BULLETIN DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Recueilli par M, E DESMAREST, Secrétaire. Paraissant deux fois par mois. Sur une proposition qui lui a été faite par M. Heury de Bonvouloir, la Société, après avoir entendu la lecture d’un rapport de sa Comuission administrative, a décidé dans les séances des 13 et 27 mars 1875 : 4° Que le Bulletin des séances, auquel sera joint le Bulletin bibliogra- phique qui s’y rapporte, sera publié en dehors des Annales ; 9 Que cette publication aura lieu deux fois par mois, et avant l’adop- "tion du procès-verbal qu'elle relate ; 3° Que ce Bulletin sera envoyé gratuitement : 4° à tous les membres français qui auront soldé le montant de leur cotisation de l’année courante ou tout au moins celui de l’année précédente, et 2° aux diverses Sociétés avec lesquelles nous sommes en rapport d'échange de publications ; &° Qu'il sera tenu à la disposition des membres étrangers qui le feront prendre chez le Trésorier adjoint ou qui adresseront une somme corres- pondant au prix du transport; 5° Que ce même Bulletin sera reproduit dans les cahiers trimestriels des Annales, avec les modifications qu'il pourrait paraître nécessaire d'y faire ; { 6° Que cette mesure sera mise à exécution à partir de la séance du 9 avril 1873. Toutes les réclamations relatives au Bulletin, ainsi que les demandes d'envoi à l’étranger (contre remboursement des frais de transport) doivent être adressées au Trésorier adjoint, M. E. RAGONOT, rue de Buffon, 27. Séance du 9 Avril 1833. Présidence de M. CH. BRISOUT DE BARNEVILLE 35 membres présents. MM. Albert Fauvel, de Caen, et Félissis-Rollin, de Nevers, assistent à la séance. Proposition et décisions. M. L. Buquet donne lecture de la proposition suivante : Messieurs, ainsi que l’avait annoncé l’honorable M. Reiche, dans notre précédente séance, M. Jean Dollfus, en vue de perpétuer parmi nous le souvenir de son fils Ernest, notre regretté collègue, a fait déposer, le 3 de ce mois, entreles mains de votre Trésorier, un titre de 300 francs de rente 5 0/0 au porteur, portant le n° 42,804, avec les arrérages à partir du 16 février dernier, le 1° coupon de 75 francs échéant par conséquent le 16 mai prochain. Ce don, à titre gracieux, d’une rente perpétuelle destinée à être donnée en prix aux auteurs de mémoires entomologiques qui se seront le plus distingués par leurs travaux (1), est assurément de très-bon augure pour notre Société; et pour en consacrer davantage, s’il se peut, le souvenir, j'ai l'honneur de soumettre à votre approbation la proposition sui- vante : A partir de 1872, année de la réception de M. Ernest Dollfus, enlevé à ses collègues le 27 mars de la même année, M. Jean Dollfus, son père, recevra exceptionnellement, en sa qualité de donateur et à titre gratuit, (1) La Société, dans sa séance du 27 mars dernier, après avoir entendu la lec- ture d’un rapport d’une Commission spéciale, dont M. L. Reiche était le président et M. J. Grouvelle le secrétaire, considérant que le moyen le plus efficace de faciliter aux jeunes entomologistes l’étude de la science est d’encourager la publication d’ou- vrages élémentaires sur les diverses parties de lentomologie, a décidé que le revenu du don de M. Jean Dollfus serait employé à la fondation de prix annuels, qui seront appelés Prix Dollfus, et seront décernés aux auteurs des meilleurs travaux ento- mologiques imprimés, rédigés en français, et concernant spécialement les Insectes des divers ordres. Era à perpétuité (c’est-à-dire sa vie durant), les Annales de la Société ento- mologique de France. Le but que je me propose est d'exprimer à M. Doll- fus, autant qu’il dépend de nous, notre reconnaissance pour le sacrifice qu'il s’est imposé, comme aussi de le tenir exactement au courant, par la lecture de nos publications, non-seulement des dispositions prises tou- chant l'emploi des fonds qu’il a mis si généreusement à notre disposition, mais encore de lui signaler le nom des auteurs de l'ouvrage couronné chaque année. La Sociélé, à l’unanimité, adopte la proposition de M. L. Buquet, et décide : 4° que le nom de M. Jean Dollfus sera joint à celui de nos mem- bres; 2° qu'une lettre de remercîiment, signée par son Bureau, lui sera adressée comme donateur et lui fera connaître en même temps la décision qui vient d’être prise. Sur la demande de M. L. Reiche, la Société décide également qu’elle nommera, dans sa prochaine séance, la Commission du prix Dollfus pour 1873. Cette commission, de cinq membres, sera chargée : 1° de régler les détails du concours ; 2° de fixer l’époque où les prix seront décernés ; 3° d'examiner et juger les travaux présentés, et 4° de proposer les lau- réats qui seront, en dernier ressort, choisis par la Société. Lectures. M. l'abbé de Marseul présente un mémoire sur les espèces d'Histérides du Japon découverts par M. George Lewis, qui a séjourné plusieurs années dans ces îles lointaines de l'extrême Orient, dont la faune entomologique est pour ainsi dire encore inconnue. Sur vingt espèces, dont il donne la liste, sept sont nouvelles, savoir : Platysoma Lewisi et lineicolle, Hister Pirithous et depistor, Paromalus musculus, Dendrophi- lus Xavieri et Abræus bonzius. Chargé également de l'étude des Hétéromères, sur sept espèces de la tribu des Cantharides qu’il a reçues dans un premier envoi, il a reconnu deux espèces nouvelles : Epicauta Gorhami et Zonitis cothurnata, dont il donne une description succincte. 11 se propose de continuer l’examen de nombreux et intéressants matériaux qui viennent de lui arriver et de com- muniquer à la Société le résultat de ses études. Tous ces insectes sont de Nagasaki (île de Kiu-Siu), Hiogo (Niphon) et Hakodate (Yesso). M. Al. Fauvel, au sujet du travail que vient de faire connaître M. de Marseul, engage vivement les auteurs de catalogues locaux ou de faunes ie locales à donner pour chaque espèce son extension géographique d’une manière complète, comme il le fait dans la partie descriptive de sa Faune gallo-rhénane. — M. Charles Piochard de la Brülerie dépose deux notices intitulées : 4° Révision des espèces du genre Acinopus ; 9° Description d’une espèce nouvelle de Leëstus, le L. Koziorowiezti, de l’île de Corse, Communications. M. S. Scudder, de Boston, communique la note sui- vante par l'intermédiaire de M. Maurice Girard : Il est bien connu probablement que le Péeris rapæ (Lépidoptère) est une espèce devenue commune dans l’Amérique du Nord. Elle a été intro- duite à Québec en 1856 ou 1857, et plus tard à New-York. Elle se trouve maintenant partout dans le Bas-Canada et les États du nord-est de l’Union, et s'étend rapidement vers le sud et l’ouest. Peut-être ignore-t-on que, depuis dix ans, une variété de cet insecte a été produite dans le Nouveau- Monde, qui diffère du type en ce qu’elle est complétement jaune au lieu d’être blanche; la teinte est semblable à celle des espèces de Terias. — Il y a trois ans, ces individus jaunes, qu’on trouve des deux sexes et dans toutes les saisons, étaient assez rares, mais depuis ce temps ils sont devenus plus abondants quoique cependant peu communs. Cette variété, à laquelle j'ai donné le nom de Novangliæ, supplantera- t-elle plus tard entièrement le type? Il y a des indications que le Preris rapæ à commencé à faire une chose semblable à l’égard de l’espèce locale, P. oleracea. Il arrive pas souvent que l’occasion s’offre aux naturalistes de voir, de leurs propres yeux, l’origine d’une variété ; mais le progrès de celle-ci, par sa nature, peut être observé avec une entière facilité et les entomo- logistes doivent s’y appliquer attentivement. M. Bowles, de Québec, qui, le premier, a découvert cette espèce en Amérique, a attiré mon attention sur un passage du « Farm Insects » de Curtis, qui dit qu’un individu de cette espèce fut pris près de Oldham, Lancashire, en Angleterre, dans lequel toutes les aïtes étaient d’un jaune vif; mais je ne puis découvrir un autre exemple en Europe, et cette va- riété est complétement inconnue de M. Stainton, de Londres, auquel je | l'ai montrée, et de M. Boisduval, à qui j'en ai donné un exemplaire. M. Maurice Girard, qui a engagé M. Scudder à faire cette communica- tion, fait remarquer à la Société, au point de vue des principes, tout l’in- térêt qu’il y a à observer la création d’une race, peut-être d’une espèce, d’origine certaine. Il rappelle que, çà et là, nous trouvons en France des sujets de P. rapæ un peu jaunâtres, mais la race ne persiste pas. C’est comme un essai infructueux. Au reste, il n’a jamais vu ces sujets atteindre un ton d’un jaune soufre aussi prononcé que ceux que lui a montrés M. Scudder. — M. Ch. Piochard de la Brülerie lit la note suivante sur l’espèce en entomologie : Le mot espèce revient sans cessé sur nos lèvres et sous notre plume, nous passons nolre vie à décrire et à déterminer des espèces, et pourtant il faut avouer que, si l’on nous demandait à tous ce que nous entendons par cette expression, les définitions que chacun de nous donnerait ne se ressembleraient guère. De ce défaut d’entente sur la signification que les naturalistes attribuent au mot espèce résultent en partie les divergences d'opinion sur les formes qu’on doit ou qu’on ne doit pas considérer comme espèces distinctes. Pour mon compte, voici comment je comprends l’espèce. C’est l’ensemble des êtres capables de reproduire indéfiniment d’autres êtres semblables à eux-mêmes. Le mode de reproduction le plus ordinaire est la génération sexuelle, c’est le seul que nous ayons à considérer dans l'étude des insectes; mais il en est d’autres encore, puisque la reproduction par bour- geonneiment ou par génération alternante qu'on observe chez les ani- maux inférieurs ne doit pas être exclue du nombre des moyens de perpé- tuation de la vie et de la forme chez les êtres vivants. Ma définition n’est pas neuve, m’objectera-t-on, il y a longtemps qu’elle a cours dans la science, et ce n’est pas pour l’avoir ignorée que nous sommes si peu d'accord aujourd’hui sur le nombre et sur les limites des espèces en entomologie. Rien n’est plus vrai, et je m'empresse de recon- naître qu’il ne suffit pas d’avoir défini théoriquement l’espèce pour avoir atteint le but que nous nous proposons : constater et décrire les espèces existantes. Résoudre le problème par l’expérimentation est au-dessus de nos moyens ; nous ne pouvons pas, pour savoir si deux Harpalus ou deux Tèmarcha de formes voisines sent deux espèces distinctes, essayer de les accoupler et nous assurer si le produit obtenu est ou n’est pas capable de se perpé- tuer pendant un nombre indéfini de générations. Mais, s’il faut renoncer LEE à connaître la filiation des animaux que nous rencontrons dans la nature, leur observation seule ne peut-elle pas nous conduire à la vérité ? Examinons d’abord le cas le plus simple. Deux formes appartenant à un même genre, se ressemblant entre elles au point qu’il faut, pour les distinguer l’une de l’autre, un œil déjà exercé, vivent ensemble dans une même contrée ; ces deux formes sont-elles deux espèces ou seulement deux variétés d’une seule espèce ? Oui, ce sont deux espèces si avec elles, dans les lieux qu’elles habitent toutes deux, où elles sont en contact journa- lier, on ne trouve pas d’intermédiaire qui les unisse. Si nos recherches ont été assez prolongées, si nous avons observé, à plusieurs reprises, bon nombre d'individus appartenant aux deux formes, et que nous n’ayons pas trouvé l'intermédiaire cherché, il ne nous est plus permis de conserver un doute, nous avons reconnu l'existence de deux espèces, nous sommes en posses- sion d’un fait définitivement acquis à la science (1). C'est ainsi que la grande majorité des espèces de Colécptères qu’on trouve aux environs de Paris sont constatées définitivement, l'accord est fait entre tous les observateurs, l'identité des résultats obtenus par chacun deux étudiant de son côté prouve que la vérité s’est laissé conquérir. Nous pouvons affirmer hardiment que les années et les siècles se passeront et que les naturalistes qui viendront après nous admettront comme nous que l’Amara trivialis et l'Amara communis, \'Harpalus æneus et l'Har- palus distinguendus sont autant d’espèces distinctes, quoique, si l’on com- pare ensemble les deux Amares ou les deux Harpales, les différences qu’on observe soient assez peu frappantes pour qu'il faille avoir déjà l'œil d'un entomologiste pour les apprécier. Mais voici une Amare ou un Harpale qui viennent d’Algérie ou de Sibérie, ni l’un ni l’autre ne sont parfaitement identiques à telle Amare ou à tel Harpale vivant aux environs de Paris, ils en diffèrent par quelques légères particularités dans leur forme, dans la ponctuation de leur tégu- (1) Une cause d’erreur peut résulter de la naissance d’hybrides provenant des accouplements adultérins qu’on observe quelquefois entre des espèces parfaitement distinctes. Mais ces hybrides s’accouplent avec des représentants de l’une ou de l’autre des espèces dont ils procèdent, et s’ils ne sont pas stériles, leur produit ne tarde pas à revenir à l’un des deux types originaires. La production d’hybrides est un accident qui arrive quelquefois dans la nature, mais ce n’est qu'un accident, pouvant induire le naturaliste en erreur, n’ayant aucune influence sur la vie normale des espèces, ne pouvant en aucun cas devenir l’origine de formes nouvelles capables de se perpétuer. Quant aux erreurs que de pareils accidents peuvent causer, elles sont toujours faciles à rectifier par des observations ultérieures. pes ae ments ; ces particularités nous paraissent d'importance à peu près égale à celle des caractères qui séparent l’Amara trivialis de l’'Amara communis ou l’Harpalus æneus de l'Harpalus distinguendus. Avons-nous affaire à des espèces véritables ou à des races locales rentrant dans les espèces que nous avons observées aux environs de Paris? Dans ce cas, pour répondre oui ou non, sans courir risque de se trom- per, il ne suffit pas d'examiner l’insecte en litige, il faut savoir quelle est l'extension géographique de l'espèce observée à Paris, avec laquelle: la forme algérienne ou sibérienne a de l’analogie, si elle habite les contrées intermédiaires, si sa forme s’y modifie. Mille exemples irrécusables nous prouvent, en effet, que la forme des espèces n’est pas immuable : il y a d’abord des variations individuelles et inconstantes s’observant chez les représentants d’une même espèce vivant dans une même localité, il yen a d’autres, souvent beaucoup plus étendues que les premières, affectant les individus d’une même espèce suivant les contrées qu’ils habitent. Le cri- térium qui nous permettra de juger si ces dernières variations constituent de véritables espèces ou seulement des races géographiques n’est pas le plus ou moins d'importance qu’elles nous paraîtront avoir, le cachet plus ou moins particulier qu’elles imprimeront à la forme des individus qui en sont affectés, mais bien l'absence ou l'existence de transition entre elles. Si, en suivant une forme à travers la France et l'Espagne jusqu’au détroit de Gibraltar et jusqu’à la côte d'Afrique, nous observons des gra- dations insensibles unissant ses modifications, quand bien même les deux extrêmes de la chaîne non discontinue que forment ces passages nous paraîtraient assez dissemblables, nous sommes obligés de reconnaître que l'un et l’autre appartiennent à une seule et même espèce. C’est seulement dans le cas où, en un point donné, nous rencontrerions une solution de continuité, où nous trouverions en présence deux formes distinctes se reliant, l’une à la forme parisienne, l’autre à la forme africaine, que nous devrions considérer l’une et l’autre comme espèces distinctes. Sans doute, dans la pratique, et même en supposant que nos collections fussent toujours assez complètes pour que les intermédiaires existant dans la nature ne nous fissent jamais défaut, ce qui est loin d’être la vérité, des cas difficiles doivent se présenter. Une même espèce peut exister en plu- sieurs endroits de la terre, et ses diverses stations peuvent se trouver actuellement isolées par des obstacles matériels ou, en l’absence de tout obstacle, elle peut avoir été détruite en certains cas et par des causes qui nous échappent. C’est ainsi que les formes qui constituent la faune des îles ont avec celles des continents voisins des analogies et des dissem- ne eus blances ; certaines formes insulaires ne diffèrent en rien de celles du con- tinent ; d’autres, tout en.s’en rapprochant, paraissent en être distinctes, et il est impossible, dans ce cas particulier, de savoir si l’île ayant autre- fois été unie au continent, les intermédiaires qui manquent aujourd’hui existaient alors. L'observation des formes continentales qui existent dans l'ile et de celles qui, propres à l’île, peuvent être considérées comme représentation d’autres formes continentales, qu’elles excluent et semblent remplacer, peut nous fournir des indications précieuses, mais ici la preuve absolue, irrécusable de l’identité ou de la non-identité des espèces insu- laires avec les espèces continentales voisines est impossible à donner. Nous ne pouvons plus juger à coup sûr, et la conquête de la vérité, dans un pareil cas, sera le résultat d’inductions dans lesquelles la sagacité de l’observa- teur et ses connaissances acquises suppléeront d’une manière plus ou moins heureuses aux lacunes des faits observés. Mais ce sont présisément ces difficultés qui rendent plus attrayante l'étude de la faune des îles, comme aussi celle des sommets neigeux des hautes montagnes, véri- tables îles au milieu de la terre ferme où vivent confinées des formes, restes de la faune de l’époque glacière, qu’on ne trouve plus aujourd’hui que dans le voisinage du pôle ou près des neiges éternelles, sur les hauts sommets, au milieu de contrées dont le climat est devenu trop chaud pour leur permettre de continuer à vivre dans les terres basses. La faune des cavernes est peut-être plus intéressante encore; là, en effet, nous trouvons autant de petits mondes absolument isolés les uns des autres, vivant et mullipliant au milieu des ténèbres, et toutes les espèces qu’on y rencontre sont merveilleusement adaptées par leur organisation à leur genre de vie spécial. L'étude des variations des espèces dans l’espace, en relation avec le changement des conditions extérieures, celle des effets de l'isolement sur les espèces confinées dans les îles, sur les sommets des montagnes ou dans les cavernes, pourra seule nous donner la clef de la variabilité des espèces dans le temps, et nous permettra d’éclaircir ce grand mystère : l'origine des espèces. Mais ici je m'arrête; je ne veux pas entrer dans l’examen de la doctrine de Darwin. Il suffit que j'aie indiqué toute l'utilité qu’on peut retirer de nos études pour la solution de la question de hauie philosophie naturelle que notre Lamarck a posée et que le grand naturaliste anglais a approfondie avec tant de science, et pour la solution de laquelle il a recueilli tant d'observations importantes, sans pourtant, à mon avis, l'avoir encore résolue. A Marchons donc sans hésiter dans la voie qui s'ouvre devant nous ; uti- lisons, en les étudiant avec un véritable esprit scientifique, les trésors accumulés dans nos collections, nous montrerons ainsi que la science entomologique, à laquelle nous nous sommes voués, peut marcher de pair avec n'importe quelle des connaissances humaines, et qu’elle n’est infé- rieure en dignité à aucune d'elles, par l'importance des problèmes auxquels elle est appelée à toucher. Plusieurs membres prennent la parole au sujet de cette communi- cation : M. Albert Fauvel, après cette lecture, dit qu’il ne partage pas les idées de M. Piochard de la Brülerie sur ce que l’on doit entendre par le mot espèce. Il répond spécialement que la formule donnée par notre collègue pour la distinction de l'espèce et de la variété lui paraît bien absolue ; et rappelant à ce sujet les développements qu’il a donnés à cette question encore obscure dans un des chapitres de la Faune gallo-rhénane, il exprime l'opinion qu'entre l'espèce et la variété il y a des formes caractérisées et que ces formes ne peuvent être que des races. Il donne enfin à l'appui de sa thèse un certain nombre d'exemples. M. P. Mabille, au sujet de la demande que lui adresse M. Alb. Fauvel, pour savoir si les races, chez les Lépidoptères, n’ont pas des couleurs différentes, et si ces couleurs fournissent des caractères, cite la Calli- morpha dominula, qui a les ailes inférieures rouges et quelquefois jaunes à Paris, noires en Italie : ce qui a fait établir aux Allemands la donna ; puis la Nemeophila plantaginis, chez qui on trouve des races à ailes blanches, jaune orangé, rouges, etc. Il ajoute que le criterium de l'espèce chez les Lépidoptères est l’étude des parties génitales du mâle, puis l'éducation des pontes. Il y a souvent des races entre lesquelles on ne trouve jamais d’intermédiaires, et qui ne peuvent être des espèces. En Bretagne, cent œufs de Callimorpha hera donnent dix exemplaires à ailes inférieures jaunes ; à Paris, mille n’en donneraient pas un. Auprès de Sienne, une ponte de donna ne produit absolument que des donna; plus au nord, on a un tiers des individus où le rouge reparaît par taches. Il y a à la fois dans ce cas un intermédiaire et une race constante : partant, un argument pour les deux thèses qu’on a soutenues. Mais les pièc:s génitales démontrent que la donna d'Italie n’est autre que la dominula de France. Du reste, notre collègue ne veut parler ni pour ni contre les thèses A0 défendues par MM. de la Brülerie et Fauvel. Il se borne à citer des faits, sans en tirer les conséquences qu’on pourra en déduire. — M. de Marseul lit la note suivante sur le genre Leucolæphus Lucas : Dans le Bulletin de la Société, notre laborieux et savant collègue M. H. Lucas a fait connaître un petit genre (Leucolæphus) avec trois espèces (Perrisi, nigropunctatus et liliputanus), du Sahara algérien, remarquables par leur vestiture de squamules blanches, piquetée de noir, ou mieux à espaces ronds dénudés, creusés d’un point à bord élevé, du fond duquel sort un poil jaunâtre. On dirait une petite Pimélie ou une Pterolasia. Ces espèces ont été décrites sur un seul individu et d’une manière si rapide et si incomplète, qu’il est fort difficile de les reconnaîlre ; en outre, M. H. Lucas ne les a vues que l’une après l’autre et à de longues dis- tances; de sorte qu'il me permettra de faire part de mes appréciations sur ses espèces. En 1857, Bulletin des Annales, p. Lvr, il signale ainsi la première espèce, la seule qu’il possède ({éliputanus) : Longue de 7 mill. au plus. La tête et le thorax, revêtus de squamüles blanches, sont finement ponctués de brun, et les élytres sont entièrement couvertes de squamules blanches, serrées, finement rayées de brun longitudinalement avec les intervalles lâchement ponctués de cette couleur. Il l'appelle la plus petite espèce du genre Pimelia. Il la reçue du docteur Marès. En 1858, p. GLxxvIIt, il décrit une autre espèce, qu’il a reçue en com- munication de M. Doûé (nigropunctata), en disant qu’elle ressemble beaucoup à la {iliputana, avec laquelle elle ne pourra être confondue à cause de ses élytres plus allongées, plus étroites et non striées ; les tibias des pattes de la première paire présentent chez la {iliputana cinq épines à leur côté externe, tandis qu’elles n’en ont que quatre dans la nigro- punctata. — De Tuggurt. Enfin, en 1859, p. xxui, il décrit une troisième espèce du Sahara algé- rien (Perrisi). — Long. 9 mill., larg. 5 1/2 mill — Beaucoup plus grande et surtout plus large que la nigropunctatus, auprès de laquelle elle se place, elle ne peut se confondre avec elle à cause de la tête et du thorax bien plus finement ponctués. Les élytres sont plus allongées et sur- tout bien plus larges, parcourues par des côtes légèrement marquées, régu- lièrement ponctuées, avec les intervalles couverts de points irrégulièrement disposés et moins serrés, Les pattes sont grêles, et les tibias antérieurs a M au lieu de quatre épines, comme dans la /éliputana, ou de cinq, comme dans le nigropunctatus, en offrent six, la dernière faiblement marquée. Il réunit les trois espèces en un genre Leucolæphus, et les énumère sans donner ni diagnose, ni description. D'abord, il faut savoir que tous les individus appartenant à ces trois espèces ont été pris dans un même lieu et en une seule fois. Les individus du nigropunctatus que j'ai sous les yeux varient quant au nombre des dents tibiales, la plupart ont quatre épines, d’autres cinq, quelques-unes six, comme le Perrisi à la seule jambe qui lui reste. Maïs, en ‘outre, le nombre varie d’une jambe à l’autre (soit 4-5, 5-6, 4-6 et 6-7). Ce carac- tère, que M. H. Lucas présente comme le principal sinon l'unique, est donc sans valeur. La grosse femelle du Perrisi présente une forme plus large, mais non allongée, les épaules un peu plus saillantes, le dos plus convexe, mais ne sont-ce pas des caractères sexuels? On aperçoit quelques faibles vestiges de lignes élevées, mais si légères, que c’est à peine appré- ciable; on en trouve aussi quelques traces dans certains individus du nigropunctatus, et peut-être ces lignes plus prononcées, accompagnées d’une série de taches noires, existent-elles dans des femelles de la forme du Perrisi? et alors la seule note qui sépare le liliputanus de ce dernier venant à perdre sa valeur, faudrait-il réunir ces trois espèces ? Comme conclusion, je pense qu’il faut réunir dès maintenant le Perrisi au migropunctatus, dont il n’est qu'une femelle, réservant la question quant au léliputanus, jusqu’à ce que de nouveaux matériaux permettent de la trancher. Malheureusement, depuis Henri de la Perraudière, celte espèce n’a pas élé retrouvée, non plus que l’Heteracantha depressa et l’'Apatophysis toxotoides. M. H. Lucas, au sujet de cette communication, présente les remarques qui suivent : Je ne crois pas que les Leucolæphus que j'ai décrits dans nos Annales sous les noms de /iliputanus, nigropunctatus et Perrisi, ne doivent for- mer qu’une ou deux espèces, comme le pense M. de Marseul. Les indi- vidus que notre honorable collègue a bien voulu me communiquer sont tellement usés, frottés, qu'il est difficile de dire à laquelle de ces trois espèces ils doivent être rapportés. Quand on étudie ces Mélasomes liliputiens qui habitent l'extrême sud de l'Algérie, on remarque, chez les individus qui n’ont subi aucun frotte- ment, que les élytres sont couvertes de squamules entre lesquelles on ee MO aperçoit des lignes, des points, qui varient suivant les espèces et qui affectent une disposition toute particulière. Les Leucolæphus que possède M. de Marseul sont tellement frustes que les élytres sont dépourvues de ces squamules et que les lignes et les points, qui fournissent de bons caractères spécifiques, sont oblitérés. En attendant, je maintiens les trois espèces que j’ai décrites; jai même l'intention de les représenter afin de faire connaître les caractères qui les différencient et d’élucider cette question, devenue aujourd’hui assez obscure. — M. Ch. Brisout de Barneville présente une nouvelle espèce pari- sienne de Coléoptère phytophage (Phyllotreta Foudrasi), dont la descrip- tion sera donnée dans le prochain Bulletin. — Le même membre fait les communications qui suivent : 1° Dans le remarquable travail que viennent de faire paraître MM. Mul- sant et Rey sur la famille des Aléochariens, il s’est glissé quelques erreurs qu’il est important de rectifier. Page 231, ligne 12, au lieu de : Pyrénées-Orientales, il faut mettre : Hautes-Pyrénées. Page 257, ligne 21, ajoutez : Pyrénées-Orientales, près de Mont-Louis. Page, 258, ligne 21, au lieu de : Pyrénées-Orientales, mettez : Hautes- Pyrénées (L'Héris). Page 267, supprimez les lignes 4, 5, 6 et 7. Page 269, supprimez les lignes 16 à 21; et lignes 13 et 44, au lieu de : Hautes-Pyrénées, etc., mettez : Pyrénées-Orientales, au pied du Cambre- daze, près de Mont-Louis ; sous des mousses d’une forêt de pins. 2° La Leptusa nigra de Baudi est identique avec les individus obscurs de ma Leptusa lapidicola, d’après le type de l’auteur. La Leptusa curtipennis Aubé, d’après les types des auteurs, est distincte de la Leptusa simplex de Baudi; ses élytres sont un peu moins courtes, son corselet et son abdomen sont plus distinctement ponctués, et, chez le mâle, le pénultième segment abdominal présente deux petites carènes longitudinales, qui, en arrière, se terminent en deux petites dents sail- lantes. Ces carènes sont très-fines et ont échappé à notre regretté col- lègue. 3° J'ai pris vers la fin de mars, dans du bois de vieux hêtre, dans la CR CE forêt de Marly, trois exemplaires du Megapenthes lugens, en compagnie du tibialis. Je ne crois pas que cette rare espèce ait été signalée encore des environs de Paris. J'ai retrouvé aussi, dans une mare de la même localité, et en abondance, le Parnus striatellus et l'Evesthetus læviusculus. J’ai repris aussi, plus près de Saint-Germain, au pied des noyers, le Stichoglossa semi-rufa Er. — M, H. Lucas communique la rectification synonymique suivante : Dans la séance du 12 décembre 1855, j'ai communiqué à la Société plusieurs Hyménoptères vivants que j'ai rapportés, mais avec doute, au genre Myrmica, et qui habitent, depuis un certain nombre d’années, les serres-chaudes du Muséum d'Histoire naturelle de Paris. Ne connaissant ni le mâle, ni la femelle de cette espèce, et ne voulant pas surcharger la synonymie, je me suis abstenu de lui donner un nom spécifique dans la crainte qu’elle ne soit déjà décrite. Quelques mois plus tard, c’est-à-dire dans la séance du 12 mars 1856, notre collègue M. L. Fairmaire, ne connaissant pas ou ne se rappelant pas la communication que j'avais déjà faite à la Société relativement à cel Hyménoptère, présenta, au nom de M. Nylander, une note sur la même espèce, à laquelle cet entomologiste donna le nom de Formica gracilescens. Cette note de M. Nylander, étranger à notre association scientifique, fut imprimée dans le Bulletin de nos Annales par décision de la Société. Espérant découvrir le mâle et la femelle de cette intéressante espèce, introduite dans les serres du Muséum et dont on ne connaît encore que le neutre, j'observai de nouveau les allées et venues de ces Hyménoptères sociaux ; mais je dois avouer que, jusqu’à présent, mes recherches ont été vaines. Dernièrement M. Aug. Forel, à qui l’on doit la publication de plusieurs notes sur les Fourmis qui se trouvent en Suisse, me fit remarquer que la Formica gracilescens de M. Nylander était une espèce déjà ancienne- ment connue, et que Latreille l’avait mentionnée dans son Histoire nalu- relle des Fourmis. Je consultai cet ouvrage, et, en effet, je m'’aperçus que cette espèce, qui habite l’Ancien et le Nouveau Monde, avait été décrite par Latreille sous le nom de Formica longicornis. D’autres auteurs ont étudié aussi cette Formicide, et, parmi eux, je citerai Roger, qui range cette espèce, in Verzeich. der Formicid. Gattung. und Arten, p. 10, 1863, dans le genre Prenolepis de M. Mayr, et dont les — = caractères génériques ont été exposés par cet auteur dans un travail ayant pour titre : Die Europäischen Formiciden (Ameisen), p. 52, 1861. Voici quelle doit être la synonymie de cette espèce : Prenolepis (Formica) longicornis Latr., Hist. nat, des Fourmis, p. 113 (an X, 1802), — Roger, Verzeich. der Formicid. Gattung. und Arten, p. 10, 1865. Formica gracilescens Nylander, Ann. Soc. ent. de Fr., Bullet., p. xxVIIT, 1856. — M. Lartigue présente les remarques suivantes : On vient de publier, sous le nom de Flore obsidionale, la liste des plantes nouvelles pour la flore française, et spécialement pour celle des environs de Paris, qui ont été importées à la suite de l’invasion allemande. Plusieurs de nos collègues ont trouvé des insectes nouveaux pour notre faune dont ils attribuent aussi l'importation à l'invasion. Il semble qu’il y aurait utilité à signaler ces espèces et à indiquer la relation qui existe entre la faune et la flore nouvelle. Un appel à ce sujet à nos collègues est donc utile. M. Paul Mabille fait observer que si plusieurs plantes ont pu être ‘ importées aux environs de Paris des régions du nord de l’Europe, d’autres, en beaucoup plus grande quantité, sont propres aux bords de la Médi- lterranée et même à l'Algérie, et doivent provenir d’approvisionnements de fourrage faits à l’armée française après l'armistice et le départ des Alle- mands de la rive gauche de la Seine. Lui et son frère ont pu observer, notamment à la garenne de Sèvres, de curieuses espèces; par exemple : Cerinthe gymnandra, Centaurea bullata, espèces d'Afrique; Bellis annua, un Telragonolobus, plusieurs Medicago, Vulpia ligustica, etc. Il ne serait pas étonné que ces plantes aient donné lieu à un développement d’In- sectes méridionaux importés avec elles; et, comme l'indique M. Lartigue, il serait intéressant de publier des recherches à ce sujet. AT ES BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Rédigé par M. Louis BEDEL, Archiviste adjoint, OUVRAGES PÉRIODIQUES ET PUBLICATIONS DES SOCIÉTÉS SAVANTES (1). Bulletin de la Société des Sciences historiques et naturelles de l'Yonne, année 1872, 26° volume. Auxerre, 1873. GOoUREAU, p. 3, Les Insectes utiles à l’homme.— Bazin, p. 165, Note sur le Bibion de Saint-Marc. Comptes rendus de l’Académie des Sciences, tome LXXVI, n° 43. * Entomologists Monthly Magazine, n° 107, avril 1873. VERRALL, p. 253, Additions and corrections to the list of British Syrphidæ (suite). — GoRHAM, p. 257, New Coleoptera from Japan, Endomychidæ (Rhabduchus, n. g., denticornis, n. sp.) and Cucu- jidæ (Ino quadrinotata, n. sp.). — BaATEs, p. 259, Notes on Hete- romera, and descriptions of new genera and species (n° 7). — Cosmo MELVILL, p. 263, Lycœna Arthurus (espèce nouvelle de Suisse). — CHAPMAN, p. 263, Euplæa Lorraini (Lépidopt. nouv. de Java). — J. Scorr, p. 264, British Homoptera (Revision of the genus Acocephalus). — BARRETT, p. 266, Notes on British Tor- trices (suite). Notes. — Tribolium confusum ; Ptinus testaceus. — Locality for Homalium Allerdi. — Clytus erythrocephalus in England. — Elater Pomonæ. — Otiorhynchus tenebricosus. — Winter captures of Coleoptera. — Rare Coleoptera from the Manchester district. — Apatura Iris and A. Ilia. — Lepidoptera discovered in Britain by M. Dale. — Chœrocampa celerio at Cromer. — Larva of Anisopte- ryx æscularia. — Halonota grandævana in Britain. — Dragon-flies at sea. — On mounting small insects for microscopie observation. (1) Les ouvrages marqués d’un astérisque (*) sont ceux offerts soit par lesauteurs, soit par diverses personnes ; ceux marqués de deux astérisques (** ) ont été acquis su” les fonds Pierret ; et ceux n’ayant aucun signe ont été échangés contre les Annales. = A6 € The Zoological Record. — Proceedings of the entomological Society of London. Société entomologique de Belgique, compte rendu n° 84, mars 1873. DE Borre, p. 4, Note sur deux monstruosités observées chez des Coléoptères (figures). — LEBRUN, p. 6, Coléoptères pris en hiver en Champagne. — DE SÉLYS-LONGCHAMPS et ROELOFS, p. 8, Sur les limites de la faune européenne. The Transactions of the entomological Society of London for 1879, parties IV et V, une planche noire. Rev. MARSHALL, p. 259, Notes on part II of the Catalogue of British Insects (Hyménoptères). — B. BATES, p. 265, Descriptions of new genera and species of Tenebrionidæ (espèces océaniennes). — DUNNING, p. 281, Supplementary note on the genus Acentropus. — ALB. MÜLLER, p. 283, On the manner in which the ravages of the larvæ of a Nematus, on Salix cinerea, are checked by Picro- merus bidens. — SAUNDERS, p. 287, Addenda, delenda and corri- genda to Monograph of the Stylopidæ (pl. n.). OUVRAGES DIVERS. * BLANCHARD (Émile). Discours prononcé à la réunion annuelle des dé- . légués des Sociétés savantes à la Sorbonne. Paris, 1872, broch. in-8°. * CHARVAT. Rapport sur la maladie de la Vigne. (Broch. publiée par la Société d'Agriculture de la Drôme.) 020 —— Ordre du jour de La séance du 23 avril 1873 : Nomination de la Commission du Prix Dollfus pour l’année 1873. Rapport de MM. A. Léveillé et J. Grouvelle sur M. Nadar fils, présenté par M. A. Chevrolat pour faire partie de la Société. PARIS, — Typog. FÉLIX MALTESTE et Cie, rue des Deux-Portes-St-Sauveur, 22. No 2. BULLETIN DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Recueilli par M, E. DESMAREST, Secrétaire. Paraissant deux fois par mois. Séance du 23 Avril 1833. Présidence de M. LEPRIEUR, Vice-Président. 33 membres présents. M. Albert Fauvel, de Caen, assiste à la Séance. Correspondance. M. Jean Dollfus, en réponse à la lettre qui lui a été adressée par le Bureau pour le remercier du don qu'il a fait à la Société et pour lui faire savoir que son nom serait joint à ceux de nos confrères, écrit la lettre suivante, dont l'impression est décidée dans le Bulletin : « Veuillez, Monsieur le Président, exprimer toute ma reconnaissance aux membres de la Société entomologique de France pour la bienveillance avec laquelle ils ont consenti à recevoir le titre de 300 fr. de rente 5 0/0 que j'ai offert à la Société, et dont les arrérages seront attribués en prix aux meilleurs ouvrages imprimés sur l’entomologie, ouvrages uliles aux débutants, d’après le rapport que l'honorable M. L, Reiche a bien voulu me communiquer, « C’est avec la plus vive gratitude que j'accepte un exemplaire des publi- cations de la Société entomologique de France à partir de 1872. Un tel hommage rendu à la mémoire de mon fils me touche profondément et me rappellera toujours que la Société entomologique, tout en s’occupant de No ee savants travaux, sait aussi apprécier et comprendre avec la plus grande délicatesse les sentiments du cœur. « Veuillez agréer, Monsieur le Président, avec tout mon respect, l’assu- rance de ma haute considération. «J. DOLLFUS. » Nominations. La Société, au scrutin secret et à la majorité des suffrages, nomme membres de la Commission du Prix Dollfus pour 1873 : MM. Aug. Chevrolat, Jules Fallou, docteur Giraud, H. Lucas et L. Reiche, auxquels sont joints les membres titulaires du Bureau. Lecture. M. le docteur Boisduval adresse, par l’entremise de M. Ém. Deyrolle, une notice nécrologique sur Lorquin. La Société décide que ce travail sera inséré dans le premier numéro des Annales de 1873. Communications. M. L. Reiche annonce que notre ancien confrère M. Mulsant a été récemment nommé correspondant de l’Académie des Sciences de l’Institut de France. Il fait aussi savoir que M. Berce vient d'obtenir un prix de la Société zoologique d’Acclimatation, pour ses tra- vaux relatifs à l'éducation du Bombyx yama-maï; et que M. Albert Fauvel, nommé officier d’Académie par le Ministre de l’Instruction publique, a également oblenu un prix à la réunion des délégués des Sociétés savantes tenue à la Sorbonne en avril 1873, pour sa Faune gallo-rhénane. — M. Piochard de la Brülerie, revenant sur la discussion qu'il a sou- levée dans la précédente séance (4), lit la note suivante : M. À. Fauvel a bien voulu discuter les idées que j'ai soumises à la Société, en sa dernière séance, sur ce qu'on doit entendre par le mot espèce. La manière de voir de notre savant confrère n’est pas, je crois, inconciliable avec la mienne, et je vais essayer de me mettre d'accord avec lui. Dans lintéressant chapitre de la Faune gallo-rhénane, que nous avons tous lu, traitant de l’espèce et de ses variations, l’auteur se place à un point de vue tout pratique. Le but de son livre est de décrire les formes des insectes pour les faire reconnaître ; il ne se propose pas de pénétrer (1) Erratum. Page 7 du Bulletin n° 1, ligne 37, au lieu de : cas, lisez : lieux. Page 8, ligne 7, au lieu de : représentations, lisez : représen- tatives. DENT Due l'essence de l'espèce et n’a pas la prétention que toutes les espèces qu’il admettra comme telles seront toujours fidèlement délimitées selon la nature : « Nos espèces, dit-il, différentes, selon toute vraisemblance, de celles du Créateur, sont seulement un artifice de classification, une caté- gorie logique, une fiction, ou du moins, si elles sont une réalité, nous n’en avons pas la preuve. » Partant de là, il cherche dans la forme ou ressem- blance les caractères qui lui permettront d'établir ses espèces, et laisse dans l'ombre ceux de la filiation et de la fécondité continue. Tout en indi- quant que, pour lui comme pour tous les naturalistes, aussi bien ceux de l'école classique que ceux de l’école darwinienne, ces deux caractères sont réellement ce qui constitue l'espèce, il ne veut pas s’en occuper dans la pratique, parce qu’ils lui paraissent presque toujours impossibles à constater. Ce que j'ai voulu établir dans la note imprimée au Bulletin de notre dernière séance, c’est précisément que, dans la pratique, il n’est pas si difficile qu’on le croirait de prime abord de constater si deux formes voi- sines sont ou ne sont pas capables de reproduire entre elles et de trans- mettre la même propriété à leurs descendants. Quand deux formes, ai-je dit, coexistent dans un même lieu sans s’y confondre, bien qu’elles aient mille occasions de s’y rencontrer et de s’y accoupler, si elles ne s’ac- couplent pas et ne reproduisent pas ensemble en mêlant leurs caractères, c’est qu’une loi inéluctable les en empêche ou au moins condamne à dis- paraître promptement, en rentrant dans l’une des deux formes mères, le produit qui aurait pu accidentellement résulter d’un adultère; c’est que les deux formes sont deux espèces, non pas selon nos classifications, mais selon la nature. Je n’ai pas besoin d’autres preuves pour me convaincre et je ne saurais en demander de plus concluantes à l’expérimentation en tentant d’accoupler les deux formes et d’élever pendant plusieurs généra- tions le produit obtenu. M. Fauvel insiste sur les variations de forme qu’on observe souvent chez les divers individus d’une même espèce ; ces variations, lorsqu'elles sont peu constantes et que des intermédiaires irrécusables se trouvent fréquemment entre les exemplaires qui en sont affectés el ceux qui réa- lisent d’une façon plus exacte le type habituel, il les appelle variété; quand, au contraire, elles ont une tendance accentuée à affecter d’une manière à peu près égale un grand nombre d'individus d’une même espèce et que les passages sont plus ou moins difficiles à rencontrer, il dit qu’elles constituent une race. Sur ces deux points nous sommes abso- lument d’accord. Mais voici où notre manière de voir commence à diverger. M. Fauvel EME jp admet l’existence de races fixes coexistant dans un même lieu sans passer de l’une à l’autre et ne formant cependant qu’une seule espèce. Pour moi, de telles races seraient des espèces véritables. Je pourrais citer bien des exemples d’espèces dont les individus sont modifiés d’une manière différente suivant les stations qu’ils habitent, de sorte que dans chacune d'elles ils constituent une race reconnaissable, Les caractères de ces races sont souvent assez fixes dans une même contrée, pour qu’on puisse avec quelque habitude deviner à la simple vue, sans trop de chances d'erreur, la provenance de l’insecte qu’on examine. Cependant, pourquoi sommes-nous en droit d’affirmer que plusieurs races locales rentrent dans une même espèce, si ce n’est parce que nous avons vu les passages entre elles en suivant cette espèce d’une localité à l’autre ? La forme, qui est ici simple variété cohabitant avec tous les passages qui l’unissent au type spécifique dont elle est une modification, peut là-bas exister toule seule et mériter alors le titre de race. M. Mabille a cité un excellent exemple de ce fait, celui de la Callimorpha dominula, dont les ailes inférieures rouges, mouchetées de noir aux environs de Paris, sont entièrement noires par suite de la coalescence des taches de cette couleur aux environs de Sienne, et qui, dans certaines localités intermédiaires, présente tous les degrés de transition entre ces deux extrêmes. Au contraire, je ne connais aucun exemple tout à fait irrécusable d’une race fixe coexistant dans un même lieu avec une autre race rentrant dans la même espèce sans qu’on puisse trouver entre elles les intermédiaires qui les unissent. Comment expliquer le fait de l’absence des passages dans l'hypothèse où les deux formes ne seraient pas deux espèces ? Si ces formes avaient la faculté de reproduire ensemble, puisqu'elles vivent côte à côte et se rencontrent tous les jours, qui les empêcherait d’user de cette faculté et de créer ainsi les passages que nous ne pouvons pas trouver ? Je crois donc que l'espèce est une réalité dans la nature. Je crois que nous pouvons, par l'observation seule et sans recourir aux expériences, constater avec certitude, parmi les formes qui existent dans un même lieu, celles qui méritent d’être qualifiées cspèces. J'ai dit comment on pouvait arriver à reconnaître si deux formes voisines provenant de loca- lités différentes étaient deux espèces légitimes ou bien deux races locales d’une même espèce. Les races, pour moi, ne sont pas autre chose que des variétés ayant en certain lieu une fixité relative, mais jointes aux espèces dans lesquelles elles rentrent par des intermédiaires. Race et variété sont deux catégories rentrant dans l'espèce et ne pouvant se distin- (er Pre guer l’une de l’autre d’une manière tout à fait absolue ; cependant je voudrais réserver le nom de race, ou mieux de race géographique, aux variations de l'espèce ayant un certain degré de fixilé dans une même station, laissant celui de variété à celles qui affectent seulement quelques individus et présentant réunis dans un même lieu tous les passages qui les unissent à la forme spécifique à laquelle elles se rattachent, — M. Ch. Brisout de Barneville adresse la description d’une nouvelle espèce de Coléoptère phytophage qu’il a montrée à la précédente séance : PHYLLOTRETA Fouprasi Ch. Bris. — Long. 1 1/2 mill. Oblongo-ovata, leviter convexa, aterrima. Elytris subseriatim punctu- latis ; caput dense punctulatum ; antennarum articulis tribus primis ferrugineis, primo sæpe infuscato. Pedibus nigris, tarsis piceis. d. Antennarum articulo tertio triangulari, sublus dentato. D'un noir foncé brillant ; tête couverte d’une ponctuation fine et serrée sur toute sa surface ; la carène est linéaire, un peu élargie au sommet; les festons sont contigus au front et séparés entre eux par un trait court plus ou moins distinct. Le premier article des antennes est très-allongé, les deuxième, troisième et quatrième sont subégaux et deux fois plus courts, le cinquième est un peu plus long que les précédents. Le corselet est presque deux fois plus large que long, formé comme chez la punctulata, mais à ponctuation un peu plus serrée; les élytres sont un peu plus étroites que chez la punctulata et moins obtuses à leur extrémité, elles sont couvertes de points assez forts et subsériés, le plus souvent, sur le disque. Pattes noires, avec les articulations et les tarses plus clairs. Chez le mâle, le dernier segment abdominal est assez fortement échan- cré et déprimé à son extrémité; de plus, il est légèrement sillonné dans sa longueur; le troisième article des antennes est triangulaire, avec l’angle antérieur interne prolongé en forme de dent. Ceile espèce a été confondue avec les petits individus de l’atra; elle s’en distingue par sa ponctuation moins forte et plus serrée et par ses antennes plus courtes ; elle s'éloigne de la punctulata par sa forme moins ovale, sa ponctuation un peu plus forte et subsériée sur les élytres et un peu plus serrée sur la tête et le corselet. Elle se sépare nettement de ces deux espèces par la forme du troisième article des antennes chez le mâle. Paris, Collioures, Hyères. Probablement très-répandue. m'Gire — M. L. Bede] signale plusieurs Coléoptères intéressants pour la faune parisienne : Je les ai recueillis à Paris même, dit notre confrère, sur la partie du quai de la Seine qui longe l’esplanade des Invalides. Vers le 45 avril der- nier, par un temps orageux, les insectes volaient en quantité et se posaient fréquemment sur le parapet du quai; cet endroit de chasse, bien connu, mais trop négligé des entomologistes, m'a donné en peu d’instants le Læmophlœus muticus, espèce toujours rare, et le Phlæotribus oleæ, Xylo- phage méridional, accompagné du Kissophagus hederæ, du Phælosinus Aubei et d’un grand nombre d’Hylesinus viltatus et fraxini. Je puis citer également quelques espèces que je m'attendais fort peu à rencontrer ainsi : Amara anthobia, Philonthus discoideus, Nitidula quadripustulata, Anthrenus scrophulariæ, Megatoma undata, Megapenthes tibialis, Silones meliloti, Coryssomerus capucinus, Amalus scortillum, Tropideres albi- rostris, eLlC. — M. l’abbé Clair indique quelques Goléoptères également intéressants pour la faune parisienne, trouvés par lui à Chennevières-sur-Marne el dans les environs : Dans les bois Notre-Dame : Séaphylinus erythropterus, Silpha carinata, parfois assez commune en automne, sous les mousses; Corymbites hæma- todes, Agapanthia violacea et Oreina luctuosa, ce dernier insecte commun au mois de juin; Dans les sablières de Sucy-en-Brie : Saprinus detersus ; À Chennevières même : Ditomus fulvipes, Velleius dilatatus, Dermestes bicolor, Rhizoltrogus ruficornis, Telephorus discoideus, celui-ci en juin, sur les sapins ; Rhëinosimus viridipennis, sous des écorces de hêtre, en automne ; Nemonyx lepturoides, trouvé le soir dans un champ de luzerne, fin juin; Lignyodes enucleator, sur des buis en fleur, le 14 avril dernier. Membre recu. M. Paul Nadar, à Paris, qui s'occupe de l'étude des Coléoptères et des Lépidopières indigènes et exotiques, présenté par M. Aug. Chevrolat (commissaires-rapporteurs MM. J. Grouvelle et Alb. Léveillé). Membres démissionnaires. MM. Fridrici père, à Metz (Lorraine), et le baron René de Mathan, à Alby (Tarn). Te ———— or BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Rédigé par M. Louis BEDEL, Archiviste adjoint, OUVRAGES PÉRIODIQUES ET PUBLICATIONS DES SOCIÉTÉS SAVANTES. Comptes rendus des séances de l’Académie des Sciences, tome LXXVI, n° 44 et 45, avril 1873. Dumas, p. 947, Note sur le Phylloxera. * Nouvelles Archives du Muséum d'Histoire naturelle de Paris, tome VII, fasc. 4, 10 pl. n. et col.; tome VIII, fasc. 1-4, 20 pl. n. et col. Tome VII (Bulletin). — L'abbé Davip, p. 74, Rapport sur un voyage au Thibet. Tome VIII (Bulletin). — L'abbé Davin, p. 3, Journal d’un voyage dans le centre de la Chine et dans le Thibet oriental. Mémoires. — A. MILNE-EpwarDs, p. 229, Recherches sur la faune carcinologique de la Nouvelle-Calédonie (5 pl. n. et col.). (Ouvrage offert par le Ministère de l’Instruction publique.) Proceedings of the Zoological Society of London, 1872, part. II, 45 pl. Index 1861-1870 (©) (1). Tijdschrift voor Entomologie (Société entomologique néerlandaise ), année 1870, n°* 2 et 3; année 1872, n°‘ 1-6; pl. noires et colo- riées. SNELLEN, p. 4, Bijdrage tot de Vlinder-Fauna van Neder-Guinea. — SNELLEN VON VOLLENHOVEN, p. 111, Bladvalling. — Van Has- SELT, p. 113, Over den Eresus annulatus. — HEYLAERTS fils, p. 118, Les Macrolépidoptères de Bréda, 2° liste supplémentaire. — Ip., p. 120, Kleine entomologische opmerkingen. — SNELLEN (1) Le signe © indiquera à l’avenir que l'ouvrage reçu par la Sotiété ne renferme rien qui se rattache à l’entomologie, = $ 2 VON VOLLENHOVEN, p. 125, Opmerking omtrent een miskenden Sumatraanschen kever. — Van Der Wucr, p. 129, Asiliden van den Oost-Indischen archipel. — VON HEINEMANN en SNELLEN, p. 280, Eene nieuwe soort van Butalis. — W. MinK, p. 285, Sprin- gende Hymenopteren Puppen. Transactions of the Zoological Society of London, vol. VIII, 1872, 3° partie. () * Zapiski Noworossiskago Obsczestwa Estestworspitatelei (Mémoires de la Société des Naturalistes de la Nouvelle-Russie, en russe), 2 fasc., 1872 et 1873. (-) OUVRAGES DIVERS. * CoTry. Description du Musée d'Histoire naturelle de Tours. Amiens, 1872, broch. in-8°. * HewiTson. Exotic Butterflies, partie 86 (Héliconides, Érycinides, Nym- phalides). 3 pl col. * MARESCHAL. Congrès des Sociétés savantes. Rapport fait à la Société académique des Hautes-Pyrénées. Broch. comp. Paris, 1873. ©) * Scupper. Canons of systematic nomenclature for the higher groups. (Broch. extr. de l’Amer. Journal of Science and Arts, 1872.) RS S0-—- — Ordre du jour de la séance du 14 mai 1873 : Rapport de la Commission de 1873 du Prix Dollfus. Rapport sur MM. Couture, de Bordeaux, présenté par M. Ém. Deyrolle pour faire partie de la Société; Fridrici fils, de Metz, présenté par M. Félicien de Saulcy ; J.-P. Guède, de Paris, présenté par M. Jules Grouvelle; et Marc de Mathan, du Havre, présenté par M. E, Desmarest. PARIS, — Typog. FÉLIX MALTESTE et Cie, rue des Deux-Porles-St-Sauveur, 22. BULLETIN DES SÉANCES ; DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Recueilli par M, E DESMAREST, Secrétaire. Paraissant deux fois par mois. Séance du 14 Mai 1833. Présidence de M. Cu. BRISOUT DE BARNEVILLE. 07 membres présents. - M. Duchamp, d’Autun, assiste à la séance. * Rapport et Décisions. M. le Secrétaire donne lecture d’un rapport de la Commission du Prix Dollfus pour 1873 (commissaires : MM. Aug. Chevrolat, Jules Fallou, le docteur Giraud, H. Lucas, L. Reiche et les membres titulaires du Bureau). La Commission du Prix Dollfus, réunie le 30 avril et constituée par la nomination de son Président, M. le docteur Giraud, et de son Secrétaire, M. E. Desmarest, après discussion approfondie sur la manière dont elle doit agir pour remplir le but que l’on veut atteindre, propose à la Société l'acceptation des décisions suivantes : 1° Le prix sera décerné à tout travail nouveau ou partie nouvelle de travail en cours de publication, ayant paru dans l’année, à partir de l’époque de la donation Dollfus, et remplissant les conditions exprimées dans le paragraphe deuxième du rapport adopté dans la séance de la Société, en date du 26 mars 1873, portant : « Que le Prix sera décerné à l’auteur d'un travai entomologique OURS « imprimé, concernant spécialement les divers ordres d'Insecles, rédigé en « francais, el qu'il s'appliquera à l'ouvrage qui, par sa valeur scientifique « et son priæ de vente, conviendra le mieux aux débulants. » 2° Tous les travaux de cette nature pourront être présentés par les auteurs ou signalés à la Commission par un de ses membres. 3° Le lauréat aura la faculté de choisir entre la somme de trois cents francs en espèces ou une médaille en or de la même valeur. h° Le prix pouvant être partagé, les lauréats jouiront de la faculté accordée dans l’article précédent : c’est-à-dire de recevoir leurs prix en espèces ou en une médaille d’or proportionnelle. 5° La Commission émet le vœu que les auteurs dont les ouvrages seront couronnés en offrent deux exemplaires à la Société entomologique de France, dont un exemplaire destiné au donataire. 6° Le concours sera clos au 1° janvier de chaque année. Le prix sera décerné, s’il y a lieu, à la séance la plus rapprochée de l’anniversaire de la donation Dollfus (16 février). Les conclusions de ce rapport, après avoir été discutées par la Société, sont adoptées à l'unanimité des voix. Communications. M. le Trésorier annonce la mort de l’un de nos confrères, M. Albert Cabarrus, de Bordeaux, qui avait été reçu en 1865. — M. Lichtenstein, dans une lettre adressée au Secrétaire, présente à la Société la réclamation suivante : J'ai reçu les Annales du quatrième trimestre de 41872. Je tiendrais beaucoup à relever l'erreur commise par notre collègue et ami M. H. Lucas, qui, dans la séance du 23 octobre, m'accuse d’avoir donné à la Société un travail déjà publié par M. Mulsant le 31 janvier 1872, et par M. Maurice Girard, en février 1873. Je n’avais pas eu connaissance de ce fait, et je ne voudrais pas passer pour aller sur les brisées d’un autre. Je veux donc faire constater que c’est le £reize décembre 4874, nos collègues MM. H. Lucas et Maurice Girard étant présents, que j'ai fait passer sous leurs yeux la larve et l’insecte vivant du Vesperus Xatarti (Bullelin, page LxxIX, 1871). Cest de ce jour-là que date la découverte : M. Mul- sant m'a cité et m'a même donné moitié de son travail; j'ignore si M. Maurice Girard l’a fait aussi en donnant le dessin de la larve, car, Lg Qu s’il l’a reçue de notre ami commun M. Naudin, il n’a pas pu deviner que ce fût celle du Vesperus Xatarti sans l’élever comme je l'ai fait, et je suis presque cerlain que M. Naudin, qui est botaniste, ne s’est pas occupé de cet élevage. C’est la date de cette communication à nos séances qui fixe l’époque d’une découverte et non pas la publication des détails expli- catifs qui paraissent quand il y a place dans nos Annales. Avec les Bulle- tins publiés séance par séance on ne sera pas réduit, en province, à demander, comme cette fois, des rectifications après sept mois ; aussi je remercie la Société d’avoir pris la mesure aujourd’hui en voie d’exé- cution, — M. le docteur V. Signoret lit une note sur le Phylloxera, et l'im- pression dans le Bulletin en est décidée : Messieurs, depuis longtemps je ne vous ai entretenu du Phylloxera, permettez-moi aujourd’hui de vous en dire un mot, dans lequel je résu- merai l’état actuel de la question. Il y a quelque temps déjà on a annoncé la présence du mâle de cette espèce et en France et en Amérique. Il me restait à étudier ces individus, ce qui me fut assez difficile, leur découverte en France n'étant signalée que pour un seul individu et aux États-Unis par l'envoi également d’un seul exemplaire. Je vous parlerai en premier lieu de celui de France, qui m'a été com- muniqué d’abord par M. Lichtenstein et ensuite par la Commission minis- térielle, à laquelle il avait été soumis. Par l'examen au microscope il m'a été permis de reconnaître une femelle : individu manque des organes propres à un mâle, et sa légère différence de forme était due à l'absence des œufs, à la vacuité de l'abdomen bien probablement, quoique M. Lich- tenstein ait cru reconnaître des caractères dans la nymphe même. Quant à moi, je n'ai pu les voir et n'ai observé ni la plus grande constriction de l'abdomen, ni la nervation différente de l’élytre, ni rien surtout de ce qui constitue les organes mâles. Je n'ai pas été beaucoup plus heureux avec le seul éeniies envoyé par M. Riley; examiné tout d’abord avec M. Balbiani, nous n’avons rien pu discerner, tant l'abdomen de lindividu était rabougri, raccourci ; tous les anneaux étant rentrés les uns dans les autres, il nous a été tout à fait impossible de décider la question; nous ne pouvions voir ni pénis, ni testicules. J'ai dû, pour plus ample examen, faire chauffer l’exem- plaire dans de l’eau alcoolisée et légèrement polassique ; je lai fait D NUE revenir entièrement à sa forme normale, en donnant à l’insecte toute la transparence désirable, et j'avoue qu'après un examen attentif j'ai cru pouvoir décider que j'avais sous les yeux une femelle ne différant en rien de celles de France, Seulement l'abdomen aussi, comme dans l'individu de M. Lichtenstein, ne contenait pas d'œufs. Quant à la nervation de l'élytre, elle ne différait pas de celle que j'ai figurée dans la planche de nos Annales et que je considère comme l’état normal, malgré l’opinion contraire exprimée par M. Lichtenstein. Je puis donc dire que le mâle est toujours à trouver et qu’il ne suffit pas que les femelles ailées aient pondu les trois œufs qu’elles possèdent pour en faire des mäles. Je viens de parler des trois œufs des femelles ailées, nous ne savons pas encore à quel typesils donnent naissance, mais comme dans la nature tout a sa raison d’être; il doit y avoir une raison à découvrir : seraient-ce ces œufs qui fournissent le type-mère, celui dont sort la génération hibernale ? Il y a toujours un assez grand nombre de questions à étudier. Aïnsi, celle des mues n’a pas encore été abordée; je ne la trouve indiquée nulle part. Pour moi, voici ce que je vois pour le moment : après l’œuf arrive la jeune larve que je nommerai embryonnaire et qui cependant paraît plus développée que la forme suivante, si l’on compare les antennes, les pattes et les poils, ainsi que les articulations, les excavations bien tranchées : c’est le premier état tel qu’on peut le voir au moment de la sortie de l'œuf et même quand la larve y est encore. Après la mue, la première, nous avons un individu dont les antennes sont comme empâtées, avec les articulations moins senties, la cicatrice moins grande, les poils plus courts, les pattes moins accentuées, les crochets plus petits, ainsi que les digitules et les poils, et un seul article aux tarses comme dans le précédent, quoi- que la peau de la mue laisse voir un faible trait transparent indiquant les deux articles. Après la mue, la seconde, nous avons des individus pareils, mais à antennes plus longues, à cicatrice peut-être encore plus petite ainsi que les poils; seulement ici nous avons franchement deux articles aux tarses. Après la mue de ces individus, qui sont les troisièmes, nous arrivons à ceux qui sont tuberculeux; nous n’avons pas vu la mue, mais elle est évidente, elle doit exister : ce serait donc la troisième. Ces mêmes individus forment une série qui reste telle, du moins nous le pensons; ils pondent toujours, jusqu'à ce qu'ils meurent. Voilà ce dont il faut encore s'assurer. Mais d’autres individus se métamorphosent, se trans- forment en nymphes, éprouvent une mue qui devient la quatrième et apparaissent à l’état ailé; ceux-ci ne renferment que trois ou quatre œufs, #5 tandis que les autres en pondent un bien plus grand nombre, De plus, les individus ailés, d’après M. Balbiani, n'auraient plus qu’une chambre ovi- gère, tandis que dans les aptères il y en aurait deux, c’est-à-dire la chambre germinatrice et une première loge ovigère : c’est cette loge qui disparaît dans la génération ailée; mais, avant de passer à l’état ailé, dont je crois avoir reconnu deux formes, à l’état aptère, les insectes avaient déjà pondu. Nous nous trouvons donc pour le moment en présence de six individus différents; mais à cela nous avons encore à ajouter le type-mère, qui n'arrive pas d’un coup à cette forme et en état de pondre, et qui provient sans doute d’une forme antérieure. Nous avons figuré ce type dans le Journal d'Agriculture en 1872, 17 février, page 268. Il a passé par plusieurs mues, à moins que ce ne soit notre n° 2 ou notre n° 3 qui, ayant subi un temps arrêt, se soit changé avant la transformation en individu tuberculeux : ceci est à étudier, ainsi que la provenance du type-mère des galles. | Si du point de vue entomologique nous passons à celui de l’agriculture, nous voyons que le problème n’a pas fait un pas. Toujours les mêmes discussions, les mêmes conseils, les mêmes espérances, les mêmes désap- pointements ; enfin il en est de cette question comme du mâle, cependant si facile à distinguer, d’après M. Lichtenstein (le Phylloxère, fails acquis, 1872, page 7), et qui n’a pas été trouvé. A cette occasion, puisque je cite cet ouvrage, je demanderai à ces mes- sieurs comment ils ont pu s'assurer que la première attaque du cep se faisait par les radicelles du chevelu, qui présente dans ce cas les nodosités caractéristiques ; ces radicelles une fois détruites, des nouvelles générations d'insectes se portent sur les racines principales, puis sur la base entière du cep, elc. Voyez-vous celte jeune génération venant de naître dans les, galles des feuilles, par exemple, et descendant de feuille en feuille, de branche en branche, puis les sarments, arrivant au col de la racine, arpentant les fortes racines, pour aller se nourrir de ce qu’il y a de plus tendre aux radicelles ! Eh bien, et les spongioles, qu’en faites-vous ? elles ont donc disparu ? et cependant elles sont si nombreuses ici que je crains bien que ce ne soit elles que vous ayez dessinées sous forme de nodosités. Mais comment font les insectes pour faire cette route à travers tous les obsta- cles ? Comment arrivent-ils aux radicelles, sans s'arrêter en roule, sans se rafraichir un peu, et alors s’ils le font, comment retirent-ils leurs filets Hp rostraux implantés dans la vigne pour y pomper tout le liquide qu’elle contient ? Croyez bien qu’une fois fixés ils ne bougent pas facilement, J'appelle l'attention des viticulteurs du Midi sur ce fait. Au point de vue pratique il n’y a qu’un fait certain et authentique : c’est la submersion totale des vignes, comme M. Faucon, du Mas-de-Fabre, l'a pratiquée ; en dehors de cela la question n’a pas fait un pas, elle a plu- tôt reculé. Comment appeler autrement le fait de l’arrachage des vignes ? Eh bien, M. Faucon régénère ses vignes au moyen de l’eau; ces messieurs disent : {ue le Phylloxera. I faut bien qu’ils soient logiques avec ce qw’ils ont tant de fois avancé. Quant aux autres tentatives, comme dit M. Gaston Basile dans sa Réponse à M. Signoret (Journal d’Agriculiure, 1872, page 335), faudra-t-il les abandonner parce qu’elles ont donné des résultats incomplets et dire : Attendez la pluie ? Oui, je le répéterai, il faut les abandonner, car elles sont nuisibles, nulles, inutiles, dispen- dieuses et décourageantes. Conseillez la pluie artificielle si celle du ciel ne suffit pas, et vous régénérerez vos vignes. Malgré tout ce que j'ai entendu cet hiver dans mon voyage à travers la France, je reste dans mon opinion que le Phylloxera n’est ni cause, ni effet même de la maladie de la vigne ; que c’est cette dernière qui est malade, que cela dépend d’une action physiologique encore inconnue et à chercher, que l’on trouverait si on ne s’entêtait pas sur ce pauvre Phyl- loxère. Mais, mon Dieu, pourquoi ne me dites-vous pas que c’est lui qui est la cause de l’Oidium Trukeri, comme la Morphée, dont le nom scien- tifique ne me revient pas pour le moment, est causée par les divers Coc- cides du Midi sur l’oranger, l'olivier, etc. ? - Quant aux cépages américains dont on parle tant, j’en demande pardon à MM. Laliman, Lichtenstein, Planchon, Gaston Basile, je ne puis pas trop me prononcer, je ne suis pas viticulteur, mais je lis ce que l’on m'envoie et je me fais le simple raisonnement suivant : avant que d’être racine charpentière dure, la racine est radicelle ; avant que d’être radi- celle, elle est spongiole (spongieuse); eh bien, comment M. Lichtenstein empêchera-t-il le Phylloxera d'aller à cette dernière et d’arrêter la source nécessaire à toute la plante, en tuméfiant, tous les canaux, d’où les nodo- sités ? Et du reste, comme tant d’autres, je dirai: comment ! le Phylloxère vient d'Amérique, vous-même indiquez qu'il se trouve sur tous les cépages américains, et vous proposez d’en faire venir ! J'avoue que je n’y comprends plus rien, C’est bien vous qui le dites, c’est M. Riley, vous le répétez dans votre note de décembre 1871 (Du Phylloxera, son action sur divers cépages). Vous n’avez pas assez de Phylloxères, vous proposez nn 17 ue d aller en chercher ! c’est parfait. J'avais raison, je crois, en disant en commençant que la question agriculturale n’avait pas fait un pas et qu’elle tendait à reculer. Mais enfin, dira-t-on, pourquoi la vigne est-elle malade ? À vous, mes- sieurs des localités envahies, à chercher, et pour cela abandonnez l’idée du Phylloxera comme cause, et voyez si cela ne dépendrait pas d’une trop grande affluence de sève arrêtée subitement par une influence atmosphé- rique, due aux changements climatériques que tout le monde remarque et observe depuis plusieurs années, et qui sont surtout si fréquents, si ter- ribles dans la vallée du Rhône, pays qui a subi plus de désastres que tous les autres. La sève, par suite d’une chaleur très-précoce, arrive avec abondance, les vaisseaux en sont gorgés ; tout d’un coup le thermomètre descend de 15 à 20 degrés, comme fin avril, commencement de mai 1875, et cela arrive depuis plusieurs années, un peu plus, un peu moins. Que voulez- vous que deviennent les vaisseaux ainsi gorgés ? Ils crèvent par le retrait de la plante, ils se désorganisent ; ceux qui restent sont engorgés, la sève s'épaissit, se coagule, si je peux parler ainsi (tout le monde a pu voir ce que devient cette sève qui s’épaissit et devient gommeuse, lorsque l’on coupe un tronçon de racine de vigne), la végélation est arrêtée, toute la plante est déjà malade, et lorsque la sève revient par les racines, comme elle ne peut plus circuler, les parties tendres de la plante pourrissent, et vous avez la maladie actuelle. Mais, direz-vous, il n’y a pas que le Midi sujet à ces changements de température. C’est vrai, mais ces changements sont plus fréquents, plus grands dans la vallée du Rhône que partout ailleurs; cela est dû à sa position topographique; c’est surtout là que la maladie a sévi, et ailleurs, si la maladie existe, il faut avouer aussi qu’elle est bien moins préjudiciable ; car, à part un clos ou deux vers Montpellier, un ou deux vers Bordeaux, on peut dire qu’elle passe inaperçue, malgré la grande quantité de Phyl- loxera. Mais de tout temps il y a eu des localités moins favorisées que les autres, et, du reste, le Midi en dehors de la vallée du Rhône n’a pas eu, que je sache, à se plaindre de la récolte de 4872, que je lui souhaite pour 1873, el c’est par ce souhait que je finis cette note déjà trop longue. M. le docteur Giraud, au sujet des idées émises par notre collègue M. le docteur Signoret sur larrêt de la circulation de la sève, fait observer qu’elles semblent trouver une confirmation dans cette maladie de la vigne que feu le docteur Desmarlis regardait comme nouvelle, et dans laquelle Herr ce il voyait une production de galles. J'ai montré à la Société, dans sa séance du 43 septembre 1871, ajoute M. le docteur Giraud, des échantillons de vigne malade envoyés par cel observateur et provenant des environs de Bordeaux. Mon avis a été que les altérations n’étaient pas dues à l’action d’un insecte gallicole quelconque, mais à l’accumulation insolite de la sève qui forçait les fibres de l’aubier à s’écarter pour faire place à un dépôt pulpeux résultant -de l’afflux exagéré des sucs. La présence du Phylloxera vastatrix n’était pas annoncée, mais si elle avait été reconnue, on n'aurait pas manqué de lui attribuer un effet auquel elle pouvait rester étrangère. Cependant, pour démontrer que la maladie précède l’appari- tion du Phylloxera, il serait indispensable d'étudier l’état des vignes qui sont exposées à l’irruption de l’insecte si redouté. — M. le docteur Al Laboulbène adresse des remarques sur un nid d’Aranéide et sur des chenilles d'Hyponomeutes : Pendant un court séjour que je viens de faire en Anjou, j'ai, au com- mencement de ce mois, recueilli les nids d’une Aranéide, l'Agelena brun- nea, et j'ai été assez heureux pour prendre un de ces nids à peine formé, non recouvert de terre. Dans une prochaine séance je le montrerai à la Société, et je ne doute pas qu’il intéresse vivement les arachnophiles. De plus, j'ai revu la plupart des pommiers qui, l’année dernière, avaient eu leur récolte de fruits perdue par une Hyponomeuta dont les chenilles avaient dévoré les fleurs et souvent les feuilles, J'ai remis à notre excel- lent collègue M. Jules Fallou cette Hyponomeuta pour la déterminer. Ces pommiers ne fleurissent pas ou à peine, et la récolte du cidre sera presque nulle. Il serait fort à désirer qu’on püût trouver un moyen pour s’opposer aux ravages des petites chenilles dévastatrices. — M. Ragonot fait connaître une note sur l'OEcophora luctuosella : Depuis longtemps 11 y a eu confusion relativement à deux espèces voi- sines du genre OEcophora : les OE. Augustella et luctuosella. L’Augustella est commune à peu près partout; mais en France elle ne m'est encore signalée que de Colmar, et je ne l’ai jamais rencontrée aux environs de Paris, où elle est remplacée par la luctuosella Dup., espèce très-voisine, mais qui paraîtrail moins répandue, n'ayant été prise hors du département de la Seine qu’à Châteaudun et à Chartres; cependant, sui- vant le professeur Ghiliani, elle se prendrait en Savoie. La {uctuosella se trouve être à peu près à l’état légendaire, car elle ne ET Ce se voit dans aucune des collections de nos grands microlépidoptéristes ; néanmoins il est possible qu’elle existe dans les collections sous le nom d'Augustella où Angustella, Var. albimaculea Haw. Je pense donc qu'il seraiteutile d'indiquer les caractères qui la séparent de P'Augustella Hüb. : 4° Dans la luctuosella les bandes päles qui traversent les ailes supé- rieures sont un peu plus larges, plus distinctes et moins teintées de jaune que dans l’Augustella ; la frange de cette dernière espèce est toute noire, tandis que dans la {uctuosella elle est pâle aux extrémités. 9° La tête de la {uctuosella est entièrement d'un blanc jaunâtre, tandis que l’autre espèce a des poils d’un gris foncé sur le derrière de la tête. 3° Enfin les palpes de la luctuosellu sont blanchâtres, avec le dernier article noir, excepté le bout extrême, qui est päle. Dans lAugustella, au contraire, les palpes sont noirs, avec seulement ün petit anneau pâle à l'extrémité du deuxième article. Duponchel avait d’abord décrit (XI, p. 328, pl. 298, fig. 12) cette espèce sous le nom de Lita funestella, pensant que c’était la funestella de Hübner ; mais plus loin (p. 622, pl. 312, fig. 9) il donne la description et la figure de la véritable funestella Hüb. (ce nom est maintenant remplacé par le nom plus ancien de fessella du même auteur), qui est une Gelechia, mais il ne dit pas pourquoi il a décrit et figuré sous le mème nom deux insectes si différents. La luctuosella, comme sa congénère, se prend en mai et juin sur le tronc des arbres, Je la trouve même au Jardin des Pantes sur les lilleuls. J'avais placé cette Tinéite dans ma collection sous le nom d’Augustella ; mais depuis longtemps j'avais des doutes à son égard, et notre savant collègue M. Slainton vient de me tirer de mon incertitude en n’annonçant que c’est bien la {uctuosella Dup., espèce qu'il avait à torl considérée comme élant une variété de l’Auguslella. J'aurai donc, je l'espère, le plaisir de répandre cette espèce dans les collections où elle est encore inconnue. — M. Henri Brisout de Barneville annonce qu’il a trouvé à Saint- Germain-en-Laye, sur une bûche de chêne, le Tomicus capronalus Perris, signalé jusqu’à présent seulement des Landes. — M. Charles Brisout de Barneville dit qu'il a pris dans les environs de Marly, sur le bord d’une mare, les trois espèces suivantes, qui n’ont pas 100 encore été signalées aux environs de Paris : le Limnichus auro-sericeus Jacquelin Duval, et les Lesleva punctala Er. et pubescens Mann. — M. Henri Brisout de Barneville communique la description d’une nouvelle espèce du genre Nanophyes : NANOPHYES DORIÆ. Ovatus, sat dense albido-pubescens, rostro, capite thoracequeé nigris ; elytris rufo-ferrugineis lenuiter punclalo-striatis, interstitiis planis, versus medium macula magna, oblongiuscula, subrotunda suluraque ex parte, nigris ; femoribus mulicis, pedibus obscure teslaceis; anlennis testaceis, clava fusca, funiculo 4-articulato; corpore subtlus nigro. — Long. 5 mill. Cette espèce se range dans la section du Nanophyes pallidulus, dont elle diffère sous tous les rapports; elle se rapproche plutôt du mnaculatus, que je n’ai plus en main, mais dont les cuisses sont armées de petites épines ; le Doriæ a les cuisses mutiques. Ovale, couvert d’une pubescence blanchâtre fine, assez serrée, plus longue que chez le pallidulus, couchée, visible à une loupe ordinaire. La tête, le rostre et le prothorax sont noirs; le rostre est mince, fin, presque d’égale longueur dans les deux sexes. Les antennes sont testacées, la massue noire, le funicule composé seulement de quatre articles. Le pro- thorax est conique, ponctué finement, peu serré, les intervalles un peu ruguleux : ces caractères peu visibles sous la pubescence. Les élytres sont rouge-ferrugineux, finement ponctuées-striées; intervalles plans ; ornées d’une grande tache noire, un peu oblongue, un peu arrondie vers le milieu, s'étendant du premier au cinquième intervalle, se rejoignant cha- cune par la suture, qui est rembrunie. En dessous, le corps est entière- ment noir. Les cuisses sont mutiques, les pieds testacés ou testacé- obscur. — Gênes. Cette espèce, bien distincte, a été envoyée à M. L. Reiche par M. le marquis Doria. — M. L Bedel communique les notes synonymiques suivantes sur divers Goléoptères de la faune européenne : Cerylon forlicorne Muls. et Rey (Ann. Soc. Linn. de Lyon, XVII, p. 95). — Cette espèce, que les auteurs comparent seulement aux C. hésteroides EX > ES et impressum, est évidemment identique au GC. fagè Bris., retrouvé par M. Jules Grouvelle à la Grande-Chartreuse, précisément l'une des localités que citent MM. Mulsant et Rey pour leur CG. forticorne. Cerylon attenuatum Fairm. (Ann. Soc. ent. Fr., 1866, p. 94) = Cerylon semistriatum Perris. — Je dois ce renseignement à M. Leprieur, qui à recueilli lui-même cette espèce algérienne. Tropinota Lethierryi Reiche (Ann. Soc. ent. Fr., 1871, p. 85)— Squalida Lin., var. —Des deux seules différences signalées dans la description : élytres glabres et prothorax orné de six faisceaux de poils fauves, la première tient certainement, d’après l'examen du type, à un frotte- ment accidentel, et la seconde se retrouve fréquemment, à un degré plus ou moins prononcé, chez les individus méridionaux de la squa- iida. Quant à la taille, elle est des plus variables (de 8 à 14 millim.) et n’a pas de valeur spécifique. Oxythyrea niveopicta Fairm. (Ann. Soc. ent. Fr., p. 639) — Tropinota Fatima Coq. (Ann. Soc. ent. Fr., 1860, p. 446). — Cette réunion est faite d’après les types mêmes des auteurs, CONServés dans les collec- tions de MM. Reiche et Sédillot. Je ne puis m'expliquer par suite de quelle confusion M. de Marseul a pu réunir la niveopicta, qui est une Tropinota, à larses postérieurs normaux, et l'Enoplotarsus costatus Luc., dont les tarses postérieurs sont fortement épineux au côté externe, et dont le prothorax est sil- lonné sur la ligne médiane. M. de Marseul, en réunissant, à tort, la niveopicta à la Cetonia cos- tata, ajoute (Abeille, VI, p. 454) : « Peut-être est-ce aussi la deserti- cola Luc. , si l'on peut en juger d’après son insignifiant signalement. » Cette phrase ne peut s'appliquer à la néveopicla; mais il serait possible en effet que l’Enoplotursus costatus ne füt que l'un des sexes de l’'Enoplotarsus deserticola. Elater coccinatus Rye (Entom. monthl. Mag., IT, 1867, p. 249). — Je crois être certain que cet Elater est une variété à élytres entièrement rouges de l'E. præustus Fabr., auquel l’auteur ne le compare pas, à cause de sa coloration même. La tache apicale noire des élytres du præustus, parfois assez développée, décroit insensiblement chez cer- tains individus et finit même par disparaître tout à fait; dans ce cas, et, à Paris, c’est le plus fréquent, la description de l'E. coccinatus s'applique parfaitement. AO ee Hypophlœus Ratzchurgi Wism. (Stett. Zeit., 1848, p. 77) (fagé Ratz.). — La réunion de cet insecte au Trébolium bifoveolatum Duft. a peul- êlre été prématurée. D’après une note publiée à Breslau (Ent. Section der schlesischen Gesellschaft, im Jahre 1870), l'espèce en question serait, non pas un Trébolium, mais un Palcrus, voisin du P, melinus Herbst. (depressus EF.) Silones puncliger Thoms. (Skand. Col., X, 1868, p. 167) —$. puncticollis Steph. — La description très-détaillée de M. Thomson ne laisse aucun doute à cet égard. Sètones punctiger Woll, (Ann. nat. Hist., XI, 1863, p. 220). — Cette espèce n’est autre que le curieux S#ones bituberculatus Mots., dont le centre d'habitat paraît être dans les Atlantides, mais qui remonte plus au nord et se prend en Espagne, en Corse et jusque dans le midi de la France. Callidium pilicolle Thoms. (Skand. Col., VIIT, p. 29). — M. Thomson ne compare cette espèce qu'au clavipes et ne parle pas du Gallidium macropus Kryn., dont elle ne paraît pas différer. Clytus Auboueri Desbr. (Ann. Soc. ent. Fr., 1872, p. 429) — C. Sternit Kraatz (Berliner ent. Zeit., 1870, p. 219). Ce beau Clytus, intermédiaire entre les G. plebejus et massiliensis, est sans doute confondu avec eux dans la plupart des collections. Sa découverte en France est fort intéressante pour notre faune. Cassida filaginis Perr. — La description de la G. seladonia donnée par . Gyllenhal et Thomson se rapporte tellement bien à cet insecte, qu’il est probable que l’espèce française et celle de Suède sont iden- tiques ; les angles postérieurs du prothorax arrondis et la marge basilaire des élytres fortement crénelée sont les caractères les plus saillants de cette Cassida dont l'aire géographique paraît très- étendue. Membres recus. 4° M: Georges Couture, négociant à Bordeaux (Coléop- tères, Apiculture), présenté par M. Ém. Deyrolle (commissaires-rapporteurs MM. L. Reiche et Sallé); 2° M. Edmond Fridrici, ancien employé à l’École industrielle de Metz, attaché à l’établissement agricole de Wargnies-le-Grand, par Jenlain (Nord) (Entomologie générale et appliquée), présenté par M. Félicien de Saulcy (commissaires-rapporteurs MM. Bedel et L. Reiche); J A = 3° M. J.-P. Guède, ingénieur de 4" classe des constructions navales, officier Ge la Légion d'honneur, à Paris (Coléoptères de France), présenté par M. J. Grouvelle (commissaires-rapporteurs MM. Just Bigot et A. Léveillé ; 4° Et M. Marc de Mathan, négociant au Havre (Seine-Inférieure ) (Coléoptères d'Europe), présenté par M. E. Desmarest (commissaires rapporteurs MM. Berce et L. Reiche). Membre démissionnaire. M. Philippe Lauzun, à Paris, qui avait été reçu en 1862. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Rédigé par M. Louis BEDEL, Archiviste adjoint, OUVRAGES PÉRIODIQUES ET PUBLICATIONS DES SOCIÉTÉS SAVANTES. * Bulletin de la Société d’études scientifiques d'Angers, 2° année, 1872. GALLOIS, p. 74, Matériaux pour une faune entomologique du département de Maine-et-Loire (Coléoptères) : 1° Additions, p. 76; 9° Rectifications, p. 83. — In., p. 86, Le Phylloxera vastatrix, cause ou effet de la maladie de la vigne. — CHAUVEAU, p. 98, Sur l’'Apus cancriforme. — LELIÈVRE, p. 103, Le froid fait-il périr les Insectes et en particulier les Lépidoptères ? Bulletino della Societa entomologica italiana, V, 1873, 1° semestre. RONDANI, p. 3, Degl’Insetti nocivi e dei loro parassiti. — RAGUSA, p. 31, Notizie sulla Fauna lepidotterologica della Sicilia. — Bar- GAGLI, p. 34, Materiali per la Fauna entomologica dell’isola di Sardegna (suite). — RAGusA, p. 50, Rhodocera Cleopatra ermafro- dita. — KALCHBERG, p. 51, Lepidotteri nuovi per la Sicilia o per — A4 — l’'Europa, — Picciout, p. 52, Microcoleotteri dei dintorno di Fi- renze. — STEFANELLI, p. b3, Conservazione delle collezioni ento- mologiche. Renseignements entomologiques. — P. 57, Lo splendore degli occhi delle farfalle. Actinestesia degli insetti. Fecondazione del baco da seta. Resistenza degl’insetti agli estremi della temperatura ed alla sommersione. — P. 59, Coleotteri della Sicilia Specie nuove dell’Abissinia et di Borneo. Coleotteri nuovi della Fauna mediterranea. Monographia dei Cryptochilidi. Critica sinonimica. Arnia Ridolfi. Phylloxera vastatrix. Ditteri parassiti dell’uomo. Catalogue des Coléoptères d’Italie, p. 45-60 (Staphylinides). Comptes rendus de l’Académie des Sciences, {, LXXVI, n° 46-18, avril- mai 1873. Cornu, p. 4002, Observations relatives au Phylloxera vastatrix. — BARRAL, p. 1007, Composition d’une poudre destinée à la des- truction du Phylloxera. — NourRrIGAT, p. 1007, Note sur des ceps de vigne pris sur un sujet tué par le Phylloxera, — Faucon, p. 1070, Observations sur le réveil du Phylloxera au mois d'avril 1873. — LETELLIER, p. 1133, Formule d’un liquide destiné à dé- truire le Phylloxera. * Entomologists monthly Magazine, n° 108, mai 1873, — Table du volume IX. WATERHOUSE, p. 277, On the Pectinicorn Coleoptera of Japan (Ægus et Figulus nouveaux). — WOLLASTON, p. 278, On a new Coleopterous genus (Aphanocephalus, Corylophide ?) from Japan. — VERRALL, p. 281, Additions and corrections to the list of Bri- tish Syrphidæ (fin). — BuckLer, p. 286, On the larva of Sphinx convolvuli and its habits. Notes. — On Xylotrupes dichotomus. — On Trachyphlœus alter- nans. — On Otiorhynchus monticola. — Lycæna Arthurus — Ly- cœna Arion var. — Vanessa Antiopa hibernated at Folkestone. — Natural history of Polia chi. — On the capture of Pentatoma juni- perina. — Proceedings of the entomological Society of London. — Orbituary : Thomas Parry. Horæ Societatis entomologicæ rossicæ, t. IX, n° 3, 1873. TaczANOWSKI, p. 115 et 261, Les Aranéides de la Guyane fran- Un çaise (2 pl. noires). — D' MorAWITZ, p. 151, Nachtrag zur Bie- nenfauna des gouvernements von S'-Petersburg. — ERSCHOFF, p. 160, Notice lépidoptérologique. — BLEssIG el SOLSKY, p. 195, Käferfauna Süd-Ost-Sibiriens. Longicornia. — PORTSCHINSKY, pP. 287, Descriptions de quelques Diptères nouveaux de la Sibérie orientale. Mittheilungen der Schiveizerischen entomologischen Gesellschaft, t. IV, n° 4, 1873. FREY-GESSNER, p. 7 et 20, Orthopterologisches und Hemipterolo- gisches (une pl. noire). — Scxocx, p. 25, Aphorismen über die entomologische Systematik. — D' HuGUENIN, p. 30, Beitrag zur Kenntniss des Genus Lasiocampa. — WuLLSCHLEGEL, p. 32, Noc- tuinen-Fauna der Schweiz. * Nature (La), Revue des sciences et de leurs applicalions aux arts et à l’industrie, journal hebdomadaire illustré. Rédacteur en chef, G. Tissandier. Prospectus (Rendra compte des travaux des Sociétés savantes. La partie entomologique sera principalement confiée à notre con- frère M. Maurice Girard). OUVRAGES DIVERS. * FRAUENFELD (G. von). Der Vogelschutz. Broch. in-8°. (-) * Ip. Die Grundlagen des Vogelschutzgesetzes. Broch. in-8°. (©) * Ip. Die Pflege der Jungen bei Thieren. Broch. in-12. * Grirrir. Histoire naturelle du Morbihan : Catalogue raisonné des Lépidoptères observés dans le Aépartement. Broch. in-8°. Vannes, 1878. * KÜNsTLER. Die unseren Kulturpflanzen schädlichen Insekten. Broch. in-8°. Vienne, 1871, * LicHTENSsTEIN. Lettre sur le Phylloxera. Broch. in-8°. Montpellier, 1873. (Exlr. du Messager agricole.) GE * Lopez LEZCANO (DON Francisco). Resümen de los trabajos del Ateneo propagador de las Ciencias naturales: (1871-72). Broch. in-8°. Madrid, 4872. © * Nowicki (D'° Max). Ueber die Weizenverwüsterin Chlorops tæniopus Meig. Broch. in-8°. Vienne, 1871. —2-ES—0-— Ordre du jour de la séance du 28 mai 1873 : Proposition de M. L. Reiche relativement à l’Excursion entomologique aux environs de Paris, qui doit avoir lieu au commencement du mois de juin. Rapport de la Commission de publication réglant la composition du deuxième numéro trimestriel des Annales pour 1873. Rapport de MM. Chevrolat et L. Reiche sur M. Manuel-Antonio Angui- lera, de Cuba, présenté par MM. Poëy et L. Buquet, pour faire partie de la Société. .. Nous prions de nouveau nos confrères de vérifier, à la fin du 4° tri- mestre des Annales de 1872, la Liste des Membres, et si leur adresse ainsi que les autres indications ne sont pas exactement rapportées, d’en informer immédiatement les Trésoriers ou le Secrétaire, comme aussi de les avertir de tout changement apporté ultérieurement à leur adresse. — Toutes les réclamations relatives au Bulletin, ainsi que les demandes d'envoi à l'étranger (contre remboursement des frais de transport) doivent être adressées au Trésorier adjoint, M. E. RAGoNoT, rue de Buffon, 27, qui est chargé de l'expédition du Bulletin des séances. Paris, 25 mai 1873. Paris, — Typog. FÉLIX MALTESTE et Cie, rue des Deux-Portes-St-Sauveur, 22. No 4. BULLETIN DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Recueilli par M, E DESMAREST, Secrétaire. Paraissant deux fois par mois. + Séance du 2$ Mai 1873. Présidence de M; LEPRIEUR, Vice-Président. 92 membres présents. M. Ernest Olivier, de Moulin (Allier), assiste à la séance. Décisions. La Société, conformément à ce qui a lieu dans la plupart des Académies et Sociétés scientifiques, décide, qu’à partir de la pro- chaine séance, chaque communication insérée dans le Bulletin des séances ne pourra dépasser en étendue une page d’impression. — La Société décide que son Excursion entomologique annuelle aux environs de Paris aura lieu le dimanche 45 juin dans la forêt de Fontai- nebleau. Lecture. M. E. Simon offre à la Société plusieurs notices réunies sous le titre d'Études arachnologiques. Ces notices sont : 1° Descriptions de quelques espèces nouvelles appartenant à la faune européenne ; 2° Note sur la famille des Eresidæ ; è —)— 3° Révision des espèces françaises des genres Theridium W. et Neot- tiura Menge. Ces notices sont accompagnées d’une planche représentant les espèces nouvelles, Communications. On annonce la mort de notre confrère M Follias, reçu en 1863, décédé à Reims (Marne) le 42 mai dernier. — M. Ernest Olivier offre à la Société le buste de son grand-père, illustre entomologiste Olivier. La Société remercie vivement notre confrère, et décide que le buste d'Olivier sera placé dans la salle de sa bibliothèque, à côté de celui de Latreille. — M. Ernest Olivier annonce également que, possédant aujourd’hui les dessins originaux des divers ouvrages entomologiques d'Olivier, il sera heureux de les communiquer à la Société et à ceux de ses membres qui voudraient les consulter. — M. H. Lucas communique la note suivante, relative à la larve du Vesperus Xatarti : Quand MM. Lichtenstein et Valéry Mayet ont adressé à la Société leur intéressant mémoire sur les métamorphoses du Vesperus Xatarti, 11 sep- tembre 1872, j'ai fait remarquer qu'un travail semblable avait déjà été publié par MM. Mulsant et Lichtenstein dans les Ann. de la Soc. Linn. de Lyon, t. XVIII, p. 316, 1870 à 1871. Ensuite, comme renseignement, j'ai ajouté que notre confrère M. Maurice Girard avait fait représenter celte larve dans l’atlas qui accompagne son Traité élémentaire d'Entomologie, t. I, p. 374, pl 55, fig. 10, et qui a paru en février 1873. Je ferai donc observer que notre confrère et ami M. Lichtenstein n’est allé sur les brisées de personne, pensée que je n’ai jamais eue; seulement cette larve, qui n'avait été que signalée le 13 décembre 1874, a été décrite fort au long par MM. Mulsant et Lichtenstein dans les Annales de la Société Linnéenne de Lyon, t. XVIIL, p. 316, 1870 à 1871. Je dirai aussi que le volume dans lequel ce travail a été inséré a paru en janvier 1872, c’est-à- dire sept mois avant le mémoire que MM. Lichtenstein et Valéry Mayet ont adressé à la Société (11 septembre 1872), travail dans lequel ces entomo- logistes observateurs donnent une description et une très-bonne figure de la larve du Wesperus Xatarti. NO PE — Le même membre lit la note qui suit, au sujet des espèces qui composent le genre Leucolæphus : M. Leprieur ayant eu la bonté de me communiquer dans un état parfait de conservation et pourvus de leurs squamules plusieurs individus du Leu- colæphus Perrisi, et M. Sédillot ayant bien voulu me confier le type du Leucolæphus nigropunctatus, il m’a été possible d'examiner ces Mélasomes et d’en faire une étude comparative. Je dois dire que cet examen m'a con- duit à considérer le Leucolæphus nigropunctatus comme étant le mâle du Leucolæphus Perrisi, à réunir par conséquent ces deux espèces et à établir la synonymie suivante : Leucolæphus nigropunctatus d'Luc., Ann. Soc. ent. Fr., Bull., p. GLxxvIr1 (1855); Leucolæphus Perrisi ® Luc., loc. cit., p. xxt11 (1859). Quant à la seconde espèce que j'ai décrite sous le nom de Leucolæphus liliputanus, Ann. Soc. ent. Fr., p. LI (1857), elle est bien distincte du L. nigropunctutus, avec lequel elle ne pourra être confondue à cause de ses élytres qui sont parcourues longitudinalement par des lignes brunes nettement accusées, et de la ponctuation existant dans les intervalles de ces lignes, qui est plus disséminée et plus irrégulièrement disposée, Du reste, comme je l'ai déjà dit dans la séance du 9 avril 4873, Bulletin N° 4, p. 12, j'ai l’intention de représenter ces deux espèces, afin de rendre plus appréciables les caractères qui les différencient. Enfin, je ne terminerai pas cette communication sans adresser des remerciements à mes obligeants confrères MM. Leprieur et Sédillot, qui ont bien voulu me confier ces Mélasomes extrêmement rares, peu répandus dans les collections et sans lesquels il m'aurait été difficile de faire cette rectification. M. Leprieur ajoute à ce que vient de dire notre collègue M. H. Eucas, que le Leucolæphus liliputanus Tui ayant été communiqué en 1857, il ne peut provenir des chasses faites par MM. Laperraudière et Letourneux lors du voyage entrepris en 1858 dans le sud de l'Algérie. Le L. nigropunctätus provient bien évidemment de ce voyage, puisque M. H. Lucas, en le décrivant, citait la prise de l’Heteracantha depressa, qu'on n’a vu qu’une seule fois et en nombre excessif, volant le soir autour des feux d’un bivouac. Le L. Perrisi, pour n’avoir été communi- qué qu’un an plus tard, vient du même voyage et faisait partie du produit des chasses de M, Letourneux, procureur impérial à Bone, qui m'a été Le} ee offert par lui. C’est moi qui, autant que je me le rappelle, avais envoyé à M. Éd. Perris l'espèce qui lui a été dédiée. L'étude comparative des types et des individus que je possède encore fait connaître ce que les remarques de M. de Marseul pouvaient avoir de fondé. — M. Elz. Abeille de Perrin communique la note suivante, par l’inter- médiaire de M. Piochard de la Brülerie : En publiant le journal de l’excursion dans les grottes de l’Ariége, à laquelle j'ai pris part avec MM. de Bonvouloir et Eblers, nous nous sommes proposé d’être utiles aux futurs explorateurs de ces cavités sou- terraines dont la faune promet encore à j’entomologie de si intéressantes découvertes. J'ai donc appris avec un vif sentiment de plaisir que notre zélé collègue M. de la Brülerie avait fait après nous, dans les mêmes: cavernes, des chasses fructueuses dont il a donné le récit dans les Petites- Nouvelles de M. Ém. Deyrolle et dont il a exposé les résultats scientifiques dans nos Annales. Mais je suis obligé de répondre quelques mots à cer- taines observations que M. de la Brülerie a présentées dans ce dernier travail (Annales de 1872, pages 443 à 479) : Que l’Anophthalmus Orpheus présente des variations notables selon les diverses localités qu’il habite, c’est chose très-admissible, quand on remarque que cette espèce a la propriété de vivre sous les pierres des montagnes plutôt que dans les grottes. Elle doit donc parcourir, pour ainsi dire par infiltration, des espaces relativement considérables et se modifier un peu, suivant les nouvelles conditions d’existence qu’elle est obligée d'adopter. C’est cependant la première fois qu’elle est rencontrée loin de la lumière, L’Adelops lapidicola a des mœurs analogues; c'est peut-être ce qui explique les différences de taille qu’il présente. M. de la Brülerie a trouvé à Olot un Adelops qu’il considère comme une autre espèce que l’Abeillei. Je partage complétement cette manière de voir, et j'en ai fait part, dès le principe, à M. de Bonvouloir. C’est donc par erreur que j'ai signalé lAbezllei comme habitant cette caverne. Mais est-ce là le véritable s/ygéus? M. de Sauley seul peut résoudre ce problème, puisqu'il possède le type du séygius. Je suis persuadé néan- moins que c’est bien lui : au moins doit-on le désigner sous ce nom jusqu’à preuve du contraire. Il serait trop extraordinaire que nous n’ayons RATE pris nulle part cette espèce découverte par M. Dieck, qui a visité les grottes de l’Ariége bien moins minutieusement que nous. M. de la Brülerie me félicite d’avoir considéré mon Anophthalmus inæqualis comme une simple race du GCerberus, et me blâme en même temps de lui avoir imposé un nom. Je pense, comme lui, qu’il faut éviter de surcharger la nomenclature en baptisant de simples variétés ou de légères modifications de races, ainsi que l’a fait M. Dieck pour son Charon. Mais ici le cas élait tout autre. Plusieurs entomologistes, consultés au sujet de l’inæqualis, m'ont déclaré qu'ils le considéraient comme une espèce différente; et j'ai pensé que le désigner par un seul mot, au lieu de l’ap- peler la race du Cerberus propre au Mas-d’Azil, c’était simplifier plutôt qu'embrouiller le débat que l’on ne pouvait manquer de soulever. C'était aussi un moyen de ne pas présenter ma manière de voir, qui, après tout, pouvait être erronée, d’une façon trop tranchante. J'ai cru en outre comprendre que M. de la Brülerie considérait le nombre des pores sétigères comme un caractère absolu, tandis que la posi- tion de ces mêmes organes ne lui paraît pas aussi invariable. Je ne puis nullement me rallier à cette manière de voir. Je pense en principe que, chez les Carabiques, le nombre et la position des pores sétigères sont deux excellents caractères, ainsi que l’ont jugé MM. Thomson, Pandellé, Bedel, etc. Mais il est des exceptions à cette règle, et le genre Anophthal- mus en présente certainement. En voici la preuve : l’An. crypticola fut découvert primitivement dans la grotte d’Espugue, qui depuis quelques années est devenue trop sèche pour renfermer des Coléoptère aveugles. Cet Anophtalme présentait sur le troisième interstrie des élytres trois pores sétigères. D'autre part, on avait capturé dans la grotte d’Isault, près d’Encausse, une espèce très-semblable au crypticola, maïs en diffé- rant par le nombre des mêmes pores, qui était de quatre bien marqués. M. de Saulcy, se basant sur ce caractère etsur d’autres légères différences, avail le projet de le décrire sous le nom de Theseus. Il désirait seulement en voir un plus grand nombre d’exemplaires. Cette prudence était très- sage. Nous sommes, en effet, allés chercher le soi-disant Theseus, et sur les vingt-trois individus que nous avons rapportés, nous avons pu cons- tater tous les passages entre les deux types. Gertains de ces individus présentaient même trois pores sur une élytre et quatre sur l’autre. J'en ai donc conclu qu’il ne fallait pas se fier à ce caractère, et c’est ce qui m’a décidé à ne voir dans l’inægualis qu'une race et non une espèce. J'ajoute que M. de la Brülerie, n’ayant entre les mains qu'un exemplaire de ce dernier, peut-être mal conformé, n’a pu être frappé comme moi, qui en at Er ai eu sept ou huit, de la disposition des pores qui lui eût paru bien plus singulière que la longueur un peu différente des antennes. L’exemplaire de l’'Anophthalmus Trophonius, sur lequel j'ai fait ma des- cription, a été trouvé par M. l'abbé Delherm de Larcenne et portait l’éti- quette : Mas-d’Azil ; mais M. Bauduer n'a affirmé, si mes souvenirs sont exacts, qu'il avait été pris dans une petite grotte voisine de celle-ci. Serait-ce celle dé Peyrounard ? Avis aux chasseurs. J’ajouté aussi en passant que, d’après ce que j'ai entendu dire, le pre- mier exemplaire connu de l’Anophthalmus Minos aurait été pris, non dans la caverne de Lombrive, mais dans une autre cavité qui en est voi- sine, celle de Fontanet, Il serait donc désirable que lon visität toutes les groites que l’on signale dans ces parages, ce que nous n’avons pas eu le temps de faire. Ù M. de la Brülerie décrit sous le nom d’oviformis un Adelops du Queire. I] croit que cette espèce ne peut être le zophosinus, parce que ce dernier est signalé comme habitant une grotte des environs de Prat. Je lui ferai remarquer que M. de Saulcy était jusqu'ici le seul possesseur de cet insecte, qui ne peut provenir que de ses propes chasses ou de celles du guide Manaud. Or, tous deux ont exploré la grotte du Queire. Il n’y aurait donc rien d’impossible à ce que ce fût bien là l’habitat du zophosinus, égaré où mélangé depuis dans un flacon avec d’autres espèces provenant du même département. Les Adelops de Montesquieu, de la Bastide et de l’Herm diffèrent sen- siblement entre eux. Si je n’ai pas osé les décrire, c’est que, signalant déjà dans ma notice douze Adelops nouveaux, j'ai eu peur que le chiffre de nos découvertes ne parût par trop exorbitant. Cependant, puisque je suis en conformité d'opinion avec M. de la Brülerie, je saisis avec empresse- ment l’occasion qu’il m’offre de lui dédier une espèce appartenant à un genre qu'il a si bien étudié. Je donne donc à la suite de ces réflexions les deux diagnoses d'espèces nouvelles. M. de la Brülerie élucide définitivement la question des Préstonychus pyrénéens. C’est un vrai service rendu à la science. La supposition que toutes ces prétendues espèces n’en formaient qu’une, était, comme l’a dit avec raison notre collègue, trop radicale. Aussi l’avais-je émise avec beau” coup de précautions. Je n’aurais pu me faire une opinion définitive d’abord, parce que je n’avais pas de types entre les mains, mais surtout parce que je n’ai pu examiner chez moi le produit de mes chasses. En effet, mon lot de Pristonychus s'est perdu en routé, et j'ai dû seulement formuler l’im- es 7 pression que nous avions ressentie en les regardant superficiellement pen- dant notre excursion. Je suis cependant heureux que l’étrangeté de ma supposition ait provoqué des études et amené des conclusions que l’on peut considérer comme terminant les débats. J'étais, du reste, plus près de la vérité que M. Schaufuss, puisqu’au lieu de onze espèces pyrénéennes énumérées par cet auteur, je pensais qu’il n’y en avait qu’une. Or, M. de la Brülerie, après avoir éliminé l’angustatus, qui est propre aux Alpes, et qui se rattache peut-être encore à l’oblongus, n’en reconnaît que deux : l'inæqualis (ancien subcyaneus) et l'oblongus. Une dernière réponse à la critique de M. de la Brüûlerie. Mon collègue conteste mon assertion que la température et la nature du sol sont le plus souvent les mêmes dans les grottes. Il a évidemment mal compris ma pen- sée. Je nai pas dit que le sol et la température soient identiques dans des grottes différentes. J’ai voulu dire que, dans la même grotte, les milieux variaient peu. C’est pourquoi j'ajoutai : « Et cependant nous trouvons côte à côte des espèces distinctes, dont chacune est fidèle à son genre de vie originel. » Je ne donne pas mon argument pour plus qu'il ne vaut. Il s’étaie, cependant, sur un fait qu’il est impossible de contester : à Aubert, les Anophthalmus Cerberus et Pluto, les Adelops clavatus et Diecki sont mêlés ; à Bétharram, trois Anophthalmus et trois Adelops; à Castel-Mouly, quatre Anophthalmus, etc. Gomment donc expliquerait-on qu’on ne saisit pas de transitions entre ces espèces cohabitantes, si elles provenaient d’un même type? Et pourlant elles se perpétuent dans un milieu toujours identique, sans qu’on puisse sentir dans leurs formes la moindre tendance à s’unifier ! Voici les diagnoses de deux Adelops nouveaux : ADELOPS PIOCHARDI Ab. — Long. 2 5/6 mill — Brunneo-testaceus, ovatus, parum convexus, postice parum attenuatus, stria suturali parum conspicua ; sutura ipsa depressa; elytris transversim striolatis, pedibus antennisque elongatis, his ad apicem sat crassis, articulis antennarum 7, 9, 10 in femina, 5, 6, 7, 9, 10 ên mare modice inflatis; tarsis anterio- ribus in mare fortiter dilatatis, patellam formantibus. Cette espèce, dédiée à M. Piochard de la Brülerie, est très-voisine de mon Saulcyi. Elle s’en distingue par sa taille plus avantageuse, son cor- selet plus visiblement sinué à la base, les tarses antérieurs du mâle pro- portionnellement plus allongés, les articles des antennes de ce même sexe plus massifs, mais proportionnellement moins élargis; enfin les tibias HN" antérieurs du mâle sont moins élargis à l’extrémité, moins courbes et garnis sur leur tranche externe d’épines plus nombreuses et plus appa- rentes. Grotte de la Bastide de Sérou (Ariége). ApELOPs HERMENSIS Ab. — Long. 2 4/5 mill. — Rufo-testaceus, satis comexus, postice attenuatus, stria suturali parum conspicua, sutura ipsa depressa, elytris transversim striolatis, pedibus antennisque parum elon- gatis, harum articulis 7, 9, 10 in femina inflatis. Mas latet. Je n’ai vu que des femelles de cette espèce, qui se distingue des deux précitées par son corps plus convexe et moins large et la forme très-tran- chée des antennes, sensiblement plus courtes, leurs articles plus dilatés, ceux de la massue plus courts, le huitième surtout plus court et plus large que dans le même sexe de ses deux congénères. Grotte de l’Herm (Ariége). M. Piochard de la Brülerie, au sujet de cette communication, dit qu'en critiquant le parti qu'avait pris M. Abeïlle de Perrin d'imposer un nom à une variété locale de l'Anophthalmus Gerberus, il n’avait pas méconnu les raisons, plus plausibles dans ce cas particulier que dans beaucoup d’autres, qui peuvent justifier cette manière d'agir; il voulait seulement exprimer qu’à son avis on devrait donner des noms aux espèces seulement et renon- cer d’une manière absolue à l’usage de nommer des variétés ou des races. M. A. Fauvel, dans l'introduction de sa Faune Gallo-Rhénane, avait déjà émis cette opinion. L'influence des milieux sur la formation des espèces, dans les grottes et hors des grottes, pourrait donner lieu à de très-longues discussions. M. de la Brülerie reviendra peut-être un jour sur ce sujet ; aujourd’hui il se con- tente de dire qu’il est absolument d'accord avec M. Abeille de Perrin, au moins sur ce point : que la coexistence actuelle dans un même milieu de plusieurs espèces légitimes d’un même genre n’est pas une raison pour que ces espèces tendent à se fondre en une seule, ni pour qu’elles adoptent un genre de vie tout à fait identique. : — M. Eugène Simon présente des observations synonymiques sur les Nemesia : Au moment où la Société royale des Sciences de Liége imprimait mon travail intitulé : Aranéides nouveaux ou peu connus du midi de l’Europe, 2° mémoire, renfermant plusieurs descriptions de Nemesia, M. Moggridge, ro observateur habile et original, faisait paraître un joli volume intitulé : Harvestings-hants and trapp-door Spiders, dont la seconde partie est consacrée aux Nemesia et Cteniza des environs de Menton. Les faits de mœurs sont dus à M. Moggridge, mais les descriptions des espèces observées, qui sont au mombre de quatre : Nemesia cæmentaria, meridionalis, Eleanora et Cteniza Sauvagei, ont été confiées au Rév. O.-P. Cambridge, arachnologue bien connu. M. le professeur Waga, qui s’est rencontré à Menton avec M. Moggridge et qui l’a aidé dans ses recherches, a bien voulu me montrer les types des trois Nemesia qu'il tient de l’auteur lui-même, et j'ai pu les comparer avec soin aux espèces que j'ai décrites sous les mêmes noms, Leur syno- nymie donne lieu aux remarques suivantes : 1° NEMESIA CÆMENTARIA O.-P. Cambridge in Moggridge, — C’est l’es- pèce si commune en Corse, que j'ai décrite sous le nom de N. meridio- nalis (Liége, 1873). Elle est bien différente de la cæmentaria de Latreille, qui paraît habiter les environs de Montpellier, les Pyrénées-Orientales et le nord de l’Espagne, mais non la Provence el l'Italie. Est-ce la Mygale meridionalis de M. Costa, comme je l’ai cru ? c’est une question difficile à résoudre, peut-être même insoluble, car la description de M. Costa s'applique aussi bien à celte espèce qu'aux deux suivantes. Je crois donc qu’il vaut mieux l'appeler Nemesia meridionalis, comme je l’ai proposé, que de créer un nom nouveau. 2° NEMESIA MERIDIONALIS O.-P. Cambridge. — Celle espèce m'était tout à fait inconnue ; comme M. O.-P. Cambridge en fait la remarque, il est très-probable que cette Nemesia est la femelle de la Nemesia Manderst jernæ Ausserer, de Nice, dont le mâle seul était connu jusqu'ici. Ge der- nier nom peut lui être conservé. 3° NEMESIA ELEANORA O.-P, Cambridge. — Cette Nemesia est commune en Provence; elle se trouve dans les Alpes jusqu’à Briançon; je la consi- dérais aussi comme espèce nouvelle avant de connaître l'ouvrage de M. Moggridge. En résumé, je crois que la synonymie des trois Nemesia qui ont fait l’objet des observations de M. Moggridge peut être établie comme suit : 1° NEMESIA MERIDIONALIS Costa. ? Mygale meridionalis Costa. — 10 — Nemesia badia Ausserer, — cæmentaria O.-P. Cambridge. — meridionalis E.* Simon. 2° NEMËSIA MANDERSTJIERNÆ Ausserer. Nemesia meridionalis O.-P. Cambridge, 3° NEMESIA ELEANORA O.-P. Cambridge. — M. Maillefer annonce que depuis plusieurs années il a entrepris un ouvrage devant comprendre la description de tous les Coléoptères connus. Il compte transcrire les descriptions originales des espèces indiquées dans le Catalogue de MM. le docteur Gemminger et le baron de Harold, y joindre les descriptions des espèces publiées postérieurement et donner une figure pour chacune d'elles. Depuis cinq ans qu’il s’occupe de ce travail, qui devra former un grand nombre de volumes, il n’a pu encore terminer presque complétement que la famille des Gicindélides et préparer en partie celle des Staphylinides, dont il fait passer le texte et les dessins sous les yeux de la Société. Comme ce travail exigera encore un certain nombre d’années pour être terminé, et afin de pouvoir le publier plus tôt, il demande si quelques- uns de nos confrères ne voudraient pas lui accorder leur collaboration. Membre recu. M. Manuel-Antonio Aguilera, docteur en médecine et chirurgie (Entomologie générale), à la Havane (Cuba), présenté par M. L. Buquet, au nom de M. Poëy (commissaires-rapporteurs MM. Chevrolat et L, Reiche). Nous prions de nouveau nos confrères de vérifier, à la fin du 4° tri- mestre des Annales de 1872, la Liste des Membres, et si leur adresse ainsi que les autres indications ne sont pas exactement rapportées, d’en informer ämmédiatement les Trésoriers ou le Secrétaire, comme aussi de les avertir de tout changement apporté ultérieurement à leur adresse. CUT T ES BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Rédigé par M. Louis BEDEL, Archiviste adjoint, OUVRAGES PÉRIODIQUES ET PUBLICATIONS DES SOCIÉTÉS SAVANTES. * Bulletin of the Buffalo Society of Natural Sciences, t. I, n° 1, Broch. Buffalo, 4873. Une pl. lithogr. AuG. GROTE, p. 4, Description of New North American Moths. — In., p. 17, Catalogue of the Sphingidæ of North America. — In., p. 29, Catalogue of the Zygænidæ of North America. — Ip., p. 37, Conclusions drawn from a study of the Genera Hypena and Herminia. Comptes rendus de l’Académie des Sciences, \. LXXVI, 1° semestre 1873, n° 19 (en retard), 49 et 20, et Tables du 2° semestre 1872. Faucon, p. 766, Le Phylloxera vastatrix, ce qu’il devient en hiver. — E. RoBErRT, p. 785, Sur les moyens employés par les Lombrics pour défendre l'entrée de leurs galeries souterraines. — GOUBAREFF, p. 795, Sur les phénomènes d’hibernation offerts par des Mouches soumises à des alternatives de chaud et de froid excessif, en Russie. Comptes rendus des séances de la Société entomologique de Belgique, n° 85 et 86, avril et mai 1878. N° 85. — F. PLATEAU, p. 5, Analyse du Traité élémentaire d’En- tomologie de M. Maurice Girard. — P. BAUDUER, p. 9, Chasses dans les Landes pendant l’hiver. — D° CANDÈZE, p. 42, Note sur le Pantodinus Klugi, considéré comme Cétonide. — QuÆDVLIEG, p. 15, Trois Lépidoptères nouveaux pour la Belgique. — DE BORRE, p. 1/4, Y a-t-il des faunes naturelles distinctes à la surface du globe et quelle méthode doit-on employer pour arriver à les définir et les limiter ? ID ne N° 86. — W£INMANN, p. 8, Note sur l'éducation du Syntomis Phegea. Memoirs of lhe Boston Sociely of Natural Sciences, À. IF, part I, n° 1 et 2, part IT, n° 4 (5 pl. noires). 4871-72. Part IT. — D' PackarD, p. 1, On the development of Limulus Polyphemus (3 planches noires). Proceedings of the Academy of Natural Sciences of Philadelphia, parts I-IIT. 1871. Tu. MEExAN, p. 51, Observations on Reduvius novenarius. — D' Lerpy, p. 53, On Tænia mediocanellata — Lieut. DUTToN, p. 419, On Silurian and Devonian Brachiopoda, — ELLIOTT COUES, p. 120, Notes on the Natural History of Fort Macon and vicinity (Crustacea decapoda). — Prof. THomaAs, p. 149, Contributions to Orthopterology. — Epw. CoPe, p. 295, On a Species of Galeodes. — Ip., p. 297, On the Fauna of the Wyandotte Cave (Crus- tacés, Arachnides, Insectes). — MEEKk, p. 308, Descriptions of New Western Palæozoic Fossils (Crustacés, p. 331). Proceedings of the Boston Society of Natural History, t. XIIT, 1869- 1871 (1870, p. 369-435, fin; 1870-71, p. 1-22/). 1870. — D' PACKARD, p. 381, Catalogue of the Phalænidæ of California. — Ip., p. 405, New or Rare American Neuropta, Thy- sanura and Myriapoda. 1870-71. — D° PAcKkARD, p. 43, Embryology of Isotoma, a Ge- nus of Poduridæ (figures). — Minor, p. 55, Notes on the Flight of Butterflies. — D' PAckArD, p. 60, On Limulus Polyphemus. — P. UnLer, p. 93, Notices of some Heteroptera in the Collection of D' Harris. — DALL, p. 193, On the Relations of the Class Brachio- poda. — HyATT, p. 136 (même sujet). — SPRAGUE, p. 206 (note sur les Scolytides). * Revue et Magasin de Zoologie, 1871-1872, n° 1-12, pl. n. et col. DE Cxauporr, p. 101, 138, 168, 212 et 241, Espèces nouvelles de Carabiques troncatipennes et remarques synonymiques. — CHE- VROLAT, p. 16 et 107, Révision des Cléonides (Catalogue). — Tu. DEYROLLE, p. 18, 64 et 275, Études sur les Lépidoptères du genre LE Pavonia (pl. col.). — Dours, p. 293, 349, 396 et 419, Hyméno- pières nouveaux du bassin médilerranéen. — G. D'EmIGH, p. 65, Lépidoptères de Transcaucasie. — FAIRMAIRE, p. 60, Coléoptères nouveaux du Maroc (Carabus et Neomarius, n. gen.). — GINTRAC, p. 237, Non-contagion de la maladie des Vers à soie. — GILNICKI, p. 466, Catalogue des Cicindélides et Carabiques recueillis en Asie- Mineure par M. Th. Deyrolle. — GuÉriN-MÉNEVILLE, p. 458, Ma- ladie de la Vigne. — In., p. 27, 123, 189, 363, Sériciculture. — JekeL, p. 405, Note sur le genre Caccobius. — Lucas, p. 143, 164, 207, Note sur le Theridium tepidariorum. — MABILLE, p. 61, Lépidoptères nouveaux de France, — OBERTHÜR, p. 480, Calalogue des Lépidoptères rapportés d’Asie-Mineure par M. Th. Deyrolle (pl. col.). — PiocHarD DE LA BRÔLERIE, p. 173 et 221, Espèce et variété géographique. — PoucxeT, p. 110, 129, 185, 225, 261 et 312, Influence de la lumière sur les larves de Diptères privées d'organes extérieurs de vision. — ROUSSANE, p. 237, Non-conta- gion de la maladie des Vers à soie. — ScuDDER, p. 66, Lépido- ptère fossile (Satyrites) d’Aix en Provence. — E. DE SÉLYs-LONG- camps, p. 475, Note sur plusieurs Odonates de Madagascar et des îles Mascareignes. — Simon, p. 51 et 97, Études sur les Scorpions. — TourNIER, p. 250, Coléoptères nouveaux (Clavicornes et Magda- linus) d'Europe. — In., p. 257, Catalogue des Longicornes récoltés en Asie-Mineure par M. Th. Deyrolle, et description des espèces nouvelles. (Cet ouvrage a été donné par le Ministère de l’Instruction pu- blique.) * Revue médicale de Toulouse, 7° année, n° 5. Toulouse, 1873. C) Transactions of the New-York State Agricultural Society, 1869 et 1870, 2 vol. Année 1869. — AsA Fircn, p. 494, Thirteenth Report on the noxious, beneficial and other Insects of the State of New-York. Année 1870, — Asa Fircs, p. 355, Fourteenth Report on the noxious, beneficial and other Insects of the State of New-York. Verhandtungen der k. k. zoologisch-botanischen Gesellschaft in Wien, t. XX (16 pl.), 1870, et t. XXI (14 pl), 1871. Tome XX, — WINNERTZ, p. à, Heteropeza und Miastor. —- Ip., — Al — p. 9, Die gruppe der Lestreminæ, — V. BERGENSTAMM, p. 37, Ueber die Metamorphose von Platypeza holosericea. — MANN, p. 37, Beitrag zur Lepidopteren-Fauna von Raïbl in Ober-Kärnten. — Baron NOLKkEN, p. 59, Cidaria tristata und funerata. — GREDLER, p. 69, Rhynchota tyrolensia. — TscHEek, p. 109 et 403, Beiträge zur Kenntniss der üsterr. Cryptoiden.— D' KRIECHBAUMER, p. 457, Vier neue Hummelarten (Bombus, elc.). — MILLER, p. 219, Zwei neue Otiorhynchus-Arten. — Von FRAUENFELD, p. 235, Ueber Ver- tilgung des Rapskäfers. — D° F1£BER, p. 243, Dodecas neuer Gat- tungen und neuer Arten europäischer Hemiptera. — ROGENHOFER, p. 869, Ueber die synonymie und die früheren Stände von Earias insulana und Beschreibung einer neuen Art. —D' Mayr, p. 939, Neue Formiciden. Tome XXI.—TSCHEK, p. 37, Ichneumonologische Fragmente.— Mann, p. 69, Beitrag zur Kenntniss der Lepidopteren-Fauna des Glockner-Gebietes nebst Beschreibung drei neuer (Microlépidopt.) Arten. — BRAUER, p. 103, Ueber zwei neue in Mexico entdeckte Insekten (Phryganide et Agrionide). — In., p. 407, Beiträge zur Kenntniss der Lebenweise und Verwandlung der Neuropteren (Mi- cromus, Panorpa et Bittacus). — AUSSERER, p. 117, Beiträge zur Kenntniss der Arachniden-Familie der Territelariæ (Mygalidæ au- tor.). — D° Mayr, p. 8399, Die Belostomiden. — TscHEk, p. 797, Neue ôsterreichische Cynipiden und deren Gallen, — AUSSERER, p. 815, Neue Radspinnen (Aranéides). — Lôw, p. 841, Zoolo- gische Notizen : I. Beobachtungen über das Eierlegen und Spinnen der After- oder Bücherskorpione (Pseudoscorpiones, V. Obisida) ; IL. Ueber die Metamorphose und Lebenweise von Trioza flavipen- nis. — WINNERTZ, p. 847, 14 neue Arten der Gattung Sciara. — D'° FÔRSTER, p. 873, Monographie der Gattung Hylæus. — KozaAzy, p. 1085, Ueber die Nahrung der Gattung Gryllotalpa vulgaris. — D' GRABER, p. 1091, Ueber Polygamie und anderweitige Gesch- lechtsverhältnisse bei Orthopteren. — In., p. 1097, Ueber die Ursprung und Bau der Ton-Apparate bei den Akridiern. — WEYENBERGH, p. 1201, Ueber Fliegenschwärme. — HOoFFMANN, p. 1261, Ueber Aufbewahrung mikroskopischer Präparate. Le es OUVRAGES DIVERS. * CANESTRINI (Prof. G.). Nuove specie italiane di Aracnidi. Padoue, 1873 (broch. in-8° extr. des Atti della Societa Veneto-Trentina). * QuÆDVLIEG. Les Papillons diurnes de Belgique. Broch. in-12, avec carte teintée. Bruxelles, 1873. — Offert par M. Preudhomme de Borre au nom de l’auteur. Avis L’Excursion entomologique annuelle aux environs de Paris aura lieu dans la forêt de Fontainebleau, le dimanche 15 juin prochain. Prendre des billets d’aller et retour (valables du samedi matin au lundi soir) au chemin de fer de Lyon, boulevard Mazas. Départs de Paris, le matin, à 7 h. 55 m. et 8 h. 40 m. — de Fontainebleau, le soir, à 8 h. 18 m. et 9h. 30 m. Rendez-vous à Fontainebleau, à 40 heures 1/2 précises, à l'hôtel du Cygne, Grande-Rue. Par décision prise dans la séance du 28 mai 1873, chaque note insérée dans le Bullelin des séances ne devra pas comprendre à exenie plus d’une page d'impression. Nous prions nos confrères de se conformer à cette décision s'ils ne veulent pas que la Société soit contrainte ou de réduire l’étendue des travaux qu’ils lui adresseront, ou de les publier dans les Annales et non dans le Bulletin. Toutes les réclamations relatives au Bulletin, ainsi que les demandes d’envoi à l'étranger (contre remboursement des frais de transport) doivent être adressées au Trésorier adjoint, M. E. RAGONOT, rue de Buffon, 27, qui est chargé de l’expédition du Bulletin des séances. Paris, 7 juin 1873. en EXTRAIT DU RÈGLEMENT DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE ‘Année 1833. — 42: de sa fondation. Le montant de la cotisation, pour les Membres de la Société, est par an, de : 24 fr. pour les Membres résidant à Paris; 26 fr. pour les Membres habitant tant en France qu’à l'étranger. Les Membres résidant à Paris paient leur cotisation d’avance et par trimestre. Les Membres non résidant à Paris doivent faire parvenir la leur au Trésorier de la Société, sans frais, immédiatement . après l'annonce de eur nomination, et, pour les années suivantes, dans le courant du mois de janvier. Les Membres de la Société ne reçoivent leurs Annales que par la So- ciélé Les numéros auxquels ils ont droit sont envoyés francs de port, jusqu'à résidence, aux Membres non résidants (hors Paris et à l'étranger), | après réception de leur cotisation de l’année courante. La Société correspond par l'entremise de son Secrétaire, de son Tréso- rier et de ses Archivistes-Bibliothécaires. Le premier a dans ses attribu- tions la correspondance scientifique ; le second, celle qui concerne le recouvrement des cotisations et l’envoi des numéros des Annales, el les derniers, ce qui regarde la Bibliothèque. Les lettres et paquets doivent être adressés, francs de port, à M. E. DESMAREST, Secrétaire, rue Linné, 3; à M. L. BUQUET, Trésorier, rue Saint-Placide, 52; et à M. J. FALLOU, Archiviste-Bibliothécaire, rue Hautefeuille, 30, à Paris. Pour tout ce qui a rapport au Bulletin bi-mensuel, ‘s'adresser au Tré- sorier adjoint, M. Émile RAGoNOT, rue de Buffon, 27. NoTa. Pour ne pas éprouver de retard dans l'envoi de leurs Annales, il est essentiel que MM. les Membres français et étrangers adressent, dans le courant de janvier de chaque année, le montant de leur cotisation au Trésorier de la Société, soit par un mandat sur la poste aux lettres, soit par la voie du commerce. Tout Membre doit la cotisation de l’année dans laquelle il a été reçu, quelle qu’en soit la date, et reçoit, en conséquence, les Annales de ladite année. Chaque auteur d’un mémoire inséré dans les Annales (à l'exception du Bulletin) a droit à un tirage à part de 20 exemplaires (texte et planches noires). Au delà de ce nombre il doit en faire la demande. Le prix des tirages à part supplémentaires est de 5 centimes par feuille d'impression, de 10 centimes par planche noire et de 30 centimes par planche coloriée. L'auteur doit informer le Secrétaire ou le Trésorier de ses intentions à cet égard en même temps qu'il envoie son travail, et solder les dits tirages aussitôt après l'impression de son mémoire. PARIS, — Typog. FÉLIX MALTESTE et Cie, rue des Deux-Portes-St-Sauveur, 22. No 5. BULLETIN DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE KRecueilli par M, EE. DESMAREST, Secrétaire. Paraissant deux fois par mois. a — La prochaine séance de la Société (25 juin 1873) aura lieu dans le nouveau local qui vient de nous être accordé par M. le Préfet de la Seine, à la Mairie du VIe arrondissement (place Saint- Sulpice). Réunion à 7 heures 1/2 du soir. D 0 bts = Séance du 14 Juin 18532. Présidence de M. Ca. BRISOUT DE BARNEVILLE. 9 membres présents. M. Achille Raffray, de Boghari (Algérie), assiste à la séance. Communications. M. L. Buquet donne lecture de la notice nécrologique suivante sur M. A.-R. Follias : Notre Société, déjà si cruellement frappée depuis quelques mois, dans la personne de plusieurs de ses membres, doit enregistrer encore une perte récente, celle de M. Alexis-Rupert Follias, né à Avize (Marne), en octobre 1813. EE A défaut de renseignements précis, que je n’ai pu me procurer, sur ses premières années, je me bornerai à dire que, fils de notaire, M. Follias avait fait de bonnes études et reçu une excellente éducation : de là les rapports agréables et pleins de courtoisie que n’ont cessé d’avoir avec notre regrelté confrère les entomologistes qui, comme moi, étaient en relations avec lui. | Bon observateur, chasseur expérimenté, notre collègue s’est borné à former avec méthode et un soin tout particulier une intéressante collection de Coléoptères; mais, soit excès de modestie, soit faute de loisirs sufli- sants, rien n’a été publié de ses intéressantes remarques. M. Follias fit tout récemment un voyage à Paris, et, bien qu’il se plai- gnît de palpitations, causées sans nul doute par les émotions qu’il a res- senties lors des derniers événements, rien ne faisait pressentir cependant une fin aussi soudaine. Ancien négociant, vice-président de la Société de Saint-Vincent-de-Paul, à Abbeville, agréé près le Tribunal de Commerce de Reims, M. Follias, en- touré de sa famille, est décédé dans cette dernière ville, le 12 mai 1873, dans sa soixantième année. Il comptait parmi nous depuis 1863 (4). — M. H. Lucas communique la note suivante, relative à un Cionide appartenant au genre Nanophyes de Schônherr : J'ai la satisfaction de faire passer sous les yeux de la Société plusieurs individus vivants du Nanophyes Duriæi, que j'ai décrit et figuré dans mon ouvrage sur les Animaux articulés de l'Algérie, t. IE, p. 460, pl. 38, fig. 10 (1849), et qui ont été observés dans des conditions assez particulières. M. le docteur Cordier ayant passé l’hiver en Algérie, m’a rapporté à son retour plusieurs galles qu’il a rencontrées sur l’'Umbilicus pendulinus de Candolle. En examinant ces excroissances, qui fixent l'attention par leur forme irrégulière, j’ai remarqué qu'elles présentaient à leur surface des ouvertures plus ou moins arrondies, à bords flétris, et paraissant déjà anciennes. J’ouvris plusieurs de ces excroissances, et dans chacune d'elles j'ai eu le plaisir de rencontrer cinq à six individus du Nanophyes Duriær. Cette jolie petite espèce, qui est assez agile, dont les antennes sont sans cesse en mouvement, se nourrit de la sève très-abondante que contiennent ces galles, dans lesquelles elle établit des galeries sinueuses et pro- (4) La Collection de M. Follias est en vente, S’adresser à Mme Follias, sa veuve, rue Colbert, 22, à Reims (Marne). art fondes. Lorsque l’on examine ces excroissances, très-dures au toucher, on remarque qu’elles ont une teinte carminée très-foncée ; elles sont isolées, quelquefois réunies cependant et affectent une forme arrondie ou ova- laire. Ges excroissances ou hypertrophies, qui acquièrent un certain déve- loppement, ont été trouvées en juin, aux environs d'Alger, et, suivant M. le docteur Cordier, ces galles ne seraient pas rares sur l'Umbilicus pendulinus. M. Al. Laboulbène, à la suite de la communication de M. H. Lucas, dit que Léon Dufour à décrit et figuré une larve gallicole du Nanodes hemi- sphæricus OLIVIER et sa nymphe (voyez nos Annales de 1854, p. 651, pl. 49, n° I), qui vivent sur le Lythrum hyssopifolium, aux environs de Saint-Sever. — M. Charles Brisout de Barneville présente quelques observations sur les genres Heterocerus et Parnus : En étudiant les Heterocerus et les Parnus avec le Gernier travail que viennent de faire paraitre MM. Mulsant et Rey, j'ai été amené à faire quelques observations nouvelles qui ne seront pas sans intérêt. L’Heterocerus murinus Kies., qui me paraît n'avoir que dix articles aux antennes, présente une massue petile, compacte et ovalaire, Toutes les autres espèces ont les antennes composées de dix à onze articles, avec une massue oblongue dentée en scie intérieurement. Les Heterocerus hispidulus Kies., curtulus Fairm., marmota Kies. et minutus Kies. n’ont que dix articles aux antennes, les troisième et qua- trième étant très-petits, la massue est composée de six articles. Chez ces espèces les plaques abdominales sont entièrement fermées. Je rapporte au curtulus Fairm. une petite espèce d'Algérie voisine du marmota, mais un peu plus petite. Les autres espèces présentent onze articles aux antennes, la massue étant de sept articles. Six de ces espèces ont les plaques abdominales complétement fermées. Ce sont les Heterocerus maritimus Guérin, pruinosus Kies., 2ntermedius Kies., crinitus Kies., curtus Rosenh., senescens Kies. (punclatus Ch. Bris.). MM. Mulsant et Rey n’ont pas connu plusieurs de ces espèces, qui se trouvent en France. Le maritimus Guérin est très-voisin du marmola, mais bien distinct HE Pt par ses antennes de onze arlicles ; il se prend sur les bords de la Manche et aussi en Andalousie et en Algérie. Le pruinosus Kies. est très-répandu dans toute la partie méridionale de la France; il est très-commun dans la vallée de la Soudon, près de Genève. Il se distingue de l’hëspidulus, auquel il ressemble beaucoup, par sa ponctuation un peu plus forte, son corselet {aché de rouge au milieu et ses antennes de onze articles. Je rapporte avec quelque doute à l’intermedius une espèce récoltée par Delarouzée aux environs de Pau, mais qui paraît correspondre à la des- cription. Le curtus a élé pris dans le département du Var par feu de Baran. Le senescens Kies., qui est identique à mon punctatus, a été capturé à Arcachon par le docteur Marmottan. Toutes les autres espèces ont les antennes de onze articles, avec les plaques abdominales non fermées au côté interne. Chez les Parnus, les articles des antennes sont très-difficiles à compter, aussi je n’ai pu constater la présence du troisième article, que Jacquelin Duval assure avoir vu; MM. Mulsant et Rey, comme ce dernier, admettent ‘ onze articles aux antennes. J’accepte donc le troisième article comme bien constaté. Cependant, en étudiant les différentes espèces du genre, je me suis aperçu que trois de ces espèces avaient un article de moins à la massue : ce sont les Parnus strialo-punctatus Heer, pilosellus Er. et striatellus Fairm. et Ch. Bris. Les antennes ne sont ici que de dix articles, la massue en présentant sept. Cette observation établit donc d’une manière très-nette la séparation du striatellus et du prolifericornis. Toutes les autres espèces ont la massue des antennes composée de huit articles. M. le docteur AI. Laboulbène présente quelques observations à la suite de cette communication; il dit que déjà Léon Dufour avait signalé la grande difficulté de l'étude des antennes du Parnus et conseillé de faire macérer un peu cette antenne pour en déboîter et mettre en évidence les articles (Annales des Sciences naturelles, 2° série, 1834, el pl. 2, fig. 12). — M. Charles Brisout de Barneville annonce qu’il a trouvé dans la forêt de Marly l’'Harpalus pygmæus Dej., espèce méridionale; le Bledius femo- \ LES pe ralis Er. (sus Aubé) en quantité, et un S£enus, ee du le érivialis Kr., indiqué du Tyrol. — M. E. Ragonot lit la note qui suit, dont l'impression èn extenso est décidée : J'ai eu occasion de parler dans les Petites-Nouvelles des mœurs el des fourreaux des chenilles du genre Coleophora; dans le but d'encourager les microlépidoptéristes débutants à rechercher par eux-mêmes ces chenilles, j'ai l’honneur de présenter à la Sociélé une liste des espèces que j'ai observées aux environs de Paris en une huitaine de jours, à la fin de mai et au commencement de juin. La plupart de ces espèces n'ayant pas encore été signalées comme appartenant à la faune française, je pense que cette liste ne sera pas sans intérêt pour les microlépidoptéristes. Notre estimé collègue M. Jourdheuille ayant donné tous les détails au sujet des plantes nourricières de ces Lépidoptères, je pense qu’il serait inutile d'en reparler ici pour toutes les espèces. Voici les chenilles que jai pu observer un peu partout, plus ou moirs abondamment : Badiipennella. Pyrrhulipennella. Limosipennella. Vibicella. Ochripennella. Conspicuella. Lutipennella. Discordella. Fuscedinella. Onosmella. Viminetella. Cæspititiella. Nigricella. Solitariella. Alcyonipennella. Gryphipennella. Hemerobiella. Troglodytella. Palliatella. Analipennella. Serenella. Chalcogrammella. — Observé des mines sur le Cerastium arvense, à SUCYy- en-Brie ; mais je n’ai pu trouver les fourreaux. Auricella, — Commune à Lardy sur le Stachys recta; plus rare sur la Belonica officinalis, à Bouray, Senart et Fontainebleau. Conyzæ (?). — J'ai trouvé sur l’Inula conyza un fourreau ressemblant un peu à celui de l’Auricella, mais plus étroit et plus foncé; il est possible que ce soit le fourreau de la Conyzæ ce Coronillæ (?). — Trouvé des fourreaux sur la Coronilla varia, à Lardy. Le fourreau ressemble tellement à celui de la Serenella qui vit sur l’Astragalus, le Colulea et l'Hippocrepis comosa, que, pour être fixé, je dois attendre l’éclosion du papillon, qui est bien différent de la Serenella. Il est possible que cela ne soit que la Serenclla, car M. Stainton m'écrit que le fourreau de la Coro- nillæ se trouve sur les graines et qu’il est droit et cylindrique ; mais mon type de la Coronillæ est accompagné d’un fourreau semblable à celui de la Serenella. Ditella. — Trouvée communément sur l’Artemisia campestris, à Lardy et dans la forêt de Fontainebleau (vallée de Jauberton). Cælibipennella. — Plusieurs sur l’Artemisia campestris et l'A. vulgaris, à Bouray. Ochrea. — Plusieurs à La Varenne, sur l’Heléanthemum vulgare. Ce four- reau, malgré sa grande taille et sa couleur jaunâtre, est très-diffi- cile à trouver, parce que la plante croît en touffes si considé- rables, que les taches que fait la chenille arrêtent à peine l’œil. Il faut beaucoup de patience pour la trouver. La chenille vit aussi sur les boutons des fleurs, et lorsque le fourreau y est attaché on l’aperçoit facilement, Wockeella. —Je n’ai obtenu qu’un seul fourreau sur la Betonica officinalis, malgré toutes mes recherches; mais si c’est bien la même espèce qui vit sur la Pulmonaria saccharata dans les clairières herbues et ombragées des bois, elle est assez commune et je l’ai ren- contrée à Senart el au bois de Notre-Dame. Saponariella. — En cherchant avec soin, à Bouray, au pied des plantes de Saponaire et sur les brindilles d'herbes avoisinantes, j'ai trouvé une quarantaine de fourreaux et je pris plusieurs papillons. Les chenilles ne se transforment pas toutes à la même époque; j ’en ai qui sont encore actives. Chamaædryella. — J'ai récolté une vingtaine de fourreaux sur le Teucrium chamædrys, dans la forêt de Fontainebleau (vallée de Jauberton), sur des talus ombragés exposés au midi. Lineolea (?).—J'ai trouvé un certain nombre de fourreaux à Bouray sur le Maurrubium vulgare. Gomme celle espèce n’a jamais été trouvée sur cette plante, je ne suis pas encore bien sûr que c’est la Lineolea ; mais ce n’est pas l’Ochripennella. PO ES À d’autres époques j'ai trouvé les espèces suivantes : Juncicolella. Paripennella. Siccifolia. Albilarsella. Annulatella. et j'ai pris au vol* Leucoapennella. Deauratella. Murinipennella. Fuscocuprella. Frischella. Currucipennella. Albicans. Ge qui fait un total de quarante-quatre espèces, et il est probable que je pourrai augmenter considérablement celte liste en continuant mes recherches. J’ajouterai que beaucoup de ces espèces peuvent encore se rencontrer Ce mois-ci. — M. Lichtenstein adresse une longue note en réponse au travail de M. V. Signoret sur le Phylloxera vastatrix, inséré dans le numéro 3 du Bulletin des séances de la Société. Cette notice dépassant considérablement la limite assignée à chaque communication (décision du 28 mai 1873), la Société décide qu’elle sera renvoyée à l’auteur, afin d'en réduire l'étendue. — M. H. Lucas communique la note rectificative suivante : J'ai fait connaître dans le Bulletin de nos Annales, 4° série, t, X, p. L (1870), un cocon remarquable par sa forme et que j'ai considéré comme élant construit par l’Attus Doumerci Walck. Notre confrère M. E. Simon, dans son Hist. nat. des Aran., p. 322, fig. 150, 1864, a représenté celle singulière habitation et a formé avec l’Aranéide qui en est en même temps et le constructeur et l'architecte, un sous-genre auquel il a donné le nom de Lagenicola. D’autres auteurs, parmi lesquels je citerai M. E. Simon lui-même, ont depuis étudié ce cocon et ont reconnu que celle habitation v’élait pas construile par une Aranéide de la famille des Attides, mais bien par l'Agræca (Agalena) brunnea de Blackwal, Hist. of Spid. of Great Brit., part 1, p. 459, pl. x11, fig. 102 (1861). Ce qui a causé cette erreur, c’est que l’on trouve assez souvent le cocon de cette Aranéide entièrement nu, c’est-à-dire non achevé et non entouré d’une toile recouverte à l’ex- térieur de fines parcelles de sable et de terre disposées de manière à cacher aux yeux de l'observateur le tissu blanc argent mat, soyeux, qui compose l'enveloppe. C’est dans ces conditions que j'ai étudié dernière- RTE ment, avec notre confrère M. J. Künckel, un cocon de celte Aranéide, contenant des œufs fécondés, dont j'ai obtenu plusieurs éclosions. En exa- minant les jeunes Aranéides qui en sont sorties, j'ai remarqué qu’elles sont entièrement d’un blanc testacé et que les organes de la vision sont disposés comme chez les espèces du genre Agræca. Quand, au contraire, après avoir étudié ce même cocon ainsi protégé, on l’isole ensuite de son enveloppe, on retrouve cette habitation telle qu’elle a été décrite et figurée, affectant la forme d’une petite bouteille. Ce cocon, extrêmement curieux par sa forme el sa contexture, que j'ai trouvé assez abondamment en Normandie, particulièrement aux environs de Honfleur, est ordinaire- ment fixé aux ramuscules d’une petite bruyère désignée sous le nom Erica où de Calluna vulgaris. J'ai rencontré aussi cette singulière habitation en Bretagne, particulièrement dans les environs de Brest, de Roscoff et du Portrieuc. M. le docteur Al. Laboulbène, après la communication de M. H. Lucas, dit qu’il avait justement préparé dans une boîte les coques de l’Agelena brunnea pour les montrer à la Société. Il fait passer sous les yeux de ses collègues le cocon non fini, simplement tissé, et à côté un autre cocon tapissé de terre en partie, mais dont l’extrémité est tronquée comme sur le cocon de soie; enfin plusieurs autres montrent le dernier degré de revêtement de terre fait par l’Aranéide. Notre collègue ajoute qu’il a recueilli ces cocons, comme il l'avait annoncé déjà (voyez Bulletin des séances, n° 3, p. 8), à Saint-Denis-d’Anjou (Mayenne) et qu’il a obtenu un Hemuüteles parasite. Maïs il n’a vu que la femelle ailée; il a, cette année, l’espoir d’avoir le mâle de cette espèce, qui est grande, très-belle, et qui est inconnue à M. le docteur Giraud. — M. Al. Laboulbène montre, comme objet de souvenir, une lettre reçue en 1850 et renfermant, collés sur papier, des insectes recueillis et envoyés par M. Pandellé. Ces insectes, restés dans un volume d’entomo- logie aux trois quarts consumé par l'incendie de sa maison pendant la Commune de Paris, sont encore intacis. Beaucoup d’entre eux étant inté- ressanis par leur provenance pyrénéenne, notre collèsue les offre à M. Ch. Brisout de Barneville, Président de la Société. Paris, 20 juin 1873. PARIS. — Typog. FÉLIX MALTESTE et Cie, rue des Deux-Portes-St-Sauveur, 22. No 6. BULLETIN DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Recueilli par M, E DESMAREST, Secrétaire. Paraissant deux fois par mois. La prochaine séance (9 juillet 1873) ainsi que les suivantés auront lieu à la Mairie du Vie arrondissèment (place Saint- es ee) Sulpice). AY (22 Ë Séance du 25 Juin 1833. Présidence de Cu. BRISOUT DE BARNEVILLE. 24 membres présents. M. Raffray, de Boghari (Algérie), assiste à la séance. La Société tient sa séance dans le nouveau local qui vient d’être mis à sa disposition par M. le Préfet de la Seine, à la Mairie du VI° arrondis- sement (place Saint-Sulpice). Communications. M. Desbrochers des Loges adresse la description de trois espèces nouvelles de Coléoptères d'Europe : CORYMBITES PUTONIS. Angustus, nigro-virescens, griseo-pubescens ; antennis subfiliformibus in medio vix incrassatis, articulis omnibus latitudine evidenter longioribus ; prothorace subdepresso, inæquali, «a lalere impresso ac sinuato, tarsorum anlicorum articulis simplicibus, gracilibus. Long. 6 4/2-7 mill.; lat. À 7/10 mill. Le Lioran (Cantal). Plusieurs mâles, capturés en battant des sapins près de la station du chemin de fer, par MM. le D' A. Puton et L. Lethierry. Très-voisin du C. nivicola, dont il se distingue par le prothorax bien moins convexe, presque rectilinéairement atténué sur les côtés, avec une sinuosité latérale limitée en dedans par une dépression longitudinale ; par les articles des antennes quatrième à septième à peine plus longs que larges, etc. CORYMBITES PAULINOÏ. Cupræus, parce griseo-æqualiter pubescens; antennis articulo ultimo præcedente longiori; prothorace medio longitudinaliter, profunde sulcato; elytris postice non ampliatis, interstitiis exterioribus convexis. Long. 15-17 mill.; lat. 4-5 mill. Coïmbra (Portugal). Je l'ai reçu de M. Paulino d’Oliveira. Ressemble beaucoup au C. tesselatus, variété assimilis, près duquel il doit prendre place ; mais chez cette espèce les deux derniers articles des antennes sont égaux en longueur, le menton est moins avancé en ogive, le prothorax est obsolétement sillonné seulement à la base ou sans sillon, et les élytres sont plus ou moins élargies en arrière. DICHOTRACHELUS KOZIOROWICZI. Long. 3 1/2 mill.; lat. 4 1/2 mill. Cet insecte, que M. Koziorowiez a découvert en Corse, se rapproche beaucoup du D. Rudeni. Il en difière par le prothorax bien plus étroit, à sillon moins profond; par le scape des antennes mince dans ses deux tiers basilaires, médiocrement renflé ensuite, dépourvu de soies clavi- formes; par la massue allongée, bien plus étroite; par les tibias minces et à peine garnis de quelques soies écartées le long de leur tranche externe, -obsolétement pubescents en dedans; par les élytres, régulièrement con- vexes, n'ayant pas la suture et l'extrémité des côtes rendues plus élevées postérieurement par des faisceaux de soies claviformes. Rostre distinctement sillonné, ainsi que le prothorax. Antennes grêles, er à premier article du funicule obconique-allongé, les autres successivement plus courts, les derniers transversaux. Prothorax aussi long que large, à peine arqué latéralement, profondément impressionné transversalement à son bord antérieur. Élytres allongées, convexes, en pointe très-obtuse au sommet, à troisième et cinquième intervalle élevés, non costiformes ; des soies très-claviformes nombreuses en arrière, bien plus rares antérieure ment, également élevées, ne rendant pas les côtes des élytres plus sail- lantes à la base ; stries assez distinctes, mais à ponctuation obsolète. Cuisses marquées, avant le sommet, d’une tache de squamules blan- châtres; tibias avec une série de soies épaisses en dehors et quelques poils en dedans : les antérieurs légèrement courbés en dedans, seulement au sommet; troisième article des tarses beaucoup plus large que les précé- dents. — M, de Marseul envoie une nouvelle note sur les Leucolæphus : Plus heureux que moi, M. H. Lucas a pu obtenir en communication le type du Leucolæphus nigropunctatus, et, en le comparant avec des Perrisi que possède M. Leprieur, il a conclu que ce ne sont que le mâle et la femelle d’une même espèce, corroborant ainsi mes conclusions, qu'il avait combattues d’abord (voir séance du 9 avril, Bulletin n° 4, pages 11 et 12). Toutefois, je ferai remarquer à notre savant collègue que je possède plu- sieurs exemplaires du nigropunctatus en parfait état de conservation et que j'avais pu les comparer avec le vrai type, le seul type du Perrisi, Quant à son {iliputanus, représenté par un seul individu, qui me semble une femelle, la disposition des points noirs dénudés et des lignes de même nature sur ses élytres, semble au premier coup d’œil en faire une espèce différente du Perrisi, et il me paraît utile d’en faire ressortir les caractères différentiels; mais pour être complétement fixé sur la ques- tion, il serait prudent d’attendre des matériaux plus nombreux : jusque-là je maintiens mon doute. M. Raflray, à la suite de cette lecture, présente également quelques remarques : M. Gaston Allard, d'Angers, a reçu dernièrement quelques insectes fort curieux venant de Ouargla et de l’Oued-Souf, dans le Sahara algérien, et, entre autres, un nombre relativement considérable de Leucolæphus que j'ai pu examiner dans sa collection. Ils appartiennent tous au nigropunc- tatus Luc., et Perrisi Luc., et sont dans un état parlait de conservation. EN ee J'ai pu constaler combien sont inconstantes les différences invoquées pour établir ces deux espèces. Le nombre des épines aux tibias antérieurs varie jusque chez un même individu. La taille et la forme, plus ou moins grande et trapue, sont sans nul doute un caractère sexuel, et jai remarqué que le nombre des individus de grande taille et de forme plus trapue était de beaucoup le moins considérable. La ponctuation est aussi très-variable comme intensité ou comme disposition ; mais dans aucun des Leucolæphus de M. G. Allard je n’ai vu de traces des lignes élevées et dénudées qui ornent les élytres du liliputanus Luc., dont M. H. Lucas a bien voulu me montrer un individu, ni rien qui fit pressentir une transition entre les élytres simplement ponctuées de noir des nigropunctatus et Perrisi et les élytres à côtes dénudées si tranchées du léliputanus Luc. Je crois donc que cette dernière espèce devra être conservée comme bien distincte et les deux autres réunies en une seule. — M. Desbrochers des Loges écrit qu’il a capturé à Gaunat, sur des bouleaux, au mois d'avril dernier, l’Orchestes 5-maculatus Chevr. L’exa- men de cet insecte et d’un assez grand nombre d'individus qui. lui viennent de Laval l’a convaincu que cette espèce, ainsi que l’avait observé M. H. Brisout de Barneville, n’est autre que le semurufus Gyll. Les caractères indiqués par M. de Marseul (Bulletin 1868, p. Lxxvi) n’ont rien de cons- tant : la pubescence est tantôt grisâtre sans éclat, tantôt à reflet doré; les taches dénudées, sans disparaître complétement, sont souvent peu mar- quées, et il n’est pas rare de trouver des exemplaires chez lesquels les places dénudées ne sont pas plus foncées que le reste de l’élytre. Quant à la forme du prothorax, les différences signalées par M. de Marseul sont purement sexuelles et se retrouvent à tous les degrés chez les individus qu’il a sous les yeux. M. de Marseul annonce, au contraire, par l'entremise du Secrétaire, qu'il a retrouvé auprès de Fougerolles (Mayenne) l'Orchestes 5-punctatus, toujours orné de ses cinq taches bien marquées, et que jamais il n’a pris dans la même localité un seul individu de l’espèce à laquelle on prétend le rapporter. — M. Marmottan fait savoir qu'il a obtenu à Paris la Sympiezocera Laurasi, provenant d’éclosion de larves contenues dans des souches de genévriers qu’il avait rapportées de Fontainebleau il y a deux ans. ARE — M. Lichtenstein écrit qu’ignorant la décision prise par la Société relative à l'étendue des communications du Bulletin, il avait envoyé au Secrétaire une note détaillée qui devait répondre à celle de M. V. Signoret au sujet du Phylloxera vastatrix. Contrairement à l'opinion de notre collègue, il soutient que le Phyl- loxera est la seule et unique cause de la maladie qui ravage nos vignobles. Il croit que le genre Phylloxeru offre des individus mâles ailés, des femelles ailées et aptères, et peut-étre une forme qui s'éteint sans acquérir des ailes. Une lettre adressée à un viticulteur de Bordeaux, qui a cru devoir la publier dans plusieurs journaux de Paris, contenant des expressions telle- ment éloignées de celles qu’il a toujours été heureux de trouver dans nos courtoises et amicales discussions, il ne répondra plus à nos collègues, et il retire la note qui a été mentionnée dans la séance du 41 juin dernier. — Le même membre donne aussi la note suivante sur les mœurs du Tachytes pompiliformis Panzer, T'. nigra Lair. : J'ai trouvé, dit-il, cet Hyménoptère creusant dans le sable et y prati- quant des galeries de 10 à 12 centimètres de long, au fond desquelles il établit une petite loge sphérique dans laquelle il apporte quatre petites Sauterelles au plus, d’un centimètre de long, qui me paraissent être des larves du genre Chortipus (probablement le G. variabilis ou GC. prato- rum). Une de ces larves de Sauterelles porte l’œuf du Tachytes collé entre les deux premières pattes sur la poitrine. J'ai mis soigneusement trois nichées ainsi composées dans des tubes en verre pour suivre les méta- morphoses de cet insecte. — M. E. Simon adresse la note qui suit : Dans mon dernier travail, publié par la Société royale des Sciences de Liége, et intitué : Aranéides nouveaux du midi de l'Europe, 2° mémoire, j'ai dit, à propos des Aviculuria andalusiaca et maroccana (p. 45) : « Ces « espèces rentrent dans le nouveau genre Ischnocolus de M. Ausserer; il « serait même bon de les comparer aux S. triangulifer As. et holosericeus « L. K. » Depuis que ces lignes ont été imprimées, M. le professeur Waga m'a LE ee soumis plusieurs Aranéides de Sicile, parmi lesquels j'ai reconnu l’Ischno- solus triangulifer ; cette espèce est voisine, mais bien distincte de celles que j'ai décrites; elle diffère surtout de l’andalusiacus par ses yeux laté- raux postérieurs presque arrondis (non anguleux) et peu séparés des anté- rieurs; elle se distingue du maroccanus par les tibias de la première paire de pattes et ceux de sa patte-mächoire plus longs et un peu plus grêles relativement à la patella. J'ai vu aussi une femelle adulte de l’Actinopus algerianus Lucas, venant de la province de Constantine ; comme je l’ai déjà dit, cette espèce ne peut rentrer dans le genre Actinopus de Perty, qui est exclusivement américain ; elle a entièrement le faciès de la Cteniza Sauvagei Rossi, dont elle diffère par ses yeux latéraux formant un rectangle et non un trapèze, les supérieurs n'étant pas plus écartés que les antérieurs, comme cela a lieu chez C. Sauvagei. M. Ausserer s’est servi de ce caractère pour séparer ses deux genres Cteniza et Cystocarenum ; mais je dois avouer qu'il me paraîl bien faible pour avoir une valeur générique ; cependant, en compa- rant les autres parties du corps chez les deux espèces, j'ai trouvé que la forme du plastron est toute différente : en effet, chez C. Sauvagei le plas- tron est plus long que large, graduellement rétréci en avant, où il est tronqué, tandis que chez G. algeriana il est aussi large que long et presque arrondi: j'en ai conclu que le genre Cystocarenum pouvait être conservé, mais avec des caractères tout autres que ceux dont M. Ausserer s'est servi. | — M, H. Lucas communique la note suivante : M. Thorell, professeur de zoologie à l’Université d’Upsal, vient de ter- miner un travail considérable ayant pour titre : Remarks on synonyms of European Spiders. Cet ouvrage, publié en anglais, formant un volume in-8° de plus de 600 pages, sera utile et même indispensable aux naturalistes qui se livrent exclusivement à l'étude des Araignées. En consultant ce tra- vail, dans lequel presque toutes les Aranéides d'Europe sont signalées, ils auront un aperçu synonymique complet des genres et des espèces que renferme cet ordre intéressant. En effet, M. Thorell a porté un soin tout particulier à la synonymie, sans laquelle il est impossible de s’entendre en histoire naturelle; elle est chronologiquement établie et accompagnée de notes et de remarques extrêmement curieuses. Ce même naturaliste avait déjà publié, antérieurement à ce travail, un Le, tee autre ouvrage in-/°, ayant plus de 200 pages, qui a pour titre : On European Spiders, et qui, réuni au premier, dont il est le Genera, forme un traité complet dans lequel l’auteur a exposé, en faisant connaître les caractères qui les différencient, les genres, les familles et les sous-ordres qui composent actuellement l'ordre des Aranéides. Les zoologistes doivent être reconnaissants à M, le professeur Thorell d’une semblable publication faite avec talent et conscience, destinée à faci- liter et à répandre l’étude des Aranéides, trop négligée de nos jours par les naturalistes, malgré les mœurs pleines d'intérêt et l’organisalion réel- lement merveilleuse de leurs représentants. — M. Al. Laboubène (séance du 11 juin 1873) parle des Yponomeutes qui ont été si nuisibles aux pommiers, et il dit qu’il a reçu de M. Guenée une lettre et une brochure à ce sujet. M. Guenée, avec grande raison, fait remarquer qu'il faut écrire Fponomeuta avec un Y, et que le genre a été fondé par Latreille et orthographié de la sorte. Düt-il ne rien signifier, il faut respecter ce nom et ne pas suivre l'exemple des auteurs alle- mands qui ont détourné, pour ne pas dire plus, la priorité, en écrivant Hyponomeuta Zeller, L'espèce est la malinella Zell., Frey et Guenée (Cat. Microl., p. 406). M. Laboulbène ajoute que M. Guenée, dans son travail, propose d’en- lever les toiles où les chrysalides se sont renfermées et de brüler ces toiles avant l’éclosion des papillons. M. Berce dit qu'il approuverait cette pratique, suivant lui, très-ration- nelle. 1 M. Goossens, revenant sur les mœurs du genre, pense qu’en faisant la guerre aux nids des chenilles écloses et placées dans une toile, près de l’aisselle des branches, on détruirait beaucoup de ces insectes. M. Fallou croit aussi qu’on pourrait de la sorte arrêter en partie leurs ravages. Il est d'avis que l'étude des premiers états de ces chenilles est indispensable pour connaître les espèces, opinion à laquelle se rallient M. Laboulbène et les personnes qui ont pris part à la discussion. M. Ragonot, à propos de la note de M. le docteur AI. Laboulbène, dit que la question de la nomenclature, en ce qui concerne certaines espèces d’Yponomeuta, est encore loin d’être résolue d’une manière satis- LIGUES faisante et qu'il est en train, ainsi que M. Fallou, de faire des éducations de chenilles pour tâcher d’arriver à la résoudre. Ce qui a causé béaucoup de confusion, ce sont les noms imposés par Linné à deux espèces : ainsi son Evonymella (Padi Z.) vit sur le Prunus padus et non sur le fusain (Evonymus Europæus), et la Padella L. mange l’épine, le prunellier, etc., et non le P. padus. Cependant il n’y a que les Padelia L. et sa var.? Malivorella Gn., Malinella L., Gagnagella Hb. et Mahalebella Gn., dont la détermination soit difficile, l’Evonymella L. étant remarquable par ses cinq rangées de petits points. La Padella ne peut être confondue avec ses congénères, parce que le dessous de ses ailes est entièrement d'un gris brunätre et les franges d’un gris foncé. Cette espèce varie beaucoup : il y a des individus d’une cou- leur gris de plomb, d’autres sont blancs, et il y a des variétés intermé- diaires. On élève surtout la variété blanche sur le pommier, et M. Guenée la nommée Padella, var. Malivorella; c'est peut-être une espèce dis- tincte, et M. Ragonot en a reçu des exemplaires d'Angleterre où, jusqu’à présent, on n’a pu trouver la Malinella. Ce qui pourrait permettre de considérer la Malivorella comme une espèce valable, c’est que M. Stainton dit qu'il a mis des chenilles de la Padella de l’aubépine sur le pommier et qu’elles se sont laissées mourir plutôt que d’y toucher. La Malinella Z., qui vit sur le pommier, se distingue par ses ailes tou jours blanches, avec les franges blanches ou seulement légèrement teintées de gris ; mais ce qui surtout la caractérise, à côté de la Padella, c’est que les ailes supérieures ont la côte en dessous finement, mais distinctement bordée de blanc et la frange est presque blanche. ; Le fusain nourrit la Cagnagella Hb. (Cognatella Fr., Evonymella Sc.), qui ressemble beaucoup à la Malinella, maïs qui est plus grande ; les franges des ailes supérieures, {ant en dessus qu’en dessous, sont toujours d’un blanc pur, et généralement les franges des ailes inférieures sont de la même couleur ; mais comme certains spécimens les ont teintées de gris, il ne faut pas trop s'appuyer sur ce caractère. On trouve la chenille de la Mahalebella en masses sur le bois de Sainte- Lucie (Prunus Mahaleb), maïs il est tout à fait impossible de distinguer linsecte parfait de la Gagnagella; cependant il se pourrait que cela soit une bonne espèce, les plantes nourricières ayant si peu de rapports entre elles. M. Ragonot pense que, pour arriver à une solution, il faudrait essayer d'élever la chenille de l’une de ces espèces sur la plante de l’autre ; et il essayera de le faire. DES Ce DAS Enfin toutes ces espèces sont sujettes à une certaine étendue de varia- tion, et ce n’est que par l'expérience qu’on peut les reconnaître. M. Ragonot (séance du 25 juin) ajoute aux communications précé- dentes les remarques qui suivent : Je n'ai pu mettre à exécution qu’une partie des expériences sur les che- nilles d'Yponomeuta, que je proposais à notre dernière séance, le temps m'ayant manqué pour me procurer les chenilles propres au pommier et à l’épine; mais j'ai fait l'essai de transposer les plantes nourricières des chenilles de l'Evonymella, Cagnagella et Mahulebella, et J'ai constaté qu'aucune de ces chenilles n’ont voulu toucher aux plantes, autres que les leurs, que je leur donnais. Je pense donc que nous avons effectivement deux espèces distinctes dans la Cagnagella et la Mähalebella, malgré leur ressemblance à l’état parfait. Les chenilles se ressemblent aussi beaucoup, mais j'ai remarqué que la chenille adulte de la Cagnagella est entièrement jaunâtre, et les points verruqueux sont très-pelits, presque invisibles, tandis que la chenille de la Mahalebella est d’un blanc grisâtre, avec les segments antérieurs seu- lement jaunâtres et les points verruqueux plus grands et bien distincts, principalement sur les côtés. Quant à la chenille de l'Evonymella, il est impossible de la confondre avec les autres, car chacune de ses grandes taches ordinaires est suivie d’une plus petite sur la même ligne, et les points verruqueux sont comme dans la Mahalebella. J'ajouterai que la Mahalebella Gn. n’est connue ni en Angleterre, ni en Allemagne ; M. Wocke, dans son catalogue, lui donne comme patrie unique la Dalmatie, mais c’est sans doute par erreur, car il cite M. Guénée comme l’auteur du nom, et, dans son Index Microlepidopterorum, notre collègue dit positivement qu’il a trouvé la chenille à Enghien sur le Prunus Malaheb ; je l’ai moi-même observée sur cette plante dans plusieurs autres localités, mais je ne sais si elle a été prise ailleurs qu’aux environs de Paris. M. de Marseul, dans une lettre adressée de Fougerolles, rapporte que les chenilles d'Yponomeuta qui, depuis plusieurs années, dévastent les épines blanches, sont encore fort nombreuses cette année. Elles ont com- mencé à paraître vers le 20 mai, et notre collègue peut suivre à son aise leur développement ; elles sont environ de 45 à 20 par nid; mais aucune ne se trouve ici sur les pommiers. SE De — M. Charles Brisout de Barneville fait la communication suivante : Depuis deux ans j'avais une larve d’Élatéride, que j'avais conservée dans un vase en verre, avec les débris dans lesquels je l'avais trouvée. J'ai maintenu lhumidité dans ces débris pendant près de deux années, en mettant une éponge complétement imbibée d’eau dans le vase, posée sur les débris; le vase était fermé par une feuille de papier ficelée autour de son embouchure, et cependant il ne s’est jamais formé aucune moisis- sure. — M. Raffray annonce qu’il va partir prochainement pour la côté orien- tale de l'Afrique. 11 compte séjourner plusieurs années à Zanzibar, où il se livrera à des recherches entomologiques. Membre recu. M. Ferdinand Reiber (Coléoptères et Hémiptères d’Eu- rope), négociant à Strasbourg, présenté par MM. L. Bedel et Goubert (commissaires-rapporteurs MM. Berce et Chevrolat). BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Rédigé par M. Louis BEDEL, Archiviste adjoint, (Séance du 11 juin 18758.) OUVRAGES PÉRIODIQUES ET PUBLICATIONS DES SOCIÉTÉS SAVANTES. Comptes rendus des séances de l’Académie des Sciences, tome LXXVI, n°” 21 et 22 (mai-juin 1873). GuÉRIN-MÉNEVILLE, p. 1307, Note concernant une importation de graines de Vers à soie de l’Amérique du Sud. AUS * Entomologist's monthly Magazine, n° 409, Juin 1873. D. Sxarr, p. 4, Typhlodes italicus (gen. nov. Xantholinorum) from Italy. — C. BARRETT, p. 2, Notes on Brilish Tortrices (suite). — VERNON WOLLASTON, p. 9, On two new genera of Colydiidæ from New Zealand. — HERBERT DRUCE, p. 13, Charaxes nobilia (nov. sp.) from Africa. — J. BATES, p. 14, Notes on Heteromers (n° 8) : Descriptions of Diaperis and Apsida, — J, ScoTT, p. 22, On certain British Hemiptera-Homoptera. Notes. — P. 17, On the Carabideous genus Maraga. — P. 18, On certain British Orchestes and Ceutorhynchus. — P. 19, Cleonus nebulosus near London, — Pediacüs dermestoides near London, — Thalpochares paula in Britain. — P. 20, Vanessa Antiopa in Hol- land, — Perception of Gonepteryx rhamni at fault. — P. 21, Black variety of Dianthœæcia conspersa in Morayshire, — Larva of Nema- tus ribesii, — Proceedings of the ent. Soc. of London. * Feuille des Jeunes Naturalistes (1), t. I (n* 1-19), t. IL (n* 43-94), t. LIL (n° 25-39), 1870-1873. Tome I. — À. K., p. 5, Papillons. — LES RÉDACTEURS, p. 10, Le mois de Juin (Entomologie). — M. H., p. 12, Araignées. — DE PRINSAC, E. DOLLFUS, RÉGIMBART, p. 18, 32, 49, La Charité en- seignée par les Insectes. — LES RÉDACTEURS, p. 22, Le mois de Juillet (Entomologie). — L. Meyer, p. 30, 42, 49, 56, 64, Une course entomologique dans le Valais. — J. Bérous, p. 32, Les Courtillières ; leur chasse. — RÉGIMBART, p. 46, Observation sur la ponte du Dytiscus marginalis, — M. H., p. 55, L’Argyronète. — LES RÉDACTEURS, p. 57, Le mois d'Avril (Entomologie), — A. CLAUDON, p. 65, Réflexions sur l'utilité de l’entomologie. — Les RÉDACTEURS, p. 67, Le mois de Mai (Entomologie). —E, D., p. 72 La faune des profondeurs dans les Grands-Lacs. — E..., p. 74, 78, 86, 94, 104, Conseils aux débutants en entomologie. — D'HERS, p. 83, Ravages des chenilles sur les pommiers. — RÉGIMBART, p. 85, Les Ilybius des environs d'Evreux. — LANCELEVÉE, p. 103, Note sur la chasse du Serica brunnea. — P. 108, Préparation des Lépidoptères. —C..., p. 109, Quelques mots sur le vol des In- sectes, (1) Offert par M. Jean Dollfus. AD Tome II. — Les RÉDACTEURS, p. 1, L'Histoire naturelle, —E..., p. 5, 14, 36, Conseils aux débutants en entomologie (suite). — J. S., Du cri du Sphinx Atropos. — E. CHAUVEAU, p. 22, L’Apus cancriformis. — J, BARRIÈRE, p. 53, L'Hylésine du pin maritime. — M. RÉGIMBART, p. 69, 77, Généralités sur les Hydrocanthares, — E. LELIÈVRE, p. 71, L’Araignée rouge ou la gobeuse d'œufs. — M. H., p. 81, Notes sur la Lycosa saccata. — H..., p. 83, Chasse des Hyménoptères. — LES RÉDACTEURS, p. 95, Conservation des Chenilles. — H..,, p. 110, Le Ver luisant. — M. H., p. 113, Quelques mots sur les Psyllides. — J. De G., p. 121, Le Bibio Marci. — G. BonAT, p. 127, Observations sur un des parasites du Chat. Tome III. — P. 23, Insectes électriques (traduction). — R. H., p. 53, Le Dytisque bordé. — E. LELIÈVRE, p. 56, 77, Entomologie pratique : L’échenillage. — G. MINGAUD, p. 90, Le Scorpion rous- sâtre. * Journal d'agriculture et d’horticulture de la Gironde, n° 261 (25 mai 1873). TRiIMOULET, Lettre sur le Phylloxera vastatrix. — DE VITTON, Mème sujet. * Société des Sciences naturelles et historiques de Cannes, t. III, 1878, n° © (Procès-verbaux). ©) OUVRAGES DIVERS. * COLLETT (Robert). Lycodes Sarsii, n. sp., ex ordine Anacanthinorum Gadoideorum. Broch. in-8° avec pl. n. (Extr. des Acta Soc. scient. Christianensis, anni MDCCCLXXI.) €) * FAUDEL (D'). Notice sur le Musée d'histoire naturelle de Colmar (Ar- ticulés, p. 43). Broch. iu-8°. Colmar, 1872. * Mor. Cantate ved det. K. Norske Frederiks Universitets Mindefest for H. M. Kong Carl. Christiania. ©) * MüLcer (Alb.). Contributions to Entomological Bibliography up to 1862, Broch. in-8°. (Extr. des Trans. of Ent. Soc., 1873.) LS Le SUPpRrE SARS (G.-0O.). Carcinologiske Bidrag til Norges Fauna : IL. Monographi de ved Norges Kyster forekommende Mysider. Broch, comp. avec 8 pl. n. Christiania, 1872. (Extr. des public. de l’Université royale de Norvége.) In. Diagnoser af nye Annelider fra Christianiafjorden. Broch. in-8°. In. Nye Echinodermer fra den Norske Kyst. Broch. in-8°. (©) In. On some remarkable Forms of Animal Life from the great deeps of the Norwegian Coast., I. Broch. comp. avec 6 pl. n. Christiania, 1872. (°) Ip. Undersgelser over Hardangerfjordens Fauna : I. Crustacea. Broch. in-8°. SIEBKE. Bidrag til Norges Insecklfauna. Broch, in-8°. Christiania, 1872. Simon (Eugène). Aranéides nouveaux ou peu connus du midi de l’Eu- rope (2° mémoire). Broch. in-8° avec 3 pl. n. Bruxelles, 1873. (Extr. des Mémoires de la Société royale des Sciences de Liége). THOMSON (James). Physis (suite). (©) (Séance du 25 juin 18753.) OUVRAGES PÉRIODIQUES ET PUBLICATIONS DES SOCIÉTÉS SAVANTES. Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des Sciences, t. LXXVI, n° 23 et 24, juin 1873. Dumas, p. 1454, Rapport sur les études relatives au Phylloxera présentées à l’Académie. — Faucon, p. 1464, Observation des migrations du Phylloxera en juin. — Marës, p. 1465, État actuel des Vignes dans le Midi de la France. — THÉNARD, p. 1465, Même sujet. tes Comptes rendus des Séances de la Sociélé entomologique de Belgique, n° 87 (7 juin 1873), CAPRONNIER, p. 6, Note sur les Syntomis Phegea. * Gazette médicale de Bordeaux, 2° année, 1873, n° 12. P. 286, Les Cantharides ne renferment pas de Gas pen- dant leur jeune âge. Mémoires de l’Académie impériale des Sciences de Saint-Pétersbourg, VII: série, t. XVII, n°° 41-19, t. XVIII, n° 4-10, et t. XIX, n° 1-5 (pl. n. et col.). — Bulletins, t. XVII, n° 1-36, et t. XVII, n* 1-15. Tome XVII, n° 12. — O. Grimm, Beiïträge zur Lehre von der Fortpflanzung und Entwickelung der Arthropoden (une planche noire). Bulletins. — EL. METCHNIKOF, p. 231, Quelques remarques con- cernant l’embryologie des Myriapodes. — In., p. 233, Quelques observations concernant l’embryologie des Polydesmides. OUVRAGES DIVERS. * TrimouLeT. Mémoire sur la maladie nouvelle de la Vigne. Broch. in-8°. Bordeaux, 1873. (Extr. des public. de la Soc. Linnéenne de _ Bordeaux.) Avis M. le Trésorier (rue Saint-Placide, 52) rappelle à ses collègues qui n’ont pas encore soldé le montant de leur cotisation pour l’année 1873, qu'ils doivent, aux termes du Règlement, la lui faire parvenir aussitôt que pos- sible, sans intermédiaire, Loge es Nous prions de nouveau nos confrères de vérifier, à la fin du 4° tri- mestre des Annales de 1872, la Liste des Membres, et si leur adresse ainsi que les autres indications ne sont pas exactement rapportées, d’en informer de suite les Trésoriers ou le Secrétaire, comme aussi de les avertir de tout changement apporté ultérieurement à leur adresse, Toutes les réclamations relalives au Bulletin bi-mensuel, ainsi que les demandes d'envoi à l'étranger (contre remboursement des frais de trans- port), doivent être adressées au Trésorier adjoint, M. E. RAGONOT, rue de Buffon, 27, qui est chargé de l'expédition du Bulletin des séances. Par décision prise dans la séance du 28 mai 1873, chaque note insérée dans le Bulletin des séances, sauf décision de la Société, ne devra pas comprendre à l'avenir plus d’une page d'impression. Nous prions nos confrères de se conformer à cette décision s'ils ne veulent pas que la Société soit contrainte ou de réduire l'étendue des travaux qu’ils lui adresseront, ou de les publier dans les Annales et non dans le Bulletin. = 2<— Collections à vendre : 4° Collection de Coléoptères d'Europe recueillie par M. Follias. — S’adresser à sa veuve, rue Colbert, 22, à Reims (Marne). 2° Collections entomologiques recueillies par M. Cabarrus : Coléoptères européens et exotiques : 4,666 espèces et 10,739 individus ; autres ordres d’Insectes : 858 espèces et 2,233 individus. — S’adresser à M*° veuve Cabarrus, rue Thiac, 27, à Bordeaux (Gironde). Paris, 3 juillet 1873. D) CD MEMBRES DU BUREAU pour l’année 1833 : Président............ .. MM. CH. BRISOUT DE BARNEVILLE, rue de Vaugirard, 55, et à Saint-Germain-en- -Laye, rue de Pontoise, 15, Vice-Président......... — LEPRIEUR, rue Linné, 3, et à l'hôpital militaire de Vincennes. Secrétaire... ..........,. — E. DESMAREST, rue Linné, 3. Secrétaire adjoint. SOPO EE — H. Lucas, au Muséum, rue Cuvier, 57, et rue Monsieur-le-Prince, 10, Trésorier........... .… — L.BuQuEr, rue St-Placide, 52 (faub. St-Germain). Trésorier adjoint ...... — Ém. RAGONOT, rue de Buffon, 27. Archiviste-Bibliothre... — J. FaArLou, rue Hautefeuille, 30. Archiviste adjoint. .... — Louis BEDEL, rue Garancière, 5. CONMMESSION ADMENISTRATIVE : La Commission se compose du Secrétaire, du Trésorier, de l’Archiviste et de : MM. Berce, boulevard de Vaugirard, 132. — le docteur ALEXANDRE LABOULBÈNE, rue de Lille, 11. — ALBERT LÉVEILLÉ, boulevard Magenta, 152. — MAURICE SÉDILLOT, rue de l’Odéon, 20. COMMISSION DE. PUBLECATION : La Commmission se compose des Membres tilulaires du Bureau et de : MM. TnÉODORE GOossENs, rue du Faubourg-Saint-Martin, 99. — JuULES KUNCKEL, boulevard Saint-Michel, 133. — JleDr ALEXANDRE LABOULBÈNE, rue de Lille, 11. — Louis REICHE, rue du 29-Juillet, 10. — EUGÈNE SIMON, rue Cassette, 24. COMMISSION DE LA BIBLIOTHÈQUE ? La Commission se compose des Membres titulaires du Bureau et de: MM. Louis BEDEL, rue Garancière, 5. — ÉMILE RAGONOT, rue de Buffon, 27. — Louis REICHE, rue du 29-Juillet, 10. SÉANCES PENDANT L'ANNÉE 1873 Quarante-deuxième de sa fondation { 92 } Janvier. 93 | Juillet. 12 PR 13 26 È Février. De Août. 12 10 LES 26 Te LES 24 È Septembre, MERCREDIS Avril. MERCREDIS “ DAT 2 Mai. LE Novembre. 2. Juin. 5 È Décembre. ——s Se LES SÉANCES ONT LIEU A ‘ HEURES M/2® TRÈS-PRÉCISES DU SOIR, Mairie du VI° arrondissement, place Saint-Sulpice. BIBLIOTHÈQUE DE LA SOCIÉTÉ : rue Hautefeuille, 30. Paris. — Typog. FÉLIX MALTESTE et Cie, rue des Deux-Portes-St-Sauveur, 22, No 7. BULLETIN DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Recueilli par M. E. DESMAREST, Secrétaire. Paraissant deux fois par mois. Séance du 9 Juillet 1873. Présidence de M. Cx. BRISOUT DE BARNEVILLE. 930 membres présents. M. Léon Goubert, de Saint-Dié (Vosges), assiste à la séance. Communications. M. Leprieur fait connaître la note suivante : 1° MM. L. Reiche et de Saulcy ont décrit dans nos Annales deux Bero- sus à élytres épineuses, sous les noms de B. dispar et bispina : Le premier, s’il faut s’en rapporter à la description (Ann. Soc. ent. Fr., 1856, p. 355), n'aurait qu'une seule épine suturale, et les deux sexes ne différeraient que par les dimensions plus grande de la femelle, Le bispina a deux épines, l’une suturale, l’autre externe, et nos col- lègues n’indiquent pas si les deux sexes offrent à ce point de vue quelque différence. Je montre aujourd’hui à la Société deux individus, mâle et femelle, pris dans les environs de Bone. Le mâle offre bien deux épines terminales très-longues ; mais, chez la femelle, il n’existe pas d’épine suturale bien marquée, seulement l’extrémité suturale est en angle presque droit et assez aigu. — Serait-ce le bispina ou une espèce nouvelle ? Dans l’espèce de Bone les cinquième et sixième sitries ainsi que la neu- vième et la dixième sont réunies. 2° Je présente aussi un Déneutes, qui m'a été donné par M. Félicien de Saulcy et provient des chasses de M. Ch. de la Brülerie en Syrie et en Palestine. Sa dimension ne permet de le rapporter ni au grandis KI, ni à l’æreus R. Étudié avec le travail d’Aubé, je n’ai pu y reconnaître l’aus- tralis signalé dans le Catalogue de M. de Marseul, et il me semble qu’il faut le rapporter au D. subspinosus Klug, qui a comme lui l’extrémité des élytres ovalaires légèrement dentée en scie, caractère non signalé par Aubé dans sa description de l’australis, — qui est indiqué comme se trouvant dans la Nouvelle-Hollande. — M. Henri Brisout de Barneville adresse la note qui suit : Jappuie l'opinion de M. Desbrochers des Loges, indiquée dans la der- nière séance et déjà émise par moi, au sujet de l’Orchestes 5-maculatus. Je considère cet insecte comme étant l’Orchestes semirufus. Je ferai remarquer, comme exemple de variation, que l’Orchestes pubescens a sou- vent de même, d’après Gyllenhal, cinq taches nues et que j'ai regardé, comme cet auteur, cette forme comme constituant la forme normale ; et cependant il cite des variétés sans tache, n’en différant que par cette particularité. L'Orchestes scutellaris présente souvent aussi des taches dénudées, plus ou moins nettes. — MM. Charles et Henri Brisout de Barneville annoncent qu’ils ont repris, aux environs de Marly-le-Roi, l’Iliobates Bonnairii Fauvel. — M. H. Lucas communique une note relative à un nid construit par un Hyménoptère fouisseur : N'ayant pu assister à la séance du 14 mai, notre confrère M. L. Reiche m'a envoyé un nid d’insecte qui a été trouvé aux environs de Melbourne (Nouvelle-Hollande). En examinant ce nid, qui est construit avec une terre très-fine et extrêmement friable, j'ai remarqué qu’il avait une très-grande analogie avec ceux des Pelopæus, Hyménoptères abondamment répandus dans l’Ancien et le Nouveau-Monde. J’ai étudié les loges ainsi que les coques papyracées qu'elles contiennent; les unes et les autres rappellent aüssi, comme disposition et comme forme, celles construites par ces Hyménopitères fouisseurs. Malheureusement, n’ayant rencontré dans ces loges, dont les coques étaient toutes écloses, aucun débri de l’insecte parfait, il est impossible de dire si cette construction remarquable, que je fais passer sous les yeux de la Société, est réellement due à des Hymé- noptères appartenant à cette coupe générique. — M. I. Reiche montre à ses confrères un Cryptocephalus d'espèce nouvelle, ainsi que deux Fourmis aveugles, qui ont été recueillis à la Saint-Beatwme par M. Abeille de Perrin. 9 7e — M. le docteur Alex. Laboulbène, au sujet des observations de M. Ch. Brisout de Barneville (Bulletin N° 5), indique diverses remarques qu’il a été à même de faire relativement au nombre des articles des antennes d’une espèce de Parnus, et il dit qu’il insérera une nole à ce sujet dans un de nos prochains Bulletins. — Le même membre présente quelques réflexions au sujet du Phyl- loxera, d’après une étude qu’il a faite sur des racines de vignes attaquées par cet insecte; racines recueillies dans le midi de la France et qui lui ont été communiquées par M. L. Reiche. Il compte donner à la Société une note à ce sujet. — M. Henry Delamain, de Jarnac, dans une lettre adressée à M. É.-L, Ragonot, fait savoir que l’'Yponomeuta Mahalebella, qui n’a encore été signalée qu'aux environs de Paris, est très-commune dans le département de la Charente. L’année dernière, les chenilles de ce Lépidoptère étaient tellement abondantes, que toutes les haies de Prunus Mahaleb étaient littéralement dévorées, et leurs branches dénudées étaient couvertes de toiles blanches, brillantes comme de la soie. M. Delamain ajoute : « Gette espèce est bien certainement distincte de Cagnagella, car sa chenille meurt plutôt que de toucher au fusain » (1). La Malinella est un véritable fléau cette année ; tous les pommiers en sont dévorés. — M. Maurice Girard fait connaître les faits suivants : Une vingtaine de cocons de lAïftacus aurota (Lépid. Hétéroc.), prove- nant de Bahia (Brésil), m'ont été remis par la Société d’acclimatation pour essayer un grainage de cette belle espèce à cocon dévidable, Trois cocons seulement étaient pleins et n’ont pas encore produit leur papillon. Tous les autres, bien plus légers, ont donné naissance à une multitude de petites Entomobies (Diptères Brachocères, Muscides), toutes de la même espèce, à ailes grisâtres, semi-hyalines. Il faudra une étude approfondie pour reconnaître, dans ce groupe si difficile à caractériser, si l'espèce a été décrite ou si elle est nouvelle. Des exemplaires piqués et d’autres vivants de l’Entomobie sont montrés à la Société, ainsi que des pupes et leurs débris, les restes des chenilles vides de leurs parasites et les cocons d’Aftacus aurota. (1) I est probable que la Mahalebella se trouvera partout où croît le bois de Sainte-Lucie. M. le docteur Cartereau, de Bar-sur-Seine, m’a adressé des chenilles, et M. de Peyerimhoff dit qu’il trouve celte espèce en Alsace. — E.-L. R. pe I — MM. J. Fallou et Maurice Girard remettent la note suivante sur une observation qu’ils ont faite en commun : Dans une excursion à Champigny, près Paris, le 27 mars de celte année, nous avons rencontré en grand nombre la chenille de Chelonia Hebe, le plus souvent après la quatrième mue. Plusieurs chenilles étaient mortes, attachées à des tiges de gramen, et présentaient la consistance dure et l'aspect des Vers à soie muscardinés et devenus dragées, comme disent les magnaniers. Presque toutes les chenilles recueillies étaient attaquées et prirent la même apparence après être mortes sans donner de chrysa- lides. Les faits de chenilles attaquées par des Cryptogames sont fréquents, et l’un de nous a publié autrefois une note sur diverses espèces muscardi- nées, ou du moins atteintes d'affection analogue (Ann. Soc. ent. Fr., L° série, 1863, III, 90). Plusieurs espèces de champignons, de genres différents, peuvent produire ces effets, et parmi eux la vraie muscardine des Vers à soie, Botrytis bassiana Bals., susceptible d’être communiquée à des insectes très-variés, Chenilles, Sauterelles, Longicornes, etc., comme l'ont fait voir les expériences d’Audouin et de M. Guérin-Méneville. Un habile botaniste, un des membres de la Commission du Phylloxera, M. Maxime Cornu, a bien voulu examiner ces chenilles. Il à reconnu sur les Chelonia Hebe, espèce méridionale et locale près de Paris, un Crypto- game d’un autre genre que les Botrytis, et, au contraire, sur une chenille de Bombyx rubi, espèce tout à fait indigène, trouvée par nous à Meudon au commencement de mars, qui mourut aussi en dragée et couverte d’une efflorescence blanche, un vrai Botrytis, peut-être le bassiana du Ver à soie, ce qu'avait déjà reconnu autrefois M. L.-R. Tulasne. M. Guérin- Méneville cite cette même chenille comme ayant été muscardinée par lui après inoculation des sporules du Ver à soie. Nous reproduisons, avec l'autorisation de la Société, la lettre adressée à M. Maurice Girard par M. Maxime Cornu : Ainsi que vous l’aviez reconnu, les deux espèces ne sont pas atlaquées par le même champignon : l’une, le Bombyx rubi (chenille noire), qui présente à sa surface un feutrage blanc très-ras, offre des filaments très- ténus, non sporifères, qu’on peut vraisemblablement rapporter à la mus- cardine des Vers à soie (Botrytis bassiana) non complétement déve- loppée. Quant aux autres chenilles (Chelonia Hebe), le parasite qui les a tuées est fort différent : il rentre pleinement dans le genre Empusa (Cohn : Nova . acta curiosorum naturæ, A. L. C., t. XXV, p. 299, pl, Ix-x1) ou Ento- NE mophtora Frésénius (4). 11 est assez voisin du parasite qui tue les Mouches vers l'automne. Tout le monde a vu les Mouches fixées sur les vitres el entourées d’une auréole de spores. Le champignon occupe l'abdomen de l'animal vivant; quand cet abdomen est piqué il en sort un liquide blan- châtre qui renferme un nombre considérable de corps ovoïdes, premier état du champignon. Ces corps ovoïdes s’allongent et font saillie au dehors en perforant mécaniquement la peau de l'animal; la Mouche est morte, du reste, peu de temps avant ; l'abdomen présente un aspect tout spécial de gras figé. Les filaments forment à leur extrémité un petit sperange sphérique acuminé, dans l’intérieur duquel se trouve une spore unique en forme de toupie d'Allemagne. A la maturité ces sporanges sont pro- jetés au loin, comme cela a lieu dans un certain nombre de champignons (notamment les Pilobolus, qui paraissent assez voisins de celui-ci); telle est l’origine de l’auréole qu’on observe autour des Mouches fixées sur les vitres. Le parasite du Chelonia Hebe est un Entomophthora; peut-être est-ce la même espèce; il paraît assez difficile de décider la chose sur le sec; sur le vivant même il serait téméraire de se prononcer ; des expériences seules pourraient trancher la question. J'ai pu examiner un Entomophthora sur le Puceron du sureau, à Mont- pellier, au mois d'avril dernier : il a paru dans les Comptes rendus de l’Institut du même mois une courte note à ce sujet : mon attention avait élé éveillée par une observation de M. J.-E. Planchon, correspondant de l'Institut, professeur à la Faculté des Sciences et directeur de l’École de Pharmacie de Montpellier, faite sur le Puceron de la vesce, qui mourait, disait-il, tué par une Muscardine, et qui était tué en réalité par un Entomophthora. J'ai étudié complétement le parasite de ce Puceron, et l’un des faits les plus singuliers est le suivant : un Puceron, contenant dans son intérieur 52 jeunes à divers états de développement, était rempli par les corpuscules d’Entomophthora (il y en avait jusque dans les antennes !) tandis que les jeunes étaient tous parfaitement sains et ne ‘ contenaient aucun corpuscule. Cela semble démontrer qu’il faut que le champignon trouve, pour pouvoir pénétrer dans l’animal, une ouverture naturelle, une lésion, etc.. et qu’il est incapable de perlorer les enve- loppes et les téguments des insectes. Je laisse, du reste, cette conclusion pour ce qu’elle vaut, La question de la pénétration est encore pleine d’obscurité; l’époque à (4) Ce nom doit prévaloir : le mot Empusa ayant été appliqué très-antérieure- ment à un genre de Mantiens. — M. G. MN AU laquelle elle a lieu, les conditions dans lesquelles elle s'effectue ne sont pas connues. Le fait remarquable du cas présent, c’est l'existence de l’Entomophthora sur une larve; je crois que c’est la première fois que cela a été signalé. Permettez-moi de vous citer d’autres cas : Bail l’a vu sur le Noctua piniperda (Congrès des Naturalistes allemands, tenu à Dresde, 1868). C’est aussi ce parasite que je crois avoir rencontré au Puy-de-Dôme sur un insecte identique à celui que je vous envoie et qui fut malheureu- ment perdu. C’est une Tenthrède qui se montrait en grand nombre sur les Alchimilla vulgaris et alpina, remarquablement abondantes sur ces hauteurs. Il est possible que sur ces divers insectes il n’y ait qu’un seul et unique parasite, l’'Entomophthora muscæ; on ne peut en ce moment ni l’affirmer, ni affirmer non plus le contraire. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Rédigé par M. Louis BEDEL, Archiviste adjoint, OUVRAGES PÉRIODIQUES ET PUBLICATIONS DES SOCIÉTÉS SAVANTES. Annales de la Société d'agriculture de Lyon, 4° série, t. I, Il, TI, 1868-1870. Année 1868. — MuzsANT, p, 179, Tribu des Gibbicoles (Ptinides), 14 pl. n. Année 1869. — EyYmARD, p. », Rapport de la Commission des soies sur les opérations de l’année 1869. — MuLsanr, p. 241, Tribu des Lamellicornes. Année 1870. — EYMARD, p. 89, Rapport de la Commission des soies sur ses opérations de l’année 1870. — MuLsanT, p. 155, Tribu des Lamellicornes (suite et fin). PNR MES Les procès-verbaux des séances renfermant un grand nombre de notes relatives à l’entomologie appliquée et particulièrement à la sériciculture. Annales de la Société Linnéenne de Lyon, t. XIX, 1879. MiLuière, p. 1, Iconographie et description des Chenilles et Lé- pidoptères inédits (pl. coloriées). — Muzsanr et REY, p. 91, Tribu des Brévipennes (Bolitocharaires) (pl. noires). — In., p. 427, Des- cription de la larve de l’Anobium denticolle. — In., p. 430, Oniti- cellus Revelierei, nov. sp. de Corse. — In., p. 433, Heterocerus pictus, nov. Sp. de Sicile. Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences, t. LXXVI, n° 25 et 26 (juin 1873). () * Entomologis®s monthly Magazine, n° 110 (juillet 1873). J. ScOTT, p. 25, On certain British Homoptera (Bythoscopidæ) (suile). — D. SHARP, p. 29, New genera and species of Anthri- bidæ from New Zealand. — VERNON WOLLASTON, p. 33, On a genus of the Nosodendridæ from Japan. — BARRETT, p. 34, Notes on British Tortrices. — F, BATES, p. 4d, Notes on Heteromera (n° 9). Notes. — P, 39, Coleoptera observed this season. — Galis of Andricus near Aberdeen. — Galls of Cecidomyia salicis on Salix purpurea. — Captures of British Lepidoptera. — P. 40, Thalpo- chares parva. — Vanessa Antiopa. — P. 42, On Aventia flexula. — P., 43, On Lycæna Alsus. — P. 44, Erroneus food-plant assi- gned to a larva. * Société Linnéenne du nord de la France, Bulletins mensuels n° 40-12 (avril-juin 1873). P. 151, Liste d’Insectes nuisibles à l’agriculture. — P. 183, Les desiderata de l'Entomologie. — P. 187, Exposition insectologique. Transactions of the Zoological Society of London : Transactions, t. VIII, parts 4-b; Proceedings for 1872, part III. Proceedings. — CAMBRIDGE, p. 747, New species of Erigone (2 pl. noires). — J. LE CONTE, p. 799, On AÉUENNES a new family of Coleoptera (pl. n.). ste nt Verhandlungen der k. k. zoologisch-botanischen Gesellschaft in Wien, t. XXII, 4872, 7 planches. RUPERTSBERGER, p. 7, Beiträge zur Lebensgeschichte der Käfer. — D' FieBEr, p. 27, Berichtigungen zu Kirschbaum’s Cicadinen und über einige Cicadinem in der Germar’schen Sammlung. — J. MANN, p. 35, Beschreibung 7 neuer Arten Microlepidopteren. — SCHINER, p. 41, R. Felder. — BELING, p. 51, 8 neue Arten der G. Sciara. — SCHINER, p. 61, Miscellen. — L. FiscHer, p. 77, Ueber Ges- chlechtorgane bei Orthopteren. — C. Kocx, p. 79, 2 neue Asili- den. — Tscuek, p. 231, Ueber eïinige Cryptoiden. — F. Lôw, p. 273, Ueber Diaspis visci (Goccide). — D° MORAWITZ, p. 395, Beitrag zur Bienenfauna Deutschlands. — R. vON FRAUENFELD, p. 389, Zoologische Miscellen (XVI, 2° partie : Métamorphoses, etc.). — P. ZELLER, p. 447, Zur Kenntniss der nordamerikanis- chen Nachfalter, besonders der Microlepidopteren. — BR. von FRAUENFELD, P. 567, Phylloxera vastatrix. — RUPERTSBERGER, p. 573, 2 neue Carabiden-Larven (Pterostichus vulgaris, Aniso- dactylus binotatus). — Srrogz, p. 577, Aus der Frühlings-Fauna Illyriens. — BELING, p. 617, Beitrag zur Naturgeschichte der G. Bibio und Dilophus. — FERRARI, p. 655, Ueber Vorkommen von Scorpionen im Erzherzogthume Oesterreich. — D' MAyr, p. 669, Eichen-Gallen. — NickerL, p. 727, Beschreibung einiger Zwitler- bildungen bei Lepidopteren. — STAUDINGER, p. 733, 3 neue ôsterreichische Lepidopteren. OUVRAGES DIVERS. * FRAUENFELD (G. RITTER Von). Die Frage des Vogelschutzes. Broch. in-42. Vienne, 1872. (©) * Ip. Phylloxera vastatrix. Broch. in-8°. Vienne, 1872. * In. Zoologische Miscellen, XVI et XVII. 2 broch. in-8°. 1872-1875. * MuLsanT. Notice sur Dupasquier, architecte. Broch. grand in-8°. Lyon, 1873. ©) Paris, 16 juillet 1873. PARIS, —« Typog. FÉLIX MALTESTE et Cie, rue des Deux-Portes-St-Sauveur, 22. BULLETIN DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Recucilli par M, E DESMAREST, Secrétaire. Paraissant deux fois par mois. Séance du 23 Juillet 1873. Présidence de M. Ca. BRISOUT DE BARNEVILLE. 27 membres présents. MM. le docteur Boisduval, membre honoraire, Valéry Mayet, de Mont- pellier, et le général Radoschkovski, de Saint- ROIS SEQNTEE assistent à la séance. Communicalions. M. Desbroghers des Loges adresse les deux notices suivantes : v 1° L’une sur quelques caractères distinclifs de diverses espèces du genre Apion : En étudiant à plusieurs reprises le genre Apion, je me suis aperçu qu’un grand nombre de caractères dont on aurait pu tirer parti pour distinguer entre elles des espèces très-voisines, avaient été négligés. Je me bornerai à citer plusieurs d’entre eux : Dessous du rostre. — Chez l'A. pomonæ et ses congénères, la deuxième ro (Ce e moitié basilaire présente une profonde cavité, occupant la largeur du seg- ment, se prolongeant sur la tête jusqu’au niveau postérieur des yeux, et au milieu de laquelle s’avance antérieurement, en une pointe arrondie au sommet, la partie limitée par les scrobes. — Chez l’A. curvirostre, la portion antérieure présente un large sillon fermé à la hauteur des scrobes et rempli, chez l’insecte frais, d’une pubescence fauve semblable à l’ama- dou ; à la base, une large fossette dont les bords atteignent les scrobes, et divisée longitudinalement par une carène tranchante. — Chez l'A. stria- tum, le rostre est absolument strié au delà des scrobes; en deçà, il pré- sente deux sillons médiocres séparés par une carène obsolète. — Chez VA. violaceum, de gros points assez nombreux antérieurement ; à la base, un large et profond sillon traversé longitudinalement par une carène obsolète (le mâle de cette espèce a, comme quelques espèces du groupe du carduorum, une petite dent plantée sur le bord interne du premier article des tarses postérieurs). — Chez les Apion miniatum, frumenta- rium, etc., le canal basilaire est peu profond, sans carène médiane, et les fines carènes qui le limitent latéralement s'étendent, en restant parallèles, jusqu’au bord postérieur des yeux. — Chez l'A. pisi on remarque une carène sur presque toute sa longueur, interrompue à la hauteur des scrobes, tranchante au milieu de la cavité basilaire, qui est profonde; le sommet est grossièrement ponctué. — Chez l'A. gracihicolle, la partie médiane se prolonge en pointe aiguë sur une certaine étendue de la cavité basilaire, qui n’est pas carénée au milieu; ce lobe est lui-même surmonté d’une petite carène prolongée jusqu’à l’extrémité du rostre et flanquée de chaque côté d’une strie profonde. — Chez l’A. vorax, la fossette basilaire est réduite à deux fortes stries à peine plus larges que la carène qui les divise; cette carène est remplacée en avant par une strie qui ne dépasse guère le niveau des scrobes; le reste est poli et luisant, etc. Écusson. — Cette pièce, le plus souvent ponctiforme, carrée ou oblongue, offre, chez quelques espèces, une structure particulière : chez l'A. validum elle est en forme de lance; sa base, munie de deux petits tubercules très-prononcés, fait saillie, ainsi que sa pointe extrème au-dessus du niveau des élytres, de telle sorte que cette partie, vue de côté, présente l'apparence d’une échancrure limitée antérieurement par deux petites dents avancées. Le même caractère existe chez l’A. radiolum, mais moins prononcé. Il fait défaut chez VA. æneum : ce dernier présente, au-dessous de la tête, au niveau postérieur des yeux, une saillie transversale tran- chante. La ponctuation des parties inférieures, la forme et surlout Pélévation ee D de des segments abdominaux, qui tantôt occupent le même plan, tantôt forment un angle rentrant prononcé à partir du troisième arceau, peuvent aussi fournir d'excellents caractères. 2° L'autre comprenant la description d’une nouvelle espèce de Coléo- pières de la famille des Longicornes : CALLIDIUM (Rhopalopus) GAUCAsICUM. Nov. sp. Ater, griseo-pubescens, tarsis rufescentibus, depressus ; antennis brevibus sat validis, minus dense ciliatis, articulis omnibus apice intuüs acute bre- viler dentatis ; prothorace brevissimo, inæquali, in disco ulrinque obsolete tuberculato; scutello apice subtruncato ; elytris basi profunde versus api- cem obsolete punctatis, secundum suturam distincte marginatis ; femoribus parum incrassatis; abdominis marginibus brunneis. — Long. 41 mill, lat, 4 mill. Caucase. La brièveté des antennes et le peu d'épaisseur des cuisses éloignent cette espèce du GC. clavipes ; la couleur noire des pattes et la brièveté du prothoras, des GC. femoratum et spinicorne (ou Varini); de macropus, beaucoup plus étroit et ayant les antennes hien plus longues et bien plus minces. — M. G. Tappes fait savoir, par l’entremise de M. L. Reiche, que le Cryptocephalus trouvé à la Sainte-Baume par M. Abeille de Perrin, et indiqué dans le dernier Bulletin (N° 7, p. 2) comme d’espèce nouvelle, doit être rapporté au très-rare C. stragula Rossi. Les deux individus étu- diés par notre collègue, ainsi que celui que possède M. L. Reiche, sont . des femelles, et l’on ne connaît pas encore le mäle de cette espèce, si mal figurée par Rossi que le dessin qui la représente conviendrait aussi bien au palliatus, Au concinnus el même au marginatus. Le même membre ajoute que le Cryptocephalus Perrieri Fairmaire, dont il vient de faire le dessin d’une femelle (seul sexe qu’il connaisse), est bien une espèce distincte, malgré l'affirmation contraire de M. Suffrian et l’acquiescement de M. L. Fairmaire. — M. le docteur Boisduval montre à la Société des larves, des nymphes et des insectes parfaits du Cryplorhynchus lapathi Linné, qui produisent d'assez grands dégâts au peuplier (Populus alba Linné). En effet, les MON AN EE larves de cet insecte, rongeant l’intérieur des branches de cet arbre, celles-ci ainsi minées ne tardent pas à être brisées par l’action du vent et à tomber sur le sol. Notre confrère fait remarquer que c’est par suite d’une erreur relative aux habitudes de ce Curculionite, que les anciens naturalistes, regardant le Cryptorhynchus dont il est question comme vivant sur les oseilles ou Rumex Linné (Lapathum Tournefort), lui avaient appliqué la dénomina- tion de lapathi; et que c’est à juste raison que Léon Dufour et d’autres entomologistes ont montré que ce Coléoptère se nourrissait aux dépens du peuplier et du saule. — Le même membre indique aussi que dans ce moment les poiriers des environs d'Étampes sont ravagés par la larve d’un Agrilus qui se rap- porte probablement au véridis Linné. — M. Henri Jekel communique, par l'intermédiaire de M. Maillefer, une note sur divers Curculionites : Aussitôt que j’eus connaissance du travail de M. Kraatz sur le genre Auchmeresthes (Berl. Zeitschr., 1862, t. II, p. 119, fig. 2), bien que n'ayant jamais vu l’insecte, je soupçonnai qu’il ne pouvait appartenir au groupe des Brachydérides, ni se placer, conséquemment, près des Metal- lites et Polydrosus. Après dix années écoulées depuis cette publication, je viens de recevoir cet intéressant genre de notre zélé et savant collègue M. Kirsch. Alors se confirma ma supposition, à savoir que ce Gurculionide est un Phanerognathe qui, dans la méthode de Lacordaire, doit prendre place près des Eugnomus, type d’un groupe de la tribu des Erérhinides. Je ne puis jusqu'ici donner mon opinion sur un autre genre de M. Kraatz, décrit et figuré à la même place (Metaeinops, p. 117, fig. 1), mais je soup- çonne également qu’il n'appartient pas au groupe où cet auteur et les catalogues l'ont placé, à savoir les Otiorhynchides ; il doit étre également Phanerognathe et ne pas devoir s'éloigner des Eugnomides : l’ensemble de ses formes, si analogues au précédent, l'allongement de la tête, celle du rostre au delà de l'insertion antennaire me poussent à cette conclusion. Quant aux scrobes, on sait très-bien que parmi les Phanerognathes meco- rhynches, les cas ne sont pas rares où elles affectent une forme peu allon- gée, élargie et évanescente en avant des yeux. Mais tant que je n’aurai pas vu l’insecte, je ne pourrai décider sur sa place naturelle dans la méthode. ee — D — Ajoutons que le genre Eutecheus Sch., que Lacordaire n’a pas connu, appartient aussi aux Eugnomides, ainsi que le genre Macropoda Montr., dont le rostre, quoique très-court chez le mâle, est un peu allongé chez la femelle au delà de l'insertion antennaire, ce qui en fait un Heterorhine. Le dernier de ces deux genres de Phanerognathes est bien placé dans le catalogue Gemminger et Harold, mais le premier doit être ramené près des Rhopalomerus: Je profite de cette occasion pour ajouter que le genre Cyphometopus Blanch., qui est un Adelognathe oxyophthalme à lobes suboculaires du thorax très-développés, appartient sans contredit au groupe des Sfranga- liodides. — M. Charles Brisout de Barneville dit que, pendant un court séjour qu’il vient de faire aux environs de Chantilly, il a récolté des espèces de Coléoptères intéressantes pour la faune parisienne : le Ceutorhynchus Schænneri Ch. Br., qu’il n'avait pas encore pris dans nos environs; la Donacia spargami, en nombre, sur les feuilles et dans les fleurs du nénu- phar, en compagnie de la Galleruca nympheæ. Il a aussi capturé, dans le parc d’Ermenonville, sous les mousses trem- pées d’une cascade, un grand nombre de Dianous cærulescens, espèce rare aux environs de Paris. — M. Valéry Mayet montre à ses confrères une larve de Vesperus Xatarti qu’il conserve vivante dans de la terre depuis plus de deux ans. — Le même membre fait passer sous les yeux de la Société la nouvelle espèce de Sitaris (S. colletis) qu’il a découverte au commencement de cette année. Il annonce qu'il donnera prochainement une diagnose de cetle espèce pour le Bulletin, et qu’il prépare pour les Annales un mémoire sur les mœurs de cet intéressant Coléoptère. — M. V. Signoret lit une note qu’il ne désire pas voir impimer dans les Annales, mais simplement déposée aux archives, et dans laquelle il indique l’évolution complète de la vie du Phylloxera, laquelle a lieu pendant la période d'une année, contrairement à l'opinion émise par M. Lichtenstein dans une conférence à Gelte. Notre confrère de Montpellier indiquant une dizaine de jours pour le temps nécessaire au PAylloxera pour pouvoir se reproduire, pondre des œufs à nouveau ; il y a, par con- séquent, une grande différence d’opinion entre lui et M. Lichtenstein. LE PAIE — Le même membre fait passer sous les yeux de la Société deux échan- tillons de vigne malade, provenant de Libourne, qui lui ont été remis par M. L. Reiche. L'aspect de ces vignes est tout différent de ce que l’on voit d'ordinaire : ce n’est plus la pourritüre noire que l’on aperçoit en dessous de la pre- mière écorce de la racine, mais un dépôt blanchâtre affectant, dans cer- taines radicelles, que notre confrère fait examiner, une forme cristalline comme amylacée. Dans d’autres, ce dépôt prend un aspect calcaire, comme on pourrait le produire en passant dessus les mains préalablement blanchies avec du plâtre ou de la chaux, et comme c’est en dessous de l'écorce, il est impossible d'admettre que ce soit artificiel. Du reste, on peut examiner le fort tronçon de racine mis sous les yeux de la Société par M. V. Signoret. i De plus, notre collègue indique que c’est avec la plus grande peine que, sur un kilogramme de racine, il a pu trouver cinq ou six Phylloæera. Il ajoute encore que, depuis quelque temps, soit d’envois de M. Faucon, de Graveson (Bouches-du-Rhônr), soit de M. Trimoulet, de Bordeaux, ou venant d’autres localités, c’est à peine s’il y a quelques Phylloxera, et cependant, dans d’autres pays, l'Hérault, par exemple, les radicelles en sont encore couvertes. : Sans vouloir de nouveau rentrer dans des détails sur lesquels il s’est plusieurs fois expliqué devant la Société, ainsi qu'il l’a rapporté aussi dans plusieurs recueils scientifiques et agricoles relativement au Phylloxera, notre confrère dit qu'il est toujours persuadé que c’est la vigne qui est malade, sans que le Puceren y soit pour rien. A la suite de quelques observations de M. Mayet sur l'habitat particulier du Phyloæera aux radicelles du collet de la racine, M. V. Signoret fait remarquer que c’est la première fois qu’il entend parler de ce fait, et qu'il désirerait que nos collègues du Midi s’assurassent de l'exactitude de cette préférence des Phylloxera, car il pensait qu’ils se répandaient partout, aussi bien au collet de la racine qu'à l'extrémité de toutes les racines, radicelles, etc. — M. Maurice Girard, au sujet des ceps de vigne malades et reyêtus d’une efflorescence blanche que M. V. Signoret regarde comme une matière amylacée, demande si l’on s’est assuré, au moyen du bleuissement par l’eau iodée, de la nature réellement amylacée de cette production. M. V, Signoret dit qu’il n’a pas fait cette vérification. can, ; E-2 — M. Valéry Mayet présente, à la suite de ces communications, quelques remarques sur le Phylloxera : Il y a beaucoup à répondre, dit-il, à ce que notre honorable collègue M. V. Signoret vient de nous dire sur le Phylloxera, et surtout à ce qu’il a écrit sur le même sujet. Selon lui, d'un côté, cet Hémiptère n’attaquerait la vigne que parce qu’elle est malade (1), et, d’un autre côté, depuis douze.ans qu'il a fait son apparition dans les vignobles du Midi, ses ravages, dont on parle tant, n'auraient diminué que bien faiblement la production vinicole. Je veux répondre au double point de vue entomologique et commercial. Je vous dirai que j'arrive des vignobles infestés et que j'ai vu les PAyl- loæera attaquer les vignes vieilles et les vignes jeunes, les jeunes surtout, parce que les racines sont plus tendres, J'ai vu des vignes de trois ans, plantées dans des terrains défrichés pour elles, sur les coteaux pierreux comme dans les bas fonds, périr avant de vieilles vignes, leurs voisines, altaquées comme elles et qui, dans des ierrains qu’on pourrait dire épuisés, résistent mieux parce que leurs racines sont plus robustes. Je ne deman- derai à mon collègue qu'une demi-heure de visite avec moi dans nos vignes de Montpellier pour le convaincre de ce que j’avance. D'ailleurs je ne comprends pas que le débat puisse exister. S'il est acquis à la science que tout insecte xylophage dans la plus grande accep- tion du mot, sauf quelques exceptions dans les Coléoptères et tes Lépi- doptères (exceptions encore contestées), s’il est acquis, dis-je, que tout xylophage attaque le végétal parce qu’il est malade ou qu’il est à la fin de sa carrière, il est acquis également que tout insecte phylophage, suceur ou broyeur, s'attaque à tous les végétaux qu’il rencontre, malades ou bien portants. A-t-on jamais songé à déclarer malades les chênes ou les peupliers dépouillés de leurs feuilles par le Melolontha vulgaris ? Sa larve n’at- taque-t-elle pas les racines de végélaux pleins de vigueur ? A-t-on jamais pu dire que les céréales et les vignes de nos colons algériens devaient à un état morbide les affreux ravages que les Criquets exercent sur elles ? Qui a jamais songé à dire que le sureau, la fève ou le rosier, presque toujours couverts de Pucerons, n’en n'étaient attaqués que parce qu’ils n'étaient pas bien portants ? Les Pucerons attaquent le végétal malade ou (1) M. V. Signoret fait observer que jamais il n’a avancé ce fait, qui a été indiqué par plusieurs entomologistes. MO Ua non : pourquoi celui de la vigne ferait-il exception ? Moi qui suis sur les lieux, je vois au contraire qu’il confirme la règle. Au point de vue commercial, je répondrai à M. V. Signoret qu'il se trompe grandement en disant que la production de la vigne n’a pas été sensiblement diminuée par le Phylloxera (4). J'ai visité les départements de Vaucluse, de la Drôme, de l’Ardèche, du Gard et de l'Hérault, et je puis affirmer que dans Vaucluse la vigne n’est plus qu’un souvenir. Dans l'Ardèche et la Drôme, où le mal n’a apparu que depuis cinq ans, il reste encore les deux tiers des vignes ; mais ces deux tiers sont tellement infestés que d’ici à quatre ou cinq ans ces deux départements auront subi le sort de Vaucluse. Le Gard est à moitié perdu. L’Hérault, ce départe- mement qui, à lui seul, fournit le dixième de la production totale de la France, a été attaqué il y a trois ans seulement, et aujourd’hui les envi- rons de Lunel et ceux de Montpellier sont envahis de tous côtés. Partout on aperçoit des îlots de vignes perdues. Le Puceron met trois ans pour tuer la vigne vieille, deux ans seulement pour les jeunes plantiers. D'ici à quatre ou cinq ans l’immense vignoble de Montpellier aura disparu, et l’an passé on comptait les points attaqués. Je suis en contact incessant avec les propriétaires ruraux de cette contrée si riche, et je vois leur ruine totale arriver à grands pas; elle sera d’autant plus complète que, dans ce pays où il ne pleut un peu qu’en hiver, les deux tiers du terrain ne peuvent recevoir que de la vigne. Quoi qu’en dise notre savant collègue, le Phylloxera est une question sociale. Si les 25 millions d’hectolitres de vin que produit le Midi viennent à faire défaut aux contributions indirectes, il faudra demander aux autres impôts les 400 ou 500 millions qui manqueront de ce côté-là. — Plusieurs membres prennent la parole à la suite de ces diverses communications : M. le docteur Boisduval dit que, selon lui, le Phylloxera n’est pas la cause de la maladie de la vigne, mais qu’il en est seulement la consé- quence. C’est parce que la vigne est malade par suite de diverses circons- (1) Notre collègue M. Signoret renvoie à ce sujet M. Valéry Mayet et ses autres contradicteurs à une note de M. Gaston Basile (Messager du Midi du 18 juillet), où il s'exprime en ces termes : « Nous devons cependant le dire, pour cette année « encore, la récolte de vin ne sera pas, dans son ensemble, diminuée d’une ma- « nière trop sensible. » Quand le maître a parlé ainsi, il ny a plus qu'à s’in- cliner. — V. SIGNORET. io tances que le Phylloxère se développe en nombre plus ou moins considé- rable. M. Leprieur cite un fait relatif à l’invasion accidentelle de la vigne par un destructeur autre que le Phylloxera. Pendant deux années de suite, les vignes des environs de Colmar furent, il y a quelque temps, considé- rablement ravagées par le Rhynchiles betuleti Fabricius. Après avoir étudié les causes qui avaient pu produire le mal, on reconnut que les chemins qui entouraient les vignes étaient, avant l'invasion du Rhynchite, bordés de broussailles telles que des ronces, des rosiers sauvages, des prunel- liers, etc., et que c'était seulement depuis l’époque où l’on avait coupé ces végétaux que les vignes avaient élé attaquées par ce Curculionite ; aussi, dès que les broussailles furent repoussées lesi vignes reprirent-elles leur état habituel. M. Berce pense que le Phylloxera disparaîtra quelque jour de lui-même, comme cela a eu lieu pour la Pyrale (OEnophthira Pilleriana Hubner). On sait qu'il y a une trentaine d'années ce Lépidopière était tellement abondant que l’on avait prédit que sa propagation causerait bientôt la destruction complète de nos vignes, et il n’en a rien été cependant. M. V. Signoret dit, enfin, que M. Planchon, chargé par le Ministre de l'Agriculture d’aller en Amérique étudier le Phylloxera, ainsi que le moyen de le détruire, pourra nous renseigner sur les habitudes de cet insecte dans le pays qu’un grand nombre d’observateurs regardent comme sa patrie originaire, et surtout constater s’il y a identité complète entre l'insecte américain et l’insecte d'Europe. — M. Maurice Girard communique la note suivante : Un fait intéressant s’est présenté cette année à la magnanerie expéri- mentale du Jardin d'Acclimatalion au bois de Boulogne, et M. Berce, qui s’occupe avec moi des observations, l’a constaté également. La flacherie a décimé nos Vers à soie du mürier. Sur une dizaine de races, des Vers nés à Varsovie ont seuls résisté au fléau. Les Vers à soie du chêne (Attacus ya-ma-mai Guér.-Mén.), qui survivaient à un accident, les attaques des oiseaux, ont succombé à la même affection. Elle s’est développée à la même place sur les chenilles de l’ailante (Attacus Cynthia Drury, vera Guér,-Mén.) qui résistaient à la maladie pendant les autres années. Enfin, les chenilles du Grand-Paon de nuit et du Petit-Paon (Attacus pyri Linn. et carpini Linn.), élevées à côté des précédentes, sont alteintes du même moe LI) eee mal. 11 y a là une confirmation éclatante des idées de M. L. Pasteur, qui a affirmé la contagion de la flacherie, puisque cinq espèces différentes de Lépidoptères, élevées à côté les unes des autres, en magnanerie ou à l'air libre, sont atteintes, dont une espèce domestique, le Sericaria mori, une espèce parfaitement acclimatée, le Ver de l’ailante, et des espèces indi- gènes, nos deux Paons de nuit. La flacherie, affection du tube digestif, paraît générale cette année en France chez les Lépidoptères. Les nouvelles des éducations de Ver à soie sont désastreuses sous ce rapport. M. Berce a été informé par divers éducateurs de chenilles que cette affection leur a fait perdre beaucoup de sujets, et il a eu l’occasion de constater chez lui la maladie sur les Vers du chêne, qu'il élevait avec succès depuis plusieurs années. M. J. Fallou m’apprend qu'il a perdu par la flacherie toutes les chenilles de l’Acronycta myricæ Guenée, après la quatrième mue, et provenant des œufs qui lui avaient été donnés par M. É. Ragonot. — M. le docteur Boisduval dit, à la suite de cette communication, que la maladie signalée par M. Maurice Girard est connue depuis très-longtemps, et qu’un nom nouveau, celui de flacherie, lui a été seulement appliqué. On trouve souvent dans les champs et dans les bois des chenilles très- molles, périssant ordinairement avant de se transformer, et parfois les papillons qui peuvent en provenir se détruisent facilement au moindre contact. M. Maurice Girard répond qu’il ne conteste nullement l'ancienneté de la flacherie, mais qu’il s'occupe en ce moment de sa contagion. — M. Berce montre à la Société la chenille soufflée de lAcronycta myricæ, espèce d'Écosse, jusqu'à présent inconnue en France. Il a obtenu cette chenille d'œufs qui lui ont été donnés par notre collègue M. E, Ragonot. Ces œufs sont éclos le 16 juin dernier, et les chenilles se sont chrysalidées le 10 juillet, après avoir changé cinq fois de peau. Elles ont été nourries avec du prunellier (Prunus spinosa), quoique elles vivent aussi, dit-on, sur le Myrica gale et le Salix capræa. De l'examen comparatif fait par lui et par notre confrère M. Goossens, de cette chenille avec celle de l'Acronycta euphrasiæ, espèce bien connue et commune en France, il résulte qu'elle ne paraît différer en rien de cette dernière, et que les Acronycta euphorbiæ, euphrasiæ, abscondita et Mec ee myricæ pourraient bien n’être qu’une seule et même espèce modifiée par le climat, M. Berce pense néanmoins que de nouvelles observations sont néces- saires pour formuler nne opinion définitive sur la réunion de ces diverses espèces. M. Goossens et lui se proposent de continuer leurs recherches à cet égard. — M. Maurice Girard rappelle qu’il y a déjà longtemps la Société s’est occupée des Mouches domestiques envahies par ce Gryptogame qu’on rap- porte maintenant au genre Entomophthora (voir le précédent Bulletin), et qui envoie des traînées de sporules divergentes sur les vitres, autour de l'abdomen distendu et blanc de la Mouche collée au carreau et mourante. Aubé cilait ces faits dans notre Bulletin de 1837 (p. Lxxxni), et Audouin transportait ces sporules par inoculation à des Mouches saines. Seulement à cel'e époque on confondait celte affection avec la muscardine des Vers à soie (genre Botrytis). Audouin communiquait un Cryptogame aux larves de Saperda carcharias, et observait dans la nature les larves de la Gallé- ruque de l’orme atteintes d’un parasite analogue. Il est à désirer que ce genre d'observations soit centralisé et qu’une classification nette des Cryptogames des insectes vivants puisse s'établir. — M. E, Ragonot lit la note suivante : J'ai l'honneur de faire passer sous les yeux de la Société des coques d'Yponomeutes que j'ai reçues de notre collègue de Bar-sur-Seine, M. le docteur Gartereau. Ce sont des coques de la Malinella, et ce qui est remarquable c’est qu'aucune n’a donné le papillon, les larves d’une espèce de Diptère ayant pénétré dans chacune d'elles et dévoré les chrysalides dont elles servaient de protection, ne laissant absolument que l’enveloppe chitineuse de la chrysalide. Ce sont probablement les larves de l'Euri- gaster pomariorum Goureau. M. le docteur Cartereau m'avait également envoyé des cocons de l'Ypo- nomeute du prunier, et au lieu de papillons il en est sorti une quantité d'Ichneumons (Gampoplex sordidus Grav.). Ces faits isolés n'auraient peut-être que peu de valeur ; mais j’ai observé, dimanche dernier, à Lardy, des pommiers très-défigurés par des toiles d’Yporomeutes, et, contrairement à ce que dit M. Guenée, les cocons sur ces arbres ne se trouvaient pas tous agglomérés en un seul nid, mais RON as éparpillés par petits groupes sur presque toutes les branches, et je remar- quai que presque toutes les chrysalides avaient été dévorées par la larve de Diptère dont je viens de parler. Il est possible que ces larves aient eu quelque influence sur les chenilles en les empêchant de suivre leur instinct d'association. | Ces larves de Diptères doivent donc compter parmi les meilleurs auxi- liaires de l’agriculteur, puisque elles détruisent les chrysalides à temps pour empêcher l’éclosion du papillon. J'ai pu juger, d’après les réflexions du propriétaire de ces pommiers, de la curieuse idée que se font les agriculteurs sur l’entomologie : ils croient souvent que la science peut et doit leur indiquer une panacée infaillible contre les fléaux qui ravagent leurs récoltes, quand au contraire ils n’ont souvent qu’à s’en prendre à eux-mêmes pour les dégâts qu'ils laissent se produire. L’échenillage, si utile, n’est pas assez pratiqué; par contre on fait tout son possible pour détruire les petits oiseaux, surtout dans le Midi. N’ai-je pas vu des agriculteurs semant au printemps des pois qui étaient altaqués par la Bruche : presque chaque pois en contenait une ! Et com- bien y a-t-il encore de paysans qui tuent les Araignées, croyant que ce sont leurs fils qui empêchent les grappes de raisin de se développer, au lieu de s’en prendre à la chenille de la Teigne de la vigne (Conchylis ambi- guella), le fléau véritable. Ce sont des erreurs pareilles que la science doit combattre, en indiquant aux agriculteurs les véritables auteurs des dégâts et les empêcher de confondre les animaux ou insectes utiles avec ceux qui sont nuisibles. Les entomologistes en particulier peuvent, raisonnant par expérience acquise ou par analogie, dire comment vivent les insectes pré- judiciables à l’agriculteur, et celui-ci, profitant de ces indications, peut alors détruire les insectes nuisibles à une époque de leur existence où il est plus facile de les atteindre d’une manière effective. — Le Comité de la Société entomologique suisse nous prie d'annoncer que sa séance générale aura lieu le 7 septembre prochain, à 8 heures 1/2 du matin, à Olten (Hôtel de la Gare). — M. Maillefer, en offrant à la Société, au nom de M. Jekel, le N° 4 d’an nouveau recueil entomologique intitulé : Coleoptera Jekeliana, donne lecture d’un passage de ce travail (pages 6 et 7) qui intéresse au plus haut point la question de priorité de publication, lorsque certains auteurs De pe craignent pas d’antidater leurs ouvrages d’une ou même de deux années. Dans cet article, l’auteur insiste pour que-les Sociétés, dont c’est le devoir, selon lui, prennent des mesures en conséquence. — M. Lichtenstein nous prie de rectifier ainsi qu’il suit le 4° alinéa de la page 5 du Bulletin n° 6 : « Une lettre adressée par un de nos confrères à un viticulteur de Bor- deaux, qui a cru devoir la faire publier dans plusieurs journaux de Paris, contenant des expressions tellement éloignées de celles qu’il a toujours été heureux de trouver dans nos courtoises et amicales discussions, il ne répondra plus désormais à notre collègue, et il retire la note qui a été mentionnée dans la séance du 41 juin dernier, » — MM. Ed. Fridrici, W.-J. Griffith et Reiber adressent, pour l’album de la Société, leurs portraits photographiés, Nous saisissons cette occasion pour rappeler à nos confrères qui ne nous ont pas encore envoyé leurs photographies, que nous serions heureux de les posséder. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE (4. OUVRAGES PÉRIODIQUES ET PUBLICATIONS DES SOCIÉTÉS SAVANTES. Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Acadénvie des Sciences, t. LXXVII, n° 4 et 2 (juillet 1873). GuEyrAUD, p. 111, Expériences relatives à l’action de l’ammo- niaque et à l’action prolongée de l’eau sur le Phylloxera. — ME- (1) M. Maurice Sédillot a bien voulu, en l'absence de M. Louis Bedel, se charger de la rédaction de ce Bulletin. A D (fps GNIN, p. 429, Sur la position zoologique et le rôle des Acariens parasites connus sous les noms d’Hypopus, Homopus et Trichodac- tylus. Comptes rendus des séances de la Sociélé entomologique de Belgique, n° 88 (juillet 1873). SÉLYS-LONGCHAMPS et QUÆDWLIEG, p. 4-7, Observations sur divers Lépidoptères Diurnes de la Belgique. DE BORRE, p. 7, Sur des Coléoptères belges. * Coleoptera Jekeliana, adjecta Eleutheratorum Bibliotheca. Énuméra- tion systématique et synonymique des Coléoptères européens et exotiques composant la collection de Henri Jekel, observations cri- tiques, description d’espèces nouvelles, reproduction et traduction de genres et espèces publiés dans des ouvrages rares français et étrangers de manière à former insensiblement la Bibliothèque du Coléoptériste, par Henri JEKEL. 1° livraison. Broch. in-8° auto- graphiée de 96 pages. Paris, 1878. — Offert par l’auteur. P. 1-17, Plan de louvrage. — P. 9-18, Coleoptera Jekeliana; catalogue des Staphylinides Aleocharini. — P. 19-50, Observations diverses sur les Staphylinides en général et plus particulièrement sur les Aleocharini, et description de onze espèces nouvelles des genres Autalia, Falagria, Thiasophila, Aleochara, Tachyusa, Oxy- poda, Homalota et Gyrophæna par M. Henri Jekel. — P. 51-96, Catalogue des Coléoptères recueillis en Syrie par Théodore Kotschy (Voyage de Russeyer en Europe, Asie et Afrique), énumérés ou décrits par Redtenbacher, avec quelques descriptions de Kollar (traduction française). * Bulletin de la Société géologique de Normandie, t. 1%, fascicule 4%. ©) * L’Investigateur, journal de la Société des éludes hisioriques, XXXIX° . année (janvier-avril 1873). ©) OUVRAGES DIVERS. ** LALANNE (l'abbé). Augustule et Belloni ou Entretiens sur lEntomo- logie. In-8° relié. Paris, sans date. CON td * Mac LACHLAN. Catalogue of Neuropterous Insects of New Zealand. Broch. in-8°. (From the Annals and Magazine of natural history, juillet 1873.) * PackARD. The Ancestry of Insects. Chapter XII : of « Our common Insects. » Broch. in-8°. Salem, 1873. * Sécys-LowccHaMPs. Troisième addition au Synopsis des Caloptéry- gines. Broch. in-8°. (Extr. des Bulletins de l'Académie royale de Belgique.) 2-0 — Ordre du jour de la séance du 13 août 1873 : Note de M. H. Lucas sur les métamorphoses du Xylorhina venosa, avec une planche. Le 1° numéro des Annales pour 1873 sera distribué dans cette séance, Avis M. le Trésorier (rue Saint-Placide, 52) rappelle à ses collègues qui n’ont pas encore soldé le montant de leur cotisation pour l’année 1873, qu'ils doivent, aux termes du Règlement, la lui faire parvenir aussitôt que pos- ‘ sible, sans intermédiaire. Nous prions de nouveau nos confrères de vérifier, à la fin du 4° tri- mestre des Annales de 1872, la Liste des Membres, et si leur adresse ainsi que les autres indications ne sont pas exactement rapportées, d’en informer de suite les Trésoriers ou le Secrétaire, comme aussi de les avertir de tout changement apporté ultérieurement à leur adresse. hi) MO Toutes les réclamations relatives au Bulletin bi-mensuel, ainsi que les demandes d'envoi à l'étranger (contre remboursement des frais de trans- port), doivent être adressées au Trésorier adjoint, M. E. RAGONOT, rue de Buffon, 27, qui est chargé de l’expédition du Bulletin des séances. Par décision prise dans la séance du 28 mai 1873, chaque note insérée dans le Bulletin des séances, sauf décision de la Société, ne devra pas comprendre à l’avenir plus d’une page d’impression. Nous prions nos confrères de se conformer à cette décision s'ils ne veulent pas que la Société soit contrainte ou de réduire l’étendue des travaux qu’ils lui adresseront, ou de les publier dans les Annales et non dans le Bulletin. Collections à vendre : 4° Collection de Coléoptères d'Europe recueillie par M. Follias. — S’adresser à sa veuve, rue Colbert, 22, à Reims (Marne). 2° Collections entomologiques recueillies par M. Cabarrus : Coléoplères européens et exotiques : 4,666 espèces et 10,739 individus ; autres ordres d’Insectes : 858 espèces et 2,233 individus. — S'adresser à M"° veuve Cabarrus, rue Thiac, 27, à Bordeaux (Gironde). On peut se procurer chez M. L. Buquet, Trésorier, rue S'-Placide, 52 : Monographie des Clytrides d'Europe et du bassin de la Méditerranée, avec 4 planches (Extrait des Annales de la Société entomologique de France de 1872), par M. ÉD. LEFÈVRE. Prix : 8 fr. Paris, 5 août 1873. PARIS, — Typog. FÉLIX MALTESTE et Cie, rue des Deux-Portes-St-Sauveur, 22. No 9. BULLETIN DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Recucilli par M. E DESMAREST,. Secrétaire, Paraissant deux fois par mois. een Séance du 13 Aoùt 1873. #T Présidence de M. Cr. BRISOUT DE BARNEVILLE. 25 membres présents. Correspondance. L'Association française pour l’avancement des sciences fait savoir qu'elle tiendra sa deuxième session à Lyon du 21 au 28 août, et qu’elle serait heureuse d’v voir la Société entomologique représentée par plusieurs de ses membres. Communications. M. le Trésorier annonce la mort de M. Numa Bordes, de Bordeaux, qui appartenait à la Société depuis 1869. — M. J. Grouvelle, à propos de la communication de M. le docteur Boïisduval, insérée dans le dernier Bulletin, au sujet de l'habitat du Cryp- torhynchus lapathi, annonce à la Société que son frère, M. A. Grouvelle, a recueilli cet insecte dans son parapluie, dans les montagnes de la Grave (Isère), à une altitude comprise entre 1,500 et 4,800 mètres. M. le Secrétaire rappelle également que, dans les Annales de 1867 (Bull., p. Lxxx1v et Lxxxv), plusieurs remarques sur le même insecte ont été présentées. M. le colonel Goureau a montré que ce Curculionite était très- dangereux pour les pépinières de peupliers, surtout pour les jeunes sujets plantés à demeure ; et il a donné d’intéressants détails sur la larve du Cryptorhynchus lapathi, qui vit et se développe dans les tiges du peu- plier. M. Guérin-Méneville a indiqué que le même Coléoptère se trouvait Lplou tes sur l’aune. M. le docteur Laboulbène a dit qu’il en avait pris des femelles dans le midi de la France, au pied des saules. — Au sujet des observations sur la flacherie, présentées dans la pré- cédente séance par M. Maurice Girard, quelques remarques sont faites par divers membres : M. Goossens dit que la flacherie peut être produite par la nature de la nourriture donnée aux chenilles, et que lorsqu'on voit qu'un végétal semble ne pas convenir à une chenille, il faut lui en offrir un autre. Il attribue cette maladie à un développement exagéré de la sécrélion biliaire chez les chenilles. M. le docteur Alex. Laboulbène ne suit pas notre confrère dans cette voie et demande que des études scientifiques soient faites. M. Berce ne peut affirmer que la flacherie que l’on constate aussi bien dans la nature que dans les magnaneries soit contagieuse de chenille à chenille, et il se demande si ce n’est pas la nature du lieu qu'habite les chenilles qui influe sur sa propagation. En ce qui concerne l'éducation dont il a parlé de l’Acronycta myricæ, il est certain que la maladie ne provenait pas de l’œuf, car des œufs d’une même ponte, donnés par M. Ragonot, les uns ont produit chez M. Fallou des chenilles flasques, . tandis que d’autres, chez lui, ont donné des chenilles d’où il a eu des chrysalides. — M. Baron montre à la Société plusieurs individus vivants d’une grande espèce d’Élatéride, provenant de l’ile de Cuba, où elle porte vul- gairement le nom de Cocuyo. Il fait voir expérimentalement que dans l’obscurité, et surtout dans un milieu humide, cet insecte produit une lumière phosphorescente brillante, à reffets verdâtres, beaucoup plus vive et d’un volume plus considérable que celle de nos Lampyres. Les Cocuyos présentés par notre confrère lui ont été donnés par M. Des Cloizeaux, qui les tenait de M. le marquis de Dos Harmanas. Ce dernier a adressé récemment, au sujet des mœurs de ces curieux Coléoptères, une nole à l’Académie des sciences (Gomptes rendus, 2° semestre de 1873, n° 5, page 133); et nous croyons que la Société verra avec plaisir dans son Bulletin un extrait de ce travail intéressant. Les Cocuyos, dit M. de Harmanas, paraissent dans l’île de Cuba vers la fin d'avril, à la suite des premières pluies, et ils abondent surtout dans les lieux boisés et dans les champs de cannes à sucre. Ils sortent au cré- AL REN U puscule et cessent de voler très-promptement, de sorte qu’on peut dire que leurs promenades nocturnes ne durent que deux à trois heures. Ils se cachent dans les creux des arbres, dans les troncs pourris, sous les herbes des prés et dans les parties fraîches des plantations de cannes. Ils se nourrissent de feuilles tendres, de matières molles qu'ils trouvent dans les troncs d’arbres et d’autres substances analogues. Il paraît donc évi- dent que l'humidité est la condition la plus essentielle à leur existence. Cet insecte cesse ordinairement de paraître vers la fin de juillet ou le commencement d'août ; mais il se conserve bien si on l’emprisonne dans des paniers à jour ou dans des cages, et il vit jusqu’en septembre et octobre, et même jusqu’en novembre, ainsi que l’auteur a pu le constater à la Havane et à New-York, donnant constamment le soir sa lumière phosphorescente. La lumière la plus forte du Cocuyo se fait voir à la région du ventre et se montre avec toute sa splendeur qaand il vole ou qu’il est baigné dans l’eau. En captivité, ces insectes se combattent souvent entre eux : les patles constituent leur principale arme offensive. En effet, c’est avec ses pattes qu’on voit chaque individu pénétrer dans les parties molles du cou de son adversaire, et cela assez complétement pour séparer le thorax de l’abdo- men : aussi, dans les cages où l’on conserve les Cocuyos trouve-t-on com- munément des thorax séparés du reste du corps; on y voit aussi souvent des débris de leurs tarses. On croit avoir remarqué que l'approche de la mort de ces insectes est aunoncée par le noircissement des yeux, qui, dans l’état de santé, paraissent, au jour, d’un blanc jaunûtre. Les individus présentés à l’Académie des sciences, ainsi que ceux que possède M. Baron, étaient le reste d’une collection de plus de quinze cents individus rapportés par M. de Harmanas, de la Havane, au mois de mai dernier. A la suite de ces communications : M. le docteur Alex. Laboulbène annonce que, grâce à la générosité de M. Baron, il se propose d'étudier anatomiquement le Cocuyo. M. Aug. Sallé dit que l’insecte qui vient d’être montré est le Pyrophorus noctilucus Linné, que l’on trouve dans toute l'Amérique intertropicale. 1] rappelle à ce sujet ce qu'en a dit Lacordaire dans plusieurs de ses ouvrages et principalement dans son Introduction à l'Entomologie. ee — M. H. Lucas communique, par l'intermédiaire du Secrétaire, la note suivante, relative au Xylorhkiza venosa, Longicorne de la tribu des La- miides : Le dessin que j’ai l'honneur de faire passer sous les yeux de la Société, et qui a été exécuté par M. Poujade, représente les métamorphoses du Xylorhiza venosa. C’est une Lamiide déjà anciennement connue et que Latreille a fait figurer dans le Règne animal de Cuvier, t. ILE, 4° édit., pl. 18, fig. 7 (1829). L'arbre altaqué par cette espèce est le Mespilus ou Eryobotria japonica, auquel elle cause des dégâts réellement considérables. En effet, si on considère les tiges que je fais passer sous les yeux de mes collègues, on remarquera combien sont grands les dégâts que leur a causés celte larve lignivore: ils sont même assez graves pour les faire presque toujours périr, et cela’ a ordinairement lieu après la sortie de l’insecte parfait, c’est-à-dire lorsque cette larve a préalablement subi toules les phases de sa vie évolutive. Quand on étudie ces tiges ainsi attaquées, on remarque que celte larve creuse dans l’aubier des galeries longitudinales extrêmement profondes et qui souvent les parcourent dans toute leur lon- gueur. Possédant la larve, la nymphe et l’insecte parfait de cette curieuse Lamiide, que je dois à l’obligeance de notre confrère le docteur Auzoux, il m'a été facile de reconnaître cette espèce qui habite les environs de Whampoa, de Canton, de Hong-Kong, et qui est très-nuisible à l’Eryobotria japonica, cultivé dans ces diverses localités. Je ne crois pas devoir m’étendre davantage sur les dégâts causés à cet arbre par la larve de ce Longicorne, mon intention étant de les faire con- naître èn extenso dans un mémoire que Je dois présenter très-prochaine- ment à la Société et que je destine à nos Annales. — M. Ch. Brisout de Barneville dit que, contrairement à l’assertion de M. Fauvel rapportée dans la Faune gallo-rhénane, il a trouvé communé- ment au bord de la Seine, dans les environs de Paris, le Bledius pallipes Grav., en compagnie des B. subterreanus Erich. et opacus Block. — M. L. Reiche annonce qu’il vient de recevoir de Saint-Émilion des racines de vignes contenant un très-grand nombre de Phylloxera, et qu'il se propose de les remeltre à M. V. Signoret. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE ; OUVRAGES PÉRIODIQUES ET PUBLICATIONS DES SOCIÉTÉS SAVANTES. Annales de la Société entomologique de France, 5° série, tome troisième, 1878, 1°" trimestre. 4 vol. in-8° avec 5 planches ; texte : page 4 à 444 (9 feuilles), bulletin : p. 1 à xzvurt (3 feuilles). Paris, 40 août 1873 (deux exemplaires). D' BoispuvaL, p. 5, Note nécrologique sur Lorquin. — D" A. PuTow, p. 11, Notes pour servir à l’histoire des Hémiplères, avec pl. — SIGNORET, p. 27, Essai sur les Cochenilles (Homoptères- Coccides), 10° partie, genres Lichtensia et Pulvinaria, avec pl. — D° AL. LABOULBÈNE, p. 49, Métamorphoses du Systenus adpropin- quans, avec pl — Ip., p. 57, Sur la nidification de l’Heriades truncorum et sur l’Anthrax æthiops, parasite de cet Hyménoptère, avec pl. — PERRIS, p. 61, Résultats de quelques promenades ento- mologiques. — H. Lucas, p. 99, Genre nouveau d’Orthoptères Lo- _ custiens (Idioderus grandis), avec pl. — Ip., p. 106, Note sur le Polistes canadensis Linné, avec pl — Simon, p. 109, Note sur trois espèces françaises du genre Atypus Latreille, avec pl. — LICHTENSTEIN et MAYET, p. 1417, Métamorphoses du Vesperus Xatarti, avec pl. — Goossens, p. 123, De la corne des Sphingidæ. — KünCKEL, p. 129, Sur les Puces, et en particulier sur les Pulex felis et fascialus. — L. FAIRMAIRE et E. ALLARD, p. 143, Révision du genre Timarcha (commencement de ce travail). — DESMAREST et BEDEL, p. 1 à XLvIN, Bulletin des séances et Bulletin bibliogra- phique (janvier-mars). * Association française pour l'avancement des sciences, n° 5. Documents divers et informations. Broch. in-8°. Paris, 1873. * Atti della Socielu Veneto-Trentina di Scienze naturali residente in Padova, 1. I, fasc. 1, Luglio 1873. Broch. in-8°. Padoue, 1873. CarLO NoB-TACCHETTI, p. 19, Maleriali per una fauna entomo- gica del Padovano, parte [, Lepidotteri, capo If, Eteroceri, fam. IL, \ D Hepialidæ (continuazione). — Prof. G. CANESTRINI, p. 44, Nuove specie italiane di Aracnidi (Metanophora latipes et sarda, Liny- phia furcigera, Dictyna scalaris, Attus longipes, Xysticus cor, Ischyropsalis Adami, Nemostoma dentigerum). Bulletin de la Société des Sciences historiques et naturelles de l'Yonne, années 1873, t. XXVIL (VII° de la 2° série). 4 vol. in-8°. Auxerre, 1878, (©) Bulletino della Societa entomologica italiana, 5° année, 1873, avril à juin. Broch. in-8°. Florence, 1873. VITTORE GHILIANI, p. 69, Influenza del calore asciutto sullo svilcippo di alcune crisalidi. — G1ovanr GRIB0DO, p. 73, Gontribu- zioni alla Fauna Imenotterologica italiana (espèces nouvelles : An- thophora segusina et mucida, Eucera concinna, Spex Sellæ). — P. BARGAGLI, p. 88, Materiali per la Fauna entomologica dellisola di Sardegna, Coleotteri (Mordelidæ, Vesicantes, Rhyncophori et Curculionidi). — FLAMINIO BAuDI, p. 98, Rassegna entomologica (Descriptions de Coléoptères reproduites d’après divers recueils; renseignements divers. — Donrn, p. 127, Diagnosi di Coleotteri nuovi italiani (Dascillus parallelus, Byrrhus tuscanus, et Dennii tuscanus). — ADOLFO TARGIONI-TOZZETTI, p. 130, Sopra una nuova specie di Lepidotteri dannosa alla coltivazione del cotone in Egitto (Earias Gossypii Frauenfeld ; détails d’après Joanovich-Bey, et indi- cations des Insectes nuisibles à la culture du coton. P. 61 à 76 du Catalogue des Coléoptères d'Italie (Staphylinidæ et Clavigeridæ). * Canadian Ornithologist, t. I, n° I. Broch. in-8°. Toronto-Ontario, july 1873. — Offert par l’auteur, notre collègue M, A. Milton Ross. Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des Sciences, t. LXXVII, 2° semestre 1873, n° 3, 4 et 5 (juillet-août 1873). Broch. in-4°. Paris, 1873. MaAxIME CORNU, p. 490, Note sur l'identité du Phylloxera des feuilles et de celui des racines. —PETIT, p. 193, Sur quelques ma- tières propres à la des truction du Phylloxera. — ERB, p. 269, Sur le Phylloxera (dépôt d’une note). — Yor, p. 269, Procédé de des- truction des Insectes (dépôt d’une note). — DE Dos HERMANAS, p. 333, Sur les Cocuyos de Cuba. — Ém. BLANCHARD, p. 335, Remarques au sujet de la précédente communication. — JuLEs Re ME LICHTENSTEIN, p. 342, Sur l’état actuel de la question du Phyl- loxera. — V. SIGNORET, p. 343, Du Phylloxera et de son évolution. — AYRAL, COULOMB, DELEUIL, GAUTHIER, PEYRAUD, LALIMAN et L. DE MARTIN, p. 346, Notes sur le Phylloxera. Compte rendu des séances de la Sociélé entomologique de Belgique, n° 89 (séance du 2 août 1873). Broch. in-8°. Bruxelles, 1873. Observalions sur divers insectes propres à la Belgique. * Entomologist’s monthly Magazine, n° 110 (août 1873). Broch. in-8°. Londres, 1873. F. Bares, p. 49, Notes on Heteromera (description de nouvelles espèces ; gen. nov. : Æthalides) (suite). — Sxarp, p. 53, Descrip- tions of three new species of water-beetles from central America (Laccophilus, Copelatus et Dineules). — GEoRGE LEWISs, p. 54, Notes on Japanese Coccinellidæ. — A.-G. BUTLER, p. 56, Brahmæa japonica, sp. nov. — W.-C. HEWITsSON, p. 57, Tree new species of Rhopalocera from Angola (gen. Charaxes, Acræa et Apalura). — CH. WAxD, p. 59, New species of African Lepidoptera (gen. Ero- nia, Acræa, Euryphene et Mycalesis). — BUCHANAN WHITE, p. 60, Notes on Corixa. — JOHN SCOTT, p. 63, British Hemiptera ; an additional genus and species. — C.-G. BARRETT, p. 65, Notes of British Tortrices. Notes. — P. 68, Harpalus d'Angleterre; mœurs du Drilus femelle. — P. 69, Insectes du Northumberland ; Pacilosoma pul- verata ; Lithosia stramineola. — P. 70, Ophiodes lunaris; larve du Limacodes asellus. — P. 71, Larve de l’Ephyra pendularia. — P. 71-72, Séances de la Société entomologique de Londres. * Gazette médicale de Bordeaux, 2° année, n° 45 (5 août 1873. In-4°. ©) * Jahreshefte des Vereins vaterländische Naturkunde in Württemberg, XXIX° année, 1873, n°Iet II. 14 vol. in-8°, avec pl. Stuttgard, 1873. — Échange demandé contre les Annales. D' G. JAEGER, p. 92, Antherea Pernyi Guér.-Mén. — D' ERNST HOFMANN, p. 255, Die Isoporien der europäischen Tagfalter. — D' E. HERING, p. 305, Beiträge zur Entwicklungsgeschichte einiger Eingeweide-Würmer, OUVRAGES DIVERS. ** BORKAUSEN et SCHEIDER. Naturgeschichte der europäischen Schmet- terlinge, etc. (Lépidoptères d'Europe). 5 vol. in-8°. avec pl. col. Stuttgard, 1788-1794. ** EVERSMANN. Fauna Lepidopterologica Volgo-Uralensis. 41 vol. in-8°. Casan, 18/14. * JEKEL (Henri). Catalogues divers de Coléoptères, et listes d'ouvrages d’entomologie. Broch. in-8°. Paris, 1873. #** LEwiIN (W.) The Insects of Great Britain : Lepidoptera. 4 vol. in-/4°, avec pl. col. Londres, 1795. ** Link Museum Ludovicæ Ulricæ Regiæ. 4 vol. in-8°. Holmiæ, 1764. * PLANCHON et LICHTENSTEIN. Le Phylloxera (de 14856 à 1873). Broch. in-8°. Montpellier, 1873. E. DESMAREST. Ordre du jour de la séance du 27 août 1873 : Rapports : 4° de MM. Desmarest et Reiche sur M. Tardy, de Dijon (Côte-d'Or), présenté par MM. Guéneau d’Aumont et H. Lucas; — 2° de MM. A. Alexandre et Al. Laboulbène sur M. Roger, de Langres (Haute- Marne), présenté par MM. Goubert et Éd. Perris. PAR Communications : 4° Note de M. Lichtenstein sur la reproduction du Phyllotera vastatrix ; — 2° Monographie des Cébrionites par M. Aug. Chevrolat. Paris, 23 août 1873. Paris. — Typog. FÉLIX MALTESTE et Cie, rue des Deux-Portes-St-Sauveur, 22. Ne 40. BULLETIN DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE \ Recueilli par M. E DESMAREST, Secrétaire. Paraissant deux fois par mois. Séance du 27 Aoùt 1852. Présidence de M. Cu. BRISOUT DE BARNEVILLE. 29 membre présents. Lectures. M. Leprieur dépose sur le bureau la première partie des œuvres entomologiques posthumes de Capiomont, qu’il a bien voulu se charger de rédiger, d’après les manuscrits laissés par notre regretté col- lègue. Ce travail comprend le groupe des Rhinocyllides Capiomont, ren- fermant les deux genres Cælostethus Cap. et Rhinocyllus Germ. Six espèces entrent dans le genre Cælostethus : ce sont les plarifrons (Rhinocyllus) Dej., villosus, Sp. nov.; siculus, Sp. nov.; Déekii, Sp. nov.; ortentalis, Sp. nov., et provéincialis (Rhinocyllus) Fairm. Cinq espèces seulement forment le genre Rhinocyllus : ce sont les Schænherri, Sp. nov.; oblongus, Sp. nov.; antiodontalgicus (Curculio) Gerbi (comprenant deux variétés : latirostris Latr. et Olivieri Gyll.); inquilinus GYy1l., et depressi- rostris Bohm. — M. Aug. Chevrolat donne un mémoire, accompagné d’une planche SkAO coloriée et ayant pour titre : Révision des Cébrionites. Cette famille de Coléoptères renfermerait 127 espèces, dont un grand nombre sont nou- velles, et qui sont réparties dans plusieurs genres, dont deux nouveaux. — M. Jekel lit une note sur le genre Pterygomus, nouvelle coupe de Gurculionides Cryptorhynchides du groupe des Sophrorhinides Lacordaire (P. sellatus, de Cayenne). — M. Poujade fait connaître une note sur le vol de quelques Coléoptères ; travail accompagné d’une planche. — M. V. Signoret dépose sur le bureau la 11° partie de son grand mémoire sur les Cochenilles. Ce travail, accompagné de deux planches, comprend la description des espèces du genre Lecanium. — M. le docteur Alex. Laboulbène adresse les dessins de deux planches qui doivent accompagner : 4° ses notices sur la Cecidomyia buxi et sur l’Hylemyia ulmicola, et 2° le mémoire de M. Bar, sur les divers états d’un Lépidoptère (Palustra) dont la chenille vit dans l'eau. Communications. M. E. Desmarest annonce la mort de notre ancien collègue M. Dupont, et demande l'insertion dans le Bulletin de la courte notice qui suit : Richard-Henry Puech, plus connu sous le nom de Dupont, qu'il a constamment porté dans ses relations scientifiques et commerciales, est né à Bayeux ({Galvados), le 1° novembre 1798; il est mort à Bellevue (Seine-et-Oise, le 2 juillet 1873, à l’âge de près de 75 ans. Dès sa jeunesse il fut familiarisé avec les objets d'histoire naturelle, car sa mère s’occupait exclusivement de Conchyologie et a répandu, pen- dant de longues années, dans un grand nombre de collections, beaucoup de coquilles alors nouvelles ou du moins très-rares. Son frère aîné, Léonard, mort en 1828, avait, l’un des premiers en France, sinon le pre- mier, exécuté en cire avec un grand talent des pièces anatomiques dont la belle collection, acquise en 41847 par le Ministère de l’Instruction publique , fait actuellement parlie de lun des Musées du Gouverne- ment. Henry Dupont s’occupa pendant près de trente ans du commerce des Insectes, et il le fit d’une manière scientifique. Aussi s’était-il réservé une Vo NA EEE collection de Coléoptères qu'il augmentait chaque jour, surtout riche en espèces exotiques, et qu’il était heureux de mettre à la disposition des entomologistes qui venaient la consulter. Reçu membre de notre Société peu de temps après sa fondation, le 48 avril 1839, il en fit partie pendant plus de dix-sept ans, et donna sa démission le 28 mars 1849. Il a publié plusieurs travaux, parmi lesquels nous ne citerons que la description du genre Heterosternus (H. buprestoides) et sa Monographie des Trachydérides, données, la première en 1832 et la seconde en 1839, dans le Magasin de Zoologie de M. Guérin-Méneville, ainsi que deux remarques insérées dans nos Annales : 1° Rectification du nom de Lamiaradiata Gory, qui n’est autre que la L. lactator Fab. (Ann. 4885, p. 665); 2° Scarabæus difforme (Bull. 1846, p. xcIv). Retiré des affaires en 1848, il céda sa magnifique collection à notre collègue M. le comte de Mnizech; mais il ne cessa pas entièrement de s’occuper d'histoire naturelle, car il recueillit principalement une collec- tion de plus de 350 sternums d'oiseaux, que son fils a récemment offerte au Muséum d'Histoire naturelle. Les tristes événements de 1870 et de 4874 le chassèrent de la retraite qu'il avait choisie; rentré à Paris, et malgré les préoccupations qui venaient sans cesse l’assaillir, nous le vîimes bien des fois encore aux cours du Muséum. Une fois la paix rétablie, il retourna à Bellevue; mais devant les dévastations que ses propriétés avaient subies, devant la perte d’une partie d’un avoir laborieusement acquis, le découragement le prit et les ressorts de sa forte organisation furent brisés : aussi, pendant deux ans, ses amis purent-ils remarquer chez lui un affaiblissement graduel qui ne présageaii que irop sa fin prochaine. — M. L. Reiche fait savoir la mort de notre ancien collègue M. l’abbé Blondeau, qui avait appartenu à la Société depuis le 4 août 1841 jusqu’au commencement de l’année 1845. M. l'abbé Blondeau était curé de la paroisse de Plaisance-Paris (XIV® arrrondissement). Pendant la Commune il fut l’un des prêtres arrêtés et devait être mis au nombre des otages lorsque l'insurrection fut terminée. — M. J. Fallou annonce que notre collègue M. Ernest Olivier vient de lui envoyer le buste de son grand-père Olivier, qu'il à offert à la Société. Celle-ci charge son Archiviste d'adresser l’expression de ses remerciements empressés à notre dévoué confrère. LE — Le même membre dit également que M. le docteur Alex. Laboulbène lui a envoyé pour notre bibliothèque le portrait lithographié du docteur Ch. Aubé. — M. de Marseul donne lecture des observations suivantes : Dans le dernier numéro des Annales, M. Perris nous a donné un char- mant article sur ses promenades entomologiques. L'intérêt que j'ai pris à la lecture de ces intelligentes recherches, reproduites avec une grâce et üun abandon inimitables, m’a fait découvrir une petite digression à mon adresse, que peut-être aucun de nos collègues n’a aperçue. Il s’agit d’une légère question de glossologie, et je serais heureux que, au moment de publier un catalogue synonymique des Coléoptères du nord de l’Ancien- Monde, chacun voulüt bien me faire part de ses observations, au lieu de critiquer après le travail imprimé; tout le monde y trouverait profit. Mon ami M. Perris m'a fait deux reproches : d’avoir fait un barbarisme en changeant le nom de tamariscis en tamarisci (Berginus, Apion, elc.), ficus en fici, et d'adopter pour les noms des personnes auxquelles les insectes sont dédiés, la simple addition d’un i au nom tel quel. Le Tamarix se dit en latin Tamurix comme Tamariscus, et leurs géni- tifs sont famaricis et tamarisci. Wollaston a le premier, en 1857, employé le dernier et j’ai suivi son orthographe; c’est M. Perris qui a changé et a même fait le barbare famariscis. Dejean avait écrit fici, Erichson a pris ficus; j'ai suivi ce dernier, mais lun et l’autre sont parfaitement latins, et le choix n’a pas d’impor- tance. Quant à la formation régulière des noms dédicateurs par l'addition d’un i, Chevrolati, Aubei, etc., j'en reporte l'invention au docteur Dobrn; je la préfère à l'addition de deux i, Chevrolatii, Aubeit ou Aubii, et surtout à cette latinisation ridicule qui déforme le nom et le rend mécon- naissable, tels que Guëllebelli Guillebaux, Dulce Ledoux. Pour la variation de ladjectif avec le nom de genre, sans doute il vaut mieux donner la terminaison féminine lorsque le genre est en a, et le masculin lorsqu'il est en us; et cependant bien des substantifs latins sont féminins quoique en us, Populus, etc., et masculin quoique en «, comme agricola, advena, etc. Mais il faudrait préalablement s'entendre sur le genre du nom générique formé de deux mots grecs, car il ne peut avoir de genre fixé. Aussi chacun en fait à sa guise. On pourrait tous les faire mas- culins aussi bien que féminins, comme on dit le Cetoine ou le Mylabre. = De Pourrait-on condamner un catalogue où on trouverait les noms tantôt au masculin, tantôt au féminin, lorsque l'usage a adopté l'un ou l'autre ? Mais une si futile discussion ne mérite pas d'occuper si longlemps votre attention. La vraie question que je voudrais vous voir poser et résoudre serait celle-ci : Lorsqu'un nom spécifique est depuis vingt ans en usage dans les prin- cipaux ouvrages, dans les collections, partout..