n. 63%; sporæ oblongatæ, A-pluri- loculares, medio non constrictæ. 666. Arthopyrenia mycospora; Verrucaria mycospora Kn. On Lichenogr. 1884, n. 22, fig. 22; corticola. Sect. 7. -— LEPTORRHAPHIS Müll. Arg. Lich. Genève, p. 90; genus Leptorrhaphis Körb. Syst., p. 37. — Sporæ subaciculares, vulgo arcuatæ, regulariter 2-pluriloculares. 667. Arthopyrenia beloniza; Verrucaria beloniza Stirt. Addit. 1876, p. 472 (apothecia majuscula, sporæ 100-160 y Ig., 5 » It.); corticola, Wel- lington. 668. Arthopyrenia macrocyrtospora; Verrucaria macrocyrtospora Kn. On Lichenogr. 1883, n. 27, fig. 8 (sporæ arcuatæ); corticola. 10%. Porina. Müll. Arg. L. B., n. 644; Verrucariæ sp. Auct. APPENDIX I. 91 Sect. 1. — SEGESTRELLA Müll. Arg. L. B., p. 645; apothecia colorata, nuda v. subnuda, cum thallo discolora. 669. Porina leptaleina; Verrucaria leptaleina Nyl. L. Nov. Zel., p. 130; corticola. Sect. 2. — Eurorına Müll. Arg. L. B., n. 648; apothecia colorata, strato thallino obtecta et dein cum thallo concolora. * Sporæ 4-7 y late. 670. Porina desquamescens Fée Ess., p. 75, in Nova Zelandia, fide Stirt. Addit. 1877, p. 18, sub Verrucaria ; corticola. ** Spore 40-20 u lat. 671. Porina nucula Ach. Syn., p. 112; in Nova Zelandia, fide Stirt. Addit. 1877, p. 18, sub Verrucarta. 672. Porina spilophæna Krplh. N. Beitr. n. 127 (sporæ 5-7-sept.) ; corticola. 673. Porina mastoidea Müll. Arg. Pyrenoc. Cubens., p. 400; in Nova Ze- landia fide Stirt. Addit. 1877, p. 18, sub Verrucaria. 674. Porina retrospiciens; Verrucaria retrospiciens Stirt. Addit. 1877, p. 18; Ascidium fusiforme Kn. On Lichenogr. 1883, n. 24, fig. 28; corticola. Sect. 3. — SaceprA Müll. Arg. L. B., n. 668; genus Sagedia Mass. Ric., p. 159. Apothecia nigra. * Sporæ 2-loculares, 675. Porina albinula Müll. Arg. L. Kn., n. 40 (sporæ 12-14 y lg., 3-4 y 1t.); corticola. 676. Porina subsimplicans; Verrucaria subsimplicans Nyl. L. Nov. Zel., p- 130 (thallus fuscescens) ; corticola. — — v. albens; Verrucaria subsimplicans Nyl. 1. e. 677. Porina retifera; Verrucaria retifera Stirt. Addit. 1877, p. 19 (sporæ 16-25 1g., 6-6 1/2 » 1t.); corticola. ** Spore 3-loculares, 678. Porina triblasta Müll. Arg. L. Kn., n. %1; corticola. *#* Sporæ 4-loculares. 679. Porina cinereo-nigrescens; Verrucaria cinereo-nigrescens Stirt. Addit. 1877, p. 19; corticola. 92 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. **## Spore (4-) 6-10-loculares. a. Perithecium dimidiatum. 680. Porina albicascens Müll. Arg. L. Kn., n. 42; Verrucaria albicascens Nyl. L. Nov. Zel., p. 129 (sporæ 3-5-sept.) ; corticola. 681. Porina indutula; Verrucaria indutula Nyl. L. Nov. Zel., p. 129 ; cor- ticola. 682. Porina emiscens Müll. Arg. L. Kn., n. 45; Verrucaria emiscens Nyl. Nov. Zel., p. 129 (sporæ 5-sept.); corticola. 683. Porina metabletica; Verrucaria metabletica Kn. On Lichenogr. 1883, n. 32, fig. 14 (sporæ 3-7-sept.); corticola. b. Perithecium integrum. 684. Porina leptostegia; Verrucaria leptostegia Kn. Contrib. 1880, p. 377, fig. 46. 685. Porina saxicola Müll. Arg. L. Kn. n. AA; Verrucaria saxicola Kn. Contrib. 1878, p. 280, t. 38, fig. 2; saxicola. *#### Spore 15-20-septate. 686. Porina lampocarpa; Verrucaria lampocarpa Stirt. Addit. 4877, p. 20 (sporæ 85-120 » Ig., % » 1t.); corticola. 105. Phylioporina. Müll. Arg. Lich. Epiphyll., n. 50. Sect. 1. — Eupuyrroporına Müll. Arg. Lich. Epiphyll., n. 50. Apothecia colorata, thallino-vestita. 687. Phylloporina epiphylla Müll. Arg., L. Epiphyll., p. 21; Verrucaria epiphylla (Fee) Stirt. Addit., 1877, p. 18; supra frondes Filicum prope Wellington. Sect. 2. — SAGEDIASTRUM Müll. Arg., L. Epiphyll., n. 50. Apothecia nigra. 688. Phylloporina leptalea; Verrucaria leptalea Stirt. Addit. 1877, p. 18; non Nyl., quæ non hujus generis (sporæ A-loculares, 20-32 Ig., 4-5 p 1t., perithecium globosum) ; supra frondes Filicum (Nephrodii) prope Wellington. 689. Phylloporina chrysophora ; Verrucaria chrysophora Stirt. Addit. 1877, p. 19 (apothecium dimidiatum, sporæ A-loculares, 16-22 u Ig., 3 1/2-h p 1t.); ad frondes Hymenophylli dilatati prope Wellington. 690. 693. 694. 695. 696. 697. 698. APPENDIX 1. 93 106. Clathroporina. Müll. Arg. L. B., n. 541; Verrucariæ sp. Auct. Clathroporina exocha; Verrucaria exocha Nyl. L. Nov. Zel., p. 127 (sporæ 115-145 2 1g., 35-45 alt.) : corticola. . Clathroporina endochrysea; Porina endochrysea Babingt. L. New Zeal., p. 42; Kn. Contrib. 1878, p. 280, t. 38, fig. 4; Verrucaria per- fragilis Nyl. L. Nov. Zel., p. 128 ; Porina pustulata Krplh. N. Beitr., n. 126; Northern Island. . Clathroporina Wellingtonii; Thelenella Wellingtonii Stirt. Addit. 1876, p. 473 (thallus crassiusculus, continuus, lævis); corticola, Wel- lington. Clathroporina Haultaini; Verrucaria Haultaini Kn. New Zeal. Verr., n. 4, t. XI, fig. 14; Hook. f. Handb., p. 594 (sporæ quam in præced. multo minores, perithecium minutissimum) ; corticola. 107. Polyblastia. Th. M. Fries Polybl., p. 8; Körb. Parerga., p. 336 pr. p. Polyblastia trachyspora; Verrucaria trachyspora Kn. On Lichenogr. 1883, n. 29, fig. 9 (sporæ 18 x 1g., 10 x It., modice parenchymaticæ) ; saxicola. 108. Microthelia. Körb. Syst., p. 372. 19 Species corticole, Microthelia Knightiana Müll. Arg. L. Kn., n. 50; Verrucaria minu- tissima Kn. Contrib. 1878, p. 279, t. 37, fig. 21 (sporæ 13-17 »1g., 5-7 alt.). Microthelia binucleolata; Verrucaria binucleolata Kn. New Zeal. Verr.,n. 2, t. XI, fig. 2; Hook. f. Handb., p. 593 (thallus brunneus, apothecia et sporæ majora quam in M. Knightiana). — Corticola. Microthelia magnifica Müll. Arg. L. Kn., n. 51; Verrucaria magni- fica Nyl. L. Nov. Zel., p. 132; Verrucaria magnospora Kn. New Zeal. Verr., p. 19, t. 11, fig. 5 (nomen haud bene formatum); Hook. f. Handb., p. 593; corticola. 2° Parasiticæ in thallo aut in apotheciis aliorum Lichenum. Microthelia perrugosaria Linds. Observ. 1866, p. 437, fig. 23-28; in disco apotheciorum Placodii perrugosi; Otago. 9% 699. 700. 701. 70%. BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. Microthelia ramalinaria Linds. Observ. 1866, p. 440, fig. 44-46 (sporæ non vise); ad ramulos Ramalinæ calicaris, verisim. R. leiodeæ Nyl., Otago. Microthelia vermicularia Linds. Observ. 1866, p. 441 ; Otago. Obs. Microthelia Cargilliana Linds. Ohserv. 1866, p. 439, fig. 31-34 (asci non visi); in apotheciis Parmelie@ perforatæ, Otago, e Lichenibus excludenda est. 109. Pyrenula. Stitzenb. Beitr. Flechtensyst., p. 148; Körb. Syst., p. 359; Müll. Arg. Pyrenoc. Cubens., p. 376; Verrucariæ sp. Auct. Sect. 1. — Eupyrenuza Müll. Arg. L. B., n. 890; sporæ ellipsoideæ, 4-v. rarius 6-loculares. 1° Perithecium dimidiatum v. saltem depressum; sporæ 10-25 p. longe. l I * Spore 4-loculares. Pyrenula Bonplandiæ Fée Ess., p. 74, t. 21, fig. 3; Verrucaria aspis- tea Nyl. Syn. L. Nov. Caled., p. 89 et L. Nov. Zel., p. 131 (non Ach.); Verrucaria astata Kn. Contrib. 1878, p. 280, t. 38, fig. 3; corticola. . Pyrenula subtrahens Müll. Arg. Pyrenoc. Cubens, p. 410; Verrucaria subtrahens Nyl. Lich. Kurz. Javan., n. 53 (similis P. nitidæ, sed peri- tkecium dimidiatum); corticola, Wellington (fide Stirt.). . Pyrenula Kunthii Fée Suppl., p. 80; Müll. Arg. Pyrenoc. Cubens., p. 411; Verrucaria Santensis Nyl. Syn. L. Nov. Caled., p. 88; L. Nov. Zel., p. 131; Verrucaria inflata Stirt. Addit. 1877, p. 18; Verr. gla- brata d. homalisma Kn. New Zeal. Verruc., n. 6 d, t. XI, fig. 9; Hook. f. Handb., p. 59%; corticola, Wellington. ** Spore 4- et 6-loculares. Pyrenula dealbata; Verrucaria dealbata Kn. Contrib. 1878, p. 280, t. 38, fig. 1. — Corticola. 20 Perithecium globosum. * Spore 12-20 le. 5. Pyrenula occulta Müll. Arg. L. Kn., n. 52; Verrucaria occulta Kn. Contrib. 1878, p. 279, t. 37, fig. 24; Verrucaria micromma Nyl. Pyrenoc., p. 49 ; L. Nov. Zel., p. 13 (non Montg.), Stirt. Addit. 1876, p. 473; corticola. 706. 709. 715. APPENDIX I. 95 Pyrenula Knightiana; Verrucaria olivaceo-fusca Kn. On Lichenogr. 1884, n. 23, fig. 23 (non Pyrenula olivaceo--fusca Müll. Arg. L. Costar.); corticola. . Pyrenula arthoniza; Verrucaria arthoniza Kn. On Lichenogr. 1885, n. 30, fig. 10; corticola. . Pyrenula nitidella Müll. Arg. Pyrenoc. Cubens., p. 41%; Verrucaria nitidella Flk.; Nyl. L. Nov. Zel., p. 150; Verr. nitida v. pseudo-niti- della Kn. New Zeal. Verr., n. 5. t. XI, fig. 6. ** Spore 20-45 y le. Pyrenula nitida Ach. Syn.. p. 125; Verrucaria nitida Schrad.; Nyl. Pyrenoc., p. 45 et L. of New Zeal., p. 259, L. Nov. Zel., p. 130; cor- ticola, Dunedin. . Pyrenula glabrata Mass. Rie., p. 163; Verrucaria glabrata Ach. Syn., p- 91; Kn. New Zeal., Verr., n. 6 (3 cinereo-alba et deprimens ad res alienas spectant) ; Nyl. Pyrenoc., p. 47; L. of New Zeal., p. 259, L. Nov. Zel., p° 131; hie spectare videtur Verr. alba Babingt. New Zeal., p. 43, et V. dermatodes Tayl. L. Antarct., n. 27. 1. Pyrenula crassescens; Verrucaria crassescens Stirt. Addit. 1877, p. 19 (thallus pallide glaucescens, cerassiusculus); corticola. . Pyrenula subpunctella; Verrucaria subpunctella Nyl. L. Nov. Zel., p. 131; corticola. Sect. 2. — Fusipiospora Müll. Arg. L. B., n. 890; spor& fusiformes (6-plo et ultra longiores quam latæ), 6-pluriloculares. 1° Apothecia subglobosa. . Pyrenula moniliformis; Verrucaria moniliformis Kn. New Zeal. Verruc., n. 7, t. XI, fig. 10; Hook. f. Handb., p. 594; corticola. . Pyrenula cyrtospora; Verrucaria cyrtospora Stirt. Addit. 1876, p. 472 (sporæ curvatæ, 4-8-loculares, 30 a 1g., 41/2 » 1t.); corticola, Wellington. 20 Apothecia conica, basi plana. Pyrenula deliquescens ; Verrucaria deliquescens Kn. New Zeal. Verr., n. 8, t. XI, fig. 11 (figura incompleta); Hook. f. Handb., p. 594 (spo- ræ incurvæ). — Corticola. 110. Anthraccthecium. Massal. Esam. compar. d. alcuni gen., p. 49; Müll. Arg. Pyrenoc. Cubens., p. 376. 96 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 716. Anthracothesium cellulosum; Verrucaria cellulosa Kn. New Zeal. Verr., n. 10, t. XI, fig. 13; Hook. f. Handb., p. 59%; corticola. 111. Sphæromphale. Massal. Gen., p. 15: Körb. Syst., p. 334. . Sphæromphale umbrina; Verrucaria umbrina Wahlbe. ; Babingt. New Zeal., p. 43; Hook. f. Handb., p. 592; ad lapides silaceos; Northern Island. 1 pe RS | SUBTRIBUS Il. — TRYPETHELIER. Müll. Arg. Pyrenoc. Cubens., p. 376 et 389. 112. Trypethelium. Trevis. Syn. gen. Trypethel., p. 19; Müll. Arg. Pyrenoc. Cubens., p. 389 : Trypethelium Spreng. Anleit., p. 350 et Auct. pr. p. 718. Trypethelium pulcherrimum Fee Monogr. Tryp., p. 41, t. 11, fig. 2 fide Stirt. Addit. 1877, p. 20; corticola, Wellington. 719. Trypethelium bicolor Kn. On Lichenogr. 188%, p. 20, fig. 20; corti- cola. — — pyrenuloides Kn. I. c. 113. Bathelium. Trevis. Syn. gen. Trypeth., p. 21; Müll. Arg. Pyrenoc. Cubens., p. 376 et p. 394. 720. Bathelium madreporiforme Trev. Syn. Trypeth., p. 21; Trypethelium madreporiforme Eschw. Bras., p. 156; Babingt. New Zeal., p. 4; Hook. f. Handb., p. 591; corticola. — — ?% obscurius Babingt. New Zeal., p. 41; Northern Island. 11%. Melanotheca. Fée Ess. Suppl., p. 70; Müll. Arg. Pyrenoc. Cubens., p. 376 et 395; Try- pethelii sp. Auct. 721. Melanotheca Cumingiana; Trypethelium Cumingii Stirt. Addit. 1876, p. 473, non Mont., quod idem est ac Bathelium Cumingii Trev., sporis hyalinis (sporæ cire. 70 z 1g., 25 » It.) ; corticola, Wellington. 722. Melanotheca Stirtoniana; Trypethelium erumpens Stirt. Addit. 1876, p. 473, non Fee, ubi sporæ hyalinæ (sporæ 24 » 1g., 12 » It.); corti- cola, Wellington. 123. 724. 729. 730. APPENDIX 1. 97 Melanotheca ornata; Trypethelium connivens Stirt. Addit. 1876, p. 473, non Nyl., quod est Bathelii sp. (ostiolis aurantiacis ornata) : corticola, Wellington. 115. Parmentaria. Fée Meth., p. 24; Müll. Arg. Pyrenoc. Cubens.. p. 375 et 385; Pyrena- strum Tuck. Gen., p. 276 (non Eschw.); Heufleridium Müll. Arg. L. Bean 002: * Sporæ 44-20 p lg. Parmentaria microspora Müll. Arg. L. B., n. 1205; corticola. ** Spore 25-35 a lg. >. Parmentaria astroidea Fee Meth., p. 76, t. 1, fig. 14; Verrucaria astroidea Nyl. L. Nov. Zel., p. 132; corticola. . Parmentaria subumbilicata Müll. Arg. L. B., n. 1204 (1887); Astro- thelium ochrocleistum Nyl. L. Nov. Zel., p. 135 (1889); corticola (Dr Kn.). *#* Spore 40-50 y Ig. . Parmentaria prostrata; Astrothelium prostratum Stirt. Addit. 1876, p. #73 (sporæ e 6-loculari parenchymaticæ) ; corticola, Wellington. . Parmentaria pyrenastroides Müll. Arg.; Verrucaria pyrenastroides Kn. New Zeal. Verr., p. 100, n. 9, t. XI, fig. 12; Hook. f. Handb., p. 59% ; Astrothelium pyrenastroides Kn. Contrib. 1878, p. 278, t. 37, fig. 19; Nyl. Nov. Zel., p. 135 (sporæ ex 8-10-loculari parenchyma- tic®); corticola. #### Spore 1-2-næ, cire, 70-120 w. lg. Parmentaria gregalis Müll. Arg. L. B., n. 1203; Trypethelium gregale Knight Queensl., p. 77 (sporæ 99-129 » 1g.); corticola. Parmentaria subplana Müll. Arg. L. B., n. 1202; Trypethelium sub- planum Knight Queensl., p. 77 (sporæ 75-100 Ig.) ; corticola. BULL. HERB. BOIss. Appendix I, janvier 1894. 7 INDEX SPECIERUM Synonyma italice impressa sunt. Abrothallus Curreyi Linds. 635. — dubius, 636. — oxysporus Tul. 420. — Parmeliarum Arn. 63%. Alectoria crinalis Ach. 9%. — ochroleuca Nyl. 93. — usneoïdes f. tenuis Tayl. 99. Amphiloma elegans Körb. 265. — lanuginosum Fr. 266. — murorum Körb. 236. Amphinomium pannarinum Nyl. 27. Anaptychia leucomelæna Wn. 107. — speciosa Wn. 201. Anthracothecium cellulosum, 716. Anzia angustata Müll. Arg. 198. Arlhonia adspersa Nyl. 608. — albida Kn. et Mitt. 608. — ampliata Kn. 631. — aspera Kn. 620. — astroidea Ach. 617. — complanata Fée 623. — confluens Bab. post 624. — conspicua Nyl. 611. — diaphora Stirt. 612. — dispersa Nyl. 616. — epiodes Nyl. 609. — excedens Nyl. 624. — fusconigra Nyl. 627. — gregaria et var. 608. — indistincta Kn. et Mitt. 619. — infuscata Krplh. 628. — lecideoides Kn. 621. — lérelliformis Kn. 608. — lobulata Kn. et Mitt. 587. — lurida Hook. f. 611. — minutula Nyl. Arth. 616. — myophæna Krplh. 619. Arthonia nigro-eineta Kn. et Mitt. 61%. — obtusula Nyl. 625. — pellucida Kn. 632. — peraffinis Nyl. 622. — perangusta Stirt. 558. — perparvula Stirt. 559. — phymatodes Kn. 615. — platygraphella Nyl. 566. — polymorpha Ach. 620. — pruinosa Ach. 613. — ramulosa Kn. et Mitt. 618. — spadicea Kn. 629. — stictaria Nyl. 610. — subramulosa, 618. — suffusa Kn. 626. — tenuissima Kn. 6%. — verruculosa Kn. 566. Arthopyrenia analepta Körb. 656. — beloniza, 667. ur Nealcarea, (092: — conformis, 663. — fossularia, 661. — gemellipara Müll. Arg. 65%. — gemmata Müll. Arg. 66%. — leptiza, 657. — macrocyrtospora, 668. — maurospila, 653. — minulella, 660. — mycospora, 666. — pruinoso-grisea, 699. — subatomaria Müll. Arg. 658. — subbiformis Müll. Arg. 669. — suffusa, 662. — transposita, 699. Arthothelium ampliatum, 631. — fusconigrum, 627. — infuscatum, 628. AE APPENDIX 1. 99 Arthothelium obtusulum, 625. — pellucidum, 632. — spadiceum Müll. Arg. 629. — Stirtianum, 630. — suffusum, 626. Ascidium attenuatum Kn. 546. — elatius Stirt. 551. — fusiforme Kn. 674. — manosporum Kn. 550. Astrothelium ochrocleistum Nyl. 726. — prostratum Stirt. 727. — pyrenastroides Nyl. 728. Baeidia albido-prasina Kn. 468. — anceps Kn. 474. — carneo-rufa Kn. 488. — cerasentera Kn. 485. — chrysocarpa Kn. 471. — eucoccodes Kn. 475. — leucocarpa Kn. 472. — melastegia Kn. 489. — mesospora Kn. 46%. — minutissima Kn. 494. — pannarioides Kn. 251. — pedicellata Kn. 496. — rhodocarpa Kn. 490. — rimosa Kn. 487. — rosello-carnea Kn. 473. — spirospora Kn. 482. — spodolæina Kn. 477. — stenospora Kn. 495. — subscripta Kn. 466. Bæomyces absolutus Tuck. v. 72. — arcuatus Stirt. 71. — cupreus, 73. — fungoides Ach. 71. — granosus Stirt. 76. — hæmatropus Leight. — heteromorphus Nyl. — Nove Zelandiæ Kn. 7 — pertenuis Stirt. 74. — roseus Bab. 71. — rufus Hook. f. 75. — rupestris Tayl. 75. — subgranosus Stirt. 77. Bagliettoa ocellata Kn. 346. I “I Lo © © Bathelium madreporiforme Trev. 720. Biatora anomala Bab. 472. Biatora byssoides Bab. 75. — carneola Bab. 470. — ceroplasta Bab. 480. — cinnabarina Fr. 371. — Colensoi Bab. 255. — decipiens Fr. 252. — decolorans Bab. 450. — marginiflexa Bab. 447. — pachycarpa Bab. 444. — parvifolia Montg. 249. — pyrophthalma Montg. 423. — vernalis Bab. 368. Biatorinopsis diluta Müll. Arg. 532. — Jutea Müll. Arg. 531. — myriadella Müll. Arg. 53%. — pallidula Müll. Arg. 533. Blastenia endochromoides, 504. — ferruginea, 500. — _iodomma, 502. — subtubulata, 503. — tubulata, 504. Borrera chrysophthalma Ach. 96. — fluvicans Ach. 95. Bryopogon ochroleucus Körb. 93. — sarmentosus v. crinalis Körb. 92. Buellia albula, 518. — atroflavella, 510. — badiella, 525. — decedens, 514. — exsoluta, 519. — ferax Müll. Arg. 520. — hypopelidna, 517. — meiosperma, 519. — melaxanthella, 516. = minutulasside — myriocarpa Mudd 521. — parasitica Th. Fr. 523. — porulosa Müll. Arg. 522. — scabrosa Mass. 524. — stellulata Mudd 512. — subbadio-atra, 543. Byssocaulon filamentosum Nyl. 535. Calicium enrtum Turn. 36. Callopisma aurantiacum Mass. 298. — cerinum Mass. 301. — homologum, 303. 100 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. Callopisma inclinans, 300. — pallidius Müll. Arg. 302. — pyraceum Müll. Arg. 299. — sanguinolentum Krplh. 382. Candelaria vitellina Mass. 267. Candelariella vitellina Müll. Arg. 267. | Celidium Stictarum Tul. 633. Cenomyce allotropa v. verticillata Ach. 38. — bacillaris Ach. 70. — capitellata Tayl. 53. — cervicornis Ach. 59. — ecmocyna Ach. 56. — fimbriata v. cornuta Ach. 65. — furcata Ach. 50. — rangiferina Ach. 49. — relipora Ach. 44. Cetraria aculeata Fr. 108. — corallophora, 109. — glauca, 111. — lacera Hook. f. et Tayl. 14%. — sæpincola Ach. 110. Chiodecton Colensoi, 640. — conchyliatum Stirt. 637. — gelatinosum Stirt. 641. — inconspicuumKn.etMitt.637. — moniliatum Stirt. 637. — prominulum, 639. — sinuosum Stirt. 638. — subgelatinosum, 642. — submoniliforme Nyl. 637. Cladina aggregata Nyl. 45. — retipora Nyl. 44. Cladonia adspersa Nyl. 50. — aggregata Eschw. 45. — alpestris Rbh. 47. — amaurocræa Schær. 54. — amaurocræa x. capitellala Linds. 53. —. bacillaris Nyl. 70. — capitellata Bab. 53. — cariosa Fik. 63. — cervicornis Schar. 59. — chordalis v. soredians Nyl. 96. — coccifera Willd. 66. — cornucopioides Fr. 66. Cladonia decorticata FIk. 60. — deformis Hoffm. 68. — degenerans FIk. 57. — degenerans v. cariosa Tuck. 7. — digitata Hoffm. 65. — enantia Nyl. 63. — fimbriata Hoffm. 65. — Flœrkeana Fr. 69. — furcata Hoffm. 50. — gracilis Hoffm. 56. — gracilis v. cervicornis Linds. 39. — — v. verticillata Linds. 58. — lepidota Nyl. 57. — macella Krplh. 62. — macilenta Hoffm. 70. — medusina Nyl. 59. — neglecta Fk. 6%. — ochrochlora Flik. 61. — pityrea FIk. 62. — pungens FIk. 51. — pycnoclada Nyl. 46. — pyxidata Fr. 64. — rangiferina Hoffm. 49. — — v. alpestris Ach. 47. — — v. pumila Nyl. 46. — — v. syloatica Nyl. 48. — retipora Flik. 44. — squamosa Hoffm. 52. — sylvatica Hoffm. 48. — verticillata Flk. 58. Clathrina aggregata, 45. — retipora, AA. Clathroporina endochrysea, 691. — exocha, 690. — Haultaini, 693. — Wellingtonu, 692. Coccocarpia aurantiaca, 245. — Gayana Mont. 238. — molybdæa v. plumbea Hook. f. 245. — pellita v. smaragdina Müll. Arg. 244. — periptera Nyl. 227. — plumbea Auct. ad n. 245. — pulchella Bab. 646. APPENDIX I. Coccocarpia smaragdina Pers. 24%. Cœnogonium implexum Nyl. 538. interplexum v. contextum Stirt. 539. interpositum Nyl. 537. Linkü Ehrenb. 536. Collema byrsinum Ach. 26. contiguum Kn. 17. fasciculare v. Colensoi Bab. flaccidum Ach. 25. flaccidum v. leve Bah. furvum Ach. 20. glaucophthalmum Nyl. 21. love Tayl. 24. leucocarpum Tayl. 24. nigrescens Ach. 22. nigrescens V. Bab. 21. nigrum Tayl. 22. plicatile Ach. 19. pulposum Ach. 18. rugatum Tayl. 8. saturninum Ach. 4. subconveniens Nyl. 15. suberispum Nyl. 16. thysanœum Nyl. 23. tremelloides Ach. 10. Collemodium rigens Ny1. 28. Coniophyllum Colensoi Nyl. 35. Cornicularia aculeata Ach. 108. Corynophoron Colensoi Nyl. 38. Dendriscocaulon filicinellum Nyl. 14. Dermatocarpon fluviatile Th. Fr. 644. Dichodium byrsinum Nyl. 26. Dictyographa cinerea. 584. Diploschistes actinostoma Zahlbr. 312. scruposus v. Müll. Arg. 310. stictieus. 311. Dufourea collodes Tayl. 45. Encephalographa Otagensis. 560. Endocarpon fluviatile DC. 644. hepaticum Ach. 645. pulchellum Hook. f. et Tayl. 646. pusillum Bab. 645. pusillum Hedw. 647. 24. leucocarpum 101 Endopyrenium hepaticum Körb. 645. Euopsis granaiina Nyl. 29. Evernia flavicans Ach. 95. ochroleuca Fr. 93. Fissurina alba Kn. 604. compartlis Nyl. 597. confraga Krplh. 607. consentanea Nyl. 598. cyrtospora Kn. 557. inquinata Kn. et Mitt. 597. insidiosa Kn. et Mitt. 597. monospora Nyl. 600. Nove Zelandie Kn. 596. rugosa Kn. 605. subcontexta Nyl. 595. Graphina anguina Müll. Arg. 601. monospora. 609. sophistica Müll. Arg. 599. Graphis anfractuosa Eschw. 591. assimilis Nyl. 592. comparilis Nyl. 597. confinis Ku. et Mitt. 592. consentanea. 598. conturbata Krplh. 592. elegans Ach. 5%. enteroleuca Ach. post 598. inusta Ach. 602. librata Kn. 593. Novæ Zelandie. 596. rufula Montg. 595. scalpturata Ach. 606. scaphella Ach., post 598. scripta Ach. 594. sophistica Nyl. 599. strigata Kn. 603. subeontexta Nyl. 595. Gyalecta cupularis Bab. 258. cupularis Schær. 530. Gyrophora polyphylla Fr. 112. Hæmatomma Babingtoni Mass. 297. Heterothecium fusco-luteum, 509. insidens, 508. monosporum, 907. phæomma, 506. Hyperphyscia plinthiza, 209. synthalea, 210. Lecanactis impolita Fr. 613. 102 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. Lecania Babingtoni, 297. punicea Müll. Arg. 296. subundulata, 295. vallata, 294. Lecanora albella Ach. 271. argopholis v. thiodes Hook. f. 281. atra Ach. 272. atrynea v. melanocarpa Nyl. 270. aurantiaca Nyl. 298. Babingtoni Kn. 297. baliola Krplh. 438. cerina Ach. 301. cerina v. pyracea Nyl. 299. chrysosticta Tayl. 30%. cinerea Sommerf. 290. cinereav.obscurata Nyl. 289. coarctata Ach. 395. continua Kn. 276. cyamidia Stirt. 280. cyrtospora Kn. 279. depressa v. obscurata, 289. dispersa FIk. 277. exigua Ach. 307. ferruginea Nyl. 500. flavido-fulva Müll. Arg. 286. flavo-pallescens Nyl. 287. flavo-pallida Stirt. 285. frustulosa Ach. 281. galactina Ach. 263. — v. dispersa Nyl. 277. gelida Ach. 258. glaucoma Ach. 269. homologa Nyl. 303. inclinans Stirt. 300. leucophea Leight. 396. pachypholis Nyl. 273. pallescens Schar. 292. pallidior Nyl. 302. pallido-cerina Nyl. 286. parella Ach. 292. parellina Nyl. 292. paupercula Nyl. 309. peloleuca Nyl. 306. Peponula Müll. Arg. 347. perflavida Nyl. 288. Lecanora perrugosa Nyl. 259. Lec polytropa Schær. 282. propior Nyl. 305. punicea Ach. 296. pyracea Nyl. 299. pyreniospora v. paupercula Nyl. 309. rhodophthalma Müll. Arg. 268. rubroeincta Stirt. 278. simplex Nyl. 365. sophodes v. exiqua Nyl. 307. sphinctrina Nyl. 21%. — v. pholidotoides Nyl. 214. subfusca Ach. 270. — v. umbrina Nyl. 275. subgranulata Nyl. 270. subpyracea Nyl. 299. subundulata Stirt. 295. symmicta Ach. 283. symmietera Nyl. 283. symmictoides Nyl. 284. thelotremoides Nyl. 293. thiomela Nyl. 308. trachyderma Krplh. 274. umbrina Mass. 275. vallata Stirt. 29%. varia Hook. f. 282. — v.pallido-cerina Eschw. 286. verrucosa Laur. 291. vitellina Ach. 267. idea abietina Hook. f. 422. abietina v. saxicola Bab. 422. eruginosa Leight. 402. albicerata Krplh. 455. albido-lutea Nyl. 471. albido-plumbea Hook. f. 466. albo-cærulescens Schær. 412. albo-prætexta Kn. 375. albula Nyl. 518. alleuroides Stirt. 247. allotropa Nyl. 453. amphitropa Nyl. 25%. anceps Nyl. 474. arceutina Nyl. New Zeal. 469. arceutinoides Nyl. 469. APPENDIX 1. Lecidea atro-alba Bab. 526. — atro-flavella Nyl. 510. — atro-lurida Kn. 409. — atro-morio Kn. 406. — badiella Nyl. 525. — cesio-pallens Nyl. 431. — campylospora Stirt. 446. — cano-rufescens Krplh. 387. — carneola Ach. 529. — cerasentera Nyl. 485. — ceratina Stirt. 486. — cerinocarpa Kn. 376. — ceroplasta Hook. f. 480. — chalybeiza Nyl. 419. — chrysosticta Nyl. 304. — cinnabarina Smrf. 571. — cinnabarodes Nyi. 372. — cinnabaroides Kn. 372. — circumdiluens Nyl. 402. — citrinella Hook. f. 524. — clathrata Kn. 446. — coarctata Nyl. 395. — coccodes Kn. 393. — Colensoi Nyl. 253. — concinnior Stirt. 493. — concordans Nyl. 362. — conisalea Kn. 388. — contiqua Bab. 413. — contigua Fr. 411. — — v. albo-cerulescens Nyl.412. — — v. crustulata Nyl. 445. v. meiospora Nyl. 413. . persistens Nyl. 416. RER y — — v. platycarpa Hook. f. 412. — corroborans Stirt. 440. — crustulata Körb. 415. — cupularis Ach. 530. — cyanopsis Stirt. 398. — Daerydii Müll. Arg. — decedens Nyl. 514. — decipiens Ach. 252. — decolorans Flik. 385. — delusa Nyl. 250. -. — demersa Krplh. 403. — denigrata Nyl. 430. — deposita Nyl. 451. — desmaspora Kn. 364. 384. 103 Lecidea disciformis v. albula Linds. 518. disseminata Tayl. 421. electrodes Stirt. 373. endochromoides Nyl. 501. endoleuca Nyl. 499. epiphysa Stirt. 363. exigua Chaub. 389. exsoluta Nyl. 515. familiaris Nyl. 366. flavido-atra Nyl. 443. flavo-pallescens Hook. f. 287. flavo-virescens Fr. 52%. furfuracea Pers. 367. fusco-atra Nyl. Crust. N. Z. 405. fusco-atrula Nyl. 405. fusco-cincta Stirt. 392. fusco-lutea Ach. 506. geographica Hook. f. 528. gilvo-rufella Nyl. 460. glabella Krplh. 55% glandulosa Kn. 387 glomerulosa Kn. 462. grossa Pers. 442. hemitropa Nyl. 432. hypomelina Stirt. 362. hypopelidna Nyl. 517. implicata Stirt. 361. insidens Stirt. 508. interponens Nyl. 452. interversa Nyl. 386. intervertens Nyl. 387. — * diacrita Nyl. 388. Kelica Stirt. 424. lapicida Bab. 401. — v. declinans Nyl. 414. — * polycarpa Nyl. 401. latypiza Nyl. 400. lenticularis Ach. 429. leptocarpa Nyl. 414. leptoloma Müll. Arg. 383. leucocarpa Nyl. 472. leucophæa FIk. 396. leucoplacoides Krplh. 43%. leucothalamia Nyl. 484. littoralis Kn. 410. 10% BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. Lecidea lutea Nyl. 531. luteola Stirt. 476. maculosa Stirt. 436. mamillaris Duf. 256. marginiflexa Tayl. 447. marmorea Tayl. 258. meiophragmia Nyl. 491. meiospora Nyl. 413. melaclina Nyl. 441. melaleuca Tuck. 437. melanotropa Nyl. 433. melasema Nyl. 497. melastroma Nyl. 407. melaxanthella Nyl. 516. microdactyla Nyl. 370. millegrana Nyl. 477. minutula Hepp 511. miscescens Nyl. 391. monospora Kn. 507. Montagnei Flot. 526. mutata Nyl. 466. myriadella Nyl. 53%. myriocarpa Nyl. 520. nanospora Kn. 463. nidulans Stirt. 457. nigratula Müll. Arg. 37%. nigrescens Kn. 419. nigro-lurida, 409. nubilior Stirt. 467. Otagensis Nyl. 498. oxyspora Nyl. 220. pachycarpa Hook. f. 44%. pallido-atra Nyl. 406. parasema Ach. 399. — v. latypea Nyl. 400. parasemiza Nyl. 399. parasitica FIk. 523. parvifolia Pers. 249. pauxilla Krplh. 430. perluta Stirt. 458. permutala Stirt. 483. petræa Tayl. 413. petræa Flot. 527. petræa varr. Kn. 527. petrina Nyl. 416. pheomma Nyl. 506. phyllophila Stirt. 509. Lecidea pineti Ach. 932. platycarpa Bab. 412. pleistophragmoides Nyl. 583. polycarpa FIk. 401. prelucida Krplh. 481. pseudoplana Nyl. 458. pseudopyrra Kn. 459. pulverea Borr. 425. — v. Laurocerasi Nyl. 499. pyrophthalma Nyl. 423. rhyparobola Nyl. 456. rhypoderma Kn. 367. rivulosa Ach. 397. rosella Bab. 373. rosella Ach. 479. rosello-pallida Nyl. 468. rubricatula Stirt. 380. rupestris Ach. 378. russula Ach. 382. sabuletorum Flik. 450. sabuletorum Fr. 400. schistacea Kn. 408. semipallida Nyl. 428. simplex Nyl. 365. speirea Tayl. 441. spheroides f. minor Krplh. höh. spodophana Nyl. 435. stillata Nyl. 424. steliulata Tayl. 512. subargillacea Kn. 395. subbacillifera Nyl. A61. subbadio-atra Kn. 513. subcoarctata Kn. 394. subfarinosa Nyl. 582. subglaucodea Krplh. 379. subglobosa Nyl. 496. subglobulata Kn. 415. sublapicida Kn. 417. sublivens Nyl. 439. subpineti Krplh. 377. subrosella Nyl. 478. subrubella Nyl. 470. subsimilans Nyl. 476. subsimilis Nyl. 368. subtenebrosa Nyl. 40%. subtubulata Kn. 503. APPENDIX 1. Lecidea superula Nyl. 465. — sylvicolella Nyl. #18. — tabacina Krplh. 381. — Taitensis Montg. 446. — thyzaniza Nyl. 369. — trachona v. marginatula Nyl. 452. — tuberculosa Fée 449. — tubulata Kn. 504. — vernalis Ach. 390. — versicolor Fée 445. — vesicularis Ach. 259. — Wellingtonii Stirt. 477. — Whakatipa Kn. 518. Leioderma pyenophorum Nyl. 229. Leproloma lanuginosum Nyl. 223. Leptogiopsis Brebissonii, 2. Leptogium azureum Montg. 10. — Brebissonii Mont. 2. — bullatum Nyl. 4. — Burgessii Monte. 6. — chloromelum Nyl. 8. — crispatellum Nyl. 13. — dendroides Nyl. 14. — diaphanum Nyl. 11. — inflexum Nyl. 5. — Menziesii Monte. 3. — phyllocarpum Montg. 7. — rigens Nyl. 28. — saturninum Nyl. 4. — scotinum Fr. 12. — _ tremelloides Fr. 10. Leptotrema æmulans, 549. — allosporoides, 553. — elatius, 551. — farinaceum, 547. — _ manosporum, 990. — monosporoides, 548. — _ monosporum, 992. Leucodecton Colensoi Mass. 640. Lichen albescens Ach. 263. Lichina pygmæa Ag. 1. Lithographa cyrtospora Nyl. 557. Lopadium phyllophilum, 509. Megalospora dispora Kn. 362. Melampylidium metabolum, 585. Melanospora Otagensis Linds. 560. 105 Melanotbeca Cumingiana, 721. — ornata, 723. 22 Stirtomlang, 722% Melaspilea amphoroides Stirt. 585. — concrucians, 89. — deformis Nyl. 588. — lobulata Nyl. 587. — metabola Nyl. 585. — subeffigurans, 586. Microthelia binucleolata, 696. — Cargilliana Linds. post 700. — Knightiana Müll. Arg. 695. — magnifica Müll. Arg. 697. — perrugosaria Linds. 698. — ramalinaria Linds. 699. — vermicularia Linds. 700. Mycoblastus hypomelinus, 362. — implicatus, 361. Myriangium Duriæi Mont. et Berkl. 643. — inconspicuum Bab. 611. Myxodictyon chrysostictum Mass. 304. Nephroma antarcticum v. tenue Nyl. 11%. — australe A. Rich. 114. — cellulosum Ach. 117. — homalodes Nyl. 113. — lœvigatum v. rufum Leight. 118. — Lyallii Bab. 116. — _pallens Nyl. 114. — resupinatum Bab. 119. — — v. pruinosum Montg. 115. — — v. rufum Bab. 118. — schizocarpon Nyl. 115. Nephromium cellulosum Nyl. 117. — helveticum Nyl. 118. — lævigatum Nyl. 119. — Lyallii Nyl. 116. Neuropogon ciliatus Nyl. 92. Normandina pulchella Nyl. 646. Ocellularia bicavata, 540. — cavata Müll. Arg. 541. — dolichospora, 543. — hians, 542. — obovata, 544. Odontotrema concentricum Stirt. 556. BULL. HERB. BOISS. Appendix I, janvier 1894. 8 106 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. Opegrapha agelæoides Nyl. 576. atra Nyl. 573. cinerea Kn. et Mitt. 584. concrucians Krplh. 589. devia Nyl. 579. diaphoriza Nyl. 570. fuscescens Krplh. 575. herpetica Ach. 572. intertexta Kn. 568. modesta Müll. Arg. 569. murina Krplh. 571. pleistophragmoides, 583. prominula Kn. et Mitt. 577. rubrica, 580. saxæicola Kn. 570. spodolwina Kn. 575. spodopolia Nyl. 581. stellata Kn. 567. subdifficilis Nyl. 57%. subeffigurans Nyl. 586. subfarinosa, 582. varia Pers. 578. Pannaria amphibola Kn. 235. apiculata Kn. 256. atro-fumosa Kn. 228. biatorina Kn. 237: brunnea Mass. var. 232. crustata Stirt. 230. gymnocheila Nyl. 240. holospoda Nyl. 231. immixta Nyl. 228. lanuginosa Körb. 223. leucostieta Nyl. 231. mariana Müll. Arg. 225. microphylla Mass. 242. muscorum Fr. 239. nigra Nyl. 243. nigro-cineta Nyl. 233. pannosa Nyl. 225. perfossa Stirt. 226. periptera, 227. pholidota Hook. f. 228. prolifera Nyl. 224. pycnophora, 229. rubiginosa Del. 224. subimmixta Kn. 231. subsimilis Kn. 233. Pannaria iriptophylla Nyl. 241. variegata Stirt. 234. Pannularia nigra Nyl. 243. Parmelia angustata Pers. 198. atra Ach. 272. aurantiaca Fr. 298. aurea A. Rich. 200. Borreri Turn. 18%. bryantha Ach. 270. cesia Ach. 204. caperata Ach. 186. cetrata Ach. 177. chrysosticta Bab. 30%. coarctata Ach. 395. conoplea Ach. 224. conspersa Ach. 190. diatrypa Ach. 193. elegans Ach. 265. encausta Ach. 197. enteromorpha Ach. 196. flavicans Ach. 95. foraminulosa Krplh. 195. Fremsjonensis Bab. 215. frustulosa Bab. 281. fulgens Ach. 261. furcata Müll. Arg. 189. Gayana Montg. 238. gelida Bab. 258. gossypina V. Montg. 53. gyrosa Bab. 48. imitatriz Tayl. 192. lævigata Ach. 178. — v. revoluta Nyl. 181. — v. sinuosa Nyl. 188. lanuginosa Ach. 223. latissima Fee 174. leucomela Ach. 107. linearis Ach. 100. macrocarpa Pers. 179. moniliformis Bab. 198. Mougeotiana Nyl. 191. Mougeotii Schar. 191. muscorum Fr. 239. niero-cincta Bab. 233. obseura Fr. 206. olivacea Bab. 192. filamentosa APPENDIX TI. Parmelia olivetorum Krplh. 175. pallescens Fr. 292. parietina Ach. 199. perforata Ach. 176. perlata Ach. 175. - pertransita Stirt. 19%. pertusa Schær. 193. pholidota Bab. 228. physodes Ach. 196. picta Ach. 208. proboscidea Tayl. 175. prolixa Nyl. 192. pulverulenta Ach. 202. punicea Ach. 296. pyrophthalma Bab. 423. reticulata Tayl. 183. revoluta, 181. rubiginosa Tayl. 21%. — v. araneosa Bab. 215. — v. sphinetrina Bab. 213. rupestris DC. 378. rutidota Hoof. f. Tayl. 187. saxalilis Ach. var. 182. — Schweinfurthii Müll. 173. scruposa Ach. 310. signifera Nyl. 182. sinuosa Ach. 188. sophodes v. exiqua Fr. 307. stellaris Ach. 203. subconspersa Nyl. 190. subrudecta Nyl. 185. subtiliacea Nyl. 179. tenuirimis Tayl. 183. tiliacea Ach. 180. triptophylla Bab. 241. varia Ach. 282. verrucosa Bab. 319. verrucosa Fr. 291. Parmeliella amphibola, 235. apiculata, 236. biatorina, 237. Gayana, 238. gymnocheila, 240. microphylla Müll. Arg. 242. muscorum, 239. nigra, 243. Arg. | Parmeliella nigro-cincta Müll. triptophylla Müll. Arg. 241. variegata, 234. Parmentaria astroidea Fee, 725. gregalis Müll. Arg. 729. microspora Müll. Arg. 724. prostrata, 727. pyrenastroides, 728. subplana Müll. Arg. 730. subumbilicata Müll. Arg. 726. Patellaria albicerata, 455. albido-lutea, 471. albido-plumbea Müll. 466. allotropa, 453. anceps, 47%. arceutinoides, 469. baliola, 438. brachyspora, 463. Buchanani, 496. cæsio-pallens, 431. carneo-rufa, 488. cerasentera, 485. ceratina, 486. ceroplasta, 480. clathrata Müll. Arg. 446. concinnior, 493. corroborans, 440. cyrtella Müll. Arg. 427. deposita, 451. Domingensis Pers. 448. endoleuca Müll. Arg. 499. eucoccodes, 475. flavido-atra, 443. gilvo-rufella, 460. glomerulosa, 462. gompholoma, 447. hemitropa, 431. interponens, 492. lenticularis, 429. leucocarpa, 472. leucoplacoides, 434. leucothalamia, 48%. maculosa, 436. marginiflexa Müll. Arg. 447. meiophragmia, 491, Arg. 108 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. Patellaria melaclina, 441. melaleuca, 437. melanotropa, 433. melasema, 497. melastegia, 489. mesospora, 46%. millegrana Müll. Arg. 477. minutissima, 49%. nidulans, 47. nubilior, 467. Otagensis, 498. permutata, 483. prælucida, 481. premnea Duby 442. pseudophana, 458. pseudopyrra, 459. pulverea, 425. pyrophthalma, 423. rhodocarpa, 490. rhyparobola, 456. rimosa, 487. rosella Müll. Arg. 479. rosello-carnea, 473. rosello-pallida, 468. sabuletorum, 450. semipallida, 428. sphæroides, 454. spirospora, 482. spodophana, 435. stenosporina, 495. stillata, 424. subbacillifera, 461. subcarnea Müll. Arg. 426. sublivens, 439. subrosella, 478. subrubella, 470. subsimilans, 476. subvigilans, 444. sulphurata Müll. Arg. 446. superula, 465. synothea Müll. Arg. 430. trachona v. marginatula, 452. tuberculosa Müll. Arg. 449. versicolor, 445. Wilsoni Müll. Arg. 496. Peltigera canina v. pusilla Fr. 122. dolichorrhiza Nyl. 121, Peltigera polydactyla Hoffm. 121. pusilla Körb. 122. rufescens Hoffm. 122. | Perforaria cucurbitula Müll. Arg. 348. Peponula Müll. Arg. 347. Pertusaria adscripta Stirt. 323. adveniens Nyl. 336. adventans Nyl. 336. albissima Müll. Arg. 337. ceuthocarpa Fr. var. 326. circumeincta Stirt. 317. communis Nyl. New Zeal. 327. creberrima Stirt. 318. cretacea Müll. Arg. 329. cucurbitula Montg. 348. cupularis Kn. 322. dinota Stirt. 320. erumpescens Nyl. 324. fumosa Kn. 289. globulifera Nyl. var. 316. graphica Kn. 349. Knightiana Müll. Arg. 338. Krempelhuberi, 331. levis Kn. 340. lavata Müll. Arg. 343. leioplaca v. octospora Nyl. 339. leucodeoides Müll. Arg. 332. leucodes Kn. 342. melaleuca v. octospora Müll. Ars. 333. melaleucoides Müll. Arg. 339. micropora Krplh. 33% obvelata Nyl. 313. ocellata, 346. patagonica Müll. Arg. 328. perfida Nyl. 325. perrimosa Nyl. 34%. sorodes Stirt. 341. subcommunis Nyl. 327. subglobulifera Nyl. 322. subvaginata Nyl. 315. subverrucosa Nyl. 319. subverrucosa Krplh. Nyl.) 331. theochroa Krplh. 339. truncata Krplh. 321. (non velata 313. — — v. sublevata Nyl. 314. Phæographina confraga, 607. Pertusaria Nyl. Phæographis alba, 60%. inusta Müll. Arg. rugosa, 605. strigata, 603. Phæotrema attenuatum Kn. 546. Phlyctella abstersa Krplh. 356. atropa Nyl. 353. eyrtospora, 351. egentior Nyl. 356. interfuscata Nyl. 355. Neo-Zelandica Nyl. 392. ocellata, 359. oleosa, 350. peregena Nyl. 358. pityrodes Krplh. 357. sordida, 355. stromatophora, 349. uncinata, 35%. Phlyctis antaxia Nyl. 360. cyrtospora Kn. 351. Neo-Zelandiæ Kn. 352, neo-zelandica Nyl. 352. ocellata Kn. 359 et 534 oleosa Stirt. 350. sordida Kn. 355. stromatophora Kn. 349. subuncinata Stirt. 354. uncinata Stirt. 35%. Phylloporina chrysophora, 689. ss 602. leptalea, 688. Phyllopsora aleuroides, 247. breviuscula, 248. parvifolia, 249. Wellingtonii, 246. _ Phymatopsis dubia Linds. 636. Physcia adglutinata Nyl. var. 207. cæsia Nyl. 204. chrysophthalma DC. 95. flavicans DC. 95. leucomela Michx. 107. obseura Nyl. 206. New Zeal. scalpturata Müll. Arg. 606. epiphylla Müll. Arg. 687. APPENDIX 1. 109 Physcia obseuriuscula Nyl. 205. parietina Nyl. 199. picta Nyl. 208. plinthiza Nyl. 209. pulverulenta Nyl. 202. speciosa Nyl. 201. stellaris Nyl. 203. synthalea Kn. 210. Physma byrsinum Mass. 26. ? pannarinum 27. ? rigens 28. Pilophoron Colensoi Kn. 38. Placodium albescens Mass. 269. argillaceum Kn. 268. aurantiacum Auct. 298. bracteatum Nyl. 262. elegans Nyl. 269. fulgens DC. 261. fulgens v. bracteatum Nyl. 262. gelidum Körb. 258. illitum Kn. 258. lecanorinum Kn. 26%. murorum DC. 266. perrugosum Müll. Arg. 259. rhodocarpum, 237. thaumastum, 260. Placopsis gelida Nyl. 258. perrugosa Nyl. 259. rhodocarpa Nyl. 257. rhodomma Nyl. 268. Plagiographis devia Kn. et Mitt. 579. rubrica Kn. et Mitt. 580. Platygrapha atrata Stirt. 565. constricta Krplh. 563. gelatinosa Stirt. 641. inconspicua Kn. et Mitt. 637. longifera Nyl. 353. macistospora Kn. 583. macrospora Kn. 492. myriommata Kn. 564. oceulta Kn. 561. subgelatinosa Stirt. 642. tumidula Kn. 562. verruculosa Müll. Arg. 566. PONS trachyspora, 694. Porina albicascens Müll. Arg. 680. 396. * 110 Porina albinula Müll. Arg. 675. — cinereo-nigrescens, 679. — Cucurbitula Montg. 348. — desquamescens Fée, 670. — emiscens Müll. Arg. 682. — endochrysea Bab. 691. — indutula, 681. — lampocarpa, 686. — leptaleina, 669. — leptostegia, 684. — mastoidea Müll. Arg. 673. — metabletica, 683. — nucula Ach. 671. — . paustulata Krplh. 651. = retilerab772 — retrospiciens, 674. — saxicola Müll. Arg. 685. — spilophæna Krplh. 672. — subsimplicans, 676. — triblasta Müll. Arg. 678. Pseudophyscia speeiosa Müll. 201. Psora albescens Hoffm. 263. — breviuscula Müll. Arg. 248. — Colensoi Müll. Arg. 253. — decipiens Hoffm. 252. — parvifolia Müll. Arg. 249. Psorella delusa, 250. — pannarioides, 251. Psoroma araneosum Nyl. 213. — athroophyllum Stirt. 211. — Buchanani Nyl. 211. — caliginosum Stirt. 217. — contextum Stirt. 222. — coralloideum Nyl. 215. — descendens Nyl. 220. — euphyllum Nyl. 212. — hypnorum x. coralloideum Nyl. 215. — implexum Stirt. 216. — lanuginosum, 223. — pyxinoides Nyl. 218. — soccatum Nyl. 219. — sphinctrinum Nyl. 214. — subpruinosum Nyl. 213. — xanthomelanum Nyl. 221. Psoromidium W'ellingtonii Stirt. 246. Arg. BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. Pyrenopsis granatina Nyl. 29. Pyrenula arthoniza, 707. — Bonplandiæ Fée, 701. — crassescens, 711. — cyrtospora, 714. — dealbata, 70% — deliquescens, 715. — glabrata Mass. 710. — Knightiana, 706. — Kunthii Fée, 703. — moniliformis, 713. — nitida Ach. 709. — nitidella Müll. Arg. 708. — occulta Müll. Arg. 705. — subpunctella, 712. — subtrahens Müll. Arg. 702. Ramalina arabum Mey. et Flot. 97. — calicaris Bab. 401. — v. Eckloni Linds. 103. ’. farinacea Hook. f. 104. . fastigiata Hook. f. 101. r. fraxinea Hook. f. 102. r. geniculata Bab. 106. . leiodea Nyl. 491. . linearis Linds. 100. . membranacea Bab. 103. — — v. pusilla Hook. f. 106. — complanata Krplh. 101. — Eckloni Monte. 103. — farinacea Ach. 104. — fastigiata Tayl. 404. — fraxinea Ach. 102. — fraxinea Tayl. 104. — geniculata Hook. 106. — inflata v. gracilis, 106. — leiodea Nyl. 104. — linearis Nyl. 100. — microspora Krplh. 105. — retiformis Tuck. 98. — scopulorum v. tenuis, 105. — usneoides Fr. 99. — Yemensis Nyl. 403. Rhizocarpon geographicum v. atrovi- rens Körb. 528. Ricasolia adseripta Nyl. A70. — asperula Stirt. 170 et 171. add 4 4 4 2 et Tayl. a 27: ne CT EL é et APPENDIX I. Ricasolia coriacea Nyl. 160. — glomulifera De Not. 172. — herbacea Bab. 170. — — v. adscripta Nyl. 170. — lecanorina, 264. — Montagnei Nyl. 171. Rinodina exigua Mass. 307. — paupercula, 309. — peloleuca Müll. Arg. — propior, 305. — thiomela Müll. Arg. Roccella tinctoria DC. 78. Sagenidium molle Stirt. 79. Siphula decumbens Nyl. 81. — medioxima Nyl. 82. — roccellæformis Nyl. 83. — subcoriacea Nyl. 81. 306. 308. Solorina aurantiaca Hook. f. et Tayl. 245. Sphæromphale umbrina, 717. Sphærophoron australe Laur. 33. — compressum Ach. 32. — compressum v. australe Linds. 33. — coralloides Pers. 3%. — stereocauloides Nyl. 30. — tenerum Laur. 31. Spinctrina leucopodoides Nyl. 37. Squamaria galactina Nyl. 263. — gelida Del. 258. — rhodocarpa Nyl. 257. — thaumasta Stirt. 260. Stereocaulon Buchanani Stirt. 496. — Colensoi Bab. 38. — corticulatum Nyl. 39. — denudatum Flk. 43. — macrocarpoides Krplh. A. — Mmacrocarpum A. Rich. 41. — mixtum Nyl. 42. — nesæum Nyl. 40. — prorimum Nyl. 41. — ramulosum Ach. 41. Stieta adseripta, 170. — amphisticta Kn. 169. — angustata Del. 152. — argyracea Bab. 168. — argyracea Del. 123. 111 Sticta aspera Laur. 123. — aurata Ach. 152. — Billardieri Del. 163. — Borneti Müll. Arg. 155. — canaliculata Kn. 159. — carpoloma Del. 131. — cellulifera Tayl. 163. — chloroleuca Tayl. 167. — cinereo-glauca Tayl. 143. — cinnamomea Bab. 127. — Colensoi Bab. 151. — coriacea Bab. 160. — coronata Müll. Arg. 150. — crocata Ach. 130. — damæcornis Ach. 139. — — v. macrophylla Bab. 138. — — v, sinuosa Hook. f. 138. — — v. subeaperata Nyl. 138. — dichotoma Krplh. 140. — dissimulata Nyl. 161. — — v. multifida Nyl. 165. — endochrysea, 148. — episticta Nyl. 168. — — v. amphisticta Nyl. 169. — faveolata varr. Bab. 163. — faveolata varr. Krplh. 163. — faveolata Del. 126. — Filix Hoffm. 145. — Filix v. parvula Nyl. 144. — filicina Bab. 146. — latifrons Hook. f. 147. — — v. Menziesii Hook. f. 147. — flavicans Tayl. 148. — — v. Colensoi Linds. 151. — fossulata Nyl. 162. — — v. lacinulata Krplh. 163 — — v. linearis Hook.f.et Tayl. 163. — — v. physciospora Nyl. 155. — — v. Richardi Linds. 162. — fragillima Bab. 128. — — v. dissimilis Nyl. 127. — Freycineti, 167. — fuliginosa Ach. 134. — glabra Hook. f. et Tayl. 167. — glauco-lurida Nyl. 156. — glomulifera Del. 172. 112 Sticta BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. granulata Bab. 16%. hirta Stirt. 149. homæophylla Nyl. 158. Hookeri Bab. 129. impressa Hook. f. et Tayl. 155. internectens Nyl. 140. lacera, 144. lævigata Krplh. 145. latifrons A. Rich. 147. limbata v. subflavida Bab. 124. livida Krplh. 142. livido-fusca Krplh. 143. Montagnei Bab. 171. Mienziesii varr. Krplh. 147. obvoluta Ach. 157. orygmæa Ach. 150. physciospora Nyl. 155. Pickeringii Tuck. 148. psilophylla, 165. pubescens, 154. quercizans Ach. 135. retigera Ach. 137. Richardi Montg. 162. rubella Hook. f. et Tayl. 153. Seemanni Bab. 145. sinuosa Pers. 138. — v. papyracea Bab. 138. — v. subcaperata Nyl. 139. subcoriacea Nyl. 159. subvariabilis Nyl. 166. tomentosa SW. 136. Urvillei Del. 148. — v. flavicans Nyl. 143. variabilis Ach. 141. Stictina argyracea Nyl. 123. astictina Nyl. 139. carpoloma Nyl. 131. cinnamomea, 127. crocata Nyl. 130. dissimilis Nyl. 127. Dozyana Nyl. 125. faveolata Nyl. 126. fragillima, 128. — f. lutescens Nyl. 128. fuliginosa Nyl. 13%. Hookeri Nyl. 129. Stictina intricata v. Thouarsii Nyl. 124. — Mougeotiana Nyl. 132. — quercizans Nyl. 135. — retigera, 437. — tomentosa Nyi. 136. Stigmatidium confluens Kn. post 641. — crassuin Bab. 640. — prominulum Kn. 639. — subtilissimum Nyl. 563. Synechoblastus aggregatus Th. Fr. 23. — flaccidus Kôrb. 25. — lævis, 24. — leucocarpus, 21. — nigrescens Anzi 22. Thalloidima amphitropum, 25%. — mamillare Mass. 256. — vesiculare Mass. 255. Thamnolia vermieularis Schær. 80. Thelenella Wellingtonii Stirt. 692. Theloschistes chrysophthalmus Th. Fr. 96. — flavicans Norm. 95. Thelotrema æmulans Krplh. 549. — allosporoides Nyl. 592. — bicavatum Nyl. 540. — circumscriptum Kn. 541. — farinaceum Kn. 547. — hians Stirt. 542. — lepadinum Ach. 545. — monosporoides Nyl. 548. — monosporum Nyl. 592. — monosporum Krplh. 548. — obovatum Stirt. 544. — saxatile Kn. 592. Thysanothecium Buchanant 211. Tremotylium occultum Stirt. 55%. — suboccullum Stirt. 555. Trypethelium bicolor Kn. 719. — Cumingii Stirt. 721. — erumpens Stirl. 722. — gregale Kn. 729. — madreporiforme Eschw. 720. — ornatum Slirt. 723. — pulcherrimum Fee 718. — subplanum Kn. 730. Umbilicaria polyphylla Hoffm. 112. APPENDIX I. Urceolaria actinostoma Schær. 312. cènereo-cæsia Ach. 310. Nove-Zelandi®e Kn. 312. scruposa Nyl. New Zeal. 310. | — v. cinereo-cesia Müll. Arg. | 310. stietica Körb. 311. verrucosa Ach. 291. Usnea angulata Ach. 9. articulata Hoffm. 86. barbata v. alpestris Rab. 85. — v. artieulata Linds. 86. — v. florida Nyl. 8%. — v. plicata Fr. 85. — v. trichodea Hook. f. 89. ceratina Nyl. 8%. Cornicularia Ach. 92. dichotoma Fr. 87. florida Ach. 8%. intercalaris Krplh. 88. longissima Ach. 90. melaxantha Ach. 92. plicata Hoffm. 85. poliothrix Krplh. 84. trichodea Ach. 89. Vriesiana Mont. et v. d. Bosch. 87. Ustalia anguina Nyl. 601. Verrucaria alba Bab. 710. albicascens Nyl. 680. arthoniza Kn. 707. aspistea Nyl. 701. astata Kn. 701. astroidea Nyl. 725. beloniza Stirt. 667. binucleolata Kn. 696. calcarea Kn. 652. calcicola Nyl. 652. cellulosa Kn. 716. chrysophora Stirt. 689. cinereo-nigrescens Stirt. 679. eircumpressa Nyl. 654. conformis Nyl. 663. cramba Stirt. post. n. 662. crassescens Stirt. 711. cyrtospora Stirt. 714. dealbata Kn. 70%, 115 Verrucaria deliquescens Kn. 715. dermaiodes Tayl. 710. desquamescens Stirt. 670. emiscens Nyl. 682. epidermidis Kn. et var. 655. — v. gemellipara Hook. f. 65%. — v. punctiformis Nyl. 656. epiphylla Nyl. 687. exocha Nyl. 690. fossularia Stirt. 661. fusca Nyl. 650. gemellipara Kn. 654. gemellipara Nyl. 699. gemmata Ach. 66%. glabrata Ach. 710. — v. homalisma Kn. 703. Haultainii Kn. 693. immersa Pers. 648. indutula Nyl. 681. inflata Stirt. 703. lampocarpa Stirt. 686. leptalea Stirt. 688. leptaleina Nyl. 669. leptiza Stirt. 657. leptostegia Kn. 68%. macrocyrtospora Kn. 668. magnifica Nyl. 697. magnospora Kn. 697. mastoidea Stirt. 673. maura Wahlb. 651. maurospila Nyl. 653. metabletica Kn. 683. minutella Kn. 660. minutissima Kn. 695. moniliformis Kn. 713. muralis Ach. 649. mycospora Kn. 666. nitida Schrad. 709. — v. pseudo-nitidella Kn. 708. nitidella Flik. 708. nucula Stirt. 671. occulta Kn. 705. olivaceo-fusca Kn. 706. pallida Nyl. 647. perfragilis Nyl. 691. pruinoso-grisea Kn. 659. punctiformis Nyl. 656. 114 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. Verrucaria pyrenastroides Kn. 728. Verrucaria subsimplicans Nyl. 676. — retifera Stirt. 677. — subtrahens Nyl. 702. — retrospiciens Stirt. 67%. — suffusa Kn. 662. — rupestris Schrad. 648. — trachyspora Kn. 694. — Santensis Nyl. 703. — umbrina Wahlbg. 717. — saxicola Kn. 685. Xanthoria ? aurea, 200. — subatomaria Nyl. 658. — parietina Th. Fr. 199. — subbiformis Kn. 665. Xylographa perangusta, 558. — submargacea Kn. 650. — perparvula, 599. — subpunctella Nyl. 712. 2me année, Appendix N° II, 1894, Drcsssieressta nes BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER Sammlunz arabisch-»ethiopischer Pflanzen Ergebnisse von Reisen in den Jahren 1881, 88, 89, 91 und 92 von G. SCHWEINFURTH POLYPODIACEÆ 1. Adiantum Capillus Veneris L. spec. 1558, 7923. ARABIEN, JEMEN, bei Hodjela, Regma (900 m.) No 961; Gebel Bura (1000 m.) N° 421; Gebel Melhan (1000 m.) No 805; Ussil (1400 m.) No 1238; Kahil bei Menacha (2500 m.) No 1457. Localität : An Terrassengemäuern, an bewässerten Stellen. ÆTHIOPIEN, COLONIA ERITREA, am Dari bei Keren (1400 m.) 776, coll. 1891 ; Ginda, Donkollo (1000 m.) 163, coll. 1891; Südabhang des Monte-Cube (1500 m.) 1586, coll. 1892. Loc. : Suhattige Felswände, Waldstellen. 2. Adiantum caudatum L. sp. 7928 (Adianthum incisum Forsk. Descr. 187). ARAB., JEMEN, Gebel Bura (1000 m.) 402; Ussil (1400 m.) 1118; Gebel Melhan (800 m.) 771. Nomen vernaculum : Schegjeret-el-m&. Loc. : An beschatteten Felsen und Terrassengemäuern der Kaffeepflanzungen. ÆTH., COL. ERITREA, bei Ginda, Wasser von Girsa (600 m.) 135, coll. 1891 ; im oberen Thal des Lawa (1400-1700 m.) 1626, coll. 1891. Loc. : An beschatteten Felsen. BULL. HERB. BOISS. Appendix II, 1894. 1 2 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 3. Adiantum lunulatum Burm. fl. Ind. 235. ÆTH., COL. ERITREA, bei Ginda (1000 m.) 158, 1849, coll. 1891; Höhen in Ost von Amba Tochan (400 m) 613, coll. 1892. Loc. : An Schattigen Waldstellen. 4. Notholæna Marantæ R. Br. Prodr. fl. N. Holl. 145. ARAB., JEMEN. Am Schibam über Menacha, Nordabhang (2600 m.), 1650. Loc. : Zwischen Steinen, auf zusammen gelesenen Steinhaufen, in Menge. ÆTH., COL. ERITREA. Nordabhang des Ssabber über Geleb (2000 m.) 1203, 1530. coll. 1891; Thal Mogod (1400 m.) 2089, coll. 1892; Saganeiti (2200 m.) 950, 1193, coll. 1892. Loc.: An moosreichen und beschatteten Felsen, im Buschwald. 5. Cheilanthes coriacea Dene. Arch. Mus. II, 490. ARAB., JEMEN. Wadi Hedjan bei Ussil (1200 m.) 1288; Kahil bei Menacha (2500 m.) 1475. Loc. : In dürren Felsritzen. - ÆTH., COL. ERITREA. Geleb. (1600 m.), 1149, 1283, coll. 1891; Acrur (1900 m.) 1216, coll. 1892. 7 Loc. : In tiefen Spalten der Granitfelsen, langer Dürre widerstehend. 6. Cheilanthes farinosa Kaulf. Enum. 213. (Pteris farinosa Forsk. Descr. 187 et Pteris decursiva Forsk. Descr. 186 ?) ÆTH., COL. ERITREA. Ginda (950 m.) 151, coll. 1891; Nordabfalle des Ssabber über Geleb (2000 m.) 1531, coll. 1891; bei Keren am Seban (1700 m.) 948, coll. 1891; am Lalamba bei Keren (1800 m.) 979, 859, coll. 1891; Mte. Alamcale (1800 m.) 1638, coll. 1892; Im Thal Mogod (1400 m.) 1588, coll. 1892; Saganeiti (2200 m.) 1243, coll. 1892. Loc. : An schattigen Felswänden und in tiefen Erdrissen des Waldes. 7. Cheilanthes fragrans Webb. Berth. Phyt. Can. III, 452. ARAB., JEMEN. Gebel Schibam bei Menacha (2600 m.), 1649, 1475. Loc. : Terrassengemäuer. ÆTH., COL. ERITREA. Nordabhänge des Ssabber bei Geleb (2000 m.) 1533, coll. 1891. Loc. : An halbbeschatteten Feisen. 8. Pieris arguta Ait. hort. Kew. III, 458; var. flabellata Mett. Kuhn in V. d. Decken, Reisen HI, 20. (? Pteris regularis Forsk. descr. 186. Pt. dentata Forsk. deser. 186. Pt. serrulata Forsk. descr. 187.) ARAB., JEMEN. Ussil, Wadi Tehm (1500 m.) 1237; Wadi Nahemi bei Attara (1800 m.) 1731; Quelle Höd-el-hibri bei Attara (1500 m.) 1359; el Hausan bei Menacha (2400 wm.) 1486; Menacha, Quelle el-Mechäder (2300 m.) 1400, 1402. Loc. : An Quellen, an Tropfsteinwänden und bewässerten Felsen. M. Kuhn unterscheidet die vorliegende Form als f. major der genannten DEREN eg ze RN APPENDIX I. 3 Varietät. Die hier vorliegenden Wedel erreichen eine Länge von 0,35 bis 1,3 Meter, wovon auf die Wedelstiele 20 bis 60 centim. kommen. 9. Pteris longifolia L. 1531. (Pteris obliqua Forsk. deser. 185; Pteris subei- 10. 147 12. 13. liata Forsk. deser. 185). ARAB., JEMEN. Gebel Bura (900 m.) 445; Okeber am Gebel Melhan (1200 m.) 802; in West unter Attara (1600 m.) 1313; Ussil (1509 m.) 1240 ; unter Menacha (2000-2200 m.) 1540. Loc. : An quelligem Terrassengemäuer der Kaffeepflanzungen und an Quellen. Onychium melanolepis Kze. fil. II, 9. ÆTH., COL. ERITREA. Ginda. oberhalb im grossen Thal und am Donkollo (1000 m.) 160, coll. 1891; am Ostabfall des Alameal& bei Aidereso (1700 m.) 1648, coll. 1892. Loc. : An schattigen Erdböschungen im Walde und an Felsblöcken. Pteridella viridis Mett. Kuhn, in V. d. Decken, Reisen III, 16. (Pteris viridis Forsk. descr. 186. Acrostichum filare Forsk. descr. 184.) ÆTH., COL. ERITREA. Geleb (1700 m.) 1534, coll. 1891; Mogod (1400 m.) 1592, coll. 1892; Acrur (1900 m.) 1217, 130%, coll. 1892. Loc.: An beschatteten Felswänden aber auch in den Spalten nackter Granitfelsen lange der Dürre widerstehend. Pterideila Doniana Mett. Kuhn in V. d. Decken, Reisen II, 13. ÆTH. COL. ERITREA. Ginda, Wasserstelle Girsa (600 m.) 137, coll. 1891; Ginda, Ouelle Felachit (1000 m.) 2193, coll. 1892. Loc. : An feuchten, beschatteten Felswänden im Buschwald. Pteridella hastata Mett. Kuhn in V. d. Decken. Reise III, 14. ÆTH., COL. ERITREA. Geleb, an Ostabfällen (von 1500 bis 2000 m.) 1269, 1065, coll. 1891; auf dem Seban bei Keren (1700 m.) 953, coll. 1891; Mte. Alamcalé bei Aidereso (1800 m.) 1657, coll. 1892; Mogod (4400 m.) 1591, coll. 1892 ; Acrur (1900 m.) 1215, coll. 1892. Loc. : In Granitspalten sehr verbreitet. Widersteht lange der Trockenzeit. . Doryopteris concolor Baker, fi. Brasil. I, 2, 396. ÆTH., COL. ERITREA. Embatkalla, in Süd von Ginda (1400 m.) 2009, coll. 1892; Geleb (1700 m.) 1392, coll. 1891. Ginda Wasserstelle Girsa (600 m.) 130, coll. 1891. Loc. : In tiefen Granitspalten und an Felsen im Buschwald. . Actinopteris dichotoma Mett. Kuhn in V. d. Decken, Reise III, 18. (Acrostichum dichotomum Forsk. deser. 18%.) ARAB., JEMEN. Gebel Bura, Fuss (600 m.) 290; Hodjela, Regma (900 m.) 1403. | ÆTH., COL. ERITREA. Saati, Hügel Maraita (260 m.) 77, coll. 1891 ; 308, 388, coll. 1892. var. australis Hook. Icon. pl. 476. En 16. BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. ARAB., JEMEN. Fuss des Gebel Bura (600 m.) 26%; Ussil (1400 m.) 1144. ÆTH., COL. ERITREA. Geleb, Ostabstürze (1500-2000 m.) 1066, coll. 1892; Ginda (800 m.) 136, coll. 1891. Die genannte Varietät ist nur als eine bei üppigeren Wachsthumsver- hältnissen entstehende Form zu betrachten. Loc. : Stets in den Spalten wasserloser und besonnter Felsen wachsend, sehr widerstandsfähig. Asplenum alternans Wall. cat. 221. ÆTH., COL. ERITREA. Nordabfall des Ssabber bei Geleb (2200 m.) 1138, coll. 1891; unter Addi-Abboûr bei Saganeiti (2000-2300 m.) 949, 1792, coll. 1892. Loc.: An schattigen Felsen. 17. Asplenum præmorsum Sw. prodr. fl. Ind. oce. II, 1620. 18. 19. 20. ARAB., JEMEN. Gebel Bura (1200 m.) 564; am Schibam, Nordostabhang über Menacha (2500-2600 m.) 1401, 1438. Loc. : An Terrassengemäuer und Felsen. Nom. vern. : nihle (Geb. Bura), mschät-el-hoddä (Menacha). ÆTH., COL. ERITREA. Geleb, Ostabhänge (1800 m.) 1206, 1106, coll. 1891; Amba bei Geleb (1950 m.) 1571, coll. 1891; Arbaroba (1800 m.} 599, coll. 1891; Mogod (1400 m.) 1589, coll. 1892; Acrur (1900 m.) 1218, coll. 1892; Saganeiti (2200 m.) 948, 835, coll. 1892. Loc. : An beschatteten Felswänden. Asplenum pumilum Sw. prodr. 129. ÆTH., COL. ERITREA. Ginda, im Grossen Thal (1000 m.) 2187, coll. 1892. Loc. : An schattigen Felsen und Erdhängen. Asplenum Adiantum nigrum L. 7846. ARAB., JEMEN. Am Schibäm über Menacha, Nordostabhänge (2500-2600 m.) 1437, 1487. Loc. : An kleinen Gräben der Terrassenbewässerung. Asplenum Trichomanes L. 1540. ARAB., JEMEN. Wadi Nahemi oberhalb Attara (2200 m.) 1485; am Schibam bei Menacha (2500-2600 m.) 1463. Loc. : An kleinen Gräben der Terrassenbewässerung. ÆTH., COL. ERITREA. Abfälle in Nordost bei Saganeiti, Addi-Abboür (2000-2300 m.) 940, 1712. Loc. : Waldstellen, an moosreichen schattigen Felsen. . Ceterach officinarum W. Enum. 1068. ARAB., JEMEN. Kahil und el-Aijan am Schibam bei Menacha (2500- 2600 m.) 14240. Loc. : An Felsen und Terrassengemäuer. ÆTH., COL. ERITREA. Am Nordabfall des Ssaber über Geleb (2000 m.) 1108, 1532, coll. 1891; bei Acrur (2000 m.) 1790, 1219, coll. 1892. Loc. : In Ritzen der Granitfelsen. 22. 23. 24. nd [974 27. APPENDIX II. D Aspidium elatum Boj. hort. Maur. 390. ARAB., JEMEN. Gebel Bura (900 m.) 424; Ussil (1500 m.) 1239. Loc.: An bewässerten Stellen der Terrassenmauern der Kaffeepflanzungen. Hypodematium crenatum Kze. Flora 1833, II, 689. (Polypodium ere- natum Forsk. descr. 185.) ARAB., JEMEN. Gebel Bura (900 m.), 422; Ussil (1200 m.) 1287. Loc.: An Gemäuer der Terrassen in den Kafieepflanzungen. Polypodium lanceolatum L. 7852. /RTH., COL. ERITREA. Sala, auf alten Olea-Stämmen am Südostabhang des Bizen (1800 m.) 2003, coll. 1892; Südabhang des Mte. Cubé bei Mogod (1700 m.) 1576, coll. 1892; Ostabhang des Alamcalé bei Aidereso (1700 m.) 1650, coll. 1892; auf Æsten alter Juniperus-Bäume in Südost unter- halb Saganeiti (2000 m.) 941, 1212, 1707, 1788, coll. 1892. Loc.: In schattigen Wäldern auf den Aesten alter Bäume zwischen Moosen und Polystachya. Im März und April vertrocknet und mit eingerollten Wedeln. PARKERIACEÆ . Ceratopteris thalictroides Ad. Brong. Diet. sc. nat. HI, 350. ARAB., JEMEN. Aggara bei Hodjela (600 m.) 1046. Loc. : Uferstellen im Bach, zwischen Binsen. EQUISETACEÆ . Equisetum ramosissimum Desf. fl. atlant. II, 398. /ETH., COL. ERITREA. Am Anseba bei Keren (1300 m.) 925, coll. 1891 ; unterhalb Geleb (1500 m.) 1167, coll. 1892; Haschello-Kokob unterhalb Acrur (1600 m.) 1100, col. 1892. Sämmtliche Exemplare fanden sich in den Monaten März und April in sterilem Zustande. Loc.: Am Rande der trockengelegten Bäche, innerhalb der Wassermarke, Sand- boden. SELAGINELLACEÆ Selaginella yemensis Spring. Arch. d. Mus. II, 191. (Lycopodium san- guin? Forsk. fl. Arab. fel. CXXV.) ARAB., JEMEN. Gebel Bura (900 m.) 414; Wolledje am Fuss des Gebel Melhan (600 m.) 770 ; Ussil (1200-1400 m.) 1883. Loc. : An allen Mauern der Terrassen des Kafieebaus und an Felsen. Nom. vern. : hakkuah, auch Scha’ät (Ussil). 28. 30. 31. BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. Selaginella imbricata Spring. Arch. d. Mus. II, 193. (Lycopodium imbri- catum Forsk. deser. 187.) ARAB., JEMEN. Fuss des Gebel Bura bei Hille (600 m.) 226; Fuss des Gebel Melhan, Wolledje (600 m.) 772. Loc.: In Felsrissen lange der Dürre widerstehend. Nom. vern. : Kuffa’än (Hille). ÆTH., COL. ERITREA. Lava-Thal am Eintritt des Ga’aba (430 m.) 164%, coll. 1891. MARSILIACEÆ . Marsilia sp. ÆTH., COL. ERITREA. Asmara, in grosser Menge in den Wasserstümpeln der Nordostseite (2300 m.) 609, coll. 1891; 2107, coll. 1892. Da sämmtliche Exemplare in sterilem Zustande angetroffen wurden liess sich die Art nicht ermitteln. Die terrestrische Form entwickelt hier eine ziemlich dichte Behaarung, die Blättchen sind alsdann sehr klein, keilförmig dreieckig und vorn mit zwei bis vier langen stumpfen Zähnen versehen und entsprechen auf diese Art manchen Formen der M. ægyptiaca W. und der M. diffusa Lepr., zu deren näheren Verwandtschaft mehrere südafrikanische Arten gehören, die hier in Betracht kommen dürften. CONIFERE Juniperus procera Hochst. in Rich. tent. fl. Abyss. II, 278. ÆTH., COL. ERITREA. Nordabfälle des Ssabber bei Geleb (2000 m.) 1525, coll. 1891; am Bache Amba bei Geleb (1950 m.) 1593, 1481, coll. 1891; Asmara (2300 m.) 620, coll. 1891; bei Saganeiti, fast bestandbildend (2000-2200 m.) 782, 832, 1210, 1211, 1278, coll. 1892. Loc.: Bedeckt fast bestandbildend die nach Nordost gekehrten Abhänge bei Saga- neiti und die Hochfläche daselbst. Im März fanden sich in Menge reife Früchte, seltener blühende Exemplare. Die grössten Bäume erreichten 20 m. Höhe. Nom. vern. : in Tigrinia : Ssahadi. GNETACEÆ Ephedra foliata Boiss. Fl. or. V, 716; var. peduncularis B. Fl. or. NR, zulzls ARAB., ADEN, in der Schlucht am Nordabfall des Gebel Schemsän (Shamsham der Engl.) bl. 4 Dec. 1888, 106. Loc.: Wüstenthal mit vulkanischen Felsblöcken. Die Pfl. schlingt in dornigem Gestrüpp und Buschwerk. Ay 32. 39. APPENDIX I. , 2 Die vorliegenden Exemplare sind mit ausschliesslich männlichen Blü- thenähren versehen, letztere sind nicht immer sitzend, indem die seitlichen auf bis 1 centm. langen Seitenästen sitzen können; der gemeinschaftliche Hauptast hat 2,5 bis 3,5 centm. Länge. Die pfriem- förmigen Blätter erreichen nur 3 millm. Länge, indess finden sich an den der gleichen Localität entstammenden Exemplaren von A, Deflers (7 Mai 1886) solche von nahezu 2 centm. Länge vor. TYPHACEÆ Typha angustifolia L. 1377? ARAB., JEMEN. Bahr-es-sahan bei Ammerieh im Tiefland der Tehama, 474; Quelle bei Bet-el-Mograb nahe Menacha (2400 m.) 1707. Loc. : Im Uferkiese des fliessenden Wassers und an quelligen Stellen. Nom. vern. : hafe, haffd. Es fanden sich nur sterile Exemplare. Die Pflanze scheint im Gebiet nur selten aufzutreten. ÆTH., COL. ERITREA. Saganeiti (2200 m.) 885, coll. 1892; Gura (2000 m.) 992, coll. 1892. PANDANACEÆ Pandanus odoratissimus L. (Keura odorifera Fk. Cat. CXXII, deser. 172. ARAB., JEMEN. In der Schlucht des Offer, Gebel Bura, bei Hille (600 m.) 31%; Wadi Chuoiet unter Ussil (1200 m.) 1181; Aggara bei Hodjela (600 m.). Loc.: Wird an fliessenden Bächen, meist in engen Schluchten der tieferen Berg- region angebaut, um die männlichen Blüthen auf den Märkten zum Verkauf zu bringen. © bl. Febr. 89. Nom. vern. : Kadı. POTAMOGETONACEÆ . Potamogeton lucens L. 183. ÆTH., COL. ERITREA. Asmara (2300 m.) steril im Mai, 2110, coll. 1892. Loc. : Stehende Bachtümpel. Potamogeton pusillus L. 184. ARAB., JEMEN. Nordabfälle des Schibam über Menacha (2500-2600 m.) (steril Ende März. 89), 1674, 1963. Loc. : In stehenden Wasserbecken. ÆTH., COL: ERITREA. Acrur (1900 m.) 769, coll. 1892; Saganeiti im Bach von Degera bl. u. fr. Ende März (2200 m.) 896, coll. 1892. Loc.: In grossen Massen im Bache fluthend, aber auch stehende Hinterwasser ausfüllend. 8 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 36. Potamogeton americanus Cham. Linnæa II, 226 (1827). 38. 39. 0. 41. var. Richardi Solms (Potamogeton Richardi H. g. f. Solms in Schweinf. Beitr. fl. Æth. 194; P. natans R. tent. fl. Abyss. II, 35%.) ÆTH., COL. ERITREA. Saganeiti im Bache von Degro, bl. u. fr. Ende März (2200 m.) 891, coll. 1892. Loc. : In stark fliessendem unbeschatteten Wasser. Maasse : Die grösseren Blätter haben eine Spreite von 10-11 em. Länge, 5-6 cm. Breite und einen Stiel von 4-7 cm. Länge. Die Blüthenähren sind 3,5-4,5 em. lang, ihr Stiel 6 cm. lang; die Fruchtähren sind 5 cm. lang mit 7,5 cm. langem Stiel. Die Früchte sind 4,5-5 mm. lang, 3 mm. breit und 2 mm. dick. Ich folge in der Namenwahl der Art den von A. Bennett in Journ. of Bot. Octb. 1893 gemachten Angaben. Die abyssinische Pflanze ist von der in Aegypten verbreiteten und offenbar zu derselben Art gehörigen durch grössere Blätter und grössere, vielleicht auch stärker zusammengedrückte Früchte ausgezeichnet, wie sich das aus den obenangeführten Maassen ergiebt. Die mir in vielen Exemplaren aus Aegypten vorliegende Form hat Früchte, die 3,5 mm. lang, 2,25 mm. breit und verhältnissmässig dick sind; auch erscheinen die beiden Seitenkiele an ihnen minder ausge- prägt und mehr abgerundet als bei der abyssinischen Pflanze. . Cymodocea isoëtifolia Aschers. Sitzb. Naturf. Freunde Berl. 1867, 5. ARAB., JEMEN. Hodeidah (steril 23 Dec. 88), 147. Cymodocea ciliata Ehrbg. Sitzb. Naturf. Fr. Berl. 1867, 3 (Zostera ciliata Forsk. deser. 157.) ARAB., JEMEN. Hodeidah (steril 23 Dec. 88), 181. Nom. vern. : suram. Cymodocea rotundata Aschers. Sitzb. Naturf. Fr. Berl. 1870, 84. ARAB., JEMEN. Hodeidah (steril 23 Dec. 88), 1589. Cymodocea serrulata Aschers. et Magn. Sitzb. Naturf. Fr. Berl. 1870, 8%. ARAB., JEMEN. Hodeidah (steril 23 Dec. 1888), 146. Loc. : Bei 1,3 m. Wassertiefe der Ebbe, nahe am Gestade. Halodule uninervis Aschers. in Boiss. Fl or. V, 2%. (Zostera uninervis Forsk. deser. 157.) ARAB., JEMEN. Hodeidah (steril 23 Dee. 1888), 148. ÆTH., COL. ERITREA. Massaua Südseite der Insel der Stadt (steril 23 Jan. 1891), 5. Loc. : Bei 1 m. Wassertiefe der Ebbe. APPENDIX II. Ne) HYDROCHARITACEÆ 42. Halophila ovalis Hook. f. Fl. Tasman, 45. L3. 44. A6. 47. Rottboellia exaltata L. fil. suppl. 114. ARAB., JEMEN. Hodeidah (fruct. 23 Dec. 1888), 150. Nom. vern. : surdm (Hod.). Unter den Exemplaren mit normal elliptischer kommen hier auch viele mit länglich elliptischer, oft an der Basis spitzer Blattspreite vor; letzere hat bis 3,2 cm. Länge bei 1 em. Breite, der Blattstiel ist 2 bis 4 cm. lang. ÆTH., COL. ERITREA. Massaua, Südseite der Insel der Stadt, (fruct. 23 Jan. 1891), No 6. Loc. : Bei 1 m. Wassertiefe der Ebbe, in ausgedehnten im Korallensande vergra- benen Rasen. Halophila stipulacea Aschers. Sitzb. Naturf. Fr. Berl. 1867, 3 (Zostera stipulacea Forsk. deser. 158.) ÆTH., COL. ERITREA. Massaua, Südseite der Insel der Stadt (steril 20 Jan.) No 8, coll. 1891. Loc.: Wächst in etwas tieferem Wasser als ZH. ovalis, bei 1 bis 45 m. Wasser- tiefe der Ebbe, in ausgedehnten Rasen. Enalus acoroides Steud. Nomencl. I, 55%. ARAB., JEMEN. Hodeidah (steril im December), No 149. Nom. vern. : Surdm (Hod.). >. Thalassia Hemprichii Ehrbg. Sitzb. Ges. Naturf. Fr. Berl. 1870, 83 (Schizotheca H. Ehrbg. Symb. Phys. bot. Tab. XI; Act. Acad. Berol. 1832, t. 429). ÆTH.. COL. ERITREA. Massaua, Südseite der Insel, N° 6. GRAMINA Rottboellia hirsuta Vahl. Symb. I, 11 (Saccharum hirsutum Forsk. deser. 16). ARAB., JEMEN. Badjil (190 m.) fr. Jan. 89, 873. Loc. : Bestandbildend in der Grassteppe auf weite Strecken des Tieflandes (Tehama). Nom. vern. : tuhäm, ta’dm (i. e. pastus xx" 252y%). e var. #. genuina Hack. in DC. Monogr. VI, 294. ARAB., JEMEN. Agara bei Hodjela (600 m.) fr. Febr. 1883. Nom. vern. : goren. Loc. : Auf geackertem und bewässertem Boden in der Nähe des Baches 1,3 m. hoch. 10 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 48. Ischæmum laxum R. Br. Prodr. 205. ARAB., JEMEN. Fuss des Gebel Bura, Hille (600 m.) bl. u. fr. Jan. 89, 300. ÆTH., COL. ERITREA. Ginda (900-1000 m.) fr. Febr. 481, 184, coll. 1891. Loc. : Auf dürren und sonnigen Felshöhen. 49. Elionurus Royleanus Nees in Steud. Syn. I, 36%; Hack. in DC. Monosr, VI, 343, 345. ÆTH., COL. ERITREA. Thal des Lava am Eintritt des Gaba (430 m.) 1651, coll. 1831; Thal Terrha bei Saati (150 m.) 286, coll. 1892; Don- kollo. Fuss bei Sabarguma (500 m.) 2250, coll. 1892. Loc. : Sonniges Kiesgerölle in Thalgrunde bl. u. fr. Febr., März , Apr. 90. Arthraxon lanceolatus Hochst. Flora 1856, 188. var. genuinus, serrulatus Hack. in DC. Monogr. VI, 348. ARAB., JEMEN. Regma bei Hodjela (800 m.) 951; Gebel Bura (600 m.), 361; Ussil (1400 m.) 1953; Menacha (2300 m.) 1580. Bl. und fr. Januar und Februar (1889). Loc.: An Terrassengemäuer. ÆTH., COL. ERITREA. Ginda, in Nord, Buschwald bei Girsa (600 ın.), 14%, coll. 1891; Zwischen Mai-Baba und Belta (1500-1700 m.) 1059, coll. 1891 ; unter Geleb (1400 m.) 1581, coll. 1891; Acrur, Haschellokokob (1600 m.) 1091, coll. 1892; Thal Barasio (1800 m.) 695, coll. 1892. 