««*!-;■ J^^ 4^ .d-^^l- ^:f^uM^f^ ^<£i . / 110. '>^-0 • 9 '^ • ''^^^ ■ C^e«£-r^.^3/- U^. c&^i^.^. BULLETI IDES SCIENCES NATURELLES ET DE GEOLOGIE. TOME 1. LISTE DE MM. LES COLLABORATEURS DE LA ir. SECTION DU BULLETIN UNIVERSEL DES SCIENCES ET Dli L'lKDUSTRlE (i). HiSTOIRE NATURELLE GENERALE. Geologieet MiNERALociE. — Collaborateurs : MM. Andre (L. A.), Berthier(R.) , Beudant, de Bonnard ( B. d. ), Boue ( A. B.), Brochant de VilliersiBiv/i, B"°. Coquebertde Montbret (CM.), B"". Cuvier , Dufresnoy , de Ferussac (F. ) , V". Hericail de Thury, Heron dc Villefosse, Lucas, Menard de la Groie (M. G. \C. Prevost(C. P.). Redacleur principal : W. TifA.K-eos%^ (G. Del.) BOTANIQUE, PhYSIOLOGIE ET PALyEONTOGRAPHIE VECETALES. — Collaborateurs : MM. Dupetit-Thouars, Duvau ( D.-u. ) , Gay, Guillemin ( J.-A. Gn. , ou Gn.), A. de Jussieii(A. de Juss.), Kunth, Lamouroux , Richard, A. de Saint-Hilaire (Aug. de St-Hil.). R^dacteur principal : M. Ad. Broncni-ari (Ad. B.). ZooLOGiE, Anatomie et PhYSIOLOGIE generalos ct speciales des anlinauXjPALXONTOGRAPHiE animale. — Collab. : MM. Audinet- Serville ( Aud. S. ), Audouin (V. Aud.), Bory-de-Saint-Vincent (B. deSt.-V.), Bosc, B"". Cuvier, Fred. Cuvier, Defrance , C'^.Dejean (D*.), Dcsliaycs,DesmouUn (D. M.), Ducios, Dumcril, Ferussac, Gaymard ( P. Gai.) , Geoffroy-Saint-Hllaire ( Geof. St.-Hil.), Guerin, C"^ . deLacopede, Lamouroux, Latreille , Lepelletier de Saint- Fargeau ( L. S. F. 1, Payraudeau , Quoy f Q. Y.) , de Roissy, Straus (S. s.), Vatencierines. Redactetir principal : M. Desmarets (Desm...st). (i) Cc Rccucil , compose de imit sections , aux((uelli;s on, pen I s'abonner scpar. numeros de lo fcuilles d'impression clia^xin. PARIS.' IMPRIMEIUE DE FAIN, RUE RACINE, n". /| , PLACE DE l'odeon. BULLETIN ~srs3''7r?:r'''^''i PES SCIENCES NATURELLES ET DE GEOLOGIE. DEUXIEME SECTION DU BULLETIN UNIVERSEL DES SCIENCES ET DE L'INDUSTRIE, PUBLIE SOUS LA DIRECTION DE M. LE B°». DE FERUSSAC, OFFICIER SUPERIEUR AD CORPS ROYAL d'eTAT-MAJOR, CHEVALIER DE SAINT-LOCIS ET DE LA LEGION-d'hONNEDR , MEMRRE DE PLDSIEURS SOCIETES SAVANTES NATIONALES ET ETRANGERES. TOME PREMIER. A PARIS, /\u BDREAU DU Bdlletin , Tuc dc 1' Abbayc , n". 3; Chez MM. Treuttel et Wurtz, rue de Bourbon, n". i 7 ; et m6me maison de commerce : a Strasbourg, rue des Serruriers ; a Londres, 3o, Soho-Square ; Chez MM. DuFOUR et u'Ocagne, quai Voltaire, n°. i3;etm^me maison dc commerce, a Amsterdam; Et chez M. Levrault, rue des Fosses-M.-le- Prince ,n". 3i. 1824. BULLETIN UNIVERSEL SCIENCES ET DE L'INDUSTRIE, EXPOSE DU NOUVEAU PLAN DU BULLETIN , DIVISE EN HUIT SECTIONS Qu'oN VEUT SE PROCURER SEPAR^MENT. _Le but de ce Recueil est de presenter aux malliemati- ciens , aux physiciens , aux cliimistes , aux geologues , aux naturalistes , aux medecins , aux agriculteurs , aux manufacturiers , aux ingenieurs, aux historiens , aux phi- lologues , aux niililaires , a tous les savaus en un mot , Fa- nalyse sul^stanlielle de tous les ouvrages , le depouille- meut complet de tous les memoires academiques , de tous les recuells periodiques qui se publient dans le monde civilise •, de foi^mer un Repertoire methodique de tous les faits qui concernent les parties dont ils s'occu- pent, et un tableau mensuel des efforts successifs de Tes- prit liumain cliez tous les peuples. On a cru pouvoir ainsi etahlir nntre tous les hommes qui cullivent les sciences ou les arts utiles une correspon- dance active et reguliere , leur creer un moyen prompt et peu dispendieux de faire connaitre leurs travaux , ou- vrira leurs decouvertes, quelles quesoient leurs ojjinions, uu enregistrement irrecusable 5 on a voulu repandre par- tout et rapidement la connaissance des faits , des precedes , des machines qui interessent les savans et le plus grand nombre des professions sociales , et contribuer par-la aux progres des sciences , en facilitant en mcaie temp-s leurs nombreuses et importantcs applications. Tcls out ele les ( ^ ) niolifs qui ont portelM.de Ferussac a crecr et a publier dppuis un anle Bulletin general el wm-ersel des annonces etdesnoiivelhs scientifiques , qui dcja promet par ses suc- ces d'oflrir les archives les plus completes el les plus in- structives pour Thistoire dc Fcsprit humain. Ce recueil a ete recu par les plus celebres societes et paries savans les plus illustrcs, commc unc entreprise qui doit satisfairc a une necessite du siecle ; car, s'il est vrai que , dans les recherclies , Tignorance des faits est le plus grand obstacle aux decom>e?tes , lorsqu'on est arrive a une epoque oii les sciences sont cultivecs d'une maniere re- marquable, depuis la Nouvelle-Hollande jusqu'aux rives de rOliio un moyen commun de relations liabituclles est devcnu un veritable besoin, et le plan du Bulletin olTre seul , dans son execution, la possibilite d'elablir ces relations. On doit done justement s'etonner qu'cn Europe m^me nous ayons atleint I'epoque actuelle sans qu'un semblablc lien de ccrrespondance ait ete essaye ; et Ton sera plus surpris encore lorsqu'on saura plus generale- raent qu'il n'arrive a Paris presqu'aucun recueil pcriodi- que, on pent dire meme presqu'aucun ouvrage de la Suede , du Danemarck et de la Russie , patries des Linne , des Fabricius , des Pallas , de ces contrees ou les sciences sont cultivees avec eclat par les OErsled, les Berzelius, les Krusenstern ^ lorsque Ton apprendra que pres des trois c[uarls des recueils qui se publient dans le reste de I'Europe et en Amcriquc y sont egalement inconnus ; que la litterature du Nord est presque ignoree, et celle de rAllemagnc tres-peu cultivee en Angklerre , etc. Toutcs les personnes qui ont quelques notions surl'e- tat actuel de la culture des sciences et des arts utiles dans les diverses conlrccs du globe ; celles qui counaissent I'i- solement on les savans, les agronomes , les manufaclu- riers sonlcnlrc' cux-, toutes celles enfni qui pen vent appre- cier Tutillte d'un lien qui les puissc rapprocher, ctles fassc mutucllement profiler des succesqu'ils obtieuiicnt , com- ■ (3) prendront la vaste et genereuse pensee qui a porttr M. de Ferussac a creer et a dii'iger une enticprise si la- borieuse , et dont I'execution pent influer dc tant de manieres sur les progres dcs sciences et la prospeinte des diverses branches d'industrie cliez toutes les nations. Cetle sorte de telegrapliie universelle , que M. de Fe- russac veut employer, doit produire en effet des i^esultats certains. Elle obligcra a lire, par le seul fait qu'cllc si- gnalera , an moment meme de leur naissance, les produc- tions diverses publiees dans tous les pays et dont a son defaut il etait permis d'ignorer I'existence •, elle evitera par-la des travaux inuliles ou incomplets : le temps, les depenses perdues en essais , en tatonnemens pour arriver k desrcsultats deja trouves par d'autres, seront employes a faire faire aux sciences, aux arts utiles , de nouveaux pas , de nouveaux progres. Elle stimulera les savans , les bommes occupes d'industrie, par le tableau periodique des efforts de leurs contemporains ; tableau pressant , qui cbaque mois viendra exciter le zele ou Famour-propre des nations et des individus. La librairie doit retirer aussi les plus grands avan- tages de cette entreprise : elle n'avait aucun moyen pour faire annoncer rapidemcnt etpartout, les ouvrages qu'elle public, aucun lien pour les interets communs de ses menibres , point de correspondance habituelle. La crea- tion du Bulletin lui assure toutes ces facilites , et Ton doit esperer que les libraires de tous les pays , s'empresseront de soutenir et de faire prosperer un recueilausucces du- quel tous ont un egal interet ; car, en repandant plus ge- neralement la connaissance des ecrits publies, etla portant precisemcnlaceux qu'elle interesse, onmultiplie necessai- rementlesbesoins, et par consequent les chances dedebit. La premiere annee du Bulletin n'a pu etre consideree que comme un cssai qui devait procurer les moyens d'a- meliorer son execution , et donner, par une plus juste appreciation des productions diverses qui sc publicnt dans ( 4 ; toules lesVontrees, la veritable limitcde son ctcndue. Mais lo plan general clc ce recucil a oLtcnudes sufl'ragcssi uni- versels ct si prononces , qu'on pent le considerer comme ayant recu la sanotion dc Topinion du monde savant. Aussi ce plan scra-t-il Cdelemeiit suivi, et son execution continuera d'ollrir, nous osons Ic promettre , la progres- sion d'amelioration qu'on a apprecice d'un numero a I'au- ire, pendant Tannee iSi3. Lc ton qui regne dans le Bulletin n'a pas ete moins rc- marque 5 il est lei cpi'on devait Tallendre du createur el du directeiu' do cette entreprise , des savans qui y coope- rent el a une epoque ou Ton sail que la civilisation n esl pas toule dans riustruction, etqu'un ^crivain ne peul etre eslime qu'autant qu'll conserve le respect le plus absolu pour loules les convenances sociales. Ce Rccueil esl etran- <^era la policique,alapolemique, eta tout esprit dc coterie: les fails , de quelque part qu'ils viennenl , y seronl ac- cucillls avec emprcssemenl et rapportes avec exactitude. Destine a servir d'amiales scienlifiques a tons lespeuples, de correspondance generale entre les savans et la librairie de lous les pays , ce recueil appartient ainsi a riiumanile toule entiere. La France n'y jouira que du beau privilege de rassembler, daus une langue commuue a tous les liom- mes eclaires, les resultats des travaux du monde cntier, et de repaudre autour d'cllc les faisceaux d\in(! luniiere bienfaioantc qui , loin d'etre redoulee , est appelee par toulcs les nations el par lous les souverains. Mais si le jHan el Fexecution du Bulletin sonl, en quel- que sorte , consacres par une premiere annee d'expc- rience, M. de Ferussac a acquis la prcuvc que pour at- teindre sou but , celui d'indiquer toutes les sources el de lenir ses aunales a jour, il dcvenait indispensable de por- ter a irentc-six leuilles d'impression , par mois, I'e- tendue de son recueil. 11 lui a ete aussi demoulre que la specialite de gouts et d'occupations de plusieurs classes de la socicte , necessitait une division qui permit a ces di- (5) verses classes de s'abouner aux seules parlies qu'elles cul- tivent, lie portanl pas a toutes les aiitres uii egal interel. Cette division etait d'ailleurs imperieusemeiit comman- dee , en triplant Ic Bulletin , doirt le prix total dcvenait alors trop eleve pour etre accessible a toutes les fortunes. Les changemens , que nous annoncons , consisteront a modifier le litre de ce recuell, a Taugmenler d'une sec- tion pour les Sciences historiques, afin de completer le ta- bleau des sciences de faits , et a donner la facilite de s'a- bonner isolement a une ou plusieurs des sections deja existantes dans le Bulletin , mais augmentees d'etendue et groupees entre ellescomme on va le voir ci-apres. Dans le nombre des savans collaborateurs dont le zele etla genereuse cooperation ont pu seuls assurer les succes et meme I'execution du Bulletin, quelques-uns ont bien voulu se charger de la direction plus speciale de diverses sections , ou de celles de leurs parties qui demandaient des connaissances plus particulieres. Cette cooperation plug active, cette centralisation de soins et d'attention, seront un puissant element d'amelioration pour ces diverses parties , et pourront seules permettre d'ofFrir le tableau complet des travaux qui les concernent. M. de Ferussac ne se diesimulant point les difficul- tes nombreuses qu'il a a vaincre, les obstacles que la rou- tine, Tapatlii'^ et I'eloignement opposent a la creation des relations habituellcs qu'il veut etablir entre les savans et I'industrie des diverses contrees civilisces, croit de- voir placer son entreprise sous la protection speciale des diverses societes savantes de tousles pays, et sous celle des hommes d'etat et des savans qui se sont illustres par les services qu'ils ont rendus aux sciences. Les effo4?ts d'un seul homme seraient en eflet impuissans pour obtenir ce grand resultat, lorsqu'il faut agir, a de grandcs distances, sur des nations diftercntes ; car on doit uon-seulcment repaudrc dans chaque pays rannonce de rexistcnce du Bulletin , favoriser son adoption (6) dans Ics otablissenicns publics, dans les alelicrs , et cliex Ics savans^ mais il faut encore stimulcr le zele des auteurs et des editeurs , pour que ceux-ci portent la connaissance de leurs travaux au foyer de cette eutreprise , d'ou cette connaissance se propagera dans les autres contrees. Get ecliangc de communicalions doit ctre general ^ nulle na- tion ne pcut restcr en arriere, et ceux-la plus particu- lierement sur qui le raonde savant porte ses regards , sont naturellement appeles a faire entrer leur patrie dans la balance de ces communications. On verra pap la liste des collaborateurs aux diverses sections du Bulletin le haut interet qua inspire ce rc- cueil aux savans les plus celebres dont la France s'ho- nore. Jamais peut-etre , et dans aucun pays , une reunion aussi considerable des noms les plus connus dans les sciences, Tindustrie et Fart militaire, ne s'elait formee pour travailler dans un mcme esprit , a une entreprisc de celte nature. C'est ce meme interet qui a porte M. le M'* de Laplace, M. le B™ de Humboldt et M. le B°" Cuvier, a faire esperer a M. de Ferussac quils enricbiront le Bulletin des faits nouveaux qu'ils voudrout faire connaitre. Unis d'intention et de zele a rassociation que M. de Ferus- sac a bien voulu former avec nous pour une entrcprise aussi honorable qu'ulile , ]MM. Firmin Didot , Levrault , Mequlgnon- Marvis, M"". Huzard, ftBI. Rcy el Gravler, Arlhus-Bertrand, Bos- sange pcre , Anselin et Pochard , en se chargeant de concou- rir a la distribution des diverses sectlous, et en reunissant tons leurs moyens a ceux que peuvent nous fournir nos maisons de Paris, Londres , Amsterdam et Strasbourg , nous font esperer de pouvoir donncr toute rimpnlsion desirable au EuUetiu , et de vaincre enlin tousles obstacles qui s'opposent a des relations plus directes et plus suivics entre Ics savans , I'industrie et la hbrairie des diverses contrees de I'Europe, do I'Ameriquc et des Indes. DuFOCR et d'Ocagnk, et TRturxEL et Wi rtz, co-cditcun. Paris , ce i5 doccmbie iS^j. TABLEAU DES SECTIONS DU BULLETIN. PREMIERE SECTION. MATHEMATIQUES, ASTRONOMIE , PHYSIQUE ET CHIMIE. M;VTHl'i3I\TIQUES ELE3IF,NT\IRES ET TRANSCEND A.HTES ; MeTROLOGIE. CoUaboj ateiirs : MM. Ampere, Berthevin, Billy, Brisson, Coriolis, Ch. Dupin, B"n Fourier, Hachette, Lacroix , Navier, Poinsot, Poisson, de Prony, Roche, Terquem. Redacteurs princijiaux : MM. Ucflers et Benoit. AsTRONOMIE ET SES APPLICATIONS A l'aRT NAUTIQUE. CoUaborat. MM. Francoeiir, de Freycinet , Mathieu, Nicollet, Roche, de Rossel. Physique ET Meteorologie. — CoUab. MM. Ampere, Becquerel, Du- long, Dumas, Fourier, Fresnel , Lehot, Poisson, Pouillet, Roche. Redacteur principal : M. Babinet. CuisiiE. — Collab. MM. Becquerel , Cagniard de Latour, O-'^ Chaptal^ Chevreul , Darcet , Despretz, Dulong, Duiiias, Gauthier de Clau- Lry , Guillemin, Lassaigne, Laugier, Payen, Thenard. Redacteur principal : M. Bulos. Cette section se compose, comme onlevoit , des sciences fondamen- tales , c'est-a-dire des connaissances qui sont aujourd'hui les bases de^ toutes les autres sciences proprement dites, et dont lesnombreuses applications forment les elcmens de tous les arts utiles. Les savans qui s'en occupent d'une maniere speciale, pourront au moyen de cetle seule section se tenir au courant de tous les faits qui les interes- sent. Les homraes voues aux diverses branches de Tindustrie , et qui sont jaloux de connaitre les progres des sciences dont ils cultivent les applications, auront, en joignant cette section a celle des arts indus- triels , rensemble des faits qu'ils recherchent. II n'existe aucun recueil destine a faire connaitre les divers tra- vaux sur les sciences mathematiques qui chaque jour se publient iso- lement ou dans des journaux periodiques plus ou moins etrangers a ces sciences. Ces travaux seront signales et analyses dans cette sec- tion. Les mcthodes de demonstration oud'analysey seront indiquees, et lorsqu'elles seront nouvelles on les exposera d'une maniere som- maire. li en sera de nx^ine a I'egard de i'astronoraie qui, comrae les mathematiques, offre tres-pcuderecueils speciaux. Les observations, les faits qui les ccncernent, publics dans des dissertations fugitives ou dissemines dans quelques ouvr.iges periodiques chez les diverses nations de I'Europe, en Anierique ou dans les Indes , ne parviennent pas ou parviennent fort tard a la connaissance des savans des autres (8) pays. II n'cn est point de meme pour Ja physique et la chimie qui sont g^neralementbeaucouppluscultivees. L'iiiimensequantitede faits successivement publics sur ces sciences , est un autre genre d'obstacle qui s'oppose a re que ces faits soicnt universellement et proraptement connus, parce qu'ils sont repaudus dans un trop grand nombre d'ou- vrages ou de recuoils periodiques ecrits en toute sorte de langues. On presentera le d^poulllenient de tous ces faits dans cette section, et les indications qu'on y donnera seront suffisantespour faire connaitre ces faits et les ecrits qui les aurout signales. On s'abonne aussi pour cette section , chezMM. Firmin Didotp^re et Cls , rue Jacob , n". 24- DEUXIEME SECTION. SCIENCES NATURELLES ET GliOLOGIE. HiSTOIRE KATURELLE GENERALE. Geologief.tMineralogie. — CoUahorateurs : MM. Andre, Bertliier, Beudant, de Bonnard , Poue, Brochant de Villiers, B"° Coquebert de Montbret, B"" Cuvier, de Ferussac, Vte Herlcart de Thury , Heron de Villefosse, Lacas, Menard de la Groie, C. Prevost. Redacteur principal : M. Delafosse. BoTATflQUE , PhYSIOLOGIE ET PaL.EONTOGRAPHIE VEGETALES. Col- lahorateurs: MM. Dupetit-Thouars, Duveau, Gay, Guillemin, A. de Jussieu , Kuntli , Lamouroux , Richard , A. de Saint-Hilaire. Redacteur principal : M. Ad. Brongniart. ZooLOGiE, Anatomte ct Physiologie g^ncralcs et speciales des anl- maux, Pal^ontographie asvimale. — CoUab.W^l. Bory-de-Saint- Vincent, Bosc , G. Cuvier, Fred. Cuvier, Defi-ance, Bon Dejean, Deshayes , Desmoulins , Duclos , Dumeril , Ferussac , Gaymard , Geoffroy-Saint-IIilaire, Guerin, C* de Lacepede ^ Lamouroux, Latreille, Payraudeau, Quoy, de Roissy, Strauss, Valenciennes. Redacteurs principaux : Animaux vertebres , M. Desmarest ; Animaux invertehres , MM. Audouin et de Ferussac. Les sciences naturelles et la geologic sont aujourd'hui si gcnerale- ment cultivees, Ic champ de leurs travauxest si immense, I'observa- tion des faits qu'clles embrassent est si fort a la porti'e de tout le monde, et ces sciences ont tant d'attraits que les ecrits qui les con- cement se sont multiplies a I'infini dans tous les pays, et que les faits journellement annonccs qui les interessent , sont trop nombreux et trop dissrmines pour que les naturalistes et les geologues puissent ne pas en ignorer le plus grand nombre. II serait desormais impos- sible d'ecrire d'unc maniere complete et satisfaisante sur luie partie quelconque de ces sciences, si un Rtipcrtoiie analrtiqu<^ ne veuait si- gnaler aux savans les t-ravaux entrepris , les faits nouveaux qui se piiblient dans tons les jiays et dans toutes les langues sur I'objetdont (9) ils s'occupent : tel est le but de cette section. Les observations geo- logiques y seront mentionnees de maniere a fixer Ics fails ; les ca- racteres des nouveaux genres y seront textuellement rapportes , oil bien Ton signalera les especes connues qui les coniposent ; enfin , on s'efforcera de concilier la brievete necessaire des indications avec les developpemens indispensables a leur utilite. On s'abonne aussi pour cette section, chez M. Levrault , rue des Fosses-M.-le-Prince, n". 3r. TROISIEME SECTION. SCIENCES MEDICALES. Anatomie et Physiologie humaineset comparees. — CoUabnrateurs : MM. Andral fils, E. M. Bailly , Beclard , Breschet , J. Cloquet , B"- Ciivier, Desmoulins, Dumas, Dumeril , Edwards aine, H. Edvards , Flourens , Geoffroy-Saint-Hilaire , Gerdy , Magendie, Pinel fils, Spurzbeim , Vavasseur. Medecine. — CollahorateuTS : MM. Andral , Cayol , Desgenettes , Dumeril, A. Dupan , Edwards aine, Friedlsender , de Kergaradec , Laennec, de Lens, Magendie , Martini , Mciat , Orfila , Pinel fils , Ratier, E. de Salle, Spurzheim, Thillaye, Villerme. Chitiurgie. — CoUaborateurs : MM. Bc'clard , Boiigon , Bouvier, Breschet, J. Cloquet, Deneux , Dubois fils, Gasc , Gerdy, Hollard, I^aurent, Lisfranc, Marjolin, Mainganlt, Percy, Sanson. Matiere medicale et Pharmacie. — CoUaborateurs : MM. Cadet de Gassicourt , Desmarest , Guibourt , Guillemin , Julia-Fontenelle , Lassaigne, de Lens, Merat, Orfila, Robinet, Robiquet. Art veterinaire. — CoUaborateurs : MM. Bouley jeune , Diipuy , Glrard pere , GirarJ fils, Huzardpere, Huzard fils. Re dacteur principal : M. le D"". Deferment. Cette importante section offrira le tableau periodique des travaux relatife a I'anatomie liumaine et comparee et a la pliysiologie ; celui des observations patbologiques recueillies dans tons les pays; la description des procedds , des operations, des instrumens nouveaux mentionnes dans tous les recueils publies chez les diverses nations ; I'indication de tous les medicamens introduits dans la pratique; en im mot, I'analyse de toutes les productions , de tous les faits qui se rapportent aux sciences medicales. Elle deviendra ainsi un depot complet des renseignemens qui interessent a un si haut degre I'art de guerir, Portant rapidement a la connaissance des medecins et des cbirurglens les nouveaux proce- des curatifs , la description des nouvelles manifrres d'operer, que I'ex- perience ou le hasard font journellement decouvrir, et dont I'igno- rance peut dtre si fiuieste a fant d'individus, cette section sera, ( 'o ) par la force ui^ me des choses , indispensable a tous ceux qui culli- Tejit ou professent les sciences medicales. EUe rendra , nous osons I'esperer, des services signalts a I'liumauile , par le seul fait qu'elle of- friia, pour un prix niodique, a tous les praticiens, les resultats de 1 'exj)erience de tous leurs confreres , et ce d'autant plus necessairement que la considej alion des interets si graves remis entre leurs mains par la societe ne leur permettra pas de negliger un semblable nioyen d'instruction, qui ne ])eut s'obtenir, en Tabsence du Bulletin, qu'en s'abonnaut a rimuiense quantite de recueils qui se piiblicnt dans le nionde sur les sciences dont il s'agit. On s'abouue aussi pour cette section, a Paris, chez M. Mcquignon- Marvis, rue Cliristine, n". i. QUATRIEME SECTION. AGRICULTURE, ECONOMIE RURALE, DOMESTIQUE ET FORESTIERE; HORTICULTURE, PECHE , CHASSE. CoUaborateurs : MM.Bosc, Bouley jeune, Cavoleau, Challan, C-' Cliap- tal, Dupetit-Tbouars, Dupont, Dupuy, Girard p^re , Girard fils , Hacbette , Hericart de Tliury, Huzard pere ,Huzard fils, Lache- vardiere , C"' de Lasterie , Micbaud , Sylvestre , Tessier , Ville- uiorin, Vincent Saint-Lanrent , Yvart. Redacteur principal : M. Cette section est destinee a repandre chez les agrononies , les fer- miers, les simples agriculteurs ; cbez les proprietaires qui font valoir leurs doniaines; chez les bonnes menageres qui mettent au nombre de leurs devoirs celui de soignerl'economie domestique de leurs maisons, les connaissances pratiques qui peuvent leur etre utiles. On y fera connaitre tous les faits contenus dans les recueils periodiques ou dans les ouvrages publics journellement aux Elats-Unis, en Angleterre , en AUemagne et en Suisse , c'est-a-dire dans les pays ou I'agriculture, reconomie rurale et domestique , out le plus contribue a la prospe- rite publique, oil ces connaissances sont le plus bonorees, et ou elles font jonrnellcnient de nouveaux progrf-s. Cette section fournira ainsi a ceux qui protegent, dirigent ou cultivent cos brandies importantes de I'economie publitpie, le tableau periodique des observations ou des faits dont I'application journalicre peut leur etre si avantageuse et en nn'me temps si jirofitnble aux pays qu'ils babitent. Elle fera connaitre les nouveaux precedes de culture, les nouveaux instruincns aratoires, tout ce qui regarde I'education, la conduite des nniinaux domestiques , des tronpeaux , des basses- cours ; I'cxploitation des formes, I'entretien des prairies , des for^ts , les coiislructions ru- rales , les irrigations, la culturedes potagers, des jardiiis ; les soinsdes pepiui^res, des vergers; enfin lout ce qui louche a reconomie domes- ( " ) tique des diverses positions sociales. Les pr^ceptes , les precedes j seront rapportes de maniire a ponvoir 6tre facilement compris et executes par toutes les classes de lecteurs. On suivra, acetegard, I'exemple des journaux americains et anglais, des feuilles provin- ciales allemandes, etc., qui ont tant contribuc a ameliorer I'existence des liabitans de la campagne. Tout ce qui inleresse la culture des fleurs , la p(5che , la cliasse, aniusemens ou exercices ordinaires des personnes qui habitent leurs terres , sera Tobjet d'aulant de divisions ou Ton prc'sentei-a egalement tout ce que I'experience fait journelle- ment decouvrir a leur sujet. Ons'abonne aussi pour cette section ,cliez madame Huzard, rue de I'Eperon , n". 7. CINQUIEME SECTION. TECHNOLOGIE. Akts chimiqdes. Dans cette classe seront comprises toutes les ap- plications des sciences cliimiques a I'industrie ; la metallurgie, elc. — CoUaborateiirs : MM. Bertliier , de Bonnard , Breant, Bulos , le C^'Chaptal, Cbevalier, Darcet ,Decrolzilles, Ch. Derosne ,Deyeux, Gauthier de Claubry , Heron de Villefosse , Julia-Fontenelle , Labar- raque, Lachevardiere, Millien, Payen, Pajot Decliarmes, Puymaurin fils, Riffaut, Board, Robinet, Tbenard , Welter. Arts mecaniques. Celle-ci offrira toutes les applications dues a la me- canique, les descriptions de toutes les nouvelles machines, appa- reils, etc. — CoUaborateurs : MM. Benoit , Cagniard de Latour, Christian , Deflers , Duleau , Dupin, Francoeur, Fresnel, Hachette, Hanus , Mallet , Molard, Molard jeune, Navier, de Prony. Constructions. Ici on placera tout ce qui regarde les constructions publiques ou particulieres, telles que routes, canaux, ponts , usi- nes, constructions navales, etc. — CoUaborateurs : MM. Benoit, Bris- son , Cagniard de Latour, Coriolis , Duleau , Dupin, Fresnel, He- ricart deTliury , Mallet , Navier, de Prony. Ar>TS EcoNoiMiQUES. Tout cc qui regarde I'emploi et I'usage sera place dans la section ou se trouve I'economie domestique ; mais la fabri- cation de tous les produits qui deniandent le secoursde professions distinctes sera place dans cette classe. — Collr.borateurs : MM. Bulos, Darcet, C'" Chaptal , Cadet de Yaux, Deyeux , Molard , Molard jeune, Millien , Payen. Redacteurs principaux : MM. Bulos et Benoit. Tant que les ateliers sont sans rapports, sans communications entre eux, les branches d'iudustrie qu'ils exploitent restent sfationnaires, ou ne font que des progres insensibles. Le temps, la depense , les td- tonnemens qu'ils exigent, tout concourt a bannir les essais. Chaque fabricant est reduit a ses proiires forces et reteuu dans le m(}me cercle d'ideesjles apercus de ses confreres, les tcntatives qu'ils ont faites, ( '^ ) I'experience qu'ils ont acquise , sont ^galement pertlns pom- liii. II up simplifie rien , il ne perfectionne rien. Cet isolement , qui a long-lemps pese sur les manufactures francaises, u'cxiste plus aujourd'lnii ; nos etablissemens sont presque tons diriges par des liommes qui appr^^- cient la science et recherchent ses lumieres. Malheureusemcnt les oc- cupations dont ils sont charges , le prix , la nmltipHcite des recueils lie leur perinettent pas de se livrer a uu goiit qui poiirrait avoir des r^sultats si utiles. C'est pour parer a cet inconvenient et pour contri- Luer aux progri-s de Tindustrie que Ton consacrera une section spe- ciale du Bulletin a recueillir les ameliorations , les perfectionnemens , les precedes nouveanx , les divers genres de machines et de construc- tions que chaque jour voit eclore , les details mctallurgiques dont les journaux allemands sont specialement remplis, les methodes adoptees par les ateliers que le besoin a crees en Italic depuis qu'elle ne s'ap- provisionne plus dans nos marches. Cette section rassemblera les resul- tatsconsignes dans cette foide de recueils qui se puhlient en Angleterre et aux Etats-Unis , pour former un resume succinct et suffisant de toutesles ameliorations operees dans le mois, et un tableau analytique du inouvement que I'industrie a recu dans cet intervalle. L'impor- tance de ce tableau est evidente; il n'est pas un manufacturier , pas un chef d'atelier , pas un artiste , pas un constructeur qui ne sente de quel interet il pent ^tre pour lui de connaitre tout ce qui se public ou se decouvre chaque jour dans I'art dont il s'occupe. Les precedes , les machines , seront decrits d'une maniere complete et precise ; on a surtout pour but de se mettre a la portee du simple ouvrier, et de faire en sorte que chaque raaitre, chaque chef d'atelier puisse les faireexecutersans autre sccours,etprofiter des ameliorations qui auront et6 signalees. On veutcrcerentreles fabricans,les constructeurs de tous genres une correspondancehabituelle et reguliere qui les mette en rap- port. Des planches lilhographiees representeront les nouveaux instru- mens , les nouvelles machines, une figure faisant ton jours plus facile- ment connaitre ces sortes de choses que la plus longue description. On s'abonne aussi pour cette section, chez MM. Rey et Gravier , quai des Augustins , n". 55. SIXIEME SECTION. GEOGRAPHIE, STATISTIQUE , ECONOMIE PUCLIQUE ET VOYAGES. Gkographie pwysique et politique. — CoUcborateurs : ]Mi\T. Coque- bert de Montbret, Denaix, Dureau de Lanialle, Eyries, de Forussac, 1j. de Freycinet, Jolivot, Klaproth, de Il()ssel,Koux,Sueur-Merlin. Geogramiie akcirnne et coMPAHEi',. MM. Barbie du Boccage , Champollion-Figeac , Dureau de Lamallc , Jomard , Klaproth, C" de Laborde, Langles, Lctroune , Abel Rcmusat, Walkenacr. ( '3) TopoeR\i'HiE,GEODi;siEj Plans, Cartes de toute natui-p. MM. Barbie dii Boccage , Benoit, Brue, Denaix , de Ferussac, Louis de Frey- cinet, Jomard , Lapie , Sueur-Merlin , Walkenaer. Statistique, Akithmetique , Politique, Economie publique , ET commerce, mm. Bertheviii , Chdteauueuf , Coqiiebcrt de Mont- bret, E. Edwards, B"" Fourier , C"^ de Laborde, Sueur-Merlin, Syl- vestre , Villot , Warden. Voyages. MM. Coquebert de Montbret , Dezos de la Roquette , Ey- ries , de Ferussac, L. de Freycinet, Langles , de Rossel,Roux, Walkenaer , Warden. Ri'dacteur principal : M. Aubert de Vitry. L'une des sciences les plus importantes au bonheur du genre hu- main est sans contredit celle qui indique les moyens de creer , de conserver et d'accroitre la prosperite de chacune des families qui le composent. Tel est le but de I'economie publique , a laquelle se lient naturellement, comme depots de fails et comma sources de rensei- gnemens destines a servir de base aux calculs dont elle s'occupe et aux resultats quelle presente, la geographic , la statistique et les voyages. La jre. fait counaitre la situation physique et politique des pays dont I'economie publique signale la situation economique; la 21;., la statistique, recueille jjour les soumettre a I'examen de I'sco- uomiste, le tableau exact des produits et des ressources de chaque pays en tons genres , comme materiaux de cet examen. Les fails ras- sembles par les voyageuis servent a former les elemens de la geogra- phic et de la statistique. L'indication analytique de tous les ouvrages qui peuvent concourir aux progres de ces etudes diverses , le tableau periodique de tous les fails successivement decouverts qui s'y rap- portent , n'ont done pas moins d'inleret et d'utilite pour rhomme d'etat et I'administrateur que pour le geographe, le statisticien, I'eco- nomiste, oupour le professeur charge de renseignement de ces sciences. L« connaissance des fails geographiques et statistlques inieresse d'ailleurs presque loutes les classes de la societe ; c'est en les recueil- lant dans les nombreux ouvrages oil ils sonl dissemines, qu'on par- viendra a rassembler les materiaux d'une bonne et fidele description du globe, a connaitre les elemens de la richesse, de la force et de la puissance des nations , renseignemens indispensables dans les rela- tions commerciales et politiques des peuples entre eux. Jusqu'a present il n'existe aucun recueil qui fasse connaitre par une analyse bien faile, le merite des cartes qui se publient dans tous les pays; le commerce etendu de ces productions n'avait mcme aucun moyen d'en faire signaler rexistence. II tronvera dans le Bulletin un moyen certain de les faire annoncer et de les faire apprecier au public. On s'abonne aussi pour cette section, chez ]\L Arthus Bertraud, rue Hautefeuille , n. 37. ( i4) SEPTIEME SECTION. HISTOIRE, ANTIQUITES ET PHILOLOGIE. Phii.ologie comparative ( f'ergleichende Sprachhttnde ou Linguistih des Alleiiiands), et Etmnoi.ogie ( r'olherkunde , des Allemands). Collab. MM. Agoub, Barbie duBoccage, Berr,deChezy,Cirbied,Coquel)ert de Montbret , Fresnel , Hase, A. Jaiibert , Klaproth , Langles , Letronne, Abel Remusat , Saint-Martin. HisTOiRE, Mythologie. Collah. MJI. Btrtheviii , Depping, Bureau de Lanialle, Joniard , Klaprotb , Langles , Letronne , Aime Martin, Metral , Abel Remusat, Saint-Martin. Archeologie , NuMisMATiQUE. Collab. MM. Barbie du Boccage, Bureau de Lamalle, Jomard, 0'= de Laborde, Langles, Letronne, Mionnet, Mongez , Reinaud, Saint-Martin. Rcdactcurs principaux : MM. Cliainpollion-Figeac et Cliampol- Jion jeune. Cette section complete le tableau general de la marcbe et du de- ycloppenient progressif des sciences de fails , que le Bidletin a pour hut d'offrir dans un cadre tres-substantiel. Elle renfermera une ana- lyse rapide de tons les ouvrages essentiellement relatifs a la science de Vhistoire et a ses principales branches. M. de Ferussac a ciu rendre un nouveau service aux sciences en lui consacrant une place dans son recueil. II y a ete sollicite par des savans de tons les pays, et les nouveuux collaborateurs qui out bien vouhi se charger de cette section son I un garant irrecusable del'interdt qu'elle offrira. Elle comprendra: I". La Philologie comparative , que les Allemands nomnient aussi Linguistique, et qu'ils appliquent a Y Ethnologic. La linguistique a pour hut de reconiiaitre et de comparer les principes fondamentaux des langues en elles-memes , leurs origines , leurs progres , leurs va- riations et leur decadence. L'ethnologie ajiplique les donnees de la philologie comparative a la distinction et a la classiGcation des peu- ples en grandcs families , d'apres les rapports reels et les differences qui existent entre les langues parlees, soit anciennes , soit modernes. Cette etude, intimement liee a celle des sciences metaphysiques, prend aujourd'hui et surtout a Paris un essor tout nouveau. Elle tend a former la base, non-sculement de la geographic et de I'histoire, mais encore de la plupart des connaissances humaines. 2°. UlJisCoire et la Mjthologie. U Histoire proprenient dite,ou le recit et I'etude critique des grands evcnemens qui out tour a tour niodifie I'etat social des nations. La jVyt/iologie qui donne I'lilstoire des croyan- ces et des fables religicuses des auciens peuples. ( i5 ) S". Enfin V Jrcheologie et la Numisinadque , considerant les produits des artsdes peuples de I'antiquite, sous les rapports purement histo- rlques, decrivent el coinparenl les monuraens de tout genre, et par leurs lemoignages etendent, conCnnent ou rectifierit les traditions de I'histoire ecrite sur I'ctat politique , civil et reiigieux des anciennes societes hun)aines. On s'abonne aussi pour cette section , chez M. Bossange pere, rue de Richelieu , n". 