…., ne vaut-il pas mieux le conserver que de lui substituer, comme le fait M. de Harold dans son énorme Catalogue, quelque nom plus ancien qu'il a exhumé de quelque poudreux bouquin et dont le rapprochement est toujours aventuré ? Les noms d'espèces ne seront donc plus soumis à la loi commune des mots de la langue ! — M. L. Reiche lit des notes synonymiques sur divers Coléoptères : 1° Dans le cahier n° XI du Coleopteralogische Hefle (1875), l'éditeur, M. le baron de Harold, met en synonymie de l'Aphodius limbatus Germar l'A. barbarus Fairmaire. Il est évident que M. de Harold n’a pas vu l'espèce de M. Fairmaire et qu'il a été induit en erreur par quelque amateur moins versé que lui dans la connaissance des Coprophages. Je crois même que M. de Harold n'a pas lu la description de l’auteur français qui signale trois tubercules sur la tête de l'A. barbarus. Ce caractère et quelques autres rangent celte espèce dans le groupe L d’Erichson, dont l'A. énguinatus est le type, landis que l'A. limbatus Germar fait partie du groupe P d'Erichson, dont M. Mulsant a fait son genre MELINOPTERUS, type À. prodromus. A ce propos, je déplore la facilité avec laquelle on adopte des synony- mies signalées à la légère par des auteurs, consciencieux sans doute, mais qui n'ont pas vérifié la justesse de leur assertion par l'examen des lypes des deux espèces qu'ils confondent ; et ne serait-ce pas ici le lieu d'appli- quer l'adage : Testis unus, testis nullus ? 2° M. Desbrochers des Loges (Annales de la Société entomologique de France, Bull. 4873, p. xu1) décrit une espèce nouvelle du genre Anoxia, provenant de l'Algérie, sous le nom de À. derelicta. La description en est très-bien faite et comparativement avec celle de l'A, orientalis ; elle com- plète celle de feu Coquerel, qui a décrit celte même espèce dans les Annales 1860, p. 424, sous le nom de A. emarginata que lui avait donné nez Dejean dans sa collection, et qui figure dans tous les catalogues où l’au- teur ne l’a pas cherché. Je possède dans ma collection une femelle d’Anoxia décrite par feu Coquerel sous le nom d’An. Lucasii, loc. cit, p. 423, que je crois appar- tenir à l'espèce précédente, malgré son chaperon fortement rebordé, mais non relevé et à peine sinué, et les écailles piliformes qui recouvrent ses élytres uniformément. — M. Leprieur présente quelques remarques au sujet des Leucolæphus : C’est dans la séance du 13 mai 1857 que M. H. Lucas annonce à la Société le résultat des excursions de M. Marès dans le Sahara. Il signale Oxythyrea deserticola, Cleonus Maresii, Pimelia lillivutana et Cirta striaticollis. A la séance du 8 septembre 1858, il signale Heteracantha depressa, Pimelia nigropunctata, ete. Toutes ces espèces lui sont communiquées par M. Doûüé, qui venait de les recevoir du sud de l'Algérie. ï De mon côté, faisant part à mon ami Perris du produit des chasses faites par M. Letourneux, je lui envoyais, le 31 octobre 4858, une Pémelia sous le nom de lilliputana ? et le Julodis qui a été décrit sous le nom d’Aristidis. Ces mêmes insectes étaient à leur tour expédiés à notre ami H. Lucas, qui réunissait, sous le nom générique de Leucolæphus, les P. lilliputana, nigropunctata et Perrisit, et en donnait communication à la Société dans la séance du 9 février 1859. Il est reconnu maintenant que les L. Perrisit el nigropunctatus doivent être réunis : mais M. de Marseul a commis une erreur en supposant que tous les individus appartenant à ces trois espèces ont été pris en un même lieu et en une seule fois. En effet, le voyage entrepris par M. Cosson, d’où proviennent les deux dernières espèces, n’a commencé qu’à une date postérieure au 2 avril 1858, comme me le prouve une lettre de M. Le- tourneux écrite de Biskra à cette date, et dans laquelle il me parlait de leur itinéraire futur. La P. lilliputana prise par M. Marès dans le Sahara, signalée le 43 mai 1857 par M. H. Lucas à la Société, ne peut donc pas avoir été comprise dans les découvertes faites par MM. Letourneux et Laperraudière, puisque leurs chasses n’ont pu commencer que dans les premiers jours d’avril 1856. — M. G. Tappes adresse, par l'entremise de M. L. Reiche, les remarques suivantes : 1° M. Rouget, de Dijon, avait trouvé une coque qui lui semblait appar- tenir, soit à un Cryptocephalus, soit à une Clytra (4). Il est sorti de cette coque une C. aurita. M. Rouget pense que cette coque n’a pas encore été signalée ; il n’en est pas fait mention dans la Monographie de M. Lefèvre. 2 La Saperda phoca vient d’être prise dans les environs de Beaune (Côte-d'Or), dans le tronc carié d’un saule marceau. Cest bien là qu'ont vécu les larves. Le saule est isolé, peu élevé et cependant assez gros près de terre; il se ramifie bientôt et ne paraît pas encore trop souffrir. Il est situé sur une montagne assez aride, à la limite supérieure de la culture des vignes, touchant des friches incultes. D’après les renseignements com- muniqués, c’est à la surface inférieure des feuilles que se trouve l’insecte parfait, au mois de juin. — M. Henri Brisout de Barneville communique la note qui suit : J'ai lu avec intérêt les observations curieuses de M. Perris, consignées dans le 4° cahier des Annales pour 1873; elles m'ont rappelé des remarques que j'ai faites jadis. Comme dans les Landes, le Ceuthorhynchus rugulosus habite, à Saint- Germain-en-Laye, la Matricaria camomilla; mon frère et moi nous le trouvons sur cette plante assez abondamment. Nous y trouvons aussi l'Erérhinus pillumus, mais plus rarement, fait déjà constaté par Walton, et le Ceuthorhynchus pulvinatus. J'y trouve aussi le Gymnetron rostellum, mais il est devenu rare, ce que j'atlribue à certaines conditions d’humi- dité qui lui fait défaut. Le Ceuthorhynchus campestris se prend abondamment au filet au prin- temps dans les prairies plantées de grandes marguerites, Chrysanthemum leucanthemum ; j'ai pris uue fois directement sur la fleur de cette plante le chrysanthemi. pe (1) Les coques de Cryptocéphales sont rugueuses, mais n’offrent pas de traces de stries, tandis que généralement celles des Clytra ont des côtes qui forment comme des arêtes sur la partie dorsale, — G. T. 2 Le Coryssemus ardea se retrouve sur la matricaire et la grande mar- guerite. Le Ceuthorhynchus melanosiictus habite la menthe aquatique et le Lyco- pus europæus, Comme chacun sait; ce que l’on ignore peut-être, c’est que l'arcuatus y vit aussi, car je l’ai trouvé jadis à Bondy avec le mela- nosticlus. J'ai toujours pris le Mecinus collaris au printemps en fauchant le Plan- tago major dans les prairies de Chatou; il n’est donc pas étonnant qu’on puisse rencontrer la larve du circulatus au collet du plantain. — M. Charles Brisout de Barneville annonce qu'il a pris dans la forêt de Saint-Germain-en-Laye, dans un endroit planté de chênes, le Clytus cinereus Lap. et Gory (Duponti Muls.). Cette espèce n'avait pas été reprise depuis un grand nombre d’années. Le même membre montre à la Société un Coræbus auquel il manque la tête et le corselet, et qu’il a trouvé entre les deux forêts de Saint-Germain et de Marly, en cherchant sous des plantes basses. Ce Coræbus semble se rapporter à l’elatus; il diffère cependant un peu par la manière dont est impressionné le dernier segment abdominal. Notre collègue pense que cet insecte pourrait provenir de quelques pommiers, qui sont les seuls arbres se trouvant à proximité du lieu où il l’a rencontré. — M. Lichtenstein adresse la note suivante : Comme notre collègue M. V. Signoret m'a écrit pour retirer les expres- sions qui m’avaient blessé dans un article sur le Phylloxera mâle, et que cette fois-ci il se borne à me dire que j'ai trop d'imagination, parce que j'ai annoncé que le Phylloxère avait une génération chaque dix ou douze jours, je désire reprendre nos discussions courtoises, espérant qu’il en jaillira la lumière. Dans ma conférence de Cette, je me suis borné à lire un passage de nos Annales (1869, p. 575) : « Les Aphidiens produisent des petits sans aucun « accouplement, ce fait se produit au moins pendant neuf générations, « lesquelles ont lieu pendant l’espace de trois mois. » C’est dans un travail sur le Phylloxera de la Vigne signé Signoret. Ce travail commence même par ces mots : « Les vignobles du Midi sont attaqués par un nouveau « fléau qui semblerait dû à la multiplication extraordinaire dun insecte « de l’ordre des Hémipières. » CE 0 RE Aujourd'hui notre collègue prétend qu'il n’y a qu’une génération par an, avec neuf mues de 20 à 25 jours chacune. Sur ce dernier point il est en contradiction avec MM. Balbiani et Cornu, qui ont vu deux mues en quatre jours. Quant au premier point, comment explique-t-il la présence simultanée et constante de mères pondeuses d'œufs et de Phylloxères de toutes grosseurs, depuis mars jusqu’en novembre, avec sa génération unique ? Voici ma dernière observation : Le 1° août j'ai placé dans un bocal en verre rempli de terre humide un tronçon de racine appliquée contre les parois du vase et qui m’a per- mis d'observer ce qui se passait sous la terre : le même jour, un Phyl- loxera de laille moyenne s’est fixé sur la racine, Le 4 août cet insecte avait considérablement grossi et a commencé à pondre. Le 8 il y avail quatorze œufs, très-clairs d’abord, puis ils sont devenus peu à peu foncés, assez bruns. Le 492 il éclot deux ou trois petits et la mère pond toujours; elle a évi- demment pivoté sur son bec et déposé ses œufs en demi-cercle. Du 42° au 16° jour de naissance la terre se dessèche. J’y jette quelques gouttes d’eau qui font un peu glisser la masse d’œufs sur les parois du vase. Le 17 tous les œufs humectés éclosent à la fois, sauf quatre ou cinq des derniers pondus. Parmi les petits éclos le 12, deux se sont fixés à côté de la mère et ont atteint une grosseur qui me fait espérer de les voir pondre d'ici à qua- rante-huit heures. La mère, qui a pondu 30 œufs environ, n’a pas pondu depuis deux jours; elle a pourtant encore la couleur claire et luisante de la vie. Ainsi donc, le Phylloxère passe six à huit jours sous la forme d'œuf ; six à huit jours lui sont nécessaires pour passer de l’état de larve, sortant de l’œuf, à celui de mère pondeuse. Ceci, bien entendu, au mois d'août et avec un peu d'humidité pour favoriser les éclosions et les mues. Je ne veux pas dire pour cela que M. V. Signoret ait trop d'imagination, mais s’il a suivi bien attentivement un seul insecte, et s’il est arrivé à voir neuf mues dans un an et le changement de son insecte en nymphe et en D PA ue insecte ailé, je crois que, parallèlement à l'insecte ailé, qui ne paraît, lui, bien certainement qu’une fois par an, il y a l’insecte aptère dont la repro- duction est constante et rapide de mars à novembre. Je pense que nous ne voulons pas jouer sur les mots génération et reproduction parthénogénésique , car il s’agit ici de la rapidité avec laquelle l’insecte se reproduit et non du cycle de la généralion d’insecte ailé à insecte ailé qui est unique. J'espère que mes collègues ne trouveront pas cette note trop longue, et qu'ils voudront bien en décider l'impression dans le Bulletin. M. V. Signoret, présent à la lecture de cette lettre, répond qu’il main- tient son opinion et que, pour le moment, il n’a rien à changer à ce qu’il à avancé dans ses notes sur le Phylloxera, publiées dans les Annales ou dans d’autres recueils, et qu’il ne veut pas répondre immédiatement à le communication de M. Lichtenstein. Seulement il fait observer : 4° que l'expérience que notre collègue indique n’est pas concluante, car elle n’est pas terminée : sa prétendue mère devant peut-être pondre sous qua- rante-huit heures ; 2° que rien ne prouve que ce ne soit pas la même mère qui ait toujours pondu, puisqu'il ne l’a pas retirée, et 3° qu’en somme il n’est pas assez précis sur les divers degrés de son éducation. Ainsi, il ne dit rien des mues ni de l’état où se trouvent ses larves. — M. V. Signoret se réserve de répondre plus complétement plus tard, lors- qu’il aura quelques faits nouveaux à communiquer à la Société. — Le même membre dit que M. L. Reiche lui a soumis la boîte conte- nant des racines de vigne dont il a parlé dans la dernière séance, et il doit avouer qu'il a été effrayé de la quantité innombrable de Phylloxera à divers états qu'il a vus sur ces racines, qui ont été ramassées à Saïint- Émilion, partie sur des vignes maladives, partie sur des vignes saines. M. Beylot, qui a fait cet envoi, est dans la plus vive crainte pour l’ave- nir des vignes de la contrée qu’il habite, et combat, dans une lettre qu’il a adressée en même temps que les racines, l’idée émise par moi de l'in-. fluence du froid, de la gelée, etc. : « Car, dit-il, comment expliquer que « celte influence commencerait toujours par un centre, que la maladie u parte d’un centre pour se rendre à la circonférence, que celte circonfé- « rence soit encore bien portante lorsque le centre est mort ? Comment, « si c’est le froid, tout le champ n'est-il pas pris à la fois partout? et UE | RES « enfin, remarque-t-il comme tous les phylloxéristes, il en est toujours « ainsi. » Il faut avouer que nous ne savons que répondre, mais on en peut penser ou dire autant du Phylloxera : comment se fait-il le raisonnement de se rendre toujours au centre de la place, pour de là, comme le feu, comme une tache d'huile, pour se servir de l'expression consacrée, pour se répandre tout autour, pour rayonner ? Je crains que ce ne soit plus spé- cieux que réel. Et comment expliquer la rapidité avec laquelle la vigne de la région du Rhône a été frappée, tandis que dans d’auires régions la vigne, quoique attaquée depuis plusieurs années, résiste ? Comment expli- quer que le Phylloxera tue ici et ne fasse rien en Amérique ou presque rien ? Car, connu depuis longtemps, et décrit pour la première fois en 1854 par Asa Fitch, on parlait bien du mal qu'il pouvait faire, mais jamais on ne l’avait accusé de tuer la plante. Il est vrai que depuis qu’on en parle tant en France, les Américains, jaloux, veulent qu’il en soit de même chez eux. Espérons pour eux que leurs vignes supporteront mieux les attaques du Phylloæera. — M, Émile Ragonot lit une note sur la Vie évolutive de la Coriscium cuculipennellum (#) : Il y a longtemps que je cherchais la chenille de la Coriscium cuculi- pennellum Hb. (alaudella Dup.) qui, depuis Hubner, est bien connue comme vivant et formant des cônes sur le troëne, mais jusqu’à présent je n'avais rencontré que la chenille de ce fléau de nos jardins, la Gracillaria syringella, qui vit également sur le lilas et le frêne, dont elle roussit les feuilles d’une manière affreuse. Le 47 de ce mois (août) j’eus enfin le plaisir de faire sa connaissance, et j'ai étudié des détails de mœurs très-intéressants, qui paraissent tout à fait inédits. Il paraîtrait qu’il n’y a qu’une seule génération par an de cette espèce. Les papillons, éclos à l’automne, hivernent, et la femelle, vers le mois de juillet, dépose un seul œuf à la surface supérieure de la feuille, à côté de la nervure médiane, près du bout. Au mois de juillet la chenille sort de (1) Celte note était destinée par son auteur à être insérée dans les Anpales pro- prement dites ; une nécessité typographique nous oblige à la placer dans le Bulletin. — E. D. PEN 15 PUCES l'œuf et s’introduit sous l’épiderme, et, se dirigeant vers le péliole, elle mine une longue et étroite galerie le long de la nervure. La pellicule qu’elle détache est extrêmement fine, luisante, argentée, ressemblant à la trace d’une limace, comme dans les mines de sa congénère la C. Brognar- dellum sur le chêne, et les Phyllocnistis suffusella et P. saligna sur les peupliers et les osiers. Les excréments, d’un brun rougeûtre pâle, sont répandus dans la mine, formant un sentier continu au centre. Arrivée au pétiole elle remonte près du bord et élargit soudainement sa mine en forme de plaque (plutôt longue que large) comme celle d’une Lithocollétide, et le bord de la feuille se courbe en haut, se roule. Bientôt elle ne se contente plus de ronger la feuille comme elle l’a fait jusqu'alors, elle l'attaque directement, dévorant une portion considérable de son habi- tation au bord de la feuille, comme le font les chenilles d’'Ornix. Au mois d'août elle quitte ce logement devenu trop étroit pour la con- tenir, et, allant sur une autre feuille, elle roule obliquement le bout et l’attache solidement avec des fils de soie, formant ainsi un cornet ou cône sous la feuille, comme une Gracillaria. Il est alors facile de découvrir les feuilles attaquées, car elles paraissent tronquées. Elle ronge l’épiderme et le parenchyme de la feuille à l’intérieur du cône, et les endroits attaqués brunissent. Vers le milieu ou la fin du mois d’août la chenille arrrive à toute sa taille : elle a alors 8 millimètres de longueur. Elle est cylindrique, d’un blanc jaunâtre pâle, avec la région dorsale verdâtre, plus foncée aux inci- sions segmentaires. La tête est un peu plus foncée que iles segmenis anté: rieurs, et la bouche est brunâtre, Ses quatorze pattes sont pâles. A cette époque elle fait ses préparatifs pour se transformer, et c’est alors qu’on peut admirer sa prévoyance et son adresse. Sans quitter son habitation elle perce un petit trou rond dans la portion de la feuille qui forme la partie supérieure du cône, en ayant soin de ménager l’épiderme extérieur, pellicule transparente comme une vitre, qui empêche ses enne- mis de pénétrer dans sa demeure. Ensuite elle file son cocon, qui a 40 millimètres de longueur, mince, fusiforme, construit de soie blanchâtre, semi-transparent et de peu de consistance. Il est cannelé un peu, comme ceux du genre Bucculatrix ; mais les cannelures, plus grandes et moins nombreuses, sont moins bien marquées. Un des bouts du cocon est attaché en face de l'ouverture vitrée, et la chenille se change en chrysalide, avec la tête dans la même direction. De AE OL Lorsque, au mois de septembre, le papillon est formé, la chrysalide s’avance hors de son cocon, perce la pellicule protectrice au moyen d’une espèce de bec ou crochet dont sa tête est armée, et sort à moitié du trou; bientôt après a lieu l’éclosion du papillon. Il est bon de remarquer que, contrairement à celui de sa congénère la Brognardellum et des Gracillaria et Ornix, le cocon de la cuculipennel- lum est indépendant, n'étant pas formé et attaché dans un repli de feuille comme celui des familles précitées. Il est facile de distinguer les feuilles attaquées par la chenille de la cuculipennellum de celles mangées par les chenilles de la Gracillaria syringella, car, d’abord, contrairement à la cuculinennellum, la chenille de la syringella, dans son jeune âge, vit en petits groupes formant des plaques et non des galeries ; ensuite elle enroule les feuilles plutôt que de faire un cône parfait (généralement aussi on trouve plusieurs chenilles dans la feuille roulée ou minée), et enfin le cocon est entièrement diffé- rent, élant aplati et formé de soie mélangée de matière gommeuse qui le rend résistant et luisant, et il est intimement attaché à la feuille qui forme sa base. Le papillon de la C. cuculipennellum n’est pas très-commun; on le prend, comme la Brognardellum et la sulphurellum, en battant les buis- sons, ou bien, au repos, contre des palissades, et plutôt au printemps qu’en automne. J'en ai trouvé plusieurs dans la forêt de Fontainebleau, près de Bourron, et j'ai pris la chenille dans une pépinière près de la forêt de Montmorency. Membres recus. La Société admet au nombre de ses membres : 1° M. Charles Royer (Coléoptères et Lépidoptères d'Europe), à Langres (Haute-Marne), présenté par MM. Émile Gobert et Édouard Perris (com- missaires-rapporleurs : MM. Aug. Alexandre et le docteur Alex. Laboul- bène): 2° M. Pierre-Nicolas-Ernest Tardy (Entomologie générale française, principalement Aranéides et Myriapodes), à Dijon (Côte-d'Or), présenté par MM. Guéneau d’Aumont et H. Lucas (commissaires-rapporteurs : MM. E. Desmarest et L. Reiche). A AELON BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE OUVRAGES PÉRIODIQUES ET PUBLICATIONS DES SOCIÉTÉS SAVANTES. . Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences, t. LXXVII n° 6 et 7 (août 1873). H. PEYRAUD, p. 431, Note relative à l’action toxique des infusions d’absinthe et de tanaisie sur le Phylloxera. — FAucONNET, p. 432, Note relative à divers procédés de destruction sur le Phylloxera. — CH. DENIS, p. 433, Note concernant les causes probables de la: maladie des Vers à soie. — PLANCHON et LICHTENSTEIN, P. 461, De la marche de proche en proche du Phylloxera. — MEGNIN, p. 492, Deuxième note sur la position zoologique et le rôle des Acariens parasites nommés Hypopus. Mütheilungen der Schweizerische entomologischen Gesellschaft (Société entomologique suisse), t. IV, n° 2, avril 4873. J. WuLLSCHLEGEL, Nocturnen-fauna der Schweiz (suite). OUVRAGES DIVERS. SràL (Carolo). Recherches sur le système des Mantides. Broch. in-8°. Stockholm, 1873. En. Descriptions nouvelles d'Orthoptères. Broch. in-8°. In. Enumeratio Hemipterorum, n° 2 et 8. 2 vol. in-4°. Stockholm, 1872 et 1873. Ip. Notice sur Ch.-H. Boheman. Broch. in-8°. MAURICE SÉDILLOT. a D TE DEEE) CREER Ordre du jour de la séance du 10 septembre 1873 : Rapport de la Commission de publication réglant la composition du troisième numéro des Annales pour 1875. Avis M. le Trésorier (rue Saint-Placide, 52) rappelle à ses collègues qui n’ont pas encore soldé le montant de leur cotisation pour l’année 1873, qu'ils doivent, aux termes du Règlement, la lui faire parvenir aussitôt que pos- sible, sans intermédiaire. Nous prions de nouveau nos confrères de vérifier, à la fin du 4° tri- mestre des Annales de 1872, la Liste des Membres, et si leur adresse ainsi que les autres indications ne sont pas exactement rapportées, d'en informer de suite les Trésoriers ou le Secrétaire, comme aussi de les avertir de tout changement apporté ultérieurement à leur adresse. Par décision prise dans la séance du 28 mai 4873, chaque note insérée dans le Bulletin des séances, sauf décision de la Sociélé, ne devra pas comprendre à l'avenir plus d’une page d'impression. Nous prions nos confrères de se conformer à cette décision s'ils ne veulent pas que la Société soit contrainte ou de réduire l'étendue des travaux qu’ils lui adresseront, ou de les publier plus tard dans les Annales et non pas immédiatement dans le Bulletin. Toutes les réclamations relatives au Bulletin bi-mensuel, ainsi que les demandes d'envoi à l'étranger (contre remboursement des frais de trans- port), doivent être adressées au Trésorier adjoint, M. E. RAGONOT, rue de Buffon, 27, qui est chargé de l’expédition du Bulletin des séances. Paris, 6 septembre 1873. RE QG — EXTRAIT DU RÉGLEMENT DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Anmée 4893 — 42c de sa fondation. Le montant de la cotisation, pour les Membres de la Société, est par an, de : 24 fr. pour les Membres résidant à Paris; 26 fr. pour les Membres habitant tant en France qu'à l'étranger. Les Membres résidant à Paris paient leur cotisation d’avance et par trimestre. ï Les Membres non résidant à Paris doivent faire parvenir la leur au Trésorier de la Société, sans frais, immédiatement après l'annonce de leur nomination, et, pour les années suivantes, dans le courant du mois de janvier. Les Membres de la Société ne reçoivent leurs Annales que par la So- ciété. Les numéros auxquels ils ont droit sont envoyés francs de port, jusqu'à résidence, aux Membres non résidants (hors Paris et à l'étranger), après réception de leur cotisation de l’année courante. La Société correspond par l'entremise de son Secrétaire, de son Tréso- rier et de ses Archivistes-Bibliothécaires. Le premier a dans ses attribu- tions la correspondance scientifique ; le second, celle qui concerne le recouvrement des cotisations et l’envoi des numéros des Annales, et les derniers, ce qui regarde la Bibliothèque. Les lettres et paquets doivent être adressés, francs de port, à M. E. DESMAREST, Secrétaire, rue Linné, 3; à M. L. BUQUET, Trésorier, rue Saint-Placide, 52; et à M. J. FALLOU, Archiviste-Bibliothécaire, rue Hautefeuille, 30, à Paris. Pour tout ce qui a rapport au Bulletin bi-mensuel, s'adresser au Tré- sorier adjoint, M. Émile RAGONOT, rue de Buffon, 27. NoTA. Pour ne pas éprouver de retard dans l'envoi de leurs Annales, il est essentiel que MM. les Membres français et étrangers adressent, dans le courant de janvier de chaque année, le montant de leur cotisation au Trésorier de la Société, soit par un nandat sur la poste aux lettres, soit par la voie du commerce. Tout Membre doit la cotisation de l’année dans laquelle il a été reçu, quelle qu’en soit la date, et recoit, en conséquence, les Annales de ladite année. Chaque auteur d’un mémoire inséré dans les Annales (à l'exception du Bulletin) a droit à un tirage à part de 20 exemplaires (texte et planches noires). Au delà de ce nombre il doit en faire la demande. Le prix des tirages à part supplémentaires est de 5 cent. par feuille d'impression (1), de 40 centimes par planche noire et de 80 centimes par planche coloriée. L'auteur doit informer le Secrétaire ou le Trésorier de ses intentions à cet égard en même temps qu'il envoie son travail, et solder les dits tirages aussitôt après l’impression de son mémoire. ({) Au prix de 5 cent. par feuille, ou partie de feuille, l'imprimeur ne peut fournir que 75 exemplaires à part, y compris les 20 donnés par la Société, au maximum. Au delà de ce nombre, il sera traité de gré à gré avec les auteurs. Paris, — Typog. FÉLIX MALTESTE et Cie, rue des Deux-Porles-St-Sauveur, 22. No 41. BULLETIN DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE KRecueilli par RE. EE DESMAREST, Secrétaire. Paraissant deux fois par mois. M. le Trésorier (rue Saint-Placide, 52) rappelle à ses collègues qui n’ont pas encore soldé le montant de leur cotisation pour l’année 4873, qu’ils doivent, aux termes du Règlement, la lui faire parvenir aussitôt que pos- sible, sans intermédiaire. Séance du 14O Septembre 1873. Présidence de M. Cu. BRISOUT DE BARNEVILLE. 22 membres présents. M. E. Mulsant, de Lyon, assiste à la séance. Rapport et décision. La Société, après avoir entendu un rapport de sa Commission de publication, décide que le troisième numéro des Annales pour l’année 4873 se composera des travaux dont les titres suivent : 1° LABOULBÈNE. Sur les métamorphoses de la Cecidomyia buxi ; avec planche ; 2° LE MÊME. Sur l’Hylemyia ulmicola ; avec planche. 3° Bar. Lépidoptère dont la chenille vit dans l’eau à Cayenne (genre Palustra) ; avec planche. — Travail accompagné d’une notice anatomique par M. LABOULBÈNE. ot Eur 4° Srmon. Études arachnologiques (2° mémoire) ; avec planches. 5° Lucas. Métamorphoses du Xylorhiza venosa ; avec planche. 6° CAPIOMONT. Monographie des RhAinocyllides, travail posthume mis en ordre par M. LePrIEUR, d’après les manuscrits de l’auteur. 7° JEkEL. Sur le genre Plerygomus (g. n.), de la division des Curcu- lionites Cryptorhynchiles. 8. Sienorer. Essai sur les Cochenilles : genre Lecanium. Commence- ment de la monographie de ce genre. 9° Bulletin des séances et Bulletin bibliographique pour le troisième trimestre de 1873. Communications. M. le Trésorier annonce la mort de deux de nos confrères : 1° M. Félix Quinquarlet, de Troyes (Aube), qui avait été reçu membre l’année dernière ; et 2° M. Jean Schlumberger-Dollfus, de Gueb- willer (Alsace), qui faisait partie de la Société depuis 1869. — M. de Marseul, au sujet de la note lue par M. Leprieur, dans la der- nière séance, sur le genre Leucolæphus, présente les remarques sui- vantes : Deux voyages ont eu lieu dans le Sahara algérien, l’un en 1856, par MM. Cosson, Kralik et Paul Marès, qui ont exploré les plateaux de la pro- vince d'Oran de la frontière du Maroc à Laghouat ; c’est dans ce voyage qu'a été trouvé le Leucolæphus lilliputanus ; L’autre en 4858, par les mêmes bolanistes, auxquels s'étaient joints MM. Letourneux et Henri de la Perraudière, dans le Sahara Ge Tuggourt à Ouargila, et c’est vers le 4° mai qu'ont été trouvés les deux autres Leu- colæphus, à Ngoussa, près d’Ouargla. — M. Ponson fait savoir, par l'entremise de M. L. Buquet, qu'il vient de capturer dans les Alpes françaises deux individus du Dichotrachelus Manueli, espèce récemment décrite, ainsi qu’une assez grande quantité du D. sulcipennis et quelques exemplaires du D. Stierlini. Il a trouvé également dans les mêmes localités, el en assez grand nombre, l'Otio- rhynchus montivagus, le Nebria nivalis et le Pterostichus rutilans. — M. L. Bedel écrit de Villers-sur-Mer (Calvados) : A la fin de juillet, j'ai pu observer ici une nombreuse colonie du Synto- mium æneum Müll. Ces curieux Slaphylinides habitaient un petit bois som- 2 RE à bre situé sur des falaises fort près de la mer et se trouvaient à l’entour de divers arbres, sur la pente très-rapide d’un talus élevé. Ils pratiquent des galeries dans les parlies friables de ce sol fréquemment détrempé par la pluie et les disposent généralement au-dessous de racines déchaussées qui les protégent. Dans ces conditions, les parois du talus sont, en certains endroits, criblées des terriers du Syntomium, et, dirigeant vers leur ori- fice de la fumée de tabac, on fait immédiatement sortir le Staphylinide qui s’y trouve. J'ai recueilli de cette manière jusqu’à 300 Syntomium sur un espace presque vertical d’un pied carré. Dans les premiers jours d'août, le nombre des insectes a brusquement diminué ; leur saison paraissait finie. — MM. A. Grouvelle et L. Bedel annoncent qu'ils viennent de retrouver à Dieppe le Sitones Waterhousei Wallon, et de constater que ce Curculio- nide vit au pied du Lotus corniculatus. La rarelé de cet insecte, signalé seulement en France des bords de la Méditerranée et des côtes du Calvados, tenait à son mode d’habitat spécial : il faut, en effet, chercher le S. Waterhousei au pied même de la plante dans les terrains sablonneux et inclinés. De telles conditions d’exis- tence rendent nécessairement impossible l’emploi du filet-fauchoir pour se procurer cette espèce. Nos confrères ajoutent que le Tychius hæmatocephalus se prend égale- ment au pied du même Lotus. — M. Valéry Mayet adresse la note qui suit : Dans le compte rendu de la séance du 23 juillet, à laquelle j'assistais, notre collègue M. V. Signoret, répondant à ce que je disais sur la ruine prochaine de notre grand vignoble, a ajouté en note que M. Gaston Basile, président de la Société d'Agriculture de l’'Héraull, avait écrit dans un numéro du Messager du Midi que la récolte, cette année, ne serait pas sensiblement diminuée par le Phylloxera. Le maître ayant parlé, disait notre collègue, 2! faut s’incliner. M. Basile, voyant les vignes non attaquées très-belles, a très-bien pu écrire cela. Il prévoyait ainsi que le déficit causé par le Puceron serait compensé par la grosse production des vignes encore bien portantes. Le Phylloxera a tué à peu près un sixième des souches du Languedoc. 11 est encore possible que la perte d’un sixième disparaisse momentanément devant la belle production des cinq autres sixièmes; mais M. Basile n’a ARTE jamais voulu dire que le Phylloxera n’était pas appelé à détruire le plus grand vignoble de France, et la preuve est dans le passage suivant d’une lettre écrite par lui le 41 juillet à un de mes amis : Malgré tous nos efforts, nous sommes débordés par ce terrible Phylloxera, el dans trois ou quatre ans notre beau vignoble si florisssant aura le sort de ceux de Vaucluse ou des Bouches-du-Rhône. Il va sans dire que je tiens la lettre en question à la disposition de notre ami M. V. Signoret; il la trouvera aux archives de la Société, où l’a déposé notre collègue M. E. Desmarest, à qui je l'avais envoyée. Je me propose bien de ne plus aborder ce terrain autrement que quand j'y serai amené par la force des choses; mais je répéterai encore à nos collègues inerédules : Venez en Languedoc, vous verrez et vous repartirez convertis. — M. H. Lucas communique la note suivante, relative à des Arachnides qui ont été rencontrés en Syrie : Notre confrère M. L. Reiche m’a communiqué, il y a déjà quelque temps, un flacon contenant des Arachnides recueillis en Syrie, particu- lièrement dans les environs de Nazareth, Je les ai étudiés, et, en les com- parant aux types que M. E. Simon possède, j'ai trouvé parmi eux deux espèces appartenant au genre Buthus et dont une a été décrite dernière- ment dans nos Annales. Ces espèces, encore fort peu répandues dans les collections, et que je me fais un plaisir de faire passer sous les yeux de la Société, sont le Buthus Judaicus Simon, Ann. Soc. ent. Fr., 5° séries t. II, p. 252 (1872), et le Buthus leptochelis Hempr. et Ehrenb., Symb. Phys., n° 3. Ces deux espèces ont été rencontrées dans les environs de Nazareth et se tiennent sous les pierres exposées au soleil. Elles ne sont pas très-rares, surtout le Buthus Judaicus, dont je possède un assez grand nombre d'individus appartenant à des âges différents. Suivant M. E. Simon, ces espèces se plaisent aussi dans la vallée du Jourdain et se trouvent même jusque sur les bords de la mer Morte. Dans ce même flacon j'ai rencontré plusieurs Aranéides que je crois devoir mentionner aussi dans cette note : ce sont les Palpimanus gib- bulus $ Duf.; Callictherus histrionicus ® Ch. Koch ; Cercidia prominens © Westr.; Epeira dromedaria © Clerck, et Thomisus Diana ® Hahn. Enfin, parmi les Holètres, je signalerai encore l’Obisium validum L. Koch. Toutes ces espèces ont été trouvées, comme les Scorpionides, dans les environs de. Nazareth. nn ÉEar a — M. Maurice Girard envoie la note suivante : Je lis dans le Bulletin des séances (n° 9, 13 août 1873) que des obser- vations ont été présentées au sujet des exemples de contagion de la flacherie cités par moi. Je dois dire qu’il me paraît probable que la conta- gion s’est propagée par les chenilles mêmes. Elles n’ont pas été en contact cutané, si je puis dire, comme dans les expériences où M. Pasteur donne la contagion à des Vers à soie sains en les mêlant à des Vers en flacherie, mais elles se trouvaient à très-petite distance. Les rameaux d’aubépine et de cerisier, où vivaient les chenilles des Petit et Grand-Paon de nuit, étaient tout contre les rameaux de chêne couverts des chenilles du Ya-ma-mai, espèce qui prit la première la flacherie dans notre éducation du Jardin d’Acclimatation. Rien de plus facile donc que l'infection par miasmes ou sporules. De même on prend la contagion en stationnant près du lit d’un varioleux, sans avoir besoin d'entrer dans le lit. — M. E. Mulsant entretient la Société d'expériences qu’il tente en ce mo- ment sur la maladie des Vers à soie; il espère pouvoir donner un moyen de guérir cette maladie, sinon dans des éducations faites sur un grand nombre de chenilles, au moins dans des éducations restreintes. 11 ne peut, quant à présent, entrer dans des détails circonstanciés sur ses expé- riences; et il se borne à dire que c’est en donnant plus de vitalité aux chenilles qu’il pense parvenir au but qu’il se propose d'atteindre. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE OUVRAGES PÉRIODIQUES ET PUBLICATIONS DES SOCIÉTÉS SAVANTES. Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences, t. LXXVII, n° 8 et 9 (août-seplembre 1873). CH. ROBIN et AL. LABOULBÈNE, p. 511, Sur les organes phospho- Gi rescents thoraciques et abdominal du Cocuyo de Cuba. — Dumas, p. 520, Observations sur la reproduction du Phylloxera; procédé de M. MonesTiER pour la deslruction de l’insecte au moyen du sulfure de carbone. — LiGHTENSTEIN, p. 522, Sur la rapidité de la reproduction du Phylloxera. — De Samnr-Cyr, p. 536, Expériences sur le Scolex du Tænia mediocanellata. — A. SARRAND, p. 564, Note relative à deux remèdes qu’il propose contre le Phylloxera. — LECOQ DE BOISBAUDRAN, p. 561, Note relative aux ravages pro- duits par le Phylloxera. * Entomologist’s monthly Magazine, n° 112 (septembre 1873). E. RYE, p. 73, Description of a new species of Dromius from England (D. veclensis). — C. WATERHOUSE, p. 73, Description of a new species of the Coleopterous genus Anoplognathus (A. parvulus). — BUCHANAN WHITE, p. 79, Note on Coryxa. — JOHN ScorT, p. 80, On certain british Hemiptera-Homoptera. Notes. — P. 83, Note on Cymindis lineata Dej. — Note on cap- ture of Lymexylon navale. — Magdalinus carbonarius in Northum- berland. — An Australian beetle near London. — Captures of Co- leoptera in North Kent.e — P. 84, Note on Camponiscus Healœæi Newman. — P. 85, Occurrence of Cœnoneura Dahlbomi Thoms. — Occurrence of the galls of Cynips ferruginea Hartig. — Oak galls at Ballates, in June, including Andricus amenti Giraud. — Occur- rence of galls of Spathegaster vesicatrix, Sclechtendal, at Banchory. — P. 86, Description of the larva and pupa of Hesperia Actæon. — P. 88, Pachnobia alpina Bred. — Description of the larva of Miana literosa. — P. 89, Note on the larva of Polia nigrocincla, — Des- cription of the larva of Phycis (?) Davisellus. — P. 90, Asychna profugella Bred. — Note concerning the metamorphose of Batra- chedra præangustala. — Occurrence of Megalomus hirtus near Aberdeen. — P. 91, Neuroptera at Weybridge. — Notes on a bri- tish bug. — P. 92, Note on capture and habits of Loxops cocci- neus. — Note on Idiocerus H-album Fieb, — P. 93, The Entomo- logy of our novel writers. Bulletin de la Société impériale des Naturalistes de Moscou, n° 1 et 2 de 4871, n° 1 à 4 de 1872 (13 planches). 1871. — DE CHAUDOIR, p. 4, Monographie des Lebiides (suite).— NT E. BazzioN, p. 147, Catalogus Coleopterorum von D' Gemminger und B. von Harold, Bemerkungen und Berichtigungen. — GC. Lin- DEMANN, p. 1471, Zwei neue Curculioniden aus Mittelrussland. — J.-H. HocaauTH, p. 176, Enumeration der in den Russichen Gou- vernements Kiew und Volhynien bisher aufgefundenen Käfer. — A. BECKER, p. 290, Reise nach Temir-Chan-Schora und Derbent mit Ergänzungen zur fauna von Astrachan und Sarepla, — N. ERSCHOFF, p. 303, Beitrag zur Lepidopteren-fauna Russlands. — G. LINDEMANN, p. 306, Das Skelet der Hymenopteren. 1872. — O. DE BURMEISTER et RADOZSKOWSKY, p. 1, Supplément indispensable à larticle publié par M. Gerstäker en 1869 sur quelques genres d’Hyménoptères. — DE CHAUDOIR, p. 382, Obser- vations sur quelques genres de Carabiques avec la description d'espèces nouvelles. V. MorscHuLsKY, p. 23, Énumération des nouvelles espèces de Coléoptères rapportés de ses voyages. — A. BECKER, p. 102, Reise nach Salzseen Baskuntschakskoje und Elton, nach Schilling, Anton, Astrachan nebst Mittheilungen über das Vorkommen mehrerer Kafer und Fliegen in jenen Gegenden. — R. MAC LACHLAN, p. 187, Note sur quelques espèces de Phryganides et sur une Chrysopa. — J.-H. HocaauTs, p. 195 et 283, Enumeration der in den Russi- chen Gouvernements Kiew und Volhynien bisher aufgefundenen Käfer. * Feuille des Jeunes Naturalistes, t. IT, 1873, n°° 32, 33 et 34. — Donné par M. Jean Dollfus. G. COLIN, p. 93, Généralités sur les Tachinaires. — E. LELIÈVRE, p. 102, Ce que renferme une coque de Saturnia pyri. — L. REY- NAUD, p. 107 et 121, Note sur l'emploi du patchouly pour la con- servation des collections entomologiques. — G. RouAsT, p. 113, Des Lépidoptères. OUVRAGES DIVERS. * BRAINE (A.) et GIRARD (Maurice). L’Attacus Atlas, son introduction en France. Broch. in-8°. (Extr. du Bulletin de la Société d’accli- malalion.) Enr * BALDASSORE ROMANO. Coleotteri della Sicilia, Broch. in-8°. Palerme, 1849. — Donné par M. H. Ragusa. * Farxæus (Ol.-Im.). Coleoptera Caffrariæ (Héléromères et Curculio- nides). 2 vol. in-8° brochés. Holmiæ, 1870 el 1874. * MuLsAnT (E.) et VERREAUX (E.). Histoire naturelle des Oiseaux-Mouches (Introduction). Broch. in-/4°, avec planche. Lyon, 1873. ©) * PELLET (Petri). Faune entomologique du département des Pyrénées- Orientales. Fasc. in-8°. (Extr. du Bulletin de la Société agricole, scientifique et littéraire des Pyrénées-Orientales.) * PREUDHOMME DE Borre. Note sur deux monstruosités observées chez des Coléopières (avec des figures dans le texte). * Ip. Ya-t-il des faunes entomologiques naturelles distinctes à la sur- face du globe et quelle méthode doit-on employer pour arriver à les définir et les limiter ? 2 fasc. in-8°. (Extr. des Annales de la Société entomologique de Belgique.) MAURICE SÉDILLOT. Nous prions de nouveau nos confrères de vérifier, à la fin du 4° tri- mestre des Annales de 1872, la Liste des Membres, et si leur adresse ainsi que les autres indications ne sont pas exactement rapportées, d’en informer de suite les Trésoriers ou le Secrétaire, comme aussi de les avertir de tout changement apporté ultérieurement à leur adresse. Toutes les réclamations relatives au Bulletin bi-mensuel, ainsi que les demandes d’envoi à l'étranger (contre remboursement des frais de trans- port), doivent être adressées au Trésorier adjoint, M. E. RAGONOT, rue de Buffon, 27, qui est chargé de l’expédition du Bulletin des séances. Paris, 20 septembre 1873. Paris. — Typog. FÉLIX MALTESTE et Cie, rue des Deux-Portes-St-Sauveur, 22. Ne 42. BULLETIN DES SÉANCES DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Recueilli par M. E DESMAREST, Secrétaire. Paraissant deux fois par mois. M. le Trésorier (rue Saint-Placide, 52) rappelle à ses collègues qui n’ont pas encore soldé le montant de leur cotisation pour l’année 1873, qu’ils doivent, aux termes du Règlement, la lui faire parvenir aussitôt que pos- sible el sans intermédiaire, Séance du 24 Septembre 1853. Présidence de M. Cn. BRISOUT DE BARNEVILLE. 18 membres présents. M. le docteur Auzoux, de Marseille, assiste à la séance. Correspondance. M. le docteur Giraud écrit que l’état de sa santé ne : lui permettant pas de sortir de chez lui, le force, à son grand regret, de prier la Société de vouloir bien le remplacer comme président et comme membre de la Commission du Prix Dollfus pour l’année 1873 (1). (1) Nous croyons devoir rappeler aux entomologistes que, dans sa séance du 14 mai dernier, la Société, sur le rapport d’une Commission nommée par elle, a décidé que le Prix pour 1873 sera décerné à l’auteur d’un trav-il entomologique = D Len Cette démission est acceptée par la Société, qui décide qu’il sera pro- cédé, dans la prochaine séance (8 octobre), au remplacement de M. le docteur Giraud comme membre de la Commission du Prix Dollfus. Lectures. M. Leprieur dépose sur le bureau la Monographie des Larinides de feu M. Capiomont, qu'il a rédigée d’après les manuscrits de notre collègue. Ce travail, remis à M. de Marseul, qui se charge de revoir la synonymie spécifique, comprend la description de soixante-dix-neuf espèces, dont vingt-deux nouvelles et quinze que l’auteur n’a pu voir en nature. — M. Henri Tournier envoie, par l'entremise de M. L. Buquet, un mémoire ayant pour titre : Observations sur les espèces européennes et circum-européennes de la tribu des Tychiides, faisant partie de la famille des Curculionides. La tribu des Tychiides, que l’auteur passe en revue en ne décrivant que les espèces nouvelles, est divisée en deux groupes : 1° ELLESCHIIDES : genres Lignyodes Schôünh. (4 espèces); Elleschus Steph. (2 espèces); Pachytychius Jekel (22 espèces, dont 5 nouvelles); Jekelia Tournier (2 espèces, dont 4 nouvelle), et Barytychius Jekel (4 espèces, dont 4 nouvelle), et 2° TYCHIIDES PROPREMENT DITS : genres T'ychius Schônh., sous-genres Ectatotychius Tourn., Tychius et Miccotrogus Schônh. (87 espèces, dont 38 nouvelles et en plus une trentaine que l’auteur n’a pas vues), et Srbinia Germ. Communications. M. Desbrochers des Loges adresse la note suivante, en réponse à des observations qui ont été présentées par M. de Marseul dans la séance du 12 février 4873 (Bulletin, pages x1x et xx) : Je n’ai rien à dire relativement à la réunion des Hister Berardi, com- pressus, etc., publiés dans ur recueil resté inconnu à M. de Marseul, mais dont les descriptions ont été reproduites dans le répertoire de son Abeille imprimé concernant spécialement les divers ordres d'insectes, rédigé en français, publié dans l’année, et qu’il s’appliquera à l'ouvrage qui, par sa valeur scientifique et son prix de vente, conviendra le mieux aux débutants. Le concours pour cette année sera clos le 1°r janvier 1874 ; et le prix sera décerné à la séance la plus rap- prochée de l’anniversaire de la donation Dollfus (16 février). — E. D. * EURE LE (p. 84 et suiv.). Ces espèces n'élant signalées que du Sénégal, je n'avais pas songé à les chercher parmi celles de la faune algérienne et je les ai considérées à -tort comme nouvelles. Quant aux Tychius diagnosés dans le Bulletin de la Société entomolo- gique de Belgique, leur. nombre ne s’élève pas à plus de cinquante, comme l'a avancé M. de Marseul, mais à vingt-cinq seulement. Doit-on supposer simplement que mon mémoire a été mal lu ? Le chiffre de 25% Tychius nouveaux d'Europe et d'Algérie ne peut paraître exagéré, ce genre étant composé de très-petits insectes n'ayant été l'objet d'aucune révision, sauf le tableau dû. à notre savant confrère M. Ch. Brisout de Barneville, tableau limité aux seules espèces de France et qui ne renferme pas moins d’une quinzaine : de noms nouveaux. Espérons que notre collègue se calmera et qu'il en sera de mes 95 Tychius (non 50) comme il en a été des Ofio- rhynchus de M. Stierlin. Ces infortunés insectes, fort maltraités au début, el qui n’existaient, suivant le dire de M. de Marseul, que dans le cerveau de leur auteur, ont germé depuis dans celui de notre honorable contra- dicteur et se sont répandus de là, tout au long, dans sa récente mono- graphie de PAbeille. Au lieu de ces attaques inoffensives, mais superflues, dirigées contre ies faiseurs d’espèces, grands ou petits, je crois que notre collègue con- tribuerait plus utilement, pour sa part, à l'amélioration de notre nomen- clature, soit en apportant plus de soin et surtout plus de clarté à la partie synonymique de ses différents ouvrages; soit en s’abstenant de maintenir nombre d’espèces décrites (?) d’une façon incomplète (1) ou qui, de son aveu même, n’ont aucune valeur (2), soit en privant nos catalogues d’une foule de noms nouveaux, comme il l’a fait pour ses Otiorhynchides, sur- tout quand il nous déclare à chaque instant que les noms en usage doivent être préférés; soit enfin, et puisqu'il considère les descriptions isolées comme nuisibles aux progrès de l’entomologie, en évitant, suivant (1) Dapsa caucasica Motsch. (Endomychides, p. 111) « deux fois plus petite que Dapsa denticollis, d’un testacé unicolore. » — Saprinus feeuosriisc ions Mot., Fv. 57, p. 167, etc. (2) Saprinus turcomanicus, Ev. 62, 568, — uralensis, 507, — niger, 450, — sparsi-punctatus, 458. — M. de Marseul déclare qu’il lui est émpossible de dis- tinguer ce dernier insecte du nitidulus, ce qui ne l’empêche pas de consacrer une page de texte à sa description et de lui faire les honneurs de sa Monographie et de ses Cataiogues. np ee ses propres expressions (1), « de se hâter de publier des espèces avant « que la monographie puisse paraître. » M. de Marseul, à la suite de cette lecture, prend la parole en ces termes : M. Desbrochers s’est reconnu dans ma note du 42 février dernier, quoi- qu'il n’y soit pas nommé. La forme de sa lettre ne permet pas de réponse, et le fond n’intéresse en rien la science. J’ajouterai à ma note que le nombre des Tychius est bien de 25 et non de 50 comme on l’a imprimé, je ne sais par quel hasard; seulement c’est au moment même où M. Tour- nier terminait une monographie du genre destinée au même recueil, que M. Desbrochers a cru devoir publier ses diagnoses, comme il l’a fait pour les Brachycerus, à l’occasion du travail annoncé par M. L. Bedel. — M. Ch. Brisout de Barneville dit qu’il a trouvé dans des friches, à Aigremont, près de Marly, et uniquement sur des bruyères, les Grapto- dera oléracea Linné, pusilla Duït. et eriseti Allard; cette dernière espèce doit surtout être signalée comme propre aux environs de Paris, car, jus- qu'ici, elle n’est indiquée que comme provenant des landes du midi de la France. En outre, l'habitat de ces trois Graptodera dans un même lieu et sur une même plante tend à prouver qu’elles forment bien des espèces distinctes, et non une seule et unique espèce, comme le pensent plusieurs entomologistes. — Le même membre annonce qu'il a capturé aux environs de Saint- Germain-en-Laye une grande quantité d’Apion pavidum Germ., et avec lui deux individus mâles d’une espèce qui en est très-voisine et qui n’avait pas encore été signalée comme de nos environs, l’Apion lanuginosum Win- ker. Il a observé un caractère qui peut servir à différencier facilement les mâles de ces deux espèces; en effet, chez le pavidum on voit un tubercule aigu entre les hanches postérieures, et cela a lieu également dans le flavo- femoratum Herbst, tandis qu’on ne retrouve rien de semblable ni dans le lanuginosum, ni dans les mâles d’un grand nombre d’espèces du genre Apion qu’il a pu étudier. (1) Voy. Abeille de 1866, zxxvix, à propos de la Cassida Kæchlini, qui, soit dit en passant, « se distingue entre toutes par son faciès exotique... tout en. étant très-voisine de la C. funisiensis,. .. dont elle ne diffère guère que par le dessous qui est pâle au lieu d’être noir. » Sr as — M. Gabriel Tappes indique ün moyen de trouver facilement, au prin- temps, dans les environs de Paris, l’Apion simum Germ.; il a pris plu- sieurs fois ce Curculionite en nombre considérable sur les pousses sèches de l’année précédente du Millepertuis commun (Hyperium perforatum Linné). — Le même membre communique à la Société une note de M. F. de Froideau, ex-garde général à Louhans (Saône-et-Loire), maintenant à Tours, sur les ravages d’une larve qui attaque la plupart des hautes branches des chènes : Cette larve, qui est d’un blanc rosé, apode et d’une longueur de 9 à 10 millimètres, entre par l'extrémité de la branche, suit le canal médul- laire et descend quelquefois jusqu’à un mètre cinquante centimètres pour sortir par un trou rond, de sorte que presque toutes les pousses nouvelles se cassent au moindre effort du vent. M. de Froideau a promis d'envoyer des branches altaquées ; on jugera alors plus facilement de l'espèce à laquelle on doit ces dégâts, auxquels on pourra peut-être indiquer un remède. Quant à présent, MM. J. Fallou et Tappes pensent qu’il doit s’agir ici des Coræbus undatus où fasciatus, qui affectent ces habitudes. C’est aussi l’opinion de M. de Froideau. M. Henry d’Orbigny dit à cette occasion qu’il a observé dans la forêt de Fontainebleau, sur des branches terminales de jeunes chênes, des larves du Coræbus undatus Fabr. qui semblent analogues à celles indiquées et dont le genre de vie est semblable; il a vu également des larves du même genre dans la forêt de Chantilly, mais là probablement il s’agirait de larves du Coræbus bifasciatus Oliv. M. Gabriel Tappes fait remarquer qu'il reviendra sur ce sujet lorsqu'il aura reçu les larves qui lui sont promises et qu’il aura pu les étudier. — M. H. Lucas communique la note sulvante, relative aux Alta barbara et stuctor, Hyménoptères de la tribu des Formicides : La plupart des naturalistes qui ont écrit sur les Formicides ont toujours hésité à considérer comme étant l'expression de la vérité le langage qu'Esope et La Fontaine font tenir à la Cigale relativement au dénûment dans lequel elle se trouve après l’été et de l'emprunt de quelques graines qu'elle veut faire à la Fourmi pour subsister pendant la saison d'hiver. On avait cru en effet, jusqu’à présent, que les Fourmis ne faisaient pas tee. de provisions el que les er aines qu’elles amassaient n’élaient pas destinées à leur nourriture. On était dans une erreur très- -grande, car il est bien démontré actuelle- ment que les graines amassées et emmagasinées ensuite par: ces indus- irieux insectes servent réellement à leur nourriture. : Un auteur anglais, plus connu des botanistes que des :zoologistes, a publié à ce sujet, en 1873, un travail plein d'intérêt, relatif aux provisions - faites pur ces Hyménoptères. Ce travail, publié en anglais, qui a pour titre : Harvesting. ants, accompagné de six planches, sans compter les figures intercalées dans le texte, est dû à M. Traherme Mogg ridge., Ce naturaliste, qui a fait une étude toute particulière et très-conscien- cieuse de ces insectes, désigne sous le nom de Fourmis moissonneuses. (Harvesting ants) les espèces qui ont pour habitude d’amasser des graines, et il démontre que ces provisions, placées dans des magasins particuliers construits à cet effet, pratiqués à.une assez grande profondeur dans la terre, servent ensuite de nourriture à ces prévoyants insectes. M. Traherme Mogg ridge a été conduit, par suite d'observations souvent renouvelées, à démontrer que les graines ainsi amassées et emmagasinées, après être restées pendant un certain temps dans. la {erre, finissent par se. ramollir, entrer ensuite en germination, et que, dans cet élat, elles contiennent en assez grande quantité un. liquide ou une substance sucrée dont les fourmis sont très-friandes. Cette observation rationnelle explique quel doit être l'emploi des pro- visions de graines amassées par ces Hyménoptères ; elle fait voir aussi qu'Esope et La Fontaine avaient raison, et que le langage attribué par ces fabulistes à la Cigale, au sujet de l'emprunt qu elle veut faire à la Fourmi sa voisine, est conforme à la vérité. C’est aux environs de Menton que ces remarques extrêmement curieuses ont été faites et sur lesquelles je ne m’étendrai pas davantage, notre con- frère M. Künckel devant prochainement analyser d’une manière. très- détaillée cet intéressant travail. Les Fourmis observées aux environs de Menton par M. Traherme Mog- gridge, et qui lui ont. fourni les remar ques intéressantes que je viens de signaler à la Société, sont les Atfa barbara et structor, espèces très-abon- damment répandues dans cette partie sud de la France. — M. le docteur Auzoux indique un nouveau procédé pour tuer rapide- —1- ment et conserver, peñdant un laps de: temps assez considérable les insectes que l'on recueille dans les chasses entomologiques, procédé qui lui semble. de-beaucoup préférable à ceux signalés’ jusqu'ici, et surtout à l'emploi des feuilles de laurier-cerise.:Ce:moyen consiste à mettre simple- ment- quelques gouttes d'essence d'amandes amères dans de la sciure de bois, placée elle-même dans un flacon hermétiquement fermé. Il montre à ce sujet un flacon ainsi préparé contenant des insectes encore assez mOus pour pouvoir être préparés, et qui cependant ont été recueillis il y a plus de deux mois à.la Pointe-de-Galle, dans l’île de ‘Ceylan. Aucune moisissure ne se remarque dans le flacon, et la sciure de bois est parfaitement sèche. - M. Leprieur, tout en recommandant l'essai tenté heureusement par M. le‘docteur. Auzoux; fait remarquer que plusieurs autres essences végé- tales doivent produire le même effet que l'essence d’amandes amères. ee © BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE OUVRAGES PÉRIODIQUES ET PUBLICATIONS DES SOCIÉTÉS SAVANTES. Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des Sciences, tome LXXVII, n° 40 et 11 (septembre 1873). Miz\e-EpwaRDs, p. 572, Note sur les observations de M. Lecoq de Boisbaudan relatives à l’apparition du Phylloxera dans les vignobles de la Charente. — E. DE LAVAL, p. 601, Réclamation de priorité à propos de l'emploi du sulfure de carbone contre le Phyl- loxera. — CAZAUBAN, LEBON et VICAT, p. 603, Moyens à employer contre le Phylloxera. Ne Comptes rendus de la Société entomologique de Belgique, n° 90, séance du 6 septembre 1873. H. Tournier, Diagnose de cinq espèces nouvelles du genre Me- cinus : Mecinus leviceps (Sarepta), Reichei (Algérie), nasutus (Ca- labre), humeralis (Sicile), Fairmairei (Tanger). Mémotres de la Société de Physique et d'Histoire naturelle de Genève, t. XVIII, 4° partie (1865); t. XIX, 1" et 9° partie (1867-1868); t. XXII (1873); t. XXIIL, 4° partie (1873). -Tome XVIII. — Azoïs HumBerT, p. 4, Essai sur les Myriapodes de Ceylan. Tome XIX. — E. CLAPARÈDE, p. 313, Les Annélides Chétopodes du golfe de Naples (avec 16 planches noires). Tome XXIL — HENRI DE SAUSSURE, Biographie d’Édouard-René Claparède (avec un portrait). — E. CLAPARÈDE, p. 1, Recherches sur la structure des Annélides sédentaires (15 planches coloriées). OUVRAGES DIVERS. * CHEVROLAT (A.). Mémoire sur les Cléonides. Broch. in-8°, (Extr. des Mémoires de la Société royale des Sciences de Liége.) * Hewirson (W.-C.). Exotic Butterflies, part. 87, avec 3 planches colo- riées. Broch. petit in-4°. London, juillet 1873. # STAINTON (H.-T.). The natural history of the Tineina, t. XIII, Vol. rel. gr. in-8°, avec 8 planches, London, 1873. MAURICE SÉDILLOT, Paris, 2 octobre 1873. PARIS. — Typog. FÉLIX MALTESTE et Cie, rue des Deux-Portes-St-Sauveur, 22. No 45. BULLETIN DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Becueilli par M, E DESMAREST, Secrétaire, Paraissant deux fois par mois. Séance du S Octobre 1823. Présidence de M: C.-E. LEPRIEUR, Vice-Président, 28 membres présents. M. E. Mulsant, de Lyon, assiste à la séance. Nomination. Il est procédé à la nomination d’un membre de la Com- mission du Prix Dollfus pour 14873, en remplacement de M. le docteur J. Giraud, démissionnaire. — M. Maurice Girard est élu à l'unanimité des voix. Lectures. M. Éd. Perris adresse, par l’entremise de M. le docteur La- boulbène, un supplément à son mémoire inséré dans le 1°* numéro des Annales de 1873 et intitulé : Résultats de quelques promenades entomc- “logiques. — L'impression immédiate en est décidée. — M. le docteur Al. Laboulbène lit deux nolices, accompagnées de figures, ayant pour titres : 4° Note sur une nymphe d’Insecte Coléoptère incluse dans la peau durcie et pupiforme de la larve, trouvée à Cannes an mois de mars 1870; 2° Études anatomiques et physiologiques sur le cri du Sphinæ (Ache- rontia) Atropos mâle ; et sur un organe singulier, en forme de coussinet, De placé à l'angle interne de réunion de la jambe et du fémur aux pattes antérieures de l’insecte mâle. Communications. M, le docteur Al. Laboulbène annonce la mort du savant entomologique le docteur R. Schiner, de Vienne, qui s’occupail surtout des Insectes de l’ordre des Diptères. — M. de Marseul, à l’occasion de la discussion qui s’est élevée entre lui et M. Desbrochers des Loges (Bulletin 1873, pages x1x et xx, et N° 42, pages 2 à 4), donne lecture de la note suivante : Je n’ai jamais dit que les espèces d'Ofiorhynchus publiées par M. Stierlin nexistaient que dans son cerveau; mais il y a dix ans, en réponse à M. Schaum, qui m’accusait d'insérer dans mon Catalogue des espèces décrites d’une facon incomplète, à la façon de l’auteur des fabricats berli- nois, j'ai soutenu qn'’il valait mieux ne pas exclure ces espèces douteuses que d'admettre, comme lui, dans son Catalogue, des noms d’espèces iné- dites (et à cette date les espèces d’Otiorhynchus l’étaient encore). J'ai toujours fait grand cas des travaux du docteur Stierlin, et j’ai le bonheur de donner de sa main, à la fin de mes Otiorhynchus, un synopsis complet des espèces du genre. C’est pour que ce savant ne doute pas de mes sen- timents que j'ai dû relever les insinuations de M. Desbrochers. — M. Desbrochers des Loges adresse la note qui suit sur le même sujet : Je laisse à mes collègues le soin d'apprécier si la note présentée par M. de Marseul le 12 février dernier est beaucoup plus convenable quant à la forme et plus intéressante au point de vue scientifique que la mienne. Je tiens seulement à répondre en quelqnes mots à la nouvelle accusation dirigée contre moi. L’Abeille entomologique de 1864 ou 1865 fait mention d’un projet de révision des Brachycerus, sans indiquer le nom de l’auteur qui doit s’oc- cuper de ce travail. J'avais cru que ce projet avait élé abandonné comme tant d’autres, ce qui, du reste, m'avait été affirmé, et cinq ans plus tard j'ai publié mes descriptions. Nous attendons toujours avec impatience la monographie annoncée. ‘Quant aux Tychius, je n’ai trouvé, dans les recueils périodiques que je reçois, aucun avis faisant connaître l'intention de M. Tournier de traiter ce genre dont je m'étais occupé déjà depuis quelque temps. Je ne connais qu'une note des Petites-Nouvelles qui suivit de près la publication de mes a — 4) — diagnoses. Je ferai remarquer, au surplus, que les « Observations » de M. Tournier ne constituent pas une monographie proprement dite, puis- qu’un grand nombre d'espèces sont reslées inconnues à l’auteur et que les espèces nouvelles seules sont décrites par lui (d’après le comple rendu du Bulletin du 24 septembre 4873). Mon mémoire élant également une suite de descriptions et d'observations, je n'avais aucune raison particu- culière pour en arrêter l'impression, et je déclare que je n’éprouve pe ie moindre scrupule à cet égard. La Société, après avoir entendu la lecture de ces deux notes, en décide l'impression dans son Bulletin, d’après le désir manifesté par leurs auteurs ; mais elle pense en même temps que la discussion à laquelle:se sont livrés MM. de Marseul et Desbrochers des Loges doit être actuelle- ment close. — M. A. Ponson fils, au sujet d’une note imprimée récemment dans. le Bulletin relativement à la Saperda Phoca, présente, par l'entremise, de M. L. Buquet, les détails suivants sur ce Longicorne : JaS Il est positif que cette jolie Saperde vit dans le saule marceau. Ælle choisit généralement les arbres isolés, de préférence à ceux placés près des ruisseaux, mais toujours dans des lieux escarpés et à une irès-faible alti= tude. Dans nos alpes grenobloises, où je la prends, elle paraît vers la fin de juin et s’accouple du 4° au 45 juillet, selon que la saison est plus ow moins précoce. Jusqu'à deux ou trois heures de l'après-midi elle se tient cachée sous les feuilles ou bien encore à la naissance des branches. À partir.de ce moment elle sort de son repos, voltige autour de l’arbre ou se promène le long des branches, soit pour s’accoupler, soit que la femelle, uné fois fécondée, puisse travailler à fendre l'écorce pour y déposer'ses œufs.: La femelle est toujours beaucoup plus rare que le mâle. J'ai essayé d’élever la larve, mais sans succès. Je n'attribue cet échec qu’à la mauvaise condilion hygiénique où elle se trouvait à A'Lÿon — M. Maurice Girard ro la note suivantes J'10qus eiol etusie :{ ja aïnsv ol 154 Dans un séjour de deux mois, en août et septembre 1873 :Granyille (Manche), j'ai chservé quelques faits entomologiques sur divers Articulés : 4° Les Cicindèles ne se rencontrent pas à Granville us ‘apte “is dans les hautes marées, vient battre contré Ie rocher, mais 86 ven Rte chaque côté de cette ville, le long des dunes de sable de Douville et de Saint-Pair, plus abondantes sur cette dernière plage, exposée au couchant, que sur l’autre, tournée au nord. Là, en effet, la mer n’envahit jamais les trous d’affût où vivent les larves sur le talus de la dune et sur le sommet de celle-ci. Au commencement du mois d’août existait seule le C. litto- ralis Fabr., de la petite race nemoralis Oliv., la même race que je trou- vais l’année précédente près de Saint-Malo, de l’autre côté de la baie. Cette Cicindèle apparaît depuis dix heures du matin jusqu’à trois heures environ de l'après-midi, remontant sur la dune et se cachant dans les grandes herbes dès que le soleil est trop incliné. Elle doit se nourrir de nombreux Diptères sortis des amas putréfiés de varech et de zostère, et peut-être de ces nombreux Talitres (Crustacés) qui sautillent sur le sable. Je fus témoin, le 43 août, d’un fait assez singulier. A partir de deux heures après midi environ, l'espèce précédente fut remplacée subitement par C. hybrida Linné, d’un vol plus rapide que celui de G. nemoralis, se laissant moins aisément approcher, plus farouche et fuyant sur la dune. Cette espèce venait d’éclore, et j’en vis sortir de trous dans le sable. Elle persisla, sans aucun mélange de l’autre, sur les deux plages sablonneuses citées, en diminuant peu à peu en quantité jusqu'aux derniers jours de septembre. J’ai constaté ce fait nombre de fois. On ne peut admettre que tous les sujets de l'espèce précédente, que je trouvais l’an dernier près de Saint-Malo jusqu’à la fin d’août, aient été frappés de mort subite le 13 août. Il me paraît probable que C. hybrida, plus robuste, expulse immédiatement l’autre espèce de ses territoires de chasse. À Compiègne, j'ai toujours remarqué que dans les lieux très- sablonneux où vole exclusivement C. hybrida, comme au Rond-Royal, aux Beaux-Monts, on trouve tout auprès C. campestris Linné, espèce non localisée, mais jamais côte à côte et mêlée à l’hybrida. 9° Les mêmes talus des dunes étaient criblés de petits trous, nids d’un Hyménoptère fouisseur de faible taille, noir, à aïles enfumées, très-commun certains jours, du genre Pompile ou d’un genre voisin, que j’ai pris plu- sieurs fois emportant au vol de petites Araignées errantes anesthésiées par le venin et les pattes repliées. Il vole peu et en rasant le sol, mais court beaucoup et sautille sur le sable. 3° Parmi les Orthoptères, l’OEdipoda cœrulescens Linné était beaucoup moins abondant sur les falaises que l’année dernière dans les régions Le (le analogues de Saint-Malo, et je n’ai jamais trouvé la variété germanica à ailes rouges ; le Libellula vulgata (Névroptère) était, au contraire, des plus communs en septembre. L° Les Lépidoptères du mois d’août consistaient en Pieris daphlidice et plusieurs Satyres sans intérêt des environs de Paris à la même époque; le Callimorpha hera n’était pas abondant, et je n’ai vu voler que le type rouge, sans la variété jaune assez fréquente sur les côtes de Bretagne, notamment au Mont-Saint-Michel, très-voisin de Granville. En septembre, les luzernes des falaises offraient les Colias hyale et edusa en faible quan- tité, surtout la dernière espèce. 5° Je termine par un renseignement plus intéressant se rapportant à l'ordre des Crustacés Décapodes et tout spécial à cette localité. Depuis environ quatre ans, m'a-t-on rapporté, un pêcheur de Granville a confié ou s’est laissé surprendre un secret de métier très-important. On captu- rait d'ordinaire quelques Squales de temps à autre dans les filets; actuel- lement c’est, par année, de soixante à sixante-dix mille de ces poissons qui sont pêchés à Granville, du mois d'avril au mois de novembre; j'en ai vu environ de six à huit espèces distinctes. On les expédie dans les villages du Bocage et du nord de la Bretagne, où leur chair ferme et azotée est une précieuse ressource alimentaire, étant vendue à bas prix. Ce résultat tout nouveau est dû à l’amorce. On garnit les hameçons de longues et très-solides lignes de fond, chacun avec un gros Pagure, le Pagurus Bernardus, cachant bien dans son corps charnu le crocret meurtrier. Les femmes et les enfants vont à marée basse chercher dans les rochers les Buccins qui renferment dans leurs grandes coquilles les Pagures les plus développés, et on les brise au maillet pour en extraire le Crustacé. Au sujet de ces communications, plusieurs remarques sont présentées : M. le docteur Al. Laboulbène dit qu’il a constaté un fait différent de celui observé par M. Maurice Girard relativement aux Cicindela hybrida et nemeralis. I] se souvient que jadis il a pris les Cicindela hybrida et sylvatica dans une même localité de la forêt de Fontainebleau, et que ce deux espèces se trouvaient ensemble. M. H. Lucas se rappelle qu'en 1868 il a vu auprès de Roscoff les pêcheurs amorcer leurs lignes avec des Pagurus Bernardus lorsqu'ils vou- laient s'emparer de Squales. Du reste, les pêcheurs bretons ne semblaient MAN Ju pas faire un secret du moyen qu’ils employaient pour rendre leur pêche plus fructueuse. — M. Gabriel Tappes montre des branches de Chênes, provenant de forêls de la Nièvre, qui lui ont été envoyées par M. F. de Froideau, et qui contiennent des larves et des nymphes de l’insecte destructeur signalé dans la dernière séance (Bulletin N° 12, p. 5). Les trous de sortie du Coléoptère, qu’on peut y remarquer, semblent bien indiquer le travail d’un Buprestide. _— Le même membre présente les dessins de plusieurs espèces intéres- santes de Cryptocéphalides; il donne à ce sujet des détails qui seront reproduits dans un mémoire qu’il doit bientôt soumettre à la Société. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE OUVRAGES PÉRIODIQUES ET PUBLICATIONS DES SOCIÉTÉS SAVANTES. Bulletino della Societa entomologica italiana, 5° année, 3° trimestre 1873. Camillo RonDpant, p. 133, Degli inselti nocivi e dei loro parasiti (suite). — Alessandro SPAGNOLINT, p. 166, Communicazione pre- ventiva sopra i Neurotteri del Modenese. — Henrico RAGUSA, p. 170, Escursioni fatte sul monte Pellegrino presso Palermo. — Giacomo PINCITORE MAROTT, p. 180, Escursioni entomologiche al Bosco della Ficuzza e nei prossimi ex-feudi Marraccia, Catagnano e Rao (Sicilia). — Piero BarGAGLt, p. 497, Materiali per la fauna ento- mologica dell’isola di Sardegna : Coleotteri (suite). Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences, t. LXXVII, n° 12 et 13 (septembre 1873). ge Max. Cornu, p. 656, Sur quelques particularités relatives à la - forme ailée du Phylloxera au point de vue de la propagation de 2 22 l'espèce. — L. Faucon, p. 663, Sur l’époque à laquelle:il convient EE d'appliquer la submersion aux vignes atteintes par le Phylloxera. — R. Resou, p. 666, Note concernant l’emploi des feuilles de tabac pour combattre le Phylloxera. — A. HAY, p. 666, Note relative à l'emploi, contre le Phylloxera, d’une décoction de tabac mélangée avec de la chaux. — L'abbé MAGnar, p. 666, prie l’Académie de lui adresser quelques documents relatifs à l’histoire naturelle du Phylloxera. — Max. Cornu, p. 710, Comparaison du Phylloxera vastatrix des galles avec celui des racines, — GAUBAN pu Monr, p. 715, Note relative à l'influence que pourrait avoir la culture du chanvre pour éloigner des vignobles le Phylloxera. — E. DE LAVAL, p. 715, Note relative à l'emploi du sulfure de carbone mélangé avec une huile végétale contre le Phylloxera. — PEYRAT, p. 715, Documents relatifs à l'efficacité des produits qu’il a indiqués contre le Phylloxera. * Feuille des Jeunes Naturalistes, t. III, n° 36 (octobre 1873), Jules DE GAULLE, p. 125, Les insectes comestibles. — M. Des Gozis, p. 128, Tableau synoptique des Lebiidæ de France, Fourth annual report of the trustees of the Peabody Academy of Science, année 1871. Memoirs of the Peabody of Academy Science, t. I, n°° 2 et 3. Sa- lem. A.-S. PACKARD, Embryological studies on Diplax, Perithemis, and the Thysanurous genus Isotoma (3 planches). — Ip., Embryo- logical studies on Hexapodous insects. * Monthly reports of the department of Agriculture for the year 1871 et 1872. Broch. in-8°. Washington. * Ohio Ackerban Behorde von Ohio. Vol. gr. in-8°. 1872. The American Naturalist, t. V,n°® 2-12; t. VI, n° 1-11. Tome V. — S.-A. PACKARD, p. 91, Bristle-tails and spring-tails (avec figures). — Henry Simer, p. 217, Additional notes on the Striped Squash beetle (avec figures). — DE. MuLLER, p. 271, Fertilization of flovers by insects. — A.-S. RITCHIE, p. 329, The toad as an entomologist. — B. SILLIMAN, p. 683, The Chinese Wite Wax insect. — P. 739, The mammoth cave and its inhabitants. DR pes Tome VI. — B. PICKMANN MANN, p. 382 et 596, The white coffee- leaf miner, — H. HAGEN, p. 388, Mimicry in the colors of insects. — Rev. Samuel Locxwoop, p. 449, À new Entozoon from the eel. — GC. RILEY, p. 532, Of the cause of deterioration in some of our native-grape-vines. — Samuel SGUDDER, p. 665, Fossil insects from the Rocky Mountains. OUVRAGES DIVERS. * DESBROCHERS DES LoGes. Description de quelques Tychiides nou- veaux. (Extr. des Annales de la Société entomologique de Bel- gique pour 1873.) * PACKARD (A.-S.). Record of American Entomology for the year 1870. Broch. in-8°. Salem. * Townenp GLOVER. Illustrations of North American Entomology : Or- thoptera. Broch. in-4° avec 13 planches coloriées. Washington. MAURICE SÉDILLOT. —- (1874, 2° année.) Seance du HA Janvier 1854. ‘Présidence de M. C.-E. LEPRIEUR. 29 membres présents. M. Power, de Thomberville, assiste à la séance, Après l'adoption du procès-verbal de la précédente séance lu par le Secrétaire, M. Charles Brisout de Barneville, Président de 4873, avant de céder le fauteuil au Président de 1874, prononce les paroles suivantes : En quittant ce fauteuil, je tiens à remercier la Société de la bienveil- lance qu’elle n’a toujours témoignée ; elle a ainsi singulièrement facilité ma tâche, et je la prie d’agréer l'expression de ma vive gratitude. Avant de terminer, je ne puis m'empêcher de rappeler avec satisfaction que c'est sous ma présidence que la Société aura décidé d’une manière définitive la publication du Bulletin de nos séances ; cette publication était demandée depuis longtemps par tous les membres de la Société, et sur- tout par nos collègues de province, et je crois que la science entomolo- gique n’aura qu'à y gagner. Je m'aplaudis aussi d’avoir vu la Société résoudre d’une manière satis- faisante limportante question du prix fondé par M. Dollfus ; pour la pre- mière fois, cette année ce prix sera décerné. M. C.-E. Leprieur, avant de reprendre l’ordre du jour de la séance, lit le discours qui suit : Messieurs et'chers Collègues, le premier, je pourrais dire le seul senti- ment que j'éprouve au moment de prendre place à ce fauteuil est celui du peu de droits que j'avais à recevoir de vos suffrages un honneur si grand, le plus grand presque que vous puissiez accorder, et je dois me féliciter aujourd'hui de la sage prévoyance de notre règlement qui, en interdisant la réélection des présidents, permet à ous l'accès successif à cette haute position. Si, comme il me faut bien le reconnaître, l'insuffisance de mon bagage ONE AP scientifique ne me permettait pas d'y aspirér, j'ose me flatter du moins que vous avez voulu dans cette circonstance récompenser en ma personne autant mon amour pour notre chère science que mon ancienneté dans votre compagnie, Je craindrais cependant de ne pouvoir être à la hauteur des fonctions que vous m'avez confiées, si je n’étais persuadé d'avance que votre bien- veillant concours ne me manquera pas et viendra rendre ma tâche plus facile. À une époque déjà bien éloignée de nous, dans la séance du 24 décembre 1856, M. de Castelnau, comparant notre Société entomologique naissante aux associations de même nalure essayées sans succès en Angleterre, s’écriait : « Quelle ne serait pas la joie de Latreille, si le Ciel lui eût « permis de voir notre assemblée si nombreuse et pouvant déjà présenter « cinq tomes d’Annales qui la placent à la tête des entreprises de ce « genre ! » Si, après un espace de cinq ans seulement, notre collègue caractérisait ainsi la Société entomologique, combien doivent s’enorgueillir davantage les rares survivants de cette époque, en présence de ses 42 volumes d’Annales et du nombre presque doublé de ses membres, J'aurais désiré jeter un coup d'œil rapide sur les divers travaux publiés dans les derniers volumes de nos Annales, mais je craindrais d’abuser de voire indulgence, et je vous demanderai seulement la permission d'examiner avec vous quelques questions plutôt administratives que scien- üfiques. En décidant, le 42 mars dernier, que le Bulletin des séances serait dorénavant publié à part et distribué biménsuellement aux membres de la Société, vous avez pris une mesure qui, je l'espère, aura pour résultat l'unification plus complète de la Société et probablement aussi l’augmen- lation du nombre de ses membres. Notre Trésorier pourra, je pense, nous dire plus tard si la dépense amenée par la distribution des Bulletins n'aura pas trouvé une compensation dans les recettes ; mais il est bien certain que tous ceux qui, comme moi, ont pendant de longues années été éloignés de Paris par leurs fonctions, ont pu apprécier alors, souvent à leurs dépens, combien étaient faibles les liens qui unissaient à la Société les membres non résidants. Réduits à connaître les décisions prises en séance seulement lors de la distribution du trimestre des Annales, c’est-à- dire trois ou quatre mois et Souvént plus après les faits accomplis, ils ne SM pouvaient y porter qu’un intérêt rétrospectif bien faible et presque plato- nique. Aujourd’hui, quelque éloigné qu’on soit du centre de la Société, on assiste en quelque sorte à ses séances; on peut même y prendre une cer- taine part par des communications ou des rectifications arrivant en temps utile, et vous avez déjà pu apprécier plus d’une fois que si vous n’aviez pas eu la précaution de limiter l’espace accordé à chaque membre pour ses remarques, cette intéressante partie de nos Annales n’eût pas tardé à dépasser celle destinée plus spécialement aux travaux scientifiques de longue haleine. Notre réunion périodique dans un banquet confraternel, à l’époque de l'anniversaire de la fondation officielle de la Société entomologique, est encore une de ces excellentes mesures, destinée qu’elle est à resserrer les liens entre nos collègues, et je souhaite vivement que, plus heureuse que les excursions provinciales, cette fête de famille puisse prendre d’année en année un développement plus considérable. Il me reste maintenant à vous signaler une question que je pourrais presque qualifier de rappel au règlement. D’après l’article 7, la Société devrait compter dans son sein douze membres honoraires, dont deux tiers français et un tiers étrangers, et ce nombre est en ce moment diminué de moilié. Depuis 4866, où l’on a fait quatre nominations, il n’y en a plus eu une seule (car je ne puis compter comme réelle celle de notre regretté collègue Aubé, à son lit de mort), et pourtant il y à eu des extinctions. Je comprends bien que les années qui viennent de s’écouler depuis la funeste guerre de 41870 n’ont pas été favorables au calme nécessaire à la Société pour examiner à loisir les titres des candidats à cette dignité. Nous vivions en quelque sorte sous l'empire d’un rêve, et les préoccupations de toute espèce ne nous permet- taient pas de songer à de semblables détails; mais il me semble que le moment est venu. de rentrer dans la légalité et de voir si, en présence de six vacances, il ne serait pas juste d’accorder à quelques-uns de nos collègues cette flatteuse et enviée distinction. Je croirais vous faire injure et manquer à la réserve qui m'est d’ailleurs imposée ici, en vous citant un seul nom; mais il suffit de feuilleter la liste des membres de notre Société pour y trouver des individualités qui s'imposent en quelque sorte à vos suffrages. J'ose donc espérer, Messieurs et chers GCollègues, que, dans le courant — D — de cette année, j'aurai le bonheur et le plaisir de vous voir prendre en sérieuse considération les remarques que je soumets aujourd’hui à vos réflexions, et que la Société, après un trop long intervalle, voudra bien remplir un certain nombre des vides qui existent parmi nos membres honoraires. Si malheureusement, mais je ne puis le supposer un seul instant, ma voix ne trouvait pas d’écho dans vos cœurs, il serait plus simple et sur- tout plus digne, permettez-moi de vous le dire avec franchise, de provo- quer une révision de notre règlement et d’en effacer cet article 7, devenu depuis si longtemps une lettre morte, Mais il faut m’arrêter ici : d’autres devoirs nous réclament d’ailleurs, et je veux finir en vous proposant de voter des remerciements à mon hono- rable prédécesseur, ainsi qu’à MM. les membres du Bureau, pour le zèle et le dévouement qu’ils ne cessent de montrer dans l'intérêt de notre Société. Ce discours est accueilli par les applaudissements de la Société, qui en décide l'impression dans son Bulletin, et qui vote des remerciements à son ancien Président ainsi qu’à tous les autres membres du Bureau et des Commissions spéciales pour l’année 1875. Rapport. M. Lucien Buquet, trésorier, présente un rapport détaillé, avec pièces à l'appui, sur les recettes et les dépenses de la Société pendant l'exercice 1873. Il expose que, malgré les dépenses considérables occa- sionnées tant par la publication des Annales que par celle du Bulletin des séances et autres, relatives surtout à l’achat d'ouvrages pour la Bibliothèque, la Sociélé a pu, non-seulement faire face aux dépenses courantes de l’année dernière, mais encore que, sur une recette totale de 14,496 fr. 93 c., défalcation faite des dépenses (13,188 fr. 87 c.), elle possède, au 1° jan- vier 4874, un encaisse de 4,308 fr. 06 c. Une Commission spéciale, composée de MM. Berce, le docteur Grenier et L. Reiche, est chargée par le Président, aux termes du règlement, de présenter à la prochaine séance un rapport sur les comptes que le Tréso- rier vient de déposer sur le bureau. Décision, La Société, à l’unanimité, décide que le banquet de 1874, destiné à fêter l'anniversaire de sa fondation en 1832, aura lieu le samedi AGE 28 février prochain. Comme l’année dernière, M. . Reiche est chargé de l'organisation de ce banquet. Lectures, M. Desbrochers des Loges envoie une notice ayant pour titre : Remarques sur les Anoxia emarginata, Lucasi et derelicla, et description de deux espèces nouvelles de ce genre (A. luteo pilosu, de Philippeville, et hungarica, de Hongrie). — M. V. Signoret dépose sur le bureau la 13° partie de son ouvrage sur les Coccides; travail accompagné d’une planche et terminant l'histoire des Lécanides. Dans ce mémoire l’auteur donne la description de six genres qui ne ren- ferment chacun qu’une seule espèce. Ce sont les genres : 4° Physakermes Targioni, pour le GC. hemicryphus Dalman; 2° Ericerus Guérin, pour le Coccus Pela Westwood, qui produit la cire de Chine bonne à l'éclairage ; 3° Lecanopsis Targioni, pour une espèce nouvelle, le L. rhyzephyla Tar- gioni; 4° Aclerda, pour une espèce nouvelle vivant à la racine de certains gramens, l’A. subterranea Signoret ; 5° Fairmaïria, pour une espèce nou- velle, la F. bipartita Signoret, qui vit sur le chaume de l'Agropyrum campestre et probablement aussi de la Festuca ovina ; et 6° Carteria (nom qui rend hommage à l’auteur qui, jusqu’à ce jour, a le mieux fait con- naître l’histoire naturelle de ce GCoccide), pour l'espèce, C. lacca, produi- sant la résine laque, si connue depuis longtemps dans les arts et dans l'industrie. M. V. Signoret, dans le mémoire qui suivra, commencera la série des Coccites, en s’occupant d’abord de ceux qui se rapprochent le plus des Lécanites, et qui même jusqu’à présent avaient été confondus avec eux. Ce sont particulièrement les espèces du genre Kermes, telles que les K. Bauhinti, vermilleo, quercus, gibbifera, elc., qui sont de véritables Goccites. — M. Jacques Bigot adresse un mémoire intitulé : Descriptions de nou- elles espèces exotiques de Diptères des genres Kormosia et Rutilia ; tra- vail accompagné de figures coloriées. Après avoir donné des considérations générales sur le groupe auquel ces deux genres appartiennent, et avoir indiqué les espèces anciennement connues qui y entrent, M. Jacques Bigot décrit les espèces nouvelles dont les noms suivent : Formosia variegata, d'Australie; smaragdifera, de UE Ed Batchian, et willosula, de Van Diémen; Rutilia argentifera, de Sydney ; fulviventris, de Van Diémen, et echänomoïdes, d'Australie. Communications. M. Angel Gonzalo adresse, pour l’album de la Société, son portrait photographié. — M. Ernest Olivier annonce, par l'intermédiaire de M. L. Reiche, que, dans les papiers laissés par son grand-père, il a trouvé beaucoup de tra- vaux entomologiques inédits et même non achevés, entre autres les figures et les descriptions d’un grand nombre d’Hyménoptères et de Névroptères, destinées à faire suite à l’Entomologie ou Histoire naturelle des Insectes, qu'il se proposait de continuer. M. E. Olivier demande à la Société si elle ne croirait pas utile de publier dans les Annales les figures et les descriptions des espèces qu’on reconnaîtrait inédites, La Sociélé décide que M. E. Olivier sera prié d'envoyer ces documents, qui seront soumis à la Commission de publication. — M. le docteur Al. Laboulbène dit à la Société que notre collègue M. Künckel lui a signalé l'indication d’une Cecidomyia observée par V. Audouin sur une espèce de buis (An Introduction to the modern clas- sification of Insects, etc., by J.-0. Westwood , t. IE, p. 520, 1840). IL n’y a, ajoute M. Laboulbène, que deux lignes; cependant, Audouin ayant été un des grands entomologistes français, il lui paraît nécessaire de men- tionner le fait de ces Cécidomyies vues probablement au jardin des Plantes, là peut-être où Geoffroy les avait observées et où, mis à même, avec l’aide de MM. V. Signoret et J, Fallou, M. Laboulbène en a recueilli lui-même, — Le même membre ajoute qu’il a trouvé dans la marmelade de l’orme une larve de Coléoptère qui n’y avait pas encore été observée : celle d'une espèce de Soronia, peut-être la grisea, dont il se propose d'étudier les métamorphoses. — M. Aug. Puton adresse les observations suivantes : La note que j'ai envoyée à la séance du 10 décembre sur l'habitat de quelques Cassides est suivie d’une observation de M. Leprieur qui me donne le droit de répondre. PO LS Je n'ai pas à défendre des observateurs tels que MM. Perris et de Norguet, que j'ai cités pour les Cassida filaginis, oblonga et hemisphærica, Bach et Redtenbacher à qui appartiennent les observations pour les Cas- sida austriaca, thoracica, nobilis, nebulosa, obsoleta. Mes observations personnelles se bornent donc à deux : j'ai dit que la Cassida equestris vit sur le Galeopsis tetrahit, parce que je lai mainte et mainte fois trouvée sur cette plante, non pas d’une manière accidentelle, mais d’une manière constante. Quant à la Cassida azurea, je trouve quand je veux l’insecte parfait, la larve et les œufs sur le Silence inflata. Est-ce suffisant pour établir l'habitat ? Nos collègues MM. Al Laboulbène et V. Signoret doivent même se rappeler que je les ai consultés sur la nature des plaques d'œufs de cet insecte, plaques recouvertes d’un enduit géla- tineux en forme de carapace qui simule une Cochenille. Get insecte est très-commun dans toute la chaîne des Vosges ; il est aussi commun dans le Jura, où, lors de l’excursion de la Société, je l'ai fait prendre à nos collègues qui ne connaissaient pas son habitat. — M. Maurice Girard adresse la note suivante : Dans la précédente séance, à la suite d’une note d’apiculture que je faisais connaître, notre confrère M. J. Künckel a fait une juste observation, qui me laisse voir que ma communication n’était pas assez explicite. Je sais, comme tout le monde, que l'instinct des Abeilles les porte à remplir de cellules tous les vides, de forme quelconque, qui se trouvent dans le haut de la ruche. De là une foule de petites curiosités d’apiculteurs, amu- sement des expositions. Je connais parfaitement ce qu'a fait en ce genre M. l'abbé Sagot, et j'ai cité son nom (Maurice Girard, les Insectes utiles et les Insectes nuisibles à l’Exposition universelle, p. 26, Paris, 1867, librairie de la Maison rustique) lorsque je rappelais que cet apiculteur avait trouvé moyen d'exposer à la fois ses sentiments et ses beaux pro- duits dans une inscription en gâteaux de miel, qui serait bien plus origi- nale aujourd’hui qu’en 1867. Cet apiculteur avait à cet effet disposé, dans les coins de sa ruche à grenier, contre les parois et non à l’intérieur, des moules où les dociles insectes remplirent de cellules et d’un seul côté les lettres creuses qu’on leur offrait. C’est là une fantaisie d’amateur, sans application industrielle; et, dans ce genre, la dernière Exposition des Insectes montrait un tour de force encore plus habile : une spirale com- pliquée en rayons de miel. ET RO Le gâteau que j'ai présenté dernièrement à la Société est, au contraire, le résultat d’un procédé industriel, et l’auteur en a fabriqué cette année quatre cents exemplaires. La ruche tout entière est transformée à cet effet. Des cadres carrés, dans lesquels sont inscrites des rondelles circu- laires, obligent les Abeilles à construire tous leurs rayons en cercles, et des deux côtés, sur un modèle inusité et hors de leur instinct habituel, le bas de la ruche restant réservé au couvain. Ce n’est plus une curiosité futile, mais une méthode nouvelle destinée à la vente commerciale, — Le même membre communique une note d’une autre nature que la précédente : Les détails de mœurs sont souvent négligés et à tort par les entomolo- gistes ; il me paraît utile de signaler tous ceux qui viennent à ma con- naissance, quand ils sont nouveaux ou fort peu connus. M. de Milly élève sur une très-grande échelle, près de Mont-de-Marsan, le Ver à soie de l’ailante (Aftacus cynthia Drury, vera Guér.-Mén.) et a dû se préoccuper des ennemis de cette utile espèce. Outre les Guêpes, fléau connu depuis longtemps, il vient de signaler la Sauterelle à la Société d’Acclimatation. Je me suis empressé de l’interroger à cet égard, et j'ai vu, par sa description, qu’il s'agissait de la grande Sauterelle verte (Locusta viridissima Linné), surtout quand M. de Milly m’a dit que l’in- secte était la prétendue Cigale des environs de Paris, figurée dans les édi< tions anciennes des fables de La Fontaine. Get insecte dévore les chenilles sur les feuilles des ailantes, ce qui n’avait pas encore, je crois, êlE observé. On sait déjà que certains Orthoptères mangent à la fois des végétaux et des insectes, et même avec une prédilection pour ces derniers, ainsi la Courtilière et le Grillon champêtre. Il me semble qu'Audinet- Serville a émis une opinion trop absolue, quand il dit que les Locustaires ont un régime exclusivement végétal (Histoire naturelle des Orthoptères, p. 375). La salive brune et âcre des Locustes et des Dectiques, surtout du Decticus verrucivorus, est un caractère de carnassier, partagé, je dois le dire, par certains Acridiens. La grande Sauterelle verte, quoique très- commune, n'a jamais été citée comme dévastant les végétaux ; elle se présente toujours en individus isolés, comme les insectes carnassiers ; jamais on ne la fait lever sous ses pas en grandes troupes, comme l’OEdi- poda cœrulescens, le Calliptamus italicus, certains Stenobothrus des prairies. Enfin elle supporte un long jeûne. M. Fischer, de Fribourg (Orthoptera europæa), rapporte que le Meconema varium passe, aux environs de Vienne, pour vivre d'insectes sur les taillis at PSS de chêne, et qu'on a élevé cette espèce, toujours assez rare et isolée, avec des galles de chêne, productions qui renferment des larves. Enfin De Géer (Mém. sur les Insectes, IT, p. 423) dit qu'ayant renfermé des Dectiques verrucivores ensemble, l’un d'eux fut dévoré par les autres. Il est vrai que sur des insectes captifs on ne peut rien conclure. Le fait que j'ai cité concerne la Sauterelle à l’état libre. Je compte vérifier le régime de cet insecte, comme j'ai opéré autrefois pour le Grillon champêtre, en mettant l'animal en présence simultanée de végétaux bien frais et de chenilles, Membre recu. M. Édouard Killias, docteur en médecine, à Coire (Suisse) (Entomologie générale, principalement Coléoptères d'Europe), présenté par M. le docteur Stierlin, — Commissaires-rapporteurs : MM. L. Bedel et Ch. Javet. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE 0). Rédigé par M. Louis BEDEL, Archiviste adjoint, OUVRAGES PÉRIODIQUES ET PUBLICATIONS DES SOCIÉTÉS SAVANTES. Annual report of the board of regents of the Smilsonian Institution. 4 vol. in-8° cartonné. Washington, 1873. D° KoRNHUBER, p. 235, Alternate generation and parthenogenesis in the animal Kingdom. (1) Les ouvrages marqués d’un astérisque (*) sont ceux offerts soit par les auteurs, soit par diverses personnes ou Sociétés savantes; ceux marqués de deux asté— risques (**) ont été acquis sue Les fonds Pierret ; et ceux n’en n’ayant pas ont été échangés contre les Annales. Les publications qui ne renferment pas d’entomologie sont accompagnés du signe (©). I Annual report of the chief signal-officer to the secretary of war, for 4872. 4 vol. in-8° cartonné. Washington, 1873. ©) Bulletin de la Société impériale des Naturalistes de Moscou, année 1873, n° 2 (2 pl. noires). Alex. BECKER, p. 229, Reise nach Baku, Lencoran, Derbent, Madschalis, Kasum Kent, Atchy (liste des Coléoptères et Lépido- ptères, p. 255). — V. MoTscHuLsKkY, p. A66, Diapérides nouveaux (d'Europe, d'Asie, d'Afrique, d'Amérique et d’Océanie). Bulletin of the Buffalo Society of Natural Sciences, t. T, n° 2, 1878. GROTE, p. 95, A study of North American Noctuidæ (2 pl. lithogr.). Comptes rendus des séances de la Société entomologique de Belgique, n° 94 (janvier 1874). © * Entomologists monthly Magazine, n° 116 (janvier 1874). WOLLASTON, p. 169, On new Coleoptera from Japan (Clavicornes), suite, — G. Lewis, p. 172, Coleoptera common {lo Europe and Japan. — WATERHOUSE, p. 175, Three new species of Scarabæidæ from Australia and Japan (genres Temnoplectron et Menthophilus). — RyE, p. 176, Cathormiocerus maritimus, sp. n., from Great Bri- tain. — P. 185, The local Entomological Society in London. — J. DouGLas, p. 187, Remarks on Hemiptera enumerated by Thom- son (Opuse, Entom., fase, 4). — J, ScoTT, p. 187, Revision of Bythoscopidæ (suite). Notes. — P. 178, CGetonia aurata in october. — Lepidoptera at Forres. — P. 179, Lepidoptera in North Wales. — P. 180, Noto- donta bicolora. — Additions to the captures of Lepidoptera in the isle of Sheppy. — P, 181, On Sesia apiformis, — Variety of Noctua glareosa. — P, 182, Natural History of Mimæscoptilus aridus. — P. 183, Some entomological errors in Cryptogamic Botany. — Rejoinder to the « Notes on a British bug. » — Entomological So- ciety of London. * Feuille des Jeunes Naturalistes, 4° année, n° 39 (janvier 1874). LANCELEVÉE, p. 25, Chasse aux Insectes des fourmilières. — AO DE MARSEUL, p. 29, Tableau synoptique des Cassides de France. — ROUAST, p. 33, Nemeophila plantaginis. — Ip., p. 38; Les Psyché. Memoirs of the Boston Society of Natural History, t. I, part IE, n° 2 et 3, 1872-75. N° 3. — S,. Saupper, On the carboniferous Myriapods of Nova Scotia. Proceedings of the Boston Society of Natural History, t. XIV, 1860-71 (p. 225-126), t. XV, part I-II, 1872-73. Tome XIV. — EMERTON, p. 393, Observations on the Develop- ment of Pholcus (une pl. noire). Tome XV. — D' HAGEN, p. 243, On the Larvæ of the Hemero- bina. The Transactions of the Academy of Science of Saint-Louis, t. III, n° 4, 1873. RILEY, p. 55, À new genus of Tineidæ, with Remarks on the Fertilization of Yucca. — Wazsx, p. 65, Descriptions of North American Hymenoptera, with notes by E. Cresson. — RILEY, p. 178, Supplementary Notes on Pronuba yuccasella. United States geological survey of the Territories, by E. Hayden (Rapports annuels, 1867-69 et 1872). 2 vol. in-8° cartonnés. Wa- shington, 1873 (pl. noires). à Rapport pour 1872. — G. HoRN, p. 717. Coleoptera. — C. THo- MAS, p. 719, Notes on Orthoptera. — H. HAGEN, p. 727, Odonata from the Yellowstone. — A. PackARD, p. 731, Descriptions of new species of Mallophaga. — Ip., p. 735, Descriptions of new parasitic worms. — Ip., p. 739, Dipterous larva found in the gizzard of Picoides arcticus (fig. dans le texte). — In., p. 740, Arachnida ({Ixodes bovis et Argas americana, sp. n., fig. dans le texte). — I., p. 742, Insects inhabiting Great Salt Lake and other saline or alkaline lakes in the West (Coléoptères, Hémiptères, Crustacés). GUVRAGES DIVERS. Gannert. List of elevations in West of the Mississipi river. Broch. in-8°. Washington, 1873. ©) — Meteorological observations. Broch. in-8”. Washington, 4873. ©) HAyDEN. Geological reports. 2 vol. in-8° cartonnés. Washington, 1873. © Leipy. Extinct vertebrate Fauna of the Western Territories. 1 vol. in-4°. Washington, 1873. €) (U.S. POELE) survey of Terri- tories, by Hayden, t. I.) Tomas (Cyrus). Acrididæ of North America. 1 vol. in-4°. Washington, 1873. (U. S. geological survey of territories, by Hayden, t. V.) Ordre du jour de la Séance du 28 janvier 1874 : Rapports : 1° de MM. L. Bedel et Simon sur M. Émile Lécouflet, ban- quier, à Dieppe, présenté par M. J. Grouvelle ; — 2° de MM. Éd. Lefèvre et L. Reiche sur M. Louis Villard, à Lyon, présenté par M. Gilnicki; — 3° de MM. Berce et J. Fallou sur M. Georges Viret, de Rouen, présenté par M. Gilnicki. Après la lecture de ces rapports, il sera, s’il y a lieu, procédé à la nomination de ces trois candidats. — Rapport de la Commission du Prix Dollfus, indiquant l’entomolo- giste auquel elle propose de donner le Prix pour 1873. Paris 22 janvier 1874. TUE Avis divers. 4° Nous croyons devoir rappeler un des articles du règlement relatif au Bulletin des séances : « ART. 3. Ce Bulletin sera envoyé gratuitement à tous les membres francais qui auront solde le montant de leur cotisation de l’année courante ou tout au moins celui de l’année précédente, etc, » (Voir Bulletin n° 14, page 1.) En conséquence, ceux de nos confrères qui n’ont pas encore adressé au Trésorier le montant de leur cotisation pour 4873 sont priés de le faire d’ici à la fin de l’année, s’ils désirent recevoir, dès leur publication, les Bulletins des séancés de 1874. 2° Indiquons également des extraits des articles 14 et 15 du Règlement général de la Société : « ArT. 14, Tout membre S’engage à payer une cotisation annuelle de 2h francs. — Les membres domiciliés dans les départements ou à l’étran- ger ajoutent à leur cotisation la somme de 2 francs pour l'envoi franco des Annales. — Chaque membre résidant peut payer sa cotisation par trimestre, mais d'avance. Les membres non résidants doivent faire par- venir leur cotisation directement et sans frais au Trésorier (M. L. Buquet, rue Saint-Placide, 52) dans le mois de janvier de chaque année, » « ART. 15. Tout sociétaire peut se libérer de sa cotisation annuelle au moyen du versement, une fois fait, de la somme de érots cents francs. — Passé le À* érimestre, la cotisation de l’année est due. » Nous prions de nouveau nos confrères de vérifier, à la fin du 4° tri- mestre des Annales de 4879, la Liste des Membres, et si leur adresse ainsi que les autres indications ne sont pas exactement rapportées, d’en informer de suite les Trésoriers où le Secrétaire, comme aussi de les avertir de tout changement apporté ultérieurement à leur adresse. ] Toutes les réclamations relatives à l'envoi du Bulletin bi-mensuel, ainsi que les demandes pour l'étranger (contre remboursement des frais de transport), doivent être adressées au Trésorier adjoint, M. E. RAGONOT, rue de Buffon, 27, qui est chargé de l’expédition du Bulletin des séances. CE A 15 — EXTRAIT DU RÉGLEMENT DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Année 18274. — 4%: de sa fondation. Le montant de la cotisation, pour les Membres de la Société, est! par an, de : 94 fr. pour les Membres résidant à Paris; 26 fr. pour les Membres habitant tant en France qu’à l'étranger. Les Membres résidant à Paris paient leur cotisation d'avance et par trimestre. Les Membres non résidant à Paris doivent faire parvenir la leur au Trésorier de la Société, sans frais, immédiatement après l'annonce de leur nomination, et, pour les années suivantes, dans le courant du mois de janvier. Les Membres de la Société ne reçoivent leurs Annales que par la So- ciélé. Les numéros auxquels ils ont droit sont envoyés francs de port, jusqu'à résidence, aux Membres non résidants (hors Paris et à l’étranger), après réception de leur cotisation de l’année courante, La Société correspond par l'entremise de son Secrétaire, de son Tréso- rier et de ses Archivistes-Bibliothécaires. Le premier a dans ses attribu- tions la correspondance scientifique; le second, celle qui concerne le recouvrement des cotisations et l'envoi des numéros des Annales, et les derniers, ce qui regarde la Bibliothèque. Les lettres et paquets doivent être adressés, francs de port, à M. E. DESMAREST, Secrétaire, rue Linné, 3; à M. L. BUQUET, Trésorier, rue Saint-Placide, 52; et à M. J. FALLOU, Archiviste-Bibliothécaire, rue Hautefeuille, 30, à Paris. Pour tout ce qui a rapport à l’expédition du Bulletin bi-mensuel, s'adresser au Trésorier adjoint, M. Émile RAGONOT, rue de Buffon, 27. Nora. Pour ne pas éprouver de retard dans l'envoi de leurs Annales, il est essentiel que MM. les Membres français et étrangers adressent, dans le courant de janvier de chaque année, le montant de leur cotisation au Trésorier de la Société, soit par un mandat sur la poste aux lettres, soit par la voie du commerce. Tout Membre doit la cotisation de l’année dans laquelle il a été reçu,# quelle qu’en Soit la date, et reçoit, en conséquence, les Annales de ladite année. Chaque auteur d’un mémoire inséré dans les Annales (à l'exception du Bulletin) a droit à un tirage à part de 20 exemplaires (texte et planches noires). Au delà de ce nombre il doit en faire la demande. Le prix des tirages à part supplémentaires est de 5 cent. par feuille d'impression (1), de 10 centimes par planche noire et de 30 centimes par planche coloriée. L'auteur doit informer le Secrétaire ou le Trésorier de ses intentions à cet égard en même lemps qu’il envoie son travail, et solder les dits tirages aussitôt après l’impression de son mémoire. (1) Au prix de 5 cent. par feuille, ou partie de feuilie, l’imprimeur ne peut fournit que 75 exemplaires à part, y compris les 20 donnés par la Société, au maximum Au delà de ce nombre, il sera traité de gré à gré avec les auteurs. MEMBRES DU BUREAU pour l’année 1874 : Président......... ..... MM. C.-E. LEPRIEUR, rue Linné, 3, et à l'hôpital mili- taire de Vincennes. : Wice-Président......... — EUGÈNE Simon, rue Cassette, 24. Secrétaire... ....,....... — E. DESMAREST, rue Linné, 3. Secrétaire adjoint...... — H. Lucas, au Muséum, rue Cuvier, 57, eb rue Monsieur-le-Prince, 10. Trésorier. ............ . — L. Buouer, rue St-Platide, 52 (faub. St-Germain). Trésorier adjoint ...... — Em. RAGONOT, rue de Buffon, 27. Archiviste-Bibliothre... — J. Farrou, rue Hautefeuille, 30. Archiviste adjoint... — Louis BEnEz, rue Garancière, 5. COMMISSION ADMENKSERAHEVE : La Commission se compose du Secrétaire, du Trésorier, de l’Archiviste et de : MM. Louis BEDEL, rue Garancière, 5. — Jures GROUVELLE, rue des Écoles, 26. — Louis REICHE, rue du Vingt-Neuf-Juillet, 10. — J. THÉVENET, rue de Douai, 61. COMMESSION DE PUBENCATAON + La Commmission se compose des Membres titulaires du Bureau et de : MM. Berce, boulevard de Vaugirard, 132. — Cn. BRISOUT DE BARNEVILLE, à St-Germain-en-Laye, rue de Pontoise, 15. — Paur GERVAIS, rue Rollin, 11. — MAURICE GIRARD, rue Thénard, 9. — ArgERT LÉVEILLÉ, rue Saint-Placide, 42. COMMISSION DE LA BIBLIOTHÈQUE ? La Commission se compose des Membres titulaires du Bureau et de : MM. PAuL GERVAIS, rue Rollin, 11. — Louis REICHE, rue du Vingt-Neuf-Juillet, 10. — AUGUSTE SALLE, rue Guy-de-Labrosse, 13. SÉANCES PENDANT L'ANNÉE 4874 Quarante-troisième de sa fondation FE | de È Janvier. u Juiliet. 11 Ro 12 : 5 Î Février. 96 Î Août. 11 9 95 Mars. LES 93 SRDATNTS MERCREDIS | LS } avi. MRC A tt À Octobre. ee Mai. dE Novembre. S Juin. a È Décembre. EE LES SÉANCES ONT LIEU A # HEURES M/® TRÈS-PRÉCISES DU SOIR, Mairie du VI° arrondissement, place Saint-Sulpice. BiBLIOTHÈQUE DE LA SOCIÉTÉ : rue Hautefeuille, 30. Paris. — Typog. FÉLIX MALTESTE el Cie, rue des Deux-Portes-St-Sauveur, 22. No 90. BULLETIN DES SÉANCES DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Recuciili par M, E DESMAREST, Secrétaire, Paraissant deux fois par mois. Séance du 2$S Janvier 1874: Présidence de M. C.-E. LEPRIEUR. dl membres présents. MM. Lichlenstein, de Montpellier, et Charles Oberthür, de Rennes, assistent à la séance. Avant la lecture du procès-verbal de la précédente séance, M. C.-E. Leprieur annonce la perte douloureuse que la Société vient de faire en la personne de M. Édouard Guérin-Méneville, membre honoraire, décédé à . Paris dans la nuit du 25 au 26 janvier 1874. M. le Président dit que la cérémonie funèbre a eu lieu le matin même à l’église Saint-Sulpice et au cimetière de Montparnasse. Au milieu d’un grand nombre de naturalistes et d'agriculteurs, vingt- sept de nos membres ont pu assister aux obsèques de M. Guérin-Méne- ville, et, sur la tombe, après la lecture d’un discours de M. Barral, par- (1874, 2° année.) 2 PI A An lant comme membre de la Société centrale d'agriculture, M. Leprieur a prononcé, au nom de la Société entomologique de France, le discours suivant : Messieurs, quand, il y a quelques jours à peine, la Société entomolo- gique de France m’appelait à l'honneur de la présider, j'étais loin de sup- poser que j'aurais si tôt le triste devoir de prendre la parole en son nom, pour adresser un dernier et suprême adieu à l’un de ses membres les plus instruits et les plus dévoués à la science. Cette mort inattendue, qui vient de frapper si brusquement une famille éplorée, enlève à notre Société bien plus qu’un membre honoraire, car notre collègue était un des rares survivants de ces savants modestes qui, sous l’impulsion et les auspices de l’illustre Latreille, contribuèrent à la fonder en 1832. Tout d’abord notre ami, avant de s’attacher plus spécialement à l'étude de l’entomologie, s'était occupé de zoologie générale, et c’est son admi- rable talent de dessinateur, aussi bien que la part qu’il prit à la publica- tion de l’iconographie du Règne animal de Guvier, qui l’amena plus tard à vouer sa vie à ces études de mœurs si difficiles, mais si attrayantes par l'étendue et l'importance des problèmes à résoudre. Toutefois, son esprit éminemment pratique, que ne pouvaient satisfaire pleinement les recherches de pure théorie, s’ingénia à trouver un but plus élevé à ses investigations, je veux dire l’utilité avant tout, et cette ten- dance l’amena à ces études auxquelles il donna le nom très-juste, selon moi, d’entomologie appliquée. Aussi fut-il l’apôtre convaincu de toutes les recherches de ce genre, principalement de la sériciculture dans son acception la plus large, et il consacra à cette partie de la science le meil- leur de son temps et de son intelligence. Énumérer les travaux qu'il entreprit dans cette voie m’entraînerait beau- coup trop loin, et pourtant je ne saurais passer sous silence les diverses missions qui lui furent confiées par le Gouvernement dans le but d'étudier sur place et dans les plus grands détails les causes multiples des maladies de notre Ver à soie du mürier et les moyens pratiques d’y remédier. L'introduction d’autres espèces séricigènes, telles que les Vers à soie du ricin, du chêne, de lailante, trouvèrent en lui un promoteur ardent et passionné, et si le succès complet n’a pas encore couronné ses efforts, on peut dire qu'il a, pour sa part, contribué à faire avancer la question, et EME | qe que l’acclimatation en France de ces précieuses espèces n’est plus qu’une affaire de temps et de patience. L'un des membres fondateurs de la Société entomologique, dont il a été président en 18/6, il avait élé nommé membre honoraire en 4866, et nos Annales offrent à chaque page pour ainsi dire des preuves continuelles de son infatigable amour de l’étude. 11 était né avec le siècle, et l’âge n’avait encore ni diminué ses forces, ni eflleuré son ardeur au travail. Tout nous faisait donc supposer, avec quelque apparence de raison, que pendant longtemps encore nous le con- serverions parmi nous, et la nouvelle inopinée de sa mort a été pour tous ses collègues et amis un coup d’autant plus sensible qu’il était plus imprévu. Tous ceux qui l’ont connu, qui ont pu l'apprécier, garderont de lui un fidèle souvenir, et sa mémoire ne saurait périr, aussi longtemps qu’existera la Société entomologique. C’est en son nom, cher et regretté collègue, que je viens vous apporter aujourd’hui l’expression de notre douleur et vous dire ici, non pas adieu, mais au revoir ! A la suite de cette lecture, la Société, à l'unanimité des voix, vote l'impression dans le Bulletin du discours de M. Leprieur, et décide que M. Auguste Chevrolat sera chargé de donner pour les Annales une notice sur la vie et les travaux entomologiques de Guérin-Méneville, — M. le Président fait ensuite savoir que notre confrère M. le profes- seur Paul Gervais vient d’être élu membre de l’Académie des Sciences. Il remplace, dans la section d’Anatomie et de Zoologie, M. Coste, qui, lui-même, avait succédé à de Blainville. Rapports. M. Berce, rapporteur de la Commission composée, conjointe- ment avec lui, de MM. le docteur Grenier et Reiche, chargée d'examiner les comptes du Trésorier pendant l’année 1873, donne lecture du rapport suivant, dont l’impression in extenso est décidée dans le Bulletin : Messieurs, ainsi que le rapport présenté l’année dernière par votre Commission vous le faisait pressentir, la situalion financière de la Société s’est encore améliorée d’une manière sensible pendant l’année qui vient de s’écouler, ainsi que vous allez pouvoir en juger par les chiffres sui- vants : NO ee RECETTES. Encaisse au o1/décempre 18730 VAN RNA MENENEN 2,090 fr. 42 c. GOtISALIONS ALTIÉTÉRS AS PS NN LL ON TENUE MR TE 4,044 » D° detlannec 1878; ALIM ANNEE ul 7,776 » Sommes perçues pour tirages à part. MU ON 447 75 D° pour affranchissement d’Annales. . . 1143 50 Arrérages de 164 coupons d'obligations du chemin de fERAUCONESL. Ro SE ent sn fe 1,145 56 Donation pour le Prix Dollfus (trois trimestres). . . . . 2205 » Venteide numéros/d'Annales nr ne SU oi 1,653 » D° du Catalogue de la bibliothèque. , . . . .. .. 2 » Total des recettes. - . 1: . | . 14,496 fr. 93 c. DÉPENSES. Impression de quatre trimestres d’Annales et tirages à part (53 feuilles 1/2)leticouvertures 1 EME 5,840 fr. » c. Gravure, papier, tirage et coloriage de 14 planches. . 2,200 » Achat, reliure et port d'ouvrages pour la bibliothèque. 795 » Affranchissement des Annales . . . . . . . . . . . .. Cr Achat de quatre obligations 3 0/0 des chemins de fer dERONESAE NE ENS AE TES da ete Tee 1,213 » Frais de bureau alloués au Trésorier et au Secrétaire et appointements du gardien de la salle des séances. 1,78h A0 Affranchissement du Bulletin et des circulaires. . . . . 2990485 Loyer et mobilier du logement de la bibliothèque. . . HTAMNES Total des TEPENSES EEE 13,188 fr. 87 c. RESUME. Recettes . . . . . . AR a EE ee Meet ea Me en ree L OONTIEROSIC Dépenses, D nées par 6 sas d l'appul... OMIS MERS NET Encaisse au 831 décembre 1873. . . . . RNA AUTRE 1,308 fr. 06 c. Il reste à recouvrer la somme de 2,498 fr. sur les cotisations antérieures, sur une partie de laquelle nous devons pouvoir compler. PE Es Vous voyez, Messieurs, que notre situation financière est des plus salis- faisante, quoique l’encaisse au 4% janvier de cette année soit inférieur à celui de l’année dernière, ce qu'il faut attribuer, tant à l'augmentation de dépenses occasionnée par la publication du Bulletin bi-mensuel, l'achat d’un assez grand nombre d’ouvrages entomologiques et d’une armoire pour la bibliothèque, qu’à l'absence de la subvention ministé- rielle. Au sujet de la somme de 1,308 fr. disponible au 1°" janvier, votre Commission émet le vœu que, cette année, il ne soit pas fait d'achat d'obligations de chemin de fer, et que cette somme reste à la disposition de M. le Trésorier pour faciliter ses premiers payements et lui permettre d'attendre de nouvelles rentrées. Il ne faut pas oublier que le Trésorier va avoir à payer, indépendamment du 4° trimestre des Annales de 1873, le 4° cahier des Eucnémides et quelques autres dépenses accessoires, le tout devant s’élever à 3,500 fr. environ. Nous pensons aussi qu'il serait peut-être bon de procéder à un nouvel inventaire des numéros des Annales en magasin, afin de pouvoir décider s’il r’y a pas quelques années dont il serait urgent d'interdire la vente à prix réduit. Notre tâche est terminée ; elle nous a été rendue très-facile par l’ordre et la parfaite régularité des pièces qui nous ont été soumises. Nous avons donc l’honneur de vous proposer : 1° D’approuver les comptes de votre Trésorier pour l’année 1873 et de lui en donner décharge ; 3° De voter des remerciements à M. L. Buquet, à MM. E. Desmarest et H. Lucas et à votre Archiviste-Bibliothécaire, M. J. Fallou, ainsi qu'aux Trésorier et Archiviste adjoints, MM. Ém. Ragonot et L. Bedel, pour le zèle et l'intelligence qu’ils n’ont cessé de déployer dans leurs délicates fonctions. Les conclusions de ce rapport sont adoptées à l’unanimité des voix, et la Société décide également qu’un nouvel inventaire des Annales en magasin sera immédiatement dressé. — M. Maurice Girard, rapporteur de ia Commission de la fondation Dollfus pour le prix à décerner en 1873 (commissaires : MM. Chevrolat, CSD P. Gervais (président), Girard, Lucas, Reiche et les membres titulaires du Bureau de 1873), adresse le rapport suivant. dont M. Reiche donne lecture : Votre Commission, Messieurs, appelée pour la première fois à proposer un candidat pour le prix Dollfus, a cru devoir, avant tout, au moment où commence l'emploi de cette généreuse fondation, se rapprocher le plus possible du pieux souvenir qui l’a inspirée. C’est un débutant dans l’en- tomologie que nous avons eu la douleur de perdre : ce sont les travaux les mieux appropriés au début dans l'étude des Insectes que nous avons cru devoir encourager. Votre Commission a, du reste, reconnu que cette opinion ne saurait être une entrave absolue pour l'avenir, mais seulement un guide assez habituel, une certaine latitude devant exister à cet égard dans l'intérêt de la science. Les travaux présentés au concours pour 1873 étaient soumis à celle condition d’avoir été publiés ou en entier ou en partie en 1873, mais le point réglementaire était toujours un travail spécial à cette année. Trois candidats se sont présentés, dont les œuvres rentraient dans ces prescrip- tions : MM. Berce, de Marseul, Albert Fauvel, Votre Commission a reconnu, à& l’unanimité des membres présents, que le travail de M. Berce devait être proposé pour le prix de 1873, d’après les considérations suivantes : M. Berce est un vétéran de l’entomologie, et son Héstoire des Lépi- doptères de France esi comme le couronnement d’une vie consacrée tout entière à l'étude de cet ordre d’Insectes. La famille des Géométrides, qui forme le volume publié en 1873, est un travail très-soigné, rempli de bonnes descriptions où l’on peut recon- naître parfaitement les espèces, avec tous les détails de métamorphoses, de mœurs et d’habitat de nature à intéresser ceux qui commencent les études entomologiques. Ce volume a été précédé de quatre autres, de manière à compléter une œuvre importante et qui rendra de grands services. Nous devons ajouter que l’ouvrage de M. Berce est accompagné d'un grand nombre de planches coloriées, la plupart d’une exécution satisfai- sante. Les planches sont importantes dans les ouvrages d’entomologie où doivent s’instruire les débutants. Ils n’ont pas, comme les entomologistes exercés, l'habitude des descriptions arides, ni la communication de SO D VE riches collections : les yeux aident puissamment le débutant à reconnaitre les espèces. L'ouvrage de M. Berce ne termine pas, il est vrai, l’histoire des Lépi- doptères de France; mais la portion qui reste à traiter, les Microlépi- doptères, n’est pas celle que l’on étudie au début, de sorte que la Société récompensera en M. Berce, si elle adopte les conclusions de sa Commis- sion, un travail d’une grande élendue, comprenant les Papillons Rhopalo- cères, et, parmi les Hétérocères, les Sphingides, les Bombycides et leurs annexes, les Noctuélides et les Géométrides. M. A. Fauvel a publié en 14873 la seconde partie du deuxième volume de sa Faune Gallo-Rhénanc. Get ouvrage, qui demandera une longue vie humaine pour son achèvement, est encore, on peut le dire, à peine com- mencé. À la suite d’une bonne et intéressante Introduction (premier volume), où l’on doit surtout louer l'étude sur la distribution géogra- phique des Insectes, l’auteur a inauguré l’ordre des Coléoptères par la famille des Staphylinides, qui n’est pas encore terminée et n’offre que deux planches noires. Les descriptions sont très-précises, accompagnées suffi- samment de ces détails de mœurs et de ces considérations géographiques qui donnent tant d'intérêt à l’entomologie. M. A. Fauvel est un commençant auprès de M. Berce; il doit céder aujourd’hui le pas aux anciens, surtout dans les conditions actuelles de son œuvre. La Société le retrouvera plus tard, avec un travail plus étendu, et, par suite plus utile aux entomologistes, auxquels ne peut suffire l'étude, même très-bien faite, d’une seule famille. Bien qu’il n’y ait pas à cet égard de prescription formelle, la Commis- sion a regretté que M. A. Fauvel n’ait pas cru devoir offrir à la Société un exemplaire de l'ouvrage qu’il soumettait à son appréciation, en se présen- tant à un concours ouvert par elle. M. de Marseul a publié en 1873 un supplément à la Monographie des Otiorhynchides, qui ne forment réellement qu’une sous-famille, d’après les travaux du docteur Seidlitz. Cet ouvrage n’est pas précédé d’une longue introduction entomologique, utile aux débutants, comme la Monographie des Staphylinides de M. A. Fauvel; nous ne pouvons que répéter ce que nous avons dit précédem- ment pour cet auteur. L'étude d’une seule famille offre difficilement le même intérêt qu’un travail général sur un ou plusieurs ordres, ou au — 9, — moins une grande partie d’un ordre, et ne pourrait être préférée qu’autant que cette famille offrirait un intérêt exceptionnel au point de vue des mœurs ou des formes des Insectes qu’elle renferme, comme le serait, par exemple, la découverte d’une famille exclusivement cavernicole ou parasite des nids. En oulre, dans l'ouvrage de M. de Marseul se trouve un colla- borateur étranger, ce qui sort des condilions de la fondation Dollfus. Votre Commission, Messienrs, vous propose donc M. Berce comme seul candidat au Prix Dollfus en 1873, en raison de sa Faune des Lépidoptères de France. Après celte lecture, la Sociélé, sur la proposition de son Président, décide que les conclusions de la Commission du Prix Dollfus ne seront soumises au vole de la Société que dans sa prochaine séance, alors que l’on aura pu prendre connaissance du rapport qui précède. Décision. Sur la demande du Trésorier, et conformément à l’article 44 du règlement, la Société décide la radiation de sept de nos confrères qui, malgré les nombreuses réclamations qui leur ont élé adressées, n’ont pas depuis plusieurs années soldé le montant de leur cotisation. Gette décision leur sera communiquée et leurs noms ne seront indiqués qu’à la fin de la liste des membres pour 1874. Proposition administrative. M. Ch. Brisout de Barneville et plusieurs de nos confrères proposent à la Société de nommer celte année des membres honoraires pour combler les vacances qui se sont produites depuis plusieurs années. La Société, aux termes de l’article 8 de son règlement, renvoie cette demande à l'examen de la Commission administrative, qui; dans la pro- chaine séance, fera un rapport sur son opportunité. Lectures. M. Éd. Lefèvre fait connaître un travail ayant pour titre : Monographie du genre Colaspidema Castelnau, de la famille des Chryso- mélines. — M. Jacques Bigot adresse, par l'entremise de M. L. Buquet, un deuxième mémoire sur de nouvelles espèces de Diptères exoliques. L'auteur s'occupe spécialement du genre Diéopsis ; et, après avoir indi- qué les espèces qui doivent entrer dans ce groupe, il décrit six types spé- AVES cifiques nouveaux sous les noms de: D. dubia, de Natal; fallax, Belzebut, villosa, toutes trois de Bornéo; argentifera et cothurnata, de Célèbes, cette dernière espèce paraissant devoir rentrer dans le genre Sphryra- cephala Say. Communications. La Société entomologique des Pays-Bas nous adresse, . pour être déposée aux archives, une médaille en bronze frappée en lhon- neur de M. le docteur P.-C. Snellen von Vollenhoven, qui. a été son pré- sident pendant plus de vingt ans. La Sociélé charge son Archiviste de présenter tous ses remerciements à la Société entomologique des Pays-Bas. — M. Maurice Girard fait hommage à la Société de la 4° édition de ses Métamorphoses des Insectes, ouvrage traduit en plusieurs langues étran- gères : Cette nouvelle édition offre des additions plus nombreuses que les pré- cédentes : ainsi les métamorphoses des Hæmonta, Donacia et Clytra; celles des Mantispes, dont M. le docteur Giraud a dit un mot dans notre Bulletin ; la larve de la Mégacéphale de l’'Euphrate, d’après notre regretté confrère Coquerel; les Cécidomyes du froment et leur parasite, avec la reproduction des excellentes figures de M. CG. Bazin; enfin les principaux faits décou- verts par M. Balbiani sur les larves des Puces et leur corne frontale, avec les dessins inédits que l’auteur l’a autorisé à faire figurer. Mon hommage à la Société, dit en terminant M. Maurice Girard, est un acte de la plus vulgaire justice, puisque les travaux de ses membres ont eu la plus grande part dans le succès accordé par le public à ce petit livre. — M. Charles Oberthür dit que notre confrère M. Raffray lui a fait un premier envoi d'insectes recuillis aux environs de Zanzibar. 1] présente à ce sujet des remarques intéressantes sur les Lépidoplières de la côte orien- tale de l'Afrique, principalement sur leur distribution géographique, et promet une note pour le prochain Bulletin. — M. Lichtenstein présente la note qui suit : Je n’ai que peu de choses à dire de nouveau sur le Phylloxera, que je continue à observer sans avoir pu encore combler les lacunes qui existent dans son histoire complète; mais il peut être intéressant pour la Société ER pG de connaître un des principaux résultats du voyage de M. Planchon en Amérique. Ce savant a observé qu’une des espèces américaines du genre Vztis, le Vütis vulpina de Linné ou F. r'otundifolia de Michaud n’est jamais attaquée par le Phylloxera et n’est par conséquent pas malade, ce qui est encore une preuve à l'appui de la thèse que nous avons soutenue que l’insecte est la seule cause du mal. Sur cette communication, nos viticulteurs ont tout naturellement de- mandé en Amérique des plants du Vitis vulpina, qui s'appelle en langue du pays le « Scuppernong, » nom indien de la rivière sur les bords de laquelle cetle vigne sauvage fut découverte, et tous se mettent avec ardeur à remplacer nos cépages européens, si exposés aux insectes, par les cépages résistants du Nouveau-Monde. C’est la question actuellement à l’ordre du jour dans le Midi, et un riche propriétaire d’Augusta, en Géorgie, M. Le Hardy de Beaulieu, a eu tout dernièrement un grand succès auprès de la Société centrale d’Agri- culture de l'Hérault, en venant lire un rapport sur les excellents résultats de la culture du « Scuppernong » et en soumettant à son auditoire des vins produits par ces cépages. M. Lichtenstein entre dans quelques détails circonstanciés sur cette espèce de vigne, sa culture et ses produits. — Le même membre demande si ses collègues ont reçu quelques nou- veaux renseignements sur le mal causé dans le Roussillon par le Vesperus Xatarti. Une lettre publiée par le Moniteur vinicole indiquant cet insecte comme déposant sous terre des œufs de différentes grosseurs lui fait craindre qu'il n’y ait là quelque observation erronée, car il a toujours trouvé ces œufs érès-uniformes et arlistement disposés à côté l’un de l’autre dans les tiges sèches hors de terre. — M. Guenée adresse la lettre suivante au Secrétaire : Je lis dans le dernier numéro de nos Annales deux mémoires d’un haut intérêt pour ceux qui s'occupent des mœurs et des métamorphoses des Lépidoptères. Seulement, le premier de ces mémoires reste pour moi une véritable énigme : que son auteur ne m'en veuille pas si je cherche à l’éclaircir. Je vois bien que quelques-uns de nos collègues ont cherché à l'expliquer so ee en supposant que la chenille décrite et disséquée n’est pas celle de l’in- secte figuré sur la même planche. Je ne partage pas leur opinion. La chenille et le papillon me paraissent très-concordants, tous deux appartiennent sans doute au genre Cnetho- campa où à un genre bien voisin. Les caractères assignés par M. Bar à son genre Palustra, les détails si précis que nous donne notre savant collègue M. AL. Laboulbène, confirment pleinement cette supposition. Une autre preuve nous est fournie par la description que font les deux auteurs des coques de la Palustra, qui sont bien analogues à celles de nos Pro- cessionnaires. Il ne faut point songer à un rapprochement avec celle de l'E. lanestris, qui a une consistance, une imperméabilité et, pour tout dire en un mot, une individualité si prononcée. L’insecte parfait ne me paraît pas avoir plus de rapports avec les Erio- gaster, dont les antennes, l'abdomen, la nervulation, etc., diffèrent tant des Cnethocampa. La comparaison avec le Bombyæx quercus est encore bien moins admissible, et, pour que M. Bar y ait songé, il faut qu’il n’ait con- servé ni dans sa collection ni dans ses souvenirs noire Bombyx européen. La P. Laboulbent est donc une Cnethocampa ou à peu près. Or, les che- nilles de nos Processionnaires ne sauraient vivre sous l’eau. Les larves destinées à ce genre de vie ont reçu des organes tout différents de ceux des espèces aériennes et ne peuvent rester immergées que dans deux conditions : celle de décomposer l’eau à l’aide d’un appareil spécial, ou celle de se munir d’une provision d’air atmosphérique renfermée soit dans des sacs ou fourreaux, soit sous des cloches dont la nature leur a appris la construction. Or, la chenille dont on nous fait l’histoire vit à nu, nous dit-on, sur une plante entièrement submergée. Et en effet, ses couleurs foncées nous démontrent qu’elle n’est pas soustraite au contact de la lumière, — ses poils si fournis, qu’elle n’est pas destinée à vivre dans un fourreau, — ses paites membraneuses, longues et pourvues de crochets préhensiles, que son mode de locomotion est normal. La présence des stigmates n’est pas une objection péremptoire, car beaucoup de larves aquatiques et les Para- ponyæ elles-mêmes en sont également pourvues : elle s’expliquerait d’ail- leurs par l'habitude qu’on prête à la chenille de remonter de temps en temps à la surface de l’eau. Toujours est-il que, quand elle est entourée de ce liquide, ces stigmates lui deviennent inutiles et qu’elle se trouve même dans ce cas obligée de les fermer. Il lui faut donc alors un autre mode de respiration. Les bulles d’air que M. Bar signale sur les parties SHOQUEE latérales proviennent sans doute d’une expiration, tandis que celles qu’il a observées sur les parties velues démontrent à mon sens que l’animal vient du dehors, d’où il a rapporté entre ses poils de l'air puisé dans l’at- mosphère, comme cela arrive à tous les corps velus, mais il était difficile de supposer que cet air puisse être directement transmis aux stigmates. J'ai presque honte d’insister si longtemps. Pourtant M. Bar, qui a observé ce curieux amphibie dès 1864 et qui a été à même de l’étudier depuis à loisir, est tellement affirmatif, que je me trouve sérieusement intrigué. Je n'ose supposer qu'il y a, au bord des canaux de navigation, des arbres d’où les chenillles ont pu être secouées dans l’eau par le vent, et pourtant ces coques surnageantes viendraient encore aider à celte sup- position. Mais au moins puis-je faire sur la construction de ces coques quelques questions que justifie le peu de précision de M. Bar à leur sujet : Où sont-elles habituellement établies ? M. Bar les a-t-il vues filer sous l’eau, puis remonter à la surface ? Si elles restent parfois complétement et toujours submergées, où emma- gasinent-t-elles la provision d'air, si petite qu’elle soit, nécessaire à la respiration des chrysalides qui certainement sont pourvues de stigmates comme les chenilles ? M. Bar a dû élever celles-ci dans des bocaux ou, comme on disait du temps de De Géer, dans des poudriers remplis d’eau : a-t-il vu le papillon sortir de sa chrysalide et s'élever à la surface du liquide ? Et s’il en est ainsi, pourquoi ne nous fail-il pas jouir des détails, bien curieux sans doute, de cette opération ? J'aurais encore bien des pourquoi à ajouter, mais cette lettre doit avoir une fin. Je me borne donc à proposer à la Société qu’il soit demandé à M. Bar un mémoire supplémentaire sur le cas si intéressant qu’il nous signale. Jusque-là je serai excusé, je l'espère, de conserver un reste d’in- crédulité, et la Société pensera comme moi qu’un supplément d’insiruc- tion est nécessaire avant que M. Bar soit autorisé à nous faire la réponse de Sosie : « Cela choque le sens commun, « Mais cela ne laisse pas d’être. » Membres recus. La Société admet au nombre de ses membres : 1° M. Émile Lécouflet, banquier, à Dieppe (Seine-Inférieure) (Goléo- MENOQUEE ptères d'Europe), présenté par M. 3. Grouvelle. — Commissaires-rappor- teurs : MM. L. Bedel et E. Simon; 2° M. Louis Villard, à Lyon (Rhône) (Coléoptères d'Europe), présenté par M. Gilnicki. — Commissaires-rapporteurs : MM. Éd. Lefèvre et L. Reiche ; 3° M. Georges Viret, archivisle de la Société des Amis des Sciences de Rouen (Seine-Inférieure) (Lépidoptères d'Europe), présenté par M. Gilnicki. — Commissaires-rapporteurs : MM. E. Berce et J. Fallou. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Rédigé par M. Louis BEDEL, Archiviste adjoint, OUVRAGES PÉRIODIQUES ET PUBLICATIONS DES SOCIÉTÉS SAVANTES. Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences, t. LXXVII, n°* 25 et 26 (décembre 1873); t. LXXVII, n° 4 et 3 (janvier 1874). Tome LXXVII. — MARËs, p. 1455, Résultats d'expériences sur la maladie de la vigne dans l'Hérault. — Cornu, p. 4478, Études des formes du Phylloxera. — [p., p. 1534, Notes sur les Phyl- loxeras hibernants, Silzungsberichte der K. Academia der Wissenschaften in Wien, t. LXI, n° 2-5; 1. LXIT à LXVII, 1870-76. Tome LXI. — MAYR, p. 370, Formicidæ novogradenses (une RAC PURE pl. noire). —GrABER, p. 597, Die Aehnlichkeiït im Baue der äusse- ren Geschlechtsorgane (©) bei den Locustiden und Akridiern dar- gestellt auf Grund ihrer Entwicklungsgeschichte (une pl. noire). — VERSON, p. 913, Anatomie des Bombyx Yama-maï (3 pl. noires). Tome LXIII. — Von Reuss, p. 325, Phymatocarcinus speciosus, fossile Krabbe aus dem Leithakalke des Wiener Beckens (une pl. noire). Tome LXIV. — GRABER, p. 9, Ueber die Blutkorperchen {der Insekten (une pl. n.). — PEeyriTsen, p. 441, Ueber einige Pilze aus der Familie der Laboulbenien (2 pl. col.). Tome LXV. — GRABERr, p. 189, Bericht über den propulsator- ischen Apparat der Insekten (une pl. n.). — BRAUER, p. 279, Beiträge zur Kenntniss der Phyllopoden (une pl. n.). Tome LXVI. — GRABER, p. 205, Ueber {die Gehôr- und Stim- morgane der Heuschrecken und Cikaden (fig. n.). Tome LXVII. — GRABER, p. 61, Ueber die Haut einiger Stern- würmer (Gephyrei) (3 pl. n.). — In., p. 204, Die Gewebe und Drüsen des Anneliden-OEsophagus (2 pl, n.). Tijdschrift voor Entomologie (Société entomologique néerlandaise), 2 série, t. VII, pl. 1-8; t. VILLE, n° 4-6, pl. 1-10, 1872-73. SNELLEN VON VOLLENHOVEN, p. 1, De inlandsche Bladwespen. — RITSEMA, p. 16, Aanvulsel tot het geschiedkundig overzigt van het geslacht Acentropus. — DE GRAAF et SNELLEN, p. 26 et 231, Microlepidoptera nieuw voor de Fauna van Nederland. — SNELLEN, p. 36, Op Catalog der Lepidopteren von Staudinger en Wocke. — VAN HASSELT, p. 61, Waarneming der copulatie bij Micryphantes S. Erigone rupestris. — SNELLEN VON VOLLENHOVEN, p. 67, Trois espèces nouvelles du genre Rhyssa. — SNELLEN, p. 71, Lepido- ptera van Het Prinsen-Eiland. — SNELLEN VON VOLLENHOVEN, p. 75, De inlandsche Hemipteren. — SNezLen, p. 123, Over Cali- naga Buddha. — Over de Lepidoptera van Neder-Guinea. — Hey- LAERTS et SNELLEN, p. 126, Een lepidopterologisch uitstapje naar de Peel. — WEYENBERGH, p. 1431, Nederlandsche Diptera (Antho- myia floralis). — VAN HASSELT, p. 136, Over sexueel verschil in RE Me grootte bij de Arthrozoën in ’t bijzonder bij het Arachniden- Geslacht Nephila. — SNELLEN VON VOLLENHOVEN, p, 447, Nieuwe naamlijst von nederlandsche Hymenoptera (description des espèces nouvelles, p. 209). — RiTSEMA, p. 221, Description d’un mâle pres- que inconnu du genre Xylocopa. — Ip., p. 224, Steganomus, n. g., javanus, n. sp. (Andrénide). — SNELLEN VON VOLLENHOVEN, p- 229, Description d’un Bombus nouveau de Sumatra. — VAN HASSELT, p. 236, Araneæ exolicæ. — SNELLEN VON VOLLENHOVEN, p. 245, Trois Lépidoptères nouveaux des Indes-Orientales. — J. RITZEMA, p. 249, Tot de Kennis van de Entomologische Fauna der Nordzee-Eïlanden. (Les Bulletins des séances de la Société néerlandaise renferment un grand nombre de notes et catalogues entomologiques.) OUVRAGES DIVERS. * GIRARD (Maurice). Les métamorphoses des Insecte, 4° édilion. Paris, 1874. * MuzsanT et Rey. Brévipennes (Aléochariens). Broch. in-8°, pl. noires. Paris, 1873. Ordre du jour de la séance du 10 février 1874 : — Décision à prendre sur les conclusions du rapport de la Commission du Prix Dollfus indiquant le lauréat pour 1878. — Rapport de la Commission administrative sur une proposition de sept de nos collègues relative à la nomination de plusieurs membres hono- raires ; et nomination, s’il y a lieu, d’une commission spéciale qui indi- quera des candidats. Lun frs — Rapports : 1° de MM. J. Künckel et G.-A. Poujade sur M. Dela- planche, au château Delaplanche, par Luzy (Nièvre), présenté par M. J. Fallou, au nom de M. Constant; — 2° de MM. L. Bedel et Maurice des Gozis sur M. Louis Demaison, à Paris, présenté par M. J. de Gaulle; — et 3° de MM. E. Berce et H. Larligue sur M. Gustave Leroi, à Lille (Nord), présenté par M. Th. Goossens. Après la lecture de ces rapports, il sera, s’il y a lieu, procédé successi- vement à la nomination de ces trois candidats. Avis important. Le banquet annuel commémoratif de la fondation de la Société en 1832 aura lieu le samedi 98 février 1874, au Palais-Royal (café Corazza). La Société, comptant sur le concours de tous ses membres, tant étrangers que provinciaux et résidants, leur fait un instant appel afin qu’un grand nombre d’entre eux assistent à cette réunion fraternelle. M. L. Reiche (rue du Vingt-Neuf-Juillet, n° 40) a bien voulu, comme en 14873, se charger des démarches à faire pour l’organisation de ce banquet. Il prie ceux de nos collègues qui comptent y assister, de lui adresser DÈS A PRÉSENT la somme de dix francs, prix de la souscription fixée pour chacun des membres. Trente membres ont déjà souscrit. Paris, 6 février 1874. Paris. — Typog. FÉLIX MALTESTE el Cie, rue des Deux-Portes-Sl-Sauveur, 22. N° 921. nn ee BULLETIN DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANUE Recueilli par MI, ÆE. BLSMAREST, Secrétaire. Paraissant deux fois par mois. Séance du 14 Kévrier 1874, Présidence de M, C.-E. LEPRIEUR. 94 membres présents. MM. Pyot, de Gien, membre de la Sociélé; Champenois, de Boulogne- sur-Mer, et Roelofs, de Bruxelles, assistent à la séance. Correspondance. MM. André, de Gray; Géhin et Puton, de Remiremont ; Lethierry, et de Norguet, de Lille, adressent une demande tendant à ce que la Société nomme deux membres honoraires. — Cette demande est envoyée à la commission qui s’occupera de ce sujet, Décision. La Société, conformément aux conclusions de sa commission de la fondation Dollfus, décide que le Prix pour l’année 1874 sera décerné à M. Berce, pour le 5° volume (Géométrides) de sa Faune des Lépidoptères de France. M. Berce remercie vivement ses collègues de l'honneur qu'ils veulent bien lui faire et s’efforcera autant qu’il le pourra de le mériter : il réunit dès à présent les matériaux nécessaires pour former le 6° volume de sa Faune (Tinéites, etc.). (1874, 2° année.) 6) Rapport et décision. M. L. Bedel, membre de la Commission adminis- trative, lit un rapport de cette commission concluant à ce que l’opportu- nité de la nomination de membres honoraires soit déclarée. Les conclusions de ce rapport sont adoptées par la Société, qui, aux termes de l’article 8 du règlement, nomme, au scrutin secret et par bul- letin de liste, une commission composée de MM. Berce, Jules Grouvelle, Künckel, Lefèvre et Simon, qui, dans la prochaine séance, présentera un rapport relativement au nombre des membres honoraires à élire immé- diatement, et indiquera les noms de candidats. Lectures. M. le Secrétaire dépose sur le bureau un mémoire de M. Des- brochers des Loges intitulé : Monographie du genre Anisorhynchus. — Ce travail, déjà présenté dans la séance du 10 décembre 1873, a été revu et modifié par l’auteur. — M, L, Fairmaire envoie un mémoire portant pour titre : Révision des Hétéromères du Chili, Comprenant spécialement le genre Heliophygus, qui se compose de douze espèces dont quatre nouvelles (H. sulcipennis, cribriceps, punctato-sulcatus el brevipennis). — M. le docteur A. Puton adresse une notice ayant pour titre : Notes pour servir à l'étude des Hémiptères (2° partie); travail accompagné de huit figures dessinées d’après nature par Fieber. L'auteur décrit des espèces nouvelles ou peu connues sous les noms de : Megalonotus nitidicollis Puton, de Corse; Lasiocoris crassicornis Lucas, d'Oran ; Monanthia (Platychila) trichonota Puton, d’Avignon; Orthoce- phalus coracinus Fieb., inéd., de Saint-Tropez, et alutaceus Fieb., inéd., de Madrid ; Allocotus (g. n.) rubidus Fieb., inéd., de Metz; Hadrophyes (& n.) sulphurella Fieb., inéd., de Rognac; Psallus punctulatus Fieb., inéd., de la Sainte-Baume; Macrocoleus Paykulli Fall, var. nigripes Puton, de Grenoble; Macrocoleus gracilis Puton, de Balaruc-les-Bains, et lepidus Fieb., inéd., de Balaruc; il donne ensuite des notes de syno- nymie et de géographie entomologiques. Communications. M. A. Grouvelle signale plusieurs espèces nouvelles de Gucuyipes Lac. : PASSANDRA ELONGATULA Chevr., inéd. — Elongata, nitida, tota nigra : prothorace transverso, utrinque unistriato, basin versus angustato ; elytro singulo trisulcato, sulco laterali et suturali conjunctis, sulco medio ultra RL HIS medium abbreviato ; striagracillima inter sulcos donsales et marginales — Long. 14 à 20 mill. Neuf exemplaires provenant de Malacca. Collections Chevrolat, E. Dey- rolle, de Mniszech, Javet, Grouvelle. HECTARTHRUM LATUM. — Elongatum, latum, subdepressum; nitidum, nigrum ; articulis ultimis antennarum compressis, intus dilatatis ; pro- thorace transverso, utrinque unistriato, basin versus angustato, margine posteriore in medio incrassata; elytro singulo quadri-sulcato ; sulco late- ral et sulurali conjunctis, 2-3 approximatis. — Long. 15 à 20 mill. Quatre exemplaires provenant des Moluques. Collections Chevrolat, E. Deyrolle, Grouvelle. Cet insecte présente presque le faciès d’une Passandra ; ses antennes à articles courts et serrés le rangent parmi les Hectarthrum. CATOGENUS LONGICORNIS. — Elongalus, nitidus ; capite, prothorace pe- dibusque rufis ; capite convexo, punctato, haud canaliculato, sulcis duobus brevibus frontalibus insculptis ; antennis rufo-piceis, elongatis ; thorare punctalo, vix transverso, postice angustato ; elytris nigris ad apicem rufis, disco sexstriatis, striis exterioribus fere obliteratis. — Long. 15 mill. ‘Trois exemplaires provenant du Mexique et du Texas. Collections E. Deyrolle et de Mniszech. CucuJus MNiszECHI. — Elongatus, depressus, niger ; antennis pedibus- que satis elongalis ; elytris obscure cyaneis. — Long. 20 mill. Un exemplaire provenant du Japon. Collection de Mniszech, Ce magnifique Cucujus se distingue immédiatement de.ses congénères par sa taille plus grande, ses antennes et ses pattes plus allongées, et principalement par la couleur d’un bleu sombre de ses élytres. — Le même membre signale également quelques synonymies qui inté- ressent spécialement la faune circa-méditerranéenne : Læmophlœus rufipes Luc. = L. ater Oliv. — suberis Luc. = L. testaceus Fab. — Dufouri Laboulb. = L. fractipennis Motsch. La description du ;L. fractipennis : .« C’est une espèce .très-remar- «quable par la forme des élytres chez le mâle; ces dernières se dilatent « assez brusquement vers l'extrémité, qui est tronquée, de sorte que les « élytres paraissent cassées, etc., » ne peut laisser aucun doute sur celte dernière synonymie, qui a d’ailleurs été signalée par Motschulsky dans ses Études entomologiques, 1853, page 22. — M. Aug. Chevrolat donne la diagnose d’une nouvelle espèce de Co- léoptère : ORCHESTES MONTANUS. — ©. irrorato statura, rufus, capite supra parvo, oculis nigris, fere contigquis tuberculo angusto et oblongo sejunctis, rostro longo arcuatv rufo in medio pectoris protenso, antennis rufis ; pro- thorace rufo, subtriangulari, lateribus medio rotundatis, poslice elevato, ante scutellum profunde foveato; scutello punctiformi albido ; elytris rufis, albido pilosulis, punctato-striatis, striis albo villosulis, maculis lateralibus tribus notulaque scutellari denudatis rufis, corpore infra pedi- busque rufis; femoribus posticis crassis, 1nermibus. — Long. 4 mill., lat. 2 mill. Mons-Rosa. — M. Lichtenstein adresse de Montpellier la note suivante : En septembre 1872, me trouvant en Suisse et manquant d'épingles, j'avais mis les insectes que je récoltais dans une boîte entre deux couches de coton. Malheureusement mes occupations me firent oublier ces in- sectes. Il y a huit jours, en les rencontrant au fond d’une armoire, je trouvai tout dévoré par les larves du Péinus fur, qui, moins dangereuses que celles des Anthrènes pour les insectes piqués, parce qu’elles ne peuvent pas grimper aux épingles, est aussi redoutable pour les insectes non piqués, qu’elles détruisent rapidement. 1 Tout en regrettant mes insecles de Chamounix, j'étudiais les coques et les larves des Pinus ; et, à l'ouverture de quelques coques, je fus agréablement surpris de trouver, au lieu de la nymphe du Ptinus, cinq ou six petits cocons blancs et d’en extraire un petit insecte aptère ressem- blant un peu à une petite Fourmi d’un fauve clair. L’habitat m'indiquait pourtant que je devais être en présence d’un Hyménoptère parasite voisin des Chalcidiens, et, l’aiguillon étant terminal, je pensais aux Mutilles. Après avoir ouvert une vingtaine de coques, j'eus le bonheur de trouver un môûle ailé et de constater des ailes exemptes de nervures. Ne sachant où classer mon insecte, je l’adressai à M. Dours, qui vient de me répondre que cet insecte est un Proctotrupien du groupe des Dryinoidæ de Fôürster Se 9 me et probablement du genre Gonatopus. La description du mâle serait nou- velle dans ce genre, car M. le docteur Giraud aurait appliqué à cette femelle un mâle du genre Bethylus avec des nervures aux ailes. Si M. Dours veut bien m'aider de ses lumières, nous ferons pour la Société une note sur cet insecte, que je nommerai Gonatopus Ptinorum. — M. Maurice Girard présente à la Société deux sujets, mâle et femelle, d’un Lépidopière du groupe des Processionnaires, venant d'Australie, mais malheureusement en mauvais étal : Ce sont des Bombyciens d’un gris uniforme, à ton fauve chez le mûâle, brunâtre chez la femelle, qui est plus grande, avec une tache blanche mate et arrondie au milieu de l’aile supérieure des deux sexes. Il y a également la chenille, les débris de chrysalide, les œufs entourés d’un tampon de poils roux de l'extrémité de l’abdomen de la femelle, à la facon de ceux du Liparis dispar. Enfin, le plus curieux objet est un grand morceau de l’enveloppe com- mune du nid soyeux.des chenilles, en feutrage lisse d’un roux clair, assez serré pour qu’on y puisse facilement écrire. Ges objets ont été envoyés par M. Thozet, botaniste instruit, établi à Rockhampton, colonie anglaise sur la côte N. E. de l’Australie, dans la province de Queensland, à l'embouchure de la rivière Fitzroy, à une assez grande distance au nord de Brisbane. Cette Processiondaire vit sur les Eucalyptus corymbosa Smith, robusta Smith, syn. rostrata Cavendish et tereticornis Smith. La femelle seule de cetle espèce existe dans la collection de M. le doc- teur Boisduval, sous le nom de collection de Bombyx hystrix Boisd., du sous-genre Zastonta Boisd. Le nom spécifique vient de ce que la chenille est très-velue et à poils raides, ce qu’on voit très-bien sur la chenille séchée présentée à la Société. Cette espèce est voisine du B. Radama, de Madagascar, dont le nid social est également entouré d’une grande poche papyracée. D’après M. Boïsduval, l'espèce existe dans les collections du British Museum et du Musée de Bruxelles. L’insecle n’est pas figuré dans les nombreux Lépidoptères australiens du Voyage de la Novara décrits par M. Felder. Il est probable que cette Processionnaire des Eucalyptus est commune en Australie; elle doit avoir été décrite par les entomologistes anglais ou australiens. Len or De petites chenilles sont sorties des œufs à Paris même; M. Poujade a cherché à les nourrir au Muséum avec des feuilles d'Eucalyptus, mais elles n’ont pas mangé et sont mortes, Membre réadmis. M. J.-A. Levoilurier, à Elbeuf (Seine-[nférieure), qui a fait partie de la Société de 1845 à 1853, et que des circonstances parli- culières avait forcé de donner sa démission, est, sur sa demande et par décision de la Société, rétabli sur la liste de nos membres à partir de l’année 1874. Membres recus. La Société admet au nombre de ses membres : 1° Louis Demaison, de Reims, licencié en droit, à Paris (Coléoplères et Lépidoptères d'Europe), présenté par M. J. de Gaulle, — Commissaires- . rapporteurs : MM. Maurice des Gozis et L. Bedel, 2° M. Maurice de Laplanche, au château de Laplanche, par Luzy (Nièvre) (Goléoptères d'Europe), présenté par M. J. Fallou, au nom de M. Constant. — Commissaires-rapporteurs : MM. J. Künckel et G,-A. Poujade. Et 3° M. Gustave Le Roi, à Tiülle (Nord) (Lépidoptères d'Europe), pré- senté par M. Th. Goossens. —(Commissaires-rapporteurs : MM. Æ, Berce et H. Larligue. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Rédigé par M. Louis BEDEL, Archiviste adjoint, OUVRAGES PÉRIODIQUES ET PUBLICATIONS DES [SOCIÉTÉS SAVANTES. Comptes rendus des séances de la Société entomologique de Belgique, n° 95 (février 1874). Donckier-HuART, :p. 5, Lépidoptères belges. — .GROTE, p..6, Synonymies de Lépidoptères américains. — RouGET, p. 7, Note.sur QE 1 Re) la capture du Metæcus paradoxus. — DE HaroLo, p. 7, Lettre sur la nomenclature entomologique. — DE BORRE, p. 9, et DE SELYs- LonccHAMmPs, p. 13, Réponse à cette lettre. — D" BREYER, p. 14, Sur les Coléoptères décrits par Beck et le travail de M. Kraatz à ce sujet. — MÉLISE, p. 18, Carabiques rares de Belgique, — DE BORRE, p. 48, Question au sujet d’une Faune belge. Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences, tome LXXVII, n° 2 (en retard) et 4-5 (janvier-février 1874). GuÉRIN-MÉNEVILLE, p. 138, Note sur le Phylloxera. — MinxçGaAup, p. 138, Même sujet. — BaAziLLe, p. 268, Expériences sur l’effica- cité de la submersion contre le Phylloxera. * Feuille des Jeunes Naturalistes, {. IT, n° 40 (février 4874). Une pl. lithogr. P. 37, Du cri chez les Insectes. — P. 38, Le Sphex spirifex. — DE MARSEUL, p. 40, Tableau des Cassides de France (suite): Mémoires de l'Académie des sciences, agriculture, arts et belles-lettres d'Aix, t. X, 1873. (©) — Séances publiques de 1872 et 1873. (©) * Société Linnéenne du nord de la France, Bulletins n°* 17-19 (novem- bre 1878 à janvier 1874). ©) OUVRAGES DIVERS, “ D'N, Jozy et D'E. Jorr. Études sur le prétendu Crustacé au sujet duquel Latreille a créé le genre Prosopistoma. Broch. in-8°, une pl, noire. (Extr. des Annales des Sciences naturelles), # FAUVEL (Albert). Annuaires entomologiques pour 1873 et 1874. Deux broch. in-12, * Ip, Faune Gallo-Rhénane, Coléoptères, t. I, 2 cartes et 2 pl. noires : t. IL (1° partie), 2 pl. noires. Caen, 1868-1873. Ordre du jour de la séance du 25 février 1874 : — Rapport de la Commission spéciale chargée par la Société de lui pré- senter un rapport sur le nombre des membres honoraires qu’il lui semble utile de nommer immédialement et sur l’indicalion de candidals pour les places qui seront décidées vacantes. — Rapport de la Commission de publication sur les mémoires dont elle propose de former le 1° numéro trimestriel des Annales de 1874. — Rapports : 1° de MM. l’abbé Courage et L. Reiche sur M. l'abbé Lizambard, de Paris, présenté par M. de Marseul ; — 2° de MM. Jules Grouvelle et le docteur Al. Laboulbène sur M. Henry Munier, médecin- élève au Val-de-Grâce, présenté par M. L. Bedel. La Société aura à prendre des décisions sur ces divers rapports, a RRn se Avis important. Le banquet annuel commémoratif de la fondation de la Société en 1852 aura lieu le samedi 28 février 1874, au Palais-Royal (café Corazza). La Société, comptant sur le concours de tous ses membres, tant étrangers que provinciaux et résidants, leur fait un instant appel afin qu'un grand nombre d’entre eux assistent à cette réunion fraternelle. M. L. Reiche (rue du Vingt-Neuf-Juillet, n° 40) a bien voulu, comme en 1873, se charger des démarches à faire pour l’organisation de ce banquet. Il prie, POUR LA DERNIÈRE FOIS, Ceux de nos collègues qui comptent y assister, de lui adresser IMMÉDIATEMENT la somme de dix francs, prix de la souscription fixée pour chacun des membres. Trente-cinq membres ont déjà souscrit. Paris, 20 février 1874. Paris, — Typog. FÉLIX MALTESTE el Cie, rue des Deux-Porles-Sl-Sauveur, 22. Ne 22. BULLETIN DES SÉANCES DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANUE Recueilli par M. E DESMAREÉST, Secrétaire. Paraissant deux fois par mois. Séance du 25 Février 1874. Présidence de M: C.-E. LEPRIEUR.: 43 membres présents. MM. À. Grouvelle et Lécouflet, de Dieppe, et René Oberthür, de Rennes, : assistent à la séance. Rapports. La Société adopte les conclusions d’un rapport de sa Com- mission de publication réglant ainsi qu’il suit la composition du 1% nu- mér des Annales pour l’année 1874 : 1° CHEVROLAT. Révision des Cébrionites (1°° partie), avec planche co- loriée ; 2° CAPIOMONT et LEPRIEUR. Monographie des Larinus (1° partie); 3° Pxor (Victor). Nouvelle espèce de Thinobius, avec figure ; L° LABOULBÈNE, Nymphe de Coléoptère incluse dans la peau pupiforme de la larve, avec planche ; 5° SiGNoreT (Victor). Coccides, 12° partie : genres Physakermes, Eri- cerus, Lecanopsis, Aclerda, Fairmairia et Garteria, avec planche ; (1874, 2° année.) ll 1) 0 NES 6° Braor (Jacques). Révision du genre Diopsis et descriptions de nou- velles espèces de ce groupe ; 7° BEepEL (Louis). Monographie des Brachycérides (commencement de ce travail), avec planche ; 8° DESMAREST (E.) et BEDEL (L.). Bulletin des séances et Bulletin bi- bliographique du 1° trimestre 1874. — M. E. Simon, rapporteur de la Commission chargée d'étudier les questions relatives à la nomination de membres honoraires, donne lecture du rapport qui suit : Dans la séance du 41 février 1874, la Société a entendu lecture d’un rapport de sa Commission administrative concluant à l'opportunité de combler les vides nombreux qui se sont produits parmi ses membres ho- noraires. Après avoir approuvé les conclusions de ce rapport, la Société, conformément à l’article 8 de son règlement, a élu une commission de cinq membres pour lui présenter une liste de candidats, après avoir exa- miné leurs titres divers à la distinction de membre honoraire, la plus haute que la Société puisse décerner. Cetie Commission, composée de MM. Berce (président), J. Grouvelle, Künckel, Lefèvre, et Simon (rapporteur), s’est réunie une première fois, le vendredi 43 février, pour délibérer sur les graves questions qui lui étaient soumises: une seconde réunion a eu lieu le vendredi suivant, 20 février. Aux termes de l’article 7 du règlement, le nombre des membres hono- raires peut être au maximum de 12, dont les deux tiers français; or, la Société a laissé descendre ce nombre à 5, dont 3 membres français et 9 étrangers, sans pourvoir à aucun remplacement depuis 1866. Le nombre des membres à élire a donc tout d’abord donné lieu à une discussion dans laquelle plusieurs systèmes ont été successivement exa- minés ; des précédents ont été rappelés : en 1866, quatre membres hono- raires ont été élus en présence de sept vacances; mais les deux seules raisons qui, à cette époque, ont sans doute déterminé la Société à laisser trois siéges vacants, ont paru aujourd’hui sans valeur; en effet, les can- didats ayant des titres égaux sont en nombre suffisant, et la prospérité toujours croissante de la Société, attestée par les derniers rapports de son honorable Trésorier, ne fait de doute pour personne. Aussi les membres de la Commission sont unanimes pour vous proposer de procéder de suite No qu et en une seule fois aux sept nominations, dont cinq françaises et deux étrangères. La Commission, abordant ensuite le point capital de son mandat, c’est- à-dire le choix des candidats, s’est arrêtée, après müres délibérations, à la liste suivante, que nous vous présentons par ordre alphabétique : Pour les membres français : MM. Chevrolat, D' Giraud, Guenée, Perris, Reiche. Pour les membres étrangers : MM. Charles Darwin et Schiddte. Les cinq candidats français ont été choisis avec une remarquable una- nimité ; il est inutile d’insister sur leur mérite : l'étendue et la perfection de leurs œuvres scientifiques, aussi bien que leur dévouement aux inté- rêts de la Société ont été appréciés par chacun de nous. Pour les membres étrangers, la question était plus difficile et plus complexe, à cause du grand nombre de noms célèbres qui se sont présentés au cours de la discussion. Nous devons dire ici que plusieurs de nos confrères de province nous ont écrit en faveur de M. G. Thomson, dont nous connaissons les nom- breux travaux; mais nous nous sommes rappelé que la Société tient à ce que ses membres honoraires étrangers appartiennent autant que possible à des nationalités différentes; or, M. G. Thomson est non-seulement le compatriote de M. Zetterstedt, mais encore son collègue à l’Université de Lund. Le nom de M. Leconte, de Philadelphie, a aussi été fortement appuyé ; mais sans contester la valeur de ce candidat, la Commission a jugé qu'il _ était trop jeune pour recevoir une faveur qui, jusqu'ici, a élé réservée aux vétérans de la science. Les titres incontestables de tous les candidats qui ont élé choisis, l’es- time et la sympathie dont jouissent ceux que nous avons le bonheur de posséder parmi nous, nous font espérer que la Société voudra bien donner son assentiment à la liste que la Commission a composée après un scru- puleux et impartial examen. PS. COR EE en Après cette lecture, la Société discute les diverses propositions pré- sentées par sa Commission ; elle décide ensuite qu’il y a lieu d’élire immé- diatement sept membres honoraires (cinq français et deux étrangers), et procède, par bulletin de liste et à la majorité absolue, à l’élection aux sept places de membres honoraires qu’elle vient de déclarer vacantes. Sont nommés membres honoraires comme ayant obtenu le plus grand nombre de voix : MM. Auguste CHEVROLAT, à Paris ; Charles DArwIN, à Down Beckenham (Ken) ; le docteur Joseph-Jules GrrAuD, à Paris; Achille GUENÉE, à Châteaudun ; Édouard PErris, à Mont-de-Marsan ; Louis REICHE, à Paris; SCHIÔDTE, à Copenhague. Décision. La Société décide l'échange de ses Annales eontre les publi- cations de la Société espagnole d’Hisloire naturelle de Madrid. Communications. M. Künckel annonce que notre collègue M. le docteur Balbiani vient d’être nommé professeur d’embryogénie au Collége de France. à — MM, Killias et de Laplanche adressent leur portrait photographié pour les albums de la Société. — M. le docteur Al. Laboulbène, à l’occasion d’une observation de M. À. Grouvelle, publiée dans le dernier Bulletin, page 35, sur le Læmo- phlœus Dufouri, qui serait le même que le L. fractipennis Motsch., dit qu'il s’en rapporte à ce qu’il ajoutait il y a vingt-six ans à sa description (Annales de 1848, p. 295). Les descriptions de M. Moischulsky sont d’un laconisme désespérant, de véritables logogriphes, et si M. Motschulsky a reconnu son espèce dans la description et surtout dans la figure donnée, ce n’est pas une raison valable pour qu'il aït l’antériorité avec une diagnose impossible à ap- précier. — 5 — — M. A. Grouvelle communique les diagnoses suivantes de nouvelles espèces de Coléoptères, faisant suite à la note insérée dans le précédent Bulletin (n° 21, p. 34) : LÆMOPHLOEUS JUNIPERI. — Elongatus, planus, fusco-ferrugineus, fulvo- pubescens ; capite thoraceque ad latera crebre rugoseque punctatis ; fronte convexiuscula ; prothorace subconvexo, latitudine vix longiore, basin ver- sus leviter angustato, ulrinque unistriato, angulis anterioribus oblusis, lateribus arcuatis, ad angulos posticos fortiter sinuato-emarginatis, basi medio elevata: scutello transverso, postice obtusissime angulato ; elytris circa scutellum plerumque infuscatis, parallelis, basi truncalis, apice rotundatis, seæstriatis, striis alternis obsoletioribus, intervallis alternis costa gracillima instructis. Mandibula maris extus haud dentata. — Long. 2 4/2 à 3 mill. France, Autriche, Espagne, — Fontainebleau, sous l'écorce des gené- vriers attaqués par les Hylesinus Aubei et juniperi. Printemps et au- tomne. Marseille, sous l’écorce des cyprès (Abeille de Perrin). AIRAPHILUS SYRIACUS. — Elongatus, fusco-niger, dense flavo-pubescens, antennis pedibusque fuscis, illis thorace capiteque brevioribus, articulo secundo primo angustiore et breviore, tertio latitudine longiore, 4-8 trans- versis, apice ferruginea ; thorace latitudine longiore, dorso depresso, late- ribus crenulatis ; elytris depressis, seriatim evidentius rugose punclatis, pilis fulvo-cinereis depressis, angulis humeralibus haud dentatis. — Long. 3 mill. Trois exemplaires trouvés en Syrie par M. Ch. de la Brülerie. AIRAPHILUS CORSICUS. — Elongatus, fusco-subniger ; antennis pedi- busque rufo-piceis; illis elongatis articulo secundo primo breviore et an- gustiore, clava paulo latiore, obscura ; thorace convexo, latitudine vix longiore, basin versus angustato; lateribus regulariter arcuatis, leviter crenulatis ; elytris subconvexis, ovato-elongatis, seriatim evidentius ru- goso-punctatis, angulis humeralibus haud dentatis. — Long. 4 3/4 mill. Deux exemplaires trouvés en Corse par M. Koziorowicz. PEN PRET RE: DR Et GE — M. le docteur G. Kraatz demande, par l'entremise de M. L. Buquet, l'insertion au Bulletin des séances de la note qui suit : M. E. Olivier (Bulletin N° 17, p. 4) dit que le Clytus Aubouert, qui a été reconnu pour être identique au Clytus Sterni Kraatz, est le même que celui que Gory a décrit et figuré sous le nom de cinereus. Dans mon opi- nion il est impossible que le Clytus Sterni soit identique au cénereus, attendu qu’il ne possède pas la tache sur la base des élytres, qui se voit si bien dans la figure donnée par Gory, que la bande transversale vers le milieu s’élargit plus vers la suture et moins sur les côtés, enfin que ses antennes ne sont pas de couleur rougeûtre. J'ajoute qu’on sera toujours plus disposé à comparer le C. Sterni au massiliensis qu'au plebejus, comme l’a fait Gory. J'ai déjà dit à la fin de ma description que le Sferni a beaucoup de ressemblance avec un Clytus des îles Philippines ; selon M. Chevrolat, l’Aubouert aurait été trouvé éga- ment aux États-Unis, où il aurait probablement été importé d'Europe. On pourrait aussi bien supposer le contraire, par ce molif que lAubouert paraît être irès-rare en Europe. — M. P, Pellet écrit de Perpignan (Pyrénées-Orientales), à propos d’un article sur le Vesperus Xatar!ti, inséré dans le journal le Moniteur vinicole, et dont il a été question dans le Bulletin de 1874, n° 20, p. 26 : Je me suis promis de n’aborder la question scientifique concernant le Vesperus Xatarti qu'après des observations sérieuses et sur des expériences que j'aurai plusieurs fois répétées. Cependant je crois devoir faire remar- quer dès à présent que ce ne sont pas les œufs, mais bien les larves du Vesperus qui ont été trouvées sous terre, et de différentes grosseurs. Quant au mal causé dans le Roussillon par la larve du Vesperus, il est très-sérieux et fort heureusement localisé; mais, localisée aussi depuis 1837, la Pyrale s’est tellement répandue depuis trois ans dans notre département, qu’elle tend à passer à l’état de fléau. — M. Alph. Houry, à Mer (Loir-et-Cher) annonce qu’il se charge de faire exécuter, sous ses yeux, par un artiste habile, cent portraits photo- graphiés (format timbre-poste), pour échanger entre entomologistes, pour le prix de 40 fr. 50 c., franco. — Joindre à la demande un bon portrait carte ordinaire; inscrire ses noms et adresse au dos, afin d'éviter toute confusion. Ce portrait sera renvoyé. ea RAA Membres recus. La Société, à la majorité des suffrages, admet au nom- bre de ses membres : 1° M. l'abbé Lizambard, à Paris (Coléoptères et Lépidoptères d'Europe), présenté par M. de Marseul. — Commissaires-rapporteurs : MM. l’abbé Courage et L. Reiche. 2° M. le docteur Henry Munier, aide-major au Val-de-Grâce (Entomo- logie générale, principalement Anatomie des Insectes et Coléoplères d’Eu- rope), présenté par M. L. Bedel. — Commissaires-rapporteurs : MM. Jules Grouvelle et le docteur Al. Laboulbène. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Rédigé par M. Louis BEDEL, Archiviste adjoint, OUVRAGES PÉRIODIQUES ET PUBLICATIONS DES SOCIÉTÉS SAVANTES. Annales de la Société entomologique de Belgique, t. XVI, 1873. DE SÉLys-LoNGcHAMPS, p. 4, Révision des Psocides de Rambur. — PUTZEYS, p. 10, 2° Supplément à la révision des Clivinides. — I., p. 19, Monographie des Calathides. — DESPROCHERS DES LOGEs, p. 97, Descriptions de quelques Tychiüdes nouveaux. — MAG LAGHLAN, p. 127, Notes sur les Myméléonides de Rambur. — I., p. 142, Echthromyrmex orientalis, n. sp. — S. Scupper, p. 145, Note sur la chenille d'OEneis aello (4 pl. noire). — Mac LACHLAN, p. 149, Supplément aux notes sur les Phryganides de | Rambur, — ROELOrs, p. 154, Curculionides du Japon (2 pl. n.). | — Comples rendus. Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences, t. LXXVIIL, n° 6 et 7 (février 1874). DE LA VERGNE, p. 406, Moyen de préserver les vignes menacées par le Phylloxera. — Bouscmer, p. 513, Moyen de transformer promptement par les vignes américaines les vignobles menacés par le Phylloxera. * Entomologis®s monthly Magazine, n° 117 (février 1874). ScorT, p. 193, British Homoptera (suite). — Miss El. ORMEROD, p. 196, On the development of Volucella bombylans. — WozLas- ‘mon, p. 200, New Coleoptera from Japan (Holoparamecus). — WATERHOUSE, p. 203, Isonychus maculatus (n. sp., fam. Melolon- thidæ) from Granada. — BuTLer, p. 204, Stibomorpha decorata (n. g. et sp. Satyridarum) from Santiago. — HEWITSON, p. 205, Four new African Butterflies. — MARSHALL, p. 207, New genus and species of European Oxyura. Notes. — P. 209, Hylurgus and Tomicus near Manchester. — P. 210, Acanthaclicis americana. — P. 241, Cixius and Issus of England. — Apanteles placidus. — Nematus new to Britain. — P. 219 et 213, Notodonta bicolora in Ireland. — P. 218, Larva of Ephestia elutella. — P. 214, Larva of Rhodophæa marmorea. OUVRAGES DIVERS. * Erscaorr. Lépidoptères du Turkestan. Broch. in-4°, avec 6 planches coloriées. 1874. * GoBERT (D° Émile). Catalogue raisonné des Coléoptères des Landes, are partie. Broch. in-8°. Toulouse, 1873. (Extr. du Bulletin de Ja Société d'Histoire naturelle de Toulouse.) Paris, 6 mars 1874. A PAR Le NA 2 te ME « PARIS, — Typog. FÉLIX MALTESTE et Cie, rue des Deux-Portes-St-Sauveur, 22. Ne 95. D nana ren man mme émane mme BULLETIN DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Recueilli par M. E. DESMAREST, Secrétaire. Paraissant deux fois par mois. Séance du #1 Mars 1874. Présidence de M. C.-E. LEPRIEUR. 91 membres présents. MM. L. Reiche, membre honoraire ; Bourgeois, de Rouen; Lichtens- tein, de Montpellier : Charles et René Oberthür, de Rennes ; Piochard de la Brülerie, de Saint-Florentin; Ch. Piot, de Saint-Germain-en-Laye ; l'abbé Lizambart et le docteur Munier, de Paris, nouvellement admis, assistent à la séance. Après l'adoption du procès-verbal de la séance du 25 février 1874, M. le Secrétaire donne quelques détails relatifs au banquet destiné à célébrer l'anniversaire de la fondation de la Société ; banquet qui a eu lieu le samedi 28 février, au Palais-Royal, chez Blot, successeur de Douix (café Corazza), sous la présidence de M. C.-E. Leprieur. Quarante-trois entomologistes avaient souscrit pour ce banquet; ce sont : MM. Aug. Alexandre ; — Ernest Allard; — Berce ; — Just Bigot; — le docteur Boisduval, membre honoraire; — le baron A. Bonnaire; — Ch. Brisout de Barneville, de Saint-Germain-en-Laye ; — L. Buquet; — Aug. (1874, 2° année.) 5 LION. Chevrolat, membre honoraire; — L. Debray, graveur de la Société; — — Eugène Desmarest; — le docteur Dours, d'Amiens ; — Jules Fallou; — Félissis-Rollin; — Charles Gandolphe ; — Théodore Goossens ; — le docteur Grenier, de Bagnères-de-Bigorre ; — Antoine Grouvelle, de Dieppe ; — Jules Grouvelle ; — Charles Javet; — Henry Larligue ; — Édouard Lefèvre ; — C,-E. Leprieur, de Vincennes ; — Le Roy, de Lille; — Albert Léveillé ; — le docteur Marmottan; — le docteur Charles Mar- tin; — Nadar fils; — Charles Oberthür, de Rennes; — Ernest Olivier, de Moulins; — Henry d’Orbigny ; — Ernest Papin, imprimeur de la So- ciété; — G.-A. Poujade; — Gustave Power, de Saint-Ouen-de-Thouber- ville, près La Bouille; — le général Pradier, de Versailles; — Émile Ragonot; — Louis Reiche, membre honoraire; — Félix Caignart de Saulcy, membre de l’Institut; — Maurice Sédillot ; — Eugène Simon ; — Gabriel Tappes ; — Jules Thévenet ; — le général de Valdan, de l'Isle- Adam, Plusieurs ‘de nos collègues de Paris et des départements ont écrit à M. L. Reiche, qui a bien voulu se charger de l’organisation du banquet, pour s’excuser de ce qu’il leur est impossible de faire partie cetle année de notre réunion, et ils expriment l'espoir qu’ils seront plus heureux en 1875. | Au dessert, le président annuel M. C.-E, Leprieur se lève el prononce les paroles suivantes : « Chers collègues, pour la seconde fois, la Société se réunit pour célé- brer dans ce banquet confraternel le quarante-troisième anniversaire de sa fondation. Espérons que cette fête de famille, une fois entrée dans nos habitudes, ne subira pas d’éclipses, et que, contrairement à ce qui est arrivé pour les excursions provinciales, si brillamment inaugurées, elle prendra d'année en année un plus grand développement. « Permettez-moi de remercier ici tout particulièrement nos collègues d’avoir bien voulu prendre en considération les remarques que je leur adressais sur les vacances nombreuses de membres honoraires, en com- blant, dans la dernière séance, les vides déjà si anciens. « Je bois à la Société entomologique de France! À nos nouveaux meri- bres honoraires! » Ces paroles sont couvertes d’applaudissements, et les toasts proposés par le Président sont accueillis unanimement. re TU M. Auguste Chevrolat demande la permissiou de lire la note suivante : « Je demande à porter un toast à la mémoire d'Alexandre Lefebvre, le véritable fondateur de notre Société entomologique de France. « À son retour de Sicile, où il avait été nommé membre correspondant de l’Académie de Catane, il y puisa les éléments constitutifs de notre Société ; il eut à ce sujet des réunions d’intimes, avec Percheron, le doc- teur Cocteau et moi. Ayant ensuite consulté les entomologistes parisiens de cette époque et ayant reçu leur approbation, après plusieurs réunions préparatoires tenues les 34 janvier, 7 et 14 février, la première séance de notre Société eut lieu le 29 février 1832 (année bissextile) et elle fut pré- sidée par Latreille, qui fit un remarquable discours d'ouverture. « Avaient été nommés membres honoraires : « Membres français : « Brongniart, Cuvier, Desmarest, père de notre honorable Secrétaire, Ducrotay de Blainville, C. Duméril, Geoffroy-Saint-Hilaire, Latreille et Savigny, tous professeurs et membres de l’Institut. « Membres étrangers : « Gyllenhall, de Humbolt, Klug et Kirby. « Sous de tels auspices, notre Société ne pouvait que prospérer, et vous pouvez apprécier les progrets qu’elle a faits depuis. Puisse au jour cen- tenaire nos successeurs se rappeler ce souvenir! » Le toast de M. Auguste Chevrolat : A la mémoire du fondateur de la Société, à Alexandre Lefebvre, notre ancien membre honoraire, est acclamé. D'autres toasts sont successivement portés : Par M. Lucien Buquet : Aux membres honoraires présents ou absents anciens ou nouveaux ! Par M. Félix Caignart de Saulcy : Au président de 1874, à M. C.-E. Leprieur ! Par M. Louis Reiche : Au lauréat de 1873 du Prix Dollfus, à M. E. Berce ! Par M. Eugène Desmarest : À M. Jean Dollfus, comme témoignage de reconnaissance ! Dre Par M. le docteur Boïisduval : A la prospérité de la Société ! Aux ento- mologistes présents au banquet! La cordialité la plus complète n’a cessé de régner pendant tout le ban- quet, et l’on s’est séparé en se promettant de fêter chaque année de la même manière l'anniversaire de la fondation de la Société. Correspondance. M. le Secrétaire donne lecture des lettres suivantes qui ont été adressées à la Société par les sept membres honoraires élus dans la dernière séance. 1° Lettre de M. Auguste Chevrolat. Paris, le 4 mars 4874. Mes chers Confrères, Je suis très-vivement touché de l’insigne honneur que vous venez de me faire en me nommant membre honoraire. Je dois cette faveur plutôt à mon titre de l’un des fondateurs de la Société et à ma longue carrière entomologique, qu'à mes travaux, dont je crois cependant devoir joindre la liste à cette lettre. Depuis plus de cinquante ans je m'occupe d’histoire naturelle. Élève de Latreille et de Dejean, guidé el protégé par ces deux illustres savants, j'ai pu, à mon retour de voyages scientifiques en Angleterre, en Écosse, dans le Nord de l'Allemagne, en Danemark, en Hollande el en Espagne, ouvrir une correspondance suivie avec presque tous les entomologistes contemporains. Arrivé à l’âge où la vue s’affaiblit, j'ai la consolation de penser que quatre grandes familles de ma collection de Coléoptères : les Longicornes (y compris les 1,800 espèces de Dejean) et les Phytophages exotiques, s’élevant chacune à 5,000 espèces, qui appartiennent aujourd'hui au British Museum ; les Dytisciens et les Gyriniens, acquis dernièrement par le Musée d'histoire naturelle de Bruxelles, rendront des services à la science, car ces collections contiennent un grand nombre d'espèces typi- ques ou nouvelles. C’est avec beaucoup de satisfaction que j'ai vu que plusieurs de nos. collègues de Paris vont se mettre à l'étude des Coléoptères exotiques de diverses familles ; tels sont MM. Lefèvre, Tappes et A. Grouvelle. Cela est d’un bon exemple; car des travaux d'ensemble, comme celui de M. de ME Marseul sur les Histérides, ont une importance trop grande pour que j'aie à insister sur leur utilité. Veuillez agréer, mes chers confrères, l’assurance de la parfaite considération de votre vieux serviteur, A. CHEVROLAT. 2° Traduction de la lettre de M. Charles Dariwin (1). Down Beckenham, Kent, 4 mars 1874. Monsieur le Secrétaire, Permettez-moi de vous remercier de la lettre très-obligeante que vous m'avez adressée le 27 février, et dans laquelle vous m'’annoncez que la Société entomologique de France m'a fait l'honneur de me nommer mem- bre honoraire. Vous voudrez bien exprimer de ma part à la Société mes remerciements les plus sincères. (1) Nous croyons devoir reproduire la lettre même de M. Ch, Darwin : SIT, I beg leave to thank you for your very obliging letter of the 27“ ult., in which you announce to me that the Entomological Society of France has conferred on me the distinguished honour of electing me one of their Honorary Members. I hope that you will express to the Society on my part, my most sin- cere acknowledgments. This honour is particularly gratifying to me, as during former years i collected insects with much ardour both in England et South America. Although not a special student of entomology, i have always felt the keenest interest in the subject; believing that it is admirably filled for throwing light on many general problems in Biology. I have the pleasure, according to your request, of enclosing my photo- graph ; and i have directed messengers Williams and Norgate to send the French translations of my Origin of Species and Descent of Man to the Society, thinking that these would be the most acceptable. I have the honour to remain with high respect, Sir, your obliged and obedient servant, Charles DARWIN. ee (Bee Cet honneur m’est d'autant plus sensible qu'il me rappelle que pendant les premières années de ma carrière scientifique j'ai collectionné des in- sectes avec ardeur, aussi bien en Angleterre que dans l'Amérique du Sud. Quoique je ne me livre pas spécialement à l'étude de l'Entomologie, j'ai toujours éprouvé pour cette branche de la Zoologie le plus grand intérêt, car je suis persuadé que son étude est destinée à jeter la lumière sur un nombre considérable de problèmes biologiques, J'ai le plaisir, suivant la demande que vous m’en avez faite, de vous envoyer. ma photographie. Je vous expédie également la traduction fran- gaise de mes ouvrages sur l’Origine de l’espèce, et Sur la descendance de l’nomme et la Sélection naturelle, pensant que ce sont les deux pu- blications les plus dignes de vous être offertes. Je suis, avec respect, votre obligé et obéissant serviteur, C. DARWIN. e° Lettre de M. le docteur J. Giraud. Paris, le 28 février 1874. Monsieur et cher Secrétaire, J'ai l’honneur de vous accuser réception de votre lettre du 26 février, qui m'annonce que la Société, dans sa séance du 25, m'a admis au nombre de ses membres honoraires, et de vous remercier des termes obligeants et flatteurs dont vous accompagnez votre communication. Je suis profondément reconnaissant de l’insigne marque d’estime que la Société entomologique de France me donne par ses suffrages. Je sens d'autant mieux le prix d’une si haute distinction, que mes trop modestes travaux ne m'autorisaient pas d’y prétendre. J'aime à voir dans cette bien- veillance à mon égard un encouragement aux.jeunes entomologistes pour l'étude d’un ordre d’Insectes trop peu cultivé jusqu’à présent, et qui pourtant, plus accessible à l’observation que beaucoup d’autres, réserve à ses adeptes d’ineffables jouissances et un puissant intérêt scientifique. Veuillez, je vous prie, être mon interprète auprès de M. le Président et de tous mes collègues et exprimez-leur ma plus profonde reconnaissance. Votre tout dévoué collègue, D' J. GIRAUD. HAS SRE h° Lettre de M. Achille Guenée. Châteaudun, 3 mars 1874. Mon cher Secrétaire, Je reçois avec un vif sentiment de reconnaissance l’annonce de mon élection à la dignité de membre honoraire de la Société entomologique de France, et je viens vous prier de transmettre tous mes remerciements à nos collègues qui m'ont fait cet honneur. Je ne me dissimule pas que le dévouement à notre science bien-aimée, dont j'ai fait profession toute ma vie, est mon principal titre à cette distinction. C’est un chevron atta- ché à la manche d’un vétéran de la phalange entomologique. Laissez-moi croire pourtant que, de la part de nos confrères dont je suis personnellement connu, un sentiment d'affection y est entré pour quelque chose. Assurez la Société que j'y suis bien sensible, et que je regarderai plus que jamais comme un devoir de mettre la petite part d'expérience que le temps m'a faite au service de tous et de chacun. J'ai à peine besoin d’ajouter que, sous une forme ou sous une autre, ce qui me reste d'avenir appartient à notre chère Entomologie. Agréez, je vous prie, l’assurance de mon affectueuse considération. A. GUENÉE. 5° Lettre de M. Édouard Perris. Mont-de-Marsan, 2 mars 1874. Monsieur et cher Collègue, J'ai reçu avec une agréable surprise et lu avec une véritable émotion la lettre aussi aimable que flateuse par laquelle vous m’annoncez ma nomination comme membre honoraire. En opérant celte métamorphose, en me faisant ainsi passer, si je puis le dire, de l’état de larve à celui de nymphe, la Société entomologique de France a voulu, sans nul doute, témoigner ses sympathies pour les études biologiques auxquelles je me suis plus spécialement voué; mais en même temps elle m'avertit qu'il y a des nymphes à vie active qui travaillent sans relâche à devenir insecte parfait. Toutes les nymphes, il est vrai, em an nr RE en mg ee 10 mue n — Lee CR UT n’accomplissent pas la dernière métamorphose, mais, si j'ai vie et santé, la Société aura plus d’une preuve de l'efficacité de son avertissement et de la persévérance de mes efforts. Ce sera évidemment la meilleure manière de lui exprimer la reconnais- sance que j'éprouve, de justifier les honorables suffrages de mes collègues, et, j'ajoute, de rendre hommage à la mémoire du maître et de l’ami qui manquera longtemps encore à la science et toujours à mon cœur : de Léon Dufour. Veuillez, Monsieur et cher Collègue, être l'intermédiaire des remercie- ments que j'adresse à tous ceux qui ont concouru à ma nomination ou qui la ratifieront; soyez aussi l'interprète de mes sentiments particuliers pour notre Président annuel, M. Leprieur, et croyez vous-même à mon affectueux dévouement. Éd. PERRIS. 6° Lettre de M. Louis Reïche. Paris, le 41 mars 1874. Monsieur le Président, Dans sa dernière séance, le 25 février 1874, la Société entomologique de France a bien voulu me conférer le titre de membre honoraire. Pré- sent à cette réunion, une émotion bien naturelle m'a empêché de remer- cier en termes convenables tous mes chers confrères, et j'ai dû remettre à la séance d’aujourd’hui l'expression de ma vive reconnaissance. . En comparant mon faible bagage scientifique aux travaux importants de mes illustres prédécesseurs, je comprends que je ne dois la haute marque de bienveillance dont la Société m'a honoré qu’à mon titre de membre fondateur, à mon âge, et peut-être aussi à mon assiduité et à l’'empresse- ment avec lequel j'ai saisi toutes les occasions de lui être utile. C’est en persévérant dans cette voie que j'espère justifier l’honneur exceptionnel dont je viens d’être l’objet. Veuillez, Monsieur le Président, agréer et faire agréer à mes chers confrères l’assurance de ma haute considération et de mon entier dé- vouement. L, REICHE, Cr, De 7° Lettre de M. Georges-Chrétien Schiüdte. Copenhague, 4 mars 1874. Monsieur le Secrétaire, Formé, comme je le suis, à l'étude des grands maîtres de l’École fran- çaise, j'ai dû être doublement sensible de l'honneur dont la Société ento- mologique de France à bien voulu me juger digne, en associant mon nom à tant de noms si justement célèbres et si profondément gravés dans mon cœur. Veuillez être, auprès de la Société, l'interprète de mes remerciements sincères, et agréez vous-même ceux que je vous adresse pour les expres- sions trop obligeantes de la lettre par laquelle vous m'avez fait connaitre la distinction que la Société m'a décernée. Permetlez-moi de joindre à cette lettre, en vous priant de les remettre à la séance du 41 mars : 4° une photographie que vous me demandez ; et 2° une Note sur les organes de stridulation chez les larves de Coléo- ptères Lamellicornes, travail que la Société insérera dans ses Annales si elle l'en juge digne. Recevez, Monsieur et honoré Collègue, l'assurance du plus profond respect de votre très-humble serviteur. G.-C. SCHIÔDTE. De l’Académie des Sciences de Danemark, professeur de Zoologie et Directeur du Musée zoologique de l’Universilé de Copen- hague. Rapport. M. L. Reiche, président de la Commission de la bibliothèque, indique les ouvrages acquis à la vente des bibliothèques de MM. Coste et Verreaux pour la bibliothèque de la Société. — Gette liste sera donnée dans le prochain Bulletin bibliographique. Communications. M. Aug. Sallé annonce la mort de M. José-Apollinario Niéto, de Cordova (Mexique), qui faisait partie de la Société depuis 1860.— Notre confrère promet une note nécrologique sur M. Niéto. — M. Levoiturier, en remerciant la Société de ce qu’elle a bien voulu le rétablir sur la liste de ses membres, adresse son portrait photographié. M. le Trésorier, à ce sujet, dit que trois albums, contenant en tout 272 portraits, sont aujourd’hui remplis, et qu'un quatrième album, offert par deux membres de la Société, va être commencé. Il prie ceux de nos collègues qui n’ont pas encore envoyé leur photographie, de le faire le plus promptement possible, afin de compléter autant que possible cette intéressante collection. — M. L. Bedel donne la description d’un Curculionide nouveau, appar- tenant à la faune française : OTIORHYNCHUS SIMONI. — Oblongo-ovatus, sat convexus, subnitidus, piceo-niger, tenuissime, æqualiter, sat dense pubescens, polline fugace murino pulveratus; rostro longitudinaliter carinato, carina valida ad os indistincle bifurcala; antennis crassiusculis , scapo recto, arliculis 1-2 funiculi elongatis, subæquis, 3-7 breviter obconicis, submoniliformibus ; prothorace latitudine haud longiore, dorso parum convexo, lateribus sub- rotundatis, medio plus minus dense punctulalo, ad latera subgranulato ; elytris obovatis, ad humeros obliquis, dein atllenuatis, ad apicem, sallem in mare, subsingulatim terminatis, alutaceis, a basi punctato-substriatis ; pedibus validis, fusco ferrugineis, femoribus muticis. — Long. 10-12 mill. d. Oblongior, pedibus valde incrassatis, brevissimis, femoribus valde inflatis, tibiis omnibus profunde ante apicem intus incisis, incisione pilis fulvis dense instructa; segmentis abdominalibus 1-2 coalescentibus, simul cavalis, 5° haud striato, ad apicem subimpresso. ©. Brevior, pedibus modice incrassatis, brevitate haud insolentibus, femoribus parum inflatis, tibiis omnibus haud incisis, intus sinuatis; seg- mentis abdominalibus 1-2 determinatis, haud cavatis, 5° plano. Basses-Alpes, entre Digne et le village de Courbon, région des cultures, sous les pierres au pied des arbres fruitiers, en août. Je suis heureux de pouvoir dédier cet Otiorhynchus à mon ami M. Simon ; je l'ai découvert en 1872, pendant l’excursion que nous avons faite ensemble dans les Alpes et la Provence. Il est très-remarquable par ses caractères sexuels el ne peut se comparer qu’à l'O. cæsipes Muls. Ces deux espèces out de commun, chez les mâles, la profonde entaille des tibias postérieurs et l’absence de stries sur le dernier segment de l'abdomen, mais les tibias antérieurs et intermédiaires du Sèmont & sont entaillés comme les postérieurs, ce qui n’a pas lieu chez le cæsipes &. On ne connaît pas encore l’autre sexe de ce dernier; la femelle du Simon: doit lui ressem- PÉMEQa bler extrêmement; elle offre aussi quelque analogie avec l'O. pubens 9. On l'en distingue à ses membres plus robustes, sa pubescence plus serrée, son prothorax plus large et moins convexe, ses épaules moins régulière- ment arquées, ses tibias plus fortement sinués en dedans et sa taille plus grande. Quant aux mâles, ils n’ont aucun rapport. — M. Abeille de Perrin adresse les diagnoses suivantes de Césides nou- veaux, dont les descriptions paraîtront dans la Monographie qui va être imprimée : 1. ROPALODONTUS BAUDUERI Abeille. — Très-voisin du perforatus GY1., un peu plus petit ; élytres plus étroites et plus allongées ; ponctuation du corselet plus forte et plus serrée; corselet plus globuleux ; les troisième et quatrième articles antennaires beaucoup plus courts et plus globuleux; denticules terminaux des tibias antérieurs plus courts et peu nombreux ; sillon tarsal du tibia plus accusé ; tubercule des mâles sur le premier segment abdominal allongé et enclos postérieurement par une petite carène. Sos (Lot-et-Garonne). 2. Cis coLuBER Abeille (a/ni Mel. nec Gyl.). — Long. 2 à 2,8 mill. — Brun, convexe, brillant ; pubescence courte, mais bien visible et serrée, formée de soies dont on peut apprécier la longueur. Tête grande, à points forts et confluents. Corselet presque carré, s’avançant très-peu au-dessus de la tête; côtés presque droits, très-étroitement rebordés ; angles anté- rieurs droits, assez largement arrondis; ponctué assez fortement et den- sément. Élytres allongées, à points uniformes, petits. Premier segment ventral tuberculé chez le mâle. France. 8. CIS REFLEXICOLLIS Abeille. —Long. 2 mill. — Brun, un peu déprimé, peu brillant ; pubescence courte ; cuisses souvent foncées. Tèle assez petite, à points fins et serrés. Corselet large, élargi en arrière, encapu- chonnant la tête; côtés très-arrondis, largement rebordés et explanés ; angles antérieurs très-arrondis et non marginés ; base rebordée ; ponctué de points espacés. Élylres s’élargissant aux deux tiers, impressionnées au tiers antérieur; ponctuation fine, serrée, confluente, Un très-petit tuber- cule sur le premier segment ventral du mâle, Hautes-Pyrénées. SGD h. Cis Perrisi Abeille. — Long. 2 à 3 mill. — Noirâtre, très-convexe, brillant; pubescence extrêmement fine et courte. Tête assez large, ponc- tuée assez dru. Corselet très-convexe, à côtés très-déclives ; largement rebordé et explané, surlout aux angles antérieurs, qui s’avancent de manière à former un angle aizu, quoique un peu émoussé, bien saillant ; encapuchonnant largement la têle ; à côtés assez droits, convergeants en avant ; ponctuation moyenne, serrée. Élytres se terminant en pointes prises ensemble, ponctuées dru et nettement, avec de fines rugosités entre les points. Premier segment ventral avec un tubercule velu chez le mâle. Sos (Lot-et-Garonne). 5. Cris rILUM Abeille. — Long. 1 mill. — Brun, très-convexe, peu bril- lant, très-allongé ; pubescence hispide et courte. Tête mate, très-finement rugueuse. Corselet ponctué finement et peu densément, convexe; côtés arrondis , très-étroitement rebordés, nullement explanés; angles anté- rieurs très-arrondis. Base précédée d’une impression transversale dont les côtés se recourbent en avant. Élytres longues, parallèles, un peu élargies vers les deux tiers, ponctuées uniformément de petils points entremêlés de fines rugosités. Sos (Lot-et-Garonne). 6. CIS QUADRIDENTULUS Perris. — Long. 1,3 mill. — Roux, convexe, peu brillant, assez allongé; pubescence très-courte. Tête finement ponc- tuée, rugueuse. Corselet convexe , fortement rétréci en avant, tous les angles arrondis; côlés un peu arrondis, nullement explanés ; ponctué assez fortement et assez dru. Élytres allongées, convexes, un peu dépri- mées à la suture, ponctuées un peu plus finement que le corselet. Mâle ayant sur la tête quatre tubercules spinuliformes, et sur le premier ses- ment ventral une petite fossette pilifère. Landes. — M. C.-E. Leprieur montre plusieurs individus du Bryaxis Reicher qui ont été trouvés par son. fils aux environs d’Alger. Il fait également voir quelques exemplaires d’une espèce du même genre, ayant une assez grande analogie avec le C. Reichei, et qui se rapportent peut-être au sexe femelle non encore connu de cette même espèce. — M. Charles Piochard de la Brüûlerie, à Saint-Florentin (Yonne), annonce qu'il s’occupe de recueillir les matériaux de monographies des re espèces européennes, du bassin de la Méditerranée et de Sibérie, des genres Ophonus et Harpalus. Quoiqu'il ait déjà à sa disposition un grand nombre d’insectes de ces deux genres, et particulièrement ceux de M. de Chaudoir, il fait un pressant appel à tous ses confrères en les priant de lui communiquer tous les Ophonus et les Harpalus qu’ils peuvent avoir; il aurait besoin de voir des collections complètes de ces Carabiques, et surtout un grand nombre d'individus de chaque espèce avec les indi- cations des localités où ils ont été trouvés. — M. Lichtenstein annonce qu’il a reçu de notre collègue M. Riley, entomologiste de l’État du Missouri (Amérique), des épreuves de dessins du Phylloxera vastatrix des racines et des galles. Il se fait un plaisir, tout en réservant à notre savant confrère tout le mérite des observalions qu'il poursuit depuis si longtemps sur cet insecte, de faire passer ces des- sins sous les yeux de ses collègues, afin qu'ils puissent se faire une idée des variations de formes que peut éprouver cet insecte d’après son ha- bilat. Il est inutile de leur rappeler que les expériences réitérées de MM. Plan- chon, Riley, Signoret, Cornu, Balbiani et d’autres, ont prouvé l'identité des divers insectes qui ont pu être élevés tantôt passant des feuilles aux racines, tantôt des racines aux feuilles. MM. Cornu et Lichtenstein ont obtenu des générations rapides de douze à quinze jours. M. Riley, par sa lettre du 16 février dernier, annonce que, dans une pièce à température modérée, il a obtenu des générations en deux mois. Notre collègue M. V. Signoret n’a observé qu'une ou deux générations par an; il est évident qu’il y a là une difïé- rence de développement qui semblerait indiquer que les observations de notre collègue ont porté peut-être sur des individus sexués ou deslinés à le devenir, et les limites d’une simple note ne permettent pas à M. Lich- tenstein d'aborder la question très-intéressante du polymorphisme chez les Aphidiens et même chez les Homoptères en général, Aphidiens, Phyl- loxériens ou Coccides. La reproduction parthénogénésique sans mâles, vivipare chez les Aphidiens, ovipare chez les Phylloxériens et peut-être chez les Coccides (genre Dactylopius), est très-rapide et arrêtée ou favo- risée par les variations de température. Elle est ou intermittente, ou paral- lèle à la reproduction normale par individus sexués. M. Lichtenstein n’en dit pas davantage aujourd’hui à ce sujet, se con- tentant d'appeler l’attention de ses collègues sur un des phénomènes les “gg ie plus curieux de l’histoire des insectes, constaté bien des fois par les obser- vations d’un grand nombre de savants, mais dont les lois sont encore à découvrir. Pour notre collègue, à côté du Phylloxera forme parfaite ailée, paraissant une fois par an, il y a un neutre ou plutôt une femelle qui pond des œufs féconds sans mâles, qui se reproduit ainsi indéfiniment si la température est chaude et si la nourriture ne lui fait pas défaut, ou qui cesse d'exister à l'approche de l'hiver, sans jamais devenir forme ailée. Pour en finir avec le Phylloxera, M. Lichtenstein annonce aussi à ses collègues qu’il a reçu d'Amérique de nombreux individus d’une espèce nouvelle vivant sur le chêne d'Amérique, qu’il appelle Phylloxera Rileyr. Il en donnera les caractères dans une note plus étendue et ne veut ici que faire ressortir une particularité biologique : le Phylloxera du chêne en Amérique se tient en hiver en groupes serrés sur les branches, le bec fixé dans l'écorce. En Europe nous ne le voyons pas en hiver, et, d’après M. Balbiani, il serait pendant cette saison, sous forme d'œufs, dans les bourgeons. En dehors des caractères différentiels que je ferai ressortir plus tard, dit notre collègue, n'est-il pas extraordinaire de voir : 4° Le Phylloxera vastatrix sur les feuilles en Amérique et sur les racines en Europe; 2° Les Phylloxera quercus et Rileyi sur les feuilles en Europe en été et sur le bois en Amérique en hiver, saison dans laquelle il disparaît chez nous ; 3° Et enfin le Puceron lanigère aux racines du pommier en Amérique et sur les rameaux aériens en France, même en plein hiver, car je lai trouvé à Montpellier le 4° mars dans les fentes ou crevasses des branches les plus élevées d’un jeune pommier. Bornons-nous à constater les faits remarquables qui se présentent à nos observalions, et quand nous aurons beaucoup observé et constaté, nous tâcherons d'expliquer ces différences étranges. — M. J.-M. Bigot donne la description d’une nouvelle espèce d’Échi- nomyie : ECHINOMYIA ALBANICA ®. — Antennarum segmentum tertium fere tri- longior secundo, et secundum cheti vix bilongior primo; palpis apice non incrassatis; genæ macrochetis duobus utrinque preditæ et macrochetis fron- alibus in seriebus quatuor dispositis; antennis fulvis, segmento ultimo ni- AO Et gro; palpis fulvis ; facie albido flavo pallido; fronte lal&, nigro micante, vittä mediä rubiginosä; thorace scutelloque undique nigris parum mican- tibus et vix sparsim griseo pollinatis, macrochetis numerosis hirsutis ; abdomine fulvo rubescente, segmentis primo et ultimo vittâque ventrali subtus nigris, segmentorum macrochelis marginalibus longis : caluptris, albido flavidis ; pedibus totis nigris ; alis parum infuscatis, basi flaves- centibus. — Long. 147 mill. Deuxième article des antennes environ deux fois et demie plus long que le troisième ; deuxième article du chète environ une fois et demie plus long que le premier; deux soies rigides sur les joues, auprès des yeux, de chaque côté; soies frontales peu nombreuses et disposées sur quatre rangées; palpes filiformes; bord postérieur des segments ab- dominaux armés, surtout les postérieurs, de macrochètes longs et assez nombreux. Antennes fauves, troisième article et chète noirs; palpes fauves ; face d’un blanc un peu jaunûtre ; front large, d’un noir un peu luisant, avec reflets grisätres ; bande médiane rougeâtre; vertex noirâtre; poils der- rière la tête et barbe jaunâtres ; thorax et écusson entièrement d'un noir assez luisant, médiocrement saupoudrés d’un fin duvet grisâtre, hérissés de macrochètes forts et nombreux ; abdomen rougeûtre, sauf le premier et le dernier segment, ainsi qu'une bande longitudinale, qui sont noirs; cuillerons blanchâtres; pieds entièrement noirs; ailes un peu enfumées, avec la base et la base du bord externe, fauves. Albanie. — M. Lichtenstein s’occupant à rassembler les matériaux pour faire l'Histoire des Insectes de la Vigne, prie ceux de ses collègues qui habitent des pays vignobles de lui indiquer ceux qui sont connus chez eux. Il voit avec étonnement, dans le dernier travaii de notre collègue M. Maurice Girard, à l’article Bromius vitis (Eumolpe de la vigne ou Écrivain), « que l’insecte pond ses œufs au pied des ceps, où ils éclosent « au printemps ….; que la larve, ovale, d’une couleur obscure, paraît au « printemps, s'atlaquant aux jeunes pousses et détruisant souvent les « grappes naissantes. » (Traité d’Ent., f° 786.) N'ayant jamais élevé cette larve, il serait très-désireux de savoir par qui ces observations ont été faites : car, dans le Midi, on s'accorde à dire que Îles larves de Bromius sont souterraines et creusent dans les racines de profonds sillons qui font périr quelquelois les souches. Le baron Thénard avait même proposé l’en- GENE fouissement de tourteaux de colza ou de moutarde pour tuer les larves de l'Écrivain. M. Lichtenstein se proposait d'établir un parallèle entre notre Bromius vitis et l’insecte américain Paria (Colaspis) flavida, qui est très- voisin et qui détruit les vignes en Amérique en rongeant les racines sous la forme de larve. Le fait d’une Chrysomélide à larve souterraine ayant les habitudes des larves de Lamellicornes phytophages, représentée dans les deux hémisphères, lui paraît être assez intéressant pour espérer que ceux de ses collègues qui en savent plus que lui voudront bien lui dire si, dans le Traité d’Entomologie de M. Maurice Girard, les larves de l’Altise (Hal- tica ampelophaga) n'auraient pas été confondues avec celles du Bromius vitis, car il persiste à croire que ces dernières vivent sous terre aux dépens des racines de la vigne. Lectures. M. Schiôdte, membre honoraire, adresse une notice sur les organes de la stridulation chez les larves des Coléoptères Lamellicornes. — M. L. Bedel donne lecture de cette note. — M. le Secrétaire dépose sur le bureau la première partie d’un mé- moire de M. Robert Mac Lachlan intitulé : Synopsis des Insectes Tricho- ptères (Phryganides) de la faune européenne. Ce travail, qui est accompagné de trois planches, comprend : un avant- propos, des développements sur l’organisalion et les familles de la grande division des Phryganides, et enfin la description des espèces des genres Neuronia, Phryganea et Agrypnia. — M. J.-M. Bigot envoie une nouvelle suite à ses Diptères exotiques nouveaux. Les espèces décriles dans ce mémoire se rapportent aux genres JIdia, Rhinia, Cosmina et Rhynchomyia. L'abondance des matières nous oblige à remettre le Bulletin bibliogra- phique au prochain nnméro. Paris, 20 mars 1874. Paris, — Typog. FÉLIX MALTESTE el Cie, rue des Deux-Portes-St-Sauveur, 22. No 24. BULLETIN DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Hecueilli par M, E. DESMAREST, Secrétaire. Paraissant deux fois par mois. Séance du 25 Mars 1874. Présidence de M. C.-E. LEPRIEUR. 37 membres présents. MM. Bourgeois, de Rouen, et Lichtenstein, de Montpellier, assistent à la séance. Communications. M. Thévenet lit la note suivante : J'ai parcouru, en octobre dernier, les montagnes situées au nord de la province de Grenade, entre Cazorla et Huescar, où le Guadalquivir, le Guardal et la Segura prennent naissance. Les sommités de ces montagnes liasiques atteignent 1,800 mètres d’al- lilude ; elles sont rocheuses, fort accidentées, mais cependant couvertes en grande partie de pâturages, qui restent ensevelis sous les neiges pen- dant cinq mois d'hiver, Des forêts de pins séculaires revêtent les pentes des montagnes, qui aboutissent à des plaines tertiaires, dénudées et torrides, où prospèrent le sparle, l’agave, les cactus, ainsi que tous les végélaux communs au sud de l'Espagne et au littoral africain. (1874, 2° année.) 6 ANG Cette disposition du sol, éminemment favorable à la diversité des pro- ductions naturelles, me faisait espérer quelques captures intéressantes. Mais la saison était peu favorable, car il n’était pas tombé une goutte d’eau depuis le mois de mai, et, pendant mes longues pérégrinations équestres à travers les forêts, je n’avais que bien peu d’instants à consa- crer à la chasse. J'ai cependant fait quelques captures que j’ai communi- quées à MM. Reiche et Chevrolat, qui, avec l’obligeance à laquelle ils nous ont tous habitués, ont bien voulu les examiner. J'ai récolté sous les pierres, et sur les hauteurs : Nebria rubicunda ; Brachinus bælicus ; Patrobus rufipennis; un Zabrus voisin de l’estrella- nus, mais qui, d’après M. Piochard de la Brülerie, constitue probablement une espèce nouvelle; Argutor hispanicus ; Liocnemis simplex et affinis ; de nombreux Calathus, etc. Dans les petites flaques d’eau qui persistaient dans le lit des ravins des montagnes, où coulait à peine un mince filet d’eau, j'ai pêché divers Agabus intéressants, Hydroporus semirufus et hispanicus, Pomatinus subslriatus. Sous les écorces tombées des arbres, j’ai trouvé : Mésolampus subgla- ber ; Rhizophagus perforatus ; Magdalinus memnonius, etc. Dans les plaines, j'ai rencontré sous les pierres : Pimelia, voisine de bætica, en grand nombre ; une Asida nouvelle, que M. Chevrolat vient de décrire sous le nom de serripes ; divers Pandarus et Heliopathes, etc. Le but de cette communication est d’ailleurs uniquement de signaler, à ceux de nos collègues que leurs occupations appelleraient en Espagne, une localité très-peu connue, même des Espagnols, où ils trouveront des sites alpestres admirables au milieu d’une plaine d’aspect africain, des forêts séculaires mal entretenues, pillées plutôt qu’exploitées, pleines de bois mort, où abondent les vieux arbres caducs dont les troncs offrent d'innombrables et parfois d'énormes perforations. La petite ville de Peña Castril, qui se trouve au milieu de cette région forestière, fournira aux excursionistes les ressources nécessaires à la vie. Dans les cortijos, ou métairies, disséminées dans la contrée, on est ac- cueilli avec cordialité, et on trouve, non pas le confortable, sur lequel il ne faut jamais compter en Espagne, mais au moins l’indispensable et une parfaite sécurité. Pour se rendre à Castril, il faut quitter le chemin de fer de Madrid à Cordoue à la station de Baeza, où l’on trouve des voitures qui conduisent les voyageurs à Cazorla, petite ville très-pittoresque, où l’on se procure 107 — facilement des mulets et des guides, qui, en une journée, en traversant une admirable contrée, très-accidentée et très-boisée, vous mènent à destination. — M, Maurice Girard adresse à la Société les notes suivantes : 4° Notre confrère M. Lichtenstein (Bulletin n° 23, séance du 11 mars 1874) adresse une réclamation relative aux larves du Bromius vitis (Eu- molpe de la vigne), vivant, d’après lui, sous terre aux dépens des racines et non des jeunes pousses. L’indication donnée dans mon Traité d’'Ento- mologie est empruntée à l'ouvrage cité de M. Goureau. Je n’ai rien observé en ce genre directement, l’insecte en question étant rare aux environs immédiats de Paris. Cette remarque de ma part s'étend à beau- coup de cas; l’auteur d’un Traité général, qui embrasse les Insectes de tous les ordres et de tous les pays, ne peut, le plus souvent, que résumer avec méthode les indications des auteurs précédents, sans garantie per- sonnelle, et cela sans qu’on puisse s’en étonner. 9° Dans une communication insérée à notre Bulletin (n° 19, séance du 4h janvier 4874), à propos de la carnivorité de certains Locustiens, j'ai cité le Meconema varium comme vivant d'insectes sur les taillis de chênes. Il y a eu erreur de mémoire de ma part : c’est l'OEcanthus pellucens, Locustien pour M. Burmeister, Gryllien pour la plupart des auteurs, qui passe pour vivre de Tinéides sur les taillis de chênes aux environs de Vienne (Autriche). Le Meconema varium est probablement aussi carnassier en parlie, puisque M. de Heyden élevait ses larves avec les galles du chène dues au Cynips terminalis, et qui contiennent des larves, 8° J'ai fait placer à la glacière les œufs d’Attacus yama-maï, destinés à l'éducation de ce précieux Ver à soie du chêne, au bois de Boulogne, en 1874. Je suis pleinement rassuré par le passé sur le succès de cette pra- tique si importante, qui permet d'attendre avec certitude pour l’éclosion l'apparition de bonnes feuilles de chêne. Il faut, en effet, remarquer que les œufs de cette espèce sont offerts au prix exorbitant de 46 fr, le 100 (Petites Nouvelles entomologiques), ce qui rend fort grave la mort des petites chenilles faute de nourriture. Un fait tout nouveau et encore inédit, qui m'est communiqué par M. le Secrétaire général de la Société d’Acclimatalion, est de nature à donner toute confiance dans ce glaçage des œufs. GCetle espèce a élé élevée avec Dipe succès à Riga (Russie), après que les œufs avaient supporté en hiver une température de — 12° R., et cela s’étant répété pendant trois ans, le résultat ne peut être attribué au hasard. — M. Guenée envoie quelques observations sur le genre Sematura : En examinant dernièrement ma collection pour en remanier le catalogue, j'ai trouvé des notes rectificatives prises par moi depuis la publication de mon Species, et qui ne seront peut-être pas sans intérêt pour les lépidop- téristes. Je donne aujourd’hui celles qui concernent le genre Sematura. Les autres suivront, si celles-ci paraissent du goût du public entomolo- gique. Je commencerai d’abord par avouer que l'opinion exprimée dans mon Species s’est modifiée en ce qui concerne la place, dans la méthode, des Uranides et des Hazides. Qu'il soit bien entendu toutefois que je ne parle que de La place de ces deux divisons que j'ai rattachées aux Géomètres, me laissant trop aller peut-être à la séduction d’embellir mes volumes de ces deux splendides tribus, car je n’ai rien à rétracter de ce que j'ai dit de l’ensemble des Uranides, pages 2 et 3 du tome IX, et de la nécessité de maintenir unies toutes les familles de cette division. Tout ce que je viens concéder aujour- d’hui, c’est que ces deux grands groupes, qui ont chacun leur originalité et peul-être même leur indépendance, seront peut-être plus ralionnelle- ment placés dans le voisinage des Agaristides, bizarre légion qui, à l'exemple des Castindes, se balance pour ainsi dire entre les Hespérides, les Géomètres, les Saturnides et les Noctuelles, mais qu’il faut bien placer quelque part et que, jusqu’à nouvel ordre, on peut continuér à mettre en tête des Nocturnes. Ceci convenu, j'arrive aux Sematura : A. SEMATURA LuNuS Lin. — Je suis convaincu aujourd’hui que l’Empe- docles des auteurs n’est que la femelle de Lunus. Si l’on veut examiner attentivement la coupe et les dessins de l'Empedocles, on verra qu’ils sont complétement semblables à ceux de Lunus, et que la seule différence git dans la bande claire qui traverse les quatre ailes; mais cette différence est plus apparente que sérieuse et elle se retrouve dans les femelles des espèces voisines, comme nous allons le voir pour la Sem. Phæbe. En Rélablissons donc ainsi qu’il suit la synonymie de Lunus : d. Lunus Lin., S. N., 6. — Mus. Lud. Ulr., 371. — Clerck, pl. 52. — Cram., 200, À (non B, C). — Dalm., p. 26. — God., Enc., p. 711. Papilio OŒgistus Fab., Ent. syst., 215. Q. Empedocles Cr., 99, À, B. — Herbst, 53. — God., p. 711 (non Fab.). 2. SEMATURA PHOEBE Gn. — Depuis la publication du Species, j'ai reçu le mâle de cette Sematura qui vient confirmer la validité de l'espèce. Il est plus petit que la femelle que j'ai décrite et paraît, au premier abord, très-différent, parce qu’il est complélement dépourvu de la bande claire qui précède la coudée. Voici en quoi il diffère de Lunus : Les ailes sont proportionnément moins rétrécies ; les supérieures sont moins convexes à la côte près de l’apex et coupées moins obliquement au bord terminal; les inférieures ont les sinus des dents moins larges, mais plus profonds ; l’angle anal est coupé bien plus carrément ; la queue est beaucoup plus courte et sa spatule est beaucoup plus élargie. L'insecte est d’un brun de bois uniforme et à peine teinté de roussâtre à l’angle anal, au lieu d’avoir cette nuance prononcée de rose vineux qu’on remarque chez les autres espèces et qui, chez Lunus $ (Empedoctes), se prolonge parfois jusqu’à la côte. Tous les dessins sont très-sinueux ou en zigzags, et la coudée, au lieu d’être droite comme chez les deux sexes de Lunus, forme deux coudes aux premières ailes et une saillie bidentée au milieu des secondes. La subterminale est composée de trois séries de zigzags très-prononcés, et la ligne terminale, au lieu de former un filet éclairé de blanc des deux côtés, est formée par une suite de lunules comme celles de certaines Letis. L’œil anal est rond et non pyriforme, finement cerclé d’orangé et marqué inférieurement d’un arc blanc et non d’un groupe d’atomes. Le premier œil caudal est beaucoup moins sensible. Enfin la tache cellulaire est ovale et non fusiforme. Il y a encore d’autres différences que je néglige ici, celles que je viens d'indiquer étant suffisantes pour caractériser nettement l'espèce. Je crois que c’est bien elle que Cramer a figurée pl. 200, B, G, ce qui me fait penser qu’elle se trouve à la Guyane, quoique je ne connaisse pas la provenance précise de mes individus. 8. Je n’ai aucun renseignement nouveau à fournir sur la Sematura Se- lene. Elle est, pour la coupe, intermédiaire entre Lunus et Phœbe, mais bien eu TN plus voisine de la première, dont on pourrait la supposer, suivant le lan- gage du jour, une modification darwinienne, expression qui, avec le sens qu’on lui attache aujourd’hui, pourrait s’appliquer à bien des espèces, même aux mieux caractérisées. — M. J. Fallou fait passer sous les yeux de ses confrères un Lépidoptère de la division des Amphidasydæ Guenée, la Nyssia pomonaria Albin, qu n'avait pas encore été signalé aux environs de Paris. Au mois de juin 1873 il en avait pris les chenilles sur des chênes dans la forêt de Senart, et les papillons mâles et femelles viennent d’éclore chez lui, du 22 au 23 mars. M. Berce dit qu’il n’a jamais trouvé la Nyssia pomonaria ; peut-être a-t-elle été importée auprès de Paris avec des fourrages pendant la guerre de 1870 ? — M. Lichtenstein communique la note qui suit : Dans nos Annales de 1861, notre savant maître Léon Dufour créait le genre Euchalcis pour des Chalcidiens de grande taille, voisins des Leu- cospis et s’en distinguant surtout par la tarière droite enchâssée dans deux lamelles et non pas recourbée sur le dos. 11 donnait en même temps les diagnoses de trois espèces espagnoles : E. Miegii, E. hæmatomera et E. vetusta. Léon Dufour n’en a vu que deux exemplaires, l’un (E. Miegii) est encore aujourd’hui dans les car- tons de son digne successeur, notre collègue M. AI. Laboulbène; l’autre (E. velusta), qu’il avait pris à Sarragosse en mars 1811, fut donné par lui en 4815 à Latreille, et depuis passa on ne sait où. Notre regretté maître de Saint-Sever disait : « Je recommande instamment aux entomologistes espagnols de com- « pléter l’histoire de cet insecte.…., de scruter l’origine, les métamor- « phoses des Hyménoptères de ce groupe. Je soupçonne que le Méegii « pourrait être parasite des nids de Guêpes ou d’un genre voisin. » J'ai le plaisir de présenter aujourd’hui à la Société une femelle de l'Eu- chalcis vetusta, et, comme le pensait Léon Dufour, elle est parasite, non pas d’une Guêpe, mais d’un Mellifère du genre Osmia, dont je n'ai pu déterminer l'espèce. Quand je dis parasite, c’est pour employer le même mot que l’auteur que je cite, car, dans mes notes d'élevage, j’emploie, à l'instar des Américains, les mots parasites pour les Hyménoptères qui mangent les provisions préparées pour d’autres, et cannibales pour cenx 2 fee qui mangent, non pas les provisions, mais l’insecte lui-même. Les Chalci- diens et les Euchalcis en particulier sont cannibales et canntbales internes, c’est-à-dire vivant dans le corps même de leur victime. D’autres groupes, par exemple les Chrysides, sont des cannibales externes, c’est-à-dire vivant à côté de leur victime et la dévorant par l’extérieur. J'ai trouvé l’Euchalcis vetusta, que je présente à mes collègues, à l’in- térieur d’une larve d’'Osmia toute desséchée et d'un noir de jais brillant. Il n’en restait plus que la peau, qui, très-friable, se brisa sous mes doigts, me laissant l’insecte rare dont la forme me frappa, et que l’aide et les conseils de MM. Dours et Laboulbène m'ont permis de déterminer. Dans une seconde peau de larve, qui s’est aussi brisée dans mes doigts, il y a une autre larve vivante, qui sera probablement celle de l’Euchalcis. Je tâcherai de l’élever pour voir si je pourrais obtenir le mâle, encore in- connu, de ce Chalcidien. Les cocons d’Osmia habités par les Euchalcis étaient eux-mêmes dans des tiges sèches de ronce et fourniront un nouvel élément à l’histoire iné- puisable des insectes habitant les tiges sèches de la ronce, histoire com- mencée par nos savants collègues Léon Dufour et M. Édouard Perris, continuée par M. le docteur Giraud, et à laquelle je serais heureux de pouvoir à mon tour ajouter quelques observations nouvelles. J'ai eu occasion, grâce à l’obligeance de nos collègues MM. Künckel et Poujade, d'examiner, au sujet de mon insecte, les collections Bosc et Sichel. J'ai retrouvé, dans la première, l’Euchalcis Miegir, antérieur pro- bablement à celui de Léon Dufour, mais sans aucune étiquette. Dans les cartons Sichel il y à aussi un Euchalcis, qui me paraît nouveau; mais mon Euchalcis vetusta n’est dans aucun des cartons que j'ai pu voir. Il y à de bien belles choses dans la collection Sichel, et j’y ai vu, parmi les Chrysides, un nid en mortier du Gelonites apiformis piqué avec la Chrysis cuprata Klug, ce qui semblerait indiquer que cette Chrysis vit dans les nids du Celonites. Les deux insectes sont assez rares pour que cette observation soit notée dans notre Bulletin comme une précieuse in- dication. J’ai reconnu de suite le nid du Gelonites, malgré l'absence d’éti- quette, parce que l'habitation de cet insecte forme l’objet de ma première communication à la Société en 1868. — M. E. Simon donne lecture d’une note sur des Arachnides d'Algérie : J'ai reçu dernièrement, par l'entremise de notre collègue et président M. E.-C. Leprieur, une petite collection d’Arachnides, obligeamment ANNE Le TU récoltés à mon intention par M. le docteur Charles Leprieur, son fils, aux environs d'Alger. Je l’ai examiné avec soin, et voici la liste des espèces dont elle se compose ; six sont nouvelles : Scytodes delicatula E. S. (Liége, 1873, — S. thoracica Lucas, var.) — Loxosceles rufescens L. Duf. — Xysticus bufo L. Duf. — Xysticus varicus, SP. NOV. — Sparassus Lelourneuxi, Sp. NOV. Je possédais déjà cette espèce inédite, qui a été découverte à Biskra par M. le professeur Waga; elle est extrêmement voisine de Sp. Argelasius Latr. — Amaurobius annulatus, SP. NOV. — T'extrix coarctata L. Duf. (= Lycosoides rufipes Lucas). — T'extrix flavo-maculata Lucas (sub. Lycosoides). — Tegenaria campestris CG. K. — Euryopis acuminata Lucas (sub. Theridium) — Theridium man- dibulare Lucas. — Erigone Leprieuri, Sp. NOV. — Erigone Lucasi, sp. NOV. — Lilhyphantes dispar L. Duf. — Palpimanus gibbulus L. Duf, — OEcobius annulipes Lucas. — Miltia amaranthina Lucas (sub. Enyo). — Dysdera rubicunda et crocata Ch. K. — Oonops loricatus E. S. (Liége, 1873) ; découvert récemment dans le midi de la France. — Nemesia (très- jeune). — Enyo elegans E. S. et algerica Lucas. — Opilio cirtanus Ch. K. — Sclerosoma tuberculiferum Lucas. — Trogulus annulipes Lucas. — Nemasloma Leprieuri, SP. NOV. — Scotolemon terricola E. S. Gette espèce, que j'ai découverte en Corse, n’est pas cavernicole comme les autres espèces du genre Scotolemon; elle se trouve sous les très-grosses pierres ou dans les mousses après les grandes pluies. — Liocranum fas- ciatum E. S., connu seulement de Sicile. Restent encore à déterminer un certain nombre d’espèces appartenant aux familles des Drassidæ et des Attidæ. On voit que, dans son ensemble, celte liste diffère assez de ce que l’on recoit d'ordinaire d'Algérie en fait d’Arachnides ; à côté de types afri- cains, pour la plupart décrits et figurés par M. H. Lucas dans son grand ouvrage sur les Animaux articulés de l'Algérie, se trouvent des espèces appartenant à des genres jusqu'ici exclusivement propres à l’Europe, comme par exemple des Erigone, des Oonops, des Scotolemon, des Ne- mastoma, ec. En chassant l'hiver dans les mousses et les détritus et en s’attachant aux petites espèces, M. Charles Leprieur a véritablement révélé une faune nouvelle pour l'Algérie; aussi nous l’engageons vivement à continuer des recherches dont les débuts ont été si heureux. | po ee Lectures. M. Aug. Chevrolat lit une notice nécrologique sur Guérin- Méneville. — La Société décide que ce travail sera inséré dans le 4° nu- méro des Annales de 1874. — M. Ch. Piochard de la Brülerie dépose sur le bureau la 1"° partie du Catalogue des Coléoptères de Syrie. Ge travail comprend l'indication de toutes les espèces de Cicindélètes et de Carabiques et la description des espèces nouvelles ; les genres Clivina et Dyschirius sont dus à M. Put- ZEYS. — M. J.-M. Bigot envoie les 4° et 5° suiles à ses Diptères exotiques nouveaux. — Notre confrère décrit de nombreuses espèces des genres Allocotasia, Emphysomera, Ommatius, Sphixea et Volucella. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Rédigé par M. Louis BEDEL, Archiviste adjoint, OUVRAGES PÉRIODIQUES ET PUBLICATIONS DES SOCIÉTÉS SAVANTES. (Séance du 11 mars 1874.) Annales de la Société d'agriculture de Lyon, t. IV, année 1871. Lyon, 1872. MuzsanT, p. 61, Improsternés. — Ip., p. 79, Uncifères. — Ip., p. 137, Diversicornes. — Ip., p. 177, Spinipèdes. Bulletino della Società entomologica italiana, V° année, 4° trimestre 1873. RONDANI, p. 209, Degli insetti nocivi et dei loro parassili (suite). —E. RAGusA, p. 233, Gecryssus siculus et Calomicrus Rottenbergi, TRE nov. Sp. — [p., p. 285, Note sinonimiche (Haplocnemus, Telepho- rus, Omophlus). — GHiLrANt, p. 237, Ancora della Thalessa cla- vala e di un altro Imenottero nuovo per la Fauna del Piernonte. — BARGAGLI, p. 244, Materiali per la Fauna dell Isola di Sarde- gna. Coleotteri (fin). — TAGGHETTI, p. 257, Di alcuni Neurotteri (Libellula) di Padova. — RaGusA, p. 264, Sul Trimium siculum, nov. sp., di de Saulcy. — Curd, p. 267, Elenco dei Lepidotteri raccolti in Tirolo. — DE SiEBoLp, p. 271, Nuove osservazioni sulla partenogenesi del Bombyx mori. Comptes rendus des séances de la Société entomologique de Belgique, n° 96 (mars 1874). BREYER, p. b, Parthénogénèse, embryologie et développement post-embryonnaire des Articulés. Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences, t. LXXVIII, n° 8 et 9 (février-mars 1874). FALLIÈRES, p. 5b5, Procédé pour empêcher l'invasion du Phyl- loxera. — CHANTRAN, p. 655, Formation des pierres chez les Écre- visses. Entomologische Zeitung , herausgegeben von dem entomologischen Vercine zu Stettin, 34° année, 1873. 2 pl. noires. HAGEN, p. 33, Ascalaphus-Larven. — SAHLBERG, p. 62, Goleo- pterologisches (Harpalus despectus, Bembidium Mannerheimk, Gau- rodytes angusticollis, etc.), — SurFRIAN, p. 65, Seidlitz’s Fauna Baltica. — Dour, p. 70 et 322, Exotisches (Eletica, Mylabris, Cerambyx, Larinus, Chalcophora, Compsosternus, Carabus, Spa- thomeles). — E. EPPELSHEIM, p. 83, Neue deutsche Staphylinen (Homalota, Ocypus, Lathrimæum). — VON SCHLECHTENDAL, p. 88, Allantus consobrinus Klug, var. — EPPELSHEIM, p. 92, Lepidopte- rologisches. — HEUÆCKER, p. 94 et 245, Gelechia Kiesenwetteri, n. Sp. — Ip., p. 95 et 243, Lepidopterologische Notizen. — Môs- CHLER, p. 96, Ueber das Ausfüttern der Insecten-Kästen. — Fucus, p. 98, Ueber einige Lepidopteren. — MAASsEN, p. 111, Antheræa Gueinziil. — DIHRiK, p. 113, Lepidopterologisches. — Doxrw, p. 415, Kaltenbach’s Pflanzendfeinde. — BeuTain, p. 41147, Sam- melbericht. — ZELLER, p. 121, Lepidopt. Beobachlungen. — SCHENCK, p. 441 et 246, Erwiderung. — SUFFRIAN, p. 158, Syno- nymische Miscellaneen (Pachybrachys bivittatus Say). — Albert MüzLer, p. 454, Fundort von Anthidium curvipes. — SCHILDE, p- 457, Lepidopt. Mittheilungen aus Nord-Finland. — GERSTÆC- KER, p. 185, Acridiadea nova. — MôscHLer, p. 197, Ueber Mor- phiden. — Frey und Bozz, p. 201, Nordamerikanische Tineen. — HAGEN, p. 225, Ueber die Arbeiten Hans Strôm’s. — STEIN, p. 288, Ein Ausflug nach dem Altvater-Gebirge (Nevroptera, Di- ptera, Poduridæ). — TscHAPEGk, p. 245, Acalles Sophiæ (espèce nouvelle de Styrie). — HAGEN, p. 249 et 377, Die Larven von Myrmeleon. — Puizrepr, p. 296, Chilenische Insekten. — Donrx, p. 317, Zu einigen Arten der G. Julodis. — Ip., p. 321, Synony- misches (Dascillus, Byrrhus, Mylabris, Cerambyx, Carabus). — RADDATZ, p. 323, Dolichopoden aus Mecklenburg. — KRIECHBAU- MER, p. 385, Ueber einige Hummelarten. — STEUDEL, p. 340, Plu- tella incarnatella. — Fucxs, p. 342, Eupithecien. — TISCHBEIN, p. 345, Ichneumonen. — SPEYER, p. 357, Lepidopt. Notizen. — KALENDER, p. 366, Raupen-Ueberwinterung. — DoHrN, p. 368, Protest. (Névroptères). — KuwerT, p. 374, Libellula quadrimacu- lata. — DoHrN, p. 398, Matthews’s Trichopterygia. — BuRMEIS- TER, p. 403, Lamellicornia argentina. — TISGHBEIN, p. 417, Ueber- sicht der europ. Ârien von Ichneumon (suite). — MAG LAGHLAN, p. 444, Neuropterologisches. — WEYENBERGH, p. 452, Zweiküp- figes Monstrum. * Entomologisls monthly Magazine, n° 118 (mars 1874). .. BuckLer, p. 217, Natural History of Lithosia quadra. — CamE- RON, p. 220, Descriplions of two new species of Tenthredinidæ from Scotland. — MARSHALL, p. 222, À new Bethylides (Hymeno- ptera), Isobrachium maculipenne, e Corsica. — RiITSEMA, p. 295, Ischiodontus (fam. Elateridæ) Candezei, nov. sp., from South Guinea. — HEWITSON, p. 224, Heliconia Theudela, nov. sp. from Panama. — GorHAM, p. 224, New Lycoperdinidæ and Mycetæidæ from Japan (genres Saula et Symbioles). — WATERHOUSE, p. 226, Baridius aterrimus, sp. nov. from Singapore, which destroys Or- chids. — MAG LAGHLAN, p. 227, On some Odonata in the collec- tion of the Royal Dublin Society. — ScorrT, p. 235, Revision of Bythoscopidæ (fin). Notes. — P. 228, On Pulex obtusiceps. — P, 229, On Harpalus : mot, Vis luleicornis. — On Bostrichus Bulmerincqii Kol. — P. 230, On Pamphilus sylvanus. — Notodonta bicolora in Ireland. — Larva of Nonagria geminipunctata. — P. 232, On some Tineina. — Zoolo- gical Nomenclature. — P. 233, Lepidoptera by Herman Strecker. — Nécrologie : Guérin-Méneville. * Feuille des Jeunes Naturalistes, k° année, n° 41 (mars 1874). DE MARSEUL, p. 50, Tableau des Cassides de France (fin). — LELIÈVRE, p. 53, L'échenillage (suite). — Rouasr, p. 54, Des Lé- pidoptères (fin). Horæ Societatis entomologicæ rossicæ, t. IX, n° 4, 1873 (7 planches coloriées). PORTSCHINSKY, p. 289, Diptères nouveaux de la Sibérie orientale. — ID., p. 292, Deux Diptères nouveaux de la Perse septentrio- nale. — MORAwWITZ, p. 294, Faltenwespen aus Krasnowodsk. — SOLSKY, p. 299, Coléoptères de la Russie orientale (descriptions et synonymies). — FAusT, p. 310, Synonymische Bemerkungen (On- thophagus, Heteroderes, Cionus, Clytus). Séances de la Société. — RADOszKOvskY, p. vi, Observations sur les Gastrilégides (Hyménoptères). — GRIMM, p. vir, Parthénogé- _ nèse chez les Diptères du genre Chironomus. — FAUST, p. x, Excursion dans le Caucase et sur la côte orientale de la mer Cas- pienne (Coléoptères et Lépidoptères). Proceedings of the Zoological Society of London, 1873, parts I-IT. CAMBRIDGE, p. 112, On some new Genera and Species of Ara- neidea (3 pl. noires). — R. MELDoOLA, p. 153, On a certain Class of Cases of Variable Protective Colouring in Insects. — A. BUTLER, p. 1472, À Monographic Revision of the Genera Zephronia and Sphærotherium (Glomeridæ), with Descriptions of new Species (une pl. noire). — CAMBRIDGE, p, 210, On the Spiders of S'-He- lena (une pl. noire) — MonTAGu RUSSELL BUTLER, p. 259, Ta- naëcia Flora, new species of Lepidoptera from Penang. — E. BAr- TLETT, p. 836, Description of a New Moth (Saturniidæ) from Madagascar. — HERBERT DRUGE, p. 837, Diurnal Lepidoptera from Borneo, with descriptions of new species (2 pl. noires). — A. BUTLER, p. 420, A List of the Spiders of the Genus Acrosoma. — Pet”, Lim CAMBRIDGE, p. 435, On some New Species of Araneidea, chiefly from Oriental Siberia (2 pl. noires). — ATKINSON, p. 570, Bhuta- nitis Lidderdalii, new Genus and Species of Papilionidæ from the South-Eastern Himalayas (une pl. noire). Transactions of the Zoological Society of London, t. VIT, part 6, 1873. © OUVRAGES DIVERS, OUVRAGES OFFERTS PAR L'UNIVERSITÉ ROYALE DE NORWÉGE (12 brochures in-8°). * Boeck. Bidrag til Californiens Amphipodefauna. 1871. * BRôGGER. Bidrag til Kristianiafjordens Molluskenfauna (une pl. col.). 1872, © * COLLETT. Lycodes Sarsii, nov. sp., ex ordine Anacanthinorum Gadoi- deorum. 1871. * Ip. Supplement til « Norges Fugle og deres geographiske Udbredelse i Landet., » 1871, ©) * DANELSSEN et Boecx. Beskrivelse af nogle til Crustacea decapoda (une pl. noire). 1872. Sars (G.). Diagnoser af nye Annelider fra Christianiafjorden. 1871. * Ip. Nye Echinodermer fra den Norske Kyst. 1871. ©) ES In. Undersôügelser over Hardangerfjordens Fauna. — I. Crustacea. 1871. * Sars (Michael). Bidrag til Kundskab om Christiania{jordens Fauna (en trois parties, les deux dernières posthumes et rédigées par M. G. Sars). 1868-1873 (13 pl. noires). *k SIEBKE. Bidrag til Norges Insektfauna. 1872. DON FAIT A LA SOCIÉTÉ PAR M. J.-M. BIGOT. Liste des ouvrages qui manquaient à la Bibliothèque : * Nowicxt. Beiträge zur Kenntniss der Dipterenfauna Galiziens. * RonpAnr. De genere Dipterorum Neera italicis addendo nota decima. # k # ID. Ip. ID. ID. ID. ID. ID. ID. ID. ID. Ip. Ip. TD. Ip. ID. Ip. Degli insetti parassiti e delle loro vittime. Diptera italica non vel minus cognila. Fasc. I-IIL. Genera italica Conopinarum distincta et descripta. Generis Masiceræ species in Italia lecta. Gli uccelli e gl Insetti dannosi allagricultura. Memoria per servire alla Ditterologia italiana. Muscaria exotica Musei civici Janensis observata et disfincta. Fasc. I-IT. Nota octava ad inserviendum dipterologiæ italicæ de genere Bertea (L pl. n.). . Nota sugli insetti produltori delle paralisia del frumento e del riso. Nova species italica generis Dipterorum Sphiximorphæ. — De ge- nere Dipterorum Neera (1 pl. n.). Nuova specie del genere Phytomyptera. Ortalidinæ italicæ collecta, distinciæ et in ordinem dipositæ. L broch. Sarcophagæ italicæ observatæ et distinctæ. Sciomizinæ italicæ collecta, distinctæ et in ordinem dispositæ. Sopra alcuni Muscarii parassili. Sopra tre insetti bialati che rodono il culmo dei cereali. Me To * RONDANI. Sopra tre species di Imenopteri ulili all’agricultura (4 pl. noire). * Ip. Sul genere Chetostoma. Nota XVI per la Dipterologia italiana. * [p. Sul genere Trigonometopus degli insetti Dipteri. * [p. Sulle abitudini della Phora fasciata, nota per servire alla storia degli insetti afidivori. * Ip. Sulle specie italiane del genera Culex. * Ip, Sulle specie del genere OEdaspis. Nola XV per la Diplerologia italiana. (Séance du 25 mars 187h.) OUVRAGES PÉRIODIQUES ET PUBLICATIONS DES SOCIÉTÉS SAVANTES. Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences, t. LXXVITI, n° 10 et 11 (mars 1872). GRIMAUD, p. 697, Efficacité de la submersion des vignes contre le Phylloxera. Comptes rendus des séances de la Société entomologique de Belgique, n° 97 (7 mars 1874). DE SeLys-LONGCHAMWPS, p. 5, Aberration ichnusoides de la Va- nessa urticæ, — DE HAROLD, QUÆDVYLIEG, SHARP et DE BORRE, p. 8-12, Sur la nomenclature entomologique. — Maurice GIRARD, p. 12, Moyen de reculer par l’action de la glace l’éclosion des œufs de l’yama-maï. — VALLETTE, p. 14, Chasse des Coléoptères .Sous les écorces. — Ernst HOFMANN, BREYER, BROECH el DE BORRE, p. 15-22, Sur la faune des Lépidoptères Diurnes de l’Europe moyenne. — FAUVEL et DE BORRE, p. 23-29, Sur les faunes locales en Entomologie. nef ar * Nouvelles Archives du Muséum d'Histoire naturelle de Paris, t. IX, 1873, fasc. 1-3. (Donné par le Ministère de l’Instruction publique.) 3° fascicule. — À, MILNE-Enwarps, Recherches sur la faune carcinologique de la Nouvelle-Calédonie (1 pl. lithogr.). * Revue et Magasin de Zoologie, année 1873, n°° 1 à 42. (Donné par le Ministère de l’Instruction publique.) MILLIÈRE, p. 1, Huit Lépidoptères inédits d'Europe. — SALLE, p. 11, Description et figure de cinq espèces de Coléoptères mexi- cains (1 pl. coloriée). — BuRMEISTER, p. 17, Descriptions de Mor- phonides brésiliens (6 pl. n. et col.). — E. ALLARD, p. 122, Mo- nographie des Erodius. — Sxarp, p. 262, Lamellicornes nouveaux. — Dours, p. 274, Hyménoptères du bassin de la Méditerranée (Andrena), suite (2 pl. col.). — FAIRMAIRE et RAFFRAY, p. 331, Coléoptères du nord de l'Afrique (2 pl. col.) — DE CASTELNAU, p. 397, Nouveau genre de Goliathide (Westwoodia, fig. n.). * Soctiélé centrale des chasseurs, Bulletin périodique n° 5. (©) OUVRAGES DIVERS. * BALBIANI. Mémoires sur le développement des Aranéides. Broch. in-8°, 15 pl. noires et coloriées. Paris, 1873. (Extr. de la Bibliothèque de l’École des hautes études.) * BRUN (l'abbé). Le Botaniste et le Coléoptérologue au mont Viso. Broch. in-18. Paris, 1868. * HEwirson. Exotic Bulterflies, n° 89 (3 pl. col.). Londres, 1874. * Tournier. Essai d’un tableau synoptique des espèces du genre Meci- nus Germ. Broch. in-8°. (Extr. des Ann. de la Société entom. de Belgique, 1874.) Paris, 2 avril 1874. Paris. — Typog. FÉLIX MALTESTE el Cie, rue des Deux-Porles-St-Sauveur, 22. No 25. BULLETIN DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Recueilli par M, E DESMAREST, Secrétaire. Paraissant deux fois par mois. Séance du S Avril 4874. Présidence de M. C.-E. LEPRIEURÀ 30 membres présents. MM, Houry, de Mer, et Tarissan, membres de la Société, et Mulsant, de Lyon, assistent à la séance. Communications. M. J. Fallou annonce que notre confrère M. Millière est désigné pour recevoir, samedi prochain, 41 du courant, à la séance générale des Sociélés sayantes des départements, une médaille d’or pour ses (ravaux sur les Lépidoptères. — M. E. Desmarest fait également savoir que la Société d’Acclimalation, dans sa dix-septième séance publique annuelle, qui aura lieu le vendredi 40 avril, décernera des récompenses à trois de nos collègues : 4° À M. Maurice Girard, un prix de 500 francs pour son Trailé élé- mentaire d'Entomologie ; 7 2° À M. Ernest dé Saulcy, un rappel de médaille de première classe pour ses éducation$, à Metz, du Ver à soie du chêne du Japon (Atéacus yama-ma); \ 3° A feu Niéto, une médaïlle de première classe pour introduction de divers végélaux au Mexique. (1874, 2° année.) 7 RO — On annonce la mort de l’un de nos membres fondateurs, M. le baron de Theis, décédé récemment. M. de Theis a fait partie de la Société pendant plus de trente ans; ce r’est qu’en 1862 que son nom a cessé de paraître dans la liste de nos membres. — M. L. Buquet fait savoir que, par arrêté du Ministre de l’Instruction publique, une allocation de 500 francs est accordée à la Société pour l'année 1874. — M. Jules Ray, de Troyes, adresse sa photographie pour l’un des albums de la Société. Nous possédons aujourd'hui 279 portraits, et nous prions instamment nos confrères de compléter cette intéressante collection. — M. Ch. Brisout de Barneville donne lecture des descriptions suivantes de trois nouvelles espèces de Coléoptères qu’il a découvertes dans les envi- rons de Paris : A. TRACHYS FRAGARIÆ Ch. Bris. — Long. 2 à 2 1/3 mill. De la même forme et de la même couleur que la variété scrobiculata du Trachys pumila Illig. Tête plus profondément excavée ; bord antérieur de l’épistome arqué en arrière, bien détaché de la tête; chez le pumila le bord antérieur de l’épistome est presque droit ou légèrement arqué en avant et se détache peu nettement de la tête. La surface du corps pré- sente une ponctuation semblable à celle du pumila, mais un peu moins distincte sur la tête et le corselet et moins abondante sur les élytres. Prosternum élargi et arrondi après les hanches antérieures, finement bordé d’une strie en arrière et sur les côlés; mais ces stries, au lieu d’être parallèles et réunies en avant comme chez le pumila, se recourbent fortement en dehors avant d'atteindre le sommet. Le reste comme chez la variélé scrobiculata. Cette espèce se distingue donc facilement par la forme de sa têle, de son épistome et de son prosternum. J'ai pris plusieurs fois cet insecte sur les feuilles du fraisier de nos bois, au premier printemps, à Saint-Germain-en-Laye; j'en ai vu quatorze exemplaires, tous identiques. LR: Hs 2, Tracays Marseuzr Ch. Bris. — Long. 2 à 9 1/3 mill. Semblable au pumila type pour la forme, la couleur, la ponctuation et la pubescence, mais un peu plus petit. Prosternum entièrement bordé d’une strie, large, à côtés parallèles ou à peine sinués dans leur milieu ; à peu près aussi large au sommet qu’à la base, celle-ci très-obtusément arrondie. Crochets des larses légèrement épaissis à leur base, mais sans traces de dents. Cette espèce se distingue donc facilement de la pumila par la forme large et parallèle de son prosternum et par les crochets de ses tarses non dentés. J'en ai vu quatre exemplaires semblables, trouvés à Saint-Germain-en- Laye et au Vésinel; j'en ai pris directement un individu sur une feuille de Salvia pratensis, au premier printemps. 3. EPURÆA FAGI Ch. Bris. — Long. 2 4/3 à 4 mill. Subovale, d’un jaune ferrugineux, avec une partie plus ou moins consi- dérable des élytres d’un brun plus ou moins obscur. Très-semblable à l’émmunda : mêrne ponctuation et pubescence, mais forme un peu plus large et laille souvent plus grande; tête plus fortement impressionnée ; antennes d’un jaune ferrugineux, unicolores, à dernier article dislincte- ment plus étroit que le précédent ; corselet plus profondément échancré en avant, plus largement déprimé sur ses côtés; élytres plus largement déprimées sur leurs côtés, avec leur rebord plus relevé. La couleur de l’insecte varie beaucoup : les plus clairs sont d’un jaune ferrugineux ; les plus foncés ont le disque du corselet et la poitrine bru- nâtres, les élytres d’un brun foncé avec les épaules largement, le bord latéral, le bord extrême très-étroitement, et une tache discoïdale sur chaque élytre, siluée au-dessus du milieu, d’un jaune ferrugineux. On trouve tous les passages de coloration entre ces deux types. Mâles : tibias intermédiaires, avant leur extrémité interne, avec une pelite sinuosité suivie d’une assez forle dilatation. Assez commune à Fontainebleau, sous l'écorce du hêtre; se reprend en Allemagne, d’où elle était envoyée sous les noms d’immunda et de deleta. None — Le même membre communique les remarques suivantes sur les Epuræa décem-guitata et diffusa : M. Reitter, dans sa Révision des Nitidulaires, regarde mon Epuræa diffusa conime une variété de la decem-guttata. Je ne sais si M. Reitter a eu sous les yeux la vraie diffusa; en tout cas, c’est une erreur. Voici d’une manière comparalive les caractères qui distinguent ces deux espèces : La decem-guttata présenté un corselet plus proféndément déprimé sur ses côtés, avec ses rebords plus relevés ; ses élytres sont beaucoup plus largement déprimées le long des bords latéraux; le mâle présente, avant l'extrémité de ses cuisses postérieures, en dessous, une dilatation denti- forme arrondie; ses tibias postérieurs offrent, vers leur premier tiers basilaire interne, une saillie anguleuse. Ce dernier caractère se représente chez Îes plus petites femnellès, à un moindre degré, mais toujours bien distinctément. | Le dernier segment abdominal des femelles est arrondi à son extrémité, et n'offre sur sa partie médiane aucune dépression. La diffusa, outre les caractères distinctifs que je viens de signaler, ne présente chez les deux sexes, même à taille égale, aucuné saillie denti- forme ni aux cuisses, ni aux tibias ; l’arêle iñlerne dé ces derniers n’est déviée par aueune saillie anguleuse. Le dérniér Ségment abdominal dés fémelles est assez obtus à son extré- mité, ét sa païtié médiane est occupée par une large dépression toujours bien distinete. — M. C.-E. Leprieur dif qu’il croit devoir sigralér uné observation qu’il a faite à un fort grossissement microscopique et qu’il se propose de compléter plus tard si elle n’a pas encore élé indiquée : Lés deux houppes postérieures dés larvés des Anthrènés ont presque à formé d’antenñes ét présentent uné sorte dé massue et dés articles très- ñombreux ef obconiques. — M. J. Fallou, en faisant passer sous les yeux de ses confrères des éhenilles souflées et des insectes parfaits encore vivants de la Nyssia pomonuria, lit la note qui suit : Du 97 au 30 mars, j'ai obtenu une nouvelle éclosion de la Nyssia pomo- naria, dont les chenilles diffèrent assez notablement de celles qui m'ont ES EN de donné leurs papillons du 22 au 23 mars. Ces dernières, prises sur les chênes, sont de couleur verdâtre, tandis que les chenilles dont les insectes parfaits sont éclos à la fin du mois dernier, et que j'ai trouvées sur les tilleuls, sont brünés et ressemblent assez aux tiges de ces arbres. Ce fait singulier a élé souvent remarqué pour beaucoup d'autres espèces de che- nilles : leur couleur tend à se rapprocher de celle des végétaux sur lesquels elles vivent ; mais ce que je désire surtout indiquer, c’est que les chenilles de la Nyssia pomonaria se nourrissent aussi bien de feuilles de chêne que de feuilles de tilleul. Jusqu'ici je n’ai pas trouvé ce Lépidoptère en liberté dans la nature, et je ne l’ai oblenu que d’éclosion. — M. E. Simon donne lecture d’une nôte sur la synonymie de plusieurs espèces de la famille des Thomisidæ décrites depuis Walckenaer et Ch. Koch : Les types de ces éspèces m'ont été obligéamment communiqués, êt les synonymies que j'indique sont toutes reconnues et acceptées paf les au- teurs qui les ont décrites. 4. XYsTICUS LUCTATOR Lud, Koch, Kenntn. d. Ar. fauna Galiziens, p. 29 (1869). — Thomisus Lanio Westr., Aran. Suec, (1861) (non Ch. Koch). Xysticus impavidus Thorell, Rem. on syn: (1872). Thomisus Cambridgei O.-P. Camh., Tr. of {he Lin. Soc, t, XXVII (1871) (4, non Blackwall), Xysticus Cambridgei Thorell, Rem. on syn. (1873). 2, XYSTICUS ROBUSTUS Hahn, d. Ar., t. I (1831). — Thomisus robustus Hahn, loc. cit. ? Thomisus obscurus Hahn, Monogr. Arach., 7 (1838), Xysticus fuscus C. Koch, Uebers. d. Arach. syst. (1837). — morio G Koch, Arach., IV (1838). — fuccatus Canést. ét Pav., Aran. Itl. (1868). Thomisus brevitarsis E. Simon, Mém. Soc. Roy. Sc. Liége (1870). Xysticus fucatus Thorell, Rem. on syn. (1873) (£), — fuscus Thorell, loc. cit. (1873) (g\). 5. = 86 2 . XYSTICUS DEFECTUS O.-P, Camb., Linn. Soc. Journ. Zoology., t. XI (1873). — Xysticus jucundus E. Simon, Ann. Soc. ent Fr. (1873). . XYSTICUS SIMPLEX O.-P. Camb., Zoologist (4860). — Xysticus pusio Thorell, Rem. on syn. (1872) (G, non ©). XysTicus TRUX Blackwall. Ann. and. Mag., XVIII (1846)). — Thomisus brevipes West., Aran. Suec. (1861) (ad part.). Xysticus praticola Ohl., Spin. Prov. Preussen (1867) (ad part.). — brevipes Thorell, Rem. on syn. (1872). — Westringi Thorell, Rem. on syn. (1873). . THANATUS ARENARIUS Thorell, Rem. on syn. (1872). — Thanatus mundus O.-P. Cambridge, Lin. Soc. Journ. Zoology, t. XI (1873). . PHILODROMUS EMARGINATUS Schranck, — Aranca emarginata Schranck, Fauna Boïca, III (1803). Philodromus pallidus Walckenaer. Fn. franc. (1825). Thomisus griseus Hahn, die Arach., t, I (1831). Artamus griseus C. Koch, die Arach., t. XII (1845). Philodromus griseus Westring., Aran. Suec. (1861). Artanes griseus Thorell, Rem. on syn. (1872). Philodromus emarginatus Thorell, loc. cit. (1873). Lecture. M. J.-M. Bigot adresse une sixième suite à ses Notes sur les Diptères exotiques nouveaux. Dans ce travail, après avoir donné le {a- bleau synoptique de toutes les espèces connues du genre Cyphomyia Wiedmann, l’auteur fait connaître deux nouvelles espèces sous les noms de C. cyanispinis, de l’Amaronie, et C. scalaris, du Mexique. Membres présentés. M. Edmond Kæchlin, de Mulhouse, présenté par M. Lichtenstein. Commissaires-rapporteurs : MM. E. Desmarest et Ch. Brisout de Barneville, ITU ES — M. Édouard Talon, à Paris, présenté par M. Gilnicki. Commissaires- rapporteurs : MM. Poujade et Sallé, Membre recu. M. Max von Hopfgarten, de Mülverstedt, près Langen- salza (Thuringe) (Coléoptères d'Europe), présenté par M. Javet. Commis- saires-rapporteurs : MM. Lefèvre et Reiche. © — BÜLLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Redigé par M. Louis BEDEL, Archiviste adjoint, OUVRAGES PÉRIODIQUES ET PUBLICATIONS DES SOCIÉTÉS SAVANTES. Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des Sciences, t. LXXVIIL, n° 12 et 13 (mars 1874). E. PERRIER, p. 814, Sur les Lombriciens lerrestres exotiques des genres Urocheta et Pericheta. — P. THÉNARD, p. 830, Observations sur l'emploi des alcalis du goudron de houille pour la destruction du Phylloxera. — Broccxi, p. 855, Observation sur les spermato- phores des Crustacés décapodes. — FRiès, p. 897, Efficacité de l'eau ammoniacale chtenue par l’épuration du gaz de houille pour détruire les Insectes attaquant les végétaux. — De SAINT-CRICQ, p. 898, Sur les meilleurs procédés d'élevage des Vers à soie. * Entomologisls monthly Magazine, t. XI, n° 119 (avril 1874). J. SCOTT, p. 241, British Homoplera (Bythoscopidæ, fin), — J. SABLBERG, p. 242, On certain species of Orthostira. — BARRETT, p. 245, Notes on Brilish Tortrices. — [lEwWITSON, p. 247, Charaxes Cedreatis, sp. nov., from the West Coast of Africa. — Th. BEAN, P. 248, Diurnal Lepidoplera from Illinois. — H. Bates, pr271, New species of Cicindelidæ, = RÛ == Notes. — Dromius quadrimaculatus var., p. 251. — Pterostichus nigrita var. — Coleoptera near Chatham, p. 252. — Argynnis Niobe. — Notodonta bicolora, p. 252. — Larva of Caradrina Morpheus, p. 244. — Larva of Eubolia lineolata, p. 255. — Travelled pupæ, p. 256. — Halonota grandævana near Hartlepool. — Larva and case of Brachycentrus subnubilus, p. 257. — Rochester Entom. Soc. — Proceed. of the Entom. Soc. of London, p. 259. * Feuille des Jeunes Naturalistes, 4° année, n° 42, 1° avril 1874. LANCELEVÉE, p. 63, Excursion entomologique à la forêt de Longboël (Eure). — GAvoy, p. 70, Une visite aux grottes de Saint- Girons. — MÉGUELLE, p. 75, Capture des Procris ampelophaga et Sesia uroceriformis dans les Basses-Alpes. — RouasT, p. 76, Note sur l’époque d’éclosion de l’Euprepia pudica. OUVRAGES DIVERS. DARWIN (Charles). L'origine des espèces au moyen de la sélection na- turelle, la lutte pour l'existence dans la nature (traduction Mo- linié), 4 vol. in-8°. Paris, 4872. — Offert par l’auteur. Ip. La descendance de l'Homme et la sélection naturelle (traduction : Barbier). 2 vol. in-8°. Paris, 14873. — Offert par l’auteur. * GEMMINGER et DE HAROLD. Catalogus Coleopterorum synonymicus et systematicus, t. IX et X (Cerambycidæ, Bruchidæ). 2 vol in-8°. Munich, 1873. — Offert par M. le docteur Gemminger. * Hewirson. Exotic Butterflies, part 90 (Hesperidæ), 3 pl coloriées. Londres, avril 1874. * TRIMOULET. Deuxième mémoire sur la maladie de la Vigne, le Phyl- loxera vastatrix. Broch. in-8° (une pl. noire) publiée par la Société Linnéenne de Bordeaux. Paris, 15 avril 1874. ! Paris. — Typog. FÉLIX MALTESTE el Cie, rue des Deux-Portes-St-Sauveur, 22. Ne 26. BULLETIN DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Becucilli par M, E DESMAREST, Secrétaire. Paraissant deux fois par mois. Séance du 22 Avril 1834. Présidence de M. C.-E. LEPRIEUR. 28 membres présents. M. Edmond Fridrici, de Wargnies-le-Grand (Nord), assiste à la séance. Communications. M. L. Buquet annonce la mort du savant entomolo- giste Herrich-Schæffer, de Ratisbonne. — MM. Edmond Kæchlin et Ch. Royer nous adressent leur portrait photographié pour les albums de la Société. — Nous prions de nouveau tous nos confrères de compléter cette collection qui est déposée dans notre bibliothèque. — M. Ch. Brisout de Barneville lit les notes suivantes sur des espèces des genres Trachys et Dryophilus : 4° Dans la séance du 8 avril, en donnant la descriplion d’une nouvelle espèce de Trachys sous le nom de fragariæ, j'ai indiqué cet insecte comme se trouvant sur le fraisier de nos bois; mais comme nous en avons dans nos environs plusieurs espèces, j'ai pensé qu'il serait utile de déter- miner exactement celle sur laquelle j'avais toujours trouvé ce Trachys. (1874, 2° année.) 