5l. Andropogon (Hypogynium Hack.) foveolatum Del. deser. 16, t. 8. ARAB. ADEN, Goldmore Valley 49; Schlucht über dem europ. Begräbniss- platz von Steamer Point 79 fr. fl. Nov. 1888; über den Kohlendepöts der Messageries 10, fr. März 1881. ARAB., Südküste el Hami, in Ost von Schehr, 173, bl. fr. April 1881. ÆTH., COL. ERITREA. Dessi in W. von Massaua, Samhar-Ebene 1765, coll. 1891. Loc. : Sandfelder und Kiesflächen, fr. April. 52. Andropogon (Arthrolophis Hack.) distachyus L. sp. 1 ed. 1046. ARAB., YEMEN. Am Nordabhang des Schibâm, über Menacha (2500- 2600 m.) 1435. Loc. : Rasenbildend aber nur einzeln blühend am Rande von kleinen Wassergräben. und an Terrassengemäuer der Gerstenfelder, 28 Febr. 1889. ÆTH., COL. ERITREA. Nordostabfälle unter Saganeiti (2000 m.) 1197, coll. 1892; Nordabfälle des Bizen (2000 m.) 2023, coll. 1892. Loc.: In lichtem Gebüsch und unter Kraut- und Strauchwuchs vertheilt. Bl. fr März. 93. Andropogon (Amphilophis Hack.) pertusus W. ARAB., JEMEN. Fuss des Gebel Bura (600 m.) 478; Aggara bei Hodjela (600 m.) 393 ; Menacha (2500 m.) 1959. Loc.: Gewöhnlich an Wegrainen, am Rande von Feldern und desgl, bl. u. fr. Jan., Febr., März. APPENDIX II. 1 ÆTH., COL. ERITREA. Geleb (1400 bis 2000 m.) 1461, 1330, 1373, coll. 1891 ; Ginda (900 m.) 156, 162, 412, coll. 1891. Loc.: Am Rande ausgetrockneter Bäche. 54. Andropogon (Sorghum) Sorghum Brot. fl. Lus. I, 88. (Holcus Durra Forsk. deser. 174, 175.) « Alle arabischen Mohrhirsen verhalten sich wie alle ægyptischen in der Beziehung gleichartig, dass die Früchte mehr oder weniger unbe- deckt sind und dem Beschauer frei zu Tage treten. Sie lösen sich beim Druck nackt aus ihren Umhüllungen, wie dies auch bei der in Syrien und in anderen Ländern gebauten Varietät cernuus der Fall ist. Bei der in Italien und anderwärts angebauten Mohrhirsen werden die Früchte von den Klappen völlig eingehüllt und durch Druck werden die jungen Aehrchen (Scheinfrüchte) von den Rispen getrennt. Bei einer zukünftigen Bearbeitung des Andropogon Sorghum Brot. wären diese Formen in zwei verschiedene Varietäten zu bringen. Ausserdem würde man besser drei (statt 2) verschiedene Haupt- gruppen der Varietäten bilden : 1.) effusus mit lockerer ausgebreiteter Rispe ; 2.) contractus mil zusammengezogener, ovaler bis länglicher Rispe; 3.) compactus mit sehr dichter eiförmiger Rispe, Rispenäste sehr kurz und steif wie bei var. cernuus. Zwei Unterabtheilungen würden alsdann die mit umhüllten und die mit nackten Früchten bilden. » (Fr. Körnicke in litt. Juli 1889.) var. niger Ard. in Saggi sc. I, 13%; Hack. in DC. Monogr. VI, 51%. ARAB., JEMEN. Im Tiefland der Tehama, bei Chalife am Fusse des Gebel Bura unter anderen Sorten, als unbrauchbare Ernte (Ende Dec. 1888) nur als Eselsfutter dienend. Die Rispen sind eiförmig und sehr compact, die Grannen bis 7,5 mm. lang, der gemeinsame Rispenstiel ist abwärts gekrümmt. var. yemensis Kcke, in litt. Juli 1889. Pannicula erecta, contracta, oblonga ; glumæ pallide flavidulæ ; fructus albi. Die Rispe ist 2% cm. lang, %,8 cm. dick. Die Rispenäste sind dünn und schwankend, aber aufrecht und anliegend. (F. Körnicke in litt.) ARAB., JEMEN. Im Tiefland der Tehama, östl. von Marraua 162. Ernte Ende Dec. 1888. ARAB. Südküste. Schugra, 60, coll. 81. Im März als Viehfutter auf Feldern cult. var. bicolor L. Mant. 2, 301. ARAB. Aden als Viehfutter cultivirt bei Schech. Othman. Dec. 1888. ARAB. JEMEN. Im Tiefland der Tehama, östl. von Marraua 163, Ernte Ende Dec. 88. Nom. vern. : gherb. | Die Klappen sind dunkel, kastanienbraun oder braunschwarz. Die Frucht ist röthlich, lederbraun. 12 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. var. albida Kcke. pannicula erecta contracta ovalis; glumæ pallide flaves- centes ; fructus flavido albi (F. Kcke). ARAB., JEMEN. Ussil (1000-1300 m.), in der Regenzeit cultivirt. Nom. vern.: ahnessi. Die Rispe ist 15 cm. lang, 7 cm. dick sehr dicht, aber nicht compact wie bei cernuus, indem die Rispenäste länger und weniger steif sind. Die Früchte äusserlich glasig und etwas glänzend. (F. Kcke, in litt.) var. usorum Nees. fl. Afr. aust. 87. Körnicke und Wern. Getr. I, 312. ARAB., JEMEN. Am Schibäm, über Menacha bei el Ejän (2600 m.), eult. in der Regenzeit. Nom. vern. : gjendab ahmar. Die Rispen sehr dicht und compact wie bei var. cernuus, eiförmig, klein. 5,6-6,2 em. lang, 3,5-4,2 em. dick. Die Rispen verhalten sich ganz wie bei var. cernuus, sind aber viel kleiner. (Fr. Körnicke in litt.) Im Tiefland der Tehama östl. von Marraua. 162. Ernte Ende Dee. 88. Die Rispe ist oval, länglich zusammengezogen, die Rispenäste sind dünn und schwankend. (Kcke. litt.) Bei derselben Oertlichkeit, wie vorige. 164. Die Rispe ist ähnlich wie bei der letzterwähnten Form. Die Klappen sind meist entschiedener obgleich blassgelb, einzelne gehen ins Roth- braune über. (Körnicke in litt.) var. æthiops Kcke. und Wern. Getr. 313. ARAB., JEMEN. Im Tiefland der Tehama. var. arabicus Kcke. Pannicula cernuacompacta ovala; glumarum inferior pars badio-nigra, superior flavescentialbida ; fructus flavidoalbi (Keke, in litt.). ARAB., JEMEN. Am Schibam über Menacha, bei el Ejan (2600 m.), eult. in der Regenzeit. Nom. vern.: gia'aidi. Am nächsten verwandt mit var. cernuus Ard. Bei dieser Varietät sehen aber die Früchte wegen der lockeren, reich mit Stärke gefüllten Fruchthülle rein weiss aus, wie gebleichte Knochen. Bei unserer Varietät sind die Zellen der Fruchthülle stark zusammengedrückt und enthalten weniger Stärke. Daher verhält sich das Aussehen beider zueinander, wie weisser glasiger zu mehligem Weizen. Dazu kommt die verschiedene Farbe der Spelzen. (Fr. Körnicke in litt.) var. rubrocernuus Kcke. Pannicula.cernua compacta ovala; glumæ badio- nigræ, fructus rubri. (Kcke in litt.) ARAB., JEMEN. Hodjela (600 m.) 5 Monate in Cultur während der Regen- zeit. Ernte Septbr. 88. Rispe 13 cm. lang., 7,3 em. dick.; Ussil 1000- 1200 m.). Rispe 12 cm. lang., 6,5 em. dick. Nom. vern. : Kubri; Menacha (2300 m.) 5 Monate in Cultur während des Sommers. Rispe 12 em. lang. 6 em. dick. APPENDIX IL 13 var. x. saccharatus Kcke und Werner Getr. I, 310 (Holcus Dochna Forsk. deser. 174). ARAB. Südküste, Schugra, cult. ÆTH., COL. ERITREA. Amba Tokham, cult. (400 m.) 625, coll. 1892. Ernte April. Nom. vern. : in Tigré, Sangada. Aus Abyssinien, den nördlichen Vorländern und dem italienischen Ge- biet der Colonia Eritrea liegen eine Anzahl von Formen vor, von deren Aufzählung ich ihrer Unvollständigkeit wegen vorläufig ab- sehen muss. Auch waren im Jahre 1892 angesichts der wiederholten Missernte im Binnenlande aus Indien grosse Mengen Mohrhirse in Massaua eingeführt worden. Ein Theil der neuen Aussaat ist wahr- scheinlich derselben Herkunft gewesen, die in dem Gebiete Formen einzubürgern verspricht, welche bisher in Abyssinien nicht bekannt waren und von denen die dauernde Einbürgerung abgewartet werden muss. 59. Andropogon (Chrysopogon Hack.) Aucheri Boiss. Diagn. I, 5,7. var. S. quinque plumis Hack. in DC. Monogr. VI, 561. ARAB., JEMEN. Bei Badjil (200 m.) 529. ARAB. Südküste, el Hami, östl. von Schehr, 203, 2 April 1881. Loc.: Zerstreut in den Felsspalten sehr dürrer Sandsteinhügel, bl. fr. 10 Jan. 1889. ms 56. Andropogon (Dichanthium Hack.) annulatus Forsk. deser. 173. ARAB., JEMEN. Badjil (190 m.) 1960; in Maisfeldern, Agara bei Hodjela (600 m.) 900. Bl. u. fr. Januar 1889. ÆTH. COL. ERITREA. Ginda, Donkollo-Höhe (1000 m.), 208, bl. Febr. 1891. 57. Andropogon (Heteropogon Hack.) contortus L. Sp. 1 ed. 1045. ARAB., JEMEN. Gebel Bura, Westabhänge bis zum Fuss (600-800 m.) 908; Wolledje am Fusse des Melhan (600 m.) 760. Loc. : Sonnige, dürre Felsgehänge, bl. u. fr. Jan. 89. ÆTH., COL. ERITREA. Geleb (1700 m.) 1276, coll. 1891; Ginda (1000 m.) 170, 142, coll. 1891. var. 8. glaber Hack. in DC. Monogr. VI, 587, 588. ÆTH., COL. ERITREA. Nordabhang des Bizen’ (2000 m.) 2024, coll. 1892. Loc. : Trockene, steinige Gehänge. Die Exemplare Schimpers no 1099 entsprechen der vorliegenden Form am meisten, auch sah ich im Herbar der Ostindischen Compagnie unter n°6756 ähnliche, von Griffith in Afghanistan gesammelte Stücke. 58. Andropogon (Cymbopogon) Jwarancusa Blane Phil. Trans. LXXX, 284. ÆTH., COL. ERITREA. Keren (1400-1500 m.) 754, coll. 1891. Loc.: Bildet die Masse des Bestandes an übriggebliebenem Trockengras in der regenlosen Zeit, überall an allen Gehängen zwischen dem Gestein büschelweise hervor sprossend. 1% BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 59. Andropogon (Cymbopogon Hack.) Schoenanthus L. sp. 4 ed. 1046. ÆTH., COL. ERITREA. Am Bache Amba bei Geleb (1950 m.) 1575, coll. 1891 ; Spitze des Alam Kalé bei Aidereso (1823 m.) 1503, coll. 1892. var. y. cæsius Hack. in DC. Monogr. VI, 610, 611. ARAB., JEMEM. Wolledje am Fusse des Gehel Melhan (600 m.) 627. Loc.: Vereinzelt als Spätling im abgedorrten Graswuchs der offenen Gehänge, bl. fr. Mitte Jan. 89. Nom. vern. : gosseba. 69. Andropogon (Cymbopogon Hack.) floccosus Schwf. n. sp. Femineæ spiculæ gluma [ma carinis minime marginatis vix scaberulis supra basin gibbo cartilagineo instructa dorso inter carinas excavata et inferne ad medium usque fovea oblonga profunda impressa, gluma IVna ad ?/3 in lacinias 2 lineari subulatas integerrimas fissa, spiculis omnibus viridiviolascentibus pilis crassis brevissimis scaberulis et secretione quadam alba pulverulentis villisque articulorum adjutan- tibus hine inde quasi floccosis. Cuimi 60 em. alti: vaginæ glaberrimæ; ligula brunea 0,5 mm. longa truncata et brevissime denticeulata; laminæ 10-20 cm. longæ 3-4 mm. latæ subrigidæ supra ad basin pilis longis hirsutæ parte inferiore distanter pilosæ ceterum præcipue margine glaberrimæ vel inconspicue scaberulæ ; panicula 10-12 em. longa ; spathæ propriæ anguste-lanceo- late virides demum pallescentes 3-5 em. longæ pedunculum com- mune duplo superantes racemos subæquantes ; articuli pedicellique spicula sessili duplo vel ter breviores marginibus villosis, villis sum- mis condensis articulo triplo brevioribus; spiculæ femineæ sessilis gluma Ima 3,5 mm. longa lineari lanceolata apice minute 2 dentata et carinis inconspicue scaberulis inter carinas enervis et fovea profunda oblonga dimidium glumæ amplectante instructa; gluma Ie fem. I-nervis dilute violacea marginibus involutis longe ciliata; gluma Ta fem enervis diluteviolacea marginibus involutis breviter ciliata glumæ III spie. masculæ conformis ; gluma [Va fem. laciniis 2 ad me- diumejusfissis integerrimis linearisubulatis et membranaceis longe cau- data, arista perfecta 12-13 mm. longa spicula 4-plo longior columna purpurea subula flavida subbreviore ; spiculæ masculæ 6 mm. longæ oblongolanceolatæ gluma Ima 5-6 mm. longa multinervis minutissime scaberula dorso sublævi:; gluma [a mas. 3-nervis marginibus late involutis ciliatofissa ; gluma ITTa mas. violacea ciliolata membranacea inconspicue nervulis striolata; antheræ 3,5 mm. longæ. ÆTH., COL. ERITREA. Ginda auf den umliegenden Höhen, Südseite des Thals und in Nordwest (1209 m.) 162, 156, 183, 412, 48%, coll. 1891. Loc.: Auf dürren und sonnigen Felsgehängen und grasigen Flächen. Die Art steht dem A. commutatus St. und A. Gidarba Ham. am nächsten, unterscheidet sich aber von beiden durch die ungewimperten zwei APPENDIX II. 15 Zipfel (Seitengrannen) der 4ten gluma des weibl. Aehrchens. Durch die weibl. gluma Il. unterscheidet sich diese Art von A. commu- tatus St. bei welchem (sched. Schimp. 1891.) die breit aufgerollten Ränder gleichfalls gewimpert sind. Durch die dichtere Behaarung an der Basis der verhältnissmässig kurzen Blattspreite, während aussen an der vagina die Haare gänzlich fehlen sowie durch die kurze Li- gula, durch die über die halbe Länge der weibl. Gluma I sich er- streckende tiefe mit einem weissflockigen Secret ausgefüllte Grube und die Gibbus-Anschwellung an ihrer Basis unterscheidet sich un- sere Pflanze hinreichend von der genannten Art. Die Grube der ersten weiblichen Gluma ist bei A. Gidarba Ham. durch die ganze Länge derselben reichend und die Schwiele an ihrer Basis bildet keinen rundabgesetzten Höcker, wie bei unserer Art. 61. Andropogon (Cymbopogon Hack.) hirtus L. sp. 1 ed. 1046. var. ©. genuinus Hack. I. c. 619. ARAB., JEMEN. Gebel Bura, Fuss (600 m.) 278; Regma bei Hodjela (800 m.) 973; Wolledje am Fusse des Gebel Melhan (600 m.) 65%; Ussil (4400 m.) 1347 ; Menacha (2000-2500 m.) 1538, 1708. Loc.: An felsigen sehr trockenen Gehängen, gruppen- und büschelweise wachsend. ÆTH., COL. ERITREA. Geleb (1670-2000 m.) 1201, 1229, 1387, coll. 1891 ; Passhöhe bei Asmara (2400 m.) 554, coll. 1891 ; Saganeiti (2200 m.) 1195, 1733, coll. 1892; Nordabfall des Bizen, Embatkalla (1400 m.) 2616, coll. 1892; Haschello Kokob unter Acrür (1600 m.) 1087, coll. 1892. Loc.: Auf trockenen Felsen, hl. u. fr. Febr., März, April. var. 8. podotrichus Hack. 1. c 620. ÆTH., COL. ERITREA. Haschello-Kokob, Acrur (1600 m.) 1089, coll. 1892, bl. u. fr. 19 März. 62. Andropogon (Cymbopogon) dichrons Steud. Syn. I, 389. ÆTH., COL. ERITREA. Nordabhang des Bizen (1800 m.) 2014, coll. 1892. Loc.: Zwischen anderen bestandbildenden Steppengräsern, mit übriggebliebenen Fr. Exemplaren. Mitte Mai. Die von Drege unter No 4357 vorliegenden südafrikanischen Exem- plare stimmen mit denen von Bizen vollständig überein. Die gegen das obere Ende zu mit langen Haare besetzten gem. Blüthenstiele überragen die Scheiden um 3 cm. 63. Andropogon (Cymbopogon Hack.) lepidus Nees. Fl. Afr. austr. 113. var. 7. Tamba Hack. 1. c. 625, 626. ÆTH., COL. ERITREA. Nordabhang des Bizen (1800-2000 m.) 2027, 20190, coll. 1892. | Loc. : In Felsspalten und im Schatten von Felsblöcken Mitte Mai frisch sprossend bl. und fr. Die jungen Blätter sind dicht behaart, wie bei denen der var. intonsus Hack. 1. c. 625. 16 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 64. Andropogon (Cymbopogon Hack.) Cymbarius L. Mant. II, 303. ÆTH., COL. ERITREA. Addi Bedr nördl. Asmara (1800 m.) 656, coll. 1891. Loc.: Im offenen Buschwalde in grossen Massen zusammengedrängt. Febr. mit überjährigen Aehren und Halmen. 65. Audropogon (Cymbopogon Hack.) exothecus Hack. in DC. Monogr. VI, 632. ÆTH. COL. ERITREA. Nordabhang des Bizen (1800 m.) 2914, coll. 1892, 11 Mai in wenigen übriggebliebenen Fruchtexemplaren. Loc.: Grasreiche Gehänge und steppenartige Flächen. Dieses für den Grasbestand der trockenen Bergsteppe charakteristische Gras wurde auch von O. Ehlers an Kilimandscharo in 2300 m. Höhe bestandbildend angetroffen. 66. Themeda triandra Forsk. deser. 178 (Th. Forskalii Hack. in DC Monogr. VI, 659-664). var. à. glauca Hack. 1. c. 663. ARAB., JEMEN. Nordwest- und Ostabhänge unter Menacha (2000 m.) 1499. Loc.: Dürres Steinterrain. Ende Februar fanden sich überjährige, verdörrte Exemplare mit den Aehren, dazwischen nur wenige frischsprossende Spätlinge in Blüthe. Die Exemplare hatten 50 bis 70 cm. Höhe. Die Pflanze von Menacha entspricht vollkommen der in Algier ver- breiteten kahlen Form. Exemplare von Bona und von La Calle, als Anthistiria glauca Df. bezeichnet und aus den Herbarien von Durieu und Cosson stammend, liessen eine vollständige Identität constatiren. Hiermit scheint mir die von Hackel (l. e. p. 66%) aufgeworfene Frage hinsichtlich des Forskal’schen Namens erledigt. var. &. major Hack. 1. c. 662. ÆTH. COL. ERITREA. Ostabhang des Bizen (1900 m.) 2026, coll. 1892. Loc. : In grossen Massen im Bestand des offenen Graswuchses auf weite Strecken vorwaltend; fr. Anfang Mai, 80 cm. hoch. Die Haare an den Scheidenblättem erreichen 5 bis 6 mm. Länge, die Granne wird 5 mm. lang. Nom. vern. in Tigrinja : Ssär-udlid. var. 1. punctata Hack. 1. c. 662. ÆTH., COL. ERITREA. Saganeiti (2200 m.) 1742, coll. 1892; Az-Zaga nahe Asmara (2200 m.) 628, coll. 1891 ; Geleb, am Bache Amba (2200 m.) 1407, coll. 4891. Loc.: Bevorzugt trockene, sonnige Stellen. Bl. und fr. in Febr. und Apr. 67. Tragus racemosus P. B. Agr. t. VI, f. 15. ARAB., JEMEN. Menacha (2200 m.) 1594; Agara bei Hodjela (600 m.) 1050. Loc.: An Terrassengemäuer und an Berieselungsbächen, fr. Febr. 68. 69. 72. APPENDIX II. 17 Tragus occidentalis Nees. ARAB., JEMEN. Ussil (1400 m.) 1049 a. ÆTH., COL. ERITREA. Im Thal des Lava, vom Samhar-Hügellande bis nahe unter Geleb (200 bis 1400 m.) 1743, 1660, 1743, coll. 1891; Mas- saua, Ras Madür 40, coll. 1892; Saati (140 m.) 576, coll. 1892. Loc. : Kies und Gerölle der Thalsohle. Latipes senegalensis Kth. Gram. I, 42. ARAB. Südküste Schugra, östl. von Aden 139, coll. 1884. Loc. : Auf geackerten Feldern als Unkraut, steiniges Terrain. ÆTH., COL. ERITREA. Samhar-Hügelland, östl. vom Lava (200 m.) 174%, coll. 1891. . Antephora elegans Schreb. Gram. II, t. A4. ÆTH., COL. ERITREA. Saati (140 m.) 324, coll. 1892 ; unterstes Thal des Lava (300 m.) 170%, coll. 1891. Loc. : Im Gerölle der Rinnsale, fr. Febr., Apr. Man könnte die hier auftretende Form als var. lævis unterscheiden, da die Involucral-Blätter an der Spitze keine hervortretende Nervatur zeigen, wie das bei den Exemplaren aus Senegambien die Regel zu sein scheint; auch sind die Involucra hier kaum wahrnehmbar ge- wimpert. . Antephora Hochstetteri Nees in Hochst. Flora 1844, 249, 250. ÆTH., COL. ERITREA. Samhar-Hügelland in Ost vom Austritt des Lava (200 m.) 174%, coll. 1891; Geleb, am Amba (2200 m.) 1578, coll. 1891 ; Haschello-Kokob unter Acrur (1600 m.) 1093, coll. 1892. Loc.: Im Gerölle der Rinnsale und Bachbette vereinzelt; bl. u. fr. März, Apr. Eriochloa bolbodes (Hochst.) Schwf. (Helopus bolbodes Hochst, in Steud. Syn. I, 100). ÆTH., COL. ERITREA. Ginda, Girsa und Donkollo-Höhe (600-1000 m.) 148, 458, coll. 1891; am Bache Amba bei Geleb (1950 m.) 1480, coll. 1891. Loc. : Buschwald, im Halbschatten, bl. fr. Febr., April. Eriochloa trichopus (Hochst.) Bth. Hook. Gen. III, 1099 (Panicum tri- chopus Hochst. Flora 1844, 254. ÆTH., COL. ERITREA. Unterstes Thal des Lava (300 m.) 169%, coll. 1891, bl. fr. Apr.; Wadi Jabüs bei Saati (150 m.) 79, bl. fr. Febr. var. glabrata Schwf. ÆTH., COL. ERITREA. Dogali (100 m.) 258, coll. 1892. Loc. : Kiesbett des Rinnsals, bl. fr. Febr. Die an der Gluma II, namentlich am Rande sitzenden Haare fehlen bei dieser Form; an den Scheiden ist die Behaarung die typische. Auch hier fehlt der in der Mitte am Rücken der Gluma I angebrachte Haar_ büschel oft gänzlich, oft ist er nur durch ein Haar angedeutet. BULL. HERB. BOISS. Appendix II, mars 1894. 2 18 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. SI Æ . Eriochloa polystachya H. B. K. n. gen. et sp. I, 94, f. 31. ARAB., JEMEN. Agara bei Hodjela (600 m.) 1058. fr. Febr. 89. ARAB. ADEN, bei Schech Othman 193, fr. Dec. 1888. Loc.: An bewässerten Stellen, an Bewässerungsgräben, Culturland. ÆTH., COL. ERITREA. Im untersten Thal des Lava (300 m.) 1695, coll. 1891, bl. Fr. Apr.; Massaua, Halbinsel Abd-el-Qader 221, coll. 1892, bl. fr. Febr. 75. Panicum (Digitaria) sanguinale L. sp. 8. var. fenestratum Rich. (P. fenestratum Hochst. in Rich. Tent. fl. Abyss. Il, 361). ARAB., JEMEN. Wolledje am Fusse des Gebel Melhan (600 m.) 626; Aggara bei Hodjela (600 m.) 1049; Regma bei Hodjela (900 m.) 949. Loc.: Bevorzugt das Kiesbett der Rinnsale und Bachufer, Wasserstellen, bl. fr. Jan., Febr. 89. ÆTH., COL. ERITREA. Ginda, Donkollo-Höhe (1000 m.) 161, 203, coll. 1891 ; unter Geleb (1500 m.) 1255, coll. 1891. Loc.: Im Buschwald und an Rinnsalen. var. cognatum Hackel. in herb. Berol. ÆTH., COL. ERITREA. Ginda (1000 m.) 146, coll. 1891; unter Geleb (1500 m.) 1180, coll. 1891. Loc.: Waldgebüsche und beschattete Wasserstellen, bl. ir. Febr., April. var. horizontale Mey. in Rich. Tent. fl. Abyss. II, 361, 362. ARAB., JEMEN. Fuss des Gebel Bura (600 m.) 1330; Agara, im Bache (600 m.) 1081; Menacha, Terrassen unter Komt el Qadi (2200 m.) 1595. Loc.: Ackerland, an bewässerten Stellen, bl. fr. Jan., Febr. 1889. ÆTH., COL. ERITREA. Ginda (900 m.) 157, 180, coll. 1891, bl. fr. Febr. 76. Panicum (Digitaria) diagonale Nees fl. Afr. austr. 23. var. £. uniglume Hochst. in Sched. Schimp. I, 97. ÆTH., COL. ERITREA. Monte Kubé (1850 m.) 1536, coll. 1892; Nordabhang des Bizen (1800 m.) 2017, coll. 1892. Loc. : Im dichten steppenartigen Graswuchs an ziemlich trockenen Stellen, fr. April, Mai. 77. Panicum commutatum Nees Gram. Eckl. in Linnea VII, 27%; fl. Afr. AUS 250: ARAB., JEMEN. Fuss des Gebel Bura, über Hille (800 m.) 396. Loc.: Sonnige, felsige und trockene Abhänge, bl. fr. Jan. 89. An meinen Exemplaren sind die Blattscheiden ziemlich dicht pubesci- rend und mit langen aus knotiger Basis entspringenden Haaren be- setzt, welche letztere auch am Blattrande auftreten. Die meisten Blüthenstände haben zwei Trauben (= var. 7. didactilum Kth. in Nees I. e. 26), aber auch solche mit 3 und 4 kommen vor. 78. Panicum (Digitaria) pennatum Hochst. Flora 1855, 197. Perenne nodis subterraneis incrassatis ; culmis erectis ramosis brevibus, vaginis glabris; ligula exserta grosse-dentata albo-membranacea ; la- 80. 81. 82. APPENDIX IL. 19 mina flaccida sat brevi pube minuta utrinque vestita vel glabra, in- terdum basin versus villis paueis longe eiliata; pannicula umbellifor- mis; pedunculo communi brevi glabro; racemis 8-10 patentissimis longissimis simplicibus, centrali interdum 2-3 ramoso ; rhachidi triangula longe et dense ciliata apicem versus tertia parte spieulifera ; spieulis oblongis acutis singulis vel binis distanter dispositis breviter pedunculatis vel pedunculo iis equante; gluma I minima vel incons- picua, gluma II spiculam sub æquante 3 nervi; gluma III 5-, rarius 7-nervi, ambo plus minus pubescentibus vel villosis; gluma IV acuta maturitate cum palea coriacea atrofusca nitente, lævi et evenia. Die Pflanze erreicht ungefähr 1/2 Meter Höhe. Die Blattspreite hat 5-10 cm. Länge und 3 mm. Breite. Die Ligula ist 1 mm. lang. Der gemeinsame Traubenstiel ist 2-5 cm. lang. Die in ihrem Aussehen täuschend der Granne der Stupa pennata gleichende Doldenstrahlen haben 12-16 cm. Länge. Die Aehrchen werden 3 mm. lang und die zugehörigen Stiele 1-3 mm. Die Haare an der Rhachis sind 5-6 mm. lang. ARAB., JEMEN. Ussil, im Wadi Chuoiet (950 m.) 1193. ‚Loc.: Auf steinigen Terrassen der Sorghum Felder, ir. Febr. 1889. W. Schimper sammelte die Pfl. 185% (No 81) bei Golleb in Tigre (Coll. Buchinger 1497). Auf Graf Teleki’s Expedition sammelte v. Höhnel die Art auf der Westseite des Paregebirges, in der Steppe (No 7). . Panicum (Brachiaria) gossypinum Rich. Tent. fl. Abyss. II, 366, 367. ÆTH., COL. ERITREA. Am Nordabhang des Bizen (2000 m.) 2029, coll. 1892. Loc.: An trockenen, sonnigen, steinigen Gehängen, bl. fr. 9. Mai. Panicum (Brachiaria) eruciforme Sbth. Sm. Prodr. I, 40. ARAB., JEMEN. Ussil (1200 m.) 1278. Loc.: Auf unbewässerten Terrassen der Sorghum-Felder, bl. fr. Febr. 89. Panicum (Brachiaria) geminatum Forsk. deser. 18 (Panicum paspalordes Pers. Syn. I. 81). ARAB., JEMEN. Chalife, bei Vorhügeln des Gebel Bura (200 m.) 210; Aggara bei Hodjela (600 m.) 893. Loc.: Auf Garten- und Ackerland, an Gräben. Vom Kameel und Rind gern gefressen, nicht vom Esel. Nom. vern. : thalig (Hodjela). ÆTH., COL. ERITREA. Mkullo bei Massaua 236, coll. 1892; Dogali (100 m.) 258, coll. 1892. Nom. vern. in Tigré : abber tätta. Panicum (Brachiaria.) controversum Steud. Syn. I, 69. ARAB., JEMEN. Aggara bei Hodjela (600 m.) 8954. Loc.: Als Unkraut in bewässerten Maisfeldern, bl. fr. Jan. 89. RE LUN 20 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 83. Panicum (Brachiaria) prostratum Lam. Ill. I, 171. ARAB., JEMEN. Aggara bei Hodjela (600 m.) 1034; am Fuss des Gebel Bura, Hille (600 m.) 273. Loc,: Unkraut auf Aeckern und Gartenland, bl. fr. Dec. 88, Febr. 89. 84. Panicum scalarum Schwf. (Panicum muticum Hochst. sched. Schimp. I, 95; in Rich. Tent. fl. Abyss. II, 362, 363, non Forsk.). ARAB., JEMEN. Kahil am Schibäm bei Menacha (2500 m.) 1472. Loc. : In Luzerne Feldern auf bewässerten Ackerterrassen als Unkraut. Soll als Fntter Esel fett machen, bl. fr. März 1889. Nom. vern. : wobbal (Menacha). ÆTH., COL. ERITREA. Addingofôm bei Saganeiti (2200 m.) 1387, 1389, coll. 1892. Loc.: Auf Aeckern als Unkraut. Dieses niedrige nach Art unseres Cynodon Dactylon wuchernde Gras ist durch die glauke Farbe der Blätter und durch purpurascirende auf- rechte Blüthenstände, gewöhnlich 3-5 Aehrentrauben zusammen, ge- kennzeichnet. Die Art gehört in die Verwandtschaft von P. prostra- . tum L., dem es auch habituell gleicht; P. muticum Forsk. descr. 20: dagegen ist dem P. numidianum Lam. sehr nahestehend wenn nicht mit demselben identisch. Forskal sammelte die mit obigem Namen bezeichnete Art bei Rosette, die Originalpflanze hatte also mit der Flora Arabiens nichts zu schaffen. Im nördlichen Abyssinien scheint P. sealarum Schwf. sehr verbreitet zu sein. Schimper sammelte die Art 1837 bei Adoa (No 95), bei Debra Eski bei 3100 m. (No 32), 185% bei Dschadscha (No 38%) und 1850 ohne Ortsangabe in herb., Paris (No 1310). Im arabischen Hedjas fand Schimper die Pflanze 1837 bei Taifa (No 895 « Digitaria ». 85. Panicum (Echinochloa) Colonum L. sp. 84. ARAB., ADEN. Schech Othman, Lahadj u. s. w. ; Schugra 75, coll. 1881. ARAB., JEMEN. Wolledje am Fuss des Gebel Melhan (600 m.) 759; Aggara bei Hodjela (600 m.) 906; Ussil (1100 m.) 1025, hier mit purpur gebän- derten Blättern. Loc.: Auf Ackerland und an bewässerten Plätzen, bl. fr. Jan.-März. ÆTH., COL. ERITREA. Massaua, Ras Madür. 33, coll. 1892. 86. Panicum (Ptychophyllum Hack.) plicatile Hochst. Flora 1855, 198. ARAB., JEMEN. Gebel Bura (900 m.) 458; Ussil (1200 m.) 1329. Loc. An schattigen und quelligen Stellen der Kaffeepflanzungen, bl. fr. Jan., Febr. 89.. ÆTH., COL. ERITREA. Ginda, Donkollohöhe und bei Girsa (800- 1000 m.) 206, 152, coll. 1891 ; unter Geleb (1500 m.) 1448, coll. 1891. Loc.: Im schattigen Buschwald, gruppenweise, bl. fr. Febr., März. Eine nahe Verwandte der Art ist das von Hochstetter 1844 im der Flora (S. 25%) beschriebene P. rhachitrichum, das durch kahlere 87. 88. 89. 90. 91. APPENDIX IL 21 Blattscheiden und namentlich durch eine stärker gekörnelte, breitere und stumpfere Deckspelze, dann auch durch die längere Gluma II verschieden ist. Die sehr dichten, an den Exemplaren von Jemen, bis 8 mm. langen Haare am oberen Rande der Blattscheide, die P. plicatile H. auszeichnen, sind weder bei P. rhachitrichum noch bei P. plicatum Lam. vorhanden. Letztere Art steht der vorliegenden sehr nahe, ist aber in allen Theilen grösser entwickelt. Auch bei dieser Art ist die Gluma II, die bei P. plicatile H. wie über dio Hälfte des Aehrchens hinausreicht, bedeutend länger. Die beiden Arten verhalten sich in ihren Grössenverhältnissen zueinander wie Andropogon Sorghum Br. zu A. halepense Pers. Panicum (Ptychophyllum Hack.) sagittifolium Hochst. sched. Schimp. II, 1655 ; in Rich. Tent. fl. Abyss. II, 379 (sub Penniseto). ARAB. JEMEN. Aggara bei Hodjela (600 m.) 1039. Loc.: An den Bewässerungsgräben in grosser Ueppigkeit, zu Th. im Wasser selbst wachsend, bl. fr. Febr. 1880. Panicum (Eupanicum) Petiverii Trin. Dissert. II, 144. ARAB., JEMEN. Fuss des Gebel Bura (600 m.) 397 ; Fuss des Gebel Melhan‘ Wolledje (600 m.) 932; Regma bei Hodjela (900 m.) 966; Aggara bei Hodjela (600 m.) 2007. Loc.: An sonnigen felsigen Abhängen, aber auch als Unkraut auf Culturboden, auf Feldern, etc., bl. fr. Jan., Febr. 89. ÆTH., COL. ERITREA. Saati (150 m.) 16, coll. 1891 ; Gaaba im mittleren Thal des Lava (430 m.) 1649, coll. 1891 ; Ginda (900 m.) 171%, coll. 1891. Panicum (Eupanicum) leersioides Hochst. Flora 1855, 196. ARAB., JEMEN. Fuss des Gebel Bura (600 m.) 322; Fuss des Gebel Melhan, Wolledje (600 m.) 762; Ussil (1200-1800 m.) 1196, 1133 ; Regma bei Hodjela (900 m.) 985, Aggara (600 m.) 895. Loc. : Auf beackertem Boden, Kaffeepflanzungen, Feldern u. s. w., bl. fr. Jan., Febr. 89. ÆTH., COL. ERITREA. Hügelland im Samhar, Austritt des Lava (200 m.) 1752, coll. 1891; Massaua, Arkiko Saati 48, 162, 311, 281, coll. 1892 ; oberstes Thal des Lava unter Geleb (1500 m.) 1613, 1263, coll. 1891 ; Ginda (1000 m.) 153. Panicum antidotale Retz. Obs. IV, 17. ARAB. Aden, bei Schech Othman 122. Loc. : Als Unkraut in Gärten an bewässerten Stellen, bl. fr. Dec. 1888. Panicum Meyerianum Nees. fl. Afr. austr. I, 32. ARAB., JEMEN. Aggara bei Hodjela (600 m.) 899. Loc.: Wuchert mit anderen Gräsern an den Bewässerungsgräben. bl. fr. Jan. 89. . Panicum (Eupanicum Hack.) maximum Jacq. Coll. I, 76. ARAB., JEMEN. Fuss des Gebel Bura (600 m.) 362, 27%; Aggara bei Hod- jela BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (600 m.) 911; Ussil (1400 m.) 1166; Wadi Ssarif unter Menacha (2000 m.) 1698. Loc.: Vereinzeltim Gebüsch, auch auf Maisfeldern als Unkraut, Febr., März 89. ÆTH., COL. ERITREA. Ginda, Donkollohöhe (900-1000 m.) 139, 213, 349, 483, coll. 1891 ; unter Geleb (1500-1600 m.) 1158, 1321, 1450, coll. 1891. Loc.: In Hecken und Gebüsch, vorzugsweise im schattigen Buschwalde, in kleinen. Gruppen aufschiessend. Febr.-Apr. 93. Panicum (Eupanicum Hack.) coloratum L. Mant. 30; Boiss. Fl. or. V,. LA0. ARAB ., JEMEN. Aggara bei Hodjela (600 m.) 949. Loc.: In Maisfeldern mit P. maximum L. als Unkraut, hl. fr. Fehr. 89. 9%. Panicum (Eupanicum) arundinifolium Schwf. n. sp. Perenne-hirsutum elatum culmis validis foliosis; vaginis molliter glan-- duloso-hirsutis demum glabratis apice ad ligulam dense barbatis et. ciliatis ; ligula brevissima ciliata; lamina basi cordata semiamplexi-- caulis margine dense minute aculeato-denticulata et pilis e tuberculo. ortis distanter ciliatis, pilis per paginam dissitis similibus vel man- cantibus, nervo medio supra canaliculato subtus valde prominente, lateralibus utrinque 7-8; pannicula longe pedunculata laxe ramosa pedunculo communi glabrato, rhachide communi glanduloso-hirsuta, paniculis secundariis subverticillatis horizontaliter patentibus rachi- dibus 3-angulis irregulariter glanduloso-pilosis; racemis spiculas- 1-10 gerentibus magnas singulas distantes pedicellum æquantes vel eo multo breviores oblongo ovatas glaberrimas compressas; gluma I 1/2-1/3 spiculæ longitudinem æquante 5-nervi sepe purpurea; gluma II 5-7-nervi; gluma III 5-nervi secundam æquante; gluma IV 3-nervi cartilagineo albo lævi nitido ; palea 2-nervi. Die Pflanze erreicht eine Höhe von 1,5 m. Die Blattspreite hat 25-- 35 cm. Länge und 2 bis 2-5 em. Breite. Der Blüthenstand hat 35 cm. Länge und die unteren Seitentrauben werden 13-15 cm. lang. Die Aehrchen sind 5 mm. lang, die Aehrenstiele 4-15 mm. lang. Die nächststehende Artist das capländische P. unguiculatum Fr. (P. deus- tum Thbg.) welches letztere irrthümlich (wie bereits Boissier fl. Or. V. 439 bemerkte) mit dem nordafrikanischen sehr verschiedenen P. numidianum Lam. (der ältere Name ist P. muticum Forsk.) iden-- tifieirt worden ist. In den Aehrchen ist kein durchgreifender Unter— schied zwischen P. unguiculatum Fr. und P. arundinifolium Schf., auch giebt es von ersterer eine Varietät mit stark behaarten Scheiden (Nees fl. Afr. austr. 1 33) die eben solche von Drüsen gekrönte lange Haare an der Hauptrhachis tragen, wie die oben erwähnten, aber die Blüthenstände sind bei der südafrikanischen Art viel kleiner, mit dichter gestellten Aehrchen besetzt und mit weniger gespreizten de ©£ 96. I 98. 9% APPENDIX II. 23 Traubenästen; vor Allem sind die Blätter verschieden, stets bei P. unguiculatum Fr. schmäler, mit wenigen Nerven, kahler und namentlich am oberen Ende der Vagina ohne Haarbüschel, bei vor- stehender Art mit breit herzförmiger Basis. ÆTH., COL. ERITREA. Ginda, Seitenthal (1000 m.) 435, coll. 1891. Loc.: Unter üppigem Krautwuchs an schattigen und bewässerten Stellen. Dieselbe Art ist auch von Dr. Stuhlmann am Nordwestabhange des hohen Schneeberges Ru Nssoro bei 800 m. Meereshöhe gesammelt worden. (Exped. Emin-Pascha 1890-92 No 2547.) ). Panicum (Eupanicum) turgidum Forsk. deser. 18, 19. ARAB., JEMEN. Küstenstrich bei Hodeidah. ARAB. Südküste, Schugra 106, coll. 4881. Loc.: Trockene, steinige Wüstenstrecken. Wächst auch auf der Halbinsel Little gegenüber Aden. ÆTH., COL. ERITREA. Mkullo bei Massaua, 9, coll. 1892. Loc.: Das verbreitetste Gewächs der nubischen Wüstensteppe, von welcher die Küstenebene bis Massaua, die Samhar eine südliche Fortsetzung darstellt. Panicum miliaceum L. sp. 86. ARAB. Südküst. Schugra, auf Feldern cultivirt, 87, 19 März 1881. Nom. vern. : rumi (d. h. « griechisch, europæisch »). Der Name ist überraschend, da die Herkunft der Culturpflanze wahr- scheinlich eine indische ist. Auch Forskal citirt sie in seiner Liste der Flora des Glücklichen Arabiens S. CIV und giebt als arabische Namen derselben: « Kossæjb » und « Milæb » an. v. Höhnel (zum Rudolf-See, S. 388, wo irrthümlich P. stalicum) fand die Art eultivirt im Lande der Kikugu und im nördlichen Ukam- bani (1300-1800 m.) in Südwest vom Kenia. Panicum (Virgaria) atrosanguineum Hochst. sched Schimp. IV, 1709, in Rich. Tent. fl. Ab. II, 375. ARAB., JEMEN. Wolledje am Fusse des Gebel Melhan (600 m.) 769 ; Ussil (1200 m.) 1306. Loc.: An trockenen Stellen, an Rainen und als Unkraut auf unbewässertem Acker- land, bl. fr. Febr. 89. Panicum Hygrocharis Steud. Syn. I, 72. ARAB., JEMEN. Regma bei Hodjela (850 m.) 950. Loc.: An Quellen und Wasserrinnsaien der Kafteepflanzungen, bl. fr. Jan. 89. Tricholæna longiseta Hochst. in Rich. Tent. fl. Ab. II, 446. ARAB., JEMEN. Ussil (1300 m.). Loc.: Zwischen grossen Blöcken einer Thalschlucht. Meine Exemplare haben am Blattrande kurze und dichtgestellte Wim- pern; längere Haare mit knolliger Basis stehen damit nur vereinzelt eingestreut. Die Haarschöpfe der Aehren sind bald stark geröthet, bald schimmern sie in silberartigem, etwas gelblichem Glanz. 24 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 100. Tricholæna leucantha Hochst. sched. Schimp. III, 1818; in Rich. Tent. fl. Ab. II, 372, 373. ARAB., JEMEN. Unter Ussil (1100 m.) 1283; Wolledje, Fuss des Gebel Melhan (600 m.) 792; Fuss des Gebel Bura (600 m.) 399. Loc.: Gerölle der Rinnsale, fr. Jan,, Febr. 1889. ÆTH., COL. ERITREA. Thal Omaret bei Geleb (1730 m.) 1495, coll. 1891 ; unter Geleb, Klause von Maidschergebiet (1500 m.) 1236, 1264, coll. 1891. Loc. : Im grossen Gerölle mitten im trockenen Bett der Thalsohlen, fr. April. 101. Tricholæna grandiflora Hochst. in Rich. Tent. fl. Ab. II, 445. ARAB., JEMEN. Gebel Bura (900 m.) 425. Loc.: An Felsen der Region des Kaffeehaues, fr. Jan. 1889. Nom. vern.: hämmere (Hille). ÆTH., COL. ERITREA. In Nwoen Ginda (1000-1200 m.) 416, 4414, 45 coll. 1891; Geleb und am Amba (1700-1950 m.) 1985, 1390, coll. 1891 Spitze des Lalamba bei Keren (1900 m.) 472, coll. 1891 ; Mte. Kubé (1850 m. 1542, coll. 1892; Nordabhang des Bizen (2000 m.) 2025, coll. 1892. Loc.: Im lichten Walde und Gebüsch auf Felsen, bl. fr. Febr. bis März. 102. Tricholæna Teneriffæ Parl. in Webb. Phyt. Can. III, 2, 495. ARAB. Aden, über dem Dépôt der Messageries, 13. Loc. : Basaltische Lavafelsen, fr. 26 Nov. 89. 103. Setaria aurea Hochst. sched. Schimp. I, 409, in Rich. Tent. fl. Abyss. II, 378 (sub Penniseto). var. breviseta Schwf. ÆTH., COL. ERITREA. Nordabhange des Bizen (1400 m.) 2013, coll. 1892; Saganeiti (2200 m.) 1743, coll. 1892. Loc.: Auf Rasenflächen an Bächen. Die vorliegende Form entspricht der in Schimpers Sect. I. No 409 ver- theilten Pflanze. Vielleicht ist dieselbe identisch mit der von Hoch- stetter in Flora 1855. 197 als Pan. (Setaria) incrassatum beschrie- benen Art. 104. Setaria verticillata P. B. Boiss. Fl. Or. V, 443 (Panicum adherens Forsk. deser. 20). ARAB., JEMEN. Regma bei Hodjela (900 m.) 980; Ussil (1400 m.) 1947 ; unter Menacha (2000 m.) 1592. Loc.: Als Unkraut auf Terrassenfeldern, in Luzerne u. s. w. fr. Jan., Febr. 105. Cenchrus montanus Nees. ÆTH., COL. ERITREA. Im mittleren Thal des Lava (500 m.) 1668, coll. 1891, Massaua, Insel Schech Said 166, coll. 1892; Haischello-Kokob unterhalb Acrur (1600 m.) 1043, coll. 1892. Loc.: Neben Pennisetum ciliare Pers. das häufigste Gras an allen Weideplätzen des Samhar-Tieflandes und der Vorhügelregion, bevorzugt die Rinnsale und Thal- sohlen, wo es auf weite Strecke bestandbildend auftritt. APPENDIX I. 25 106. Pennisetum spicatum Kcke. Körnicke und Werner, Getr. I, 28% 108. 109. (Holeus racemosus Forsk. deser. 175). ARAB., JEMEN. Im Tieflande des Tehama bis an den Fuss der Vorberge allgemein in Cultur, indessen im Vergleich zum Sorghum nur in unterge- ordnetem Grade. 174, 1952, 1071, coll. 1889. ARAB. Südküste, bei Schugra und bei el Hami östl. von Schehr, sehr schöne Felder. Nom. vern. : dochn (ubique). ÆTH., COL. ERITREA. Arkiko bei Massaua 134, coll. 92. Nom. vern. in Tigré : bultugq. . Pennisetum Rüppellii Steud. Syn. I, 107 (Pennisetum spectabile Fig. et de Not. Agr. 4, 5; P. macrostachyon Fresen. Beitr. fl. Ab. in Mus. Senck. IH, 135, 136 ; P. asperifolium (Desf.) Rth. Gram. 1, 49; P. dicho- iomum Balf. fl. Socotr. 313, non Del.). ARAB., JEMEN. Fuss des Gebel Bura (600 m.) 247; Wolledje, Fuss des G. Melhan (600 m.) 778; Menacha (2200 m.) 1502. Loc.: In Ritzen der Felsen, im Bett und an den Wänden der Wasserschluchten, seltener auf Terrassengemäuer an berieselten Stellen, fl. fr. Dec. 88, Jan., Febr. 89. Nom. vern. : ghorizzi (G. Bura); haussefe (G. Melhan); silet-arégj (Menacha). ÆTH., COL. ERITREA. Keren, am Dari (1400 m.) 775, coll. 91; unter Geleb (1600 m.) 1240, 1261, coll. 1891: Aidereso (1220 m.) 1432, coll. 1892. Loc.: Sprosst aus Ritzen im festen Fels an Bächen. Nom. vern. in Tigrinia : ulula. Pennisetum villosum R. Br. in Salt Voy. app. Fresen Beitr. fl. Ab. in Mus. Senckenb. II, 134. ARAB., JEMEN. Nordabhang des Schibäm bei el Ajan (2600 m.) 1648; Komt el Gadi bei Menacha (2300 m.) 1582. Loc.: An Terrassengemäuer von Gerstenfeldern, fr. Febr. 89. Pennisetum ciliare Link hort. Berol. I, 213. ARAB. Südküte. Aden, Schech Othman, 1950, coll. 1888; Schugra 95, 138, coll. 1881 ; el Hami in Ost von Schehr, 189, 172, coll. 81. Loc.: Namentlich als Unkraut auf Feldern und an Feldrainen, fr. März 81. ARAB., JEMEN. Fuss des Geb. Bura (600 m.) 392; Moglaf in der Tehama in N. W. von Wolledje (300 m.) 605; Hodjela, Agara (600 m.) 894; Me- nacha (2200 m.) 1951. Loc.: Vorherrschende Grasart an allen grasigen Plätzendes Tieflands und der Vor- hügel, selten im Hochland, bl. fr. Dec. 88, Jan., Fehr. 1889. Nom. vern. : zhbett (Hille). ÆTH., COL. ERITREA. Mkullo, Ginda, Saati, Geleb, Keren, etc., 14, 464, 890, 1160, coll. 1891; überall (bis 1500 m.) 16, 77, 111, 435, 631, coll. 1892. Gemeinste Grasart des Samhar-Küstenlands, der Vorhügelregion und der unteren Stufe des Hochlands. 26 110. 111. 112. 113. BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. Pennisetum Quartinianum Tent. fl. Abyss. II, 384. ARAB., JEMEN. Menacha (2200-2500 m.) 1699. Loc.: An Terrassengemäuer an berieselten Stellen, fl. fr. März 89. Pennisetum depauperatum Schwf. n. sp. Perenne glabrum culmis erectis tenuibus 30-40 cm. longis; vaginis glaberrimis; ligula inconspieua; laminis ima basi ciliis barbellatis angustissimis convolutis — 20 cm. longis; foliis caulinis % vel 5 summis à cm. longis; pedunculo communi glaberrimo apice sub: spica scaberulo; spiculis 3 mm. longis oblongo-linearibus acutis glaberrimis ; invollucelli setis 8-10 scabriusculis lateralibus spieula brevioribus mediis subduplo ei longioribus ; gluma Ima alba enervi spicula 6-8-plo breviore irregulariter dentato; gluma I spieule di- midium æquante vel paullo ei longiore lanceolata longecuspidata uninervi; gluma [HR 3-5-nervi apice S-denticulata; gluma IV enervi lævi apice denticulata. Diese Art gleicht sowohl habituellals in den Merkmalen ammeisten Penni- setum glabrum Hochst. und P. humile Hochst. Von ersterem unter- scheidet sie die cuspidate nicht acuminate Spitze der gluma II, die: nur die halbe Länge des Aehrchens erreicht, während sie bei den Schimper’schen Exemplaren von P. glabrum H., die ich untersucht habe 1/; des Aehrchens betrug. Von P. humile Hochst. ist dieses Gras durch die, übrigens auch bei P. glabrum H. vorkommenden Cilien- haare an der Basis der Blattspreite verschieden, ferner durch die unter sich sehr ungleichen glumæ I und IL, sowie durch die längere: zweite gluma. ARAB., JEMEN. Am Nordabhang des Schibäm bei Kahil, über Menacha: (2500 m.) 1471. Loc.: Vereinzelt im Rasen an Rinnsalen der Terrassenbewässerung, fr. Febr. 1889. Pennisetum glaucifolium Hochst. in sched. Schimp. 1,390 (nom. sol.).. ARAB., JEMEN. Wadi Schürfa am Nordabhang des Schibäm über Menacha (2700 m.) 1949. Loc.: An Rinnsalen der Feldterrassen, vereinzelt im Rasen, fr. März 89. Schimper sammelte die Art an verschiedenen Punkten des Nördlichen Abyssiniens: coll. I. 108%; coll I. 390; 1854 N. 401; 1862 N. 582. Pennisetum dioicum Rich. Tent. fl. Abyss. II, 380 (Beckeropsis nubica De Not. Agrost. ARg. 50). ÆTH., COL. ERITREA. Ginda, Höhen des Donkollo (900-1000 m.) 210, coli. 91, 2124, coll. 92; Thal des Lava bis unter Geleb (1000-1500 m.): 1270, 1687, coll. 91; Ailet 413. coll. 92; Haddisch-Addi, Hamasen (1500 m.) 695, coll. 91 ; Schlucht von Gua bei Saganeiti (2200 m.) 1287, coll. 92; Bizen (2000 m.) 1287, 2019, coll. 92. Loc.: Im Buschwalde, unter Bäumen und im Halbschatten massenhaft; bl. fr. Febr... APPENDIX Il. 27 März, April. Als Futtergras vielleicht die häufigste Grasart im Buschwalde, aber trotz ihres guten Aussehens von den Thieren ungern gefressen und als Futter ohne Werth. Nom. vern. in Tigrinia : mugra. 11%. Ehrharta abyssinica Hochst. Flora 1855, 193, 194. ARAB., JEMEN. Menacha, Bet-el-Mograb (2500 m.) 1705. Loc.: An Wasserrinnen der Terrassenfelder, hl. fr. März 89. ÆTH., COL. ERITREA. Am Amba bei Geleb (1950 m.) 1347, 1575, coll. 1891 ; Saganeiti (2200 m.) 946, coll. 1892. Loc.: Im Schatten grosser Bäume, als hoher, dichter Graswuchs, bl. fr. 16. April. Wie bereits A. Engler hervorgehoben hat (Hochgebirgsflora 126), ist diese Art von der Ehr. panicea Sm. sehr verschieden. Sie unter- scheidet sich von der südafrikanischen Art hauptsächlich durch die langen schmalen Blätter und die längeren nur kurz verzweigten Blüthenstände. Die Aehren sind grösser (7 mm. lang) schmäler (nicht eiförmig) und spitzer als bei Ehr. panicea Sm. und die Aehrenstiele ebenso lang wie die Aehren. Die glumæ III und IV sind bei der süd- afrikanischen Art weit stumpfer. Bei der gluma IV, die an der Ehr. abyssinica H. 6 bis 6,5 mm. lang wird, ist zu beiden Seiten über dem Basalwirbel je ein starker Haarbüschel entwickelt, der bei E. pani- cea Sm., E. paniciformis Nees und E. rupestris Nees fehlt, dagegen bei den Verwandten der E. melicoides Sw. die Regel ist. Zwischen den arabischen und æthiopischen Exemplaren ist kein nennenswerther Unterschied hervorzuheben. Das Gras erreicht 80 em. Höhe, die Blattspreite ist 12 bis 15 cm. lang und % bis 6 mm. breit. Die Blüthen- rispen können über 29 cm. Länge erreichen. 115. Phalaris paradoxa L. sp. 1665. ÆTH., COL. ERITREA. Saganeiti (2200 m.) 1373, coll. 1892. 116. Aristida hirtigluma (Jaub. sp.) Steud. Syn. I, A. ÆTH., COL. ERITREA. Samhar-Küstenebene in West von Massaua bei Schegat Qieh (80 m.) 1773, coll. 91. Loc.: Im Kiese des ausgetrockneten Rinnsals, fr. Ende April. 117. Aristida caloptila (Jaub. sp.) Boiss. Fl. Or. V, 497. ARAB. Südküste. Aden, Goldmore Valley 48, coll. 88; Aden über den Depôts der Messageries 28, coll. 1881; el Hami östlich von Schehr 202,. coll. 1881. Loc.: Steinige und sandige Rinnsale und an Felsen, fr. Nov. 88, März 1881. 118. Aristida cœrulescens Desf. Fl. atl. I, 109. var. breviaristata Schwf. aristæ setis 5-20 mm. longis foliis elongatis. ARAB., JEMEN. Fuss des Gebel Bura (600 m ) 323; Ussil (1134; Wolledje,. Fuss des @. Melhan (600 m.) 683; Menacha (2200 m.) 1524; Regma bei. Hodjela (300 m.) 981. 28 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. ARAB., ADEN. Ueber den Koblendepöts der Messageries 26, coll. 1881. Loc.: Kies und Gerölle, zwischen Felsblöcken u. s. w., fr. Jan. März 89. ÆTH., COL. ERITREA. Saganeiti (2200 m.) 1745, coll. 1892 ; unter Geleb (1560 m.) 1103, coll. 1891. var. brevifolia Schwf. (A. modatica Steud. Syn. I, 139), foliis 1,5-6 cm. langis, aristis brevibus 1,5-2 em. longis. ÆTH., COL. ERITREA. Samhar Hügelland in Ost vom Austritt des Lava (200 ın.) 1755, coll. 91; Saati (150 m.) 82, coll. 91; Schegat-Qieh (80 m.) 4776. 1755, coll. 91. Loc.: Kiesgerölle und Rinnsale trockener Bäche, fr. Febr.-April. Nom. vern. in Tigrinia : zumbia (Hamasen). 119. Aristida adoensis Hochst. in Rich. Tent. fl. Abyss. II, 390. ÆTH., COL. ERITREA. Ginda (900 m.) 174, coll. 1891; Geleb (4700- 2000 m.) 1205, 1235, 1366, coll. 4891; Addi Bedr in Hamasen (1800 m.) 655, coll. 1891; Az Zaga bei Asmara (2000 m.) 629, coll. 1891; am Nordabhange des Bizen bei Dengergera (2000 m.) 2021, coll. 1892. Loc.: Trockene felsige Gehänge, zwischen Steinen, fr. Febr.-April. 120. Aristida Schweinfurthii Boiss. Fl. Or. V, 493. var. Boissieri Schwf. vaginis ore longe ciliato-barbatis, gluma superiore apice breviter tridentata, paniculis laxe dispositis pedunculis secundariis elongatis (2-4 cm. longis), aristæ selis parte indivisa ter, quater (non multaties) longioribus. ARAB. Südküste. Schugra 9%, coll. 1881. Loc.: Zwischen Geröll und Steinen des Rinnsales der ausgetrockneten Bäche. ÆTH., COL. ERITREA. Samhar-Küstenebene in West von Massaua, bei Schegat-Qieh (80 m.) 177%, coll. 1891. Loc.: Im trockenen Rinnsal zwischen den Kiesen. Die obenbezeichnete Form findet sich auch im Südlichen Nubien und in Dar Fur. W. Schimper sammelte sie 185% bei Golleb (No 119). 121. Sporobolus spicatus Kth. Gram. I, 67. ARAB. Hodeidah 157. Loc.: Sandige Strandfläche am Meere. Nom. vern. : élef (Sehama). 122. Sporobolus setulosus (Trin.) Schwf. (Vilfa setulosa Trin. Agrost. I, 33). ARAB. Südküste-el-Hami in Ost von Schehr 17%, coll. 81. ÆTH., COL. ERITREA. Massaua, Insel Schech Said A, 76, coll. 91, 92. Loc.: Im salzhaltigen, von der Fluth getränkten, oft dünenartigen Sande der Küsten- striche. 123. Sporobolus robustus Kth. Gram. I, 126. ÆTH., COL. ERITREA. Im untersten Thal des Lava (300 m.) 1699, coll. 91. Loc.: Am Rande des Baches und im Wasser wachsend, fr, April. Ich sammelte die Art auch in den Bergen von Erkanit, am Char Har- rassa westl. Suakin. (No 222, coll. 1868) G. Ehrenberg fand sie 1825 in Wadi Djara östl. von Qunfuda (westarab. Küste 19° n. Br.). APPENDIX II. 12%. Sporobolus marginatus Hochst. in Rich. Tent. fl. Abyss. II, 397. 29 ÆTH., COL. ERITREA. Ailet, bei den heissen Quellen (298 m.) 468, coll. 92 ; Ginda (900 m.) 49%, coll. 91; am Dari bei Keren (1400 m.) 817, coll. 91; Thal des Lava unter Geleb (1200 m.) 1294, coll. 94. Loc. : Im Gerölle der Rinnsale und Bachbette. 125. Sporobolus commutatus (Trin.) Schwf. (Vilfa commutata Trin. Ie. gr. 1, 10; Triachyrum cordofanum Hochst. in sched. Kotschy Iter. Nub. 30). ÆTH., COL. ERITREA. Massaua, Halbinsel Schech Abd-el-Qader 228, coll. 92. Loc.: Auf Sandboden der Küstenfläche. 126. Sporobolus minutus (Trin.) Schwf. (Vilfa minuta Trin. Agrost. I, 62). ÆTH., COL. ERITREA. Massaua, Halbinsel Schech Abd-el-Qader 219, coll. 92. Loc.: Im Sande der Küstenfläche. 127. Vilfa hamiensis Schwf. n. sp. Pusilla annua; culmis pluribus semispithameis 1-2 foliatis vaginis- que glabris ; lamina augustissima conduplicata glabra brevi ima basi supra ligulam barbellata; paniculis oblonge ovatis purpurascentibus ; racemis secus pedunculum numerose divaricatis eque distantibus in- fimis 6-verticillatis; pedunculo et rachidibus inter spiculas anfractis glabris; spieulis minimis oblongo-ovatis breviter pedicellatis et rhachidi adpressis ; gluma I secundæ dimidio vel tertio breviore ovato- acuta; gluma II oblongo-ovata acuta 1-nervi; gluma III viridi, I-nervi secundæ æquali ea quarta vel quinta parte longiore; gluma IVa tertiæ simili et ea paullo breviore inconspicue pluri-nervi. Maasse: Die Pflanze erreicht 5-7 cm. Höhe. Die Blätter sind 1-2 cm. lang, bis 1 mm. breit; die Rispe ist 2-3 em. lang; die Aehrentrauben sind 5 bis 8 mm. lang; die Aehrchen erreichen 1,3 mm. Länge und die gewun- denen Internodien der Spindel 1 mm. ARAB., Südküste, el-Hami in Ost von Schehr 196, coll. 81. Loc.: Dürre Kalkfelsen der Küstenregion, bl. fr. April. Diese Art ist Sp. minutus Schwf. und Sp. commutatus Schwf. nahe ver- wandt. In allen Theilen kleiner als die kleinsten Exemplare der erst- genannten Art ist sie von dieser durch die Behaarung der Basis der Lamina, durch die ganz kahlen Spelzen, die kleineren stets an die Spindel angeschmiegten, nicht abstehenden, vor allem aber ganz kurz gestielten Aehrchen und die zwischen ihnen hin- und hergewundene, nicht gerade, Traubenspindel verschieden. Bei Sp. minutus sind die Aehrenstiele an den Trauben so lang wie die Aehrchen oder doch nur um Y/s kürzer, bei S. hamiensis dagegen betragen sie in der Mehrzahl der Fälle weniger als 1/4 der Aerchenlänge. 128. Sporobolus festivus Hochst. in Rich. Tent. fl. Abyss. II, 398. ÆTH., COL. ERITREA. Ginda (900 m.) 175, coll. 91. -30 129. 130. 131. 133. 138. 135. BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. Sporobolus indicus R. Br. Prodr. I, 170. ARAB., JEMEN. Menacha, Plateau von Hagjera (2300 m.) 1739a. ÆTH., COL. ERITREA. Ginda, Höhen in N. W. (1200 m.) 414, coll. 91; Geleb, am Amba (2200 m.) 1399; coll. 91; Saganeiti (2200 m.) 1740, coll. 92; Nordabhang des Bizen (2000 m.) 2022, coll. 92. Loc.: Hohes Sumpfgras, das in dichten Büscheln gruppenweise aufschiesst. Im Habitus ist diese Art sehr verschieden von Sp. capensis Kth. und durch stets kleinere Aehrchen und mehr verzweigte Rispe gekenn- zeichnet. fr. April. Sporobolus capensis Kth. Enum. I, 212. ARAB., JEMEN. Menacha, Bet Mograb und Plateau von Hagjera (2300- 2500 m.) 1739, 170%. Loc.: An Feldrainen auf sehr festem und steinigem Boden, fr. März 89. Sporobolus angustifolius Rich. Tent. fl. Abyss. II, 396. /ETH., COL. ERITREA. Ginda (900 m.); oberstes Lava Thal unter Geleb (1500 m.) 1280, 1322, 1620, coll. 9. Loc.: Auf trockenem rothem Thonboden und in Felsritzen an Quellen, auch an solchen Stellen gruppenweise rasenbildend, bl. fr. Febr,-April. Richard giebt in seiner Artbeschreibung die gluma II als spitz an; in Wirklichkeit ist sie an der Spitze mit 3 Zähnchen versehen, die sich wegen der eingerollten Ränder leicht übersehen lassen. Die von A. Petit in Schioe gesammelten Exemplare der Art entsprechen voll- kommen den vorliegenden. Dieselbe Art ist auch von mir auf der Insel Socotra (No 432) bei Tamarid auf steinigem Terrain gesammelt worden. . Polypogon monspeliensis Desf. fl. Atlant. I, 66. ÆTH., COL. ERITREA. Acrur (1900 m.) 1113, coll. 91; Saganeiti (2200 m.) 1113, coll. 92. Loc.: Am Wasser von Bächen, bl. fr. April. Agrostis verticillata Vill. Dauph. II, 74. ARAB., JEMEN. Ussil, Wadi Chuoiet (450 m.) 1167; Menacha (2000- 2500 m.) 1525, 1955. Loc, : An Quellen, Bachufern und Wasserrinnen, bl. fr. Fehr. 89. ÆTH., COL. ERITREA. Unter Geleb (1500 m.) 1179, coll. 91. Loc.: Am Bache im Wasser, bl. fr. April. Agrostis hirtella Hochst. in Steud. Syn. I, 173. ARAB., JEMEN. Ueber Menacha am Nordabhang des Schibäm (2500 ın.) 1413. Loc.: An Quellen und Wasserrinnen der Terrassenbewässerung, bl. fr. Febr. 89. Gastridium lendigerum Gaud. Helv. I, 176. var. longearistatum Schwf. ÆTH., COL. ERITREA. Nordabhänge des Ssabber über Geleh (2000 m.) 136. 137. APPENDIX IL. 31 1199, 1539, coll. 91. Eine laxe und langgrannige Form; Nordabhang des Bizen (1800 m.) 2012, coll. 92; Ostabhang des Alamcalé bei Aidereso (1800 m.) 1651, coll. 1892. Loc.: An halbbeschatteten moorigen Felsen vereinzelt und spärlich, bl. fr, März, April. Aira caryophyllea L. sp. 97. ÆTH., COL. ERITREA. Nordabfall des Bizen (1800 m.) 2028, coll. 92. Loc.: Im beschatteten hohen Graswuchs unter Bäumen, fr. Mai. Avena sativa L. sp. 118. var. abyssinica Hochst. in Rich. Tent. fl. Abyss. II, 415, 416. 138. 139. 141. 142. 443. ARAB., JEMEN. EI Hausän bei Menacha (2400 m.) 1769. Loc.: Als Unkraut selten auf Luzernefeldern, bl. fr. März 89, ÆTH., COL. ERITREA. Saganeiti (2200 m.) 1388, coll. 1892. Loc.: Vereinzelt auf abgeernteten Gerstenfeldern, fr. April. Nom. vern. in Tigrinia : ssa'a. Avena fatua L. sp. 118. ÆTH., COL. ERITREA. Im Thal Mogod (1300 m.) 1590, coll. 1892. Loc.: Auf Ackerland, fr. April. Tristachya barbata Nees. Agr. bras. 260. ÆTH., COL. ERITREA. Saati (150 m.) 11, coll. 91; Thal des Lava, Gaaba (320 m.) 1631, coll. 91. Loc.: Im Gerölle der Rinnsale. Für die südnubische Steppenwüste ist die Art eines der charackteristischen Gräser. D. Danthonia elongata Hochst. in Rich. Tent. fl. Abyss. II, 419. ÆTH., COL. ERITREA. Nordabhang des Bizen (1800 m.) 2018, coll. 1892. Loc.: Im dichten steppenartigen Graswuchs ebener Gehänge. Microchloa abyssinica Hochst. in Steud. Syn. I, 202. ÆTH., COL. ERITREA. Ginda (900 m.) 432, coll. 91; unter Geleb (1500 m.) 1279, coll. 91; in Nordost von Asmara (2400 m.) 615, coll. 9. Loc.: Auf sehr trockenem, festem, steinigem und sonnigem Terrain, bl. fr. Febr.- April. Cynodon Dactylon Pers. Syn. I, 85. ARAB., JEMEN. Agara bei Hodjela (600 m.) 1911. Loc.: Rasenbildend am Bach. bl. Febr. 89. Nom. vern.: ohbell (Hille). ÆTH., COL. ERITREA. Massaua, Ras Madur 57, coll. 92; Ginda Wasser- stelle Felkat (1800), 1058, coll. 92; Saganeiti (2200 m.) 1257, coll. 1892. Loc.: Am Bach von Degra rasendildend mit langen Kolben, verdickten und dicht gestellten Seitenkolben. Nom. vern. in Tigrinia : tahhag. Schœnefeldia gracilis Kth. Gram. I, t. 53. ARAB., JEMEN. Badjil (190 m.) 595. Loc.: Auf Brachen von Sorghum-Feldern, verdorrt Jan. 82. 32 14h. 145. BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. Enteropogon macrostachyum Munro, in Bth. Hook. Gen. III, 1165 (Chloris macrostachya Hochst. in Rich. Tent. fl. Abyss. II, 408-409). ARAB., JEMEN. Gebel Bura über Hille (900 m.) 297; Ussil, Wadi Chuoiet (1000 m.) 311; Wadi Madfar bei Hodjela (700 m.) 983; Wolledje, Fuss des G. Melhan (600 m.) 703. Loc.: In Felsritzen und zwischen Blöcken der Rinnsale am Wasser, bl. fr. Jan., Fehr. 89. ÆTH., COL. ERITREA. Ginda (900 m.) 134, coll. 91; unter Geleb (1500 m.) 1165, 1262; im Thale Baresa (570 m.) 643, coll. 192. Loc.: Zwischen Geröll und Felsblöcken am Wasser des Baches, vereinzelt. Chloris barbata Sw. fl. Ind. occ. I, 200. var. meccana Asch. Schwf. Ill. fl. Eg. 170 (Chloris meccana Hochst. in 148. 149. 150. Steud. Syn. I, 205). ÆTH., COL. ERITREA, Saati (150 m.) 483, coll. 92. Loc.: Im Gerölle der Rinnsale des Baches. . Chloris myriostachys Hochst. Flora 1855, 204. ARAB., JEMEN. Gebel Bura über Hille (800 m.) 385. Loc.: Sonnige und dürre Felsgehänge. ÆTH., COL. ERITREA. Ginda, Fuss des Donkollo (950 m.) 460, coll. 91; unteres Lava Thal (300 m.) 1705, coll. 91; Bamba (1100 m.) 661, coll. 92. Loc.: Im Buschwald in lichtem Waldgebüsch gruppenweise zwischen Felsen. 7. Chloris leptostachya Hochst. in Rich. Tent. fl. Abyss. II, 407. ARAB., JEMEN. Regma bei Hodjela (900 m.) 959. Loc. : An bewässerten Stellen der Terrassen des Kaffeebaues. ÆTH., COL. ERITREA. Ginda, Höhen des Donkollo (1000 m.) 205, coll. 1891. Diese Exemplare (205) zeigen sehr spitze und zugleich auch sehr stumpfe Blätter, dabei sind die glumæ I und II weniger ungleich als bei den Exemplaren der var. intermedia Rich. von Belako (Schimper 185% No 50%.) Chloris abyssinica Hochst. in Rich. Tent. fl. Abyss. II, 406, 407. ÆTH., COL. ERITREA. Am Dari bei Keren (1400 m.) 782, coll. 91 ; Anseba Thal bei Keren (1300 m.) 721, coll. 91; Arbaschigo (1800 m.) 662, coll. 91. Loc.: Kies und Gerölle des Bettes von Bächen. Chloris amethystea Hochst. Flora 1855, 205. ÆTH., COL. ERITREA. Unter Geleb (1500 m.) 1445, coll. 94. Loc.: Im Geröll des Rinnsales des oberen Lava, bl. fr. April. Gymnopogon mensense Schwf. n. sp. Perenne, culmis elatis foliosis; vaginis elongatis marcescentibus, pal- lide rubescentibus perdurantibus numerosis supra scabris infra gla- berrimis ore tantum pilis sparsis barbellatis; ligula brevissima lace- APPENDIX IL. 33 rato-dentata ; foliis flaceidis longissimis utrinque præsentim margine scaberrimis ima basi pilis paucis ciliatis; peduneulo communi vagi- nam summi folii paullo excedente subglabro; racemis spiciformibus versus apicem pedunculi 6-7 approximatis angustissimis subsessilibus ; rhachide scabra ad racemorum basin pilis barbellata; spiculis lanceo- latis subsessilibus secundis rhachidi adpressis; glumis inferioribus dorso et margine scabris et pilis minutis adspersis, [ma spicula et gluma secunda dimidio breviore uninervi triangulato-cuspidata ; eluma Ia lanceolato-cuspidata 3-nervi; gluma IR ad rhachillam barbellala 3-nervi marginibus late involutis longe ciliata et minute pubescente apice ad aristam bidentata dentibus scabro-ciliatis, arista elumam plus 3-plo superante; gluma IVa aristiformi aristæ præcedenti dimidio breviore, ad 1/3 supra basin appendiculata; palea 2-nervi pubescente. Maasse : Gesammthöhe sowie Länge der grundständigen Blätter 50—60 cm. Blätter 5 mm. breit. Ligula 1 mm. lang. Aehren 10 cm. Gluma II 5 mm. lang. Gluma II % mm. lang, ihre Granne 9—12 mm. Gluma IV % mm. lang. ÆTH., COL. ERITREA. Geleb, am Bach (1700 m.) 1510, coll. 91. Loc.: Zwischen Granitblöcken am Wasser, in vereinzelten Büscheln, bl. fr. April. Die vorliegende aus dem Gebiet der Mensa stammende Art ist die dritte gerontoge der Gattung und schliesst sich den zwei aus Vorder- indien bekannten, @. rigidus Thw. (Trichetaria Wightii Nees in Steud. Syn. I. 145, 146) und dem noch unbeschriebenen @. digitatus Nees mssr. in herb, Berol., zunächst aber der letztgenannten Art auf’s engste an. Nees identificirt laut handschriftlicher Notiz mit seiner Art (1753 Herb. Wight propr. 939. Ceylon, Thwaites. Aus dem Punjab in herb. Ind. Or. Hook. fil, und Thomson, ohne Nummer.) Melica digitata Roxb. fl. Ind. Cynodon chloridioides Wight. Cyn. elongatus Trin. Von unserer Art ist G. digitatus Nees hinreichend verschieden durch die sehr langen und reichlicheren Haare am Schlunde der vagina und am ganzen oberen Theil derselben, durch die kahlen glumæ I und II und durch die fast kahle Ill. und vor allem durch die gluma II, die 1-nervis ist, während diese bei unserer Art mit 3 sehr starken Nerven versehen ist. Die Grössenverhältnisse sowiedie eigenthümlichen Haarbüschel an der Basis der Aehrenrhachis sind bei beiden Arten übereinstimmende. 151. Melanocenchris Royleana Nees. Ann. nat. hist. VII, 221. ÆTH., COL. ERITREA. Am Ghedem bei Massaua (200 m.) 179, coll. 92; Saati (340 m.) 15, coll. 91; Ginda (1000 m.) 465, coll, 91; Aidereso (1380 m.) 1443, coll. 92. Loc.: Auf dürrem sonnigem Felsterrain, fr. Febr. BULL. HERB. BOISS. Appendix II, mars 189%. 3 34 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 152. Lepidopironia cenchriformis Rich. Tent. fl. Abyss. IT, 442, 443, Tab. CI. ARAB., JEMEN. Gebel Bura, Fuss (600-800 m.) 391, 385; Aggara bei Hodjela (600 m.) 898. Loc.: Sonnige felsige Abhänge fr. Jan. 89. ÆTH., COL. ERITREA. Saati (340 m.) 10, coll. 91; Lava-Thal (300- 1000 m.) 1627, 1723, coll. 91; Ginda (900 m.) 147, 482, coll. 91. 153. Tetrapogon triangulatum (Hochst.) Bth. Hook. (Chloris triangulata Hochst. in Rich. Tent. fl. Abyss. II, 409; Chl. macrantha Jaub. et Sp. IV, 44, 43, Tab. 438). ARAB., JEMEN. Fuss des Gebel Bura (600 m.) 297; Fuss des G. Melhan Wolledje (600 m.) 779; Regma bei Hodjela (900 m.) 967; Aggara bei Hodjela (600 m.) 1958. Loc.: Wächst vereinzelt im Felsgerölle der Bette der Bäche und Rinnsale, fr. Jan 1889. ÆTH., COL. ERITREA. Samhar-Hügelland in Ost vom Lava (200 m.) 1741, coll. 91 ; Saati (150 m.) 13, coll. 91; Gaaba in Lava Thal (430 m.) 1639, coll. 91; Massaua, Ras Madür 50, coll. 92; am Nordwestabhang des Gedem (200 m.) 118, coll. 92. Loc.: Im Kiese und Gerölle der Rinnsale, fr. Jan.-April. 15%. Tetrapogon villosus Desf. fl. Atl. II, 389. ARAB. Südküste. Aden, über den Kohlendepöts der Messageries 11, coll. 81; Schugra 133, coll. 81. Loc.: Auf basalt. Felsen und in Rinnsalen März 81. ÆTH., COL. ERITREA. Am Nordwestabhang des Gedem bei Massaua (200 m.) 179, coll. 92; Aidereso (1220 m.) 1443, coll. 92. Loc.: Gerölle der Rinnsale, fr. Febr. 92. 155. Dactyloctenium ægyptiacum W. Enum. 1029. ARAB., JEMEN. Gebel Bura, bei Hille (600 m.) 250; Wolledje (600 m.) 1928; Aggara bei Hodjela (600 m.) 102%; Regma bei Hodjela (900 m.) 1929. Loc.: Als Unkraut in Gärten, auf Feldern, namentlich an bewässerten Stellen, bl. fr. Dec. 88, Jan.-Febr. 89. Nom. vern. : kerssi (Hille). ÆTH., COL. ERITREA. Mkullo bei Massaua 19, coll, 9%; Arkiko 15%, coll. 92; Saati (150 m.) 544, coll. 92. var. mucronatum W. Enum. 1029. ÆTH., COL. ERITREA. Thal des Lava (300-1200 m.) 1707, 1307; coll. 91; am Dari bei Keren (1400 m.) 889, coll. 91; Nördl. Arbaschigo am Anseba (1800 m.) 66%, coll. 91. Loc.: Im Kiesgeröll der Rinnsale und auf bewässertem Ackerland, bl. fr. Febr.- März. Nom. vern. in Tigré : teklei (Mensa). 156. 158. 459. 160. 161. 4102. APPENDIX IL. 35 Dactyloctenium aristatum Lk. Hort. I, 59. ARAB. Südküste. Schugra 71, coll. 81. Sehr verbreitet in den Küstenstrichen des Rothen Meers, innerhalb der Tropen. ÆTH., COL. ERITREA. Saati (150 m.) 333, 543, coll. 92: Arkiko 158, coll. 92. . Dactyloctenium glaucophyllum Courb. Ann. se. nat. Bot., 4e ser., t. XVIII, 133-135. ARAB. Südküste. Schugra 71a, coll. 81. ARAB., JEMEN. Fuss des Gebel Bura bei Hille (600 m.) 477; Aggara bei Hodjela (600 m.) 1174. Loc.: An sehr trockenen Feldrainen ziemlich dicht, bl. fr. Jan. 89. ÆTH., COL. ERITREA. Gaaba im Thal des Lava (430 m.) 1636 ; coll. 91. Eleusine verticillata Roxb. fl. Ind. I, 346. ARAB., JEMEN. Regma bei Hodjela (900 m.) 979; Wolledje am Fuss des G. Melhan (600 m.) 798. Loc,: Im Gerölle des Thal-Rinnsales und an bewässerten Stellen der Kaffeeterrassen, fr. Jan. 89. ÆTH., COL. ERITREA. Im Thal des Lava (500-800 m.) 1682, coll. 91; Mte. Zibo bei Saati (250 m.), 525, coll. 92; Passo Bamba (1100 m.) 657, coll. 92. Loc.: Im Kiesbette des Baches zwischen Geröll vereinzelt, bl. fr. April. Eleusine obtusiflora (Hochst.) Schwf. Aschers. Beitr. fl. Æth. 299 (Leptochloa obtusiflora Hochst. Flora 1855, 203). ARAB., JEMEN. Gebel Bura, bei Hille (600 m.) 195; Regma bei Hodjela (900 m.) 1289; unter Ussil (1200 m.) 1202. Loc.: Trockene Felsgehänge, bl. fr. Jan.-Febr. 89. W. Schimper sammelte diese der E. verticillata Roxb. nahe stehende Art bei Gageros (1300 m.) 15. Sptb. 1854, N. 173. Eleusine multiflora Hochst. in Steud. Syn. I, 211. ARAB., JEMEN. Am Schibäm über Menacha bei Kahil (2500 m.) 1462. Loc.: Als Unkrautin Zwergform auf Luzernefeldern, fr. Febr. 89. ÆTH., COL. ERITREA. Bei Saganeiti am Bache von Degera (2200 m.) 1251, 1286, coll. 92 ; am obersten Lava unter Geleb (1200 m.) 1308, coll. 91. Loc.: Im Rasen und selbst rasenbildend zwischen Cynodon, etc. am Wasser und an bewässerten Stellen, bl. fr. April. Eleusine flagellifera Nees. in Royle Herb. Linn. 1842, 220. ÆTH., COL. ERITREA. Samhar Ebene bei Schegat Qieh (80 m.) 1775, coll. 91; Arkiko bei Massaua 145, coll. 92. Loc.: Im Gerölle und im Sande.des Rinnsales, fr. April. Eleusine floccifolia Spr. Syst. I, 350 (Cynosurus floccifolius Forsk. descr. 21, 22). 36 163. 164. 165. 166. 167. BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. ARAB., JEMEN. Gebel Schibäm bei Menacha, Spitze (2900 m.) 1671 ; Bet Moqrab bei Menacha (2300 m.) 1700. Loc.: Rasenbildend in der Burgruine der Bergspitze, desgleichen am Rande der Wasserleitungen der Luzernefelder sehr dicht und fest. fr. März 89. Nom. vern. : khassere (Menacha). ÆTH., COL. ERITREA. Am Bache Amba bei Geleb (2200 m.) 1381, coll. 91; Adingofon bei Saganeiti (2200 m.) 1386, coll. 92; am Bizen (2000 m.) 2030, coll. 92. Loc.: Dichte Rasen an Sumpfstellen der Bachufer, z. Th. unter Wasser, auch an Feldrainen an trockenen Stellen vereinzelt, bl. fr. April. Nom. in Tigrinja und Tigré : ergehe. Eleusine indica Gert. fruct. I, 8. ARAB., JEMEN. Nordabhang des Gebel Bura (900 m.). Loc.: Am Wasser zwischen Geröll, bl. fr. Jan. 89. ÆTH., COL. ERITREA. Ginda, Höhe des Donkollo (1000 m.) 209, coll. 91; am Dari bei Keren (1400 m.) 897. coll. 91. Loc.: An schattigen und bewässerten Stellen, hl. fr. Febr.-März. Eleusine coracana Gert. fruct. I, t. 1, f. 11. ARAB. Südküste. Schugra, östl. von Aden 68, 19 März 1881 reif. auf Fel- dern angebaut. Nom. vern. : keneb. ÆTH., COL. ERITREA. Ueberall im Hochlande auf Feldern angebant (2000-2200 m.). Nom. in Tigrinja : dagussa. Leptochloa uniflora Hochst. in Steud. Syn. I, 209. ARAB., JEMEN. Ussil (1400 m.) 1548. ÆTH., COL. ERITREA. Ginda, Höhe des Donkollo (900-1000 m.) 207, coll. 91. Loc.: Buschwald, im Schatten zwischen hohen Stauden, hl. fr. Febr. Pappophorum molle (Lehm.) Kth. Enum. I, 25%. ARAB. Südküste. Schugra 134, coll. 81. ARAB., JEMEN. Fuss des Gebel Bura (600 m.) 395, Jan. 81. ÆTH., COL. ERITREA. Saati (140 m.) 80, coll. 91 ; Schegat Qieh (70 m.) 175%; coll. 91: Ginda (1000 m.) 172, coll. 91; Geleb, am Amba (1950 m.) 1464, coll. 91; Lava-Thal (1300 m.) 1673, coll. 91; Aidereso (1380 m.), 1769, coll. 92. Loc.: An steinigen dürren und sonnigen Gehängen und Felsen, fr. Febr.-April. Pappophorum cenchroides Licht. in R. Sch. 2. 616. ARAB., JEMEN. Unter Ussil (1100 m.) 1341. Loc.: Auf sonnigen und dürren Felsen vulkanischen Gesteins. Die südafrikanische Pflanze hat dichter behaarte glumæ und Halme, aber hier sind ungeachtet der grösseren Kahlheit dieselben Drüsenhaare vorhanden. \ APPENDIX II. 37 168. Arundo Donax L. sp. 120. ARAB., JEMEN. El Hausan bei Menacha (2400 m.) 195%, coll. 89. Loc. : Angebaut in Kaffeepflanzungen, an Wasserleitungen. Nom. vern.: halläl (Ussil). 169. Phragmites communis Trin. Fund. Agr. 15% (Arundo maxima Forsk. deser. 24). ÆTH., COL. ERITREA. Thal Omaret bei Geleb (1730 m.) 1605, coll. 91; Gura (2000 m.) 923, coll. 92. Loc.: Als Dickicht am Rande des ausgetrokneten Thalbettes. Nom. vern. in Tigrinia : schambugo. Nom. vern. in Tigre ; falthala (Mensa, Ginda). 170. Eragrostis ciliaris Lk. ARAB., JEMEN. Am Fuss des Gebel Melhan bei Wolledje (600 m.) 634. Loc.: Im Gerölle der Thalsohle, bl. fr. Jan. 89. ARAB. Südküste, Schugra, östl. von. Aden, 144a, coll. 81. ÆTH., COL. ERITREA. Ginda (900 m.) 143, coll. 91; unter Geleb (1409 m.) 1320, coll. 91; Gaba, Lava-Thal (430 m.) 1642, coll. 91; Mas- saua 34, 78, coll. 92; Arkiko 160, coll. 92; Saati (150 m.) 371, coll. 92. var. 8. brachsytachya Boiss. (E. arabica Jaub. et Sp. Ill. T. 322) Fl. Or. V, 582. ARAB., Südküste, el Hami, üstl. von Schebr. 