60. HUITIEME SECTION. ART MILITAIRE. Legislation , Organisation et Administration. Dispositions, re- glemens en vigueur dans tous les etats ; forces militaires de terre et de mer des divers gouvernemens; en uninot, tout cequi tend a faire connaitre les basesde leur constitution et de leur sjsteme militaire. Art militaire, Strategie. L'analyse de tous les traites generaux qui paraitront sur I'art de la guerre. Tactique des differentes armes. L'analyse de tous les ouvrages qui traiteront de la tactique de I'infanterie, de la cavalerie et de I'artillerie, consideree comme accessoire des deux premieres. Artillerie. Personnel et materiel , fabrication des armes a feu , poudre et artifices, des armes blanches; service de campagne, dans les places et aux sieges ; constructions des pouts , pontons , etc. Genie. Fortifications de campagne et permanentes ; mines; attaque et defense des places. Marine. L'on ne placera ici que ce qui concerne la tactique navale, HiSToiRE. Analyse de tous les ecrits historiques sur les guerres an- ciennes et modernes ; fragmens inedits des dernieres campagnes. Melangf-S. Applications des autres sciences a I'art de la guerre; plans, cartes militaires; nccrologle , hiographie. CoUaborateurs : MM. [es Lieiicenatis-geiieraiix C-" Malhieii-Dumas , C'« de la Roche-Aymon '; Cie Vedel; les Marechaux de camp, les ColonehMdivion, (\eT[io\oze;\es Chefs de bataillon Augoya , F^russac, Lallemant, Poumet ; les Capitaines A'' Ax\o\s , _ ; les inlendaiis mili- taires Le Noble, Odier. — Marine. MM. Jolivot, Parizot. Rcdacteur principal : M. Koch, chef de bataillon, professcur d'art militaire a I'ecole d'application du corps royal d'etat-major. L'art militaire , qui jusqu'ici avail etc tres-brievement traite dans le Bulletin , recevra de plus grands developpemens. Get art terrible qui foride les empires , recule leurs homes ou les detruit , est au- jourd'hiii I'objet des in\pstigations des militaires de loute I'Europe, ( 'M ct fournit la niaticre d'line infinite d'obscivations qui ajoutent aux principes poses par les grands niaitres. L'Alleniagne possede un assez grand nombre de journaux militaires, oil les officiers qui ont fait les dernieres canipagues vienneut deposer a I'envi le resultat de leurs ob- servations, le fruit de leurs meditations, ou le recit de ces fameuses batailles ou ils ont ete acteurs. Ce besoin pressant de se communi- quer ses idees, de les discuter, siiuplifie de jour en jour la tbeorie de la guerre , en epure les principes , la degage de ses anomalies, met les pratiques de I'art a la portoe de chacun , et I'nistoire, qui re- cueille les fails des contcmporains, les transmet par-la a la posteritc depoiiilles de tout esprit de parti et de nationalite. Sous ces divers rapports ,rextension que Ton se propose de donner a la section d'art militaire doit etre tavorablenient accueillie , sur- tout en France, ou , avec tons les elemens necessaires pour rediger un Lon journal militaire, il n'en existe aucun. Dans le moment oil notre armee triompliante rentre dans ses foyers, oil nos jeunes ofU- ciers sentiront davantage la necessite de consulter les ecrits qui sepu- blieut journelltnient sur un art auquel leurs succes les attacbeut de plus en plus ; dans I'instant oil des faifs brillans offrirout aux mili- taires exerces de nouvelles lecons a retracer et de uouveaux mate- riaux a I'histoire, cette section doit presenter a cliacun d'eux unplus grand degre d'iuter^t. EUe donnera le tableau coniplet des faits relatifs a I'art de la guerre , I'analyse de tons les ecrits qui se publient sur cet art dans tons les pays ; elle signalera toutes les anplications nouvelles des di- verses sciences que I'esprit de recherches fait journellement admettre pour le perfectionnement des fabrications de poudre, d'arines, et les constructions militaires de toute nature. Cette section pojtera dans les corps des connaissances utiles; elle offrira nn aliment aux loisirs des jeunes officiers , et aux chefs qui dirigent Tarinee de terre et de mer et qui s'occiipent de son bien-etre le tableau de toutes les ame- liorations adoptees cbez nos voisins, soit dans I'administration des troujjcs , dans leur discipline ou leur instruction, soit enfin dans I'art d'attaquer ou de se defcndre. On s'abonneaussi pour cette section, a Paris, cbez MM. Anseliii et Pochard, rue Dauphine, u'\ y ; et a Strasbourg , chez M. Levrauh. Nota. Les travaux des Societes savantes , les annonces divcrses , la biogi aphie , la necrologie , lesvoyagcs speciaux, etc., seroiil disscmii)cs dans les divcrses sections , de manicre a reunir aux scclions ou sous- divisions I'ensemble des fails ([ui en dependent. Cliaqiic section sera terniinee par uue coupure, qui, sons le litre do Mklanges, indiqucra les ouvrages encyclope'dicjucs et bibliograplii([ues ; les nouvelles r u annonces (pii interessent toutes les sciences el lous les savans, etc. IMPRIMERIE DE FAIN, PLACE DE L'ODEON. BULLETIN DES SCIENCES NATURELLES ET DE GEOLOGIE. GEOLOGIK. 1. Dissertation sur le deluge tjniversel, ou introduction a la geognosie de notre planete, par F. Chabrier. In-8". de i3a pag. Montpellier; i823;imprim. de X. Julien. M. Chabrier, que la nature de ses occupations oblige a voya- ger beaucoup , et surtout dans le nord de rAllemagne , frappe a la vue de ces blocs de granit, souvent enormes, et rcpandus avec profusion de chaque cote de I'Elbe dans le Hanovre , les pays de Bremen et de Hambourg,le Mecklembourg, la Pome- ranie, etc., c'est-a-dire dans des pays eloigiies des montagnes gra- nitiques, et peu satisfait des explications fournies sur ce phenonie- nepar leshabitans de ces contrees , et par les ouvrages des geolo- gues, en a cherclie une solution qui put en nieme temps rcndre rai- sondece desordreapparentqu'offrela surface du globe, dudeluge universe], etc.; c'est le resultat de ses longues meditations, sur ces inatieres epineuses , qail offre an public : et son ouvi'age a cer- tainement le merite , tres-remarquable, de presenter un systeme de plus parmi les innombrables hypotheses qui ont ete imagi- nees jusqu'a ce jour en geologic. Nous remarquerons en passant que tous les systemes geologiques inventes jusqu'a present, ont ete le resultat, comnie chez M. Chabrier, de I'envie d'ex- pliquer un phcnomene particulicr, qui avait frappe plus vive- ment certains observateurs, et dans la dependance duquel ils groupaient I'explication de tous les autres phenoinenes geolo- giques. C'est dans ces derniers temps seulement qu'on s'est ef- force d'observer les faits , et qu'on a cherche a en tirer des in- ductions generales, seule marche raisonnable et sure. Les au- teurs de ces systemes ont d'ailieurs admis, comme un phenom — ne certain, des hypotheses hasardees ; ainsi quelques-uns ont B. To. Mi I. I 2 Geologic. adoptd, comme etant incontestable , le deplacemcnt du lit des mers; de la, cctte quantite de thejties ou la niL-caniqiie celeste a ctd torturee de tant de manieres ; il cut d'abord fallu prouver ce deplacement, etc. M. Chabrier, convaincu que les blocs de granit dont nous venons de parler, ne pouvaient venir ni du Hiirtz ni de la Suede, en fail des aerolithes. Ayant ensuite re- connu, apres un examen scrupuleux des montagnes, que celles- ci ne sont qu'un amas de decombies , il commenca a douter que le granit lepandu sur la surface du globe, se soil forme et cristal- lise dans une iner primitive que personne iia vue, dit-il. Aussi, d'aprcs la certitude qu'il a acquise du contraire, il nie formelle- ment ce fait, et il n'hesite pas a avancer que le granit est venu tel qu'il est de ratraosphere , avec les autres materiaux auxquels il est parfois adosse, et dont il est tout aussi souvent entoure. Cette terrible pluie de montagnes due aux debris d'un corps planetairevlolemment heurte parunecomete, ou causee par I'ex- plosion du volcan central de cette planete, anrait a la fols verse sur le I'.oyau de la notre, dont M. Chabiler ne s'occupe pas, les Alpcs, les Pyrenees, les Andes, etc., et toutes ces couches an- tipodes de roches primitives. Ces materiaux einbrases tombant sur les forets tou'ffues de la lerre, les rediiisirent en cliarboii fossile. Ce corps planetaire fut sans doute celui auquel appartenaient, comme etant ses satellites , les quatre petites lunes Ceres , Pal- las, Vesta et Junon, qui lemoignent en lettres de feu, I'an- cienne existence de cette planete infortunee. Mais, selon M. Cha- brier, cette epouvantable pluie de montagnes fut accompagnee de toules les eaux de cclte planete , lesquelles tombant en cata- ractes, submergerent la terre et firent perir tous ses liabitans; mais la pluie d'eau preceda celle de montagnes ( en vertu de la difference des pesanteurs, sans doute), et cellc-ci arriva fort a propos pour refoulcr en partie les eaux, et former nos continens et nos montagnes actuelles, sans quoi Noe n'eut trouve nulle part a mettre pied a terre. II faut d'ailleurs voir dans I'ouvrage m^nie, la serle des preuves et des ralsonneinens de son auteur, lesquels feront passer chez les lecteurs I'intime conviction que parait avoir M. Chabrier, que son sysfeme est le plus probable, et qu'il presente meme tous les caracteres de la nnllte par I'explication simple et facile de tous les fails. Ainsi , par exemple, les arbres, lespoissons fossiles, le squelelte limnain Geologic. 5 petrifie de la Guadeloupe, sont des restes de la v^g^tation et de 1 ammahsation de la raalheureuse planete dont nous foulons les debris. Mais une idee certaineraent nouvelle et qui merite la plus serieuse reflexion, c'est qu'il se pourrait, selon M. Cha- brier, que des creatures humaines de celte planete, quoique bien maltraitee , aient survecu a cette chute : et c'est ainsi qu'll explique la difference des races, caracterisee par Blumen- bach, Cuvier, etc.; ainsi vraisemblablementles Negres, les Ame- ricains ou les Malais, sont des descendans de ces habitans d'ua autre raonde qui, pour punir nos premiers parens, aurait lui- merne ete aneanti. -p 2. ObSEKVATIONS SUR la TEMPERAT0BE MOYENNE DU GLOBE ; par le Dr. Brewster. ( Trans, of the Roy. Soc. of EcUnb. p. i p. 20I. ) ' L'auteur, apres avoir rappele que M. Mayer de Gcettingue est le premier qui ait essaye de representer par une formule^la va- riation de la temperature, fait observer que les resultats obte- nus par ce savant, ont ete demontres ^tre inexacts par les obser- vations de M. de Humboldt , surtout dans son raemoire sur les l.gnes isothermales.M. leD''. Brewster donne la formulesuivante: T=8i'>^Cos. lat.; Pour exprimer en degres de Fahrenheit la temperature en fonction de la latitude dans I'ancien conlinent , il fait voirpar di- vers tableaux I'accord des resultats de cette formulc avec les ob- servations de M. de Humboldt et du capit.-.ine Scoresby , dont elles no different que de-i de degre , tcrme moyen. Quant aux temperatures du nouveau monde ," l'auteur fait voir que la variation de temperature suit une loi differente qu'il re- presente par la formule T = 8i I Cos. lat. X i,i3. II estime d'aprescette formule la temperature dupole nord qui , d'apres les vents du nord qui soufflent des cotes du Groenland et de la Slberic , doit etre rabai-see de 4° a o° dc Fahrenheit ; il fait observer que les observations faites par le capiialne Parry dans le detroit de Lancastre confirment ses formules d'une raa- niere rcmarquablc. II fait voir ensuite que I'intensite extraordinaire du froid, ob- J^ Geologie. serTce par les 74* de latitude dans ce detroit , eomparie k «elle des 780 de latitude dans les mers du Spitzberg , forcent a con- clure que le pole du globe n'est pasle point leplus froid de I'he- misphere boreal ; et qu'il y a deux points du plus grand froid on Poles isothermals quiparaissent situes presdu 8o'". de lat.nord, par les gS*'. et loo*^. dcgres de longitude ouest ; le pole trans-at- lantique etant situe environ a 5" au nord de la baie de Graham- Moore et le pole asiatique au nord de la baie de Taimura pres le cap nordest. Cette distribution de la temperature necessite, selon lui, une nouvelle loi sur la progression des climats; d'apres I'analogie qu'il a remarquee entre les lignes isothermales du globe et les coitrbes isocJiroinatiques , il represente la temperature moyenne par la formule Temp. moy. = 8 2° 8 sin. D ou Temp, moy, = 8 6° 3 sin. D — 3i> | ; D representant la distance du lieu au pole isothermal le plus proche; la premiere relative a la supposition que le plus grand froid soit a o" de Fahrenheit et la seconde en le supposant a 3" ^. II applique sa formule aux resultats obtenus par M. de Hum- boldt, et aux observations du capitaine Scoresby et du capitaine Parry, et il trouve constaniment des differences tres - peu con- siderables entre les resultats observes et ccux qu'il a ralcules. II fait remartjuer ensuite I'analogie qui exisle entre les cen- tres isothermal!! et les centres magnetiques du globe , et cherche a expliquer d'apres la revolution des deux foyers magnetiques de la terre , les revolutions les plus remarquables arrivces sur la surface du globe relativemenl a sa temperature. Ro. 3. SoR T,Es TRKMBLEMENs DE TERRE. [Aorsbcroettelser 0111 vetensh. yrrt///.«<»g'. Stockholm. 1822, p. i5i. Le r^dacteur de I'article geologic , dans ces Comptes rendus, ('met I'opinion que certains tremblemens de terre , independans des eruptions volcaniques, pourraient resulter de la solidifica- tion graduellede la crout u globe, a partir de la surface, a me- sure que sa chaleur interieure se dissipe. Le changemenl de vo- lume qui doit avoir lieu par Taction de cotte cause, tend , dit-il , aproduire des fissures peu larges, inais d'une longueur prodi- Geologic. 5 gieuse. II troure , d'apres les experiences connues , sur Ics corps qui eprouventuneretraite en se refroidissant, quelesprincipales fissures doiveiit avoir lieu sur le globe dans la direction dcs me- ridiens ; et en effet c'est a peu pres dans ce sens que s'etendent les tremblemens de terre considerables. II cite les plus reinarqua- blesde ceux dont il a ele fait mention, dcpuis celui du 29 decem- bre 1820 a Zante, jusqu'a une faible secousse qu'on eprouva k Mayence le aS decembrc 1821. C. M. 4. Tremblement de terre RESSENTI A Belley. Dans la nuit du 12 au i3 de ce mois,a troisheures du matin , une secousse da tremblement de terre s'est fait sentir a Belley ; elle a dure quel- ques secondes, et a ete assez forte pour donner I'alarme a toule la ville, dont la majeure partie des liabitans a veille jusqu'au jour. On pretend qu'une premiere secousse s'ctait fait sentir a une heure de la meme nuil. Les effets les plus connus de ccs se- cousses ont ete des tintemens de cloches, vibrations de cristaux rapproches , craquemens et deplacemens de meubles. La com- motion parait avoir suivi la direction de Test a I'ouest; elle a ete ressentie dans plusieurs communes environnantes.Celte commo- tion a ete precedce parlout d'une detonation semblable a celle de plusieurs pieces d'artillerie de gros calibre. Une particularite remarquable, racontee dans la matinee m6- rae du samedi i3 , par le sieur Terrier, de Benonces, est que , parti de cette derniere commune de tres-grand matin , et se trouvant vers les trois heures sur la sommite de la montagne, il avail apercu le ciel en feu, sans qti'aucun meteore lumineux lui eiit apparu, et que cette vive lumiere s'etait terminee par une forte detonation, de la meme nature que celle qui a ete enten- due a Belley immediatement avant la secousse ressentie a trois \ie\xrts Anmn\.\D.[Constitutionnel, 21 decembrc 1823.) 5. Sur l'abaissement presume du niveau oe la mer Baltique. [ ^orsbercettelser om vetensh. framsteg. Stockhoim , 1822, p. i47-) L'incertitude qui semble regner encore relativement a co phe- nomene sera entierement dissipee d'icia peu d'annees, au raoyen des soins que quelques savans de Suede et de Russie ont pris , dans ces derniers temps , pour verifier les lignes tracees sur dif- ferens points des cotes de cette mer, et pour etablir de nouvcaux indieateurs ou thalassometres dans les situations let> plut ronve-^ 6 Geologic. nables. I.e colonel Bruncrona s'est charge de ce soin, en ce qui concerne_, les cotes de Suede, dans le cours de I'annee 1821, et le ministre de la marine de S. M. I'einpereur de Russie a diija transmis quelques observations faitcs pour le raeme objet sur les cotes de Finlande, et il a ordonne de les continuer. C. M. 6. Ex 1804, une maison a et^ construite a remboucliure de la Delaware, pres du cap Mai, a la distance de 334 pieds de la mer. En 1820, d'apres les empietemens de la mer, la distance n'etait plus que de 108 pieds. L'avancement des eaux varie tons les ans; mais il est progrossif. La meme observation peut s'appli- quer aux cotes du Rresil, quoiqu'on n'y ait fait auciiiies mesnres, et dans une proportion encore pins rapide qu'aux Etats-Unis. ■7. SCR .UN CRAKIT SECONDAIRE. {^Edillb. pJlHos. J O II ffi ., aw'A 1823, p. 4o3.) M. Marzari a observe aux environs de Recaro , en Italic , les dispositions suivantes, de bas en haul : i". scliiste micace; 2°. do- lerlte; 3". gres rouge avec houille et niarne blturaineuse; 4"- cal- caire alpin. Puis, dans la vallce de Lavis (Aviso) , une autre dis- position, toujours dcbas en liaut : 10. gramvacke; 2°. porpliyre ; 3°. gres rouge; 4°. calcaire alpin; 5". calcaire du Jura; 6\ gra- nlt avec pyroxene-augite, sans peridot; olivine. M. Breislack,dans un nicmoire dernierement public, pretend que le granit secon- daire, superpose au calcaire alpin, appartient a la meme forma- tion que 1:^ beau granit egyptien , et conticnt de grandes masses de quartz blanc avec des cristaux de tourmaline. L. Andrk. 8. Sur les veixes pe granit, par M. P. Motle. [Jnn. of philos., aoat 1823 , p. 90 ) M. Moylc y donne quelques details sur les fdons granito'ides qui se trouvent dans les schistes intcrmediaires du promontoire deFrewavashead, dans la paroisse de Breage, en Cornouaillcs, et il fait surtout remarquer les parties que M. Sedgwicli n'a pas comprises dans sa description de cctlc contree. A. B. q, De Apenninorum constitutione ceocnostica commenta- Tio. Memoire sur la constitution geognostique des Apen- nin-,, par M. Hausmann. Gcettingue, 1823. In-4°. pag. Ce memoire, qui a ete lu par I'auteur dans I'assemblee solen- uelle de la Societe royale de Gcettingue , du iG novembre 1822 , est divise en deux parties. La premiere a rapport a la gcographi* Geologic. J physique, et traite successivement , lo, de la direction et de la ramification de la cliaine des Apennins; u,,. de son extension; 3°. de ses relations avee la mer; 4°. de sa hauteur; 5°. de ses sec- tions transversales; 6". de ses vallees; 7". de son aspect exterieur. La seconds partie traite de la structure iiiterieure dcs Apennins. L'anteur examine successivement, 8°. cette structure interieure en general, uniformement calcaire dans toute la partie raoyenne de la chaine, variee sculement pres des Alpes et dans la Calabre ; 9". et lo". les terrains primordiaux, indiques dans les Apennins, qui, presque tons, paraissent a M. Hausinann devoir etre rapportes a la classe intermediaire; ii". les terrains intermediaires en gene- ral , qui se prest^ntent, dans la Ligurie,aux environs de Florence, de Lucqiies et de Modene, dans les Abbruzes et en Calabre; 1 2°. la grauwacke, a laquelle IM. Hausmann rapporte le macigno et la pietra serena des Florentins; i'^". les schistcs argileux ; ili°.le Aeeselsc/tie/er; i5°. le steaschiste; 16". I9 saxum forna- cum; 170. le gneiss de transition; 18". le calcaire compacfe ; 19°. la breche calcaire; 20°. le marbre salin ou calcaire grenu ; 21°. le gahbro ( euphotide et serpentine des mineralogistes fran- cais), que M. Hausmann regarde conime contemporains aux au- tres terrains intermediaires; 22°. tous les terrains de cette classe lui paraissent appartenir a une meme formation, et ne presenter, dans leur stratification, aucune relation constante avec la direc- tion de la chaine. Le § 23 traite du calcaire dit des Jpennins , qui constitue seul la chaine entiere depuis Florence jusqu'aux Abbruzes, et depuis les Abbruzes jusqu'en Calabre. Ce calcaire, rcmarquable par son uniformite, est difficile a classer geognos- tiquement. L'auteur regarde comme probable qu'il appartient a la formation jurassique. Dans le § 2/,, M. Hausmann emet I'idee qu'on peut regarder la mcr Adriatique comme une grande vallee longitudinale creusee dans le calcaire des Apennins. Le § 25 con- ceriie les terrains tertiaircs qui constituent les collincs subapeu- nmes, et que l'auteur distingue en marnes, argiles schisteuses ou |.lasliques, graviers, sables et conglomerats. Les formations ter- tiaues, moins generalcs,gypses, tufs calcaires et tufs volcaniques, font I'objet du § 26. Enfin , dans le § 27, l'auteur mentionne seu- lement (en renvoyant pour !es details a un travail particuller) les formations volcaniques qui manquent entierement dans la par- tie centrale des Apennins, et qui se trouvent toutes, une seiile montagne exceptee, sur le versant'snd-ouest de la cliaine. B. D. S Geologic. 10. OEuTRES DK RiPEL KT DK Pristanowski. (Phil./ourrt. ; juillet 182S ; p. 209.) Ces auteurs vont faire paraitre , savoir : M. Ripel , un ou- vrage accompagne de coupes et de cartes sur la structure g6- nerale des Alpes; et M. Pristanovvsky, un autre sur la Toscane. Ce dernier, dans un petit traite qui a paru dernierement , de- montre que les Apennins contiennent, dans leurs formatious recentes, des lits de soufre, qui sont plus abondans vers le midi , et auxquels il croit pouvoir attribuer la formation des volcans d'llalie. L. Anure. 11. Sur les Alpes apdeennes et les marbrieres de Carrare. {Mag. der Pharm, de Hanle ; mai iSi?; p. 121.) M. Emmanuel Rapetti a public, I'an passe, un ouvrage sur les Alpes apueennes et les carrieres de marbre de Carrare. Les Alpes dont il s'occupe comprennent la partle des Apennins qui borde a I'ouest I'Etrurie. Sa description est geologlque, topo- graphique, chimique et historique. Ce groupe de montagnes a troisvallees principales; sa longueur, de I'ouest a Test, est de 3o milles, sa largeur 12, et sa plus grande hauteur i,5oo pieds. LacimeduMonte-Sacropartage I'espace occupe par les couches de calcaire grenu; plus Ton s'en eloigne, plus Ton apercoit d'autres rocbes, telles que des schistes micaces, talqueux et argi- leux, des calcaires, des grauwackes et enfin des houilles. Le marbre de Carrare neserait, suivant I'auteur , subordonne a aucune formation. La contree presente des depots locaux de fer oxide rouge , de fer spathique , de soufre et de quartz hyalin. L'auteur cherche a appliquer a I'origine de ce melange de diffe- rens mineraux et de differentes roches, les decouvertes recentes magnetiques. Ily a ete conduit surtout paries druses de quartz hyalin, distribuees dans le calcaire de Carrare, dans trois endroits de la vallee del Pianello , au pied du Monte-Sacro , et par une liqueur legerement sapide qui remplit quelqucs-unes de ces cavites. A. B. 12. Note sur legisemeut du gypsedans les Alpes, par M. Jac- quemont. {Bull, de la Soc.phil.; juillet iSaS ; p. io5.) L'auteur a reconnu d'abord , avec M. Brochant, que le gypse occupait le fondduval Canaria, dont les deux pentes offrent des couches de mica-schistes inclineesau nord ouest ; mais ensuite il .1 au»si observe, a I'entree du vallon , des couches de calcaire gre" Geologie. (j nn , allernant avec iles couches de gypse , et se prolongeant plus loin sur les pentes de la vallee du Tesin entre des couches de mica-schiste. Cette association se voit sur une longueur de 200 metres , et la couche calcaire a deux metres d'epaisseur. L'auteur en con- clut que le gypse estsubordonne au mica-schiste, comme le cal- caire, et qu'il n'y forme que des amas lenticulaires, ce qui ex- pliquerait sa position dans le fond de plusieurs cavites schisteuses. Enfin on a meme observe une couche de gypse a mica dore intercalee dans le mica-schiste dans le haut Vaiais, entre Vis- pach et Glitz, en face de Gamsen. A. B. l3.SuR LES COUCHES DE SEL DU GRAND- DUCHE DE BaDE. {Mag. clcr Pharni.de Hanle; mars iSaS; p. 23 1.) M. Selb a public dernierement une brochure sur la geologie des environs de Diirrheim , intitulee : Geognodsche Ferhaltnisse der Gegend um Diirrheim. Nous en rendrons compte plus tard , et nous nous contentons d'annoncer seulement ici, d'apres I'ar- ticle du journal cite, que la source salee , decouverte le 8 mars 1822, par le sondage, a ete analysee par le docteur Kohlreuter, et que les couches de sel sont couvertes par des alternats de calcaire compacte ou fetide, d'argile et de gypse. Le detail des couches iraversees par la sonde se trouve dans le meraoire cite, et il est fort important; car c'est sur ces observations que s'ap- puient egalement les deux manieres fort differentes de classer ces depots. Les uns y voient des preuves evidentes que le gile du sel est dans le zechstein, tandis que d'autres ne voient cette substance que dans les assises superieures du gres bigarre, qui sont liecs au muschelkalk , ou second calcaire secondaire, par des alternances. A. B. ll\. Sur LES FossiLEs de Osterweddigen, pres de Mague- bourg; par le Prof. Germ^r. {Neues jonrn. fiir Chemie und Physik^fAT lesD". Schweigger etMeineche. Vol. 7, p. 176, etla frad.de ce mem. dans le Philos. Mag. nov. 1823, p. 367.) M. Germar docril un depot de sable coquiliier tertiaire qui se trouve a Osterw^eddingen, a i | mille au sud-ouest de Mag- debourg. Celte couche de sable repose sur le gres bigarre, et . est recouverte d'une marne argileuse , qui forme a I'ordinaire dans lepays, le toit des depots de lignite. Les coquilles de «e sable se rapportent au moins a 22 genres, et cclles qui sem- lo Gc'ologie. blent le canicteriser, sont des bulles, des nafices, des fascio- laires, des huitres, des venus et des venericardes. M, Germar n'a pas pu reconnaitre ces fossiles parmi ceux des environs de Paris , et il penclie a croiro qu'on devrait plutot ranger ce depot avec la seconde formation marine tertiaire qu'avec la premiere. A. B. i5. ExTRAiT d'un coupd'oeil oeologiqde comparatif entre lk S.-O. ET LE N. DE LA France, ET LK S. DE l'Allemagne ; par A. BouE. i^Journ. pkilos.tfEdin, ]m\\e\. iSaS, p. 128.) N'ayant qu'annonce ce memoire, nous en signalerons ici les fails principaux : L'auteury donne d'abord nnapercu des forma- tions des Pyrenees, dans lequel ii s'efforce surtout de montrer la position veritable des granits de celte chaine, et les effets singuliers que leur elevation a produits dans les roches schis- teuses. II decrit ensulte les calcaires jurassiques, le sable ferrugl- neux et vert, et la craie qui borde au nord le bassin tertiaire du pied des Pyrenees. Ce dernier bassin est compose suivant lui deniollasse, de calcaire grossier, de calcaire d'eau douce, de marnes a gypse et a huilres, et cnfin de sables repondant aux sables marins superieurs de Paris. Apres cela il fait ressortir les caracleres qui distinguent ce bassin de celul de Paris, et passe a Test de la France ou il retrouve la craie ,le sable vert et ferrugi- neux, le calcaire jurassique avec le calcaire agryphites, le qua- dersandstein , le muschelkalk et le gres bigarre salifere. Le gres grossier des Vosges est pour lui le nouveau gres rouge , ou le todtliegende des Allemands. Apres avoir dit quelques mots des depots tertiaires, jurassiques et basaltiquesde la vallee du Rhln, il passe a la foret Noire el surtout auWiirtcniberg, oil il s'efibrce de montrer que le muschelkalk recouvre le gres bigarre salifere nuquel il est lie par des allernances frequentes, tandis que le gres bigarre repose lui-raeme sur le todtliegende sans I'lntermediaire du zeclistciii. La chaine jurassique d'AUemagne sedivise suivant lui en lias, en calcaire magncsien , en calcaire compacte et oollthique, en calcaire lithographique a poissons et en marnes ferrugineuses. II donne une idee des depots de calcaire d'eau douce renfermes dans ces monlagnes secondaires , il dit quelques mots du Boh- rnerualdgebirge, et terniine son mcmoire par ua coup d'ojil sur le revcrs nord de^ Alpcs allemandes. II croil pouvoir y dis- tiugiier le lechstein ou premier calcaire secondaire qui est une Geologie. 1 1 dolomie, le gres bigarr^ ct salifere, le muschelkalk, le gres fer- rugineiix et vert, et une craie grossicre. Le bassin tertiaire de la Baviere a paru offrir an m^rne geo- logiie des mollasses et des nagelflulis avec des depots de lignite a coquilles d'eau douce, des calcaires grossiers et des lufs cal- caires. Enfiiiil compare ce bassin a celui de rAutriclie, et y cite des OS de Maslodonte dans un terrain de craie. F. 16. Note sur la presence de fossiles d'eau douce, re- connue par M. Desnoyers, au milieu de la formation du calcaire grossier des environs de Paris ; par M. Constant Pre- vosT. (Ball, de la Soc. pkilorn. juillet iSa'S, p. 104.) M. Desnoyers a decouvert que la couche tertiaire qui ren- ferine les lignites et les fossiles d'eau douce en partie silicifies deBagneux, ep» situee entre les assises superlenres du calcaire grossier, et en particulier sous le banc calcaire a impression de Phyllites. M. Prevost en deduit que le melange de coquilles ma- rines ct lacustres de Bagneux , appartient aussi a cet etage du terrain tertiaire et iion pas a I'argile plastique comme on I'a- vait cru. A. E. 17. Die erloschenen Vulkane in sunFRANRREicH.Les volcans eteints du sud de la France; par S. Steininger , prof, de pliys. au gymnase de Treves , etc. In-8., 2/,o p., av. une carte et des coupes de terrains , lithogr. Mayence; 1823 ; Kuklerberg. En decrivant nos coutrees volcanisees, I'auteur de cet ou- vrage a du profiler frequemment des travaux des savans francais sur les pas desquels il a marche. Mais ce volume offre un genre d'interet particulier, lorsqu'on se rappelle que I'auteur , avant de visiter la France, avait fait une etude approfondie des volcans t'teinis des bords du Rliin et de I'Eiffel, sur Icsquels il a public un ouvrage in-8. en 1820 : cc fut meme ce qui i'cngagea a par- courir ceux de nos departemens oil des pbenomenes analogues s'offrent sur une eclielle beaucoup plus grande. II a etc seconde dans ce dcsir par I'administration prnssienne. La comparaison qu'il a faite des anclens volcans du N.-O. de I'Allemagne, avec ceux de I'Auvergne, du Velai et du Vivarais, est surtout ce que Ii?s lecteurs francais chercheront dans les observations de M. Stei- ninger. La carte jointe a cet ouvrage est une simple copie de la partie du n". Sa de la carte de Cassini oii se trouvent les envi- rons de Clermont. On doit regrettcr que I'auleur n'ait pu consul- 12 Geologic. ter rexcellenle carte d'Auvergne de M. Desinaiels, que M. son fils a publiee recemment. C. M. 1 8. Ile volcaniqtib de Milo, par sir Francis Darwin. (Jnn.dr Phil.^ Oct. 1823 , p. 274. ) Cette ile, toute couverte de decombres, que les tremblemons de terre et les Barbaresques devastent frequemnient, ne possede plusqu'une fuible population. Elle conserve de belles ruines, pre- sente de temps a autre des vases plus ou moins conserves, et des debris sur I'un desquels se lit encore le nom de Diagoras. Ce phi- losophe vivait 4oo ans avant Jesus Christ. Mais il n'est pas proba- ble que I'eruption qui detruisit cette ile, ne datait que de cette epo- que ; elle doit etre anterieure , autrement on ne concevrait pns le silence de I'histoire sur cette catastrophe. Milo est couverte de montagnes calcaires, dont la plus haute compte 800 pieds au- dessus du niveau de la mer. B. S. 19. Description of the islawd of St.-Micuel , etc. Descrip- tion de Tile St.-Michel, comprenant un essai sur sa structure geologique, et des remarques sur les autres lies Acores; par J. W. Webster, M. D. i vol. in-8., av. 2 cartes geographiques, 3 vues et Tine table d'observations barometriques et thermo- metriques. Boston; 1821. L'auteur commence par des details historiques et statistiques sur I'ile St.-Michel ; des observations sur les moeurs et les usages des habilans , celles sur le climat, I'agriculture et les arbres frui- tiers sontfort interessantes. (Voyez sous ces rapports le to. 3 du Bulletin, n^. 5o8.) Apres cela il consacre 10 chapitres a la geo- logic de I'ile St.-Michel; il decrit les laves et les agglomcrals vol caniques de Ponta-Delgada. En allant de-la a Rosto-de-Cao, il a rencontre des blocs de trachyte. Le promontoire de Rosto-de- Cao prcsente dans le bas une lave fort poreuse , surmontee de tuf volcanique renfermant desfilons basaltiques. Pres de la il y a, one grande crevasse entouree de differentes varietes de lave ba- saltique. Dans le voisinage s'eleve le Pico-do-Fogo , qui est un cone de scories et de ponce , d'oii sont sortis plusieurs courans de lave, et, a cqte de lui, une autre montagne offre a sa cimc Tin cratere. Pres de Ponta-Delgada , il y a de grandes cavernes dans de.v laves plus ou moins scoriacees, et leur interieur ressemble a du plomb fondu jete brusquemcnt dans I'eau froidc. La partic N.-E Geologie. 1 5 de I'tle Sl.-Michel est assez elevee et est composee de masses de laves formant des escarpemens sur le bord de la mer. Quelques morceaux lui ont offert du quartz fritte et fondu. Pres du Pico- das-Camarinhas ont eu lieu les eruptions sous-marines de juillet et aout 1810, sur lesquelles M. Webster donne des details curicux. L'exlremite N.-O. se termine par un cratere d'au moins i5 milles de tour ; il est entoure de ponce et de blocs de trachyte et d'ob- sidienne passant en ponce. Les ponces renferment du bois bitu- mineux. Des tufs volcaiiiques abondent entre Ponta-da-Bretan- ha et Capellas. Pres de Ribeira-Grande, il y a des sources chau- des qui degagent de I'hydrogene sulfure. La montagne Agoa-de-Pao traverse I'ile , et presente, dans ses ravins, des roclies composees de feldspatb et d'amphibole et de fcr magrietique, qu'on pourrait facilement prendre pour des roches primitives. La mine est couverte de ponces a travers les- quelles percent des rocliers d'un tracliyte gris. Dans la partie N.-E. de I'ile St.-Michel , I'auteur fait remarquer I'ile Villa-Fran- ca , quia la forme d'un cratere, est composee de tuf, et a ete jointe autre fois a I'ile St.-Michel. Au N.-E. de Villa-Franca,il a observe des ponces , des obsidiennes et des laves basaltiques. A Test s'eleve la montagne ponceuse de Guaiteira , qui a 2997 pi. d'elevation.Le lacd'Alogoa-das-Furnas est dans une plaine mon- tueuse entouree de precipices de 1000 pi. , et sur ses bords sont des sources chaudes qui deposent des produits siliceux , et dont les vapeursacides decoiorent les depots ignes; elles deposent aussi du soufre , et donnent lieu a la formation d'alunites. La source la plus considerable fox'me un grand bassin dontl'eau, conduite dans les maisons,sert a des bains. II y a aussi des sources froides ferrugineuses , et imprcgnces d'acide carbonique et d'hydrogene sulfure. Les precipices, autour de ce vaste bassin, sont formes de ponces et de roches Irachytiques. L'auteur croit devoir attri- buer a du basalte, renfermant des pyrites, les qualites des sour- ces. 11 donne ensuite I'analyse et les proprietes medicales des eaux de Furnas , et termine son interessant travail par quelques mots sur chacune des autres iles A cores. L'ile de Pico parait etre la plus interessant e ; pile presente un pic qui s'eleve a environ 9000 pi., et qui a la fnrme d'un rone trfinqui' et a cratere ou- vert d'un cote. A. B. 20. Geological AND minf.ivat.ocioai, noticp., etc. Notice geolo- 1 4 Geologie. gique et mineralogique d'une portion de la partieN.