8 ALT [1 28 C’est sur la Fragaria collina, espèce très-répandue dans toute la région: sablonneuse de la forêt de Saint-Germain, mais généralement assez rare auprès de Paris. Dans la description que j’ai donnée du Trachys fragariæ dans le der- nier Bulletin, il s’est glissé une erreur qu’il est important de rectifier. Page 82, lignes 18 et 20, au lieu de bord antérieur de l’épistome, lisez : bord postérieur de l’épistome. 9° Je viens de reprendre à Saint-Germain-en-Laye, sur un petit Géra- nium, plusieurs exemplaires du Trachys triangularis Lac. (Pandellei Fairm.). 3° Tous les entomologistes savent que chez les espèces du genre Dryo- philus les mâles sont très-différents des femelles par leur forme bien plus étroite, leurs yeux très-gros et très-saillants et par leurs antennes pré- sentant leurs trois derniers articles très-allongés; de plus, tous leurs tibias sont terminés à leur extrémité interne par une petite épine un peu recourbée en dedans. Jusqu'à présent le mâle du Dryophilus rugicollis n'avait pas été re- connu; on était porté à croire, par analogie, qu’il devait être, comme chez les autres espèces, très-différent de la femelle. Cependant il n’en est pas ainsi : les deux sexes sont semblables et ne diffèrent que par les quatre tibias antérieurs, qui, chez le mâle, sont terminés à leur extrémité interne par une épine un peu recourbée en dedans. — M. Achille Bonnaire annonce qu’il a capturé dans la forêt de Fon- tainebleau l’Aphodius constans, espèce rare pour la faune parisienne, si elle n’est même nouvelle. Il a trouvé cet insecte dans des croltins de moutons, conjointement avec les Aphodius fœtidus et tristis, ce dernier très-abondamment. Il ajoute qu’il a pris dernièrement la Marolia variegata en battant un fagot de sarments à Fontenay-aux-Roses. Cette espèce, assez commune dans le midi de la France et surtout dans les Pyrénées, a élé retrouvée à Fontainebleau par MM. Grouvelle, et semble rare auprès de Paris. A la suite de cette communication, MM. Charles Brisout de Barneville, Chevrolat et Reiche disent qu’ils ont également rencontré la Marolia va- riegata dans nos environs, et particulièrement à Saint-Germain-en-Laye, à Sèvres, au bois de Boulogne, etc. SL C9Ak = — M. Leprieur fait la communication suivante : J'ai reçu hier de mon fils quelques boîles contenant des insectes re- cueillis dans les environs de Bordj-Menaïel, poste des confins de la Kabylie, sur la route de Dellys et du fort Napoléon. J'ai trouvé, dans le nombre, les insectes que je communique à la Société. Je ferai remarquer un Bryaxis, remarquable par son abdomen tronqué; un autre Psélaphien, qui a quelque analogie de formes avec les Ctenistes; un Ochthebius, qui m’est inconnu; enfin |’Hermæophaga ruficollis et le Corynetes geniculatus, espèces qui sont généralement assez rares en Algérie. — M. L. Bedel présente quelques remarques sur la structure des tarses chez les femelles du genre Timarcha : Tandis que, chez les mâles, la face inférieure de ces organes, destinée à jouer un rôle dans la copulation, est, par cela même, toujours revêtue d’un feutre épais, qui occupe entièrement les trois premiers articles, la partie correspondante éprouve, chez les femelles, des modifications spéci- fiques intéressantes et qu’il est surtout facile d'observer aux tarses posté- rieurs. Chez la plupart des espèces, la partie feutrée est divisée longitudinale- ment par une bande glabre et polie, qui tantôt traverse complétement les trois premiers articles (T. sericea Fairm., lugens Rosh., hispanica Perez, rugosa L., turbida Er., Bruleriei Bell. [= lævigata H.<. — gallica Fairm.], maritima Perr.), tantôt s'arrête à la moitié du troisième (T. pi- inelioides H.-S. [= amethystipes Chevr.], strangulata Fairm., coriaria F., chloropus Germ., Gougeleti Fairm.). Ù Dans d’autres cas, ce n’est qu’un simple trait lisse sur les trois articles (T. tenebricosa F., nicæensis H.-S.) ou sur le premier seulement (T. ba- learica Gory, rugulosa H.-S. [— Lomnickii Mill. ]).' Ailleurs même cette disposition spéciale disparaît, et les trois premiers articles sont feutrés sur toute leur face inférieure (T. scabripennis Fairm.). On voit combien ce caractère, dont il n’est fait aucune mention dans la Révision du genre T'imarcha de MM. L. Fairmaire et E. Allard, pourrait faciliter la détermination, entre espèces voisines, des Timarcha femelles, et, pour n'en citer que deux exemples, entre sericea et balearica, ou Bruleriei Bell. et coriaria. LORD Le — M. Chevrolat lit la description d'une nouvelle espèce de Zabrus d'Espagne : ZABRUS THEVENETI. — Latus, nigro-nitidus, capite glabro, vix conspi- cue punctulato, foveis duabus punctiformibus anticis, linea transversa angusta inter antennas, clypeo semi-circuiter emarginalo, lineola contigua postica, intus punctulata, parallela; antennis in quatuor primis articulis nigris, ultra fuscis ; prothorace transverso, subquadrato, lateribus anticis modice rotundato, tenue reflexo atque sulcato, basi arcuato, foveis duabus latis, antice transversim intusque profunde impressis, intus punctalis, lineola longitudinali ad lineolam arcuatam et transversalem anteriorem limitata; angulis anticis declivibus, angulis poslicis fere rectangulis ; elytris ovalibus, convexis, marginibus tenue reflexis, sulcatis serieque punclatis, singulo striis lævibus octo intus minute et regulariter punc- tatis; corpore infra glabro, nitido. Longit. 45-15 4/2 mill., latit. 7 mill. 4 Q. Cette espèce m'a été donnée par M. Thévenet; il l’a prise à Castril dans un récent voyage qu'il vient de faire en Andalousie. — M. Émile Ragonot communique une note sur une chenille de Micro- lépidoptère : Il y a quelques jours, je voulais me procurer des chenilles de la Cata- clysta lemnalis, afin d'en prendre la description pour un travail que j'ai entrepris sur les chenilles des Microlépidoptères. Dans ce but, j'allai à une petite mare que je connaissais à Bondy, et, étant alors très-pressé pour reprendre le train, je mis dans une boîte des poignées de la lentille d’eau qui flottait à la surface de la mare. Arrivé chez moi, je jetai le tout dans une cuvette d’eau, et je pêchai les petits fourreaux mobiles de la lemnalis, fourreaux composés de soie blanche, recouverts extérieure- ment de feuilles de la lentille d’eau. Après les avoir tous enlevés, je me disposais à jeter le reste, lorsque je m'aperçus que des petits bouts de roseau d'environ 20 millimètres de longueur étaient également habités par cette chenille. Elle avait creusé et tapissé de soie une galerie dans toute la longueur de ces bouts de roseau et s’en servait en guise de fourreau. Comme ces morceaux de roseau habités étaient abondants, il faut en conclure que la chenille profite habituellement de ces débris de plantes auqatiques pour s’éviter la peine de construire un fourreau. Je ne-sais sk ce fait a déjà été observé. Ets mer En décrivant la chenille, les auteurs que j’ai consultés ne parlent qu'in- cidemment de la plaque ou écusson corné sur le segment thoracique et ne disent rien de sa couleur; cependant, comme elle est d’un noir foncé très-luisant, elle forme un contraste frappant avec la tête jaunâtre de la chenille. La jeune chenille ne fait que ronger la surface des feuilles de la lentille d’eau, qui deviennent blanches et transparentes; mais plus tard elle les mange lout à fait. . Lorsqu'elle s'apprête à se transformer, elle attache son fourreau à quelque objet, en ayant soin qu’un des bouts soit hors de l’eau afin de ménager une ouverture pour la sortie du papillon. Pour terminer, j'ajouterai que cette chenille ne paraît différer en au- cune façon des chenilles terrestres, et ce n’est que grâce à sa peau ve- loutée que la chenille peut vivre dans l’eau. Dans cet élément, elle est entourée d'air, qui s'aperçoit comme une couche de vif-argent couvrant toutes les parties de son corps. — M. J.-M. Bigot adresse les dessins coloriés, exécutés par M. Poujade, qui doivent accompagner son travail sur de nouvelles espèces des genres Formosia et Rutilia. Membres recus. La Société admet au nombre de ses membres : 1° M. Edmond Kæchlin, de Mulhouse, actuellement chez MM. A. Kunkler et comp., rue Sylvabelle, 73, à Marseille (Bouches-du-Rhône) (Coléoptères d'Europe), présenté par M. Lichtenstein, — Commissaires-rapporteurs : MM. Charles Brisout de Barneville et E. Desmarest. 2° M. Édouard Taton, de Montiuçon (Allier), à Paris, rue Monge, 47 (Coléoptères d'Europe), présentés par M. Gilnicki. — Commissaires-rap- porteurs : MM. Poujade et Sallé. Membre présenté. M. Boyenval, ingénieur des manufactures de l’État, à Tonneins (Lot-et-Garonne) (Coléoptères d'Europe), présenté par M. Antoine Grouvelle. — Commissaires -rapporleurs : MM. L. Bedel et Albert Léveillé. NOR BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Rédigé par M. Louis BEDEL, Archiviste adjoint, OUVRAGES PÉRIODIQUES ET PUBLICATIONS DES SOCIÉTÉS SAVANTES. Annales de la Société entomologique de France, 5° série, tome troisième, année 1873, 4° trimestre, 3 planches noires. SIGNORET, p. 401, Essai sur les Cochenilles (fin du genre Leca- nium), pl. 42et 143. — TourRNIER, p. 449, Observations sur les espèces européennes et circum-européennes de la tribu des Ty- chiides. — PousADe, p. 523, Nole sur le vol de quelques Coléo- ptères, pl. 14. — FAIRMAIRE, p. 525, Notes rectificatives et com- plémentaires sur les Timarcha. — LABOULBÈNE (D') et ROBIN (D'), p. 529, Observations sur les organes lumineux du Pyrophorus noctilucus Lin. — LABOULBÈNE (D'), p. 537, Observations sur le bruit particulier ou cri du Sphinx Atropos et sur un organe situé à l'articulation de la jambe et de la cuisse chez cet insecte Lépido- ptère. — GuenéE, p. 542, Note au sujet de la Palustra Laboulbeni. — DESMAREST et BEDEL, p. GXCIII à CCLX, Bulletin des séances et Bulletin bibliographique (octobre-décembre 1873). — DESMAREST, p. coxLi, Liste des Membres de la Société pour l’année 1873. — I., p. cczxvir, Table alphabétique et analytique des matières pour 4873. — In., Table alphabétique par noms d'auteurs des {ravaux contenus dans le volume de 4873. —-BEDEL, p. cccrr, Table du Bulletin bibliographique pour 1873. Bolletino meteorologico ed astronomico del regio Osservatorio dell Universita di Torino, 7° année, 1873. (+) Bulletin de la Société d'Histoire naturelle de Toulouse, 7° année, 1872-73, p. 257-350, une planche noire. GoBERT, p. 295, Catalogue raisonné des Coléoptères des Landes (1° partie). — MARQUET, p. 322, Excursion entomologique dans les cavernes de l’Ariége. sg DE Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des Sciences, tome LXXVII, n° 44 et 15 (avril 1874). Romwier, p. 958, Sur l'emploi des alcalis du goudron de houille à la destruction du Phylloxera. — BALBIANI, p. 1024, Sur la pre- mière génération annuelle du Phylloxera du Chêne. — PETiT, p. 1034, Sur l'emploi du coaltar pour combattre le Phylloxera. Memorie della reale Accademia delle Scienze di Torino, 2° série, t. XXVII, 1873. TAPPARONE CANEFRI, p. 825, Intorno all una nuova specie di Nephrops (Japonicus), generi di Crostacei Decapodi Macruri (avec planche). OUVRAGES DIVERS. * Cornu (Maxime). Études sur la nouvelle maladie de la Vigne. Broch. in-4°, 3 pl coloriées. (Extr. des Mémoires de l’Académie des Sciences.) OUVRAGES ACQUIS SUR LES FONDS PIERRET. (Séance du 11 mars 1874.) ** BURMEISTER (Herm.). Tabulæ XL ad genera quædam Insectorum. 4 vol. in-8°, pl. noires et col. (incomplet). Berlin, 1838-1816. ** DumÉriL. Considérations générales sur les Insectes, planches doubles, noires et coloriées. 4 vol. gr. in-8°. Paris, 18235. ** Füsscins. Verzeichnis der Schweizerischen Insecten, une pl. coloriée. Broch. compart. Zurich et Winterthur, 1775. ** GizumesTer. Trichopterygia. 4 vol. in-12, 9 DL. noires et coloriées. Nuremberg, 1845. | ** Harris (Moses). An Exposition of English Insects. 4 vol. compart, 50 pl. coloriées. Londres, 1776. Or ** MAG LEAY (W.). Illustrations of the Zoology of South Africa (Annu- losa). 4 pl. coloriées. Broch. in-4°. Londres, 1838. ** MüLLER (Otho). Hydrachnæ Daniæ. 41 pl. coloriées. 4 vol, grand in-8°. Leipsick, 1781. ** MuLsAnT et Rey. Histoire naturelle des Coléoptères de France. 2 broch. in-8° : Le Fossipèdes, Brévicolles. 4 pl. noires. Paris, 1865. 2° Piluliformes. 2 pl. noires. Paris, 1869. ** panzer. D. Schælferi Iconum Insectorum circa Rastisbonam indigeno- rum enumeratio. 4 vol. compart. Erlangen, 1804. ** PICTET (F.-J.). Histoire naturelle des Insectes Névroptères. 4 vol. in-8°, pl. coloriées. Genève : 4° Famille des Perlides. 2 vol. 1842. 2° Famille des Éphémérines. 2 vol. 1845. (Séance du 22 avril 1874.) ** DESMAREST (A.-G.). Considérations générales sur la classe des Crus- tacés. 4 vol. in-8° cartonné, 56 pl noires. Paris, 1825. ** Huger (P.). Recherches sur les mœurs des Fourmis indigènes. 1 vol. in-8° broché. Paris, 1810. ** LYONET (Pierre). Recherches sur l'anatomie et les métamorphoses de différentes espèces d’Insectes. 2 vol. in-4° brochés, 54 pl. noires. Paris, 1832. ** ROBINEAU-DESvOIDY. Recherches sur l’organisation vertébrale des Crustacés, des Arachnides et des Insectes, 4 vol. in-8° broché, une pl. noire. Paris, 1828. ** WALCKENAER. Mémoires pour servir à l’histoire naturelle des Abeilles solitaires qui çomposent le genre Halicte. 1 vol. in-8° carlonné, une pl. coloriée. Paris, 1817. Paris, 30 avril 1874. Panis., — Typog. FÉLIX MALTESTE et Cie, rue des Deux-Porles-St-Sauveur, 22. No 27. BULLETIN DES SÉANCES 3 DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Recueïñlli par M. E DESMAREST, Secrétaire. Paraissant deux fois par mois. Avis très-important. M. le Trésorier prie instamment ceux de ses collègues en retard de vouloir bien lui faire parvenir, aussitôt que possible, le montant de leur cotisation pour l’année 1874. Séance du 43 Mai 1874. Présidence de M. C.-E. LEPRIEUR. 31 membres présents. M. G. Duchamp, de Lyon, assiste à la séance. Communications. M. Maillefer annonce la mort de notre collègue M. Jacob Himmighoffen, &: Barcelone, qui appartenait à la Société depuis 1857. — M. Hoffgarten, de M ilverstedt, adresse son portrait photographié. — M. le docteur Alex. Laboulbène présente à ses collègues plusieurs communications : 4° Il commence par exprimer à M. le Secrétaire le gran plaisir qu’il a eu en voyant la table des Annales indiquant l’ordre d’inséctes à chacun des articles spéciaux. Il y a là un véritable progrès. 2° Notre collègue parle ensuite du Catalogue des Hÿménoptères de la (1874, 2° année.) 9 LE408 France de M. le docteur Dours. Ce travail n’est que le prélude d’un ouvrage qui manque et dont la venue sera un événement scientifique. M. Alex. Laboulbène est heureux de constater que déjà les Coléoptères, les Lépidoptères et les Hyménoptères français auront été, en partie au moins, traités. 11 voudrait que les Hémiptères, les Diptères et les autres ordres ne tardassent pas à les suivre. 3° Le même membre dit que notre collègue M. Pérez, de Bordeaux, lui annonce que parmi ses Clytus plebeius il a trouvé un exemplaire du C. Sternii — Auboueri — cinereus, dont on parle depuis quelque temps. Ce Clytus est de Saint-Sever-sur-Adour. h° Notre collègue continue en signalant de nombreux Hyménoptères éclos des tiges de ronces sèches. On sait combien ces tiges ont élé explorées par MM. Léon Dufour, Perris, Goureau et Giraud. Il y a encore à ajouter. M. Alex. Laboulbène y a trouvé, en fait de Coléoptères, un Malachius voisin du marginellus et la Gracilia pygmaæa mâle et femelle. 5° Enfin, M. Alex. Laboulbène termine par quelques détails relatifs aux premiers élats des Cantharides (Cantharis vesicatoria). Une personne lui a affirmé avoir vu sortir de terre, dans un lieu tourbeux, des Cantharides à l’état parfait. Il y avait en cel endroit des Guépes. On sait que ce terme, dit notre collègue, indique, pour les gens du monde, un Hyménoptère; mais de quelle espèce s’agit-il ? Quoiqu'il en soit, les Cantharides étaient parasites de ces insectes mal- heureusement indéterminés. Il y a là une lacune à combler et qui ne sau- rait trop être signalée. — M. Leprieur dit que le Bryaxis dont il a parlé dans la dernière séance comme trouvé par son fils est le C. £abyliana. — M. de Marseul donne lecture d’une lettre contenant des détails ento- mologiques intéressants, que lui a adressé de Constantinople, à la date du 26 avril dernier, M. l’abbé Clair : Vers la fin de l'hiver, notre collègue ayant passé une quinzaine de jours à Kadi-Keni, à peu de distance de Scutari, a pu faire quelques recherches, quoique la saison füt très-peu favorable : il a recueilli cependant le Cara- bus nobilis, la Parmena Solieri dans des tiges desséchées; et, dans le grand cimetière de Scutari, qui doit être une bonne localité pour l’entomologie, un grand nombre de Cephalostonus, des Stenosis, un beau Pristonychus, ainsi qu’une larve de Procerus, d’un beau bleu, ressemblant, pour la DS = forme, aux larves de Carabes, mais ayant à l’extrémité du corps deux pointes divergentes très-longues. Dans les environs de Péra, pendant l'hiver même, mais avant l’arrivée des neiges, M. l’abbé clair n’a guère rencontré que quelques Carabiques, des Brachycerus égarés et des Anthicus en grand nombre. Depuis le printemps, et malgré le soleil et le beau temps, on ne trouve presque rien, car la sécheresse est extrême et le vent du nord ne discon- tinue pas de soufller avec violence ; toutefois, depuis le 25 avril le temps semble s'améliorer, et il est probable que des chasses fructueuses vont pouvoir être faites. Vers la fin du mois de mars les Dorcadion ont fait leur apparition ; notre confrère en a trouvé de cinq espèces, les seplem- lineatum et ferruginipes très-abondamment ; et, ce qu’il croit devoir noter, c’est qu’il a pris ces insectes dans un terrain complétement dénué d'arbres et de broussailles. 11 a rencontré presque en même temps de nombreux individus de la Cantharis vittata où dives. Enfin, récemment il a capturé sur des chardons la Phylæcia geniculata, quelques Amphicoma, deux espèces de Clytrides, etc., et il a aussi recueilli beaucoup d’Aranéides qu’il se propose d'envoyer à M. E. Simon. — M. Thévenet fait la communication qui suit : Dans une de nos dernières séances, M. Leprieur nous a entretenu de la forme singulière qu’offrent les poils des larves d’Anthrènes, les impla- cables ennemis de nos collections. Ayant trouvé dans un carton négligé quelques-unes de ces larves, je me suis mis à les examiner, et j'ai constaté les faits suivants : Elles ont des poils de trois sortes : 4°- Les uns, courts et simples, se voient surtout sur les pattes; 2° D’autres, longs d'environ 0,8 de millimètre, rappellent par leur forme les tiges de sapins recouvertes de leurs aiguilles, ou encore les épis de certaines graminées, et sont distribués plus ou moins abondamment sur toutes les parties du corps ; 3° D’autres, enfin, sont épars, courts, implantés à la partie supérieure sur les espaces membraneux qui relient les arceaux, ou longs et réunis en deux faisceaux érectiles implantés de chaque côté du dernier anneau de l'abdomen. Ces poils ont un demi millimètre de longueur ; ils paraissent articulés et terminés par un renflement. En examinant au microscope avec un fort ns on voit que — 4100 — ces articulations ont des dimensions croissantes à partir de la base du poil et forment comme une série de calices à quatre divisions, implantés les uns sur les autres et constituant une tige rigide terminée par une sorte de fer de flèche émoussé, à quatre faces arrondies, et terminé inférieure- ment par des barbes obtuses et plus ou moins infléchies vers la tige. L'espèce d’Anthrenus que j'ai étudiée me semble être le verbasci, tandis que les observations présentées par M. Leprieur avaient été faites sur VA. varius. Je mets sous les yeux de mes confrères quelques croquis faits au microscope, à l’aide de la chambre claire de G. Oberhaüser. Après avoir entendu cette communication, la Société manifeste le désir que les remarques de M. Thévenet soient continuées, et surtout que les dessins qu’il présente puissent être publiés dans les Annales. — M. Maurice Girard adresse la note suivante : Je prie la Société de m’excuser si je reviens par des fails nouveaux sur un sujet dont j'ai déjà parlé; mais sa grande importance pratique me jus- tifiera à ses yeux, je l'espère. J'ai placé à la glacière, au milieu du mois de mars, des œufs d’Attacus yama-mai Guér.-Ménev.; provenant les uns de M. de Sauley, à Metz, les autres de l’éducation de M. Bigot, à Pontoise. L'opération était urgente, car déjà il y avait quelques éclosions, et le chêne faisait complétement défaut. Il y aurait eu perte totale par famine. Les œufs ont été retirés le 22 avril 1874, et sont éclos tous très-promptement le lendemain, sous l’in- fluence de chaleurs exceptionnelles, et alors que les feuilles de chêne étaient bien développées et assez âgées pour ne pas débiliter les jeunes chenilles. Les larves écloses en mars sont sorties de leur torpeur, et se sont comportées comme si elles éclosaient de nouveau. Depuis lors cette éducation marche lentement en raison des froids du mois de mai, mais le point capital est de nouveau vérifié, la bonté de la pratique du glaçage retardant l’éclosion jusqu’au moment propice. A titre expérimental je maintiens à la glacière quelques œufs encore plusieurs mois. — M. L. Buquet, au nom de M. J. Lichtenstein, de Montpellier, pré- sente les communications suivantes : 4° J'ai observé l’Hyménoptère dont parle Réaumur dans ses Mémoires (t. VI, mém. 8, p. 261, pl. 6) et que Lepeletier dit être l’Odynerus parie- tum (Suites à Buffon, Hyménoptères, t. Il, f° 549). Je crois qu’il a fait Dee < erreur, et ici au moins c’est l’'Odynerus crassicornis Wesmaël, qui se dis- tingue des autres dans sa manière de construire son nid, par le cylindre extérieur guilloché dont l'entrée du nid est pourvue tant qu’il est en cons- truction. Le premier segment de l'abdomen étranglé el sa suture trans- versale distinguent nettement le crassicornis du parietum. L’approvision- nement du nid n’est pas de chenilles, comme l'ont dit les auteurs, mais bien de larves de Coléoptères du genre Phytonomus. Ces larves sont colo- rées en vert tendre, en rose, en rouge vif, el je me ferais un plaisir de les envoyer à celui de nos collègues qui aurait élevé assez de ces Curculio- nites pour les déterminer spécifiquement. Je serais assez porté à croire que c’est la larve du Phytonomus variabilis où suspiciosus, fort commune dans nos luzernes. 2° J'ai observé le Psammophila (Sphex) hirsuta Kirby (viatica ? Linné) enterrant dans une allée une grosse chenille de Noctua du genre Agrotis. De Géer l'a vu avant moi, mais il n’a pas indiqué le genre de chenille. 3° En cherchant, le 9 mai dernier, des Araignées maçonnes avec leur savant historien M. Moggridge, qui se trouvait de passage à Montpellier, nous avons trouvé la Mygale cementaria ayant traîné dans son nid une- chenille de la Noctua Cucullia verbasci. Gette chenille était à moitié engagée sous la trappe qui forme le nid de la Mygale et fortement retenue par l’Araignée quand nous avons voulu l’extraire. La plante de Verbascum sur laquelle avait dû se trouver cette chenille, peu vagabonde de sa nature, était à 80 centimètres environ du nid de la Mygale, ce qui me fait supposer que dans la nuit elle aura été à la chasse assez loin de son nid et-aura même grimpé sur les plantes pour chercher ses victimes. M. le docteur Alex. Laboulbène, à la suite de cette communication, fait remarquer que quelques-uns des faits indiqués par M. Lichtenstein ont déjà été signalés, mais que notre collègue, par ses remarques intéressantes, leur donne une confirmation scientifique des plus utiles. M. J. Fallou dit également que la chenille de Cuculia verbasci était peut-être sur le sol prête à se chrysalider, et que l’Araïgnée est venue la prendre là sans avoir eu besoin de monter sur les branches du Ver- bascum. — M. H. Lucas, qu’une longue et douloureuse maladie a tenu éloigné depuis plusieurs mois de nos séances, communique la note suivante rela- live au Cleniza fodiens, Aranéide de la tribu des Théraphoses et de la famille des Mygalides : M. Traherme Moggridge, qui a publié un travail plein d'intérêt (Trop- 2409 Door Spiders, p. 73, 1873) sur les Aranéides terricoles des environs de Menton, m'a envoyé dernièrement plusieurs de ces espèces nourries par cette partie sud de la France. Parmi celles qui étaient accompagnées de leur nid, je signalerai la Cteniza fodiens, dont l'habitation ainsi que l’Aranéide qui en est l’archi- tecte et le constructeur en même temps, ont été décrites et figurées par Audouin dans nos Annales, 1833, p. 69, pl. 4. Comme cette espèce, remarquable au point de vue de son industrie, n’ä pas encore été observée vivante à Paris, je me fais un véritable plaisir de la communiquer à la Société, ainsi que son habitation, qui est intacte. Cette Aranéide, très-timide, tout à fait nocturne, que j'ai installée dans les meilleurs conditions possibles afin de pouvoir l’étudier à mon aise, a pour habitude d'établir sa demeure dans un terraln meuble et assez humide. Quand on examine cette habitation, on remarque que c’est une espèce de tube cylindrique, plus ou moins droit, profondément creusé dans la terre, à parois tapissées d’une soie fine, serrée, afin d'éviter les éboulements, fermé au moyen d’une porte ou trappe munie d’une char- nière et s’adaptant sur la féyure du tube d’une manière si parfaite que rien à l’extérieur ne décèle et ne peut même faire soupçonner la présence de cette singulière habitation. M. P. Moggridge m'a envoyé aussi deux autres individus de la même espèce, placés dans de petites bouteilles en verre bleu qui contenaient un peu de mousse quand elles me sont parvenues. En examinant dernière- ment ces Aranéides, j'ai observé un faif curieux et que je crois devoir mentionner dans le Bulletin de nos Annales. Ces bouteilles tubiformes, à goulot assez Saillant, avaient l'entrée libre quand je les ai reçues; cette ouverture gênait probablement les habitants que ces bouteilles conte- naient, car je les trouvai alors soigneusement fermées, et, en étudiant cette fermeture munie d’une charnière solidement établie, je ne tardai pas à reconnaitre qu’elle ressemblait parfaitement aux portes qui closent leurs demeures souterraine et qu’elle avait été confeclionnée avec de la soie mélangée de brindilles de mousse, uniques matériaux qui fussent à la disposition de ces Aranéides durant leur captivité. Elles semblent, en effet, se plaire dans ces sortes d’habitation improvisées qu’elles savent utiliser et approprier à leurs besoins. Je ferai aussi remarquer que l’inté- rieur de ces bouteilles était revêtu d’une soie fine, serrée, et que la ron- delle qui vient clore le goulot repose sur une feuillure également construite par l’Araignée, contre laquelle elle vient s'appuyer et qu’elle ne saurait franchir. Quand on examine ce travail qui paraît exécuté avec un art réel- lement merveilleux, on observe que ce couvercle s’applique si exactement A — sur la feuillure, qu’il faut y regarder de très-près pour reconnaître le point où les deux parties se rencontrent. 11 faut supposer que l'instinct de cette Araignée prévoyante la porte à en rendre la jonction aussi parfaile que possible, car désirant rester libre et maîtresse dans son intérieur, non- seulement il lui importe de clore solidement sa demeure improvisée, mais elle a le plus grand intérêt à en dissimuler l'ouverture pour la soustraire aux yeux de ses nombreux ennemis. Membre recu. La Société admet au nombre de ses membres M. Boyen- val, ingénieur des manufactures de l’État, à Tonneins (Lot-et-Garonne) (Coléoptère d'Europe), présenté par M. Antoine Grouvelle. — Commis- saires-rapporteurs : MM. L. Bedel et Albert Léveillé. Membres présentés. 1° M. Charles Haury, de Prague (Bohème) (Coléo- pières et Lépidoptères d'Europe) ; commissaires-rapporteurs : MM. Poujade et Goossens. — 2° M. W. Roelofs, de Bruxelles (Coléoptères d'Europe, Curculionides de lout le globe). — Ges deux entomologistes sont présentés par M. Jekel. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE . Rédigé par M. Louis BRDEL, Archiviste adjoint. OUVRAGES PÉRIODIQUES ET PUBLICATIONS DES SOCIÉTÉS SAVANTES. Anales de la Sociedad española de Historia natural, t, T, cahiers 2-3, 1. IT, cahiers 1-3. Tome I. — PEREZ-ARCAS, p. 97 (suite), Especies de la Fauna española (4 pl. col.). — JIMENEZ DE LA EspADA, p. 165, Un autô- grafo del Abate Spallanzani : Vermi (p. 165), Insetti (p. 169). — SHARP, p. 259, Especies nuevas de Coleôpteros. — DE UHAGON, p. 272, Adiciones al trabajo del Sr. Sharp (Adelops Crotchi et ru- gosus). Actas de la Sociedad (renfermant principalement des notes géo- graphiques), — P. 17, Centrotoma et Ctenisles. — Dégâts causés — A0 par le Colaphus ater et l'Haltica ampelophaga. — P, 22, Acmastes Haroldi. — P. 23, Asida luctuosa $. — Piochardia lepismiformis, Mecognathus cribellatus, Triplax Marseuli, Lycoperdina penicillata. — P. 25, Epeira sericea. — P. 31, Dryocætes dactyliperda. — P. 36, Necrodes littoralis. f Tome II. — Purzeys, p. 51, Gelia nitidiuscula, espèce nouvelle d’Aranjuez. — MARTINEZ Y SAEZ, p. 53, Datos sobre algunos Co- leépteros de los alrededores de Cuenca (1 pl. col.). — Borivar, p. 213, Ortôpteros de España nuevos 6 pocos conocidos (1 pl. col.). — MARTINEZ Y SAEZ, p. 407, Descripciones de Coledpteros de España. Actas de la Sociedad. — P. 3, Lagria glabrata. — P. 4, Dromius Ramburi, Oodes hispanicus, Meligethes elongatus. — P. 7, Ce- rambyx velutinus et Wellensi. — P. 11, Dorcadion annulicorne et Handschuchi. — P. 44, Clytra appendicina. — Misolampus Gou- doti. — P. 15, Eunectes sticticus. — P. 22, Bembidium lætum. — P. 44, Tryxalis nasuta, Agrion Graellsi, Libellula Fonscolombeiï, OEnas afer, Stenobothrus lineatus, Ephippigera vitium, Stetheo- phyma grosum, Parapleurus typus, Caloptenus plorans et littoralis, Meconema varium, etc. — P. 50, Note sur la description de trente- trois Méloïdes mexicains et celle des Insectes de l’Agave mexicana. — P. 55, Lissa chiragra. — Vespa sylvestris. — P. 61, Orthoptères et Névroptères de La Granja. — P. 63, Gordius aquaticus, parasite de Coléoptères et d’Orthoptères. OUVRAGES DIVERS, * FANZAGO (Filippo). I Chilopodi Italiani, monografia. Broch. in-8°. Pa- doue, 1874. * GIRARD (Maurice). Le Ver à soie brésilien, notice entomologique sur l’Attacus aurota et sur son éducation. — D' FoRGEMOL. Dévidage des cocons de l’A. aurota. Broch. in-8°, une pl. noire. (Ext. du Bull. de la Soc. d’Acclimatation, 1874.) Paris, 22 mai 1874. Paris, — Typog. FÉLIX MALTESTE et Cie, rue des Deux-Portes-St-Sauveur, 22. BULLETIN DES SÉANCES SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Recueilli par M. ÆE DESMAREST, Secrétaire. Paraissant deux fois par mois. Avis, L’'Excursion entomologique annuelle de la Société aux environs de Paris aura lieu le dimanche 14 juin 1874, aux environs de CERNAY-LA- Vie (Seine-et-Oise). Prendre à 8 heures du matin au chemin de fer de Sceaux et Limours (barrière d’Enfer) des billets d’aller ét retour (valables du samedi matin au lundi soir) pour la station de Saint-Remy-lès-Chevreuse prix : 3 fr. 45 c.). — M. Thevenet (rue de Douai, 61) a bien voulu se … charger de donner à ses collègues les renseignements relatifs à cette excursion. Séance du 27 Mai 1874. Présidence de M. C.-E. LEPRIEUR. 30 membres présents. M. Bourgeois, de Rouen, assiste à la séance. Décisions. Après avoir entendu lecture d’un rapport de sa Commission (1874, 2° année.) 10 — 106 — de publication, la Société décide qu’elle composera ainsi qu’il suit le deuxième numéro de ses Annales pour 1874 : Bepez. Fin de la monographie des Brachycérides d'Europe, avec 4 pl. Simon. Études arachnologiques, 3° mémoire, n°’ V et VI, avec 1 pl., insérée dans le 4° trimestre. CAPIOMONT et LEPRIEUR. Fin de la monographie des Larinides. Purox. Hémiptères nouveaux et observations diverses, avec 4 pl. col. BicoT. Espèces nouvelles de Diptères exotiques. Lerèvre. Monographie du genre Colaspidema, avec 1 pl. CHEVROLAT. Suite de la monographie des Cébrionides. Bulletin du deuxième trimestre de 1874. — La Société décide que son excursion entomologique annuelle aux environs de Paris aura lieu le dimanche 14 juin 1874 auprès de Cernay- la-ville, près Chevreuse (Seine-et-Oise). Lecture. M. Thevenet lit une notice sur les métamorphoses de la Cor- licaria Pharaonis Motschulsky ; travail accompagné de figures. Communications. M. de Bonvouloir, en annonçant qu’il a livré à l’im- primerie la fin du manuscrit de sa Monographie des Eucnémides offre à la Société de prélever cinquante exemplaires sur les tirages à part qui lui étaient attribués, afin que l’on puisse les répartir entre ceux des membres nouvellement admis qui en feraient la demande. — La Société accepte avec reconnaissance l’offre de notre généreux collègue. — M. Capronier adresse son portrait photographié pour l’un des albums de la Société. — M. L. Reiche lit une note sur l’Anthrenus verbasci Linné : L’insecte dont il a été question dans nos dernières séances, à propos de sa larve et de la structure extraordinaire des poils qui garnissent certains de ses organes, est l’Anthrenus verbasci Linné (Syst. nat., I, 41, 568) qu’il décrit ainsi : 407 = Byrrhus fuscus, elytris fasciis tribus undulaltis pallidis ; thorax postice pallidus, frons nigra. Et il ajoute que c’est le même insecte que l’Anthrenus n° 2 de Geoffroy (Histoire des Insectes, t. I, p. 115) nommé par cet auteur l’Amourette. En outre, la description de l’espèce vient après celle des Anthrenus scrophulariæ et muscorum. Cette description de Linné, quelque courte qu’elle soit, lui convient, et elle se complète par la citation de Geoffroy, dont la description ne laisse aucun doute. J'avais déjà constaté ce fait dans une note publiée en 1843 dans nos Annales (Bulletin, p. XxvIn). Cet insecte est le même dont la larve attaque nos collections, et n’est, sous ce rapport, que trop connu. N'y a-t-il pas lieu de s’étonner de ne voir figurer celte espèce du gerre Anthrenus dans aucun catalogue de Coléoptères, et que le nom de Geoffroy, le créateur du genre, ne s’y trouve pas, même en synonymie. La cause de cette omission est due à une erreur inexplicable d’Erich- son, cet éminent entomologiste dont l'Allemagne, sa patrie, n’a pas encore pu produire la monnaie. Dans son livre si remarquable (le tome III de l'Histoire naturelle des Insectes de l'Allemagne, p. 458), Erichson dit en deux lignes que la description de Linné s'applique très-bien à l'Aftagenus trifasciatus (Dermestes) de Fabricius (Mantissa, 1, 34). Or, pour quiconque sait lire attentivement, c’est bien un Anthrenus, insecte court, trapu, arrondi et squameux, que Linné a décrit sous le nom de verbasci à la suite des Anthrenus scrophulariæ et musæorum, et non un insecte oblong ou ovale et velu, qu’il eût certainement placé dans son genre Dermestes. L'autorité d’un entomologiste de la valeur d’Erichson a nécessairement entraîné l’opinion de notre illustre et regretté confrère Lacordaire et ensuite celle de Jacquelin Duval et des auteurs des divers catalogues. MM. Gemminger et de Harold ont suivi malheureusement cette mauvaise tradition dans leur œuvre si méritante, et ont même omis dans le genre Anthrenus, les Ant. gloriosæ et maculatus de Fabricius. Enfin est venu l’éminent auteur de l'Histoire naturelle des Coléoptères de France, M. Mulsant, qui, avec la collaboration de M. Rey, a publié dans ses Scuticolles (1867) un travail sur les Anthrenus, dans lequel (p. 162) — 108 — il met à sa place lespèce de Linné, donnant ainsi raison à mon opinion énoncée en 18/3. La nomenclature est donc fixée actuellement pour l’Anthrenus verbasci, si, comme je l'espère, le dire de M. Mulsant est adopté. Il n’en est pas malheureusement de même pour l’'Anthrenus musæorum, qui, d’après ma note de 1843, aurait été décrit sur un exemplaire de l’'Ant. verbasci dépouillé d’une partie de ses écailles. L'opinion d’Erichson a encore prévalu, et ce nom a été appliqué à une espèce que nous ne rencontrons jamais dans nos boîtes et qui a été décrite par Olivier sous le nom d’Anthrenus fuscus (Entom., Il, 14, 10). Elle se trouve communément sur les fleurs d’une petite Liliacée, en juin, autour Ge Paris. — M. Leprieur lit la note qui suit : Parmi les Coléoptères recueillis par mon fils dans les environs de Bordj- Menaïel, un certain nombre présente de l’intérêt-au point de vue de la géographie entomologique. Je citerai notamment : L’Amblyderus scabricollis ; Le Formicomus Olivieri, décrit par notre collègue M. Desbrochers des Loges dans le Bulletin de l’Académie d’Hippone ; cette espèce n’avait jus- qu'à présent été signalée que des environs de Bone; Le Diochus Staudingeri Kraatz, dont l’existence n’était pas ‘indiquée en dehors de Bone et de Philippeville ; Un Limnebius, que je crois devoir rapporter au gyrénoides Aubé ; Un individu de l’Hydroporus Leprieuri. A propos de cette dernière espèce, je crois devoir faire remarquer que je l'avais communiquée à divers entomologistes sous le nom de Hydr. Escheri, et je serais fort tenté de supposer que le véritable H. Escheri, cité par M. Reiche dans son Catalogue des Goléoptères d'Algérie, comme pris à Bone par moi et à Alger par M. Poupillier, n’existe pas en Algérie, et que ma première détermination a dû amener une erreur inévitable et la confusion entre le Leprieuri et l’Escheri, dont je n’ai jamais vu d’exem- plaire pris en Algérie. — M. L. Fairmaire adresse une note relative à l’habitat des Cassides : Dans la séance du 26 novembre dernier, plusieurs de nos collègues, en — 409 — parlant des mœurs des Cassides et de leur prédilection pour les plantes de la famille des Composées, ont paru attribuer trop exclusivement ces végétaux à leur nourriture et ont fait ressortir comme une exception la remarque de M. de Frauenfeld (Verh. Zool. Bot. Wien., 1868) sur la Cassida margaritacea qui vivrait sur la Saponaire. Plus tard, dans le même recueil (1870, p. 44), M. de Frauenfeld a signalé, d’après M. Winnertz, les dégâts causés aux cultures de bette- raves par la GC. oblonga, qu'il considère comme un ennemi jusqu'alors inconnu de la culture ; les renseignements qu'il avait recueillis ne lui per- mettaient pas de regarder cet insecte comme nuisible. D’après ses recher- ches, il ne mentionne que Taschenberg comme ayant signalé le mal causé aux betteraves par la C. nebulosa (et très-probablement ce dernier ne faisait que reproduire une observation dont je parlerai plus loin). Il cite en outre M. le prof. Makovsky comme ayant constaté les dégâts commis par les mêmes insectes sur les semis de navets à Wischau en 1868, el il dit que Kaltenbach, dans ses Phytophages, parle des Cassides comme vivant non pas sur les Beta, mais bien sur les Atriplex, genres tout à fait étrangers à la famille des Composées. Un fait analogue a été déjà l’objet d’une communication de la part de notre regretté collègue Guérin-Méneville, dans nos Annales de 1846; c'était la C. nebulosa, dont les larves rongaient les feuilles de betteraves au point de les cribler de petits trous comme si elles avaient été grêlées. Plus tard, notre collègue et ami M. Éd. Perris a décrit une Casside vivant sur la Filago. Enfin M. Suffrian, qu’il faudrait toujours citer quand on parle de ces insectes, a donné (Stett. Ent. Zeit., 1864, p. 64) une indication des familles végétales sur les plantes desquelles vivent diverses espèces de Cassides. Je crois devoir reproduire cette liste : Verbascées : Cassida murræa. Labiées : C. equestris, murræa, marguritacea. Composées : C. equestris, austriaca, murræa, sanguinosa, fuliginosa, thoracica, vibez, chloris, sanguinolenta, margaritacea. Asclépiadées : C. {horacica. Cariophyllées : C. azurea, lucida, nobilis, oblonga, obsoleta. Urlicées : C. oblonga. Chénopodées : C. nebulosa, margarilacea. Convolvulacées : C. ferruginea, nebulosa. — 110 — J’ajouterai que M. Goureau, dans son travail sur les Insectes nuisibles, a signalé les dommages causés aux artichauts par la C. viridis (peut-être equestris), et qu’un entomologisle anglais indique la C. obsoleta comme vivant sur la Centaurea nigra. Ces détails prouvent que pour les Cassides, comme pour beaucoup d’autres insectes phytophages et xylophages, il n’y a pas de règles trop absolues à établir, et qu’il faut se défier de généralisations prématurées. — M. Thevenet présente quelques remarques à l’occasion du procès- verbal de la précédente séance : Vous avez manifesté, dit-il, Messieurs, le désir d’insérer dans nos Annales la figure des poils de l’Anthrenus verbasci Linné dont je vous ai entretenu dans la dernière séance. Mais avant d’obéir à un désir aussi flatteur pour moi, j'ai voulu m’édifier sur la nouveauté de mon observation. J'ai feuil- Jeté bien des livres qui m’avaient été signalés comme contenant des détails à ce sujet, mais partout je ne trouvais que des renseignements erronés ou incomplets, lorsque, ayant à consulter l’Observateur au micro- scope de Dujardin, j'ai rencontré une admirable gravure des poils de notre Anthrène, que je mets sous vos yeux. La communication que je vous ai faite rentre donc dans le vieux neuf; mais il me reste le plaisir de m'être rencontré aussi exactement avec un observateur du mérite de Dujardin. — M. Lichtenstein adresse, par l’entremise de M. L. Buquet, une note dont il est donné lecture : Il y aura, écrit-il, en septembre prochain, un congrès séricicole à Mont- pellier dont il a été nommé rapporteur pour une des questions, qui est celle-ci : « Dans quelles circonstances les chrysalides et les papillons des Bombyx « prennent-ils des taches brunes ou noires sur diverses parties du corps ? » Notre confrère M. J. Lichtenstein prie ceux de nos collègues qui s’oc- cupent de l’élevage des Lépidoptères (c’est sans doute des chenilles dont on veut parler) de vouloir bien lui communiquer les observations qu’ils auraient pu faire à cet égard, il leur en serait très-reconnaissant. — M. Bellier de la Chavignerie écrit à M. L. Buquet, de Digne, à la date du 44 mai 1874, une lettre de laquelle nous extrayons un passage relatif à ses chasses entomologiques : — Al — « Depuis que je suis dans les montagnes, éerit-il, le temps a été fort mauvais et exceptionnellement froid ; il a même gelé pendant plusieurs nuits. La chasse aux Lépidoptères en a un peu souffert. Quant à celle aux Coléoptères je n’ai pas eu à m'en plaindre, et je suis même très-satisfait jusqu’à présent de ma récolte. J'ajouterai que je suis sur la voie du fameux Drymochares Truquii, qui, à ma connaissance, a été pris deux fois autour de Digne. Je vais m'’efforcer de découvrir les mœurs et l’habitat de cet insecte intéressant qui, comme bien d’autres, n’est Loujours demeuré aussi rare probablement que parce qu’on n’a pas encore su le chasser. » — M. le docteur Fumouze fait la communication suivante : Dans so travail sur les vignes américaines, M. le professeur Planchon dit avoir rencontré vivant avec le Phylloxera un Acarien du genre Tyro- glyphus qu’il pense être l’animal destructeur de ces insectes. Le Phylloxera, comme tout animal, doit avoir son ennemi; mais il est probable qu’il n'appartient pas au genre Tyroglyphus. En effet, les Tyroglyphus se nourrissent, les espèces connues du moins, de matières organiques végétales ou animales et n’attaquent jamais les animaux vivants. Il est donc prudent de ne pas trop compter sur la pro- pagation du Tyroglyphus de M. Planchon comme moyen de destruction du Phylloxer a. Le doute est d’autant plus permis qu’il n’est pas rare de rencontrer des Tyroglyphus sur les vignes françaises atteintes par le Phylloxera, et leur présence n’a jamais débarrassé la vigne de son ennemi. En 1868, ayant eu l’occasion d'examiner des racines de vigne qui m’avaient été données par M. le docteur Boisduval, j'y constatai la pré- sence d’un grand nombre de Tyroglyphus ; mais, connaissant le genre de vie de ces Acariens, ce fait me parut tout naturel et je ne jugeai pas utile de le signaler. Dernièrement j'ai eu de nouveau l’occasion d’examiner des Acariens recueillis par M. Bourgogne sur des vignes françaises, et je n’eus pas de peine à reconnaître qu’ils appartenaient à l’espèce Tyroglyphus echinopus, espèce décrite en 1868 par M. le professeur Robin et moi dans le Journal de l’Analomie et de la Physiologie. — M. H. Lucas communique la note suivante relative au Plalyarthrus Hoffmanseggii, Crustacé de l’ordre des Isopodes et de la tribu des Clo- portides terrestres : — 112 — En 1858, Bullet. de la Soc. entom., 3° série, t. VI, p. cexix, j'ai signalé aux environs de Paris, particulièrement dans les forêts de Sénart, de Saint- Germain-en-Laye et de Fontainebleau, la présence dans les fourmilières de Formica rufa et flava du Platyarthrus Hoffmanseggii Brandt. Depuis cette époque j'ai retrouvé cet Isopode sur divers points de la France, par- ticulièrement en Bretagne (Roscoff), sur les côtes du Nord (Portrieux) et en Normandie, aux environs de Honfleur, dans le Calvados. C’est en août et septembre 1873 que, chassant dans cette dernière localité, je trouvai sous des pierres assez humides, légèrement enfoncées dans le sol, des fourmilières de Formica rufa, flava et nigra. L'examen attentif que j'en ai fait m'a conduit à reconnaître que ces industrieuses associations sont peu nombreuses, particulièrement à l’époque où je les visitais, et que les galeries qui leur servent d'habitations ne sont pas profondément creusées. En poussant plus loin mes investigations dans ces retraites souter- raines, assez sinueuses, où la lumière ne pénètre jamais, j'ai rencontré des Platyarthrus Hoffmanseggii qui se tenaient cachés sous les nymphes des Formica rufa, flava et nigra et parmi les brindilles de bois sur les- quelles elles sont déposées avec beaucoup de précaution par les neutres ou ouvrières de ces diverses espèces de Formicides. Désirant savoir quel rôle jouent ces Isopodes dans ces associations, j’en- levai avec beaucoup de soin une des fourmilières, que je plaçai dans un réceptacle recouvert d’une rondelle ou obturateur en verre teinté de noir. Afin de changer le moins possible les conditions hygiéniques, j'entourai ce vase, qui était en terre cuite, d’un linge que je mouillai de temps en temps pour les tenir à peu près dans la même humidité. Les premiers jours je n’observai rien de remarquable, si ce n’est une grande inquiétude et beaucoup de confusion parmi cette colonie déplacée. Enfin, peu à peu Fourmis et Crustacés finirent par s’habituer à cette manière de vivre et semblèrent supporter facilement leur captivité; je vis ensuite des Platyar- thrus Hoffmanseggii d’un blanc de lait sortir de leur retraite et errer sur les parois du vase qui contenait toute cette association. J'ai observé aussi que quelques Fourmis les suivaient et que de temps en temps elles mâ- chonnaient ou comprimaient avec leurs mandibules l’article terminal de leurs fausses pattes, qui est assez développé chez ces Isopodes. En voyant cette manœuvre, quelquefois répétée, je me suis demandé si, en compri- mant ces fausses pattes avec leurs organes de la manducation, les Fourmis n’obtenaient pas une sécrétion sucrée dont elles sont, comme on le sait, très-friandes. S’il en était ainsi et qu’il soit démontré que ces articles ter- — 113 — minaux (ranssudent par la compression, cela expliquerait la présence des Isopodes dans ces fourmilières et le soin dont ils sont l’objet de la part des habitants de ces républiques souterraines, où règnent le plus grand ordre et l'entente la plus parfaite. Eufin je terminerai cette note en disant qu’il est très-probable que le Lucasius (Porcellio) myrmecophilus Luc., Rev. et Mag. de Zool., p. 335 (1855); Kinahan, the Nat. Hist. Rew., t. VE, p. 430 et 1314, pl. 14, fig. 2 (1859), que j'ai découvert en Algérie, aux environs de Médéah, en mai 1850, dans les fourmilières des Myrmica testaceo-pilosa et Formica bar- bara joue, auprès de ces Hyménoptères sociaux, le même rôle que le Platyarthrus Hoffmanseggii. Membres reçus. La Société admet au nombre de ses membres les deux entomologistes dont les noms suivent, qui lui ont été présentés par M. Jekel : 4° M. Charles Haury, membre de la Société entomologique suisse, à Prague (Smichov, 333) (Coléoptères et Lépidoptères d’Europe).— Commis- saires-rapporteurs :. MM. Poujade et Javet; 2° M. Roeloïfs, membre de la Société entomologique de Belgique, à Bruxelles (Chaussée de Haecht, 218) (Coléoptères, et pincipalement Gurcu- lionides de tout le globe). — Commissaires-rapporteurs : MM. Chevrolat et Sallé. = ——— > © — BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Rédigé par M. Louis REpE Arehiviste adjoint, (Séance du 13 mai 1874.) OUVRAGES PÉRIODIQUES ET PUBLICATIONS DES SOCIÉTÉS SAVANTES. Bulletin de la Société des Sciences historiques et naturelles de l'Yonne, année 1873, t. XXVII. 4 vol. in-8°. Auxerre, 1874, Sciences naturelles. — LORIFERNE, p. 8, Lépidoptères de l'Yonne (3° liste). rm LH UE Comptes rendus des séances de la Société enlomologique de Belgique, n‘* 98 (avril 1874). QUÆDVLIEG, p. 7, Sur le travail de M. Hofmann (Isopories des Rhopalocères européens). — DE BorRE, p. 9, Même sujet. Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences, t. LXXVII, n° 46, 17 et 18 (avril et mai 1874) et tables du 2° se- mestre 1875. PLANCHON, p. 1093, Le Phylloxera et les vignes américaines à Roquemaure (Gard). — Max. Cornu, p. 1285, sur l'influence des chaleurs printanières sur le Phylloxera. — Bourin, p. 1289, Note sur les analyses comparatives des racines de la vigne à l’état sain et de la vigne envahie par le Phylloxera. * Entomologist’s monthly Magazine, n° 120 (mai 1874). H. Bares, p. 265, New species of CGicindelidæ (fin). — J. ScorT, p. 270, British Homoptera (Delphacidæ). — Ip., p. 270. Hetero- ptera (Lwo new species of Emesidæ). — 1p., p. 272, Plagiotylus maculatus, new genus and species of Capsidæ, from Torla. — W. HEWITSON, p. 274, Description of two West African Butterflies (genre Harma). Notes. — P. 275, Larva of Apamea gemina. — Larva of Nonagria neurica. — P. 276, Sericoris irriguana and Daleana. — On Lepido- ptera from South Wales. — P. 277, Tœniocampa gothica, var. gothicina, in Yorkshire. — Eupithecia dodoneata two years in the pupa state. — Note on Geraleptus lividus. — P. 278, Three Bri- tish species of Tenthredinidæ. — Proceedings of the Linnean So- ciety. — P. 279, Proceedings of the Ent. Soc. of London. — P. 1-xxu1, Index. Feuille des Jeunes Naturalistes, 4° année, n° 43 (mai 1874). A. T., p. 83, Belley, quelques mots sur sa faune entomologique. — LELIÈVRE, p. 87, Sur le Bombyx Yama-maï. — CORCELLE, p. 87, Sur les Bombyx franconica et castrensis. — LEVIÈVRE, p. 88, Époque d’éclosion de Chelonia purpurea. Philosophical Transactions of the royal Society of London, t. 163, part I and El, 4873 (pl. noires et teintées). Part 1. — ScHärer, p. 429, On the Minute Structure of the — 415 — Water-beetle (pl. XXX111). — R. VON WILLEMÔES-SUHM, p. 629, On a new Genus of Amphipod Crustaceaus (pl. xzIX et L). Proceedings of Philosophical Transactions of the royal Society of London, t. XXI, n° 146-147 ; t. XXII, n°° 448-150. Vol. XXI. — E. BEAUMONT et ROYSTON-PIGOTT, p. 422, Note on High-Power Definition as illustrated by a compressed Podura- Scale (fig.). Vol. XXII. — R. von WILLEMOES-SHUM, p. 42, On the Male and the Structure of Thaumops pellucida. — J. Mac Dowarn, p. 154, On the Anatomy and Habits of the genus Phronima (pl. 1). Sitzungsberichte der k. Akademie der Wissenschaften in Wien, t. LX, livr. 11-v; t. LXI, livr. 1 (pl. noires et color.). — Table des livr. 51-60. POLOTEBNOW, p. 725, Ueber den Ursprung und die Vermehrung der Bacterien. Société Linnéenne du Nord de la France. Mémoires, t. ILE, ann. 1872-73. — Bulletins mensuels n°° 20-93. Mémoires. — Dours, p. 1, Catalogue synonymique des Hyméno- ptères de France. Bulletins. — P. 20 et 33, Aphides nuisibles à l’agriculture. — DELABY, p. 47, Chasse aux Coléoptères aquatiques. Transactions of the New-York State Agricultural Society, t. XXXI, année 1871. Albany, 1873. P. 245, Insects injurious to Beets. Verhandlungen der k. k. zoologisch-botanischen Gesellschaft in Wien, année 1873, t. XXIII (10 pl. noires et une photographie). FRAUENFELD, p. 4, Zoologische Miscellen XVIL (1, Die neuesten Beobachtungen über Phylloxera vastatrix. — 2, Hydrachna geogra- — 16 — phica auf Dytiscus Arten schmarotzend). — KrAUSS, p. 17, Beitrag zur Orthopteren-Fauna Tirols (fig.). — GRZEGORZEK, p. 25, Ueber- sicht der bis jetzt in der Sandezer Gegend West-Galiziens gesam- melten Dipteren. — HorvATH, p. 37, Beilrag zur Naturgeschichte von Eumolpus vitis F. (fig). — KRIECHBAUMER, p. 49, Hymeno- pterologische Beiträge. — In., p. 69, Hæmophila, nov. gen. Taba- nidarum. — Man, p. 417, Verzeichniss der im Jahre 1873 in der Umgebung von Livorno und Pratovecchio gesammelten Schmetter- linge, nebst Beschreibung von zwei neuen Schnaben aus Sicilien. — Lôw, p. 139, Zoologische Notizen (fig.) (Asphondylia, Trioza, Hydrotæa). — Scupper, p. 145, Seltsame Geschichte eines Tag- falters (Brenthis). — Hampe, p. 1465, Zwei neue Anthicinen (fig.) (Steropes hungaricus, Neogonus Plasonïi). — GEIGER, p. 167, Beilrag zur Schmetterlingskunde Dalmatiens.—FRrAUENFELD, p. 183, Zoologische Miscellen (Neuer Kartoffelschädling in America. — Zwei neue Gallmücken : Diplosis Schineri n. sp., Asphondylia cytisi n. sp. — Neuer Phyllopode : Branchipus Braueri. — Ange- bliches Mittel gegen Phylloxera. — Anobium paniceum in Paprika). — BRAUER, p. 193, Die europ. Arten der G. Lepidurus, nebst eini- gen biologischen Bemerkungen über Phyllopoden. — ZELLER, p. 201, Beiträge zur Kenntniss der nordamerikanischen Nachtfalter, besonders der Microlepidopteren (2 pl. n.). — HAGEN, p. 377, Beiträge zur Kenntniss der Phryganiden. — Kowarz, p. 453, Beitrag zur Dipteren-Fauna Ungarns. — VON FRAUENFELD, p. 465, D' Schiner. — BRUNNER VON WATTENWYL, p. b35, G. Ritier von Frauenfeld. — BELING, p. 547, Acht neue Arten deutscher Dipte- ren. — ROGENHOFER et MANN, p. 569, Neue Lepidopteren gesam- melt von J. Haberhauer. — BELING, p. 575, Beitrag zur Naturges- chichte verschiedener Tipuliden-Arten. — MARENZELLER, p. 993, Ueber Diaptomus amblyodon (fig.). Sitzungsberichte. — P. 9, Ueber schädliche Insecten. — P. 36, Rapports entre les Ghelifer et certaines espèces de Muscides. — P. 39, Stenz über Verheerungen durch Rhynchites. = tr (Séance du 27 mai 1874.) (1) OUVRAGES PÉRIODIQUES ET PUBLICATIONS DES SOCIÉTÉS SAVANTES. Berliner entomologische Zeitschrift, t. XVII, année 1873, n° 8 et 4, et t. XVIII, année 1874, n°* 1 et 2. Tome XVII. — SCHENCK, p. 224, Ueber einige streilige und zWeifelhafte Bienen-Arten. — STIERLIN, p. 261, Analytische ueber- sicht der Arten der Gattung Otiorhynchus. — F. BAUDI A SELVE, p. 293, Europeæ et Circummediterraneæ fauna Dasylidum et Mely- ridum specierum (suite). — In., p. 317, Coleopterorum messis in insula Cypro et Asia-Minore ab Eugenio Truqui congregatæ rensitio (pars quinta). — Th. Kirscx, p. 339, Breiträge zur Kenntniss der Peruanischen Käferfauna (suite). — In., p. 419, Eudaliscus Ska- litzkzi (n. sp.). — BuDDEBERG, p. 420, Ueber Hydaticus austriacus St. und H. cinereus St. — D' G. KrAATz, p. 421, Beschreibung eines Maikäfer-Zwitters. — Beschreibungen difformer oder soge- nannier monstrôser Käfer. — Ueber einige Schwierige Opatrum Arten. — KIESENWETTER, KRAATZ, p. 440, Synonymische bemer- kungen, etc. Tome XVIII. — HAGENS, p. 25, Ueber die genitalien der Männ- lichen Bienen besonders der Gattung Sphecodes. — H. von Kir- SENWETTER, p. 45, Revision der Europäischen Arten der Gattung Malthodes (suite). — In., p. 71, Zur nomenclatur der Cryptoce- phaliden. — H. Lüw, p. 76, Ueber die Gattung Canace Hol. — D° G. KRAATZ, p. 83, Beiträge zur Kenntniss der Cassida Arten., — In., p. 1403, Wieviel und welche Asida-Arten besitzen wir in Deutschland und der Schweiz. — Ip., p. 112, Asida pusillima, neue Art aus der Sierra-Nevada. — L. VON HEYDEN, p. 416, (1) M. E. Simon, Vice-Président, en l'absence momentanée de M. L. Bedel, Archiviste adjoint, a bien voulu se charger de la rédaction de ce Bulletin. — E. D. — 118 — Ucber die Gattungs merkmale der käfer Gattung Orthoperus Steph. — G. KRAATZ, p. 119, Ucber die Deutschen Orthoperus Arten. — G. KRAATZ, BRAUNS, G. SEIDLITZ, VON HEYDEN, p. 123 à 134 (Bi- bliographie et notes synonymiques). — D" BRrANCSIK, p. 135, Zwei neue Deutsche Käfer (Othius pallidus, Scolytus amygdali). — Fr. DIrNBÔCK, p, 1489, Kurzer Bericht über eine entomologische Excursion nach Dalmatien. — G. KRrAATZ, p. 143, Dejean’s Samm- lungen in Dalmatien. — Th. KirscH, A. HENSEL, G. KRAATZ, p. 146 à 152 (Bibliographie et notes diverses). — G. BRUNNER VON WAT- TENWYL, p. 153, Ueber die Hypertelie in der Natur. — SCHENCK, p. 161, Aus der Bienen fauna Nassau’s. — E. VON HAROLD, p. 174, Beschreibung zweier neuer Aphodius Arten. — In., p. 177, Bei- trâäge zur Kenntnifs einiger Coprophagen lamellicornien. — G. KRAATZ, p. 209, Érgänzungen Nachträge Hagen’s Bibliotheca En- tomologica. — D" K. BRANCGSIK, p. 226, Neue Coleopteren aus Ungarn. Comptes rendus des séances de la Société entomologique de Belgique, n° 99 (mai 187/). DESBROCHERS DES LOGES, p. 3, Notes et rectifications sur les Sybines et les Tychius. —Mæezisse et FonDu, p. 4 et 5, Coléoptères et Lépidoptères rares trouvés en Belgique. Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des Sciences, t. LXXVIII, n° 19 et 20 (mai 1874). C) # Entomologists annual for 1874. (Offert par M. Stainton.) H.-T. STAINTON, p. 4, Observations on Tineina. — Ip., p. 48, Our utter ignorance. — E.-C. RYE, p. 52, New British species (Coleoptera), corrections of nomenclature, etc. — T.-A. MARSHALL, p. 114, New British species of Hymenoptera, etc. — Frederick SMITH, p. 147, On hermaphroditism in Ants. — G. Kwaces, p. 149, Notes on new and rare British Lepidoptera. — H.-T. STAINTON, p. 161, New British Tineina. — In., p. 164, An Entomologist visit io Dalmatia in 1873. — 1149 — OUVRAGES DIVERS. * Anonyme. Introduction à l'Histoire naturelle des Insectes, en forme d'entretiens, avec figures lithographiées, par le conservateur du cabinet entomologique de la pension de M. Auguste Perrière. 4 vol. in-8° de 107 pages. Paris (sans date). — (Offert par notre collègue M. de Gaulle.) * ErscHorr. Lépidopières du Turkestan. Broch. in-4° avec 6 planches coloriées. 1874. * Ip. Molusques du Turkestan. Broch. in-4° avec 3 planches, © (Ges deux derniers ouvrages, publiés en langue russe, ont été offerts par la Société impériale des Amis des Sciences naturelles, d’Anthropologie et d’Elhnographie, attachée à l’Université de Moscou.) ** STEPHENS (J.-F.). A systematic catalogue of British Insects, etc. 4 fort vol. in-8°. London, 1829. — (Acquis sur les fonds Pierret.) ** STIERLIN (D° G.). et GAUTARD (V. von). Fauna Coleopterorum Helve- tica (Die Käfer-Fauna der Schweiz). 1 vol. LL de 372 pages.— (Acquis sur les fonds Pierret.) * WERNER (P.-C.-F.). Vermium intestinalium præsertim Tæniæ hu- manæ, OEsirus, etc., brevis expositio ; cum tab. æn. VIE, illus- trata. Lipsiæ, 1782. — Continuatio I ; cum tab. æn. 1782 (28 pages). — Continuatio IT, IT, post mortem auctoris edita et aimadv. aucta J.-L. FiscHER; cum tab. IV et V (96 et 79 pages). 1796. (Offert par notre collègue M. de Gaulle.) Paris, 6 juin 1974. 0e Avis divers. M. le Trésorier prie instamment ceux de ses collègues en retard de vouloir bien lui faire parvenir, aussitôt que possible, le montant de leur cotisation pour l’année 1874. Par décision prise dans la séance du 28 mai 1873, chaque note insérée dans le Bulletin des séances, sauf décision de la Société, ne devra pas comprendre à l'avenir plus d’une page d'impression. Nous prions nos confrères de se conformer à cette décision s’ils ne veulent pas que la Société soit contrainte ou de réduire l’étendue des travaux qu’ils lui adresseront, ou de les publier plus tard dans les Annales et non pas immédiatement dans le Bulletin. La Société prie instamment tous les Entomologistes de vouloir bien lui envoyer leur portrait photographié, afin d’augmenter le plus possible la collection qu’elle forme depuis quelques années et qui se compose actuel- lement de plusieurs albums renfermant 280 portraits-cartes. Toutes les réclamations relatives à l'envoi du Bulletin bi-mensuel, ainsi que les demandes pour l'étranger (contre remboursement des frais de transport), doivent être adressées au Trésorier adjoint, M. E. RAGONOT, rue de Buffon, 27, qui est chargé de l’expédition du Bulletin des séances. PARIS. — Typog. FÉLIX MALTESTE el Cie, rue des Deux-Porles-St-Sauveur, 22. Ne 29. BULLETIN DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Recueilli par M. ÆE DESMAREST, Secrétaire. Paraissant deux fois par mois. Séance du 10 Juin 1874. Présidence de M. C.-E. LEPRIEUR. 28 membres présents. M. Bellevoye, de Metz, assiste à la séance. Lecture. M. E. Simon donne lecture d’une nouvelle suite à ses Études arachnologiques. C’est la VII partie de ce travail, comprenant la Révision des Tarentula du groupe de la T. narbonensis, qui habitent le midi de l'Europe, travail accompagné d’une planche : Les grandes Tarentula, qui ont été l’objet de tant de travaux de la part des médecins italiens, à cause des effets singuliers attribués an- ciennement à leur morsure, ont été jusqu'ici fort peu étudiées des natu- ralistes. Les auteurs, du temps de Linné, n’en connaissaient qu’une seule espèce : l'Aranea tarentula, qu’ils croyaient uniformément répandue dans toutes les contrées du midi de l’Europe ; L. Dufour soutient encore cette opinion contre Walckenaer, qui distingua bientôt trois espèces de grandes Taren- tules : la narbonensis, l’'Apuliæ et l’hispanica ; Walckenaer élait arrivé à (1874, 2° année.) 11 — 122 — ce résultat uniquément par intuition, car les véritables caractères dislinc- tifs de ces espèces lui ont échappé, et l’une d'elles, l’hispanica, lui est même restée inconnue en nature. A part deux espèces de Grèce décriles par Ch. Koch, la question en est restée là jusqu'ici. En effet, les auteurs qui suivirent, manquant de matériaux et de termes de comparaison, appliquèrent indistinctement le nom d’Apuliæ à toutes les Tarentules ayant le ventre rouge traversé par une bande noire, et celui de narbonensis aux espèces ayant la face ventrale entièrement noire. ; J'ai été assez heureux pour réunir une collection nombreuse de grandes Tarentula et j'en ai profité pour faire la révision que j'ai l’hon- neur de présenter à la Sociélé entomologique. J'ai reconnu que les grandes Turentula sont beaucoup plus nombreuses et plus localisées qu’on ne l’a cru jusqu'ici; contrairement à l'opinion générale, j'ai constaté que les régions méditerranéennes : l'Espagne, l'Italie, la Corse, l’Algérie, etc., n’ont point d'espèces en commun, mais possèdent chacune un certain nombre de types propres. En résumé, mon travail renferme les descriptions de quinze espèces, dont les trois quarts nouvelles. Communications. M. Javet offre à la Société plusieurs portrails litho- graphiés d’Entomologistes célèbres : Erichson, Klug, Mærkel, etc. — La Société remercie notre collègue et décide que ces portraits seront placés dans la salle de sa bibliothèque. — M. Roelofs adresse son portrait photographié pour l’un des albums de la Société. — M. C.-M. Gariel, secrétaire du Conseil de lAssociation française pour l’avancement des Sciences, adresse la note qui suit, et la Société en décide l’impression dans son Bulletin comme pouvant être utile aux natu- ralistes français : L'Association française pour l’avancement des Sciences tiendra sa 3° ses- sion à Lille, du 20 au 27 août 1874. Outre les séances générales et les séances de section, des excursions scientifiques seront organisées par les soins du Comité local de Lille. Le Président du Comité local est M. Kuhlmann, membre correspondant de l’Académie des Sciences. Ce D CRUE Comité, composé de notabilités scientifiques et industrielles de la ville de Lille et du département du Nord, comprend en outre, comme membres honoraires, MM. le Préfet du département du Nord, le général comman- dant en chef le 1° corps d’armée, le premier Président de la Cour d’appel de Douai, le Maire de la ville de Lille et le baron Alphonse de Rothschild, président du Conseil d'administration dn chemin de fer du Nord. M. Ad. Wurtz, membre de l’Institut, est Président de l'Association pour l’année 1874. Pour tous les renseignements; s'adresser au Secrétariat de l’Association, 76, rue de Rennes. — M. des Gozis, à Montluçon (Allier), place de l'Hôtel-de-Ville, écrit que, se proposant d'aller vers le 22 juin faire pendant quelques jours des chasses entomologiques à la Grande-Chartreuse et dans les montagnes voisines, il désirerait vivement que quelqu'un de ses collègues, qui aurait ‘en vue un semblable voyage, voulûüt bien se joindre à lui, — M. le Secrétaire annonce que notre collègue M. Maurice Girard vient d'être nommé délégué de lAcadémie des Sciences pour l'étude du Phylloxera. Cest, avec M. le professeur Balbiani, le second membre de. notre Société chargé de cette mission. — M. Bellevoye dit qu’il observe depuis quelque temps que les racines des vignes des environs de Metz et des bords de la Moselle sont en partie couvertes d’Acariens, mais que la présence du PAylloxera n’y a pas été signalée. Il montre à ses collègues des dessins représentant les Acariens dont il vient de parler, et ajoute qu'il donnera une note à ce sujet lorsque M. le docteur Fumouze aura pu étudier ces Articulés. — M. Maurice Girard communique la diagnose d’un genre nouveau de Coléoptères, qui prendra probablement place dans la famille des Silphiens, non loin des Gatops, parmi les genres anormaux et variés des petites espèces de cette tribu. SCOTOCRYPTUS. Corpus convexzum, ovatum. Caput cæcum, latius quam longius, antice truncatum, ad latera. sub- angulalum. — 124 — Antennæ subclavatæ, undecim articulis inæqualibus, primis articulis in sulco infra caput lateraliter quiescentibus. Thorax latus, antice angustior ; scutellum minimum, trianguliforme ; elytra antice latiora, postice angustala, rolundata ; alæ nullæ. Femora lata; tibiæ elongatæ, ad apicem spinosæ; omnes tarsi triarti- culati, articulis inæqualibus ; abdomen parvum, segmentis longitudinaliter subæqualibus. Le genre est établi sur l’espèce Scotocryptus meliponæ Girard, vivant dans les nids des Mélipones des environs de Bahia (Brésil). Trois individus étaient compris dans un envoi à la Société d’Acclimatation de nombreuses espèces de Mélipones et de Trigones, avec divers insectes rencontrés dans leurs ruches, envoi fait par M. Brunet, résidant dans la localité. L'espèce sera décrite et figurée, avec les détails très-grossis, dans nos Annales. — Le même membre, dans une seconde communication, annonce que le Jardin d’Acclimatation du bois de Boulogne vient de recevoir deux ruches de deux espèces de Mélipones des environs de Bahia (Brésil), adressées de Bordeaux par M. Drory, qui a réussi à garder en hiver un grand nombre de ces ruches, L'une est le Melipona scutellaris Latr., espèce déjà élevée en France notamment au Muséum, mais qui a toujours péri aux premiers froids d'octobre. Ces Mélipones sont très-douces, et on peut ouvrir le nid quand on veut sans les irriter; on les nourrit en partie avec du miel d’Abeilles qu’on place dans les grandes amphores de cire brune qu’elles construisent comme réservoirs. L'autre espèce, beaucoup plus petite, le Melipona dorsalis Smith, est au contraire d’un naturel violent et irritable. Ges petites Mélipones entrent en fureur dès qu’on ouvre leur ruche, contenue comme l’autre dans une boîte cubique en bois, et se jettent sur l’observateur, pénétrant dans son cou, ses oreilles, sur ses bras, de façon à être très-gênantes, bien que dépourvues d’aiguillon. Elles sortent par deux petits trous de la boîte, l’un prédisposé à cet effet, l’autre accidentel, et elles ont cons- truit en dehors, autour de chaque trou, un très-joli cornet évasé en cire d’un brun roussâtre, ayant l’aspect en quelque sorte de crêpe ou de | dentelle raide. — M. E. Simon communique les deux notes suivantes : 1° J'ai reçu de M. le docteur Ch. Leprieur un nouvel envoi d’Arachnides — 125 — algériens, récoltés à Bordj-Menaïel, première station de la Kabylie dans la province d’Alger. J'y ai trouvé la plupart des espèces signalées dans le premier envoi, de plus un certain nombre de types indiquant un changement de localité et aussi un changement de saison ; tels que : Singa semi-atra L. Koch ; — Attus Bresnieri Lucas, algerinus Lucas el nitidiventris Lucas ; — Dictyna puella E. Simon; — Pholcus rivulatus Forskäl; — Theridium rufolineatum Lucas et mandibulare Lucas; — Phrurolithus Romanus L. Koch.; — Prosthesima spadix L. Koch; — Trogulus africanus Lucas ; — Xysticus robustus Hahn. Trois espèces me paraissent nouvelles ; jai l'intention de les décrire sous les noms d’Euryopis setulosa, Erigone leonina et Platylophus atratus. 2° Les Aranéides dont la liste suit ont été pris pour moi à l’île de Ré par notre obligeant collègue M. A. Bonnaire, dont l’habileté pour la chasse des insectes est bien connue. Plusieurs de ces espèces offrent un grand intérêt au point de vue de la géographie entomologique : Drassus lapidicolens Walck. et troglodytes GC. Koch; — Tetragnatha extensa L.; — Epeira cucurbilina Cl.; — Xysticus Kochi Th.; — Tho- misus onustus Walck.; — Philodromus emarginatus Schranck; — Tita- næca k-guttata H., cette dernière se trouvant dans toute l’Europe, mais très-rare partout; — Philodromus fallax Sund., espèce rare découverte en Suède, trouvée depuis en Angleterre et en France seulement sur les côtes de la mer du Nord et de la Manche ; l’île de Ré est jusqu'ici sa sta- tion la plus méridionale ; — Clubiona vegeta L. Koch ; — Theridium man- dibulare Lucas; — Tarentula numida Lucas ; — Attus castaneus E. Simon ; — Drassus dalmatensis L. Koch; — Dictyna bicolor E. Simon, — et Zora parallela E. Simon (inédit). Ces sept dernières espèces sont toutes du midi de l’Europe; plusieurs étaient jusqu'ici considérées comme exclusivement propres aux régions méditerranéennes. L’Excursion entomologique annuelle de la Société a eu lieu le dimanche 14 juin 1874, à Cernay-la-Ville (Seine-et-Oise), dans la vallée de l'Yvette, et à quelques kilomètres de Chevreuse et de Dampierre. — 126 — Malgré le temps peu favorable pour les recherches entomologiques, dix membres de la Société (MM. Berce, Chevrolat, Desmarest, Lartigue, Power, Rattet, Reiche, Taton, Thevenet et le général de Valdan) ont fait partie de cette excursion. L'aspect des environs de Cernay rappelle un peu celui de la forêt de Fontainebleau par la nature du sol, par ses bois couvrant des plateaux élevés et des vallées, et surtout par ses montagnes présentant des chaînes de rochers de grès, accidentées, peu élevées, maïs très-pittoresques. A ces beautés viennent s'ajouter de nombreux cours d’eau arrosant parfois les rochers, y formant de petites cascades, puis allant serpenter dans la plaine ; en outre, des prés d’une grande richesse de végétation, des étangs et des marais d’une étendue très-considérable viennent embellir le paysage. ‘ Nul doute qu’un tel pays, déjà recherché par les artistes, qui y trouvent de nombreux sujets d’études, ne soit excellent aussi pour les botanistes et pour les entomologistes. Ceux-ci, dans un espace relativement restreint, pourront y faire de bonnes captures d’Insectes propres aux forêts, aux eaux marécageuses, aux plaines et aussi aux sablonnières. Le temps un peu froid et surtout le vent violent qui régnaient di- manche dernier n’ont pas permis d’y rencontrer tous les [Insectes qu’on aurait pu espérer y trouver; cependant quelques espèces intéressantes pour la Faune parisienne ont été recueillies et il en sera parlé dans l’une des prochaines séances de la Société. — E. D. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Rédigé par M. Louis BEDEL, Archiviste adjoint, OUVRAGES PÉRIODIQUES ET PUBLICATIONS DES SOCIÉTÉS SAVANTES. Académie impériale des Sciences de Saint-Pétersbourg, VW série, t. XVIIL, bulletins n°° 3-5; t. XIX, mémoires n°* 6-10, bulletins n°’ 4-3: 1. XX, mémoires n°° 1-5; t. XXI, mémoires n°° 4-5. (©) — 127 — Bulletin de la Société impériale des Naturalistes de Moscou, année 1873, n° 3 (1 pl. noire). Baron DE CHAUDOIR, p. 85, Matériaux pour servir à l'étude des Féroniens. — O. DE BURMEISTER-RADOSZKOWSKY, p. 133, Sup- plément indispensable à l’article publié par M. Gerstäcker en 1869 sur quelques genres d'Hyménoptères (pl. n.). Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des Sciences, t. LXXVIII, n° 24 et 22, juin 1874. Ch. MÈNE, p. 1544, sur les falsifications de la cire des Abeilles avec la cire du Japon. — A. Fumouze, p. 1581, Sur les Tyrogly- phus qui vivent sur la vigne. — E. PERRIER, p. 1582, Nole sur un nouveau genre indigène de Lombriciens terrestres (Pontodrilus Marionis). * Entomologists monthly Magazine, n° 1214, juin 1874. SHARP, p. 2, Descriptions of some new species of the G. Pachy- tricha. — CG. WATERHOUSE, p. 6, Descriptions of 5 new Lucanoid Coleoptera. — Dou@Las, p. 9, British Hemiptera, additional species. — C. BARRETT, p. 12, Notes on British Tortrices (suite). — H. BATESs, p. 22, Notes on Gicindelidæ and Carabidæ and descriptions of new species (suite). . Notes. — P. 15, Captures of Coleoptera near Llangollen and Manchester. — A brood of Termites at Kew. — P. 16, On Aphe- locheirus æstivalis. — Eupitheciæ tWo years in the pupa state. — On Eubolia lineolata. — On Rhopalocera from Africa. — Larva of Dianthœæcia albimaculata, a British species. — P. 18, Cosmopteryx Scribaïella bred, — P. 19, Eudorea coarctalis hibernating. — Early appearance of Catoptria aspidiscana. * Feuille des Jeunes Naturalistes, k° année, n° 44, juin 1874. M. RÉGIMBART, p. 89, Mœurs et métamorphoses de l’Odynerus rubicola. — E. LELIÈVRE, p. 96, L’échenillage (suite). — DE GAULLE, p. 97, Bibliographie. — P, 98-100, Notes diverses sur les Lépido- pières et les Formicides. — 128 — Sitzungsberichte der kuaiserlichen Akademie der Wissenschaften. — Mathematisch-Naturwissenschaftliche Classe, LXVIIL Band, I und II Heft, Jahrgang 1873, Juni und Juli. Erste Abtheilung. Wien, 1873. (©) * Société de géographie de Paris. Liste des questions soumises au Congrès international des Sciences géographiques pour 1875. () Société Linnéenne du Nord de la France, bulletin mensuel n° 24 ! (juin 4874). E. Dg Vico, p. 80, Notice sur l’Apus cancriformis. The Transactions of the entomological Society of London, année 1875, n° V ; année 1874, n° 1-2 (une pl. col.). Année 1874. — D. SHarr, p. 1, The Staphylinidæ of Japan. — I., p. 105, The Pselaphidæ and Scydmænidæ of Japan. — MANsEL WEALE, p. 131, Notes on the Habits of Papilio Merope with a des- cription of its Larva and Pupa. — ROLAND TRIMEN, p. 137, Obser- vations on the Case of Papilio Merope. — HERBERT DRUCE, p. 155, Descriptions of Fifteen new species of Diurnal Lepidoptera, chiefly from South America. OUVRAGES DIVERS. * SEIDLITZ. Fauna Baltica, die Käfer, 3° livraison. Dorpat, 1874. M. le Trésorier prie instimment ceux de ses collègues en retard de vouloir bien lui faire parvenir, aussitôt que possible, le montant de leur cotisation pour l’année 1874. Paris, 19 juin 1874. Paris. — Typog. FÉLIX MALTESTE et Cie, rue des Deux-Portes-St-Sauveur, 22. Ne 50. BULLETIN DES SÉANCES 0 DE LA \ SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Recueilli m . HE DESMAREST, Secrétaire. Paraissant deux fois par mois. Séance du 24 Juin 1834. Présidence de M. C.-E. LEPRIEUR. 29 membres présents. Communications. M. Henri Deyrolle donne lecture de la noie sui- vante : J'ai l'honneur de faire passer sous les yeux de la Société un groupe de Coléoptères Lamellicornes peu connu, peu répandu, vu la rareté et le petit nombre de ses espèces, mais ayant pourtant un représentant parmi les espèces européennes. Il s’agit des Euchirides. Les divers auteurs qui se sont occupés de cette division ont plus ou moins erré dans leur classification parmi les Lamelli- cornes : les uns les ont compris parmi les Goliathides, d’autres parmi les Dynastides, d’autres enfin parmi les Mélolonthides. Ils viennent si naturel- lement avec ces derniers qu’on est étonné de voir que leurs véritables rapports n’aient pas été de suite saisis par les premiers naturalistes qui s’en sont occupés. La répartition des espèces de cette division en différents genres a donné lieu à tout autant d'erreurs; car, tout en admettant plusieurs genres, Euchirus, Cheirotonus et Propomacrus, tous les auteurs ont jusqu'ici réparti les cinq espèces connues d’une manière erronée, ne tenant sou- vent même pas compte des caractères qu'ils assignaient eux-mêmes aux divers genres. (1874, 2° année.) 49 — 4150 — Le nombre des espèces met aussi les auteurs en désaccord; tandis que les uns en admettent cinq, d’autres n’en veulent reconnaître que quatre : M. de Harold est de ces derniers. L’inspection de la collection Mniszech, qui comprend toutes les espèces connues, démontrera suffisamment l’er- reur, je crois, et prouvera surabondamment qu’il y a cinq espèces et non quatre. h Enfin les sexes eux-mêmes ont donné lieu äMascontroverse, puisque, d’après Lacordaire, M. von Heyden cite un accouplementsde, Propomacrus bimucronatus où l'individu à longues palles aurait été lafemelle.… A l'occasion de la publication d’une sixième espèce, le Propomacrus Davidi, je présente à la Société une étude, accompagnée d’une planche, sur ce groupe, dans laquelle je réduis le nombre des genres à deux, réu- nissant les Cheirotonus aux Propomacrus, et non aux Euchirus comme l'ont fait plusieurs auteurs. J'ajouterai enfin que cette nouvelle espèce figure dans la collection du Muséum de Paris et dans celle du comte de Mniszech. Pour prendre date, et en attendant la publication de la description complète qui sera insérée dans les Annales, je crois devoir donner immé- diatement la diagnose de cette espèce. PROPOMACRUS DAvip: H. Deyrolle. D'un marron clair testacé, avec la tête, la suture el la bordure des élytres, la bordure du prothorax et celle des tibias (plus ou moins), les genoux et les tarses, noirs. Prothorax plus foncé que les élytres, denticulé latéralement, éparsement et irrégulièrement couvert de gros points ronds, garni latéralement en dessous d’une épaisse fourrure de poils roux qui le débordent. Tibias antérieurs très-longs, garnis sur leur face inférieure interne de poils ciliés analogues à ceux du prothorax ; armés inlérieure- ment de deux longues épines, l’antérieure difforme, située à l'extrémité, la seconde, simplement un peu arquée, située aux deux tiers de la longueur. Patrie : Chine centrale, province de Kiang-Si. — M. Chevrolat lit une note sur la synonymie de deux Timarcha : Notre collègue M. L. Fairmaire, dans le quatrième trimestre des Anrales de 4874, p. 524, dit, à propos de la Tèmarcha amcthystipes que j'ai publiée, qu’il doute de la provenance indiquée et qu'à son avis elle n’est autre qu'une T. pimelioides. 1 à Ve JE — 131 — Je crois que cette T'émarcha, qui faisait partie d’une collection de Coléoptères capturés par M. Blanche aux environs de Tripoli, est bien distincte, et j'indique les différences qui séparent les deux espèces : T. PIMELIOIDES, Q. Élytres régulièrement sphériques, d’un noir profond, couvertes de pe- tils points régulièrement espacés ; marge portant de pelits plis trans- versaux, entremêlés de fosselles peu marquées. Pygidium rentrant sous les étuis, son sommel convexe, plus grossiè- rement pointillé. T. AMETHYSTIPES, Q. Élytres de forme sphérique allon- gée, d’un noir assez brillant, offrant un pointillé tellement fin qu’il est peu perceptible; marge des élytres sans vestiges de plis, suture fendue à son extrémité. Pygidium très-développé, fine- ment et densément pointillé, offrant un sillon longitudinal étroit et pro- fond. En maintenant cette espèce comme valable, j'espère recevoir avant peu le sexe mâle, qui viendrait confirmer mon opinion. La Timarcha gallæcia (Revue zoologique, 1840, p. 20) a été mise en synonymie par M. L. Fairmaire comme n'étant que la T. chloropus Germ. Elle n’est autre que la T. Gougeleti Fairmaire (Ann. Soc. ent. Fr., 1859, p. 216). Ce qui est cause que cette espèce n’a pas été reconnue est l’omis- sion faite par moi de la coloration des cuisses qui sont d’un rouge pourpre. — M. Reiche dit, au sujet des observations faites, dans plusieurs récentes séances de la Société, sur les poils que présentent les larves de l’Anthrenus verbasci, qu’il lui semble que cette étude devrait être complétée et sur- tout élendue non-seulement à plusieurs espèces du genre Anthrenus, mais encore aux larves des groupes génériques de la même famille : Dermestes, Allagenus, Megaloma, etc, (1) Il croit que l’on pourrait y trou- ver des particularités intéressantes et des caractères propres à différencier des larves d'espèces dont la caractéristique n’est pas donnée jusqu'ici d’une manière cerlaine. Aussi recommande-t-il à ses collègues ce sujet d'étude. M. Thevenet ajoute qu'il a observé sous ce point de vue les larves du (1) MM. Eichhoff et Becker ont publié, dans le Berliner Zeitschrift, 1866, p. 279, un mémoire intéressant sur la larve des Hadrotoma corticalis. — 132 — Megatoma (Tiresias) serra et qu’il a vu des particularités qu’il sera peut- être ulile de signaler, ce qu'il se propose de faire dans l’une de nos pro- chaines séances. — M. L. Bedel signale la découverte, aux environs de Paris, d’un Coléoptère nouveau pour la faune française, le Strophosomus curvipe Thomson, indiqué seulement de Suède et de l'Allemagne du Nord. Notre confrère a recueilli deux exemplaires de ce Curculionide près de Fontainebleau, dans les sables. du désert d’Arbonne, l’une des localités les plus remarquables du département de Seine-et-Marne. Tous deux ont été pris au mois d'avril, sur un pied de bruyère. M. Fuss, qui a trouvé cette espèce en nombre auprès de Clèves, l’a rencontrée également dans des sablières entourées de bruyères, aux mois de mai et de juin. (Voyez Berlin. ent. Zeits., 1873, p. 445.) — MM. Bedel et Sédillot ont aussi repris dans la forêt de Fontainebleau, au mois d'avril, quatre exemplaires de l’Aphodius cervorum Fairm., vivant dans le fumier de Cerf, en société de nombreux Aphodius fœtidus Fabr. — M. Maurice Girard envoie la note suivante : En me rendant de Paris à Cognac pour étudier la marche du Phylloxera dans les Charentes, je me suis arrêté une journée à la campagne, près d'Orléans, et j'ai été frappé aussitôt des ravages de l’Yponomeuta mali- nella sur les pommiers, soit des jardins, soit des vergers : ils sont roux et non verts, toutes les feuilles rongées et pleines de toiles; la plupart des chenilles étaient à leur grosseur le 19 juin ; le fruit manquera compléte- ment. Les paysans se contentent de vous dire que les brouillards ont amené les chenilles, et n’ont pas l’idée de flamber ou de goudronner les petites toiles du début, à la sortie de l’œuf. J’ai retrouvé le même aspect de désastre à tous les pommiers que j'ai vus ensuite d'Orléans à Tours, puis à Poitiers, puis à Angoulême. De cette dernière ville à Cognac les dégâts étaient analogues, et, d’après notre collègue M. Delamain, de Jarnac, les pommiers achevés par l’Yponomeute avaient élé commencés par le Bombyx neustria. Ce Lépidoplère a élé très-funeste cette année dans la Charente, et j'ai vu les toiles de ses chenilles dans les bois de chêve, dont le feuillage a été en certaines places presque entièrement détruit. — M. H. Lucas adresse la note suivante relative aux Tyroglyphus et Hypopus, Acariens de la famille des Sarcoptides : — 133 — Dans un travail plein d'intérêt ayant pour titre : Mémoire anatomique et zoologique sur un nouvel Acarien de la famille des Sarcoptides, le Tyroglyphus rostro-serralus, et sur son Hypopus, qui a paru dans le Journal d’Analomie et de Physiologie de notre collègue M. Ch. Robin (1873), M. Mégnin démontre, en s'appuyant sur l'étude suivie qu'il a faite des diverses métamorphoses subies par cette nouvelle espèce, que les Hypopus ne sont que des nymphes adventives de Tyroglyphus. Un de ces genres doit donc disparaîlre ou au moins doivent-ils être tous deux consi- dérés comme synonymes. M. Mégnin, dans son travail, qui est accompagné de trois planches sur lesquelles sont représentés, pl. x et x1, les deux sexes de cette nouvelle espèce, pl. x11, ses diverses transformations ainsi que l’appareil buccal vu en dessus et en dessous, a remarqué, en étudiant le Tyroglyphus rostro- serratus, que cet Acarien est social et se rencontre ordinairement en troupes nombreuses, où tous les âges sont représentés, vivant sur des champignons en voie de décomposition, particulièrement sur les champi- gnons des couches (Agaricus campestris Linné). Pour étudier dans toutes ses phases le développement du Tyroglyphus rostro-serralus, M. Mégnin a eu l'idée de disposer de petites cages de verre, fermant hermétiquement et pouvant être mises sur le porte-objet äu microscope, et dans lesquelles, véritables petits parcs en miniature, il élevait de nombreuses générations de cet Acarien en lui fournissant sim- plement des débris de champignon qui lui servent en même temps de nourriture et d'habitat. Ce procédé ingénieux l’a rendu témoin d’un fait extrêmement curieux, qui donne la solution d’un problème d'histoire naturelle soulevé par Du- jardin et non encore résolu, à savoir : que sont ces très-pelils Acariens, octopodes, mais imparfaits, à téguments coriaces, que l’on rencontre vivant en parasiles sur un grand nombre d'animaux articulés, tels que les Faucheurs, les Myriapodes, les Diptères, les Coléoptères, et que l’on nomme Hypopus, Homopus et Trichodactylus ? Depuis De Géer et Her- mann, qui en virent les premiers, on les considérait comme formant des espèces et même des genres distincts. Mais Dujardin reconnut que c’élaient des Acariens imparfaits et les regarda comme des larves sans bouches, véritables œufs ambulants, qui donnaient naissance à des Gamases, se basant, pour émettre celle opinion, sur ce qu'il avait cru reconnaître, dans l’intérieur d’un Hypopus près de muer, la forme d’un Gamase. Un fait avait frappé M. Mégnin en observant ses pelits élèves, c’est que, quand le champignon sur lequel les femelles déposent leurs œufs, tendait — 134 — à se dessécher, les T'yroglyphus disparaissaient en grande partie et étaient remplacés par des légions d’un Hypope particulier ayant tous les carac- tères de l'Hypopus feroniarum L. Duf.; ils couvraient toutes les parties de la cage et s’'accumulaient surtout dans le voisinage des interstices, par lesquels ils cherchaient à s'échapper. L’exploration avec le microscope de tous les coins et recoins de la boîle ne montrait aucun Gamase, ni rien qui donnât la clef de ce mystère. En renouvelant la provision de champignon, ce qui ramenait l'humidité, M. Mégnin a remarqué que c’étaient les Hypopes qui disparaissaient à leur tour, remplacés par des myriades de Tyroglyphus. Vingt fois le même phénomène s’est produit sous ses yeux. Après avoir inutilement isolé des Hypopes dans une petite cage de verre sans obtenir la moirdre mue, M. Mégain eul l’idée de mettre dans leurs cages des parcelles de champignon, parfaitement débarrassées d'œufs et d'animalcules. Dans ces nouvelles conditions, les Hypopes ont mué et se sont lransformés en Tyroglyphes non encore adultes. Ce fait démontre que l'Hypope est un âge transitoire du Tyroglyphe ; mais l’'Hypope vient-il de l'œuf, ou est-il le résultat de la transformation des larves hexapodes, ou des nymphes ? En poussant ses recherches avec persistance, M. Mégnin est arrivé à rencontrer une nymphe octopode inerte, contenant un Hypope près d’éclore. Gette dernière observation, qui est concluante, démontre : que ce sont des nymphes de Tyroglyphes qui se transforment en Hypopes, et récipro- quement des Hypopes qui redeviennent des nymphes de Tyroglyphes. Mais pourquoi cette mutation ? En réfléchissant, on comprend le but qu’a eu la nature. Quand on a vu des Tyroglyphes à scie, dont les mouvements sont si lents qu’ils par- courent à peine un millimètre en trente secondes, on se demande com- ment ils peuvent, à l’état de nature, arriver d’un champignon à un autre; il est facile de s'assurer que, privés d'humidité, ces Tyroglyphes ne vivent pas longtemps ; s’il n’y avait pas un moyen parliculier de conservation, la moindre sécheresse qui fait disparaître les champignons aurait du même coup anéanli l'espèce. Au moyen des Hypopes, cette destruction complète est évitée, et, de plus, grâce à la tendance à la vie parasitaire de ces ani- malcules et à l'appareil d’adhérence qu’ils possèdent, au moyen duquel ils s’altachent à tous les pelits êtres plus agiles qu'eux qui passent à leur portée, les Hypopes sont un admirable moyen de dissémination. L'Hypope — 135 — remplit, en un mot, à l'égard du Tyrolgyphe, le même rôle que les Kystes de conservation de M. Gerbe, remplissent à l'égard des Infusoires du genre Kolpode. Ce qui vient encore à l’appui de cette opinion sur le rôle des Hypopus, c’est la ténacité extraordinaire de la vie chez ces pelits êtres qui n’ont pas un cinquième de millimètre de long et qui résistent mieux aux agents extérieurs que les Acariens les mieux armés pour cela, comme les Gamasus et les Oribates. Tandis que ceux-ci ne vivent que quelques seconfes dans l'essence de térébenthine qui tue instantanément les Aca- riens mous, M. Mégnin a vu des Hypopes faire encore des mouvements une demi-heure après avoir élé baignés dans ce liquide; d’autres ont vécu huit jours dans une solution concentrée d’alun. Maintenant, tous les Acariens ont-ils, outre leurs nymphes ordinaires, des nymphes adventives hétéromorphes, ou Hypopes chargées de la con- servation et de la dissémination de l'espèce ? C’est une question que M. Mégnin espère résoudre avec le temps; toujours est-il que, outre les onze espèces d'Hypopus décrites par Dujardin, M. Mégnin en connaît six autres qu'il a collectionnées et qui loutes probablement appartiennent à des Acariens différents. La solulion de cette question, ajoute l’auteur du curieux mémoire dont nous venons de reproduire les principaux passages, intéresse non-seule- ment le naturaliste, mais encore le pathologiste; car s’il vient à être démontré que les Acariens psoriques eux-mêmes ont leurs Hypopes, la connaissance de ce fait éclairerait l'étiologie de la gale d’un jour tout nouveau. — M. le Secrétaire donne communication de la note qu’il a insérée dans le dernier Bulletin, pages 125 et 126, au sujet de l’Excursion ento- mologique de la Société aux environs de Cernay-la-Ville, qui a eu lieu le 44 juin dernier. Il ajoute que M. Thevenet, qui connaît parfaitement le pays exploré et qui y a trouvé des Insectes intéressants de divers ordres, a bien voulu, avec une complaisance extrême, y guider ses collègues. M. L. Reiche entre également dans quelques détails sur cette localité, qui, dans d’autres circonstances que celles dans lesquelles nous l'avons parcourue, doit donner de bons résultats sous le point de vue des recher- ches entomologiques. M. le général de Valdan fait passer sous les yeux de ses collègues une liste des Coléoptères qui ont été recueillis. Parmi ceux-ci nous citerons seulement, comme rares pour la faune parisienne, les Anthaxia nitidula, nee Cryptocephalus marginatus et Luperus belulinus, trouvés par M. Chevrolat et par plusieurs autres de nos membres. M. Berce ajoute que la course rapide qui a été faite, jointe au vent violent et au froid glacial de la journée, n’ont pas permis aux deux lépi- doptéristes, M. Rattet el lui, qui assistaient à l’excursion, de bien se renseigner sur les Lépidoptères de cette charmante localité; mais à en juger par l’aspect des lieux et la variété des productions végétales, elle mérite d’être signalée aux amateurs de papillons. Les roseaux, dont les étangs sont couverts, doivent certainement nourrir quelques Nonagria. Les bouleaux, les peupliers et les chênes ont procuré les chenilles des Cymatophora ocularis, or et ridens. Les saules-marceaux étaient couverts de chenilles de la belle Vanessa Antiopa, ainsi que de celles de PAbraxas grossulariata. | La jolie chenille de lAnarta Myrtilli était très-commune sur les bruyères. La Zygæna trifolii n’était pas rare dans les prairies, et sous nos pas s’envolaient, emportés par le vent, un grand nombre de petites Géomètres et de Microlépidopières qui n’ont pas encore été déterminés. Pour bien étudier cette localité, dont quelques parties rappellent Ja forêt de Fontainebleau, il faudrait plusieurs jours dans de bonnes condi- tions de température et surtout y faire quelques chasses de nuit. Membres présentés. 1° M. Georges-Hippolyte Turquin, de Laon (Aisne) (Coléoptères et Lépidoptères), présenté par M. L. Buquet, au nom de M. Maurice Dollé. Commissaires-rapporteurs : MM. Jekel et Ragonot. — 9° M. Pierre Seize, pharmacien stagiaire au Val-de-Grâce (Entomologie générale, Helminthologie), présenté par M. Bedel. Commissaires-rappor- teurs : MM. le docteur Munier et Sédillot. Paris, 4 juillet 1874. L'abondance des matières nous oblige à remettre le Bulletin bibliogra- phique au prochain nnméro. Le 4° numéro des Annales pour 1874 sera distribué dans la séance du 8 juillet. LE ———————————— — | SAR Typog. FÉLIX MALTESTE et Cie, rue des Deux-Porles-St-Sauveur, 22. No 514. BULLETIN DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Recueilli par M. E DESMAREST, Secrétaire. Paraissant deux fois par mois. Nous croyons devoir rappeler à nos collègues que la Société, dans sa séance du 28 mai 1873, a décidé que chaque note du Bulletin bi-mensuel ne dépasscrait pas une page d'impression, sauf décision spéciale. — Dans le cas cependant où les matières destinées à un numérô du Bulletin ne pourraient former une demi-feuille ou une feuille entière, des notes de plus d’une page pourront exceptionnellement y être insérees. Le but que s’est proposé la Société par cette réglementation est de ne pas donner à cette partie de son recueil une élendue que ne peut com- parler un journal paraissant deux fois par mois ; et, d’un autre côté, elle ne veut pas que la partie des Annales consacrée aux mémoires soit absorbée par celle réservée au Bulletin. Dans la Séance du 22 juillet, la Société procédera à la nomination de la Commussion du Prix Dollfus pour l’année 1874. (1874, 2° année.) 13 — 138 — Séance du S Juillet 2874. Présidence de M. C.-E. LEPRIEUR. 92 membres présents. M. le docteur G.-H. Horn, Vice-Président de la Société entomologique de Philadelphie, assiste à la séance. Correspondance. M. R. Mac Lachlan demande à la Société la permission de reprendre le manuscrit et les dessins du Synopsis des Phryganides de la faune européenne, qu'il comptait publier dans nos Annales. L’étendue considérable de ce mémoire, qui comprendrait au moins 500 pages d’im- pression et plus de 70 planches, ne lui semble pas compatible avec une publication semblable à celle de nos Annales, dans laquelle il occuperait une place trop considérable, tout en ne pouvant être cependant imprimé entièrement que dans plusieurs années. Il se voit donc obligé de renoncer au double avantage que lui offrait une publication en langue française et une exécution parfaite de la gravure de ses planches. Il voudrait actuelle- ment publier son travail sur les Phryganides en Angleterre et en dehors de toute association scientifique. Notre collègue désire vivement continuer les relations amicales qui existent entre lui et la Société, et il lui adressera pour les Annales diverses nolices sur les Insecles de l’ordre des Névroptères autres que les Phryga- nides. La Société, tout en déplorant la décision prise par M. R. Mac Lachlan, mais appréciant les raisons qu’il lui donne, accède à son désir et met son manuscrit à sa disposition ; elle prend acte en même temps de l’offre qu’il lui fait de travaux qui viendront enrichir les Annales. — M. Georges Viret écrit, au nom de la Société des Amis des Sciences naturelles de Rouen, dont il est l’archiviste, pour demander des détails sur la manière de vivre d’une Coccinellide à laquelle M. Aug. Chevrolat a donné le nom de Polygramma undecim-punctata, et qui, en Amérique, produirait, dit-on, des dégâts considérables dans les cultures de pommes — 139 — de terre. Comme cette espèce, en s’acclimatant en France, pourrait éga- lement être nuisible, il demande quels moyens on pourrait employer pour la détruire. M. Horn, vice-président de la Société entomologique de Philadelphie, dit qu’il ne croit pas que cet insecte soit réellement nuisible en Amérique, au moins dans la partie du continent qu’il habite, car ce sont uniquement les feuilles du végétal qu’elle attaque. Les journaux américains d’entomo- logie agricole s’en sont occupés. Quant aux mœurs de la Polygramma, elles doivent être analogues à celles de toutes les autres Coccinellides. Lectures. M. le docteur E. Gobert, de Mont-de-Marsan, adresse la des- cription d’une espèce nouvelle d’Acilius, qui doit constituer dans ce genre une troisième division à laquelle M. Gobert donnerait la dénomination d’'Homeælytrus. La Sociélé charge son Secrétaire de demander à notre collègue s’il ne jugerait pas convenable de joindre à sa description une figure représentant l'Acilius Duvergeri, ainsi que quelques dessins de la caractéristique générique. En attendant la description complète de cet Acilius, que MM. Éd. Perris, Ch. Brisout de Barneville et Pandellé ont déclaré être nouveau, l’auteur en donne une diagnose très-succincte : ACILIUS DUVERGERI. Long. 13 à 143 1/2 mill, larg. 7 à 7 1/2 mill. Forme générale des Acilius. Tête jaune, finement ponctuée. Premier article des palpes maxillaires très-petit, les deux suivants d’égale longueur, le dernier d’un tiers environ plus long que le troisième. Corselet jaunâtre avec le bord antérieur assez largement noir et deux bandes transversales de même couleur n’atteignant pas les côtés. Élytres ayant leur plus grande largeur vers le milieu ou un peu au-delà. Régions scutellaire et suturales presque lisses, sauf postérieurement. La région subhumérale est lisse éga- lement jusque vers le tiers de la longueur de l’élytre. Le reste de la surface est couvert d’une ponctuation très-sensible et comme râpeuse dont les pointes se réunissent souvent en lignes transversales plus oa moins sinueuses; ponctuation plus forte en arrière. Élytres brunes, sauf une ligne suturale assez courte et le bord externe jusque près de l’angle sutu- ral jaune. Dessus du corps foncé, poitrine noire, sauf le prosternum qui est jaune. Ponctuation très-fine et serrée avec des traces de lignes trans- versales ondulées. Abdomen à ponctuation fine avec apparence de réticu- lations. Paltes antérieures jaunes; les trois premiers articles des tarses antérieurs du mâle dilatés en une palette garnie de trois cupules à peu près égales. Tarses intermédiaires très-peu dilatés, recouverts en dessous, sur les deux premiers articles, de fines granulations. Tibias et tarses pos- térieurs de couleur brunâtre. Femelle à élytres lisses. Celle-ci ne diffère du mâle que par la simplicité des tarses antérieurs et l’absence de granulosités aux tarses intermé- diaires. Dédié à notre collègue M. Duverger, qui l’a capturé aux environs de Dax (Landes). — M. Ch. Brisout de Barneville lit un mémoire de M. Albert Fauvel, intitulé : Les Staphylinides de la Nouvelle-Calédonie. Dans ce travail, l’auteur donne un Synopsis des neuf espèces de Staphy- linides jusqu'ici signalées dans la Nouvelle-Calédonie. Six de ces espèces se rapporlent aux genres Sfenus, Pæderus, Metoponcus, Xantholinus, Greo- philus et Cafius ; trois autres sont nouvelles : ce sont les Noumea (g. n.) serpens, Metoponcus variegatus et Diplostictus (g. n.) Chenui. — M. Bar, de Cayenne, adresse, par l'entremise de M. Ch. Oberthür, une note ayant pour titre : Réponse aux observations de MM. Guenée et Goossens, relativement à la Palustra Laboulbeni : Tout en regrettant que l'étendue de cette note ne permeite pas, comme le demandait son auteur, de l’insérer en entier dans le Bulletin, dont elle formerait au moins à elle seule un numéro entier, la Société, en ren- voyant ce travail à sa Commission de publication, décide qu’une analyse en sera donnée immédiatement dans le Bulletin de la séance. M. Bar assure de nouveau que la chenille et le papillon décrits et figurés dans nos Annales (1873, p. 297 et pl. 8) appartiennent à la même espèce. Il fait remarquer que s’il a comparé la chenille de sa Palustra Laboulbeni à celle du Bombyx quercäs, il n’a pas voulu dire cependant qu’elle devait être placée dans le même groupe. Il adopte, au reste, le rapprochement indiqué par M. Guenée entre les Cnethocampa et les Palustra, tout en ME faisant observer que ces derniers doivent prendre place parmi les groupes qui servent de transition entre les Cnethocampu et les Bombyx. La chenille de Palustra vit pendant de longues heures dans la profon- deur des eaux, où elle passe ses instants de sommeil, où elle dévore avec avidité les feuilles de la Mayaca, et d’où elle vient de temps en temps à la surface. À l’air libre, mais dans un milieu humide, elle peut vivre environ vingt-quatre heures. Notre collègue entre ensuite dans des détails sur les hypothèses que l’on peut admettre pour expliquer le mode de respiration de cette che- nille. Lorsque la chenille veut se chrysalider, elle va à la surface de l’eau se placer près de la rive sur des débris végétaux : c’est là qu'elle construit son cocon, qu’elle place à peu près verticalement et qui servira de noyau à un disque plus ou moins large, sur lequel peu à peu d’autres chenilles viennent ajouter leurs cocons au premier et former une agglomération assez considérable et dans laquelle chaque chrysalide a sa partie antérieure placée hors de l’eau. Une crue subite des cours d’eau peut détacher un ou plusieurs de ces cocons que l’on voit alors flotter horizontalement à la surface de leau. Les œufs sont déposés par petites plaques sur les diverses espèces de Graminées et sur un Piper, qui encombrent les canaux dans les endroits où il y a peu de prolondeur ; ces œufs sont recouverts d’un feutre composé de poils gris jaunâtre et maintenus par une matière légèrement collante, comme cela a lieu pour les œufs de plusieurs Bombycides. Communications. M. Ernest Olivier envoie, par l'intermédiaire de M. L. Reiche, la note qui suit : La plupart des auteurs qui se sont occupés de bibliographie entomolo- gique se sont trompés sur la part qui revient à Olivier dans la rédaction de l’Encyclcpédie méthodique. | Percheron, Hagen et la plupart des autres auteurs ne lui attribuent les articles que jusqu’à la leitre E, tandis qu’il a fait jusqu’à la lettre P. Son dernier article est Paon de jour, à la fin du tome VIT. Mais il eut dans ce travail deux collaborateurs. Vers la fin d’octobre 4799, le VIT°. volume de l’Encyclopédie n’en était qu’à la lettre L et Olivier parlait, chargé d'une mission du gouvernement français, pour la cour de Perse, voyage qu'il devait utiliser en même temps pour l’histoire — 442 — naturelle. 11 abandonna alors son travail et chargea du soin de le conti- nuer B.-E. Manuel, professeur d'histoire naturelle à Paris, né à Dra- guignan, dans le même pays que lui et qu’il connaissait depuis longtemps. Il lui laissait de nombreuses notes et les manuscrits de son grand ouvrage sur l’'Entomologie, qui, jusqu’au tome IV inclusivement, étaient déjà entre les mains de l’éditeur. B.-E. Manuel n’eut donc rien à faire, en ce qui concernait les Goléo- pières, qu’à copier soit l'ouvrage, soit les manuscrits d'Olivier. 11 rédigea lui-même les articles concernant les auires ordres d'insectes et ceux tels que Larve, Méthode, etc., qu'il eut, du reste, le soin de signer soit de la première lettre de son nom, soit du nom tout entier, Il fit ainsi jusqu’à l’article Mouche inciusivement. Olivier était alors revenu et reprit la rédaction de l’Encyclopédie, qu’il enrichit désormais de la description des espèces uouvelles qu’il rapportait de son voyage. Mais l'éditeur, Agasse, le pressait pour terminer cet ouvrage commencé depuis longtemps déjà. Alors, ainsi qu’il l'explique à la note de Ja page 468, tome VIII, :l engagea M. Latreille, dont les travaux sont st connus et si appréciés des entomologistes, à se charger dorénavant de quelques articles qui seront souscrits des trois premières lettres de son nom. Le premier article de Latreille fut Ogcodes, et il traita jusqu’à la fin du tome VILL une quinzaine d'articles relatifs aux ordres d’insecles autres que les Goléoptères, qu'Olivier s'était réservés entièrement. Ainsi, jusqu'à la fin du tome VIII (Paon de jour) tous les articles rela- tifs aux Goléoptères ont été traités par Olivier, et, sauf la part de collabo- ration restreinte qui revient à Manuel et Latreille, les articles concernant les autres ordres d'insectes ont tous aussi été rédigés par lui. Je rectifierai en même temps une erreur de M. Hagen, qui a élé reproduite par M. Fauvel dans sa Faune gallo-rhénane. Olivier est né aux Arcs, près Draguignan; à l’époque de sa mort, il était chargé du cours de zoologie à l’École vétérinaire d’Alfort, mais c’est à Lyon qu’il a succombé à la maladie dont il souffrait depuis longtemps déjà. M. Hagen a oublié aussi, dans l’énumération des divers ouvrages d’Oli- vier, d'indiquer sa part de collaboration (Insectes) au Nouveau Diction- naire d'Histoire naturelle, publié par Déterville en 1803, dans lequel Latreille et lui ont fait tout ce qui concernait l’entomologie. — M. Just Bigot communique une nole sur les mœurs du Balaninus — 113 — Elephas, et sur les dégâts causés par la larve de ce Curculionide aux récoltes de châtaignes ; et la Sociélé en décide l'impression #n extenso dans le Bulletin : Il y a quelques années, un de mes bons amis, M. Richard, se rendant en Belgique pour affaires commerciales, me montra des échantillons de superbes châtaignes provenant des environs de Redon, en Bretagne, sur la vente desquelles il fondait de grandes espérances. Mon attention fut éveillée, non-seulement par la beauté des fruits qui élaient vraiment d’une grosseur remarquable, mais surtout par ce fail qu’un certain nombre d’entre eux élaient percés d’un trou, indice révélateur de la présence d’un insecte. J'aperçus bientôt au foud du sac qui contenait ces échantillons cinq ou six grosses larves que je reconnas de suite pour des larves de Curculionide, et que leur ressemblance avec celles qu’on rencontre dans les glands et les noiselles me fit immédiatement rapporter à une espèce du genre Balaninus. Je pris ces larves dans l'intention de les élever, mais je les oubliai et elles périrent faute de soins. Je regrettai vivement ma négligence lorsque, quelques mois plus tard, mon ami me raconta tous les déboires qu’il avait éprouvés dans son com- merce de marrons. Confiant dans les nombreuses promesses d’achat qu’on Jui avait failes, il n'avait pas hésilé à faire venir, pour son compte, un chargement complet qui, arrivé à Bruxelles, s'était gravement avarié et était devenu absolument invendable. Selon lui, par suite d’un voyage très-long dans (les wagons fermés, par un temps chaud et humide, les marrons avaient fermenté et Les Vers s’y étaient mis; il en était résulté une pulréfaction générale. J'eus quelque peine à détruire dans son esprit celte hérésie entomologique et à lui faire comprendre que les larves, causes de tout le mal, existaient dans l’intérieur des fruits bien avant l’époque même de leur récolte, et que c’était leur sortie en masse et leur mort immédiate qui avaient déterminé cette fermentation ayant eu pour fâcheux résultat la perte totale de son chargement. Curieux de savoir quel était l’insecte qui pouvait causer d’aussi grands dégâts, je consultai plusieurs de mes collègues ; aucun d’eux ne connais- sait l’existence d’un Charançon vivant à l’état de larve dans l’intérieur des châtaignes. Quand parut, dans les Annales de la Société entomologique, la Mono- graphie des Balaninus de noire collègue M. Desbrochers des Loges, j'ouvris avec empressement cet ouvrage, espérant y trouver quelque ren- PONT EE seignement sur le fait qui m’occupait ; mais, là encore, rien de relatif à ce sujet. Mon savant maître et ami M. le docteur Marmottan, auquel je suis heureux de pouvoir rendre un témoignage public d'estime, d’affection et de reconnaissance, m’engagea fortement à poursuivre la solution du pro- blème qui s'était posé à moi, en tentant l'éducation de la larve qui m’in- triguait si fort, Je fis donc venir de Bretagne une petite quantité de châtaignes; mais, malgré mes recommandations et croyant bien faire, on prit soin de ne m'envoyer absolument que des fruits percés, desquels, par conséquent, les larves étaient déjà sorties. C'était un nouvel insuccès. J'en étais resté là lorsqu'un soir de l’année dernière je trouvai en ren- trant à la maison un petit lot de châtaignes qu’on venait d'acheter pour les besoins comestibles du ménage. Un coup d'œil investigateur me fit découvrir une larve qui venait de sortir de l’un des fruits. Je saluai cette ancienne connaissance et la déposai délicatement dans un vase rempli de terre, où elle ne tarda pas à s’enfoncer. Elle.creusa de nombreuses gale- ries et disparut à mes yeux. Je l’aurais peut-être encore oubliée, assailli que j'étais alors par de graves préoccupations, si notre collègue M. Paul Nadar, dens une visite qu’il me fil au mois de mars dernier, ne m'avait fait remarquer qu’elle s'était définitivement installée dans une cavité sur les parois mêmes du vase en verre qui la renfermait. Je pus alors l’ob- server quotidiennement et recommençai à l’entretenir dans un état d’hu- midité convenable. Vers le 15 juin, elle a accompli sa transformation en nymphe, et l’insecte parfait, éclos dans les premiers jours de juillet, est vénu, sous la forme d’un magnifique Balaninus Elephas femelle, m’apporter la réponse au point d'interrogation qui se dressait devant moi depuis bientôt dix ans. A la suite de celte communication, plusieurs membres indiquent diverses larves d'insectes qui vivent dans les châtaignes : M. Chevrolat dit qu’on y trouve les larves d’un GColéoptère de la famille des Byrrhides, la Syncalypta setosa Wail (S. setigera Suffrian). M. le docteur Boisduval indique un Lépidoptère, la Carpocapsa splen- dana, comme vivant aux dépens du même fruit. M. Ém. Ragonot ajoule qu’on a signalé également une autre espèce du mème genre Garpocapsa, la Reaumurella. — 145 — — M. Charles Brisout de Barneville signale les espèces suivantes de Coléoptères qu’il a trouvées à Sainl-Germain-en-Laye, malgré la grande sécheresse de cette année : Un Callidium spinicorne (Varini); Une Alcochara spissicornis ; Une Myrmedonia Haworthi ; Un Bryoporus cernuus ; Plusieurs Lithocharis castaneu ; Une Lithocharis diluta, espèce très-rare ; Plusieurs Aphanisticus elongatus sur des Graminées ; Une Cassida subreticulata ; Et une vingtaine de Ceutorhynchus topiarius sur la sauge ($Salvia pra- tensis). Get insecte se trouve à six ou huit centimètres de profondeur, autour des racines. — M. Aug. Alexandre annonce qu'il a trouvé, le 30 mai dernier, auprès de Viroflay, dans les bois de Meudon, un Lépidoptère de la famille des Chélonides, qui n’avait encore été signalé par aucun auteur comme propre à la faune parisienne, Cet insecte est la jolie Deiopeia pulchella Linné (Deiopeia pulchra S.-V. God.), qui n’est pas rare dans le centre et dans le midi de la France, et qui a été également indiqué comme d’Alsace et du département du Doubs. M. Berce ajoute qu’il n’a jamais rencontré celte espèce dans les envi- rons de Paris. M. J. Fallou fait remarquer qu’en 1834 son beau-frère a pris un exem- plaire de la Deiopeia pulchella dans les bois de Meudon, mais que depuis il ne l’a jamais retrouvée. M. Clément dit également que récemment une personne de sa connais- sance a capturé deux exemplaires du même Lépidopière dans les bois de Meudon. M. E. Desmarest engage les Lépidoptéristes à rechercher en ce moment la chenille de celte Chélonide, qui, d’après M. Berce (Faune des Lépi- doptères, t. Il, p. 119), ressemble beaucoup à celles des Emydia et qui vit principalement sur l’héliotrope (Heliotropium europæum). — 146 — — M. Th. Goossens lit la note qui suit : M. Le Roy et moi avions projeté de faire une excursion lépidoptérolo- gique à Dunkerque : nous voulions visiter spécialement les dunes des sables maritimes. Le temps, peu favorable, nous a beaucoup gênés ; cepen- dant nous avons pris la Leucania littoralis Curt., dont M. Mabille a donné l’histoire complète dans nos Annales (1862). Cette espèce, encore rare, habite donc le nord et l’ouest de la France. Nous avons pris aux mêmes endroits l'Eubolia lincata ; mais ce qui est le plus abondant, c’est l'Orgya facclina. Dans cette contrée où le genêt manque, la chenille vit aux dépens de l’Hippophea rhamnoïdes: malheu- reusement la Liparis chrysorrhea dévore tout, et l’'Orgya est obligée de descendre sur les petites touffes de trèfle, qu’elle partage avec le Bombyx trifolii, lequel peut se prendre par centaines. Nous avons trouvé quelques belles chenilles de T. rubricosa , celles de S. trrorea, elc. Il est probable qu’exploitée par un temps calme, cette localité offrirait d’agréables surprises. — M. le docteur Boisduval présente plusieurs communications : 1° Il entretient la Société des dégâts considérables causés cette année aux pruniers des environs d'Agen par une espèce d’Yponomeule, En 1872, ces Yponomeutes n'étaient pas en très-grand nombre ; en 1873, ils l’étaient beaucoup plus, et, celte année, leur abondance a presque en- tièrement détruit la récolte. Notre collègue conseille, pour remédier, en partie au moins, au ma! produit, de réunir, pour les brüler, les paquets de chenilles, en les arra- chant des arbres au moyen de balais de houx. M. Ragonot pense que cette espèce est l’Y. malinellu. M. J. Fallou ajoute que, aux environs de la forêt de Sénart, il a réussi à détruire et à brüler un grand nombre de paquets de chenilles d’Ypo- nomeules qui couvraient une longue haie de prunelliers en les arrachant au moyon d’un râleau. M. le docteur Laboulbène rappelle à cette occasion à la Société que ce n'est pas la première fois qu’il est question des ravages de l’Yponomeuta malinella dans les environs d'Agen. En 1866, M. Laboulbène fut consulté par le préfet de Lot-et-Garonne, M. Féart, aux sujet des dommages causés aux pruniers d’Ente, qui fournissent la prune estimée dite d'Agen. (Voir nos Annales de 1866, Bulletin, p. xxviir.) Le chiffre des dégâts dépassait plusieurs millions. M. Laboulbène, après avoir consulté la Société à cet égard, répondit officiellement. 9° M. le docteur Boisduval apporte à la séance des tiges de rosier sau- vage ou églautier disposées pour recevoir l’écusson de roses de différentes variétés. Ces églantiers se dessèchent et périssent dans tout leur tiers supérieur. Des larves vivent dans le canal médullaire absolument comme celles de l’Osmia aurulenta. Ces larves, au nombre de quatre à cinq, à la file les unes des autres, sont entièrement d’un jaune orangé. M. Boisduval pensait avoir des Osmia à l’éclosion ; mais, au lieu de ces insectes, il n’est sorti que des petites bêtes noires qui lui sont inconnues. Sont-ce bien les hien les vrais propriétaires @e la galerie iongitudinale des églantiers ? That is the question ? 8° Il dit aussi qu’une petite espèce de Mouche a occasioné de très- grands Gommages aux Cineraria, aux Ageratum et autres Synanthérées cultivées dans les serres. La petite larve de cette Mouche vit entre les deux épidermes du parenchyme des feuilles, et cela pendant les mois de janvier, de février et de mars. C’est à la fin de ce dernier mois qu’elle se change en nymphe pour éclore en mai. Elle a sans doute une seconde génération en élé, car ce ne sont pas les individus éclos au printemps qui propageront l’insecte dans les serres pour l’année suivante. Il pense que ces petites Mouches, dès qu’elles sentent la chaleur du printemps, pondent sur les feuilles des plantes de la famille des Com- posées, et que ce sont les insectes provenant de cette seconde génération qui pénètreut dans les serres lorsque le froid se fait sentir. M. Boisduval en a élevé des centaines dans les feuilles de différentes Synanthérées ; elles ont donné, sans exception, la même espèce. M. le docteur Laboulbène, en réponse aux deux précédentes notes de notre savant membre honoraire, dit que l’insecte sorti des églantiers n’est pas un parasite, mais bien un Hyménoptère nidifiant de la famille des Crabronides ou Pemphrédonides : le Cemonus unicolor Lep. On sait que ces insectes ont des larves lignivores ; MM. Goureau, Giraud, Léon Dufour et Perris en ont élevé dans les tiges des divers bois, dans les roseaux, les ronces sèches, etc. La petite Mouche lui a donné assez de peine pour sa détermination — 118 — exacle. Cependant il croit pouvoir affirmer que cette espèce, dont les larves mineuses, vivant dans le parenchyme des feuilles et entre les deux épidermes, ont fait périr cette année dans les serres les Cineraria cruenta, les Ageratum mexicanum et cælestinum et d’autres Synanthérées, fait partie, non pas du genre Pegomyia, comme le pensait d’abord M. Bois- duval, mais du genre Phytomyza; elle n’a qu’une seule nervure trans- versale aux ailes. D’après la coloration générale grise, la tête jaunâtre à vertex noir et excavée entre les yeux, les antennes noires, l’abdomen noir sombre, ayant chez la femelle un liséré blanc jaunâtre, et toutes les pattes ayant les genoux d’un blanc jaunâtre, etc., M. Laboulbène rapporte cette espèce à la Phytomyza geniculata Macquart, mieux décrite par Schiner (Dée Flie- gen, t. II, p. 316). Notre collègue M. Goureau a nommé cette espèce Phytomyza horticola (voyez nos Annales de 1851, p. 148, pl. 6, n° X) et il l’a trouvée dans diverses plantes. 4° M. le docteur Boisduval parle encore d’un Acarien du genre T'etra- nychus, assez rapproché du T. tiliarum, quoique plus grand, et consti- tuant probablement une espèce nouvelle, qui ravage en ce moment les poiriers cultivés dans la pépinière du jardin du Luxembourg. — M. le docteur Al. Laboulbène qu'il vient de recevoir une larve de Brachycerus vivant dans l’ognon du Narcissus Tazetta. Il élève cette larve, et se propose de présenter à la Société les remarques qu’il pourra faire. M. C.-E. Leprieur, à la suite de cette communication, dit que dans les dunes de Bone, en Algérie, où les Brachycères ne sont pas rare, on trouve trois espèces de Liliacées : la Scilla maritima, le Pancratium maritimum et une espèce d’Asphodèle, qui probablement nourrissent les larves de ces Coléoptères. : — M. H. Lucas communique, par l’entremise du Secrétaire, la note sui- vante relative à des Arachnides qu’il a rencontrées dans le Calvados : J'ai déjà signalé dans la Revue et Magasin de Zoologie, p. 229 (14870), quelques Aranéides rencontrées dans le Calvados, particulièrement aux environs de Honfleur. Ces espèces, au nombre de soixante environ et dont j'ai publié la liste, ont été recueillies pendant que la sécheresse se faisait le plus vivement senlir dans cette partie de la France, condition qui rend — 149 — la recherche de ces animaux extrêmement pénible et difficile. Désirant compléter ce travail, je retournai dans la même localité en 1873, et les six semaines que j'y ai passées ayant été assez pluvieuses et humides, il m'a été possible de me procurer trente-cinq espèces qui avaient échappé à mes premières investigations en 1870. J’en donne ici la liste (1), en in- diquant autant que possible les conditions diverses dans lesquelles ces Aranéides ont élé rencontrées : Pholcus phalangioides &, $ Walck. Les encoignures des maisons, les pla- fonds et les corniches des chambres peu visitées et qui laisseut beau- coup à désirer pour le soin et la propreté sont recherchées par cette espèce. Les deux sexes semblent vivre en bonne intelligence, car je les ai quelquefois rencontrés sur la même toile. Dictyna viridissima &, ? Walck. Gette espèce n’est pas très-rare dans les environs de Honfleur. Elle se plaît sur le lierre (Hedera helix) qui décore les maisons et entoure quelquefois de son feuillage les plus grands arbres. C’est sur les feuilles de cette plante qu’elle établit sa toile ouverte aux deux bouts; les deux sexes vivent aussi en bonne intelligence, car j'ai souvent recueilli mâle et femelle réunis sur la même toile. — D. puella $ E. Sim. et latens $ Gh. Koch. C’est sous les pierres légèrement humides, peu enfoncées dans le sol et dans les lieux ombragés que j'ai trouvé ces deux espèces, Lethia humilis $ Blackw. Je n’ai rencontré qu’une seule fois cette espèce, que j'ai prise sous les écorces d’un chêne. Cheiracanthium nutrix &, & Walck. Elle établit son habitation dans les épillets des Holcus lanatus et Aira flexuosa. — Consultez, au sujet de cette Aranéide intéressante, la note que j'ai publiée dans le Bull, des Ann. de la Soc. entom., p. car (1873). Clubiona neglecta &, & Clerck, brevipes d', ® Blackw. En frappant la som- mité des jeunes chênes, je me suis procuré plusieurs individus des . deux sexes de ces deux espèces. — G. corticalis d', © Blackw. C’est sous les écorces des chênes et des ormes que j'ai pris cette Clubiona, dont la démarche est assez vive. Enyo gallica $ E. Sim. C’est sous les pierres peu humides, à peine enga- gées dans le sol que j'ai rencontré cette jolie petite espèce extrême- ment agile et dont je n’ai trouvé qu’un seul individu. (1) Le commencement seulement de cette liste esl donné dans ce Bulletin ; elle sera terminée dans le Bulletin n° 32. — E. D. — 150 — — M. J. Fallou entretient ses collègues du résultat d'expériences qu’il vient de tenter auprès de la forêt de Sénart pour la chasse des Insectes au moyen de la nasse ou filet spécial inventé par M. de Peyerimhoff pour prendre les papillons pendant la nuit. On sait que cet instrument, dont il a été dit quelques mots dans le Bulletin et dont la description complète a été donné dans le n° 67 des Petites Nouvelles entomologiques, est des- tiné à attirer les Lépidoptères, qui, une fois entrés dans la nasse, sont obligés d’y rester. Les expériences qu'il a tentées pendant la nuit ne lui ont pas donné un résultat satisfaisant ; il n’a capturé ainsi qu’un petit nombre &’espèces : des Catocala et autres Lépidloptères communs. Mais il a essayé de se servir du même instrument pendant le jour, et, en le plaçant à l'ombre, il a pu ainsi se procurer divers papillons, et il a pris de la même manière un très-grand nombre d’Hyménopières et de Diptères, qui, entrés dans le filet, ne peuvent plus en sortir; les Coléo- ptères, au contraire, ne s’y lrouvent que rarement. Notre collègue recom- mande aux hyménoptérologistes et aux diptérisies ce moyen de chasse qui pourra peut-être leur donner de bons résultats. Membres recus. La Société admet au nombre de ses membres : 4e M. Pierre Seize, pharmacien stagiaire au Val-de-Grâce, à Paris (En- tomologie générale, Helminthologie), présenté par M. L. Bedel. — Com- missaires-rapporleurs : MM. le docteur H. Munier et Maurice Sédillot ; 2° M. Georges-Hippolyte Turquin, propriétaire à Laon (Aisne) (Coléo- pleres, principalement Longicornes, et Lépidoptères d'Europe), présenté par M. L. Buquet, au nom de M. Maurice Dollé. — Commissaires-rappor- teurs : MM. Jekel et Ragonot. Membre présenté. M. Leloup, étudiant en médecine, boulevard Mont- parnasse, 161 bis (Entomologie générale, principalement Lépidoptères d'Europe), présenté par M. Berce. — Commissaires-rapporteurs : MM. le docteur Boisduval et Th. Goossens. Le ————— — 151 — BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Rédigé par M. Louis BÉDEL, Archiviste adjoint, (Séance du 24 juin 1874.) OUVRAGES PÉRIODIQUES ET PUBLICATIONS DES SOCIÉTÉS SAVANTES. Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences, t. LXXVIII, n° 23 et 24, juin 1874. Dumas, p. 1609, Moyens de combattre l'invasion du Phylloxera. — BouLey et THÉNARD, p. 1618 et 1619, Même sujet. — MARS, p. 1620, Des progrès de la maladie de la vigne pendant l'hiver ; des moyens pratique de la combattre. — DE CHEFDEBIEN, p. 1640, Sur l'emploi du sulfure de carbone pour combattre le Phylloxera. — LICHTENSTEIN, p. 1641, Sur l'emploi du sable dans le traitement des vignes attaquées par le Phylloxera. — MÉGNIN, p. 14657, Sur les métamorphoses des Acariens de la famille des Sarcoptides et de celle des Gamasides. — BLAncrarD, p. 1677, Observations sur la communication de M. Lichtenstein relative au Phylloxera. Uzivi (Giorro). La Partenogenesi e Semipartenogenesi delle Api. Broch. in-8°, Florence et Rome, 1874. — 152 — (Séance du 8 juillet 1874.) OUVRAGES PÉRIODIQUES ET PUBLICATIONS DES SOCIÉTÉS SAVANTES. Annales de la Société entomologique de France, 5° série, tome troisième, 1874, 1° trimestre. 4 vol. in-8° avec 4 planches noires et coloriée. Paris, 8 juillet 1874. (Deux exemplaires pour la bibliothèque.) Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences, t. LXXVIIL, n° 95 et 26, juin 1874. Fouque, p. 1759, Emploi du sulfure de carbone pour combattre le Phylloxera. — Dumas, p. 1560, Observations à ce sujet. — L. PETIT, p. 1560, Effets du coaltar contre le Phylloxera. — BouLEY, p. 4807, Rapport sur les mesures administratives à prendre pour préserver les territoires menacés par le Phylloxera. — Ch. Mones- TIER, p. 4828, Sur l'application du sulfure de carbone mélangé au goudron et aux alcalis pour la destruction du Phylloxera. — LEcoo DE BOISBAUDRAN, p. 1829, Sur l'attaque du Phylloxera par le sul- fure de carbone. — SCHEURER-KESTNER, DUCLERQ, DE LAVAL el MAHIEU, p. 4830-1831, Moyens d'action contre le Phylloxera. # Feuille des Jeunes Naturalistes, k° année, n° 45, juillet 487k4, une pl. lithogr. P. M., p. 109, De la bouche des Insectes. — LELIÈVRE, p. 112, Lithosia caniola, Lycæna Icarus (hermaphrodite), L. alsus. — CORCELLE, p. 112, Chasse de la Dichonia aprilina. Société entomologique de Belgique, Compte rendu n° 100, juin 4874. ROELOrs et van VOLXEM, p. 5, Rapporis sur le travail de M. Tournier, intitulé : Matériaux pour servir à la monographie des Erirrhinides. Paris, 18 juillet 1874. PARIS. — Typog. FÉLIX MALTESTE et Cie, rue des Deux-Portes-St-Sauveur, 22. N° 32. BULLETIN DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Becueilli par M. E DESMAREST, Secrétaire. Paraissant deux fois par mois. Séance du 22 Juillet 1874. Présidence de M. C.-E. LEPRIEUR. 24 membres présents. MM. Westwood, membre honoraire, et le docteur Horn, de Philadel- phie, assistent à la séance. Communications. M. Aug. Sallé annonce la mort de notre collègue M. Crotch, de Cambridge (Angleterre), décédé à Philadelphie le 15 juin dernier. — MM. Ch. Oberthür, de Rennes, et Riley, de Saint-Louis (Missouri), adressent leurs portraits photographié. — M. le docteur Horn dit que ses remarques (Bulletin n° 31, p. 139) relativement à la Doryphora (Polygramma) decemlineata Say ont été mal comprises. Gette Chrysomélide, contrairement à ce qui a été imprimé, est très-nuisible, en Amérique, à toutes les Solanées, spéçialement à la pomme de terre, dont elle mange les feuilles; mais elle rest pas venimeuse (1874, 2° année.) 14 — 4154 — pour l’homme, qui peut la prendre el même l’avaler sans aucun incon- vénient. Dans ses habitudes originaires, cet insecte vivait sur une petite espèce de Solanum dans le Colorado; mais, quand la culture des pommes de terre fut étendue à cette région, ce Goléoptère s’en nourrit conjointement avec l’autre Solanée, La Chrysomélide se jeta de préférence sur la nou- velle plante, qui était plus abondante, et, dans plusieurs endroits, la récolte fut entièrement détruite. Il paraît que le temps chaud et sec en été est très-défavorable au déve- loppement de cet insecte, les pupes mourant par faute d'humidité dans le sol. — M. Éd. Perris signale les fautes typographiques suivantes qui se sont glissées dans sa Note sur les métamorphoses du Brachycerus albidentatus (Annales 1874, p. 195) : Aux pages 128, 129 et 132 on a mis plusieurs fois au féminin le mot bulbe, qui doit être au masculin; À la page 127, ligne 44, le mot péritrème, consacré pour désigner la bordure subcornée des stigmates, a été à lort remplacé par celui de péri- mètre. — M. Ragonot indique les changements à faire de deux noms de Lépi- doptères qu’il a indiqués dans le dernier Bulletin : Page 144, ligne dernière, au lieu de : Carpocapsa Reaumurella, lisez : C. Reaumurana ; Page 146, lignes 26 et 33, au lieu de : Yponomeuta malinella, lisez : Y. padella. — M. Riley écrit, au sujet des mœurs et du genre de vie des Cassides, dont on s’est plusieurs fois occupé dans le Bulletin, que, dans son pays (Missouri), ces Coléoptères se trouvent principalement sur les plantes de la famille des Convolvulacées. — M. le docteur Gobert adresse les types mâle et femelle de la nouvelle espèce d’Acélius (A. Duvergeri) dont il a donné la description à la der- nière séance (Bulletin n° 34, p. 139). — 155 — La Société remercie notre collègue de cette communication, et remet les deux Acilius à MM. Chevrolat et Reiche, qui jugeront s’il est utile de les faire figurer. .. — M. le capitaine Bérard présente, par l'entremise de M. Thevenet, quelques observations tendant à confirmer les remarques de MM. Éd. Perris et Peragallo, publiées dans les Annales de 1873 (p. 91 et 251), relativement à des Mammifères Carnassiers qui dévoreraient des Hannetons et d’autres insectes. Il a vu plusieurs fois, auprès de Montlieu, dans le département de la Charente-Inférieure, une chienne manger avec avidité des Hannetons qu’elle recherchait avec soin ; en Algérie, il a pu également constater que des chiens se nourrissaient des Sauterelles qui, parfois, s'y trouvent en si grand nombre, et que les excréments des Carnivores déno- taient par leur coloration la proie qu'ils avaient dévorée. M. Aug. Sallé ajoute qu’au Mexique il a de même plusieurs fois cons- talé que les chiens sauvages et domestiques mangeaient aussi les Saute- relles et autres insectes. — M. G. de Tromelin, membre de la Société géologique de France, écrit au Président, du château de Rosulien près Quimper (Finistère), l'observation suivante : Je viens de constater un fait zoologique qui offre peut-être quelque in- térêt. Tous les ouvrages entomologiques à ma disposition indiquent que seul le Lampyre femelle est lumineux; or, j'ai pris un Lampyre ailé, c’est- à-dire mâle, qui jouissait de la même propriété. La lumière s’éteignit seulement une minute environ après que je me fus saisi de l’insecle et j'eus le temps de le montrer à plusieurs personnes, Tout en décidant l'impression de cette note dans le Bulletin, la Société aurait désiré pouvoir déterminer scientifiquement l’espèce de Lampyride trouvée par M. G. de Tromelin, et accepte l'offre qu’il lui fait de le lui communiquer. — M. Henry de la Cuisine, de Dijon, adresse le Catalogue complet des espèces et variétés de Carabus, de Morpho, de Pavonia et d’Uraniens fai- sant partie de sa collection. La Société décide que ce travail, qui est accompagné de figures de va- — 156 — riétés intéressantes de plusieurs Lépidoptères dont les genres sont indi- qués plus haut, sera déposé à la Bibliothèque et mis ainsi à la disposition de ses membres. — M. C.-E. Leprieur donne lecture de l'extrait d’une lettre que son fils, M. le docteur Ch. Leprieur, vient de lui adresser au sujet de ses chasses entomologiques en Algérie, et la Société en décide l’impression 2n extenso dans le Bulletin : « Arrivés à Dra-el-Mizan le 1° juillet à dix heures du matin, nous en sommes repartis vers trois heures de l’après midi pour aller coucher à Hallouan, dernier village kabyle au pied du Jurjura. Nous dormons à la belle étoile, sous un arbre, et repartons à trois heures du matin sur des mulets que nous sommes obligés de laisser après une heure de marche. « Notre objectif était le sommet nommé Aït-Ali-Heïizer, le troisième pour la hauteur de la chaîne du Jurjura (2,066 mètres). Pendant près de quatre heures, nous longeons les crêtes rocheuses de ces hauts sommets, ayant à notre droite la vallée du Sahel, splendide par son étendue et sa végétation, et à gauche la partie montagneuse du cercle du Dra-el-Mizan. Les pentes sont si abruptes qu’un de nos compagnons, pris de vertige, est forcé de nous quitter. Malgré la difficulté de la route, je recueille ce que je peux en Insectes et en Araignées; mais les herbes du sommet étaient grillées et notre excursion, pour être fructueuse, aurait dû se faire au moins un mois plus tôt. Malgré cela j’ai été fort étonné de trouver sur ces crêtes, à 2,000 mètres au moins d'altitude, une Pimélide qui, je crois, te fera plaisir. « De temps en temps nous rencontrons des bancs de neige et nous nous régalons de sorbets extemporanés, sans lesquels noire ascension, faite par un sirocco des plus accentués, eût été extrêmement fatigante. « Enfin, à force de boire, de suer, et après plus ou moins de glissades, nous atteignons le sommet, où on a élevé une pyramide indiquant un point de la triangulation générale. De là on voit au sud la vallée du Sahel, Bordj-Bouira, Aumale et les sommets du Djebel-Dira ; au nord, la plus grande partie de la Kabylie et la mer. Jamais je n’avais embrassé d’un coup d’œil une si grande étendue de pays. Cela ressemblait à une carte vue à vol d'oiseau, et, sans la brume, nous aurions pu voir Alger, éloigné cependant de plus de 80 kilomètres. « Sur ces sommeis il n’y a pas un arbre, mais seulement des pierres et — 157 — une maigre végétation. À quelques pas au-dessous se voyaient des trou- peaux de chèvres gardés par deux ou trois bergers kabyles. « Vers neuf heures nous commençons à descendre et nous nous réfu- gions à l’ombre d’une aubépine rabougrie et encore en fleurs, pour man- ger les provisions que nous avions eu soin d’emporter. Sous nos pieds une source limpide sort d’une grotte peu profonde que j’explore sans le moindre résultat. « Nous descendons directement au-dessous de lAït-Ali-Heïzer par un chemin impossible, et au bout de peu de temps j'avais perdu les talons de mes souliers et une parlie des semelles, dévorés par les pierres. Nous atteignons enfin une vallée limitée d’un côté par une forêt de cèdres et de l’autre par des escarpements rocheux. J’aurais bien voulu nv’arrêter quel- ques instants dans la forêt, mais nous avions quatre heures de marche encore, et je me suis contenté de récolter des Clytra qui étaient en assez grand nombre sur les herbes du bord du chemin. Vers le soir nous arri- vions à un village kabyle où nous avions laissé nos mulets, et nous pas- sions la nuit, toujours à la belle étoile, chez le président des Aït-Ismail. « Le lendemain, deux heures de marche à travers une immense forêt d’oliviers nous amenaient à Aïn-Sultan, où on doit créer un village fran- çais. Ce pays est aussi beau que les plus belles parties des Vosges, avec de l’eau en quantité et des jardins magnifiques, plantés d’orangers, de grenadiers, de noyers, etc. À trois heures nous nous arrachons à cette localité enchanteresse et nous repartons pour Dra-el-Mizan, en passant par Bordj-Borni. « En somme, et malgré des fatigues inévitables, je suis enchanté de mon voyage au Jurjura, et je me propose de Je recommencer, s’il y a moyen, vers le mois de septembre, mais principalement au point de vue entomologique. » M. C.-E. Leprieur, à la suite de cette lecture, montre les Coléoptères recueillis par son fils ; il fait surtout remarquer deux espèces nouvelles des genres Pachychila et Timarcha, et signale, comme ayant été trouvée pour la première fois en Algérie, la Lebia cyathigera, que l’on n’indiquait jusqu'ici que comme propre au midi de l’Europe. — M. Maurice Girard adresse les communications suivantes : 1° Ma mission dans les Charentes à l’occasion du Phylloxera m'a perm — 158 — de constater certains ravages produits par diverses espèces de Lépido- ptères. Beaucoup de jeunes bois de chêne présentent l'aspect désolé de l'hiver par l’action des chenilles du Léiparis dispar, qui ont achevé l'œuvre commencée par le Bombyx neustria. Les précautions pour l’éche- nillage de ces deux funestes engeances sont si simples qu'il est fort à regretter de voir toute l’incurie et l'ignorance qui règnent à cet égard. Quand ferons-nous moins de politique ? Quand l'instruction agricole se répandra-t-elle dans les campagnes ? En allant voir, à Jarnac, notre excellent collègue M. H. Delamain, j'ai été frappé de l’abondance du Liparis salicis sur les peupliers d’Italie. 2° Une discussion a été récemment soulevée, et très-justement, par notre collègue M. Lichtenstein au sujet des mœurs de la larve de l’'Eu- molpe de la vigne (Bromius vitis). Cet insecte fait beaucoup de tort, en certaines années, aux vignes de l’arrondissement de La Rochelle (Cha- rente-[nférieure). Je me suis assuré, à la ferme-école de Puilbvreau, diri- gée par M. Bouscasse, que ce Coléoptère pond ses œufs sur le cep, non loin du collet, et que les larves descendent en terre et perforent les racines. 8° J'ai visité de nouveau les deux ruches de Mélipones brésiliennes du Jardin d’Acclimatation, dont j'ai parlé à la Société dans une précédente séance. La petite espèce, le Melipona dorsalis Smith, a maintenant à l’en- trée de sa ruche un long tuyau cylindrique en cire brune, un peu con- tourné, de 5 à 6 centimètres de long sur 4 centimètre de diamètre, se terminant au dehors par un cornet roussâtre évasé. Ce boyau d’entrée ressemble au tuyau sablonneux des nids de certains Hyménoptères soli- taires. L'autre espèce, le Melipona scutellaris Latr., a d’autres mœurs. Les ouvrières ont établi, en cire brune, grenue et molle, une sorte de mur qui ferme complétement la large fente d’entrée qui avait été établie au bas de la caisse de bois qui leur sert de ruche. Ce travail doit avoir pour but de les soustraire à la lumière et d’empêcher l’accès des insectes ennemis. Les Mélipones qui veulent entrer ou sortir font brêche à ce mur opaque, mais peu consislant. Si on y pratique un trou, il ne tarde pas à être bouché. M. Westwood, à la suite de cette dernière communication, dit que — 159 — M. Fritz Müller a récemment publié dans divers journaux anglais des détails intéressants sur les mœurs des Mélipones et sur leur nidifi- cation. — M. E. Simon donne lecture d’une note sur la synonymie de deux espèces de la famille des Thomisidæ, appartenant à la faune des environs de Paris : 4. MonÆses PIGER Walck., 1802. Aranea pigra Walck., Faun. Par., 1802. ? Thomisus Lynceus Latr., Gen. Crust., etc., 1806. — pigrus Walck., Faun. Fr., 1825. — bilineatus Walck., Apt., 1836. — piger Walck., Apt., 1836. Xysticus cuneolus Ch. Koch, Ar., t. IV, 1858. Thomisus cuneolus E. Simon, Ann. Soc. ent. Fr., 1866. Les deux phrases descriptives de Walckenaer, bien que très-courtes et très-incomplètes, ne peuvent s’appliquer qu’à cette espèce; la forme de l'abdomen « allongé, plus gros à la partie postérieure, en pyramide qua- drangulaire, » ne peut convenir à aucun autre Thomisidæ des environs de Paris. Le T'h. piger paraît être la variété type ; le Th. bilineatus serait une variélé, assez commune, à bandes noires latérales, les petites lignes transverses de l’abdomen ont seulement élé prises pour des stries. Le Thomisus Lynceus de Latreille est beaucoup plus douteux ; sa colo- ration convient parfaitement au Th. piger, mais la description de l’abdo- men donne des doutes; cet abdomen est en effet comparé à celui du Th. onustus, qui est totalement différent. Plusieurs auteurs ont voulu rapporter le Th. Lynceus au X. horticola, mais cette synonymie nous paraît erronée. 2. PHILODROMUS HISTRIO Latr., 1819. Thomisus histrio Latr., Nouv. Dict., t. XXXIV, 1819. Philodromus fallax Wsi., Fôrteckn., etc., 1859. — elegans Blackw., Ann. and Mag., 3° série, 1859. — 160 — Philodromus decorus Wst., Ar. Suec., 1861. — elegans T. Thorell, Rem. Syn. Spid., p. 268, 1871. Il est impossible de ne pas reconnaître cette espèce dans la courte des- cription de Latreille ; la coloration de l’abdomen, qui est si caractéristique chez ce Philodromus, est surtout dépeinte avec une rare exactitude : « Le dos présentant à la base une tache foncée d’un rouge noirâtre, « oblongue, unidentée de chaque côté; elle est circonscrite par deux « lignes blanches formant un ovale dont la pointe prolongée est tronquée. « Au-dessus de l’anus est un triangle formé par trois lignes blanches ; « les côtés de l’abdomen sont traversés chacun par trois autres lignes « blanches, etc. » Dans son dernier ouvrage (Apt.), Walckenaer cite le Th. histrio à la synonymie de son Philodromus cespiticolis (primitivement cespitum ) ; mais nous ferons remarquer que les premières descriptions du Philodro- mus cespiticolis, dans la Faune parisienne et la Faune française, ne se rapportent pas à l'espèce, mais simplement à une variété du Ph. aureolus. Dans sa dernière description seulement Walckenaer a intercalé quelques phrases de celle de Latreille, de sorte que le nom d’histrio Latr. doit prévaloir sur celui de cespitum Walck. M. T. Thorell n’ayant pas eu connaissance du t. XXXIV du Nouveau Dictionnaire d'Histoire naturelle, qui contient la première mention de l'espèce, il lui a laissé le nom de PH. ELEGANS BI., qui naturellement doit disparaître. — M. H. Lucas donne la fin de ses remarques sur les Aranéides obser- vés par lui dans le département du Calvados. Le commencement de ce travail a été publié aux pages 148 et 149 du Bulletin n° 31 : Theridium trianguliferum &, © Walck. Les maisons peu ou non habitées, particulièrement le dessous des meubles rarement visités, mal tenus, où le balai et le plumeau passent rarement, sont recherchés par cette espèce, qui se nourrit de l’Acanthia lectularia et dont j'ai trouvé mâle et femelle. J’ai étudié son cocon, qui est volumineux, sphé- rique, à enveloppe composée d’une soie blanche, fine et à tissu serré; il était suspendu à la toile, et les œufs qu’il renfermait étaient gros, testacés et non adhérents entre eux. — T. varians $ Blackw., bima- — 161 — culatum $ Thor., ont été trouvés sous les pierres légèrement humides. Le cocon de cette dernière espèce est sphérique et l'enveloppe en est formée par une soie fine et serrée. — T. lineatum © Blackw., bipunc- tatum $ Westr. C’est en fauchant les grandes herbes que j'ai pris ces deux espèces. Phrurolithum festioum © Koch. Sous les pierres légèrement humides. Linyphia tenebricola $ Sund. Se plaît sur les buissons qui forment des haies impénétrables et sur lesquels elle établit sa toile. — En fau- chant les grandes herbes sur les lisières des bois, j’ai pris les L. fre- nata $ Reuss, bucculenta &, @ Clerck et thoracica $ Reuss. — La L. comata Reuss, dont j'ai rencontré deux femelles, affectionne le des- sous des pierres légèrement humides, où elle construit une toile de forme très-irrégulière. Epeira umbratica ® Clerck. Se plaît sous les écorces des arbres. — E. tri- guttata ® Koch. Rencontrée en fauchant la sommité des bruyères, par- ticulièrement des Erica ou Calluna vulgaris. Zilla x-notata &, $ Clerck. Habite les interstices des planches disjointes, particulièrement celles des palissades. Attus depressus $ Walck. En fauchant la sommité des Erica ou Calluna vulgaris. Je n’ai rencontré que deux individus de cette espèce. — Suivant M. E. Simon, cet Attus serait très-abondant en Corse et se tiendrait sur des buissons. Arctosa cinerea ® Ch. Koch. Errant sur les chemins de traverse dans la campagne et qu’elle parcourt avec une grande rapidité. — A. leo- parda $ Sund. Affectionne les lieux arénacés. Lycosa nigriceps $ Walck., annulata ® Thor. Se plaisent dans les bois humides et ombragés,. Philodromus rufus $ Walck., dispar ejusd. En fauchant les grandes herbes et en frappant la sommité des jeunes Quercus sessiliflora. Xysticus praticola d', $ Thor. Affectione les pierres légèrement humides, peu enfoncées dans le sol. Opilio grossipes ® Herbst. Se tient sous les pierres humides. Cette espèce | n’avail encore été signalée que comme habitant des altitudes assez — 462 — grandes. — O. saxatilis ® Ch. Koch. Dans les lieux arénacés, dénués d'arbres el de broussailles. Liobunum hemisphæricum d', $ Herbst. Rencontré errant dans les lieux ombragés, particulièrement sur les bords des fossés et des lalus qui limitent les propriétés. Nemastoma bimaculatum ® Clerck. Affectionne les lieux ombragés, hu- mides et couverts d'herbes. Selerosoma quadridentatum $ Guv. Se plaît à la base des grandes herbes, dans les lieux humides et ombragés. Je crois que le S. bispinosum, que j'ai décrit et figuré dans les Annales, 3° série, t. VI, p. 493, pl. 12, fig. 1 (1858), doit être considéré comme ne formant qu’une variété du S. quadridentatum. En effet, ayant examiné, depuis la publication de ce travail, un grand nombre d'individus de ce Sclerosoma, j'ai remarqué que le petit tubercule spiniforme situé près de la base de la grosse épine conique s’oblitérait plus ou moins et que les tubercules présentés par l'abdomen en dessus formaient quelquefois quatre ou deux rangées seulement, selon que ces saillies sont plus ou moins accusées. Nominations. La Société procède à la nomination des membres qui, conjointement avec les membres titulaires du Bureau, formeront la Com- mission du Prix Dollfus pour l’année 1874. — Sont élus membres de cette Commission : MM. Berce, Aug. Chevrolal, le professeur P. Gervais, H. Lucas et L. Reiche. M. Westwood, à la suite de ces nominations, félicite la Société de ce que le don généreux de M. Jean Dollfus lui ait permis de fonder des prix pour récompenser les ouvrages facilitant l’accès de la science aux jeunes entomologistes. Il croit que c’est un excellent moyen pour faire progresser la partie de la zoologie dont nous nous occupons plus spécialement, et espère qu’en France, après Pierret, le protecteur de notre bibliothèque, M. Dollfus trouvera des imitateurs. Déjà en Angleterre le Révérend Hope a donné plus de 200,000 francs pour fonder le Musée entomologique d'Oxford ; et plus récemment, la veuve du même savant a consacré 15,000 francs pour y joindre la riche collection de Lépidoptères de M. Saunders. — 163 — En Amérique, les donations énormes de Smithson, Cornell, Peabody, etc., ont fait progresser toutes les sciences naturelles en créant des Associa- tions et Académies et ont permis d'établir des musées, des bibliothèques et des publications importantes; tout récemment encore, M. Anderson a donné à Agassiz l’île de Penikeese, valant 350,000 francs, pour y établir un aquarium. Enfin, à Sydney, à la Nouvelle-Hollande, M. Williams Mac Leay a légué au Musée les magnifiques collections entomologiques recueillies par son grand-père, par son père et par lui, et dont la valeur s'élève à plus de 150,000 francs. M. le docteur Horn ajoute que la Société entomologique américaine, : dont le siége est à Philadelphie, doit en quelque sorte son existence au docteur Thomas B. Wilson, mort en 1865, qui l’a dotée d’une somme de 100,000 francs et d’une belle bibliothèque. Membre recu. La Société, à la majorité des suffrages, admet au nombre de ses membres : M. Charles Leloup, étudiant en médecine, boulevard Montparnasse, 161 bis (Entomologie générale, principalement Lépidoptères d'Europe), présenté par M. Berce. — Commissaires-rapporteurs : MM. le docteur Boisduval et Th. Goossens. Membre présenté. M. Miedel, membre de la Société entomologique de Belgique, rue Lairen, 72, à Liége (Entomologie générale), présenté par M. L. Reiche. — Commissaires-rapporteurs : MM. Chevrolät et Sallé. — 164 — BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Rédigé par M. Louis BEDEL, Archiviste adjoint, (Séance du 8 juillet 1874, suite et fin.) OUVRAGES PÉRIODIQUES ET PUBLICATIONS DES SOCIÉTÉS SAVANTES. * Entomologist®s Monthly Magazine, n° 192, juillet 1874. H. BATES, p. 25, Notes on Cicindelidæ and Carabidæ (suite). — CG. BARRETT, p. 28, Notes on British Tortrices (suite). — J. WEST- wooD, p. 32, Insect Monstrosities : Lucanus Elaphus (fig.). — D. SHARP, p. 35, Agestrata Samson, a new species of Cetoniadæ. — W. HEWITSON, p. 36, New Lycænidæ from West Africa. — HERBERT DRUCE, p. 36, Three new Butterflies from Costa-Rica, — ELEANOR ORMEROD, p. 46, Life History of Meligethes. Notes. — P. 37, Rare Kentish Coleoptera. — P. 39, Aphodius villosus ; — On Oxyura and other Hymenoptera. — P. A0, Larva of Boarmia roboraria. — P. 41, British hemiptera. — P. 42, On Acanthosoma griseum. — P. 43, Rewiews. — P. 45, Proceed, of the Ent. Soc. of London. * Société Linnéenne de Bordeaux. Troisième rapport sur la maladie nouvelle de la Vigne. Société Linnéenne du Nord de la France, Bulletin mensuel, n° 25, juillet 1874. Notes sur la Doryphora decemlineata et ses dégâts aux États- Unis. — 165 — * Transactions of the American Entomological Society, 1. II, n° 1-4, 1868-1869, pl. n. et col.; t. IV, n°° 1-4, 1872-1873, pl. n. Tome II.—NoRTON, p. 321, Catalogue of the Tenthredinidæ and Uroceridæ of North America. — LINTNER, p. 313, Grapta umbrosa, n. Sp., and Notes on G. interrogationis. —SHIMER, p. 319, Descrip- tions of two Acarians bred from Acer dasycarpum (Vasates et Aca- rus). — W. EDWARDS, p. 869, New species of diurnal Lepidoptera from United States. —CrEssON, p. 377, N. Am. Species of Aleiodes (Hyménopt.). — SHIMER, p. 383, On Chermes pinicorticis, etc. (Eutelus ? Scymni, nov. sp.). — 1In., p. 386, Study of hickory Galls, Tome IV. — GROTE, p. 1, On the N. Am. Species of Catocala. — In., p. 20, 89 et 293, Descriptions of N. Am. Noctuidæ. — CRESSON, p. 29, Synopsis of N. Am. Leucopsis, Smicra and Chalcis. — W. EnwaRDs, p. 61-et 343, Descriptions of new species of diurnal Lepidoptera from Uinted States. — BLAKE, p. 71, Additions to the Synopsis of N. Am. Mutillidæ. — NorToN, p. 77, Notes on N. Am. Tenthredinidæ, with descriptions of new species, — CRESSON, p. 87, Nasaris Edwarsi, n. sp. — Horn, p. 109, Sy- nopsis of the Malachiidæ of the United States (fig.). — In., p. 127, The Brenthidæ of the United States. — Ip., p. 130, Revision of the species of Lebia of the United States (fig.). — In., p. 143, Descriptions of some new N. Am. Coleoptera (fig.). — CRESSON, p. 153, Hymenoptera Texana. — Horn, p. 311, Revision of the | Bruchidæ of the United States. — CROTCEH, p. 349, Synopsis of the | Erotylidæ of Boreal America. — Ip., p. 359, Synopsis of the Endo- | mychidæ of the United States. — Ip., p. 363, Revision of the Coc- cinellidæ of the United States. — In., p. 383, Revision of the Dytiscidæ of the United States. — GROTE, p. 424, Tortrix Lintne- | riana, n. Sp. — GROTE et ROBINSON, p. 425, Supplement to the | descriptions of American Lepidoptera. | * SOUVERBIE et MowTroUzIER. Description d'espèces nouvelles de Co- quilles de l’Archipel calédonien. Broch. in-8°, pl. col, (Extr. du Journal de Conchyliologie.) ©) HER (Séance du 22 juillet 1874.) OUVRAGES PÉRIODIQUES ET PUBLICATIONS DES SOCIÉTÉS SAVANTES. Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences, t, LXXIX, n°° 4 et 2, juillet 1874. Ch. ROBIN, p. 16, Sur le parasitisme et ïa contagion, à propos du Phylloxera. — Dumas, p. 18, Même sujet. — FOUQUE, p. 22, Moyens d'employer le sulfure de carbone contre le Phylloxera. — GIARD, p. 44, Sur l’embryogénie des Rhizocéphales. — MEGNIN, Sur une gale du cheval à caractère intermittent, causé par un Aca- rien psorique en hiver et parasite en été. — BouRGEO!S, p. 97, Obstacles qu’il faudrait opposer au Phylloxera. — DE CHEFDEBIEN, p. 98, Moyen de retarder la vaporisation du sulfure de carbone employé contre le Phylloxera. — GuieneT, p. 98, Même sujet. — SOLACROUP, p. 99, Emploi du savon noir contre le Phylloxera. — SOCIÉTÉ DES MINES ET USINES DE SAMBRE-ET-MEUSE, p. 99, So- lution pour détruire le Phylloxera. — CATzAROS, p. 99, Apparition du Phylloxera en Grèce. — ÉLIE DE BEAUMONT, p. 99, Emploi de la neige et influence de la gelée contre le Phylloxera. * Le Cultivateur du Sud-Ouest et du Centre, 1°° année, n° 42. ROHART, p. 250, Destruction du Phylloxera (suite). * Mémoires de la Société des Sciences naturelles et historiques de Cannes, t. IL, 1873, n° 8. MILLIÈRE, p. 161, Catalogue raisonné des Lépidoptères des Alpes maritimes, 2° partie. Mittheilungen der Schweizerischen entomologischen Gesellschaft, Ÿ. IV, 4874, n° 4, 2 pl. lithogr. STIERLIN, p. 449, Darstellung der Lebenweise von Hæmonia equiseti. — ID., p. 149, Ueber Bombyx Pernyi. — BoLz, p. 150, — 167 — Amerikanische Microlepidopteren. — FREY-GESSNER, p. 150, Xya variegata, Pterolepis alpina, etc. — BiscHorr-EHINGER, p. 152, Carabus Fabriciü, var. — FREY, p. 152, Microlepidopteren der Schweiz. — ScHocx, p. 453, Ueber die Seide von Bombyx Pernyi. — REuUTER, p. 156, Ameisen-Aehnlichkeit unter den Hemiptern. — In., p. 159, Die Stridulations-Methode des Coranus subapterus. BisCHOFF-EHINGER, p. 160, Lebensweise und Minier-Arbeiten des Tomicus Cembræ. — BRUNNER DE WATTENWYL, p. 165, Système des Gryllides. — Tournier, p. 170, Curculionides nouveaux. — FREY, p. 191, Cosmospteryx Scribaiella. — Scxocx, p. 193, Kleine Faunen. — DESBROCHERS DES LOGES, p. 496, Observations syno- nymiques et remarques diverses. — KRIECHBAUMER, p. 199, Ueber Anthidium strigatum und contractum. Proceedings of the Zoological Society of London, année 1873, 3° partie ; année 1874, 1° partie. — PI, lithogr. 1873. — BUTLER, p. 686, Description of three new Species of Diurnal Lepidoptera. — Atkinson, p. 736, Description of two new Species of Butterflies from the Andaman Islands (pl Lx). — BUTLER, p. 772, Revision of the Genus Protogonius (pl. Lx1x). 1874. — REED, p. 48, On the Coleoptera Geodephaga of Chile (pl. xin). Société entomologique de Belgique, Compte rendu n° 4, 2° série, juillet 1874 ; avec fig. sur bois. TouRNIER, p. 7, Coléoptères nouveaux européens et circum- européens (genres Cnemeplatia, Chiloneus, Eusomus, Polydrosus, Strophomorphus, Tanymecus et Cœnopsis). — TOURNIER et DE BorrE, p. 7, Mœurs de l’Atherix Ibis. — MÉLIssE, p. 7, Excur- sion de la Société à Baudour (Hainaut) et liste des Coléoptères et Lépidoptères qui y ont été trouvés. — MAURISSEN, p. 14, Capture de plusieurs Lépidoptères et particulièrement de la Deiopeia pul- chella, trouvée pour la seconde fois seulement en Belgique. — De Borre ét MÉuisse, p. 15, Coléoptères belges intéressants. — FOLOGNE, p. 16, Variété du Cænonympha Hero (areteoides). Transactions of the Zoological Society of London, t. VIII, parties 7 et 8 © — 168 — OUVRAGES DIVERS. (Brochures offertes par M. Westwood, membre honoraire.) * WESTWOOD, An address read before the entom. Soc. of London, 1873. Broch. in-8°. Londres, 1873. * Ip. An address read before the entom. Soc. of London, 1874. Broch. in-8°. Londres, 1874. * Ip. Descriptions of some new exotic species of Lucanidæ. Broch. in-8°, 2 pl. lithogr. (Trans. Ent. Soc. of Lond., 1871.) * In. Descriptions of some new Papilionidæ. Broch. in-8°, 2 pl. color. (Trans. Ent. Soc. of Lond., 1872.) * Ip. Descriptions of twelve exotic species of Pselaphidæ. Broch. in-8°. (Trans. Ent. Soc. of Lond., 1870.) * In. Illustrations of several additional species of Lucanidæ in the Col- lection of Major Parry. 4 pl. lithogr. (Trans. Ent, Soc. of Lond., 1874.) * Ip. Insects of Orchidaceæ, avec fig. dans le texte. (Extr. du Garde- ners Chronicle.) * Ip. Notice of a new Order of Hexapod Insects (Platypsyllus castorinus). Broch. in-8°. (Ent. Month. Magaz., VI.) * Ip. Remarks on the genus Ectrephes, and Descriptions of new Exotic Coleoptera. (Trans. Ent. Soc., 1869.) Paris, 31 juillet 1874. Paris. — Typog. FÉLIX MALTESTE et Cie, rue des Deux-Porles-St-Sauveur, 22. No 55. BULLETIN DES SÉANCES DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Recueïilli par M, E DESMAREST, Secrétaire. Paraissant deux fois par mois. M. le Trésorier prie instamment ceux de ses collègues en retard de vouloir bien lui faire parvenir, sans frais, aussitôt que possible, \e mon- tant de leur cotisation pour l’année 1874. A AT j PS A 2 DER se. SAN 2 } Séance du 12 Août 1874, Présidence de M. C.-E. LEPRIEUR. 36 membres présents. MM. le docteur Auzoux, d’Écrosville (Eure); l’abbé Clair, de retour de Constantinople ; Capronnier, de Bruxelles; et Le Roi, de Lille, assistent à la séance. Lecture. M. Aug. Sallé donne lecture d’une notice nécrologique sur Nieto, et la Société en décide l'impression immédiate dans le 2° numéro des Annales de 1874. à Communications. M. le Secrétaire annonce la mort dé notre collègue M. le docteur Jean-Marie-Antoine Dours, décédé à Amiens le 23 juillet 1874, à l’âge de 50 ans, et qui appartenait à la Société depuis 1850. (1874, 2° année.) 45 — 170 — La Société charge M. le docteur Laboulbène de lui donner pour les Annales une notice nécrologique sur M. Dours. — M. Leloup remercie la Société de ce qu’elle a bien voulu l’admettre au nombre de ses membres. — M. Aug. Alexandre offre pour l’un des albums de la Société son portrait photographié. — M. Ernest Olivier, à propos des remarques de M. le capitaine Bérard au sujet de chiens dévorant avec avidilé des Hannetons, écrit que ce fait se reproduit très-fréquemment et que tous les Mammifères carnivores de notre pays mangent des insectes quand ils en ont l’occasion ou qu’ils n’ont pas pu se procurer une proie plus nourrissante. La plupart des jeunes chiens s'amusent à courir après les Sauterelles et les mangent; les renards aussi leur font la chasse : il en a observé souvent au mois de juin, alors que les foins sont grands, attrapant en plein jour les Sauterelles et autres Orthoptères dans des prairies avoisinant des bois. Du reste, leurs excré- ments en font foi, ainsi que ceux des martes, des fouines et autres plus petils Carnivores. Il est très-rare que l’on n’y trouve pas des débris de Géotrupes et autres Lamellicornes, Timarcha, Carabides et des Orthop- tères. Le loup lui-même, maigré sa grande taille, ne dédaigne pas une aussi petite nourriture, quand une autre plus succulente lui a fait défaut. Il à vu dans des excréments de loup, parmi des débris de lézards verts et de souris, des. élytres entières et parfaitement reconnaissables du Carabus cancellatus. Enfin, dernièrement, au commencement de juillet, il a été témoin du fait que relate M. Éd. Perris dans les Annales de 1873 (p. 91). Tous les soirs un chat venait sur une pelouse au moment où en sortait un essaim de Rhizotrogus solstitialis et en dévorail des quantités, les saisissant alors qu'ils s’envolaient ou quand, pendant l’accouplement, ils se laissaient tomber des arbres, ou bien encore quand, ayant fini leur vol, ils revenaient s’abatire sur le gazon. M. Leprieur, au sujet de celte communication, dit que, dans les Vosges, il a souvent observé des excréments de Mammifères dans lesquels il a trouvé de nombreux débris de Geotrupes. M. L. Bedel ajoute aussi qu'il a constaté un fait semblable dans des excréments de blaireau. — Au sujet de la communication présentée dans la précédente séance — 171 — (Bulletin n° 39, p. 155) par M. G. de Tromelin sur un Lampyris mâle lumineux, plusieurs communications sont faites à la Société : M. le docteur Al. Laboulbène dit que, quoique cela ne soit pas indiqué dans la plupart des ouvrages, plusieurs auteurs ont déjà cependant fait remarquer que des mäles et même des nymphes de Lampyres sont lumi- neux, de même que les femelles. M. le docteur Boisduval indique qu'il a plusieurs fois observé dans la forêt de Fontainebleau que des Lampyris mâles étaient lumineux : ces organes lumineux sont placés sur les arceaux des derniers segments de l'abdomen qui produisent la lumière. M. E. Desmarest a pu observer le même phénomène dans la localité que vient d'indiquer M. le docteur Boisduval. M. Aug. Chevrolat fait remarquer que, comme les femelles, les mâles de la Luciola lusitanica montrent en volant une lumière très-visible. M. le docteur Auzoux ajoute qu’à Singapour il a vu souvent pendant la nuit un grand nombre de Lucioles, plus d’un millier, volant sur de vieux palétuviers, et produisant de moment en moment une lumière qui sem- blait scintiller, par suite de leur arrivée et de leur départ presque simul- lanés. M. Ernest Olivier, de Moulins, écrit qu'il a eu plusieurs fois l’occasion en Algérie de remarquer la propriété lumineuse du Lampyris mauritanica mâle. Sur certains individus piqués, la lumière était visible pendant plus de vingt-quatre heures après leur mort, quand on les plaçait dans l’obs- curilé. M. Peragallo écrit qu’il a constaté depuis longtemps dans le midi de la France que certains mâles de Lampyres jouissent comme les femelles de la propriété d’être phosphorescents; plus récemment il a observé dans le centre de la France, dans un petit village montagneux de la Côte-d'Or, une véritable invasion de Lampyres ailés, mâles sans aucun doute, et puissamment lumineux; et, comme M. G. de Tromelin vient d'observer le même phénomène dans le nord-ouest de notre pays, il en conclut qu'il est général, et qu’un certain nombre de mâles des Lampyres peuvent, comme toutes les femelles, présenter le phénomène de la phos- phorescence. M. Gandolphe fait, enfin, remarquer que la propriété lumineuse n’est pas l’apanage exclusive des femelles de Lampyres, comme on le dit assez — 172 — généralement. Il a constaté, en effet, que, au moins dans certaines espèces méridionales, les mâles sont phosphorescents aussi bien que l’autre sexe : ainsi, les mâles du Lampyris mauritanica, espèce très-commune en Algérie, sont parfaitement lumineux. Dans les mois de juin et de juillet on les voil en grand nombre, attirés par les lumières des cafés et des bras- series en plein air, s’abattre sur les tables, en se renversant sur le dos, et montrer, pendant qu'ils font de pénibles efforts pour se retourner, leur abdomen illuminé d’une lueur verdâtre extrêmement vive. — M. J. Fallou signale le passage d’une nuée de Coléoptères composée surtout d'Harpalus griseus et d’un nombre moins considérable d’H. cal- ceatus, qui a été remarquée le 4° août, de 9 à 414 heures du soir, par une belle soirée et une douce température de 22 degrés. Celle apparition a eu lieu au village de Champrosay, dans la partie longeant la forêt de Senart qui fait face à la Seine. Une quantité considérable de ces insectes sont entrés dans les maisons dont les fenêtres étaient éclairées, et ils ont envahi toutes les chambres ouvertes; lorsqu'on fermait les fenêtres, ils s’abattaient sur les vilres, ce qui produisait un bruit semblable à celui de la grêle qui tombe, tant le nombre en était grand. Plusieurs personnes ont pu, comme je l'ai fait, en détruire une grande quantilé, c’est-à-dire plusieurs centaines. M. Leprieur, à la suile de cette communication, fait remarquer que, à peu près à la même époque, il a été témoin, à l'hôpital militaire de Vincennes, d’une apparilion semblable d’une très-grande quantité d'Har- palus, dont il n’a pas déterminé l'espèce. Les meubles des chambres dont les fenêtres élaient ouvertes en étaient couverts. M. Aug. Chevrolat dit également qu’en 1834 il a vu une fois les salons de l'établissement thermal de Vichy envahis par une nuée d'Harpalus æneus. — M. Gandolphe lit la note qui suit : En étudiant les Slaphyliniens de ma collection, j'ai trouvé parmi ceux que j'ai récollés en Algérie un seul individu d'une espèce excessivement rare, le Pseudopsis sulcatus Newmann. L'habitat de cette espèce, qui était considéré jusqu’à présent comme toul à fait propre aux régions du nord- ouest de l’Europe, est donc beaucoup plus étendu qu’on ne le croyait, et sa découverte constitue une intéressante acquisition pour la faune algé- rienne. — 1783 — C'est de l’île de Wight, suivant Lacordaire, que provenait l’insecte sur lequel Newmann a fondé le genre et l'espèce. MM. L. Fairmaire et Al. Laboulbène, en leur assignant l'Angleterre et surtout l'Irlande pour patrie, ajoutent que pourlant un exemplaire unique a été tronvé en France, dans la Touraine, en baltant un fagot. D'un autre côlé, Jacquelin Duval, qui n’a pu voir, dit-il, que le seul exemplaire de cette rarissime espèce apparlenant à M. L. Fairmaire et qu'il croit être unique dans les collections de Paris, regrette l'impossibilité où il s'est trouvé de constater les organes buccaux, et il fait observer, en note, que, comme cel exem- plaire manquait d'antennes, M. Jules Migneaux, en le dessinant, n’a pu que figurer approximativement ces organes, d’après la description de Newmann. J'éprouverais aussi, je l’avoue, des scrupules à soumettre mon exem- plaire aux manipulations nécessaires à l’étude de ses organes buccaux, mais ses antennes, qui sont intactes et bien étalées, peuvent servir à rec- tifier la figure 128 de la planche 28° du Genera. Rendons toutefois pleine Justice au bei talent de notre collègue M. Jules Migneaux, en reconnais- sant que, sauf les antennes qu’il a dû représenter d’après la définition insuffisante de Newmann, son dessin reproduit avec une entière fidélité le faciès du Pseudopsis sulcatus. Newmann, dont la description est reproduite par Jacquelin Duval, s’est contenté de dire que «les antennes sont de onze articles, le premier épais, le deuxième bien plus pelit, mais globuleux, les derniers épaissis , les pénullièmes transverses, l’apical un peu conique. » Il aurait dû ajou- ter, d’une part, que les articles trois à six élaient beaucoup plus petits que le deuxième, aussi globuleux, égaux entre eux, moniliformes ; et, d’autre part, que le onzième n’était pas plus large ni plus long que le dixième. M. Jules Migneaux, qui ignorait ces délails, a donné au dernier article des antennes une forme oblongue et aux articles trois à six une forme oblongue triangulaire. Il en résulle que, dans la figure, ces organes paraissent allongés, tandis qu’ils sont, au contraire, relativement courts. Ce remarquable insecte provient de la montagne d’Edough, près Bone. Il est éclos dans des cèpes rapportés de cette localité par M. le conseiller Letourneux. — M. E. Revelière, dans une lettre adressée de Porto-Vecchio à M. Achille Bonnaire, et qu’il le prie de communiquer à la Société, donne des détails relatifs aux observations sur les mœurs des Cébrions, publiées sous son —, {70 — nom par M. Chevrolat (Annales 1874, p. 17 à 20), et indique quelques rectifications à faire : Tous les Cébrions que j'ai pris en Corse sortent pendant la première grande pluie d’orage qui tombe assez régulièrement vers la mi-août et seulement lorsque cette pluie a été assez abondante pour détremper le sol jusqu’à la profondeur à laquelle ces insectes ont subi leur dernière transformalion. Ils volent pendant la pluie; sitôt qu’elle cesse ils dispa- raissent. Lorsque la première pluie a lieu la nuit, on peut en prendre un grand nombre dans les appartements, en laissant une fenêtre ouverte el une lampe allumée. La femelle sort comme les mâles, mais pour chercher à se renfermer bien vile dans une nouvelle galerie, où elle se trouve alors avoir la tête enfoncée et le bout de l’abdomen dehors. L’accoupie- ment se fait souvent près de la surface du sol, puis la femelle cherche à s’enfoncer davantage. J'ai pris des Cébrions accouplés à 30 centimètres de profondeur, la galerie étant littéralement bourrée de mâles qui auraient mis la femelle en pièces si elle n’eût pas fui leur poursuite. Lorsque les pluies ne sont pas assez abondantes au mois d'août, l’insecte sort plus tard. Ainsi l'été dernier, par une exception rare, l'apparition des Cébrions a eu lieu, à Porto-Vecchio, en octobre; et l’altitude agit alors en sens inverse de ce que dit M. Aug. Chevrolat, attendu que ces séche- resses prolongées n’ont jamais lieu qu’à la plage : c’est à quelques mètres seulement d'altitude que j'ai fait cette chasse exceptionnellement tardive, et non à 9,000, comme cela a élé imprimé par erreur typographique. J'ai pris plusieurs fois en abondance, à Quenza, entre 800 et 900 mètres d'altitude, un Cebrio que plusieurs de nos collègues regardaient comme différant du corsicus ; la plupart des individus sont plus grands que dans le corsicus de Porto-Vecchio et plus velus. La variété à corselet entièrement ferrugineux sans tache noire y est plus fréquente. Y aurait-il là une autre espèce ? Il n’est pas impossible que plusieurs espèces ayant les mêmes mœurs paraissent en même temps. Au sujet de la larve du Cebrio gigas, on peut voir dans l'ouvrage de MM. Chapuis et Candèze (Cat. des larves de Col.) que les matériaux ras- semblés par Lefébure de Gérisy n’ont pas été perdus; ces messieurs donnent une très-longue description de la larve accompagnée de figures. — M. Aug. Sallé communique la note suivante : A la fin de mars 1872, j’acquis du docteur américain Chas. H. van Patten les deux Pelidnota à éclat métallique que j'ai l'honneur de faire — 175 — passer sous les yeux de la Société; je crois l'espèce nouvelle et je propose de la nommer Pelidnota chrysargyrea. M. H. van Palten n'avait que ces deux individus provenant des environs de San-José de Costa-Rica ; l’un était dans un liquide composé d’huile de pétrole, d'acide phénique, d’eau, etc., et l’autre était piqué. Ce dernier est blanc d’argent très-brillant, ou plutôt il ressemble à une boule de mercure. La moitié antérieure de la tête el une large marge de chaque côté du corselet sont d’un rose mat; les palpes, les mandibules et les antennes sont couleur de poix; les pattes sont d’un rouge brillant nacré, nuancé de vert; les tarses ont les quatre premiers articles d’un vert métallique, avec le dernier article bleu d’acier ; la poitrine est cou- verte de poils soyeux blanchâtres. — Long. 26 nuill.; larg. 13 mill. Celui qui était dans la liqueur n’est pas moins brillant, mais il est cou- leur d’or, sauf les parties roses du premier, qui sont ici d’un rouge foncé ; les tarses sont de la même couleur que chez l’autre individu. Je crois sa coloration peut-être altérée par la liqueur, aussi ai-je fail tous mes efforts pour tâcher, en le lavant, de le faire revenir à la même couleur que l’autre exemplaire sans pouvoir y réussir. — Long. 29 mill.; larg. 14 mill. J'en donnerai une description plus détaillée pour nos Annales. — M. Louis Bedel lit la note suivante sur un point de la nomenclature des Meloë d'Europe : Le Gatalogus Coleopterorum Europæ et confinium (1866) de M. de Marseul mentionne pour la première fois, à côté des Meloë purpurascens Germ. et æneus Tausch., un M. Latreillei Reiche, ayant pour synonyme le M. æneus de Castelnau. Le Catalogue de MM. Gemminger et de Harold reproduit également ce M. Latreillei comme nom én litteris, proposé pour éviler une confusion entre les M. æneus Tausch. et M. æneus Cast. Je ne sais à quelle erreur on Goit cette désignation nouvelle, dont M. Reiche ne croit pas être l’auteur et qui n'a pas de raison d’être, le M. æneus de Castelnau étant incontestablement synonyme de M. purpu- rascens Germ. En tous cas, il y a lieu de rectifier ainsi la synonymie : M. purpurascens Germ. (= æneus Cast. — Latreillei de Marseul, in litt.). Quant au M. æneus Tausch., c’est une espèce russe bien distincte et qui paraît fort peu répandue. — M. le docteur Auzoux fait passer sous les yeux de la Société une — 176 — certaine quantité de Sagra purpurea, qu'il vient de rapporter de la Chine, et qui sont encore vivants. Notre collègue montre également des larves du Rhynchophorus elegans, qu’il a recueilies dans des cocotiers. — M. Lichtenstein adresse de Luchon, à la date du 27 juillet 1874, la note qui suit relative à une rectification à faire à une communication insérée dans le Bulletin n° 31 : Je reçois ici, dans le dolce far niente des bains des Pyrénées, notre Bulletin de la séance du 8 juillet, et comme on fait dire par erreur à notre collègue M. le docteur Al. Laboulbène une hérésie en compagnie de nos maîtres Léon Dufour, Éd. Perris, J. Giraud, elc., je tiens à faire corriger ce lapsus. Le Bulletin porte, page 147 : « On sait que ces insectes (Cemonus unt- color Lep.) ont des larves LIGNIVORES. » C’est tout le contraire, tous les Crabronites, et notamment les Cemonus, dont les métamorphoses sont parfaitement connues, ont des larves carni- vores. La mère empile des Pucerons dans les petites galeries qu’elle creuse dans les tiges de ronce ou d’églantier et dépose un œuf sur le tas d’Aphi- diens. La larve qui en sort, blanche d’abord, dévore les Pucerons, puis elle se change en pseudonymphe immobile jaune (Cemonus unicolor) ou orange (Cemonus rugifer Dahlbom); cette pseudonymphe change de peau à son tour et apparaît comme nymphe d’où sortent les insectes parfails. J'ajouterai que les deux espèces unicolor et rugifer se ressemblent tel- lement sous la forme parfaite, car ils ne diffèrent que par le plus ou moins de brillant de l’espace cordiforme du métathorax, que je les avais considérées comme de simples variétés avant de connaître les nymphes ou plutôt les pseudonymphes, d’un jaune très-clair chez l’unicolor et d’un orangé vif chez le rugifer. M. le docteur AI. Laboulbène dit que l’erreur signalée par M. Lichtens- tein ne repose que sur une faute typographique ; on aurait dû mettre, comme dans son manuscrit, que les larves du Cemonus unicolor étaient aphidivores, et non pas lignivores. En effet, les larves de Cemonus remises par M. le docteur Boisduval étaient dans des tiges de rosier, disposées dans des loges creusées dans la moelle. Ces larves sont aphidivores el mangent des Pucerons (Aphis) déposés par leurs parents auprès d'elles, — 177 — — M. le docteur Boisduval lit la note qui suit : Sauf M. Felder, toutes les personnes qui s’occupent de Lépidoptères confondent ensemble deux espèces des mieux caractérisées. La plupart n'ayant jamais vu le véritable Papilio Servillei de Godart, y ont rapporté à tort mon Hippodamus, qui en est voisin, mais très-différent; s'ils avaient lu avec attention l'excellente description donnée par Godart ils auraient vu que le Servéllei avait, sur le bord marginal des ailes infé- rieures en dessus, une série de petites taches blanches, l'extrémité de la queue fauve, etc.; tandis qu'il n'y a rien de semblable chez l’'Héppodamus, aujourd’hui l'espèce la plus répandue dans les collections. En conséquence, je crois qu’il est utile de rétablir ainsi la synonymie des deux espèces que je mets sous les yeux de la Société : P. HrPropamus Boisd. — Felder. Papilio Servillei Kirby, p. 555, n° 238. Papilio columbus Kollar, Deutschr. Ak. Wiss. Wien., pl. 42, fig. 1-2. Nouvelle-Grenade. Kirby n’a jamais vu le vérilable Servillei. P. SERVILLEI God., Enc., IX, Suppl., p. 309. — Boisd., Spec. gener., p. 346, 187. — Felder, Spec. Lepid., n° 166. Ecuador. — M. E. Desmarest dit que dans le dernier numéro du Compte rendu de la Société entomologique de Belgique (2° série, n° 4), M. Maurissen annonce qu’il a trouvé le 1° juin dernier, dans un pré à Schalboven, dans le Limbourg belge, un iadividu mâle de la Desiopeia pulchella, Ché- lonide que, de son côté, M. Aug. Alexandre a capturée auprès de Paris à la même époque (Soc. ent. Fr., Bull. n° 31, p. 143). M. Capronnier ajoute qu'il avait déjà pris, en été, à Bruxelles même, il y a quelques années, un exemplaire du même Diurne, et que cet indi- dividu et celui rencontré par M. Maurissen sont les deux seuls qui aient élé jusqu'ici découverts en Belgique. L'époque de la capture de ces divers papillons semble démontrer, comme le dit Duponchel (Cat. méth. des Lépidopt. d'Europe, p. 57), que son apparilion doit avoir lieu vers le mois de juin, et non au mois de septembre, ainsi que le rapporte M. Stainton : à moins toutefois, ce qui est peu probable, qu’il n’y ait deux périodes annuelles d’éclosion. — 178 — — M. A. de Graslin écrit de Château-du-Loir, 24 juillet, la note qui suil : Je vois, dans le Bulletin de la séance du 8 de ce moïs, que notre savant collègue M. le docteur Boisduval entretient la Société des dégâts causés, par une Hÿponomeute, aux pruniers des environs d’Agen. Je pense que c’est la même espèce qui a dévoré les haies de prunellier dans dans ce pays-ci, et qui est l’Hyponomeuta padella Hubner ; mais ces dégâts sont bien petits en comparaison du tort que l'A. malinella à fait aux pom- miers, dont toutes les feuilles sont comme si elles avaient été grillées par le feu. Voilà la seconde année que ce fléau frappe nos environs. J'ai détruit un bon nombre de chrysalides de malinella, parce que j’ai remar- qué qu’une grande partie des chenilles descendent pour faire leurs cocons à la base es grosses branches auprès du tronc, et aussi aux bifurcations de ces mêmes branches : on y trouve souvent des pelotons de chrysalides presque aussi gros que le poing. Celie année est très-fertile en insectes destructeurs des végétaux. Une espèce d'Acarus fait un tort considérable à diverses plantes : aux haricots, aux courges et surtout aux melons. GCelte espèce, que les jardi- niers appellent {a Grise, bien visible seulement à la loupe, est d’un jaune pâle verdâtre et a souvent uné tache brune, presque ovale, de chaque côté du dos; elle se tient toujours sous la partie inférieure des feuilles. Les deux premières de ses huit pattes, plus longues que les autres, sont toujours en mouvement et semblent, par une sorte de tremblement con- tinuel, piquer la surface de la feuille, probablement pour en faire sortir un suc dont l’animal se nourrit. Les plantes habitées par cet Acarus lan- guissent et ne végètent presque plus. Connaît-on un moyen de le détruire ? J’en ai employé un assez efficace, mais qu’on ne peul appliquer en grand : c'est de retourner {es feuilles attaquées et de les frotter sur toute la partie inférieure avec un pinceau rude, que les peintres à l'huile nomment brosse. Par ce moyen on détruit l'Acarus lui-même et de plus ses œufs, qui sont isolés.et placés çà et là et paraissent suspendus à un fil. A quelle cause peut-on attribuer la multiplication si exubérante et si fâcheuse de ces espèces nuisibles ? Il y en a peut-être qui ne sont pas connues, mais il est à croire que la sécheresse extrême et prolongée doit y contribuer aussi. Le fait est qu'après certaines années marquées par les grands ravages de l'Hyponomeuie, le fléau cesse comme subitement ; les espèces nuisibles ne disparaissent pas tout à fait, mais les individus — 179 — deviennent si peu nombreux que le tort qu’ils font est peu appréciable. Il est certain que l’Acarus est très-peu abondant dans les années hu- mides. M. le docteur Boisduval, à la suite de cette lecture, dit que l’Acarus observé par M. A. de Graslin est une espèce bien connue : c’est le Teéra- nychus telarius. — M. le docteur Al. Laboulbène donne des détails relatifs à la syno- nymie de la Chique (Pulex penctrans) : M’occupant, dit-il, en ce moment, pour le Dictionnaire encyclopédique des Sciences médicales, du Pulex penetrans de Linné, vulgairement appelé Chique où Nigua, j'ai dû rechercher avec soin le nom de genre qui doit être donné à cet insecte. Karsten a imposé le nom de Rhynchoprion, à tort, selon moi, car ce terme a été créé par Hermann pour désigner un Arachnide du genre actuel Argas ; Oken a adoplé le même nom, croyant que la Chique élait un Arachnide. Rejetant ce nom si peu caractéristique d’ailleurs de Rhynchoprion, j'adopte celui de Dermatophilus, proposé par Guérin-Méneville avant celui de Sarcopsylla Westwood. — M. E. Simon donne lecture d’une liste d’Arachnides recueillis par M. le docteur Ch. Leprieur dans son ascension à l’Aït-Ali-Heizer, sommet élevé faisant partie de la chaîne du Jurjura : Dictyna puella E. $. — Onyopes gentilis G. Koch. — Attus hamatus C. Koch. — Callietherus scitulus E. S., connu seulement de Sicile. — Epeira cucurbitina CI. — Enyo maculata E. Simon, découvert récemment au Maroc. — Xysticus defectus Cb., nouveau pour l'Algérie, découvert récemment en Provence et en Italie. — Thanatus oblongiusculus Lucas. — Thanatus rufipes E. Simon. — Sparassus Leltourneuxi E. Simon, figu- rant déjà dans les précédents envois de M. Ch. Leprieur. A part le Xysticus defectus, qui habite les montagnes de la Provence, aucune de ces espèces n’apparlient à une faune vérilablement alpine. — M. H. Lucas adresse la note suivante relative à une Aranéide du genre des Attus Walckenaër ou Salticus Latreille : En juin 1875, je cherchais à me procurer des Sitaris muralis, que je — 180 — prenais ordinairement tous les ans sur les muraïlles qui entourent la forêt de Saint-Germain-en-Laye, particulièrement dans la portion qui regarde le village si pittoresque de Chamhourcy. Ces murailles très-anciennes, dont les moellons sont en partie disjoints, donnaient asile à une très-grande quantilé de nids appartenant à un Hyménoptère solitaire nidifiant, lAn- thophora parietina de Latreille. C’est vers le milieu de juin, qu’en démo- lissant ces habitations formées de terre assez dure, je prenais dans leur intérieur des Sitaris muralis qui, ayant subi toutes les phases de leur vie évolulive, étaient sur le point de sortir des nids qui leur avaient donné asile. Mais celle année, grande a été ma déception, car cette partie du mur, tombée en vélusté sur une longue élendue et qui me fournissait une ample moisson de ces Trachélides, ayant été reconstruite, il ne m’a plus été possible de me procurer un seul individu de ce Coléoptère vési- cant, à démarche lente et indécise. Néanmoins, en faisant ces recherches par un soleil ardent et une tem- pérature très-élevée, mes regards furent atlirés par la présence d’une Aranéide sauteuse, et, m'en étant emparé, je fus agréablement surpris de voir que j'avais affaire au Plexippus (Attus) Adansonit de Savigny, qui n’avait été signalé que de l'Espagne méridionale (Andalousie) et d'Égypte. Je ne cile pas le nord de l'Afrique. parce que le Salticus oraniensis que j'ai décrit et figuré dans mon Hisl. nat. des Anim. Art. de l'Algérie, t. I, p. 14h, pl 5, fig. 8 (1849), et que M. E. Simon considère, mais avec doute, comme synonyme de l’Adansonit, en est une espèce bien distincte. En effet, elle en diffère par la longueur relalive des organes de la locomo- tion, par la plaque céphalique qui est noire seulement antérieurement, par la couleur des poils dont les palpes et les pattes sont ornés, et enfin par l’abdomen qui, au lieu d’être d’un noir velouté comme cela a lieu chez l’Adansonii, est au contraire jaunâtre. Il est aussi à remarquer que la parlie médiane de l'abdomen ne porte pas une bande roussâtre, diffuse, et que ce même organe présente sur les côlés latéraux une ligne assez large, d’un rouge foncé, qui entoure, du côté externe, les points blancs de la partie postérieure. Je ne crois pas devoir m’étendre davantage sur les caractères qui diffé- rencient ces deux espèces, notre confrère M. E. Simon ayant publié une note rectificative sur ces Aranéides, Rev. des Aïtid. Europ. in Ann. Soc. ent. Fr., p. 330 (1871). Membre recu. La Société, à la majorité des suffrages, admet au nombre de ses membres — 181 — M. Pierre-Théodore-Joseph Miedel, membre de la Société entomolo- gique de Belgique, rue Lairesse, 72, à Liége (Goléoptères d'Europe), présenté par M. L. Reiche. — Commissaires-rapporteurs : MM. Chevrolat et Sallé. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Rédigé par M. Louis BEDEL, Archiviste adjoint, OUVRAGES PÉRIODIQUES ET PUBLICATIONS DES SOCIÉTÉS SAVANTES. Annales de la Société entomologique de Belgique, t. XVII, 1874, fasc. I, une pl. col. CAPRONNIER, p. 4 et 61, Époques d'apparition des Lépidoptères Diurnes du Brésil (descripl. d’espèces nouvelles). — TOURNIER, p. A0, Tableau synoptique des espèces du genre Mecinus. — Purzeys, p. 47, Cicindélides et Carabiques recueillis en Portugal par M. van Volxem. — TourNIER, p. 63, Matériaux pour servir à la monographie des Erirrhinides. — Purzexs, p. 417, Cicindèles et Carabiques recueillis à l’île d’Antigoa. — RoeLors, p. 121, Cur- culionides recueillis au Japon par M. Lewis (2° partie). Berliner entomologische Zeitschrift, 18° année, 1874, 3° et 4° tri- mestre, une pl. lithosr. Von KIESENWETTER, p. 241, Die Malacodermen Japans. — KRAATZ, p. 289, The Stlaphylinidæ of Japan by Sharp. — Ip., p. 293, Ein Dyliscus-Bastard. — Ip., p. 297, Ueber Erchomus colchicus Kr. — Coproporus gallicus Perris — Cilea colchica Pand. — 1p., p. 299, Ueber einige Harpalus von Sarepla. — Ip., p. 3014, Ueber Hyperaspis erythrocephala Fabr. — Ip., p. 302, Ueber Hyp. k-maculala Redt. und 6-gullala Bris. — In., p. 303, Ueber Cocci- nella ægyptica Reiche. — Ip., p. 304, Liste der Brachycerus-Arten — 182 — nach H. Bedels Mittheilungen. — Von ROTTENBERG, p. 305, Re- vision des europäischen Laccobius-Arten. — In., p. 325, Beschrei- bung neuer Carabiden. — Ip., p. 330, Lathrimæum fratellum, nov. Sp. — In., p. 331, Derotoma Lederi Reilt. = D. (Monoloma) sericella Rott.; Omophlus fallaciosus Rolt., sp. dist. — HORVATH, p. 332, Neue Heteroptera aus Ungarn. — SCHENCK, p. 997, Aus der Bienen-Fauna Nassaus. — Ip., p. 347, Die systematische Ein- theilung der deutschen Bienen. — In., p. 350, Einige Abnormi- taten an Bienen. -— KrAATZ, p. 851, Ueber Neogonus Plasoni Hampe. — Ip., p. 352, Die stellung der Galtung Boros. — Von HEYDEN, p. 852, Uloma cypræa und Perroudi. —"*LOEWw, p. 353, Neue nordamerikanische Dasypogonina. — Ip., p. 578, Neue nordamerikanische Diptera. — KirscH, p. 385, Beiträge zur Kenntniss der Peruanischen Kaferfauna. — ROLPH, p. 433, Ueber die genealogischen Systeme Haeckel's. — KRAATZz, p. 4142, Zur Nomenclatur des Kartoffelkäfers Leplinotarsa. — VON HAROLD, p. 44h, Die Larve der Leplinotarsa (Ghrysomela) decemlineata. — Emery, p. 445, Kritische Bemerkungen über die europäischen Mordellidæ. Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences, t. LXXIX, n° 3-5, juillet-août 1874. BouLEY, p. 143, Sur le Phylloxera. — BouTiw, p. 149, Effets de la submersion des vignes en Crimée. — ROUSSEAU, p. 150, Emploi, contre le Phylloxera, des résidus d’enfer des moulins à huile. — P. 151-152, Notes sur la maladie de la vigne et le Phylloxera. — Ch. Naupin, p. 197, Objection au procédé de l’arrachage des vignes pour la destruction du Phylloxera; indication d’un autre procédé. — Dumas, p. 200, Rapport sur le mémoire de M. Gauvy (p. 154) concernant les moyens de préserver les vignes du Phyl- loxera. — Maurice GrrarD, p. 215, État actuel de l'invasion du Phylloxera dans les Charentes. — P. 217, Notes sur le Phylloxera. — HALLEZ, p. 243, Note sur le développement des spermatozoïdes des Décapodes Brachyures. — P. 311 et 312, Notes sur le Phyllo- xera. * Entomologists monthly Magazine, n° 123, août 1874. EL. ORMEROD, p. 49, Life History of Meligethes (fig.). — GC. Wa- — 183 — TERHOUSE, p. 52, On {wo new Rulelidæ. — GorHAM and Lewis, p. 54, Cyanouges Gorhami, nov. gen., of Endomychidæ, — Wesr- WOOD, p. 55, Crematoschilus crassipes, nov. sp. from California. — HEWITSON, p. 56, Two new species of Butterfiies. — BUTLER, p. 57, On a collection of Butterflies from Cape Coast, with des- cription of Pseudocræa Trimeni, nov. Sp. — BARRETT, p. 59, Notes on British Tortrices. — Saunpers, p. 62, Additions to the list of British Hemiptera. Nôtes. — P. 63, Abdera 83-guttata in Britain. — P. 64, GColeo- tera at Aviemore. — P. 65, List of British Tenthredinodæ (addi- tions), — Chrysopa tenella, etc., at Weybridge, — On Bolivian Rhopalocera. — P. 66, Larva of Erastria fuseula and Pyrausta pu- micealis. — P, 67, Larva of Agrotis subrosea. — P. 68, Nola albu- lalis in North Kent. — P. 69, Proceed. of the Ent. Soc. of London. — Nécrologie, p. 70, R. Keely. — G. Crotch. * Feuille des Jeunes Naturalistes, 4° année, n° 46, août 1874. E. Simon, p. 115, Étude sur les Araignées maçonnes des genres Cteniza et Nemesia. — LANCELEVÉE, p. 117, Excursion entomolo- gique dans l'Eure. — D’Anressanry, p. 420, Mœurs de l’Anthaxia salicis. — DE GAULLE, p. 424, Trichodes alvearius parasite, à l’état parfait, d’un Hyménoptère. * Memoirs of the literary and philosophical Society of Manchester, 3° série, L IV, 1874, pl. noires. (©) * Proceedings of the litterary and philosophical Society of Manchester, L VIII-XII, 1869-1873. Tome VIII. — DANCER, p. 156, On the Morkings on the Pleu- rosigma angulatum and on the Lepisma saccharina. — Morris, p. 158, On Pediculus pubis. — SIDEBOTHAM, p. 71, On Cynips lignicola and the Comparative Value of English and Aleppo Galls. — 1D., p. 455, On the Moth Anaphe reliculata. — Ip., p. 156, On the Nest of the Mason Spider. — Simpson, p. 76, On Acantho- cinus ædilis. — WATSON, p. 132, On the Plumules of Lepido- ptera. Tome IX. —— SIDEBOTHAM, p. 112, On Varieties in Lepidoptera. — 184 — — In., p. 62, Notes on the Pupa and Imago of Acherontia Alropos. Tome X. — BINNEY, p. 55, On the larva of Tipula oleracea. — Ruspini, p. 59, Contributions towards a know ledge of Anthophila in the Mersey Province. — SIDEBOTHAM, p. 25, On the Variations Of Abraxas grossulariata. — Srmpson, p. 212, Observations on the Bilharzia hæmatobia. Tome XI. — SIDEBOTHAM, p. 23, Notes on Dorcatoma bovistæ. — 1p., p. 90, On Nemosoma elongata. Tome XII. — PLANT, p. 146, Note on a Fossii Spider in Frons- tone of the Coal Measures. * Société centrale d’apiculture et d’insectologie. Programme de l'Exposition des Insectes utiles et nuisibles, dans l'orangerie des Tuileries, du 6 au 30 septembre 1874. * Société Linnéenne du nord de la France, Bulletin n° 26, août 1874. P. 113, La Doryphora 10-lineata et les Solanées américaines (suite). OUVRAGES DIVERS, * ANDRÉ (Ernest). Manuel descriplif des Fourmis d'Europe pour servir à l’histoire des insectes myrmécophiles. Broch. in-8°, une pl. lithogr. Paris, 1874. (Extr. de la Rev. et Mag. de Zoo!l.) * HEwiTson. Exotic Butterflies, part 91 : Nymphalidæ. 2 pl. color. Paris, 22 août 1874. Paris. — Typog. FÉLIX MALTESTE el Cie, rue des Deux-Porles-St-Sauveur, 22. BULLETIN DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Recueilli par M. E DESMAREST, Secrétaire. Paraissant deux fois par mois. Séance du 26 Aout 18374. Présidence de M. C.-E. LEPRIEUR. 26 membres présents. MM. Le Roi, de Lille; P. Mabille, revenu de Tours, et le docteur Horn, de Philadelphie, assistent à la séance. Communications. M. L. Fairmaire adresse la note suivante : Dans la séance du 12 août, M. Gandolphe a indiqué le Pseudopsis sul- catus comme une acquisition nouvelle pour la faune algérienne. Déjà M. Lallemant m'avait communiqué, il y a plusieurs années, un individu de cet insecte intéressant trouvé par lui aux environs d’Alger. En outre, il est signalé dans le Catalogue des Coléoptères d’Algérie par MM. Reiche el Lallemant comme rencontré aux environs de Bone par notre collègue M. Leprieur. En ce qui concerne la France, je n’avais vu qu’un seul indi- vidu trouvé il y a longtemps dans la Touraine et qui existe encore dans la collection Aubé; mais un de nos zélés collègues, M. Gallois, a eu la chance d'en découvrir plusieurs individus près de Sainte-Gemme-sur-Loire, en juin 1872, sous des branches de chènes restées longtemps en terre et (4874, 2° année.) 16 — 186 — pourries. En septembre 1873, il en a capturé un seul individu sous des détritus de paille dans un endroit où des fagots avaient été amoncelés. Lorsque M. Gallois a pu meltre la main sur un certain nombre de Pseu- dopsis, ils étaient au milieu d’Omalium et d’Homalota, comme on en trouve dans les fagots en décomposition. Au premier abord cet insecte ne se distingue guère de certains Omalium, et il est probable qu'on la quelquefois laissé passer sans y faire attention. M. Fauvel écrit sur le même sujet : M. Gandolphe signale comme nouveau pour la faune de l'Algérie la Pseudopsis sulcatus Newm., mais l'espèce était déjà connue depuis long- temps de cette région, où on la trouve assez fréquemment, surtout près d'Alger et de Bone. Je ne puis que renvoyer à cet égard notre collègue au Catalogue des Coléoptères de l'Algérie par MM. Reïiche et Lallemant (4872, p. Ah) et à ma Faune gallo-rhénane (t. TT, p. 28, et Suppl., p. 2), où est notée l’extension géographique de ce curieux insecte. M. Leprieur confirme les observations qui viennent d’être présentées. IL a pris plusieurs individus de ce Staphilinide auprès de Bone, dans le tronc d’un peuplier dans lequel se trouvaient des champignons en voie de décomposition. M. le docteur Horn fait remarquer que le Pseudopsis sulcatus a été pris également au Canada, et en plus grande abondance même qu’en Europe. M. Aug. Sallé ajoute qu’il a rencontré ce même Coléoptère au Mexique, auprès de Caracas. — M. H. Lartigue, au sujet de la lumière en quelque sorte scintillante dont a parlé M. le docteur Auzoux (Bull. n° 33, p. 471) comme produite par l’arrivée et par le départ presque simultanés d’un très-grand nombre de Lucioles sur des palétuviers, dit qu’au Brésil il a été témoin de faits analogues produits par des nuées d’Aspidosomus hesperus Fabr., mais qu'il explique ce phénomène d’une autre manière que notre collègue. On sait, en effet, que les Lampyrides jouissent de la propriété de produire une lumière apparente et instantanément d’éteindre complétement cette lueur parfois très-vive ; c’est par ce mécanisme naturel que la lumière peut paraître scinlillante, surtout dans les lieux où les Lampyrides sont très- nombreux. — 187 — — M, le docteur Ch. Leprieur adresse les remarques suivantes : 1° Je donne quelques mots de rectification au sujet des deux précédents Bulletins (n° 32, p. 156, et n° 33, p. 179) : La montagne escaladée porte le nom d’Aïlzer. Aît-Ali-Heisjer est un nom kabyle qui indique une tribu, et le mot Aÿt correspond au mot arabe beni. La hauteur de l’Aïtzer est de 2,060 mètres et non pas de 2,124 mètres comme l'indique à tort la carte de l'état-major. 2° Je remarque aussi qu’on signale le fait d'insectes mangés par des chiens et autres Carnassiers. J’ai vu ceci se produire souvent et certains chiens se régaler soit de Sauterelles adultes, soit de leurs nymphes. Les Kabyles connaissent fort bien ce détail, et étant en course du côté de la mer et le long de l’Isser, j'ai vu les chacals descendre de la montagne au coucher du soleil et gagner la rivière. Les Kabyles me racontaient que non-seulement ces Carnassiers venaient pour boire, mais que depuis l’ar- rivée des Sauterelles ils venaient plus fréquemment dans cette localité où elles étaient très-abondantes et s’en régalaient, mais sans que le nombre de ces affreuses bêtes parût le moins du monde diminué. — M. Bauduer, de Sos, transmet, par l’entremise de M. Ch. Brisout de Barneville, des descriptions de nouvelles espèces de Coléoptères : les Plectroscelis Perrisii et orientalis, Crepidodera Abeillei, et Malachius Abeillei. Nous publierons successivement ces descriptions qui, par leur longueur, pe peuvent paraître dans un seul Bulletin, et nous commençons par celle des Malachius : MALACHIUS ABEILLEI Bauduer. Allongé, vert, avec une large bordure rouge latérale sur le corselet, latérale et apicale sur les élytres. Bouche flave, mandibules brunes, palpes labiaux et maxillaires bruns, avec le dernier article métallique. Pattes vertes ; trochanters verts, avec le sommet jaune; tarses jaunes. d. Antennes prolongées jusqu’au tiers des élytres: premier article gros, renflé au bout, obliquement coupé à son angle antéro-inférieur, présen- tant une pointe mousse à son extrémité en dessous; deuxième très-court, renflé à son extrémilé; troisième de même longueur que le premier, pro- longé en pointe mousse à son extrémité inférieure ; quatrième à dixième — 188 — terminés en pointe courte et mousse dans les quatrième et cinquième, mousse ét plus longue dans le sixième, aiguë et graduellement moins prolongée dans les seplième, huitième, neuvième et dixième; le onzième subcylindrique ; noires verdätres, couvertes d’une pubescence très-serrée qui masque la couleur du fond, sauf sur le premier article, qui est plus brillant que les autres; les sept et quelquefois les huit premiers articles jaunâtres à leur extrémité inférieure. Bernier ségment abdominal légère- ment échancré et fendu jusqu'aux trois quarts de sa longueur. 9. Antennes prolongées jusqu’au cinquième des élytres, à premier article renflé, deuxième court, épaissi au bout, troisième subconique, quatrième à dixième plus courts que le troisième, de même forme que lui; onzième en ovale allongé. Noires verdâtres, couvertes d’une pubes- cence serrée, sauf sur le premier article, qui est plus brillant que les autres. Dernier segment de l’abdomen arrondi au bout, sans trace de fente. Tête couverte d’une pubescence blanche couchée, hérissée de longs poils noirs, très-finement ponctuée, marquée entre les yeux, qui sont très-saillants, de deux petites lignes élevées transversales, et plus en avant d’une petite fossette. Pronotum de même largeur que les élytres, un peu plus large que long, arrondi sur les côlés, fortement relevé aux angles postérieurs, arqué à son bord antérieur, droit et finement rebordé à la base; vert, avec une bor- dure rouge orangé occupant le cinquième de la surface de chaque côté ; bord antérieur avec un fin liseré rouge; obsolètement ponctué, recouvert d’une pruinosité assez dense. Écusson transversal, arrondi, vert, pruineux. Élytres trois fois de la longueur du prothorax, subparallèles, vertes, avec une bordure latérale et une tache apicale rouges, non interrompues ; la bordure latérale part de l'épaule, où elle est très-étroite, se dilate brusque- ment et fortement après le calus huméral, et de ce point va en diminuant jusqu'au point de rencontre de la tache apicale; couvertes d’une pruino- sité blanchâtre assez dense ; hérissées de poils noirs peu nombreux aux épaules, marquées d’une légère impression entre le calus et l’écusson. Dessous du corps vert, avec ie prosternum rouge; quatre premiers seg- ments abdominaux verts, avec une bande médiane rouge et une fine bor- dure latérale de même couleur plus ou moins oblitérées sur le quatrième ; cinquième entièrement vert. Cette magnifique espèce a été prise à Jaffa par mon excellent ami M. Abeille de Perrin, auquel je l’ai dédiée. — 189 — — M. Guenée envoie une note intitulée : Une promenade dans les mon- tagnes du Gantal (1° partie) (1) : J'arrive tout récemment d’une petite excursion dans les montagnes du Cantal, localité inexplorée jusqu'ici, je crois; et il me semble que nos col- lègues ne seront pas fâchés que je leur signale une station de ces mon- tagnes, aussi agréable pour le séjour que fructueuse pour les récoltes entomologiques. Cette station, où l’on se trouve de plain pied au centre des excursions, et où, grâce à l’altitude où l’on est parvenu, ces excursions ne sont que de courtes promenades, a encore l'avantage d’être pourvue d’une gare de chemin de fer, en sorte que toute fatigue et tout embarras de voiture sont épargnés à l’heureux entomologiste qui se trouve installé en descen- dant de wagon. Ce lieu privilégié s’appelle Le Lioran : il suit immédiatement la petite ville de Murat, dont il n’est distant que de 11 kilomètres. Il est situé au point culminant de la route de Clermont à Aurillac, à une altitude de 4,158 mètres, et précisément au pied du plomb de Cantal, qui le domine de 700 mètres environ, et dont l’ascension n’exige pas plus de deux à trois heures de marche. C’est une promenade un peu plus longue que les autres, voilà tout. Deux tunnels superposés, l’un pour le chemin de fer et l’autre pour la route, chacun de 2 kilomètres de longueur, conduisent dans la belle vallée de Cère; mais on n’est point réduit à cette longue traversée obscure, et on l’évite aisément en passant par-dessus. Une seule maison existe au Lioran, indépendamment de la gare et de ses annexes, et cette maison est une auberge où l’entomologiste trouvera bon accueil, bonne cuisine, guide complaisant et service attentif. A part le mouvement très-aclif que crée la route d’Aurillac, ces hau- teurs ne sont fréquentées que par des pâtres qui composent tout le per- sonnel des Burons ou vacheries, où l'on se livre à la fabrication, sur une vaste échelle, des fromages qui sont le seul produit industriel de ces riches contrées. La mendicité y esl inconnue, et les habilants, francs et bienveillants, laissent une liberté complète à l’entomologiste dans ses recherches de jour et de nuit. J'insiste sur ce sujet pour nos collègues qui peuvent se rappeler de légères tracasseries qui ont un peu assombri notre (1) Le défaut de place dans ce numéro du Bulletin nous force à remettre la fin de cette note, comprenant la partie exclusivement entomologique, au Bulletin n° 35; mais les deux parties de ce travail seront réunies dans les Annales proprement dites. — 4190 — séjour dans une contrée voisine. Quant à la sécurité, elle est absolue dans ces solitudes. Je m'y suis installé sur l’indication de notre aimable collègue M. Lamotte, professeur de la Faculté de Médecine de Clermont et conservateur du Musée Lecoq, et tout ami de la science pourra s’y recommander de lui et de moi, Après l'indication des voies et moyens, et avant d'arriver aux produc- tions naturelles de ces contrées d’un abord si facile, qu’on me permette de consacrer encore quelques lignes aux jouissances du touriste. Pour arriver à celte petite Suisse, on suit une route digne de ce dernier pays. Depuis Arvant, on pourrait même dire. depuis Clermont, c’est un enchantement continuel : les rives de l’Alagnon présentent une succession presque continue de vallées pittoresques, de sites boisés, de rochers abruptes ou bien étagés, de villages et de maisons bien nichés, de coups de lumière bien ménagés, de petites horreurs qui relèvent çà et là la gaîté des autres aspects; tout cela est digne du crayon et des jumelles : l’œil, sans cesse ouvert, est sans cesse flatté. Le Lioran couronne cette série de vues par un paysage sévère, un défilé enserré dans des forêts de sapins et s’ouvrant des deux côtés, tantôt sur de petits cirques verdoyants et entourés de pics, tantôt sur de larges vallées dont on appréciera la beauté et l’ensemble en se reposant au sommet du plomb sur les gazons mélés de réglisse qui le tapissent en entier, car dans ces montagnes la pierre n’est qu'un accident et le gazon vous suit jusqu'aux plus hauts sommets. — M. Maurice Girard adresse à la Société la note qui suit : Dans les quelques jours que j'ai passés à Granville (Manche), j'ai pu constater les faits suivants : Sur les plages sablonneuses de Saint-Pair et de Douville se trouvait seulement l’espèce Cicindela hydrida, les 15 et 16 août, très-certainement de seconde éclosion ; la variété nemoralis ne s’y rencontrait plus, ayant exactement disparu à la même époque que l’année précédente. La CGicin- dèle hybride cesse de voler sur ces plages entre quatre et cinq heures du soir. A partir de ce moment on rencontre assez abondamment sur les sables et les dunes un grand Asile gris, voisin des Asilus flavescens Macq. et trigonus Meigen. Les deux sexes volent accouplés, les corps sur la même ligne, tête opposée, la femelle entrainant le mâle, plus faible, mais éner- giquement cramponné à son abdomen par les crochets copulateurs. — 191 — J'ai aussi été frappé du grand nombre d'individus d’une espèce bien commune de Lépidoptères, le Macroglossa stellatarum (Sphingiens), qui volent contre les rochers et les dunes, dépourvus de toute fleur mellifère, et qui ont l’air de reconnaître le terrain place par place. Je crois que ce sont des sujets femelles, que l'instinct de la ponte oblige à rechercher les plantes appropriées à l’espèce, lesquelles croissent volontiers dans les lieux arides. Enfin, j'ai retrouvé le Callimorpha Hera, variété jaune, comme deux ans auparavant, près de Saint-Malo, sur le littoral breton en regard. Ce qui est plus curieux, c’est la capture, près de Granville, d’une femelle de Satyrus Ægeria, de la variété Meone, à taches fauves, comme dans le Midi; les autres exemplaires étaient du type parisien ou septen- trional. Dans les Charentes on ne rencontre que Meone, sauf dans les parties froides confinant au Limousin, où reparaît le type. Les espèces du Midi remontent assez haut le long des côtes ; c’est un fait analogue à la capture que notre collègue M. Oberthur a faite près de Rennes d’Argynnis Pandora, qui est commune par places dans les Charentes. © BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Rédigé par M. Louis BEDEL, Archiviste adjoint, OUVRAGES PÉRIODIQUES ET PUBLICATIONS DES SOCIÉTÉS SAVANTES. Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences, t. LXXIX, n° 7, août 1874. P. 457-462, Notes relatives à la destruction du Phylloxera. Société entomologique de Belgique, Compte rendu, 2° série, n° 2. Fonou, p. 4, Liste de Lépidoptères recueillis à Dinant. — DE SÉLYS-LONGCHAMPS, p. 5, Excursion à Maeseyck. — MABILLE, p. 9, Mœurs et habitat de la Deiopeia pulchra. — 1492 — OUVRAGES DIVERS. * BALBIANI. Mémoire sur la reproduction du Phylloxera du chêne. Broch. in-4°. Paris, 1874. (Extr. des Mémoires de l’Académie des Sciences.) * BouLey. Rapport sur les mesures administratives à prendre pour pré- server les territoires menacés par le Phylloxera. Broch. in-/4°. Paris, 14874. (Extr. des Comptes rendus de l’Académie des Sciences.) * Dumas. Mémoire sur les moyens de combattre l’invasion du Phyl- loxera. Broch. in-4°. Paris, 1874. (Extr. des Comptes rendus de l’Académie des Sciences.) * Faucon. Mémoire sur la maladie de la vigne et sur son traitement par le procédé de la submersion. Broch. in-4°. Paris, 4874. (Extr. des Mémoires de l’Académie des Sciences.) * LECONTE. The Classification of the Rhynchophorous Coleoptera. Broch. in-8°. Washington, 1874. * LICHSTENSTEIN. Les cépages américains classés et annotés d’après les auteurs des États-Unis. Broch. in-8°. Montpellier, 1874. * MuLsANT et Rey. Histoire naturelle des Coléoptères de France : Aléo- chariens (suite). 4 vol. in-8°, 5 pl. noires. Paris, 1873. La Société d’Apiculture et d’Insectologie générale organise une Exposi- tion des Insectes utiles et de leurs produits, des Insectes nuisibles et de leurs dégâts. Dans cette exposition, qui aura lieu dans l’orangerie des Tuileries du 6 au 30 septembre, de nombreuses questions d’entomelogie appliquée seront traitées et plusieurs conférences seront faites. S’adresser, pour les renseignements relatifs à ceite exposition et pour se procurer le programme, à M. Hamet, secrétaire général, rue Monge, 59. Paris, 3 septembre 1874. Paris. — Typog. FÉLIX MALTESTE et Cie, rue des Deux-Porles-St-Sauveur, 22. BULLETIN DES SÉANCES DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Recucilli par M. E HESMAREST, Secrétaire. D Paraissant deux fois par mois. Séance du ® Septembre 1874. Présidence de M. EucÈne SIMON, Vice-Président. 26 membres présents. MM. Mulsant, de Lyon, correspondant de l’Académie, et Horn, de Phi- ladelphie, assistent à la séauce. Lectures. M. Desbrochers des Loges envoie des notes supplémentaires à sa Monographie des Anisorhynchus, présentée précédemment ; il y joint la description d’une nouvelle espèce de ce genre appartenant à la faune de la France méridionale, et dont voici la diagnose : ANISORHYNCHUS GALLICUS Desbr, — C’est, avec l'A. bajulus, la seule espèce connue dont la femelle présente la carène apicale du dernier seg- ment ahdominal élevée en saillie triangulaire à ses extrémités. Elle ne peut être confondue avec la bajulus, à cause du deuxième ar'icle du funi- cule plus long que large, conique, au lieu d’être transverse et subcylin- drique, — Le même membre transmet une longue liste de Coléoptères rares ou nouveaux pour la faune du centre de la France, et spécialement pour les départements de l'Allier et du Puy-de-Dôme, (1874, 2° année.) 417 — 19 — L’étendue de ce travail ne permettant pas de l’insérer dans le Bulletin, il sera publié plus tard dans les Annales. — M. E. Ragonot adresse la première partie d’un mémoire sur de nou- velles espèces françaises de Microlépidoptères , travail accompagné de figures. L'auteur, en attendant la publication de cette notice dans les Annales, donne pour le Bulletin les diagnoses de huit espèces, ainsi que quelques remarques sur la famille des Choreutidæ ; et la Société en décide l’impres- sion in extenso dans le Bulletin : 1. TINEOLA BIPUNCTELLA mihi. — Espèce de la taille de la Ténea lapella Hb., lui ressemblant un peu, mais facile à reconnaître à sa cou- leur ocracée, à la couleur blanchâtre des ailes inférieures, à l'absence sur les ailes supérieures du petit point foncé au-dessus de la tache sur le pli, et enfin, surtout, par l'absence des palpes maxillaires, caractère distinctif du genre Tineola d'Herrich-Schäffer. 2, NEMOTOIS AURICELLUS mihi. — Celle-ci est probablement l'espèce dont a parlé mon ami M. de Peyerimhoff (Ann. Soc. ent. Fr., 1872, p. 14) et qu’il rapporte à l’ênauratellus Dup.; mais je la considère comme dis- tincte, étant plus grande que l’énauratellus Dup., avec la frange des ailes inférieures pâles et non noirâtres, avec les antennes blanches et non grises, et la tête noire au lieu de couleur de bronze comme l'indique Duponchel. J'ai pris un certain nombre de spécimens mâles et femelles; la femelle a les ailes inférieures d’un pourpre violâtre et la tête jaune. 3. DEPRESSARIA BRUNNEELLA mihi. — Espèce très-voisine de la badéella Hb., s’en distinguant par sa couleur plus foncée et plus uniforme, par sa ligne blanche médiane plus distincte et avec un angle fortement accusé, par ses dessins plus distincts, et enfin par ses écailles plus grossières. H. ANACAMPSIS (GELECHIA) OBLIQUELLA mihi. — Voisine de la vorti- cella Sc., mais s'en distinguant par la bande blanche plus éloignée de la base, très-droite et placée très-obliquement, la partie appuyée contre la côte plus rapprochée de la base; les ailes paraissent aussi plus pointues. 5. BUTALIS TRIANGULELLA mihi. — Voisine de l’acanthella God. Dup., — 195 — * mais s’en distingue facilement par sa plus pelite taille, la couleur d’un blanc pur du fond de l'aile, par la äisposition de la bande médiane à prendre une forme triangulaire, et enfin par l’apex de Paile, qui est forte- ment tacheté et pointillé de gris. M. Stainton, qui l’a vue, me dit que ce n’est pas la desidella Ld., espèce également très-voisine de l’acanthella. 6. COLEOPHORA PULMONARIELLA mihi. — Extrêémement voisine de la Col. albitarsella Z., mais s’en distingue par ses antennes, qui sont entière- ment blanches sur presque deux tiers de leur longueur; par les palpes, qui n’ont aucune toufle d’écailles sur l’article du milieu faisant saillie antérieurement comme dans l’albilarsella, et les tibias des pattes posté- rieures velus et non presque lisses comme dans l’espèce voisine. Enfin, le fourreau qu’on trouve dans nos bois sur la Pulmonaria saccharata diffère un peu de celui de l’albitarsella. 7. LITHOCOLLETIS PSEUDOPLATANIELLA mihi. — Espèce voisine de la sylvella; mais il est impossible de la confondre avec elle. La chenille vil à la surface inférieure des feuilles du sycomore (Acer pseudoplatanus), au centre de la feuille. 8. LITHOCOLLETIS GENICULELLA Mihi. — Voisine de la pseudoplatantella, mais plus grande, et, comme la sylvella, ayant une bande médiane formée de deux taches sur la côte et le bord externe; mais cetie bande a un angle très-fortement accusé, ce qui la distingue facilement de la syl- vella. La chenille vit, comme celle de la pseudoplatantella, sur le sycomore, et des éducations futures décideront si elle forme une espèce distincte ou si elle n’est qu’une variété de la pseudoplataniella ; mais elle est si tran- chée et si constante que le nom devra lui rester. Nora. J'ai déjà donné les diagnoses de ces deux Lethocolletis dans les Pelites-Nouvelles entomologiques, 1873, n° 86. En terminant cette note, je dirai que je suis en {rain de travailler à un mémoire sur la famille des Choreutidæ, petite famille de Lépidoptères qui, par la singularité de leurs formes, des dessins, et aussi par les mœurs des chenilles, ont toujours donné beaucoup de peine aux classificateurs, qui les ont placés soit parmi les Tortricina, les Pyralina ou les Tineina, et que mes études m'obligent à considérer comme constituant une famille voisine mais distincte des Téneina. Dans ce mémoire je crée un nouveau genre pour recevoir la Dolosana H.-S., qui, très-improprement, a élé placée par Herrich-Schäffer dans le genre Choreules, à côté de la Bjerkandrella. Cependant la forme et la nervulation des ailes, leurs couleurs et leurs dessins, la forme et les mœurs de la chenille, le cocon, tous les caractères qu’elle présente prouvent surabondamment que la Dolosana n’est pas une Choreules, et je propose d'appeler ce nouveau genre Méllieria, en l'honneur de nolre estimé. collègue M. Millisre, qui nous a le premier fait connaître les mœurs si intéressantes de la chenille de la Dolosana, ainsi que celles des Cho- reutes Bjerkandrella et Pretliosana. Communications. M. Aug. Chevrolat lit la note qui suit : M. E. Revelière, dans le Bulletin n° 33 de notre Société, a adressé, par l'entremise de M. Achille Bonnaire, de nouveaux détails sur les mœurs du Cebrio corsicus, et je l'en remercie pour ma part; ceux que j'ai publiés sous son nom dans nos Annales, je les avais copiés d’une de ses lettres. L'erreur typographique de 9,000 mètres au lieu de 900 mètres d’alti- Ltude, attribuée au Gebrio trouvé à Quinza, m'avait totalement échappé. Quant à la prélendue espèce distincte du Cebrio de Quinza avec celui de Porto-Vecchio, je n’ai vu entre eux que de simples variétés que j'ai indiquées sommairement. 4 Je serais heureux si M. E. Revelière voulait bien m'indiquer où sont les figures qu’il dit avoir été publiées par MM. Chapuis et Candèze. — M. Bedel signale quelques Coléoptères recueillis par lui, à la fin d'août, dans la commune de Lhôme (Orne), près des limites de ce dépar- tement et de celui de l’Eure, à vingt et. quelques lieues seulement de Paris : Dans les friches, principalement sur les collines sablonneuses ou les talus exposés au Midi: Amara tibialis, Harpalus neglectus, Cerocoma Schæffcri, Cleonus turbatus, Silones ononidis et gemellatus, Gronops lunatus, Orthochetis setiger, Cassida chloris, cette dernière, que l’on pren, à Paris, sur le T'anacetum vulgare, vivant, comme dans le Cal- vados, sur une Anthemis ei sur une Matricaria, trois plantes du même groupe. Dans les prés tourbeux : Stones suturalis, Orchestes pratensis, Apion Hookeri, Plectroscelis subcærulea Kutsch., Cassica thoracica et pusilla, Coccinella hieroglyphica lype et variété noire, | LE" Re Enfin, notre collègue a trouvé la Feronia (Pæcilus) versicolor St., et sous les tiges du Lotus corniculatus, quelques exemplaires du Sitones Waterhouser. Certains de ces insectes sont indiqués pour la première fois sur un point aussi rapproché de notre centre entomolugique, et méritent, à ce titre, que l’on prenne note de leur présence. — M. Bauduer adresse les descriptions suivantes de Coléoptères nou- VEUX : 1. PLECTROSCELIS PERRISIL Bauduer. Allongée, très-convexe, d’un bronzé brillant. Antennes ferrugineuses, avec les derniers articles rembrunis au moins au semmet. Pattes avec les cuisses bronzées et les jambes d’un ferrugineux plus ou moins obscur. Tête avec le vertex finement rugueux, marqué parfois de quelaues points plus gros. Pronotum transversal, atténué en avant, arrondi et rebordé sur les côtés; angles antérieurs saillants et relevés; biimpressionné à la base, qui est légèrement sinuée en arrière de chacune des impressions; couvert d’une ponctuation égale, nette et serrée, Élytres plus de quatre fois plus longues que le prothorax, plus larges que lui, parallèles jusqu’au sommet, où elles sont brusquement arrondies, striées-poncluées ; intervalles couverts d’une ponctualion forte et très- serrée formant des rides transversales. Longueur : 3 1/4 à 3 3/4 millimètres. Par sa tête carénée, celte espèce rentre dans le premier groupe de M. Allard. Sa grande taille et sa forme allongée la rapprochent exclusive- ment des P. major, chlorophana et Coyei, dont il est cependant facile de la distinguer, savoir : de la P. major et de la P. chlorophana par sa forme parallèle et ses interstries ridés; de la P. Coyei par les impressions de la base du corselet. Cette belle espèce a été découverte à Saint-Jean-d’Acre par M. Peyron mon ami M. Abeille de Perrin l’a retrouvée en mai dans les environs de Jaffa. Je l'ai dédiée à mon excellent maître et ami M. Perris, dont je suis fier d'être l’élève. Jai voulu que ma première description fût un témoignage de gratitude et d'affection. — 198 — 2. PLECTROSCELIS ORIENTALIS Bauduer. En ovale court, bronzé très-brillant sur la tête et le corselet. Élytres lestacées, avec une bande noire sur la suture très-dilatée antérieurement et une seconde sur le bord latéral. Antennes avec les quatre premiers articles ferrugineux, les derniers rembrunis au bout. Pattes testacées ; cuisses antérieures et intermédiaires rembrunies à la base, postérieures bronzées. Tête avec le vertex très-convexe, couvert d’une ponctuation très-fine et espacée. Pronotum transverse, rétréci en avant, couvert d’une ponctuation exces- sivement fine et espacée ; sans impression à la base. Élytres deux fois et demie plus longues que le pronotum, de même lar- geur que lui, dilatées à partir de la base mais ne formant pas cependant avec lui un ovale régulier; striées-ponctuées; intervalles subconvexes, marqués d’une poncluation excessivement fine; testacées, parées d’une bordure latérale noire partant de l'épaule, allant jusqu’à l'angle apical, dilatée au milieu et réduite à une tranche mince à l'extrémité ; et d’une bande suturale très-élargie en avant, où elle se relie à la latérale par un trait très-étroit, de même couleur, situé tout à fait à la base. Longueur : 4 1/2 millimètres. Cette espèce, par sa tête carénée, se place dans le premier groupe de M. Allard. Sa forme courte, son prothorax sans impression à la base et sa coloration la rapprochent des P. conducta et chrysicollis ; on la dis- tinguera de toutes deux par la distribution de ses couleurs, et, en outre, de la P. conducta par sa tête plus convexe, ses yeux très-saillants, son pronotum plus finement ponctué, plus convexe, et enfin par les stries for- mées de points plus gros et plus serrés, par suite les intervalles plus étroits et plus convexes ; de la P. chkrysicollis par sa forme large et courte et sa faible ponctuation thoracique. Elle a été prise au mois de mai, dans les environs de Mersina, par mon ami M. Abeille de Perrin. Il serait possible que ce füt là la véritable P. conducta de Motschulsky, que cet auteur décrit d'Arménie. La P. conducta de MM. Foudras et Allard en diffère. Si on venait à constater ce fait à l’aide des types de l’auteur russe, je propose d’appeler celle des autres auteurs P. Foudrasi Bauduer. — 199 — — M. Desbrochers des Loges, dans une lettre adressée au Secrétaire, fait la communication suivante : Il a été question à plusieurs reprises, dans nos Annales, d’un Pyro- phorus rapporté vivant de Cuba par M. de Dos Hermanas, et dont les organes lumineux ont été l’objel de diverses communications et notam- ment d’un travail anatomique important de MM. les docteurs Laboulbène et Robin. Cet Élatéride est désigné partout sous le nom de Pyrophorus noclilucus Linné. Je possède deux individus de cet insecte, donnés à mon ami M. le doc- teur Sénac et provenant de M. de Dos Hermanas, et ils me paraissent se rapporter non au noctilucus Linné, mais au plagiophthalmus Germar (Gandèze, Monogr., p. 15-2). Cette dernière espèce, plus large, à élytres plus convexes transversalement, a le prothorax aussi large en avant qu’en arrière (abstraction faite du prolongement des angles postérieurs), le re- bord latéral présentant en avant, vers les angles antérieurs, comme l’ob- serve M. Candèze, une expansion large de deux tiers de millimètres envi- ron. La forme du segment thoracique rappelle ainsi celle du P. clarus Germar. Chez le P. noctilucus, le rebord latéral est uniformément étroit et tout son parcours sans explanations. Il est à remarquer, en outre, que le noctilucus est surtout répandu dans le Brésil, la Bolivie, etc., tandis que, d’après l’auteur précité, le plagiophthalmus serait originaire des Antilles. Après avoir entendu cette communication, plusieurs membres font remarquer que les Élatérides rapportés de Cuba, au nombre de 49 à 1,500 par M. de Dos Harmanas, ont été étudiés à Paris par plusieurs de nos collègues qui tous y ont reconnu le Pyrophorus noctilucus. Sous le point de vue de la géographie entomologique, on fait également remarquer que, dans l'Histoire naturelle de l’île de Cuba, Ramon de la Sagra et, plus récemment (Ann. Soc. ent Fr., 1867, p. 611), M. Chevrolat ne signalent dans cette île que trois Pyrophorus : les noctilucus Linné, lygniferus Gandèze et havanensis Laporte de Castelnau, et que M. Candèze (loc. cit.) donne pour patrie au noctilucus toute l'Amérique intertropicale, tandis que le plagiophthalmus, dont il n’a connu que deux individus, serait propre à l’île de la Jamaïque. ; de plus, il dit que c'est le noctilucus qui doit être considéré comme étant le Cucullo ou Coccuyo des Espagnols des Antilles. — M. H. de Peyerimhoff envoie, de Moulin, les remarques suivantes : 1° Le hasard vient de me mettre sous les yeux le Bulletin des Annales — 200 — de la séance du 44 janvier dernier, Notre collègue M. Maurice Girard nous y apprend, page x, que la Locusta viridissima L. a des mœurs beaucoup plus carnassières qu’on -ne le supposait jusqu'à présent: il cite pour exemple les éducations de l’'Aftacus Cynthia Drury, faites près de Mont-de- Marsan par M. de M Ily, et durant lesquelles le propriétaire a pu coustater le Lort que faisait aux chenilles l'Orthoptère dont il s’agit. A l'appui de ce fait, je puis en citer un autre de moindre importance, mais qui peut avoir son intérêt. Je me rappelle avoir examiné sur un buisson de ronce la Locusta viridissima pendant qu’elle dévorait toute vivante une malheureuse Zygæna qu’elle élait parvenue à saisir par lPex- trémité de l’abdomen ; j'assistai à tout le repas et fus dès lors convaincu que les grosses Sauterelles, ou tout au moins cette espèce, ne sont pas exclusivement frugivores. Un second fait, moins caractéristique encore, tendrait à inculper de goûts carnassiers un autre Orthoptère beaucoup plus commun : je veux parler de l’une de ces Sauterelles si vulgaires en août et septembre dans les lieux arides, à vol bruyant, à ailes inférieures rouge écarlate ou bleues (Acridium stridulus et cærulescens). Dans le courant ou à la fin de l’été dernier, en chassant avec activité sur une pente chaude, je m'étais mis en transpiration au point que j'ôtai ma chemise pour la faire sécher sur le sol. A peine y était-elle étendue, que deux ou trois Acridies du voisinage vinrent se poser dessus : je pensais que le hasard seul les y avait amenées, mais bientôt je les vis faire deux ou trois petits pas d’un air évident de satisfaction et se mettre à jouer des mandibules sur les plis de l’étoffe. Je regardai de plus près, quoique avec précaution pour re pas ies eiffaroucher, et je les vis, à ma grande stupé- faction, tailler avec vigueur dans la toile et engloutir tout ce qu’elles déta- chaient. J'avoue que je ne laissai pas expérience se poursuivre trop long- temps, et que deux ou trois trous, gros comme le doigt, suffirent à me convaincre du goût de ces insectes pour la sueur humaine. Je ne pense pas, en effet, que le lin ou le chanvre seuls soient de nature à exciter leur appétit, autrement il y a longtemps qu’on aurait été obligé de renon- cer au blanchissage de la toile au grand air. Il n’est du reste pas un Lépidoptériste qui ne connaisse le goût de cer- tains Satyrides, tels que Hermione, Girce, Senele, elc., pour la transpiration de l’homme, qu’ils viennent chercher parfois jusque sur le chasseur. La Venilia maculata m'a montré un jour les mêmes dispositions. 2° Comme trait à conserver, relativement à l'intelligence des insectes, — 201 — je crois devoir relever le suivant. En règle générale, quand un amateur rap-orte une chenille parvenue à sa taille, il la place dans une boîte ou un bocal quelconque : l’insecte file son cocon ou s'enfonce en terre, sans s'inquiéter de l’ouverture par laquelle il retrouvera la liberté comme insecte parfait. Un GCossus ligniperda, que j'élevai cette année, se monira beaucoup plus prévoyant. Je l'avais mis dans une petite boîte de bois remplie à plein bord de sciure et de terre et complétement fermée; pen- dant deux ou trois jours j’entendis mon prisonnier travailler avec ardeur à ronger le bois; je m'attendais à une évasion el avais pris mes mesures en conséquence, lorsque le troisième jour, tout bruit ayant cessé, j’exa- miuai la boîte et re fus pas peu étonné de la voir percée près du cou- vercle d’une ouverture ronde d'environ un centimètre de diamètre, et recouverte elle-même d’un mince diaphragme formé de soie et de débris de bois entremêlés. De cette ouverture, destinée évidemment à la sortie de l'insecte, jusqu’au cocon, qui avait été construit contre une des parois. latérales, régnait un tuyau de soie destiné à conduire le papillon directe- ment au point de sortie qu'il s'était ainsi ménagé d’avance. Pareille archi- tecture se rencontre fréquemment, je le sais, chez le lgniperda à l'état sauvage, mais l’insecte y est naturellement amené par la disposition des lieux, tandis qu’en captivité je l’avais toujours vu iisser son cocon au fond du vase où il était renfermé, sans plus s'inquiéter de la suite, — M. Guenée adresse la 2° partie de sa note intitulée : Une promenade dans les montagnes du Cantal : (Voir la 1"° partie : Bull. n° 34, p. 189.) Arrivons maintenant aux Lépidoptères. Quiconque a l'habitude des hau- teurs peut se faire une idée de ce qu’on y voit voler en Diurnes, car on y voit voler, el abondamment ; c’est déjà un mérite à l'époque de pénurie ou nous sommes arrivés. Pour ce qui me concerne, je m’y suis pris trop lard et j'y suis trop peu resté (premiers jours d’aoûl); c’est juillet qu’il faut y passer, comme dans toutes les montagnes, aussi n’ai-je vu que des sujets passés. En Erebia, ligea sautillait par centaines; Euryale, Gassiope fiaissaient; Blandina débutait et Neoridas ne paraissait pas encore. Ce sont là, tout le monde le sait, les espèces de cette zone ; quelques autres plus alpines doivent voler sur le plomb; mais à l’heure où je suis arrivé et par le vent violent qui m’y accompagnait ces insectes se tenaient cois. Quelques femelles d’Apollo planaient encore, mélangées, comme tou- jours, à la cratægi, mais point d'autres Piérides, même vulgaires. Les Argynnes Adippe, Aglaia et Niobe et toutes leurs variétés s’y con- fondaient en grand nombre; Afhalia et Parthenia étaient en débris. AO CIRE En Lycénides, vérgaureæ y élincelait par milliers, mêlé de quelques Gordius el Chryseis. De loutes les Lycénides bleues il ne restait que Arion, Euphemus et Acis. Enfin, les Syrichtus carthami, alveus et serratulæ, jointes à Conuna, sylvanus, lineola et Acteon, représentaient les Hespérides. Les fleurs, entassées sur certaines pentes à l’exposition du midi, n’abondent pas partout. La Gentiana lutea, qui avait passé fleur, en est la principale : elle ne m'a point donné, comme au mont Dore, les Miana fascicuscula et l'Hipt. ochreago; mais je ne doute pas qu’elles s’y trouvent dans la saison. La Charæas graminis bourdonnait en plein jour. Larentia didymata élait dans sa fraicheur ; mensuraria abondait; pr'æ- formata volait en lambeaux. Une grande quantité de Pyralides, Grambides el Microlépidoptères par- taient des fourrés, la plapart décolorés ; mais, en lriant bien, on aurait pu remplir passablement ses boîtes. J'en ai dit assez, je crois, pour caractériser, aux yeux du lépidoptériste exercé, la faune de ces localités, et il n’est point difficile de prévoir, avec les données ci-dessus, ce qu’on pourra récolter en juin et juillet d’une année ordinaire. Y trouver du nouveau serait peut-être une grande ambi- tion, mais y faire une bonne moisson d’espèces subalpines, bien fraîches, assez variées et sans aucune peine, c’est ce que je crois pouvoir promettre à quiconque voudra m'y succéder. Mes collègues qui ont fait partie avec moi de l'excursion du mont Dore en 1859 savent d'avance ce qu'ils peuvent s’en promettre. J'ai récolté çà et là quelques chenilles sans grand intérêt. Celle de la Macroglossa bombyliformis Y était commune, grimpée le soir au sommet des scabieuses. La Genista purgans, qui abonde ici, y nourrissait par masses la Fidonta conspicuata. On doit y rencontrer en juin une foule d’autres espèces, car c’est, comme on le sait, une des plantes les plus productives. Les autres genêts fournissaieut les espèces ordinaires. Mais je me suis livré surtout à la recherche d’une Acronycta qui re diffère guère de notre Auricoma, mais qui vit à une tout autre époque et exclusivement sur la gentiane. Cette chenilie, loin de fuir la lumière, s’expose au milieu de ses larges feuilles au soleil du matin. La race est intermédiaire entre l’Auricoma lypique de nos environs et la curieuse Acronycta que Freyer a figurée sous le nom d’A/pina, et qui a fait jus- qu'ici mon désespoir, puisque j'en ai élevé plusieurs sujets à bien des reprises sans pouvoir obtenir son papillon qui ne m'est pas authentique- ment connu. Nous verrons ce que donnera la race du Cantal, et si le résultat en vaut la peine j'aurai soin d’en informer la Société. — M. le docteur Puton écrit sur le même sujet : Notre Collègue M. Guenée a mille fois raison de signaler la station du Lioran (Cantal) comme un pelit paradis pour l’entomologiste qui aime la belle nature, les insectes rares, l'absence des importuns et aussi des fatigues que la jeusesse seule recherche. Je l'ai visitée il y a deux ans avec mon ami M. Lethierry, el nous l'avons déjà recommandée à tous les collègues de notre connaissance. Cest là que nous avons trouvé un Élatéride nouveau, le Corymbites Pulonis Desbr., qui vit sur les sapins, et la Psylla Delarbrei Put., qui vit sur le Genista Delarbrei. Nous y avons pris aussi un Adelops, mais un seul exem- plaire qui a été perdu et n’a pu être déterminé; il serait, je crois, facile de le retrouver sous les mousses. — M. J. Fallou présente quelques remarques au sujet de la Deiopeiu pulchella dont il a été plusieurs fois question dans le Bulletin : Deux exemplaires de ce Lépidoptère ont été pris récemment de nouveau aux environs de Paris. L'un dans un pelit champ entre deux plantations de vignes bordant la forêt de-Senart, près de Draveil, le 14 août 1874. L'autre est entré dans une maison de Champrosay, dans la soirée du 2 septembre, vers neuf heures, attiré par la lumière d’une lampe. Cet individu est d’une fraîcheur remarquable, faisant supposer qu'il n'a pas été apporté par le vent, et qu’il a dû éclore dans le voisinage du lieu où il a été pris. Notre collègue recherche en ce moment la chenille de la Deiopeia sur la vipérine (Echium vulgare), commune auprès de Champrosay; il se pre- pose de communiquer à la Société le résultat de ses recherches. — M. Lichtenstein communique une note pour servir à l'histoire du Phylloxera vastatrix : Vous savez, mes chers collègues, avec quel zèle depuis six ans je traque ce petit Homoptère américain, qui est, pour moi, la cause seule et unique de la mortalité de nos vignes. J’en ai souvent entretenu la Société. Il y a donc six ans que je sais et que je vous ai dit que le Phylloxera, — 904 — après avoir passé l'hiver sous forme de très-jeune larve et sans grossir, commençait en février ou mars à s’arrondir, à pondre et à couvrir les racines de souches de milliers de petits. Parmi ceux-là, quelques-uns, qui se tiennent de préférence sur des radicelles que leur piqûre déforme, changent de peau, deviennent des nymphes à fourreaux d'ailes fort visibles, et enfin sortent du sol, deviennent des insectes ailés et vont... je ne savais où. Aujourd’hui je le sais, ils vont dans nos garrigues et là se posent sur le chêne kermès (Quercus coccifera), arbrisseau des plus communs dans n0$ terrains er friche. Là ils déposent, non pas des œufs comme devraient le faire des insectes adultes et complets, mais une petite pupe entourée d'une mince pellicule qui se fend bientôt pour donner passage à des insectes adultes sexués qui s’accouplent immédiatement avec la plus grande ardeur. C'est une des métamorphoses les plus bizarres dont notre chère enlo- mologie, si riche pourlant en miracles, nous offre l'exemple. Chez les insectes, le sexe est déjà acquis et reconnaissable dans le$ nymphes, au moins dans le plus grand nombre de cas chez le Phylloxera. La nymphe que j'attribue au mâle est courte, ovale, tandis que la nymphe femelle est allongée et étranglée au milieu. Cette nymphe se change en insecte ailé, lun vif, agile, jaune clair, l’autre plus lourd, plus lent, rouge orangé. Très-ignorant en anatomie interne d'aussi petiles bêtes, j'ai cru long- temps que je verrais ces insectes ailés s’accoupler et pondre des œufs. Point du tout : ils partent sans aucun rapprochement et vont sur les feuilles du kermès laisser côte à côle deux pelits sacs qui s'ouvrent et livrent deux insectes sexués, mâle et femelle, qui s’accouplent alors, pendant que les insectes ailés qui leur ont servi de véhicule meurent auprès d'eux. Que sont ces insectes ailés, ni mâles, ni femeiles ? Ce sont des cocons volants renfermant une chrysalide ou pupe de laquelle sort l’insecte par- fait sexué. Et ce qui est encore plus étonnant, la pupe mâle me paraît unique, mais la pupe femelle est souvent double dans l'abdomen, comme il y a des cocons à deux chrysalides. Je vois ici un insecte livrant deux pupes d’où sortent deux insectes adultes parfaits. Pour moi, le mot œuf est lié à une idée de germe, de début d'existence : il doit en sortir un animal incomplet, inepte à se reproduire sans avoir Insee parcouru une phase d'existence plus ou moins longue et subi plus ou moins de métamorphoses; mais une enveloppe d’où sort un insecte par- fait qui s’accouple sur-le-champ me paraît être une chrysalide ou pupe et non un œuf. J’ajouterai que les Phylloxera vastatriæ qui sortent de la pupe avec des appareils de génération qui semblent complets sont dé- pourvus de rositre ou suçoir. Ceci n’est pas nouveau et, si je ne me trompe, bon nombre de Lépidopières et autres sont dans le même cas et ne prennent point de nourriture à l’état parfait. Au point de vue d'intérêt général pour l’agriculture, ma découverte de habitat du Phylloxera à 'élat sexué pourra être utilement mise à profit pour le détruire. Membres présentés dans la séance : 4° M. Gilnicki présente pour faire partie de la Société M. Charles- Louis-Joseph Pollet, de Fécamp, qui s'occupe de l'étude des Coléoptères d'Europe. —MM. Chevrolat et Reiche sont chargés de faire un rapport sur ce candidat. 2° M. E. Desmarest présente également M. J. Traherne Moggridje, de Richemond (Surrey), 2, Toxton Villas, qui a publié des travaux sur les mœurs des Fourmis et des Arai:nées. — MM. H,. Lucas et E. Simon sont indiqués pour faire un rapport sur ce candidat. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Rédigé par M. Louis BEDEL, Archiviste adjoint, OUVRAGES PÉRIODIQUES ET PUBLICATIONS DES SOCIÉTÉS SAVANTES. Annales de la Société Linnéenne de Lyon, année 1873, t. XX. 1874. 2 pl. el un portrait. MuzsanT et Rey, p. 4, Description de divers Coléoptères brévi- — 906 — pennes. — MuLsAnNT et GoparrT, p. 44, Descr. d’un genre nouveau de Curculionites (Stolatus Nicolasi),. — Ip., p. 47, Gymnetron mixtum, n. sp. (de Narbonne). — MuLsanr et Rey, p. 52, Dorcus semisulcatus, n, sp. d'Algérie). — Ip., Histoire naturelle des Pu- naises de France : p. 65, Tribu des Réduvides ; p. 469, Tribu des Émésides. — MuLsAnT, p. 494, Notice sur Antoine Écoffet. — MuzsanrT et Rey, p. 215, Supplément aux Altisides de Foudras. — In.,p. 258, Liste des Coléoptères dont les métamorphoses ont été publiées par M. Schiôdte. — MursanT et GoparT, p. 265, Acalles Giraudi, n. sp. (du Var). — MuusanT et REY, p. 285, Aléochariens (suite), Aléocharaires. Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences, t. LXXIX, n° 6, 8 et 9. GIRARD, p. 364, État de l'invasion du Phylloxera dans les Cha- rentes. — LA PERRE DE RO0, p. 365, Emploi des déchets de lin contre le Phylloxera. — Faucon, p. 365, Vignes phylloxérées traitées par le sable. — LEcoQ DE BoisBAUDRAN, p. 367, Appari- tion du Phylloxera ailé dès le mois d'août. — P. 367-378, Notes sur le Phylloxera et la maladie de la vigne. — HEckez, p. 542, Phénomènes de localisation de substances minérales chez les Arti- culés. — P. 514-524, Notes sur le Phylloxera et la maladie de la vigne. — BALBIANI, p. 562, Sur le Phylloxera ailé et sa progéni- ture. — BazILLe, p. 569, Migrations du Phylloxera et effets de la submersion. — P. 571-573, Notes sur les insecticides et sur le Phylloxera. * Entomologis®s monthly Magazine, t. XI, n° 124, septembre 1874. BuckLer, p. 73, Larva and pupa of Deilephila euphorbiæ — BUTLER, p. 77, 2 new species of Heterocerous Lepidoptera from Ega and Moreton-Bay. — Lewis, p. 78, 3 new species of Eroty- lidæ from Japan, Siberia and Korea. — SHARP, p. 79, 2 new ge- nera and some new species of Pselaphidæ. — BATEs, p. 95, Notes on Carabidæ (Siagoninæ and Scaritinæ) and description of new specier. Notes. — 84, A curious race of Harpalus latus. — Variety of Liodes humeralis. — P. 85, Goccinella eating Lepidopterous ova, — Halonota grandævana at Hartlepool. — Elachista serricornis. — 9207 — — On Endopisa nigricana. — Crymodes exulis. — P. 86, Natural History of Larentia olivata. — P. 87, Natural History of Asthena Blomeraria. — P. 89, Gapture of Noctua sobrina. — Capture of Pachnobia alpina. — P. 90, On the larva of Noclua subrasea. — On Lobesia reliquana. — Domestic Entomology : A word in sea- son. — P. 92, Aphelocheirus æstivalis in Norfolk. — On some Odonata from the Sandwich Islands. — Rewiew, p. 93, On the transformations of the common House Fly, by Packard. — Proceel. of the Ent. Soc. of London. * Feuille des Jeunes Naturalistes, 4° année, n° 47. Une pl. lithogr. E. Simon, p. 495, Étude sur les Araignées maçonnes des genres Ctenila et Nemesia (suite). — CorRcELLE, p. 132, Chasse à la miellée. — LELIÈVRE, p. 135, Variété de Zygæna hippocrepi- dis, etc. £ * Société Linnéenne du Nord de la France, bullelin mensuel n° 27, septembre 1874. * Transactions of the American entomological Society, t. IL, 1870-71. & pl. n. et col. W. EewarDs, p. 4, Noles on Graptas G-aureum and interroga- lionis. — In., p. 10 et 205, Descr. of New Species of Diurnal Lepidoptera. — HERMAN BEHR, p. 23, Synopsis Nociuidarum hu- cusque in California repertarum. — G. HoRN, p. 29, Synopsis of the Parnidæ of the United States. — [p., p. 42, Notes on some Genera of Coprophagous scarabeidæ of the U. S. — OSTEN-SACKEN, p. 51 et 343, Biological notes on Diptera. — Ip., p. 54, Contri- butions of the Natural History of Cynipidæ of the U. S. and their galls. — E. Copr, p. 65, On some new and little known Myria- poda from the Southern Alleghenies. — CH. BLAKE, p. 68, Descr. of two new species of Mulilla from Mexico. — J. Horn, p. 69, Contributions to the Coleopterology of the U. S. — Ip., p. 97, Descriplive Catalogue of the species of Nebria and Pelophila of the U. S. — Ip., p. 105, On the species of Oodes and allied genera of the U. S. — Ip., p. 110, Description of the species of Aphodius and Dialytes of the U. S. — Ip., p. 134, Descr. of new species of Histeridæ of the U. S$. — CRESsON, p. 143, Descr. of new species nophie of Pimplariæ found in America north of Mexico. — GroTE and Robinson, p. 173, Remarks on D' Boisduvals « Lépidoptères de la la Californie, » — 1p., p. 176, Descr. of American Lepidoptera. — GROTE. p. 183, List of the Sphingidæ, Ægeridæ, Zygænidæ and Bombyci æ of Cuba. — W. Epwarps, p. 189, Descr. of new North Amer. Diurnal Lepidoptera. — LiNTNER, p. 197, On Graptæ in- terrogationis and Fabricii of Edwards. — BLAKE, p. 217, Synopsis of the Mutillidæ of North America. — W. Enwanrps, p. 266, Descr. of new species of North American Bulterflies. — G. Horn, p. 278, Synopsis of the species of Corphyra of the U. S. — In., p. 284, Synopsis of Aphodiini of the U. S. — In., p. 297, Remarks on the Species of the Genus Isomalus Er., of the U. S. — In., p. 299, Descr. of new Species of Elateridæ of the U. S. — In., p. 325, Descr. of new Coleoptera of the U. S., with notes on known spe- cies. — CRESSON, p. 348, Descr. of two new species of Masaris. OUVRAGES DIVERS, * Tournier. Curculionides nouveaux. (Extr. des Miltheil. schw. ent. Ges., 1874.) * Ip. Matériaux pour servir à la monographie de la tribu des Erirrhi- nides. (Extr. des Ann. de la Soc. ent. de Belgique, 1874.) Ip. Observations sur les espèces européennes et circumeuropéennes de la tribu des Tychiides. (Extr. des Ann. de la Société ent. de France, 1875.) Notre collègue M. Robert Mac Lachlan annonce la publication prochaine de son ouvrage sur les Phryganides, intitulé : Monographic Synopsis and Revision of the Trichoptera of the european Fauna. Il réclame le concours de tous les entomologistes et spécialement de ceux qui habitent le midi de l'Europe, pour compléter les éléments de son travail. Paris, 18 septembre 1874. Paris. =— Typog. FÉLIX MALTESTE et Cie, rue des Deux-Portes-Si-Sauveur, 22. BULLETIN DES SEANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Hecueilli par M, E DESMAREST, Secrétaire. Paraissant deux fois par mois. Séance du 23 Septembre 1874. Présidence de M. C.-E. LEPRIEUR. 23 membres présents. M. des Gozis, de Montluçon (Allier), assiste à la séance. Lectures. M. Aug. Chevrolat remet la fin de sa Monographie des Cé- brionites, comprenant plus spécialement les espèces exotiques de cette famille (genres Scatolenus, Cebriorhipis, Septelytron, Musopsis, Selenodon ‘et Anachilus). — M. V. Signoret dépose sur le bureau la 43° partie de son Essai sur les Cochenilles ou Gallinsectes, renfermant le genre Kermes. Travail accompagné d’une planche. Communications. M. Miedel envoie sa photographie pour l’un des albums de la Société. — Le Révérend Père Belon adresse de Saint-Maximin (Var) les notes qui suivent : 4° L'année dernière (Petites-Nouvelles entomolog., n° 90, 15 décembre 1873), notre collègue M. Elzéar Abeille de Perrin donnait connaissance aux entomologistes d’une découverte intéressante que nous avons faite ensemble, au mois d’août et dans un terrain parfaitement sec, en soule- (1874, 2° année.) 