176, coll. 1881. 171. Eragrostis namaquensis Nees. Linn. VII, 408 (Catabrosa micrantha Hochst. in sched. Schimp. Abyss. sect. I, No 406. et Kotschy it. Nub, 346. 150.) Poa sporoboloides R. Tent. fl. Abyss. II, 426, 427. ÆTH., COL. ERITREA. Am Anseba nahe Keren (1300 m.) 930, coll. 91 ; Felkat, Wasserstelle westl. von Belta (1700 m.) 1054, coll. 92. Loc.: Im Geröll des Rinnsales der Thalsohle, fr. März. Diese Art ist die nächste Verwandte der E. nutans Lk. (E. interrupta P. B.) und vielleicht von ihr nicht zu trennen. 172. Eragrostis pilosa (L. sp. 100) P. de B. ÆTH., COL. ERITREA. Gaaba, Thal des Lava (430 m.) 883, col. 91; am Dari bei Keren (1400 m.) 898, coll. 91. Loc.: Unkraut im Garten und im Geröll der Bachbette, bl. fr. März, April. 173. Eragrostis abyssinica Lk. Hort. I, 192. ÆTH., COL. ERITREA. Bei Saganeiti cultivirt (2200 m.) 1261, coll. 92. Nom. vern. in Tigrinja : thaff. Bei Saganeiti waren 1892 zwei Spielarten dieser Pflanze in Cultur: « thaf Zeddià », welche im Juli auszusäen war und « thaf hagai » die im März gesät wurde. Beide hatten ein Korn von dunkellederbrauner Farbe. 174. Eragrostis decidua Hochst., Flora 1855, 324. ARAB., JEMEN. Menacha (2300 m.) 2008, coll. 89. 38 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 175. Eragrostis plumosa Lk. Hort. 192. ÆTH., COL. ERITREA. Gaaba, Thal des Lava (430 m.) 1634, coll. 9 ; Samhar-Hügelland in Ost vom Austritt des Lava (200 m.) 1742, coll. 91; Saati (140 m.) 325, 482, coll. 92; Massaua, bei Otumlo und Abdel-Qader 43, 205, 217, coll. 92; Arkiko 126, 146, coll. 92. Loc.: Auf dürren Steinflächen zerstreut und häufig. bl. fr. Febr., April. Nom. vern. in Tigrinia : thaf tafo (Acrur). 176. Eragrostis aspera Nees. Linn. VII, 408. ÆTH., COL. ERITREA. Gaaba in Lava Thal (430 m.) 1671, coll. 91. (Form mit langen Haarbüscheln an den Verzweigungen des gemeinsamen Rispenstiels); Ginda (600 m.) 204, 154, coll. 91; Geleb, am Amba (1950 m.) 1570, coll. 91 ; Saganeiti, Schlucht von Gua (2200 m.) 1285, coll. 92, et Arkiko 159; Otumlo 180 ; Saati 266; Mte. Zibo bei Saati 524. 177. Eragrostis (sect. Pteressa P. Beauv.) Braunii Schwf. n. sp. Perennis cæspitosa culmis elatis 1-2 foliatis; vaginis abbreviatis lævi- bus margine partis superioris ciliatis ore barbellatis; ligula e pilo- rum annulo formata ; lamina rigida brevi desicatione convoluta subu- lato-acutata ad basin superne et margine pilosa; pedunculo com- muni gracili sed firmo panniculam multo superante lævi et glaber- rimo; pannicula lineari-contracta ramis brevissimis erectis scabe- rulis, rhachilla glabra ad internodia vix nodoso-incrassata ; spiculis breviter pedicellatis rhachidi adpressis oblongo-linearibus vel linea- ribus; pedicello apice incrassato ; glumis diaphanis valde inæqualibus enerviis oblongo-ovatis obtusiusculis glaberrimis, Ima secunda dimi- dio breviore; glumellis gluma Ila quarta parte longioribus atro griseis ovato-acutis nervis 3 crebris glaberrimis apicem versus tantum ad carinam scaberulis; paleis perdurantibus glumellas æquantibus rhachille internodia duplo superantibus ad apicem rotundatis et ad carinas breviter ciliatis; caryopsi ovali lateraliter compressa sub- carinata et dorso complanata vel subcanaliculata, hilo concolore di- midio ejus longitudinis breviore. Maasse: Gesammthöhe des blühenden Grases 25-70 cm.; die Blätter sind unten 4-7, selten 10-12 cm., am Halm 2-4, selten 10 cm. lang; die aufgerollte Spreite ist 3 mm. breit. Die Rispenstiele sind bis 25 cm., die Rispen 4-12 cm. lang. Die Aehrchen sind 7-8 mm. lang, die Stiele und Zweige der Rispe 1-2 mm. lang. Die Pflanze hat den Habitus eines schmalrispigen Sporobolus In A. Braun’s Herbar lag die als neu erkannte Art in Exemplaren von W. Schimper vor, welche 185% bei Dschadscha gesammelt und unter No 308 vertheilt worden waren. Nom. vern. nach Schimper : «thaf-thafu». Dabei befindet sich die Notiz von Schimpers Hand : « Sehr beliebt zu Korbgeflechten » (wahrscheinlich die langen binsenförmigen Rispenstiele). APPENDIX Il. 39 ARAB., JEMEN. Am Südwestabhang des Schibäm bei Menacha (2500 m.) 1948. Loc.: An Terrassengemäuer und an Wasserrinnen, bl. März. ÆTH., COL. ERITREA. Addi Bedr nördl. Asmara (2000 m.) 633, coll, 1891. fr. Fehr. 178. Eragrostis aulacosperma Fres. Mus. Senckenb. I, 14%, 145. var. perennis, cæspitosa Sohwf. ARAB., JEMEN. Ussil (1100 m.) 1323; am Nordabfall des Schibäm hei el Ejan und Kahil, nahe Menacha (2500-2600 m.) 165%, 1452, 1946. Loc.: Als Unkraut auf den Terrassen der Luzernefelder, bl. fr. Febr. 89. Die vorliegenden Exemplare bilden für sich getrennte Rasenbüschel, die Halme erreichen, mit der sehr armblüthigen und fast horizontal gespreizt-verzweigten bis à cm. langen und eben so breiten Rispe, 10-15 cm. Höhe über dem Boden. Die untersten Blätter sind 3-5 cm., die obersten 1 em. lang. Die Schalfrüchte haben die typische Form der Art, sie sind länglich oval, fast noch einmal so lang als breit, ledergelb und mit einem etwas dunkleren länglichovalen Nabelfleck versehen, der bedeutend kürzer ist als die halbe Fruchtlänge, ein Merkmal auf das bereits Fresenius hingewiesen hat. Die typische E. aulacosperma Fres. sammelte ich 186% an der Nubischen Küste unter 220 n. Br. unweit des Cap Elba auf Granitfelsen. (No 1591.) Die Art ist auch von Balfour f. 1880 auf Socotra gefunden worden (N° 253.). E. aulacosperma Fres. steht am nächsten der E. minor Host., aber diese Art ist krautiger mit breiteren, wenig eingerollten und weiche- ren Blättern und mit nicht gespreizt-verzweigter Rispe. Die Schal- frucht der letztgenannten Art ist weit breiter als bei E. aulacosperma Fres., fast oval und der Nabelfleck, breit und rund, umfasst deutlich die halbe Länge der Frucht. 179. Eragrostis rigidifolia Hochst. mssr. in sched. Schimp. abyss. 185%, No 374, 189. ARAB., JEMEN. Unter Ussil (950 m.) 1307. Loc. : Auf steinigem und bewässertem Terrain der Sorghum-Felder, fr. Febr. 89. ÆTH., COL. ERITREA. Ginda (1000-1200 m.) 182, coll. 9 ; unter Geleb (1400 m.) 1271, 1335, coll. 91; Saganeiti (2200 m.) 1383, coll. 92. Loc. : Dürre, sonnige Felsengehänge, bl. fr. Febr., April. Diese noch unbeschriebene Art scheint nur eine durch Einbürgerung entstandene Hochlandsform der an den Küsten des Rothen Meeres, südlich vom Wendekreise verbreiteten E. aulacosperma Fres. zu sein, obgleich, wie meine Sammlungen darthun, auch Formen, die vollständig den Stempel der letztgenannten Art an sich tragen im Hochlande von Jemen auftreten. E. rigidifolia H. ist habituell in 40 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. so hohem Grade von E. aulacosperma Fres. verschieden, dass es un- möglich ist dieselbe als eine blose Varietät der letzteren zu betrachten. Die vorliegende Grasart ist in allen Theilen grösser, langblüthiger und mit sehr laxer nach Art des E. aspera und E. tremula H. viel- verzweigter und vielähriger grosser Rispe. Meine Exemplare erreichen eine Gesammthöhe von 60 cm. Die Blätter 8-10 cm. lang. Die Rispe ist bis 35 cm. lang. Die haarförmigen Aehrenstiele sind 1,5-2 cm. lang. Die Schalfrucht ist wie bei E. aulacosperma Fres. ovallänglich, an der Basis etwas dicker, helllederfarbig und mit einem ovalen Nabel- fleck versehen der deutlich kürzer ist als die halbe Schalfrucht. Die Haarbüschel an der Basis der Blattspreite sind sehr stark entwickelt. Von der Varietät der E. cylindriflora H. mit kahlem Rispenstiel lässt sich E. rigidifolia sehr leicht durch die breiteren Deckspelzen, die starkmarkirte Seitennerven haben, sowie durch die locker gespreizten und langstieligen Aehren, dann auch durch die kürzeren Blätter und den nicht schwarzen Nabelfleck unterscheiden. 180. Eragrostis cylindrifiora Hochst. Flora 1855, 324, 325. var. gymnorrhachis Schwf. ÆTH., COL. ERITREA. Geleb, an Bache Amba (1950 m.) und im obersten Thal des Lava (1400 m.) 1102, 1151, 1289, 1489, 1623, coll. 91. Loc.: Am Wasser auf Felsen und in Felsspalten, bl. April. Exemplare der typischen Pflanze mit langen abstehenden aus dick- knotiger Basis entspringenden Haaren am gemeinsamen Rispenstiel wurden von Dr. Steudner Sptb. 1861 in der Ebene von Keren gesam- melt, aber mit den Exemplaren unter No 1073 und 107% seiner Sammlung gemischt finden sich Exemplare, genau wie die hier vor- liegenden, welche einen durchaus kahlen und glatten, gemeinsamen Rispenstiel haben, der nur innerhalb der Rispe selbst rauh ist. Der- selbe Dualismus der Exemplare findet sich an den unter No 189 und 117 der Schimper’schen Sammlung von 1854 (Gageros 14. Sptb.) 4000’. vertheilten Gräsern dieser Art. Die Art ist ausgezeichnet durch die gedrängten aufrechten, nicht abstehenden, auf Stielen von geringerer Länge als sie selbst sitzenden Aehren, durch die fast un- sichtbaren Seitennerven der fast cylindrischen ganz abgestumpften Deckspelze, und durch oblongovale ledergelbe Schalfrüchte, deren ovaler Nabelfleck kürzer als ihre halbe Länge und der schwärzlich von Farbe ist. 181. Eragrostis megostachya Lk. Hort. Berol, I. 187. Poa multiflora Fk. deser. 21. ARAB. JEMEN. Aggara bei Hodjela (600 m.) 1029; Regma bei Hodjela (800 ın.) 955; unter Ussil (950 m.) 1280, 1204. Loc.: Im Geröllder Bachbette, als Unkraut auf Aeckern, in Kaffeepflanzungen etc., bl. ir. Jan., Febr. 89. APPENDIX Il. 41 Nom. vern. : ssechegge (Ussil). ÆTH., COL. ERITREA. Massaua, Abd-el-Qader 227, coll. 92: Ginda (900 m.) #17, coll. 91; Geleb (1650 m.) 1265, 1333, coll. 91; Keren (1450 m.) 887, coll. 9. P. Ascherson hat seine frühere Ansicht wegen Bevorzugung des Fors- kal’schen Artnamens « multiflora » fallen lassen, da wahrscheinlich mehrere Arten in der an und für sich gar zu kurzen und allgemein gehaltenen Diagnose Forskals enthalten sind. 182. Eragrostis unioloides (Retz.) Nees. in Steud. Syn. I. 26%. (E. amabilis L.? E. Taffzagra Steud. Syn. 1. 268) E. paniciformis A. Br. Flora 1841, 274, 275). /ETH., COL. ERITREA. Saganeiti (2200 m.) 1741, coll. 92. Loc.: Rasenflächen bildend an Bachufern, bl. fr. April. 183. Eragrostis (Platystachya Bth. Hook.) yemenica Schwf. n. sp. Perennis cæspitosa culmis elatis 1-2-foliatis glabris ; ligula e pilorum annulo constante; lamina mediocri angustissima acutata subflaceida desicatione convoluta supra ad basin pilis longis conspersa ceterum glaberrima marginibus vix scabrida; pedunculo communi elongato gracili glaberrimo; pannicula elongata stricta e racemis 4-6 constante, singulis subsimilibus linearibus erectis infimis valde distantibus summis approximatis; rhachilla glabra fragili ad internodia globoso- incrassata et articulata; spiculis secundis brevissime pedicellatis oblongo-acutis densis erecto-adpressis subglaberrimis 8-10 floris ; glumis et glumellis inter se subæqualibus ad carinam apicem versusscaberulis uninervibus ; glumellis viridibus lateovatis acutis trinervibus extus basin versus parce puberulis; paleis lateovatis vel suborbiculato- acutis, glumellis quarta parte brevioribus albo membranaceis nervis 2.tenuibus viridibus marginalibus ad margines non nisi basin versus parce involutos; caryopsi glumellæ induratæ amplexu retenta ovali plano-convexa flavida hilo oblongo ejus dimidium æquante concolore. Maasse: Gesammthöhe des blühenden Grases 30-40 cm. Untere Blätter 10-12 cm., obere 2-6 cm. lang, 2,5-3 mm. breit, gemeinsamer Rispenstiel 10-15 cm. Rispe 7-14 cm. lang. Aehrentraube 2,5-3 cm. lang. Aehrchen 5-7 mm. lang. Aehrchenstiele 0,5 mm. Der Habitus der Aehrentrauben sowie die sehr kurzen Aehrenstiele er- innern bei dieser Art an manche Eleusine mit quirlig angeordneten Trauben. Die Palea hat eine eigenthümliche Gestalt (ich fand eine derartige auch bei E. rubiginosa Tr. und verw.), die vielleicht zur Aufstellung einer eigenen Gattung veranlassen könnte. Indess sprechen die Merkmale der Aehrchen, deren deutliche Stiele und der Bau der rhachilla für die Einreihung in die Section Platystachya der Gattung Eragrostis. 12 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. ARAB., JEMEN. Unter Ussil (1100 m.) 1332. Loc.: Terrassengemäuer der Kaffeepflanzungen bl. fr. Febr. 89. ÆTH., COL. ERITREA. Oberstes Thal des Lava, unter Geleb (1000-1400 m.) 1272, coll. 1891. Loc.: Im Geröll des Kiesbettes zerstreut, bl. April. 184. Eragrostis (Platystachya Bth. Hook.) mabrana Schwf. n. sp. Perennis culmis subrepenti decumbentibus parte subterranea valde in- crassatis et lignescentibus undique tomento brevissimo griseo-cinereo glaucis; vaginis brevibus crasso-striatis lana destitutis; lamina bre- vissima firma subdecidua lanceolato-subuiata crasso-striata condupli- cato-convoluta indumento cinereo utrinque æquali; pannicula pe- dunculo communi longiore firma ramis paucis singulis cinereo tomen- tellis horizontaliter patulis paucispicis; spiculis brevissime pedicel- latislinearibusalbidis 15-30 floris ; rhachilla fragili cinereo-tomentella articulis non incrassatis ; glumis I et II diaphanis enerviis subinæ- qualibus flosculis brevioribus; glumellis late ovatis apice obtusatis nervis 3 tenuibus percursis ceterum diaphanis glaberrimis; paleis glumellas æquantibus apice rotundatis late involutis carinis tenuis- simis vix scaberulis. Diese im Habitus an Aeluropus erinnernde Grasart aus dem Lande der Mabra steht der capländischen E. striata (Thbg.) ausserordentlich nahe; es ist aber nicht möglich den sich bei genauer Untersuchung ergebenden Unterschieden zufolge unsere Pflanze blos als eine Va- rietät zu betrachten. Ohne Schädigung der Pflanzengeographie wäre bei so weiter räumlicher Abgeschiedenheit des Standortes ein Zu- sammenziehen der Arten nur in dem Falle gerechtfertigt, wo sich in allen wichtigen Merkmalen eine durchgreifende Uebereinstimmung oder Uebergänge nachweisen liessen, sobald eine genügende Anzahl von Exemplaren vorliegt. Es kommt dieses Verhältniss bei einer ganzen Reihe von südarabischen und südafrikanischen Arten in Be- tracht. Maasse: Gesammthöhe der blühenden Halme 20 em.; Blätter 1-2 cm. lang, 2-4 min. breit; Rispen 4-5 em. lang und breit; Abstände zwischen den 4-5 Rispenästen 1 em.; Aehren 8-15 mm. lang, 3 mm. breit; Aehrenstiel 0,5 mm. ; glumella 2 mm. lang. ARAB. Südküste, el-Hami, östlich von Schehr, 208, coll. 81. Loc.: Im Sande unweit der Küste. bl. April. Von E. striata (Thbg.) unterscheidet sich die Art durch die feinfilzige Behaarung der Blätter und Halme, durch den Mangel der wolligen Behaarung an den Scheiden, durch die längeren 15-30 (nicht 6-8)- blüthigen Aehrchen, durch die lockere Verzweigung der Rispe, durch die Nervenlosigkeit der zwei Hüllspelsen, durch die ungefärbten Deckspelzen und durch die fast kahle Vorspelze. APPENDIX II. 43 185. Eragrostis mucronata Bth. Hook. Gen. III, 118 (Uniola mucronata L. sp. 10%; Desmozeria unioloides Deflers Voy. Jem. 220). ARAB. Aden, Ostufer des Isthmus nördl. von Barriere Gate. Loc.: Auf kleinen Dünen und Sandhügeln des Gestades in grossen Büschen mit meterlangen Ausläufern, bl. fr. Dec. 88. 186. Eragrostis pungens Bth. Hack. V, 1187 (Festuca mucronata Forsk. deser. 22; Festuca pungens Vahl. Symb. t. 2. ARAB. Aden, bei Schech Othman 127. Loc.: Massenhaft auf Sandfeldern des Küstenfläche, bl. fr. Dec. 88. ARAB., JEMEN. Hodeidah 156. Loc.: Am Meeresgestade die ganze Fläche bedeckend und auf weite Strecken den einzigen Pflanzenwuchs darstellend. Vorherrschend in der sandigen Küstenzone landeinwärts bis zu 5 bis 10 Kilom., bl. fr. Dec. 88. Nom, vern. : schöchham (Tehama). ARAB. Südküste. Schugra 141, coll. 81; Wadi Schign, westlich Bolhaf, 148. Loc.: Im Dünensande vergraben bildet die Pfianze fortsprossend Hügel von 5m, Höhe und überzieht dieselben mit einem dichten Polster, bl. fr. März 81. 187. Koeleria phleoides Pers. Syn. I, 97. ÆTH., COL. ERITREA. Im Thale Mogod (1300 m.) 1587, coll. 92. Loc.: An krautreichen Stellen am Rande von Gebüschen, bl. fr. April. 188. Harpachne Schimperi Hochst. Flora 1855, 331, 332. ÆTH., COL. ERITREA. Ginda, bei Girsa (600 m.) 459, coll. 91 ; bei Geleb (1500-1950 m.) 1182, 1363, coll. 91; Saganeiti (2200 m.) 937, coll. 82. Loc.: An trockenen und sonnigen Felsgehängen, bl. fr. Febr., April. 189. Aeluropus brevifolius (Koen.) Nees. (A. mucronatus Asch. in Schweinf. Beitr. fl. Æth. 297, 310; Poa massaviensis Fres. Mus. Senck. I, 142. ARAB., JEMEN. Bei Hodeidah 155. Loc. : Im Sande der Küstenfläche, bl. fr. Dec. 88, Südlich des Wendekreises sehr verbreitetes Gras an allen Küsten des Rothen Meeres. Die im Sande ausgebreiteten oder auch in Binsen und Gesträuch hoch hinauf schlingenden Stolonen erreichen häufig eine Länge von mehreren Metern. 190. Aeluropus repens (Desf.) Parl. (Dactylis repens Desf. Atl. I, 79, tab. 15. ÆTH., COL, ERITREA. Massaua, Insel, Insel Schech Said 71, coll. 92; Arkiko 105, coll. 92. Loc.: Im Sande am Seestrande häufig in Gemeinschaft mit A. brevifolius Nees. 191. Poa menachensis Schwf. n. sp. Perennis cæspitosa radice fibrosa; culmis elatis basi non incrassatis; foliis glabris flaccidis; ligula brevissima medio dente 1 notata cete- rum integerrima minutissime ciliata; lamina glaberrima marginibus vix nisi apicem versus scabrida complanata vel convoluta apice 4% BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. abrupteacuta : panniculissublaxis oblongo-ovatis; pedunculo communi elongato glaberrimo ; ramis scabridislaxis2-Anis, spieulas æquantibus vel sæpe eas multo superantibus; spiculis ovatis vel ovato-lanceolatis cum flosculis 4 lana connexis; glumis subæquentibus spicula dimidio brevioribus oblongo-ovatis acutis ad carinam scaberrimis, Ia 1-nervi, Ia 3-nervi apicem versus margine obsolete denticulata; gluma Ia oblongo-ovata acuta integerrima 5-nervi ad carinam scaberula dimi- dioque ut ad nervos exteriores dense lanato-ciliata, nervis lateralibus non obsoletis; palea oblonga bicarinata ad carinas scabra pectinatim- denticulata. Maasse: Das Gras erreicht 40-50 cm. Höhe. Die Blätter sind am Halm 5- 20 cm., an der Basis bis 30 em. lang, 2,5 mm. breit. Die Ligula erreicht 0,5 mm. Länge. Die Rispen sind 6-12 cm. lang. Der gemeinsame Rispen- stiel ist 10-20 cm. lang. Die Aehrchen haben 4-6 mm. Länge. Diese Art ist der P. bulbosa L. und der P. sinaica St. nahe verwandt, unterscheidet sich aber von beiden durch die sehr kurze Ligula und das deutlich 5-nervige Deckblatt. Die Aehrchen gleichen in ihren Theilen in hohem Grade den behaarten Formen der Poa sinaica St. var. egyptiaca Schwf., aber die gluma Hi st bei letzterer I-nervig und die Kiele auf der Rückseite der Hüll- und Deckblüthen sind bei un- serer Art stärker rauh und die Wimpern. die am unteren Theil des Mittelnervs und dem der zwei äusseren Seitennerven auftreten, hier mehr wollig und verfilzt, wie bei P. bulbosa L.; die Blätter sind schliesslich sehr verschieden. ARAB., JEMEN. Am Nordwestabfall des Schibäm bei Menacha (2000 m.) 1720. Loc.: An Terrassengemäuer, bl. fr. März 1889. 192. Poa oligantha Hochst. Steud. Syn. I, 257; Hochst. Flora 1885, DE ÆTH., COL. ERITREA. Am Nordabhang des Bizen (1800-2100 m.) 2028a, 2020a, coll. 92. Loc.: Etwas beschatteter Graswuchs im Buschwalde, bl. fr. Mai. 193. Poa annua L. sp. 99. ARAB., JEMEN. Kahil bei Menacha (2500 m.) 1453. Loc.: In Obsgärten im Schatten der Bäume an Quellen, bl. ir. Febr. 89. 194. Festuca abyssinica Hochst. in Rich. Tent. fl. Abyss. II, 432. ÆTH., COL. ERITREA. Am Nordabhang des Bizen (1800 m.) 2018, coll. 92. Loc.: Unter anderen hohen Gräsern in lichtem Buschwalde. 195. Bromus cognatus Steud. Syn. I, 321 (Bromus pectinatus Rich. Tent. fl. Abyss. II, 436, 437, non Thbg.; Bromus adensis Hochst. in Steud. Syn. I, 326. as APPENDIX IT. 45 ARAB.. JEMEN. Menacha und Abhänge des Schibäm (2000-2500 m.) 1459, 1578, 1711, 171%. Loc.: Häufig als Unkraut unter Luzerne, an Terrassengemäuer, an bemoosten und quelligen Felsen, bl. fr. Febr. März 89. ÆTH., COL. ERITREA. Saganeiti (2200 m.) 1388a, coll. 92; Abfall gen Selet bei Addi Abbout (2300 m.) 1793, coll. 92; am Nordabhang des Bizen (1800 m.) 2020, coll. 92. Loc.: Unter grossen Bäumen, an schattigen und feuchten Stellen des Buschwaldes, auch auf Aeckern als Unkraut, bl. fr. April. 196. Brachypodium flexum Nees. fl. Afr. austr. 456. ARAB., JEMEN. Am Schibäm über Menacha (2600 m.) 1655. Loc.: An Terrassengemäuer der Gerstenfelder, bl. fr. Febr., März 89. ÆTH., COL. ERITREA. Mte Alamkalé bei Aidereso (1800 m.) 1499, coll. 92. 197. Lolium temulentum L. sp. 122. 2. muticum Boiss. Fl. Or. V, 681. ÆTH., COL. ERITREA. Saganeiti Erbsenäcker (2200 m.) 1393, coll. 92. Nom. vern. in Tigrinja : kerdat. Loc.: Auf Erbsenäckern in grosser Menge, fr. April. 198. Triticum vulgare Vill. Körn. et Wern. Getr. I, 40. Subsp. vulgare Vill. Kcke. et Wern. Getr. I, 44. var. erythrospermum ARAB., JEMEN. Menacha (2300 m.) 1771, Anfg. März 89. Winterweizen von 4 monatl. Dauer. Nom. vern. ; berr halba. var. ferrugineum ARAB., JEMEN. Menacha 1770a, März 89. Winterweizen von % monatl. Dauer. Nom. vern. ; berr damär:. var. Cæsium ARAB., JEMEN. Menacha 1770b, 1581, März 89. Nom. vern. : berr maisseni. Der süd- (alt-) arabische Name berr für Weizen hat sich auch in Abys- sinien erhalten. Nach Dr Steudner wird in der Umgegend von Gon- dor sowie in ganz Woggera eine Art Weizen cultivirt, die den Namen «burr » führt. 199. Hordeum vulgare L. Kcke. et Wern. Getr. I, 129. Subsp. tetrastichum Kcke et Wern. Getr. I, 156. var. pallidum Al. ARAB., JEMEN. Menacha, bei Bet Moqrab (2400 m.) 1568, 23 Fehr. 89. Subsp. hexastichum var. brachyurum 46 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. ARAB., JEMEN. Komt el Qadi bei Menacha (2200 m.) 1684, coll. 89. Nom. vern. : schaör maissani Subsp. distichum var. deficiens Steud. 201. 202. 203. ARAB., JEMEN. Bei Menacha auf Terrassen gebaut (2300 m.) 1490 ; des- gleichen bei el Ejan am Nordabhang des Schibäm (2700 m.) 1644, geerntet am 28 Febr. 1889. Nom. vern. : schair habhüre. ÆTH., COL. ERITREA. Saganeiti 1198, coll. 92 (einzige daselbst ange- baute Gerstenform) und ganz Okule-Kusai (2000-2200 m.); braucht 3 Mo- nate bis zur Reife, letzte Ernte Ende März; Nordabhang des Bizen (2000 m.) Ernte 11 Mai 1892. Nom. vern. in Tigrinja ; ssegäm qunssube. Die obige botanisch sehr charakteristische Varietät der zweizeiligen Gerste war bisher nur aus Abyssinien bekannt. Ihre Verbreitung im Binnenlande des glücklichen Arabiens liefert einen neuen Beleg für die uralten Beziehungen und Culturentlehnungen, welche zwischen beiden Ländern stattgehabt haben müssen. . Cyperus Eragrostis Vahl. Symb. II, 322. ÆTH., COL. ERITREA. Felkat, Wasserstelle westl. v. Belta (1800 m.) 1050, coll. 91 ; unter Geleb (1400 m.) 1338. coll. 9. Loc.: Im Sande und im Kies an Wasserstellen der Bäche, bl. fr. März., April. Cyperus atronitens Hochst. in Rich. Tent. fl. Abyss. II, 476. ARAB., JEMEN. Am Schibäm über Menacha (2700 m.) 1679. Loc.: In einem kleinen Wasserbecken fr. März 89. : ÆTH., COL. ERITREA. Saganeiti (2200 m.) 1779, 1735, coll. 92; Acrur (1800 m.) 1773), coll. 92. Nom. vern. in Tigrinja : ssetti (nom. gener.) Loc.: Am fliessenden Wasser der Bäche. Cyperus lævigatus L. Mant. II, 179. ÆTH., COL. ERITREA. Bei Keren, am Dari (1400 m.) 777, coll. 91; Ailet (300 m.) 47%, coll. 92. Loc. : Im nassen Kiese des Baches, bl. fr. März. Cyperus aristatus Rottb. descr. Gram. t. 6, f. 1. ÆTH., COL. ERITREA. Im mittleren und oberen Thale des Lava (400- 1400 m.) 1670, 1343, coll. 91; Saati (150 m.) 35%, coll. 92. Loc.: Im Kiese der Rinnsale. Nom. vern. in Tigré : gjenaaba (Mensa). . Cyperus rubicundus Vahl. En. II, 308. ARAB., JEMEN. Aggara bei Hodjela (600 m.) 897: Hille, am Fuss des Gebel Bura (600 m.) 386. Loc.: An sonnigen Abhängen, auch auf Aekerboden und an bewässerten Stellen, bl. ir. Jan.-Febr. 89. 07. APPENDIX II. 47 ÆTH., COL. ERITREA. Unter Geleb im obersten Thal des Lava (1400 m.) 1256, 1607, coll. 91; im grossen Thal von Ginda (1000-1500 m.) 523, 179, coll. 91. Loc.: Im Kiese des Bettes der Bäche Massaua 65, coll. 92; am Geddem (200 m.) 119, coll. 91; Saati (150 m.) 351, coll. 92. Nom. vern.: in Tigré : kait (Mensa). . Cyperus obiusiflorus Vahl. En. 2. 308. ÆTH., COL. ERITREA. Ueber Gheleb, Ostabhänge (1900 m.) 1212, coll. 91; Höhen in NW. von Ginda (1200 m.) 131, 415, coll. 91; Mte. Alamkale bei Aidereso (1800 m.) 1639, coll. 92. Loc.: An sonnigen, grasigen und trockenen Stellen zerstreut und vereinzelt, bl. Febr. An den vorliegenden Exemplaren erscheinen die Früchte etwas läng- licher von Gestalt als bei den südafrikanischen Exemplaren, sie sind verkehrt-eiförmig, nicht rund-verkehrteiförmig, ferner beträgt ihre Länge !/s derjenigen der Deckschuppe, welche völlig weiss, nur am Rande schwach gebräunt oder ledergelb erscheint. . Cyperus conglomeratus Rottb. descr. Gram. p. 21, t. 15, f. 7. ARAB., ADEN. Kohlendepöts der Messageries, 5; Goldmare valley 15, coll. 88. Loc. : Im vulkan. Gerölle der Thalsohle, fr. Nov. Dec. 88, März 81. ÆTH., COL. ERITREA. Massaua, Ras Madür, Abd-el-Qader, etc., 66, 54, 208, coll. 92. Cyperus falcatus Nees und Ehrbg. in Beckl. Cyp. I, 150, 151. ARAB., ADEN. Kohlendepöts der Messageries 14. ARAB. Südküste, el Hami in Ost. vom Schehr. 210. Loc.: Sandfelder und Geröllflächen der Küstenzone, bl. fr. März, April 81. var. hamiensis Schwf. culmis foliisque glaueis gracilibus tenuibus; vaginis angustatis ; foliis angustissimis subcapillaceis culmis tertia parte breviori- bus convoluto-conduplicatis margine argute serrato-dentieulatis; spi- culis linearibus, 20-40 floris; involucri phyllis 1-3 foliis similibus lon- giore spiculas multo superantibus; glumis lanceolato-ovatis cuspidatis viride-costatis 15-9 nerviis et brunneo-striolatisapice demum emarginato- mucronulatis ; setis anguste linearibus utriculum ter superantibus stylum subz@quantibus; stigmatibus 2-3 stylo longioribus; antheris 3 breviter acutis gluma tertia parte brevioribus. ARAB. Südküste, el-Hami in Osten von Schehr. Loc. : Im Sande der Küstenzone, bl. April 81. Ich habe nicht gewagt eine allerdings habituell sehr abweichende Pflanze aus einer so formenreichen Artengruppe wie die, zu welcher die Verwandten von C. conglomeratus Rottb. gehören, als eigene Art zu unterscheiden, obgleich mir weder aus Nubien noch aus Arabien derartig schmal- und feinblättrige und durch gleich schmale Scheiden ausgezeichnete Exemplare zu Gesicht gekommen sind. L8 208. 209. 210. 211. 213. BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. Maasse: Die Pflanze erreicht 40 cm. Höhe. Die Aehren sind 1,5 bis 3 cm. lang. Die Blätter sind ausgebreitet 0,8 bis 1 mm. breit. Cyperus flabelliformis Rottb. descr. Gram. t. 12, f. 2 (Cyperus gra- datus Forsk. deser. 13). ARAB., JEMEN. (Quelle Mauöd bei Hodjela (800 m.) 978; am Gebel Bura (900 m.) 513; Wadi Chuoiet unter Ussil (1200 m.) 1168. Loc.: In und am Wasser in dichten Gruppen, bl. fr. Jan. 1889. Nom. vern. : kuff el md (Hille). ÆTH., COL. ERITREA. Keren, am Anseba (1300 m.) 763, coll. 91 ; Asmara (2300 m.) 603, coll. 91; unter Geleb im obersten Thal des Lava (1400- 1500 m.) 1128, 1382, 1580, coll. 91; Valle Arrot (1600 m.) 68%, coll. 92; Saganeiti (2200 m.) 857, coll. 92. Loc.: Im Kies der Bette am Wasser, bl. fr. Febr.-April. Cyperus eleusinoides Kth. Cyp. 39. ARAB., JEMEN. Wadi Hedjan unter Ussil (1200 m.) 1962. Loc.: An Wasserleitungen der Kaffeepflanzungen bl. Febr. 89. Cyperus articulatus L. sp. 66. ARAB., JEMEN. Aggara bei Hodjela (600 m.) 1036. Loc.: Im Wasser des fliessenden Baches, bl. fr. Febr. 89. Nom. vern. : chasegj (Ussil). ÆTH., COL. ERITREA. Keren, am Anseba (1300 m.) 788, coll. 9. Loc-: Im bewässerten Kiese des Rinnsales. Cyperus Schimperianus Steud. syn. II, 34. ÆTH., COL. ERITREA. Bei Keren, am Anseba (1306 m.) 927, coll. 94. Loc.: Im bewässerten Kiese des Bettes, bl. fr. März. . Cyperus leptophyllus Hochst. in Böckl. Cyp. I, 245. ARAB., JEMEN. Westabhang des Gebel Bura (900 m. 387; Wadi Hedjan, unter Ussil (1200 m.) 1089. Loc.: An Terrassengemäuer, in den Steinfugen an bewässerten Stellen der Kaffee- pfianzungen. Nom. vern. : schile (Ussil). ÆTH., COL. ERITREA. Im oberen und mittleren Thale des Lava (1000- 1400 m.) 1607, coll. 91; bei Geleb, am Bache Amba (1950 m.) 1348, coll. 91; Ginda (1000 m.) 173, 140, 402, coll. 91, 2136, coll. 92; Valle Baresa (600 m.) 641, coll. 92. Loc.: Auf dürren Felshöhen zwischen Steinen lange ausdauernd, auch an bewäs- serten und quelligen Felsen. Cyperus bulbosus Vahl. Enum. 342. ÆTH., COL. ERITREA. Asmara (2300 m.), Geleb (1650 m.). Loc. ; Aufallen Feldern als Unkraut. Lange nach der Ernte werden die massenhaft im Boden steckenden Knöllchen eingesammelt und von den Nothleidenden in Hungerjahren verzehrt. Nom. vern. in Tigrinia : goenti (Acrur). » » in Tigré : gaan. APPENDIX I. 49 214. Cyperus rotundus L. syst. 98. ARAB., JEMEN. Fuss des Gebel Bura, bei Hille (600 m.) 351; am Bache von Aggara bei Hodjela (600 m.) 1060. Loc. Einzeln zwischen Steinen an den Gehängen des Berges, bl. fr. Jan.-Febr. 89 ÆTH., COL. ERITREA. Geleb (1700 m.) 1350, coll. 91; am Bache Amba bei Geleb (1950 m.) 1350, coll. 91; im untersten Thal des Lava (300 m.) 1713; coll. 91; Haschello Kokob unter Acrur (1600 m.) 1099, coll. 92; Massaua, Schech Said 69, coll. 92. Loc.: Am Wasser der Bäche, z. Th. in dichten Rasen mit bis 1 m. hohem Schaft, bl. fr. März April. Nom. vern. in Tigrinia : mutschuqua. 215. Cyperus alopecuroides Rottb. deser. Gram. t. 8, f. 2. ÆTH., COL. ERITREA. Im untersten Thal des Lava (300 m.) 1716; coll.91; Gura (2000 m.) 920, coll. 92; Mte Alamkale (1800 m.) 1487, coll. 92. Loc.: Am fliessenden Wasser des Baches, bl. fr. April. 216. Cyperus dubius Rottb. deser. Gram. t. 4. f. 5. ÆTH., COL. ERITREA. Ginda am Fusse des Donkollo (960 m.) 133, 463 ; coll. 91; Gaba, in mittleren Thal des Lava (430 m.) 1656, coll. 9. Loc.: An beschatteten Stellen, unter Gebüsch auf Felsen, bl. fr. Febr.-April. 217. Cyperus paniceus Böckl. Cyp. I, 327. ÆTH., COL. ERITREA. Ginda (1000 m.) 145, coll. 91. Loc.: Unter Bäumen und Gebüschen an bewässerten Stellen, fr. Febr. 218. Cyperus cylindrostachys Böckl. Cyper. I, 329, 330. ÆTH., COL. ERITREA. Unter Geleb (1400 m.) 1751, coll. 91; Mte Alam Kalé (1800 m.) 1476, coll. 92; Acrur (1800 m.) 2083, coll. 92. Loc.: An quelligen und bewässerten Plätzen im Buschwalde, bl. fr. April. 219. Kyllingia triceps Rottb. Deser. #1, f. 6. ÆTH., COL. ERITREA. Ginda, Fuss des Donkollo. (950 m.) 138. 350; coll. 91; unter Geleb (1400 m.) 431%, coll. 91; Valle Mogod (1400 m.) 1580, coll. 92. Loc.: Im Buschwald an halbbeschatteten Wasserstellen, an quelligen Plätzen etc., bl. ir.Febr., April. Nom. vern. in Tigré : kriht asmüd (Ginda). 22). Kyllingia nervosa Steud. in Regb. Flora 1842, 597. ÆTH., COL. ERITREA. Am Amba bei Geleb (1950 m.) 1361, coll. 9. Loc. : Im Sumpfe am Ufer des Baches, im Rasen zwischen Gräsern, bl, fr. April, 221. Scirpus (Euisolepis) setaceus L. sp. 72. ARAB., JEMEN. Bei Menacha, Quelle Mechader (2300 m.) 1428. Loc.: In kleinen Rasen im fliessenden Wasser zwischen Steingeröll. bl. Febr. 89. 222, Scirpus (Isolepis) corymbosus Heyne und Roth. in R. nov. pl. spec. 28. var. brachyceras H. in Rich. Tent. fl. Ab. II, 496. (Scirpus lateralis Forsk. descr. 15 ?) | BULL. HERB. BOIss. Appendix II, août 1894. 4 50 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. ARAB.. JEMEN. Am Schibäm über Menacha, Wadi Schürfa (2500 m.) 1767. Loc.: Am Wasser eines Teiches bl. März 89. Die yemenische Pflanze stimmt vollkommen mit den von Schimper in Abyssinien (I. 288 und 84 von 1862) gesammelten überein, welche von Hochstetter als Sc. brachyceras bezeichnet worden. Die Blatt- scheiden (je 1-2 von 5 bis 15 cm. Länge) sind an der Basis der Halme stark entwickelt und grün, ein Merkmal das bei den ægypti- schen und vorderindischen Exemplaren der Art minder ausgeprägt erscheint. 223. Scirpus (Isolepis) Steudneri Böckl. Cyp. I, 501, 502. ÆTH., COL. ERITREA. Ginda (900 m.) 149, coll. 94. Loc.: An bewässerten felsigen Stellen. bl. fr. Febr. 91. 22%. Scirpus (Oncostylis) Boeckelerianus Schwf. n. sp. Læte viridis; rigidulus; radicis fibrillis tenuibus rigidis ferrugineis; eulmis pluribus fasciculatis leviter curvatis 8-6 poll. alt., filiformibus basi firmulis teretiusculis sulcato-striatis levibus basin versus 3-2 foliatis ; foliis remotis erectis perangustis 1-2 poll. long. acuminatis canaliculatis dorso striolatis ; vaginis ferrugineis superne lanatis; spi- cula singula pauciflora bibracteata ; bracteis foliiformibus spiculam superantibus, ad basin parum dilatatam et coloratam pilis longis sub- tilissimis niveis dense ciliatis; squamis ovato-lanceolatis e carına viridi mueronulatis, fusco-ferrugineis enerviis. (Böckl. in litt. 1891.) Dieser vorläufigen Beschreibung Böckelers füge ich, nachträglich im Besitze mehr vollständiger Exemplare, noch die nachfolgenden Ein- zelheiten in Betreff der Blüthen hinzu : Spieulis 1-10 congesto-capitatis bracteas æquantibus basi lanatis; squa- mis ovato-lanceolatis fimbriato-ciliatis apice leviter retusis et e carina mucronulatis castaneo-fuscis enerviis carina valida dorso apicem versus pubescente et mucronulo puberulo; setis angustissime lineari- bus univerviis glaberrimis obtusis stylum superantibus ; stigmatibus 3 pilosulis stylum apice pilosulum æquantibus; utriculo obovato- globoso 3-costato badio nitido, sublævi vel inconspicue alveolato ruguloso. Maasse : Die Pflanze erreicht 35-40 cm. Höhe, die Aehrchen sind 8-9 mm. lang ; die grössten Deckblättchen sind 3,5 mm. lang. ÆTH., COL. ERITREA. Unter der Spitze des Lalamba bei Keren (1800 m.) 837, coll. 91; Nordabhang des Bizen (2000 m.) 1851, 1873, coll. 92. Loc.: In Spalten der Granitfelsen an vorübergehend bewässerten Slellen in dichten Polsterausfüllungen, auch unter dem Graswuchs der Bergwiesen vereinzelt im Rasen, bl. fr. Mai. Die dichte langwollige Bekleidung der Scheiden und Stützblätter zeichnet diese Ari vor allen bekannten der Gattung aus. APPENDIX IL 51 225. Fimbristylis glomerata Nees Cyp. brasil. 77. ARAB. Südküste, el-Hami, in Ost. von Schehr. 158, coll. 81. Loc.: An Rinnen der 50° C. heissen Thermalquelle,-bl. fr. April 81. Diese Art ist auch von G. Ehrenberg 1825 in Wadi Djara östl. von Qunfuda in Südwestarabien aufgefunden worden. 226. Fimbristylis ferruginea Vahl. En. II. 291. ARAB., JEMEN. Uber Menacha (2500 m.) 1703; Wadi et-Tehm bei Ussil (1500 m.) 1245; Wadi Schaari bei Wolledje, Fuss des Gebel Melhan (700 m.) 677; Aggara bei Hodjela (600 m.) 1075. Loc.: An Quellen und an fliessenden Wasserrinnen, bl. fr. Febr. März 89. ARAB. Südküste, el-Hami in Ost von Schehr. 199, 18%, coll. 81. Loc. : Rasenbildend am Rande der Rinnen der 50° C. heissen Quelle ; desgleichen an kalten Süsswasserbecken. bl. fr. April 81. ÆTH., COL. ERITREA. Unter Geleb (1400 m.) 1408, 1586, coll. 91; im untersten Thal des Lava (600 m.) 1697, coll. 91. Loc. : Rinnsal der Bäche, bl. fr. April. 227. Carex Burchelliana Böckl. Cyp. 1498 (Flora vol. 41, 234). var. leiocarpa Schwf. ARAB., JEMEN. Bei Menacha, Quelle Mechader (2300 m.) 1424. Loc.: Im Wasser des Quellsumpfes zwischen Gräsern, bl. fr. Febr. 1889. Abgesehen von einigen geringfügigen Unterschieden der Frucht stimmen die vorliegenden Exemplare durchaus mit den südafrikanischen der Art überein. Die südarabische Pflanze ist durch eine Frucht ausge- zeichnet, die schwächere Nervenrippen aufweist als bei der südafri- kanischen vorzukommen scheinen, ferner fehlen ihr die am rostrum der letzteren wahrzunehmenden kleinen Schüppchen oder Härchen. Der Fruchtschnabel der Jemenpilanze ist durchaus kahl. PALME 228. Phoenix reclinata Jacq. Beccari, Malesia vol. IH, fase. 5 (Ph. spinosa Schum. Thonn. {, 211-213). ARAB., JEMEN. Aggara bei Hodjela (600 m.) 1037; Wadi Madfar bei Hodjela (700 m.) 993; Fuss des Gebel Bura (600 m.) 341. Loc.: Als Gestrüpp und mit { meterhohem Stamm in grosser Menge am Ufer des Baches, bl. Q und Ô Jan., Febr. 89. Nom. vern. ; schottob (Hodjela) schegja (Ussil). ÆTH., COL. ERITREA. Im oberen Thal des Lava unter Geleb (1400 m.); Spitze des Lalemba bei Keren (1900 m.) 986, coll. 94. Loc.: 5 m. hohe sehr schlanke glatte Stämme mit abgefallenen Blattscheiden, Gruppen bildend zwischen hohen Felsblöcken an nur zur Regenzeit bewässerten Stellen. Unterhalb Acrur bei Haischello-Kokob, im Thale von Siagede (1600 m.) in grosser Menge. 1121, coll. 92. 52 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. Loc.: Am Rande des Bachbetts zwischen Gebüsch Gruppen bildend mit schlanken 10-12 m. hohen Stämmen, in Menge, bl. Q und ÖMai. Am Norbabhang des Bizen vereinzelt, unterhalb des Vorberges Walid (1800 m.) 2158, coll. 92; bl. © Mai. Im Thale Arröt oberhalb Aidereso (1500 m.) 740, coll. 92. und bei Aidereso (1220 m.) Loc.: Bildet zu beiden Seiten des Rinnsals dichtes Buschwerk mit Reihen von Stämmen, die 6-7 m. Höhe erreichen, bl, O und à März 92. Nom. vern. in Tigrinja : agssana. » » in Tigré : tömmar. » » in Amharinja : asanno (teste Camperio). Diese in ganz Abyssinien verbreitete vüllig wildwachsende Palme ist vor allen Arten der Gattung durch die spitzen und acuminaten Pe- rianthzipfel ausgezeichnet. Habituell ist sie durch den im Vergleich zur Dattelpalme sehr schlanken und ohne Zuthun des Menschen der Blattscheidenreste entkleideten Stamm von anderen Arten sehr kenntlich. 229. Cocos nucifera L. ARAB. Südküste. Bei el-Hami östlich von Schehr, in grosser Menge ange- baut; hier wahrscheinlich das westlichste Vorkommen der Cultur an der arabischen Südküste, fr. Febr. 1881. 230. Hyphæne thebaica Mart. Hist. Palm. III, 225. ARAB., JEMEN. Selten und nur im Tiefland, hier und da angebaut. Bei Hodeidah im Sande der Küstenregion mit Erfolg angebaut, um Matten für Kaffeesäcke zu gewinnen. ÆTH., COL. ERITREA. Einzelne Bäume in der Umgegend von Massaua, bei Mkullo und bei Arkiko angebaut; fehlt in der Bergregion ; wild und in Menge im Gebiet des Barka-Thales westl. von Keren. Nom. vern. in Tigré : ssehhelib (Mensa). ARACEÆ 231. Sauromatum abyssinicum Schott. Syn. I, 25. ÆTH., COL. ERITREA. Ginda, im Grossen Thal (950 m.) 489, coll. 91 ; im Thale Baresa unterhalb Ginda (600 m.) 218, coll. 91; Donkollo Höhe: bei Ginda (1000 m.) 187, coll. 91; Valle Mogod (1300 m.) 1571, coll. 92. Loc.: An schattigen, feuchten Stellen, unter Bäumen, bl. fr. Febr. Nom. vern. in Tigré : hambughaita (Ginda); hamasserau (Ginda). 232. Colocasia antiquorum Schott. Melet. I, 18. ARAB., JEMEN. Mauöd, Wasserstelle bei Hodjela (900 m.) 946 ; am Fusse des Gebel Bura, bei Hille (600 m.) 33%, coll. 89. Loc.: An nassen, quelligen Stellen, an Bächen, iin Schatten unter Bäumen, völlig: wildwachsend. Wird von den Einwohnern nicht gegessen. Nom. vern. : kurkum (Hille, Wolledje); ssandj (Ussil). APPENDIX IL. 53 LEMNACEÆ 233. Lemna gibba L. sp. 1277. ARAB., JEMEN. Quelle in Wadi Nahemi oberhalb Attara (2100 m.) 1744, coll. 89; Teich unter Spitze des Schibäm bei Menacha (2850 m.) 1662, coll. 89. Nom. vern. : bellessinän (Menacha). ÆTH., COL. ERITREA. Oberstes Thal des Lava (1400 m.) 1609, coll. 91; Wasserloch auf dem Lalamba bei Keren (1800 m.) 989, coll. 91; As- . mara (2400 m.) 444, coll. 91; Acrur (1900 m.) 764, coll. 92; Saganeiti (2200 m.) 899, coll. 92. Nom. vern. in Tigrinia : ssebbaba (Acrur). 234. Lemna minor L. sp. 1376. ÆTH., COL. ERITREA. Thermalquelle bei Ailet (298 m.) 471, coll. 9. COMMELINACEE 235. Commelina (Eucommelina) benghalensis L. sp. pl. 60. var. £. hirsuta Hassk. in DC. Mon. III, 160; seminibus 4 loculorum ventralium rugis in dorso 5-6 cum plieis tubereulato-foveolatis et punctulis elevatis inspersis. ARAB., JEMEN. Fuss des Gebel Melhan, Wolledje (600 m.) 753; Regma bei Hodjela (900 m.) 780. Loc. : Culturterrassen der Kaffeepflanzungen und im Gerölle der Rinnsale, bl. fr, Jan. 89. ÆTH., COL. ERITREA. Saati (150 m.) 105, coll. 91, 34%, coll. 92; Ginda, Donkollo-Höhe (1000 m.) 392, coll. 91; 1069 Pass Mamba (1100 m.) 1069, coll. 92; im Thal Baresa (570 m.) 1180, coll. 92. Lec.: Felsenim Buschwald und Kies der Rinnsale, bl.hellhimmelblau, fr. März-April. var. y fimbriata Schwf. foliis glabratis petiolis et vaginis longe et interdum rufociliatis, seminibus 4 ventralibus rugis irregularibus 5 tuberculato- foveolatis et alveolatis punetulis elevatis paucis inspersis. ARAB., JEMEN. Aggara bei Hodjela (600 m.) 1045. Loc.: Am Bache im Halbschatten der Gebüsche, bl. hellhimmelblau fr. Febr. 89. ÆTH., COL. ERITREA. Unter Geleb (1500 m.) 1785, coll. 91. Loc.: Im Kiese des Baches unter Bäumen, bl. hellhimmelblau April. 236. Commelina (Eucommelina) Boissieriana Hassk. in DC. Mon. II, 461. ÆTH., COL. ERITREA. Unter Geleb (1500 m.) 117, coll. 91; Ginda, Don- kollo-Höhe (1000 m.) 437, coll. 91. Loc.: An Felswänden und in Felsspalten des Buschwaldes, bl. himmelblau Febr.- April. Die Art ist auch von Dr. Steudner 1861 bei Keren (Nos 1481, 1483) und von v. Höhnel 1883 am Kilimandscharo (N° 38) eingesammelt wor- RE TEE dc: Ur | 54 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. den. Die vorliegenden Exemplare weichen blos durch einige zer- streute Härchen die an den Spathen, namentlich am Kielnerven der- selben sichtbar sind, von der jetzt in allen Gärten Aegyptens als Un- kraut sehr verbreiteten Pflanze ab. In allen übrigen Stücken ist die Uebereinstimmung eine vollständige. Zur Vervollständigung der von Clarke 1. e. gegebenen Diagnose dienen die nachfolgenden Angaben. Die Blätter variiren oft an demselben Stengel in Bezug auf ihre Form, es kommen vor: linear-lanzettliche in eine lange Spitze auslaufende von 15 cm. Länge und 1,% cm. Breite und eiförmig-lanzettliche von 5 cm. Länge und 2,5 cm. Breite. Die Spatha hat 2,5 cm. im Längsdurchmesser, die zusammengefalteten Hälften sind am (Grunde 9 mm. breit und auf % mm. zusammenge- wachsen. Die Kapsel ist 8 mm. lang, oblong vierkantig, an beiden Enden tiefausgebuchtet. Das hintere Fach ist elliptisch, mit einem starken Kielnerv versehen und mit erhabenen Stricheln bedeckt. Die vorderen Fächer sind ziemlich glatt. Der hintere Same ist 4 mm. lang, gekielt und mit undeutlichen Querfalten versehen, ausserdem feingekörnelt. Die vorderen 4 Samen sind 3 mm. lang nicht zusam- mengedrückt, mit 4 bis 5 regelmässigen z. Th. feingehöckerten Quer- falten versehen und ausserdem mit feinen erhabenen Pünktchen wie bestäubt. Die Samen sind gewöhnlich dunkel-sch warzbraun. 237. Commelina (Heterocarpus) Beccariana Martelli fior. Bogos. 87 (? C. Krebsiana Kth. En. IV, 40, 41; ? C. edulis Rich. Tent. fl. Abyss. II, 341). Radice incrassato-fibrosa, caule sepe sub vaginis occulto linea pubescente longitudinaliter notato; vaginis pilosis vel glabratis margine dense ore longius ciliatis; foliorum laminis tenuibus sessilibus basi rotun- datis lanceolatis vel lanceolato-linearibus acutis sæpe complicatis pilis hine inde conspersis vel glabratis margine glaberrimis venis lateralibus utrinque 3 percursis; spathis in axillis singulis peduneulo æquilongis vel eo tertia parte longioribus glabratis vel pilis irregu- lariter conspersis longitudinaliter striatis haud transversim striatulis complicato-curvatis leviter falcatis marginibus liberis et basin versus ciliatis cordatis ovato-lanceolatis interdum ovatis semper acutis acu- minatis; racemi superioris floribus 2-4 petalis dilute flavis latocor- datis obtusis; capsula oblongo-ovata glaberrima facie ventrali tan- tum apice pilis nonnullis vestita, loculo dorsali ventralibus tertia parte breviore transversim leviter plicato ; seminibus in loculis ven- tralibus solitariis (superiore in unoquoque abortiente) griseis oblongis vix compressis dorso profunde alveolato-rugosis et minute granulatis , micropyle elliptica. Maasse : Die Blätter werden 5 bis 7,5 cm. lang und 0,8 bis 2,2 cm. breit; die Blüthenhülle ist 2,8 bis 3,8 em. lang und im gefalteten Zustande 1 cm. APPENDIX II. D breit, an anderen Exemplaren 1,8 cm. lang und 0,5 cm. breit, der Hüllenstiel ist stets nahezu 1,8 cm. lang; die Kapsel ist 8 mm. lang; der Same des hinteren Fachs ist 5 mm. lang; die vorderen 2 Samen sind 3,5 mm. lang und 2 mm. breit. Je 8 bis 10 Löcher oder Gruben umgeben in zwei concentrischen Halbkreisen die seitliche Micropyle, welche ellip- tisch vou Gestalt, nicht kreisrund ist. An den Exemplaren mit kleinen Blüthenhüllen sind die Kapseln und Samen durchaus ebenso beschaffen wie an denen mit grossen. ARAB., JEMEN. Am Schibäm über Menacha. Wadi Schürfa (2500 m.) 1758; in NW unter Menacha (2000 m.) 1544. Loc.: Auf Ackerterrassen und in Kaffeepflanzungen an bewässerten Stellen, bl hellgelb, Febr.-März 1889. ÆTH., COL. ERITREA. Ginda, Höhe des Donkollo (1000 m.) 122, coll. 91 ;- unter Geleb (1500 m.) 1435; coll. 91; bei Saganeiti, Schlucht von Gua (2200 m.) 1701, coll. 92; Passhöhe Mamba bei Aidereso (1100 m.) 1068, coll. 92; Thal Mogod (1300 m.) 1608, coll. 92. Loc.: An bewässerten Stellen im Kies der Rinnsale, fr. bl. hellgelb, Febr., März, April. Mit den vorliegenden identische Exemplare sammelte W. Schimper 1862 am Scholoda bei Adua (No 60) und Hildebrandt 1872 im Ge- biete der Habab (No 367, 369a); letztere stellte C. B. Clarke (in DC. Monogr. III 164) unter die Varietät £ Krebsiana der C. africana L. C. Krebsiana Kth. hat nach den Exemplaren, die von Dr. Krebs 1833 gesammelt wurden, gewimperte Blüthenhüllen und ebenfalls Haare an der Spitze der vorderen Kapselklappe, Merkmale, die sie ebenso von C. africana L. unterscheiden wie von C. Beccariana Mart. Diese letztere Art ist von C. africana L. durch die weit längeren und spitzeren und durchaus kahlen Blüthenhüllen, dann aber auch durch die Kapsel verschieden, deren hinteres Fach bei C. africana L. weit grösser und länger, fast so lang wie die vorderen Fächer ist und keine seitliche Faltung sondern nur dichtgestellte Längsstreifen zeigt. Die Klappe der Vorderfächer hat an der Spitze bei C. africana L. keine Haare. Ich sah Samen aus den Vorderfächern dieser Art von Exemplaren, die aus dem Herbar Kunth stammten und die ebenso ge- gestaltet waren wie bei ©. Beccariana Mart.; sie waren 3 mm. lang hatten aber auf den Kämmen zwischen den flacheren Alveolen weit gröbere Knötchen als bei letzterer Art. Ich bevorzugte den vom Grafen Martelli dieser Pflanze zuertheilten Namen, da mir von C. Krebsiana Kth. nicht genügendes Material vorliegt und von C. edulis R. keine Originalexemplare zur Verfü- gung stehen, um die wahrscheinliche Identität dieser drei Formen zu constatiren. Die Beschreibung welche A. Richard (in Tent. fl. Abyss. Il. 341) von seiner Art giebt, entspricht hinsichtlich der Blätter, die 56 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. elliptisch sein sollen nicht unserer Pflanze, auch fehlt daselbst eine Angabe über die Gestalt von Kapsel und Samen, sodass eine Identifi- cirung nicht möglich ist. Aus Arabien liegen keine Exemplare mit Früchten vor, die vorhandenen entsprechen aber in allen übrigen Stücken den nordabyssinischen auf das Vollkommenste, so dass ich keinen Anstand nehme sie mit diesen zu ein und derselben Art zu stellen. 238. Commelina (Heterocarpus) Forskalei Vahl. Enum. II, 172. ARAB., JEMEN. Ussil, Wadi Chuoiet (4200 m.) 1110, 1056; Fuss des Gebel Bura, bei Hille (600 m.) 230. Loc.: Auf Aeckern als Unkraut und im Kiesgerölle der Rinnsale, bl. himmelblau, fr. Dec. 88, Febr. 89. Nom. vern. : welän, uoalän (Ussil); gjelif (Hille). /ETH., COL. ERITREA. Samhar Ebene bei Dessi nahe Massaua 1780, coll. 91; Saati (150 m.) 73, coll. 91, 338, coll. 92; bei Massana, Mkullo, Otumlo, Arkiko, am Gedem 18, 113, 196, 163, coll 1892. Loc. : Ueberall verbreitet. mit Vorliebe im Kiese der Bachbette wachsend; bl. intensiv himmelblau, Fehr. Nom. vern. in Tigré : wodgallif (M.); wodgalit (M.). var. pterocarpa Schwf. loculo dorsali longitudinaliter elevato vel subala- tostriato. ARAB., JEMEN. Thalschlucht bei Hille, Gebel Bura (700 m.) 283, 364; Aggara bei Hodjela (600 m.) 902. Loc.: Als Unkraut auf Maisfeldern und im Kiese der Thalbette, bl. himmelblau; fr. Jan. 89. Alle typischen C. Forskalei V., die ich sah sind durch derbe, platte weisse Haare am unteren Ende der Blüthenscheide ausgezeichnet. Die von Kotschy in Kordofan unter N° 3% gesammelten Exemplare meines Herbars haben das hintere Kapselfach sehr gross entwickelt und mit reifem eingewachsenem Samen, während die zwei vorderen Fächer je einen aschgrauen wie filzig erscheinenden Samen um- schliessen. Diese Exemplare würden also der C. Forskalei VW. ent- sprechen. Hochstetter, als er die Sammlung Kotschys von 1837-1838 (fl. ethiopica) vertheilte, bezeichnete man die Exemplare No 3% als C. Forskalei V. kann aber annehmen, dass unter dieser Nummer zweierlei Formen vermischt lagen. In der That entspricht ein Theil der Exemplare N° 3% den von Hasskarl in Schweinf. Beitr. Aethiop. 207 für C. Kotschyi aufgestellten Merkmalen. Das hintere Kapselfach ist hier allerdings kaum halb so lang wie die vorderen, aber es enthält einen reifen Samen, während in den vorderen Fächern die Samen meist zu je 3, oft aber auch nur zu je 1, auftreten. Die Samenform ist in allen Fällen die nämliche. Will man C. Kotschyi Hassk. als Varietät von C. Forskalei V. unterscheiden so würde als unterschei- APPENDIX II. 57 dendes Merkmal der typischen Art die weit überwiegende Grösse des hinteren Kapselfachs und bei der Varietät die Kleinheit desselben, sowie die 2-Samigkeit der beiden vorderen Fächer zu gelten haben. 239. Commelina (Heterocarpus) Petersii Hassk. in Peters Mossamb. II, 522. ARAB., JEMEN. Ussil (1400 m.) 1259. Loc. : Ackerterrassen als Unkraut an bewässerten Stellen, bl. blassblau fr. Febr. 89. Obgleich die im Herbar des k. Bot. Museums zu Berlin zum Vergleich vorliegende Originalexemplare unvollständig sind und keine Früchte darbieten, so glaube ich doch aus der I. c. von Hasskarl gegebenen Beschreibung für die Identität dieser Art mit unserer Pflanze ein- treten zu müssen. Die in eine lange schmale Spitze ausgezogenen Blätter, die endständigen einzelnen Blüthenhüllen an unverzweigten Stengeln und die Samengestalt und Grösse sprechen dafür. Maasse: Blätter 9-10 cm. lang, 6-1% mm. breit; Blüthenhüllen 18-19 mm. lang mit 11 mm. breiten Hälften, die auf 5 mm. verwachsen und von 2 cm. langen Stielen getragen sind. Die Kapsel ist braun und derb, 8 mm. lang, mit 6 min. langem hinterem Fach. Die vorderen 4 Samen sind 3 mm. lang, 2 mm. breit, schwärzlich. nicht zusammengedrückt, auf dem Rücken mit 3-9 Falten und Wülsten versehen, die höckerig sind, ausserdem ist die ganze Oberfläche der Testa mit feinen erhabenen Pünktchen bestreut, gleichsam fein chagrinirt. 210. Commelina (Trithyrocarpus) mensensis Schwf. n. sp. Foliis anguste linearibus basi angustatis apice in acumen attenuatis vel, inferioribus abrupte acutis complanatis supra asperatis pilosis vel glabratis subtus pallidioribus margine basin versus longe ciliatis ; spa- this 2-3 terminalibus congestis brevissime pedunculatis foliis ternis abbreviatis lanceolatis involucratis cucullatis basi infra latitudinis dimidium connatis latere altero subrectis altero arcuatis acutis hispi- dis striatis; capsula æqualiter 3-loculicida loculis subglobosis glaber- rimis tenuibus; seminibus 3 ovali globosis-pallidis dorso hemisphæ- ricis lævissimis, ad hilum utrinque rugis 4 transversalibus insculptis. Maasse: Blätter 9-13 cm. lang, 6-10 mm. breit; Blüthenhülle 2 em. lang, bis 1,1 cm. breit; bis 5 mm. verwachsen. Kapsel 6 mm. Durchmesser : Samen 3,5 mm. Durchmesser. ÆTH., COL. ERITREA. Unter Geleb (1500-1700 m.) 1414, 1434, coll. 91. Loc. Im Kiesbette des Baches, fr. und bl. intensiv himmelblau, April. Dr. Steudner sammelte, Spt. 1861, diese Art bei Keren, am Anseba, No 4417. Die Art ist verwandt mit C. umbellata Th. Sch. und C. bracteosa Hassk. Aeusserlich erscheint die Pflanze der C. Kurzii Cke. (Thwaites 322 N° %, Ceylon) ausserordentlich ähnlich, sie gehört aber in eine an- dere Section. 58 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. Die an den Exemplaren von Geleb untersuchten Samen scheinen voll- kommen reif und zeigen auf der Seite des Hilum % Reihen horizon- taler Querfurchen. Die Micropyle ist kreisrund und verhältnissmässig sehr gross (1/; des Querdurchmessers des Samens). An den durch Ein- trocknen geschrumpften, noch nicht völlig reifen Samen der Steudner- schen Exemplare (No 1477) konnte ich diese Furchen nicht unter- scheiden. C. bracteosa Hassk. hat weit kleinere und glatte Samen und kleinere Blüthenhüllen. 241. Commelina (Heteropyxis) ussilensis Schwf. n. sp. Foliis glaucis angustissimis conduplicatis in acumen atienuatis basin versus longe ciliatis ceterum glabratis ; spathis à capitatis subsessili- bus foliis brevioribus involucratis infundibuliformi-cucullatis æque longis ac latis acutis media fere parte connatis pilis adspersis haud transversim striatulis, breviter falcatis altere latero leviter arcuatis altero valde curvatis; capsula parva subglobosa glaberrima loculo dorsali hemisphærico erebre et longe tuberculato; seminibus ventrali- bus globoso-compressis lævibus flavidis margine albo cinctis. Maasse: Blätter 8 cm. lang, an der Basis 5mm. breit; Blüthenhülle 12mm. lang und gleich breit, am Grunde bis zu 10 mm. verwachsen. Kapsel 4 mm. im Durchmesser. ARAB., JEMEN. Ussil (1800 m.) 1258. Loc.: Auf Ackerterrassen an bewässerten Stellen, fr. bl. helllila. Febr. 1889. Diese Art ist der ©. Gerrardi Hassk. am nächsten verwandt. Die Kap- seln und Samen unserer Pflanze gleichen an Gestalt vollkommen denen der Peters’schen Exemplare von C. Gerrardi Hassk. aus Mos- sambique, allein die Blüthenhüllen der letzteren Art sind viel länger und spitzer, auch nicht so weit hinauf an ihren unteren Rändern verwachsen. 242. Commelina (Heteropyxis) albescens Hassk. in Schweinf. Beitr. Æth. 210. ARAB., JEMEN. Aggara bei Hodjela (600 m.) 1073 ; Vorhügel bei Badjil (250 m.) 1783. Loc. : Zwischen Felsen und auf Aeckern als Unkraut, bl. fr. Fehr. 1889. 243. Aneilema Forskalei Kth. Enum. IV, 71 (—Commelina tuberosa Forsk. deser. 12; Anerlema Ehrenbergii Clarke in DC. Mon. II, 227, 228; Aneilema tacazzeanum Hochst. in Clarke, DC. Mon. III, 222. ARAB., JEMEN. Gebel Bura (600-900 m.) 289; Fuss des Gebel Melhan (600 m.) 698; Regma bei Hodjela (900 m.) 944; Aogara bei Hodjela (600 m.) 1059. Loc.: In Gebüschen an bewässerten Stellen, Kaffeepflanzungen u. s. w., bl. blasslila Jan.-Febr. 89. QUE. 246. 247. 248. APPENDIX I. 59 ÆTH., COL. ERITREA. Unter Geleb (1500 m.) 1416, 1788. coll. 91; Ginda, Höhe des Donkollo (1000 m.) 128, 392, coll. 91. Loc. : Schattige Waldstellen an Bächen, bl. fr. Febr.-April. Die von Ehrenberg bei Togodele nahe Arkiko bei Massaua 1825 gesam- melten Exemplare der A. Ehrenbergii Cke. bestehen aus abgeblühten alten Trieben mit nachsprossenden Zweigen, an denen Blattform, Be- haarung und Kapselstructur dieselben Merkmale aufweisen wie die vorliegenden arabischen. Dasselbe gilt von den Schimper’schen Exem- plaren No 1660 und 1729, die Clarke als A. tacazzeanum be- schrieben hat. Cyanotis hirsuta F. und Mey. ind. sem. hort. Petrop. 1841, 57. ÆTH., COL. ERITREA. Nördlich von Ginda, Girsa zu (800 m.) 395, coll. 91; Valle Mogod (1300 m.) 1554, coll. 92; Mte. Kube (1850 m.) 1511, coll. 92; Nordabhang des Bisen (1800 m.) 1885, coll. 92. Loc: Waldwiesen, im Rasen der Gräser, bl. blassrosa mit himmelblaubehaarten Filamenten, Febr. fr. Mai. JUNCACEÆ ). Juncus punctorius L. fil. supp. 208. ÆTH., COL. ERITREA. Saganeiti, bei Addi Goffom (2200 m.) 1385, 1802, coll. 92. Loc. : Als grosse Binsenbestände am Eingang in die Schlucht von Gua, am Bach. Juncus Fontanesii J. Gay in de Laharpe Mon. 130. ARAB., JEMEN. Menacha (2300 m.) 1577. Loc.: In Wasserpfützen, auf Terrassen der Felder, bl. Febr. 89. ÆTH., COL. ERITREA. Saganeiti, im Bache von Degerra (2200 m.) 892, 815, coll. 92. LILIACEE Gloriosa speciosa (Hochst.) Engl. Hochgeb. 158. ÆTH., COL. ERITREA. Ginda, Donkollo-Höhe (1000 m.) 127, coll. 91. Loc.: Im schattigen, humusreichen Buschwalde. Aloe vera L. sp. 320. var. officinalis Forsk. deser. 73, 74 (=A. maculata Forsk. descr. 73). Caulis brevis decumbens, succo pituitoso viridi demum flavescente fœtido; folia conferta erecto-patula ensiformia apice longe angustata amplexicaulia ad marginem vaginalem integerrima vel distanter mi- nute denticulata, subtus convexa supra præsertim parte superiore valde cava, summa apice argute carinata adjectis dorso interdum aculeis 8-9, epidermide tenui vestita, viridia nunquam striata sæpe 60 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. albo-maculata, aculeis marginalibus æqualiter distantibus validis crebris exceptis infimis utrinque 25-50 subhamatis incurvis vel rarius horizontaliter patentibus compressis subdeltoideis ; scapus valde elatus folia multo superans rectus simplex vel parce ramosus ple- rumque tripartitus lævis tereti-compressus parte basali plano-con- vexus, ramis distanter bracteatis arcuato-patentibus; racemi elongati densiflori apice comoso attenuati, rhachide sæpe pruinosa quasi mi- nulissime puberula ; bracteæ approximatæ lateovatæ acutæ vel lan- ceolatæ membranaceæ margine minutissime denticulatæ vel undulatæ 9-11-nerviæ, nervis mediis 3 incrassatis, ad racemi comam spiraliter imbricatæ post anthesin reflexæ pedicello longiores ; pedicelli perian- thio 4-5-plo breviores apice incrassati et recurvi demum stricte erecti et incrassati rhachidi acclinati interdum pruinoso-asperuli; perian- thium nune citrinum nunc lateritio-aurantiacum rectum campanulato- tubulosum subeylindricum anthesi (pedicello recurvo) patule eer- nuum, segmentis tubum ad basin rotundatum (siccatione ima basi brevissime constrietum) æquantibus vel eo paullo longioribus æqua- libus subæquilongis oblongis acutis summo apice inflexis medio nervis 3 validis per totam tubi longitudinem produetis percursis; stamina non constanter sed plerumque inclusa rarius post anthesin subexserta inæquilonga ; stylus stamina longiora æquans post anthesin vix exsertus; capsula ovali-oblonga vel oblonga rotundato-trigona apice et basi obtusata basi brevissime stipitata, valvis coriaceo- lignescentibus nervo medio subcanaliculato nervis secundariis valde surgentibus horizontaliter patentibus subirregularibus utrinque 15-18, inferioribus inter se magis distantibus; semina fusca triquetra vel complanata punctulis minute granulata ala fuscescente irregulari oblique cincta. Maasse : Die Blätter werden bis 75 em. lang und sind im frischen Zustande bei 9-12 em. Breite 1-1,8 cm. dick. Der Blüthenstand erreicht bis 2 m. Höhe, der Schaft hat am Grunde 2 cm. im Durchmesser. Die Blüthen- trauben sind 15-20 em. lang, die Deckblätter 1 cm. lang; die Blüthen- stiele, 0,6-0,8 cm. lang, werden an der reifen Kapsel bis 1,2 cm. lang; die Blumenkrone ist getrocknet 2,8 em. bis 3 em. lang; die Kapsel ist 1,4 bis 2,2 cm. lang, À cm. im Durchmesser. Der Same hat 5 mm. im Durch- messer mit 2 mm. breitem Flügel. ARAB., JEMEN. Badjil, Vorhügel (200 m.) 531; Fuss des Gebel Bura bei Hille (600 m.) 360; bei Chalife in Ost von Merraua (300 m.) 182; am Fuss des Gebel Melhan bei Wolledje (600 m.) 658. Loc.: Innerhalb der Vorhügelregion und in der untersten Bergregion ausschliesslich auf Felsen und zwischen Steinblöcken weite Strecken bedeckend oft auch auf Gräbern angepflanzt, Blüthe je nach den Exemplaren bald citronengelb bald orangeroth im Januar 1889. ae APPENDIX IL 61 Nom. vern. : ssabbar (nom. gener.). var. æthiopica Schwf. glaberrima, pedicelli perianthii dimidio longiores anthesi erecti demum capsula oblongo-ovali brevissime stipitata longiores bractea subduplo superantes. Maasse : Die Blumenkrone ist trocken 2,6-2,7 cm. lang, der Stiel 1,2-1,5 cm. lang ; die Kapsel, 2 cm. lang, sitzt auf einem 2,8 cm. langen Stiel. ÆTH., TIGRE. Wurde von W. Schimper 1862 bei Abba-Gerrima in 8000 Fuss Meereshöhe gesammelt und unter No 927 vertheilt. An den vorliegenden Blättern, die den Blüthen- und Fruchtexemplaren beigegeben sind, lässt sich kein unterscheidendes Merkmal hervor- heben; auch die Blumenkrone hat dieselbe Gestalt, wie sie vorhin an den südarabischen Exemplaren der A. vera L. v. officinalis F. beschrieben worden ist, sie ist bis auf die Hälfte getheilt und zeigt an der Basis der Röhre eine kaum wahrnehmbare Einschnürung, die Staubgefässe sind stets kürzer als die Zipfel der Blumenkrone. Nach allen Merkmalen zu urtheilen, die sich an der Schimper’schen Pflanze wahrnehmen lassen, scheint es nicht gerechtfertigt auf das eine der längeren Blüthenstiele hin eine eigene Art aufzustellen. Das- seibe gilt von der folgenden der obigen sehr nahestehenden Spielart: var. puberula Schwf. folia viridia et rubescentia crassa supra parte inferiore complanata, aculeis marginalibus validis paullo incurvis utrinque 15-20 ; scapus elatus anceps vel simplex ; racemi elongati, rhachide pruinoso as- perula; pedicelli perianthio tertia parte breviores bracteas plerumque duplo superantes, pilis brevissimis pruinoso asperuli; perianthium flavescens tubuloso-campanulatum extus pilis brevissimis conspersum, tubo ad basin supra Capsulæ stipitem breviter constricto segmentis sublongiore; stamina inæquilonga anthesi exserta; capsula oblongo-cylindrica pedicello tertia parte longior pilis nonnullis pulverulento-conspersa brevissime stipitata. Maasse: Blätter bis 50 cm. Länge 10 cm. breit und im frischen Zustande 2 cm. dicke Blattzähne 4-5 mm. lang. Blumenkrone frisch 2,7 cm. lang mit 2 cm. langem Stiel, trocken 2,4 cm. lang mit 2 mm. langer Einschnü- rung der Röhrenbasis. ÆTH., COL. ERITREA. Im Thal Barasio (1600 m.) 2076, coll. 92. Loc. : Offene steinige Fläche. Fand sich in vereinzelten Exemplaren in den Dickichten der die Thalsohle bedeckenden A. percrassa Tod. Bl. gelblich, Mai. Die Pflanze entspricht im Allgemeinen den für die var. œthiopica gege- benen Merkmalen. Die nicht ganz reif gewordenen Kapseln der vor- liegenden Exemplare scheinen an Gestalt denen der südarabischen Pflanze gleichzukommen, sie sind entschieden länglicher als die gleichfalls unreifen der var. ethiopica. Auch hinsichtlich der längeren Blüthenstiele, der knotigschuppigen Behaarung sowie der zusammen- geschnürten Blumenkronenbasis deutet die arabische Pflanze einen Uebergang zu der var. ethiopica an. Auf die etwas kürzeren Zipfel 62 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. der Blumenkrone welche die var. puberula von der letztgenannten Spielart unterscheidet, dürfte kein grosses Gewicht zu legen sein. var. angustifolia Schwf. folia angustissima plano-convexa, supra plana, subtus convexa et basin versus maculis oblongis validis picta, aculeis marginalibus crebris albidis deltoideis rectis horizontaliter patentibus. Maasse: Blätter 35 cm. lang, 2,4 cm breit, im frischen Zustande bei 5,7 cm. Breite. 1,7 cm. dick. ARAB., JEMEN. Gebel Bura, bei Hille (600 m.) 305, coll. 89. Jan. bl. Die Blüthen dieser vielleicht nur als eine individuell zur Entwickelung gelangte und unbeständige Abart zu bezeichnenden Pflanze sind von denen der vorhin beschriebenen var. officinalis F. durch kein Merk- mal unterschieden. In Betreff der Linne’schen Stammart, der in Aegypten in Gärten und auf Gräbern seit alten Zeiten cultivirten, zum Theil auch verwil- derten und ursprünglich jedenfalls aus Arabien stammenden Aloe vera L. habe ich zu bemerken, dass die mir aus Cairo vorliegenden Exemplare den oben beschriebenen aus dem Jemen (var. offieina!is F.) in allen Stücken, mit Ausnahme der kürzereu Blüthenstiele und der constant exserten Staubgefässe, gut übereinstimmen. Die ægyptische Gartenaloe zeigt übrigens auch im getrockneten Zu- stande an der Basis der Kronenröhre keine Spur von Zusammen- schnürung, während eine solche an den arabischen Exemplaren und ın noch höherem Grade an der var. puberula Schwf. deutlich ent- wickelt ist. An der Cairiner Pflanze, die wahrscheinlich beim Ver- gleichen einer grösseren Anzahl Exemplare ebenfalls grössere Schwan- kungen hinsichtlich der Längenverhältnisse der Blüthentheile aufzu- weisen haben wird, war die Blumenkrone in frischem Zustande 2,8 cm. lang, die Segmente 1,9 cm. lang, die Antheren ragten um 3-5 mm. aus der noch nicht abgeblühten Blüthe hervor und der Blüthenstiel war nur 5 mm. lang (der getrocknete 4 mm.). Die Unbeständigkeit des Längenverhältnisses der Staubgefässe zur Blumenkrone, auch wenn man Blüthen desselben Entwickelungssta- diums miteinander vergleicht, lässt sich bei vielen Aloearten inner- halb gewisser Grenzen nachweisen, zur Unterscheidung ganzer Arten- gruppen erscheint das Merkmal daher wenig geeignet. 