-E. de I'fi- lat de New-York ; par A. E. Jessup. ( Journ. of the Acad. nat. sc. of Philadel., vol. ii, n°. G, p. iS5.) On n'a jusqu'a present reconnu que la formation d'un calcaire coquillicr sur les rives occidentaies , orientales et seplentrionales du lac Cliainj)lain. L'auteur la rapporte a une forma lion secon- daire. Ce calcaire, d'un bleu grisatre, renferme des terubratules, des encrinites, des orthoceratites et des madreporites. II parait reposer directeuient sur le terrain primitif. Selon lui, ce qui le porte a le croire, est I'analogie entre les mineraux que 1,'on trouve dans les couches inferieures , et que Ton a rencontres a Vermont, qui est un terrain primitif reconnu. A Essen, les coliincs se retirent.n environ 6 milies de la rive occidentale des bords du lac. A 3 milies de la , ])res la tour do Tvitlsborough, se trouve une portion de montagnes qui s'est de- tacliee, et qui contient pres de sa base un lit de grenat resinile de 6 a lo pi. d'epnisseur. A 3 milies au sud des chutes superieures du lac Georges, est un escarpement , d'environ 1200 pi. de hauteur, dont la base plonge dans le lac et qui porte le nom de Rogers-Rock. On y a trouve les mineraux suivans renfermes dans du trapp, dans lasienite on dans le carbonate de cliaux, savoir : le grenat resi- nite, le grenat couimun , le spath en tables, deux varietes de py- roxene augitc, I'une en grains, I'aul re cristallisee, le pyroxene monolilhe, le sp'iene et Ic grenat en masse. L. Andre. 21. IJNE coucise de gypsc, d'une etendue considerable, vient d'etre decouverte dans le voisinage de la bale de San- dusky , dans r£tat de rOliio. Jusqu'a present on ne connait pas encore les details de cette decouverte. {JVest. quart. Reporter.) 17.. Decouverte d'une caverne en Amerique, {^ISiciv. Month. Mag. , 11°. 26, hist. p. 68.) Get article offre, d'ajiresr.'/wf/vc. Journal, la description assez detaillce d'une caverne considerable decouverte pres du village de V.alertown. Elle offre d'iinmenses sailcs et galeries ornees de belles stalactites, aj. Geologik DU Bresil. [ Phi/0.9. Jour. iuW. iSaS, p. 200.) D'apresle dernier ouvrage d'Escliwege, d'ou cet article j)a- rait lire, le Bresil offre des roches jyriinitives , secondaircs et Geologic. J 5 d'alluvion. Les premieres roches sont divisties en deux classes : la premiere comprend le granit, le trapp , le gneis, le micaschislc et le calcalrc ; et la seconde, le schiste argileux, le quartz grenu, le micaschite quartzeux, le schiste chloriteux, le talcscl.iste, la pierre ollaire et le schiste quartzeux a fer micace. Dans la pre- miere classe il n'y a qu'un grand depot de fer oxidule. Les roches quarlzeuses renfermcnt un lit contenant de I'or, et compose de quartz et de schorl. Les topazes et m^meles berils sont en nids et ea veines dans les schistps talqueux et sont enveloppes dans une lithomarge. Du plomb chromate se trouve dans la pierre ollaire; ainsi que des bancs tres-epais de fer oligiste. Les roches de transition sont le schiste argileux, le schiste si- liceux , la grau-wacke et le calcaire compact e. Le gres nomme quadersandstein, souvent ferrugineux , est fort abondant, et ses nids de ler hydrate renfernient de la wa- vellite. II y a aussi des roches de la formation arenacee salifere et plus rarement du calcaire jurassique. Les roches d'alluvion sont de deux especes: les unes occupent les pentes et les cretes des mon- tagnes, et les autres le fond des vallees. La premiere alluvion est appelee tapanhoacangnei estconipo- cee de fragmens de fer oligiste et oxidule lies ensemble par du fer hydrate ochreux; elle renfcrme de Tor et de la wavellite et I'autre cspece d'alluvion comprend des aglomerats quartzeux a ciment ferrugineux, a or et a diamans, ou bien des sables, des argileset du gravier nommes, crt^a^/Z/o ; c'est la que se trouvent le plus d'or et de diamans. A.. B. 24. Notice accompagnant des echantillons venus du voisi- NAGE DE Garo, VILLAGE DE RoBAGiRi ( Bengalc ); tiree d'une leltre du D. Scott Esq. a H. R. Colebrooke Esq. ( Trans, of the Geolog. Soc. 1822 , par!, i , p. 167. ) Dans quelques endrolls de ia montagne au noi-d de Roba^iri, il y a des cretes de gneiss. Cclte montagne a plus de /,ooo picds de haut; a Robagiri un calcaire i\ nummulites et a ossemens de poissons git enire des argiles dont les superieures contiennent les memes fossiles ainsi que des huitres et des peignes. iJe I'antre cote de la riviere il y a des escarperaens d'argiie schistcuse en rouches horizonlalc?, et a leur pied I'argile bitunii- ifS Qeolo^ie. neuse contient du lignite. Le gres , I'argilc , etc. : des collinri plas basses sont eu lits horizontaux. A. B. ti5. Notice concernant les roches des iles de Penang et de Singapore sur le dtitroit de Malacca; article tire d'une lettre de M. W. Jack a H. F. Colebuook.e Esq. ( Trans, of the Geo- log. Soc. 182a , part, i, p. i65.) L'ile Penang est coraposee d'lin grauit pur ou sienitique. A Singapore, les roches sont secondaires , le gres rouge y domine etallerne avec des argiles schisteuses et des poudingues. Une ar- "ile d';dluvion forme le lit de la riviere. II y des minerais de fer ; ces roches paraissent dominer le long de ce cote de la presqu'ile malaise et dans les iles qui sont a son extremite meridionale. Le centre du pays est probablement primitif. Les alluvions recelant de retain s'observent surtout a Salengore et Pera; ce minerai y est parlits alternant avec des argiles. A Sumatra, les chaines primitives et volcaniques se rencontrent : la premiere vient du N.-O., des Himalaya, et la seconde s'etend de la a travers Java el la chaine des iles qui sont a son extremite orientale. A. B a6. Volcan des iles arides. ( Barren Islands. ) [Phil. Journ. Juil. i82t3, p. 2o5. ) Ce volcan visite dans le courant de mars est constainment couvert d'un nuage de i'umee blanchaire; entoure d'une masse de montagnes, dont il occupe le centre, il a 3oo yards a sa base, 3o au sommet,et environ un millede hauteur. La chaleur qu'il de- gage est telle, que non-seulement ratmosphere en est suffocante, mais que la temperature de la mer est voisine de I'cbnllition a une tres-grande distancedurivage. Lecapitaine Webster parvnit a une hauteur d'oii il avait la vue pleine du volcan , inais il ne put s'e- lever jusqu'au cratere. Les amas de cendres dont la montagne est couverte, cedaienl au mouvement du pied , et menacaient de I'en- gloutir. ^- S. 27. SuR i.Es sources chaudes ue l'ilk de Ceylan. ( Jnn. de chirn. et de phy. p. 269. ) Les sources de Cannea, pres de Trinqueraale , visitees le ly oclobre 1817 a 7 heurcs du matin, donnent successivement an thermometre : la I'-t., 38,3; la 2^., 38,6 ; la 3«., 4«,6;la4>., 41,0. tiles etaient parfaitement limpidcs, ne laissaient voir sur le sol bas etquartzeux dont ellcs jaillisscnt, aucune espece d'in- Geologie. i n crustatlon. La tempera lure de ratmospliere, qui ^talt d'abord a 24 degres centigrades, s'cleva en 3 heures de temps a 27,6 et celle des deux dernieres sources, la 3\a 3q,5; Ia4t\a38,9. L'auteur pense que ces sources sont alimentces par un cours unique et que les differences thermometriques qu'elles presentent sont dues a la Vitesse inegale avec laquelle elles ecoulent leurs eaux. Celles-ci n'ont ni mauvais gout rti odeur; elles ne contlennent qu'une tres- petite quantite de muriate de soude, de gaz acide carbonique et d'azote; leur densite est la meme que celle de I'eau dislillee. L'existence del'azote, qui se degage d'une source thermale d'eau presque pure , merite de fixer I'atlention des geologues. 28. Eruption du Galoengoeng dans l'ile de Java. ( P/iilos. Mag. aout 1823 , p. 16.) Le gouvernement a recu una relation detaill^e de I'eruption du Galoengojng, au mois d'octobre dernier.(V. Bull. n°. 6.) Dans ce terrible evenement , I'un des plus grands raalheurs qui de me- moire d'homme soit arrive a I'i'.e de Java, il a peri 4,011 per- sonnes et 114 campoiigs ont ete renverses , 2,9)53 plantations ont ete entierement detruites, et 5,391, considerablement endoni- magees; le nombre des cafiers detruits s'eleve a 775,795, et le nombre de ceux qui ont souffert plus ou moins a 3,871,742. Ba- tavla, le 22 mars 1823. 29. Eruption volcanique dans l'ile de Java. ( Edimb. phil. Journ. octobre i8'23, p. 410. ) Vers le commencement de novembre i823, une eruption ter- rible eut lieu dans les chaines qui courent au Sud de Sumadang. La raontagne s'ouvrit, vomit des torrens de flammes et de fumee. Des masses enormes furcnt projetees a des distances considera- bles. Quelques-unes avaient plus de 20 pieds de diametre; tout fut devaste a 2olieuesa laronde. Les rivieres, interceptees dans leur cours, verserent leurs eaux sur les campagnes; ce qui avait echappe a la pluie de cailloux enfiammes fut emporte par les torrens; 6000 hommes ont perdu la vie, Les detonations du volcan s'entendaient a Samarang qui est a plusde i5o milles de distance. 3o. La Societe de inincralogie d'lena , dans sa seance du 5 octobre dernier, a adniis au nombre de ses membres etraiigers , MM. le professeur Vitalls, secretaire perpetuel de I'Academie B. ToMK L 1 8 Geologic. roy.ilc (le Rouon; DeUirur , secixlaire d'j la Sociele tie inedccine du dcpiirloincnt de I'Kure tt pliaruiacieii a Evicux; et Ic docteuv Fan-Den-Zamlc, miAccm a Anveis. ( Re^: Encjclop. octobre i82'i,page \-i. cali.; mai i823; p. i3o.) /jo. Cnstallisation. M. G||-ney, professeur a I'institution de Surrev, annonce nne theorie nouvelle, simple et intelligible de la cristaliisation ; celte theorie rcjjose sur une autre qui est ge- ner.dement adoptee aujourd'liui : c'est celle des proportions deiinies; M. Garney cherche a deraontrer que, puisque les alo- mes de matiere ne sont susceptibles de s'unir entre eux que dans des proportions definies, les formes cristallines des divers composes sont des resultats necessaires de leur composition. Ainsi il fait voir (jue lorsquc les alomes ou molecules integrantes d'un corps sont de forme splu'rique, les composes de ces ato- mos, s'ils prennciit unc forme regulicre, doivent prendre cello du cube; ce qui est conforme aux observations faites jusqu'a Mineralogies 35 present sur ces sortes decomposes. [Gentl. Mag., le. part., dec. i8a2; vol. i5, p. 627.) 41. Uncerns MiNERALREiCH, etc. Tableau topographique , et orycto-geologique du regne mineral de Hongrle ; par J. Jo- nas, conservateur du Museum Hongrois. In-8., a Pesth, chez Hartleben, i8ao. {Isis I2^ st. 1822, p. i3i5.) Get ouvrage doit etre oonsidere comme le premier cahier d'un recucil phjsio-techno-graphique sur la nature inorganique de I'empire d'Autriche; il doit commencer par la Hongrie qui, sous le rapport minei-alogique et geologique, est sans contredit un des pays les plusinteressans del'Europe; les descriptions parais- sent exactes et les tableaux geoiogiques riches et complets; I'au- teur a beaucoup voyage, et il parle partout des objets qu'il decrit comme temoin oculaire ; I'ouvrage est par consequent precieux pour les mineralogistes et les geologues, et merite d'etre connu. II est divise de la maniere suivante. i"^*". Partie. i'*. Section. Introduction a Vorjctognosie , dans laquelle on traite de la blende, du realgar , du phosphure dc cuivre, du spath azure, etc. 2«. Section. Sur quelques mincraux qu'on rencontre dans les mines de Gallicie, et lels que le soiifre natif de Trashawize , la galcne, la calamine, le bitume, I'ambre jaune, la mine de fer argileuse, la marne ferrugineuse , I'aimant, etc. 3". Section. Description d'une continuation des montagnes de porphyre de la Ilongrie ; on y trouve decrites 60 varietes de mineraux de ces montagnes, avec une theorie sur leur formation. /i^ Section. Description d'un voyage fait par I'auteur en 181T a Nagybannyen et Knpnih , en passant par la Haute-Hongric. %". Partie. Sur la situation geologique et topographique de quelques fossiles en Hongrie, avec une description orjctogno- sliqiie abregee de ces produits de la nature. I'"'-. Section. Fossiles de la classe des mineraux terreslres. lis se divisrnt en fossiles appartenant au genre siliceux, tels que r olivine, le grenat, la pistucite , etc., la picrrc a fusil, la cal- cedoine, I'opale, le jaspe , le feldspath; et en fossiles appar- tenant au genre argileiix, tels que la terre dc porcelaine , I'ar- gile, le sckiste argileux, I'alun, le hasalte ; fossiles appartenant au genre du talc, tels (pic la serpentine, etc.; et divers fossiles que Ton rencontre dans la picrrc calcaire dc Hodritsch, lels 26 Mineralogie. (jue le talc folid, I' anagonite , I'opale commune, etc.; fossiles appartenant an genre calcaire , tcls que la pierrc a rbaiix , In pierre calcnire Jolice , la pierre cnlcaire Jilamenteuse, le tiif ralcaire , le spath brim, la muriacite , I' anhydrite, etc.; fossiles appartenaut au genre de la barjte, lets que le spath pesant, etc. 2"". Section. Fossiles de la classe des inineraux metalliques, parmi Icsquels on distingue I'or natif, Vargent natif, le cuivre natif, la pjrite de cuivre, la galeae, la blende et ses di verses especes, etc. I^o- 42. Versuch einer Oryrtographie der gef. Graf. Tyrol. Essai d'une oryctographie du Tyrol ; par M. ue Senger. In-8. II et 95 pag. Inspruck, 1821. Peu de pays offrent une aussi grande variete de substances du regne mineral que le Tyrol. On y a deja trouve pres de la moi- fie des especes du systeme de Werner , et sans doute il en resle beaucoup encore a dccouvrir, a juger par ce qu'il en a ete de- couvert depuis 20 ans; I'auteur s'est attache surtout a indiquer .ivec soin les localites. II n'a pas voulu ecrire d'apres les autres, de peur, dit-il, de propager des erreurs. II n'a fait d'exception qu'en faveur de I'ecrit de Brocchi sur la vallee de Fassa. C. M. .',3. MineralogischesTaschenbucu FiJR Deutschland. Manuel raineralogique , a I'usage des personncs qui voyagent en Al- lemagne;parMKiNECK-K et KtFERSTEiN.Petit in-S".; dcVIlI et 432 pag. Halle; 1821. Neminerde et Schwetschke. Get ouvrage doit etre pour les mlneralogistes , ce que Ici nores sont pour les botanistes , et les guider vers les lieux oil se trouvent les mineraux simples les plus dignes de leur atten- tion. La Gaz. litter, de Leipzig en parle comme dun premier essai qui n'est pas sans merile, raais die en indique les pnnci- paux defauts. ^- ■"• 44. Von pen Meteorsteinen. Des meteorolithes et de leur origine , MtMnoire du D^ Weber, Professeur de physique a Dillingen. Gr. in-8". de 32 p. Prix, ('> gr. Landshul ; 1820; Weber. {Leipz. Lit. Zeit., avril 1823, p. 677.) Voici quelles sont les princlpales opinions prescnl(^es par lauteur de ce memoirc. 1*. II pense que quelques acrolithes pourraient blcn provenu- de la Iiirir , mais il nc fait p.is mantion de I'opinion cnnlraira Mine'rri logic. 27 f^raise par le celebre aslronome Olbers. 2°. II pense que plusieurs meteorolithes sont d'origine atmospherique ou terrestre , et rend justice a ce sujet au celebre naturaliste allemand Chaldni. 3". II considere la dynamique comme la science de la toute- puissance creatrice, et les meteorolithes comme des phenome- nes de cette toute- puissance d'apres laquelle il pense qu'il n'y a pas de force si prodigieuse que ne puisse mariifester Faction electro-chiniique dans I'atmosphere ou dans les entraiiles de la terre, ni de distance si gramle que les volcans lunaires ne puis- sent y lancer des corps; c'est en cela que I'auteur parait fran- chir les bornes de la physique et se jeter dans une metaphysi- que qui n'est pas claire pour tout le monde. Ro. 45. On a decouvert dans le Missouri, district de "W^ashington, une enorme montagne de fer, laquelle consiste presque entie- rement en fer vierge. Le metal est d'une bonne qiialite , et la quantite est assez grande pour fournir aux besoins du monde entier, pendant un temps tres-long. Cette mine de for vierge est la premiere qui soit connue, et non-seulement une pareille mine n'avait point encore etc trouvee, mais le fer, reduit a I'elat de metal, etait reste ignore dans la nature. [Journ. d'agr. du royaume des Pays-has , oct. i8a3, p. 25 1.) 46. Description of hopeite, a new mineral, etc. ,ou Descrip- tion d'un nouveau mint5ral , nomnie Hopeite, par David Brewster; lue a la Societe royale d'Edimbourg , le 17 juin 1823. ( Extrait du tome X des Transactions de la Societe.') Vers la fin de I'annce 1821 , M. Brewster selivrait a rcxamen de la famille des zeolithes , lorsqu'il recut de M. Heuland une pretendue variete de stilbite , venant de la mine de calamine d'Altenberg, pres d'Aix-la-Cliapelle. M. Brooke, ayant soup- conne que ce pouvait elre un silicate de zinc, M. Brewster s'as- sura du contraire par quelqiies epreuves physiques; il aurait bien voulu faire analyser ce mineral , mais la petite quantite qu'il put en avoir etait insuffisante pour cet objet. II lui fallut alors avoir recours a d'autres moyens d'observation , a I'aide desquels il croit avoir etabli d'une maniere certaine I'existence d'une nou- velle espece, dont voici les ])rinci[>aux caracleres. — Pesanteur specif. 2,76. Durete au-dessous de 3,o de I'eclielle de Mohs.; le mineral n'est ni phosphorescent , ni elcclriquc par la chaleur. ./Vitisi sa place est aupres de I'anhydrile dans I'oidre des Haloi- a8 Minera logic . lies du syst^me de Mohs. II a deux axes de double refraction , dont le principal est perpendicuUiire a I'axe du prisme , et aux pans qui donnent le clivage le plus net : son action est repulsive, comme celle du spatb calcalre. La forme fonilamentale des cris- taux est, d'aprcs M. Haidinger , une double pyramide a quatre triangles scalenes , ou un octaedre rhomboidal , dont les angles diedres sont de 107" 2', iSg" 41', €t 86" 49'* I^e mineral offre deux clivages perpendiculaii-es I'un a I'autre , et paralleles aux deux plans diagonaux qui passent par I'axe; le premier s'obtient aisement, et se distingue par son eclat nacre : le second est moins distinct. II est entiercraent soluble sans effervescence , dans les acides muriatique et nitrique. L'acide sulfurique agit sur lui beaucoup plus lentement, mais ilfinit par le dissoudre. Leses- sais au chalumeau ont etc faits par M. Nordenskiold. Seul dans le matras , le mineral donne une grande quantite d'eau , sans au- cune trace d'acide carbonique. II devient d'abord d'un blanc de lait; puis il fond promptement en un globule qui communique a la flamme une teinte verdatre. D'apres les differens caracteres pyrognostiqucs qu'il a presentes, il parait etre une combinaison de quelqu'acide puissant , tel que le phosplioriquc ou le borique avec I'oxide de zinc , melangee d'une base terreuse et d'un peu de cadmium. M. Brewster a donne a cctte nouvejle substance le nom de hopeite , en I'bonneur du docteur Hope, vice-presi- dre. Sg. Lettre de M. Soret, D^. en phil. , a I'univers. d'lena , au ptof. Pictet, sur un mineral presume nouveau. ( Bibl. uni\\ , sept. 1823 , p. 5i. ) Ce mineral a ete decouvert 11 y a environ deux ans, implanle sur des cristaux de quartz gris , venant de la Tete-Nolre, dans les vallees du Pii'mont. M. Soret, sans en avoir faitune analyse exacte, lui a trouve a peu pres les memes caracteres qu'au sphene ; ses cristaux sont eclatans, iis varient de couleur du brun au jaune; ils sont trans- parens , a cassure conclioide; leur durete est assez grande, ils rayent le feldspath de Labrador. Par le clialumeau ils noircis- sent sur le cliarbon; ils donnent avec le borax un vert jauiie, analogue a celui que Ton obtient du titane slllco-calcaire , dit victite. I.a forme primitive qu'adopte M. Soret pour ces cristaux est le prisme droit rhomboidal de g4 3o" et 85' 3o". Le rapport des denx deml-diagonales de la base est a peu pres i3 : 12. Les formes secoudaires sont nombreuses. L. Andre. EOTANlQUi:. 00. Handbuch der BoTANiK. Manuel de botanique; par le D''. C. Ci. Nees d'Esenbeck. 1 vol. in-8. , ensemble de i445 p., Nuremberg, 1820; L. Schrag. L'auleur commence pur des considerations de jjliilosopliitj B. ToMK L 3 54 BotaJiique. sp(5culative, et prenant pour point de depart DIeu, qui, enliis- toire naturelle comrae en religion, est la source de toute exis- tence et de toute conservation , de toutes nos idees et de toutes iios connaissances, il arrive, par des deductions successives , a ridee du sysleme du monde. II ctablit que tons les etres qui le coinposent, sont dans un rapport quelconqueavec les poles, et explique par-la la presence ou I'absence d'organisation dans ces elres, on leurs differens de- gres de vitalite. Nous ne suivrons point I'auteur dans I'exposition de sa doc- trine : presentee sous la forme d'axiomes lies rigoureusement les uns aux autres , elle demanderait une analyse ctendue , que ne coinporle pas la nature du Bulletin. M. Nees admet (t. i , p. kk-) '■'' gi'and« division en corps orga- nises et en corps inorganiqucs , et subdivise (p. 12.) la ii"e. elasse en 4 regnes vivaus : Les champignons, les plantes, les ani- maux, les hcinmes. La denomination usitee de regne vegetal comprend les vcge- taux reproduits (les champignons), et les vegetaux reproduclifs (les plantes). Les champignons sont des etres organises, formes par la de- composition des etres vivans, et peuvent etce regardes coninie des atomes de plantes , que la nature fait sortir de la substance expirante. (p. 2'3.) La vesicule, leur premier element organique, sc change en tube en s'allongeant. Les vesicules et les tubes rcunis offrent, en se renfermant mutuellcment et en sc reproduisant inlcrieurement , les deve- loppemens successifs du premier regne elenientaire. (p. 24. ) L'auteur ne dit point si son premier regne comprend exclu- sivement les vegetaux connus sous le nom de chanq)ignons. Je suppose qu'il y joint les lichens et families voisines. Les con- fcrves apparticnnent a son regne des plantes. hcsp/antes {■x'j-'io) sont des etres organises, dont les cham- pignons forment, pour ainsi dire, le premier ek-inent , et com- poses de vesicules d'abord reunies, puis changces en tubes par leur extensiion, qui, par leur developpement, forraent des sur- faces circulaires; leur accroissemeuit «st en longu«ur, tandis que celui des champignons est en largeur. Botanique. 55 LcS autres caracteres (risl'mctifs des champignons et des plantes, se ratlachent aui principes consacres (48-5i.) Les plantes ( Sg-G i ) exisi.ent : dans I'espace , par leur forma- tion et leur structure ; dans le temps, par leur developpement et leur conservation ; ce qui etablit deux divisions et quatre sous- divisions naturellcs pour la botanique pure : I. La Phjtogrcphie, coniprenant i". la Morphogrnphie ; a'^. X Analoniie vcgetale. W.Yniistoire des plantes , c'est-a-dire i". \a Morphologie ou la Metamorphose des plantes , et 2". la Physcologie. La botanique (6i-5)a des rapports i^. avec la nature, (et M, Nees comprend sous ce horn tout ce qui n'est pas I'homme), 2". avec riiomme ; d'ou resultent les sous-divisions suivantcs : I. Rapports des plantes; A, avec la surface de la terre : i". Lois de distribution des plantes , ou Geographie generale des plantes ^ 2°. Geographic speciale des plantes , Topique ; B, avec le mou- vemcnt de la terre sur son axe : 1°. relativement au jour et a la nuit, Horologie , repos des plantes ; 2°. relativement aux sai- sons , Bio I ogle. II. ilapporls des plantes avec Thomme, Botanique appUquec. A. etude des plantes: i". Principes de la science, Methodo- logie, 2". Histoire de la Botanique ; B. sentimens que les plantes font naitre dans riiomnie, Sthetique des plantes- C. la bota- nique consideree dans les resultats que I'homme en obtient ■ Yagriculture dans la plus grande acception de ce mot c'est-a- dire la culture des forets , I'agriculture proprement dite, l' hor- ticulture , etc. L'auleur ne parle point de la medecine, des arts , etc. Cette classification est seulement typique , rigoureusement complete, mais non methodique, c'est-a-dire appliciible dans I'enseignement , phisieurs divisions rentrant les unes dans les autres. Nous nous sommes etendus de preference sur ces bases de la science , afin de donner une idee de la maniere dont I'auteur Ten visage. Mais nous croyons devoir repeter que notre expose , fijntinue par M. Ldiselei'R-Desi.ongchamps; a^ec 4 2 Botanique. fig., peinles d'apres nature, par M. Bessa. 73^ et 74'". livr., a caliiers m-8., ensemble, d'une f. j, plus 12 pi. Paris; Audot. 72.CATA1.0GTJS PLANTARUM, qua^asservanturinrcgioliortosercnis- mi Frawcisci Borbonii principis Juventutis in Boccadlfalco, prope Panormum. Adduntur nonnullae adnotaliones ac des- criptioneS novarum aliquot specierum. Naples; i82T;iii-8. Ce catalogue dc plantcs a ete redige par M. Gussoni, bota- niste fort distingue. II C0Tn])rend '3, 000 especes, que Ton cultive a Boccadif'alco, pres dePalerme. L'anteur observe que ce climat, oil le tlicrmometre de Reaumur se soutient ordinairement, I'lii- ■ver, enfre 8 et lodegres, au-dessus de zero, est tres-favorable a I'education des plantes des pays chauds. La plupart de ces planles sont exotiques; toutefois il y en a plusieurs qui appar- liennent a la Sicile. On attend du meme auteur, une Flore Si'ci- lienne [Flor-a sicula), dont 11 s'occupe. {^liev. Encycl.- no v. 1823; p. 369.) 73. NOVI PROVENTUS HORTORDM ACADEMICORTJM HaLENSIS ET Berolikensis. Centuria specierum minus cognitarum, qure vel per annum 1818 in horto Halensi et Berolincnsi florue- runt, vel siccae missje fuerunt. Auct. C. Sprengel. In-8., i2gr., Halle; Gebauer. — Description de 109 especes de plantes. [Journal general de la lilt, etrangcre y juillct i823; p. 194) 74- Lehmaj? J. G. C. IcoTVEs et descriptiones novarum et mi- nus cognitarum stirpium. Fasc I, II, III. Prix, 7 rlli. 8 gr. Dans toutes les librairies de I'Alleraagne et dc la Suisse. 75.SUR QUELQUKs plantes imparfaitement connues jusqu'ici, Y)ar3.E.Wis.sTROT.yi.{Mem.(lerj4(:.roy.(.'eSloc/..; 1822; p. 382.) Cememoirc, ecrit en latin, apour objetles especes suivantes: Stcllaria radians, L. Geum capcnse , Thunb. Hypericum cet/iio- picttm, Th. Mentha capensis , Th. Ononis stipulata ,Th. Ono- nis glabra, Th. Psoralea tomentosa , Th. Psoralearacemosa Th.Solidago e/rtto. Banks et Solander. Jster strictus, B. etS. Enfin jester Tilcsii qui croit a Unalaschka. C M. 76. Gravure representaijt une foret vierge dv Bresil ; ])ar W. Ic comte de Clarac : prix, 3o fr. aprcs la lettrc; Go fr. avant la Icltre. Paris, Texler, rue Saint-Honore, n". 348. Des naturalistes et des voyageurs ont essaye de faire connaitre Irs foriHs viergos de I'AiDeriqiie mrridionale ; iiiais ni les des- Botanique. 4^ crlptions compassees des botanistes, niles phrases Iiarmonieuses des ecrivalns les plus eloquens ne sauraient retracer au lecteur europeen des images dont il ne retrouve aucuu modele dans ses souvenirs. Comment en effet peindre par des mots , ce luxe de vegetation, cette variete de formes, ces merveilleux conlrastes qui ravissent le voyageur le plus indifferent. Un pinceau habile pouvait seul nous retracer quelques-unes de ces beautes ma- jestueuses ; et c'est ce qu'a fait M. le comte de Clarac avec une perfection a laquelle nous n'aurions pas cru qu'il fut possible d'atteindre. Sans etre botaniste, il a saisi le caractere de chaque vegetal, ct il a donne a toutes les especes qu'il a representees le port et la grace qui leur sont propres.Les figuiers sauvages se presentent avec leurs arcs-boutans , les mimoses avec leurs feuil- ies fmement decoupees, les fougeres en arbres et les palmiers avec leurs formes simples et elegantes ; la tige flexible des bigno- nes, des hnuhinia, des cissus se balance entre les arbres, se courbe en festons , se tord comme des cables et serre etroitement les plantes voislnes ; les bambous s'elancent a une hauteur prodi- gieuse et se recoui'bent en berceaux; les cecropiers etalent leurs feuiiles digitees ; le balisier montre ses bourgeons roules en cor- net , et les parasites revetent les troncs renverses d'une nouvelle parure. En un mot, tout est beau dans ce dessin parce que lout Y est de la verite la plus exacte , et il est a desirer qu'il soit bien- tot suivi de quelques-uns de ceux qui remplissent les portefeuil- les de I'auteur. Aug. nE S.-Hil. 77. NaTURHISTORISCHE MlSCELLEN ilBER DEX NORD-WESTHCHEN Karpat. Melanges d'hist. nat. sur la parlie nord-ouest des nionts Karpates, dans la Haute -Hongrie; jjar Ant. Rochel. Pesth. 182 1 , avec une carte representant les differentes re- gions botaniques de cette chaine et de plus quelques mon- tagnes en particulier. Les regions que I'auteur indiqne sont au nombre de six , savoir : de la plaine; des coUines ; des avant-corps de monla- gnes ; des hautes montagnes , entre 3oo et 600 toiscs au-dessus de la iner; alpine, entre 600 et 1000 toises ; et celle des liautes- Alpes, au-dessus de 1000 toiscs. C. M. 78. Sur quelques arbres de L'yViut.RiQUE nu noro qui merilent particulieremenl d'etre cultives en Suede; par Nii.s fioLLTW , 44 Botcini(/ue. pasteur de la coiarrmiiaiite suedoise a Pliiladelphle. ( :\Iein. dc V Acad. roy. de Stockholm , 1822 , p. Sig. ) L'auleur, qui reside dcpuis plus de 5o ans dans I'/Vinerique du nord, a joint a cette indication des considerations sur le cli- mat de cette partie du globe. Le redacteur des Mernoires de TAcademie cite en note les arbres et arbiisles d'Amerique qui supportent les hivers les plus rigoureux dans quelques jardins de Stockholm. U observe que le Robinia pseudo-acacia estsujet a geler jusqu'a la racine , et que si Ton veut qu'il s'eleve on dolt le couvrir en liiver; il en est de raeme du Robinia visco.ia et du Castanea vesca. Ces faits peuvcnt servir a etablir une comparai- son entre le climat de quelques parties du nord de I'Amerique avec celles du nord de I'Europe. C. M. 79. Observations botaniques faites en L\.ponie et dans les PROVINCES voisiNEs; par L. L. Loestadius. ( Mem. Acad. roy. de Stochhohn , 1822 , p. 827. ) Les especes que I'auteur a trouvees en Laponie, et qui n'y avaient pas etc observees , sent les suivantes : Utricularia minor; Peas sudetica ; Poa serotina ; J uncus balticus ; Potentilla ar- gentea; Carex miscrostachya. Les descriptions qui font partie de ce memoire sont en latin. C. M. 80. Flore des departemens mkridionaux de la France , et principalement de celui de Tarn-et -Garonne ; ou descrip- tion des plantes qui croissent naturcllement dans ce departe- ment, et de celles qu'on cultive communement dans les jar- dins, disposees suivant le systhne sexuel de Linnce; avec line notice precise de chaque cspece , et quelques observations raodernes ajoutoes aux caracteres botaniques qui les distin- guent; a laquelle on a joint I'epoque de leur floraison, la nature du terrain ou elles naissent , leurs verlus les nioins equivoques en medecine , et leur utili'.-i; dans les arts; par M. Baron , ancien ingenieur des colonies, etc. ; in 8". ; Mon- tauban; Crosilhes. 81. Catalogue des plantes qui croissent dans la princi- PAUTE DE Pyrmont, ct particullerenicnt des plantes inedici- nales. {Arch, des Apoth. rer.;i. (i; 182?.; p. j'>5; ajipcndicc. Ibid. n". 1 1 ; p- 3 26.) Cette cnuMu'ration, qui ne i>arail pas devoir etrr coiiipleic, Botnmque. ^5 ne presriite auciin fait iciiiarquablc sons le point de \ue de la geograpliie botanique gen^rale; elle pourrait cependant ^tre utile pour fixer les liinites de quelques plantes, et fournira des materiaux au naturaliste qui voudra s'occuper specialement de la geographic botanique de I'Europe. Ad. B. 82 Flora londinensis. {Phil. Mag.; juin iSaS; p. 462.) Curtis avait public 72 nos. de celte florc, dans laquelle il se proposait de (aire entrer toutes les plantes de la Grande-Breta- gne. La continuation de cette belle entreprise est confiee a M. le Di". Hooker, qui a deja I'ait paraitre 28 nos. de la nou\'elle serie. On y trouve plusieurs plantes fort rarcs, dont quelques- unes n'avaient pas encore ete observees en Angleterie, telles que \es Primula scotica, Luzula arcuata , et /uncus arcUcus. II en parait un no. par semaine. M. Hooker public en ineme temps une nouvelle edition de la i''^. scrie, dont Curtis elait I'auteur, et qui etait epuisee. H y a fait les rhangcniens et les additions, que les progres de la scien- ce ont rendus necessaires, surtout pour ce qui concei'ne I'analyse de la corolle et du fruit , et il indique I'ordre auquel chaque plante est rapportee dans la methode naturelle par Jussieu, Brown et de Candolle. D-U. 83. Flora italiana. — Flore italienne ou collection des plantes les plus belles qui sont cultivees dans les jardins d'ltalie, par le Prof. A. Savi. Avec fig. col., prix 3o f.; fig. en noir, i5 f. A Pise , chez Capurro. 8/|. FORSOG TIL EN DANSK. jECONOMISK PLANTEL«RE. EsSai d'une flore economique du Danemarck, par J. W. Horne- MANN. 3''. edit, augmentce; itr. vol. Copenh. 1821 , 80. Ce volume renferme les plantes phancrogames. II en con- tient au dela de 180 especes de plus que la seconde edition. Le duclie de Lauenbourg ayant ete acquis par le roi de Danemarck , dans ces derniers temps, les plantes de ce pays font partie de Touvrage de M. Hornemann, qui n'en a pas exclu cependant les plantes de Norvege ; il a ineme insere les plantes que le Pr. Chr. Smith a decouvertes en Norvege il y a quelques annees , anssl bien que celles qui I'ont ete au Greenland par le lieutenant '^'ormskiold. II a paru la meme anneea Copenhhgue , le XXIX''. cahier (le la Flora ortent le noui de SciUih et de Gcdee, ont environ 1000 toises d'elevation; parmi les fougeres , on trouve beaucoup d'analogie entre les especes de cette ile et cellos des lies de I'Alrique australe; les mousses ct les hepatiqucs, a I'excep- Botaniquc. 4? tion d'un petit nombre d'especes qui se retroiivent dans presque tous les pnys, sont propres a cette ile; quant aux licliens, on observe dans cette contree les raeraes especes que dans Ics autres parlies du globe; c'est un fait qiii a deja ete remarque dans beaucoup de pays, de latitude meine tres-differente. Le nombre des especes decrites ou sim])lement indiquccs dans ce incmoire, est de 28, parmilesquellcs on trouve les especes nou- velics suivantes : LycopocUuin inyrtijolium ; tab. XII, fig. i. PolypocUum mollicomurn ; tab. XII, (ig. a. Polypodium cucullatum ; lab. XII, fig. 3. Trichomanes bilabiatum ( Trichomancs pyxidiferurn Hedw. CI. non Swarti); tab. XIII, fig. 2. Hyincnophyllum hiunile ; tab. XIII, fig. Z. Hymenophylluin crispuin • tab. XIV, fig. i. Gyi/irioitomiii/i ja\'aniciun ; tab. XIV , fig. 2. Dicranum Bluinii; {ah.lLY , fig. 1. Dicranum concolor ; tab. XVI, fig. 1. Trichostoniuin exasperatum ; tab. XV, fig. 2. Jungermannia aligera ; tab. XVI , fig. 2. Jungcrmania Blum'd; lab. XVI, fig. '\. Outre ces especes, dont I'auteur a donne d'excellentes figures, on Irouve encore des descriptions tres-detaillees, egalement ac- compagnees de figures de quelques especes deja decrites par d'aufres. auteurs , rnals iniparfaitemont ; telles sont les Dn<.'alUa fcnuginea,\^'A\A\ Davallia pcdata, Smith; Hymenophylluin pec- tinntum , Swartz; Hymenophylliun dichotoniiun, Cavan ; Hyme- nophyllitin emargiiiatiun , Swartz. An. B. 90. SUR LA FOB,MATION DE LA MATIERE DE PkIESTLEY Ct SOn Uti- llte pour la production des plantes cryptogames; par A.-F. WiEGiviANN. ( Arch, des Jpoth. J'er. , 1822, n°. 