18 — 210 — vant des piquets que j'avais plantés moi-même quelques mois auparavant. Dix-huit exemplaires du fameux Lyreus sublerraneus trouvés en compa- gnie d'assez nombreux Adelops Aubei ! Cétait une surprise qu'il était utile de signaler pour faciliter des recherches ultérieures sur les mœurs et l'habitat de ces insectes. Pour mon compte je me proposais bien de sur- veiller activement mes piquets et de reprendre le Lyreus en quantité et sous tous ses états. Cependant je ne suis pas encore parvenu à mon but ; c’est en vain que de temps à autre j'allais explorer mon terrain de chasse : pas le moindre Lyreus, ni l’insecte parfait, ni sa nymphe, ni sa larve. J'espérais meilleure chance au mois d'août, qui devait être l’époque de son apparition; mais une absence m’a empêché de réussir. Dès ma rentrée à Saint-Maximin, c’est-à-dire dans la seconde semaine de septembre, je courus à mes piques : il était un peu tard probablement, car je n’ai cap- turé qu’un très-petit nombre de Lyreus, toujours en compagnie de l’Ade- lops Aubei, mais point de larve. En appelant de nouveau sur ce point l’attention des entomophiles, peut- être obtiendrons-nous des résultats plus heureux. Il me semble pourtant pouvoir assurer dès aujourd'hui que le Lyreus recherche de petites fon- gosités verdâtres qui se forment sous l’écorce des piquets de chêne enfoncés en terre, et, bien que le terrain soit d’une grande aridité, il ya là une humidité relative dans laquelle l’insecte peut se développer et vivre. 2° Dans le Bulletin des séances (n° 32 et 33), il a été question de la lumière des Lampyris mâles. Aux renseignements qui ont été fournis par nos collègues je puis ajouter que les Lamprorhiza, et spécialement Île L. Delarouzei mâle, qui est assez commun ici, donnent dans l'obscurité une lumière très-faible. Cette lumière me paraît prendre un peu d’intensilé au moment de la copulation. Elle est située précisément aux arceaux de l’abdomen où Jacquelin Duval (Glanures entomologiques, 1° cahier) signale des taches flaves. Dans les îles de la Méditerranée (Malte et Corse en particulier), le Lam- pyris Lareyniei mâle est doué de la même propriété, et j'ai pu observer maintes fois que cette espèce émet la nuit une lueur assez vive et que cette lueur se conserve même assez longtemps dans l’obscurilé après que l’insecte a été jelé dans le flacon et tué par la benzine, C’est dans ces conditions seulement que j'ai constaté le fait; je n’ai point remarqué cette lueur pendant le vol de l’insecte, mais il est possible qu’elle soit distincte alors si on y fait attention. — a — Je profite, en terminant celte note, de l’occasion qui se présente de parler du Lamprorhiza Delarouzei pour faire remarquer que cette espèce apparaît à Saint-Maximin dès le commencement de juin, mais qu’on n’en retrouve plus après la première semaine de juillet. Cette particula- rité ne me semble pas avoir été signalée par les auteurs. — M. Bauduer transmet la description d’une nouvelle espèce de Co- léoptère : CREPIDODERA ABEILLEI Bauduer. Corps ovale court, pubescent, bronzé. Antennes ferrugineuses, avec le dernier ou les derniers articies enfumés au sommet. Jambes testacées, avec les cuisses antérieures et intermédiaires rembrunies à la base; posté- rieures brunes. Dessous du corps noir. Tête peu convexe, avec le vertex très-finement ponctué. Pronotum transverse, deux fois aussi large que long, couvert d’une ponctuation forte et serrée, marqué à la base d’une impression assez pro- fonde, limitée intérieurement, de chaque côté, par une petite fossette ; rétréci en avant, arrondi sur les côtés. Élytres quatre fois plus longues que le pronotum, plus larges que lui, dilatées à partir de l'épaule jusqu'aux trois cinquièmes, arrondies ensemble au sommet. Stries ponctuées, les points des stries plus forts que ceux du pronotum ; intervalles finement rugueux, porlant chacun une rangée de petits poils blancs disposés en série longitudinale. Longueur : 4 1/4 à 1 1/3 millimètre. Par ses élytres velues, cette espèce se range dans le sous-genre Epitrix de Foudras. Elle se distingue nettement, et au premier abord, des quatre espèces qui le composent par sa couleur franchement et uniformément bronzée. Gette espèce a été prise au mois d'avril, dans les environs de Jérusalem, par mon excellent ami M. Abeille de Perrin, auquel je suis heureux de la dédier en témoignage d’affection. — M. Javet fait passer sous les yeux de la Société de belles séries de deux très-rares variétés de Carabus : les GC. arrogans = Ulrichi var. et C. versicolor = monilis var., provenant de Servie. — M. V. Signoret lit la note suivante relalive au Phylloxera vastatrix : Dans le dernier numéro du Bulletin, page 203, je vois une note de ET —— TS Ad S Pr are nn ar 2 ed + ge — meteo en LL PO ie M. Lichtenstein sur le Phylloxera de la vigne qui exprime une opinion qui me semble bien risquée sur les mœurs de cet insecte. Ainsi, dit-il, « les nymphes sortent du sol et deviennent des insectes ailés. » Je lui demanderai si ce sont les nymphes ou les insectes ailés eux-mêmes qui sortent de terre ? Puis il ajoute : «et vont dans nos garrigues et là se « posent sur le chêne kermès, y déposent, non pas des œufs, mais une « petite pupe entourée d’une mince pellicule qui se fend pour donner « passage à des insectes adultes sexués qui bientôt s’accouplent avec « ardeur. » M. Lichtenstein paraît donc penser que le Phylloxère du chêne kermès est le même que celui de la vigne, ce qui ne se trouve pas d'accord avec ce que vient de communiquer à l’Académie des Sciences M. Balbiani, qui, dans une note à ce corps savant (Gomptes rendus, 2° semestre 1874, n° 41, 44 septembr e), vient d'annoncer qu'il a trouvé à Montpellier trois Phylloxera : celui de la vigne, celui du chêne et celui du chêne kermès; que, parmi eux, celui de la vigne est seul nuisible; que, quant à la nou- velle espèce vivant sur le chêne kermès, elle est en telle abondance que toutes les plantes voisines et même la vigne en sont couvertes. M. Balbiani propose d’appeler ce dernier Phylloxera Lichtenstein, M. DIBNIREEL ET l'ayant signalé le premier. Le fond de la note de M. Lichtenstein tombant, il deviendrait inutile de discuter les diverses opinions émises par son auteur; cependant je trouve son idée, de considérer les individus ailés ni mâles ni femelles comme des cocons volants, assez hasardée. D'abord, y a-t-il des individus ailés ni mâles, ni femelles ? C’est un point qui l’embarrasse, ayant avancé autrefois qu’il avait {trouvé un mâle, que j'ai prouvé n'être pas tel: mais j'ajoute qu'il n’y a, avant l'apparition de la génération sexuée, que des femelles qui pondent ou ont pondu. Il n’y a pas jusqu'à présent de génération neutre. Peut-être M. Balbiani la trouvera-t-il, lui qui est sur les lieux de la production phylloxérienne. On a parlé de Phylloxera à Lyon et dans le Beaujolais. J'ai demandé des insectes, et j'en ai reçu en assez grande quantité. Je demanderai de quel pays M. Lichtenstein fera venir la nouvelle espèce, lui qui indique les deux autres comme originaires d'Amérique ? Enfin j'ajouterai que je possède toujours chez moi la vigne sur laquelle j'ai fait mes premières études en 1869, que tous les ans jy mets les Phylloxera que l’on m'envoie, soit ceux des racines, soit ceux des galles, et que cette vigne vi toujours malgré les Phylloxères qui sont sur les racines; qu’elle n’est pas très-belle comme longueur de sarments, mais Les 21948 qu’elle est très-verte et qu’il n’est pas étonnant qu’elle soit peu riche en bois, étant depuis cinq ans dans la mème terre et dans le même pot. Au moment de venir à la séance, je reçois de M. Lichtenstein un envoi des espèces signalées. Je vais m’empresser de les étudier; seulement il paraît que je n’ai dans cet envoi que des pupes du Phylloxère du chêne kermès. J'ai aussi en abondance le Phylloxera corticalis Kalt., que je ne connais que d’après M. Lichtenstein ; nous verrons. Je ne connais que le corticalis vivant sur le pin; pour ceux que je viens de recevoir, à première vue je crois que c’est le Ph. Rileyi Lich., Mss., figuré par M. Riley, 6° rep., Ann., p. 64, 1874. — M. Maurice Girard adresse la communication suivante : J'ai recueilli cette année, dans les bois des environs de Cognac, un grand nombre de cocons de Bombyx neustria Linné, afin de faire des essais de cardage, et j'ai pu observer un fait analogue à celui qui est connu pour le Ver à soie (Sericaria mori). Des chenilles filent parfois leurs cocons accolés les uns contre les autres, et même, ce qui est plus curieux, peuvent se réunir ensemble pour filer un cocon commun, comme les douppions des magnaneries. J’ai rencontré particulièrement un de ces amas de cocons assez grand pour avoir au premier abord l’aspect d’un gros cocon de Paon de nuit (Atacus pyri Linné) blanchi par les rosées. Il faut bien remarquer qu'il s’agit d’insectes à l’état libre et nullement de sujets d'éducation gênés dans des boîles et dans des conditions anor- males. — M. J. Fallou fait savoir que, depuis sa dernière communication sur la Deiopeia pulchella, il a encore été pris, du 10 au 46 septembre, à la lumière, à Champrosay même, quatre exemplaires de ce Lépidoptère. — M. E.-L. Ragonot communique les notes suivantes : 1° J'avais lu avec beaucoup de plaisir les notes si intéressantes sur les premiers états de divers insectes, insérées dans les Promenades entomolo- giques de notre estimé collègue M. Éd. Perris, mais ce sont surlout celles relalives aux chenilles de Microlépidoptères qui ont attiré mon attention, et, désirant obtenir de plus amples renseignements, je me suis adressé à M. Éd. Perris, qui, avec la grande obligeance qui le caractérise, s’est empressé de m'envoyer plusieurs de ces chenilles. L'une d’entre elles est particulièrement intéressante : c’est celle d’une at Conchylis (C. udana Gn. ?) qui vit dans les tiges de l’Alisma plantago ; . mais, avant d’en parler plus longuement, je voudrais examiner avec soin la synonymie très-embrouillée de cette espèce. Jai élé aussi très-agréablement surpris en recevant de M. Éd. Perris un certain nombre de chenilles de la Coleophora meliloti Scott, car celte belle espèce, la plus grande du groupe, ayant les ailes d’un vert doré métallique et l’apex cuivreux, n'avait encore été signalée que d'Angleterre et d'Allemagne. Herr Wocke ne cite que l'Angleterre comme patrie, paraissant ignorer la découverte de cette espèce par Herr. Mübhlig en Allemagne. Comme je ne trouve aucune description de la chenille, je croïs bien faire en la donnant : COLEOPHORA MELILOTI SCOtt. — Chenille. Longueur : 5 à 6 millimètres. — Jaune pâle. Tête brun pâle, les lignes, les ocelles et le bord postérieur plus foncés ; deuxième segment brun pâle, le bord antérieur blanchâtre, postérieurement avec un écusson étroit, brun foncé luisant, formant bor- dure et divisé au milieu; la partie postérieure de la tête rentrant sous le bord du deuxième segment lui donne une couleur plus foncée ; troisième segment avec quatre petites taches triangulaires brun foncé ; le quatrième segment avec deux petits points bruns peu distincts; chacun des deuxième, troisième et quatrième segments avec une tache latérale brun foncé. Plaque anale et pattes écailleuses couleur d’ambre. Fourreau. Longueur : 7 millimètres. — Brun, droit, court, cylindrique, le bout triangulaire, la bouche atténuée, un peu oblique ; formé de graines évidées. D'abord la chenille se sert d’une seule graine, mais plus tard elle pénètre dans une autre graine qu’elle attache grossièrement à la pre- mière ; après l’avoir vidée, elle redresse les deux graines, qu’elle renforce de soie, formant aussi de soie le bout triangulaire et la bouche. La chenille vit en août et septembre, sur les graines de Melilotus ; en Angleterre et en Allemagne, sur le M. officinalis, et M. Éd. Perris l’a trouvée sur le M. macrorhiza. Herr Müblig a obtenu le papillon au mois d'août de l’année suivante : douze mois d’attente ! 2° En parlant de Coleophora, j'ajouterai aux 44 espèces que j'avais ren- contrées aux environs de Paris (voir Annales 1873, Bulletin, p. crx) les suivantes : — 215 — milvipennis. genistæ. cornuta. trifariella. olivaceella. therinella. pulmonariella. nutantella. tbipennella. argentlula. saturatella. virgaureæ. Quant aux espèces de ma dernière liste dont j'attendais l’éclosion pour être bien fixé, les conyzæ (?) et lineolea (?), étaient bien ces espèces ; celle de la pulmonaire m'a produit une nouvelle espèce (pu/monariella mihi), et celles de la Coronilla varia m'ont donné la serenella, mais la Col. coronillæ est bien une espèce parisienne, car j'ai trouvé le fourreau en grande abondance à Meudon, sur les gousses de l’Astragallus glyci- phyllos. J'ai aussi rencontré communément la chenille de la Col. fuscocuprella sur le noisetier. Ainsi la liste des Coleophora de nos environs s'élève déjà à cinquante- six espèces, et il est probable que beaucoup d’autres restent à découvrir. — M. H. Lucas communique la note suivante relative au Tetranychus lintearius, Arachnide trachéenne de la tribu des Acaridies : En me rendant de Chambourcy à Retz, vers les premiers jours de sep- tembre 1874, pour explorer les hois qui entourent ce village situé dans le canton de Saint-Germain-en-Laye, je remarquai, sur les bords de la roule qui conduit à cette localité, des touffes luxuriantes de végétation d’Ulex europæus. En examinant ces ajoncs ayant acquis un assez grand dévelop- pement, mes regards furent attirés par la vue de toiles fines, soyeuses, à mailles très-serrées et qui enveloppaient la plupart des tiges de cette plante. Ces toiles, non adhérentes au toucher, d’une consistance assez grande malgré leur délicatesse extrême, me rappelaient, par leur disposi- tion et leur contexture, celles que j'avais souvent rencontrées et observées en Bretagne, en Normandie, aux environs de Bordeaux, de la Teste et d'Arcachon, et qui sont l’ouvrage du Tetranychus lintearius. N'ayant jamais rencontré cetle microscopique Arachnide aux environs de Paris, j'eus peine à croire à la présence de cette espèce dans cette localité. Forlement intrigué et armé d’une loupe, je me mis à la recherche de l'habitant constructeur de ce fin tissu. Je ne remarquai d’abord rien sur ces toiles d’un blanc laiteux et tenues avec une propreté irréprochable ; mais, en explorant les ajoncs, je découvris à l’aisselle de leurs feuilles — 916 — spiniformes assez difficiles à examiner, de petiles masses arrondies, rou- geâtres et immobiles. En. secouant fortement les tiges sur une serviette avec le manche de mon filet, je les fis tomber, et, à l’aide de ma loupe, je vis tous ces petits corps sphériques, d’abord immobiles, se désagréger peu à peu et courir ensuile avec une très-grande rapidité comme autant de petits points mouvants. Je m’aperçus, en observant les allures et en étudiant la conformation de ces corpuscules, que j'avais affaire à une ancienne connaissance, le Tetranychus lintearius de notre très-regretté et savant confrère Léon Dufour. Grande a élé ma satisfaction, parce que cette découverte, curieuse au point de vue de la géographie entomolo- gique, enrichit d’une espèce nouvelle la faune des environs de Paris, car le Tetranychus lintearius, qui a été si bien décrit et figuré par Léon Dufour dans un travail auquel j'ai ajouté quelques faits nouveaux (Ann. Soc. ent. Fr., p. 741, 1869; loc. cit., Bullelin, p. Lvir1) qui avaient échappé aux yeux de ce scrutateur consciencieux de la nature, n'avait encore été signalé que des environs de Saint-Sever, de Bordeaux, de la Teste, d'Arcachon, de Roscoff, du Portrieux et de Fécamp. Enfin, pour compléter cette observation, je me fais un plaisir de mettre sous les yeux de la Société plusieurs tiges d’Ulex europæus enveloppées de soie, et si, à l’aide de la loupe, on examine ce tissu, on remarquera encore engagés sur cette toile, qui rappelle par sa contexture une fine batiste, un certain nombre d'individus de ce tisserand microscopique. Membres recus. La Société admet au nombre de ses membres : 4° M. J. Traherne Moggridge (Entomologie générale, mœurs des In- sectes), qui habite actuellement Menton (Alpes-Maritimes), maison Gas- taldy, présenté par M. E. Desmarest. — Commissaires-rapporteurs : MM. H. Lucas et E. Simon. 2° M. Charles-Louis-Joseph Pollet, principal clerc de notaire (Entomo- logie générale, plus spécialement Coléoptères et Lépidoptères d'Europe), rue Sainte-Croix, 28, à Fécamp (Seine-Inférieure) ; présenté par M. Gil- nicki. — Commissaires-rapporteurs : MM. Chevrolat et Reiche. Le Bulletin bibliographique de la séance du 23 septembre paraîtra dans le Bulletin des séances N° 37. Paris, 30 septembre 1874. PARIS. — Typog. FÉLIX MALTESTE el Cie, rue des Deux-Porles-St-Sauveur, 22. No 57. BULLETIN DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE KRecueilli par M. E DESMAREST, Secrétaire. Paraissant deux fois par mois. Séance du 14 Octobre 1874. Présidence de M. C.-E. LEPRIEUR. 27 membres présents. Rapport et décision. Après avoir entendu lecture d’un rapport de la Commission de publication, la Société décide que le 3° numéro trimestriel des Annales pour 1874 sera composé des mémoires dont les titres suivent : 1° CHEVROLAT, Suite de la Révision des Cébrionites, genre Cebrio (fin) ; 2° BiGoT (J.-M.), Notice sur des espèces nouvelles des genres Rutilia et Formosia ; avec une planche coloriée ; 3° DEYROLLE (Henri), Revue du groupe des Euchirides, de la famille des Mélolonthides, et description d’une espèce nouvelle du genre Pro- pomacrus (P. Davidii); avec une planche coloriée ; A° THEVENET, Note sur les métamorphoses de la Corticaria pharaonis ; avec figures ; 5° GoBerT (docteur E.), Description d’une nouvelle espèce du genre Acilius (A. Duvergeri), formant une coupe sous-vénérique nouvelle sous le nom d’Homelytrus ; ° FAUvEL (Albert), Les Staphylinides de la Nouvelle Calédonie ; descrip- tion de deux genres nouveaux : Noumea el Diplostichus ; avec figures ; (1874, 2° année.) 19 [=] — 218 — 7° CAPIOMONT (G.), Monographie du genre Lixus (1'° partie), d’après les manuscrits laissés par notre collègue et mis en ordre par M. C.-E. LEPRIEUR ; 8° Bulletin des séances et Bulletin bibliographique pour la fin du 8° tri- mestre de 1874, recueillis par MM. E. DESMAREST et L. BEDEL. Lecture. M. Reuter d'Helsingfors, adresse, par l'entremise de M. le docteur Puton, un travail intitulé : Remarques synonymiques sur quelques Hétéroptères. L'auteur donne des descriptions, observations diverses sur les mœurs et la synonymie de vingt-quatre espèces se repportant aux genres Schizus, Berytus, Cymanus, Scotopocleptus, Galcathus, Acalypta, Gampylosteira, Coniscus et Acanthia. Communications. M. le Secrétaire annonce que, sur sa demande, M. le Ministre de l’Instruction publique vient d'accorder à la Société entomo- logique, pour sa bibliothèque, un exemplaire du Journal de Zoologie, publié sous la direction de M. le professeur Paul Gervais. — M. L. Buquet fait savoir que notre collègue M. J.-M. Bigct, blessé à la chasse, est actuellement en voie de guérison. — M. E. Desmarest dit également que M. Ch. Piot, qui a été très-gra- vement malade, va maintenant un peu mieux. — M. Eugène Simon, en offrant à la Société le premier volume d’un ouvrage intitulé : Les Arachnides de France (4), s'exprime ainsi : Le livre que j'ai l'honneur d'offrir à la Société entomologique est le tome premier d’une faune française des Arachnides, à laquelle je travaille depuis longtemps et dont j'ai entrepris cette année la publication. L'introduction paraîtra plus tard avec une pagination spéciale. Dans ce premier volume je donne le commencement de l’ordre des Araneæ Où Araignées proprement dites; les familles traitées sont celles des Epeiridæ, des Uloboridæ, des Dictynidæ, des Enyoidæ et des Phol- cideæ. (1) Les Arachnides de France, tome I‘. Un volume in-8° de 270 pages avec 3 planches gravées. — Prix : {2 francs. Chez Rorct, libraire, 12, rue Hautefeuille, Paris. — 219 — J'ai décrit avec détail tous les genres et toutes les espèces, ajoutant sur celles-ci des indications précises de localités et des détails de mœurs ; j'ai fait précéder chaque division, genre ou famille, de tableaux dichotomiques pour faciliter les déterminations. Mon ouvrage est accompagné de planches gravées représentant un spé- cimen de chaque genre et beaucoup de détails relatifs aux espèces difficiles à reconnaître. Le second volume, qui est sous presse, comprendra les familles des Agelenidæ et des Thomisidæ. — M. E. Desmarest dépose sur le bureau la thèse présentée à la Faculté des Sciences de Paris pour obtenir le grade de docteur ès-sciences natu- relles par M. E. Oustalet, que notre collègue l’a chargé d'offrir à la Société. Cet ouvrage, qui renferme 556 pages d'impression et 42 planches (con- tenant 210 figures), est intitulé : Recherches sur les Insectes fossiles des terrains tertiaires de la France, et est divisé en deux parties : Insectes fossiles de l'Auvergne, et Insectes fossiles, plus particulièrement Coléo- ptères, d’Aix en Provence. L'auteur, après avoir passé en revue les travaux de géologie publiés sur le sujet qu’il traite, entre dans de savantes considéralions entomologiques et géologiques qu’il nous est impossible d'indiquer dans une courte ana- lyse, mais que nous recommandons aux méditations de nos collègues qui, comme nous, apprécieront l’importance de la direction dans laquelle M. E. Oustalet a fait entrer l’histoire naturelle des insectes de notre pays. 4° Dans la faune entomologique tertiaire de l'Auvergne, l’auteur décrit et figure 45 espèces (dont un petit nombre, des Brachycerus el des Bibio, étaient antérieurement connus), se rapportant à 20 genres dont nous croyons devoir donner l’énumération, espérant que les auteurs de mono- graphies des espèces actuellement vivantes ou de faunes locales ne man- queront pas de les citer à l’avenir. Ce sont : Coléoptères : genres Eunectes, Laccobius, Brachycerus, Cleonus, Hylo- bius, Anisorhynchus, Plinthus, Bagous et Gurculionites (groupe d’énsertæ sedis créé par Heer); Orthoptères : des débris d’une espèce non déterminée ; Névroptères : genres Lébellula, Ascalaphus et Phryganca; — 220 — Hyménoptères : un seul représentant du groupe des Anthophoriles ; Diptères, les plus nombreux de tous, puisqu'on en compte 29 espèces, qui sont propres aux genres Penthetria, Plecia, Bibio, Protomyia (groupe fondé par Heer) et Sératiomys ; Lépidoptères : une seule espèce du groupe des Noctuites de Heer. 2° Pour la faune des Insectes fossiles des environs d’Aix en Provence, beaucoup plus riche que celle d'Auvergne, M. E. Oustalet ne s’occupe quant à présent que de ceux de l’ordre des Goléoptères. 11 donne la des- cription et les figures de 84 espèces (dont 54 nouvelles pour la science et 30 précédemment indiquées par Marcel de Serres, Germar, Hope ou Heer), réparties dans 51 genres : Nebria, Calosoma, Panagæus, Bembidium, Feronia, Stomis, Polystichus, Hydrophilus, Hydrophilopsis (genre créé par Heer), Hydrobius, Laccobius, Stenus, Achenium, Erinys (genre de Slaphylinides fondé par M. E. Oustalet), Lithocharis, Xantholinus, Sta- phylinus, Philanthus, Quedius, Hygronoma, Scydmaænus, Gorticaria, Tri- phyllus, Ontophagus, Geotrupes, Eucnemis ?, Anthicus, Brachycerus ?, Hipporhinus, Erachyderes, Sitones, Gleonus, Tanysphyrus, Hylobius, Plinthus, Phytonomus, Coniatus, Erirhinus, Hydronomus, Balaninus, Sybines, Cryptorhynchus, Cœliodes, Cossonus, Curculionites, Hylesinus, Clytus, Crioceris, Chrysomela, Gonioctena et Cassida. Après avoir entendu la lecture de cette note, la Société en décide l’im- pression in extenso dans son Bulletin, et charge son Secrétaire de pré- senter ses remerciements à M. E. Oustalet, en l’engageant à continuer ses importants travaux sur les insectes fossiles. — M. le Secrétaire, en remettant sur le bureau un nouveau numéro de la Feuille des Jeunes Naturalistes, présente les remarques suivantes : Ce Journal, fondé en 1870 à Mulhouse et continué à Paris depuis la guerre, est arrivé aujourd’hui à la fin de sa quatrième année d’existence, c’est-à-dire à son 48° numéro annuel. Son but est d’'initier les jeunes naturalistes à la science qui les attire, de les aider à surmonter les pre- mières difficultés, et de leur permettre de publier leurs observations. Créé sous les auspices de M. Jean Dolfuss, le fondateur de nos prix annuels, et malgré la perte si regrettable de ses deux premiers rédacteurs en chef, Ernest Dolfuss et Maurice Hofer, enlevés si jeunes aüx sciences naturelles, cet ouvrage, grâce au dévouement de ses rédacteurs actuels — 991 — que leur modestie nous empêche de nommer, persévère avec succès dans la voie qui lui a été tracée dès son origine. Des améliorations sensibles se font remarquer dans les douze numéros de l’année 1873-1874, qui contiennent des notices de nos collègues MM. G. d’Antessanty, Claudon, Sylvain Ebrard, de Gaulle, de Marseul, E. Simon, etc., et d’autres entomologistes qui, nous n’en doutons pas, feront bientôt partie de notre Société. Cinq planches accompagnent le quatrième volume, et désormais une planche paraîtra au moins tous les deux mois. — M. Peragallo adresse la note qui suit : Je lisais dernièrement dans le Bulletin de nos Annales qu’un de nos collègues, M. Guenée, recommandait l’excursion du Lioran (Cantal). Voici ce qu’en juillet 1869 j'écrivais à l’un de nos maîtres en entomo- logie : « Je viens de parcourir une localité à peu près inexplorée jusqu’à ce jour et d’une richesse entomologique à faire le bonheur d’un jeune adepte. | « Prendre, au mois de juillet, le chemin de fer d’Arvant à Figeac, qui traverse les vallées si pittoresque du Cantal; s’arrêter au point de partage, à la station de Lioran (1,200 mètres au-dessus du niveau de la mer); on se trouve là au milieu d’une splendide forêt de sapins, forêt interdite au bétail, percée de profonds ravins avec cascades et où l'herbe et les végé- tations basses ont toute liberté pour naître el mourir. « Arrivez chaudement vêlu, vers le soir : un bon feu, un bon souper, un bon lit vous attendent à l’anique auberge du lieu, qui en est aussi unique maison. Le lendemain matin, de bonne heure, vous pouvez prendre pour guide le maître d’hôtel lui-même, homme des plus complai- sants, et visiter avec lui soit le Puits-Grillon, soit le Plomb-du-Cantal ; en rentrant, après une heure ou deux de repos, vons entrez en chasse en pleine forêt derrière l’auberge, à l’exposition du midi; la rosée, si abon- dante dans ces hautes régions, est alors à peu près tombée, et si le temps vous favorise comme il m'a favorisé, vous pourrez, au parapluie et à la filochke, capturer, en six heures, 1,500 à 2,000 Coléoptères formant plus de 200 espèces et plus de 400 genres. « Outre l'intérêt entomologique, l'intérêt artistique devrait attirer au Lioran ; le chemin de fer qui y conduit, surtout en partant de Figeac, est une merveille de hardiesse, vous parcourrez des rampes de 30 millimètres — 292 — avec des courbes incroyables; à chaque tournant le paysage change d’as- pect, tantôt une forêt épaisse, tantôt de vertes et grasses prairies où reposent les bœufs de Salers qui ont servi de modèles à Rosa Bonheur, de délicieux villages perdus dans des frênes, une grande route véritable ruban blanc qui lutte avec la voie ferrée pour passer en même temps qu’elle, mais au-dessus d’elle sous un double tunnel de 4,100 mètres, puis, plus haut que les prairies, plus haut que les forêts, de grands pla- teaux de basalles lugubres, soit en rognons, soit en tuyaux d'orgue comme à Mural, qui pariois se couronnent de châteaux en ruines ou se fendent pour laisser passer de longues gerbes d’eau resplendissantes au soleil. « Tel est le petit coin que je recommande à mes collègues, à ceux sur- tout qui, tout en aimant l’entomologie, adorent la belle et grande nalure. » — M. À. Fauvel communique, par l'entremise de M. L. Buquet, une rectification relative à une espèce de Staphyliniens : Je vois qu’à la séance de la Société du 26 août MM. Horn et Sallé ont dit que la Pseudopsis sulcata se trouvait en Amérique. Cest une erreur : l'espèce d'Amérique en est très-voisine, mais distincte ; c’est ma P. colum- bica (Bull. Soc. norm. 1866, X, 11). — M. H. Lucas communique la note suivante relative à la vie évolulive du Cebrio gigas : M. C. Revelière, Bullet. des séances de la Soc. entom., p. 173 (1874), fait observer à M. Ang. Chevrolat qu’il n’a pas cité dans sa Révision des Cébrionides, Ann. Soc. ent., p. 9 (1874), le travail de MM. Chapuis et . Candèze relatif aux transformations du Cebrio gigas. M. A. Chevrolat répond, Bulletin, p. 196, qu'il serait heureux si M. Revelière voulait bien lui indiquer où sont les figures qu'il dit avoir été publiées par ces natu- ralistes belges. A ce sujet je ferai remarquer à notre confrère qu’il a omis de signaler aussi la note de Guérin-Méneville sur les métamorphoses du Cebrio gigas, qui a paru dans les Comptes rendus de l’Académie des Sciences du 34 janvier 4853, p. 295, et qui a été reproduite dans la Revue et Magasin de Zoologie, p. 87, 1853. Je signalerai encore à l’auteur de la Révision des Gébrionides le travail de notre ancien confrère M. Lefébure de Gerisy, inséré dans la Revue et — 223 — Magasin de Zoologie et qui est accompagné d’une planche représentant la vie évolutive de ce singulier Coléoptère, placé par Fabricius dans son genre des Crstela. Le travail de M. Lefébure de Gerisy, dans lequel sont dévoilées les transformalions du Cebrio gigas, à pour titre : Observations sur les métamorphoses des Coléoptères du genre Cebrio (Rev. et Mag. de Zool., p. 214, pl 7) (1853). Enfin je terminerai cette note en disant que la description de la larve et de la nymphe faite par MM. Chapuis et Gandèze, et qui a échappé aux recherches de M. A. Chevrolat, a paru dans les Mémoires de la Société des Sciences naturelles de Liége, t. VIIL, p. 488, pl. V, fig. 4, a-g (1853), et que ce travail est également signalé par Lacordaire, Genera des Coléopt., t. IV, p. 239 (1857) et MM. Gemminger et de Harold dans leur Catalog. Goléopt., t. V, p. 1606 (1859). Les quelques remarques que je viens de communiquer à la Société n’enlèvent rien au mérite du travail de M. Aug. Ghevrolat ; c’est seule- ment comme renseignemen(s que j'ai cru devoir signaler à notre confrère les divers ouvrages qui lui sont restés inconnus et dans lesgels sont décrites et figurées les métamorphoses du Cebrio gigas. — M. le baron Bonnaire adresse la note qui suit relative à ses recherches entomologiques à l’île de Ré (Charente-Inférieure) : Je crois devoir signaler à mes collègues de la Société, parmi mes cap- tures à l’île de Ré, dans le courant de mai dernier, celle des Aëpus Robini et Ælocharis marina faite à marée basse. L’'Aëpus n’était pas rare sous les pierres posées à plat sur le turfexempt de gravier. L'île de Ré constitue jusqu’à présent, je crois, la station la plus méridionale connue de cette espèce. Quant à l’Ætocharis, j'ai été d'autant plus content de la trouver que ce pelit Staphylin, décrit il y a peu de temps par M. A. Fauvel, n'avait été pris encore qu’à Saint-Wast-la-Hougue, sur les côtes de la Manche. J'ai découvert la plante dont se nourrit le Brachycerus Pradieri, à l’île de Ré : c’est une Composée, la Gentaurea aspera, commune dans tout le midi et le sud-ouest de la France, mais inconnue à la faune de Paris. J'avais eu le tort, dans mes excursions précédentes, de ne pas me préoc- cuper de la plante qui donnait abri à cet insecte; cette année j'ai pu constater à maintes reprises que c'était sous la Centaurea qu’il se tenait uniquement ; j'en trouvai une fois jusqu'à huit individus sous une seule touffe. — 224 — Les observations faites jusqu’à présent au sujet de plusieurs espèces de Brachycerus donnaient à croire que le genre entier s’attaquait exclusive” ment aux Liliacées ; il peut donc paraître intéressant de signaler que le Pradieri fait exception à cette règle, puisqu'il vit aux dépens d’une plante d’une toute autre famille. C’est également en déracinant la Centaurea aspera que je trouve assez abondamment, vers la fin de juillet, dans un canton de l’île appelé La Couarde, un joli petit Charançon, le Styphlus insignis. — M. Desbrochers des Loges envoie des diagnoses de Brachydérides nouveaux : 4° CNEORHINUS TINGITANUS. — Long. 10-12 mill. — Subovatus, niger subtus densius, supra maculatim squamulis virescentibus vel cupreis spar- sus ; striga frontali arcuata; rostro longiori; prothorace minus crebre punctato; elytris sat tenuiter punctato-strialis, interstitiis planis, striis valde latioribus, infra humeros extus oblique angulatim elevatis. Maroc. 2° CNEORHINUS TUMIDUS. — Dense griseo-squamosus ; fronte angusta striga subrecta; rostro angustiore elongato; elytris modice ampliatis, basi recte truncatis, striis tenuiter punctatis, interstitiis vix perspicue albido- setulosis ; tibiis angustis. Espagne. 3° STROPHOSOMUS BAUDUERI. — Griseo-squamosus, breviter parce setu- losus, oculis subrotundatis, haud acutis; prothorace transverso lateribus anticis rotundatis, postice sinuatim constricto, obsolete sulcatulo, distinc- tissime punctato ; elytris suboblongis modice ampliatis, macula denudata infra-scutellari nulla, humeris elevatis, concinne striato-punctatis. Sos (Lot-et-Garonne). L° THYLACITES AHENUS. — Long. 7-9 mill. — Dilute æneus, macula media romboïdale prothoracis, vittis lateralibus maculisque in elyiris, nigris ; supra pilis griseis longissime hirtus ; antennis articulis posterio- ribus transversim rotundatis; prothorace squamulis latioribus depressis, parcissime punctato; elytris suboblongis parce inordinatim punctatis. Espagne. / 5° THYLACITES OLIVIERI. —Obscure-æneo, squamosus, brunneo cinereo- — 9925 — r que variegatus, nitidus, in prothorace ac capite longius, in elytris brevius ciliatus: rostro transverso, attenuato; antennis articulis posterioribus subrotundatis ; prothorace angustiori, densissime ruguloso ; elytris sat for- titer punctato-striatis. Bone. Dédié à M. Olivier-Delamarche, qui l’a découvert. — M. Lichtenstein transmet la note suivante par l'entremise du Secré- taire, et l'impression complète dans le Bulletin en est exceptionellement décidée : Je suis en désaccord avec nos savants collègues MM. Balbiani et Signoret en ce qui touche les mœurs, en liberté, du genre Phylloxera. Or, comme je ne pourrai prouver ce que j'ai avancé, c’est-à-dire les migrations des Phylloxera et leur métamorphose sur une plante autre que celle sur laquelle ils ont vécu, que lors de la nouvelle apparition de la forme ailée, toute discussion serait oiseuse jusque là. Je renvoie donc mes contradic- teurs à l’année prochaine, du 45 août au 15 ou 20 septembre. A présent, M. V. Signoret se trompe en disant qu’il ne connaît qu’un Phylloxera corticalis vivant sur le pin. C’est le KERMÈS corticalis qui vit sur le pin (Kaltenbach Pflanzenfeinde, 1873, f° 702), et le PHYLLOXERA corticalis (Kaltenbach, loc. cit., f° 677) vit sur le chène. Trompé par le nom spécifique, notre collègue confond deux genres tout à fait diffé- rents. M. Balbiani se trompe, de son côté, en baptisant Phylloxera Lichten- steinit un insecte déjà connu et décrit en Amérique et en France. Donc, pour nous entendre à l'avenir, un court tableau synoptique du genre Phylloxera me paraît indispensable, et j'espère que la Société ento- mologique voudra bien l’admettre immédiatement dans son Bulletin. La famille des Phylloxériens doit se placer entre les Aphidiens et les Coccidiens, car si par les quatre ailes des individus ailés elle se rattache aux premiers, la forme du corps en poire renversée ou en tortue chez les aptères, les poils boutonneux des tarses et la reproduction ovipares la rapprochent encore plus des Coccidiens. | Les antennes de trois articles et la présence bizarre d’un insecte aptère sexué sortant d’une pupe déposée par l’insecte ailé sont des caractères propres aux Phylloxériens. Je crois ce groupe propre à l’Amérique du Nord, et, jusqu’à présent, — 226 — en France il ne se compose que du genre Phylloxera créé par Boyer de Fonscolombe en 1834 pour l'espèce qui vit sur les feuilles du chêne blanc. Voici le tableau synoptique des espèces : Insectes ailés Androphores où Gynéphores, selon qu’ils portent des pupes mâles ou femelles. 1. Les deux chatons du troisième article des antennes arrondis et égaux entr’eux. PH. VASTATRIX Planchon, 1868. — Vit en Amérique et en France sur diverses espèces de vignes : tantôt dans des galles sur les feuilles, tantôt sur les racines. Insecte jaune ; émigrant, en août et septembre, dans l'Hérault. L’aptère adulte : jaune, à tubercules brünâtres. SYN. : Pemphigus vitifoliæ Asa Fitch. Dactylosphære vitifoliæ Shimer. Peritymbio vitisana Wesiwood. — Les châtons du troisième article inégaux ; l’inférieur arrondi, le SUDÉLICL MOVIE ONE 2. Deux tubercules cylindriques rétractiles entre les antennes. PH. BazBrantni Licht., 4874. — Je n’ai pris qu’une fois, en cinq ou six individus, cette bizarre espèce, qui pique le Quercus coccifera et vit isolée sur les feuilles. Les aptières et les nymphes portent des tubercules cylin- driques surmontés d’une sphère. — Pas de tubercules rétractiles entre les antennes. . . . . . . . . 3. Insecte rouge ou rosé ; les aptères adultes rouges à tubercules blancs. | Pa. QuERCUS Boyer de Fonscolombe, 1834. — Vit sur la face inférieure des feuilles du chêne blanc sur lesquelles elle provoque de petites taches jaunes. Émigre en août et septembre. — 2927 — / Sy. : Vacuna coccinea Heyden. Phylloxera coccinea Kaltenbach. Acanthochermes quercus Kollar. — Insectes jaunes; les apières, adultes et larves, à tubercules noirs épineux et branchus. P. Riceyi Licht., 1879 (4). — Vi sur l'écorce des jeunes chênes blancs sans y provoquer d’altération sensible. Émigre en septembre et octobre. Se trouve en Amérique et en France. Sy. : Philloxera corticalis Kaltenbach, 1873. Phylloxera Lichtensteinii Balbiani, 1874. J'ai trouvé une fois à Genève, une autre fois à Bagnères-de-Bigorre, un Phylloxera aptère, isolé sur le chêne, jaune avec deux taches oran- gées ; je ne puis le classer n’en connaissant pas la forme ailée. Je l’appel- lerai Ph. bipunctatum. — M. Maurice Girard communique la note suivante : On connaît toutes les difficultés que présente l'éducation de l’Aftacus yama-mai Guér.-Mén., au point que certaines personnes doutent qu’on puisse jamais naturaliser en France cette précieuse espèce du Japon à soie dévidable en grège. Voici un fait qui est de nature à encourager les espérances d’avenir. M. le docteur Mongrand, à Saintes (Charente-Inférieure), se livre à l'éducation de cette espèce, en outre de ses belles éducations de grainage de Vers à soie par le système Pasteur. Le 3 avril 1874 il plaça en pleine liberté, sur deux petits chênes, dans la commune de Fontcouverte, à 5 kilom. de Saintes, cinquante petites chenilles ayant fait leur première mue. Les chênes furent enveloppés de filets contre les oiseaux. Les che- nilles, en plein air, résistèrent à des gelées qui ont fortement agi sur les jeunes chênes, les châtaigniers, les vignes. Comme les lézards et les cou- (1) Dans mes précédentes communications à l’Institut j'avais mis le nom spécifique de corticalis Kalt. comwue principal et Rileyi comme synonyme. Mais quoique Kaltenbach dise avoir trouvé l’insecte en 1862, il ne l’a décrit qu'en 1873 (Pflanzen- feinde, f° 677), et le Rileyi nommé par moi en 1871 a été décrit en 1872 (Riley’s Report, 1872, fo 66). Je conserve donc la dénomination de Rileyi. — 228 — leuvres faisaient leur office, M. Mongrand, désespérant de l’expérience, enleva les filets et abandonna tout au hasard. Or, on trouva quelques beaux cocons, et, le 30 janvier, un amateur de Saintes, M. Moine, pre- nail, à l’élat sauvage, à plus de 300 mètres du départ, posés sur un chêne, un mâle et une femelle de yama-mai. Ce fait confirme une fois de plus ce qu’on sait, qu’il faut élever cette espèce dans les conditions les pins voisines de l’état libre, si on ne peut y arriver complétement. Ce n’est, au reste, que par l'éducation en toute liberté sur les ailantes que l’Attacus cynthia-vera Guér.-Mén. est devenu une véritable espèce de la faune française, et quelques essais dans le genre de celui de M. Mongrand peuvent en faire autant pour le yama- mat, — M. J. Fallou annonce la capture auprès de Paris d’un Lepidoptère qui n’y avait pas encore été signalée. C’est une Noctuelle du genre Leu- cania Och. : la vitellina Hübn., dont il a pris trois exemplaires à la miellée vers la fin du mois de septembre dernier à Champrosay. M. Fallou fait passer cet insecte sous les yeux de ses collègues. Membres présentés dans cette séance : 1° M. Kaufs, de Stuitgard, présenté par M. L. Buquet au nom de M. Kraalz. — Commissaires-rapporteurs : MM. Depuiset et Jekel ; 2° M. Reuter, d’Helsingfors, présenté par M. le docteur Puton, — Com- missaires-rapporteurs : MM. Reiche et Signoret. Décision. Sur la demande du Trésorier, la Société décide qu’elle rayera de ses listes comme n’ayant pas satisfait à leur engagement neuf de nos anciens collègues, qui, malgré des réclamations réitérées, n’ont pas soldé le montant de leur cotisation depuis plus de deux ans, et la plupart depuis trois et quatre ans. Les noms de ces entomologistes, s'ils ne régularisent pas d’ici là leur position, seront indiqués à la fin des Annales de 1874. — 229 — BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Rédigé par M. Louis BEDEL, Archiviste adjoint, OUVRAGES PÉRIODIQUES ET PUBLICATIONS DES SOCIÉTÉS SAVANTES. (Séance du 23 septembre 1874.) Atti della R. Academia delle Scienze di Torino, t. IX, n° 1-5, 1875- 74, pl n. LESSONA et TAPPARONE-CANEFRI, p. 185, Nota sulla Macrocheira Kæmpieri Sieb., e sopra una nuova specie del genere Dichelapsis. Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences, t. LXXIX, n° 10 et 11, septembre 1874. GIRARD, p. 596, Expériences sur le Phylloxera. — LICHTENSTEIN, p. 598, Nouveaux points de l’histoire naturelle du Phylloxera. — BALBIANI, p. 640, Sur la prétendue migration des Phylloxeras ailés sur les chênes à Kermès. — Rommier, p. 648, Le Phylloxera dans le Beaujolais. — GirARD, p. 649, Le Phylloxera dans les Charentes. — P. 600-601, 645, 651-653, Notes sur le Phylloxera considéré comme nuisible à la vigne. The Journal of the Linnean Society of London, Zoology, t. XII, n° 57 ; Botany, t. XIV, n° 73-76; Additions to the Library ; List of the Society. Zoology. — F. PASCOE, p, 1. Contributions towards a know- ledge of the Curculionidæ, Part IV (pl. 1-1v). The Transactions of the entomological Society of London, t. XXVIIT, 4° partie ; &. XXX, 1° partie. © Tome XXVIII. — CAMBRIDGE, p. 523, On new and rare British Spiders (1 pl. n.). — 230 — * Guenée. Réponses au questionnaire de la Commission chargée d’exa- miner le Projet de M. Ducuing sur les Insectes nuisibles à l'Agriculture. (Extr. du Journal l’Écho dunois.) (Séance du 14 octobre 1874.) OUVRAGES PÉRIODIQUES ET PUBLICATIONS DES SOCIÉTÉS SAVANTES. Bulletin de la Société des Sciences historiques et naturelles de l'Yonne, t. 28, année 187/. Sciences naturelles. — PopuLus. p. 4, Catalogue des Hémiptères du département de l'Yonne. * Bulletin de La Société d’études scientifiques d'Angers, année 1873. GALLOIS, p. 54, Excursion à Baugé; Entomologie. — 1p., p. 67, Matériaux pour une faune entomologique de Maine-et-Loire. Compte rendu des séances de la Société entomologique de Belgique, 2° série, n° 8. | Foxpu, p. 6, Sept espèces de Noctuelles à double éclosion. — TourNier, p. 6, Coup d'œil sur quelques espèces européennes du genre Liophlœus. Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences, t. LXXIX, n° 42-14. BALBIANI, p. 685, Sur quelques points de l’histoire naturelle du Phylloxera vastatrix. — MOUILLEFERT, p. 773, et ROMMIER, p. 775, Notes sur le Phylloxera. — SIGNORET, p. 778, Observations sur les espèces connues du genre Phylloxera — LiCHTENSTEIN, p. 784, Même sujet. — DELORME, NAUDIN, BALME, ADOR, p. 784-789, Notes sur le Phylloxera. — 231 — # Entomologist’s monthly Magazine (The), n° 125, octobre 1874. Bates, p. 97, Notes on Cicindelidæ and Carabidæ and descr. of new species (n° 18, fin). — SHarp, p. 101, On a new family of European aquatic Coleoptera (Hydroscaphiiæ). — HEwITSsON, p. 104, Descr. of new species of Lycænidæ from South America. — CAMERON, p. 107, Notes on British Tenthredinidæ, with descr. - of a new species of Nematus. — ScorT, p. 419, Descr. of Liburnia Putoni, n. sp. from Biskra. — Ip., p. 120, On certain British Ho- moptera (Rev. of the G. Strongylocephalus). Notes. — P. 109, British oak-salls. — P. 141, Fauna of Lundy Island. — P. 112, Fauna of Shetland Isles. —P. 113, Papilio Anti- machus. — Hermaphrodite Gonopieryx Rlhiamni. — Natural Hislory of Lycæna Adonis. — P. 116, Hybrids between Smerinthus ocel- latus and S. populi. — Noctua Sobrina. — Larva of Acidalia stra- minata. — P. 117, Crambus verellus and Lemiodes pulveralis at Folkestone. — Coriscium Brongniardellum in Ireland. — On Aphe- locheirus æstivalis. — British Hemiptera, correction. — P. 118, Hemiptera of Scotland and descr. of a new species. Feuille des Jeunes Naturalistes, 4° année, n° 48 (4 pl. lith.). ROUAST, p. 139, Excursion à la Grande-Chartreuse (Lépido- ptères). — ENGEL, p. 446, Emploi de la Scorzonera vulgaris pour la nourriture des Vers à soie. Mémoires de la Société de Physique et d'Histoire naturelle de Genève, t. XXIU, 2° partie, 1873-74. ©) Memoirs of the Boston Society of Natural History, vol. I, part I, n° 4, part II, n° 4; vol. IE, part If, n° 2. ©) Mittheilungen der Schiweïizerischen entomologischen Gesellschaft, t. IV, n° 5, 1874. Frey und WULLSCHLEGEL, Pp. 2014, Die Sphingiden und Bomhy- ciden der Schweiz. — KRAATZ, p. 279, Ueber Orchestes pubescens Steph. und semirufus Gylh. * Société Linnéenne du Nord de la France, Bulletin mensuel, n° 98, octobre 1874. (©) — 232 — OUVRAGES DIVERS, * ABEILLE DE PERRIN. Étude sur les Salpingiens européens. Broch. in-8°, 1874. (Extr. du Bull. de la Soc. d'Hist. natur. de Tou- louse, t. VIIL.) * HüBner. Tentamen determinationis, digestionis atque denominationis singularura stirpium Lepidopterorum. In-8°. Cambridge, U. S. A., 1873. (Fac-simile by S. Scudder.) #* OusTALET. Recherches sur les Insectes fossiles des terrains tertiaires de la France (Thèse présentée à la Faculté des Sciences). 4 vol. in-8° (12 pl, noires). Paris, 4874. * SCUDDER (SAMUEL). Entomological notes, IL Broch. in-8°. (Extr. des Proceed. of the Boston Soc. of Nat. Hist., t. XII, 1868-69.) * In. Note on the Species of Glaucopsyche from Eastern North America. Broch. in-8°, 1873. In. The two Principal Groups of Urbicolæ (Hesperidæ auct.). Broch. in-8°, 1873. * SIMON (EUGÈNE). Les Arachnides de France, tome I (familles des Epeiridæ, Uloboridæ, Dictynidæ, Enyoidæ et Pholcidæ). 4 vol. in-8° (3 pl. noires). Paris, 1874. Avis. L’abondance des matières nous force à remettre au Bulletin n° 38 des notes de MM. Tournier et Riley sur la phosphorescence des mâles de Lampyrides ; une description d’une nouvelle espèce de Cyrtotriplax, par M. L. Bedel; une note de M. Lichtenstein, et, dans le Bulletin bibllo- graphique, l'indication et l'analyse de plusieurs ouvrages américains. Paris, 24 octobre 1873. PARIS — Typog. FÉLIX MALTESTE et Cie, rue des Deux-Portes-St-Sauveur, 22. No 38. BULLETIN DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Recucilli par M. E DESMAREST, Secrétaire. Paraissant deux fois par mois. Séance du 28 Octobre 1874. Présidence de M. C.-E. LEPRIEUR. 30 membres présents. Lecture. M. le docteur Al. Laboulbène it uné notice nécrologique sur . le docteur Antoine Dours. pe Sur la demande du Sburétaite, il est décidé que cette notice sera im primée dans le 3° numéro des Annales pour 1874. Communications. M. J, Künckel annonce le retour de Gochinchine de M. Jules Harmand; et il ajoute que notre collègue entretiendra bientôt les membres de la Société des recherches entomologiques qu'il a pu faire pendant ses expéditions au Cambodge et au Tonquin. — MM. Houry, de Mer (Loir-et-Cher), et Ferdinand Piccioli, de Flo- rence, adressent leur démission à partir de 1875. — La Société accepte la démission de M. Houry, et surseoit quant à celle de M. Piccioli. — M. J. Fallou lit une lettre de M. P. Millière. Notre collègue de Cannes | annonce qu'il va prochainement publier la dernière livraison de son Iconographie des Lépidoptères, et qu'il a préparé, en outre, des notes (1874, 2° année.) 20 — 9234 — sur les métamorphoses de divers Lépidoptères, et plus spécialement un mémoire, accompagné d’une planche, sur plusieurs espèces de Bryophila, qu’il destine à nos Annales. — La Société engage M. P. Millière à lui adresser ses travaux. — M. Depuiset montre à la Société une notice sur quelques espèces et variétés rares de Payonides et de Morphides, par notre collègue M. Henry de H Cuisine. Ce travail est accompagné de quatre planches, dessinées et peintes avec le plus grand soin par M. de la Cuisine et renfermant les figures de sept magnifiques Lépidopières. — M. H. Tournier, de Genève, adresse deux descriptions de nouvelles espèces d'Algérie, appartenant à la famille des Curculionides, et la Société en décide l’impression dans le Bulletin : 1° PROGAS PuTONI. &,, long. 5 mill., larg. 2 1/5 mill.; ©, long. 8 3/4 mill., larg. 3 4/5 mill. Allongé, médiocrement convexe. Noir ou d’un brun foncé ; totalement et très-densément couvert de petites écaillettes d’un gris plus ou moins jaunâtre ou variées de gris et de jaunâtre ; au-dessus des écaillettes se montre une rare pubescence assez courte, couchée, irrégulièrement dis- posée, excepté sur les élytres où elle est subrégulièrement disposée en ligne sur les interstries. Tête peu convexe, marquée entre les yeux d’une faible impression ovalaire ; rostre assez fort, faiblement courbé, un peu plus court que le prothorax ; mandibules visibles ; scrobes atteignant la commissure de la bouche; antennes médiocres, scape atteignant les yeux, funicule à articles 4 et 2 allongés, subégaux entre eux, 3 un peu plus court que 2, 4-7 subégaux en longueur; massue d’un ovale allongé, acu- minée. Prothorax aussi long que large, subparallèle sur les bords latéraux, arrondi et fortement rétréci antérieurement pour former un léger bour- relet; angles postérieurs arrondis ; bord postérieur un peu arqué, à peine bisinué. Scutellum médiocre, un peu arrondi. Élytres un peu plus larges à leur racine que le prothorax à la base, à épaules tombantes, un peu arrondies ; subparallèles sur les bords latéraux jusqu'aux deux tiers de leur longueur, puis rétrécies jusqu’à l'extrémité où elles sont déhiscentes ; surface assez fortement striée ; inlerstries un peu convexes, surtout les 4 (juxtasutural), 2, 4, qui sont un peu relevés à leur racine et à l’extré- SENS — 9235 — mité. Pattes assez grêles ; cuisses et tibias revêtus d’écaillettes comme celles qui recouvrent le corps, mais les tibias offrent encore une pubes- cence un peu longue et assez abondante; tarses allongés, villeux. Je ne puis parler de la sculpture du prothorax et des élytres, la surface en est entièrement cachée par la vestiture. Cette espèce ne peut se confondre avec aucune de celles décrites dans le même genre ; je n’en ai vu qu'un mâle et une femelle. Ils ont été cap- turés à Biskra par M. le docteur Puton, à qui je les dédie ; il a bien voulu enrichir ma collection de la femelle; qu’il en reçoive ici mes remercie- ments sincères. 2° CRYPHARIS LONGICOLLIS. Long. 2 5/6 mill.; larg. 1 mill. Allongé, déprimé ; entièrement d’un testacé rougeâtre ; assez densément recouvert de petites écaillettes très-déprimées, diaphanes, et orné sur chaque interstrie des élytres d’une rangée de très-petits poils courts, cou- chés, jaunâtres. Tête ronde, convexe, lisse ou paraissant telle; rostre assez fort, aussi long que le prothorax, séparé du front par une faible dépression transverse, marqué en dessus de trois fines carènes qui sont courtes, brillant à son extrémité où il offre quelques points allongés. Pro- thorax allongé, environ d’un tiers plus long que large, faiblement arqué sur les côtés, rétréci antérieurement pour former un col médiocrement accentué, mais assez long; bord postérieur peu fortement mais régulière- ment échancré en are, embrassant pour ainsi dire la racine des élytres ; surface à ponctuation ronde, fine et serrée, sans trace de lignes lisses ou d'impression ; chaque point se trouve couvert par une écaillette arrondie, ce qui fait qu'à première vue le prothorax paraît presque lisse. Sculellum invisible. Élytres deux fois aussi longues que le prothorax, pas plus larges à leur racine que celui-ci à sa base; déprimées en dessus et très-faible- ment concaves vers le milieu de la suture; épaules très-tombantes, à peine marquées; bords laléraux faiblement élargis jusqu'aux trois cin- quièmes de leur longueur, régulièrement mais très-faiblement arqués ; surface très-finement et superficiellement striée ; toutes les stries sont entières, obsolétement ponctuées, parées dans leur fond d’une rangée de petites écaillettes allongées ; la strie juxtasuturale ‘est plus fortement accusée que les autres; interstries plans, marqués sur leur milieu d’une rangée de points obsolètes, de chacun desquels sort un petit poil très- — 236 — court. Dessous du corps paraissant lisse, offrant quelques petits poils courls, jaunâtres ; deuxième segment abdominal deux fois aussi long que les deux suivants réunis. Je ne puis parler de la structure des antennes, ces organes étant cachés dans l’unique exemplaire que j'ai sous les yeux. Ce Crypharis a été récolté à Guelma par M. le docteur Puton, qui me l’a communiqué. — M. le docteur Al. Laboulbène montre à la Société des insectes qu’il a obtenus d’éclosion, sortant des tiges sèches de la ronce. Ces espèces étaient destinées au docteur Dours. Il donnera plus tard une liste des nidifiants et des parasites, — Le même membre dit ensuite que M. Bonnaîre ayant anoncé (séance du 14 octobre) que le Brachycerus Pradieri se trouvait sur la Centaurea aspera à l’île de Ré, et que ce Brachycère se nourrissait de cette plante ; cet insecte ferait exception à la règle du genre dont les larves vivent dans les bulbes des Liliacées. Il fait des réserves à cet égard. 11 ne doute pas que le B. Pradieri ne se trouve sur cette Centaurea, mais il ne pense pas que la larve vive dans la racine de cette plante. M. Laboulbène croit que la larve sera découverte dans quelque bulbe de Liliacée encore ina- perçue sur le littoral de l’île de Ré. £ M. L. Bedel appuie les remarques de M. le docteur Al. Laboulbène, et demande, comme notre collègue, que des observations probantes soient faites sur les mœurs du Brachycerus Pradieri et sur le genre de vie de sa larve. — M. Desbrochers des Loges écrit à la Société en la priant de nouveau d'insérer dans son Bulletin la liste des Coléoptères rares ou nouveaux pour le centre de la France, principalement pour les départements de l'Allier et du Puy-de-Dôme, qu’il lui a adressée dans la séance du 9 sep- tembre 1874 (1) : * Cicindela litterata. — Montluçon (des Gozis). * — sylvatica. — d° d°. * Polystichus vittatus. — Moulins (E. Olivier). (1) Les espèces précédées d’un astérisque n’ont pas encore été signalées jusqu'ici comme habitant l’Allier et le Puy-de-Dôme, à ma connaissance du moins. # — 237 — Masoreus Wetterhallii — Bords de la Sioule, en août. Aristus clypeatus. — Chemilly (Allier); en nombre dans les luzernes, en août (E. Olivier). Zabrus curtus. — Bords de l’Allier (Goutay). Acinopus tenebrioides. — Issoire (Goutay). Hydroporus opatrinus. — Puy-de-Dôme (Goutay). Batrisus formicarius. — Moulins (E. Olivier). Cephennium thoracicum — Gannat; mousses, avril. Corticaria elongata. — Id., id., id. Necrophorus ruspalor, — Auvergne. Agathidium atrum. — Moulins (E. Olivier). Lathridius memnonius. — Bourbon-l’Archambault ; champignons (E. Olivier). Mycetophagus h-guttatus. — Moulins (E. Olivier). — fulvicollis. — Id. (id.). Eurythyrea micans, — Montluçon ; plusieurs exemplaires (des Gozis). Coræbus elatus. — Gannat; juillet, 3 exemplaires. Anthaxia mallefoli. — Montluçon (des Gozis). Trachys Pandellei. — Gannat. Cryptohypnus minutissimus. — Gannat ; pins, en compagnie du Phra- tora vulgatissima, dans un endroit élevé, aride, complé- tement dépourvu d’eau. Silesis determinatus. — Montluçon (des Gozis). Tharops melasoides. — Moulins (E. Olivier). Eucnemis capucinus. — Id. (id.). Telephorus Érichsoni. — Auvergne. — oculatus. — 1d. — nigripes. — Id. — femoralis. — Gannat, Montluçon; noiïsetiers, en avril. Danacæa tomentosa. — Gannat: assez commun sur les résidus des terrains argileux-calcaires ; juillet, août, Liozoum angusticolle. — Auvergne. — parens. — Gannat; pins, — 1238 — Liozoum fuscum. — Gahnat ; pins. — molle. — Id.; id. * Meloë coriaceus. — Mont Dore. Zonitis prœusta. — Saint-Pourçain. (La suite de cette liste sera donnée dans le prochain Bulletin, n° 39). — M. H. Lucas communique la note suivante relative à un Coléoptère et à un Acaridien qui nuisent simultanément aux ormes : Les remparts qui autrefois entouraient Sézanne forment actuellement dans cette ville, qui a pris une grande extension, une promenade assez recherchée de ses habitants. Ils sont plantés d’ormes, la plupart fort anciens, remarquables par leur développement, ayant une très-grande altitude, se réunissant à leurs sommets et formant ainsi un ombrage impé- nétrable aux rayons du soleil. Pendant le séjour que j'ai fait à Sézanne, en août 1874, chez le général Levaillant, ami des sciences naturelles, j'ai observé que la plupart de ces ormes étaient dénudés de leurs feuilles et que toutes celles qui restaient, privées de leur parenchyme, formaient des dessins rappelant ceux d’une fine dentelle. J'ai remarqué aussi un Coléoptère phytophage, extrêmement abondant, que je prenais tantôt au vol, tantôt à terre, errant sur les bancs de cette promenade, mais le plus souvent posés sur les feuilles de ces ormes, et que je reconnus pour être le Galeruca calmariensis des auteurs. En examinant ces feuilles, j’en aperçus d’autres qui étaient seulement desséchées. J’explorai à la loupe ces feuilles ainsi modifiées et je découvris sur celles qui conservaient encore un peu de leur parenchyme les dépouilles d’un très-petit Acarien, assez semblables à celles de l’Acarus tiliæ, dont la présence en immense quantité a été très-nuisible cette année aux tilleuls du Jardin-des-Plantes. N'ayant pu, malgré toutes mes recherches, me procurer les propriétaires de ces enveloppes, je ne puis dire à quelle espèce appartiennent les nombreuses dépouilles que j'ai rencontrées. De ces deux observations presque semblables, quoique faites sur des animaux de classe et de genre bien différents, on peut tirer la conclusion suivante : que le dépouillement de ces ormes et la chute de leurs feuilles sont dus à la présence du Galeruca calmariensis et à celle d’un Acarus, le premier en découpant en dentelle ces feuilles, le second en les dessé- FO hen e chant seulement sans les mettre à jour, et tous les deux après en avoir préalablement absorbé le parenchyme. Je terminerai cette note en faisant observer que je n’ai remarqué ces dégâts que sur des ormes extrêmement vieux, ayant acquis un grand développement , tandis que d’autres moins âgés avaient conservé presque toutes leurs feuilles et formaient un contraste frappant qui attirait invo- lontairement l'attention de l’observateur. — M. E. Simon lit la note qui suit : Depuis mon dernier mémoire sur la famille des Eresidæ, que la Société entomologique a bien voulu insérer Gans ses Annales (1875,p. 328), on a acquis la certitude que les Eresus rouges sont les mâles des Eresus noirs. Ces deux types étaient regardés jusqu'ici comme formant deux groupes distincts dans le genre Eresus ; Ch. Koch en avait même fait deux genres sous les noms d’Erythrophora et d'Eresus. Le fait singulier que les espèces du premier groupe étaient toujours représentées par le sexe mâle, tandis que les femelles du second groupe étaient seules connues, devaient mettre sur la voie; mais plusieurs cir- constances ont contribué à entretenir l’erreur : d’abord les Eresus noirs n’ayant jamais été trouvés dans le nord de l’Europe, landis que les espèces rouges y sont connues depuis trèstlongtemps, on leur avait attribué des habitats différents; ensuite, d’anciens auteurs n’ayant pas su reconnaître le sexe des individus qu'ils décrivaient, ont avancé que la femelle de l'E.-cinnaberinus ne différait point du mâle par les couleurs (voy. Walck., Apt., t. I, p. 395). Aujourd’hui la question est tranchée. Cette découverte, qui change complétement la classification des Eresus, à été faite presque simultané- ment, en Grèce pour l'E. Walckenaerius, et aux environs de Paris pour l'E. cinnaberinus. C’est à La Varenne-Saint-Hilaire que la femelle de ce dernier a été découverte : la première, trouvée au mois de juin de cette année, était jeune, et elle était profondément enfoncée en Lerre ; la seconde , trouvée au mois de septembre, à l’époque où les mâles se rencontrent assez com- munément, était adulte ; elle avait quitté sa demeure sauterraine et elle se tenait dans les lichens courts et serrés qui, à La Varenne, recouvrent une partie des plaines sablonneuses. C’est à notre collègue M. Berce que je dois sa capture. — 90 — Cette femelle de l’Eresus cinnaberinus se rapporte à l’Eresus tricolor E. Simon (Ann. 1873, p. 348 ; ad partem : variété alpine). Membre recu. La Société admet au nombre de ses membres M. O.-M. Reuter, professeur à l’Université d’Helsingfors (Russie, Finlande), Ber- gattan, 5 (Entomologie générale ; principalement Hémiptères). APPENDICE À LA séance du 14 octobre 1871. — M. H. Tournier, de Genève, adresse la note suivante : J'ai lu dans le n° 32 du Bulletin de la Société, p. 155, une note de M. G. de Tromelin, dans laquelle il constate que les mâles de Lampyres ont la faculté d’être lumineux. J'ai souvent aussi été mis à même de véri- fier cette propriété chez les mâles du Lampyris noctiluca. Je n'ai pas cru devoir en entretenir mes collègues, parce que depuis: fort longtemps ce fait est signalé. Razoumowsky, dans son Histoire naturelle du Jorat et de ses environs, Vol. I, p. 159 (note) (Lausanne, 1789), dit, en parlant des lueurs phosphorescentes des Lampyres : « Cette lueur est uniformément étendue sur les anneaux abdominaux ou, beaucoup moins souvent, elle se présente sous forme de 2, 3, h et 5 points lumineux, et cela également chez les femelles comme chez les mâles, quoi qu'en aient dit quelques natura- listes. » Que M. G. de Tromelin me pardonne cette note, mon seul but étant de démontrer que depuis fort longtemps ce fait est connu, quoique peut-être il soit tombé dans l'oubli. Il est cependant juste de dire que les mâles du Lampyris, au moins du L. noctiluca, ne sont pas pourvus aussi constamment et aussi abondam- ment de matières phosphorescentes que les femelles. Razoumowsky (loc. cit.) entre dans certains détails sur la manière dont la phosphorescence se montre chez les Campyres; selon lui, la lueur est tantôt uniformément étendue ou apparaît sous la forme de 2, 3, 4 ou 5 points lumineux dont il définit la position respective; il serait intéres- sant de vérifier ses observations; l’auteur n’a évidemment connu que l'espèce appelée L. noctiluca, fort commune dans le Jorat. — 21 — — M. C.-V. Riley, de Saint-Louis (Missouri), écrit au même sujet : Relativement à la lumière phosphorescente produite par les mâles des espèces de Lampyrides, je ferai remarquer que tous les entomologistes américains admettent que cette propriété appartient aux deux sexes de ces insectes, et que j'ai indiqué dans le Photynus pyralis non-seulement que cela avait lieu, mais encore que la lueur phosphorescente était apparente dans la larve et dans la nymphe comme dans linsecte parfait. La Société, après avoir entendu ces deux dernières communicalions, décide qu’actuellement le fait de la phosphorescence de mâles des Lam- pyrides étant surabondemment démontré, il lui semble désormais inu- tile d’y revenir. — M. L. Bedel donne la description d’une espèce nouvelle du genre Cyrtotriplax Crotch (Tritoma Fabr. nec Geoffr.) de la famille des Éroty- lides : CYRTOTRIPLAX OCTONOTATA. — Breviter ovata, convexa, nitida, rubra, maculis duabus pronoti tribusque uniuscujusque elytrorum nigris, latis, pronoto interstitiisque elytrorum dense punctulatis. — Long. 4 mill. Corps brièvement ovale, trapu, convexe, luisant, d’un rouge légèrement ferrugineux, orné de grosses taches noires, isolées, sur le pronotum et les élytres. Massue des antennes faiblement rembrunie. Pronotum fine- ment et densément pointillé, ses côtés légèrement arqués, sa base garnie d’un rebord excessivement fin de l’angle postérieur au niveau de la cin- quième strie des élytres, sans rebord au milieu; orné de deux taches noires contiguês à sa base, largement isolées sur la ligne médiane. Écusson semicirculaire, très-finement pointillé. Élytres sans calus huméral distinct, marquées de huit stries de points, les trois externes n’atteignant pas la base des élytres ; celles-ci densément et très-finement pointillées dans les interstries, ornées chacune de trois grosses taches noires : les deux pre- mières situées, sur la même ligne transversale, vers le tiers antérieur des élytres, l’interne sur les interstries trois et quatre, empiétant sur une partie des interstries deux et cinq, l’externe sur les interstries sept à neuf, contiguë à la marge latérale ; la troisième subapicale, plus écartée de la suture que de la marge latérale, située sur les interstries trois à huit ; taches antéro-internes et subapicales des élytres formant sur l’ensemble du corps, avec les taches prothoraciques, deux séries subparallèles de trois taches équidistantes. Pattes rousses, tibias antérieurs trigones. Transcaucasie (collection Sédillot). Un seul exemplaire. — 22 — Cette espèce est remarquable par son système de coloration et sa forme massive. Ses élytres sont plus obtuses en arrière et, proportionnellement au pronotum, plus courtes que chez le C. bipustulata Fabr.; la ponctua- tion du pronotum et des élytres est aussi bien plus serrée. Le genre Cyrtotriplax, bien distinct des Triplax auxquels on a voulu le réunir, compte aujourd’hui trois espèces dans la faune européo-sibé- rienne : bipustulata Fabr., consobrina Lewis (Ent. Monthly Mag., XI, p- 78), voisin du précédent, et octonotata. Le surplus appartient au Japon, au nord de l’Amérique et, suivant Lacordaire, au Brésil. — M. Lichtenstein fait remarquer que dans le Bulletin de la dernière séance de septembre on a annoncé la présentation de la 43° partie de l’'Essai sur les Cochenilles de M. V. Signoret, renfermant le genre Kermes. En 1869, notre savant collègue place le genre Chermes dans les A hi- dides, entre les genre Vacuna et Phylloxera (Annales 1869, p. 577). Il y aura donc deux genres d’Insectes tout à fait différents : Kermes avec un K et Chermes avec Ch; ne sera-ce pas une confusion regret- table ? rm (©) er ——— BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Rédigé par M. Louis BEDEL, Archiviste adjoint, (Séance du 1h octobre 1874, suite.) OUVRAGES PÉRIODIQUES ET PUBLICATIONS DES SOCIÉTÉS SAVANTES. American Naturalist (The), t. VE, 1872, n° 12; t. VIT, 1875, n°° 1-12; NII ST AS Ant Tome VI, Revue. — P. 761, Illustrations of the N. A. Moths. Id., Zoologie. — P. 765, Ferlilization of Yucca by a Moih. — 4 Re — 245 — P. 767, Embryology of Chelifer and Phalangium (fig.). — P. 768, Embryology of Myriapods. — P. 771, The Salt Lake Crustacean. — P. 773, Marine Crustacea in Lake Michigan. Correction. Tome VII. — RILEY, p. 16, Harvest Mites (fig.). — Mary TREAT, p- 129, Controlling Sex in Butterfliess — SAMUEL LocKwWooD, p. 193, A Viviparous Fly (fig.). — T. BUCHANAN WHITE, p. 268, The Influence of Insect-agency on the Distribution of Plants. — PACKARD, p. 453, On the Distribution of Californian Moths. — CH. RiLey, p. 513, Controlling Sex in Butterflies. — PACKARD, p. 524, Injurious and Beneficial Insects (fig.). — CH. RILEY, p. 619, On the Ovipositor of the Yucca Moth. — MOREHOUSE, p. 666, The Structure of the Scales of Lepisma saccharina. — PACKARD, p. 675, Farther Observations on the Entomology of Li- mulus, with Notes on its Affinities. — UHLer, p. 678, On a Re- markable Wasp's Nest found in a Stump in Maryland. — BENNETT, p. 680, The Fertilization of Flowers by Insects and their mutual Adaptation for that Function. — J. LE Conte, p. 710, Hints for the Promotion of Economic Entomology in the United States. — W. Epwarps, p. 722, Notes on the Honey-making Ant of Texas and New-Mexico, 1d., Revues. — P. 108, Life Histories of our Butterflies and Moths. — P. 227, New species of American Moths. — Illustrations of N. A. Entomology. — P. 474, Entomology in Missouri (fig.). — P. 478, The Tineids of N. A. — P. 626, Classification of N. A. Beetles. — P. 627, New N. A. Beetles. Id., Zoologie. — P. 173, The Sound Produced by the Death’s Head Moth. — P. 175, When is Sex determined ? (fig.). — P. 177, A New Species of Butterfly from Florida. — P. 238, The food of Diptera. — P. 244, Prof. Cope’s Cave Crustaceans. — P. 369, Swarming of a Brood of Winged Ants. —P. 430, The Colorado Po- tato Beetle Varying its Food. — P. 432, The Ant-Lion. — Classi- fication of the Coleoptera. — P. 437, OEstrus hominis in Texas. — Agricultural Ants. — Metamorphoses of Butterflies. — P. 186, Embryology of the Lepidoptera. — P. 489, Absence of Eyes in Crustacea. — P. 490, Ocells in Butterflies. — P. 492, Analomy of the King Crab. — P. 493, An Aquatic Bombycid Moth. — P. 494, The Education of Apes. — P. 498, Mode of Egg-laying of Agrion. — P. 498, Habits of Monoammus dentator. — P, 500, New N. A. 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Broch. in-8°. Salem, 1873. — 2h6 — * PackARD. Synopsis of the Thysanura of Essex County, Mass., with Descriptions of a few extralimital Forms. Broch. in-8°, 1873. (Extr. de l’Ann. Report of the Peab. Acad. of Sc.) * Ip. The Ancestry of Insects (Chapter XIII of « our common In- sects » ). Broch. in-12 (fig. noires). Salem, 1873. * Jp. Third annual Report on the injurious and benefcial Insects of Massachusetts. Broch. in-8°. Salem, 1873. (Séance du 28 octobre 1874.) OUVRAGES PÉRIODIQUES ET PUBLICATIONS DES SOCIÉTÉS SAVANTES. Anales de la Sociedad española de Historia natural, t: TIT, n° 2, 1874, 2 pl. col. PEREZ ARCAS, p. 112, Especies nuevas 6 criticas de la Fauna española (3° partie, fin). — CHEvROLAT, p. 157, Coleoplerorum specierum novarum descriptiones (Asida serripes, Cleonus (Plagiog.) arciferus et C. (Porocleonus) alboguttatus). Annales de la Société entomologique de France, 5° série, tome troisième, 1874, 2 trimestre. 4 vol. in-8° avec 3 planches (4, 6 et 7); texte : p. 145 à 352 (13 feuilles); Bulletin : p. Lxv à cxziv (5 feuilles). Paris, 28 octobre 1874. — (Deux exemplaires). Comptes rendus des séances de la Société entomologique de Belgique, 2° série, n° 4. DE Borre, p. 5, Note sur un nid de chenilles indéterminées. — DE SéLys-LonGcHAmps, p. 6, Xylocopa violacea en Belgique. Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences, t. LXXIX, n° 45 et 16 (octobre 1874). Dumas, p. 849, Communication relative à la destruction du Phyl- — 947 — loxera. — MOUILLEFERT, p. 851, Nouvelles expériences sur le -,. même sujet. — BALBIANI, p. 854, Recherches sur l’action du coaltar dans le traitement des vignes phylloxérées. — In., p. 904, Remarques sur les diverses espèces connues du genre Phylloxera. — In., p. 907, Observations relatives à une note de M. Rommier sur le Phylloxera. — M. GIRARD, p. 907, Influence de la tempéra- ture sur le développement du Phylloxera. # Journal de Zoologie, par M. Paul Gervais, t. I, 1872 (24 pl n.):t. IL, 1873 (21 pl. n.); t. II, 1874, n° 1-4 (11 pl n.). — (Ouvrage donné par le Ministère de l’Instruction publique.) Tome I. — E. VAN BENEDEN, p. At, Place que les Limules doivent occuper dans la classification des Arthropodes, d’après leur développement embryonnaire. — DOonNNADIEU, p. 45, Sur l'Acarus de l’Erinose de la vigne. — P. Gervais, p. 112, Le Phyl- loxera vastatrix et la maladie actuelle des vignes. — P. van BENE- DEN, p. 289, Découverte d’un Homard fossile de l'argile de Rupel- monde. — A. HUMBERT, p. 480, Sur l’accouplement el la ponte des Glomeris. Tome 11. — F. PLATEAU, p. 126, L’aile des fnsectes. — CHR. LUTKEN, p. 281, Cydmes ou Poux des Baleines. — CH. ROBIN et LABOULBÈNE, p. 380, Organes phosphorescents thoraciques et ab- dominaux du Cocuyo de Cuba. Tome III. — P. VAN BENEDEN, p. 30, Vie sociale des animaux inférieurs. — TARGIONI-TOZZETTI, p. 318, Sur l'Ornitholepas, Cir- rhipède parasite des Oiseaux. — P. GERVAIS, p. 315, Cirrhipèdes observés à Cette. * Nouvelles Archives du Muséum d'Histoire naturelle de Paris, t. IX, 1873, fase. A; t. X, 1874, fasc. 1-2. — (Ouvrage donné par le Ministère de l’Instruction publique.) Tome IX. — A. MILNE-Epwarps, p. 193, Recherches sur la Faune carcinologique de la Nouvelle-Calédonie, 2° partie (44 pl. n. et col.). Tome X. — A. Davip (l'abbé), p. 1, Journal d’un voyage dans le centre de la Chine, 3° partie. — A. MiLNE-EDWARDS, p. 39, Re- cherches sur la Faune carcinologique de la Nouvelle-Calédonie, 3° partie (1 pl. n).. — 218 — Proceedings of the Zoological Society of London, 1874, parties II-LII, pl. n. et col. Fr. MOORE, p. 264, List of Diurnal Lepidoptera collected in Cashmere Territory. — A. BUTLER, p. 274, List of the Diurnal Lepidoptera of the the South-Sea Islands. — In., p. 330, List of the Butterflies of Costa-Rica, with Descriptions of new Species. — O. CAMBRIDGE, p. 370, On some new Species of Drassidæ (2 pl. n.). — ID., p. 428, On some new Species of Erigone from North America (1 pl. n.). Transactions of the Zoological Society of London, t. VIIL, part 9, 1874. (©) OUVRAGES DIVERS. * HEWITSON (WILLIAM). Exotic Butterflies, n° 92 (Satyridæ, Heliconidæ). 43 pl. col. : * MILLIÈRE. Descriptions de Lépidoptères nouveaux d'Europe. (Extr. de la Rev. et Mag. de Zool., 1874.) * THOMSON (JAMES). Physis (suite). ©) M. l’abbé Thomas Hamel, recteur de l’Université Laval, de Québec (Canada), offre des Insectes de tous les ordres de cette contrée en échange d’objets européens de même nature et plus particulièrement français. M. L. Buquet est dépositaire d’une boîte renfermant un certain nombre d’Insectes réunis à la hâte comme échantillons. Paris, 6 novembre 1874. PARIS. — Typog. FÉLIX MALTESTE el Cie, rue des Deux-Porles-St-Sauveur, 22. No 59. BULLETIN DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Recueilli par M, E DESMAREST, Secrétaire. Paraissant deux fois par mois. Séance du #1 Novembre 1874. Présidence de M. C.-E. LEPRIEUR. 25 membres présents. Lecture. M. V. Signoret dépose sur le bureau la 14° partie de son Essai sur les Cochenilles (Homoptères-Coccides). Ce travail, accompagné d’une planche, comprend les descriptions des sept genres dont les noms suivent : 1° ANTONIA, gen. nOV., purpurea, Sp. nov., que l’on trouve au collet des tiges d’un chiendent indéterminé ; 2° CAPULINIA, gen. nov., Sallei, Sp. nov. du Mexique, sur une plante que les naturels appellent Capulino; 3° NipuLaARIA Targ., pulvinatus Planch., espèce que l’on trouve dans le Midi sur le chêne vert; 4° GossyPARIA, gen. nov. pour l’ulmi, espèce ancienne, gramuntii Planch. et manniparus Ehrenberg ; 5° Eriococcus Targ., buxi Fonscolombe, rorismarini, Fonscol., thymi Schranck, ericæ, Sp. nov.; 6° ACANTHOCOCCUS, gen. nOV., aceris, Sp. nOV., Sur l’Acer campestris; 7° RHIZOGOGCUS, gen. nov., gnidü, Sp. nov., sur les racines du Daphne gnidium ; Midi de la France. (1874, 2° année.) 21 — 950 — Communications. M. Piccioli, en remerciant la Société de ce qu’elle n’a pas voulu recevoir sa démission, annonce qu’il est heureux de pouvoir la prier de le laisser sur la liste de ses membres. — M. Berger, de Paris, ne pouvant plus s’occuper d’entomologie, prie la Société d'accepter sa démission. — Celte démission est acceplée. — M. Delahaye donne sa photographie pour l’album de la Société. — M. C.-E. Leprieur donne des nouvelles de notre collègue M. Raffray, qui est à Zanzibar, où il se livre à des recherches entomologiques. Déjà il a recueilli un grand nombre de Coléoptères, et spécialement une magni- fique espèce nouvelle de Goliath de très-grande taille, — M. le baron Bonnaire lit la note qui suit : Si j'en crois le Bulletin de la dernière séance, M. le docteur Al. Laboul- bène a fait des réserves au sujet d’une communication que j'avais soumise à la Société touchant les mœurs du Brachycerus Pradieri à l'ile de Ré. Notre collègue pense que la larve de cet insecte, pour ne pas déroger à la règle du genre, sera découverte dans quelque bulbe de Liliacée encore inaperçue sur le littoral de cette île. J'avoue que ce fait, s’il se réalisait, m'étonnerait étrangement, par la raison que depuis six ans que je vais annuellement en excursion à l’île de Ré, dont, soit dit en passant, la flore, comme celle de toutes les Îles de peu d’étendue, est très-pauvre, je n’ai aperçu ni une Liliacée, ni un bulbe de Liliacée parmi le nombre considé- rable de plantes que j'ai déracinées. Je n’ai pu suivre, il est vrai, jusqu’à présent, le Brach. Pradieri dans ses premiers états, mes excursions ne coïncidant pas avec leur saison, mais je sais, d'autre part, par mon ami M. Revelière, aux observations de qui on rendra justice, qu’en Corse, en ce qui concerne différentes espèces de ce genre, la même plante nourrit en même temps et la larve et l’in- secte parfait : ainsi de la Scille maritime pour le Brach. barbarus, et de V'Allium ascalonicum, autrement dit l’échalotte, pour le Brach. albiden- tatus. Il paraîtrait donc étrange, en partant de ce principe, que le Brach. Pradieri, à l’état parfait, se rencontrât uniquement sous les feuilles, au collet ou même dans les racines, ainsi que je l’ai expérimenté plusieurs fois, de la Centaurea aspera, et que la larve vécüt au contraire aux dépens d’une autre plante. Toutes les présomptions se réunissent donc pour donner la Centaurea que comme nourriture au Brach. Pradieri à Ses différents âges. — 251 — Tout ce qui précède ne s’applique, bien entendu, qu'aux mœurs de cet insecte à l’île de Ré; je n’ai pas d'opinion à émettre touchant sa manière . de vivre sur le continent, n’ayant pas eu occasion de m’en occuper. M. Éd. Lefèvre répond qu'il doute beaucoup que la larve du Brachycerus Pradieri se nourrisse des racines dures et minces du Centaurea aspera, et pense plutôt que cette larve doit vivre dans les bulbes du Pancratium maritimum IL. Cette plante qui, soit dit en passant, est une Amaryllidée et non une Liliacée, croît en effet assez communément dans les sables du littoral de l'Océan, depuis la Vendée jusqu’à Bayonne, et, chose remar- quable, la plupart des localités où elle est mentionnée dans nos flores de l'Ouest : l’île d'Houat, les Sables-d'Olonne, etc., sont précisément celles où, d’après M. Bedel, se rencontre le Brachycerus Pradieri. I] est vrai de dire cependant que le Pancratium maritimum n’a pas été signalé d’une manière certaine comme existant à l’île de Ré; mais n'est-il pas permis de penser que cette plante doit s’y trouver quand on la voit citée comme abondante dans plusieurs localités voisines, entre autres l’île d'Oléron et tout le littoral du département de la Charente-Inférieure ? M. Lefèvre émet donc l’avis que, non loin des Centaurea au pied des- quels M. Bonnaire a trouvé le Brachycerus Pradieri, il devait exister quelques bulbes de Pancratium enfoncés dans le sable. M. C.-E. Leprieur ajoute que les Brachycerus doivent être considérés comme des insectes nocturnes ; en Algérie, il n’en prenait qu’un petit nombre pendant le jour, et il n’en a trouvé en assez ‘grande abondance que dans des trous creusés dans le sol; parfois il en a capturé sous des plantes et notamment sous une Centaurea, la nodifolia, qui, comme l'aspera, peut leur fournir, par son étalement sur la terre, un abri favo- rable. — M. A. Sallé présente des remarques synonymiques sur une espèce de Coléoptères : Dans la Check List of the Coleoptera of America, par G.-R. Crotch, p. 21, Amphizoa insolens Lec. (Proc. of the Ac. nat. Sc. Philadelphia, 1853, VE, p. 228) a pour synonymie Sahlbergii Mann. Quand mon ami le docteur G.-H. Horn vint à Paris, il me dit qu’il croyait que le Dysmathes Sahlbergii Mann. (Bull. de Mosc., 1853, III, p. 264) était Amphizoa insolens de Leconte; cependant il y avait un peu de doute, car Manner- heïm ne parle pas de la forme du menton et il dit que les tarses posté- — 252 — rieurs n’ont que quatre articles. Pour savoir la vérité, j'écrivis à notre savant collègue M. le professeur F.-W. Mäklin, à Helsingfors, le priant de vouloir bien comparer au type de Mannerheim l’Amphizoa insolens que je mis dans ma lettre. Aujourd’hui même M. Mäklin me répon& qu’il a comparé l’Amphizoa insolens Lec., que je lui ai envoyé, à l’exemplaire typique du Dysmathes Sahlbergii décrit par Mannerheim, et que ces deux espèces sont parfaitement identiques ; et il ajoute : « Je n’ai plus besoin de dire que l’espèce de Mannerheiïm appartient aux Pentamères. » Lacordaire a placé le Dysmathes parmi les Ténébrionides, Genera des Col., t. V, p. 60, et naturellement MM. Gemminger et Harold, dans leur Cat. Col., t. VII, p. 1834, en font autant. J’ai le plaisir de pouvoir dire que le nom donné par mon ami le docteur John-L. Leconte a la priorité, puisqu'il a présenté son mémoire à l’Aca- démie de Philadelphie le 41 janvier 1853, et que le comte de Mannerheïm n’a écrit le sien que le 45 juillet de la même année. — M. Elzéar Abeille transmet, par l'entremise de M. L. Bedel, des notes et synonymies pour divers Coléoptères (1° partie) : 4. Typhlocharis sylvanoides.—M. Dieck a décrit sous ce nom un Coléo- ptère aveugle très-curieux, ressemblant assez pour la forme à cer- tains Cucujides, et que, pour cette raison, il a placé dans cette famille. Mais ses caractères essentiels sont ceux des Carabiques, d’après les observations de M. Pandellé, et, malgré les côtes que on observe sur ses élylres, et qui constituent une forme un peu aberrante dans cetie dernière famille, c’est à côté des Ancllus qu'il devra se ranger, 2. Læmophlœus juniperi Grouvelle.—Habite non-seulement le genévrier, mais aussi le cyprès. Je l’ai capturé en effet sur ce bois à Lorgues (Var), et non à Marseille comme cela a été indiqué par erreur. Il était parasite des Hylesinus thuyæ et Aubei. M. Aubert, de Toulon, vient d’en recueillir récemment trois exemplaires contre les vitres d’un appartement où avaient été déposées des büches de figuier et de frêne. En même temps que lui, M. Aubert a remarqué un cer- tain nombre d'Hylesinus fraxini et de Phlæophthorus ; il est donc incontestable qu’il est aussi parasite de l’un de ces derniers insectes. 3. Trogoderma hieroglyphica Ab. =1estaceicornis Perris 4.—M. Perris — 253 — n'avait pas connu ce sexe, et MM. Mulsant et Rey l’indiquent par erreur comme ayant cinq articles à la massue antennaire, ce qui m'avait empêché de le reconnaître dans leur espèce. h. Anthaxia ditescens Ab. = viminalis Cast. — M. Aubert ayant trouvé quelques exemplaires formant le passage, je m’empresse de détruire mon espèce, qui ne se distinguait guère que par sa coloralion tout à fait particulière. C’est une race très-intéressante et dont la découverte modifie complétement la description de la viménalis. 5. Agrilus sulcaticeps Ab. — cæruleus Rossi. — Je ne puis être respon- 11. sable de cette erreur : possédant sous le nom de cæruleus deux espèces bien distinctes, je les avais communiquées à M. de Marseul, qui venail de traiter ce genre dans sa Monographie des Buprestides. Mais notre collègue, absorbé par ses importants travaux, m’a ren- voyé comme étant le vrai cæruleus la plus petite des deux espèces, caractérisée par son faible sillon occipilal et ses antennes très- courtes. J'avais donc tout lieu de considérer l’autre comme nou- velle. Or, il se trouve que c’est mon espèce qui est le cæruleus et que la seconde est le pseudocyaneus Kiesw., non indiqué de France jusqu'ici. Il faudra donc ajouter ce dernier sur notre catalogue national, puisqu'il est abondant sur les saules et les osiers à Voiron (Isère). Je l’ai vu aussi de Sos (Lot-et-Garonne), où il a été retrouvé par M. Bauduer. Melanotus sublucens Ab. — Fausse espèce à effacer. Malachius laticollis Baudi = M. heteromorphus Ab. . Anthocomus fenestratus Lind. = regalis Charp. — Espèce très-valable que nos maîtres lyonnais n’ont pas connue dans leurs Vésiculigères. Elle se distingue à première vue des variétés à taches plus pâles de VA. fasciatus, par sa tache antérieure très-blanche et isolée de la suture et du bord latéral, sa tache postérieure très-oblique ainsi que la troncature apicale, l’appendice tout autre, les tibias posté- rieurs du mâle presque droits, les épaules déclives, etc. . Cis sublineatus Wank. = C. fuscicornis Mel. 10. Cis striatulus Mel. — flavipes Luc. — 1l faudra cependant conserver à cette espèce le nom de Mellié, à cause du GC. flavipes Mots., décrit avant celui de M. H. Lucas. Cis fuscatus Mel. — castaneus Mel., var. _— 254 — 42. Gis filum Ab. est un Ennearthron.— Je n'avais pu compter ses articles antennaires, n’en ayant eu qu’un exemplaire pour ma description. J'en ai vu depuis une centaine. — M. Desbrochers des Loges adresse les diagnoses suivantes de Bra- chydérides nouveaux (suite) : 1. BARYNOTUS LATICEPS. — Long. 9 milll — Elongatus, subellipticus, griseo-squamosus, lateribus albo-maculatus ; capite brevi, thorace vix angusliore; rostro breviore, apice valde ampliato, carinato ; antennis arti- culo 4° funiculi 2 sequentibus æquali; prothorace brevi; elytris lateribus subcompressis, apice obtusis, haud setosis. Pyrénées (Er.). 9. BRACHYDERES ANAJIS. — Long. 40—19 mill. — forma et indumen- tum B. éncani. Rostro magis conico; funiculi articulis 2 primis æqualibus; 8 ; Ï prothorace latiore, rude punctato, antice non constricto; elytris dorso depressis ; 4 abdomine segmento anali late impresso, © tumefacto. ? [e) 2 Ajaccio (M. Koziorowicz) . 3 CHILONEUS BREVITHORAX. — Long. 4,5 mill — Breviter ovalus, gibbus , obscure-ferrugineus, griseo-squamosus , nigro-maculatus ; rostro transverso juxta carinam subapicalem non impresso; antennis articulo 2° funiculi 4° breviore ; prothorace brevissimo, vix convexo, parum dilatato ; elytris non costalis. Chypre (de la Brülerie). Hh. THYLACITES SERIE-SETULOSUS. — Long. 6,2 mill. — Forma T. tonst- Brunneus, griseo aspere squamosus ; oculis leviter prominulis ; rostro pla: nissimo, leviter attenuato; antennis articulo primo funiculi dilatato secun- doque longiore; prothorace transverso, angulis oblique truncatis; elytris serie-setulosis. Anti-Liban (de la Brülerie). 5. TANYMEGUS BIDENTULUS. — Long. 40 mill — Forma T. palliati 9. Argenteo-squamosus, parce breviter setulosus ; oculis prominentibus ; res- tro profunde sulcato ; funiculi articulo 2° 4° breviore; prothorace sub- quadrato, rugoso; elytris sinuatim acuminatis, apice denticulo acuto ins- tructis. Sarepta (von Heyden). — 255 — 6. PSALIDIUM AURIGERUM. — Long. 5-7 mill. — G' angustus, © latior ; niger, pedibus rufis, dense subaureo-squamosus ; prothorace non ruguloso, sparsim punctato, subconico ; elytris fortiter laxe striato-punctatis, inter- stitiis uniserialim punctatis ; 4 tibiis anticis intus arcualis. Syrie (de la Brûülerie). — M. H. Tournier, de Genève, adresse la description suivante d’une nouvelle espèce de Curculionide d'Algérie : HOLCORHINUS SEIDLITZI. d. Long. 3 1/2 mill.; larg. 2 mill. — ©. Long. 4 1/5 mill.; larg. 2 4/2 mill. Noir ; antennes et tarses d’un testacé rougeâtre, tibias et cuisses plus ou moins brunâtres; quelques exemplaires un peu immatures sont bruns ou testacés, plus ou moins foncés, avec les pattes plus claires. Le dessus du corps est parcimonieusement mais également recouvert de petites écaillettes grisâtres; le prothorax est orné de quelques petits poils très- fins, et les élytres sont parées, au milieu de chaque interstrie, surtout postérieurement, de petits poils blanchâtres, courts, un peu dressés. Tête arrondie, densément et fortement ponctuée ; rostre rugueux, un peu plus long que large, bien séparé du front par une impression transverse un peu arquée ; antennes médiocres, scape presque droit, funicule peu épais, à articles 4 et 2 subégaux en longueur ; massue assez forte, courte. Pro- thorax plus large que long, plus large chez la femelle que chez le mâle, fortement rétréci antérieurement, arrondi sur les côtés, à surface brillante, marqué sur son disque d’une ponctuation forte, ronde, et entre celle-ci de très-pelits points peu serrés. Scutellum ponctiforme. Élytres (mâles) d’un tiers (femelles), d’un quart plus longues que larges, presque deux fois aussi larges que le prothorax, surtout chez la femelle; arrondies aux épaules, ponctuées-striées ; points des stries assez forts, bien marqués, peu serrés. Tibias postérieurs un peu dilatés à l'angle antéro-interne en une pointe aiguë; corbeilles un peu caverneuses au-dessus de l’insertion du tarse, structure qui rapproche cette espèce du parvicollis Seïdlitz ; deuxième segment abdominal droit antérieurement, subégal en longueur aux deux suivants réunis. Cette espèce a été trouvée à Biskra par M. le docteur Puton; j'en dois deux exemplaires à ce savant entomologiste. — M. Barbat, de Châlons-sur-Marne, écrit qne, dans cette ville, il a — 256 — fait, sur la Galeruca xanthomelæna, des observations conformes à celles de M. H. Lucas (Bull. n° 38). — M. Lichtenstein donne les observations qui suivent : 4° J’ai le plaisir de vous annoncer que nous serons en mesure, M. Valéry Mayet et moi, de compléter tout à fait l’histoire du Vesperus Xatarti en donnant la description de la nymphe. Je viens, en effet, de recevoir une cinquantaine de ces insectes de Collioure (Pyrénées-Orientales) dans divers états de développement. C’est donc en France, comme en Espagne, dans le mois de novembre que ces Longicornes sortent de terre pour s’accou- pler, et c’est à présent le moment de leur faire la chasse. 2° J'élève en ce moment les larves du Bromius vitis; elles sont sou- terraines et ravagent les racines de la vigne. Quoique cet insecte, connu sous le nom de Grébouri où d’Écrivain, soit des plus communs et fort nui- sible, son histoire n’a pas encore été faite dans nos Annales. Je serai en mesure sous peu de combler cette lacune. 3° J'ai trouvé une petite Psyllide qui n’est pas encore décrite et que j'appelle Psylla (Aphalara) Targionü, en souvenir de la présence chez moi du président de la Société entomologique d'Italie, M. Targioni- Tozzetti. Voici sa description : Plus petite que toutes les Psylles décrites par les auteurs, sa taille étant de 3/14 de millimètre. L'absence de cônes frontaux, les antennes de dix articles et l’absence de stigma la font rentrer dans le genre Aphalara de Fürster. Sa couleur est chamoïis clair, avec six taches blanches sur la tête et deux sur le prothorax. Abdomen annelé de brun. Les antennes, moitié aussi longues que le corps, ont leurs articles élégamment turbinés, jaune clair, sauf les deux derniers et le sommet des quatrième, sixième et hui- tième qui sont brun foncé. Les ailes, dont les nervures blanches sont tachées de noir par intervalles, offrent des taches nébuleuses qui forment, sur le bord de l'aile, trois festons surmontés de quelques dessins en Zigzag. La Jarve vit sur le lentisque, dont elle fait rouler longitudinalement du bord vers la nervure les feuilles terminales. La nymphe a les fourreaux des ailes et l’abdomen garnis d’épines radiées. — 257 — L’'insecte parfait paraît en novembre auprès de Montpellier. Notre collègue M. Puton a trouvé cette Psylle en Afrique au printemps. — M. V. Signoret, au sujet de notes insérées dans les deux précédents Bulletins, présente les observations qui suivent : 4° M. Lichtenstein me fait dire que je confonds le Lachnus corticalis Kali. avec le Phylloxera corticalis. Je lui demandais où il avait trouvé, vu, lu Phylloxera corticalis Kalt.; pour moi, je ne connaissais qu’un Aphidien, corticalis Kalt., vivant sur le pin. Depuis j'ai cherché et j'ai trouvé avec son aide cette description dans un nouvel ouvrage de Kaltenbach, et je ne suis pas encore certain que ce soit la même espèce que le Lichtensteini Balbiani ; je pense aussi que le PAylloxera Balbianii pourrait bien en être synonyme. Du reste, la plus grande confusion règne aujourd’hui dans ce genre, et, faute d'indication précise, j'avais pris le Réleyi pour la même espèce que celle vivant sur le chêne kermès qui m'avait été envoyé, le même tube renfermant les uns et les autres sans que l’on m’ait dit que l'écorce était du chêne ordinaire, et comme il y avait cette écorce avec des feuilles du chêne kermès, j'avais pris le tout comme appartenant à la même plante. Je le répète, la plus grande confusion existe pour toutes les espèces du genre, et ce ne sont pas des notes synonymiques qu’il nous faudrait, mais une bonne monographie iconographique avec tous les états de ces insectes bizarres. Je demanderai encore à M. Lichtenstein comment il pourra expliquer que tout le genre soit américain, ainsi qu'il le dit encore dans une note; car je ne sache pas que le Quercus coccifera existe aux États-Unis d’Amé- rique. Enfin, puisque tout le monde reconnaît avec lui l'identité du Phylloxera vastatrix Planchon (1868) et du Phylloxera vitifolit À. Fitch (1855), pourquoi ne pas prendre ce dernier nom? d'autant plus qu'on ne le trouve pas seulement aux racines de la vigne ; on le rencontre aussi sur les feuilles, et à cette occasion j'ajouterai que, de même qu’autrefois M. Balbiani et moi avons fait produire des galles sur feuilles, aujourd'hui M. Balbiani a pu, sinon faire produire, avec le type radical, des galles, mais il a pu faire vivre les insectes plusieurs mois sur des feuilles. J'indiquerai, en terminant, qu'aujourd'hui, que l’on sait ce qu'est le mâle : ce n’est plus qu’un jeu de le trouver, et qu’en effet MM, Balbiani et Lichtenstein ont su en découvrir de toutes les espèces. _— 258 — 2° Dans le Bulletin N° 38, M. Lichteinstein m'adresse le reproche d’amener une confusion en donnant le nom de Kermès (nom français ou Chermes, nom latin) à une série de Coccites, et il ajoute que moi-même me suis servi de cette qualification pour les Aphidiens (Annales 1869, p. 577). S'il avait bien lu l’article qu'il cite, il ne m'en donnerait pas comme l’auteur, et il aurait vu que j’indiquais la classification de Passerini. Du reste, ce n’est pas la première fois que mon ami M. Lichtenstein me fait auteur de phrases qui ne sont que des citations et dont il s'empare le plus souvent pour la défense et les besoins de causes mauvaises. Maïs revenons au Kermès. Ce nom, connu de toute antiquité, est attribué à une espèce de Coccite produisant la pourpre des anciens ; je réserve cette dénomination pour la restituer au genre qui renferme l'espèce pro- duisant cette couleur, le nom spécifique restant vermillio Planchon, afin d'éviter toute espèce de confusion générique ou spécifique. Je ne fais en cela que suivre l'exemple du savant professeur florentin M. Targioni- Tozzetli, de Latreille dans son Genera, d'Olivier dans l'Encyclopédie, d’Audinet-Serville et Amyot dans les Suites à Buffon, de Geoffroy et de Réaumur, tous ces auteurs rendant le nom de Kermes au genre dans lequel rentre l’espèce typique connue autrefois sous ce nom et bien avant Linné et Fabricius qui n’ont retenu ce nom que pour des Psylles; tandis que Koch, Kaltenbach, Passerini et autres l’appliquent à des Aphidiens; et Fôerster, d’Aix-la-Chapelle, me donne raison en n’employant ce mot de - Chermes pour aucun genre dans sa Monographie des Psylles, dans laquelle il cite cependant les Chermes de Linné. Il ne faut donc pas s’en prendre à moi s’il y a confusion, car je cherche au contraire à rétablir les faits lorsqu'ils sont conformes à la vérité et au bon sens, et cela malgré la grande et juste autorité qui s'attache aux noms à jamais illustres de Linné et de Fabricius. — M. Maurice Girard envoie la note suivante : J’ai assisté assidûment au double congrès de Montpellier. Les commu- nications entomologiques sur le Phylloxera de la vigne n’ont été qu’au nombre de deux; l’une de notre aimable et excellent collègue M. Lich- tenstein, sera indiquée par lui dans nos Bulletins, et il l’a énoncée, devant le Congrès, avec la réserve expresse d’un supplément d'observations en 1879. L'autre me paraît trop importante pour ne pas être portée brièvement à la connaissance de la Société, ainsi que je l’ai promis à son auteur, M. Terrel des Chênes, rédacteur en chef du Moniteur viticole. — 259 — M. Rôüssler, professeur à l’Institut œno-chimique de Vienne (Autriche), avait reconnu, à la fin d’août dernier, la présence d’un très-grand nombre de nymphes du Phylloxera sous les écorces des pieds de vignes, à 4 ou 5 centimètres du sol, et l’époque qu’il indique correspond chez nous à la fin de juillet, en raison de la différence de maturité du raisin en France et en Autriche. M. Terrel des Chênes assure de son côté avoir observé dans le Beaujolais, à Villié-Morgon, le 13 octobre dernier, de grandes quantités de jeunes Phylloxera logés sous l’écorce, jusqu’à 20 centimètres au dessus du sol, les plus petites larves à la station la plus haute, les insectes plus âgés au dessous, plus bas des adultes, avec un petit nombre de femelles pondeuses, la partie souterraine des pieds étant couverte de femelles occupées à pondre. Un viticulteur bordelais, présent au Congrès, dit avoir fait une observation analogue dans la Gironde. M. Terrel des Chênes suppose qu’en août s'opère une émigration ascendante des insectes devant donner des femelles fécondes ailées et aptères, puis, la reproduction opérée, aurait lieu inversement une des- cente vers les retraites souterraines, à la fin de septembre ou au com- mencement d'octobre, suivant la température ambiante. En admettant que l’observation soit exacte, sans erreur de détermina- tion, il reste à se demander si l’on est en présence d’un phénomène général, ou si le fait est accidentel et rare. Je crois devoir poser l’état de la question à la Société, sans faire ni prévision ni jugement préconçu. C'est à l'observation de l'été de 14875 à répondre; mais tous nous com- prenons l'importance qu’il y aurait à avoir le Phylloxera hors de terre pendant six à huit semaines, c’est-à-dire l'ennemi à notre portée et pou- vant être efficacement détruit. — M. Th. Goossens fait connaître la note qui suit : Il y a deux ans, M. Samuel Scudder, comprenant tous les avantages qu'offre une réunion de chenilles préparées, aussi bien au point de vue de la comparaison qu’à celui de l'étude, voulut bien s’adresser à moi pour connaître le modus operandi. Depuis, de retour à Boston, il a publié, dans The American Naturalist, les plus récents systèmes d’insufflalion, et je viens de recevoir de lui une lettre où il m’annonce que beaucoup de lépidoptéristes se sont mis à l'œuvre. M. Scudder a bien voulu joindre à sa lettre quelques spécimens de chenilles, prouvant qu’il est parfaitement en mesure de démontrer à son tour, _— 260 — Je vous présente cet envoi, vous signalant une Mamestra picta, superbe sous tous les rapports ; une intéressante chenille de Danais plexippus. Je ferai remarquer, sans tirer aucune conclusion, que la chenille du Papilio Polyxenes est en tous points semblable à celle de notre P. Ma- chaon. Vous avez aussi des Melitæa, des Vanessa et deux espèces de Nympha- lides. La chenille de l’Hesperia Tityrus est des plus bizarres : elle a la tête et le premier segment d’une couleur toute différente de celle du reste du Corps. Enfin, les chenilles de Bombyx américains ont, comme celles de notre continent, des couronnes de poils entourant les pattes écailleuses. L’entomologie aura certainement beaucoup à gagner à ce nouveau mode de communications, surtout si les collègues de M. Scudder préparent aussi bien que lui. Nous aurons beaucoup plus de certitude pour édifier ou réunir les espèces, quand nous pourrons en étudier les chenilles ; et, je le répète, M. Scudder, en ouvrant cette voie, a rendu un grand service à notre science. — M. J. Fallou présente des observations sur plusieurs espèces de Lépidoptères provenant d’Algérie : Notre collègue M. Gandolphe ayant eu l’obligeance de mettre à ma dis- position les Lépidoptères qu’il a récollés en Algérie, particulièrement dans les environs de Bone, où il a séjourné plusieurs années, j'ai pu recon- naître parmi eux un certain nombre d'espèces qui n’ont pas encore été signalées comme appartenant à la faune de ces contrées, et dans lesquelles il y en a certainement d’inédites ; mais ces nouveautés nécessitent encore des recherches approfondies, et je me propose d’en faire le sujet d’une nouvelle communication à la Société. Cependant deux de ces Lépidoptères m'ont paru assez intéressants pour vous être soumis et pour que j'appelle un instant votre attention. Il a déjà été question d’une de ces espèces dans un mémoire présenté à la Société par Carreño en 18/41, travail intitulé : Notice sur un Insecte dont l’ordre est incertain. L'insecte qui fait le sujet de ce mémoire est une femelle aptère ; il est figuré, mais de grandeur exagérée, à la plan- che 5 du volume des Annales de l’année précitée. C’est à la suite de la lecture de ce mémoire que l’éminent entomologiste Rambur proposa pour celte curieuse espèce le nom de Trichosoma Pierreti, et plus tard, en — 261 — 1866, dans son Catalogue systématique des Lépidoptères de l’Andalousie, il créa pour cette seule espèce le genre Nototrachus. Deux exemplaires de cet insecte existent dans la collection de M. Gan- dolphe et portent l'étiquette suivante : Bone, mars 1866. A côté de ces Lépidoptères femelles était placé le mâle d’un Trichosoma portant la même indication, et ne se rapportant à aucune des espèces décrites. On peut donc supposer que ce mâle est celui d’un Trichosoma Pierreti, mais pourtant sans pouvoir l’affirmer, puisque notre collègue ne les a pas pris accouplés. Ces deux insectes ne pouvant, quant à présent, résoudre la question sans la connaissance de leur premiers états, nous appelons seu- lement l'attention des entomologistes qui s’occupent en ce moment de la chasse des insectes en Algérie, et nous les engageons surtout à étudier les premiers états des Lépidoptères qu’ils rencontrent. Il y a beaucoup à faire, car les mœurs et les chenilles des Lépidoptères d’Algérie sont à peine connues. Pour ne citer que le groupe qui nous occupe, dans le genre Trichosoma Rambur, qui ne se compose que de huit espèces, les femelles de quatre de ces espèces sont jusqu’à présent restées inconnues, ainsi que le mâle du T. Péerreti, si le nôtre n’est pas ce mâle. Ainsi que l’a écrit Rambur, au sujet de T. Pierreti, en 1866, dans son Catalogue systématique, & faut que les recherches en Lépidoptères algé- riens aient été presque nulles pour que le mâle n’ait point été rapporté. J'en dirai autant pour les femelles des Trichosoma pudens, atlanticum et mauritanicum, et pour beaucoup d’autres espèces de différents genres. J'ai moi-même un travail sur plusieurs Lépidoptères nouveaux prove- nant d'Algérie dont j'ajourne la publication faute d’en connaître les pre- miers états (1). Espérons donc que les nouvelles recherches faites pas nos zélés ento- mologistes en Algérie viendront enrichir la science de découvertes inté- ressantes. Je ne parlerai pas de la femelle de Nototrachus Pierreti, puisqu'elle est décrite et figurée dans nos Annales ; mais je donnerai seulement quelques détails sur le Trichosoma, qui en est probablement le mâle. C’est du T. atlanticum qu’il se rapproche le plus ; il est cependant plus petit, ne mesurant que 25 millim. d’envergure au lieu de 30 ; les poils soyeux du thorax, au lieu d’être d’un marron clair, sont d’un gris blan- (1) Annales de la Société entomol. de France, 1871, Bull, p. x1v. — 9262 — châtre ; le collier est blanc ; les taches des ailes supérieures n’ont pas la même disposition. En dessous, il diffère de l’atlanticum par l'absence de la bordure noire du bord externe des mêmes ailes. — Le même membre ajoute la note suivante : Je viens encore signaler un Lépidoptère nouveau pour la faune pari- sienne : C’est une Phalénite du genre Acidalia, A. lævigaria Hb. J'en ai pris plusieurs exemplaires, dans le filet Peyerimhoff, du 20 au 25 août de cette année, dans mon jardin à Champrosay, la nuit. Cette espèce, assez rare, n’est signalée jusqu’à présent que de la Gi- ronde, des Pyrénées-Orientales, de l’Indre, de Lyon et de Marseille. J'en avais déjà trouvé deux exemplaires : l’un à Auch, l’autre dans la Lozère. — M. E. Simon lit la note suivante : M. O.-P. Cambridge, auquel la science est redevable de nombreux tra- vaux sur les Arachnides, vient de publier dans les Annals and Magazine of Natural History (ser. 4, vol. XIV, p. 170, pl. xx) les descriptions de plusieurs espèces et genres exotiques nouveaux. L'une de ces espèces, originaire d'Australie, et nommée par l’auteur Salticus volans, présente une particularité si remarquable et si nouvelle dans son organisation, que je crois devoir appeler sur elle l'attention de la Société entomologique. Par son céphalothorax et ses patles, le Salticus volans ne s'éloigne pas sensiblement des autres espèces de la famille des Attidæ; mais son abdo- men est recouvert en dessus d’une grande plaque de tissu résistant, dilatée, de chaque côté, en forme d’ailes beaucoup plus larges que le corps lui-même; ces dilatations sont arrondies sur les côtés, planes en dessus, concaves et rebordées en dessous. Sans aucun doute le Salticus volans, qui appartient à la famille des Araignées sauteuses, s’élance d’un arbre à l’autre, et les dilatations de son abdomen lui servent à se maintenir, jouant ainsi le rôle de parachute; peut-être aussi l’Araignée peut-elle se diriger dans l’espace en faisant mouvoir de haut en bas son abdomen avec rapidité, car on sait que chez tous les Attidæ l'abdomen est doué d’une grande mobilité. La plaque dorsale du Salticus volans est d’un vert métailique très- brillant. à? — 263 — — M. le docteur Fumouze fait une communication sur l’Argas persicus. La note de notre savant collègue ne pouvant, faute de place, paraître immédiatement, sera insérée dans le Bulletin n° 40. Membre recu. La Société, à la majorité des suffrages, admet au nombre de ses membres M. F. de Krauss (Entomologie générale), de Stuttgard, présenté par M. L. Buquet au nom de M. Kraatz. — Commissaires-rappor- teurs : MM. Depuiset et Jekel. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Rédigé par M. Louis BEDEL, Archiviste adjoint, Bulletin de la Société d’histoire naturelle de Colmar, 14° et 15° années, 1874. D' FAUDEL, p. 1, Bibliographie alsatique. — F. R&1BER, p. 467, Les Insectes de la promenade Lenôtre à Strasbourg. — Ip., p. 475, Coléoptères nouveaux ou rares pour l'Alsace et les Vosges. — H. DE PEYERIMHOFF, p. 595, Supplément au Catalogue des Lépi- doptères d'Alsace. Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences, it. LXXIX, n° 17 et 18. BALBIANT, p. 991, Sur l’existence d’une génération sexuée by- pogée chez le Phylloxera vastatrix. * Entomologists Monthly Magazine (The), n° 196, novembre 1874. J. SGOTT, p. 121, On British Homoptera (Revision of the Gen. Strongylocephalus). — D. Sxarp, p. 123, Descr. of 2 new Genera of Scarabæidæ (Millingenia, Tolisus) — GC. WATERHOUSE, p. 196, Descr. of Toxicum tricornutum from Japan. — 1p., p. 127, On a new Genus (Demelius semirugosus) of Cerambycidæ from Austra- lia, — Rév. BLAGKBURN, p. 128, Apion Ryei, n. sp., from the — 264 — Shetland Isles. — P. CAMERON, p. 128, Descr. of a n. sp. of Erio- campa from Scotland, with note on a variety of Taxonus equiseti. — W. DisTanT, p. 129, Papilio Lormieri, n. sp., from Mada- gascar. — W. HEWITSON, p. 130, Descr. of 5 n. sp. of Acræa from West Africa. — CG. BARRETT, p. 132, Notes on British Tortrices (suite).— DouGLas et ScorT, p. 142, British Hemiptera. Additional Species. Notes. — P. 135, Agabus maculatus (erratum). — Helophorus tuberculatus in England. — On imported Coleoptera. — On a viviparous Chrysomela. — P. 136, On the existence of stridula- ting Organs in the Gen. Lomaptera. — P. 137, On Aulacothorax exilis. — On the mode of stridulation in Coranus subapterus. — P. 138, On the resemblance to ants among the Hemiptera. — The British Species of Chrysopa examined with regard to their powers of emitting bad odours. — P. 139, Abnormal appearance of Noctua festiva. — On the food-plant of Lygris reticulata. — Emmelasia unifasciata three years in the pupa slate. — Nécrologie. P. 140, Francis Walker. — W. Lello. * Feuille des Jeunes Naturalistes, 5° année, n° A9. C. LANGRAND, p. 4, Ernest Dollfus et Maurice Hofer. —— Mé- GUELLE, p. 11, Digne et ses environs, notes d’un Lépidoptériste. J. DE GAULLE, p. 14, L’Exposition des Insectes uliles et nuisibles. — BLEUZE, p. 15, Une Chrysomèle vivipare. * Société Linnéenne du Nord de la France, Bulletin n° 29, ©) * BEDEL (Louis). Révision des Brachycérides du bassin de la Méditer- ranée. Broch. in-8°, 4 pl. n., 1874. (Extr. des Ann. de la Soc. ent. de France.) Paris, 22 novembre 1874. Paris — Typog. FÉLIX MALTESTE et Cie, rue des Deux-Portes-St-Sauveur, 22. No 40. 0 BULLETIN DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Kecueiïlli par M. E DESMAREST, Secrétaire. Paraissant deux fois par mois. Séance du 25 Novembre 4874. Présidence de M. C.-E. LEPRIEUR. dL membres présents. MM. le docteur Grenier, de Bagnères-de-Bigorre, et Lichtenstein, de Montpellier, assistent à la séance. Lectures. M. L, Reiche lit une note ayant pour titre : Examen de l’ou- vrage intitulé Voyage en Norwége par J.-Ch. Fabricius, 1779. — M. P. Millière adresse, par l'entremise de M. J. Fallou, une notice sur les chenilles des Asthema Blomeraria Curt., Selidosema ambustaria Hb., Bryophila Galathea Mill, et oxybiensis Mill.; travail accompagné d’une planche coloriée. Communications. M. le Secrétaire annonce que la Commission du Prix Dollfus pour 1874, composée de MM. Berce, Chevrolat, Gervais, Lucas et Reiche, et des membres titulaires du Bureau de cette année, s’est réunie le 20 novembre pour se constituer. Elle a nommé : président, M. le pro- fesseur Gervais; rapporieur, M. Berce. La Commission croit devoir indiquer de nouveau aux éntomologistes (1874, 2° année.) 22 — 266 — que le concours restera ouvert jusqu’au 1° janvier 1875; elle engage ceux qui voudraient y prendre part à lui adresser leur demande; et en même temps elle prie tous nos collègues de lui désigner les ouvrages qui pour- raient mériter le prix. — M. J. Fallou, archiviste-bibliothécaire (rue Hautefeuille, 30), rappelle à ses collègues les termes du troisième paragraphe de l’article 36 du règlement, portant que : « ous les ouvrages prêtés doivent être réintégrés à la Bibliothèque dans la dernière quinzaine de décembre, afin que l’Archiviste en constate l'état et fasse, s’il y a lieu, son rapport à la Société dans la première quin- zaine de janvier. » — M. Weyers, de Bruxelles, adresse son portrait none one pour l’un des albums de la Société. — M, Piochard de la Brülerie lit une note relative aux modifications de la forme des palpes labiaux des mäles dans le genre Cymindis, non- seulement d'espèce à espèce, mais aussi entre les races géographiques d’une même espèce. Gette note sera jointe au mémoire sur les Carabiques de Syrie que notre collègue a présenté à la Société dans la séance du 25 mars dernier. _— M. Maurice Girard annonce qu'il vient de recevoir de notre collègue M. Henry Delamain, de Jarnac (Charente), lavis de la trouvaille en ierre de Hannetons vivants et adultes. Ce fait, ajoute M. Girard, se pro- duit assez habituellement en automne dans les années chaudes, se trouve cité plusieurs fois dans nos Bulletins, et a été rappelé par moi dans mon Traité d'Entomologie, à propos du genre Melolontha, Dans une seconde lettre, M. Delamain ajoute ce détail intéressant que ces éclosions précoces sont cette année en nombre considérable dans la Charente, puisque, dans une prairie devant Jarnace, on a trouvé à quelques centimètres sous le sol une quantité assez considérable de ces Coléoptères adultes pour remplir au moins 5 litres. — M. Maurice des Gozis communique, par l'entremise de M. Bedel, les remarques synonymiques suivantes : 4° Plusieurs années de suite, en automne, jai eu l’occasion de recueillir, , — 267 — dans le Berry, un grand nombre d’Aphodius contaminatus Herbst et obli- teratus Panz., et je n'hésite pas, après une étude attentive, à proposer leur réunion. La seule différence signalée entre eux par M. Mulsant, dans son dernier ouvrage sur les Lamellicornes, se réduit à la présence ou à l'absence de cils aux bords latéraux du prothorax, caractère qui dépend, selon moi, de l’état de conservation des individus. J'ai toujours pris les deux formes ensemble et j'ai toujours remarqué que les exemplaires garnis des cils caractéristiques (contaminatus) se prennent soit au vol, soit sur des arbres ou des buissons, tandis que les individus à prothorax dénudé (obliteratus) où garni seulement de quelques restes de cils laté- raux habitent exclusivement les matières stercoraires où plus d’un frotte- ment peut délerminer la chute de ces organes. La même remarque s’ap- plique à la pubescence des élytres, bien moins étendue chez VA. obliteratus que chez l’A. contaminatus, et vient à l’appui de mon opinion. 2° L'Exocentrus Claræ Muls. n’est qu'une belle variété de l'E. puncti- pennis Muls. Cette réunion est déjà opérée dans la collection de l’auteur, qui a bien voulu me permettre d'examiner les deux types. — M. H, Lucas donne lecture de la note suivante relative au Colovocera Attæ, Coléoptère de la famille des Lathridiides : Notre collègue M. Traherne Moggridge, obligé, pour cause de santé, de passer l'hiver dans le midi de la France, ayant fait abattre une vieille muraille située dans la ville de Menton, découvrit un nid d'Hyménoptères appartenant à l’Atta structor Latreille. En étudiant les allées et venues de ces industrieux insectes dérangés dans leurs habitudes et leurs travaux, et en explorant leurs galeries sinueuses et profondes, M. T. Moggridge a rencontré plusieurs individus d’un Coléoptère que les entomologistes anglais considèrent comme étant le Colovocera Attæ Kraatz, Berlin Entom. Zeitschr., p. 140 (1858). Il a aussi remarqué que ce Lathridiide est assez agile et qu’il vit en bonne intelligence avec les habitants de cette colonie, dont les habitudes sont d'établir ordinairement leurs demeures dans les lieux sablonneux. Suivant Latreille, PAtta structor forme, avec les parcelles de terre gu’elle détache en creusant son habitation, une espèce de cylindre ou de cône qui en recouvre l'entrée, La rencontre à Menton du Colovocera Attæ est curieuse au point de vue de la géographie entomologique, car cet insecte n’ävait été signalé jusqu’à présent que comme habitant la Grèce, — 268 — . — M. V. Signoret communique deux notes : 1° L'une sur une nouvelle forme d’Hémipière : En étudiant des Coccus aceris provenant de mon ancienne habitation, à Paris, je fus très-étonné, en cherchant parmi les larves embryonnaires déposées sur ma lamelle porte-objet, de voir un Phylloxera, où du moins un insecte de même forme quant au corps, aux antennes et aux pattes, mais offrant un appareil buccal complétement identique à celui des Coc- cides, c’est-à-dire une lèvre supérieure formée d’une masse trilobée por- tant l’ossature sur laquelle s’insèrent les filets rostraux : ceux-ci présen- tant la longueur démesurée que nous montrent la plupart des Coccides et dépassant de deux à trois fois, quelquefois plus, si on pouvait les déployer, la longueur du corps; avec cela, la lèvre inférieure, ou menton, bilobée. Sans les antennes tri-articulées comme chez les Phylloxères, sans les doubles crochets, sans la double articulation des tarses, ce serait un Goccide. C’est donc un être formant le passage entre les Aphidiens et les Coccidiens. Quelle est la signification de cette nouvelle forme de Phylloxère ? C'est ce que je ne puis indiquer et j'en laisse l'explication à plus habile que moi, et surtout à ceux qui, placés dans les localités phylloxériennes, sont plus à même d'étudier ce genre protéen. 2° L'autre relative au Phylloxera : En relisant toutes les communications de MM. Lichtenstein et Balbiani, j'arrive à constater que tout le premier je me suis trompé en attribuant au Phylloxera qui vit sur le chêne ordinaire la synonymie de Phylloxera quercus, et déjà M. Balbiani, page 644 des Comptes rendus de l’Aca- démie, septembre 1874, disait qu’il ne serait pas impossible que Fons- colombe eût observé les larves et nymphes dont on parlait plus haut (Phylloxera Lichtensteinti), mais en les confondant avec celles du Quercus robur. Or, en analysant la description de Fonscolombe, Ann. Soc. ent. Fr., vol. III, p. 293 (1884), on voit que toute sa description a trait à l'espèce -Gui se trouve dans le Midi sur le chêne ordinaire et qui vit aussi sur le chêne kermès (espèce que j'ai reçue de Marseille, dès 1868, de notre regretté collègue Lespès, et qui a été récoltée aussi sur le chêne kermès, auprès de Bordeaux, par le docteur Desmartis). En effet, dans la descrip- üon de la larve, Fonscolombe dit : Corps parsemé en dessus de poils courts, "Hope raides, noirätres, qui, à la loupe, paraissent se terminer un peu en bouton. Insecte parfait avec quatre épines noïres placées horizontalement au devant de la tête; prothorax épineux comme celui de la larve... .... Cet insecte vit dans les trois états sur le chêne ordinaire ou sur le chêne kermes. De cette description, il découle naturellement qu'il faut restituer au Phylloxera Balbianii Lichtenstein le nom de Phylloxera quercus Fons- colombe, à l’exclusion de la synonymie de Signoret, Ann. Soc. ent. Fr., 1867, vol. VII, A° série, p. 401, et 1869, vol. X, p. 579, et cette dernière espèce reprendra le nom de Phylloxera coccinea Heyden, Museum Seu- kenb., II, cah. 3°, p. 289, 1837. Je ne puis rien dire de la description (1863) de Passerini, car il renvoie simplement aux auteurs. Quant à M. Lichtenstein, page 226 du Bulletin, séance du 14 octobre 1874, qui indique des épines rétractiles entre les antennes, je pense qu’il se trompe en distinguant deux épines alors qu’il y en a quatre, en les disant rétrac- tiles et en ajoutant en outre que le type de Fonscolombe n’a pas d’épines, puisque ce dernier rapporte en avoir vu quatre. Je sais très-bien que j'ai confondu les deux espèces, mais ce n’est pas une raison pour que d’autres le répètent, surtout lorsqu'ils font des rectifications et tableaux synony- miques. ' Quant au Phylloxera Rileyi, on ne peut pas le confondre avec la précé- dente espèce, car il offre de véritables épines, plus ou moins bifides dans la larve adulte et la nymphe, et il en est privé dans l’insecte parfait. C’est donc évidemment l'espèce à épines tuberculeuses vivant dans le Midi sur les chênes ordinaires et sur le chêne kermès qui est le type de Fonsco- lombe. Pour notre espèce parisienne, il faut lui restituer le nom de soccinea Heyden; elle se distingue facilement des précédentes par l'absence soit d’épines, soit de tubercules épineux, bien que la place en soit indiquée par un simple poil ou même une légère élévation. — M. Lichtenstein présente quelques remarques au sujet des mœurs de divers insectes : Depuis que j'ai signalé les congrégations bizarres de myriades d’in- sectes ailés du genre Phylloxera sur les pelits chênes kermès de nos garrigues, j'ai Cru remarquer que bon nombre de Pucerons du genre Pemphigus et groupes voisins ont ‘les mêmes habitudes et quittent la plante où ils ont vécu pour aller déposer leurs œufs un peu au hasard et sans paraître se préoccuper beaucoup de l'avenir de leur progéniture. — 270 — J'appelle lattention de mes collègues sur les innombrables Aphidiens ou Coccidiens qui, soit sous forme d’œufs, soit sous forme de jeunes larves, hivernent sur les brindilles de bois, sur les feuilles desséchées, etc. Après de longs mois d'hiver, jai trouvé sur des racines de vigne, arra- chées et séparées du cep, laissées à l’air, au soleil, à la pluie, au froid, de jeunes Phylloxera un peu plus bruns que d’habitude, mais très-bien por- tants. J'ai gardé un Dactylopius (Cochenille des vignes) pendant deux mois entre deux lames de verre sans qu’il parût beaucoup en souffrir. Dès lors on comprend que, même en pondant loin des vignes, les insectes provenant de la forme ailée, que j'ai appelés des cocons volants, vont semer au loin la désolation en confiant au premier endroit venu les germes de leur progéniture. Certainement des myriades de ces jeunes Pucerons périssent avant d'atteindre la plante qui doit leur servir de nourriture, mais il suffit que quelques-uns d’entre eux arrivent dans un vignoble pour le détruire en peu d’années, d'autant plus que l’essaim émigrant vit parallèlement à une colonie sédentaire. J'ai vu celte année-ci arriver le Lecanium hesperidum (la Cochenille des orangers) sur un jeune pied d’oranger obtenu de semis dans un vase dans un appartement et exposé seulement depuis quelques jours au grand air dans un jardin en le mettant dans un second vase irès-élevé et ver- nissé. Il faut que le vent ou quelque insecte ait transporté l’Homoptère sur la plante, car même dans ce genre-là les femelles sont aptères. Enfin je soumets à mes collègues un exemple curieux de congrégation d’Aphidiens en leur présentant une branche de chêne blanc (Quercus pubescens) de 60 centimètres littéralement couverte d'œufs du gros Puce- ron noir du genre Lachnus, le Lachnus quercus (Dryobius de Koch). J'ai suivi pendant huit jours la manœuvre de ces inséctes arrivant, je ne sais par quel instinct, sur la même branche, s’accouplant avec six à huit mâles qui paraissent suffire à cent femelles, puis allant prendre leur rang pour déposer avec la plus grande régularité leurs œufs qu'ils recouvrent d’un brillant vernis noir. Ge fait n’est pas nouveau, je crois, mais Koch s’extasiait déjà sur ces œufs déposés sur une longueur d’un pouce : qu'eût-il dit s’il avait eu sous les yeux la branche de 48 à 20 pouces que je vous montre, où les œufs ne forment qu’une croûte con- tinue ? Ces œufs sont souvent couverts de neige et supportent des froids de 42 à 15 degrés au-dessous de zéro sans périr. Ils éclosent aux premiers beaux jours et les Pacerons qui en sorlent sont vivipares tout l'été: ce nest que dans les premiers jours de novembre (à Montpellier) que les mâles paraissent, etil y a alors accoupiement et ponte d'œufs d'hiver. — 971 — — M. E, Ragonot adresse les notes suivantes dont l’impression dans le Bulletin est décidée exceptionnellement : 1° En étudiant la nouvelle espèce que j'ai nommée Butalis trianqulella, j'ai dû examiner également l’histoire de sa proche voisine, la Butalis (Yponomeuta) acanthella. God., et j'ai vu dans Duponchel que Godart affirmait que la chenille vivait sur l’épine, tandis que Duponchel rappor- tait que Rambur avait élevé cette espèce de chenilles vivant sur des lichens. Ces renseignements étant si contradictoires, ce ne fut pas sans un vif plaisir que j'appris de M. de Peyerimhoff qu’il avait élevé cette espèce également de chenilles mangeant des lichens, et, sur ma demande, il me fournit des détails ‘très-inléressants sur les mœurs de la chenille dont malheureusement il n’avait pris aucune description. Il était réservé à M. P. Mabille de compléter les observations de son oncle le docteur Rambur; et en effet, tout récemment, il m'a montré, parmi plusieurs Microlépidoptères qu’il avait élevés, l’acanthella, dont la chenille, contrairement à celles qui sont connues du genre Butalis, n’est pas striée de plusieurs lignes longitudinales sur le dos. Quant à ses mœurs, M. P. Mabille n’a confirmé les observations de M. de Peyerimhoff. Convaineu que l’acanthella n’était pas une Butalis, je l'ai étudiée com- plétement ; examinant les antennes, la nervulation, etc., j'ai pu constater qu'elle différait essentiellement des autres espèces du genre Butalis dont elle n’a pas le faciès, et qu’elle devait constituer un nouveau genre reliant le genre Blastobasis Zeller au genre Butalis. Je propose pour ce nouveau genre le nom de Bryophaga, par rapport à la nourriture de la chenille, M. Stainton, à qui j'ai communiqué la diagnose de ce nouveau genre, m'annonce que la desidella LA. et l’'énertella Z. ont les mêmes caractères que l’acanthella et doivent faire partie du genre Bryophaga. Ainsi, ce genre comprend aujourd'hui les espèces suivantes : triangulella mihi. desidella LA. acanthella God, inertella Zell, Je donnerai prochainement tous les détails sur ce nouveau genre ainsi que sur la chenille. 2° Je viens de recevoir l'ouvrage intitulé : The Tineina of Syria and Asia Minor, de M. Stainton, et j'y trouve une note extraite du 3° volume ri nie is hope alt Ci — 272 — des Mémoires de Réaumur (p. 448-450) où il est parlé d’une chenille qui produit des galles sur une espèce de, Limonium dans l’île de Chypre. M. Stainton ajoute qu’il espère que cette espèce sera bientôt retrouvée, ne se doutant pas alors que ces vœux se trouveraient si promptement exaucés. Cependant en 1869, notre collègue M. Guenée adressait à la Société un mémoire sur les mœurs de l'OŒcocecis Guyonella, qu'il avait élevé de chenilles produisant des galles sur le Limoniastrum Guyonianum, et, en comparant la description de M. Guenée avec celles de Réaumur, on est amené à conclure que leurs observations se rapportent à une seule et même espèce ; je suis même surpris que ce rapprochement n’ait pas déjà été fait. Une remarque de M. Guenée au commencement de son travail me porle à croire qu’il serait utile de résumer en une liste les noms des espèces de Lépidoptères qui, d’après mes notes, sont connues comme produisant ou habitant des galles, et j'espère qu’en dirigeant particuliè- rement l'attention sur ces intéressantes espèces, on arrivera à contrôler les observations déjà faites et à augmenter par de nouvelles découvertes le nombre d'espèces gallicoles qui ont été signalées. En Europe, un grand nombre de chenilles vivent dans les tiges et les branches des plantes et des arbres, mais la plupart ne trahissent pas leur présence par le grossissement ou par la déformation de la partie attaquée de la plante. Les espèces suivantes, au contraire, déterminent des galles ou des bour- souflures sur les plantes indiquées : Sesia cephiformis O. — Juniperus communis (Hartmann). Grapholita duplicana Zett. — Id. (id.). — incana 7, — Artemisia campestris (Roëssler). — lacteana Tr. — Id. (A. Schmid). — Zebeana Ratz. — Larix europea (Ratzburg). — Servillana Dup. — Salix caprea (A. Schmid). * Cochylis hilarana H.-S. — Artemisia campestris (Perris, elc.). Euplocamus morellus Dup. — Élevée d’une excroissance sur le Mürier blanc par M. Barthelemy. = GTR a * Gelechia sinaica Frauenf. — Tamarir, en Égypte (Frauenfeld). * — cauliginella Schmid. — Silene nutans (A. Schmid). — electella Z. — Juniperus communis (Hartmann). — gypsophilæ Si, — Gypsophila saxifraga (Stanton). * OEcocecis Guyonella Gn. — Limoniastrum Guyonianum (Guyon et Guenée). Gen. ? sp, ? — M. Guenée a trouvé dans une autre espèce de galle, sur la plante précitée, une petile chrysalide de Lépidoptère différente de celle de la Guyonella, qu’il n’a pu élever. * Laverna decorella Steph., esp. div. d’Epilobium (Frey, Barrett, etc.). * Asychna æratella Z. — Polygonum aviculare (Kalisch, Perris, etc.). Les espèces qui suivent vivent en parasites dans des galles produites par d’autres insectes : Gen. ? sp. ? — M. Guenée a observé une chenille de Noctuelle (?) dans une galle sur le Limoniastrum. Phycide ? — M. Staudinger dit avoir trouvé une chenille dans une grande galle sur le Pistacia tercbinthus produite par des Aphidiens ; mais je ne sais l'espèce de Phycide qu’elle a donnée. * Grapholita corollana H. — Dans les galles du Populus tremula pro- duites par la Saperda populnea (Zeller). * Phthoroblastis gallicolana Z. — Découverte par M. von Heyden dans les galles vieilles du Cynips quercus terminalis. — fimbriana. — M. Kidd a élevé ce papillon des galles du Cynips quercus lignicola; mais la chenille vit auss sur le bois pourri du chêne. * Steganophycha corticana. — Vit dans les galles des Cynips quercus terminalis et pedunculi (Goureau, etc.) et dans l'écorce du chêne. * Stathmopoda Guerinit SU. — M. Guérin-Méneville et ensuite M. Stau- dinger ont élevé cette espèce de chenilles trouvées dans les galles mentionnées ci-dessus du Pistacia. — 274 — Il n’y a aucun doute sur les mœurs des espèces marquées d’un asté- risque (*), et probablement que les observations au sujet des autres sont exactes ; cependant il serait désirable de les voir confirmées par d’autres entomologistes. D’autres espèces de Coléoptères gallicoles sont signalées hors de l’Eu- rope, et déjà, en 1867, M. B. Walsh, de Philadelphie, énumérait une Sésie, une Noctuelle, quatre Tordeuses et quatre Tinéites, comme élevées de galles en Amérique. APPENDICE À LA séance du A1 novembre 1874. — M. Elzéar Abeille donne la suite de ses observations sur divers Coléoptères : 13. Xylophilus palricius Ab.— Cette espèce a été contestée et on a voulu la réunir au X. sanguinolentus, dont l’éloignent considérablement ses paltes postérieures dentées près de l'extrémité des cuisses et à tibias renflés et contournés, son troisième article antennaire moins large et plus long, sa taille inférieure, sa couleur foncée et sa tête rétrécie postérieurement au lieu d’être élargie derrière les : yeux. Tous ces caractères sont propres aux mâles, Elle est bien plus voi- sine du nigrinus, dont elle se différencie uniquement par la forme plus large et moins longue du troisième article des antennes et la forme, ainsi que la ponctuation des élytres des mâles. 44. Xylophilus pygmaæus Gy1.—M. le docteur Gobert, de Mont-de-Marsan, m'a confié pour le décrire un Xylophile mâle provenant des Landes et qui avait été jugé nouveau par notre savant collègue M. Charles de Barneville. Ayant étudié les auteurs qui ont traité cette famille, je me suis convaincu que cette espèce était le véritable Xylophilus pygmæus Gyl., et que l'espèce qu’on nomme générale- ment ainsi est le X. oculatus Gyl Je puis d'autant moins com- prendre que l’on ait réuni ces deux espèces, que Gyllenhal décrit fort bien les différences notables des mâles et ajoute, après avoir décrit la femelle de l’oculatus, que peut-être la femelle du vrai pygmæus lui est demeurée inconnue. On ne pouvait donc consi- dérer l’oculatus comme femelle du pygmæus. Le mâle de cette der- — 975 — nière espèce se distingue sans peine de celui de l’oculatus par la taille supérieure, la longueur des antennes, et surtout par la forme caractéristique de leurs articles qui sont profondément dentés en scie, avec le dernier à peine plus long que le précédent au lieu d’être énorme. De plus, le corselet, à sa base, n’est pas plus large que la moitié des élytres. 45, Baridius tenuirostris H. Bris. — Eumycterus albosquamulaius Bohm. — La forme très-particulière des yeux aurait dû mettre sur la voie de cette synonymie. 416. Rhyncolus Hervei All. — Pentarthron Hultoni Woll. — Là encore le nombre très-excepiiennel des articles du funicule et la longueur sale de ses deux premiers articles auraient dû faire reconnaitre cette espèce, que son faciès, du reste, rapproche plus des Gossonus que des Rhyncolus. A7. Raymondia Delarouzei H. Bris. — Ce charmant insecte doit rentrer 18. dans le genre corse Alaocyba Perris. La direction du bec l'indique sûrement. Mais il obligera à modifier légèrement les caractères de ce genre. Lasia meridionalis Mots. — L. globosa Schn.— Cette espèce, indiquée comme propre à la Russie méridionale, a été signalée depuis comme se rencontrant dans le sud de la France. M. Mulsant, dans son bel ouvrage sur les Coccinellides, déclare que l'espèce russe ne lui paraît différer de l’espèce typique que par la convexité du corps et les angles antérieurs du corselet plus aigus et plus prolongés. J'ai vu Geux exemplaires de Sarepla présentant bien, non pas le pre- mier caractère, qui est inappréciable, mais le second. Nos Lasia de France méridionale forment exactement le passage entre les Lasia du nord et ces exemplaires. Voilà probablement pourquoi on avait signalé la mmeridionalis comme française. Or, comme le caractère tiré des angles antérieurs du corselet est très-léger d’une part et de l’autre isolé, en l’état des passages qui existent, je ne puis le considérer comme spécifique. 19. Hyperaspis concolor Suff.—Espèce réunie à la campestris Herbst, dont on la considère comme une simple variété de coloration. A ce signe distinctif se joignent une forme un peu différente et une ponctua- tion sensiblement plus forte. Je crois donc, el M. Pandellé partag cetle manière de voir, que le concolor doit former une espèce valable. CN Es — M. Desbrochers des Loges adresse la suite de sa liste de Coléoptères rares pour le centre de la France : k * % C2 La Helops Ecoffeti. — Environs de Gannat ; pins, en mai; pas rare, Polydrosus undatus. — Mont Dore (Goutay). — fulvicornis. — Id. (id.). Otiorhynchus armadillo. — Base du Puy-de-Dôme, au pied des arbres, d’après la collection Bayle. — helveticus. — Un exemplaire pris cette année dans la même localité. — rugifrons. — Gannat, bords de la Sioule. Pissodes pini. — Riom (Goutay). Phylonomus elongatus. — Mont Dore. Hypera arvernica (L $). — Id. Cleonus obliquus. — Bords du Cher (Lamotte). Apion scalptum. — Riom (Goutay). — genistæ. — Bords de la Sioule, sur le Genista anglica ; juin. — elongatum. — Saint-Gérand (Allier); prés humides, en sep- tembre. ; — flavimanum. — Id.; id. Nemonyx lepturoides. — Gannat, sur les fleurs du Delphinium conso- lida. Rhynchiles giganteus. — Genzac, près Gannat, sur un sorbier; en mai. Orobitis cyaneus. — Montluçon (des Gozis). Tapinotus sellatus. — Vieg (Allier) ; saules. Hylesinus Kraatzi. — Gannat; au vol le soir ; mars, avril. — Aubei. — Moulins. Phlæotribus oleæ. — Gannat; avril; 3 exempl. pris au vol. Xyleborus Saxeseni. — Gannat, sur les troncs coupés de noyers. Dryocætes capronatus. — Saint-Bonnet, près Gannat; en nombre, volant en plein jour autour des sarments. F Choragus Sheppardi. Spermophagus varioloso-punctatus. Clytus cinereus. — Un exemplaire de cette rare espèce a été pris à Montluçon par le R. P. Mondon. — 277 — * Cerambyx miles. — Montluçon (des Gozis). * Agapanthia asphodeli. — Puy-de-Dôme (collect. Bayle), Moulins (E. Olivier). Stenostola ferrea. — Mont Dore ; saules (Goutay). Leplura rufipennis. — Moulins (E. Olivier). Cette rare espèce avait déjà été prise à Riom, à Vichy et à Montluçon. * Donacia tomentosa. — Moulins, Gannat. Lema puncticollis. — Gannat, sur un Carduus nutans. * Clytra Lacordairei, — Montluçon (des Gozis). * Cryptocephalus tetraspilus. — Moulins (E. Olivier). Je l’ai pris cette année au pied du Puy-de-Dôme, en juin, sur des trembles. — tesselatus. -— Bords de la Sioule, sur le genèêt à balais; juin. * Orsodacne humeralis, var. cærulescens. == Moulins (E. Olivier). Chrysomela limbata, — Bords du Cher. * Cassida vittata, — Moulins (E. Olivier), * Plectroscelis tibialis. — Saint-Gérand; septembre; en battant les pailles des meules de blé (1). * Taphria nivalis. — Moulins (E. Olivier). — M, le docteur Fumouze lit une note sur l’Argas persicus : Chez les Acariens de la famille des Ixodes, l'intestin présente un nom- bre plus ou moins grand de cœcums, sortes de réservoirs dans lesquels ces animaux emmagasinent une certaine quantité de nourriture. Grâce à cette disposition, leur existence est assurée pour de longs jours. L’Argas reflexus, par exemple, comme l’a montré M. Ghiliani, peut vivre 26 mois sans prendre de nourriture, et l’Argas persicus vient de me fournir une observation du même genre, ; (1) Ce genre de chasse, que je recommande aux entomologistes, m’a procuré une quantité de Corticaria, Lothridius, Sacium, Atomaria, etc., non encore déter- minés, — D, des L, — 278 — Depuis deux ans, je garde, soumis à un jeûne absolu, plusieurs indi- vidus de cette espèce, et j'ajouterai que j'ai conservé pendant 40 mois des larves d’Argus persicus sortant de l'œuf et condamnées à la même abstinence. Ce dernier fait me paraît être plus curieux que le précédent, car il montre un animal pouvant supporter un jeûne prolongé au sortir de l’œuf, c’est-à-dire à une époque de la vie où, plus qu’à toute autre, la privation d'aliments est une cause de mort, L'examen de ces larves m’a également permis d'ajouter un fait intéres- sant à l’histoire des A7gas. Parmi les caractères qui distinguent ces Acariens des Ixodes propre- ment dits, il en est un très-important : la situation äu rostre, qui est infère et invisible chez l’Argas vu de dos, tandis que, chez les Ixodes, il est visible, étant situé dans une sorte d’échancrure que présente le corps à son extrémité antérieure. Se basant sur ce caractère, Latreille, tout en reconnaissant que l’animal appelé par lui Caris était le même que celui décrit plus tard par Audouin sous le nom d’Argas de la Pipistrelle, ne voulait pas admettre que ce petit Acarien füt un Argas, parce que, disait-il, son rostre était, comme chez les Jrodes, situé à l'extrémité antérieure du corps. Mes observations me permettent de dire qu'Audouin avait raison contre Latreille; son Argas de la Pipistrelle (le Caris de Latreille) est bien une larve d’Argas. J'ai pu en effet constater que, au sortir de l'œuf, les larves d’Argas ont le rostre situé vers l'extrémité antérieure du corps. Leur aspect rappelle donc celui des Ixodes; mais là s'arrête la ressemblance, car, par un examen attentif, il est facile de reconnaître que l'insertion du rosire est toujours infère, la base seule de celui-ci est recouverte par une petite avance de l'extrémité antérieure du corps, ce qui explique pour- quoi il fait saillie en avant. | Mes expériences me conduisent aussi à penser que ces Acariens ne sont pas venimeux. Plusieurs fois j'ai fail piquer des lapins par ces ani- maux ; une fois même j'en ai mis quatre sur un seul lapin, et tous ont résisté à cette épreuve. Les piqüres, fort petites, se sont toujours cica- trisées sahs jamais présenter de traces d’inflammation. — 279 — BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Rédigé par M. Louis BEDEL, Archiviste adjoint, Comples rendus des séances de la Société entomologique de Belgique, 2e série, n° 5. DesprOCHERS DES LOGES, p. 5, Notes critiques sur divers tra- vaux de M. H. Tournier sur les Erirrhinides, sur le genre Lio- phlæus et sur le Polydrosus deliciosus synonyme du P. cinctus. — PLATEAU, p. 9, Sur le travail de M. E. Simon sur les Arachnides de France. — DE Borre, p. 41, Géotrupides de Belgique. — VAN LANSBERGE, p. 20, Ennearabdus, gen. nov. (Onthophagus) loboce- phalus et Synapsis Ritsemæ, sp. nov., de Java. — PuTzeys, p. 22, Coléoptères intéressants de la collection Wesmael. Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des Sciences, - t. LXXIX, n° 19 et 20. Max. Cornu, p. 4042 et 4146, Méthode suivie pour la recherche de la substance la plus efficace contre le Phylloxera, à Cognac. — BauprImonT, p. 1061, Études relatives au Phylloxera. — M. G1- RARD, p. 1145, Effets des premiers froids sur les vignes phylloxé- rées de Cognac. — FuA, p. 1145, Emploi du cyanure de potassium contre le Phylloxera, Mémoires de l’Académie de Stanislas, L° série, t. VI, année 1878. ©) OUVRAGES DIVERS, * CHEVROLAT (AUGUSTE), Catalogue des Clérides de la collection de M. Chevrolat. Broch. in-8°, Paris, 1874, (Extr, de la Revue de Zoo!l.) * CoBELLt (D° RuGGERO). Nuove contribuzioni alla teratologia del Bom- bice del Gelso. Broch, in-8°, 4 pl. lithogr. Rovereto, 1874. (Extr. du Giornale Agr. di Rovereto, 1874.) — Offert par M. Maurice Girard, — 280 — * FABRICIUS (J.-C.). Voyage en Norwége, avec des observations sur l'Histoire nalurelle et l'Économie, traduit de l’allemand pas Millin et Winckler. 4 vol. in-8°. Paris, an X (1802). — Offert par M. L. Reiche. * GIRARD (MAURICE). Le Phylloxera de la Vigne, son organisation, ses mœurs. Choix des procédés de destruction. Broch. in-18, fig. dans le texte et cartes. Paris, 1874, * LE ROI (G.). Catalogue des Lépidoptères du département du Nord. Broch. in-8°. Lille, 1874. * LETHIERRY (L.). Catalogue des Hémiptères du département du Nord, 2° édition. Lille, 4874 (1). * REIBER (FERDINAND). 4° Les Insectes de la promenade Lenôtre à Stras- bourg. — 2° Coléoptères nouveaux ou rares pour l'Alsace et les Vosges. Broch, in-8°. Colmar, 1874. (Extr. du Pull. de la Soc. d'Hist. naturelle de Colmar.) * RILEY (CH.). Descriptions and Natural History of two Insects which brave the Dangers of Sarracenia variolaris, Broch. in-8°, fig. dans le texte. 1874. (4) Le nombre des espéces inentionnées dans la dre édition est doublé dans 14 seconde, qui comprend également de nombreux tableaux dichotomiques pour la distinction des espèces. M. Maurice des Gozis, avocat à Montluçon (Allier), achève actuellement le manuscrit d’un Catalogue des Coléoptères de France, de petit format, destiné à faciliter les échanges. Notre collègue serait heureux de recevoir en communication les renseignements dont les Coléoptéristes peuvent disposer à cet égard, et surtout les ouvrages nouveaux ou peu répandus que son isolement lui permet difficilement de consulter. Paris, à décembre 1874, Paris, — Typog. FÉLIX MALTESTE et Cie, ruc des Deux-Portes-St-Sauveur, 22. Ne 41. — BULLETIN DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Recueilli par M. E DESMAREST, Secrétaire. Paraissant deux fois par mois. Avis trés-important. Dans la prochaine séance, qui aura lieu le mercredi 23 décembre, la Sociéte, aux termes des articles 414, 15, 28, 29, 33 et 34 du Règlement, procédera au renouvellement annuel des membres de son Bureau et à la nomination des Commissions administrative, de publication et de la biblio- thèque pour 1875. — La séance commencera à 7 heures 1/2 précises ; et la Société compte qu’un grand nombre de ses membres assisteront à cette réunion. Séance du 9 Décembre 874. Présidence de M. C.-E. LEPRIEUR. 1 35 membres présents. Lectures. M. Lichtenstein lit un mémoire de M. Valéry Mayet sur les mœurs et les métamorphoses d’une espèce de Coléoptère de la famille des Vésicants : le Siluris colletis. — Travail accompagné d’une pianche. — M. H. Tournier, de Genève, adresse une notice intitulée : Tableau synoptique des espèces du genre Sérophomorphus Seïdlitz. Dans ce travail l’auteur donne l'indication de dix espèces de Stropho- (1874, 2° annde.) 23 Ra LME morphus : quatre anciennement connues (albarius Reiche, breviusculus Marseul, algericus Tournier et hispidus Bohemann), et six nouvelles, propres à la Syrie (émpressicollis, tessellatus, bruncus, Milleri, minutus et crelaceus). La Société, regrettant que l’étendue de ce travail, qui, par sa nature, ne peut être fractionné, ne permette pas de le publier dans le Bulletin, le renvoie à sa Commission de publicalion afin qu’il soit compris dans le corps des Annales. — M. J. Künckel donne lecture d’un travail de M. Maurice Régimbart, ayant pour titre : Observalions sur la ponte du Dytiscus marginalis et de quelques autres insectes aquatiques. La Sociélé renvoie ce mémoire, qui est accompagné de figures, à l’exa- men de sa Commission de publication. — M. Maurice Girard envoie une note sur les mœurs des Mélipones et des Trigones du Brésil, qui trouvera sa place naturelle à la suite du tra- vail du même auteur sur le Scotocryptus meliponæ. Le fait le plus curieux est l'existence constante des colonies d’un Hy- ménopière de ce groupe à l’intérieur des termitières, en cohabitation pacifique avec une espèce de Termites. — MM. Lethierry et Puton adressent un mémoire, accompagné d’une planche coloriée, ayant pour titre : Faunule des Hémiptières de Biskra. Les auteurs montrent que la faune de Biskra, jusqu'ici composée de 114 espèces, participe de plusieurs autres et qu’elle est formée d’un mé- lange de la faune méditerranéenne avec la faune franchement africaine. Les espèces nouvelles se rapportent à 23 genres différents. Communications. M. le Secrétaire annonce que M. Maurice Girard a obtenu de la Société centrale d’agricullure de France une médaille d’ar- gent pour ses travaux relatifs à l’histoire naturelle des insectes (Traité élém. d’entomol., t. I, 4873). — M. Jules Harmand fait connaître le programme d’une exploration scientifique qu'il va entreprendre dans l’intérieur de l’Indo-Chine. Après avoir entendu cette communication, la Sociélé charge sa Com- mission administrative de lui présenter un rapport sur les moyens à em- ployer pour seconder M. FHarmand dans son important voyage, — 985 — — M. le docteur Puton adresse les notes suivantes : 4° Nous avons récolté, le printemps dernier, M. Lethierry et moi, à Bone et à Constantine, sur les Echium, quelques exemplaires de la Phy- tæcia malachilica Luc. Cette espèce présente un caractère important, et qui, je crois, n’a pas encore été signalé : le mâle porte uu tubercule dentiforme à l'extrémité des deux premiers segments abdominaux, le troisième et quelquefois le quatrième en offrent une faible trace. La P. uncinata Redt. présente cette dent encore plus saillante, mais sur les deux premiers segments seule- ment. M. Perez Arcas, dans la 3° partie de ses Especies nuevas o criticas de la Fauna Española, vient de décrire, sous le nom de P. Bolivarii, une espèce qui ne me paraît pas différer de la mnalachitica, parce qu’elle pré- sente un caractère semblable; il propose même un sous-genre (Hoplotoma), qui, à mon avis, n’est pas naturel, parce qu'il s'applique à un seul sexe, et parce que des espèces présentant ce caractère se trouvent à la fois dans les sous-genres Phytæcia et Opsilia. Je crois devoir appeler l'attention des coléoptéristes qui peuvent dis- poser de grandes collections, comme à Paris, sur l'étude à faire des carac- tères sexuels dars ce genre difficile; le dernier segment présente aussi des différences très-notables, et je crois qu’on pourrait ainsi caractériser d’une manière plus solide, des espèces jusqu'alors litigieuses et difficiles à délimiter, surtout dans le groupe Opsilia. 2° Je ne sais si on a indiqué jusqu’à présent l'habitat du Balbinotus Genei ; nous en’ avons trouvé deux exemplaires sur le Nerium oleander, Pan à Philippeville, l’autre à Hamman-Meskoutine. 3° On trouve à Biskra, sur le tamarix, deux espèces de Geranorhinus, Jun, plus petit, plus vert, est le rufirostris Chevr.; l’autre est, je crois, le suturalis Mots. J'avais, ‘il y a quelques années, envoyé à M. Kirsch, sous le nom de rufirostris, un exemplaire du suturalis qui provenait du voyage de MM. Lethierry et Marmotlan. M. Seidlilz ayant vu cet exemplaire en a conclu que l’espèce d’Andalousie est différente et lui a donné le nom d’elegans. J'ai donc été la cause d’une erreur que je dois rectifier. Le nom d'elegans est par conséquent synonyme de rufirostris. L° On a été longtemps indécis sur la place systématique à donner au genre Lithophilus ; on s’accorde cependant aujourd’hui à le placer dans — 284 — les Coccinellides. Nous avons pu dans notre voyage confirmer celte opi- nion par une observation prise sur le vif : le L. cordatus, qui se trouve sous les pierres à Biskra et El-Kantara, sécrèle par les articulations des pattes un liquide qui, par sa couleur et son odeur, est exactement le même que celui sécrélé par les Coccinellides. — M. G. Tappes envoie la description qui suit d’une nouvelle espèce de Coléoptères : CRYPTOCEPHALUS MANUELI G. Tappes. Long. 7 4/2 mill., lat. 4 mill. — Patrie : Savoie, Moutiers. Q. Lævis, nigro-piceus, nilidus, su'tus niger subopacus ; capite nigro- æneo, rugose punctalo, medio longitudinaliter canaliculato, inter oculos duobus tuberculis instructo ; antennis nigris, filiformibus, articulis supe- rioribus compressis; thorace convexa, antice allenuato, lateribus com- presso, lævi, nitidissimo, subtilissime et crebre punctato, punctis leviter aciculalis, viridi-æneo nigricante ; scutello triangulari, plano, nigro, nilido ; elytris nitidis subliliter rugoso-punctatis, punctis inordinatis, nigro-violaceo brunneis, macula vaga rubra apice ad: suluram ornalis ; pedibus nigris, pilosis, tarsorum articuli ultimi lobis striclis produc- tisque. d'. Ignoltus. Cet insecte est très-voisin du CG. coryli, dont il reproduit presque toutes les formes et dont il pourrait bien être une de ces variétés de coloration si communes parmi les Cryptocéphales. Il n’en diffère guère que par sa taille plus ramassée, son corselet beaucoup plus lisse et bronzé, et le dernier article de ses tarses qui, au lieu d’être élargi et aplati, est un peu cylindrique, étroit et allongé. Je crois qu'il en diffère encore par ses antennes complétement noires aux six premiers articles ; je ne puis rien dire des aulres, qui manquent dans l’exemplaire que j'ai sous les yeux. Les deux petites taches vagues du bout des élytres me paraissent être la reproduction du même fait qu’on remarque dans quelques exemplaires du marginatus mâle, du bipuslulatus, du Grohnianni mâle, etc. Cet insecte a élé trouvé dans une toile d’Araignée, à Moutiers, par” M. le comte A. de Manuel, qui a bien voulu s’en dessaisir en faveur de ma collection, et auquel je me fais un véritable plaisir de le dédier. — M. Lichtenstein communique la note suivante : Je demanderai la permission à ms collègues de présenter quelques — 285 — observations sur la deuxième édition du Catalogue des Hémiptères du dé- partement du Nord, qui nous a élé offert par notre collègue M. Lethierry. On ne saurait assez louer le soin avec lequel est traitée la première partie du Catalogue se rapporlant aux Hétéroptères; la parlie relative aux pre- mières familles des Homoptères est encore mieux faite, et les tableaux synopliques qui accompagnent le joli groupe des Typhlocyba font de cet ouvrage une véritable monographie de ces charmants insectes. Dans les Psyllodes, M. Lethierry a utilisé la Monographie de M. Meyer- Dürr, de Burgdorf; mais il l’indique comme Monographie des Psyllodées de la Suisse. Or, cet ouvrage est une monographie des Psyllodes de toute l'Europe, et nos genres exclusivement méridionaux, comme, par exemple, Euphyllura, Spanioneura, Anisostropha, etc., y sont décrits. Il me semble juste de relever ce petit ne et de ne pas amoindrir l’œuvre de notre collègue suisse. Meyer-Dürr décrit 120 espèces de bsyliodes d'Europe; Flor en décrit 42 en Livonie, et M. Lethierry 35 dans le département du Nord. Une erreur plus grave serait, d’après moi, celle que commet notre col- lègue en nous disant, au genre d’Aphidiens Schizoneura, que le S. ulmi Lin. (le Puceron de l’ormeau) pique les feuilles et y dépose ses œufs. Sans savoir au juste de quelle espèce il s’agit, car le nom linnéen pourrait s'appliquer à plusieurs Pucerons de l’ormeau, je crois qu’ils sont très- vivipares sur les feuilles et que c’est la mère elle-même qui s’ensevelit dans les ampoules ou vessies des feuilles pour y fonder des colonies par des pontes parthénogénésiques et vivipares. L’œuf n’arrive qu’en automne et alors après accouplement et pas sur les feuilles de l’orme. Dans les généralités sur ce groupe, notre collègue attribue aussi la cloque des pêchers à un Aphidien, tandis qu'il est établi, je crois, par les travaux des botanistes, que c’est un champignon. Enfin, notre collègue se plaint de ce que ces insectes ont été peu étu- diés. Gela est malheureusement vrai pour la France; mais à l’étranger, Passerini, Heyden, Kaltenbach et surtout Koch les ont bien décrits. En résumé, le Catalogue de M. Lethierry inspire à ceux qui, comme moi, habitent le Midi, le plus vif désir de lui voir étendre au delà des limites de son déparlement ses savantes études. Il a en mains de pré- cieux malériaux qui ne doivent pas être perdus pour la science, et j'ose le prier de nous donner bientôt le catalogue complet au moins des Gica- daires de Fieber, en y ajoutant ses propres observations. — M. P. Mabille lit la note suivante : Les couleurs et les lignes des espèces du genre Pellonia ne présentent ose pas de caractères assez constants. Je me süis servi pour établir des dis- tinctions des caractères fournis par les tibias postérieurs des mâles. J'extrais le tableau suivant d’une monographie complète du genre que je destine aux Annales. Si mes collègues possédaient quelques individus mâles d'Algérie ou d'Orient, dont la déterminalion leur paraîlrait dou- teuse, je leur serais reconnaissant de vouloir bien me les communiquer. 4. Tibias postérieurs portant chez le mâle deux paires d’éperons un peu inégaux . . . . . — Paire supérieure réduite à un seul éperon, droit, en alène ou en massue épaisse. . 2. Éperon supérieur aigu, en alène. . . . . . . — Épercn supérieur en massue. . . . . . . . . 3. Éperon supérieur aigu, grêle, long, mais n’at- teignant pas le point d'insertion de la dELAÈME PATES NNPENRNE :— Éperon supérieur obtus, un peu renflé; épe- rons inférieurs petits, inégaux, l'extérieur plusinelts ris once ee ee h. Éperon supérieur en massue épaisse, renflée, blanche, insérée tout près de la paire in- férieure, couché dessus et la dépassant d’une demi-longueur ; un pinceau de longs poils à la face interne du tibia . . . . . . — Éperon supérieur en massue oblongue, dé- passant à peine les inférieurs ; éperon exté- rieur de la deuxième paire spiniforme, aigu et long ; pas de pinceau de poils. . . 5. Paire supérieure aussi développée que l’in- férieure. Éperons supérieurs atteignant les inférieurs. Antennes largement peclinées. — Paire supérieure à éperons très-grêles, iné- gaux, aigus. Antennes étroitement pecti- DÉCORS RER SRR An e 5. vibicaria L. sicanarta Zell. calabraria Dp. tabidaria Zell. granataria P. Mab. vandalusiaria P. Mab. — M. Ragonot présente les remarques suivantes : Je viens de consulter le passage, dans le 3° volume des Mémoires de Réaumur, qui est cité par M. Stainton et dont j'ai parlé à la dernière — 287 ,— séance (le la Société. J'ai aussi pu voir les figures de la galle dans le même ouvrage, et je dois reconnaitre que la galle du Limonium n’est pas repré- sentée de la même manière par Réaumur et par M. Guenée. Réaumur la figure sur une petite portion de plante à feuilles comparativement larges; la galle est attachée au bout d’un pédicule assez gros, ce qui fait qu'elle ressemble assez à une pomme ou à un gland. L'auteur ajoute que ces galles « paraissent avoir une petite tête de couronnement, à l'endroit opposé au pédicule. » La gravure indique, en effet, une espèce d’excrois- sance au sommet de la galle ; mais, comme elle est figurée, il semblerait, à mon avis, que ce nest que l'extrémité inférieure de la tige qui aura probablement été cassée par accident à cet endroit, presque au ras de la galle. 11 est possible aussi que M. Granger, qui avait envoyé ces galles à Xéaumur, aura trouvé les tiges, telles qu’elles sont figurées par M. Guenée, trop volumineuses pour être envovées de si loin, et se sera contenté d’ex- pédier les galles avec leur support seulement. Du reste, M. Guenée dit : « J'ai vu aussi deux gàlles superposées, mais le cas est rare; le plus souvent il n’y en à qu’une, couronnée comme l'ananas d’un bouquet de feuilles qui finissent par avorter et qui pourrait encore expliquer la présence de la « tête ou couronne » dont parle Réaumur. Quant à la forme, la nature et la couleur de la galle, les mœurs de la chenille, le cocon, eic., les descriptions de Réaumur et de M. Guenée, comme je l'ai dit, concordent parfaitement. Réaumur s’élend même sur le fait que cette chenille est attaquée par de nombreux parasites. — M. Berce présente les remarques qui suivent : Le 20 mai de cette année, M. Ém. Deyrolle m'a remis 50 œufs de métis du Bombyx Pernyi Guér.-Mén., de la Chine, et du Bombyx Yama-maï Guér.-Mén., du Japon, sans indication du sexe du couple générateur. Ces œufs sont éclos le 29 mai (47 sur 50). Les peliles chenilles sont noires, à tête rouge, absolument comme celles du Bombyx Pernyi type. Posées immédiatement sur de frais rameaux du chêne commun, ces jeunes chenilles ont mangé de suite. A la première mue, qui a eu lieu le 3 juin, elles sont vertes, à tubercules orangés. Le 4 juillet, elles ont accompli leur quatrième mue, et, le 40 suivant, elles ont commencé à filer. Le 20, toutes étaient en cocons. Ges cocons sont semblables à ceux du B. Pernyi pour la forme et la taille ; mais ils en diffèrent par la couleur qui est d’une teinte plus blanche, — 288 — et leur tissu paraît plus fin et plus soyeux; ils se rapprochent davantage de ceux du Fama-mai. Quant aux chenilles adultes, elles ne me pe aissent pas difiérer de celles du B. Pernyr. Les éclosions des papillons ont eu lieu depuis le 7 août jusqu’au 20 du même mois ; ils se sont généralement bien développés, bien accouplés, et les femelles n’ont pas lardé à pondre (180 à 200 œufs par femelle). Ces papillons n’offrent pas de différences bien sensibles avec ceux du _B. Pernyt type, et n’ont pas la variété de couleur que l’on observe chez le B. Yama-mai. Une dizaine de cocons ne sont pas éclos, quoique leurs chrysalides soient ercore bien vivantes aujourd’hui. Il est probable que c’est ma réserve pour l’année prochaine. Les premiers œufs pondus par les femelles de cette première génération sont éclos le 24 août. Les jeunes chenilles sont semblables aux précé- dentes, c’est-à-dire noires, à tête rouge ; elles mangent bien, et, le 20 oc- tobre, elles commencent à filer; mais elles ne donneront leur papillon qu’au printemps prochain. En résumé, cette race paraît très-rustique, peu délicate sur la qualité de la nourriture, car, dans cette éducation de plus de 500 chenilles, je n’ai observé aucun cas de maladie, ni flâcherie, ni tache même, par con- séquent aucun cas de mortalité. Le seul inconvénient pour cette deuxième éducation dépend de la tem- pérature de l’année et surtout de l’époque d’éclosion des jeunes chenilles; il est donc important de forcer celte époque en maintenant les œufs dans un lieu chaud. On est presque sûr de réussir si l’éclosion des œufs ne dépasse pas le 25 août et si l’année est chaude, car les chenille smangent peu ou point , pendant les journées froides. Le Bulletin bibliographique de la séance du 9 décembre paraîtra dans le Bulletin des séances N° /2. Paris, 15 décembre 1874. Parts, — Typog. FÉLIX MALTESTE et Cie, rue des Deux-Portes-St-Sauveur, 22. Ne 42. ——— BULLETIN DES SÉANCES DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Recueïlli par M, ÆE DESMAREST, Secrétaire. Paraissant deux fois par mois. Séance du 23% Décembre 1874. Présidence de M. C.-E. LEPRIEUR. 98 membres présents. Rapport. La Société adopte les conclusions d’un rapport de sa Gommis- sion de publication réglant ainsi qu’il suit la composition du 4° numéro des Annales pour 1874 : 1° CAPIOMONT, Travaux posthumes mis en ordre par M. C.-E. LEPRIEUR. Monographie du genre Livus (commencement de ce mémoire) ; 2° CHEVROLAT, Cébrionides exotiques (fin de la Révision des Cébrionides); 3° Reicxe. Note sur un ouvrage de Fabricius (Voyage en Norwége) ; L° GirARD (Maurice). Description d’un genre nouveau de Coléoptères (Sco- tocryptus); et observations sur les mœurs des Mélipones, avec un bois dans le Lexle ; 5° ReuTer. Sur divers Hémiptères-Hétéroptères ; 6° SiGnorRET. 13e partie de l’Essai sur Cochenilles ou Gallinsectes, avec une planche noire; 7° RAGonoT. Nouvelles espèces de Tinéides, avec une planche coloriée : (187/4, 2° année.) 24 — 290 — 8° Bulletin des séances et Bulletin bibliographique pour le 4° trimestre de 1874 ; 9° Lisle des Membres; 10° Tables des matières et des auteurs. Lectures. M. O-M. Reuter adresse, par l’entremise de M. le docteur Puton, une notice ayant pour titre : Remarques sur le polymorphisme des Hémiptères. — M. V. Signoret, en déposant sur le bureau la 45° partie de son ouvrage sur les Cochenilles (Homoptères-Coccides), travail accompagné de deux planches, lit la note qui suit : J'ai l'honneur de vous présenter aujourd’hui une nouvelle suite à mon Essai sur les Cochenilles, comprenant le groupe des Dactylopites, dans lequel je forme plusieurs genres, fondés principalement sur le nombre des articles des antennes. Je fais entrer dans les Dactylopites toutes les espèces non encore décrites présentant un anneau génito-anal visible et accompagné de longs poils autour desquels s’agglomère généralement une matière coton- neuse. L'absence de ce caractère me permet d’éliminer de ce groupe les genres Coccus et Guerinia, auquel on pourrait être tenté de les réunir. Ce groupe renferme : 1° Le genre Dactylopius, le plus connu de tous, pour les espèces à _six articles aux antennes dans la larve embryonnaire, à huit articles dans la femelle adulte. — Exemple : D. adonidum ; pteridis, n. Sp.; cyperi, n. Sp.; citri, el. 2° Le genre Pseudococcus, pour les espèces dont la femelle présente neuf articles aux antennes. — Ex. : P. aceris; æsculi, n. sp., etc. 3° Le genre Boisduvalia, pour les espèces présentant quatre filets à l'extrémité de l'abdomen. — Ex. : B. Laurt Boisd.; quadricaudaia, n. sp. L° Le genre Perrisia, pour les espèces drséentant la larve embryon- naire et la femelle adulte avec six articles. 5° Le genre Westwoodia, pour les espèces ayant huit articles dans la larve et la femelle adulte. — Ex. : W. Perrisii, espèce nouvelle qui vit sur les Calamagrostis et les Sphagnum. age 5% Le genre Icerya, pour les espèces présentant dix articles dans la femelle. — Ex. : Icerya sacchari, Cochenille de la canne à sucre. La partie de mon ouvrage qui suivra celle-ci comprendra le genre Coccus proprement dit. — M. de Peyerimhofl, de Moulins, envoie un mémoire, accompagné de nombreuses figures, sur la classification des Tordeuses d'Europe d’après le système de la nervulation alaire. Ce mémoire, écrit notre collègue, est le résultat de trois années d’études. Néanmoins, l'absence de bibliothèque ne m'a pas permis de contrôler autant que j'aurais voulu le faire certaines parties de mon œuvre, notamment ce qui concerne les premiers états, et m’a condamné à réduire à sa plus étroite limite ce point fort intéressant. Je serais tout prêt, dans l’intérêt des Annales et de mon ouvrage, à le reprendre en sous-œuvre, si nos collègues voulaient bien m'indiquer les sources et m'aider à y puiser, à supposer qu'il en existe. Proposition de présentation. M. E. Simon présente, pour faire partie de la Société, M. le docteur L. Koch, bien connu par ses travaux arach- nologiques. — MM. L. Bedel et H. Lucas sont chargés de faire un rapport sur ce candidat. Communications. M. le Président annonce la mort de notre collègue M. Traherne Moggridge, décédé à Menton le 24 novembre dernier. — M. E. Simon est désigné par la Société pour faire une notice nécrologique sur M. Moggridge. — M. Goossens, au sujet du procès-verbal de la précédente séance et relativement à la dernière communication de M. Berce, émet avec doute cette supposition que notre collègue a peut-être élevé une race parlicu- lière du Ver à soie du chêne de la Chine (Pernyi) et non des sujels métis de celui-ci avec l’espèce du Japon (yama-mai); il fait observer en effet l'analogie complète des chenilles obtenues avec celles de l’espèce chi- noise, M. Maurice Girard prend également la parole à l’occasion de l’éduca- tion de métis d’Attacus yama-maiï et Pernyi, faite en 1874 avec grand succès par M. Berce, et des objections de M. Goossens à cet égard, Il fait — 992 — remarquer que les métis observés par M. Goossens, et provenant de M. Bigot, éducateur de Vers à soie du chêne à Pontoise, étaient de pre- mière génération, et dès lors il était naturel de trouver des différences avec le type Pernyé dans les petites chenilles. Si cette distinction n'avait plus lieu sur les chenilles de divers âges de l’éducation de M. Berce, c’est que celui-ci a élevé une troisième génération d’hybrides, les deux premières ayant eu lieu en 1873, à Prague (Bohème), chez M. Haury. Il n’y avait plus que les cocons qui fussent bien distincis de ceux du Pernyi, En effet, le métis retourne peu à peu à cette dernière espèce, suivant la loi connue, en zoologie et surtout en botanique, des hybrides féconds entre espèces très-voisines, mais toutefois bien distinctes, comme le sont les Attacus yama-mai et Pernyi. On n’est donc nullement autorisé à conclure, comme incline à le croire M. Goossens, que M. Berce n’a élevé qu’une race de Pernyi, et non des métis. Les faits modernes de l’hybridilé féconde, avec retour à une des espèces, peuvent parfois contrarier les classifications; mais nous devons, avant tout, accepter la nature telle qu’elle est, et non comme il nous plairait mieux de la voir agir. — M. L. Reiche communique la description d’une espèce nouvelle de Coléoptères du genre Badister : BADISTER BREVICOLLIS Reiche. — Long. 6 mill., lat. 2 mill. Bad. bipustulati magnitudine et colore affinis at thoracis forma præ- cipue distinctus. Depressus, subnitidus, rufus ; capite, antennis basi rufis, abdomine apice rufo-nigris, maculaque'in elytris postica violacea. Caput magnum, rotundatum ; epistomo, labro, palpis apice fuscis, rufis. Thorax subcordatus, basi recte truncatus ; angulis obtusis; medio canali- culatus, utrinque subfoveolatus, lateribus rectis paululum reflexis. Scu- tellum triangulare acutum. Elytra thoracis basi latiora, quater et dimidio longiora, levistriala; in striam tertiam ante apicem puncto impresso ; lateribus parallelis ; apice rotundata, in dimidiam partem inferiorum viola- cea, nitida et ante apicem, in medio, macula rotundata rufa. Subtus abdomine nigro-violaceo nitente. Gette remarquable espèce diffère, comme on le voit par la description, du B. bipustulatus par sa forme aplatie et sa couleur mate et par son corselet subcordiforme, c'est-à-dire rétréci postérieurement, nullement — 293 — arrondi, par le parallélisme de ses élytres et la couleur violacée de leur moitié postérieure. Elle a été recueillie en Caramanie par M. Peyron, qui a bien voulu me la donner. — M. le docteur Kraatz adresse la note suivante : L'Aphodius obliteratus Panzer n’est pas fondé, comme le suppose M. Maurice des Gozis (Bulletin n° 40, p. 266 et 267), sur des individus mal conservés de l’A. contaminatus Fabricius. Ces deux espèces se distinguent facilement l’une de l’autre par la dis- position de l’éperon des jambes des mâles décrit avec soin dans les diagnoses données par Erichson (Naturgesch. d. Ins. Deutschl., INT, p. 881 et 887) : « contaminatus : tibiarum anticarum calcare crassiusculo, apice « truncato ; obliteratus : Crassiusculo, sensim acuminato. » En outre, la ponctuation des deux espèces est très-différente ; l’obliteratus est plus brillant que le contaminatus, etc. — M. le docteur Puton communique la note suivante : Dans leur récente Monographie des Témarcha, MM. L. Fairmaire et E. Allard n’ont connu la T. Lomnickit Mill. que par la description qu'ils transcrivent à la fin de leur travail; mais ces deux auteurs (Annales 1873, p. 527) ont fait remarquer, depuis, que cette espèce, d’après l'inspection d’un individu de la T. Lomnickit, devait se rapporter à la rugulosa. J'ai reçu récemment un exemplaire de cette même prétendue espèce, venant de l’auteur lui-même, et je n’ai pu y voir également aucune diffé- rence avec la T. rugulosa H.-S., dont je possède un exemplaire de Vol- hynie. Je crois donc qu’il y a lieu de les réunir et qu’il y a quelque intérêt à confirmer, d'après un type de M. Miller, l'opinion de MM. Fairmaire et Allard. — M. Maurice Girard fait passer sous les yeux de la Société une série de nombreux sujets d’une espèce très-répandue de Lépidoptères Rhopa- locères, le Satyrus (sous-genre Pararga) Egeria Linné. Deux séries de ces papillons appartiennent complétement à la variété méridionale Meone Hübner, à fond d’un fauve ardent, qui s'étend non- — 294 — seulement sur les taches claires, mais même sur les bandes noires; l’une cest de Montpellier (Hérault), l’autre formée par des sujets d’automne de Cognac (Charente), sans aucune différence appréciable, bien que les cli- mais des deux localités soient forts différents. Une troisième série est formée par le type de Paris, à taches d’un jaune plus ou moins testacé. Enfin, la série la plus intéressante, parce qu’elle constitue un passage manifeste entre Egeria type et Meone, est formée par les sujets récoltés, en automne, à Granville (Manche), sur les limites de la Bretagne et de la Normandie. Un certain nombre sont pareils aux individus de nos bois parisiens ; mais les autres, à peu près en même proportion, ont les taches d’un f auve plus ou moins vif, parfois aussi intense que chez les Meone vrais. Toutefois, les bandes noires restent aussi netles et aussi larges que L ansle type, ce qni fait que les sujets de passage des côtes du nord- ouest sont réellement plus rapprochés d’Egeria type, que de la variété Meonc. 1 faut remarquer que ces divers aspects se reconnaissent encore bien nettement sur les sujets usés et décolorés par :la lumière; tes t eintes des taches claires pâlissent, mais leurs nuances restent dis- Linctes. — M. H. Lucas communique la note suivante relalive à l’Aftacus Cynthia : J'ai rencontré assez souvent, à Sézanne et dans ses environs, le Ver à soie de l’ailante, que je prenais ordinairement dans les jardins où le ver- nis du Japon n’est pas cultivé. Pensant que ce Ver à soie, sur lequel on avait fondé tant d’espérances, pouvait être cultivé par des personnes de la ville, je pris des renseignements, mais ils furent tous négalifs. Désirant éclaircir cette question, je consultai le général Levaillant, et il m'apprit que la présence de ce Bombyx était probablement due à des Ailantus glandulosus plantés depuis plusieurs années sur les bas côtés de la route qui conduit de Sézanne à Épernay.. Ces vernis du Japon, qui ont une taille assez grande, mais qui sont maigres, et dont l’ombrage est nul ou presque nul, à cause de la rareté des feuilles, malgré les éla- gages qu’on leur fait annuellement subir. Après un court examen, je ne tardai pas à m'apercevoir que le sol — 295 — crayeux de la Champagne ne convenait pas à l’Aïlantus glandulosus, et qu'il ne pourra qué difficilement se développer dans cette partie de la France, à cause de la nature du terrain, qui est trop absorbant, malgré une assez grande quantité de terre végétale accumulée au pied de cet arbre pour en activer la végétation. Je recherchais la cause de l’état souffreteux de ces vernis du Japon, lorsque je remarquai à leur base une très-grande quantité de fèces, et, en examinant leur sommet, je découvris que la plupart des feuilles étaient rongées. Ces dégâts et ces fèces étaient dus, sans aucun doute, à la pré- sence de chenilles; mais, comme ces arbres ont une assez grande alti- tude, il ne m'était pas possible d’en apercevoir les auteurs. En secouant violemment les sujets les plus jeunes, je parvins à faire tomber un certain nombre de chenilles de divers âges, et je les reconnus pour être celles du Bombyx Cynthia. Gette espèce est donc actuellement acclimatée dans cette partie de la Champagne, et elle s’y reproduit et s’y développe sans le secours et les soins de l’homme. — M. E.-L. Ragonot présente la description comparative de deux nou- velles espèces de Microlépidoptères : 1° COLEOPHORA GIRAUDI. — Envergure : 20 mill., g'et Q. Espèce voisine de la cælebipennella et de la spumosella. Se distingue de la première par la strie cunéiforme foncée, qui est plus large, et par la strie argentée à la base de l'aile, qui ne s'étend pas le long du bord ; interne. Elle diffère de la spumosella par sa taille bien plus grande et par la strie cunéiforme, qui est moins foncée et commence bien plus près de la base. Elle se distingue en outre de ces deux espèces et de toutes les autres Coleophora par son fourreau qui ressemble un peu, comme con- struction, à ceux de la spumosella, de la lugduntella où de la palliatella : mais il est entièrement d’un beau blanc de lait. Je dédie cette espèce à M. le docteur Giraud, qui, le premier, l’a décou- verte. La plante nourricière de la chenille est inconnue; mais je pense qu'elle vit sur une Papilionacée, comme la spumosella, la lugduniella et la vibicella. M. Giraud a trouvé en juillet les fourreaux attachés à plusieurs — 296 — plantes, mais surtout au Teucrium chamædrys, à lEuphrasia officinulis, à une espèce d’Astragallus (?) ou de Vicia (?), etc. 2° TISCHERIA AURIFRONTELLA., — Envergure, 8 mill., 4. Le nom seul de cette espèce suffirait pour la distinguer facilement des autres espèces du même groupe à ailes bronzées, si déjà les ailes anté- rieures allongées, étroites, uniformes de largeur et non arrondies et élar- gies au bout, sa face et ses palpes d’un jaune d’or pâle, n'étaient suffisants pour la séparer immédiatement de ses congénères. Sa position naturelle serait après l’angusticollella. — M. le docteur Al Laboulbène rappelle, à propos du Tetranychus linlearius L. Dufour, dont M. H. Lucas a parlé dans nos Annales (Note sur l'habitat de deux Aranéides, 1874, p. 352), qu'il a trouvé cet Acaride en Anjou, aux bords de la Sarthe, et qu'il en a fait part à la Société (Annales de 4872, Bull., p. Lxxvi). Cette espèce -n’était donc pas seule- ment signalée comme propre aux bords de la mer et aux environs de Saint-Sever, dans les Landes. — Le même membre fait observer que, dans le 2° numéro des Annales de 1874 et dans un bon travail monographique sur le genre Colaspidema, M. Lefèvre dit que l’insecte parfait est enfoncé en terre l’hiver à cinq ou six pieds (Annales, p. 334). Il y a là certainement une erreur typogra- phique, et il faut probablement réduire les pieds en pouces ou en centi- mètres. — M. L. Buquet indique, comme il le fait à la dernière séance de chaque année, les noms des entomologistes qui, en 1874, nous ont adressé leurs photographies, et il prie instamment nos collègues de com- pléter autant que possible cette intéressante collection (1). ; (1) Les portraits parvenus jusqu'ici à la Société sont au nombre de deux cent quatre-vingt-treize; ce sont, outre les deux cent soixante-six indiqués aux pages X1, XVII1, L et Li du Bulletin de 1863, cv du Bulletin de 1864, Lxxr du Bulletin de 1865, Lxvir du Bulletin de 1866, xcv du Bulletin de 1867, cxvi du Bulletin — 297 — Nominations annuelles. La Société, aux termes des articles 14, 15, 28, 29, 33 et 34 du Règlement, et pour la quarante-quatrième fois depuis sa fondation, procède au renouvellement des membres de son Bureau et de ses Commissions spéciales. Ont été nommés pour 1875 : MEMBRES DU BUREAU. DRESUO CITE ee) ee er MM. Eugène SIMON. PACE PES en NE RENE UN Paul MABILLE. SECRÉTAIRE lens Eugène DESMAREST. SECRÉTAIRE AU IOENE NN UN Hippolyte Lucas. TNT TA ONCE ENERGIE Lucien BUQUET. IRAN DÉC CON IU Émile RAGONOT. Archiviste-Bibliothécaire . . . . . Jules FALLOU. Archiviste-Bibliothécaire adjoint . Louis BEDEL. de 1868, xxxx1 du Bulletin de 1869, zxxxvar du Bulletin de 1871, xev du Bul- letin de 1872, coxxxvui du Bulletin de 1873, ceux, au nombre de vingt-sepl reçus en 1874, de MM. : 267. F.-A. Nickerl (décédé). 281. Ch. Royer. 268. A. Gonzalo. 282, M.-V. Hoffgarten. 269. G.-A. Poujade. 283. J.-B. Capronnier. 270. Éd. Lefèvre. 284. W. Roelofs. 271. le major Maschell. 285. Just Bisot. 272 RG-Niret: 286. René Obérthür. 273. Maurice de Laplanche. 287. Aug. Alexandre. 274. E. Lécouflet. 288. J. Thevenet. 275. Ch. Darwin. 289, Jos. Miedel. 276. le docteur E. Killias. 290. J. Delahaye. 277. G.-C. Schiôdte. 291. J.-L. Weyers. 278. J.-A. Levoiturier. 292. O.-M. Reuler. 279. J. Ray. 293. Riley, de Saint-Louis (Missouri). 280. Ed. Kæchlin. — 298 — COMMISSION ADMINISTRATIVE. MM. BERCE. le professeur Paul GERvAIS. l'abbé DE MARSEUL. le général DE VALDAN. Et, en outre, les Secrétaire, Trésorier et Archiviste, qui en font partie de droit. COMMISSION DE PUBLICATION. MM. Jules GROUVELLE. C.-E. LEPRIEUR. G.-A. POUJADE. Louis REICHE. Jules THVEENET. Et, en outre, les membres titulaires du Bureau. COMMISSION DE LA BIBLIOTHÈQUE. MM. le professeur Paul GERVAIS. Louis REICHE. Auguste SALLÉ. Et, en outre, les Président, Secrétaire, Trésorier et Archivisle. — 299 — BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Rédigé par M. Louis BEDEL, Archiviste adjoint, (Séance du 9 décembre 1874.) OUVRAGES PÉRIODIQUES ET PUBLICATIONS DES SOCIÉTÉS SAVANTES. * Académie des Sciences et Lettres de Montpellier. Mémoires de la sectiou des Sciences, t. VIII, fasc. 1-2, 1872-73. (©) Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences, tome LXXIX, n° 21 et 22. MOUILLEFERT, p. 1184, Effets du sulfocarbonate de potassium sur le Phylloxera. — Max. Cornu, p. 1189, Méthode suivie pour la recherche de la substance la plus efficace pour combatire le Phylloxera à Cognac (suite). — GrImAUD, p. 1195, Sur quelques faits relatifs au Phylloxera. — CHANTRAN, p. 1230, Sur le méca- nisme de la dissolution intra-stomacale des concrétions gastriques des Écrevisses. — Dumas, p. 1231, Examen des causes de l’appa- rition du Phylloxera en Suisse. — PASTEUR, p. 1233, Observations sur le même sujet el les effets que pourrait produire la coexistence sur la vigne du Phylloxera et d’un mycelium constaté à Cully. — SCHNETZLER, p. 1234, La maladie de la vigne constatée à Cully a pour cause un mycelium et non le Phylloxera. — Max. CORNU, p. 1236, Causes de l'apparition du Phylloxera à Prégny, près Genève. * Entomologist's monthly Magazine (The), t. XI, n° 127. DouGLas et ScorT, p. 145, British Hemiptera (supplément). — — 9300 — — ScorT, p. 147, On certain British Homoptera. — WOLLASTON, p. 449, Diagnostic characters of indescribed Cossonidæ. — Gor- HAM, p. 451, Lycoperdina castaneipennis, sp. n. from Japan. — BARRETT, p. 452, Noles on British Tortrices (suite). — BUTLER, p. 462, Descr. of 6 n. sp. of diurnal Lepidoptera — Misxiw, p. 165, New Lycænidæ from Queensland. — R. Murray, p. 166, Notes on Japanese Butterflies, with descr. of new genera and species. Notes. — P. 156, Apion opeticum in England. — Observations on a viviparous Chrysomela. — P. 157, Hybrids between Smerin- thus ocellatus and S. populi. — Deiopeia pulchella at Folkestone. — Aplecta occulla bred in October. — Depressaria Yeatiana bred. — P. 158, Rare Tortricina. — On Lepidoptera from South Wales. — On larva-collecting in the New Forest. — P. 159, An entomolo- gical Scrap. — Revues, p. 159, Insects Abroad. — P. 161, Proceed. of the Ent. Soc. of London. — P. 162, Haggerston Ent. Society. * Feuille des Jeunes Naturalistes, 5° année, n° 50. MÉGUELLE, P. 95, Digne et ses environs, Notes d’un lépidopté- riste. — LELIÈVRE, p. 28, Époque d’éclosion de Deilephila Eu- phorbiæ. Société Linnéenne du Nord de la France, Bulletin n° 30. ©) (Séance du 23 décembre 1874.) OUVRAGES PÉRIODIQUES ET PUBLICATIONS DES SOCIÉTÉS SAVANTES. * Boletin de la Academia nacional de Giencias exactas de Cordova (Bue- nos-Atres), n° 3, 187/. D' CARLOS BERG, p. 274, Noticias criticas sobre alcunas publica- — 901 — ciones entomolôgicas (Pyralis marginalis, Coccinellidæ, Epeira so- cialis). * Bulletin de la Société géologique de Normandie, t. 1, fasc. 2, 1874. ©) Comples rendus des séances de la Sociélé entomologique de Belgique, JSÉTIE T0. TOURNIER, p. », Gurculionides nouveaux. — Ip., p. 6, Réponse aux critiques de M. Desbrochers des Loges (Erirrhinides, Lio- phlœus et Polydrosus). — DE BorRrE, p. 10, Questions de nomen- clature. — CANDÈZE, Même sujet. — MÉLISE, SAUVEUR, BREYER, etc., p. 12, Exposition publique des Insectes. Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences, t. LXXIX, n° 93 et 24 (décembre 1874). SIGNORET, p. 1310, Quelques observations à propos des espèces du genre Phylloxera. — Max. CoRNU, p. 1314 et 1388, Recherche de la substance la plus efficace pour combattre le Phylloxera, à Cognac (fin). — MÉGNIN, p. 1338, Du transport et de l’inoculation des virus par les Mouches. — BALBIANI, p. 1371, Observations sur la reproduction du Phylloxera de la vigne. — Rizey, p. 1884, Les espèces américaines du genre Phylloxera. — BAUDRIMONT, p. 1392, el LAJONIE, p. 1393, Notes sur le Phylloxera. Horæ Societatis entomologicæ Rossicæ, t. X, n° 1-4, 1873-71. H. CristTorx, p. 3, Weiterer Beitrag zum Verzeichnisse der in Nord-Persien einheimischen Schmetterlinge (1 pl. color.) — L. TAcCZANOwSK1I, p. 56, Les Aranéides de la Guyane française (1 pl. color.). — MorAWITZ, p. 116, Drei neue griechische Anthidium. — KRAATZ, p. 124, Ueber russische Cassida-Arten. — MoRAwWITz, p. 129, Die Bienen Daghestans. — RaAposzkovsky, p. 190, Maté- riaux pour servir à une faune hyménoptérologique de la Russie. — ErsCHOrFr, p. 196, Neue Lepidopteren für die S'-Petersburger Fauna. Bulletin, — De GERNET, p. vit, Dégâls causés par la Doryphora — 302 — 40-lineata aux États-Unis. — J. SAHLBERG, p. x11, Reise nach Lappland. — PORTCHINSKY, p. XIV, Quelques cas de larves de Diptères dsns le corps humain. — Crisropx, p. xv1, Quelques Coléoptères et Lépidoptères de Chahroud (Perse). — YAKOVLEFF, p. xvirr, Note sur une chenille très-nuisible aux vignes de Russie. * Verlag van der 29° Zomervergadering der nederlansche entomolo- gische Vereeniging gehouden te Arnhem. RITSEMA, p. xxxI11, Naamlijst der in Nederland waargenomen Cherneliden. (En outre, le compte rendu de la réunion renferme un certain nombre de notes sur des insectes de divers ordres.) OUVRAGES DIVERS, ** DALMAN (W.). Fôrsôk till Uppställning af Insect-Familjen Pteromalini. Broch. in-8°, 2 pl. noires. Stockholm, 1820. * FANZAGO. I Chilopodi ïitaliani, Monografia. Broch. in-8°. Padoue, 1874. * Joux (D' Émixe). Note sur les caractères d’une larve de la famille des Éphémérines (genre Cœnis). Broch. in-8°. Digne, 1874. #** KLuc. Monographia Siricum Germaniæ. Un vol. compart, 8 pl. col. Berlin, 1803. * Mac LACHLAN (ROBERT). À Monographic Revision and Synopsis of the Trichoptera of the european Fauna, part L Broch. gr. in-8°, 5 pl. noires. Londres, décembre 1874. * PLATEAU (FELIX). Un parasite de Chéiroptères de Belgique (Nycteribia Frauenfeldii Kol.). Broch. in-8°, 4 pl. lith. (Extr. des Bull. de l'Acad. royale de Belgique, t. XXXVI, 4873.) — 303 — ** ScHENCK. Die Bienen des Herzogithums Nassau. 4 vol, in-8° relié. Wiesbaden, 1861. ** Ip. Die Grabwespen des Herzogthums Nassau. 4 vol. in-8° relié. Wiesbaden, 1857. ** WESMAEL. Tentamen dispositionis methodicæ Ichneumonnm Belgii. 4 vol, compart relié, 1 pl. 1844. Avis divers. Nous croyons devoir rappeler des articles du Règlement relatifs au Bul- letin des séances : « ART. 3. Ce Bulletin sera envoyé gratuitement à tous les membres résidant en France qui auront soldé le montant de leur cotisation de l’annéa courante ou tout au moins celui de l’année précédente. Il sera adressé également à l'étranger aux membres qui solderont les frais de transport En conséquence, ceux de nos collègues qui n’ont pas encore envoyé au Trésorier (M. L. BuquET, 52, rue Saint-Placide) le montant de leur cotisation pour 1874 sont priés de le faire #mmédiatement s'ils désirent recevoir, dès leur publication, les Bulletins des séances de 1875. Toute note insérée dans le Bulletin, sauf décision spéciale de la Société, ne doit pas comprendre plus d’une page d'impression. Nous prions nos collègues de se conformer à cet article s'ils ne veulent pas que la Société soit contrainte ou de réduire l'étendue des travaux qu'ils lui adresseront, ou de ne les publier que plus tard dans le corps des Annales, — 904 — Toutes les réclamations relatives à l'envoi du Bulletin, ainsi que les demandes pour l’étranger (contre remboursement des frais de transport), doivent être adressées au Trésorier adjoint, M. Ém. RAGoNoT, rue de Buffon, 27, qui est chargé de l’expédition du Bulletin. Indiquons également des extraits des articles 44 et 15 du Règlement général de la Société : « ART. 44. Tout membre s'engage à payer une cotisation annuelle de 24 francs. — Les membres domiciliés dans les départements ou à l’étran- ger ajoutent à leur cotisation la somme de 2 francs pour l’envoi franco des Annales. — Chaque membre résidant peut payer sa colisation par trimestre, mais d'avance. Les membres non résidants doivent faire par- venir leur cotisalion directement et sans frais au Trésorier dans le cou- rant de janvier de chaque année. « ART. 15. Tout sociétaire peut se libérer de sa cotisation annuelle au moyen du versement, une fois fait, de la somme de frois cents francs. — Passé le 1* trimestre, la cotisation de l’année est due. » Nous prions nos collègues de vérifier, à la fin du 4° trimestre des Annales de 1873, la Liste des Membres, et si leur adresse ainsi que les autres indications ne sont pas exactement rapportées,. d’en informer de suite les Trésoriers ou le Secrétaire (E. DESMAREST, 3, rue Linné), comme aussi de les avertir de tout changement apporté ultérieurement à leur adresse. L’Archiviste (M. J. FALLOU, rue Hautefeuille, 30) rappelle à ses collè- gues les termes du troisième paragraphe de l’article 36 du Règlement, portant que : « Tous les ouvrages prêtés doivent être réintégrés à la Bibliothèque dans la dernière quinzaine de décembre, afin que l’Archiviste en constale l’état et fasse, s’il y a lieu, son rapport à la Société dans la première quinzaine de janvier. » Paris, 31 décembre 1874. PARIS. — Typog. FÉLIX MALTESTE el Cie, rue des Deux-Por!es-St-Sauveur, 22. Ne 43. BULLETIN DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Recueilli par M. E DESMAREST, Secrétaire. Paraissant deux fois par mois. Avis très-importants. 4° Le Banquet annuel commémoratif de la fondation de la Société en 1832 aura lieu, par suite de la décision prise dans la séance du 43 janvier, le samedi 27 février 1875, au Palais-Royal (café Corraza). La Société, comptant sur le concours de ses membres, tant résidants que provinciaux, leur fait un instant appel afin qu’un grand nombre d’entre eux assistent, comme les années précédentes, à celte réunion fraternelle. M. Juzes THEVENET (61, rue de Douai) a bien voulu, cette année, se charger des démarches à faire pour l’organisation de ce Banquet. Il prie ceux de nos collègues qui comptent y assister de lui adresser Dès A PRÉ- sENT la somme de dix francs cinquante centimes, prix de la souscription fixée pour chacun des membres. 2° Dans sa séance du 27 janvier, la Société entendra la lecture du rapport de la Commission du Prix Dollfus relatif au concours pour Wl’année 1874. _j 8° La Commission chargée d'examiner les comples du Trésorier pour l'exercice 1874 présentera également un rapport. ro EE ref L; (1875, 3° année.) A Séance du 13 Janvier 1875. Présidence de M. EucÈne SIMON. 35 membres présents, M. le docteur Le Maout, ancien membre de la Société, assiste à la séance, Après l’adoption du procès-verbal de la précédente séance lu par le Secrétaire, M. C.-E. Leprieur remercie vivement ses collègues de la bien- veillance qu’ils n’ont cessé de lui témoigner pendant tout le temps qu’il a eu l'honneur d’exercer les fonctions de Président. Il cède ensuite le fau- teuil au Président élu pour l’année 1875. M. Eugène Simon, avant de reprendre l’ordre du jour de la séance, lit le discours qui suit : Chers collègues, Je ne saurais trop vivement vous exprimer ma reconnaissance pour la haute distinction dont vous avez bien voulu m’honorer par votre vote de la dernière séance. Il eût été bien téméraire à moi, encore inexpérimenté et presque au début de ma carrière scientifique, d’accepier la présidence de la Société entomologique, jusqu'ici réservée à des collègues plus anciens ou d’un mérite mieux établi, si je n'étais assuré à l’avance de cette bienveillante indulgence, qui est de tradition parmi nous, et dont vous m'avez déjà donné de nombreuses preuves en admettant dans vos Annales mes pre- miers essais. La spécialité restreinte dans laquelle je me suis renfermé jusqu'ici, m'écartant résolüment des voies rebatiues, a sans douie déterminé votre choix. Vous vous êtes souvenus que la branche importante de l’entomologie, à laquelle je me suis exclusivement consacré, a pris, on peut le dire, nais- sance au milieu de nous, avec Latreille, le fondateur des premiers genres d’Arachnides, avec Walckenaer, dont le Tableau des Aranéides est encore Mare la base des travaux modernes, avec Léon Dufour enfin, l’illustre natura- liste de Saint-Sever, qui, en maintes circonstances, a manifesté sa prédi- lection pour les Araignées, qu’il appelait « l'institut de l’Entomologie. » Les arachnologues, toujours peu nombreux, ont été souvent l’objet de vos distinctions : en 1841, Walckenaer présidait avec éclat la Société ento- mologique ; en 1860, vous avez décerné le titre éminent de président hono- raire à Léon Dufour, qui, au milieu de ses études variées, préférait les Arachnides ; enfin, parmi les nombreux litres qui, en 1869, ont désigné à vos suffrages M. le professeur Gervais, sa part de collaboration à l'Histoire naturelle des insectes aptères n’était certainement pas l’un des moindres ; cette année encore vous avez voulu donner une marque d'encouragement aux études arachnologiques; mais cette fois vous avez peut-être oublié que le mérite scientifique reposant sur de nombreux et importants tra- vaux, l'ancienneté, l'expérience sont les qualités ordinaires d’un pré- sident. Aussi le grand honneur qui m’est dévolu aujourd’hui ne m’autorise pas à croire que je serai toujours à la hauteur des fonctions difficiles que vous m'avez confiées ; il me prouve seulement que vous avez apprécié avec bienveillance mes études constamment dirigées vers le même but et les, efforts que je tente en ce moment pour publier une Arachnologie francaise, qui, malgré ses imperfections , contribuera, je l'espère, à combler une lacune, en ajoutant un chapitre à l’œuvre vraiment nationale commencée avec tant de succès par plusieurs collègues : pour les Lépidoptères, par M. Berce; pour les Coléoptères, par MM. Laboulbène et Fairmaire, et, en dernier lieu, par M. Fauvel. Ce témoignage si précieux de sympathie ct d’approbation ne peut que m’engager à persévérer dans la voie que je me suis tracée; je n'’efforcerai donc de terminer promptement le travail entrepris sur les Arachnides de France, et je n’attacherai spécialement à aplanir les débuts, toujours un peu arides, à ceux de nos collègues qui se laisseraient, comme moi, séduire par les études arachnologiques. Malgré toute ma bonne volonté, je serai certainement plus embarrassé pour justifier votre choix comme président de la Société entomologique ; aussi, mes chers collègues, je fais appel à votre concours éclairé pour suppléer aux qualités qui me manquent pour vaincre toutes les difficultés de ma tâche. Je ne veux pas détourner plus longtemps votre attention des commu- nications intéressantes que vous avez à entendre au cours de cette séance; toutefois, je ne terminerai pas sans vous prier de vous joindre à moi pour Re voter les meilleurs remerciments à MM. les membres du Bureau de l'année 1874 : M, Leprieur, auquel je succède au fauteuil de la prési- dence, mais que je ne remplacerai certainement pas; M. L. Buquet, M. Desmarest et M. Fallou, dont le zèle traditionnel ne s’est pas démenti un seul instant. Ce discours est accueilli par les applaudissements unanimes de la So- ciélé, qui en décide l'impression dans le Bulletin. La Société vote ensuite des remerciments à son ancien Président, ainsi qu'aux autres membres du Bureau et des Commissions spéciales pour l’année 1874. Rapport. M. Lucien Buquet, trésorier, présente un rapport détaillé, avec pièces à l’appui, sur les recettes et les dépenses de la Société pen- dant l'exercice 1874 ; il montre que, toutes les dépenses payées, l’encaisse au 1% janvier 1875 est d’un peu plus de 500 francs. Une Commission spéciale, composée de MM. Berce, L. Reiche et Jules Thevenet, est chargée par le Président, aux termes de l’article 49 du règlement, de présenter à la prochaine séance un rapport sur les comptes que le Trésorier vient de déposer sur le bureau, Présentations. Sont présentés pour faire partie de la Société : 4° par M. Ragonot, M. Alain, à Paris (commissaires-rapporteurs : MM. Goossens et Émile Deyrolle) ; 2° par M. Bellier de la Chavignerie, M. Méguelle, à Digne (commissaires-rapporteurs : MM, E. Desmarest et H. Lucas). Décision. La Société, à l'unanimité, décide que le Banquet de 1875, destiné à fêter l'anniversaire de sa fondation en 18392, aura lieu le samedi 27 février prochain. M. Jules Thevenet est chargé par ses collègues de l'organisation de ce Banquet. Lectures. M. Bar adresse, par l’entremise de M. J. Fallou, un mémoire ayant pour titre : Note pour servir à l’histoire des Insectes Lépidoptères de la Guyane française ; révision de la famille des Palindidæ, de la divi- sion des Noctuélites. Travail accompagné de trente et une figures dessi- nées et coloriées d’après nature par M. Poujade. — M. V. Signoret dépose sur le bureau la 16° partie de son Essai sur les Cochenilles ou Gallinsectes : Gette partie comprend d’abord le genre Coccus, qui formera Île passage entre le groupe des Dactylopites et celui des Monophlébites, et qui se dis- LATE Qu tinguera par les antennes de la femelle de six articles; l'absence de l'anneau génito-anal poilu et la présence d’yeux et d’ocelles dans le mâle; — puis le groupe des Monophlébites, composé des Cochenilles présentant onze articles aux antennes de la femelle et dix articles pour le mâle, avec des yeux à facettes pour ce dernier. L'auteur place plusieurs genres dans ce groupe. D'abord il y rapporte : 1° Le genre Iceria, qu'il avait mis à tort avec les Dactylopites, par suite de la présence de onze articles aux antennes, et non de dix comme il l’avait dit précédemment, et par l’absence de l’anneau génito-anal, qui n'offre pas les poils ordinaires qui l’accompagnent, mais un simple anneau. 2° Le genre Guerinia Targioni-Tozzetti, pour le Coccus serratulæ Fab. (= Picridis Fonscolombe. — Fabæ Guérin. — Hirticornis & Fonscolombe). 3° Le genre Drosicha Walk., pour une espèce qui ne présente que neuf articles aux antennes, mais qu’il pense être une larve femelle ou un mâle d’une Monophlébite quelconque. — Exemple : Drosicha contrahens Walk. L° Le genre Leachia, pour des espèces de Monophlébites ne présentant pas de fimbriatures aux côtés latéraux de l'abdomen. — Ex. : l'espèce d'Europe L. fuscipennis Burm. 5° Le genre Monophlebus Leach, pour tous les Monophlébites présen- tant des laciniatures plus ou moins longues. — Ex. : M. Burmeïsteri, Leachit, Illigeri, atripennis, etc., toutes espèces exotiques. 6° Le genre Ortonia, pour deux espèces de l’Amérique équatoriale qui présentent, comme les Monophlebus, onze articles aux antennes et res- semblent , par la grande agglomération de matière cotonneuse, aux Orthezia, mais qui s’en éloignent par des caractères propres à ces der- niers. — Ex. : O0. Bouvari et Uhleri. — M. le docteur Puton adresse une note, dont il est donné lecture, sur des questions de nomenclature relatives aux genres et aux espèces en entomologie. Notre collègue désirerait que cette note püût être comprise dans le Bulletin, et qu'une Commission, après l'impression de ce travail et Ja discussion des questions soulevées, soit chargée de donner son avis. La Société, tout en reconnaissant la grande importance des questions dont la solution lui est soumise par notre honorable collègue, ne pense pas, quant à présent, devoir en saisir une commission spéciale ; et consi- ph A dérant que la note de M. le docteur Puton dépasse de beaucoup l'étendue des travaux affectés au Bulletin, elle décide que cette note doit plutôt faire partie des Annales proprement dites. Communications. M. J. Fallou, archiviste-bibliothécaire, fait savoir que, pendant l’année qui vient de se terminer, le nombre des livres empruntés à la bibliothèque a été plus considérable que jamais. En effet, trente-neuf de nos collègues ont emprunté 135 ouvrages. — M. le docteur Al. Laboulbène fait la communication suivante : Les métamorphoses des insectes sont toujours un des points les plus intéressants de leur histoire. J’ai fait connaître dans nos Annales (1874, page 45, planche 2, N° I) une peau durcie de larve, renfermant une autre . dépouille incluse, trouvée à Cannes. Je pensais en la publiant, et j'ai encore la même opinion, qu’il s’agit d’un Coléoptère à hypermétamor- phose. J’appelais de nouvelles recherches à ce sujet. M. Valéry Mayet, notre zélé collègue, a entendu mon appel ; il vient de m'apprendre qu’il a trouvé aux environs de Montpellier les étranges peaux durcies de larves dont il s’agit. IL pense que la dépouille incluse recouvre une deuxième et peut-être une troisième larve ayant de l’ana- logie avec celles des Sitaris, qu’il étudie en ce moment. M. Valéry Mayet va rechercher activement ces dépouilles, tant exté- rieures qu'internes, et tâcher d’arriver à connaître la métamorphose en nymphe. Peut-être découvrira-t-il l’insecte parfait. J'ai tenu à instruire la Société du concours que me prête notre collègue, et le remercier ici au nom de la science. — M. Henry de la Cuisine adresse les dessins de deux Carabus de sa collection qui lui semblent devoir être signalés à la Société : 1° Lun, provenant du ©hili, se rapproche du chilensis par la sculpture des élytres, mais s’en distingue par sa taille plus considérable et surtout par la brillante coloration de ses élytres ; 2 L'autre est une aberration du splendens, surtout remarquable par l'énorme développement de la partie postérieure du corps, qui lui donne une physionomie toute particulière. — M. le docteur Gobert communique la note suivante : M. Duverger, de Dax, me communique un caractère différentiel qui n'a En RES pas encore été signalé, je crois. Il s’agit de distinguer l’Hydrophilus piceus du pistaceus. Certains auteurs ont proposé de confondre ces deux espèces, mais elles sont bien réelles. Le pistaceus diffère du piceus, non-seulement par l'absence de la petite épine suturale et la dilatation plus aiguë du cinquième article des tarses antérieurs chez le mâle, mais encore par un autre caractère constant et commun aux deux sexes. Ce caractère consiste dans le sillon de la carène prosternale, peu indiqué dans le piceus et pro- fondément creusé en cuiller dans le pistaceus. Généralement, lorsqu'on prend des Hydrophiles, ils sont couverts en dessus de vase, et il est difficile de distinguer la petite épine suturale sur le lieu de chasse, Le dessous est, au contraire, généralement propre et luisant, et il sera facile, même sans le secours de la loupe, de savoir si l’on a affaire à un pistaceus ou à un piceus, — M. Albert Fauvel adresse la description d’un Osorius nouveau de la faune méditerranéenne : La faune des Staphylinides méditerranéens s'est augmentée, dans ces derniers temps, de plusieurs genres extrêmement remarquables, et j'ai eu la bonne fortune d'en publier quelques-uns dans la Faune gallo-rhénane. En tête de ces genres se plaçaient naturellement, par l'intérêt géogra- phique , les Cylindrogaster et Leptotyphlus (v. Faune gallo-rhén., WT, p. 213, et Suppl., p. 85), le dernier formant même une section, sinon une tribu nouvelle, dans l'immense famille des Brachélytres. Il est advenu alors de cette famille comme de toutes celles sur les- quelles une monographie appelle l’attention, c’est que les chercheurs s’y sont voués avec plus de zèle et qu’elle s’accroît chaque jour de décou- vertes plus importantes. En voici une dont je désire, sans plus de retard, entretenir la Société. La section des Osorii, démembrée des Oxytéliens, ne comptait jusqu'ici qu'un genre méditerranéen, le Cylindrogaster, de Corse et de Sardaigne. J'avais bien indiqué, dans une note de ma Faune (p. 213) que M. Peyron pensait avoir trouvé une fois, à Beyrouth (Syrie), un insecte de la même section, qu'il rapportait au genre Holotrochus Er., d'Amérique et de Ma- dagascar; mais cette détermination générique me paraissait douteuse. Ce n’est pas, en effet, un Holotrochus qui est indigène de Syrie, mais un Osorius, genre voisin, dont on ne connaissait aucun représentant en dehors des Indes-Orientales, de Madagascar et des Amériques. J'ai dû la communication de deux exemplaires de ce curieux insecte à RAA CHER M. Bauduer, de Sos, qui a tant mérité de notre entomologie française. Je m’empresse d’en donner la description : Osorius syRIAGUS *. — Noir, brillant, à pubescence rare, pileuse, flave ; partie antérieure de la tête, corselet et élytres, surtout vers la suture, d’un roux de poix; palpes, antennes et pattes d’un testacé rougeâtre ; tête moins brillante, couverte de stries parallèles très-nettes, se perdant en arrière dans une très-fine carinule du vertex; celui-ci transversale- ment lisse et brillant; nodosités surantennaires bien marquées, assez sail- lantes; corselet assez court, à côtés subparallèles, rétrécis ensuite et sinués vers la base, dont les angles sont obtus; à ponctuation forte et dense, avec un espace longitudinal lisse, étroit; écusson lisse; élytres un peu plus longues que le corselet, à ponctuation assez forte, peu profonde et peu serrée, celle de l'abdomen plus fine, très-éparse, presque nulle sur le milieu, en dessus ; jambes antérieures triangulaires, à cinq denticules, les deux apicaux bien plus robustes. — Long. 4 mill.—Syrie (Beyrouth). Cette espèce, de la taille du latipes Say, de l'Amérique du Nord, appar- tient au groupe des Osorius indiens à tête striolée, et paraît se placer à la suite du rufipes Mots., des Indes-Orientales. Je ne ‘sais rien de ses mœurs, mais elle habite sans doute, comme ses congénères, sous l'écorce des arbres pourris, qu’elle perfore de galeries à la manière des Xylo- phages. — M. de Harold envoie, par l'entremise de M. Aug. Sallé, la note qui suit : C’est à tort que M. L. Reiche a adressé dernièrement au Catalogue de Munich le reproche d’avoir omis les Anthrenus gloriosæ et maculatus de Fabricius. Le premier, qui appartient au genre Æthriostoma, y figure à la page 917; le deuxième, qui est un Cryptorhopalum, à la page 920. Je ne puis non plus adopter la synonymie de l’Anthrenus museorum telle que notre savant collègue la propose. D’après lui, l’espèce de Linné serait décrite sur un exemplaire mal conservé de l'A. verbasci. Or, le verbasci L. ne se trouvant pas dans les collections, le museorum, qui lui est identique, ne peut donc non plus venir s’y loger. Le museorum L. ne fréquenterait donc pas nos boîtes, malgré l’indication précise de l’auteur : « Habitat in museis. » Gette conclusion me paraît inadmissible. — M. des Gozis communique la note suivante : Dans le Bulletin N° 42, M. Kraatz s'oppose à la réunion des Aphodius EN RE obliteratus Panz. et contaminatus Herbst, et, d’après Erichson, indique, pour les différencier, la forme des éperons des tibias antérieurs chez le mâle, Je ne parle pas du brillant qui devient naturellement d’autant plus vif que la pubescence est moins conservée. Or, après examen d’une longue série d'exemplaires, je suis arrivé à cette conclusion que la forme des éperons varie presque indéfiniment, non-seulement de sexe à sexe, mais d’individu à individu ; mieux encore, de membre à membre, et qu’il ne faut pas accorder à ces changements beaucoup plus d'importance qu’aux variations des saillies cervicales chez les Onthophagus. Au reste, la question a déjà été discutée et résolue dans le sens que j'indique par des auteurs de grande autorité, MM. Rey et Mulsant, au sujet des Aph. prodromus et punctatosulcatus, qu’ils séparent, il est vrai, mais par d'autres caractères que ceux tirés des éperons auxquels ils refusent confiance. Aussi n’aurais-je pas cru devoir reproduire des arguments connus, malgré toute l’autorité qui s'attache au nom de M. Kraatz, si cela ne me fournissait l’occasion de répondre en même temps à notre con- frère M. Elzéar Abeille, qui me propose deux objections tirées, l’une, des pores sétigères de la partie explanée inférieure du corselet, qui seraient plus petits chez l’obliteratus, l’autre, de la plaque métasternale, dont la forme et la ponctuation varieraient. La première différence n’est qu’une question de plus ou de moins; les pores sétigères, plus gros chez certains exemplaires, deviennent progressi- vement et sans saut brusque plus faibles et plus nombreux; mais je n’ai pas remarqué que leur nombre ou leur grosseur eussent quelque influence sur l’abondance plus ou moins grande des cils qui y naissent. Il est vrai, pour la plaque mélasternale, qu’elle présente souvent des différences assez considérables; mais, outre que ces différences passent par des gradations insensibles, je n’ai jamais remarqué qu’une forme ou bien l’autre füt plus spécialement affectée à une race ou bien à l’autre; et cependant ce serait là un point capital, car pour qu’un caractère eût une valeur incontestable, il faudrait qu’il se reproduisit indentique chez tous les individus identiquement ciliés; mais, loin de là, dans une série d’indi- vidus à corselet glabre, j'ai pu réunir tous les types auxquels se rat- tachent les différents états de la plaque métasternale, qui est tantôt excavée, tantôt sillonnée, tantôt plane, tantôt enfin offrant quelques traces peu visibles d’une carène longitudinale, et cela avec de grandes différences de ponctuation et de forme, AO — M. Éd. Lefèvre fait connaître un nouveau genre d’Eumolpides pro- venant de Perse : BEDELIA. Corpus breviter oblongum, parum convexum, glabrum. Caput usque ad oculos in thorace insertum; epistomate fronte continuato, antice sub- arcualim emarginato ; oculis rotundalis, intus sinuatis. Antennæ filifor- mes, dimidii corporis longitudinem æquantes , articulis duobus primis incrassatis. Prothorax fere quadratus, subcylindricus, basi recte trun- catus, lateribus valde deflexis, subrectis, concinne marginatis, angulis anticis obtusis, posticis acutis. Scutellum parvum, apice rotundatum. Elytra prothorace basi latiora, parum convexa, lateribus subparallela, apice late rotundata, lineatim punctata. Prosternum oblongum, inter coxas nonnihil angustatum. Episterna prothoracis margine antico valde convexa, angulo externo usque ad angulum thoracis producto. Pedes mediocres, femoribus anticis et posticis subtus in medio dente minuto et acuto arma- üs ; tibiis quatuor posticis extus ad apicem emarginatis, sinu dense ciliato; iarsorum articulis tribus primis gracilibus, inter se STE. quarto elongato, unguiculis bifidis. Voisin du genre Chloropterus Moraw., ce nouveau genre s’en distingue par la forme du prothorax et par les crochets des tarses qui sont bifides. Les deux espèces dont il se compose sont originaires de Perse et font partie de la collection de M. Bedel. 1. B. INSIGNIS. — Breviter oblonga, parum convexa, saturate fulva, sub- nilida, antennis pedibusque paulo dilutioribus ; oculis sicut et mandibulis nigris; pectore piceo; prothorace, elytrorum dimidio postico, suturaque tota, nigro-piceis, obscure viridi-tinctis. — Long. 3 1/2 mill.; lat. hum. 2 mill — Hab. Ourmiah (Perse). Capite parvo; epistomate fronteque creberrime rugoso-punctatis; vertice convexo, disperse et minus fortiter punctato, longitudinaliter profunde sulcato; prothorace subquadrato, convexo, crebre (præsertim ad latera) satisque fortiter punctato, spatio levi in medio disci instructo, et utrinque breviter obsolete impresso; scutello lævi; elytris basi prothorace latiori- bus, infra humeros prominentes transversim evidenter impressis, sat for- titer lineatim punctatis (interstitiis planis, minutissime disperse punctu- latis), ad latera utrinque costula lævi parum elevata longitudinaliter instructis et juxta suturam apicem versus evidenter unistriatis. 2. B. ANGUSTATA. — Breviter oblonga, mullo angustior, convexiuscula, NA 2 fulva, subnitida ; capite prothoraceque rufo-fulvis ; oculis sicut et mandi- bulis nigris; elytrorum sutura tota picea, — Long. 3 mill; lat. hum. 4 1/3 mill — Hab. Ourmiah (Perse). Capite parvo, inter oculos sulco profunde arcuato instructo; epistomate fronteque creberrime rugoso-punctatis ; vertice convexo, disperse minus- que fortiter punctato, longitudinaliter satis profunde sulcato ; prothorace subquadrato, convexo, minus crebre subtiliusque punctato, in medio disci spatio lævi notato ; scutello impunctato; elytris basi prothorace paulo latioribus, infra humeros prominentes vage transversim impressis, subti- liter lineatim punctulatis (interstitiis planis, lævissimis). — M. Éd. Lefèvre fait remarquer en outre que le Nodostoma bimaculata, décrit par M. Raffray dans la Revue Zoologique (1873, p. 385) et prove- nant d’Algérie, doit entrer dans le genre Chloropterus. L'examen d’un exemplaire typique qui lui a été communiqué par M. L. Fairmaire ne laisse aucun doute à cet égard. Toutes les espèces connues jusqu'ici du genre Nodostoma sont d’ailleurs essentiellement asiatiques. — M. Lichtenstein lit les notes qui suivent : 4° En éxaminant avec notre collègue le docteur Giraud une boîte con- tenant les Hyménoptères du groupe des Crabronites récollés au mois de juillet sur les plages de la Méditerranée, près de Cette, nous y avons trouvé l'Oxybelus arabs de Lepelletier, qui le décrit comme africain et pour lequel Dahlbom, qui ne le connaissait aussi que par un exemplaire venu d’Afrique, avait proposé la création du nouveau genre Notoglossa. La forme, élargie en langue, du prolongement de l’écusson justifierait l'établissement du genre de Dahlbom (Hym. Europ., p. 514. — Noto- glossa sagillata ® Dhlb., Afriq.), et je proposerais d'inscrire dans notre faune française le Nofoglossa arubs avec la diagnose générique de Dahlbom et la description spécifique de Lepelletier (Suites à Buffon, t. IL, p. 212), comme insecte du département de l'Hérault. Peut-être l'espèce française devra-t-elle être séparée de l’africaine, qui avait l’appendice scutellaire entaillé et l'anus noir, tandis que la nôtre a l'appendice tronqué droit et l’anus ferrugineux ; mais il faudrait en avoir une série plus nombreuse pour décider la question. 2° Notre collègue M. Riley a fait à l'Association américaine pour l’avan- cement des Sciences une communication fort intéressante, sur laquelle je crois devoir appeler l’attention de notre Société. LS Ass Il y aurait une plante, la Sarracenia variolaris, dont les feuilles en entonnoir seraient disposées de façon à attirer et faire prisonniers tous les insectes qui s’en approchent. Jusque-là rien d’extraordinaire : nous avons le même phénomène en Europe. Mais, de plus, la Sarracenia vario- laris distillerait une liqueur qui s’amasse au fond de l’entonnoir, et dans laquelle les insectes pris sont dissous et réduits en purin ou engrais liquide. Cet engrais pourrait passer aux racines de la plante par des cel- lules tubulaires traversant longitudinalement le pétiole des feuilles et arrivant aux racines. Enfin, tandis que cette plante insectivore se nourrit des divers ordres d’Arliculés, un petit Lépidoptère, la Xanthoptera semi- crocea G., Vient impunément déposer ses œufs sur cette feuille redou- table, et sa chenille la dévore. Un Diptère nouveau, que M. Riley nomme Sarcophaga sarraceniæ, Va encore plus loin, puisqu'il laisse tom- ber sa larve dans le liquide meurtrier pour tous les autres insectes et que cette larve y vit très-bien, y acquiert tout son développement et ne l’abandonne que pour aller se transformer sous terre en insecte parfait. Cette merveilleuse histoire est racontée par notre collègue avec cette clarté de description et cette sûreté de coup d’æil qui lui ont valu tant de réputation aux États-Unis. 8° J'ai reçu une nouvelle lettre de Collioure ayant rapport au Vesperus Xatarti. Un de mes amis, sur ma demande, avait promis 45 centimes par insecte pour ceux que ses vignerons lui apporteraient. Il en a reçu 86 exemplaires en un seul jour. Il prétend que quelques-uns de ses voisins ont renoncé à planter de la vigne, parce que les jeunes pieds étaient détruits par les larves des Vesperus. Il paraîtrait aussi que ceux qui prétendent que l’insecte parait en février et ceux qui le font paraître en novembre ont raison les uns et les autres. I] y a deux apparitions d’insecte parfait, l'une, dont j'ai distribué une cinquantaine d'exemplaires (reçus vivants) à mes collègues il y a un mois, et l’autre qui arrivera en février. Cependant les œufs des pontes de décembre ou de celles de février éclosent à peu près ensemble dans les premiers jours de mai. s Je fais, en outre, circuler la figure de la nymphe, seul état non repré- senté encore dans nos Annales, nymphe qui n’a, du resle, rien de par- ticulier. — M. Bellier de la Chavignerie adresse, par l'entremise de M. Buquet, une communication relative à deux Lépidoptères : RMS ee 4° Heliodes arbutoides (jocosa Zeller). — Pendant une excursion ento- mologique que j'ai faite dans les Basses-Alpes l'été dernier, je pris, aux environs de Digne, sur la montagne de la Colette, dans les premiers jours de juin, un exemplaire très-frais de cette charmante Noctuelle. De retour chez moi je pus constater, en comparant ma capture avec les individus que j'avais recueillis en Sicile (Messine) au commencement d'avril, que le type des Basses-Alpes était identiquement semblable au type sicilien. Il y a une vingtaine d'années, M. de Graslin avait déjà rencontré au Vernet, dans les Pyrénées-Orientales, un individu de cette même espèce qui appartient donc bien maintenant à la faune de notre pays, et il est à sup- poser qu’elle doit habiter aussi quelques autres de nos départements méri- dionaux, mais je crois que cette Heliodes est rare en France, tandis qu’elle m'a paru être assez commune en Sicile, où elle a, sans doute, deux géné- rations par an. Je rappellerai, pour compléter ceite note, que, dans un travail sur les Lépidoptères de Sicile que j'ai publié dans nos Annales, année 1860, je proposais de remplacer le nom de jocosa, imposé par Zeller à cette Noc- tuelle, par celui d’arbutoides, parce qu’il existait déjà une Noctuelle jocosa, décrite antérieurement par M. Guenée dans le Species, vol. V, p. 37. 2 Lycæna Alexis hermaphrodite. — Les deux ailes et l'antenne du côté gauche sont celles d’un mâle ; les deux ailes et l’antenne du côté droit celles d’une femelle. A gauche, le thorax et l’abdomen sont bleus ; à droite, ils sont bruns. Ce Lépidoptère est donc, extérieurement du moins, un hermaphrodite complet. Ce cas remarquable d’hermaphrodisme est tout à fait l’inverse de celui publié et figuré dans nos Annales, année 1835, par AL Lefebvre, car chez l’Alexis hermaphrodite dont il parle, le sexe mâle était à droite et le sexe femelle à gauche. Le nouvel hermaphrodite que je signale à la Société a été pris au mois de juin dernier à Meulan (Seine-et-Oise) par M. Testelin, qui a bien voulu en enrichir ma collection. — M. Ch. Brisout de Barneville lit la note qui suit : M. Paul Bauduer, de Sos, vient de m'écrire qu'il avait trouvé, il y a dix ans environ, sur des truffes, une petite espèce d’Anisolomidæ qui avait été d’abord regardée comme uñ Agaricophagus cephalotes, puis comme un Colenis dentipes. Dernièrement, étant chez un de ses amis qui faisait sa récolte de truffes, il se mit à recueillir tous les petits insectes qu'il vil are courir au milieu de ces tubercules, et il reconnut en les étudiant la même espèce qu'il avait autrefois capturée dans les mêmes circon- stances. Notre collègue vient de m'envoyer ces petits insectes pour les exami- ner, et j'ai pu vérifier que j'avais affaire au Colenis Bonnairei Duy., espèce que j'avais aussi trouvée dans les mêmes conditions en compagnie des Colenis dentipes et Anisotoma cinnamomea; il est donc certain main- tenant que ce Colenis vit aux dépens de diverses espèces de truffes. Parmi les autres Coléoptères que contenait l’envoi, je signalerai comme intéressant un exemplaire de l’Anisotoma Caullei pris par M. Bauduer aux environs de Sos, et un individu du très-rare Anisotoma lucens, envoyé de Hongrie. J’ajouterai aussi à la liste des Anisotomes de France l'A. macro- pus Rye, que j'ai prise en fauchant le soir dans les forêts de Saint-Germain el de Fontainebleau au mois de juillet. — M. P. Mabille fait passer sous les yeux de la Société un exemplaire du Papilis Alexanor et dit à ce propos : Je présente à la Société un exemplaire du P. Alexanor qui a été pris en juillet 1863 dans la plaine d’Irendaye, sur la Bidassoa. Ce fait est très- curieux, car les localités du P. Alexanor ne sont pas nombreuses, et jusqu’à présent il semblait n’avoir pas de station plus occidentale que les environs de Digne. Indiqué en Espagne assez vaguement, il n’a pas été retrouvé d’une manière certaine et n’a été considéré comme espagnol ni par Rambur dans son Catalogue systématique, ni par M. Staudinger dans son grand Catalogue de 1870. — M. J. Thevenet présente les observations qui suivent : 4° J'ai reçu, ces jours-ci, de l’un de mes frères qui habite la Californie, un envoi considérable d'insectes, que je suis occupé à préparer. Cet envoi contiendra vraisemblablement beaucoup d’espèces nouvelles, comme ceux qui l'ont précédé. J’ai déjà remarqué bien des choses inté- ressantes, de grands Omnus, le magnifique Pleocoma fimbriatus, un joli insecte du genre Dasycerus, créé par Brougniart en 1799 et qui, jusqu'ici, ne renferme que trois espèces, toutes européennes, etc. J’ai reçu aussi un grand nombre de galles de formes curieuses, renfer- mant des insectes vivants qui probablement vont bientôt éclore. Si parmi nos collègues il en est un qui s'occupe des Cynips, je lui serais très- reconnaissant s’il voulait me prêter son concours pour étudier ces singu- Ka pete lières productions qui peuvent fournir une occasion de recueillir quelques observations nouvelles. 2° Dans ma note sur la Corticaria Pharaonis, une erreur typographique a été commise et il est bon de la signaler : à la page 427, ligne 23, on me fait parler d’une figure schismatique, tandis que mon texte portait : une figure schématique. — M. J.-M. Bigot signale également l’erratum qui suit relativement à son travail sur les genres Rutilia et Formosia : Page 472, ligne 41, Au lieu de : Entomolophiles, lisez : Entomophiles. — — ligne 45. Au lieu de : lequel, lisez : qui. — — ligne 17. Au lieu de : ; je Le, lisez : et je Le. — — ligne 26. Au lieu de : plus distants, lisez : moins distants. Membre recu. La Société admet au nombre de ses membres M. le doc- teur Louis Koch, de Nuremberg (Arachnides), présenté par M. E. Simon. — Commissaires-rapporteurs : MM. Bedel et Lucas, — tm À ——— BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Rédigé par M. Louis BEDEL, Archiviste adjoint, OUVRAGES PÉRIODIQUES ET PUBLICATIONS DES SOCIÉTÉS SAVANTES. Annales de la Société entomologique de France, 5° série, tome qua- trième, 1874, 3° trimestre. 4 vol. in-8° avec trois planches, dont deux coloriées. Paris, 23 décembre 1874. (Deux exemplaires pour la bibliothèque.) Compte rendu des séances de la Sociélé entomologique de Belgique, 2° série, n° 7. P. 1, Discours de M. Candèze, président. 4 EL Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences, t. LXXIX, n° 26, t. LXXX, n° 1. Tome LXXIX, n° 25. — Séance publique annuelle (4). Tome LXXX, n° 1. —ROESLER, p. 29, Apparition du Phylloxera dans la province rhénane de Prusse, sur des vignes américaines. (1) Prix décernés (Animaux annelés) : 1872. Prix Serres, à M. Gerbe, pour ses Mémoires sur l’embryogénie et les trans- formations diverses éprouvées depuis la naissance jusqu’à l’âge adulle par la Langouste et autres Crustacés. 1873. 10 Grand prix des Sciences physiques, à M. Balbiani, pour ses recherches sur la reproduction des Pucerons et sur celle de plusieurs Arachnides. 20 Prix Thore, à M. Mégnin, pour ses études sur les Acariens, principalement sur les métamorphoses de ces animaux. 3° Prix Bordin, à M. Alphonse Milne-Edwards, pour son ouvrage manuscrit sur les ressemblances et les différences qui existent entre les productions zoologiques (Vertébrés, Crustacés littoraux et terrestres, etc.) des pointes australes des trois continents de l'Afrique, de l’Amérique méridionale et de l'Australie, ainsi que des terres intermédiaires, et sur les causes qu’on peut assigner à ces différences. 40 Prix Monthyon, Physiologie expérimentale, à M. le docteur G. Pouchet, pour ses Mémoires sur les changements de coloration de certains animaux (Crustacés, etc.) subordonnés à divers états du système nerveux. 50 Prix Monthyon, Mention honorable, à M. Perrier, pour ses travaux sur les Annélides de la famille des Lombriciens. Prix proposé pour l’année 1875 : Grand prix des Sciences physiques , 3,000 francs. — La question mise au soncours est ainsi formulée : « Faire connaître les changements qui s’opèrent dans les organes intérieurs des Insectes pendant la métamorphose complète. » L'Académie demande des recherches approfondies sur les changements subis par les principaux appareils physiologiques chez un ou plusieurs Insectes (autres que des Lépidoptères), des études principalement sur la structure intime de ses parties aussi bien que sur leur conformation générale ; ces travaux devront être accompagnés de figures anatomiques. Les mémoires, écrits en français ou en latin, pourront être imprimés ou manuscrits ; ils devront être transmis à l’Académie le fer juin 1875. Dans le cas où aucun concurrent ne se présenterait à cette époque, le concours sera prorogé au 1er juin 1876. — E. DESMAREST. Paris 23 janvier 1875. PARIS. — Typog. FÉLIX MALTESTE et Cie, rue des Deux-Portes-St-Sauveur, 22. No 44. BULLETIN DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Kecueilli par NI. E. DESMARESYX, Secrétaire. Paraissant deux fois par mois. Avis trés-importants. 4° Le Banquet annuel commémoratif de la fondation de la Société en 1832 aura lieu, par suile de la décision prise dans la séance du 13 janvier, le samedi 27 février 1875, à 6 heures, au Palais-Royal, galerie Montpensier, 9-12, chez Alex. Blot, maison Douix (café Corraza). La Société, comptant sur le concours de ses membres, tant résidants que provinciaux, leur fait un instant appel afin qu’un grand nombre d’entre eux assistent, comme les années précédentes, à cette réunion fratérnelle. " " ”,#" ve M. Jures THEVENET (61, rue de Douai) a bien voulu, cette année, se charger des démarches à faire pour l’organisation de ce Banquet. Il prie ceux de nos collègues qui comptent y assister de lui adresser DÈs A PRÉ- SENT la somme de dix francs cinquante centimes, prix de la souscription fixée pour chacun des membres. Dix-huit de nos collègues ont déjà annoncé qu'ils souscrivaient. 2° Dans la séance du 40 février, une décision sera prise sur les conclu- sions du rapport de la Commission du Prix Dollfus pour le concours de l’année 1874. 8° Il sera donné lecture, dans la même séance, d’un rapport de MM. L. Bedel et Alb. Léveillé sur M. Léon Pere, de Beauvais, présenté par M. J. Grouvelle pour faire partie de la Société; on procédera ensuite au vote sur l'élection de ce candidat. (1875, 3° année.) 2 LP ESS Séance du 27 Janvier 483%. Présidence de M. EucèNE SIMON. 84 membres présents. Rapports. M. Thevenet, rapporteur de la Commission, composée, con- jointement avec lui, de MM. Berce et Reiche, chargée d’examiner les comptes du Trésorier pendant l’année 1874, donne lecture du rapport suivant, dont l'impression in extenso dans le Bulletin est décidée, afin que chacun de nos membres puisse prendre connaissance de la position ‘nancière de la Société : Messieurs, Les comptes dressés par M. le Trésorier se résument comme suit : RECETTES. Les recettes se composent : 1° Encaisse au 31 décembre 1873 . . ........ 1,308 fr. 06 c. DACOUSALIONS ATMÉTÉES ES I eee se Ne 1,000 » 3° D° de annee TEA NES 7,652 » L° Sommes perçues pour tirages à part. . . . . . . . 221 50 5° D° pour affranchissement d’Annales. 65 90 6° Arrérages de 168 coupons de 84 obligations 8 °/, du chemin de fer de l'Ouest. . . . . . et 4,175 416 7° Subvention du Ministère de l’Instruction publique. 500 » 8° Donation pour le Prix Dollfus. . . . . . . . . .. 300 » 9° Vente de numéros d’Annales . . . . . . . . . . . 558 » 40° Reliquat du dernier Banquet. . . . . . . . . . . . EURE) Total des recettes. . . . . . . . 13,185 fr. 62 c. RO DÉPENSES. Les dépenses ont eu pour objet : 1° Impression de 59 feuilles et de la couverture de quatre trimestres d’Annales (4° de 1873, 1°, 2° et 3° de 1874, et tirages à part). . . . . . . 6,751 fr. 70 c. 2° Gravure, papier, tirage, coloriage, etc., de 13 plan- CESR bee ne ele IUT MR NS UNE EE St ure 2,021 10 3° Loyer, mobilier et assurance de l'appartement affecté au service de la bibliothèque. . . . . . . 60 40 h° Achat d'ouvrages, reliures, etc. . : . . . . . .. H24 20 5° Frais de bureau et dépenses diverses. . . . . . . 4,783 30 6° Affranchissement des Annales, tant pour les dépar- tements que pour l'étranger . . . .. ssl lee 122 n 7° Affranchissement du Bulletin bi-mensuel. . . . . 195 : 65 8° D° de lettres, recouvrements de co- CSP TS ER NORRIS mA GENE AE AE AE A AN 153 "A5 Prix Dolls pour 1873 00-000 Mist el et en ela te 300 » 10° Affranchissement de circulaires et dépenses acces- SOEUR ER ane a me lait 168 65 HOAANESIÉDENSES AN NE 19,675 fr. 15 c. RÉSUMÉ. Reeeltes montant: … . . .. . « . Ce TAUenr à 13,185 fr. 62 c. DÉDÉRSESN NE St -E. RÉ RR RE AAE TE En 192,675 15 Encaisse au 31 décembre 1874. . . . . . . 510 fr. A7 c. Nous avons pu constater que les recettes et les dépenses sont justifiée: par pièces à l'appui parfaitement en règle, et notre tâche a été rendu — 20 — , des plus faciles par l’ordre parfait dans lequel sont classés tous ces docu- ments. Grâce au zèle et à la méthode traditionels que notre honorable Trésorier apporte dans l’accomplissement de la tâche parfois ingrate qu’il s’est imposée par dévouement à notre Société, la position financière que nous vous soumettons est satisfaisante. En effet, nous avons pu faire face à toutes les dépenses courantes, augmenter notre bibliothèque et conserver encore un certain encaisse, Nous devons cependant vous faire remarquer que nos ressources actuelles sont assez modestes; car elles se composent d’une somme DE E G a Re DS) re Ne A Es eee 510 fr. A7 ec. et des recouvrements à opérer sur : COUISALIONS ATHIÈRCES UE PARU Re PM nr ERA RS 32/ » D° ETS Die PARTIE ee MARNE VSAERS 954 » formantaunétolalides terne ONE re 1,798 fr. 47 c. alors que, dès les premiers mois de 1875, la publica- - tion du dernier cahier des Eucnémides et du 4° cahier des Annales de 1874 exigeront des dépenses qui s’élè- VOOR à CINE oo bo 0016 4107 0 2e mi8 bio lo dia 3, 700Mr NE Mais nous ne doutons pas que l’empressement que nos collègues met- tront à acquitter les cotisations que nous nous sommes imposées, ne per- mette de faire face à tous les besoins. Espérons enfin que l'entraînement vers les études scientifiques, les travaux entomologiques si variés et si nombreux qui émanent des mem- bres de notre Société, augmenteront le nombre de ses adhérents, accroi- tront nos ressources et nous permettront de nous procurer, dans un avenir prochain, un lieu de réunion où nous pourrons installer les richesses bibliographiques que nous possédons. La tâche que vous nous avez confiée est terminée, et nous vous pro- posons : | 1° D’approuver les comptes de notre Trésorier pour l’année 1874 et de lui en donner décharge ;: 2° De voter des remerciments à M. L. Buquet, et à ses dignes colla- borateurs : MM. E. Desmarest, H. Lucas, J. Fallou, L. Bedel et Ém.-L. Ragonot, que notre reconnaissance réunit en un groupe sympathique que LS fa nous remercions de son dévouement aux intérêls de notre chère asso- ciation. Les conclusions de ce rapport sont adoptées à l’unanimité. — M. Berce, rapporteur de la Commission de la fondation Dollfus pour le prix à décerner en 1874 (commissaires : MM. Berce, Chevrolat, Paul Gervais, président, H. Lucas, L. Reiche et les membre titulaires du bu- reau de 4874 : MM. L. Buquet, E. Desmaresl, J. Fallou et C.-E. Leprieur), lit le rapport qui suit : Messieurs, Pour la seconde fois, la Société entomologique va avoir à décerner le Prix fondé par M. Dollfus pour l'ouvrage d’entomologie publié dans l’année, et réunissant, selon l’intention du donateur, les conditions les mieux appropriées pour propager le goût dé l’Entomologie et en faciliter l'étude aux commençants. Quatre candidats nous'ont paru dignes d’être présentés à vos suffrages, ce sont : MM. de Marseul, Maurice Girard, Albert Fauvel et Eugène Simon. Votre Commission a d’abord reconnu que les ouvrages présentés par nos collègues réunissaient la première de toutes les conditions du pro- gramme, c’est-à-dire d’avoir été publiés dans l’année 1874. L'œuvre de M. de Marseul est un travail spécial sur les Cryptocépha- lides; ce travail, extrait de Abeille, est très-scientifique, mais ne trai- tant qu’un seul genre, ne pent par cela même être que d’une utilité très- bornée pour les commençants. Nous n’avons pas à juger ici l’œuvre de M. Fauvel; tout le monde à pu se convaincre du mérite de la Faune Gallo-Rhénane, mais votre Commis- sion a pensé que, vu l’élat actuel de cette publication, il y avait lieu de remettre à une autre année la récompense bien due au remarquable travail de l’auteur. M. Eugène Simon a le mérite particulier de s'occuper d’un groupe d'animaux peu étudié jusqu'ici en France; son travail, accompagné de planches, très-bien fait, très-soigné, sera certainement d’une grande uti- lité pour propager et développer chez nous létude des Arachnides et détruire les préjugés qui règnent encore partout au sujet de ces intéres- NO sants animaux; mais le travail de M. Simon ne se compose encore que d’un volume, et votre Commission a pensé qu’il n’y avait pas grand péril à altendre la continuation de cet utile et consciencieux ouvrage, ce à quoi bien cerlainement notre collègue ne faillira pas. M. Maurice Girard se présente avec la 4° édition de son livre sur les Métamorphoses des Insectes. Nous devons d’abord vous faire remarquer que cette édition n’est pas une simple réimpression des éditions anté- rieures ; celle-ci est en quelque sorte une œuvre nouvelle; elle contient en effet un tiers de matières de plus que les précédentes et offre des addi- tions importantes, telles que : l’histoire des métamorphoses de la Mega- cephala euphratica, des Donacia et Hæmonia ; les Clytres figurées à tous leurs états et avec leurs fourreaux ; l'étude de la Cécidomyie du froment et des larves vivipares de Cécidomyies, avec inclusion ; des métamor- phoses des Mantispes, et de celles de la Puce du chat et de la Puce de l’homme, etc. L'ouvrage de M. Maurice Girard contient en outre près de A00 gravures, et a déjà été tiré à 20,000 exemplaires et traduit en plusieurs langues étrangères. Ajoutons que la modicité de son prix le met, on peut le dire, à la portée de toutes les bourses ; mais ceci est une considération secondaire. Votre Commission a donc pensé, Messieurs, que le livre de M. Maurice. Girard, quoique n'étant pas une œuvre aussi scientifique que celles de ses concurrents, élait cependant celle qui rentrait le mieux dans les inten- tions du donateur, que ce livre avait rendu et rendra encore longtemps, par sa grande publicité et l'intérêt qui s’y attache, d’importants services aux débutants en entomologie, et que par conséquent il méritait cette. année une distinction particulière. La majorité de votre Commission à donc l'honneur de vous proposer de décerner le Prix Dollfus pour 1874 à M. Maurice Girard, ques son livre. sur les Métamorphoses des Insectes. Après cette lecture, la Société, sur la demande de son Secrétaire, et conformément à ce qui a eu lieu l’année dernière, décide que ce travail sera imprimé dans le Bulletin, et que les conclusions du rapport de la Commission du Prix Dollfus ne seront soumises au vote de la Société que. dans sa prochaine séance, alors que l’on aura pu en apprécier la valeur. Lectures. M. Eugène Simon donne lecture d’une notice sur la vie et les. travaux scientifiques de notre collègue John-Traherne Moggridge ; travail qui lui avait été demandé par la Société. AIS En — M. de Marseul fait connaître un mémoire ayant pour titre : Coléo- ptères hétéromères du Japon recueillis par M. Georges Lewis (2° partie). Communications. M. Paul Mabille présente à la Société plusieurs exem- plaires du Carabus macrocephalus Dej., et dit : Ce Carabus n'avait encore élé trouvé qu'en Espagne; c’est désormais une espèce française : en septembre 1858 je l’ai découvert au sommet du mont Larhune, le plus élevé des pics qui dominent Saint-Jean-de-Luz ; ce sommet a 4,000 mètres environ d’altitude. Le Carabus macrocephalus n'était pas rare sous les pierres de l’ancien ermitage aujourd’hui en ruines. On ne trouve là que ce type sans variation. En 1863, mon frère étant retourné au même endroit, rencontra de nouveau cette espèce et m'en a rapporté plusieurs exemplaires; un d’entre eux se présenta à lui bien plus loin, et toujours en France, sur les montagnes qui entourent la vallée de Sarres. — M. Sylvain Ébrard annonce que la Société centrale d’Agriculture vient de lui décerner une médaille d'argent pour ses études d’entomologie agricole, et transmet en même temps deux observations qu'il lui semble utile de signaler, quoiqu’elles aient déjà été indiquées plusieurs fois : 4° Le 7 septembre, une femelle de Chelonia caja pondit chez lui des œufs qui donnèrent leurs chenilles le 16 du même mois; grâce à la douceur de la température, ces chenilles grossirent vite, et, le 5 décembre, deux d’entre elles filèrent leur cocon ; mais, les froids survenant, c’est seulemen) le 15 janvier qu’une d’elles se chrysalida. 2° Le 5 juillet dernier, il prit une Vanessa polychloros, la mit dans une boîte et l’oublia complétement, lorsque, en novembre dernier, ouvrant par hasard cette boîte, il ne fut pas peu surpris de trouver le papillon plein de vie, et, l'ayant conservé, il vivait encore en décembre. , — M. Th. Goossens communique la note suivante : On attribue au froid l’engourdissement dont les Vanesses nous offrent l'exemple : il correspond, en effet, aux époques d’hibernation de quelques Mammifères. On peut s'étonner que quelques espèces soient en léthargie, alors que d’autres, comme Boreata, Aceraria, etc., éclosent, s’accouplent et pondent. Les papillons sont-ils bien en léthargie, ou, comme le dit Godard, dans un état d’engourdissement ? Je ne le crois pas. Jai vu tout un hiver des Gonoptera libatrix sur les murs de ma cave. LS ONE ‘Quand je les touchais, les antennes s’agilaient, et si je continuais à inquiéter l’insecte, il s'envolait. On pourrait supposer qu'il ny à dans celte immobilité qu’une attente de l’époque où la plante sera prête à recevoir la ponte. Un fait moins connu, c’est que, chez les chenilles, la léthargie se pro- duit tout aussi bien dans les mois les plus chauds. La majeure partie des chenilles de Noctuelles et de Géomètres sont dans ce cas : les œufs des Zygæna fausta éclosent dès la fin de juin, et, anssitôt après la première mue, les chenilles s’engourdissent ; cela a lieu en juillet, août, septembre. Un exemple suffit, selon moi. Il me semble donc fort douteux que le froid soit la cause de l’hibernation chez les animaux, encore moins chez les insectes. Je crois que nous devons constater ces détails de mœurs propres à cer- tains groupes : ce sont les lois naturelles qui régissent l'espèce; mais Je suppose que l'instinct a beaucoup plus d'influence sur les insectes que les variations thermométriques. — M. Ém. Ragonot lit une note, que nous donnerons dans le prochain Bulletin, sur une espèce de Microlépidoptère, la Donacia declaratellu. Membres recus. La Société admet au nombre de ses membres : 4° M. L. Alain, à Paris, rue de Châteaudun, qui étudie les Lépidopières eusopéens, principalement les Diurnes, et a été présenté par M. Ém.-L. Ragonot. — Commissaires-rapporteurs : MM. Th. Goossens et Émile Deyrolle. 2° M. Méguelle, employé à la construction du chemin de fer, à Digne (Basses-Alpes), qui s’occupe de la recherche et de l’étude des Lépidoptères d'Europe, et a été présenté par M. E. Bellier de la Chavignerie. — Com- missaires-rapporteurs : MM. E. Desmarest et H. Lucas. (Les Bulletins bibliographiques des séances des 13 et 29 janvier seront donnés dans le Bulletin n° 45.) Paris, 4 février 1875. PARIS, — Typog. FÉLIX MALTESTE el Cie, rue des Deux-Pories-St-Sauveur, 22. Ne 45. BULLETIN DES SÉANCES SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Recueilli par M, E DESMAREST, Secrétaire, Paraissant deux fois par mois. Avis trés-importants. 1° Le Banquet annuel commémoratif de la fondation de la Société en 14832 aura lieu, par suile de la décision prise dans la séance du 13 janvier, le samedi 27 février 1875, à 6 heures, au Palais-Royal, galerie Montpensier, 9-19, chez Alex. Blot, maison Douix (café Corraza). La Société, comptant sur le concours de ses membres, tant résidants que provinciaux, leur fait un instant et dernier appel afin qu’un grand nombre d’entre eux assistent, comme les années précédentes, à cette réunion fraternelle. M. Jures THEVENET (61, rue de Douai) a bien voulu, cette année, se charger des démarches à faire pour l’organisation de ce Banquet. Il prie ceux de nos collègues qui comptent y assister de lui adresser IMMÉDIA- TEMENT la somme de dix francs cinquante centimes, prix de la souscrip- tion fixée pour chacun des membres. Trente de nos collègues ont déjà annoncé qu’ils souscrivaient. 2° Dans la séance du 24 février, une décision sera prise sur les conclu- sions d’un rapport de la Commission administralive au sujet du règlement de la Commission du Prix Dollfus. 3° Il sera donné lecture, dans la même séance, de deux rapports : 1° de MM. Ch. Brisout de Barneville et de Marseul sur M. de la Pérau- dière, présenté par M. de Bonvouloir, et 2° de MM. Fumouze et H, Lucas sur M. Mégnin, présenté par M. Leprieur; on procédera ensuite au vote sur l’élection de ces deux candidats. (1875, 3° année.) C5 Po UT Séance du 10 Février 1855. Présidence de M. Pauz MABILLE, Vice-Président. 51 membres présents. M. Alain, nouvellement admis, et M. le vicomte H. de Bonvouloir, de Bagnères-de-Bigorre, assistent à la séance. Avant de prendre place au fauteuil présidentiel, M. P. Mabille prononce les paroles suivantes : Messieurs et chers Collègues, x I serait étrange de nr’asseoir à ce fauteuil sans vous adresser quelques paroles, sans vous dire les sentiments que j'éprouve. A peine revenu parmi vous, à peine rendu à notre cher et malheureux Paris, votre choix est tombé sur moi. Si j’oceupe aujourd’hui la place de l'honorable M. E. Simon, c’est à vous que je le dois; c’est vous qui m'avez choisi pour la délicate mission de remplacer votre Président. Permettez-moi, Messieurs, de vous remer- cier de l’honneur que vous n'avez fait, et de vous assurer de ma vive reconnaissance. Je dois ménager vos instants et ce n’est pas le moment d’un long dis- cours ; laissez-moi seulement faire appel à votre bienveillant concours : j'en ai, besoin, surtout aujourd’hui, et j'ose espérer qu’il ne me fera pas défaut. Le plus cher de mes vœux est de mériter votre approbation à tous pour la manière dont je veux m’acquitter de la mission de confiance dont vous avez bien voulu m'honorer; c’est mon vœu le plus cher, c’est aussi mon constant désir. Pour moi, le devoir d'un Président, difficile toujours, est cependant tout tracé d'avance par la devise bien connue : « Fais ce que dois, advienne que pourra! » (Applaudissements.) Nécrologie. M. E. Desmarest, avant de lire le procès-verbal de la pré- cédente séance, annonce la mort du doyen des entomologistes, M. Jehan- Wilhem Zetlerstedt, né le 20 mai 1785 et décédé à Lund (Suède) le CET je 23 décembre 1874. Ce savant professeur faisait partie de la Société depuis 1833, et avait été élu membre honoraire en 1855. M. le Secrétaire dépose en même temps sur le bureau une notice bio- graphique sur Zettersledt lue à la Société royale des sciences de Gothem- bourg, le 24 janvier dernier, par M. Malm, qui a bien voulu l’adresser à la Société. Le travail de M. Malm est remis à M. Lichtenstein, qui voudra bien nous en donner la traduction, qui servira pour une notice sur Zelterstedt. Correspondance. M. le Président donne lecture de lettres de MM. Mau- rice Girard et Eugène Simon, qui s’excusent de ne pouvoir, dans les cir- constances actuelles, assister à la séance. Décisions. La Sociélé est appelée à prendre une décision sur les conclu- sions du rapport de la Commission du’ Prix Dollfus pour 1874. M. le Président lit une lettre de M. Maurice Girard demandant que le règlement relatif à la fondation Dollfus soit lu en séance; il dit que l’ar- ticle 4 de ce règlement (1873, p. xLIx) engage la Commission à juger les candidats et à proposer un candidat unique. Le texte du règlement est lu par le Secrétaire. M. Lartigue demande la parole et fait une proposition. Sans atlaquer, dit-il, le fond du rapport de la Commission, il croit que la manière dont les conclusions sont posées rend le vote difficile et expose la Société à ne pas décerner le Prix Dollfus pour 14874. 11 demande donc que la Commis- sion soit priée de modifier ses conclusions de façon à ce que le vote de l'assemblée désigne immédiatement un lauréat parmi les quatre candidats mentionnés. M. le Président répond que cette modification ne peut être demandée séance tenante : 1° parce que la Commission n’est pas en nombre ; 2° que l’ordre du jour indique le vote sur les conclusions de celte Commission ; 8° qu'avant de passer outre, il faut l’avis préalable de l'assemblée ; et 4° que d’ailleurs la proposition de M. Lartigue est contraire à l’article 4 du règlement du Prix Dollfus. L'ordre du jour, mis aux voix, n’est pas adopté. La discussion continuant, M. Lartigue reprend la parole et développe sa proposition sans sortir des questions de forme et de principes, les noms des candidats restant en dehors de la discussion. Il assure qu’une com- de 9e te mission signalant un lauréat d’une manière exclusive peut empêcher le Prix Dollfus d’être décerné; au contraire, le vote sur une liste de candi- dats dressée par la Commission est tout à l'avantage de ces candidats ; en effet, celui qu’elle met en première ligne, s’il n’est pas nommé au pre- mier tour de scrutin, peut passer au scrutin de ballottage et être couronné. Il pense que le Président, avec l’assentiment de la Société, peut, sans violer le règlement, changer la forme de la question soumise au vote, et il propose, en invoquant le précédent de l’année dernière, que ce vote ait lieu immédiatement sur le nom de tous les candidats. MM. de Bonvouloir, le docteur Sénac et J. Grouvelle parlent dans le même sens. M. V. Signoret leur répond et soutient qu’il faut voter sur les conclu- sions du rapport. MM. Ém. Deyrolle, J. Fallou et Ém. Ragonot font également des propo- silions qui ne sont pas acceptées par la Société. M. le Président dit que, pour lui, l’articfe 4 portant expressément qu’une commission fera un rapport et qu’on votera ensuite sur les conclusions de ce rapport, il lui est impossible de mettre aux voix une proposition quel- conque en contradiction avec cet article; il concède que l’article 4 prête à discussion; que la Société peut le modifier, mais que le règlement général de la Société défend de changer un article réglementaire pour voter ensuite d’après cette modification dans la même séance; qu’il faut donc revenir d’abord à l’ordre du jour, et, après le vote sur les conclu- sions de la Commission, proposer, s’il y a lieu, des changements à l’ar- ticle 4. L'assemblée passe donc au vote sur les conclusions du rapport; elles sont, au second tour de scrutin, repoussées par 26 voix contre 23, sur A9 votants. Aussitôt après cetle lecture, M. le Président lit le post-scriptum condi- tionnel suivant de la lettre de M. Maurice Girard : « Dans le cas ou la Société rejetterait la conclusion de sa Commission, je vous prie d'annoncer immédiatement que je me retire du concours ouvert pour 1874. » Après cette lecture, M. Leprieur et quatre autres membres présentent une proposition par laquelle l’article 4 du règlement pour le Prix Dollfus sera renvoyé à la Commission administrative, qui examinera les modifica- ME Te) ES tions qui peuvent y être faites et présentera un rapport à la prochaine séance. Cette proposition est adoptée par la Société. : Lectures. M. Elzéar Abeille envoie un mémoire ayant pour titre : Sy- nopsis des Dryophilus. L'auteur, après avoir donné des généralités sur ce genre, décrit les sept espèces suivantes, rangées dans deux sections : 1° raphaelensis Muls. et Rey et rugicollis Muls. et Rey; 2° densipilis Ab., pusillus GYL., ano- bioides Chevr., longicollis Muls. et Rey, et forticornis, sp. nov., Ab. — M. L. Fairmaire fait remettre à la Société une nouvelle suite à son ouvrage intitulé : Révision des Coléoptères du Chili. Notre collègue étudie spécialement daus ce travail les insectes de la famille des Tenebrionidæ. — M. J.