219. Aloe percrassa Tod. hort. Panorm. I, 81, tab. 21 (non Bak.) Subacaulis, succo vasculari pallide-flavo pituita non colorata pellucida; folia valida dense rosulata ensiformia basi dilalata complanata et æqualiter crassa, apice longe angustata cava, amplexicaulia ad mar- ginem vaginalem membranaceo-subtilissimam integerrima, summa apice carinata et dorso aculeis 4-5 approximatis instructa, epidermide firma vestita, salurate viridia longitudinaliter obscure striata, inter- APPENDIX II. 63 dum maculis picta, aculeis marginalibus utrinque 35-40 crebris del- toideis apice castaneo-fuscis in parte media horizontaliter patentibus rectis superne apicem versus incurvis æqualiter distantibus nisi ima folii basi confertioribus minimisve; scapus valde elatus subeompressus inferne plano-convexus ima basi paullo dilatatus compressissimus bialatus argute eroso-denticulatus simplex vel plerumque tripartitus, ramis parte indivisa subæquilongis teretibus multistriatis puberulis griseis inferne vacue-bracteatis; racemi valde elongati superne lon- gissime comosi densiflori vel sublaxi; rhachis cinereo-violascens puberula vel tomentella; bracteæ pedicello duplo triplove longiores late-ovatæ vel lanceolatæ cuspidatæ integerrimæ vel minute undulatæ 11-15-nerviæ (nervis 7 validioribus) puberulæ post anthesin reflexæ ad racemi comam dense spiraliter imbricatæ; pedicelli breves crassi sub- tomentosi cum gemmis erecti, anthesi recurvi vel cernui, demum iterum erecti, apice valde incrassali ; perianthium rectum tubuloso- campanulatum subeylindricum tertia (rarius quarta) parte lacinia- tum rubro-viride pilis albis brevibus crassis tomentoso-hirtum vel hirtellum anthesi horizontaliter patens, tubo basi hemisphærico pau- lisper inflato rubrocarneo, segmentis oblongis æquilongis juventute extus Cæsio-viritibus anthesi superne glabrescentibus albis medio nervis 3 rubris percursis, exterioribus acutis, interioribus apice ro- tundatis; stamina subæqualia subæquilonga post anthesin exserta, filamentis subsimilibus; stylus stamina æquans demum exsertus, stigmate subpeltato-fimbriato; capsula oblongo-cylindrica griseo-to- mentella utrinque ac angulis rotundata non stipitata apicem versus leviter angustior, valvis coriaceis parce incrassatis, nervo medio recto canaliculato, secundariis irregularibus horizontaliter expansis parte inferiore tantum leviter surgentibus utrinque ad 15; semina fusca punctulis minutissime granulata granulisque intermixtis majo- ribus oblonga triquetra inæqualiter late alata, ala sordide fuscente nigro punctata ad seminis extremitatem plus quam latere expansa. Maasse: Blätter bis 75 cm. lang, 17,5 cm. breit, im unteren Theil bis 2 cm. dick; die Verhältnisse zwischen Breite und Dicke sind im frischen Zu- stande nach den verschiedenen Zonen des Blattes, wie folgt: 17X9, 12X 1.5, 3X0,4 em. Der Blüthenstand erreicht bis 3 m. Höhe, der über 1 m. hohe Schaft ist an der Basis 4,5 cm. breit und nur 2 mm. dick. Die Deckblätter sind 4,5 cm. lang und 0,5 em. breit. Die Blüthentrauben sind 40 cm. lang, 6 cm. im Durchmesser. Die Blumenkrone ist frisch 2,7-3 cm. lang, im trockenen Zustande 2,3-2,5 em. lang, der Blüthen- stiel 6-8 mm. lang. Die Staubfäden ragen (frisch) beim Abgeblühtsein mit- unter bis-4 mm. aus der Blumenkrone hervor. Die Kapseln sind 2,2 cm. lang, 0,8 cm. im Durchmesser mit 8 mm. langem Stiel. Die Samen sind 6-7 mm. lang, 2,5 mm. breit, der Flügel 1,5 bis 2 mm. breit. BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. ÆTH., COL. ERITREA. Im Grossen Thal von Ginda in Menge (1000 m.) 389, coll. 91, 2291, 2229, coll. 92; im Thal Barasio, oberhalb Aidereso (1500 m.) 2077, coll. 92; unter Acrur im Thal Selet (1600 m.) 166%, 180%, coll. 92. Loc. : Zwischen Steinblöcken und zerklüfteten Felsen der Thalfläche und der Gehänge an offenen, sonnigen Stellen, bl. März-April, fr. Mai. Nach der von Todaro loc. cit. gegebenen Beschreibung und Abbil- dung der Blüthe, kann kein Zweifel obwalten, dass die vorliegende Art zu seiner A. percrassa gehört, obgleich J. G. Baker dieser Pflanze eine andere Deutung gegeben hat. Todaro hat aber auf derselben Tafel Blätter abbilden lassen, die von denen der A. percrassa durch sehr verschiedenes Aussehen abweichen. Ich lasse es dahingestellt sein ob diese Blätter in Folge der Gartencultur sich verändert hatten oder ob sie zu einer anderen Art gehörig seiner Zeit aus Irrthum den Blüthen der A. percrassa beigefügt wurden. Todaro vergleicht seine Art mit A. africana Mill., mit der sie nichts gemein hat, sie gehört vielmehr in die nähere Verwandtschaft der A. vera L. Lebende Pflanzen dieser Art, aus Ginda stammend, befinden sich im K. Bot. Garten zu Berlin und in dem von Dammann & Co. (Neapel) in Cultur. var. albopicta Schwf. folia grossedentata maculis albidis rotundis, oblongis et linearibus irregulariter commixtis per totam paginam vagantibus picta. ÆTH., COL. ERITREA. Ueber dem grossen Thal von Ginda (1200 m.) 1846, 1847, coll. 91. Loc. : An sonnigen, sehr trockenen Felsgehängen. Die Pflanze hat im Sommer 1893 bei Dammann u. Co. in Neapel ge- blüht. Die Blüthen bieten kein von der Stammart abweichendes Merk- mal dar. Die dichte Fleckenzeichnung erhielt sich constant in der Cultur. var. menachensis Schwf. caulis erectus, succo pituitoso flavo copioso fœ- tido; folia compacte rosulata incurva conniventia percrassa lanceolata apice angustata cava, summa apice argute carinata adjectis dorso aculeis 1-3, epidermide subcoriacea vestita, viride purpurascentia margine pur- purea, aculeis marginalibus utrinque 30-35 late deltoideis apice fuscis; scapus elatus compressus basi bialatus valde ramosus, ramis angulosis puberulis inferne vacue bracteatis; racemi oblongi densiflores apice im- bricato bracteosi; bracteæ pedicellum duplo superantes; perianthium to- mento albo brevissimo obsitum paulisper curvatum flavum vel rubro- coceineum anthesi nutans segmentis tubo basi rotundato duplo breviori- ribus ; stamina inæquilonga post anthesin exserta. Maasse: Stamm 0,5 m. hoch. Blätter 40 cm. lang, bis 16 cm. breit, frisch 2 cm. dick. (bei 16. em. Breite). Blüthenschaft unterhalb 3,5 em. breit, 1,5 cm. diek. Blüthentrauben 15-20 cm. lang. Deckblüthen 1-1,5 em. lang. Blüthenstiel 7 mm. lang. Blnmenkrone trocken 2,3 cm., frisch 3 em. lang mit 4,2 cm. langen Zipfeln. une NER APPENDIX II. 65 ARAB., JEMEN Umgegend von Menacha (2200-2300 m.) 1496, 1685. Loc. : An felsigen, sonnigen Gehängen mit dicht gedrängtem kopflörmigem Blatt- knäuel auf aufrechtem Stamm, bl. Anfang März 1889. Diese Spielart ist durch die Stammbildung, die kürzeren, breiten und sehr derben Blätter, durch den verzweigten Blüthenstand, etwas längere Blüthenstiele, kürzere Blüthentrauben und die beim Aufblühen nickende, abwärtsgeneigte, auch nicht durchaus gerade gestaltete Blumenkrone von der oben beschriebenen Stammart verschieden. Alle übrigen Pflanzentheile, namentlich die Deckblätter, die Zipfel der Blumenkrone, die gefranste und fast schildförmig ausgebreitete Narbe, u. s. w. sind durchaus dieselben. Trotz der abweichenden Gestalt und Beschaffenheit der Blätter habe ich es nicht für ange- zeigt gehalten, die südarabische Pflanze zum Typus einer eigenen Art zu erheben, da die wesentlichen Merkmale eine genügende Ueber- einstimmung an den Tag legen, um für ihre Zusammengehörigkeit mit A. percrassa Tod. zu stimmen. 250. Aloe vaccillans Forsk. descr. 74? Interdum caulescens, succo (pituita) recente non colorato siccatione sanguineo ; folia ensiformia in acumen longe angustata glauca, junio- ria subeinerea subasperula, epidermide firma subcoriacea vestita parte media compresso planoconvexa, apice cava et brevi parte trigona crebre aculeato-dentata, aculeis mediocribus rubris vel rubro-fuscis rectis patentibus vel paullo incurvis et apicem folii spectantibus an- terioribus remotioribus, præter basales diminutos et confertiores in utroque latere 55-65 ; floribus et capsulis A. veræ L similibus (?). Maasse: Die Blätter sind 45-65 cm. lang, im unteren Theil 10-13 em. breit und 1,5-1,8 cm. dick, die Randstacheln 1-1,5, selten bis 3 mm. lang. ARAB., JEMEN. Gebel Bura über Hille (700-800 m.) 377; Ussil (1400 m.) 1350 ; um Menacha (2200-2300 m.) 1497, 1623. Loc.: An sonnigen und felsigen Gehängen. Bildet häufig einen Stamm, der am Felsen hinkriecht. Der im frischen Zustande farblose Schleim wird alsbald beim Eirtrocknen blutroth. Nom. vern. : charchar (Hille) und cher (Menacha, Ussil). Die mir vorliegenden Blattexemplare gehören keiner der aus Abyssinien oder aus Arabien bekannt gewordenen Arten an. Verschiedene von Forskal bei A. vaccillans (l. ce ) gemachte Angaben lassen vermuthen dass die von mir nur in sterilem Zustande gesammelte und abgebil- dete Pflanze diese Art sei. Die Localität am Gebel Bura ist der Fors- kal’schen bei Kusma nahe benachbart, die Namenangabe «charchara » stimmt mit der meinigen überein, ebenso die auf die Stammbildung und das Rothwerden des Saftes bezügliche Notiz. Nach Forskals sonstigen Bemerkungen ist anzunehmen, dass die Blüthen seiner Art den kurz- stieligen Formen der A. vera L. sehr ähnlich sein müssen; in der That BULL. HERB. BOISS. Appendix II, août 1894. b) 66 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. sind auch einige überjährige Fruchtexemplare, die ich in der Voraus- setzung, dass sie zu den oben beschriebenen Blattexemplaren gehörten, bei Ussil und bei Menacha (N° 1623, 1425) eingesammelt habe, von den entsprechenden Zuständen der Aloe vera L. nicht zu unterscheiden ; allein die Kapseln, 1,3-1,% cm. lang sind ziemlich lang (1 cm.) ge- stielt, während Forskal für seine Art Flores subsessiles angiebt. Allerdings strecken sich die Stiele mit der Fruchtreife bei allen Aloes. Die gleichfalls von Forskal gemachte Angabe «folia margine rubra» würde eben so gut zu Aloe Schimperi Tod. stimmen, wie ja auch das Rothwerden des Safles dieser letzteren Art eigen ist, aber A. Schimperi S. hat langgestielte Blüthen. 251. Aloe abyssinica Lam. Enc. I, 86. Glaberrima. Caulis simplex decumbens sæpe reptans, succo pituitoso parco dilute-flavescente interdum siccatione rubescente inodoro ; folia dense rosulata patenter arcuatoreflexa ensiformia apice longe angustata amplexicaulia ad marginem vaginalem integerrima, subtus undique valde convexa supra præsentim parte superiore profunde cava, summo apice canaliculata, hic interdum trigona et aculeis non- nullis dorsalibus prædita, epidermide firma vestita nunquam striata saturate viridia margine sæpe purpurascentia plerumque parte infe- riore utrinque maculis albidis linearibus oblongisve irregulariter seriatis picta, alia concoloria, semper aculeis marginalibus cre- bris in utroque latere 35-40 bruneis vel rubescentibus æqualiter distantibus, nisi ima basi interdum confertioribus et diminutis triangularibus in parte inferiore folii rectis et horizontaliter paten- tibus rarius incurvis, superne semper paullo incurvis et apicem spectantibus; scapus elatus folia multo superans basi compressus cæterum teres superne ramosus, ramis alternantibus arcuato-co- rymbosis subnudis teretibus siccatione striatis; racemi abbreviati densiflores ovales; bracteæ parvæ deltoideo-cuspidata 3-5-nerviæ in- tegerrimæ pedicello saltem triplo plerumque multoties breviores; pe- dicelli longi graciles semper erecti apice interdum subcernui demum cum capsula stricte erecti et rhachidi acclinati; perianthium luteum basi cum pedicello et sæpe omnino aurantiacum, anthesi horizon- taliter patens deinde subreflexum pedicellum vel ejus bistertium æquans, ultra longitudinis tertium laciniatum, tubo cylindrico cir- cum ovarii stipitem basi breviter constricto, segmentis paullo inflatis companulatis æquilongis, tertia perianthii longitudinis parte longio- ribus, exterioribus ovato-acutis medio nervis 3 percursis, interioribus oblongis obtusis cum nervis 3 in unum coalitis; genitalibus post anthesin manifeste exsertis, filamentis inæquilongis subæqualibus, stylus in anthesi staminibus paullo brevior demun longe exsertus ; APPENDIX IL 67 capsula erecta ovali-vel oblongo-cylindrica apice obtusa basi ad quintam longitudinis partem in stipitem constricta in statu viridi rotundato-trigona lævis siccatione transverse rugosa. Maasse: Die Blätter erreichen bei 7-8,5 em. Breite eine Länge von 60 cm., im frischen Zustande beträgt die Dicke des mittleren Theils 1,3-1,5 cm., die Blattzähne werden 4-5 mm. lang. Der Blüthenstand wird bis2 m. hoch, die Blüthentrauben sind 8-12 cm lang, 6 cm breit. Die Deckblätter sind 2-4 mm. lang. Der Blüthenstiel ist 2 cm. lang. Die Blumenkrone ist trocken 2,3, frisch 2,6 em. lang, der zusammengeschnürte Theil der Röhre 2,5-3 mm. lang. Die Kapsel ist trocken 1,8, frisch 2,4 em. lang mit 2,5 mm. resp. 3 mm. langem Stipes und bis 2,1-2,5 cm. langem Stiel. Es liegen nicht völlig reifgewordene Kapseln von dieser Art vor, sodass die Samen nicht beschrieben werden können. ÆTH., COL. ERITREA. Im grossen Thal oberhalb Ginda (1400 m.) 51%, coll. 91; Asmara (2400 m.) 605a, coll. 91; bei Geleb (1670 m.) 123%, 1430, 1796, coll. 91; Acrur (1900 m.) 730, 1350, 1696, 1797, coll. 92. Loc.: An felsigen Thalgehängen in grosser Menge, gewöhnlich zwischen grossen Blöcken, aber auch auf ebenem Felsboden weite Strecken bedeckend, mit nieder- liegenden, gewundenen, aufstrebendem 40-50 cm. langen Stamm, der wenn die Blattkrone vernichtet wurde, eine Menge Seitensprossen treibt. Die Blüthen sind entweder citronengelb oder hellorangefarbig. Auf weite Strecken gewahrt man diese beiden Farben in beständigem Wechsel, doch trifft man nie Exemplare mit gemischter Blüthenfarbe als Uebergang zwischen den gelben und den orange- rothen. bl. Febr., März und April. fr. Mai. Diese Art liefert kein Aloeharz, der Saft ist spärlich und wässerig. Nom. vern. in Tigrinia : erw (Acrur); arrai, oreh (Hamasen); ssanda éru (Aerur). Nom. vern. in Tigré : zabr, mathisso (Mensa). Nom. vern. in Bilin : schabbr (teste Hildebr.). Der Gattungsname ist für alle Aloe in Tigrinia «éru», in Tigré: «zabr » oder «ssabbr ». 252. Aloe Camperii Schwf. n. sp. (A. abyssinica Lam. v. pererassa Bak. in Linn. Journ. Bot. vol. XVII, i75? (non Tod.) Subacaulis glaberrima succo vasculari flavo copioso demum fuscescente fœtente pituita pellucida non colorata; folia dense rosulata caudicem ad ?/s amplectantia lanceolata sensim in apicem angustata media parte utrinque subplana percrassa parte superiore valde cava subtus convexa summo apice canaliculata, epidermide subcoriacea incrassata vestita, pallide virentia subcæsia nunquam striata nec maculata mar- gine apiceque purpurascentia, aculeis marginalibus validis in utroque latere 20-35 triangularibus paullo apicem versus incurvis ad folii basin confertioribus et diminutis infra apicem sæpe deficientibus sed in apice ipso ad 5-7 approximatis; scapus elatus basi valde compressus bialatus et in utroque latere acie carthilaginea argute 68 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. denticulata, dense corymbosoramosus ramis subteretibus siccatione striatis; racemi bracteæ et pedicelli Aloes abyssinice; perianthii tubus ad basin cireum ovarii stipitem brevissime constrictus, pe- rianthium ceterum colore, segmentis etc. ei A. abyssinice simillimum ; capsula oblongotriquetra apice obtusa basi brevissime stipitata valvis coriaceolignescentibus nervis secundariis in utroque latere 8-10 surgentibus horizontalibus irregularibus; semina triquetra atra niti dula minute granulata latealata, ala pellucida punctis nigris maculata. Maasse: Die Blätter sind bis 50 cm. lang und meist 12-14 cm. breit, im frischen Zustande im flachen Theil bei 7-18 cm. Breite 2, resp. 2,8 cm. dick, im oberen rinnenförmigen Theil 1 em. dick. Die Blüthenstände erreichen 1 m. Höhe, der Schaft ist an der zusammenge- drückten Basis 2,5 cm. breit. Die Blüthen zeigen dieselben Grössenver- hältnisse wie bei A. abyssinica Lam. mit Ausnahme des zusammenge- schnürten Theils an der Basis der Blumenkronenröhre, der kaum 1 mm. beträgt; Blumenkrone und Blüthenstiel sind 2 cm. lang. Die Kapsel ist trocken 2-2,3 em. lang, der Stipes 2-2,5 mm. lang, der Stiel 2,5 cm. lang. Die Samen haben im Durchmesser 5 mm., die Breite des Flügels beträgt. 1-1,5 mm. ÆTH., COL. ERITREA. Im grossen Thal oberhalb Ginda (1400 m.) 514a, coll. 91; Asmara (2400 m.) 605, coll. 91; Arbaschigo (1600 m.) 668, coll. 91; Geleb (1700 m.) 1074, 1243, coll. 91; Acrur (1900 m.), 1342, 1306, coll. 92. Loc. : Wächst an allen aufgezählten Orten in Gemeinschaft mit Aloe abyssinica Lam. aber mehr vereinzelt und nicht in dichten Beständen, bl. (bei Asmara} Febr., an den übrigen Stellen während der Regenzeit des Sommers. Obgleich nach den Blüthen kaum von A. abyssinica Lam. zu unter- scheiden, es sei denn, man berücksichtige bei letzterer das subtile Merkmal der etwas längeren Einschnürung an der Basis der Blumen- kronenröhre, ist diese Art hinsichtlith ihrer Blätter dennoch in so hohem Grade gekennzeichnet, dass sie in der Natur überall zwischen den Exemplaren der genannten Art hervorsticht und die Blicke auf sich lenkt. Die Blätter sind an der Spitze nicht so stark zurückgebogen, sie sind breiter und kürzer als bei A. abys- sinica Lam. vor allem aber nicht stengelumfassend verwachsen, sondern nur zu ?/: stengelumfassend, sie sind überdies nie ge- fleckt, weit dicker, flacher an ihrem breiten Theil und von weit. festerer Textur, die sie nebst der graugrünen Farbe den Blättern einiger Agave Arten nicht unähnlich machen. Der Saft ist reichlich, dick und gelb, auch mit dem charakteristischen schweissartigen Aloe-Geruch behaftet. Eine Stammbildung tritt bei dieser Art nicht auf. Da mir von A. abyssinica Lam. keine völlig reifen Kapseln vor- liegen, vermag ich den Unterschied hinsichtlich dieses Pflanzentheils APPENDIX II. 69 nicht genau anzugeben. Die hier als neu beschriebene Art hat jeden- falls dickere, mehr holzige Kapselflächen, auch sind die Blüthen- schäfte an der Basis zweischneidig zusammengedrückt, oben dicker und gedrängter verzweigt, nicht so hoch aufgeschossen wie bei A. abyssinica Lam. Ich benenne die bereits in verschiedenen Gärten Europa’s verbreitete Pflanze nach meinem verehrten Freunde Manfredo Camperio, dem um die italienische Colonia Eritrea vielverdienten Manne. Aus der l. c. von J. G. Baker gegebenen Beschreibung seiner zu A. abyssinica Lam. gestellten var. percrassa: «folia glaucotincta immaculata » scheint hervorzugehen, dass ihm die hier als neue Art beschriebene Pflanze vorgelegen hat. In der That befinden sich unter dem Namen Aloe pererassa im K. Bot. Garten zu Berlin, Blattexemplare, die ent- schieden zu A. Camperii Schwf. zu stellen sind. In Folge der man- gelhaften Abbildung Todaro’s, vielleicht auch durch Verwechselung der zu den Blüthenschäften gehörigen Blattexplaren, mag es vorge- kommen sein, dass A. percrassa Tod. als Art durchaus irrig aufge- fasst wurde, obgleich hinsichtlich der deutlich genug von Todaro ge- kennzeichneten Blüthen eine Vereinigung dieser letztgenannten Art mit A. abyssinica Lam. ausgeschlossen sein sollte. 253. Aloe macrocarpa Tod. hort. Panorm. 36, t. 9. Subacaulis, glaberrima, succo et pituita non colorato inodoro ; folia dense rosulata subexpansa non amplexicaulia sed margine vaginali dilatato membranaceo minute denticulato vel subintegerrimo interse in spiram connata, lanceolata apice angustala summa apice trigona adjectis interdum dorso aculeis 2, supra leviter subtus manifestius convexa crassa epidermide tenerrima vestita, læte viridia maculis oblongis albidis sat magnis et irregulariter dispositis undique picta, siccatione multinervia, aculeis marginalibus crebris in utroque latere 35-40 æqualiter distantibus albido corneis apice sæpe bruneis deltoi- deoelongatis horizontaliter patentibus rarius apicem versus leviter incurvis; scapus elatus ramis folia multo superantibus teretibus sic- catione striatis; racemi oblongi laxi; bracteæ lanceolatæ longe cus- pidatæ nervis validis 3 percursæ apice interdum dentibus nonnullis instructis pedicello plerumque dimidio breviores; pedicelli perian- thium æquantes vel eo paullo longiores patentes demum suberecti et incrassati; perianthium recto-clavatum æqualiter coccineum tubo basi subgloboso supra ovarium valde constricto, segmentis ovalibus apice rotundatis mucronulatis tubo dimidio longioribus; stamina inclusa, filamentis flavis compressis, antheris croceis; stylus post anthesin paullo exsertus ; capsula magna pedicellum æquans oblongo- cylindrica utrinque rotundata leviter 6 sulca, valvis tenuiter coriaceis 70 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. nervo recto medio percursis nervis secundariis parce surgentibus horizontalibus 15-20 irregulariter dichotomis; semina triquetra fusca sublævia punctulis nonnullis obsita late alata, ala sordide obs- curata irregulariter maculis fuscis picta. Maasse: Blätter bis 30 und 35 em. lang, bis 4,5 und 5cm. breit, im frischen Zustande 1 em. dick. Blattzähne bis 3 mm. lang. Höhe des Blüthenstandes bis 55 em. Blüthentrauben 10-15 em. lang. Deckblätter 0,6-1,3, die grössten 2 em. lang. Blüthenstiele 1,5 cm., an der reifen Kapsel bis 3,9 cm. lang. Blumenkrone frisch 2,6, trocken 2-2,3 cm. lang, am Grunde der Röhre 0,8 resp. 0,6 cm. dick. Kapsel frisch 4,5, trocken 2,7 bis 3,8 cm. lang, 2,1 cm. im Durchmesser. Same 5 mm. im Durchmesser mit 1,5 mm. breitem Flügel. ÆTH., COL. ERITREA. Saganeiti (2200 m.) 1757, coll. 92; Alamkale bei Aidereso (1800 m.) 1488, coll. 92; bei Geleb, am Sabber (2500 m.) 1463, coll. 91; bei Geleb, am Amba (2000 m.) 1377, coll. 91. Loc. : An sonnigen, zum Theil grasigen Stellen, bl. fr. April. 254. Aloe Schimperi Tod. hort. bot. Panorm. I, 70, t. 16. Baker Aloin. in Linn. J. bot. XVII, 159, 160. Subcaulescens glaberrima succo vasculari flavido, pituita copiosa crys- tallino pellucida demum rubescente; folia valida lineari lanceolata dense rosulata exteriora patenter reflexa basi caudicem ad 2/3 amplec- tantia parte media complanata apice paullo cava cæsioviridia inconspi- cue striata margine secus aculeos linea purpureo-carnea abrupte eincta, epidermide subtenera vestita, margine in utroque latere præter basales diminutos aculeis 50-60 dentatis subcorneis roseis deltoideo-cuspidatis patentibus inter se sinuoso repandis paullo apicem spectantibus ar- mata, summo apice trigona et dorso aculeis 2-3 instructa, scapus validus folia superans a basi arcuatoincurvus superne ramosus tereti compressus ima basi dilatato-bialatus utrinque aciebus corneis irregu- lariter dentatoserratis marginatus, ramis media parte inferiore vacue- bracteatis; racemi sublaxi oblongo lineares; bracteæ membranaceæ ovatolanceolatæ cuspidatæ margine undulatodenticulatæ 3-d-nerviæ ; pedicelli erecti bracteam subæquantes demum iis dimidio vel duplo longiores; perianthium anthesi horizontaliter patens rectum campa- nulato-cylindricum, tubo cum pedicello rubrocinnabarino basi sub- globoso supra ovarium leviter constricto, segmentis tubo paullo bre- vioribus inæqualibus subæquilongis exterioribus nervis 3 rubris per- cursis lanceolatis acutis, interioribus oblongis apice rotundatis fla- vidis nervis rubris in unum coalitis; stamina perianthium in anthesi paullo excedentia, 2 brevioria ei æquilonga, filamentis basi incons- picue incrassatis; stylus apice acutatus stigmate punctiforme ineluso stamina duo breviora vix attingente; capsula oblongocylindrica obtusa rotundatotrigona lævi. APPENDIX IL 71 Maasse: Blätter 50-56 cm. lang, 15,5-18 cm. breit, im unteren Theil, 1,2- 2 em. dick; Blüthenstände 70 cm. hoch; Blüthenschaft im unteren Theil 2,5 cm. im Durchmesser haltend; Deckblätter 1-1,5 em. lang; Blüthen- stiele 1,5-1,8 cm. lang; Blumenkrone 1,8 cm., frisch 2,1-2,3 em. lang mit 1 cm. langen Zipfeln; Kapsel 1,5 cm. lang. ÆTH.. COL. ERITREA. Bei Saganeiti, nahe Addigofom am Eingange zur Schlucht von Gua (2200 m.) 722, 1330, coll. 62; Spitze des Ssabr bei Geleb (2600 m.) 142%a, coll. 91. Loc. : An sonnigen Thalgehängen vereinzelt und in Gruppen, bl. April. Nom. vern. in Tigrinia : eru harmath (d. i. Elepbanten Aloe). Die von Todaro I. c. gegebene Abbildung stimmt in manchen Stücken schlecht zu der daselbst gegebenen Beschreibung. So heisst es z. B. in letzterer: «la base del tubo legiermente gonfiato», während die Ab- bildung eine starkabgesetzte Kugelform zeigt und hieraus sich in Bakers Diagnose die Worte «per. supra ovarium distincte constrietum » erklären. Die Blüthenstände sind auf der Tafel von Todaro nicht als lange Trauben, sondern gehäuft kugelig dargestellt, etwa wie sie bei A. abyssinica L. aufzutreten pflegen. Dieser letzte Umstand mag Folge der Gartencultur sein, denn alle Aloes verändern daselbst sehr häufig ihren Habitus, hinsichtlich der Blätter oft bis zur Unkenntlich- keit. Andererseits sind die Blüthen von Aloe im getrockneten Zu- stande so sehr von denen im frischen verschieden, dass man sie un- möglich identificiren kann, wenn nicht Merkmale von hervorragender Bedeutung, wie Behaarung, Länge der Perianthzipfel und Form der Röhre dargeboten sind. Die Sfaubfäden strecken sich nach stattgehabter Bestäubung und nach der Oeffnung der Blumenkrone ein wenig, in noch höherem Grade thut es der Griffel durch Vergrösserung des Ovariums, daher muss bei den hierauf bezüglichen Merkmalen der Zustand der Blüthe Be- rücksichtigung finden. Während der Fruchtreife strecken sich auch die Blüthenstiele um ein Beträchtliches. Mit Hülfe von Spiritus getrocknete Blüthenexemplare können von solchen, bei deren Austrocknung kochendes Wasser in Anwendung kam, oft in hohem Grade verschieden sein. Mann kann also 4-5 Zu- stände unterscheiden, welche bei einer ganz genauen Beschreibung von Aloe-Arten in Betracht zu ziehen wären. 255. Aloe rubroviolacea Schwf. n. sp. Caulescens dependens glaberrima, succo vasculari flavo fœtente ; folia ampla ensiformia rubro vel purpureoviolacea basi carneo-rosea api- cem versus violescentia epidermide firma vestita, aculeis marginalibus in utroque latere 20-35 triangularibus paullo antrorsum spectantibus, lamina apice canaliculato-involuta, sæpe uno altrove latere et dorso complanato aculeis destituta; scapus validus simplex vel rarissime ad- 72 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. jecto ramo laterali anceps, in planta dependente arcuatosurgens prui- noso-violaceus purpureo-striatus tertia a basi parte bracteatus ima basi tereti triangulus et parum compressus; racemi eylindracei vel oblongi densiflori dimidium pedunculi æquantes; bracteæ floribus parum breviores ovatolanceolatæ cuspidatæ membranaceæ 15 nerviæ; pedi- celli brevissimi patenti-reclinati; perianthium aurantiacum (?) rectum campanulato-cylindricum ultra medium laciniatum, segmentis lineari lanceolatis apice obtusato-rotundatis subæqualibus, interioribus in- tensius coloratis; stamina perianthium paullo excedentia subinæqua- lia ; stylus exsertus stamina demum longe excedens ; capsula oblonga triquetra basi paullo dilatata apice obtusa, valvis crasse-coriaceis transversim nervis secundariis leviter surgentibus rectis 10-11 regula- riter rugosis; semina orbiculari-triangularia compressissime tri- quetra atra sublævia subnitida ala semine multo angustiore cincta. Maasse: Blätter, 50 cm. lang, 10-15 cm. an der Basis breit, 1,5 cm. dick. Blüthenschaft 40 cm. lang; Blüthentraube 20 em. lang: Blüthenstiel 0,5 cm. lang; Deckblätter 2,2-2,5 cm. tang; Blumenkrone 2,5 bis 3 cm. lang; Staubfäden 3 bis 3,5 em. lang: Griffel 3 cm. lang; Kapsel 2 bis 2,2 cm. lang, an der Basis 8-9 mm. breit; Samen 3,5 bis « mm. im Durch- messer. ARAB., JEMEN. Am Schibam über Menacha, auf der Spitze unter dem alten Schloss (2900 m.) 1658. Loc.: Theils in sitzenden Rosetten, theils an kurzen Stämmchen von der Felswand herabhängend, die Blüthenschäfte im Halbbogen nach oben gekrümmt, fr. Anfang März 1889. Der Saft war gelblich und vom schweissartigen Geruch der A. vera Z. Die Blüthenfarbe ist wahrscheinlich orange- oder hellziegelroth. Der Kön. Botanische Garten zu Berlin hat von dieser Art zahlreiche Exemplare in Cultur. 256. Aloe pendens Forsk. descr. 74. Canlis longe sarmentosus dependens ramis ad basin calami, parte foliata digiti crassitie ; succo non colorato, internodiis æque longis ac latis al- bidis læte-viridi-striatis; folia subdisticha viridia interdum alboma- culata epidermide subtenera vestita anguste linearia apicem versus sensim angustata leviter falcata basi incrassata amplexicaulia ad marginem vaginalem integerrima, parte media planoconvexa apice cava et canaliculata in summo apice complanata et abrupteacuta, ab inferiore laminæ parte aculeis marginalibus minutis vel medioc- ribus instructa albidis deltoideis patentibus in utroque latere 10-25 in parte superiore laminæ sæpe deficientibus vel distantibus, imo apice semper argutis crebris vel paucis; scapus e caudice pendulo surgens gracilis compressus simplex vel superne in ramis 3 divisus; racemi elongati sublaxi; bracteæ ovato lanceolatæ cuspidatæ extus pubes- APPENDIX II. 73 centi-hirtæ nervis validis 14 percursæ ; pedicelli glabri erecti bracteis subduplo longiores; perianthium (ex Forskalio flavum) extus pubes- cens segmentis tubo brevioribus; capsula oblonga rotundatotri- gona obtusa pedicellos æquans valvis crassecoriaceis nervo medio subcanaliculato, secundariis subirregularibus leviter surgentibus utrinque 10 percursis; semina compressotriquetra atra punctis minute granulata intermixtis granulis majoribus, ala membranacea eincta. Maasse : Dicke des Stengels am unbeblätterten Theil 0,8 cm., am beblät- terten Theil 1,5-1,8 cm. Die Blätter sind gewöhnlich 10-25 cm. lang und 0,5-2,5 breit, besonders lange werden bis 4 em. breit; die Dicke des Blattes an der Basis ist, bei 1,6 cm. Breite, 0,8 cm.; die Blattzähne sind 1,5-2 mm. lang; der ungetheilte Blüthenschaft ist 30 cm. lang, 1 cm. breit; die Blüthentrauben sind 20 cm., die gesammten Blüthenstände mit Schaft 0,65 m. lang; die Deckblätter sind 1-0,8 em. lang, die Blüthen- stiele 1,5 em., die Kapsel 1,4. ARAB., JEMEN. Am Gebel Bura (900 m.) 363, 1845; über Ussil (1500 m.) 1222; im Wadi Nahemi über Attara (2000 m.) 1751. Loc. : An steilen Felswänden kriechend und herabhängend, oft in grossen Massen, bl. in der Regenzeit. Nom. vern. : arrar (Hille, Ussil). Diese Art ist habituell der A. ciliaris Haw. sehr nahestehend, unter- scheidet sich aber von ihr, sowie von den verwandten Arten durch den völlig ungezähnten vorderen Rand der Blattscheide, desgleichen durch die steifhaarig beflaumten Deckblätter und Blüthen. Der Kön. Botanische Garten zu Berlin hat zahlreiche Exemplare dieser Art in Cultur. 257. Aloe Steudneri Schwf. n. sp. Glaberrima, folia? (an — A. Schimperi Tod.?) : scapus elatus validus, ramosus, ramis angulosis striatis a basi bracteatis; racemi elongati suhlaxi; bracteæ lateovatæ vel ovatæ obtusatæ, acutæ vel cuspidatæ 9-11 nerviæ inferiores vacuæ; racemi elongati sublaxi; pedicelli bracteas æquantes vel iis duplo longiores erecti et rhachide arcte ac- clinati bialato-compressi (an siccatione?) apice incrasato-recurvi; perianthium magnnnı campanulato-cylindricum inconspicue curvatum tubo constrieto brevissimo fere ad basin in segmentis partitum linea- ribus inæqualibus æquilongis, segmentis exterioribus abrupte acutis nervis 3 validis percursis adjecto utrinque laterali, segmentis inte- rioribus rubris vel carneis (?) præsertim versus apicem subcarthila- gineum rotundatoobtusum et diruptu in siecatione irregulariter den- tatum magis coloratis cum nervis 3 in unum validum coalitis; stamina segmentis paullo breviora subæquilonga filamentis basi dilatatis ; stylus stamina superans perianthii segmenta non excedens ; capsula 74 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. oblongocylindrica rotundato-trigona sublævis apice rotundata, basi inconspicue incrassata nec stipitata. Maasse : Blüthenstände 0,7 m. hoch von der Basis an verzweigt, Blüthen- zweige 40-50 cm. lang. Deckblätter 1-1,8 cm. lang, 1 cm. breit; Blüthen- stiele 2-2,5 cm. lang; Blumenkrone 4 cm. lang, verwachsener Theil 3 mm. lang, äussere Zipfel 5,5 mm. breit, innere 6,5 mm. breit; Staubgefässe 3,3 cm. lang, die äusseren Staubfäden an der Basis 1,3 mm. breit; Griffe 3,2 cm. lang; Kapsel (nicht völlig reif) 3 em. lang, 1 cm. breit. ÆTH., COL. ERITREA. Auf der Spitze des Ssabr (2600 m.) von Prof. Penzig gesammelt 5 April 1891, 142%, coll. 94. ÆTH. Semen Gebirge, Ghaba-Hochthal (3500 m.) 14 Jan. 62. Dr. Steudner. Die mir vorliegenden Kapseln sind nicht vollständig gereift, es lässt sich daher über die Beschaffenheit der Oberfläche nichts genaues an- geben. Diese Art gehört in die Verwandtschaft der von J. G. Baker mit A. humilis Mill. vereinigten A. acuminata Haw., und steht der- selben namentlich hinsichtlich der Blüthen sehr nahe. 258. Aloe sabæa Schwf. n. sp. Arborea glaberrima, succo pituitoso haud colorato nec rubescente odore Anchusæ fœtente: caudex elatus candidus foliorum delapso- rum cicatricibus creberrimis notatus; folia dilute viridia epidermide tenera vestita dense rosulatis lanceolato linearia sensim acutata recurva oblique falcata supra plana vel subcava snbtus convexa, marginibus carneis ab inferiore parte crebre aculeatis serratodentata, in utroque latere 50-100 aculeis pallidis triangularibus paullo incurvis et apicem folii spectantibus, superne sæpe ad sextam longitudinis par- tem aculeis destituta sed summo apice complanato et obliquefalcato subobtuso in latere convexo semper aculeis longis subaristatis 4-6 ins- tructa ; scapus ramosus tereli-angulatus lævis pallidus, ramis basi nu- dis; racemi laxi vel sublaxi elongati; bracteæ membranaceæ lanceo- latæ vel ovato lanceolatæ cuspidatæ basi angustatæ 5-nerviæ, pedicello paullo longiores vel breviores; pedicellus gracilis stricte erectus perianthio brevior et capsula æquilongus ; perianthium campanulato- brevecylindricum tubo brevissimo ima basi constricto et supra constrietionem subhemisphærico, segmentis æquilongis oblongo linea- ribus subobtusis inferne paullo dilatatis, exterioribus rosaceis vel carneis apice pallidioribus dorso planis, nervis à rubris percursis interioribus basi roseis apice flavescentibus nervo unico rubro per- cursis dorso carinatis ; stamina perianthium subæquantia, duo longiora paullo exserta, filamentis flavis; stylus perianthio paullo brevior stamina breviora æquans; capsula ovalicylindrica leviter 3-sulca apice rotundata, valvis crassissimis lignosis, crassitie loculorum diametrum superante, siccatione extus irregulariter rugosis vel m APPENDIX I. 15 sublævibus ; semina compressotrigona atra punctulis minute granu- lata, intermixtis majoribus, ala membranacea sat lata cincta. Maasse: Stamm bis 9 Meter hoch. Blätter 0,6 bis 1 m. lang, 5-12 cm. breit, im frischen Zustande bei 5-7 cm. Breite 1,5-1.6 cm. dick. Deckblätter 1,5 cm. lang. Blüthenstiele 1,2-2 cm. lang; Blumenkrone im frischen Zustande 3,3 cm. lang und 1,1 breit mit 3 em. langen Zipfeln, trocken 2,8 cm. lang; Kapsel 2,2-2,4 cm. lang, 1,6 cm. breit. Die Kapselklappe in der Mitte 5 mm. dick. ARAB., JEMEN. Wadi Madfar bei Hodjela (700-800 m.) 941; Aggara bei Hodjela (600 m.) 1010; über Ussil (1500 m.) 1344. Loc.: An sonnigen Berggehängen, z. Th. im Buschwalde, vereinzelt oder in grossen Beständen. Eine Form mit niederem Stamm bedeckte bei der erstgenannten Localität geneigte grasbedeckte Felswände wie mit einer Pflanzung von Kohl- stauden; bl. fleischrothrosa Januar Ende, fr. Febr. 1889. Nom. vern.: geschb (Hodjela, Ussil). Diese schöne Pflanze gleicht hinsichtlich des Wuchses und der Blätter in hohem Grade der A. dichotoma L. fil., in deren Verwandtschaft sie offenbar gehört; sie unterscheidet sich von der genannten Art sowie von A. Bainesii Dyer durch die Blüthenfarbe und die kürzeren kaum aus der Blüthenkrone hervortretenden Staubfäden. 259. Allium subhirsutum L. spec. ed. JI, 42%. var. spathaceum (St.) Regel All. Mon. 221. ÆTH., COL. ERITREA. Mte. Alamkale bei Aidereso (1825 m.) 1475, coll. 1892. Loc. : Ziemlich trockene Bergwiesen, bl. April. 260. Albuca abyssinica Dryand. Act. Holm. 1784, 297. ARAB., JEMEN. Spitze des Schibam zwischen Iris wachsend, bei Menacha (2900 m.) 1664; bei Kahil über Menacha (2500 m.) 1439, 1753; Gebel Bura über Hille (1000 m.) 1873, coll. 1889. Loc. : Mit langherabhängenden Blättern an feuchten und bemoosten Felswänden, auch am Rande kleiner Wasserrinnen der Terrassenfelder. Es liegen nur Exemplare ohne oder mit unentwickelten Blüthen und ein Fruchtexemplar (1664) vor, die eine sichere Bestimmung ausschliessen. Die vorliegenden Kapseln entsprechen in Form und Grösse denen der A. abyssinica Dr. und die Blüthenknospen mit den langen Deckblättern scheinen gleichfalls dazu zu stimmen. ÆTH., COL. ERITREA. Geleb (1670 m.) 1417, 1528, 182%, coll. 91; im grossen Thal oberhalb Ginda (1000-1500 m.) 513, coll. 91; Ginda, Don- kollo-Höhe (1000 m.) 269, 396, coll. 91; Mte. Farach bei Ailet, 461, coll. 92; Saganeiti (2200 m.) 822, 1242, 2151. coll. 92; Mte. Kube (1850 m.) 1508, coll. 92. Loc. : Im Halbschatten von Gebüschen, im Grase, bl. Febr. 76 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 261. Urginea indica Kth. Enum. IV. 333. ÆTH., COL. ERITREA. Im Samhar-Küstenlande, bei Dessi, westl. Mas- saua 1779, coll. 91; bei Saati, Hügel Maraita (300 m.) 50, coll. 94. Loc. : Auf Sandfeldern vereinzelt, bl. Febr. bis Ende April. Sehr häufig finden sich Exemplare, deren Blätter an der Basis mit abwechselnd hellen und dunkleren Querbändern gezeichnet sind. 262. Urginea micrantha Gf. Solms L. in Schwf. Beitr. Æth. 309 (Scilla mi- crantha Rich. Tent. fl. Ab. II, 328). ÆTH., COL. ERITREA. Auf dem Lalamba bei Keren (1800 m.) 1801, coll. 91; bei Djuffa nahe Keren (1420 m.) 997, coll. 91; Acrur (1900 m.) 1823, coll. 92. Loc.: An dürren, steinigen und schattenlosen Gehängen, bl. farblos, etwas rosa mit hellgelben Staubbeuteln, bl. fr. Ende März. 263. Dipcadi tacazzeanum (Hochst.) Baker in Trans. Linn. Sac. II ser. I, 247. ÆTH., COL. ERITREA. Bei Saati (150-300 m.) 50, 52, coll. 91; Ginda (950 m.) 189, coll. 9. Loc. : Sonnige, trockene und steinige Abhänge, bl. Febr. 264. Dracæna Ombet Kotschy und Peyr. Plant. Tinneanæ 47. ÆTH., COL. ERITREA. Am Berge Adhamed bei Geleb vereinzelt (2100 m.) 1413, 1187, coll. 91; Alamkale bei Aidereso (1825 m.) 146%, 1821, coll. 92. Loc.: Lichter Buschwald mit kleinen Bäumen, Kolkual-Euphorbien und Acacien ; ohne Blüthen im April. Nom. vern. in Tigrinia : asa’ara; in Tigré : arob. Dieser der Dracena Draco L. sehr nahe verwandte Drachenbaum wird nur im nördlichsten Theile des itaiienischen Gebiets in Beständen angetroffen, namentlich im Gebiete der Habab (z. B. bei Lebka, Hedai etc.), während die Nordgrenze seiner Verbreitung durch die Berge von Erkanit, (1675 m.) westl. von Suakin bezeichnet ist. Steigt nicht unter 1400 m. hinab. Die im Mai und Juni sich ent- wickelnden Blüthenrispen werden von den Kameelen gern gefressen, sollen aber den Ziegen nachtheilig sein. 265. Asparagus abyssinicus Hochst. in Rich. Tent. fl. Abyss. II, 319. ÆTH., COL. ERITREA. Ginda, Höhe des Donkollo (1000 m.) 295, 461, coll. 91. Loc. : In Waldgebüschen, zwischen Gras und hohen Stauden. 266. Asparagus racemosus W. spec. II, 152. 2 ARAB., JEMEN. Gebel Bura (900-1200 m.) 487, coll. 89, ÆTH., COL. ERITREA. Geleb (1509-1800 m.) 1118, coll. 91; am Amba bei Geleb (1950 m.) 1391, coll. 91; Spitze des Lalamba bei Keren (1900 m.) 963, coll. 91 ; Saganeiti (2200 m.) 1236, coll. 92. Loc. : Schlingt sehr hoch hinauf in isolirten Gebüsch-Gruppen, frisch sprossend im April, bl. April, Perigon farblos mit grünen Mittelnerven, Staubfäden farblos. Staubbeutel braun. Nom. vern. in Tigrinia : Osto nisto. a FR 267. 268. 270. 271. APPENDIX HI. 74 Asparagus africanus L. spec 312. (Asparagus retrofractus Fk. descr. 73). ARAB. Südküste, el-Hami, üstl. von Schehr 190, coll. 81. ÆTH., COL. ERITREA. Saati, Maraita-Hügel (300 m.) 68, coll. 1891 ; Ailet 480, coll. 92; Amba Tokhan (400 m.) 619, coll. 92. Loc. : Dürre, sonnige Felshügel, häufig auch auf Korallenfelsen des Küstengürtels. Sehr verbreitet in den Küstenstrichen des Rothen Meers südl. vom Wende- kreise. Ein hohes holziges Strauchgestrüpp, dessen glatte aschgraue Rinde für die Art sehr charakteristisch ist. Aus den langen zähen Wurzel- fasern verfertigen die Somal und Danäkil ihre wasserdichten Körbe und Milchgefässe. Asparagus asiaticus L. spec. 409. ARAB., JEMEN. Ussil (1400 m.) 116%; Menacha (2000-2400 m.) 1613, 1505; Westabhang des Gebel Bura, über Hille (900 m.) 423. Loc.: In Gebüschen schlingend, bl. Febr. ÆTH., COL. ERITREA. Am Seban bei Keren (1600 m.) 947, coll. 91; am Lalamba, bei Keren (1800 m.) 84%, coll. 91; Anseba-Thal bei Arbaschigo (1700 m.) 673, coll. 9L: am Amba bei Geleb (1950 m.) 1346, coll. 91 ; an Felsen und im Gebüsch schlingend, bl. März, April. . Asparagus officinalis L. sp. 310. ARAB., JEMEN. Gebel Bura, cult. in der Region des Kaffeebaues (1000 m.) 488, coll. 89; bei Okeber, am Gebel Melhan (1000 m.) 864, eoll. 89. Nom. vern. : ssüf el herr, d. 1. Katzenhaar. Smilax aspera L. sp. 1458. ÆTH., COL. ERITREA. Westseite des Ualid, am Nordabhang des Bizen (2000 m.) 2159, coll. 92. Loc. : Im Halbschatten unter Bäumen, zwischen Gras und Krautwuchs, steril Mai 92. Die Gattung Smilax war bisher im æthiopischen Hochlande noch nicht nachgewiesen worden. Es liegen nur sterile Triebe vor, die mit theils dreieckigspitzen oder herzförmigen, theils mit spiess- oder pfeilför- mig cordaten langlanzettlichen und sehr spitzen meist gescheckten Blättern besetzt sind. Hinsichtlich der Nervatur, der Stacheln u. s. w. ist an dessen Exemplaren nicht der geringste Unterschied von der gemeinen Mediterranpflanze wahrzunehmen. HÆMODORACEÆ Sanseviera cylindrica Boj. in Bak. Journ. Linn. Soc. XIV, 546. ÆTH., COL. ERITREA. Sehr verbreitet unter Geleb am oberen Lawa 78 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. (1600 m.) 1833, 1886, coll. 91; Arbaroba (1800 m.) 830, coll. 91; Aide- reso (1300 m.) 1468. Loc.: An den ostwärts gerichteten Abhängen der obersten Hochlandsstufe zwischen Felshlücken an offenen Stellen, in den Monaten Febr.-April ohne Blüthe« Nom. vern. in Tigrinia et in Tigré : ehka. Obgleich keine blühenden Exemplare vorliegen nehme ich doch keinen Anstand die Pflanze mit der genannten weit in Afrika verbreiteten Art zu identifieiren. Die Blätter sind den aus Ostafrika stammenden des Botanischen Gartens durchaus gleich. Sie sind hier nur 0,7 m. lang und im Querschnitt 1,5 em. dick. Im jungen und frischen Zustande sind sie fast mathematisch stielrund eylindrisch, schrumpfen aber allmählig etwas ein und bilden alsdann 6 oder 8 gleichmässige abgerundete Kerben mit seichten aber scharfen Furchen dazwischen. Nur im untersten Theil, an der Ansatzstelle erweitert sich die innere Furche zur Blattscheide. 272. Sanseviera Ehrenbergii Schwf. in Baker in Journ. Linn. Soc. XIV, 549; Bull. Kew R. G. 1892, p. 129; Oliv. in Bot. Mag. 2269. — Dra- ceena? spec. (No 128) Defl. voy. Yemen, 211, 212. Acaulis glaberrima rhizomate lignoso coriaceosquamoso repente ramoso; folia dense rosulata subamplexicaulia plerumque 12-15 infima coriacea triangularia crasse acuminata rubromarginata el ipso margine mem- brana alba plerumque erosa cincta, cetera gradatim longiora e basi dilatata subulata complicata apice acutissima, intima fibroso-crassis- sima angustissima basi brevissime vaginantia subrecta leviter curvata semiteretia sulcata usque ad apicem acutissimum canaliculata, subtus rotundata quasi semicylindrica sulcis sex vel 3-8 percursa, supra sub- explanatocanaliculata marginibus linea rubra notata, siccatione angulis argute prominentibus numerosis valde rimosa, sectione trans- versali irregulariter pentagona latere intus spectante latiore; scapus valde elatus folia multo superans superne panniculatim racemoso ramosus, rhachide siccatione profunde sulcato angulata; racemi erecto patentes a basi floriferi floribus plerumque 6nis ramulis abbre- viatis brevissimis subfasciculatim insidentibus; bracteæ minimæ membranaceobyalinæ pedicello triplo breviores triangulares acutæ I-nervie; pedicelli incurvoerecti apice non incrassati; perianthium ramulorum interstitio duplo et pedicello Aplo longius albidum paullo rubescens tubulosocampanulatum latere paulisper incurvum, tubo inferne leviter inflato ima basi abrupte in pedicellum constricto, segmentis oblongolinearibus subobtusis tubum plus duplo superan- tibus æqualibus æquilongis post anthesin reflexis, stamina perian- thium æquantia inter se æqualia et æquilonga filamentis subæqualibus. antheris oblongo-linearibus; stylus post anthesin exsertus stigmate globoso triangulo ; ovarium ovaliglobosum breviter stipitatum. APPENDIX IL 79 Maasse: Blattrosetten an der Basis 5-8 cm. im Durchmesser haltend. Blätter 0,70 bis 1,7 m. lang im frischen Zustande bei % cm. vertikaler Dicke, 3,3 em. im Querdurchmesser. Der Blüthenstand wird 2 m. hoch, die Blüthentrauben sind 15-25 cm. lang. Deckblätter kaum 1 mm. lang. Blüthenstiele 2-3 mm. lang. Blumenkrone 1,2 cm., im frischen Zustande 1,5 cm. lang. Der Griffel überragt die letztere um 2 mm. ARAB., JEMEN. In den Vorhügeln in West vom Gebel Melhan und in der Ebene (Tehama) (300-500 m.) 696; westlich vom Fuss des Gebel Burra, massenhaft in den Vorhügeln, bei Chalife (400 m.) 190. Loc.: Wächst in dichten zusammenhängenden Massen, mit den ersten Felsblöcken auftretend wenn man vom Tieflande bergwärts geht, an ganz offenen Stellen oder auch im lichten trockenen Buschwald unter Bäumen. ÆTH., COL. ERITREA. Thalgehänge bei Aidereso, (1300 m.) coll. 1892. Nom. vern. arabice : seleb ; in Tigrinia et in Tigré : ehka. Aus Arabien liegen nur sterile Exemplare vor. Diese Art steht der S. cylindrica Boj. am nächsten. Die Blüthen zeigen bei beiden, abgesehen von den etwas kürzeren Röhren unserer Art, überein- stimmende Merkmale, während sie aber bei letzter Art in Form einer einfachen Traube angeordnet sind, stehen sie bei S. Ehrenbergir an einer vielzweigigen Rispe auf hohem Schaft. Ehrenberg fand die Pflanze (aber nur Blätter) im Wadi Kamme in den Bergen westlich von Gunfude. Auf meiner Reise 1865 von Suakin nach Kassala traf ich die Pflanze in ungeheurer Menge die weiten Steinflächen am Fusse der Einzelberge, sowie die Thalniederungen bedeckend, so namentlich am Gebel Iskenab 200 kilom. vom Rothen Meer entfernt, wo sie Mitte April blühend angetroffen wurde. Diese Art ist auch im Somallande und im Küstenlande von Deutschostafrika bei Dar-es- Salam aufgefunden worden. Der aus den Blättern durch Ausklopfen im Wasser gewonnene weisse Faserstoff liefert in Hodeida das Material zu den Säcken in welchen der Kaffee des dortigen Markts zur Ausfuhr gelangt. In Suakin und den umliegenden Gebieten bedienen sich die Eingeborenen haupt- sächlich der aus diesem Stoff hergestellten Stricke zum beladen der Kameele etc. Der Fasserstoff kommt auch seit langen Jahren in Cairo auf den Markt und findet daselbst zu Stricken vielfach Verwendung. 273. Sanseviera guineensis Willd. sp. II, 159. ARAB., JEMEN. Gebel Melhan bei Wolledje (600 m.) 696a ; Gebel Bura, über Hille (800 m.) 378. Loc.: Felsige Abhänge unter schattigem Gebüsch, bl. fr. Febr.-Jan. 1839. Die Blätter sind.bald heller, bald dunkler gesprenkelt, die unteren purpurascirend, die alleruntersten fleischroth. Nom. vern. arabice : denneg (Hille); hharrag (Wolledje). ÆTH., COL. ERITREA. Ginda am Donkollo (950 m.) 441, coll. 91; Aide- 80 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. reso (1300 m.) 1835, coll. 92; Saganeiti (2200 m.) 1270, coll. 92; Acrur (1900 m.) 1763, coll. 92; Thal Mogod (1480 m.) 1609, coll. 92. Loc.: Gewöhnlich am Rande von Gebüschen und unter Bäumen an felsigen Stellen, mehr vereinzelt und zerstreut als bestandbildend, aber in grossen Häufigkeit, bl. weisslich April. Nom. vern. in Tigrinia : a’ia (Acrur); ehka, ekja (Acrur); in Tigré : her- debba (Mensa), enjabaka (Mensa). AMARYLLIDACEÆ 274. Hæmanthus multiflorus Martyn. Monogr. Bot. Mag. t. 961, 1995. ÆTH., COL. ERITREA. Ginda, Höhe des Donkollo (1000 m.) 443, coll. 91 ; Geleb ; Hochfläche von Haiget am Amba (2000 m.) 1415, coll. 91 ; Saga- neiti (2200 m.) 2152, coll. 92; Mte Cube (1850 m.), 1507, coll. 92. Loc. : Theils in schattigen Gebüschen, theils im Grase in lichten Kolkual- Wäldern, bl. Febr. in der Vorbergsregion, Ende April im Hochlande. Die Scheiden an der Basis des Blüthenschafts sind zartrosa mit rothen Punkten gezeichnet, der Stengel ist hellgrün einfach, die Blüthen sammt Blüthenstiel, Staubfäden und Griffel sind carminroth. Die Narbe und der Fruchtknoten sind grün. Nom. vern. in Tigrinia : haua haua (Acrur). 275. Hæmanthus arabicus Roem. et Schult. (H. coceineus Forsk. deser. 75 von Ussil (1200 m.) 1162. ARAB., JEMEN. Lakheme, am Gebel Harassa (2000 m.) 1971 ; Gebel Bura (900 m.) 1841: Kahil bei Menacha (2500 m.) 1441, 1701; am Gebel Melhan (900 m.) 756. Loc.: An Terrassengemäuer und unter kleinem Buschwerk zwischen Felsen, bl. Jan.-Febr. fr. März 1889. An der Pflanze fanden sich gewöhnlich zugleich mit den Blüthen wohl entwickelte Blätter; der Blüthenschaft ist an den zwei unteren Dritteln rosa mit weissen Flecken oder weiss mit purpurnen Flecken, derselbe ist im oberen Theil, namentlich unterhalb der Blüthen mit 3-4 Furchen versehen und dort dunkelrosa, im übrigen etwas zusammengedrückt; die Spatha ist rosa mit rothen Streifen; die Farbe der Blumenkrone, Staubfäden und Griffel ist hellzinnoberroth der Blüthenstiel grün. Nom. vern. : bassal-el-hannesch. (d. i. Schlangenzwiebel). 276. Crinum scabrum Herb. in Bot. Mag. t. 2180. ÆTH., COL. ERITREA. Nordseite am Abhang des Donkollo über Sabar- guma (450 m.) 121, coll. 91; Anseba-Thal bei Keren (1300 m.) 1816. Loc. : An offenen, sonnigen, zur Regenzeit besonders feuchten Stellen unter wiesen- artigem Graswuchs, bl. im Tieflande Anfang Februar. APPENDIX ii. 81 Nom. vern. in Tigrinia : ambeba (Hamasen) ; in Bilin : wokedude (Keren). An den nordabyssinischen Exemplaren sind gewöhnlich 7-9 Blätter und Blüthenstände mit 5 bis 10 Blüthen vorhanden. Die Blüthen- farbe ist weiss, etwas rahmfarbig, mit breitem namentlich im mittleren Theil verbreiterten intensiv carminrothen Mittelstreifen an der Aussenseite der Blüthenzipfel. Die in der Eritrea wachsende Form ist durchaus identisch mit der im nordwestlichen Vorlande von Abyssinien, in Gallabat vorkommenden. 277. Crinum yemense Deflers voy. an Yemen, 209. Bulbus pergrandis ovoideo-globosus superne in collum breve constric- tus ; caulis 10-15 foliatus e foliorum basibus convolutis constans ; folia leteviridia explanata margine nec erosa nec asperata apice sat abrupte angustata acutissima, apice ipso obtuso, scapus elatus foliis brevior compressus striatus; bracteæ involucrantes ambo subæqui- longæ lanceolatæ vel ovatolanceolatæ perianthii tubo breviores; bracteolæ numerosæ lineares perianthii tubo duplo breviores; um- bella maxima 10-20-flora; pedicelli breves ovario vix longiores; perianthium album suaveolens tenerrimum, tubo plus minus curvo dilute viridi gracili pedicelli crassitie superne paullo campanulato- ampliato limbi longitudine vel limbo paullo breviore, segmentis usque ad duas tertias (partes) infundibuliforme conniventibus samma tertia parte reflexis, segmentis anterioribus magis reflexis, oblongo lanceolatis acutis vel potius spathulate oblongis acutis subaveniis ima apice ciliis nonnullis gossypinis minutissime complicatis, exteriori- bus quam interna paullo angustioribus: stamina perianthii segmentis breviora cum stylo declinata segmento anteriori accumbentia, fila- mentis apice incurvis, tribus interioribus quam exteriora longioribus omnibus cum antheris linearibus albis; stylus albus stamina longiora æquans vel post anthesin iis paullo longior; capsula irregulariter oblongo-globosa epidermate tenero membranaceo. Maasse: Die Zwiebel hat ungefähr 20 cm. im Durchmesser. Der Blätter- schaft wird 30 em. hoch; Die Blätter sind 0,5 bis 1,5 m. lang, 8-9 cm. breit. Der Blüthenschaft 50 em. lang. Die beiden Blätter der Spatha sind 9-10 em. lang. Die Gesammtlänge der Blüthen beträgt frisch 19-26 cm., trocken 16-22 cm., davon der Blüthenstiel 0,5-1,5 cm., der Fruchtknoten 0,5-1 cm., die Blumenkrone frisch bis 23 em., trocken bis 19 em. Die Blüthenröhre ist 10-12, resp. 8,5-11 em. lang, die Zipfel der Blumenkrone 13, resp. 10 cm. lang, von den letzteren sind im frischen Zustande die inneren 1,8-3 cm., die äusseren 1,5 cm. breit; die Kapsel hat bis 4,5- > cm. im Durchmesser. Diese schöne Pflanze ist von Deflers nicht heschrieben worden. Die- BULL. HERB. BOISS. Appendix II, août 1894. 6 82 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. selbe gehört zur Abtheilung Codonocrinum Bth. et Hook. und steht am nächsten der vorderindischen C. latifolium 2. Wenn man die auf Tafel 2013. der Icones von Wight und in der bei- gegebenen Beschreibung ersichtlichen Merkmale dieser Art berück- sichtigt so würde sich die ostindische Pflanze zunächst durch die weit kürzere Blüthenröhre, dann durch die gleichlangen Staubgefässe, durch die im Text angegebene Stammlosigkeit und schliesslich durch die am Rande rauhen oder unebenen Blätter von C. yemense unter- scheiden, welche ganz glatte scharfschneidige Blätter hat. Der Duft der Blüthe ist ein sehr lieblicher, an Lilien oder Jasmin erinnernder. Dagegen giebt die Abbildung dieser Art im Bot. Mag. t. 1297 eine längere Blüthenröhre zu erkennen sowie einen auffallend lang aus der Blumenkrone hervorragenden Griffel, besonders deutlich aber ist die Zähnelung des Blattrandes zur Darstellung gebracht. Nach Backer’s Beschreibung (Amaryll. 87.88) ist der Blattrand nur wenig rauh, aber die Blüthenzipfel sind dort als in der Mitte schwach ge- röthet angegeben, was bei unserer Art nie vorkommt. Diese Art ist von Dammann & Co. bei Neapel zu Tausenden cultivirt und in die europäischen Gärten eingeführt worden. 278. Pancratium maximum Forsk. deser. 72. Bulbus oviformis apice sensim in collum angustatus tegumentis fuscis, exterioribus crasse coriaceis corticeis, interioribns numerosissimis membranaceis nitidis tunicatus, collo elongato membranis e vagina- rum reliquiis constantibus numerosissimis dense circum vestito; caules abreviali 1-% ex apice colli orti e foliorum basibus convolutis constantes; folia adsunt in caule 3-5 læte viridia tenera floribus paullo breviora linearia apice sat abrupte acutata ima apice obtuso vel obtusiusculo; scapus uniflorus brevis perianthii tubo multo brevior; spatha linearis binervis tubo quadruplo brevior tertia ab apice parte bipartita segmentis linearibus; pedicellus brevissimus subnullus; perianthium maximum subpedale tenerrimum odore convallariæ suaveolens tubo tenui viridi leviter 6-gono subrecto apice paullo incrassato, limbo infundibuliformi lacteoalbo, segmentis spathulato linearibus acutissimis extus in medio diluteviride-lineatis expansis vel plus minus reflexis tubo triplo brevioribus cum eyatho staminali tertia vel quarta parte iis breviore usque ad dimidium eorum longi- tudinis connatis; cyathus campanulatus, appendicibus stipularibus anguste-triangularibus inter se sinubus acutis disjunctis expansis quartum eyathi longitudinis æquantibus, filamentis albis appendicibus æquilongis erectis, antheris flavis linearibus; stylus dilute viridis, stigmate capitato trilobo filamentis paullo, segmentis multo breviore. Maasse: Zwiebel 5 cm. lang, 3-4 cm. breit; Zwiebelhals 10-15 cm. lang; Blätter 20-45 cm. lang, bis 2,5 em. und 2,7 em. breit; Gesammtlänge der APPENDIX II. 83 < Blüthe sammt Stiel 36 cm. Schaft über dem Zwiebelhals 3-13 cm. lang; Spatha 5-6 em. lang; Blüthenröhre 12-14 cm. lang; Zipfel der Blumen- krone, frisch 8-9 em. lang, 1,7 em. breit; Durchmesser der Blüthe, d. h. Abstand zwischen den Zipfelspitzen 12 cm. freier Theil der Staubfäden, frisch, 2 em. lang; Staubbeutel 0,5 em. lang. ARAB. Südküste. Aden, Felsschlucht und Steinbruch nahe dem Gebäude der East. Telegraphenverwaltung 109, coll. 88. Loc. : Am Fusse einer Steilwand von basaltischer Lava zwischen den Blöcken am Ursprung der Trümmerhalde, in grosser Menge. Blüthe am sechsten Tage nach einem starken Regenfall, zugleich mit den völlig entwickelten Blättern, am 6 Dec. 1888. ARAB., JEMEN. Am Gebel Melhan, bei Wolledje (600 m.) 699; Gebel Bura, über Hille (900 m.) 352. Nom. vern. : bassal er robach d. 1. Zwiebel der Paviane (Ussil). Obgleich ich im südarabischen Hochlande nur blüthenlose Exemplare eingesammelt habe, nehme ich keinen Anstand dieselben zu derselben Art zu zählen, der die Adener Pflanze angehört. Die bis 2,7 cm. breiten Blätter (trocken gemessen) und die sehr grossen mit dickem borkenartigen Mantel versehenen Zwiebeln sind bei beiden Vor- kommen identisch und unterscheiden die Pflanze hinlänglich von dem ihr im übrigen naheverwandten P. trianthum Herb. (P. tenui- folium Hochst.), die auch im nord- und nordwest-abyssinischen Vor- lande bei Geleb (wo sie im Sommer blühend von dem schwedischen Missionär Pohlmann gesammelt wurde) und in Gallabat vorkommt. Die Blätter dieser letztgenannten Art sind an allen meinen abyssi- nischen und centralafrikanischen Exemplaren nicht breiter als « mm. Allerdings finden sich Blätter von 1 cm. Breite an Exemplaren aus den Bergen im Westen von Suakin, von Erkauit (No 285, 459, 606, coll. 1868 herb. Schf.), doch ist von diesen unvollständigen ver- blühten Exemplaren die Zugehörigkeit nicht ganz sicher. P. trianthum Herb,, in der nilotisch-afrikanischen Form von P. tenui- folèum Hochst. hat. im Verhältniss zur Blüthe längere Blätter und eine längere Spatha als P. maximum F. Letzteres ist auch durch den weit grösseren und breiteren Blüthensaum bei gleicher Röhrenlänge verschieden. Der Geruch der in Aden gesammelten Blüthen war dem unserer Maiglöckchen sehr ähnlich. Die von Forskal nach einer einzigen ihm in Taes zugetragenen Blüthe ohne Blätter aufgestellte Beschreibung seines P. maximum scheint den mir aus Aden und aus dem Berglande des Jemen vorliegenden Exemplaren hinreichend zu entsprechen, um diesem Namen in An- betracht des Vorkommens der Pflanze den Vorzug vor einer Neube- nennung zu geben, 84 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 279. Polianthes tuberosa L. sp. pl. 453. 281. ARAB., JEMEN. Gebel Bura, über Hille, cultivirt in Gärten, eine grossblü- thige ungefüllte Form. (1000 m.) 1821, bl. Jan. 89. Nom. vern. arabice : sambag ; rengess (Hille). VELLOZIACEE . Barbacenia (Xerophyta) Schnizleiaiana Pax. (Hypoxis Schnizleiniana Hochst. in Regensb. Flora 1844, I, 31). ÆTH., COL. ERITREA. Keren, im Thale Dongobas (1200 m.) 916, coll. 91; Mte. Bosco bei Saati (360 m.) 566, coll. 92; Mte. Farach bei Ailet (350 m.) 448, coll. 92; Aidereso (1220 m.) 1460, coll. 92. Loc.: Auf dürren Granitfelsen, in Spalten eingekeilt und völlig eintrocknend, bl. im Tieflande Febr. Barbacenia (Xerophyta) sp. n.? Caulis erectus dense foliatus vaginis fusco striatis cum foliis persisten- tibus nec fimbrillosodecompositis arcte vestitus pauciramosus; folio- rum lamina non secedens carinato explanata reflexa coriacea anguste linearis in apicem sensim angustata multistriata medio nervo cras- siore percursa, junior angustior erecta, omnes ad margines et subtus ad carınam minute aculeatæ aculeis interstitio 3-5 plo et ultra bre- vioribus erectis juventute acutissimis apicem spectantibus et margini acclinatis, marginibus sæpe arcte revolutıs. Maasse : Der beblätterte Schaft ist 10 cm. hoch. Die freien Scheidentheile unter der rückwärts umgeschlagenen Blattspreite sind 3-5 mm. lang; die alten Blätter 20 cm. lang und 7 mm. breit, die jungen Blätter 20 cm. lang, 3 mm. breit. ARAB., JEMEN. Gebel Bura, über Hille (1000 m.) 1872. Loc.: Felsen, bl. angeblich weiss. Nom. vern. : thallig (Hille). Unter den brasilianischen Arten dieser Gruppe findet sich eine neuer- dings von Taubert beschriebene, B. brevifolia T. die habituell der arabischen, von der mir nur Blattexemplare vorliegen, sehr nahe steht, namentlich durch die braunabgesetzte Färbung der Nerven des Scheidentheils. DIOSCOREACEÆ 282. Dioscorea abyssinica Hochst. in A. Rich. Tent. fl. Abyss. IT, 318. ÆTH., COL. ERITREA. Ginda, am Fuss des Donkollo (950 m.) 313, 212, coll. 91. Loc.: In schattigem Buschwerk und unter Bäumen, Mitte Februar mit jungen Blattrieben; bl. Mitte Fehr, APPENDIX II. 85 283. Dioscorea Quartiniana A. Rich. Tent. fl. Abyss. II, 316. ÆTH., COL. ERITREA. Ginda, Fuss des Donkollo (950 m.) 365, coll. 9. Loc. : In schattigem Buschwerk, an feuchteren Stellen, bl. Febr. Die vorliegenden etwas schmächtigen Blüthenexemplare haben alle dreiblätterige Blätter. IRIDACEÆ 284. Iris florentina L. sp. pl. II, 55, Bot. Mag. Tab. 671 (Iris Forsk. fiora ar. p. CI; Iris spec. Defl. voy. Yem. p. 209). ARAB., JEMEN. Spitze des Schibam, unter dem alten Schloss, am Teich ; auch am Südwestabfall des Berges zwischen el-Hausan und Hagjera (2850- 2200 m.) 1663. Loc.: Zwischen Felsblöcken von basaltischer Lava, in dicht sprossenden ausge- dehnten Gruppen; bl. Anfang März, rein und gleichmässig weiss, geruchlos. In den alten arabischen Gärten von Cairo und Alexandria wird eine geruchlose Iris von rein weisser Farbe gezogen, die in jeder Hinsicht den für I. florentina L. angegebenen Merkmalen, auch der in Bot. Mag. 671 gegebenen Abbildung entspricht. Die Herkunft der bisher nir- gends in völlig wildwachsenden Zustande angetroffenen, seit älteren Zeiten aber in den Gärten Südeuropa’s namentlich in Toscana wegen der officinell wichtigen Rhizome (Veilchenwurzel) cultivirten Pflanze war bisher nicht bekannt. Da man für die Art einen orientalischen Ursprung annahm, so lag die Vermuthung auf der Hand, dass diese medicinische Gartenpflanze sich von Aegypten aus in die Gärten ver- breitet hätte. Eine Bestätigung hat nunmehr diese Annahme in der Auffindung der mit den ägyptischen Gartenexemplaren (in Cairo ssusän abiad genannt) in allen Stücken, namentlich auch hinsichtlich der ganz weissen Haarkämme der äusseren Blüthenzipfel vollkommen übereinstimmenden Hochgebirgspflanze aus dem Jemen gefunden. Dieses Vorkommen ist bereits Forskal bekannt gewesen, der eine Iris sp. ohne Namen in seinen Catalog der Flora des Jemen für die mittlere Bergregion bei Djöbla angiebt. Auch Botta und A. Deflers haben die Pflanze gefunden und zwar der letztgenannte Reisende an derselben Stelle, wie ich. Auch Deflers fand nur rein weisse Exem- plare, während Botte angiebt, dass die Farbe zwischen weiss und hellblau variire. In den ägyptischen Gärten findet man die Pffanze gleichfalls nur mit rein weissen Blüthen. Einige Maasse seien angeführt: Höhe der blühenden Pflanze nicht über 0,5 m. Der Schaft hat 2-3 Blätter, die 30 cm. lang werden ; Die Zipfel der Blumenkrone sind im getrockneten Zustande 6 cm. lang, 3,3 cm. breit. * 86 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 285. Tritonia (Montbretia) mensensis Schwf. n. sp. Bulbus parvus globosoovoideus fibrarum storea densissima rhombeo- alveolata tunicatus; scapus gracillimus elatus 4-5 foliatus basi nudus ; folia inferiora 2-3 approximata longissima angustissime linearia apice abrupte acuta nervis 3 (marginalibus exceptis) percursa, medio cras- siore; spica laxe 2-8 flora scapo triplo brevior; spathæ valvæ lancec- late cuspidatæ æquilongæ subæquales: perianthium spatham duplo superans roseum (varius album), tubo infundibuliformi constricto gracili ove late aperto, limbo campanulato infundibuliformi paulisper obliquo, segmentis tubo sub duplo longioribus æqualibus æquilongis (posteriore paulisper longiore) oblongis apice rotundatis et abrupte breviter apiculatis; genitalia inclusa, stigmatibus antheras superan- tibus; capsula obovatooblonga apice et lateribus rotundata, valvis tenue-coriaceis transverse tenuiter nervosis, seminibus ovalibus rufofuscis minute granulosis latealatis. Maasse: Höhe 50-80 cm. Zwiebel 2 cm. lang, 1,5 cm. dick. Blätter, die unteren 40-50 cm. lang, 2,5 mm. breit, die breitesten 5 mm; Blumenkrone frisch 3,5-4 em. lang; Zipfel der Blumenkrone 2-2.3 cm. lang, 9 mm. breit; Kapsel 1,3 cm. lang, 7 mm. breit; Samen % mm. lang. ÆTH., COL. ERITREA. Geleb, Nordostabhänge des Sabber (1900-2000 m.) 1188, 1522, coll. 9. Loc. : An sonnigen, trockenen und grasigen Felsgehängen. zerstreut aber häufig; bl. Ende April, gleichmässig rein rosa, vereinzelt auch rein weiss. Die Art steht der aus dem Caplande beschriebenen und auch am oberen Nil vorkommenden Tr. (Montbretia) laxifolia (Klatt) sehr nahe, von der in Trans. Linn. Soc. XXIX taf. 101 A. eine schöne Abbildung gegeben ist. Aus der letzteren sowie aus der dort (p. 155) gegebenen Beschreibung geht hervor, dass die aus dem Gebiete der Mensa stam- mende von mir in zahlreichen Exemplaren eingesammelte, jetzt auch in den Gärten durch Cultur verbreitete Pflanze durch wesentliche Merk- male verschieden ist: durch längere und weit schmälere nur 3-nervige Blätier, durch die kürzere Blüthenähre, durch die gleichgestalteten und gleichlangen Spathen, schliesslich durch die die Röhre fast um’s doppelte an Länge übertreffenden Zipfel der Blumenkrone, die mit einem auf das abgerundete Ende aufgesetzten Spitzchen versehen sind. 286. Gladiolus Quartinianus A. Rich. Tent. fl. Abyss. II, 306. /ETH., COL. ERITREA. Ginda, zerstreut, hier und da auf der Höhe des Donkollo (1000 m.) 118, coll. 9. Loc.: Wald- und Gebüschlichtungen, im Grase, bl. Febr. rothgelb. 287. Antholyza Schweinfurthii Baker, Gardeners Chron. vol. XV 588. ÆTH., COL. ERITREA. Ginda, in grosser Häufigkeit auf der Höhe des Donkollo (1000 m.) 126, coll. 91; Mte Alamkale (1820 m.) 1466, coll. 92; APPENDIX II. 87 Mte. Kube östl. vom Bizen (1850 m.) 1510, coll. 92; am Bizen (1900 m.) 1865, coll. 92. Loc.: In Waldlichtungen und an beschatteten grasigen Stellen. Maasse (im trockenen Zustande) : Die Pflanze erreicht eine Gesammthöhe von oft über 1 m. Die Blätter, 5-8 an Zahl werden bis 2 cm. breit. Die äussere Spatha ist 2,8 cm. lang und bis 1,2 em. breit. Das Perianth ist k,k-4,7 cm. lang, der hintere Zipfel 1,2 cm. breit. MUSACEE Musa sapientium L. sp. 1477. ARAB., JEMEN. Gebel Bura, cultivirt in Kaffeepflanzungen (900-1000 m.) 1819. ZINGIBERACEE Zingiber officinale Rosc. Trans. Linn. Soc. VII, 348. ARAB., JEMEN. Gebel Bura, cultivirt in Kaffeepflanzungen (1000 m.) 1882, Nom. vern. arabice : sengebil (Hille). CANNACEÆ Canna indica L. sp. 1. ARAB., JEMEN. Gebel Bura, über Hille (900 m.) 501; nahe Ussil, im Wadi Hedjan (1200 m.) 1272 ; Mauöd bei Hodjela (900 m.) 984. Loc.: Auf den Culturterrassen der Kaffeepflanzungen, an quelligen und schattigen Plätzen, wild oder wahrscheinlich nur verwildert, bl. Jan. feuerroth. Nom. vern. : jussr (Hille), schenef-el-diq (Hodjela). ORCHIDACEÆ . Hoiothrix Vatkeana Rchb. fil. otia Hamb. ARAB., JEMEN. Menacha, Quelle Mechäder (2300 m.) 1431. Loc.: An bemoosten und berieselten Felswänden, bl. grünlich, Febr. 89. ÆTH., COL. ERITREA. Asmara westlich von der Passhöhe (2500 m.) 548, coll. 91 ; Geleb am Sabber (2000 m.) 1536, coll. 91; Spitze des Mte. Alam- kale (1823 m.) 1629, coll. 92. Loc.: An Felswänden zwischen Farren und Moos, bl. Febr.-März, fr. April, . Habenaria malacophylla Rchb. f. Otia II, 27. ÆTH., COL. ERITREA. Ginda, bei der Quelle Felachit (1040 m.) 2201, co Loc.: Unter Gras und hohen Stauden in schattiger, baumbestauder Schlucht, bl. Fehr. 88 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 293. Habenaria cultriformis Kränzl. Beitr. Habenaria in Engl. Bot. Jahrb. XVI, 89. ÆTH., COL. ERITREA. Spitze des Mte. Alamkale bei Aidereso (1823 m.) 1798, coll. 92. Loc.: Sonnige, felsige Grasstellen, bl. März. 294. Habenaria armatissima Rchb. f. Otia, p. 98. ÆTH., COL. ERITREA. In Ost von Amba Tokhan (400 m.) 605, 1176, coll. 92. Loc.: Offener Buschwald, an grasigen wiesenartigen Plätzen, bl. Ende Febr. 295. Habenaria ichneumoniformis Ridley Journ. Linn. Soc. XXII, 125. ÆTH., COL. ERITREA. Ginda (900 m.), 123, coll. 91. Loc.: An offenen Stellen auf rother Thonerde, in der Ebene der Thalniederung, bl. Febr. 296. Habenaria Quartiniana A. Rich. Tent. fl. Abyss. II, 294, tab. 86. /ETH., COL. ERITREA. Ginda, bei Girsa (600 m.) 442, coll. 91. Loc.: In schattigem Buschwerk unter Bäumen an feuchteren Stellen, bl. Febr. 297. Habenaria macrantha Hochst. in A. Rich. Tent. fl. Abyss, II, 294. tab. 87. ARAB., JEMEN. Am Schibäm bei Menacha (2600 m.) 1768. Loc.: In Spalten der Felsgehänge, als verdorrte Blüthenexemplare im März 1889 gefunden. 