3>, p. i55. ) L'auteur cite quelques nouvelles experiences sur diversessortes d'intusioits; celles forraees par de I'eau de source et des portions de vegetaux lui ont fourni le Monns lens , et ensuite le Conferva bullosa. En melant a celles- ci des niatieres animales, il s'y est developpe le Cypris detecta ^ et ensuite diverses mousses, teUes que le Biyum argenteurn ou Ic Gymnostorinuin truncatum. Ces diverses observations sont presentes d'une nianiere si peu detaillee et si peu precise, qu'il est difficile de determiner com- ment Tauleiir concoit le deveioppemcntde ces divers etres. An. II. /|(S Boianhiue. 91. Observations sur lks genres u'algu..s et he moisisslrf.s qui croissenl sur les aniiuaux morts et restes sous I'eau ; par C.-G. Carus. (iVoc. act. Acad. Cws. Leop. Carol. Nat. cur. XI , p. 493.) L'auteur expose la maniere de se developper et la structui-e d'une cryptogame qui convrail des salamandres mortes et aban- donnees dans de I'eau; il indique cgalenient les variations qui proviennent de I'lmmidite plus ou nioins grande dans la([uel!e les vegetaux ont cru ; il compare cette cspece avec celies decrltes par Schrank. (^ Denkschrift. der K. Acad. Miizumchen , 18 13, p. 14); et par Gruilhuisen , ( iVoc. acta Acad. Coes. IS at. cur., t.X,p. 445-) II pense que ces vegetaux forment un groups inlermediaire entre les raucors et les conferves; il leur donne le noin de /lydro- nerna. Une planclie tres-bien executee represente les diverses formes et la structure de cette plante. A la suite de ce memoire se trouvent jointes des observations de M. AViegraann sur tout ce groupe de vegetaux cryptogames auxquels il donne le nom general d' H/dronematece ; il dislribue ainsi les genres qu'il place dans cette famille. A. Tremello'idea. Nostoch, Lyngb. — Sjncollesia. (Synapliia Nees, Bolt, Schw. Conferva mucoroides, Agardh.) B. Oscillantia. Bacillaria , MuUer. — Oscillatoria , Vaucher. — Diutoma, Lyngb. C. Confen'o'idea. Saprolegmia , Wiegm, ( Conferva ferax , Gruith. L. C. ) — Achlya, Wiegm. [Hydroneina , Carus; — et Vauchcria aquatica, Lyngb.) — Pjthium ( Mucor spinosus, et Mucor imperceptibi- lis, Schrank. L. C. ) On trouve a la suite de ce meme memoire un extrait, avec plusieurs observations , du travail de M. Bory-de-.St. -Vincent sur les Arlhrodiees; il ajoute a ces genres, conime produisant egalement des zoocarpes ou globules doues du mouvcmenl , les genres Ectospcrma, Vauch. , et /Wc/iena, Lyngb., qu'il separe et dans lesquels il rapporte avoir observe des seminulcs animces comrac dans les vi'ais zoocarpes. An. B. Botanique. ^9 92. LicHENES EXSiccATi, collecti atqiic descripti, auctoribus L. Reichenba-ch et C.Schubert. Fasc. I. i rxd. Drcsda; 1822- Giirtner. 93. Description de quelques ivouveaux lichens; par Elias Fries. Seconde pnrtie. {Mem. Acad. Stockholin, 1822, p. 25i.) Ce memolre, qui fait suite a uii autre memoire contenu dans le volume precedent, renferme la description d'unnouveau genre voisin des Lecidea, ainsi caracterise : Tkachylia. Apothecia a thallo discreta, orbiculata, scabrosa. Sporidia in ambitu nidulantia , nuda. Ce genre renferme le Lecidea arthonioides , Acli. ; le Lecidea citrinella, var. B. Acli. , ou Trachjlia flavo-virescens , Fries- le Lecidea lignaria , Ach. ; et una espece nouvelle que Fries de- crit sous le nom de TrachjUa saxicola. L'auteur donne ensuite la description de plusieurs especes nouvelles ou pea connues de Lecidea de Suede , et il etablit quelques d i'erences dans le caractere de ce genre, qu'il fixe ainsi : Lecidea. Apothecia a lliallo discreta, orbiculata, polita. Spo- ridia in strato proprio sub disco nidulantia. Enfin il donne le nom de Biatora a un nouveau genre aui reunit les caracteres essentiels des Parmelia au port des Lecidea et Bceoiiifces. II le caracterise ainsi : Biatora. Apothecia sessilia, mox aperta; lamina ascigera dis- cum excipuli proprii ( discoloris) tegens. Ce genre renferme un assez grand nombre d'especes dont la plupart sont decrites parmi les Lecidea d'Acharius ; telles sont les Lecidea fuliginosa ^ L. anomala, L. carneola, L. viridesce/is, L. quernea, L. decolorans , L. parioela, L. rivulosa , L.Jusco- lutca, L. rupestris, L. pined, L. veinalis , L. luteola, L. icma- dophila^L. aurantiaca , eic. Ad. B. 94. Synopsis des lichens des environs de Nevf-Yokk ; par Abraham IIalsey ( Annals of the Lyceum of Natiir. Hist, of New-Yorh, vol. i, p. i, 1823.) ' Ce memoire consiste dans un catalogue des lichens de I'etat de New-York avec les localitcs et des phrases tres-courtes des- tinees seulement a en faciliter la distinction. Ces especes sont au nombre de 174. La plupart sont deja decrites par Acharins, et un grand nombre sont communes a TAmerique ct i\ I'Europe; B. Tome L u 5o lh>ti(ni(iitr. qiiclqucs-iines soiit nouvcllcs et out cle decrifes soil par I'au- teur, soil par M. de Sclnveinilz, dont le inerite dans celle partie lie la botaiiique est bien coniui de tous les botanistcs. Ces es- peces nouvelles sonf li s snivantes : Spiloma roteum , — Lecidea versicolor^ — Lecidea coccinea, — Verrucaria composita , — Pyrenula enteroleuca , Sprengel Mss; — Lecanora Julva , — Lecunora juglandina, — Lecanora irregularis, — Cetraria I'iridis. Les ciiiacteres de ces especes, quoicjue un peu plus delailles que ceux des autres, sent encore assez abreges. An. B. <)5. SuR DEUX PLANTZS RIMARQUAELIS HE LA FAMILLE DES HEPA- TiQUhs txouvees dans la Caroline du nord; par L.-D. Schwei- NiTZ. (Jour/2. Acad. Sc. Nat. Philadelphie , vol. ii, n". 12, p. 36i.) M. Schweinitz, dans iin premier essai sur les hepathiques de TAmcrique septeclrionale , avail indique deux planles sous les noms de Sphcerocarpus terrestris , et de Targionia orbicularis ; la premiere de ces deux planles est bien la meme cspece decrile sous ce noni par Micheli et retrouvue depuis daus plusieurs par- ties de I'Enrope. II est rcmarquable de I'avoir egalement deron- verte aux Etats-Unis; Fanteur en donne une excellcnte descrip- tion et une ires-bonne figure. La seconde n'appartient pas au genre Targionia, commeM. Scliweinilz Tavait d'abord presume, mais elle lornie un genre bien distinct intermediaire entre les Targionia el les Anthoceros ; il est ainsi caractcrise : CARPOBOLUs.Capsula oblongosphajioidea, compressa, desilienti, apicerimanotata (an deliiscenli?), sporisminutisglobosis repleta, inter se liberis; calyce inajusculo , bifido, erecio aut inclinato , capsula ejectik, inani, persistenti. CMrpnbolus orbicularis. ¥ron<\e oblongo-orbiculari, in ambitu varie lubato-plicata; plicis omnibus in centrum convergeiilibus, inarginibuselevatis, crenatis; substantia Antlioceri. Plurcs frondcs confluunt, unnquaiu autem sese invicem super incumbunt. Ce genre , tres-bien decrit et (igur*'" par M. Scliweinitz (fig. 2), sc rapproche plus par ces caracteres des Anthoceros que des Targionia J il ne differe des premiers que par sa capsule qui est poussee hors du calyce avant sa deliiscence, el ainsi d($tachee de la fronde, et parl'absence de columelle dans celle capsule. Quoi- que M. Schweinitz n'ait pas vu si elle etait dohiscente, le sillon Botnniqne. 5; qui est marque a sa surface parait bien in.iiquer qu'elle s'ouvre en deux valves coinme celle des Anlhoceros; les sporules ne sont p;is entremeles de filameiis en spirales. M. Schvi^einilz a egalemcnt retrouve dans la Caroline le Tar- gionia hypophylla. A.D. B. 96. Recensio generum Babbul* et Syntrichi^ ; Auctore C.-F. ScHuLTZ, avec 3 pi. col. ( ZVoc. Act. Acad. Cxs. Leap. Car. Nat. Cur., lo, XI, part, i , p. 191. ) L'auleur donne le nora de Barbula au genre que la plupart des bolaiiistes modernes avaient designe sous le nom TortuLa ; il adopte en cela I'opiiiion de Bridel. II decrit et figure 35 especes de Barbula et 4 especes de Syntricha. Quelques-unes d'eatre elles sont nouvelles, toutes sont decrites avec beaucoup de detail et paralssent distinguees avec soin. Les especes nouvelles sont: Barbula fastigiata , — B. microcarpa, — B. kornschuchiann , — B. func/dana, — B. vahliana, — B. dkhsoniana ( tortuia cuneifolia Hook ). Les quatre premieres habifent les raontagnes de I'AIlemagne ; roriglue de la ciiiquieme est inconnue. Les figures paraissent dessinees avec exactitude, et ce travail seratres-utileen facilltant la determination des especes d'un des genres les plus difficiles. ^g j5 97. Deutsche Graser , ou Gramines dessccliees de I'AIlemagne a I'usage des botanistes et des economes ; par le D^ Auguste Werhe. Lenjgo; 7^'. et 8''. fasc. 1822. Get ouvrage est compose d'echantillons desseches de grami- neesetde cyperacees, etestdestine a faciliter aux agriculteurs la determination de ces plantes si utiles. Ad. B. 98. Allii species, quotquot in horto botanico Vratisla- viENsi coluntur recensuit, rarioresobservationibusillustravit, novas quasdam descripsit L. C. Treviranus. 4°. Vrastilaviae • 1822. Monographie de 29 ispeces du genre Jlliuin. L'auleur ne de- crit que celles qu'il a eu occasion d'observer. ( Journ. gen. de la lift. etrang.,\m\\et 1823, p. 194.) 99. SuR i.Es etamines des convolvulus. M. Rafinesque cfablit dans son travail sur les plantes de cette lamille, que tons les vrals Conmlvutus ont les etamines ineijales. 52 Botanique. Le redacteur du lapport de I'Acad. des sciences de Stockholm , en 1822 , sur la partie dc la botaiiique , dit que les deux cspeces de Corii'olvuius qui se trouvent en Suede , le C. orvensis et le C. sepiuin ont les etamines cgales; mais qu'elles sont ine- gales dans les esptces etrangeres, telles que le C. purpureus ct le C. tricolor. Cfll. 100. SuR LES GENRES CaI.YCANTHUS , MeRATIA, ET SUR LE PuNICA ET LEUR PLACE DANS LA METHODE NATl RELLE ; par Fr. NeES VON EsENBECK.. ( iVoc. act. Acad. Leap. Carol. Nat. Curios- , vol. XI , p. io5. ) II rc'sulterait des observations de M. Nees d'Escnbetk, que les deux genres Calycanthus et Meratia [Chiiuonanthus Lindl.), d'a- bord places par M. de Jussieu , a la fin des rosacees , rappro- ches ensuitc par le meme auteur des nionimiees , devrait vei'.ir dc nouvenu se ranger dans une section des rosacees a laquelle M. Nees donne le noni de Calycocarpce , et qui renfermei'ait ces deux genres, le genre Rose et les pomacees. Enfin II associe a ces memes genres le Grenadier ( Punicn, L. ), rapporte jusqu'a present aux myrtinees. Tout en reconnaissant qu'il existc plu- sieurs differences essentlelles entre ce genre et les vrais niyrtes, il parait cependant difficile d'admettre Ic rapprochement clabli par M. Nees. Ce botaniste regarde le fruit du grenadier coiunie un fruit compose de plusieurs ovaires reunis dans un meme calice , et qui se rapproche en cela de celui des roses; mais le nombre de graines contenues dans chacun de sts ovaires etablit une graude difft-rence entre ces deux genres. La structure de la fleur du Calycanthus et celle de sa graine paraissent aussi des obstacles a son association aux vrais rosacees. Ueux planches accompagnent ce JMemoire et representent I'analyse du genre IMeratia et du fruit du grenadier, et la ger- mination de ces deux jilantes. 1 01. Sur l'Adraoanthe , par Sierer, ( Mag. rlerPhanii.y mars 182'i, p. SaS.) M. Sieber assure que I'Dpinion generalement admise, d'apres I'aulorite de Tournrfort, que la gomme adraganthe dccoule de VJstragaiiis creticns, est fausse ; cetfc substance se recueille non pas dans I'ile de Crete, mais dans I'Asie mineure, au niont Ida. LVspcce qui la produit et qui parait diffcrcnte, tant de W4str. Botanique. 53 credcus que de XAstr. guiwnifer, ciolt sur celte montagne a 400 ou 5oo toises d'elevation. Toute la goraine adi-agantlie qui se vend en Crete , vlent elle- meme de Sniyrne. Ad. Ab. 102. Memoire sur quelques genres nouveaux de la famille DES Buttneriagees ; par M. Decandolle. ( Mem. du Mus. d'hist. natiir. , 5^. annee. ) Depuis la publication du Genera plantarutn de M. de Jiissieu, plusieurs families de la iS^. classe ont ete soiiniises a un nouvel examen par divers botanistes. Guides par les indications de I'il- lustre auteiir des families naturelles, ils ont rapproche celles qui, malgre leur analogic , se trouvaient encore eloignees, el les ont reunies, au moyen dc nouveaux groupes dont les rap- ports etaieut effectivement intermediaires entre les unes et les autres. C'est ainsi que Ventenat forma la famille des Sterculia- cecs avec la i^^. section des Tiliacees du Genera plantarutn , et quelqu€s genres des dernieres sections des Malvacees , famille adoptee par M. de Jussieu, sous le nouveau nom d.'Herman- niees. Les travaux de M. R. Brown, et surtout ceux plus recens de M. C. Kunth ont acheve de determiner et les caracteres et les limites de ces groupes. Entre les Malvacees et les Tiliacees existe done la famille des Buttneriacees que M. Kunth a cora- posee des Buttneriacees, proprement dites , des Sterculiacees de Ventenat et des Lasiopetalees de Gay. Selon la remarque dc M. R. Brown , I'estivation valvaire du calice et I'estivation spi- I'ale ou imbriquee de la corolle, ctant commune a ces trois fa- milies, on pourrait considerer leur ensemble comme une asso- ciation generale formant une classe particuliere ou bien une grande famille (de meme que celles des Composees, des Legumi- neuses , etc. ), dont alors chacune de nos trois families ne serait qu'une tribu. M. Decandolle, dans le Memoire que nousanaiysons ici, rcmet a un autre moment cetle discussion de classification, ayant sealementpour but de presenter la description dequelques genres qui appartiennent a cette vaste association , et de faire re- marquer quelques faits qui tendent a modifier les idees genera- ment admises et la distribution de ces genres. Dans la classe proposee par M. R. Brown, il conviendriit, selon M. Decandolle, de faire entrer la famille des Elaeocarpees qui a une estivation pareille a celle des Tiliacees. Le genre Hu- gonia , en raison de son calice inibrique, n'apparticnt pas au ')4 Botanique. j;roupe dont il vient d'etre question; M. DecandoJle \e croil ■iiteriiiediaire entre les Lintes et les IVJalvacees. Par uii sem- bhible caractere , les genres Gordonia , Stetvartia et Main- choilendron , s'en eloignent aussi ; peut - etre les reunira-t-on aux Tenistromiacees , et le Veiitvnaiia et le Laplacea viendront se placer pres d'cux. Le calice des Boinbacees troiiqui', ou re- gulicrement lobe, ou dehiscent, niais qui n'a pas ses pieces eu estivation valvaire, seinble devoir les detacher des Malvacees ; et ce qui coufirnie M. Decandolle dans cette opinion, c'est I'or- ganisation de la graine des genres Ochioma et Clieirosternutn places parini les Bombacees, organisation bien differente de celle des vraies Malvacees. Passant a I'cxanien special de la famille des Buttneriacees,rau- teur rappelle le beau travail de M. Runth , dont il adopte les di- visions. Independamment des trois groupes quenousavonsmen- tionnespiushaut , ot qui nesontque des tribus pour M. Kunth, celni-ci en avait constitue une autre sous le nom de Dombeja- cees. C'est dans cette tribu que vicnnent se ranger les quatre genres qui font le sujet principal du Menioire de M. Decan- dolle. Nous donnerons un extraitde leurs caracteres, en parlant de chacuiie des sous-divisions que M.Decandplle propose d'eta- blir dans les Dombeyacees. Nous ne suivons pas en cela I'ordre du Memoire ou les descriptions fort etendues sont renvoyees a la lin ; mais dans une analyse succincte , devant nous borner a donner u-e idee precise de ces getires , nous pensons qu'il vaut niieux presenter sous le meme coup d'oeil leurs affinites et la structure propre. M. Decandolle partage les Dombeyacees en trois sous-divisions, savoir : les Relicterees , les Dombcjces , et les fValUcldce.s. Le caractere de la i'''^. estd'avoir les cotyledons roules en spi- rale aulour de la plumule ou de son prolongement. Elle se com- pose des genres Hellclcres , Jyenia et Kleinhovia. Dans les Dombcyees, M. Decandolle place les genres Pterospermum , Pentapetes , Astrapcca , Trocheda , Melhania, Dombeja , Js- iOfiia , Ruiziti , et peut-etre Kjdia et Gluta. Leurs cotyledons plus ou nioins chiffonn(5s , comme ceux des Malvacees, ne sont pas conlournes en spirale. l^e 'Vioclietia est nn genre cntieremenl nouveau , dedie au lavant physiologistc M. Dutrochet , et compose dc deux arbris- scaux originaires de I'ile de Bourbon. Son caractere difftreni lei Botntiique. 55 <"st d'avoir un calice nu et des graines ailees. Voici le car.ictere classiqiie : Calix 5-partitus, patens, muliis. Petala 5. Stamina lo-aS, filamentis basi in urceolum monadelphis , 5-7 stenlibiis. Ova- rium I, subrotundum, lepidotum. Stylus ifiliformis. Capsula 5- locidaris, 5-i'alvis. Semina parva, snbrotunda , aptera. Deux especes de Troclietla sont decrites et flgurees dans le me- moire de M. deCandolle. La premiere, sous le nom de T. uni- Jlorri , t. 3 , est ainsi caracterisee : T.foUis ovatis, subacutis^latiladine duplo longioribus; prdiin- cuiis unijloris , nudis. Nous avons vu cette espece , dont M. de Candolle a rrcu uu echanlillon de M. Benj. Delessert. Elle a servi de type au genre ; et, ce qui doit confirrner la validito de celui-ci, c'est que, d'un autre eote, et a I'insu de M. de Candolle, M. Ach. Richard en avail aussi constitue un genre particulier, qu'il dediait a M. Ne- raud , voyageur qui avait rapporte cette plante de I'ile de Bour- bon. La deuxieme espece, Trochetia triflora^ a pour caractcies : T. foliis ovato-lanceulalis , acuminatis, latitudine quadruplb longioribus ; pedunculis trifioris ; pedicelUs unijloris ex apice j/e- dunculis ortis, umbellalis , adhasiin umhellie bibraclealis. Le Pterospemium , qui appartieiit aussi a la sous-division des Dombeyees,ne renferinait que a especes, P. ar.crifolium et P. suberifolium. M. deCandolle, en y ajoutant les a nouvelles es- peces que Roxburgh a nommees, sans description, dans le cata- logue du jardin de Calcutta, donne ainsi une monographic abre- gee du genre. II le divise en deux sections : I'une, qu'il nomme Velaga, caracterisee par I'absence de I'involucre, contient 3 es- peces , i". P. acerijolium , Willd., ou Pi'ntcipetes acerifolia , L., ou enfin Velaga xylocarpa , Gasrtn.; a". P. suberifolium, Willd. ou Pentapetes suberifolia , L. ; 3". P. Lancea;folium, Roxb., dont voici la phrase caracteristique : P. foliis ovali-oblongis , acuminatis , integerrimis ; pedicelUs petiolo multb longioribus. La a^. section, nommee PlcroUvna , caracterisee par son in- volucre a trois folioles tres-grandes, cordiformes et frangees, ne renferme qu'une seule espece, Pterospermum semi-sagittatum Roxb., ainsi caracterisee : P. foliis oblon^is, acuminatis, integris, basi c<>rdato-fa^i/tii/is. lobulis incEqualibus. 56 Botanique. Cette belle espcce, criginaire, ;iinsique la pr^cedente, de I'lnde oiientale, est figuree, pi. 9 , avec quelques details anatomlqiies. Les Wallichiees, 3^. sous-division des Dombeyacees , foinient Tin groupe entierement neuf. Quoique leurs fruits soient encore inconnns, la structure de Ictirs fleurs offre des differences suffi- santes pour les dislingiier des sous-divisions precedentes. Les sepales sont munis a leur base interne de 2 taclies glanduleuses. Les etamines sont monadelphes a la maniere des Malvacees , et non des Buttneriacees, c'est-a-dire qu'elles sont nombreuses et soudees ensemble par aiineaux en una longue colonne; mais elles ont ceci de remarquable que les anneaux extcrieurs sont les plus courts. Les 'WaHichiees ont en outre un involucre semblable a celui Aw Ptcrospermiim serni-sagiltatiini , mentionne plus haut, involucre que M. de Candolle regarde comme analogue par sa nature au calice externe des Malvacees, ce qui le porte a conside- rer celui-ci comme un involucre uniflore. Les 2 genres qui for- raent la sous-tribu des Wallichiees, confirment, par leur port, la liaison des Malvacees avec lesTiliacees. Le i ''•■., sous le nom d'£- riolcena , a pour caractere : Eriol^na. Involucrum ^phyllum ,foliolis tomentosis lacinia- tis, %-interioribus maJoribus,i exterioribus minorihus accesso- riis. Calrcis sepnlii 5 basi coalita, clongata acuminata, utnnque tornejitosa,itnus basi biglandulosa. Petala 5 ungnirulata^calyce hreviora. Stamina aS in columnam a basi ad aphcm antherije- ram monadelpha. Ovarium subglobosum, jilurilocularc. Stylus I cylindricus. Stigmata plurima parva in capite unit adgregata. Une seule espece, £,. JP'allichii, De Cand., cultivee a Calcutta, constitue ce genre. Elle est figuree pi. 5. En fin le genre JFallichia, dedie au zele directeur du Jardin botanique de Calcutta, est aInsL caracterise : Walmchia. Im'olucrum unijiorum , Z-'^-phyllum , pannim a Jlore distans,foliolis intcgcrrimis. Calyx /^-partitas, lobisoblon- "o-linearibus, cxtits tomentosis, intiis basi biglandulosis. Petala /, patenti-rc/lexa , ungnihus crassis velutinis. Stamina circiter 20 in tubum conicum longi- monadelpha,antheris a. medio ad aptccm tubi. Ovarium Ovatum, %-loculare. Stylus i. Stigmata 8. Capsula ? loculis i-spermis. M. de Candolle donne le noni de JFallichia spectabilis is la seule espece connue , et qui est criginaire du Napaul , oii elle a ,'le decouverle par M. AVallich. Kile est figuree, pi. 6, avec les details dc son organisation florale. J. A. Guillemin. Botanique. Sy io3. Premier Mi^moire sur le Gynobase; par M. Auguste uk St.-HilaIre. [Mem. du Museum, torn. X, p. 129.) Ce Memoire est destine a faire partie de I'ouvrage que M. Aug. de St-Hiliiix'e se propose de publicr sous le titre (iiHistoire ties plantes les plus remarquables du Brcs'd et du Paraguay. L'au- teur prouve tout a la fois par le raisonnement et par I'obser- vation que le Gynobase n'est autre chose qu'un axe central deprime ; il confirme la presence de cette modification d'organe dans la famille des Ochnacees ; mais il demontre en meme temps qu'elle n'existe pas dans les AV/2rtro«/^d?Vi', 011 on I'avait indiquee , etilfait voir que ccs plantes n'offrent qu'un Gynophore surmonte de plusieurs ovaires munis cliacun d'lin style. Ces reclierclies le conduisent a examiner ce qu'on a appele Podogyne, Torus , Ba- slgyne , etc., et il prouve que ces diverses expressions, a peu pres synonymes du mot gynophore , n'indiquent autre chose qu'une dilatation du receptacle de la fleur. Les Scinaroubees , comine I'auteur le demontre , se nuancent tellement avec les Ru- tacecs , qu'on ne pent voir en elles qu'une simple tribu de cette famille. M. Aug. dc St.-Hilaire examine les divisions qu'on a cherche a introduirc pax'mi les Rutacees, et il n'en trouve de naturelles que celles de Rutacees proprement dites et de Cus- pariees. II examine surtout avec attention les plantes de cette derniere tribu, et il en fait connaitre les cax-actcres avec detail. Laissant les Ochnactes , les Simaroubces et les Rutacees , il re- trouve le Gynobase dans quelqucs plantes eparses de la famille des Malpighiees , de celles des Malvacecs el Acs, Sapindacees , et il en conclut que si cette modilication d'organe a quelque im- portance, c'est uniquement dans la famille des Ochnacees oii elle est constante; mais qu'elle ne pent servir a former une des divi- sions presumees de la i3'^. classe de Jussieu. Cette dissertation sera suivie de la description d'uuetrentaine d'especes nouveiles de la Flore du Bresil, ct de 11 planches oil I'auteur donnera leurs fi- gures et I'analyse de Icurs fleurs. 104. Description des principaox genres nouveaux et des es- pi-'ces nouveiles de la Flore du Bresil , cites dans le memoire sur le Gynobase; par M. Auo. dE Si.-IIilaire. (//«//. 5of. P/iilom., sei>t. i823,p. 129.) Dans ce memoire important , M. dc St.-Hilaire a public plu- sieurs especes des genres Siinabn, Aubl., Kuntli; — Evodia, 5cS Botaniijue. Foist., Kuiith; — Pilocarpus, Vahl.; — Galipea , Aubl. , an- quel il rt'unit le genre Bonplandia, W'lWd., on Cuspnna, Hurnb. el les genres Conchocnr/)us , Mikau , el Obentonia, Vel. ; — Ti- corea , Aubl.; — Gaiidic/inuxia , Runtli ; — Schinidclui , Kunlli. 11 a apporte plusieuis modifications aux caracteres donnes jiis- qu'a ce jour a ces divers genres. II a fait connaltre de plus 3 genres entierement nouvcaux sous les noms d\4lmeida, de Spiranthera et de Lnmarea. Tous ces genres appartiennent a la famillc des Rutacces, et sonl decrlts de la nianicre la plus complete. On trouve aussi dans ce mi'moire la description d'une nou- velle espece de Gornphia, et d'une autre appartenant au genre Xanthoxylinn. Ad. B. ioS.Fkaxinkll^plantarum familianaturalis definita el secundum genera disposita , etc.; auctoribus Nees ab Esenbeck, et C. P. Martius. [Nova acta Jcad. Ca-s. Leopold. Car. ISat. Cu- rios., vol. II^,p. 146 — 191.) Ce memoire est un des premiers resultats du beau voyage que MM. Spix et Martius ont fait dans le nord du Bresil, voyage dont la rapidite ctonne I'imagination, lorsnieme que Ton saitcombicn la munificence deS. M.leroide Baviere etlagenereuse protection dugouvcrnementportugais,en avaient aplani les difficultcs. De re- tour en Europe, M. Martius s'est associe dans ses travaux le respec- table Nees von Esenbeck, et il ne pouvait assurcment choisir un collaboraleur plus distingue. Dans I'ouvrage que nous annoncons aujourd'lmi, ces savans exposent, sous le nom de Fraxinellce et /)/o,?;/2«? la serie des genres que Jussieu,Desfontaines, deCandolle, Piichard, etc. comprennenl sous la denomination de /?«frt«w; et aux plantes dcja connues de cette famlile , ils ajoutent la des- cription d'un nombre considerable d'especes que M. le prince de de Aeuwied et BI. Martius ont recueiliies en Amerique. Peut- etre regrettera-t-on que MM. Nees et Martius, n'aient pas cu connaissance des ecrits que MM. de CandoIle,Kuntli et Auguste deSaint-Hilaire ont publics recemment sur la famille des Ruta- cresj mais on sent (ju'll est impossible qu'il n'arrive pas sonvent que des naturalistes, vivant cloignes les nns desautres, s'exer- cent a la fois sur le meme sujet ; les veritcs qu'ils proclament ensemble, sans s'etre entendus, acquierent par-la plus de force; et si les mtmes objcts rc^:oivcnt diffcrens noms, il n'en resulle Botaiiique. 5f) fju'un faible inconvenient, lorsque des descriptions parfalteiiunt dciiiillees, comuie celles de MM. Nees et Maitius, permetteiit (i'otablir sans peine utie synonymie exacte. Ainsi tout le raonde leconnailra facilement qu'a I'exeeption des genres Pilora?pus et Almeidea [Aritba, N. et M. non Aubl.), tous ceus que nos auteurs indiquent sous le nom de Fraxinellce appartiennent a cette tribu fort naturelle des Rutacees , queM. de Candolle a ap- pelee Cuspariees. Comp:irant le travail de MM. Nees et Martius avec celui de M. Rnnlli , on jugera sur-le-champ que le genre Pohlana [Langsdorffin , Leand.) doit etre reuni aux Xantho- xyluin. Leurs interessantes observations permettront aussi de rapporter , sans hesiter un instant, leur Terpnanthus an Spiran- thera , ■'^"g- de St.-Hil. ; leurs genres Mania , et Lasiostemum et le Conchocarpus de Mikan a I'r.ncien genre Galipca d'Aubicl; enfin leur Aritba a V Almeidea d'Aug. de St.-Hil., et non a VA- ruha d';VubIet qui, comme on sait, a etc reconnu depuis lf)ng- teinps par Jussieu et Richard pere , pour un double emploi tiu Siinaba. Une premiere lecture des descriptions si claires de MM. Nees el Martius suffira encore pour convaincre qae leur Sciuris n'appartient point au Sciuris , Schreb. (^Raputia et Ga- lipea, Aub.), mais au genre Ticorea , Aub. , de Cand. , Runth, Rich.; ([ue leur Pilocarpus parviflor a est le Pilocarpus spicata, Aug. de St.-Hil. ; que leur Sciuris uiultijlorn estle Ticorea jas- ininijlora, Aug. de St-Hll. ; et leur Rauia racemosa,]e Gallpea Fontanesiana du meme auteur. Au resle, si quelques especes indiquees par ces messieurs comme nouvelles, etaient deja de- crites, un nombre bien plus considerable se trouve tout-a-fait inconnu aux botanistes. Ainsi nos savans auteurs enrichissent la famille des Rutacces de deux Ticorea, sous le nom de Sciu- ris hracteata et simplicifolia ; de trois Galipea , sous ceux de Conchocarpus cuncifolius, Rauia resinosa tt Lasiostemum sjl- i'cstre ; de trois Almeidea, sous les noms A'Aruba ccerulea, alba , acuminata. Enfin on doit aussi a MM. Nees et Martius deux genres reellement nouveaux, le DIglotis et surtout V Echrjthrochiton , qui presente, dans la tribu des Cuspariees, des caracteres extre- mcment remarquables. A. F. C. P. 106. .SuR leCardamine PARviFLORA I) fc LiNNE; par F. A. Wran- GEL. ( Mem. Acad. R.de Stockh. 1822, p. 273.} (Idle plante, dccotiverte enSiberlepar S. G. Gmelin en i7'io, 6o Botanique. a cte trouvee vers le m^me temps en Suede, pres de Nykoping, et depuis en plusieurs parties de I'Europe ; elle a ele confon- due tantot avec le Cardamine impatiens , tantot avec le C. hir- mta , quelquefois meme avec une varlete a feuilles etroites du C. pratensis. L'auteur de ce meraoire a cru necessaire de donner une nouvelle description du vrai C. parvi/lora de Linne , ct de bien determiner ce qui le distingue de ses congeneres. II ajoute que cette plante lui parait meriter d'etre cultivee dans les jardins comme le cresson alenois [lepidium satcvitm), dont elle a le gouf. Dans le memoire qui suit immediatement celui-la, M. "VN ahlen- berg, dont on connnit les beaux travaux de geographic botani- que, examine quelle a dii elre sur la plante dont il s'agit, I'in- fluence des dilfcrens climats et des dlfferentes positions ou elle a ete trouvee, et il contlut en disant que le C. parvijlara des pays du Nord lui parait etre I'espece primitive , el que celle des pays meridionaux pent elre regardee comme une variete resul- tant des causes locales. t. M. 107. Remarques sua les Jusquiames cultivees dans les jar- dins ( Hyosciamus niger ); par M. Rieken, pliarmacien a Wittmund. {Arch, des Jpoth. >^er. n. 5, 1822, p. 57. ) L'auteur de cette note a observe que cette plante, lorsqu'ou la cullive, ne fournit presque pas d'exlrait propre a etre em- jjloye en medecine et que cet extrait lui-meme est doue de propricfes beaucoup moins cnergiques que celui retire de la plante sauvage. -'^"' ■"• 108. Sur la menthe poivree; par le profes. Nees. [Arch, des Jpoth. vtr. 1822, n. 5, p. 11 3.) M. Nees a observe que la menthe poivree perdait beaucoup de son gout particulier, lorsqu'elle croissait long-temps dans le meme lieu, et prenait cclui du Mentha viridis, quoique cette au- tre espece ne criit pas dans les environs. An. B. 109. Flora medica. Flore medlcale ou analogue alphabetique raisonne des plantes medicinales, cahiers 73*^^., 74"- e^ T^"-? ^^ i6p. in-8.,avec 4 grav. Prix , 1 lire le cahier.Milan; Destefanls. 110. ESSAI n'lJNE CLASSIFICATION GEOPONIQCE DES VIGNES, pour servir a la description de toutes les varieles connues tant en Italic qu'ailleurs. ( Bddiot. i7«/., juin i823, p. 344- ) L'auteur anonyme de cet essai y donne deux tableaux synop- Botanique. 6i tiques de sa classification et des caracteics sur lesquels ses des- criptions sont fondees. On trouve a la page 365 un exemple de sa maniere de decrire les vignes. II I'applique a la varicte qu'on nomine en Toscane marzernina , et dans d'autres parties de ritalie, berzami ^ barzmin, balsamina ct marzabino. V.. M. III. Sur UN VOYAGE FAIT A Saint-Domingue de i8ig a 1821; par un un botaniste autrichien. ( Archiv.fur Geschlchte ., etc. Vienne iSa'S , n. 71. ) M. de Schreibers , directeur du cabinet d'hist. nat. de I'em- pereur d'Autriclie, profita d'une expedition comraerciale I'aite de Trieste sur un navire anglais, pour envoyer a Saint-Domin- gue Charles Ritter, qui parait etre une des personnes attachees aux jardins de la cour de Vienne. Le but de ce voyage etait de recueillir pour les collections imperiales des plantes vivantes et des objets d'histoire naturelle; mais la relation offre aussi des details sur la cour de Christoplie, sur sa chute qui arrlva pen- dant le sejour de ce voyageur, et en general sur les moeurs des lia- bitans actuels de Saint-Domingue. Ce voyageur repartitpour I'Europe le ic. mars 1821, rappor- tant 140 plantes vivantes et autant d'especes de graines, 5o ani- mauxvivans, dont 10 moururent en route, et 16 caisses d'objets d'hist. nat. Le navire rentraa Trieste apies 84 jours de navigation. Cet article se termine par I'enumeration des vegetaux et des ani- maux. L'auteur indique, comme nouvelle, une espece d'E/jtkrina, une d'Urena, une de Cliisia , une de Dif>sonia , une A^Icica , une de Maranta , un Cnladium qu'il i\omme feueitratinii. Entre les reptiles au nombre de 60, il cite comme nouveaux ceux que M. Fi- tzinger a nommes Coluber porosus ; C. riifofuscus , C. menalo- gramus , C. longicauda , Jgainu Schreibersii. C. M. 112. M. David Douglas, botaniste distlngut;, vient d'etre envoye aux Etats-Unis et au Canada ; par la Societe de Londres nommee London liorllciiltural society. Ce voyageur doit y faire une collection de plantes rares et de fruits. II 3. Notice sur l'etat actuel de la partie botanique de i.a GRANDE EDITION du Voyage de MM. de Humboldt et 15on- PLAND aux regions equinoxiales du Nouveau Continent, doiit la collection entiere ou en parties dclachees sc trquve a la )i- brairie de MM. Dufour et d'()cagac,a Paris, qu;u Voltaire, n. i 3. Cj? Botanique. Tcttc division se subJivise en qiiatre parties; savoir : i*^. IMantes equinoxiales , recueiilies au Mexique, dans I'ile de Cuba, dans les provinces de Caracas, Cuniana et de Barcc - Ione,aux Andes de la ^ouvelle-Grenade, de Quito et du Pcrou, de I'Orenoque et de la riviere des Amazones; ou- vrage redigo par A. BoNPiAif u. 2 vol. in-fol. orncs de i43 ph grav., papier gr. jesus velin , ouvrage complet. Prix, 5^0 fr. Les plantes equinoxiales sont composecs de 7 livr. , a raison de 32 fr. la livr. 2°. MoNOGRAPHiE DES MELASTOMEs et autrcs gcurcs du meme nrdre , recueillis et diriges par A. Bonplaku, 2 vol. in-l'ol., complets, siir pnp. gr. jesus velin, ornes de 120 pi. inipr. en couleurs. Prix, 864 fr. i vol. contient la partic des Melas- loincs en 12 livr. et 60 pi. en couleurs. L'autre vol. contient les Pihexia en 12 livr. et 60 pi. color. Le prix de ch;ique liv. est de 3G fr. pour les pcrsonnes qui dpsirent se completer. 3°. Nova Cenera et Specifs Plantaeum, quas in peregrina- lione ad plagam aequinoclialem orbis novi collegerunt, des- cripserunt, partim adumbraverunt A. Bonpland et Alex, de Htjmboldt, e si hetlis aulogniphis Amati Bonplandi in ordi- nem digessit C. S. Kunth. II en a paru 5 vol. ( 23 liv.) in»-fol., papier- gr. jesus velin, avec l\ii pi. en noir, pour faire suite aux plantes equinoxiales. Prix , 2240 fr. Les niemes 5 vol. av. fjg. color., pour faire suite aux mdastomes. Pi'ix, 4020 fr. Les 24^. et 25". liv. qui font partie du toni. VP". et dernier sont publiees. Cliaque liv., fig. noires , 100 fr. et en couleurs 180 fr. L'exemplaire sur papier gr. colombier A'elin, fig. col. avec le plus grand soin , les 25 liv. 444o. Les livraisons 2G, 27, 28 et dcrniere paraitront incessamment. 4°. MiMOSES etaulres plantes legumineuses du Nouveau Conti- nent, redigees par C. S. Kunth, 1 toI. in-fol., fig. color. II en a paru les liv. 1 a 11 , a 48 fr. la livr. Prix, 528 fr. Les 12^., i3". , i4''. et dcrniere liv. sous presse pour paraiire in- cessamment. Les nieuies sur papier gr. colombier velin , fig color, avec grand soin. G60 fr. N. B. La partiebolanique in-fol. n'existe que sur paj). velin. Prix total d'un cxemplaire de ce qui a paru jusqu'a ce jour : Papier fin. 5oG3 fr. Papier velin. 8018. y.oolngir. 