-M. Bigot adresse une nouvelle suite à ses mémoires sur des Diptères nouveaux ou peu connus. Dans ce travail, notre collègue, après avoir fait connaître les généralités de la tribu des Phasides et donné un tableau synoptique des genres de celte division, décrit des espèces nouvelles des deux genres Trichopoda (nigricauda, du Mexique; bicolor, nigripennis et obscura, de Buenos- Ayres; arcuata, du Chili, et péctipennis, de l'Amérique méridionale) et Bogosia (rufiventris, de Natal). Communications. M. Xambeu adresse, par l’entremise de M. L. Buquet, la note qui suit : J'ai lu les articles que MM. Pellet et Lichtenstein ont publiés dans le Bulletin de la Société et dans le dernier numéro de l’Abeille, au sujet de l'apparition du Vesperus Xatarti. Je ne veux infirmer en rien les assertions de M. Lichtenstein, qui assure, avoir appris, que cet insecte paraît deux fois dans l’année : la première en novembre, la deuxième en février. Je juge toutefois utile de faire connaître le résultat des recherches auxquelles je me suis livré depuis quaire ans dans les Pyrénées-Orientales. En 1872, à Prades comme à Taurinya, je prenais le V. Xatarti du 20 janvier à la fin de février. En 1873, à Ria, à Taurinya, il n'apparaissait que dans les premiers jours de février jusqu’à la mi-mars. Man En 4874, aux mêmes localités, fin janvier. Enfin, en 4875, je capturais le premier Vesperus le 29 janvier. J'ajouterai encore que, malgré mes actives recherches, je n’ai jamais trouvé ce Coléoptère à des époques autres que celles indiquées ci-dessus. L'automne prochain nous apprendra si l’insecte qui nous occupe a une première apparition en novembre. On le prend de fin janvier à la mi- mars, hors de terre, dans les conditions les plus normales. Pour affirmer qu'il apparaît en novembre, il est nécessaire qu'il soit pris dans les mêmes conditions. M. Lichtenstein, à la suite de cette lecture, affirme qu’il a trouvé à Cariñena deux femelles de Vesperus Xatarti le 25 décembre, et que les œufs pondus par ces femelles sont éclos ; ce qui prouverait qu’elles étaient déjà fécondées. Il n’a jamais eu occasion de faire des observations per- sonnelles dans les Pyrénées-Orientales. M. Piochard de la Brüûlerie dit qu’il a pris, dans la première semaine de septembre, à Medina-Celi, localité située à environ 1,200 mètres d’alti- tude dans la Cordiilière centrale de l'Espagne, quatre exemplaires d’un Vesperus, qu’il n’a pas encore délerminé, bien vivants et actifs : un mâle posé sur une fleur en plein soleil, et, cachées sous une pierre, trois femelles dont le ventre était distendu par les œufs. M. Leprieur, à l’occasion de ces communications, rapporte que les Donacia n’ont qu’une époque d’apparilion, et que cependant, tandis qu’à Lille la D. crassipes paraît au mois de mai, cette même espèce se trouve au mois d'octobre dans le lac de Retournemer. Il croit que les conditions d'altitude ou d'exposition plus ou moins méridionale peuvent bien faire avancer ou retarder de plusieurs mois Péclosion de certains individus d’une même espèce. — M. Elzéar Abeille communique la note suivante : Je lis dans le compte rendu de la séance du 43 janvier courant la des- cription par M. Fauvel d’un Osorius nouveau. Get insecte provenant de mes chasses personnelles dans le Levant, dont j'ai fait don en bloc à mon ami Bauduer, je me permettrai de donner sur son compie certains détails qui peuvent intéresser la science et de faire en même temps quelques rectifications. D'abord je l'ai pris à Port-Saïd et non à Beyrouth. Donc le nom de syriacus que lui donne M. Fauvel est d’autant plus inexact que j'ai ol — remarqué une grande différence entre les faunes d’Égyple et de Syrie. Notre cher confrère verrait-il un inconvénient à baptiser mon insecte ægyptiacus Fauv. au lieu de syriacus ? Cet Osorius n’est donc pas l'espèce à laquelle M. Fauvel faisait allusion gt qui a été rencontrée dans les environs de Beyrouth par M. Peyron, chez lequel j'ai eu le plaisir de la voir. Les deux insectes sont même tellement dissemblables qu’ils appartiennent, selon toute probabilité, non- seulement à deux espèces, mais à deux genres différents. Je ne préjuge pas la question ; mais il se peut que mon ami M. Peyron soit fondé à con- sidérer son espèce comme appartenant au genre Holotrochus. Je ne connais rien des mœurs des Osorius indiens, que M. Fauvel dit être xylophages. Mais ce fait me paraît devoir être confirmé, car voici les conditions dans lesquelles j'ai trouvé l’ægyptiacus où syriacus. 1 était blotti sous des poutres et sous de grosses pierres dans le square de Port- Saïd, au centre même de la ville, et s'était pratiqué dans la terre humide des galeries que je ne puis mieux comparer qu’à celles des Platysthetus. J'ajoute qu’il n’était pas rare : en un instant, j'en ai pris une trentaine d'individus. Malheureusement j'avais oublié ma bouteille de chasse el j'ai été obligé de les renfermer dans ma main, de sorte que, pendant le trajet du square à l'hôtel, la moitié de mes prisonniers s’est évadée. C’était le 20 marê. Si, comme je l'espère, je puis retourner bientôt dans ce paradis des entomologistes, je m'engage à observer avec plus de soin les mœurs de ce très-curieux animal, à en rechercher la larve, et je promets à M. Fauvel de lui en rapporter une pelite provision, en même temps que des détails plus nombreux sur sa manière de vivre. — M, L. Fairmaire donne des diagnoses d’Hétéromères de Madagascar, qui lui ont été communiqués par M. Frédéric Bates : A. PHALERIA BATESII. — Long. 4 4/2 mill. — Oblorngo-elliptica, parum convexa, nigra, nitida, prothoracis sternique lateribus, antennis, pedibus elytrisque rufo-testaceis, elytris anle apicem nigro-scripiis ; capite antice transversim impresso, prothorace {ransverso, lævi, basi utrinque punclo grosso impresso, elytris oblongo-ovatis, obsoletissime lineatis, postice paulo distinctius striatulis. | 2. PLATYDEMA SCRIPTIPENNIS. — Long. 2 1/2 miil. — Ovata, parum convexa, fusco-nigra, parum nitida, elytris pallide luteis, lincolis nigris valde dentatis, antennis brunneis, apice luteis, tibiis, apice, tarsisque pal- PART) PU lide luteis; capite antice transversim impresso, prothorace valde transverso, antice angustato, lævi, elytris ovatis, basi truncatis et prothorace latio- ribus, crenato-substriatis. 3 CAMARIA ALTERNATA. — Long. 49 mill. — Oblonga, elytris medio valde convexis, nigra, opaca, elytris æneis, nitidis, sublus cum pedibus fusco-cyanea , sat nitida ; capite sulco antico profunde arcualo, pro- thorace transverso, lateribus antice rotundato , tenuissime punctulato, elytris postice leviter dilatatis, profunde punctato-striatis, intervallis con- vexiusculis, 2°, 4°, 6°que postice latioribus et magis planatis, apice coeuntibus. LH. CAMARIA UNDATICOLLIS. —Long, 16 mill. — Oblonga, valde convexa, dorso medio subgibbosa, postice leviter ampliata, ænea, nilidissima, sub- tus æneo-cyanescens, minus nitida, pectore medio nitidiore, capite pro- funde sulco transverso impresso, prothorace parvo, lato, lateribus utrin- que obsolete biangulato, elytris magnis, valde punctato-lineatis, intervallis æqualibus, planis, obsolete impressis, ad latera evidentius. 5. TENEBRIO QUADRIHAMATUS. — Long. 41 mill. — Oblongus, subpa- rallelus, modice convexus, fuscus, sat nitidus, subtus cum pedibus anten- nisque piceus; capite transversim hexagono, antice utrinque impresso, prothorace subtilissime punctulato, elytris punctato-striatis, striis trenatis, intervallis convexiusceulis; 4 antennis articulis 6 ultimis transversis, 5° intus arcuatim producto, prothorace antice ad latera profunde excavato, supra quasi hamato; © antennis simplicibus, prothorace antice attenuato. 6. DOLICHODERUS LONGICORNIS. — Long. 15 1/2 mill. — D. acuminato valde proximus, sed multo minor, antennis longioribus, gracilioribus, capite antice ad angulos reflexo, prothorace fere opaco, antice haud atte- nuato, elytris brevioribus, convexioribus, postice attenuatis, haud pro- longatis. 7. NYGTEROPUS ABBREVIATUS. — Long. 41 mill. — Oblongo-elongatus, niger, nilidus, subtus nigro fuscus, subopacus, antennis tarsisque obscure piceis; capite sericeo, antice transversim impresso, prothorace oblongo, antice posticeque æqualiter et leviter angustato, basi marginato, angulis posticis acutis, elytris oblongis, a medio postice angustatis, leviter punc- tato-linealis, punctis extus et apice evanescentibus. — M. Lichtenstein lit la note qui suit : 1° Dans le tableau synoptique des espèces du genre Phylloxera que Me 1-6 te j'eus le plaisir de présenter à nos collègues en octobre passé, j'ai fait une erreur que je tiens à rectifier. Me fiant à l’exactitude des citations de notre collègue M. Signoret, j'ai indiqué l’Acanthochermes quercus Kollar comme synonyme de Phylloxera * quercus de Boyer de Fonscolombe. Ne possédant pas en province les ouvrages de Kollar, j'ai copié servilement la page 579 de nos Annales de 1869, pensant que notre savant maître en Hémiptères n’avait inscrit ce synonyme qu'après vérification. Or, il n’en est rien; l’Acanthochermes de Kollar n’est nullement le P. quercus de Boyer de Fonscolombe, et, bien plus, je crois que c’est le Phylioxera scutifera de M. Signoret lui-même, ainsi qu’il pourra s'en assurer en consullant les Comptes rendus de l’Académie de Vienne de 1848 et en regardant la planche. L’Acanthochermes est un Puceron vert qui, dans son premier état, est arrondi, frangé de verrues charnues et astériformes. 11 est enchâssé dans un enfoncement sous la feuille, laquelle est bosselée en galle lenticulaire et lisse par dessus. Sous cet état, il ressemble beaucoup à un Aleurode ou à une Coccidée. Arrive la mue, et il apparaît alors un Phylloxera pyriforme, frangé de verrues spiniformes, qui pond cinquante œufs environ et dont la peau vidée se contracte et noircit sur les œufs. Encore comme les Coccidées. C’est cet insecte desséché que M. Signoret aura pris pour un bouclier, et il en a le pressentiment en nous disant : « Je pense que le noyau dont je parle est une dépouille de femelle ayant pondu autour d'elle et ayant sécrété elle-même la pellicule cornée pour mettre à l'abri ses œufs. » Enfin l’insecte sortant de ces œufs n’a plus aucune frange et ressemble tellement au Phylloxera quercus que M. Signoret ne peut pas indiquer de différence. La figure de Kollar me paraît aussi ne différer du P. quercus que par le brièveté du rostre, mais les formes première et deuxième ne permettent pas de confondre l’Acanthochermes avec le P. quercus. Les transformations ultérieures sont inconnues aux deux savants. Peut- être ne sommes-nous là que sur la trace d’une forme gallicole du quercus correspondant à la même forme chez le vastatrix ; c’est à revoir. Mais, en attendant, je propose de donner le nom de Phylloxera acanthochermes à l’insecte de Kollar, puisqu'il rentre, par ses trois articles aux antennes, dans ce genre créé par Boyer de Fonscolombe en 1834, et à y ajouter comme synonyme P. scutifera de Signoret. Kollar a trouvé son insecte en 1848 à Schônbrun, sur le Quercus seni- PE MN liflora. M. Signoret a observé le sien en 1862, en juillet aussi, sur le chêne. Cela porterait à cinq le nombre des espèces européenres du Phylloxera : 1° quercus, 2° acanthochermes , 3° vastatrix, K° Rileyi ou corlicalis, 5° Balbianu. 2° J'avais envoyé à notre collègue M. le professeur Perez, de Bordeaux, un nid de l’Anthidium strigatum dans une tige de ronce. A côlé du véri- table insecte il est sorti du nid une Sifaris que je présente à la Société et qui me paraît être un petit exemplaire de la muralis. La Sitaris muralis est bien connue comme parasite ou mieux cannibale du genre Anthophora ; je ne l'ai pas encore vu ciler comme vivant aussi aux dépens du genre Anthidium. — M. Ém. Ragonot communique une note sur une Tinéite dont la chenille vit dans les tubercules de la pomme de terre. —Cette note, faute de place, ne sera donnée qu’au prochain Bulletin. Membre recu. M. Léon Pere (Coléoptères d'Europe), à l'imprimerie du Journal de l'Oise, à Beauvais, présenté par M. J. Grouvelle. — Commis- saires-rapporteurs : MM. L. Bedel et Albert Léveillé. Dans la séance du 27 janvier 4875, M. Ém. Ragonot avait lu la notice ; uivante relative à un Microlépidopière : Nous connaissons si peu les richesses microlépidoptérologiques de notre pays, qu’il me semble peu ulile de signaler chaque fois les espèces nou- velles pour notre faune que l’on rencontre. Il en sera ainsi tant qu’un cata- logue général n’aura pas été dressé; je me propose de combler le plus tôt possible cette lacune. Je dois cependant attirer l’attention de la Société sur une espèce de Tinéite que M. Staudinger a fondée sur deux spécimens qu'il avait ren- contrés en Andalousie, et qui n'avait pas été retrouvée depuis. Gette espèce, la Nothris declaratella, bien distincte de-la N. congressariella Bruand, figurée dans nos Annales, a élé très-bien décrite par notre col- lègue, cependant il ne parle pas des écailles blanches qui interrompent le plus souvent la strie foncée basilaire près de la côte, Je reçus celte espèce pour la première fois, par M. Gronier, de M. Cha- boz, de Vesoul, qui l’avait élevée de chenilles qui attachent les pousses pont terminales de la Scrophularia canina et vivent à l’intérieur des habita- tions, ainsi formées, aux mois de mai et juin. ‘Je l'ai ensuite reçue de M. Georges Rouast, de Lyon, qui l'avait élevée sur la même plante ; enfin M. Paul Mabille l’a également rencontrée à Tours, mais sur la Scrophularia aquatica. Il est donc probable que cette espèce, qui n’a été signalée jusqu’à pré- sent que d’Espagne, se trouve répandue généralement en France, et je ne désespère pas de la rencontrer aux environs de Paris. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Rédigé par M. Louis BEDEL, Archiviste adjoint, (Séance du 13 janvier 1875, suite.) OUVRAGES PÉRIODIQUES ET PUBLICATIONS DES SOCIÉTÉS SAVANTES. * Entomologist®s monthly Magazine (The), t. XI, n° 198. R. MuRRAY, p. 169, Notes on Japanese Butterflies, with descr. of new genera and species. — DouGLas et SCOrT, p. 475, British Hemiptera. — Addilional Species. — MATHEW, p. 175, Notes on the habits of Cicada gigas. — IH. BaTes, p. 177, Notes on Cicindelidæ and Carabidæ (n° 19). — H. GorHAm, p. 180, Descr. of new spe- cies of Eumorphus and Corynomalus. — W. HEWITSON, p. 182, Descr. of 6 new species of Butterflies from South America, West Africa and Borneo. — BARRETT, p. 191, Notes on Brilish Tortrices (suite). Notes. — P. 184, Hemiptera, synonymic notes. — P. 186, Larva of Anerastia lotella. — P. 188, How to rear Bombyx rubi from the larva. Revues. — P. 189, Supplement to Harvesting Ants and Trap- door Spiders, by Traherne Moggridge. — P. 190, Proceed. of the Ent. Soc. of London. — South London Ent. Society. DR Rare * Feuille des Jeunes Naturalistes, 5° année, n° 51, janvier 4875. MÉGUELLE, p. 30, Digne et ses environs, Notes d’un lépidopté- riste (fin). — P. 35, Les Insectes de l’églantier. — P. 37-43, Notes entomologiques. * Invesligateur (L’), Journal de La Société des études historiques, n° 6, 1874. © * Société Linnéenne du nord de la France, Bulletin n° 31. P. 191, Note sur les Insectes xylophages. * Travaux de la Commission départementale de défense contre Le Phyl- loxera (Pyrénées-Orientales), 1874. OUVRAGES DIVERS, * BORRE (PREUDHOMME DE). Note sur les Géotrupides qui se rencontrent en Belgique. Broch. in-8°. (Extr. des Ann. de la Soc, ent. de Belgique, t. XVII, 1874.) * Ip. Notice sur les femelles à élytres lisses du Dytiscus marginalis Lin. (Ibid.) — Don de M*° V° Lacordaire. * DESBROCHERS DES LOGEs. Diagnoses de Curculionides inédits. Broch, in-8°. Gannat, 1874. * DyBowsKky (D'). Beiträge zur näheren Kenntniss der in dem Baikal- See vorkommenden niederen Krebse aus der Gruppe der Gam- mariden. 4 vol. in-4°, 3 pl. color. et 11 pl. n. Saint-Péters- bourg, 1874. (Extr. des Hor. Soc. ent. Ross.) * FANZAGO (D'). Due note zoologiche : I. Sopra un nuovo genere della Famiglia dei Polydesmidi (Myriapodi). — II. Sopra il bozzolo del Lysiopetalum carinatum Br. Broch. compart. Padoue, 1874. * FONVIELLE (W. De). Rapport sur l’Insectologie générale. Broch. in-8°. Paris, 1874. * HARMAND (D' J.). Projet de Voyage scientifique dans l’intérieur de l’Indo-Chine. Paris, 1874. * LABOULBÈNE (D'). Chique ou Pulex penetrans (article extr. du Diction. encycl. des Sciences médicales). Broch. in-8°. 1875. * LACORDAIRE. Rapports sur le concours quinquennal des Sciences natu- relles : 1857-61 et 1862-66. 2 broch. in-8°. (Extr. des Bull. de l’Acad. royale de Belgique.) — Don de M°° V° Lacordaire. * RILEY. On the Insects more particularly associated with Sarracenia variolaris. Broch. in-8°. 1874 (Extr. des Proceed. of the Ann. Soc. for the Adv. of Science.) * SIGNORET. Quelques observations à propos des espèces du genre Phyi- loxera. (Extr. des Comptes rendus de l’Acad. des Sciences.) * Sràr,. Recensio Orthopterorum. Revue critique des Orthoptères décrits par Linné, De Géer et Thunberg, 2° partie : Locustiens. Broch. in-8°. Stockholm, 1874. La Société a reçu de M"° V° Lacordaire un manuscrit important (Zoo- logie générale) du professeur Lacordaire et cinq brochures de divers auteurs sur la zoologie et la botanique. — Des remercîments spéciaux sont volés à la donatrice. (Séance du 27 janvier 1875.) OUVRAGES PÉRIODIQUES ET PUBLICATIONS DES SOCIÉTÉS SAVANTES. Anales de la Sociedad española de Historia natural, tome II, n° 8. Décembre 14874. 3 pl. et 1 photogr. Actas de la Sociedad. — PEREZ ARCAS, p. 81, Asida pusillima, pygmæa, Paulinoi, marginicollis, etc. (synonymie). — [Ip., p. 108, G. Timarcha (caractères et synonymies). Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences, t. LXXX, n° 2 et 3, janvier 1875. Lettre du Ministre de l'Agriculture et du Commerce, p. 165, Mesures préventives contre l'invasion des Doryphora qui attaquent les pommes de terre aux États-Unis. 0 QE * Entomologische Nachrichten, n° 4 et 2, Putbus, janvier 4875. P. 2, Ueber Geotrupes-Arten. — P. 4, Insectenregen. — P, 5, Sammelbericht. — P. 3, Schulz gegen Raubinsecten. — Einlage- material in Inseclenkasten. — P. 7, Necrolog : Herrich-Schäffer. — P. 15, Imsectenschulz. Sitzungsberichte der k. Akademie der Wissenschaften in Wien, tome LXVIIT, n°° 3-5, 12 pl. ; tome LXIX, n° 1-3, 40 pl. Tome LXVIIT. — PEYRITSCH, p. 227, Beiträge zur Kenntniss der Laboulbenien (parasites des Insectes). Tome LXIX. — BRAUER, p. 130, Ueber die Entwicklung und Lebenweise des Lepidurus productus Bosc. OUVRAGES DIVERS. * FAUVEL (ALBERT). Faune Gallo-Rhénane, tome IL, feuilles 30-39, 2 pl. noires. 1n-8°. Caen, 1875. ; * SNELLEN VON VOLLENHOVEN. Pinacographia (texte anglais et hollan- dais), 4'° livraison. In-8°, 5 pl. color. *S Gravenhage, 1875. (Séance du A9 février 1875.) OURAGES PÉRIODIQUES ET PUBLICATIONS DES SOCIÉTÉS SAVANTES. * Bulletin de la Société des Sciences physiques et naturelles de Toulouse, tome 1°", 1872-73. P. 21%, Mœurs du Calosoma indagator. — P. 251, Note sur le Scarabæus dichotomus. — P, 271, Note sur les Crustacés des mers du Japon, Le PME (VE Compte rendu des séances de la Société entomologique de Belgique, 2° série, n° 8. PREUDHOMME DE BORRE, p. 7, Rapport sur la Monographie des Brachinides de M. de Chaudoir. — Sxarp, p. 9, Note synonymique sur les Lamellicornes du genre Synapsis. — P. 9, Suite de la dis- cussion sur l'exposition des collections entomologiques dans les Musées. Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des Sciences, tt. LXXX, n° 4-5, janvier-février 1875. BROCARD, p. 276, Sur l'invasion des Sauterelles en Algérie en 187/4. — SCHNETZLER, p. 312, Présence du Phylloxera dans les vignobles du nord de la Suisse. * Entomologist’s monthly Magazine (The), t. XI, n° 129, février 1875. BARRETT, p. 193, Notes on British Tortrices. — Warp, p. 197, Mimar taprobanicus, n. sp. (Proctotrypidæ), from Ceylan. — Dou- GLAS, p. 198, Notes on British Homoplera, with descr. of additional species. — MEADE, p. 199, On the arrangement of the British Anthomyiidæ. — DisTanT, p. 203, Opsiphanes bogotanus, n sp. (Brassolinæ), from Bogota. — SHARP, p. 204, 3 n. sp. of Trigo- nurus from California. Notes. — P. 206, Synonymy of Pleocoma staff. — P. 207, On a Amara new to Britain (continua Thoms.) — P. 208, Late appea- rance of Cetonia aurata. — Ælia acuminata. — Comparalive descr. of the larvæ of Xylophasia lithoxylea and polyodon. — P, 240, Descr. of the larva of Noctua rubi. — Additional captures of Deio- peia pulchella at Folkestone. — P. 211, Nonagria brevilinea, Phy- cis davisellus, Grapholita grandævana. — P. 213, Coleoptera from South Morocco. — Nécrologie, J.-W. Zetterstedt. — P. 212, Proceed. of the Ent. Soc. of London. * Feuille des Jeunes Naturalistes, L° année, n° 52%, Une pl. lithogr. ANDRÉ, p. 47, Les Insectes de l’églantier. — LELIÈVRE, p. 51, Durée de la vie des Lépidoptères. * Investigateur (L’), journal de la Société des éludes historiques dé- cembre 4874. (-) DES * Resumen de los Trabajos del Ateneo propagador de las Ciencias natu- rales, 1873-74. Madrid, 1874. BoLivar, p. 24, Stenobothrus sibiricus. * Société Linnéenne du Nord de la France, Bulletin mensuel, n° 32. D'HanGesT, p. 213, Insectes xylophages (suite). OUVRAGES DIVERS. * BLANCHARD (ÉMILE), Rapport à l’Institut de France sur le concours du prix Thore. (Broch. extr. des Comptes rendus de l’Acad, des Sciences.) * CLÉMENT (C.). Un Pagure nouveau (Pagurus curvimanus). Broch. in-8°. 4 pl. lithogr. (Extr. des public. de la Soc. des Sciences natur. de Nimes.) * GEMMINGER et DE HAROLD. Catalogus Coleopterorum synonymicus et systematicus, t. XI : Chrysomelidæ (1"° partie). 4 vol. gr. in-8°. Munich, 1874. — Offert par M. le docteur Gemminger. * MÉGNIN. Mémoire anatomique et zoologique sur un nouvel Acarien de la famille des Sarcoptides, le Tyroglyphus rostroserratus et sur son Hypopus. Broch. in-8°, 3 pl. col. Paris, 1873. (Extr. du Journal de l’Anat. et de la Physiol.) * In. Mémoires sur les Hypopes, détermination de leur place z00lo- gique et de leur rôle physiologique. Broch. in-8°, 4 pl. col. Paris, 1874. (Extr. du même Journal.) * Ross (D). The Flora of Canada. Broch. in-12. Toronto, 1875. () * Ip. The Forest Trees of Canada. Broch. in-12. Toronto, 1875. (©) * TRIMOULET. 4° mémoire sur la maladie de la Vigne. Broch. in-8°, 1874. (Extr. des Mém. de la Soc. Linn. de Bordeaux.) * WirrmACK (D'). Die Reblaus (Phylloxera vastatrix). Broch. in-8°, fig. dans le texte. Berlin, 1875. Paris, 19 février 1875. PARIS. — Typog. FÉLIX MALTESTE et Cie, rue des Deux-Porles-St-Sauveur, 22. Ne 46. BULLETIN DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Recueilli par M. E DESMAREST, Secrétaire. Paraissant deux fois par mois. Séance du 24 Février 18759. Présidence de M. EucÈne SIMON. 37 membres présents. MM. Géhin, de Remiremont (Vosges), et Le Roi, de Lille, assistent à la séance. M. Maurice Girard présente deux observations à l’occasion du pracès- verbal de la dernière séance. Divers membres prennent la parole à ce sujet. Propositions de présentation. Sont présentés pour faire partie de la Société : 4° Par M. Perez : M. Drory, apiculteur à Bordeaux (commissaires : MM. Maurice Girard et J. Fallou) ; 2° Par M. Emmanuel Martin : M. Gallé, propriétaire à Creïl (commis- saires : MM. E. Desmarest et H. Lucas); 3° Par M. J. Thevenet : M. Adrien Grener, étudiant en médecine, à Paris (commissaires : MM. Bedel et Sénac); 4° Par M. J. Thevenet : M. Louis Lepileur, docteur en médecine, à Paris (commissaires ; MM. Fumouze et J. Grouvelle). (1875, 3° année.) l Hoi M. le Secrélaire annonce que la Commission administrative, réunie le 47 février dernier, ne s'étant pas trouvée en nombre, n’a pu ni se consti- tuer, ni prendre de décision au sujet dé la proposition qui lui avait été renvoyée relativement au règlement du Prix Dollfus. "1 Propositions réglementaires. M. Maurice Girard dépose sur le bureau une proposition, signée de lui et de quatre autres membres, tendant à modifier divers articles du règlement de la fondation Dollfus. Notre collègue développe sa proposition, qui est combattue par MM. Lar- tigue et Sénac. Plusieurs autres membres prennent également la parole pour et contre celte proposition. M. Leprieur reproduit sa demande tendant à modifier uniquement l’article 4, et donne une rédaction de cet article dans le sens de sa proposition. Plusieurs autres propositions sont également faites par MM. Piochard de la Brülerie, Paul Mabille et L. Reiche, et retirées par leurs auteurs. La discussion étant déclarée close, la Société décide, aux termes du règlement général, que les propositions de MM. Maurice Girard et Le- prieur sont renvoyées à la Commission administraiive, qui est priée de présenter un rapport dans la prochaine séance. Lectures. M. Lichtenstein adresse une note nécrologique sur J.-W. Zetterstedt, professeur à l’Université de Lund. — Cette notice sera lue dans la séance du 10 mars. — M. H. Lucas dépose sur le bureau les deux travaux dont les titres suivent : 1° Quelques mots sur les métamorphoses du Psyche quadrangu- laris Christ., Lépidoptère Chalinoptère de la tribu des Psychides ; 2° Un mot sur les Animaux articulés myrmécophiles. Communications. M. H. Tournier, de Genève, adresse, par l’entremise de M. A. Chevrolat, une note synonymique. Il à pu constater que l’Or- chestes ramphoïdes n’est autre que le Rhamphus tomentosus. — M. L. Fairmaire envoie les diagnoses suivantes d'Hétéromères de Madagascar : STENERULA, n. 8. — Novum genus Alleculis afline, sed palporum arti- — 3 — culo ultimo triangulari, oculis antice contiguis, antennarum articulis 3° 4°- que æqualibus, tarsorumque posticorum articulo 1° valde elongalo distin- guendum. S. SUBOPACA. — Long. 9 4/2 mill. — Elongata, postice leviter attenuata, elytris postice compressiusculis, fusco-nigra, subopaca, subtus nitida, antennis pedibusque rufo-piceis, palpis nigris ; capite punctato, antennis corpore dimidio longioribus, prothorace subquadrato, antice angustiore, dense tenuiter asperulo, opaco, elytris seriatim punctato-asperulis, postice obsoletis. CISTELA (PLÆSIA) CONVEXIUSCULA. — Long. 6 mill. — Oblonga, convexa, ænescens, nitida, elytris, antennis pedibusque testaceo-flavis, æneo obso- lete tinctis ; capite sat dense tenuiter punctato, antice flavescente, trans- versim et ad latera sulcato, prothorace convexo, sat transverso, antice angustato, sat dense punctato, scutello flavo, punctato, elytris oblongo- ovatis, basi truncatis, sat fortiter striato-crenatis, inlervallis fere pla- natis. C. (PLÆsIA) BREVIOR. — Long. 6 1/2 mil. — Oblongo-ovata, læte viridi-metallica, subtus cum pedidus rufa, viridi-tincta, ore antennisque rufis. G. micanti assimilis, sed minor, brevior, prothorace lateribus magis rotundato, valde breviore, elytrorum stris fortius et usque ad apicem punctatis, — M. Maurice Girard communique la note suivante : Dans une lettre que j'ai reçue de notre collègue M. H. Delamain, de Jarnac (Charente), celui-ci fait connaître qu’il a régné dans ce pays, en janvier 1875, une température de printemps. Aussi les Hannetons, dont il avait constaté la présence sous terre en octobre et à l’état adulte, se sont-ils décidés à sortir dans la seconde quinzaine de janvier, et il en a pris plusieurs voltigeant le soir sur les touffes de rosiers, plantes dont les Vers blancs affectionnent les racines. C’est un fait qui s’est présenté plusieurs fois en janvier, notamment en Suisse, en 1834. — M. V. Signoret, au sujet d’une nole de M. Lichtenstein insérée au dernier Bulletin (p. 32), dit que, sans vouloir réfuter les observations de notre collègue de Montpellier, il croit cependant pouvoir affirmer que ’Acanthochermes quercus Kollar diffère spécifiquement du PAylloxera sculifera Signoret. Ce) 7e — M. E.-L. Ragonot présente les remarques suivantes : J'ai reçu ces jours-ci de M. Staudinger un spécimen de la Choreutes lascivalis LA. et de la Simaethis Diana Hb. En voyant le type de la lascivalis, je me suis dit de suite que ce ne pouvait être une Choreutina, car cette espèce n’en a qu'une apparence superficielle. J’ai donc dénudé les ailes d’un côté et j’ai trouvé une ner- vulation qui diffère complétement de celles des Microlépidoptères. En effet, la nervure dorsale des ailes supérieures et l’abdominale (1) des inférieures ne sont pas fourchues vers la “base, et l’indépendante des supérieures est distinctement éloignée de la nervule marginale au-dessus ; de plus, les stemmates font défaut. Il ressort de ceci que c’est à tort que feu Lederer et le docteur Wocke ont compris la lascivalis parmi les Choreutina, et que cette espèce doit, au contraire, être classée parmi les Noctuelles. C’est cortainement une Acontia, et elle est tellement voisine de la moldavicola H.-S. qu’il serait difficile de l'en distinguer, si ce n’était que cette dernière est beaucoup plus grande. On pourrait peut-être prendre la lascivalis pour une Pyrale de la famille des Hercynidæ, mais si l’on examine la nervulation des ailes infé- rieures on acquiert de suite la certitude que la lascivalis est bien une Noctuelle, car la nervure costale est simple et la sous-costale est bifide, disposition typique des nervures chez les Noctuelles, Tortricides, etc., tandis que dans les Hercynidæ, comme chez l'immense majorité des Pyrales, c’est la costale qui est bifide. Je dois ajouter que lorsque Lederer a décrit sa lascivalis il n’en possé- dait qu’un seul exemplaire, dont il n’avait pas examiné la nervulation. Quant à la Diana, c’est bien une Choreutina, mais elle ne peut étre classée dans les genres Choreutes ou Simaethis. À l'époque où M. Guenée écrivait son Index Microlepidopterorum, en 1845, avec la sûreté d’œil que nous lui connaissons, il sépara les Choreutina (ses Pyraloïdæ) en quatre genres, et cette division est excellente. Depuis lors, à part une connaissance plus étendue sur les premiers (1) Terme que propose M. de Peyerimhoff, et que j'adopte, pour. désigner la nervure sous-médiane de M, Guenée (nervure 1 b d’Herrich-Schæffer) aux ailes infé- rieures. ES états, nos recherches sur cette famille ne l’ont pas fait beaucoup pro- gresser, et, au contraire, von Heinemann et ensuite le docteur Wocke nous ont fait faire un pas en arrière en réduisant le nombre des genres dans les Choreutina à deux, lorsque les espèces se distinguent les unes des autres par des caractères qui sont justement considérés comme de la plus haute importance dans la classification des autres Microlépido- ptères. Nous devons donc revenir aux genres de M. Guenée; seulement, au risque de paraître multiplier par trop les genres dans cette très-petite famille, je suis obligé d’en établir un nouveau pour la nemorana (inci- salis Tr.) et la pariana CI. et pour lequel je propose le nom d’Ento- moloma, faisant allusion aux ailes supérieures, qui sont remarquablement et réellement sinuées sur le bord, tandis que dans le genre Xylopoda il n’y en a que l'apparence. — M. Emmanuel Martin demande, pour prendre date, qu’il lui sem- blerait possible que la Société fasse cette année son excursion annuelle dans le département de l'Oise. Les localités ne manqueront point : la forêt du Lys, près de Boran ; La Haute-Pommeraye à Creil, etc., seraient excellentes à explorer au com- mencement de juin. Inutile de dire que M. Em. Martin se mettrait complétement à la dis- position de la Société si elle voulait visiter un point quelconque du dépar- tement de l'Oise. Cette proposition sera examinée plus tard, lorsque nous serons appelés à fixer le lieu de l’excursion de 1875. Membres recus. La Société, à la majorité des suffrages, admet au nombre de ses membres : 1° M. Mégnin, vétérinaire en premier au 42° d'artillerie, à Vincennes (Parasites épizoïques, principalement Acaridiens), présenté par M. Le- prieur (commissaires-rapporteurs : MM. H. Lucas et Fumoue) ; 2° M. René de la Péraudière, officier au 120° de ligne, à Paris (Coléo- pières de l’ancien monde), présenté par M. Henry de Bonvouloir (commis- saires-rapporteurs : MM, de Marseul et Ch. Brisout de Barneville). mt ee M. E.-L. Ragonot, dans la séance du 40 février dernier, a.présenté les remarques suivantes sur une Tinéite très-nuisible aux pommes se terre en Algérie : _ Depuis quelque temps il n’est question que des maladies des pommes de terre et des ravages que produisent parmi ces précieux tubercules des insectes de différents ordres ; tour à tour les corps législatifs de plusieurs pays mettent à leur ordre du jour ces questions vitales qui intéressent au plus haut degré les agriculteurs et les consommateurs. Comme c’est une question qui intéresse également la science entomologique, il me semble utile de signaler à notre Société un nouveau fléau dont notre savant collègue M. le docteur Boïsduval a rendu compte au mois de novembre dernier dans le Journal de la Société centrale de l’Horticulture, publi- cation peu connue, je pense, des entomologistes. Notre collègue annonce qu'aux ennemis déjà connus de la pomme de terre vient s'ajouter un insecte d’un tout autre ordre : c’est un Lépidoptère, une Tinéite, à laquelle il donne le nom de solanella (Bryotropha), et dont la chenille, paraît-il, fait des dégâts très-considérables depuis deux ans parmi les pommes de terre en Algérie : à El-Bear notamment, plus des trois quarts de la récolte ont été totalement perdus. Les œufs sont déposés sur les jeunes pousses, et, dès qu’ils sont éclos, les petites chenilles pénètrent dans la tigelle et descendent dans le tuber- cule dont elles rongent l’intérieur en tous sens, remplissant les galeries de leurs excréments noirs et d’une odeur infecte; ces tubercules ne sont bons à rien, les animaux mêmes refusant de les manger. Grâce à l’obligeance de M. le docteur Boisduval, j'ai pu examiner le seul spécimen qu’il ait obtenu d’éclosion, et j'ai constaté que c'était une Tinéite de la grande famille des Gelechia et qu’elle appartenait probable- ment au genre Bryotropha de von Heïinemann, mais ce papillon ressemble un peu à la Lita atriplicella. Du reste, ce spécimen non préparé est dans un état de conservation pitoyable, et il est impossible de désigner bien exactement le genre auquel il appartient ; ses palpes paraissent dégarnis d’écailles ; sinon, par leur longueur, on serait tenté de voir un genre nou- veau entre Bryotropha et Lita. J'ai soumis ce spécimen à M. Stainton, qui m'a suggéré l’idée que cette espèce pourrait avoir quelques rapports avec la Lita (Gelechia) epi- thymella Sigr., autant qu’il pouvait en juger sur un spécimen si fruste ; cependant il la croit distincte. — 17 — M. Staudinger a eu l’obligeance de m'adresser un type de son epithy- mella, qu’il avait décrite sur un seul exemplaire pris en Espagne. Il m'écrit que son chasseur à Malaga lui en avait envoyé d’autres spécimens élevés de chenilles trouvées sur les feuilles d’un Solanum sous une toile de soie. Plus tard, il en a encore reçu d’autres de feu Himmighoffen sous le nom de solanella, mais sans autre indication. M. Millière l’a éga_ lement élevée de chenilles minant les feuilles de So{anum nigrum. La solanella Bdv. me ‘paraît une bonne espèce, distincte de l’epithymella, dont l’article terminal des palpes est bien plus court, et l’on ne voit pas, dans cette dernière espèce, de taches pâles près du bord interne comme dans la solanella. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Rédigé par M. Louis BEDEL, Archiviste adjoint, OUVRAGES PÉRIODIQUES ET PUBLICATIONS DES SOCIÉTÉS SAVANTES. Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences, tome LXXX, n°° 6-7, février 1875. LICHTENSTEIN, p. 386, Rectification à une note précédente (Acan- thochermes quercus Koll.).— GirARD, p. 436, Note sur l'influence du froid sur le Phylloxera hibernant. * Séance publique de la Société centrale d'agriculture de France, 13 dé- cembre 1874 (Rapports). PASTEUR, p. 67, Monograpaphie du cocon de soie de M. Dusei- gneur. — BOUCHARDAT, p. 75, Procédé de M. Faucon contre le Phylloxera. — BARRAL, p. 105, Travail de M, Ebrard sur les che- 7e nilles nuisibles à l’agriculture. — Mizxe-Epwarps, p. 107, Histoire naturelle des Insectes de M. Maurice Girard. — Prix proposés (Histoire naturelle agricole), p. 1341. * Société générale de Conférences. Projet de Règlement. ©) OUVRAGES DIVERS. * FAUVEL (ALBERT). Annuaire entomologique pour 4875, 3° année. Br. in-18. Caen, 1875. * HewiTson. Exotic Butterflies, part 93 (Papilionidæ, Hesperidæ, Ery- cinidæ). Londres, 1875, * MALM (A.-W.). Minnesteckning ôfver Johan-Wilhelm Zetterstedt. (Extr. du Journal Gôteborgs Hand. och. Sjôf.) * PLATEAU (FÉLIX). Notice sur Ch. Poelman. Broch. in-12. Bruxelles, 4875. © Ordre du jour de la séance du 10 Mars 1875 : Rapports : 4° De la Commission administrative relatif au règlement du Prix Dollfus ; 2 De la Commission de publication, réglant la composition du premier numéro des Annales de 1875 ; 3° Sur la présentation de quatre candidats. Paris, 4 mars 1875. PARIS, — Typog. FÉLIX MALTESTE et Cie, rue des Deux-Portes-St-Sauveur, 22. No 47. BULLETIN DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Recucilli par M, E DESMAREST, Secrétaire. CE Paraissant deux fois par mois. ee me Séance du 10 Nars 1875. Présidence de M. EucÈne SIMON. LS membres présents. MM. le docteur Candèze, de Liége, et Mégnin, nouvellement admis, assistent à la séance, M. le Secrétaire, après l'adoption du procès-verbal de la précédente séance, donne quelques détails relatifs au banquet commémoratif de la fondation de la Société, qui a eu lieu le samedi 27 février dernier, au Palais-Royal, sous la présidence de M. Eugène Simon. Trente-neuf entomologistes ont fait partie de ce banquet; ce sont : MM. le docteur Hector Auzoux, de Saint-Aubin-d'Écrosville (Eure) ; — Louis Bedel; — le baron Achille Bonnaire ; — le docteur Boisduval, membre honoraire; — le vicomte Henry de Bonvouloir; — Charles Brisout de Barneville ; — Henri Brisout de Barneville ; — ‘Auguste Chevrolat, membre honoraire; — Eugène Desmarest; — Maurice Dollé, de Laon ; — Jules Félissis-Rollin ; — Géhin, de Remiremont; — Théo- dore Goossens ; — Jüles Grouvelle ; — Guède; — le docteur Grenier ; — Huberson; — Charles Javet ; — Henri Jekel ; — Henry Lartigue ; — Édouard Lefèvre ;. — Leloup; — G.-E. Leprieur ; — Le Roi, de Lille ; — (1875, 3° année.) 5 Tu LS TRS CT PAULEA SUUEIREN Te LE 1 AN Albert Léveillé ; — Paul Mabille; — Henri d'Orbigny ; — Ernest Papin, imprimeur de la Société; — Piochard de la Brülerie; — G.-A. Poujade; — E.-L Ragonot ; — Louis Reiche, membre honoraire ; — Félix Caignart de Saulcy, membre de l’Institut; — Maurice Sédillot ; — le docteur Sénac; — Eugène Simon; — Jules Thevenet; — H. Turquin, de Laon; — le général de Valdan. Au dessert, le Président annuel, M. Eugène Simon, se lève et prononce les paroles qui suivent : Chers collègues, La Société entomologique de France se réunit aujourd’hui pour fêter le quarante-troisième anniversaire de sa fondation. Je constaterai tout d’abord, avec le plus grand plaisir, que les craintes exprimées par notre honorable Président de 1874 ne se sont pas réalisées, car nous nous retrouvons cette fois, aussi nombreux que les années précé- dentes, animés des mêmes sentiments de cordiale fraternité. La Société, fondée sous les auspices de Latreille en 4839; entre dans sa quarante-quatrième année, dans un état Ge prospérité qui ne laisse rien à désirer. Nos travaux, qui prennent chaque année une nouvelle extension, sont toujours à la hauteur de la vieille réputation de nos Annales, qui passent à juste titre pour la première publication entomologique du monde entier. À propos de nos publications, j’ajouterai que nous verrons bientôt la fin de cette magnifique Monographie des Eucnémides, que nous avons pu imprimer séparément, sans restreindre nos travaux habituels, et sans compromettre nos finances, résultat dont nous avons le droit d’être fiers. Pendant l’année qui vient de s’écouler, nous avons pu mettre à l'épreuve et juger par leurs résultats certaines innovations, comme par exemple l'impression à part du Bulletin et les banquets commémoratifs, qui ont été accueillies par tous comme les éléments d’un progrès réel, car elles sont de nature à étendre les relations et à resserrer les liens qui unissent tous les membres de la grande famille des entomologistes. Je puis dire en terminant, chers collègues, que si nous sommes parfai- tement rassuré sur le présent, l’avenir de notre chère Société entomo- logique ne nous paraît pas moins favorable; il nous paraît assuré par la rot parfaite entente qui n’a jamais cessé de régner entre ses membres, comme le prouve la nombreuse réunion d'aujourd'hui, Je propose un toast à la prospérité et à l’avenir de la Société entomo- gique de France! Ges paroles sont couvertes d’applaudissements, et le toast proposé par M. le Président est accueilli unanimement. D’autres toasts, acclamés par l’assemblée, sont successivement portés : Par M. lo docteur Boisduval : A M. Reiche, auquel on doit l'initiative du premier Banquei commémoratif de la Société; Par M. E. Desmarest : A MM. Auzoux, Dollé, Géhin, Le Roi, Turquin, qui assistent au banquet, et à tous nos membres de province et d’Alsace- Lorraine ; Par M. Thevenet : Au Président de 1875, à M. Eugène Simon ; Par M. Éd. Lefèvre : A M. Thevenet, qui a bien voulu se charger de l'organisation du Banquet de cette année ; Par M. L. Reiche : A la concorde qui doit toujours animer lés membres de la Société. Pendant toute la durée du banquet, la confraternité la plus complète n’a cessé de régner; et l’on s’est séparé en se donnant rendez-vous pour la fête commémorative de l’année prochaine. Rapports. M. le Secrétaire fait connaître un rapport de la Commission de publication réglant la composition du premier numéro des Annales pour l’année 4875, qui se composerait de dix feuilles de texte et de trois planches, dont une coloriée. — Les conclusions de ce rapport sont adoptées par la Société. — M. E. Desmarest lit le rapport suivant de la Commission administra- tive (Commissaires : MM. Berce (président), L. Buquet, E. Desmarest (rapporteur), J. Fallou, P. Gervais, de Marseul et le général de Valdan) sur les propositions relatives au Prix Dollfus qui lui ont été renvoyées par la Sociélé. DM june Messieurs, La Commission administrative a examiné avec le plus grand soin les propositions que vous lui avez renvoyées au sujet du règlement spécial du Prix Dollfus. Sans vouloir entrer dans des considérations générales qu’il lui semble inopportun de vous présenter, la majorité des membres de la Coramission a pensé : 4° que la proposition de M. Leprieur, s’appliquant uniquement à l’article A du règlement du 26 mars 1873, devait être adoplée, sauf quelques modifications de rédaction ; 2° que la proposition de M. Maurice Girard, qui tend à changer presque complétement le règlement, devait être repoussée, comme offrant de très-grandes difficultés dans la pra- tique. Par suile de l'étude que la Commission a dû faire, elle s’est assurée que les décisions prises dans les séances de la Société des 26 mars et 44 mai 14873 relativement au Prix Dollfus présentaient plusieurs articles faisant double emploi ou n'étant pas d’une utilité incontestable ; aussi a-t-elle pensé qu’elle devait vous soumettre un travail d'ensemble, dans lequel elle a cru pouvoir introduire divers changements, qui lui paraissent nécessaires, et quervous aurez à apprécier. Le rapport donne ensuite un projet complet du règlement spécial du Prix Dollfus. Décisions. Après cette lecture, la Société ayant décidé que ce règlement serail voté dans la séance même, plusieurs membres prennent la parole dans une discussion préliminaire ou présentent de nouveaux projets de réglementation qui sont rejetés. La discussion générale étant close, chaque article du projet de la Commission administrative est successive- ment mis aux voix, paragraphe par paragraphe, et quelques-uns sont modifiés; puis l’ensemble du règlement du Prix Dollfus est mis aux voix et adopté dans les termes qui suivent : ARTICLE 4°. La rente perpétuelle de trois cents francs mise à la dis- position de la Société par M. Dollfus père, pour perpétuer le souvenir de son fils, membre de la Société, sera affectée à la fondation d’un prix annuel de pareille somme, qui sera appelé Prix Dollfus. ART. 2. Ce prix consistera en une médaille en or de la valeur de trois cents francs, frais compris. RAT ArT. 3. Le prix sera décerné chaque année à l’auteur d’un travail entomologique imprimé, rédigé en français, se rapportant à l’une des branches de l’histoire naturelle des Animaux Articulés et plus spéciale- ment de ceux de la classe des Insectes de quelque ordre que ce soit. Il pourra être appliqué non-seulement à tout travail général ou spécial nouveau; mais aussi à une partie nouvelle de travail en cours de publi- cation, ou à une nouvelle édition d'ouvrage comportant des améliorations . reconnues, Dans tous les cas, ces travaux devront avoir été publiés postérieurement à l’époque où le dernier prix aura été décerné, Les ouvrages pourront être présentés au concours par les auteurs ou signalés à la Commission par des membres de la Société. Conformément au vœu du fondateur, le prix s'appliquera particulière- ment au travail qui, par sa valeur scientifique et son prix de vente, conviendra le mieux à l'instruction des débutants en entomologie. Le prix pourra être partagé. ART. 4. Dans le cas où, faute de concurrents, faute de travaux méritant une récompense ou pour toute autre cause que la Société appréciera, le prix ne pourrait être décerné une première année, il sera reporté à l’année suivante et réuni à l’annuité de cette seconde année. Si le fait se renouvelait pendant trois années successives, la Société déciderait de l’emploi des fonds, sans s’écarter des intentions du fonda- teur. ART, 5. La Société nommera tous les ans, au scrutin secret, et à la majorité relative des suffrages, une Commission de neuf membres, dont les membres titulaires du Bureau pourront faire partie, sans que ce soit un droit acquis par leurs fonctions. Cette Commission sera chargée d'examiner les travaux présentés par les auteurs ou désignés d'office, comme il est dit au quatrième paragraphe de l’article 3, et d’en établir la liste par ordre de mérite. Après la présentation et l'impression du rapport de la Commission, la Société, à la séance suivante, votant au scrutin secret, désignera le lau- réat (ou les lauréats) à la majorité absolue des voix, el sans que le clas- sement des travaux puisse l’engager en quoi que ce soit, NU "Rs Si un premier tour de scrutin ne donnait pas de résultats, il sera pro- cédé à un deuxième tour, toujours à la majorité absolue, et ensuite, s’il y a lieu, à un scrutin de hallottage. Les membres de la Commission du Prix Dollfus sont rééligibles. ArT. 6. Un exemplaire des ouvrages qui concourront devra être donné à la Société par les auteurs afin d’être mis à la disposition des membres de la Commission avant le classement qu’elle fera, et il sera ensuite déposé à la bibliothèque. La Société émet, en outre, le vœu qu’un exemplaire des ouvrages cou- ronnés soit également offert par les auteurs au fondateur du Prix, ART. 7. Le concours sera clos au 4° janvier de chaque année. Le prix, applicable à la période précédente, sera décerné, s’il y a lieu, à la séance la plus rapprochée de l’anniversaire de la fondation Dollfus (16 février). ART. 8. Le présent règlement remplace les décisions prises dans les séances des 26 mars et 14 mai 4873, qui, conséquemment, sont regardées comme non avenues. — La Société décide ensuite : 4° que le Prix pour 1874 sera décerné dès à présent; et 2° que la Commission spéciale, chargée de présenter une liste de candidats, sera nommée à la prochaine séance. Présentations de membres. 1° M. l'abbé A. Martin, professeur au petit séminaire de Semur (Saône-et-Loire), présenté par M. Émile Deyrolle. — Commissaires-rapporteurs : MM. Chevrolat et Desmarest. 2° M. Régimbart, étudiant en médecine à Paris, présenté par M. J. Künckel. — Commissaires-rapporteurs : MM. le docteur Al Eaboulbène et H. Lucas. Lectures. M. Elzéar Abeille de Perrin adresse, par l'entremise de M. L. Bedel, un deuxième supplément aux Cisides européens et circumméditer- ranéens. Notre collègue présente des considérations générales importantes sur le groupe des CGisides, indique des rectifications synonymiques, et donne la description d’une espèce nouvelle, le Rhopalodontus camelus, recueill dans le Liban par M. Peyron. ENS ae) — M. V. Signoret dépose sur le bureau la 47° partie de son Essai sur les Cochenilles ou Gallinsectes (Homoptères-Coccides), et lit à ce sujet la note qui suit : Je présente aujourd’hui à la Société une nouvelle partie de mon ouvrage sur les Cochenilles, que je considère comme terminant mon travail, pour lequel il ne faudra plus donner qu’une revue des espèces que je n’ai pas connues en nature, telles que surtout les Brachyscelides de Schrader, etc. ; puis enfin une table générale des espèces décrites. La partie que je dépose aujourd’hui sur le bureau comprend : 1° Le genre Callipalpus Guérin, qui forme le passage des Monophlé- bites aux Porphyrophorites ; 2° Le genre Porphyrophora, qui renfermera les P. polonica, Hamelit et deux espèces très-voisines que je considère comme nouvelles : le P. gallica et le P. Perrisia ; 3° Le genre Margarodes, qui doit peut-être se rapporter au genre Porphyrophora ; mais je ne puis décider la question en l’absence du type, le M. formicearum Guilding ; L° Le genre Orthezia, qui ne comprend que peu d'espèces : l’Orthezia urlicæ (la seule espèce européenne, pensons-nous, et décrite sous plusieurs états et sous divers noms); deux espèces américaines, l’Orth. ameri- cana W. et l'Orth. chilensis nobis ; 5° Le genre Walkeriana, pour une espèce de Ceylan décrite par Walker sous le nom de Coccus floriger. — M. J.-M. Bigot adresse, par l’intermédiaire du Secrétaire, une nou- velle suite à ses notes sur des Diptères nouveaux où peu connus. Il s'occupe spécialement dans ce mémoire du genre Somomya Rondani, dont il décrit vingt-et-une espèces nouvelles, toutes étrangères à l’Eu- rope. Communications. M. L. Buquet annonce que l’un de nos collègues, M. le professeur Émile Blanchard, vient d’être promu au grade d’officier dans l'ordre de la Légion d'honneur. — MM. Mégnin et Léon Pere, nouvellement admis au nombre de nos membres, en remerciant la Société, lui adressent leurs photographies. M. René Valetle envoie également la sienne. — M. C.-E. Leprieur lit la note suivante : M. Baudi de Selve vient de publier un travail sur les Amawrops, dans lequel il donne la description d’un certain nombre d’espèces qu’il avait communiquées à M. Félicien de Saulcy. Ce dernier me charge de faire remarquer à la Société que son travail a été imprimé dans le Bulletin de la Société d'Histoire naturelle de la Moselle pendant l'été de 1874, et que, si ce bulletin n’a pu être distribué, pour des raisons particulières, avant le commencement de 1875, il n’en n’est pas moins vrai qu’il a de son côté offert à plusieurs membres de notre Société le tirage à part de sa mono- graphie dans le mois de septembre 1874, et que, dès lors, il lui semble que la priorité lui est acquise sans le moindre doute. M. de Saulcy ajoute que la deuxième partie de son travail s’imprime en ce moment. Il y a environ 80 Bryaxis et 80 Bythinus, et ces jours-ci il a dû en intercaler de nouveaux. — M. H. Lucas communique la note suivante relative au Cebrio Car- renot Graëlls : M. A. Chevrolat (Ann. Soc. ent., 5° série, t. IV, p. 8 et 16, 1874), dans sa Révision des Cébrionides et dans la bibliographie chronologique qui accompagne cette révision, a oublié de citer le Cebrio Carrenoi &, décrit et figuré par M. Graëlls, Soc. ent., 2° série, t, VII, p. 306, pl. 4, fig. 4, 4847, et l’intéressant travail du même auteur relatif au Cebrio Garrenoi 9, dont la traduction d'espagnol en français est due à notre obligeant . collègue M. L. Fairmaire. Ce dernier travail, également imprimé dans nos Annales, 2° série, t. IX, p. 5, pl. 4, fig. 4, 4 «, 1851, contient non-seule- ment la description et la figure du CGebrio Carrenoi ®, mais renferme aussi des observations d’un haut intérêt sur les apparitions de cette espèce espagnole. Voici, au reste, les conclusions auxquelles est arrivé M. le pro- fesseur Graëlls en poursuivant ses intéressantes recherches sur ce Malaco- derme : « Aujourd'hui, je puis affirmer, dit ce savant, que lorsque le terrain dans lequel vivent les larves de Cebrio est sablonneux et perméable ou est humecté continuellement, de manière à ce qu’il soit facile de le traverser à cause de son peu de résistance, ces insectes n’ont besoin ni de grandes pluies, ni d’aucun autre secours étranger pour arriver à la lumière, même dans les moments les plus secs du printemps. Dans ce cas, les apparitions OS ne sont ni nombreuses, ni instantanées, car les Cebrio se présentent à une époque et dans un laps de quelques jours continus, comme les autres insectes ; ils se montrent de préférence vers le soir, un peu avant le coucher du soleil. » — M. L. de Heyden, de Bockenheim, près Francfort-sur-le-Mein, envoie à M. L. Buquet une description, rédigée jadis par Gapiomont, d’une nou- velle espèce d’Hypera du nord du Portugal. La Société, se réservant de donner la description complète dont il s’agit à la fin de la Monographie des Liæus de Capiomont, publiée dans nos Annales par les soins de M. C.-E. Leprieur, se borne actuellement à imprimer la diagnose de ce Curculionide : HYPERA PROXIMA Cap. — Hyp. montivagæ sinullima, at statura graci- liore, rostro longiore, elytris rarius posticisque punctalo-striatis, tibiis longioribus, femoribus magis clavatis, certe differt. — Un mâle, trouvé à Gerez par M. L. de Heyden. — M. Lichtenstein adresse à M. L. Buquet quelques remarques sur les chasses entomologiques qu’il fait dès à présent aux environs de Mont- pellier : 1° Les Mygales maconnes Sont nombreuses et actives. En frappant très- légèrement sur la porte de leur retraite elles arrivent de suite pour s’y cramponner, et on les enlève facilement d’un coup de couteau donné un peu bas. 2° Les Pucerons du chêne blanc, Lachnus quercus, dont je montrai les œufs à la Société en novembre dernier, ont commencé à éclore en liberté, sur les arbres, le 2 mars. 3° Les premiers Hyménoptères commencent à voler : j'ai pris Antho- phora pennata et Odynerus Reaumuri, ainsi que les trois espèces de Ceralina, mais ces dernières dans les tiges sèches de la ronce. L° Un nid d’Osmia, que je crois être l’adunca, et un d’Anthidium (stri- gatum ?) me présentent chacun une belle coque de Sitaris ou de Zonitis de grande taille dont j'attends impatiemment l’éclosion. 5° Dans les sables mouvants de nos sablières, j'ai trouvé des cocons en double tissu, le premier lâche, l’interue très-fort ; ils sont vides en géné- ral, un d’eux m'a pourtant offert une larve (d’Hyménoptère ?) très-bizarre, RE D LE en forme de pilon avec le côté de la tête très-mince, allongé, et la partie postérieure élargie. Un autre m’a fourni des débris de Mutilla. Les méta- morphoses de cette famille étant à peu près inconnues, je suis peut-être sur la trace d’une découverte intéressante. _— M. Méguelle écrit à M. le Trésorier : J'ai capturé, le 8 juin 1874, aux environs de Digne, un Deilephila por- cellus dont la couleur rose des quatre ailes est remplacée par une teinte gris de fer ; l'abdomen, en dessus et en dessous, a la couleur jaune ver- dâtre du fond des ailes ; les dessins sont identiques à ceux du type. Je serais heureux de savoir si ce fait a déjà été remarqué et si cette coloration est purement accidentelle comme dans son congénère Elpenor (Berce, Faune française). — L'échange des publications de la Société d'Histoire naturelle de Metz et du Winenschaften Verein du grand-duché de Nassau est demandé : pour la premiere, par MM. Bellevoye et Leprieur, et pour l’autre, par MM. Kirschbaum et Lichtenstein. — Ces propositions sont renvoyées à l'examen de la Commission de publication. Membres recus. 1° M. Drory, apiculteur, rue Nuyens, à La Bastide, banlieue de Bordeaux (Entomologie appliquée, Apiculiure), présenté par M. Perez — Commissaires : MM. Maurice Girard el J. Fallou; 9° M. Ernest Gallé, propriétaire, à Creil (Oise) (Coléoptères et Lépido- ptères d'Europe), présenté par M. Emmanuel Martin. — Commissaires : MM. E. Desmarest et H. Lucas; à 3° M. Adrien Grenet, étudiant en médecine, rue de l’École-de-Méde- cine, 6 (Coléoptères d’Europe), présenté par M. Thevenet. —Commissaires : MM. Bedel et Sénac; | h° M. Louis Lepileur, docteur en médecine, rue de la Victoire, 41 (Entomologie générale), présenté par M. Thevenet. — Commissaires : MM. Fumouze et J. Grouvelle. Membres démissionnaires. 1° Bonneuil (le vicomie Roger de), à Paris ; 2% Harmand (le docteur Jules), à Versailles ; 3° Saunders (William-Wilson), à Surrey (Angleterre). (EARC TOR BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Rédigé par M. Louis BEDEL, Archiviste adjoint, OUVRAGES PÉRIODIQUES ET PUBLICATIONS DES SOCIÉTÉS SAVANTES. Bulletin de la Société d'Histoire naturelle de Toulouse, 8° année, 1873-74, fasc. 9-8, 4 pl. lithogr. MARQUET, p. 158, Catalogue des Staphylinides du Languedoc. Bulletin de la Société impériale des Naturalistes de Moscou, année 1873, n° 4: 1874, n° 4 et 2; 40 pl. n, et col. 1873. — MOTSCHULSKY, p. 203, Énumération de nouvelles espèces de Coléoptères (Bruchides). 4874. — CHauporr (baron pe), p. 1, Matériaux pour servir à l'étude des Féroniens, — BURMEISTER-RADOSZKOWSKY, p. 132, Supplément à l’article de M. Gerstäcker sur quelques genres d’Hy- ménoptères (fin). — BECKER, p. 196, Reise nach den Schneebergen des südlichen Daghestan. — W. JAKOWLEWA, p. 218, Hemipiera Heteroptera Astrachanskago Krai (4 pl. col.). — KEssLER, p. 348, Die Russichen Flusskrebse. Compte rendu des séances de la Sociélé entomologique de Belgique, 2° série, n° 9. D° CANDÈZE, p. 5, La Doryphora decemlineata. — LaMBrICHS, p. 15, Satyrus Semele, var, femelle (fig.). Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences, tome LXXIX, n° 25, et tome LXXX, n° 8 el 9. (©) Deutsche (Berliner) Entomologische Zeitschrift, tome XIX, 1875, n° 4 (pages 5-12 et 17-240); Table des années 1869-1874. BauDi, p. 17, Europ. et circummediterr. Faunæ Tenebrionidum Spec. — HAAG, p. 120, Hidrosis, eine neue Adelostomiden-Gattung. — CZWALINA, p. 121, Troglorhynchus baldensis, nov. sp. — WEHNCKE, p. 122, Zwei neue deutsche Haliplus-Arten, — KrAATz, p. 123, Lithocharis Kellneri, nov. sp. — Weise, p. 124, Scyd- mænus similis, nov. Sp. — KRAATZ et WEISE, p. 125, Ueber neue deutsche und vermuthlich deutsche Käfer. — In., p. 127, Sy- nonymische Bemerkungen. — BErG, p. 129 et 155, Pyralididæ Argentini. — Soupper, p. 445, Seltsame Geschichte eines Tagfal- ters. — KRAATZ, p. 157, Slurm’s Insecten-Cabinet. — Kirscx, p. 161, Beiträge zur Kenntniss der Peruanischen Käferfauna. — Von HAROLD, p. 209, Neue Coprophagen. — Ip., p. 218, Gymno- pleurus Hildebrandti. — SAHLBERG, p. 219, Ueber die Finnischen- Arten der G. Pytho und deren Larven (pl. I, fig. 1-2). — REITTER, p. 225, Die bekannten Telmatophilus-Arten übersichtlich darges- tellt. — KrAATz, p. 228, Ueber Cebrio ustulatus. — Von KIEsEN- WETTER, p. 229, Die deutschen Arten der Hydropliliden-Gattung Anacæna. — KRAATZ, p. 232, Ueber Dytiscus ibericus. — Ip., p. 233, Ueber Brachycerus algirus. — WenncKE, p. 234, Zwei neue europ. Hydroporus. — KRAATZ, p. 235, Die 47. Versammlung deutsch. Naturf. und Aerzte in Breslau. * Entomologist’s monthly Magazine (The), n° 130, mars 1875. BLAGKMORE, p. 217, Notes on Coleoptera from South Morocco (fin). — H. Bates et T. WOLLASTON, p. 217, Descr. of n. sp. of Coleoptera from South Morocco. — MEADE, p. 220, On the arran- gement of the British Anthomyiidæ (fin). — VERRALL, p. 224, On Asphondylia ulicis Tr. — HEWITSON, p. 226, Descriptions of Rho- palocera from Madagascar. — J. Scorr, p. 228, On certain British Hemiptera-Homoptera (Idiocerus, Cicadula). Notes. — P. 232, On British Hemiptera. — P. 934, Idem. — P. 235, Helophorus tuberculatus in Yorkshire. — P. 236, Natural History of Syrichthus alveolus, — P. 237, Myelois cirrigerella Zk., new to Britain. — P. 238, On some Tineina. — P. 239, Helico- psyche cases from Sikkim. — A probable heliciform case-making larva among the Curculionidæ. — Proceed. of the Ent. Soc. of London, PRE * Feuille des Jeunes Naturalistes, 5° année, n° 53, mars 1875. LUCANTE, p. 61, Excursion entomologique dans l’Ariége et les Pyrénées. Notes. — P. 64-68, Chelonia purpurea, variété. — Variation de couleur chez les Écrevisses. — Les Éphémérines. .* Journal de Zoologie, par M. Paul Gervais, tome IT, 1874, n° 5 et 6; 8 pl. lithogr. — Offert par le Ministère de l’Instruction publique. Mémoires. — PACKARD, p. 565, Les Articulés condylopodes de la caverne du Mammouth (pl. xvinr). Analyses. — Thomas, Galles produites par les Insectes, p. 486. — Oustalet, Insectes fossiles de France, p. 487. — Vogt, Déve- loppement des Crustacés inférieurs. — Cambridge, Salticus volans, nouvel Aranéide d'Australie, p. 492. — Simon, Arachnides de France, p. 493. * Nouvelles Archives du Muséum d'Histoire naturelle de Paris, 1873, n° 3; 9 pl. noires. — Offert par le Ministère de l’Instruction pu- blique. Bulletin. — À. DAvip, p. 65, Journal d’un voyage dans le centre de la Chine, 3° partie (fin). * Société Linnéenne du Nord de la France, Bulletin n° 38. D'HANGEST, p. 228, Les Insectes xylophages (suite). Tijdschrift voor Entomologie (Société entomologique néerlandaise), année 4873-74, n°* 1-6; 14 pl. n. et color. P. SNELLEN, p. 4, Opgave der Geometrina en Pyralidina in Nieuw- Grenada enz. — VAN DER WuLp, p. 109, Dipterologische aantee- keningen, n° 4. — D° WEYENBERGH, p. 149, Varia entomologica. — HeyLaErTs fils, p. 173, Les Macrolépidopières de Bréda et de ses environs, liste supplémentaire, n° 4. — RITSEMA, p. 175, Aan- teekeningen betreffende Hymenoptera van Neder-Guinea, — Heyx- LAERTS junior, p. 212, Grapholitha conicolana, nov. sp. — VAN LEEUWEN, p. 218, Over de haren der rupsen van Calligenia miniata. - — D' WEYENBERGH, p. 220, Mamillo Curtisea Weyenb, — DE DNA te GRAAF 6l SNELLEN, p. 225, Microlepidoptera nieuw voor de fauna van Nederland, — ALBArDA, p. 229, Deux nouvelles espèces de Trichoptères d'Europe. OUVRAGES DIVERS. * CANDÈZE (D'). La Doryphora decemlineata, lecture faite le 6 février 1875 à la Société entomologique de Belgique. Broch. gr. in-8°. Bruxelles, 1875. * Ip. Les moyens d’attaque et de défense chez les Insectes. Broch. in-8°. (Extr. des Bull. de l’Acad. royale de Belgique, t. XXXVIIE, 112) * Jp. Révision de la Monographie des Élatérides, 1° fascicule. Gr. in-8°. * KERCHOVE DE DENTERGHEM (OSWALD DE). L’ennemi de la Pomme de terre, Notice sur le Doryphora decemlineata. Broch. gr. in-8°, A pl. col. Bruxelles, 1875. * SAULCY (px). Species des Paussides, Clavigérides, Psélaphides et Scyd- ménides de l’Europe et des pays circonvoisins, 4° partie. Broch. in-8°. Metz, 1874. (Extr. du 13° Bull. de la Soc. d'Hist. natur. de la Moselle.) Ordre du jour de la séance du 24 Mars 1875 : Nomination d’une commission de neuf membres chargée de présenter une liste de candidats pour le Prix Dollfus de 1874. Rapports sur la présentation de deux entomologistes (MM. l'abbé Martin et Régimbart) présentés pour faire partie de la Société. Paris, 18 mars 1875. s ===> L EXTRAIT DU RÉGLEMENT DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Annéé 1925. — A4: de sa fondation. Le montant de la cotisation, pour les Membres de la Société, est par an, de : 24 fr. pour les Membres résidant à Paris; 26 fr. pour les Membres habitant tant en France qu’à l'étranger. Les Membres résidant à Paris paient leur cotisation d'avance et par trimestre. Les Membres non résidant à Paris doivent faire parvenir la leur au Trésorier de la Société, sans frais, immédiatement après l'annonce de leur nomination, et, pour les années suivantes, dans le courant du mois de janvier. Les Membres de la Société ne reçoivent leurs Annales que par la So- ciété. Les numéros auxquels ils ont droit sont envoyés francs de port, jusqu'à résidence, aux Membres non résidants (hors Paris et à l’étranger), après réception de leur cotisation de l’année courante. La Société correspond par l'entremise de son Secrétaire, de son Tréso- rier et de ses Archivistes-Bibliothécaires. Le premier a dans ses attribu- tions la correspondance scientifique; le second, celle qui concerne le recouvrement des cotisations et l'envoi des numéros des Annales, et les derniers, ce qui regarde la Bibliothèque. Les lettres et paquets doivent être adressés, francs de port, à M. E. DESMAREST, Secrétaire, rue Linné, 3; à M. L. BUQUET, Trésorier, rue Saint-Placide, 52; et à M. J. FALLOU, Archiviste-Bibliothécaire, rue Hautefeuille, 30, à Paris. Pour tout ce qui a rapport à l'expédition du Bulletin bi-mensuel, s'adresser au Trésorier adjoint, M. Émile RAGONOT, rue de Buffon, 27. Nota. Pour ne pas éprouver de retard dans l'envoi de leurs Annales, il est essentiel que MM. les Membres français et étrangers adressent, dans le courant de janvier de chaque année, le montant de leur cotisation au Trésorier de la Société, soit par un mandat sur la poste aux lettres, soit par la voie du commerce. Tout Membre doit la cotisation de l’année dans laquelle il a été reçu, quelle qu'en soit la date, et reçoit, en conséquence, les Annales de ladite année. Chaque auteur d’un mémoire inséré dans les Annales (à l'exception du Bulletin) a droit à un tirage à part de 20 exemplaires (fete et planches noires). Au delà de ce nombre il doit en faire la demande. Le prix des tirages à part supplémentaires est de 5 cent. par feuille d'impression (1), de 10 centimes par planche noire et de 30 centimes par planche coloriée. L'auteur doit informer le Secrétaire ou le Trésorier de ses intentions à cet égard en même temps qu'il envoie son travail, et solder les dits tirages aussitôt après l’impression de son mémoire. (1) Au prix de 5 cent. par feuille, ou partie de feuille, limprimeur ne peut fournir que 75 exemplaires à part, y compris les 20 donnés par la Société, au maximum, Au delà de ce nombre, il sera traité de gré à gré avec les auteurs, MEMBRES DU BUREAU pour l’année 18275 : Président............. Vice-Président.:....... ISCCrELAINE rente elotleielets Secrétaire adjoint...... HReSorer eee LCR Trésorier adjoint ...... Archiviste-Bibliothre... Archiviste adjoint... MM. EUGÈNE SIMON, rue des Feuillantines, 64. — PAur MaABicze, rue de la Halle-aux-Veaux, 5. — E. DESMAREST, rue Linné, 3. — H. Lucas, au Muséum, rue Cuvier, 57, et rue Monsieur-le-Prince, 10, — L. Buouer, rue St-Placide, 52 (faub. St-Germain). — E.-L. RAGONOT, rue de Buffon, 27. — J. FALLOU, rue Hautefeuille, 30. — Louis BEDEL, rue Garancière, 5. COMMISSION ADMANISTRATEVE 8 La Commission se compose du Secrétaire, du Trésorier, de l’Archiviste et de : MM. BErcE, avenue du Bel-Air, 14, à Saint-Mandé (Seine). — Paur GERVAIS, rue Rollin, 11. — l'abbé DE MArsEUL, boulevard Péreire, 271, Ternes-Paris. — Je général DE VALDAN, à l’Isle-Adam (Seine-et-Oise). COMMISSION DE PUBLECATEON : La Commmission se compose des Membres titulaires du Bureau et de : MM. Juzes GROUVELLE, rue des Écoles, 26. — C.-E. LEPRIEUR, rue Linné, 3, et à l’hôpital militaire de Vincennes. — : G.-A. PouJADE, rue des Écoles, 15. — Louis Rercne, rue du Vingt-Neuf-Juillet, 10. — J. TRÉVENET, rue de Douai, 61. COMMESSION DE LA BIBLIOTHÈQUE © La Commission se compose des Membres titulaires du Bureau et de: MM. PAUL GERVAIS, rue Rollin, 11. — Louis REICHE, rue du Vingt-Neuf-Juillet, 10. — AUGUSTE SALLÉ, rue Guy-de-Labrosse, 13. SÉANCES PENDANT L'ANNÉE 4875 Quarante-quatrième de sa fondation. j È Janvier. ï Î Juillet. D | Février. 25 | Août. ee + Mars. LES Septembre, DERCREDS 4) UE ave MSA | 16 À Octobre e 27 e D] de Mai. é de Novembre, 9 ; 8 A 93 À Juin. \ 22 Décembre. ———6G AS =— LES SÉANCES ONT LIEU À # HEURES M/® TRÈS-PRÉCISES DU SOIR, Mairie du VI° arrondissement, place Saint-Sulpice. BIBLIOTHÈQUE DE LA SOCIÉTÉ : rue Hautefeuille, 30, Paris, — Typog. FÉLIX MALTESTE et Cie, rue des Deux-Portcs-St-Sauveur, 22. Ne 48. BULLETIN DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Recueilli par M. Æ DESMAREST, Secrétaire. Paraissant deux fois par mois. Séance du 24 Mars 18235. Présidence de M. EucÈne SIMON. 36 membres présents. Communications. M. Aug. Chevrolat présente quelques remarques sur le travail de M. Henri Tournier, publié dans les Annales de 1873, sur les Tychiides, auxquels notre collègue de Genève réunit actuellement les Erirhinides. D’heureux rapprochements de genres, des rectifications synonymiques assez nombreuses et des descriptions d’espèces nouvelles, donnent de lintérêt à cette publication. Notre collègue crois néanmoins devoir faire part de quelques réflexions critiques : 4° M. Tournier a confondu, sous le nom de Tychius hypætrus, deux espèces : une d'Algérie, que M. Desbrochers des Loges dit avoir décrite le premier, et une de Sardaigne, de ma collection, qui se retrouverait en Sicile. Cette espèce est un Pachytichius, auquel je donnerai le nom de P, in- sularis. En voici la diagnose : PACHYTYCHIUS INSULARIS. — Ovatus, convexus, brevis, lalus, supra leucophæo-fusco-tomentosus, subauratus, pectore et abdomine albo-tomen- tosis, rostro usque ad basin prothoracis producto, nigro in apice rubro, (1875, 3° année.) 6 BEL TE basi crasso, sensim ad apicem attenuato ; capite cultrato albo:; antennis fuliginosis, clava ovata alba ; prothorace planiusculo, lalo, lateribus rotun- dalo, lincea dorsali alba, ad basin altenuata ; scutello punctiformi, albo ; elytris conjunctim rolundalis, anguste slriatis, striis rectis, èntus cons- picue punclatis, sulura alba; femoribus (poslicis obtuse) dentatis. — Long. 2 2/3 mill.; lat. 4 4/2 mill. — Sardinia (Géné). Le T. hypætrus Tourn. se distingue de notre espèce par une trompe plus courte, arquée, cylindrique, d’égale épaisseur sur son étendue, et par des élytres plus planes. 9° Il existe dans cet ouvrage deux Tychius porlant le même nom de sericatus : lun de la Suisse (Peney), p. 488 ; l’autre d'Algérie, page 498. Le premier devra seul conserver ce nom. 3° Au genre Miccotrogus, M. Tournier admet comme synonymes du M. capucinus Bhm. mes M. monachus et signaticollis, l'un et l'autre pris aux environs d'Alger. Ces deux insectes ont la trompe un peu plus longue, et le premier a une large bande latérale noire aux élytres, qui n’exisle pas chez le capucinus. Quant au M. signaticollis, ce n’est probablement qu’une variété du mona- chus; quelquefois la tache du prothorax est peu marquée, comme dans exemplaire qui a servi à ma description, et chez d’autres, que j'ai reçus depuis, on aperçoit parfois les vestiges d’une bande latérale noijrätre aux élytres, ou bien elle fait tout à fait défaut. — Le même membre dit que, dans le dernier Bulletin de notre Société‘ n° 47, M. H. Lucas lui reproche, à jusje raison, de n'avoir pas cité, dans son travail sur les Cébrionites, le Cebrio Carrenoï. Cette espèce existe depuis longtemps dans ma collection, ajoute M. Che- vrolat, et si je ne l'ai pas mentionnée dans mon travail, c’est par oubli. La place de cet insecte dans le genre Cebrio est à côté du C. Moyses Fairm. — M. Henri Deyrolle communique la note suivante, dont limpression immédiate est décidée exceptionnellement par la Société, bien que par son étendue elle eût dû être fractionnée en deux numéros du Bulletin : J'ai l'honneur de faire passer sous les yeux de la Société un groupe de Coléoptères (les Tricténotomides) peu répandu dans les collections, qui a été le sujet de bien des controverses, et dont le comte de Mniszech est Pa Fe parvenu à réunir une assez belle suite (dix espèces et une cinquantaine d'exemplaires), ce qui m’a suggéré l’idée d’en faire la monographie. Afin de prendre date, je présente aujourd'hui un tableau synoptique abrégé des espèces. Très-prochainement, je donnerai pour les Annales l'étude complète avec des figures de toutes les espèces. T'ABLEAU SYNOPTIQUE DES ESPÈCES DE TRICTÉNOTOMIDES. L Écusson court, arrondi en arrière; prothorax épineux latéralement. AUTOCRATES Thoms. 1. æneus Parry. — Himalaya. EL. Écusson en triangle plus ou moins ailongé; prothorax uni- ou pluri- anguleux latéralement. TRICTENOTOMA Gray. A. Mandibules des mâles ayant leur moitié antérieure très-anguleuse en dehors, et le prothorax marqué de deux larges ocelles arron- dis et dénudés; vestiture : supérieure gris-jaunâtre, inférieure jaunâlre. 2. Templetoni Wesiw. — Ceylan. A’. Mandibules des mâles non anguleuses en dehors, parfois fortement -sinuées au milieu, d’autres fois formant une courbe presque régulière de la base à l'extrémité; ocelles dénudés du protho- rax médiocres, transversaux, parfois nuls. B. Vestiture supérieure grise, gris verdätre ou jaunâtre. GC. Prothorax ayant deux saillies sur leurs bords latéraux, dont l’anté- rieure la plus forte vers le milieu forme la partie la plus large. D. Prothorax large; écusson en triangle curviligne large à la base, aigu au sommet ; mandibules des mäles non ou à peine sinuées latéralement, fortement chagrinées sur leur face supérieure el latérale jusqu’à la base, armées chacune d’une seule grande dent, dont celle de gauche plus antérieure; vestilure : supé- rieure gris jaunètre, inférieure blanc cendré. 3. Mniszechi H. Deyr. — Bengale. D’. Prothorax de grandeur normale ; écusson en triangle allongé ; man- dibules fortement sinuées latéralement en avant du milieu, un péu chägrinées en dessus vers le iilieu, lisses dans leur moitié A 58 basilaire, armées : la gauche d’une seule grande dent, la droite de deux, ces dents s’imbriquant quand les mandibules sont fermées ; vestiture : supérieure gris verdâtre, l’inférieure blanc cendré. 4. Thomsoni H. Deyr. — Bornéo. D'”. Mêmes caractères que le précédent; mandibules assez chagrinées latéralement ; vestiture : supérieure jaune grisâtre, inférieure blanc cendré. 5. Childreni Gray. — Malacca. C’. Prothorax ayant deux saillies latérales égales, c’est-à-dire qu’il est de même largeur au niveau de chacune d'’eiles. a. Q. Veslilure : supérieure gris cendré clair, l’inférieure blanc cendré. & inconnu 6. Mouhoti H. D2yr. — Siam. b. Mandibules du mâle non ou à peine sinuées et chagrinées latéra- lement; forme du corps assez allongée ; élytres plus larges aux épaules que la plus grande largeur du prothorax; vestiture : supérieure gris jaunâtre légèrement ocracé, inférieure blanc jaunâtre. 7. Davidi H. Deyr. — Chine centrale. B’. Vestiture supérieure d’un jaune ocracé plus ou moins rougeâtre. a. Prothorax ayant sa plus grande largeur au milieu. 4. Mandibules des femelles non sinuées latéralement, fortement chagrinées en dessus et sur les côtés; prothorox médiocre- ment anguleux, vestiture inférieure blanc gris jauntre. 8. Westwoodi H. Deyr. — Java. Childreni Dupont. 2. Mandibules des mâles sinuées latéralement, moins chagrinées que chez le précédent; prothorax fortement anguleux, vesti- ture : supérieure un peu plus rougeûtre que chez Wesiwoodi, l’inférieure blanc jaunâtre. 9. Doriæ H. Deyr. — Bornéo. Ü Grayi Harold. a’. ©. Prothorax ayant sa plus grande largeur fort en arrière du . milieu ; antennes irès-courtes et.très-robustes ; vestiture : supé- at, fo rieure plus rougeâtre que chez le précédent, laissant voir à travers un reflet violacé des élytres ; l’inférieure grise. & in- connu. 10. Grayi Smith. — Inde méridionale. Naturellement tous ces caractères sont pris sur des individus bien déve- loppés ; chez les petits exemplaires, ils se modifient, et souvent il n’y a plus, chez ceux-ci, que la couleur (Loujours constante) et la provenance pour reconnaître facilement entre elles les diverses espèces. — M. H. Lucas lit la note suivante relative à un insecte de l’ordre des Thysanures : L'année dernière, la plaine de Gennevilliers, ayant subi une grande irrigation, est devenue très-humide pendant l’année 1875, et a donné naissance à une très-grande quantité de flaques d’eau dormante. Les habi- tants de cette plaine, et qui la cultivent, ont été très-surpris de voir, à la surface de ces flaques d’eau, des taches d’une couleur ardoisée, for- mées par de petits corps ressemblant assez à de la poudre à canon; ils remarquèrent aussi que de pelits corps s’échappaient de Lemps en temps de ces taches en exécutant des sauts rappelant ceux d’une Puce. Surpris, et craignant qu’ils ne soient les précurseurs d’une calamilé prochaine, ces petits corps me furent communiqués, et je reconnus que les taches observées à la surface de ces flaques d’eau étaient dues à la présence, en immense quantité, d’un Thysanure désigné sous le nom de Podura aqua- tica par l'historien des Insectes des environs de Paris. Gette espèce, que je fais passer sous les yeux de la Société, trouvant dans celte localité toutes les conditions favorables à ses divers changements de peau, s’y développe ; et ce n’est probablement qu’à l’humidité du sol et aux flaques d’eau que l’on doit en attribuer la présence en si prodi- gieuse quantité. En examinant ces Thysanures, à démarche assez vive et dont les an- tennes sont sans cesse en mouvement, j'ai observé que, lorsqu'ils vien- nent de changer de peau ou de muer, ils sont entièrement d’un gris tes- tacé, et ce n’est qu'après un laps de temps assez prolongé, et après avoir subi l'influence de l'air et surtout l’action de la lumière, qu’ils reprennent leur couleur ardoisée, — M. Coret annonce qu’il a trouvé près du Mont-Valérien, dans la plaine de Fouilleuse, au pied d’un ceps de vigne, un individu de la Nyssie DER, TGS zonaria, qui, aux environs de Paris, n'avait encore été signalée que de la pointe d’Ivry, selon M. J. Fallou. — M. E. Simon présente des remarques sur deux espèces d’Aranéides, dont l’une est nouvelle : 4° TEXTRIX LEPRIEURI, Sp. n0V. — Céphalothorax noir, avec une bande médiane d’un testacé obscur, couverte de poils blancs. Front étroit, angu- leux. Yeux de la ligne supérieure seuls visibles en dessus. Yeux médians supérieurs séparés par un intervalle plus large que leur diamètre; les latéraux plus petits et moins séparés que les médians. Yeux antérieurs formant une ligne droite, ou très-légèrement courbée en arrière ; les laté- raux plus gros que les médians, de même grossseur que les latéraux de la seconde ligne. Abdomen noir mat, orné vers le milieu de deux taches arrondies, testacées, couvertes de poils d’un blanc vif. Pattes relativement longues et grêles, d’un fauve obscur, avec les fémurs rembrunis, les patellas et les tibias fortement annelés de brun. Fatte-mâchoire noire ; patella armée, sur son angle supéro-externe, d’une apophyse courte et très-épaisse, divisée en deux branches d’égaie longueur : la postérieure plus épaisse, obtuse, perpendiculaire ; l’antérieure dirigée en avant, plus grêle, aiguë ; tibia présentant une carène oblique en dessous, et une forte apophyse sur son angle supéro-externe ; celle-ci très-épaisse, diri- gée en avant, convexe en dessus, un peu excavée en dessous et tronquée à l’extrémité ; tarse très-large, arrondi, terminé en pointe grêle, plus courte que la portion large ; appendices du bulbe complexes. Cette espèce, bien distincte, m’a été envoyée de Bordj-Menaïl (province d'Alger), par M. le docteur Ch. Leprieur. 2° TEXTRIX VARIEGATA E. Simon, Mém., Soc. Roy. Sc. Liége, 1870. — Cette espèce, que j'ai découverte en 1868, à Tanger, m'a élé envoyée tout récemment de Géryville (province d'Oran) par M. le docteur Munier. Le mâle, qui n’a pas encore été décrit, ressemble à la femelle par la coloralion ; par sa palte-mâchoire, il se rapproche beaucoup de T. flavo- maculata Lucas ; l’apophyse de la patella est semblable ; l’apophyse tibiale est plus longue, plus dirigée en avant, el encore plus fine ; elle se termine en pointe sétiforme. La T. variegata est constamment plus grande que la T. flavomaculata Lucas. .— La Société reçoit les PROlRBEDAIES de MM. Ernest Gallé et Gervais d’Aldin. sfiét enr) LOIR Nominations. La Société, aux termes de l’article 5 du nouveau règle- ment relatif à la donation Dollfus, procède à la nomination de la Commis- sion qui devra, dans la prochaine séance, présenter une liste de candidats pour le Prix de 1874. Sont nommés : MM. L. Bedel, Th. Goossens, J. Grouvelle, Lartigue, Éd. Lefèvre, Alb. Léveillé, P. Mabille, Piochard de la Brûlerie et Thevenet. Membres recus. 1° M. l'abbé A. Martin, professeur au petit séminaire de Semur-en-Brionnais (Saûne-el-Loire) (Coléoptères d’Europe), présenté par M. Ëm. Deyrolle. — Commissaires-rapporieurs : MM. Chevrolat et Desmarest. 9 M. Maurice Régimbart, d'Évreux, étudiant en médecine à Paris, rue Saint-Jacques, 152 (Entomologie générale, Anatomie et Mæœurs des Insectes), présenté par M. J. Künckel. — Commissaires-rapporteurs : MM. le docteur Al. Laboulbène et H. Lucas. Membre démissionnaire pour 1876. M. le docteur G. Dufour, à Paris, boulevard de La-Tour-d’Auvergne, 49. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Rédigé par M. Louis BEDEL, Arehiviste adjoint, OUVRAGES PÉRIODIQUES ET PUBLICATIONS DES SOCIÉTÉS SAVANTES. Transactions (The) of the entomological Society of London, 1874, n*® 3-5. PI. n. et col. TRIMEN, p. 329, On some new species of South African Lycæ- nidæ. — HEwiTsON, p. 343, Descr. of new species of Lycænidæ. — Wesrwoop, p. 357, Illustralions of several additional species of Lucanidæ. — ParrY, p. 865, Farther descriptions of Lucanoïd Coleoptera. — Fr. SMITH, p. 373, Descr. of new species of Hyme- noptera of Japan.-—H. DEYROLLE. p. 4141, Descr. of new species of NEA ve Lucanidæ. — SHARP, p. 417, Additions to the Coleoplerous Fauna of Japan. — BUTLER, p. 423, Descr. of some new species and a new genus of Diurnal Lepidoptera. — GorHAM, p. 437, Descr. of new species of Endomycici. — [n., p. 447, Observations on the G. Helota (H. gemmata, n. sp. from Japan). — Fr. SMITH, p, 451, A Revision of the Hymenoptlerous genera Cleptes, Parnopes, An- thracias, Pyria and Stilbum, and descr. of new species of Chrysis from North China and Australia. — Wesrwoop, p. 473, Descr. of some new species of Exotic Cetoniidæ. — Sxarp, p. 483, Descr. of new genera and species of Pselaphidæ and Scydmænidæ from Australia and New Zealand. — BarBEer, p. 519, Notes on the peculiar habits and changes which take place in the larva and pupa of Papilio Nireus. — Murray, p. 523, Descr. of some new species of Lycæna. — BuTLEr, p. 531, Descr. of 3 new species and à new genus of Diurnal Lepidoptera. — CH. WATERHOUSE, p. 535, Notes on Australian Coleoptera, with descr. of new species, — Proceedings, p. 1x. * SoLsky (DE). Coléopières du Turkestan (Cicindeletæ-Scaphididæ) (texte russe, diagnoses des espèces nouvelles en latin). In-4°. Saint- Pétershourg et Moscou, 14874. (La suite des ouvrages offerts au Bulletin n° 49.) M. Coret, en annonçant qu’une bibliothèque populaire et publique vient d’être fondée dans la commune de Puteaux (Seine), qu’il habite, dit qu'il pourrait être utile pour répandre le goût de l’Entomologie, que des livres élémentaires sur l’histoire naturelle des Insectes fussent offerts à cette institution. 1l fait, à ce sujet, appel à tous ses collègues. — Faire les envois à M. P. Coret, rue Malissier, 7, à Puteaux (Seine). Ordre du jour de la séance du 4h Avril 1875 : . Rapport de la nouvelle Commission de la donation Dollfus relativement au Prix à décerner pour 1874. Paris, 3{ mars 1875. PARIS, — Typog. FÉLIX MALTESTE et Cie, rue des Deux-Portes-St-Sauveur, 22. Ne 49. BULLETIN DES SÉANCES DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Recueilli par M. Æ. DESMAREST, Secrétaire. Paraissant deux fois par mois. Séance du 14 Avril 1875. Présidence de M. EucèNE SIMON. 37 membres présents. MM. Maurice Régimbart, nouvellement admis au nombre de nos membres, et Georgino, membre de la Société d'Histoire naturelle de Colmar, assistent à la séance. Au sujet de la lecture du procès-verbal, M. Thevenet fait observer que, dans la séance du 24 mars, la Société, sur sa proposition, a décidé que le paragraphe additionnel suivant serait ajouté à l’article 3 du règlement relalif au Prix Dollfus : ; ë Re À : j : « Le prix pourra être décerné à l’ouvrage d’un auteur qui serait décédé depuis la publication de son œuvre, si son travail remplit les conditions exigées pour les travaux des auteurs vivants. » Rapports. M. Édouard Lefèvre, rapporteur de la nouvelle Commission du Prix Dollfus pour l’année 1874, donne lecture du travail qui suit : Messieurs, Dans sa séance du 24 mars dernier, la Société, conformément à l'ar- ticle 5 du nouveau règlement Spécial, relatif au prix Dollfus, a nommé une Commission de neuf membres, appelée à lui présenter, par ordre de mé- rite, une liste des ouvrages admis au concours pour 1874. (1875, 3° année.) 7 CN Cette Commission, composée de MM. J. Thevenet (président), L. Bedel, Th. Goossens, J. Grouvelle, H. Lartigne, Alb. Léveillé, P. Mabille, Pio- chard de la Brûlerie et Éd. Lefèvre (rapporteur), s’est réunie le vendredi 2 avril, pour remplir son mandat. Les ouvrages réunissant les conditions du programme se sont trouvés au nombre de six, dont deux présentés directement par les auteurs, MM. l'abbé de Marseul et Fauvel, et quatre désignés à la Commission par divers membres de la Société, en conformité du $ 4 de l’article 3 du règlement précité; ces derniers sont de MM. Eug. Simon, Dours, Ernest André et Félicien de Saulcy. En ce qui concerne le travail sur les Métamorphoses des Insectes, qui avait été présenté au concours antérieurement à l’adoption du nouveau règlement, la Comnission a dû s'abstenir, en raison du retrait formel qu’en a fait son auteur dans la séance du 410 février 1875. Ainsi que son titre l'indique, l’œuvre de M. l'abbé de Marseul est un travail d'ensemble sur les Cryptocéphalides d'Europe et du bassin de la Méditerranée, résumant amplement l’état actuel de nos connaissances sur ces Coléoptères, et ayant pour but de faciliter aux entemologistes la déter- mination des espèces si nombreuses de ce joli groupe. M. Fauvel se présente au concours de 1874 avec la 5° livraison de sa Faune Gallo-Rhénane. Ce volume, qui se compose d’environ 150 pages de texte et qu’accompagnent deux planches noires parfaitement gravées, est la continuation de la Monographie des Staphylinides, commencée déjà depuis deux ans. Par la netteté et la précision des descriptions, par la citation de localités nombreuses, et par les tableaux synoptiques parfaite- ment traités placés en tête de chaque genre, cetle œuvre est certainement appelée à rendre les plus grands services pour la connaissance des Insectes de cette famille, l’une des plus grandes de l’ordre des Coléoptères. Si nous ajoutons que l’auteur à publié tout d’abord une remarquable Introduction (1® volume), dans laquelle on doit citer surtout le chapitre relatif à la distribution géographique des Insectes, nous sommes en présence d’un travail déjà considérable, dont tout le monde se plaît à reconnaître l’uti- lité pratique. Le livre de M. Eug. Simon est une œuvre originale ; c’est la première partie d’une étude complète que notre honorable collègue a entreprise sur les Arachnides de France. Des descriptions claires et précises, des tableaux synopliques très-soignés qui permettent d'arriver facilement à déterminer les espèces, des planches de détails parfaitement dessinées, tels sont, en peu de mots, les mérites de ce consciencieux et utile ouvrage. RE NE Il est à regreller seulement que l’auteur ait cru devoir retarder la publi- cation de la partie de ce travail devant donner la description complète des diverses parties du corps des Araignées; cette publication, croyons-nous, eût été de la plus grande utilité aux débutants, pour les aider à recon- naître le nombre et la position des organes, et leur faire comprendre les termes employés dans les descriptions. Le Catalogue synonymique des Hyménoptères de France, par notre très- regretté collègue Antoine Dours, a été principalement dressé en vue d’at- tirer l’attention des entomologistes sur un ordre d’Insectes négligé depuis longues années en France, et dont l'étude est pourtant si intéressante au double point de vue de l’organisation et des mœurs. Précédé d’une Iniro- duction dans laquelle, après avoir énuméré les travaux français et étran- gers qui doivent former le fonds d’une bibliothèque hyménoptérologique, l’auteur donne d'excellents conseils pour la chasse des Hyménoptères ; ce livre contient non-seulement le catalogue de toutes les espèces françaises décrites jusqu’à ce jour, mais encore de nombreuses observations, la plu- part inédites, destinées surtout à faciliter la détermination des espèces difficiles. A ce titre, celte œuvre est des plus utiles, et deviendra certai- nement le guide indispensable de toutes les personnes qui s'occupent de former une collection d'Hyménoptères de France. Le iravail de M. Ernest André, extrait de la Revue et Magasin de Zoo- logie, est une étude sur les Formicides d'Europe, destinée aux entomo- logistes qui, sans s'occuper spécialement d'Hyménoptères, peuvent avoir besoin de déterminer, pour la recherche des Insectes myrmécophiles, le nom des Fourmis dont ils sont les hôtes. Après avoir fait connaître, dans une Introduction assez étendue et fort bien traitée, la structure du corps des Formicides, et donné lexplication des termes qu'il emploie, l'au- teur décrit toutes les espèces de Fourmis connues en France: ses des- criptions sont aussi brèves que possible, et disposées sous forme de tableaux dicholomiques qui facilitent beaucoup les recherches. L'ouvrage se termine par un Catalogue général des Insectes myrmécophiles, avec l'indication des Fourmis parmi lesquelles ils se rencontrent. Somme toute, le travail de M. Ernest André nous semble très-pratique et d’une utilité incontestable. La première partie du Species des Paussides, Glavigérides, Psélaphides et Scydménides d'Europe, par M. F. de Saulcy, est un ouvrage très-scien- üfique, dont la publicalion était, à juste titre, impatiemment. atten- due. Nul doute qu'il ne rende de grands services aux entomologistes expérimentés ; mais il eût été, selon nous, d’une utilité plus pratique si DEN l'auteur l’avait accompagné de tableaux synoptiques et de planches repré: sentant au moins celles des espèces du groupe que leur exiguïté rend souvent d’une détermination si difficile. Telle est, Messieurs, l'analyse succincte de chacun des ouvrages que votre Commission a examinés, et nous pouvons affirmer que cet examen a été fait avec l'attention la plus scrupuleuse. Après müre délibération, et conformément au mandat que vous avez bièn voulu lui confier, voici l’ordre dans lequel la Commission à cru devoir ranger les travaux admis au concours : 4% M, Albert FAUVEL (Faune Gallo-Rhénane) ; 2° M. Eugène SIMON (Arachnides de France, 1° volume) ; 3° Antoine Dours (Catalogue des Hyménoptères de France); h° M. l'abbé pe MARSEUL (Monographie des Cryptocéphalides) ; 5° M. Frnest ANDRE (Manuel descriptif des Fourmis de France) ; 6° M. Félicien D£ SAULCY (Species des Paussides, Clavigérides, Psé- laphides et Scydménides d'Europe). Après avoir entendu cette lecture, la Société ordonne l'impression du rapport dans le Bulletin, et décide, conformément au troisième paragraphe de l’article 5 du nouveau règlement du Prix Dollfus, qu’il sera procédé dans la prochaine séance à la nomination du lauréat pour 4874. — M. Louis Reiche, président de la Commission de la Bibliothèque, lit le rapport suivant, dont l'impression dans le Bulletin est décidée : La bibliothèque du savant botaniste et entomologiste le docteur Roussel étant mise en vente, la Commission, suivant ses antécédents, s’est occupée de rechercher dans le catalogue quels ouvrages pourraient être acquis pour augmenter la bibliothèque de la Société entomologique de France. Le président de la Commission, chargé d’acquérir les ouvrages choisis, vient vous rendre compte de sa mission. Les œuvres suivantes ont été acquises, savoir : N° 660. RAmBUR, Névroptères, Suites à Buffon, 4 vol. in-8°, 12 pl.; — 661. SERVILLE, Orthoptères, Suites à Buffon, 1 vol. in-8°, 14 pl.; — 665. LACORDAIRE, Introduction à l’Entomologie, 2 vol., 24 pl; =— 668. SPINOLA, Insectorum Liguriæ Species, 2 Vol. in-4°, avec fig.; — 690. LATREILLE, Précis des caractères génériques des Insectes, 4 Vol. in-8° : rie N° 698. LISTER, De Araneis et Cochleis, À vol. in-8°, pl. n.; — 704. MACQUART, Histoire naturelle des Insectes. Diptères (Suites à Buffon), 2 vol. in-8°, 24 pl.; — 712. SCHELLENBERG, Cémicum Helveliæ genus, 1 vol. in-8°, 14 pl. color. ; — 722. SAINT-AMAND, Philosophie entomologique, et Descriptions d’In- sectes, ensemble 2 vol. Au moyen de ces acquisilions, la Société a pu compléter tout ce qui a paru des œuvres entomologiques dites Suites à Buffon, en exceptant toute- fois les ouvrages sur les Lépidoptères de nos confrères, membres hono- raires, MM. Boisduval et Guenée, qui figurent toujours dans nos deside- rata, et s'enrichir du premier ouvrage publié par Latreille, qui est devenu très-rare, du Genera des Hémiptères de Suisse par Schellenberg avec les belles figures dues à ce savant, et de plusieurs autres ouvrages plus ou moins importants, et pour un prix total très-modique qui dépasse à peine 75 francs. Après cette lecture, la Société remercie M. L. Reiche du zèle qu’il a toujours montré dans le but d'augmenter notre bibliothèque. Proposition de présentation. M. E. Mocquerys, d'Évreux, présente, pour faire partie de la Société, M. Charles-Auguste Dillon, capitaine de cavalerie en retraite, à Tonnerre (Yonne), qui s’occupe d’entomologie appliquée de tous les ordres d’insectes. — MM. E. Desmarest et H. Lucas sont indi- qués pour faire un rapport sur ce candidat. Lectures. M. Aug. Chevrolat dépose sur le bureau un travail ayant pour titres : Essai monographique sur le genre Piazorhinus, el Descriptions de nouvelles espèces du genre Loboderus. Schônherr ne connaissait que deux espèces de Péiazorhinus; notre col- lègue en décrit treize, toutes américaines, parmi lesquelles onze sont conséquemment nouvelles. Le genre Loboderus renferme des espèces pro- venant du Brésil et de la Guyane française. — M, Paul Mabille présente un mémoire mongersphique sur les Hes- pérides européennes et exotiques. Les caractères spécifiques sont indiqués avec soin par notre collègue qui, outre de nombreuses rectificalions synonymiques, donne la descrip- tion de plusieurs espèces nouvelles ou qui avaient été confondues précé- demment par les auteurs. — M. E.-L. Ragonot donne une 1° suite à la deuxième partie de son mémoire sur des Microlépidoptères nouveaux ou peu connus, et en extrait l'analyse suivante : 1° CRAMBUS TRISTRIGELLUS. — Les auteurs ont fait une singulière con- fusion à l'égard de trois espèces bien distinctes de Crambus, et je propose la rectification synonymique suivante : radiellus Hb., 325, Dup., X, p. 272, fig. 4 (non H.-. et Hein.). tristrigellus mihi — fulgidellus Dup., X, pl. 272, fig. 2 (très-bonne), — radiellus H.-S., IV, p. 65, Hein., 136. fulgidellus Hb., 365, 6 (non Dup.), H.-S, IV, p. 62, Hein., p. 156. La tristrigellus se distingue facilement de la radiellus Hb. par sa cou- leur et la présence d’une strie argentée sur le bord interne et sur le pli ; et de la fulgidellus Hb. par la strie médiane qui ne s’étend pas jusque dans la frange, ainsi que par ses ailes inférieures grises. J'ai reçu de M. Constant, d'Autun, un spécimen de la radiellus parmi plusieurs tristrigellus. Gette dernière espèce se prend aussi en Auvergne, en Piémont et dans les Alpes. La fulgidellus Hb. est propre à l’Allemagne eptentrionaie. 2° TERAS MALIVORANA, nOv. sp. — Envergure : 47 mill. —Gette espèce pourrait être prise au premier abord pour une des nombreuses variétés de hastiana (Var. buringeriana Hb.), abietana où maccana, et ressemble beaucoup à la figure 15 (maccana) Herrich-Schæffer, mais elle se dis- tingue de ces espèces, ainsi que de toutes les autres du genre, par ses ailes inférieures d’un noir grisâtre uniforme avec la frange grise et la couleur d’un gris noirâtre uniforme du dessous des quatre ailes, sauf quelques courtes stries jaunes à la côte des ailes supérieures. M. Lafaury a élevé son unique spécimen d’une chenille vivant sur le pommier, dont elle roule les feuilles. 3° TORTRIX LAFAURYANA, nOV. Sp. — Envergure « et © : 25 mill. — Espèce très-distincte par la disposition de ses taches, la coupe d’aile et un fort repli costal chez le mâle; elle se rapproche surtout de la sorbiana, mais elle en diffère par la couleur du fond de laile qui est d’un jaune ocracé luisant avec une teinte olivâtre; par les taches ainsi qu’un fin diseré costal d’un brun rougeûtre ; par la tache basilaire qui s’étend au milieu du bord interne ; par la bande médiane très-sinueuse et plus ou moins ue Se entière, et enfin par les ailes inférieures blanchâtres avec la côte blanche, La femelle a les ailes un peu plus étroites. Je dédie cette belle espèce à M. le docteur Lafaury, de Dax, qui l'a élevée de chenilles vivant sur le Myrica gale, en juin. Il existe une variété où les ailes supérieures sont entièrement d’un ocracé rougeûtre avec les dessins plus foncés et la bande médiane entière. Pour rappeler la plante nourricière, je l’indiquerai sous le nom de myri- cana. — M. J.-M. Bigot adresse deux nouvelles suites à ses mémoires inli- tulés : Diptères exotiques nouveaux ou peu COnnus : 1° Dans le premier mémoire, l’auteur donne la description de vingt- deux espèces nouvelles du genre Somomya, et ajoute des remarques sur divers Diptères ; 2° Dans le secend mémoire, il décrit de nouvelles espèces se rapportant aux genres Phumosia (tessellata et trifaria), Pyrellia (six espèces), Gos- mina (diademata), Ochromyia (hemichlora), et Gurtonevra (pictipennis). Communications. M. H. Deyrolle annonce la mort de M. le général Pradier, décédé récemment à Paris, et aux obsèques duquel il à pu assis- ter. — La Société charge M. H. Deyrolle de lui donner pour les Annales une notice nécrologique sur notre regretté 9ollègue. — M. l'abbé A. Martin, de Semur, fait parvenir son portrait photo- g raphié pour l’un des albums de la Société. — M. le président de l’Académie des Sciences de Cracovie, en adressant les tomes IL à VIII des Mémoires de l’Association qu'il dirige, propose l'échange contre nos Annales. — Cette demande est renvoyée à l’examen de la Commission de publication. — M. Lichtenstein envoie les notes qui suivent : 1° Porté par mes études sur le Phylloxera à suivre avec intérêt toutes les questions de même nature, je désire attirer l’attention de mes collègues sur un fait signalé en Bavière : De jeunes sapins américains, Abies balsamea et Abies Fraseri, plantés dans l’École forestière de Weihenstephan, ont eu leurs racines attaquées par des Pucerons d’une espèce nouvelle. Les désordres causés par ces insectes ont été complétement analogues à ceux que le Phylloxera occa- sionne aux vignes. On a déplanté les arbres ; les racines ont été soigneu- MOD sement netloyées el on a remis les sapins en terre loin de la place précé- demment occupée par eux. Ils ont très-bien repris el poussé vigoureuse- ment pendant deux ans. Mais alors les Pucerons se sont montrés de nou- veau et les arbres sont morts peu après. M. le professeur Georges Holzner a décrit et figuré cet insecte (Stett. Zeit., 1874) qu’il a observé sous les trois états de larve, aptère adulte et individu ailé. Ce dernier, ainsi que cela a été constaté, ne s’accouple pas en cet état. Ce Puceron est un vrai Aphidien à reproduction vivipare ; M. Holzner l’a nommé Pemphigus Poschingeri. Mais le nom de genre ne peut être adopté, puisque les Pemphigus sont des Pucerons aériens qui forment des vessies sur les feuilles des ormeaux; c’est plutôt au genre radicicole sur les Graminées, Tychea de Koch, que cet insecte se rapporterait, mais il s’en distingue par la présence d’un petit prolongement à l’anus et par la longueur du bec qui dépasse l’abdomen chez les jeunes individus : aussi je propose de créer pour lui un nouveau groupe générique auquel j'ap- plique le nom d’Holzneriu, lout en laissant à l’espèce celui de Poschingert. C’est le premier Puceron signalé authentiquement comme s’attaquant aux grands arbres, quoique Hartig ait parlé en 1834 d’un Puceron radicicole du pin, le Rhizobius pini Burm., insecle qui n’a pas été repris depuis l’époque de sa découverte. 2° Ayant irouvé un ormeau attaqué par le Coccus ulmi dont Réaumur a écrit l’histoire (IV, mém. IL, Progallinsecte de l’orme), j'ai voulu essayer de compléter la description de ce petit animal en cherchant le mâle, encore inconnu. J’ai pu le découvrir et constater qu'il est aptère, formant ainsi une exception fort curieuse, car tous les Coccides que l’on connaît jusqu’à présent sont ailés. Comme un travail isolé sur cette question est au-dessus de mes forces, je pense que notre collègue M. V. Signoret utilisera les matériaux sur cet insecte que je me ferais un plaisir de mettre à sa disposition. 3° J’adresse à la Société un numéro du Messager du Midi contenant quelques notes sur les habitudes de la Chrysomèle des pommes de terre. A cetle occasion, je serais bien aise de savoir si mes collègues adoptent ou rejettent le nom générique sous lequel cet insecte nous arrive dans les travaux américains, celui de Doryphora (D. 10-lineata Say). Dans le Cata- logue de Dejean, il figure comme Polygramma 10-lineata Ghevr., avec P. juncta Germar pour synonyme. Dans le Catalogue de Harold il est placé sous le nom de Leptinotarsa 10-lineata Say. AR D'après M. Riley, l'espèce juncta de Germar est bien distincte de la 10-lineata par ses pattes entièrement pâles, au lieu d’avoir les genoux et les tarses noirs: de plus, elle vit sur une plante différente, le Solanum carolinense. Après la lecture de cette dernière note, divers membres prennent la parole : On reconnaît que l’insecte qui attaque les pommes de terre, espèce bien distincte de la juncta Germ., ne doit pas être rangé dans le genre Doryphora; le nom de Leptinotarsa Slàl, ayant pour lui l'autorité de M. Chapuis et du Catalogue de Munich, paraît devoir être adopté. — M. H. Lucas communique une note relative à une espèce de l’ordre des Hyménoptères : Je fais passer, dit-il, sous les yeux de la Société un dessin exécuté par M. Poujade et qui représente un Eumenes, espèce nouvelle, et son nid. C’est à la Nouvelle-Calédonie et aux environs de Nouméa que cet Eumenes, que je désigne sous le nom d’E. Germaini, a élé rencontré par M. Ger- main. Dans un travail que je prépare, je ferai connaître les conditions toutes particulières dans lesquelles a été rencontré l’Eumenes Germaini ; je décrirai aussi la nidification dans laquelle cette espèce a été trouvée et qui est extrêmement remarquable ; en effet, elle est beaucoup plus large que longue, convexe, et présente en dessus sept gibhosités ou convexités correspondant en dessous ou à sa partie inférieure à autant de loges ou cellules. C’est en observant ces réduits, afin de connaître leur disposition et leur aménagement, que j'ai rencontré dans deux des cellules cette espèce dont il m'a été possible d'étudier les mâle et femelle à l’état par- fait, ainsi qu’à l’état de nymphe. — M. R. Mac Lachlan adresse la note qui suit : On sait, depuis une trentaine d'années, qu’il y a parmi les Phryganides des espèces qui se fabriquent des étuis en hélice, composés de grains de sable ou de petites pierres. Ces éluis ont été autrefois considérés comme étant de véritables coquilles; mais leur nature véritable est actuellement parfaitement connue. On en rencontre dans presque tous les pays, mais ils sont principalement communs dans les régions tropicales: et l’on a formé, pour ceux qui se trouvent en Europe, le genre Helicopsyche. Il y a plus de dix ans qu’en Amérique on a pu élever l’insecte parfait d’une des espèces produisant l’un de ces étuis; et, ce qu’il y a de singulier, De D DA c’est que cet insecte appartient à une Phryganide dont on n’a pu retrouver l’analogue en Europe, quoique des éluis en hélice aient été rencontrés assez fréquemment en Suisse, en Ilalie, en Corse, en Portugal, etc. M'occupant d’une Révision monographique des Phryganides d'Europe, j'ai eu l’occasion d’étudier les types de quelques-unes des Phryganides décrites par M. le professeur Costa, de Naples; et, parmi ceux qui m'avaient élé transmis, j'ai vu trois individus d’une petite Phryganide d’une forme tout à fait inconnue dans la faune européenne. Quoique ces individus fussent en mauvais élat, je crois être certain que j’ai sous les yeux l’insecte constituant, dans nos régions, le genre Helicopsyche. Je viens prier, à ce sujet, mes collègues qui habitent les parties méridionales de l'Italie, la Sicile, la Sardaigne, elc., de faire leur possible pour contrôler le fait important que j'indique. L'insecte que j'ai reçu de M. Costa n'a pas plus de 7 millimètres de longueur, les ailes étant fermées; sa couleur générale est d’un brun foncé presque noir ; il est recouvert d’un duvet très-épais, et d’un brun noirâtre doré. C’est dans les ruisseaux où l’eau coule rapidement que se trouvent les étuis d’'Helicopsyche. — M. Bellier de la Chavignerie adresse la note qui suit : Je lis dans le dernier Bulletin des séances de la Société que M. Méguelle a capturé aux environs de Digne un Deëlephila porcellus dont la couleur rose des quatre. ailes est remplacée par une teinte grise, et que notre collègue serait heureux de savoir si ce fait a déjà été remarqué. La variété dont parle M. Méguelle est connue depuis fort longtemps, puisqu'elle est figurée par Ernst dans l'ouvrage d’Engramelle qui date de 4779. Godart en fait également mention. Cette variété, que M. Méguelle a prise pendant que j'étais à Digne, sur le plateau de la Reine-Jeanne, si mes souvenirs ne me trompent pas, est- elle simplement accidentelle ou constante dans cette localité un peu éleyeé qui m'a fourni des Chelonia maculosa entièrement blanches comme la Chelonia Mannerheimi de Russie ? C’est ce qu’il sera facile à M. Méguelle de vérifier en recherchant la chenille du Deilephila porcellus, qui n’est probablement pas plus rare à Digne qu'ailleurs, et en en élevant quelques- unes. rs © -————— nt RES BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Redigé par M. Louis BÉDEL, Archivisie adjoint, (Séance du 94 mars 1875, suite.) OUVRAGES PÉRIODIQUES ET PUBLICATIONS DES SOCIÉTÉS SAVANTES. * Atti della Societa Veneto-Trentina di Scienze naturali, année 1874. PI. lithogr. FANZAGO, p. 17, I Chilopodi italiani, Monografia. — GANESTRINI, p. 463, Nuova specie di Liodes (Arachnide). Bulletin de l’Académie impériale des Sciences de Saint-Pétersbourg, tome XIX, feuilles 22-37 ; tome XX, feuilles 1413. ©) Bulletino della Società entomologica italiana, tome VI, année 1874, trimestres 4-4. 3 pl. noires. Curd, p. 3, 106 et 201, Säggio di un catalogo dei Lepidotteri d'Italia. — BArGAGLI, p. 27, Cenni biologici su due specie di Percus. — SPAGNOLINI, p. 31, Contribuzioni alla conoscenza della Fauna d’Italia : Nevrotteri. — RoNpaNi, p. 43, Degli insetti nocivi e dei loro parassiti (suite). — GARucGI0, p. 69, Contribuzione allo studio degli insetti nel Modenese. — SeLLa, p. 82 bis, Escursioni entomologiche fatte nella Valle del Pesio nell’anno 1873 (Anoph- thalmus Caranti, Cychrus angulicollis, n. sp. — STEFANELLI, p. 83, Di una forma poco nota del Polyommatus Alciphron Rott. — TARGIONI-TOZZETTI, p. 86, Gli accelli, gli insetti parassiti e le trattive per gli accordi internazionali intorno alle leggi di caccia. — P. 91, Notizia di escursioni e di caccie entomologiche. — Ron- DANI, p. 403, Nota sulle specie italiane del G. Xylocopa Latr. — STEFANELLI, p. 1424, Nuove osservazioni! intorno alla biologia di Nes alcune specie del G. Bruchus. — RONDANI, p. 130, Nuove osser- vazioni sugli Inselti Fitofagi e sui loro parassili. — PASSERINI, p. 437, Aggiunta agli Afidi italiani. — BERTOLONI, p. 139, Inlorno al danno arrecato alla canapa ec. dall’Agrotis suffusa, var. Pepoli. — P. 147, Caccie ed excursioni. — P. 154, Rassegna entomolo- gica (Tychiidi, per E. Tournier. — Bibliographia. — Etc.). — Ron- DANI, p. 467 et 243, Species ilalicæ ordinis Dipterorum (Tanipe- zinæ et Loncheinæ). — Baupi, p. 183 et 275, Coleotteri Tenebrio- niti delle collezioni italiane. — DE SreBoLp, p. 219, Novella letiera sulla partenogenesi del Bombhyx mori L. —- DESBROCHERS DES Loces, p. 225, Critica entomologica. — GHiLIAN1, p. 227, Sopra alcune invasioni di Libellulinæ nell'Italia superiore. — P. 229, Cenni necrologici. — P. 231, Rivista entomologica (Tychiidi, per E. Tournier. — Proprieta venefiche supporte di un Coleottero del Colorado. — Etc.). — RAGusA, p. 302, Calendario coleotterologico per Palermo e dintorni. — In., p. 313, Sulla sinonimia dell'Omo- phlus fallaciosus Rott. e dell’ Haplocnemus Koziorowiczi Desbr. — Curd, p. 315, Saggio di un Catalogo dei Lepidotteri d'Italia (Sup- plément). — P. 320, Gaccie ed excursioni. — P. 329, Rassegna entomologica. Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences, t, LXXX, n° 40. Mizne-EpwaRps, p. 609, Rapport sur les mesures proposées pour prévenir, en France, l'invasion des Doryphores qui attaquent la pomme de terre. Mémoires de l’Académie impériale des Sciences de Saint-Pétershbourg, tome XXI, n°* 6-11. (©) (Séance du 1h avril 1875.) OUVRAGES PÉRIODIQUES ET PUBLICATIONS DES SOCIÉTÉS SAVANTES. Annales de la Société entomologique de Belgique, tome XVII, 1874. RogLors, p. 449, Curculionides recueillis au Japon par M. Lewis, ni Fees — G. VAN LANSBERGE, p. 177, Observations sur la classification des Lamellicornes Coprophages (Ateuchides). — Comptes rendus. — Catalogue de la bibliothèque (suite). Annales de la Société Linnéenne de Lyon, tome XXI, 1874, 5 pl. n. MuzsanT el Rey, p. 4, Tribu des Brévipennes (suite), Aléocha- raires. — In., p. 405, Descr. d’un nouveau genre d'Élatéride (Isidus Moreli, de la France méridionale et de Corse). — MuLsAnT et GODART, p. 409, Descr. de deux espèces de Lamellicornes (On- thophagus Euthymi, Rhyssemus orientalis, de Beyrouth). — Muz- sANT et REY, p. 413, Descr. d’une espèce nouvelle de Longicorne (Exocentrus Revelieri, de Corse). — In., p. 416, Descr. d’une espèce nouvelle d’Élatéride (Athous Revelieri, de Corse), — Muz- SANT et GODART, p. 419, Descr. d’une espèce nouvelle d'Histéride (Platysoma Simeani, de Beyrouth). — BECKENSTEINER, p. 421, Du Phylloxera et des moyens de le combattre. Comptes rendus des séances de la Société entomologique de Belgique, série Il, n° 40. DE HaroLD, p. 6, Question des collections publiques. — Hey- LAERTS, p. 6, Geotrupes hypocrita, nouveau pour la Belgique. — CAPRONNIER, p. 6, Note sur les variétés chez certains Lépidoptères Diurnes. — ROELOFrS, p. 8, Notes sur des Curculionides recueillis à l’île d’Antigua et description du Diaprepes Purvesi, n. sp. — P. 9, Discussion concernant la Doryphora decemlineata, Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences, t. LXXX, n° 11-13, mars-avril 1875, E. FAIVRE, p. 739, de l’influence du système nerveux sur la respiration chez un Insecte, le Dytiscus marginalis. — CaTrTA, p. 831, Amphipodes du golfe de Marseille. — PRILLIEUX, p. 896, Tumeurs produites sur les bois des pommiers par le Puceron lani- gère. Entomologische Zeitung (de Stettin), 34° année, 1874. Dor\, p. 4, Rede zur Stiftungsteier. — HoprFer, p. 47, Ce- lebes-Lepidopteren Fauna. — BôTTGER, p. 48, Lepidopterologische Notizen. — Purzeys, p. 49, Deux nouveaux Trechus. — KRIECH- BAUMER, p. 51, Ueber die G. Ampulex. — SCHILDE, p. 57, Lepi- dopteren aut Nord-Finland. — Fuscus, p. 78, Nachträge zu eini- gen Lepidopteren. — 1p., p. 81, Ueber Acidalia contiguaria. — Dour, p. 85, Typhlodes italicus Sharp und Xantholinus tenuipes Baudi. — STAUDINGER, p. 87, Neue Lepidopteren Europa’s. — SPEYER, p. 98, Zwilier von Zygæna trilolii. — TISCHBEIN, p. 104, 133 et 288, Uebersicht der europaischen Arten des G. Ichneumon (fin). — SurFrRIAN, p. 143, Curiosa aus meiner Sammlung (Coléo- ptères). — BURMEISTER, p. 120, Lamellicornia Argentina. — BERG, p. 145, Raupe von OEneis Julla und Agrotis subrosea. — MÔsCHLER, p. 448, Lomatosticha nigrostriala G Môüsch. — Ip., p. 150, Illustrations of the Zygænidæ and Bombycidæ of North America, by Stretch. — Ip., p. 153, Schmetterlings-Fauna von Labrador. — STRUVE, p. 189, Alpenreise. — KALENDER, p. 203, Monographie der Zeuzera æsculi (fig.). — TscHAPEck, p. 207, Lio- somus Isabellæ, n. sp. (de Styrie). — HoFrmMANN, p. 208, Apion Beuthini, n. sp. (d'Espagne). — DreTze, p. 209 et 270, Arlen der G. Eupithecia (suile). — HoLzNER, p. 221 et 821, Pemphigus Pos- chingeri, n. sp. (fig.). — BLAUEL, p. 222, Saturnia cecropia. — WIESENHÜTTER, P. 226, Lepidopterologische Beobachtungen. — BERG, p. 230, Ueber den Bicho canasto (Oiketicus Kirbyi Guild.). Fucus, p. 237, Ueber Lygris reticulata F. — In., p. 241, Lepido- pterologische Notizen. — STEIN, p. 244, Phryganeiden des Altva- ters. — KRIECHBAUMER, p. 254, Bemerkungen zu der G. Paragia. — DOoHRN, p. 256, Julodis mucescens, n. sp., aus Palæstina. — HOFMANN, p. 277, Herrich-Schäffer, Necrolog. — Von HaroLD, p. 285, Ueber asiatiche Acanthoceriden. — MôscaLer, p. 303, Exotisches (Lepidoptera). — In., p. 313, List of the Noctuidæ of North America, by Grote. — HorMann, p. 318, Drei neue Tineen aus Würiemberg. — HOoPrFer, p. 329, Neue Lepidopteren von Peru: und Bolivia. — Doxrx, p.374, Linnæana. — CRÜGER, p. 386, Erschoff”s Lepidopteren von Turkesian. — KRIECHBAUMER, p. 417, Ueber Gimbex venusta Perty. — HENÆCKER, p. 419, Lepidoptero- logische Notizen. — DonrN, p. 422, Exotisches. — BURMEISTER, p. A27, Nachtrag zu Beschreibung der G. Euryades. — ZELLER, p. 430, Ueber Edward’s Butterflies. RENTREE * Entomologist’s monthly Magazine (The), tome XI, n° 131, avril 1875. DE SEÉLYSs-LonGcHAMPs, p. 241, Notes on Odonata from New- foundland. — H. BATES, p. 244, On a collection of Butterflies made in Newfoundland. — Wesrwoop, p. 246, Descr. of a new Pulicideous Insect from Ceylon. — SHarp, p. 247, On 3 n. sp. of (exotic) Hydrophilidæ. — CAMERON, p. 250, Notes on British Tenthredinidæ, with descr. of 2 n. sp. — DoucLas, p. 263, Bri- tish Hemiptera.-Additions and corrections, Notes. — P. 255, On British Hemiplera. — P. 256, Botys nubi- lalis in London. — Larva of Heliothis dipsacea. — P. 258, Captures of Noctuidæ at S'-Catherines (Canada). — Nécrologie, p. 262, D' John Gray. * Feuille des Jeunes Naturalistes, 5° année, n° 54, avril 4875. ANDRE, p. 69, Les Insectes de l’Églantier (suite). — LUCANTE, p. 72, Excursion entomologique dans l’Ariége et les Pyrénées (suite). Notes. — P. 79, Insectes de la Sarracenia variolaris. — Mæœurs du Calosoma indagalor. — Conservation des Araignées. — P. 80, Progrès de l’Entomologie. Horæ Soctetalis entomologicæ rossicæ, tome XI, n° 1. SOLSKY, p. 3, Matériaux pour l’entomographie de l'Amérique du Sud (Staphylinides). — PorTcxINsKY, p. 27, Malériaux pour servir à une faune diptérologique de la Russie. — Ip., p. 37, Énuméra- tion des espèces du genre Cynomyia du gouvernement de Mo- hilew. — THORELL, p. 39, Verzeichniss Südrussischer Spinnen. Mittheilungen der Schweizcrischen entomologischen Gesellschaft, t. IV, n° 6, 187/. Mäyer-Dür, p. 281, Die Neuroptern-Fauna der Schweiz. * Société Linnéenne du Nord de la France, bullelin n° 34. ©) OUVRAGES LIVERS. * LEDERER (JuLius). Contributions à la Faune des Lépidoptères de la Transcaucasie. Broch. gr. in-8°, 2 pl. col. (Extr. des Ann. de la Soc. ent. de Belgique.) DO * LIGHTENSTEIN. La Chrysomèle des pommes de terre. (Article inséré dans le Messager du Midi, numéro du 5 avril 4875.) * MuisanT et Rey. Histoire naturelle des Coléoptères de France : Bré- vipennes (Aléochariens, suite). 4 vol. in-8°, compart., 5 pl. n. Paris, 1875. * RAGUSA (ENRICO). Calendario coleotterologico per Palermo e dintorni. Broch. in-8°. (Extr. du Bull. della Soc. ent. Ital., 1874.) * Ip. Sulla Sinonimia dell’ Omophlus fallaciosus Rott. e dell’ Haploc- nemus Koziorowiczi Desb. Broch. in-8°. (Id.) Ordre du jour de la séance du 28 Avril 4875 : Rapport sur le capitaine Dillon, présenté pour faire partie de la Société, : Nomination du lauréat du Prix Dollfus pour 1874. Le 4° trimestre des Annales de 1874 et le 4° et dernier cahier des Eucnémides (Annales de 1870, partie supplémentaire) seront distribués dans cette séance. Avis. M. Henri Deyrolle annonce la mise en vente de la collection de Coléoptères de feu le général Pradier ; cette collection, riche en Goléo- ptères exotiques, récoltés pendant leurs voyages par le général et par le capitaine de vaisseau Pradier, est visible tous les jours à Paris, à l’École militaire, cour Bernard, n° 40. Pour les renseignements, s'adresser à la dite adresse ou à M. H. Dey- rolle, rue du Faubourg-Saint-Honoré, 191, qui a bien voulu offrir son concours désintéressé à la veuve du général. Paris, 24 avril 1875. Paris —- Typog. FÉLIX MALTESTE el Cié, rue des Deux-Portes-St-Sauveur, 22. No 50. BULLETIN DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Recueilli par M. E DESMAREST, Secrétaire. Paraissant deux fois par mois. ne ms me me —_— Séance du ?2$S Avril 1825. Présidence de M. Pauz MABILLE, Vice-Président. 0 membres présents. M. Raffray, récemment arrivé de Zanzibar, assiste à la séance. Communications. M. le Secrétaire annonce la mort de M. Jules The- . wenet, décédé le 21 avril, et admis au nombre de nos membres le 13 septembre 1871. — La Société charge M. Gabriel Tappes de lui donner . pour les Annales une notice nécrologique sur notre regretté collègue. — MM. Émile Joly et Maurice Régimbart adressent leurs portraits pho- tographiés pour les albums de la Société, — M. Raffray donne d’intéressants détails sur le voyage qu’il vient d'entreprendre sur la côte orientale d’Afrique ; il parle de son séjour en Abyssinie et à Zanzibar et indique quelques-uns des Coléoptères les plus remarquables qu’il a pu recueillir. Notre collègue remet à la Société la note qui suit, et dont l'impression . complète esl décidée, en promettant de donner un travail plus complet pour les Annales lorsqu'il aura pu déterminer les Insectes qu’il a re- cueillis : Du littoral de la mer Rouge aux hauts plateaux d’Abyssinie, j'ai traversé (1875, 8° année.) 8 AMIE, VAS une région chaude qui m’a fourni quelques Coprides, Cétonides et Élaté- rides. Dans les hauts plateaux de l’'Hamacen, région tempérée et humide alors en raison des pluies estivales, j'ai pris de nombreux Carabiques, entre autres le Tefflus Raffrayi Chaudoir, puis quelques Paussus et des Téné- brionides ; Dans la plaine du Marenh, région basse el malsaine, des Cicindèles, Buprestides et Malacodernes, des Lorgicornes et des Cétonides ; A Adoua, zone tempérée, des Anthia (Lefebvrei, Ferreti, Galinieri), des Paussus (procerus, Schukardi), des Helluonides et encore le Tefflus Raffrayt ; Dans les plaines du Tembiene, quelques phone. de beaux Bupres- tides (Anelysterna), des Brenthides, Mylabrides ; Dans les Agaos, à Sokota et sur les bords du Taccazé, des Cicindela, le Demagogus larvatus, une Pachnoda nouvelle, des Histérides dans les euphorbes, de beaux Copris, des Psélaphides, des Mylabrides ; Sur les bords du Nil bleu, un Mastax; dans Je Godjam, des Callichro- mides; sur les bords du lac Tzana, des Carabiques, Scydménides, Pséla- phides et Histérides ; dans les plaines du Foguéra, des Scaritides volant le soir ; . À Gondar, quelques Hydrocanthares et Hydrophiliens, des Coprides ; dans les montagnes du Sémiène, des Cossyphodes vivant dans les fourmi- lières, les CG. Beccarii et Raffrayi, puis des Scydménides et Psélaphides ; Sur les hauts plateaux de l’Ogoulo-Gouzaï et pendant la saison sèche, des Anthia, des Mélyrides et la Xylorhyza fasciata. Redescendant enfin dans les vallées chaudes du littoral de la mer Rouge, je prenais des Coprides. Dans l'archipel de l’île de Dahlack, je trouvai, sur le bord de la mer, des Cicindela très-intéressantes. Quittant alors l’Abyssinie, après y avoir chassé patent onze mois, je me rendis à Zanzibar. Ma première excursion fut sur le continent, à Bagamoyo, localité excel- lente, mais très-fiévreuse. Voici les principaux insectes que j'y rencontrai : un Goliathide, un Tefflus d’un violet cuivreux, une Anthia, des Coprides, de charmants petits Longicornes, des Ténébrionides dans les bois pourris, des Buprestides, l’un d’eux vivant sur les palétuviers, seul insecte que j'y Es Un aie jamais vu; enfin des Célonides, un Sandalus, des Mylabrides en nombre et des Cicindela. Dans l’intérieur de l’île de Zanzibar, nombre de Cétonides et de Ruté- lides sur les manguiers en fleurs ; des Longicornes grands et petits, des Brenthides, Carabiques et Ténébrionides dans les bois pourris; des Mala- codermes sur les fleurs avec des Chrysomélines. J'allai ensuite visiter Momlaze : jy pris des Coprides, un grand Tefflus noir, un Tetralobus, les Anthia cavernosa et hexasticta et autres espèces. De là, j'allai camper dans les montagnes de Schimba, à une altitude d'environ 500 mètres. Malheureusement le terrain sablonneux de la côle venait jusque-là et il n’y avait pas une seule pierre à soulever. J’y trouva plusieurs espèces de petites: Anthia, dont l’une, à corselet cuivreux, res- semble à un gros Mutille; un Sternocera bronzé de grande taille, de jolis Coprides, Célonides, Crémastochilides, Callichromides, nombre de Cur- culionides et de Chrysomélines, une belle Amblysterna. Au bout de deux mois de séjour, je fus obligé de fuir cette riche loca- lité, chassé par l’inhospitalité des habitants. Je ne fis que passer par Zanzibar pour me rendre à l’île de Pemba, où je pris de jolis Carabiques et Coprides dans les marais, de charmantes Cétonides, enfin des Longicornes, dont un remarquable, Sterustomis, Attaqué à mon retour à Zanzibar par la fièvre pernicieuse et fatigué de vingt et un mois de voyages accompagnés de dangers et de privations de touies sortes, je dus reprendre le chemin de l’Europe, n'ayant fait qu'effleurer une région des plus intéressantes et des plus neuves. Les Coléoptères que j'ai recueillis sont au nombre de 2,500 à 3,000 espèces, dont un grand nombre paraissent nouvelles, et il ne me reste plus qu’à demander l'appui de nos collégues pour m'aider dans la déter- mination de tous ces insectes, travail que, sans leur secours, il me serait impossible de mener à bonne fin. — M. Xambeu, capitaine adjudant-major au 22° de ligne, à Gap (Hautes- Alpes), dans une lettre à M. Lucien Buquet, annonce qu’il tient à la dis- position des personnes qui lui en feraient la demande, le Cardiomera Genei (type français) et le Vesperus Xatarti. — M. A. Fauvel, par l'entremise de M. H. Lucas, adresse une note synonymique : D’après le type appartenant à M, Sédillot, le Tarsostenus biguttatus 09 = Montr. (Ann. Soc. ent. Fr., 4860, p. 260), de l’île d’Art (Nouvelle-Calé- donie), est le T. umivittatus Rossi, connu d'Europe, du Cap, de l’Amé- rique du Nord et de Ceylan. C’est sans doute un insecte cosmopolite. Notre collègue M. Aug. Chevrolat n’a pas indiqué cette synonymie dans son récent travail sur les Clérides; à ce titre, je crois utile de la signaler. Je profiterai de cette correspondance pour demander des Coléoptères de la Nouvelle-Calédonie en communication à ceux de nos collègues qui en posséderaient (particulièrement à MM. Perroud et Géhin), préparant une révision générale de ces insectes. — M. V. Signoret adresse la note qui suit : Je ne puis laisser sans réponse l’une des notes de M. Lichtenstein, insérée dans le Bulletin N° 49, relativement aux Pucerons qui peuvent se trouver sur les racines de divers végétaux. Il faut d’abord considérer comme faisant partie du genre Pemphigus tout Aphidien présentant six articles aux antennes et quatre nervures aux élytres, et il n’est pas besoin, comme le dit notre collègue, que les espèces de ce groupe générique vivent forcément dans des galles. Dès lors, l’es- pèce décrite et figurée par M. Holzner peut très-bien être un Pemphigus, quoiqu'il vive dans les racines des pins. N'ayant pas vu cet insecte, je ne puis décider si réellement il est nouveau; mais, au reste, ce n’est pas là la question que nous devons étudier. Ce que je tiens surtout à dire, c’est qu’il n’est pas rare de voir des Pucerons s'attaquer aux arbres, et je possède dans ma collection, assez peu nombreuse cependant en Aphidiens, des individus récoliés par moi au pied de Pinus strobus, d’Abies pectinata, excelsa, etc. Comme on ne déplante pas fréquemment des arbres verts, il me semble tout simple que l’on n’ait trouvé que rarement les Pucerons qui attaquent leurs racines. — M. Maurice Girard présente quelques observations à propos de la note de M. Mac Lachlan (Bull. des séances de la Soc. ent. de Fr., n° 49, p. 81) sur le genre Helicopsyche, de la tribu des Phryganiens, genre . très-curieux et très-peu connu, qui est signalé par les auteurs comme appartenant à l'Europe, à l'Amérique du Nord, à la Nouvelle-Zélande, à la plupart des pays, surtout tropicaux. Il y a une remarquable analogie dans la forme des fourreaux turbinés M oe re et dans leur fabrication au moyen de grains sableux ou calcaires agelu- tinés, avec les fourreaux de véritables Lépidoptères, de la tribu des Psy- chides, du genre Epichnopteryx (voir Millière, Iconogr., t, TIT, p. 374), au point que la vue des fourreaux seuls ne permettrait pas de trancher la question entomologique au sujet des deux ordres d'insectes. Il faut remar- quer que si les Helicopsyche vivent au bord des ruisseaux, dans l’eau ou peut-être parfois dans la terre très-humide, l’Epichnopteryx helicinella Herr.-Sch. habite au contraire souvent les lieux les plus secs; je l’ai ren- contrée, il y a déjà longtemps, à Lardy, à Bouray, sur les rochers de grès à ciment calcaire, et elle est bien connue dans ces localités par beaucoup d’entomologistes parisiens, elle est très-commune aussi sur les pierres de la tour de Poquency (M. Poujade). On ne trouvera pas de différence notable pour les fourreaux, si l’on examine les fourreaux pierreux de deux petites espèces du Mexique, rapportés d’Orizaba par M. Sallé, et qui sont des Helicopsyche de la collection du Muséum, toujours ouverte avec tant d’obligeance pour toutes les vérifications. L'un d’eux, très-régulièrement turbiné, à tours anguleux, ressemble tout à fait à une petite Carocolle, subdivision des Hélices. Ges analogies, plus considérables que pour les autres fourreaux, éta- blissent certainement un nouveau point de rapprochement entre les Lépi- doptères et les Phryganiens ou Trichoptères, dont les auteurs anglais font un ordre intermédiaire entre les Lépidoptères et les Névroptères vrais à métamorphoses complètes, ces Phryganiens ayant des poils sur les ailes, (véritables homologues anatomiques des écailles des papillons), les pièces buccales atrophiées, surtout les mandibules, comme beaucoup de Lépi- doptères, etc. M. P. Mabille ajoute, à la suite de cette communication, les détails suivants sur le même sujet : Je regrette de ne pouvoir renseigner M. Mac Lachlan sur l’insecte parfait de la Phrygonide qu’il signale. En Corse, j'ai trouvé assez souvent cette larve dans les ruisseaux de montagne à courant rapide; elle vit au fond de l’eau, attachée aux petits cailloux et se rencontre dès le mois de jan- vier. J'ai essayé deux fois de l’élever sans obtenir de résultat : la larve a vécu chez moi de février à la fin de mai, et je n’ai jamais pu voir l’in- secte parfait. Je savais que ce fourreau très-singulier avail donné lieu à des méprises extraordinaires ; mais, ne m’occupant pas spécialement de Conchyliologie, Loi je n'aurais rien pu préciser si je n’avais eu recours à mon frère, M. J. Mabille, l’auteur de l'Histoire malacologique du bassin parisien ; et voici, grâce à lui, ce qu’on peut dire sur ce mystérieux fourreau : Il a été décrit comme un mollusque : 4° sous le nom Valvata crispata par Benoît, de Messine, dans ses Illustrations de Mollusques de la Sicile, pl. 7, fig. 32 et 33; — 2° par Isaac Lea, in Transactions of the American Philosop. Soc., vol. IV, pl. 45, fig. 36. Lea en fait deux espèces, les Va/- vala agglutinans et aranifera; — 3° Gruner, dans son Verzeichniss der Conch., etc., reproduit ces deux descriptions; — 4° Tassinari, Mollusci fluviatili Ital., nov. spec., décrit aussi une Valvata agglutinans qui peut être la même que celle de Messine et de la Corse ; — 5° enfin, Swainson, in Lander’s Cab. Cyclop., n° 123, p. 226, a créé pour ces mollusques anormaux à plus d’un titre, le genre Thelidomus. Il y aurait encore beaucoup à dire et beaucoup à citer sur le sujet qui nous occupe; mais notre collègue M. Mac Lachlan doit être renseigné à cet égard, et on peut recourir au travail de M. J. Bourguignat ou à ce qui a été publié dans les Proceedings de la Société zoologique de Londres. — M. A. Méguelle adresse à M. L. Buquet la note suivante : D'après la Faune de M. Berce, la Valeria oleagina Dup., Gn., n’aurait été trouvée en France que par M. de Peyerimhoff, à Saverne (Bas-Rhin). Je l’ai capturée celte année, en mars et avril, aux environs de Digne, où elle n'avait été signalée jusqu’à ce jour par aucun des entomologistes qui ont exploré cette région. Mon collègue et ami M. le docteur Ém. Joly a pu, sur mes indications, en récolter lui-même quelques sujets. Gette espèce peut donc être considérée ici comme locale, et si jusqu’à présent il n’en a pas été fait mention, cela tient uniquement à ce que l'apparition de cette Noctuelle a lieu à une époque qui, d'ordinaire, est peu favorable aux excursions des naturalistes touristes. — M. E.-L. Ragonot donne une 2° suite à la deuxième partie de son mémoire sur des Microlépidoptères nouveaux ou peu connus, et en extrait l'analyse suivante : 4° LOPHODERUS (TORTRIX) MABILLIANA , NOV. Sp. — Envergure G' : 22 mill.; © : 24 mill. — C'est une espèce ressemblant à s’y tromper au premier abord à la sérégana Hb, comme couleur et comme dessin; elle est — Eh cependant tout à fait distincte. Elle en diffère par l’absence du repli costal chez le mâle et par ses ailes inférieures qui sont d’un blanc pur dans les deux sexes; de plus, le bord externe est précédé d’une ligne de points rouges et la bande médiane ne s’étend pas jusqu’à l'angle anal comme chez la strigana. La femelle ressemble au mâle, mais elle est plus fortement réticulée, quoique les dessins soient moins distincts. Dans la collection de M. J, Fallou il y a un très-beau type mâle de cette espèce qui a une réticulation très-distincte et plusieurs des taches se coa- lisent. Si ce type se retrouvait, je proposerais de le désigner sous le nom de variété ou aberration pistaciana. M. P. Mabille, à qui je dédie cette espèce, l’a élevée de chenilles réunis- sant les feuilles du Prstacia lentiscus, en Corse. Cette espèce a été aussi confondue avec la reticulana Hb., qui vit éga- lement sur le pistachier; mais elle est bien différente et appartient à un tout autre groupe, car, contrairement à la Mabilliana, les nervures sept et huit de ses ailes supérieures sont sur une tige commune. 5° GRAPHOLITHA ADENOCARPI, nOV. Sp. — Envergure : 12-14 mill. — Voisine de la gemmiferana Tr.; elle est d’un gris olivâtre uniforme assez luisant, mais sans aucune trace de couleur jaune comme chez gemmi- ferana, et l'écusson est ovale avec quatre petites stries noires, et non linéaire avec des petits points noirs jusque près de la côte. On pourrait confondre l’adenocarpi avec une des nombreuses variétés de la succedana Froel, ou la micaceana Const., mais ces espèces se reconnaissent de suite à la tache brun foncé ou noirâtre très-distincte dont est précédé l’écus- son, même dans les variélés unicolores foncées. De plus, l’écusson est bien moins distinct chez l’adenocarpi, et les ailes inférieures dans les deux sexes sont d’un brun uniforme avec la frange grise comme chez la gemmiferana. Nous sommes encore redevables de cette addition à la faune française à M. le docteur Lafaury, qui l’a obtenue de chenilles vivant dans les gousses de l’Adenocarpus parvifolius. Sa place est entre la genuniferana et la cæcana Sch]. Nota. M. le docteur Lafaury m’écrit que c’est par erreur que la chenille de la nouvelle Teras est indiquée dans ma notice comme vivant sur le pommier. Elle vit sur le poirier. Il y aurait donc lieu de modifier le nom et de dire pyrivorana au lieu de malivorana. PME T ME — M. H. Lucas communique la note suivante relative à une espèce de Myriapode : Je dois à l'extrême obligeance de M. le comte de Mniszech une bro- chure écrite en polonais et qui contient la description d’un Myriapode de l’ordre des Diplopodes et de la famille des Glomérides. Ce même zélé naturaliste m’a donné aussi un exemplaire du Myriapode qui a servi à la description insérée dans cette même note. J'ai fait traduire ce petit tra- vail, qui a pour titre : Descriptions de nouvelles espèces d’Arthropodes, par le docteur M. Nowicki, qui a été inséré dans le tome XLI de l’An- nuaire de la Société scientifique de Cracovie, et lu à la séance du 10 fé- vrier 4870. Le Myriapode décrit dans cette note porte le nom de Glo- meris Mniszechi, et l’auteur en a connu les deux sexes. Cette jolie petite espèce, qui mesure en longueur 10 à 12 millimètres, et que je fais passer sous les yeux de la Société, est ornée sur les parties latérales et en dessus de taches d’un jaune clair formant des lignes longi- tudinales au nombre de trois de chaque côté; il est à remarquer que les taches les plus grandes sont celles situées sur le prolongement latéral du premier anneau; quant à celles qui occupent le segment anal, elles sont assez grandes et affectent une forme triangulaire. Cette espèce remarquable par les couleurs dont son corps est orné a été rencontrée dans les Tatres (partie des monts Carpathes); elle se plaît sous les pierres légèrement humides. — M. Eugène Simon envoie, par l'intermédiaire du Secrétaire, les diagnoses suivantes de nouvelles espèces d’Arachnides d'Europe : 4. ATTUS PAVESII, Sp. nov. (GS). —Céphalothorax très-élevé; brun-rouge, avec le carré céphalique presque noir sur les bords; cils et barbes blancs, peu serrés. Ligne des yeux antérieurs presque droite. Yeux dorsaux plus rapprochés l’un de l’autre que des bords latéraux. Chélicères longues, verticales, noires, striées. Abdomen noirâtre, ponctué de fauve; en dessus deux séries parallèles de taches fauves plus grandes, presque confluentes. Pattes 1, 4, 2, 3, testacées, avec les fémurs, patellas et tibias r et 11 plus foncés, presque noirs; tarse et métatarse 1v aussi long que la patella et le tibia; des épines fémorales, tibiales et métatarsales aux quatre paires; métatarse 1v présentant deux épines médianes et un cercle d’épines ter- minales. Patte-mâchoire noire; patella longue, géniculée ; tibia court, pourvu de deux apophyses supéro-externes : la supérieure courte, obtuse, AOL l'inférieure grêle, dirigée en bas et un peu recourbée: tarse allongé comme chez les Heliophanus; bulbe simple. Canton du Tessin. Je dédie cette espèce à M. P. Pavesi, professeur à l’Université de Gênes. 2, ATTUS HISTRIO, Sp. nov. (4, ). — Voisin des A. cinereus Westw. et saltator E. S. Céphalothorax et abdomen uniformément revêtus de pubes- cence gris-blanc irrégulièrement mêlée de poils roux; cils fauves sur le bord supérieur des yeux, blancs au-dessous et dans leur intervalle ; barbes blanches. Pattes 4, 4, 2, 3 fauve-olivâtre, avec l'extrémité des articles rembrunie ; fémur 1v très-long, atteignant en arrière l’extrémilé de l'abdomen; tibia 1 présentant en dessous deux rangées de 3-3 épines longues. d. Patte-mächoire courte et robuste ; apophyse tibiale aussi longue que l'article, Basses-Alpes. 3. ATTUS PENICILLATUS, Sp. nov. (Z). — Voisin d'A. saltator E. S. Céphalothorax noir, garni de pubescence blanche sur les côtés, fauve en dessus. Yeux antérieurs formant une ligne droite; cils fauve-rouge entre les yeux et au-dessus, blancs au-dessous ; barbes blanches, peu serrées. Abdomen noir, avec une fine bordure et quatre grandes taches très- blanches. Pattes 1 noires, éclaircies à l’extrémité ; les autres pattes fauve- obscur avec les articulations rembrunies ; fémur 1v très-long, atteignant au moins l'extrémité de l’abdomen. Patte-mâchoire courte ; apophyse tibiale très-petite ; tibia plus long et plus large que la patella, pourvu, du côté interne seulement, de longs crins blancs disposés en pinceau. Basses-Alpes. L. ATTUS FRIGIDUS, Sp. nov. (Z). — Voisin d'A. pubescens CI. Céphalo- thorax et abdomen revêtus de pubescence blanche, épaisse. Première ligne des yeux assez fortement courbée. Cils et barbes blanc-jaunâtre, celles-ci peu serrées. Pattes 1, 4, 2, 3 longues, fauve clair, avec l’extré- mité des articles un peu obscurcie. Patte-mâchoire grêle, fauve, avec le tarse noir; apophyse tibiale supéro-externe beaucoup plus courte que le corps de l’article, conique, aiguë ; tarse aussi étroit et à peine plus long que le tibia ; bulbe petit, simple. Hautes-Alpes : Lautaret, Monétier. MORE Décision. La Société est appelée à prendre une décision sur les conclu- sions du rapport de la nouvelle Commission du Prix Dollfus, présenté dans la dernière séance (Bulletin n° 49). Après avoir entendu quelques observations de MM. L. Reiche, J. Grou- velle, P. Mabille et Maurice Girard, la Société procède à la nomination du lauréat pour 1874. M. Albert Fauvel, ayant obtenu la majorité absolue des suffrages (24 voix sur 36 votants), est proclamé lauréat du prix Dollfus, pour la 5° livraison de sa Faune Gallo-Rhénane, comprenant 1a suite de la Mono- graphie des Staphylinides. Membre recu. M. Charles-Auguste Dillon, #, capitaine de cavalerie en retraite, à Tonnerre (Yonne) (Entomologie appliquée de tous les ordres d’Insectes), présenté par M. E. Mocquerys, d'Évreux. — Commissaires- rapporteurs : MM. E. Desmarest et H. Lucas. M. E.-L. Ragonot prie ses collègues de faire la rectification suivante à la planche de son mémoire sur les Microlépidoptères insérée dans le A° cahier trimestriel des Annales de 1874 (pl. 11) : Le dessin en forme de K n’ayant pas été bien indiqué dans la figure 8 de la planche 44, la gravure devait en être retouchée; mais, par suite d’une confusion regrettable, c’est celle de la figure 9 qui l’a été à sa place. Il s’en suit que la geniculella ne se trouve plus figurée; la figure 9 représente plutôt la pseudo-plataniella, mais elle est trop grande et trop pâle. La geniculella est parfaitement représentée par la figure 813 (acerifo- liella var.) d'Herrich-Schæffer. Notre collègue M. de Marseul, obligé par un événement douloureux de quitter Paris pour queique temps et de se rendre à Fougerolles-du-Plessis (Mayenne), nous prie d'annoncer son départ subit à ceux de nos membres qui sont en rapport avec lui et de leur expliquer ainsi son silence inat- tendu. tour BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Rédigé par M. Louis BEDEL, Archiviste adjoint, (Séance du 14 avril 1875, suite.) OUVRAGES PÉRIODIQUES ET PUBLICATIONS DES SOCIÉTÉS SAVANTES. # Saint-Louis Daily Globe, numéro du 21 mars 4875. P. 6, The Potato-Bug. No Need for European Governements to Prohibit the Importations of American Potatoes. * Sprawozdanie Komisyt firyograficznéj (Akademia umiejetnosci w Kra- kowie), tome II-VIIE, années 1868-187/. Tome 11. — Nowickt, p. 77, Zapiski z fauny tatrzanskiéj, — In., p. 91, Wykaz pluskwôwek (Hemiptera) galicyjskich. — A, W1ERZEJSKI, p. 108, Przyczynek do fauny owadôw blonkoskrzy- dlych (Hymenoptera). — Nowicxi, p. 121, Wykaz motylw la- trzanskich wedlug pionowego rozsiedlenia (Lepidoptera). — ZE- BRAWSKI, p. 127, Dodatek do spisu owadow motylowatych (Lepid.). — L. Muszyka, p. 130, Zapiski o motylach z okolic Krakowa (Lepid.). — Lomnicki, p. 132, Wycieczka na Czarnogôre, — Ip., p. 152, Wykaz chrzaszczow tatrzanskich wedlug rozsiendlenia pionowego (Liste des Coléoptdres). — DZzIEDZIELEWICZ, p. 153, Dodatek do zeszlorocznego wykazu sieciôwek (Nevropl.). — Waz- GLA, p. 153, Dalszy ciag spisu pajak6w (Arach., Myriap.). — Wiadomostki fauniczne, p. 156-166. Tome III. — HEDEMANNA, p. 43, Przyczynek do motylniczéj fauny Krakowskiéj (Lepid.). — WERCHRATSKI, p. 50, Przyczynek do Krajowéj fauny motyléj (Liste des Lépid.). — JABLONSKI, p. 68, Przyczynek do fauny chrzaszczow Krajowych (Liste des Coléopt.). — 100 — — Nowicxi, p. 145, Zapiski faunicze (Diptera), — Tephritis lusoria, n. sp. — Liste de Dipt., Névr., Arachn., Myriap. — WERCHRATSKI, p. 153, Ephemera albipennis? — ScnHAITTER, p. 153, Muchy z okolic Rzeszowa (Dipt.). — JABLONSKI, p. 154, Cynips. Tome IV. — Nowickr, p. 4, Zapiski faunicze (Dipt., p. 3; Coleopt., p. 10; Orthopt. et Nevropt., p. 414; Arach., p. 45; Myriap., p. 19; Lepidopt, p. 21, etc.; Blattidæ, p. 29; Degeeria, P. 30). — SCHAITTER, p. 30, Motyle i chrzaszeze z okolic Rzeszowa (Lepid. et Coleopt.). — Lomnickr, p. 41, Zapiski z wycieczki po- dolskiéj pomiedzy Seretem, Zbruczem a Dniestrem. — Nowrckt, p. 86, O szkodach wyrzadzonych 1869 r. w plonach polnych przez zwierzeta szkodliwe. — In., p. 237, Dodatek do wykazu pluskwia- kôw (Hemiptera). — Wacarr, p. 246, Spis ckrzaszczÔw z dor- zecza Soly i Koszarawy (Coleoptera). — WERCHRATSKI, p. 263, Dodatek do fauny motyléj (Lepidoptera). Tome V. — KonoPKa, p. 22, Wyciag ze sprawozdan o szkodach przez owady w roku 1870 zrzadzonych. Tome VI. — Kurczynski, p. 1, Przyczynek do fauny pajeczéj (Araneidæ). — JACHNO, p. 4, Przyczynek do pajeczéj fauny (Ara- neidæ). — GRZEGORZEK, p. 28 et 143, Wykaz much (Diptera) z okolicy Sadeckiéj. — Viertz, p. 57, Przyczynek do fauny Galicyi (Lepid., Coleopt.). — KoTULA, p. 69, Dodatek do fauny chrzaszczow Galicyi (Coleopt.). Tome VII. — KoTuLA, p. 53, Przyczynek do fauny chrzaszczoôw Galicyi (Coleoptera). — Kuzczynskt, p. 98, Chrzascze (Coleoptera) z okolic Miechowa w Krolestwie Polskiém i Krakowa. Tome VIII. — Nowickr, p. 4, Dodatek do fauny pajeczakow Galicyi (Arachnida). — Lomnickr, p. 12, Wykaz dodatkowy chrzaszczôw galicyjskich (Coleoptera). — KoOTuLA, p. 18, Przyczy- nek do fauny chrzaszczow galicyjskich (Coleoptera). — WIERZEJSKI, p. 253, Dodatek do fauny blonkôwek (Hymenoptera). Tijdschrift voor Entomologie (Société entomologique néerlandaise), année 1874-75, n° 1 et 2, 6 pl. color. MAC LACHLAN, p. 4, Descriptions de plusieurs Névroptères nou- veaux de l’île de Gélèbes, etc. — In., p. 22, Notes sur une collec- — 101 — tion de types de Phryganides de Pictet. — SNELLEN VAN VOLLEN- HOVEN, p. 33, De inlandsche Bladwespen (suite). — A. Fauvel, p. 53, Synopsis des Creophilus. — P. SNELLEN, p. 61, Vier nieuwe soorten van het G. Nola. — In., p. 70, Drie nieuwe Choreutinen. — HEeyLAERTS fils, p. 79, Les Macrolépidoptères de Bréda et de ses environs (supplément). — T. THORELL, p. 81, Diagnoses Ara- nearum europæarum aliquot novarum. — DE GRAAF et P. SNELLEN, p. 109, Microlepidoptera nieuw voor de fauna van Nederland. — Comptes rendus des séances, p. 1-XGVHI. OUVRAGES ACQUIS SUR LES FONDS PIERRET. ** AUDINET-SERVILLE. Histoire naturelle des Insectes (Suites à Buffon) : Orthoptères. 4 vol. in-8°, 14 pl. noires. Paris, 1839. ** LacorDAIRE. Introduction à l’Entomologie, 2 vol, in-8°, 24 pl. noires. Paris, 1834-38. ** LATREILLE. Précis des Caractères génériques des Insectes. Brive, an V. — Essai sur l’histoire des Fourmis de la France. Brive, an VI. — 4 vol. in-8°, *# LISTER (MARTIN). De Araneis et Cochleis. 4 vol. in-8°, pl. n. Londres, 1678. D 2 vol. in-8°, 24 pl. n. Paris, 1834-35. ** RAMBUR. Histoire naturelle des Insectes (Suites à Buffon) : Névroptères. 1 vol. in-8°, 12 pl. n. Paris, 18/2. ** SAINT-AMAND. Philosophie entomologique. 1 vol. in-8°. Agen. ** SCHELLENBERG. Cimicum Helvetiæ genus. 1 vol. in-8°, 44 pl. color. Zurich, 1800. ** SPINOLA. Insectorum Liguriæ species novæ aut rariores. 2 vol. in-8°, pl. n. Francfort-sur-le-Mein, 1809, — 102 — ** Descriptions d’Insectes d'Europe, etc. 4 vol. in-8°, pl. n. 4. Recherches anatomiques sur les Carabiques, par Léon Dufour : analyse, — 2. Description d’une espèce de Lema nou- velle, par Boudier.— 3. Descriptions de divers insectes de Sicile, par Al. Lefebvre.— 4. Notice sur cinq espèces nouvelles de Lépi- doptères d'Europe, par M. Boisduval. — 5. Description d’un nouveau genre d’Insectes (Adelostoma) trouvé dans l’île de Léon, par Duponchel. — 6. Liste des Coléoptères de l’île de Léon, par le même. — 7. Notice sur la chenille et ia chrysa- lide de la Nymphalis sibylla, par le même. — 8. Observations sur la léthargie périodique des chenilles des papillons Euphro- sine et Dia, par Vaudouer. — 9. Notice sur trois Lépidoptères du midi de la France, par de Villiers. — 10. Description de trois Papillons nouvellement observés, par Al Lefebvre. — 11. Remarques sur les mœurs de la Noctuelle du genêt, par Thiébaut de Berneaud. — 12. Rectification de la description du Bombyx Milhauseri, par de Villiers. — 13. Mémoire sur les Pucerons, etc., par Kittel. — 14. Description de quelques Insectes nouveaux découverts en France, par Th. Descourtilz. —15. Notice sur la chenille du Typha latifolla, par Duponchel. — 16. Notice sur le Polyommata Ceronus, par Pierret, — 17. Mémoire sur la chenille connue sous le nom de Couque, par Farines. — 48. Prodrome d’une monographie des Myzines, par Guérin-Méneville. — 19. Histoire naturelle des galles des végétaux et des Insectes qui les produisent, par d'A... et Virey. (Séance du 28 avril 1875.) OUVRAGES PÉRIODIQUES ET PUBLICATIONS DES SOCIÉTÉS SAVANTES. Ariales de la Sociedad española de Historia natural, tome IV, 4° tri- mestre 4875, 4 pl. n. et col. BarcELd y ComBis, p. 59, Catälogo de los Crustäceos marinos de las Baleares. — 103 — Actas de la Sociedad. — UHAGON, p. 11, Sobre el género Hy- droscapha Sharp. — MARTINEZ Y SAEZ, p. 12, Saprinus cruciatus F. cogido en Menorca. — Boivar, p. 20, Sobre el género Albunea Fabr. Annales de la Société entomologique de Belgique, tome XVIII, fasc. 4. G. VAN LANSBERGE, Monographie des Onitides. Comptes rendus des séances, p. 1-XVI. Bulletin de la Société des Sciences historiques et naturelles de l'Yonne, tome XXVIITI, année 1874. CH. BAZIN, p. 714, Le Ver à soie du chêne. Comptes rendus des séances de la Société entomologique de Belgique, série II, n° 41, R. VALLETTE, p. 5, Illusion d'optique chez un Macroglossa. — J. LE CONTE et D° HAGEN, p. 6-7, Consultation sur la Doryphora 10-lineata. — LICHTENSTEIN, p. 9, Insectes nuisibles et de leur importation. — DE KERCHOVE, p. 12, Sur les Doryphora. — RoELors, p. 4h, Diagnoses de deux Curculionides nouveaux (En- timus, Desmidophorus). Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences, tome LXXX, n° 44 et 15. ©) * Extrait des Comptes rendus des séances de l’Académie des Sciences 1873. Dumas, p. 4, Communication relative à la destruction du Phyl- loxera. — MOUILLEFERT, p. 4, Nouvelles expériences pour la des- truction du Phylloxera. — BALBIANI, p. 8, Recherches sur l’action du coaltar dans le traitement des vignes phylloxérées. * Institut de France, — Commission du Pylloxera, 1875. BALBIANI, p. 3, Reproduction du Phylloxera de la vigne. — Cornu, p. 16, Observations sur le Phylloxera. — BouTIN, p. 18, Analvse chimique des vignes saines el phylloxérées. — Mrzrar- DET, p. 21, Note sur lés vignes américaines qui résistent au Phyl- loxera, — M. GIRARD, p. 27, Observations sur le Phylloxera. — ROUMLER, p. 81, Traitement des vignes phylloxérées par le goudron — 104 — de houille. — MOuILLEFERT, p. 35, Résumé des expériences faites à Cognac. * Sociélé centrale des Chasseurs, Bulletin n° 6. ©) OUVRAGES DIVERS. * BourGEo1IS (J.). Note sur la Doryphora decemlineta. Broch. in-8°. Rouen, 1875. (Extr. du Bull. de la Soc. des Amis des Sc. nat. de Rouen, 1874.) * Duczaux. Études sur la nouvelle maladie de la vigne dans le sud-est de la France. Broch. in-4°, 9 cartes teintées. 14875. (Extr. des Mémoires de l’Académie des Sciences.) * Dumas. Rapport sur les études relatives au Phylloxera, présentées à l’Académie par MM. Duclaux, Cornu et Faucon. Broch. in-A4°. (Extr. des Comptes rendus de l’Acad. des Sciences.) * PELLET. Histoire nalurelle du département des Pyrénées-Orientales. Entomologie (Larve de la Cardiomera Genei. — Carabides, 1° partie). Perpignan, 1874. (Extr. du Bull. de la Soc. agric., scient. et litt. des Pyr.-Or.) * WEsTwoop. Thesaurus entomologicus oxoniensis, or Illustrations of new, rare and interesting Insects, parties 1-4. Gr. in-4°, 40 pl. noires. Oxford, 1873-74. a —— ——— Avis. M. Henri Deyrolle annonce la mise en vente de la collection de Coléoptères de feu le général Pradier ; cette collection, riche en Coléo- ptères exotiques, récoltés pendant leurs voyages par le général et par le capitaine de vaisseau Pradier, est visible tous les jours à Paris, à l’École militaire, cour Bernard, n° 40. Pour les renseignements, s'adresser à la dite adresse ou à M. H. Dey- rolle, rue du Faubourg-Saint-Honoré, 191, qui a bien voulu offrir son concours désintéressé à la veuve du général. Paris, 4 mai 1875. Paris. — Typog. FÉLIX MALTESTE el Cie, rue des Deux-Portes-St-Sauveur, 22. No 51. BULLETIN DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Recucilli par 0, Æ. DESMAREST, Secrétaire. Paraissant deux fois par mois. Seance du A2 Mai 4835. Présidence de M. EucÈNE SIMON: 2 membres présents. Correspondance. M. le Secrétaire lit la leftre suivante, qui lui a été adressée par M. Albert Fauvel : Je viens de recevoir la lettre par laquelle vous m’informez que la Société entomologique, dans sa séance du 28 avril courant, m’a décerné le Prix Dollfus pour 1874. Ô Veuillez bien, je vous prie, exprimer à nos collègues mes remerciments pour cette distinction à laquelle j'attache le plus grand prix et que je m’efforcerai de justifier davantage en activant et améliorant autant que possible la publication de ma Faune. J'en profite pour solliciter de nouveau leur concours et leurs encou- ragements; si l'ouvrage rend quelques services à notre entomologie française, c’esi à leurs communications surtout qu’il en sera redevable. Après cette lecture, M. le Secrétaire ajoute que M. Albert Fauvel ayant offert un exemplaire des cinq premières livraisons de sa Faune Gallo- Rhénane à M. Jean Dollfus, il a reçu de ce dernier une lettre de remer- cîiments dans laquelle il félicite le lauréat de la- distinction qu'il vient d'obtenir et la Société du choix qu’elle a fait. (1875, 3° année.) 9 — 106 — — M. le capitaine Dillon remercie la Société de ce qu’elle l’a admis au nombre de ses membres. Lectures. M. Piochard de la Brülerie lit une note dans laquelle, en rapprochant des données de la paléontologie celles que fournit l'étude de la distribution géographique actuelle des insectes, il cherche à déterminer l’âge relatif des genres Calosoma et Carabus. — CGetle note sera jointe à son travail sur les Carabiques de Syrie. — M. Aug. Chevrolat remet une note intitulée : Description d’un sous- genre de Coléoptères hétéromères de la famille des Anthicides (Microria), comprenant quatre espèces, dont une nouvelle; avec une figure de la Microria OEdipus. — M. le docteur Puton adresse la 3° partie de ses Notes pour servir à l'étude des Hémiptères, renfermant les descriptions d'espèces nouvelles (Berytus pilipes, Melanocoryphus erythropterus, Plinthisus (Plinthisamus) ptilioides, Proderus Bellevoyei, Megalonotus setosus, Monanthia nassata, Aradus Reuterianus, Myrmecoris Saundersi, Macrotylus melanocerus, Psylla spartiisuga, cytisi et myrthi, Bactericera, n. g., Perrisi) ou d’es- pèces peu connues (Orthocephalus satyriscus Scott et parallelus Meyer, Ischnonyctes corsicensis Scolt). — Ce travail est, en outre, accompagné d’un tableau synoptique des genres de Psyllides et de notes de géographie entomologique. Communications. On annonce que notre honorable collègue M. Jules Fallou, qui a été gravement malade depuis notre dernière séance, est entré aujourd'hui en convalescence.s M. le Président, à la suite de cette communication, donne lecture d’une lettre de M. Jules Fallou, qui, se basant sur l’état de sa santé, prie la Société de recevoir sa démission de bibliothécaire-archiviste. La Société, à l’unanimité, refuse d’accepter la démission qui lui est offerte, et prie notre collègue de conserver des fonctions qu’il remplit depuis sept ans avec un dévouement si désintéressé. — M. le Secrétaire annonce que, Gans sa séance publique annuelle du vendredi 7 mai, la Société zoologique d’Acclimatation a décerné une mé- daille de première classe à notre collègue M. Berce pour ses éducations de métis d’Attacus yama-maï (Ver à soie du chêne du Japon) et Pernyi (Ver à soie du chêne de Chine). — 107 — Des récompenses de diverses natures ont, en outre, été accordées à dix entomologisies qui ne font pas partie de notre Société, pour leurs travaux relatifs à l’acclimatation en France de nouvelles espèces de Vers à soie. — M.E. Desmarest dit également que M. Maurice Girard vient d’être chargé, en collaboration de M. Boutin, chimiste, de la direction d’un laboratoire expérimental qu’on établit à Angoulème (Charente), dans le but de continuer les observations sur le Phylloxera vastatrix, et de pro- pager l’emploi des sulfo-carbonates alcalins pour détruire cet insecte. — M. Charles Brisout de Barneville signale quelques espèces de Coléo- ptères rares pour notre faune, et qu'il n'avait pas encore rencontrées auprès de Saint-Germain depuis dix-huit ans qu’il y fait des recherches. Il cite : un exemplaire de la Myrmedonia similis avec le Lasius fuli- ginosus ; un Megapenthes sanguinicollis dans le tronc d’un chêne, en compagnie de l’Hypulus quercinus; une Trichophya pilicornis dans une plaie de bouleau; un Aphodius cervorum dans une bouse de vache; deux exemplaires de la Dibolia cynoglossi sur le sol. Il a repris égale- ment un deuxième exemplaire du Quedius brevicornis dans une plaie d’orme. M. Brisout rappelle que l’année qui a suivi la guerre, notre collègue M. Montagné avait découvert à Saint-Cucufas, près de Rueil, le Stomodes gyrosicollis en grande abondance, mais que les années suivantes il lui avait été impossible d’en retrouver un seul. L'espèce semblait avoir dis- paru, lorsque, il y a quelques jours, en chassant avec M. Montagné dans le ruisseau qui sort de l’étang de Saint-Cucufas, ils en ont retrouvé sept exemplaires sous les pierres et les mousses immergées. Il en résulte que si l’insecte a été importé avec les fourrages prussiens, il se serait natu- ralisé en France. Notre collègue termine cette communication en présentant un remar- quable Bembidium que M. Montagné a pris le soir au vol sur la route de Rueil. Ce Carabique lui est complétement inconnu : il a la forme et le faciès d’un grand individu du Limnæum nigro-piceum. — M. Louis Bedel donne la diagnose d’un nouveau Cléonide d’Algérie : STEPHANOCLEONUS (GONOGLEONUS) MUNIERI, nOV. SP. — Oblongo-ovatus, rostro tricarinato; carina media acuta, ad apicèm deleta, front inter oculos profunde foveata, fovea oblonga, acute usque ad verticem producta ; prothorace rugoso, utrinque paulo ante apicem angulato, vitta laterali — 108 — pubescente impressioneque media subrhomboidali signato, lobis ocularibus valde productis, rotundatis; elytris oblongo-ovatis, striato-punctatis (inter- vallis omnibus planis), utrinque post medium oblique subimpressis, tuber- culo minimo ante apicem notatis, apice extremo subdivaricantibus, pube brevissima, densa, murina, tantum in fascia obliqua, tuberculo ante-api- cali maculisque lateralibus hinc inde dispersis albescente vestitis ; meta- sterno inter coæas intermedias et posticas brevissimo; abdomine dense griseo-pubescente, vix nigro-punclulato, segmento anali maris valde trans- verso, apice truncato, feminæ semicirculari ; pedibus nigro-punctalis, femoribus supra ante apicem densius albo-pubescentibus, tarsis subtus ciliato-setulosis. — Long. (rostro excl.) 16-18 mill. A S. margaritifero Luc. (angulato Chevr.) differt lobis ocularibus valde productis, elytrorum intervallis planis, ambilu haud tuberculato-crenato, staturaque majore. Géryville (province d'Oran), à la fin de l'hiver. Je suis heureux de dédier cette belle espèce à mon ami le docteur Henry Munier, médecin en chef de l’hôpital militaire de Géryville, qui l’a découverte dans les recherches entomologiques auxquelles il se livre avec tant de succès depuis son séjour en pays arabe. Dans la même région, notre collègue a recueilli, en outre, les Cléonides suivants : Séephanocleonus obliquus F., S. excoriatus Gyl., S. margaritifer Luc., S. cristulatus Fairm., Cleonus Lejeunei Fairm. et Rhytidoderes pli- catus Ol., var. siculus Fäbr. — M. de Marseul adresse de Fougerolles-du-Plessis les diagnoses de nouvelles espèces d’Histérides de Barbarie : Le petit groupe de Saprinus à front ponctué, séparé de l’épistome par une mince carène, a besoin d’être complétement remanié. Lorsque j'ai publié la Monographie des Histérides dans les Annales de la Société entomolo- gique de France, j'en connaissais fort peu. Depuis j'ai eu souvent occasion d’en voir, mais je n’ai pas encore réuni assez de matériaux pour entre- prendre une révision. Je crois devoir cependant signaler en passant quel- ques espèces que j'ai rencontrées parmi des insectes du nord de l'Afrique soumis à mon examen par mon savant ami M. Léon Fairmaire. 4. SAPRINUS TUNISIUS, de Tunis. — Long. 3 mill., larg. 2 mill. — Voisin du S. metallicus. Allongé, subparallèle, d’un bronzé brillant. Front séparé de l’épisitome par une fine carène, très-faiblement pointillé. Pronotum — 109 — bordé d’une fine strie, avec les angles antérieurs arrondis; pointillé laté- ralement et le long de la base, avec une faible fovéole derrière les yeux. . Écusson à peine visible. Élytres à quatre stries ponctuées, fortes, dépas- sant le milieu, interne plus longue, quatrième réunie à la suturale qui se continue au bout, une courte subhumérale interne; surface ponctuée, occupant le tiers postérieur et remontant vers la base dans l'intervalle sutural, Pygidium également ponctué. Prosternum plan, étroit, parallèle ; stries réunies en avant. Jambes antérieures larges, rousses, armées de trois dents et de trois denticules. 2, SAPRINUS NOVELLUS, d'Alger. — Long. 2 mill., larg. 1,5 mill. — Oblong, subdéprimé, noir luisant. Tête très-finement pointillée, avec une mince carinule droite entre le front et l’épistome. Pronotum rebordé, à points peu serrés, également répartis, un peu plus faibles sur le dos. Élytres parsemées de petits points, à peine visibles sur la première moitié ; stries dorsales bien marquées, deuxième et troisième raccourcies vers le milieu, première plus longue, quatrième plus courte, réunie à la base à la suturale ; subhumérale interne courte, disjointe, externe nulle. Pygidium également et finement pointillé. Prosternum plan, très-étroit ; stries paral- lèles, brusquement divergentes à la base; mésosternum pointillé, fortement rebordé et échancré en arc. Pattes brunes; jambes antérieures à cinq ou six denticules. Présente un peu l’aspect du S. metallescens. 3. SAPRINUS RUBIGINOSUS, de Tunis. — Long. 1,5 mill.; larg. 4 mill. — Faciès du S. præcox, de la même couleur ferrugineuse, encore plus petit, plus étroit et parallèle, également couvert en dessus d’une ponctuation peu serrée. Front peu visiblement ponctué en devant, avec une carène fine et droite au devant de l'épistome. Pronotum sans fovéoles. Élytres marquées de quatre stries dorsales ponctuées, subégales, dépassant les deux tiers, quatrième réunie par un arc basal à la suturale qui se termine à l’angle sutural, sans strie apicale ; une seule subhumérale interne. Pro- sternum étroit, à stries droites, réunies au bout sous un angle très-aigu ; mésosternum échancré en arc. Jambes antérieures élargies, munies de six à sept denticules, équidistants, de plus en plus grands. — M. Lichtenstein adresse de Montpellier des observations sur les mœurs de divers insectes : 4° Le 41 avril dernier, jai trouvé deux Meloe cicatricosus accouplés ; je les ai mis sous une cloche en verre et les ai nourris avec diverses plantes et surtout du mouron, qu’ils semblent préférer. Ils se sont séparés — 110 — et réaccouslés à deux jours d'intervalle. Quinze jours après, la femelle a creusé en terre un trou en forme de dé à coudre allongé et un peu courbé, de quatre centimètres et demi environ de profondeur sur deux de dia- mètre. Au fond, elle a pondu un tas d’œufs arrondi que j'évalue à 42 où 1,500 et qui a environ un centimètre et demi à deux de diamètre. Les œufs sont aggloméres sans ordre et d’un rouge orangé. La femelle a ensuite bouché le trou avec un tampon de terre et de feuilles mâchées d'environ deux centimètres d'épaisseur et a nivelé le sol de manière à le rendre égal au terrain voisin. Je surveillerai l’éclosion et j'ai l’intention de faire des essais d’élevage de ces larves en les faisant emporter par des Hyménoptères dont je connaîtrai les nids. 2° Le 1° mai, j'ai trouvé deux femelles et un mâle de l’Andrena Flessæ portant des pupes d’un Rhipiptère. J’ai extrait les pupes de l'abdomen de l’Abeille, et il y en a une probablement de Styéops màle qui m'a frappé par son analogie avec les coques de Sitaris. En effet, l’insecte parfait est englobé dans une capsule ou vessie transparente qui permet de reconnaître jusqu'aux tarses de l’insecte qui se voit facilement. On hésite encore beaucoup sur la place à donner aux Rhipiptères, et il m'a paru intéressant de noter que par leur pupe ils se rapprochent des Sitaris. 3° Le 2 mai, j'ai trouvé dans le sable de jolies petites larves de Mala- chiens d’un blanc de lait, avec une série dorsale de taches rouge de sang au-dessous des dessins caractéristiques de ce groupe de larves. En même temps, j'ai mis à découvert plusieurs exemplaires de l’Ebæus collaris, et je ne puis douter que ces larves n’appartiennent à cet insecte. Elles vivent en parasites dans les colonies d’un petit fouisseur du genre Passa- lœæcus. L° Le même jour, en explorant les vases où j'élevais les larves du Bromius vitis, j'ai trouvé la nymphe de cette Chrysomélide qui est très- curieuse et armée de griffes à crochets dont je ne m'explique pas encore le but. Néanmoins j'en sais assez aujourd’hui pour pouvoir donner la description et les dessins de l’insecte sous tous ses états, et mon colla- borateur M. Mayet s'occupe déjà de ce travail. — M. P. Mabille communique une note au sujet d’une espèce de Micro- lépidoptère : Voici une petite Gelechia dont je viens d'étudier l’histoire pendant près de deux ans. Elle est doublement intéressante, puisqu'elle paraît — A1 — n'avoir pas encore élé observée en France et qu’elle peut devenir un dan- ger sérieux pour nos cultures. Mon ami M. Ragonot croit reconnaître dans cette espèce l’ocellatella de Stainton, qui n’est encore connue que d’An- gleterre. Elle semble très-voisine d’atriplicella, mais elle en diffère sur- tout par sa manière de vivre. C’est un fléau pour les belteraves, et il est singulier qu’elle n’ait pas encore été observée ou signalée par ceux qui se sont occupés spécialement des insectes nuisibles à l’agriculture. À Billancourt, Boulogne et Sèvres, j'avais remarqué que les betteraves, surtout celles qui sont cultivées dans les jardins et bien abritées, avaient la touffe de feuilles rongée, détériorée et comme écrasée ou pourrie. En les examinant de près, je vis que tout le dégât était fait par une petite chenille : elle ronge les feuilles qu’elle lie d’abord, ensuite les pétioles qu’elle perfore, puis le cœur même et les parties les plus tendres; souvent même elle pénètre profondément dans la pulpe de la racine et sillonne sa partie aérienne de galeries qui se remplissent d’une pourriture noire, La végétation s'arrête et on dirait qu’on a écrasé ou brûlé tout le collet de la plante; la séve arrêtée vient s'accumuler dans la partie blessée et aug- mente encore le mal. J'ai vu des pieds de betteraves qui n’avaient plus qu'une ou deux petites feuilles, à peine longues comme le doigt, au lieu de ces belles touffes vertes qu’ils doivent avoir au mois de septembre. La chenille a la tête jaune ou d’un testacé clair, le corps blanc verdûtre, avec le dos lavé de vert sale et sombre. Vers la fin de septembre elle se raccourcit, devient rougeâtre ou rose, avec deux ou trois lignes longitudi- nales roses. Elle descend à terre, où elle se fait une petite coque de soie blanche ; elle y reste engourdie huit jours, puis se transforme en une petite chrysalide jaune avec l’abdomen plus foncé. Elle vit pendant tout le mois d’août, une partie de septembre, et commence à éclore dans les premiers jours du mois d’avril de l’année suivante, IL y a des éclosions jusqu’en mai. M. E.-L. Ragonol ajoute les remarques qui suivent : La Gelechia ocellatella Sit., dont vient de parler M. P. Mabille, est une Tinéite peu connue ; elle appartient à un petit groupe d’espèces de cou- leurs obscures et qui vivent toutes à l'état de chenille sur des Chenopo- diacées. Ces insectes sont assez variables, et il est parfois difficile de dire où commence une espèce et où finit l’autre. J'ai comparé avec soin un des spécimens élevés par notre collègue à la description que M. Stainton a donnée dans l’Entomologists Annual pour 1859, el il me paraît con- corder parfaitement et ue peut être confondu avec l’atriplicella. — 112 — La découverte de M. P. Mabille est très-intéressante, car jusqu'ici cette espèce n’était signalée que de Porto-Sancto, où elle avait été découverte par M. Wollaston, et d'Angleterre, où elle avait été élevée par M. Boyd de chenilles vivant dans les fleurs de Beta maritima, en maï, sur la côte de Cornwall. Il paraîtrait donc qu'il y a deux générations : l’une, dont la chenille vit à la fin de mai dans les fleurs, donnant le papillon en juin, et l'autre, dont la chenille vit comme l'indique M. Mabille, paraissant à la fin d’avril et au commencement de mai. M. Georges Rouast, de Lyon, a également pris un exemplaire de cette espèce, que je lui ai déterminé; mais celui-ci est plus pâle que ceux de M. Mabille, — M. E.-L. Ragonot donne la fin de l’analyse de son mémoire sur des Microlépidoptères nouveaux : 6. OECOPHORA JOURDHEUILLELLA, nOV. sp. — Envergure : 10 mill. — Ailes supérieures d’un brun pourpre un peu luisant, avec deux larges bandes transversales d’un jaune d’or, à reflets métalliques, bordées d’une ligne argentée très-fine de chaque côté. k Cette espèce très-distincte doit se placer entre la luctuosella Dup. et l’Amastella H.-S. Je la dédie à notre estimé collègue M. Jourdheuille, qui en a pris deux exemplaires en battant des pins dans le Valais. 7. LITHOCOLLETIS ALNIVORELLA, NOV. Sp. —Envergure : 6 mill. —Très- voisine de l’ulnifoliella. Elle est plus petite, plus foncée; la frange, surtout celle des ailes inférieures, est très-foncée; la strie basilaire n’est pas bordée de noir, les pointes de la deuxième paire de taches ne sont pas divergentes et la tache anale est en face de celle à l’apex sur la côte; il y à un pinceau de cils noirs qui se détache distinctement de la frange plus pâle et la dépasse un peu; enfin l'abdomen paraît unicolore dans les deux sexes. M. le docteur Lafaury a élevé cette jolie espèce en nombre des feuilles de l’aune (en dessous), en septembre. 8. LITHOCOLLETIS CAUDIFERELLA, NOV. Sp. — Envergure 11 mill. — Aïles supérieures couleur safran, avec une teinte un pen lilas, portant quatre taches costales, deux dorsales, et une petite strie basilaire d’un blanc argenté; elle a une petite queue très-distincle à l’apex. Cette espèce est voisine de l'endryella; elle en diffère, d’après la des- . cription de Mann, par les poils unicolores de la tête, par la strie basilaire À | — 113 — qui ne s'étend qu’à la base de la première tache dorsale; par sa couleur lilas très-prononcée, par la présence de trois lignes argentées sur le thorax et la forme des taches. La distentella en est aussi très-voisine, mais, sans parler des autres caractères, le reflet nacré, opalin, des taches de celle-ci la distingue de suite de la caudiferella. L’ilicifoliella à trois taches dorsales. M. J. Lichtenstein m'a adressé un seul exemplaire de cette grande et belle espèce, qu'il avait élevé des feuilles du Quercus ballota à Montpellier. 9. LITHOCOLLETIS PARVIFOLIELLA, NOV. Sp. — Envergure : 7-8 mill, — Ailes supérieures jaune safran rougeûtre, luisant, légèrement marbrées de couleur pâle, avec des dessins indistincts composés de deux taches dor- sales et deux costales formées d’écailles noires. Certains spécimens sont moins distinctement marqués que les autres et semblent former le passage à l'espèce voisine, l’adenocarpi, qui vit sur V'Adenocarpus hispanicus ; mais M. Staudinger et M. Stainton me disent que ce n’est pas cette espèce, qui n’a pas la moindre trace d’écailles marginales noires. Serait-ce une race locale due à la différence de nour- rilure et de climat ? C’est encore à M. Lafaury que nous devons cette espèce, qu’il a élevée des feuilles de l’Adenocarpus parvifolius. 40. LEIOPTILUS CHRYSOCOMÆ, nov. Sp. — Envergure : 19 mill — Ailes supérieures, la tête, la face, le corselet et l'abdomen entièrement de couleur jaune soufre pâle, avec une légère teinte brunâtre le long du pli et dans le lobe supérieur, et un seul point (qui fait même quelque- fois défaut) d’un brun foncé à l’origine de la fissure; l'abdomen avec trois lignes longitudinales grises. Cette espèce doit se classer après l’osteodactylus, dont elle diffère sur- tout par une taille plus petite et par l’absence de la tache sur la côte. M. le professeur Zeller, de Stettin, m'écrit qu’il a déjà vu cette espèce, qui est inédite, et pour laquelle il avait proposé le nom de chrysocomæ, la chenille vivant sur le Chrysocoma linosyris. J'en ai pris plusieurs exemplaires à Lardy, au mois d’août. — M. Eugène Simon donne la suite des diagnoses de nouvelles espèces d’Arachnides d'Europe, dont le commencement a été publié dans le Bul- letin n° 50 : 5. ATTUS BEDELI, sp. nov. — Très-voisin de VA. arcigerus Walck., présentant la même coloration ; différant par les caractères suivants : — 11h — d. Céphalothorax dépourvu de tache blanche frontale. ®. Gils rouge vif; barbes blanches. Epigyne présentant deux grandes fossettes séparées par une carène étroile, rebordée. Basses-Alpes. Je dédie cette espèce à notre collègue M. L. Bedel. 6. ATTUS SEDULUS, Sp. nov. — Voisin d'A. gambosus E. S.; même faciès et même coloralion. d. Yeux antérieurs connivents ; cils fauve-rouge ; barbes blanches. Patte-mâchoire testacée, garnie de poils rouges; tarse étroit, bulbe assez large et presque arrondi, brusquement rétréci en arrière et prolongé en pointe obtuse. Basses-Alpes. 7. ATTUS RUFIMANUS, Sp. nov. — Voisin d'A. gambosus E. S.; même faciès et même coloration. d. Yeux latéraux antérieurs bien séparés des médians ; cils fauve-rouge ; barbes blanches. Patte-mâchoire testacée, garnie de poils rouges ; tarse étroit; bulbe allongé, graduellement rétréci d’avant en arrière. Pyrénées-Orientales. 8. ATTUS RAYI, Sp. nov. (d, ?). — Voisin d’A. reticulatus BI. Testacé; carré céphalique bordé de noir. Abdomen marqué de cinq lignes noirâtres longitudinales très-nettes, dont la médiane plus fine et denticulée en arrière. Pattes marquées de très-minces anneaux noirâtres aux principales articulations. d. Bulbe présentant, du côté interne, un grand espace membraneux arrondi, entouré d’un fin stylum noir, non adhérent, roulé en spirale. Aube; Basses-Alpes. Je dédie cette espèce à notre collègue M. J. Ray, de Troyes. 9. LEPTORCHESTES LUDIBUNDUS, sp. nov. — Très-voisin de L. venator Lucas; différant par les caractères suivants : &. Abdomen noir brillant; vers le tiers antérieur une fine ligne blanche transverse interrompue en dessus. Tous les fémurs noirs; patella et tibia de la première paire également noirs. Tarse de la patte-mâchoire obtusé- ment tronqué, avec une petite dilatalion externe à la base. Aube. — 415 — 10. GALLIETHERA MODICA, Sp. nov. — Très-voisin de G. mutabilis Lucas; même faciès et même coloration ; différant par les caractères suivants : &. Tibia de la patte-mâchoire aussi large que long; apophyse tibiale (vue en dessus) d’abord convexe, puis droite et un peu sinueuse, terminée par une petite pointe aiguë, recourbée presque perpendiculairement. La Sainte-Baume (Var). A1. CALLIETHERA GOBERTI, sp. nov. — Très-voisin de C. scenica Cl.; même faciès et même coloration; différant par les caractères suivants : &. Chelicères assez fortement striées en travers. Portion rétrécie de l’apophyse tibiale aussi longue que la portion basilaire large. Landes. Je dédie cette espèce à notre collègue M. le docteur Gobert, de Mont- de-Marsan. M. Lichtenstein, dans une lettre qu’il a adressée au Secrétaire, répond aux observations présentées par M. V. Signoret (Bulletin n° 50) au sujet des Pucerons des racines des arbres : La rareté de ces insectes lui semble confirmée : 4° par le grand nombre d'arbres de toutes essences qu’on déplante ou arrache chaque année dans le Midi et qui n’en présentent pas ; 2° surtout par les propres observations de M. V. Signoret, qui n’en a trouvé que quelques individus de deux espèces : l’une dans les racines du pin, et qui serait probable- ment le Rhizobius pini Burmeister, dont la capture en France est un fait très-intéressant ; l’autre dans les racines du sapin, espèce qui n’est signa- lée par aucun auteur et dont il serait utile de donner la description. Quant à la validité du nouveau genre, sur laquelle il reviendra lorsqu'il aura étudié les travaux des entomologistes américains sur les Pucerons des racines des arbres, M. Lichtenstein dit que si Passerini donne au genre Pemphigus la caractéristique indiquée par M. Signoret, Hartig et Ratzeburg se bornent à désigner sous cette dénomination générique les Pucerons vivant sur les feuilles. Enfin il fait remarquer qu’il a indiqué que ces insectes avaient un petit prolongement à l'anus : caractère essen- tiel pour Passerini, et qui suffit, dans la classification italienne, pour distinguer son groupe des Hozneria de celui des Pemphigus. D RQ ———— — 116 — BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Rédigé par M. Louis BÉDEL, Archiviste adjoint, (Séance du 28 avril 1875, suite.) OUVRAGES PÉRIODIQUES ET PUBLICATIONS DES SOCIÉTÉS SAVANTES. Verhandlungen der k. k. zoologisch-botanischen Gesellschaft in Wien, tome XXIV, 1874, 13 pl. n. Lôw, p. 3, Beiträge zur Naturgeschichte der Gallmilben (Phy- toptus) (pl. 1}. — Mayer, p. 53, Die europäischen Torymiden, bio- logisch und systematisch bearbeitet. — Lôw, p. 143, Beiträge zur Kenntniss der Gallmücken (pl. 11). — ©. HERMAN, p. 191, Die Decticiden (Genera) der Brunner von Wattenwyl’schen Sammiung (pl. II-VI). — BRUNNER VON WATTENWYL, p. 225, Ueber Syste- matik der Orthoptera und die Recensio Orthoplerorum von C. Stal. — Ip., p. 285, Ueber die äusseren Gehôrorgane der Orthoptera. — Lôw, p. 321, Neue Beiträge zur Kennlniss der Cecidomyiden. — J. MiK, p. 329, Beitrag zur Dipteren-Fauna ©Eslerreich’s (pl. vu). — Nowickr, p. 355, Beobachtungen über schädliche Thiere in Galizien. — REITTER, p. 379, Beitrag zur Kenntniss der japanesischen Cryptophagiden. — ZELLER, p. 423, Lepidoptera der Westküste Amerika”’s (pl. xI1). — Kowarz, p. 453, Die Dipte- ren-Gattung Chrysotus Meig. (pl. xin1). — Lôw, p. 495, Ueber Milbengallen (Acarocecidien) der Wiener-Gegend. — REITTER, p. 509, Beschreibungen neuer Käfer-Arten (Nitidulidæ, Rhizopha- gidæ, Cucujidæ, Byturidæ, Mycetophagidæ) nebst synonymischen Notizen (Lobonyx ruficollis Raff. — gracilis Reitt.). — GREDLER, p: 553, Nachlese zu den Wanzen (Hemiptera) Tirols. Sitzungsberichte. — RUPERTSBERGER, p. », Lebensverhältnisse von Corymbites tesselalus L., C. holosericeus L., Elater sangui- — 117 — neus L. — ROGENHOFER, p. 29, Schädlinge in Mäbren (Zabrus gibbus, Anisoplia austriaca). — MAYRr, p. 37, Gallen von Dryo- phanta scutellaris. On dépose également sur le bureau deux exemplaires de deux fascicules de nos mémoires et destinés à notre bibliothèque : 1° Annales de la Société entomologique de France, !° série, tome dixième, année 1870, 4° et dernier cahier de la partie supplémentaire, com- prenant la fin de la Monographie de la famille des Eucnémides, par M. le vicomte Henry DE BONVOULOIR. Le volume supplémentaire comprend 908 pages (57 feuilles) et 42 planches. — Le contenu et l’époque de la publication de chacun des quatre cahiers sont les suivants : 1% cahier : texte, pages 4 à 288 (18 feuilles) et planches 1 à 21. — Paru le 26 juillet 1871 ; 2e cahier : texte, pages 289 à 416 (8 feuilles) et planches 22 à 98. — Paru le 15 juillet 1872 ; 3° cahier : texte, pages 417 à 560 (9 feuilles) et planches 29 à 56. — Paru le 31 décembre 1872 ; A° cahier : texte, pages 561 à 908 (22 feuilles) et planches 37 à 42. — Paru le 28 avril 1875. 2° Annales de la Société entomologique de France, 5° série, tome qua- trième, année 1874, 4° trimestre. 4 vol. in-8° avec 2 planches (une col. et une noire) et un bois dans le texte. Le volume des Annales de 1874 renferme 944 pages (59 feuilles) et 12 planches, dont 5 coloriées et 7 noires. — Le contenu et l’époque de la publication de chacun des numéros trimestriels sont les suivants : 1° trimestre : texte, pages 4 à 144; Bulletin des séances et Bulletin bibliographique, pages 1 à Lx1v (13 feuilles), et planches 4,2, 3 et 5. — Paru le 8 juillet 1874; 2e trimestre : texte, pages 145 à 352; Bulletins, pages Lxv à CxLIV (18 feuilles), et planches 4, 6 et 7. — Paru le 28 octobre 1874 ; — 118 — 3° trimestre : texte, pages 353 à 480; Bulletins, pages cxLv à covirt (12 feuilles), et planches 8, 9 et 10, — Paru le 23 décembre 1874 ; l° trimestre : texte, pages A8L à 608; Bulletins, Liste des Mem- bres en 4874 et Tables des matières et des auteurs, pages carx à accxxxvi (16 feuilles), et planches 41 et 12. — Paru le 28 avril 1875. (Séance du 12 mai 1875.) OUVRAGES PÉRIODIQUES ET PUBLICATIONS DES SOCIÉTÉS SAVANTES. Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences, t. LXXX, n° 416 et 71. Marës, p. 4044, Traitement des vignes malades. — Dumas, p. 1048, Sur l'emploi des sulfocarbonates alcalins contre le Phyl- loxera. — DucLaux, p. 1085, Pays vignobles atteints par le Phyl- loxera en 1874. — Favre, p. 1149, Éludes expérimentales sur les mouvements rotatoires de manége chez le Dytiscus margi- nalis. * Entomologists Monthly Magazine (The), tome VI, n° 132. Douezas, p. 265, British Hemiptera.—Additions and corrections (fin). — J. Scorr, p. 268, On certain British-Homoptera (Athy- sanus Verraili, n. sp.). — BARRETT, p. 269, On the species of Ephestia occurring in Britain. — H. Bates, p. 275, New Genera and Species of Longicorns from South America. Notes. — P. 278, Localities for Typhæus vulgaris. — P. 279, Arrested development in Timarcha coriaria and Lagria hirta. — On some European Micros away from home. — P. 280, Proceed. of the Ent. Soc. of London. — Indeæ, p. T-XIX. * Feuille des Jeunes Naturalistes, 5° année, n° 55, avec une planche. 4° mai 1875. AnDRé, p. 81, Flore entomologique : Les Insectes de l’églantier. — 4119 — — LucanTE, p. 87, Excursion entomologique dans l’Ariége et les Pyrénées (suite). — CoLLIN DE PLANCY, p. 88, Des Fourmis qui cherchent l'or, d’après Hérodote. — THIRIAT, p. 90, Mœurs de l'Attelabus curculionides. — In., p. 90, Crioceris brunnea. * Société Linnéenne du Nord de la France, 3° année, Bulletin n° 35, 1° mai 4875. (-) OUVRAGES DIVERS. Bogcx. Nye Slægier og Arter af Saltvands-Copepoder. Broch. in-8°. Christiania, 1872. FRIELE. Oversigt over de i Bergens Omegn forekommende skaldæte Mollusker. Broch. in-8°. Christiania, 1873. (©) SARS (G.-0.). Bemærkninger om de til Norges Fauna hôrende Phyllo- poder. Broch. in-8°. Christiania, 1873. Ip. Beskivelse af de paa Fregatten Josephines Expedition fundne Cumaceer. Broch. in-4°, 20 pl. noires. Stockholm, 1871. In. Beskrivelse of syv nye Cumaceer fra Vestindien og det Syd-Atlan- tiske Ocean. Broch. in-4°, 6 pl. noires. Stockholm, 1873. Ip. Bidrag til Kundskaben om Dyrelivet paa vore Havbanker. Broch, in-8°. Christiania, 1872. Ip. Bidrag til Kundskaben om Norges Hydroider. Broch. in-8°, 4 pl. autograph. Christiania, 1873. Ip. Indberelning til Departementet for det Indre. Broch. in-8°. Christiania, 1874. (©) * In, On en dimorph Udvikling samt Generationsvexel hos Leptodora. Broch. in-8°, une pl. lithogr. Christiania, 1873. SIEBKE. Enumeratio Insectorum Norvegicorum, fasc. I : Catal. Hemipt. et Orthopt. Broch. in-8°. Christiania, 1874. — 120 — Avis important. Avant de se séparer, la Société décide que, dans sa prochaine séance, elle choisira la localité où devra avoir lieu, le dimanche 43 juin prochain, l’Excursion entomologique annuelle aux environs de Paris. M. Emmanuel Martin a déjà indiqué (Bulletin de 4875, n° 46, D. 45) plusieurs points du département de l'Oise. La Société prie ceux de ses membres qui comptent entreprendre cette Excursion de le lui faire savoir dans la réunion du 26 mai, en désignant la localité qui leur semblerait la plus convenable. Dans la séance du 26 mai il sera donné lecture d’un rapport de la Commission de publicalion : 4° réglant la composition du deuxième numéro trimestriel des Annales de 4875; et 2° donnant des conclusions relativement à l’échange de publications demandé par trois. Sociétés savantes. = —— M. Coret a annoncé qu’une bibliothèque populaire venait d’être fondée dans la commune de Puteaux, qu’il habite. Il pense qu’il pourrait être utile, pour répandre le goût de l’Entomologie, que des livres élémentaires sur l’histoire naturelle des Insectes fussent offerts à cette institution. Il fait, à ce sujet, appel à tous ses collègues. — Faire les envois à M. P. Coret, rue Malissier, 7, à Puleaux (Seine). Toutes les réclamations relalives à l’envoi du Bulletin, ainsi que les demandes pour l’étranger (contre remboursement des frais de transport), doivent être adressées au Trésorier adjoint, M. E.-L. RAGONOT, rue de Buffon, 27, qui est chargé de l’expédilion du Bulletin. Paris, 20 mai 1875. PARIS. — To. FÉLIX Mar. TESTE el Cie, rue des Deux-Portes-St-S auveur, 22. No 52. BULLETIN DES SÉANCES DE LA SOCIËÈTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Recucilli par M. E. DESMAREST, Secrétaire. Paraissant deux fois par mois. a Avis important. L’ExCursion entomologique annuelle dans les environs de Paris aura lieu, par décision prise dans la séance du 26 mai, le dimanche 13 juin 1875, dans la forêt du Lys. M. Emmanuel Martin veut bien se charger de diriger les recherches de ses collègues dans un pays qu’il habite depuis de longues années, et qui est riche en Insectes de tous les ordres. Prendre au chemin de fer du Nord des billets d’aller et retour pour la station de Boran. Départ de Paris soit à 6 heures du matin, soit à 8 heures 45 minutes. Pour le retour, départ de Boran à 9 heures du soir. Le déjeu- ner aura lieu à 11 HEURES TRÈS-PRÉCISES. — Rendez-vous à la gare de Boran à 10 heures 40 minutes du matin. Les membres qui comptent se rendre à cette Excursion voudront bien en prévenir le Secrétaire d’ici à la prochaine séance (9 juin 1875). — Prière aux entomologistes de Oise de se joindre aux membres de la Sociélé. Dans la séance du 9 juin 1875, il sera donné lecture d’un rapport de MM. Chevrolat et Reiche sur M. Félix Monchicourt, de Paris, présenté par M. Sallé pour faire partie de la Société. ——— (1875, 3° année.) 10 — 122 — Séance du 26G Mai 18275. Présidence de M. EUGÈNE SIMON. a 37 membres présents. M. A. Constant, d’Autun, assiste à la séance. Décisions. M. de Gaulle est chargé par la Société, en l’absence de l’Ar- chiviste-Bibliothécaire, de vouloir bien seconder M. L. Bedel dans les travaux relatifs à la bibliothèque. Notre collègue accepie cette mission de dévouement, et la Société lui en exprime publiquement ses remerciements. — L’échange de nos publications, contre celles de l’Académie des Sciences de Cracovie et de la Société d'Histoire naturelle de Metz, est décidé par la Société, sur l'avis conforme de la Commission de publi- cation. Lectures. M. Aug. Chevrolat dépose sur le bureau une note intitulée : Description d’un genre de Coléoptères Curculionides formé aux dépens du genre Cryptorhynchus de Schôünherr, travail accompagné de figures des- sinées et coloriées par notre collègue M. Gabriel Tappes. Ce nouveau genre a reçu la dénomination de Diplogrammus et com- prend six espèces, toutes propres à l'Amérique méridionale (Cryptorhyn- chus quadri-vittatus OL, Schün., D. maculipes, amænus, sexlineatus, imperfectus et novemlineatus Chev.). — M. H. Lucas lit une note ayant pour titre : Études pour servir à l’histoire de l’Eumenes Germaini et du Magachile australis, et Observa- tions sur les nids dans lesquels ont été rencontrés à la Nouvelle-Calédonie ces deux Hyménoptères (une planche coloriée). — M. A. Constant dépose un mémoire accompagné d’une planche coloriée sur divers Lépidoptères trouvés en France. — 123 — Dans ce travail, notre collègue donne la description des divers états des espèces typiques de deux nouveaux genres (Tineodes Perrisella, Lieryc- tria pinella), el décrit le Botys torvalis (Sp. nov.), ainsi que des aberra- tions de la Polia venusta (nigralba) et de la Catocala conversa. Communications. M. L. Buquet annonce la mort de notre collègue M. le comte de Guernisac, de Morlaix (Finistère), qui appartenait à la Société depuis 1846, et est décédé à Nice le 25 mars dernier. — M. Piochard de la Brülerie fait la communication suivante : Le Bembidium pris au vol sur la route de Rueil par M. Montagné et montré par M. Ch. Brisout de Barneville à la Société dans sa dernière séance, est très-vraisemblablement le B. énustum Jacq. du Val, décrit dans nos Annales (1857, p. 103) d’après un exemplaire communiqué par M. A. Chevrolat comme provenant du Piémont. J'ai actuellement entre les mains un autre individu de la même espèce, absolument semblable à celui de Rueil ; il a élé trouvé par M. von Heyden, grimpant le long d’un mur, à Montreux, sur les bords du lac de Genève. La description de Jacquelin du Val convient en tous points à ces deux spécimens, auxquels s’applique aussi parfaitement tout ce que M. Baudi de Selve (Berl. ent. Zeitschr., 1864, p. 219) dit du B. inustum, dont il fait, comme M. Ch. Brisout de Barneville, ressortir les affinités avec le Limnæum nigropiceum. C’est là une acquisition des plus intéressantes pour la faune parisienne. Il est à regretter que l’exemplaire de Rueil, comme celui de Montreux, ait été rencontré dans des circonstances anormales qui ne jettent aucun jour sur la station véritable de l'espèce. Elle doit vivre habituellement dans une retraite bien cachée, pour avoir si longtemps échappé aux inves- tigations des entomologistes parisiens, quoique ses ailes lui donnent la faculté de vagabonder à l’occasion. — M. Lichtenstein adresse la note qui suit : J'ai souvent entretenu la Société des Phyllorera sans pouvoir jusqu’à ce jour donner le cycle complet de leurs métamorphoses que je n’avais fait qu'entrevoir jusqu'ici; mais aujourd’hui je puis affirmer l'existence des migrations alternatives d’une espèce de ce genre pendant les diverses phases de sa vie. — 42h — Dans les premiers jours de septembre, les Phylloxères ailés qui sont sur les feuilles du chêne blanc (Quercus pedunculata) émigrent, et vont se poser sur les feuilles du chêne kermès (Quercus coccifera). Là, ils déposent de petites pupes presque soyeuses d’où sortent des insectes aptères sexués, privés de rostre, mais munis d’organes génitaux, qui s’accouplent et dont la femelle pond un gros œuf dans les fissures de l’écorce. Voilà ce que je savais l’année dernière ; voici les faits nouveaux que jai à faire connaître : L’œuf éclôt vers le 1° mai; l’insecte qui en sort, qui est très-gros et couvert de tubercules cylindriques énormes, pond, à l’aisselle des jeunes feuilles ou le long des tiges tendres des bourgeons, 150 à 200 œufs. Ces œufs donnent naissance à de petits Pucerons blancs, à pattes, antennes et rostre gris, lisses, et ayant un bec qui arrive un peu après les troisièmes pattes. Ge Puceron grossit rapidement, change trois fois de peau en repre- nant les tubercules de la mère, qu’il conserve même à l’état de nymphe, et devient insecte ailé du 18 au 20 mai. Alors a lieu une nouvelle émigration en sens inverse, et les essaims d’insectes ailés s’abattent sur les chênes blancs à de grandes distances. On m'a demandé l’année dernière comment je ramènerais aux vignobles les essaims que j’envoyais dans les garrigues. Je suppose que cela doit avoir lieu à peu près de la même manière que je viens d'expliquer; toute- fois je n’affirme rien en ce qui concerne le Phylloxera vastatrix. On me demandera probablement aujourd’hui comment je puis être affirmatif en ce qui touche l’espèce du chêne, et comment j’ai pu suivre un Phylloxère dans les airs. Voici le procédé que j'ai employé : J'ai couvert d’un manchon en mousseline un chêne kermès, et Fai vu le Phylloxera né sur cet arbre abandonner son berceau et venir se poser sur la mousseline. J’ai alors transporté le manchon garni d'insectes sur le chêne blanc, et 1à, le Phylloxère, quittant la mousseline, est venu se poser sur les feuilles, et les a couvertes d'œufs, qu’il a continué à pondre même après que l’enlèvement du manchon lui eût laissé toute liberté d'aller ailleurs s’il ne se trouvait pas dans des conditions normales. Je ne m'étendrai pas davantage sur ce sujel; mais il m’a semblé très- important de montrer qu'un même insecte peut vivre tour à tour sur deux chênes d’espèces différentes. — 125 — Je dirai en terminant que je continue mes observations sur les Phyl- loxères, et que je crois que je devrai remanier mon tableau synoptique des espèces de ce genre; en effet, les Phylloxera Rileyi, Lichtensteint, Balbianii, coccinea et acanthochermes pourraient bien n’être que des âges divers du P. quercus. — M. le docteur A. Laboulbène entretient la Société des expériences qui ont été tentées pour rendre l’homme insensible aux piqûres des Abeilles, à l’aide d’une inoculation préventive : G. Walker, de Wimbleden, ayant observé la manière dont un proprié- taire d’Abeilles maniait ses ruches sans que les piqüres des Abeilles eussent d'effet sur lui, demanda combien il fallait de temps pour acquérir cetle immunité. Il lui fut répondu que le fils de ce propriélaire, occupé depuis peu au rucher, ne ressentait plus les effets ordinaires des piqûres d’Abeilles, et il lui fut proposé de se soumettre à des inoculations succes- sives. Walker ayant accepté, saisit une Abeille, la plaça sur un poignet et se fil piquer, en empêchant l’insecte de s'envoler pour recevoir la dose maxi- mum de venin. Les premières piqüres, ainsi reçues, eurent l'effet ordi- naire. L’avant-bras fut affecté d’érythème cutané, il se produisit des troubles nerveux accompagnés de chaleur, rougeur et tuméfaction avec douleur vive. Après cessalion des accidents, l’expérimentateur se fil piquer de nouveau trois fois, toujours au poignet. L’érythème ne fut pas aussi intense, mais Walker ressentit, comme la première fois, une douleur s'étendant jusqu’à l’épaule et remarqua qu’un ganglion lymphatique situé derrière l'oreille avait beaucoup augmenté de volume. Un mois après envi- ron (10 octobre), l’expérimentateur se fit encore piquer trois fois; la dou- leur fut beaucoup moindre, quoique le gonflement fût étendu. Le 17 octobre, Walker avait dix-huit piqüres; le 31 octobre, le nombre des piqüres s’éleva à trente-deux, et l’expérience avait duré quatre semaines. Après la vingtième piqüre, la douleur et le gonflement étaient modérés, le prurit et l’inflammation ne s’étendaient pas loin autour du point piqué. Il paraît résulter de cette expérimentation, dont les détails que je rap- porte sont loin d’être assez précis, ajoute M. Laboulbène, qu’on peut essayer de rendre les téguments insensibles à la piqûre de l’Abeille. Celle innocuité des piqüres serait précieuse pour nos apiculteurs, si — 126 — elle est réelle. C’est à l’éditeur du British Bee Journal que Walker a écrit une lettre où les détails précédents ont été recueillis. — Le même membre présente la note qui suit : Dans le n° 131 de l’Entomologists Monthly Magazine (avril 1875, p. 246), notre savant collègue le professeur Westwood parle d’une petite espèce de Pulicide trouvée à Ceylan sur des oiseaux. 1l regarde cette espèce comme voisine de la Chique du Nouveau-Monde, et propose pour elle le nom de Sarcopsyllus gallinaceus. Je ferai remarquer à ce sujet que M. Westwood repousse le terme géné- rique de Rhynchoprion que Karsten a, dit-il, improprement appliqué au Pulex penetrans de Linné. Je me suis élevé contre cetle même dénomina- lion dans nos Annales de l’année dernière (voyez Bulletin, p. czv) et dans le Dictionnaire encyclopédique des sciences médicales, article Chique, p. 239. Seulement il m'a paru juste de rétablir le nom de Dermatophilus qui appartient à Guérin-Méneville, et qui a été publié un peu avant celui de Sarcopsylla qui a été donné par l'honorable M. Westwood. — M. le docteur A. Laboulbène montre ensuite une série d’Acridium peregrinum d’âges différents, qui lui ont élé envoyés de la province d'Alger. Il fait remarquer que de grandes modifications se remarquent entre les divers états de développements de la larve, de la nymphe et de l’insecte parfait, et, rapprochant cette observation des remarques qu'il a déjà été à même de faire à Bourg-d'Oisans, lors de l’excursion de la Société à Grenoble, sur lAcridiun migratorium, il dit que les entomologistes pourraient y trouver des caractères propres à distinguer les espèces de cet ordre d'insectes. M. H. Lucas ajoute que M. Lallemant a publié des détails sur les carac- tères présentés par l’Acridium peregrinum pendant ses diverses méta- morphoses. M. L. Reiche fait observer que les remarques faites par M. le docteur A. Laboulbène pour les Orthoptères sont aussi applicables aux Hémi- ptères. — M. Maurice Girard écrit de Saintes qu’il vient de parcourir le dépar- tement de la Charente pendant plusieurs jours, et qu'il a été frappé de la destruction presque complète des feuilles des pommiers et en partie de celles des pruniers. Ce n’est plus actuellement, comme l’année dernière, RE EE Re par l'Yponomeuta malinella que ces arbres sont altaqués, mais par les chenilles du Bombyx neustria et un peu également par celles du Liparis dispar. — M. René Vallette fait connaître également les dégâts produits, prin- cipalement aux arbres à fruits, par les Yponomeutes dans le Boccage (départements du Calvados et de la Manche). L'année dernière, au mois d'août, les pommiers surtout n'avaient pour ainsi dire plus de feuilles. Cette année, dès à présent, les chenilles de diverses espèces du même genre de Lépidoptères dévorent les feuilles des pommiers, des poiriers, des cerisiers, des fusains, des aubépines, etc. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Rédigé par M. Louis BEDEL, Archiviste adjoint, OUVRAGES PÉRIODIQUES ET PUBLICATIONS DES SOCIÉTÉS SAVANTES. Bulletino della Società entomologica italiana, tome VIT, 1° trimestre. BauDI, p. 3, Coleotteri tenebrioniti delle collezioni italiane (suite). — Ip., p. 37, Lamprorhiza morio, nuova specie italiana.— DE BERTOLONI, p. 38, Contribuzione alla Fauna degli Emitteri ete- rolteri. — DELPINO, p. 61, Altre osservazioni sui rapporti tra Cica- delle e Formiche. — Rassegna entomologica, p. 66 : Phylloxera vaslatrix. — Leptinolarsa decemlineata. Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des Sciences, tome LXXX, n° 18 et 49. LICHTENSTEIN, p. 1223, Observations sur les divers Phylloxères. — 128 — — LANEN, p. 1224, Lettre sur la faune et la flore de l'île Kergué- len. — P. 1226-1927, Notes sur la maladie de la vigne. Comptes rendus des séances de la Sociélé entomologique de Belgique, 2° série, n° 12: DE Borre, Note sur des empreintes d’insectes fossiles décou- vertes dans les schistes houillers des environs de Mons. — D° Ha- GEN, p. 8, Disposition des Insectes au Musée de Cambridge (Massa- chusetts). — Purzeys, p. 10, Notice sur les Carabiques recueillis par M. van Volxem à Ceylan, à Manille, en Chine et au Japon. — P. 19, Notes sur la Leptinotarsa decemlineata. OUVRAGES DIVERS. * CARTEREAU (D'). Description et figure des nids de l’Anthophora parie- tina L. Broch. in-8°, 1 pl. lithogr. (Extr. des Annales de la Société.) * Mac LACHLAN. À Monographie Revision and Synopsis of the Tricho- ptera of the European fauna, 2° partie, Broch. in-8°, 6 pl. noires. Mai 1875. * PLATEAU (FELIX). Recherches sur les phénomènes de la digestion chez les Insectes. Broch. in-4°, 3 pl. lithogr. (Extr. des Mém. de l’Acad. des Sciences de Belgique, tome XLI, 1874.) * PREUDHOMME DE BORRE. Du Doryphora decemlineata. Broch. in-8°. Bruxelles, 1875. M. le Trésorier (rue Saint-Placide, 52) rappelle à ses collègues qui n’ont pas encore soldé le montant de leur cotisation pour l’année 1875, qu'ils doivent, aux termes du Règlement, la lui faire parvenir aussitôt que pos- sible el sans intermédiaire. , Paris, 2 juin 1875. Paris. — Typog. FÉLIX MALTESTE et Cie, rue des Deux-Portes-St-Sauveur, 22. Ne 53. BULLETIN DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Recueilli par M. E. DESMAREST, Secrétaire. ' Paraissant deux fois par mois. Avis importants. 4° En l'absence momentanée de Paris des Archivistes bibliothécaires, MM. J. Fallou et L. Bedel, M. de Gaulle est chargé des travaux relatifs à la Bibliothèque. Les membres qui voudraient emprunter des livres à la Société sont priés de lui en faire la demande soit verbalement à nos séances, soit par écrit (actuellement rue de Vaugirard, 286, et, à partir du 1° juillet pro- chain, rue Violet, 54). Quatre à cinq jours après leur demande, les livres seront mis à leur disposition, et ils pourront les prendre chez M. Gustave Fallou (rue Hautefeuille, 30), qui veut bien, avec sa complaisance ordi- naire, seconder nos Archivistes comme par le passé. 2° Le 1° numéro des Annales pour la présente année devant être publié très-prochainement, M. le Trésorier (rue Saint-Placide, 52) croit devoir rappeler à ses collègues qui n’ont pas encore soldé le montant de leur cotisation pour l’année 1875, de la lui faire parvenir aussitôt que possibte, s’ils ne veulent pas éprouver de retard dans l’envoi de nos publications. (4875, 5° année.) 44 — 130 — Séance du 9 Juin 1875. Présidence de M. EucëÈNe SIMON. 29 membres présents. MM. Mac Lachlan, de Londres, Ernest Olivier, de Moulins, et Grenet, de Paris, nouvellement admis, assistent à la séance. Communications. M. À. Méguelle adresse, pour les albums de la Société, son portrait photographié. A cette occasion, nous engageons de nouveau tous nos collègues qui ne nous ont pas encore envoyé leur photographie à le faire le plus prompte- ment possible, afin de compléter cette intéressante collection. — M. L. Buquet communique à la Société les passages suivants de deux lettres qu’il a reçues : 1° M. Pollet (28, rue Sainte-Croix, à Fécamp) s'exprime ainsi : « Je vous prie de faire savoir aux membres de la Société que si parmi eux il en est qui aient l’intention de venir à Fécamp, je serai très-honoré de leur visite, et que je me ferai un plaisir, non-seulement de leur fournir tous les renseignements qu’ils pourraient désirer, mais encore de les accompagner dans leurs excursions aux environs de la ville que j'habite, où l’on trouve des bois, côtes, prairies, cours d’eau, mares, prés salés et la mer, en un mot tout ce qui peut fournir une chasse entomologique importante et variée. » 2° M. le baron de Harold annonce l’envoi du XIII° cahier de son Coleopterologische Hefte, ainsi que la très-prochaine publication du der- nier volume de son Catalogue qui comprendra les Gallérucides, les Alti- cides, les Coccinellides, etc. — M. L. Bedel signale une découverte nouvelle pour la faune des Coléo- ptères de France : En chassant, ces jours derniers, à Mennecy (Seine-et-Oise), dans les — 131 — marais tourbeux de la vallée de l'Essonne, notre collègue M. Sédillot a pris l’Athous deflexzus Thoms., espèce voisine de l’A. niger L., mais bien distincte cependant. L’habilat de cet insecte décrit sur des exemplaires de Suède, doit être assez étendu en France, si l'on en juge par les divers individus qui se trouvent dans les collections, sans indication de localités précises. M. E. Simon, après cette communication, ajoute qu'il a fait auprès de Mennecy de bonnes chasses arachnologiques, et que cette localité doit être- signalée aux entomologistes parisiens. — M. Ernest Olivier, invité à faire connaître à la Société le résultat de ses chasses en Algérie, raconte ainsi son voyage : Je n’ai encore rien déterminé des chasses entomologiques que je viens de faire dans la partie orientale de l'Algérie. Je ferai part plus tard à la Société de ce que je pourrai avoir trouvé d’intéressant quand toutes les espèces me seront connues. Débarqué à Philippeville à la fin du mois de janvier, je me suis dirigé immédiatement sur Batna, ne m'arrêlant que quelques jours à Cons- tantine. Batna est un des points les plus élevés de l'Algérie, et la saison était encore trop peu avancée pour espérer y faire des chasses très-fructueuses. C’est cependant une localité excellente : les montagnes environnant la ville sont couvertes de forêts de chênes verts et de cèdres magnifiques. J'ai pu prendre sous les pierres des Timarcha, des Asida, plusieurs Rhï- zotrogus. Dans les ruisseaux d'irrigation de la prairie qui s’étend entre la ville et le Ravin Bleu, j'ai pris quelques bons Hydrocanthares et sur les Graminées de la prairie, en fauchant, des Apion, Malachius et des Chry- somélides. Je suis parvenu à capturer plusieurs individus d’un joli Pachy- dema qui volaient tout près de terre dans cette même prairie avec la plus grande rapidité, et seulement de midi à une heure; je n’ai pris que des mâles. Il est évident qu'ils volaient à la recherche de la femelle ; malgré mes recherches je n’ai pu parvenir à découvrir celte dernière. J'ai et le plaisir de chasser à Batna avec le fils d’un de nos collègues, M. Delahaye, sergent-fourrier aux tirailleurs indigènes, qui consacre à l'étude de l’entomologie tout le temps que lui laisse le service. _ De Batna à Biskra on ne rencontre plus de forêts, les montagnes sont dénudées, couvertes de rochers, parsemées çà et là de quelques rares . — 132 — broussailles. On commence à trouver sous les pierres des Mélasomes en quantité, le Sclerum armatum par milliers. Dans la plaine d’El-Outaia, quelques kilomètres avant Biskra, on trouve, paraît-il, le bel Anthia vena- tor, mais je n’ai pas eu la chance de l’y rencontrer. A Biskra, les canaux d'aménagement des eaux sont couverts de petites flottes de Gyrinus striatus que l’on peut prendre par centaines. Dans le lit de l’Oued-Biskra, qui était complétement à sec quand je l’ai visité, j'ai pris des Dromius, des Cymindis, des Brachinus et autres Carabides, des Livus, plusieurs Cleonus, dont un probablement nouveau, des Blaps, des Helops, des Anthicus, des Bryaæis, des Élatérides, une Cetonia; dans les fientes de mouton, le Suprinus Osiris en nombre et autres Histérides, des Aphodius, des Onthophagus. L'Oued-Biskra, qui descend des montagnes et vient se perdre dans le désert, roule parfois des quantités énormes d’eaux, et, quand elles sont retirées, il abandonne en masse des détritus dans lesquels on doit faire des chasses magnifiques. A partir de Biskra commence le désert. Là j'ai pris en nombre, en fouillant dans le sable, l’Anthia 6-guttata, des Graphipterus, Erodius, Pimelia, Ocnera, Adesmia, Zophosis, Sepidium, Tentyria et autres Hété- romères. Je ne suis pas allé jusqu’à Tuggurt. J'ai fait quelques étapes au sud de. Biskra et je suis rentré dans cette dernière localité. Il y a à prendre garde, dans ces chasses dans le sable, à la rencontre de la Vipère cornue ou Céraste, dont la morsure est des plus dangereuses. Les indigènes en ont læ plus gande frayeur; en ayant découvert une un matin, les deux petits Arabes que j'amenais avec moi pour me prendre des insectes se sont refusés obstinément tout le reste de la journée à fouiller de nouveau dans le sable. De Biskra je suis revenu à Batna. Là je me suis muni de mulets, d’une tente et d’effets de campement et j’ai parcouru les forêts des monts Aurès jusqu’à Krenchala el Tébessa. C’est là que j'ai fait les chasses les meil- leures en Carabides, Staphylinides, Psélaphiens, Curculionides, Hydrocan- thares. J’y ai pris des Pimelia, des Blaps différents de ceux de Biskra. Dans les pins morts et en décomposition j'ai pris des Elaters, de petits Histérides, des Ptinides, etc. Getle chaîne de l’Aurès, composée de hautes montagnes couvertes de forêts de chênes verts, de cèdres, de pins d’Alep et d’oliviers, parsemées de clairières plus ou moins grandes dont quelques-unes sont ensemencées — 133 — par les Arabes, arrosées par de nombreux pelits ruisseaux qui descendent du sommet des pics, est un pays de chasse excellent qui mérite d’être exploré plus attentivement que je n’ai pu le faire une première fois. On y trouve en abondance du gibier de toute espèce, depuis le lièvre jusqu’à la panthère et au lion; les sangliers y foisonnent. Sous le rapport géologique et paléontologique, cette partie de l’Algérie est une des plus attrayantes, et enfin les ruines de Lambessa, de Tébessa et d’autres nom- breux établissements romains dont on retrouve des traces à tout moment offrent à l’archéologue des sujets d’études variés et intéressants. Je suis ensuite remonté à Bone par Hammam-Meskoutine et Guelma. Je me suis peu arrêté dans ces dernières localités, j'avais hâte de m’embar- quer et de revenir en France, d'où j'étais absent depuis près de trois mois. J'ai pu faire quand même quelques chasses intéressantes aux envi- rons de Bone, sur le mont Edough, aux mines d’Aïn-Mokra et autour du lac Fetzara. — M. Mac-Laclan appelle l'attention de la Société sur un article du Montly-Magazine, extrait du premier rapport des naturalistes attachés à l’expédition à l’île de Kerguelen pour l'observation du passge de Vénus, publié dans les Proceedings of the Royal Society, vol. XXIIT, p. 854 : La faune entomologique de l’île de Kerguelen, explorée par M. Ealon, est très-intéressante, car ses plus grandes espèces paraissent privées de la faculté du vol. Les insectes étaient peu nombreux et presque sans exception aptères ou semi-apières ; une espèce de Diptère non-seulement était dépourvue d’ailes, mais les ailerons mêmes faisaient défaut. Les Lépidoptères sont représentés : 1° par une Noctuelle dont la che- nille, qui vivait dans la mousse, a seule été observée ; l'adulte est proba- blement de la taille d’une Agrotis de moyenne grandeur; 2° par une Tinéide, sans doute une Gelechidæ, à en juger par la forme de ses palpes, qui est probablement identique avec l'espèce signalée en 1848 dans le Bulletin de nos Annales, p. Lxt11, par M. Edward Doubleday: la chenille se nourrit des jeunes tiges des Festucæ; chez l’adulte les sexes sont sem- blables, les ailes sont courtes et pointues, la paire postérieure est surtout très-réduite ; au repos, les antennes sont largement séparées et diver- gentes. Quand le soleil donne, cette espèce est très-active ; lorsqu'elle est poursuivie elle saute souvent à deux ou trois pouces de distance, mais elle ne vole pas. Les Dipières sont représentés par des Tipulaires.et des Muscides. Pour — 434 — les Tipulaires : 1° une Cecidomya de forme normale, abondante sur les mousses ; 2° l’un des (ypes les plus dégradés de la famille; ses antennes ont six arlicles et ses palpes deux; ses ailes, aciculées et trés-pelites, sont impropres au vol; cette espèce vit sur les rochers du bord de la mer; 9° une espèce indéterminée, se trouvant dans les maisons et possédant des ailes normales. Les Muscides comptent quatre espèces, très-lentes dans leurs mouve- ments et incapables de voler : la première est commune sur les Pringlea, dont elle parcourt lentement les feuilles ; quand on veut la saisir elle se laisse tomber, rapproche ses pattes et reste immobile ; ses ailes sont repré- sentées par de petits rudiments. Une autre espèce se trouve sur les cadavres des Mammifères et des Oiseaux; elle est complétement dépourvue d’ailes. Enfin, une troisième espèce, remarquable par ses longs poils, est commune sur les rochers couverts d'Enteromorpha; ses ailes sont très- petites et triangulaires. Un Pulex est parasite de l’Halidroma, et un autre (peut-être le même) du Diomedea fuliginosa. Les Coléoptères ne sont pas irès-rares ; les plus grandes espèces sont dépourvues d’ailes et ont les élytres soudées. On trouve aussi un petil Staphylinide. Plusieurs espèces de Nirmidæ ont été observées. Deux Poduræ (une noire et une blanche) sont très-abondantes. Il paraît y avoir aussi quelques espèces d’Arachnides. Les pingouins et autres oiseaux de mer sont infestés d'Ixodes. — M. E.-L. Ragonot lit la note qui suit : J'ai le plaisir de porter à la connaissance de la Société la découverte de: la chenille de la Grapholitha cæcimaculana Hb., espèce dont les premiers états étaient jusqu'ici tout à fait inconnus. Je l’ai découverte le 30 mai dernier à Senart, près de Mongeron ; elle vit dans les racines de Centaurea jacea et trahit sa présence par l’aspect rabougri de la plante qui la nourrit ; en arrachant cette plante, on trouve la chenille parmi les racines, plusieurs à la fois. - Cette chenille est longue de 42 millimètres ; elle est cylindrique, blanche ; chaque segment est plissé iransversalement au milieu; les points ordinaires sont invisibles, les stigmates sont pelits, noirs. La tête est couleur d’ambre, avec la bouche d’un brun foncé; l’écusson est grand, jaunâtre ou couleur d’ambre très-pâle et luisants les pattes écail- — 1435 — leuses sont couleur d’ambre pâle ; le segment anal est recouvert d’une plaque luisante. Déjà le 30 mai je trouvai trois chrysalides vides et un papillon fraîche- ment éclos, et il en a paru un autre ce matin dans le pot où j'avais planté les racines. — Par suite d’une erreur géographique, on a indiqué les observations de M. René Vallette comme faites dans le Boccage (départements du Cal- vados et de la Manche), c’est dans la partie de la Vendée connue sous le nom de Bocage qu’on aurait dû mettre. Membre recu. M. Félix Monchicourt, à Paris, rue Vieille-du-Temple, 410 (Coléoptères européens et exotiques), présenté par M. Aug. Sallé. — Commissaires-rapporteurs : MM. Aug. Chevrolat et L. Reiche. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE (). OUVRAGES PÉRIODIQUES ET PUBLICATIONS DES SOCIÉTÉS SAVANTES. Bulletin de la Société d’histoiré naturelle de Toulouse, 8° année, 1873- 1874, fin, p. 353 à 424. ©) — 9° année, 1874-1875, fasc. 1. © Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des Sciences, t. LXXX, n° 20 et 21. LICHTEINSTEIN, p. 1302, Sur les migrations du Phylloxera du -chêne. — FAIvrE, p. 4332, Recherches sur les fonctions du gan- glion frontal chez le Dytiscus marginalis. — MÉGnin, p. 1335, Sur l’organisation et la classification des Acariens de la famille des (1) M. E. Simon, Président de la Société, a bien voulu, en l'absence de Paris de M. Louis Bedel, Archiviste adjoint, se charger de la rédaction de ce Bulle- tin. — E. D. — 136 — Gamasides. — MOUILLEFERT, ZOELLER, À. GRETE, A. JULIEN, VILLEDIEU, B. ALCIATOR, APOLIE, BOISCAN, BONNEL, H. BOUSCHER, BRUNET, CAUSSE, DESTRAC, GONIN, P. GOUILHOM, JACQUINOT, MERLO ANSELMO, RAVEAU, ROZIES, SADOT, M°° DANTIGNY, p. 1344 à 1349, Notes et communications relatives au Phylloxera. * Entomologist’s monthly Magazine (The), t. XI, n° 133, juin 1875. EATON, P. 4, Notes on the Entomology of Kerguelen’s Island. — Rev. Murray, p. 2, Notes on Japanese Rhopalocera, with descr. of a n. sp. (Pamphila flava). — HELLINS, p. 5, Natural history of Larentia ruficincta and L. cæsiata. — BarreTT, p. 7, Notes on British Tortrices (suite). — CAMERON, p. 9, Nematus Marshalli, n. Sp. from Corsica. — HEWITSON, p. 9, Descr. of 3 new Butter- flies. — Dozrixo, p. 10, On the fondness of Ants for certain Ho- moptera (lraduction). — ScoTT, p. 21, On certain British Homo- ptera (suite, genre Thamnotettix). Notes. — P. 13, Peronea Lipsiana, etc. — Micropteryx salopiella. — The first white butterfly, which is it? — Larvæ, etc. of Rho- dophæa suavella. — P. 15, Probable discovery of the imago of Helicopsyche in Europe. — Tropistethus holosericeus. — Ulopa decussata ©. — On M' Scudder’s Historical Sketch of the generic names proposed for butterflies. — P. 17, On Killing and preser- ving Hymenoptera. — P. 19, Proceed. of the Ent. Soc. of London. * Feuille des Jeunes Naturalistes, 5° année, n° 56, juin 1875. A. LUCANTE, p. 95, Excursion entomologique à vol d'oiseau dans l’Ariége et les Pyrénées (suite et fin). — E. LeLrèvre, p. 97, En- tomologie pratique. — M. REGIMBART, p. 100, Note sur les Phyto- nomus rumicis et tigrinus. Notes. — Une chasse dans un jardin. — Une chasse au bord de l’eau. — Mœurs des Myrmédonies. Müttheilungen der Schweïzerischen entomologischen Gesellschaft (Bulle- tin de la Société entomologique suisse), vol. IV, n° 7. Meyer-DÜr, p. 344, Neuroptern-Fauna der Schweiz. Paris, 17 juin 1875. Paris. — Typog. FÉLIX MALTESTE et Cie, rue des Deux-Porles-St-Sauveur, 22. No 54. BULLETIN DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Recueilli par M. Æ DESMAREST, Secrétaire. Paraissant deux fois par mois. Séance du 23 Juin 1839. Présidence de M. Eucèxe SIMON. 19 membres présents. M. Monchicourt, de Paris, nouvellement admis au nombre de nos “membres, assiste à la séance. Proposition de présentation. M. H. Lucas présente pour faire partie de da Société M. Paul-Alfred Mauppin, à Paris (Coléoptères d'Europe). — Commissaires-rapporteurs : MM. Jules Künckel et A.-G. Poujade, Lectures. M. Édouard Perris transmet, par l’entremise de M. le docteur Al. Laboulbène, un mémoire ayant pour titre : Nouvelles promenades entomologiques. L'auteur, embrassant cette fois un espace de terrain plus considérable qu'il ne l'avait fait dans un précédent mémoire publié dans nos Annales de 1873 (p. 61 à 89 et 249), donne le résullat de ses recherches entomo- logiques de toute l’année 1874 dans plusieurs parties du département des Landes, et principalement dans la contrée sablonneuse qui entoure Mont- de-Marsan. — M. Aug. Chevrolat lit une note descriptive sur un nouveau genre de Curculionides (TRICHONErUS), créé aux dépens des Camphorhinus de Schônherr. (1875, 3° année.) 42 — 138 — Les espèces comprises dans ce genre sont les suivantes : T. setiferus Boh., de l'Afrique occidentale ; setarius Thoms., du Gabon; erectiselis, sp. nov., du Sénégal, et succinctus, sp. nov., de la Nouvelle-Guinée. — M. H. Deyrolle adresse la notice nécrologique sur le général Pradier, qui lui avait été demandée par la Société; ce travail sera inséré dans le 2° numéro des Annales de 1875. Communications. M. L. Buquet annonce la mort de l’un de nos collègues, M. le baron de Rottenberg, de Mubhlgast, en Silésie (Prusse), décédé le 48 mai dernier, qui était membre de notre Société depuis 1870. — M. le Présidént annonce que l’Excursion entomologique annuelle de la Société a eu lieu le dimanche 13 juin, à Boran (Oise), dans la forêt et le marais du Lys. Cinq entomologistes parisiens se sont rencontrés au rendez-vous; ce sont : MM. Guède, Leloup, Ratlet, Reiche et Simon. Ils ont été reçus à la station de Boran par MM. E. Martin, S. Bazin, E. Gallé et Masson, ento- mologistes du département de l'Oise. Le temps, qui élait très-douteux la veille, a seul empêché la réunion d’être plus nombreuse. M. E. Martin, qui a beaucoup chassé aux environs de Boran, a bien voulu guider ses collègues et les conduire aux meilleures localités. Parmi les espèces rares ou intéressantes qui ont été prises, on peut citer le Polyommatus chryseis, qui était commun sur la lisière du bois et du marais du Lys, et une belle variété de cette espèce avec un large cadre violet autour des quatre ailes; on peut signaler aussi une variété de la Melitæa Dyctinna à ailes inférieures presque envahies par le noir commun. Plusieurs Goléoptères et quelques Arachnides, intéressants pour les environs de Paris, ont été également rapportés. — M. Raffray présente la communication suivante : Je fais passer sous les yeux de la Société des morceaux de gomme copal, bruts et polis, renfermant des insectes et qui proviennent de l'Afrique équatoriale. La gomme copal, qui est à Zanzibar l’objet d’un commerce très-impor- tant, est sécrétée par un arbre de grandes dimensions, que j'ai vu assez fréquemment dans les montagnes de Schima. Ce sont les parties basses du tronc et les racines qui fournissent la gomme; il n’y a donc rien d’étonnant à ce qu’elle renferme des insectes qui s’y sont englués lors- — 139 — qu’elle était à l’état liquide; ces insectes s’y sont conservés à l’état le plus parfait et avec toute la fraîcheur de leur coloris, malgré un laps de temps qui doit se chiffrer par des siècles, car la gomme recherchée par le commerce, et en particulier les échantillons que je fais passer sous les yeux de la Société, datent d’une époque excessivement reculée et que la géologie seule pourrait préciser. On la trouve, en effet, à 1 mètre ou 4 mètre 50 centimètres dans le sol, dans des plaines situées à environ vingt jours de marche de la côte, formées très-probablement de terrains d’alluvions, où il n’y a que très-peu d’arbres et surtout aucun copalier. C’est donc presque une gomme fossile. La gomme qui est recueillie sur l'arbre est dédaignée par le commerce comme ne possédant pas au même degré les qualités exigées pour la fabrication du vernis. La gomme ainsi recueillie dans le sol (et c’est dans des lots considé- rables de celte gomme que j'ai choisi les morceaux que je montre à la Société) offre une surface granuleuse et semblable à du maroquin, carac- tère que je n’ai pas remarqué dans la gomme fraîche, qui est presque lisse. Les insectes renfermés dans la gomme appartiennent un peu à tous les ordres ; il y a même un Microlépidoptère, mais ce sont en général des Araignées, des Fourmis ou des insectes xylophages et aussi un nombre assez considérable de Diptères. Les plus remarquables par leur taille sont une Cicadaire et un Grillon. Parmi les Coléoptères, j'ai cru reconnaître un Brenthide très-commun aujourd’hui sous les écorces, le Ceocephalus picipes ; je crois que si la faune de ces régions était mieux connue on rétrouvérait vivantes toutes les espèces renfermées dans la gomme. — M. E. Simon, en offrant le tirage à part d’un mémoire qu’il vient de publier, en collaboration avec M. L. Bedel, dans le Journal de Zoologie de M. le professeur Gervais, s'exprime ainsi : Le travail que j’ai l'honneur d'offrir à la Société est une liste raisonnée de tous les Articulés cavernicoles d'Europe qui ont été décrits par les auteurs. Notre collègue M. L. Bedel a bien voulu se charger de la classe des insectes qui est de beaucoup la plus richement représentée dans la faune des grottes ; je me suis réservé les classes des Crustacés, des Arach- nides et des Myriapodes. La classe des Insectes est représentée par les ordres des Coléoptères (125 espèces), des Orthoptères (3) et des Thysanures (7). La classe des Crustacés, par les ordres des Décapodes (1 espèce), des. Amphipodes (1) et des Isopodes (2). — 110 — La classe des Arachnides, par les ordres des Araignées (15), des Pseudo- Scorpions (4), des Holètres (41). La classe des Myriapodes n’est représentée que par l’ordre des Diplo- podes (4). Nous avons réduit cette liste aux espèces exclusivement cavernicoles et. nous avons mis en note les espèces qui se trouvent habituellement mais non exclusivement dans les grottes; nous avons souvent rencontré des difficultés pour établir cette distinction; aussi dans les cas douteux nous avons donné les raisons qui nous ont déterminé à placer certaines espèces dans la liste ou à les en exclure. Nous avons également cité en note les espèces encore peu nombreuses qui ont été indiquées des grottes de l'Amérique du Nord et de l’Aus- tralie (*). — M. C.-E. Leprieur montre plusieurs Coléoptères recueillis par son fils, M. le docteur Charles Leprieur, en Algérie. Il fait surtout remarquer :. 1° des Anthia venator, qui, dans chacun des sexes, présentent d'énormes différences de taille ; et 2° des Xylophages, les Bostrichus laricis, Cryp- turgus cinereus et pusillus, qui ne sont pas rares dans le Midi de la France, et qui ont été pris à Aïn Oghrah, près Bousaada, dans des gené- vriers. — M. Raffray parle des chasses entomologiques que viennent de faire en Algérie nos collègues MM. Gaston Allard et René Oberthür. Il signale spécialement un Eretmotus, une belle série de Buprestides du genre Julodis, et de nombreuses espèces nouvelles de Scydméniens et de Pséla- phiens. — M. Lichtenstein envoie, par l'entremise de M. Gustave Fallou, les notes suivantes : 1° Une des coques de Vésicants que j'ai dans mes tiges sèches de ronces m'a donné, le 1f juin, la Zonitis mutica, variété à écusson noir. Rossi avait obtenu cet insecte d’un nid de Megachile, M. le docteur Giraud d’un nid d’Osmia (Insectes de la ronce, Annales 4866); aujourd'hui c’est dans un nid d’Anthidium strigatum que je lai élevé. J'en ai deux autres coques dans des nids d’Osmia, dont j'attends de jour en jour l’éclosion. (+) Quelques exemplaires de ce mémoire sont en dépôt chez M. L. Buquet, tréso- rier de la Société (52, rue Saint-Placide). Prix : 2 fr. 50 c. — E. D. Æ Line 9° Les œufs de Meloe cicatricosus pondus le 4 mai sont éclos le 14 juin. J'offre à tous mes collègues qui en voudraient des larves authentiques de cette espèce. Ce n’est pas celle qui est figurée par De Géer, les antennes et les pattes sont tout à fait différentes ; du reste l’auteur suédois figure le Meloe proscarabæus (probablement le triongulin de Réaumur et de Dufour), reconnaissable à ses hanches en massue et ses jambes lisses et triangulées au bout; le cicatricosus n’a pas les hanches renflées, ses jambes sont épineuses et biongulées. Je viens de prendre sur la Scolia hirta une troisième espèce , de larve de Méloïde plus petite que les précédentes, que je ne sais encore à quel insecte rattacher. Du reste je ferai pondre cet été tous les Vésicants que je trouverai accouplés, pour avoir au moins la première forme de ces larves bizarres. 3° Un cocon de Crabro vagus où rubicola m'a donné le 12 courant un magnifique Chalcidien, le Perilampus auratus, à tête et prothorax rouge cuivreux splendide ; le thorax, bizarrement sculpté, est variolé de cuivreux sombre et l'abdomen bleu d'acier. Notre collègue M. le docteur Giraud avait obtenu des tiges de la ronce le Perilampus lævifrons et le croyait parasite d’une Tortrix. Ici j'ai tiré le Chalcidien du cocon du Crabro. Il n'avait consommé qu’un quart environ de la larve de l’'Hyménoptère, qui était encore assez fraîche à côté du Chalcidien parvenu à presque toule sa croissance, car je le sortis de sa loge en nymphe, et quarante- huit heures après il s’élait coloré et se promenait dans la boîte. L° Mes élevages se. trouvent envahis comme il y a six ou sept ans par un AcCarien, l’Heteropus ventricosus, qui me tue toutes mes larves. Heu- reusement que la saison des éclosions tire à sa fin. Si quelques collègues acarophiles désirent des exemplaires de cette Arachnide à énorme abdomen sphérique attaché à un corps cylindrique à six pattes, je leur en offre tant qu’ils en voudront. * — M. Alain adresse la note qui suit : Les 49 et 20 juin dernier j'ai capturé, dans les parties herbues et abon- dantes en genêts du parc de Maisons-Laffitte, deux exemplaires de la variété $striala (alis posticis nigris) de l'Emydia grammica. Ces derniers volaient en compagnie d’un grand nombre de grammica typiques. Cette aberration, que j'ai plusieurs fois rencontrée aux environs de Digne, principalement sur les pelouses de la Reine-Jeanne et au bas de UD 2e la forêt du Dourbes, a été également récoltée en Bretagne par M. Ch. Oberthür; mais je ne crois pas que sa présence ait été déjà signalée aussi près de Paris. — M. Sylvain Ebrard, d'Unieux (Loire), écrit au Secrétaire : J'ai fait cette année peu d’excursions dans nos environs, et toutes m'ont servi à constater que la chenille de la Liparis chrysorrhæa, qui, les années précédentes, était très-abondante, avait presque disparu pour faire place à celle de la salicis. Le Bombyx neustria est également très-commun, ainsi que le Diloba cæruleocephala. Quant aux papillons de la Péeris cratægi, jamais je n’en avais vu autant : il est impossible de faire un pas dans les prés et dans les chemins sans qu’ils viennent se heurter contre vous. C’est presque un phénomène, car je n’avais aperçu que peu de chenilles et de chrysalides de cette espèce. — M. le docteur Al. Laboulbène présente diverses observations : 1° La Société se rappelle les soins que mettait son ancien président Paris à rechercher les cas de piqüres de Mouches ayant occasionné la pustule maligne chez l'homme. Cette constatation est difficile à obtenir par la négligence des malades ou leur peu d'attention. Je viens de lire dans un journal de médecine (Bulletin général de thérapeutique, 11° livrai- son, 15 juin 1875) deux faits qui ne laissent point de doute et qui inté- resseront nos collègues. On sait que la pustule maligne est une maladie des plus dangereuses, qui peut nous être communiquée par les animaux atteints du charbon, et sur laquelle les travaux de M. le docteur Davaine, notre collègue, jettent une grande lumière. Le danger est si pressant, la médication à employer si indispensable, que je crois devoir entrer dans quelques détails. Observation I". — Le 10 août 1869, un propriétaire rural fut piqué par une Mouche sur la joue droite; 11 porta vivement la main sur ce point et él put écraser la Mouche. Cette piqüre détermina subitement une dou- leur excessivement vive qui ne put être calmée ni par les lotions avec l'eau fraîche, ni par le frottement, ni par la pression avec les doigts, Un point rouge violacé apparut le soir même, et le lendemain matin les médecins constatèrent une tuméfaction considérable de la joue, avec un point central très-élevé, couronné d’une pustule remplie d’un liquide cou- leur lie de vin et entouré de petites vésicules moins foncées, symptômes. caractéristiques de la pustule maligne. — 148 — La pustule fut incisée crucialement et cautérisée avec le fer rouge... La plaie guérit avec lenteur. …. Les ganglions du cou, auparavant normaux et qui étaient devenus fortement engorgés, restèrent pendant deux années considérablement tuméfiés. Observation II‘. — Un pâtre espagnol se sentit piqué par une Mouche près de l’angle externe de l'œil droit, pendant qu’il dépouillait des mou- tons morts d’une maladie qui décimait le troupeau. I] quitta immédiate- ment le travail pour laver son œil, mais à partir de ce moment il sentit une douleur très-vive au point piqué. Les accidents consécutifs furent des plus graves; le malade perdit l'œil, mais guérit en recouvrant une santé parfaite. Le médecin, M. le docteur Estradère, de Bagnères-de-Luchon, attribue ce résultat heureux à l’acide phénique employé à l’intérieur et à l'extérieur. J'ai parlé de ces faits pour engager nos collègues, s’ils étaient piqués ou s'ils se trouvaient auprès de personnes piquées par une Mouche char- bonneuse, à employer l’acide phénique à la dose d’un gramme dans un verre d’eau, à prendre par grandes cuillerées d'heure en heure. On met- trait des compresses trempées dans l'acide phénique au centième sur les parties malades. Le vin chaud, le café à l’intérieur seraient donnés con- curremment pour combattre les effets de l’inoculation de la matière char- bonneuse, dans laquelle on trouve les Bactéridies signalées pour la pre- mière fois par M. le docteur Davaine. (Voyez loc. cit., Obs. 2°, p. 490 et A91, et Obs. 4°, p. 492 et suiv.) 2° M. le docteur Al. Laboulbène présente ensuite un fourreau de Psy- chide d'une forme remarquable, disposé en pyramide régulière à quatre pans et entièrement semblable à un de ceux que M. H. Lucas a figurés dans nos Annales de 1866 (pl. 3, fig. 4 «a et A d, p. 223-294). Ce fourreau a été trouvé à Nigrin, oasis de la frontière sud de la province de Constan- ne et de la Tunisie, au mois de.décembre. M. Al. Laboulbène fait remarquer la manière dont les brindilles végé- tales sont placées. Appartiennent-elles à une plante du genre Artemisia, ainsi que le pensait M. Lallement ? Au sujet de cette communication plusieurs membres prennent la parole. M. Raffray dit que ces fourreaux sont abondants dans les hauts plateaux de l’Algérie, aux environs de Boghari. M. Leprieur ajoute que M. René Oberthür vient d’en rapporter qu’il va essayer d'élever. M. Piochard de la Brülerie fait remarquer qu'il a recueilli en Syrie, dans les déserts qui — Ahk — entourent Damas, uh cocon qui semble analogue: Enfin M. Poujade ràp- porte : 1° que M. Millière (Lép. nouv. ou peu connus, 3h° livraison) à figuré et décrit la chenille, le cocon et l’insecte parfait de cette Psychide ; et 2° que M. H. Lucas a lu à la Société, dans sa séance du 24 février 1875 (Bulletin 1875, p. 42), une note sur le même sujet, note qui sera insérée dans le 2° numéro de nos Annales pour 1875. 3° M. Al. Laboulbène parle ensuite à la Société de Diptères du genre Phora qui lui ont été donnés par notre collègue M. le professeur Charles Robin et qui proviennent d’Algérie. Ces petits Muscides ont vécu à l’état de larve dans le corps de gros Mélasomes et de Mollusques des genres Helix et Bulimus placés dans un flacon par M. Robin pendant son voyage dans notre colonie africaine. M. Al. Laboulbène rappelle que Léon Dufour a fait le premier connaître les métamorphoses des Phora, en 1839, dans les Annales des Sciences naturelles, 2° série, t. XII, p. 54, pl. II, fig. 107-110; l’année suivante, dans les Mémoires de la Société des Sciences de l'Agriculture et des Arts de Lille, 1840, p. 414, il a décrit la Phora helicivora. Les pupes de ce genre de Muscides sont extrêmement remarquables par les cornes stigma= tiques, divergentes, du prothorax. Ces organes avaient frappé M. Robin. Notre regretté collègue Charles Coquerel avait trouvé à Madagascar une Phora qu’il a appelée P. camariana et qu'il avait vu, à l’élat de larve, dévorer les organes internes d’un Coléoptère, le Camaria chalcoptera Klug. (Voyez nos Annales de 1848, p. 188, pl. VIL fig, 7.) M. Al. Laboulbène ajoute, en terminant, que M. le colonel Goureau et lui-même dans son travail sur les Insectes tubérivores inséré dars nos Annales de 14864, ont vu la Phora pallipes vivre aux dépens des truffes. Les Phora ont donc des larves qui se nourrissent de matières azotées et qui, à l’état de pupe, offrent un développement considérable de stigmates antérieurs sous forme de cornes thoraciques. L’abondance des matières nous force à remettre au Bulletin N° 55 une note de M. H. Lucas sur les Arachnides observées aux environs de Cham- bourcy (Seine-et-Oise), ainsi que le Bulletin bibliographique. Paris, 30 juin 1875. PARIS. — Typog. FÉLIX MALTESTE et Cie, rue des Deux-Porles-St-Sauveur, 22. No 55. BULLETIN DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Recueilli par M, E DESMAREST, Secrétaire. Paraissant deux fois par mois. Séance du 44 Juillet 18275. Présidence de M. Eucène SIMON. 91 membres présents. MM. Ernest Olivier, de Moulins; le général Radoschkovski, de Saint- Pétershbourg, et Ch.-V. Riley, de Saint-Louis (Missouri), assistent à la séance, Lecture. M. Gabriel Tappes adresse, par l'entremise de M. L. Reiche, Ja notice nécrologique sur Jules Thevenet, dont il avait été chargé par la Société. — Cette notice sera insérée dans le deuxième numéro des An- nales de 1875. Communications. M. le Trésorier fait passer sous les yeux de ses col- lègues les photographies que MM. le capitaine Dillon, le général Radosch- kovski et V. Signoret, ont offert pour les albums de la Société. — M. Ernest Olivier présente les remarques qui suivent : Je viens, dit-il, de parcourir un nouveau volume que vient de publier notre savant collègue M. Darwin, et sur lequel je crois utile d'appeler l'attention de la Société. Ce livre, qui a pour titre Insectivorous plants (chez J. Murray, Albe- marle street, London), contient une suite d'expériences des plus intéres- santes faites sur des plantes de la famille des Droséracées, principalement (1875, 3° année.) 13 A6 — sur le Drosera rotundifolia, petite plante généralement assez commune dans nos prés tourbeux et marécageux. Cette plante porte de trois à six feuilles radicales dont le limbe arrondi est garni sur toute sa surface de longs cils mobiles qui sécrètent par leurs extrémités un liquide visqueux. Les petits insectes, Diptères ou Hyméno- ptères, qui viennent se poser sur ces feuilles s’engluent aussitôt les ailes, ne peuvent plus en faire usage et périssent. C’est là que commencent les plus curieuses découvertes de notre savant collègue, À la suite de minutieuses et concluantes recherches qu’il serait trop long d'exposer ici, il a pu s’assurer que si le Drosera s'empare ainsi des insectes, ce n’est pas seulement pour les tuer, mais c’est qu’ils lui sont utiles pour sa nutrition. En un mot, au lieu de prendre sa nourriture par les racines comme les autres plantes, celle-ci la prend par les feuilles au moyen d’une véritable digestion exécutée par un suc gastrique sécrété par les glandes du bout des cils et analoque à celui qui se forme dans l'estomac des animaux supérieurs. Une autre Droséracée d'Amérique, le Dionea muscipula, a la feuille composée de deux lobes qui peuvent s’appliquer l’un sur l’autre à la façon des feuillets d’un livre. Le bord marginal de cette feuille «est garni de longs cils dont M. Darwin est parvenu à connaître l'usage. Quand la feuille d’une Dionée a saisi un insecte, elle met plusieurs jours à le digérer, perd sa sensibilité pour longtemps et cesse, par conséquent, de fonctionner. Il faut donc que les tout petits insectes, qui par leur masse nutritive ne compensent pas la déperdition de force que cause à la plante leur assimi- lation, puissent s'échapper, et que ceux-là seulement qui valent la peine dêlre digérés Soient retenus. Pour arriver à ce résultat, les lobes de la feuille commencent à se rapprocher par le bord extérieur ; les cils mar- ginaux se croisent en laissant entre eux un petit espace par lequel s’échappent les insectes d’une taille infime, insignifiants pour la nourri- ture de la plante. M. Darwin a découvert des faits non moins eurieux sur la nutrition de certaines plantes aquatiques. Mais je n’ai pas la prétention de rendre compie de tout ce que renferme cet intéressant volume; j'ai tenu seule- ment à le signaler à mes collègues, puisque, en somme, il traite un sujet se rattachant à l’entomologie. — M. P. Mabille lit la note qui suit : J’ai examiné avec soin le fourreau de Psyché présenté par M. le doc- teur Al. Laboulbène ; c’est celui de la Ps. guadrangularis, décrite par — 147 — M. Christoph dans les Horæ Soc. ent. Rossic., pl. 1, fig. 7-8, par M. H Lucas dans nos Annales de 1866, et par M. Millière dans la 34° livraison de son grand ouvrage. Ce fourreau est formé de petits fragments d’une plante sèche qu’il est presque impossible de déterminer. On peut affirmer cependant que ce n’est pas à l'Artemisia herba-alba qu'ils appartiennent ; celle-ci, en effet, a des rameaux quadrangulaires à tomentum très-serré, à sillons secon- daires inégaux, qui ne ressemblent point aux tiges cylindriques et régu lièrement sillonnées des fragments du fourreau. Ce ne peut être non plus au Seganum harmata L., Rutacée dont les tiges florales, une fois sèches, paraissent irigones; ni à l’alfa (Lygeum spartum L.), dont les feuilles sont cylindriques et les tiges lisses. Les plantes qui m'ont offert le plus d’ana- logie avec les fragments du fourreau sont les Graminées du genre Agro- pyron, et surtout certaines Légumineuses. M. Chrystoph dit que sa Psyche vit sur l'Alhagi persarum, plante que je ne connais pas et qui me semble spéciale à l'Orient; mais les Alhagi græcorum et camelorum LE. croissent sur une bonne partie du littoral méditerranéen ; ce sont des Légumineuses de la tribu des Hédysarées ; il faudrait peut-être chercher quelque Hedysa- rum Algérie; les tiges des espèces que je connais sont toutes cylin- driques et régulièrement sillonnées ; enfin les Melilotus et certains trèfles présentent aussi la plus grande ressemblance avec les débris de la plante que nous cherchons à nommer. — M. H. Lucas communique la note suivante relative à un Coléoptère de la famille des Longicornes, l'Hylotrupes bajulus de Linné : A l’époque où Paris était éclairé à l'huile, de grands poteaux soute- naient les réverbères: celte manière d'éclairer, la seule connue dans ce temps-là, se remarquait dans les rues, sur les boulevards intérieurs et extérieurs, sur les quais, etc. Depuis que la ville est éclairée au gaz, ces grands supports, assez disgracieux, ont disparu, et avec eux a disparu aussi un Coléoptère de la famille des Longicornes que nourrissaient à l’état de larve et de nymphe ces poteaux en sapin, et qui est l’Hylotrupes de Linné. Cependant, cette manière primitive d'éclairer n’a pas été totale- ment abandonnée, car elle est encore conservée pour le port de l’Entrepôt des vins ; seulement ces poteaux, au lieu d’être bruts comme cela avait liëu jadis, sont maintenant peints en vert. Me promenant dernière- ment sur çe port, en explorant et en examinant ces poteaux un peu avant le coucher du soleil, j’ai eu la satisfaction de capturer, dans les premiers jours de juin, deux individus mâle et femelle de l’Hylotrupes bajulus, et — 118 — je puis dire qu'il y a une quarantaine d’années que je n’avais pris ce Longicorne à Paris et dans les conditions où je le rencontrais ordinaire- ment à cette époque assez abondamment. M. E. Olivier, à la suite de cette communication, dit qu’aujoujourd’hui même il a capturé un Hylolrupes bajulus au milieu d’une de nos rues les plus passagères, la rue de Richelieu. — M. Desbrochers des Loges adresse les observations suivantes : 4° Notre collègue M. E. Olivier a rapporté d’Algérie, entre autres choses intéressantes qu’il a bien voulu me charcher d’examiner, un joli Agriotes et un magnifique Leucosomus inédits. A. Le premier de ces insectes, que je me propose de décrire sous le nom d’Agriotes Olivieri, appartient au petit groupe caractérisé par les stries des élytres géminées avec les interstries alternes à ponctuation et à pubes- cence plus denses. 11 diffère des A. léneatus et modestus par sa taille (7 mill.), sa couleur entièrement noire, par les articles 4-7 des antennes au moins aussi larges que longs (4), le prosternum fortement impressionné contre le bord antérieur, qui est relevé, les hanches postérieures échan- crées sur toute l’étendue de leur rétrécissement, les points de l'abdomen nullement allongés, etc. B. Le Leucosomus, auquel je laisserai le nom de énsignis que lui a donné, sans le décrire, M. Chevrolat, est remarquable par sa grande taille (18-20 mill.), le rostre très-épais, anguleux, la grosse ponctuation du prothorax, muni d’une fossette allongée antérieurement, etc. L’insecte est couvert d’une squamosité cendrée sur les bords latéraux du prothorax et sur les élytres, à l'exception d’une bande oblique, dénudée, en travers de celles-ci, vers les deux tiers. 2° Notes synonymiques sur quelques Goléoptères : A. Hedobia succincta Chevrolat. — Cet insecte est la même espèce que le Dryophilus (Ptinodes) Raphaëlensis Muls. et Rey. Le nom de succincta devra prévaloir ; mais cette espèce, par la structure des antennes, etc., appartient réellement à la tribu des Anobides et n’a avec les Hedobia que des rapports très-éloignés. B. Lema purpuricollis Reiche — Hoffmanseggi Lac. — M. Reiche com- pare son espèce à la L. melanopa dont il la distingue notamment par la couleur des pattes, mais sans la rapprocher de l’espèce de Lacordaire, qui a les pattes noires. Je possède des exemplaires de l'Algérie et de la France — 119 — méridionale qui se rapportent également à la description des deux au- teurs (1). C. Mezium hirtipenne Reiche — affine. — Les soies des elytres s’enlèvent facilement. Je possède une série de ces insectes pris ensemble en Algérie, d’autres trouvés en Corse, ayant les élytres densément hérissées de soies chez les uns, avec quelques soies seulement vers la base chez les autres, chez d’autres, enfin, ces organes étant entièrement glabres. MM. Mulsant et Rey, bien qu'ils ne citent pas le hërtipenne comme synonyme de l’affine, partagent ma manière de voir, puisqu'ils décrivent (gébbicolle, p. 216) les élytres « hériseées sur leur surface de soies squamiformes. . . . . .. plus ou moins caduques ou obsolètes, un peu plus longues ef plus persis- tantes vers la base, » — M. Drory, de Bordeaux, dans une lettre adressee à M. L. Buquet, dit qu'il vient de recevoir de nouveau un nid de la Melipona scutellaris. Cette colonie d'Hyménoptères est arrivée en Europe dans un excellent état de conservation, et sa construction est gigantesque. Une innombrable quan- tité d’Acariens, presque microscopiques et qu’il met à la disposition de ses collègues, se trouvent dans cette habitation. — M. V. Signoret fait passer sous les yeux de la Société : 1° L’ADELGES ABIETIS Linné. Chermes abietis Kalt, — viridis Ratzeburg. — abietis Koch, 317, fig. 387, 388 ? 