298. Polystachya Rivæ Schwf. n. sp. Caules aggregati infra non incrassati subcompressi bicarinati ; folia 4-5 vaginis omnibus foliatis, infima laminam oblongo-ovalem subacutam æquante, laminis reliquis firmis carnosis explanatis basi subtus leviter carinatis oblongolinearibus nervis secundariis utrinque 3 apice abrupte acutis mucronulo caduco apiculatis basi abrupte in vaginam desinentibus; pedunculus racemo longior bracteis arcte convolutis 4-6 vestitus; bracteolæ ovatæ apice longe cuspidatæ vel subaristatæ recurvæ pedicello duplo breviores; pedicelli erectopatentes hexagoni anthesi florem æquantes ; flores inter majores generis dilute citrini subalbidi fere æque longi ac lati; sepala conniventia æquilonga, lateralia triangulari-ovata acuta apiculata extus per medium leviter carinata supra labelli unguem in gibbos galeiformes producta, sepa- lum dorsale oblongoovatum acutum apiculatum extus convexum; petala lateralia spathulata sepalo dorsali æquilonga et eo subduplo angustiora; labellum basi in unguem brevem angustatum sepala lateralia æquans intus pubescens medio croceo coloratum papillosum, disco convexo, lobis lateralibus conniventibus lobo medio incrassato recurvo, labellum statu expanso ambitu latius ac longus ad quartam longitudinis partem trilobum, lobis æqualibus æquilongis integerrimis lateovatis acutis; capsula oblongoovalis apice rotundata basi in pedicellum breviter constrictum. APPENDIX II. 89 Maasse : Höhe der Triebe 15-40 cm. Grösste Blätter 11-15 cm. lang, 1-2 cm. breit. Die Blüthenstiele 7-8 mm. Seitliche Sepalen in frischem Zustande 1,2-1,3 cm. lang und über der Ansatzstelle des Blüthenstiels 8-9 mm. hoch. Kapsel 2 cm. lang. Diese ausgezeichnete Art gehört in die nähere Verwandtschaft von P. zeylanica Lindl., P. Wightii Rehb. f. und P. mauritanica Spr., unterscheidet sich aber ausser vielen anderen Merkmale in auffälliger Weise von diesen Arten durch das Labell, die grossen Blüthen und die Blattform. ÆTH., COL. ERITREA. Am Abhange nach Selet zu, unter Saganeiti (2000 m.) 1272, 1686. coll. 92; Mte. Alamkale bei Aidereso (1820 m.) 1809, coll. 92. Loc.: Wuchert zwischen Moospolstern und in Gemeinschaft von Polypodium lanceolatum L. in dichten Massen auf den Aesten des Juniperus procera H., bl. Ende März. Ich habe diese schöne Pflanze mit dem Namen meines getreuen Reise- gefährten, des Dr. D. Riva belegt; Dr. Riva hatte auf dieser Reise die botanische Sammlungen mit vielem Fleiss und grosser Selbstver- läugnung gefördert. 299. Lissochilus graniticus Rchb. f. Otia, I, 75. /ETH., COL. ERITREA. Im grossen Thal von Ginda bei Filogobai (1400 m.) 517, coll. 91; Saganeiti am Wege nach Addi Abbour (2300 m.) 1833, coll. 92; Acrur (1900 m.) 2205, coll. 92. Loc.: An steinigen, sonnigen und trockenen Plätzen seltener in Gebüschen, grup- penweise wachsend, bl. im östlichen Vorgebirge im Febr., im Hochlande Ende April. Die Sepala sind schmutzig graugelb, die Tepala dottergelb, das Labell hat am Grunde einige purpurne Striche und am Mittellappen 5 erhabene Leisten, von denen die drei mittleren unmerklich gehöckert, die äusseren am Grunde purpurascirend sind. Die Btüthengrösse ist bei dieser Art nicht unerheblichen Schwankungen unterworfen. Von Hildebrandt wurde diese Art bei Keren (Juli 1872 blühend No 699) und im Lande der Habab (Juli 1872 bl. No 382) gesammelt. 300. Eulophia Schimperiana Rich. Tent. fl. Abyss. II, 283. ARAB., JEMEN. Bei Wolledje am Fuss des Gebel Melhan (700 m.) 735. Loc.: An sonnigen, dürren Felsgehängen vereinzelt unter Sanseviera Ehrenbergü Schwf. aus den von dieser Pflanze gebildeten Dickichten mit 2 m. hohem Blüthen- schaft hervorschiessend. Bei der grossen habituellen Aehnlichkeit beider Pflanzen legt das Vorkommen den Vergleich mit dem Princip der schützenden Aehnlich- keit nahe, das in der Thierwelt dieser Gegenden eine so grosse Rolle spielt. Das weisse Labell hat aussen grüne, innen purpurrothe Nerven, an den Seitenlappen und am etwas ausgebuchteten Mittellappen drei kurze dicke Wülste. bl. Mitte Januar. Maasse : Die Blätter sind 75 cm. lang bei 4 cm. Breite. Die Glieder haben 7-9 cm. Länge und %,5 cm. im Durchmesser. 90 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. ÆTH., COL. ERITREA. Mte. Alamkale bei Aidereso (1820 m.) 1469, coll. 99 ; sehr häufig bei Acrur (1900 m.) 1353, 1829, coll. 92. Loc. : Zwischen Aloe abyssinica auf trockenen Granitfelsen, am Rande von Gebüschen, bl. Ende März und April. Nom. vern. in Tigrinia : enda ssdara. Die arabischen Exemplare sind üppiger und grösser entwickelt als die nordabyssinischen, sie unterscheiden sich von den letzteren durch den stumpferen Mittellappen des Labells, der im ausgebreiteten Zustande nicht breiteiförmig spitz, wie bei denen von Acrur, sondern ausgerandet fast zweilappig erscheint, auch sind die Seiteniappen bei der südarabischen Pflanze vorn fast in eine rechtwinkelige Spitze auslaufend, während die andere solche von gleichmässig abgerundeter Gestalt hat. Die beiden Pflanzen gehören aber trotzdem offenbar zu ein und derselben Art, da fast jedes Exemplar individuelle Eigen- thümlichkeiten in der Blüthe zur Schau trägt. 301. Eulophia guineensis Lindl. Gen. sp. 182. ÆTH., COL. ERITREA. Ginda, Höhe des Donkollo (950-1000 m.) 125, coll. 91. Loc.: In dichtem Gebüsch zwischen Gras- und Krautwuchs. 302. Angræcum bilobum Lindl. bot. Reg. XXVI, Misc. 151. ÆTH., COL. ERITREA. Im grossen Thal von Ginda (1000-1500 m.) 214%, coll. 92. Loc.: An den Aesten grosser Bäume haftend. fr. Mitte Mai. 303. Angræcum Schimperianum Rchb. f. in Walp. Ann. III, 573. ÆTH., COL. ERITREA. Ginda, Wasserstelle nahe Girsa (600 m.) 387, coll. 91 ; im grossen Thal von Ginda (1000-1500 m.) 2143, coll. 92. Loc.: An grossen Bäumen, beschattet aber auch grosser Trockenheit ausgesetzt. fr. Mitte Mai. ut Sammiumns arabiseh-æthiopischer Pflanzen Ergebnisse von Reisen in den Jahren 1881, 88, 89, 91, 92 und 94 von G. SCHWEINFURTH Berichtigungen und Nachträge der im Gebiet der Colonia Eritrea gemachten Sammlung von 1894, die Pflanzenclassen PorLyPoDIAcER bis ÖRCHIDACER betreffend, zu Seite 1-90 des Appendix II, 1894. (Die Numerirung der Arten ist dieselbe und beginnt hinsichtlich der neuhinzukommenden mit No 304.) POLYPODIACEÆ 1. Adiantum Capillus Veneris L. COL. ERITREA. Ambelaco bei Maldi (2000 m.) 10, coll. 1894. 4. Notholæna Marantæ R. Br. COL. ERITREA. Plateau von Kohaito (2600 m.) 3, coll. 1894. 5. Cheilanthes coriacea Dene. COL. ERITREA. Plateau von Kohaito, am Ursprung des Kessels von Addaalauti (2600 m.) 9, coll. 1894. 6. Cheilanthes farinosa Kaulf. COL. ERITREA. Umgegend von Halai (2000 m.) 8, coll. 1894; Am- belaco bei Maldi (2000 m.) 7, coll. 1894. BULL. HERB. BoIss. Appendix II, décembre 1894. 7 92 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 9. Pteris longifolia L. 11. 13. 16. 20. 21. COL. ERITREA. Am Messiam (oberer Barka) unter Mai Mafales, Dem- belas (1400 m.) 12, coll. 189%. Localität : Unter Granitfelsen, am Wasser. Pteridella viridis Mett. Kuhn. COL. ERITREA. Adi Qaieh, südlich Halai (2400 m.) 4, coll. 1894. Loc. : In Spalten von Schieferfelsen, unbeschattet. Pteridella hastata Mett. Kuhn. COL. ERITREA. Ambelaco nahe Maldi (2000 m.) 6, coll. 1894; Pla- teau von Kohaito (2600 m.) 5, coll. 1894. Asplenum alternans Wall. cat. 221. COL. ERITREA. Ambelaco bei Maldi (2000 m.) 11, coll. 1894. Asplenum Trichomanes L. COL. ERITREA. Ambelaco bei Maldi (2000 m.) 2, coll. 189%. Ceterach officinarum W. COL. ERITREA. Plateau von Kohaito (2600 m.) 4, coll. 1894. Loc. : Unter Moos an beschatteten Sandsteinfelsen, 304. Aspidium Schimperianum Hochst. A. Braun. Flora 1841. 708. 709. COL. ERITREA. Ambelaco bei Maldi, in Ost vom Dorf der Arbeiter (2000 Loc 1.) 13, coll. 1894. .: An quelligen Stellen in schattigem Gebüsch, mit 1,25 m. langen Wedeln. TYPHACEÆ 32. Zu berichtigen: Typha angustata Bory et Chaub. Fl. Pelop. 103. Exp. sc. Morée Bot. 338. COL. ERITREA. Halibaret, am Wasser von Malhasgerein östlich vom Anseba (1500 m.) Febr. bl. 135, coll. 4894; Ferfer (oberer Barka) (1000 m.) 136, coll. 1894. POTAMOGETONACEÆ 305. Potamogeton pectinatus L. spec. 183. COL. ERITREA. Bei Adi Ugri nahe Godofelassi (1950 m.) 138, coll. 1894. Loc .: In stehenden Tümpeln der Gräben, April bl. APONOGETONACEÆ 306. Aponogeton abyssinicus Hochst. in A. Rich. Tent. fl. Abyss. II, 371. COL. ERITREA. Plateau von Kohaito (2600 m.) 137, coll. 189%. Loc .: In Felstümpeln der Wasserschlucht, Anfang Mai bl. fr. Blüthe helllila. APPENDIX II. 93 ALISMACEÆ 307. Alisma Plantago L. spec. 486. COL. ERITREA. Bei Adi Ugri nahe Godofelassi (1950 m.) 141, coll. 1894. Loc. : Am Wasser der Tümpel des Thals, im Grasrasen vereinzelt, April bl. GRAMINA 52. Andropogon distachyus L. COL. ERITREA. Plateau von Konaito (2600—2700 m.) 43, coll. 1894; Ambelaco bei Maldi (2000 m.) 44, coll. 1894. 53. Andropogon pertusus W. spec. 4. 922. COL. ERITREA. Ambelaco (2000 m.) 38, coll. 1894. 896. Andropogon annulatus F. COL. ERITREA. Am Schegolgol-Mantai (oberer Barka) (900 m.) 39, coll. 1894. Loc. : An den Uferböschungen des Trockenbetts. 57. Andropogon contortus L. COL. ERITREA. Am Schegolgol-Mantai (900 m.) (oberer Barka) 37, coll. 189%. var. 8. glaber Hack. COL. ERITREA. Plateau von Kohaito (2600 m.) 36, coll. 1894. 308. Andropogon laniger Desf. fl. atl. II, 379. COL. ERITREA. Am Schegolgol- Mantai (oberer Barka) (900 m.) 40, coll. 1894. Loc. : Ueberjährige trockene Fruchtexemplare fanden sich als Reste des sich zwi- schen lichten Gebüschen noch aus der letzten Regenzeit erhalten habenden Steppengrases. 59. Andropogon Schoenanthus L. COL. ERITREA. Ambelaco bei Maldi (2000 m.), Mitte Febr. bl. fr. 47, coll. 189%. Die hier gesammelten Exemplare haben einen schmalen häutigen Ansatz an der Carina der weiblichen Gluma I, die aber sehr spitz ist. 309. Andropogon commutatus Steud. syn. I, 387. COL. ERITREA. Am Schegolgol-Mantai (oberer Barka) (900 m.) 46, coll. 189%; am Messiam.(oberer Barka) unter Mai-Mafales, Dembelas (1400 m.) 45, coll. 189%. Loc. : An beiden Standorten als überjährige noch von der letzten Regenzeit herrüh- rende abgedörrte Fruchtexemplare eingesammelt, den Hauptbestand der Gras- steppe im lichten Buschwalde der Thalniederung darstellend. 94 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 61. Andropogon hirtus L. var. «. genuinus Hack. COL. ERITREA. Plateau von Kohaito (2600 m.) 42, coll. 1894. 62. Andropogon dichrous St. COL. ERITREA. Bei Godofelassi, in der Travertinschlucht Mai Kum- mel (1900 m.) 29, coll. 1894. Auch die an den hier vorliegenden Exemplaren dargebotenen Merkmale rechtfertigen eine Vereinigung mit der bisher nur aus Südafrika bekannt gewordenen Art. Die Gluma III des neutralen Aehrchens ist allerdings nicht klein, wie Hackel sie angiebt (bei den südafrikanischen Exemplaren von Ecklon sind nur 2 Glumæ vorhanden) ; dieselbe ist hier nur um Ys kürzer als die drei- nervige Gluma II, sie ist aber häutig und einnervig und es fehlt die vierte vollständig. Der gemeinschaftliche Traubenstiel er- reicht 3,5 bis 6 cm. Länge und ist an der Spitze stets vollständig gerade. Der oberhalb des Knotens und unterhalb der untersten sitzenden Aehrentraube gelegene Theil des gemeinschaftlichen Stiels hat eine Länge von 1,5 bis 2,5 mm., während bei A. hir- tus L. dieser Theil stets ganz verkürzt und zuletzt verdickt erscheint, ein meines Erachtens gutes Unterscheidungsmerk- mal. 310. Andropogon Schimperi Hochst. in A. Rich. Tent. fl. Abyss. II, 466, 467. COL. ERITREA. Am Mai-Messellem (Quellfluss des Barka), oberster Leito, nahe der Wasserscheide bei Adi-Tschondog (2200 m.) Ost-Dembelas 32, coll. 1894. Loc. : Häufiges Gras im Rasen des Wiesenthals. 63. 64. Die hier vorliegenden abgedörrten aus der letzten Regenzeit übrig ge- bliebenen Fruchtexemplare zeigen die Aehrentrauben nicht in einem rechten Winkel sondern in abwärtsgebogener Stellung aus der Scheide hervorragend. Andropogon lepidus Nees. COL. ERITREA. Ambelaco bei Maldi (2000 m.) 35, coll. 1894. Andropogon Cymbarius L. COL. ERITREA. Mai-Mafales in Dembelas (1800 m.) und am Messiam (oberer Barka) unterhalb dieses Dorfes (1400 m.) 33, 3%, coll. 189%. Loc. : Als Ueberbleibsel des zwischen Buschwerk sich erhalten habenden ab- gedörrten Steppenwuchses gesammelt. . Andropogon exothecus Hack. COL. ERITREA. Ambelaco bei Maldi (2000 m.) bl. fr. Mitte Febr. 41, coll. 189%. AIRE PME à 911. APPENDIX II. 95 66. Themeda triandra Forsk. COL. ERITREA. Ambelaco bei Maldi (2000 m.) 99, coll. 1894; am Messellem (Oberlauf des Leito-Barka) bei Adi Tschondoq (2200 m.) 27, coll. 1894, Plateau von Kohaito, Kessel Adda-Alauti (2600 m.), Anfang Mai bl. fr. 28, 29, coll. 1894. Loc. : Auf Schiefer und Sandsteinfelsen (Nr. 28-29) und als rasenbildendes Wiesengras (Nr. 27), stets an unbeschatteten Stellen. 70. Antephora elegans Schreb. COL. ERITREA. Zwischen Gergeret und Salomone, an der Maldi-Strasse (600 m.), Mitte Febr. fr. 85, coll. 1894. 71. Antephora Hochstetteri Nees. COL. ERITREA. Habrongaga südlich vom Baloa-Thal, an der Strasse von Az-Teclesan nach Keren (1850 m.) 86, coll. 1894. 79. Panicum gossypinum Rich. COL. ERITREA. Ambelaco bei Maldi (2000 m.). bl. fr. Febr. 19, coll. 1894; Adi-Qaieh in Süd von Halai (2300 m.), Mai bl. 20, coll. 1894. Loc. : In Felsspalten eingekeilt, an sonnigen Stellen. 85. Panicum Colonum L. forma equitans Hochst. COL. ERITREA. Am Schegolgol-Mantai (oberer Burka) (900 m.) 16, coll. 1894. 86. Panicum plicatile Hochst. COL. ERITREA. Bei Filfil, am Wege nach Maldi (750 m.). Mitte Febr. fr. 18, coll. 1894. Loc. : Unter Gebüsch an der Uferböschung eines Baches. 92. Panicum maximum Jacq. COL. ERITREA. Mahio im Thale des Haddas (1000 m.). Mai bl. fr. 14, coll. 1894. 93. Panicum coloratum L. COL. ERITREA. Am Schegolgol-Mantai (oberer Barka) (900 m.). März bl. fr. 15, coll. 1894. Panicum (Eupanicum) Hochstetteri Steud. Syn. I, 90. COL. ERITREA. Ambelaco bei Maldi (2000 m.). Febr. Mitte bl. fr. 17, coll. 1894. 99. Tricholæna longiseta Hochst. COL. ERITREA. Mahio im Thale des Haddas {1000 m.) Mai bl. fr. 22, coll. 189%. Loc. : Auf Schieferfelsen in besonnter Lage. 100. Tricholæna leucantha Hochst. COL. ERITREA. Am Schlegolgol-Mantai (oberer Barka) (900 m.). März bl. fr. 21, coll. 189%. 96 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 101. Tricholæna grandiflora Hochst. COL. ERITREA. Plateau von Kohaito (2600 m.). Mai bl. fr. 23, coll. 1894. 312. Tricholæna tonsa Nees. fl. Afr. austr. 16, 17. var. submutica Schwf. COL. ERITREA. Ambelaco nahe Maldi (2000 m.). Febr. bl. fr. 24, coll. 1894. Die südafrikanischen Exemplare dieser Art stimmen mit der vorlie- genden Pflanze gut überein, obgleich bei letzterer die Granne an der Gluma II etwas kürzer ist und die beiden stumpflichen Spitzen nur um ein geringes überragt, während sie an der Gluma III kürzer als diese Spitzen, ja meist kaum wahrnehmbar erscheint; auch scheinen die Spitzen der Glumæ II und III etwas tiefer ausgebuchtet zu sein als bei den südafrikanischen Exemplaren. Tr. capensis N., ausserdem durch kahlen Stengel verschieden, hat kleinere Blüthen und die Gluma I erreicht bei ihr fast 1/3 bis 1/2 der Länge der Gluma III, bei unserer Pflanze dagegen nur !/s der Gluma III. Die Halmknoten haben an den Exemplaren von Ambelaco dieselben knotigen Haarbüschel wie bei den Peters’schen Exemplaren von Mossambik. 103. Setaria aurea Hochst. var. breviseta Schwf. COL. ERITREA. Niederung im Nord von Otal am Nordabfall des Dembelas (oberer Barka) (1300 m.) 92, coll. 1894; Ambelaco (2000 m) 9%, coll. 1894; am Bache bei Hauati in Süd von Halai (2300 m.) 91, coll. 189% ; Godofelassi (1950 m.) 93, coll. 189%. Loc. : Bestand bildendes Wiesengras des Hochlandes. 107. Pennisetum Rüppellii Steud. COL. ERITREA. Mahio im Thale des Haddas (1000 m.) 26, coll. 1894. var. depauperatum Schwf. COL. ERITREA. Mahio. Mitte Mai bl. fr. 25, coli. 1894. Eine mehr caulescirende, vielverästelte Form von hohem Wuchs und durch kleinere und schmälere Aehrentrauben mit kurzen, kaum 1,5 cm. langen Grannen ausgezeichnet, Eigenthümlich- keiten, die vielleicht nur eine Folge der Wachsthumsverhältnisse (Spätlingstriebe, nach Abschneiden des Grases zu Futterzwecken) sind und keine stabile Varietät andeuten. 313. Pennisetum lanuginosum Hochst. in Rich. Tent. fl. Abyss. II, 385. COL. ERITREA. Am Schegolgol-Mantai (oberer Barka) (900 m.) 90, coll. 189%. Loc. : Ueberjährige trockene Fruchtexemplare an den grasigen Uferböschungen des Trockenbettes des periodischen Wasserlaufes. 118. Aristida cœrulescens Desf. COL. ERITREA. Ambelaco bei Maldi (2000 m.) 49, coll. 1894. APPENDIX IL. 97 119. Aristida adoensis Hochst. COL. ERITREA. Plateau von Kohaito (2600 m.). Mai bl. fr. 48, coll. 1894 ; am Mai Messellem, dem oberen Leito-Barka bei Adi Tschon- doq (2200 m.) 50, coll. 1894. Loc. : Diese Art wächst theils vereinzelt und buschelförmig in Felsspalten (Nr. 48), theils im Rasen der Wiesenbildungen des Hochlandes (Nr. 50). 124. Sporobolus marginatus Hochst. COL. ERITREA. In West von Ailet bei Ain Mitchell (270 m.) 55, coll. 1894. 127. Zu berichtigen: Sporobolus hamiensis Schwf. n. sp. (nicht Vilfa). 128. Sporobolus festivus Hochst. var. Dilloniana Schwf. COL. ERITREA. Plateau von Kohaito (2600 m.). bl. fr. Mai 57. 58, coll. 1894. Loc. : Eine Rasenschicht auf felsigem und bewässertem Untergrund bildend. Die vorliegenden Exemplare sind durch grössere Blüthentheile und längere Blätter, sowie überhaupt durch grösseren Wuchs von den typischen Formen der Art verschieden, lassen sich aber wegen der Form des Blüthenstandes (länglich eiförmig spitz mit gespreizter fast horizontal abstehender Verzweigung) nicht mit Sp. angustifolius R. vereinigen und stimmen hinsichtlich der Blüthentheile nur mit Sp. festivus H. überein. Die Gluma IT ist gewöhnlich eiförmig spitz mit drei grossen Zähnen an der Spitze, denen oft noch mehrere kleine, unregelmässige beigesellt sind; die Gluma I ist um 1/4 bis Yes kürzer als die Gluma II nnd an der Spitze abgestumpft mit unregelmässiger Zähnelung ; die Glamæ II und IV sind noch einmal so lang als Gluma II, beide an der Spitze wie abgebissen und mit feiner Zähnelung versehen. Ein einzelner Nerv ist nur an Gluma II und Gluma IV zu unterscheiden, die anderen sind nervenlos. Im Herbar des K. Botan. Museums zu Berlin liegen mit den meinigen völlig identische Exemplare, die Quartin Dillon in Schire gesammelt hat und aus dem Herbarium des Pariser Museums stammen. Diese haben 30 cm. Länge. Maasse : Gesammtlänge der Pflanze 11 bis 32 em., Blüthenstand 3,5 bis 6,5 cm. lang. Blätter 3 bis 9 cm. lang. Aehrchen bis 2 mm. lang. 129. Sporobolus indicus R. Br. LOL. ERITREA. Plateau von Kohaito (2600 m.) 53, coll. 189% ; Adi Qaieh in Süd von Halai (2300 m.) 52, coll. 189%; Mai Messellem, oberster Leito-Barka bei Adi-Tschondoq (2200 m.) 51, coll. 1894. Loc. : Rasen bildend in den Wiesenthälern des Hochlandes (Nr. 51). 98 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 131. Sporobolus angustifolius R. COL. ERITREA. Plateau von Kohaito (2600-2700 m.). Mai bl. fr. 54, coll. 189%. 314. Sporobolus phyllotrichus Hochst in Flora 1844, 201, 202. (? = Vilfa R. confinis Steud. syn. pl. gl. I, 160). Sporobolus affinis Rich. (non Kth.) Tent. fl. Abyss. II, 396, 397. COL. ERITREA. Plateau von Kohaito (2600 m.). Mai bl. fr. 59, coll. 1854. Im Herbar des K. Bot. Museums zu Berlin liegt ein von W. Schimper gesammeltes und vom Herb. Mus. Paris. mitgetheiltes Exemplar unter der Bezeichnung : 1311 Sporobolus affinis ?, das mit den vor- liegenden völlig identisch erscheint. Mit der Beschreibung von A. Richard’s Vilfa affinis stimmen diese Exemplare indess nicht überein, wegen der Glumæ I und II, die bei ersteren kürzer sind. Die an der Spitze dreizähnige Gluma I ist an den Exemplaren von Kohaito halb solang als Gluma IN; Gluma II ist um !/s kürzer als Gluma II; III nnd IV sind zugespitzt und an der Spitze in feine Zähnchen gespalten. Da die von Quartin Dillon in Schire gesammelten Originalexemplare von spor. affinis R. = Vilfa confinis St. nicht zu Rathe gezogen werden konnten bleibt ihre Identität mit der vor- liegenden Art noch zweifelhaft. 315. Sporobolus discosporus Nees. fl. Afr. Austr. I, 158. COL. ERITREA. Plateau von Kohaito (2600 m.). bl. fr. Mai 56, coll. 189%. Loc. : Mit anderen kleinen Gräsern einen ausserordentlich dichten und kurzen Rasen bildend, auf felsiger Unterlage. 133. Agrostis verticillata Vill. COL. ERITREA. Plateau von Kohaito (2600 m.) 61, coll. 1894; beim Dorfe Hauati, südl. Halai (2400 m.). Mai bl. fr. 60, coll. 189%. 141. Microchloa abyssinica Hochst. COL. ERITREA. Plateau von Kohaito (2600 m.) 62, coll. 189%. Loc. : In dichtem Rasen mit anderen kleinen Gräsern. i44. Enteropogon macrostachyum Munro. COL. ERITREA. Am Messiam (oberer Barka) unter Mai Mafales, Dem- belas (1400 m.) 84, coll. 189% ; Mahio im Thale des Haddas (1000 m.) 83, coll. 189%. Loc. : Auf Felsen und in Felsritzen in der Nähe bewässerter Stellen. 148. Chloris abyssinica Hochst. COL. ERITREA. Halibaret, in Ost vom Anseba (1400 m.) 96, coll. 189% ; am Messellem, oberer Leito-Barka bei Adi Tschondoq (2200 m) 97, coll. 1894. Loc. : Theils im Gerölle der Wasserläufe (Nr. 96), aber auch an der Rasen bildung der Wiesenthäler des Hochlandes betheiligt (Nr. 97). EL OSEO. 0. da CCR Tee ra APPENDIX Il. 99 316. Tripogon bromoides Roth. N. Bl. sp. 79. COL. ERITREA. Plateau von Kohaito (2600 m.). Mai bl. fr. 63, coll. 1894. Loc. : In kurzem und dichtem Rasen zerstreut unter anderen Zwerggräsern, wie Microchloa und Lepturus, auf Felsunterlage. 153. Tetrapogon triangulatus Bth. Hook. COL. ERITREA. Mahio im Thale des Haddas (1000 m.). Mitte Mai bl. fr. 95, coll. 1894. 15%. Tetrapogon villosus Desf. COL. ERITREA. Mahio (1000 m.). Mitte Mai bl. fr. 82, coll. 1894. Loc. : Wächst, in gleicher Weise wie die vorige Art, vereinzelt auf sonnigen Schieferfelsen. 166. Pappophorum molle Kth. COL. ERITREA. Adi Qaieh, in Süd von Halai (2300 m.). Mai bl. fr. 89, coll. 1894 ; Plateau von Kohaito (2600 m.). Mai bl. ir. 88, coll. 189%. Loc. : In Felsritzen an besonnten Stellen. 167. Pappophorum ceuchroides Licht. var. albescens Schwf. COL. ERITREA. Mahio im Thale des Haddas (1000 m.). Mai bl. fr. 87, coll. 189%. Loc. : Vereinzelt auf sonnigen Schieferfelsen. Die vorliegende Pflanze stimmt mit der Seite 36 angeführten vom Jemen vollkommen überein, bis etwa auf die ein wenig längeren 9 Grannen der Gluma III, die 21/2 bis 3 mal länger erscheinen als der verwachsene Theil. Bei der capländischen Pflanze kommen hier indess sowohl kürzere als auch längere Grannen vor (11/2 bis 2 mal länger als der unverwachsene Theil der Gluma III). Die erythræische und die arabische Pflanze stimmen beide mit der südafrikanischen Art überein hinsichtlich der am Halm und an den Glumæ I, II und III auftretenden Drüsenhaaren, wegen der dreinervigen (d. h. bei I treten oft noch 2 secundäre Seitennerven hinzu) Glum& I und II, wegen der 9 Grannen der Gluma III und dadurch, dass die letzteren die Länge der Gluma II nur um ein geringes überragen. Unterschiede, die die Unterscheidung einer Varietät, aber schwerlich einer eigenen Ärt rechtfertigen, finden sich dagegen in den farb- losen (nicht schwarzen Grannen), ferner darin, dass letztere über die Hälfte ihrer Länge hinaus plumos sind, schliesslich in der mehr ungleichen Länge von Gluma I und II. Bei unserer Varietät _ist die Gluma I fast um die Hälfte, bei der Cappflanze nur um 1/3 bis Y/a kürzer als die Gluma Il. Von der in Steudels Synopsis I, 199 als nächste Verwandte von 100 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. P. cenchroides Licht. aus dem glücklichen Arabien angegebenen P. phleoides Cav. sah ich keine authentischen Exemplare. Nach der Beschreibung («glumæ subæquales » sind angegeben) erscheint die Art von unserer Pflanze sehr verschieden. Das sehr ähnlich aussehende P. glumosum Hochst. hat mehrnervige Glumæ. 171. Eragrostis namaquensis Nees. COL. ERITREA. Am Schegolgol-Mantai, oberer Barka (900 m.). bl. fr. März 77, coll. 1894. Loc. : An grasigen Böschungen des Trockenbetts. 172. Eragrostis pilosa P. de B. COL. ERITREA. Am Schegolgol-Mantai (900 m.) 76, coll. 1894. 175. Eragrostis plumosa Lk. COL. ERITREA. Westlich von Ailet bei Ain Mitchell (270 m.) 78, coll. 1894. 177. Eragrostis Braunii Schwf. COL. ERITREA. Ambelaco nahe Maldi (2000 m.) 80, coll. 1894; Pla- teau von Kohaito, Kessel Addaalauti (2600 m.). bl. fr. Mai 84, coll. 189%. Loc. : In Felsritzen in büschelförmigen Gruppen. 317. Eragrostis minor Host. Gram. IV. t. 24. COL. ERITREA. Ambelaco bei Maldi (2000 m.) 72, coll. 1894; bei Halai (2600 m.). bl. fr. April 74, coll. 189%. Loc.: An Wegen und auf steinigem Ackerland, als Unkraut. Die vorliegendenden Exemplare entsprechen in allen Stücken dem im Bull. de Üherbier Boissier II (189%), S. 651, von Herrn Daveau aufgestellten Artbegriff. Die fast kugeligen Früchte der Pflanze von Halai kennzeichnen dieselbe als eine typische Er. minor Host., wie sie den Regionen des mittleren Europa eigen ist. Die I. c. auigestellte neue Art, Er. Bareilleri Dav., halte ich für eine Uebergangform, die die Mitte hält zwischen Er. minor Host. und Er. aulacosperma Fries. 318. Eragrostis chalcantha Trin. Act. Petrop. I, 401. COL. ERITREA. Ambelaco bei Maldi (2000 m.) 98, coll. 1894 ; Plateau von Kohaito (2600 m). Mai bl. fr. 73, coll. 1894. Loc. : Bildet streckenweise den Hauptbestandtheil des kurzen dichten Rasens auf felsiger Unterlage. Die vorliegenden Exemplare, die eine Länge von 20 cm. nicht über- schreiten, sind vollkommen identisch mit vielen südafrikanischen von verschiedenen Lokalitäten, so z. B. mit den von R. Baur unter No 910 am Kei-Flusse gesammelten. An älteren Exemplaren verliert sich die Behaarung. Wie bei den südafrikanischen Exemplaren finden sich auch an den vorliegenden nur sehr wenig reife Samen. Dieselben te Dee AN APPENDIX I. 101 gleichen denen von Er. minor Host. und sind fast kugelförmig von Gestalt, hellledergelb, mit äusserst feiner Körnelung an der Ober- fläche, mit sehr breit gehöftem, fast rundem, sehr flachem Nabelfleck, der die Umrissgestalt der Frucht wiederholt, von gleicher Farbe wie diese ist, und ungefähr der Hälfte ihrer Länge gleichkommt. 319. Eragrostis Thunbergiana Steud. Syn. pl. gl. I, 271. var. atrata Schwf. COL. ERITREA. Plateau von Kohaito (2600-2700 m.). Mitte Mai bl. 75, coll. 1894. Loc. : In grossen Gruppen auf sonnigen Felsen wachsend. Die Exemplare von Kohaito sind vom Typus der Art, wie er in Süd- afrika verbreitet ist, hauptsächlich durch sehr dunklere, grauschwäaz- liche, spitze, 5—7blüthige (statt 3—5) Aehrentrauben und kürzere Blätter verschieden, die Achseln der Radii zeigen vereinzelte Härchen oder spärliche Haarbüschel. Die Blätter, deren Ränder vollkommen eingerollt sind, tragen im unteren Theil vereinzelte lange Haare, während die untersten Scheiden etwas wollig und sehr verbreitert sind, wie bei Exemplaren vom Tafelberge, sie werden aber bald völlig kahl. Auf diese geringfügigen Abweichungen vom Typus, die übrigens nicht constant zu sein scheinen, lässt sich füglich keine eigene Art begründen. In allen übrigen Merkmalen entspricht die erythr&ische Pflanze vollkommen dem Artbegriff von Er. Thunbergiana St. Von den nächstverwandten Arten Er. chloromelas St. und Er. subulata Nees. unterscheidet sich unsere Pflanze hinlänglich. Von der erst- genannten durch die kürzeren Aehrenstiele, durch den Mangel der Haarbüschel in den Achseln, durch die zusammengedrängten Aehr- chen. Die Gluma I ist fast gleich lang mit Gluma II oder nur um 1/4 kürzer, die Gluma III ist durchaus stumpf und ohne die 3 Spitzen der Er. chloromelas St. und hat 3 deutlich entwickelte Nerven. Letzteres Merkmal nähert unsere Pflanze der Er. subulata Nees., aber diese ist durch die ganze Tracht und die sehr dichte Wolle der Scheiden verschieden. Die vorliegenden Exemplare ergaben leider keine reifen Samen. Maasse : Gesammtlänge der Pflanze 50 bis 65 cm. Länge der untern Blätter 15 bis 20 cm. Länge der Aehrchen 5 bis 7 mm. Aehrchenstiele 1 bis 3 mm. 179. Eragrostis rigidifolia Hochst. COL. ERITREA. Ambelaco bei Maldi (2000 m.). bl. fr. Febr. 68, coll. 1894; Plateau von Kohaito (2600 m.). bl. fr. Mai 71, coll. 1894 ; Halai (2600 m.): bl. fr. April 70, coll. 189%; Mahio im Haddas-Thale (1000 m.) 69, coll. 1894. Loc. : Die Pflanze bevorzugt trockene felsige Stellen; sie war eine der wenigen Arten, die im Februar an den trockenen Westabfällen bei Ambelaco vege tirten, als diese nichts vom Regen abbekamen. 102 320. 321. BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 180. Eragrostis cylindriflora Hochsi. COL. ERITREA. Am Schegolgol-Mantai (oberer Barka) (900 m.) 79, coll. 189%. Die Frucht ist stets oblang, seitlich nicht zusammengedrückt, hell- ledergelb und der schwärzliche ovale Nabelfleck erreicht nicht ganz die halbe Fruchtlänge. 182. Eragrostis unioloides Nees. COL. ERITREA. Plateau von Kohaito (2600 m.). Mai bl. fr. 66, coll. 1894. Loc. : Betheiligt sich an der Rasenbildung auf felsiger Unterlage. 18%. Zu berichtigen: Eragrostis mahrana Schwf. (nicht mabrana). 188. Harpachne Schimperi Hochst. COL. ERITREA. Ambelaco bei Maldi (2000 m.) 67, coll. 189% ; Plateau von Kohaito (2600 m.). Mai bl. fr. 65, coll. 189%. Lepturus minimus Hochst. Flora 1855, 333. COL. ERITREA. Plateau von Kohaito (2600 m.). Mai bl. 6%, coll. 1894. Loc.: Unter andere Zwerggräser zerstreut und mit diesen eine dichte aber schwache Rasendecke auf felsiger Unterlage darstellend. Seite 46, zwischen der 18. und 19. Zeile einzuschalten: CYPERACEÆ 200. Cyperus Eragrostis Vahl. COL. ERITREA. Am Ferfer (oberer Barka) (900 m.). bl. fr. März 115, coll. 189%. Loc.: Im Sande des wasserführenden Rinnsals, büschelweise wachsend. 201. Cyperus atronitens Hochst. COL. ERITREA. Halai, Wasserschlucht der Westseite (2600 m.) 117, coll. 1894. 204. Cyperus rubicundus Vahl. COL. ERITREA. Plateau von Kohaito (2600 m.) 113, coll. 1894. 205. Cyperus obtusiflorus Vahl. COL. ERITREA. Ambelaco bei Maldi (2000 m.) 141, coll. 189%. 208. Cyperus flabelliformis Rottb. COL. ERITREA. Halibaret, in Ost vom Anseba, am Wasser von Malhas- gerein (1530 m.) 117, coll. 189. 210. Cyperus articulatus L. COL. ERITREA. Am Ferfer (oberer Barka) (900 m.) 116, coll. 1894. Cyperus longus L. spec. 67. COL. ERITREA. Am Ferfer (oberer Barka) (900 m.). bl. März 440, coll. 1894. Die hier wachsende Form stimmt im Allgemeinen mit der in Nord- Italien verbreiteten überein. LE SE RE y APPENDIX II. 322. Cyperius Fischerianus Schimp. in Steud. Syn. II, 20. COL. ERITREA. Ambelaco bei Maldi (2000 m.). bl. fr. Febr. 107, coll. 189%. Loc.: Wächst 1,2 m. hoch an quelligen und schattigen Stellen, im Gebüsch. 323. Cyperus dichroostachys Hochst. in Steud. Syn. II, 36. COL. ERITREA. Saganeiti (2200 m.). April bl. fr. 108, coll. 1894. 324. Cyperus holostigma C. B. Clarke in litt. 24. Septbr. 1894. COL. ERITREA. Plateau von Kohaito (2600 m.). bl. Mai 120, coll. 1894. Loc.: Zwischen Zwerggräsern im niedern, dichten Rasen auf Felsunterlage, gruppenweise auftretend. Diese Art ist vor allen bekannten der Gattung durch die kürzesten Griffeläste ausgezeichnet, indem dieselben kaum den Durchmesser des Griffels oder höchstens den doppelten und dreifachen Durch- messer an Länge erreichen, oft aber kommen auch ganz unge- theilte, an der Spitze schwach verdickte Griffel vor. Den freund- lichen Mittheilungen des hervorragenden Cyperaceen-Kenners C.B. Clarke, dem ich Exemplare meiner Pflanze zugeschickt hatte, verdanke ich den Hinweis auf die nächstverwandte Art C. Schinzir Bckl., die von C. purpureus Bckl., einer gleichfalls südwest- afrikanischen Art, nicht verschieden sein soll. Nach Clarke ist die älteste Art dieser Gruppe C. semitrifidus Schrad. mit ziemlich breiten und zusammengedrückten Aehrchen. Die nächstfolgende Art, die beschrieben wurde, war C. aprieus Ridley, ausgezeichnet durch schmale, fast lineare und wenig zusammengedrückte Aehrchen. Die von Prof. Schinz erhaltenen Exemplare von C. Schinzit Bckl. unterscheiden sich von den meinen durch rothbraune, nicht schwärzliche Aehrchen, durch apiculirte, nicht stumpfe Squamæ und durch etwas tiefer gespaltene, meist dreitheilige Griffel, wäh- rend C. holostigma Clke. nur zweitheilige zu haben scheint. Die 10-13blüthigen Aehrchen sind bei letzterer zu 5 bis 7 sitzend zu einem Kopf vereinigt und haben nur 2, nicht wie bei C. Schinzii, 3 Involucralblätter. 212. Cyperus leptophyllus Hochst. COL. ERITREA. Bei Mahio im Thal des Haddas (1000 m.). Mai bl. fr. - 412, coll. 189%. 215. Cyperus alopecuroides Rottb. COL. ERITREA. Am Schegolgol-Mantai (oberer Barka) (900 m.). März bl. fr. 118, coll. 1894. 216. Zu berichtigen: Cyperus circumclusus C. B. Clarke (sub Marisco) (olim C. dubius Böckl. non Rottb.) 10% BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 217. Cyperus paniceus Böckl. COL. ERITREA. Bei Filfil, am Wege nach Maldi (750 m.). bl. fr. Febr, 11%, coll. 1894. Loc.: Am Rinnsal des fliessenden Baches von Ain unter Gebüsch. 218. Cyperus cylindrostachys Bckl. COL. ERITREA. Ambelaco bei Maldi (2000 m.). bl. fr. Februar 109, coll. 1894. 325. Cyperus quadriflorus Böckl. Cyp. I, 320. (Mariscus cupreus Hochst. ined. in schedulis Schimp. Abyss. sine numero in Herb. Musei Berol. Cyperus Rohlfsii Böckl. in Flora, Vol. 65 (1882), 12, 13. COL. ERITREA. Plateau von Kohaito (2600 m.). bl. Mai 119, coll. 1894 ; Quelle Mai Dibela am Bizen (2100 m.) 1844, coll. 1892. Diese Art, von der auch im K. Museum zu Berlin nur blühende Exem- plare vorliegen, ist durch einen verdickten und holzigen Wurzelstock ausgezeichnet. 219. Kyllingia triceps Rottb. COL. ERITRFA. Filfil, am Wege nach Maldi (750 m.). bl. fr. Decbr. 100, coll. 1894. 220. Kyllingia nervosa Steud. COL. ERITREA. Plateau von Kohaito (2600 m.). bl. fr. Mai 101, coll. 1894. 326. Heleocharis palustris R. Br. Prodr. 244. COL. ERITREA. Plateau von Kohaito (2600 m.) 102, coll. 1894. 222. Scirpus corymbosus Heyne u. Rottb. COL. ERITREA. Adi Ugri bei Godofelassi (1900 m.). bl. fr. April 103-104, coll. 189%. 224 Zu berichtigen : Scirpus (Bulbostylis) collinus (Kth) Böckl. var. Boeckeleriana Schwf. . Squamis uninerviis, achenio transverse ruguloso bruneo. Seite 50, Zeile 30 : statt setis, lese : filamentis. COL. ERITREA. Plateau von Kohaito (2600 m.). bl. Mai 105, coll. 189% ; bei Adi-Qaieh in Süd von Halai (2300 m.) 106, coll. 1894, Loc.: Wächst eingeklemmt in Felsspalten, vorzugsweise an periodisch be- wässerten Stellen. C. B. Clarke betrachtet (Brief 4 Octb. 189%) meine Pflanze als eine Form oder Varietät der im aussertropischen Südafrika und auch in Madagascar verbreiteten Bulbostylis collina (Kunth), sie ist aber durch einige hervorragende Merkmale vom Typus der letzt- genannten Art unterschieden. Zunächst erscheinen bei der süd- afrikanischen Pflanze die squamæ stets deutlich mit 3 grünen Nerven, die allerdings sehr genähert und wie zu einem Bündel vereinigt aussehen. Bei der erythræischen Pflanze sieht man nur APPENDIX IL 105 einen grünen, beiderseits von einem hellen Streifen eingefassten Nerv. An den Exemplaren vom Bizen Nr. 1851, coll. 1892 fanden sich nachträglich noch vollkommen ausgebildete Früchte ; die- selben sind denen der südafrikanischen Pflanze (z. B. Ecklon 2228, Drège 3935) an Gestalt und Grösse gleich, unterscheiden sich aber von denselhen durch eine dunkelbraune (nicht weisse) Färbung und stärker ausgeprägte Querrunzeln. Clarke hält diese weissen Früchte für einen unreifen oder sterilen Zustand und erklärt die Bildung tieferer Runzeln an der Oberfläche für eine Folge des Reifezustandes. ARACEÆ 232. Colocasia antiquorum Schott. COL. ERITREA. Bei der Wasserstelle Otal (oder Trungana) am Nord- abfall des Hochlandes von Dembelas (oberer Barka) (1500 m.) 121, coll. 189% ; Filfil, am Wege nach Maldi (750 m.) 122, coll. 1894. Loc.: Ein Quellbecken der Bergschlucht ist bei Otal dicht ausgefüllt von einer riesigen Bosquet-Masse dieser Pflanze, deren Blattstiele daselbst eine Länge von bis 2 m. erreichen. Bei Filfil wächst die Pflanze in Gruppen am Kies- rande des Baches und beschattet vom Gebüsch. An beiden Stellen waren Blüthen und Blüthenreste nicht aufzutreiben. Das völlig wilde Indigenat der Art für das Erythræische Gebiet steht ausser allem Zweifel. LEMNACEÆ 233. Lemna gibba L. COL. ERITREA. Mai-Mafales, Dembelas (1700 m.) 123, coll. 1894. 234. Lemna minor L. COL. ERITREA. Halibaret, am Baloa östl. vom Anseba (1530 m.) 127, coll. 1894; am Ferfer (oberer Barka) (900 m.) 126, coll. 189% ; bei Hauati, südl. von Halai (2300 m.) 125, coll. 189% ; bei Halai (2600 m.) 124, coll. 189%. COMMELINACEÆ 235. Commelina benghalensis L. COL. ERITREA. Bei Filfil am Wege nach Maldi (750 m.). Febr. bl. 129, coll. 1894. 236. Commelina Boissieriana Hassk. COL. ERITREA. Bei Filfil, am Wege nach Maidi (750 m.). Febr. bl. 128, coll. 189%. 106 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. 237. Commelina Beccariana Martelli. COL. ERITREA. Bei Ambelaco, nahe Maldi, auf der Sattelhöhe des Weges, der Sella Zangaria (2000 m.). Febr. bl. fr. 133, coll. 189%. 240. Commelina mensensis Schwf. forma hirsutior. COL. ERITREA. Mahio im Thale des Haddas (1000 m.). bl. fr. Mai, 130, 132, coll. 1894. Loc.: Auf sonnigen Schieferfelsen, bl. intensiv himmelblau. Die hier vorliegende Form hat sowohl die Scheiden als auch die Blätter beiderseits und namentlich auf der Rückseite mit einer lockeren und ziemlich langen Behaarung bekleidet. An anderen Exemplaren dieser Localität sind nur vereinzelte kleine Härchen bemerkbar. Per Stengel ist kahl. Die noch nicht völlig gereiften Samen erscheinen hellledergelb, glatt und zeigen noch keine Querrunzeln. 327. Commelina (Dissecocarpus) latifolia Hochst. var. angustifolia Schwf. COL. ERITREA. Ambelaco bei Maldi (2000 m.). bl. fr. Febr. 131, coll. 189%. Loc.: An westwärtsgekehrten regenlosen Abhängen, an den Schuttböschungen der neuen Kunststrasse in grossen Gruppen wuchernd. bl. himmelblau. Frucht und Samen dieser Exemplare entsprechen durchaus den Schimper’schen Exemplaren No 1686 von Abyssinien, desgleichen die feine, kurze Behaarung und die Nervatur der Blüthenhülle. Die Kapsel ist 3,5 mm. lang, oblong quadratisch abgerundet im Umriss, am oberen etwas ausgebuchteten Ende breiter als unten, mit 3 bis 4 entwickelten Samen, die 2,3 mm. im Durchmesser haben ; diese sind genau kugelrund. Die kreisrunde Micropyle beträgt !/s des Samendurchmessers. Die Oberfläche der schwarz- braunen Samen zeigt hellere runde Höcker auf dunklerem fein- punktirten Grunde, auf der Rückenseite zeigen die grossen Höcker- gruppen Lücken, die drei Querrunzeln anzudeuten scheinen. Die Blüthenhülle hat im längsten Längedurchmesser 1,5 bis 1,9 cm. Die Blattscheiden sind 1,6 bis 1,8 cm. lang. Die schmallanzett- lichen, meist in eine sehr lange und schmale Spitze ausgezogenen Blätter sind 5 bis 7 cm. lang und an der Basis bei keinem dieser Exemplare breiter als 1,3, gewöhnlich nur 0,6 em. breit. Da die meisten Exemplare, die von dieser im tropischen Afrika weitverbreiteten Art durch sehr schmale Blattformen ausge- zeichnet sind, so lohnte es sich kaum, die obengenannte Varietät zu unterscheiden, deren Hervorhebung aber wegen des wider- sprechenden Artsnamens geboten erscheint. APPENDIX II 107 24h, Cyanotis hirsuta F. Mey. COL. ERITREA. Bergwiesen an den Gehängen des Monte Savur, ober- halb Salomone, an der Maldi-Strasse (1800 m.). bl. fr. Febr. 13%, coll. 1894. JUNCACEÆ 245. Juncus punctorius L. fil. COL. ERITREA. Am Bache bei Adi-Ugri, nahe Godofelassi (1900 m.). fr. April 139, coll. 1894. 246. Juncus Fontanesii J. Gay. COL. ERITREA. Am Bache bei Adi-Ugri nahe Godofelassi (1900 m.). bl. fr. April 140, coll. 189%. Loc, : Schwimmende Rasen bildend, in denausder Regenzeitzurückgebliebenen Wiesenwassern. LILIACEÆ 328. Aloe Schœælleri Schwf. n. sp. Subacaulis, succo vasculari flavido more À. veræ fœtente, pituita non colorata pellueida, caudice parum lignescente ; folia valida ad 10, dense rosulata amplexicaulia percrassa caesia et margine rubro sat late cincta, lanceolata recurva, apicem versus sensim attenuata et supra cava, ceterum subexplanata, irregulariter leviter repando-dentata, ad marginem vaginalem membranaceo- subtilissimum integerrima, ad apicem subtrigono-carinatum acu- leis obtusis instructa, aculeis marginalibus partis infimæ diminutis et acutis, reliquis in utroque latere 30-35 validioribus obtusis rubris et irregulariter distantibus, saepe obsolescentibus, itaque crenis marginis rubri suplentibus et ad vice maculeorum acceden- tibus, his hine inde denticulo minimo instructis; scapus simplex strictus foliorum longitudinem superans, tertia a basi parte nudus, subteres, ima basi paullo angustatus compressus et membrana integerrima angustissime bialato-cinetus ; racemus unicus glaber- rimus supra medium dense bracteatus, juventute oblongoovatus, demum lineari-cylindricus ; bracteæ amplæ lateovatæ acutissi- me vel subcuspidatæ integerrimæ, apice tantum irregulariter denticulatæ, margine late membranaceæ, nervis — 43 fuscis va- lidis et basi confluentibus percursæ, post anthesin arcte reflexæ, ad racemi comam dense spiraliter imbricatæ ; pedicelli brevissimi glaberrimi demum erecti et rhachidi arcte accumbentes ; perian- BULL. HERB. BOISS. Appendix II, décembre 1894, 8 108 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. thium juventute ultra medium laciniatum, extus minutissime pulverulenti-puberulum, laciniis interioribus apice rotundatis exterioribus nervis 3 percursis. Maasse : Blätter bis 55 cm. lang, im unteren Theil bis 15 cm. breit und 1,7 em. dick. Schaft mit der Blüthentraube zusammen 0,6 bis 1 m. hoch, der dichte Theil der Blüthentraube 15 bis 25 cm. lang, die kolbenförmige unaufgeblühte Knospenspitze hat bis 4 em. im Durch- messer. Der Blüthenstiel ist nach dem Abfallen der Blüthe 3 mm. lang. Die Deckblätter sind 1,8 cm. lang und 1 bis 1,2 em. breit. Am Standorte wurden die Blätter von zahlreichen Exemplaren untersucht. Einzelne derselben zeigten auf der Rückseite ein Herablaufen des an der Spitze stets auftretenden Kiels bis zur halben Blattlänge und noch tiefer abwärts, in Gestalt einer wenig hervorragenden und mit kleinen abgestumpften Stacheln oder Höckern besetzten Leiste oder Mittelrippe. Diese Eigenthümlich- keit erschien indess für die den Artcharakter bezeichnenden Merkmale als nicht verwerthbar und war in den beobachteten Fällen vielleicht nur eine Anomalie. COL. ERITREA. An dem zum Eschka genannten Kessel, im obersten Theile des grossen Thalkessels von Andal herabführenden Rinnsal, auf dem Plateau von Kohaito (2600 m.). Abgeblüht Anfang Mai. 158, coll. 189%. Loc.: Am Rande von Gebüschen, zum Theil in dieselben hineinwachsend, am Ufer des Baches, auf Felsgrund. Es fanden sich nur abgeblühte Schäfte vor, oder solche mit unent- wickelten Blüthen an der Spitze. Wegen vieler übereinstimmen- der Merkmale könnte man versucht sein, die vorliegende Pflanze als eine kahle, durch einfache Blüthentrauben und stumpfzähnige Blätter ausgezeichnete Varietät der A. percrassa Tod. aufzufassen. Sie würde sich zunächst der auf Seite 64 beschriebenen var. menachensis anschliessen, die ja auch rothgeränderte Blätter hat ; allein die sehr abweichende Tracht der vorliegenden Aloe und einige unterscheidende Merkmale von grösserem Belang sprechen dafür, dass man es hier mit einer eigenen und wohl charakteri- sirten Art zu thun hat. Als solche Unterschiede von A. percrassa Tod. (jeder andere Vergleich scheint ausgeschlossen) seien die nachfolgenden hervorgehoben : die stets abgestumpften Stacheln des Blattrandes, die bei A. percrassa Tod. wohlentwickelt sind und horizontal abstehen, hier aber auf die leicht ausgerandeten Kerben und Anschwellungen des Randes beschränkt bleiben und nur ab und zu ein winziges Spitzchen aufgesetzt haben, ferner der unverästelte, an seinem Grunde eher verschmälerte als ver- breiterte Schaft, sowie seine daselbst ganzrandigen (nicht ge- zähnten) sehr schmalen 2 Hautsäume, dann die sehr breiten APPENDIX II. 109 Deckblätter, schliesslich die viel kürzeren Blüthenstiele, die im entwickelten Zustande jedenfalls fast sitzenden Blüthen und die offenbar schon. in der Jugend viel tiefer (über die Hälfte, statt zu !/s) getheilten Blüthenhüllen. 250. Aloe vaccillans Forsk. Zur Vervollständigung der auf Seite 65 gemachten Angaben sei hier die Beschreibung eines lebenden Pflanzenexemplares gegeben, das ich von Menacha mit nach Cairo gebracht hatte und das daselbst im Garten der Medieinischen Schule im December 1893 zur Blüthe gelangt war. Die Artbeschreibung bleibt dessenun- geachtet eine unvollständige, da ein wichtiges Merkmal, der Grad des Stengelumfassens der Blätter, in Arabien zu constatiren unter- lassen wurde und das einzige Exemplar in Cairo die Beobachtung nicht gestattete, welche nur um den Preis einer völligen Ver- nichtung der Pflanze gemacht werden kann. Subacaulis, succo pituitoso recente non colorato pellucido sicca- tione purpurascente et demum atrosanguineo vel purpureoviolas- cente ; folia ensiformia in acumen æqualiter angustata crassa glauca, parte media explanata, apice cava et breviter carinato- {rigona, carina inermi, margine usque ad apicem crebre aculeato- dentata, aculeis in utroque latere 40-50 mediocribus rubro fuscis triangularibus rectis vel paullisper apicem versus incurva ; scapus rectus folia valde superans media parte paniculato ramosus vel bis tripartitus, striatus subcompressus basi paullo dilatatus et ima basi valde compressus marginibus obtusis, ramis teretibus ; racemi in ramis tertiam vel quartam eorum partem æquantibus simplices lineares sublaxiflori glaberrimi ; bracteæ per totum racemum æqualiter distribuitæ ovatæ acutissimæ vel subcuspidatæ integerrimæ nervis 7-5 percurs& post anthesin deffexæ, pedicello dimidio vel duplo longiores ; pedicelli ante anthesin recurvi, anthesi patentes, demum erecti cum media parte superiore recurvi et rhachidı omnino vel inferiore tantum parte accumbentes, sub- pulverulenti vel glaberrimi ; perianthium pedicello plus quadruplo longius tubuloso-campanulatum subcylindricum rectum, ante anthesin cernuum postea subhorizontaliter patens, glaberrimum dilute carneum quasi salmoneum nervis saturatius rubescentibus percursum, tertia vel quarta longitudinis parte laciniatum, tubo ad basin paulisper incrassato et hemisphærico (siccatione ima basi brevissime constricto), laciniis exterioribus acutis 3 nerviis, interioribus latioribus apice rotundatis et margine decoloratis ; stamina anthesi cum antheris tantum perianthium excedentia, postea paullo exserta inæqualia, filamentis 2 exterioribus basi usque ad medium dilatatis brevioribus, reliquis æqualiter fili- 110 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. formibus exteriora 2 paullo superantibus ; stylus staminibus subæquilongus vel exteriorum 2 filamenta paullo superans et inte- riorum æquans, stigmate peltato-punctiforme fimbriato, Maasse : Blätter 50 cm. lang, 12 cm. breit, 1,6 cm. dick. Blüthen- schaft im Querschnitt elliptisch 2,5 cm. breit, 1,3 cm. dick, der ge- sammte Blüthenstand 1,5 bis 2m. hoch. Blüthentrauben 35 cm. lang. Deckblätter 1 em. lang. Blüthenstiel an der blühenden Blüthentraube (Fruchtexemplare fehlen) 5 bis 7 mm. lang. Blüthenhülle in frischem Zustande 3 cm. lang, im unteren Theil 0,8 cm. im Durchmesser haltend, im getrockneten Zustande 2,6 bis 2,7 cm. lang. Die Staub- gefässe überragen dieselbe um 5 mm., die Staubbeutel mit inbegriffen. Diese Art ist demnach nahe verwandt der A. percrassa Tod., von welcher sie sich hauptsächlich durch die nachträgliche Färbung des Schleims, durch den am Grunde nicht schneidig zweiflügelig zusammengedrückten, sondern mit abgestumpften Kanten ver- sehenen Blüthenschaft, durch die gleichmässig zugespitzten, nicht in eine lange Spitze ausgezogenen Blätter, die oberseits flach, nicht ausgehöhlt sind, ferner durch Deckblätter mit nur 5 bis 7 Nerven, durch etwas breitere und kürzere, völlig kahle Blüthen- hüllen und schliesslich durch die an ihrem unteren Theil stärker verbreiterten zwei äusseren Staubfäden hinreichend unterscheiden würde. 251. Aloe abyssinica Lam. COL. ERITREA. Plateau von Kohaito (2600 m.). bl. fr. Mai 156, coll. 1894; Mahio, im Thale des Haddas (1000 m.). bl. Mai 155, coll. 1894. 252. Aloe Camperii Schwf. COL. ERITREA. Godofelassi, sehr verbreitet am Rande der Thalniede- rungen (1900 m.), mit überjährigen Früchten. April 151, coll. 1894 ; Plateau von Kohaito (2600 m.). bl. gelb und orange, vereinzelt Anfang Mai 15%, coll. 189%. Loc.: Sehr verbreitet und in grosser Menge bei Godofelassi, aber stets in iso- lirten Exemplaren zwischen den Gräsern der Steppe und des offenen Busch- waldes auftretend, ausserhalb der Thaldepressionen, auf steinigem Boden. Aus dem reichlich fliessenden Safte der abgeschnittenen Blätter lässt sich eine sehr gute Sorte Aloe gewinnen. 253. Aloe macrocarpa Tod. COL. ERITREA. Ambelaco bei Maldi (2000 m.). bl. Febr. 157, coll. 1894, 254. Aloe Schimperi Tod. COL. ERITREA. Halai, in Menge bei der Wasserschlucht der Westseite (2600 m.). bl. fr. April, Mai 152, coll. 189% ; Plateau von Kohaito, sehr häufig (2600 m.). bl. fr. Mai (Ende der Blüthezeit) 153, coll. 1894 Loc.: Bevorzugt hier steile Gehänge der Schieferfelsen, in deren Spalten und Rissen diese Pflanzen wurzeln. APPENDIX II. 111 329, Albuca sp. n. ? COL. ERITREA. Plateau von Kohaito (2600 m.). In Frucht Anfang Mai 150, coll. 1894. 261. Urginea indica Kth. COL. ERITREA. Plateau von Adi-Qomoschio im Ost-Dembelas (2200 m.). fr. April 149, coll. 1894. 262. Urginea micrantha H. Gf. Solms. COL. ERITREA. Im Nord von Mai-Mafales, am Nordabhang des Dem- belas (1600 m.). bl. März 148, coll. 1894. 266. Asparagus racemosus W. COL. ERITREA. Ambelaco bei Maldi (2000 m.). bl. Febr. 146, coll. 189%. 270. Smilax aspera L.? COL. ERITREA. Ambelaco, an der Strasse von Maldi (2000 m.) 147, coll. 1894. Leider fanden sich auch diesmal nur sterile Triebe vor, so dass eine sichere Bestimmung der Art, trotz aller Uebereinstimmung der vorhandenen Theile mit der Mediterranpflanze, vorderhand noch ausgeschlossen erscheint. HÆMODORACEÆ 272. Sanseviera Ehrenbergii Schwf. COL. ERITREA. Im Thale des Haddas unterhalb Mahio (800 m.). Ver- einzelt in Blüthe Mitte Mai 144, coll, 1894, AMARYLLIDACEÆ 330. Hypoxis sobolifera Willd. Spec. 106. COL. ERITREA. Ambelaco nahe Maldi (2000 m.). bl. Februar 142, coll. 1894. Loc.: An trockenen grasigen Stellen der Bergabfälle. Die vorliegenden Exem- plare stimmen mit den unter Nr. 6579 im Herbarium Willdenow vorhandenen Pflanze. Mit den meinigen völlig identische Exemplare sind auch von Hilde- brandt bei Taita am Ndi-Berge (Br. Ostafrika) unter Nr. 2542, und von Dr. G. Volkens am Kilimandscharo unter Nr. 360 eingesammelt worden. Von den in Südafrika auftretenden Formen, die am besten der vorliegenden ent- sprechen, nenne ich die von Dr. Krebs 1833 (in Herb. Kunth) und die von Ecklon und Zeyherr als Hyopsis 24 gesammelten Exemplare. Von den zahlreichen Formen der Hypoxis villosa L. lässt sich dıe Willdenow’sche Art durch eine Reihe constanter Merkmale unter- scheiden, 112 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. Maasse : An den Exemplaren von Ambelaco ist die Länge der Blätter 40 cm., ihre Breite beträgt 1,7 bis 2,6 cm. Das eiförmige Rhizom ist im frischen Zustande 10 cm. lang, im getrockneten dagegen 5 cm. lang und hat alsdann # cm. im Durchmesser. IRIDACEÆ 287. Antholyza Schweinfurthii Bak. COL. ERITREA. Ambelaco bei Maldi (2000 m.). bl. Mitte Febr. 143, coll. 4894. ÖRCHIDACEE 291. Holothrix Vatkeana Rchb. f. COL. ERITREA. Ambelaco, bei Maldi (2000 m.). bl. Mitte Febr. 159, coll. 1894 ; Plateau von Kohaito (2600 m.) 160, coll. 189%. Loc.: Nr. 159. An trockenen westwärts gekehrten Abfällen unter überhängen- den Felsen im Schutze von Moospolstern. 294. Habenaria armatissima Rchb. f. COL. ERITREA. Wasserstelle Mitchel in West von Ailet (270 m.). bl. Fehr. 161, coll. 189% ; über Gergeret am Wege nach Maldi (300 bis 600 m.). bl. Febr. 162, coll. 1894. Loc.: In lichtem Gebüsch oder an besonnten grasigen Abhängen vereinzelt. 295. Habenaria ichneumoniformis Ridley. COL. ERITREA. Ueber Salomone, am neuen Wege nach Maldi (800 m.). bl. Febr. 164, coll.°1894. Loc.: An sonnigen grasigen Bergabhängen. 296. Habenaria Quartiniana Rich. COL. ERITREA. Ueber Filfil an der neuen Maldi-Strasse, Ostabhang des Monte Savur (1500 m.). bl. Febr. 163, coll. 189%. Loc.: An schrofien, grasreichen und sonnigen Berggehängen. 299. Lissochilus graniticus Rchb. f. à COL. ERITREA. Saganeiti (2200 m.). bl. April 167, coll. 1894 ; Plateau von Kohaito (2600 m.). bl. Mitte Mai 168, coll. 1894. Loc.: Zu Kohaïto in Dickichten unter Gebüsch und mit Calenchoe zusammen in grossen zusammenhängenden Gruppen. 331. Angræcum Schoellerianum Kränzlin sp. n. Monopodio longissimo polyphyllo radicante, radicibus longissimis, foliis linearibus apice inæqualiter bilobis, lobis paullum diver- gentibus obtusis, racemis paucifloris valde fractiflexis quam folia dimidio brevioribus, bracteis minutis triangulis vel oblongis acu- minatis, labelli lobis latioribus bene evolutis divergentibus antice FE TER, Sc etERS APPENDIX II. 113 rotundatis, intermedio oblongo acuto, lineis 3-5 elevatulis in disco, calcari ostio infundibulari medio rectangulo ibique paullum inflato, apicem versus fusiformi obtuso ; gynostemio brevissimo generis. COL. ERITREA. Bei Filfil an der Maldi-Strasse (750 m.). fr. Febr. 169, coll. 189%. Loc.: Am Ufer des Baches Ain von den Aesten einer alten Sycomore lang und in dichten Massen herabhängend. Eine Species, welche, trotzdem das Material zu wünschen übrig lässt, an dem ganz absonderlichen Sporn leicht zu erkennen ist. Der Sporn ist an der Mündung trichterförmig, verengt sich als- dann, um plötzlich rechtwinklig mit einem Knick umzubiegen. An dem Winkel befindet sich eine kleine Auftreibung ; der Theil, der bisan die Spitze reicht, ist gleichförmig spindelig und an der Spitze selbst stumpf. Das ganze Gebilde erinnertan einen plumpen Strumpf. Das Labellum hat zwei wohlentwickelte, vorn abge- rundete Seitenlappen und einen längeren spitz auslaufenden Mittellappen mit 3 bis 5 erhabenen Längsleisten. Die Sepala und Petala haben nichts charakteristisches. Die Einzelheiten der Säule sind, soweit erkennbar, die der typischen Angr&cum-Arten. Als die nächstverwandte Art ist, nach der Bildung des Sporns und nach dem allgemeinen Habitus zu urtheilen, A. Eichlerianum Krzl. von Camerun. Soweit bis jetzt feststeht, ist A. genuflexum Krzl. diejenige Art, welche innerhalb der Gattung als die am weitesten gegen Norden zu verbreitete erscheint. Es würde dem- nach die Breite von Massaua, die derjenigen des obigen Standorts ungefähr gleichkommt (Lat. N. 15° 13’ 41”’) als die Nordgrenze der Gattung zu bezeichnen sein. (F. Kränzlin in litt.) Diese Art ist wie die vorhin besrchiebene neue Aloe, dem Dr. Max Scheller zu Ehren benannt worden, dem Urheber des letzten botanischen Streifzuges durch die Colonia Eritrea. SOCIÈTÉS BOTANIQUES DE FRANCE ET DE SUISSE RÉUNIES Session extraordinaire de Genève, en août 1894, PROGRAMME PROPOSÉ PAR LE COMITÉ D’ORGANISATION! (SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE GENÈVE) — “<< Dimanche 5 août. Réception à l'Université (Laboratoire de botanique systématique, rue De Candolle). Visite facultative aux principaux édifices de la ville : Musée Rath, Bâtiment des forces motrices, Musée Revilliod (Ariana), ete. A 2 heures, séance d'ouverture à l’Aula de l’Université, après laquelle si le temps le permet, visite au château Micheli à Jussy. Lundi 6 août. A 8 heures, séance à l’Amphitheätre de l’Université ; — à 11 heures, visite aux herbiers de la ville (Delessert) et à l’herbier De Candolle. — Dans l'après-midi, des voitures mises à la disposition du Comité d’orga- nisation par M. W. Barbey, conduiront les Sociétés à Chambésy, où elles seront reçues par M. E. Autran, conservateur, qui fera les honneurs 1 Ce Comité est composé de MM. E. Autran, J. Briquet, E. Burnat, C. De Candolle, R. Chodat, H. Christ, E. Fischer, A. Guinet, Ch. Hauri, M. Micheli, J. Müller, Ph. Paiche, C. Schroeter, M. Thury, F.-0. Wollf, E. Wilezek. Pour toute demande de renseignements supplémentaires, s’adresser à M. R. Chodat, professeur de botanique à l'Université de Genève, Président du Comité d'organisation. IE des herbiers Boissier et Barbey. Visite aux serres et au parc (collection de conifères vivantes). Mardi 7 août. Réception chez M. Emile Burnat, à Nant-sur-Vevey. Départ de Genève, vers 7 heures du matin, sur un bateau spécial qui amènera les invités à Villeneuve à temps pour prendre le dernier train allant à Vernayaz et à Martigny où l’on couchera. Les jours suivants, excursion en Valais, et le Mercredi 15 août. Séance de clôture à Sion. Dispositions générales. Le Comité d'organisation s’est assuré, pour la bonne réussite de ces herborisations, du concours des botanistes de la région et la Société Murithienne du Valais (Société d'histoire naturelle du canton) s’est gracieusement mise à sa disposition pour lui faciliter sa tâche. Néan- moins il était difficile d'assurer, en pleine saison d'étrangers et dans les vallées les plus visitées de nos Alpes, les vivres et le couvert à un fort effectif de botanistes pendant une excursion de plusieurs jours à des altitudes de 1800 à 2600 mètres. C’est pourquoi le Comité s’est adressé à l'Agence Ruffieux et Ruchonnet à Lausanne, qui a bien voulu se charger, après étude détaillée de part et d’autre, de l’organisation matérielle de l’excur- Sion. Comme il serait impossible, dans certaines localités, de loger plus de trente personnes et que, d’autre part, le degré de résistance aux fatigues en pays montagneux varie suivant l’âge et les aptitudes de chacun, l'effectif sera divisé en trois sections, au moins, comprenant : la première, les bons marcheurs (et pouvant être subdivisée, s’il y a lieu en deux groupes); la seconde, les marcheurs moyens et la troi- sième les non marcheurs, qui pourront, s'ils le veulent, accomplir le voyage sans aucune marche. En eftet, en dehors des moyens de trans- port contractuels (chemin de fer et voitures), l'Agence fournira à qui en voudra, à prix réduit, des chars pour le trajet Cantine de Proz — IT Hospice du Saint-Bernard (2600 m.), et des mulets ou des chaises à porteurs pour les trajets Zermatt-Staffelalp et Zermatt-Findelen. La premiere section ne dépasse pas six heures de marche par jour, la seconde section n’a en moyenne que deux à trois heures de marche certains jours et à Zermatt au maximum six heures par jour, ce qui est peu à la montagne. Pour ce qui est des conditions du voyage, nous renvoyons aux instructions spéciales fournies par l'Agence. Le Comité insiste néan- moins sur ce fait que l'Agence s’est engagée de lui soumettre toutes les dispositions au préalable et que déjà maintenant des contrats sont faits pour assurer l'exécution du programme. Les personnes qui, pour une cause ou une autre, voudraient suspendre le voyage commencé, pourront le faire aux conditions prévues (Voir programme). Le Comité recommande aux participants à ces excursions de faire adresser toutes leurs correspondances ou envois à MM. Ruffieux et Ruchonnet à Lausanne, avec la mention (Société botanique). De cette manière le service de la poste se fait régulièrement et rapidement. Il leur recommande en outre de se munir de bonnes et fortes chaus- sures s'ils veulent faire partie des groupes qui auront à entreprendre quelques courses spéciales. Tous auront avantage à se vêtir légèrement mais chaudement (chemise de flanelle). En effet pendant la journée si le temps est beau, la chaleur peut être très forte, tandis que le soir le thermomètre peut descendre très bas (Chanrion-Saint-Bernard). Comme il est impossible de tout prévoir et que suivant le temps divers parcours pourront être modifiés, le programme de la course n'est exact que dans ses grandes lignes. C’est pourquoi il n’a pas été prévu de courses déterminées pour les environs de Zermatt et du Grand-Saint-Bernard, sinon celles qui sont les plus faciles à effectuer et pouvant convenir à Chacun. Parmi les livres à consulter on peut citer : H. Carisr, La Flore de la Suisse et ses origines. GREMLI, Flore analytique de la Suisse, traduction française de -J. Vetter (cet ouvrage est commode à emporter), 1886. GaAuUDIN, Flora Helvetica, 1828-33 et Id. Synopsis Fl. Helveticæ (1836). Koch, Synopsis Fl. Germ. et Helvet. SAINT-LAGER, Catalogue des plantes du bassin du Rhöne, in Bull. ‚Soc. bot. de Lyon. NV Rıon, Guide du botaniste en Valais, publié par R. Ritz et F.-O. Wolf. E. Favre, Guide du botaniste sur le Simplon. Aigle, 1878. P.-G. Tissière, Guide du botaniste sur le Grand-Saint-Bernard, Bulletin de la Société Murithienne, du Valais, 1868. — Se continue. PerrouD, Herborisations dans le Chablais et dans le Valais, in Bull. Soc. bot. de Lyon, 1883. Fer. More, Excursion en Valais, Soc. bot. de Lyon, 1893. Et tout spécialement le travail de notre collègue M. le D’ CHrist qui est joint à cette circulaire. Une carte sommaire minéralogique et géologique sera distribuée aux participants à leur arrivée à Genève. Le Comité d'organisation engage bien vivement leurs collègues fran- çais, belges et suisses à assister nombreux aux séances à Genève et à Sion ainsi qu'aux excursions dans le Valais. La région à visiter est l’une des plus grandiose des Alpes suisses, la flore y est d’une variété et d’une richesse peu communes, les contrastes de végétation y sont excessifs, toutes circonstances qui en font depuis longtemps un lieu de pèlerinage pour les amants de la belle nature. Nos confrères peuvent compter sur un accueil simple mais cordial et si le temps les favorise sur une riche récolte. Au nom de la Société botanique de Genève, Pour le Comité : R. CHODAT hu he OR PRES ne u Tagen 21° année. Appendix N° III. Juin 1894. Anannnnmannnn RP PPS SSSR SSP PSS SPP PSS LS ann PP P PSS PDT LL nn Ananaananan ann anna vn ZA BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER APERÇU BOTANIQUE DES PARTIES DU VALAIS À VISITER PAR LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE EN AOÛT 1894 Si, dans les Hautes-Alpes de France, le relief du pays peut se com- parer à une multitude de massifs détachés, entrecoupés dans toutes les directions possibles de vallées profondes, souvent sans issue apparente, l'impression du voyageur qui s'approche de nos Alpes Valaisannes est toute autre. En Valais, il trouve deux grandes chaînes parallèles entre lesquelles la vallée du Rhône, sur une étendue de plus de 120 kilomètres, suit une direction droite et constante du nord-est au sud-ouest, pour s'ouvrir, par un coude brusque et inattendu, sur le riant paysage du lac Léman. Les Alpes Bernoises qui forment la chaîne du Nord, déversent de leur croupe, vers le Valais, le glacier le plus étendu de l’Europe : celui d’Aletsch. L’autre, celle du sud, flanquée par le Mont-Blanc d'un côté et le Mont-Rose de l’autre, sont les Alpes Pennines, qui contiennent les eimes les plus fieres d'Europe, dont plusieurs dépassent 4000 mètres. Cette chaîne est sillonnée d’une grande quantité de vallées latérales, formant angle droit avec la vallée principale du Rhône, et ayant toutes cette particularité de ne pas s'ouvrir largement et commo- dément vers la grande vallée, mais d'aboutir, à leur issue inférieure, en des gorges et des précipices d’un accès souvent difficile, tandis que tout BULL. HERB. BOISS. Appendix III, juin 1894. 