6"» 1 14- La Societe d'agriculture ile Wurlomherg , dans le n°. de son journal d'avril dernier, invite tons les botanistes du royaume a lui transmettre un catalogue des plantes de leurs environs , avec une indication des sites oix elles croissent, de leurs noms vnlgaires, et de I'epoque de leur floraison. La Societe est occu- pee a composer un Herbarium ou Flore de Wurtemberg , et elio possede deja i/joo especes. Ro. ZOOLOGIE. 1 1 5. Annales i>es sciences naturelles; publiees par line So- ciete de naturalistes. [Prospectus.) Un n". le i«^'. de chaque mois , a dater de Janvier 1824 Chaque no. de 7 f. in-8. 4 n°^ formant i vol., terroine par une table, avec un atlas de 5o pi. au moins par an. Prix par an, pour Paris, 36 fr.; pour les depart., fr. de port, 40 fr. ; pour I'etranger, 44 fr. A Paris, chez Bechet jeune. Un recueil periodique pour les sciences naturelles, et la geo- logic manquait en France ; et en general il en existe compara- tivement peu en Europe. Nous avons, a la verite, les Meinoires (la Museum d'histoire naturelle , mais son format qui en eleve le prix , son caraclcre particulier qui doit etre de recueillir les nicinoires des professeurs de cet etablissement, et surlout le peu de regularite dans la publication des caliiers rendaient neces- saire un recueil moins cher et qui parut chaque mois , afin de rcuiiir les travaux liabituels des naturalistes francais. Ce que nous disons des memoires du Museum, s'applique a ceux tie la Societe d'histoire naturelle de Paris, qui auraient pu , a ce qu'il nous senible , remplir le but des Annales que nous an- noncons, s'iis enssent ete publics par cahlers mensuels. Les auteurs des Annales ont pris pour modele et pour guide, les Annales de chiinie et de physique , de MM. Gay Lussac et Arago, tant pour le caractere et le format , que pour la distri- bution des matieres. Des planches, format in-4., au nombrc d'au moins 5o par an , composent un atlas scpare du texte. Les Annales des sciences naturelles comprondront la Phy- siolngie generale ^ Y Anatomic cotnparee des deux regnos, la Zoologie, la Botanique, la Mincrnlogie et la CrnlogieT^ 64 Zoologie. Les caliiers mensuels seront distribues d'une maniei'e detcr- miiiee. lis rcnfermeront 7 fcuilles , dont les 6 premieres seront toujours consacrecs a des inemoires considerables, le plus sou- vent nouveaux, et quelquefois traduils des recueiis acadeniiques etrangers , si leur importance parait I'exiger. La derniere feuille des Annales sera consacree a I'anaylse im- partiale et raisonnee des productions scientifiques les i)lus im- portanles de la France et de I'etranger. La nouvelle theorie de la generation que MM. Prevost et Dumas viennent de soumettre au jugement de I'Academie des sciences, sera comprise dans les i«'*. vol. de la serie. 116. Zoological illustrations, etc.; par "W. Swainson ; n"^ 36 et 37. (Voy. les Bulletins de i823.) Ces deux nouvelles livraisons ne le cedent point aux prece- dentes; le n". 36 offre i". unc belle yariete, mais doulcuse , du GalUnula rufcollir. de Latb., envoyee du Bresil par M. de Langs- dorf. 20. Ampidlaria leucostoma, qui n'est autre que VJmp. urcea des auteurs. 3o. Tinbinelhis spirillus , Murex., Gmelin ; [PjT uta spirillus , Lam.) Coquiile intcressante comme etant I'a- nalogue vivantde I'especefossile des environs de Bordeaux. 40. Le Buceros coronatus , Mas. Calao couronne, Le Vaillant. 5o. Mus- cipetn labrosn, cspece nouvelle qui vient des rives de la grande riviere desPoissons en Afrique.— Le no. 37 contieiit 10. Tardus vocijerans ^ le Reclameur de Le Vaillant, ( Ois. d'Jf. to. 3, pi. 104). 20 la Volntn Pusio, Sw. Tilloch's ph. Mag. vol. 61 , pag. 378. (Voy. le to, 3 du Bulletin de 1823, n-^. 61.) Belle et nou- velle coquiile. 3". Cjpram spadicca,Syf. id. W. Sp. et C. sangui- nolenta, Gmelin. Ce n". contient en outre les titles, une dcdi- cace, une preface et des tables. F- 117. Naturalist's repository , etc. Le Piepcrloire du Nalura- liste,par M. E. Donovan. (Voy. les Bullclins de 1S23, nos. XVI, XVII, XVIII et XIX.) Le no. 16 de ce recueil conlient i". T'oluia scapha, Lin., vulg.U'. Piedde biche; grande et belle coquiile bicn conuue. 20. Paftilio phalaris ct arct/iusiis, Fabr. 3o. Pip/a Monacus,'LAn., petit oiseau du Bresil. Le no. 17 offre 1°. deux varietcs dc I'Helixpen'ersa , Lin. Cet- te coquiile est toujours rcchercliee. 2". PnpUin Lcshia , Fabr. 3". Swffnbiix laliisiiniis, Lin.; tres-bcl individu. Zoologie. 65 Le n". 1 8 presente i"- la coquille pr(5cedente vue du cote de la bouche. i°. Papilio Elorea , Pirithous et Poppea , Fabr. ; cette derniere espece est fort belle. Le no. 1 9 presente: Iq. Papilio TuUiolus , Fabr.; 2". uneplan- clie interessante ou sont fignrees deux especes de Terebratules, les T. cruenta et riibicunrla decrites sous ces noms dans le ma- nuscrit de Solander. IVous avons observe, tome 3 du Bulletin, nf^. 84, a propos de la T. snnguinca de M. Donovan, qu'elle differait beaucoup de cclle donnee sous ce nom par M. Sower- by. Nous allons retablir ici la veritable synonjmiie de la Tere- bratula sanguinea que M. Donovan reproduit sous le nom de cruenta. L'auteur du nom est Chemnitz qui, ayantle premier fait connaitre au public cette coquille, doit avoir la priorite ( car un Guvrage manuscrit ne pent prevaloir a ce sujet). [Conch, to. 8, tab. •-8, fig. 70G) ; Crmelin, Syst. uat., 3347, 1'a nommee sanguinolenta, Dillvvyn est exact dans la synouymie qu'il lui rapporte en reta- blissant le nom de Chemnitz. (^Descript. Cat., p. 293) , et il pa- rait que M. Donovan n'a pas reconnu que sa T. cruenta etait la veritable T. sanguinea, car il a donne ce nom a une autre co- qTiille ainsi que nous I'avons dit. II resulte de I'examen des di- verses coquillesainsi nommees, qu'outre la veritable T. sanguinea, on doit distinguer lo. la 71 sanguinea de Sowerby ; 1°. les T. san- /,w/?e(7. Leach, Lamarck et Donovan, si ce sont blen les memes; 3°. la T. copensis, Gmelln et Dillvvyn; !^°.lA T. rubicunda, Donovan, rapprochee de la precedente et peut-etre la meme. Reste a savoir actuellemcnt si la T. sanguinea de Solander Mss. rap- portec par Dillvi'yn a sa T. cruenta , n'cst pas aussi la veritable sanguinea , et si la cruenta de M. Solander est bien celle ainsi nommee par M. Donovan. II ne me parait pas impossible qu'il y ait encore equivoque a ce sujet, et que M. Solander n'ait pas ele bien compris; quoi qu'il en soit , il est evident qu'il regne une grande confusion dans toute cette synonymie. 3". Le n". que nous annoncons, contient en outre la desciip- tion et les figures de deux Orang-Outangs, Simia Satjrus, Lin. F. 118. Account of an kxpedition from Pittsburg to the KOCKY mountains. Expedition d« Pittsburgh aux montagnes rocheuses, pendant les annees 1819 et 1820, commandee par le Major Stephen H. Long. 2 vol. et un atlas. Mammijeres. Les expeditions des Americains au (ravers du B. Tome I. £» r,G Zoolngle. vaste continent tie I'Anieiujue Septentrionale, nous avaient d^ja fitit connaitre quelques-uns des mammiferes qui peuplent cette partie encore bien inconnue du Nouveau-Monde. On y avail decouvert le Moufflon des montagnes ( Ovis montana), I'Anti- lope a cornesbifurquees (,^«f//ocrtp/« Ord.), I'Ours terrible, etc. Cellc que vient d'executer iVl. le major Long ajoutera de nom- breuses connaissances aux premieres, graces a M. Say, natura- liste fort instruit, qui en faisait partie. Toules lei observations d'hisioire naturelle qui ont etc faites ,,ar ce dernier, forment des notes tres-interessantes de la relation qui vient de nous etre donnee de cette expedition. Ces notes ne contiennent pas seu- lement les noms des mammiferes , et ce qui aurait pu etre re- conn.i de leurs moeurs ; elles renferment en outre des descrip- tion, pour la plupart trcs-complcles et qui ne pouvaient etre faite's que par un homme familiarise avec les travaux les plus modenies. Nous ne pouvons entrer dans les details quiseraient necessaires pour faire connaitre ces animaux; nous en donne- rons duraoins une notice succinate. On y trouve quatre nouveUes especes de chauves-souns, que M. Say nomme novcboracen.us , subulatus , pruiiwsus et ar- cuatus; indication dune loutre du Missouri; trois especes du genre cbien qui nous paraissent etre egalement nouveUes, le Canh- nubilus, le C. latrans, el le C. veLox ; trois esi.eces d e- cureuils qui n'ont jamais ete decrites, el qui sont designees par les nomsde macrourus , quadriviltatus et grammurus ; des de- tails sur le Mus bursariits dont M. Say fait un genre nouveau sous le nom de Pseudostoma, et qui nous montrent que eel animal apparlient a la division des rongeurs herbivores qui ont des dents sans racine distincte de la coiironne. On y trouve encore des observations sur les castors, qui sembleraient an- noncer une espece nouvelle; el la description dun cerf qui a quelques rapports avec le cerf de Yirginie, mais qui en est fori different el que M. Say nomme macrotis. Parmi les especes deia connues, mais sur lesquelles on desirait de plus am pies ren- sei-nemens on trouve le Blaireau americain donl I'cxtstence ava^it parudouteuse, el qui ne'peulplus I'etre aujourd'hui que le Museum d'hisioire naturelle en possede un; la Gerboise du Cinada de Barton, le Loir xanthognathe de M. le D--. Leach; la Marmotte de la Louisiane, el le Rat de la Floride donl on devait la connaissance a M. Ord, etc Zoologie. G7 i?nr cette simple nomenclature, dans laquelle nous n'avons pas flit entier les especes connues plus ancienuement comma pro- presa I'Amerique Septentrionale, onpeutjuger non-seulement tout ce que I'liistoire naturelle peut tirer de I'ouvrage d'oii nous I'avons extraile, mais encore ce qu'elie peut esp^rer d'une connaissance plus exacte des contrees parcourues par le major Long, et du zele eclaire du savant naturaliste qui les a explorees de concert avec lui. F. C. IlfJ. SuR LE NOMBRE DES ESPECES d'aNIMA.UX CONNUES JUSQu'a PRESENT EN SuEDE. {Aorsherattelscr eic, Stocfiholiu. 1822, p. 184.) II est a peu pres impossible, dit le redacteur, de determiner des a present le nombre de ces especes. Oncompte deja 70 mam- rniferes, 260 oiseaux , 22 amphibies , et environ i3o polssons; ce (jui donne an total 482 especes d'animaux vertebres. II est probable que des recherches ulterieures feront connaitre beau- coup plus d'especes de poissons ; mais peut-etre des observa- tions plus exactes feront au contraire reduire le nombre de celles des amphibies. Quant aux vers et aux insectes, Linne , dans sa Fauna suecica, indique environ 200 des premiers et 1700 des seconds. La classe des vers a ele peu etudiee depuis I'epoque ou parut cet ouvrage. et le nombre des especes ob- servees en Suede s'est fort peu augmente; au contraire la classe des insectes a recu un accroissement fort superieur a celui de toutes lesautres; par exemple , I'ordre des coleopleres,'le seul dont les naturalistes Suedois des derniers temps se soient occu- pes specialement , au lieu de 5oo especes que Linne indiquait en vSuede, en offre maintenant 1700, c'est-a-dire autant qu'il y avait alors d'especes d'insectes en general connues dans ce pays. La meme proportion doit exister relativement aux autres ordres , et en effet , pour ne parler que des orthopteres et des lepidopteres , ce qu'on en voit dans les cabinets de Suede en es- peces nouvelles, et non encore determinecs, surpasse souvent le nombre de celles qui ont ete decrites. On ne doit pas s'cton- ner d'apres cela que les articles d'entomologic soient si nom- breux dans les journaux consacres a la zoologie. C. M. lao.Du GENRE PARADoxuRE, et de deux especes nouvelles qui s'y rapportent; par M. F. Cuvier. [Mem. du Mux., 5e. annee, I", cahier. ) (38 Zoologie. M. F. Cuvier aborde son sujet en faisanl reinarquer que les reunions generiques de quadrupedcs , fondees par Linne , don- nent une preuve irrecusable de la sagacite de cet illustre natur;.- llste el que si beaucoup de genres londes par lui ont etc subdi- ■vises depuis en plusieurs autrcs ; ceux-ci n'ont presque jamais ete ecarles entre eux , el que reunis, au contraire, ils ont forme dcs families correspondanles au genre linneen, d'oii ils derivaient. Lc cenre Fivcrra est parliculierementcelui qu'il cite dans cette occasion. Bien etabli par Linne, il n'a pas ete compris par Gme- Un et Erxleben qui y ont inlroduit une foule de petites especes de carnassiers trop peu connues pour etre rapportees a d'au- tres genres. Les f'iVerr^composantmaintenantunefamille, sontdivises de- puis quelques annees en plusieurs genres, auxquels on a donne les noms francais de Civette, de Mangouste et de Suricate. Dans cesdernlers temps M. G. Cuvier a reconnu aussi le genre Genet- te Enfin deux ont ete fondes tres-recemnient sur dcs especes tout-a-fait inconnues jusqu'alors; ces genres sont ceux qu'on appelle Ichde el Paradoxure. Ce dernier, cree par M. Frederic Cuvier, est I'objet principal dumemoire que nous analysons.Ilpresentelescaracleressuivans : Paradoxure. Paradoxurus. Le systeme dentaire est tres- analc^ue a celui des genres que nous avons norames, et princi- palement a celui des civettes et des geneltes ; ses caracteres eeneraux le rapproclient meme davantage de ces dernieres. Le plus remarquable des caracteres des paradoxures consiste dans la faculte que possede leur queue de s'enrouler de dossus en dessous jusqua sa base , sans neanmoins etre prenante. lis sont plantigrades, ce qui est une anomalie dans la famille ou ils sont places ; leurs doigls sont au nombre de cinq par tout, reunis a leur base par une membrane, et presque palmes ; leurs ongles sont a demi retractiles; leurs pupilles se contractent longitudina- lement comme cedes du chat ; ils n'ont point dc poche pres de I'anus. Leur pelage a de I'analogie avec celui des genettes par la distribution des couleurs, etc. La premiere espece est le Pougounie ou Marie des palmiers de rinde dontBuffon a fait representer un individu ( Supplem. , torn. 7 pl" 58) sous la denomination fautive de Genctte de France. C'est le Paradoxurus Typus de M. F. Cuvier. Animal de U grandeur de la mangouste , a pelage d'un jaune mele de noi- Zoologie. 69 tklre , ayant la ligne dorsale, le bout de la queue, les pates, deux lignes allongees de laches pres du dos, et beaucoup de pe- tites taches orbiculaires, nolres sur cliaque flanc. La secondeespece estle Paradoxure Benturong, Paradoxurus olbifrons. Fred. Cuv., decrit aussi par M. Raffles sous le nora de Binturong dans les Transact, linn., torn. i3. Son pelage est forme de longues soles noires ft blanches, excepte sur la tete et les membres ou elles sont courtes ; son front et son museau sont presque blancs ; sa queue et ses pates noiratres; ses yeux sont places dans une tache noire qui s'etend jusque vers I'oreille en prenant naissance sur les cotes du museau. Du continent de rinde. Une troisieme est le Paradoxure dore , Paradoxurus aureus. F. Cuv. Celle-ci, moins certaine que les deux premieres, a le pelage d'un beau fauve dore , uniforme , compose de poils tres- longs; sa patrie est inconnue. Depuis la publication de ce memoire , M. Desraarest , dans sa Mamraalogie, a propose d'ajouter a ce genre la Civette prehensi- le du Bengale, qu'il a decrite sous le no. 3i5. Cet animal a dans la distribution de ses taches et bandes noires beaucoup de res- semblance avec le Pougounie; mais son poil est plus court et le fond de son pelage est d'un jaune vei'datre assez pur. II est du Bengale. Desm. 121. Considerations sur les caracteres generiques de cer- TAiNEs FAMii.LES DE Mammiferes, appliquccs aux Marmottes (^Arctomjs Mannotta et Jrctotnys Empetra) , et au Souslik [Jrctoinys Citillus) , et formation du genre Spermophile ; par M. F. CuviER. (^Mem du Mus. ,5°. annee, 4''- caliier. ) Uans son premier travail sur les dents des mammiferes, I'au- teur de ce memoire avail elabli que les especes dont les molaires differalent , devaient former des genres differens. Depuis , il avail cherche a prouver cetle aulre proposition , qui semble d'a- bord deliver de la premiere; que toules les especes pour- vues des memes dents devaient entrer dans le meme genre : mais des fails assez nombreux semblaient en restreindre la gene- ralite. Aujourd'hui il reconnait que les systemes de dentition, loin de se borner a servir a la dislinction des genres, tendent , dans plusieurs cas, a s'elever jusqu'a caracteriser des groupcs d'un rang superieur, tels que des sous-ordres et des families. II 70 Znnlogic. lite pour exemple la faiiiillc des Caiuassiers, qui rerifernie les {,'enres Civette, Genette, Mangouste, PamdoxurC;, .Suricale et Iciido; et encore I'ordre entier des Ruminans, ainsi que la fa- mille des Rongeurs omnivores. Dans les groupes composes d'apres les differences des dents , les subdivisions en genres naturelsou en sous-genres ne peuvent etre basees que sur la consideration d'organes d'un ordre infe- rieur a celui des molaires, tels que ceux du mouveinent, ceux des sens, ecus de la generation, etc. Faisant une application particuliere de ces principes aux raar- mottes , M. Fr. Cuvier demontre la necessite de former un genre nouveau du Souslik, qui a ete rapporte jusqu'ici a celui qui com- prend ces animaux et qui en presente le systeme dentaire. Ce genre, qu'il nomme Spermophile, est caracterise, lo. par des molaires etroites au cote interne, mais du reste fort sembla- bles a celles des marmottes , qui sont a peu pres circulaires sur leur coupe transversale; 2°. par la presence d'un helix qui borde enlierement I'oreille; 3". par la pupille, qui prend une forme ovale en se retrecissant-, 4°' P^r '^ presence de tres-grandes abajoues; 5". par les doigts des pieds etroits, allonges et libres; 6". par la denudation simple des doigts des pieds de derriere en dessous, et des tubercules qui sont a leur base, tandis que le talon est convert de poils. L'examen de la tete osseuse , consideree comme receptacle des sens speciaux, offre aussi des caracteres que M. F. Cuvier appre- cie, et qui consistent principalement dans la courbure uniforme et tres-sentie du profil du crane, depuis I'occiput jusqu'a I'ex- tremiie des os propres du nez, dans la grandeur des fosses or- bitalres, la petitesse des fosses temporales, etc. Les Marmottes, au contraire, ont les orellles plates et pour- vues d'apparcnce d'helix, seulement aux bords anterieur et pos- terieur; leurs yeux ont la pupille ronde ; elles n'ont point d'aba- joues; leurs doigts sont gros, courts , charnus, reunis a leur base par une petite membrane; elles ont la plante des pieds de der- riere trcs-large , denudee en entier; leur crane presente un apla- tissement en dessus, avec les fosses temporales grandes et a peu pres egales aux fosses orbltaires , etc. Sous le rapport des raoeurs, les Spcrmophiles ont cela de par- ticulier , qu'ils vivent isoles, qu'lls se nourrissent de graines, dont ils font des provisions pour I'hiver, tandis que les Mar- Zoologie. J I moltes se rcunissent en troupes et mangent principalement, de I'herbe. M. Fr. Cuvier considere les Spermophiles comme tres-rappro- clies dps Tamils , et comme servant en qvielque sorte d'interme- diaire aux Marmotteset a ces Ecureuils de terre. Nous soupconnons que les trois Marmottes decrites dans Ic voyage de Franklin (Voyezle n". 6i4 du To. 3 An Bull.), 6oi- vent etre rapportees a ce genre nouveau. Desm. 122. ExAMEN DES ESPECEs Du GENRE PoRc-Eric, ct formation des genres on sous-genres Acanthion, Erethizon, Sinetkere et Sphiggure; par M. Fr. Cuvier. [Mem. du Miis., S"*. annee, 6«. cahier. ) Ce mernoire pent etre considere comme un developpement et une application des principes admis dans le precedent. II a pour objet les Porcs-Epics de Linne , que les anciens reunis- saient a tort aux Herissons, et dont on n'a encore separe qu'une seule espece sous lenom generiquede Coendou. M.Frederic Cuvier fait d'abordremarquer que, dans cegrou])e de rongeurs epineuxappeles Pores-Epics, on observe des formes de dents de deux sortes. Ceux de I'ancien continent out les molaires a coupe arrondie, et leur table, selon le degre d'usure, offre des replis eniailleux, ou des ellipses plus oumoins nombreuses. Les Pores- Epics du nouveau continent ont plus de simplicile dans les cir- convolutions de I'email; leur coupe est moins ronde que ceile des molaires des especes de I'ancien continent, et toutes ces dents, durant la plus grande partiede la vie de I'animal, presenientdeux echancrures, une a leur face interne, I'autre a leur face exierne, et deux ellipses d'email. II compare ensuite les tetes osseuses de ces animaux, et fait voir qn'elles presentent d'enormes differences. Les trois premiers genres ont la queue non-prenante, medio- cre ou fort courte. Le genre Porc-Epic, proprement dit, Hystri.x, est bien carac- terise par la tete dont toute la parlie anterieure est tres-bombee en raison du grand developpement des parlies qui dependent de I'organe del'odorat; paries os dunez tres-etendus , qui forment avce ceuxdu front et les parictaux un arc de cercle;par les fosses temporaleset orbitairesquisonttres-petites, les os del'oreille qui sont dans un etat tres-reduit, les cornets du nez occupant un cs- 72 Zoologie. pace au moins double de celui du cerveau , qui ne fait tout au plus que le tiers de la longueur dela lete. Les parietaux sont de- primes , et les crates occipitales et sagittales tres-saillantcs ; les organes du mouveraent sont ceux d'un animal fouisseur; la queue est fres-courte; les pieds sont plantigrades, ceux de de- vaut tetradactyles , avec un rudiment de pouce, et ceux de der- riere a cinq doigts complets. Le Porc-£plc d'ltalie, Hystrix crista ta, est la seule especebien connue de ce genre. M. F. Cuvier y joint le Pore-Epic du Sene- gal , Hystrix senegalica , etun autre envoye de Cayenne, qui ne differe de celui d'ltalie que par les couleurs. Le genre Acanthion a le sommel dela teteeleve, maisbien moins que le Pore-Epic; aussi I'organe de I'odorat est- il bien moins developpe chez lui. La courbe du profil de son front appartient a un cercle beaucoup plus grand; les os du nez , quoique longs, le sont bien moins que dans les Pore-Epics; les cornets, assez simples, sont places dans un espace etroit; les parietaux, sans de- pression , occupent presque le tiers de la longueur de la tete, et le cerveau ne tientque la moitie de son etendue; les cretes sont tres-mediocrement developpees. II parait que les organes du mouvement sont semblables a ceux du Pore-Epic. lo. Le Pore-Epic de Saxa , Jcant/iionj'avanicum, est le type de ce genre; 2°. M. F. Cuvier y joint TAcanthion de Daubenton, Acanthion Danbentonii, d'origine inconnue, quoique probable- nient d'Afrique, et differant de la premiere especeparson mu- seau moins effile. Le genre Erethizon , Ercthizon, a pour type I'Urson de I'A- merique du nord. La tete de cet animal, vue de profd, au lieu de presenter, dans sa partie superieure, un cercle comme celle des precedens, offre une ligne presque droite, interrompue par I'elevatiou des cretes orbitaires du frontal; les parties de I'organe olfaclif se partagent avec le cerveau, a peupres cgalemcnt la lon- gueur de la t^te , mais les nazeaux sont courts et paralielogram- micjucs; les cornets sont simples, les frontaux plats, garnis d'assez fortes cretes; la cretc saglllale est tres-saillante ; les fosses orbitaires et temporales sont Ires-grandes , eomparati- vement a cellos des Pores-Epics. Les doigts sontau nombre de qualre aux pieds de devant , avec ua rudiment de pouce, et de cinq aux pieds de derriere; la queue moyenneinent longue, sert Zoolo^ie. 7 5 de support a Taniraal, lorsqu'il descend des arbres auxquels il monte a Taide de ses ongles. Ce genre renferme , i". I'Urson, Erethizon dorsatuin; ■x°. le Coendou de Buffon, tome 12, pi. 54 , Erethizon Buffonii. Les deux derniers genres sont pourvus d'une queue prenante. lis n'ont que quatre doigts aux pieds de derriere. Le genre Sinethere , Sinethere , compare aux aulres, se fait surtout remarquer par la proeminence et le grand developpe- ment de ses frontaux,quientrainentles os du nez et les forcent a suivre leur conrbure , et a relever leur moitie posterieure. Ces OS dunez ne font qu'un peu plus des deux cinquiemes de la cour- bure de la tete, et sont a peu prcs aussi larges que longs; les sinus fiontaux, tres-developpes, sont la cause de la saillle du front; les cornets paraissent ne consister qu'en deux lames assez minces; les parties qui dependent de I'oreille ont un grand de- ■veloppement; les fosses orbilaires et temporalesreunies sont tres- grandes. Ce genre avait ete fond^ par M. de Lacepede sous le nom de Coendou, Coendu. M. Cuvier n'y place que le Coendou a longue queue de Buffon, sous le nom de Sinethere prehensills. Le genre Sphiggure , Sphiggurus , au lieu d'avoir les os du front procminens, comme ceux du Sinethere , les a deprimes , ce qui reduit I'espace que les organes olfactifs occupent sans dimi- nuer la capacite du cerveau, qui est la meme. Dans ce genre, ainsi que dans le precedent, le pouce des pieds de derriere, en- tierement caciie sous la peau, ct depourvu d'ongle, sert de sup- port a un fort tubercule mobile qui elargit la plante , et qui est revetu d'une peau Ires-papilleuse. Ce tubercule est opposable aux aulres doigts, et c'est par son moyenseul que les Sinetheres et les Spbiggures peuvent se tenir en equliibre sur des surfaces tres-elroites. Le Coui d'Azara, Sphiggurus spinosus, est la ])reiniere espece de sphiggure. Son corps a un pied de long et sa queue 10 pou- ces. II est convert d'epines longues de 18 lignes a 2 pouces au phis, d'un marron clair a leur pointe sur la tete, le cou et le dos, et noires sur la croupe et la queue. On ne trouve entre ce& epines que quelques poils longs , fins , niais Ires-rares; la queue est nue en dessous dans les deux derniers pouces de sa longueur. II est du Paraguay. La seconde est nouvelle; c'est I'Orico du Bresil , Sphiggimn r, /^ Zoologie. .///o.vHJ , rapporte par M. Auguste Salnt-Hilaire. Cetaiuiiial n i.', ponces, et sa queue est egale en longueur; il differe surtout du ]>recedent par ses polls tres-longs et tres-epais , d'un niarron tres- rlair a leur extremite, qui se recou\rent exterieuremcnt , et sous lesquels ses epines sont tout-a-fait cachees. Sa queue, de couleur uiarron a la base, est noire an bout. Desm. 123. Recherches sur les rapports qui existent entre les ANiMAUX DE LA FAMiLLE DES ECUREuiLs; c'est-a-dire , les Ta- mias , les Macroxus , les Ecurcuils , les Sciuropteres et les Pteromys ; par M. F. Cuvier. ( Mem. du Mus., 5<^. an nee, S"^. cahier. ) M. Fr. Cuvier, apres avoir rapidement retrace les principes de classification qu'il a developpes dans ses precedens memoires , s'occupc dans celui-ci d'en faire une nouvelle application au gi oupe des mamraiferes qu'on a nonimes ecureuils. II divlse les ecureuils en cinq genres, dontquatre avaient deja etc formes ou indlques par divers auteurs, et il en propose ua ciuquieme sous le noni de sciuroptere, pour placer les Ecureuils volans du nord. II donne aussi le nora nouveau de Macroxus au genre dont la formation avail ele proposeesous eelui de Guer- linguet. Passant en revue les caracteres deja reconnus a ces genres, il les confirme par des caracteres nouveaux, et il montre les rap- ports que ces derniers semblent etablir. Parmi les Ecureuils a merabres libres, il admet trois genres. Tamia. Tamia. Illig.La tele osseuse, vuc de profil dans ce genre, jiresente une ligne courbc, uniforme a sa partie supeneure; et, vup en dessus , elle montre toutes ses parties anterieures tres- effilees; la boite cerebrale peu etendue ne s'avance pas a beau- coup pres jusqu'a la moltle de la tete. Cette conformation a les plus grands rapports avec celle des Spermophiles, qui, ainsi que les Tamias, sont pouvus d'abajoues et sont des animaux fouisseurs; aussl les uns et les autres fornient- ils tres -bien le passage entre la famille des Marmottes et celle des Ecureuils. Par la forme de sn t^te , I'Kcureuil palmisle se rapprorlie sur- lout du genre des Tamias, quoique cependant cette tete prcsente ].hisicurs differences, telles qu'une courbure uu peumoins grande dans la partie nnterieure de la Hgne de profil, une saillic moin- Zoalogie. 75 dre fles arcades zygomatiques, etc. II sera possible qu'il devienne tm jour le tvpe d'un genre particulier, ce que semble indiquer d'ailleurs la difference notable de ses moeurs comparees a celJes des ecureuilsproprement dits. Dans I'lnde , suivant M. Lesche- nault, ce petit animal ne se tient guere qu'aupres des habitations ; il se plait snr les toits , les nmrailles, dans les trous desqiiels sa f'emelle depose sespetits; il cause de nombreux degats dans les vergers dont il detruit tons les fruits; il est d'un naturel si faroi- lier qu'il vient jusque dans les appartemens rainasser le miettes qui tombent des tables, etc. GuERLiNGUET. MacTOxus. Yv. Cuv. Ce genre est bien caracte- rise par une profonde depression des frontaux dans leur parfie moyenne, d'oii il suit que la ligne de profd est tres-arquee pour la portion du crane proprement dit, et presque droite pour ia partie anterieure de la face , et qu'entre ces deux parties on re- marque une sinuosite bien sentie. Les naseaux sont, comme ceux des Ecureuils, bien moins allonges qiie ceux des Tamias. Le cer- veau occupe pres des deux tiers de la longueur de la tete. Les Guerlinguets sont encore caractcrises par leur queue ronde et non distique, et par le manque d'abajoues. M. F. Cuvier rapporte a ce genre I'ecureuil de I'lnde connu sous les noms de Toupe, Toupaie ou Toupaya. EcuREUiL.i'w'urM^. Linn.Ce genre, quicomprendunassez grand nombre d'especes, est caracterise sur le profil de la tete osseuse, par une ligne qui est a peu pres droite pour la partie de la face , et qui commence a prendre une legere courbure a la partie moyenne des frontaux ; courbure qui s'accroit tout a coup pour descendre a la region occipitale ; le cerveau occupe les deux tiers de la longueur de la tete. On ne trouve plus ici la depres- sion bien marquee du milieu des frontaux et la saillie posterieure de ces os , qu'on observe dans les Guerlinguets. lis manquent d'abajoues et ont la queue distique. Les especes d'Amerique sont distinguees de celles de I'ancien continent par des formes de t^te plus ramassees et plus trapues. Les Ecureuils dont les membres sont lies par une extension de la peau des flancs composent deux genres. PTEROM-ys.P/erowj.v. G. Cuv. Ce genre, qui rcnferme les ecu- reuils volans dumididel'Asie , a pourcaracteres : la partie poste- rieuredes os nasaux un peu bombee ; les frontaux forlemcnt de- ' j)rimes dans leur milieu etse relevant ensuite k'gerenient; les parlies jS Zoologie. posterieures tie la tete ne commencant a se courber en bas d'une maniere sensible qua partir du milieu des parietaux; les fron- taux , ayant le rapport de leur largeur a leur longueur comme deux sont a trois ; la capacite cerebrale petite, ne remplissant guere que la moitie de la longueur de la tete , etc. SciUROPTERE.^ScvMm/^^m/^. F.Cuv.Ce genre forme des ecureuils volans du nord de I'Asie et de I'Amerique , est particulierement rapproche de celui des ecureuils proprement dits, par les formes des dents et de la tete. II s'eloigne surtout de celui des Pteromys en ce que toute la partie antcrieure de la ligne de profd de la tete est droite jusqu'au milieu des frontaux , ou elle prend une direction courbe tres-ai-quee sans depression intermediaire ; en ce que I'occiput est bien saillant, et que les frontaux sont allon- ges , avant le rapport de leur largeur a leur longueur comme un est a deux ; cnfm, en ce que la capacite du crane rempht les trois cinquieraes de la longueur de la tete. Desm. 124. MeMOIRE SCRLAPATRIEnU CHAMEAU A UNE BOSSE, et SUr 1 t'pO- que de son introduction en Afrique, avec des notes de M. St.- Martin, membre de I'institut ; lu a TAcademie des inscriptions et belles-lettres , le 28 juin 1823, par A. DESM0un^fs; in-40. de 1 feuilles {. {Mem. du Mus. d'hist. natur. To. 10. ) M. Desmoulins a presente a I'institut, en fevrier 1822, un memoire general sur la distribution geographlque des animaux vertebres raoins les oiseaux. Ce memoire, dent il a ete fait un court extrait a la page 38 1 duTo. i du Bulletin, donne I'expres- sion fort generate des fails de statistique zoologique calcules par I'auleur ; il est lermine par I'expression abregee de quelques regies ou lois deduites des rapports des fails en question. Les details ne pouvaient entrer dans ce travail. L'auteur les donne successivemcnt dans I'liisloire des Manimiferes Am Diet. Classiq. .lUist. Nat. Ces details ne comprennent pas seulement les faitb physiques de zoologie proprement dile ; la question de la genea- jogie des especes actuelles , de leur patrie primitive , de leurs migrations y est discutee par toutes les traditions historiques que l'auteur a pu reeueilllr chez les historiens , chez Us philo- sophes, et meme chez les poetes de I'antiquite et du moyen age. Comme I'examen de cet ordre de faits ou l'auteur n'avait qu'un seul bon modele a suivre , M. Cuvier, lul a fait dccou- v.ii plusieurs rCsultats enlicrement neufs , et comoje ces res.d- Zoologie. 77 tats n'ont ^te consignes que dans le Dictionnaire precife, genre d'ouvrage oul'on ne trouve ordinaix'ement quedes compilations, nous aliens en donner ici I'extrait. 1°. Determination de ['existence , jusqu'an i5^. et 16^. sie- cles , de la souche saui-age de nosbcenfs domcstiques. M. Cuvier, t. 4 Dcs Ossemens fossillcs , 1'". edit. (Le 4'"- '''ol. dela 2«.edit. n'elantpas encore public lors du travail de M.Des- moulins ), consideiait avec Pallas le Thur des ecrivains polonais coinme etant lememe que le Biiffle; et, comme d'apres les memes ecrivains il reconnaissait I'existence , a celte cpoque, de deux especes sauvages encore vlvantes , Tune le Bison et I'autre I'Urus precite ( le Tliur) , il pensait quel'espece dont on Irouve les grands cranes fosslles , etait I'une des deux. Mais , conime il rapportait le Thur des Polonais, I'Urus des Allemands et des ecrivains latins de celte epoque au Bulfle , les grands cranes fossiles auraient done appartenu au Bison. Or , d'apres la discussion d'un grand nombre de passages d'ecrivains polonais surtout ( Collect, sciptorum rer. Polonicar, Pistorio, in-f". ), du niedecin Mathias de Micliow, de Martin Croraer evdque de Warniia , et du Croaie Herberstein, etc., M. Desmoulins a demontre que : 1°. le Thur n'est p.is le Euffle , car le Thur etalt beaucoup plus t;rand que les bceufs de Hongrie , et le buifle en Europe ne devient pas aussi grand que le boeuf, et ses cornes etaient dirigees en avan t au contraire de celies du buffle. Ensuite tous ces auteurs, qui connaissaient bien le bulfle puis- que tous avaient long-temps reside en Italic ou en Grece , disent que le Thur ne differait du boeuf que par sa plus grande taille. a,". Que le Thur est I'Urus des Germains et des ecii>ains latins du moyen age ; que cette espece existait encore en Pologne au iG"". Steele ou les auteurs preciies i'avaient tous vu ; et que le Thur est le meme que I'espece aux grands cranes termines der- riere les cornes par un plan vertical comme ehez nos baufs. Dans le l^>-. volume de la nouvelle edition des Fossiles , M. Cu- vier , par la discussion des memes passages que M. Desmoulins, est aussi parvenu a la meme determination. M. JJesiuoulins a aussi demontre que I'Aurochs n'etait pas I'Urus, comme on I'a etabli a tort dans les nomenclatures et les synonymies, mais bien le Bison ouWisen des Germains, le Zubrdes Slaves Polonais. Ainsi, poureviter un contre-seiis, le nom de Box Jer us dcyra\\ eire donnd a la grande espece fossile que M. C.u- t8 Zoologir. vier a si bien fait connaitre, et le nom de Bos bisons a I'AurocliSy puisqiie le Bison americain porte le nom deBos americanus. 