9° L’ADELGES STROBILOBIUS Kaltenbach. et 3° L’ADELGES LARICIS Harlig. Chermes laricis Hartig, Germ. Zeitsch., IIT, 366. — laricis Kaltenb., 194. — laricis Koch, 316, fig. 384-386. Ces trois espèces, dit-il, ne sont pas rares; cette année, par suite des chaleurs printannières, elles se sont développées chez moi, à Clamart, (1) Ma collection renferme une autre espèce algérienne que je publierai sous le nom de Lema Lacordairei, reconnaissable à ses élytres seules d’un beau bleu, tout le reste étant d’un noir brillant, à son prothorax brusquement étranglé comme chez la L. Hoffmanseggi, à angles antérieurs chargés d’un calus bien distinct, aux élytres striées de gros peints, comme chez cette espèce ; ces caractères la distinguent nette- ment de la L. Erichsonüi, dont elle a la forme allongée. — 150 — d’une façon formidable. Cependant, pour l’Adelges laricis, jé dois dire que les pluies abondantes de ces derniers temps les ont fait disparattre en partie. J'ajouterai que je présente surtout ces insectes à la Sociélé pour pro- poser de changer le nom de Chermes en celui d’Adelges donné par Vallot, afin de détruire la confusion qui existe entre le nom de Chermes et celui de Kermes, qui est attribué a un genre faisant partie des Coccides. Je dirai aussi que tels que je lès montre à là Société, ces insectes sont encore à l’état de larve, et qu’ils présentent les uns et les autres tous les caractères des Phylloxera au même degré de développement. En terminant cette communication, je fais passer sous les yeux de mes collègues un tube renfermant des Physokermes hemicryphus, Coccides que je n'avais pas encore trouvés, et qui existent cette année en grande quantité sur les Epicea de mon jardin. — M. Lichtenstein adresse diverses notes : 4° Je suis heureux de pouvoir faire aujourd'hui une communication à mes collègues par l'organe de notre savant collègue M. Riley. Je laisse à cet ami le soin de faire part à la Société entomologique des résultats remarquables que nous obtenons par l'introduction des cépages américains, résistants aux attaques du Phylloxera, qui nous fourniront des porte- greffes solides, si nous ne trouvons pas leurs produits directs aussi avan- tageux que ceux que nous donnent nos vignes françaises. Déjà, depuis longtemps, j'avais entrelenu la Société de l’espoir que l'introduction d’un cépage nouveau pouvait faire naître; cet espoir com- mence à se réaliser; nous savons déjà que les vignes américaines poussent très-bien chez nous, sont très-rustiques et irès-vigoureuses, résistent depuis deux ans à l’insecte, même au milieu des foyers les plus phyl- loxérés, et admettent parfaitement la greffe. 2 Je charge aussi M. Riley, qui'a bien voulu examiner avec moi et me laisser un dessin de la larve du Meloe cicatricosus, de dire quelques mots sur cette phase de la vie de cet insecte. Newport et Fabre ont trouvé dans les nids d’Anthophora et décrit les larves de Meloc comme de lourdes larves affectant la forme de celle des Lamellicornes. Or, chez moi, la larve, qui est sortie du triongulin et s’est mise à la nage dans le miel, n’a pas du tout cette forme et rappelle au contraire tout à fait celle de la petite larve qui a dévoré l’œuf de l’Hyménopière. Elle est seulement entièrement molle au lieu d’être cuirassée de segments cornés comme les triongulins ; sa couleur est jaune citron clair, sauf la tête qui est d’un — 151 — blanc laiteux et sur laquelle se remarquent deux taches ocellaires très- noires ; enfin elle a perdu les soies caudales. Étendue horizontalement sur le miel avec ses six pattes étalées, elle a l'air d’une salamandre micro- scopique. Née le 4‘ juillet, elle a déjà 42 jours d’existence, et quoique elle grossisse très lentement (elle à 2 millim. environ), la nourriture arti- ficielle au miel d’Abeille au lieu de miel d’Anthophore ne paraît pas lui nuire. Je suppose qu'après sa mue elle me donnera la larve de Newport et Fabre. — M. Ch.-V. Riley, à la suite de cette lecture, présente les observa- tions suivantes au sujet du genre Phylloxera : Comme vous le communique M. Lichtenstein, je viens de passer quelques jours dans les environs de Montpellier pour observer comment ont réussi les vignes américaines qui ont été plantées ou sur leur propres racines, ou greffées sur les vignes du pays, ou employées comme porte-greffe pour ces dernières. On commence à comprendre, comme je l'ai toujours craint, que, excepté la submersion pour certains terrains, les remèdes les mieux étudiées et les plus efficaces sont peu praticables sur une grande échelle; et bien qu’on puisse espérer qu’en les simplifiant il deviendra possible de les employer en grand, il n’en reste pas moins admis qu'ils ne le sont pas encore. Par l’emploi de certains engrais, on arrive aussi à prolonger un peu la vie des vignes de l'espèce Vitis véni- fera, mais sans parvenir à la préserver entièrement des attaques persis- tantes de l’insecte. Ayant recommandé il y a quatre ans l'emploi de certaines variétés de vignes indigènes d'Amérique (variétés qui résistent au Phylloxera) comme porte-greffes pour les vignes françaises susceptibles d’être attaquées par cet insecte, c'est avec une vraie satisfaction que je viens de constater que les variétés importées résistent aussi bien en France qu’en Amérique aux attaques de leur ennemi, et que les résultats sont tels, que déjà on peut admettre que l'emploi des cépages américains permettra de rétablir la prospérité de la viticulture du Midi de la France frappée par le Phyl- loxère. Les résultats des expériences faites avec ces cépages sont très-impor- tants pour votre beau pays, et j'avoue que laccueil sympathique de Ja Société centrale d'Agriculture du département de l'Hérault n’a vivement touché. Mais ces résultats ne sont pas moins utiles pour mon pays, et les viticulteurs américains pourront également en profiter. Ces expériences devront même produire une révolution avantageuse dans la culture des contrées situées à l’est des montagnes Rocheuses. — 152 — Mais ce que je viens de dire n’est pas de l’entomologie proprement dite, et je vous demanderai la permission d’ajouter quelques mots sur des sujets dont la Société s’occupe plus spécialement. Il paraît exister quelque confusion sur l’identité spécifique du Phylloxera quercus de Fonscolombe, et MM. Signoret, Balbiani et Lichtenstein nous ont exprimé leurs opinions sur les espèces habitant le chêne en Europe. Le dernier auteur que nous venons de citer avait admis quatre espèces l’année dernière : 1° Phyl. quercus Fonsc. = coccinea von Heyden ; 2° — Rileyi Licht. — corticalis Kollar — Lichtensteinit Balb.; 3° — Balbianti Licht.; LH — acanthochermes Kollar = scutifera Sign. Ses études de cette année l’ont amené à conclure que cette division en quatre espèces n'étant fondée que sur les différentes formes d’une seule, il convenait de les ramener toutes au P. quercus vivant sur différents chênes d'Europe. En effet M. Lichtenstein démontre que les œufs des insectes sexués placés, en automne, dans les bourgeons ou sur les tiges du Quercus coccifera, donnent naissance à une mère pondeuse fortement tuberculeuse, qui couvre les jeunes feuilles de petits œufs pâles. Les insectes venant de ces œufs ont de plus faibles tubercules et deviennent tous femelles ailées vers la fin de mai. Celles-ci quittent alors le Quercus coccifera et vont pondre sur les Q. pedunculata et pubescens. M. Lichtenstein croyait qu’il y avait plusieurs générations parthénogé- nésiques immédiates et que les autres insectes ailés ne paraissaient qu’en automne pour aller chercher le Quercus coccifera afin de pondre; maïs, comme je l'ai constaté avec lui la semaine dernière, des insectes déjà ailés se trouvent également sur les autres chênes. Il est donc évident qu'il y a encore beaucoup à apprendre sur les mœurs de cet insecte. Mes études m'ayant démontré que le P. Rileyi est très-polymorphe et que nous n’avons qu’une espèce sur le chêne en Amérique, j'avais déjà prévu que des études biologiques plus complètes améneraïent la réunion de vos espèces du chêne. J’adopte volontiers cette réunion proposée par mon ami M. Lichtenstein; néanmoins je desire faire une exception pour le P. Rileyi, qui pour moi est une espèce tout à fait distincte du P. quer- cus. Il en diffère dans ses mœurs; il est plus petit et plus étroit; les nymphes et les insectes ailés ne sont jamais de couleur aussi rouge ; les ailes sont plus foncées, et quand on a vu et étudié les deux insectes en nature, la différence est plus frappante encore qu’elle ne peut l’être dans les descriptions. — 153 — Notre collègue ajoute ensuite que les Phylloxères doivent être placés avec les Aphidiens et non avec les Coccides, ainsi que l'indique M. Lich- tenstein, et il donne quelques autres détails sur ces insectes. La Société décide que ces dernières considérations seront imprimées ultérieurement, les limites du Bulletin ne permettant pas de le faire dans ce numéro. M. V. Signoret présente quelques remarques à la suite de ces com- munications. Pour lui, comme pour M. Riley, le Phylloxera est bien un Aphidien; mais il ne peut suivre notre collègue dans l'opinion qu’il énonce avec M. Lichtenstein de réunir en une seule ou en deux toutes les espèces de Phylloxères de nos chênes. — M. Ch.-V. Riley fait passer entre les mains de ses collègues une boîte d’Acridiens (Caloptenus spretus) préparés en Amérique comme conserve alimentaire. Il fait remarquer qu'aux États-Unis, lorsque ces insectes envahissent les récoltes, on cherche à les utiliser pour pallier autant que possible à la famine produite par leurs dévastations. Plusieurs de nos membres mangent un peu de ce met, qui, s’il n’a pas un goût très-agréable, n'offre rien de répugnant. — M. Maurice Girard communique, par l’entremise de M. H, Lucas, la note suivante : 1° J’emploie à chasser aux insectes le peu de temps que me laisse la mission que je remplis dans le S.-0. de la France. J’ai eu le plaisir de prendre aux environs d'Angoulême, dans les premiers jours de juin, une aberration de Satyrus janira (le Myrtil). Elle rentre dans les albinismes, mais avec une régularité qui empêche,de voir uniquement dans la dispa- rition partielle du pigment des ailes un accident de nymphose, comme une insolation. Il y a tendance à des dessins nouveaux. Chaque aile supé- rieure présente, vers son milieu et au-dessous de la nervure sous-costale, une large tache blanchâtre, irrégulièrement triangulaire, et cette macule, formée par la membrane alaire dépourvue de matière colorante, se voit encore plus nette et plus tranchée sur le fond jaune ocreux du dessous de l’aile. La même absence de pigment, mais moins marquée, en tache oblongue sur la partie antérieure du disque, existe à chaque aile infé- rieure. J'ai également capturé un certain nombre d'insectes dont les espèces sont étrangères aux environs de Paris; ainsi, à la même époque, les — 154 — Celonia marmorala et morio sortant du tronc d’un vieux saule où avaient vécu leurs larves, et l’Anthocharis ausonia, assez abondant dans les jar- dins maraîchers des faubourgs d'Angoulême. Je voyais voler en même temps l’Apatura ilia (Petit Mars), type noir et variété orangée, un mois plus tôt que près de Paris. Le Grand Mars (Apalura iris) fait défaut. Vers la fin du même mois de juin je trouvais sur les fleurs de chardons du haut plateau de Mondot-Saint-Émilion (Gironde) d’intéressants Longi- cornes, comme les Sérangalia attenuata, Leptura hastata, etc. 2° Je dois préciser une indication incomplétement reproduite dans le Bulletin n° 52, p. 127. Le point intéressant que je mentionnais, c’est que les pommiers des Charentes ont eu leurs feuilles prématurément détruites par la Livrée (Bombyx neustria), de sorte que l’Yponomeute, éclose un mois après, n’a plus trouvé de nourriture ou à peine quelques pétioles de feuilles. Aussi les toiles ne contenaient que trois ou quatre chenilles au lieu d’une cinquantaine, et ce fait est de nature à diminuer beaucoup l’an prochain cette funeste espèce. La destruction anticipée de la nourriture par une autre espèce doit être une des causes de la disparition spontanée d’une espèce nuisible, et jouer son rôle harmonique dans l'équilibre des êtres. — M. E.-L, Ragonot présente les notes suivantes sur diverses Tinéites : 1° Je suis heureux de pouvoir annoncer que j'ai enfin réussi à élever la chenille de la Symmeca signatella H.-S. La découverte de cette chenille est d'autant plus intéressante que les premiers états des espèces du genre étaient complétement inconnus. La chenille de la signatella vit entre les fentes et les interstices de l'écorce du tilleul, du chêne, de l’orme, etc., recouvrant sa demeure d’une toile très-légère composée de fils détachés remplissant la cavité, et elle se tient dans une galerie de soie d’un blanc pur et d’un tissu serré, L’extérieur de la première toile est recouvert des déjections de la chenille et est souvent agrémenté de lichens poussiéreux, verts. Cette chenille est peu active; elle est longue, mince, cylindrique, d’un gris noirâtre avec un aspect velouté; les points ordinaires sont très-petits, pâles, à centre noir; la tête est assez longue, cylindrique et d’un noir foncé; l’écusson est d’un brun foncé obscur. Cette chenille est très-délicate, et il est extrêmement difficile de l’ex- traire de son habitation sans la blesser. Elle se transforme #n situ sans former de cocon. Il n’y a qu’une génération; la chenille hiverne jeune — 455 — sur les troncs des arbres et on la trouve jusqu’au milieu du mois de juin; à cette époque elle commence à se transformer et le papillon paraît à la fin du même mois et en juillet. La signatella se trouve très-généralement répandue en France, quoique M. le docteur Wocke ne lui assigne comme patrie que l'Espagne et la Russie méridionale. Je la prend partout à Paris et aux environs. 2° Une découverte non moins intéressante est celle de la chenille de la Gelechia distinctella Z. C’est M. Goossens qui a eu le plaisir de la trouver et de l’élever. Elle vit au mois d'avril dans une galerie tapissée de soie dans la mousse et surtout dans celle qui entoure certaines pierres dans des localités arides ; c’est dans de semblables localités, à la Varenne, que j'ai pris assez communément le papillon au commencement de juillet. 8° Enfin, M. Stainton me mande qu’il a réussi à élever l'Argyresthia Gæ- dartella de chenilles qui vivaient, en même temps que celles de la Pædisca bilunana Mer., dans les châtons du bouleau. Aïnsi se trouvent confirmées les observations des anciens auteurs, Treitschke et autres, dont on com- mençait à douter, supposant plutôt que la chenille se nourrissait de l'écorce, parce qu’au printemps on trouvait toujours la chenille sous l'écorce, où elle se retire pour se transformer. Membre recu. M. Paul-Alfred Mauppin, à Paris, rue Taranne, 7 (Coléo- plères d'Europe), présenté par M. H. Lucas. — Commissaires-rapporteurs : MM. Jules Künckel et A.-G. Poujade. — M. H. Lucas avait communiqué, dans la séance du 23 juin 1875, la note suivante relative à des Arachnides qu'il a rencontrées aux environs de Paris : Ayant pu faire, vers le milieu de septembre et dans les premiers jours d'octobre 1874, quelques excursions aux environs de Chambourcy, parti- culièrement dans les bois qui entourent ce village jusqu’à celui de Retz inclusivement (canton de Saint-Germain-en-Laye), je crois qu'il ne sera pas sans intérêt de signaler dans nos Annales les Arachnides que j'ai ren- contrées dans cette localité. Je n’ai trouvé aucune espèce nouvelle ; mais, comme parmi ces Arachnides il s’en rencontre un certain nombre qui wavaient pas encore été signalées comme habitant cette partie des envi- rons de Paris, j'ai pensé qu’il serait utile de publier la liste de ces espèces dont je dois la détermination à notre obligeant confrère M. E. Simon : — 156 — Epeira gibbosa ® Walck., acalypha $ Walck., Redii Q Scopoli, umbra- de é Clerck, cucurbitana $ Clerck, triguttala $ Fabr., cornuta & erck. Cyclosa conica $ Pallas. Cercidia prominens $ Sund. Zilla x-notata &, ®, Clerck. Meta segmentata ® Clerck. Linyphia nebulosa ® Sund., tencbricola ® Wid., clathrata & Sund., buccu- lenta &, ®, Clerck, socialis ® Sund.; triangularis &, $, Clerck. Pachygnatha De Geeri d', ®, Sund. Theridium tinctum $ Walck., léneatum &, %, Clerck, pulchellum © Walck., simile $ G. Koch. Euryopis flavo-maculata $ CG. Koch. Atypus piceus © Sulz. Dysdera erythrina $ Latr., Hombergi &\, ®, Scop. Tegenaria agrestis &, $, Walck. Agelena similis d', $, Keyserl. Zora maculata © Blackw. Anyphæna accentuata ® Walck. Clubiona corticalis $ Walck., brevipes © Blackw. Dictyna uncinata $ Thor., arundinacea $ Linné, civica &, $, Lucas, viri- dissima d, $, Walck. Synema globosa $ Fabr. Xysticus pini d, ®, Hahn, cristatus &, ®, Clerck. Misumena vatia $ Clerck. Philodromus dispar &, ®, Walck., aureolus 3, ©, Clerck, emarginatus © Schranck. Thanatus oblongus ? Walck. Lycosa agricola $ Thor., monticola ® Clerck, sylvicola ® Sund., amen- tata $ Clerck. Lycosina albimana $ Walck. Tarentula trabalis ® Clerck. Trochosa ruricola $ De Géer. Ocyale miräbilis &, ®, Clerck. Attus depressus $ Walck., rudis ® Sund., falcatus & Clerck. Calliethera scenica &, Q, Clerck. Lethia humilis ® Blackw. Tetragnatha extensa $ Linné. Cerastoma cornutum d', ®, Linné. Opilio saxatilis &, $, Koch. Acantholophus obtuse-dentatus & L. Koch. Nemastoma bimaculatum $ Fabr. Sclerosoma quadridentatum &, &, Fabr. Tetranychus lintearius &, &, L. Dufour. nn ©) Ce — 4157 — BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE (). (Séance du 9 juin 1875, suite.) OUVRAGES PÉRIODIQUES ET PUBLICATIONS DES SOCIÉTÉS SAVANTES. * Répertoire des travaux de la Société de statistique de Marseille, publié sous la direction de M. A. SAUREL, tome XXXV. ©) — Bulletin des séances de l'exercice 1873, tome XXXVI. ©) Sizungsberichte der K. Akademia der Wissenschaften in Wien, Mathem.-Naturwiss. Classe, tome LXIX, fasc. 1v et v; tome LXX, fase. 1 et 11. Tome LXIX. — LEBERT, p. 605, Ueber den Werth und die Be- reitung des Chitinskeletes der Arachniden für Mikroskopische Studien, Verhandlungen der Vereins für Naturwissenschaftliche De zu Hamburg, tome TI, 4871-1875. H. BEUTHIN, p. 105, Verzeichniss der Homoptera, — J.-D.-E. SCHMELTZ, p. 106, Beiträge zur Fauna der Niederelbe, — H. BEu- THIN, p. 422, Verzeichniss der Pseudoneuropteren und Neuropte- ren. — Ip., p. 127, Zweiter Nachtrug zum Verzeichniss der um Hamburg gefangenen Kafer. — In., p. 129, Erster Beitrag zur Kenntniss der Hymenopteren der Umgegend von Hamburg. — J.-D.-E, SCHMELTZ, p. 186, Die Lepidopteren Fauna der Nieder- Elbe. OUVRAGES DIVERS. * HAAG-RUTENBERG. Monographie der Eurychoriden (Adelostomides Lacord.). Broch. in-8°. Berlin, 1875. * MÉGNIN (J.-P.). Mémoire sur la question du transport et de l’inocula- tion des virus par les Mouches. Broch. in-8°, 4 pl. lithogr. (Extr. du Journal de l'anatomie et de la physiologie de M. Ch. Robin, n° de mars 1875.) (1) La rédaction de ces Bulletins est due à M. E. Simon, président de la Société, LE 468 (Séance du 23 juin 1875.) OUVRAGES PÉRIODIQUES ET PUBLICATIONS DES SOCIÉTÉS SAVANTES. Comptes rendus des séances de la Société entomologique de Belgique, 2° série, n° 13. D' HAGEN, Note sur sur le genre Euryades. — DE BORRE, Com- plément de la note sur des empreintes d’insectes fossiles. — Ip., Note sur les faunes entomologiques. Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences, tome XXX, n° 22 et 23. DE VIBRAYE, p. 1407, Apparition dans les vignobles du Loir-et- Cher d’un Hémiptère qui paraît voisin du Phytocoris gothieus. — KISZTLER, HAVINET, p. 1991, CoBET, p. 1449, Communications relatives au Phylloxera. Mittheilungen des Naturwissenchaftlichen Vereines für Steiermark, année 1874. Graz. V. GrABEr, Kurzer Bericht über eine grüssere, die sog. Gehür- gane der Geradflügler betreffen de Arbeit. — Ip., Ueber der Bau und die Entstehung einiger noch wenig bekannter Stridulations- organe der Heuschreken und Spinnen (1 pl. lithogr.). Tables des Comptes rendus des séances de l’Académie des Sciences, premier semestre 1874, t. LXXVIIT. OUVRAGES DIVERS, * BEDEL (L.) et SIMON (E.). Liste générale des Articulés cavernicoles de l'Europe. Broch. in-8°. (Extr. du Journal de zoologie, publié par M. Paul Gervais, t. IV, 1875.) * DuBois (A.). Leçons de M. Henri. Lectures savantes à l'usage des écoles primaires : Oiseaux et insectes, par M. Dubois, institu- teur primaire. 2 exemplaires, l’un in-12, l’autre in-8°, cart., avec bois, offerts par l’auteur, Paris, 1875, chez M. Gedalge jeune, libraire, rue des Saint-Pères, 75. — 159 — * MÉGUELLE (A.). Notice sur quelques Bombyx séricigènes exotiques exposés au Concours départemental des Basses-Alpes en mai 1875 (médaille de vermeil). Broch. in-8°, (Séance du 14 juillet 1875.) OURAGES PÉRIODIQUES ET PUBLICATIONS DÉS SOCIÉTÉS SAVANTES. Annales de la Société entomologique de France; 5° série, tome cin- quième, 1% trimestre 4875, Deux exemplaires pour la bibliothèque. Ce numéro trimestriel comprend : Annales, feuilles 4 à 8; Bul- letins, feuilles 1 à 1v, et planches 1 et 2 (une coloriée et une noire). Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des Sciences, tome LXXX, n° 24 et 25 ; tome LXXXI, n° 1. Tome LXXX. — P. 1596, M. le secrétaire perpétuel analyse diverses pièces relatives au Phylloxera de MM. Guyraud, Rousseau, Apolie, G. de Barangay, Coignet, Didier, B. Dugas, Joumier, Labbé, A, Peret, A. Soulié, H. Stiern, A. Szerlecki, Villedieu, H. Witwer. Tome LXXXI. — Azam, p. 36, Le Phylloxera dans le départe- ment de la Gironde. — DuguT, J. PERRIS, p. 98, Communications relatives au Phylloxera. * Feuille des Jeunes Naturalistes, 5° année, n° 57, juillet 1875. J. LICHTENSTEIN, p. 105, Le Phylloxera (1 pl. lithogr.). — Com- munications : Le Ver à soie de l’ailante. — Bibliographie. Société Linnéenne du Nord de la France, Bulletin mensuel, n° 36 et 37. M. Dugois, p. 271, De l’habitat des différentes familles de Coléo- pières. — DeLABy, p. 296, Note sur l’hivernage des Carabes. Third annual report of the board of managers of the Zoological So- ciety of Philadelphia, ap. 1875. Br. in-8°. © — 160 — Zoologische Mittheilungen (nunquam otiosus). Organ der Gesellschaft für Botanik und Zoologie zu Dresden von L.-W. Schaufuss, Dresde, tome 1, 1870-71 ; tome II, 1872 (commencement). Tome I. — ScuAuruss, p. 1, Notes diverses sur les Coléoptères et Lépidoptères, — E. VoceL, p. 66, Beilräge zur Chrysomelinen- Fauna von Mittel und Süd-Africa. Tome II. — ScHAuruss, p. 254, Notes entomologiques diverses. — In., p. 293, Halticiden Neu-Granada, — Ip., p. 311, Drei neue Arten der Gattung Elaphocera. OUVRAGES DIVERS. * PREUDHOMME DE BORRE (A.). Notes sur les empreintes d’Insectes fossiles découverts dans les chistes houilliers des environs de \ Mons. Broch. gr. in-8°, avec 4 pl. (Extrait des Annales de la Société entomologique de Belgique pour 1875.) * RAGONOT (E.-L.). Note sur la Teigne des pommes de terre. Broch. in-8°. (Extr. du Bulletin de la Société d’Acclimatation, n° d'avril 1875.) * RILEY (Ch.-V.). Seventh Annual Report on the noxious, beneficial and other Insects of the State of Missouri. Broch. in-8°. Avis. — M. De GAULLE (rue Violet, 54) est momentanément chargé de la délivrance des ouvrages de la Bibliothèque de la Société à ceux de nos collèques qui lui en feront la demande. Il est également chargé de délivrer les recus des ouvrages prétés qui rentrent à la Bibliothèque. Toutes les réclamations relatives à l'envoi du Bulletin, ainsi que les demandes pour l'étranger (contre remboursement des frais de transport), doivent être adressées au Trésorier adjoint, M. E.-L, RAGONOT, rue de Buffon, 27, qui est chargé de l'expédition du Bulletin. Paris, 23 juillet 1875. PARIS, — Typog. FÉLIX MALTESTE et Cie, rue des Deux-Portes-St-Sauveur, 22. No 56. BULLETIN DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Recueiïilli par M, EE DESMAREST, Secrétaire. Paraissant deux fois par mois. Avis importants. M. DE GAULLE (rue Violet, 54) est momentanément chargé de la déli- vrance des ouvrages de la Bibliothèque de la Société à ceux de nos col- lèques qui lui en feront la demande. IL est également chargé de délivrer les recus des ouvrages prétés qui rentrent à la Bibliothèque. Trois jours après la demande de livres faite à M. de Gaulle, nos collè- gues pourront prendre les ouvrages qu'ils désirent chez M. GUSTAVE FALLOU (rue Hautefeuille, 30), qui, avec sa complaisance ordinaire et comme par le passé, veut bien seconder nos Archivistes-Bibliothécaires. ne VPN Toutes les réclamations relatives à l'envoi du Bulletin, ainsi que les demandes pour l'étranger (contre remboursement des frais de transport), doivent être adressées au Trésorier adjoint, M. E.-L. RAGONOT, rue de Buffon, 27, qui est chargé de l'expédition du Bulletin. Afin d'éviter la perte de numéros du Bulletin, et pour faciliter l'expé- dition de ce recueil, il est indispensable que la Société soit immédiate- ment prévenue de tout changement d’adresse de nos membres. La Société formant des albums des portraits de ses membres, prie tous nos collègues, qui ne lui ont pas encore donné leurs photégraphies (format carte de visite), de compléter autant que possible cet } intéressante collection, qui comprend actuellement plus de 360 nn) di” 2 (1875, 3° année.) 4h APE Séance du ?2$S Juillet 1879. Présidence de M. EuGÈènE SIMON. 26 membres présents. MM. le docteur G. Kraatz, membre de la Société, et le docteur Charles Leprieur, de retour de Bouçada, assistent à la séance. Communications. M. Daniel Héron adresse du Havre, où il est volon- taire au 119° régiment de ligne, sa pholographie pour l’un des albums de la Société. — M. le docteur Kraatz donne également la photographie du docteur Herrich-Schäfer, et dit qu’il en tient des exemplaires à la disposition de nos collègues qui voudraient lui donner en échange leur photographie personnelle. — M. le Secrétaire dépose sur le bureau le programme de l'Exposition internationale d’horticulture qui aura lieu à Cologne du 25 août au 25 septembre 14875. Une des classes de cette exposition est consacrée aux Insectes utiles et nuisibles. Ceux de nos collègues qui voudraient placer des collections d'insectes ou des livres d’entomologie appliquée à cette exposition doivent s'adresser à M. ÉTIENNE Bonner (rue de Tivoli, 47), qui fournira les renseigne- ments nécessaires, enverra les programmes et les formules de décla- ration, — M.E. Simon, en offrant à la Société le second volume de son ouvrage intitulé les Arachnides de France, S'exprime ainsi : Le second volume de mes Arachnides de France qui vient de paraître est conçu exactement sur le même plan que le premier; il renferme quatre familles : 1° les UROGTEIDÆ, qui ne comptent en France que 4 espèces; 2° les AGELENIDÆ, qui en renferment 70, dont 29 sont nouvelles et pu- = 168 — bliées pour la première fois; un genre nouveau est décrit sous le nom de Cedicus; 3" les THomisipæ, comprenant 99 espèces, dont 34 nouvelles; j'ai élé amené à créer dans celle famille cinq genres nouveaux sous les noms de Heriæus, Pislius, Runcinia, Tmarus et Tibellus; 4° les SpArAS- sibÆ, ne renfermant que 7 espèces françaises. Ce volume est accompagné de quatre planches gravées. — M, C.-E. Leprieur fait passer sous les yeux de ses collègues une boîte contenant des Coléoptères très-remarquables, dont plusieurs sont nou- veaux, recueillis en Algérie, près de Bouçada, par son fils, M. le docteur Ch. Leprieur ; il promet de remettre, quand il aura pu étudier ces insectes, une note détaillée pour le Bulletin. M. C.-E. Leprieur montre ensuite des Julodis cicalricosa et setifensis. — M. £, Olivier adresse, par l’entremise de M. Aug. Chevrolat, une liste d’une trentaine de Coléoptères capturés par lui, le 40 juillet dernier, dans la forêt de Fontainebleau. Les espèces les plus intéressantes sont les suivantes ; Slaphylinus chloropterus, — Velleius dilalalus, —Celonia speciosissima, — Osmodérma eremila (6 exemplaires), — Coræbus bifascialus et undatus, — Agrilus biqultalus eL graminis, — Priobium castaneum, — Magdalinus rufus, — Gaslerocercus depressirostris, — Dryophthorus lymexylon, — Plalypus cylindrus, — Danacæa lomentosa, — et Lymexylon navale (en quantité), — M. Th. Goossens communique les notes qui suivent : 4° Je fais passer sous les yeux de la Société, à titre de curiosité, une aberration de la Vanessa Lo. J'ai pu voir dans la collection de M. P. Mabille l’aberration Toides Ochs., mais elle ne ressemble en rien au sujet que je présente; Joides ne diffère guère que par une taille plus pelite que le type. Ici la taille est grande et les yeux des ailes supérieures n’existent pas; ils sont remplacés par une tache noire sur laquelle se détachent trois grosses taches blanches. Les yeux des ailes inférieures n’existent pas non plus; leur place est seu- lement indiquée par une teinte grise. Cette monstruosité a élé prise à Paris par M. Morel, amateur dont — 164 — l'esprit inventif trouve des procédés de chasses qui souvent lui procurent des captures inespérées, et qui me l’a généreusement offerte. 9° Je montre également une autre Vanessa, V'urticæ, dont les ailes infé- rieures offrent une teinte uniforme de brun mordoré; je l'ai trouvée à Champigny. — M. E. Simon présente la descriptions d’une nouvelle espèce d’Arai- gnée appartenant à la faune française : PHILODROMUS ALBO-PICTUS. Sp. NOV. ©. Céphalothorax : longueur 1,5 mill.; abdomen : longueur 3 mill, Largeur 2,5 mill. Céphalothorax brun rouge carminé, éclairci en dessus, avec l’espace oculaire testacé, à pubescence fauve rouge mate. Yeux latéraux antérieurs plus rapprochés des yeux médians de la pre- mière ligne que de ceux @e la seconde. Yeux médians antérieurs un peu plus petits que les latéraux. Yeux médians presque égaux, les supérieurs un peu plus écartés l’un de l’autre que des antérieurs. Abdomen fortement élargi en arrière, brun rouge clair; en avant, un grand espace testacé coupé d’une bande brune lancéolée; en arrière, les côtés marqués de gros points blanc testacé et la ligne médiane suivie d’une série d’accents de même couleur, très-déliés et réunis au sommet ; pubescence blanche, peu serrée. Pattes relativement courtes, blanc testacé, avec les fémurs 1 et 1x teintés de rouge. Épigyne très-petite, présentant, près du pli épigastrique, deux petites stries noires longitudinales, parallèles, très-rapprochées. Laplaigne, près Condom (Gers). Découvert par M. l'abbé Lucante. Cette espèce, que j'ai reçue depuis l'impression de mon second volume des Arachnides de France, est voisine des Ph. glaucinus et bistigma. Les caractères donnés ci-dessus permettront de trouver sa place dans le tableau des espèces du genre Philodromus. — M. H. Lucas communique la note suivante relative à une variété du Chærocampa Elpenor des auteurs : Cette variété climatérique, plus grande que notre Elpenor d'Europe, — 465 — puisqu'elle mesure soixante-quinze millimètres d'envergure environ, est remarquable par la couleur rose qui l'emporte sur le vert olive. Les ailes supérieures sont d’un vert olive, mais cette couleur est dominée par le rose qui est beancoup plus vif; le stigmate blanc est plus accusé et sen= siblement plus grand; la tache noire de la base des ailes est très-peu marquée, et la frange du bord interne, au lieu d’être blanche, est d’un blanc teinté de rose. Les ailes inférieures sont aussi d’un rose plus vif et leur base est plus largement noire. En dessous, les quatre ailes sont roses, avec leur bord antérieur et leur milieu teintés de jaune olivâtre. La tête ainsi que les palpes sont d’un rose beaucoup plus vif, avec les antennes entièrement roses. Le thorax est d’un rose vif, avec les raies d’un vert olive plus petites et moins accusées ; quant au blanc qui borde les épaulettes, il est bien moins marqué. L’abdomen est d’un rose vif, et les bandes vert olive qu’il présente sont beaucoup plus étroites. Cette variélé curieuse a été découverte au Mou-Pin, dans le Thibet oriental, par M. l’abbé David. Ce Sphingien est également curieux au point de vue de la géopraphie entomologique, car il n’avait pas encore été signalé jusqu’à présent comme habitant cette partie de l’extrême Orient, quoique M. le docteur Boisduval l'ait déjà mentionné des environs de Pékin dans son Species général des Lépidoptères Hétérocères ou Chalinoptères, t. I, p. 280 (1874). Lecture. M. Mégnin dépose sur le bureau une note ayant pour titre : Sur l’organisation et la classification naturelle des Acariens de la famille des Gamasides Gerv. — M. Ch.-V. Riey (séance du 44 juillet 1875) continue ainsi la com- munication relative aux Phylloxera, dont nous avons donné le commen- cement dans le Bulletin n° 55, p. 151 : M. J. Lichtenstein, dans un mémoire publié récemment dans le Stettiner entomologische Zeitung, vapporte que, pour lui, les Phylloxères appartien- nent à la division des Coccides. En émettant cette opinion, notre collègue se sépare de Koch, Kaltenbach, von Heyden et de tous les auteurs qui ont fait des travaux sur les Homoptères, à l’exception toutefois de feu B.-D. Walsh et du docteur H. Schimer; car je crois qu’il se trompe en citant TT TL rm LE — 166 — Westwood comme ayant placé son Peritymbia vitisana parmi les Coccides. Walsh mettait la forme gallicole du P. vastatrix avec les Coccides, parce que, à cet état, l’insecte pond des œufs, mais il ne connaissait pas le type ailé qu’il n'aurait pas hésité à ranger parmi les Aphidiens, puisqu'il a cité les Phylloxères dans son Synopsis Aphidiorum des États-Unis, et qu’il a même créé dans cette division un nouveau genre (Xerophylla) pour un Phylloxera ayant les nervures des ailes réunies, ainsi qu’on le voit assez souvent dans toutes les espèces du genre. Schimer fonda une famille (Dakhylosphæridæ) pour ces mêmes insectes, ne connaissant pas le mé- moire de Fonscolombe et ne sachant pas que les digitules des tarses, sur lesquelles il caractérisait cette famille, se rencontrent chez beaucoup d’insectes voisins, dans leur jeune âge. La seule raison que donne M. Lichtenstein pour appuyer sa nouvelle conclusion, c’est que, d’après lui, aucun Aphidien n’a de digitules aux tarses, et qu’on en observe chez les Phylloxera. Cependant les jeunes de diverses espèces d’Aphidiens américains en présentent, tandis que, chez beaucoup de Coccides, elles sont peu développées. À mon avis, il n’y a donc pas de raisons suffisantes pour retirer les Phylloxères des Aphidiens et encore moins pour les joindre aux Goccides. La forme gallicole du Phylloxera vastatrix, en pondant des œufs et en se dispersant à l’état de larve, ressemble, il est vrai, aux Coccides, mais dans tous les autres caractères, de même que dans leurs mœurs, ces insectes ressemblent entièrement aux Aphidiens. Il ne faut pas oublier non plus que nous ne connaissons, ni en Amérique, ni en Europe, de Coccide produisant de véritables galles, et qu’au contraire plusieurs Phylloxera, chez lesquelles l'habitude de produire des galles est normale et non pas accidentelle, comme chez le P. vastatrix, restent dans ces galles auprès de la mère fondatrice, de même que cela a lieu chez les Pemphigus, Eriosoma, Byrsocrypta, etc. Enfin, dans le travail que nous avons cité, M. Lichtenstein continue à appeler les œufs sexués de Phylloxères des nymphes en pupes, et il parle du tégument soyeux de ces œufs. Mais nous n'avons pas ici, comme dans les Hippobosca, une larve éclose et nourrie dans l’abdomen de la femelle et devenant nymphe avant sa sortie du corps de la mère ; nous avons seulement un être éclos et se développant dans l'œuf après que celui-ci a été pondu. C’est pour cela que nous ne pouvons admettre le nom de nymphe ou de pupe donné par notre collègue. A d) ——— — — 467 — BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE 6). OUVRAGES PÉRIODIQUES ET PUBLICATIONS DES SOCIÉTÉS SAVANTES. Bulletin de la Société impériale des Naturalistes de Moscou, 187h, n° 3. (©) Comptes rendus des séances de la Société entomologique de Belgique, DES MERM TRUE Purzeys, p. 3, Additions à la notice sur les Carabiques rapportés par M. Jean van Volxem. — Id., p. 7, Note sur le 7° fascicule des Opuscula entomologica de M. Thomson, comprenant le genre Ca- rabus. — LICHTENSTEIN, p. 8, Métamorphoses du Meloe cicatri- cosus. — MÉLISE, p. 9, Découverte du Necrophorus interruptus Steph. auprès de Bruxelles. Deutsche entomologische Zeitschrift, tome XIX, 1875, n°*° 3 et 4. N°3. — E. REITTER, p. 1, Die europäischen Nitidularien mit kurzer Charakteristik der Gattungen und Bemerkungen über schwierige Arten verzeichnet. — Ip., Revision der Eurôpaischen Cryptophagiden. N° A (Herausgegeben in april 1875 von den naturforschenden Vereine in Brünn und zugleich in desser Verhandlungen Band XII, | verôffentlicht) (2). — E. REeITTER, p. 1, Revision der Gattung (1) La rédaction de ce Bulletin est due à M. E. Simon, président de la Société. (2) À propos de ce fascicule, M. le docteur Kraatz explique que, dans le but de centraliser tout ce qui se publie sur l'Entomologie, la Société entomologique de Berlin vient de faire un traité avec toutes les Sociétés savantes de l’Allemagne, à l'effet d’intercaller dans ses Annales un tirage de tous les mémoires entomologiques imprimés par ces Sociétés. Notre collègue pense que cette innovation rendra de grands service à la science, et — 168 — Trogosita Oliv. (Temnochila Westw.). — Id., p. 45, Darstellung der mit Epuræa verwandten Gattungen (1 pl.). — In., p. 57, Die sûd-und mittelamerikanischen Arlen der Gattung Tenebrioides Pill. et Mitterp. Field and Forest devoted to general natural history (Bulletin of the Potomac-side Naturalists Club), Washington, 1875, tome I, n°° 4 CIN C. Tomas, p. 4, Description of a new Grasshapper from Arizona (Eremobia magna). — G.-R. DODGE, p. 9, À new Ennemy of the Cucumber (Phakellura hyalinitalis). Proceedings of the Zoological Society of London, 1874, part IV; 1875, part I. 1874. — F. Moore, p. 565, Descriptions of new asiatic Lepido- ptera. — A.-G. BUTLER, p. 672, Descriptions of three new species of Homopterous Insects. 1875. — A.-G. BUTLER, p. 8, Descriptions of thirty-three new or little know species of Sphingidæ in the collection of British Museum. — Ip., p. 35, Descriptions of four new species of Prolo- gonius. Transactions of the Zoological Society of London, vol. IX, part I, II et IL. ©). * SIMON (E.). Les Arachnides de France, tome IL (contenant les familles des Urocteidæ, Agelenidæ, Thomisidæ et Sparassidæ). 4 vol. in-8°, 4 pl. gravées. Paris, 1875. souhaite que la Société entomologique de France suive l’exemple de celle de Berlin à l'égard des travaux entomologiques publiés par les Sociétés de province, qu ’il est souvent si difficile de se procurer. Paris, 4 août 1875. PARIS. — Typog. FÉLIX MALTESTE et Cie, rue des Deux-Portes-St-Sauveur, 22. No 57. BULLETIN DES SÉANCES : DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Recucilli par M. E. DESMAREST, Secrétaire. Paraissant deux fois par mois. Séance du 41 Août 18375. Présidence de M. EucÈNE SIMON. 29 membres présents. Lectures. M. Aug. Chevrolat présente une notice comprenant la des- cription d’une centaine d’espèces nouvelles de Clérides, et formant le supplément au mémoire publié par lui dans la Revue et Magasin de Zoo- logie pour l’année 1874. — M. le docteur Charles Berg, professeur de zoologie et inspecteur du Musée public de Buenos-Ayres, adresse un travail, accompagné de figures, et ayant pour titre : Note sur une chenille aquatique de la tribu des Bom- bycides, trouvée dans des rivières de la Bande orientale de l’Uruguay. — M. H. Lucas fait déposer sur le bureau par le Secrétaire une notice intitulée : Observations sur les Arachnides qui habitent la Champagne, particulièrement les environs de Sézanne. Proposition de présentation. M. Perez présente pour faire partie de Ja Société, M. Garchet, de Bordeaux, qui s'occupe spécialement de l'étude des Lépidoptères d'Europe. — MM. Berce et Poujade sont indiqués pour faire un rapport sur ce candidat. Communications. M. Maurice Sand, baron Dudevant, envoie, par l’en- (1875, 3° année.) 15 EE — 170 — tremise de M. Buquet, sa photographie pour l’un des albums de la Société. — M. Ernest Olivier adresse à la Société la note synonymique qui suit : MM. Gemminger et de Harold indiquent dans leur Catalogue le Mylabris festiva d'Olivier comme étant le même insecte que celui que Pallas a décrit sous ce nom et les rapportent tous les deux au M. sericea Pall. Ils ont raison en ce qui concerne le M. festiva Pall. Quant à celui d'Olivier, quoiqu’à la suite de sa description (Ent., II, 46, p. 15, t. 2, fig. 15) ce : dernier ait cité Pallas, c’est un insecte tout différent. Je possède dans ma collection le Mylabre décrit par Olivier, étiqueté de sa main festiva, avec la Perse pour provenance, et la description de Pallas ne peut en aucune façon s’y rapporter. L’insecte d'Olivier que M. de Marseul n’a pas mentionné dans sa Mono- graphie est le même que celui que Gebler a décrit sous le nom de Lede- bouri. M. de Marseul m’ayant permis de comparer mon Mylabris aux : types qui lui ont servi pour son ouvrage, jai pu m’assurer que c'était bien le M. Ledebouri de Gebler. Get auteur étant de beaucoup postérieur à Olivier, le nom de Ledebourti sous lequel il a décrit ce Mylabre doit venir en synonymie, et le nom de M. festiva Olivier doit prévaloir. , Quant aux Mylabris festiva (type et variété) que Pallas décrit dans son Voyage et dans ses Icones, ce sont deux espèces qu'il avait déjà précédemment décrites. Le type de son M. festiva est identique à son M. sericea publié antérieurement, et son M. festiva var. est le même insecte que son M. speciosa décrit aussi antérieurement. Il n’y a donc pas double emploi avec le nom d’Olivier, puisque le M. festiva Pallas n’est qu’un simple synonyme. Voici donc comment je crois que doit être établie la synonymie de ces trois espèces : M. Ledebouri Gebl. — festiva Oliv. nec Pall ; M. festiva Pall. nec Oliv. — sericea Pall.; M. festiva (var.) Pall. = speciosa Pal. — M. Kraatz montre une espèce de Silphides découverte au Japon et qui doit être le type d’un genre nouveau, intermédiaire à ceux des Mecro- phorus et des Silpha. Get insecte est surtout caractérisé génériquement par ses élytres très-raccourcies et par ses antennes conformées comme celles des Si/pha. Une deuxième espèce du même groupe se trouve parmi les Coléoptères rapportés de Ghine par M. Armand David. — 171 — — M. G. Baron communique la note qui suit : Il a été parlé, l’année dernière (séances du 44 et du 28 octobre 1874), des conditions dans lesquelles vit le Brachycerus Pradieri, recueilli par plusieurs de nos collègues sur les côtes de la Vendée et de l’île de Ré, et diverses opinions ont été émises au sujet de la plante dans laquelle devait vivre la larve de cet insecte. Me trouvant vers la fin du mois de juin der- nier en Vendée, je me suis rendu, afin de tâcher d’élucider la question, aux Sables-d'Olonne, où j'ai maintes fois pris cet insecte en assez grande quantité. J’ai été assez heureux pour trouver la larve abondamment dans les bulbes de l’Allium sphærocephalum Linné, qui croît sur toute la côte, mais principalement à l'endroit précis où j'ai l'habitude de prendre le Brachycerus Pradicri, et le seul lieu d’ailleurs où j'aie trouvé la plante attaquée. Quoique n’ayant pas été à même de suivre complétement toutes les transformations du Brachycère, je crois cependant pouvoir con- sidérer la question comme tranchée. En terminant sa communication, M. Baron fait passer sous les yeux de la Société trois larves dans un tube d'alcool et un échantillon de la plante. — M. le docteur Puton adresse la description d’une nouvelle espèce d'Hémipière : CYPHODEMA OBERTHURI Put. — Tête noire, un peu rougeâtre vers le milieu ; antennes rougeâtres, le dernier tiers du second article et les sui- vanis noirs. Pronotum d’un jaunâtre très-pâle, couleur d'ivoire, avec une bande longitudinale noire de chaque côté, à égale distance du milieu et des bords externes, s’arrêtant en avant au bourrelet, qui est rougeûtre. Écusson ordinairement noir, quelquefois avec une tache pâle au sommet, Clavus entièrement pâle; corie noire, avec une bande le long du bord externe, pâle, qui part de la base et s'arrête au niveau du sommet du clavus ; cunéus entièrement päle; membrane noirâtre, ainsi que les ner- vures. Dessous du corps noir ; souvent une bande longitudinale rougeâtre au milieu des côtés du ventre. Hanches noires, ainsi que la base des fémurs antérieurs, pattes jaunâtres, les fémurs postérieurs d’un beau rouge clair sans taches noires. Variété. Un exemplaire moins coloré présente la tête entièrement rou- geätre, les bandes noires du pronotum écourtées en avant, les élytres entièrement pâles, moins une bande longitudinale noire entre le clavus et le bord externe. — 172 — Cette jolie espèce, trouvée dans les environs de Lambessa (province de Constantine) par M. René Oberthür, est de la taille du C. énstabile Luc., mais un peu plus étroite, les dessins jaunes sont bien plus pâles, autre- ment disposés, les cuisses sans taches brunes, etc. — M. Lichtenstein envoie au Secrétaire les notes qüi suivent : 4° MM. Riley et Signoret me blâment d’avoir mis les Phylloxériens parmi les Coccidiens; je l’ai fait parce que, pour moi, comme du reste pour Walsh, le mode de reproduction est un caractère essentiel, et je classe les Homoptères en : Vivipares au moins en été. . . . . . . Aphidiens. Toujours ovipares. . . . . . 2 AC OCCIdIENS: J'avais cru, de plus, comme Shimer, trouver un autre caractère constant dans les poils boutonneux des tarses ; mais, d’après les récentes observa- tions de M. V. Signoret, il y a quelques Coccidiens qui en sont privés, et, d’autre part, plusieurs Aphidiens les possèdent à l’état jeune. Je donne aussi comme bon caractère la forme générale de l’insecte aptère : chez les Aphidiens la partie antérieure est plus étroite que la postérieure ; c’est le contraire chez les Coccidiens; les premiers ont la forme d’une poire droite, les seconds celle d’une poire renversée. Vouloir classer les Phylloxériens avec les Aphidiens seulement parce qu’ils ont quatre ailes, ce serait donner raison à Linné d’avoir mis les For- ficules avec les Staphylins parce que leur forme d’ailes se ressemble. Enfin, vouloir classer les Homoptères en gallicoles ou producteurs de galles et non gallicoles, ce serait oublier qu’il n’y a peul-être pas un seul ordre d'insectes où nous ne trouvions pas des producteurs de galles, et M. Riley les connaît trop bien pour pousser sérieusement à uné telle classification. Je le répète, pour moi le mode de reproduction prime tout ; je l’adopte pour les insectes comme on l’a fait pour les animaux supérieurs : les Homoptères ovipares sont des Coccidiens; le Phylloxera étant ovipare rentre dans cette famille. Quant à ma persistance à appeler pupe l'enveloppe d’où s'échappe la forme parfaite d’un insecte, je la fonde, comme je l’ai souvent dit, sur le fait que le mot œuf désigne l'enveloppe d’un embryon qui doit passer par les diverses phases de la vie des insectes : larve, nymphe et insecte par- fait, et je crois être plus clair en disant : «Il sort des pupes déposées par les Phylloxères des insectes sexués qui s’accouplent et dont la femelle — 178 — pond un gros œuf. » que si je disais : « Il sort de l'œuf un insecte parfait qui pond un autre œuf d’où sort une larve... » La structure des deux enveloppes est, du reste, complétement diffé- rente : celle de l’œuf est une coque; celle de la pupe est une matière soyeuse et cotonneuse analogue à celle qu’exsudent tant de Coccidiens. 2° J'ai eu le regret de voir périr la seconde larve de Meloe dont j'ai précédemment parlé à la Société, sans qu’elle ait subi de transformation. L'histoire de cette métamorphose reste donc encore incomplète et j'ignore si la larve recourbée comme celle des Lamellicornes, figurée par M. Fabre, suit immédiatement la petite larve allongée que j'ai obtenue du triongulin ou s’il y a des formes intermédiaires. Ma première ponte de Cantharis a été envahie par de petiles larves venues je ne sais d’où et qui m'ont donné un petit Diptère que je soumets à M. le docteur Al. Laboulbène. J’ai d’autres pontes de ce Coléoptère, et tout récemment j'ai constaté la naissance de la première larve; les œufs avaient été pondus le 26 juillet et sont éclos quatorze jours après, le 9 août. Je n’ai pu obtenir d’œufs d’aucun autre Vésicant en captivité jusqu'à ce jour ; seulement, en ouvrant une femelle de Myodites subdipterus, j'ai vu que ses œufs sont aussi nombreux que ceux des Cantharis vesicato- ria, de même forme et de même couleur, mais plus petits. J'ai pris un Odynerus (Vespide) ayant une femelle de Xenos entre les anneaux d’où sortaient les petites larves de ce Khipiptère. Elles courent sur l’abdomen des Guêpes comme les larves des Vésicants sur le tho- rax, etc. Sauf l’absence d’antennes, leur forme générale et les soies cau- dales rappellent tellement la prensière forme des Méloïdes qu’il me semble qu’on ne peut guère éloigner les Rhipiptères des Vésicants. Quand j'aurai quelques matériaux de plus je donnerai les dessins et les descriptions des divers triongulins qui me sont connus jusqu’à présent : 3 Meloe, 2 Sitaris, 1 Cantharis et 4 Xenos. — M. le docteur Al. Laboulbène présente diverses observations : 1° J'ai étudié la Mouche qui m’a été communiquée par M. Lichtenstein comme ayant dévoré les jeunes triongulins sortis des œufs de la Cantharis vesicatoria, et j'ai constaté qu'elle se rapportait à une espèce du genre Phora. J'ai déjà parlé des Phora mangeant les Helix et des insectes, rapportées d'Algérie par M. Ch. Robin, el jadis d’autres ayant dévoré des Truffes. 9° Je montre à la Société un tube renfermant dans l’eau une demi- AS DE TEE er rene dede nd Rte ne nn à ds — 174 — douzaine de Sangsues de la plus petite taille, d’une couleur jaune orangé et qui s'agitent à la manière des chenilles arpenteuses. Ces Annélides m'ont été remises par M. Émile Deyrolle. Ces Sangsues sont parasites de l’Écrevisse (Astacus fluviatilis). Elles ont été pour la première fois représentées par Roesel et elles portent le nom de Branchiobdella astaci (voy. Moquin-Tandon, Monogr. de la famille des Hirudinées, p. 298, 1846). Notre collègue M. Charles Robin a appris d’un maître de forges de Châtillon-sur-Seine que ces Sangsues avaient fail périr, il y a quelques années, un grand nombre de petites Écrevisses en s’attachant à leurs branchies et y suçant le fluide contenu. 3° Je crois devoir entretenir la Société de faits d’acoustique relatifs au Cousin ordinaire (Culex pipiens Linné), insérés dans le Journal de Phy- sique (n° 42, juin 1875), et qui m'ont été communiqués par M. Lartigue. D’après les recherches de M. A.-M. Mayer, les antennes des Cousins mâles seraient des organes d’audition, et quand une onde sonore vient frapper les verticilles de poils dans une direction convenable, celles qui peuvent correspondre à la période du son incident entrent en vibration tandis que les autres restent immobiles. — M. Régimbart fait passer sous les yeux de ses collègues plusieurs individus d’un Crustacé Phyllopode, de la famille des Apusiens, la Lim- nadia Hermannii Ad. Brongniart, qu’il a trouvés récemment dans les petites mares accidentelles des rochers de Belle-Croix, dans la forêt de Fontainebleau. > © BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Rédigé par M. Louis BEDEL, Archiviste adjoint, OUVRAGES PÉRIODIQUES ET PUBLICATIONS DES SOCIÉTÉS SAVANTES. Annual report of the Trustees of the Museum of Comparative Zoology for 1872; — for 1873. Boston, 1873, 187/. 1872. — HAGEN, p. 22, Report on the Articulates. 1873. — HAGEN, p. 16, Report on the Articulates. — 175 — Annual Report of the United States geological survey of the Territo- ries for 1873, by F.-V. Hayden. 1874. W. CARPENTER, p. 37, Report on the Collections made by him. — Ip., p. 588, Destruction of Pine-timber in the Rocky Mountains. — In., p. 539, Report on the Alpine Insect-fauna of Colorado. — In., p. 542, List of Butterflies collected in Colorado. — A. Pac- KARD, p. 543, On the geographical distribution of the Moths of Colorado (1 pl.). — OSTEN SAGKEN, p. 561, Report on the Diptera collected in Colorado. — ULKE, p. 567, List of Coleoptera collected in Colorado. — HAGEN, p. 571, Report on the Pseudo-Neuroptera and Neuroptera collected in Colorado. — A. PAckARD, p. 607, Report on the Myriopods. — SmiTx, p. 608, Report on the Amphi- pods Crustaceans. — A. PackARD, p. 612, Descr. of a Lernæan Crustacean (Achtheres Carpenteri) collected in Colorado. — Ip., p. 613, Synopsis of the fresh-water Phyllopod Crustacea of North America (4 pl.). * Boletin de la Academia nacional de Ciencias exactas de Gordova (Bue- nos-Aires), n° IV (p. 297-519), 1875. () Bulletin of the Buffalo Society of Natural Sciences, tome IT, n°° 4-3, # 1874. | GROTE, p. 1, List of the Noctuidæ of North America; additions, p. 122. — Summers, p. 78, Catalogue of the Coleoptera from the Region of Lake Pontchartrain. — GROoTE, p. 106, On the Species of Helicopis of the Amazon. — MorrisON, p. 109, Descr. of new Noctuidæ. — Harvey, p. 118, Observations on North American Moths. — GROTE, p. 143, New Noctuidæ. — Ip., p. 145, Notes on American Lepidoptera with Descr. of 21 new sp. — In., p. 164, Determination of the Species of Moths figured in the « Nat. Hist. of New York. » — OSTEN SACKEN, p. 169, List of the Leptidæ, Mydaidæ and Dasypoginina of North America. — LINTNER, p. 188, Descr. of à n. sp. of Calocampa (nupera). — Morrison, p. 190, On the Species of Calocampa. — GROTE, p. 193, On the allied Species of Noctuidæ inhabiting Europa and North America. Bulletino della Società entomologica Italiana, 1875, 2° trimestre. DELPINO, p. 69, Rapporti tra insetti e tra nettarii estranuziali in alcune piante. — BauDr, p. 91, Coleotteri tenebrioniti delle Colle- zioni italiane (suite). — Curô, p. 107, Saggio di un Catalogo dei Lepidotteri d’Italia. — BARGAGLI, p. 122, Ricordi di una escur- — 176 — sione entomologica al Monte Amiata. — P. 134, Revista entomo- logica e Notizie. Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences, tome LXXXI, n° 5. CAuvY, p. 231, Traitement des vignes phylloxérées. * Feuille des Jeunes Naturalistes, 5° année, n° 58. Rouasr, p. 121, De la recherche et de l'éducation des Psyche. — Notes : Hylesinus vittatus et Camponotus herculeanus: Faune entomologique de l’île de Kerguélen. Monthly Reports of the Department of Agriculture for 1873. TownNEND GLOVER, p. 29, 164, 237, 345, 496, 496, 571, Ento- mological Record (contenant un grand nombre de notes d’entomo- logie appliquée). Report of the Commissioner of Agriculture for 1872 ; — for 1873. Washington, 1874. 1872. — P. 112, Report of the Entomologist. 1873. — P. 152, Report of the Entomologist. * Société Linnéenne du Nord de la France, Bulletin n° 38. CoTrY, p. 311, Hivernage des Carabes. OUVRAGES DIVERS. * GErvAIS (PAUL). Discours prononcé aux fuuérailles de M. Louis Rousseau. Br. in-4°, (Extr. des Nouv. Arch. du Muséum.) © * GIRARD (MAURICE). Rapport sur les éducations de Vers à soie de diverses espèces. Broch. in-8°. (Extr. du Bull de la Société d’acclimatation, juin 1875.) Dans la séance du 25 août 1875, la Société aura à prendre une décision au sujet d’un rapport de la Commission de publication relativement à une subvention de 500 francs offertes par M. V. Signoret, à la condition que la publication de la fin de son mémoire sur les Coccites paraîtra dans les Annales de 14875. Paris, 20 août 1875. PARIS, — Typog. FÉLIX MALTESTE et Cie, rue des Deux-Portes-St-Sauveur, 22. No 56. BULLETIN -DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Recueïilli par M. EE. DESMAREST, Secrétaire, Paraissant deux fois par mois. Séance du 295 Aoùt 1875. Présidence de M: Pauz MABILLE, Vice-Président. 21 membres présents. MM. J.-B. Capronnier, de Bruxelles, Koziorowicz, d’Ajaecio, membres de la Société, et M. le conseiller Letourneux, d’Alger, assistent à la séance. Lecture. M. O.-M. Reuter adresse, par l'entremise de M. le docteur Puton, un mémoire intitulé : Species europæ generis Phytocorts. Dans ce travail, accompagné d’une planche coloriée, l’auteur indique 20 espèces comme se rapportant à ce genre, parmi lesquelles il en décrit plusieurs nouvelles (P. obscurus, femoralis Var. fuscescens et flam- mula). Communications. M. P. Millière envoie à la Société sa photographie ainsi que les trois volumes de son magnifique ouvrage sur les Chenilles et Lépidoptères d'Europe nouveaux ou peu connus. — La Société charge son secrétaire de présenter tous ses remerciments à notre savant collègue. — M. J. Grouvelle, de la part de M. G. Baron, fait passer sous les yeux de ses collègues une nymphe de Brachycerus Pradieri. Cette nymphe provient des bulbes de l’Allium sphærocephalum rapportés des Sables- d'Olonne. Il ne peut exister de doute aujourd’hui sur l’identité des larves présentées à la dernière séance. (1875, 3° année.) 16 — 178 — — M. A. Grouvelle communique à la Société l’observation suivante qui lui est adressée par M. A. de Lacerda, de Bahia (Brésil). Notre collègue ayant recueilli en 1873 quelques noix du palmier Baba qui croît dans le nord de la province de Bahia, trouva en ouvrant, cette année, la boîte qui les renfermait, que toutes ces noix étaient percées et avaient donné naissance à un Coléoptère de la famille des Bruchides, appartenant au genre Caryoborus Schônherr. L'espèce est très-probablement nouvelle. M. J. Grouvelle fait passer sous les yeux de ses collègues un exemplaire de cet insecte et plusieurs noix perforées. — M. L. Bedel présente une observation synonymique au sujet des Mylabris festiva de Pallas el d'Olivier : En rectifiant la synonymie du Mylabris festiva d'Olivier, notre collègue M. Ernest Olivier a perdu de vue cette règle de nomenclature, admise universellement, qui veut que tout nom spécifique, entaché, à l’origine, d’une erreur de cilation, « names cited in error, » suivant l’expression des Américains, soit considéré comme non avenu de ce fait même. Pallas et, après lui, Olivier décrivent chacun un Mylabris festiva ; Olivier, dans sa description, cite Pallas et se place, pour ainsi dire, sous son autorité. Or il se trouve que les M. festiva de Pallas et d'Olivier sont deux espèces différentes. Peu importe, dès lors, ce qu’il advient ultérieu- rement du nom de Pallas : celui d'Olivier est condamné dès le principe, du fait de son auteur, et doit être changé. Il faut donc, pour ce dernier, revenir au nom de M. Ledebouri Gebl., ce qui a l’avantage de supprimer cette malencontreuse épithète de festiva, appliquée à trois Mylabres différents, et rétablir ainsi la synonymie : M. festiva + Oliv. = M. Ledebouri Gebl. M. festiva Pall. — M. sericea Pall. M. festiva + Pall. — M. speciosa Pall. — M. Elzéar Abeille de Perrin adresse la note qui suit, et l'impression complète dans le présent Bulletin en est décidée : Je suis certain que, dans peu d'années, le genre Adelops sera plus remarquable que celui des Homalota pour la quantité et la ressemblance de ses espèces. Je m’applique en ce moment à faire sur les Silphales aveugles une étude générale. Pourrai-je arriver à quelques bons résultats ? J'adresse aujourd’hui à la Société les diagnoses de cinq espèces nouvelles d'Adelops, en priant ceux de nos confrères qui posséderaient des repré- sentants intéressants de cette famille de vouloir bien me les commu- niquer. — 179 — 1. ADELOPS CHARDONIS. — Long. 2,5 mill. — Brunneo-testaceus, ovatus, convezus, poslice breviler attenuatus, stria suturali haud conspicua, sutura ipsa depressa, elytris transversim striolatis, pedibus antennisque elongatis, harum articulis 7, 9, 10, A1 in femina, 6 ct sequentibus in mare inflatis, tarsis anterioribus in mare mediocriter dilatatis, patellam non formantibus. Gette espèce, voisine de mon Saulcyr, en diffère, ainsi que de presque tous les Adelops pyrénéens, par sa convexité et sa forme plus trapue. Ses antennes, atteignant la moitié du corps, l’éloignent des Schiüdtei, infer- nus, etc. Elle a été découverte dans la grotte d’Axat, près Narbonne, par notre collègue M. Chardon. 2. ADELOPS LINDERI. — Long. 1,8 mill. — Ferrugineus, ovatus, con- veæus, postice attenuatus, stria suturali haud conspicua, sutura ipsa ad basin vix depressa, elytris leviler transversim striolatis, antennis pedi- busque brevibus, harum articulis dense pilosis 7, 9, 10, 11 ën mare cras- sis, tarsis anterioribus parum dilatatis, patellam non formantibus. Rapporté par le pauvre Linder comme pris par lui à la grotte de Saint- Martin-d’Ardèche. 3. ADELOPS MAYETI. — Long. 4,8 mill — Brunneo-tlestaceus, ovatus, valde convexus, præsertim in prothorace, postice breviter attenuatus, stria sulurali haud conspicua, suluru ipsa ad basin vix depressa, elytris rugu- losis, antennis pedibusque brevibus, harum artliculis parce pilosis, ut in præcedente crassis, tarsis quoque. Fort semblable au précédent, dont le distinguent sans peine sa forte convexilé, la granulation des élytres et ses antennes parcimonieusement velues. Deux mâles trouvés par M. Valéry Mayet dans une grotte de Saint- Martin-d’Ardèche, Il est probable que cette espèce et la précédente n’ont pas été prises dans une même grotte. Les cavités abondent tout le long du cours de l’Ardèche ; il est à désirer qu’on les explore minutieusement et surtout qu'on les indique avec précision. h. ADELOPS CORSICUS. — Long. 4,2 à 1,8 mill. — Ferrugineo-testaceus, ovatus, valde convexus, postice atlenuatus, stria suturali nulla, sutura ipsa ad basin depressa, elytris leviter transversim striolatis, antennis pedibusque brevissimis, harum articulis sensim crassioribus, clavam for- mantibus, tarsis anterioribus in mare parum dilatatis, patellam non for- mantibus. — 180 — Cette espèce, répandue dans les collections, n’est pas rare en Corse, où M. Koziorowicz la chasse au moyen d’appâts. Les mâles ont les élytres moins acuminées que les femelles à l'extrémité. Le Doriæ paraît s’en rap- procher beaucoup ; mais il a le corps plus court et plus sphérique que le corsicus, et sa suture est accompagnée d’une strie bien visible. 5. ADELOPS PEYRONIS. — Long. 1,2 à 1,3 mill. — Brunneus , oblongo- ovatus, postice parum attenuatus, stria sulurali conspicua, sutura vix ad basin depressa, elytris transversim striolatis, antennis pedibusque brevibus, his clavam parum crassam formantibus, tarsis anterioribus in mare dila- tatis, patellam formantibus. Cette espèce, récoltée par mon ami M. Peyron dens le Liban, près de Beyrouth, est tellement conforme au celatus Hampe, qu’on le confondrait avec lui si lon ne remarquait sa strie suturale et ses deux premiers articles antennaires beaucoup plus courts et plus globuleux. Je considérais la patrie de cette espèce comme une station très-extraor- dinaire. L’intéressant mémoire de MM. Bedel et Simon sur les Articulés cavernicoles m'apprend que M. de Saulcy avait déjà trouvé près du Nabr- el-Kelb un Adelops que je suppose être le Peyronis, et M. de la Brülerie une espèce du même genre, qui doit en être différente, sous une pierre, au mont Carmel. — M. Lichtensiein communique la note qui suit : C’est à la Société entomologique de France que je tiens à annoncer tout d’abord que je viens d'obtenir ce matin F1 seconde forme de larve de la Cantharis vesicatoria, ce qui est un premier pas de fait dans la solution du problème si longtemps cherché des métamorphoses de ce Goléoptère si. commun. J'ai, comme tous mes devanciers, depuis Réaumur et De Géer, ou plus tôt Ratzeburg et Erichson, présenté aux triongulins obtenus de Cantha- rides en captivité tout ce que j'ai pu imaginer; je n’ai vu que quelques rares insectes s’arrêler un peu au miel pur et en manger, mais gros- sissant très-peu et lentement ; les œufs de Guëêpes et de Polistes, sur les- quels les Meloe s'arrêtent tout de suite, ne les téntaient pas. Enfin, jai offert à l’un d’eux la vessie pleine de miel tirée de l’œsophage de l’Apis mellifica ; il s’y est fixé le 15 août, et aujourd’hui 24 j'ai eu le plaisir de voir la peau du triongulin se fendre, et une larve molle, blanche, mais ayant encore la forme de triongulin (sauf les plaques écailleuses et les soies caudales qui sont restées à la dépouille), est apparue à mes yeux. — 181 — Je lui ai versé une petite goutte de miel dans lequel elle s’est jetée à la nage, et j'attends la suite. A l'instant, en passant la revue de mes tubes d'élevage, je vois un second triongulin, mis sur une pâtée de miel broyé avec deux jeunes larves de Polistes, changeant aussi de peau et me donnant la seconde forme. Ces naissances m'étaient du reste prédites par d’honorables savants : MM. Achille Costa, de Naples; Nürdlinger et Hohenteim, Gerstäcker, de Berlin, Marquet, de Toulouse ; et mon collaborateur M. Valéry Mayet, avec lequel je vais en faire l’histoire, avait vu la veille les triongulins grossis, à anneaux distendus, et donnant les signes d’une prochaine mue. J'offre à mes collègues, comme je l’ai fait pour les Meloe, des triongu- lins de Cantharide. — M. Koziorowiez entretient la Société des procédés qu’il emploie en Corse pour prendre divers Coléoptères. Il se sert principalement d’appâls composés de fromage qu'il dépose sur les feuilles sèches. Par ce moyen, dans l’île entière et à toutes les hauteurs, il peut recueillir en grand nombre l’Adelops corsicus, dont M. Abeille de Perrin donne la description dans cette même séance, ainsi que deux espèces de Catops : le CG. cora- einus, dans les plaines, et le C. Watsoni, dans les montagnes. Beaucoup d’autres insectes se laissent aussi prendre à ses piéges ; tel est surtout le Necrophorus corsicus, qui, dès le soir, arrive aux endroits préparés pour Pattirer, et qui, le matin, repu de nourriture, se laisse capturer facile- ment. M. P. Mabille demande la permission d’ajouter quelques détails pour compléter l’intéressante communication de M. Koziorowicz. Il a aussi employé le fromage pour amorcer les piéges. Dans l'Aude et en Touraine, ces piéges ont très-bien réussi; deux espèces de Catops S'y trouvaient toujours en grand nombre; des Staphyliniens très-divers, dont beaucoup, d'espèces rares; les Homalium étaient les plus fréquents ; enfin plusieurs autres genres étaient représentés. On est souvent forcé de metire l’appât, préparé et enveloppé de feuilles ou de papier, dans des vases à ouverture moyenne, sans quoi les petits Mammifères dévorent ou dispersent le tout. Membre recu. M. Gaschet, de Bordeaux (Gironde), rue des Remparts, 40 (Lépidoptères d'Europe), présenté par M. le professeur Perez. — Com- missaires-rapporteurs MM. Berce et Poujade. — 482 — — M. Abeiïlle de Perrin a communiqué, dans la séance du 41 août 1875, par l'entremise de M. de Gaulle, la note qui suit : Notre confrère M. Valéry Mayet a été visiter dans ces derniers temps la grotte de Saint-Martin, aux environs de Vallon (Ardèche). Il y a capturé trois espèces de Coléoptères aveugles, qu’il a eu la bonté de m'envoyer. Le premier est un Adelops, que Linder y avait déjà récolté en petit nombre il y à une quinzaine d'années (Linderi). Les deux autres étaient absolu- ment inconnus et très-remarquables. Je suis heureux de donner à l’Anoph- thalme le nom de M. Mayet. Quant au Pholeuon, c’esl une acquisition inespérée et on ne peut plus intéressante, 1° ANOPHTHALMUS MAYETI Abeille. —Long. 4 mill.—Roux brillant. Tête grosse et convexe, à sillons très-enfoncés et régulièrement arqués; aussi longue de la base des sillons au labre que large au milieu; deux très- petites carènes formant sourcils en dedans de l’insertion de chaque antenne; celles-ci épaisses et atteignant la moitié du corps. Corselet trans- versal, rétréci vers la base, à peine plus large que la tête, à côtés forte- ment arrondis et ne se redressant que près de la base pour former un angle droit terminé par une pointe très-aiguê faisant suite à la base. Sur- face convexe, très-légèrement ridée, à ligne médiane nette, mais non pro- fonde, et à impression basale un peu vague. Élytres glabres, trois fois longues comme le corselet, à peine deux fois aussi larges que lui dans leur plus grande largeur, à épaules très-arrondies, ainsi que l’extrémilé, ce qui forme un ovale régulier allongé, non ou à peine dilaté au milieu ; marquée d’une dizaine de lignes de points un peu espacés, petits, plus sensibles sur les côtés, formant des stries bien enfoncées, mais pas très- régulières sur le disque. Trois gros points sétigères sur chaque élytre. Pattes médiocres, comme chez les autres Duvalius. Tarses antérieurs peu dilatés chez le mâle. L'espèce dont le Mayeti se rapproche le plus est incontestablement le delphinensis, dont l’éloignent sa petite taille, sa couleur plus claire, son aspect plus brillant, ses stries bien moins profondes et moins régulières, à ponctuation moins forte, son corselet rétréci vers la base, à peine ridé, à ligne médiane moins enfoncée, etc. De la taille de Raymondi et de l’Orpheus, il se distingue tout de suite du premier par la convexité du corps, et du second par son corselet à côtés plus arrondis et ne formant pas des angles antérieurs saillants. 2° PHOLEUON GAUDATUM Abeille. — Longueur : 3 mill.; plus grande largeur : 1 mill. — Roux assez clair, très-brillant, pubescent. Tête à peine — 183 — plus longue de la base au labre que large entre les antennes, à ponctua- tion très-éparse, convexe, à dernier article des palpes large et court. Antennes n’atteignant pas l'extrémité du corps. Corselet aussi large à la base que long, à côtés à peine arrondis vers le sommet, peu échancrés avant la base, à angles postérieurs un peu moins ouverts que l’angle droit ; convexe ; à ponctuation très-éparse; base droite. Élytres trois fois longues comme le corselet, moins de deux fois aussi larges dans leur plus grande largeur que la base du corselet, à épaules nulles, s’élargissant médiocrement jusqu'aux deux cinquièmes antérieurs, rétrécies de là au sommet, très-acuminées et prolongées à leur extrémité, où elles sont arrondies séparément, couvertes d’une ponctuation moins fine et moins espacée que celle du corselet, mais ne formant sous aucun jour des rides transversales. Pattes relativement courtes ; tibias antérieurs arqués; les autres presque droits. & Antennes atteignant l'extrémité du corps. Tarses antérieurs de cinq articles, les deux premiers assez fortement, le troisième moins et le qua- trième à peine renflés. Cette espèce est très-distincte de ses congénères par sa taille, qui est même plus petite que celle du Querilhaci, si l’on ne tient pas compte du prolongement des élytres, par ce remarquable caractère, par son aspect très-brillant qui est dû à la ponctuation espacée, par la brièveté de la tête et la forme presque carrée du corselet. — M. E. Simon a également donné, dans la séance du 28 juillet, la description suivante d’une nouvelle espèce d’Araignée propre à notre faune : DICTYNA SEDILLOTI. Sp. nov. Long. 2,5 mill. Céphalothorax noir, finement chagriné, garni de pubescence blanche épaisse. Yeux de la seconde ligne égaux. Yeux de la première ligne presque égaux, formant une ligne très-légèrement courbée. Bandeau plus étroit que l’aire oculaire, fortement avancé. Chélicères brun rouge, finement striées, peu déprimées; échancrure interne étroite et longitudinale. Abdomen fauve rouge ; dans la première moitié, une bande brune Jon- gitudinale étroite, élargie transversalement en arrière; dans la seconde moitié, deux séries assez écartées de trois ou quatre taches brunes irré- gulières. — 184 — Pattes fauve rouge. Patte-mâchoire : tibia plus court et beaucoup plus étroit que la patella ; apophyse basilaire verticale, aussi longue que Particle, droite, grêle, aiguë. Tarse et bulbe relativement très-larges. Un mâle, trouvé à Castellane (Basses-Alpes) par M. Sédillot, en mai 1875. Voisine des D. uncinata Th. et pusilla Th.; se distingue de la première par le tibia de la patte-mâchoire plus court que la patella et par les yeux antérieurs presque égaux: diffère de la seconde par le tarse de la patte- mâchoire beaucoup plus large et la pointe tibiale grêle et aiguë. > QC BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Rédigé par M. Louis BEDEL, Archiviste adjoint, OUVRAGES PÉRIODIQUES ET PUBLICATIONS DES SOCIÉTÉS SAVANTES. Bulletin de la Société d'Histoire naturelle de Toulouse, L° année, 1874-75, n° 2. E. GOBERT, p. 137, Catalogue des Coléopières des Landes (suite). Bulletin de la Société des Sciences historiques et naturelles de l'Yonne, tome XXIX, 1875. (-) fi Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences, tome LXXXI, n°° 6 et 7. Max. Cornu, p. 327, Note sur la présence des galles phylloxé- riques développées spontanément sur des cépages européens. * Investigateur (L’), journal de la Société des études historiques, mai-juin 1875. €) Paris, 31 août 1875. Paris. — Typog. FÉLIX MALTESTE et Cie, rue des Deux-Portes-St-Sauveur, 22. No 59. BULLETIN DES SÉANCES DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Recueilli par M. E DESMAREST, Secrétaire. Paraissant deux fois par mois. Séance du $ Septembre 1875, Présidence de M. Pauz MABILLE, Vice-Président, d ; 20 membres présents. M. Achille Costa, directeur du Musée d'Histoire naturelle de Naples, assiste à la séance. Propositions de présentations. M. Gilnicki présenté pour faire partie de la Société : 4° M. Miguel Cuni y Martorell et 2° M. Manuel Martorell y Peña, de Barcelone, qui tous deux s’occupent d'Entomologie en général, et qui préparent en ce moment un Catalogue raisonné des Goléoptères de la Catalogne. — MM. Éd. Lefèvre et E. Desmarest sont indiqués pour faire à la prochaine séance un double rapport sur ces candidats, Lecture. M. P. Millière adresse un mémoire, accompagné de figures, ayant pour titre : Description de nouvelles espèces européennes de Lépi- doptères. M. E.-L. Ragonot, en déposant ce travail sur le bureau, lit les (1875, 3° année.) 17 — 186 — diagnoses suivantes des cinq espèces nouvelles décrites par notre collègue. — L'impression immédiate de cette analyse, quoique dépassant les limites ordinaires du Bulletin, est décidée par la Société. 4. THAMNONOMA (HALIA) ACQUIARIA Mill. Envergure (©) : 30 mill. — Aïles larges, entières, les supérieures légère- ment festonnées. Elles sont blanches, finement aspergées de brun rous- sâtre el traversées par des lignes continues, rousses. Aïles supérieures avec deux lignes : la basilaire fine, légèrement con- vexe; l’autre, qui occupe la place de la coudée, large, épaisse, droite, se fondant quelque peu extérieurement, et se continuant sur les ailes infé- rieures avec une ligne semblable, mais un peu sinueuse. Points cellulaires très-petits, bruns; une série de petites taches noires, triangulaires, précède la frange, qui est blanche. Le dessous des ailes est semblable au dessus,-mais les bandes et taches sont plus fondues et plus grandes. Cette espèce est voisine de la Gesticularia Hb.; je l'ai prise près d’Acqui- les-Bains (Italie), le 20 juin. 9, ERGATIS STATICELLA Mill. Cette espèce est voisine de la E. brizella, dont elle diffère par $a plus petite taille (9 millim.), par la couleur plus claire des ailes supérieures vers le bord interne et qui tranche davantage avec la côte brune; par sa tête et les ptérygodes, qui sont blanches; par la tache médiane, qui est très-grande, noire et triangulaire, et suivie de quelques écailles blanches ; par la présence d’une autre tache, plus près de la base, également noire, grande mais linéaire ; par les lignes argentées qui sont à peine visibles, et enfin par les mœurs de la chenille. J'ai élevé cette espèce nouvelle de chenilles récoltées à l’ile Sainte- Marguerite, où elles vivent au printemps sur la Statice cordata; elles se transforment à la fin de mai et le papillon parait à la mi-juin. 3. AGDISTIS STATICIS Mill. Envergure : 24 à 25 mill. — Aïles supérieures étroites, assez peu fal- quées, d’un gris sombre, traversées longitudinalement par un large sinus presque noir, finement liseré, en haut et en bas, de noir profond. — 187 — La côte est sans taches ; il y en a une à la pointe apicale, une sur le liseré noir supérieur, et deux au-dessous du sinus. Le thorax est gris, ainsi que l'abdomen ; celui-ci est très-allongé; il est marqué sur chaque segment de deux petites taches noires reclangulaires et parallèles. L'espèce, qui a trois ou quatre générations par an, se montre en été et en automne, La chenille, très-remarquable de forme, vit sur la Statice cordata à l'île Sainte-Marguerite, parvient à sa taille en mai, et quinze jours après sa métamorphose le papillon paraît. li. AGDISTIS SATANAS Mill, Au premier aspect cet insecte, dont l’envergure est de 20 millimètres, paraît entièrement noir, mais en l’examinant au grand jour on reconnait que les ailes sont fuligineuses, que le bord interne des supérieures est carné dans toute sa longueur, et que la côte, dans son dernier tiers, est finement liserée de blanchâtre. Il y a deux points noirs allongés placés sur la même ligne qu’un trait fin, également noir, qui aboutit à la frange. Les quatre ailes, en dessous, sont d’un noir de suie. Pattes très-longues, d’un blanc saliné. Cette espèce vole au mois de juillet, à Cannes, sur un terrain siliceux où ne croissent ni la Sfatice cordata, ni l'Euphorbia spinosa. 5. AGDISTIS Lerinsis Mill. Elle est sensiblement plus grande que la Heydenit; sa couleur est d’un gris bleuâtre et non gris carné ; l'abdomen, plus robuste, moins allongé, porte sur chaque segment un double petit trait noir, perpendiculaire, qui n'existe pas chez l’Heydenii. Sur les ailes supérieures de cette dernière les taches noires ne sont pas disposées de même, et le gros point noir placé aux deux tiers de l'aile; près du bord interne, chez la Lerinsis, ne se voit qu’imparfaitement indiqué chez l'espèce voisine. La chenille diffère aussi de celle de l’Heydenti. Elle vit au printemps, aux îles Lerins, près de Cannes, sur la Sfatice cordata, dont elle ne ronge que les feuilles, se transforme vers le milieu de juin, et le papillon paraît dix jours plus tard. — 188 — Communications, M. le Secrétaire annonce la mort de notre collègue M. Léon-Adolphe Maillefer, décédé à Paris, le 30 août dernier, à l’âge de 28 ans. M. Maillefer appartenait à la Société depuis 1868. — M. Javet fait également savoir la nouvelle perte que vient d’éprouver la Société en la personne de M. André Bischoff-Ehinger, de Bâle, qui était notre collègue depuis 1859. — M. le Secrétaire, après avoir donné lecture d’une lettre de M. Lucien Buquet, dit que notre collègue est aujourd’hui en bonne voie de guérison. — La Société charge de nouveau le Secrétaire de présenter toutes ses féli- citations à notre honorable Trésorier, qu’elle espère bientôt revoir à nos séances. — M. V. Signoret annonce qu’il vient d’être nommé membre honoraire de la Société entomologique des Pays-Bas. — M. des Gozis adresse à la Société son portrait photographié pour l’un de nos albums. — M. E. Simon écrit du Lioran, près Murat (Cantal), que cette localité indiquée par plusieurs de nos collègues est réellement excellente pour les recherches entomologiques. Il a pris déjà plusieurs espèces intéressantes d’Arachnides ; il a pu faire des études sur les mœurs de ces Articulés, et, à l’aide d’un piége de son invention, il s’est procuré plus de 200 indi- vidus d’une espèce de Goléoptères du genre Adelops. — M. P. Mabille dit également qu’il vient de tenter dans les bois de Meudon, au moyen d’un piége amorcé avec du fromage, la chasse aux Coléoptères. Il a capturé ainsi un très-grand nombre de Staphyliniens, dont plusieurs semblent intéressants. — M. Lichtenstein fait savoir que la larve de la Cantharis vesicatoria, dont il a été parlé à la dernière séance, a pris sa troisième forme. Elle a deux centimètres de longueur environ; elle semble tout à fait aveugle, ou, au moins, elle n’a plus d'apparence d’yeux, êt elle a six pattes encore assez bien conformées. — M. A. Costa prend la parole et fait la communication saivante : J'ai eu l’honneur d’envoyer tout récemment à mes collègues la relation — 189 — d’un voyage que j'ai fait l’année dernière, dans le but de recherches zoolo- giques, dans l'Égypte, la Palestine et les côtes asiatiques de la Turquie. Dans cette relation j'ai déjà donné les caractères de plusieurs nouvelles espèces d'insectes trouvées en Égypte. Quant à ceux de la Syrie, après les recherches nombreuses de plusieurs membres de la Société, je n’espé- rais pas y prendre des choses nouvelles dans les quinze jours que j'ai demeuré dans ce pays, d’autant plus que la saison (la première moitié d'avril) n’était pas la plus favorable pour la chasse aux insectes. Cependant j'ai trouvé une espèce de Lampyridiens qui me frappa dès le premier moment et que je n’ai pu reconnaître depuis dans aucune des- cription des auteurs. J'ai consulté plusieurs collections, surtout celles de nos collègues Reiche et Fairmaire, et dans aucune d’entre elles cette espèce n'existe. Ainsi je crois devoir vous soumettre l’insecte en nature et les dessins que j'en ai fait faire à Naples. Comme vous pouvez le constater, ce Lampyridien, avec les caractères les plus essentiels des Luciola, a les élytres rudimentaires et manque, chez les femelles, d’ailes membraneuses comme les véritables Lampyris. Ainsi doit-il former un groupe intermédiaire entre ces deux genres, groupe que je propose d'appeler Lampyroidea. Dans cette division vien- drait se placer la Luciola græca Fairmaire, et peut-être aussi une autre espèce décrite par M. Reiche, dont on ne connaît pas encore la femelle. La description complète de l’insecte avec les figures paraîtront dans un mémoire qui fera suite à ma relation. Pour le moment j'en donne ici une diagnose, tout en avouant que, sans les figures, mes indications caracté- ristiques sont loin d’être suffisantes. LAMPYROIDEA SYRIACA, — Long. lin. 6-7, d. Corpore valde elongato, subparallelo, luteo-fulvescente, pronoto medio distincte canaliculato, luteo-rufescente macula quadrato rotundata nigra in medio antico ; elytris fuscis, sutura, margine externo apiceque flavo- fulvis ; antennis tarsisque fuscescentibus ; ventris segmento quarto disco fusco, segmentis cæteris sulphureis. ©. Elytris abdominis segmenium primum haud excedentibus, posterius sensim attenuatis divergentibus, apice acuminatis ; segmento ventrali sexto postice parum profunde rotundato-emarginato ; coloribus mari similis, — 190 — tamen macula pronoti exoleta ac segmentis ventralibus ultimis minus sulphureis. J’ai trouvé cette espèce très-abondante près de Ramleh, pays situé entre Jaffa et Jérusalem, dans la première quinzaine d'avril. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Rédigé par M. Louis BÉDEL, Archivisle adjoint, (Séance du 25 août 1875, suite). OUVRAGES DIVERS. * CosTA (ACHILLE). Relazione di un viaggio per l’Egitto, la Palestina e le coste della Turchia asiatica per richerche zoologiche. Broch. in-/{°. Naples, 1875. * HEWITSON (WiLLiAM). Exotic Butterflies, n° 95 et 95 (Erycinidæ, Acræidæ, Heliconidæ, Hesperidæ, Nymphalidæ). 4 pl col. Londres, 1875. * MILLIÈRE (P.). Iconographie et description de Chenilles et Lépido- pières inédits, 3 vol. gr. in-8°, 154 pl. coloriées. Paris, 1875. * Mocquerys. Recueil de Coléoptères anormaux, n° 40. Broch. in-8°. Rouen, 1875. — 191 — (Séance du 8 septembre 1875.) (1) OUVRAGES PÉRIODIQUES ET PUBLICATIONS DES SOCIÉTÉS SAVANTES. * Association viticole de l'arrondissement de Libourne, 1" fascicule, 1875. ©) Comptes rendus des séances de la Société entomologique de Belgique, 2° série, n° 15, 7 août 1875. Br. gr. in-8°. D° CHAPuis, p. 8, Diagnoses de 46 Cryptocéphalides inédits, appartenant à la faune de l’Australie, et se rapportant aux genres Ditropidus Suffr., Polyachus Chap. (g. nouv., une espèce : gemi- nus) et Elaphodes Suffr. — Sauveur, p. 17, Chrysomélines re- cueillies pendant l’excursion à Heyst et Knoke. — Fonpu, p. 17, Lépidoptères de Dinant. — VAN SEGOEL, p. 18, Coléoptères de Rumpst, près Anvers. — WEYERs, p. 19, Leptidea brevipennis et Pogocherus ovatus trouvés en Belgique. — PIERRET, p. 21, Sur l'odeur exhalée par certains Hémipières. Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences, tome LXXXI, n° 2, 3, 4, 8 et 9. AUTEURS DIVERS, P. 440, 195, 365, 407, Communications rela- tives au Phylloxera. — J. KünckeL, p. 397, Les Lépidoptères à trompe perforante, destructeurs des oranges (Ophidères). * Entomologists monthly Magazine (The), tome XI, n° 436, septembre 4875. J.-S. Bazy, p. 73, Descriptions of hitherto uncharacterized spe- cies of Phytophaga. — J.-W. DouGLas, p. 76, British Homoptera, additional species (fin). — J. ScorT, p. 95, On certain British He- miptera Homoptera. (1) En l’absence de M. L. Bedel, M. DE GAULLE a bien voulu se charger de la rédaction de ce Bulletin. — 492 — Notes. — P. 79, Capture of Mesovelia furcata, — On Mediterra- nean Hemiptera-Hamoptera. — P. 82, Otiorhynchus monticola in the North of Ireland. — Irish and Welsh Coleoptera. — Prisnoplus reticularis. — P. 83, Capture of Anisoxya fuscula. — Ravages of Otiorhynchus sulcatus. — Meloe brevicollis near London. — Galls of Andricus glandium. — Description of the larva of Xylomiges conspicillaris. — P. 84, Description of the larva of Clevra glabra- ria. — P. 86, The food-plant of the larva of Zelleria saxifraga. — P. 87, On Tortrices of genus Cochylio. — P. 88, Habits of Pseca- dia flavilibiella. — Larva of Pterophorus rhododactylus. — P. 89, The cycles of Entomology. * Feuille des Jeunes Naturalistes, 5° année, n° 59, septembre 1876. G. RouAsT, p. 129, De la recherche et de l’éducation des Psyche. — JULES DE GAULLE, p. 133, Les Apions de France et les plantes dont ils sont parasites. Bibliographie : Lés Arachnides de France. * Société Linnéenne du Nord de la France, 3° année, bullélin n° 39, septembre 1875. E. DELABY, p. 315, Station d'hiver du Carabus auronitens. — I., p. 327, Hivernage des Carabes. — Les Punaises. * GUENÉE (ACHILLE). Lépidoptères du département d’Eure-et-Loir. Un vol. in-8° publié par la Société archéologique d’Eure-et-Loir dans son recueil de la Statistique scientifique. Chartres, 1867- 1875. Ordre du jour de la séance du 22 septembre 1875 : Rapports de MM. Éd. Lefèvre et E. Desmarest sur MM. Cuny y Marlo- rell et Martorell y Peña, de Barcelone, présentés pour faire partie de la Société. Paris, 15 septembre 1875. PARIS. — Typog. FÉLIX MALTESTE et Cie, rue des Deux-Portes-St-Sauveur, 22. No GO. BULLETIN DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Recueiïlli par M. Æ DESMAREST, Secrétaire. Paraissant deux fois par mois. Séance du 22 Septembre 1875. Présidence de M. Paur MABILLE,, Vice-Président. 21 membres présents. MM. le docteur Auzoux, de Saint-Aubin-d’Écrosville (Eure), Gouré de Villemontée, de Paris, et Mulsant, de Lyon, assistent à la séance. Décision. La Société accepte une subvention de 600 francs qui lui est généreusement offerte par M. V. Signorel à la condition que ses derniers mémoires sur les Cochenilles seront publiés dans les Annales de 1875. — Pour ne léser en rien le droit à l’anciennété des travaux prèsentés en séance, la Société décide que les frais d'impression du texte ainsi que de la gravure des planches qui dépasseront la somme offerte si gracieuse- ment par M. V. Signoret seront pris en dehors des dépenses ordinaires destinées à nos publications. Communications. M. le capitaine Dillon écrit qu'aux environs de Ton- nerre la Lampra rutilans se trouve en abondance sur les tilleuls de moyenne grandeur, et que la larve de ce Buprestide vit entre l'écorce et (1875, 3° année.) 18 — 194 — laubier de larbre, causant de grands ravages dans certaines localités. — Notre collègue demande si ce fait a déjà été signalé par les auteurs. M. Reiche ainsi que plusieurs autres membres disent que la Lampra rutilans a été signalé plusieurs fois comme attaquant le tilleul, mais que la remarque de M. Dillon doit être indiquée comme confirmant les obser- vations précédentes. M. P. Mabille ajoute qu'aux environs de Carcassonne (Aude) il a été à même d'étudier les métamorphoses d’une autre espèce de Lampra, voisine de la rutilans, la L. decipiens, qui nuit beaucoup aux jeunes ormes. — M. Raffray donne d’intéressants détails sur les mœurs ainsi que sur les caractères de divers Coléoptères et Lépidoptères, la plupart nouveaux, qu’il a pu étudier pendant ses voyages en Abyssinie et à Zanzibar. — Il promet de nouveau de présenter à ce sujel un travail à la Société. — M. le docteur Auzoux indique également le résultat de quelques- unes de ses chasses sur divers points de la mer des Indes et de la mer de Chine. 2 — M. H. Lucas adresse la note suivante relative à une variété du Deilephila nicæa des auteurs : Le Deilephila nicæa n'avait encore été signalé par les auteurs qui ont décrit et figuré cette espéce que de la France méridionale, particulière- ment des environs de Nice et de Montpellier; il a été aussi rencontré, à l’état de chenille, sur les pentes méridionales des Cévennes, dans le voisi- nage des villes de Vigan, d’Anduze et d’Uzès. Le D. nicæa que je communique à la Société provient de Crimée, où plusieurs individus ont été obtenus par le général GC. Levaillant, de chry- salides rencontrées dans les environs de Sébastopol à l’époque où nos troupes faisaient le siége de cette ville. Quand on compare l’individu que je montre à la Société avec ceux de la France méridionale, on remarque que le dessus des premières ailes est marqueté de très-petits traits d’un vert olive foncé, subondulés, inégale- ment espacés, irrégulièrement accusés, et que le dessous des quatre ailes est rose au lieu d’être d’un cendré obscur à la base et à l'extrémité; de —, 195 — plus, tout le corps en dessous, au lieu d’être d’un gris à peine lavé de rose, est au contraire entièrement de cette dernière couleur. Les différences que je viens de signaler, et qui sont probablement dues aux influences climatériques, ne se présentent pas seulement sur un seul exemplaire, elles se manifestent aussi sur deux autres individus des deux sexes appartenant à M. J. Fallou, qui proviennent également de Crimée et qui m'ont été communiqués par cet obligeant collègue, — M. E.-L. Ragonot fait la communication qui suit : Je viens de recevoir une lettre de M. Lafaury, de Dax, dans laquelle il me donne la liste d’une cinquantaine d'espèces de Microlépidopières dont notre collègue a observé les mœurs et décrit les chenilles cette année. Bon nombre de ces espèces sont très-intéressantes et plusieurs des che- nilles sont tout à fait inédites. M. Lafaury m'a obligeamment adressé les descriptions des premiers états de mes Tortrix Lafauryana, Grapholitha adenocarpi, Lithocolletis parvifoliella et L. alnivorella, pour figurer dans mon mémoire sur de nouvelles espèces de Microlépidoptères, et il se propose d'envoyer à notre Société un mémoire sur les premiers états des Botys ferrugalis, Grapholitha micaceana, G. aspidiscana, Acroclita (Grapholitha et Aphelia du Catalogue Wocke), littorana Const., Depressaria rhodochrella, D. pur- purea, et très-probablement de plusieurs autres. M. Lafaury, digne émule de notre savant collègue M. Éd. Perris, a déjà enrichi considérablement la science par ses découvertes ; M. Constant et moi lui sommes redevables de plusieurs espèces nouvelles ou peu connues, et je suis heureux de le voir persévérer dans ses études si intéressantes des mœurs des Lépidoptères; ses descriptions sont admirables de conci- sion et de clarté. — M. J.-M. Bigot adresse de Quincy (Seine-et-Oise) la description d’une nouvelle espèce de Diptères. La Société décide, suivant le désir de l’auteur, l’impression immédiate de cette note, regrettant de ne pouvoir, quant à présent, y joindre la reproduction des figures qui l’accompagnent : Notre regretté collègue M. Thevenet, écrit M. Bigot, ayant bien voulu, peu de temps avant sa mort, enrichir ma collection des Diptères califor- —.4196 — niens récoltés par son frère, je me fais un devoir de lui dédier l'espèce dont suit la description et qui me semble constituer un nouveau genre assez voisin du genre Eclimus (Loew. Ent. Zeit. z. Stetlin, 1844, p. 154). Tous les deux peuvent trouver place dans ma tribu des Bombylidi, curie des Bombylidæ. (Voir Ann. Soc. ent. Fr., 1858, p. 587.) THEVENEMYIA. Nov. gen. Forme générale cylindroïde-allongée ; tête hémisphérique, col allongé ; ailes dépassant l’abdomen ; antennes cylindroïdes, allongées , premier segment de la longueur du troisième, deuxième très-court, cyathi- forme, l’un et l’autre brièvement velus, troisième allongé, fusiforme, à pointe mousse; palpes fort allongés, dépassant les antennes, premier segment villeux, cylindrique, un peu plus long que le deuxième, ce dernier cylindroïde, très-brusquement échancré ou aminci en dessous, vers son extrémité, et très-brièvement villeux ; trompe beaucoup plus longue que la tête et le thorax réunis, filiforme, rigide, dirigée soit en avant, soit en bas, paraissant formée de deux soies cornées, disjointes depuis la base jusque vers les deux tiers de leur longueur, ensuite soudées ou accolées, extrémité profondément bifide, chaque bifurcation, fortement divergente, portaut à son extrémilé un long appendice en lamelle étroite, ovalaire ; entre les deux branches apparaît un stylet fin, court, terminé en pointe aiguë; tête fortement velue en arrière et en dessous ; yeux grands, ovalaires, nus, descendant jusqu’au bas de la face, presque contigus au-dessus des antennes ; face très-saillante et formant un large rostre comprimé, tronqué, lisse, comme une large gouttière, ouverte en dessous, où la trompe peut librement se mouvoir dans un plan vertical ; ailes munies de très-petites pointes espacées le long de la ner- vure costale, deuxième nervule longitudinale sinueuse, ensuite très-forte- ment recourbée en dehors, à son extrémité, troisième longuement bifur- quée, avec la branche externe en forme d’S, deux cellules submarginales, quatre postéreures, largement ouvertes, cellules basilaires presque d’égale longuenr , discoïdale allongée, anale ouverte, allongée, lobe basilaire interne de l’aile bien développé ; cuillerons à peu près rudimentaires, balanciers longs ; pieds allongés, grêles, tibias munis d’épines courtes, disséminées, tarses longs, deux pelotes (Pulsilli); abdomen cylindroïde allongé. — 197 — THEVENEMYIA CALIFORNICA. Sp. nov. Long. 6 mill. sans la trompe. Nigra, thorace nitido, griseo villoso ; rostro nigro nitente; barbä griseä; alis hyalinis, extrinsecüs late brunneo marginatis, nervis brunneo lim- batis, basi parum fuscis. Entièrement d’un noir assez brillant, principalement au thorax, avec une assez longue villosité grisâtre, clair-semée ; flancs, hanches et abdo- men couverts de poils gris; face avec quelques reflets blanchâtres, de chaque côté, le long des orbites; rostre d’un noir fort luisant ; cuillerons, base des balanciers et des ailes, roussâtres, ces dernières hyalines, avec le bord externe largement marginé de brun noirâtre foncé; toutes les nervures bordées de même nuance. California. Membre réadmis. Sur la demande de M. L. Reïche, la Société, à l’una- nimité des voix, décide que M. Mulsant, de Lyon, qui a fait partie de notre association de 1832 à 1838, sera rétabli, à partir de 1876, sur la liste de nos membres, Membres admis. 1° M. Miguel Cuni y Martorell, à Barcelone, rue Codols, 18, 3° (Insectes de la faune catalane; Coléoptères d'Europe et du bassin de la Méditerranée); présenté par M. Gilnicki. — Commissaires- rapporteurs : MM. E. Desmarest et Ed. Lefèvre. 2° M. Manuel Martorell y Peña, à Barcelone, Rambla Sancta-Monica, 33, 1° (Insectes de la faune catalane ; Coléoptères d'Europe et du bassin de la Méditerranée); présenté par M. Gilnicki. — Commissaires-rappor- teurs : MM. E. Desmarest et Ed. Lefèvre. — 1983 — BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE (), (Séance du 8 septembre 1875, suite.) OUVRAGES PÉRIODIQUES ET PUBLICATIONS DES SOCIÉTÉS SAVANTÉS. Annales de la Société d'agriculture, histoire naturelle el arts utiles de Lyon, 4° série, tome V, 1872, et tome VI, 1873. 2 vol. in-8°. 1872. — DusuzEAu, p. 237, Rapport de la Commission des soies et sur ses opérations de l’année 1872. 1873. — MuzsanT et REY, p. 33 et 740, Brévipennes Myrmédo- niaires de la faune française. — P. 143, Rapport sur le concours séricicole pour 1873. Annales de la Société Linnéenne de Lyon, nouvelle série, tome XX, 1873, et tome XXI, 1874. 2 vol. in-8°, avec pl. 1873. — MuLsanT et REY, p. 1, Descriptions de divers Coléo- ptères Brévipennes nouveaux ou peu connus. — Ip., p. 44, Stola- tus, genre nouveau de Curculionite. — In., p. 49, Nouvelle espèce de Gymnætron. — In., p. 51, Dorcus semi-sulcatus, esp. nouv. — In., p. 65-190, Réduvides et Émésides de la faune française. — MuzsanT, p. 191, Notice sur Écoffet. — Muzsann et Rey, p. 2144, Supplément aux Alticides de feu Foudras. — Ip., p. 259, Méta- morphoses des Coléoptères, insérées dans le Journal d’histoire naturelle de Krayer et Schiôdte. — MuzsanT el GOoparT, p. 265, Nouvelle espèce d’Acalles. — MuzsanT et REY, p. 285-147, Brevi- pennes Aléochariens de la faune française. (1) En l’absence des Archivistes, ce Bulletin a été rédigé par le Secrétaire de la Société. — 199 — 1874. — MuLsAnNT et REY, p. 41-404, Brévipennes Aléochariens de la faune française (suite et fin). — In., p. 405, Isida, genre nouveau d'Élatéride. — MuLsanT et GODART, p. 409, Onthophagus et Rhysemus nouveaux. — MuLsanT et REY, p. 411, Exocentrus Revelieri, Longicorne nouveau. — Ip., p. 416, Athous Revelieri, Élatéride nouveau. — Ip., p. 419, Platysoma Simeani, Histéride nouveau. — BECKENSTEINER, Pp. 421, Destruction du Phylloxera par l'électricité. (Séance du 22 septembre 1875.) Bulletin de l’Académie impériale des sciences de Saint-Pétersbourg, tome XX, n° 2 (feuilles 14-21). Br. in-4°, décembre 1874. () * Bulletin de la Société géologique de Normandie, tome II, 3° fascicule. Br. in-8°, 1874. (©) Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des Sciences, tome LXXXI, 2° semestre 1875, n°° 10 et 11. Br. in-/°. ED. MARTINEAU, J. DAGNAUX, MAURICE GIRARD, F. SÉGUR, P. BoiTEAU, p. 438, Notes sur le Phylloxera. Mémoires de l’Académie impériale des sciences de Saint-Pétersbourg, 7° série, tome XXI, n° 42, et tome XXII, n°° 1, 2 et 3. Br. in-4°, avec pl., 1874-1875. Tome XXI, n° 12. — ALEXANDER BRANDT, Ueber die eirôhren der Blatta (Periplaneta) orientalis, OUVRAGES DIVERS. * JEKEL (HENRI). Coleoptera Jekeliana adjecta Eleutheratorum Biblio- theca. — Énuméralion systématique et synonymique des Coléo- — 200 — ptères européens et exotiques comprenant la collection de Henri Jekel; observations critiques; descriptions d’espèces nouvelles. Livraison II, p. 101 à 196. In-8°, 1875. Espèces nouvelles se rapportant aux genres Lagenisus (g. n.), Episus, Microcerus, Blosyrus, Blasyrodes (g. n.), Proscepha- loderes, Dactylotus, Gyponychus, Anomalops Jekel, Eucrines (g. n.), OEnassus, Bruchus et Mylabris ; et considérations géné- rales sur les deux tribus des Microcerinæ et Brachyderinæ de la famille des Curculionides. * Mocquerys. Recueil de Coléoptères anormaux, n° 10. Br. in-8°, avec fig. sur bois. 1875. (Deux exemplaires.) * SOUVERBIE (D') et MONTROUZIER (R. P.). Description d'espèces nou- velles de Mollusques de l’Archipel calédonien, 21° article. Br. in-8°, avec pl. col. (Extr. du tome XXII du Journal de Conchy- liologie, 1875.) ©) Toutes les réclamations relatives à l’envoi du Bulletin, ainsi que les demandes pour l'étranger (contre remboursement des frais de transport), doivent être adressées au Trésorier adjoint, M. E.-L. RAGONOT, rue ie Buffon, 27, qui est chargé de l’expédition du Bulletin. Afin d'éviter la perte de numéros du Bulletin, et pour faciliter l'expé- dition de ce recueil, il est indispensable que la Société soit immédiate- ment prévenue de tout changement d’adresse de nos membres. La Société formant des albums des portraits de ses membres, prie tous nos collègues, qui ne lui ont pas encore donné leurs photographies (format carte de visite), de compléter autant que possible cette intéressante collection, qui comprend actuellement plus de 300 portraits. Paris, 30 septembre 1875. PARIS. — Typog. FÉLIX MALTESTE et Cie, rue des Deux-Portes-St-Sauveur, 22. o No G1. BULLETIN DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Reeueilli par M. E DESMAREST, Secrétaire. Paraissant deux fois par mois. Avis. M. le Trésorier (rue Saint-Placide, 52) prie instamment ceux de ses collègues qui n’ont pas encore soldé le montant de leur cotisation pour l'année 1875, de vouloir bien en faire le versement le plus promptement _ possible, ce me re ens Séance du 13 Octobre 1825. Présidence de M. EucèNE SIMON. 417 membres présents. M. A. Grouvelle, de Dieppe, assiste à la séance. Lectures. M. A. Grouvelle dépose sur le bureau la première partie d’un mémoire ayant pour titre : Cucujides nouveaux. Dans ce travail, qui est accompagné de figures de toutes les espèces qu’il décrit, l’auteur s’occupe spécialement des genres Passandra, Hec- trarthrum, Cucujenus et Læmophlæus. — M. H. Lucas adresse une notice intitulée : Un mot sur la nidification de la Dysdera erythrina, Aranéide terapneumone de la famille des Drassi- formes, Communications. On fait passer sous les yeux pe la Société les photo- graphies de MM. Miguel Cuni y Martorell et Manuel Martorell y Peña, que nos collègues adressent pour nos albums. — M. L. Reiche annonce que la collection des Insectes de tous les (1875, 3° année.) 19 — 202 — ordres de notre collègue Thevenet, collection riche surtout en Coléoptères californiens, la plupart nouveaux, a été acquise par le Musée d'Histoire naturelle de la ville de Grenoble. — M. E. Simon donne quelques détails sur les recherches entomolo- giques qu’il à faites pendant deux mois au Lioran et dans E environs de Narbonne. Il reviendra plus tard sur ce sujet. — M. Maurice Girard présente à la Société le premier numéro d’une publication nouvelle sous le titre de Bulletin d’Insectologie agricole. Elle est destinée exclusivement aux observations sur les insectes utiles et sur les insectes nuisibles, et aux moyens de prévenir ou d’atténuer les dégâts de ces derniers. Il fait ressortir les services que peut rendre à l’industrie et à l’agriculture un journal de ce genre, et rappelle que des recueils analogues existent depuis longtemps et avec succès dans plusieurs pays étrangers. Il annonce que les travaux d’entomologie appliquée des membres de la Société entomologique de France seront reçus avec reconnaissance et publiés promptement, en raison de l’autorité et de la compétence re- connue de notre Société. — M. Ernest Olivier communique la note qui suit : Dans une excursion que nous avons faite, M. le docteur Sénac et moi, au commencement du mois de mai dernier, au Lioran (Cantal), nous ayons recueilli un certain nombre d'exemplaires d’une Feronia de la division des Pterostichus tout noir, que nous n’avons pu d’abord déterminer. Je soup- çonnai que ce pouvait être la Feronia cantalica, décrite sommairement par M. de Chaudoir dans l’Abeille (t, V, p. 229), et j'ai communiqué quelques exemplaires à M. L. Fairmaire qui voulut bien les examiner et me confirma ma détermination. Cette espèce se rencontre en abondance sous les pierres, à proximité de la station du Lioran. Nous l’avons toujours trouvée en compagnie de la F. femorata, et l’on serait tenté de la prendre pour une variété à pattes entièrement noires de cette dernière ; mais l’examen le plus super- ficiel suffit à faire distinguer ces deux insectes. Nous avons récolté de la F, cantalica un assez grand nombre d'individus, tous constamment sem- blables et qui établissent bien la validité de cette espèce. — M. L. Reiche donne lecture de la note suivante : 1° TRIÆNA (AMARA) REFULGENS Reiche (sp. nov.). Long. 7 14/2 mill.; lat. 3 3/4 mill. Aenco cuprea, nitidissima, depressa ; antennarum basi pedibusque rufis ; : — 208 — Tr. rufipedi affinis at brevior, planior, thoracis lateribus sinuatis dis- tincta ; thorax convezus, postice biimpressus foveolis vix punctatis ; late- ribus ante basin sinuatis, angulis posticis acutiusculis. Elytra brevia; striato punclata. D'un bronzé cuivreux, très-brillant, déprimée, les trois premiers articles des antennes d’un rouge fauve; palpes fauves, avec le dernier article brun? pattes avec les trochanters fauves. Tête lisse, avec deux impressions linéaires entre les antennes. Corselet transverse, convexe, lisse ; une ligne médiane imprimée n’atteignant pas la base; les deux impressions basi- laires bien marquées, à peine ponctuées, les côtés rétrécis et infléchis en avant, s’arrondissant jusqu’au milieu, de là descendant droit jusqu’auprès de la base, où ils se redressent pour former un angle subaigu. Écusson triangulaire, lisse. Élytres courtes, à stries légèrement ponctuées, la partie latérale réfléchie rougeâtre. Dessous du corps d’un brun foncé. Gette espèce, voisine, par la couleur, de la Tr. rufipes, diffère de toutes ses congénères par sa forme plus aplatie et surtout par son corselet, dont les côtés sont sinués près de la base, où ils forment un angle aigu. Elle provient des environs de Messine, en Sicile. 9° TRIÆNA (AMARA) DAMASCENA (IMPUNCTATA) Reiche, Catal. des Col. de Syrie, n° 120. Je maintiens cette espèce, que je regardais à tort (Soc. ent. Fr., 1855, p. 628) comme une variété de la Tr. tricuspidata et que Schaum (Wienn. Monatsb., 1858, p. 253) rapportait à la Tr. erythrocnema; mais comme le nom spécifique d’émpunctata à été employé antérieurement, je le change en celui de damascena. Cette espèce n’a pas le corselet échancré en avant avec les angles avancés comme dans la Tr. tricuspidata; elle a, comme l’erythrocnema, : le lobe central de l’onglet trifide des pattes antérieures large et obtus, mais elle est plus courte, plus aplatie, plus brillante, et les impressions basilaires du corselet ne sont nullement ponctuées; les élytres ont leurs stries plus profondément enfoncées et presque canaliculées. Jai vu un assez grand nombre d'individus de cette espèce, tous iden- tiques. Elle provient de Damas, en Syrie, où l’a récollée M. de Saulcy. — M. Abeille de Perrin adresse la description d’une nouvelle espèce de Coléoptères : ? PHOLEUON DAPSOÏDES. Nov. Sp. Longueur du corps : 3 3/4 mill.; plus grande largeur : 4 3/4 mill. Fauve ; beaucoup plus large et moins convexe que ses congénères ; uni- — 204 — formément et finement velu. — Tête assez courte; vertex peu convexe, obsolètement fovéolé ; épistome légèrement arqué en arrière; ponctuation fine et serrée, parsemée de quelques points plus forts et écartés. Palpes maxillaires à dernier article conrt et large à sa base, subtriangulaire. Antennes assez écarlées, n’atteignant pas tout à fait l'extrémité des élytres, minces, à articles allongés, le premier beaucoup plus robuste que les autres, renflé au sommet; le deuxième sensiblement moins épais, à peu près aussi long, évidé au milieu et arqué; le troisième un peu plus court, aussi mince que les suivants ; ceux-ci subégaux entre eux, sauf les septième et neuvième qui sont un peu plus longs et surtout épaissis à l'extrémité; les deux derniers plus courts et épaissis de même au sommet. — Corselet peu convexe, un peu plus large à la base que long, insensible- ment rétréci dans le bas; allant en se rétrécissant du milieu au bord anté- rieur, en décrivant une courbe peu marquée; angles antérieurs arrondis ou nuls; postérieurs aigus et fortement prolongés en arrière. Une pro- fonde gouttière s’étend de chaque côté le long du bord latéral de la base jusqu’au tiers du corselet; la partie externe de la gouttière est vivement relevée et translucide à cause de son peu d'épaisseur. Il est nécessaire de rappeler ici que le Querilhact a la base des côtés du corselet fortement échancrée; dans notre espèce cette échancrure existerait si elle n’était remplie par cette réflexion du tégument supérieur, qui est si mince que, vue à la lampe et sous une loupe faible, elle paraît presque membraneuse. Sous un certain jour on distingue sur le milieu du corselet une dépres- sion longitudinale qui parfois est réduite à une fossette obsolète. Ponctua- tion fine et serrée. — Élytres larges et peu convexes, égalant deux fois et deux tiers la longueur du corselet, très-peu élargies au milieu, à base un peu plus large que celle du corselet ; à angle huméral arrondi, mais bien accusé; à rebord net et tranchant, visible par dessus sur toute la longueur de lélytre, inférieurement très-large à la base, et diminuant progressivement jusqu’à l'extrémité du corps, c’est-à-dire jusqu'aux quatre cinquièmes des élytres où il devient nul. Écusson grand et pointu, triangulaire, égalant à peu près le tiers de la base du corselet. Une strie suturale profonde et bien marquée jusqu’au bout. On peut aussi en devi- ner quelques rudiments d’autres parallèles à celle-ci et à peine indiquées. Extrémité des élytres régulièrement arrondie, de manière à compléter la forme générale ellipsoïdale des étuis. Toute leur surface est couverte de points très-petits et très-serrés, formant d’imperceptibles rides transver- sales et produisant un aspect mat et soyeux. — Dessous du corps sculpté de même que les élytres; abdomen se terminant aux quatre cinquièmes de leur longueur. Hanches antérieures contiguës. Mésosternum étroit et tranchant, séparant les hanches intermédiaires par un espace très-mince ; — 205 — hanches postérieures plus distantes. Tous les trochanters sont armés d’une petite épine courte, robuste et un peu arquée. Tarses de cinq articles, sauf les antérieurs qui sont de quatre, les antérieurs courts et les autres très-allongés ; leurs articles vont en diminuant de longueur jusqu’à l’article ongulifère, qui est mince et long. Pattes très-allongées, comme chez les autres Pholeuon, peut-être davantage. J'ai vu deux femelles de cet insecte, capturées par M. Roux, de Saint- Marcellin, dans une caverne formée par les sources du Brédoux, sur le plateau de Lantes (Drôme). Mon parent M. Allard du Plantier, qui a initié M. Roux à la chasse des Cavernicoles, et par l’intermédiaire de qui j'ai eu communication de cette découverte, m’écrit que la grotte en ques- tion est à une altitude de 1,000 à 1,100 mètres, qu’elle a peu de profon- deur et que son accès est rendu difficile par une extrême humidité. Je place provisoirement cette remarquable espèce dans le genre Pho- leuon, attendant d’avoir pu faire des études plus générales sur le groupe auquel elle appartient et surtout dans l’espoir de la découverte du mâle, qui peut-être la fera ranger dans le genre Oryotus, ou même pourrait nécessiter la création d’une coupe nouvelle. C’est ce que fait présumer le faciès orignal du seul sexe que j’ai entre les mains. La brièveté de l’abdo- men, Caracière qui lui est commun avec mon caudatum, et surtout la forme particulière du corselet, qui rappelle celui des Dapsides ou mieux encore celui de certaines Lycoperdina, pourraient suffire à la rigueur pour le séparer de tous les autres Pholeuon. — M. Aug. Chevrolat communique les remarques et les descriptions qui suivent : J'ai publié, en 1873, dans nos Annales, pages 207 à 217, une Monogra- phie des Rhyzodides ; dans ce travail 22 espèces sont citées et 13 sont dé- crites comme nouvelles. La même année, aux pages 387 et 388, j'ai décrit deux espèces de la Nouvelle-Grenade, les Clinidium carinatum et simplez; j'ai donné une description plus étendue du Rhyzodes canaliculatus et fait connaître que le R. tubericeps Fairm. était synonyme de ce dernier. Notre savant collègue M. Léon Fairmaire (toujours même volume, pages 389-390) a annoncé que j'avais omis de citer comme décrit par lui le Rhyzodes parumcostatus (Ann. 1868, p. 782), de Madagascar, et il nous a donné une description détaillée du Clinidium liratum Newm. et du Rh. Taphrobanæ Fairm., de Madagascar. (Ann. 1873, p. 389-390.) M. le professeur Westwood, à son dernier voyage à Paris, m'a fait part qu'il avait publié la Rhysodina Mniszechii comme Hétéromère. Ce qui est exact. — 206 — Je donne actuellement la description de trois nouvelles espèces : 1° RHyYzODES MONTROUZIERI. — Niger, lævis, nitidus; caput postice qua- quadratum, lateribus rectum, antice rotunde protensum, supra tuberculis tribus antcis cnotatum ; antennæ moniliformes, pilosæ, articulo ultimo sub- acuto ; oculi laterales parvi albidi; prothorax elongatus, longiludine pro- funde canaliculatus, costa media ante medium abbreviata, costa laterali elevata, lata glabra, in margine paululum reflexus ; elytra valde emargi- pata, in sutura profunde canaliculata, singulo bicostato et bisulcato, secun- dum costam suturalem serie punctata, humeris angulatis ; abdomen nitidum glabrum, transversim cosiatum atque sulcatum; pedes nitidi, femoribus sat crassis, tibiis anticis apice biangulatis, tibiis decrescentibus amplitudine, unguiculis duobus minutis.— Long. 41 mill. ; lat, 2 4/2 mill.— Nova-Caledonia. 2° RHYZODES LuScus. — Elongatus, niger, nitidus; caput planum, sub- quadratum, lateribus parallelum, antice truncatum (costa longitudinali integra, inter antennas costulis quatuor abbreviatis), ante oculos transver- sim sulcatum; antennæ moniliformes, pilosæ, articulo ultimo breviter acuto; oculi laterales, oblongi obliqui; prothorax bisulcatus, costis quatuor inte- gris, vage punctulatis, duabus internis antice et postice abbreviatis, mar- gine laterali angustissime sulcata; elytra basi fere recta; in humero angulata et reflexa, singulatim septies sulcata, sulcis intus seriatim punc- tatis, interstitis æqualiter elevatis, minute punctulatis; abdomen glabrum nitidum, lateribus late transversimque costatum ; pedes recti, nitidi, femo- ribus anticis paulum crassiusculis, tibiis apice bimucronatis, tarsis brevi- bus minutis, unguiculis duobus parvis. — Long. 5 mill.; lat. 4 2/3 mill.— Nova-Zelandia. Je dois ces deux intéressantes espèces à M. Aug. Sallé. 3° RHYZODES PHILIPPENSIS.— Elongatus, niger nitidus; caput rotunda- tum, antice subtrigonum, supra canaliculatum, costa longitudinali glabra, postice attenuata, supra et ante oculos flexuoso costatum; antennæ moni- liformes, vix pilosæ, articulis transversalibus, articulo ultimo parvo nec acuminato; oculi globosi, lateralibus oblongi ; prothorax oblongus, planus, sulcis dorsalibus tribus, costis sex longitudinalibus, quartuor elevatis supra punctulatis, duabus intermediis parvis, interstitio secundo et humerali elevatioribus; pedes nigro-picei, femoribus modice crassis, tibiis paululum distortis, anticis apice extus breviter mucronatis, infra angulatis, tarsis ad apicem decrescentibus, duobus unguiculis parvis. — Long. 6 mill.; lat. 2 mill. — Ins. Philippenses. Je suis redevable de cette espèce à M. Henri Deyrolle. nn — 207 — BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE (0). » OUVRAGES PÉRIODIQUES ET PUBLICATIONS DES SOCIÉTÉS SAVANTES. Annales de la Société entomologique de France, 5° série, tome cinquième, 1875, deuxième trimestre. (Deux exemplaires.) Ce numéro trimestriel comprend : Texte, feuilles 9 à 47; Bulle- tin, feuilles v à vir (12 feuilles), et planches 8 et 4. * Bulletin d’Insectologie agricole, 1*° année, n° 1. H. DE LA BLANCHÈRE, Entomologie élémentaire. — P.-CH. Jou- BERT, Insectes de la vigne. — Bibliograpihe insectologique. # Journal of the Linnean Society of London, Zoology, tome XII, n° 58 et 59; Botany, tome XIV, n°° 77, 78, 79 et 80. Jon LugBocKk, p. 110 et 227, Observations on Bees and Wasps. — MAG LACHLAN, p. 139, On Oniclgaster Walkefieldi. — SrEBBING, p:%ä4v, Cyclura venosa, Dynamene rubra and viridis. —A. BUTLER, p. 151, Descriptions of five new species of Gonyleptes. Mémoires de l'Académie de Stanislas, CXXV* année, 4° série, tome VIE, Nancy, 1874. ©) Mémoires de la Société de Physique et d'Histoire naturelle de Genève, tome XXIV, 4'° partie. ©) Proceedings of the Academy of Natural Sciences of Philadelphia, 1874, parts I-IIT. A. GROTE, p. 197, New species of North American Noctuidæ, Smithsonian report, for 1873. * Société Linnéenne du Nord de la France, 3° année, Bulletin n° 40, octobre 1875. E. Corry, Hivernage de Carabes. Transactions of the Academy of Science of Saint-Louis, vol. III, cp PA RiILEY, p. 193, Hacberry Butterflies. — Ip., p. 215, Description (1) Rédigé par M. de Gaulle, % * *k à *k x % FO OK Ok + * * — 208 — of two new subterranean Mites. — In., p. 235, Description and vatural history of two Insects wich brave the dangers of Sarracenia variolaris. — Ip., p. 240, Description of two new Moths. Transactions of the Linnean Society of London, 4"° séri ie, tome XXX, parties 2° et 3°; 2° série, tome 1°, partie 4"°, WILLEMOES-SUHM, p. 23, On some Atlantic Crustacea from the Challenger expedition. OUVRAGES DIVERS. FANGAzO (Fizrppo). Miriapodi della Calabria. In. Alcune nuove specie di Miriapodi. GogerT. Catalogue des Coléoptères du département des Landes (Hy- drocanthares et Brachélytres). HAAG-RUTENBERG. Beiträge zur näheren Kenntniss einiger Gruppen aus der Famile der Tenebrioniden. LE CONTE. On some changes in the nomenclature of North American Coleoptera wich have been recently proposed. In. Descriptions of new Coleoptera chiefly from the Pacific Slope of North America, In. The Pterostichi of the United States. Ip. An additional character for the definition of Rhynchophorous Co- leoptera. Ip. Catalogue of the Coleoptera of M‘ Washington. Ip. Synonymical notes on North American Coleoptera. 1. On Platypsyllidæ a new family of Coleoptera. In. The Classification of the Rhynchophorous Coleoptera. LICHTENSTEIN. Le Phylloxera, les cépages américains, les migrations, les pluies. (Messager du Midi.) : MARTINEZ Y SAEZ. Descriptiones de Goleopteros de España. MARTORELL Y PENA. Cuadro sinoptico de las principales variedade de la vid de la zona maritima de la provincia de Barcelona. () M. L. Buquet informe ses collègues qu’il vient de recevoir deux boîtes d'insectes Coléoptères du Sénégal renfermant 600 éndèvidus environ, insectes dont on voudrait se défaire, et qu’il tient à leur disposition. P Paris, 23 octobre 1875. ARIS. —Typog. FÉLIX MALTESTE et Cie, rue des Deux-Portes-St-Sauveur, 22. No 62. BULLETIN DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Recueilli par M, E DESMAREST, Secrétaire, Paraissant deux fois par mois. Avis. M. le Trésorier (rue Saint-Placide, 52) prie instamment de nouveau ceux de ses collègues qui n’ont pas encore soldé le montant de leur cotisation pour l’année 1875, de vouloir bien en faire le versement le plus promptement possible, Séance du 27 Octobre 1875. Présidence de M. Eucëne SIMON. 21 membres présents. Communications. M. L. Buquet fait savoir la mort de l’un de nos col- lègues M. Jean-Antoine Bianconi, de Bologne, décédé le 21 juillet der- nier, qui avait été reçu membre de la Société en 1865, — M. Desbrochers des Loges envoie les diagnoses de quatre espèces nouvelles de Coléoptères, dont les descriptions x extenso paraïtront dans un Supplément à ses Monographies : (1875, 3° année.) ù 20 — 210 — 1. RHYNCHITES CRIBRUM. — Long. 3-3,5 mill. (rostro excl.). — Cœru- leus aut viridescens, pilis erectis brunneis ; rostro nigro, nitido ; capite triplo longiore, subrecto; prothorace subtransverso posterius paulo am- pliato obsolete canaliculato, punctis profundis subconfluentibus ; elytris striis profundis, crenato-punctatis, striola juxta scutellari brevi; inter- stiliis striis angustioribus dense punctatis. Syrie. 2 AULETOBIUS BECKER — Long. 3 mill. — After, opacus, griseo- pubescens ; rostro capite cum thorace breviori, paulatim ad capitem am- pliato; fronte convexissima; antennis submediis ‘articulis 3 primis sat elongatis, minus inflatis; prothorace oblongo, latitudine fere longiori; elytris minus crebre subseriatim punctatis. Derbent. 3 BALANINUS SYRIAGUS. — Long. 3,5 mil. — Subrhomboïdalis, an- gustior, niger, opacus, pube brevi grisea variegatus; rostro brunneo, thorace fere duplo longiori, tenue, nitidissimo, in mare basi distinctius punctato, postice arcuato; antennis basi ferrugineis, brevioribus, arti- culis funiculi ultimis subtransversis ; prothorace breviter subconico; ely- tris tenuiter striatis, interstiliis coriaceis ; femoribus acute dentalis. Syrie. L. ANTHONOMUS BAUDUERI. — Long. 3,5 mill. — A. spiloti forma et colore fere similis. Rostro regulariter arcuato; antennis articulis 4-ulli- mis transversis, clava breviter ovata; elytris infra scutellum impressis, tenuiter minime profunde strialis, interstitiis non convexis ; femoribus anticis dente mediocri antice emarginato, cœteris dente parvo, instructis; tibiis intus vix sinuatis. Syrie. — M. René Vallette écrit que chassant dans la Gâtine, près Saint- Maixent, il a pu constater de nouveau un fait entomologique plusieurs fois indiqué et dont la Société s’est occupé récemment. IL a trouvé des fientes de renards qui étaient en grande partie composées de débris de Coléoptères, qui lui ont paru provenir de Geotrupes et peut-être aussi de Copris lunaris. M. E. Simon ajoute qu'il a été à même de faire des observations ana- — 211 — logues pendant son dernier voyage. Il a vu des fientes de carnassiers renfermant des débris de Geotrupes. — M. Jules Grouvelle donne lecture d’une lettre de M. L. Bedel conte- nant quelques détails sur le résultat de ses recherches entomologiques. Notre collègue est actuellement à Daya, province d'Oran, avec M. le docteur Munier. — M. E. Simon montre quelques Coléoptères qu’il a trouvés au Lioran (Cantal). Il signale spécialement : un Adelops d’espèce nouvelle et un Gatops trouvés ensemble; une Feronia, probablement la cantalica, et trois Hydroporus : le Davisi, le Sanmarki et l’'Aubeï ? — M. Aug. Chevrolat présente la remarque qui suit : M. Aug. Sallé m'a fait don dernièrement d’un petit Coléoptère très- précieux, de Swan River : c’est une espèce du genre Ectrephes. L'auteur de cette coupe générique place cet insecte parmi les Ptiniores. M. Sallé et moi, d’un commun accord, pensons qu’il doit être plus convenable- ment classé parmi les Eumorphides, à la suite du genre Trèchodeus. — M. Guenée envoie quelques observations sur une chenille de Lépi- doptère : Ayant rencontré ce printemps une paire d'Orgya (Dasychira) pudibunda accouplés, je conservai les œufs résultant de la ponte et j'élevai machi- nalement les chenilles en leur fournissant du prunier sauvage. A mesure qu’elles grossirent je fus étonné de voir qu'elles ne revyêlaient point la livrée ordinaire et qu’à toutes leurs mues elles présentaient un état tout particulier. J’attribuai cette modification à leur nourriture et je continuai à leur fournir du prunier. Aujourd’hui toutes mes chenilles sont adultes et voisines de la métamorphose. Toutes sont absolument semblables, aussi bien celles qui doivent donner des mâles que celles qui produiront des femelles. Voici leur description sommaire : Le fond de leur couleur est le gris rosé ou carné, avec les incisions des anneaux d’un noir velouté comme chez le type ; mais les parties latérales sont également noires et les stigmates s’y détachent vivement en blanc. Le ventre, au lieu d’être vert avec des taches noires, est entièrement d’un — 1212 — noir profond comme les incisions ; les pattes écailleuses, seules, restent vertes ; les sous-dorsales forment quatre lignes d’un noir continu. Tous les poils sont noirs mêlés de rosé sans exception. Les brosses elles-mêmes sont de cette couleur, quoique un peu plus claires ; enfin le pinceau anal est entièrement d’un beau noir. La tête est d’un brun marron plus ou moins foncé. Cette curieuse variété a un aspect si différent du type vert à brosses blanches ou jaunes et de sa variété nankin, qu’on dirait une espèce exo- - tique. Je répète que tous Les individus de la ponte sont exactement sem- blables. Aucun ne présente la moindre trace de couleur verte, si ce n’est aux vraies pattes, comme je viens de le dire, ni de poils blancs ou jaunes, ni de pinceau vineux. Au printemps prochain je dirai à la Société si les insectes parfaits se sont ressentis de cette modification. Membres démissionnaires. M. Ernest Roman, de Lyon (Rhône), qui avait été reçu en 1872, donne sa démission à partir de 1876. — M. Charles Haury, de Prague, reçu l’année dernière, adresse égale- ment sa démission. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE &). OUVRAGES PÉRIODIQUES ET PUBLICATIONS DES SOCIÉTÉS SAVANTES. Anales de la Sociedad española de Historia natural, tome IV, n° 2. QO (1) M. Eugène Simon, Président de la Société, à bien voulu se charger de la rédaction de ce Bulletin. — 213 — Annales de la Société entomologique de Belgique, tome XVIIE, fasc. 2, 1875. W. RorLors, p. 449, Curculionides recueillis au Japon par M. G. Lewis (3 pl. lithog.). —F. Caapuis et W. EICHHOFF, p. 195, Scolytides recueillis au Japon par M. G. Lewis. Association viticole de l'arrondissement de Libourne pour l'étude du Phylloxera et des moyens de le combattre, 2° fasc., 1875. Bulletin d’Insectologie agricole, 1'° année, n° 2. H. DE LA BLANCHÈRE, p. 17, Leçons élémentaires d’Insectologie. — P.-C. JOUBERT, p. 19, Les Insectes de la vigne, — E. ROBERT, p. 23, Du Cossus. — A. PILLAIN, p. 28, La chasse aux Insectes nuisibles. — P. 30, Recettes et faits insectologiques. Bulletin de la Société impériale des Naturalistes de Moscou, 1874, no A V. Morscaouzskyx (feu), p. 226, Énumération des nouvelles espèces de Coléoptères rapportés de ses voyages. Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences, tome LXXXI, n° 45 et 16. M. GIRARD, GANDOLPHE, K. STÜRMER, A. FAVRE, CARREST, C. RONSIER, p. 626, Communications relatives au Phylloxera. — G. HozzNER, p. 627, Échantillons de racines de carottes, portant des Pucerons appartenant probablement à une espèce nouvelle. — L. PETIT et GODET, p' 679, Notes sur le Phylloxera. Transactions of the Entomological Society of London, année 1875, Part. Let IT. Part I. — A.-G. BUTLER, p. 4, Contributions towards à Kno- wledge of the Rhopalocera of Australia. — H.-S. GorHAm, p. 41, Descriptions of new species of Endomycici. — J.-S. BAL, p. 28, Descriptions of new genera and species of Phytophaga. — F. SMITH, p. 33, pl 4, Descriptions of new species of Indian Aculeata — 94 — Hymenoptera collected by G.-R.-J. Rothney. — In., p. 53, pl. 2, Descriptions of new species of Bees belonging to the genus Nomia of Latreille. — C.-0. WarTerHOUSE, p. 74, p. 71, pl. 8, On the Lamellicorn Coleoptera of Japan. — Proceedings of the Ento- mological Society, p. 1. — Appendix. W.-A. LEWIS, p. 1x, On entomological nomenclature and the rule of priority. Part II. — E. SAuNDERS, p. 117, Synopsis of British Hemiptera- Heteroptera, part I. — S. Parry, p. 161, Description of a new species of Prosopocælus. — G.-0. WATERHOUSE, p. 163, Descrip- tion of the male of Alcimus dilatatus Fairm. — A,-G. BUTLER, p. 165, Description of a new species of Myriapod from the borders of Mongolia. — R. MAG LACHLAN, p. 467, À Sketch of our present Knowledge of the Neuropterous fauna' of Japan. — C.-0. WaA- TERHOUSE, p. 191, Descriptions of new Coleoptera from Australia. OUVRAGES DIVERS. * BoucarD (A.). Monographic list of the Coleoptera of the genus Plu- siotis of America (From the Proceedings of the Zoological So- ciely, mars 1875). Br. in-8°, 4 pl. * GERVAIS (Paul). Note sur le produit des fouilles poursuivies à Durfort (Gard) par M. P. Cazalis, de Fondouce (Extrait du Journal de Zoologie, tome IV, 1875). Br. in-8°. © * Hewirson (W.-C.). Exotic Butterflies being illustrations of new spe- cies, part 96. Br. in-4°, 3 pl. lithogr. Londres, octobre 4875. * PuTon (Aug.). Catalogue des Hémiptères d'Europe et du bassin de la Méditerranée, 2° édit. Broch. in-8°. Paris, 1875. Paris, 3 novembre 1875. DS 0) ————— — 215 — EXTRAIT DU RÉGLEMENT DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Année 287353. — 44°: de sa fondation. Le montant de la cotisation, pour les Membres de la Société, est par an, de : 24 fr. pour les Membres résidant à Paris; 26 fr. pour les Membres habitant tant en France qu’à l’étranger. Les Membres résidant à Paris paient leur cotisation d'avance et par trimestre. Les Membres non résidant à Paris doivent faire parvenir la leur au Tré- sorier de la Société, sans frais, immédiatement après l'annonce de leur nomination, et, pour les années suivantes, dans le courant de janvier. Les Membres de la Société ne reçoivent leurs Annales que par la So- citlé. Les numéros auxquels ils ont droit sont envoyés francs de port, jusqu'à résidence, aux Membres non résidants (hors Paris et à l'étranger), après réception de leur cotisation de l’année courante. La Société correspond par l'entremise de son Secrétaire, de son Tréso- rier et de ses Archivistes-Bibliothécaires. Le premier a dans ses attribu- tions la correspondance scientifique ; le second, celle qui concerne le recouvrement des cotisations et l'envoi des numéros des Annales, et les derniers, ce qui regarde la Bibliothèque. Les lettres et paquets doivent être adressés, francs de port, à M. E. DESMAREST, Secrétaire, rue Linné, 3; à M. L. BuQUET, Trésorier, rue Saint-Placide, 52; et à M. J. FALLOU, Archiviste-Bibliothécaire, rue Hautefeuille, 30, à Paris. Pour tout ce qui a rapport à l'expédition du Bulletin bi-mensuel, s'adresser au Trésorier adjoint, M. Ëm-L. RAGONOT, rue de Buffon, 27. Nora. Pour ne pas éprouver de retard dans l’envoi de leurs Annales, il est essentiel que MM. les Membres français et étrangers adressent, dans le courant de janvier de chaque année, le montant de leur cotisation au Trésorier de la Société, soit par un mandat sur la poste aux lettres, soit par la voie du commerce. Tout Membre doit la cotisation de l’année dans laquelle il est reçu, quelle qu’en soit la date, et reçoit, en conséquence, les Annales de ladite année. Chaque auteur d’un mémoire inséré dans les Annales (à l'exception du Bulletin) a droit à un tirage à part de 20 exemplaires (tewte el planches noires). Au delà de ce nombre il doit en faire la demande. Le prix des tirages à part supplémentaires est de 5 cent. par feuille d'impression (1), de 10 centimes par planche noire et de 30 centimes par planche coloriée. L'auteur doit informer le Secrétaire ou le Trésorier de ses intentions à cet égard en méme temps qu’il envoie son travail, et solder les dits tirages aussitôt après l'impression de son mémoire. (1) Au prix de 5 cent. par feuille, ou partie de feuille, imprimeur ne peut fournir que 75 exemplaires à part, y compris les 20 donnés par la Société, au maximum. Au delà de ce nombre, il sera traité de gré à gré avec les auteurs. a — 916 — Avis divers. Toute note insérée dans le Bulletin, sauf décision spéciale de la Société, ou nécessité typographique, ne doit pas comprendre plus d'une page d’im- pression. Nous prions nos collègues de se conformer à cet article s'ils ne veulent pas que la Société soit contrainte ou de réduire l'étendue des travaux qu’ils lui adresseront, ou de ne les publier que plus tard dans le corps des Annales, Toutes les réclamations relatives à l’envoi du Bulletin, ainsi que les demandes pour l'étranger (contre remboursement des frais de transport), doivent être adressées au Trésorier adjoint, M. E.-L. RAGONOT, rue de Buffon, 27, qui est chargé de l'expédition du Bulletin. Afin d'éviter la perle de numéros du Bulletin, et pour faciliter l’expé- dition de ce recueil, il est indispensable que la Société soit immédiate- ment prévenue de tout changement d’adresse de nos membres. La Société formant des albums des portraits de ses membres, prie tous nos collègues, qui ne lui ont pas encore donné leurs photographies (format carte de visite), de compléter autant que possible cette intéressante collection, qui comprend actuellement plus de 300 portraits. M. DE GAULLE (rue Violet, 54) est momentanément chargé de la déli- vrance des ouvrages de la Bibliothèque de la Société à ceux de nos col- lèques qui lui en feront la demande. Il est également chargé de délivrer les recus des ouvrages prétés qui rentrent à la Bibliothèque. Trois jours après la demande de livres faite à M. de Gaulle, nos collè- gues pourront prendre les ouvrages qu'ils désirent chez M. GUSTAYE FALLOU (rue Hautefeuille, 30), qui, avec sa complaisance ordinaire et comme par le passé, veut bien seconder nos Archivistes-Bibliothécaires. PARIS, ==Typog. FÉLIX MALTESTE et Cie, rue des Deux-Portes-St-Sauveur, 22. No 63. BULLETIN DES SÉANCES SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Recueïlli par M, E DESMAREST, Secrétaire. Paraissant deux fois par mois. 227 Séance du 10 Novembre 1875. Présidence de M. Eucène SIMON. 27 membres présents. M. Alfred Mauppin, récemment admis, assiste à la séance. Décision. M. Jules de Gaulle écrit que des affaires personnelles ne lui . permettant plus de s’occuper aussi régulièrement que cela serait néces- saire de notre Bibliothèque, il prie ses collègues de vouloir bien lui donner un remplaçant, Sur la proposition de M. L. Reiche, la Société, à l'unanimité des voix, charge M. Berce de suppléer les Archivistes Bibliothécaires jusqu'aux prochaines nominations annuelles. M. Berce accepte cet 2 délégation et annonce qu’il sera deux jours par semaine (les mardis et les samedis, de 4 à 4 heures), au local de la Bibliothèque, à la disposition de nos membres. Communications. M. Paul Gervais donne des détails sur les résullats obtenus par l'expédition suédoise du Proefven, à la Nouvelle-Zemble, dirigée par M. le professeur Nordenskiôld. Cette expédition, dont on con- naît les remarquables succès en ce qui concerne la navigation, ne sera pas moins utile pour les sciences naturelles. M. Hjalmar Théel, de retour (1875, 3° année.) 21 — 218 — à Upsal, a écrit ce qui suit à M. P. Gervais, à la date du 22 octobre dernier : « Les dragages dont j'étais chargé nous ont fourni une abondante « récolte de Mollusques, de Crustacés et de Vers, qui démontre péremp- « toirement que la vie animale des mers baignant la Nouvelle-Zemble est « identique à celle du Spitzberg. Quelques formes, comme celles des « grands Isopodes, ainsi que quelques Géphyriens, sont cependant les « mêmes que dans la Baltique. « La faune terrestre est aussi riche en Oiseaux qu’en Insectes, et, parmi « ces derniers, nous avons recueilli une cinquantaine d'espèces dont on « ne connaissait jusqu'à présent que six ou sept. » — M. L. Reiche dit qu’il lui a été envoyé pour la troisième fois de Saint-Émilion, près de Libourne, des racines de vignes que l’on assurait avoir été fortement attaquées par les Phylloxères. Après un examen attentif, notre collègue a constaté, comme il l’avait déjà fait précédem- ment, que ces racines ne présentaient aucune trace ni de Phylloxera, ni d’aucun autre insecte. Il faut donc, d’après lui, attribuer à d'autres causes la maladie des vignes de Saint-Émilion. — M. Édouard Taton présente quelques remarques sur divers Coléo- ptères qu’il a recueillis dans les Ardennes. Il pense, mais sans en avoir fait lui-même l'observation, que le Garabus nodulosus et le Dytiscus latis- simus se trouvent dans cette partie de la France. — Le Révérend Père Belon écrit qu’il a pris cet été à la Sainte-Baume (Var) le Cryptocephalus pistaciæ Suffrian, que M. de Marseul, dans sa Monographie du genre, publiée dans l’Abeille, n'avait signalé que comme propre au mont Parnasse (Grèce). Notre collègue en a trouvé deux indi- vidus, mâle et femelle, et il croit en avoir vu d’autres dans les collections des entomologistes de Marseille. — M. L. Fairmaire adresse les diagnoses de trois Coléoptères nouveaux, découverts aux environs de Constantinople par M. Amédée Alléon, qui, après avoir fait connaître les Oiseaux du Bosphore, s'occupe avec beau- coup d’ardeur à réunir les éléments d'un travail analogue sur l’entomo- logie de cette contrée. 4° PsAmMoDIUS ALLEONIS. — Long. 4 à 4 1/2 mill. — Oblongus, sub- parallelus, supra planiusculus, nigro-fuscus, vix nitidus; capite magno, — 219 — convexiusculo, antice late sinuato, tenuissime punctalo, basi fortius; pro- thorace elytris haud angustiore, lateribus arcuato, angulis posticis cum basi rotundatis, grosse punctato ; disco parum dense, lateribus subrugose, utrinque oblique impresso; elytris profunde canaliculatis, intervallis con- vexis, lævibus, sulcis vix punctatis, usque ad apicem profundis ; humeris acute productis, tibiis anticis apice obtuse tridenticulatis. Cest le plus grand des Psammodius d'Europe, remarquable par sa forme parallèle, sa large tête presque lisse et son corselet à forte ponctuation, mais plus fine au bord antérieur. 2° CURIMUS SUBMACULOSUS. — Long. 5 mill. — Brevissime ovatus, valde convexus, fuscus, fere opacus, subtiliter dense cinereo-pubescens, elytro- rum intervallis alternatim brunneo et pallido tomentosis tessellatis, setis sat longis, apice haud incrassatis sat dense vestitus ; capite planato, dense rugoso-punclato; prothorace brevi, basi elytris paulo angustiore, antice valde angustato, ante angulos anticos leviler sinuato et impresso, sat dense punctato, ad latera rugoso ; elytris brevissimis subglobosis sat for- titer striatis, striis tenuibus, integris, intervallis subplanis ; subtus nigro- fuscus, grosse ac dense punctatus, metasterno asperato ; pedibus rugoso- punctatis, tarsis ferrugineis. Un peu plus grand et plus globuleux que le Byrrhus murinus; voisin de linsignis, mais ne présentant pas trois fascies jaunes sur les élytres. 3° LIGNYODES OBLIQUEFASCIATUS. — Long. 4 mill. — Ohblongo-ovatus, supra planatus, apice attenuatus, rufo-castaneus, brunneo-ferrugineo dense pubescens, elytris utrinque vita griseo-squamosa, ab humero obli- que usque ad medium ducta, et per suturam ad apicem anguste prolon- gala, prothoracis lateribus griseo-squamosis, capite nigricante, subtus fuscus ; prothorace tenuiter dense punctato, antice arcuatim angustato ; elytris basi recte truncalis, usque ad apicem attenuatis, apice obtusis, striis levibus, extus obliteratis, intervallis tenuissime dense granulosis. Diffère de l’enucleator par les élytres plus atténuées en arrière, le corps plus étroit et les fascies obliques des élytres qui déterminent à la base une grande tache scutellaire brune. — M. E.-L. Ragonot donne la description d’une nouvelle espèce de Microlépidoptère : SYMMOCA NIGROMACULELLA, n. sp. — Cette Tinéite a une envergure de 15 millimètres. Ailes supérieures d’un blanc un peu grisâtre, très-légère- ment saupoudrées d’écailles d’un roussâtre pâle et traversées par quatre — 220 — bandes noires formées de taches irrégulières. La première, à la base même, est triangulaire et l’apex se prolonge finement jusqu’au bord interne: la deuxième, avant le milieu de l'aile, est composée d’une tache triangulaire sur le côté et d’une petite tache ronde sur le pli près du bord interne ; la troisième, au delà du milieu, est formée de deux taches irré- gulières opposées, reliées par un trait droit d’un noir plus foncé ; la qua- trième, près du bord externe, est nébuleuse, irrégulière, et plus pâle que les autres. La frange est précédée d’une série de points noirs depuis l'angle anal jusque au-dessus de l’apex. La tête est blanche, le corselet blanchâtre avec des écailles d’un gris brunâtre, et les antennes sont d’uu brun foncé uniforme. Elle est voisine de la signatella H. S.; mais ses dessins noir foncé très- distincts, tranchant sur le fond pâle et sa plus grande taille, ne per- mettent pas de la confondre. Elle doit avoir bien plus de rapports avec la guadrifariella Mann, que je ne connais que par la description; mais Mann compare son espèce à l’OEcophora augustella Hb. comme taille et comme dessin, elle est donc plus petite que nigromaculella; de plus, il décrit le fond de l’aile comme étant noir et le thorax gris noir, tandis que dans la nouvelle espèce c’est la couleur blanchâtre qui prédomine, et, enfin, la quadrifariella a les antennes annelées de blanc et de noir. La place de la nigromaculella serait entre la signatella et la quadri- fariella Mann, qu’il faudrait prabablement retirer du genre OEcophora et placer dans le genre Symmoca d’après la description. M. Manuel d'Oliveira, de Coïmbre (Portugal), a eu l’obligeance de me communiquer l’unique spécimen qu'il a capturé. — M. H. Lucas lit la note suivante relative au nid d’une Aranéide cor- ticole : Les portions d’écorce, que je fais passer sous les yeux de la Société, on] été recueillies à Uitenhage (possessions anglaises des côtes méridionales de l'Afrique) sur des arbres servant de bois de construction. Quand on examine ces écorces, rien extérieurement ne fait supposer à la première vue la présence d’une nidification; en effet, il faut y regarder de très-près pour découvrir l’habitation que je vais faire connaître, le constructeur ayant mis ious ses soins à en cacher la présence aux yeux de l’observa- teur. Si, avec l’aide d’une loupe, on explore ces écorces, on finit par décou- vrir, en observant attentivement les larges interstices qui les parcourent, une saillie longitudinale, et quand on touche cette saillie on sent qu’elle cède à la pression qu’on lui fait subir. En poursuivant ces recherches de — 221 — bas en haut, c’est-à-dire dans le sens de l’aubier, on arrive à la partie antérieure de cette saillie; on découvre alors un obturateur, de form- arrondie, si artistement construit qu’il paraît découpé aux dépens de l'écorce ; il est maintenu au moyen d’une charnière faite avec des fils de soie, et clot d’une manière si hermélique cette habitation tubiforme, pourvue d’une feuillure, que le joint où ces deux parties se rencontrent est très-difficile à apercevoir. Cette singulière demeure rappelle, par sa forme et la manière dont elle est construite, celles des Araignées maçonnes ou Trap-door Spiders des naturalistes anglais ; on remarque que l’architecte de cette nidification a profité d’une concavité existant préalablement dans l’écorce qu'il a utilisée et appropriée ensuite à ses besoins. En effet, lorsqu'on étudie l’intérieur de cette habitation, qui mesure 12 à 15 millimètres de profondeur, on remarque que les parois sont revêlues d’une soie fine, serrée, et quand on sonde celte demeure dans laquelle l’Aranéide se retire et à laquelle elle confie sa progéniture, on s'aperçoit que postérieurement elle est sans ouverture. Quant à la trappe ou porte, toute sa partie inférieure présente une couche de soie formant un tissu fin et serré, qui permet au propriétaire d’y implan- ter les griffes de ses tarses, de s’y cramponner et d’opposer une certaine résistance quand on cherche à ouvrir ou à forcer son domicile. Si on examine extérieurement les parties latérales et postérieure de cette habitation, on voit que la soie qui les revêt est couverte de parcelles d’écorce, très-adhérentes et si habilement disposées et entremêlées avec cette soie, qu’elles rappellent et imitent à s’y méprendre la couleur et la ruÿosité non seulement de l'écorce, mais aussi des interstices dans les- quelles ces habitations sont placées. Je ne connais pas le constructeur de ces curieuses demeures, qui déjà ont été signalées dans le Gouvernement Gazette d'Uitenhage, Friday, Guly 30, 1875 ; mais comme ces habitations ont une très-grande analogie avec celles construites par les Araignées maçonnes, il pourrait bien se faire que cette Aranéide vint se ranger dans le voisinage des Nemesia Savigny et Cfeniza Latreille. Malheureusement ces nidifications, au nombre de deux exemplaires, ‘élaient inhabitées lorsqu'elles ont été remises à M. H. Milne-Edwards par M. le Guay, commissaire adjoint de la marine, qui les tenait de M. William-James Hall, de Londres. Je ne terminerai cependant pas cette note sans faire remarquer qu’un naturaliste distingué de l’Angleterre, le Rev. O.-P. Cambridge, ayant connu l’habilant construc- teur de ces nidifications, l’a décrit et représenté; il a même établi avec — 222 — cette Aranéide, qu'il range parmi les Théraphoses, une coupe générique nouvelle à laquelle il donne le nom de Moggridgea; quant à l'unique espèce qui la représente, il la désigne sous celui de Dyert, In the Annals and Magazine of Natural History, n° 95, novembre 1875, série 4, vol. XVI, p. 317, 318, 349, pl. 40, fig. 4 et 2. — M. E. Simon donne lecture de la note suivante : Je viens d’examiner une petite collection d’Arachnides que notre col- lègue M. l'abbé Clair a eu l’obligeance de récolter pour moi aux environs de Constantinople. La plupart des espèces ont été prises dans une forêt de chênes voisine de Constantinople , d’autres viennent des jardins de la ville, un très-petit nombre de la plaine et de la plage. D’après notre collègue les Araignées sont peu nombreuses autour de Constantinople, ce qui tient à la nature argileuse du sol qui se durcit extrêmement pendant les sècheresses et à l’absence presque complète de végétation, les herbes et les plantes basses étant constamment rasées par d'innombrables troupeaux. Quinze espèces se retrouvent aux environs de Paris : Ocyale mirabilis Cl, Steatoda triangulosa WIK., corollata L. et Pay- kulliana WIk., Synæma globosum Fabr., Misumena vatia Cl, Herieus Savignyi E. S., Xysticus acerbus Th., Kochii Th. et sabulosus H., Drassus lapidicolens Latr., Attus chrysops Poda, Epeira dromedaria WIk. et Red Scl., Cerastoma cornutum L. Sept espèces paraissent commune à toutes les régions méditerranéennes : Attus Bresnieri Lucas, Steatoda mandibularis Lucas, Epeira Circe Sax., Oxyptila albimana E. S., Thomisus onustus WIk., Lycosa albovittata Brulé, Epeira dalmatica Keys. Une espèce n’était connue que d'Italie : Scorpio ttalicus Herbst; une espèce était jusqu'ici particulière à la Grèce : Zacheus mordax C. K.; une espèce était commune à la Grèce et au midi de l'Italie : Textriæ vestita G. K.; une autre, commune à la Russie méridionale et à la Hongrie : Trochosa infernalis Motsch. Il me reste un mâle de Cyrtauchenius sur lequel je ne puis me pronon- cer en ce moment, et deux Opilionides qui me paraissent nouveaux et dont voici les diagnoses : 1. EGÆNUS SINISTER, Sp. nov. — Corpore toto nigro, inermi sublevi, abdominis transversis rimis obsoletis (tribus primis exceptis), tuberculo LI 6 ARS oculifero humili, inermi, vitla flava ornato, pedum coxis, femoribus, patellis, tibiisque nigris apice albis, metatarsis tarsisque flavis, chelibus fortissimis et longis, chelum articulo primo, pedum-maxillarium femo- ribus, patellis tibiisque subtus forliter denticulatis. Diffère de l'E. mordax par l'absence d’épines sur le corps; de l’icte- ricus par la présence de denticulations aux pattes-mâchoires et aux chéli- cères; du convexus par les chélicères beaucoup plus développées et ia présence de denticulation au tibia des pattes-mâchoires. 2. EGÆNUS CLAIRI, sp. nov. — Corpore levi et inermi, cinereo dense albo-punctato, abdominis dorso linea media albida et duobus seriebus macularum nigricantium notato, pedum femoribus, patellis, tibiisque valde fusco maculalis, abdominis transversis rimis obsoletis (prima excepta), tuberculo oculifero, chelibus et pedibus-maxillaribus toto inermibus. Espèce remarquable par l’absence de denticulation aux chélicères et aux pattes-mâchoires. Membre démissionnaire. M. Paul de l’Orza, de Bordeaux, qui apparte- nait à la Société depuis 1860, donne sa démission à partir de 1876. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE (). OUVRAGES PÉRIODIQUES ET PUBLICATIONS DES SOCIÉTÉS SAVANTES. Bulletino della Societa entomologica Italiana, 1875, VII° année, n° 8. F. Baupi, p. 437, Coleotteri tenebrioniti delle collezioni italiana (suite). — CG. Ronpanr, p. 166, Species Italicæ ordinis Dipterorum, (1) M. Eugène Simon, Président de la Société, à bien voulu se charger de la rédaction de ce Bulletin. is) NES stirps XXIII (Agromyzinæ). — C. ANTONIO, p. 492, Soggio di un Catalogo dei Lepidotteri d'Italia (suite). — VerDIANI-BANDI LurGt, p. 202, Alcune osservazioni sui costumi della Tentyria grossa (Besser). — P. 205, Rassegna entomologica. Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences, tome LXXXI, n° 17. Max. Cornu, p. 737, Note sur le Phylloxera. — C. LADREY, E. DELFIEU, MAHIEU, L. PETIT, P. AGNOLESI, p. 743, Communi- cations relatives au Phylloxera. * Feuille des Jeunes Naturalistes, 6° année, n° 61. X. THIRIAT, p. 158, Le Pieris cratægi. — P. 160, Communi- cations. * Société Linnéenne du Nord de la France, Bulletin mensuel n° M, 1% novembre 1875. A. LÉNIEZ, p. 853, L'OEstre et sa larve. . * Gozis (MAURICE DES). Catalogue des Coléoptères de France et de la faune Gallo-Rhénane. Br, in-12. Montluçon, 1875 (1). (1) Quelques exemplaires de ce Catalogue sont déposés chez M. Lucien Buquet, Trésorier de la Société (rue Saint-Placide, 52), au prix de : 1 fr. 25 c.; par la poste : 1 fr. 40 c. = Avis. M. le Trésorier (rue Saint-Placide, 52) prie instamment de nouveau ceux de ses collègues qui n’ont pas encore soldé le montant de leur cotisation pour l’année 1875, de vouloir bien en faire le versement le plus promptement possible. Paris, 18 novembre 1875. PARIS, —Typog. FÉLIX MALTESTE et Cie, rue des Deux-Portes-St-Sauveur, 22. No 64. BULLETIN DES SEANCES SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Recueilli par M, E. DESMAREST, Secrétaire. Paraissant deux fois par mois. Avis. Dans la prochaine séance (8 décembre), il sera procédé à la nominalion des membres de la Commission du Prix Dollfus pour 1875. Séance du 24 Novembre 1875. Presidence de M. EucÈne SIMON. 30 membres présents. à MM. le docteur Grenier, de Bagnères-de-Bigorre, et Lichtenstein, de Montpellier, assistent à la séance. Communications. M. L. Buquet annonce la mort : 4° de M. Aimé Méguelle, qui appartenait à la Sociélé depuis le 27 janvier dernier, et qui est décédé le 12 de ce mois, à l’âge de 46 ans ; 2° de M. le baron Gautier des Cottes, de Faris, qui a longtemps fait partie de la Société. ' — M. L. Reiche prie la Société de supprimer ernier paragraphe de sa note du Bulletin, page 218, commençant par: faut, donc, etc., et de mettre à la place la note qui suit : Les vignes présentaient tous les caractères attribués à l'atteinte des Phylloxères; il s’y était formé plusieurs centres de ceps flétris évidem- ment atteints d’une maladie qui se répandait, en rayonnant sur les ceps environnants. Notre collègue croit, en conséquence, qu'il faut attribuer à d’autres causes que le Phylloxera la maladie des vignes dont on lui a communiqué les racines. (1875, 3° année.) 22 TT did — M. A. Léveillé annonce qu’il a reçu des îles. Philippines, de notre collègue M. Baër, plusieurs flacons contenant un grand nombre d'insectes. Il reviendra sur ce sujet lorsqu'il aura pu préparer et déterminer ces insectes. — M. Elzéar Abeille de Perrin adresse la description d’une nouvelle espèce de Coléoptère : ADELOPS SIMONIS, nov. Sp. — Long. 4,4 mill. — Rufo-testaceus, con- vexæus, elytris elongatis, postice aitenuatis, stria suturali nulla, antennis pedibusque brevibus, thorace elytrisque rugulosis confertimque punctu- latis. Tarsis anterioribus in mare valde dilatatis, sed patellam non for- mantibus. Dans un genre où les espèces sont si voisines les unes des autres, je crois que le meilleur moyen de les faire reconnaître consiste à les com- parer entre elles. Voici: donc en quoi le Simonis diffère de tous les Adelops français dont la taille se rapproche de la sienne. Celui avec lequel il a le plus de rapport est le Wollastoni, dont je ne connais que la femelle. Mais la ponctuation de ce dernier est beaucoup plus forte ; il est marqué d’une strie suturale bien visible et ses antennes sont plus mas- sives ; leur dernier article égale en outre en longueur deux fois le précé- dent, tandis que chez le Simonts il ne l’égale qu’une fois et demie à peine; enfin sa pubescence est plus foncée, plus rude et plus fournie et son corps plus court et plus globuleux. — Chez les Schiodtei et Grenteri, la ponctuation est tout autre, beaucoup plus fine et formée de strioles trans- verses neltes et bien accusées. — L’ovatus a le corselet beaucoup moins large ; son corps est plus convexe; enfin les tarses antérieurs du mâle sont à peine plus dilatés que ceux de la femelle. — L’Aubes a une sirie suturale bien visible ; sa pubescenee est si fine et si serrée qu’elle lui donne un aspect pruineux; enfin ses élytres sont tronquées postérieure- ment. — Je ne connais pas le subasperatus Saulcy, qui doit être bien voi- sin du mien. Mais, d’après sa description, mon espèce en différerait par deux caractères : d’abord elle n’a point de strie suturale du tout, tandis que le subasperatus en présente des traces. Puis M. de Saulcy se sert exactement des mêmes termes pour décrire les tarses antérieurs du mâle que pour ceux du Schiodtei ; or, chez ce dernier ces tarses sont sensible- ment plus larges que l'extrémité du tibia, ce qui est très-bien exprima par les mots : patellam formantibus ; chez le Simonis ces tarses sont à peine aussi larges que le tibia. — Toutes les autres espèces françaises ont une taille supérieure de 2 millimètres, sauf certains exemplaires des 097 zophosinus et Delarouzei ; mais ces deux espèces rentrent dans le groupe des espèces à articles antennaires plus ou moins allongés. Découvert par M. Eugène Simon dans des mousses, au Lioran (Cantal), où il cohabite avec les Catops alpinus et rotundicollis. — Notre collègue M. le docteur Puton avait déjà trouvé au Lioran un exemplaire de cet Adelops qui malheureusemont a été perdu. — M. H. Lucas communique la note suivante, relative à une larve de. Buprestide : LeCapnodis tencbrionis de Linné paraît ne pas être rare dans les Pyrénées-Orientales, particulièrement aux environs de Collioure, où il a été rencontré au mois de juillet dernier en assez grande quantité à l’état de larve et d’insecte parfait par M. Nandin. Suivant ce botaniste distingué, la larve de ce Bupreste cause des dégâts considérables à divers arbres fruitiers, particulièrement aux cerisiers, abricotiers, poiriers, coignas- siers, etc. Ces larves, dont je montre plusieurs individus, vivent sous les écorces du bas du tronc de ces diverses essences d’arbres où elles creusent des galeries larges, sinueuses, profondes, dans l’aubier dont elles se nour- rissent. Quand on étudie ces larves, qui sont d’un blanc testacé et qui mesurent en longueur 30 à 35 millimètres environ, on remarque que les mandi- bules sont noires ainsi que la tête, et que celle-ci, transversale, présente en dessus, postérieurement, deux points rapprochés, grands, arrondis et profondément creusés. Les plaques du prothorax, dont la supérieure est bisillonnée, l’inférieure unisillonnée, sont lisses et d’un jaune ferrugineux. Quant à l’abdomen, au lieu d’être long, étroit, cylindrique, comme chez la plupart des larves de Buprestides, particulièrement celles du Chalco- phora Mariana de Linné, est au contraire large, court et ramassé. Je ne connais pas la nymphe de cette espèce. — M. Lichtenstein montre à ses collègues un petit tube renfermant une larve de Cantharis vesicatoria à sa troisième mue et conservée dans de l’alcool. Cette larve a été obtenue par notre collègue en nourrissant, sous cloche, des Cantharides qui se sont accouplées et ont pondu en creusant des trous en terre, dans lesquels elles déposaient des paquets de 300 à 400 œufs blancs. Ces œufs ont donné naissance à de petites larves hexa- podes très-agiles, noires, avec une ceinture blanche et deux filets au bout de l'abdomen. Après avoir présenté à ces larves toutes sortes de substances animales ou végétales, notre collègue a réussi à leur faire accepter des œsophages de l’Apis mellifica pleins de nectar des fleurs/; sur quelques centaines — 928 — de larves, trois ont mangé et grossi et se sont transformées en larves blanches molles comme celle qu’il présente à la Sociélé. Arrivées à cette grosseur, les larves s’agitent beaucoup dans les tubes de verre, et, en les déposant sur la terre, elles se hâtent de s’enfouir pour subir leur dernière transformation. Malheureusement, obligé d'interrompre ses observations, M. Lichtens- tein n'a pu à son retour d’un voyage en Espagne retrouver les deux larves enfouies dans la terre, et ce n’est que l’année prochaine qu’il pourra donner la description complète des métamorphoses si longtemps cherchées de la Cantharide. Le problème lui paraît résolu d’avance, puis- qu’il sait comment amener la larve jusqu’au moment de sa mise en coque ‘et qu’il n’y a plus qu’à avoir des vases assez profonds pour que l’insecte puisse trouver sous terre la fraîcheur et l’humidité indispensables aux larves à transformation souterraine. D'après les données de cet élevage artificiel, les larves de Cantharides doivent se nourrir des œufs et du miel des diverses espèces d’Halictus, dont les nids sont si nombreux près des ruisseaux et dans les ravins où croissent les frênes, arbres préférés des Cantharides, et dont il est facile de trouver à la fin du printemps les grosses femelles creusant leurs nids ou déposant leurs œufs. — Le même membre fait voir également : 4° Les cocons de lAmmophila Heydeini, Hyménoptère fouisseur du groupe des Sphégiens. Il fait remarquer que cet insecte, de 2 4/2 cenli- mètres environ, sort d’une coque qui n’en a pas 1 1/2. Fort intrigué de savoir comment cela se faisait, il a heureusement rencontré une coque dans laquelle la nymphe (déjà colorée) était morte, et a constaté que le pétiole de l'abdomen, formé de deux segments dans le genre Ammophila, est replié en Z sous l'abdomen, qui paraît alors être sessile, le troisième segment venant'affleurer et presque s’appliquer sur l’écusson. 9° Un couple d’Asèlus barbarus pris accouplé à Cette, le 20 septembre. — M. V. Signoret donne la description d’un Aphidien nouveau auquel il assigne le nom de : SCHIZONEURA PASSERINII, Sp. nov. — Get insecte vit à tous ses états au collet des racines du peuplier et de préférence en dessous; quelquefois cependant on en trouve le long de la tige, où il est facile de constater sa présence lorsqu'il a plu et que le tronc mouillé et brunit laisse apparaître l’Aphidien, qui est recouvert d’une masse considérable de mousse laineuse blanche. Il ressemble beaucoup au Schizoneura lanigera, dont il diffère par Ja structure des antennes. — 229 — La larve et la mère aptère sont d’un blanc jaunâtre, avec les antennes, les pattes et l’extrémité rostrale brunätres. Les antennes de la larve de cinq articles, le cinquième le plus long et égalant les deux précédents, le troisième un peu plus long que le deuxième, le quatrième le plus court et ensuite l’article basilaire. Pour la mère aptère, on trouve six articles, dont le sixième le plus long et égalant une fois et demi le cinquième, les quatre précédents presque égaux, le premier ou basilaire gros et le plus court. Le rostre est très-long dans la larve et dépasse les pattes postérieures et intermédiaires dans la mère aptère. A l'extrémité de l’abdomen, on remarque une houppe considérable de matière cotonneuse blanche. La femelle ailée est noire ; les antennes les pattes et le rostre sont de même couleur ; le pronotum et l’abdomen sont jaunes. Antennes de six articles : troisième et sixième les plus longs et presque égaux ; au sommet des cinquième et sixième se trouve une petite surface cicatricielle arron- die. Élytres avec quatre nervures : la troisième bifurquée, la quatrième légèrement recourbée ; elles sont toutes fortement enfumées. Les ailes présentent deux nervures prenant naissance assez loin l’une de l’autre sur la nervure radiale ; toutes sont également enfumées. Espèce trouvée à tous les états, fin octobre, à Clamart, près Paris. — Le même membre fait passer sous les yeux de la Société un Aphi- dien dont il a été plusieurs fois question dans nos bulletins de 1875 : c’est le Pemphigus Poschingeri Holzner (Stettin Ent. Zeit., 1874), pour lequel M. Lichtenstein, à cause surtout de son habitat radicole, a voulu créer un nouveau genre ; mais comme tous les caractères énoncés par les auteurs (Harlig, Germ. Zeit., vol. LIL, 1841, p. 355; — Kaltenbach, 1843, p. x1, 111 et 180 ; — Koch, 1857, p. 270; — Passerini, Modène, Arch. z00l., Aphidiæ Italicæ, 1863, p. 130 et 193) se rapportent bien à cet insecte, notre collègue pense qu'il faut le maintenir dans le genre Pemphiaus. Le Pemphigus Poschingeri est remarquable à l’état aptère, soit mère, soit larve, par une sécrétion concrète que l’on voit a chaque lobe latéral des segments du corps et par une série double sur la ligne médiane. Cette sécrétion ressemble beaucoup, quoique moins abondante, à celle que l’on voit sur les jeunes du genre Orthezia. Les insectes qui viennent d’être communiqués ont élé récollés cette semaine sous leur forme aptère; quant aux individus ailés, ils ont été recueillis autrefois pendant l'été. M. Lichtenstein dit qu’il maintient son genre Holzneria, surtout à cause du pédoncule terminal de l’abdomen, et renvoie ses collègues a ce qu'il en a dit précédemment. — 230 — — M. Signoret montre également à la Société plusieurs tubes renfer- mant divers Phylloxères nouveaux qu'il vient de recevoir de M. Targioni- Tozzetti, et qui sont les Phylloxera florentina, spinulosa et Signoreti. — M. L. Fairmaire adresse la note qui suit : Notre excellent collègué M. le docteur Cartereau, qui récolte et observe les Hyménoptères avec un soin et une ardeur qui trouvent malheureuse- ment trop peu d’imitateurs, a bien voulu me communiquer un parasite extrêmement intéressant en ce qu'il vit aux dépens de la larve du Fourmilion. Ce dernier insecte est fort rare aux environs de Bar-sur-Seine, où les terrains sablonneux existent à peine; mais M. le docteur Cartereau avait rapporté de Dontilly, près de Donnemarie, un certain nombre de larves qu’il élevait dans des pots de fleurs en leur donnant une nourriture appropriée. Ces larves s’étant métamorphosées, notre collègue recueillit les cocons, et ne fut pas peu surpris en voyant éclore au printemps, non pas des Myrmeleo, mais de jolis Chalcidites noirs. Comment ces parasites parviennent-ils à piquer les larves de Fourmi- lions, si fortement armées et si bien dissimulées sous le sable ? C’est un point à éclaircir ; mais le résultat est positif; c’est une espèce du genre Halticella, qui ne paraît pas connue. En voici le signalement succinct : HALTICELLA MYRMELEONIS. — Long. 2 à 3 mill — Nigra, niida, ge- nubus, tibiis apice tarsisque pallide fulvis, his apice extremo nigris, capite fere lævi, summo leviter sulcatulo, thorace scutelloque grosse punc- tatis, disco paulo minus, abdomine paulo compresso, subcylindrico-conico, fere lævi, lateribus et subtus breviter fulvi-setuloso, femoribus anticis validiusculis, posticis crassis, compressis, tibiis posticis obsolete arcuatis, antennis geniculatis, ad marginem oris superiorem insertrs. — M. E.-L. Ragonot lit la description qui suit d’une nouvelle espèce de Microlépidoptère propre à la faune française : OEDEMATOPHORUS CONSTANTI, nov. sp. — Cette belle Ptérophore a une envergure de 28 millimètres. — ‘frès-voisine de la /thodactylus, elle eû diffère par la forme des ailes, qui sont plus allongées, avec l’apex plus prolongé et aigu; le bord externe forme une ligne régulière non . interrompue, comme dans la {ithodactylus, par l’apex du lobe inférieur. Elle en diffère en outre par sa couleur plus uniforme, moins grise, avec des dessins moins distincts; elle n'a pas d’écailles blanches sur la côte et la frange au bord externe du lobe inférieur n'est pas blanche. Le — 231 — dessous des ailes est d’un brun uniforme seulement blanchâtre sur la côte, tandis que, dans la lithodactylus, la frange est tachetée distincte- ment de blanc et de brun noirâtre. Enfin les bouquets de poils des tibias, dans la {thodactylus, sont bien plus épais et plus foncés, surtout ceux des pattes du milieu, et les pattes postérieures ont les bouts des articles très- distinctement annelés de brun foncé, tandis que dans la Constanti ces pattes sont pâles et sans anneaux. La giganteus Mann diffère de la Constanti par sa plus grande taille (31 mill.), par ses ailes plus étroites, par sa couleur uniforme d’un brun ocracé très-clair, sans aucun mélange de gris, sans dessins et presque sans atomes plus foncés. De plus, l’abdomen n’a pas de trace de taches, tandis que les tibias sont presque aussi distinctement marqués que dans la {thodactylus. Enfin la giganteus n’a aucune trace de tache foncée sur la côte, soit en dessus, soit en dessous. Pour le reste, le dessous des ailes ressemble à celui de la Constanti, mais il est plus pâle. La Constant: est peu variable. J’en ai élevé huit spécimens de chenilles qui m'ont été obligeamment adressées par M. Constant. Elles vivent sur l’Inula montana, et, faute de cette plante, je les ai nourries avec les Inula conyza, hellenium et Vaillanti; mais elles n’ont pas touché à la Pulicaria (Inula) dysenterica. C’est avec beaucoup de plaisir que je dédie cette espèce à notre estimé collègue d’Autun. — M. le docteur Al. Laboulbène annonce à la Société qu'il a, cette année, comme les précédentes, recueilli un grand nombre d’insectes qui vivent dans les tiges sèches de la Ronce. Notre collègue en donnera la liste, après avoir comparé ces insectes avec ceux que M. le docteur Giraud a déjà étudiés avec tant de soin. — Le même membre montre un flacon rempli de plusieurs milliers d’une petite Muscide jaune, tachée de noir, et qui appartient au genre Chlorops. Notre collègue dit que cette espèce a été rencontrée au nombre de plusieurs millions dans un grenier de la ville de Laval (Mayenne). M. Laboulbène rappelle les travaux de Guérin-Méneville et d’Herpin sur le meme sujet, et cite les rassemblements considérables de Mouches de ce genre pendant l’automne et l'hiver. L'espèce actuelle est le CAlorops læta de Meigen ; c’est le même que M. Waga a signalé en quantités innom- brables aux environs de Varsovie. — M. E. Simon présente les remarques suivantes : Notre collègue M. Abeille de Perrin m’a envoyé tout récemment quelques — 232 — Arachnides pris par lui dans une grotte située près du village des Baux, à 20 kilomètres d’Arles ; voici la liste des espèces : Nesticus cellulanus et Tegenaria domestica, espèces qui ne sont pas particulières à la faune des grottes ; un Eschatocephalus, Ixodide parasite des Rhinolophus, et enfin deux petits Gheliferidæ du groupe des Obi- sinæ, qui présentent un intérêt tout particulier. — Ces Cheliferidæ, en effet, sont complètement aveugles et rentrent par cela même dans le genre Blothrus ; mais, tandis que les deux Blothrus connus jusqu'ici se rapprochent des Obisium par la forme de leur céphalothorax, l’espèce de la grotte des Baux ressemble tout à fait à un Chthonius par son cépha- lothorax très-large en avant et rétréci en arrière; ses patles sont plus longues que chez les Ghthonius oculés, elles sont néanmoins beaucoup plus courtes que chez les vrais Blothrus. BLOTURUS CEPHALOTES. Sp. nov. — Long. 3 mill. — Testacé, avec les chélicères et les doigts des pattes-mâchoires teintés de fauve-rouge. Céphalothorax très-lisse, parsemé de soies noires assez courtes, d’un quart seulement plus long que large, un peu convexe sur les côtés dans la première moitié, graduellement rétréci dans la seconde, comme chez les Chthonius. Abdomen de forme normale, sans soies postérieures très- développées. Pattes grêles, beaucoup plus courtes que chez les B. Abeille et spelæus, pourvues de soies très-fines et assez longues. Ghélicères très-robustes, très-finement chagrinées, presque aussi longues que le cephalothorax ; en dessus, la tige au moins aussi longue que le doigt, fixe. Fémur des pattes-mâchoires lisse, grêle, presque parallèle, cepen- dant légèrement convexe en dessus dans la seconde moitié; tibia au moins trois fois plus court ; main plus longue que le fémur, partie large réguliè- rement ovale, lisse; doigts au moins d’un tiers plus longs, grêles, droits, égaux. NC Deux exemplaires trouvés par M. Abeïlle de Perrin dans un endroit humide de la grotte des Baux (Bouches-du-Rhône). Avis. M. le Trésorier (rue Saint-Placide, 52) prie instamment de nouveau ceux de ses collègues qui n’ont pas encore soldé le montant de leur cotisation pour l’année 1875, de vouloir bien en faire le versement le plus promptement possible. Paris, 30 novembre 1875. PARIS. —Typog. FÉLIX MALTESTE et Cie, rue des Denx-Portes-St-Sauveur, 22. No 65. BULLETIN DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Recueilli par M, EE. DESMAREST, Secrétaire. Paraissant deux fois par mois. Avis trés-importants. Dans la prochaine séance, qui aura lieu Le mercredi 22 décembre, la Société, aux termes des articles 14, 15, 28, 29, 33 et 34 du Règlement, procédera au renouvellement annuel des membres de son Bureau et à la nomination des Commissions administrative, de publication et de la bibliothèque pour 14876. — La séance commencera à 7 heures 1/2 très- précises ; et la Société compte qu'un grand nombre de ses membres assisteront à cetle réunion. Séance du S Décembre 1875. Présidence de M. EucÈNne SIMON. 39 membres présents. Communications. M. Alfred Mauppin communique l’observation sui- vante : Le Cnemidotus rotundatus semblerait, d’après la Faune entomologique de MM. Léon Fairmaire et Al. Laboulbène, p. 218, et d’après les autres ouvrages sur notre faune, ne devoir se trouver que dans la France (1875, 3° année.) 23 — 234 — méridionale, Cependant j'en ai pêché une vingtaine d’exemplaires, les 5, 49 et 17 novembre dernier, à l’île Saint-Germain, au Bas-Meudon (Seine- el-Oise), dans de petites mares provenant du débordement de la Seine. J'en montre plusieurs à nos collègues. M. de Marseul ajoute que cet Hydrocanthare a aussi été indiqué comme ayant été trouvé auprès du Mans (Sarthe). — M. Elzéar Abeille de Perrin adresse une note sur une espèce de Carabique : M. de la Brülerie, dans ses notes très-savantes sur les Carabiques syriens, réunit définitivement le Dromius maurus au glabratus, en décla- rant que cette espèce est extrêmement variable pour la forme de la tête, du corselet et des élytres; ce qui est très-exact. Mais alors beaucoup d’entomologistes seront embarrassés pour séparer de cette espèce le truncatellus, que l’on s'accorde généralement à caractériser surtout par la forme du corselet. Je crois donc utile d’ajouter que l’on reconnaîtra sûrement les mâles des deux espèces aux signes fournis par la sculpture du dernier segment abdominal, qui, inégal et fovéolé chez le glabratus dans toutes ses variations, et c’est là une preuve de son unité spécifique, est égal chez le truncatellus, et muni, en outre, caractère très-curieux et insolite ,. d’une plaque triangulaire présentant l'apparence d’une râpe grossière. — M. H. Lucas envoie une note relative à une larve de Coléoptère : Les larves que je mets, écrit-il, sous les yeux de la Société, égalent en longueur 55 millimètres et mesurent 5 millimètres dans leur plus grande largeur. Elles sont brillantes, d’un jaune rougeâtre assez vif, lisses, à derme dur, coriace el très-résistant au toucher. En étudiant ces larves singulières, je crus d’abord qu’elles appartenaient à la famille des Méla- somes, car par leur forme elles rappellent à un haut degré plusieurs larves de cette famille; mais un examen attentif et des recherches faites à ce sujet me démontrèrent que j'étais dans l'erreur. En effet, en étu- diant les ouvrages relatifs à la vie évolutive des Coléopières, je me suis assuré que ces larves avaient été décrites et figurées comme étant celles du Cebrio gigas, d’abord par M. Lefébure de Cerisy, Revue et Magasin de Zoologie, p. 87, 214, pl. 7, fig. 4 à 45, 1853, et ensuite par MM. Chapuis et Candèze dans leur Catalogue des larves de Coléoptères, p. 448, pl. 5, fig. 4, 1853. — 235 — Les deux larves, en parfait état de conservation, qui font le sujet de celte note, ont été rencontrées dans les Pyrénés-Orientales, eux environs de Collioure, par M. Naudin. C’est dans l# terre humide, à une assez grande profondeur, au pied d’un arbre, qu’ils ont été trouvés. Ges condi- tions semblent démontrer que ces larves se nourrissent du chevelu des racines. M. Lichtenstein confirme les remarques qui viennent d’être présentées, et dit qu'il a souvent trouvé, dans le Midi de la France, des larves du Cebrio gigas dans des conditions analogues. — M. Lichtenstein dit quelques mots sur deux Hyménoptères assez rares et qu’il met sous les yeux de ses collègues; ce sont les Celonites abbreviatus Villers (1789) et Gelonites Fischeri Spinola (Ann. Soc. ent., 1838), décrits par Lepeletier sous les noms de Celonites apiformis Panzer et G. afer Lep. : Le groupe des Masariens, auquel appartiennent ces deux insectes, n’a pas encore sa place bien arrêtée dans le classement des Hyménoptères en familles naturelles. Les auteurs les plus récents : MM. H. Lucas et H. de Saussure, le mettent dans les Euméniens, en tête des Guêpes soli- taires. Nos anciens collègues se rappelleront encore les discussions qui s’élevèrent sur le nombre des articles des antennes du seul exemplaire de Masaris vespiformis que possède le Muséum, discussions qui amenèrent même la nomination d’une commission spéciale chargée d’éclaircir ce point délicat. Notre regretté collègue Dours croyait ces insectes parasites des Scolia, et écrivait en 4854 à M. de Saussure (Études sur les Vespides, IE, f° 37): «J'ai vu le Celonites Fischeri entrer et sortir des nids de la Scoli bifasciata….. » Plus loin il dit « avoir trouvé des Gelonites éclos sous une cloche où il avait mis des coques de Scolia. » Ces observations ne sont pas d'accord avec les miennes; d’abord il y a erreur évidente à parler des nids d’une Scolia, puisque ce genre, parasite des larves de Lamellicornes, ne faït point de nid, mais fixe simplement un œuf sur la larve de Coléoptère qu’elle va trouver sous terre (voir Lepeletier et Passerini). Ensuite, j'ai déjà montré à la Société, en 1869, le nid du Celonites abbreviatus artistement fait en mortier et ayant la forme d’un petit boudin avec les cellules accolées bout à bout. Cette année-ci j'ai encore eu la chance d'obtenir d’éclosion le Celonites Fischeri, considéré jusqu’à ce jour comme insecte africain et qu’il faut — 236 — inscrire aussi comme du Midi de la France. Son nid est formé, comme celui de son congénère, d’un petit cylindre en mortier très-fin, d’un cen- timètre à un centimètre et demi de long; mais au lieu d’être placées bout à bout contre une tige sèche comme chez l’abbreviatus, les cellules sont accolées contre une pierre parallèlement l’une à l’autre en forme de tuyaux d'orgue. Avant de sortir de leur nid, ces insectes ont les ailes très-bizar- rement placées ; elles passent dans l’échancrure entre le thorax et l’abdo- men et sont appliquées contre le ventre. A l’élat de liberté et quand ils veulent se reposer, les Celonites font aussi prendre cette position aux mêmes organes et leur corps se plie en anneau autour d’une tige. Pour moi, ce sont des Mellifères, au moins le genre Gelonites, et leur place serait à côté des Anthidium, auxquels ils ressemblent beaucoup pour la couleur et les dentelures de l’anus chez les mâles. J’attendrai pourtant qu’on sache quelque chose des mœurs des genres voisins : Ma- saris, Ceramius, Jugurtia, pour me prononcer définitivement. Je m’abstiens des descriptions, celle de MM. H. Lucas et de Saussure étant excellentes. Notre collègue M. H. Lucas ne connaissait pas le mâle du Celonites Fischeri quand il publia son Exploration de l’Algérie: les insectes que je fais circuler sont l’un et l’autre des mâles. — Le même membre dit avoir envoyé à M. Tischbeïn, à Eutin, pour leur détermination, deux grands Ichneumoniens, qui sont de très-utiles auxiliaires contre les Buprestis (Coræbus) bifasciatus Lin., ces ravageurs des taillis de chènes verts (Quercus lex) dans le Midi. L’un de ces Ichneu- moniens paraît être l’Echthrius lancifer de Gravenhorst, sauf pourtant quelques nuances différentes dans la coloration; l’autre est un Ephialtes, probablement nouveau. — M. Jules Künckel fait la communication suivante sur les Lépido- ptères à trompe perforante : Dans un voyage en France, fait en 1869, notre compatriote M. Thozet, établi à Rokamplon (Australie), m'avait raconté que certains Lépidoptères du genre Ophideres perçaient les oranges pour en sucer le suc. Ge récit me parut imaginaire, les papillons ayant la réputation d’avoir une trompe flexible, sans rigidité, qui leur donne seulement la faculté de humer des matières fluides. Un article anonyme publié dans un journal de Rockamp- ton ayant appelé de nouveau mon attention sur les ravages que cause l’O. Fullonica L. aux plantations d’orangers, j’examinai cet insecte et je fus extrêmement surpris de découvrir qu’ils possédaient une trompe — 237 — rigide, véritable tarière capable de transpercer les enveloppes les plus résistantes et les plus épaisses ; procédant à la fois de la lance barbelée, du foret et de la râpe, elle peut inciser, tarauder, arracher, tout en permettant aux liquides de passer sans obstacle. J'ai étudié tous les représentants du genre Ophideres, et j'ai reconnu que les O. Fullonica L., Imperator, Bd, Materna L., Salaminia Cram., Procus Cram., scabellum Guenée, collusoria Cram., avaient la trompe en forme de tarière. Le caractère tiré de la structure de la trompe, caractère que le créateur du genre Ophideres, M. Boisduval, et l’auteur de.la Mo- nographie des Noctuélites, M. Guenée, n’ont point reconnu, acquiert par conséquent une grande valeur et vient s’ajouter aux caractères fournis par la disposition et la forme des palpes. Les Ophideres habitent les régions intertropicales de l'Asie, de l'Océanie, de PAfrique et même de l'Amérique, et si l'O. Fullonica s'attaque aux oranges au point de causer des dégâts considérables, il est certain que les autres espèces peuvent commettre des méfaits aussi graves et je ne mets pas en doute qu'ils perforent non seulement les oranges, mais aussi d’autres fruits des tropiques. Cependant il est un point sur lequel j’appel- lerai l'attention. Par une coïncidence des plus étranges, le vêtement de ces papillons porte des teintes en harmonie avec la couleur des oranges : leurs ailes inférieures et leur abdomen sont du plus beau jaune- orange. N'y a-t-il pas là un remarquable exemple de mimétisme ? — M. P. Mabille fait la remarque suivante : Parmi les livres offerts à la Société à la séance dernière j'ai vu avec plaisir un travail très-complet de M. X. Raspail sur l’Hepialus lupulinus, et accompagné d’une bonne planche. L'auteur dit que la chenille qu’il décrit élail inconnue, cela est vrai si l’on ne consulte que les travaux faits en France; mais il y a longtemps que Freyer a publié, dans ses Neuere bei- trage, V'Hep. lupulinus ; c’est la planche 122. L'ouvrage n’est peut-être pas très-répandu et cependant il est excellent et contient au moins un bon tiers de ce que les iconographies récentes nous donnent comme inédit. Freyer représente l'Hep. lupulinus mâle et femelle, la chenille, une chry- salide entière et une deuxième engagée dans une loge de soie blanche. J'ai élevé cette espèce à Carcassonne, ainsi que l’hectus, en 1869. Les remarques de M. Raspail sont fort justes et très-exacles. — M. Gaschet, de Bordeaux, adresse la description et la figure : 4° d'une espèce de Dicranura qu'il croit nouvelle, et 2° d’une variété du — 238 — Liparis dispar, qui se trouve constamment sur un point de la ville qu’il habite. Les types de ces Lépidoptères, sur la demande de notre collègue, sont soumis à l’examen de M. P. Mabille. Nominations. La Société procède à la nomination des neuf membres devant faire partie de la Commission du Prix Dollfus pour 4875. Sont élus membres de cette Commission : MM. Desmarest, Goossens, Grouvelle, Künckel, Laboulbène, Léveillé, Poujade, Ragonot et Régimbart. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE 6). (Séance du 24 novembre 1875.) OUVRAGES PÉRIODIQUES ET PUBLICATIONS DES SOCIÉTÉS SAVANTES. * Association viticole de l'arrondissement de Libourne pour l'étude du Phylloxera et des moyens de le combattre, 3° fasc., 1875. * Atti della Societa Veneto-Trentina di Scienze naturali, Padova, oc- tobre 1875. G. CANESTRINI, p. 4, Intorno ai Chernetidi ed Opilionidi della Calabria. — In., p. 13, Intorno alla fauna del Trentino. — F. FANZAGO, p. 44, Miriapodi della Calabria, — P. 149, Alcune nuove specie di Miriapodi. Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences, t. LXXXI, 4875, n° 12, 18, 19 et 20. (1) M. Eugène Simon, Président de la Société, à bien voulu se charger de la rédaction de ces Bulletins. — 239 — AUBERGIER, p. 785, Note sur le Phylloxera. — DucLAUX, p. 829, Note sur le Phylloxera. — J. Bo, A. MORNARD, DE VINANT, p. 832, Communications sur le eme sujet. — B0GGI0, p. 883, Note sur le Phylloxera. Comptes rendus des séances de la Société entomologique de Belgique, 2° série, n° 46 et 17, 1875. N° 16. — CAPRONNIER, Préparation des chenilles. N° 17. — Caapuis, p. 4, Diagnoses de Cryptocéphalides inédits appartenant à la faune de l’Australie (suite). OUVRAGES DIVERS. * GIRARD (M.). Les découvertes récentes sur le Phylloxera. Br. in-8°. (Extrait du Bulletin de la Société des Agriculteurs de France). * Jocy (N.) et Jouy (E.). Nouvelles recherches tendant à établir que le prétendu Crustacé décrit par Latreille sous le nom de Proso- pistoma, est un véritable Insecte de la tribu des Éphémérines. Br. in-8°, 4 pl. lithogr. (Extrait de la Revue des Science natu- relles, t, IV, 1875). * RAFFRAY (A.). Voyage en Abyssinie, à Zanzibar et au pays des Oua- nika. Br. in-8°. (Extrait du Bulletin de la Société de Géographie, septembre 1875). * RasPAIL (X.). Mémoire sur les premiers états de l’Hépiale louvette. Br. in-8°, 4 pl. gr. (Séance du 8 décembre 1875.) OURAGES PÉRIODIQUES ET PUBLICATIONS DÉS SOCIÉTÉS SAVANTES. Boston Society of Natural History (Occasional papers, I), 1875. The Spiders of the United-States ; a collection of the Arachno- — 210 — logical writings of N.-M. Hentz, edited by E. Burgess, with notes and descriptions by J.-H. Emerton. Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences, tome LXXXI, n°*° 24 et 22. Max. CORNU, p. 960, Note sur la formation, la structure et la décomposition des renflements déterminés sur la vigne par le Phylloxera. — VIiLLEDIEU, ROLET, p. 956, Notes sur le Phylloxera. — MEGNIN, p. 1058, Sur certains détails anatomiques que pré- sentent l’espèce Sarcoptes scabiei et ses nombreuses variétés. OUVRAGES DIVERS. * CARRIÈRE (E.-A.). L’Insecte destructeur des Oranges. (Note contenue dans le n° 22 de la Revue horticole, 1875.) — Offert par M. J. Künckel. * KünCKEL (J.). Les Lépidoptères à trompe perforante, destructeurs des Oranges (Ophidères). Br. in-4°. (Extrait des Comptes rendus de l’Académie des Sciences.) * LEFÈVRE (E.). Monographie des espèces européennes du genre Colas- pidema. Br. in-8°, 4 pl noire. (Extrait des Annales de la Société entomologique de France.) * Ip. Descriptions d'Eumolpides nouveaux ou peu connus, 1° et 2° mé- moire. Br. in-8°. (Extrait de la Revue et Magasin de Zoologie.) * PREUDHOMME DE BORRE (A.). La possibilité de la naturalisation de la Leptinotarsa decemlineata, examinée au point de vue de la concurrence vitale. Br. in-8°. (Extrait des Annales de la Société entomologique de Belgique, t. XVIIT, 4875.) Revised list of the vertebrated animals now or l lately iving 1n the Gardens of the Zoological Society of London (Supplément). Br. in-8°. C) (La fin du Bulletin bibliographique de la séance du 8 décembre ser insérée dans le Bulletin n° 66.) Paris, 14 Décembre 1875. PARIS. —Typog. FÉLIX MALTESTE el Cie, rue des Deux-Portes-St-Sauveur, 22. No 66. BULLETIN DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE _ Recueilli par M, E DESMAREST, Secrétaire. Paraissant deux fois par mois, Avis divers. 1° L’Archiviste adjoint (M. Jules GRouvELLE, rue des Écoles, 26) rappelle à ses collègues les termes du troisième paragraphe de l’article 36 du Règlement, portant que : « Tous les ouvrages prêtés doivent être réintégrés à la Bibliothèque dans la dernière quinzaine de décembre, afin que l’Archiviste en constate l'état et fasse, s’il y a lieu, son que à la Société dans la première quinzaine de janvier. » 2° Jusqu'au prochain retour de l’Archiviste Bibliothécaire, M. Jules Grouvelle sera à la disposition de ses collègues au local de la Bibliothèque (rue Hautefeuille, 30), tous Les jeudis de 2 à L heures. 3 Nous croyons devoir indiquer les termes d’un article spécial ir Bul- letin des séances : « ART. & Ce Bulletin sera envoyé gratuitement à tous les membres résidant en France qui auront soldé le montant de leur cotisation de l’année courante ou tout au moins celui de l'année précédente, IL sera adressé également à l'étranger aux membres qui solderont les frais de transport. En conséquence, ceux de nos collègues qui n’ont pas encore envoyé au Trésorier (M. L. BUQUET, 52, rue Saint-Placide) le montant de leur cotisation pour l’année 1875 sont priés de le faire mmédiatement s'ils désirent recevoir, dès leur publication, les Bulletins des séances de 1876. 2 ? = (1875, 3° année.) 2! on Séance du 22 Décembre 1875. Présidence de M, EucÈne SIMON. 35 membres présents. M. le docteur Candèze, de Mi (Belgique) assiste à la séance. ones M. J. Lichtenstein présente, de la part de notre collègue M. Graëlls, de Madrid, un manuscrit ue Histoire du Puceron de la carotte, et observations critiques sur le Phylloxera quercus de Fonscolombe, observations qui peuvent s “appliquer au Phylloxera vastatriz. Ce, travail, écrit, en espagnol, mais que notre. collègue de Montpellier s'offre à traduire en français, contient. l'histoire d’un Aphidien souterrain ‘qui attaque en Espagne les racines de carotte : M. Graëlls, qui le croit nouveau, l’appelle Aphis carotæ. Il a étudié avec soin ses métamor- phoses. et .il fait ressortir les rapports biologiques de cet insecte avec le Phylloxera. M. Graëlls passe ensuite à des remarques très-intéressantes sur les Phylloxères des chênes de l'Espagne, où il. en trouve partout sur les Quercus toza, lusitanica, pedunculata, sessiliflora, ileæ, suber, cerris el brutia. X1 ne croit pas à la nécessité des migrations, ayant vu des in- sectes ailés déposer les enveloppes renfermant les insectes sexués sur la feuille même où ils avaient vécu comme aptère et nymphe. Il insiste par contre sur la diversité de structures de la coque de l'œuf et de l’enveloppe d’où sortent les individus sexués, qu’il serait porté plutôt à appeler pupe qu’æuf, etc. Sans réclamer de tour de faveur pour ce mémoire, M. Lichtenstein prie ses collègues d’accepter avec bienveillance l’ouvrage que présente à la Société un de ses membres les plus anciens qui, dans sa verte vieillesse, poursuit sans relâche, comme son ami et contemporain M. Édouard Perris, ses savantes recherches. — 243 — — M. Jacques Bigot communique une nouvelle suite à ses Diptères nouveaux ou peu COnnus : Dans ce mémoire, l’auteur : 4° s'occupe du genre Ocyptera, dont il décrit sept espèces nouvelles (0. trinacrina, de Sicile ; californica, de Californie; fuscipennis, également de la Californie; binotata, de Balti- more; obscura, Au Brésil; apicalis, du Chili, et £ristis, d'Australie): et 2° présente des remarques : sur une Laphria femelle que ‘Macquart rapporte à la même espèce que la posticata mâle de Say; et sur la Volu- cella erecla Walker, qui appartient réellement au genre Eristalis. Communications. M. L. Fairmaire offre à la Société une nouvelle édi- tion de sa Faune élémentaire des Coléoptères de France, et demande que cet ouvrage soit porlé au nombre de ceux présentés pour le Prix Dollfus. — Cette lettre est renvoyée à la Commission du Prix pour 4875. — M. P. Mabille dit qu’il a examiné la Décranura envoyée par notre collègue M. Gaschet, de Bordeaux. L'étude anatomique du mâle ne présen- tant aucune différence spécifique sensible, M. Mabille ne croit point qu'il y ait là une espèce à séparer de la vinula d'Europe ; il y a lieu de penser que c’est une race un peu plus grise et un peu plus terne, différant à peine des individus du Midi et d’Espagne. Quant à la chenille, M. Mabille présente à la Société deux exemplaires empruntés à la collection de M. Goossens, et qui sont identiques à la figure adressée par notre collègue de Bordeaux. Le brun et le vert se trouvent en effet aussi communément lun que l’autre chez la chenille de vinula et ne peuvent servir à établir des caractères spécifiques. Quant au Liparis, il semble former une race à part, qu’il est peut-être bon de désigner par un nom, et M. Mabille se propose de revenir sur ce sujet quand il aura mieux examiné les individus et comparé avec quelques variétés remarquables et déjà connues. — M. Lichtensiein rappelle à ses collègues que, dans l’une des séances de l'hiver dernier, il fut question de l’époque d’apparition du Vesperus Xatarti, qu'il avait élevé et trouvé ensuite en liberté dès la fin de novembre, tandis que quelques-uns de nos collègues assuraient que cet insecte n’apparaissait qu’en février. Quelque peu important que soit au fond ce débat, anquel le journal l'Abeille ouvrit aussi ses colonnes, comme il s’agit d’un insecte nuisible — 21h — et facile à détruire à cause de sa taille si on le fait ramasser au bon mo- ment, j'ai voulu m’assurer du fait et j’ai prié un de mes amis de Collioure de chercher ce Coléoptère. Ce matin j'en ai reçu neuf exemplaires morts, pris le 8 de ce mois, et parmi eux quatre femelles dans un état de gestation très-avancé, ce qui prouve qu’elles ont dû naître et être fécondées vers les premiers jours de décembre. Avec elles j'ai reçu deux mâles vivants, quoique évidemment très-fatigués du voyage, ce qui prouve d’une manière irréfutable qu’en Roussillon comme en Aragon il faut, déjà au mois de décembre, sur- veiller les éclosions, faire ramasser ces insectes ou lâcher dans les vignes des volailles afin qu’elles les dévorent. — M. L. Fairmaire communique la diagnose d’un Carabique nouveau trouvé aux environs de Constantinople par M. Alléon : FERONIA MAROVIGHII.— Long. 8 mill.— Oblonga, planata, nigra, nitida, pedibus piceis, antennis palpisque paulo dilutioribus; capite parvo, lævi, ad oculos plicato, antice utrinque puncto impresso ; antennis sat graci- libus, dimidio corpore paulo longioribus, articulis subæqualibus, tribus primis lævigatis, secundo tertio sensim breviore ; prothorace amplo, sub- quadrato, lateribus antice rotundatis, postice vix rectis, sulco medio inte- gro, ulrinque ad angulos punctulato, impresso; impressione medio pro- funde striata, angulis posticis rectis; elytris profunde striatis, strüs sat tenuiter punctatis, stria scutellari deficiente, intervallis convexiusculis, vectore et lateribus abdomine dense punctatis, segmentis abdominalibus medio apice punctis 2 impressis; d'larsis anticis articulis 3 primis dila- talis, subtus fulvo villosis. Je n’ai vu qu’un individu de cette espèce, capturé par le chasseur alba- nais de M. Alléon, auquel je le dédie. Elle se rapproche de la F. (Tapi- nopterus) insidiosa et en même temps de la F. (Ligarus) inæqualis. Elle est remarquable par la petitesse de la tête. — M. Maurice Girard adresse les remarques suivantes au sujet des . Myrméléontides du sud-ouest de la France : La famille encore imparfaitement connue des Myrméléontides (Névro- ptères propres) réserve aux entomologistes d’intéressantes découvertes. — 245 — J'ai eu l’occasion de vérifier les espèces de ces insectes en visitant les collections &e nos collègues MM. Éd. Perris, à Mont-de-Marsan (Landes), et H. Delamain, à Jarnac (Charente). On peut établir comme il suit la liste de nos espèces du Sud-Ouest : Myrmeleon formicarius et formicalynæx Fabr., ou innotatus Rambur, tous deux des environs immédiats de Paris, et à larves à entonnoirs, le pre- mier à ailes tachetées, le second à ailes immaculées, remontant plus au nord que l’autre, car je l’ai pris à Compiègne et il existe seul en Suède et en Sibérie ; tous les Fourmilions manquent en Angleterre; Formicaleo (sous-genre de Brauer) {etragrammicus Pallas, grande espèce à ailes tachetées, à antennes bien plus longues que chez les précédents: nous la trouvons à Fontainebleau et peut-être plus près de Paris; elle est à espérer à Lardy et à Champigny; ses larves ne creusent pas d’entonnoirs ; Myrmeleon distinguendus Rambur, petite espèce presque de taille moilié des précédentes, à ailes immaculées; toutes ces espèces également de Mont-de-Marsan et des environs de Jarnac et Cognac, principalement de l'ilot sablonneux de Gardépée. M. Édouard Perris a pris en outre près de Mont-de-Marsan le Megistopus flavicornis Rossi, mais rarement, espèce d’aussi petile taille que la précédente et offrant une tache noire arrondie à l’aile inférieure. Par les antennes, ce genre établil un passage aux Ascalaphes. : Près des côtes du Sud-Ouest, dans les sables des dunes, aussi à Arca- chon, à Biscarosse, etc., mais non dans les localités intérieures précé- demment nommées, se trouve l’Acanthaclisis occitanica de Villers, à larve blanche comme les sables où elle s’enfouit. J'ai plusieurs exemplaires de cette grande espèce pris aux environs de Saintes (Charente-Inférieure). Le magnifique et gigantesque Palpares libelluloides Linn., à grosse larve noire, ne se rencontre pas sur nos côtes océaniques du Sud-Ouest ; c’est une espèce à rechercher, par les ardents soleils, non loin du littoral médi- terranéen. — M. Th. Goossens, au sujet des remarques présentées dans la der- nière séance par M. P. Mabille, sur le mémoire de M. X. Raspail relatif à l’Hepialus lupulinus, ajoute que depuis longtemps il trouve aux environs de Paris, principalement au mois de février, la chenille de ce Lépidoptère, qui disparaît dès le milieu de mars. C’est dans des terrains arides, n'ayant pas été défoncés depuis plusieurs années, que cette chenille se rencontre, souvent abondamment, dans les — 246 — racines des Graminées sauvages, dont elle se nourrit exclusivement En. effet, la chenille de l’Hepialus lupulinus ne s’altaque nullement aux plantes cultivées, qui sont parfois détruites par l’H. humuli. __— M. H, Lucas communique la note suivante relative à des Insectes nuisibles aux Oliviers : Les larves et les nymphes du Dacus oleæ, que je fais passer sous les yeux de la Société, proviennent d'olives restées pendant un certain temps emmagasinées dans un grenier. Ces larves et ces nymphes étaient en immense quantité, et j'ai appris de M. Naudin, qui les a recueillies et observées, que la récolte avait eu beaucoup à souffrir de la présence de ce Diptère. On sait, en effet, que la larve du Dacus oleæ ronge la pulpe des olives, cause, par sa grande multiplicité, des dégâts considérables et que les agriculteurs de nos provinces méridionales la considère comme un véritable fléau, en ce qu’elle leur fait perdre ou tout ou partie de leurs récoltes. M. Naudin, qui habite Collioure, a pu étudier cette année les métamor- _ phoses de cette espèce ; il a remarqué que les éclosions de l’insecte parfait avaient lieu du 20 au 30 mars. Le même botaniste a observé aussi deux autres insectes nuisibles aux oliviers et qui appartiennent à l’ordre des Lépidoptères : ce sont les OEco- phora olivella et Elachista oleæella. La première cause le plus grand pré- judice à la récolte des olives, car sa chenille attaque le fruit et pénètre jusqu’au noyau, qu’elle trouve moyen de percer malgré sa grande dureté; quant à fa seconde, l’Elachista oleæella, ses mœurs, à l’état de chenille, sont tout à fait différentes; elle appartient à la famille des Mineuses, se nourrit exclusivement des feuilles de l'olivier, et, par son exiguité, trouve moyen de se loger dans leur épaisseur ; elle s’y creuse des galeries en rongeant seulement le parenchyme, sans toucher aux . deux épidermes entre lesquels elle subit toutes les phases de sa vie évolutive. — M. le professeur Paul Gervais envoie, par l'entremise de M. E. Simon, une note extraile des Proceedings of the Asiatic of Bengal Society, no- vembre 1875 : M. Wood Mason montre un gigantesque individu du genre Mygale, qui a la faculté d'émettre une forte stridulation ; il ajoute que cette intéres- — 247 — sante découverte est due à M. E. Peal, de Sidsagar (Assam), qui a pu répéter. des observations sur l'animal vivant. M. Mason a reconnu la posi- tion, ou décrit la structure de l'organe producteur des sons. Cet organe consiste en un peigne (comb) composé de nombreuses tiges chitineuses très-élastiques insérées au côté interne des mâchoiïres et ‘en un ‘rateau (scraper) formé d’une rangée irrégulière de dents situées sur le côté externe des chélicères. Cet appareil est également développé dans les deux sexes, et non pas propre au mâle comme chez les Orthoptères, les Homoptères et les Araignées à stridulation (Asagena, Steatodu), chez les- quelles cette stridulation paraît destinée à charmer les fémelles. L'espèce paraissant nouvelle, M. Mason propose de l’appeler Mygale stridulans ; elle est voisine de la M. javanensis, mais cette dernière ne possède pas d’organe stridulant. — M. L. Buquet indique, comme il le fait à la dernière séance de chaque année, les noms des entomologistes qui, en 1875, nous ont adressé leurs photographies, et il prie de nouveau nos collègues de com- pléter autant que possible cette intéressante collection (1). Nominations annuelles. La Société, aux termes des articles 14, 15, 28, (1) Les portraits parvenus jusqu'ici à la Société sont au nombre de trois cent quinze; ce sont, outre les deux cent quatre-vingt-treize indiqués aux pages XI, XVI, L el Li du Bulletin de 1863; cv, de 1864; Lxx1, de 1865; zxvir, de 1866 ; xcv, de 1867 ; exvi, de 1868 ; xxx, de 1869, LxxxvI1, de 1871; xcv, de 1872; CCXXX VII, de 1873, et CGEXI, de 1874, ceux, au nombre de vingt-deux reçus en 1875, de MM. ; | a) 294. Léon Pere. 305. C.-A. Dillon. 295. René Vallelte. 306. le général O. Radoschkovski. 296. Henri Lartigue. 307. V. Signoret (2e épreuve). 297. Ernest Gallé. 308. Daniel Héron. 298. J.-P. Mégnin. 309. Herrich Schæffer (décédé). 299. Gervais d’Aldin. 310. Maurice Sand, baron Dudevant. 300. Marcel Le Brun. 311. Pierre Millière. 201. l’abbé À. Martin. 312. Maurice Des Gozis. 302. le docteur Émile Joly. 313. Manuel Martorell y Peña, 303. Maurice Régimbart. 314. Miguel Guni y Martorell. 304. Aimé Méguelle. 315. L.-W. Schaufuss. — 218 — 29, 38 et 34 de son Règlement, et pour la quarante-cinquième fois depuis sa fondation, procède au renouvellement des membres de son Bureau et de ses Commissions spéciales. Ont été nommés pour 1876 : MEMBRES DU BUREAU. PRESUEN atatie le Meta ele Le ete OMR MM. Paul MABILLE. Pace Présent ee TONER Louis REICHE, DS ECTÉLUIN ENS aie tee Ve tale te Ie TU Ne Eugène DESMAREST, SéCRÉCAIT EAU TOUNLI NN. NN Hippolyte Lucas. IN CSONLERS eee 20 I A ANEnrt Lucien BUQUET. Brésorter adjointe el CON Émile RAGONOT. Archiviste-Bibliothécaire . . . . . Louis BEDEL. Archiviste-Bibliothécaire adjoint . Jules GROUVELLE. COMMISSION ADMINISTRATIVE. MM. Édouard LEFÈVRE. C.-E. LEPRIEUR. G.-A. POUJADE. E.-L. RAGONOT. Et, en outre, les Secrétaire, Trésorier et Archiviste, qui en font partie de droit. COMMISSION DE PUBLICATION. MM. le professeur Paul GERvAIS. Théodore Goossens. Jules KUNCKEL. Albert LÉVEILLÉ,. Eugène SIMON. Et les membres titulaires du Bureau. — 219 — COMMISSION DE LA BIBLIOTHÈQUE, MM. le professeur Paul GERvAIS. Louis REICHE, Auguste SALLÉ. Et, en outre, les Président, Secrétaire, Trésorier et Archiviste. APPENDICE A LA séance du 8 décembre 1875. — M. P. Mabille donne quelques diagnoses d'Hespéries ; diagnoses tirées de mémoires déjà présentés à la Société : 4. THYMELE ALBIMARGO, NOV. Sp. — Fusco niger ; alis anticis fascia alba et punctis tribus costalibus ad apicem hyalino-ulbis. Alis inferioribus margine exteriort et caudis brevibus albis. Subtus alis rufescenti nigris : margine exteriori posticarum anguste albo, caudarum basi nigra eodem- que margine ad apicem litura nigra, marginali distincto. Limbo duabus strigis nigrioribus ad margines utrinque evanidis. Panama. Colombia ? Proximus Th. brachio Hubn. 2. SCELOTHRIX CARTHAMI, Var. Valesiaca. — Statura magna. Differt a S. carthami ef ejus varietatibus pagina superiori alarum magis fusca, fere nigra, nunquam cinereo adspersa, punctis albis majoribus, magis quadratis. Pagina inferiori quæ in quatuor alis est magis fusca, vel griseo-fusca, nunquam ad margines albescens. Æquat fere magnitudine S. giganteum Bremeri. Ex Helvetia. — 250 — 3. SCELOTHRIX TRISIGNATUS, NOV. Sp. — Paulo major S. maculato Brem, aut S. rurali Bdv. quibus simillinus, propior tamen S. maculato. Differt ab eisdem et omnibus aliis posticis quæ subtus griseæ sunt et tribus fas- ciis nigris divisæ, transversis, sinuosis. Una punctiformi ad basim, alia in medio disco, maculari et lertia marginem versus angulata. Margo abdo- minalis cinerascit. Chili, Valparaiso. S. americanum BI. esse credideram sed ex figura multum diversus est. H. SCELOTHRIX ZONA, NOV. Sp. — Subsimilis S. maculato Brem. als fusco-nigris; anticis cum duabus lineis punclorum alborum, allera in disco k puncta præferens, quorum duo superiora geminata ; eorum alle- rum ad costam minimum, alterum in cellula majus cum macula nigra antertus albo circumdata junctum ; altera autem linea novem punctorum, quorum medium minus. Alis posticis concoloribus cum 2 maculis albis elongatis in media ala. Fimbria albida vix intersecta. Alis anticis subtus concoloribus margine albescenti, basi et costæ dimidio cinerascentibus. Posticis, basi usque ad medium albescenti cum macula punctum album parvum claudenti ad marginem superiorem ; zona nigr& margini exteriori parallela vel fascia sat lata. Margo ipse griseus. In disco fascia alba fere translucida puncta paginæ superioris referens. Ex Asia centrali ad orientem; Peking ? , 5. CYCLOPIDES HOWA, nOV. sp. — Alis fusco nigris; anticis punctis 5, duobus in cellula geminatis, duobus quorum superius minimum, in ramis nervi medii, hyalino-lutescentibus ; uno ad marginem tinternum auran- tiaco. Alis posticis rotundatis fusco-nigris, macula aurantiaca in limbo et striga fulva vix conspicua ad marginem abdominalem. Alis anticis sublus griseo rufis basi et limbo nigris, cum eisdem maculis sed ea quæ _aurantiacam refert,, latiori, elongata alba. Posticis griseo fuscis cum umbra obscuriori in disco. Fimbria posticorum fulva. EP PEU | : Madagascar : ex interiori parte Insuiæ. — 251 — BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE 0). (Fin de la Séance du 8 décembre 1875.) OUVRAGES PÉRIODIQUES ET PUBLICATIONS DES SOCIÉTÉS SAVANTES. * Entomologist’s monthly Magazine (The), vol. XII, n° 139, décembre 1875. E.-C. RYE, p. 149, Notes on Anisotomidæ, with descriptions of three new species (from Scotland, Siberia and Algiers) (suite n° 2). — W.-C. HEWITSON, p. 153, Notes on butterflies from Bolivia, with descriptions of two new species. — E. SUNDERS, p. 154, British Hemiptera ; descriptions of Sehirus picipes, a new british species. — J.-W. DouGLas, p. 454, British Hemiplera ; an addi- tional species. Notes. — WOLLASTON, p. 154, Notes on insects at S'-Helena. — F. Smirx, p. 156, On the capture of à south American wasp pear Liverpool. — J..-W. DouGzas, p. 457, Note on the habitat of Typhlocyba aurovittata. — H. Uzuyerr, p. 157, Sphinx convol- vuli and Dianthæcia albimacula at Folkestone. — H, CREWE, p: 157, On the habits of the larvæ of Eupithecia togata. — C.-G. BARRETT, p. 158, On Ebulea stachydalis, a Pyralis new to Britain. — W. BucKLER, p. 160, On the larva and habits of Paraponyx Stratiolatis. — W.-C. Boyp, p. 163, On Xysmatodema melanella and the case of its larva. — J.-B. HopGxinsow, p. 164, Coleo- phora fuscocuprella. — H.-T. STAINTON, p. 464, Goleophora co- nyzæ, a new British species. — P. 164, Entomological Society of (1) M. Eugène Simon, Président de la Société, à bien voulu sé charger de la rédaction de ces Bulletins. — 252 — London. — P. 165, Haggerston entomological Society. — P. 166, South London entomological Socicty. — P. 467 (Review), Cata- logue des Hémiptères, etc., du docteur Puton. J. SCOTT, p. 163, On certain British Hemiptera-Homptera (Athy- sanus) (suite). * Feuille des Jeunes Naturalistes, 6° année, n° 62, décembre 1875. P. MABILLE, p. 13, Un problème à résoudre ; mœurs des Hes- périens. — M. VALLÉE, p. 16, L’Argyronète. Communications. — P. 18, Une chasse chez soi. — Chasse dans les rues des villes. — Amphimallus fuscus. — P. 24, Expédition scientifique à la Nouvelle-Zemble. — Bibliographie, p. 28. Mémoires de l'Académie des sciences, agriculture, arts et belles-lettres d'Aix, Séance publique. 1874-1875. ©) Proceedings of the Zoological Society of London, 1875, part I et III. A. BoucarD, p. 117, pl. xx, Monographic list of the Coleo- ptera of ihe genus Plusiotis of America, north of Panama, with descriptions of several new species. — T. THORELL, p. 4280, -pl. xxv, On some Spiders from New-Caledonia, Madagascar and Réunion. — O.-P. CAMBRIDGE, p. 190, pl. XXVII, XXVIIE et xxIX, On some new species of Erigone, part 1. — A.-G. BUTLER, p. 238, pl. xxxvi et xxxvir, Descriptions of new species of Sphingidæ. — G. STEWARDSON BRADY, p. 304, pl. xzr et xLir, À Review of the British marine mites, with descriptions of some new species, — O.-P. CAMBRIDGE, p. 323, pl. XLIV, On some new species of Eri- gone, part IL. —A.-G. BUTLER, p. 891, Descriptions of several new species of Indian Heterocerous Lepidoptera. — O.-P. CAMBRIDGE, p. 393, pl. LxvI, On some new species of Erigone from North America. — H. DRUCE, p. 406, A list of the collection of Diurnal Lepidoptera made by M°J.-J. Monteiro in Angola, with descriptions of some new species, — 253 — Société Linnéenne du Nord de la France, 4° année, Bulletin mensuel, n° 42, décembre 1875. A. LÉNIEZ, p. 363, L'OEstre et sa larve (suite), Transactions of the Zoological Society of London, vol. IX, part 4, 1875. © (Séance du 22 décembre 1875.) OUVRAGES PÉRIODIQUES ET PUBLICATIONS DES SOCIÉTÉS SAVANTES. Bulletin de la Société d'histoire naturelle de Toulouse, 9° année, 1874- 1875, fasc. 3°, MARQUET, p. 193, Note sur les Insectes Hyménoptères du Lan- guedoc, Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des Sciences, tome LXXXI, 1875, n° 23 et 24. MÉGNIN, p. 1135, Sur l’organisation des Acariens de la famille des Gamasides. — JOBERT, p. 4198, Recherches sur l’appareil respiratoire et le mode de respiration de certains Crustacés bra- chyures. Comptes rendus des séances de la Société entomologique de Belgique, 2° série, n° 18, 1875. WEYERs, p. 7, Prise de la Leptidia brevipennis à Ostende. — ROELOrs, p. 8, Description du Glæodema spatula Wollast., var. bipustulata Roel. — MixpEL, p. 9, Coléoptères rares recueillis cette année en Belgique. — PuTzexs, p. 9, Traduction de l'introduction de l’ouvrage du professeur Thomson sur la classification des Cara- — 254 — bus. — PREUDHOMME DE Borre, p, 47, Insectes fossiles. — Ip., p. 47, Prise de la Sitaris humeralis à Grammont. — MORREN, p. 18, Observations sur les plantes insectivores. Entomologische Nachrichlen, publié par le D' F. Ralter, 1" année, 1875. OUVRAGES DIVERS. * FAIRMAIRE (L.). Faune élémentaire des Coléoptères de France, 4° édi- tion. Vol. in-12, avec pl. noires. * FAIRMAIRE (L.) et RArFRAY. Coléoptères du nord de l’Afrique. Br. in-8°, avec 2 pl. gr. (Extrait de la Revue et Magasin de Zoo- logie.) * GERVAIS (PAUL). Remarques sur les Balénides des mers du Japon, à propos du crâne d’un Cétacé de ce groupe, envoyé au Muséum par le gouvernement japonais, sur la demande de M. Janssen. Br. in-4°. (Extrait des Comptes rendus des séances de l’Aca- démie des Sciences.) ©) Parish 28 Décembre 1875. M. Henri Deyrolle dépose sur le bureau plusieurs exemplaires du Cata- logue sommaire de la collection de Coléoptères et des livres d’Entomo- logie de feu notre collègue le général Ernest Pradier, dont la vente aux enchères publiques aura lieu Hôtel des Ventes, rue Drouot, salle n° 4, au premier, le lundi 17 janvier 1876, à une heure. EXTRAIT DU RÉGLEMENT DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Année 4896. — 45° de sa fondation. Le montant de la cotisation, pour les Membres de la Société, est par an, de : 24 fr. pour les Membres résidant à Paris; 26 fr. pour les Membres habitant tant en France qu’à l'étranger. Les Membres résidant à Paris paient leur cotisation d’avance et par trimestre. Les Membres non résidant à Paris doivent faire parvenir la leur au Tré- sorier de la Société, sans frais, immédiatement après l'annonce de leur nomination, et, pour les anné%s suivantes, dans le courant de janvier. Les Membres de la Société ne reçoivent leurs Annales que par la So- ciété. Les numéros auxquels ils ont droit sont envoyés francs de port, jusqu’à résidence, aux Membres non résidants (hors Paris et à l'étranger), après réception de leur cotisalion de l’année courante. La Société correspond par l'entremise de son Secrétaire, de son Tréso- rier et de ses Archivistes-Bibliothécuires. Le premier a dans ses attribu- tions la correspondance scientifique ; le second, celle qui concerne le recouvrement des cotisations et l'envoi des numéros des Annales, et les derniers, ce qui regarde la Bibliothèque. Les lettres et paquets doivent êlre adressés, francs de port, à M. E. DESMAREST, Secrétaire, rue Linné, 3; à M. L. BuQUET, Trésorier, rue Saint-Placide, 52; et à M. J. FALLOU, Arcluviste-Bibliothécaire, rue Hautefeuille, 30, à Paris. ; Pour tout ce qui a rapport à l'expédition du Bulletin bi-mensuel, s'adresser au Trésorier adjoint, M. Ém-L. RAGONOT, rue de Buffon, 27. Nora. Pour ne pas éprouver de retard dans l'envoi de leurs Annales, il est essentiel que MM. les Membres francais et étrangers adressent, dans le courant de janvier de chaque année, le montant de leur cotisation au Trésorier de la Société, soit par un mandat sur la poste aux lettres, soit par la voie du commerce. Tout Membre doit la cotisation de l’année dans laquelle il est reçu, quelle qu’en soit la date, et reçoit, en conséquence, les Annales de ladite année. Chaque auteur d’un mémoire inséré dans les Annales (à l’exception du Bulletin) a droit à un tirage à part de 20 exemplaires (texte et planches noires). Au delà de ce nombre il doit en faire la demande. Le prix des tirages à part supplémentaires est de 5 cent. par feuille d'impression (1), de 10 centimes par planche noire et de 30 centimes par planche coloriée. L'auteur doit informer le Secrétaire ou le Trésorier de ses intentions à cet égard en même temps qu’il envoie son travail, et solder les dits tirages aussitôt après l’impression de son mémoire. (1) Au prix de 5 cent. par feuille, ou partie de feuille, l'imprimeur ne peut fournir que 75 exemplaires à part, y compris les 20 donnés par la Société, au maximum, Au delà de ce nombre, il sera traité de gré à gré avec les auteurs. Paris. —Typog. FÉLIX MALTESTE et Cie, rue des Deux-Porles-St-Sauveur, 22. be ROUTE ke à ? { HO # D'OEUTE QUE LUN VI DA # Et 134 (Eater No 67. BULLETIN DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Reeueilli par M. E. DESMAREST, Secrétaire. Paraissant deux fois par mois. Avis important. Par décision prise dans la séance du 12 janvier 1876, le Banquet desliné à fêter le 45° anniversaire de la fondation de la Société aura lieu le samedi 26 février prochain au Palais-Royal, chez Blot (maison Douix, café Corraza), galerie Montpensier, 9, 10, 41 et 12. — MM. L. REICHE et J. LICHTENSTEIN ont bien voulu se charger de l’or- ganisation de ce Banquet. — Pour les adhésions de nos collègues et le payement de la cotisation, fixée à 10 francs 50 centimes, s'adresser à M. J. LICHTENSTEIN, rue de Grammont, 1, hôtel de Manchester, Séance du 12 Janvier 1876. Présidence de M. Pauz MABILLE. 23 membres présents. M. Maurice de Laplanche, de Luzy (Nièvre); assiste à la seance Après l’adoplion du procès-verbal de la précédente séance (22 cembre 1875), M. E. Simon, Président pour l’année dernière, avant de céder le fauteuil à M. P. Mabille, Président pour 1876, prononce les paroles qui suivent : Avant de cesser la présidence que vous m'avez rendue si facile, per- meltez-moi, chers Collègues, de vous exprimer ma profonde gratitude pour les nombreuses marques de bienveillance que vous m’avez prodiguées pendant l’année qui vient de s’écouler. (1876, L° année.) OA un Q ge Je me souviendrai toujours avec un sentiment de vive reconnaissance que, grâce à votre concours éclairé et constant, j'ai pu remplir la tâche délicate qui, par une rare faveur, m'a été confiée à un âge où l’expé- rience et le savoir approfondi font encore défaut. Pour finir, je dois rappeler que nous avons terminé en 4875 la publica- tion d’une œuvre monumentale qui fait gloire à l'Entomologie française, ce qui nous permettra, pendant l’année qui s’ouvre, de rendre à nos cahiers trimestriels leur ancienne importance. Nous avons bon espoir que sous la direction du savant collègue qui va me succéder, la Société entomologique de France, toujours fidèle à sa mission, pourra plus que jamais s’appliquer la devise : colligere et spargere, recueillir pour publier et répandre. M. P. Mabille, avant de faire suivre l’ordre du jour, prend le parole et prononce le discours qui suit : Appelé par vos suffrages à l’honneur de présider vos séances pendant l’année qui s'ouvre, je vous prie de recevoir mes sincères remerciements : vous assurer de ma reconnaissance serait chose trop simple; mais s’il est parmi vous des membres que distinguent leur zèle et leur dévouement pour notre Société, c’est parmi eux que j'aspire à être rangé. Je crois pouvoir dire que mon dévouement vous est acquis depuis longtemps, mais je profite avec joie de l’occasion présente pour le déclarer hautement et l’'affirmer encore. Vous me permetirez, Messieurs, un souvenir : je ne puis m'’asseoir à cette place sans me rappeler qu’il y a 37 ans un de mes parents, le doc- teur Rambur, s’y est assis avant moi. J’ai été son élève et c’est un devoir de lui rapporter l’honneur que je reçois aujourd'hui; c’est un juste tribut payé à la mémoire d’un de vos membres fondateurs et d’un savant dont les travaux ont enrichi vos Annales à leur début. Le souvenir que je viens d'évoquer, Messieurs, m’inspire une considé- ration sur le présent : notre Société va finir sa 44° année. Nous pouvons nous applaudir de l’espace parcouru et des résultats obtenus. Mais il ne faut pas nous cacher que les années en s’accumulant nous créent des charges plus fortes que celles de nos devanciers. Il faut bien avouer ce- pendant que nos Annales n’ont rien gagné; nous n’imprimons pas autant que semblent nous l’imposer notre nom et notre réputation. Nous ne pouvons suffire aux mémoires présentés et nous voyons croître et grossir nos cartons sans que nos revenus aient la bonne fortune de les imiter. C’est là un mal, mais qui n’est pas sans remède, et mon seul but, en vous es D er le signalant, est de provoquer une étude sérieuse des questions embarras- santes que l’avenir nous réserve. Ces questions sont nombreuses et il serait facile de se laisser entraîner par un tel sujet; mais je préfère montrer de la confiance en notre avenir et me borner à émettre un vœu qui, je l'espère, sera entendu; cela sera tout à la fois plus opportun et d’un meilleur augure. Je souhaite que nous nous occupions davantage des insectes exotiques de tous les ordres et que des mémoires spéciaux viennent enrichir nos cahiers et les rendre importants, nécessaires aux savants de tous les pays ; je voudrais, puisqu'il n’y a qu'une Société entomologique de France, que ses Annales fussent un vaste répertoire où les classificateurs n’eussent qu’à chercher pour trouver. Je ne puis voir sans chagrin publier à pro- fusion chez nos voisins des richesses considérables entassées depuis longues années dans nos collections : pleins d’un dédain superbe nous gardons vingt ans nos étiquettes vierges jusqu'à ce qu’un travailleur anglais ou allemand nous donne le pouvoir de les remplir. Aussi vou- drais-je voir paraître dans nos volumes bien des mémoires comme celui de notre collègue M. Bar. C’est le premier travail de quelque importance sur les Lépidoptères exotiques que nous imprimons. Et à cette occasion je n’hésite pas à déclarer qu’il serait heureux que la Commission de publi- cation montrât de la préférence pour tout travail descriptif ou anatomique vraiment neuf. Je terminerai, Messieurs, en vous proposant d'offrir à M. E. Simon, votre président sortant, les remerciements que nous devons à son zèle : il a présidé vos séances avec un tact qui fait naître la bonne harmonie et nous donne l'exemple d’un travail assidu; pour moi, qu’il me permette ces quelques éloges pour avoir ravivé et porté si haut une étude où les savants français cessaient d’être les plus nombreux. Je signale aussi, Messieurs, à votre reconnaissance vos secrétaires MM. Desmarest et Lucas, vos trésoriers MM. Buquet et Ragonot; vous savez tous quels services ils rendent chaque jour à notre Société. Enfin, Messieurs, nous devons un témoignage de notre gratitude à M. Berce, qui a bien voulu se charger des fonctions de bibliothécaire pour la fin de l’année qui vient de s’écouler, et à M. Jules Fallou qui, aujourd’hui comme par le passé, est toujours entièrement à la disposition de ses collègues. La Société applaudit les allocutions de MM. E. Simon et P. Mabille, et en décide l'impression dans son Bulletin. Rapport, Conformément aux dispositions réglementaires, M. Lucien ra Buquet, Trésorier, lit un rapport détaillé, avec pièces à l'appui, sur les Recettes et les Dépenses de l'exercice 1875. M. le Président charge une Commission spéciale, composée de MM. le docteur Grenier, Leprieur et E. Simon, de présenter à la prochaine séance un rapport sur les comptes que M. le Trésorier vient de déposer sur le bureau. Communications. M. L. Buquet annonce la mort de deux de nos col- lègues : 4° M. Émile Burle, reçu membre en 4862, qui est décédé à Gap le 29 décembre 1875, à l’âge de 43 ans; 2° M. Letzner, décédé à Breslau à la fin de l’année dernière et qui faisait partie de la Société depuis 1869. — M. Lichtenstein dit qu’à l’une des dernières séances de 14875 M. H. Lucas a montré des larves de Cebrio venant de Collioure, en les rappor- à l'espèce Cebrio gigas. Notre savant collègue M. Valéry Mayet, qui a fait une étude spéciale des larves de Coléoptères, écrit qu’il a dans sa collection une demi- douzaine de larves de Cebrio récoltées à Collioure, mais qu’il les rap- porte au Cebrio Fabricii, attendu que le gigas ne se prend pas à sa connaissance dans les Pyrénées-Orientales. Notre collègue M. Pellet lui a affirmé plusieurs fois que cette espèce était, dans ce département, rem- placée par le Fabricii. Il est donc probable que la larve que possède M. H. Lucas est celle de Cebrio Fabricit. M. H. Lucas fait remarquer qu’il aurait fallu élever jusqu’à leur trans- formation en insecte parfait les larves que M. Naudin a recueillies aux environs de Collioure pour pouvoir affirmer positivement si elles se rap- portent au Cebrio gigas ou au Cebrio Fabricii; et qu’au reste M. Lefé- ure de Cérisy, qui le premier a fait connaître la vie évolutive du Cebrio igas, a posssédé des larves provenant des environs de Toulon et aussi de Perpignan. — M. Elzéar Abeille de Perrin adresse une note sur ke groupe des Anophthalmus, qui sera insérée au prochain Bulletin. — M. C.-E. Leprieur fait la communication qui suit J’ai l'honneur de présenter à la Société un Cérambycide nouveau, très- intéressant au point de vue de la géographie entomologique. pi | al En effet, trouvé en Algérie sur les confins du Sahara, il se rapporte au genre Plocæderus Thoms. et vient se placer tout près du P. fucatus, qui est propre au Gabon. (Arch. ent. Thoms., II° vol., p. 150.) Je l’ai dédié à mon fils Charles, médecin aide-major, qui l’a recueilli dans le Hodna, sur le Calligonum comosum, désigné par les Arabes sous le nom de EL ARTA. PLOCÆDERUS CAROLI Lepr. Longueur : 27 à 38 mill.; largeur : 8 à 41 mill. Brun foncé; recouvert chez les individus frais d’une vestiture soyeuse, longue et couchée, d’un blanc éclatant. Tête chagrinée, carénée entre les yeux. Prothorax fortement et irrégulièrement rugueux, uni-épineux latéralement. Élytres subparallèles, ayant plus de trois fois la longueur du prothorax, munies, à la suture et à l'angle externe, d’épines assez courtes, très-finement ponctuées. Dessous du corps paraissant lisse, re- couvert de la même vestiture que le dessus, mais un peu moins longue et moins serrée. Pattes finement ponctuées. Cette espèce se distingue facilement du P. fucatus, dont elle a la taille et l'aspect général, par les épines latérales du corselet et les épines ter- minales des élytres moins longues, les côtes des élytres mieux marquées, et enfin la vestiture plus longue, plus satinée, presque squameuse. C’est grâce à l’obligeance de notre collègue M. Thomson que j’ai pu faire cette description comparative, et je le prie d’en accepter ici mes sincères remerciements. — M. P. Mabille lit la note qui suit : Le Liparis dispar mâle et femelle, envoyé par notre collègue M. Gaschet, est une variété de petite taille qui m'a semblé identique aux individus d’arrière saison que l’on rencontre partout. Il serait peut-être convenable de décrire cette variété, mais je ferai observer que le nom de Burdigalensis ne lui convient guère, car on la retrouve en Vendée et même à Paris. Il y à une aberratio nana ou variété de la femelle publiée par M. Snellen dans ses Lépidoptères néerlandais et citée par le Catalogue Staudinger. Je ne la connais pas et ne puis affirmer qu’elle soit semblable à la variété Burdigalensis. La femelle de celle-ci a cependant ceci de remarquable que son abdomen est fortement modifié : il ne contient qu'un tiers des œufs qu’on trouve ordinairement chez le type. “ep ne — M. P. Mabille dépose également sur le bureau la suite de ses diagnoses de nouvelles espèces d’Hespéries. Nous publierons ces diagnoses successivement et aussi promptement que l'étendue du Bulletin nous permettra de le faire. 6. PAMPHILA FLORIDÆ, Sp. nov. — Alis griseo-fuscis aut rufis, fimbria albida; anticis maris maculis 7, parvis, luteolo-albidis ; tribus coadunatis ad apicem, duabus ad ‘costam in cellula, duabus oblique positis in disco infra maculas apicales ; anticis feminæ unum tantum punctum ad costam ferentibus. Corpore et capite concoloribus, cum signo p'æter oculos albo. Pagina anticarum inferiori pallidiori, cum maculis minus conspicuis; in mare angulo extlerno albescenti, basi nigrescenti. Posticarum pagina cinereo-grisea , margine abdominali sericeo-plumbescente, ventre, palpis, pectore albescentibus. Maris cadem pagina magis albescenti, punctis omnibus anticarum conspicuis, margine interno late nigricanti. Florida. 7. ISMENE MIXTA, Sp. NOV. — Alis nigro-fuluis, basi dilute rufescen- tibus; anticis tres maculas lutlescentes in limbo proferentibus ; alis subtus dilute rufescentibus, posticarum basi et limbo violaceo pulvere adspersis ; ante angulum analem macula parva, bipartita. — Expansio alarum : 50 mill. Manilla. Species singularis Eudamos mentiens. Membre recu. M. Émile-Désiré Devouzy, fondé de pouvoir de la recette des finances de Vervins (Aisne) (Entomologie générale), présenté par M. Jekel, au nom de M. Maurice Dollé. — Commissaires-rapporteurs : MM. E. Desmarest et Aug. Sallé. Candidats présentés pour faire partie de la Société. MM. Lucien Re- gnaud et Georges Rouaest, à Lyon (Rhône), présentés par M. E.-L. Ra- gonot. — Commissaires-rapporteurs : MM. Goossens et Poujade. Membre démissionnaire. M. Grenet, à Paris. EL Op BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE (), (Séance du 12 janvier 1376) (2). Sociétés savantes et publications périodiques. Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences, tome LXXXI, n° 25 et 26 (C); tome LXXXII, n° 1. Tome LXXXII, n° 1. — À. GIRARD, p. 76, Sur un Amphipode (Urothoe marinus) commensal de l’Echinocardium cordatum. — J. VIGNAUCOUR, A. JouviN et J. DAMAGNEZ, p. 79, Notes sur le Phylloxera. — JousseT, p. 97, Recherches sur les fonctions des glandes de l'appareil digestif des Insectes. | * Entomologists monthly Magazine (The), tome XII, n° 140, janvier 1976. O. WATERHOUSE, p. 1472, Descriptions of two new species of Lucanidæ. — Major F.-J.-S. Parry, p. 174, Description of a new species of Chiasognathus. — E.-C. RYE, p. 175, Notes on British Coleoptera with descriptions of three new species. — C.-G. BAr- RETT, p. 481, Strag notes on the Lepidoptera of Pembroke. — C. RITSEMA, p. 185, Description of two new exotic Aculeatæ Hy- menoptera. — E. SAuUNDERS, p. 186, An addition to the list of British Hemiptera. — P. CAMERON, p. 189, Descriptions of five new or litle Known species of British Tenthredinidæ. + Feuille des Jeunes Naturalistes, 6° année, n° 63, 1° janvier 1876. P. 28, Coléoptères des environs de Senlis. — Communications : P. 36, Les Coléoptères des Landes. — A.-C. CORCELLE, p. 99, Sur la Zygæna genevensis. — X. THIRIAT, p. 40, Les Nécrophores. (1) Les ouvrages marqués d’un astérisque (*) sont ceux offerts soit par les auteurs, soit par diverses personnes ou Sociétés savantes; ceux marqués de deux asté— risques (**) ont été acquis sur les fonds Pierret ; et ceux n’en n’ayant pas ont été échangés contre les Annales. Les publications qui ne renferment pas d’entomologie sont accompagnés du signe (©), (2) M. Eugène Simon à bien voulu se charger de la rédaction de ce Bulletin jusqu’au retour prochain à Paris de M. L. Bedel, Archiviste-Bibliothécaire. M QUE Leopoldina Amitl. organ der Ksl. Leop.-Garol. Deutschen Akad, der Naturforschen, 1874-72, 1872-73, 1873-74. () Nova Acta der Ksl. Leop.-Carol. Deustchen Akademie der Naturfors- cher, t. XXXVI. Dresde, 1873. (©) Nunquam otiosus, Entomologische Mittheilungen von D' L.-V. Schau- fuss, p. 321 à 360. Tables des Comptes rendus des séances de l’Académie des Sciences, premier semestre 1875, t. LXXX. Ouvrages divers. BrANCON:I (G.-A). Intorno ad alcuni insetti perforatori dei metalli. Br. in-4°, 4 pl. (Extrait [delle Memorie dell” Academia delle Scienze dell Instituto di Bologna, 2° ser., vol. VI, 1867.) —. Offert par le père de notre défunt collègue. In. Sul Rynchoprion Columbæ Herm. o Argas reflexus Latr. Br. in-/4°, 4 pl. lith. (Idem, 1867.) In. Alcune richerche intorno alla estensione della superficie respi- rante dei vegetabili. Br. in-4°. (Idem, 1868.) ©) Ip. Comparazione dell organo fossorio della Talpa e della Grillotalpa. Br. in-4°, 4 pl. lith. (Idem, 1869.) ©) Dans la prochaine séance (26 janvier 1876), il sera pris une décision au sujet du Catalogue de la Bibliothèque dressé par M. de Bonvouloir et publié dans les Annales de 1867; et l’on entendra des rapports des Commissions du Prix Dollfus et des Comptes du Trésorier pour 1875. M. Damry, entomologiste habitant Porto-Vecchio (Corse), envoie à la Société, par l’entremise de M. E. Simon, une liste de Coléoptères corses à vendre ; beaucoup d'espèces très-rares y figurent, par exemple : Reveliera spectabilis, Lyphia ficicola, Troglorhyncus Grenieri, Crypharis Damryr, etc. — M. Damry, qui désire étendre ses relations, tient des listes semblables à la disposition de tous les entomologistes qui lui en feront la demande. - Paris 22 janvier 1876. PARIS, —Typog. FÉLIX MALTESTE et Cie, rue des Deux-Portes-St-Sauveur, 22. \ No 68. BULLETIN DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Recueïlli par M, Æ DESMAREST, Secrétaire. Paraissant deux fois par mois. Avis très-importants. 4° Dans sa prochaine séance (9 février 1876), ta Société décernera le Prix Dollfus pour l’année 1875. 2° Elle s’occupera également de la proposition relative au Catalogue de la Bibliothèque publié en 1867. 3° L’Archiviste-Bibliothécaire sera à la disposition de ses collègues au local de la Bibliothèque (rue Hautefeuille, 30), tous les jeudis de 2 à 5 heures. 4° Par décision prise dans la séance du 12 janvier 1876, le Banquet desliné à fêter le 45° anniversaire de la fondation de la Société aura lieu le samedi 96 février prochain au Palais-Royal, chez BloË (maison Douix, café Corraza), galerie Montpensier, 9, 10, 41 et 12. — MM. L. Reicue et J. LICHTENSTEIN ont bien voulu se charger de l’organisation de ce Ban- quet. — Pour les adhésions de nos collègues et le payement de la coti- sation, fixée à 10 francs 50 centimes, S’adresser à M. J.' LICHTENSTEIN, rue de Grammont, 4, hôtel de Manchester. (En cas d'absence, demander la liste de souscription qui est déposée chez le concierge de l'hôtel.) th me met (1876, A° année.) 2 — 10" — Séance du 26G Janvier 18276: Présidence de M. Pauz MABILLE. » 26 membres présents, Correspandance. M. L. Bedel écrit de Daya (province d'Oran, Algérie), au Président, que c’est avec une vive reconnaissance qu’il vient d’ap- prendre sa nomination aux fonctions d’Archiviste. Dès son retour à Paris, il promet à la Société de s’occuper de la Bibliothèque avec zèle et acti- vité. Rapports. M. le docteur Grenier, rapporteur de la Commission, com- posée, conjointement avec lui, de MM. Leprieur et E. Simon, chargée de l’examen des comptes du Trésorier pendant l'année 1875, donne lecture du rapport suivant, dont l'impression in éxtenso dans le Bulletin est décidée, afin que chacun de nos membres puisse prendre connaissance de la position financière de la Société : Messieurs, Les comptes dressés par notre Trésorier se résument comme sui : RECETTES. Les recettes ont été de : 1° Encaisse au 31 décembre 1874 . . . . . . . . .. 510 fr. 47 c. 9° Cotisations} arriétées. : AU UN RARE UNE 630 » 9° D° de l'année! 1897510 AA Mers 8,053 » h° Sommes perçues pour affranchissement d’Annales. 168 » 5° D° pour tirages apart. NME SEEN 6° Obligations et rente Dollfus. . . . . ë : : 1,475 16 7° Subvention du Ministère de Panne none 500 » SADonide MASISnone tt AU ANEIRASNNN ANEAES ERArE 600 » 9° Vente d’Annales et de Catalogues. . . . . . . .. 852 » 10° Reliquat du dernier Banquet. . . . . . . . . . . . 10 : 50 Total des recettes. . . . . . . . 413,480 fr. 33 c. — Il — DÉPENSES. Les dépenses ont absorbé pour : 1° Impression de quatre trimestres d’Annales. . . . . 5,557 fr. 45 c. 99 D° du 4° cahier des Eucnémides . . . . . 2,311 50 3° Gravure, papier, tirage, coloriage, etc., de 6 plan- COTES A ARE SL Or teen LU 00760 L° Loyer, mobilier et assurance de l’appartement affecté au service de la bibliothèque. . . . . . . PERL boAchat d'ouvrages, reliures, etc. 4007400 104 45 6° Allocation aux Secrétaire, Trésorier et garçon de DTA ESPEAUN DAEUE e ne 00e PANNEAU IR EL an RS 1,789 65 7° Affranchissement des Annales et du Bulletin bi- MOTS ECM AT TRE RrT SS ROT EME FPIANENTE 8° Timbres pour reçus et frais de recouvrements. . . 152 On 9° Prix Dollfus pour 1874, médaille d’or. . . . . . = 300 25 10° Timbres-poste, circulaires, divers. . . . . . . . . 190 55 EEE Total des dépenses. . . . . . . . 12,623 fr. A7 c. RÉSUMÉ, Recettesmontant a ii a tea 40 43;2460'fr 89 0 DÉDERSER MENU RE AR AE ANS RE SE A GS A TA Encaisse au 31 décembre 1875. . . . . . . 556 fr. 86 c. Nous arrivons à un total qui ne nous laisse de disponible pour l’avenir que 556 fr. 86 c., et encore nous sommes prévenus que bientôt nous devrons solder le prix des trois planches du troisième trimestre, 330 fr. environ, d’où il résulte qu’il ne nous reste véritablement en caisse que 2926 fr. 86 c, _ Gertes ce reliquat n’est pas brillant, et cependant je ne vois point, malgré cela, notre Sociélé dans une position telle qu’elle puisse inspirer à personne la moindre inquiétude. Aussi je ne comprends pas bien les craintes qui me paraissent s'être assez répandues parmi nous pour donner naissance à une idée bien fâcheuse, attaquer notre réserve, et il faut que Lens 6) an celte crainte se soit manifestée d’une manière assez ouverle, puisque notre Trésorier y fait allusion dans son compte-rendu. Quelques personnes, arguant de lexiguilé relative de nos derniers numéros, irrilées peut-être de la ténacité avec laquelle notre Trésorier défend les intérêts de sa caisse, c’est-à-dire les nôtres, ont pu mettre en avant l'idée de vendre des obligations pour ajouter quelques feuilles de plus à notre publication; mais ces personnes ont oublié le 4° cahier des Eucnémides, qui, ajouté aux quatre trimestres parus dans l’année, forme un total de 74 feuilles d'impression, soit l'équivalent d’un volume de 1,186 pages. Trouverez-vous mieux en remontant dans le passé ? Et notez qu'ayant une juslification plus compacte, ces 41,136 pages représentent plus de 1,400 pages de l’ancienne justification. On a dû aussi se plaindre de la diminution du nombre de planches; car, en effet, dans nos Annales, en trois ans, il y en a à peine 30 ; mais aussi, en trois ans, nous avons eu les 42 planches des Eucnémides, de sorte que, s’il y a diminution, c’est seulement dans le nombre de planches que vous avez payées. Vous le voyez, pour peu qu’on raisonne sagement on arrive à se con- vaincre qu'on n’a pas le plus léger motif de se plaindre et encore moins de s'inquiéter. Cessez donc de mettre au jour cette malheureuse idée de prendre sur votre capital. Et d’ailleurs, où cela nous mènerait-il ? Croyez-vous donc avoir à disposer d’une bien grosse somme ? Tout ce qui nous vient de libéralités doit être religieusement respecté; toutes les obligations qui représentent des libérations de cotisation doivent être également inalié- nables ; il ne vous resle donc de disponible que les quelques obligations achetées sur nos économies. Et quand vous aurez réalisé le peu dont vous pouvez disposer, en pourrez-vous solder plus facilement les dépenses relatives aux frais géné- raux d'administration qui, bien que modérés, s'élèvent cependant à un total de 2,570 fr. 10 c., ainsi que je les ai détaillés plus haut ? Mais, d’ailleurs, dans toutes les Sociétés, est-ce qu’on n’a pas la sagesse de faire chaque année, sur les recettes brutes, une retenue de 5 à 10 pour 400, suivant les cas, pour constituer une réserve à laquelle les années suivantes peuvent bien ajouter, mais ne peuvent jamais rien prendre ? Il ne faut pas oublier que la Société est un être collectif, par consé- quent durable indéfiniment; un fragment peut s’en détacher, et remplacé ou non, l'être collectif reste toujours entier. Pour tout ce qui a vie cer- PIS taine il faut de la prévoyance, et la prévoyance ici consiste à économiser, économiser toujours, jusqu’à ce que l’être collectif ait un revenu assuré suffisant pour payer ses frais généraux sans avoir recours aux ressources annuelles fournies par les cotisations. . Alors, diront les impatients, il faut donc se résigner à voir décliner chaque année nos Annales; non, certes ; contentons-nous seulement d'un volume pareil aux meilleurs de notre collection. Pour arriver à ce résultat il faut que la Commission de publication ait le courage de ne plus faire attention à l’ordre d'inscription des mémoires déposés sur votre bureau et qu’elle ne s'attache qu’à la valeur réelle de ces mémoires. Mais pardon, je m'aperçois que, dans mon ardent amour pour notre Société et pour tout ce qui peut améliorer et assurer son avenir, je me suis laissé entraîner un peu loin de nos comptes. Revenons-y bien vite et pardonnez-moi celte digression suggérée, je vous prie de le croire, par les meilleurs sentiments. Donc les dépenses n’ont pas excédé les recettes, ce qui est d’une bonne administration : n’ayant plus de 4° numéro d'Eucnémides à faire paraîlre, vous aurez plus de 2,000 francs à employer pour grossir nos trimestres. L'année 1876 ne sera donc point inférieure à ses devancières. Nécessairement tous les comptes sont parfaitement en règle, et il fau- drait ne pas connaître la minutieuse régularité de notre Trésorier pour en douter. Nous ne pouvons que le féliciter de rester toujours le même et l’engager à travailler ainsi à notre profit le plus longtemps possible. Somme toute, nous avons l'honneur de vous proposer : 1° D’approuver les comptes de notre Trésorier pour l’année 1875 et de lui en donner décharge ; 2° De voter les remerciements les plus chaleureux à tous les membres du Bureau : titulaires et adjoints. Qu’ils soient bien persuadés que notre reconnaissance ne restera jamais au-dessous de leurs bons et loyaux services. Les conclusions de ce rapport sont adoptées par la Société à l'unanimité des voix. — M. A. Léveillé, rapporteur de la Commission de la fondation Dollfus du Prix à décerner pour 1875, lit le rapport qui suit, signé de MM. Des- marest, Goossens, Grouvelle, Léveillé, Poujade, Ragonot et Régimbart, qui ont pris part aux délibération de la Commission : Messieurs , La Commission du Prix Dollfus s’est réunie pour délibérer sur les ou- vrages qui ont été soumis à son examen. Elle a pensé qu’une analyse succincte de ces divers ouvrages, ulile lorsqu'il y avait désignation d’un candidat unique aux suffrages de la Société, n’avait plus la même importance sous le régime du règlement actuel. ; En conséquence, la Commission croit devoir se borner à vous soumettre le classement suivant des travaux présentés, classement qu’elle a adopté après mure délibération et plusieurs votes successifs : 1° E. Srmow, Tome II des Arachnides de France: 2° [x FAIRMAIRE, Faune élémentaire des Coléoptères de France, L® édition ; 8° A. PuTOw, Catalogue des Hémiptères d'Europe ; L° F. CHapuis, Tome XI du Genera des Coléoptères de Lacordaire ; 5° CL. Rey, pour sa collaboration à l'Histoire naturelle des Coléo- pières de France de MM. Muzsanr et REY : Brévipennes Alécohariens (suite) ; Myrmédoniaires, 2° partie. — Vol. paru en novembre 1875. Après cette lecture, la Société, conformément au règlement, décide que ce rapport sera imprimé dans le Bulletin et que le Prix Dollfus pour 1875 ne sera décerné qu’à la prochaine séance. Communications. M. le docteur Laboulbène, offre à la Société l'article CocHEeNiLce, qu'il vient de publier dans le Dictionnaire encyclopédique * des Sciences médicales, 1"° partie, t. XVIII, p. 179-198, et il en présente ce résumé : J’ai cherché, dit notre collègue, à réunir dans un cadre restreint les travaux épars sur les Cochenilles utiles et nuisibles, et j'ai mis à profit les travaux de MM. Targioni-Tozzetti et surtout ceux de notre ami le doc- teur Victor Signoret parus dans nos Annales. Je dois un remerciement sincère et tout spécial à M. Signoret pour son obligeance et ses précieuses communications. Après une étude préliminaire des caractères zoologiques, je traite aussi complétement que possible la classification des Coccidés, j'indique les tribus et les genres et les principales espèces. Je sépare des Cochenilles les Phylloxera, qui sont, à mon avis, des Aphidiens. NT (Tr NES Les notions d'anatomie et de physiologie relatives aux Coccides sont des plus intéressantes : j'ai reproduit un passage de Réaumur sur le Lecanium persiæ. Je traite aussi la question de la Fumagine ou Morphée, maladie noire cryptogamique des Citroniers et Orangers du midi de la France. Le mycelium multiple de la Fumagine a pour terrain de végéta- tion la sécrétion sucrée des Coccidæ (et des Aphidæ). Il revêt les feuilles, les rameaux, eic., sans nuire autrement que comme un vernis. Les pierres, le bois, les plaques de verre sont aussi bien couverts de la fumagine que les végétaux. Les Cochenilles utiles sont nombreuses, les Cochenilles nuisibles ont une action plus limitée qu’on ne le suppose, à moins que Îes végétaux soient souffrants à la manière des plantes étiques de nos appartements et celles qui végètent mal dans les serres ou en plein air dans de mauvaises conditions. Les Cochenilles du Chêne, ou Kermès du Chêne; la Cochenille du Nopal, d'où on retire le carmin le plus beau, et sur la culture de laquelle j'ai eu des détails précis fournis par le docteur Perez, des îles Canaries ; la Cochenille mannipare, celle fournissant la Laque, l’Axin, la Cire de Chine (Pe-la), etc., m'ont occupé tour à tour. Je termine par l'indication des ennemis et des parasites des Cochenilles. Enfin une bibliographie aussi complète que possible permettra des recherches approfondies aux entomologistes que ce curieux sujet peut intéresser. | — M. Charles Brisout de Barneville fait connaître une note qui est adressée à la Société par M. G. Bauduer : Après une étude approfondie des Agrilus angustulus, laticornis, rugi- collis et scaberrimus, je suis arrivé aux résultats suivants : L’angustulus ® se distingue uniquement du laticornis $ par la forme de la lame mésosternale entre les hanches antérieures ; à peu près paral- lèle chez angustulus & et ®, et trapézoïdale chez laticornis g' et ©. Le rugicollis, dont je n’ai vu que des femelles en assez grande quantité, y compris le type de Kiesenwelter et Ratzeburg, n’est autre chose que l'angustulus & chez lequel les rugosités sont un peu plus prononcées, mais je ne puis admettre, chez des espèces aussi variables, ce caractère comme spécifique. Quant au scaberrimus, dont je n’ai vu qu’un seul individu appartenant à M. de Kiesenwetter, il est encore bien voisin, mais cependant la lame MG mésosternale est un peu différemment conformée : cette lame est inter- médiaire comme forme à celle des angustulus et laticornis, mais se rap- prochant beaucoup plus de celle de l’angustulus. Joïgnez à cela une forme plus courte et plus massive. Je dirai que M. de Kiesenwetter, que j'ai consulté, partage entièrement ma manière de voir ; il m’a dit qu’en décrivant ces deux espèces, il avait des doutes sur leur valeur spécifique, mais que, comme il m’avait vu qu’un exemplaire de chaque, il n’avait pu voir de passage, il avait donc cru devoir les maintenir, à l'exemple de Ratzeburg. J'ajouterai que si quelqu'un de nos collègues avait des espèces dou- teuses ou nouvelles d’Agrèlus, je me ferai un vrai plaisir de les examiner et de les leur nommer. Il n’ont qu’à me les envoyer. Je désirerais surtout voir les espèces suivantes : lituratus Klug. — desertus Klug. — émpressicollis Mars. — hemiphanes Mars. — furcicus Mars. — croceivestis Mars. — purpuratus Klug. — zigzag Mars. — cuprescens Mén. — binotatus Cast. — ecarinatus Mars. — asperimus Mars. — munusculus Mars. — Darwini Woll. — Ces espèces me sont totalement inconnues. — M. le docteur A. Laboulbène fait la communication suivante au nom de M. L. Fairmaire : J'ai l'honneur de présenter à la Société une Réduvide, vivant après sept mois d’abstinence, et venant de Cordova, dans l’intérieur de la République Argentine. Cet insecte Hémiptère, dont je ne puis donner encore le nom scientifique, est connu dans le pays sous le nom de Bichu- que; sa piqüre est très-redoutée, et fait enfler d’une manière inquiétante le membre attaqué, comme on le remarque quelquefois chez nous à la suite des piqûres du Reduvius personatus. Je profite de cette occasion pour faire part à la Société d’une observa- due à M. le docteur Danthon, de Moulins. A la suite d’une forte inflam- mation de l’oreille chez un malade près duquel il était appelé, il a extrait plusieurs larves et pupes, d’où sont sortis quelques Diptères appartenant au genre Anthomyia et très-voisins de l'A. pluvialis. Ces larves avaient entamé le fond de l'oreille et faisaient affreusement souffrir le patient. Il est à remarquer que dans plusieurs des cas cités par les auteurs relative- ment à des larves de Mouches ayant vécu dans diverses parties du corps humain, on a souvent cité des Anthomyia; mais les faits n'ayant pas toujours été constaté d’une manière aussi précise que dans l'observation — Ni — de M. le docteur Danthon, cette observation m'a paru digne de l’intérêt des entomologistes et des médecins. Membres recus. 