1 2 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. en haut, après une succession de défilés formidables, s'ouvrent des bas- sins alpestres à pelouses verdoyantes, sur lesquels s’appuyent les forêts sombres de sapins, de mélèzes, d’arolles. Les impressions de celui qui aborde ce pays pour la première fois sont saisissantes. La splendide nappe du lac Léman une fois dépassée, on a bientôt devant soi une coupure vraiment unique; le défilé de Saint- Maurice, formé par des coulisses de montagnes d’une hauteur de 2660 mètres au-dessus du niveau du Rhône, à pentes si raides qu’on les dirait à pie, et si rapprochées l’une de l’autre qu’à peine le fleuve impétueux et le chemin de fer y trouvent place. Cette porte triomphale sert d’accès à une première vallée de 35 kilomètres de longueur, une sorte d’antichambre entourée de rochers sombres et d’eboulis séculaires, mais ornée d’une des belles cascades de nos Alpes (celle de Pissevache). La végétation de cette partie du Valais est assez montagneuse, surtout du côté du sud, le long des parois de rochers toujours humectées et bien ombragees; à Pissevache et aux rochers du Trient, des plantes sous- alpines : Primula viscosa, Saxifraga Arzoon, Pinguicula alpina, Erica carnea, Polygala Chamaæbuxus descendent avec le mélèze jusqu’au niveau de la vallée, et on y trouve quelques plantes spéciales qu’on chercherait en vain plus haut dans la vallée; c’est Saxifraga leucantha Gaud et Trochiscanthes nodiflorus, grande ombellifere à ombelles verticillées, qui vient sur les éboulements d’Epenacey sous les vieux châteigners. Ce corridor de Saint-Maurice tourne brusquement avant Martigny pour s'ouvrir devant la grande vallée principale du Valais. C’est une véritable surprise. On s’attendrait à une vallée étroite, de plus en plus alpestre : nous découvrons au contraire une large et belle vallée fuyant dans un lointain vaporeux (80 kilomètres) entouré de montagnes biga- rées, de vignobles, de rochers, de forêts, de pelouses alpines blotties dans les échancrures des arrêtes effilées, et couronnees çà et là par un dôme de neige qui appartient à la grande chaîne principale. Au milieu de cette vallée et le long des pentes inférieures, partout de vieilles bour- gades, des châteaux en ruines, des églises au cachet moyen âge, et la ville de Sion au pied de ces deux châteaux légendaires : Valère et Tour- billon. C’est un pays comparable à la Maurienne ou à la vallée d'Aoste, mais plus riche et d’un style particulier, qui n'appartient qu’à lui. Ce qui frappera avant tout le botaniste, c’est le beau soleil, le cachet méridional et la végétation luxuriante du Valais. Si les gorges du Jura que traverse la ligne entre Lyon et Genève lui ont offert l’aspect d’une végétation de montagne : le hêtre se mélant partout aux buissons ordi- APPENDIX IH. 3 naires de l’Europe moyenne, et le sapin blanc — le plus noir de tous les arbres — qui couvre déjà les moyennes hauteurs il est surpris de retrouver en Valais la vigne, le châtaigner, et sur les pentes rocheuses des collines une infinite de plantes du midi : le figuier, l’amandier à l'état sauvage ou devenu sauvage, le chèvrefeuille d'Italie, le bague- naudier, des astragales, des graminées de Provence, bref tout un cortège de Flore qui lui rappelle les pelouses de la Drôme et du Gard. Le cactus à raquettes (Opuntia vulgaris) couvre çà et là les rochers caleines par un soleil tout italien, et le Mantis religiosa guette sa proie, les griffes élévées, comme un saint du moyen âge en méditation. En effet, le climat du Valais est un climat à note méridionale. Voici la courbe annuelle en centigrades pour la ville de Sion, capitale du pays : année 10,61 centigr.; hiver 1,2; printemps 11,2; été 19,3; automne 10,5, ce qui est, pour une élévation de 536 mètres au-dessus de la mer, et au milieu des grandes alpes et des glaciers les plus étendus de l’Europe, une courbe vraiment bien extraordinaire. D'où vient pour le Valais ce climat privilégié, qui l’assimile déjà tout à fait aux Alpes occidentales ? C’est sa configuration comme vallée considérable, comme bassin pro- tégé par des parois immenses, qui abritent le sein de la vallée, qui la protègent contre les vents froids et humides du nord et de l’ouest. En Valais, l'humidité se condense sur les grandes hauteurs pour aug- menter les neiges, les glaciers, et pour abreuver la région des forêts, tandis que le fond de la vallée reste ensoleillé et sec. Mais il n’a guère à craindre une sécheresse prolongée ou nuisible. Voyez ce Rhône qui, avec ses eaux chargées d’un limon blanchâtre d’une fertilité admirable, pénètre partout où on le veut et un peu aussi là où on pourrait s’en dispenser; voyez ces lignes innombrables qui sillonnent le flanc des montagnes horizontales en étages, semblables à des sentiers, mais traversant indistinetement les parois les plus efrayantes et les pentes les plus douces, et toujours reconnaissables à un bourrelet fin et serré de verdure foncée et brillante. Ce sont les « Bis, » la gloire et le titre d’honneur des Valaisans. Les chaleurs de l'été sont telles, et les pluies de la bonne saison si peu abondantes, que les vignes et les vergers du Valais ne porteraient pas de fruits, mais se mourraient dans le gravier blane de cette ardoise particulière à ee pays, si les cultivateurs, depuis des siècles, et avec un travail effrayant, surhumain, n'avaient pas établi un riche réseau de chenaux, de conduits qui pren- nent l’eau très haut, aux glaciers mêmes, où jamais elle ne tarit, pour 4 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. en arroser constamment les cultures de la mi-montagne et des collines en bas de la vallée. Par le contact de l’eau, ce gravier blanc qui forme le terrain du vignoble valaisan se fond peu à peu en une terre d’une richesse exceptionnelle, car il se compose de tale, de mica, de feldspath, bref des substances minérales les plus utiles à la végétation. C’est pour- quoi vous pouvez voir de longues files de wagons chargés de ce détritus que le chemin de fer emmène dans le canton de Vaud, où l’intelligent vigneron vaudois l’étale sur ses vignes qui n’ont pas ce sous-sol recher- ché; c’est un engrai minéral pur et simple. Admirez aussi un peu ce Rhône, ce fleuve impétueux qui unit la grandeur d’une rivière de pre- mier ordre à la fougue d’un torrent des Alpes. Il est tout trouble, gris-blanchâtre de ce limon très fin, résultat de la trituration des roches primitives par les glaciers; ce limon seintille de points brillants : c’est le mica concassé qui embellit même la poussière de ce pays privilégié; par un ingénieux colmatage, nos compatriotes du Valais ont établi des vergers d’une fertilité remarquable la où jadis on ne voyait que des glariers secs, avec quelques saules lugubres ou des marais stagnants, offrant — il est vrai --au botaniste un butin bien autrement intéressant que les fruits les plus savoureux ou le tabac le plus parfumé. Le vin du Valais est le meilleur de Suisse; comparé aux crus de la France il a un goût de terroir un peu lourd, mais ses qualités sont incontestables. Le maïs y développe des épis magnifiques. Les erues du Rhône ont lieu au gros de l'été, quand les neiges et les glaciers fondants des hautes régions gonflent les cent torrents qui le composent, tandis que nos rivières de la plaine montent au contraire en hiver. Ces crues d'été sont énormes, et avant la correction du fleuve, effectuée par le secours du gouvernement fédéral pendant plus de trente ans et terminée seulement il y a quelques années, je me rappelle d’avoir vu la partie moyenne de la vallée ne former qu’un seul lac bourbeux, tourbillonnant, emportant une nappe de gravier qui couvrait ca et la les meilleurs terrains arables. A l'heure qu'il est, en juillet et août, le Rhône coule à pleins bords entre ces digues puissantes, main- tenu par elles à un niveau aussi élevé, même plus élevé que le terrain avoisinant. Vu du chemin de fer, c’est un spectacle presque inquiétant. Si, dans le Languedoc, dans le Jura, dans les dolomies du Tyrol, ou dans toute autre région où la même constitution minéralogique du sol occupe de vastes étendues, on remarque un groupement tranché des espèces de plantes selon la nature du terrain calcaire, siliceux ou autre, les Alpes du Valais n’offrent pas le même phénomène. APPENDIX EI. 5 Dans ces Alpes, les differentes roches, primitives et secondaires, gra- nitiques, gneissiques, calcaires, sont trop mêlées pour permettre au botaniste de se servir de ces différences pour grouper en grand la végé- tation. Le centre de la chaîne bernoise, situé au nord-est du Valais, appar- tient au grand éventail de gneiss du Finsterarhorn, et des Alpes du Haut-Valais jusque dans la région de Louèche en partie. La partie occi- dentale du versant bernois est calcaire, mais, vers les Alpes vaudoises, le gneiss reparait avee une grande variation d’autres minéraux. Dans la grande chaîne du sud, depuis les rochers primitifs du Mont- Blanc jusqu’au Mont-Rose, granit et gneiss dominent également, mais par ci par là, avec des affleurements de schistes carbonifères, de cal- Caire, de dolomie, de serpentine, ete. Il va sans dire que les rochers et les éboulis des parties calcaires de toutes ces chaînes offrent la flore qui caractérise cette espèce minérale, tandis que sur le fond siliceux et feldspathique des montagnes primitives on a la pure flore des Alpes granitiques. Par exemple, telle pente calcaire à la Gemmi, dans la chaîne bernoise, offre le Ranunculus parnassifolius, le Thlaspi rotundi- folium, V Anemone alpina, V Androsace pubescens et helvetica, tandis que dans les graviers primitifs du Riffel, il y a le Ranunculus glacialıs, le Thlaspi corymbosum, Anemone sulfurea, \ Androsace glacialis et tomen- tosa. Mais la variation et le mélange de ces stations sont trop grands pour qu’on puisse en tracer des régions ou des limites. C’est la un charme de plus pour le botaniste, car le même versant lui offre souvent des transitions brusques d’une flore à l’autre. Il y a dans le Bas -Valais des stations où, non seulement le terrain calcaire et siliceux, mais aussi les flores se mêlent au point d'offrir des formes intermédiaires entre Anemone alpina (calcaire) et sulfurea (siliceux) et Rhododendron hirsu- tum (calcaire) et ferrugimeum (siliceux). Je me bornerai à citer un exemple encore d’une plante qui, en Valais, varie selon la roche. L’Aster alpinus vient indistinetement sur tous les terrains, mais avec une prefe- rence pour le calcaire. Dans les grands rochers des Pontis, qui barrent l'issue du Val d’Anniviers, sur la dolomie jaune, il y a, au lieu de l’Aster alpinus, l'Aster Wolfü, sous-espèce très accentuée, qui l’y remplace. Le Bas-Valais, le Saint-Bernard et la Vallée de Bagne. La station de Martigny (475 mètres), qui est le point de départ pour le Saint-Bernard et la vallée de Bagne, est remarquable à bien des 9) BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. égards. C’est l'endroit du grand coude de la vallée du Rhône vers le nord-est. On voit très bien le grand contrefort de la chaîne bernoise qui détermine ce changement de direction, et le beau rocher, ressem- blant à une ruine de château, qui surplombe l’angle droit qu’il impose au fleuve. Ce sont les « Folles-terres, » ainsi nommées parce qu'un vent furieux bat constamment ce promontoire et déplace, en violentes trom- bes, le terrain sablonneux, chargé de mica luisant, qui a été déposé aux temps reculés lorsque le Rhône a atteint le niveau du rocher. Autour de ce roc, et un peu à droite, s'étale la flore printanière du Valais dans tout son éclat : Anemone montana, Oxytropis velutina, Orchis sambucina jaune et rouge, Adonis vernalis, Bulbocodium vernum, ete. A Martigny s'ouvre la gorge profonde, entourée des fières arrêtes de la chaîne du Mont-Blanc, qui conduit par le col de la Forelaz à Chamou- nix. Nous la depassons et suivons le beau torrent de la Dranse jusqu'à Sembrancher. Peu avant ce village, nous passons un grand rocher ouvert par une galerie, le « Scex-percé. » Là, il y a le rare et beau Vesicaria utriculata, erucifere frutescente à siliques enflées, ’Erigeron rupestris Schl., le Daphne alpina, V Arabis saxatilis All. et quantité d’Hieracuum. C’est à Sembrancher qu'il ya bifurcation : à l’est l’entree de la vallée de Bagne, à l’ouest celle du Val d’Entremont qui nous conduit au Saint- Bernard, par une des routes les plus célèbres des Alpes, depuis Jules César et Charlemagne jusqu’à Desaix et Napoléon If. C'était de tout temps un sentier, plus tard un chemin à mulets, mais depuis deux ans le canton du Valais en a fait une commode petite route carrossable. Cette vallée n’est pas très profonde, c’est plutôt une suite de petits bassins joints par des resserrements peu accentués. On y trouve une curieuse sous-espèce de Chaerophyllum sylvestre, C. elegans Gaudin, qu’on n’a constaté que là. Au-dessus de Bourg-Saint-Pierre, la Société pour la protection des plantes, qui a son siège à Genève, a établi un jardin alpin, où, avec un plein succès, on a acelimaté à côté des plantes de nos Alpes une quantité de plantes alpines des chaînes du midi de l’Europe, du Caucase, des Montagnes Rocheuses ete. et du Haut-Nord. Les richesses botaniques commencent seulement aux abords du der- nier bassin alpin où se trouve le lac, les ruines romaines d’un temple de Jupiter et le couvent si connu, habité par les Pères de l’ordre de Saint- Bernard de Menthon; le tout formant un paysage d’une majesté incom- parable, surtout quand les cîmes étincelantes du Mont-Vélan sont dégagées des nuages qui les voilent si souvent. Nous sommes iei à APPENDIX I. 7 2478 metres, sur un col fouette par les vents, et en hiver par des tour- mentes de neige d’une force peu commune, même dans ces hautes régions, et sous un climat des plus extrêmes. En voici la courbe : Température moyenne de l’année : — 1,33 centigr., minima : — 22,4, maxima 17.6. Décembre Janvier Février Mars Avril Mai es rag, 7]. #30: ya D Juin Juillet Août Sept. Octobre Novembre 3,9. mo 5,9. 5,0. a. nn C’est dire qu'il n’y a plus trace d’arbres depuis longtemps, et que les plantes ligneuses ne consistent qu’en quelques Vaccinium très bas et le Juniperus nana qui monte tout près de la limite des neiges. Pour avoir une idee de la force dessechante de l'atmosphère de ce haut col, on n’a qu'à jeter un coup d’œil dans la morgue toujours ouverte du couvent, où les cadavres ramassés sous les neiges et restés inconnus se transforment, sans aucune préparation, en momies aussi dures que celles des tombeaux d'Egypte. Mais la flore herbacée est riche, serrée, profitant de l’humidité qui émane du lac, et le mélange des espèces des Alpes occidentales avec celles de la chaîne centrale est très apparente. C’est un endroit classique pour les hybrides : entre les Pedicularis recutita, tuberosa et incarnata (P. atrorubens Schl.) ; Ranunculus lace- rens Bell., longtemps considere comme hybride de pyrenaeus et aconiti- Jolius, a été démasqué depuis comme forme luxuriante du pyrenaeus. On trouve Pedicularis fasciculata Bell., Sysimbrium pinnatifidum, Androsace pubescens, Valeriana celtica, Achillea hybrida Gaud, ete. Celui qui veut descendre 500 à 1000 mètres sur les pentes méridionales dominant le Val d'Aoste, tombera rapidement dans une flore toute piémontaise : Sagina glabra W., Pedicularis Cenisia Gaud., Armeria plantaginea, Barbarea Angustana Boiss., Tragopogon crocifolius, Car- lina acanthifolia à capitule large comme la main et à rayon jaune, Sisymbrium strictissimum haut d’un mètre et demi, Inıla montana, etc. N'oublions pas de rappeler que parmi les hommes dévoués qui sacrifient ici, dans un climat plus éprouvant que celui des tropiques, leur santé et quelquefois leur vie à l’exercice d’une hospitalité admi- rable, et à la recherche des pauvres meuniers piemontais ensevelis dans les neiges, il y avait et il y a toujours des naturalistes distingués : le 8 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. chanoine Murith, qui a le premier exploré ces Alpes au commencement du siècle, et nous a laissé des descriptions charmantes de ses courses !; le chanoine De la Soie, qui a si bien étudié les Rosiers et les Hieracium du Valais, le chanoine Favre, botaniste et entomologiste à la fois, Tissière, qui a publié un guide du botaniste sur le Grand-Saint-Bernard (Aigle 1868). Pour voir la vallée de Bagne, la plus belle, la plus variée, la plus resplendissante de glaciers du Bas-Valais, on suit la Dranse et on monte dans une gorge de plus en plus profonde. Apres Lourtier (1053 m.), le dernier village de la région des cultures, c’est une suite de véritables défilés, dont les parois s'élèvent, sombres et menacantes, à des hauteurs prodigieuses. Remarquez à droite, au-dessus d’une muraille à pie de 1000 mètres, ce lambeau de glacier qui semble prêt à chaque instant à se laisser choir dans l’abîme béant. En effet, c’est ce qu'il se permet de temps en temps, et ce qu'il menace encore de faire dans l’avenir. C’est le fameux glacier de Gétroz, tristement célèbre en Suisse. Dans les époques où l’avancement des glaciers se fait sentir, le Gétroz aussi éprouve, depuis l’arrête qui le domine, une augmentation de son volume; comme il trouve le vide, au lieu d’une pente douce pour s’eten- dre en avant, le moment arrive fatalement où l’équilibre se rompt et où le bord du glacier, d’un seul jet, tombe dans la vallée. C’est ce qu'il a fait surtout en 1806, obstruant le torrent et formant ainsi un lae, qui n'a pas manqué de percer la barrière de glaces fracassées et, inonder toute la vallée jusqu’au lac de Genève, en tuant une quantité d'hommes, des troupeaux de bestiaux, et en ravageant les habitations et les cultu- res. Depuis, on cherche à parer à des sinistres nouveaux en dirigeant les eaux du haut du glacier vers ses bords extérieurs, pour couper suc- cessivement en petits morceaux inoffensifs le trop plein de sa masse. Une fois arrivé au pont de Mauvoisin et à l'hôtel qui le domine, on est dans un paysage de sublime grandeur que personne n’oubliera de sa vie. La flore est des plus riches. La grande et belle crucifère Zugueninia tanacetifolia, connue du Mont-Cenis déjà, le Scutellaria alpina, le Sedum Anacampseros, le Carex hispidula, V Alsine rostrata, le Saxifraga diapensoides Bell., Astragalus Leontinus Wulf., Geranium aconitifolium, Lychnis flos Jovis se eueillent dans cette partie de la vallée, et, au pont ! Le Guide du touriste qui voyage dans le Valais, par M. Murith, chanoine, etc., membre de l'Académie celtique de Paris, ete. Lausanne, 1810. APPENDIX IH. 9 de Mauvoisin, un arbre des plus curieux, une espèce ou sous-espèce de bouleau qu'on n’a vu qu'ici jusqu'à présent, le Betula nigra Murith, qui se distingue nettement de nos espèces communes par les feuilles et un caractère du fruit. Plus haut, c’est la région alpine dans toute sa beauté. De plus en plus on pénètre dans la région des glaciers qui, vers le fond extrême de la vallée, comme vers un centre commun, vont descendre de tous côtés. C’est un cirque, un amphitheätre, comme Zermatt lui-même n’a rien d'aussi saisissant, et la cabane de Chanrion (2410 m.), sur son piedestal de rochers granitiques, est le meilleur observatoire pour dominer tout cela. On est ici à la base même du plus beau massif des Alpes pennines entre le Mont-Blanc et le Mont-Rose, celui du Combin (4397 m.). Les gazons alpins de Bagne offrent, comme plantes spéciales, le Cre- pis jubata Koch, cette petite cichoracée si rare, qui commence ici pour se retrouver au glacier de Furggen à Zermatt, puis dans les Grisons à Flims et aux confins du Tyrol, en Samnaun, Oxytropis fœtida, Arena- ria Marschlinsh, une quantité de carex des sables glaciaires surtout les rares bicolor et ustulata, Androsace tomentosa et carnea, Lychnis alpina, Artemisia glacialis, Herniaria alpina etc. Remarquons, en quittant ces vallées de la Drance, que les derniers bois de hêtre (Fagus silvatica) se rencontrent à leur issue, au Mont- Chemin, et que cet arbre ne pénètre pas plus avant dans le Haut- Valais. De l’autre côté de la vallée, sur le versant des Alpes Bernoises il fait halte à peu près à la même distance. Cela tient évidemment au climat. Le hêtre est un arbre de climat humide, et la même cause qui l’exelut de l’Europe moyenne orientale, l’exclut aussi du Valais proprement dit. Ce n’est pas la nature du terrain qui joue ce rôle, car dans les montagnes très humides du Tessin, granitiques aussi, il monte très haut dans les vallées des Alpes, et se mêle au mélèze. Nous renvoyons nos confrères à l’articie admirable qu’Alph. de Candolle a consacré à la discussion des limites du hêtre dans sa géographie botanique, I (1855), page 237. Comme le hêtre, le houx (lex aqui- Jolium), le Cytisus Laburnum, V Acer opulifolium et beaucoup d’autres essences ne pénètrent guère jusqu'au centre du Valais, tandis que le Cytisus alpinus Mill. se trouve un peu partout en Valais, et que le Cytisus radiatus marque une zone très originale, comme lisière ou comme sous bois, sur le versant opposé, au pied des Alpes Bernoises, à 1400 mètres d'altitude. | 10 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. La chaîne bernoise. Comme les courses prévues pour la réunion de nos confrères ne s’etendront guère sur ce versant bernois, nous nous contente- rons d’une courte remarque relative à cette région. C’est une pente beaucoup plus abrupte que celles des Alpes Pennines, et il n’y a guère de vallées latérales comparables en longueur et en richesse à la chaîne Pennine. Par contre, c’est la partie tournée vers le sud, la pente où les vignobles s’etalent de préférence où il y a, au-dessus de la basse région, des étages larges et fertiles; là, au milieu de prés fort étendus, se cachent les villages les plus populeux du Valais. Au-dessus, la chaîne, calcaire en grande partie, s'élève en arrêtes souvent verticales. La flore est moins riche que celle des Alpes Pennines, on y trouve pourtant quelques plantes inconnues à la chaîne méridionale. En deux endroits, il y a des prés remplis d’Asphodelus albus. Le Saxifraga cernua, le Centaurea axillaris, le Crepis pygmea, sont spéciaux à la chaîne Bernoise, et le Viola Cemisia, Ranunculus parnassifolius, Pa- paver alpinum, Rhododendron hirsutum, Valeriana Saliunca, Gentiana lutea, semblent y dominer. Sion et le centre de la vallée. Apres les courses du Saint-Bernard et de Bagne, nous redescendons dans la plaine pour visiter Sion, la capitale bien modeste, rustique même du Valais. Dominée par les rochers calcaires de Tourbillon et de Valère qui sortent des alluvions de la grande vallée du Rhône comme des récifs d’une plage sablonneuse, il n’y en a pas, botaniquement parlant, de plus remarquable en Suisse. Il faut y englober encore les rochers et les pentes des alentours : Montorge surtout, avec ses ruines antiques. Tous les pays à climat sec depuis la Perse jusqu’en Espagne se distinguent par une flore printanière marquée, à monocotylées bulbeuses dont la floraison passe vite et avant celle des autres plantes. C’est aussi le cas du Valais autour de Sion. Le Bulbocodium vernum, le petit et rare Gagea saxatilis, une tulipe rouge voisine de l’Oculus Solis du Languedoc (7. maleolens Rb.) en font foi. Une violette curieuse (V. Beraudii Bor.), Adonis vernalis, Anemone montana, Clypeola Ionthlaspi, (v. Gaudini), un iris particulier (J. virescens Redoute), de RNB, PAR en. APPENDIX IH. 14 rares graminées : Sclerochloa dura, Tragus racemosus, Trisetum Gaudini Boiss., Poa concinna; puis Carex nitida, Ranunculus grami- neus L., Scorzonera austriaca, Saxifraga bulbifera, Corydalıs solida, v. australis Hausm, Trigonella monspeliaca, Hutchinsia petræa appar- tiennent à cette flore printanniere, dont il ne reste plus vestige en été. L'été à Sion est see (566 millimètres de pluie par an) et il y a peu de plantes en fleurs. Le botaniste Languedocien y retrouve les pelouses roussies et brülees de Montpellier, surmontées ca et là d’un figuier, d’un amandier épineux devenu sauvage. Quelques graminées résistent pourtant assez bien : le Festuca Valesiaca Gaud., les deux Sfipa, le K@œleria valesiaca. Ce qui fleurit encore en été, ce sont quelques légu- mineuses : Coronilla minima, Cytisus radiatus de la gorge de la Sionne, Ononis natrix, Astragalus Onobrychis, monspessulanus. Onobry- chis arenaria, et des composées : Kentrophyllum lanatum, Silybum marianum, Centaurea Valesiaca, Hieracium tomentosum, Lactuca per- rennis, virosa et Augustana, Podospernum laciniatum, Crupina vul- garis, Achilles nobilis, setacea W K., tomentosa L., Micropus erectus, Xeranthemum inapertum, puis Silene Otites, Turgenia latıfolia, Clema- hs recta, Campanula spicata et bononiensis, Asperula montana, Verbas- cum montanum, Onosma stellulatum, Erysimum helveticum, Helianthe- mm fumana, Lychnis Coronaria, et cette jolie Tunica Saxifraga qui est une des plantes les plus communes du Valais. En automne seulement, les capitules Jaunes et minimes d’une plante spéciale : de l’Artemisia Vale- siaca All. commencent à s'ouvrir. Cette armoise donne à quelques landes rocheuses des alentours de Sion une teinte blanchätre, tant elle est fréquente et tant son feuillage est couvert d’un duvet blanc de neige. C’est de toutes les Armoises celle qu’on recherche le plus pour la confection d’un poison lent mais sûr et terrible qu’on appelle extrait d’absinthe. Quoique confondu par les auteurs avec l'A. maritima L. c’est une excellente espèce qu’on indique encore au val d’Aoste, mais que je n'ai vu qu’en Valais. M. O. Wolf a trouvé un hybride de Vale- saca et d’Absynthium. Ce qui frappe sur ces rochers ensoleillés du Valais, c’est la presence des Sempervivum des Alpes (tectorum L., arachnoideum L. et leurs variétés : velutinum Jord., etc.) au beau milieu de ses plantes d’un port et d’une provenance méridionaux. C’est que les Joubarbes sont exces- sivement xérophiles aussi, et sont protégées contre la dessication la plus violente, par tout un magasin d'humidité encaissé entre les épi- dermes. 12 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. Le Biscutella de ces rochers diffère essentiellement de celle des régions alpines, ainsi que l’Oxytropis qu'on y trouve (0. velutina Sieber) est différent d’O. Haller: des sous-Alpes. Les marais de Sion que le Rhöne entretient au pied du Montorge méritent aussi quelque attention. Ils renferment un certain nombre d'herbes, de grandes graminées, et le Typha angustifolia autrement inconnus en Suisse. C’est aussi la station du Ranunculus (Batrachium) Aion Rb., qu'on a guère retrouvé ailleurs. Mais des plantes abondantes autour de Sion, la plus remarquable est bien lÆphedra helvetica C.-A. Meyer, appartenant à un genre parti- eulier aux steppes depuis la Sibérie jusqu’en Algérie : une plante deser- tique pure, si jamais il en fut. C’est comme ce Trisetum Gaudini, que MM. Trabut et Battandier ont découvert depuis dans les montagnes aux confins du Sahara Algérien. Dans le voisinage de Sion, les collines rocheuses de Saillon, et les pentes de gyps des Plätrieres près de Sierre répètent à s’y méprendre les stations brülees de Sion. Au-dessus de Sierre, un bois touffu de pins sylvestres fait barrière et couvre les eboulements amenés par les anciens glaciers. C’est le pays de l’Euphrasia viscosa qui, en automne, remplit ces bois, comme ils sont, au premier printemps, remplis et illu- mines par la bruyère des Alpes (Erica carnea L.). Le Haut-Valais. La vallée de Zermatt. Mais voici Viege avec son ancienne église, bâtie sur un rocher qui surplombe le terrible torrent du même nom, lézardée et tronquée par le tremblement de terre de 1855, et voici l’échancrure de la vallée de Viège dont celle de Zermatt, but de notre excursion, forme la branche droite, occidentale, tandis que la vallée de Saas en forme l’em- branchement oriental et beaucoup plus court. Cette échancrure est ma- gnifique comme paysage, et nous comprenons immédiatement que nous sommes au seuil des grandes Alpes. Les dimensions, en effet, sont d’une grandeur inusitée; nous apercevons des clochers, des villages, des champs de seigle blanchissants à des hauteurs prodigieuses. En effet, sur des croupes immenses, étalées largement au soleil, les cultures montent très haut. Nulle part, dans nos latitudes, on n’observe des limites plus élevées; la vigne prospère à Visp-Terminen, l’un de ces villages en face, jusqu'à 1900 mètres, et les petits champs de seigle et de pommes de terre, placés sur d'énormes blocs de gneiss, vont APPENDIX IT. 13 encore bien plus haut. Mais ce qui donne un cachet à cette entrée de vallée, c’est la cime si fière, si seintillante de neiges éternelles du Balfrin, premier contrefort de la chaîne qui sépare Saas de la vallée de Zermatt. Si le Balfrin n’a que 3802 mètres, les arrêtes qui le suivent immédiatement atteignent déjà 4554 mètres : c’est la plus haute chaîne laterale de l’Europe. Deux routes nous conduisent a Zermatt. L'ancienne, un peu rabo- teuse, mais d’une beauté incomparable et d’une richesse botanique rare; c’est le chemin des mulets et des chars-à-banes alpestres, qui monte et descend, qui serpente à travers les gorges et les forêts. L'autre, c’est un chemin de fer des plus originaux, tantôt système ordinaire, tantôt à rail denté selon la pente, établi depuis quatre ans seulement et dû au génie de l'ingénieur valaisan M. Stockalper. C’est une merveille par le contraste entre le confort et la régularité de la locomotion et les alen- tours sauvages accidentés, alpestres au dernier degré. La ligne se tient toujours au niveau du torrent qui se précipite avec fracas en innom- brables cascades étourdissantes et emportant avec elles une bouffée d'air glacé et humide à travers des rochers noirs, déchiquetés, mena- cants. Par moments seulement on débouche dans de petits élargissements de la vallée, avec quelques maisons en bois, avec une pelouse ver- doyante. Tourne vers le nord, le voyageur a devant lui la pyramide rocheuse de Bietschorn (3953 mètres) dont la flèche supérieure ne semble tenir que par un prodige d'équilibre, tant les rochers en sont fendus, coupés à jour. Malgré la hauteur, la neige ne trouve pas où se se nicher sur des arrêtes aussi tranchantes. Depuis le torrent vers les hauteurs, on observe une végétation forestière des plus intéressantes. Dans la première partie de la vallée jusqu’à sa bifureation à Stalden, on voit encore la vigne ; sur les éboulis le Juniperus Sabina étale ses beaux et larges coussins plaqués étroite- ment sur le sol et le protégeant efficacement contre un effondrement imminent. La section de la vallée de Viège à Stalden a la végétation méridionale du Valais dans sa plénitude. Dans les digues près de Viège, il y a le Triticum biflorum Brignoli; plus loin, le long du chemin, l’Echinops sphærocephalus, V'Hieracium valesiacum très élancé, le Crupina, V'Hyssopus officinalis, le Chenopodium Botrys. Là où le rocher s'approche et forme voüte à côté du chemin, il y a les beaux Hieracium pictum Sehl. et lanatum, Daphne alpina. Partout une végé- tation luxuriante, buissonnante d’armoise, de Verbascum, de chardons, de bardanes, d’Ononis Natrix, de Linaria italica, de gigantesques BULL. HERB. BOIsS. Appendix LIT, juin 185%. 2 14 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. Joubarbes, de Centaurea valesiaca et d’achillees. L’Acer campestre, le Prunus mahaleb forme des taillis, entrelacés de ceps égarés de vignes plantureuses, soigneusement plantées sur des terrasses. Les cigales font entendre leur chant assourdissant sur le tronc des frênes qu’elles aiment. L’Apollon des Alpes et le lourd et noir Satyrus Cordula se reposent sur les têtes des hautes scabieuses (Sc. agrestis W. Kit.). Ce sont exactement les petits traits du paysage de la Haute Provence à Embrun, à Mont-Dauphin ou à Guillestre. Plus haut, il y a en quantité des pins sylvestres tortueux et pittores- ques, et au-dessus de Stalden, c’est le mélèze, mêlé à des bouleaux blanes très gracieux, penchant leurs élégants rameaux vers l’abîme béant et retentissant du tonnerre des cascades. Cet assemblage du meleze et du bouleau, du plus léger de nos conifères avee le plus léger de nos arbres à feuilles, forme des groupes très beaux qui, avec les rochers auxquels ils se cramponnent, offrent des sujets excellents aux paysagistes. Aussi combien de fois nos grands peintres suisses : Calame, Diday, se sont inspiré de ces vallées rocheuses du Valais! Ça et la des torrents impetueux se jettent dans la Viege. Ce grand torrent est peu confortable pour les riverains; sa crue journalière, en été, est d’un mètre environ, sinon plus; c’est la fonte des glaciers qui le gonfle, tandis que pendant la nuit, où le froid fige les eaux du glacier, l’eau retombe à son niveau ordinaire. Jugez des précautions qu’on a dû prendre en établissant un chemin de fer sur ses bords ! Entre Stalden et Zermatt, la flore est de plus en plus montagneuse. Dans les mélèzes, se montre une des plus belles fleurs de nos parages : le Lychnis flos Jovis, avec une forme très grande de Dianthus carthu- sianorum (vaginatus Vill.), Astragalus leontinus, Linnæa borealıs, Silene vallesia, Astragalus exscapus, Ononis rotundifolia, Leontodon pseudo-crispus, Vicia Gerardi, Hieracium sabinum, Hypochæris macu- lata, et de splendides rosiers s’y ajoutent en montant. Le point fameux de ce tracé, c’est la station de Randa. Ici, à droite, à une hauteur d'environ 3000 mètres, le regard étonné saisit les glaciers suspendus aux flancs vertigineux d’une des plus belles mon- tagnes, le Weisshorn (4512 mètres). C’est comme une fenêtre ouverte vers le ciel, tant l'éclat de ces hautes régions est grand, vu d’une vallée sombre, toujours ombragée, et sur le ciel bleu-foncé, d’où se détache cette splendeur. C’est un mauvais voisin, ce Weisshorn. L’un de ces beaux étages de glacier a la pénible habitude de se précipiter de temps en temps dans le bas de la vallée. Il n’y a pas d'habitations js Let sp Qu EU (Sp ec APPENDIX I. 15 «lu côté de la vallée où ces glaces tombent, mais le souffle de vent causé par la chute, la colonne d'air déplacée par une masse tombant d’une aussi grande hauteur a suffi déjà pour renverser le village de Randa tout entier, d’en balayer les maisons à un kilomètre et plus vers le haut, de les planter au milieu des bois de la mi-montagne et de tuer une quarantaine d'hommes et de nombreux animaux domestiques; le tout dans une fraction de minute, pendant que les gens regardaient paisiblement l’avalanche qui tombait, innocemment à leur idee, de l’autre côté de la vallée. Voici une dernière gorge bien étroite, dont les rochers portent déjà l’Edelweiss des Alpes qu'un coup d’œil rapide peut apercevoir depuis le wagon; voici la silhouette énorme du Mont-Cervin ou Matterhorn, trop mal famé pour les accidents qu’on connait, et voici Zermatt avec son hospitalité internationale. Nous sommes à 1620 mètres d'altitude absolue, en pleines grandes Alpes, à la latitude du lac Majeur, et dans un pays exceptionnellement peu humide ce qui, dans les Alpes suisses, trop humides en général, Nasturtium ligerinum Hy (N. amphibio-palustre) (Maine-et- Loire). N. anceps DC. (N. amphibio-silvestre Asch.) (Seine). Alyssum petræum Ard. (Lot). Polygala vulgaris (comosa) subvar. Deseglisei, forma (P. Deseglisei Le Grand, forma) (Côte-d'Or). Alsine Thevenæi Reut. (Aveyron). Elatine hexandra var. pedunculata Le Grand (Loire). Trifolium gracile Thuill. (Puy-de-Dôme). Vicia monanthos Desf. (Puy-de-Dôme). x Geum Billeti Gillot (G. rivali-montanum) (Cult.). Potentilla demissa Jord. (Puy-de-Döme). Rubus prolongatus Boul. et Let. (Manche). GENUS ALCHIMILLA S 1. Alpin. A. saxatilis Buser (Aveyron). A. alpina L. vera ! (Haute-Savoie). A. subsericea Reuter (Haute-Savoie). 239bis. A. subsericea Reuter (Suisse). 240. 241. A. Hoppeana Rchb. (Aïn). A. pallens Buser (Haute-Savoie). APPENDIX IV. 7 242, A. grossidens Buser (Haute-Savoie). 243. A. grossidens Buser, f. latifoliola (Haute-Savoie) (Cultivé). S 2. Pentaphyllæ. 24%. X A. grossidens X pentaphylla f. intermedia Bus. (A. cuneata Gaud) (Suisse). 245. X A. grossidens X superpentaphylla, f. pilosior Buser (A. gemmia Buser) (Suisse). $ 3. Vulgares. a. Pubescentes. 246. A. minor Huds. f. aprica (Aveyron). 247. A. minor Huds. f. vegeta gracilis (Aveyron). 248. A. pubescens Willd. (Cultivé). 249. A. Vetteri Buser (Ligurie). 250. A. flabellata Buser (Suisse). b. Strigosulæ. 251. A. Lapeyrousii Buser (Aveyron). 252. A. filicaulis Buser var. vestita Buser (Aveyron). e. Calicinæ. 253. A. glabra Poiret (Suisse). 25%. À. incisa Buser (Suisse). 255. A. firma Buser (Suisse). 256. A. sericoneura Buser (Suisse). d. Conniventes. 257. A. cuspidens Buser (Suisse). 258. A. connivens Buser (Ain). 259. A. lineata Buser (Haute-Savoie). -e. Euvulgares. 260. A. pastoralis Buser (Haute-Savoie). 261. A. obscura Buser (Suisse). 262. A. crinita Buser (Ain). 263. A. subcrenata Buser (Aïn). 26%. A. obtusa Buser (Haute-Savoie). RO RO RO NO 1 >= RO MO RE RO RO "1 1 1 1 1 IT NI 1 © © & RO QC = 281. 282. 283. 284. 285. 286. 287. 288. 289. 290. 291. 292. 293. 294. 295. 296. 297. 298. 299. © RO RE. BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. . effusa Buser (Haute-Savoie). . decumbens Buser (Suisse). . frigens Buser (A. frigida Buser, non Wedd.) (Aïn). . demissa Buser (Aveyron). . corlacea Buser (Haute-Savoie). . straminea Buser f. vegeta (Haute-Savoie). X Cratægus lobata Ser. (GC. oxyacantha X germanica) (Saône-et- Loire). Cotoneaster vulgaris Lindl. (Aveyron). G. tomentosa Lindl. (Aveyron). C. intermedia Coste (Aveyron). Jussiæa grandiflora Michx. (Hérault). Saxifraga hieracifolia Waldst. et Kit. (Cantal). Siler trilobum Scop. (Meurthe-et-Moselle). OEnanthe silaifolia M. B. (Seine-et-Oise). Galium glaucum L. (Seine-et-Oise). X G. digeneum Camus et Jeanpert z glabrum (G. glaucum > > > 3 CORCORCS CM SE) 1O 19 19 1O no 1Q pu co @o de © 1O HO RE Ci (SU) Lo ENS = APPENDIX IV. G X Lappa media (L. tomentosa X minor) (Seine-et-Oise). L. tomentosa Lamk (Seine-et-Gise). Taraxacum leptocephalum Reichb. (Puy-de-Döme). Hieracium leucophæum Gren. et Godr. (Isère). . doronicifolium Arvet-Touvet (Isere). . Liottardi Vill. (Isere). . conringiæfolium Arvet-Touvet (Isère). . Ravaudi Arvet-Touvet (Isère). . anchusoides Arvet-Touvet (Calvados). . subrude Arvet-Touvet (Loire). . pallescens 5. cruentatum Arvet-Touvet (Loire). . Hervieri Arvet-Touvet (Loire). Vaccinium Myrtillus var. leucocarpum Dumortier (Vosges). Erythræa tenuifolia Hoffm. et Link (Manche). Gentiana Pneumonanthe var. prostrata G. Cam. (Cher). X Verbascum Humnicki Franchet (V. Thapsus-thapsiforme) (Maine- et-Loire). X V. Schottianum Schrad. (V. nigrum X floccosum) (Maine-et- Loire). X Linaria Camusi Fr. Heribaud (L. vulgarisx(striata var. galioides?) (Cantal). Pedieularis Verloti Arvet-Touvet (Isère). Mentha silvestris var. pachystachya Malvd (Cantal). M. sativa L. p. p. (M. varaliensis Bouteille) (Seine-et-Marne). M. viridis var. crispata Koch. (Cultivé). M. Nouletiana Timb.-Lagr. (Gultive). Galeopsis longiflora Timb. et Marcais (Cantal). G. Ladanum var. glabra Briquet (Aube). Plantago cinerascens Seringe (Suisse). Lippia nodiflora Rich. (Var). Thesium humile Vahl (Corse). Euphorbia semiperfoliata Viv. (Corse). X Salix viridis Fries f. glabra Wimm. (S. fragilis-alba) (Aube). X S. Doniana Smith (S. repens-purpurea) (Aube). S. aurita L. (Seine-et-Oise). XS. mollissima Ehrh. (S. viminalis triandra) (Seine-et-Oise). X Reichardtii Kerner (S. caprea-viminalis) Sn -et-Oise). S. cinerea L. (Seine-et-Oise). es: (S. aurita-cinerea) (Seine-et-Oise). EEINEE EEE EEI ER EEE BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. XS. ambigua Ehrh. (S. aurita-repens) (Seine-et-Oise). Allium sphærocephalum var. bulbilliferum Loret et Barrand. (Cha- rente-Inferieure). Trichonema Requienii Marsilly (Corse). X Orchis alata Fleury (0. morio-laxiflora) (Maine-et-Loire). Heleocharis amphibia DR. (Gironde). Carex OEderi var. pumila Zahn (Côte-d'Or). x C. axillaris Good. (C. remota X vulpina) (Manche). x C. evoluta Hart. C. (riparia X filiformis) (Seine-et-Oise). C. Schreberi var. ludibunda Camus et Jeanpert (Seine-et-Oise). Atropis Foucaudi Hackel (Charente-Inferieure). Scleropoa hemipoa Parl. (Hérault). Asplenium Petrarchæ DC. (Alpes-Maritimes). Chara crinila Wallr. (Charente-Inférieure). Ch. galioides var. Foucaudi Hy (Charente-Inferieure). Nitella tenuissima var. Foucaudi Hy (Charente-Inferieure). Tolypella glomerata var. litiorea Hy (Charente-Inferieure). T. glomerata var. Leonhardi Lot. (Aube). Isoëtes tenuissima Boreau (Vienne). Collemodium andegavense Hy (Maine-et-Loire). APPENDIX IV. 14 NOTES sur les plantes distribuées, et diagnoses des espèces nouvelles ou peu connues. 226. — X Nasturtium ligerinum Hy hyb. nov. — an N. lige- rinum Bastard inéd. in herb. Boreau? N. amphibio-palustre Hy. — Plante stérile. Il existe dans l'herbier Boreau un échantillon récolté par Bastard, très voisin, quoique non identique à la plante que nous publions. Nous considérons la plante de Bastard non comme un produit direct du croi- sement des deux espèces précitées, mais comme une production quarte- ronne, se rapprochant davantage du N. palustre. Elle a été rattachée à celte espèce par Boreau, qui wa pas pris en note la stérilité de la plante. Plante croissante au milieu des parents sur le sable des alluvions de de la Loire, et vivace comme l’un d'eux, N. amphibium. Plus voisine par l’ensemble de ses caractères du N. palustre avec lequel on l’a confondue. Presque glabre dans toutes ses parties, sauf aux oreillettes de la base du pétiole. Sépales égalant presque les pétales. Pedoncule fructifère étalé ou peu dressé; deux fois plus long que la silicule toujours stérile, longue de 2 mm. environ et surmontée d’un style court à stigmate capité. Feuilles pinnatipartites à segment terminal, beaucoup plus ample, irrégulièrement denté-lobé. Souche Z sans stolons. F. Hy. En 1888, nous avons trouvé cette forme au lac de Saint-Quentin pres de Versailles, sans avoir pu déterminer ses ascendants. Il est fort pre- bable qu'elle sera retrouvée sur d’autres points de notre flore, grâce aux échantillons publiés par notre confrère. À Saint-Quentin, la plante crois- sait au milieu de N. palustre, N. pyrenaicum et N. amphibium; 11 était difficile de rechercher le nom des parents. Il est heureux que M. l'abbé Hy ait pu voir cette plante critique dans des conditions plus favorables à la recherche des ascendants. G. CAMUS. 12 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 228. — Alyssum petræum Arduin. — Voyez, au sujet de cette plante, mon article intitulé « Un Alyssum nouveau pour la flore française » dans les Actes du Congrès de Botanique tenu à Paris en août 1889, pp. cerxı et seq. (in Bull. Soc. bot. de Fr., t. XXXNVD). Voici, d'accord avec le Dr Cosson, comment j'ai établi la synonymie de cette espèce : Alyssum petræum Arduin. Specim. alt. 30, tab. 14 (176%); Koch, Syn. fl. germ. ed. 2, p. 63.— A. gemonense L. Mant. 92 (1767) ; Bert. Fl. ital. VI, 498. — 4A. edentulum W. et Kit. Pl. rar. Hung. I, 95, tab. 92 (1802) ; Reichb. Ie. fl. germ. II, tab. XXI, f. 4281 ; Boiss., Fl. Or. I, 266. — A. vesicarioides Andrz. e specim. hort. paris. — Aurinia gemonensis Griseb. Spicileg. I, 272. La préférence accordée au nom donné par Arduino est fondée sur la règle de priorité dont l’utilite est incontestable lorsqu’on est en présence de divers synonymes se partageant à peu pres également les suffrages des auteurs. Edentulum adopté par Boissier a sans doute l’avantage de rappeler un caractère spécifique important, gemonense indique la localité linneenne de l’espèce, et petræum, terme banal, semblerait devoir s’effacer devant les deux précédents, mais, étant le plus ancien pour cette plante, il permet, par l'application de la règle de priorité. de résoudre d’une facon simple et précise la difficulté causée par l'embarras du choix. en la rédui- sant à une question de date. Une variété à fleurs et fruits deux fois plus petits que dans la forme ordinaire, et dont j'ai rencontré dans la localité d’Assier (Lot) de nom- breux individus mélangés au type, correspond peut-être à l’Alyssum microcarpum Neilr., et dans tous les cas ne saurait être spécifiquement distinguée de l'A. petræum. Ern. MALINVAUD. 22). — Polygala vulgaris (comosa) subvar. Deseglisei forma (P. Desecuiser Le Grand, forma). C'est une forme parviflore du P. comosa. Par ses petites fleurs, on pourrait la prendre pour un hybride entre P. amarella et P. comosa (vul- garis subsp.), mais l'ensemble des caractères s’oppose à cette inter- prétation. Malgré ses très petites fleurs, elle cadre très bien avec P. Dese- glisei Le Grand. Mais, je le répète, chaque contrée a ses variétés parlicu- lières et l'identification parfaite est quasi impossible, dès qu’on s’abaisse à considérer les formes locales. Si on voulait créer une désignation par- ticulière pour toutes, il n’y aurait aucun moyen de les accompagner de diagnoses. (Voir à ce sujet mon article du Bull. Soc. bot. France, 1892.) Prof. Dr R. CHODAT. APPENDIX IV. 13 230. — Alsine Theven&i Reuter. — Le Flora selecta exsiccata de M. Ch. Magnier a déjà distribué en 1892, sous le n° 2681, cette interes- sante A{sinée de nos Cévennes méridionales. A cette occasion, j'ai publié dans le Scrinia (n° XI, 242-244) une note qui se termine ainsi : «A ma connaissance, aucune description n’a été publiée par Reuter de son A. Thevenæi. J'en ai la preuve dans les recherches intéressantes aux- quelles se sont livrés, à la demande de M. Ch. Magnier, deux botanistes érudits, MM. Burnat et Autran. Le conservateur de l’Herbier Boissier, dans lequel l'Herbier Reuter a été fondu, a examiné minutieusement les Alsine de l'Herbier Reuter, et n’a nulle part trouvé ni des échantillons, ni une indication quelconque de PA. Thevenæi. » La dernière phrase mentionne un fait inexact qu'il importe avant tout de rectifier. C’est le conservateur de l’Herbier Boissier lui-même qui m'a fort obligeamment fait remarquer mon erreur. L’Herbier Reuter n’a jamais été fondu dans l’Herbier Boissier; il a été acheté par M. W. Barbey-Boissier et se trouve aujourd’hui dans sa résidence, à Valleyres, dans le canton de Vaud. M. Autran, à qui je suis redevable de ces intéressants renseignements, a fait de nouvelles recherches, restées malheureusement infructueuses, pour retrouver le nom de la plante de Reuter. Voici ce qu'il m'écrivait en date du 6 décembre 1891 : « J’ai examiné minutieusement les Alsine de l’Herbier Reuter, que j'avais fait venir de Valleyres, et je n’y ai nulle part trouvé une indication au sujet de l’A. Thevenei... Je viens de cher- cher encore dans les quelques Bulletins de la Société Hallérienne, dans les Index sem. hort. Genève, où Reuter a déerit des espèces nouvelles, mais sans résultat. » D'autre part, M. Nyman (Consp., p. 119) et M. G. Camus (Catal., p. #4) indiquent dans le sud-est de la France un A. Cheveneauxii Reuter. Ne connaissant pas cette plante, ni aucun botaniste de ce nom, il y a lieu de supposer que ce mot a été mis pour A. Theveneauxü et qu'il n’est qu'un simple lapsus pour A. Thevenæi. Mais qu'il y ait une erreur typographique ou non, il n’en est pas moins vrai qu'un profond mystere plane sur cette double dénomination. Ces réserves faites, je vais reproduire, en les modifiant légèrement, l'historique et la diagnose de l’A. Thevenei déjà publiées dans le Scrinia. Le pie de Montagut, où j'ai récolté mes échantillons, appartient à la chaîne des basses Cévennes, comprises entre l'Hérault, le Tarn et l’Avey- ron, et vulgairement appelées montagnes de l’Espinouse, du Caroux, de Marcou et de l'Orb. Ce fut à l’Espinouse même que le jardinier Millois découvrit, en 1825, l’Alsine que nous nommons aujourd'hui Thevenæi. 1% BULLETIN DE L'HERPIER BOISSIER. Delile le prit alors pour l’Arenaria laricifolia de Linné (voy. Loret, Fl. Montp., ed. 2, p. 76). Environ trente ans plus tard, la même plante fut récoltée au Caroux par le docteur Theveneau, de Béziers, et commu- niquée par l'abbé Chavin à Reuter qui lui donna, en souvenir du bota- niste biterrois, le nom d’A. Thevenæi. Cependant E. Planchon, l'ayant rencontrée en mai 1861 et en juin 1862 au-dessus de Graissessac et sur le plateau même du Caroux, la signala sous le nom d’A. verna var. Theve- nei. (A. Thevenæi Reuter) à la Société botanique de France réunie en session extraordinaire à Béziers (Bull. Soc. bot. Fr.,t. IX, p. 584). A la suite du rapport de M. Planchon, on lit dans le même recueil (p. 586) : «M. Theveneau rappelle qu'il a récolté sur le mont Caroux l’Alsine cité par M. Planchon, et que cette plante, communiquée par M. l’abbé Chavin à M. Reuter (qui la place entre l'A. verna et V’A. recurva), a été désignée par ce savant botaniste sous le nom d’A. Thevenæi. » Le même E. Plan- chon, dans la Revue des Sociétés savantes du 13 février 1863, identifie sa plante avec l'espèce de Bartling, et, au mois de juin de la même année, H. Loret signale à la Société botanique (voy. le Bull., t. X, p. 381), parmi les plantes nouvelles de l'Hérault, «un Alsıne intéressant que M. Plan- chon nomme A. verna Bartl., M. Doumet À. verna var. Thevenæi, et que M. Reuter (mss.) a baptisé, il ya huit à dix ans, À. Thevenci. » Le futur auteur de l’excellente Flore de Montpellier ajoutait en note : « Cette plante, que M. Reuter rapproche surtout, selon M. Théveneau, de l'A. recwrva All., et que M. Planchon identifie avec l'A. verna Bartl., me paraît bien plus voisine de l’À. verna, sinon identique, comme l’a pensé le savant professeur de Montpellier. L’A. recurva, qui ne descend guère sur les basses montagnes, me paraît se séparer nettement de notre plante par ses pédicelles plus courts, ses sépales extérieurs à cinq ner- vures et non pas à trois; ses feuilles courtes, recourbées, plus obtuses; sa souche plus ligneuse, ses gazons serrés, etc. L'étude d'échantillons com- plets me permettra sans doute un jour d'acquérir des convictions nettes sur la plante du Caroux, et de juger, d’après mes idées sur l’espèce, si je dois la considérer comme une espèce nouvelle ou comme spécifiquement identique avec VA. verna. A en juger par ce que j'en ai vu, ses feuilles plus étroites, plus aiguës, moins planes et assez semblables à celles de A. rostrata Koch, les dimensions de ses pétales, organe très variable il vrai dans les Alsinées, ses sépales plus longuement acuminés, etc., auto- risent à la considérer au moins comme une variété. » J'ignore si Loret a pu, dans la suite, étudier cette plante sur des échan- tillons plus complets, car sa manière de voir n’a pas varié et il la men- APPENDIX IV. 15 tionne dans sa Flore sous le nom d'A. verna var. Thevenei (sic). Quoiqu'il en soit, pour moi qui l'ai plusieurs fois étudiée sur le terrain je me rallie sans hésiter à l'opinion du savant botaniste genevois et la considère comme une espèce voisine surtout de l’A. recurva el qui à sa place entre cette espèce et celle de Bartling. Il résulte de ces divers renseignements que Reuter n’a jamais publié son A. Thevenæi. Doit-on, malgré cela, lui en attribuer la création ? M. Malinvaud, qui a bien voulu me donner son avis sur ce cas assez curieux de nomenclature, le pense et c’est aussi mon opinion. Sans doute, il est certain qu'un nom spécifique écrit ou même publié sans descrip- tion, ne constitue aucun titre pour son auteur. Mais ce n'est pas ici le cas. Si la plante n’a pas été décrite par Reuter, cette lacune a été rem- plie par d’eminents botanistes, notamment par Loret, qui, par ce qu'il en a dit dans ses publications, ne laisse aucun doute sur l'identité de l’es- pèce en question. Il est parfaitement acquis : 1° que Reuter a créé un cerlain A. Thevenæi d'après des échantillons du mont Caroux commu- niques par Chavin; 2 que cette plante est précisément celle qui nous occupe; 3° qu'elle a été citée dans diverses publications, où ses carac- teres différentiels sont précisés, sous le nom d’A. Thevenæi Reuter. Les commentaires de Loret et des autres que nous avons rapportés font donc cesser toute hésitation. L’A. Thevenæi croit abondamment sur quelques points des basses Cévennes, à l’Espinouse, au Caroux, au pie de Montagut. On la connait aussi dans les Alberes, et la Société botanique de France l’a récoltée, le 22 mai 1891, à la Massane, non loin d’Argelès-sur-Mer (Pyrénées-Orien- tales). C’est là assurément la plante que Timbal-Lagrave et Jeanbernat ont nommee, dans leurs Herborisations dans les Alberes orientales, p. 31, Arenaria recurva All. On la découvrira sans doute ailleurs dans nos montagnes du midi. Dans les Cévennes, comme dans les Alberes, elle vegele sur des rochers schisteux ou granitiques très secs, à une altitude qui oscille entre 700 et 1100 mètres. Sa floraison commence en mai et sa fructification se termine en juillet. Cette plante étant encore fort peu connue, on me saura gré d’en don- ner ici une description détaillée, et d'indiquer les principaux caractères qui l’eloignent des espèces voisines. Plante rupestre de 8-15 centimètres, brièvement pubescente-glanduleuse dans toute ses parties, formant des gazons assez serrés, d'un vert clair. Souche grosse, ligneuse, tortuweuse, très rameuse ; tiges florifères dressées ou ascendantes, pubescentes-glanduleuses jusqu à la base, presque nues 16 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. au sommet, les stériles plus courtes, mais très feuillées ; feuilles étroi- tement linéaires-subulées, très fines, allongées, les supérieures et les moyennes bien plus courtes que les entre-nœuds, les inférieures et celles des tiges stériles {rès serrées, fasciculées, presque unilatérales et légère- ment arquées ; bractéoles très courtes, lancéolées, atteignant rarement le milieu du pédicelle dressé. Fleurs assez grandes (10-12 millim. de dia- mètre), réunies 2-5, parfois 6-10 en cyme paniculée, rarement solitaires au sommet des tiges; sépales lancéolés, longuement acuminés, marqués de 3-5 nervures, aussi longs ou souvent plus courts que le pédicelle; pétales blancs, ovales, arrondis au sommet, rétrécis à la base en onglet très court, égalant ou dépassant un peu les sépales : antheres rosées; capsule ovoide-conique, ordinairement égale au calice, mais souvent plus longue à la maturité, à trois valves obtuses, à la fin recourbées en dehors; graines peu nombreuses, réniformes, d’un rouge brique, fine- ment chagrinées. L’A. recurva Wahl., qui a son habitat dans les hautes régions des Alpes et des Pyrénées, est très voisin, avons-nous dit, de l'A. Thevenæi. I s’en sépare cependant : 40 par sa souche encore plus ligneuse, ses gazons plus serrés et d’un vert glauque, ses tiges plus courtes et moins nombreuses ; 2° par ses feuilles bien plus courtes, moins fines, fortement arquées-recourbées et comme obtuses au sommet; 3° par ses fleurs moins grandes, Solitaires ou géminées, rarement ternées au sommet de la tige; Lo par ses pédicelles souvent plus courts que le calice; 5° par ses bractées et ses sépales ovales-lancéolés, moins longuement acuminés, à 5-7 ner- vures plus apparentes ; 6° par sa floraison estivale (juillet-août). L’A. verna Bartl., avec lequel quelques botanistes ont voulu lidenti- fier, s’en éloigne encore davantage : 1° par la gracilité de toutes ses parties, sa souche à peine suffruticuleuse, ses tiges stériles peu nom- breuses, ses gazons läches; 2° par ses feuilles planes, moins étroites et moins aiguës, celles des tiges stériles Jamais arquées; 3° par ses tiges floriferes greles, filiformes, glabres inférieurement, pubescentes seulement sur l’entre-nœud supérieur et les pédoncules; 4° par ses pédicelles sou- vent 2-3 fois plus longs que le calice; 5° par ses fleurs presque de moitié plus petites (6-7 millim. de diam.), ordinairement plus nombreuses ; 60 par ses bractées et ses sépales trinervés, moins longuement acuminés ; 7° enfin par ses pétales relativement plus larges, arrondis vers la base, dépassant le calice. H. CosrE. APPENDIX IV. 17 23%. — X Geum Billieti Gillot (@. rivali-mo ntanım Gillot, Bull. Soc. bot. Fr., XXXIII (1886), p. 550). — J'ai décriten 1886, dans le Bulletin de la Société botanique de France, t. XXXIIT, p. 549, les formes hybrides issues du croisement des Geum rivale L. et G. montanum L., et d'autant plus intéressantes que cette dernière espèce a été classée par plusieurs au- teurs(Willdenow, Sprengel, Nyman, etc.) dans un genre distinct, Sieversia. Mais, comme les hybrides sont fort rares entre deux genres différents, le fait même de ces croisements est une forte présomption en faveur de l’affinité de ces espèces et du peu de valeur du genre Sieversia. J'ai cherché à préciser les caractères qui permettent de distinguer ces hybrides d’après le rôle présumé des parents; mais rien n’est plus incer- tain, et il est préférable, d’après les règles exposées par De Candolle et généralement adoptées (Lois de la nomenclature botanique, 2me edit. 1887, art. 37, p. 23 et 43), lorsque l’origine de l’hybride n’est pas démontrée par voie d'expérience, d'employer un nom analogue aux noms spécifi- ques ordinaires. Voilà pourquoi je propose aujourd'hui de donner le nom de Geum Billieti, en souvenir de mon excellent ami P. Billiet, un des plus méritants botanistes d'Auvergne, auquel on doit la découverte de ces hybrides, à celui que j'ai appelé @. rivali-montanum, et pour lequel j'avais supposé que le G. montanum avait fourni le pollen, attendu que c’est à cette espèce que l'hybride ressemble davantage, et qu'on a souvent fait jouer au père un rôle prépondérant dans ce sens, opinion du reste controversée. C'est en 1884 que mon cher ami, Ch. Ozanon, rapporta des Monts- Dores quelques pieds d’hybrides de G. rivale et de G. montanum que P. Billiet lui avait fait récolter au pied du Puy de Sancy. Mis en culture, ces hybrides ont d'abord présenté des formes quelque peu différentes et en partie fertiles, et se sont reproduits de graines. Les semis qui en ont été faits ont abouti à des produits uniformes et qui, depuis dix ans, se sont maintenus dans le jardin de Ch. Ozanon et dans le mien, sous l’as- pect des échantillons que je distribue cette année avec l'étiquette de Geum Billieti, et dont je crois bon de reproduire la diagnose : «X Geum Billieti Gillot. — Tiges de 20-35 cm., velues, arrondies, pauciflores, à 1-3 fleurs à peine penchées. Feuilles radicales à pétiole court, munies de 2-3 paires de folioles régulièrement croissantes de la base au sommet, ovales-triangulaires, plus ou moins atténuées en coin à la base, sessiles ou très courtement pétiolulées, accompagnées de stipelles petites, irrégulières; la terminale arrondie, à trois lobes profon- dément séparés, subcordiforme à la base. Feuilles caulinaires, 3-5, les ULL. HERB. BOISS., Appendix IV, juillet 1894. 2 18 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. inférieures longuement, les supérieures brièvement pétiolées, à trois lobes incisés, aigus, cunéiformes, à stipules profondément incisées-den- tées. Fleurs grandes, d’abord plus ou moins penchées, puis redressées et ouvertes à la floraison, de deux centimètres à 2 !/: cm. de diamètre, Sépales verts ou rougeätres à pointe non foliacée. Pétales grands, de 12 mm. de longueur sur 10 mm. de largeur, jaunes, veinés, arrondis, rétrécis en onglet. Carpophore nul. Carpelles à styles rouges, presque tous articulés aux deux tiers de leur longueur, et velus sur toute l’éten- due des articles. » Dr GiLLoT. 271. — Cratægus oxyacantho-germanica Gillot. — Depuis l'étude que j'ai publiée sur ce curieux hybride (Bull. Soc. bot. France, XXI (1876), Sess. extraord. à Lyon, p. xıv), je n'ai pas cessé de m'en occuper, et il m'a été signalé trois fois par d’obligeants correspondants : à Grenoble, par M. l'abbé Faure, qui le croit planté par un pépimiériste; aux environs de Bordeaux, par M. L. Motelay, et à Alix (Rhône) par M. Michaud. Ti se maintient dans la localité de Saint-Sernin-du-Bois (Saône-et-Loire), où plusieurs pieds se voient dans les haies au-dessus du village, mélan- ges à d’autres arbustes, aubépines, prunelliers, noisettiers, etc., et soumis comme eux aux coupes réglées du plessage des haies. Aussi restent-ils de petite taille, avec de nombreux rejets et de jeunes rameaux à feuilles plus ou moins élargies et lobées, rappelant celles du Cratægus. J’ai decou- vert cette année dans les bosquets du parc qui entoure le château d’Epiry, pres de Saint-Emiland (Saône-et-Loire) toute une plantation de Cratæqus oxyacantho-germanica (A. lobata Bosc, Mespilus Smithü Ser.) édifiés en arbustes depuis nombre d'années. Ils produisent peu de rejets stériles; les jeunes rameaux sont courts, et les feuilles généralement lancéolées, plus ou moins dentées ou incisées, mais peu lobées, se rap- prochent davantage de celles de Mespilus germanica. Ces arbustes ont une taille de 4 à 6 mètres, et fructifient assez abondamment; mais les fruits paraissent stériles, et tombent pour la plupart de bonne heure. Je dois ajouter que plusieurs tentatives de semis de Cratæqus oxyacan- tho-germanica, faites par différents horticulteurs, avec des fruits que je leur avais fournis et mûrs en apparence, n’ont eu jusqu'ici aucun suc- ces. C’est donc une preuve de plus de l’hybridite bien réelle de cet inté- ressant arbuste. Dr GILLOT. APPENDIX IV. 19 97% — Cotoneaster intermedia Coste. — Cette plante fut dé- couverte par Prost dans le bois de la Vabre, pres de Mende, et communi- quée par lui à Lecoq en 1845. L'année suivante, Lamotte étant venu herboriser dans la Lozère, visita le même bois et en retrouva un seul pied. J'ai vu ces échantillons dans l'Herbier Lamotte : ils ne diffèrent en rien de notre plante du Larzac. Ce Cotoneaster étant, par ses caractères, exactement intermédiaire entre le €. vulgaris Lindl. et le C. tomentosa Lindl., ou peut-être un peu plus voisin de ce dernier, Lecoq et Lamotte le rattachèrent d’abord au C. tomentosa comme variété et, dans leur Cataloque des plantes du pla- teau central (1847), p. 162, le signalerent sous le nom de C. tomentosa 6. intermedia. Us étaient alors, ou peu s’en fallait, dans le vrai. Cependant, dans la suite, Lamotte se ravisa. L’extreme rareté de la plante lui per- suada que c'était une hybride du C. vulgaris et du C. tomentosa, espèces qui croissent aussi dans le bois de la Vabre, et, dans son Prodrome, publié en 1877, p. 278, il changea son premier nom en celui de C. tomen- 4oso X vulgaris Lamotte. L'auteur du Prodrome, pour legitimer cette dénomination, s’est appuyé sur un fait manifestement faux, je veux parler de l’hybridité du €. inter- media. En effet, des trois Cotoneaster qu'on trouve sur le Larzac, celui-ci est de beaucoup le plus répandu. Le C. vulgaris ne croît que dans la par- tie orientale du plateau, et je n’ai rencontré le C. fomentosa qu'une fois, à la Devèze du Viala-du-Pas-de-Jaux. Partout ailleurs, dans des localités assez nombreuses, on ne récolte que le C. intermedia, sans la moindre irace des deux autres. Sur le causse Noir, le C. tomentosa est assez fré- quent et bien caractérisé, le C. vulgaris rare et le C. intermedia manque absolument. Rien donc ne fait supposer que ce dernier soit un hybride, mais tout semble indiquer que nous avons affaire avec une espèce veri- table et alors la dénomination de Lamotte est inacceptable. Pour ceux qui seraient d’avis de le considérer comme une simple variété du C. tomen- tosa, la première dénomination du Catalogue du plateau central s’im- pose : C. tomentosa 6. intermedia Lec. et Lamot. Mais, comme cette plante, de l’aveu même de Lamotte, tient exactement le milieu entre le C. vul- garis et le C. tomentosa, il n’y a pas plus de raison de la rattacher à l'une qu'à l’autre, et le plus sûr parti consiste, selon moi, à l’admettre au rang d'espèce sous le nom de C. intermedia. Lamotte a, d’ailleurs, dans le Prodrome, p. 278, très exactement décrit les caractères qui distinguent cette espèce de ses deux congénères. « Elle a, dit-il, les feuilles ovales-allongées du C. vulgaris, mais plus 20 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. grandes; elle s’en éloigne par ses fleurs réunies 3 à 5 en corymbes au sommet de courts rameaux, à calice légèrement tomenteux, à pédoncules tomenteux, dressés après la floraison. Elle diffère du C. tomentosa par la forme de ses feuilles, qui sont moins larges et plus allongées, beaucoup moins tomenteuses en dessous, presque glabres en dessus; les calices sont aussi moins tomenteux et moins grands. » J’ajouterai seulement qu'elle fleurit un peu après le C. vulgaris, et toujours avant le C. tomen- tosa; que ses fruits mürissent tard, et sont alors glabres et d’un rouge vif. Les fruits du C. vulgaris, toujours très glabres, mürissent de bonne heure et prennent une teinte rouge foncé ou violacé; ceux du C. tomen- tosa sont tardifs, légèrement tomenteux et d’un rouge éclatant à la maturité. Sur le plateau du Larzac, comme aux environs de Mende, le C. intermedia végète, à 800 mètres d'altitude, sur le calcaire jurassique. H. Cosre. 280 et 281. — X Galium digeneum G. Cam. et Jeanpert. (G. ela- tum X G. glaucum = G. elatum X Asperula galioides). — Tiges dres- sées, de 3 à 5 décim., glaucescentes, lisses, un peu renflées aux articulations, subquadrangulaires. Feuilles verticillées par 6-8, quel- quefois 10-12 sur les rameaux fertiles, raides, linéaires-cblongues, à bord dentés un peu enroulés en dessous, mucronées. Fleurs nombreuses, disposées en corymbes formant dans leur ensemble une panicule lâche, à rameaux étalés à la maturité. Corolle d’un beau blanc, brillant, éga- lant presque en grandeur celle du G. glaucum, subcampanulee, à tube très court ou presque nul. Fruit assez gros, un peu chagriné. Forma «. glabrum : Plante glabre, n. 280. Forma £. pubescens : Tiges pourvues, surtout à la partie inférieure et au-dessous des nœuds, d’une pubescence courte, n. 281. Cette plante hybride a le port du G. glaucum, mais en diffère par sa glaucescence moins accentuée, par ses feuilles moins enroulées, par ses fruits chagrinés et par la forme de sa panicule qui ressemble à celle du G. elatum. Elle diffère du @. elatum par ses fleurs d’un beau blanc, et plus grandes, par la glaucescence de la tige et des feuilles, par ses feuilles plus étroites à bords enroulés, enfin par les tiges à angles beaucoup moins marqués. Dans la prairie où nous avons récolté le G. digeneum, eroissaient en abondance le @. glaucum et deux formes de G. elatum, l'une glabre, APPENDIX IV. 21 l’autre pubescente. Il est probable que les deux formes de G. dige- neum proviennent du G. glaucum, d'une part, et des deux formes correspondantes de G. elatum. Le G. glaucum est une plante intro- duite dans la flore parisienne, elle paraît se naturaliser assez bien sur plusieurs points de notre circonscription. E.-G. Camus et JEANPERT. 282. — X Galium Bailleti G. Cam. — @. dumetoro-verum Baillet et Timbal-Lagrave, Ess. monograph. sur le genre Galium, p. 3%, et in Herb. Museum Paris. La plante que nous publions a été distribuée sous le nom suivant : G. decolorans, n° 1200. Reliquiæ Mailleanæ, recueilli par Mathonnet. Cette assimilation au G. decolorans provient de ce qu’un assez grand nombre de botanistes rangent sous ce nom les formes du genre Galiuim à fleurs d’un blanc jaunätre. Grenier a recueilli en 1844 à Morteau (Doubs) une forme hybride très voisine (Herb. Muséum) et lui a assigné aussi ce nom. Tout ce qui existe sous le nom de @. decolorans, sauf ces deux plantes dans l’her- bier Grenier, est conforme à la description de la Flore de France. Nous avons recu le G. dumetoro-verum d'Allemagne, sous le nom de @. decolo- rans et la, comme en France, plusieurs botanistes semblent de parti-pris réunir aussi sous ce nom tous les produits hybrides à fleurs jaunâtres du genre Galium. La plante que nous distribuons a pour parents le @. dumetorum et le G. verum. Elle répond à la diagnose du G. dumetoro-verum Baillet et Tim- bal et elle est aussi conforme que possible aux échantillons de ces auteurs (in Herb. Muséum). E.-G. Camus. 289. — Erigeron Villarsii Bell. — L’Erigeron que Villars (Hist. des plantes du Dauphiné, IL, p. 237) a signalé le premier sous le nom d’E. atti- cum‘ ne doit pas conserver cette dénomination absolument erronée, et ! Bien que Linné, et à son exemple Villars, de Candolle, Boissier, Nyman, ete. aient adopté la désinence neutre pour le genre Erigeron, il est admis aujour- d’hui qu'il est masculin, car la plupart des botanistes modernes, Gaudin, Koch, Grenier et Godron, Reichenbach, Willkomm et Lange, Cariot et Saint-Lager, Gremli, ete., s’y conforment. Il faut donc les imiter et faire cesser une confusion, grâce à laquelle on peut lire dans la même page des épithètes masculines et neutres alternativement accolées au substantif Erigeron, comme dans le Catalogue raıs. des pl. vascul. du Dauphiné de J.-B. Verlot, etc. 292 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. établie d'après la synonymie fort douteuse des anciens auteurs, Bauhin, Morison, Tournefort, etc. Cette espèce, dont l'aire géographique comprend toutes les Alpes du centre de l'Europe, ne dépasse pas, vers l'Orient, la Bukovine, la Galicie et la Dalmatie (ef. Nyman, Consp. fl. europ., p. 388). Elle ne croit nullement en Grèce et n’est pas même citée dans le Flora Orientalis de Boissier. Le D' Saint-Lager, dans la 8me édition de l’Étude des fleurs de Cariot, propose de l'appeler E. glandulosus; mais je ne vois pas de raison suffisante pour remplacer par une épithète nouvelle le nom d’E. Villars, généralement adopté depuis Bellardi. J'ai rencontré, dans les Alpes de Savoie, cet Erigeron, que J.