2". Determination de la souche unique ou multiple des chiens dome.stiques. Considerant, avec Pallas, que Ja soiichs auvaj^'e de tons nos anciens herbivores existe encore , nonobstant leurs faibles moyens de defense et de conservation, et leur multiplication moindre que ceile des especes du genre Cliien , nonobstant enfin leur etroite circonscription dans plusieurs iles, le Mouflon en Corse , I'OEga- gre en Sardaigne et en Crete, etc. ; M. Desmoullns avait prouve que I'espece du bceuf n'est pas une exception , puisqu'ellc existait encore en Pologne , il y a moins de trois siecles ; que les chiens domestiqnes redevenus sauvages, chiens marons, ne peuvent etre detruits, et qu'une espece qui n'aurait pas encore eteasser- vie, possede encore plus de moyens de sc maintenir indepen- dante; qu'aucun teraoignage historique ne depose de rextermi- nation dans aucun pays de quelque animal sauvage analogue an chien ; que toutes les especes actuelles de ce genre sont menlion- nees par les auteurs anciens dans les pays qu'ils connaissaient ; qu'il existait des chiens dans les deux Amcriqnes avant I'arrivee de Colomb ; que, d'apres Pierre Martyr et Oviedo ( dans Ramu- sio), il existait soit dans les Antilles, soit sur la Terre-Ferme, des chiens de toute nature et couleur de poll ; que les chiens do- mestiqnes des Antilles n'y etaient pas indigenes et y avaient etc importes de la Terre-Ferme; car an temps d'Oviedo, qui les avait vus en tres-grand nombre sur Ic continent, ils n'existaient plus a Saint - Domingue, oil dans une disette, pendant le second voyage de Colomb , ils avaient ele delruits pour nourrir la po- pulation ; que les Caraibes, a cette epoque, etant la puissance prcponderante de Test du continent et de toutes les iles , ils avaient du y introduirc leurs chiens, qui etaient si nombreux sur le continent, d'apres Oviedo, qu'aujourd'hui dans les memes contrees les indigenes dressent a la chasse le chien des bois de Cayenne [Canii t/ious, Lin.); qu'il n'y a aucune preuve que les Caraibes aicnt jamais eu rien de commun par leur origine ou leurs relations avec Tancien continent; que leurs cliiens domes- tiqucsprovenaientdoncd'une espece sauvage indigene dans leur pays, et que cette cspecc est necessaircment oulcloupgrisdu Para- guay, Guaracha du Bresil , ou le chien des bois de Cayenne que Zonlogie. ^g I'on apprivoise aiijoiird'liul, et que run croise aisement avec tontesles especes de cliiens domestiques; que chez les Papous et dans I'Ausfralasie , il existe une espece sauvage ( le chien Papon) dont la ressemblance des cranes avec ceux de nos matins, n'est pas decisive pour I'unite de I'espece , puisqne des resseniblances aussi grandes sent fort nombreuses parmi beaucoup d'especes rertainenient bien separees de mammlferes , ainsi que I'etabbt si souveiit M. Cuvier dans scs os fossiles; admettant les preuves deja exposeei par Guldcnstsedt (iVoi'. comm. Petrop. , t. 20), sur la descendance des chiens domestiques , relatlvement au cha- cal ; maisconsiderant (ju'il est impossible de deriver du cliacal, ni cps chiens qui existaient avant la decouverte dans les deux Ame- riques etaux Antilles , ni le chien Papou , les chiens eskimaux lai- neux, etc. ; que Buffon a lui-meme (Supp. 7.) prouve la fe- condite des alliances du chien domestique avec le loup, que par consequent le sang du loup a du former beaucoup de nos grandes races; que celui du renard y est aussi melange, comme le savait deja Arislote; qu'ainsi, y compris le chacal , voila trois especes sauvages en Europe et dans I'ouest de I'Asie, qui out contribue a former des races de cliiens domestiques : M. Desmoulins en conclut, que les varietes si nombreuses de chiens domestiques doivent etre rapportees chacunedans sa con- tree a diverses especes sauvages; que neanmoins les emigrations a la suite de I'homme, dechacunedeces especes de chiens devenus domestiques, auront amenedescroisemensd'une espece domesti- que a I'autre, et des races qui en etaienl resultees, tantot avec une autre, tan tot avec une ou plusleurs des especes sauvages. Or, Ton voit que la combinaisondes 5 especes sauvages indiquees,avectoules les races domestiques, pent facilement donner encore plus de races dislincles que les cinquanle ou soixante aujourd'hui connues. II n'est plus done possible, ni logique d'admettre une espece primitive unique de chien, et actueliement aneanlie, d'ou seraient sorlis, en se transformant par la seule influence des climats el de la domeslicite , tous les cliiens domestiques connus. 3'. Patrie du chameau a une basse, et epoque de son introduc- tion en Afriquc, Dans le memoirc qu'il a lu a I'Acad. dts inscrip. ct bel.-let. dc I'institnt, M. Desmoulins a demontre que, des la plus haute an- tiquile , le chameau a une bos^e nc ce.ssa d'elre rmphive au ser- 8o Zoologie. ■vice domestique et mllitaire des peuples asiatiques ; que depuis Hcrodote tous les ecrivains grecs et latins, dans leurs recits sur I'Afrique a I'occasion des guerres on des voyages dont ils font I'histoire, des descriptions geograpliiques ou pliysiques qu'ils donnent de cette contree , des raretes et singularites nalurelles qu'iis lui atti'ibiicnt , enfin des enumerations qu'ils font de ses animaux, ne iiomnient pas une seule fols le chamcau, lors meme que la mention de cet animal dcvenait une necessite dc leur su- jet, s'il eut existe alors sur le continent; qu'au contraire tous en parlent meme incidemment et a plus forte raison dans le cas de la necessite du snjet , lorsqu'il s'agit , sous tous les rapports pre- cites, dc I'Asie ou de I'Arabie; qu'aucun autre monument egyp- tien que le ISIemnonium n'en presente de figure, et que dans ce cas unique le chameau appartient , d'apres tous les indices du sujet represente , a I'Asie orientale ; qua la veritc, depuis Pli- ne jusqu'a Ammien IMarcellin , les tribus Arabes qui occu- pent la bande de I'Egypte entre la chaine du Moqattam et la raer Rouge possederent toujours des chameaux; mais que ces Arabes furent toujours contenus a I'Est du Nil jusqu'a la deca- dence de rcmplre; que les chameaux ne se montrerent pour la ' premiere fois a I'ouest du Nil qu'au temps de Justinicn , lors de la revolte des Vandales et des Maures apres le depart de Belisaire pour aller reconquerir I'ltalie ; que c'est dans I'intervalle des deux sleclcs precedens que les chameaux se sont propages et multiplies dans le Saiiara a mesure que les tribus arabes , ces- sant d'etre coiitenues par les forces militaires de I'empire, s'y debordaient ; que la rapidite de leur multiplication n'a rien d'e- tonnant en la comparant a celle des chevaux et des boeufs deve- nus sauvages dans les Llanos de I'Apure et les Pampas de Bue- nos-Ayres pendant une periode plus courte ; que le chameau a une bosse existait encore a I'elat sauvage en Arabic au temps d'Artemidore, et qu'a cette meme epoque le cliamcau a deux bosses (Dityles des (irecs), existait aussi en Arabic. 125.H1STOIRE NATURFLLE DE l'IsATIS , DU ChACAL DU CaUCASE ET DU CousAC; par le D^. Tilesius , avec 3 pi. ( Noi'a acta physio-medic. Acad. Nat. Cur. Bonnse 1828 ; torn. 1 1 , 2''. part, pag. 375. ) M. Tilesius donne dans cet ouvrage I'histoire naturelle de I'l- satis [Oinis In^npuUis , Linn.) , du Cliacal du Caucase et du Cor- Zoohgie. §j sac (Canis Corsac , Pall.). II entre dans de tres-grands details sur les noms differens que portent ces animaux chez les tribus nom- breuses qui hubitent la Siberia et les environs de la mer Cas- pienne ; sur les contrees qu'ils habitent, leurs changemens de pelage , la maniere dont on les chasse , le commerce de pellelerie dont leurs differentes varietes sont robjet, et sur les mceurs ainsi que le caractere qui sont propres a chacun d'eux. On con- naissait dcja par ce qu'en avaient dit Pallas, Linne, Steller et surtout Gmelin le jeune, I'existence de I'lsatis , sa hardiesse son penchant a la rapine , sa ruse , et son organisation, Cepen- dant M. Tilesius ajoute encore d'interessans details a ceux qui nous avaient ete donnes par ses illustres predecesseurs ; et il dit quelques mots du Raragan de Pallas pour le faire distinguer de risatis. II est a regretter qu'il ne se soit pas etendu davantage sur cet animal si peu connu qu'il n'a pu etre encore admis dans les catalogues niethodiques. Tout ce qu'il rapporte du Chacal du Caucase doit avoir aussi beaucoup d'importance pour les naturalistes. II croit , ainsi que I'iillas et Guldenstsedt , que cet animal est lu souche du Chien domestique ; il serait intcressant de savoir jusqu'a quel point ce Chacal ressemble a celui de I'lnde, qui , comme on sait est dif- ferent de celui du Senegal. Tout ce que rapporte M. Tilesius donne lieu de penser qu'il en differe aussi , et il est en effet bien vraisemblable qu'on a reuni sous le nom de Canis aureus plu- sieurs especes de Chiens. Ce qu'il nous apprend du Corsac , d'apres lui et d'apres Habit- zel , ajoute aussi beaucoup au peu qu'on en connaissait , quoique plusieurs de ses assertions soient de nature a faire naitre des doutes. L'on pent dire en un mot qua plusieurs egards, les trois animaux dont il donne I'histoire sont a present aussi connus que les plus comrauns de nos contrees. II est toutefois facheux que ce savant observateur ne soit pas entre dans plus de details sur les formes singulieres de la tete des Isatis, et ne nous ait pas appris s'il existe quelque difference en- tre le systeme de dentition de ces animaux et celui des autres especes du genre auquel on le rapporte ot dont il semble s'ecar- ter un peu. II aurait egalement pu nous apprendre si les Isntis et les Corsacs avaient une pupille ronde semblable a celle des Chiens, ou une pupille allongee comme celle des Renards; par-la, nous saurions s'ils sont des animaux dlurnes ou nocturnes et auquel B. TOMK 1. 0 8 2 Zoologie. des deuK groupes que forment les especes du genre Canis, ils ap- partiennent; car, pour son Chacal, les analogies qu'il montre avec celui de I'lnde ct celui ilu Senegal, permettent de presu- mer qu'll appartient au groupe des Chiens diurnes. En termlnant son travail M. Tilesius nous apprend encore I'existence en Russle du Renard comiuun ( Canis Fulpes) , du Renard charbonnier [Canis Alopex, Linn.), et d'un Renard noir qu'd croit etre le Canis Lycaon, Linn. , mais qui pourralt etre, comme le pensait Pallas, una variete du Renard comniun, ou, ce qui est encore plus vraisemblablc , une espece parliculiere. Je ne dois pas negliger, en terminant cet article, de rappeler avec I'editeur de ces memoires que c'est a M. de Denildoff qu'on doit presque tout ce qui etait connu jusqu'a present sur le Cor- sac , ct que la figure que donne Buffon sous le nom d'Isatis, ( Supp. , torn. 3, pi. 17 ) est celle d'un Corsac. En effet, M. de Demidoff la lui avait envoyee sous ce nom par rintermediaire de Collinson, et o'est par erreur qu'd crut y reconnaitre celle d'un Isatis. F. C. 126. Figures de quadhupkdes carnassiers. Un habile gra- ■veur anglais, M. Thomas Landseer , a public 20 j)lanches d'ani- maux feroces, d'apres Rubens, Riedinger et autres grands mai- tres, acconipagnees d'un texle descriptif. Voici le tilre de cet ouvrage : Twenty engravings of (ions , tigers , panthers and leo- pards.he journal hollandais Letterbode de Harlem (sept. i8a3), en annoncant cet ouvrage dont il n'indique pas le prix, cite entre autres avec eloge la planche 3*^. representant des lions d'a- pres Rubens; la 6<". representant un combat d'animaux d'apres le dessin de M. Landseer lui-nieme; enfin la ic. , ou Ton voit un tigre fcmelle, dessin^ d'apres nature. C. M. 127 Sur l'anatomie de i/ORNiTHORyNCHUs paradoxus; par le D'. Knox. II a ete adresse, depuis quelques mois , qualre memoires sur la structure anatomique de VOruithorynr/ius paradoxus , au se- cretaire de la Soriete fFerncriennc-, avec des dessins representant I'cperon, la glande qui secrete le venin, la situation des visceres de I'abdonien, les organes de la generation, etc., etc. La Societc doit publier ces memoires dans le volume prochain de ses Transactions. On a cru, en attendant cette publication, qu'il serait agreable au public d'avoir un aper9U des dccou- Zoologie. 83 vertes les plus importantes du D^ Knox. L'exemplaire de I'Orni- tliorliynque qui a servi a ces descriptions avail etc envoye par le goiiverneur general de la Nouvelle-Galles du sad, Sir Tho- mas Brisbane, au Musee de I'universite d'Edinbourg, et M. le professeur Jameson le donna a M. Knox pour le dissequer. La plu])art des organes sont conserves, et le squelette de ranimal se trouve dans ce musee. Le premier inemoire con- cerne /es Organes sensoriaux et V anatomie de la glande et de I'dperon. L'auteur fait observer que rOrnilliorliynque a ete examine deja par plusieurs anatoniistes anglais, fran- cais et allemands; que la plus grnnde partie de ce qui a ete public sur les organes exterieurs, les dents, les muscles de la deglutition , etait tres-exacte ; mais que d'autres parties de I'ani- mal , par exemple les os, etaient traltees superficiellement, tandis que le systeme nerveux avait ete entierement neglige; que d'au- tres organes ou connexions d'organes, par exemple la glande qui secrete le venin et I'eperon, n'avaient pas du tout etc com- pris , et que les erreurs les plus grandes regnaient sur ces par- ties. Le Dr. Knox attribue ces erreurs a I'etat de mutilation oil se sont trouves proljablement les exemplaires soumis a la dis- section. L'auteur a etudie et decrit les Organes des sens autant 'pi'il lui a ete possible de le faire sans detruire le squelette qu'il lillait conserver. Les tegumens generaux sont I'orts et solides. Les polls dont I'animal est couvert sont de deux especes, les uns sont fins et soyeux, les autres forts, et ressemblent plus a des soies qu'a des polls. Ces derniers se trouvent surtout sur la queue de I'animal qu'on peut comparer a celle d'un caslor; ils etablissent ainsi une sorte de rcssemblance entre les Ornitlio- rhynques et les Ecliidnes. La force et le deveJoppement du pa- niculc cliarnu ajoutent encore a cette analogic. Le bee , cette par- ticulariteremarquable de rOrnithorhynque, est considere comme un organe du toucher, au moyen duquel I'animal cherche sa nourriturc. Le grand nombre de nerfs qui s'y rendent, prove- nant de la cinquieme paire, est etonnant. L'auteur clierche a elablir, ct avec vraisemblance, que ce n'est pas un organe du gout. Les rcplis latcraux de la peau du bee n'augmenlent pas autant qu'on le croyait I'etendue de la surface sensible. Ce memoire conlicnt surtout beaucoup de details sur I'organe de I'ouie. II parait que I'animal ne manque pas tout-a-fait d'o- reille externc, comn)e quelques anatoniistes I'avaient dif; mais 84 Zoolnpe. que I'expansion cartllagiiieuse du conduit niulitif externc, qui forme uue veritable conque, se tiouve immedialement sous les ti'gumens g(5ndr;iux , et est si larhemcnt unic a ceux-ci, qu'elle est capable de produire des naouvemens considerables a I'aidc de muscles qu'y envoie le panicnle charnu. La cavite du tyni- pan est decrite tres-exactement : Tc'trier ressemblc parfaitemenf a I'os analogue chez les oiseaux , inais le marteau a une certaine analogic avec le meme os de certains mamraiferes. L'enclume n'cxiste qu'a son etat rudimentaire , c'est-a-dire qu'elle n'est pas complete, mais seulemcnt distincte. II resulte de ces faits que I'analogie qu'on avail admise entre cet animal et les oiseaux, ou les reptiles, n'est pas aussi grande qu'on le croyait. iVous ferons voir tout a I'heure que les autres dc^tails anatomi- ques contribuent aussi considerablement a annihiler ces passages admis, et a ramencr rOrnithorhynque male aux caracteres des mammiferes. Rien n'est anssi singulier dans I'aiiatomie de TOrnithorhynque paradoxal, que la structure de la glandc qui secrete levenin, etque I'eperon; ces organes, qui n'etaient pas bien connns, out ete (!'tu- dies avec soin par M. Knox. li a demontre qu'il etait facile de les dissequer. La glande a venin, qui est grande, est situee presqu'iramedia- tement sous les tegumeiis et pres de I'articulation de la cuisse avec le bassin; il en part un canal qui descend derriere la cuisse et la jainbe, pourse terminer dausun petit sac, sitne dans la pro- fondeur de I'excavation du pied. De ce sac part un autre canal mem- braneux qui va presque dansl'eperon, et m^nie jusqu'a sa pointe qui est ouverte, pour laisser passer le fluide venimeux seciete par la glande, et le verser dans les plaics que I'Ornithorhynque fait a d'autres animaux. Toute cette serie d'organis ressemble a I'appareil venimeux et particulier aux dents de quelques ophi- diens. La glande a venin a pres d'un pouce de long sur-i- pouce de large. C'est une glandc conglomeree, c'est-a-dire qu'elle est composeedc plusicurs petitesglandesquisontsilueesdans un tissu d'une texture diflerente, sans doute dans dii tissu cellulaire. Eile est situee en long par rapport au racliis; elle recouvre plu- sicurs muscles rotateurs de la cuisse, \e paniculc charnu et une petite quantite de tissu cellulaire lache, recouvrant I'os inno- mine, et I'articulation coxale. Le meinoire est accompagne d'un excellent dessin de RL Lizar. Zoologie. 85 Le deuxieiiie meinoire renfcrine dcs observations sur les oi- gancs digestif's et leurs ;ippendices , ainsi que sur les organes de la respiration et sur la circulation. L'auteur Irouve la description de ces parties donnee par d'autres anatomistes, surtout par M. Cuvier , si exacte , qu'il regarde comma tres-difficile, et mt- me corame impossible d'y ajouter quelque chose de nouveau. II croit qu'on a perdu de vue jusqu'ici certains rudimens de dents molaires, qui sont situes au devantde celles qu'on connait. I! croit avoir decouvert une petite glande parotide, qui communique- rait immediatement avec les sacs des joues; les glandes sous- maxillaires sont tres-distinctes , et leur canal excreteur qui s'ou- vre immediatement sous la langue, est facile a injecter avec du mercure. Toutes ces glandes salivaires sont volumineuses. L'anatomie des autres organes offre une analogic decidee avec la structure des ma mm iferes. Le coeur pre>>ente peut-etre quielque chose du caractere ornithologique; les valvules, qui sont sifiiees a I'entrce de la veine cave dans I'oreillette droile , paraissenf etre musculeuses dans leur plus grandeetendue, et la valvule auriculo- ventriculairc droite est plutot musculeuse que simplement mem- braneuse. Le troisieme memoire est une description detaillee des orga- nes de la generation. Apres la glande qui secrete le venin et leper^n , ce sont les organes de la generation sur lesquels les anatomistes ont emis les opinions les plus divergentes et souvent les plus erfonees. M. Knox a demontre i'existence d'un canal ex- creteur du sperme, separe de I'uretre proprement dit ; le sperme, apres avoir ete verse dans i'uretre par les vaisseaux deferens, est transmis de la, par une petite ouverture arrondie, dans une cavite oil se terminent les canaux excreteurs des glandes de Cowper, et de cette cavite commune part le veritable canal semi-^ nal, qui est sitiie dans I'epaisseur du coips du penis et sc termine en avant par huit maminelons coniques , pourvus d'ouvertures. La plupart decesfaits avaient eteindiqu(5sparsir Everhard Home, dans les Philosophical Transactions, maisils avaientete negliges par les anatomistes du continent. Nous voyons done qu'ime seule dissection exacte renverse toutes les speculations, qui etaient nees de I'admission des particulariles des organes de la genera- tion; partlcularites qu'on regardaient comme suffisantes pour placer rOrnithorhynque parnni des animaux d'liiie structttre cn- licrement o])posec. 86 Zoo logic. Le quatrleme memoiie, qui a pour objet les systeraes osseux, musculaire et nerveux, contleiit des rechcrclies tlotuillecs sur le caractere dcs os qui forment I'c'paule et le sternum , pour Icsquels I'auteur n'a pas jju trouvcr les analogues chez les inaniuiiferes. C'est en cela que la structure de rOrnitliorhyuque [)reseute le plus d'anoinalies et se rapproche le plus de la structure des reptiles. Le systerae nerveux est represente coinmc absolurneiit seniblable a cclui des nianimiJeres, de maniei'e que les analogies d'apres lesquelles on cherchalt a rapprocher rOrnltliorbynque des oi- seaux, se niontrent absolument forcees et inexactes. L'auteur n'a pas encore eu loccusion de dissequer un Ornithorhynque femelle. Brkschkt. J 1^8. Sur l'etat actuel dk nos connaissancks relativeinent a rornilhologie du Groenland ; par le prof. Reinuardt. ( Tid- shriftfor nat. vidensk. Copenhague ; iSaS ; N'\ 7, p. 52.) L'auteur de cet article commence par enumerer les cin- quante especes d'oiseaux indiquees par Otto Fabricius, dans sa Fauna Groiinlandica, en ecartant les doubles emplois occasiones par I'age et le sexe, et en ajoutant les noms adoptes posterieu- rement. II decrit ensuite les especes decouvertcs dans le nieme pays, depiiis la publication de cet ouvrage, au nonibre de dix en- TJroii , et discute les especes indiquees par le (-ayrtr Sabine^ dans C^^ les Trans. Liim. II termiue cet article par des considerations re- latives a la zoologie gcogiapliique. Les oiseaux de I'lslande out en general beaucoup de rapport avec ceux du Groenland , niais cette ile en a 87 especes, et le Groealand n'en a qu'euviron (io. La plus grande difference qu'il y ait, sur ce point , cntre ccs deux pays, vient de ce que I'lslande n'offre point de forjncs propre- metit americaines , tandis que, dans le Groenland, la nature parlicipe de TAmerique €t de I'Europe. Un fait remarquable, c'est (jue, quelques oiseaux qui s'elevent fort au nord en Europe et en Islande, nc se trouvent pas, ou du moins n'ont pas encore ete trouves au Groenland. Tcis sont les oiseaux du genre Podiceps, le Cjc/iii.i rnuxicus, le Tuidiis ilia- cus, et beaucoup d'especes de Canards. I'anni les oiseaux du Groen- land propres a la region arclique , c'est-a-dire , dont au plus un petit nombre d'individus s'avancent au sud jusque vers le 5^" lat. N. , I'anteur cite les especes suivantes : I'^i/co islnndicus , Slnx NjTtea, Emberiza lapponica, Tctrao Logo pus, Larus rburncus. Zoologie. 87 L. leucopterusy et en quelque sorte L. glaucus ; Alcaimpennis , Uria Briinnichii , Carlo cristatus. Anas spectabilis, A. mollissi- ma , A. glacialis, A. histrionica. Outre une quarantaine d'oiseaux, qui sont coinmuns a I'Euiope et a TAraerique , le Groenland en a qu'on peut regarder comme appaitenant plus particnlierement a I'Europe , tels que les Carbo connoranus , C. cristatus , Colym- bus septentrionalis , Saxicola OEnante, Tringa maritima ; et d'autres qui sont absolument americains , savoir : les Falco leuco- cephalus, Strix Asio, une espece voisine du Sylvia Troglodytes , Lurus bicolor et Larus Sabini, peut-etre aussi I'Anas hyper- borea. C^ ]\I_ 129. Nouveau recueil de planches coloriees d'ois«aux, pour servir de suite aux planches enluminees de Buffon , par MM. Temminck. et Laugier. Prix de chaque liv., ou de 6 planches imprimees en coulcur, i5 fr. Paris et Amsterdam, Dufour et Ed. D'Ocagne. Dans I'un des derniers cahiers du Bulletin pour iSaS, nous avons fait connaitre la belle entreprisede MM. Temminck et Lau- gier, et donne la table des quatre premieres livraisons qui commen- cent ce recueil, lequel n'a eprouve aucunc interruption, et dont ch.iquemois volt exactement paraitreune livraison, composee de six planches et d'environ une vingtaine de pages de texte. Les especes comprises dans les onze livraisons que nous allons examiner, sont au nombre de 90 , savoir : Dans la ¥«. livraison : PI. 25. Buse roussatre , Falco rutilans. (Lichtenstein). Du Bresil. -- PI. 2G. Vautour indou, J'ultur indicus. (Lath.) De I'lnde. — PI. 27. Chouette de I'Oural , adulte ; Strix uralensis. (Pallas.) — PI. 28. Grimpart proraerops (i) , Dendrocolaptes procurms. (Temm.) Du Bresil. — Pi. 29. Phile- don grivele, Meliphagn inaculata. (Temm.) Nouvelle-Hollande. — Philedon reticulaire , Meliphaga reticulata. (Temm.) Nou- velle-Hollande. — PI. 3o. Gobe-mouche a gorge bleue, male; Muscicapa hyacinthina. ( Temm. ) De Timor. — Id. ib., fe- melle , id. ib. VI«. livraison. — PI. 3i, CatUarte vautourin, Cathartcs vul- turinus. (Temm.) Nouvelle-Californie. — Pi. 32. Aigle a queue (i) C'est le PioHCiiIe li bee recourbt: , dont MM. Qtioy vl Gaiitiard oiil rapportti les deux indiviJiis (jui existent an Museum de Paris. S8 Zoologie. tSfag^e, A<7/ro /«coj^«j. (Cuvier.) Wouvelle-Hollande. — PI. 33. A.\g\eboni:,FaUo pennatus. (Lath.) D'Europe. — PI. 'i/i. Cliouette OCcipitjiJe, Strix occipitalis. (Temm.) Du Senegal. — PI. 35. Caillenattee, male et femelle; Pen/ix textilis. (Temm.). Du Ben- gale. — PI. 36. Tangaia a miroir, mile et femelle; Tanagra speculifera. (Temm.) — Tangara vert-j.iunet, male; Tanagra vi- ridis.iyieiW.) A.Ta.. merid. Vile, livraison. — PI. 37. Caracara noir, adulte; Falco ater- rimus. (Temm.) Du Bresil. — PI. 38. Faucon bidente, adulte; Falco bidentatus. (Lath.) Bresil et Guiane. — PI. Sg. Chouette Cabour6, Strix pumila. (Illiger.) Paraguay et Bresil. — PI. 40. Coracine ignite, Coracina scuta ta (Temm.) Du Bresil. — PI. 41. BecasseauTemmine,jeune; Tri/igaTemmiiicfiii.{he\i\{iT.)^\iTo\)t. — Becasseau albane, enhiver; Tringa albescens. (Temm.) Ocea- nique. — PI. 42. Tangara a plastron, Tanagra thoracina. (Temm.) Perou et Bresil. — Tangara citrin, male; Tanagra ci- trinella. (Temm.) Du Bresil. yill«. livraison. — PI. 43. Autour a collier roux, male, adulte; Falco torquatus. (Cuvier.) Nouvelle-Hollande. — PI. 44. Buse ptilorliynque, adulte; Falco ptilo?hynchus. {Temni.') Tie Java. — PI. 45. Faucon cressellicolore , femelle adulte, Falco punctatus. (Cuv.) De I'ile de France. — PI. 46. Chouette Mauge, Strix Maugei. (Temm.) Des Antilles. — PI. 47. Pluvitr a face noire, male adulte; Charadrius nigrifrons. (Cuv.) Oceanique. — Pluvier a face encadree , male adulte; Charadrius ruficapillus , (Temm.) Oceanique. — PI. 48. Tangara a bandeau , male ct femelle; Tanagra vittata. (Temm.) Du Bresil. IX*. livraison. — PI. 4g. Aigle oceanique, adulte; Falco Icu- cogaster. (Lath.) De la Nouvelle-Hollande. — PI. 5o. Hibou africain , adulte ; Strix nfricana. (Temm.) Du cap de Bonne-Es- perancc. — PI. 5i. Averano Guira-punga, male adulte; Casnia- rhjnchos variegata. (Temm.) Bresil. — PI. 52. Ganga unibande , male; Pterocles arenarius. (Temm.) Espagne et Russie.^ — PI. 53. Ganga unibande , femelle; id. (Temm.) Td., ib. — PI. 54. Manakiu rubis, mile et femelle; Pij^ra strigilata. (Neuwied.) Du Bresil. — Manakin a t^te rouge , Pipra rubra - capilla. (Brisson.) Guiane. X". livraison. — PI. 55. Caracara Urubiiinga, jeuue; Falco Urubitinga. (Lath.) Bresil et Guiane. — PI. 56. Buse a aiies lon- ^xmh, jeune; Falco pterocles. (Temm.) Amerique meridionale. Zoologie. 89 — PJ. 57.Hiboiialiuppescourtes,A/7.ry/ir«/)AM/w5.(Sav.)Egypte. — PI. 58. Pie Acaliee, adulte; Cb/T«*^{7e«f«i.(Illig.) Paraguay et Bresil. — Pi. Sg. Pic verl-clore, male; Picas aurulentus. (Illig.) Du Bresil. — Pic Mace, male; Picas Macei. (Cuv.) Du Ben- gale. - — PI. 60. Tunix Meiffren , male ; Hennipodius Meiffrenii. (Vieill.) D'Afrique. — Turnix combattant, male; Hemipodius pugnax. (Viell.) Java. XI^. livrais. — PI. Ci. Cymindis a bee en liamecon, adulte; Falco hamatus. ( Illig. ) Bresil. — PI. 62. Ilibou a gros bee, adulte; Strix macrorhynchus. (Temm.) Amerique sept. — PI. 63. Bruant commandeur, male; Emberiza gubernatrix. (Temm.) Buenos-Ayres. — PI. 64. Bruant commandeur, femelle ; idem. ( Temm. )Ibid, — PI. 65. Malure galactote ; Malurus galactotcs, ( Temm. ) Nouvelle-Hollande. — Malure longibandes ; Malurus marginalis. (Reinwardt.) Java. — PI. 66. Oiseau-mouche Langs- dorff, male; Trochilus Langsdorffi. (Vieill.) Du Bresil. — Oi- seau-mouclie Chalybe ; Trochilus chaljbceus. (Vieill.) du Bresil. — Oiseau-mouclie a queue singuliere, male; Trochilus cnicu- rus. (Vieill. ) Bresil et Trinite. Xlle, livi-aison. — PI. 67. Auiour a bee sinueux , jeune; Falco pen syh'anicus. (Wilson.) Ameriq. sept. — PI. 68. Chouelte brame , adulte; Strix brama. (Temm.) Inde , Pondichery. — PI. 6().Calao a casque sillonne, adulte ; Buceros sulcatus. (Temm.) Arcliipel des Indes. — PI. 70. Drongo azure, male; Edolius puellus. (Reinwardt.) De Java. — PI. 71. Turdoide a epaulettes rouges, Tardus phoenicurus. (Temm.) Afrique. — PI. 72. Grim- par f'auvette, Dendrocolaptes sylviellus. (Temm.) Du Bresil. — Sittine bibande, Xenops rutilus. (Lichteinst.) Du Bresil. — Tor- chepot voile, Sitta velata. (Temm.) De Java. XlIP. livraison. — PI. 73. Autour tyran, adulte; Falco Tj- rannus. (Neuw.) Du Bresil. — PI. 74. Hibou Retupa, male; Strix ceylonensis. (Lath.) Java , Ceylan. — PI. 75. Colin Sonnini, male; Perdix Sonnini. (Temm.) De la Guiane. — PI. 76. Br^ve thoracique, male; Sitta thoracica. (Temm.") Guiane. — PI. 77. Pie-grieclie a casque, male et femelle ; Z(7/?«m^//o«^?/^//.v. (Lath.) Kouvelle-Hollande. — PI. 78. Pardalote pointille, male et Icmclle; Pard(dotus puiictatiis. (Vieill.) Nouveile-Hollande. XIV*. livrais. — PI. 73. Autour a calotte noire , adulte ; Falco atricaj)illus. (Cuv.) Amerique merid.— PI. 80. Hibou Asio, male, adnllc ; Strix Asio el ncrvia. ( Lath. ) Ameriq. seplent. — PI. S 1 go Zoologie. Perroquet Kakatoe rosalbin ; Psittacus Cos. (Kulil.) Nouv.-Holl. — PI. 82. Caille a venire perle , male, Perdix striata. (Lath.) Madagascar. — PI. 8'J. Hirondelle longipenne , Hinindo longi- pennis. (Reinw.) Java. — Hirondelle orientale , Hirundo Java- nica. (Lath.) Moluques et Java. — PI. 84- Souimanga along bee, Nectarinia Inngirostra. (Reinv^^. ) Java. — Souimanga modeste, Nectarinia inornata. ( Temm. ) INIoluques. XV". livraison. — PI. 85. Blilan Riocour, adulte ; Falco Rio- courii. ( Yieill. ) Senegal. — PI. 86. Autour a gros bee, jeune ; Falco i/ingnirostris hor/iotintts. Bresil. — PI. 87. Autour multi- raie, male, adulte; Falco striolatus. (Temm.) Guiane. — PI. 88. Crinon barbu, male; Criniger barhatus. ( Temm.) Afrique. — PI. 89. Barbu souci-col, male; Bucco arrnillaris. (Temm.) Java. — Barbu gorge-bleue, male; Bucco gularis. (Reinw.) Java. — PI. go. Pic trapu, male et femelle; Picas concretus. (Reinw.) Java. Q.-Y. l3o. HiSTOIRE NATDRELLE DES OISEAUX DE l'AlLEMAGNE (nOUV. edit, en allcmand); par J. A.Naumann; publiee par livr., form, gr. in-8, av. pi. col. Chez Fleischer, a Leipsig. II a dtja paru , de cet ouvrage, trois parties contenant o3 pi., dont le prix total est de 55 rixthalers , et Ton promet que I'ou- vrage sera prompteraent termine. Pour en faciliter I'acquisilion, I'editeur propose de le diviser enlivraisons du prix de 2 a 4 rix- thalers, que I'on pourra prendre successivement. ( Gazette, litter, dlena, sept. i823.) i3i. The British Warblers , containing six beautifully colou- red figures of the most interesting birds of passage , belonging to the genus Sylvia; by R. Sweet. Prix, 7 sh. 6 d. [^Bibl. du Roy. des Pays-Bas , n"^. d'oct. iSiS. ) Cerecueil, de 6 pi. cxecutees avec luxe , est destine a reprcscnter les oiseaux chanteurs de la Grande-Brctagne, qui sont tous de passage , et qui appartiennent au genre Syhia de Linn. i32. Description d'une nouvelle espece de Tortue et de trois espcces nouvelles de Scinques, rapportces par MM. Quoy el Gaimaru ; raemoire lu a la Soc. d'hist. nat. de Paris , le 7 nov. 1823, par M. Gaimard, memb. corresp. de cette Soc, etc. Tortue noire. Testudo californiana, Qnoy ct Gaim. — Ca- ra.Lt. esscn. Testudo loto corpore nigra; testa giibd. ; scuieUis Zoologie. oi dorsalibus priori posterloriqiie elcvatis ; loricce cunctis marginc striatis; lateribus suhcarinatis. — Dimensions. Largeur de la carajjace, i pi. 3 lignes; longueur, i pi.; circonference, i pi. 5 po.; longueur du plastron, 9 po. i ligne; largeur, 7 po. 3 lignes. — Fatrie. La Californie. Cette tortue fut donnoe vivanle aux lies Sandwich a M. de Freycinet, par un capitaine americain. Scinque jaune et noir. Scincus nigro-lutcas ; Quoy et Gaini. — Caract. essent. Scincus corpore nigra , luteo iwicgato ; pedi- bus a:qualibus ; digitibus illis hominis similibus ; cniidn tereti apice obtusd. — Dimensions. Longueur du bout du museau a I'anus, 9 po. ; longueur de la queue, 5 po. — Patrie. La Nou- velle-Galles du sud,au dela des montagnesBleues. Scinque a flancs noirs. Scincus vittatus , Quoy el Gaim Car. essent. Scincus supra fuscas, subtiis albus ; vittd laterali nigra; digito posteriori penultimo longiore ; caudd quadrangulatd , squammarum duabus seriebus distinctd. — Dimensions. Lon- gueur du bout du museau a I'anus, 3 po. 2 lignes. — Patrie. La Nouvellc-Galles du sud , rade de Sydney. Scinque a queue coroprimee. Scincus Compressicauda, Quoy et Gaim.— Caract. essent. Scincus caudd comprcssd, corpore hn- giore; lined subalbd longitudinali, supra dorsum, duabus nio-fi- cantibus comitatd. — Dimens. Longueur du bout du museau a I'anus , 3 po. 2 lignes; longueur de la queue , 6 po. 9 lignes. Patrie. La Nouvelle-Galles du sud , au-dela des niontagnes Bleues. Desm. l33. SUR nES REPTILES OBSERVES A LA MENAGERIE nEVlENNE;par M.FiTziNGER.(.^/rA.///r Gesc/iic/it, etc. Hcnne ,iS7.'i, n°. Sg.) Get etablissement possedait dernicreraent un grand nombre de reptiles exotiques vivans, parnii lesquels on cite celui que I'auteur de I'article a nomme Caretta virgata ( Chelonia vir- gata de Dumeril) , venant de Saint-Domingue; le Testudo /««/•- iv««/./ de Schopf, venant d'Egypte; le Testudo madagascarien- sis, Commerson; le Testudo Schweigeri de I'auteur, la plus grande tortue de terre que I'on connaisse (apportee du Bresil); le Crocodilus acutus , amene de Saint-Domingue; le Crocodilus Sclerops Schn., du Bresil ; le Chamceleo AJricanus Laur. d'Egypte. Mais ce qui est encore plus remarquable, ce sont un Boa Ja- culus et unc Fipera cerastes vivans , venant d'Egypte , qui ont sur le ecu unc longue criniere qu'ivec un pen d'altenlion on ()2 , Zoologie. 1 t'counail ;ubejnenl pour ^tie arlifitielle. L'auteur ditque ces sortct tie monstres sont I'ouvrage de quelques cliarlatans (^gyplieiis qui grefl'eut sur la tete de ces serpens , soil des dents de rats ou des doigts d'oiseaux; soil des epines, soit des crins, etc. ; comme ailleurson a implante des andouillersde chevreuils sur la tete des lievres , et des ergots de coq a la place de la crete de ces oiseaux. Onmontrait a Vienne, en mai 1823, trois Crocodiles vivans de I'cspece a Lee de brochet nonimee Crocodilus Lucius, qui se trouve dans le Mississipi. C. M. i'34. SoR LE COBRA Coral ou Cobra coraksdesBrasiliehs, par Je prince Maximilien de Neuwied. (^Noi\ Acta Acad. Cois. Leop. Carol. Nat. Cur.; to. X. ir". part. p. 106, avec i pi. col.) • M. le Prince de Neuwied a donne, dans ce memoire, un echan- lillon des objels nouveaux et curieux rapportes de son voyage au Bresil,et dont il publie aujourd'hui I'ensemble. Ce memoire renferme la description de 4 especes de serpens qui, par la res- semblance de couleur gencrale d'un beau rouge de corail , sont appeles au Bresil Couleiivre Corail , Cobra coral ou Cobra coraes. Ces 4 especes sont 10. Elaps corallinus , rapporte avec doufe , au Coluber fuhdus de Linne , et represenle dans une belle figure pi. IV. 2°. Elaps Marcgravii , figure depuis dans Abbild. zur Naturg. Brasiliens. 3« livr. (Voy. le torn. 4 du Bulletin, i82'3, n<>. 338.) 3". Coluber forinosus , et 40. Coluber venustissiriius , figu- res tous deux dans I'ouvrage cite. (Voy. tom. 3 du Bulletin, 1823, n». 