1° M. Georges Rouast, quai de la Charité, 29, à Lyon (Rhône). — Lépidoptères d'Europe, principalement Psychides ; 2° M. Lucien Reynaud, rue de Lyon, 19, à Lyon (Rhône). — Lépido- ptères d'Europe ; Tous deux présentés par M. E.-L. Ragonot. — Commissaires-rappor- teurs : MM. Goossens et Poujade. Membre démissionnaire. M. Vuillefroy-Cassini, reçu en 1862, à Paris. APPENDICE A LA séance du 12 janvier 1876. — M. Elzéar Abeille de Perrin adresse la note suivante, par l'entremise de M. E. Simon : Le genre Anophthalmus doit-il être maintenu comme distinct ou ses espèces doivent-elles accroître celles du grand genre Trechus ? En l’état des découvertes croissantes dans le petit monde hypogé, je crois qu'il est bon de donner en quelques lignes le résumé des opinions sur ce sujet des plus actuels. Dans mon compte-rendu d’excursion de l’Ariége, je pro- posais de maintenir les deux genres en limitant les Anophthalmus aux espèces dont l’œil extérieur, visible ou non, était dépourvu de pigmentum noir. C'était, disais-je, un caractère purement artificiel, mais le seul abso- lument exact. Je dois avouer que ma proposition a trouvé peu de partli- sans. M. Putzeys a intitulé sa monographie des Trechus : Monographie des Trechus oculés, ce qui indique qu'il considère les Anophthalmus comme de simples Trechus aveugles. M. Pandellé, dans son travail sur les mêmes insectes, désire que les entomologistes qui S’occuperont des Anophthalmus indiquent un caractère complémentaire de la différence tirée des yeux, lesquels ont chez ces animaux les dimensions les plus variables. Enfin, M. L. Bedel, dans sa Liste des Insectes cavernicoles, parlant des Trechus vrais, dit que leurs espèces constituent une division dont les limites sont à peine indiquées. Je crois devoir me rattacher à cette manière de voir pour trois raisons : US tone 4° Le caractère de la coloration des yeux est peu scientifique, et, quoi- que l’on ait dit souvent que les genres étaient un simple moyen de classi- fication, on ne doit les baser, à mon avis, que sur une modification dans des organes essentiels. Or, la couleur des yeux n'indique nullement l’ab- sence ou la présence du sens de la vue et ne constilue par conséquent qu'une différence extérieure n’entrainant aucune conséquence pour le modus vivendi. 2° L’A, Milleri a rééllement les yeux colorés en noir dans leur pour- tour el forme ainsi un type de transition qu’il est difficile de faire rentrer dans aucun des deux genres. * 8° Enfin, le désavantage de conserver un genre composé d'espèces très- nombreuses sera compensé dans le cas actuel par la nécessité où seront les monographes de former dans les Trechus diverses divisions. Que les Anophthalmus constituent un genre ou une section des Trechus, l'étude de la famille n’en sera ni plus, ni moins compliquée. Par ces motifs, je considère la réunion des deux genres comme plus scientifique et ne présentant aucun inconvénient sérieux. Il est utile, je crois, dans cette hypothèse, de prévenir les descripteurs pour qu'ils ne donnent pas à des Trechus nouveaux des noms existant chez les Anoph- thalmus, ou réciproquement. Cette confusion s’est déjà produite deux fois. M. Brisout de Barneville a appelé Chaudoiri une espèce d’Anoph- thalmus, alors que Levrat avait depuis longtemps donné ce nom à un Trechus de Sicile. Comme il y a déjà un Trechus Barnevillei, je propose d'appeler cet Anophthalme Trechus Brisouti. D'autre part, M. Pandellé a nommé Raymondi un Trechus vrai, lorsque l’on connaissait Gepuis long- temps aussi l'An. Raymondi d'Hyères. Je propose d’appeler l'espèce de M. Pandellé galloprovincialis, ne pouvant disposer du nom de Pandeller, qui est déjà employé pour un Anophthalmus. — M. Paul Mabille dépose sur le bureau des diagnoses de nouvelles espèces d'Hespériens (suite) : 8. ISMENE LORQUINI, Sp. NOV. — Alis atris, cæruleo illustratis; anticis cum duabus maculis albis in limbo in ramis nervi compositi anterioris ; nervoque simplice inferiori lata linea albo-cærulea signato. Posticis cum tribus maculis linearibus, albidis. Alis sublus nervis albo scriptis, cum 2 maculis albis in anticis et lata fascia in posticis inferius bipartita ; basi omnium lutea. — Expansio alarum : 55 mill. Manilla. 9. ISMENE BOISDUVALII, Sp. NOV. — Nigra, alis anticis elongatis uni- coloribus ; posticis nigris, macula magna lutea a margine abdominali et externo usque ad medium limbum procedenti, quadrata. Abdomine subtus luteo. — Expansio alarum : 60 mill. \ Celebes insula. 40. ISMENE SARGON, Sp. nOV. — Alis anticis nigris, cæruleo marmo- ratis ; posticis concoloribus cum magna macula triangulari ad marginem abdominalem et angulum analem aurantiaca; alis subtus nigricantibus, nervis argenteo-griseis ; margine externo anticarum violaceo, angulo anali posticarum fulvo. —.Expansio alarum : 60 mill. Ex insula Celebes. 41. ISMENE PHUL, Sp. nov. — Nigro-rufa ; alis anticis linea rubra infra costam, maculaque nigra ad basim ; fimbria sordida; alis posticis mar- gine abdominali anguloque fulvo-rubris ; fimbria fulva. Alæ anticæ subtus macula alba ad marginem internum signatæ : posticæ maculam fulvam paginæ superioris referunt et cæruleo variegatæ. — Expansio alarum : 51 mill. Ex insulis Philippinis. 12, ISMENE BELESIS, sp. nov. — Nigro-rufa; alis anticis linea rubra infra costam, maculaque rotunda, nigra ad basim; alis posticis fimbria fulva, in angulo anali latiore. Thorax nigro-rufus. Anus ruber, nec non collare et scapulæ. Alis anticis subtus nigris macula alba, alteraque fulva e serie lineolarum ad apicem, posticis rubro fulvoque variegatis, cum puncto nigro in basi alæ; corpus et crura posteriora rubra. Refert sm. Etelkam et Jainam Cl. Hewitsoni, sed pagina superiore valde diversa est. Ex India, aut potius ex Java insula, 13. ISMENE ASSUR, sp. nov. — Nigra; fimbria posticarum late rubra. Macula evanida in limbo anticarum cæruleo-nigra. Thorax niger ; anus ruber. — Expansio alarum : 50 mill. Ex insula Celebes. one BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE (1), (Fin de la Séance du 12 janvier 1876.) Sociétés savantes et publications périodiques. Bihang till Kongl. Svenska Vetenskaps-Akademiens Handlingar, L'OINeCUTTe Tome I. — A.-E. HOLMGREN, n° 2, Skandinaviska Artena af Ophionidslägtet Campoplex. — CG. SràL, n° 10, Recherches sur le système des Mantides. Tome II. — H.-D.-J. WALLENGREN, n° 4, Index specierum Noctuarum et Geometrarum in Scandinavia hucusque detectarum. — GC. Sràz, n° 43, Recherches sur le système des Blattaires. — Ip., n° 47, Recherches sur le système des Phasmides. Kongliga Svenska Vetenskaps-Academiens Handlingar, t. IX, 1870; 1 X, 1874; 'XIL, 1873. Tome IX, 1870. — D.-J. WALLENGREN, n° 8, Skandinaviens Neuroptera. — G.-0. Sars, n° 13, Beskrivelse af de paa fregatten Josephines expedition fundne Cumacer, avec 20 pl. lithogr. Tome X, 1871. — C. Sràz, n° 4, Enumeration Hemipterorum. — T. TuzLBERG, n° 10, Sveriges Podurider, avec 16 pl. Tome XII, 1873. — C. Sràz, n° 4, Enumeratio Hemipterorum. Lefnadstechningar üfver Kongl. Svenska Vetenskaps-Academiens , t. I, 3° partie. ©) Ofversigt af Kongl. Vetenskaps-Academiens Fôrhandlingar, t. XXVIII, 18714 ; t. XXIX, 1872; t. XXX, 1873, et t. XXXI, 1874. Tome XXVIII, 1871. — O.-J. Fanræus, p. 3, 197, 433, 661, Coleoptera Cafrariæ 1838-45, a J.-R. Wahlberg collecta. — G.-0. (2) M. Eugène Simon a bien voulu se charger de la rédaction de ce Bulletin jusqu'au retour prochain à Paris de M. L. Bedel, Archiviste-Pibliothécaire. DE Sars, p. 71, Nya Arter af Cumacea, etc. — T. TULLBERG, p. 1/3, Fürteckning ôfver Svenska Podurider. — C. Sràz, p. 375, Ortho- ptera quædam Africana. — O.-M. REUTER, p. 403, Skandinaviens och Finlands Acanthider. — A. STUxBERG, p. 493, Bidrag till Skandinaviens Myriapodologi. — O.-M. REUTER, p. 557, Acan- thiidæ Americanæ. — T. THORELL, p. 683, Om Arachnider fran Spetsbergen och Bceren-Eiland. — G.-0. Sans, p. 803, Beskri- velse af fire Vestindiske Cumaceer. — W. LILLIEBORG, p. 823, Limnadia gigas f‘rekommande i Sverige. — D.-J. WALLENGREN, p. 909, Bidrag till Kännedom af Fjärilfaunan pà S'-Barthelemy. — In., p. 961, Skandinaviens Pyralider och Choreutider. — G.-0. VON PORATH, p. 1135, Myriapoda Africæ australis in Museo Regio Holmiensi asservata. Tome XXIX, 1872. — O'-J. Fanræus, n° 4, p. 45, n° 2, p. 29, Coleoptera Cafrariæ, etc. — A.-E. HOLMGREN, p. 143, OEdemopis Rôügenhoferi. — T. THORELL, p. 147, Om Nàgra Arachnider fràn Grônland. — C, Sràäz, p. 31, Genera Pentatomidarum Europæ disposuit. — D.-J. WALLENGREN, p. 41, Bidrag till Sôdra Afrikas Fjärilfauna. — C.-0. von PorATH, p. 3, Myriapoda Africæ aus- iralis, ete. — O.-M. ReuTER, p. 47, Skandinaviens och Finlands Aradider. — P, OLSSON, p. 63, Om en ny parasitisk Copepod. — C. STàL, p. 43, Geuera Reduviidarum Europæ disposuit. — Ip., p. 49, Genera Coreidarum Europæ disposuit. — O.-M. REUTER, p. 59, Skandinaviens och Finlands Reduviider. — Ip., p. 67, - Skandinaviens och Finlands Nabider. — In., p. 79, Nabidæ novæ et minus cognitæ. — A.-E. HOLMGREN, p. 97, Insekter fran Nord- grünland, etc. — CG. STàL, p. 37, Genera Lygeidarum Europæ disposuit. — A. STUXBERG, p. 3 (n° 9), Tvenne nya Oniscider, pl. x. — C. CEDERSTRÜM, p. 47 (n° 10), Entomologiska Anteck- ningar, Tome XXX, 1873. — A. STUXBERG, p. 83, Om mundelarnes bygnad hes Lithobius forficatus. — C. Sràz, p. 89, Orthoptera nova. — A.-E. HOLMGREN, p. 55, Disposilio methodica Exochorum Skandinaviæ. — H.-D.-J. WALLENGREN, p. 43, Tvenne for Skan- dinaviens fauna nya Pyralider. — A. STUXBERG, p. 8 (n°6), Kar- cinologiska iakttagelser. Tome XXXI, 1874. — C. SrTàaz, p. 43, Genera Tingitidarum Europæ. — O.-M. REUTER, p. 45 (n° 4), Nya Svenska Capsider. Léyawe, * Société Linnéenne du Nord de la France, 4° année, bulletin n° 48, janvier 1876. CARPENTIER, P. 3, Chasse aux Frelons. Ouvrages divers. * RiLey (C.-V.). Remarks on Canker-Worms and descriptions of a new genus of Phalenidæ. — Notes on the natural history of the grupe Phylloxera. Br. in-8°. * STäL (C.). Enumeratio Hemipterorum, 4° partie. Vol. in-4°. (Extrait Kongl. Vet.-Acad, Handl., t. XII, n° 4, 1874.) * Ip. Recensio Orthoplerorum, Revue critique des Orthoptères décrils par Linné, De Géer et Thunberg, n°* 4 et 3. Br, in-8°. * Ip. Recherches sur le système des Blattaires. Br. in-8°. (Extrait de OElvers. Kongl. Svenska Vet.-Akad. Hand., t. IL, n° 13, 1874.) * Ip, Genera Tingitidarum Europæ disposuit. Br. in-8°. (Extrait de OEfvers. Kongl. Vet.-Akad. Fôrhandl, 1874. n° 3.) (Séance du 26 janvier 1876). Société savantes et publications périodiques. American Naturalist (The), vol. X, n° 14. © Anales de la Sociedad española de Historia natural, tome IV, n° 5. C. OBERTHÜR, p. 869, Étude sur quelques espèces de Lépido- ptères d’Espagne. Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des Sciences, t. LXXXII, n° 2 et 8. P. BoiTeau, p. 155, Sur l'œuf d'hiver du Phylloxera. RQ Comptes rendus des séances de la Société entomologique de Belgique, 2e série, n° 19 et 20. N° 19. — CanDËze, p. 5, Relevé des Élatérides des îles Philip- pines. — RozLors, p. 45, Curculionides recueillis par M. J. Vol- xem au Japon et en Chine. Entomologische Zeitung. Herausg. von dem entomologischen Vereine zu Stettin, 36° année, 1875. F.-J.-M. HEYLAERTS, p. 35, Zur Naturgeschichte von Epichno- pteryx tardierella.— KRIECHBAUMER, p. 39, Ueber einige Vermuth- liche Pseudo-Europaeer unter den Schlupfwespen der Ichneumo- logia. — C.-A. DoHrn, p. 42, Eine Italienische Reminiscenz mit einer russischen Moral. — H. FREY, p. 44, Cosmopteryx scri- baiella. — G. Wevmer, p. 46, Philampelus vitis. — A. FucHs, p. 50, Lepidopterologische beobachtungen aus 1874. — E. v. HA- ROLD, p. 61, Amerikanische Haltica-Arten. — C. DIETzE, p. 69, Eupithecia. — E. EPPEzLsHEIM, p. 76, Zwei neue deutsche Rüssel- käfer. — C.-A. DoHrN, D. 79, 212, 990 et 448, Exotisches. — KRIECHBAUMER, p. 88, Tôdten und Präparizen der Hymenopteren. — J. Fausr, p. 94, Gatt. Orthosinus. — À. SPEYER, p. 97 et 345, Europäisch.-Amerik. Verwandtschaften. — C.-A. DourN, p. 177, Systematische Mittheilung. — G. van LANSBERGE, p. 178, Classifi- cation des Lamellicornes coprophages. — F. HuENE, p. 187, Ar- gynnis Frigga. — L. FAIRMAIRE, p. 190, Species novæœ Madagas- carienses. — R. GROTE, p. 193 et 340, Nordamerikanischen Noc- tuinen. — H.-B. MÔsCHLER, p. 202, Exotisches. — A. KUWERT, p. 221, Vespa Germanica. — A, Fucus, p. 225, Lepidopt. Beobacht. — C. DIETZE, p. 236, Eupithecia. — D' SuFFRIAN, p. 257, Syno- nymische Miscellaneen. — H. BURMEISTER, p. 265, Elaterina Ar- gentina. — TIisCHBEIN, p. 274, Amblyteles uniguttatus und Ichneumon aulicus. — H.-B. MÔscHLEr, p. 282, Exotisches. — E. REITTER, p. 297 et 410, Revision der Europäischen Lathridiidæ. — H. Frey, p. 352, Zur Abwehr. — J. LIGHTENSTEIN, p. 350, Phylloxera. — E. EPPELSHEIM, p. 362, Neue Staphylinen. — G. WEYMER, p. 368, Exotische Lepidopteren. — KRIECHBAUMER, p. 386, Ichneumon xantozius, etc. — G. SEMPER, p. 393, Philippi- nischen Tachyris. — E. v. HAROLD, p. 446, Gatt. Pydaristes. — Ip., p. 452, Ueber einige Coprophagen aus Monrovia. — H. Bur- MEISTER, p. 457, Melanosoma Argentina. — E. WEHNCKE, p. 500, Dytiscus Sharpi. TU) plus Giornale d’Agricoltura, Industria e Commercia del Regno d’Italia, L'XXN MS annee /1ret 2.1) Ouvrages divers. * CANDÈZE (D'). Relevé des Élatérides des îles Philippines avec les diag- noses de quelques espèces inédites. Br. in-8°. (Extrait des An- nales de la Société entomologique de Belgique, t. XVIIE, 1875:) * LABOULBÈNE (D° A.). Article Cochenille. Br. in-8°. (Extrait du Dic- tionnaire encyclopédique des Scienees médicales, publié sous la direction du docteur A. Dechambre.) Paris, 3 février 1876. ee — > QC Avis divers. Nous croyons devoir rappeler les termes d’un article spécial au Buletin des séances : @,ART. 3. Ce Bulletin sera envoyé gratuitement à tous les membres résidant en France qui auront soldé le montant de leur cotisation de l’année courante ou tout au moins celui de l’année précédente. Il sera adressé également à l'étranger aux membres qui solderont les frais de transport. En conséquence, ceux de nos collègues qui n’ont pas encore envoyé au Trésorier (M. L. BuQuET, 52, rue Saint-Placide) le montant de leur cotisation pour l’année 1875 sont priés de le faire 2mmédiatement S'ils désirent recevoir, dès leur publication, les Bulletins des séances de 1876. Nous prions nos collègues de vérifier, à la fin du 4° trimestre des Annales de 1874, la Liste des Membres, et si leur adresse ainsi que les autres indications ne sont pas exactement rapportées, d’en informer de suile le Secrétaire (E. DESMAREST, 3, rue Linné) ou les Trésoriers, comme aussi de les avertir de tout changement apporté ultérieurement à leur adresse, PARIS. —Typog. FÉLIX MALTESTE et Cie, rue des Deux-Portes-St-Sauveur, 22. No 69. BULLETIN DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Hecueilli par M. E. DESMAREST, Secrétaire. 7 Paraïissant deux fois par mois. # bd 4 Avis dent 1° Par décision prise dans la séance du 12 janvier 1876, le Banquet destiné à fêter le 45° anniversaire de la fondation de la Société aura lieu le samedi 96 février prochain au Palais-Royal, chez Blot (maison Douix, café Corraza), galerie Montpensier, 9, 40, 44 et 12. — MM. L. REICHE et J. LICHTENSTEIN ont bien voulu se charger de l’organisation de ce Ban- quet. — Pour les adhésions de nos collègues et le payement de la coti- sation, fixée à 10 francs 50 centimes, s'adresser à M. J. LICHTENSTEIN, rue de Grammont, 1, hôtel de Manchester. (En cas d'absence, demander la liste de souscription qui est déposée chez le concierge de l'hôtel.) Il est très-essentiel que la Société puisse savoir, d’ici à la prochaine séance (23 février 1876), le nombre des adhérents, qu’elle espère plus nombreux que l’année dernière. 9° L’Archiviste-Bibliothécaire sera à la disposition de ses collègues au local de la Bibliothèque (rue Hautefeuille, 30), tous les jeudis de 2 à 5 heures. (1876, L° année.) 6) SUN Re Séance du 9 Fevrier 1826. Présidence de M. Pau MABILLE. 25 membres présents. M. Ernest Olivier, de Moulins (Allier), assiste à la séance. Lecture. M. A. Gaschet, de Bordeaux, adresse un mémoire ayant pour titre : Observations sur les migrations des Sphingides. Dans ce travail, l’auteur discute plus particulièrement les migrations des Detlephila celerio et nerii, Sphinx convolvuli et Acherontia Atropos. Communications. On annonce à la Société que l’un de nos collègues, M. le docteur Charles Robin, vient d’être élu sénateur dans le départe- ment de l’Ain. — M. Lucien Reynaud adresse sa photographie pour l’un des albums de la Société. — M. le Secrétaire annonce que la 1° partie de l’ouvrage de notre collègue M. J. Künckel sur l'Organisation et le développement des Volu- celles, qui a obtenu le grand Prix des Sciences physiques de l’Académie des Sciences pour 1875, vient d’être mis en vente. — Diagnoses d’Hespériens nouveaux (suite), par M. P. Mabille : 14. ISMENE KHODA, Sp. nov. — Quatuor alis nigricantibus, basi ob- cure fulva ; anticis subtus disco nigriore, spatioque albo ad internum marginem, maculaque curva, alba ad apicem. Posticis griseo-nigris, fascia angusta, alba, obliqua ad internum marginem rite ; angulo anali nigro. — Expansio alarum : 47 mill. Ex insula « des Pins » dicta. Proxima 1. vittæ Buttl. et forsan eadem. 15. ISMENE MOESTISSIMA, Sp. NOV. — Omnino nigricans ; fimbria pal- lidiore, alis inferioribus sinuatis. Alis quatuor subtus fusco-nigricantibus, PU, Dit ên disco in tensius : fascia alba, transversa in posticis, ad angulum ana- lem nigriorem interrupta ; corpore capiteque nigris. — Expansio alarum : 52 mill. Fascia posticarum alba ad alæ basim curvatur cum in præcedenti eadem ad marginem convexa est. Ex insula Celebes. 16. ISMENE PERPLEXA, SP. nOv. — Alès quatuor intense nigricantibus, fascia obscure cinerea ; alis anticis subtus concoloribus, dilute sordidis ad marginem internum ; posticis fascia alba ornatis, ovata, deinde coarc- tata et interrupta ad marginem internum. Fimbria albescit in sinu. Palpt cinerei. Abdomen cinereo subtus variegatum pectusque virescentibus pilis hirsutum. — Expansio alarum : 52 mill. Ex insulis Molucis. 17. ISMENE SIMPLICISSIMA, Sp. NOV. — Quatuor alis fulvo-nigrican- tibus ; corpore nigricante, palpis pectoreque fulvo-rufiss Alis subtus con- coloribus, limbo anticarum violaceo, lucido ; posticarum basi nigriore, cum macula sordide alba, parva ad sinum. — Expansio alarum : 48 mill. Ex insulis Molucis. AS. TAGIADES FÜMATUS. Sp. NOV. — Quatuor alis fusco-nigricantibus, nec non corpore toto. Alis anticis subtus fuscis, margine interno usque ad angulum dilutius fusco vel rufescente ; posticis limbo nigro-rufescente, rotundatis ; palporum articulo ultimo subulato, brevi; antennarum clava, vix hamata, sed potius acumine curvo. — Expansio alarum : 46 mill. Ex insulis Philippinis. 19. TAGIADES FULIGO, Sp. nOV. — Quatuor alis fusco-nigris ; subius concoloribus, anticis duas maculas ferentidus, alteram ad costam, alte- ram in apice, rufeolas ; posticis cum spatio antemarginali dilute rufo ; fimbria subgrisea. — Expansio alarum : 40-42 mill. Ex insula Java, 20. TAGIADES PULLIGO, Sp. nOV. — Quatuor alis fuscis ; iisdem subtus dilute fuscis, disco magis fusco. CGorpore subtus pallidiore. — Expansio alarum : 37 mill. Apud has tres species abdomen alas posticas fere longitudine æquat. In genere Tagiades non bene collocatæ, revocant Plesioneuram et impri- LU mis speciem Europaam Aracynthum ; genus proprium constituent quod ulterius exponemus. Ex insula Java. 21. PAMPHILA QUATERNATA, Sp. NOV. — Alis olivaceo fuscis; anticis & puncta habentibus quorum duo in cellula, alterum ad costam minimum, alterum elongatum : ex duobus alteris, unum est inter primum et secun- dum ramum nervi compositi inferioris, parvum, quadratum, alterum ‘inter secundum et tertium ramum, majus elongatum et obliquum. Alis subtus subroseo-griseis ; anticis basi fuscis, et ad apicem minimorum punctorum nigrorum serie signatis; posticæ duas lineas e punctis nigris formatas habent in disco. — Expansio alarum : 40 mill. Ex Senegambia. Satis vicina P. dysmephilæ Trim., sed paulo minor et posticarum infe- riori pagina diversa est. 22. PAMPHILA? MUSCA, Sp. nov. — Séatura Lycæna alsi Europæ ; fusco niger ; fimbria pallide fusca. Mas a fæmina differt signo anticarum obli- quo. Pagina quatuor alarum subtus impressionem Lycænidarum præbet, scilicet duas in anticis lineas, tenuissimas, punctiformes, antemarginalem unam et marginalem alteram, punctumque in cellula evanidum, omnia cinerea ; in posticis duas easdem, et antemarginalem fere circularem in disco, prætereaque duo vel tria ad basim puncta. Angqulus abdominalis cinerascit, et ala postica squamis olivaceis variegata est. Concinna species, Ancylozyphas referens. Ex insulis Philippinis. 23. SCELOTHRIX (PYRGUS) ALBISTRIGA, Sp. NOV. — Sémillimus S. zonæ P. Mab. et S. maculato Brem., sed paulo minor ; in alis posticis ad basim tria puncta alba vel interdum quatuor. Subtus alæ omnes fuscæ, infe- riores zona alba ad costam interrupta divisæ et puncto albo signatæ ad costam proxime basim ; basis inferiorum et costa superiorum ad basim cinerascunt. Ex Asia orientali. Décision. La Société est appelée à prendre une décision sur les conclu- sions du rapport de la Commission du Prix Dollfus, présenté dans la dernière séance, et dont l'impression a été faite dans le Bulletin n° 68. M. Goossens présente des observations, et M. le docteur Laboulbène oh adresse une lettre dont il est donné lecture; nos deux collègues sont d’avis que cette année le Prix doit être partagé. M. le Président dit éga- lement quelques paroles, et la Société procède au vote. M. Eugène Simon ayant obtenu la majorité des suffrages est proclamé lauréat du Prix Dollfus de 1875, pour le 2° volume de son ouvrage. inti- tulé : Les Arachnides de France. Membres présentés pour faire partie de la Société : 1° M. Jules-Charles Brongniart, rue Cuvier, 57 (Entomologie générale), présenté par M. H. Lucas. — Commissaires-rapporteurs : MM. E. Des- marest et J. Künckel ; 2° M. André Nicolas, juge suppléant au tribunal de Versailles, à Paris. (Coléoptères d'Europe), présenté par M. H. d’Orbigny. — Commissaires- rapporteurs : MM. A. Léveillé et E. Simon. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE ®. mn (Séance du 9 février 1876.) Sociétés savantes et publications périodiques. Annales de la Société entomologique de Belgique, tome XVIII, fasc. 3°. BoispuvaL, p, 205, pl. 4, Aperçu monographique du genre Io. Atti della R. Academia delle Scienze di Torino, t. X, 1874-75. BAUDI DE SELVE, p. 256, Coleopterorum generis Amaurops syntaxis. (2) M. Eugène Simon a bien voulu se charger de la rédaction de ce Bulletin jusqu’au retour prochain à Paris de M. L. Bedel, Archiviste-Bibliothécaire. er ap Bollettino moteorologico ed astronomico del regio Osservatorio dells regia Universita di Torino, 8° année, 1873. () Bulletin de la Sociélé impériale des Naturalistes de Moscou, année 1875, n° 1. G. LINDEMANN, p. 131, Beiträge zur Kenntniss der Borkenkäfer Russlands. — Ip., p. 196, Vergleichend-Anatomische Unter- Suchungen über dass männliche Begattungsglied der Borken- käfer. Bulletin d’Insectologie agricole, 1° année, n° 3, 1875-76. DE LA BLANCHÈRE, p. 83, Leçons élémentaires d’Entomologie. — M. GIRARD, p. 39, Les mangeurs de Pucerons, etc. — CH. Jou- BERT, p. 44, Lés Insectes de la vigne. Bulletin of the United States Geological and Geographical Survey of the territories. Bulletin n° 5, 2° série (département of the inte- rior). Br. in-8°. Washington, 8 janvier 1876. P.-R. UHLer, p. 269-363, List of Hemiptera of the region West of the Mississippi river, including those collected during the Hay- den’s explorations of 1873 (descriptions de nombreux genres nou- veaux et d'espèces nouvelles). Comptes rendus des séances de la Société entomologique de Belgique, 2e série, n° 21. LICHTENSTEIN, p. 4, Observations sur le Phylloxera et sur la Lytta vesicatoria. — SÉLys-LONGCHAMPS, P- D Dee ca de M. S. Scudder sur les Insectes fossiles. Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences, tome LXXXIL, n° 4 et 5. F. PLATEAU, p. 840, Sur la digestion chez les Insectes ; remar- ques à propos d’un travail récent de M. Jousset. Descriptive Catalogue of the Photographs of the United States Geolo- gical Survey of the territories, for the years 1869 to 1875 inclu- sive, 2° édition. W.-H. Jackson, photographer. (Departement of the interior. United States Geological Survey of the territories.) REY (UE F.-V. Hayden, U. S. Geologist in Charge. Miscellaneous publica- tions n° 5. Br. in-8°. Washington, 1875. (-) * Entomologists monthly Magazine (The), n° 141, février 1876. P. CAMERON, p. 193, Species of British Tenthredinidæ. — T.-A. MARSHALL, p. 194, Two new British Ichneumonidæ. — G.-H. VERRALL, p. 195, On some British Dolichopodidæ. — D. Sxarr, p. 199, A new genus of the family Staphylinidæ. — J.-W. Dou- GLAS, p. 203, British Hemiptera-Homoplera. — J. ScorrT, p, 205, British Homoptera. — A.-G. BUTLER, p. 205, Notes on M° Scud- der’s « Remarks on the old genus Callidryas. » — R.-P. MURRAY, p. 206, Lycæna Galathea. — W.-J. DISTANT, p. 207, Symphædra dirtea attracted by bait. — W. SANDison, p. 207, Note on Suga- ring. — G. NoRMAN, p. 208, Query as to breeding Agrotis agathina. — G. HARDING, p. 208, Xysmatodoma melanella and Solenobia Pomonæ. — G.-T. PORRITT, p. 209, Larva of Botys terrealis. — W. BUCKLER, p. 210, Larva of Hydrocampa nym- phæalis. — W.-S.-M. D’URBAN, p. 215, Doryphora 10-lineata in New-Grenada. — Ip., p. 215, Sphinx convolvuli in Devonshire., — In., p. 215, Colias edusa in Devonshire. — In., p. 215, Migratory Locust in North Devon. — Proceedings of the Entomological So- ciety of London. — R.-H. MEADE, p. 216, Monograph. upon the British species of Sarcophasa or flesh-fly. * Feuille des Jeunes Naturalistes, 6° année, n° 64, 1° février 1876, P. 44, Communications. * Journal de Zoologie, comprenant les différentes branches de cette science, par M. Paul Gervais, t. IV, 1875. — Offert par le Minis- tère de l’Instruction publique. L. BEDEL et E. SIMON, p. 110, Articulés cavernicoles de l’Eu- Tope. — PLATEAU, p. 195, Phénomènes de la digestion chez les Insectes. — DONADIEU, p. 259, Recherches sur les Tétranyques. — PREUDHOMME DE BORRE, p. 291, Insectes fossiles de Mons. * Nouvelles Archives du Muséum d'Histoire naturelle de Paris, t. X, 14° fasc. ©) — Offert par le Ministère de l’Instruction publique. * Société Linnéenne du Nord de la France, Bulletin mensuel n° 44, 5° année, t. IIT, 4° février 1876. L. CARPENTIER, p. 16, Chasse aux Frelons (suite). LACS DE * Transactions of the American entomological Society, mars 1875, p. 115 à 176. A.-R. GROTE, p. 113, Descriptions of North American Moths. — E.-T. CRESSON, p. 119, Descr. of new sp. of Mutilla. — G.-H. HORN, p. 121, Rhipiphorus of the United States. — In., p. 126, North American Coleoptera. — J.-L. Leconte, p. 157, Gicindelidæ of the United States. — In., p. 162, Rhyzodidæ, etc. — Ip., p. 169, New Coleoptera of the U. S. * Transactions of the Royal Society of New South Wales, années 1868 à 1874 incl. C) — Par l'entremise des Ministères des Affaires étrangères et de l’Instruction publique. Ouvrages divers. * MuLsAnT (E.) et REY (Cr). Histoire naturelle des Coléoptères de France : Brévipennes (Aléochariens, suite), Myrmédoniaires (2° partie). 4 vol. in-8°, 4 pl. gr. Paris, 15 février 1876. Extrait du Règlement général de la Société : « ART. 14. Tout membre s'engage à payer une cotisation annuelle de 2h francs. — Les membres domiciliés dans les départements ou à l’étran- ger ajoutent à leur cotisation la somme de 2 francs pour l'envoi franco des Annales. — Chaque membre résidant peut payer sa cotisation par trimestre, mais d'avance. Les membres non résidants doivent faire par- venir leur cotisation directement et sans frais au Trésorier dans le cou- rant de janvier de chaque année. « ART. 15. Tout sociétaire peut se libérer de sa cotisation annuelle au moyen du versement, une fois fait, de la somme de érois cents francs. — Passé le 1% trimestre, la cotisation de l’année est due. » La Société formant des albums des portraits de ses membres, prie tous nos collègues, qui ne lui ont pas encore donné leurs photographies (format carte de visite), de compléter autant que possible cette intéressante collection, qui comprend actuellement 317 portraits. PARIS, —Typog. FÉLIX MALTESTE el Cie, rue des Deux-Portes-St-Sauveur, 22. BULLÉTIN DES SÉANCES SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Recueilli par M. Æ DESMAREST, Secrétaire, Puraissant deux fois par mots. (Séance du 23 Février 1876. Présidence de M. Pau MABILLE, 929 membres présents. MM. le ‘docteur Maisoñrieuve, de Paris, et Planchon, de Montpellier, ‘assistent à la séance. Communications. M. Ch. Javet annonce la mort du Savant entomolo- giste M. le docteur LudWig Redtenbacher, décédé à Vienne, en Autriche, le 8 février dernier, dans sa 63° année. — M. le Secrétaire dit également que M. Charles Dessalines d’Orbighy, qui avait appartenu à la Société depuis le 5'septembre 1832 jusqu’en 1835, vient de mourir à Paris. — On annonce que l'un de nos collègues, M. le docteur Marmottan, a été élu député pour le 16° arrondissement de la ville de Paris. — M. E. Simon remercie vivement ses collègues de l'honneur qu lui ‘ont fait ‘en lui décernant le Prix Dollfus. C’est pour lui un nouvel « encou- (1875, L° année.) A PNR ragement à persévérer dans ses études arachnologiques ; et il fera en sorte de redoubler de zèle et d'activité dans la publication de son ouvrage sur Les Arachnides de France. — M. L. Buquet écrit qu’il a reçu pour les albums de la Société les photographies de MM. Hénon et Sidney-Smith Saunders. — M. Leprieur lit la note suivante : Tous les entomologisies qui se sont occupés des Hydrocanthares ont pu apprécier avec quelle difficulté on distingue les Agabus uliginosus et femoralis, quand on étudie ces espèces dans les travaux d’Aubé ou dans la Faune de MM. Fairmaire et Laboulbène. Aubé, dans son Iconographie, après avoir décrit les Ag. uliginosus et Reichei, femoralis et assimilis, qui depuis ont été réunis, termine par ces mots : « Au reste, ces quatre espèces sont très-voisines les unes des autres et diffèrent à peine entre elles, » En effet, convexité plus ou moins grande, forme plus ou moins ovalaire, coloration d’un brun noir brillant chez l’un, ou d’un brun noir de poix avec un léger reflet métallique chez l’autre, n’offrent rien de net à l’es- prit, et il en résulte que, dans la plupart des collections, ces deux espèces sont souvent confondues. Une remarque faite par notre collègue M. Régimbart, sur la différence que présentaient les femoralis de ma collection avec ceux qu'il avait vu ailleurs, m'a engagé à examiner avec le plus grand soin tous ceux que j'avais recueillis en Alsace et en Lorraine, et l'étude des auteurs alle- mands (Erichson et Schaum) m’a permis de les distinguer avec la plus grande facilité. Bien plus, en recourant à Gyllenhal, j’ai lu, non sans étonnement, à la fin de la diagnose du femoralis : « Femoribus anticis pallido ciliatis. » Ce caractère important, qui explique clairement le nom appliqué à cette espèce, a été entièrement passé sous silence par Aubé dans ses deux ouvrages, aussi bien que par MM. Fairmaire et Laboulbène. Quoique d’une observation assez délicate, les cils qui garnissent le bord interne des fémurs antérieurs de l’Aÿ. femoralis sont assez visibles pour ne laisser aucun doute. Chez le mâle, ces cils, très-serrés, occupent les deux tiers du fémur à parlir du trochanter ; chez la femelle, ils sont moins serrés, réduits au nombre de 45 ou 20 environ, limités au tiers médian, et par suite un peu plus difficiles à reconnaître. Chez un certain nombre d’Agabus, on reconnaît bien l'existence de quelques cils aux fémurs antérieurs, mais ils sont tout au plus analogues à ce qui existe chez les femelles du femoralis et ne peuvent être comparés à ceux des mâles de cette espèce. Quant à l’uliginosus, la forme des crochets des tarses antérieurs des mâles le caractérise de la manière la plus absolue, et c’est à peine si, a l’aide d’un très-fort grossissement, j'ai pu constater aux fémurs antérieurs la présence de quelques cils, en plus petit nombre encore que chez les femelles de femoralis, et régulièrement espacés sur toute la longueur du fémur. \ — M. Albert Léveillé dit qu’il a pris en Bretagne l’Harpalus (Ophonus) cephalotes, que M. L. Fairmaire n'avait indiqué que comme du Périgord, et dont il a vu un individu de la Russie méridionale dans la collection de M. Piochard de la Brülerie. — M. Antoine Grouvelle communique, par l’entremise de M. E. Simon, les diagnoses qui suivent de nouvelles espèces de Cucujides : 1. PLATAMUS DEYROLLEI.: — Elongatus, parallelus, subconveæus, niti- dulus, pubescens, ater ; antennis elongatis, medium corporis attingentibus, art. 2-5 rufis, k-5 plus aut minus infuscalis ; capile punctato, angulis posticis prominulis ; prothorace lransverso, basin versus angustato, dense rugoseque punctato, lateribus dentatis ; elytris striato punctatis, punctis ad apicem obsoletis ; pedibus nigris ; coxis, libiarum basi, tarsisque rufis. — Long. 4 4/2 mill. Brésil. — Collection Grouvelle. 2. PLATAMUS SCHAUMI. — Precedenti affinis, antennis crassioribus, rufis, ultimis articulis infuscatis, medium corporis haud attingentibus ; elytris ferrugineis, circa scutellum infuscalis, sulura nigra ; pedibus rufis. — Long. 3 1/2 mill. Colombie. — Collection Reitter. 3. LOEMOPHLÆUS GURTUS, — Latus, curtus, ovatus, depressus, nitidus, — 36,— glaber ;. capte thoraceque .rufo-testaceis, dense. et subtile punctatis ; an- tennis elongatis ; fronte convexiuscula in “longitudène. striata, margine, antica trisinuata, stria occipitale levissima : prothorace transverso, an- tice angustiore, lateribus rotundatis, angulis anticis prominulis, poslicis subrectis, utrinque unistriato ; elytris testaceis, ovatis, quinque striatis, lateribus carinatis; antennis pedibusque rufo-testaceis. — Long. 2 1/4 mill. Brésil. — Collection Grouvelle. antennis elongatis capite none rufor ae parce ct sub LS j punctatis, ; fronte. convexiuscula,. stria occipitali, levissima, margine anr tica trisinuata ; prothorace transverso, utrinque unistriato, basin versus. : angustato ; scutello triangularti ; elytris testaceis, vix infuscalis, qiase striatis, lateribus carinalis,, apice separatim rolundatis..— Long. 2:1/4 mil. Brésil, Amérique du Nord ? — Gollections Reitter et Grouvelle. 5. LOEMOPHLÆUS IMPRESSUS. — Elongatus, convexus, nitidus, glaber ferrugèneo-testaceus ; ; antennis elongalis ; fronte convexa,, margine antica sinuala, prothorace CONVETO, Dix transverso, later ‘bus .regulariter,, rotun-, datis, ante basin transversim impresso , utrinque unistr tato ; scutello triangulari ; elytris ovatis, prothorace latioribus, quinque striatis ; pedi- bus ferrugineo-testaceis. — Long. 1.3/4 mill. Brésil. — Collection Grouvelle. î 6.. LOEMOPHLÆUS TURCIGUS. — Elongalus,. depressus, ferrugineus, niti- dulus, omnino subtilissime pubescens ; antennis elongatis, clava distincta; prothorace pone transverso , basin versus subangustato,, utrinque. uni-- striato; elytris L striatis, lateribus carinatis,, Mandibulæ maris haud extus dentatæ. — Long. 2 1/4 mill. Trouvé dans des pruneaux cuits; provenant de # ‘Turquie. — Collections Jayet et Grouvelle. M. A. Grouvelle ayant entre les mains les Cucujides, de-M, Reitter,, avec les types de 35 espèces nouvelles, demande si quelques collègues désirent profiter de la présence de ces types pour ‘déterminer les espèces de leurs collections. — M. le docteur Auguste Puton adresse une note sur le Bothrostethus annulipes (Gonocerus annulipes H. Luc.) : Cet insecte, dont je tiens un exemplaire dela générosité de M. L. Fair- maire, qui en possède un second venant de Ferrol (Espagne), n’est pas un Gonocerus, parce qu'il appartient au groupe des Pseudophlæini (Stl, Genera). Il est un peu intermédiaire entre les Ceraleptus et les Bothrostethus ; cependant je le rapporte plutôt à ce dernier genre, parce que les hanches postérieures ne sont pas contiguês ; les articles deuxième et troisième des antennes sont scabres et aussi épais que le quatrième, et on remarque en avant du pronotum.une fosselte noirâtre analogue à ‘celle qui existe chez les Bothrostethus. Aux caractères donnés par M. H. Lucas, il convient d'ajouter encore : Antennes scabres, tuberculeuses, mais non épineuses; premier article arqué comme dans les Ceraleptus ; tubercule antennifère ayant en dehors une petite dent obtuse et un peu recourbée en dedans; lames rostrales larges, prolongées en avant un peu au delà de la tête. convergentes et contiguës en ce point. Bords latéraux antérieurs du pronotum chargés d’aspérités qui les font paraître. crénelés ; angles huméraux terminés en pointe très-aigné ; bec atteignant à peine les hanches postérieures. Con- nexiyvum annelé de brun et de jaunâtre. Fémurs postérieurs très-élargis et,comprimés avec une forle denticulation près de. l'extrémité; quatre denis fories entre chacune. desquelles deux ou trois plus petites., Membres recus.. La Société admet au nombre de ses membres : 1° MJules-Charles Brongniart; rue Cuvier, 57 (Entomologie générale, Crustacés fossiles), présenté par M: H} Lucas. — Commissaires-rappor- teurs : MM. E. Desmarest et J. Künckel ; 9° M. André Nicolas, juge suppléant au tribunal de Versailles, rue des Ecuries-d’Artois, 9, à Paris (Coléoptères d'Europe), présenté par M. H. d’Orbigny. — Commissaires-rapporteurs : MM. À. Léveillé et E. Simon, LAMPE" Le BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE (4), (Séance du 23 février 1876.) Sociétés savantes et publications périodiques. Annual report of the Trustees of the Museum of comparative Zoology at Harvard college in Cambridge for 1874. Boston, 1875. ©) Bulletin of the Buffalo Society of Natural Sciences, vol, LE, n° 4, 1875 (p. 201 à 319). 3 H.-A. HAGEN, p. 201, On Attacus Columbia and its Parasites. — A.-R. GROTE, p. 209, Suppl. to list of North Amer. Noctuidæ. — I., p. 224, Check list of North Amer. Sphinges. — In., p. 229, North Amer. Pyralides. — S.-H. Scupper, p. 233, Synonymic list of the Butterflies of North Amer., North of Mexico. — L.-F. HARVEY, p. 270, Observations on North Amer. Moths (2° part). — A.-R. GROTE, p. 301, On the Gen. Agrotis with additions to the list of North Amer. Noctuidæ. — Ip., p. 313, On allied species of Noctuidæ inhabiting Europe and North America (2° part). Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences, t. LXXXII, n°6 et 7. © Jeffries Wyman, Memorial Meeting of the Boston Society of Natural History, 7 oct. 1874. (©) (2) M. Eugène Simon a bien voulu se charger de la rédaction de ce Bulletin jusqu’au retour à Paris de M. L. Bedel, Archiviste-Bibliothécaire. sg ee Memoires of the Boston Society of Natural History, Vol. Il, part IT, n°19, /1e1/05 part iv; n1. Part III, n° 4. — S.-H. Scupper, The species of the Lepidopte- rous genus Pamphila. Part IV, n° 1. — O. SAckEN, Prodrome of a Monograph of the Tabanidæ of the United States. Proceedings of the Boston Society of Natural History, vol. XVI, part II, janvier-février 1874 ; part IV, février-avril 1874 ; vol. XVII, part I, mai-octobre 1874 ; part II, octobre-décembre 1874. Vol. XIV, part III. — R.-P. MANN, p. 209, Anisopteryx vernata and pometaria. — A.-R. GROTE, p. 239, Notes on the Noctuidæ. — E.-P. AUSTIN, p. 265, Catalogue of M‘ Washington Coleoptera. — J.-L. LE CONTE, p. 272, New Coleoptera. Id, part IV. — H. HAGEN, p. 849, The Odonate fauna of Georgia. Vol. XVII, part I. — S.-H. SCUDDER, p. 86, Report on Bulter- flies from Dokota. 1d., part II. — H.-K. MorrisoN, p. 131, New Noctuidæ. — S.-H. SCUDDER, . p. 206, On the old genus Callidryas. — H.-K. MoRRISON, p. 209, Texan Noctuidæ. Resumen de los Trabajos el Ateneo propagador de las Ciencias natu- ralas, 1874-1875, por el secretario D.-A. de Diego y Capdevila. Madrid, 1875. BOLIvAR, p. 37, Apuntes Acerca de la recoleccion y conservacion de los Insectos. * Hewitsox (W.-C.). Exotic butterflies being illustrations of new spe- cies. Part 97, janvier 1876. Paris, 3 mars 1876. = 4107— MEMBRES DU BUREAU pour l’année 1876 : Président.......... .... MM. PAUL MABIELE,: rue Cochin, : 5. Vice-Président......... — Louis REICHE, rue du Vingt-Neuf-Juillet, 10. Secrétaire......:....,.. E. DESMAREST,; rue Linné, 3, Secrétaire adjoint...... — ‘H. Lucas, au Muséum, rie Cuvier, 57, et rue Monsieur-le< Price, 10. Trésorier... — L. BUQUET, rue St-Placide, 52 (faub. St-Germain). “Trésorier adjoint ...... t— #E:-L. RAGONOT, rüe de Buffon, Die Archiviste-Bibliothre... — Louis BEbEL, rüe Garancière, 5. Archiviste adjoint..... — JULES GROUVELLE, rue des Écoles, 26. COMMISSION ADMINESTRATIVE -: . Ea Commission\se !compose'du Secrétaire, du Trésorier, de l’Aréhiviste et de : MM. ÉpouaRD LErÈVRE, rue Vercingétorix, 28, Plaisance:Paris. — C.-E. LEPRIEUR, rue des Écoles, 38. — :G.-A. PouJADE, rue des Ecoles, 15. — -E.-L. RAGonoT, rue de Buffon, 27. COMMISSION DE PUBLICATION : La Commmission se compose des Membres titulaires"du Bureau et de : MM. Paus GERVAIS, rue Rollin, 11. — THÉODORE ‘GOO0SSENS, rue du‘Faubourg-Saint-Martin, 99. — JuLES KUNCKEL, rue Gay-Lussac, 28. — AxgErT LÉVEILLÉ, rue Saint-Placide, 42. — EUGÈNE Simon, avenue des Gobelins, 7. COMMISSION DE LA BIBLIOTHÈQUE La Commission se compose des Membres titulaires du Bureau et de: ‘MM. PAur GERVAIS, rue Rollin, 11. — Louis REIGHE, rue du Vingt-Neuf-Juillet, 10. — AUGUSTE SALLÉ, rue Guy-de-Labrosse, 13. SÉANCES PENDANT L'ANNÉE 1876 Quarante-cinquième de sa fondation. l se Janvier. 2 Juillet. de Février. ë À Août. us 55 Mars. ES 5 } Septembre. DD . | Avril. MERCREDIS D | Octobre. Le Mai. S l Novembre. . Juin. . Décembre. LES SÉANCES ONT LIEU A # HEURES #/2 TRÈS-PRÉCISES DU SOIR, Mairie du VI° arrondissement, place Saint-Sulpice. BIBLIOTHÈQUE DE LA SOCIÉTÉ : rue Hautefeuille, 30 (M. l’Archiviste est à la disposition de ses collègues, les jeudis de 2 à 5 heures.) PARIS, —Typog. FÉLIX MALTESTE et Cie, rue des Deux-Portes-St-Sauveur, 22. No 71. BULLETIN DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE HRecucilli par EI. E. DESMAREST, Secrétaire. Paraissant deux fois par mois. Séance du $S Mars 1826. Présidence de M. Pauc MABILLE. [ei h % fi » + | es| membres présents. $ è 2 P 12 Y Le ! M. L. Bedel, archiviste-bibliothécaire, de retour de SO) oyage en Algérie, assiste à la séance. # À M. le Secrétaire, après l'adoption du procès-verbal de la précédente séance, dit quelques mots au sujet du Banquet commémoratif de la fon- dation de la Société, qui a eu lieu le samedi 26 février dernier, au Palais-Royal, sous la présidence de M. P. Mabille. Vingt-et-un membres étaient réunis : MM. Bazin, du Mesnil-Saint-Firmin ; — le baron A. Bonnaire; — A, Chevrolat ; — E. Desmarest ; — J. Félissis-Rollin ; — le docteur Grenier ; — J. Grouvelle ; — H. Lartigue; — Éd. Lefèvre; — Leloup; — A. Lé- veillé ; — J. Lichtenstein, de Montpellier ; — P. Mabille ; — A. Nicolas ; — G.-A. Poujade ; — Raffray ; — H. d’Orbigny ; — Régimbart ; — L. Reiche ; — de Saulcy; — E. Simon. Au dessert, le Président prononce quelques paroles, qui sont couvertes par les acclamations de ses collègues, et propose un toast, accueilli par les applaudissements de tous les convives : A la prospérité de la Société. D’autres toasts, acclamés par l’assemblée, sont successivement portés : (1876, L° année.) 5 nu eus Par M. le docteur Grenier : Au Président de 4876 ; Par M. P. Mabille : Aux Membres fondateurs de la Société ; Par M. Éd. Lefèvre : Aux Membres de province ; Par M. J. Lichtenstein : Aux Membres de Paris ; Par M. G.-A. Poujade : Au Lauréat du Prix Dollfus, à M. E. Simon ; Par M. E. Desmarest : Aux organisateurs du Banquet de 1876, à MM. J. Lichtenstein et L. Reiche. La plus grande confraternité n’a cessé de régner, et l’on s’est séparé en espérant que l’on serait beaucoup plus nombreux l’année prochaine pour fêter le 45° anniversaire de la fondation de la Société. Lectures. M. Th. Gcossens dépose sur le bureau un mémoire, avec une planche coloriée, ayant pour titre : Catalogue analytique des chenilles de ma collection, tribu des Notodontidæ. — M. E, Simon fait connaître deux notices intitulées : 1° Études arach- nologiques, Arachnides nouveaux ou peu connus, VII* partie, travail accom- pagné d’uue planche ; et 2° Arachnides de Manille recueillis jen M. G.-A. Baer, comprenant 23 espèces, dont 44 nouvelles. Communications. M. H. Lucas fait passer sous les yeux de la Société un Longicorne des environs de Saïgon, où plusieurs individus des deux sexes ont été rencontrés : En compulsant, dit-il, les auteurs afin de déterminer cette remarquable espèce, nouvelle pour les collections entomologiques du Musée de Paris, je me suis aperçu que notre savant collègue M. Westwood l'avait décrite et figurée sous le nom de Phryneta margaritifera, p. 11, pl. 5, fig. 2 dans son ouvrage ayant pour titre : The Cabinet of Oriental Entomology (1848). Je ferai surtout remarquer que M. Harmand a observé les méta- morphoses de cette espèce et qu’il a rencontré la larve et la nymphe, que je montre à mes collègues, dans des troncs de Cordia, arbres ou arbris- seaux de la tribu des Cordiacées. — M. Lichtenstein présente un nid d’Abeïlle maçonne, en mortier très- dur et à quatre loges. Deux des insectes, qui y étaient placés, sont éclos le jour même et sont encore vivants. Ce sont deux mâles de la Chalicodoma rufitarsis Giraud, pyrrhopeza Gerstäcker. Notre collègue fait observer que cet insecte, mis d’abord par Léon Dufour et par M. Giraud dans le genre Megachile, à été à bon droit reporté aux Ghalicodoma, qui sont des ane Abeilles maçonnes par excellence. Le midi de la France offre une seconde espèce très-semblable à la rufitarsis, qui est la rufescens Dours, et M. Lichtenstein croit voir une grande différence dans les dimensions des nids, celui de la rufescens étant de quinze à vingt loges, tandis que celui de la rufitarsis serait de deux à six, ce dernier en mortier rougeâtre, le premier en mortier blanc ou gris. Gependant il faut encore de plus nom- breuses observations pour établir comme règle constante ce qui n’est peut-être qu’un fait isolé. — Le même membre fait part à la Société de ses nouvelles idées sur la biologie du genre Phylloxera. Par une métaphore hardie, il voit, dans le gros œuf d'hiver, la graine donnant naissance à une nombreuse tribu sou- terraine aptère et parthénogénésique qui se propage par des œufs assimi- lables aux bulbes, ou bourgeons traçants des racines, dû chiendent, par exemple. Cette reproduction par bourgeonnement sans le concours des mâles n’a pas de limite, et, dans des circonstances favorables, ayant de la nourriture et une température convenable à sa disposition, on ne voit pas pourquoi le Phylloxera ne se reproduirait pas indéfiniment, quand on se rappelle qu’on à obtenu des séries de pontes parthénogénésiques pendant quatre, six et neuf ans chez les Aphidiens. L'hiver suspend la ponte et le Puceron aptère paraît engourdi; mais au printemps, après une mue, la propagation recommence. En été la colonie fructifie, tout comme une plante. Notre collègue voit, dans la nymphe, le bourgeon à fruit, et dans l’in- secte ailé, La fleur. En effet cet être ailé n’est pas muni d'organes géni- taux de l’un ou l’autre sexe ; c’est une enveloppe renfermant des pupes de diverses grandeurs. Les plus grosses sont assimilables à la capsule à graine des végétaux ; elles renferment une grosse femelle aptère sans rostre et complétement remplie par un seul œuf énorme. Les petites pupes renferment des insectes sexués mâles qui doivent naturellément jouer, dans la comparaison qu’il poursuit, le rôle des étamines fécon- dantes. Sans entrer dans plus de détails sur ces idées, qui serviront de base à un travail plus étendu qu’il prépare, M. Lichtenstein appelle plus spé- cialement l'attention de la Société sur la dénomination de pupe qu’il a donnée aux corps ovoiïdes portés par les insectes ailés et qui renferment des êtres sexués qui s’accouplent en éclosant. Il fait ressortir que ces corps, appelés œufs par les savants qui s'occupent de l'étude des Phyl- loxera, outre qu’ils donnent naissance comme les pupes ou chrysalides à eee Al EAN des insectes parfails et non à des larves, ne sont pas égaux entre eux. Or, dit-il, connaît-on quelque insecte dont les œufs soient inégaux et trahissent à première vue le sexe du germe qu’ils contiennent ? Les pupes, au contraire, sont généralement d’inégale grandeur, selon le sexe. C’est ce qui le fait persister à ne voir chez le Phylloxera qu'un œuf, celui de la femelle fécondée, puis des bulbes ; les œufs des aptères parthénogénésiques ; et enfin des pupes, les enveloppes portées par l’insecte ailé et d’où sortent les insectes sexués. _— M. le docteur Puton adresse la description d’une nouvelle espèce d'Hémiptères : HETEROTOMA DIVERSIPES Put. — Cette espèce est extrêmement voisine de l’H. merioptera Scop. La couleur du dessus du corps est plus foncée ; les pattes, au lieu d’être uniformément flaves, ont les hanches et les fémurs d’un brun foncé, l’extrêème sommet de ces derniers jaunâtre, le dernier article des tarses noir, les tibias postérieurs noirs à la base sur le cinquième de leur longueur. Le deuxième article des antennes est un peu plus court, comprimé latéralement, mais au milieu seulement, de sorte que, vu par sa tranche supérieure, il présente deux renflements, lun à la base, l’autre à l'extrémité, celui de la base aussi large que le premier article. Les soies noires qui garnissent les antennes sont plus serrées et plus fortes. L’extrémité de la membrane est prolongée en pointe diver- gente, son bord externe étant excavé, et cette pointe formé une fourche avec celle de l’autre côté. Je dois cette espèce intéressante à M. Damry, qui l’a trouvée en Corse. — Le même membre adresse, au nom de M. Reiber, la première livrai- son de l'Histoire des Cicadines d'Europe, ouvrage des plus importants de feu le docteur Fieber, que notre collègue de Strasbourg a traduit de l'allemand sur le manuscrit inédit que MM. Reïber, Lethierry et Puton ont acheté. — Il demande que ce travail soit compris au nombre de ceux qui seront présentés pour le Prix Dollfus de 1876. — M. Maurice Girard fait hommage à la Société du premier fascicule du tome II de son Traité élémentaire d’Entomologie, comprenant les ordres des Orthoptères et des Névroptères. Des diagnoses développées des principaux genres et la description suc- cincte des espèces fondamentales permettront aux jeunes amateurs d’en commencer la collection aux environs de Paris. EUR Les Orthoptères sont divisés en deux sous-ordres : les Labiduroïdes, d’après les travaux récents de M. H. Dohmn ; les Orthoptères propres, pour lesquels l’auteur a mis à contribution les ouvrage de MM. L. Fischer de Fribourg, Brunner de Wattenwyl, L. Brisout de Barneville, Yersin, Henri de Saussure, Stàl, et les auteurs américains MM. S. Scudder et Cyrus Thomas. Les Névropières, pour lesquels nous n'avions pas de travail d'ensemble depuis celui de Rambur, sont divisés en deux sous-ordres : les Pseudo- Orthoptères, à métamorphoses incomplètes, et les Névroptères propres, à métamorphoses complètes. Les premiers sont étudiés avec le secours des importants mémoires de MM. de Sélys-Longchamps, H. Hagen, Gerstäcker et Eaton, ce dernier pour les Éphémériens. Les recherches de MM. H. Hagen, Fr. Brauer, Schneider, Haldeman, Packard, Mac-Lachlan et Meyer-Dür ont permis à l’auteur de présenter un grand nombre de faits à peine connus en France pour les Névroptères propres, spécialement les Hémérobiens et les Phryganiens ou Tricho- ptères, de sorte qu’une lacune, qui remonte à plus de trente ans dans les ouvrages didactiques de notre pays, se trouve ainsi comblée. — M. Ch. Brongniart communique la note suivante sur un nouveau genre d’Entomostracé fossile provenant des terrains carbonifères des environs de Saint-Étienne : Les Entomostracés ont laissé de nombreuses traces de leur existence dans les différentes couches géologiques du globe; les petites valves résis- tantes qui protégent leur corps se sont souvent parfaitement conservées avec tous les caractères extérieurs, tandis que l’animal lui-même se détruisait et disparaissait. Jusqu'à nos jours les paléontologistes, tels que MM. de Koninck, Bosquet et Jones, n’ont donc pu étudier que les cara- paces des Entomostracés fossiles. Des circonstances particulières m'ont permis d’ajouter quelques faits nouveaux à ce que l’on savait jusqu'ici. Dans une graine fossile, du genre Cardiocarpus, préparée par M. Renault pour servir aux études de M. Adolphe Brongniart, mon vénéré grand-père, sur ces graines fossiles, et provenant des terrains carbonifères des environs de Saint-Élienne, j'aperçus quatorze petits corps, jaunâtres et arrondis, évidemment étran- gers à la graine. Après les avoir examinés, je reconnus des Entomostracés de la tribu des Ostracodes, jusqu'alors inconnus. Leur état de conserva- tion est si parfait que j'ai pu étudier attentivement et décrire les antennes, les pattes et les autres caractères de ces petits Crustacés, en les com- parant à ceux des espèces qui vivent de nos jours, soit dans les eaux NT NIea) douces, soit dans’ les eaux saumâtres ou salés. Cette description sera publiée dans un travail spécial qui paraîtra dans les Annales des sciences géologiques. Les différences qui existent entre ces Entomostracés fossiles et les espèces vivantes dont ils se rapprochent le plus, tels que les Cypris, les Cypridopsis, les Notodromas et les Candona, m'ont paru assez impor- tantes pour motiver la création d’un genre particulier. Je désignerai cette petite espèce sous le nom de Palæocypris Edwarsii, la dédiant à M. Alphonse-Milne Edwards, le savant auteur de nombreux travaux sur les Crustacés fossiles. Il est intéressant de remarquer, malgré les différences génériques, la grande similitude qui existe, au point de vue de l’organisation, entre tous ces animaux, dont les uns (Palæocypris) vivaient à l’époque du dépôt de la houille, et dont les autres appartiennent à la nature actuelle. — M. E. Simon montre à la Société plusieurs cocons d’Araignées qui lui ont été commnniqués par M. Albert Geoffroy-Saint-Hilaire, directeur du jardin zoologique de la Société d’acclimatation, comme ayant été en- voyés de Rockhampton (Queensland) par notre compatriote M. Thozet. Ces cocons, formés d’un tissu blanc jaunâtre très-épais, feutré, un peu lanugineux, sont en forme d’ovale allongé, rétréci et arrondi dans le bas; dans le haut, ils sont prolongés par un fort pédoncule qui, d’après M. Thozet, est fixé à une branche, principalement sur une plante appelée Alphitonia excelsa. Deux de ces cocons ont 7 centimètres de longueur sur 3 de largeur ; l’autre est beaucoup plus petit ; ce dernier renferme encore les œufs. L'Araignée , qui malheureusement est arrivée en lrès-mauvais état, west pas moins intéressante que le cocon qu’elle construit pour ses œufs. Elle doit former un nouveau genre dans la famille des Epeiridæ qui, par ses caractères, paraît tenir des Cærostris Th. et des Cælenia Th. Il est facile de se convaincre que cette curieuse espèce est inédite, car les Arachnides d'Australie ont été récemment l’objet d’un travail général de la part de notre collègue le docteur L. Koch, de Nuremberg. J'extrais d'une lettre de M. Thozet, qui m'est communiquée par M. Albert Geoffroy-Saint-Hilaire, quelques passages relatifs aux mœurs de celte Araignée : « Il y a bientôt seize ans, époque de la fondation de Rockhampton, que je ramassai, sur l'Al/phitonia excelsa, deux cocons d’Araignée dont la soie me semblait très-jolie et très-forte, et j’eus l’idée, si souvent tentée mais sans résultat, de domestiquer ces industrieux insectes; à cet effet je EN, ER construisis une boîte pour l’éclosion des œufs, qui ne se fit pas attendre, mais les jeunes Araignées passèrent à travers les joints de leur prison et je les perdis toutes. Je ne m’en effrayai pas, espérant bientôt retrouver l'espèce; mais, malgré tout mon zèle, ce fut en vain que je cherchai pen- dant douze ans, quand, le 15 avril dernier, après nos inondations, je retrouvai, pendant sous une petite branche de l’un de nos orangers, quatre beaux cocons fusiformes. « Quatre feuilles rapprochées et tapissées à l’intérieur de nombreux fils entrelacés formaient, au bord de sa toile, la résidence de la mère Arai- gnée, d’où elle ne sortait jamais pendant le jour. Je ne sais si elle rentrait vite chez elle à l'approche de la lumière, mais je n’ai jamais pu la voir travailler pendant la nuit. « Deux jours après, le 17, elle avait filé un autre cocon, puis trois autres encore, les 7 juin, 9 juillet et 28 octobre. » BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Rédigé par M. Louis BEDRL, Archiviste-Bibliothécaire, Séance du 8 mars 1876. Sociétés savantes et publications périodiques. American (The) Naturalist, vol. X, n° 2, février 1876. ScupDER, p. 97, The Chirp of the Mole Cricket. — Recent Lite- rature, p. 102 : Scudder’s Fossil Butterflies. — Edwards’s Butter- flies of North America. Annual Report of the Board of Regents of the Smithsonian Institution for 1874. Washington, 1875. (©) * Bulletin d’Insectologie agricole, 1"° annêe, n° 4, 1875-76. BLANCHÈRE (DE LA), p. 61, Leçons élémentaires d’insectologie (suite). — BissièrEe, p. 64, Les Chenilles du Prunier et du Pom- mier. — Renseignements entomologiques : Le Chlorops tæniops. — Statistique agricole. — Statistique séricicole. — 8 — Bullelin of the U. S. geological and geographical Survey of the Terri- tories, Bull. n° 6, 2° série, 1876, 5 pl. n. SCUDDER, p. 447, Fossil Orithoptera from the Rocky Mountain tertiaries. Bullelino della Società entomologica italiana, tome VII, 4° trimestre 4875, 1 pl. lith. BaAuDi, p. 209, Coleotteri tenebrioniti delle collezioni italiane (fin). — RacusA, p. 238, Gita all’ isola Pantellaria, — BARGAGLI, p. 257, Ricordi di una escursione al monte Amiata (Coléoptères, suite). — TARGIONI-TOZZETTI, p. 266, Del pidocchio o delle Fil- lossera delle vite, e delle specie del G. Phylloxera in Europa e in America. — MAG LACHLAN, p. 320, Sopra alcuni Friganidi italiani. — (Catalogue des Coléoptères d’Italie, p. 189-204.) Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences, n° 8 et 9, février 1876. JOUSSET, p. 461, Réponse à la réclamation de M. Plateau, au sujet de la digestion des Insectes. — BRONGNIART (CH.), p. 518, Note sur un nouveau genre d’Entomostracés fossiles, provenant du terrain carbonifère de Saint-Étienne. * Feuille des Jeunes Naturalistes, 6° année, n° 65, 1 pl. lith. JozY (D° E.), p. 53, Sur le Prosopistoma. — Communications, p. 58. + Institut de France. Commission du Phylloxera. Comité de Cognac, 1875. Instruction pratique sur les moyens à employer pour combattre le Phylloxera, 1876. (La suite de ce Bulletin bibliographique sera dans le n° 72.) Notre collègue M. le docteur Chapuis désirerait entrer en rapport d’échange ou de communication avec les entomologistes pour les espèces exotiques de la famille des Héspidæ, dont il prépare un Synopsis. Paris, 15 mars 1876. PARIS. —Typog. FÉLIX MALTESTE el Cie, rue des Deux-Portes-St-Sauveur, 22. No 72. BULLETIN DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Recucilli par M, E DESMAREST, Secrétaire. Paraissant deux fois par mois. Séance du 22 Mars 18236. Présidence de M. Pauz MABILLE. 94 membres présents. MM. le vicomte H. de Bonvouloir, le docteur Muniez et V. Signoret, de retour à Paris, et M. Cox, CHROME de Reygate (Angleterre), assistent à la-séance, M. le Président remet à M. E. Simon la médaille d’or du Prix Dollfus qui lui a été récemment décerné. Le lauréat remercie de nouveau la Société, et lui promet de redoubler de zèle dans l’élude des Arachnides. Communications. M. L. Buquet montre à ses collègues une femelle de la Sternocera castanea et auprès d’elle plusieurs œufs qu’elle a pondus. Ces œufs, qui semblent n’avoir pas encore été signalés, sont blanchâtres, et leur taille esl assez considérable par rapport même à la grandeur du Buprestide. — M. P. Mabille communique la note qui suit : En examinant des Lépidoptères que j’ai recueillis à Nice en juillet 1865, j'ai trouvé un très-curieux insecte qui m'a paru nouveau pour la faune française. Il appartient à la famille des Bombyciens, et il a servi à Herrich- Schäffer comme type pour une nouvelle famille, celle des Nyctcolitæ. On y a fait entrer les Earias et les Sarrothripa, qui me semblent bien mal à (1876, L° année.) . 6 0e pareille place, et qui n’ont aucun rapport avec l’insecte que je signale aujourd'hui. Ge Lépidoptère est la Nycteola falsalis H. S., qui est pour moi une vraie Lithoside. J'ai en vain cherché si cetle espèce avait été indiquée de notre pays. M. Berce n’en parle pas dans sa Faune; les Cata- logues locaux ne l’indiquent pas non plus. On peut donc joindre aux contrées mentionnées par M. Staudinger (Espagne, Sicile, Dalmatie et Syrie), la Provence et la Corse, car jai repris l'espèce à Bastia en 1867. — M. L. Bedel lit une note sur les mœurs des Paussides : l Il y a longtemps déjà que la présence d’un appareil détonant a été signalée dans le genre Paussus. M. F. de Saulcy conteste néanmoins ce fait bien connu ; dans son Spectès, 1874, p. 11, il s'explique à cet égard : « C’est ici, dit-il, le lieu de réfuter absolument l’erreur qui attribue aux Paussus la faculté, explosive des Brachinus ; ayant pris moi-même en nombre le Favteri, j'ai pu voir qu’il n’en était rien. » Cette simple affirmation devait paraître bien absolue; je puis ajouter qu’elle est inexacte et lui opposer une observation positive. Le Paussus Favieri, que j'ai trouvé maintes fois dans les montagnes de la province d'Oran, pendant l’automne et l'hiver dernier, produit presque toujours, quand on veut le saisir, une explosion légère, mais bien dis- tincte; il suffit, pour en être certain, d’y prêter l’oreille, et notre collègue M. le docteur Muniez, à qui je signalai ce fait, le constata souvent comme moi. M. Raffray a pu faire, en Abyssinie, des observations plus complètes à ce sujet; il est bon de rappeler ici la lettre qu'il a publiée en 1874 : « Comme tous les Paussus, écrivait notre collègue, le P. procerus est muni d’un appareil détonant ; la vapeur lancée par cet appareil se préci- pite immédiatement au contact de l’air en une couche solide, jaune, laissant autour d’elle une auréole jaune semblable à celle que produit le phosphore d’une allumette. Cette explosion ne produit pas sur la peau de sensation douloureuse, mais ayant voulu goûter la petite croûte solidifiée qui s'était produite sur mon doigt en prenant ce Paussus, elle m’a produit sur la langue l'effet d’une forte brûlure et j'en ai souffert pendant plus de vingt-quatre heures. Il lance successivement jusqu’à trois détonations, mais la première seule se solidifie en forme de plaque jaune. Les autres Paussus que j’ai capturés produisent une explosion trop faible pour juger de ses effets. » (Nouv. Entom., I, p. 316.) Je dois faire observer, en terminant, qué le fait de l’explosion peut C1 mi (A (Ou dépendre des dispositions actuelles de l’animal. Nous voyons des Brachi- nides épuisés par les détonations qu’ils ont produites coup sur coup; d’autres ne crépitent même pas au moment de leur capture; il en est probablement de même pour les Paussus, et c’est là ce qui peut expli- quer l'opinion de M. de Saulcy ; mais la propriété d'émettre une sécrétion détonante doit exister virtuellement chez les uns comme chez les autres. — M. J. Lichtenstein dit que les dégâts occasionnés l’année dernière en Camargue par les Sauterelles sont dus à l’espèce d’Acridien Calliptamus italicus. C’est le même insecte qui a causé des dommages en Espagne, d’après ce que lui écrit M. Graëlls. Les Sauterelles voyageuses ordinaires, l'Acridium peregrinum en Algérie et l'OEdipoda migratoria en Europe, ne paraissent pas, avoir été en nombre extraordinaire en 1875. — M. Maurice Girard présente à la Société une série de grossissements microscopiques de divers Articulés, photographiés par M. Ravet, de Surgères (Charente-Inférieure) : Bien que les photographies de ce genre ne puissent pas encore rem- placer les dessins, elles seront souvent très-utiles pour les connexions des parties et les rapports de grandeur. On y remarque plusieurs Phylloxéras avec le suçoir trifile par écartement des tiges latérales, un Tyroglyphe qu'on trouve de temps à autre sur les racines phylloxérées, la larve d’un Typhlocyba (Cicadelle) nuisible aux vignes, un Gamasus, un Acarien pso- rique du cheval, le Symbiotus spathifer Mégnin, de la tribu des Sar- coptides (voir Journal de M. Robin sur l’Anat. et la Physiol., numéro de juillet 1872); enfin un Trichodactylus L. Dufour, Acarien assez fréquent sur les Abeilles; c’est probablement le T. osmiæ L. Duf. (Ann. Sc. nat., 2° série, t. XI, p. 276), à pattes de la quatrième paire plus courtes que les autres et garnies d’une très-longue soié, trouvé sur les Osmies et sur la Xylocope. D’après M. Duchemin (Journal l’Apiculteur, 1865-1866, p. 145), cet Acarien se tient sur les fleurs, äinsi sur le Grand-Soleil, et les Mellifiques butinant, Abeillés et autres, le prennent à la façon des larves de Méloïdes, l’Acarien s’attachant à leurs poils par ses crochets recourbés. Cet Acarien est encore mal étudié : il est beaucoup plus petit que le Braula cæca Nitzch, Diptère pupipare parasite de l’Abeille, — Le même membre communique quelques faits relatifs à des parasites de la Mélipone scutellaire ét de son nid, qui lui ont été remis par notre collègue M. E. Drory, de Bordeaux. NEC LE Sur le corps de celte Mélipone se trouve un Ganaside, c'est-à-dire un de ces Acariens à frachées et à stigmales, qui-se rencontrent parfois errants et le plus souvent portés par des insectes très-variés et même par des mulots, se servant peut-être de ces animaux comme véhicules plutôt qu’étant à l’état de vérilables épizoïques. M. le docteur Fumouze a bien voulu examiner les Gamasides de la Mélipone trouvés par M. Drory, en priant celui-ci d’en rechercher des individus vivants pour compléter un examen imparfait sur des sujets secs. Ce Gamase est très-probablement, m'écrit-il, une espèce nouvelle. Ce qui porte à le croire, c’est la situation du rostre, qui est tout à fait infère, c’est-à-dire inséré, comme chez les Argas, sur la face ventrale, entre les deux premières pattes, insertion nouvelle pour la famille des Gamasides, où le rostre est habituellement situé vers l'extrémité antérieure du corps. Un auire fait à noter c’est la forme singulière des poils que l’on remarque sur les bords latéraux du corps. Ils sont gros et courts, aussi gros à leur extrémité qu’à leur base. Une dernière particularité est rela- tive à l’insertion des pattes. Ghez les Gamases les paites fixées sur la moilié antérieure de la face ventrale se touchent, mais sont indépen- dantes. Chez le Gamase de la Mélipone scutellaire leur insertion est ana- logue, mais elles sont liées ensemble par une sorte de ligament chitineux en forme de fer à cheval, dont la convexité, qui est antérieure, supporte le rostre. M. Maurice Girard pense que ces caractères motiveront la création rationnelle d’un genre. Il a également reçu un Hyménopière, sorti en abondance du nid des Mélipones scutellaires élevées à Bordeaux chez notre collègue M. Drory, depuis le mois de juillet 4875. C’est un Braconien, déterminé par M. J. Lichtenstein, d'un genre voisin des Mécrogaster. On ne peut dire, jusqu’à plus ample observation, s’il est parasite du couvain de Mélipone ou des larves de Diptères ou peut-être des Scotocryptus qui vivent dans la ruche. fl serait fort imprudent de le décrire comme espèce nouvelle sans une étude approfondie des travaux de M. Snellen von Vollenhoven, qui à étudié beaucoup de Braconiens exotiques. — M. Maurice Girard, abordant ensuite un tout autre ordre d'idées, dit qu’on a déjà mentionné plusieurs fois les graves dégâts que les Der- mestiens exercent dans les éducations de Vers à soie avec grainage cellu- laire, en dévorant les corps des femelles réservéos pour l’essai microsco- pique et les œufs sur les toiles. C’est surtout le Dermestes lardarius qui a été signalé comme nuisible (voir notamment : Maurice Girard, ravages du Dermestes lardarius dans les grainages cellulaires, Ann. Soc. ent. Fr., 1872, p. 205). Il a eu connaissance que cette année, à Ferrussac (Lozère), dans les éducations dirigées par M. Christian Le Doux, que les larves d’une autre espèce, l’Atfagenus pellio, ainsi qu’il l’a reconnu aux spécimens qui lui ont été remis, ont été la cause d'assez grands dommages. Elles dévo- raient, outre les chrysalides de Vers à soie, les papillons mâles et femelles après le grainage et aussi les corps des papillons de l'Atéacus yama-maï Guér.-Mén. Une tête de souris était restée prise dans un piége ; les larves d’Attagenus remplissaient l’intérieur dn crâne et avaient rongé tout ce qui était peau et chair, de façon à laisser la boîte osseuse admirablement disséquée, à la façon des petits animaux dont les cadavres sont placés dans une fourmilière ; les poils, coupés et refoulés, formaient comme un collier dans le trou de la souricière. — M. V. Signoret lit une note sur une nouvelle espèce d’Aspidiotus et sur le Phylloxera : En parcourant les campagnes des environs de Nice à la recherche du Phylloxera vastalrix, que je n’ai pu trouver, j'ai rencontré un autre habitant de la vigne qui n’a pas jusqu’à présent élé signalé, que je sache : c’est un Diaspite du genre Aspidiotus dont je donnerai la description suivante, et que je nommerai Aspidiotus vilis : Le bouclier est d’un noir grisâtre, avec la dépouille des mues plus ou moins centrale et d’un noir brillant. La coque ou bouclier qui recouvre le mâle est en ovale très-allongé ; celle de la femelle plus ou moins régu- lièrement arrondie. Je ne puis donner de description du mâle, n’en ayant trouvé que des larves, seulement la couleur générale est la même que celle de la femelle. Celle-ci est globuleuse, arrondie, d’un brun foncé sur le corps, d’un brun jaunâtre plus clair vers l’extrémité abdominale. Malgré tous mes soins je n’ai pu voir de plaques de filières autour de l'anus, où on les remarque généralement dans les autres espèces du même genre. Le bord offre deux lamelles ou lobules dont l'extrémité libre est large, arrondie, et celle implantée beaucoup plus étroite ; au delà on remarque deux poils assez longs et deux plus petits dans la distance jusqu’au dernier segment ; près du bord, quelques filières, avec un point central clair et un rebord épais. Si on examine la place occupée par la coque, on voit qu’en dessous de — 5h — l'insecte il y a une contre-plaque que l’on enlève facilement en voulant retirer le bouclier. La place occupée par l'insecte est d’un blanc d'autant plus intense qu’il se rapproche du centre Cette espèce se rencontre sur des vignes malades où je pensais trouver le Phylloxera, et occupait les vieille sécorces où l’on ne voyait que de vieilles coques ; c'était en enlevant ces vieilles écorces qu’on les trouvait vivantes sur la nouvelle écorce de l’année, depuis le collet jusqu'aux pre- mières tailles de la vigne. Ces vignes, plantées sur les coteaux arides de Bellet fournissant un vin assez estimé, élaient du plus triste aspect, ne présentant que des pousses de quelques centimètres seulement. Il faudrait, en suivant l'opinion de toutes les Commissions officielles sur la maladie de la vigne, accuser cet Aspidiotus du mauvais élat de ces vignes, tandis que si l'on examine les terrains formés d'ondes de galets extra-séculaires, on se demande ce que peuvent devenir ces plantes lors- qu'arrivent les sécheresses de juin à septembre. Je profite de l’occasion qui se présente aujourd’hui pour répondre à un article de M. Maurice Girard, inséré dans les Petiles Nouvelles enlo- mologiques du 45 octobre dernier, et conçu en ces termes : « J'espère que les faits ne tarderont pas à faire justice de ces théories « funestes déjà si ébrantées, qui attribuent le mal aux terres épuisées, aux vignes dégénérées, etc.; avec ces systèmes préconcus et en se refusant à « l'observation pure et simple des faits, don arrêle toute tentalive raison- «u nable et on jette le découragement partout. n Comme c’est une pierre dans mon jardin, je la lui renvoie en lui disant que ce sont les phylloxérisies qui font le plus de tort : car ou c’est le Phylloxera qui produit le mal, et alors il n’y a rien à faire, ou ce sont, au contraire, comme je le dis, les terrains mauvais, les vignes épuisées, la mauvaise culture, le manque d'engrais, la sécheresse en juin, juillet et août, les gelées en mars et avril, et alors, au contraire, tout est à faire, car on peut y remédier, tandis qu'avec l’idée du PAylloxera cause, le vigneron n’a plus qu’à s'endormir et laisser faire la Commission. Du reste, j’ajouterai que, puisque l'historique du PAylloxera est entière- ment connu, grâce à M. Balbiani, on peut très-facilement le détruire en décortiquant les vignes de ses vieilles écorces, brûlant le tout et badi- geonnant les tiges où est pondu l’œuf régénérateur avec du pétrole ; tout œuf touché sera mort, et adieu la génération future. Alors on verra si c’est le Phylloxera, ou la faute d’eau, d'engrais, elc.; et, dans tous les cas, je ne nuis à personne, j'encourage au contraire toute la population D du Midi au lieu de la terroriser par ce terrible Phylloxera. Enfin je ter- minerai cette note comme je l'ai toujours fait, en demandant de l’eau et des soins, au lieu de sulfocarbonate d’un emploi impossible. M. Maurice Girard, à la suite de cette communication, dit qu’il lui semble inutile de discuter les points sur lesquels il n’est pas d'accord avec M. V. Signoret; les expériences tentées en ce moment résoudront pratiquement le problème que l’on ne pourrait étudier que théoriquement. M. J. Lichtenstein s’en rapporte également à l'expérience et croit inutile de parler de nouveau du Phylloxera. — Diagnoses d’Hespériens nouveaux (suite), par M. Mabille. La Société en décide exceptionnellement l'insertion complète dans le présent Bulle- {in : 24. PTERYGOSPIDEA TIBETANA, nOV. Sp. — Nigra; alis nigris, anticis fascia lala, utlrinque sinuato-angulata, semicurva, a costa usque ad angu- lum internum, sericeo-alba, et tribus punctis coadunatis ad apicem, duo- busque aliis infra apicalia, minutis, sæpius nullis, præsertim in femina; fimbria obscure grisea. Posticis nigris, fimbria alba, ad apicem latiore, subintersecta, nigra. Subtus anticæ similes ; fascia ante coslam nigram lutescit, Posticæ squamis griseis pulverulentæ, cum puncto discali, et serie punclorum albidorum antemarginali. Pedes cinerei ; palpi albidi. Vicina (ex descriptione) P. Dhanadæ Moore, sed nigra, nec olivaceo- fusca ; sed fascia alba, nec lutea; et pagina posticarum inferior non tres punctorum series habet. Mus. nat., e Tibeto. (R. P. Arm. David). 25. PTERYGOSPIDEA DAVIDII, Sp. nOV. — Nigra, sed maculis albis ila variegala ut tessellata videatur et paululum generis Melanargiæ speciem referat, Macula alba in basi antlicarum nigrescenti, ovalis, elongata ; fascia 5 macularum albarum in disco quarum una linearis ad costam ; secunda maxima quadrata in cellula, quai extlerius punctum triangulare, nigrum, cinereo circumdatum, sequilur ; tertia exterior sagiltata; quarta elongata, et quinta quadrata, ambæ utrinque emarginatæ; fascia deinde ante-marginalis, sinuata, offerens prius sex puncla bene scripta, alba, L subapicalia, et duo majora ad marginem externum, et inferius tria alia obsoleta, quorum ultimum magnum dentatum, ad marginem inter- num : ante marginem externum, versus apicem sunt tres maculæ obsoletæ, cinereæ, AÂlæ posticæ fere albæ, et color cinereo-niger in quatuor maculas LL App aut macularum ordines redactus : scilicet unam basalem maculam, utrin- que junctam macularum subbasalium ordini in medio interrupto, et quatuor maculas conglomeratas habenti ; tertium ordinem macularum minorum in disco, el quartum marginalem majorum et vix nervis divisarum. Margo abdominalis anguste niger. Fimbria anticarum nigra ut el nervi; posticarum alba. Collare, palpi aurantiaco colore. Pagina inferior palli- dior, maculis magis separatis : abdomen album, pedes cinerei. Antennæ nigræ. Mus. nat., e Tibeto, Mou-Pin. Reperta a R. P. Arm. Davidio, cui dica- vimus. Inter omnes speciosissima. 26. PTERYGOSPIDEA LATREILLIANA. — Alis anlicis rufo-fulvescentibus, disco et basi nigro-violaceis ; maculis fenestratis albis 2 infra extremam cellulam, parva una inter primum et secundum nervi inferioris ramum, et altera inter secundum et teriium, majori, fere quadrata ; punctoque parvo ante apicem ; Serie punciorum nigrorum marginali ante marginem fulvescentem. Alis posticis disco rufescenti, cætera ala nigro-violacea. Alis anticis subtus pallidioribus, duabus maculis ad costam, margine externo, et dimidio alæ interno luteo-rufis, cum maculis et punctis paginæ superioris. Alis poslicis rufescentibus, dodrante fere interno cinereo-cæru- lescenti. Corpus, palpi, subtus cærulescunt. Ex Brasilia. Coll. Mabille, ex antiqua collect, Latreillii, qui nomen Dufresnii imposuerat ; id mutavimus, quia ineditum. Vicina P. Brebissonii Latr. quæ eadem est ac P. phagesia Kew. 27. PAMPHILA CÆRULESCENS, NOV. Sp. — Magna, tota nigro-fusca (fe- mina)s alis anticis ad basim subolivaceis, cum 7 punctis fenestrato-albis ; quorum parvum unum tn cellula extrema ad costam, tria approximata ante apicem, tria alia obliqua in disco; sex illa angulatam lineam effor- mant. Alis posticis immaculatis, fimbria pallide cinerea in mare, nigro- cinerea in femina. Alis anticis subtus concoloribus, sed rufescentibus, et in femina intensius ; posticis rufo-fuscis, sinuatis, margine anali fusco, cum serie discali sex punctorum in mare pallide, in femina nitide cæru- leorum, puncto secundo extra seriem procedenti ad marginem externum. Mus. nal., a R. P. Arm. David in Tibeto lecta. 28. PAMPHILA CATOCYANEA, NOV. Sp. — Mas alis fuscis, fimbria sor- dida. Anticis cum striga nigra, brevi, squamis cinereis distincta, a cellula usque ad nervum simplicem inferiorem, obliqua. Anticæ sublus fuscæ, cum lineola vix conspicua in cellula et duabus lineis punctorum cæruleo- Len RS rum, altera discali, allera marginali inferius evanida. Posticæ cum tri- bus lineis punctorum viridius cæruleorum , una interrupta in basi, secunda discali punctorum majorum, tertia marginali, punctis ejus ad angulum analem majoribus; lineæ discalis puncta ita sunt approximata ut dici possint fascia macularum elongatarum nervis divisarum; pectus et caput pilis olivaceis hirsuta Pagina superiorum P. nasonem refert, at minor ille nosier. Mus. nat., e Tibeto allata (R. P. Arm. David). 29. PAMPHILA BOUDDHA, nov. Sp. — Alis nigro-fuscis, basi et costa fulvescentibus, fimbria fulva. Anticis, ocio puncta ferentibus, tria ad api- cem coadunata, duo in cellula in unum confusa, et tria oblique posita, unum versus marginem mediocre, secundum triangulare, magnum, ter- tium elongaium, omnia hyalino-fulva, et strigam, sexus indicem, spis- sam , nigram a puncto geminato cellulæ obliquam usque ad punctum elongatum. Alis posticis disco obscure fulvescente, cum tribus punclis rotundatis, pallide fulvis, uno ad angulum apicalem et duobus approxi- matis in disco. Subtus alis anticis griseo fulvescentibus, nisi ad marginem internum, ubt in spatio nigrescenti maculæ albescunt ; posticis rufo-viren- tibus, cum punctis albidis. Femina a mare differt, striga anticarum nulla, punctis minoribus, in cellula separatis, albescentibus, puncto margüinis internt parvo, triangu- lari, solo lutescenti. Alis posticis disco’ fulvescente cum puncto baseos fulvo, et serie incurva k punctorum fulvorum in disco. Alis posticis subtus magis virentibus. Antennæ apice nigræ, basi fulvæ. Revocat P. subhyalinam Brem., amurensem. 30. PAMPHILA ? NERVULATA, Sp. NOV. — Mas alis anticis nitide flavis, posticis obscurioribus, nigro circumdaiis, nervis omnibus nigro scriplis, striga anticarum sexuali nigra, filiformi ; cellula striga supradicla, ner- vula, et nervo, omnibus nigris clausa. Subtus alæ pallidiores sunt; margo internus anticarum albescit, et nisi ad hunc angulum, nusquam alæ nigro circumdatæ, basis anticarum nigra, et nervi nitide scripti. Femina obscurior ; latius alæ nigro-circumdatæ, ante cellulam umbra nigra, triangularis, et loco strigæ, macula oblonga, nigra. Mus. nat., e Tibeto, Mou-Pin (R. P. Arm. David). — Peking, collect. Mabille. 34. CYCLOPIDES DALAI-LAMA , Sp. nov. — Nigro-fuscus, alis anticis 7 et 8 puncta ferentibus in disco : tria ad apicem elongata (in femina MER LS quatuor, quarto minimo, rolundato), coadunata, bina ad medium margi- nem externum; et bina alia in cellula, fulva. Alis posticis serie discali 8-L4 punctorum fulvorum, et puncio simili, parvo in cellula, sæpius in mare evanido. Alæ subius squamis flavidis irroratæ, nisi in disco et in margine inlerno anticarum ; in anlicis, puncla majora, apicaliaque disca- libus juncla alüs minimis, quibus la efformatur fascia; altera fascia ex apice sequitur marginem el ad medium vanescit. Posticæ magis irroratæ, cum puncto coslali et tribus lineis punctorum flavorum, hac basali, illa discali, et tertia vix conspicua marginali. Corpus flavido subius irrora- tum, nec non pedes el palpi. E Tibeto, coll. Mus. nat. (R. P. Arm. David). Présentation. M. le vicomie H. de Bonvouloir présente pour faire partie de la Société M. Édouard Steinheil, opticien, à Munich (Landwehr Strass, 31), qui s'occupe particulièrement des Coléoptères d'Edrope. — Commissaires-rapporteurs : MM. Javet et Reiche, Décision. Sur la proposition de M. L. Reiche, au nom de la Commission de la Bibliothèque, la Société décide qu’elle achètera pour sa bibliothèque, sur le revenu Pierret, l'ouvrage complet de Cramer sur les Lépidoptères, avec les suites de Stoll. © — BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Rédigé par M. Louis BEDEL, Archiviste-Bibliolthécaire, Fin de la Séance du 8 mars. Sociétés savantes et publications périodiques. * Entomologists (The) monthly Magazine, vol. XIE, n° 142, mars 4876. MEADE, p. 217, Monograph upon the Brilish species of Sarco- phaga (suite). — SAunDERs, p. 221, Descr. of 5 n. sp. of European Hemiptera Heteroptera. — DovGzas, p. 222, Brilish Hem,-Hete- EN roptera; additional species, — J, Scorr, p. 239, On certain Bri- tish Hem.-Homoptera (Deltocephalidæ). Notes. — P,. 225, Names of some British species of Pselaphidæ and Scydmænidæ. — P. 226, The Trachys nana of British collec- tions. — On British Terebrant Hymenoptera. — P. 228, On the Nematus described in the Entom. Magazine. — On Cladius Drew- seni. — P. 229, On Argynnis Dia. — A fortnight at Ventnor in October. — P, 230, Caradrina cubicularis in February. — Tortrices of Pembrokeshire. — P. 232, On the egg of Cymatophora ridens. — On Syricthus alveolus. — Larva of Agrotera nemoralis. — P. 233, Larva of Pterophorus dichrodactylus. — P. 235, Larva of Pt. microdactylus. — P. 236, Sphinx convolvuli at Epsom. — On sugaring. — Hemiptera of the Cape of good Hope in the London Docks. — P. 237, Von Salis Marschlins, another addition to Hagen’s Bibliotheca. — An iusect organ builder. — P. 238, Proceed. of the Ent. Soc. of London. — D" L. Redtenbacher (orbituary). * Memoirs of the American Association for the advancement of Science. SGuDDER, Fossil Butterflies, 3 planches. Mittheilungen des Schweizer. entomologischen Gesellschaft, tome IV, n° 8. P. 4h3, Bericht über die 48. Sitzung der Gesellschaft, — STiERr- LIN, p. 454, Necrolog des H. Bischoff-Ehinger. — P. 465, Verzei- chniss der gesammelten Käfer. — FrEY, p. 469, Die Erziehung hochalpiner Euprepien. — ScHocx, p. 471, Roger’s Hypothese über die natürliche System der Coleopiern. — STIERLIN, p. 473, Beschreibung einiger neuer Käferarten, — In., p. 494, Noch etwas über die Reblaus. Philosophical Transactions of the royal Society of London, vol. GLXIV, part I-IT, 4874; vol. CLXV, part I, 1875. Vol. CLXIV. — W. THOMSON, p. 757, On the Structure and Development of Peripatus capensis (pl. LXx1I-LXxv). Proceedings of the royal Society, vol. XII, n° 451-155; vol. XIII, n°° 456-163. Vol. XII. — MosELE*, p. 344, On the Structure and Develop- ment of Peripatus capensis, LL 150 = Vol. XIII. — EATON, p. 351 et 501, First Report of the Natu- ralist attached to the Expedition to Kerguelen’s Island, * Société Linnéenne du nord de la France, Bulletin mensuel n° 45, t, AL. E. CoTTyr, p. 41, Hivernage des Carabes, Société entomologique de Belgique, Compte rendu n° 22, mars 1876. PREUDHOMME DE BORRE, p. 5, Sur la Breyeria borinensis (fos- sile). — RoELOrs, p. 7, Descr. de 4 nouvelles espèces de Curcu- lionides de Ceylan. Verslag van de Vergadering der Nederl. entom. Bereeniging gehouden te Amsterdam (24 Julij 1875) — te Leiden (18 December 1875). Ouvrages divers. * Borivar (IGNAGIO). Apuntes acerca de la caza y conservacion de los Insectos. Broch. in-8°, fig. n. Madrid, 1876. * Boucey. Rapport sur l’importation en Algérie de plants venant de France. 1875. (Extr. des Comptes rendus de l’Acad. des Sc., t. LXXXL) © * DESBROCHERS DES LOGes. Opuscules entomologiques (Coléoptères), 4° cahier, 1874-75. Broch. in-8°. Gannat. # DUCLAUX. Pays vignobles atteints par le Phylloxera, annexe. Broch. compart, carte teintée. 1875. * Dumas. Note sur la composition et les propriétés physiologiques des produits du goudron de houille. 1875. (Extr. des Comptes rendus de l’Acad. des Sc., t. LXXIX.) * FAUVEL (ALBERT). Annuaire entomologique pour 1876. Broch. iu-12, Caen, 1876. * FIEBER (D'). Les Cicadines d'Europe, d’après les originaux et les pu= blications les plus récentes, 4° partie (traduit de l'allemand par M. Ferd. Reiber). Broch. in-8°, 4. pl. n. (Exir. de la Rev. de Zool.) — Don de M. F. Reiber. ie LR * GIRARD (MAURICE). Rapport sur les Insectes qui attaquent et détrui- sent les bois ouvrés. Broch. compart. Paris, 1876. * Jp. Études sur la maladie de la vigne dans les Charentes. 1876. 3 cartes teintées. (Extr. des Mémoires présentés à l’Académie des Sciences.) * Ip, Trailé élémentaire d'Entomologie, tome II, fasc. 4°° (Orthoptères, Névroptères). 4 vol. gr. in-8°, 8 pl. n. Paris, 1876. * Jozy (D' E.). Sur le Prosopistoma. Broch. gr. in-8°, 4 pl. lith. 1876. (Extr. de la Feuille des Jeunes Naturalistes.) * MILLARDET. Études sur les Vignes américaines qui résistent au Phyl- loxera. 1876. (Extr. des Mémoires présentés à l’Acad. des Sc.) * Purzeys (J.). Descriptions de Carabiques nouveaux ou peu connus. Broch. in-8°. 1875. (Extr. des Ann, del Mus. Giv. di Sc. Nat. di Genova.) * SGUDDER (SAMUEL). Distribution (The) of Insects in New Hampshire. Broch. gr. in-8°, 4 pl. n. et 2 cartes teintées. Concord, 1874. * Ip. Entomological Notes, III-IV. 2 broch. in-8. 4870, 4875. (Extr. des Proc. of the Boston Soc. of Nat. His.) * Ip. Historical Sketch of the generic names proposed for Butterflies. Broch. in-8°. Salem, 1876. * Jp. Note sur l’œuf et la chenille d'Œneis Aello. Broch. in-8°. 41873. (Extr. des Ann. de la Soc. ent. de Belg.) * Ip. Notice of the Butterflies and Orthoptera, collected by M' Dawson. Broch. in-8°. ° # In. Synonymic List of the Butterflies of North America, North of Mexico (Nymphales). Broch. in-8°. (Extr. du Bull. of the Buff, Soc. of Nat. Sc.) * In. Tertiary (The) Physopoda of Colorado. Broch. in-8°. 62 — Séance du 22 mars 1876. Sociétés savantes et publications périodiques. American Naturalist (The), vol. X, n° 3, mars 1876. A. GROTE, p. 129, À Colony of Butterflies. — D' HAGEN, p. 435, The Origin and Development of Museums. — P. 148, Lubbock’s observations on Bees and Ants. Deutsche entomologische Zeitschrift, t. XIX, 1875, 2° cahier (p. 1-4, 13-16, 241-448), un CRE photogr.; t. XX, 1876, 1° cahier (p. 1-208). 1875. — KirscH, p. 241, Beiträge zur Kenntniss der Peruanis- chen Käfer-Fauna. — SrecKEer, p. 805, Ueber zweifehafte Cherne- netiden-Arten. — HAGENS, p. 315, Weitere Beitr. zur Kenntniss der deutschen Sphecodes-Arten, — KRAATz, p. 320, Ueber Sitaris analis Schaum u.. colletis Mayet. — ScHencx, p. 821, Aus der Bienen-Fauna Nassau’s. — Rosrock, p. 333, Ueber Baëtis auran- tiaca u. B. reliculata Burm.—BoLz, p. 335, Ueber ein Mitlel gegen die Reblaus. —KRAATZz, p. 336, Anhang dazu. — STIERLIN, p. 337, h'* Nachtrag zur Revision der europ. Otiorhynchus-Arten. — PuTZEYS, REITTER, DE SAULCY, WEISE, p. 355, Neue Käferarten aus Ungarn. — WEIsE, p. 365, Phædon carniolicus Germ. und seine Varietälen. — In., p. 367, 3 neue europ. Staphylinen-Arten. — KRAATZ, p. 369, 4 neue europ. Molops-Arten, Ueber europ. Feronia. — L. VON HEYDEN, p. 376, Bolboceras gallicus Fang und Lebenweïise. — Ip., p. 377, Beitr. zur Europ. Käferfauna. — In., p. 885, Beitr. zur Käferfauna Deutschiands. — REITTER, p. 398, Meligethes prioides, n. sp. — L. voN HEYDEN, p. 394, Ueber die G. Philhydrus.— ScHULTZE, p. 397, Ueber das Schwimmvermügen eines Rüsselkäfers. — Kirsex, p. 398, Ueber deutsche Phytobius- Arten. — In., p. 400, Ueber Centrotoma lucifuga. — EPPELSHEIM, p. 401, Ueber deutsche Staphylinen. — In., p. 410, Ueber deutsche Rüsselkäfer,. — EPPELSHEIM U. KRAATZ, p. 412, Ueber deutsche ENS PS Chrysomelinen, etc. — KRAATZ, p. 413, Die deutsche Molops- Arten. — In., p. 416, Ueber Haptoderus cognatus, placidus und Schmidti. — In., p. 417, 3 neue europ. Pterostichus. — Ip., p. 420, Ueber Anthocomus fenestratus u. Verwandte. — In., p. 421, Ueber Brachycerus-Arten. — Ip., p. 423, Bericht über die 48. Versamm. deutsch. Naturf. in Graz. — P. 483, Synony- mische Bemerkungen. — P. 136, Sammelberichte. — P. 437, Necrologe : Herrich-Schæffer, v. Rotlenberg. — KRAATZ, p. 441, Bücher-Anzeigen. 4876. — BauDt, p. 4, Europ. et cicummedit. Faunæ Tenebrio- nidum Sp. in Cat. Dejean. — KRAATZz, p. 75, Vorschläge zur praktischen Einrichtung wissenschft. Zeitschriften. — Ip., p. 77, Ueber Auschnitte aus Zeitschriften. — Ip., p. 80, Ueber Separata aus v. Harold’s Coleopt. Heften. — Kirscx, p. 81, Beitr. zur Kenntniss der Peruanischen Käfer-Fauna.—KRAATZz, p. 134, Ueber Stephanocleonus Saint-Pierrei Chev. — Ip., p. 135, Ueber Cleonus sardous Chev. — In., p. 136, Ueber andalusische Cleonus-Arten. — 1p., p. 137, Ueber andalusische Cryptocephalus. — Ip., p. 138, Cryptocephalus infirmior, n. sp., Pyr.-Or. — In., p. 439, Entom. Studien in Darwin’schen Sinne. — Ip., p. 441-144, Ueber Carabus Ulrichi, var. Rhilensis, C. torosus u. C. brabeus. — ScHMint- GÔBEL, p. 145, Zusätze und Berichtigungen zu Hagen’s Bibliotheca Entom. — KLETTE, p. 1614, Die Cryptocephalen um Schmiedeberg. — SCHULTZE, p. 462, Rhizotrogus euphytus Bug. — GERHARDT, p. 163, Ueber Limnebius sericans Muls. — KRAATZz, p. 166, Ueber Limnebius picinus Marsh. — GERHARDT, p. 467, Limnebius Fussi, n. Sp. — KRAATZ, p. 169, Ueber Käfer in Block’s Verzeichn. der Ins. des Plauischen Grundes. — P. 170, Sammelberichte. — KRAATZ, p. 474, Synonymische Bemerkungen. — F, SGHMIDT, p. 475, Aellere Mittheilungen über Hôhlenkäfer. — Weise, p. 177, Deutungen einiger Käfer-Arten aus Grimmer”’s Coleopt. Steiermarks. — ScHidpTE, p. 179, Ueber die Synon. der Hæmonia zosteræ Fabr. — KRAATZ, p. 481, Ueber deutsche Hæmonia-Arten. — Ip., p. 183, Ueber Amara concinna. — KOLTzE, p. 184, Ueber zweifel- bafle Hamburger Käfer. — KRAATZ, p. 484, Ueber Bembidium cribrum. — Ip., p. 485, Ueber die Phædon pyritosus des Rossi und der späleren Autoren, sowie einige Verwandte Arten. — Ip., p. 488, Ueber deutsche Gonioctena-Arten. — Kirscx, p. 189, Lio- somus ovatulus und impressus. era Entomologisches Inhalls-Verzeichniss zu den Verhandl. der k. ke. zool.- botan. Gesellschaft in Wien, I-XXV. 1876. (Herausg. von dem Entom. Verein in Berlin.) _* PLANCHON (J.). Histoire d’une larve aquatique du genre Simulium. Broch. compart. Montpellier, 14844. | Notre collègue M. Maurice Girard (rue ‘Thénarë, 9, à Paris) prie les entomologistes de vouloir bien lui adresser les indications à leur connais- sance sur les Coléoptères attaquant les bois morts, soit bruts soit ouvrés, c’est-à-dire les genres Anobium, Ptinus, Lycius, Lymexylon, etc., les circonstances de leur ponte, la durée de leur vie larvaire, etc. Ces ques- tions sont d’un iniérêt capital pour lc commerce @es bois, en présence des contestations judiciaires fréquentes auxquelles donne lieu l’existence des larves xylophages et leur dégâts. F: M. le professeur Rosenhaüer (à l’Université d'Erlangen, en Bavivre) désire céder les doubles de ses Coléoptères d'Europe, provenant d’Alle- magne, Auiriche, Hongrie, Tyrol, Russie, Grèce, Italie, Sardaigne, Corse, France, Espagne, Portugal, etc. Ces Insectes, tous bien déterminés et en parfait était de conservation, sont au nombre d'environ 500,009 individus, dont un tiers au moins appartient à des espèces rares; ils sont placés dans 72 grandes boîtes doubles et l'acheleur aura en plus 2 boîtes de Goléo- pières exotiques. OT ES 0 Avis. M. le Trésorier (rue Saint-Placide, 52) prie instamment ses collègues, en retard, de vouloir bien lui faire parvenir, aussilôt que pos- sible et sans frais, le montant de leur cotisation pour année 1876. Le 4 trimestre des Annales de ladite année, actuellement sous presse, devant paraître prochainement. Paris, 31 mars 1876. No 75. BULLETIN DES SÉANCES SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Hecueiili par M, H. DESMARLST, Secrétaire. Paraissant deux fois par mois. Séance du 12 &vril 4876. Présidence de M. Pauz MABILLE. 25 membres présents. Lectures. M. C. Brongniart : Note sur des perforations observées dans un morceau de bois fossile des terrains carbonifères d’Autun. — M. À. Grouvelle : Cucujides nouveaux ou peu connus, 2° mémoire, avec une planche. L'auteur donne la description des espèces suivantes : Platamus Dey- rollei G., Schaumi G.; Telephanus americanus Oliv. (Gucujus), apicalis Chev. inédit, crux G.; Læmophlæus elegans G., curtus G., Reïtteri G., Lacerdæ G., impressus G., lurcicus G. et convexiusculus G. — M. H. Lucas : Note sur quelques Arachnides rencontrées sur le littoral du département de la Manche. Communications. M. Lichtenstein dit que la Société entomologique ita- lienne s’est mise récemment en rapport direct avec la chaire et la station d’Entomologie agraire qui viennent d’être fondées par le gouvernement d'Italie ; il regrette que de semblables établissements n’existent pas encore en France et que notre Société ne puisse aider ainsi des travaux de la plus grande importance pour l’agriculture et l’industrie. — M. de Marseul lit la note qui suit : Depuis 1867 je possédais une Phytæcia solidaginis $ Bach, que je dois (1876, L° année.) 7 EVA ER à l’obligeance de M. Lucas v. Heyden, comme un type de Bach, et qui répond parfaitement à la description de cet auleur; mais je n'avais pas été plus loin. Je n’avais même pas eu la pensée de Ja comparer à la flavicans (flavescens) de Mulsant, placée dans un genre (Opsiha) dont le caractère est d’avoir l'œil entièrement divisé, lorsque dernièrement notre aimable Président M. P. Mabille m'a fourni pour mes centuries d'échanges, et en, grand nombre, une Phytæcia identique à ma solida- ginis, trouvée dans une prairie à Tours, sur la Tanacetum vulgare. Vou- lant tirer la question au clair, j'ai cherché ce qu’on en a dit, et tout d’abord j'ai constaté le plus grand vague. Dans la plupart des espèces de Phytæcia, l'œil est si profondément échancré qu'il ne reste plus qu’un étroit liséré réunissant les deux lobes, et encore les poils qui entourent l’antenne à son insertion le dissimulent complétement. La virescens, type du genre Opsilia, est dans ce cas, et, en usant la pubescence, le liséré de jonction, quoique très-mince, m'est apparu. Lacordaire, et à sa suite Gemminger, ont donc eu raison de ne pas admettre ce genre Opsilia, qui brise ainsi le genre si naturel des Phytæcia. Alors j'ai vu que la description du flavicans (autrefois flavescens) de Mulsant était calquée sur la solidaginis. L'auteur n’a connu qu’une femelle, et encore laisse-t-il percer quelques doutes sur le sexe de l’in- secte qu'il a sous les yeux. Cependant rien n’est si aisé que de distinguer l'abdomen étroit, concave, du mâle, du ventre élargi et convexe de la femelle. Dans la deuxième édition de ses Longicornes, il redécrit le Phyt. solidaginis à côté de son Opsilia flavicans. Bach ne semble pas y avoir vu plus clair. Il finit sa description par ces mots : Peut-être est-ce l’autre sexe du précédent (nigricornis F., espèce qui m'est inconnue), et c’est d'autant plus étonnant que Redtenbacher ajoute que l’un est presque aussi commun que l’autre. Il me suffit de signaler lhabitat de cette belle espèce et d’appeler l’at- tention des entomologistes qui élucideront la synonymie. + — M. C.-E. Leprieur présente une communication sur divers Hydro- canthares : L'examen rapide que je viens de faire des Hydroporus de ma collection m'a donné lieu de supposer que le groupe de l’opatrinus avait été mal étudié, que très-probablement on avait réuni sous une même dénomina- tion des espèces bien distinctes, et je ne serais nullement étonné de voir que les entomologistes ont confondu sous ce nom toutes ou presque toutes ERNST, PURES les espèces mates à granulation fine mélangée de points plus gros et presque ombiliqués. Le moment n’est pas encore venu d’élucider une question où des maîtres comme notre regretté collègue Aubé ont commis de grosses erreurs ; cependant je crois avoir trouvé dans la forme des angles posté- rieurs du corselet des caractères assez nels pour séparer les espèces en groupes que la ponctuation plus ou moius forte, la largeur relative des élytres à la base et les différences existant entre la largeur du thorax en avant ou en arrière, permettront de diviser ensuite pour arriver à des espèces bien distinctes. Je citerai une note d’Aubé qui, en 4867 (Ann. Soc. ent. Fr., 1867, p. 257), donne la synonymie suivante : Opatrinus Germ. = hispanicus Rosenh., — var. Lareyniei Faïirm., — var. coarcticollis Reiche ; Meæstus Fairm. = opatrinus Aubé, Sp., — opatrinus Fairm., Laboulb. Vestitus Fairm. Puis, en 1868 (Bull., p. xzv), il donne une nouvelle rectification : Opatrinus Germ. Hispanicus Rosenh. — Lareyniei et coarcticollis. Il ne cite pas les H. mæstus et vestitus, et je crois devoir en tirer cette conclusion qu’il admettait ces deux espèces. Mais, à propos de la première, je dois ajouter que M. Fairmaire dit qu’elle est sans pubescence appréciable (Ann. Soc. ent. Fr., 1859, p. 272) et Aubé (Ann. Soc. ent. Fr., 1867, p. 256) dit d’elle : dense pubescens. D’après le Catalogue de Harold, mæstus et vestitus devraient se rap- porter à l’opatrinus de Germ., et le groupe de l’opatrinus serait composé des espèces suivantes : Hispanicus Rosenh., opatrinus Germ., depressicollis Rosenh., bicostatus Schaum, platynotus Germ,, semirufus Germ. et Lareyniei Fairm. J'ai recueilli en Algérie et à Colmar deux espèces qui, tout en offrant grossièrement l’apparence de l’opatrinus, s’en éloignent cependant d’une manière très-nette, et j'aurai besoin d’examiner avec soin les espèces de ce groupe avant d’oser les décrire cemme nouvelles. Je puis cependant déjà dire ici que, dans sa collection, notre collègue M. Reiche avait séparé celle d'Algérie sous le nom de bombycinus. AP ut — Le même membre, au sujet des mélamorphoses des Brachycères dont il a été parlé à la Société il y a un an environ, dit que déjà en 1847 (Ann. Soc. ent. Fr., p. 96) Ghiliani indiquait l’intérieur des gousses de l'ail (Allium sativum) comme servant de nourriture, à Catane, aux larves d’une espèce de ce genre (Brachycerus siculus Dej.). M. Mabille fait remarquer qu’il doit y avoir erreur dans la dénomina- tion spécifique de la plante. — M. Lichtenstein expose les considérations suivantes : 4° Rappelant les idées émises par lui au sujet des métamorphoses des Phylloxériens, il croit devoir proposer, comme conclusion de ses commu- nications, les caractères suivants comme diagnose de ce curieux groupe d’Homoptères. Il rappelle que la forme automnale de ces insectes n’a pas de sexe à elle propre; cette forme, qu’il a appelée androphore ou gynécophore, porte dans son abdomen des pupes mâles et femelles, tout comme une fleur porte les étamines et la graine; à ce mode de reproduction nouveau il faut aussi un mot nouveau, et notre collègue propose celui d’anthogénésie pour cette forme perfectionnée de reproduction parthénogénésique, Car ici, sans accouplement, V'insecte reproduit, non pas un insecte semblable à lui et ayant besoin de se nourrir pour grossir et devenir adulte, mais bel et bien des insectes parfaits, sexués, sans rostre, s’accouplant et pondant sans pouvoir prendre de nourriture, puisqu'ils manquent de tout organe buccal. Ceci dit, les Phylloxériens sont des Homoptères à trois articles aux antennes el à reproduction anthogénesique, l'insecte ailé d'automne n'étant qu'un véhicule transportant des insectes sexués. L’œuf de la femelle sexuée est toujours unique. Ce groupe, auquel viendront probablement se rattacher d’autres Homoptères quand on aura étudié leurs mœurs, n’est actuellement formé que par le genre Phylloxera. Mais déjà des différences sensibles l’engagent à proposer un sous-genre, car les vrais Phylloxera, qui vivent sur les chênes, offrent la biologie sui- vante : une existence exclusivement aérienne, une forme ailée de prin- temps, parthénogénésique et émigrante, et puis, après une génération apière en été, une forme ailée en automne, anthogénésique, émigrant à son tour et transportant les pupes sexuées. Point de colonie souterraine persistante. Par contre, le sous-genre, qu’il appellera Rhizaphis (nom donné par FO 2 M. Planchon, dès le premier jour, au Puceron de la vigne), offre une exis- tence en partie souterraine. Point de forme ailée parthénogénésique au printemps, par conséquent-point de migration à cette époque ; une forme ailée, anthogénésique en automne, celle-ci émigrant et transportant au loin les insectes sexués. Colonie souterraine persistante el se reproduisant à l'infini, sauf pendant le sommeil hivernal. Provisoirement, ce genre et ce sous-genre se borneraient en Europe aux espèces suivantes : Phylloxera, insecte ailé ayant le châton supérieur de l'antenne allongé ; — Ph. quercus, — Ph. coccinea, — Ph. corticalis; Rhizaphis, insecte ailé ayant le châton supérieur de l’antenne circu- laire ; — Rh. vastatrix. Notre collègue n’entend donner ce qui précède qu’à litre de simple note entomologique, son rôle n'étant pas celui d’un classificateur et les con- naissances spéciales pour une étude systématique des Homoptères lui manquant tout à fait. Il se borne donc à émettre une idée qu’il croil juste, sans prétendre à aucune priorité ni à aucun mérite si quelque collègue plus savant tire quelque utilité de ses observations. 9% Le même membre montre deux lames de verre à cuvette, entre les- quelles il a, le 4% février, enfermé deux femelles de Coccide, Dactylopius adonidum où Cochenille blanche des serres, prises sur un dattier dans les serres du Luxembourg. Après cinquante jours de captivité, ces insectes, après s'être entourés de leur sécrétion cotonneuse, ont pondu leurs œufs dans ce duvet, et, en les regardant le 2 avril, après soixante- deux jours de jeûne absolu, il a trouvé les petits éclos et bien portants. On voit de là avec quelle facilité les insectes de ce groupe peuvent être transportés d’un hémisphère à l’autre, même quand la nourriture leur manque. 3° Depuis sa communication établissant que les Sauterelles qui ont fait du mal en France et en Espagne en 1875 appartenaient à l'espèce Callip- tamus italicus, M. Lichtenstein a reçu une intéressante notice de M. Albert Müller, de Bâle, sur les ravages des Sauterelles en Suisse, autour du Bielersee. Ils paraissent y avoir, été assez sérieux et sont dus à l’OEdipoda (Pachytylus) migratoria. En dehors du fait, bon à noter pour nos Annales, de la différence d’es- pèce, notre collègue de Bâle fait une très-judicieuse observation : c’est qu’à la suite du desséchement opéré sur les bords du lac, de vastes — 70 — espaces sablonneux sont restés découverts et ont offert aux Acridiens redoutables des lieux propices à la ponte. Il y aurait là certainement un très-curieux enseignement à tirer par les agriculteurs de la Camargue : ce serait d’observer si, à l’époque des pontes, les basses eaux ne laissent pas au-dessus d’elles certaines parties de leur propriété, en sable fin, propices aux pontes des Acridiens. Ces espaces devraient être alors labourés et passés à un crible grossier; on récolterait ainsi énormément plus de cornets d’œufs qu’on ne peut détruire de Sauterelles quand elles se sont développées. Enfin, il est aussi intéressant à noter qu’en 4875, même en Allemagne, les ravages des Sauterelles ont été considérables, et, d’après le docteur Rudow (Entomolog. Nachrichten, Heft II, 1876, f° 29), ce serait le Pachy- tylus cinerascens qui serait là l'espèce nuisible. Nous aurions donc, en résumé, à noter comue dévastateurs en 1875 : en Afrique, Acridium peregrinum ; en France et en Espagne, Calliptamus italicus ; en Suisse, Pachytylus migratorius ; en Allemagne, Pachytylus cinerascens. M. V. Signoret, à la suite de ces communications, dit quelques mots au sujet des deux premières notes de notre collègue; il ne peut admettre sans contrôle les observations présentées sur les Phylloxères, et il indique quelques faits relatifs aux mœurs des Dactylopius. — M. E.-L. Ragonot donne les diagnoses de deux nouvelles espèces de Microlépidoptères : 1° GRAPHOLITHA OBCÆCANA, NOV. Sp. — Envergure : 12 mil. — Les quatre ailes d’un brun grisâtre foncé uniforme, les supérieures à côte un peu convexe, à apex obtus et à bord terminal presque vertical. Sur la côte il y à quatre paires de stries d’un jaune pâle, teintées inférieurement de bleuâtre, distinctement écartées les unes des autres et toutes (sauf la pre- mière qui est droite) dirigées vers le bord terminal. La premiere et la deuxième paire réunissent leur apex et se prolongent en une forte ligne métallique, teintée de bleuâtre jusqu’au bord interne, formant ainsi un V dont le côté extérieur est presque parallèle au bord terminal. La frange des ailes supérieures est plombée, luisante et précédée d’une ligne fine et noire. La frange des ailes inférieures est plus pâle et intersectée par une longitudinale foncée. Le corps est de la couleur des ailes, la tête un peu plus pâle, et le bouquet de poils de l'anus est d’un jaune grisâtre. Ressemble beaucoup à la variété foncée de la cæcana Schl., mais s'en distingue facilement par les caractères en italiques. Dans la cæcana, qui — 74 — a six paires de stries costales très-rapprochées, la troisième paire se pro- longe au-dessus de la ligne métallique du bord externe et l’isole des pre- mière et deuxième stries costales qui, du reste, par leur disposition par- ticulière, ne pourraient se réunir comme dans l’obcæcana. Un mâle, pris à Bourron, près Fontainebleau, le 20 mai 1871. 2° NEMOPHORA ANNULATELLA, noy. sp. — Envergure : 17 à 18 mill. — Ailes supérieures ocracé luisant, finement réliculées, de couleur plus foncée, la frange concolore, l'extrémité tournant au gris. Aïles inférieures grises, de même que la frange. Tête jaune-ocracé foncé, thorax plus pâle. Antennes blanches très-distinctement annelées de gris foncé jusqu’à l’'apex. Voisine de la Panzerella Hb., mais moins foncée, avec les ailes moins allongée, s’en distingue très-facilement, ainsi que de toutes les autres espèces de ce genre difficile. Panzerella se distinguait déjà de ses congé- nères par ses antennes annelées, mais d’abord elles sont plus grises el les annulations élant d’un gris pâle sont peu distinctes, et enfin elles ne s’étendent qu’à environ la moitié de la longueur des antennes. Cette espèce, jusqu’à présent inédite, est commune au mois de mai aux environs de Paris, où elle remplace la Schwarzeella Z., que je n’ai pas encore retrouvée en France; il est probable qu’elle est confondue avec la Panzerella dans les collections. — M. P. Millière écrit qu’il adressera prochainement pour les Annales la description de six Lépidoptères : cinq Eupithecia et un Bombyx; et qu'il donnera les figures de ces espèces, qui n’ont pas encore été repré- senlées. | — M. J.-M.-F. Bigot adresse la diagnose d’un nouvoau genre de Di- ptères : # PARANTHRAX Bigot. — Genus novum Bombylidorum, Anthracum (Ron- dani, Schiner) et Argyromæbarum (Schiner) certè vicinum; cellulis ala- rum submarginalibus duo, anali apertà; ab Anthracibus differt, venis alarum longitudinalibus quartä et quintà vel, raro, ad marginem pos- teriorem, vel, sepissimè, paululum ante conjunctis; ab Argyromæbis, ramulo externo vænæ longitudinalis quartæ, basi, nec acutè geniculato, nec manifeste retrorsum appendiculato, et chæto apice non penicillato. Typ. Anthrax rufiventris Blanchard (Chili, Gay). Specimina septem d $, ex museo nostro. en}, LEE — M. G. Chardon adresse sa photographie pour les albums de la So- ciété. Membre recu. M. Édouard Steinheil, opticien, Landwehr Strasse, 34, à Munich (Bavière) (Entomologie générale, principalement Coléoptères) , présenté par M. le vicomte H. de Bonvouloir. — Commissaires-rappor- teurs : MM. Javet et Reiche. Membre démissionnaire pour 1877. M. le marquis de Laferté-Sénectère. (Le Bulletin bibliographique de la séance du 42 avril sera publié dans le n° 74.) M. Damry, entomologisie habitant Porto-Vecchio (Corse), envoie à la Société, par l’entremise de M. E. Simon, une liste de Coléoptères Gorses à vendre; beaucoup d’espèces très-rares y figurent, par exemple : Reveliera spectabilis, Lyphia ficicola, Troglorhynchus Grenieri, Crypharis Damryi, etc. — M. Damry, qui désire étendre ses relations, tient des listes semblables à la disposition de tous les entomologistes qui lui en feront la demande. 0-0 Avis. M. le Trésorier (rue Saint-Placide, 52) prie instamment ses collègues, en retard, de vouloir bien lui faire parvenir, aussitôt que pos- sible et sans frais, le montant de leur cotisation pour" l'année 4876. Le 1% trimestre des Annales de ladite année, actuellement sous presse, devant paraître prochainement, Le quatrième trimestre des Annales de 1875 paraîlra pour la séance du 26 avril. Paris, 20 avril 1876. PARIS. —Typog. FÉLIX MALTESTE el Cie, rue des Deux-Pories-St-Sauveur, 22. BULLETIN DES SEANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Recucilli par M, E DESMAREST, Secrétaire. L] Paraissant deux fois par mois. Avis important. Le Secrélaire, M. E. Desmarest, demeure actuel. lement rue Dauphine, 20. Séance du 26 Avril 1876. Présidence de M. Pau MABILLE. 40 membres présents. MM. Fauvel, de Gaen, et Mulsant, de Lyon, membres de la Société, assistent à la séance. Lecture. M. E.-L. Ragonot dépose, au nom de M. C. Lafaury, un mémoire relatif aux mœurs et à la description de chenilles des Botys ferrugalis “Hb. (chardons et artichauts), Pempelia subornatella Dup. (Erica scopa- ria), Aphelia venosana Z. (Cyperus longus), Phoxopteryx curvana H.-S. (pommiers, poiriers et aubépine), Agrotera nemoralis Sc. (Castanea vul- garis), Gragpholitha aspidiscana Hb. (verge d’or), Grapholitha micaceana Const. (Ulex europæus) et Depressaria purpurea Hw. (carotte), Les chenilles des quatre premières espèces étaient totalement inconnue (1876, 4° année.) 8 PL AE et les autres n'étaient qu’incomplétement connues. M. C. Lafaury a choisi ces observations parmi celles de beaucoup d’autres chenilles qu’il a recueillies en 4875. Communications. On aanonce que, dans la séance du 22 avril, à la réunion générale des délégués des Sociétés savantes des départements, sous la présidence de M. le Ministre de l’Instruction publique, diverses récompenses ont été décernées à quatre entomologistes, dont trois appar- tenant à notre Société. MM. Achille Raffray et Rey ont été nommés off- ciers d’Académie : le premier, pour ses recherches scientifiques en Abys- sinie et à Zanzibar; le second, pour la Faune des Coléoptères de France qu’il publie en collaboration avec M. Mulsant. MM. Albert Fauvel et Valéry Mayet ont obtenu chacun une médaille d'argent : le premier, pour sa Faunc Gallo-Rhénane (Goléoptères); le second, pour son Mémoire sur les mœurs et les métamorphoses du Sitaris colletis, publié dans nos Annales. — M. Achille Raffray annonce à la Société qu’il va partir prochainement, sans doute vers le milieu de mai prochain, pour la Malaisie. Il fait partie d’une société en même temps commerciale et scienlifique fondée par un de ses amis, M. X. Brau de Saint-Pol-Lias, sous le nom de Société des Colons-Explorateurs. Cette société a pour but de former des groupes de spécialistes, ingénieurs, géologues, agriculteurs, négociants, médecins, naturalistes voyageurs, qui, unissant leurs efforts et leurs con- naissances, s’appliqueront à explorer, étudier et coloniser les pays peu ou pas connus. Cette organisation a ceci de particulier que tout en commen- çant d’une façon modeste et sans s’exposer à des déceplions, elle peut s'étendre indéfiniment en fondant sur tous les points qui auront été reconnus favorables de nouveaux groupes semblables à celui qui est aujourd’hui prêt à partir. Cette expédition intéresse l’Entomologie, car M. Raffray, qui est, en même Lemps qu’un des fondateurs, le voyageur et le naturaliste de cette société, se promet bien de faire d’abondantes récoltes. C’est sur la côte orientale.de l’île de Sumatra, dans la province de Deli, que notre collègue doit aller tout d’abord avec ses compagnons de voyage; mais sitôt que les circonstances le lui permettront, il essaiera de pénétrer dans les montagnes de l’intérieur, qui sont peu connues, même géogra- phiquement. ENT M. Raffray ajoute qu’il est impossible de prévoir dès aujourd’hui quel sera son itinéraire, mais la Société entomologique peut compter qu’il ne négligera rien pour faire connaître aussi complétement que possible la faune de ces contrées. — M. H. Lucas communique une note sur les métamorphoses d’un Lon- gicorne : On ne connaissait pas encore les métamorphoses des Batocera, grands Longicornes répandus depuis l'Afrique jusque dans la Polynésie et le nord de l’extrême Orient. Les larves et les nymphes que je fais passer sous les yeux de la Société appartiennent au Batocera albofasciata De Géer, Mém. Ins., t. V, p. 106, pl. 13, fig. 16 (1775), octomaculata Fabr., Entom. syst., t. I, pars 2, p. 290 (1792), et ont été rencontrées dans l’aubier de l’Arc- tocarpus integrifolia, arbre auquel elles causent des dégâts considérables. Elles ne dédaignent pas non plus les Manguiers, particulièrement le Man- gifera indica, auxquels elles sont ‘également très-nuisibles à cause des galeries sinueuses, profondes, nombreuses, qu’elles établissent dans tous les sens jusque dans les parties les plus internes. Cette espèce, qui a été prise dans les environs de Saïgon, est extrêmement commune, et les métamorphoses en ont été étudiées par notre ancien confrère M. le docteur Harmand. J'ai l’intention de décrire ei de représenter la larve et la nymphe de ce Cérambycide, ainsi que celles du Phryneta margaritifera de M. Westwood. Au sujet de cette dernière espèce, sur laquelle j'ai attiré l’aitention de la Société dans la séance du 8 mars dernier, je ferai observer que ce Lon- gicorne forme un genre particulier, établi par notre confrère M. Thomson, et auquel il donne le nom de Calothyrza, in Physis, t. I, 6, p. 168 et 169 (1868). — M. L. Bedel présente les remarques suivantes : M. H. Lucas a décrit dans nos Annales (1860, p. 907), sous le nom d'Ithyporus bigibbosus, un Curculionide de la Nouvelle-Calédonie dont le type m'est passé récemment sous les yeux. La description de l’auteur est assez détaillée et très-exacle dans ses détails, mais comme elle omet com- plétement les seuls caractères qui permettraient de reconnaître cette espèce, j'ai jugé utile d’y ajouter ici quelques mots. Tout d’abord LI. bigibbosus n’est pas un Jthyporus : il lui manque le EAU signe distinctif des Cryptorrhynchides, un-canal prosternal pour la récep- tion du rostre; par contre tous ses caractères sont ceux du genre Tra- chodes : la tête, le rostre, les scrobes, l'insertion des antennes, les yeux, le prosternum uni, les hanches antérieures séparées (disposition commune aux Trachodes et aux Püissodes), les cuisses terminées en forte massue, armées d’une grande dent triangulaire, les tibias mucronés, se retrouvent identiques chez notre Trachodes hispidus Lin. Les antennes ont le deuxième article du funicule très-grêle, un peu plus long que le premier seul, plus long que les deux suivants réunis ; le tubercule remarquable des élytres est situé sur le troisième interstrie ; ceci, joint à la description primitive, permettra désormais de reconnaître ce Curculionide perdu depuis longtemps dans un genre qui n’était pas le sien. — M. le baron Bonnaire annonce qu’il a trouvé, à l’île de Ré, l’Hy- droporus pallidulus, décrit pour la première frois pa Aubé sur des indi- vidus pris en Sicile, et qui n’avait pas encore élé rencontré en France. — M. Éd. Lefèvre fait passer sous les yeux de la Société quatre nou- velles espèces de Clytrides dont voici les diagnoses : 1. LABIDOSTOMIS ELEGANS. — Parum elongata, parallela, viridi-cyanea, nitida, corpore subtus modice griseo-pubescens; capite inter oculos late depresso ibique subruguloso-punctato ; vertice convexo vix punctulato, lineolä nitidä in medio longitudinaliter instructo, et post oculos maculà parvé rufo-fulv4 utrinque signato; antennis nigro-violaceis, articulis qua- tuor basalibus inferne fulvis, quinto sicut et sequentibus late transversim triangularzibus ; prothorace subtilissime alutaceo, sat crebre undique punc- tulato, infra apicem modice transversim impresso, basi bisinuato ibique breviter lobato, angulis posticis prominentibus, subacutis, reflexisque ; scutello creberrime ruguloso-punctato, apice subacuto ; elytris flavo-testa- ceis, sat dense parum profunde punctatis, singulo puncto minuto hume- rali maculäque magnä medi4, magis minusve extensä, sed nec latera, nec basin, nec apicem attingente, piceo-nigris ; pedibus graäcilibus, tibirs qua- tuor anticis curvalis. d. Capite magno, utrinque supra antennas foveolato; epistoinate declivi, dente acuto utrinque limitato, sinu medio antrorsum convexo, superne transversim excavato; mandibulis validis, exsertis, rectis, margine late- TRE rali satis elevato superne instructis; pedibus anticis valde elongatis, femo- ribus ejusdem paris subtus ante apicem subangulatis, Long. 5 1/2 mill.; lat. 2-2 4/4 mill. ©. Capite minore, inter oculos minus evidenter depresso ; epistomate subarcuatim emarginato; mandibulis, antennis pedibusque anticis brevio- ribus; elytris crebrius et fortius punctatis, macul& mediä multo magis extensä. Long. 5 mill.; lat. 2 mill. Asterabad (Perse). —"Mus. Kirsch. Cette jolie espèce doit être placée près du L. Armeniaca Lacd., dont elle diffère amplement par la structure de l’épistome, par l’écusson ru- gueux et par le dessin des élytres. 2. GYNANDROPHTHALMA CINCTA. — Elongato-oblonga, parallela , læte viridi-metallica, subtus cum pedibus pilis suberectis sat dense obtecta ; capite crebre rugoso-punctato, inter oculos late sed parum profunde im- , presso, antice pubescente; vertice punctulato ; epistomate plano, subtrian- gulariter emarginalo ; antennis nigris, articulis 2-l flavo-testaceis, 1° vi- ridi; prothorace fortiter disperse punctato, punctis hic illic præsertim antice et ad latera aggregatis, interstitiis latis, lucidis; scutello lævi, lucido, punctis nonnullis minutis tantum instructo, apice truncato; ely- tris undique creberrime sat fortiter rugoso-punctatis, margine laterali flavo-testaceo, apice summo latiore, regulariter (basi excepté) circum- datis ; pedibus gracilibus, tibiis sicut et tarsis viridi-æneo metallicis. Long. 4 1/2-4 3/4 mill.; lat. 4 1/2-1 3/4 mill. Lagodchi (Caucase). Cette espèce, qui m'a été communiquée par M. René Oberthür, est voisine du G. dorsalis Oliv. Elle en diffère surtout par la forme plus paral- lèle, la ponctuation du prothorax et par l’écusson presque lisse. De plus, les élytres sont entourées, sauf à la base, d’une bordure très-régulière d'un jaune testacé vif, qui s’élargit à l’extrémité en une tache commune, arrondie en avant, semblable à celle qu’on observe chez les G. amabilis et gratiosa. 3. GYNANDROPHTHALMA OBERTHURI.—Oblongo-elongata, subcylindrica, subtus nigra ibique sat dense albido-sericea; capite obscure viridi-cyaneo En NE pilis albidis modice obsilo, plano, creberrime rugoso-punctato ; antennis nigris, prothoracis basin fere atlingentibus, articulis 3 basalibus rufo- fulvis ; prothorace saturate rufo-fulvo, sat profunde disperse punctato, punctis hic illic subaggregatis, interstitiis subtilissime alutaceis, basi late bisinualo ibique in medio breviter lobato, angulis posticis distinctis evi- denterque elevatis, subacutis; scutello magno, lævi, apice acuto; elytris salurate viridi-cyaneis, crebre sat fortiter punctatis, infra basin utrinque transversim impressis, margine basali evidenter reflexo; pedibus saturate rufo-fulvis; tarsis nigris. Long. 5 mill.; lat. 2 4/4 mill Espagne (environs de Grenade). Je dois également la connaissance de cette nouvelle espèce à M. René Oberthür, qui l’a capturée en Espagne et à qui je me fais un véritable plaisir de la dédier. Elle se distingue du G. nigritarsis par les angles pos- térieurs du prothorax saillants et la ponctuation toute différente, LH. COPTOCEPHALA CRASSIPES. — Parum elongata, nigra, subitus modice griseo-pubescens; capite inter oculos vage punctulato, antice lævissimo ; labro, mandibulis antennisque nigris, his prothoracis basin vix altingen- tibus, articulis duobus primis rufescentibus ; prothorace transverso, fulvo, lævissimo, lateribus vix rotundato, basi bisinualo, angulis anticis et pos- ticis valde obtusis ; scutello parvo, nigro, lævi, apice acuto : elytris fulvrs, minute punctulatis, singulo maculis tribus (una humerali, duabusque pone medium) nigris, interdum fuscis. d. Subcylindricus, capite magno ; epistomate declivi, fere recte trun- cato, antice vix emarginato ; mandibulis exserlis, curvatis, sinistrâ vali- diore, apice acutissimä ; pedibus valde incrassatis, anticis paulo magis elongatts. Long. 4-4 1/2 mill.; lat, 2 mill. ®. Breviter oblongo-ovata,.capite multo minore, mandibulis brevissi- mis 3 elytris subtilius punctulatis ; pedibus gracilioribus. Long. 3 1/2 mill.; lat. 2 mill. Bou-Saadah (Algérie), d’où elle a été rapportée par M. Leprieur fils. Diffère de toutes les autres espèces du genre par l’épaississement fort remarquable de ses pattes. \ PE (6 VER — M. Abeille de Perrin adresse une note relative à des Coléoptères d'Orient. — Ce travail sera inséré dans le prochain Bulletin. — M. le vicomte H. de Bonvouloir communique la note suivante : M. Pandellé, de Tarbes, me prie de demander à ses collègues de la Société quelques renseignements au sujet de deux espèces de Scolytides. Venant d'étudier cette famille pour un travail qu’il prépare, il se trouve en face de difficultés qu’il désire soumettre aux entomologistes, espérant qu'ils pourront lui venir en aide. Il prie donc la Société de bien vouloir insérer la note suivante dans le Bulletin : 1° Quelqu'un pourrait-il lui communiquer le mâle du Xyloborus dryo- graphus ? 2° Le mâle du Dryocætes autographus, inconnu à Ratzeburg et à Red- tenbacher, mais qui, d’après M. Seidlitz (Fauna Baltica), a le corselet lisse, lui est resté inconnu. Il désirerait beaucoup en voir un exemplaire. — M. V. Signoret lit la note suivante : Deux rectifications importantes doivent être faites à mon travail sur les Cochenilles publié dans les Annales : 1° 1869, page 132, la description de l’Aspidiotus quercus doit êlre rap- portée à l’A. zonatus Lœw, page 135 ; ayant reçu celte dernière espèce de M. Læw lui-même, j'ai reconnu leur identité. 2° 18792, page 37 et planche 7, figure 1"°, en parlant du mâle du Coccus Rusci L., je supposais qu’un corps que j'avais trouvé sous l'enveloppe cireuse de celte espèce pouvait être le mâle en voie de transformation. Il n’en est rien; et, d’après l’observation de M. H. Lucas, ce que j'avais pris pour tel est l'enveloppe épidermique d’une partie du céphalothorax d'un Atlus. — M. Maurice Girard adresse la note suivante : La parthénogénèse chez les insectes constitue un fait si étrange dans le règne animal, qu’il est tout naturel de chercher une assimilation parmi les phénomènes de la vie des végétaux. Au moment où M. Balbiani vient de découvrir, dans le produit de l’œuf d'hiver du Phylloxéra de la vigne, le premier-né des longues générations agames et apitères, il me semble y ne eg ue avoir intérêt à présenter quelques observations sur une théorie récemment développée par un entomologiste distingué et un excellent collègue. Il me paraît, comme dans une foule de questions, que tout revient ici à un désaccord de définitions. Un bouton ou gemme est un organisme produit en entier sur le sujet mère, pouvant quelquefois s’en détacher de lui-même, comme les bulbilles des Lis et de la Ficaire, mais y ayant pris son accroissement et ses parties constitutives. On doit, au contraire, don- ner le nom.d’œufs aux corps qui naissent dans un ovaire, ne possédant que le vitellus d’une manière certaine quand ils en’sont expulsés. Cest au dehors, sauf le cas accidentei des Pupipares, que les parties de l’em- bryon subissent leur évolution, et ce n’est pas l’accouplement qui déter- mine le véritable œuf. L’œuf mâle de la reine Abeille ne diffère que par l'absence du spermatozoïde de l’œuf femelle fécondé. L’œuf vierge du Phylloxéra aptère et agame des racines présente un embryon tout à fait analogue à celui de l’œuf d’hiver du sexué copulé, et dans tous deux on voit les mêmes points rouges oculaires à travers la coque. Le sexe des Articulés peut parfois se reconnaître aux caractères exté- rieurs, même dans les premiers états. Ainsi les chenilles du Bombyx neustria, et surtout du Bombyx castrensis, laissent deviner les sexes à l'aspect des lignes longitudinales de ces Livrées ; la différence de la taille fait discerner le sexe des chenilles du Léparis dispar et des Orgya. Chez beaucoup de Gryllides et de Locustides on distingue le mâle et la femelle au sortir de l’œuf. L’œuf lui-même peut porter l'indication de la diffé- rence sexuelle. Un observateur autrichien (Joseph, sur l’époque où appa- raissent les différences sexuelles dans les œufs de certains Liparides, Société Silésienne d’Hist. natur., Breslau, 1871) a reconnu que les œufs devant produire le mâle ou la femelle du Liparis dispar se distinguent à leur grandeur inégale, les œufs mâles étant plus étroits, les œufs femelles plus larges. Dans les Rotateurs, les œufs mâles sont bien plus petits que ceux devant donner des femelles. On doit donc de même qualifier d'œufs les corps d’inégale grandeur pondus par le Phylloxère agame ailé, formés dans un ovaire, tous deux embryonnés d’une façon analogue aux œufs des aptères monoïques ou dioïques, et devant produire, le petit, le sexué mâle, le gros, le sexué femelle. Un mot pour terminer. Il me semble peu rationnel de donner le nom de pupe à une phase quelconque de l’évolution phylloxérienne. Ge mot est réservé aux insectes à métamorphoses complètes ; or, les Hémiptères A es n’ont que des métamorphoses incomplètes, et même les formes aptères des Aphidiens, des Phylloxériens et des Cocciens peuvent être rangées parmi les insectes sans métamorphoses (amorphose de G. Duméril). — M. V. Signoret présente également des remarques au sujet d’une note insérée dans le Bulletin n° 73 : 4° M. Lichtenstein, dit-il, est revenu développer sa malheureuse idée de comparer les œufs, donnant les sexués des Phylloxera, à des pupes. Il me semble que cette distinction est tout à fait impossible à admettre. L’œuf des Phylloxera sexués est comme les autres œufs, il ne s’en distingue nullement, et lorsqu'il vient d’être pondu il renferme un liquide qui ne prend forme qu'au bout de quelque temps ; c’est un corps qui n’est pas encore organisé, tandis qu'une pupe est un corps plus ou moins organisé, qui est en train de se transformer et de prendre une forme nouvelle. 2° Notre cher collègue entre aussi dans des explications qui tendraient à faire diviser le genre Phylloxera en deux divisions reposant surtout sur la forme de la cicatrice. Je dirai que si l’on se borne aux espèces indiquées par M. Lichtenstein, il peut avoir raison, mais je ne puis admettre cette division sans connaîlre toutes les espèces européennes dont ne parle pas notre collègue; la nomenclature des espèces américaines a été aussi oubliée par lui et je ne crois pas que l’on puisse traiter cette question en les laissant ainsi de côté. Je pense donc que la note donnée par notre collègue doit être regardée jusqu’à nouvel ordre comme non avenue, d’autant plus que son auteur paraît complétement ignorer que d’autres familles d’Aphidiens présentent le même caractère de la génération de type sexué semblable à celles du Phylloxera : exemple le Pemphygqus du Thérébinthe, dont M. Derbis, de Marseille, s’est occupé d’une manière toute spéciale dans les Annales des Sciences naturelles, 4869 et 1871. Si je ne répondais pas à M. Lichtenstein, il semblerait que j'approuve sa manière de voir et que les travaux remar- quables que je viens de citer me sont inconnus. Du reste, je suis moi-même également sur la piste d’une génération sexuée sans rostre, ressemblant à celle des Pemphygus et du Phyllocera ; mais mes recherches ne sont pas encore assez sûres, et chaque année je les poursuis sans pouvoir encore aboutir à un résultat positif. Tout ce que Eu D) je puis dire, c’est qu’elles concernent des espèces d’Aphidiens vivant sur les larix, les pins et les sapins. — M. E.-L. Ragonot communique la description d’une nouvelle espèce de Microlépidoptère : CRAMBUS PALUSTRELLUS, nOV. Sp. — Envergure : 17-18 mill. °? Très-voisine de la pratellus L., mais s’en distinguant par sa taille plus petite, ses ailes plus obtuses ; par sa couleur fauve clair; par sa tête, ses palpes et son abdomen d’un blanc grisâtre ; par le thorax blanc au milieu; par la frange des ailes inférieures d’un blanc plus pur, et surtout enfin par la forme de la strie longitudinale argentée, qui n’a pas de dent à son bord inférieur. Ce dernier caractère distingue facilement ce Crambus du dumetellus, dont la strie a à peu près la forme de celle de la palus- trellus. | Cette espèce, qui a élé découverte par M. Lafaury, vole en grande abon- dance dans les marais tourbeux des Landes, depuis la mi-mai jusqu’au commencement de juillet. Elle a été répandue dans les collections par M. Staudinger sous le nom de nemorellus Hb., mais notre collègue reconnaît aujourd’hui que, comme le fait observer M. le professeur Zeller, de Stettin, notre espèce ne peui être celle figurée par Hubner. En effet, en la comparant à la figure 8384 de Hubner, on remarque que la nemorellus est plus grande (21 mill.), que la strie argentée est comme renversée, c’est-à-dire qu'elle est à peu près disposée comme dans la margaritellus Hb. De plus, dans la palu- sirellus, l’apex de la strie n’est pas précédé de points noirs, mais il ya une petite tache blanche qui n'existe pas chez la nemorellus. Dans cette dernière, la ligne transversale sous-médiane est bien plus éloignée du bord et n’est pas précédée sur la côte d’une petite tache cunéiforme blanche comme dans la palustrellus. Membre présenté. M. Aug. Alexandre présente pour faire partie de la Société M. Eugène Lignier, teinturier, à Abbeville (Somme), qui s'occupe d’entomologie générale et particulièrement des Lépidoptères d'Europe. — Commissaires-rapporteurs : MM. E. Desmarest et H. Lucas. — 83 — BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Rédigé par M. Louis BEDEL, Archiviste-Bibliothécaire, Séance du 12 avril 1876. Soclétés savantes et publications périodiques. * Association viticole de l’arrondissement de Libourne pour l'étude du Phylloxera et des moyens de le combattre, L° fasc., 1876. Bulletin de la Société d'histoire naturelle de Toulouse, 9° année, 1875, L° fasc. (p. 249-fin). MARQUET, p. 912, Excursion à Ja Massane. — In., Additions et corrections au mémoire intitulé : Aperçu des Insectes Hyménoptères du Languedoc. * Bulletin de la Société géologique de Normandie, tome IT, 2° fasc., 1875. ©) Bulletin of the Buffalo Society of Natural Sciances, tome III, n° 1, 1875, 1 pl. lithogr. et 1 photogr. A. GROTE et W. PITT, p. 1, Descr. of a New Crustacean from the Water Lime Group at Buffalo. — L. HARVEY, p. 3, On Texan Lepidoptera collected by M Belfrage. — A. GROTE et W. PITT, p. 17, On New Species of Eusarcus and Pterygotus from the Water Lime Group at Buffalo. Bulletin of the U. S. Geological and Geographical Survey of the Ter- ritories, tome Il, n° 1, 1876. S. ScupDER, p. 77, Fossil Coleoptera from the Rocky Mountain Tertiaries. Cha * Entomologists monthly Magazine (The), vol. XII, n° 143, avril 4876. J. ScorT, p. 241, On certain British Homoptera (Deltocepha- lidæ). — G. VerRALL, p. 245, Notes on some British Dolichopo- didæ, with descr. of n. Sp. — E. SAUNDERS, p. 249, Descr. of 3 Hemiptera new to the Britain List — W. HEwITSON, p. 250, Descr. of 4 new South American Hesperidæ. — R. MEADE, p. 260, Monograph upon the British species of Sarcophaga. Notes. — P. 252, On collecting in S'-Helena. — P. 253, The Doubleday Collection. — Habit of the larva of Hemerosia Rhee- diella. — P. 254, Captures of Noctuidæ near Orillia (Canada West.) — P. 237, On Acentropus. — P. 258, Does Polia flavocincta ever hibernate in the imago state? — Proceed. of the Ent. Soc. of London. * Feuille des Jeunes Naturalistes, 6° année, n° 66, 1° avril 1876. D' GOBERT, p. 71, Chasse aux Diptères. — GaLLois, p. 72, Le Porte-Nappe. — LAFAURY, p. 74, Cænonympha OEdippus. * Messager du Midi, 29° année, n° 83 et 84. 24 et 25 mars 1876. N° 83. — Congrès des Agriculteurs de France. N° 84. — LiCHTENSTEIN, le Phylloxéra, ses métamorphoses. Report of the U. S. Geological Survey of the Territories, tome II, 1875, 57 pl, lithogr. (©) Società entomologica italiana, Adunanza del 26 decembre 4875. Société entomologique de Belgique, Compte rendu n° 23, avril 4876. _ G. ST, p. 5, Sur les caractères distinctifs des Locustiens et des Grylliens. — DE SAPORTA, p. 8, Ancienneté des Lépidoptères fos- siles d'Aix. — ROELOFrS, p. 8, Mœurs de Curculionides exotiques. — CAPRONNIER, p. 9, Effets des verres de couleurs dans les col- lections exposées. * Société Linnéenne du Nord de la France, Bulletin mensuel n° 46, P. 57, Note d'Entomologie agraire. — P. 59, Moyen de conser- ver les couleur des Insectes. LD 86 2 Ouvrages divers. * CuNI Y MARTORELL. Catalôgo metodico y razonado de los Lepido- pteros de Cataluña. In-8°. Barcelone, 1874. * GuNI Y MARTORELL et MARTORELL Y PEñA. Catälogo meliôdico y ra- zonado de los Coleôpteros observados en Cataluña. In-8°. Bar- celone, 1876. * MAG LACHLAN (ROBERT). À Monographic Revision and Synopsis of the Trichoptera of the european Fauna, partie IV. In-8°, 8 pl. Londres, avril 1876. * MÜLLER (ALBERT). Ueber das Auftreten der Wanderheuschrecke am Ufer des Bielersee’s. Broch. in-8°. Lucerne, 1876. (Extr. des Verh. der Schweiz. Naturf. Gesell. in Andermatt, 1875.) * RAGUSA (ENRIGO). Gita entomologica all’isola di Pantelleria. Broch. in-8°. (Extr. du Bull. della Soc. ent. Ital.) * RexËs (F.-G.). Le Phylloxéra détruit et la Vigne régénérée. Broch. in-8°. Montdidier 14876. Séance du 26 avril. Sociétés savantes et publications périodiques. American Naturalist (The), vol. X, n° 4, avril 1876. A. GROTE et A. KAYSER, p. 205, Are Potato Bugs (Doryphora 10-lineata) Poisonous? — P. 216, Jumping Seeds and Galls. — General Notes : P. 238, Flowers of the Golden Currant perforated by Humblebees. — 86 — Bulletin de la Société des Sciences historiques et naturelles de l'Yonne, tome XXIX, année 1875. (©) — Tables analytiques 1857-1867. Tijdschrift voor Entomologie (Nederland. entom. Ver.), tome XVIII, année 1874-75, n°* 3 et 4, 8 pl. n. et col. — Repertorium (1'° sé- rie, 1858-65, Bewerkt door M. E. de Roo van Wetimaas. — 2° série, 1866-73, door F..van der Wulp). P. SNELLEN, p. 413, Nepticula Zelleriella, n. sp. — C. GRUBE, p. 118, Bijdrage tot de Kennis van Calamia lutosa Hb. — C. Rir- SEMA, p. 121, Aanteekeningen over en beschrijvingen van eenige Coleoptera van Neder-Guinea. — SNELLEN VON VOLLENHOVEN, p. 1450, De inlandsche Hemipteren (Capsinen). — P: SNELLEN, p. 187, Opgave der Geometrina en Pyralidina in N.-Granada en op S'-Thomas en Jamaica verzameld door W. von Nolcken (Pyrali- didæ). — G. DE GRAAF, p. 265, Vier atsjinesche Dagvlinders. — Verslag van de 8°* Wintergadering der Vereeniging, p. I. Ouvrages divers. # HERMAN (OTTO). Ungarns Spinnen-Fauna, 1°° livr. (Allgemeiner Theil), in-4°, 8 pl. lith. Pesth, 1876 (texte hongrois-allemand). * ParRy (major). Catalogus Goleopterorum Lucanoidum, editio terlia. Broch. in-8°. Londres, 1875. * PLATEAU (F.). Note sur une sécrétion propre aux Coléoptères Dytis- cides. Broch. in-8°. Bruxelles, 1876. * RAFFRAY (ACHILLE). Afrique orientale : Abyssinie. 4 vol. in-12, 40 gr. et 1 carte. Paris, 1876. * Ip. Organisation d’une expédition dans l’Archipel Indien, — Les Colons-Explorateurs, Broch. in-8°. Paris, 1876. (Extr. du jour- nal L’Explorateur.) * SEIDLITZ (D' GEORG). Fauna Ballica. Die Käfer der Ostsee-provinzen Russlands, 4° livr. (fin). Broch. in-8°. Dorpat, 1875. Paris, 2 mai 1876. AO —<——— = FT —- Avis divers. Notre collègue M. Maurice Girard (rue Thénard, 9, à Paris) prie les entomologistes de vouloir bien lui adresser les indications à leur connais- sance sur les Coléoptères attaquant les bois morts, soit bruts soit ouvrés, c’est-à-dire les genres Anobium, Ptinus, Lyctus, Lymexylon, etc., les circonstances de leur ponte, la durée de leur vie larvaire, etc. Ces ques- tions sont d’un intérêt capital pour le commerce des bois, en présence des contestations judiciaires fréquentes auxquelles donne lieu l’existenca des larves xylophages et leur dégâts. M. le professeur Rosenhaüer (à l’Université d’Erlangen, en Bavière) désire céder les doubles de ses Goléoptères d'Europe, provenant d’Alle- magne, Autriche, Hongrie, Tyrol, Russie, Grèce, lialie, Sardaigne, Corse, France, Espagne, Portugal, elc. Ces Insectes, tous bien déterminés et en parfait état de conservation, sont au nombre d'environ 500,000 individus, dont un tiers au moins appartient à des espèces rares ; ils sont placés dans 72 grandes boîtes doubles et l’acheleur aura en plus 2 boîtes de Coléo- ptères exotiques. M. Damry, entomologiste habitant Porto-Vecchio (Corse), envoie à la Société, par l’entremise de M. E. Simon, une liste de Coléoptères Corses à vendre ; beaucoup d’espèces très-rares y figurent, par exemple : Reveliera spectabilis, Lyphia ficicola, Troglorhynchus Grenieri, Crypharis Damryi, etc. — M. Damry, qui désire étendre ses relations, tient des listes semblables à la disposition de tous les entomologistes qui lui en feront la demande. M. le Trésorier (rue Saint-Placide, 52) prie instamment ses collègues, en retard, de vouloir bien lui faire parvenir, aussilôt que possible et sans frais, le montant de leur cotisation pour l’année 1876. Le 1®% tri- mestre des Annales de ladite année, actuellement sous presse, devant paraître prochainement. Nous prions nos collègues de vérifier, à la fin du 4° trimestre des Annales de 1875, la Liste des Membres, et si leur adresse ainsi que les autres indications ne sont pas exactement rapportées, d’en informer de suile le Secrétaire (E. DesmAREsT, rue Dauphine, 20) ou les Trésoriers, comme aussi de les avertir de tout changement apporté ultérieurement à leur adresse, nn La Société formant des albums des portraits de ses membres, prie tous nos collègues, qui ne lui ont pas encore donné leurs photographies (format carte de visite), de compléter autant que possible cette intéressante collection, qui comprend actuellement 319 portraits, L’Archiviste-Bibliothécaire est à la disposition de ses collègues au. local de la Bibliothèque (rue Hautefeuille, 30), tous Les jeudis, de 2 à 5 heures. Nous croyons devoir rappeler les termes d’un article spécial au Bulletin des séances : « ART. 3. Ge Bulletin sera envoyé gratuitement à tous les membres résidant en France qui auront soldé le montant de leur cotisation de l’année courante ou tout au moins celui de l’année précédente, Il sera adressé également à l'étranger aux membres qui solderont les frais de transport. En conséquence, ceux de nos collègues qui n’ont pas encore envoyé au Trésorier (M. L. BUQUET, 02, rue Saint-Placide) le montant de leur cotisation pour l’année 1875 sont priés de le faire immédiatement s'ils désirent recevoir, dès leur publication, les Bulletins des séances de 1876. Toutes les réclamations relatives à l’envoi du Bulletin, ainsi que les demandes pour l'étranger (contre remboursement des frais de transport), doivent être adressées au Trésorier adjoint, M. E.-L. RAGONOT, rue de Buffon, 27, qui est chargé de l’expédition du Bulletin. Afin d'éviter la perte de numéros du Bulletin, et pour faciliter l’expé- dition de ce recueil, il est indispensable que la Société soit immédiate- ment prévenue de tout changement d’adresse de nos membres. Toute note insérée dans le Bulletin, sauf décision spéciale de la Sociélé, ou nécessité typographique, ne doit pas comprendre plus d’une page d’im- pression. Nous prions nos collègues de se conformer à cette décision s'ils ne veulent pas que la Société soit contrainte ou de réduire l’étendue des travaux qu'ils lui adresseront, ou de ne les publier que plus tard dans le corps des Annales. PARIS, —Typog. FÉLIX MALTESTE et Cie, rue des Deux-Portes-St-Sauveur, 22. No 75. BULLETIN DES SÉANCES SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Becueilli par M. E DESMAREST, Secrétaire. Paraïissant deux fois par mois. Séance du 10 Mai 1836. Présidence de M. Pauz MABILLE. 27 membres présents. M. Simon Solsky, de Saint-Pétersbourg, membre de la Société, assiste à la séance. Lecture. M. P. Millière adresse la description de six Lépidoptères nou- veaux d'Europe, travail accompagné d’une planche coloriée, Les espèces décrites sont les Bombyx canensis, trouvé à Cannes dans la seconde quinzaine de décembre ; Eupithecia primula, vivant en automne sur une plante alpestre, la Primula latifolia; E. cossurata, capturée à l’île de Pantellaria ; E. pantellaria, de la même localité; E. mnemosynata et E. éncertata, ces deux dernières de Cannes. Communications. M. Elzéar Abeille de Perrin transmet, par l'entremise de M. H. de Bonvouloir, la note qui suit (séance du 26 avril 1876) : Les nombreux travaux qu’on publie chaque jour nous montrent avec quel soin scrupuleux les auteurs doivent mentionner les provenances des espèces qu'ils décrivent, sans négliger aucune indication qui puisse faci- liter l’étude de leurs mœurs. Ce n’est donc pas sans raison que les entomologisles se sont fait une (1876, A° année.) \. 9 à ee DL loi inviolable, en communiquant leurs insectes aux descripteurs, d’indi- quer le nom de la personne qui les à découverts. C’est en effet la seule garantie de l'authenticité des localités et le seul moyen de connaître la source où l’on puisse s'adresser pour puiser de nouveaux renseignements, si besoin est. Lorsqu'on s’écarte de cette règle, on s'expose à encombrer la science d’une foule d’erreurs. Ces réflexions me sont sugsérées par le fait suivant. J'ai passé les mois de mars, d'avril et de mai 4874 à parcourir l'Égypte et la Syrie, d’où j'ai rapporté une quanlilé assez considérable de Coléoptères. Quel n’a donc pas élé mon étonnement de voir de plusieurs côtés mes espèces nouvelles publiées comme provenant de M. Bauduer, sans que notre collègue, qui les tient de moi et qui n’a jamais été en Orient, fit mention de mon nom! Les dangers que je signalais tantôt n’ont point manqué de se réaliser déjà en partie, à la suite de cette omission : d’abord les erreurs de localités. C’est ainsi que l'Osorius que j'ai découvert en Égypte a été décrit sous le nom de syriacus. En outre, les descripteurs, s'ils avaient su que leurs espèces avaient été trouvées par moi, auraient certainement pu compléter leurs descriptions par des indications intéressantes et utiles. Exemple : le Sülesis décrit par M. Desbrochers des Loges sous le nom de concolor est très-voisin à coup sûr du éerminatus : il provient de Jérusalem, où il se tient sous les pierres du cimetière musulman qui est le long des murailles de la ville, surtout dans le voisinage de la Porte-d’'Or. Ce modus vivendi, bien différent de celui de son congénère, confirme donc la valeur de l’es- pèce. Je ne puis évidemment pour toutes les autres espèces faire des rectifi- cations ou des remarques analogues : cela m’entraînerait trop loin, Mais pour éviter de pareilles erreurs dans l'avenir, je crois utile de prévenir que toutes les fois qu’on verra des espèces nouvelles d'Orient provenant de M. Bauduer, on n’aura qu’à s'adresser à moi pour obtenir tous les ren- seignements que j'aurai recueillis sur leur compte. De mème pour les Alpes du Valais que j'ai explorées pendant quatre mois et d'où proviennent les Léthocryptus helveticus et Cardiophorus bre- viatus décrits, en même temps qu'une dizaine d’autres espèces de mes chasses, par M. Desbrochers, qui les tenait de M. Bauduer. J’ai toujours observé pour mon compte cette règle de citer les amis qui m'ont donné les espèces rares ou nouvelles dont j'ai eu occasion de parler. Ge procédé me paraît être de ceux qu’on ne devrait jamais oublier, autant dans l'intérêt de la sciénce que dans celui de la vérité. og el — M. C.-E. Leprieur soumet à ses collègues les remarques qui suivent : Dans le volume de 1870 de nos Annales, pages 407 et suivantes, M. le docteur Al. Laboulbène a décrit et figuré une larve qu’il attribue à l’El/mis æneus, et je trouve dans les Improsternés de M. Mulsant, pl. 1, fig. 4 et 5, deux dessins qui ne me paraissent autre chose que les calques des figures 4 et 12 de la planche 9 de nos Annales, avec l'indication suivante, loc. cit,, p. 18 : 4, larve de Georissus ; 5, partie postérieure du ventre de la larve, — sans que dans le corps de l'ouvrage il soit parlé des larves autre ment que pour dire qu’elles sont peu connues (p. 4). Je crois devoir attirer à cel égard l'attention de M. Al. Laboulbène, aussi bien que celle de M. Mulsant, afin de savoir d’eux lequel a raison. — M. L, Buquet communique à la Société la note suivante que vient de lui envoyer notre collègue M. Levoiturier, d’Elbeuf : Un jeune entomologiste de notre ville, M. Th. Lancelevée, ayant recueilli dans une fourmilière de la Formica rufa, le 16 avril dernier, des cocons du Clytra quadripunctata, les avait oubliés dans une boîte. Dimanche dernier, à sa grande surprise, il y a retrouvé quatre exemplaires du rare Myrmetes piceus Payk. et trois du Myrmedonia limbata. Ces insectes vivent-ils, à l’état de larve ou à l’état parfait, aux dépens des nymphes du Clytra, ou se réfugient-ils à l’intérieur pour les dévorer à l’état par- fait ? C’est ce que M. Levoiturier cherchera à observer l’année prochaine. M. Auguste Chevrolat, à l’occasion de cette communication, dit que, dans ses chasses à Saint-Germain, il avait capturé plusieurs des espèces de Myrmedonia que l’on trouve généralement dans le voisinage des nids de la Formica fusca, où elles semblent attendre des Fourmis isolées pour les altaquer ; ayant mis plusieurs exemplaires de Myrmédonies dans un tube, il trouva à son retour à Paris les Fourmis privées de leurs têtes que les Staphylinides avaient dévorées. — M. H. Deyrolle donne la description d’une nouvelle espèce de Golia- thide : DICRANORHINA OBERTHURI, Sp. nov. — Voisine de D. Derbyana Westw., de la taille et de la forme des exemplaires moyens de cette espèce. D'un vert vernissé à reflets rouges ou parfois bleuâtres, selon les exem- plaires. Tête presque entièrement couverte d’un enduit blanchâtre. Abdo- men orné latéralement, à la base de chaque segment, d’une bande ge transversale blanche plus ou moins étendue, mais ces bandes ne se rejoi- gnant jamais entre elles sur le milieu du ventre. Pygidium de même cou- leur à sa partie supérieure. d. Chaperon très-avancè (armé en avant d’une corne médiane légère- ment relevée, transversale à son extrémité), sa partie antérieure parallèle, sa moitié postérieure obliquement rétrécie jusqu’à l'insertion des antennes ; angles antérieurs aigus, la naissance du rétrécissement formant latérale- ment une petite dent ; il est parcouru au milieu, depuis l'extrémité de la corne jusqu'à l’occiput, par une carène mousse, obsolète en arrière, sui- vant les contours de la tête. Dessus du front muni de deux dents obtuses antéoculaires dirigées en avant, lesquelles sont jointes à la carène médiane par deux petites carènes horizontales, transversales. Les parties blanches sont : le chaperon (sauf les angles antérieurs, la partie transversale de la corne, la carène et les dents antéoculaires), deux petites taches oblongues entre ces dents et le milieu, deux autres pelites taches en arrière des yeux et plus latérales ; deux points semblables s’aperçoivent aussi sur le prothorax, tout près des angles antérieurs et parfois sur les postérieurs. ©. Chaperon sinueux en avant, étant obsolétement bidenté au milieu de son bord antérieur, ses angles légèrement arrondis, ses côlés se rétrécis- sant en arrière jusqu’à l'insertion des antennes, ses bords et parfois le milieu en arrière noirs. Prothorax fortement ponctué. Élytres ayant une ponctuation un peu moins prononcée. Cette espèce, très-voisine des exemplaires sans bordure blanche du D. Derbyana, s’en distingue néanmoins très-facilement par la forme plus allongée et plus parallèle de la tête, la jonction des dents antéoculaires à la carène médiane, enfin les bandes blanches de l’abdomen qui n’existent pas chez sa congénère. Feu Pradier l’avait donnée à M. le comte de Mniszech comme provenant d’Abyssinie. D’autres exemplaires venus récemment de Zanzibar donnent à croire que cette dernière localité est le seul véritable habitat de cet insecte. Je me fais un plaisir de le dédier à notre collègue M. René Oberthür. Cette remarquable espèce existe en France dans les collections de MM. le comte de Mniszech, Félix Monchicourt et René Oberthür. M. Raffray ajoute qu’il a lui-même pris cet insecte à Bagamoyo, sur le continent en face de Zanzibar. Il vit, pendant la grande saison des pluies, mai et juin, sur un grand haricot arborescent, et il semble se Cite nourrir de la sève qui découle des plaies de l’arbuste. Notre collègue, arrivant à la fin de juin, put capturer seulement une femelle, mais il en vit à Zanzibar un certain nombre pris par M. Hildebrand, et dans ce nombre quelques exemplaires portaient sur les élytres des vestiges des bandes blanches qui semblent le rapprocher encore plus de la D. Der- byana, dont il est si voisin que les femelles de ces deux espèces sont impossibles à distinguer autrement que par les taches blanches de l’ab- domen. — M. E.-L. Ragonot présente des remarques sur deux Microlépi- doptères : 1° La première note, qui sera publiée dans le prochain Bulletin, est relative à la Graphotitha bicinctana. 2° Un fait curieux au sujet de la chenille de ce fléau de nos vergers, la Carpocapsa pomonella L., est venu dernièrement à ma connaissance. Cette chenille bien connue attaque ordinairement les pommes, les poires, les abricots, sans doute aussi d’autres fruits, et elle vit dans la noix. M. Bonnaire cependant en a élevé une qui s’est peut-être trompée étran- gement de nourriture, car elle a choisi comme pabulum des pommes de chéne, c'est-à-dire les galles du Gynips quercus folii. Notre collègue avait récollé une quantité de galles à l'automne, et, au printemps, outre les habitants ordinaires de ces galles, il a paru une pomonella que M. Bon- naire a donnée à M. Delahaye et que ce dernier a bien voulu me sou- mettre. M. Bonnaire mw'aflirme que la boîte n’avait contenu absolument que ces galles. — M. J.-M.-F. Bigot adresse des diagnoses de nouvelles espèces de Diptères exotiques que nous donnerons dans le Bulletin n° 76. — M. Eugène Simon communique des diagnoses de nouvelles espèces d’Arachnides : * 1. ERESUS EBURNEUS, Sp. nov. (3). — Long. 9,5 mill. — Cephalothorace nigro parce albo-piloso, parte cephalica multo latiore quam longiore, pos- tice abrupte declivi, oculis mediis in trapezium latissimum dispositis, supe- rioribus haud multo majoribus quam anticis. Abdomine supra albo-niveo, nigro cincto, punctis quatuor nigris in quadratum dispositis ornato, primis latioribus sæpissime confluentibus, pedibus nigris late albo annulatis, Bou-Sâada (D' Ch. Leprieur). DR AE 2. ERESUS ALBOLUNULATUS, sp. nov. (9). — Long. 6 mill. — Cephalo- thorace nigro, supra cinereo-setoso, postice albido piloso, parte cephalica multo latiore quam longiore, humili, postice leviter nec abrupte inclinaia, oculis mediis sat inæqualibus in trapezium transversum disposilis. Abdo- mine nigro, antice vilta transversa, fortiler arcuata, alba, postice vilia simili sed ex diverso arcuata, in medio punctis duobus albis inter vittas posilis. Pedibus sat brevibus, femoribus omnino nigris, patellis et tibiis fuscis, metatarsis el tarsis fulvo-rufis, albido pubescentibus. Biskra (Taczanowski). 3. ADONEA CAPITATA, Sp. nov. (9). — Long. 16 mill. — Corpore omnino nigro, pilis albidis præsertim in fronte et chelis adsperso, pilis in abdo- mine puncia minima plurima formantibus, parte cephalica paulo longiore quam latiore, antice modice inclinata, postice acuminata, attenuata et abrupte declivi. Oculis mediis superioribus maximis. Pedibus robustis et brevibus, nigris, metalarso cum tarso paris 4 paulo brevioribus quam tibia cum patella. Bou-Sâada (D° Ch. Leprieur). A. STEGODYPHUS MANICATUS, sp. nov. (©). —Long. 14 mill. —S. lineato valde affinis. Cephalothorace fulvo, albo piloso, in lateribus et fronte infus- cato. Area oculorum mediorum paulo latiore quam longiore. Chelis nigris, abdomine fulvo-testaceo, flavo piloso, sublus leviter infuscalo, pedibus prop. : 1, 4, 2, 3, fulvo-testaceis cum femore et tibia primi paris nigris. Abyssinie intérieure (Raffray). Quatre autres diagnoses seront imprimées prochainement. Membre recu. M. Eugène Lignier, teinturier, rue Bouché-de-Perthes, 6, à Abbeville (Somme) (Entomologie générale, particulièrement Lépido- ptères d'Europe), présenté par M. Aug. Alexandre. — Commissaires- rapporteurs : MM. E. Desmarest et H. Lucas. Membre présenté. M. Jose-Martinez Añfbano Rives, Lain Calvo, 20, à Burgos (Espagne) (Coléoptères d'Europe), présenté par M. L. Buquet. — Commissaires-rapporleurs : MM. L. Bedel et H. Jekel. ON BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Rédigé par M. Louis BEDEL, Archiviste-Bibliothécaire, Séance du 10 mai 1876. Sociétés savantes et publications périodiques. Anales de la Sociedad española de Historia natural, tome V, n° 4, 1875, 8 pl. n. et col. S. UHAGON, p. 45, Coleépteros de Badajoz (1° partie), 4 pl. col. — BOLIVAR Y URRUTIA, p. 79, Sinôpsis de los Ortôpteros de Es- paña y Portugal. Actas de la Sociedad. — MARTINEZ Y SAEZ, p. 22, Algunos Co- leépteros de la Isla de Menorca. Annales de la Sociélé entomologique de France, 5° série, tome cin- quième, année 1875, 4° trimestre. 4 vol. in-8° avec A planches 2 noires et 2 coloriées) ; texte : p. 353 à 488 (8 feuilles 1/2 : 23 à 31); Bulletin des séances, Bulletin bibliographique, Liste des Mémbres et Tables : p. cLxxvir à ccxcvr (7 feuilles 4/2 : x1x à XIx). Paru le 26 avril 1876. (Deux exemplaires pour la Biblio- thèque.) * Annual Report of the Trustees of the Museum of comparative Zoology at Harvard College, for 1875. D" HAGEN, p. 18, Report on Insects. — OSTEN-SACKEN, p. 21, Report on the Diptera. — W. Faxonw, p. 22, Report on the Crus- tacea. Bulletino della Societa entomologica Italiana, 8° année, 1876, 1° tri- mestre. TARGIONI-TOZZETTI, p. 3, Sulla Stazione di entomologia agraria fondata dal Ministerio di Agricoltura. — RONDANI, p. 49, Papilio- naria aliqua Microsoma (4 pl.). — Gurd, p. 25, Saggio di un Cata- 2 ns ti “es | mi PO GAS logo dei Lepidotteri d'Italia (suite). — SrEMont, p. 41, Doryphora decemlineala Say. — D' BERTOLONI, p. 48, Escursioni entomolo- giche nelle Calabrie. — Ronpant, p. 54, Degli insetti parassiti e delle loro vittime. * Entomologis®s montly Magazine (The), tome XII, n° 144. MEADE, p. 265, Monograph upon the British Species of Sarco- phaga (fin). — VERRALL, p. 268, Notes on some British Dolicho- podidæ, with descr. of n. sp. (fin). — J. ScorrT, p. 271, On certain British Homoptera (Deltocephalidæ). Notes. — P. 277, Descr. of the larva of Botys lancealis. — P. 279, À supposed new British sp. of Leucania. — Orbituary : P. 279, Thomas Wilkinson. — Proceed. of the Ent. Soc. of Lon- don. * Feuille des Jeunes Naturalistes, 6° année, n° 67. Communications entomologiques, p. 88-92. : Proceedings of the Zoological Society of London, 1875, part IV. BUTLER, p. 610, On a collection of Butterflies from the New Hebrides and Loyalty Islands, with descr. of n. sp. (pl. LXVIr). — Ip., p. 619, On a small Collection of Butterflies from Fiji — [p., p. 621, Descriptions of several new species of Sphingidæ. Société entomologique de Belgique, Compte rendu n° 24, 2° série. PLATEAU, p. 7, Analyse du tome II du Traité élémentaire d’'En- tomologie de M. Maurice Girard. — CHapuis, p. 8, Relevé des Hispides des îles Philippines et descriptions de quelques espèces inédites. — CANDÈZE, p. 20, Larves de Ceutorhynchus attaquant le colza. — WEYERS, p. 20, Discussion au sujet de la Breyeria bori- nensis, Orthoptère fossile (fig.). (La suite de ce Bulletin bibliographique sera dans le n° 76.) Avis important. Le Secrélaire, M. E. Desmarest, demeure actuel- lement rue Dauphine, 20. Paris, 20 mai 1876. PARIS, —Typog. FÉLIX MALTESTE et Cie, rue des Deux-Portes-St-Sauveur, 22. BULLETIN DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Recueilli Ipar M, Æ DESMAREST, Secrétaire. Paraissant deux fois par mois. Avis. L'Excursion entomologique annuelle de la Société aux environs de Paris aura lieu, par décision prise dans la séance du 24 mai, sur la proposition de M. L. Reiche, le dimanche 11 juin 1876, dans la forêt de Fontainebleau. Rendez-vous à 10 heures à lhôtel du Gadran-Bleu. — Prendre au chemin de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée des billets d’aller et retour (valables du samedi au lundi). Départ de 7 heures 00 minutes très-précises. Seance du 24 Kiai 4876. Présidence de M. Paur MABILLE. 90 membres présents. M. Jules Emery, entomologiste de Naples, assiste à la séance. Correspondance. M. Eugène Ligner, d’Abbeville, écrit au ‘“résorier pour remercier la Société de ce qu’elle lui a fait l'honneur de l'admettre au nombre de ses membres. — M. Eduard Steinheil, de Muuich, en remerciant également ses coi- (1876, A° année.) 10 RE A LE PE PR ER ee mu 08 7e lègues de son admission, adresse son portrait photographié pour l’un des albums de la Société. Lectures. M. Édouard Lefèvre dépose sur le bureau un mémoire ayant pour titre : Descriplions de Goléoptères nouveaux ou peu connus de la famille des Eumolpides; travail accompagné d’une planche. — M. Ch. Brongniart fait connaître une notice intitulée : Observations sur un Insecle fossile de l’ordre des Diptères, trouvé à Chadrat (Au- vergne). L’insecte, que notre collègue décrit et figure, appartient au genre Pro- tomyta el a reçu la dénomination spécifique de P. Oustaleti Ch. Brongn. Communications. M. L. Buquet fait part à la Société de la mort de notre collègue M. Henry Doubleday, décédé à Londres il y a près d’un an, le 29 juin 4875. — M. Raffray, d’après une demande qu’il a été chargé de présenter à la Société à l’occasion d’un procès en inslance, adresse à ses collègues quelques questions d’Entomologie légale : Des insectes ayant détruit des feuilles de parquet de chêne placées dans des maisons dont la construction resta inlerrompue après la pose, il s’agit de lâcher de reconnaître si des œufs, des larves ou des insecies à l’état parfait se trouvaient dans les bois avant qu'ils soient ouvrés, ou bien de savoir si les insectes se sont introduits après l'établissement des parquets; dans la première hypothèse, les dégâts devraient êlre mis à la charge du fournisseur des bois, et dans ia seconde hypothèse, la respon- sabililé incomberait au propriétaire de l'immeuble, MM. Maurice Girard, J. Künckel, Leprieur, L. Reiche, etc., développent à ce sujet diverses considérations, qui déterminent la Sociélé à uommer une commission, composée de MM. Maurice Girard, 3. Künckel, H. Lucas, Raffray et L. Reiche, chargée d’éludier la question et de donner prochai- nement son avis motivé. — M. Maurice Girard soumet à l’examen de la Société des feuilles composées-palmées de Marronniers d’Inde présentant en grand nombre des érosions diverses : lantôt des taches se montrent par destruction du parenchyme seulement; tantôt les trous perforent le limbe des fotioles, — 99 — respectant le plus souvent les nervures. Ces déchiquetures sont parfois assez anciennes, comme le montrent leurs bords noircis. Les feuilles les plus déchirées se contournent sur les bords et se flélrissent. Presque tous les Marronniers d’Inde du boulevard Saint-Germain, aux deux bouts opposés voisins du quai, présentent très-visibles ces feuilles laciniées ; il en esi de même par places dans plusieurs jardins publics de Paris. Notre collègue pense que les feuilles, encore très-jeunes et à demi- pliées, ont été rongées par des insectes, disparus maintenant. C’esl aux perforalions des Altises que l’effel produit ressemble le plus. Une discussion s'élève à ce sujel. Un membre croit à l’action nocturne des Limaces, ce qui cependant semble peu probable sur un boulevard très-sec el poussiéreux et où les arbres ne sont maintenus en feuilles qu’à une grande hauteur. M. H. Lucas rapporte les érosions à l'action d’Aca- riens sur les feuilles jeunes, et il dit que kes Tilleuls présentent souvent des érosions à peu près analogues produites par un Acarus. Si quelques membres sont d’avis que ce sont là des érosions animales, la plupart n’y voient au contraire que le résultat d'intempéries. M. Paul Mabille admet que l’action des froids brusques et insoliles d'avril sur les feuilles très-jeunes explique ces altéralions; d’autres sont enclins à reconnaître un effet de la grêle, M. Maurice Girard dit que les ouvrages de MM. Goureau el Géhin sur les Insectes nuisibles ne mentionnent pas, comme encore observés, d'insectes attaquant les feuilles du Marronnier d'inde d’une manière qui puisse appeler l'attention. — M. A.-G. Poujade communique des notes relatives à la faune enio- mologique des environs de Paris : 4° MM. Simon, Régimbart et moi nous fimes ensemble, le 44 mai det- nier, une chasse dans une sablière située près de la stalion de Sucy-en- Brie (Seine-et-Oise), qui nous procura quelques espèces intéressantes pour la faune parisiene. Dans une mare d’eau pluviale située dans la sablière, M. Régimbart nous fit prendre les Hydroporus lepidus O1 et bicarinatus Clairv. (ce dernier très-abondamment), espèces rares aux environs de Paris, l'H. minutissimus Germ., assez abondant, mais difficile à saisir, qui n’avait pas encore élé capturé dans nos environs, et enfin quelques individus de l’'H. canaliculatus Lac., que l’on n'avait jamais signalé au- dessus d'Orléans, Aux environs de la mare, en soulevant les pierres, je pris, à notre grande surprise, un individu du Chlænius spoliatus Rossi, espèce méridionale considérée comme tout à fail étrangère à la faune en — 100 — parisienne, et dont je repris un second individu huit jours après au même endroit. Depuis, MM. L. Bedel et J. Grouvelle ont trouvé dans la même localité, outre les espèces d’Hydrocanthares déjà citées, les Hydroporus pictus Fab., et halensis Fab., assez abondants. M. J. Grouvelle a repris au bord de la mare un troisième individu du Chlænius spoliatus, et M. L. Bedel un individu du Pachnephorus arenarius Fab., espèce qui, je dois le dire, avait déjà été signalée par M. Ch. Brisout de Barneville comme ayant été capturée auprès de Saint-Germain-en-Laye. En dernier lieu, notre collègue M. Mauppin a recueilli au même endroit l’Hydropôrus confluens et trois autres exemplaires du Chlænius spoliatus. 2° Dans une chasse que je fis, le 20 juillet 4873, dans la forêt d’Ar- mainvillers, je pris au vol un Lépidoptère qui, par son apparition dans nos environs, mérite d’être signalé : c’est la Sesia bembeciformis Ochs. Cette jolie espèce, dont la véritable patrie est l’Angleterre, a été prise aussi en Belgique et en Hollande, selon Ochsenheimer, mais n’est indi- quée de France ni dans le Species général des Lépidoptères (Sphingides, Sésiides, Castnides, 1874) de M. le docteur Boisduval, ni dans la Faune française des Lépidoptères de M. Berce. Cependant le Catalogue de Duponchel l’indique du Maine ainsi que de Styrie, et dans la collection de M. P. Mabille il en existe deux individus ayant appartenu au docteur Rambur et qui sont étiquetés de Calais, — M, Lichtenstein adresse les noles qui suivent : 4° Dans Île Bulletin n° 74, mes excellents collègues et amisM M. Maurice Girard et V. Signoret me font l'honneur de critiquer ma théorie sur les métamorphoses phylloxériennes, auxquelles j'ai donné le nom d’antho- génésie. À De la discussion courtoise du premier il appert que nous ne différons en réalité que par les définitions, et j'appelle œuf, œuf bourgeon et puye ce que M. Maurice Girard appelle œuf d'hiver, œuf d'été, œuf d'automne. Mais, à propos de ceci, M. Maurice Girard pose comme un fait acquis la théorie de Leuckhardt, qui met un spermatozoïde dans tout œuf fécondé. Je ne veux pas discuter des questions d’embryogénie, mais je rappellerai cependant que beaucoup de savants français et étrangers n’admettent pas idée de Leuckhardt. Notre collègue a-t-il vu le spermatozoïde, je ne dis pas seulement dans l’œuf du Phylloxera fécondé, mais même dans celui de lAbeille ? = — 101 — La différence de grosseur des œufs mâles ou femelles, chez les Bembyx dispar, au moment de la ponte, me paraît aussi bien difficile à voir. Quand la chenille est formée, c’est différent, Enfin, je regrette qu’en disant que le mot pupe lui paraît peu rationnel appliqué à des Coccidiens ou Phylloxériens, M. Maurice Girard ait oublié que M. V.Signoret s’en sert à chaque page dans son histoire des Coccides, et qu'avant lui Latreille, Olivier, Fabricius et Linné ont aussi donné ce nom à la chrysalide ou nymphe immobile des Cochenilles. Je me demande même quel est le mot que M. Maurice Girard emploiera, quand il sera arrivé à l’histoire des Homoptères, pour désigner cet état. M. V. Signoret me traile un peu plus rudement et appelle malheureuse une idée que d’autres entomologistes, plus bienveillants, ont bien voulu trouver ingénieuse ; c’est une affaire d'appréciation. Mais là-dessus notre collègue demande que ma note soit considérée comme nulle et non avenue. Pourquoi cela ? Il est, dit-il, sur la piste d’une génération ressemblant à celle que j'appelle anthogénésique. Je puis lui prédire qu’il est fort probable que les Chermésites, les Pemphygiens, elc., offriront les mèmes phénomènes. Mais pendant qu'il cherche, d’autres ont trouvé : M. Derbès pour le Puceron du térébinthe, M. Balbiani pour celui du chêne, moi-même pour celui du lentisque, etc. Mou cher collègue, avec qui j'en ai pourtant si souvent causé, m'accuse bien à tort de ne pas connaîlre les travaux du savant marseillais qui nous a donné l’histoire du Puceron du térébinthe, 2° Je viens de retrouver au château du Vallier, près Langoiran, chez M. Delbrück, l’Acanthochermes de Kollar, indüment donné par divers auteurs comme synonymie du Phylloxera quercus, et que j'avais rangé, sans le connaître en nature, parmi les Phylloxera sous le nom de Phyl!- loxera acanthochermes. J'ai constaté trois formes de cet insecte : La jeune forme agile qui court sur les feuilles et qui ressemble énormé- ment au Phylloxera quercus du même âge, mais sa taille est double, et deux poils assez forts terminent l’abdomen comme chez la plupart des Coccides ; La forme que prend ce jeune insecte quand il s’est fixé sur le revers des feuilles; sous sa piqûre, un enfoncement circulaire, qui se reproduit en bosselure lisse au-dessus de la feuille, produit un nid dans lequel un gros — 102 — Puceron tout différent du premier présente une masse ronde bordée de tubercules charnus étalés au bout, comme les tentacules des Coraux ou des Polypiers, en forme d’éloile à huit branches. On se croirait en face d’un vrai Coccide et l’on penserait que, comme chez les Lecanium, cet animai immobile va pondre sous lui et mourir; mais sa peau se fend et il en sort une Lroisième forme, c’est-à-dire un gros insecte, ovalaire allongé, tout rempli d'œufs et qui n’a d'autre mission que d'aller mettre la ponte en sûreté, car il ne vit que vingt-quatre heures et meurt en dé- posant un gros paquet d'œufs blancs à côté de lui. Je ne sais pas où il les met en liberté, mais il m'en a pondu des masses dans mes tubes d'observation. Je tâcherai de suivre les métamorphoses ultérieures de cet animal si important pour moi en ce qu’il vient corroborer mes idées de rapprocher les Phylloxériens plutôt des Goccides que des Aphides. En tous cas il est intéressant de retrouver sur les bords de la Garonne un iusecte vu une seule fois à Schœnbrunn, près Vienne (Autriche), il y a une vingtaine d'années. À — M. H. Lucas communique la note suivante relative à des larves de Diptères rencontrées dans les sinus frontaux d’un mouton : Les larves que je fais passer sous les yeux de la Société appartiennent à Ja famille des @Estrides de Latreille; elles font partie du genre Cephale- myta de Clsrck et sont curieuses à cause des conditions toutes particu- _lières dans lesquelles elles ont été rencontrées. La femelle de ce Diptère, Cephalomyia ovis Clarck (OEstre du mouton), a pour habitude de déposer ses œufs sur le bord interne des narines de ce mammifère, qui s’agite alors, freppe la terre avec ses pieds et fuit la tête baissée. Les larves qui sortent de ces œufs enduits d’un liquide agglutinant et qui leur permet de se fixer facilement et d’adhérer aux corps sur lesquels ils sont déposés, s’insinuent peu à peu dans les sinus maxillaires et frontaux, au moÿen de deux forts crochets d'un noir foncé, recourbés, dont leur bouche est armée. Lorsque ces larves lucifuges ont atteint tout le développement voulu, elles abandonnent leur demeure humide, se laissent tomber à terre et s’y cachent pour se transformer en nymphe, sous leur propre peau, à la manière des Diptères de celte tribu. Ces larves, qui sont d’un blanc testacé mais qui tournent au brun fer- rugineux avant de se laisser choir, ont été rencontrées par M. Em. Wallet dans les sinus frontaux d’un mouton appartenant à une bergerie du chà- teau d’Hanssu, situé dans la commune d’Amy, près Lassigny (Oise). — 103 — — M. Duparc, notre collègue (quai du Louvre, 30), devant aller pro- chainement passer deux mois dans l’Engadine, pour se livrer surtout à des recherches entomologiques, désirerait avoir quelques renseignements sur celle contrée, et fait appel à ceux de nos collègues qui auraient visité ce pays. Membre recu. M. José-Martinez Añibarro Rives, Lain Calvo, 20, à Burgos (Espagne) (Coléoptères d'Europe), présenté par M, L. Buquet. — Commissaires-rapporleurs : MM. L. Bedel et H. Jekel. Candidats présentés. 1° M. Firmin Demarque, à Cuxac-d’Aude (Aude) (Entomologie générale et appliquée), présenté par M. E.-L. Ragonot. — Commissaires-rapporteurs : MM. Maurice Girard et Paul Mabille; 2° M. Adrien Finot, #, capitaine d'état-major, rue Saint-Honoré, 70, à Fontainebleau (Seine-et-Marne), et l'hiver, villa des Mandariniers, à Cannes (Alpes-Maritimes) (Entomologie générale, plus spécialement Che- nilles des Lépidoptères), présenté par M. E. Desmaresl au nom de M. P. Millière. — Commissaires-rapporteurs : MM. L. Bedel et E.-L. Ragonot. Membre démissionnaire. M. Delacour, à Beauvais (Oise), qui apparte- nait à la Société depuis 1859. * APPENDICE À LA séance du 10 mat 1876. Communications. M. E.-L. Ragonot a communiqué la nole suivante : Depuis longtemps je prends des exemplaires d’une Tordeuse que j'ai cru pouvoir rapporler à la Grapholitha bicinctana Duponchel, espèce complétement ignorée des auteurs qui ont trailé des Microlépidoptères depuis lui. La découverte de deux spécimens, dont l’un étiquelé « bicinc- tana » dans la collection de Duponchel au Muséum, est venue confirmer la justesse de mes présomptions. SE — 104 — M. Constant a élevé cette espèce d’une chenille vivant à l’intérieur des bulbilles de lAllîum roseum, et c’est aussi sur une espèce d’Al/ium que je prends le papillon dans nos prairies. De son côté, M. Georges Rouast m'a adressé la chenille qu'il avait trouvée sur le poireau (Alïum porrum), sur lequel elle vit en compagnie de la chenille de l’Acrolepia assectella 7. (vigeliella Dup.), mais elle est loin d’être aussi nuisible que cette dernière. Elle se tient dans une toile de soie dans l’ombelle du poireau, réunissant les bulbilles en un petit paquet el les mangeant. M. Guenée m’informe que sa lugdunana est identique à l’insecte que je lui ai communiqué sous le nom de bécinctana; il faut donc modifier ainsi le n° 104% du Catalogue Wecke:: 10144. bicinciana Dup., IV, pl 89, fig. 2, p. 508; lugdunana Gn., Ind., 59. J'avais envoyé cet insecte à plusieurs reprises en Allemagne et on me l’a toujours retourné avec le nom d'Eudemis artemisiana 2. Sachant cependant que cette dernière, en dépit de son nom, vivait sur l'Anchusa officinalis, plante sur laquelle M. le professeur Zeller l'avait prise réunissant les feuilles au sommet des pousses, il m'était impossible d'admettre qu'une même espèce, non reconnue polyphage, püt manger et une Liliacée et une Borraginée, et l’obligeant envoi par M. Zeller de quatre exemplaires de son espèce m’a donné raison. Les dessins des ailes supérieures de la bicénctana paraissent calqués sur ceux de l’artemisiana, tant ils se ressemblent comme disposition; mais, tandis que cette dernière est de couleurs obscures, d’un ton uni- forme, la bicinctana a des couleurs vives, tranchées, alternativement noi- râtres, carnées ou roussâtres ; la tache basilaire est bien plus foncée, son bord externe est coupé plus droit et ne s’évase pas vers le bord interne ; la bande qui lui succède est bien plus pâle et plus large que dans l’autre espèce. Les ailes inférieures, au lieu d’être d’un gris brunâtre dans les deux sexes Cemme chez lartemisiana, sont d'un gris noirâtre chez la femelle, quelquefois avec la base plus claire, et chez le mâle elles sont presque blanches avec les bords seulement noircis. Enfin, chez la bicinciana le front et la face sont d’un jaune ocracé, tandis que chez lPartemisiana la tête est d’un brun roussâtre uniforme. — 105 — — M. J.-M.-F. Bigot envoie, par l'intermédiaire du Secrétaire, les diagnoses de quatre Diptères exotiques nouveaux faisant partie de sa col- lection. Ces Insectes appartiennent au groupe des Asilidées (Asilidæ Bigot) pourvus d’un chète ou style antennal piligère, c'est-à-dire plumeux. Leurs descriptions in extenso viendront ultérieurement dans nos Annales : 1. OMMATIUS ORENOQUENSIS G'.— Long. 8 mill, — Undique fuscus, alis hyalinis : facie, humeris, lateribus, pleuris, scutello griseis; barbä, mys- tace supernè setis nigris, albidis; abdomine incisuris obscurè griseis, hal- leribus lestaceis ; pedibus obscurè fuscis, femoribus tibiüsque latè, pallidè testaceis, femoribus anterioribus supernè tantum fuscis. Guyannensis. 2. OMMATIUS VITTICRUS ©. — Long. 15 mill. — Obscurè fuscus : facie griscä, barbâ, mystace supernè setis nigris, pallidè griseis ; humeris, scu- tello pleurisque grisescentibus ; halteribus lestaceis ; abdomine griseo pilo- sulo; alis pallidè infumatis ; pedibus testaceis, tarsis apice, genubus, nigro fusco, femoribus tibiisque vilt& externà ejusdem coloris, sicut et tibis apicè. Australia. 3. EMPHYSOMERA NIGRIFEMORATA G. — Long, 11 mill, — Obscure fusca : facie griseä, mystace superne setis nigris, albidis ; humeris, pleu- ris, grisescentious ; halteribus lestaceis ; alis pallidissime griseis, cxtrin- secs parum angustè fuscis; tibiis lestaceis, posterioribus apice nigris, selis undique griseïs. AMOV. L. EMPHYSOMÉRA HYACINTHINA d'. — Long. 7 mill. — Nigra, abdomine obscure hyacinthino : facie griseä, mystace nigro, barb& albidä 3 humeris eË pleuris subalbidis; halteribus fulvis ; pedibus rubidis, femoribus tibiis- que latè, tarsis ajice, nigris 3 alis hyalinis. Natal. — M. E. ‘imon donne les diagnoses suivantes (suite) : Gen. DRESSERUS (nom prop.). — Novum genus Ereso affine, sed oculi dorsales ante medium partis cephalicæ siti, cum lateralibus anterioribus quadrum plus duplo latius quam longius formantes; pars cephalica hu- — 106 — milis, longa et parallela. Pedes robusti et brevissimi, prop. : 4, 4, 9, 8, aculeis carentes. Tegumenta parce selosa, 5. DRESSERUS FUSGUS, Sp. nov. (9 jun.). — Long. 14 mill. — Cephalo- thorace fusco-rufescente, setis nigris tenuibus vestilo. Abdomine testaceo setis similibus sed brevioribus adsperso. Pedibus fusco-rufescentibus cum tibiis, metatarsis tarsisque primorum parum obscurioribus. Zanzibar (Raffray). 6. CYDILLA STIGMATICA, Sp. nov. (d). — Long. 42 mill. —,Cephalo- thorace nigro, albo piloso, antice atienuato et acuminato. Clypeo oculorum area latiore. Linea oculorum antica multo latiore quam media. Abdo- mine nigro, figuris albis ornato, antice vitta arcuata transversa, in medio punelis duobus, postice vitta longiludinali lata. Pedibus nigricantibus, cum metalarsis et tarsis dilutioribus, albo pilosis. Pede-maxillari maris robusto, parte tibiali calcare gracili, longissimo, apice recurvo instructa, parte tarsali parva, apice truncata, aculeis multis armata, parle genitali stylo libero, longissimo et robusto instructa. C. unguiculatæ Camb. simillima, sed coloribus, oculorum linea prima secunda multo laliore et calcare maris multo longiore et recurvo certe distinela. Zanzibar (Raffray). 7. HABRONESTES FLAVOPICTUS, SPe NOV. (9).—Long. 4 mill. —Cephalo- thorace nigricante, parum convexo, antice rotundato. Oculis subæqualibus, ut in H. Græffei L. Koch dispositis sed linea media antice leviter recurva. Abdomine supra nigro, in medio punctis duobus flavis, postice vitta flava elongata notato, subtus fusco, utrinque maculis duabus latis obscure testaceis plus minusve distinetis. Sterno fusco-rufescente. Pedibus fusco- nigricantibus, coxis et femorum parte hbasilari albo-testaceis. Moluques : Ternaie. 8. ACROSOMA QUADRITUBERCULATUM, Sp. nOV. (P). — Long. 5 mill — Cephalothorace rubro, nitido, parte cephalica haud distincta, plana, fere parallela. Oculorum mediorum area paulo latiore quam longiore, oculis posticis anticis paulo majoribus, fere æque distantibus. Pedibus prop. : L, 4, 2, 3, nigris, aculeis carentibus. Pedibus-maxillaribus nigris. Abdo- mine albo-roseo, paulo longiore quam latiore, antice et postice rotundato, l | AT ocellis minimis et indislinctis, in secunda parte tuberculis quatuor grossis conicis, erectis, late dislantibus, regulariler quadratim dispositis. 1 | Amérique (Musée de Troyes). BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Rédigé par M. Louis BEDBL, Archiviste-Bibliothécaire, Fin de la Séance du 10 mai 1876. je il il Sociétés savantes et publications périodiques. * Sociélé Linnéenne du Nord de la France, 5° année, Bulletin mensuel n° A7. P. 76, Manière de tuer les papillons. Transactions of the Entomological Society of London, année 1875, parts ILI-IV, 6 pl. lith. WEsrwcop, p. 207, Descr. of some n. sp. of Nomia. — In., p. 223, Descr. of new Heteromerous Goleoptera. — In., p. 233, jt On the species of Rutelidæ inhabiting Eastern Asia and the Islands il of the Malayan Archipelago. — In., p. 241, Descr. of a n. gen. of | Clerideous Coleoptera (Allochotes) from the Malayan Archipelago. — In., p. 243, Descr. of a n. sp. of Lucanidæ, with a note on Lissotus obtusatus. — E. SAUNDERS, p. 245, Synopsis of British | Heteroptera, — GoRHAM, p. 9141, Descr. of n. sp. of Endomychici. | — À. BUTLER, p. 315, À List of Lepidoptera of the G. Hypsa of J Walker’s List, with descr. of n. gen, and sp. — CH. WATER- — 408 — HOUSE, p. 331, On some n. gen. and sp. of Heteromerous Coleo- ptera (Helopidæ) from Tierra del Fuego. — H. BURMEISTER, p. 389, Descr. of a n. gen. of Coleoptera (Obadius, Scaritidæ). — Tran- sactions, p. XVII-LVIIT. Transactions of the Zoological Society of London, tome IX, parties 5-7, 1875-76, 20 pl. noires et col. W. Mac InTosx, p. 871, On British Annelidæ. — In., p. 395, On the Annelida of the « Porcupine » Expeditions. Ouvrages divers. * CAPIOMONT. Monographies des Rhinocyllides, des Larinus et des Lixus. Broch. in-8°, (Extr. des Ann. de la Soc. ent. de Fr. 1873-75.) 2 exempl. — Don de M. Leprieur. * GirARD (Maurice). Notice sur les Mélipones et Trigones brésiliennes. Broch. in-8°, (Extr. du Bull, de la Soc. d’Acclimat. 1876.) * Gori (Tx.). Over neusonststeking van Vliegenlarven in zijne holten. Broch. in-8°, 4 pl. col. Bréda, 1876. — Don de M. le docteur Heylaerts. * Taomas (Fr.). Beschreibung neuer oder minder gekannier Acaroceci- dien (Phytotpus Gallen). Broch. in-4°, 3 pl. lithogr. Dresde, 1876. (Extr. des Nov. Acta d. Leop. Carol. Akad. d. Naturf.) — Analyse de ce mémoire. In-8°. (Extr. du Zeitschrift f, d. Gesell. Naturw.) * Ip. Durch Psylloden erzeugte Gecidien an Ægopodium und andern Pflanzen. Broch. in-8°. (Extr. du Zeils. f d. Gesell. Naiurw. 1875.) — 109 — Séance du 24 mai 1876. Sociétés savantes et publications périodiques. American Naturalist (The), tome X, n° 5, mai 1876. A. PACKARD, p. 989, ‘The Cave Beetles of Kentucky (1 pl. lith.). — General notes : Are Potato Beetles Poisonous ? — The Cotton Worm. * Bulletin de la Société d’'Insectologie agricole, 4'° année, 1875-76, n° 4, 5 et 6. H. DE LA BLANCRÈRE, p. 61, Leçons élémentaires d’Insectologie (suite). — BissiÈRE, p. 64 et 80, Les chenilles du pommier et du prunier. — P.-Cx. JOUBERT, p. 72, Le Ghlorops tæniops. — P. 75, Statistique apicole. —Id., Statistique séricicole. — Id., Société cen- trale d’Apiculture et d’Insectologie. — MAURICE GIRARD, p. 78, Les mangeurs de Pucerons (fin). — In., p. 86, Note entomologique sur les Yponomeutes. — BolTEAU, p. 87, Le Phylloxera. — P. 90, Traité élémentaire d'Entomologie. — P. 92, Conseils aux nouveaux éducateurs de Vers à soie. — Id., Cafards et Araignées. — H. DE LA BLANCHÈRE, p. 93, Leçon élémentaire d’'Insectolegie : Comment on détermine un Iusecte. — Bibliographie élémentaire selon la collection à exécuter. — P.-Cu. JOUBERT, p. 97, Les Insectes de la vigne (Curculionites). — E. ROBERT, p. 99, Lombrics. — Boi- TEAU, p. 403, Le Phylloxéra ailé et sa descendance; traitement (analyse par M. de la Blanchère). — P. 107, Faits entomolo- giques. Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences, tome LXXXII, 1° semestre de 1876, n°° 10 à 21, du 6 mars au 22 mai. LICHTENSTEIN, p. 610, Sur les œufs des Phylloxéras. — ALLIES, — 110 — p. 612, Note sur un procédé d’application directe du sulfure de carbone dans le traitement des vignes phylloxérées. — CroLas et F, JogArT, p. 615, Traitement des vignes phylloxérées à l'aide de vapeurs de sulfure de carbone introduites et diffusées dans le sol au moyen d’un appareil inspirateur. — DEMAILLE, p. 617, Sur l'emploi de la potasse et de la chaux dans le traitement de la vigne. — Creissac et Heusscx, p. 621, sur le Phylloxéra. — BALBIANT, p. 666, Sur l’éclosion prochaine des œufs d’hiver du Phylloxéra. — J. DescHAMPrs, G. LE FALHER, L. LA SELVE, p. 675, Sur le Phylloxéra. — DE LA VERGNE, p. 725, Emploi du coaltar et des sulfo-carbonales contre le Phylloxéra. — SAiNT-ANGE, DAVILLE, P. FouLon, V. LENZ, M. Sivan, M°° CG. POULART, p. 736, Sur le Phylloxéra. — A. BoREL, J, LAUREAU, L. LA SELVE, E. PARMEN- TIER, E. PINARD, A. WACQUEZ, p. 774, Sur le Phylloxéra. — BALBIANI, p. 833, Sur l’éclosion de l’œuf d’hiver du Phylloxéra de la vigne. — MicHAUXx, E. JAULIN, BAR8E, p. 834, Sur le Phyl- loxéra, — J. BARROIS, p. 859, De l’embryologie des Némertiens. — J.-B. SCHNETZLER, p. 863, Action du sulfure de carbone sur un Insecle qui attaque les plantes des herbiers. — L. PASTEUR, p. 955, Sur le grainage cellulaire, pour la préparation de la graine de Vers à soie. — H. MARS, p. 958, Des moyens de reconstituer les vignes dans les contrées où elles ont été détruites par le Phyl- loxéra. — P. Boireau, p. 984, Éclosion de l’œuf d’hiver du Phyl- loxéra de la vigne dans la Gironde; caractères de l’Insecte, — AmIoT, p. 986, Sur le Phylloxéra. — N, Jozy, p. 1030, Sur l’em- bryogénie des Éphémères, notamment sur celle du Palingenia virgo. — P. BoiTEAU, p. 1043, Sur le Phylloxéra issu de l'œuf d'hiver. — ALLIES, p. 1044, Application directe du sulfure de carbone dans le traitement des vignes phylloxérées. — En. Dz GÉNÈRES, F. NEYRAT, p. 1046, Sur le Phylloxéra. — A. Cosra, V. GANZIN, GIBERT, HAUNAT, L. HOLTZ, RHODE-LAROGHE, G. TAM- BOU, J. SÉGUIN, p. 1113, Sur le Phylloxéra. — J. Docrez, p. 1417, Anatomie du cœur des Crustacés. — H. MarËs, p. 1138, Sur le danger de l'introduction de certaines vignes américaines dans les vignobles d’Europè. — P. BoiTEAU, p. 4143, Sur le Phylloxera issu de l’œuf d’hiver. — LIcHTENSTEIN, p. 4145, Sur le même sujet. — Troucuaup, p. 1446, Sur la présence du Phylloxéra dans les vignes submergées., — J, FRANÇOIS, p. 4147, Sur les effets pro- — 111 — duits par l'absence de culture à la surface du sol dans les vigno- bles altaqués par le Phylloxéra. — L. La SELVE, p. 4149, Sur le Phylloxéra. — Doctez, p: 1160, Sur le cœur des Grustacés. — Dumas, L. HoLTz, V. MAILLARD, p. 4190, Sur le Phylloxéra — G. CARLET, p. 1207, Sur l'anatomie de l'appareil musical de la Cigale. * Entomologischer Kalender für Deutschland, Oesterreich und die Schweiz auf das Jahr 1876, herausgegeben von D'F. Kalter, zu l Putbus. 1876. | * Entomologische Nachrichten, herausgegeben von D F. Ralier, 2° an- née, 4876. P. 4, An die naturhist. Vereine und ihre entomol. Mitglieder. — P. 2, Biologische Miltheilungen : Beobachtungen über Ameisen, Bienen und Wespen. — P. 3 et 23, Ueber den nächtlichen Fang von Schmetterlingen. — P. 7, Amerikanische Noctuinenfalle, — The Bignell Beating-tray (1 pl. lith.). — Necrolog, p. 9. — Ver- mischies, p. 10-12 : Die Untersuchung der Baumrinden auf Colec- pteren, — Fossile Insekten in Canada, — Heuschrecken als Nah- rungsmittel. — Einlührung europäischer Insekten in andere Welt- theile. — Coloradokäfer. — Sphinx convolvuli. — P. 17, 33, 49 et 66, Das Studium der Hymenopteren., — P. 26, Der Schmelter- lings-Selbst fangapparat (1 pl. lith.). — P, 29, Bemerkungen über die sog. Wanderheuschrecke. — Vermischtes, p. 30 : Phylloxera. — P. 38, Der Naturaliensammler (fis.). — Necrolog, p. 46. — P. 52, Cryptocephalus pexicollis und imperialis. — P, 53, Käfer- regen im Norden Scandinaviens., — P. 53, Hylobius abietis L. nnd pinastri Gyll. — P. 55, Les Gicadines d'Europe, de Fieber, traduit par F. Reiber, — P. 72, Naturforscher Versammlung in Hamburg. — P. 73, Die Erziehung hochalpiner Euprepien. — P. 75, Beo- bachtungen über Entwickelung überwinternder Schmetterlings- puppen bei der Zimmerzucht (fig.). — P. 77, Nächtlicher Fang der Käfer, — P. 79, Sammelbericht. — P, 82, Ueber Cryptocephalus imperialis, — 112 — Ouvrages divers. * MÉGNIN (P.). Mémoire sur l'organisation et la distribution zoologique des Acariens de la famille des Gamasidés. Broch. in-8°, 2 pl. lith. 4876. (Extr, du Journal d’Anat. et de Physiol. du docteur Robin.) * REGIMBEAU (M.). Le Corœbus irifasciatus ou Bupreste ravageur du chêne vert. Broch. in-8°, 4 pl. col. Paris, 1876. * SGUDDER (SAMUEL). New and interesting Insects from the Carbonife- rous of cape Breton. Broch. in-8° avec fig. (Extr. du Canadian Naturalist, 4876.) * TRÉGOMAIN (A, DE). Les Insectes du chêne vert. Broch. in-8°, 6 pl. col. Paris, 1876. Paris, 31 mai 1876. CREER RECENT ETAT ETES Avis imporéant. Le Secrétaire, M. E, Desmarest, demeure actuel- lement rue Dauphine, 20. Nous prions nos collègues de vérifier, à la fin du 4° trimestre des Annales de 1875, la Liste des Membres, et si leur adresse ainsi que les autres indications ne sont pas exactement rapportées, d’en informer de suile le Secrétaire (E. DesmMAREsT, rue Dauphine, 20) ou les Trésoriers, comme aussi de les avertir de tout changement apporté ultérieurement à leur adresse. C7 La Sociélé formant des albums des portraits de ses membres, prie tous nos collègues, qui ne lui ont pas encore donné leurs photographies (format carte de visite), de compléter autant que possible cette intéressante collection, qui comprend actuellement 325 portraits. PARIS, =Typog. FÉLIX MALTESTE ei Cie, rue des Deux-Portes-St-Sauveur, 22. BULLETIN DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE KRecueilli par M, E DESMAREST, Secrétaire. Paraissant deux fois par mois. mm mm Séance du 14 Juin 1876. | Présidence de M. Pau MABILLE. 30 membres présents. M. Mariano de la Paz Graëlls, de Madrid, assiste à la séance. Correspondance. M. José-Martinez Añfbarro Rives, de Burgos (Espagne), écrit au Secrétaire pour remercier la Société de ce qu’elle lui a fait l’hon- neur de l’admettre au nombre de ses membres. Lecture. M. J.-M.-F. Bigot adresse un nouveau travail ayant pour titre : Diptères nouveaux ou peu connus, tribu des Asilidi, curies des Laphridæ et Dasypogonidæ. Dans ce mémoire, à la fois critique et descriptif, l'auteur, après avoir passé en revue les travaux des divers auteurs qui ont éludié les Insectes dont il s'occupe, et avoir présenté des considérations générales sur la manière dont on doit comprendre les subdivisions primaires, génériques et spécifiques chez les Diptères, donne la caractéristique des Laphridés et des Dasypogonidés, indique les différents genres qui entrent dans ces deux curies et décrit un très-grand nombre de nouvelles espèces exo- tiques. | Communications. M. L. Buquet annonce la mort de M. Pierre-Nicolas- Ernest Tardy, notre collègue depuis 1873, décédé, à Dijon (Gôte-d’Or), le 8 de ce mois. (1876, 4° année.) 11 — 114 — — On fait également connaître la mort de deux savants entomologistes : 4° M. Gustave Silbermann, imprimeur et ancien directeur du Musée d'histoire naturelle de Strasbourg, qui a appartenu à la Société presque depuis son origine en 4832 jusqu’en 4851; 2° M. Lafont, négociant à Paris, qui a été notre collègue depuis 1853 jusqu’en 1869. — M. Ch. Brongniart offre à la Société la collection des discours pro- noncés sur la tombe de son grand-père M. Adolphe Brongniart, fils de l'un de nos membres honoraires fondateurs. — M. Ém. Deyrolle, en offrant à la Société deux volumes : 4° Les Arachnides de Hongrie, 2° Monographia Lygæidarum Hungariæ, tra- vaux publiés par la Société royale des sciences naturelles de Hongrie à Budapest, demande, au nom de M. le docteur Horvath (Feldunasor, 7), que la Société échange ses Annales contre les publications de la Société hongroise. — Cetle demande est renvoyée à l'examen de la Commission de publication. — M. Graëlls, après avoir exprimé la satisfaction qu’il éprouve de se trouver au milieu de ses collègues et avoir déploré la perte de plusieurs de ses amis français qui ont disparu dans l'espace des quarante-quatre années qu'il appartient à ha Société, annonce la création d’une chaire d'Entomologie au Musée des Sciences naturelles de Madrid. Ce fait prouve les progrès en Espagne de la science entomologique depuis 1824, époque à laquelle il entra en relations scientifiques avec plusieurs officiers faisant partie de l’armée française, et montre combien le goût pour l'étude des Insectes n’a cessé de s’y répandre parmi ses nombreux élèves. Notre collègue parle ensuite du singulier genre de transformation en insecte parfait de la Lagria lata, dont il a décrit la larve dans les Mémoires de la Commission de la carte géologique d’Espagne. Cette larve s'accroche en grand nombre aux murs et aux corniches du célèbre monas- tère de l’Escorial ; sans prendre la forme d’une véritable nymphe, elle se contracte d’avant en arrière, faisant rentrer ses derniers anneaux abdo- minaux, puis la peau se fend d’une manière spéciale sur le dos, se déchire et l’insecte sort de son enveloppe cutanée. M. Graëlls s’occupe ensuite de l’Aphis de la carotte, dont il a fait l’his- toire dans un mémoire présenté à la Société et destiné à nos Annales. Sans revenir sur ce qu'il a dit dans son travail, il ajoute que ses Aphis conti- nuent à se reproduire parthénogénésiquement sans interruption et qu'ils ont déjà parcouru plusieurs cycles de générations sans qu'il soit apparu — 415 — d'individus sexués; car ce qui se produit consiste toujours en femelles vivipares, même les individus ailés : aucun ne pond d’œufs, ni de pupes, et ous produisent constamment des Pucerons vivants. A ce sujet notre collègue exprime sa complète conformité d’idées avec M. Lichtenstein rélativement à la reproduction du Phylloxera, n’admettant pas la ponte d'œufs dans les individus ailés ni la parturition des pupes, Pour lui, ce qui se passe dans la reproduction des individus ailés des Phylloxères n’est autre chose qu’une parturition semblable à celle des femelles ailées de l'Aphis de la carotte, mais comparativement avortive, car le fœtus n’a pas encore la vigueur nécessaire pour montrer les signes d’une vie indépendante. Ses observations sont plus d’accord avec celles de Léon Dufour, de Dutrochet et de M. Lichtenstein, etc., qu'avec celles de MM. Balbiani et Riley. M. Graëlls ajoute que puisque les individus ailés des Aphidiens procèdent de formes parthénogénésiques, il ne peut se trouver des mâles ailés comme on l’a dit, et que la reproduction desdites femelles est toujours agame comme celle des individus aptères non sexués. Notre collègue expose ensuite quelques remarques au sujet des études récentes de MM. Lichtenstein et Balbiani sur le Phylloxère des racines de la vigne, qui, montrant que l’insecte peut se reproduire sous terre pen- dant un temps indéfini sans sortir à l’air ambiant, ne laissent pas grand espoir aux viticulteurs de voir cesser la cause de la destruction de la plante qu'ils cullivent. En terminant ses communications, M. Graëlls dit que, contrairement aux remarques de MM. Lichtenstein et Targioni-Tozzetti, ses observations per- sonnelles dans les forêts de chênes de l'Espagne lui ont prouvé que le Phylloxera coccinea vit sur toutes les espèces du genre Quercus, car il en a vu sur les Q. toza, cerris, lusitanica, pedunculata, ilexæ et suber. 1] croit que les émigrations des individus ailés sur l’une ou l’autre espèce de chêne est tout à fait accidentelle, car il a trouvé le Phylloxère à la fois dans les mêmes endroits sur différentes espèces de Quercus ; il a vu que les individus ailés produisent leurs pupes à une époque semblable indiffé- remment sur les Q. toza, lusitanica, etc., et que lesdites pupes donnent à leur tour les individus sexués sur l'arbre où leurs mères les ont déposés. — M. Maurice Girard adresse à la Société la note suivante : Par l'intermédiaire de M. l'amiral Paris, président de l’Académie des Sciences, j'ai reçu une larve vivante avec les renseignements ci-après : Une maison de campagne du Périgord, bâtie depuis seize ans, mais — 116 — qui n’avait jamais été habitée et dont les greniers étaient toujours restés fermés, présentait ces derniers envahis par un insecte dont on n’a pu trou- ver ni la nymphe, ni l'adulte, mais seulement les larves de toutes gran- deurs. Le bruit qu’elles font en rongeant le bois est tellement fort qu’il trouble le sommeil dans les appartements placés en dessous. Le proprié- taire a essayé en vain, pour les détruire, l'essence de térébenthine, le badigeon au goudron et au coaltar et l’acide phénique; le seul remède a été de les chercher une à une dans les pièces de la charpente et de les écraser. Les bois de chêne sont seuls attaqués; ceux de châtaignier et de peuplier sont respectés. La larve qui m'a été remise, trouvée en mai et à toute sa taille, a envi- ron 2,5 centimètres de longueur, d’un blanc de cire, subtétragone, un peu rétrécie d'avant en arrière, presque glabre, garnie de poils roussätres clair-semés. On reconnaît tout de suite une larve de Longicorne, et la présence de six petites pattes rudimentaires la sépare des larves apodes de Lamiides. Sa taille est trop faible pour le genre Cerambyx, à part le Cerambyx cerdo Fabr., dont elle n’a pas les caractères (Chapuis et Can- dèze, larves des Coléoptères, 1853). J'ai dû rejeter aussi la larve de Saperda carcharias (Ratzeburg, I, 1839, 234, pl. XIV, fig. 4), qui est jaune, a la tête autrement faite et vit dans le peuplier. J'avais cru d’abord avoir affaire à la larve de l'Hylotrupes bajulus, qui attaque souvent les poteaux, comme nous l'a appris M. H. Lucas; mais j'ai dû abandonner cette opinion et renoncer aussi à y voir la larve du Criocephalus rusticus, d’après les descriptions et les figures de M. Éd. Perris pour ces deux larves (Ann. Soc. ent. Fr., 1856, pl. 5 et 6). Je suis arrivé, après ces éliminations successives, aux larves d’Hespero- phanes, auxquelles appartient certainement la larve que j'ai reçue. Elle a la tête très-petite et presque entièrement engagée dans le prothorax, celui-ci ponclué antérieurement et strié en long sur la moitié postérieure. Les palpes maxillaires ont quatre articles, les labiaux deux, les antennes quaire articles rétractiles. Les anneaux, de quatre à dix, sont bimame- lonnés sur le dos, les pattes très-courtes, coniques, peu apparentes, d’un roux pâle, composées de trois pièces, garnies de quelques poils et termi- nées par un ongle grêle. Ces caractères s'accordent avec ceux de la larve d'Hesperophanes nebulosus Oliv., trouvée par M. Mulsant dans le figuier (Opuscules entomologiques, cahier VI, 1855, p. 158), et d’une larve d'H. griseus, de la collection du Muséum, espèce qui vit, je crois, dans le chêne, Si je parviens à obtenir l’adulte, on sera fixé sur le nom d’un Longi- — 117 — corne intéressant à connaître, puisqu'on devra l'ajouter à la liste des espèces nuisibles aux charpentes en place. J'ai donné les conseils suivanis au propriétaire désireux de détruire les ennemis de ses greniers : après fermeture hermétique, et, s’il se peut, en l'absence de toute personne dans la maison, établir dans les greniers des réchauds faisant volatiliser du mercure ou du sublimé corrosif (bichlorure de mercure), substances dont les vapeurs penètrent dans tous les inter- stices. Si on ne veut employer ce remède assez dangereux, remplacer les pièces de charpente trop altérées par d’autres qui auront été soumises pendant plusieurs jours à une température de 90° à l’étuve, moyen cer- tain de tuer les larves et les œufs. Je voudrais voir cette pratique entrer dans le commerce des bois ouvrés. On éviterait ainsi de fréquentes contes- iations, et on aurait la certitude que, si les bois sont encore attaqués, le mal est postérieur à la livraison. — M. C.-E. Leprieur lit les observations qui suivent : __ Dans la séance du 42 avril dernier, j'avais exposé mes doutes relative- ment à la confusion qui existe au sujet de quelques espèces d’Hydroporus appartenant au groupe de l’opatrinus. Depuis lors, M. L. Fairmaire a bien voulu me confier ses types par l’in- termédiaire de notre collègue M. Régimbart ; j'ai reçu de mon ami M. Éd. Perris toutes les espèces de ce groupe qui existaient dans sa collec- tion, et M. Reiche, dont l’inépuisable obligeance surpasse encore les richesses entomologiques, m'a mis à même d’examiner des exemplaires typiques envoyés par MM. Schaum et Kraatz comme étant le véritable opatrinus Germ. : De la comparaison attentive des insectes et des descriplions résulte pour moi la conviction que l’opatrinus Germ. est caractérisé, comme l’hispanicus Rosenh., le Lareyniei et le parvicollis Schaum, qui m'est inconnu en nature, par un corselet très-dilaté latéralement, offrant sa plus grande largeur vers le tiers antérieur, notablement rétréci en arrière, obtusément cordiforme, en un mot : les épaules saillantes, bien plus larges que le corselet à la base, donnent naissance à un angle fhoraco- élytral très-marqué, aigu et sensiblement inférieur à un angle droit. Or, les H. vestitus et mæstus Fairm., dont j'ai en ce moment même les types sous les yeux, ont bien les côtés du corselet arrondis, mais sans dilatation marquée ; la base est à peu de chose près de la même largeur que les élytres aux épaules, et langle ainsi formé est très-ouvert; en outre, la plus grande largeur du corselet, au lieu de se trouver vers le — 118 — tiers antérieur, est au contraire sensiblement en arrière du milieu. L’es- pèce figurée dans l’Iconographie d’Aubé (pl. 32, fig. 4) sous le nom d’opatrinus offre précisément cette forme de corselet. Il m'est impossible de comprendre comment un savant comme Schaum a pu, en 4864, écrire (Berl. Zeit.) qu’il avait {ui-méme comparé les types de Fairmaire et qu'Aubé partageait son avis sur leur identité avec l’opa- trinus Germ. Plus tard, Aubé (Ann. Soc. ent. Fr., 1867, p. 257), en con- sidérant comme identiques opatrinus Germ., hispanicus Rosenh. et Larey- niei Fairm., et en identifiant son opatrinus (Spec. et Icon.) avec les maæstus et vestitus Fairm., avait entrevu une partie de la vérité, qu'il a ensuite méconnue dans sa note de 1868. Je regrette que les limites qui me sont imposées ne me permettent pas d’entrer aujourd’hui dans des détails plus circonstanciés, et je me conten- terai d'établir ici la synonymie du groupe telle que je crois l'avoir com- prise. Je dirai cependant en terminant que si, dans bien des cas, on a rapporté à l’opatrinus des espèces aussi distinctes que le vestitus Fairm., on a dû, tout aussi souvent, rapporter à l’hispanicus le véritable opatri- nus Germar, qui s’en rapproche beaucoup. Hydroporus hispanicus Rosenh. — ? opatrinus Fairm. et Lab., var. B. — opatrinus Germ. (nec Aubé). — Lareyniei Fairm. — — coarcticollis Reiche. — parvicollis Schaum. — vestitus Fairm. — — opatrinus Aubé, Icon. et Sp. — — — Fairm. et Lab. — — ? maæstus Fairm. — bombycinus Reiche in mus. (inédit). J'espère pouvoir offrir bientôt à la Société un synopsis du groupe. Quant aux autres espèces, latus Steph.; platynotus Germ., degressicollis Rosenh., bicostatus Schaum, Aubei Muls. = semirufus Germ., elles ne me paraissent l’objet d’aucune difficulté et offrent toutes des caractères propres qui ne permettent pas de les confondre. — M. Charles Brisout de Barneville signale les espèces suivantes, rares ou nouvelles pour les environs de Paris, qu’il a trouvées à Saint-Germain- en-Laye ou auprès de cette ville : Juin 1875. — Scolytus carpini, sur le charme; Clytus arvicola. — 4119 — Juillet 4875. — Hesperophanes pallidus, dans le chêne : Pediacus de- pressus, Hypophlœus fasciatus et Nemosoma elongatum, sur des fagots d’orme ; Mycetophagus populi et Trichonyx sulcicollis dans le chêne. Septembre 1875. — Bolitobius cingulatus et Omalium gracilicorne en nombre sous les feuilles du charme. Octobre 1875. — Catops colonoïdes, au pied des vieux arbres, du chêne surtout. Mars 1876. — Aphodius cervorum en nombre dans les crottes de lapin, avec les Homalota minuscula et muscorum. Avril 1876. — A Marly, sous les pierres, Quedius longicornis et Homo- lata pilosa sous les feuilles de châtaignier. — A Saint-Germain-en-Laye, avec les Fourmis fuligineuses, la Myrmedonia similis. — À Saint-Cucufas, un grand nombre de Stomodes gyrosicollis, Aleochara nigrata et Oxytelus clypeo-nitens, et encore Anisotoma macropus. Le Stomodes, résultat de notre dernière guerre, continue toujours à se prendre sous les détritus du petit ruisseau ou sur les murs de la Mal- maison, au printemps. — M. Henri Brisout de Barneville dit qu’il a trouvé aussi l’'Hypophlæus fasciatus sous une écorce de chêne, le Cryptophagus fumatus en fau- chant, et que, pendant plusieurs années, il a pris également le Ceuto- rhynchus viduatus dans un fossé rempli de Séachys ambigua, surtout le soir, à Mareil-Marly. — M. Regimbart présente les remarques suivantes : Je crois devoir signaler à la Société quelques Coléoptères rares, et plus particulièrement des Hydrocanthares, que j'ai pris autour de Paris et qui n'y avaient jamais ou presque jamais été trouvés : Hydaticus zonatus : à Bondy, à la Glacière et à l’étang des Fonceaux (bois de Meudon), où l’avait déjà pris M. L. Bedel il y a quelques années; moi-même j'en ai rencontré un couple aux environ d’Évreux. Très-rare. Ilybius meridionalis : un individu dans une mare sous bois, au-dessus de Chennevières-sur-Marne ; M. Jules Grouvelle en avait déjà pris quel- ques-uns à Bondy. Agabus uliginosus : dans les mares de formation récente, peu pro- fondes, limpides et pleines d'herbes de la forêt de Bondy, en compagnie de l'A. femoralis irès-abondant; MM. Simon, Sédillot et Mauppin l'ont également pris. Très-rare, 2 One Agabus neglectus : cette espèce du nord de l’Europe est fort abondante dans de petiles mares sous bois au-dessus de Chennevières. MM. Bedel, Simon et roi en avons pris ces jours-ci un grand nombre; je l’avais déjà capturé deux fois à Bondy, et M. Reiche en possède des environs de Laon. Agabus biguttatus et melas (nitidus) : je réunis ces deux espèces en une seule, parce que les insectes qui se trouvent abondamment dans les mares de Chennevières et surtout dans les carrières de ravine à Sucy-en- Brie, présentent tous les passages de l’un à l’autre ; entre ceux qui, comme le vrai biguttatus, ont une forme ovale, convexe et arrondie aux extré- mités avec l’éperon du crochet interne des tarses antérieurs mousse et prononcé, — et ceux qui, comme le vrai melas, ont une forme aplatie, _æhongée et atténuée aux extrémités avec l’éperon très-aigu et très-déve- loppé aux tarses antérieurs, se trouvent tous les passages; j'en ai pris aux endroits indiqués qui sont identiquement semblables à ceux de Syrie, Algérie, Grèce, Garinthie et France que je possède dans ma collection. Hydroporus cuspidatus : un seul individu de grande taille, à taches bien marquées, pris dans les mares de la Glacière, en avril 1875. Haliplus lineatus : deux individus à Bondy, un à Sucy-en-Brie et deux à Chennevières, toujours dans les mares limpides ; M. L. Bedel l’a pris avec moi à Chennevières et M. Mauppin à Bondy. Très-rare. Haliplus mucronatus : quelques individus pris par M. Mauppin et par moi à Bondy, la Glacière et Ghoisy-le-Roi. Baridius analis : M. L. Bedel et moi en avons pris cinq individus à Chennevières sur la Pulicaria (Inula) dysenterica, cachés dans les feuilles terminales ; les sommités de plusieurs tiges de cette plante étaient rongées en canal dans le sens de la longueur de la tige, très-vraisemblablement par ce Charançon ; M. L. Bedel avait déjà pris cette espèce sur la Puli- caria en Normandie. — M. Lartigue fait passer sous les yeux de ses collègues des échantil- lons de bois fossiles provenant du Gault (terrain crétacé) de Lottinghen (Pas-de-Calais), dans lesquels on remarque plusieurs perforations formées par des larves d’insectes, probablement de Colèoptères. La Société charge M. Ch. Brongniart d'étudier ces perforations et de présenter un rapport à leur sujet dans l’une de nos prochaines séances. — Le même membre dit que des Sauterelles qui, d’après M. Graëlls, doivent être rapportées au Calliptamus italicus, causent de grands ravages dans plusieurs provinces de l'Espagne, notamment dans celle de Giudad- — 121 — Real, et il fait passer sous les yeux de ses collègues une grande quantité d'œufs et de jeunes larves qui viennent de lui être envoyés par son frère. D’après les renseignements fournis à notre collègue, ces Sauterelles auraient des propriétés caustiques bien marquées. Les hommes qui portent les sacs dans lesquels on renferme les insectes en question pour les en- terrer présentent sur toutes les parties du corps touchés à nu des exco- riations profondes, de véritables plaies. — M, Guenée adresse les observations suivantes : Je lis dans le Bulletin des séances que je viens de recevoir (n° 76) une communication de notre collègue M. Maurice Girard sur des feuilles de marronniers d'Inde présentant des érosions qui indiquent peut-être des traces de déchirures faites par des insectes : communication suivie de détails sur une discussion qu’elle a provoquée, et où il est dit qu’on n'a point encore observé que cet arbre ait été attaqué par des insectes d’une manière appréciable. Je viens rappeler que, dès 1852, j'ai signalé les dégâts causés aux mar- ronniers d'Inde par la chenille de l’Acronycta aceris. Ces dégâts atteignent parfois de telles proportions que les plantations de jeunes marronniers sont entièrement dépouillés de leurs feuilles. J'ai vu autrefois les boule- vards de la ville de Chartres, alors nouvellement plantés, subir cette mutilation, et, depuis, ceux de la ville de Châteaudun, qui bordent la gare du chemin de fer, porter la trace de dégâts très-notables commis par les mêmes chenilles. L'origine étrangère de ce bel arbre d'ornement ne le protége donc pas contre nos insectes indigènes, comme il arrive pour le noyer, le catalpa et une foule d’autres plantes exotiques. Chaque lépidoptériste a pu faire à ce sujet la curieuse remarque que ious nos Si/ene indigènes sont atta- qués par nos chenilles et souvent chacun par une espèce distincte de Dianthæcia, et que la nielle des blés (Agrostemma githago), si commune dans nos campagnes, doit à son origine étrangère le privilége d’une im- munité complète. Je saisis l’occasion de cette rectification pour donner à la Société les nouvelles que je lui ai promises de deux expériences tentées sur deux chenilles de Noctuélides : La première concerne lAcronycta auricoma, dont j'avais trouvé la che- nille au sommet du Cantal dans des conditions de mœurs tout à fait différentes de celles qu’elle affecte chez nous (Bulletin 1874, p. cLxvinr). Cette chenille ne m’a donné que des individus ordinaires d’auricoma, à peine un peu plus sombres que ceux de nos plaines. — 122 — La seconde regarde une singulière ponte d'Orgyia (Dasychira) pudi- bunda dont tous les individus sans exception étaient noirs à l’état de che- nille (Bulletin 4875, p. cLxxxvInT). Ces Liparides éclosent chez moi en ce moment et ne diffèrent en rien de leurs parents ni des individus ordinaires. Je ne trouve même pas dans le nombre une seule variété à conserver, quoique toutes les chenilles fussent si remarquables. M. E.-L. Ragonot ajouie que dès le printemps la chenille de la Chima- lobia brumata est excessivement nuisible à une foule de plantes sans en excepter le marronnier d'Inde, et que, plus tard dans l’année, ce même arbre nourrit également l’Acronycta aceris indiqué par M. Guenée et la Bucculatrix thoræella. — M. G.-A. Poujade fait remarquer que dans sa note au sujet de la Sesia bembeciformis il a dit que cette espèce n'était pas mentionnée dans la faune entomologique française de M. Berce; il y a là une erreur, car, dans un addenda à la fin du 3° volume, il est rapporté que ce Lépido- ptère est signalé comme ayant été pris sur les bords de l'Indre par M. Maurice Sand. - — M. P. Millière adresse une note sur les habitudes de la Grapholitha opulentana, qui, d’après les observations de M. de Peyerimhoff, se trouve aux environs de Cannes (Alpes-Maritimes), sur le Juniperus oxycedrus. — M. P. Mabille présente des remarques sur deux Lépidoptères, dont le premier est inédit : 4° SELIDOSEMA OLIVEIRATA, NOV. Sp. — S. alis cinereo-fuscis cum lineamento ad costam basilari, punctiformi et duabus fasciis transversis, nigris ; quarum altera in media ala, signo costali nigerrimo, in parte supe- riori sinuosa, inferius coarctata ; altera autem marginalis lata, maculis nigrioribus intersecta, quatuor alis communis, aliquando gracilis, dentato- sinuata ; spatio marginali nunc nigro et vix fascia discreto, nunc dilutiori et maculas nigras inter nervos sitas offerenti. Limbo posticarum vix fasciæ discalis signatura tineto; fimbria grisea. Subtus color alæ dilutior est, et vix lineas superioris paginæ referens. Tria vidi exemplaria, omnino diversa : tertium ex albo cinereum; linea basilari punctiformi; in loco fasciæ mediæ, linea nigra exterius rufo adumbrata ; marginalis autem fascia fere interrupta, cum punctis in seriem marginalem nigris. Ex Lusitania, circum Conimbricam a Dom. Prof. Manoel-Paulino d’Oli- veira, cui dicavi, capta. — 123 — Cette espèce a des rapports évidents avec la granataria Rbr., dont je possède, je crois, le seul exemplaire connu : celui-ci est un mâle et les individus de la présente espèce sont aussi du même sexe. Malgré la diver- sité des trois mâles d'Oliveirata que j'ai vus, aucun ne ressemble à la gra- nataria. Du reste c’est du S. ericetaria Vill. et de sa forme pyrenæaria Bdv. que notre espèce est le plus proche. Mais les différences que je signale dans la description suffisent à établir une espèce distincte. 2° Le second insecte que je présente à la Société vient des bois de la Malepeyre, près de Carcassonne, où il vole en juillet-août. Les deux femelles que je possède se rapportent à l’Eugonia dryadaria Rbr., espèce de l’Andalousie, dont la présence en France n’a pas encore été signalée. Mes insectes ont un caractère singulier, mais qui ne peut être regardé comme suffisant pour établir une espèce nouvelle : les deux lignes du limbe des ailes antérieures sont parallèles et rapprochées, et non pas écartées, puis évasées par en haut. Malgré la constance du caractère tiré de ces lignes chez les autres Eugonia, ces insectes sont tellement sem- blables que j'ai cru à une race locale. M. Staudinger réunit la dryadaria Rbr. à la quercaria Hbnu., espèce de la Hongrie, comme simple synonyme. Je crois que c’est à tort et que siles deux espèces n’en font qu'une, l’une est au moins une race, assez curieuse au premier aspect et digne d’être séparée. Je n'ai vu que deux mâles de la dryadaria, provenant du même pays : l’un d’eux était d’une couleur ocracée, Ils ne différaient pas des femelles. — M. J.-M. Bigot écrit au Secrétaire : J'ai décrit et figuré, dans un opuscule intitulé : Dépterorum aliquot nova Genera (Revue et Magaz. de Zoologie, n° 7, 1859, Guérin-Méneville), sous les noms générique et spécifique de Péychoproctus complexus &'un Dipière fort remarquable provenant de Port-Natal. Or, après avoir eu récemment l’occasion d'étudier, avec toute l'attention qu'elles méritent, la des- cription et les figures de la Séylomyia Leonum ® (Westwood, Proceed. of the Zoolog. Soc. of London, décembre, 10, 1850, p. 268, etc.), j'ai acquis la conviction que ces deux insectes, de sexes différents, appartenaient à un seul et même genre, sinon à la même espèce ; d’où il résulte, suivant la loi de priorité, que le nom générique publié par moi doit, tout au moins, disparaître de la nomenclature entomologique. — M. E. Simon signale à la Société deux captures intéressantes pour la faune française, faites par lui, il y a quelques jours, à Saint-Valery-sur- Somme : Lycosa personata 1. Koch, connue seulement d'Allemagne et du EC pi — 19 — midi de l’Europe, et Theridium nigro-marginatum Lucas, espèce égale- ment méridionale qui avait déjà été trouvée en Bretagne par nos collègues MM. L. Bedel et A. Léveillé. Ces deux Araignées vivent à la base des plantes dans des prés salants qui sont recouverts dans les hautes marées. — M. H. Lucas communique la note suivante, relative à une espèce de Crustacé : Les Carcinologistes qui ont parlé de l’Æglea lævis, que M. Milne-Edwards range dans sa section des Décapodes Anomoures, lui donnent pour patrie les côtes du Chili, Faut-il considérer ce Crustacé comme étant marin ? M. C. Barbier, qui a observé cette espèce sur les rives du Rio de la Plata, croit qu’elle ne se plaît que dans l’eau douce. Suivant cet ingénieur, qui a séjourné un certain temps à Buenos-Ayres et dans les environs, celte espèce est très-abondamment répandue sur les rives du Rio de la Plata dont les eaux, à cause de leur trop grande distance des côtes, restent douces et ne sont nullement modifiées par celles de la mer. Voici, du reste, les conditions dans lesquelles ce Grustacé, si curieux par sa cara- pace déprimée et ovalaire, a eté rencontré. Quand la mer-se relire, le fleuve baisse, et, dans ce mouvement, il laisse ses rives à sec sur une immense étendue. Lorsqu'on explore ces rives ainsi privées d’eau, on ren- contre des pierres peu profondément enfoncées, des galets, des cailloux, des débris de coquilles, des détritus de toutes sortes, et c’est sous ces corps étrangers répandus en prodigieuse quantité que se retire |’ Æglea lævis de Latreille. D’après M. Charles Barbier, cette espèce, assez lente dans ses mouve- ments, est très-recherchée comme aliment par les habitants; elle est servie sur les tables de Buenos-Ayres et semble remplacer dans cette partie de l’Amérique du Sud notre Écrevisse d'Europe, Astacus fluviatilis des auteurs. Enfin, je terminerai cette note en faisant observer que ce Crustacé est intéressant aussi au point de vue de la géographie carcinologique, car c’est la première fois qu’il est signalé comme habitant les rives du Rio de la Plata. Membres recus. 1° M. Firmin Demarque, à Guxac-d’Aude (Aude) (Ex- tomologie générale et appliquée), présenté par M. E.-L. Ragonot. — Com- missaires-rapporteurs : MM. Maurice Girard et Paul Mabille : 2° M. Adrien Finot, #, capitaine d'état-major, rue Saint-Honoré, 70, à Fontainebleau (Seine-et-Marne), et l'hiver, villa des Mandariniers, à — 4925 — Cannes (Alpes-Maritimes) (Enfomologie générale, plus spécialement Che- nilles des Lépidoptères), présenté par M. E. Desmarest au nom de M. P. Millière, — Commissaires-rapporteurs : MM. L. Bedel et E.-L. Ragonot. Candidais présentés. M. le docteur Adolphe Blankenhorn, Président de la Société de viticulture d'Allemagne, à Carlsruhe (duché de Bade) (Coléo- pières d'Europe), présenté par M. Javet. — Commissaires-rapporteurs : MM. Aug. Chevrolat et L. Reiche. 2° M. Ignat Mihali, naturaliste, à Tirgu-Jiu (Roumanie) (Entomologie générale, surtout Lépidoptères), présenté par M. Berce. — Commissaires- rapporteurs : MM. Fallou et Goossens. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Rédigé par M. Louis BEDEL, Archiviste-Bibliolhécaire, Séance du 14 juin 1876. Sociétés savantes et publications périodiques. American Naturalist (The), vol, X, n° 6, juin 1876. 2 pl. n. Recent Litterature : Swedish Podurans. Bulletin de la Société impériale des Naturalistes de Moscow, année 1875, n° 2-4, 1875-76. 6 pl. et 4 portrait. : A. BECKER, p. 116, Reise nach dem Magi Dagh, Schalbus Dagh und Basardjusi (Liste des Lépid. et Col. p. 137). — Feu Mors- CHOULSKY, Énumération des nouvelles espèces de Coléoptères rap- portés de ses voyages (Longicornes). — DE CHAUDOIR, p. 1, Genres aberrants du groupe des Cymindides. — W. JAKOWLEW, p. 445, Hemiptera heteroptera (d’Astrakhan), texte russe, diagnoses en allemand. — C. BERG, p. 191, Patagouische Lepidopteren. — W. JAKOWLEW, p. 248, Hemiptera heteroptera (de Russie), texte russe, diagnoses en allemand (1 pl. n.). Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des Sciences, tome LXXXII, n°° 22 et 25. DELACHANAL, p. 1252, Sur les Phylloxéras des feuilles de 1 — 4126 — vigne française. — BOITEAU, p. 1316, Sur les galles des feuilles de vignes françaises, etc. Entomologische Monatsblütter, herausgegeben von D' Kraatz, n° 1-6, 1870. KRAATZ, Prospect, p. 4. — In., p. 6, Ueber ein deutsches ent. National Museum. — HaacG, p. 10, Scaurus Kraatzi, n. sp. — REITTER, p. 40, Atomaria Ubagoni, n. sp. — BrisCHKE, p. 11, Psammophila viatica; p. 11, Cocons von Pompilus concinnus in Sesien-Gängen ; p. 42, Cocons von Salius sanguinolentus. — KRAATZ, p. 143, Die entomologische Litteratur Tirols, seit 1869. — In., p. 147, Zur Entstehungsgeschichte des Berliner entom. Ver. und der Berliner entom. Zeits. — In., p. 24, Ueber neuere und weniger bekannte Borken-Käfer. — [n., p. 26, Liste des Articulés cavernicoles de MM. Bedel et Simon. — In., p. 28, Verzeichniss der Coleopteren aus Japan, von E.-V. Harold. — Von KIRCHSBERG, p. 27, Pœcilonota balcanica, n. sp. — In., p. 30, Pimelia balca- nica, n. Sp. — KRAATZ, p. 80 et 31, Anmerk. dazu. — Ip., p. 31, Todes-Anzeigen. — Ip., p. 33, Ein Vorschlag zur besseren Einrich- tung des Entom. Ver. in Stettin. — Inp., p. 36, Der Karlofielkäafer. — BRISCHKE, p. 38, Ueber die Larven von Sitones hispidulus und Erirhinus dorsalis. — KRAATZ, p. 39, Entomoscelis Adonidis als deutscher Rapsverwüster. — Ip., p. 39, Tomicus omissus Eich. in Schlesien. — KELLNER, p. 40, Cyrtotomicus typographus und ami- tinus. — BACKHAUS, p. 40, Polyommatus Amphidamas, var. nov. Lapponica. — BRISCHKE, p. 41, Leuchtende Dipteren. — Ip., p. 41, Ameisen als Raupenjäger. — KRAATZ, p. 43, Bibliographie. — Inp., p. 49, Ueber die moralische Verpflichtung der entom. Vereins- Vorstände, etc. — REUTER, p. 53, Die Lautäusserung des Ache- rontia Atropos. — VON HOPFFGARTEN, p, 54, Ueber einige Käfer aus Ungarn. — KRAATZ, p. 55 et 56, Der Kartoffelkäfer. — Von WEIDENBACH, p. 57, Ueber Raps- und Kartoffel-Verwüster. — DoEBnER, p. 58, Meligethes und Cecidomyia als Rapsverwüster. — KRAATZ, p. 58, Praktische neue Insektenkästen. — Von HEYDEN, p. 64, 40 synonymische Bemerkungen (nach H. Fauvel). — GRED- LER et KRAATZ, p. 62, Ueber Pterostichus. — KRAATZ, p. 63, Bi- bliographie, etc. — Ip., p. 74 et 72, Ueber Lucanus pentaphyllus Reiche und europæus Motsch. — In., p. 73, Ueber die Zahl und Unterscheidung der europäischen Hirschkäfer-Arten. —Ip., p. 74, Bibliographie. — Haac, p. 75 et 76, Gedeon Abyssinium, Triptera Kraalzi, Akis Heydeni, n. sp. — Wexnoxe, p. 76, Hydroporus — 127 — Habelmanni, n. sp. — KRAATZ, p. 78, Bibliographie, ete. — In., p. 81, Ueber Geotrupes foveatus Harold. — Ip., p.*87, Ueber 16 streifige Geotrupes mutator. — In., Ueber Insekten-Nadeln. — WEENCKE, p. 92, Synonymische Bemerkungen über Dytisciden. — KRAATZ, p. 93, Bibliographie. * Entomologists monthly Magazine (The), vol. XILI, n° 445r STAINTON, p. 4, On a new species of the G. Zelleria. — BUCKLER, p. 3, Supplementary notes on the larva of Apatura Iris. — J. BALY, p. 6, Descr. of hitherto uncharacterized Phytophaga (Crioceridæ). — D. SHarP, p. 20, Descr. of some nov. gen. and sp. of New Zealand Coleoptera. Notes, — P. 10, The vernal broods of white butterflies in the Isle of Man. — The supposed new British species of Leucania. — P. 11, Food-plant of Agrotis agathina. — Descr. of the larva of Anarta melanopa. — P. 12, Descr. of the larva of Anarta cordi- gera. — P. 13, Descr. of the larva of Acidalia emarginata. — P. 14, Natural History of Crambus tristellus — P. 16, Early appearance of Catoptria aspidiscana and Elachista subnigrella. — On sugaring. — A strange hibernaculum.— On the development, indoors, of hibernating pupæ of Lepidoptera. — P. 17, The colony of American white ants at Vienna. — P. 18, Proposed work on Insect-music. — The Doubleday collection. — Review, p. 18, Monographia Lygæidarum Hungariæ, by D° Horvaih, — P. 19, Proceed. of the Entom. Soc. of London. * Feurlle des Jeunes Naturalistes, 6° année, n° 68. F. BourGEoIs, p. 98, Tableau synoptique des espèces françaises du genre Cicindela. — Communications, p. 104-108. * Revue de Littérature médicale, n° 1, juin 1876. (©) Société entomologique de Belgique, Comptes rendus, 2° série, n° 25. De SéLys-LonGcHamPs, p. 5, Sections du genre Agrion (sy- NOpsis). * Société Linnéenne du Nord de la France, tome III, Bulletin n° 48. R. Vion, p. 85, Sur les variétés dans les Lépidoptères. * Société zoologique de France. — Extrait des statuts constitutifs. ©) — 4128 — ” Verhandlungen des Vereins für Naturwissenschaftliche Unterhaltung zu Hamburg, 1875, vol. II, 2 pl. lithogr. 1876. — Demande d'échange. Abhandlungen. — SempPer, p. 59, Ein Brief über die Verbreitung der Thiere in der Sûdsee. — D' CRüGER, p. 126, Ueber Myrmeco- cystus mexicanus. — Ip., p. 129, Ueber Schmetterlinge von Guaya- quil. — In., p. 432; F. Capronnier, Époques d’apparition des Lé- pidoptères du Brésil. — Ip., p. 1436, Ueber eine Aberration von Spilosoma lubricipeda. — In., p. 140, Fortegnelse over de i Dan- mark levende Lepidoptera ved A. Haas. — BÔcKMANN, p. 142, Ueber die Zucht von Xanthia togata, etc. — Semper, p. 144, Ueber von Capt. Ringe gesammelte Schmetterlinge. — THALENHORST, p. 147, Angerone Prunaria als Mordraupe. — In., p. 1450, Ueber aussergewühnl. schnelle Verwandlung der Timandra amata. — TETENS, p. 153, Ueber den Fang von Noctuen an Weidenblüthen. SCHMELTZ, p. 173, Ueber polynesische Lepidopteren. — WaALuis, p. 193, Sarcopsylla penetrans. Beiträge zur Fauna der Niederelbe. — D' BEUTHIN, p, 219, Bei- trag zur Kenntniss der Orthoptera, etc. — In., p. 222, Ueber zwei- felhafte Hamburger Käfer. — In., p. 225, Beitrag zur Kenntniss der Hymenoptera — SEMPER, p. 235, Einige Bemerkungen z. d. Nachtrag zur Macrolepidopteren Fauna, eic. — Purze, p. 241, Ueber das Vorkommen von Gallieria melonella. — WinTER, p. 242, Weitere Bemerkungen über Galleria melonella. — D' RICHTERS, p. 244, Caligus lacustris G. Ouvrages divers. * AUDOUIN (V.). Lettre concernant des calculs trouvés dans les canaux biliaires d’un Cerf-Volant femelle. Broch. in-8”. (Ann. Sc, nat., 4836.) — Don de M. J. Grouvelle. * FANZAGO (F.). Sui Chilognati italiani. Broch. in-8°. Padoue, 1876. * GÉRARD. De la Zoogénie et de la distribution des êtres organisés. Broch. in-8°. Paris, 4845. (Dict. univ. d’Hist. nat.) — Don de M. J. Grouvelle. (La suite de ce Bulletin bibliographique sera dans le n° 78.) Paris, 24 juin 1876. PARIS. —Typog. FÉLIX MALTESTE el Cie, rue des Deux-Portles-St-Sauveur, 22. No 76. BULLETIN DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Recueilli par M. E DESMAREST, Secrétairé Paraissant deux fois par mois. Séance du 2$S Juin 1876G. Présidence de M. Paur MABILLE. 26 membres présents. Communications. M. L. Buquet annonce la mort de M. Charles Piochard de la Brülerie, décédé à Saint-Florentin (Yonne), le 17 juin 1876, dans sa trente-deuxième armée: — £a Société charge NL E. Simon «ie dui donner pour les Annales une notice sur notre regretté collègue. — MM. Finot, de Fontainebleau, E.-L. Ragonot et Rouast, de Lyon, adressent leur photographie à la Société. — M. Ch. Brongniart donne lecture d’un rapport sur un morceau de bois fossile trouvé dans le Gault, terrain crétacé de Lottinghem (Pas-de- Calais) : J'ai examiné avec grand soin le morceau de bois fossile perforé, que m’a remis notre collègue M. Lartigue, et j'incline de plus en plus à attri- buer ces perforations à des insectes ; car on peut remarquer que les Tarets laissent toujours, sur les parois de leurs trous, une matière brillante et blanche (carbonate de chaux) qui n’est autre chose que leur coquille et que l’on ne retrouve pas ici. Comme je l'ai dit dans une note que j'ai eu l’honneur de communiquer à la Société il y a quelque temps (Bull. n° 76, p. 98), relative à un cas (1876, L° année.) ’ 42 Fi } — 1350 — L analogue, aucun travail n’a encore été fait sur ce sujet intéressant. J'ai donc dû comparer cet échantillon aux bois vivants travaillés par les insectes. Dans l’ouvrage de Ratzeburg (pl. XV, fig. 4, Bostrichus chalcographus), j'ai vu un morceau de bois perforé par des Bostriches, dont les trous res- semblent beaucoup à ceux que l’on peut observer dans ce bois fossile, et qui me ferait croire que ce sont des Coléoptères de ce genre qui les ont praliqués. Ce bois fossile, qui appartient à un Conifère, a été trouvé dans le Pas- de-Calais. L’empreinte du Mollusque, à côté duquel il a été recueilli, caractérise le terrain; c’est l’Arnmonites interruptus, appartenant au Gault. Aucune trace d'insectes, que je sache, n’a encore été trouvée dans le Gault. La communication de M. Lartigue est donc extrêmement intéres- sante, puisque l’on peut en conelure que non-seulement cette assise du terrain crétacé est riche en Mollusques, mais qu’à cette époque si ancienne du globe il y avait des insectes, de l’ordre des Coléoptères, du genre Bostrichus. — M. Raffray annonce à la Société que le plan du voyage dont il a entretenu la Société (Bull. n° 74, p. 74) a été profondément modifié. Il à reçu du Ministère une mission pour aller dans les îles de la Sonde et la Nouvelle-Guinée, et il emmène avec lui, pour lPaider dans ses recherches d'histoire naturelle, M. Maurice Maindron, préparateur auxi- liaire au laboratoire d’entomologie au Muséum. Ils s’embarqueront tous les deux à Toulon le 20 juillet prochain, à destination de Singapoor, sur un navire de l’État, et, passant par Batavia, se rendront à Ternate (Moluques); de là ils gagneront l’île Waïgiou, au nord de la Nouvelle-Guinée, où ils comptent séjourner jusqu’au printemps de 1877. À cette époque ils se rendront à Dorey et s’efforceront d'explorer la côte d’Aropin, pays de la Nouvelle-Guinée dans la baie de Geelwink. Leur voyage durera de deux à trois ans. — M. Maurice Girard donne lecture de la note qui suit : A propos de la récente communication de M. Guenée (Bull. n° 77, p. 121), je ferai remarquer que les érosions qu’on observe en ce moment à Paris et aux environs (très-visibles notamment au bois de Boulogne, près de la porte Maillot), sur les feuilles de marronniers &’Inde, ne sont nullement de la forme de celles produites par les chenilles. Le mot de ni rectification employé à mon égard est complétement inexact, car j'ai seu- lement dit (Bull. n° 76, p. 99) que les ouvrages de MM. Goureau et Géhin ne font pas mention d'insectes attaquant les feuilles de marronnier, et je ne prétendais aucunement conclure d’une manière générale. La question de ces érosions, avec nombreux échantillons à l'appui, a été soulevée par un membre de la Société centrale d’Horticulture de France, dans sa dernière séance du 22 juin 1876. J'ai aussitôt fait con- naître à l'assemblée que la Société entomologique s’était antérierement occupée de ce sujet, et j’ai résumé les opinions émises à cet égard. A la Société d’'Horticulture on a supposé l’action d’Acariens, et, suivant d’autres horticulteurs, un effet physique sur les jeunes feuilles, effet causé par la neige insolite du mois d’avril. — M. P. Mabille ajoute : Au sujet de la note de notre savant collègue M. Guenée, je rappellerai que, d’après les dernières recherches des botanistes, le marronnier d’Inde (Æsculus hippocastanum L.) peut être considéré comme une espèce euro- péenne, et que dès lors il ne faut pas trop s’étonner si quelques-unes de nos Noctuelles ou de nos Phalènes en font leur nourriture. Le Catalogue de F. Nyman indique cet arbre comme se trouvant dans la chaîne du mont Pindus, et au Muséum de Paris un des pieds est marqué comme provenant des Balkans. — M. Raffray et plusieurs autres membres font égalément remarquer que le noyer n’est pas à l’abri des attaques de divers insectes et surtout de celles de plusieurs Coléoptères. — M. H. Lucas communique la note suivante : Les insectes qui m'ont été remis dans la séance du 14 juin par notre collègue M. Lartigue, et qui ont ravagé la province de Ciudad-Real, en Espagne, sont les larves et les nymphes d’un Orthoptère auquel les auteurs ont donné le nom de Calliptamus italicus. En étudiant compara- tivement les coques qui ont contenu les œufs de cet Acridien dévastateur, je les ai trouvées entièrement semblables à celles du Calliptamus italicus que j'ai aussi observé en Algérie en 1850 et qui, à cette époque, a causé de très-grands dégâts dans le nord de l'Afrique, particulièrement aux environs de Boghar. — M. J. Bourgeois, de Rouen, adresse une note sur les caractères distinctifs des Harpalus punctatostrialus Dej. et dispar Deij. : La structure toute particulière du corselet chez ces deux espèces semble — 132 — avoir échappé jusqu’à présent aux auteurs qui se sont occupés de ce genre de Carabiques ; du moins il n’en est fait mention ni dans le Species de Dejean, ni dans la Faune entomologique francaise de MM. Fairmaire et Laboulbène. Quand on examine attentivement le corselet d’une autre espèce du genre Harpalus, le distinguendus, par exemple, on aperçoit de chaque côté, contre le bord latéral et un peu avant le milieu, un pore sétigère bien marqué : « Prothorax seta À marginali ante medium sita. » (C.-G. Thomson, Skandinaviens Coleoptera, I, p. 277.) Chez le punctatostriatus et le dispar, la disposition est toute différente. Au lieu d’un seul pore sétigère, il en existe de chaque côté de dix à douze, bien visibles et placés les uns à la suite des autres sur une ligne qui part de l'angle postérieur, longe le bord latéral el même une partie du bord antérieur et se sépare ensuite obliquement de ce dernier pour venir se terminer un peu en arrière. Celui de ces pores qui est placé avant le milieu et que l’on retrouve dans toutes les espèces, donne naissance à un poil sensiblement plus long que les pores accessoires. — M. C.-E. Leprieur donne le Synopsis des Hydroporus du groupe de l’opatrinus. L’étendue de ce Bulletin ne permettant pas de le publier en entier, nous préférons le renvoyer au Bulletin n° 79. — M. A. Grouvelle envoie les diagnoses de deux nouvelles espèces, de Cucujides : 1. HECTARTHRUM MURRAYI, nOV. Sp. — Elongatum, nitidum, nigrum, prothorace elongato, utrinque unistriato, margine basilari in medio incras- sato, dein ante scutellum antice emarginato ; elytro singulo quadri-sulcato; sulco laterali suturali conjuncto, sulcis 2-3 approximatis. — Long. 15 à 22 mill. Trois exemplaires provenant du Gabon. (Gollection Grouvelle.) Getle espèce, voisine de l’H. sémplex Murray par la disposition des élytres, se distingue par son prothorax relativement beaucoup plus long et la forme de l’échrancrure du rebord basilaire du prothorax. Chez V'H. simplex cette échancrure est étroite, tandis que chez l’'H. Murray elle est large, presque en demi-cercle. ! 9. LÆMOPHLOEUS PERRISI, NOV. Sp. — Elongatus, linearis, nitidus, tes- taceo-ferrugineus, vix pubescens ; fronte convexiuscula, margine antico sinuato ; prothorace subconvexo, quadrato, basin versus leviter angustato, angulis postlicis reclis, pæne acuits, utrinque unistriato; scutello trans- — 133 — verso; elytris paralellis, subconvexis, apice rotundatis, tristriatis, inter- vullis leviter concavis, lateribus curinatis. — Long. 2 à 2 1/3 mill. Corse. (Collections Perris et Révelière.) Cette espèce rappelle un peu le L. hypobori Perr., mais son aspect brillant et la curieuse striation des élytres le distinguent de suite. — M. L. Bedel rend compte d’une excursion entomologique qu’il a faite, le 20 juin, avec MM. Sédillot et Simon, à Mennecy (Seine-et-Oise) : Dans les prairies tourbeuses de la vallée de l'Essonne nous avons trouvé un certain nombre d’espèces intéressantes pour la faune des environs de Paris : Demetrias unipunclatus Germ., Laccophitus variegatus Germ., Hydroporus cuspidatus K. et H. pictus F., Haliplus obliquus F. et H. li- neatus À., Silis ruficollis F., Athous deflezus Thoms., Nanophyes brevis Bhm., Tapinotus sellatus F., Cryptocephalus janthinus Germ. et C. bipus- tulatus K., Cassida thoracica F., etc. L’Athous deflexus Thoms., que notre collègue M. Sédillot avait décou- vert au même endroit l’année dernière (Ann. Soc. ent. Fr. 1875, Bull., p. cxvu), s’y prend abondamment les tiges sur des graminées. Cette espèce se distingue de l’Afhous niger L., que nous avons pris également à Mennecy, par son prothorax à côtés sinués en arrière, ce qui rend les angles postérieurs divergents, son écusson un peu plus long, non gibbeux, son prosternum longitudinalement un peu convexe, non aplati entre les hanches antérieures, sa mentonnière moins saillante, sa taillé plus petite, etc. (Voyez Thomson, Skand. Col., X, p. 355.) — Le même membre communique une note relative à la synonymie de quatre espèces de Trechus. — Nous imprimerons cette note dans le pro- chain Bulletin. — M. le baron Bonnaire fait connaître qu’une récente excursion à l’île de Ré lui a permis de constater que, contrairement à une assertion précé- demment émise par lui au sujet de l'habitat du Brachycerus Pradieri, cette île renferme des Liliacées. Il fait passer sous les yeux de la Société plusieurs plantes de cette famille, qui sont reconnues pour être des Allium ochroleucum et sphærocephalum. De plus, il signale les captures suivantes : dans les varechs, Lymnæum nigropiceum, Philonthus cicatricosus, Homalota plumbea, Tachyusa sul- cata, celle-ci en assez grand nombre ; à marée basse, Diglossa mersa et Actocharis marina; au bord des eaux saumâtres, Gynandromorphus Cétohse. De à té — 13h — etrüscus, Dyschirius chalceus, Stenolophus elegans, Philonthus cribratus, Bledius spectabilis ; dans les bouses et crottins, Hister inæqualis, Staphy- linus chrysocephalus, ce dernier assez abondant; dans les crottins d’âne desséchés, Xyletinus subrotundatus et Hypocoprus lathridioides ; dans les jeunes pousses de tamarix, Cryplocephalus macellus, très-commun ; et sans stalion bien définie, Brachycerus Pradieri, Cleonus grammicus, Olisthopus fuscatus, glabricollis, etc. — M. Maurice Girard communique la note suivante : J'ai reçu des environs d'Alger, dans la première quinzaine de juin, et à l’état vivant, un Chrysomélien qui n’est encore indiqué que d’Espagne et d'Algérie, le Luperus flavus Rosenhauer (flavipennis H. Lucas). M. L. Fairmaire, comme on sait, divise les Luperus en deux sections, les uns ayant les articles 2 et 3 de l’antenne sensiblement de même longueur, les auires, les plus nombreux en espèces, ayant le 8e article notablement plus long que le second. Le L. flavus appartient à cette seconde section et présente ce caracière antennaire fortement accusé. Il n’y avait ni larves, ni nymphes, mais sur les feuilles de pommier et sur les parois du flacon, un nombre considérable de très-petits œufs. Ceux-ci sont d’un beau jaune, de forme ellipsoïde assez allongée, mais, en général, ne sont pas sensiblement plus pointus à un bout qu’à l’autre, comme il arrive chez les Galleruca. Ils sont tantôt en petits tas, tantôt accolés deux à deux, tantôt isolés. Gertains sont notablement plus étroits que d’autres, et, à un-très-fort grossisement, tous ces œufs ont la surface régulièrement chagrinée. Cet insecte a causé cette année de grands dégâts aux pommiers des environs d'Alger, criblant de trous le parenchyme des feuilles et faisant à la surface des jeunes fruits de larges érosions par ses morsures. M. Géhin indique le L. flavipes Linn., son congénère dans la section par le caractère des antennes, comme nuisible aux arbres fruitiers et par- ticulièrement aux poiriers (Géhin, Insectes qui attaquent les poiriers, Coléoptères, 8° bull. Soc. hist. natur. du départ. de la Moselle, Metz, 1856-1857, p. 111). M. H. Lucas a rencontré cet insecte, en juin, aux environs de Milah, en fauchant au filet dans les grandes herbes; il est probable, d’après l'habitation ordinaire des Luperus, qu'il a capturé des insectes tombés des arbustes. (Explor. de l’Algérie, Insectes, t. I, p. 543, pl. 44. fig. 10.) — M. H. Lucas communique une note relative à une variété de l’Ura- nia Ripheus, qui sera insérée dans le Bulletin n° 79. — 135 — Membre réadmis. M. V.-Lopez Seoane, du Ferrol (Espagne), reçu en 1855, et qui, par suite de circonstances particulières, avait donné sa dé- mission en 1864, est, par décision de la Société, rétabli sur la liste des membres. Membres recus. 1° M. le docteur Adolphe Blankenhorn, Président de la Société de viticulture d’Allemagne, à Carlsruhe (dché de Bade) ([n- sectes nuisibles), présenté par M. Javet. — Commissaires-rapporteurs : MM. Aug. Chevrolat et L. Reiche. 2° M. Ignat Mihali, naturaliste, à Tirgu-Jiu (Roumanie) (Entomologie générale, surtout, Lépidopteres), présenté par M. Berce. — Commissaires- rapporteurs : MM. Fallou et Goossens. Candidat présenté. M. Pelletier, à Madou, près Blois (Loir-et-Cher) (Entomologie appliquée), présenté par M. de Gaulle. — Commissaires- rapporteurs : MM. Girard et Leprieur. —————— re © — 6 BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Rédigé par M. Louis BEDEL, Archiviste-Bibliothécaire, Fin de la Séance du 14 juin 1876. Sociétés savantes eb publications périodiques. Verhandlungen der k. k. zool.-botan. Gesellschaft in Wien, tome XXV, année 1875, 16 planches. 1876. D' GRZEGORZEK, p. 4, Neue Pilzmücken aus der Sandezer Ge- gend (fig.). — D'°Lüw, p. 13, Ucber neue und einige ungenü- gend gekannte Cecidomyiden der Wiener Gegend (pl. 11). — D° BRAUER, p. 69, Beschreibung neuer und ungenügend bekannter Phryganidèn und OEstriden (pl. 1v). — REUTER, p. 83, Hemiptera Heteroptera Austriaca — D' STAUDINGER, p. 89, Neue Lepido- pteren des südamerikanischen Faunengebiets. — D AUSSERER, p. 425, 2“ Beitrag zur Kenntniss der Arachnidenfamilie der Territelariæ (pl. v-vir). — Zezcer, p. 207, Beiträge zur Kenntniss der Nordamerikanischen Nachfalter, besonders der Microlepido- pteren (pl. viu-x). — PALM, p. 411, Beitrag zur Dipteren-Fauna — 136 — Oesterreichs. — Von Vocz, p. 501, Beitrag zur Kenntniss der Land-Isopoden (pl. x1-x11). — D° Lôw, p. 621, Nachträge zu meinen Arbeiten über Milbengallen. — D° Mayer, p. 675, Die eu- ropäischen Encyrtiden, — ROGENHOFER, p. 797, Die ersten Stände einiger Lepidopteren. — VON HAIMHOFFEN, p. 803, Beobachtun- sen über die Blattgalle und deren Erzenger auf Vitis vinifera (fig.). Sitzungsberichte. — HAMPE, p. 9, Neogonus Plasonii. — Ro- GENHOFER, p. 20, Steinkohlenasche gegen Phylloxera vastatrix. — Lôw, p. 23, Schädliches Auftreten von Coleophora nigricella in Wien. Ouvrages divers. # GERVAIS (PAUL). Note sur quelques espèces de l’ordre des Acariens. Broch. in-8°. (Ann. Sc. nat.) — Don de M. J, Grouvelle. # GERVAIS (PAUL) et GERVAIS (HENRI). Observations relatives à un Squale pélerin récemment pêché à Concarneau. Broch. in-4°. (Comptes rendus de l’Acad. des Sc., 1876.) ©) GoBERT (D'). Catalogue des Goléoptères des Landes, p. 59-445. Broch. in-8°. € 5 HEWITSON (W.