-B. Verlot (Cat. rais. des pl. vase. du Dauphiné, p. 171) déclare « très-variable », sous deux formes bien différentes d'aspect, dont on a voulu faire deux espèces. distinctes, mais que je rattache, comme races ou variétés, à un même type spécifique. A côté de l’espèce typique bien connue, décrite ou distribuée sous le nom d’E. Villarsü (Soc. dauph., Ze série, n° 682) ou E. atticus (Soc. dauph., re série, n° 2099), on a publié sous le titre d’E. mixtus Arvet-Touvet (Addit. à la monog. des Pilosella et Hieracium du Dauphiné, suivies de la descript. de quelques autres plantes (1879), p. 19, et Soc. dauph., 2% série (1892), n° 681, et Bull., p. 109), ou E. Schleicheri Gremli (Fl. anal. de la Suisse (1885), p. 281) une forme voisine, hybride d’après le premier de ces auteurs, espèce légitime d’après le second, et dans laquelle je ne vois qu'une sous-espèce, race régionale ou stationnelle, d’E. Villarsüt. Bien qu’elle diffère d’E. Villarsii type par sa souche multicaule, for- mant parfois de grosses touffes, par ses tiges plus courtes, 10-20 cm., plus ou moins étalées, décombantes à la base, par ses feuilles radicales plus élargies, bordées de dents plus marquées, par ses fleurs nombreuses, 5-15 et plus, portées sur des pédoncules allongés à l’aisselle des feuilles cau- linaires et formant une panicule plus ou moins étalée, par ses fleurs ordinairement plus petites, à languettes plus étroites, légèrement purpu- rines ou presque blanches; elle possède la même glandulosité de toute la plante, la même forme des écailles du péricline imégales et glandu- leuses, la même disposition des fleurs femelles internes tubuleuses, les mêmes caractères des achaines linéaires-oblongs, jaunâtres, hérissés de soies blanches et dressées, à bords orangés, el surmontés par une aigrette blanchâtre deux fois plus longue que l’achaine, etc. En examinant un grand nombre d'échantillons, on trouve comme port de la plante, comme villosité, comme dimension des fleurs, coloration des demi-fleurons, etc., entre cet Erigeron et l’E. Villarsii, des intermédiaires qui les relient insensiblement. APPENDIX IV. 23 Les descriptions de M. C. Arvet-Touvet semblent avoir été faites d'après des spécimens greles et à petites fleurs. Aussi a-t-1l été d’abord porté à considérer cet Erigeron comme un hybride d’E. Villarsü et d’E. acer ou droebachensis. Mais son opinion semble s'être modifiée depuis. Ayant retrouvé cette plante en abondance dans le Dauphiné, il ne la regarde plus comme une hybride, mais comme une espèce voisine d’E. acer et d’E. Villarsü et intermédiaire entre les deux. Elle serait en outre carac- térisée, d’après lui, par une odeur aromatique sui generis, que ne présen- terait pas l'E. Villarsü, et que je n’ai pas constatée. J'ai soumis quel- ques échantillons de mes récoltès à mon savant et très obligeant ami, M. C. Arvet-Touvet; il a reconnu également les affinités de la plante de Savoie avec celle de l’Oisans, et m'a envoyé plusieurs exemplaires de son E. mixtus. Cela m'a permis d’en affirmer l'identité, et de me confirmer dans mon opinion sur ses étroites affinités avec V’E. Villars, dont il constitue une race ou variété très distincte au premier abord par son port, ses tiges diffuses, ses fleurs blanchâtres, etc. Gremli (loc. cit.), qui l'a séparé d’E. Villarsii sous le nom d’E. Schleicher‘, et le dit commun dans la chaîne alpine méridionale de la Suisse Valais, Simplon, Zermatt, etc., le regarde comme étant l'E. rupestris Schl. Mais cette épithète de rupestris ayant été attribuée par Schleicher, “oppe, Bluff et Fingerhuth, à des plantes différentes, il devient difficile de l'appliquer avec certitude. D'autres floristes helvétiques, Rapin (Guide du bot. dans le canton de Vaud, p. 300), Cottet et Castella (Guide du bot. dans le canton de Fribourg, p. 208), ont fait d’E. rupestris Schl. une variété glanduleuse d’E. alpinus, intermédiaire entre E. alpinus et E. Villarsii. Elle doit être rattachée, selon moi, à cette dernière espèce et c'est à elle qu'il faut rapporter VÆ. Villars var. albus de Gaudin (El. helv., N, p. 270). J'ai trouvé en Savoie la forme ordinaire, forme genuina d’E. Vil- larsü, dans les prairies sur la rive gauche du Doron, au-dessus de Pra- lognan, à 1600 m. d'altitude, et en sol calcaire; et la forme mixta (E. mix- tus A.-T.; E. Schleicheri Gremli), à la Magdeleine, dans la vallée de l’Arc, entre Lans-le-Villars et Bessans, à l'altitude de 1765 m., et sur des rochers granitiques. C’est également la station qu’elle affectionne en Suisse, d’après Gremli; ce serait done une race stationnelle d’E. Villarsüi, race suxicole et granitique, habitant les hautes Alpes de Suisse, de Dau- phiné et de Savoie. M. Arvet-Touvet lui donne comme habitat « les rochers graniliques des massifs du Pelvoux et des Grandes-Rousses, Mont-de- Lans, ie Freney, Clavans, Huez (Isère), les Clots en Valgaudemar (Hautes- 24 BULLETIN DE L HERBIER BOISSIER. Alpes), etc. En dehors des publications de M. Arvet-Touvet, la seule flore française, à ma connaissance, qui fasse mention de cet Erigeron, est celle de Cariot, 8me édition, par le Dr Saint-Lager qui le cite sous la rubrique d’E. glandulosus var. mixtus (Etude des fl., 8me éd., p. 461), mais unique- ment des Alpes du Dauphiné. Je l’ai retrouvé dans l’herbier de mon excel- lent ami Ch. Ozanon, récolté par lui, mais confondu avec E. Villarsii, prove- nant du col d’Hissouard près Briancon (Hautes-Alpes), juillet 1858. Mais sa présence en Savoie n'avait pas encore été relatée. Dr GILLoT. 290 et 291. — Erigeron uniflorus L. — Il semble, à lire les des- criptions classiques, très facile de distinguer les Erigeron alpinus L. et E. uniflorus L.; il n’en est pas de même quand on examine un grand nombre d'échantillons de ces plantes, même sur le vif. On rencontre des formes de transition, ambiguës, et, de l'avis de tous les botanistes qui y ont appliqué leur attention, il est presque impossible de savoir où finit l'E. alpinus et où commence l'E. uniflorus. On aurait, il est vrai, la ressource d'admettre des hybrides, hypothèse plus facile à émettre qu’à justifier. Du reste les affinités de ces deux espèces sont tellement étroites que Linné, lui- même, les a fait ressortir en écrivant à propos d’E. alpinus : » nimium affine sequenti (E. unilloro), ut forte sola varietas.» L. Sp., éd. 2., p. 1211; et Gaudin, qui connaissait bien les plantes alpines et ne craignait pas de multiplier les espèces, annote ainsi l'E. uniflorus : « species adhuc dubia et facile cum varietatibus minoribus unifloris aLpını confundenda. » (Gaud. Fl. helv.. \. p. 268). De Candolle, Prod., X, p. 290, les réunit en variétés d'une seule espèce, E. aipinum. Depuis, l'obscurité ne s’est guère dis- sipee, et j'ai pu constater à nouveau les étroites ressemblances de ces Erigeron sur les hautes montagnes de la Savoie, où ils sont très ré- pandus. L’E. alpinus type, à tiges élevées, 10-20 cm., polycéphales, à involucre simplement hérissé, à fleurs violacées, etc. se rencontre surtout aux altitudes de 1600 à 2200 m.; l'E. uniflorus, à tige naine, 4-10 em., uni- flore, à involucre laineux, à fleur plus petite, blanchätre ou légérement purpurine, ne se rencontre que sur les hauts sommets, au-dessus de 2200 m. (col de la Vanoise, Mont-Iseran, en Savoie, etc). D’après H. Christ (La fl. de la Suisse et ses origines, p. 395) la limite normale inférieure d’E. uniflorus serait 2275 m. Entre les deux se montrent des formes intermédiaires impossibles à attribuer avec certitude à l’une ou à l’autre de ces espèces. Je m'en suis apercu, surtout après avoir cherché à cen- APPENDIX IV. 95 turier VE. uniflorus L., à l'embarras que j'ai éprouvé pour classer mes récoltes. Je distribue l'E. uniflorus L.. sous deux formes, qui croissent ensemble aux hautes altitudes. L'une (forme albida) à fleurs petites, à ligules blanches ou à peine rosées, très étroites, paraît le type de l'espèce d'après Gaudin, Koch, Villars, Verlot, Gremli, etc. L'autre (forme purpurascens) à fleurs souvent un peu plus larges, à languettes purpurines, à tige souvent plus robuste, prend alors l’apparence d’E. alpinus monocéphale, et se rencontre fréquemment sous ce nom dans les herbiers, en mélange avec le véritable E. alpinus. Je regrette de n'avoir pas pu rapporter en assez grande quantité, pour le distribuer comparativement, l'E. alpinus iype et ses variétés, et je me permets d’en recommander la recherche et l'étude aux botanistes alpins. Quoiqu'il en soit, l'E. uniflorus se reconnaitra à ses feuilles radicales moins velues, obtuses, arrondies et même émarginées au sommet (et non mucronées), à ses involucres plus globuleux, à écailles três velues, lai- neuses, à poils crépus (et non seulement hérissés), à ses rayons plus étroits, plus espacés et plus courts, d’une teinte plus pâle; aux fleurs centrales toutes jaunes, égalant ou dépassant les aigrettes. Mais aucun de ces caractères n’a de constance absolue. Quant au critérium tiré de la présence, chez l'E. alpinus, de fleurs femelles tubuleuses et colorées à la circonférence du disque, tandis que dans E. uniflorus toutes les fleurs centrales seraient hermaphrodites et jaunes, par la présence des antheres, caractère auquel on a attaché tant d'importance qu'il a suffi à faire classer les E. alpinus et uniflorus dans des sections différentes (cf. Boissier, Fl. Orient., III, p. 162; Nyman, Consp. fl. eur., p. 388), je ne le crois pas davantage absolu. Jai analysé avec soin des fleurs d’E. alpinus - des environs de Bonneval-en-Maurienne, les plus développées et les mieux caractérisées, sans y trouver de fleurs femelles internes tubu- leuses. J’en ai trouvé également des exemplaires de grande taille, poly- céphales, à calice velu avec des poils presque aussi longs et erépus que dans E. uniflorus. Il me semble donc rationnel, en revenant aux conceptions de Linné et de De Candolle, de considérer les E. alpinus et E. uniflorus comme issus d'une même souche, modifiés probablement par les conditions de milieu, de station, d'altitude, etc., et comme des sous-espèces d’un même groupe spécifique, dont elles occupent les extrémités, avec de nombreuses formes intermédiaires ou affines. Dr GILLOT. RO 6 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 308. — Hieracium anchusoides Arvet-Touvet Hier. des Alp. fr., p. 13. — Les murs sur lesquels croît notre plante, et où je l’observe depuis quinze ans au moins, sont à peu de distance du Jardin des Plantes, et je ne l’ai point vue ailleurs. Ce voisinage semble indiquer qu’elle n’est que naturalisée à Caen. Cultivée sans doute autrefois au Jardin des Plantes, elle aura déserté les plates-bandes pour se cantonner sur les murailles voisines, station plus à sa convenance. Mais ce n’est là qu’une hypothèse, attendu que je n’ai jamais vu l’Hieracium anchusoides cultivé au Jardin botanique et que je n’ai aucune preuve qu'il y ait été cultivé jadis. L. CORBIÈRE. 311. — Hieracium Hervieri Arv.-Touv. — En publiant le raris- sime Hieracium Hervieri Arv.-Touv., je crois utile de donner quelques dé- tails sur la station de cette plante et sur son aire géographique. Elle ne se trouve que dans une seule et unique station fort restreinte aux environs de Saint-Étienne, et ne croît que sur le gneiss, et malgré mes recherches je n’ai pu la rencontrer ailleurs, ni en dehors du terrain primitif. Sa flo- raison est fort tardive, et sa station est souvent livrée en pâture aux moutons; aussi une récolte d'échantillons convenables et typiques est difficile. D’après les notes de notre savant confrère M. Arvet-Touvet, celte plante a été retrouvée d’abord dans le Var (chaîne des Maures) sur le terrain primitif par M. Legré, ancien bâtonnier du barreau de Mar- seille, et en Angleterre par M. Linton, toujours sur le terrain primitif. Son aire géographique, telle qu’elle est connue à ce jour, est done parti- culierement intéressante, en ce qu’elle permet de constater sa préférence exclusive pour le terrain primitif. Pour les autres notes et diagnoses, voir p. 33 de mes Recherches sur la flore de la Loüre, fasc. 1. JH. HERVIER. N.-B. II y a une note sur l’Ælatine hexandra DC. var. pedunculata Le Grand, consignée sur l'étiquette spéciale de cette plante rare. € 312. — Vaccinium Myrtillus var. leucocarpum Dumor- tier. — Cette variété, naguère signalée par Godron, est extrêmement rare. Les échantillons distribués proviennent des environs de Bruyères (Vosges) et ont été envoyés par M. le professeur Fliche, de Nancy, qui a fait à ce sujet une intéressante communication à la Société botanique en décembre 1892 (Bull. Soc. bot. de Fr., t. XXXIX, p. 409). Comme l’a iu dl APPENDIX IV. 27 montré ce distingué botaniste, il s’agit bien d’une variété albine du fruit et nullement d’un organe altéré par un Champignon, ainsi qu'on l'avait prétendu. Godron dans son livre Sur l’Espèce (t. I, p. 51) s'exprime ainsi : « De Candolle a observé, dans les forêts des Ardennes, des pieds de Vacci- nium Myrtillus à fruits blancs, tandis qu'ils sont habituellement noirs. » A.-P. de Candolle a consigné cette observation dans son « Rapport sur un voyage botanique et agronomique dans les départements du Nord- Est » (inséré in Mémoires de la Société d’ Agriculture du département de la Seine, t. XIV, p. 253). D'autre part, Kirschleger, dans sa Flore d’ Alsace (t. I, p. 387), dit que les baies du Vaccinium Myrtillus L. sont d’un noir bleuätre foncé, très rarement blanches (Mapp. p. 330). » Ces renseigne- ments historiques nous sont communiqués par M. le professeur A. Fliche. Ern. MALINVAUD. 917. — x Linaria Camusi Héribaud. L. vulgaris X L. striata var. galioides (L. galioides D.C.). — Plante de 5 à 8 décim., rarement plus, glabre. Souche à rhizome oblique. Tige dressée, peu ou point rameuse et munie le plus souvent au sommet de deux ou trois rameaux florifères. Feuilles linéaires atténuées aux deux extrémités, disposées de la partie moyenne au sommet en verticilles espacés comme dans le L. galioides. Fleurs en grappes lâches à la maturité, ayant environ 20 mil- lim. de longueur y compris la longueur de l’éperon qui est conique obtus et environ aussi long que le tube de la corolle. Corolle blanche, à palais d'un jaune soufre. Calice à dents linéaires subobtuses, un peu plus courtes que la capsule. Capsules paraissant presque toutes développées normalement, subdidymes. Style égalant la capsule. Graines subtri- gones, fortement ridées-tuberculeuses sur les faces. Cette forme curieuse rentre dans le groupe du L. ochroleuca en don- nant à ce nom une acception generale; elle nous parait avoir pour parents le L. vulgaris et L. striata var. galioides (L. galioides DC.), dont elle rappelle le port par ses feuilles ordinairement verticillées. Cantal : 11 août 1893. Talus de la route de Dienne à Murat, alti- tude 1100 m., terrain argilo-calcaire. Qu'il me soit permis de dédier cette belle Linaire à M. G. Camus, l'érudit auteur du Catalogue des plantes de France, de Suisse et de Belgi- que et de la savante Monographie des Orchidées de France. F. HÉRIBAUD. 23 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. 320. — Mentha sativa L. var. varaliensis. — Boreau, consulté à diverses reprises sur ce rare Mentha, le rapportait invariablement à son M. hirta (Fl. centr., ed. 3, n° 1921), fort éloigné, si cette attribution est maintenue, de la plante ainsi nommée par Willdenow. Peut-être à ce propos comme pour d’autres Menthes, car il connaissait très mal ce groupe litigieux, l’auteur de la Flore du centre de la France, se laissant souvent guider par les apparences trompeuses du facies, confondait-il, sous la même dénomination, des formes appartenant à des sections différentes. Le Mentha varaliensis (nous l’appelons ainsi pour abréger) offre diverses particularités assez remarquables. Ses caractères généraux le classent parmi les Vertieillate, dans le groupe du M. sativa (qui ren- ferme, comme on sait, la collection infiniment variée des hybrides prove- nant du croisement, à divers degrés, des M. arvensis et aquatica). Je l’ai observé, pendant plus de quinze ans, toujours abondant autour d’une petite mare située, entre Longueville et Provins (Seine-et-Marne), dans un bas-fond humide et boisé, connu sous le nom de « ravin de Varailles, » d’où le nom de varaliensis donné naguère à cette plante par un ancien botaniste provinois, Edmond Bouteiller, qui l'avait découverte et me l'avait signalée. On voit, dans la même station, plusieurs autres Mentha des groupes du M. arvensis, du M. rotundifolia et des Arvenses spuriæ (arvensi-rotundifolia) ; le M. aquatica Y manquait, mais on le trouvait, plus loin, dans des prairies humides de l’autre côté de la route. On pourrait induire de ces circonstances, ainsi que de l’aspect des feuilles largement ovales. souvent même subarrondies, de notre hybride, que le M. rotundifolia est, plutôt quele M. aquatica, un de ses parents présumés. Cependant la face interne du tube de la corolle est nettement velue dans le Mentha varaliensis, et cette importante constatation, jointe à l'examen approfondi des autres caractères, rend tout à fait inadmissible une semblable hypothèse. Il est au contraire vraisemblable que le M. aquatica a existé anciennement dans le ravin de Varailles, et qu’il a été progressi- vement éliminé, puis finalement supplanté par la vigoureuse hybride issue de son croisement avec le M. arvensis voisin. Le M. varaliensis présente deux états très distincts, ou du moins deux formes qui m'ont paru étroitement alliées; l’une bracteosa, plus robuste, à tige souvent ramifiée, flexueuse et prostrée, avec des verticillastres ordinairement nombreux: et rapprochés au sommet de l'axe où ils forment une sorte d’epi interrompu, fleurs purpurines assez grandes à étamines exsertes et anthères paraissant normalement développées. APPENDIX IV. 29 L'autre état est à tiges ordinairement plus courtes et dressées, avec des feuilles supérieures presque conformes aux caulinaires moyennes (forme foliosa), corolles presque blanches, plus petites, étamines incluses à anthères plus ou moins atrophiées. Ces deux variations extrêmes se relient par des intermédiaires. Notre plante est très voisine du M. insidiosa Gadec. (voy. Gadeceau, Mater. pour l'étude des Menthes Loire-Inf., p. 21). Je l'ai ainsi étiquetée en herbier: Mentha sativa L. var. varaliensis ; M. varaliensis Bouteill. in sched., Camus Catal. p. 221; M. hirta Bor. Fl. centr., ed. 3, n° 1921 (non Willdenow). Ern. MALINVAUD. 321. — Mentha crispata Schrad. — Les auteurs s’accordent assez généralement à designer sous ce nom la forme, à feuilles plus ou moins ondulées et incisees aux bords, du M. viridis. Elle paraît être d’origine horticole, comme la plupart des autres Menthes à feuilles ondulées- crispées; elle peut s'échapper des jardins et se présenter à l’état subspontané. La particularité foliaire qui la caractérise se modifie souvent et parfois même s’efface presque entièrement, d’une année à l’autre, sur le même pied. Ern. MALINVAUD. 322. — Mentha Nouletiana Timb. — La Menthe que Timbal- Lagrave a primilivement distinguée sous ce nom et décrite en 1860 dans le Bulletin de la Société botanique de France (t. VIT, p. 259) parait être une hybride horticole, dont le M. viridis est un des parents (silvestri- viridis2). Les échantillons distribués, auxquels ne convient qu’assez imparfaitement la description originale, proviennent de semis de graines envoyées naguère par Timbal lui-même à M. B. Verlot, alors chef de l'Ecole de botanique du Museum de Paris. J'ai observé pendant quinze années de suite le M. Nouletiana dans le carré de l'Ecole de botanique ou il était cultivé et, durant ce laps de temps abandonné à lui-même, il n’a présenté qu'une variation notable. En 1881, sur plusieurs pieds issus peut-être d’un semis spontané, les épis, au lieu d’être courts et compacts comme dans la forme habituelle, étaient très allongés avec des glomérules espacés. et la plante dans son ensemble paraissait en voie de retour au type viridis. Cette variation, dont la cause est incertaine, persista l’année suivante ; elle mettait en évidence la participation du M. viridis dans la production de l’hybride. Un doute subsiste sur le second parent, qui serait 30 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. le M. silvestris d'après les renseignements donnés par Timbal dans son Mémoire de 1860. Cependant un semis que je fis en 1881, avec des graines récoltées sur le M. Nouletiana du Muséum et qui paraissaient bien conformées, donna naissance l’année suivante à deux sortes d'individus, les uns offrant les feuilles lancéolées ou oblongues aiguës du M. viridis, d’autres ayant à peu près celles du M. rotundifolia, dont ils se rapprochaient aussi par les caractères de l’épi. Cette expérience aurait eu la valeur d’une démonstration si le carré contenant le M. Nouletiana avait été isolé, mais’ le voisinage des autres Menthes ne permettait pas d’en tirer une conclusion positive. Elle ne fournit que des probabilités. Ern. Marnvaun. 340. — Carex Œderi Ehrh. var. pumila Zahn. — Les caractères fai- blement différenciés qui distinguent le C. OEderi Ehrh. et les formes qui le relient au C. flava L. ne me permettent pas de le considérer autrement que comme une sous-espèce de C. flava. Depuis longtemps Schkubr (Hist. des Carex, p. 9%) a signalé le passage de lun à l'autre. Mais il existe dans le groupe de C. flava des formes litigieuses et très obscures, telles, par exemple, que le C. lepidocarpa Tausch, dont je recommande la recherche et la publication à nos collaborateurs, et dont les spécimens que j'ai pu examiner dans les exsiccatas les plus autorisés se rapprochent tantôt de C. flava type, tantôt de C. OEderi. Celui-ci est également très variable, et les auteurs qui admettent comme espèces distinctes les C. flava et C. OEderi, tels que Zahn (Carex flava L., OEderi Ehrh., Hornschuchiana Hoppe et leurs hybrides in OEster. bot. Zeitschrift, 1890, p. 361), ont même décrit un hybride, C. flavo X OEderi = C. alsatica Zahn, croissant aux environs de Wissembourg, et qu'il serait intéressant de connaître. Le €. OEderi Ehrh. est commun dans les terrains granitiques du Mor- van, dans les prés tourbeux, ou sur les bords des étangs. J'en ai récolté cette année, en abondance, aux environs de Saulieu (Côte-d'Or), une forme naine, qui paraît être la var. pumila Zahn (loc. cit.). Cet auteur la caractérise ainsi: « C. OEderi var... pumila = Tiges de 3 à 8 cm. de hauteur; « épi femelle très serré; utricules petits. globuleux, à bec très court; « bractées dépassant de beaucoup la tige. Croît dans le sable pur. » Sur les bords de l’étang Champeau, pres Saulieu, ce Carex, très remarquable par la petitesse de toutes ses parties, présente un aspect tout particulier. Ses tiges n'ont que 2, 3, 4 cm. au plus de hauteur, et sont longuement APPEND.X IV. 31 dépassées par les feuilles ou bractées foliacées qui atteignent jusqu'à un döcimetre de longueur; ses épis femelles, très rapprochés, ne mesurent que 5 à 6 mm.; les utricules globuleux et fortement nervés sont sur- montés d’un bec droit, mais relativement long, égalant presque la moitié de l’utricule. Il croît, comme Zahn l’a signalé, dans le sable pur, mais très humide. Son nanisme ne paraît donc pas devoir être attribué à la sécheresse de l’année, mais plutôt au peu de matières organiques renfermées dans le sable granitique. Dr GizLor. 343. — Carex Schreberi var. ludibunda G. Camus et Jeanpert. — C. ludibunda J. Gay, Ann. sc. nat., me serie, 1838, t. X, p. 357. C. Schreberi Schrank., p. p. Nous considérons ce Carex comme une variété palustre du C. Schre- beri; il est à remarquer que la plante récoltée par J. Gay avait été trouvée dans un milieu analogue à celui de Genevilliers (Habitat in Neustriä prope vicum Pirou, in palude spongiosä quæ dicitur des Rosiè- res. J. Gay loc. cit.). G. Camus et JEANPERT. SE EEE SE sulöumsib VOR sb Insmyarissong am À Sôiz20h Iso, ‚129 20108 aoılug ab SMS Dane dus h „ohiell 2. asiBinosgnol à „olnsamooyunod a x BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. LEGENDE DE LA PLANCHE I La fig. 13 est dessinée à un grossissement de 800 diamètres, le grossissement des autres figures est de 300. Échelle. Fig. 1. — Thalle de Chetonema vrregulare, dont certains rameaux (a, a) ne 2 ; PE 300 passent à l'état palmelloïde, d’autres (b) à l’état bourgeonnant....... DE e = 3 ® à £ 300 Fig. 2. — Commencement de l'état palmelloide dans un rameau detache... 7 : = 300 Fig. 3, 4, 5. — Cellules bourgeonnantes...... RS ne Re EE GE IE ER ! ne 300 Fig. 6, 7, 8, 9. — Développement ultérieur des cellules bourgeonnantes... a re. 300 2102107 Rameau a cellules bourgeonnäntes........ 22. an x : 300 Fig. 41, 12. — Allongement des bourgeons. ............... En 7 Fig. 13. — Cellule vue à un plus fort grossissement, montrant des perfo- rations dans-le chromatophore. :1.:::1.:.,.:.... er 27. LS Tomell Planche 1. … BULLEIIN DE L’HERBIER BOISSIER RE TTL Due. Genève F J.Auber. del. NOWAKOWSKI CHAETONEMA IRRECULARE 50 BERBIER CT SSI I 1 3 ad I 73.1194 L AHISAIOA ASAAAH LR I AHOAAIT BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. LEGENDE DE LA PLANCHE II NEOLÜDERITZIA SERICEOCARPA Scrwz. Fig Ar@ Natürliche Grössen... 02.2.0200 20 809 LR RER Bi Zweigstück mit:Brueht. ie Si nu ne RE BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. Tome Il. Planche 2. del. Welti. _ Imp. Ed.Bry, Paris. SEN: Cuisin lith. - NEOLUDERITZIA SERICHOCARPA ScHINZ. BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. LEGENDE DE LA PLANCHE Il RHYNCHOSTA WOODII Scumz. Fig. A et Ba. Natürliche "Grösse... 2 Sens 2 RE CABLE 2.2 un N A ANS es la D... Kelch mit, Krone entfernt... 10. Sch. E. Geöffnete Hülse........... De... HE AS AIME al les aa ea le ne SS or Ba - er 1 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. Tome 11. Planche 3. del. Weltı. . Imp. Ed. Bry, Paris. - Cuisin lith. Ravwcaosra Woopii SCHINZ. +4 u ï 3 Et plaie 00H ig inst (.10Œ 39 .220)) zusaaaonz zonsuraynd. N $ Sale ook 8. shot („sd 39 .220)) zuaTnanoıın zonraaaınd ES 000 Ainslae nn. N ebd lobuüdiesdt 8 he 94992 »znollslimizrk kant ns ñllsnsé eo BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. LEGENDE DE LA PLANCHE IV Fig. 1. Prrurantnos scoparrus (Coss. et Dur.) Benth. et Hook. Stengelquerschnitt. 2. PITURANTHOS CHLORANTHUS (Coss. et Dur.) Benth. et Hook. Stengelquer- schnitt. e) Epidermis. b) Bastbündel. a) Assimilationsgewebe. s) Secrellücken. by) Gruppen von Bastzellen. !) Leptom. h) Hadrom. If) Libriform. m) Markgewebe. | BULLETIN DE LHERBIER BOISSIER Tome II. Planche.2. Del. Schinz ; Jith Duc Genève FIG.l. PITURANTHOS ScoParius (Cosson ET DuriEu) BENTE ET Hook. Fie.2. PITURANTHOS CaLoranraus (Cosson ET DuriEu) BENTH.ET Hook. HERNE Tan. and AH “1 gr } ‚Ta: LS 134 Ir % ï Iso: 1 9 on 9quord à ER de 2obnoï er not #sbaord 6 An ; I no, À enissvoß ‚guav auge LE, sv. „ibbsl sulodes a Wal 1 ‚(eisslon 9h naohnt x .sllon dire 5 ao bars 861104 .0 ai eiot e\! 8 #0i8eors zobaort X | ps visio 167 ‚ibbeAl Ssdof . 7 -290910Û4 ab (aduop ohusın ab 20qu0% .e. Js: lg „eiot À re0maquotx 20 HT9 IMMO en Me ut, im 1h en noi : odrohuiT phseust A) BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. LÉGENDE DE LA PLANCHE V Riccia Michelii Raddi, typ.; de Florence. 4. Groupe de grandeur naturelle; Q. 2. Frondes stériles ; 5/1. 3. Frondes femelles, avec trois Jeunes sporanges; 5/1. . Innovations; 5/1. 5. Innovations en languettes dressées, qui se produisent dans les cultures sous verre. R. Michelii Raddi, var. subinermis Lev. (R. palmata Lindenbg. 8 minor; R. pa- radoæa de Notaris), de Florence. 6. Forma linearis ; groupe de grandeur naturelle. 7. Frondes grossies 41/2 fois. R. Michelii Raddi, var. ciliaris Lev. (R. tumida Lindenbg.; A. palmata Lin- denbg.), de Florence. 8 et 9. Groupes de grandeur naturelle. 10. Groupe grossı 4 fois, plantes mâles; a, b, c, frondes à anthéridies avec ostioles proéminentes. : 11. Section transversale du milieu d'une fronde mâle; d, e, ostioles; f, 9, cils; 16/1. 12. Fronde à sporanges saillants, grossie 2 1/2 fois. 13. Frondes stériles, grossies 3 fois; celle, vue de côté, montre en h les écailles ventrales. 14. Fronde femelle, sectionnée perpendiculairement près de sa pointe: 8/1. 15. La même, sectionnée vers le milieu, avec un sporange surmonté de son style; 8/1. 16. La même, sectionnée vers la base; 8/1. 17. Spore vue de face, 120/1. 18. Spore vue de côté, 120/1. 19. La même variété, forme élargie, d'Athènes (legit de Heldreich). 20. La même variété, de Montpellier, d’après un exemplaire du R. palmata de l'herbier Lindenberg, dessiné par M. Jack. SN (Figures extraites d'une Iconographie en couleurs des Riccia d'Europe, que l’auteur prépare en collaboration avec M. Jack.) BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER | Tome II Planche 8. E.Levier del. 0.Puccioni lith. Lith.Benelli et Gambi Florence Rıecıa MICHELIN, Raddı ; | [5 N „AalE2IOT Srenan' J AG VITAIIUA - I AHDVAIT AI Id D 0. om OLMENIUANdER à bia Ba. = es. ealudise jo zallinst ah blsià ollisitreW .< aid st 150 2sluqile nb ® ue $ nn 29YS zollirret ud) RO BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. LEGENDE DE LA PLANCHE VI Echelle. PASPERULA MAJORT Bansey. 00... NS À Verticille étalé de feuilles et stipules "260." ..... 22222 ee Le (Deux feuilles avec bourgeons à l’aisselle et deux stipules par feuilles.) 3. Feuille vue en dessous, montrant les bords légèrement replies et ee 1 BPAISSIS... 22.0.4022, ca OEM ar ESS SF 5 MSommetde ramean.fleuri..... 2.2 .K cu sen: 2er. Em . Portion d’inflorescence plus dense avec une fleur terminale à cinq ei. 5 divisions, Ce qui se voit. par places 4... 2... Te Coupe longitudinale de.la fleurs. PM OR ES 7 &orolle.etalee... nu... 0 ee. SON . 7 . Pistil 2 RO CARS ROME AN MINT ÈRE LS 7 'sueg gionboeg dur up 18 TP UISINY BULLETIN DE LHERBIER BOISSIER 0 Tome Il. Planche '6. Guisin del, et lith Imp. Becquet fr. Parıs ASPERULA MAJORI BARB. Di; i ; ‚AgIaaan I AG | > NodIA M ascnpala MUNAO ER 4, CRT) 9 84 ab nowolt nm A N S or =. << ) too aus‘ ab ov ‚noswoll „I : 4 ER " ÿ ï Be N ; ee De (iedenb) 8 5 Hu normal .o ae Fe iii bb: Le a I. en COR En LE os EU SE ® a l “ {> I n BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. LEGENDE DE LA PLANCHE VII Amphoricarpus elegans N. Alboff. A. b. . Fleuron du centre 8 (grossi). j; Fleuron de la circonférence © (grossi). Fleuron, vu de l’autre côté (face intérieure). d. Etamine (grossie). . Pollen (grossi). . Style d’un fleuron du centre (grossi). . Une soie de l’aigrette d’un fleuron du centre (grossie). . Style d’un fleuron de la circonférence (grossi). . Soie de l’aigrette d’un fleuron de la circonférence (grossie). Paillette du réceptacle (grossie). k. Poils des akènes des fleurons & (grossis). l. Dents du limbe d’un fleuron du centre. JIOGIV'N. SNVOXTE SAdUVOIHOHANY ‘SHEq ‘y ıonbaag dur 7, Sue I] euro, | MAISSIOE YHISNAHT 40 NILAINE BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER "Tome II Planche 7 KEY Na 2 m SON Gi VEN LEE El a Be 3 È A0 Ra 1 Æ AAUVEELR AP ieeorg InamraiTol) 2089) ABAAL (ieeors) olligsq ob 7710 Æ Hmaobed . #; RUN \izeone) tir D IST RR; WA S v, 2 sq site 8/7 D ‚slleıyis 1108 9978 N "liezom) Euren) 00) aorolT BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. LEGENDE DE LA PLANCHE VII 1. Selinum (Unidium) agasylloides N. Alboff. a, b. Coupes transversales des méricarpes (fortement grossies). c. Pédoncule, recouvert de papilles (grossi). d. Fruit (grossi). e. Pétale (grossi). f. Papilles du pedoneule (grossis). 2. Ligusticum Arafoe N. Alboff. g. Coupe transversale du méricarpe (fortement grossie). h. Fruit (grossi). i. Fleur (grossie). k, l. Petales (grossis). 3. Aster Tuganianus N. Alboft. m. Fleuron de la circonférence (grossi). n. Akène avec son aigrette (grossi). 0. Fleuron du centre (grossi). p. Aigrette (grossie). r. Style (grossi). s. Etamine (grossie). it. Coupe transversale du fruit (grossie). u. Soie extérieure de l’aigrette, ayant la forme d'une lame étroite (grossie). 4. Alsine rhodocalyx N. Albofr. Échelle. 1 DA PIANte br 2: NET ON SOMBRE DEL. : A SE 1 2 2 4 2.Coupe verticale dela Neun... 0 220° er 2.2... en: à 4 7... Sommet,.detla;capsule....: „reden a nee... Re TE ‚Sp: 15 PCA; RE Ce ae RER... à SRE = | BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. Parts. Imp. Becquet fr. _Big.a-f._ SELINUM AGASYLLOIDES N.Alboff ol Licusricum ÂRAFOE N Alboff. -u._ ASTER TUGANIANUS N Alboff Fig.m -z._ ALSINE RHODOCALYX NAlboff : ; Fig. v Dune: ET REN ® en Li " FE. auldas due ess année | ETEDANI FRE à aid tone " ‘à ö un Perläne ee ‚zutage ZU lSD 4 6 .seiv 0210b 8 89198 © VIRGATA MicheL BA g BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. LÉGENDE DE LA PLANCHE IX DALEA VIRGATA Miceeur. Ramus sub anthesi. . Folium a facie inferiore visum (magn. auet.). Flos sub anthesi (magn. auei.). . Calyx apertus. Braciea a dorso visa. . Vexillum. Ala. Stamina . Ovarium. 10. Fructus. . Semen. EL ESS TR A TS Se CPP SSP TE ET PP NT SE re DCR TER ie TRES \ TTHHOTN VIVOMIA NEA stieg ‘Aag paenopg du] Ut] 29 ep bourusy 'g MAISSIO4 AHSA T AC NLLATIDE 6 SUIUeLT TT OUOL BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER: "Tome II. Planche 9: AND ee B'Herincq.deletlith Imp. Edouard Bry, Paris DALEA viRGATA Mrcnerr Me si R 2 2, ‚Aal22I09 AHIAAGH J Fa 7 LS L TOHELEE: M NSTS 88198 pra BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. LÉGENDE DE LA PLANCHE X ig. 1. GLICIRIDIA GUATEMALENSIS Micneui. Ramus sub anthesi magn. natur. (Ceteræ figure magn. auctæ). 2. Alabastrum cum bractea. 3. Calyx. 4. Calycis tubus expansus. 5. Vexillum. 6. Ala. 7. Carina. 8 et 9. Stamen a facie et a dorso visum. 10. Ovarium. SEHE SEN] SISNHAIVNALVAS NARCÉRERROISTESe) sıueg ‘Ag pienopq ‘du Top bourre: LR Spa D. PRE LU PAIN) O0} SUPUEIA ‘II EWOI, | | “HHISSI0S NEIENAHRT EC NL Tome II. Planche 10. BULLETIN DE LHERBIER BOISSIER Imp. Edouard Bry, Paris. B.Herineg del GLIeIRIDIA GUATEMALENSIS MICcHELL. ‚AB122104 Adnan‘ Ad AITALIUS ER à AREA er ail T Pz, 5 =? £ ‘ k 230 amDAL pull AOIONA KODEAD . 5 ISBCh, UT ee ‚aullixsV I a © BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. LÉGENDE DE LA PLANCHE XI . CRACCA BIGOLOR Micueu. Ramus sub anthesi magn. nat. (Ceteræ figure magnit. auctæ). ...Calyx. Vexillum. . Aa. Carina. Stamina. Ovarium. Bi Tome II. Planche 11. BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. Imp.Edouard Bry, Paris. B.Herincg. Craeer Eıeonorn Mika. HET nes disesm of arana- 17209 KmmTeaa 4 ai te Mer esschierisn gel mins cidoss ae uloı8 Msn Co nn ano a, Dont . BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. LÉGENDE DE LA PLANCHE XII = (TE IQ = ERYTHRINA COSTA-RIGENSIS Micaeu. Folium magnit. natur. 2. Racemi rachis cum leguminibus magn. nat. | 3. Folii paginæ inferioris fragmentum magn. auctum. %. Flos magn. reductus. 5. Calyx expansus magn. reductus. 6. Vexillum magn. reductum. 7 et 8. Ala et carina magn. nat. 9. Carinæ petalum magn. auctum. 10. Stamina magn. aucta. 41. Ovarium. RS ra ED re ee a MRn n DEN RONA "stueg dug pienopy duy ZT oysuerg ‘IL OUrO], | “UHISSIOS HAINE T TC NAT 4 La - UT Sr a e D De en * PE nd ee de ie a Tome Il. Planche 12. B. Herincqg del. Imp Edouard Bry, Paris: ERrrTHRINA CosrA=Ricensis MicHenr 4 \ rs : à (à L > D r $ ei a: È | . .elloroo Ja ze) 6 Kan. Pb : ee ee BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. LÉGENDE DE LA PLANCHE XIII Fig. 1. INGA PITTIERI Micueu. Ramus sub anthesi magn. nat. 2. Flos. 3 et 4. Bractea. 9. Calyx et corolla. 6. Ovarium magn. nat. cum stylo. : 7. Ovarium magn. auctum. 8. Legumen. SEO ESTER WON sueq Äag pienopz du ‘bourrep Gi > ‘QT eyouerq II 2UOL | __ HHISSIOS HHISHANI AC NILATINE SE OR À RT Pr MER ne mm Pme a ne a mt à O4 AAAAAH A 84 AITAIITE Due énions seihsrtingeie RE Br ‚SH ‚yllizeV #3 Fig. 1. CS un SD © | BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. LEGENDE DE LA PLANCHE XIV : PERIANDRA PARVIFLORA Mic#eui. Ramus sub anthesi. Calyx magnitudine auctus. Vexillum. Ala. Carina. . Stamina. Ovarium. RS LL nt un u nd > ur D à TT ns TIME SIN ME OMAN ER ER Ne ARE ul d SUeJ'Axg paenop du] "ut 79 [OP bourxsp . PL SUOURIA I] emo], HAISSIO4 HHISMART 40 NI HTTON BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. Tome II. Planche 14 SN EN le. nn B. Herineq del. et lith. Imp. Edouard Bry, Paris P v) ERIANDRA PARVIFLORA MICHELI ‚ABl2e10I AMIAAIH I Ha ATAIUE VX SHDMAIT AJ A4 AAA aoseuono2 AKLIOATWEUDNA Alam e + ..(1sie2iod oidroH) TO8R isor no//senslsd 16q Kroll 6.83H093ı SinelT LH + ee aryo'g ab Jromom us "woßob mood . N if a ae Re. .cin. MAR 03 VIE. 2 LU. SIGNE TOUT 6 + DE. DOME oi \ 4. oalstà, arroiqtè sise ‚olloro) N dl À # | nel E ir DONS: ANSE EE À | SRE’ N. RER sauce .G oflss da own sihusg sl aa noitienem 5) %o sbsie ,olyte vb Stone pie e | ee NP: (ssıpessıd 2miomt waq u Jes enrojoa[[os elroq esl Iashıog” En | ARR ER Sahne | N AN © absta .alyte sb shifige X OR 7 Di hl | TÉ ee Cr ec Ener: MN CS A Ey #05 911870 .8 : : 1 CE ee: ER | „olse nolesten) 709, Aero Je 180 1991 fo ealırvo aol ‚esinevine essbonslq aol TU JO hs) sind „OR 0ë E Sr ee a eye sus A ‚(eöggolovas zusb 109119 : EA EE CN M, dvolns rats sfsqèe sl Sim DR CE À ; AS LR ER NS RC ee à | amis) ‚ER m eu on \ PRE RAR 0 LÉ # En [>14 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. LEGENDE DE LA PLANCHE XV FEERIA ANGUSTIFOLIA ScHousBoe. . Plante récoltée à Keira par Balansa, en mai 1867 (Herbier Boissier).. Bouton detleur au moment Tes OUVrIE LR ee :-Htaminenes er Re Re) Re Lee er RE NE 6. Sommité du style, stade @ (la transition entre la partie nue et celle 12. portant les poils collecteurs est un peu moins brusque).......... Sonmmité dwstyle, stade D. 222 nee ee A E -..Ovaire, coupe longitudinale. 2.2... 2.2 SU CRE ..Ovairte, coupertransversale.......- u... CURE 2 2 A RERRES . Ovule (lei, comme dans les planches suivantes, les ovules ont recu par erreur deux enveloppes). „u, una ee Fruit, le sépale antérieur enlevé. +... ...- .-. RER Graine: 2 #72 HORS En RM EE EC NS RS PRE ne IL Plante E= Lo VU R BO — Fr Li BULLETIN DE L'HERBII Imp. Becquet ir. Paris. n del. Buser ei Cuisr FEERIA ANGUSTIFOLIA SCHOUSBOR | vor? 1 Bl \ RN 4 FA 4 p 2 Hi à LE Hd ; DE || | iM 14 ÿ 11h 2 113-- +“ 113 & 122 AROAAIT DEE aanaaıı EI CS NY A. VIP “ Be InoM a sallossr., stusid , a , m Js ee ie sine er 1 else Ve lelea etes . £ “sions ar .& N ee nen EURE SHo10) J NEA A ls Rn sl 9b toizoh nal we ps ‚365 ob ou ri ER... FRE CZ. en ï eue uh nu. e 7 7 a, she ui Bio 08. 4 H 2 FRITES BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. LÉGENDE DE LA PLANCHE XVI DIOSPHÆRA DUBIA FRIVALDSKY. 1. Plante récoltée au Mont Olympe par Orphanides, Flora græca exs. 002 (Herbier Beissier).... -.+.......%.. 2.2 2. 2er 9. Bouton a. A ae ln ne en ee 3.Kleur-epanower. .... re ee NET ERPEREE &.-Gorolle; étalée. Are He a Ge CE TOO EEE D. Extremite d'un lobe corollaire ... 2... „2... 82.202 6. Étamine vuede face. 4%... 0. Din ee de SRE 7. Etamine vue de côté, pour montrer la flexion de la partie glabre.... 8. Anthere coupee transversalement "ne J’sSommité dusstyle etistigmale 22... 2.0.0202 02 10. Sommité du style et du stigmate du D. Jacquini Sieb. ............ 11. Ovaire, coupe longitudinale du D. Jacquini Sieb.................. 12" OvareNcoupeïtransversale dusmême. 5 0 ee A9 Ovulee sea. 2. en aa SES NATETIE SE Se ae 2 Nee ee NSSHGTaINe.. ee A a CSSS 1 = | oo Qt m m BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. Tome II Planche 16. Ne N A | 1 Te les > 3 Y } DR jo oO +] HS > Imp° Lemercier, Paris. … Puser et Cuisin del DIOSPHX RA DUBIA FRIVALDSKY x EN RE PR _-AGIeI04 AA ae. eaurrausa0 BAAIOATAAIZEL LAE HALOLT :. .elosqmos * Jonieeos 29h Anaunıot ,2ouditus ‚inp zaluelg aalısısttib ab zuseusl „ER .....zollined à 2... nord © -sivonsq wol 0 x a : WAR nie 8 slszrovenstt o5quos édit A € me... nomod nb ‚6 obsle ‚lylE ‚OR se sotsunpile to © ahsla she sb à BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. LÉGENDE DE LA PLANCHE XVII DIOSPH ÆRA ASPERULOIDES ORPHANIDES. 1-3. Rameaux de différentes plantes qui, entières, forment des coussinets COMPACIS ASE A ae ee ARTE Le RP ee Ne AStReullese®:. Zee NE ET ee ee RER EU ACER TON 6 FIeUTÉPANOULE. MN ee AR ET Ne NN ES RERESE 7. iBorollessetaleeuen.. ne. NN er Re NERO SE Tanne ee MOSS ER = 9. Anthere coupée transversalement ur... 2.2.2... CORP 10. Style,sstaderg.,-dusbouten.... 2... 0. 41: -Sommite.dusstyle, stade © et stigmates‘.. .....n..... me 12. Oyaire,-coupellonsitudinaler 2. 2... en ne NE ORNE 152 Ovaire, coupe-transyversale "4.10... OMS -ı | | | | | | =|s | | 1 co PA -|& =|- -|® Lug) lanche 17 IL = à {A CH el AST ar en SS & SR SCANNEN — N Ne CE N R —=SÜN Imp. Becquet fr. Paris. Buser et Cuısın del. DiosPxÆraA ASPERULOIDES ORPHAN. EEE Bi ce. sains, situ, li = à sinon aus * Sue Aa alone À | si an no . VA s BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. LÉGENDE DE LA PLANCHE XVII TRACHELIOPSIS TUBULOSA Borsstrer. . Plante provenant du Fleuve-du-Chien, leg. Gaillardot (Herbier Boissier)... ie een N DÉTECTE PO OO OO AE 0 On Ronnie le teteel le ete te eee eee eee ete ee le RE Mrs der ee lepe etes ele jetelisreele re elelolele 0 Oo co DEE CA D OROQNE Lean) leste OT TOO SAR ER ROSE EEE VE RE SN ee een PRE PE ET DEE ODE SE a EEE EEE EEE labos eine eee Te ES 65 MN | (Er TI ae Imp.Becguet fr. Parıs. Buser ei Cuisin del. TRACHELIOPSIS TUBULOSA Borss. où losar slaigine ONCE va f #4 x go ol à. 4 à et EINEN! oh eslhube a Lie en HO DS »ölslB, 11010) 2 . 8 & À nv Ne a 8 i ss... pa, RO 14 11. 12. . Anthère coupée transversalement . Ovaire, coupe longitudinale . Ovaire, coupe transversale BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. LÉGENDE DE LA PLANCHE XIX TRACHELIOPSIS POSTII Boïssier. . Plante originale, récoltée à Hamath par le Dr Post (Herbier Boissier) Fleur epanouie. 7.5" +... 22 na ha NÉ oo DOME MEONMERSES Sépales d'une:même Hleur.. 2.2... ... 0 2.2. 00 LE DIIRRERS Corolle: étalées an. en ee ee ee e NOOOT EEL BExtremitedaun lobe COrOlAIre PEER Étamimes vues, de.face =... ee TR RER eee else colo ee e eee ele e ee e/ »lule »elioieieiuin CC nn einlie ee ee 0 le m era elle oo P.enlle, ns ae ele, vole) slo ole enete le Pise ee one tele st. sn ns Fruit, à moitié mûr wlielia een ale ein 0 0 0,0 0 67e ee se, oe elle ele le nee ne ete a) era, nl alleie Graine sSelleleleieiie = ejlere) ala 0 ulereie ers; es e/'elelie er ee) elle ele ele) roles ee le cuete-vie miss certe def ala ee ala ale de ala Tomell. dh I) | BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. Imp. Becquet fr. Paris. Cuisin del. Buser et MAO rSrS Posi Bornss Sm Planche 20. Ê = ‚aagzeıog AMISAAH I aa vırasaga "1 À se He a k 5 16 ris so in etiof Bit AMKIAAIAG ash ANNE ei a OI HS „1919899 1192208 re doe [97 WA Meylihanst Benin. er IH LoESENER PLANTAE SELERIANAE |. : Y £ SE BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. LÉGENDE DE LA PLANCHE XX Fig. 1. PHORADENDRON TLACOLULENSE Les. (Habitus).... 2, > » Se). 3. MASCAGNIA SELERIANA Les. Reifes Carpid, der untere Teil schräg von aussen gesehen........ ...... 2.0... Raise 4. MASCAGNIA SELERIANA Les. Carpid, der untere Teil von innen gesehen... = =... 2. - 2.2... Jr 2 5. MASCAGNIA SELERIANA Les. Carpid, der obere Teil schräg von der Seite gesehen... .2..= ..- -. .....)... es ee: en . MALPIGHIA OAXACANA Nivexz. (Habitus)............ 7% » » » Sepalum mit den beiden Drüsen... 4:2. PRESS CRETE. D PE RE ungefähr 10. > » » Stamina von innen OO NS RS oo e » © - 11. MALPIGHIA OAXACANA Nrepewz. Stamen von der Seite BESEHEN.- ns nee rer eee cu de eee CC CREER 12. MALPIGHIA OAXACANA Nrenexz. Gynæceum, ein Fach TOO EVE) do EE De 6 co po = oc : 13. GAULTHERIA HIDALGENSIS Les. Inflorescescenz..... 14. ARCTOSTAPHYLOS CÆCILIANA. Les. Habitus....... Tome Il. Planche 20. BULLEMN DE L'HERBIER BOISSIER. té WAMeyn,Lith.Inst.B erlinS. x Pbehrend ad nat. :.. TE LOESENER PLANTAE SELERIANAE |. | À Î a upon dd.) KMORAHGOAANATUE Lil Es, OR is nono ee see 4 ol? 5 € “uns sl à eue Fe) Hl 9978 stisvO .& ‘iméiiog snrrotiiqiie supzib ob alserovausıı squo)) à Ei 44%... Jenioste odui ub Sannoziols sand sl Ra A ordis do femiarsle eds ob ısairagse broë Fig. À. 10. 11. BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. LEGENDE DE LA PLANCHE XXI ENTANDROPHRAGMA ANGOLENSE C. DC., rameau fleuri.. . Diagramme de la fleur. . Ovaire avec le tube staminal rabattu pour montrer les cloisons du tube stamınal: €; Cloison EE Se . Coupe transversale du disque stipitiforme portant l'ovaire et de la base cloisonnée du tube staminal. :.................... Bord supérieur du tube staminal et antheres................... . Coupe longitudinale de la fleur, montrant l’ovaire qui termine le disque stipitiforme le long duquel les cloisons du tube sont INSETEES „de ee NERNE . Graine ailee dont la base arrondie et convexe renferme l'embryon. La position du hile n’a pu être indiquée à cause du mauvais état de conservation de la graine... Ter Embryonen a N ee Coupe, transversalexdesicomyledons..........2... 20 arme À IG O RES NEON VWOVEHAOHGNVELN STIEX © Booanopy dur Jap ursınd 18 oyouejg [| euro], Le | HHISSIOQ YalayaHT aa NILETINE Tome Il- Planche 21 BULLETIN DE LHERBIER BOISSIER Imp. Mowroca a Paris Cinsin cel ENTANDROPHRAGMA ANGOLENSE C.DG. Tome Il Planche 22 4 = Tr E ee on ir -17, TETR L HERBIER BOISSIER © BULLETINIE Tome Il Planche 9, 2 L'HERBIER BOISSIER TIN DE BULLE REN, L Ei. 2 a de x 8 ee & = £ ee He À À Bi ur Tone Il Planche 710 N Li th Duc Ge nes MISE SE. RAI Si) ET En Pr PE < din Le uvre" as ma 4 por x ? 1 dl: Tome Il Planche 26 UT pe NE ES LA RS D D SHE Sn NS, BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER Lieh. Due. N: RAPHIDIUM BRAUNI. | BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER © Tome Il Planche 27 SCENODESMUS QUADRICAUDA- CHLOROSPHAERA MURALIS: . BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER Tome II. Planche 28 HR Lt Duc Genève. = TomeliPlan che 29. LMP die ee 4 * BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER - Lith Duc, Cenève. LR Chodat del. 9) af ES) SE (SD) IE ie) ne x or a | 1 HN Hh — f, en el << Be 4 DS) = Be ce ja er. SE Be = Lot 4 sviv siemoiidminos sritmisege bs zilinote send © _ürompse obinmebige „stone zsilgse silent sinemgse 6 ib misionog sine urononsottid.sqoug .traliie Sr EN 5 AL à : ik a a Fig. 1 1 2 3 Q — er} BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. LEGENDE DE LA PLANCHE XXX . Pars rosulæ vernalis; magnitud. natur. a. Rosulæ æstivales, Florentiæ diu in olla cultæ; magnit. nat. . Rosula sterilis ad specimina conimbricensia, viva missa, depicta. . Segmenta terminalia septies aucta, epidermide segmenti, basi sporangliferi, prope bifurcationem emarcescente, punctatim di- lacerata. \rons Pa. dorso’visa. na a er RES . Eadem frons a ventre visa, squamas concolores apicales et rhizinas exhibens ie ee re. ee ae ee . Frondes bigeminatæ a latere vis®, anterior latus superne atro- violaceum et squamas striasque discolores posticas exhibens .. -|« BULLETIN DE L'HERBIER BOÏSSIER = “Tomell Planche 30. . Lith.Anst. Julius Kinkhardt Leipzig. RICCIA HENRIQUESII Levier. ELevier pinx. ‚sisolveiuy emo ‚Tail MSIE 94014 ......1.2..stoseib Hileoitrov 22... .slnozaib solilsoie sibutipuol sibort ,sisolweid nor NPA à wi ” : si MER ER ® attsloaılo 19 amlıre ‚sioge of20q ‚abs g Fig. 7. 10. 11. 12. 13. Ah. BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. LEGENDE DE LA PLANCHE XXXI Frons unisulcata, prope apicem verticaliter dissecta............ Frons bisulcata, media longitudine verticaliter disseeta......... . Eadem, postice secta, suleis fere obsoletis..................... Altera frons bisulcata, media longitudine verticaliter secta, canales aëriferos zonæ superioris, cellulas stratuum lateralium antho- cyanino repletas, rhizinas pellucidas, alterasque clavuligeras éxhibens Lane EE en ne UN UT ENS PEER Pars basalis frondis fertilis verticaliter dissecta, cavum sporangii sporasque maturasexhibens............... EE PRESS Spora matura acie visa........ 2.13.2122. NN RER Sporasalatere visa. 225.12 Ni UE NE PERRPRRRrE Cilia, basi geminatim et ternatim coalita, e stratu cellularum mar- ginalium, materia purpureo-violacea repletarum emergentia... Tome Il Planche 31. - BULLETIN DE L HERBIER BOISSIER POS TRE ER ES. LE Lith.Anst. Julius Klinkhardt, Leipzig. E.Levier pinx. evier. RICCIA HENRIQUESIL » BILL, HERN, ASS l'ome M, PL, 35 A Fi AGISRI04 AAISAAH J Ad AITAÏAUE un 1 ee aa AAA 4 Le Belloité BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. LÉGENDE DE LA PLANCHE XXXII A. ERAGROSTIS BARRELIERI Daveau, montrant les panicules axil- Jaires nues nee ed ee ee EEE A’ ERAGROSTIS BARRELIERI var. pygmæa (d'Algérie). ........... a. Caryopse A BEN GlUmer I a. ne LA dan re ES c. Fragment de feuille pour en montrer la dentition marginale B. ERAGROSTIS MINOR Host (forme à épillets sub-linéaires), mon- trant. les rameaux secondaires feuilles. ............ 2.0 se B’ ERAGROSTIS MINOR Host, à épillets ovoïdes. .................. A. Lanyopse; (comparer aveca)........ Ar Res 2. Glume (comparer.avec.b)er.. ......u.. 2.0000 00 f. Fragment de feuilles montrant les tubercules glanduliformes (comparer avec che Min cn en eee Je fe js el de de fs de oje BULL. HERB. BOISS. Tome MN PIN Se Phototypie Bellotti i Saint-Etienne A Eracrosris BARRELIERI DAVEAU. B ERAGROSTIS MINOR Host. A’ — VAR. PYGMÆA D 737 TABLE DES TRAVAUX PAR NOMS D'AUTEURS CONTENUS DANS CE VOLUME Pages Ausorr (N.). — Nouvelles contributions à la flore de la Transcaucasie (DI. 7 Ko) code 114, 247, 448, 639 Arvet-Touver voir BRIQUuET (J.). — Indications d’épervières rares ou nou- velles pour les Alpes Lémaniennes, la Suisse et le Jura .............. 617 Barvaccı (A.) ed Fizrppuccr (F.). — Contribuzione allo studio delle gemme e specialmente di algune ricerche sulla supergemmazione............ 24 Bargey (W.) voir Forsyra-Masor. — Saria, étude botanique (Pl. 6) ..... 241 » » Kasos, étude botanique ........... 329 » » Kos, étude botanique............: 404 BESCHERELLE (E.) — Cryptogameæ Centrali-Americanæ in Guatemala, Costa- Rica, Columbia et Ecuador lectæ (Musci).......................... 389 Brouen (ll) Questions de Nomenclature." RER ee 19 Briguer (J.). — Fragmenta monographiæ Labiatarum, 2e faseieule....... 119 Briouer (J.). — Fragmenta monographiæ Labiatarum, 3e fascicule. ...... 689 Briover (J.). — Rectifications de Nomenclature ....................... 439 Briguer (J.). — Indications d’épervières rares ou nouvelles pour les Alpes Lémaniennes, la Suisse et le Jura d’après les déterminations de M. Arvet- HONOR UE een ren ee NA 617 BRIQUET (J.). — A propos des méthodes statistiques en floristique........ 645 Buser (R.). — Sur les Alchimilles subnivales, leur ressemblance avec l'A. glabra Poir. et leurs parallélismes avec les espèces des régions infé- ROUTES A NT eo 2 CN M NEE re 34, 94 Buser (R.). — Contributions à la connaissance des Campanulacees (Pl. 15, 10 41752810) 2. seen. en le Do le 901 Buser (R.). — Cypripedium ou Cypripedilum ? ....................... 642 CAnDoLLE (C. de). — Meliaceæ nove. $ 1. Americanæ.................. 967 CanporzeE (C. de). — Meliaceæ nove. $ 2 Asiaticæ el africanæ (Pl. 20).. 577 Carpor (F.) voir RENAULD (F.). — Mousses nouvelles de l’herbier Boissier 32 CHoDAT (R.). — Polygalaceæ novæ vel parum cognitæ.................. 167 Cuopar (R.). — Sur une race curieuse de Ranunculus aconitifolius....... 567 CHopar (R.). — Matériaux pour servir à l’histoire des Protococcoidees (Pl. 210222.72 3.26, 251,20 AT NAS) EL NE ee A ren ss ete 585 BULL. HERB. BOIss., décembre 1894. By 738 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. ConRATH (P.). — Sur une nouvelle espèce du genre Cytisopsis ........... Crépin (F.). — Mes excursions rhodologiques dans les Alpes en 1891 et oe RIRE 1, Daveau (J.). — Note sur une Graminée nouvelle (Eragrostis Barrelieri Sp nov) A (PI. 232) 6 RO Na A ADD REEE Firippucer (F.) voir Bazpacor (A.). — Constituzione allo studio delle gemme et specialmente di alcune ricerche sulla supergemmazione ............ Forsyra-Masor et BARBEY (W.). — Saria, étude botanique (Pl. 6)....... » » Kasos, étude botanique ............. » » Kos, étude botanique....... 22.2 re HorrManN (0.) — Beiträge zur Kenntnis der afrikanischen Flora........ Huser (J.). — Sur un état particulier du Chetonema irregulare Nowakowski (EL De Re N ee ELLES JAaczEwsKI (A. de). — Note sur le Puccinia Peckiana Howe (avec gravures) Jaczewskt (A. de). — Notes sur quelques espèces critiques de Pyrénomycètes SUIS SOS NE NAS DD ee ee Se JACZEWSKT.(A. de)... — Eu Herbier Fuckel: .......... 22... 2.22.2000 eee Jaczewsk1 (A. de). — Monographie des Massariées de la Suisse.......... Kasımir (A.) — Sur les cristaux chez Opuntia et Pereskia.............. KoERNICKE. — Beiträge zur Kenntnis der afrikanischen Flora ........... Kuntz& (0.). — Beiträge zur Kenntnis der afrikanischen Flora.......... Kunzzei(0.).,— Nomenelatur-Studien.. 2... cl: ACCES Levier (il) — Rocco Michel (DL. 5)..........2......2....2 00 Deviwr (Bi). — Reccia Henriquesir (Bl. 30, 31). 2 LoEsexer (Th.). — Beiträge zur Kenntnis der afrikanischen Flora ....... LoEsEner (Th.). — Plante Selerianæ die von Eduard SELER und Frau Cæcilie SELER in Mexico gesammelten Pflanzen unter Mitwirkung von Rachmannern veröffentlicht (PL. 20) 2.2... PEER CET Sg Micaerı (M.). — Légumineuses nouvelles de l’Amérique centrale (Pl. 9, ABER LI A) I A El ee AE SECTE Mütter (J.). — Lichenes Eckfeldtiani a cl. Dr J.-W. Eckfeldt Philadel- Phiensi, presertimin Mexico lecti. 2... 2..2..0.2.2... 202.222 Mürver (J.). — Arthoniæ et Arthothelii species Wrightianæ in insula Cuba NER RE AR RE SE Ce PERRIER DE LA BATHIE et SONGEON (A.). — Notes sur quelques plantes nou- velles ou intéressantes de la Savoie ou des pays voisins.............. RexauLp (F.) et Carpor (J.). — Mousses nouvelles de l’herbier Boissier... Rozre. — Beiträge zur Kenntnis der afrikanischen Flora ............... RouLer (Ch.). — Recherches sur l'étude comparée du genre Thunbergia Lin. HM(AVEC CTAVUEES)- AS eine. nennen Ber SERRES 299, SAUVAGEAU (C.). — Variabilité de l’action du sulfate de cuivre sur l’Isaria NOROSOR SE A er nseete DUO de EEE ScHinz (H.). — Beiträge zur Kenntnis der afrikanischen Flora (Neue Folge). ES MR DE) er a nie ee SOLEREDER (H.). — Ueber die Zugehörigkeit des von Masters als Bragantia Wallichii beschriebenen anomalen Stammstückes zur Gattung Gnetum 145 89 342 38% TABLE DES TRAVAUX PAR NOMS D'AUTEURS. 739 Pages SONGEON (A.) voir PERRIER DE LA BATHIE. — Notes sur quelques plantes nou- velles ou intéressantes de la Savoie ou des pays voisins .............. 425 STEPHANI (F.). — Cryptogamæ Centrali-Americanæ in Guatemala, Costa- Rica, Columbia et Ecuador lectæ (Hepatic®)»...................... 402 Tswerr (M.). — Sur quelques cas tératologiques dans l'anatomie de Lycium 175 WARNSDORF (C.). — Cryptogamæ Centrali-Americanæ in Guatemala, Costa- Rica, Columbia et Ecuador lectæ (Sphagnaceæ)..................... 460 WILDEMAN (E. de). — A propos du Plewrococcus nimbatus DeW.......... 388 Appendix n° I. — Mürter (J.). — Conspectus systematicus Lichenum N ove- Zelomanes 2 ei. 2.2, Sehen Re ee ee 1a11% Appendix n° II. — SCHWEINFURTH (G.). — Sammlung Arabisch-Æthiopischer Pflanzen. — Ergebnisse von Reisen in den Jahren 1881, 1888, 1889, 18) lnund 1892 22 2 en 1 à 113 Appendix n° III. — Carıst (H.). — Aperçu botanique des parties du Valais à visiter par la Société botanique de France en août 1894........ 1 à 27 Appendix n0 IV. — Société pour l'étude de la flore franco-helvétique (Société pour l'étude de la flore francaise transformée). 1893. 3me Bulletin... 1 à 31 PLANCHE PLANCHE PLANCHE PLANCHE PLANCHE PLANCHE PLANCHE PLANCHE Q NO EN PLANCHE 9. PLANCHE 10 PLANCHE 11 PLANCHE 12 PLANCHE 13 PLANCHE iA. PLANCHE 15 PLANCHE 16 PLANCHE 17 PLANCHE 18 PLANCHE 19 PLANCHE 20 PLANCHE 21 PLANCHE 22 PLANCHE 23 PLANCHE 24 PLANCHE 25 PLANCHE 26 PLANCHE 27 PLANCHE 28 PLANCHE 29 PLANCHE 30 PLANCHE 31 PLANCHE 32 740 TABLE DES PLANCHES CONTENUES DANS CE VOLUME . — Chetonema irregulare Nowakowski. . —— Neoluderitzia sericeocarpa Schinz. . — Rhynchosia Woodii Schinz. . — Pituranthos scoparius B. et H. et chloranthus B. et H. . — Riccia Michelii Raddi. . — Asperula Majori Barbey. . — Amphoricarpus elegans N. Alboff. . — Fig. a-f. Selinum agasylloides N. Alboff. Fig. g-l. Ligusticum Arafoe N. Alboff. Fig. m-u. Aster Tuganianus N. Alboff. Fig. v-z. Alsine rhodocalyx N. Alboff. — Dalea virgata Micheli. . — Gliciridia Guatemalensis Micheli. . — Cracca bicolor Micheli. . — Erythrina Costa-Ricensis Micheli. . — Inca Pittieri Micheli. — Periandra parviflora Michel. . — Feeria angustifolia Schousboe. . — Diosphera dubia Frivaldsky. . — Diosphera asperuloides Orphan. . — Tracheliopsis tubulosa Boiss. . — Tracheliopsis Postii Boiss. . — Plante Selerianæ Th. Lœsener. . — Entandrophragma angolense C. DC. . — 1-15 Palmella miniata. 16-17 Tetraspora. 18-47 Clamydomonas intermedius. . — 48-70 Chlamydomonas intermedius. 72-74 Apiocystis. . — Gonium pectorale et Gonium sociale. . — Pandorina morum. Palmellococeus miniatus. Scenodesmus quadri- cauda. . — Raphidium Brauni. . — Scenodesmus quadricauda. Chlorosphera muralis. . — 1-15 Pleurococcus vulgaris. 15-45 Pleurastrum. . — 6-13 Chlorosphera muralis. 14-27 Pleurococcus vulgarıs. . — Riccia Henriquesii Levier. . — Riccia Henriquesii Levier. . — À Eragrostis Barrelieri Daveau. A’ Eragrostis var. pygmæa Daveau. B Eragrostis minor Host. B’ Eragrostis minor Host. INDEX DES NOMS DE PLANTES CITÉS DANS CE VOLUME ! Les noms des espèces nouvelles sont imprimés en zitalique. Du erispum 545 ; triquetrum 546. — Acacia sphærocephala 542. — Acampe 491. — Acanthus spinosus 339, 413. — Acer campestre 667, app. Ill, 14; opulifolium app. II, 9; platanoides 681 ; Pseudoplatanus 679. — Achillea Cretica 244; hybrida app. IH, 7; Millefolium var. macrocephala app. IV, 8; nobilis app. III, 11; setacea app. IM, 11; tomentosa app. IH, 11, 17. — Achras 66. — Achyrospermum fruticosum 138. — Acidanthera rosea 222, 223. — Acidodontium exaltatum 392. — Acosta 471. — Acrocephalus cal- lianthus 690; Heudelotii 689, 690; Mechowianus 690; minor 690; reticulatus 690; sericeus 690; villosus 123. — Acrostichum dichotomum app. Il, 3; filare app. Il, 3. — Actidesmium 607, 610. — Actinopteris dichotoma app. II, 3, 4; dichotoma var. australis app. II, 3. — Adenostyles hybrida app. III, 19; leuco- phylla app. III, 18, 21. — Adiantum Capillus Veneris app. II, 1, 91; caudatum app. II, 1; incisum app. II, 1; lanulatum app. I, 2. — Adonis vernalis app. III, 6, 10, 23. — Æluropus brevifolius app. II, 43; mucronatus app. If, 43; repens app. II, 43. — Ærangis 457. — Ærides 460. — Æthionema saxa- tile 407. — Afromendoncia 270, 271, 471. — Agasyllis latitolia 252, 253. — Aglaia Beccarii 579, 580: Zollingeri 579. — Agrostis hirtella app. II, 30; ver- - ticillata app. II, 30, 98. — Aira caryophyllea app. IL, 31. — Aizoon Hispanicum 243. — Ajuga 86, 709; Aidldebrandtii 144; Laxmanni 709; ophrydis 141 ; Orien- talis 414; Postii 710; remota 141; robusta 1441; turkestanica 711. — Akebia quinata 29. — Albuca app. II, 111; abyssinica app. I, 75. — Alchimilla app. IV, 2, 3; acutidens 104, 106, 107, 110; alpestris 38, 40, 48, 101, 106, 111, 112; alpina 36, 38, 39, app. IV, 6: alpina X fissa 39; asterophylla 36, 38, 41; colorata 36, 38, 40, 42; connivens 107, 110, 111, app. IV, 7; connivens f. vegeta 108, conjuncta 40; coriacea 36, 97, 98. 99, app. IV, 8; crinita app. IV, 7; cuneata 41, app. IV, 7; cuspidens 106, 107, 110, app. IV, 7; decumbens 35, 37, 38, 39, 42, Ah, 45, 47, 48, 95, 96, 98, 100, app. IV, 8; 1 Le Conspectus systematicus Lichenum Novæ-Zelandiæ du Dr J. Müller, app. I, possédant déjà une table des plantes citées, l'indication de ces plantes n'est pas reproduite dans l’Index général. 742 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. demissa 35, 36, 38, 48, 96, 98, 99, 100, app. IV, 8; effusa app. IV, 8; feröensis 39; filicaulis var. vestita app. IV, 7; firma 36, 42, 101, 102, 103, 10%, 106, 107, app. IV, 7; fissa 98, 100, 111; fissa v. færoënsis 39; fissimima 35, 99, 100; flabellata 40, 97, app. IV, 7; flabellata X pentaphylla 38; flaves- cens 107; flexicaulis 36, 40; flexicaulis-acutiloba 42; frigens app. IV, 8; frigida 35, 37, 38, 44, 45, 46, 48, 95, 96, 98, 100, app. IV, 8; gemmia app. IV, 7; glabra 34, 35, 36, 37, 38, 39, 40, 42, 43, Ah, 45, 46, 94, 95, 96, 99, 101, 102, 103, 10%, 105, 106, 108, A411, 113, app. IV, 7; glabra X flabellata 38; glabra var. hirsuta 38; glabra-incisa 42 ; glabra 8 truncata 40; glabra var. villosula 38; glabrata 40: grossidens 36, 37, 38, 39, 41, 42, app. IV, 7 ; grossidens f. latifolia app. IV, 7; grossidens X pentaphylla f. intermedia app. IV, 7; grossidens X pentaphylla 41; grossidens X superpentaphylla f. pilosior app. IV, 7; Hoppeana app. IV, 6; incisa 36, 10%, 196, 107, app. IY, 7; inconeinna 112, 113; inter- media 36, 37, 38, 42; Lapeyrousii app. IV, 7; lineata app. IV, 7; longiuscula 35, 36, 101, 102; minor f. aprica app. IV, 7; minor f. vegeta gracilis app. IV, 7; mixtum 40; montana 98; multidens 110; obscura app. IV, 7; obtusa app. IV, 7; pallens 37, app. IV, 6; pastoralis 38, 40, app. IV, 7; pectinata 541; pentaphylla 37, 38, 4, 96; pentaphylla X pubescens 38; pubescens 40, app. IV, 7; saxatilis app. IV, 6; semisecta 37, 9%, 96, 100; semisecta f. umbrosa 9%; semisecta f. vegeta umbrosa 96; sericoneura app. IV, 7; sinuata 102, 105, 113; splen- dens 109; straminea 36, 102; straminea f. vegeta app. IV, 8; strigulosa 40 ; sub- crenata 38, 102, 113, app. IV, 7; subsericea 36, 37, 38, 39, 44, 42, app. IV, 6: tenuis 38 ; truncata 40, 41, 49, 43 ; versipila 112, 113; Vetteri app. IV, 7; vul- garis 38, 39, 40, 111: vulgaris X pentaphylla 39; Wichure 110, 111. — Aldina 477. — Algelagum chilense 134. — Alisma Plantago app. II, 93. — Alismorchis 460, A463; labrosa 491: vestita 491. — Allarthonia 726. - Alliaria 57%. — Allium descendens 245 : sativum 29; sphærocephalum var. bul- biferum app. IV, 10; strictum var. Christii app. IH, 17; subhirsutum 340, 415 : subhirsutum var. spaihaceum app. Il, 75. — Alnus glutinosa 421, 680; viri- dis 620. — Aloe abyssinica app. II. 66, 67, 68, 69, 71, 90, 110; abyssinica var. percrassa app. II, 67; acuminata app. II, 74; africana app. Il, 6%; Bainesii app. II, 75; Camperii app. II, 67, 68, 69, 110; ciliaris app. II, 73; dichotoma app. II, 75; humilis app. II, 74; macrocarpa app. II, 69, 70, 110; maculata app. II, 59; pendens app. II, 72, 73; percrassa app. II, 61, 62, 63, 6%, 65, 69, 108, 110 ; rubroviolacea app. Il, 71, 72; sabæa app. II, 7%, 75; Schimperi app. Il, 66, 70, 71, 73, 110 ; Schelleri app. IL, 107 ; Schælleri var. menachensis app. I, 108; Steudneri app. Il, 73, 7%; vacillans app. II, 108, 109; vera app. II, 107; vera var. ethiopica app. IL, 61; vera var. albopicta app. IL, 64; vera var. angustifolia app. Il, 62; vera var. menachensis app. Il, 64, 65; vera var. officinalis app. II, 59, 60, 61, 62, 6%, 65, 66, 72; vera var. puberula app. II, 61, 62; vaccilans app. II, 65, 66, 109. — Alsine Cheveneauxii app. IV. 13; ciliata 256; Cércassica 449; imbricata 256; laricifolia app. HE, 17; macro- carpa 296; pinifolia var. pumila 449; recurva app. IV, 14, 15, 16; Rhodocalyx 255, 256, 297; rostrata app. III, 8, 17; IV, 14; tenuifolia 408; Thevenæi app. IV, 6, 13, 14, 15. 16; Theveneauxii app. IV, 13; verna app. IV, 14, 16; verna var. Thevenæi app. IV, 14, 15; vestita 256. — Alstonia 477. — Alyssum Creticum 332; edentulum app. IV, 12; foliosum 407; gemonense app. IV, 12; INDEX. 743 microcarpum app. IV, 12; montanum app. III, 2%; orientale 407; petræum app. IV, 6, 12; vesicarioides app. IV, 12. — Amblystegium Leitense 399. — Amethystea 86. — Amethystina 86. — Amoora megalophylla 577, 578 ; mega- lophylla var. frutescens 578. — Amorpha fruticosa 27. — Amphorchis 460, 463. — Amphoricarpus elegans 247, 248, 249, 253; Neumayeri 249, 250. — Amtsgerichtsrathschulzia 471. — Amygdalus 465. — Anacamptis pyrami- dalis 245, 340. — Anagallis acuminata 221; pulchella 221. — Anchusa Ægyptiaca 338 ; aggregata 412; undulata 412; Orientalis 412. — Andrachne colchica 250; telephioides 340. — Androclinium 491. — Andropogon annu- latus app. Il, 13, 93; Aucheri app. Il, 13; Aucheri var. quinque plumis app. II, 13; commutatus app. II, 1%, 15, 93; contortus app. Il, 13, 93; con- tortus var. glaber app. II, 13, 93; Cymbarius app. I, 16, 9% ; dichrons app. Il, 15, 9%; distachyus app. IL, 10, 93 ; exothecus app. II, 16, 9%: floccosus app. I, 14, 15; foveolatum app. II, 10; Gidarba app. II, 1%, 15 ; halepense app. II, 21; hirtus app. II, 15, 9%; hirtus var. genuinus app. H, 15, 9%; hirtus var. podo- trichus app. II, 15; Jwarancusa app. Il, 13 ; laniger app. II, 93; lepidus app. II, 15, 94; lepidus var. intonsus app. II, 15; lepidus var. Tamba app. II, 15; per- tusus app. II, 10, 11, 93; Schimperi app. II, 9%; Schenanthus app. Il, 14, 93; Schenanthus var. cæsius app. II, 14: Sorghum 225, 226, 227, app II, 11, 12, 13, 21; Sorghum var. æthiops 227, app. II, 12; Sorghum var. albida 226, app. II, 12; Sorghum var. arabicus app. Il, 12; Sorghum var. bicolor 226, 227, app. II, 14 ; Sorghum var. cernuus 226, app. Il, 11, 12; Sorghum var. compactus app. I, 11; Sorghum var. contractus app. I, 11; Sorghum var. effusus app. II, 141; Sorghum var. niger app. II, 11 ; Sorghum var. odonge 227; Sorghum var. rubicolor 227, Sorghum var. rubrocernuus app. II, 12; Sorghum var. sac- charatus app. II, 13; Sorghum var. Schenkii 227, Sorghum var. usorum 226, app. II, 12; Sorghum var. yemensis app. Il, 11. — Androsace 464, 465 ; carnea app. III, 9; glacialis app. III, 5; helvetica app. III, 5; pubescens app. II, 5, 6; septentrionalis app. III, 17; tomentosa app. III, 5, 9, 18. — Anebia quinata 26. — Aneilema Ehrenbergii app. Il, 58, 59; Forskalei app. II, 58, 59; tacazzeanum app. II, 58, 59. — Anemone alpina app. III, 5; apiifolia app. IV, 6; fulgens var. purpureo-violacea 406; Halleri app. III, 18; Mexicana 539; montana app. II, 6, 10, 23; sulfurea app. III, 5. — Aneura plumæformis 403. — Angelica 253. — Angorchis 458, 459, 460, 463; Criptangis 458 ; Cuculangis 458, 459 ; fra- grangis 458, 461 ; Pectangis 459; Pectinatum 459; Triangis 458, 459; Trique- tum 459. — Angræcum 459, 461; bilobum app. Il, 90; cucullatum 459; Eichlerianum app. II, 113; genuflexum app. II, 113; Schimperianum app. I, 90; Schellerianum app. Il, 112. — Anneslea 477. — Anoda Dilleniana 546; hastata 546. — Antephora elegans app. II, 17,95; elegans var. levis app. Il, 47 ; Hochstetteri app. IE, 17, 95. — Anthemis altissima 411; arvensis 336; Chia 411; Cretica 336; montana 411. — Anthistiria glauca app. II, 16. — Antholyza Schweinfurthii app. II, 86, 87, 112. — Anthyllis vulneraria var. rubriflora 334. — Antigonum leptopus 537. — Antirrhinum Orontium 338. — Aphyllorchis 457. — Apiocystis Brauniana 595. — Apium ammi 552; gra- veolens 552. — Apodanthera Buræavi 566. — Aponogeton abyssinicus app. II, 92. — Apuleia 477. — Aquilegia alpina app. Il, 17, 25. — Arabis saxatilis app. III, 6; verna 406. — Arbor alba 483. — Arbutus Andrachne 412. 