399.) F. i35. Description d'un squale de tres-grande dimension , pris sur la cote de New-Jersey, aux ILtats-Unis, par M. C. A. Lesueiir , avec i pi. {Journ. de I' Acad, des Sc. nat. de Phil. ; nov. 1822 ; tom. 2 , n". 11.) En 1821 , plusieurs poissons de cette espece furcnt pris sur les cotes des Ktats-Unis , et montres sous le nom de Leviathan, et de Serpent de mer etcnnant , pourvu de pieds , parce qu'on prenait pour des membres , les appendices des organes de la generation « ^/^^/VV% X GEOLOGIE. iSg. 4e. Suite du Memoire de M. Conybeare sur la carte geologique de I'Europe. ( Ann. of P/alos. , sept. iSaS. ) ( F. le 3«. vol. du Bulletin de i8ii3, p. aSi.) Lacraie. Cette formation s'etend sur un vaste espace, puis- qu'elle va dcs Lords de la Tamise a ceux du Dniester, etnieme, suivant IcD'. Clarke , jusqu'h ceux du Don. On pent du molns supposer, par analogic , quelle existedans le centre de I'Europe, quoiqu'eile sederobe a I'observateur dans plusieurs parties , etant recouverte soil par des terrains de sediment plus recens (comme aux environs de Paris), soit par des sables et autres terrains quel'auteur nomme dilm'iens (comme dans les grandes bruyo- res du nord de I'Alleniagne). On conuait suHisamment par les cartes geologiques de France et d'Angleterre les limites du bassin de craie dans ces deux pays. Sur les bords do la Baltique, cette substance, sortant dedessous des terrains d'alluvion, se montre a Tile de Moen, voisine de celle de Seelande en Danemari. et dans le sud de la Scanie, ainsi que dans I'ile de Rugen qui tient a la Ponierauie. Les mineralogistes allemands nous out fait con- naitre I'existence de plusieurs lambeaus de craie chloritee verda- tre, en Westphalle; et M. Conybeare a reconnu, tout pres du rocher de gyjjse de Lunebourg , une carrlere qui avail echapjx; jusqu'alors a I'attention des observateurs, et oii Ton trouve de veritable craie, avec la plupart de ses fossiles accoutumes et ses rognons de silex en bancs alternalifs. M. Boue cite aussi des cou- ches appartenant a la partie inftirieure de cette formation entrc Goslar, Halberstadt et Quedlinbourg, ainsi qu'a Prentzlow. L'Al- lemagne meridionalc parait offrir aussi des inarnes cretacees et de la craie chloritee , le long du pied drs Aipes; comme il y en a B. Tome I. -^ q8 Geologic. nussi, suivant M. Bone, en pliisieurs enchoits dii h.issin de la Boheme, et mtme dans la vallce de TElhe, pivs de Drcsdc. La craie se retrouve en Pologne, oil elle forme une suite de collines paralleles aux Carpathes, et se piolonge par Leraberg jusque dans la Riissie. M. Beudant en a marque sur sa carte, au .N. du Dniester , jusqu'au N.-E. de Zaleszy/.y ; et , si I'on en croit M. Strangways, celte localite serait la seule bien constatee en Russia; ce que M. Engelhanlt appelledela craie, et qui serait en Crimee, etant plutot un terrain Icrtiairo. II est a desircr que ces points soicnt mieux constates, et qn'on nous f'asse connaitre Ics limites precises du bassin de craie dans I'E, et le N.-E. de TEurope. Hors de ce grand bassin central, la craie se irouve encore, lo. en Islande, ou elle forme la base des basaltes du N.-E. de celte ilc, et contient les memes fossiles que ceux d'Angleterre; ?.". dans le S.-O. de la France ; 3 '. en Espagne , pres de Ccrvera , sur la route de Barcelone a Lerida, du moins si Ton peut comp- ter sur les descriptions vagues qu'on en a; /,". en Italic, ou, sous le nom de Sfii<^lia, la craie couvre rextremite des monfagnes du Veronals. ^'- ^ '• l/,0. ZUR INTEIXEKTCVXI-TN UWD SUBSTANTIELLEN MoRPHOLO- GiE. Introduction a la Morphologic intellcctuclle et substan- tielle, relativement a I'origine et a la formation de la tcrre ; par W. nE Scniixz. !>■'•. livr., gr. in-8. Prix , i th. Leipzig; i8ai; Brockhaus. {Leipz. Litt. Zeit., imv. iSaS, p. 3o5 -^ />/., p. 'ill) La morphologic est I'etude de la vie comme image ; elle doit comprendre non-seulcment la vie dans la nature, mais encore ce qui se passe dans I'esprit par rapport a la creation et a Toriginc du "lobe. Celte espece de definition obscure du titre monire deja asscz que c'est une dissertation de cctte ecole philosophique de TAIlema^ne, qui se plait malheureusement a obscurcir les idees au moyen d'un araaigamc singulier de phrases plus baroques les uncs que les autres. Comme il ne reste rien a I'esprit apres avoir luce verbiage, une analyse devient non-seulement inutile, mais mcme impossible; d'ailleurs Ic recenseur dc la gazette n'y trouve our des mots vides d'idces, ct n'cn lone que I'imprcssion et le papier. Geologic. 99 I 41, ESSAI sua LA CONSTITUTION GEOGNOSTIQUE TF.S PYRENEES ; par J. DE Charpentier, directeur dcs mines du canton de Vaud ; ouvrage coiironne par rinstitut royal de France ; av. une planche et une carte geognosiique des Pyrenees, i vol. in -8. de 65o p. Prix : i3 fr. Paris; Levrault. L'auteur a divise son ouvrage en trois parties. II consacre la pre- miere a decrire la structure physique exterieure des Pyrenees. II y reunit un grand nombre d'observations sur la chaine en gene- ral et ses dit'ferens rameaux, ses vallees, ses principals cimes , leurs "laciers, etc. II i'ait voir cpje la direction du faite de la chaine, quoiquc partout la mcme, n'est pas une ligne continue, mais quelle est formeededeux ligncs paralleles eritre elles, et se joignant par une ligne coudee vers la source de la Garonne. Si, en. partant de la Mediterranee , on suit la ligne de faite en allant vers I'ouest-nord-oucst , et qu'on prolonge cette ligne jusqu'a rOcean, apres avoir passe la Garonne, ce prolongement se trou- vera assez constamment a une distance de 16,000 toises , aunord- nord-est de la ligne de faite, de la partie de la chaine qui conti- nue a I'ouest de la Garonne. L'auteur ayant verifielui-meme tous cos documenssurla struc- ture des Pyrenees, les taracteres de structure qu'il attribue aux Pyrenees merlteront sans doute la confiance des geographes et des naturalistes. La seconde partie a pour objet de donner un apcrcu general de la constitution minerale des Pyrenees ; et la troisieme , une description detnillee des divers terrains que l'auteur y a observes. Les terrains des Pyrenees se rapportcnt en general a ceux qui ont etc observes ailleurs; ilssont disposes par bandes paralleles a la direction de la chaine; la stratification y presente aussi , du moins en general, la meme direction : ce qui confirme I'observa- tion analogue faite dans d'autres montagnes. Mais un fait remar- quable quepresentent les Pyrenees, est que la ligne des terrains les plus anciens , ou des granites , n'est pas la ligne du faite , qui en est rarement composee. Cette ligne, ou, coinme on I'a dit, cet axe granitique, est assez gencralement sur la pente septentrionalc. M. Ramond avait deja fait connaitre cette disposition , et M, de Charpentier I'a constatee sur un plus grand nombre de points; il I'a tres-bien representee par une planche qui est aussi destinee a donner une idee des conjectures auxquelles II a ete lOo Geologic . conduit sur Ics degradations qui ont pu modifier la forme origi- naire de la cbaine. EUe fait tres-bien concevoir I'exislence des terrains de transition, etmcme secondaires, qui ont ete observes en beaucoup de points sur le Ante meme des Pyrenees. Nous ne pouvons pas suivre I'auteur dans les details qu'il donne surchaque terrain. Ses descriptions sont faitesavee beau- coup d'ordre et de clarte, et toutes renfernient des discussions plus ou moins importantes qui ne peuvent qu'^tre tres-utiles aux pro^resde la geologic. A la fin des terrains secondaires, Tauteur a consacreun long article a cette roche amphibolique que M. Pa- lassou a fait«connaitre sous le nom d'ophite : elle sepr^sente dans les Pyrenees avec des caracteres de gisement tres-remarquables, qui ont jete beaucoup d'incertitude sur la place qu'on doitluias- signer dans la serie des terrains. M. de Charpentier parait n'a- voir pas adopte a cet egard une opinion bien determinee; mais le grand noinbrede faits qu'il a reunis, et les considerations qu'il y a ajoutees , contribueront beaucoup a faire resoudre cette question. Les descriptions de I'auteur sont appuyees d'une carte geolo- gique coloriee de toute la chaine des Pyrenees, sur une echelle assez grande pour pouvo'r y suivre les differentes formations. On y irouve principalement, et presque uniquement, les noms des lieux qui sont cites dans I'ouvrage. M. de Charpentier a reside quatre ans dans les Pyrtinees , et presque tons les falls qu'il rapporte ont ete observes, on au moins verifies par lui-meme. Nous pcnsons done que les geologucs lui accorderont une grande confiance , et que les voyageurs qui visi- teront apres lui les Pyrenees le prendront pour guide. Son ou- vrage doit surtout interesser les Francais, puisqu'il leur off're la description geologique detaillee d'une grande chaine quienglobe le territoire de six departemens. Nous ne doutons pas que le tc- moignage d'approbation que I'Academie royale des sciences lui a accorde en lui docernantun prix, ne coiitribue encore a le faire rechercher. "^^ 142 LeTTRES sur L\ MINERALOGIF. OU DEl'ARTEMENT DE LA Creuse , inserecs dans les A.nnuaircs de ce di'partemcnt pour 1823 ct 1824. Ces lettresjsignces du nom dc PJiilacide, sont ecrites par un homme inslruil qui habitc le pays, le connait bien rt I'etudie ciKore. Geologie. , loi La premiere lettre renferme une esqaisse geognostique du departement , dont le sol est presqne entierement compose de for- mations primordialcs, et dans lequel on ne connait d'autres ter- rains secondaires que des gresbouillers occupant des espaces pea etendus. L'auteur n'y a pas encore reconnu de formations inter- mediaires, qui existent peut-etre dans les cantons limitrophes du dcpartement de I'lndre. II indique successivement les forma- tions primordialcs dcg^/wwzVc, qui constituela presque totalite des terrains anciens du depart ement, de gneiss, deroches arnphibo- liques et de poiphjre. L'auteur fait remarquer que ce dernier terrain parait avoir rerapli le fond d'un bassin qui a refoule les eaux de la Vouise et de la Tarde , de maniere a leur faire pren- dre un conrs different de celui que semblait leur assiguer le re- lief general de la contree. II fait connaitre ensuite les terrains houillers qui reposent sur le granite dans six localites differen- tes du dcpartement (un seul de ces bassins houillers se trouve sur la limite des terrains de granite , d'ampliibole et de por- phyre), et indique aupres de Gouzon un passage du porpliyre au gres rouge blanchatre , et probablement de celui-ci au gres houiller. Enfin , par appendice, l'auteur indique les formations d'alluvion, qui sont en general pur^emcnt locales et peu eten- dues ; il fait seulemcnt mention particuliere d'un depot argilo- siliceux qui contienl une terre grasse propre a la fabrication des poteries , et d'une breche ferrugineuse remarquable qui se trouve pres de Cliatellus, en blocs isoles dans la terre vegetale. La seconde lettre, inseree dans I'Annuaire de 1824, a pour objet les richesses minerales du departement, et traite successi- vement, 1". des mines dc plomb : une seule est connue et exploi- tee a Morhat, le filon est tres-mince, mais tres-rcgulier ; 3". des mines d'antimoine: on en connait des gites dans qiiatre localites, dont deux ont etc faiblement exploites , un troisieme, celui de Villerange , pres Lussat, va devenir Tobjet d'une concession et d'ane exploitation; 3". des mines de houilles : on a reconnu des terrains houillers dans les bassins de la Creuse, du Thorion, du Cher, de la Veraux ; mais les seules mines exploitees sont celles du bassin de la grande Creuse, situees entre Ahun et Aubusson; ces mines, qui ne produisent annuellenient que 10 a 12 mille quintaux metriques dc houille, sont susceptibles d'un grand de- veloppement dans leur exploitation ; 4"- des indices de mines de fer qui se niontrent dans quatre localites differentcs; 5". des 102 Geologie. kaolins et des petunzes : ceux-ci sont assez communs; on n'a encore rencontr^ que des kaolins impurs dans certaines roclies granitiques (Ics beaux kaolins proviennent de terrains de gneiss et d'amphibole); 6°. des argiles, qui abondent surtout dans la vallee de la Creuse;7°. des^/w, dontplusieursparaisscntsusccp- tiblcs d'etre dobites en ineules a aiguiser ; 8°. des minvraux de con- struction , qui sont des granites et des porpliyres: plusieurspour- raicnt etre exploitcs et debitcs en gros blocs; les cbainons gra- nitiques les plus eleves fournissent les materiaux les plus tenaces. L'auteur indique ensuite comme plusou moins iijpothetiques , les indications qui ont ete donnees, sans renseignemens precis, sur I'existence dans le departement de la Creuse de i;ites de cuivrc, de pierre a chaux , de gypse , d'ardoise. II termine en appelant I'attention des habitans du pays sur les recherclies de mines et de carrieres , comme sur un objet de haut interet pour la contree. Une troisieme lettre, ayant pour objet I'etat actuel de I'ln- dustrie minerale du departement, et les moyens de donner a cette Industrie plus d'activite , est annoncee pour I'Annuaire de 1825. BD. 143. Description du pont naturel de L'AnnicuE; par L. A. n'HoMBKEs-FiRMAS. {Jour. de Physique et de Chimie , etc., mars 1823, p. i33. Nouv. Ann. des Foy., aout, p. 208; et Bibl. Univ. , juin. ) Le pont naturel d'Arc consiste en une arclie immense tra- versant une montagne a pic. L'auteur propose d'y faire passer la grande route de Barjac a Yilleneu\e-de-Berg. II expliquc la formation de ce pont au moyen de la chute d'un immense rocher calcaire , dont les fondcmens avaient ete mines par la riviere. II ajoute que Ton -voit encore I'ancien lit de la riviere, qui etait autrefois oblige de faire le tour d'une espece de pro- montoire calcaire. Cette roche est d'ailleurs fort caverneuse dans les environs , et a du ainsi se laisser facilement miner. De sembla- hles trous se trouvent non loin dupont et auhameau de Saint- Martin-d'Arc. La longueur de la voute est dc 78 pieds, la Lau- teur sous le ceintre de io3 pieds, la largcur au niveau de I'eau a 1G9 pieds, et I'epaisseur du massif du jjont 98 pieds ■^. A. B. 144. NouvELLES OBSERVATIONS sur Ic terrain qui contient, en Normandie (depart, de I'Orne ), le bois fossile a odeur de truffes; par J. Desnoyers. {Ann. des Scienr. nat., lom. 1*^'., pag. 38.) Geologic. io5 L'auteur annonce deux nouvelles localites du fossile en ques- tion , savoir , Econche et Frenay-le-Buffard, dans Farrondisse- nient d'Argentan. II commence par decrire le calcaire de Caen , qui prend souvent I'npparence du calcaire grossier de Paris , qui renferme des silex cornes dans une pate fine , et qui est connu par ses debris de crocodiles et ses fossiles. Ce calcaire forme souvent dans cette partie de la France, le sol des plaines , comme a Caen , a Falaise, etc. ; autour de cette dernicre ville des proeminences nombreuses de gres pourpre (gres rouge an- cien des Anglais ) et de scbiste intermediaire, percent les calcai- les sccondaires borizontaux , et forment des especes d'iles decri- tes jadis par M. Desmarest. Ces buttes enclavent des plaines qui sont bordees d'oolites jurassiques superieures, et de calcaire a polypiers ; tandis que les vallons de ces plaines offrent un calcaire oolitique blanc ou une rt'uuion de bancs argileux , calcaires et siliceux, appeles ordinairement calcaire d'Evrecy, et contenant la tarluffite. Mais cette substance se trouve encore en abondance pres de Falaise et Argentan , dans un depot de sables convertis superieurement en rocbe calcaire. L'auteur detaille ce gisement au moyen d'une coupe de la contree situee enlre la vallee de rOrne, au moulin deSerans, etau point ouest d'Ecouche , et de la cbaine ancienne de Neuvy. Sur les bords de I'Orne, des ro- ches scliisteuses ou granitiques supportent des sables a turcbra- tuics, beleumites , etc., qui sont reconverts par le calcaire d'E- couche , qui est a bancs de silex et a cerillies. A Montgaroult , une preeminence de roclies scliisteuses anciennes separe le cal- caire precedent de gres, et de gres calcariferes suivis d'une plaine calcaire, ou se trouvent la tartuffite et beaucoup de polypiers astroites. Apres cela , au vallon de Rouffigny s'eleve la chaine de schiste , de mai-bre, ct de gres pourjno intermediaire j et ce n'est qu'au-dela qu'on revolt le sable et le gres calcaire a tartuf- fite qui repose quelquef'ois sur une argile a lignites. Enfin , l'au- teur ajoute, 1°. que M. Menard a remarque une odeur voisinede oelle de I'acide muriatl([ue dans certains bois fossiles de Roche- fort, qui sont convertis en fer hydrate ct que nous avons vus dans les sables du gres ferrugineux et vert; 2". que M. Boue a trouve des bois calcaires odorans dans les environs d'Oxford, ou leur gisement est dans Ic sable ferrugineux , ou peut-^tre dans V 0.rford-cUej- , et que la friction developpe aussi une odeur de Iruffes dans des retinites noirs de I'ile d'Anan. A. i?. io4 Geologic. 145. FaITS pour SEBTIR A 1,'lIlSTOIRK KATUBF.LLE PES BLOCS SI- TtfES DANS LE voisiNAGE DEs Alpes. Memoirc lu a la Societe Helvctiqiie le 23 juin 1819 j par H. C. Escbeb. [Neue Alpina, vol. Itr. , p. I.) Ces blocs sont dans hi graiide \allee de la Suisse, ou dans les parties infcrieures dcs vallees qui y aboiitlssent du cote du sud. lis gisent sur des hauteurs aussi-bien que dans des vallons. lis ont jr.squ'a 5o,ooo pieds cubes, el leur grandeur ne se regie nullenient sur leur hiiuteur relative au-dcssus de la iner. lis sont epars ou en amas; ils sont moins arrondis que les callloux des rivieres; ils offrent des roches tres-diiferentes, variant d'une vallee a I'autre , et appartenant aux montagnes des Alpes qui sont situees vers les parties superieures de ces vallees. lis se trou- vent surtout dans les endroits ou les vallees s'ehii gissent , et quelquefois dans les vallcns Iransversaux aboutissant aux vallees principales. lis sont distribues avec un certain ordre dans la grande plaine suisse , ils s'y elevent jusqu'a 3,ooo pi. au-dessus de la mer, et ils sont surtout abondans dans les points tournes centre les Alpes, comme sur le revers sud-est du Jura. 11 yen a aussi dans les vallees decette dornierechaine qui sont ouvertes du cote des Alpes. L'on peut deduire de ces fails les conclusions suivantes: ccsblocsont ete ainenesparune revolution plus recenle que le terrain terliaire de la plaine suisse ; lenr distribution dans cliaque vallee est en quelque rapport avec cel- le des cailloux roules des rivieres de ces vallees. lis aboudent dans les endroits oii une crete de inontagne forme une espece de digue dans la vallee, ce qui est analogue a ce qui arrive dans les rivieres. Celte analogic se retrouve encore dans )e fail <(ue les blocs gisent surtout dans des plaines situt'cs a la sortie de quel- que vailee etroite, etc. 11 paraitrait done ])robable que le cliar- riage de ces blocs est du a une eau courante: Ces especes de debacles ont peut-etre eu lieu en ineme temps dans les differen- tes vallees, puisque les differenscailloux deposes dans les bassins ad'acens I'un a I'autre, se melent au point de contact de ces bassins. Les ruptures violcntes qn'on observe a la sortie dcs val- lees des Alpes seniblera lent bien indiquer I'existence nncienne de parcils torrens , el la promptitude de ces debacles a du etre grande , vu que les blocs sont peu arrondis. I.'auteur rejclle les calculs que M. de IJuch a fails sur la vilesse avec laquclle les blocs ont d6 destendre des Alpes, crreur quo M. de Buch a d'adlcurs Geologic. io5 reconnue lui-meme plus tard. M. Escher propose ensuite dcs cal- culs semblables qui le conduisent a croiie que Ics blocs auraicnt pu arriver des Alpes sur le Jura , et traverser ainsi la -vallee du Leman, s'ils avaient ete seulement mus par une -vitessc de lyS pieds par chaque seconde. Son memoire se termine pnr une comparaison des effets de la debacle de la vallee de Bagnes avec ceux qu'on doil attribuer a la debacle qui a charrie les blocs. A. B. 146. Note sur le ores mollasse, faisant suite a la notice sur le vegetal fossile trouve a Monrepos. ( Foy. ci-apres , n". a33.) ( Feuille du canton de Vaud , torn. VII , p. 325. ) Les roches arenacees tertiaires de la Suisse percent des amas de gravier , et comprennent ie nagelflue. La preiniere de ces ro- ches repose sur des couches d'un gres fin , qui alterne avec des couches de marne et quelquefois avec des couches de houille de mauvaise qualite. Ce gres renf'enne rareraent des ammonites. L'inclinaison de ce systeme de couches est au sud ou au sud-est, et il forme le long du pied septentrional des Alpes, une bande de deux a trois lieues de largeur , qui repose sur le calcaire alpiu. Le gres mollasse a un grain fin, et il est calcaire et micace, et comprend des marnes et du gypse fibreux a Cremin, Combre- mont, et pres d'Estavayer il y a des especes de breches co po- sees de bivalves (Cytherca donax), etc.; ces bancs reposen sur des gres alternant avec du calcaire brun , a coquiiles fluviatiles (Planorbes), et du lignite. II paraitrait done que la partie inferieure de la mollasse ren- ferme des coquiiles fluviatiles, et les couches superieurcs des co- quiiles marines. L'iiuteur croit devoir en deduire que le meme terrain a ete reconvert successivement d eau douce et d'eau salee, ce qui serait coiifirme par le gisement du Cliamoerops de Mon- repos. La mollasse formant le restc de la plaine Suisse est plus recente que le nagelflue. A. B. 1/47. Sua LES TERRAINS SCHISTEUX OV VaLAIS; par M. LaRI'V, conseiller des mines. ( Mineral. Taschenh. de Leonkard. 1823 , p. 767. ) Ces terrains occupent plus de 3o lieues en longueur, sur une largeur qui varie, etant la plus grande entre Sion et Herntanche ct tres-potite entre Oberwald et Zumloch. lis paraissent reposer sur le gneiss ct sont reconverts par un calcaire scliisloide qui , a mesurequ'ils'elcveau-dcssus du schibte,dcvienl scmbliiblc aacal- io6 Ge'ologie. c;iire ties Hautes-Alpes qui separent le Valais du canton de Vaud. M. Lardy n'ose affirmer que les schistes du Valais appartiennent aux terrains de transition, bicn qu'ils aient les plus grands rap- ports avecles roclies de la Tarentaise, dociites par M. Hrocliant, parce qu'alors il faudrait rapportcr aussi a la menie formation les gneiss et les micascliistes qui sont au pied de la Furca. C. M. i/j8. KoTE SLR LES EAssiNs TERTiAiREs: i". dc la placc Saint- Dominique, a G6nes; 2". de Sestri di Ponenle; par Laur. Pa- RETo de Genes. ( Ann. des Sciences natur. , torn. I, p. 86. ) Les terrains tcrtiairesnese montrent que sur peu de points du versant sud des Apennins , el n'y sont qu'en petits lambeaux, comme le long dc la riviere du Ponent , oil ils fornient plusieurs pelits bassins ouverts transversalement aux contreforts qui aboutissent a la mer. On en voit dans Genes , a Sestri di Ponente, a Arenzano, et pent etre a Savone et a Albenga. Celul de Genes a un quart de lieue de long ; il repose sur le calcaire de transition du caj) de la Cara, et il est compose inferieurement d'une arglle marneuse micacee, bleue et coquilliere, semblable a celle de Castel- Arcuato, et contenant plusieurs coquilles del'ai'giledu Parmesan. Des fragmens de bois et des fruits de coniferes s'y rencontrent, et des sables jaunes la recouvrent. Le bassin de Sestri est dans le vallon de Borzoli, et est en- caisse entre des montagnes serpentineuses et schisto-talqueuses, roches auxquelles parait subordonne le calcaire siliceux de la inontagne de Gazzo , qui est ii I'ouest. Ce depot dc couches presque liorizontales est compose, 1". de'io a 4^' pieds d'une argile bleue coquillere, melee de bancs de cailloux de serpentine et de calcaire alpin ou de transition; des trous de pholades sc voient dans ces derniers ; 2°. de 3 pieds de sable jaune co- quiller et a cailloux; 3o. de 5 a G pieds d'argile bleue un peu sableuse; f^". de /j a 5 alternances semblables formant une puis- sance de 10 a 12 pieds; 5". enfin des sables su])crieurs jaunes a debris de roclies serpentineuses el contenant des Peignes. L'ar- glle bleue est dite contenir une grypliite. Le bassin d'Arcnzano est un amas d'argile bleue a buitres. La note se termlne par I'enumeration des coquilles fossiles de ce terrain tertiaire, qui est le meine que celui de I'autre cote des Apennins, quoique les cailloux renfernics dans le premier paraissent avoir plus de rapport avec les montagnes voisines qu'ils n'cn out dans le second. Geologie. 107 M. Alex. Broiigniart ajoute,en note, qu'il a reconnu le meme terrain tertiaire et les memes coquilles sur la petite colline de la Costa , pres de San-Remo. Un sable calcareo-siliceux j:ainatrey alterne avec de Targlle flgullne bleuatre, coiitient des cailloux , et git a 3oo pieds au-dessus de niveau de la mer. A. B. 149. Sur des couches de lignite. ( Craunrohle), qui se sont enflammees spontanement et continuent abriiler depuis quatre ans dans une mine du JFcsterwald. Par M. Stifft , conseiller superieur des mines. ( Mineralog. Taschenbuch de Leonhard, 3*^. partie, 1823, p. 475. ) Les couches de lignite qu'on explolte dans le nord du duclie de Nassau alternent avec des coi'clies de basalte etd'argile. L'au- leur s'attacliepartlculierementarecliercher les causes del'inflam- mation qui a eu lieu dans une mine de ce combustible nommee Orange ( Oranien) sur le lerritoire du village de Stockbausen au bailliage de Marienberg. II la croit spontanee , et ne pense pas meme qu'il soit possible de mettre le feu par malveillance a une matiere aussi imbibee d'eau. II indique les mesures qui ont ete prises pour arreter les progres de cet incendie souterrain , et dccrit les plicnomenes produits , dans cette circonstance , par la combustion du lignite. C. M. i5o. Sur des filons de easalte reconnus dans le mont Taunus au pays de Nassau; par le meme. ( Ibid, p. 5oi. ) On avait pu croire jusqu'a present que la cliaine de hauteurs connues sous le nom de mont Taunus ne renferraait point de basalte parce qu'on ne les y voyait point formant des eminences parliculieres ; mais on a reconnu depuis peu que cette roclie se trouve en plusieurs endroits de la pente de ces montagnes ducolo du N. O. en filons dans le scliiste ou la grauwacke, notamment aux environs de Wisbnden, oil elle est exploitce pour le pave de cette ville pour f'crrer Ics routes, comme la grauwacke Test aussi pour les constructions. M. StilTt decrit dans ce memoire la maniere d'etre du basalte dans cette localite; il a observe que les points oil le basalte se montresont disposes eulignesparalloles dont la plus lueridionale va de Zellers/>opf a. Sonncnbcrg , ct qu'il en est dc meme des uombreuses sources d'eau inimirales que posscde Ic duchc de Nassau. C M. io8 GMogie. 151. PrKSF.WOK DU GRAMt AC.r.()MPAG?JK DF liASALTE SfR LF SCHNF.EGRUBE , DANS LE RieSEN-GEEIRGK , L'Xtiail duiie IcttrC de M. BvRKHART a M. ISooGtRATH. [Mineiol. Taschenb.; li*. part., 1823 , p. 83i. } II y a plusieurs cavitt'-s sur la cime grnnifique An Riesen-ge- birge, qui renfernientde la neige cnetecomiDoau-dessusd'Ajjne- tendorf ct dc ScliicibciMu. Cost dans le voisinage de ce dernier endroit que ce trouvent lescavites appelcesgrosse-sclmeegrube et kleine-scJineegrube. Celte derniere contient du basalie qui se montrc sur son cote occidental. Le basalte et le granit s y pene- trent mutuellement ; la premiere roclie tabulaire ou prisniatique renferine des fragmcns de granit el quelqiiefois de la steatite et des zeolithes. Le granit des envii'otis n'est riullement altcre. A. B. 152. Observations iie M. Pusch , professeur a Riefce sur ce qui concerne la Pologne et la (lallicie dans la description geo- gnostique que IM. deOEynshausen a donnee de la HauteSilesie et des pays voisins. ( Mineral. Taschcnbuch de Leonhard. — 1823, !\'^. livraison , p. 75i. ) II s'agit principaleiuent dans ces observations du gres qui re- couvre le terrain salifere de Wieliczka et qui alternc mcnie avec le sel dans la Gallicie orientale aussi-bien qu'au dela de la I'ron- tiere de Hongric. IVLde OEynliausena regarde cette roche coniuie une grauwackc, el 31. Beudant conime une mollasse, taiidis f|ue M. Pusch la rapportc a la raeine ^poqiie de formation quo le gres bigarre qu'elle remplacc suivant lui. II niequ'oii alt vu uulle part les masses de sol de AVieliczka et de Polchemia reposer sur la grauviackc. Personne, dit-il , ne sail encore sur quel ter- rain ces masses sent placees; au surplus il renvoie pour les preu- ves detaillees de tette opinion a un Voyage geognostique dans une parlie des monts Carpallies , etc., qu'il est occupc a lair^ iraprimer. Nous attendrons que cct ou\rage nous parvienne pour eu rcndi-e complc. C. M. i53. Description des cavitks souterraines, decouvertes a Bilcze eta Czottow en Gailicie et dans les environs dela Podo- lie. ( Arch, far Gesehichte, mat iSaS, p. 307. ) Des ancicnnes chroniques d'eglise out engage M. .lean Climiclecki a examijier les cavilcs souterraines dc la Podolie ; il a commence par le tlistrict de Bikze ou il y a beaucoup de rar- riercs et d'amas de gypse et oil il en a decouvert par suite du son Geologie. 109 creux de certaincs parties du sol. II s'est enfoncn dans une de ccscavites qui lui a parii composee de galcries xiatTirelles tortueu- ses et de salles spacieuses , dont quclques - unes ont ete agran- dies par les hommes. II n'a pas pu parcourir tous ces labyrinthes souterrains parce qu'il n'avait pour se guidcr qu'un fil de 3oo toises de longueur, et il y a trouve plusieurs iistensiles et en parti- culier une piece de monnaie en argent avec Finscription d'Adrien. A. B. l54. SUR LA FORMATION DES TERRAINS DE TRANSITION DE SuEDE ; par le D'". Forchhammkr. (y//?««/. o/f /2//., juillet 1823, p. 16.) Les monlagnes primitives quiseparentla Norwegede la Suede s'elevent a 8000 pieds, et leurs tranches laterales nombreuses donnent lieu a beaucoup de saillies et de plaines.Les forraations interniediaires occupent surtout ces dernieres ; chaque grand lac de Suede a ainsi son terrain de transition. Les roches inter- niediaires s'y rapprochent par leurs fossiles, la regularitc et le peu d'inclinaison de leurs couches, des depots secondaires, quoi- qu'ils s'en cloignent par leurs roches porphyriques, granitiqueset quartzeuscs.Lescretes desinontagnes primitives separentsouvent des systemes de roches de transition sans liaison I'lin avec I'autre, a cause de la superposition differente de leurs roches communes. II y a cependant une exception pour les chaines de moiitagnes partant d'un point. Les fossiles de ces terrains sont eu quelque rapport avec les lacs. Le gres est la roche la plus abondante, il est quelquefois im- prcssionne ou du moins il semble I'ctre. Sur ce gres plus on inoins grossier du mont Svuddu et d'unc partie de la rrete priiicipale eu Dali'carlie , il y a une formation etendue de porphyre avec des breches fcklspathiques et de la sienite. A Aasbye la sienite est zirconienne. II y a des exemplesdeces roches dans une posi- tion presquehorizontale oubien verticale, ellegraniteallerneavec des lits minces de calcaire a Rattwick et sur le cote nord du lac de Siljan. La montagne d'Osmundsberg est la plus riche en fossiles ( trilobites , madrepores , etc.); ils y sont dans un calcaire. Les aulres roches de transition de la Suede sont le schiste argileux, siliceUx, alumineux et novaculairc. L'ile de Gotland est composoe de la masse calcaire la plus epaisse de la Suede ; clle est compacte el < oquilliere au contact I TO Geologic. lus baut point a 853 pieds au-dessus de b Geologic. 1 1 1 mer. T.e mont Sorrel est granitiquo, I'ampliibole s'y assocle sou- vent avec les autres elemens du granit; rcpidote y est fort re- p.indu et le f'eldspath ordinaire y est souvent remplace par la cleavelandife. Cette roclie renferme des portions irregnlieres contemporaines, composees de quartz, de felspath, d'amplii- bole et de chlorite, et aussi des filons d'une roclie semblable ou d'une niatiere steatiteuse. Les roches de Charnwood-fbrest sont schisleuses sans i-estes organiques; elles varient beaucoup ; elles deviennent tanlot tal- queuses et tantot d'une compacite voisine de celle du feldspath compacte. Le quartz grenu y forme des bancs ou des filons. II y a aussi des roclies porpliyriques. La direction du clivage de ces schistes est toujours presque de O. N. O. a E. S. E., ou bien du N. O. a S. E.; mais la decomposition divise les differentes couches de ces roclies en feuillels inclines diversement, comma par excmple au pied du mont Old-Johnhill , dont I'auteur donne une figure. A la cime du mont Beacon la rneine cause a produit des masses prismaliques dont I'auteur figure un exemple. Cos roches schisteuses ont le plus grand rapport avec cclles dupays de Gailes, mais leur direction dans cette dernierc con- tree est du N. E. au S. O. Les roches de Grooby et des envi- rons sont amphiboliques a epidotc; elles formcnt des cretes et renf'erment des diabases sienitiques a feldspath rouge associe a une substance verdatre, qui est peut-etre de la cleavelandite. Du fer oxidule octaedre et des pelits filons de chaux carbonatee ma- gnesifere s'y rencontrent. II y a aussi un filon de quartz et de chlorite a Test de Grooby. A. B. l5G. EsQUISSE DE LA GEOGNOSIE n'uNE PAR TIE DE LA COTE DU Northumbekland; par W. C. Freveltan. [Trans, of the tFcrnerian Socict., vol. 4, part. 2, p. '^53.) L'auteur y detaille les curiositcs geologiques de la cote, cntre Budle-Granery et Iselstone ditns le Northumberland, et decrit les lies de Holy-Island et de Ferne-Iles. Les roches trapeennes y sont associees de la maniere la plus bizarre avec les gres, les argiles schisleux et les calcaires de I'age du calcaire a encrines des Anglais. Le trap y parait en masse tantot dessus et tantot dessous ces roches, ou les traverse sous la forme de filons, ou bien meme empato des portions des roches ncptuniciines. r>e trap altcre asscz souvent ces dcrnieres; le calcaire devicnt oris- 112 Geologie. tallin ca et la. Une esquissc detaillee des principaux accidens geologiques et de la succession des masses accorapagne ccl in- tercssant memoire , dont I'analyse est impossible. Les iles de Sta- ples-lies et de Fenie-Iles soiit composecs presque luiiquement de trap. ^- ^• 157. Notice site des depots tharins, sur lesbords du lac Lo- mond; par M. Adamson. {Tran\. 0/ the IFerner. Societ., v. 4, part. 2, p. 334.) Le lac Loraond, pres de Dumbarton en tcosse, nest separe de la Clyde et de I'eau salee que par une etendue pen considera- ble de pays occupe par des alluvions. L'auteur decrit sur les bords de ce lac des depots coquiUiers marins. L'un d'eux se trouve sous une masse de cnlcaire, et le Mrtilus edulis est em- pate dans un tuf calcaire dont la surface presente des Planorbes et des Helices. Get endroit est sur la cote E. du lac, a deux milles N. O. du debouche de I'Endrick , et sur la cote nord de la chaine des iles qui traversent le lac. II y a encore deux autres localites semblables dans des bales ouvertes du cote du nord, I'une dans I'ile d'lnch-Lonach vis-a-vis de Luss , et I'autre dans I'angle S. E. du lac. Les coquilles marines commencent a y pa- raitre environ au point intermediaire entre les plus hautes et les plus basses eaux, c'est-a-dire entre la hauteur des eaux en hiver et en etc, ce qui donne une difference de six pieds. Une argilo brune y renferme soas du gravicr beaucoup de coquiUages marins des c6tes Ecossaises, tell<^s que le Nerita glau- cina, Cardlum edule , Venus striatula , Pectcn oh.wletus , Bala- nus communis. Echinus esculent us, etc.; et ce depot est cepen- dant a 22 pieds au-dessus du niveau de la mer. A. B. i58. Geognosie du pays qui s'etend depuis la baie d'Hudson jusqu'a la mer polaire. (i:o/eJ. Mog., nov. 1823, p. 553.) Get article n'est qu'un extraLt de celui du Journal pliilosoplii- quc d'Edimhourg pour i823, et de la partle geologique du Voyage aux regions aretiques de I'Amerique septentrionale par Ic capitaine Franklin. ^- ^• iSg. Observations sur les alluvions du Mississipi , par M. Bringier. ( Gentl. Magaz., nov. i823, p. 4^2, tire de y American Philos. Journal. ] Tqute la Louisianeest un pays fort recem.nent convert d'eau. Geologic. 