-C.). Exotic Butterflies, part 98. Broch. in-4°, 3 pl. col. Londres, 1876. * HoRvATH (D'). Monographia Lygæidarum Hungariæ, texte latin-hon- groïs. In-4°, 4 pl. col. Pesth, 1875 SEX LALANNE (Léon). Note sur l’architécture des Abeilles. Broch. in-8°. (Ann. Sc. nat., XIIL.) — Don de M, J. Grouvelle. LEFèvRE (ÉD.). Synopsis des Eumolpides d’Europe et confins. Broch. petit in-8°. 1876. (Abeille de M. de Marseul.) # LICHTENSTEIN (J.). Note pour servir à l’histoire du genre Phylloxera. Broch. in-8°, 4 pl. in-folio. Paris, 1876. (Ann. agron., t. IL.) * In. Le Phylloxéra, lettre publiée dans le Messager du Midi, 27 mai 1876. (Le Bulletin bibliographique de la séance du 28 juin est remis au n° 76.) Lis % * LS Paris, 6 juillet 1876. Avis. M. L. Buquet devant voir prochainement l'oncle de M. Charles Piochard de la Brülerie, se chargera de lui transmettre les réclamations que l’on pourrait avoir à faire aux héritiers de notre regretté collègue. PARIS. —Typog. FÉLIX MALTESTE el Cie, rue des Deux-Portes-St-Sauveur, 22. No 79. ee mn me BULLETIN DES SÉANCES DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Reeueilli par M, E DESMAREST, Secrétaire. Paraissant deux fois par mois. Séance du 12 Juillet 1836. Présidence de M. Pauz MABILLE. 2h membres présents. Lectures. M. A. Guenée adresse un travail ayant pour titre : Note sur la vie évolutive de la Coleophora amphibiella Gn. — M. TN. de Peyerimhoff fait déposer sur le bureau, par l'intermédiaire du Secrétaire, un mémoire intitulé : Étude sur l’organisation -exlérieure des Tordeuses d'Europe. Ce travail avait déjà élé présenté à la Société il y a deux ans environ, mais il avait été repris par l’auteur pour y faire des modifications et surtout pour coordonner les figures qui forment trois planches. Communications. M. J. Künckel fait passer sous les yeux de ses col- lègues deux Pyrophorus vivants, provenant de la Havane et rapportés par M. Lacazette, qui produisent une brillante lumière, non seulement par les plaques thoraciques, mais encore par la membrane qui relie le métasternum et l'abdomen. Il rappelle à ce sujet les remarques pré- sentées à la Société par MM. Laboulbène et Robin. — M, P. Bauduer a dresse à la Société une note sur le résullat de ses chasses aux Coléoptères des environs de Sos (Lot-et-Garonne) en 1876. — Nous donnerons cette note dansle prochain Bulletin. (1876, L° année.) 13 — 158 — — M. Maurice Girard donne communication des notes suivantes : 1° Une espèce de Psyllide (Hémipt. Homopt.), commune sur les figuiers du midi de la France, l’Homotoma ficûs Linn., apparaît depuis deux ans aux environs de Paris, notamment à Clamart chez M. V. Signoret, qui me prie d’en parler en son nom, et à Sceaux. Les sujets qui m'ont été remis sont en larves et nymphes, avec les fourreaux alaires en forme de lamelles semi-circulaires sur les côtés du thorax. Ce n’est pas la première fois que cette espèce, un de nos plus grands Psylles, se prend à Paris. Elle était très-abondante à Charenton en 1736, nous apprend Réaumur (Mémoires sur les Insectes, III, 1737, p. 351 et suiv., Des faux Pucerons du figuier et de ceux du buis), et Geoffroy décrit l'espèce sous le nom de la Psylle du Figuier (Hist. abrégée des Ins. des environs de Paris, 1762, E, p. 184, pl. 10, fig. 2). Il me paraît bien probable que les intempéries détruisent cette espèce, qui reparaît par intervalles, apportée avec des plants de figuier. Gela résulte du mode de ponte, découvert par L. Dufour (Recherches anatom. sur les Hémiptères, Mém. des Savants étrangers, t. IV, 1833, p. 228, pl. IX, fig. 100 à 113). Les œufs, en forme de cornue, sont enfoncés dans l'écorce par leur bec latéral, dans les fentes qui avoisinent les bourgeons, et très-rarement sur ceux-ci mêmes, et passent ainsi l'hiver sans abri. 9° Dans le courant de l’année dernière, j’ai signalé les ravages de l’Ypo- nomeuta malinella sur les pommiers des Charentes, et j'ai cru pouvoir présumer, d’accord avec notre collègue M. H. Delamain, de Jarnac, que . l'espèce ne serait plus nuisible en 1876 ; c’est en effet ce qui est advenu, d’après les renseignements que j'ai reçus d'Angoulême et de Jarnac. Les pommiers sont en bon état, ainsi qu’il arrive également en beaucoup de points aux environs de Paris. M. H. Delamain m'’écrit que, dans la Cha- rente, tout le genre Yponomeuta est rare cette année. Les haies de maha- leb, dit-il, qui, depuis deux ans, étaient dévorées par une Yponomeute, sont actuellement intactes, et on a peine à trouver quelques nids. L'Y. rorella, espèce ordinairement très-commune sur les saules qui bordent la Charente, est difficile à rencontrer cette année. Le Bombyæ neustria, qui a dévasté les Charentes en 1874 et 1875, est heureusement peu abondant cette année. M. H. Delamain rapporte, au reste, que les Lépidoptères qui intéressent les entomologistes sont rares cette année dans le pays qu’il habite. Je dois faire cetie remarque que, près de Paris, au contraire, j'ai trouvé assez fréquemment sur les prunelliers les toiles de l’Yponomeuta varia- bilis ou padella. — 139 — — M. A. Alexandre dit que, le 18 juin dernier, dans une excursion à Clamart, il a pris à l’entrée du bois une Melitæa maturna femelle. M. Berce, dans sa Faune des Lépidoptères (t. I, p. 166, pl. 49, fig. 4), rapporte que cette espèce n’est pas très-répandue en France et que les localités où elle se trouve aux environs de Paris ne sont que les forêts de Bondy, de Montmorency et de Villers-Cotterets. D’après ces seules indica- tions il a semblé utile à notre collègue de signaler aussi Clamart comme un nouvel habitat de la Melitæa maturna. — M. T. Goossens communique la note qui suit : Je signale à mes collègues la prise de deux espèces de Lépidoptères que je crois nouvelles pour les environs de Paris ; je les ai trouvées dans la forêt de Montmorency. 1° Argynis Ino. M. Thierry-Mieg, qui avait bien voulu m’accompagner dans celte forêt pour chasser la Melitæa Maturna, laquelle y est assez commune, s’est aperçu que l’A. Jno volait en même temps, et nous en primes chacun plusieurs exemplaires. La prise de cette Argynne, à quelques kilomètres de Paris, est un fait nouveau; sa plus proche station indiquée était les étangs de Pierrefonds (forêt de Compiègne). 2° Asthena testaceata Donov. (sylvata W.-V.). Cette Géomètre, assez rare, paraît-il, est facile à prendre dans cette forêt. Le papillon se pose sur les taches blanches des charmes. C’est l’aulne qui nourrit sa che- nille, La chenille de {estaceata a été publiée par Hübner, mais M. Guenée croit reconnaitre dans la figure la chenille si commune de l’Asthena can- didata, et je suis de cet avis, car testaceata, que je ferai connaîlre, est d’un vert uni et ne ressemble à la candidata que par ses mœurs ; comme cette dernière, elle ronge, le plus souvent, le milieu des feuilles, faisant des trous à l'instar de certaines larves d’autres ordres pendant; le repos, elle se tient allongée en dessous de la nervure principale de la feuille. Elle est plus rare que le papillon, et l’on ne réussit pas toujours à l’élever en captivité. — Le même membre fait passer sous les yeux de la Société des che- nilles vivantes de la Saturnia spini provenant de Hongrie. — M. H. Lucas lit une note sur une Aranéide du genre Eurypelma. — Cette note sera insérée dans le Bulletin n° 80. — 140 — — M. E, Simon dépose sur le bureau la note suivante : Notre collègue M. le baron Bonnaire m’a rapporté de son dernier voyage à l’île de Ré un certain nombre d’Arachnides, ce qui me permet de com- pléter les deux notes que j'ai publiées sur ce sujet dans nos Bulletins de 1875. Je ne reproduirai pas les noms des espèces déjà signalées ; parmi les captures nouvelles, il s’en trouve plusieurs qui viennent ajouter au carac- tère particulier et méridional de la faune de l’île de Ré, sur lequel j'ai insisté dans mes notes précédentes : Epeira dalmatica Keys., Thomisus onustus Walck., Misumena tricu- spidata Fabr., Oxyptila simplex Cambr. et praticola C. Koch, Philodro- mus albopictus E. Simon, Amaurobius Esheri Keys., Enyo gallica E. $., Lycosa cursor H., personata L. Koch et radiata Latr., Theridium rufo- lineatum Lucas, Euryopis albomaculata E.S., Pellenes brevis E. S., Helio- phanus Kochi E. S., Cambridgei E. S, Drassus villosus Westr., Callie- thera Goberti E. S. et mutabilis Lucas, Euophrys æquipes Cambr. et erratica Walck., Pythonissa occidentalis E, S., Prosthesima rubicundula E. S, et fortuita E. S. Ces trois dernières espèces, qui ont déjà été prises sur divers points de la France, sont inédites et seront décrites dans le quatrième volume des Arachnides de Frunce. — Le même membre offre à la Société le tome III des Arachnides de France. Ce volume contient l’histoire de trois familles spéciales : 1° ATTIDÆ, comprenant 438 espèces, dont 6 nouvelles, réparties en 27 genres, dont 10 nouveaux portant les noms de : Synageles, Neera, Neon, Hyctia, Thia, Saitis, Pellenes, Habrocestum, Cyrba et Phlegra ; 2° Oxvorinzæ, ne renfermant que le genre Oxyopes, composé de trois espèces ; 3° Lycosipæ, comprenant 82 espèces, dont 26 nouvelles, réparties en 7 genres, dont un nouveau sous le nom de Trabea. Membre recu. M. Pelletier, à Madou, près Blois (Loir-et-Cher) (Ento- mologie appliquée), présenté par M. de Gaulle. — Commissaires-rappor- teurs : MM. Girard et Leprieur. Membre démissionnaire pour 1877. M. Santiago-Angel de Saura, à Bar- celone (Espagne), qui avait été reçu en 1872. LL — Al1 — Appendice à la séance du 28 juin 1876. — M. C.-E. Leprieur lit un nouveau travail sur les Hydroporus du groupe de l’opatrinus ; En offrant à la Société le Synopsis que je lui ai promis, je n’ai pas la prétention d’avoir fait un travail définitif et sans défauts, et j’appellerai au contraire de tous mes vœux les observations ou les communications de mes collègues à ce sujet. — 11 me sera seulement possible alors de donner dans le corps de nos Annales, en même temps que les descrip- tions de toules les espèces connues, un examen critique qui me permettra de discuter à loisir les raisons qui me forcent à repousser les opinions successivement émises par des savants comme Schaum ou Aubé. Je dois dire cependant que je crois les quatorze espèces, à la distinction desquelles je suis arrivé, bonnes et valables, et que je ne serais nulle- ment étonné d'en voir le nombre augmenter sensiblement, quand on se mettra partout à les étudier avec plus d'attention. Les Hydroporus du groupe de l’opatrinus se ressemblent presque tous au premier coup d'œil, et c'est seulement par une observalion altentive qu'on parvient à dégager les caractères qui peuvent permettre de les séparer les uns des autres. Tous sont bruns ou noirâtres, presque toujours mats et plus ou moins pubescents ; le dessus du corps est très-finement réticulé et couvert en outre de gros points peu profonds et plus ou moins serrés. Are pivision. — Corselet dilaté latéralement en avant et offrant sa plus grande largeur vers le tiers antérieur. A. Bords du corselet sans dépression latérale. B. Bords du corselet sans épaississement ou renflement appréciable. vestitus Gebl., Bull. Mosc., 1848, IL, p. 76. — Sibérie. BB. Bords du corselet fortement épaissis sur les côtés. parvicollis Schaum, Berl., 1864. A A. Bords latéraux du corselet marqués d’une dépression plus ou moins profonde. 4° Dépression lalérale partant de l’angle interne de l'échan- crure antérieure et venant atteindre presque en ligue droite l'angle postérieur du corselet. . . . . Lareyniei Fairm. 12 2° Dépression latérale très-profonde partout, également éloi- gnée dans toute son étendue du bord latéral, qui est très-renflé. Côtés du corselet sans échancrure en avant des angles postérieurs . . . . . . . hispanicus Rosenh. 3° Dépression moins profonde en avant, un peu plus rap- prochée en arrière du rebord latéral, qui est moins renflé. Côtés du corselet largement et peu profondé- ment, mais visiblement échancrés en avant des angles POSIÉTIeUrS AU Me A ME NME Re EM onu trinAsIGENRE D’après des types envoyés par Schaum à M. Reiche. 2° Division. — Corselet à côlés plus ou moins arrondis, sans dilatation en avant, offrant sa plus grande largeur tout au plus au milieu ou même en arrière. A. Élytres sans échancrure en arrière de l’épaule. b. Élytres ayant une ou plusieurs côtes en forme de carène. c. Suture saillante et caréniforme. . . . . depressicollis Rosenh. cc Suture non relevée en carène. . , . . . . bicostatus Schaum. bb. Élytres pouvant offrir des côtes, mais celles-ci jamais très-saillantes ni relevées en forme de carène. d. Insectes en ovale très-court. e. Bords du corselet marqués d’une dépression laté- rale entière ; dessus noir profond, sans taches. platynotus Germ. ee. Bords du corselet sans dépression latérale et offrant au plus un légère impression en avant des angles postérieurs ; dessus brun noirâtre avec des taches ferrugineuses vagues. . . (latus Steph. dd. Insectes en ovale plus ou moins allongé. f. Gourbure du corselet assez régulière; la plus grande largeur de celui-ci se trouvant à peu près au milieu. Angles postérieurs plus ou moins marqués, mais toujours sensibles. g. Lobe scutellaire du prothorax saillant et aigu. Prothorax proportionnellement plus large. Fairmairei Lepr. — vestitus || Fairm.), ex typis. — 115 — gg. Lobe scutellaire du prothorax saillant mais obtus ou arrondi. 3 h. Corselet proportionnellement moins large. Ponctuation Au dessus fine. Taille infé- rieure (long. 4 1/2, larg. 2 1/2 mill.). meæstus Fairm., ex !ypis. hh. Gorselet proportionnellement plus large. Taille plus grande (5 1/2 à 6 mill. sur 3 1/2 mill.). Ponctuation du dessus DTOSSIP LEE MER LR inconspectus Lepr. ff. Courbure des côlés du corselet peu régulière. Ils s’élargissent obliquement à partir des an- gles antérieurs jusque vers le tiers postérieur du prothorax où celui-ci offre sa plus grande largeur, puis se réunissent à la base en décri- vant un arc de cercle très-ouvert, qui dessine à peine les angles postérieurs. bombycinus Reiche (in mus.). AA. Élytres offrant en arrière de l'épaule une échancrure triangulaire plus ou moins profonde. semirufus Germ. (Aubeë Muls.). — M. L. Bedel lit le travail qui suit : Les entomologistes sont aujourd’hui d'accord pour rayer de la nomen- clature le genre Anophthalmus St., devenu synonyme du genre Trechus Clairv., auquel il se raltache par les passages les plus gradués (voyez : Abeille de Perrin, Ann. Soc. ent. Fr., 1876, Bulletin n° 66). Dès lors, il est inadmissible que deux espèces de Trechus, oculées ou anophthalmes, con- servent le même nom, el déjà notre collègue M. Abeïlle (loc. cit., p. 18) a changé, avec raison, le nom de Trechus (Anophthalmus) Ghaudoiri Bris. en 7. Brisouti, à cause du Trechus Chaudoiri Levr., et celui de Trechus Raymondi Pand. en T. galloprovincialis, à cause du T. (Anophthalmus) Raymondi Delar. Il subsiste encore quelques doubles emplois de même nature que nous rectifions ici, en reproduisant la diagnose originale des auteurs. A. TRECHUS MUTATUS Bedel. (— Trechus Kiesenwetteri || Pand., Grenier, Matér. Col. Fr., 4867, p. 140).— Corpore glabro, nigro, capite pronotoque vix fucescentibus ; antennis, excepta basi, infuscatis, lerliam basilarem ely- — Ah — trorum partem fere æquantibus, art. 2° 4° paulo breviore; poris orbita- libus postice non divergentibus , interstitio postoculari oculis quarta parte superalo; pronoto angustiore, antice paulo magis quam postice angustato, fossulis posticis profundis, angulis posticis retusis fere rotundatis ; elytris basi rotundatis, interstitio tertio cum poro setigcro apicem versus dispo- sito ; pedibus infuscatis. — Long. 3,5-5 mill. (Ex Pandellé.) Hautes-Pyrénées. . Il y avait déjà un Trechus (Anophthalmus) Kiesenwetteri Schaum, publié en 1862. 2. TRECHUS (ANOPHTHALMUS) Picciour Bedel. (— Anophthalmus Brücki || Picc., Bull. Soc. ent. Ital., 1870, p. 306.) — Colore rufo-succineo, nilido, subpellucido, palpis pedibusque dilute testaceis, capite prothoracis parum longiore et angusliore, oculis nullis ; prothorace subcordato, late- ribus leviter incurvis vel minus rotundatis quam in An. Doriæ, ad basin coarctatis, angulis anterioribus magis rotundatis, posterioribus acutis, subelevalis, utrinque foveola profunda intus vix bistriata, sulco medio postice profundiore ; elytris ovato-oblongis, basi vix oblique truncatis, antrorsum declivibus, et prope suturam valde impressis, angulis humera- libus acutiusculis, apice subrotundatis, striis dorsalibus quatuor primis profundis, quarta punctis piligeris tribus impressis notata. — Long. 5-6,5 mill. (Ex Piccioli.) Apennins de Lucques : grotte nommée Tana a Termäni. Il y avait déjà un Trechus Brücki Fairm., publié en 1861. 3. TRECHUS (ANOPHTHALMUS) OSZAILENSIS Bedel. (— Anophthalmus croaticus | Hampe, Berlin. ent. Zeits., 1870, p. 332). — Rufo-testaceus ; thorace cordato, lateribus rotundato ; coleopteris ovalibus, convexis, punc- tulato-striatis. — Long. 6-8 mill. = Très-voisin de l’Hacqueti; mais tête plus ovale, prothorax plus arrondi en avant sur les côtés, élytres plus brièvement ovales, plus étroites et bien plus convexes. (Ex Hampe.) Croatie : grotte d'Oszail. Il y avait déjà un Trechus croaticus publié par Dejean. h. TRECHUS (ANOPHTHALMUS) PUBENS Bedel. (— Anophthalmus pubes- cens || Joseph, Berlin. ent. Zeits., 1870, p. 268). — Ferrugineus, dense humiliterque capillatus, antennis dimidio corpore longioribus, thorace vix cordato, ovalem formam appropinquante, mediam partem versus latissimo, elytrorum dense subtiliterque punctatorum apice rotundato, striis vix dis- — 1445 — tinctis, prope marginem et apicem versus suppressis. — Long, 5 mill (Ex Joseph.) Carniole centrale : grotte du Kreuzberg (Mrzla jama) à Laas, et grolte de Planina. Il y avait déjà un Trechus (Anophthalmus) pubescens Horn, publié en 1868. | Quant au Trechus Schaumi Pand. (1867), il peut être maintenu, le T. (Anophthalmus) Schaumi Schmidt (1859) devant céder le pas au T. globulipennis Schmidt, dont il n’est qu’une variété. — M. H. Lucas communique une note relative à une variété de l’Ura- nia Ripheus : Ayant pu étudier plusieurs individus des deux sexes de l’'Urania (Tha- liura) Cræsus du professeur Gerstäcker (Baron Carl Claus von der Decken’s Reisen in Ost. Afrika, p. 383, pl. 16, fig. 4, 1873) et les ayant ensuite comparés à l’Urania Ripheus des auteurs, j'ai été amené à considérer l’'Urania (Thaliura) Cræsus du naturaliste prussien comme variété locale de l’'Urania Ripheus de Madagascar. En effet, si l’on étudie comparativement ces deux splendides Lépido- ptères, on finit par rencontrer tous les passages, car il est à remarquer que les bandes, stries, lignes, etc., d’un vert métallique brillant, qui ornent les ailes de la première paire et qui ont servi à M. Gerstäcker pour caractériser l’Urania (Thaliura) Cræsus, varient beaucoup par leur dispo- sition plus ou moins serrée, leur nombre et leur forme. Quant aux bandes et taches des ailes de la seconde paire, elles sont comme chez l'Urania Ripheus, c’est-à-dire que celle qui occupe la moitié de laile dont la partie supérieure est profondément divisée par une grande tache noire et la partie inférieure occupée par une tache ou plaque métallique chatoyante d’or brillant, mais nuancée de violet dans cette variété vers le milieu, ne sont pas ou très-peu modifiées. Le dessous des quatre ailes ne présente aucune différence bien appréciable. Quant aux appendices postérieurs des ailes de la deuxième paire, on rencontre des individus chez lesquels ces appendices sont cours et d’autres au contraire où ces mêmes appendices égalent en longueur ceux de l’Urania Ripheus. Cette splendide variété a été rencontrée par le frère Oscar aux environs de Bagamoyo, ville située sur le continent, en face de Zanzibar. Suivant ce frère de la Mission du Saint-Esprit, ce papillon paraît en mai — 16 — et vole à une très-grande hauteur; il forme parfois des bandes considé- rables et il en a observé une dont le passage a duré plusieurs jours et qui se dirigeait vers le fleuve Kingami. Enfin, il a remarqué aussi que celte espèce, qui ne se laisse que rarement approcher et qui est très- difficile à prendre, aime à se poser sur les fleurs de Campêche, qu’elle tient ses ailes ouvertes, et que, pendant le repos, ces organes, au con- traire, sont relevés, comme cela se voit dans la plupart des Lépidoptères diurnes. Voici la synonymie que je propose pour cette remarquable variété : Urania (Papilio) Ripheus Cram., Papill. exot., t. IV, p. 193, pl. 385, A, B (1784); Godt., Encycl. méth., t. IX, p. 709, n° 1 (1819); Boisd., Faun. entom. de Madagasc., Lépidopt., p. 112, pl. 14, fig. 4 et 2 (1833); Guenée, Spéc. génér. des Lépidopt., t. IX, p. 12 (1857) (— Urania (Thaliura) Græsus Gerst., Reisen in Ost. Afrika (1873), p. 383, pl. 16, fig. 4). nn © BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Rédigé par M. Louis BEDEL, Archiviste-Bibliothécaire, Séance du 28 juin 1876. Société savantes et publications périodiques. * Annual (Eighth) Report on the noxious, beneficial and other Insects of the State of Missouri, by Gh. Riley. Jefferson Gity, 1876. fig. P. 1, The Colorado Potato-Beetle. — P. 12, Canker-Worms. — P. 22 et 182, The Army Worm. — P. 57, The Rocky Mountain Locust. — P. 157, The Grape Phylloxera. — P. 169, The Yucca Borer. Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences, t. LXXXII, n° 24 et 25. FATI0, p. 1378, Lettre à M. Dumas sur le Phylloxéra. — ALLIES, p. 1380, Leltre à M. Dumas sur l'emploi du sulfure de carbone — 147 — contre le Phylloxéra. — MariON, p. 1381, Sur l'emploi du sulfure de carbone contre le Phylloxéra. — DELACHANAL, p. 1428, Expé- riences sur l'emploi du sulfure de carbone et des sulfo-carbonates. Tijdschift voor Entomologie (Nederl. ent. Vereen.), année 1875-76, n°* 1-9, 1876, 7 pl. n. et col. RITSEMA, p. 4, Tweede Aanvulsel tot het Geschiedkundis over- zigt van het geslacht Acentropus. — P. SNELLEN, p. 23, Dactylota Kinkerella, n. g. en s. der Gelechiden uit Nederland. — A. van HAsseLT, p. 28, Geschiedenis van cen’ Spinen-Cocon (Agelena brunnea Bl.). — RiTsemA, p. 43, Bijdrage tot de Insecten-Fauna von noordelijk Sumatra. — P. SNELLEN, P. 51, Aanteekening over Oinopbhila v-flava, Tinea nigripunctella, T. parietariella en Corypti- lum Klugii. — D. G.…, p. 54, Carpocapsa grossana; p. 56, Phthoroblastis juliana. — RirsemA, p. 58, Eene nieuwe Pausside van Congo. — In., p. 61, Opgave van Beschreven Xylocopa-Soor- ten. — SNELLEN VON VOLLENHOVEN, p. 65, De inlandsche Hemi- pteren. — G. Six, p. 138, Opmerkingen omtrent zes merkwaar- dige inlansdche Pteromalinen en eene Proctotrupide. — PrEPERS et P. SNELLEN, p. 138, Lepidoptera van Balavia. — SNELLEN VON VOLLENHOVEN, p. 168, Isosoma eximium. — VAN DER WULr, p. 171, Cpmerkingen betreifende eenige exotische Diptera. Verslag, etc., p. I-CXVI. Ouvrages divers. * BouRGEO!S (J.). Quelques mots sur les mœurs de la Galéruque de l’orme. Broch. in-8°, 4876. (Extr. du Bull. de la Soc. des Amis des Sc. nat. de Rouen, 1875.) * Jp, Tableau synoptique des espèces françaises du genre Cicindela. Broch. gr. in-8°. (Extr. de la Feuille des Jeunes Naturalistes.) * R. B. Les voyages d’études autour du monde. Broch. in-8°. Paris, 1876. © * Discours prononcés le 21 février 1876 sur la tombe de M. Adolphe Brongniart. Broch. in-4°. Paris, 1876. — Don de M. Ch. Bron- gniart. () — 118 — Séance du 12 juillet 1876. Sociétés savantes et publications périodiques. American Naturalist (The), edited by Packard and F. Putnam, vol. VIII, n°° 2-49, 1874; n°° 1-12, 1875. Vol. VIII. — S. Scupper, p. 257, The Natural History of a Polymorphic Butlerfly. — A. PAckARD, p. 270, Natures Means of Limiting the Numbers of Insects. — J. LE CONTE, p. 385 et A52, The Classification of the Rhynchophorous Coleoplera. — A. Pac- KARD, p. 414, The History of the Lobster (4 pl). — D' LiNCECUM, p. 513, The Agricultural Ant. — W. BALLEY, p. 517, Azalea vis- cosa, a Flycatcher. — A. GROTE, p. 519, On the Antennæ in the Lepidoptera, — P. vAN BENEDEN, p. 521, The Social Life of the Lower Animals. — A. PACKARD, p. 531, On the Distribution and Primitive Number of Spiracles in Insects. — D° LINGECUM, p. 593,° The Gossamer Spider. — D' WEeïssMANN, p. 603, 661, 713, The Metamorphosis of Flies. — A. GRoOïTE, p. 722, On the Cotton Worm of the Southern States (Aletia argillacea Hüb.). Notes. — P. 181, Entomology in Missouri. — P. 189, Economic Entomology. — P. 229, The Habits of Polistes and Pelopæus. — P. 234, Assembling among Moths. — P. 236, Organs of Hearing in Insects. — P. 365, The Honey-Ants. — P. 368, The Myriopod Cermatia Poisonous. — P. 368, Blind Crustacea. — P. 369, On Preserving Insects in Collections. — P. 427, À Remarkable Beetle Parasite of the Beaver (fig.). — P. 430, New Carboniferous Myrio- pods from Nova Scotia. — P. 432, The Mouth Parts of the Dragon Fly, — P. 438, New Crustacea of the Swedish Josephine Expedi- tion. — P. 553, Recent Researches on Termites and Stlingless Honey-bees. — P. 556, The European House Sparrow. — P. 559, The Influence of the Nerves upon the change of Color of Grus- tacea. — P. 562, The Cotton Worm. — P. 562, The Larvæ of Anophthalmus and Adelops. — P. 563, Dimorphism in Gall Flies. P. 564, Swet Scented Ants. — P. 564, Robber Anis. — P. 564, Ichneumon Parasites of Anthrenus Larvæ. — P. 565, Larvæ of Membracis serving as milk cattle to a Bee. — P. 691, Transforma- — LA tions of our Moths (fig.). — P. 753, On the Synonymy of Telea Polyphemus. Vol. IX. — F. CLARK, p. 70, The Song of the Cicada. — TH. GENTRY, p. 263, The Fertilization of certain Flowers through In- sect Agency. — A. PACKARD, p. 274, The Invertebrate Cave Fauna of Kentucky and Adjoining States. — J. EmERTON, p. 278, Notes on Spiders from Caves in Kentucky, Virginia and Indiana (1 pl. lithogr.). — J. Le CONTE, p. 481, Address of the President of the Am. Assoc. for the Adv. of Science. — A. PACKARD, p. 583, Life- Histories of the Crustacea and Insects (fig.). Notes. — P, 119, An Additional Character for the Definition of Rhynchophorous Coleoptera. — P. 113, Notes on Telea Polyphe- mus. — P, 179, The Geometrid Moths (fig.). — P. 179, A Double Headed larva of a Fly. — P. 247, Flight of Vanessa Antiopa. — P. 247, Filaria in the House Fly. — P. 311, New Phyllopod Crus- taceans. — P. 374, Mr. Gentrys paper on Fertilization through Insect Agency. — P. 375, Colorado Beetle destroyed by the Rose- breasted Grosbeak. — P. 375, Cigars destroyed by Insects. — P. 429, On the Development of the Nervous System of Limulus. — P. 426, The European Cabbage Butterfly. — P. 511, On a Un- described Organ in Limulus. — P. 519, À Tachina Parasite of the Squash Bug. — P. 520, Importation of Useful Insects. — P. 573, Caloptenus spretus in Massachusselts. — P. 663, Cave inhabiting Spiders. — P. 664, Digestion in Insects. * American Oriental Society, Proceedings, mai et novembre 4875, maï 1876. © * Association viticole de l'arrondissement de Libourne, Bullelin, fasc. 5, 1876. 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(©) Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences, tome LXXXII, n° 26, tome LXXXIIL, n° 1. Tome LXXXIT. — PRILLIEUX, p. 1509, Étude sur la formation et le développement de quelques galles. Tome LXXXIII. — JAUBERT, p. 81, Sur le mode d'emploi des sulfo-carbonates, — MouILLEFERT, p. 34, État actuel des vignes , traitées par le sulfo-carbonate de potassium. — MARION, p. 38, Expériences relatives à la destruction du Phylloxéra. — FATI0, p. 51, Note sur la reproduction de la forme gallicole du Phyl- loxéra. — CARLET, p. 78, Sur la physiologie de l’apparel musical de la Cigale. * Entomologists (The) monthly Magazine, n° 146, juillet 4876. ‘ D. SHARP, p. 25, Descr. of some n. gen. and sp. of New Zea- land Coleoptera — BuckLer, p. 29, Natural History of Lycæna Argiolus. — Rev. Murray, p. 33, List of Japanese Butterflies. — Mac LACHLAN, p. 35, Ascalaphus Kolyvanensis, var. ponticus (an Sp. dist.?). — E. SAUNDERS, p. 48, Descr. of some n. sp. of Bu- prestidæ, belonging to the g. Lius Deyr. Notes. — P. 36, Diasemia literalis in South Wales. — P. 37, Capiures of Lepidoptera in East. Sussex. — P. 38, Gelechia hume- ralis in Perthshire. — P. 39, 4 sp. of Helophorus new to Britain. — P. 40, On an unrecorded sp. of Helophorus. — P. 42, On some : sp. of Psyllidæ. — A plagne of Spiders (Lycosa saccata). — Re- view, p. 4h, Brauer, Die Neuropteren Europas. — Orbituary, UM — p. 45, E Newman. — P. 46, Proceed. of the Ent. Soc. of Lon- don. * Feuille des Jeunes Naturalistes, 6° année, n° 69, juillet 1876. P. LANDELLE, p. 111, Quelques mots sur l’histoire naturelle de l'Écrevisse, — A. CORCELLE, p. 113, Deux jours de chasse dans les Alpes. — Communications, p. 117. * Memoirs of the Peabody Academy of Science, vol. I, n° 1v, 1876, ©) * Naluralisls (The) Advertiser, n° 1, janv. 1876. (©) Socielà entomologica italiana, Resoconti delle adunanze, anno 1876. Socièlé entomologique de Belgique, Compte rendu n° 26 (série 2). CHaApuis, p. 6, Diagnoses de Cryptocéphalides inédits d'Australie. — LELIÈVRE, p. 44, Sur le Bombyx Pernyi. # Société Linnéenne du nord de la France, Bulletin mensuel n° 49, juil- let 1876. Ouvrages divers. * GROTE (A.). Check List of the Noctuidæ of America, North of Mexico. I (Bombyciæ and Noctuelitæ). Broch. in-8°. Buffalo, 1875. 1 pl. photogr. * HAYDEN. Reports on the Zoological Collections of Lieut. Carpenter, made in Colorado. Broch. in-8°. Washington, 1875. (Annual Rep. of the U. S. geol. and geogr. Survey of the Territ.) * HEWITSON (W.-C.). Exolic Butterflies, part 99, juillet 4876. Broch. in-/°, 2 pl. col. * KITTREDGE (G.). The Present Condition of the Earth’s Interior. Broch. in-8°. Buffalo, 1876. () * LE CONTE (Jon). Address before the Amer. Association for the Ad- vancement of Science. Broch. in-8°. Salem, 1875. (Proceed. of the Am. Assoc. 1875.) — 152 — * [n. Notes and Descriptions of North American Coleoptera. Broch. in-8°. (Trans. of the Am. entom. Soc., vol. V.) * PACKARD (A.). Descriptions of New North American Phalænidœæ and Phyllopoda. Broch. in-8°. (Ann. Rep. of the Peabody Acad. of Science, 1874.) * In. Exploration of the Gulf of Maine with the Dredge. Broch. in-8°. (Amer. Nalur., 1874.) © Ip. New Phyllopod Crustaceans. Broch. in-8°. (Id.) * Ip. On Gynandromorphism in the Lepidoptera. Broch. in-4°, 4 pl. lithogr. (Mem. Bost. Soc. Nat. Hist., vol. IL.) * Ip. On the Development of the Nervous System in Limulus. Broch. in-8°. (Amer. Natur., 1875.) * Ip. On the Distribution and Primitive Number of Spiracles in Insects. Broch. in-8°. (I1d.) * Ip, The Invertebrated Cave Fauna of Kentucky and Adjoining States. Broch. in-8°. (Id.) * Ip. On the Transformations of the Common House Fly, with Notes on allied Forms. Broch. in-8°, 4 pl, nu. (Proceed. Bosl. Soc. Nat. Hist., 1874.) * REIBER (F.) et Puron (A.). Catalogue des Hémiptères-Hétéroptères de l’Alsace et de la Lorraine. Broch. in-8°. Colmar, 1876. (Bull. Soc. Hist. Nat. Colmar, 1875-76.) * ROBINSON (Jon). Check List of the Ferns of North America North of Mexico. Broch. in-8°. Salem, 1873. © * SIMON (EUGÈNE). Les Arachnides de France, tome III (Attidæ, Oxyo- pidæ, Lycosidæ). 4 vol. in-8°, 4 pl. n. Paris, 1876. * SNELLEN VON VOLLENHOVEN, Pinacographia, part-3. Broch. in-4°, 5 pl. col. *S Gravenhage, 1876. Paris, 20 juillet 1876. PARIS. —Typog. LÉLIX MALTEÉSTE et Cie, rue des Deux-Portes-St-Sauveur, 22. No 80. BULLETIN DES SEANCES SOCIETE ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Recueilli par M, EE. WDESMAREST, Secrétaire. Paraissant deux fois par mois. ‘Séance du 26 Juillet 1836. Présidence de M. Pauz MABILLE. 22 membres présents. MM. Hector Auzoux, de Saint-Aubin-d’Écrosville, Victor Pyot, de Gien, membres de la Société, et Emerton, entomologiste de Boston, assistent à la séance. Correspondance. MM. J. Mihali, de Tirgu-Jiu, et H. Pelletier, de Madou, remercient la Société de ce qu’elle a bien voulu les admettre au nombre de ses membres. M. Mihali adresse en même temps sa pliotographie. Communications. M. le Secrétaire annonce : 4° Que la cinquième Ex- posilion annuelle des Insectes utiles el nuisibles, organisée par la Société centrale d’Apiculture et d’Insectologie agricole, aura lieu du 25 août au 25 septembre 1876 dans l’orangerie des Tuileries ; 2° Que la V° session du Congrès séricicole italien se tiendra à Milan au commencement de septembre. — M. le docteur Auzoux montre à la Société un Coléopière nouveau, probablement exotique, qu'il a trouvé vivant sur la jetée de Marseille. (1876, L° année.) 14 — 154 — C’est un Longicorne offrant quelques rapports avec les Stenopterus et les Molorchus, mais appartenant à un genre différent. — M. le docteur Al. Laboulbène présente diverses observations et com- munications : 1° Pour répondre à une invitation de notre collègue M. C.-E. Leprieur, au sujet d° la larve de l’Elmis æneus (voyez Bulletin des séances, n° 75, 10 mai 4876), il rappelle qu’il a trouvé celte larve avec M. le colonel Goureau aux environs de Santigny (Yonne) et dans un ruisseau d’eau cou- rante, sous des pierres, en compagnie de l’insecte parfait. Jamais en cet endroit il n’a élé vu de Georyssus; par conséquent la larve en question ne saurait appartenir à ce dernier insecte. 2° Notre collègue dit que l’insecte Hémiptère Réduvide montré à la Société et dont il à élé fait mention dans le Bulletin du 26 janvier der- nier (pages xx1 et xx11), sous le nom de Bichuque, avait élé reçu vivant par M. L. Fairmaire. Après sept mois d’une abstinence complète, cet Hémiptère est encore bien vivant. M. Al. Laboulbène, qui le garde chez lui, ne lui a donné aucun aliment. L’insecte est toujours à l’état de larve. 8° Il montre des tiges de buis dont les feuilles sont attaquées par la Cecidomyia buxi, dont il a publié les métamorphoses dans nos Annales en 1873 (page 313, planche 9). Ces feuilles minées renferment les nym- phes desséchées et non écloses. Elles ont été recueillies à Bar-sur-Seine par M. le docteur Cartereau. Notre collègue fait remarquer la non éclosion de ces insectes, malgré le soin pris par la larve de miner et d’amincir l'endroit par où sortira la nymphe. Il faut, pour obtenir sûrement l’insecte parfait, placer la tige dans l’eau. L° Il fait voir des larves très-singulières ayant la forme de disques aplatis, renflés au milieu de la région dorsale el ressemblant à des graines. Ces larves lui ont été envoyées par M. Valéry Mayet et avaient été trouvées en compagnie de Fourmis sous des pierres aux environs de Montpellier ; elles ne se sont pas développées à Paris. Consullé par M. Valéry Mayet, M. le docteur Al. Laboulbène lui a pré- dit que ces larves étaient celles d’un Diptère, probablement d’un Syrphide, et qu'elles se nourrissaient des Pucerons que les Fourmis ont souvent avec elles dans leurs nids. — 155 — M. V. Mayel a annoncé dernièrement à notre collègue que ses prévisions s’élaient vérifiées et qu’il était éclos un Diptère de ces singulières larves, La nymphe est incluse dans la peau durcie et possède de longs stigmates antérieurs. Dès que M. Al. Laboulbène aura reçu les Diptères à l’état parfait, il fera connaître l’espèce à la Société. — M. H. Lucas communique la note suivante : Les îles Fidji ou Viti, situées dans le Grand-Océan équinoxial, nour- rissent un Longicorne qui paraît ne pas être rare dans cet archipel. C’est un Prionien qui appartient au genre Macrotoma, et les larves, qui se plaisent dans les troncs des arbres en décomposition, varient beaucoup pour la taille et atteignent parfois des dimensions considérables. Les individus qu’il communique mesurent en longueur 15 à 16 centimètres ; cependant il en a observé d’autres dont la taille n’est que de 7 et même 5 centimètres. Ce n’est pas la première fois que cette larve est signalée, M. Dohrn la décrite et représentée (Entomologische Zeitung, 1868, p. 204, pl. 2), mais l'individu qui a servi à faire la figure était desséché ou au moins considérablement contracté par un séjour plus ou moins long dans lalcool. Quant à l’insecte parfait qui à été aussi figuré et dont les collec- tions entomologiques du Muséum possèdent plusieurs individus, il est remarquable par sa grande taille, car il mesure 15 centimètres en lon- gueur. C’est M. Graeffe qui à fait connaître le premier l’insecte parfait auquel il donne le nom de Macrotoma heros (Reïisen Ius. Vili, 1868, p. A7, pl. 4, fig. 3; Dohrn, Entomol. Zeit., p. 204, pl. 2, fig. 4, 1868). La nymphe, dont le Muséum possède plusieurs individus et qui n’est pas indiquée par les auteurs cités plus haut, varie également beaucoup pour la taille, car ceux examinés par M. H. Lucas mesurent en longueur 5, 8 et 9 centimètres. M. le docteur Filhol, qui a accompagné les astronomes chargés d’ob- server le passage de Vénus, a étudié les métamorphoses de ce Prionien ; c’est dans l’île de Viti-Levu, dans la vallée de Riwa, vers le milieu d’août, qu’il a rencontré le Macrotoma heros sous ses trois élats. Notre collègue tient aussi de ce naturaliste que les larves et les nymphes de ce grand Longicorne qui attirent l'attention par leur grand développement et sur- tout leur obésité, due à l'extrême abondance du tissu graisseux, sont très-recherchées comme aliment par les indigènes de l’archipel des îles Fidji. — 156 — — M. Ch. Brongniart fait passer sous les yeux de ses collègues les figures qui viennent de paraître dans les Annales des sciences géologiques de l’Entomostracé fossile des terrains carbonifères des environs de Saint- Étienne (Palæocypris Edwardsii), dont il a entretenu la Société dans la séance du 8 mars dernier (Bulletin, page xLI). Présentation. M. L. Bedel présente, au nom de M. Alberl Fauvel, pour faire partie de la Société, M. Robert Guilbert, quai du Mont-Riboudet, 56, à Rouen (Seine-Inférieure) (Coléoptères d'Europe). — Commissaires rapporteurs : MM. P. Mabille et E. Desmarest. Appendice à la séance du 12 juillet 1876. — M. Paul Bauduer communique à la Société une note sur le résultat de ses dernières chasses aux Coléopières, dans environs de Sos (Lot-et- Garonne) : Notre, collègue M..J. Revelière, parlant des mœurs carnaâssières des Hister, signale (Abeille, IX, Nouv. n° 40, p. czxntr) l'H. helluo comme se trouvant sur les aulnes, où il dévore les larves de lAgelastica alni. Je viens, pour la première fois, de le prendre abondamment dans les mêmes conditions. Il se trouve surtout sur les jeunes pousses de deux à trois ans qui sont infestées d’Agelastica alni et de sa larve. Avant de secouer les branches sur le parapluie, je l’ai parfaitement vu occupé à dévorer des larves vivantes de cette Galérucide. Sur les aulnes, j'ai pris également le Microrhagus pygmæus (plusieurs individus) courant sur les feuilles, le Cryptocephalus faire (rare) et le C. ocellatus (commun). Sur de jeunes chênes-liéges, morts à la suite d’un incendie, j'ai trouvé le Brachytarsus fallax Perris (très-abondant); cet insecte varie beaucoup pour la taille. Sur les chênes, j'ai pris : Balaninus pellitus (rare), Strophosomus Bau- dueri Desbr. (un individu), Coræbus bifasciatus (très-commun cette année dans nos contrées). Sur les branches mortes de chêne et de chêne-liége : Læmophlæœus cas- — 157 — taneus (rare), L. bimaculalus (lrès-rare), Anisoxya lenuis et Abdera griseoguttata (communs), Gis oblongus et coluber (communs), Cis alni (rare), Exocentrus adspersus (commun), Harmonia lyncæa (rare), Tropi- deres maculosus (rare). Sur les arbres fuitiers morts : Tropideres maculosus, Salpingus Reyi (communs). Sur les branches mortes du prunellier : Choragus piceus (rare). Sur les charmes : Quedèius'nigrocæruleus Rey, n. sp. (Lrès-rare). Sur les lierres : Liophlœus geminus, Kissophagus hederæ (rares). Sur l’armoise : Mordellistena Perrisi (très-rare). Sur le chanvre : Mordellistena inæqualis (commun). Sous les écorces des pins morts : Criocephalus rusticus (commun), U. ferus (rare), Helops coriaceus (commun). Sur les genêts morts : Enedreytes hilaris, Agrilus cinctus (rares). Enfin, en battant un pêcher adossé à une cabane couverte de chaume, six individus de lPAnthacomus regalis el une trentaine de Troglops Du- fouri Perris, espèce rapportée, je crois, à tort par MM. Mulsant et Rey, dans leurs Vésiculigères, au T. cephalotes OI. Je pense que cette espèce avait dû subir ses transformations dans la toiture en chaume, et voici la raison sur laquelle je m’appuie : quand M. Perris découvrit les deux indi- vidus qui servirent à sa descriplion, il les trouva dans la grande lande, en secouant une toiture en chaume, et, malgré toutes mes recherches, je n'ai pas pu en prendre un seul exemplaire ailleurs. J'avais, il y a deux ans, recueillis quelques. individus de ce Troglops au même endroit. Dans les bolets de chène-liége : Cis bicornis, Rhopalodontus Baudueri (rares). Dans les bois âe chêne atteints de la pourriture sèche et imprégnés de fongosité, se trouve abondamment l'Ennearthron filum Abeille. — M. H. Lucas fait connaître la note suivante relative à une Aranéide du genre Eurypelma : Les Aranéides vivantes mâle et femelle qui je communique proviennent des environs de Port-au-Prince (Haïti), où elles ont été rencontrées par M. l’abbé Morin, de la Mission du Saint-Esprit. En cherchant à les rapporter à une espèce connue, je me suis aperçu 168 1 que ces Aranéides ont été décrites par Latreille sous le nom d’Eurypelina (Mygale) spinicrus (Diction. d'Hist. natur., lome XXII, page 118, 1898). J'ai représenté cette espèce dans l'Histoire naturelle de l’île de Cuba par M. Ramon de la Sagra, p. Lxxux, pl. 4, fig. 1, 1 « (1857). Cest à cette même Aranéide que Walckenaer (Hist. nat. des Ins. apt., t. I, p. 218, 1837), donne la dénomination d'Eurypelma (Mygale) cubana, mais comme le nom de Latreille est antérieur, c’est celui de spénicrus qui doit prévaloir et que j'ai adopté lorsque j'ai fait représenter cette Ara- néide. Lorsque Latreille et Walckenaer ont fait connaître cette belle et grande espèce, à laquelle ils donnent l’un le Brésil (?), l’autre l’île de Cuba pour patrie, il est probable qu’ils n’ont eu à leur disposition que des indi- vidus ayant séjourné plus ou moins longtemps dans l'alcool et dont les couleurs avaient entièrement disparu. Tout le céphalothorax de cette Aranéide, à l’état vivant, présente une tomentosité brune à reflets violacés ; çà et là sont des poils de celte couleur, courts, peu serrés, et qui se montrent particulièrement sur la région oculifère. Les pattes sont brunes, couvertes de longs poils à reflets violacés avec leurs divers articles rayés de cette couleur. L'abdomen, beaucoup plus long que large, convexe, arrondi postérieurement, est ovalaire ; il est brun et couvert en dessus de poils allongés, peu ssrrés, à reflets violacés. Les filières sont brunes. Le sternum est noir ainsi que le dessous de l’abdomen. Quant aux mâchoires eiles sont rouges, revêlues Ge poils de cette couleur ainsi que la rainure dans laquelle sont reçus les crochets des antennes-pinces où mandibules. Lorsqu'on excite cette Mygalide, dont la femelle égale en longueur 6 centimètres et le mâle 5 centimètres, elle laisse couler, par une ouver- Lure située à l'extrémité et au côte interne de ses antennes-pinces ou mandibules, un liquide qui se présente sous la forme d’une goutielette transparente et limpide. Elle est assez agile, et, lorsqu'elle marche, j'ai observé que les régions sternale et abdominale ou gastrique sont ordinairement élevées au-dessus du sol. J'ai remarqué aussi que lorsqu'on cherche à s’en emparer elle prend la fuite, mais que préalablement elle a le soin de fixer un ou plu- sieurs fils à son point de départ. Enfin j'ai appris par M. l'abbé Morin, qui a observé ces grandes Ara- néides, qu'elles sont lucifuges et qu’elles se plaisent sous les pierres humides. — 159 — Je les possède depuis un mois environ, et la nourriture qui leur est donnée, et dont elles s’accommodent assez bien, consiste en Orthoptères : Kakerlac orientalis, Gryllus domesticus, campestris, el en Diptères : Cal- liphora (Musca) vomitoria, Volucella zonaria, etc. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Rédigé par M. Louis BEDEL. Archiviste-Bibliothécaire, Séance du 26 juillet 1876. Sociétés savantes et publications périodiques. American (The) Naturalist, vol. X, n° 7, 1876. S. SGUDDER, p. 392, A Cosmopolitan Butterfly. — KINGSLEY, p. 396, The Lobster, Its Structure and History. — D' H. HAGEN, p. 401, The Probable Danger from White Ants. Annales de la Société entomologique de France, 5° série, tome VI, 1876, 1° trimestre. (Deux exemplaires.) (Numéro trimestriel comprenant : Texte, feuilles 4 à 41; Bulle- tin, feuilles 1 à 1v (15 feuilles), et planches 2 et 3.) * Bulletin d’Insectologie agricole, n° 7. DE LA BLANCHÈRE, p. 109, Entomologie élémentaire, 3° leçon. — M. GirArD, p. 415, Les destructeurs des Limaces et des Coli- maçons (fig). — Faits insectologiques, p. 1921. — Programme de l'Exposition des Insectes en 1876, p. 127. — A. PILLAIN, Rapport sur les poudres insecticides. — 160 — Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Scienci S, tome LXXXI, Tables. — Tome LXXXIII, n° 2 et 3. P. BOITEAU, p. 131, Sur le Phylloxéra aérien. — BALBIANI, p. 205, Sur la paul eenèse du Phylloxéra comparée à celle des autres Pucerons. — P. MouILLEFERT, p. 209, Résultats obtenus à Cognac avec les sulfo-carbonates appliqués aux vignes phylloxérées. * Proceedings (The) of the Linnean Society of New South Wales, ol. I ne 1a76: W. Mac LeAY, p. 86, Notes on the Zoology of the Chevert Expe- dition. Sützungsberichte der k. Akademie der Wissenschaften (Wien), t. LXX, n° 3-5. () — Tome LXXI, n°* 4-5, 1875. Tome LXXI. — TouLa, p. 527, Eine Kohlenkalk-Fauna von den Barents inseln (Crustacea, p. 529). — HELLER, p. 609, Neue Crustaceen und Pycnogoniden. * GIRARD (MAURICE). Note sur un Insecte Hémiptère répulé nuisible à certains fruits. — Note sur l’Anthonomus piri. Broch. in-8°. (Journ. Soc. centr. d’'Hort. de Kr., 4876.) Paris, 2 août 1876. M. le Trésorier (rue Saint-Placide, 52) prie instamment ses collègues, en retard, de vouloir bien lui faire parvenir, aussitôt que possible et sans frais, le montant, de leur cotisation pour l’année 1876, afin qu'il puisse leur expédier de suite le 1° trimesire des Annales de 4876 tout récemment. Pauis. —Typog. FÉLIX MALTESTE et Cie, rue fes Deux-Portes- Si-Sauveur, 22. No 61. BULLETIN DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE KRecueïlli par NRA. ÆE. DESRWMARESYT, Secrétaire. Paraïissant deux fois par mois. Séance du 9 Aoùt 1836. Présidence de M. Pauz MABILLE. 17 membres présents. Correspondance. M. le Ministre de l'Agriculture et du Commerce écrit à la Société pour provoquer dès à présent la participation de tous ceux qui, par l’exhibition des produits de leur industrie, peuvent contribuer à l'éclat de l'Exposition universelle qui s'ouvrira à Paris le 1% mai 1878. La-Société prie en conséquence ceux de ses membres qui auraient à exposer des objets relatifs à l’Entomologie pure ou appliquée de s'entendre avec les Comités d'admission à l'Exposition universelle, qui seront pro- chainement institués par ordre des préfets dans chaque département. Lecture. M. Th, Goossens dépose une note intitulée : Expériences sur la reproduction consanguine de la Lasiocampa pini. Il développe une observation faite par lui sur une femelle vierge qui a donné d’abord des œufs stériles, mais à laquelle il adapta pendant huit jours un appareil fermant l’oviducle, et qui pondit ensuite des œufs qui ont produit des chenilles. Communications. M. L. Bedel anhonce la mort de M. Georges de Mas- chell, major de l’armée russe, reçu membre de la Société en 1874, et décédé à Koutno (gouvernement de Varsovie). — M. E.-L. Ragonot dit également qu’un savant entomologiste anglais, M. Edward Newman, vient de mourir récemment à Londres. (1576, 4° année.) 45 ) — 162 — — M. A. Chevrolat fait connaître neuf descriptions de nouvelles espèces de Cléonides que nous donnons dans ce Bulletin et dans les suivants : A. BOTHYNODERES LINEIVENTRIS, — Forme du B. betavorus, bords anté- rieur, postérieur et côtés du prothorax, corps en dessous et pattes blancs. Trompe noire, de la lorigueur du corselet, assez épaisse, d’égale largeur, plane, tricarénée, ornée de deux petites lignes blanches. Téte très-fine- ment et serrément ponctuée; petile fossetle au sommet de la carène médiane. Antennes noires, recouvertes de blanc. Prothorax subconique, chagriné, à points fovéolés ; impression basale profonde suivie d’un court sillon. Élytres chagrinées, présentant chacune sept stries minces, avec des points irréguliers ; base, extrémité et surface, en partie, blanchâtres. Abdomen marqué d’une ligne noire formée de taches, qui, sur le premier segment, est largement bifide. $. — Long. (moins la trompe) 14 mill.; larg. 6 mill. Caucase occidental (environs d’Achalcychet et d’'Abbas-Tywnan). J'ai reçu cette espèce de M. le professeur Waga. 2. BOTHYNODERES DUPLICARINA.—Allongé, d’un gris de souris. Trompe de la longueur du prothorax, amincie vers l'extrémité, munie. de trois carènes saillantes, dont chacune des latérales en émet une autre en avant des yeux ; interslices sillonnés, blancs. Téte convexe, noire, très-finement pointillée; bande verticale grise. Prothorax subitement comprimé en avant, à côtés droits, offrant une bande latérale coupée obliquement en avant, ponctuée çà et là; région dorsale noire; sillon longitudinal étroit, assez profond; une nervure, anguleuse au milieu, se dirigeant ensuite sur chaque extrémité près de ce sillon. Élytres à stries ponctuées (points réguliers); épaules saillantes, d’un blanc jaunâtre ; vers le milieu trois taches noires, obliques ; sur la première externe et sur l'extrémité se voit une petile gouttelette blanche; calus blanc, à virgule noire; marge blanchâtre, tiquetée de noir. Corps en dessous et pattes d’un gris clair blanchâtre, pointillés de noir. Abdomen avec une ligne longitudinale for- mée de taches transverses noires. ©. — Long. (moins la trompe) 43 mill.; larg. 5 mill. Cette espèce m'a été offerte par M. le baron Bonnaire comme originaire d'Allemagne. , 3. PLAGIOGRAPHUS CRINIPES ? Khs., var. SIGNIFER Chvt. — Ma collection renferme un exemplaire de Syrie qui diffère des types d'Algérie par les caractères suivants : corps plus court, plus large, gris en dessus au lieu d’être jaunâtre ; élytres non prolongées en pointe aiguë sur la suture, — 163 — mais brièvement acuminées et anguleusement évasées; au lieu de deux petits traits noirs, l’écusson est couvert d’une tache noire allongée ; les deux taches noires, en avant et au delà du milieu, sont moins obliques ; l'abdomen offre en plus, au delà des deux premiers segments, une tache presque carrée, grise, qui fait défaut chez les individus algériens. — Long. (moins la trompe) 41 mill.; larg. 4 mill. — M. Maurice Girard communique l'observation suivante : Dans un récent travail, un auteur suédois, M. C.-G. Thomson, a le. premier appelé l'attention sur un caractère distinctif tiré @e l'aile infé- rieure chez les Apites et les Bombiles. Dans les premiers, les ailes infé= rieures ont un grand lobe basal, mais qui n’atteint pas la nervure trans- verse ordinaire ; chez les Bombites, au contraire, les ailes iuférieures sont incisées à la base et le lobe basal est nul (G.-G. Thomson, Hymenoptera Scandinaviæ, t. I [Apis, Linn.], Lund, 1872, p, 14 et 16). Il résulte de cette différence anatomique que l'aile inférieure a une aire plus vaste, comparée à la supérieure, chez les Apites que chez les Bom- biles. J'ai voulu voir à quel degré pouvait s'étendre la différence physio- logique fonctionnelle qu’on était amené à prévoir. J'ai opéré la section des ailes inférieures, sans arrachement, avec de fins ciseaux agissant près de l'insertion, en ayant soin de ne produire aucune lésion ni fatigue chez les insectes en expérience. Les sujets ont élé les Bombus sublerraneus femelle, muscorum femelle et ouvrière, terrestris mâle et femelle, {apida- rius mâle et femelle, et Psithyrus vertalis mâle. Tous ces insectes, à un soleil ardent, condition essentielle du vol actif des Bombites, ont volé presque aussi bien avec les deux ailes antérieures seules qu'avec les quatre, se dirigeant, non-seulement horizontalement, mais de bas en haut et allant se perdre dans les arbres. Quant aux Apites, en opérant sur l’Apis mellifica, on reconnaît que l’ablation des ailes inférieres a beaucoup plus d'influence sur le vol. Tantôt elles tombent à terre, sans pouvoir prendre leur essor; parfois elles volent en parabole, leurs ailes supérieurs servant, en grande partie au moins, comme parachute. La fonction est, sinon abolie, au moins très- diminuée. — M. J. Lichtenstein adresse la note qui suit : Mes collègues se rappellent les communications que je leur ai faites relativement aux migrations des insectes du genre Phylloxera et à leurs bizarres métamorphoses. Je trouvais en effet dans le cycle biologique du — 164 — Phylloxera du chêne deux formes ailées transitoires avant d’arriver aux insectes sexués reproducteurs de l’espèce. Mes idées ne furent pas accep- tées partout et elles furent réfutées par une des sommitées de la science entomologique, qui expliqua tout par la création d’une nouvelle espèce qu'il nomma Phylloxera Lichtenstein. Cependant je persistai dans mon opinion, surtout après avoir vu, au prin- temps, mes émigrants du chêne blanc au chêne vert, en automne, revenir à leur station d'été. J'étais seul à l'avoir vu. Mais voici que M. Targioni- Tozzetti vient de communiquer à ses collègues de la Société entomolo- gique d'Italie, dans la séance du 25 juin, un fait analogue quoique se rapportant à une autre espèce. Il existe en Italie une espèce de Phylloxera sur le Quercus Ilex que M. Targioni a décrit et appelé Ph. Klorentina. Or, cette espèce quitte fin mai le chêne vert et va s'établir, au moyen d’insectes ailés parthéno- génésiques, sur le chêne blanc, Quercus sessiliflora. Le moyen dont M. Targioni s’est servi pour prouver le fait est le même à peu près que celui que j'avais employé. Il a pris de petits chênes blancs de semis, en vase, et les a recouverts d’une coiffe en mousseline après s'être assuré qu’il n’y avait aucun insecte sur les irois ou quatre feuilles de son petit arbre, puis il a glissé sous la coiffe quelques feuilles de Quercus Ilex garnies d’insectes ailés, el un mois après, en présence de ses collègues, il a enlevé la coiffe et on a trouvé les insectes ailés morts sous les feuilles du chêne blanc et leur nombreuse progéniture fixée contre ces mêmes feuilles, L'autre moitié de l’expérience reste à faire : c’est celle du retour en automme et alors par des ailés anthogénésiques Où pupifères qui rapporte- ront les sexués sur le Quercus Ilex. Je suis à peu près certain que cela se passera ainsi, et je puis même déjà prophétiser à M. Targioni que le Phylloxera du chêne blanc qu’il a appelé Ph. Signoreti aura le même sort que le Ph. Lichtlensteinr, c’est-à- dire se trouvera être la forme pupifère de son Ph. Florentina, comme celle qui porte mon nom n’est que la forme pupifère du Ph. quercus de Boyer de Fonscolombe. J'ai pu cette année réunir de nombreux matériaux pour essayer de faire une monographie des Homoptères à reproduction anthogénésique, c’est-à- dire par pupes pondues par des insectes agames, donnant naissance à des insectes sexués et privés de rostre. J’appellerai cette famille Homopteres pupifères. Je serai {rès-reconnaissant à tous ceux de mes collègues qui voudront bien m'aider dans mes recherches par la communication de leurs obser- — 165 — vations, car si j'ai sous la main les Pucerons de la vigne, du chêne, du térébinthe, du lentisque, qui rentrent dans cette calégorie, ceux du peu- plier, de l’orme (Pemphigus) et ceux des conifères (Adelges, etc.), qui probablement devront en faire parlie, sont assez rares à Montpellier. — M. P. Mabille dépose la suite de ses diagnoses de nouvelles espèces d’Hespérides : 32. PTERYGOSPIDEA MOORI, Sp. nov. — Nigra, alis anticis ferentibus duas series punclorum, unam apicalem trium punctorum subcostalium et duorum inferius positorum obliquorumque: alteram in disco 5 in femina, quatuor in mare (costali in hoc deficienti). Alis posticis unam fasciam albam transversam offerentibus, ad medium dilatatam in mare, punctis nigris inferius notalam, 5 numero, et in parte limbi nigra positis ila ut dimidio fere in fasciam albam procedant. Fimbria alba, nigro semi- interrupta. Subtus alis concoloribus aut potius fuscis, punclis melius scriplis : e punclis fasciæ albæ posticarum duo in fascia alba posita sunt ; basis earumdem cinereo-cærulea in mare, obscurior in femina, cum 9 punclis nigris ad angulum cexternum, corpus et pedes cinereo colore ; palpis sublus albidis, articulo ultimo nigro. Mou-Pin Tibeti; ab abbate Arm. David allata. (Collect. Mus. nation.) — Pulcherrimam hanc speciem Clar. F. Moore Bengalensium Lepidopte- rorum auctori oplimo dicamus. 99. HESPERILLA LUCASII, Sp. nov. — Nigro-olivacea, alis anticis 5-6 puncta gerentibus, unum elongalo-quadratum in extrema cellula, duo apicem versus in mare, tria in femina, parva, et duo obliqua infra punc- tum cellulare, Strigæ nigræ marginem internum attingenti conjuncla, omnia rufeola, subhyalina; fimbria rufeola intersecta. Alis anticis subtus apice et costa vivide rufis ; posticis Lotis olivaceo-rufis cum serie macula- rum in disco sæpius obsoletarum, margine externo obscuriort. Mou-Pin ; ab abb. Arm. David reperta. (Coll. Mus. nat.) — Clarissimo H. Lucas dicavimus. 84. HESPERILLA BLANCHARDII, Sp. nov. — Præcedenti simillima; sed punctum cellulæ geminatum et duplex aliquoties; puncla apicalia tria, supremum nunimum. Fimbria rufcola, continua, simplex, non intersecta. Sublus subobscurior cum 4 punctis luteis, duobus indisco et duobus alteris minimis ad marginem anticum. Mou-Pin Tibeti; ab abb. Arm. David allata — Clarissimo profess. Eu PDanvolharA flienxnimnc — 4166 — — M. Berce montre à la Société une série d’une espèce d’Yponomeuta qu’il a élevée de chenilles trouvées sur un groseiller à maquereau (Ribes grossularia) et qui se nourrissent des feuilles de ce végétal. Ge Lépido- ptère appartient au groupe de la padella, et par sa blancheur et sa taille rappelle beaucoup l’Yponomeuta malinella. M. Ragonot dit qu'il partage l’avis de notre collègue et ajoute que jusqu’à présent aucune espèce n’a élé signalée sur le groseiller, et que par analogie on aurait pu plutôt s'attendre à élever de cette plante un insecte du groupe de la vigintipunctella. À ce propos, il rappelle que M. Guenée a élevé une espèce d’Ypono- meute de la clématite. — M. E.-L. Ragonot lit la note qui suit : Il ne m'a pas été possible de chasser pendant mon court séjour dans le Midi au mois de mai dernier, et ce n’est que la veille de mon départ que j'ai pu faire quelques recherches aux environs du château de Donos, près de Lézignan. Le temps était très-mauvais, le vent soufflait avec vio- lence et empêchait toute chasse au filet, mais en battant des chênes verls (Quercus Ilex) j'ai pris un exemplaire de ma Lithocolletis caudife- rella décrile sur un type unique. Je trouvai aussi encore quelques feuilles avec des mines habitées el j'en ai obtenu depuis un autre exemplaire de la caudiferella et une L. messantella. . Les feuilles du Daphne gnidium étaient minées par la chenille de la Phyllobrostis daphneella Sigr., et j'ai élevé une belle série de linsecte parfait. Sur la même plante je trouvai communément des chenilles de l’'Anchinia laureolella H. S., qui m'ont donné des papilions variant consi- dérablement comme intensilé de couleur. En cherchant sur une plante très-remarquable, le Cneorum tricoceum, je remarquai que les feuilles terminales étaient souvent réunies en un paquet allongé, au milieu duquel se trouvait une chrysalide noire, qui, généralement, était vide ou desséchée ou bien habitée par des parasites. Deux m'ont toutefois donné cet insecte polyphage, la Tortrix pronu- baña HD. Enfin j'observai que beaucoup de jeunes feuilles du Quercus coccifera étaient minées, et l’épiderme, à la surface énférieure seulement, était entièrement détaché formant une grande ampoule ; de plus, ces feuilles se trouvaient contournées comme par une mine d’une Lifhocolletis. Je reconnus à ces caractères les agissements d’une chenille de Coriscium. Les mœurs de toutes les chenilles de ce genre m'élant connues, sauf celles de la sulphurellum, qui restent ignorées jusqu’à ce jour, je me demandais si par hasard ce n’était pas la chenille de cette espèce, — 167 — mais je croyais plutôt à une nouvelle espèce. Grand fut mon étonnement en élevant plus tard plusieurs exemplaires de la Goriscium Brongniar- dellum Fab., dont les mines à la surface supérieure des chênes com- muns sont si bien connues ! Les papillons du Quercus coccifera sont seu- lement un peu plus petits et ont la face un peu plus päle que chez le type ordinaire ; ces caractères ne suffisent pas pour établir une nouvelle espèce. Je n’ai pas remarqué de mines à la surface supérieure des feuilles et il n’y avait jamais plus d’une chenille dans chaque mine. Cette modification dans la manière de vivre de la chenille du Bron- gniardellum est bien extraordinaire, car on sait combien les mœurs des chenilles des Microlépidoptères, et surtout des petites espèces parmi les Tinéites, sont invariables, et de telle sorte que rien que par la manière de vivre d’une chenille, et lorsqu'on connaît la plante qui la nourrit, il est possible de désigner sûrement l’espèce qu’elle produira. Membre recu. M. Robert Guilbert, quai du Mont-Riboudet, 56, à Rouen (Seine-Inférieure) (Goléoptères d'Europe), présenté par M. L. Bedel, au nom de M. Alberl Fauvel. — Commissaires-rapporleurs : MM. P. Mabille et E. Desmarest. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Rédigé par M. Louis BEDEL, Archiviste-Bibliothécaire, Séance du 9 août 1876. Sociétés savantes et publications périodiques. Annales de la Société Linnéenne de Lyon, tome XXIT, année 1875. MULSANT ET Rey, p. 9, Descr. de 2 espèces nouvelles d’Aléo- chariens. — Ip., p. 12, Descr. d’une espèce nouvelle de Brévi- pennes. — DONNADIEU, p. 29, Recherches pour servir à l’histoire des Tétranyques (pl). — MuLsANT ET GODART, p. 181, Descr. d’une nouvelle espèce de Coléoptères latigères (Tales Etuymi).— In., p. 184, Descr. d’une espèce nouvelle de Scymnus. — MuLsanT ET REY, p. 186, Descr. d’une nouvelle espèce d'Hémiptère de la famille des Jassides. — ID., p. 189, Descr. d’une nouvelle espèce — 168 — de Brévicolle. — 1n., p. 194, Descr. d’une nouvelle espèce de Bra- chélytre de la tribu des Aleocharini. — Ip., p. 194, Descr. d’une nouvelle espèce de Brachélytre de la tribu des Phlæocharini. — I., p. 229, Descr. de quelques espèces de Coléoptères brévi- pennes. — Ip., p. 253, Descr. d’une espèce d’Altiside nouvelle ou peu connue. — MULSANT ET GODART, p. 255, Descr. de deux Co- léoplères nouveaux. — Ép. PErRis, p. 259, Larves de Coléoptères. — MULSANT ET GODART, p. 419, Description d’une Phytœcie nou- velle. Bulletino della Società entomologica italiana, tome VIIT, 2° trimestre, 1876, 1 pl. lith. DE SrEBoLD, p. 73, Le Helicopsyche in Italia. — RoNDANI, p. 83, Diagnosi di tre Vespari microsomi insetlicidi. — CAvANNA, p. 87, Studi e ricerche d’Aracnologia (pl). — Baupr, p. 98, Coleotteri teuebrioniti delle collezioni italiane (suite). — Ronpanr, p. 420, Degli insetti parassiti e delle loro vittime (suite). — Curd, p. 139, Saggio di un Cätalogo di Lepidotteri d'Italia (fin). — STEFANELLI, p. 163, Correzioni ed aggiunte al Catalogo degli Spingidi della Toscana. — Rassegna entomologica, p. 168. — Atti della Società, P- I-XXXVI Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences, tome LXXXIII, n° 4 et 5. LALIMAN, p. 304, Résultats observations faites sur des vignes présentant des Pemphigus en grande quantilé. — LICHTENSTEIN, p. 325, Confirmation nouvelle des migrations phylloxériennes. — Dumas, p. 323, Observations. Entomologische Nachrichten, 2° année, n° 8, 1876. KRIECHBAUMER, p. 417, Das Sludium der Hymenopteren (vu). — KATTER, p. 419, Die Vertilgung der Wanderheuschrecke. — IseNsCHMID, p. 191, Ein singender Dytiscus marginalis &. — MôscaLer, p. 122, Das Entschuppen der Schmetterlingsflügel durch Chlorwasser. — Konow, p. 124, Sammelbericht. — IsEN- scHMiD, p. 125, Tôdten der Insecten. — Vermischtes, p. 126. — Necrolog, p. 130. : (La suite de ce Bulletin bibliographique sera dans le n° 82.) Paris, 18 août 1876. Paris. —Typog, FÉLIX MALTESTE el Cie, rue des Deux-Portes-St-Sauveur, 22. No 82. BULLETIN DES SÉANCES DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Mecueilli par M. Æ DESMAREST, Secrétaire. es Paraïssant deux fois par mois. Séance du 23 Aoùt 1826. Présidence de M. Pauz MABILLE, du 19 membres présents. Lt 4 Communications. M. L. Bedel présente quelques remarques sur l'Hy- lastes trifolii : En lisant le dernier mémoire de M. Éd. Perris sur ses chasses entomo- logiques dans les Landes, je m'aperçois que les connaissances actuellement acquises sur les mœurs de l’Hylastes trifolit Müil. sont peut-être encore trop peu répandues, puisque notre collègue, si compétent à cet égard, disait tout récemment de cet Hylastes « qu’il ne l'avait jamais rencontré dans ou sur le trèfle, et que, sans doute, il portait un nom spécifique erroné (Ann. Soc, ent Fr., 1876, p. 175). » En réunissant les observations directes dont cette espèce a été l’objet, on voit, au contraire, qu’elle peut se développer simultanément dans trois Légumineuses de genres différents : 1° Trifolium pretense. — Cette plante parait être, aux environs de Paris, comme en Allemagne, la nourriture préférée de l’Hylastes trifolit. C’est dans ses racines que Müller le découvrit en 1803. Le recueil où se trouve consignée sa découverte est fort rare, mais Schmitt a repris, dans un mémoire spécial (Stettin. ent. Zeit., 1844, p. 389) les premières observations de Müller et les a confirmées en publiant l’histoire détaillée de l’Hylastes el la description de ses métamorphoses dans le trèfle. (1876, 4° année.) 16 — 170 — 2° Sarothamnus scoparius. — M. Éd. Perris trouve l’H. tréfolii dans les tiges mortes de ce genêt. Je l’ai pris, en Bretagne, dans la même plante, mais sur des pieds vivants et d’une taille remarquable, de véritables arbres ; il les habitait en compagnie d’un Phlæophthorus. 3° Ononis natrix. — J'ai recueilli, près de Belmont (Ain), trois indi- vidus de VH. trifolit, vivant dans une vieille racine ligneuse d’Ononis natriæ, qui poussait hors du sol, sur la paroi verticale d’une sablière,. L'Hylastes trifolii est donc polyphage, mais, guidé par son instinct botanique, il semble, autant qu’oñ en peut juger jusqu'ici, limiter ses dégâts aux seules plantes légumineuses. — M. H. Lucas donne la note rectificative suivante : Lorsque j'ai fait connaître la vie évolutive du Bataçera albofasciata, Bulletin n° 74, p. 75, 1876, j'ai dit qu’on ne connaissait pas ençore les métamorphoses des espèces de ce genre. C’est une erreur : notre confrère M. E. Blanchard avait déjà représenté la larve et la nymphe du Batocera rubus Fabr., dans son Hist. nat. des Ins., t. 11, p. 175, pl. 41, fig. 1 à 5 (1545). — M. E. Bellier de la Chavignerie adresse des remarques sur un Lépidoptères et sur plusieurs Coléoptères : Pendant une assez longue excursion entomologique que je viens de faire à Digne, dans les Basses-Alpes, j'ai pris deux magnifiques exem- plaires de l’Omia cyclopæa dont feu Méguelle avait déjà capturé à Digne, en 4874, un individu qu’il avait bien voulu me céder. Cette rare Noc- tuelle, découverte autrefois en Andalousie par M. de Graslin, est donc maintenant acquise définitivement à la faune de notre pays. L’O. cyclopæa à les mêmes mœurs que sa congénère cymbalariæ et aime, comme celle dernière, à butiner, le matin au soleil, autour des fleurs de thym sur les plateaux peu élevés des montagnes qui entourent la ville de Digne. Les Coléoptères m'ont aussi fourni quelques espèces rares, parmi les- quelles je citerai : Feronia gressoria Dejean, sous les pierres, au bord de la Bléane : Melanophila Ariasi Fairmaire ; Clytus cinereus Gory, sur les fleurs de chardon ; Vesperus strepens Fabricius, Longicorne tout à fait noclurne qui se laisse atlirer par la lumière de la lanterne ; Lema Hoffmanseggi Lacor- — 471 — daire; Carabus monticola Dejean et Schartowir Heer, deux rares espèces qui ne se rencontent guère qu’à une altitude de 1,500 à 1,600 mètres. Je n'ai pu retrouver cette année, malgré de longues et pénibles recherches, le Créolis Guerini Mulsant, dont j'avais pris un accouplement pendant mon précédent voyage dans les Basses-Alpes. Ce remarquable Vésicant est fort rare, je crois, aux environs de Digne. — M. G.-A. Poujade signale quatre espèces intéressantes de Coléoptères prises par lui à Fontainebleau : 4° Chrysanthia viridis. — Plusieurs individus en fauchant sur la route de Nemours, en face le mont Merle ; 9 Melanophila cyanea. — Un individu sur un pin, au rocher Bou- ligny ; 8° Acanthoderes varius. — Sur des bûches de bouleau. Cette espèce et les deux précédentes trouvées dans les derniers jours de juillet ; 4° Criocephalus rusticus. — Un certain nombre d'individus rencontrés sur le pin maritime, le 45 août dernier. — M. J. Lichtenstein communique les observations suivantes : 1° Le 95 juillet, à Mancey, près Sennecev (Saône-et-Loire), il y a eu une invasion de Phylloxères ailés, insectes pupifères du Phylloxera vas- talrix. On à pu compter jusqu’à quatre et cinq insectes sur une seule feuille de vigne. L’identilé de l'espèce a été constatée par moi sur l'envoi de feuilles que j'ai reçues de M. Millot, maire de Mancey. Il y a de nombreuses pupes déjà déposées dans le duvet sous les feuilles et elles sont prêtes à éclore, l’insecte sexué étant parfaitement formé à l’intérieur. On a donc ici l’œuf d'hiver en aoùt et par une tempé- rature qui pourra bien hâter sa marche et en faire un œuf d'automne ou d'été. 2° M. Valéry Mayet a obtenu des œufs et des larves (ériongulins) du Mylabris melanura dont il essaie l'élevage. C’est la première larve connue de Mylabre. — M. le docteur Aug. Puton envoie la note qui suit : Dans les comptes rendus de l’Académie des Sciences, Arts et Belles- Lettres de Dijon, 1828-1829, p. 106, Vallot a décrit en deux lignes une — 172 — Psylla centranthi, qu'il avait trouvée, dans les environs de Dijon, sur le Centranthus angustifolius. Depuis cette époque cette espèce était restée oubliée et iñconnue, et M. le docteur Lüw, en me citant le texte de Vallot, me demandait des renseignements que je n’avais pu lui donner. Notre collègue M. André, de Gray, vient de retrouver cette espèce et m'en a envoyé des nymphes qu’il a prises dans les environs de Beaune, sur la même plante, où elle produit des galles fusiformes sur le pétiole des feuilles. Une seule est venue à l’état parfait et j'ai reconnu une Trioza; mais son élat immature ne. permet pas d’en donner une descrip- tion suffisante. 11 faut attendre que M. André en récolte des exemplaires plus avancés et je l’engage à publier l’histoire complète de cette espèce intéressante. Je ne connais qu'une autre espèce de Psyllides formant une galle, et, fait intéressant, elle vit aussi sur une Valérianée, la Valerianella deniata. C’est la Trioza Neilreichii Frauenfeld (Verhandl. zool. bot. Gesellsch. Wien., 1864, p. 689). Ces deux espèces, Trioza centranthi Vallot et Neëlreichit Frauenf., doivent être ajoutées à mon Catalogue des Hémiptères d'Europe, — M. H. Lucas communique une note relative à des Aranéides qu'il a recueillis aux environs de Paris : J'ai déjà publié (Bulletin, p. cxxx1r, 1875) une liste des Aranéides qui habitent les bois de Chambourcy (canton de Saint-Germain-en-Laye). Étant retourné l’année dernière dans cette localité, mais à une époque plus avancée de la saison, particulièrement vers la fin d'octobre, j'ai rencontré plusieurs Aranéides qui avaient échappé à mes premières recherches. Afin de compléter ma première lisie, je communique à la Société les noms de celles qui n’avaient pas encore été signalées comme habitant ce pays : Prosthesima pedestris $ GC. Koch ; Clubiona terrestris Westr., phrag- mitis ® CG. Koch; Linyphia bicolor © Blackw.; Erigone antica d, &, Blackw.; Steatoda triangulosa $ Walk.; Oxyptila horticola $ C. Koch, pralicola $ GC. Koch ; Thanatus formicinus © Clerck ; Calliethera zebra- nea ® G. Koch; Lycosa hortensis $ Thorell, lugubris £ Walck. — 173 — Appendice à la séance du 9 août 1876. — M. A. Chevrolat. Cléonides nouveaux (suite) : h. ISoMERuS WAGzx. — Blanc en dessous; trompe, prothorax (com- primé latéralement) ayant la partie dorsale, et les élytres noirs ; prothorax avec les côtés blancs, arrondis en dessus, pointillés de noir, deux lignes sinueuses noires, sillon basal blanc ; élytres courtes, ovalaires, noirâtres, couvertes de taches irrégulières blanches. Trompe épaisse, subaplanie, à ponctuation allongée; carène longitudinale courte, déprimée de chaque côté. Antennes blanches ; premier article du funicule épais, carré, deuxième mince, le plus long de tous, du double du précédent ; massue épaisse, ovalaire, aiguê. Prothorax chagriné, couvert de petits points aci- culés assez réguliers. Élytres à stries sulurales simples, à stries latérales ponctuées, transversalementt granuleuses au centre. Corps en dessous, pattes (à poils rigides) blancs. Abdomen signalé à la base du second seg- ment par un gros point noir, troisième, quatrième et cinquième segment avec bandes noires. Genoux, sommet des jambes et larses en dessous noirs. — Long. (moins la trompe) 12 mill.; larg. 5 1/2 mill. Caucase occidental. Je dédie cette nouvelle espèce à M. le professeur Waga, comme témoi- gnage d’estime et de reconnaissance. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Rédigé par M. Louis BEDEL, Archiviste-Bibliolhécaire, Fin de la Séance du 9 août 1876. Sociétés savantes ef publications périodiques. * Entomologist’s (The) monthly Magazine, tome XIII, n° 447, août 1876. E. SaAuNDERS, p. 47, Descr. of some n. sp. of Buprestidæ Lius). — A7 — — C. WATERHOUSE, p. 1, Descr. of a n. sp. of Ectemnorrhinus from Kerguelen Land. — H. BATES, p. 52, N. sp. of Longicorn Coleoptera from New Zealand. — A. BUTLER, p. 56, Descr. of 3 n. sp. of Papilio. — D. SHARP, p. 70, Descr. of some n. g. and sp. of New Zealand Coleoptera. Notes. — P. 57, On Mr. Buxton’s Collections. — On some Swiss Lepidoptera. — P. 62, On Lycæna Argiolus. — Larva, elc., of Miana fasciuncula. — P. 63, Larva of Nola albulaliss — On the pendulum-action in flight of G' Hepialus humuli. — P. 64, On Ebulea stachydalis. — Pachetra leucophæa near Ashford, Kent. — Leucania vilellina in the New Forest. — P. 65, Habits of Myr- medonia collaris. — Capture of Tillus unifasciatus and Xylotrogus brunneus near London. — Coleoptera of the Isle of Man. — Occur- rence of Dichrooscytus rufipennis. — P. 65, Capture of Aphalara nervosa. — Diagnoses of Psyllidæ. — P. 67, On some Species of Psyllidæ. — P, 68, Proceed. of the entom. Soc. of London. * Feuille des Jeunes Naturalistes, 6° année, n° 70. P. LANDELLE, p. 121, Quelques mots sur l’histoire naturelle de l'Écrevisse. — CLAuDoN, p. 428, Chasses sur les saules en Alsace. — Communicalions, p. 128-131. * Mouvement médical (Le), numéro du 5 août 1876. ©) Société entomologique de Belgique, 2° série, Compte rendu n° 27. DE SÉLYS-LONGCHAMPS, p. 5, Synopsis du genre Agrion (suite). — PIERRET et DE LAFONTAINE, p. 7, Excursion entomologique. — CAPRONNIER, p. 8, Effets des verres de couleur sur la coloration des Insectes. Ouvrages divers. * GERVAIS (PAUL). Article : Myriapodes. Broch. in-8°. (Diction. encycl. des Sc. médicales.) * Jozy (Émice). Sur une nouvelle espèce d’Éphémérine du genre Oligo- neuria, par feu le D' Imhoff (traduction annotée). Broch. in-8°, 4 pl. lith., 1876. (Bull. Soc. d’Et. Sc. d’Angerr.) # PACKARD (A.). List of the scientific Works and Memoirs, 1861-76. Broch. in-8°. — 195 — * TARGIONI-TozzeTrI. Nota sulla biologia della Fillossera del Leccio (Phylloxera florentina). Feuille in-8°. (Bull. Soc. entom. ital., tome VII.) Séance du 23 août 1876. Sociétés savantes et publications périodiques. American Naturalist (The), vol. X, n° 8. A. PACKARD, p. 476, The House Fly. — P. 481, The Natural History of Kerguelen Island. — Recent litterature, p. 485, Riley’s Eighth Report on the Noxious Insects of Missouri. Bulletin de l’Académie impériale des Sciences de Saint-Pétersbourg, iome XXI, n° 5 et dernier. () Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences, tome LXXXII, n° 6 et 7. ROMMIER, p. 386, Sur la tache phylloxérée de Mancey (Saône- et-Loire). — MarËs, p. 427, Résultats obtenus dans le traitement par les sulfo-carbonates des vigues phylloxérées. — BoiTEAU, p. A30, Observations sur le développement et les migrations du Phylloxéra. — GueyrAUD, p. 432, Emploi d’un pal distributeur pour amener les sulfo-carbonates sur les racines des vignes phyl- loxérées. — ROUSSELLIER, p. 434, Traitement des vignes phylloxé- rées à Aimargues (Gard). — SABATÉ, p. 437, Sur la destruction du Phylloxéra au moyen de la décortication des ceps de vigne. * Institut des Provinces de France, n° 3. () Mittheilungen des Schweizer. entomologischen Gesellschaft, tome IV, n° 9. STIERLIN, p. 495, Beschreibung einiger kaukasischer Rüssel- käfer (Otiorhynchus). — EuGsrer, p. 514, Ueber die beste Manier grôüssere Schmetterlinge zu tüdten. — ERNE, p. 517, Beobachtun- gen über die Entwicklungsgeschichte einiger Insekten. — Licx- — 176 — TENSTEIN, P. 519, Bcobachtungen über die Naturgeschichte der Phylloxera. — P. 533, Ueber Benutzung von PBüchern zum Bes- timmen und Ordnen von Insektensammlungen. — JEKEL, p. 536, Urodon concolor Schh., villosus AIl., und Allardi Jekel. Ouvrages divers. * BERGENSTAMM (EDLER VON) et Lüw (PAUL), Synopsis Cecidomyidarum. Broch. in-8°. Vienne, 1876. (Verh. k. k, z00l. bot. Gesell. in Wien.) * BRONGNIART (CHARLES). Nole sur un nouveau genre d'Entomostracé fossile. Broch. in-8°, 1 pl. n. Paris, 4876. (Ann. Sc. géol., tome VII.) * DurORT (AIMÉ). Un Lépidoptère à trompe perforante, ravageur des oranges en Australie. Broch. in-8°, fig. dans le texte. Paris, 1876. (Bull. Soc. d’Acclim.) * FAUVEL (ALBERT). Faune Gallo-Rhénane, Coléoptères, 6° livraison, 9° supplément et Catalogue systématique des Staphylinides de la Faune Gallo-Rhénane. In-8°. Caen, 1876. * LIGHTENSTEIN (JuLes). Le Phylloxéra. (Article dans le Messager du Midi, n° 249.) #- CEE Avis important. Durant le mois de septembre et en l’absence momentanée de l’Archi- viste, les membres de la Société qui auraient des ouvrages à emprunter à la bibliothèque, pourront s'adresser, à M. J. Grouvelle, archiviste- adjoint, rue des Écoles, n° 26. Paris, 31 août 1876. PARIS. —Typog. FELIX MALTESTE et Cie, rue des Deux-Porles-St-Sauveur, 22. No 83. BULLETIN DES SÉANCES DE LAN , SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Hecuoilli par M, €. DESMAREST, Secrétaire. Paraissant deux fois par mois, Séance du 13 Septembre 1876. Présidence de M. Pauz MABILLE. 16 membres présents. Communications. M. L. Reiche présente des remarques d’entomologie appliquée : Notre collègue M. de Saulcy père m’a remis quelques débris de Coléo- ptères qu’il a reçus de Gabès, en Tunisie; son correspondant M. Che- vavrie lui écrit à ce sujet : ; « Je vous adresse le remède des Arabes contre la rage, Il consiste en « deux espèces de Scarabées dont je vous envoie des échantillons ; ils « m'ont été donnés au sud de l’Ouderna par un homme de la tribu des « Amerna : il en possède une douzaine qu’il conserve précieusement. En « me les remettant il m'en a détaillé les vertus et bien expliqué la ma- « nière de les employer, A mon retour à Gabès, j'ai parlé de ce remède « à un Arabe très-intelligent ; il w’a affirmé que tous les dires de l’Arabe « étaient vrais, qu’ils étaient consignés dans leurs ouvrages de médecine, « dans lesquels on peut lire que le Dernona (l’insecte) guérit de la rage « lorsqu'il est administré dans les vingt jours de la morsure ; qu’il doit « en être donné au malade la valeur d’un grain de blé dans un morceau « de viande. Get insecte a des propriétés vésicantes d’une grande puis- « sance, d’après ce que me disent tous les Arabes, et il serait dangereux « pour la vie du patient de trop augmenter la dose. Les Arabes sont (1876, 4° année.) 17 — 178 — « unanimes pour affirmer l'efficacité de ce remède, qui n’agirait cepen- « dant que pendant les dix-huit ou vingt jours après la morsure. Ce qui « paraît indubitabe aussi, c’est qu’il occasionne des coliques épouvan- « tables. De tout cela il résulte que ce doit être un remède d’une violence « extrême et qu’il ne faudrait l’administrer qu’avec la plus grande pru- « dence. » Les débris de Coléoptères qui m’ont été communiqués appartiennent au Meloe tuccius Rossi et aû Mylabris tenebrosa Caslelnau, insectes très- vésicants, comme on le sait. Leurs congénères sont communs en France. a serait à désirer qu’on essayât cette médication en utilisant pour cet ‘effet notre Cantharis vesicatoria Linné. Le rabisme, cette affreuse affec- tion, pourrait peut-être être conjuré par l'emploi intérieur de Vésicants, qui paraissent aptes à détruire ou à neutraliser le virus. 1l est à remar- quer que l’emploi des Meloe contre la rage a été depuis longtemps pré- conisé et que notre collègue M. L. Fairmaire a communiqué à la Société, le 27 août 1856, une brochure de M. Saint-Hombourg traitant du même sujet. On ne saurait donc donner trop de publicité à la note qui précède, afin d'engager les médecins à employer ce moyen d’enrayer un mal considéré aujourd’hui, avec juste raison, comme incurable. — M. H. Miot, de Semur, adresse au Président la note suivante : J'ai passé la saison de 4874 aux eaux ferrugineuses de Tarasp, tout au fond de la Basse-Engadine, canton des Grisons (Suisse), et j’habitais à trois quarts de lieue du Kurhaus, au village de Schuls. Chaque matin je par- courais cette distance pour me rendre aux bains. Parmi les différents sen- tiers que l’on m’indiqua et qui devaient tous me conduire au même but, je pris un jour celui de la source éminemment acido-ferrugineuse et si recherchée de Wy ou Campbell. A une centaine de pas de là je sentis uno odeur sulfureuse insupportable. Justement intrigué, je me plaçai sous le vent pour chercher d’où provenaient ces émanations, et je ne tardai pas à être fixé, grâce au développement énergique de ce gaz sulphydrique. En effet, j'aperçus bientôt sur le bord même de la route que je suivais, mais un peu en contre-bas, une petite excavation de 0 m. 80 c. de pro- fondeur sur 0,38 dans sa plus grande largeur et longue d'environ 2 mètres. Ce trou, qui est peut-être un de ces évents naturels par où s’échappent cer- tains gaz à travers les fissures de la terre et que l’on trouve principalement dans le voisinage des sources thermales, me sembla provenir de l’éboule- ment d’un quartier de roche qui s'était brisé et avait enfoncé le sol. Au — 4179 — milieu de cet amas de pierres se trouvaient de petites flaques d’eau boueuse, et tout le reste de la cavité, fort humide, était jonché de cada- vres de Mulots, Souris et d'insectes de tous ordres, parmi lesquels le Serica brunnea se trouvait en quantité, ainsi que les Calathus melano- cephalus et Harpalus ruficornis. Je descendis au Kurhaus de Tarasp où j'allai faire part de ce que j'avais vu à notre collègue le docteur Killias, médecin en chef de l'établissement des bains. Loin d’en être surpris, il n’apprit qu’il existait aux environs plusieurs sources semblables de gaz, connues dans le pays sous les noms de Mofettas, Mofeltes ou Moufettes. Je visitai depuis plusieurs fois cette Mofetta ainsi qu’une autre, distante de la première de deux kilomètres environ. Gette seconde Mofetta, qui dégage de l'acide carbonique, était moins facile à trouver, ne répandant pas d’odeur au loin et provoquant seule- ment une forte irritation lorsqu'on s’en approchait de trop près. Située dans un terrain inculte, à l'extrémité d’un champ d’avoine, au milieu de buissons noirs et rabougris, son ouverture horizontale, au lieu d’être verticale comme celle de la première, était assez semblable à celle d’un four, mais petite et peu profonde. Les objets enflammés, allumettes, papiers, bougies, s’élaignaient même avant d’y être jetés, et, par suite des émanations qui s’en échappent, les plantes et arbustes du voisinage élaient tellement recouverts d’une pellicule ou poussière noire, qu’on les croyail, à première vue, complétement calcinés. Aussi n’était-ce tout au tour que cadavres de petits Mammifères, Taupes et Souris, d’Oiseaux au nombre de dix ou douze parfois et d’Insectes en grande quantité. J'ai essayé souvent de placer sur le bord de ces Mofettas des Insectes bien vivants, pris à une assez grande distance. Pas un n’avait la force de s'échapper ; différents Coléoptères, des Libellules et des Criquets parais- saient paralysés en quinze ou vingt secondes, souvent moins, et mou- rajent peu après. Des papillons, gros et très-vifs, lâchés au-dessus des trous, même à une certaine hauteur, ne pouvaient soutenir leur vol et tombaient, pour ne plus se relever, au fond de l’excavation, comme s'ils eussent eu les ailes coupées. Ces effets élaient plus prompts encore à la seconde Mofetta (M. Del Dragon) qu’à la première (M. Felix). — M. Elzéar Abeille de Perrin donne la diagnose d’une nouvelle espèce française d'Hétéromères : XANTHOCHROA AUBERTI, SP. NOV. — Nigra, micans ; antennis ad basim, — 180 — capile antice, pronolo, sutura, corporeque infra testaceis. — Capite remote et leviler punctalo ; palpis gracilibus, rufis ; antennis dimidiæ parti cor- poris æqualibus, fuscis, ad basim plus minusve lestaceis. — Pronoto leviter et sæpe obsolete punctato, quam levissime in medio impresso, modice convexo, ut in X. Raymondi parumper ad basim compresso, angulis pos- ticis vix prominulis. — Elytris ad basim prothorace duplo latioribus, subparallelis; apice acuminatis; thorace quadruplo longioribus, transver- sim levissime rugulosis; sutura plus minusve testacea, depressa. — Pedi- bus pallidis — Corpore infra rufo-testaceo. — Taille : 5,2 mill. Sa taille liliputienne, atteignant chez les plus grands exemplaires la moitié de celle de la X. gracilis, l'absence de côtes sur les élytres et la tête tout à fait noire, sauf près de l’épistome, l’éloignent des trois espèces connues. Cette charmante espèce, invariable dans sa pelitesse, a été découverte près de Toulon par mon ami M. François Aubert, bien connu déjà par sa sagacité entomologique. Il m'a conduit lui-même à l'endroit où il en avait récolté un bon nombre. Nous en avons pris huit exemplaires sortant des fissures d’un cadavre de pin. Il est à remarquer que leurs galeries abou- tissent rarement à la surface du tronc. En général, elles s'ouvrent dans l'intérieur même des fissures, probablement pour éviter à leur architecte le percement de l’enveloppe extérieure, durcie par le temps et séchée par le soleil, Mes huit sujets présentent tous à leur dernier segment veniral une fente si profonde que ses côtés ont presque l’aspect d’un forceps ; du milieu sort l'appareil génital, qui est assez compliqué. J’ignore à quel sexe il faut attribuer ce caractère tout à fait propre à noire espèce. — M. C.-E. Leprieur lit une note d’entomologie géographique : Je crois devoir signaler à la Société les espèces suivantes de Coléoptères que j'ai recueillis dans les environs de Cancale : 1° Dans un fossé d’eau saumâtre, au fond de l’anse du Verger : Hyphy- drus variegatus, deux individus; — Hydroporus parallelogrammus et cuspidatus, en nombre; — Ochthebius punctatus et pellucidus, quelques individus ; 2° Dans l’anse nommée Port-Picain, sur une espèce de Séatice qui croit au milieu de rochers que recouvre la mer dans les très-grandes marées, j'ai recueilli un certain nombre d’Apion limonii, et je pense que cette espèce n’avait jamais été signalée si au nord. — 181 — — M. Ernest Olivier adresse des notes sur divers Goléoptères : 4° L’Anoxia emarginata présente les mêmes mœurs que notre A. vil- losa. C’est du 10 au 20 juin qu'il paraît aux environs d’Alger où il est très-commun à cette époque dans certaines localités. Il sort de terre le soir vers sept heures et demie et on voit alors les mâles voler dans tous les sens pendant environ vingt minutes à la recherche des femellese Ces dernières paraissent beaucoup plus rares que les mâles, dont elles se distinguent, au premier coup d'œil, par leur forme plus courte, plus irapue, et par les longues dents dont sont armés leurs tibias anté- rieurs. J'ajouterai à la description si bien faite qu'en a donné M. Desbro- chers des Loges dans nos Annales (1874, p. 86) que les cuisses posté- rieures, au lieu d'être linéaires comme dans le mäle, sont fortement élargies ovalairement à leur côté externe et présentent la figure d’un arc de cercle dont la corde forme le côté interne et la circonférence le côté externe. Cette disposition des cuisses postérieures, ainsi que les fortes dentelures des tibias antérieurs, caractères qui se retrouvent du reste chez les Rhizotrogus et autres Lamellicornes du même groupe, ont élé donnés seulement à la femelle et lui servent en guise d’outils pour enfouir ses œufs, tandis que le mâle qui ne prend pas part à ce travail n’a que des cuisses grêles et des tibias inermes. 2° Chez un de mes amis qui habite aux environs d’Alger, les hiron- delles ont fait élection de domicile dans ses appartements. Il se garde bien de les déranger; elles y bâtissent leurs nids et y élèvent leurs petits en toute sécurité. Quand ceux-ci sont éclos, les parents leur apportent continuellement des quantités d’insectes dont beaucoup échappent souvent sans blessures au bec avide des petites hirondelles et se mettent à circuler dans les chambres, où on peut prendre, appor- tés de cette manière, beaucoup de Diptères, des Névroptères, des Hymé- noptères et aussi des Coléoptères. Parmi ces derniers, mon ami s’est pro- curé de cette façon, en assez grand nombre, le Cebrio dimidiatus Luc., le Rhizotrogus brunneus Fair., et quelques exemplaires d’une autre espèce de Cebrio lout noir qui est peut-être une variété du C. dimidiatus. C'était vers le 40 juin. Les hirondelles apportaient le Rhizotrogus brunneus pen- dant toute la journée, à partir de midi, et comme elles ne pouvaient le prendre qu’au vol, il faut en conclure que ce Lamellicorne a une activité diurne et des mœurs analogues à celles de notre Rhëzotrogus ruficornis Fabr., ainsi qu'à celles du petit Rhizotrogus Balnensis Fairm, que j'ai découvert au mois de mars, volant en plein midi, près de Batna. — 182 — Quant aux Ccbrio, les oiseaux n’en apportaient jamais avant (rois heures du soir et ce fait confirme les observations intéressantes rappor- tées par M. Chevrolat dans sa révision des Cébrionites : c’est donc dans la soirée et au milieu de juin que les Cebrio paraissent aux environs d'Alger. — M. Coret présente des remarques sur le genre de vie d’une espèce de Curculionite. Déjà l’année dernière, il avait trouvé dans une partie renflée de la tige soulerraine et de la racine du Chardon hémorrhoïdal (Cirsium arvense) des larves d’un Cleonus qui lui avait donné le GC. sulsi- rostris. Dernièrement, lui et son fils ont pu confirmer complèlement cette observation; ayant déraciné, dans des champs des environs de Puteaux, des Cirsium arvense el en ayant fendu les tiges, ils ont recueilli de nom- breuses larves, des nymphes et des insectes parfaits du même Coléoptère, que notre collègue montre à la Société. En terminant cette communication, M. Coret fait observer que c’est à tort qu’à l'Exposition des Insectes de l’Orangerie des Tuileries on indique le Cleonus sulsirostris comme un énsecte nuisible, tandis qu’au contraire on devrait le ranger parmi les 2nsectes utiles, puisqu'il tend à détruire une plante qui, par sa trop grande multiplication, fait du mal à nos cul- tures et surtout à nos champs de blé. MM. Régimbart et Leprieur, au sujet de cette communication, disent que les larves d’une autre espèce de Cleonus, le C. marmoratus, vivent dans les racines de l’Achillea mullefolium, et que linsecte parfait se prend dans les fleurs de cette plante, alors que celles-ci, ayant perdu leur couleur blanche, prennent à peu près les mêmes teintes que l’insecte. — M. Coret annonce également qu’il a trouvé vers la fin d'août, dans les environs de Suresne, deux chenilles du Deëlephila nerii Sur un grena- dier. Ges chenilles, qu’il élève, se nourrissaient des feuilles du grenadier, et cependant, auprès de cet arbuste, il y avait un laurier rose. — M. G.-A. Poujade communique une note sur trois Lépidopières qu’il a pris dans la forêt de Fontainebleau : J'ai l'honneur de faire passer sous les yeux de la Sociélé une belle variété femelle de la Melitæa didyma que j'ai prise à la fin du mois de juillet dernier. On remarque que dans cet individu les taches du disque sont remplacées par un large triangle noir, landis que celles de l’extré- mité de l’aile ont presque disparu, sauf au bord où elles forment par leur — 1835 — réunion une belle bordure noire ; les ailes inférieures sont presque entiè- rement noires, avec une tache discoïdale, en forme de virgule, et quel- ques lunules vers l'extrémité, qui sont fauves. Le dessous des quatre ailes offre les mêmes taches que celles du type, mais bien plus élargies et allongées. J'ai capturé dans la même localité un individu du Nemotois barbatellus Zeller, espèce propre à l’Andalousie, qui a cependant déjà été prise à Autun par notre collègue M. Constant. Enfin, je signalerai encore la Notodonta (Drynobia) melagona, rare espèce qui n’est signalée en France que du Nord et de l'Est. — M. Régimbart fait passer sous les yéux de la Société plusieurs indi- vidus d’un Apus qu'il a trouvé dans de petites mares de formations nou- velles, produites par les récentes pluies, dans les rochers de Belle-Croix de la forêt de Fontainebleau. Notre collègue communiquera prochainement des remarques relatives à ce Crustacé, de taille relativement assez grande, qui, par plusieurs particularités, semble différer de l’Apus can criformis. Membres démissionnaires pour 1877. MM. Devouzy, reçu cette anhée même, et Rizaucourt, qui faisait partie de la Société depuis 1866. Candidat présenté. M. de la Place, officier des cuirassiers, actuellement à Paris, boulevard des Invalides, 8 (Coléoptères d'Europe), présenté par M. L. Bedel, au nom de M. Le Brun. — Commissaires-rapporteurs : MM. E. Desmarest et J. Grouvelle. Appendice à la séance du'9 août 1876. — M. À. Chevrolat. Cléonides nouveaux (suite) : 5. LIOCLEONUS AMOENUS. — Semblable au L. clathratus O]., mais beau- coup plus petit, d’un blanc de chaux. Prothorax avec cinq lignes (celle du centre amincie aux deux extrémités, les deux qui suivent seules ponctuées) et deux sur chaque étui, noires, offrant chacune une série de points blancs. Trompe épaisse vers l'extrémité, ayant deux côtes: — 184. — sillon profond, blanc sur le fond ; dépression ponctiforme entre les yeux ; une large ligne noire médiane, bifide et tronquée sur le front. Téte ornée d’un bandeau gris sur le vertex. Antennes épaisses, blanches, annelées de noir. Prothorax offrant, outre les cinq lignes noires, une petite bande marginale étroite. Élytres longues, arrondies à chaque extrémité; stries à peine distinctes; marge avec une série de taches noires, allongées. Corps en dessous et pattes blancs; genoux, tarses, base de la poitrine et bord antérieur des trois derniers segments, noirs. 9. — Long. (moins la trompe) 41 mill.; larg. 5 mill. Caucase occidental. Je suis redevable de cette charmante espèce à la générosité de M. le professeur Waga. 6. GONOCLEONUS MULTICOSTATUS. — Grand, allongé, noirâtre. Trompe tricarénée ; carène médiane bifide ; deux sillons profonds et grande fossette frontale élevée, incrustés de blanc. Antennes minces. Prothorax en carré transverse, fortement ridé et ponctué en dessus, à côtés sinueux échan- crés antérieurement, offrant un large canal longitudinal et une impres- sion en forme de G, qui part du bord antérieur ; tous sont blancs. Élytres présentant chacune sept fortes côtes droites, alternativement élevées, et deux sillons près de la marge; le supérieur est rougeâtre, tandis que Pautre est sérialement ponctué: interstices étroits, terreux ; extrémité denticulée ; deux petites dents obtuses près l’extrémité de la suture. Corps en dessous et abdomen blanchâtres. Pattes noires. — Long. (moins là trompe) 41 mill.; larg. 9 mill. Pairie inconnue. J'ai obtenu cette espèce de M. le baron Bonnaire. Avis. A céder, d'occasion, un exemplaire relié de l'ouvrage intitulé : Genera des Coléoptères d'Europe, par JACGQUELIN DU VAL et LÉON FAïRr- MAIRE, 4 volumes, figures coloriées. S’adresser à M. L. Buquet, trésorier de la Société, rue Saint-Placide, 52. (Le Bulletin bibliographique de cette séance est remis au n° 84.) Paris, 20 septembre 1876. Paris. —Typog. FÉLIX MALTESTE et Cie, rue des Deux-Portes-St-Sauveur, 22. No 64. ES BULLETIN DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Recueilli par M, Æ DESMAREST, Secrétaire. Paraissant deux fois par mois. Séance du 27 Septembre 1876. Présidence de M. L. REICHE, Vice-Président. 16 membres présents. Lecture, M. Georges Rouast adresse un travail considérable ayant pour titre : Catalogue des Chenilles européennes connues, avec l'indication de leur habitat et de l’époque de leur apparition. Communicalions. M. L. Reiche lit la note suivante : Depuis la communication que j'ai faite à la Société dans sa dernière séance, M. de Saulcy a reçu de son correspondant M. de Chevarrier, à Gabès (Tunisie) une nouvelle lettre dont j’extrais ce qui suit : « Ci-joint l'ordonnance médicale relative à l'emploi du Dernona (l'in- secte) contre la rage : « Louange à Dieu! Remède contre la Rage, et l’on guérit s’il plaît à » Dieu! On prend du Dernona le poids d’un grain de blé et on l’écrase « dans un bouillon de viande que la personne mordue doit boire entre « les 21° et 27° jours après la morsure. Si elle le prenait avant ou après « les époques susdites elle ne guérirait pas. — Chaban el Akrem, 1993. « — Ce que je dis est tiré du livre du cheik El Syeuti (Traité de méde- « cine). — Il ne doit y avoir ni sel ni poivre dans le bouillon. » On sait que des expériences ont été faites à Alfort au moyén de la Gétoine dorée réduite en poudre et répandue sur des tranches de pain (1876, 4° année.) 18 — 186 — graissées qu'on faisait manger aux animaux qu’on supposait alteints de la rage. Ces expériences ont rarement réussi. J’ignore si les Vésicants ont été expérimentés dans cet établissement, et si, dans l’aflirmative, on les a administré ainsi que le dit le médecin arabe. Il y a évidemment quelque chose à faire, et j'appelle sur ce sujet l'attention du monde médical. Je ferai remarquer, en terminant, que Linné, Materia medica, p. 21, préconise l’emploi de la Cantharis vesica- toria contre beaucoup de maladies et entre autres contre l’hydrephobie. — M. Joseph Guichard signale les espèces les plus intéressantes de Coléoptères qu’il a recueillis, conjointement avec M. Villard, au com- mencement de juillet, dans les Alpes piémontaises avoisinant le mont Viso : 4° Dans les vallées et les bois : Carabus glabratus Payk., nemoralis Illiger, granulatus L., à individus très-petits, et une jolie variété de v10- laceus L., allongée, à bordure POUIDIE ou vert bleuâtre, se rapprochant du CHA Sturm. 2° Sur les plateaux et les sommités : Carabus Hoppei Germar, en grand nombre, et la variété lucens Schaum du depressus Bonnelli; mêlée au rare Carabus monticola Dejean. 3° Au col de Sestrières, à une altitude de 2,000 mètres environ, sur l’ancienne route stratégique du mont Genèvre à Fenestrelle, dans un endroit complètement nu et éloïgné des forêts : un exemplaire mort du Carabus Solieri Dejean. L° Dans les endroits sombres et humides des bois, sous de grosses pierres : des Cychrus ilalicus Bonnelli et angustatus Hope (ce dernier surtout est rare), et un gros Scotodipnus, décrit depuis par M. Baudi sous le nom d’alpinus. Je citerai également parmi les Carabiques : le Séomis elegans Chaudoir, sous les pierres, en compagnie de l’Apéinus alpinus Dejean. Dans le genre Feronia : gressoria Dejean, n’est pas rare sous les pierres au bord des torrents; — #mpressa Fairmaire, dans les bois; — vagepunctata Heer. et sa variété tmpressicollis Fairmaire, sur les plateaux élevés ; — Fvuant Dejean, avec une variété à pattes rouges que M. de Chaudoir à nommé éransversa ; — truncata Dejean, en très-grand nombre avec l’externepunctata ; — et enfin quelques exemplaires de la continua Chaudoir. Dans le genre Licinus : Hoffmanseggi Panz. et oblongus Dejean; ce dernier rare. — 187 — Dans le genre Pristonychus : cœruleus Dejean, abondamment, et seule- ment trois ou quatre individus d’angustatus Dejean. Dans le genre Anchomenus (Platynus) : depressus Dejean, erytrocepha- lus Bassi et piceus Dejean ; assez rares. Dans les autres familles de Coléoptères, j'indiquerai : Pygidia læta F. et denticollis Schaum, en petit nombre sur les mélèzes ; — Corymbites anticus Sch., sulphuripennis Germ. et impressus K.; — sous les pierres : Plinthus porculus F., Barynotus maculatus Boheman et Ofiorhynchus sanguinipes Boheman ; — dans les prairies : Chrysomela limbata F., Cryptocephalus tesselatus Germ., labiatus L., Clytra bucephala K., Malachius inornatus Küster, Silpha italica et Molytes carinærostris GYI., ne grand nombre. — Enfin un rare Longicorne : le Saphanus piceus, captaré au pied des mélèzes au nombre de quatre exemplaires. — M. C.-E. Leprieur fait passer sous les yeux de ses collègues un grand nombre de Témarcha qu’il a recueilli auprès dé Cancale et qui diffère de la coriaria et semble se rapporter à l’insecte trouvé auprès de Granville et indiqué par M. L. Reiche sous le nom de T. normanna. Membre recu. M. de Place, officier de cuirassiers, boulevard des Inva- lides, 8 (Coléoptères d'Europe), présenté par M. Le Brun.— Commissaires- rapporteurs : MM. E. Desmarest et J. Grouvelle. "D © Cm BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE (), Séance du 13 septembre 1876. Sociétés savantes eb DUbentiUTS périodiques. Bihang till kongl. Svenska Vetenskaps-Akademiens . Handlingar , 9, H. 1. O.-M. ReuTEr, Genera Cimicidarum Europæ, — H.-D,-J, WaAL- LENGREN, Species Tortricum et Tinearum Scandinaviæ. (4) M. Jules Grouvelle, Archiviste-Bibliothécaire adjoint, a bien voulu se cherger de la rédaction des Bulletins bibliographiques des deux séances de septembre pendant l’absence de M. L. Bedel. j — 188 — Bulletin de l'Académie impériale des sciences de Saint-Pétersbourg;, tome XXII, n° 1, C) Bulletin de la Société d'histoire naturelle de Toulouse, 10° année, 1876, 2° fasc. MARQUET, p. 145, Insectes Coléoptères du Languedoc. Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences, > tome LXXXIIT, 2° semestre 1876, n°* 8, 9 et 10. N° 8. — ALBERT, p. 479, Résultats obtenus par le traitement des vignes phylloxérées au moyen des sulfo-carbonates et du pal distributeur. — LICHTENSTEIN, A. BABRET, G. MATHEVON, CH. DonDErO, p. 480, Diverses communications relatives au Phyl- loxéra. ; N° 9. — O. GHALER, p. 507, Note sur l'anatomie et les migra- tions de deux Nematoïdes parasites. N° 10. — J.-B. SCHNETZLER, p. 535, Observation de vignes américaines attaquées par le Phylloxéra dans les environs de Stuttgart. — H. BOssET, CROLAS, P. LAFAYE, E. BASTIDE, F. PAUL, MENUDIER, p. 536, Diverses communications relatives au Phyl- loxéra. — PLATEAU, p. 545, Note sur les phénomènes de la diges- tion chez la Blatte américaine (Periplaneta americana L.). * Entomologist’s (The) monthly Magazine, n° 148, septembre 1876. D. Sxarp, p. 73, Descr. of some n. gen. and sp. of New Zea- land Coleoptera. — In., p. 78, Descr. of n. gen. of Anisotomidæ. — J.-S. BALY, p. 79, Diagn. of undescr. sp. of Phytophaga. — J. ScorT, p. 83, Descr. of three n. sp. of Europ. Hemipiera-Homo- ptera — O.-M. REUTER, p. 85, British Hemiptera-Homoptera. Add. Sp. Notes, — P. 87, On Agalliastes Wilkinsoni. — On a variety of Megaloceræa (Trigonotylus) ruficornis. — A phase in the history of Ampulex compressa, the destroyer of the common cockroach. — P. 88, Occurrence of Vespa crabro in the North. — On preserv. Dragon-flies. — P. 89, From Laurenço Marques South Africa. — Obs. on Mr. Hewitson’s note resp. Mr. Buxton’s Coll. of Orange tipped Butlerflies. — P. 90, Pachnobia alpina Westw. — hyper- borea Zeit. — Nat. Hist. of Cymatophora ocularis. — P. 99, Sesia philanthiformis in South Wales. — P. 93, On Ebulæa stachydalis. — 189 — — Diasemia literalis. — P. 94, Descr. of the pupa of Nola albu- Jalis. — Early hibernation of butterflies. — 8th Ann. Rep of the nox., benef., and other insects of the State of Missouri, C.-V. Riley, 1876. — Proceed. of the Nat. Hist Soc. of Glasgow. — P. 96° Proceed. of the Ent. Soc. of London. Entomologische Nachrichten, n° 9, 1876. KRIECHBAUMER, p. 133, Das Studium der Hymenopteren, vrir. — P. 136, Phylloxera. — DoEBner, p. 139, Eine Berichtigung bezüglich der Beschreibungen des Hydrophilus piceus L. und H. aterrimus Eschsch. — P. FiscHer, p. 140, Brutstätte für Schmet- terlinge, — Ip., p. 141, Versammlung deutscher Naturforscher und Aerzte in Hamburg. — De Rossi, p. 143, Der Fang der Copro- phagen Coleopteren.— MarTINI, p. 143, Das Tôdten der Insecten. — Ersatz für Markstückchen. * Extrait des Comptes rendus des séances de l’Académie des Sciences de l'Institut de France. Broch. in-4°, Paris, 1876. BALBIANI, p. 1, Sur la parthénogénèse du Phylloxéra comparée à celle des autres Pucerons.— AUBERGIER, p. 6, Résultats obtenus au moyen du sulfo-carbonate de potassium sur les vignes phyl- loxérées de Mezel. — Dumas, p. 9, Observations sur la lettre de M. Aubergier. — J.-B. JAUBERT, p. 14, Sur le mode d’emploi des sulfo-carbonaies. — P. MouILLErERT, Élat acluel des vignes sou- mises au traitement du sulfo-carbonate de potassium depuis l’année dernière. — In., p. 19, Résultats obtenus à Cognac avec les sulfo- carbonates de sodium et de baryum appliqués aux vignes phyl- loxérées. — MARION, p. 25, Expériences relatives à la destruction du Phylloxéra. ® Feuille des Jeunes Naturalistes, 6° année, n° 74, septembre 1876. Ep. ANDRÉ, p. 133, Notes sur les larves de quelques Chalcidites (tribu des Torymiens). — A. ENGEL, p. 142, Note sur l'élevage des larves xylophages. Kongliga Svenska Vetenskaps-Akademiens Handlingar, 11 band., 1872. C. Sri, 3, Enumeratio Hemipterorum. — G.-0. Sars, Beskri- velse af syv nye Cumaceer fra Vestindien og det Syd-Atlantiske Ocean (6 pl.). — Om Cumaceer fra de Store Dybder i Nordishafvet (4 pl). — 190 — Ofversigt af kongl. Vetenskaps-Akademiens Fürhandlingar, 32 ärg, 1875. N° 1. — H.-D.-J. WALLENGREN, p. 83, Insecta transvaaliensia. N° 9, — A, STUXBERG, p. 43, Om Nord Amerikas Oniscider. — In.. p. 65, Nya Nordamerikanska Lithobier, — Ip., p. 73, Litho- bius borealis, Meinert-sunnen i Sverige. — FyriP TTYBOM, p. 75, Bidrag till Kännedomen om Syrphusflugornas larfver och pupper (4 pl). — G.-F. NEUMAN, p. 91, Gotilands och OElands Spindlar och Vattenqvalster. N° 3. — A. STUXBERG, p. b, Genera et species Lithobioidarum. — In., p. 23, Lithobioidæ Americæ borealis. N° 4..— W. LILLIEBORG, p. 3, De under Svenska Vetenskapliga expeditionen till Spetsbergen, 1872-1873, derstädes samlade Hafs- Entomostraceer. N° 5. — O.-M. REUTER, p. 49, Bidrag till Kännedomen on nägra Hemipterers Dimorphism. N° 6. — O.-M. ReuTER, p. 59, Capsinæ ex America boreali in Museo Holmiensi asservatæ deser. ab. Proccedings (The) of the Linnean Society of New South Wales, NoI. T, part sec., 1876. H.-H.-B. BRADLEY, p. 1437, The Araneides of the Chevert Expe- dition (pl.). — W. Mac LEay, p. 464, Fee Coleoptera of the Che- vert expedition, New Guinea. Société entomologique de Belgique, 2° série, Compte rendu n° 28, 5 août 1876. . So Linnéenne du ‘Nord de la France, puleun mensuel n° 51, 4°" septembre 1876. Ouvrages divers. * Boucey. Rapport sur les mesures administratives à prendre pour pré- server les territoires menacés par le Phylloxéra. Broch in-/4°. Paris, 4876. (Comptes rendus hebdom, des séances de l’Acad. des Sciences, t. LXXVIIL) — 191 — * Cornu (MAx.) et MOUILLEFERT. Expériences faites à la station viticole de Cognac dans le but de irouver un procédé efficace pour combattre le Phylloxéra. Broch. in-4°. Paris, 1876, (Mémoires présentés par divers savants à l’Acad. des Sc.) * GALLOIS (J.), Mélanges entomologiques. Broch. in-8°. Angers, 1876. P. 4, Matériaux pour une faune entomologique de Maine-et- Loire. — P. 49, Les Insectes destructeurs de nos meubles. — P. 28, Sur les mœurs du Corynetes ruficollis OI. et de sa larve. _—P. 34, Le Porte-Nappe. Séance du 27 septembre 4876. Sociétés savantes et publications périodiques. American Naturalist (The), vol. X, n° 9, septembre 1876. S.-H. SCuDDER, p. 521, The mode in which Cockroaches and Earwigs fold their Wings. — P. 534, Mimicry in Butterflies explai- ned by natural selection. Annales de la Société entomologique de Belgique, tome XIX, fasc. 1, 1876. F. PLATEAU, p. 4, Note sur une sécrétion propre aux Coléoptères Dytiscides. — Baron M. DE CHAUDOIR, p. 11, Monographie des Brachynides. — Comptes rendus des séances de la Soc. ent. de Belg., pages 1 à XLVIII. Bulletin de l'Académie impériale des Sciences de Saint-Pétersbourg, tome XII, n° 2, septembre 1876. () * Bulletin d’Insectologie agricole, 1"° année, 1875-76, n° 8. H. HAMET, p. 445, 5° Exposition des Insectes. — H. DE LA BLANCHÈRE, p. 148, Conférence à l'Exposition des Insectes. — MAURICE GIRARD, p. 151, Destruction des Limaces et des Colima- — 192 — çons par divers Insectes. — S.-A. NEYROUX, p. 155, Le Fucus comme insecticide. — P, 156, Considérations sur l'amélioration des races d’Abeilles, — H. E., p. 158, Le Doryphore ou Chryso- mèle de la pomme de terre. Bulletin de la Société impériale des Naturalistes de Moscou, année 1876, note K. KESsLER, p. 1, Ein neuer russischer Flusskrebs, Astacus col- chicus. — AL. HUDENDORFF, p. 26, Beitrag zur Kenntniss der Süsswasser-Cladoceren Russlands (4 pl.). — Baron DE CHAUDOIR, p. 62, Monographie des Siagonides. Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences, t. LXXXIII, 1876, 2° semestre, n° 11 et 12. N° 411. — A. THIERRY, LEFÈVRE-ALARIX, p. 565, Communica- tions relatives au Phylloxéra. — F. PLATEAU, p. 566, Recherches sur les phénomènes de la digestion et sur la structure de l'appareil digestif chez les Myriapodes de Belgique. N° 12. — TH. PIGNÈDE, p. 601, Sur un mode de traitement des vignes phylloxérées par la chaux. — MÉnarD, B. CHARMES, E, Dona, p. 602, Communications relatives au Phylloxéra. — Ep. BRANDT, p. 613, Recherches anatomiques et morphologiques sur le système nerveux des Insectes Hyménoptères. Mémoires de l’Académie de Stanislas, CXXVI° année, 4° série, t. VIII, 1875. €) Avis. À céder, d'occasion, un exemplaire relié de l'ouvrage intitulé : Genera des Coléoptères d'Europe, par JAGQUELIN pu VAL et LÉON FaïrR- MAIRE, 4 volumes, figures coloriées. S’adresser à M. L. Buquet, trésorier de la Société, rue Saint-Placide, 52. l Paris, 2 octobre 1872. PARIS. —Typog, FÉLIX MALTESTE et Cie, rue des Deux-Portes-St-Sauveur, 22. No 65. BULLETIN DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Recueilli par M, E DESMAREST, Secrétaire. Paraissant deux fois par mois. Séance du 11 Octobre 1876. Présidence de M. Pauz MABILLE, 26 membres présents. Communications. M. H. Lucas lit une note relative à un Coléoptère de la famille des Carabides : Les auteurs qui parlent du Broscus cephalotes Linné disent que cet insecte se trouve dans les champs, sous les pierres, et dans le sable des dunes des bords de la mer. J’ai observé cette espèce, au mois de sep- tembre dernier, à Lion-sur-Mer (Calvados) : elle se montre plus abon- damment la nuit que le jour, et j'ai remarqué qu'elle se creuse dans le sable, non loin de la mer, des trous assez grands, profonds de 6 à 8 centimètres environ. Pendant le jour, le Broscus cephalotes se tient ordinairement dans son habitation, mais, à l'approche de la nuit, il abandonne pour aller à la recherche de sa nourriture, qui consiste en Amphipodes du genre Thalic- trus. J'ai quelquefois rencontré, dans les terriers imprégnés d’eau salée, les deux sexes de cet insecte réunis et accouplés, Pendant la copulation, le mâle et la femelle restent opposés bout à bout. Quand ces Broscus se déplacent alors, tantôt c’est le mâle qui entraine la femelle, tantôt la femelle qui entraine le mâle, et dans ce mouvement les deux sexes sont ‘ d'accord et n’opposent aucune résistance. En les désaccouplant, on peut remarquer que le dernier segment abdominal de la femelle qui, dans cet acte fait saillie et qui ordinairement est caché et recouvert par le (1876, L° année.) 19 — 494 — segment précédent, présente dans son milieu une échancrure étroite et profonde, | __ — M. L. Reiche dit qu’il a lu sur la marge d’un exemplaire de l’His- toire abrégée des Insectes qui se trouvent aux environs de Paris, de Geoffroy (1801), une note d’un anonyme portant que le Crioceris asparagi était vivipare. Le fait de la viviparité n’a pas été signalé jusqu'ici chez les Criocères comme il l’a été chez les Oreina, et il serait utile de vérifier son exactitude. — M. Maurice Girard communique les observations suivantes : 1° J'ai constaté près de Granville (Manche), au commencement de sep- tembre, un cas de flâcherie sur une espèce indigène, tout à fait analogue à ceux que j'ai souvent reconnus sur les chenilles de nombreuses éduca- tions d'Attacus Fama-maï. Je rencontrai sur un chemin une chenille de Sphinx ligustri, terminant sa troisième mue, à tête de grosseur normale, mais de taille environ moitié de celle qu’elle aurait dû avoir (maladie des petits). Les trois derniers anneaux du corps, y compris la corne, restaient enveloppés et serrés dans la vieille peau, jaunâtre et flétrie, qui, n'ayant pu se dégager, fermait l’orifice terminal. Cette chenille cessa de manger, bien qu'ayant la nourriture à sa portée, devint flasque et mourut, molle et noircissante, exactement comme dans les cas de flâcherie qui déciment les Vers à soie. 2° J'ai capturé, dans la localité que je viens de citer, comme en 1874, dans les chemins creux boisés, de nombreux sujets du Satyrus Ægeria, mais je n’ai plus trouvé aucune différence avec le type parisien, tandis qu’il y a deux ans je rencontrai certains exemplaires offrant un passage à la variété Meone à fond fauve, qui remplace le type à partir du Poitou, sauf dans les régions froides et montagneuses. 3° Dans les premiers jours de septembre, toutes les falaises et coteaux secs des environs de Granville offraient en abondance le Criquet à ailes bleues et noires de Geoffroy (QEdipoda cærulescens Linn.), mais la variété à ailes rouges (germanica Latr.) manquait complétement, tandis qu’au mois d’août elle était fréquente dans les lieux secs et à broussailles des environs de Paris, tels que la forêt de Sénart. L° J'ai reçu ces jours derniers, provenant de M. Rose Charmeux, de Thomery, près Fontainebleau, un insecte qui a dû être abondant par exception dans la localité, quoiqu’on ne l’y eût pas encore rencontré auparavant. Il était accusé de manger les feuilles des vignes de treille et — 195 — les pellicules des grains de raisin, produisant des ravages ressemblant à ceux des Loirs. A moins d’une inversion de régime qui n’a jamais été signalée, il y a là une erreur manifeste d'observation, car l’insecte était la Mante religieuse, Orthoptère carnassier de proie vivante par excelelnce. 5° À la suite de ces remarques, notre collègue fait hommage à la Société de la seconde édition de son petit livre populaire sur le Phyl- loxera, édition augmentée des plus récentes découvertes sur les agames ailés, leurs essaimages, les sexués aptères, l’œuf d’hiver et sa descendance aptère, tant aérienne que radicicole. — M, E. Simon donne la description de deux nouvelles espèces fran- çaises d’Arachnides : A, XYSTICUS OVATUS, Sp. nov. — ®. Long. 7,5 mill. — Céphalothorax brun, veiné de fauve sur les côtés, éclairci à la marge, surtout en arrière ; une bande dorsale fauve aussi large que le front, à peine atténuée en arrière, ne renfermant pas de tache triangulaire en avant. — Yeux médians antérieurs presque aussi écartés que les supérieurs, formant avec eux un quadrilatère à peine plus large que long. — Abdomen relativement assez allongé, arrondi en avant, graduellement élargi et arrondi en arrière ; en dessus gris-fauve obscur avec une bande marginale fauve blanchâtre, la partie grise limitée, surtout en avant, par des points bruns ; ventre plus obscur, brun foncé sur-les côtés, éclairei dans le milieu avec deux bandes brunes longitudinales ponctuées et très-vagues. — Pattes fauve-clair, fine- ment ponctuées de brun-rouge; quelques taches plus grandes et plus: noires sur les fémurs ; fémurs, patellas et tibias marqués en dessus de deux lignes brunes peu distinctes ; fémur 1 présentant une rangée oblique de 3 épines; tibia r deux rangées inférieures de 3-6 ; tibia n1 3-4; point d’épines tibiales latérales; métatarses présentant des épines inférieures et des épines latérales. — Épigyne en fossette grande, presque arrondie, peu séparée du pli épigastrique, fortement rebordée, divisée par une carène entière, lisse, un peu élargie d’avant en arrière, non striée et plus étroite que chacune des moitiés. Quelques femelles prises à Baréges et à Saint-Sauveur (Basses-Pyrénées) par notre collègue M. G. Power. Par la forme de son abdomen et sa coloration, cette espèce ressemble beaucoup au X. sabulosus H., mais la structure de son épigyne force de la placer dans le groupe de X. cristatus ; elle est voisine de X. striatipes L. K., dont elle se distingue par la carène de l’épigyne, qui n’est pas triée, et par les pattes qui sont beaucoup plus courtes. — 196 — 2. XYSTICUS PERILEUGUS, Sp. nov. — ®, Long. 7 mill, — Céphalo- thorax brun foncé, légèrement veiné de fauve sur les. côtés; une bande, dorsale fauve. blanchâtre aussi large que le front, à peine atténuée en arrière, renfermant une bande fauve tachée de noir, très-large en avant, atténuée et terminée en pointe en arrière, au delà du tiers postérieur. — Yeux médians antérieurs un peu plus resserrés que les supérieurs, for- mant avec eux un quadrilatère à peine plus large que long. — Abdomen de même forme que chez X. ovatus ; en dessus une large bordure blanc jaunâtre très-nette, un grand espace dorsal ovale brun foncé taché de noir un peu découpé sur les bords, une bande médiane fauve clair, continue et atténuée en arrière, formée dans le milieu de trois larges accents réunis par le sommet ; ventre fauve clair; parlies latérales présentant une large bande noirâtre découpée. — Pattes fauve clair, finement ponctuées de brun; quelques taches plus grandes sur les fémurs ; fémurs, patellas, et tibias marqués en dessus de deux lignes brunes peu distinctes ;- fémur 1 présentant une rangée oblique de 3 épines; tibias r et 11, deux rangées inférieures de 3-4, les internes longues ; point d’épines tibiales latérales ; mélatarses présentant des épines inférieures et des épines latérales. — Épigyne en fossette assez petite, aussi large que longue, cordiforme, peu séparée du pli épigastrique, divisée par une carène entière, lisse, un peu élargie d'avant en arrière, non striée ; chacune des moitiés de la fossette renfermant une large saillie rouge, lisse, arrondie, Une femelle, trouvée daus la forêt de Fontainebleau, au printemps. Comme la précédente, cette espèce ressemble beaucoup au X. sabulosus, mais son épigyne est totalement différente et se rapproche beaucoup de celle de X. lanto. Appendice à la séance du 9 août 1876. — M. A. Chevrolat. Cléonides nouveaux (fin) : . 7. MECASPIS HEMIGRAMMUS. — Ressemble, au M. alternans OL, plus court, un peu plus large, blanc. Élytres marquées chacune de cinq lignes noirâtres, tantôt larges, tantôt étroites ou peu indiquées. T'rompe blanche, subconique, profondément déprimée en avant des yeux; une ligne noire en avant. Antennes noires ; massue blanche, acuminée. Prothorazx. offrant en dessus quatre lignes noires obliques et trois lignes blanches; dépres- — 29% — sion basale profonde. Écusson arrondi. Élytres allongées, à stries étroites, irrégulièrement ponctuées; une ligne sur la suture, interrompue à la base ; une ligne humérale double, terminée sur le calus; deux petites lignes minces internes, toutes noires ; de plus, trois lignes : une margi- nale et deux au-dessus rapprochées, toutes trois avec une série de points noirs. Corps blanc en dessous ainsi que les pattes. Abdomen marqué d’un trait noir au bord postérieur du premier segment; les trois suivants sont bordés de noir. $. — Long. (moins la trompe) 12 mill.; larg. 5 mill Caucase. J'ai acquis cette espèce de M. E. Deyrolle. 8. PSEUDOCLEONUS PUSTULOSUS, — Assez rapproché du P. grammicus Panz. Trompe large, plane en dessus, vermillon, noire à l’extrémité ; côte droite, sillonnée de chaque côté. Téte à bandeau d’un brun roux. Antennes épaisses, noires; massue ovoide, acuminée, blanche. Prothorax roux, luisant, à ponctuation fine, serrée; marges latérale et postérieure ocracées ; carène médiane antérieure; impression basale allongée. Éeusson ponctiforme. Élytres ovalaires, convexes, ocracées sur la base, couvertes de petites gouttes ou taches transverses d’un roux jaunâtre. Corps en dessous et pattes (courtes, épaisses) bruns, très-finement et densément pointillés , à villosité courte; les trois derniers segments abdominaux ornés sur les côtés de taches rousses. d. — Long. (moins la trompe) 40 mill.; larg. 3 3/4 mill. Syrie. (Coll. de l’auteur.) 9. NEOGLEONUS LIVINGSTONI.— Blanc. Prothorax avec une grande tache dorsale rousse, marquée au centre d’une croix blanche avec une petite côte vers le milieu ; dépression basale profonde. Trompe grise, brièvement poilue, plane ; carène médiane étroitement sillonnée entre les yeux ; deux sillons profonds. Élytres blanches, ornées de trois bandes transverses noires, à stries formées de gros points arrondis, offrant deux côtes élevées sur chaque côté. Genoux annelés de noir. — Long. (moins la trompe) 8 1/2 mill.; larg, 4 mill. Nil-Blanc, Afrique centrale. Le Cleonus attenuatus Fhs. in Sch., t. VI, 2, p. 64, de Sibérie, doit être placé, d'après M. Jekel, parmi les Pleurocleonus. —_———ñ > © —— — 198 — BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Rédigé par M. Louis BEDEL, Archiviste-Bibliothécaire, Séance du 41 octobre 1876. Sociétés savantes et publications périodiques. Anales de la Sociedad española de Historia natural, tome V, n° 2, k pl. n. = BOLIVAR Y URRUTIA, p. 259, Sinôpsis de los Ortopteros de Es- paña y Portugal (2° partie, pl. n.). Actas de la Sociedad. — P. 47, Ortépteros de Canarias. — P: 70, Larvas del género Embia. Annales de la Société d'Agriculture, Histoire naturelle et Arts utiles de Lyon, 4° série, tome VIL SAINT-CYR, p. 4, Expériences sur le scolex du Tœnia medio- canellata. — DucLAux, p. 15, Sur un moyen d'arrêter les progrès de la maladie de la vigne. — MurSanr et Rey, p. 27, Tribu des Brévipennes, famille des Aléochariens (suite), 4 pl. n. — BiLLIoup, p. 505, Rapport de la Commission des soies sur ses travaux de l’année 1874. — DusuzEAU, p. 531, Rapport sur le Congrès séri- cicole international de Montpellier. Annales de la Socièté entomologique de France, 5° série, tome VI, 1876, 2° trimestre. Annales, feuilles 42-29, 2 pl. col. — Bulletins, feuilles v-vrr. (Deux exemplaires pour la bibliothèque.) * Association viticole de l'arrondissement de Libourne pour l'étude du Phylloxéra et des moyens de le combattre, 6° fasc., 1876. — 199 — * Entomologische Nachrichten, herausgegeben von D" F. Katter, 2° an- née, 1876, n° 10. P. 149, Das Studium der Hymenopteren (IX). — P. 153, Phyl- loxera (II). — P. 454, Ueber Myrmecocystes mexicanus. — P. 456, Lepidopterologisches aus Dalmatien. — P. 157, Sammelgläser. — P. 157, Vermischtes. — P. 161, Literarische Revue. * Entomologists (The) monthly Magazine, vol. XIII, n° 449, octobre 1876. SHARP, p. 97, Descr. of some n. g. and sp. of New Zealand Co- leoptera (fin). — E, SAuNDERS, p. 102, Descr. of n. Hemiptera- Heteroptera. — J. ScorrT, p. 104, Descr. of a n. sp. of Hem.-Hete- roptera. — B. WHITE, p. 105, Descr, of 3 n. sp. of Hem.-Heter. — CG. WATERHOUSE, p. 118, Descr. of new Cncujidæ (Synopsis du genre Hectarthrum). Notes. — P. 107, Danais Archippus. — P. 108, Pieris Daplidice near Southend. — On Lepidoptera from North Wales, — Eupithe- cia subciliata in Yorkshire. — Catocala fraxini. — P. 109, Cidaria reticulata. — Black variety of Orthosia suspecta. — On Larva of Agrotis hyperborea. — P. 110, Larva of Herminea grisealis. — P. 411, Larva of Cryptoblabes bistriga, — Coleoptera at Aviemore in July 1876. — P. 112, Hemiptera at Aviemore. — Recent cap- tures of Hemiptera. — P. 413, Captures of rare Insects at Chob- ham. — P. 414, On parasitic Acari. — Review, p. 415, A Mono- graph of the Phalænidæ of the U. S. by A. Packard. — Orbituary, p. 115, T. Blackmore ; p. 116, E. Brown. — P. 417, Proceed. of the Ent. Soc. of London. * Feuille des Jeunes Naturalistes, 6° année, n° 72, octobre 1876. ED. ANDRE, P. 145, Notes sur les larves de quelques Chalcidites (1 pl.). — Communications, p. 155, Mœurs des Altides. — Mantis religiosa trouvée au Havre. Société entomologique de Belgique, Compte rendu n° 29 (série 2). J. PLATEAU, p. 6, 5° Session de l’Association française pour l'avancement des sciences. — P. DE BORRE, p. 7, Nid du Pelopæus histrio (fig.). — Divers, p. 8, Insectes de Belgique. — DONCKIER, p. 9, Note sur quelques Phytophages nouveaux ou rares pour la — 200 — faune belge. — In., p.11, Capture des Cuculliàa lychnitis et Aci- dalia herbariata en Belgique. — Purzeys, p. 41, Capture du Calo- soma sericeum près d'Anvers. * Société Linnéenne du Nord de la France, 5° année, Bulletin mensuel n° 52. ©) Verslag van de Zomervergadering der Nederl, entom. Vereen, gehouden te Middelburg op 17 Junij 1876. Ouvrages divers. .# DEyEAN (comte). Species des Carabiques, volume IV, manuscrit de l’auteur. — Don de M. L. Reiche, * GIRARD (MAURICE). Le Phylloxéra de la vigne, son organisation, ses mœurs. Broch. in-12, avec fig. et cartes. Nouvelle édition. Paris, 1876. * MILLIÈRE (P.). Catalogue raisonné des Lépidoptères des Alpes mari- times, 3° partie. Broch. in-8°. — Paris, 4876. (Mém. Soc. Sc. nal, de Cannes.) * PLATEAU (Fézix). Note sur les phénomènes de la digestion chez la Blatte américaine (Periplaneta americana L.). Broch. in-8°. Bruxelles, 1876. * Jp. Recherches sur les phénomènes de la digestion et sur la structure de l’appareil digestif chez les Myriapodes de Belgique. Broch. in-4°, 3 pl. lith. Bruxelles, 1876. (Mém. de l’Acad. royale de Belgique.) * SIEBOLD (CARLO DE). Le Helicopsyche in Italia, — Lettera agli ento- mologi italiani. Broch. in-8°. Florence, 1876. (Bulletino ento- mologico, VILIL.) Paris, 18 octobre 1876. PARIS. —Typog. FÉLIX MALTESTE et Cie, rue des Deux-Portes-St-Sauveur, 22. No 66. BULLETIN DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Recueilli par M. E DESMAREST, Secrétaires Paraïssant deux fois par mois. Séance du 25 Octobre 1876. Présidence de M. Pauz MABILLE. PR 25 membres présents: Au Communications. M. A. Chevrolat fait connaître la noté suivante : Le fait intéressant, signalé par M. Ernest Olivier (Bulletin 1876, p. 18), de la capture en assez grand nombre d’un Cebrio par des hiron- delles, n’est pas le seul déjà connw Dans ün article ornithologique publié dans la Revue zoologique j'ai lu qu’on avait trouvé dans le jabot d’un bec-fin plusieurs individus d’un LA Here nou comme fort rare. J{sts41al Le Gouvernement, en’ publiant récemment un arrêté prohibant la destruction des nids et la chasse des petits oiséaux, rend un service signalé à l’agriculture. On sait, en effet, que les Hiboux, Chouettes, Orfrois vivent de rats, mulots, etc., les Corneëlles de larves de Hanne- tons, Rhizotrogues, etc., déterrées par la charrue ; les -Engoulevents se nourrissent d'insectes nocturnes ; la Grive et la Draine dévorent aussi bien les Géotrupes, que les Hélices, Limaces,. ete. Le Cebrio signalé par M. E. Olivier ne se rapporte pas, comme il le supposait, à une variété du C: démidiatus, mais constitue une espèce nouvelle à laquelle j’assigne le nom de: CEBRIO HIRUNDINIS. — Voisin du €. compactilis et de la plupart des (1876, L° année.) b . -& 0:90 LOpO UE espèces noires à élytres rouges, dont le corps est trapu, assez large. Les antennes sont épaissies à leur base, allant en s’amoindrissant vers l’extré- mité et s'étendent vers le milieu du corps; les trois premiers articles sont luisants (deuxième et troisième noduleux), les suivants bruns, coniques vus de côté, linéaires en dessus; le quatrième est un peu plus épais, cinquième et sixième plus longs. Couleur ordinaire d’un brun noi- râtre luisant; couvert en dessus d’un poil roux abaissé; la villosité de la poitrine est fine et droite. Téte large, convexe en arrière, tronquée ou légèrement arrondie au milieu en avant, à bordure mince, lisse et rele- vée ; large dépression antérieure anguleuse entre les yeux. Prothorax transverse, obtusément arguleux sur le front, abaissé et arrondi aux angles antérieurs ; angles postérieurs pointus, divergents, courts, carénés; ponctualion plus fine et plus nette que dans le compactilis; saillie basale très-distincte. Élytres parallèles jusqu'aux cinq sixièmes, rétrécies sur chaque extrémité, ayant trois fois et demie la longueur du prothorax, longitudinalement convexes, chagrinées, offrant chacune cinq côtes in- ternes aplanies, irrégulièrement ponctuées et séparées par des sillons assez profonds. Cuësses courtes, épaisses; jambes postérieures longues, à peine arquées en arrière. Var. À. Élytres, moins la base, d’un brun jaunâtre. Var. B. Noir. Élytres d’un jaune rougeûtre. Long. 15-16 mill.; larg. 5-6 1/2 mill. Des environs d'Alger ; reçu de M. E. Olivier. La constance de couleurs et de forme des Cebrio anciennement décrits m'avait fait penser qu’il en était de même dans les nouvelles espèces ; mais par suite des variations que je viens d'indiquer dans le Cebrio hirun- dinis, il est à présumer que mon travail sur cetle famille subira peut-être, par suite, quelques modifications. — M. L. Bedel lit une note sur la synonymie de deux Coléopières : 1° Parmi les espèces algériennes du genre Pimelia, il en est une par- ticulièrement remarquable par la petitesse de sa taille (9-11 mill.), la disposition des tubercules arrondis des élytres, alignés en sept séries longitudinales, et surtout par la présence, chez le mâle, d’une saillie calleuse, ovale, située vers le milieu des cuisses antérieures, à leur bord interne (voyez : de Marseul, Abeille, Nouv. n° 23, p. c1v; Baudi, Deutsche Ent. Zeïts., XX, p. 29, note) : c’est la Pimelia tuberculifera Luc. Comme tant d’autres, cet insecte, publié depuis près de vingt ans, a tenté MM. Mulsant et Godart, qui l'ont redécrit sous le nom de Pimelia — 203 — dayensis, et M. Fairmaire, qui le reproduit évidemment sous le nom de Pimelia serieperlata. En outre, et par une confusion bien étrange, M. Baudi l’a considéré comme étant le Leucolæphus Perrisi, insecte tout différent, ce qui lui a fait décrire comme Leucolæphus ? zophosioides une espèce du nord de la Perse qui certainement n’est pas un Leucolæphus. Je possède un type de P. dayensis Muls., pris à Daya par M. Lefranc, et quelques individus recueillis par moi dans la même localité, et j’en ai vu un grand nombre d’exemplaires dans diverses collections. Je puis donc, après avoir examiné le type de M. H. Lucas, conservé dans les cartons du Muséum, établir avec certitude la synonymie suivante : Pimelia serieperlata Fairm., Petites Nouv. Ent., Il, p. 38, 1876, — Leucolæphus Perrisi + Baudi (nec Lucas), Deutsche Ent. Zeits., 1876, p. 28, — P. dayensis Muls. et God., Ann. Soc. Linn. Lyon, XIE, p. 451, 1865, — Pimelia tuberculifera Lucas, Ann. Soc. ent. Fr., 1858, Bulletin, P. COXXI. La Pimelia tuberculifera paraît propre à la région des hauts plateaux et ne doit guère s’avancer au delà des limites du Tell, dans la zone de l’'alfa et des forêts. Elle a été trouvée, dans la province d’Alger, sur la route de Boghar à Laghouat (Lucas), et, dans la province d'Oran, à Tiaret (coll. Fairmaire), à Daya !, El-Haçaïba (Magenta !), Ras-Elma ! et Sidi- Yahia !. Je crois me souvenir qu’on la prend aussi à Fremdah. Elle est probablement commune au printemps, à en juger par les nombreux débris que nous en trouvions à Daya sous les pierres des endroits arides, sablonneux et un peu en talus. Je n’ai pu en prendre que cinq individus vivants (31 décembre et 7 février), et le seul exemplaire ramassé par notre collègue M. le docteur Munier, était récemment mort (septembre). 2° Une espèce de Phytæcia, trouvée abondamment à Tours par MM. Mà- bille et Caron, a soulevé récemment quelque discussion. M. de Marseul (Bulletin n° 73, p. 66) l’a considérée, avec raison, comme se rapportant à la PA. solidaginis de Bach , MM. Mulsant et Godart, moins bien inspirés, l'avaient déjà décrite sous le nom de Ph. Caroni (Ann. Soc. Linn. Lyon, XXII, p. 419) et M. Mulsant (Petites Nouv. Ent., IT, p. 45), sans avancer d'arguments bien nouveaux, a cherché depuis à maintenir encore la vali- dité de l’espèce en litige. Possédant, grâce à l’obligeance de M. P. Mabille, les deux sexes de la Phytæcia Caroni, j'ai vérifié que le mâle avait seul les élytres tronquées obliquement et à angle vif au sommet, conformément aux termes de la description; que, chez la femelle, les élytres étaient arrondies à l'extrémité et les nervures élytrales effacées ; que les autres caractères signalés par 204 M. Mulsant étaient ou variables individuellement ou illusoires. J’ai comparé ensuite la femelle de la Phytæcia Caront au type de la Ph; Julii Muls., établi sur une femelle également, et j'ai pu constater leur identité. On sait que la Ph. Julii, découverte à Asnières par M. Jules Künckel, et donnée par lui au Muséum, n’est autre, de l’aveu de M. Mulsant lui-même, que la Ph. nigricornis F. J'établis donc la synonymie de la manière sui- vante : - Phytæcia Caroni (4) Muls., 1876, — Julii (Q) Muls., 1863, — solida- ginis (G) Bach, 1853, — flavicans ($) Muls., 1853, — nigricornis Fabr., 1781. Cette espèce est bien celle qui figure sous le nom de nigricornis dans le Species Insectorum, la Mantissa Insectorum et le Systema Eleutherato- rum de Fabricius. Par contre, elle prend, dans l'Entomologia systematica emendata, le nom de suturalis, tandis que la nigricornis du même ouvrage est une Agapanthia (voyez : loc. cit., I, 2, p. 314). Inutile d'ajouter que la Phytæcia nigricornis F. vit constamment sur le Tanacetum vulgare, sur les bords de la Seine comme sur les bords de la Loire, et non pas « dans les rameaux du prunier ou du poirier, » où M. Mulsant, par suite d’un enchevêtrement d’erreurs successives, la cher- cherait encore, s’il n’avait proposé déjà d'effacer tout ce qu’il en a dit dans la seconde édition de ses Longicornes de France. Candidats présentés. 1° M. Adolphe Lamey, sous-inspecteur des forêts, à Philippeville (Algérie) (Goléopières d'Europe et du bassin de la Médi- terranée), présenté par M. L. Bedel. — Commissaires-rapporteurs : MM. ‘ Ant. et J. Grouvelle. 9° M. Ed. Reitter, de Paskau (Moravie) (Coléoptères européens et exo- tiques), présenté par M. Ant. Grouvelle. — Commissaires-rapporteurs : MM. L. Bedel et H. Lucas. Appendice à la séance du 11 Octobre 1876. — M. E. Simon présente la description de nouvelles espèces d’Arach- nides françaises (suite) : 3. LYCOSA FIGURATA, Sp. nov. — d, Long. 10,5 mill. — Céphalothorax presque glabre, fauve-olivâtre très-obscur ; une ligne marginale noire et deux larges bandes dorsales brunes très-découpées. — Première ligne des — 205 — yeux au moins aussi large que la seconde, les médians plus gros que les latéraux et un peu plus séparés ; intervalle des yeux de la seconde ligne environ égal à leur rayon. — Crochet des chelicères sans saillie en dessus. — Abdomen brun-rouge en dessus, ponctué de noir sur les côtés et orné d’une bande lancéolée dessinée par une ligne noire; ventre noir. — Plastron et filières testacés. — Pattes courtes, robustes, glabres, fauves ; fémurs presentant un anneau terminal brun découpé; palellas brunes ; tibias marqués de deux larges anneaux bruns, très-étendus aux deux premières paires ; mélatarses et tarses concolores rougeâtres. Pa- tella et tibia 1v un peu plus courts que le céphalothorax; métatarse 1v un peu plus court que patella et tibia; tibia 1 présentant en dessous deux rangées de 3-3 longues épines; tibia 11 2-3, les internes courtes ; patella x présentant une petite épine interne. — Patte-mâchoire fauve, avec le tarse brunâtre ; tibia un peu plus court que la patella, à peine plus étroit et parallèle; tarse étroit, un peu plus court que les deux articles pré- cédents ; pointe tarsale dépassant le bulbe environ de la moitié de sa longueur. Un mâle, trouvé par.M. H. d'Orbigny, à Saint-Just, à 15 kilom. de Limoges (Haute-Vienne). Cette Lycosa s'éloigne de toutes les espèces françaises par un ensemble de caractères remarquables ; c’est avec la Lycosa leopardus qu'elle offre le plus de ressemblance. h. DIÆA LIVENS, Sp. nov. — ©. Long. 4 mill. — Céphalothorax fauve tes- tacé verdâtre sans ligne marginale, avec les tubercules oculaires d’un blanc mat. — Yeux supérieurs équidistants ; yeux médians antérieurs visible- ment plus gros que les supérieurs et presque aussi écartés. — Abdomen blanc testacé, présentant un grand espace dorsal ovale gris-verdâtre ponctué et veiné de brun violet, renfermant vers le milieu deux grandes taches blanches presque géminées et au delà quelques taches transverses moins distinctes. — Pattes fauve testacé verdâtre ; fémur 1 présentant une ligne oblique de quatre longues épines presque équidistantes et deux épines semblables au-dessus de la seconde, formant une ligne transverse; épines tibiales et métatarsales comme chez D. dorsata. Cette espèce diffère de Diæa dorsata par deux caractères que j'ai trouvé constants chez de nombreux exemplaires : les yeux médians antérieurs plus gros que les supérieurs, tandis qu’ils sont de même grosseur chez - dorsata, et la disposition des épines au fémur de la première paire ; chez D. dorsata, cet article présente une ligne longitudinale de cinq épines et une épine dorsale au niveau de l'intervalle de la troisième à la quatrième, — 206 — tandis que chez D, livens la ligne principale ne comprend que quatre épines ; mais deux épines supplémentaires forment une ligne transverse au-dessus de la seconde. Plusieurs femelles trouvées à la Sainte-Baume (Var) par notre collègue le R. P. Belon. nn -————— — BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Rédigé par M. Louis BEDBL, Archiviste-Bibliothécaire, Séance du 25 Octobre 1876. Sociétés savantes et publications périodiques. American (The) Naturalist, vol. X, n° 10, 1876. BEAL, p. 588, Carnivorous Plants. — ScuDDER, p. 602, À Cos- mopolitan Bulterfly. * Pulletin de la Société d'Histoire naturelle de Metz, 1876, cahier 44 (2° série). — Don de M. F. de Saulcy. BELLEVOYE, p. 23, Notes sur les espèces du G. Lixus trouvées aux environs de Melz. — F. pe SAULCY, p. 25, Species des Pséla- phides (genre Bryaxis). — GÉHIN, p. 101 et 125, Lettres pour servir à l'histoire des insectes de la tribu des Carabides. — BezLE- voye, p. 471, Notes sur quelques GColéopières et Hémiptères nou- veaux ou rares pour le département de la Moselle. — In., p. 181, Les Insectes nuisibles au Tilleul sur l’Esplanade de Metz (fig.) Bulletino della Società entomologica Italiana, tome VITE, 8° trimestre 1876. TARGIONI-TOZZETTI, p. 485, Nota sulla biologia della Fillossera del leccio. — Ronpant, p. 487, Species italicæ ordinis Dipterorum. — Baupt, p. 499, Coleotteri Tenebrioniti delle collezioni ilaliane (suite). — CAVANNA, p. 208, Studi e ricerche d’Aracnologia. — Cosra, p. 222, Poche notizie riguardanti la Fauna entomologica italiana. — VILLA, p. 225, Confronto di apparizioni entomologiche negli anni 4875 e 4876. — Sonsino, p. 229, Sopra una Mylabris (fulgurita Reiche) adoperata in Egitto per prevenire l’idrofobia. — Rassegna, p. 234 et 236. — 207 — Deutsche entomologische Zeitschrift, t. XX, 1876, n° 2, 2 pl. et un portrait. Low, p. 209, Eclimus hirtus und Hapalothrix lugubris, 2 neue europ. Dipteren. — SCHNABL, p. 215, Sapromyza obsoletoides, n, Sp. — ID., p. 217, Verwandlungsgeschichte der Phora rufipes. — WEHNCKE, p. 221, 10 neue Hydrocanthus-Arlen. — KRAATZ, p. 224, Ueber Carabus biseriatus Chd. — Baupi, p. 225, Europ. et circummedit. Faunæ Tenebrionidum Species in Catalogo Dejean. — ID., p. 268, G. Helopis specierum methodicæ dispositionis ten- tamen. — KRAATZ, p. 282, Bemerkungen über Prosodes-Arten. — In., p. 283, Bemerkungen über Asida-Arten. — Ip., p. 286, Ueber die G. Phytœcia. — REITTER, p. 289, Neue transcaucasische Co- leopteren, gesammelt von Leder. — Ip., p. 295, Revision der Mo- notomidæ. — Ip., p. 301, Revision der Philothermus-Arten. — Ip., p. 304, Rhipidonyx, nov. g. Mycetophagidarum. — Ip., p. 305, Neue Peruanische Nitidularier. — Ip., p. 308, Neue Niti- dularier. — Ip., p. 312, Orthoperus punctulatus, n. sp. (aus Un- garn). — Ip., p. 313, Uebersicht der europäischen Cerylon-Arten. — BRANCSIK, p. 914, Eine Excursion auf dem Krivän in Ungarn. — L. VON HEYDEN, p. 317, Die Cortodera- und Grammoptera- Arten. — ID., p. 320, Die Longicornen-Gattung Vadonia — KRAATZ, p. 321, Ueber Thomson’s nàägra anmärkningar ôfver ar- terna af slägtet Carabus. — In., p. 333, Ueber Carabus leptopus Thoms. (Gougeleti Reiche). — In., p. 384, Ueber Carabus Fausli. — Ip., p. 356, Carabus ane var. montenegrinus Kr. — M. v. HOPFGARTEN, p. 337, Berichte über entom. Excursionen nach einigen Comitaten Ungarns. — KRAATZ, p. 344, 2 neue Gram- moptera-Arten. — DE CHAUDOIR, p. 845, Synonymisehe Bemer- kungen. — Rozrx, p. 349, Ueber Pimelia Fairmairei. — KraAATz et HAAG, p. 852, Nachträge dazu. — KRAATZ, p. 353, Ueber Sys- tematik und geograph. Verbreitung der G. Silpha und Verwandten. — 1D., p. 875, Uebersicht über die sûdamerik. Arten der Silphi- den-Galtung Hyponecrodes Kr. — [n., p. 377, Ueber einige merk- würdige Monstrosilät bei Cimbex axillaris (Hymenopt.). — Ip., p. 877, Noch eïnige Beschreïibungen von difformitäten. — Ip., p. 379, Ueber einen Heilipus aus Peru mit fadenformigen Pilzen. — Ip., p. 880, Die Zahl der deutschen Phytœæcia-Arten. — Ger- HARDT, p. 981, Anaspis (Silaria) palpalis, n. sp. —L. v. HEYDEN, p. 388, Molorchus discicollis. — RE1ITTER, p. 385, Revision der Gerylon-Arten aus Europa und den angrenzenden Ländern (1 pl.). — KRAATZ, p. 395, Ueber den Clypeus der Necrophorus-Arten. — In., p. 396, Ueber das Artrecht des Necrophorus Morio Gebl. — Ip., p. 396, Ueber Necroph. sepulchralis Heer. — Ip., p. 397, Ueber Donacia sericea der v. Heyden-schen Samml. — In., p. 397, Ueber Amara continua und Philonthus sericeus. — von HAROLD, p. 397, Ueber Dorcatoma Zusmæhusense. — KRAATZ, p. 398, Bo- thynoderes duplicarina Chevr., eine angeblich neue deutsche Art. — Entomol. Repertorium, p. 1-16. Horæ Societatis entomologicæ Rossicæ, tome IX (texte russe) ; tome XI, n* 2-4, 5 pl. n. et col. Tome XI. — THORELL, p. 81, Verzeichniss südrussicher Spin- nen. — PORFSCHINSKY, p. 123, Krankenheiïten, welche im Mobhi- lew ’schen Gouvernement von den Larven der Sarcophila Wohl- farli entstehen und deren Biologie. — Fausr, p. 163, Beiträge zur Kenntniss der Käfer der Europ. und Asiat. Russland, mit Eins- chluss der Küsten der Kaspischen Meeres. — Sozsxy, p. 253, Ma- tériaux pour l’entomographie des provinces asiatiques de la Russie. — Bulletin entomologique, Ps II-XV. Ouvrages divers. : * FeDTCHENKO. Exploration du Turkestan. — Coléoptères, par M. Solsky, 2° partie. In-4°, 2 pl. n. et col. Saint-Pétersbourg et Moscou, 1876. — Don de M. Solsky. * GIRARD (MAURICE). Note sur un Chrysomélien attaquant les pommiers aux environs d'Alger. — Note sur deux Insectes nuisibles. Broch. in-8°. (Journ. de la Société centrale d’Horticulture de France, 1876.) su * TARGIONI-TozzerTi. Catalogo della collezione di Insetti italiani del r. Museo di Firenze (Carabiques). Broch, . in-8°. Florence, 1876. * VIRET (GEORGES). Catalogue des Lépidoptères du département de la _ Seine-Inférieure. 4'° partie : Rhopalocères ; 2° partie : Hétéro- cères. 2 broch. in-8°. Rouen, 1874 et 1876. Paris, 34 cctobre 1876. PARIS. —Typog. FÉLIX MALTESTE el Cie, rue des Deux-Portes-St-Sauveur, 22. No 87. BULLETIN DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Recueïlli par M. E DESMAREST, Secrétaire. Paraissant deux fois par mois. Séance du S Novembre 1856. Présidence de M. Pauz MABILLE. 24 membres présents. Décision. Sur la demande du Secrétaire, la Société décide qu’elle pro- cédera dans sa prochaine séance (22 novembre) à la nomination des membres de la Commission du Prix Dollfus pour 1876. Lecture. Il est donné lecture d’une notice de M. Charles Berg, pro- fesseur de Zoologie à l’Université de Buenos-Ayres, ayant pour titre : Deux nouveaux Lépidoptères de la famille des Arætiadæ, dont la chenille est aquatique, et qui se rapportent au genre Palustra Bar (P. Azollæ et tenuis). Communications. M. J. Bourgeois, de Rouen (2, rue Saint-Maur), vient d'entreprendre l'étude des Lycides du globe, une des tribus les plus négligées de la famille des Malacodermes. Il recevrait avec reconnaissance les espèces de ce groupe que ses collègues voudraient bien lui communi- quer et acquerrait volontiers, par voie d'échange ou autrement, celles qui manquent à sa collection et qu’on serait disposé de lui céder. — M. À. Fauvel, de Caen, rappelle à ses collègues qu’il s'occupe d’une révision générale des Coléoptères de la Nouvelle-Calédonie, et sollicite en communication les espèces que ceux-ci pourraient avoir dans leurs collec- tions. (1876, L° année.) 21 — 210 — La même demande est adressée aux entomologistes qui posséderaient des Staphylinides de la Nouvelle-Guinée ou îles voisines, notre collègue étant sur le point de publier ceux des voyageurs Beccari et d’Albertis, — M. G. Tappes dit qu’il a récolté, pendant son séjour à Fussy, près Bourges, l’Anoncodes adusta & $ en grand nombre sur des Ombellifères, Malacosoma lusitanicum, Cryptocephalus sexpustulatus, sericeus, Ghilo- toma bucephala, Tenebrio opacus, obscurus, etc. — M. Louis Bedel lit quelques observations sur la synonymie des espèces du genre Sitones Germ. : 1. Sitones giganteus Frm., Ann. Soc. ent. Fr., 1870, p. 399. — Cette espèce, à en juger d’après lee termes de la description, ne diffère pas du Siltones gressorius F. 2. S. bituberculatus Motsch. (1849) = ocellatus Küst. (1849). — La description de Küster étant datée du mois de mars, celle de Motschulsky, postérieure au 45 juillet, doit être éliminée. Le Sitones signalé de Provence sous le nom de bituberculatus n’est autre que le cambricus Steph.; je m'en suis assuré à mon passage à Mar- seille. Jusqu'ici le S. ocellatus paraît étranger à la France. 3. S. Fairmairei AIL (1869) = S. fœdus Gylh. (1834). — Espèce très- remarquable par la structure spéciale de la tête, structure dont il n’est fait mention ni par Gyllenhal, ni par M. Allard dans son premier travail sur les Stones. Je réunis les deux espèces d’après l'examen des iypes de la collection Allard. h. S. arcticollis Gylh. (1834) — S. tibialis Herbst (1795), var. — Gyl- lenhal paraît avoir fait sa description sur une variété du S. tébialis & et un individu frotté. J'ai pris, dans le département de l'Orne, avec la forme typique, un exemplaire identique au S. arcticollis de M. Allard, comparé au type de la collection Schônherr. 5. S. tenuis Rosh. (1847) — S. callosus Gylh. (1834), var. — Les carac- tères invoqués par M. Allard pour rétablir le S. fenuis ne sont pas admis- sibles. Le $. callosus, comme la plupart de ses congénères, est très- variable, et la forme du prothorax ainsi que celle des élytres est sujette à des modifications notables. Je l’ai trouvé en nombre dans le départe- ment de l'Ain; il vit au pied des touffes d’Ononis natrix. 6. S. meliloti Walton (1846) = S. cylindricollis Kährs. (1840). — J'ai vu, dans la collection Chevrolat, le type de Fàhrœus, qui provient de — 911 — Lorraine. Ici encore la forme du prothorax est variable suivant le sexe ou les individus. 7. S. serpentarius AI. (1864) = S. audax AU. (1864). — Il est assez difficile de comprendre, en examinant les types, pourquoi M. Allard, dans son tableau des Stones, a placé le S. audax dans son premier groupe et le S. serpentarius dans le cinquième, et sous quel prétexte il a pu mettre entre eux quarante-cinq espèces d'intervalle, alors qu'ils ne diffèrent pas spécifiquement. — MM. Lichtenstein et Valéry Mayet adressent une note sur une pseu- donymphe de Vésicant : Dans les mêmes sablières de Montpellier qui ont fourni à l’un de nous les éléments de son mémoire sur le Sitaris colletis, nous avons, tout dernièrement, rencontré une nombreuse colonie de Colletes fodiens. Dans l'espoir d’y trouver des parasites, nous avons extrait une centaine de cellules. Nous y avons découvert une pseudonymphe de Vésicant qui ressemble beaucoup à celle du Sitaris colletis, mais qui est plus petite de taille, plus allongée de forme et n’a pas, comme elle, les stigmates saillants. Elle ne peut être comparée aux pseudonymphes des Zonitis præusla et mutica; nous avons songé aux deux petites espèces de Myla- bris qui abondent en Languedoc, la geminata et la 19-punctata, et cepen- dant la similitude de forme et surtout de mœurs nous ramène aux Sitaris où aux Séenoria. Nous avons quinze pseudonymphes à l'étude; sept ont été laissées dans des cellules encore closes de l’Hyménoptère et huit ont été placées dans des tubes de verre, après avoir été dépouillées de la peau de la seconde larve qui leur sert d’enveloppe. — M. A.-L. Clément montre une Dejopeia pulchra, prise par lui, le 45 octobre dernier, à proximité des fortifications de Paris, dans la plaine qui s'étend entre Montrouge et Arcueil. — M. Valéry Mayet envoie deux notes : 1° Sur les métamorphoses des Adelops ; 2° Sur les triongulins des Mylabris. Ces deux notes seront in- sérées dans le prochain Bulletin. — M. P. Mabille donne la suite de ses diagnoses de nouvelles espèces d’Hespérides, que nous publierons successivement : 35. HYMELE HYDARNES, nOV. Sp. — ®. Expansio alarum : 47 mill. — Alis fuscis, basi paulo dilutiore ; fascia trium macularum albo vitrearum in disco anticarum, cum quarta parva, rotunda, exteriore, approximata, viæ ab aliis separata origine fusca ramorum À et 2 nervi compositi infe- rioris ; fascia non excedit cellulam superne, et ima. parte non attingit — 212 — nervum simplicem inferiorem, alioquin oblique mosita; ante apicem, ad costam trium punclorum vilreorum series obliqua. Poslicæ immaculatæ, fimbria lala, alba fusco intersectla, el in margine externo valde sinuosæ, ut angulus analis imaginem brevis caudæ referat. Subtus alæ concolores ; poslice fimbria alba, fusco secta, nigra autem in angulo anali, cumque duabus maculis dilute ochraceis, parvis ante sinum. Antennæ sublus ochraceæ. Pedes ochracei. E Brasilia. Coll. Mabille. Species robusta Æ. Augino Hew. proxima. — M. Maurice Girard adresse la note suivante : On sait qu’une découverte entomologique, des plus curieuses sous le rapport de la biologie, a été faite celte année dans le département du Nord, celle d’un Diptère Muscien, une Lucilie, qui, au lieu de s'attaquer à l’homme, comme l’espèce de Cayenne, pond sur les yeux des crapauds vivants, de sorte que ses larves dévorent la face de ces Batraciens L'espèce trouvée par M. Moniez, et nommée par lui Lucilia bufonivora, a été reconnue nouvelle par M. A. Giard, professeur de zoologie à la Faculté des Sciences de Lille (Bulletin scientifique, historique et littéraire du département du Nord; Lille, n° de février, d'août et de septembre 4876). Un crapaud, dont la face était à demi rongée par les larves de cette espèce, à élé pris en Belgique près de Dinant (P. de Borre, Société entomologique de Belgique, compte rendu du 7 octobre 1876, 2° série, n° 30, p. 6). Aussitôt que j'ai eu connaissance de ces faits, j’ai cherché à savoir si cette espèce existait près de Paris, et je me suis informé auprès de M. Desguez, qui, par profession, recueille fréquemment des Reptilse et Batraciens, notamment des crapauds, si utiles à l’horticulture. Il s’est aussitôt rappelé avoir trouvé deux fois, à Auteuil et à Fontainebleau, des crapauds ayant les yeux mangés, ainsi que le nez et une partie de la face. Ges animaux ne paraissaient pas souffrir de ces lésions et pou- vaient accomplir leurs fonctions accoutumées, car l’un d'eux était à l’eau, occupé à frayer. J'ai engagé M. Desguez à récolter avec beaucoup de soin à l’avenir les crapauds ainsi attaqués, afin que les larves, pupes et adultes du Diptère puissent être obtenus, et je crois que la certitude que cette Lucilie est parisienne, et probablement répandue en France, comme le crapaud commun, engagera les entomologistes à rechercher les crapauds dans leurs chasses. Il y aurait aussi intérêt à savoir si cet insecte attaque les espèces des genres Alytles, Bombinator, Pelobates, etc., aussi bien que celles du genre Bufo. — 213 — Membres recus. 1° M. Adolphe Lamey, sous-inspecteur des forêts, à Philippeville (Algérie) (Coléoptères d'Europe et du bassin de la Médi- terranée), présenté par M. L. Bedel. — Commissaires-rapporteurs : MM. Ant. et J. Grouvelle. 2° M. Ed. Reitter, de Paskau (Moravie) (Coléoptères européens et exo- tiques), présenté par M. Ant. Grouvelle. — Commissaires-rapporteurs : MM. L. Bedel et H. Lucas. Candidat présenté. M. Edmond André, négociant, à Beaune (Côte-d'Or) (Entomologie générale, et particulièrement Hyménoplères), présenté par M. L. Reiche. — Commissaires-rapporteurs : MM. E. Desmarest et H. Lucas. Appendice à la séance du 11 Octobre 1876. — M. E. Simon présente la description d’une nouvelle espèce d’Arach- nide française : 5. LETHIA NARBONENSIS, Sp. nOV.— 4. Long. 2 mill. — Céphalothorax de même forme que chez L. humilis, blanc-testacé avec une fine ligne noire marginale et deux traits noirâtres obliques, un peu élargis en arrière, suivant les stries céphaliques. — Yeux supérieurs formant une ligne un peu courbée en arrière, presque équidistants, les médians plus gros, presque arrondis, leur intervalle à peine plus étroit que leur diamètre. — Yeux antérieurs en ligne droite, les médians au moins quatre fois plus petits que les latéraux. — Bandeau plus étroit que les yeux latéraux antérieurs. — Abdomen blanc testacé; une tache noirâtre antérieure allon- gée, et, vers le milieu, deux taches semblables ; dans la seconde moitié une série d’accents transverses assez fins et très-larges, dont les premiers interrompus sur la ligne médiane ; côtés ponctués de noirâtre. — Pattes blanc-testacé, sans annelures. — Patte-mâchoire blanche avec le tarse rembruni et rougeâtre ; patella sans apophyse en dessus ; tibia un peu plus étroit, presque aussi long et parallèle; tarse et bulbe de même forme que chez L. humilis, mais plus larges et plus volumineux. Getle espèce est du groupe des L. huwmilis el meridionalis ; ndépen- damment des caractères de coloration, elle se distingue à première vue par l’absence d’apophyse à la patella de la patte-mâchoire et par le tarse beaucoup plus volumineux. Un mâle, pris à la fin de septembre, sous une pierre, sur une colline aride près de Narbonne, En ©) CR ——— — 914 — BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Rédigé par M. Louis BEDEL, Archiviste-Bibliothécaire, Séance du 8 Novembre 1875. Sociétés savantes et publications périodiques. Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences, tome LXXXI, n°° 13-18. LICHTENSTEIN, p. 927, Note pour servir à l’histoire du Phyl- loxéra. — Ip., p. 656, Note sur les Phylloxéras. — BALBIANI, p. 699, Nouvelles observations sur le Phylloxéra du chêne comparé au Phylloxéra de la vigne. — ArLrès, p. 702, Résultats obtenus dans le traitement, par le sulfure de carbone, des vignes attaquées par le Phylloxéra. — MouiLLEFERT, p. 728, Note sur la présence et l’origine du Phylloxéra à Orléans. — BALBrANt, p. 732, Sur la reproduction du Phylloxéra. — Bouin, p. 788, Rapport sur les expériences faites dans plusieurs communes de la Charente, en vue de la destruction du Phylloxéra. — N. Jozx, p. 809, Étude sur l'appareil reproducteur des Éphémérines. * Entomologist®s (The) monthly Magazine, vol. XIII, n° 450. C. WATERHOUSE, p. 421, Descr. of New Cucujidæ and Cleridæ. — Bay, p. 126, Descr. of n. sp. of Phytophaga (suite). — Scorr, p. 130, On certain British Homoptera. — Descr. of a Sp. of the G. Liburnia new to Great Britain. — BIRCHALL, p. 130, On Mela- nism. — BUCKLER, p. 133, Descr. of the larvæ and habits of Ebu- læa stachydalis and sambucalis. Notes. — P. 136, À new habitat of Velleius dilatatus. — P. 187, Lyctus brunneus found in London. — On Corixa vernicosa Wall. and C. Douglasi. — On some additional species of Psyllidæ New Lo Britain. — P. 138, Strange habit of an Orthopterous insect. — Pieris Daplidice at Folkestone. — On the Larvæ of Lycæna Argio- lus. — Acherontia Atropos and Sphinx Convolvuli at Exeler. — — 215 — Chærocampa Neriüi at Hemel Hempstead. — Capture of Dejopeia pulchella. — P. 139, Dejopeia pulchella at Bournemouth. — Rare Noctuæ in the Isle of Wight. —- Lepidoptera captured at Rannoch. — P. 141, Epunda lutulenta, var. luneburgensis in Scotland. — P. 142, On Cidaria reliculata. — P. 443, On Dianthœæcia cæsia and other Lepid. In the Isle of Man. — Tinea angustipennis H.-Sch., in England. — P. 444, Gelechia morosa M., in England. — Proceed. of the Ent. Soc. of London. Entomologische Nachrichten, herausgegeben von D' Katter, 1876, n° 44. KRIECHBAUMER, p. 165, Das Studium des Hymenopteren. — ErcaLer, p. 168, Hydrophilus piceus und aterrimus. — Rupow, p. 169, Sammelbericht aus der Märkischen Schweiz. — Von DALLA- Torre, p. 170, Ueber Beobachtungen der Wechselbeziehungen zwischen Thier- und Pflanzenwelt. — Necrolog, p. 172. — Zahl- reiches Vorkommen von Faltern, p. 173. — Literarische Revue, p. 174. * Feuille des Jeunes Naturalistes, 7° année, n° 73. RouasT, p. 4, Les Chenilles connues des Psychides. — R. VAL- LETTE, p. 7, De l'utilité des Araignées. — Communicalions, p. 8. * Nunquam otiosus, Entomologische Mittheilungen vor D' L.-V. Schau- fuss, p. 361 à 108. P. 361, Die bisherigen Arbeiten von Schaufuss. — P. 385, Die . Cucujiden-Gattung Platamus. — P. 389, Die Cucujiden-Gattung Telephanus. — P. 393, Ueber Merophysia, Coluocera und Reitte- ria. — P. 401, Die Arten der G. Amorphocephalus. — P. 408, Die Arten der G. Scythropus. Proceedings of the Zoological Society of London, 1876, parts I-TIE, pl. noires. BUTLER, p. 126, Revision of the Lepidopterous genus Teracolus and Descr. of n. sp. (pl vi et vi). — Cogpozn, p. 200 et 294, Notes on Entozoa (pl. xvr et xxV). — HERBERT DRUCE et BARTLETT, p. 205, List of the Butterflies of Peru, with Descr. of n. sp. (pl. xvIr el XVIII). — BUTLER, p. 251, On a small Collection of — 216 — Butterflies from the New Hebrides. — CAMBRIDGE, p. 258, On a new Order and some new Genera of Arachnida from Kerguelen’s Island (pl. xx). — BuTLEer, p. 308, Descr. of Lepidoptera from the Collection Roberts. — CAMBRIDGE, p. 541, Catalogue of a Collection of Spiders made in Egypt, with Descr. of n. sp. and Characters of à n. Genus. — GüNTHER et BUTLER, p. 679, Notes on a Small Collection brought by Cameron from Angola. Société entomologique de Belgique, Compte rendu, 2° série, n° 30. CANDÈZE, p. 4, Note sur nn genre nouveau de Ja tribu des Tro- gides (Phæocroops Lanshbergei). — P. DE BORRE, p. 6, Sur la Lu- cilia bufonivora. — Mors, p. 6, Sur quelques Longicornes et Chry- somélines de Belgique, — DE SÉLYS-LONGCHAMPS, p. 8, Note sur un Voyage scientifique en Allemagne, en Autriche et en Hongrie en 1876. — LICHTENSTEIN, p. 13, Sur les Hétéromères parasites. — Divers, p. 14, Insectes belges. — Donckier, p. 14, Sur quelques Curculionides nouveaux ou rares pour la faune belge. * Société Linnéenne du Nord de la France, Bulletin n° 53. P. 164, Les Hæmonia, par M. Montillot. Transactions of the Zoological Society of London, vol. IX, parts 8-9, 1876. (©) ‘ Ouvrages divers. * PELLET (PÉTRI). Faune entomologique du département des Pyrénées- Orientales, Carabides (suite). Broch. in-8°. Perpignan, 1876. (Bull. Soc. agric. Pyr.-Or.) * QueviLzy (HENRI). Le Puceron lanigère ou le Phylloxéra du pommier. Broch. in-8°. Évreux, 1876. * ScHocH (D° GusrAv). Die schweizerischen Orthopteren. — Catalogus Orthopterorum Europæ. Broch. in-8°. Zürich, 1876. Paris, 17 novembre 1876. PARIS, —Typog. FÉLIX MALTESTE et Cie, rue des Deux-Portes-St-Sauveur, 22. ? No 68. BULLETIN DES SÉANCES DE LA. SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Recueilli par M. E. DESMAREST, Secrétaire. Paraissant deux fois par mois. Avis important. M. L. Buquet, Trésorier, prie instamment ceux de ses cüllègues qui n’ont pas encore soldé le montant ou le complément de leur cotisation pour la présente année, de vouloir bien se mettre en règle dussitôt que possible. En Il leur rappelle qu’à cette époque de l’année il est essentiel qu’il puisse régulariser la position financière de chacun, et d'établir, ainsi que le porte le Règlement, le compte des recettes et des dépenses pour l’année 1876. Il espère donc que ses collègues, en retard, répondront, sans délai, à ce dernier appel. Séance du 22 Novembre 1876. ù Présidence de M. Paur MABILLE. L 24 membres présents. MM. le docteur Grenier, de retour à Paris, et Ed. André, de Beaune, assistent à la séance. Lecture. M. V. Signoret dépose sur le bureau la dernière partie de son Essai sur les Cochenilles. Dans ce travail, notre collègue donne : 4° la description des Brachys- célides de Schräder ; 2° l’énumération des espèces de Cochenilles qui lui (1876, L° année.) 22 — 218 — sont inconnues, avec la description donnée par les auteurs ; 3° quelques notes rectificatives sur l’ensemble de son ouvrage ; 4° l’explication des neuf premières planches, qui a été omise dans le texte; 5° la table com- plète des espèces, avec renvoi à l’année des Annales et aux pages où elles ont été décrites ; 6° le catalogue général de toutes les espèces de Coche- nilles, avec le nom des plantes sur lesquelles elles vivent. M. Signoret, en donnant la fin de son Essai sur les Cochenilles, offre à la Société une subvention de 200 fr. pour en faciliter l’impression dans le dernier numéro de 4876. Communications. M. Lamey, nouvellement admis, adresse sa photo- graphie pour l'album de la Société. Nous saisissons cette occasion pour réclamer de nouveau les photogra- phies de ceux de nos collègues qui ne nous les ont pas encore données, afin de compléter autant que possible cette intéressante collection. — M. Aug. Rouget, de Dijon, adresse la description d’une nouvelle espèce française de Goléoptères : CRYPTOPHAGUS ? STRIATUS Rougel. — Elongatus, subdepressus, testa- ceus, pube brevi et depressa parce vestitus : capite pronotoque parce sub- tilissimeque punctulatis, hoc latitudine paulo breviori, lateribus subtiliter obtuse crenulatis, vix rotundatis, pone angulos anticos prominulos rotun- datosque sinuatis ; elytris parum profunde punctato-striatis, striis postice sensim obsoletis, énterstitiis punctulatis ; antennarum clava subbiarticu- lata ; tarsis omnibus quadriarticulatis. — Long. 2 2/5 mill.; lat. 4/6 mill. Prope Divionem, specimina duo, diebus 28 octobris et 5 novembris, in herbis cumulatis (Medicago sativa ?) putrescentibus mucidisque lecta. Cet insecte, qui présente exactement le faciès des espèces étroites du genre Cryptophagus, diffère tellement, par certains caractères, de toutes celles qui en font partie, qu’il sera sans doute nécessaire de créer pour lui un nouveau groupe générique. En le supposant provisoirement un Cryptophagus, il rentrerait dans la 8° division établie dans ce genre par Erichson (Naturg. ds Ins. Deutsch.) et qui comprend les espèces dont le pronotum ne présente ni tubercules calleux, ni petit pli longitudinal au devant de l’écusson. Je crois inutile, pour le moment, d’entrer dans des détails descriptifs plus complets sur cette espèce qu’on reconnaîtra de suite à ses tarses de — 219 — quatre articles à toutes les pattes (1) et aux stries de ses élytres (huit, bien distinctes jusque vers le milieu, et une neuvième, complète, le long du bord externe). La ponctuation, extrêmement fine et superficielle, de la tête et du pronotum est également caractéristique. La massue des antennes subbiarticulée ne se retrouve que dans le C, pubescens; mais, au lieu d’avoir, comme celui-ci, le dernier article notablement plus grand que le précédent, le G. striatus a l’avant-dernier article un peu plus grand que le dernier. Enfin les côtés du prothorax ne présentent aucune trace de la dent médiane ou submédiane qui existe chez la plupart des Crypto- phagus. J'ai trouvé deux exemplaires de cet insecte, près de Dijon, les 28 octo- bre et 5 novembre 1876, en secouant sur un linge quelques poignées de petits tas de fourrage (luzerne, je crois) plus ou moins décomposé et moisi, abandonnés dans un champ situé non loin d’un cours d’eau et dans lequel se trouvaient une énorme quantité de petits insectes, notamment de Coléoptères. Malheureusement, j'ai laissé tomber et j'ai perdu dans ma chambre mon second exemplaire, en voulant mettre ses tarses en évidence, après l'avoir décollè. Avant cet accident, javais pu néanmoins étudier suffisam- ment l’insecte pour être certain qu’à l'exception des tarses, que je n’avais pas encore examinés, il présentait exactement tous les caracières de celui qui we reste. — M. Régimbart signale trois espèces très-intéressantes pour la faune parisienne, recueillies par lui au mois d'octobre dernier : 4° Laccobius pallidus Muls., parfaitement conforme aux individus de Corse et à la description de M. Mulsant, trouvé à Sucy-en-Brie; — 2° Saprinus nannetensis Mars., un exemplaire pris à Paris même, dans le quartier du Jardin-des-Plantes ; — 3° Bembidium fumigatum Jacq. Duv., commun au bord d’une mare sous bois, à Bondy. — Le même membre indique également une espèce nouvelle pour la faune française, le Colymbetes pustulatus Rossi, dont M. P. Mabille a pris deux exemplaires, & et $, aux environs de Carcassone, et qui n’avait encore été signalé que d'Italie, où même il est fort rare, (1) Peut-être y a-t-il réellement 5 articles, dont le 4e serait indistinct ; dans ce cas, l’insecte se rapprocherait, pour la conformation des tarses, du genre Telmato- philus, chez lequel le 4e article est à peine visible. one — M, V. Signoret présente la note suivante : Dans mon Essai sur les Cochenilles, j'ai placé dans le genre Astero- lecanium une espèce assez commune aux environs de Paris, notamment à Vincennes, je veux parler de l’Asterolecanium quercicola Bouché, que cet auteur avait rangé parmi les Lecanium. Daus mes courses entomologiques auprès de Nice, j'ai trouvé en très- grande abondance, sur le chêne vert, une espèce que je considère comme étant la même; des coques mâles et femelles et plusieurs mâles en parfait état. Je donne la description d’un de ces derniers, qui est un véritable Diaspide et non un Lécanide. Je serai donc obligé de le distraire des autres espèces d’Asterolecanium et de le désigner à l’avenir sous le nom d’Astero- diaspis quercicola. La coque mâle est longuement ovalaire, de 4 millim. de long sur 6/10 de millim. de large; d’un jaune clair brillant, avec une faible carène médiane, et, au microscope, présentant tout autour une élégante fimbriature semblable à celle de la coque femelle. Le mâle est d’un jaune brün sur la tête et le thorax et d’un jaune plus clair sur l'abdomen, la base de celui-ci un peu plus foncée, les antennes el les pattes presque noires, le prothorax et le mésothorax plus foncés, la bande transverse du métathorax tout à fait noire ainsi que les yeux; les élytres sont grandes, largement ovalaires et d’un gris blanc transpa- rent; l’abdomen est largement arrondi, le stylet est d’un jaune foncé et plus long que ce dernier (35/100 de millim.), celui-là n’atteignant dans son plus grand développement que 25/1400 de millim. au plus, compris même l'extrémité, qui forme un tubercule sur lequel est implanté le stylet même. La coque femelle ne présente rien de remarquable, seulement elle paraît en général plus aplatie que celle de l’insecte des environs de Paris. En mars, la mère était refoulée à l’une des extrémités, le resta étant occupé par des œufs blanchâtres. — M. P. Mabille présente les remarques suivantes : M. E. Simon a bien voulu me donner les Lépidoptères nocturnes qu'il a recueillis dans les grottes de Saint-Antonin, de Penne et de Brunniquel. Ils étaient en grand nombre appliqués contre les parois. Il est évident que ces Lépidoptères ne sont point cavernicoles et qu’ils ne se réfugient dans des lieux sombres que par l'instinct particulier à certains genres, comme les Agrotis, les Gnophos, etc. UD 22 Les Noctuelles prises par M. E. Simon appartiennent à deux espèces : 1° L’Amphipyra effusa, qui est assez commune dans les lieux montagneux du midi de la France, et dont la chenille vit souvent sur le buis; — 2° L’Agrotis renigera Hbn. Cette espèce est encore assez rare en France, et il serait intéressant d’en voir beaucoup d'échantillons, car on remarque, sur l’exemplaire que j'ai, quelques différences avec ceux qui ont été décrits. — M. Berce, au sujet de la note présentée dans la dernière séance par M. Clément, relativement à la Deropeja pulchra qu’il a trouvée aux portes de Paris, dit que ce Lépidoptère semble, du midi et du centre de la France où il a toujours été commun, se porter vers le Nord. En effet, rencontré assez abondamment depuis deux ans auprès de Paris et signaié en Belgique, il vient d’être pris au mois d'octobre dernier sur les côtes de l’Angleterre, ainsi que le mentionnent les journaux entomologiques anglais. M. J. Fallou rappelle que, l'année dernière, il a pris, auprès de la forêt de Sénart, sept individus de cette Deiopeja, qui étaient surtout attirés par la lumière. M. Th. Goossens dit que, selon lui, cette espèce ne s’acclimatera ni à Paris, ni plus au nord, car elle disparaîtra par suite du froid de lhiver. Elle ne pourra donc se trouver qu’accidentellement dans ces régions. M. P. Mabille fait remarquer qu’il a publié, il y a quelques années, dans les Bulletins de la Socié!é entomologique de Belgique, une note sur la Deiopeja. C’est dans les îles de la Loire, où elle est très-commune, qu'il l’avait étudiée; et là elle peut se reproduire, tant que la chaleur laisse végéter les plantes qui servent de nourriture à sa chenille. Du reste, cette dernière dévore les feuilles de plusieurs végétaux et peut très-bien s’accommoder de celles de l'Echium vulgare. Ge dernier fait semble faire supposer qu'elle pourrait se propager aux environs de Paris. — M. H. Lucas communique la note suivante : Le Crustacé que je montre à la Société appartient à la famille des Idotéides el à la tribu des Idotéides marcheuses. Il est rangé par M. Milne-Fdwards Gans le genre Arcturus de Latreille et par M. West wood dans le sous-genre Leachia de Jonhstone. Cet Arcturus est désigné par ces auteurs sous le nom de longicornis ; il appartient au sexe femelle 999 et a été rencontré sur les côtes de Bretagne. Il est très-grand, car il mesure en longueur 25 millimètres, les antennes non comprises; il est entièrement testacé avec le deuxième article des antennes, les parties latérales du quatrième segment et le dessus du dernier, maculés de brun plus ou moins foncé; les yeux sont bruns, triangulaires, et le quatrième segment en dessus présente des tubercules saillants formant deux rangées longitudinales. La rencontre sur les côtes de France de ce singulier Isopode, décrit et figuré par M. Westwood, Ann. Soc. Entom. de Londres, tome [, p. 72, pl. 9, 1836, et par Guérin-Méneville, Iconogr. du Règne anim. de Cuvier, Crust., pl. 34, fig. 2, 1829, est intéressante au point de vue de la géo- graphie entomologique ; car elle enrichit notre faune carcinologique d’une espèce qui, jusqu’à présent, n'avait encore été signalée que des côtes de la Grande-Bretagne. C’est M. Bureau, professeur au Muséum d'Histoire naturelle et notre ancien collègue, qui a découvert ce Crustacé ; il l’a rencontréau Pouli- guen (Loire-Inférieure), plage de sable très-plate, à la marée montante, en août dernier. Membre recu. M. Edmond André, négociant, à Beaune (Côte-d'Or) (Entomologie générales particulièrement Hyménopières), présenté par M. L. Reiche. — Commissaires-rapporteurs : MM. E. Desmarest et H. Lucas. . Nomination. La Société procède à la nomination des neuf membres devant former la Commission du Prix Dollfus pour 1876. Sont élus à la majorité des suffrages : MM. L. Bedel, J. Fallou, J. Grouvelle, P. Mabille, G.-A. Poujade, E.-L. Ragonot, L. Reiche, V. Signoret et E. Simon. Appendice à la séance du 8 Novembre 1876. — M. Valéry Mayet adresse les deux notes suivantes : 4° Sur les métamorphoses des Adelops. — J'avais, dès l’année dernière, tenté d'élever des larves d'Adelops ; mais, soit que la cave que j'avais à — 223 — Montpellier n’eût pas une température assez basse, soit que mes larves aient été dévorées par celles de l'Homalota subcavicola que j'élevais èn même temps, mon expérience a complétement échoué. Gette année-ci, à Béziers, j'ai été plus heureux. Vers le milieu d’avril dernier, mon frère, M. Benjamin Mayet, m’appor- tait de la grotte d’Arles-sur-Tech (Pyrénées-Orientales) une bonne pro- vision de guano de chauves-souris renfermant, à l’état de larves et d’in- sectes parfaits, une cinquantaine d’Adelops Delarouzei et une vingtaine d’Homalota subcavicola. Après avoir extrait avec soin les insectes parfaits, j'ai mis le guano bien arrosé dans une grande terrine vernie, au fond de laquelle j'avais préalablement tassé cinq à six centimètres de terre, et j'ai placé cette terrine dans l'endroit le plus sombre de ma cave. La tempé- rature de celle-ci, ne dépassant pas 15 degrés au-dessus de zéro, j'avais chance de mener à bien les trente larves environ d’Adelops et les dix larves d'Homalota qui restaient dans le guano. Du 20 avril au 20 juin je me suis contenté d’arroser de temps en temps et d'entretenir des morceaux de pain qui du jour au lendemain étaient couverts de moisissures et sous lesquels les larves d’Adelops se trouvaient toujours réunies. Le 20 juin j'aperçus quelques insectes par- faits. Un examen attentif m’a fourni cinq Adelops Delarouzei à l’état par- fait, trois nymphes et cinq larves. Les nymphes étaient enfermées dans une petite loge ovale creusée à un pouce de profondeur dans la terre du fond. Plus de la moitié des Adelops manquaient donc à l'appel, dévorées certainement par les Homalota, Surprises plusieurs fois en flagrant délit. Les Homalota, au contraire, étaient au complet : six insectes parfaits et quatre larves. Ces dernieres sont très-agiles et n’ont pas de peine à atteindre les larves d’Adelops, beaucoup plus lentes dans leurs mouve- ments. Je donnerai bientôt la description des larves de l’Adelops et de l'Homa- lota. 2° Sur Les triongulins des Mylabris. — Le 30 juin dernier, aux environs de Béziers, j'ai rencontré, sur les bords d’un sentier battu, une Mylabris quadripunctata Linné (melanura Fischer) occupée à creuser le trou dans lequel ces Vésicants pondent leurs œufs. Je marquai l'endroit, et, étant revenu deux heures après, je trouvai la ponte terminée et l’insecte occupé à remblayer la cavité, qui a la forme et la profondeur d’un petit dé à coudre très-allongé. — 224 — Au moyen d’une. incision circulaire faite au couteau dans le sol, je m’emparai de la loge pleine d’œufs et je la portai dans mon cabinet. J'en versai le contenu sur un papier. Quel fut mon étonnement de n’y trouver que 60 œufs au lieu des centaines que j'avais comptées chez le Szfaris et des milliers que j'avais constatés chez les Meloe et les Cantharis ! Ces œufs étaient, par contre, énormes, surtout très-épais (2 millim. 1/2 de long sur 4 millim, 1/4 de large), tandis que chez le Meloe tuccius je n’ai trouvé que 3/4 de millim. de long sur 1/5 de large, chez la Cantharis vesicatoria 4 millim. 4/4 sur 1/3 de millim., et chez le Sétaris colletis 1 millim. sur Ajh de millim. La différence la plus frappante est dans la largeur, et cette différence provient de la position de l’embryon dans l'œuf. Quand on ouvre celui des Mylabris avant l’éclosion, on trouve le triongulin replié en deux ou du moins la tête et le thorax abaissés sur l'abdomen, à la façon des nymphes de Staphylinides, tandis que chez les Meloe, les Can- tharis et les Sitaris l'embryon est absolument droit. Vingt-trois jours après la ponte, c’est-à-dire le 22 juillet, tous les triongulins étaient éclos à quelques heures d’intervalle, et par leur grosseur dépassaient même mon attente. En attendant le travail comparatif que nous publierons, M. Lichstenstein et moi, sur les triongulins en général, voici la description sommaire de celui qui nous occupe : Long. 4 mill.; larg. 4 mill — Corps de quatorze segments, y compris la tête, lisse, couvert de poils blonds très-espacés, entièrement fauve, sauf la partie latérale des plaques abdominales qui est brune. Tête un peu plus large que longue; antennes courtes, de quatre segments, de cinq si l’on peut appeler article le poil épais et court qui les termine ; ocelles au nombre de deux seulement, noirs, volumineux, placés un de chaque côté de la base des antennes. Prothorax grand, globuleux, légère- ment plus large que les autres segments. Pieds longs, terminés par trois grands ongles. Appareil fixateur nul; deux grands cils seulement à l’ex- trémité du segment anal. Ces triongulins sont aussi endormis, aussi maladroits que les autres sont vifs et dégagés. Ils se plient souvent en deux et dans cette position semblent sommeiller des journées entières, ne remuant que quand on les touche. Je leur ai offert inutilement des estomacs d’Abeilles et des larves de Colletes ; M. Lichtenstein semble avoir été plus heureux avec un de ceux que je lui ai envoyés, car il a cherché à entamer la peau d’une larve de Diptère, mais sans pouvoir y parvenir. — 295 — Tous les triongulins observés jusqu’à présent se fixent sur diverses espèces d’Hyménoptères ; mais je me demande si ceux des Mylabris ne font pas exception à cette règle. Comment supposer, en effet, que ces larves relativement si grosses, si lourdes et surtout déporuvues d’appareil fixateur, puissent se tenir cramponnées aux poils d’un insecte ? Quelle espèce de Mellifère serait assez grande pour transporter de tels parasites ? et quelle espèce fauarait-il pour recevoir dans sa toison les triongulins de l'énorme Mylabris oleæ, qui doivent atteindre 6 millimètres de longueur au moins ? N’est-il pas plus naturel de penser qu’ils doivent gagner eux- mêmes les nids d’'Hyménoptères ? Je crois prochaine la découverte des transformations des Mylabris. Je m’appuie pour penser ainsi sur les considérations suivantes : la fécondité de l'espèce est toujours proportionnée au plus ou moins de protection accordée par la nature à l'individu ; les Meloe, par exemple, qui pondent des milliers d'œufs, ne sont jamais aussi abondants que les Mylabris, qui n’en pondent que quelques dizaines ; on peut en conclure qu’un nombre immense de triongulins de Meloe se perdent, et que bien peu de ceux des Mylabris manquent leur but. Les recherches sur les métamorphoses de ces dernières peuvent être difficiles, mais elles ont moins de chance de s’égarer que pour les Meloe, dont l’histoire est cependant connue depuis longtemps. — M. P. Mabille donne la suite de ses diagnoses de nouvelles espèces d’Hespérides : 36. ERYCIDES GRANDIMACULA, nOV. Sp. — Q. Expansio alarum : 68 mill. — Alæ olivaceo-luridæ ad basim dilutiores ct fusco zonatæ; anticæ tres magnas maculas offerunt vilreas, unam quadrifuriam nervis divisam, leviter curvatam, maximam a costa ubi lutescit usque ad nervum simpli- cem inferiorem, quem non excedit, et parte sua secunda in celluln sitam © secundam extra cellukam obliquam, laiam inter ramos À et 2 nervi compo- sit anterioris, bipartitam ; lertiam ad apicem quinque-partitam, cujus duæ partes ad costam inter ramos nervi compositi anterioris, tres infra in origine ramorum et omnes eætremam cellulam cingentes. Alæ posticæ basi e lurido lutescentes, fascia fusca in medio ad marginem anticum bifida. Subtus alæ pallidiores ; basis anticarum lutescens fusco signata : pos- ticæ autem luteo aurantiacæ, fasciis fuscis tribus, una basali, alia in medio ad marginem bipartita, terlia marginali, latiort, fimbria luteo — 226 — éntersecta ; aut, si vis, alæ posticæ subtus, fusco nigræ tribus fasciis luleo-aurantiacis; una basali, secunda discali in nervo composilo infe- riori finila, tertia submarginali, lata, nervis secta, Clava antennarum nigra, hamato-mucronota , sed minor quam in E. Urania Doubld., Pygmalione Cram., etc. E Brasilia. Coll. Mabille. 37. PAMPHILA RAMA, sp. nov. — Expansio alarum : 32 mill, — Fusco- nigra, pilis nilidis olivaceis in thorace et limbo posticarum hirsuta ; abdomine concolori, subtus luteo zonato; alæ antice 4 puncta habent, unum minimum, ante apicem roltundatum ; unum in extrema cellula, elongatum, tertium inter ramos 1 et 2 et quartum inter ramos 2 et 3 com- positi infertioris. Subtus alæ concolores, anticæ ad marginem et costam, postice totæ squamis olivaceo-luteis conspersæ : hæ præterea in medio signatæ spatio lutescenti et infra fragmento semicirculari fasciæ nigræ, cum puncto indistincto supra spatium lutescens basim versus. Fimbria fusca ; clava antennarum ovato-fusiformi, mucrone tenui acuto, reflexo. Ad Hesperillas Hew. species accedens, sed mucrone brevissimo antenna- rum, abdomine alis breviori inter Pamphilas relinquenda. Himalaya. Coll. Mabille. 38. HESPERILLA LUTEISQUAMA, NOV. Sp. — Expansio alarum : 34 mill. — Antice nitide fuscæ, basi, dimidio costæ, et margine interno pilis squa- misque luteis consitis ; LL puncta lutescentia habent : duo extra cellulam ante apicem, parva, elongata ; duo in limbo ovata infra cellulam inter nervos, quæ junquntur introrsum maculæ nigræ, grandibus squamis for- matæ, in medio hiulcæ, pilisque luteis cinciæ : posticæ concolores, medio limbo lutescenti, thorace et basi præterea pilis subvirescentibus. Subtus alis anticis pallide fuscis, cum fascia marginali 6 punctorum luteorum, et altera discali sex punctorum, quorum 2, 3, L et 5 hyalina et sola in pagina superiori cerni possunt : costa squamis luteis lineata. Pos- ticæ duabus fasciis, una discali h-5 macularum elongatarum, exteriorum majorum, et altera submarginali 5-6 macularum, minorum, omnium luteolarum, alarum basi squamis luteis conspersa et intervallo fasciarum lineolis nigris inter nervos signalo. Fimbria sordide lutea. e Hesperillæ Dolopiæ Hew. sat vicina species. Hab, Himalaya. — 227 — 39. HESPERILLA PORUS, Sp. nov. — Expansio alarum : 30-81 mill. — H. Dolopiæ Hew. vicina. Nigro fusca, fimbria albida, fusco secta, in anticis tria puncta apicalia, duo elongata in cellula, et duo alia obliqua inter ramos in disco. Posticæ concolores cum Sspatio flavicanti inter ramos ante cellulam. Subtus anticæ fuscæ cum punctis supra dictis albo-fenestralis et præ- terea linea curva ante-marginali octo punctorum alborum, duobusque punctis subflavis infra puncta vitrea cellulæ. Posticæ fusco-rufæ cum serie transversa macularum elongatarum in disco, fasciam formantium nervis sectam; et linea submarginali punctorum minimorum, puncto anali ma- jori; angulus analis flavescit, et ante fimbriam licium flavescens, inter- ruptum, angustissimum cernitur. Abdomen subtus rufum. Cætera, corpus, caput et pedes, nigra. Hab. Himalaya. Coll. Mabille. Hesper, Porus H., Dolopiæ Hew. simillima et pagina superior amba- rum fere eadem est, sed inferior multum differt et speciem aliam nobis indicare videtur. | 0. LEUCOCHITONEA SCINTILLANS, NOV. Sp. -— Expansio alarum : G 25 mill., $ 30 mill, — Alis nigro-fuscis, in violaceum ad margines præsertim in fæmina vergentibus; margine externo posticarum leviter sinuato. In anticis duæ cernuntur fasciæ nigræ nigro limitatæ, altera basalis, altera discalis, neque costam, neque marginem oppositum atlingentes, squamis albo-cæruleis et argenteis conspersæ ut vivide refulgeant et scintillent. In fascia discali tria sunt puncta fenestrala, quorum externum minimum. Ad apicem sunt quatuor puncta minima, squamis fulgidis cincta, Alæ posticæ e basi usque ad medium limbum pilis el squamis cinereo-cæruleis conspersæ, præterea zonis iransversis nigris 3-U signatæ. Subtus alæ fusco-griseæ, posticæ cinereæ, zonis tribus fuscis et basi fusca. In mare eadem pagina obscurior. Guyana, Brasilia. Coll. Mabille, Hæc antennis longioribus, earumque clava subacuta a Leucochitonea genere recedit et genus proprium cum L. canescenti Feld. formare debet, L1. ACHLYODES ARGYROSPILA, Sp. nov. —d'. Expansio alarum : 27 mill. — Omnino nigra, margine externo anticarum conveæiusculo ; posticarum autem rotundato. Palpis ad frontem adductis, antennarum clava curvata, — 228 — subelongata. Pagina inferior anticarum dilute fusca ad apicem, cinereo- rufescens ad angulum externum ; posticarum eadem pagina nigro-rufa cum à maculis argenteis in disco, suprema quadrata majori, cæleris parvis puncliformibus, et tribus aliis coadunatis ad médium marginem abdominalem, lineolam facientibus, omnibus in seriem circularem positis, Hab. Para. In genere Achlyode male locata et verisimiliter in genus proprium ableganda. L2. ACHLYODES CYCLOPS, Sp. nov. — Alæ anticæ latissimæ, apice acuto, posticæ rotundatæ in medio productæ, margine anali alveolari, omnes e rufo nigricantes, ad apicem dilutiores, obscure fusco zonatæ. In anticis linea curvu antle apicem e costa usque ad medium alæ punctorum nigro- rum, mediis Sæpius evanidis ; at primum ad costam albo pupillatum, et ultimum inter ramos 2-3 nervi composili inferioris maculam albam gerit; hoc superius punclum albo quoque minutissime pupillatum. Sublus anticæ basi nigræ, dimidio apicali dilute ochraceo, cum punctis nigris albisque nilidius scriplis. Posticæ cum corpore nigerrimæ, inuna- culatæ. : Clava antennarum arcuatla, leviter incrassata, mutica. Hab. Colombia, Guatemala. Coll. Mabille. ANISOCHORIA, gen. nov. Alæ anticæ tenues, productæ, margine externo reeto, apice truncato alas posticas multum excedunt. Alæ posticæ sinuato-rotundatæ, breviores anticis ut angulus apicalis margini interno anticarum occurat. Palpi lon- gissini, articulo ultimo claviformi, squamoso, cœteros æquanti. Clava antennarum gracilis, parva, ad medium curvata. Corpus exile, alis brevius. H3. ANISOCHORIA POLYSTICTA, Sp. nov. — Expansio alarum : 36 mill. — Alès nigris, fimbria dilutiori ; anticis serie transversa sex punctorum alborum fere recta in disco, uno septimo exteriori, punctis deinde minutis 9 apicalibus eoadunatis duobusque aliis inferius positis et cum exteriori punclo mediæ seriei lineam obliquam formantibus. Alis posticis nigris, immaculatis. — 229 — Subtlus anticis concoloribus cum spatio cinerascenti in apice et in angulo externo ; posticis griseo et albido marmoratis, macula disci irrequlari in plures strigis griseis divisa, purpurascenti. Hab. Colombia. Coll. Mabille. Lh. ANISOCHORIA OLIGOSTICTA, nOv. Sp. — Expansio alarum : 41 mill. — Major præcedente, intensius nigra ; alis anticis magis nigris, ad mar- gines rufescentibus, cum 3 punctis apicalibus albis, et tribus infra obliquis quorum duo superiora geminata, minima. Alis posticis immaculatis, fim- bria subrufescenti. Subtus alæ anticæ angulo externo rufescenti, apicis macula grisea inter puncta, et punctis obliquis bene scriptis cum quatuor aliis vix conspicuis in limbo versus angulum. Alæ posticæ macula magna marginis antici purpurea, ad marginem abdominalem et externum spatio cinereo mullis strigis granulato et reticulato in fascias dissecta. Fimbria purpureo- nigra. Palpi longissimi, crassi, productr. Hab. Colombia. Coll. Mabille. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Rédigé par M. Louis BEDEL, Archiviste-Bibliothécaire, Séance du 22 Novembre 1876. Sociétés savantes et publications périodiques. i * Académie des Sciences et Lettres de Montpellier, Mémoires de la section des Sciences, tome VIII, fasc. 4, 4875. ©) * American Naturalist (The), tome X, n° 41. Notes. — P. 688, À Spider Fisherman. — Mayers Ontogeny and Phylogeny of Insects. — 230 — * Bulletin d’Insectologie agricole, 1875-1876, n° 9. DE LA BLANCHÈRE, p. 161, Entomologie élémentaire (suite). — P. 164, Séance solennelle de la Société. — JouBerT, p. 167, Rap- port sur l’insectologie générale. — P. 473, Le Doryphore et sa destruction (fig.). — CoLziN DE PLAncy, p. 475, De l’alimentation des Reptiles et des Batraciens. * Bulletin de la Société des Sciences physiques et naturelles de Toulouse, tome II, 1874. JEANBERNAT, p. 504, Sur le Phylloxera vastatrix. — DE Mones- TROL, p. 519, Procédé pour la destruction du Phylloxéra. Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences, tome LXXXIII, n°° 19 et 20. E. BLANCHARD, p. 843, Sur une expérience devant être exécutée en vue de la destruction du Phylloxéra. — LICHTENSTEIN, p. 846, Réponse à M. Balbiani au sujet des migrations et des pontes des Phylloxéras. — BoiTEAU, p. 848, Sur les produits de l’œuf d'hiver du Phylloxéra. — MOouILLEFERT, p. 851, Sur le Phylloxéra. — BouILLAUD, p. 873, Note sur les récents progrès du Phylloxéra dans les départements des deux Charentes. * Nunguam otiosus, von L. Schaufuss, p. 409-416. P. 409, Scythropus balearicus, n. sp. — P. 411, 2 neue Colpos- celis-Arten, — P, 412, Nachtrag zu Merophysia, etc. — P. /144, Vermischtes. Proceedings of the Academy of Natural Sciences of Philadelphia, 1875, parts 4-3, pl n. et col. Leipy, p. 44 et 17, Notes on some parasitic Worms. — GENTRY, p. 24, Curious Anomaly in History of certain Larvæ of Acronycta oblinita, and Hints on Phylogeny of Lepidoptera. — Morrison, p. 55 et 428, Notes on the Noctuidæ, with descr. of certain n. sp. — GROTE, p- 323, On Orthosia ferruginoides. — MEEHAN, p. 330, — 231 — The Drosera as an Insect Catcher. — Lerpy, p. 400, On Mermis acuminata. — GROTE, p. 418, On N. Amer. Noctuæ, — CHAPMAN, p. 440, On Trichocephalus affinis. * Proceedings of the American Association for the Advancement of Science, vol. XXIV, 1875. J. LE CONTE, p. 202, On the Method of Subduing Insects Inju- rious to Agriculture. — RiLEx, p. 208, Locusts as Food for Man. — In., p. 245, The Locust Plague; How to Avert il. — GROTE, p. 222, The Effect of the Glacial Epoch upon the Distribution of Insects in North America. — GROTE et KAYysEr, p. 226, Are Potato- bugs Poisonous? — Dimmocx, p. 228, A Method of Bleaching Wings of Lepidoptera to facilitate the Study of their Venation. — ALLEN, p, 230, Demonstration of Locomation in the larvæ of OEstridæ. * Transactions (The) of the Academy of Science of S'-Louis, vol. III, n° 3, 2 pl. photogr. RILEY, p. 273, Remarks on Canker-Worms and Descr. ofa n. g. of Phalænidæ. — In., p. 284, Notes on the Natural History of Phylloxera vastatrix. — In., p. 323, Notes on the Yucca Borer, Megathymus yuccæ. — BROADHEAD, p. 345, The Rocky Mountain Locust and the Season of 1875. Journal of Proceedings. — P, cLxx, On the Colorado Potato- beetle, — P. cLxxint, Interesting fresh-water Crustaceans. — P. czxxix. Ravages of the young Locusts. — P. cLxxxvirr, Noxious Insects. — P. cxc, Jumping Seeds and Galls. — P. ccr, Insecti- vorous Plants. — P. cex1, The oviposition of Leucania unipuncta. — P. cexir, Parasites on Bees. * U. S. geol. and geogr. Survey of Colorado and adjacent Territory, 4874, Annual Report by Hayden, 1876. Report on the Natural History, p. 387. , U. S: geol. and geogr. Survey of the Territories, vol. X, 1876. Pacxarp, Monograph of the Geometrid Moths (13 pl. lith.). — 232 — Ouvrages divers. * BELLEVOYE (AD.). Insectes nouveaux ou rares dans les environs de Metz. — Insectes vivant sur les tilleuls de l’Esplanade de Metz. — Notice sur G. Warion. Broch. in-8° (fig.). Metz, 1876. (Bull. Soc. d’Hist. nat. de Metz.) * Jocy (D' Émice). La famille des Éphémérines par le Rév. A.-E. Eaton (traduction). Broch. gr. in-8°. Nîmes, 1876. (Bull. Soc. d'étude des Sc. nat. de Nîmes.) * MAC LACHLAN (ROBERT). A Monographic Revision and Synopsis of the Trichoptera of the european Fauna, 5° partie (et supplément, 1'° partie). In-8°, 8 pl. noires. Londres, 1876. * MÜLLER (ALBERT). British Gall-Insects. Broch. gr. in-8°. Basle, 1876. * OBERTHÜR (CH.). Études d’entomologie. Gr. in-8°. Rennes, 1876. 4" livr. : Faune des Lépidoptères de l’Algérie, 4 pl. gr. col. 2° livr. : Espèces nouvelles de Lépidopières recueillis en Chine par M. l’abbé A. David, 4 pl lith. col. M. Maurice Sédillot annonce à la Société qu’il vient d’acquérir la collec- tion complète de Ch. de la Brülerie. Il prie les entomologistes auxquels notre regretté collègue avait communiqué des Coléoptères de sa collection de vouloir bien les lui adresser dorénavant (20, rue de l’Odéon). Paris, 30 novembre 1876. Paris. —Typog, FÉLIX MALTESTE et Gie, rue des Deux-Portes-St-Sauveur, 22. No 89. BULLETIN DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE KRecueilli par M, E DESMAREST, Secrétaires Paraissant deux fois par mois. Avis tres-important. Dans la prochaine séance, qui aura lieu le mercredi 27 décembre, la Société, aux termes des articles 14, 15, 28, 29, 33 et 34 du Règlement, procédera au renouvellement annuel des membres de son Bureau et à la nomination des Commissions administrative, de publication et de la biblio- thèque pour 1877. — La séance commencera à 7 heures 1/2 {rès-précises ; ét la Société espère qu’un grand nombre de ses membres assisteront à cette réunion. Séance du 13 Décembre 1876. Présidence de M. L. REICHE, Vice-Président. 39 membres présents. MM. Muls at, de Lyon, et Géhin, de Remiremont, assistent à la séance. Lectures. T7 .enri Deyrolle dépose sur le bureau un mémoire, avec planches ceci À s, ayant pour titre : Descriptions d'espèces nouvelles de Coléoptères recueillis en Chine par M. abbé Armand David. — M. Régimbart remet la description de deux espèces nouvelles de Gyrinides américains du genre Enhydrus, et en donne les diagnoses suivantes : 1° ENHYDRUS TIBIALIS. — Ovalis, depressus, nitidus ; supra æneo- (1876, A° année.) 23 — 284 — virescens cum capite alque prothoracis elytrorumque lateribus latissime sericeo-obscurioribus ; clypeo, labro et scutello cupreo-micantibus ; infra niger, nilidissimus, elytrorum epipleuris cyanco-viridibus ; pedibus ante- rioribus omnino nigris, intermediis et posterioribus fusco-ferrugineis cum larsis lestaceis. Elytris paulo ante apicem sublilissime emarginatis et postea oblique rotundatis, lævibus, convexiusculis, ad latera el apicem magis depressis, alque striis novem tenuissimis cupreis notalis, quarum suturalis obsoleta et vix distincta; intervallis suturaque omnino depla- nalis. Mas : pedibus anterioribus magis robustis, tibiis ad basin longe profundeque emarginatis. — Long. 16 à 20 mill,; lat. 9 à 41 mill. — Brésil. 2° ENHYDRUS ATRATUS. — Ovalis, convexior, paulo minus postice atte- nuatus, nitidissimus ; supra niger cum clypeo et labro æneo-micantibus ; infra piceo-niger, abdomine ad apicem nigro-ferrugineo, elytrorum epi- Pleuris nigro-metallicis, nitidissimis ; pedibus anticis nigricantibus, inter- mediis et posticis obscure ferrugineis ; elytris paulo ante apicem evidenter emarginalis, præcipue apud feminam, postea oblique rotundatis, lævibus, convexioribus, ad margines et apicem deprestusculis, alque striis novem tenuissimis notatis, cum suturali bene impressa et magis a sutura remota; intervallis omnino complanatis. Mas : pedibus anterioribus minime emar- ginalis. — Long. 12 à 44 mill.; lat, 6 8/4 à 7 1/2 mill. — Panama. Communications. M. l’Archiviste met sous les yeux de la Société la collection complète des Annales du Musée civique d'Histoire naturelle de Gênes qui nous a été offerte par M. le marquis Jacques Doria. — Des remerciments sont votés à notre honorable collègue. — MM. Hugues Donzel, de Lyon, et Reitter, de Paskau, envoient leurs portraits photographiés et destinés à l’album de la Société. — M. le docteur Émile Joly adresse une note relative à la nomenclature entomologique, dont il est donné lecture par le Secrétaire. — La Société, considérant que cette note est une réponse à des articles publiés dans un recueil autre que ses Annales, ne croit pas devoir la publier dans le Bulletin. — M. Ernest Allard adresse, par l'entremise de M. L. Reiche, une letire relative à la communication du Bulletin n° 87 dans laquelle M. L. Bedel conteste la valeur de plusieurs espèces de Sitones admises par lui. M. Allard proteste contre les observations de M. L. Bedel, et prie les entomologistes de s’en rapporter aux travaux qu'il a fait paraître sur cette question. — M. C.-E. Leprieur dit que l’Hydroporus trouvé par lui dans la baïe de Cancale, et dont il a parlé dans un précédent Bulletin, n’est pas, comme il le croyait, le cuspidatus, mais bien le clypealis Sharp. Il ajoute qu'auprès de Lille et en Corse on rencontre uniquement le cuspidatus, tandis qu'en Algérie on prend à la fois le clypealis et le cuspidatus. — M. Éd. Perris envoie une note rectificative relative à ses Nouvelles Promenades entomologiques, que nous sommes obligés de remettre au Bulletin n° 90. — M, Aug. Rouget adresse, par l'entremise de M. Tappes, les noms de quelques Coléoptères intéressants qu’il a trouvés aux environs de Dijon dans ces deux dernières années : Ptosima 9-maculala, Microrhagus Emyi, Rhynchites parellinus, Bari- dius analis, Callimus cyaneus, Cryptocephalus Loreyi et lobatus, Cassida vittata. Notre collègue ajoute qu’il a découvert, dans la combe de Neuvon (Côte- d'Or), un Longicorne nouveau pour la faune française, le Liopus punctu- latus, pris sur du bois ou des fagots dans une coupe en exploitation. — M. Ant. Grouvelle donne les diagnoses de deux nouvelles espèces de Cucujides : 1° PASSANDRA BLANCHARDI. — Elongata, satis convexa, nitida, lota nigra; prothorace quadrato, basin versus angustato, utrinque unistriato ; elytro singulo quadrisutcato, sulco laterali cum suturali conjuncto, sulcis 2 et 8 approximalis. — Long. 37 mill. Philippines. Collection du Muséum. Cette espèce, très-voisine comme forme des Passandra d'Amérique, se distingue de suite par sa paire de stries humérales. 2° HECTARTHRUM GOUDOTI. — Elongatum, fere cylindricum, nitidum, totum nigrum; prothorace elongato, antice utrinque unistriato, margine postica in medio incrassata et antice late emarginata; elytro singulo tri- sulcato, sulco laterali cum suturali conjuncto, humerali fere integro. — Long. 41 mill. Madagascar. Collection du Muséum. La collection du Muséum possède un Hectarthrum d’une forme relative- ment moins allongée que celle de l’H. Goudoti. En outre, chez cet insecte les stries latérales du prothorax sont plus longues et les élytres présentent un vestige de strie rudimentaire à côté de la strie humérale. Peut-être y 56e aurait-il lieu de la décrire comme étant une seconde espèce, mais je pense qu'il est plus utile pour le moment de se borner à signaler le fait. — M. H. Lucas communique une note relative à un Hyménoptère ara- néicide (Pompilus niger), qui sera publiée dans le prochain Bulletin. — M. Maurice Girard adresse deux notes : la première sur une Gre- nouille attaquée probablement par les Lucilies ; la seconde sur une Casside se nourrissant sur le Chenopodium quinoa. — Ces deux notes seront insérées dans le Bulletin n° 90. — M, Berce, revenant sur les communcations présentées au sujet de la Deiopeja pulchra, fait remarquer que ce n’est pas accidentellement que ce Lépidoptère a été pris deux fois celte année en Angleterre; bien qu’assez rare, il s’y trouve habituellement. D’après M. Stainton, la chenille de la Deropeja vit sur le Myosotis arvensis dans les champs de chaume; cet habitat tend encore à faire penser que celte espèce s’acclimatera dans les environs de Paris et même plus au nord de la France. Membre recu. M. le docteur Katter, rédacteur du journal Entomolo= gische Nachrichten, à Putbus, île de Rügen, en Poméranie (Prusse) (Entomologie générale), présenté par M. L. Buquet, au nom de M. J. Lichtenstein. — Commissaires-rapporteurs : MM. E. Desmarest et C.-E. Leprieur. Candidats présentés pour 1877. 1° M. Champenois, sous-inspecteur des forêts, à La Rochelle (Charente) (Entomologie générale et appliquée), présenté par M. Montagné. — Commissaires-rapporteurs : MM. Charles Brisout de Barneville et Gilnicki. 9° M. Jean Chauffaujon, à Tarare (Rhône) (Entomologie francaise, surtout Coléoptères), présenté par M. L. Buquet. — Commissaires-rappor- teurs : MM. L. Bedel et C.-E. Leprieur. 3° M. Eugène Faulconnier, rue Brézin, 4 (Montrouge-Paris) (Anatomie et physiologie des Insectes ; Névroptères), présenté par M. Aug. Alexandre. — Commissaires-rapporlteurs : MM. L. Buquet et H. Lucas. Membre démissionnaire pour 1877. M. Paul de Bouchaud de Bussy, au château de la Barge (Saône-et-Loire). — 237 — BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Rédigé par M. Louis BEDEL, Archiviste-Bibliothécaire, Séance du 13 Décembre 1876. Sociétés savantes et publications périodiques. * Annalti del Museo civico di Storia Naturale di Genova, Vol. I-VINT, 1870-76. — Don de M. le marquis J. Doria. Vol. IT. — CANESTRINI, p. 5, Gli Opilionidi Italiani (pl. 1-11). — P.-M. Ferrari, p. 49, Aphididæ Liguriæ. — GC. MAYyr, p. 133, Formicidæ borneenses. Vol. III. — R. GEsTRro, p. 27, Note sopra alcuni Coleotterik — L. FAIRMAIRE, p. 54, Nuove specie italiane del G. Adelops. — P.-M. FERRARI, p. 209, Species Aphididarum hucusque in Liguria lectas. Vol. IV. — PAVES1, p. 5, Catalogo sistematico dei Ragni del Canton Ticino. — Purzeys, p. 216, Notes sur les genres Morio et Perigona. — J. BauDr, p. 226, Catalogo dei Dascillidi, Ma- lacodermi et Teredili del Mus. civ. di Genova. — C. RONDANI, p. 282, Muscaria exotica Mus. civ. Januensis. — SEGUENZ, p. 299, Intorno ad alcuni Cirripedi raccolti nel Mar Rosso. — PuTzeys, p. 307, Révision des Broscides de l’Australie. — PAvEs1, p. 344, Sopra una n. sp. di Ragni (Nesticus speluncarum). — R. GESTRO, p. 353, Note sopra alcuni Coleotteri. — L. FAIRMAIRE, p. 531, Descr. de quelques Coléopt. Hétéromères de la partie australe de l'Amérique. Vol. VI. — BAuDt, p. 89, Catalogo dei Tenebrioniti della Fauna europ. e circummedit. del Mus. civ. di Genova. — P.-M. FERRARI, p. 116, Hemiptera agri Liguslici hucusque lecta. — A, WEISMANN, p. 209, ‘Ueber den Saison-Dimorphism der Schemetterlinge (pl. VIU, IX). — R. GESTRO, p. 804, Descr. di 3 n. sp. di Cicindelidi dell’isola di Borneo. — Gr1IB0DO, p. 358, Diagnosi di alcune sp. n. del G. Chrysis. — R, GESTRO, p. 487. Enumer. dei Cetonidi raccolti nel! Arcipelago Malese e nella Papuasia. — In., p. 537, Osservazioni sopra alcune specie italiane del G. Cychrus. — In., p. 54h, Descr. di 3 sp. n. del G. Atractocerus. — M. DE CHAUDOIR, — 238 — p. 569, Supplément à l’Essai sur les Féronies de l'Australie, publié en 1865, avec observ. sur la synonymie. Vol. VII. — CG. RonDanr, p. 421, Muscaria exotica Mus. civ. Januensis, III. — G. EmEery, p. 465, Le Formiche ipogee con descr. di sp. n. Oo poco nole. — L. FAIRMAIRE, p. 475, Coléoptères de la Tunisie récoltés par M. Abdul-Kerim. — Baupr, p. 684, Catal. dei Tenebrioniti della Fauna europ. e circummedit. del Mus. civ. di Genova. — Purzeys, p. 721, Descr. de Carabiques nouveaux ou peu connus. — R. GESTRO, p. 850, Note sopra alcuni Carabici del Mus. civ. di Genova, con descr. di sp. n. — G. EMERY, p. 895, Aggiunta alla Nota sulle Formiche ipogee. — R. GESTRO, p. 993, Descr. di un n. g. et di alcune n. sp. di Coleotteri Papuani. Vol. VIII. — M. DE CHAuporr, p. 5, Monographie des Chlé- niens. — BAUDI, p. 316, Catal. dei Tenebrioniti della Fauna europ. et circuwumedit. del Mus. civ. di Cenova. — GESTRO et D’ALBERTIS, p. 387, Descr. di una n. sp. di Eupholus. — PAVESI, p. 407, Le prime crociere del « Violante » . Risultati aracnologici. — T. THORELL, p. 452, Sopra alcuni Opilioni d’Europa e dell’Asia occident. — GESTRO, p. 512, Diagnosi di alcuna n. sp. di Coleotteri raccolte nella regione Austro-Malese. ® Association viticole de l'arrondissement de Libourne pour l'étude du Phylloxera, 7° fascicule. Bulletin de la Société des Sciences historiques et naturelles de l Yonne, vol. XXX, (©) * Bulletin de la Société zoologique de France, année 1876, parties 1-3. — Demande d'échange. E. Simon, p. 12, Études sur les Arachnides du Congo. * Bulletin d’'Insectologie agricole, n° 40. De LiesviLLe, p. 177, Rapport sur l’enseignement insectolo- gique. — ARVISEL, p. 182, Mémoire sur l’Eumolpe de la vigne. — COLLIN DE PLANCY, p. 185, De l'alimentation des Reptiles et des Bairaciens. Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences, tome LXXXIII, n°° 21-23, BALBIANT, p. 954, Recherches sur la structure et sur la vitalité des œufs de Phylloxéra. — MOouILLEFERT, p. 959, Remarques sur les effets des sulfocarbonates. — RoMmIER, p. 960, Expériences relatives aux vignes phylloxérées. — DELACHANAL et AUBERGIER, p. 962 et 964, Lettres sur le Phylloxéra. — MÉGNIN, p. 993, Note sur la facullé qu'ont certains Acariens, avec ou sans bouche, de vivre sans nourriture pendant des phases entières de leur existence et même pendant toute leur vie. — BALBIANI, p. 1020, Recherchos sur la vilalité des œufs de Phylloxéra. — BortTeau, p. 4026. Trai- tement des vignes phylloxérées. — DucLaux, p. 1049, De l’action physiologique qu’exercent sur les graines de Vers à soie des tem- pératures inférieures à zéro. — J. CHATIN, p. 1052, sur la struc- ture du bâtonnet oculaire chez les Crustacés. — SABATÉ et MARION, p. 1085 et 1087, Sur la maladie de la vigne. Entomologische Nachrichten, 2° année, n° 12. KRIECHBAUMER, p. 181, Das Studium der Hymenopteren. — WAGENER, p. 185, Versammlung deutscher Naturforscher in Ham- burg. — P. 189, Mittel gegen Tollwuth, — Rosrocx, p. 1499, Psocidenjagd in Hause. * Entomologists (The) monthly Magazine, Vol, XIIX, n° 151. BucHANAN WuiTE, p. 445, On Melanochroism and Leucochroism — HEWITSON, p. 149, Notes on a Gollection of East Indian Lepido- ptera, with descr. of n. sp. of Rhopalocera. — BuTLer, p. 152, List of Butterflies now known to inhabit New Zealand, with descr. of a n. g. and à n. sp. — REUTER, p. 154, Diagnosis of a n. sp, of Psallus. — Saunners, p. 455, Descr. of a n. sp. of Buprestidæ. — BARRETT, p. 458, Notes on British Tortrices. — BucHANAN Waite, p. 160, Metamorph. of Xylophagus cinctus and ater. Notes. — P. 162, Captures of ivy-bloom. — P. 163, On Deiopeia pulchella. — Is Dianthœæcia cæsia double-brooded ? — Descr. of the larva of Epunda lutulenta. — P. 164, On Epunda lutulenta, var. luneburgensis. — Larva and food-plant of Pachnobia hyper- borea. — P. 465, Anesychia bipunctella. — On some Tineina. — _P. 166, Thecla W-album in Worastershire. — P. 168, Galls of Nematus gallicola occurring over water. — Morayshire Noctuæ and Hem.-Heteroptera. — Scarcily of aulumnal Homoptera. — On the transformation of Trombidium. — P. 167, Meloe and Mylabris as cures for Hydrophobia. — The Doubleday Collection. — Review, p. 168, The Butterflies of North America by W. Edwards. — Proceed. of the entom. Soc. of London. — 240 — * Feuille des Jeunes Naturalistes, 7° année, n° 74.. G. RouasT, p. 13, Les chenilles connues des Psychidés (4 pl. col.). — Communications, p. 22, Mantis religiosa. — Carabus So- lieri. Mémoires de la Société de Physique et d'Histoire naturelle de Genève, tome XXIV, 2° partie. (©) ® Société Linnéenne du Nord de la France, Bulletin mensuel n° 54. P. 177, Les Hæmonia, par M. Montillot. — CARPENTIER, p. 185, Notes entomologiques (Larve du Megatoma undata). Sociélé entomologique de Belgique, 2° série, Compte rendu n° 34. LETHIERRY, p. 5, Homoptères nouveaux d'Europe et des contrées voisines. — BOoLIvAR, p. 47, L’Orthoptère nuisible désigné sous le nom de Caloptenus italicus (Bull. Soc. ent. Fr.) est le Stauronotus maroCCanus. Tijdschrift voor Entomologie (Nederland. entom. Ver.), année 1875- 76 nel RiTseMA, p. 177, Acht nieuwe Oost-Indische Xylocopa-soorien. — SNELLEN, p. 186, Over Oligostigma Guenée {Pyraliden), 2 pl — ID., p. 210, Jets over Otiorhynchus sulcatus L. — SNELLEN VON VOLLENHOVEN, p. 211, Bijvoegsel tol de nieuwe Naamlijst van Nederlandsche Hymenoptera. — In., p. 258, De Inlandsche Blad- wespen (XIX), 3 pl. * Horn (H.) Notes and Descriptions of North American Coleoptera. 2 broch. in-8°, 1875-76. (Trans. Am, ent, Soc., vol. V.) Nous prions nos collègues de vérifier, à la fin du 4° trimestre des Annales de 1875, la Listé des Membres, et si leur adresse ainsi que les autres indications ne sont pas exactement rapportées, d’en informer de suile le Secrétaire (M. E. DesmaresT, rue Dauphine, 20) ou le Trésorier (M. L. BUQUET, rue Saint-Placide, 52), comme aussi de les avertir de tout changement apporté ultérieurement à leur adresse. Paris, 2 {Décembre 1876. PARIS, —Typog. FÉLIX MALTESTE et Cie, rue des Deux-Portes-St-Sauveur, 22. BULLETIN DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Hecucilli par N1, EE. DESMAREST, Secrétaire. Paraïissant deux fois par mois. Séance du 27 Decembre 1856. Présidence de M. Paur MABILLE. 99 membres présents. MM, Gustave Le Roi, de Lille, et Georges Viret, de Rouen, assistent à la séance. Lecture. M. Eugène Simon dépose sur le bureau la notice nécrologique sur Charles Piochard de la Brüûlerie, demandée par la Société. — Il est décidé que celte notice paraîtra dans le 4° trimestre des Annales de 1876. Communications. M. L. Bedel lit la note qui suit : M. Mulsant m'a fait l'honneur de me communiquer les Phytæcia nigri- cornis et flavicans qui ont servi de types à ses descriptions. Je ne revien- drai pas sur ce que j'ai dit de la première (Bullelin n° 86), notre savant collègue ayant reconnu l'exactitude de mes observations. Quant à la Ph. flavicans, M. Mulsant s'élève, et à juste ütre, contre l'opinion de MM. Kraatz et de Marseul, qui prélendent la réunir à la Ph. nigri- cornis F. Par l’étroitesse extrême du filet qui relie les deux lobes de chaque œil, et qui disparaît sous la pubescence, le type de la PA. flavicans appartient (1876, 4° année.) 2/ — 99 — réellement au sous-genre Opsilia ; il se distingue en outre de la Ph. nigricornis F. par ses Libias antérieurs foncés, même au faux jour, la structure de ses Larses et ses élytres à pusescence basilaire plus longue, à sommet plus régulièrement ovalaire. Les caractères qui distingueraient la Ph. flavicans de la Ph. virescens F., en dehors de l’ampleur du corps et de le couleur jaunâtre de la pubes- cence, sont, au contraire, insaisissables, et je ne puis voir, en elle, qu’une variété méridionale de cette espèce. Si l’on tient compte du sexe de l’in- secte en question (c’est une femelle) et des modifications fréquentes que subissent la taille et la couleur des Ph. vérescens depuis la variété obscura Bris. jusqu’au type ordinaire, on admettra, je pense, la nécessité d'y réunir la flavicans Muls. — M. Henri Tournier adresse, par l'entremise de M. L. Bedel, une note synonymique sur une espèce d’Érirrhinide : J'ai recu dernièrement une lettre de M. le docteur Hampe, de Vienne, qui m’annonce que l’Erycus Brancsiki Tourn. est identique à l’espèce décrite depuis longtemps par lui sous le nom de PAlæophagus aterrimus ; j'avoue que je n’avais pas songé à chercher un Érirrhinide dans le groupe des Cossonides. La synonymie de cette espèce doit donc s'établir comme suit : Erycus Brancsiki Tourn. — Erirrhinus Gerhardti Letzner, — Erycus aterrimus (Phlæophagus) Hampe. Quant à l’Erirrhinus Gerhardti Letz., il a été décrit trop peu de temps avant la publication de mon travail sur les Érirrhinides pour que j'aie pu connaitre son existence. — M. L. Fairmaire envoie, par l'intermédiaire du Trésorier, la note uivante : Le nombre des Péinus exotiques est si restreint que je crois intéressant d’en publier une espèce nouvelle et fort élégante : Prius CoquEereLII. — Long. 2 mill. — Oblongo-ovalis, valde convexus, niger, nitidissimus, prothorace basi fulvo-pilosa, elytris maculis 2 utrin- que niveo-pubescentibus, prima humerali parva, secunda transversa, post medium sita, suturam haud attingente, setulis nigris sparsutis, pectore utrinque striga alba signato ; anlennis sat validiusculis, corpore paulo bre- vioribus, articulo primo crasso, ceteris æqualibus ; prothorace parvo, pos- — 2113 tice angustalo, medio longitudinaliler profunde sulcato, utrinque fere lævi, tuberculato, postice transversim impresso ; elytris elliptico-ovatis, postice obtuse acuminatis lævigatis; pedibus sat elongatis, gracilibus, griseo- pubescentibus. — Simon’s-Bay, cap de Bonne-Espérance (4). (Charles Coquerel.) — M. Aug. Chevrolat donne la description de Curculionites provenant des captures de M. le docteur Gundlach à l’île de Porto-Rico : 1. PACHNEUS ROSEIPES, Sp. nov. — D'un vert tendre, pattes et dessous du corps rosés. Trompe de la longueur de la tête et du prothorax, assez large, voütée en dessus, marquée d’une ligne noire. Yeux noirs, arrondis, saillants. Antennes longues, vertes, les trois derniers articles et la massue noirs. Prothorax couvert de petits points, poreux. Écusson arrondi, sil- lonné. Élytres offrant chacune quatorze stries ponctuées, les quatre cen- trales réunies entre elles au delà du milieu.— Long. 7 1/2 à 8 1/2 mill.; larg. 3 à 4 mill. 9, DIAPREPES COMMA Bohm. in Schh., 1-2, 8. — Se trouve aussi à Saint- Domingue. 3. DIAPREPES DISTINGUENDUS Bohm. in Schh., 2, 10. — Se trouve aussi à la Guadeloupe. h. PRæPODES 15-PUNCTATUS O1, t. V, 83, p. 300, pl 20, fig. 264 — C’est la plus brillante espèce du genre. Ni Schônherr, ni Lacordaire ne l'ont citée dans leurs ouvrages. 5. LACHNOPUS CURVIPES Fab., Schh.,2, 294. — Ma collection renferme des exemplaires de Saint-Vincent, de Saint-Barthelemy, de la Guadeloupe el de la Jamaïque; les deux de Porto-Rico sont semblables à ceux de celte dernière localité. Lorsqu'on connaîtra mieux leur genre de vie, il sera possible de reconnaître plusieurs espèces confondues entre elles. Quant au L. calcaratus d'Olivier, indiqué sans doule par erreur comme se trouvant à Oware (Afrique occidentale) et qui, dans louvrage de Schônherr, est mis en synonymie du Lachnopus curvipes, C’est une espèce très-distincte. 6. LACHNOPUS TRILINEATUS, Sp. nov. — Voisin du précédent, de couleur de poix, brillant, couvert de fines écailles blanches. Trompe très-finement (1) Simon’s-Bay est une rade près du Cap où les grands paquebots font escale. Si je fais cette remarque, c’est qu’on à cru que c’élait une baie de Madagasear. Mais on à bien pris Taprobane pour ce dernier pays et les Nilgherries pour des flots! — 24 — . ponctuée, de la longueur du prothorax. Antennes d’un brun noirâtre ; massue allongée, oblongue, acuminée, de trois articles. Téle transverse, convexe, lisse, précédée d’un sillon circulaire. Prothorax subconique, arrondi sur le côté au tiers antérieur, ponctué, orné de trois lignes blanches étroites, la médiane sillonnée. Écusson aussi large que long, arrondi en arrière, rebordé et déprimé au centre. Élylres à épaules sail- lantes et arrondies, émettant chacune sept séries de gros points; inter- stries ponctués. Cuisses renflées: jambes très-arquées; la paire posté- rieure, chez le mâle, munie d’une pointe droile assez longue, un peu éloignée de la base, avec la tranche interne garnie d’une longue frisure rousse ; la pointe, chez la femelle, est courte, plus rapprochée du sommet, et sa tranche est faiblement velue. — Long. 8 1/2 à 9 4/2 mill.; larg. & mill. 7. ANCHONUS ANGULICOLLIS, Sp. nov. — Couvert d’un revêtement brune opaque. Trompe arquée, épaisse, poilue, circulairement comprimée à la base, avec une petite pointe de chaque côté. Yeux aux deux tiers cachés. Prothorax carré en arrière, coupé obliquement en avant, angu- leux avant le milieu, plan en dessus, sillonné longitudinalement au milieu et couvert de petites élévations. Élytres oblongues, offrant quelques stries ponctuées et des iubercules arrondis, surtout vers sa moitié postérieure ; la suture est élevée et arrondie. — Long. 4 mill.; larg. 2 4/3 mill. Ma collection renferme près d’une centaine d’espèces de ce genre propres à l'Amérique centrale, méridionale, et aux Antilles. 8. ATTELABUS (EUSCELUS) SEXMACULATUS, Sp. nOv. — Assez semblable à VA. carneus Er., d’un brun de poix luisant, les quatre pattes posté- rieures, les tarses antérieurs, et sur chaque élytre trois taches arrondies, jaunes ; cuisses antérieures renflées ; jambes antérieures dentelées sur la tranche interne. Prothorax rebordé en avant et en arrière, transversale- ment sillonné au milieu. — Long. 5 mill.; larg. 3 mill. 9. ANTHONOMUS DENTIPENNIS, Sp. nov. — D'un fauve ferrugineux. Trompe mince, arquée, deux fois aussi longue que le prothorax. Antennes ferrugineuses, minces, longues ; massue allongée, de trois articles. Tête petite. Yeux noirâtres. Prothorax transverse, aminci en avant sur le côté, aplati en dessus, offrant une ligne blanche longitudinale. Écusson noir, blanc au centre. Élytres convexes, arrondies au sommet, présentant trois séries de dents (cinq près de la suture, quaire au centre et deux au-dessus de la marge). Guisses très-fortement renflées, munies au dedans d’un éperon qui est double aux antérieures ; jambes maculées de noir vers le milieu, — Long., moins la trompe, 7 mill.; larg. 4 mil. oies 40. PERIDINETUS CONCENTRIGUS OL, Ent., V, 83, p. 207, (ab. 83, fig. 318. — On le trouve à Saint-Domingue et à Porlo-Rico. Il n’est cité ni par Schônherr, ni par Lacordaire. 41. Baris TORQUATUS Ol., Ent., V, 83, p. 445. pl. 27, 399. — Bolim. in Schh., 8-4, 499. — M. le docteur Al. Laboulbène présente plusieurs communications : 4° Il fait hommage à la Société de deux articles publiés dans le Dic- tionnaire encyclopédique des Sciences médicales, el qui sont : Coléoptères et Rhipiptères. Dans le premier, aidé par M. Léon Fairmaire, il réunit la plupart des faits relatifs à cet ordre et donne une bibliographie où les travaux de la Société sont soigneusement indiqués. Dans le second, les mœurs si intéressantes des Rhipiptères sont exposées ainsi que la classifi- cation, Notre collègue regarde provisoirement ces Insectes comme formant un ordre à part, et ne les réunit pas aux Méloïdes constituant une simple tribu des Coléoptères. 9° 11 parle ensuite des Promenades entomologiques @e M. Éd. Perris, parues dans les derniers cahiers de nos Annales. Get excellent travail, si remarquable pour le fonds et pour la forme, ajoute notre collègue, lui a fait éprouver un sentiment de grand plaisir, et en même temps ilm'a rappelé que je suis bien en retard avec son auteur. Il peut aujourd’hui dire à la Société que, relativement aux insectes de la ronce qu'il récolte chaque année en Anjou, il a trouvé le Diptère parasite des Ceratina signalée par M. Éd. Perris, et qui est une Tachinaire de moyenne laille. De plus M. Laboulbène possède un assez grand nombre d'Hyménoptères ne figurant pas dans le travail classique de Léon Dufour et de M. Perris,, ni dans le Mémoire additionnel, si savant et si consciencieux, de M. le docteur Giraud. [l s’efforcera de déterminer ces espèces et de les présenter à la Sociélé. 8° Enfin, ajoute notre collègue, comme on s’est beaucoup occupé des. Cassides dans ces derniers temps et que, suivant l'expression de M. Éd. Perris, le vent a soufllé de ce côté, il dira qu’il a trouvé à Fontaine- bleau la larve de la Cassida sanguinolenta sur le Convolvulus arvensis.. Cette larve, très-lente le jour, devient plus vive el même agile le soir et se métamorphose sur la plante elle-même. — M. Lichtenstein adresse, par lentremise de M. L. Buquet, la note suivante : Un naturaËste espagnol, M. Bolivar, a annoncé à la Société de Belgique — 26 — « (Compte rendu de novembre dernier) que c'était à Lort que, dans la Société entomologique de France, on avait cité le Calliptanus ilalicus comme l'Orthoptère qui avait fait des ravages en Espagne l’année passée, tandis que c’était le « S{auronotus maroccanus. » Comme la communication fut faite par moi à la Sociélé entomologique de France, j'ai immédiatement redemandé linsecte, et j’affirme que dans les Castilles, l'Orthoptère ravageur, dont j'ai de nombreux exemplaires et des œufs sous les yeux, est le très-vulgaire Caliplanu silalicus; mais l'Espagne est grande, et je ne soutiendrai pas qu’en Andalousie, ou je n'ai pas élé, le mal n’ait pas été causé par le Slauronotus maroccanus ; seulement, pour moi, C’est la première fois que celle espèce est citée comme nuisible. M. H. Lucas confirme la réclamation qui vient d’être faite; il a vu les insectes présentés à la Société, et ils se rapportent bien au Caliptanus ilalicus. — M. d’Antessanty écrit à M. L. Buquet : Je crois devoir signaler à la Société uue capture qui confirme l’opinion de M. Berce sur la Deiopeia pulchra. f M. Giot a pris cette année, dans les environs de Troyes, en octobre, deux individus de cetlé charmante espèce, l’un dans un champ, sur le bord d’un chemin, l’autre sur un talus exposé au soleil. Si, comme las- sure notre collègue M. Mabille, celte espèce vit sur l’'Echium vulgare, je ne vois pas pourquoi elle ne s’acclimaterait pas ici, car cette plante est extrémemént commune dans toute notre région. D'un autre côté, notre coilègue M. Jourdheuille, qui a si bien exploré depuis de longues années le département de l'Aube, n’y a jamais pris la Deiopeia pulchra. — M. Sylvain Ebrard, d’Unieux (Loire), adresse la note suivante au Secrétaire : Au milieu du mois d'août j'avais capturé quelques femelles de la Che - lonia caja qui pondirent des œufs en quantité considérable. Ces œufs éclorent le 28 du même mois et me donnèrent de petites chenilles dont deux viennent seulement de se chrysalidéer au mois de décembre. Je n'en avais gardé qu’une quinzaine; sauf ces deux dernières foules out péri de la flâcherie avant la dernière mue. Je les avais élevées dans l'obscurité et à une température de 45 à 20 degrés. — Où7 — Je pense que les papillons écloront dans peu de Lemps, ce qui fera une troisième génération annuelie pour ce Lépidoptère. Déjà en 1874 j'en avais obtenu une chrysalide en janvier, mais elle mourut sans donner de papillon. M. Goossens ajoute que déjà, dans des élevages de chenilles, il a fait une remarque analogue à cellé signalée par M. Ebrard. — M. H. de Peyerimhoff communique la note suivante : Grâce à la douceur exceptionnelle de la température, le Satyrus Ægeria L. (variété fauve) donne en ce moment (18 décembre), auprès de Perpignan, dans les lieux abrités, une génération d’hiver que je n'ai constatée ni à Cannes, ni à Hyères. Ce sont probablement les premiers individus qui devaient! apparaître en mars et avril prochains qui devancent leur époque ordinaire d'apparition el pourront donner à leur tour une génération printanière. Jusqu'ici je n'avais vu se perpétuer durant l'hiver, par reproduction, que le Satyrus Megæra L. et la Vanessa cardui L. M. P. Mabille fait remarquer que le fait signalé par M. de Peyerimhoff doit être noté, car ce n’est que vers la fin de février qu’il avait vu appa- raître le Satyrus Ægeria dans le midi de la France, auprès de Narbonne. — M. Maurice Girard fait passer sous les yeux des membres de Ja Société un dessin qui lui a élé envoyé par M. le docteur Oldstreil, de ressien (Silésie autrichienne), et qui accompagnait un compte rendu d’édu- cations adressé à la Société d’acclimatation. Il représente une aberration de l’Attacus yama-maïi Guér.-Mén., si fortement tranchée que M. Oldstreil ne savait s’il ne devait y voir une espèce nouvelle. Ce papillon femelle provient d’une éducation faite en 1876 avec des œufs venus directement du Japon. Au iieu de la forme arrondie ordinaire, les ailes inférieures offrent de chaque côlé une échancrure avec un crochet recourbé très- apparent au milieu. Les ailes supérieures sont lronquées carrément en. dessus à leur partie apicale. Ces caractères sont aussi accusés que ceux qui servent à établir des genres, d’après les crochets ou les découpures angulaires des ailes, comme Platypteryx Laspeyre, Gonoptera Lalreiïlle, elc., el cependant ce n’est qu’une aberration accidentelle. Voilà donc une tendance de race qui semble acquérir du premier coup rang de genre au-dessus de l’espèce. Dans la collection de Guérin-Méne- ville, actuellement au Muséum, se trouve un sujet de la même espèce, également femelle, où les ailes présentent une légère tendance à la pré- ons cédente aberration, à savoir une découpure concave au bord supérieure de l’aile inférieure, et, comme par suite d’une loi naturelle de concor- dance, un indice de troncature au sommet de l'aile supérieure. Peut-être ces petits faits auront-ils plus tard leur importance, quand nous serons plus avancés qu'aujourd'hui dans la connaissance si difficile des lois de la variation de l’espèce. — M. L. Buquet indique, comme il le fait à la dernière séance de chaque année, les noms des entomologistes qui, en 1876, nous ont adressé leurs photographies, et il prie de nouveau nos collègues de com- pléter autant que possible cette intéressante collection (4). Membres reçus pour 1877. 1° M. Amédée Chempenois, sous-inspecteur des forêts, à La Rochelle (Gharente-Inférieure) (Entomologie générale et appliquée, surtout Coléoptères), présenté par M. Montagné. — Commis- saires-rapporteurs : MM. Charles Brisout de Barneville et Gilnicki. 2° M. Jean Chauffanjon, professeur, rué Radisson, à Tarare (Rhône) (Coléoptères d'Europe er du bassin de la Méditerranée), présenté par M. L. Buquet. — Commissaires-rapporteurs : MM. L. Bedel et G.-A. Pou- jade. 3° M. Eugène Faulconnier, rue Brézin, 4 (Montrouge-Paris) (Anatomie et physiologie des Ensectes ; Névroptlires), présenté par M. Aug. Alexandre. _— Commissaires-rapporteurs : MM. L Buquel et H. Lucas, Candidat présenté pour 1877. M. Recardo Gorriz, licencié en méde- cine et pharmacie, à Cariñenia, Aragon (Espagne) (Entomologte gènerale, (1) Les portraits parvenus jusqu'ici à la Société sont au nombre de trois cent vingl-neuf; ce sont, oulre les trois cent quinze indiqués aux pages %XE, XVI, & CE Ex du Bulletin de 1863; £v, de 1864; Lxxx1, de 1865; Lxvrr, de 1866; xcv, de 1867; exvi, de 1868: Lxxxir, de 1869, Exxxvix, de 1871; xev, de 1872; cexxxvi, de 1873; cerxur, de 1874, el coxx11s, de 1875, ceux, au nombre de qualurze, reçus en 1876, de ME. : . Finot (Adrien). 316. Saunders (Sidney-Smith). 393 317. Hénon (A.). 224. Ragonot (Émile). 318. Reynaud (Lucien). 325. Mihali (Ignat). 349. Mauppin (P.-A.). 326. Lamey (Adolphe). 329. Chardon (Gabriel), 327. Donzel (Hugues). 321. Steinneil (Ed.). 328. Reitter (Edm.). 322. Pouast (Georges). 329, Chhampenois (Amédée). — 92h19 — surtout Coléoptères), présenté par M. L. Buquel — Conmiuissaires-rap- porteurs : MM. le baron Bonnaire et G. Tappes. Membres démissionnaires pour 1877. 1° M. Charles Dat, d'Amboise (Indre-et-Loire), reçu en 1858. 2° M. Edward-Perceval Wright, professeur à l'Université de Dublin, reçu en 18714. Nominations annuelles. La Société, aux termes des articles 14, 45, 28, 29, 33 et 34 de son Règlement, et pour la quarante-sixième fois depuis sa fondation, procède au renouvellement as membres de son Bureau et de ses Commissions spéciales. Ont été nommés pour 1877 : MEMBRES DU BUREAU. TESTER CREER NN TE OS RIRICHES VCe DRE START NE ANTENEMENTEE Paul Gervais. SECRET ENT RAR ENTER ie Eugène DESMAREST. Secrétaire adjointe NN AE Hippolyte Lucas. DÉS ON LORS NS PR L ARLON TRUE ES Lucien Buquer. DORE TION NT RE E NTEON Émile RAGONOT. Archiviste-Pibliothécaire . . . . . Louis BEDEL. Archiviste-Bibliothécaire adjoint . Jules GROUVELLE. COMMISSION ADMINISTRATIVE. MM. Théodore Goossens. Albert LÉVEILLÉ. Paul MABILLE. 6 Eugène SIMON. Et, en outre, les Secrétaire, Trésorier et Archivisie, qui en font partie de droit. COMMISSION DE PUBLICATION. MM. Jules GROUVELLE. Édouard LEFÈVRE. Paul MABILLE. E.-L. RAGONOT. Auguste SALLÉ. Et les membres {itulaires du Bureau. D LT jt COMMISSION DE LA BIBLIOTHÈQUE. MM. le professeur Paul Gervais. C.-E. LEPRIEUR. Auguste SALLÉ. Et, en outre, les Président, Secrétaire, Trésorier et Archiviste. Appendice à la séance du 43 Décembre 1876. — M. Éd. Perris envoie les rectificalions el additions suivantes à ses Nouvelles promenades enlomologiques, publiées dans les Annales de 4876, p. 171 à 24 : 4° L'apparition dans l’Abeëlle Ge la Monographie des Mordellides par M. C. Emery m'a donné l’idée de contrôler la détermination de quelques espèces d'Anaspis el de Mordellistena de ma collection. Il est résullé de mon étude que, vu la couleur sombre de la pubescence et la longueur insolite du dernier article Ges palpes maxillaires, la Mordellistena que je considérais comme étant la ménèma avait toutes les apparences de la Perrisii et que celle qui élait éliquelée Perrésii se rapportail à la micans, avec celte particularité que certains individus ayant la louche, la base des antennes et les pattes antérieures testacées, paraissaient présenter tous les caractères assignés par ladite Monographie à la nana Mots. ‘Pour éclaircir mes doutes je ne pouvais mieux faire que de consulter M. Emerv: il s’est empressé de me répondre ce qui suil : « Votre Mordellistena minima est bien, comme vous le pensez, la « Perrisit. Votre M. Perrisii est en effet la nana Mots. et non pas la « micans ; la nana Se reconnaît à sa forme plus étroite, à la première « bachure ordinairement prolongée et surtout à ses éperons postérieurs : « extraordinairement inégaux, l’externe le plus souvent presque nul. » Ces rectifications, qui intéressent les collègues auxquels j'ai envoyé les deux espèces dont il s’agit, doivent aussi réagir sur les indications de mes Nouvelles promenades entomologique (Soc. ent. Fr., p. 210, 224 et 229). Il demeurera donc désormais entendu que la Mordellistena de V'Ar- temisia campestris est la nana et que celle de la Jasione montana est la Perrisii. — 951 — 2° J'ai mentionné, loc. cit., p. 233, les Hyménoptères des lizes sèches de la ronce aue j'ai obtenus et qui n'avaient pas encore été signalés ; il faut y ajouter le Rhopalum tibiale que j'avais oublié. Erratum. À la même page, 12° ligne, au lieu de : 484, il fant : 48/0, 3° Le fait très-nouveau, je crois, que’je mentionue p. 201, relative- ment aux premières pontes du Termes vor a provoqué de la part de M. Emery la communication suivante : « J'ai fait, il y a quelques années, une observalion qui compièle, en « quelque sorte, la vôtre sur les Termites. Un vol de l’Eutermes flavicollis « sortait d’une fente du mur au-dessous d’une lerrasse où je me trouvais. « Ces insectes s’élevaient de leur vol faible et incertain, puis une partie « d’entre eux retombaient sur la terrasse. Là ils s’empressaient de se « dépouiller de leurs ailes, puis ils se mettaient en marche; bientôt ils se « rencontraient, et les voilà par couples se suivant deux à deux, le mâle « derrière, la femelle comme en recherche d’un gîte. Je ne pus réussir « à élever aucun de ces couples. Vous les avez trouvés sur le fait Ge fon- « der de jeunes colonies. » On le voit, les Termiles nous cachent encore un secret fort intéressant; le hasard m'a mis sur sa trace, et maintenant que l’on est averti, on cher- chera et l’on trouvera, je l'espère, l’occasion ou le moyen de lever le voile qui le couvre. — M. H. Lucas communique la note suivante relalive à un Hyménoptère arapéicide, le Pompilus niger : Me trouvant à Nogent-sur-Marne à la fin d'octobre, je rencontrai sur la saillie d’une muraille une Aranéide de taille assez grande, placée sur la région dorsale et qui semblait ne donner aucun signe de vie. En l’exami- nant de très-près, Je reconnus, avec l’aide d’une loupe, qu’elle n’était seulement qu’engourdie ou paralysée. En effet, je distinguai des mouve- ments vibratiles très-appréciables donnés par les palpes ou pattes-mà- choires et par les organes de la locomotion, dont il ne restait plus qu’une paire. J’aperçus ensuile un Hyménoplère que je reconnus pour être un Pompilus. En étudiant les allées et venues de cet insecte, je le vis, en battant des ailes, s'approcher peu à peu de l’Aranéide et faire des efforts très-grands pour l’entraîner ; mais, ne pouvant y parvenir, le Pompilus détacha avec ses mandibules, el avec beaucoup de dextérité et de prestesse, l'unique paire de pattes qui restait, et cetle amputation se fit dans larticulation @e la hanche avec le fémoral. Il se mit ensuile à op) cutraînæ de nouveau l’Aranéide ; mais, satisfait du spectacle auquel je venais d'assister, je m'emparai de celte victime qui est la Clubiona pallidula $ Glerck et de l’Hyménoptère que je reconnus être le Pompilus niger Fabricius. D’après cette observation, cette Clubiona élait sans aucun doute destinée à servir de nourriture aux larves du Pompilus ; mais, pour l'emporter, la déposer ensuile dans son nid, les pattes qui restaient embarrassant l’Hy- ménoptère, celui-ci leur fit subir la même epération qu’aux autres paltes, c’est-à-dire qu'il les désarticula afin de ne pas être gêné dans son labo- rieux travail. Je ne sais si cette observation a déjà été Signalée; je n’ai rien trouvé cependant dans les auteurs qui rappelât les remarques dont je viens d'entretenir la Société. Enfin, je dirai aussi que ce n’est pas la première fois que je rencontre des Aranéides paralysées, engourdies, enlevées par des Hyménoptères ; j'avais déjà observé ces faits curieux aux Loges dans la Haute-Marne, en Bretagne, dans Les environs de Roscoff el du Portrieux, et auprès de Granville, sur les côtes de la Manche. Les Aranéides victimes de ces insectes ravisseurs (Pompilus viaticus, gibbus, etc.) étaient une Segestria senoculata, une Tegenaria atrica, un Amaurobius ferox, maïs les organes locomoteurs de ces diverses Aranéides avaient été respectés par les Hymé- noptères. — M. Maurice Girard communique quelques nouveaux renseignements au sujet des Crapauds vivants allaqués par des Lucilies (Lucilia bufo- nivora Moniez) : M. Desguez s’est rappelé un troisième sujet trouvé à Bondy et présen- tant des larves dans le nez, ce qui semble ne plus laisser aucun doute sur l'existence de l’espèce près de Paris. M. Fernand Lataste, bien connu pour ses travaux sur l’erpélologie de la Gironde et des environs de Paris, a noté dans ses excursions un fait analogue probablement, quoiqu'il soit beaucoup moins certain, sur la Grenouille verte (Rana viridis Linn.). Un sujel énorme de celle espèce, pêché au fond d’un ruisseau limpide non loin de Bordeaux, avait la mâchoire inférieure rongée comme par un ulcère ou par des vers, et cependant l'animal, bien vivant, bondissait pour regagner l’eau. Peut-être arrivera-t-on à reconnaître pour les divers groupes des Batra- ciens et des Repiiles une série d'espèces de Diptères batrachophages, peut-être aussi erpétophages. — 153 — Nous rappellerons, en terminant, que Gratiolet a publié dans nos Annales une note sur des larves de Diptères nourries aux dépens du Lacerta viridissima (Lézard vert) vivant. (Ann. Soc. ent. Fr., 14854, Bull. P. LXIII.) — Le même membre donne connaissance d’une autre observation : En 4875, fut introduite à Ferrussac, dans la Lozère, la culture du Che- nopodium quinoa, Chénopodée des Andes du Pérou et du Chili, qui se mange en vert comme les épinards, lesquels appartiennent à la même famille. Aucun insecte ne se montra cette année-là sur la plante exotique. Il n’en fut pas de même en 1876, où les feuilles furent criblées de trous par une de nos Gassides (Gassida nebulosa Linn., var. affinis), dont les spécimens, recueillis sur le quënoa, m'ont élé envoyés en larves et en adultes. Leur nombre était considérable, sans empêcher cependant la cullure de ce végétal très-rustique. C’est un exemple de plus à citer contre une opinion beaucoup trop absolue récemment émise, que les plantes importées n’ont pas à craindre les insectes indigènes, et réciproquement que les insecies exoliques importés épargneront nos végétaux du pays. L'expérience seule pourra prononcer. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Rédigé par M. Louis BEDEL, Arehiviste-Bibliothécaire, Séance du 27 Décembre 1876. Sociélés savantes et publications périodiques. American Naturalist (The), vol. X, n° 12. Annales de la Société entomologique de Belgique, tome XIX, fasc. IL M. pe CHaupoir, p. 105, Notes sur les Carabiques du Chili, 4e partie. — H. Tournier, p. 1925, Étude des espèces europ. et circumeurop. du G. Gneorhinus Sch. — Bulletins, p. xLIx-LxxxvIr. — 254 — Annales de la Socitié entomologique de France, 5° série, tome cin- quième, année 1876, 5° trimestre. 4 vol. in-8° avec une planche coloriée (pl 5); texte : p. 355 à 454; Bulletin : p. cxur à cLxxvi (11 feuilles). Paru le 27 décembre 1876. (Deux exemplaires pour la Bibliothèque.) Bulletin of the U. S. grological and geographical Survey of the Terri- tortes, NOÏ. IT, n° 3. ScupDER, p. 249, Brief Synopsis of N. Amer. Forficularia with an Appendix on the fossil species. — Ip., p. 261, List of the Or- thoptera collected by D' Packard in Colorado. — In., p. 269, Notice on a small Coilection of Butterflies made by D° Packard in Colorado and Utah. Comptes rendus hebdomataires des séances de l’Académie des Sciences, tome LXXXIII, n° 24 et 25. BALBIANI, p. 4160, Recherches sur la vitalité des œufs du Phyl- loxéra. — Koz, p. 1218, Notes relatives aux effets produils par le Phylloxéra sur les racines de divers cépages américains el indi- ‘ gènes. — ROUSSEL:ER, DE LA VERGNE, ALLIÈS, MOUILLEFERT, p. 4219-1924, Sur le trailement de la maladie de la vigne. — F. CHATIN, p. 1248, Des relations qui existent entre les bâtonnets des Arthropodes el les éléments optiques de certains Vers. Memoirs of the Boston Sociely of Natural History, vol. 1f, part II, ne2 par IVe na. Part II. — N° 2, Scupper, On the Carboniferous Myriapods pre- ! served in the Sigillarian Stumps of Nova Scotia. Part IV. —N° 3, PAckARD, On Gynandromorphism in the Lepi- doptera. — Scupper, The structure and Transformations of Eu- mæus Atala (4 pl. lith.). — N° 4, OSTEN-SACKEN, Prodrome of a Monograph of the Tabanidæ of the United States (2° partie, genre Tabanus). Proceedings of the Boston Society of Natural History, vol. XVII, parts IT, 1V ; vol. XVIIL parts I, LE. Vol. XVII. — ScuDDER, p. 257, Notes on Orthoplera from Nor- thern Peru. — Unrer, p. 282, List of Hemiptera and Neuroptera 2 955 — from Northern Peru. — RILEY, p. 286, Descr. of a new Agrolis. — SGUDDER, p. 294, Descr. of some Labradorian Butterflies. — SPRAGUE et AUSTIN, p. 373, The Species of Coleoptera described by Randall. — Scupper, p. 454, 472 et 510, A century of Ortho- ptera. — Ip., p. 467, On Spharagemon, a Genus of OEdipodidæ. — Ip., p. 478, Revision of two American Genera of OEdipodidæ. — THORELL, p. 490, On some Spiders from Labrador. — EMERTON, .p. 505, Structure of the Palpus of male Spiders. Vol. XVIII. — HAGEN, p. 20, Synopsis of the Odonata of Ame- rica. — SGUDDER, p. 413, On Fossil Insects from Cape Breton. — MorriIssON, p. 114, Noles on the Nocluidæ. — OSTEN SACKEN, p. 133, Diptera from the Island Guadalupe. — [p., p. 135, On the N. Amer. Species of Syrphus. — ScuppER, p. 188, On the Butter- flies of the Cape Breton Island. — Ip., p. 201, On Lhe geogra- phical distribution of Vanessa cardui and V. Atalanta. Ouvrages divers. + GERVAIS (PauL). Indices d’un nouveau genre de Mammifère édenté fossile dans les dépôis éocènes dits de Saint-Ouen. Broch. in-8°. (Comptes rendus de l’Acad. des Sc.) ©) # Joy (D' N.). Études sur l’'Embryogénie des Éphémères, notamment de la Palingenia virgo. Broch. ia-8°, 12 pl. lith. (Mém. de lAcad. des Sc., Inscr. et Belles-Lettres de Toulouse.) — Don de M. le D' E. Joly. * LABOULBÈNE (D° A.). Article : Rhipiptères. Broch. in-8°. 1876. (Dict. encycl. des Sc. médic. du D Dechambre.) * LABOULBÈNE (D° A.) et FAIRMAIRE (L.). Article : Coléoptères. Broch. in-8°. 4876. (bict. encycl. des Sc. médic, du D' Dechambre.) * ScuDDER (S.). Fossil Coleoplera from the Rocky Mountain Tertiaries. Broch. in-8°. 1876. (Bull. of the Geol. and Gecgr. Survey of the Terril.) * Ip. Fossil Orthoptera from the Rocky Mountain Terliaries. Broch. in-8°. 1876. (Id.) Paris 4 janvier 1877. EE CE Avis divers. Conformément à l’article 36 du règlement, M. Bedel, archiviste, prie ses collègues de vouloir bien faire rentrer à la bibliothèque de la Société les ouvrages empruntés par eux. Il prie également d'adresser à son domicile, (5 rue Garancière), toutes les publications destinées à la bibliothèque. Il profite de l’occasion pour rappeler de nouveau à ses collègues qu'il se tient à leur disposilion, au local de la Bibliothèque (rue Haute- feuille, 30), tous Les jeudis, de 2 à 5 heures. ; Nous croyons devoir indiquer les termes d'un article spécial au Bulietin des séances : « ART. 3. Ce Bulletin sera envoyé gratuitement à tous les membres résidant en France qui auront soldé Le montant de leur cotisation de l’année courante ou tout au moins celui de l’année précédente. Il sera adressé également à l’élranger aux membres qui solderont Les frais de transport. 7 En conséquence, ceux de nos collègues qui n’ont pas encore envoyé au Trésorier (M. I BUQUET, 52, rue Saint-Placide) le montant de leur cotisation pour l’année 4876 sont priés de le faire immédiatement S'ils désirent recevoir, dès leur publication, les Bulletins des séances de 1877. Indiquons également des extraits des articles 44 et 15 du Règlement général de la Société : « ART. 44. Tout membre s'engage à payer une cotisation annuelle de 9h francs. — Les membres domiciliés dans les départements ou à l’étran- ger ajoutent à leur cotisation la somme de 2 francs pour l’envoi franco des Annales. — Chaque membre résidant peut payer sa cotisation par trimestre, mais d'avance. Les membres non résidants doivent faire par- venir leur cotisalion directement et sans frais au Trésorier dans le cou- rant de janvier de chaque année. « ART. 45. Tout sociétaire peut se libérer de sa cotisation annuelle au moyen du versement, une fois fait, de la somme de #rois cents francs. — Passé le 4% trimestre, la cotisation de l’année est due. » PARIS. —Fypog. FÉLIX MALTESTE el Cie, rue des Denx-Portes-St-Sauveur, 22. *{