744 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. Arctotaphylos Ceciliana 553, 55% ; Hartwegiana 55%; ledifolia 55%; pungens 593. — Ardisia escallonioides 554. — Arduina 477. — Arenaria decussata 539; laricifolia app. IV, 43; Iycopodioides 539; Marschlinsii app. TIL, 9; pubescens 408; recurva app. IV, 15. — Aretia 46%; Vitaliana app. III, 24. — Arethusa 460. — Argemone mexicana 540; mexicana var. ochroleuca 540. — Argomül- lera 471. — Aristida adoensis app. II, 28, 97; cœrulescens app. II, 27, 28, 96; cœrulescens var. breviaristata app. If, 27; cœrulescens var. brevifolia app. II, 28; caloptila app. IE, 27; hirtigluma app. Il, 27; modatica app. IT, 28 ; Schwein- furthii app. II, 28; Schweinfurthii var. Borssieri app. Il, 28. — Aristolochia Sipho 26, 29. — Aristotelea 473. — Aristotelia 473. — Armeria plantaginea app. II, 7. — Arracacia atropurpurea 552. — Artemisia Absynthium app. III, 11, 23; campestris app. IH, 19, 23; glacialis app. II, 9, 18, 19 ; maritima app. III, 11; nana app. LE, 19; spicata app. III, 20; Valesiaca app. III, 11, 23. Arthonia 725, 726, 727, 728; abnormis 736; alba 728, 729 ; alborufella 729 ; angulata 734; Antillarum 730; astropica 733 ; circumalbicans 732: circum- tincta 729, coccinea 728 ; compensata 731, 732, 733 ; compensatula 733 ; com- planata 73% ; complanata v. purpurascens 73%; conferta 730, 731; Costari- censis 732; cyrtodes 73%; dispartibilis 733; distendens 736; erupta 731 ; fissurinella 733 ; fusca 728 ; fusco-pallens 731, 733 ; gracilis 732 ; gregaria 729, 730; gregaria var. adspersa 729, 730; gregaria v. opegraphina 730 ; gyalectoida 732; hypochniza 730; leucoschisma 731; macrotheca 736; mesoleuca 736; microsperma 733; nebulosa 728; nigra 729; nucis 728, 736; ochraceella 733; ochroeincta 729; ochrodes 731; ochrolutea 730; ochrospila 731 ; pellueida 730: Pertusariella 729; phyllogena 736; platygraphidea 73%; platyspilea 731; poly- gramma 732; polymorpha 73%; polymorpha var. guayacana 73%; rubella 732, 733; septisepta 730, 731; septiseptella 731; stictica 734; subastroidea 734 ;sub- dispersa 734; subexcedens 734; subnovella 732; subrubella 731; subéilis- -.sima 731; subvaria 732, symmicta 732; tremulans 730; variella 730; Wrightii 731. — Arthothelium 725, 726, 728; abnorme 736; albatulum 735; chloro- leucum 735; distendens 736 ; lacteum 735; macrotheca 736; megalocarpum 735 ; mesoleucum 736; nucis 736; phyllogenum 736. — Arthraxon lanceolatus app. II, 10; lanceolatus var. genuinus app, II, 10; lanceolatus var. serrulatus app. II, 10. — Arthrostemma fragile 550. — Artonia subrubella 92. — Arundina 472. — Arundinella martinicensis 534. — Arundo Donax app. II, 37; maxima app. Il, 37. — Asagræa 477. — Asclepias Curassavica 557; glau- cescens 957 ; Linaria 557 ; longicornu 557. — Asparagus abyssinicus app. II, 76 ; africanus app. Il, 77: asıaticus app. Il, 77; officinalis app. II, 77; race- mosus app. II, 76, 111 ; retrofractus app. Il, 77. — Asperula Jordani 426; lon- giflora 426; Majori 242, 243, 24%; montana app. I, 11, 24; Tournefortii 244. — Asphodelus albus app. III, 10 ; fistulosus 340. — Aspidium acrostichoides 30: elatum app. I, 5; Schimperianum app. Il, 92. — Asplenum Adiantum nigrum app. II, 4, 30; alternans app. II, %, 92; celtidifolium 30; Petrarchæ app. IV, 10; præmorsum app, II, 4; pumilum app. Il, 4; Trichomanes app. II, 4, 92. — Aster alpinus app. III,5; roseus 253; Tuganianus 253, 254; Wolf app. III, 5. — Asterocephalus 453. — Astragalus 464; aristatus app. III, 15, 18; Cicer app. III, 23; exscapus app. III, 14, 2%; Leontinus app. III, 8, 44; monspessulanus app. IIL, 11, 619; Onobrychis app. III, 11, 2%; Tauricolus 334. INDEX. 745 — Astrantia minor app. III, 17, 24. — Athenæa 477. — Atherurus ter- natus 31. — Atragene 465, 576. —- Atrichum Bogotense 393; hirtellum 393. — Atropis Foucaudi app. IV, 10. — Audibertia 72, 73, 477; capitata 73, AAO ; Clevelandi 73, 440; Dorrii 73, 440; grandiflora 73, 440; humilis 73, 439: incana 73, 440; nivea 73, 440; Palmeri 73, 440; parvifiora 73; polystachya 73; pusilla 72, 73; stachyoides 73, 440 ; Vaseyi 73, 440. — Audibertiella 73, 439 ; capitata 73; Clevelandi 733 Dorrii 73; grandiflora 73; humilis 73 ; incana 73; nivea 73; Palmeri 73; polystachya 73; stachyoides 73; Vaseyi 73. — Aurinia gemonensis app. IV, 12. — Avena fatua app. II, 31; sativa app. Il, 31; sativa var. abyssinica app. II, 31. Bo. 183. — Bacopa chamædryoides 562. — Balbisia 477. — Balboa 477. — Barbacenia brevifolia app. II, 84; Schnizleiaiana app. II, 8%. Barba-jovis 485%. — Barbarea Augustana app. Ill, 7. — Barbeya oleoides 250. — Barleria 291. — Bartramia 465. — Basilicum polystachyum 123; poly- stachium var. 8 flaccidum 123; polystachyum var. « stereocladum 123. — Batrachium 84; trichoides app. Ill, 20. — Batschia 478. — Bazzania arcuata 402. — Beccarianthus 470. — Beccarimnea 471. — Beccariodendron 471. — Beckeropsis nubica app. II, 26. — Behen vulgaris 74. — Bejaria lævis 552. — Bellevalia dubia 340; trifoliata 415. — Bellium minutum 331, 336. — Belmontia grandis 220 ; natalensis 220. — Beloperone comosa 569. — Ber- beris vulgaris 672, 673. — Berkheya ferox 214; lanceolata 213; Schenkii 214, 215; Schinzii 213, 214; stobæoides 21%. — Bernardia 67, 68. — Beta vul- garis 79. — Betula alba 687. — Bertolonia 478. — Berzelia 481. — Bes- sera 478. — Betonica 464. — Betula Medwedewi 250; nigra app. III, 9. — - Biatorinopsis lutea 91. — Bifrenaria 472. — Biscutella Columnæ 332. — Bivonæa 478. — Blandfordia 481. — Blastophyza rhizopus 166. — Bletia 490, 491. — Blitum 465. -- Blumenbachia 478. — Bobartia 478. — Boc- conia frutescens 540. — Boerhavia erecta 538; viscosa 538; viscosa f. gla- brata 538. — Bonamia A478. — Borbonia cordata 201; perfoliata 201. — Boscia 478. — Botryosphæria 419, 421, 422 ; ferruginea 422. — Bouchea Ehrenbergii 560. — Boutonia 478. — Bowiea 478. — Brachtia 475, 478. — Brachymenium mexicanum 392; Morasicum 3982 ; papillosum 392. — Brachy- podium distachyum 341 ; flexum app. II, 45. — Bradleya 478. — Bragantia Wallichii 384. — Brassavola 470. — Bredemeyera Autrani 171, 172; Barbeyana 173, 174; brevifolia 17%; confusa 173; Huberiana 172; laurifolia 171,172; laurifolia var. mollis 172; Kunthiana 172, 173. — Breutelia tomen- tosa 392. — Breynia 478. — Bridgesia 478. — Briza spicata 415. — Bromus adoënsis app. II, 44; cognatus app. II, 44, 45; intermedius 341 ; Matritensis 341 ; pectinatus app. II, A%; scoparius 415; tectorum 415. — Brotera 478 — Brugmansia 478. — Brunia 477. — Bryo-Lejeunea filicina 402. — Bryonia Cretica 243; dioica 409. — Bryophyllum calycinum 30, 31. — Bryum grandi- folium 393; Soccorense 393. — Buchingera 478. — Buchnera elongata 563. — Buchnerodendron 471. — Bucholzia 478. — Bulbocodium vernum app. IL, 6, 10. — Bulbophyllum 460, 462. — Bulbostylis collina app. Il, 10%. — BULL. HERB. BOISs., décembre 189%. 52 746 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. Bulga 86. — Bunchosia biocellata 545; montana 545. — Bunium alpinum 425, 426; Bulbocastenum 426; corydalinum 426. — Bupleurum aureum 451 ; glumaceum 243, 335; jucundum 450; plantaginifolium 450; protractum 409, 621 ; ranunculoides app. IH, 17 ; Rischawi 450, 451 ; Sachalinense 450 ; stellatum app. III, 17. — Burnatastrum 125. — Büttneria sulcata 548. Lau 46%. — Cactus 486, 487. — Cæoma nitens 143. — Galamintha 86. — Calanthidium 491. — Calceolaria glutinosa 562. — Calceolum Veneris 64%. — Galceolus Maria 644. - - Caldasia 478. — Caleana 470, 472. — Calendula arvensis 337. — Galliandra grandiilora 541: Houstoni 541. — Callista 473, 474. — Caïlopisma australe 90; xanthaspis 90. — Callopogon 490, 491. — Calypso 470. — Caminotropis 198. — Campanula Autraniana 115, 116 ; betulæfolia 115, 116; bononiensis app. II, 11; caucasia 117; cenisia app. III, 20; ciliata 118; ciliata var. pontica 118 : collina 118; collina var. abcha- sica 118; crispa 509; delicatula 338; dichotoma 412; drabifolia 338; Dzaaku 11%, 115; Erinus 338; excisa app. III, 25, 26; Fondervisii 117, 118; fragilis 509, 521; Garganica 509; glomerata 513; Jacquini 508; lactiflora 117; Lede- bourii 114, 115; Iyrata 442; myrtifolia 502 ; persicifolia 117; petræa 507, 508, 931; petrophila 417: phyctidocalyx 147; pontica 116, 117; rupicola 117, 118; Saxifraga 114, 115; Scouleri 509; spicata app. III, 11; Stenosiphon app. III, 26; Suanetica 115, 116; Trachelium 513; trichocalieina 506; trichopoda 507. — Campanopsis 508. — Gandollea 478. — Garniocarpus Antillarum 730. — Ganna indica app. II, 87. — Gapparis spinosa var. rupestris 242. — Capraria saxifragifolia 562. -- Capsella bursapastoris 407. — Cardamine 465; Græca 406 ; latifolia 448 ; pratensis 31; Seidlitziana 448, 449. — Cardopatium corym- bosum 411. — Garex alsatica. app. IV, 30; X axillaris app. IV, 10; bicolor app. III, 9; Burchelliana var. leiocarpa app. Il, 51; clavæformis app. III, 19; X evoluta app. IV, 10; flava app. IV, 30; flavo X OEderi app. IV, 30; hispidula app. III, 8, 19; Hornschuchiana app. IV, 50; Laggeri app. III, 25; lagopina app. III, 25; lepidocarpa app. IV, 30; ludibunda app. IV, 31; microstyla app. III, 25; nitida app. III, 11; OEderi app. IV, 30; OEderi var. pumila app. IV, 10, 30, 31; remota X vulpina app. IV, 10; riparia X filiformis app. IV, 10; Schreberi app. IV, 31; Schreberi var. ludibunda app. IV, 10, 31; ustulata app. III, 9. — Garlina acanthifolia app. Ill, 7; corymbosa 244; oro- phila app. IV, 8. — Carpesium cernuum app. IV, 8. — Garpinus Betulus 688. — Carthamus cæruleus 337. — Carum imbricatum 208. — Casselia 478. — Cassine Burchellii 193, 19%; parvifolia 19% ; scandens var. laxa 19%. — Gastil- leja arvensis 563; canescens 563 ; lithospermoides 563; tenuiflora 563. — Cata- brosa micrantha app. II, 37. — Catapodium loliaceum 341. — Cathea 491. — Caucalis leptophylla 335. — Caudiculum 491. — Caulangis 458. — Caulinia 478. — Cavanilla 478. — Ceanothus azureus 545. — Cedrela barbala 575; Brownii 574; fissilis 574, 575; flssilis var. macrocarpa 57%; odorata 574; Para- guariensis 575; Paraguariensis var. multijuga 575. — Gelmisia 478. — Celsia 478. — Celtis australis app. III, 26. — Cenchrus echinatus 535: montanus app. II, 24; tribuloides 535. — Centaurea acicularis var. Urvillei 411; Adja- rica 639, 640; axillaris app. III, 10; bella 639; Karduchorum 640 ; Pecho 640; INDEX. 747 Psephelloidea 640 ; raphanina 337; Scabiosa app. HI, 17; simplieicaulis 639: Valesiaca app. III, 14, 1%, 23. — Gentrosis 460. — Centunculus 221. — Cephalanthera 488. — Ceraia 473, 474. — Cerastium Illyrıcum A08: ponticum 449; Szovitsii #49; tomentosum 449; viscosum 408. — Geratandra 472. — Ceratopteris thalictroides app. I, 5. — Gereus 473, 487. — Cestichis 458. — Geterach officinarum 416, app. II, %, 92. — Chærophyllum aromaticum 452; Borodini 451; Byzantinum 452; elegans app. III, 6; Libanoticum 452; macro- spermum 451; Schmalhauseni 451, 452; sylvestre app. IT, 6. — Chætonema irregulare 163, 16%, 165, 166. — Chaïlletia ferruginea 422, 424. — Chamæ- orchis 457. — Chamæpence Alpini var. camptolepis 414. — Chamæpitys 709. — Chara crinita app. IV, 10; galioides var. Foucaudi app. IV, 10. — Chara- cium 585, 610. — Chardinia 249. — Cheilanthes coriacea app. II, 2, 91; fari- nosa app. Il, 2, 91; fragrans app. II, 2; odora 341. — Gheirantodendron pla- tanoides 547. — Ghenopodium 465 ; Botrys app. III, 13. — Chiodecton lacteum 735 ; Montagnei 735. — Chisocheton Balansæ 578, 579; barbatus 579 ; panicu- latus 579. — Chlamydomonas apiocystiformis 593 ; intermedius 585, 590, 591, 592, 593; Kleinii 593 ; tingens 590. — Chlora 473; perfoliata 338. — Chloræa 472, #73. — Chloris 473; abyssinica app. II, 32, 98; amethystea app. II, 32; barbata app. II, 32; barbata var. meccana app. II, 32; ciliata 535; leptostachya app. II, 32; leptostachya var. intermedia app. I, 32; macrantha app. IE, 34: macrostachya app. I, 32; meccana app. If, 32; myriostachys app. Il, 32; triangulata app. II, 34. — Chlorosa 472. — Chlorosphæra consociata 616; muralis 586, 603, 606, 610, 611, 612. — Chodatella 249. — Chorostate 421. — Chrysomyxa albida 143. — Chrysophyllum Cainito var. pomiferum 555. — Chukrasia 582, 583, 584. — Cichorium divaricatum 337. — Cienkowskia 999. — Cirrhæa 472. — Cirsium Acarna 244; anglico-palustre app. IV, 8; eriophorum app. IV, 2, 3; X Forsteri app. IV, 8; X Heerianum app. IV, 8; lanceolatum app. IV, 2; palustri-rivulare app. IV, 8; rivulari-acaule app. IV, 8; X subalpinum app. IV, 8. — Cissampelos Pareira 539. — Cissus 465; cus- sontordes 195, 196; rhombifolia 545. — Cistus parviflorus 332. — Citrullus vulgaris 566. — Cladosphæria 661, 662, 685; allospora 687 ; Berberidicola 672; Berkeleyi 666; chondrospora 663 ; Corni 683; eunomioides 685: excollis 687 ; fuscidula 670, 671 ; Hippophæ 68%; Lantanæ 679; Lantanicola 667; Lilacis 667; Ligustri 672; leucostigma 677; microspora 665; mamma 672; minutula 681 ; Sambuci racemosæ 682 ; Rosæ 667; selenospora 685; subpustulosa 681. — Cla- risia 478. — Clematis 465; anethifolia 182; mauritiana var. Kelleriana 182; Orientalis 331, 406 ; orientalis subsp. Thunbergii var. Bolusiana 182; orientalis subsp. Thunbergii var. Owenia 182; recta app HE, 11; Simsii var. Pitcheri 539; Stanleyi 182; villosa subsp. Schinziana 182. — Clerodendron 465; ligustrinum 561. — Glinandrium 491. — Clinopodium 86. — Clypeola lonthlaspi var. Gaudini app. Il, 10; Raddeana 448. — Cobæa 478. — Cocculus oblongifolius 539. — Cocos nucifera app. 11,52. — Codonorchis 457. — Codonosphæra 528. Cohnia 478. — Cohniella 470. — Colchicum alpinum 428, 428, 430; autum- nale 428; merenderoides 429, 430; montanum 428; parvulum 429. — Cole- brookia 133, 478. — Coleus 86; Autrani 129, 130 ; Bernieri. 128; Bojeri 126, 127, 128; Goudotii 126, 127, 128; gracilifolius 127, 128; lanuginosus 130; rupestris 131; Schimperi 131; trichophorus 130. — Collemodium andegavense 748 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. app. IV, 10. — Colocasia antiquorum app. II, 52, 105. — Colubrina alamanı 545. — Golumellia 478. — Combretum transvaalense 202, 203. — Come- sperma 500. — Commelina 66; africana app. II, 55; albescens app. II, 58; Beccariana app. If, 5%, 55, 56, 106 ; benghalensis app. II, 105; benghalensis var. fimbriata app. U, 53; benghalensis var. hirsuta app. II, 53; Boissieriana app. I. 53, 54, 105; bracteosa app. II, 57, 58; edulis app. II, 54, 55; Forskalei app. II, 56, 57; Forskalei var. pterocarpa app. Il, 56; Gerrardi app. II, 58; Kotschyi app. Il, 56; Krebsiana app. II, 5%, 55; Kurzii app. II, 57; latifolia var. angustifolia app. II, 106; mensensis app. Il, 57, 58; mensensis f. hirsutior app. II, 106; Petersii, app. I, 57; tuberosa app. II, 58; umbellata app. II, 57: ussilensis app. Il. 58. — Gondea 715. — Conostegia Xalapensis 550. — Con- radia 478. — Convolvulus althæoides 338; lineatus 338 ; Scammonia 419. — Corallorhiza 482. — Coriara myrtifolia 27, 28. — Cornu-copiæ 483, 484. — Cornus mas 683; sanguinea 673. — Coronilla Cretica 408 ; glauca 243; minima app. II, 11; parviflora 409. — Gorydalis solida var. australis app. IE, 11. — Corymbis 458. — Corymborchis 458, 463. — Goryneum macrosporum 678 ; marginatum 681. — Cotoneaster intermedia app. IV, 8, 19, 20; tomentosa app. IV, 8, 19, 20; tomentosa var. intermedia app. IV, 19; tomentosa var. vul- garis app. IV, 19; vulgaris app. IV, 8, 19, 20. — Cotyledon Batesii 540. — Courtoisia 478. — Cracca 486: bicolor 441, 444. — Crantzia 478. — Cras- sula acinaciformis 20%; falcata 20%; heterotricha 203, 204; perfoliata 204. — X Cratægus lobata, app. IV, 8; oxyacantha X germanica app. IV, 8, 18. — Crepis ambigua 411; bulbosa 337 ; jubata app. III, 9, 20 ; montana #12; multi- flora 337 ; neglecta 337; parviflora 244; pygmæa app. III, 10 : Reuteriana 412. — Crescentia Cujete 391. — Crinum latifolium app. II, 82 ; scabrum app. II. 80, 81 ; yemense app. Il, 81, 82. — Criptangis 458. — Crotalaria amplexicaulis 201 ; opposita 199; reniformis 204; triflora 201. — Crucianella latifolia 336, 410. — Cruickshanksia 478. — Crupina Crupinastrum 337, 411; vulgaris 24%, app. Il, 14, 13. — Cryptophoranthus 491. — Cryptospora chondrospora 663, 66%; limitata 663. —- Cryptosporella chondrospora 663. — Cucubalus 16%; Behen 74, 75; inflatus 74; venosus 74, 75. — Cucurbitaria 422; cinerea 683; macrospora 678. — Guphea »quipetala 549; cyanea 549; Hookeriana 549; hyssopifolia 549; micropelala 549; Wrightii 549. — Cainito pomiferum 599. — Gupressus sempervirens 416. — Cuscuta Epithymum 338. — Gussonia angolensis 212; aralioides 196; chartacea 211, 212; Kirkii 212; Kraussii 196. — Cuviera 478. — Cyanorchis 461. — Cyanotis hirsuta app. II, 59, 107. — Gyclamen Coum 255 ; Europæum 25%, app. III, 26; Europæum var. ponticum 254; Europæum var. typicum 254, 255. — (Cyclopia brachypoda 202. — Cylindrocystis Brebisonii 590. — Cymbidium 460. — Cymodocea ciliata app. Il, 8; isoëtifolia app. II, 8; rotundata app. Il, 8; serrulata app. II, 8. — Cynara Sibthorpiana 244, 337. — Gynocrambe prostata 340, 414. — Cynodon app. II, 35; chloridioides app. II, 33; Dactylon app. IL. 20, 31. — Gynoglossum pietum 338. — Cynosorchis 463. — Cynosorus floccifolius app. Il, 35. — Cyperorchis 457. — Cyperus alopecuroides app. III, 49, 103; apricus app. I. 103; aristatus app. II, 46; articulatus app. II, 48, 102; atronitens app. II, 46, 102 ; bulbosus app. II, 48; circumelusus app. II, 103; conglomeratus app. II, 47; cylindrostachys app. II, 49, 10%; dichroostachys app. Il, 103; dubius app. II, INDEX. 749 49, 103; eleusinoides app. II, 48; Eragrostis app. II, 46, 102; falcatus app. II, 47, %8; falcatus var. hamiensis app. II, 47; ferox 535; Fischerianus app. H, 103; flabelliformis app. II, 48, 102; gradatus app. II, 48: holostigma app. I, 103; insignis 535; lævigatus app. II, 46: leptophyllus app. II, 48, 103; longus app. II, 102; Michauxianus 535 ; obtusiflorus app. II, 47, 102; paniceus app. IE, 19, 104; en app. II, 103; quadriflorus app. Il, 10%; : Rohlfsii app. II, 104; due 939, app. II, 49: rubicundus app. II, 46, 47, 102; Schimperianus app. II, 48; Schinzii app. U, 103; semiochraceus 535; semitrifidus app. I, 103. — Cypripedilum 642. — Cypripedium 642. — Cystorchis 457. — Cytisus 71, 72; alpinus app. III, 9: austriacus v. virescens 82; capensis 199; Laburnum app. III, 9: radiatus app. III, 9, 11; virescens 82. — Cystococcus 614. — Cys- topus 486. — Cytisopsis dorycnifolia 328; spinosa 327, 328. D. glomerala var. hispanica app. HE, 24; repens app. II, 43. — Dactylococcus 585, 591, 602, 610; infusionum 602, 603; scenedesmipare 603. — Dactyloctenium ægyptiacum app. Il, 34; ægyptiacum var. mucronatum app. II, 3%; aristatum app. IL, 35; glaucophyllum app. II, 35. — Dalea revoluta 442; virgata A4l, 442. — Danthonia elongata app. II, 31. — Daphne alpina app. III, 6, 13; Gnidium 41%. — Darlingtonia 478. — Daucus involucratus 245. — Dendrorchis 460, 464, 463; polydendris 459. — Dendrobium 460, 461, 463; polystachion 459. — Denhamia 478. — Dens-Leonis 48%. — Dentaria 465; bulbifera 25. — Depazea 471. — Derœmeria 471. — Dermatosphæria exigua 664. — Desmozeria unioloides app. If, 43. — Deverra 209. — Devillea 478. — Diadenium 473. — Diadenus 473. — Dianthera 65, 565. — Dianthus acti- nopetalus 407; actinopetalus var. elegans 407; arboreus 242, 333; carthusia- norum app. II, 41%; pallens 407; vaginatus app. III, 14, 17; xylorrhizus 331, 333. — Diaporthe 421; strumella 423, 49%. — Dichæa 472. — Dicranochæte 996. — Dicranum frigidum 389; longesitum 389; Wallisii 389. — Dictyo- grapha contortuplicata 91, 92; varians 92. — Didesmus Ægyptius 332. — Diglyphosa 472. — Diphryllum 490. — Diplostichium Jamesoni 390. — Dios- corea abyssinica app. II, 8%; caucasica 250; Quartiniana app. II, 85. — Dios- phæra 510, 511, 519: asperuloides 523, 524; asperuloides v. denudata 524; asperuloides var. vestita 524; chalcidica 521, 329: chalcidica v. denudata 522 ; dubia 522, 523; Jacquini >20, 521, 522; Jacquini v. albida 521. — Dipcadi tacazzeanum app. Il. 76. — Diphyllum 472, 27%. — Diplodia Cerasorum 666 ; faginea 678. — Dipteracanthus 56%. — Donatia 478. — Donia 478. — Do- ryopteris concolor app. II, 3. — Dothidea Lycii 418, 419, 420, 421; paradoxa 421. — Dothiorella Ribis 493. — Draba Thomasii app. II, 19. — Dracæna Draco app. II, 76; Ombet app. II, 76. — Dracunculus vulgaris 340, 414. — Dregea 478. — Drejera Willdenowiana 564. — Drosocarpia 450. — Drymaria gracilis 539. — Dryopeia 460, 462. — Dryorchis 461, 462. — Duchesnea indica 541. — Duhamelia 471. — Dulacia 478. — Dunalia 478. — Duranta Plumieri 561. — Durvillea 471. — Dyschoriste capitata 56%. — Dysophylla 133. — Dysoxylum 57%; procerum var. macranthum 578. 750 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. Ei. "72. — Echinocystis Coulteri 566. — Echinops sphærocephalus app. II, 13; spiuosus 24%; viscosus 411. — Echinospermum deflexum app. HE, 18. -— Echites hirtella 557. — Echium calycinum 338, 413; sericeum var. his- pidum 338. — Edmondia 478. — Ehrharta 478; abyssinica app. II, 27; meli- coides app. II, 27; panicea app. II, 27; paniciformis app. II, 27; rupestris app. II, 27. — Elatine hexandra v. pedunculata app. IV, 6, 26. — Eleusine coracana app. II, 36; flagellifera app. H, 35: floccifolia app. Il, 35, 36; indica 535 ; indica app. II, 36; multiflora app. II, 35; obtusiflora app. II, 35; verticillata app. HI, 35. — Elionurus Royleanus app. II, 10. — Elleborine 490. — Elsholtzia 481; Schimperi 133, 13%. — Empetrum nigrum app. III, 19. — Enalus aco- roides app. II, 9. — Engelmannia 481. — Entandophragma Angolense 582, 583, 58%. — Enteromorpha compressa 166. — Enteropogon macrostachyum app. Il, 32, 98. — Entodon consanguineus 397; longisetus 397. — Ephedra campylopoda 246; foliata app. II, 6, 7; foliata var. peduncularis app. II, 6; hel- vetica app. III, 12. — Epidendrum A461, 475, 481. — Epidorchis 261, 463, — Epipactis 488, 489. — Epiphegia Alni 671. — Equisetum ramosissimum app. I, 5. — Eragrostis abyssinica app. II, 37; amabilis app. II, 41 ; arabica app. IL, 37; aspera app. II, 38, 40 ; aulacosperma app. II, 39, 40, 100 ; aulacosperma var. perennis, cespitosa app. Il, 39; Barrelieri 651, app. II, 100; Barrelieri v. pygmea 656 ; Braunii app. Il, 38, 100; brizoides 660; chalcantha app. II, 100, 101 ; chloromelas app. II, 101; ciliaris app. U, 37; ciliaris var. brachysta- chia app. II, 37; eylindriflora app. II, 40, 102; cylindrifiora var. gymnorrhachis app. II, 40; decidua app. II, 37; interrupta app. Il, 37; mabrana app. II, 42, 102; mahrana app. IL, 102; major 657, 658, 659, 660; megastachya 653, 655, 657, app. II, 40, 41; minor 535, 651, 652, 653, 654, 655, 656, 697, 658, 659, 660, app. I, 39, 100, 104; mucronata app. II, 43; namaquensis app. IL, 37, 100; nutans app. II, 37; paniciformis app. II, 41; pilosa 652, 659, app. IL, 37, 100 ; plumosa app. II, 38, 100 ; poæformis 651, 656, 657; poæoides 651, 652, 656, 657; poæoides v. minor 653; poæoides v. nana 656; pungens app. IL, 43; rigidifolia app. 1, 39, 40, 101; rubiginosa app. Il, 41, 42; striata app. II, 42; subulata app. II, 101; Taffzagra app. 11, 41; Thunbergiana app. II, 101; Thun- bergiana v. atrata app. II, 101; tremula app. II, 40; unioloides app. I, 41, 102; vulgaris 659, 660; vulgaris v. microstachya 651, 656, 657 ; yemenica app. II, 4. — Erica carnea app. III, 2, 12. — Erigeron acer app. IV, 23; alpinus 2, 3, app. IV, 23, 24, 25; atticum app. IV, 21, 22; drebachensis app. IV, 23; glandulosus app. IV, 22; glandulosus v. mixtus app. IV, 24; mixtus app. IV, 22, 23; rupes- tris app. III, 6, 21, 26; app. IV, 23; Schleicheri app. IV, 22, 23; uniflorus app. IV, 24; uniflorus var. albidus app. IV,8; uniflorus var. purpuracens app. IV, 8; Villarsii app. III, 47; app. IV, 8, 21, 22, 23, 24; Villarsii v. albus app. IV, 23; Villarsii f. diffusa app. IV, 8; Villarsii f. erecta app. IV, 8; Villarsii f. genuina app. IV, 23; Villarsii f. mixta app. IV, 23. — Eriochloa bolbodes app. II, 17; polystachya app. II, 18; trichopus app. II, 17; trichopus var. glabrata app. 11,47. — Eritrichium nanum app. III, 18, 25. — Erodium Chium 333; cicutarium 408, 542. — Erophila vulgaris 407. — Erporchis 462, 463. — Eruca sativa 940. — Erucaria Aleppica 407. — Erycina 472. — Eryngium carlinæ 552; 7 : ; RO . Merle FO) RES i ets ; glomeratum 409 ; longirameum 552; paniculalum 552 Erysimum Creticum INDEX. 751 407; helveticum app. III, 11, 17; Smyrnæum 407: strictum app. III, 17. — Erythræa latifolia 338: macrantha v. parviflora 555; tenuifolia app. IV, 9. — Erythrina Corallodendron 446; Costa-Ricensis 441, 445, 446; Crista-galli 446 ; falcata 446; velutina 446. — Eu-Amphoricarpus 249. — Enchnoa Glis 662; infernalis 662. — Endopyrenium Tuckermanii 93. — Eufragia latifolia 413. — Eulophia guineensis app. II, 90: Schimperiana app. II, 83, 90. — Euphorbia acantothamnos 331, 340; biglandulosa 414: craspedia 644 ; Cybirensis var. lon- gifolia 414; denticulata 644: exigua 79; Myrsinitea 641; pectinata 640: semi- perfoliata app. IV, 9. — Euphrasia viscosa app. III, 42. — Eu-Rafnia 198, 199. — Eustegia plicata 218. — Eustichia Jamesoni 390. — Eustoma exaltatum 999. — Eu-Tracheliopsis 525. — Evax contracta 336: pygmæa All. — Eysen- hardtia 71. EB: 478. — Fœnum-græcum 484. — Fagus silvatica app. III, 9. — Falconeria 478. — Fedia Cornucopiæ 410. — Feeria 517; angustifolia 518, 519. — Fenestella 418, 419, 420, 422, 423: Lycii 418. — Fenzlia 481. — Ferrum-equinum 484. — Ferulago humilis 409. — Festuca abyssinica app. II, 4%; mucronata app. II, A3; pilosa app. III, 17; pungens app. II, 43; valesiaca app. III, 11, 24. — Filago spathulata 336, 411. — Fimbristylis ferruginea app. II, 51: glomerata app. I, 51. — Fischera A481. — Fissidens circinantum 350 ; costaricensis 390. — Floscopa 484. — Forficaria 472. — Forrestia 478. — Forsythia 478. — Fouquiera formosa 548. — Frankenia hirsuta 333. — Fre- montia 478. — Frullania atrata 402; Brasiliensis 402: intumescens 402. — Fuchsia minutiflora 551; parviflora 551. — Fumana Arabica 332; glutinosa 332. — Fumaria macrocarpa 331, 406: parvifiora 406. — Funaria calvescens 391; hygrometrica 392. Gage. Bohemica 415; foliosa 415; saxatilis app. II, 10. — Galatella Armena 253. — Galeandra 472. — Galeopsis 86, 712, 719, 720, 721; angusti- folia 723: angustifolia subsubsp. Belatonensis 723; arvensis 72%; Belatonensis 723; canescens 723; crenifrons 723; dubia 722; dubia v. dubia 81, 722; dubia subsp. dubia 81; dubia subsp. dubia v. dubia 81; flanatica 723; hispidior 723; ionantha 72%; Ladanum 723; Ladanum v. angustifolia 722; Ladanum v. calcarea 723; Ladanum v. canescens 723; Ladanum var. glabra app. IV, 9; Ladanum v. intermedia 723; Ladanum v. Kerneri 723; Ladanum v. orophila 723 ; litoralis 723; longiflora app. IV, 9; Marrubiastrum 723; Murriana 724; neglecta 72%; nepetæfolia 722; nepetæïolia v. nepetæfolia 722; orophila 723; pallens 72%: par- viflora 723 ; Pernhofferi 724: pubescens var. genuina 724; pubescens v. glandu- losa 724; pubescens v. homostricha 724; pubescens v. pubescens 724: setosa 724; silvestris 724; speciosa 723; subtatrensis 724; Tetrahit v. bifida 724; Te- trahit v. pallens 724: Tetrahit v. Reichenbachii 724; Wirtgeni 722. — Galeottia 478. — Galinsoga 71. — Galium app. IV, 2, 3; albo-verum app. IV, 8; X am- biguum app. IV, 8; Aparine, 372, 410; X approximatum app. IV, 8; X Bail- leti app. IV, 8, 21: canum 244; caudatum 410; decolorans app. IV, 8, 21; 752 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. X decolorans f. recedens app. IV, 8; X digeneum app. IV, 20, 21 ; X digeneum f. glabrum app. IV, 8, 20; X digeneum f. pubescens app. IV, 8, 20; dumetorum app. IV, 21; dumetoro-verum app. IV, 8, 21; X elato verum app. IV, 8; elatum app. IV, 20, 21; elatum X asperula galioides app. IV, 20; elatum X glaucum app. IV, 20; glaucum app. IV, 8, 20, 21; glaucum X Mollugo app. IV, 8; Græ- cum 410; X Lamottei app. IV, 8; setaceum 410: tricorne 336; vero-Mollugo app. IV, 8; vero-Mollugo elatum app. IV, 8: verum app. IV, 8, 21; verum- Mollugo app. IV, 8. — Galphimia glauca 544: gracilis 544: Humboldtiana 544 ; panniculata 544. — Garidella 465. — Gastridium lendigerum app. II, 30, 31; lendigerum var. longearistatum app. Il, 30. — Gastrochilus 457. — Gastror- chis 491. — Gatesia 478. — Gaultheria Hidalgensis 552, 553 ; nitida 553. — Gaura Drummondii 551: epilobioides 551; parviflora 551; tripetala 551. — Gazania heterotricha 217; leptophylla 215; uniflora 216; Schenckii 216; Schinzii 215, 216 ; varians 216, 217. — Geheimerhofrathpfitzera 471. — Ge- niosporum Madagascariense 122, 123; Madagascariense var. oblongifolium 123; Madagascariense var. ovatum 123; membranaceum 122. — Genista 465 ; sphacelata 334. — Genlisea 478. — Gentiana lutea app. III, 10; Pneumonanthe var. prostrata app. IV, 9; purpurea app. III, 17. — Geranium aconitifolium app. III, 8, 17, 21: collinum 542; lucidum 408: Mexicanum 542; molle 408 ; rivulare app. III, 21. — Gerardia peduncularis 563. — X Geum Billietii app. IV,6, 17,18; montanum app. IV,47; rivale app. IV, 17; rivali-montanum app. IV, 6, 17. — Geunsia 478. — Giesbreghtia 478. — Gilia incisa 558. — Gilibertia 478. — Gillenia 478. — Gladiolus Illyricus 340; Quartinianus app. II, 86. — Glecoma 86. — Gliciridia guatemalensis 441, 442, 443: leucorhiza 443; macu- lata 443 : platycarpa 443: Sagræi 443: sepium 443. — Gloriosa speciosa app. II, 59. — Gnetum scandens 384.— Gœtzea 478.— Goldbachia 481.— Gonium pectorale 585, 586, 593, 59%, 955, 596, 597 ; sociale 585, 593, 594, 595, 597. — Gonolobus erianthus 598: nemorosus 558 ; nigrescens 558. — Goodalia 479. — Goodiera occulta 462. — Goodyera 462, 488, 489. — Gossypium 464, 547. — Grammangis 457. — Graphina cæsio-radians 92; egenella 93; nitida 92, 93; sophistica 92. — Graphis albosporella 93; cæsio-radians 92; dendritica 92; egena 92; sophistica 92; sphærosporella 93; tenella v. abbreviata 92. — Gra- phorchis 461, 463; Calographis 459; Monographis 459. — Graya 479. — Greggia 479. — Grimmia anodon v. sinaitica 33. — Griselinia 479. — Guarea Balansæ 568 ; Bilibil 570; dumetorum 569, 570; frutescens 567. 568 ; Jeggiana 570, 571; leucantha 568, 569; Lherminieri 571; nemorensis 569, 584; pallida 968; parvifolia 568; Pohlii 571; trichilioides 570. — Guazuma ulmifolia 548. — Gueldenstædtia 479. — Guilleminea 479. — Gunnia 479. — Gymnopogon digitatus app. Il, 33; mensense app. II, 32, 33; rigidus app. II, 33. — Gymnos- poria Schlechter‘ 193; polyacantha 193. — Gyrostachys 485, 486. — Gyrosto- mum scyphuliferum 92. He. 472 ; armatissima app. II, 88, 112; cultriformis app. IT, 88; ichneumoniformis app. II, 88, 112 ; macrantha app. II, 88; malacophylla app. II, 87; Quartiniana app. II, 88, 112. — Haberlea 479, 510. — Hæmanthus ara- CR A a D à: à u FFE RARE DORE er De u N ee DET, ee nd = INDEX. 753 bıeus app. II, 80; coccineus app. II, 80; multiflorus app. II, 80. — Hæmaria 472. — Halesia 479. — Halodule uninervis app. II, 8. — Halophila ovalis app. II, 9; stipulacea app. II, 9. — Hamiltonia 479. — Haplasporum filamen- tosum 665. — Hariota 486. — Harpachne Schimperi app. II, 43, 102. — Hartwegia 479. — Hasskarlia 479. — Haynaldia 479. — Hearnia Balansæ 580. — Hedeoma 70. — Hedera Helix 409. — Hederorchis 46). — Hedran- thum 510. — Hedypnois Cretica 337, 411. — Heeria axillaris 550. — Heimia salicifolia 549. — Heleocharis amphibia app IV, 10; capitata 535; palustris app. II, 10%. — Helianthomum Apenninum 332; arenicola 548; fumana app. III, 41; guttatum 332; salicifolium 332. — Helichrysum Orientale 244, 336, 410; Siculum 336, 410. — Helopus bolbodes app. II, 17. — Hemigenia 70. -— Hendersonia Carpini 688; Desmazieri 677; hirta 682; loricata 675, 671 ; macrospora 671; polyeistis 676 ; pyriformis 675; Ulmi 67%, 675; Ulmicola 674, 675. — Hercospora Pupula 679 ; pupula v. Platani 677; rhodostoma 686. — Heritiera 479. — Herniara alpina app. III, 9. — Herpestis chamædryoides 562. — Hessea 223, 479. — Heteromorpha arborescens 208 ; stenophylla 207, 208. — Heteropteris 543. — Hexacentris coccinea 260, 261, 262, 263, 265, 266, 271, 272, 273, 274, 275, 276, 277, 278, 279, 280, 281, 28%, 305, 308, 320, 321, 322, 324, 325, 326, 343, 345, 349, 352, 357, 358, 359, 368, 371, 375, 378, 379; mysorensis 266, 281, 282, 305, 310, 316, 346, 366, 367, 369; parva 283, 290, 291, 310. — Hieracium alpinum 84, 62%; alpinum var. gracilentum 62% ; alpinum var. Halleri 62%; amaurocephalum 620; amphigemum 623 ; amplexi- caule 84, 626, 627; anchusoides app. IV, 9, 26; andryaloides 628; anfractum 630; asterinum 622, 623; apicola app. III, 25: aurantiacum 620; auricula X glaciale 620; auriculifolium 626, 627; axiflorum 62%; Berardianum 626; Berardianum var. eriopodium 626; Berardianum var. genuinum 626; Berardia- num var. subamplexicaule 626 ; boreale var. angustatum 632 ; Briquetianum 627; bupleuroïdes 620; bupleuroïdes f. angustifolia 620; callianthum 622; callian- thum f. angustata 622; Camerarii 618; chloræfolium 622; cinerascens 630; cir- ritum 625; cirritum var. fuscescens 629; caringiæfolium app. IV, 9; corymbo- sum 632; crepidifolium 631; dasytrichum 624: deltophyllum 632; dentatum 622, 629; doronicifolium app. IV, 9; efusum 631: elongatum v. elatum 621; elongatum var. gracilentum 622; elongatum var. intermedium 621; expallens 629; falcatum 621; falcidens var. opima 628; Faurei 619; florentinum 620; florentinum var. acutifohum 620; fuleratum 621; glaciale var. Gaudini 619; glaciale var. Kochii 619; glaciale X pilosella 619; glanduliferum 623, 624; glanduliferum var. gracilentum 624: glanduliferum var. tubulosum 62%; glau- cum 620; Gremlii 622; Hervieri app. IV, 9, 26; humile 625; incisum 629; inclinatum 620; Jordani 619; Jordani var. sublanatum 628; juranum 631: Lag- geri 620; lanatellum 619, 628; lanatum 628, app. III, 13, 18; lanceolatum var. fuscum 631 ; lanceolatum var. melanotrichum 631 ; lanceolatum var. trans- alpınum 621; leontodonoides 625; lepidum var. fuscescens 630; leucochlorum 623; leucophæum 621, app. IV, 9; ligusticum 625; lineatum 630: Liottardi 628, app. IV, 9; longifolium 627; lycopifolium var. helveticum 632; macilentum 631; meianops 629, 630; melanotrichum 631; murorum 629; murorum var. silvaticum 630; murorum var. subcæsium 630; Murrianum 629; nipho- bium 620; pailescens var. cruentatum app. IV, 9: parcepilosum 632; Pelete- BULL. HERB. BOIss., décembre 189%. 53 ol. re 44 NAS RS TR Ne re N a Un Eee ut À Wi 754 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. rianum var. Hoppeamum 619; Peleterianum var. pilosissimum 619; pictum app. II, 13, 18; piliferum 623; piliferum var. gracilentum 623; Pilosella var. incanum 618; Pilosella var. nigrescens 168; Pilosella var. subincanum 168; pilosellælorme 619; præcox var. Verloti 630; Pseudocerinthe 626; Pseudo- cerinthe var. reductum 626 ; pseudo-juranum 631; Pseudopicris 632; pulmona- rioides 625, 626; Ravaudi app. IV, 9; rigidum var. tridentatum 632; rhæticum 625; rupicolum var. genuinum 628; rupicolum var. Wolfianum 629; sabinum app. Il, 1%; scorzoneræfolium 622; scorzoneræfolium var. subnitidum 622; Smithii 620; Smithii var. subglaciale 620; speleum 626; speluncarum 626; squalidum 625; subineisum 629; subramosum 631; subrude app. IV, 9; tardans 169; tomentosum app. III, 11; Trachselianum 629; urticaceum 625; urticaceum var. opimum 625; valdepilosum 632; valesiacum app. III, 13; vernantianum 630; villosum var. barbatum 621; villosum var. elatum 621; villosum var. gla- brescens 621; villosum var. gracilentum 621; villosum var. latifolium 621; vil- losum var. pilosum 621; viscosum 626; vogesiacum 627; vulgatum 630; vul- gatum var. subramosum 631. — Hibiscus 464; Coulteri 547; lavateroides 547 ; phæniceus var. rubriflorus 547; Rosa Sinensis 547; Sabdariffa 547 ; spiralis 547. — Hypericum philonotis 548. — Hinterhubera 479. -— Hippocratea ovata 545. — Hipporchis A461. — Hofmeisterella 470. — Holcus Durra app. II, 11; racemosus app. II, 25. — Holomitrium crispulum 390; Lehmanni 390; Sellovii 390; undulatum 390. — Holothrix Vatkeana app. IL, 87, 112. — Homalothe- cium Bonplandii 397. — Hookeria crispa 396, 397; cuspidata 397; falcata 397: falcatula 397 ; subfalcata 397; Taylori 397. — Hordeum vulgare app. II, 45, 46 ; vulgare var. brachyurum app. II, 45; vulgare var. deficiens app. I, 46; vul- gare var. pallidum app. I, 45. — Horminum pyrenaicum 428. -— Hornemannia 479. — Horsfieldia 479. — Hugueninia tanacetifolia app. III, 8. — Hum- boldtia 457, 469, 479, A85; atropurpurea 491; verrucosa 491. — Hutchinsia petræa app. I, 11. — Huttonæa 490. — Huttonea pulchra 490. — Hyacin- thus Pouzolsii 31. — Hylophila 472. — Hymenophora 209; denudata 210. — Hyoscyamus albus 338. — Hyoseris scabra 411. — Hypericum 465 : Ardase- novi 40 ; ciliatum 450 ; empetrifolium 408; fragile 333; nummularium 428. — Hyphæne thebaica app. Il, 52. — Hypnum Barbeyi 32; capillifolium 32; fluitans 32 ; hamatum 399; mexicanum 33. — Hypochæris maculata app. II, 1%. — Hypodematium crenatum app. II, 5. — Hypopterygium Lehmannii 399, 400; scutellatum 399; silvaticum 399, 400; rigidulum 399; tamariscı 400. — Hypoxis Schinzleiniana app. II. 84; sobolifera app. I, 111; villosa app. II, 411. — Hyptis 68, 715; calophylla 716; Glaziovii 716, 717, 718, 719; viti- folia 716. — Hyssopus officinalis app. III, 13. hi aquifolium app. III, 9. — Ingenhousia 479. — Inga ingoides 541; insignis 447; Pittieri A4l, 446, 447. — Inula Conyzæ 454; heterolepis 410 ; limonifolia 410; montana app. III, 7; Pseudoconyza 453, 454. — Iridorchis 461, 463. — Iris Bohemica 428, 436, 437; florentina app. II, 85; Germanica 437 , Sisyrinchium 340; virescens app. III, 10. — Isanthus 72. — Isaria densa 633; farinosa 633, 634, 635, 636. — Iasione 504. — Ischæmum laxum app. II, 10. — Isoëtes tenuissima app. IV, 10. INDEX. 755 Du 479. — Jacksonago 71, 477. — Jacksonia 479. — Jacquinia macrocarpa 954. — Jankæa 510. — Johnsonia 479. — Jonidium parietarii- folium 548. — Josephia 475. — Jungia 479. — Juncus arcticus app. I, 18; Fontanesii app. II, 59, 107; punctorius app. Il, 59, 107. — Juniperus excelsa 246; procera app. Il, 89; nana app. III, 7; Oxycedrus 416; procera app. II, 6; Sabina app. IH, 13, 23. — Jurinea bellidioides 258; cartaliniana 258; corono- pifolia 257, 258; Levieri 257, 258; mollis 411 ; pumila 258. — Jussiæa gran- diflora app. IV, 8. — Jussiena repens 551; suffruticosa 550. Nana 419, 420; Lyeii 420. — Karstenula rhodostoma 686. — Keerlia 479. — Kegelia 475, 479. — Keithia 70, 479. — Kentia 479. — Kentrophyllum lanatum app. IN, 11. — Keura odorifera app. II, 7. — Kickxia 479. — Kingstonia 479. — Kleinia 479. — Knautia bidens 410; hybrida 410. — Keleria gracilis app. III, 24; phleoides 341, app. II, 45 ; vale- siaca app. III, 11, 24. — Koniga maritima 407. — Kopsia 479. — Kuhlia 479. — Kunthia 479. — Kunzea 479. — Kyllingia nervosa app. II, 49, 104; odo- rata 535; triceps app IL, 49, 104. Eu Augustana app. Ill, 11; Cretica 337; perennis app. III, 11, 24; virosa app. IH, 11. — Ladanum 86. — Lælia 475, 479. — Lagenaria vul- garis 566. — Lagæcia cuminoides 335. — Lamium 70; amplexicaule 41%; Orvala 70, 80. — Lamourouxia 481; rhinanthifolia 563; tenuifolia 563. — Lantana Camara 559; canescens 560; hispida 559; horrida 559; lilacina 559; macropoda 560 ; polyacantha 559; trifolia 560; velutina 559. — Lappa X media app. IV, 9; tomentosa app. IV, 9; tomentosa X minor app. IV, 9. — Larrea Mexicana 542. — Latipes senegalensis app. Il, 17. — Lathyrus 465; Aphaca 335; Cicera 335; setifolius 335. — Latouria 475, 479. — Laurus nobilis 44%. — Lavandula 711, 712; abrotanoides 714; multifida 714; pinnata 714; pyrenaica 714. — Lavanduloideæ 715. — Lavatera punctata 408. — Lawia 479. — Leandra cornoides var. hirtella 550; cornoides var. latifolia 550. — Lecanora erythroleuca var. subcerina 90; gibbosa 90; glaucella 90; sar- copsea 732; subflava 90; subfusca 90; subfusca var. horiza 90 ; subochracea 90; symmicta 732 ; tartarea var. telephoroides 90; xanthaspis 90. — Lecanorchis 458. — Lecidea agelæa 90; alutacea 91; olivaceo-rufa 91; rubellula 91. — Lefeburia abyssinica 207; brachystala 207; upingtonie 206, 207. — Leich- hardtia 479. — Lemna gibba app. IL, 53, 105; minor app. II, 53, 105; polyr- rhiza 472. — Leontice leontopetalum 331. — Leontodon pseudo-crispus app. II, 14; pyrenaicus 625. — Leonurus Cardiaca 718. — Lepanthes 472. — Lepidium Menziesii 540; Draba 332. — Lepidopilum livens 396; polytrichoides 396. — Lepidopironia cenchriformis app. Il, 34. — Leptochloa obtusiflora app. II, 35; uniflora app. II, 36. — Leptorchis 463; flavileptis 459. — Lepto- sphæria 665; cinerea 683; corticola 672. — Leptotrema mastoideum 91. — PISE : NAN re Ca TARN EE ES OMR 756 BULLETIN: DE L’HERBIER BOISSIER. Lepturus minimus app. II, 102. — Lepyrodon suborthosticus 324. — Leucæna esculenta 542; pulverulenta 542. — Leucas calostachys 140; martinicensis 140. — Libanotis montana var. exaltata app. III, 26. — Libythea celtis app. III, 26. — Ligusticum actæifolium 251; Arafe 250, 251, 252, 253: japonicum 252; Scoticum 251. — Lignatrum commune 672. — Lilium bulbiferum 25 ; conval- lium 48%; croceum app. Ill, 26; trigrinum 25. — Limodorum 460, A61, 488, 489, 490, 491: concolor 459; pulchrum, 459. — Linaria X Camusı app. IV, 9, 27; Chalepensis 413; galioides app. IV, 27; italica app. III, 13; ochroleuca app. IV, 27; Pelisseriana 338; X striata var. galioides app. IV, 27; vulgaris app. IV, 27; vulgaris X striata var. galioides app. IV, 9. — Lindleya 479. — Linnæa borealis app. III, 1%, 48. — Linum angustifolium 333: arboreum 242, 333 ; decumbens 242, 333; elegantum 522; rupestre 542; strictum 333; usitatis- simum 408. — Liparia opposita 199. — Lippia callicarpifolia 560; duleis 560; geminata 560; myriocephala 560; nodiflora app. IV, 9; reptans 560; Wrightii 560. — Lissochilus graniticus app. II, 89, 112. — Listera 475, 479, 490. — Lithospermum hispidulum 337, 338. — Litrum hyssopifolium 409. — Lloydia 479; Græca 340, 415. — Lobelia 508 ; cliffortiana 566; laxiflora 566; laxiflora var. angustifolia 566. — Loselia coccinea 558; cœrulea 558; glandulosa 558 ; rupestris 558. — Lolium temulentum app. II, 45; temulentum var. muticum app. II, 45. — Lonicera nigra 672; tatarica 28. — Lopezia hirsuta 551; Mexicana 551 ; miniata 594. — Lophantus 72. — Lotus Creticus 408 ; ornitho- podioides 242. — Lucuma mammosa 555. — Ludovia 479. — Luehea 479. — Lundia 479. — Lycaste 470. — Lychnis alpina app. III, 9; Coranaria app. III, 11; flos Jovis app. III, 8, 14. — Lycium barbarum 175 : Chinense 177, 179. — Lycopodium imbricatum app. Il, 6; sanguin app. II, 5. — Lyonia 479; ferru- ginea 552. — Lythrum acinifolium f. grandifolium 549 ; acinicifolium f. parvi- folium 549. Maccass 472.— Macrodiplodia Ulmi 678. — Macromitrium cirrhosum 391; crenulatum 391; Didymodon 391; longifolium 391. — Macrostepis 458. — Majana 86. — Malaxis 457, 460; flavescens 459. — Malcolmia Chia 407; flexuosa 332. — Malpighia Galeottiana 545; Oaxacana 5AA: retusa 545. — Malvastrum Coromandelianum 546; Limense 546; spicatum 546. — Malva- viscus arboreus 547; Drummondii 547. — Mandevilla Schumanniana 556, 357. — Mandragora officinarum 413. — Manniella 470. — Mappia 479. — Mar- cellia 479. — Mariscus circumelusus app. Il, 103; cupreus app. II, 10%. — Marrubium 70, 712; vulgare 339, 413. — Marsdenia Mexicana 598; Selerorum 597, 558. — Marsilia ægyptiaca app. II, 6; diffusa app. II, 6. — Martia 479. — Martiusia 479. — Martynia altheifolia 563; fragrans 563; triloba 56%. — Marumia 479. — Mathiolia valesiaca app. III, 24. — Mascagnia Seleriana 543; leucanthele 543. — Massaria 661, 662, 668; Alni 668, 671; Argus 668, 671, 676; Berberidicola 668, 672; bicolor 668, 669; bufonia 666; Carpini 688 ; carpinicola 688; cinerea 669, 683; Corni 668, 672, 679; Curreyi 665; eburnea 668, 670, 671 ; eburnea f. Coryli 670; eburnea f. Platani 670; Epiphegia 671, 678; Fagi 675; foedans 668, 674; foedans f. fagina 675 ; Fuckelii 669, 680; hete- rospora 668, 676; Hippophæ 66%, 684; hirta 669, 682; Inquinans 669, 678, INDEX. 757 679; inquinans f. Corni 680; inquinans f. Pyri 680; inquinans f. Viburni 680; Ligustri 668, 671 ; loricata 668, 67%, 675; lunulata 668; macrospora 669, 671, 678; mamma 668, 671; marginata 669, 681; minutula v. Tilia 681 ; Niessleana 676 ; Otthii 669, 683; Platani 668, 677; platanicola 669, 680; Pupula 669, 671, 679; pyxidata 679; rhodostoma 686; Saccardiana 669, 683; siparia 687; stipi- tata 668, 677; subpustulosa 669, 681; Ulmi 669, 678; Winteri 668, 672. — Massariella 662, 66% ; Bufonia 664, 666; Curreyi 664, 665; exigua 66% ; lanta- nicola 664, 667 ; Lilacis 66%, 667 ; microspora 664, 665; Rose 66%, 667; vibra- tilis 664, 666, 667. — Massarina lunulata 669. — Maurocenia capensis 194 ; frangularia 194 ; Schinziana 19%. — Maxillaria 472. — Maximowiczia 479. — Medicago arborea 334; coronata 242, 334; denticulata 334; orbicularis 33%; tuberculata 334. — Medusulina albosporella 93; egenella 93; nitida 92; sphæ- rosporella 93; texana 93. — Melampsora Salicis 144. — Melampyrum inter- medium 426, 427; nemorosum 427, 648 ; pratense 427; sylvaticum 427. — Me- lanconis macrospora 678. — Melanocenchris Royleana app. Il, 33. — Mela- nops 421; ferruginea 421, 422. — Melaspilea acuta 92; leucina 92; leucinoides 92 ; leucoschisma 92 ; polymorpha 92. — Melia Azedarach 543, 567 ; Azedarach v. squamulosa 577 ; Birmanica 577. — Melica digitata app. Il, 33 ; ramosa 341. — Melilotus sulcata 33%. — Melioschinzia 470. — Melochia pyramidata 547; tomentosa 547. — Melogramma 419. — Melothria scabra 566. — Menisper- mum 26; canadense 26. — Mentha 72; aquatica app. IV, 28; aquatica v. er20- mastiæ 704; apuatica v. metabola 704; aquatica v. turrita 704; arvensis app. IV, 28; arvensis v. axioprepa 706 ; arvensis v. canadensis 707; arvensis v. dia- phana 706; arvensis v. haplocalyx 707; arvensis v. illecebrosa 707; arvensis v. Pavoniana 708; arvensis v. sachalinensis 708; arvensis v. Schmitzit 708 ; arvensis v. Zollingeri 707; arvensi-rotundifolia app. IV, 28; canadensis 707; _ capensis v. capensis 696: cinerascens v. Fenzliana f. bracteosa 706 ; cinerascens v. Krapinensis f. foliosa 706; erispata app. IV, 29; cyprica 696; cyprica v. Ga- late 696; dalmatica 699; dalmatica v. Fenzliana 706; dalmatica v. trichodes 706; dumetorum v. melancholica 702; dumetorum v. natalensis 702; dume- torum v. nepetoides 702; dumetorum v. semnoprepa 702; fallax 705; gentilis 705; gentilis v. Friesii 705 ; gentilis v. Reichenbachii 705; haplocalyx v. haplo- calyx 707; haplocalyx v. Pavoniana 708; hirta app. IV, 28, 29; hispidula 70% ; insidiosa app. IV, 29; insularis f. cinereo-virens 693; insularis v. genuina 692, 693 ; insularis v. glabrata 694; javanica 707 ; longifolia 69% ; longifolia v. albata 698; longifolia v. amphileuca 700 ; longifolia v. brevifolia 695; longifolia v. ca- pitulata 69%; longifolia v. cesarea 699; longifolia v. cosmiostachya 697 ; longi- folia v. cyprica 696 ; longifolia v. detonsa 698; longifolia v. diabolina 698; lon- gifolia v. doratophylla 695; longifolia v. Ehrenbergii 699; longifolia v. erminea 700; longifolia v. Galatæ 696; longifolia v. Hügeliana 697; longifolia v. kashmi- riana 697; longifolia v. majoris 706; longifolia v. mesomorpha 699; longifolia v. oblongifolia 694; longifolia v. obscuriceps 695; longifolia v. oxeilema 696; longifolia v. subobtusa 699;-longifolia v. tenella 695; longifolia v. thibetana 697 : niliaca v. lurida 69%; niliaca v. melaneilema 69%: Nouletiana app. IV, 9, 29, 30; piperita v. Becker: 703; piperita v. calophylla 703; piperita v. caloifolia 703; piperita v. hispidula 704; piperita v. pensylvanica 703; rotundifolia app. IV, 28, 30; rotundifolia v. apodysa 691; rotundifolia v. cinereo-virens 693 ; 758 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. rotundifolia v. glabrata 69%; rotundifolia v. hadrophylla 692; rotundifolia v. humidicola 693; rotundifolia v. insularis 692; rotundifolia v. Mabillei 693: rotundifolia v. riszbilis 691 : rotundifolia v. sardoa 692; rotundifolia v. Trevi- rani 691; sativa app. IV, 9; sativa v. varialiensis app. IV, 9, 28, 29; silvestris app. IV, 30; silvestris v. jurana 81; silvestris-monticola var. jurana 81 ; silves- tris var. pachystachya app. IV, 9; silvestri-viridis app. IV, 29; spicata 79; varaliensis app. IV, 9, 28, 29; varaliensis f. bracteosa app. IV, 28; varaliensis f. foliosa app. IV, 29; verticillata v. fallax 705; verticillata v. leiom:schos 705; viridis app. IV, 29, 30 ; viridis var. crispata app. IV, 9; viridis v. holotilta 701; viridis v. maderensis 701; viridis v. oligotricha 702; viridis v. phaneroneura 700; viridis v. phyllopogon 701: viridis v. spadana 701. — Menthella 73. — Mercurialis annua 340. — Meriania 479. — Mertensia 479. — Mesonodon onustus 397. — Mesosphærum 64, 68, 715: pectinatum 431. — Mespilus ger- manica app. IV, 48; Smithii app. IV, 18. — Metasphæria cinerea 683; Massa- rina 683. — Metastelma parviflorum 557. — Meteorium teres 395. — Meum Mutellina 44. — Meyenia erecta 297 ; Hawtaynii 266, 267, 297, 314, 315, 318; longiflora 266, 268. — Michauxia 509. — Miconia anisotricha 559; lævigata 590. — Microchloa abyssinica app. IE, 31, 98. — Micromeria 86; Graca 413; Juliana 413: nervosa 339; spærophylla 13%. — Micropus erectus app. III, 44. — Microsciadium tenuifolum 409. — Microthamnium atro-viride 399 ; Jame- sonit 398; Langsdorfii 398; Lehmannit 398; Macrodontium 398; viscidulum 398, 399 ; volvatum 399. — Microthelia intercedens 93; modesta 93; thelena 3. — Mimulus glabratus 562. — Mirabilis Jalapa 538; viscosa 538. — Mnium rostratum 393. — Modiola Caroliniana 546. — Molucca 86. — Moiucella 86. — Molopospermum cicutarium app. IH, 26. — Monnina brachystachya 169 ; Chanduyensis 167; comata 171; herbacea 168; leptostachya 167,168; linarıfolia 169; Lorentziana 168, 169; macrostachya 167,168; Philippiana 169,170; platy- phylla 170; pterocarpa 168, 169; Rusbyi 170; Spruceana 167; stipulata 170 ; subcandens 171. — Monochilus 709. — Monoclea Forsteri 403. — Mono- stroma bullosum 593. — Moræa 471. — Mormodes 472. — Musa sapientium app. Il, 87. — Muscari bothryoides 28; comosum 415, 436; Holzmannı 245, 340; moschatum 415; racemosum 445; Segusianum 436. — Mycoporum pycno- carpum 93. — Myosotis hispida 413; Idea 413; refracta 413. — Myriophyl- lum 500. Nass intermedia 437; major 437. — Nama jamaicense 559; undulatum 559. — Nasturtium 465; amphibio-palustre app. IV, 6, 11; amphibio-silvestre app. IV, 6; amphibium app. IV, 11; anceps app. IV, 6; X ligerinum app. IV, 6, 11; palustre app. IV, 41; pyrenaicum app. IV, il. — Naudinia 479. — Neckera disticha 395; Lindigii 395. — Nectandra sanguinea 539. — Need- hamia 479. — Neobrunia 477. — Neoglaziova 471. — Neolüderitzia 190, 191 ; sericeocarpa 191, 192. — Neottia 460, 461, 483. — Nepeta 86, 711; nuda 427. — Nephrodium rigidum var. australe 416. — Nidus 483; avis 483. — Niebuhria 479.— Nigella 465 ; fumariæfolia 331.— Nitella tenuissima var. Foucaudi app. IV, 10. — Notholæna Marantæ app. Il, 2, 91. — Notabasis Syriaca 337. — Nunnezharoa 471. — Nuttailia 479. INDEX. 759 De. 712; bracteosum 122; canum 119; gratissimum 120; gratis- simum var. Hildebrandtii 20 ; gratissimum var. macrophyllum 120; gratis- simum var. Mascarenarum 129; Hildebrandtii 440: sephonanthum 121, 40: tenellum 420, 121; tenellum var. glabrellum 120: tenellum var. pilosum 120; viride 419, 120. — Gctomeria 485. — Odontonema callistachyum 564; cuspidatum 564. — Oedera 480. — Oedmannia lancea 201. — Œnanthe salai- folia app. IV, 8. — Oenothera rosea 551; tetraptera 551. — Oethionema saxa- tile app. IL, 24. — O’higginsia 471. — Oliveriana 470. — Omphalo-Lejeunea filiformis 402. - Onobrychis æquidentata 335; arenaria app. HI, 11: lasio- stachya 409. — Ononis breviflora 242, 33%; Natrix app. III, 11, 13, 23, 2%; rotundifolia app. II, 14, 24; variegata 408. — Onosma frutescens 412; stellu- latum app. Hl, 41. — Onychium melanolepis app. IL, 3. — Ophiocytium 640. — Ophiomassaria 662, 685; selenospora 685. — Ophrys 460, 475, A81; arach- nites 415; fusca 340. — Opoponax Orientale 243. — Opuntia cylindrica 499 ; floccosa 499; Lemaireana 499; vulgaris app. IH, 3, 26. — Orchis 460, 475, 481; X alata app. IV, 10; Anatolica 41%; laxiflora #15; Morio 414; morio- laxiflora app. IV, 10; myodes 79; sambucina app. HE, 6; sancta 245, 414. — Oreorchis 457. — Origanum 7%, 86. — Orlaya platycarpos 335. — Ornithoce- phalus 472. — Ornithogalum miniatum 223, 22%; Narbonense 340; nutans var. prasandrum 415; Pyrenaicum %15; Schlechterianum 223, 22%; thyrsoi- deum 31. — Orohus 465. — Orthodanum 197. — Ortosiphon 121. — Ortho- siphon Hildebrandtii 440. — Orvala 70, 80. — Oxalis albicans 542; pentantha 942; violacea 542. — Oxytropis fetida app. HI, 9, 19, 20, 25; Gaudini app. III, 20; Halleri app. IH, 12; lapponica app. III, 20; velutina app. II, 6, 12. htm 472. — Pallavicinia erythropus 403. — Pallenis spi- nosa 336. — Palmella miniata 585, 587, 588. 589, 590. — Paimellococcus 601, 602, 603; miniatus 585. 592, 600, 601, 602, 606. — Palumbina 472. — Pancovia 480. — Pancratium maximum app. U, 82, 83 ; tenuifolium app. I, 83; trianthum app. II, 83. — Pandanus odoratissimus app. II, 7. — Pandorina morum 597, 598, 599. — Panicum adhærens app. Il, 2%; antidotale app. 1, 21; arundinifolium app. U, 22, 23; atrosanguineum app. I, 23; Colonum app. II, 20, 95; coloratum app. 11, 22, 95; commutatum app. I, 18; commu- tatum var. didactilum app. HI, 18; controversum app. II, 49: Crus Galli 534; deustum app. II, 22; diagonale app. II, 18; diagonale var. uniglume app. If, 18: cruciforme app. II, 19; fenestratum app. II, 18; geminatum app. II, 19; gossy- pium app. IH, 19, 95 ; Hochstetteri app. II, 95; Hygrocharis app. II, 23; incras- satum app. II, 2%; italicum app. II, 23; leersioides app. U, 21; maximum app. II, 21, 22, 95; Meyerianum app. II, 21; miliaceum app. U, 23; muticum app. I, 20, 22; nitidum 534; numidianum app. I, 20, 22; paspaloides app. II, 19; pennatum app. U, 18, 19; Petiverii app. I, 21; plicatile app. II, 20, 21, 95; plicatum app. II, 21; prostratum app. II, 20; rhachitrichum app. Il, 20, 21; sagittifolium app: II, 21; sanguinale app. II, 18; sanguinale var. cognatum app. II, 18; sanguinale var. fenestratum app. II, 18; sanguinale var. horizontale app. Li, 18; scalarum app. 11, 20; trichopus app. II, 17; turgidum app. Il, 23; +. A > rt FT ORNE PR ee AS BEN s 760 BULLETIN DE L’HERBIER BOISSIER. unguiculatum app. II, 22, 23. — Papavei alpinum app. II, 40. — Pappo- phorum cenchroides app. II, 36, 100 ; cenchroides var. albescens app. II, 99, 100; glumosum app. II, 100; molle app. II, 36, 99; phleoides app. II, 100. — Paradisia Liliastrum app. III, 25. — Parathesis crenulata 55%. — Parietaria Lusitanica 340. — Parkinsonia aculeata 542. — Parmeliella triptophylla 89. — Paronychia argentea 408; macrosepala 242, 333. — Parsonsia 480. — Pas- siflora bryonioides 549; fœtida var. hirsuta 549; serratifolia 549. — Paspalum rotatum 534. — Patellaria eruginosa 91 ; alutacea 91: Eckfeldtii M; griseo- nigella 90 ; hosteleoida 91: livido-nigricans 90; millegrana 91; nigro-fusca 91; olivaceo-rufa 91; rubellula 91. — Pavonia 480. — Pedicularis atrorubens app. Ill, 7; Cenisia app. III, 7; fasciculata app. III, 7; incarnata app. III, 7; recutita app. III, 7; tuberosa app. II, 7; Verloti app. IV, 9. — Pelecynthis 198, 199; axillaris 201; corymbosa 199 ; dichotoma 201 ; diffusa 200 ; gibba 200; opposita 200; retroflexa 200; rhomboidea 199. — Pennisetum asperifolium app. II, 25; ciliare app. If, 24, 25; depauperatum app. il, 26; dichotomum app. II, 25; dioicum app. II, 26, 27; glabrum app. II, 26; glaucifolium app. II, 26; humile app. II, 26; lanuginosum app. II, 96; macrostachyon app. Il, 95: Quartinianum app. IH, 26; Rüppellii app. II, 25, 96; Rüppellii var. depaupe- ratum app. II, 96; spectabile app. II, 25; spicatum 227, 228, app. II, 25: vil- losum app. II, 25. — Pentastemon campanulatus var. angustiflora 562. — Peramium 788, 489. -— Pereskia 499, 500. — Periandra parvifiora All, 444, k45 — Pernettya 480. — Peromnion Daguense 392 ; Jamesonii 392. — Peru- laria 472. — Pes-anserinus 484. — Petermannia 480. — Petræa arborea 561; volubilis 561. — Petromarula 509. — Petrosimonia 471. — Peuce- danum 207. — Peyrousea 480. — Phaca 464. — Phæographis dendritica 92. — Phagnalon Græcum 410; rupestre 336. — Phalaris paradoxa app. II, 27. — Phillyrea media 331, 338. — Philonotis fontanella 392. — Phleum tenue 245. — Phlomis fruticosa 339. — Pheenix reclinata app. II, 51, 52; spinosa app. II, 51. — Phoma hirta 682. — Phoradendron orbiculata 537; Tlacolulense 536, 537. — Phragmidium gracile 143; Rubi 143; Rubi Ideai 143: violaceum 143. — Phragmites communis app. I. 37. — Phylarthus 487. — Phyllopsora albicans 90 ; microsperma 89, 90; parvifolia 90. — Phyllorchis 461, 462, 463. — Physcia obscura v. ulotrichoides 89. — Phyteuma amplexicaule 506; dubia 923; humile app. IH, 19; Jacquini 502, 506; myrtifolia 502; orbiculare 506; Rumelicum 502, 506, 521, 522; Sphæra-Jovis 522. — Picea excelsa app. III, 16. — Pickeringia 480. — Pilopogon gracilis 390. — Pimpinella Cretica 243. — Pinalia 457. — Pinelia 468, 469. — Pinellia 468, 469. — Pinguicula alpina app. III, 2; caudata 563. — Pinus Cembra app. III, 16 ; halepensis 415; Pumilio app. III, 21; uncinata app. III, 21. — Piperamium 489. — Pirus 465. — Pisonia aculeata 538. — Pistaccia lentiscus 333. — Pistacia Terebinthus 408. — Pithecolobium 48%; dulce 541 ; ligustrinum 541 ; oblongum 541. — Pitu- ranthos 209; aphyllus 209, 210, 211; aphyllus var. denudata 210; Burchellu 209, 210; chlorantus 209, 210, 211; denudatus 210; junceus 211 ; Korolkowi 209, 211; Reboudii 209, 211; Rohlfsianus 209, 210; scoparius 209, 210, 211; tortuosus 209, 210; tortuosus var. virgata 210; triradiatus 209, 210. — Plagio- chila Dominicencis 402; interjecta 402; Raddiana 403. — Planchonia 480. — Plantago alpina 44; cinerascens app. IV, 9; Cretica 339, 414; Lagopus 245, PR RE EP ER Eee Dur HS. a a te SPORE NE rt ep à « A ARR sn ere ET LE AT ee RME ee Pr, Etre DRE RE US A à, Fe EL 7 } rer 5 £ : ; ER ED. TUR ER À E - , ) INDEX. 761 339; Psyllium 414. — Platonia 480. — Plectranthus australis 126; Burnati 12%, 125; Malinvaldi 125, 126 ; parviflorus 126 ; parviflorus var. genuinus 126. — Pleione 457. — Plenckia 480. — Pleomassaria 662, 686; allospora 686, 687; Carpini 686, 688; rhodostoma 686; siparia 671, 686, 687; varians 418. — Pleurastrum insigne 586, 612, 613. — Pleurococcus miniatus 599, 600; nim- batus 387, 388; regularis 612; superbus 593, 597: vulgaris 586, 599, 600, 602, 613, 61%, 615, 616. — Pleurospermum austriacum app. Ill, 26. — Pleuro- thallis 463, 485. — Plowrightia paradoxa 421. — Plumbago capensis 554; pulchella 55%. — Plumiera rubra 555. — Poa annua app. Il, 44; bulbosa app. II, 44; concinna 437, app. III, 11; distichophylla app. III, 20; Eragrostis 651, 65%, 657, 659, 660; laxa app. III, 20; massaviensis app. II, 43; mena- chensis app. II, 43, 44; multiflora app. II, 40; oligantha app. Il, 44; sinaica app. II, 44; sinaica var. ægyptiaca app. II, 44; sporoboloides app. IE, 37. — Podanthum 509. — Podopterus mexicanus 537. -- Podospermum laciniatum app. Il, 11. — Pogonatum oligodus 393; semi-pellucidum 393. — Pogo- stemon 133. — Poiretia 480. — Polemannia 480. — Polianthes tuberosa app. II, 8%. — Pollinia distachya 340. — Polygala alpestris 82; amara var. alpestris 82; amarella app. IV, 12; Chamæbuxus app. Ill, 2; comosa app. IV, 12; comosa var. vulgaris app. IV, 12; Deseglisei app. 1V, 12; Deseglisei forma app. IV, 6; microcarpa 82; venulosa 332; vulgaris var. Deseglisei forma app. IV, 6, vulgaris var. Deseglisei app. IV, 6, 12. — Polygonum alpinum app. IL, 25; lapathifolium 537; persicarioides 537. — Polypodium crenatum app. II, 5; lan- ceolatum app. II, 5, 89. — Polypogon monspeliensis app. II, 30. — Polypre- num 511, 512, 513. — Polyrrhiza 472. — Polystachia 472; mauritanica app. II. 89; Rivæ app. II, 88, 89; Wightii app. II, 89; zeylanica app. II, 89. — Polytrichadelphus ciliatus 393. — Polytrichum antillarum 394; aristiflorum 394; Autrani 33; commune var. fastigiatum 33; juniperinum 394. — Poneror- chis 458. — Porina africana 93. — Porotrichum elatulum 396; Lehmann 395, 396; longirostre 395; stolonaceum 395. — Portea 480. — Portenschlagia 480. — Portulaca pilosa 538. — Potamogeton americauus app. Il, 8; ameri- canus var. Richardi app. II, 8; lucens app. II, 7; natans app. II, 8; pectinatus app. II, 92; pusillus app. II, 7; Richardi app. II, 8. — Potentilla 465; demissa app. IV, 6; geranioides app. IH, 18; multifida app. II, 18; nivea app. III, 18; opaca 77; salisburgensis 77, 78; umbrosa 641; umbroseformis 641; verna 77, 78. — Poterium spinosum 331, 335; verrucosum 335. — Prasium majus 339, 44%. — Prepthanthe 491. — Primula 464, 465; Allionii 532; longiflora app. III, 18; tirolensis 532; veris 79; viscosa app. III, 2. — Prionodon densus 394, 395 ; luteovirens 395 ; patentissimus 39%, 395; undulatus 394. — Prisma- tocarpus acerosus 217; sessilis 217. -— Pritzelia 480. — Prosthemium betu- linum 687. — Protococcus 61%. — Prunus 465; Avium 666 ; mahaleb app. III, 1%; samydoides 541; spinosa 327, 666. — Pseudomassaria 662, 663; chon- drospora 663. — Pseudomeliola Seleria 536. — Pseudovalsa 419, 490; lanci- formis 676 ; Lycii 420. — Psidium Guyava 550. — Psittacanthus calyculatus 536. — Psora parvifolia 90. — Pteridella Doniana app. II, 3; hastata app. II, 3, 92; viridis app. II, 3, 92. — Pteris arguta app. II, 2, 3; arguta var. flabel- lata app. II, 2; decursiva app. II, 2; dentata app. II, 2; farinosa app. II, 2; lon- gifolia app. IE, 3, 92; obliqua app. II, 3; regularis app. II, 2; serrulata app. II, 2; BULL. HERB. BOIss., décembre 1894. 54 762 BULLETIN DE L'HERBIER BOISSIER. subciliata app. IE, 3; viridis app. II, 3. — Pterobryum Lindigii 395. — Pterocarya lanceola 171 ; linoides 169; pterocarpa £ angustifolia 169. — Ptero- cephalus plumosus 24%. — Pterostæchas 711, 714. — Puccinia heterospora 546; Malvacearum 444; Peckiana 142, 143, 14%; tripustulata 143. — Pulegium 73, 73. — Purschia 480. — Pycnostachys cærulea 131. — Pyrenochæta hirta 682. — Pyrenula nitidella 93; pinguis 93. — Pyrethrum Cassium 45% ; eine- reum 454; corymbosum 454; corymbosum var. oligocephalum 45% ; ponticum 45%; sericeum 455; Starckianum 45%, 455. — Pyrus amygdaliformis 409. Bi Ilex 41%; sessiflora var. pubescens 414. Ratnia affinis 199, 200 ; alpina 201 ; amplexicaulis 200, 201, 202; angu- lata 200, 201, 202; angulata var. angustifolia 201 ; angulata var. filifolia 201 ; angustifolia 201; axillaris 200, 201; capensis 199, 202; cordata 201, 202; corymbosa 199 ; crassifolia 200, 201, 202; cuneifolia 199, 200, 201, 202 ; cunei- formis 199; dichotoma 199, 200, 202; diffusa 199, 204, 202; Ecklonis 200; elliptica 200, 201, 202; erecta 201; fastigiata 201; filifolia 201; humilis 200, 202; intermedia 201 ; lancea 200, 201, 202; Meyeri 200, 201, 202; opposita 199; ovala 199, 201; pauciflora 200; perfoliata 201, 202; perfoliata var. acuminata 201 ; racemosa 199, 200, 202 ; retroflexa 199, 200, 201, 202; retusa 202; rhom- boïdea 199; Schlechteriana 197, 198, 199, 200, 201, 202; spicata 199, 200; tri- lora 200, 201, 202; virens 200, 201. — Ramona capitata A440; Clevelandi 440; Dorrii 440; grandiflora 440; humilis 440 ; incana 440; nivea 440; Palmeri 440 ; polystachya 439, 440; stachyoides 440; Vaseyi 440. — Ramonia 510. — Ranunculus acer 83; aconitifolius 576, app. III, 7; aconitifolius var. crassicaulis 76; aconitifolius var. elatior 76; aconitifolius var. heterophyllus 76; aconiti- folius var. intermedius 76; arvensis 406; Baudotii var. fluitans 84; Baudotii var. submersus 8%; Baudotii var. terrestris 8%; Boræanus 83; Breyninus var. montanus 76; Breyninus var. nivalis 76; calthæfolius 406; chærophyllos 406: Chius 406; geraniifolius 76; giganteus 76; glacialis app. II, 5, 20; gramineus app. II, 11; heterophyllus 76; Hookeri 539; lacerens app. III, 7 ; montanus 76; Neapolitanus 406 ; nivalis 76; parnassifolius app. I, 5, 10; parvulus 83 ; pel- tatus var. pseudo-fluitans app. IV, 6; philonotis 406; pyrenaeus app. II, 7; Rionii app. Ill, 12; rutæfolius app. III, 20; sceleratus 576. — Raphidium 585, 602, 610 ; Braunii 586. 608, 609, 610. — Rapinia 480. — Rapistrum Orientale 332. — Rapuntium umbellatum 513. :— Reichenbachantus 470. — Renealmia "80. — Reseda alba 332; lutea 407; Petrovichiana 407. — Rhabdospora prin- ceps 671. — Rhamnus Frangula 686 ; oleoides 242. — Rhaponticum scariosum app. Ill, 25. — Rhynchospora inexpansa 536 ; nervosa 536. — Rhynchostelis "91. — Rhipsalis 486. — Rhizogonium Lindigii 393. — Rhododendron ferru- gineum app. II, 5, 18; hirsutum app. III, 5, 10. — Rhodotypos herrioides 27. — Rhynchosia nitens 197; Woodii 197. — Rhynchospora Marisculi 536. — Ribes alpinum 683; aureum 422. — Riccia atro-marginata 650 ; bicarinata 650; bifurca 230, 235 ; Bischoffii 236, 238, 239, 240; Bischoff f. maxima 237, 240; INDEX. 763 Breidleri 236; ciliata 230, 231, 232; crystallina 236; dichotomis 232; glauca 236; glauca minima 235; Henriquesit 649, 650; Huebeneriana 237; margine ciliatis 232; Michelii 229, 230, 231, 232, 233, 234, 235, 236, 237, 238, 239, 240, 650; Michelii var. céliaris 230, 233, 650; Michelii var. subinermis 230, 231, 233, 236, 237, 238; minima 230, 233, 23%; minima segmentis 234 ; natans 236 ; nigrella 235, 239, 650 ; palmata 230, 231, 232, 650; palmata 8 minor 230; papillosa 232, 236, 238 ; paradoxa 230; setosa 232 ; sorocarpa 236, 237 ; tumida 230, 231, 232, 650 ; tumida var. linearis 239. — Rochea 480. — Rochelia 480. — Rodrigueziella 470. — Rœperia 480. — Rettlera 480. — Rosa abietina 6; adjecta 8; agrestis 6; alpestris 157, 159, 160; alpina 8, 9, 11, 13, 14, 17, 18, 20, 22, 147, 148, 150, 153, 155, 157, 159; alpina X “ +4 +: tk Fe FERNER: De RE N ee FE N PTE ol 7 cn muessen PR EE ee er Cite Er Ur Pr PET LA et rn NEE d'A Br en D 4 = ; - Dt Frhr rt AA dre Di A bé u