1 1 3 I.e Mississipi avec ses alluvions peut etre consid^re comme un fleuve coulant sur la cirae d'une moutagne, ilont le plus liaut point est a une elevation de 14 pieds , ct donl la base a im dia- metre moyen de 3 milles et repose sur des marecages, tandis que ces derniers ont plus de y pieds au-dessus des inarais des bords de la mer, pendant un espace de 2i5 milles le long du fleuve. II paraitrait que les matieres deposees dans les grandes crues d'eau du Mississipi ne retournent pas dans son lit , d'oii Ton pourrait se faire une idee de la quantite de bois et de sub- stances ainsi deposees , si Ton savait I'epoque ou le fleuve a commence ces chai'i-iagcs. (Jepcnd.\nt on peut !e soutjconner jiar la quantite de niateriaux cliarrii'S dans la riviere d'Achafalaya, pres de laqiielle plusicnrs centaines de milles ^orlt changes en tas de bois, qui disparaisscnt tous les deux ou trois ans sous des lits de sables et de i'enilles. De cettc maiiiere le lit de I'A- cliafalaya est allernativrment recule a 4 on 5 milles a I'est, ou 2 ou 3 milles ii I'ouest , mais surtout a Test , ou cette riviere a gagne plus de 10 milles depuis qu'elle est devenue un des de- bouches du Mississipi. M. Bringier a calcid(5 que dans une mi- nute , I'Achalafaya charriait a son embouchure 8000 pieds cubes dc bois en troncs d'arbres; si Ton ajoute les feuilles , les bran- ches et les malieres sedimentaires, on peut evaliier le depot annuel du fleuve a 36 milles cubiqucs. Dans les iles du Mississipi, il y a des anias de bois immenses ; le plus grand rst sur le bord de Red-River, et a Go milles de long, et dans plusieurs tsndroits i5 pieds de large. Cette accumulation de conlferes el de feuilles donne sans doute lieu a la formation de bois bitumineux et de varietes de houllle, et ainsi une partie du continent non-seule- ment s'accroit, mais s'eleve encore sur une etendue de plusieurs milles. Des courans s'engloutissent sous ces depots et reparais- sent jilus loin. A. B. 162. Memoire sur i,f,s rapports qui existent entre certalnes elevations de la surface de la terre et Taction des volcans , par M. J. Mac Culloch. (Jouni. dc Phys. , et de Chimie, etc. , fevrier 18x3 , p. Sy , et mars, p. 102. ) Deux theories ont ete proposees pour expliquer la hauteur a laquelle se trouvent des depots marins. L'une n'y voit que le fond de la mer qui a ete decouvert, tandis que I'autre sujjjjose que ce fond a change de place. Deluc, j)Our expliquer <;e chan- H. ToMf. T. 8 ii4 Geologic gement , a eu recours a ties ccroulenicns , ct Hiitlon a des v\e^ vations au moyen d'tiiie force souteiraine. Ij'ick'C dc Deluc est beaucoup moins probable que celle de Hnlton, proposee deja par Antonio Lazzaro Moro. L'auteur commence par raconter I'apparltion de plusieurs iles , soil dans rarchipel grec , soit dans les Arores, puis il esl conduit a atlribuer I'apparition des terrains tertiaires des Apennins a une elevation a peu pres de la meme nature , et il clicrclie a etayer cette opinion des fails cites par Brocchl et d'autres geologues. Apres avoir parle ainsi suc- cessivement des tlepots de coquilles , de poissons et d'ossemens de ritalie , il passe aux iles ou recifs de coraux , et il decrit la manlere dont les polypes s'elevent du fond de la mer et par- viennentenfin a former des iles. Les details interessans emprun- tes surtout aux observateurs qui ontaccompagne Kotzebue, etc., sont suivis de quelqucs idees sur la formation par elevation des iles volcaniques etcalcaires de I'occan Allantique et de la mer du Sud. II applique cela a la formation des chaincs du continent, et fait voir, par exemple, que le grand rccif de la Nouvelle-Hol- lande est comparable a la cliaine du Jura , et il terniine en sup- posant que les polypes produiscnt la matiere calcaire par la de- composition des sels calcaires de I'Ocean. A. B. i63. Nede Beytrage zur Geschichte der Pviieinischen Yul- RANE. Nouveaux memoires pour servir a I'liistoire des volcans eleints de I'Eifel et du Bas-Rliin; par Steininger. 2'. volum., avec 2 lithogr. Prix : 1 ih.Mayence ; 182 1 ; Kupferbcrg. l^ous avons annonce dans le Bulletin de Janvier I'ouvrage de M. Steininger sur les volcans dc I'Auvergnc, en cilant celul de ce geologue sur les volcans du Rliin; cc dernier elanl peu connu des geologues fraiicais et anglais, nous allons en donnerici unc idee succincle. M. .Steininger commence d'abord par decrire la chainc schis- tcuse intcrmcdiairc entre Bonn et Liege, et y parle des depols houillers d'Esciiweiler , d'Alx-la-Cliapclic, ct de Liege, et des dies et des calcaires plus reccns. II donne quelqucs details interessans sur quelques petrifications rares de I'Kifel , et sur la formation d'eau douce , pres du Sicbengcbirgc , qui est plus recente que les lignites. II narlage ensuileles vclcansdu Rliin en aiicicns et recens; il de- crit les ponces, et taclic dc inoutrer que ccs volcans out ele aetifb Geologic. ii5 a une epoque intcrmediaire entre eelle de la creation actiielle et celle qui I'a precedec immediateiiient. Une partie des vol- cansdu Rhin otaient encore en activite avant que les cailloux de basalte ne fussent deposes dans la plaine.L'eau s'etait deja abais- see a son niveau actuel , quand la plupart des volcans de la gauche du Rhin firent leurs eruptions. L'auteur place les anciens volcans dans I'epoquc des lignites. Les basaltes recens contlen- nent de I'augite et de I'olivine, tandis que les roches volcani- ques anciennes sont distinguees par leur amphibole et leur feldspath. La chaine du Slebengebirge y est demontree volcani- que. Les volcans de I'Eifel sont plus recens, et bien caracterises par les crateres, les mares, etc. ; mais ils indiquent partout peu de force. En fin l'auteur donne quelques details sur les roches calcaires anciennes de cette contree , sur les tufs calcaires , sur Torigine ignee probable des traps du Palatinat du Rhin , et il ajoute a son travail la representation de la carriere de basalte de Kirchweller, et celle des volcans de Gerolstein et duMosemberg, pres de la mare de Meerfeld. Les idees ignees de l'auteur s'y trouvent fortemcnt appuyees. A. B. 164. Premiere eruption connue dd Vesuve. ( Wien. Zeit. Juillet 1823, pag. 733.) Cette eruption du Vcsuve sous Titus , en 79 de I'ere chre- tienne, est trop connue pour s'y arreter; Herculanum fi^t en- sevelie sous des cendres et des scories accompagnees de torrens d'eau , et Pompeia sous une pluie de matieres volcaniques. L'au- teur pense que les habitans out eu le temps de se sauver, et qu'ils ont deterre leurs objets les plus precieux. On a commence a deconvrir les resles d'Herculanuni en 1738, et ceux de Pom- peia en 1748. II n'y a encore que le quart de cette derniere ville deblaye, et, en juillet 1821 , cet ouvrage occnpait 80 a 90 per- sonnes. A. B. i65. Sur l'eruption du Vesuve du 22 octobre 1822 ; par C. Schnktzer. ( JVicn. Zeit., mai 1823 , pag. 529. ) Du 18 an 21 octobre s'annonca l'eruption du Vesuve qui a ete la plus forte depuis 1794. Le 22, le cratere elait entoure de nuages noirs et d'eclairs; a deux heures apres midl, il s'en eleva une colonne coinme celle decrite par Piine le jeune. La plus forte explosion dura jusqu'a minuit; le 2 3, a 4 1 1 6 Geologie. heuros (1ti iTuilin , il sortit uiic Ircs-grande flamnie, et la lave se repandit de la circonf(5ipnce du cone a chaquc eruption. La lave forma quatre (orrens, dont I'un s'ctendit vers Resina et le long dii cliemin de rErmite; le second se dirigea sur le cote sud- est du cratere sur une ancienne lave ; le troisieme sortit du pied du cone ct pril la menie direction que le precedent; et le qua- tiieme alia vers Torro-del-Greco sur le cote sud de la montagne. Dps pluies de cendres obscurcirent Fair et ne cesserent un peu que le 24. Le 25 , ces matieres furent portees jiisqu'a Poestum, a 56 milles de distance. Du 25 au 26 il pint beaucoup, et le cone s'etait affaisse sur une hauteur de 5o toises. Le 27 il y eut une pluie boueuse ; et enfin le 3 1 octobre le ciel etait redevenu serein, quaiul , le 2 novembre, il ressortit encore de la furaee, ce qui dura jusqu'au 4- Pendant I'eruption , on n'a pas i)u s'en approclier plus pres qua deux heures de distance ; il y eut ca ct la jusqu'a 8 pieds de cendres et de lapilli. Cette eruption explique clairement la destruction de Pompeia. Les toits des maisons ressortirent seuls des cendres dans les hameaux de Somma et d'Ottajano. L'eau , dissolvant les parties calcaires , citnenta les sables volcaniques. Qtiaire mille liabitans ont perdu leurs gites par suite de ce ter- rible plienoniene. A. B. ifiG. Eruption nu Vesuve du 22 octobre 1822. [Geist derZeit., juillet 1823, pag. 1 13. ) L'auteur y donne des details sur I'tTupfion et sur une tenta- tive de s'approcher de la coulee de lave pres de Resina. A. B. 167. Tremblemens de terre et eruption d'un volcan en IsLANPE. ( Phil. Mag., SQ^Xemh. 1823 , pag. 233.) 68. Eruption d'un volcan en Isi,ande.( Loud. Lit. Gaz., 20 septembre i823, pag. 606. ) l6n. LeTTRE d'IsI.ANDK au SUJET d'uNE GRANDE ERUPTION RE- cENTE d'un volcan. ( Mo/it. M(ig:, nov. 1823, p. 3l2.) T,e volcan qui est le sujel dc ces trois articles, est le cratere Kotlugjan , situe dans le district deMyrdals-.I6kel , qui avail ete tranquilledepuis 68 ans , ou depuis in55. Celte eruption causa dc tels desastres, quo la population de I'lle diniinua de 9,744 per- snniics. La temperature douce de I'hiver, suivie d'un printcmps Geologie. iiy assez fi'oid et sec, fut I'avant-coureur de I'^ruption, qui eut lieu du 22 au 26 juin. Le 22 , on entendit une detonation et du bruit dans I'interieur du glacier de Myrdals-Jokel , et on apercut des eclaiis ; mais ie 26 , I'eruption coinmenca par une grande pluie de cendres et de ponces , qui tomba au pied de la montagne. Cette derniere fut enveloppee de fumee et d'eclairs ; on ressentit des tremblemens de terre; la neige de la montagne se fondit , et en couvrit le piedde matieres boueuses. Les cendrcs furent portees meme a 100 milles de la cote, et le vent les dirigea heureusement vers la iner. Les seinailles ont souffert du printemps froid , de la chaleur de juillet , et de la glace du Greenland , qui de la cote nord-ouest a ete portee et est restee long-temps stationnaire sur la cole du Norland. A. B. 170. Seance de la Societe geologique de Londres. 5 decemb. 1823. On a lu une notice intitulee : Observations sur la geologic de Siam et de Cocliinchine, de ceriaincs iles de I'Archipel indien, et d'une partie du continent voisin; par M. Crawford, membre de la Societe geologique. 1^ deceinbie i8'2'3. — TJn memoire contenant des observa- tions geologiques, recueillies dans un voyage en Perse, de Bu- shire, dans le golfe Persique , a Teheran ; par M. James Baillie Fraser, membre de la Societe geologique. L'autcur est d'opinion que la plus grande partie de Test et I'ouest du golfe Persique appartient a la formation calcaire , ce qui est prouve jusqu'a une assez grande distance dans I'interieur. II a commence sa route de Bushire dans un terrain de cette for- mation, et , entre cette place et Siiiraz , les niontagiies sont cora- posees de calcaire et de gypse, et les couches sont souvent dans un otat de bouleversement. Dans une etendue considerable, la chaux carbonatee est entremelee de chaiix sulfatee; mais, dans quclques parties, les roches sont entierement gypseuses, et fre- qucniment accompagnees de sonde muriatec. Des rui.seaux et des lacs sales se rencontrent en abondance; parmi ces derniers, il y en a un tres-considerable a Sliiraz. Vers le nord , la route de Sliiraz a Ispalian, sur une distance d'environ 25o milles, passe par un paysclevc, de la nature de cclui dccril plus haut; mais ie calcaire j)rcdomiiie. Entre le village de Gcndoo et la vil!e dc 1 1 8 Histoire naturelle gendrale. Jesdikhaust, M. Fraser a trouve I'argile scliisteuse, et un con- gloinerat a cailloux de quartz, griinstein et chaux carbonat6e, cimente par le calcaire. Des veines de cette roche alternent avec du gres a grains fins. Lcs montagnes , entre Ispahan et Teheran , sont d'une nature tout-a-fait differente des precedentes; on y a observe du schiste argileux , et les plus elevees sont granitiques. HISTOIRK NATURELLE GEN^RALE. 171. DlCTIONNAlRE DES SCIENCES NATURELLES , etc., tO. XXVIl'^. LIO-MAC, accompagne du 25". cah.de pi. ( Voyez to. Illdu Bulletin de iSaS, p. 243). Parmi les nombreux articles contenus dans ce volume, nous choisirons les suivans pour les analyser, tx)inme renfermant ge- neralement des observations inedites, ou comme j)resentant des principes nouveaux de classification. Loif et Loutre, par RT. Frederic Cuvier. Dans le premier, ce na- turaliste decrit une espece jusqu'alors inconnue, qu'il nomme Loir du Senegal, Mjoxus Coupei.Cesl un animal voisin du loir d'Europe par ses foimes generales, et surtout par ccUe de sa queue; mais beaucoup plus petit , et d'un gris clair legerement jaunatre en dessus , avec toutes les parties infericures blanchati-es. II y a joint une note sur une espece a queue distique couime celle du muscardin, d'un gris soiu'is, plus fonce en dessus qu'en dessous, et qui liabite les environs du cap de Bonne-Esperance. '^Mjoxus murinus. Desm. Mamm. suppl.) — Dans le second, il fait con- naiti'e plusieurs quadrupedes nouveaux, du genre des loulres. II caracterise d'abord la Toutre de Cayenne, Lutra brasiliensis des auteurs, comme etant depourvue dn petit muffle, ou appa- reit glanduleux , qui existe dans tous les autres animaux du meme genre. Ensuite il signale les especes suivantes , comme ayant ete coufondues avec la premiere: 1°. Loutre de Cayenne, Lutra enmlris ; bai- clair en dessus, plus pale encore en dessous, avec la gorge et les cotes de la face presque blancs, et la queue de la couleur du coi-ps : 2°. Loutre he la Caroline, Lutra lataxiiui; a poils longs , toiiffus, les laineux abondaiis; ayant la robe d'un brun fonce noiratre en dessus, les joues , le menton et la gorge d'un gris brunatrc pale: 3o. Loutre de la Trinite, Lutra in- sulaiis i a poils ras, lisses, d'un brun chalain clair sur le corps , etd'un blane jaunatre sale sous la gorge et surle menton. II (lis- Histoire natiireUe ^e'nerale. "-119 tingue de plus les deux premieres par les formes generales dc leur tete osseuse; celle de Cuyenne ayant la courbe dii profil du sommet de la tete legerement, mais rcguliercment arquec en dessus de I'occiput au bout des naseaux , et celle de la Caroline presen- tant une ligne tres-droite, oumeme un peu concave a la region frontale. La Loutke Bakang , Lutra Baratig , de Java, a les poils soyeux, longs el herisses; sa couleur est le brun de terre d'om- bre sale etgrisatre,un peu plus pale seulement sur les tempes, la gorge et le dessous du corps. La Loutre nirnaikr, Lutra Naif, de Pondicliery; a poils peu longs, d'un chatain fonce, avee le dessous du eou, de la gorge et du venire d'un blanc roussatre clair, et les joucs marquees, au-dessous de chaque ceil, d'une taclie brun-fauve roussatre. La Loutre nu Cap , Lutra inunguis; a corps plus eleve que celui des autres loutres, a doigts gros, courts , a peine palmcs , depourvus d'ongles ; a pelage doux , d'un brun cliatain , plus fonce sur la croupe , la qtitue el les pates , qu'ailleurs ; d'un gris brunatrc sur la tete et les epaules . d'un blanc assez pur sur les levres , le menton , le dessous du cou et la poitrine. Lombric , Loligo,Y>ar M. de Blainville. Le premier renfernie de nombreux details anatomiques sur le ver de terre. Le second comprend une monograpliie trcs-elcndue des calraars , c'est-a- dire les descriptions delaillees de 29 especes de ce genre , dont 7 sonl nouvelles. Ces especes sont partagees en six divisions , dont les irois premieres correspondent aux genres Sepiola , Leacli.; Cranchia, Leach.; Onychia, Lesueur , ou Onichotheutis, Licht. I.,janv. 1823, p. 112.) 177. Sur le fkldspatb, l'albite , le Labrador et l'anor- TniTE;par M. G.Vio&v..{Philos. Mag. , nov. i823, p. 894; et Ann. of Philos., janv. 182/1 , p. 49-) Get article est la traduction du memolre inhere dans le to. 24 des Annalea de cliunie et de physique , et dontnous avons re>du compte dans le n". precedent du Bulletin. G. Del. 178. Observations sur le memoire precedent, avec la des- cription d'un nouveau mineral ;par M. Levy. (Pkilos. Mag., janv. 1824, p. 61; et Ann. ofPhilos., id., p. Sy.) M. Levy expose comment ses propres observations I'ont con- duit a adopter pour la forme primitive du feldspath Ic prisma oblique rliomboidal, indique pour la premiere fois par Weiss ;et comment celte meme forme primitive resulte de I'ensemble de formes secondaires decrites par Haiiy, malgre la difference du type dont ce savant les a derivees. A I'egard des crislaux d'albile (^o\i clcavelandite) , il a constarament trouve deux des clivages inclines sous Tangle de iiy' 3o', au lieu de 117" 53' que donne M. Rose. II joint a ses observations sur le memoire de ce savant, une courte description d'un mineral rare et nouveau, provenant du Vesuve, ct dont les eristaux sont incolores, translucides , et ont peu d'eclat: ils sont assez durs pour rayer le crislal de roclie. M. Children , qui les a examines, les regarde commc composes principalement de silice et de raaguesie. Leur forme est cclle d'un j)risme droit rliomboidal , modifie sur les aretes des bases et sur 124 Mine I w Ingie . lesborHs longitudinnux aigus. Lespans dccoprisine fontentre eux UD angle de 1 28 ' 54' , et le rapport du cote de la base a la hauteur est a ])eu prescelui de 4 a 7. Cette substance est associee an plco- naste et an pyroxene d'un vert d'olive. M. Levy lui a donne ie nom de Forstcritc , en I'lionneur d'un savant niineralogistc an- glais, M. Forstcr. G. Del. 179. SuR UN NOUVF.AU MINKRAL APPEI.E KiRGHISIT; par Ic D"". Treutlkr. [Zeitschrift J'lir Natur- unci HcMii/icIc , to. i , 2*^. cahier, p. 175.) M. Ic D''. Treuller, prof, d'histoire naturelle a 1' Academic de medecine et de chirurgie de Dresde, a observe deux macles for- mees de cristaus d'un nieme fossile, qu'il regarde comme une nouvelie espece. Ces macles, remarquables par leur parfaite regu- larite , sont coniposees , Tune de deux eristaux simples, ayant la forme d'un prisme a six pans , termine par des sommets a qnatre faces; et I'autre , de six eristaux du meme genre. La premiere a quelque analogic avec celle de chaux carbonatee qu'ou nomme vulgairement xpat/i en eoeur ; I'autre presente I'apparence d'un cristal tabidaire. La couleur du nouveau fossile est le vert d'olive passant au blanc verdatre;son eclat est vitreux. II raye fortement le quartz; et sa pesanleur speciflque est d'environ 3,7. M. Treut- ler eslinie que cette espece doit elre placee dans le systeme de "Werner, entre la clirysolithcet le clirysoberil. II lui a donne le nom de Kir^hlsit , parcc qu'elle provient originairemcnt du pays des Rirghis. G. Del. 180. SuK quelques MiNtRAL'x NON-DECRiTs; par H. J. A, Brooke, esq. J. R. S. [Joitrn. 0/ Sec. and Lilt. ,'ya\y . 1824 , p. 274.) Ces mineraux sont la childrenitc et la sommervillitc. Le premier, la childrenite , vient du Devonshire, ou it s'est rencontre en jictits eristaux d'une forme assez eom])liqnee, deri- vantd'unprisnic droit rhomboidal. M.le D^ Wollaslonl'a troiive t'fre un phosphate de I'er et d'alumine. Le second a etc decouvert dans des dejections du Vesuve par le Dr. S;inimerville. Sa forme primitive est un prisme cirre droit : il affecte une forme secondaire assez analogue a telle de I'idioi'rase. II n'a pas etc analyse; el son aspect exterieur I'avail (ai! pren- Mineralogie. io.S drc pour dc riciiocrasc, nuquel il .ippartierit trcs-probablement. L'anteiir donne rres-peu dc details .sur ces deux siibsrances. L. A. i8i. Sur i.e pyroxkne lamkixaire. ( /o«r/?. of the Acad, of Philnd.,\nm 18^3, p. 68.) Ce mineral, decouverl par MM. Keating et Vanuxem a West- Point, dans une formation syenitique , y est arcompagne de quartz liyalin , de mica et de feldspath. Le pyroxene lamellaire est analoptne, dans tous ses caracteres, an mineral decouvert a Brandy wine (Delaware) , que J'on prit d'abonl pour de I'hyper- stene, et que Ton reconniit ensnite appnrtonirau pyroxene. II se trouve en petiles lames, rarement cristallise , mais cependant as- sez neltement pour montrer la forme de ce mineral. La forme qu'il affccte est un prisme octogonal dont les angles sont de 134" a i36 ; sa composition est : silice , 5i ; chaux, 21; raagnesie , ii,5o; alumine, 3,5o; fer et manganese, i 1,53; eau, i ; perte , 0,47. Total: 100. Louis Andre. 182. Peliom du 'BKv.sii..{Leonhard.Taschenbitch, 1823, 3'^ part., p. 7o3.) M. Arker de Griitz annonce avoir decouvert ce mineral dans un echantillon vcnu de Rio-Pardo, cap Bahia. 1 83. Sur l'Actynolithe vitree. (Si/li/n. Amer. joum., vol.vi, p. 33i; et Ann, of Phil. , sept. 1823, p. 23 1.) Ce mineral est d'un vert d'emeraude en masse, et d'un gris verdatre en poudre; Ires-cassant; il raie le verre. Sa pesinteur specifique est de 2,987. II est compose de : silice, 56,333; ma- gnesie, 24; chaux , 10,666; fer, 4,3oo; alumine, 1,666; eau, i,o33; perte, 2,002. Total: 100. 11 vient dcs Etats-Unis. L. A.' ,184. Sur le carbonate naturel de magnesie des Indes orientales. ( A/aff. dcr Pharm. de Hdnle, janv. 1823 , p. 90. Cet article est exlrait d'un memoire insure dans les Annnlx of Philosophy, avril 1822, et qui conlient la description et i'a- nalyse de ce carbonate par le D>-. Henry. On Fa trouve en masses d'un blanc de neige , avec quolques petites taclies d'un jaune d'o- cre. Jl est faiblement translucide sur les bords.Sa pcsanteur spe- cifique est de 2,56 1 5. II renferme.sur 100 parties , 46 de magne- sie; 5i d'acidecarbonique; o,5 d'eau; i,5 d'une matiere insoluble • P<^''»<='^- G.Dei.. 1 26 Minenilogie. 185. SUR t'HYnBATF. NATURFL PK MAGNESIE DKS lI.ES SnETLANt). , [Mag. tier Pharm.de Hfinlc, janv. 189,3, p. 91.) En 1817 ,le D"". Hippert a trouve cc mineral dans iinc serpen- tine a Swinaness, dans I'ile d'Uiist , Tune des Shetland. Sa struc- ture est lamelieuse ; sa couleur blanchatre, avee une teinte de ver- datre. Quelques echantillonspresentaient une structure cristalljnc distincte, indiquant pour la forme du mineral un prisme hcxac- dreregulier. Sa pesanteur specifique est 2,336. Son analyse chi- mique a donne 69,75 parties de magnesie,et 3o,25 d'eau. G.Del. 186. Sua LK FER PHOSPHATE TERREUX d'OlDEIVBODRC. ( Arcll , des Apoth. ver., 1822, h.i, p. io3.) Ce fer phosphate terrcux a ete trouve par M. Dugend dans les tourbieres de I'OIdenbourg. II est moins pur et d'une couleur plus grise que celui d'Eckartsberg et de Hillcntrup; mais il est fort scmblable a celui de Leiberg. A. B. 187. Analyse du minerai pe fer bleu de New-Jersey ; par Lardner Vanuxem. 'yfouni. of the Acad, of nat. Sc. of Phil. , mars 1821 , p. 82.) rjans cc court mcmoire , M. Vanuxem se borne a donner I'a- nalysc de ce mineral , qu'il a trouve compose commc il suit : pro- toxide defer, 44,54 j acidc phosphorique, 25,85; eau, 28,26 ; alumine, 0,40; pcrte, 0,95. Total: 100. L. A. 188. Analyse d'un mineral d'Andreasberg, nomrae fnhle.t Rothgultigerz;Y>^r\eTi^. duMenil. [Miner. Taschenbuch, i823, 1'=. part., p. 377.) Cette nouvelle cspcce deRotligiiltigerz se trouve Ic plus sou- vent en masse, et tres-rarement en cristaux. Ccux-ci presentcnt la forme de pyrajuides aigues, dont on pent a peine compter Ics faces a cause de leur extreme pclitrsse. lis rcssemblent, au pre- mier coup d'oeil, a la varicte capillaire de Grau-Spicsglanzerz. Ce mineral a, dans sa cassure fraiche, ime couleur inleiinediairc enlre le gris jaunatre (fahlgrau) et le gris de plomb : celle dc la poussiere estle rouge cerise; ce qui le distingue du weissgiilti- gcrz.Sa pesanteur specifique est de 5,2i4- II est Icndreet facile a casser. M. du Menil le trouve com])ose , sur 100 parties en poids, de 47,24 d'argent, 37,54 d'anlimoine, et 1 4,82 desoufrc. G.Del. 189. Analyses de quelques opales dks iles Fero^, par le D''. Aug. nu I\IiiNiL. [Miner. Ta.uhcnl/uch; i823; i''''. part., p. 55.) Mineralogie. 1 27^ M. savoir , I'acetate de plomb , I'oxalate d'ammoniaque , le carbonate de magnesie, et le sulfate de cin- chonine. La premiere a pour forme primitive , un prisme droit obliquangle de 109° 3^'; la seconde, un prisme droit rhomboidal de 104° 6'; la troisieme, un prisme rhomboidal oblique, dont 2 pans font entre eux un angle de 86° 3o', et a vecla base un angle d'cn- viron I02°;la quatrieme, un prisme obliquangle irregulier, dont2 pans font entre eux Tangle de 83° 3o', et dont la base, perpen- diculaire a I'un d'eux, s'incline sur I'autre de gS" 5o'. G. del, 191. Suite du Mcmoire precedent ; par le meme. {^Ann. of Phil, ., dec, p. 457.) Le sulfate de zinc a, suivant M. Brooke, pour forme primitive un prisme droit rhomboidal de 91° 7". Ce prisme est ordinai- rement modifie sur tons les bords et sur tons les angles a la fois. — Le sulfate de nickel presente deux systemes differens de cris- tallisation : le premier se rapporte a un prisme droit rhomboi- dal, qui parait etre le meme que celui du sulfate de nickel; le second a pour type un prisme droit a base carree. — Le sulfate de nickel et de potasse a pour forme primitive un prisme obli- que rlioraboidal , dont deux faces lalerales font entre elles un angle de 109" 10', et avcc la base un angle dc 1020 i5'. — L^ sulfate double dc nickel et de zinc cristallise comme chacun des sels simples dont il est compose. G. del. 1 28 Mineralogie. 192. ScR UNE NOIIVELI.E CRISTALLISATION DE SPATH FLUOR, par le prof. p. Merian , a Bale , avec iine lithographic. ( Miner. Taschcnb., iSaS; i''". part., p. 18S.) La forme obbcrvee par M. Merian , est le cube dont les huit angles solides sont remplaces chacua par six facettes disposees deux a deux au-dessus des faces doniinantes. Cette forme a etc decrite par Tlaiiy dans la seconde edition de son traite de mine- ralogie , sous le nom de Enneahexaedre. G. del. 19'i. SUR UN GROUPE HE CRISTAUX MOBILES DE CARBONATE DE CHAux, dans une cavito flulde de qu;irtz; par M. Brewster. ( Edinb, Phil, joitrn., oct. iSiS , p. 268. ) Le cristal de roche, d;ins lequel i'auteur a fait cette curieuse observation, est de Quebec ; le fluide de la cavite elait transpa- rent, et le groupe mobile de cristaux etait blancliatre. Long- temps apres cette observation, un heur. tix hasiird a mis entre et de la meme localite ; et alors il a pu determiner que ces groupes Ics mains de I'lmleur plusieurs autres cristaux de la meme espece spheriques mobiles etaient de la chaux carbonatee , et que cette substance y elait quelquejfois aussi en petltes aiguilles entou- recs de quartz. A. B. 194. M. Ziegler, de Winterthur, en Suisse, a trouve dans un reservoir de ])lomb, dans lequel on faisait cristalliser depuis nombre d'annees du sulfate de potasse, provenant de la decom- position du nitrate de potasse par I'acide sulfiaic|ue, des cris- taux en longs pri*mes rhomboiditux terniines, Ics uns par des pyramides fort nllongees, et les autros par des somn)ets tres- raccourcis. CVst la premiere fois que M. Ziegler a remarquc de semblables cristaux dans sa fabrique , quoiqu'elle soil en aclivite depuis 5o ans. Ces cristaux ont une tendance a se casscr dans le sens pcrpendiculaire a leuraxe; Icur.s pans font entrc eux des angles de Go d. , et 120 d. environ. Le type auqucl lis se rap- portent par.iil done etre lo prlsme rhomboidal de 120 d., d'oii derive le pri.sme liexaedre regulicr , ct par suite la double ])yra- mide a six triangles isoccles. A.insi ces cristaux ne sont point in- compatibles avec le solide bipyramid.il , qui est la forme la plus commune du sulfate de potasse. MM. Levy et Brooke, en An- glelerre, avaient dtja reconnu (jue la forme ])rimitive de ce sel etail un prisine droit a quatre pans. ( Voyez Bulletin ,\\". i5.) C. DEL. Mineratogie. 1 29 195. BeYTRAGE ZUR KeNNTNISS KRYSTALUNISCHER HiJTTEN- PRODUCTE. Essai pour servir a la connaissaiice des produits cristallins des fourneaux ; par M. Fred. Koch, i vol. In- 12 de 88 p., et 2 pi. Gottlngue; i82'2. Ce niemoire est presente par Tauteur cornme renfermaut seu- leinent I'ensemble des fails qii'il a observes lul-mume dans les usines du Hartz , surles produits cristallins des fourneaux, pour servir de materiaux a la continuation du Specimen cristallogra- phicc metallurgicce , publie en 1820, par M. Hausmann, dans le tome iv des memolres de la Soclete royale des sciences de Gottlngue. M. Koch classe les produits cristallins qu'il a recueil- b's en quatre genres : les oxides metalliqijes , les terres, les scoRiEs viTREusEs, ct les sELs.Lc premier genre comprend i".un oxide noir de fer , semblable au I'er oxldule de la mineralogie, qui presente Iesvarletes/«we//rt<>e, scoriacee clcompacte : lava- rlete lamellaire est cristallisee ^ grenue, ou testacee ^ &\.\a iovs- varlete cristallisee offre la forme primitive ( I'octaedre regu- ller ) et trols formes secondaires ; 2". le zinc oxide, dont I'auteur decrit neuf varietes de cristalllsations differentes. Le genre des TERRES ne renferme que la silice pure , qui es>ijihreuse oupulve- rulente. Dans le genre des scories vitreuses, M.Koch decrit unlquement , mais avec beaucoup de details , une espece qu'il nomme hiesehclunclz , et que nous pouvons nommer laiticr sili- ceiix. Indlquee par I'autour, comuie le type d'unesortede laitier, qui se prodult toiijours dans les fouineaux a fer, dans les memes circonstanccs metallurglques, cette substance presente de iiom- breuses varietes , parmi lesquelles la variete cristallisee offre un octaedre rhomboidal aigu pour forme primitive, et i5 foriiies secondaires tres-variees. L'analyse du kleselschmelz donne onze parties de silice pour six de chaux, deux d'alumlne ef une de ma- gnesle, ou, en regardant la magnesie comme accidentelle, six parties de silice pour 3 de cliaux et nne d'alumlne. M. Koch cite ensuite pliisieurs cristalllsalions de laitier, qui ne peuvent sc rap- porter a I'espece precedente, et qui appartiennent sans doule a une autre espece de scoric non encore determinee. Enfin, dans le genre des sels, I'auteur indlque \\n muriate de soude et de potasse, qui se forme, par sublimation , dans les fenles des pa- rois des fourneaux. — L'ouvrage de M. Koch est accompagnc de planches gravecs , qui rcpresentent geometrlquement toutes les varietes de formes cristallincs qu'il decrit. Uiio iioiivellc carrlere 15. 'I'oME I. 9 1 5o Miiie'ra logie . de recherches intercssantes est ouvci'te par M. ITansmann et par lui, et cesrccherclics peuvcnt contribucr un joiir,(rune nianierc efficace, auxprogresdela cristallographie et de la mctalliirgic.Bo. 196. Or EXPLOITli DANS LES MONTS OuRALS , EN RUSSIE. ( f^OJ. Ic Bulletin de janv. , VI*. sect., n". 5i.) MM. Soimonof , conseiller d'etat, et Fuclis, professeural'uni- versite de Kasan , ont cte envoycs dans les monts Ourals pour examiner les mines d'or qui ont ete dccouvertes dans ces mon- tagnes depuis trois ans. Les plus riches sont situces du cote oriental de la cliainc; elles s'etendent depuis ^e/X/io/w/v'ejusqu'a la source de la riviere Oural ; mais la partie ou I'or est le plus abondant parait s'etendre de Nynezayiiskoi a Kousiloinki , sur une longueur d'environ 5oo verstes. L'or se trouve presque a la surfiice du sol, dans une argile aurifere qui s'etend a la profon- deur de quelques archines. C'est en lavant cettc terre qu'on en exlrait l'or avec une grande facility ; on retire onlinairement 5 solotniks d'or de 100 pounds d'argile. M. deJakowleff, proprie- taire des terrains les plus riches en or , a du envoycr en Russie, en 1823 , 3o pounds d'or a la Monnaie de Petersbourg. On estlme le produiit des autres exploitations a i3o pounds (?) Lien que tous les iravaux ne fassent que commencer. Le D^. Fuchs ecrit que l'or parait avoir ete contenu originairement dans des roches de griinstein, de talc schistoide, d'ophite, et dcniineraide fer gris, etc., qui, ense deconiposant, ont lai.sse l'or ; il pretend avoir trouve aussi du platine (?), du corindon ou spatli adamantin , et plusieurs autres substances mine-rales rcgardccs comniepro- pres aux deux Indes; il a decouvert egalemont niio i)i(.rrc ])rccieuse qu'il a nomme ioii/io/iile, ct qui resseniblc au sa])hir. On croit que M. Fuciis ne tardera pas a pubiier une relation de son voya- ge. ( Letter bode de Harlem. 1 janv. 182/1. — Europ. Mag. , nov. 1823, p. A6o; el P/iil. Mag., noY. 1823, p. 3iti; petalis pa- tentibus, imbricatis, tubo nectarioque cyliudrieo truncato inte- gerrinio paulo longioribus. Elle est originaire de Smyrne. 763. OEnotliera acaulis. Cav. icon. 4 , p. Co , t. Sgg. 7G4. Cassinia aurea. Brown. Trans. Liun. 12, p. 127. 765. Euphorbia cjathophora. Willd. Sp. 2, p. 8<)i. 7G6. Bromclia mvlanantha; ebraelcata; foliis ligulato-oblon" is, ca'siis, spina nigra ciliatis, ciisj)idalo-obtn5is; spira obe.so-slrobi- I/^2 Boiaiiique. liformi, hexasticlia ? distantcr laxata , verticillis trifloris alternis ; floribus rigidis, fundo laiia iinmersis; calyce trialato. Celte belle plante est originaire de I'ilc de la Trinite. 7G7. Hedjchlum heteromallum ; foliis supra nudis , subti'is pube loriga mollissima sericeis ; spica sparsa multipiici conica ; fasclculis subtrifloris , subimbricato-distantibus , divergentibus ; ungue llneari laminae 2-partit»e lobis dimidiato-ellipticis sub- breviore ; filamcnto coroUam plurimum superante. Celte plante est cultivee dans le jaidin de Calcutta, d'oiielle a ete introduite en Angleterre. 7G8. Ipomcea tuhcrosa. 769. Galea grandijlora. Les descriptions de ces deux especes ne seront publiees cpie dans le numero suivant. 770. Curculigo recurvata. Dryand. in Hort. Kew. ed. 2 , t. 2, p. 253. Ad. B. 210. CuRTl's BOTANICAL MAGASINE ; par JOHN SlMS. n"«. 442, 443, 444. ( Voyez le Bulletin de 1823. ) Ces trdis cahiers renferment les plantes suivantes : 2441. Melastoina granulosa Lanik. Cette espece appnrlient au genre Pleroma de Don. , Trans. IFern. T. iv, p. 295. 2442. Oxylohium arhoresceus. Brown in Hort Kew., edit. 2; vol. 3, p. 10. 2443. Cissus quinquefotia; foliis quinatis ; foliolis ntrinque attenuatis, acuminatis, serralis, pedicellatis; rarais teretibus, no- dosis, Ifevibus. Soland. Hah. Rio de Janeiro. 2444. Biscutella hispida. Dec. Ann. mus. 18, pag. 295, t. 7 , fig. I. 2445. Erodium Gussoni; Tenore fl. neap. p. 97 , t. 63. 2446. Ipomcea speciosa. Vers. Syn. i.p. i83. 2447. Protea grandijlora yar. iatifolia. Brown. Trans. I.lnn. 10, p. 85. 2448. Amethystea coerulea, hiim. 2449. Phlomis hcrba-icnti , Linn. 24 50. Ononis hispanica , Linn. 2451. Coreopsis lanceolata, Linn. 2452. Ociinum slamineum;io\\\s oblongo-ellipticis, serralis , canis, longc peliolalis; spicis •verticilialis, verticillis subscxfloris ; slaminibus corolla bis longioribus. Hab. Cliina. Botanique. i/p Cette planteporte sur la planche le nom d'O. camim, et dans ia description, celui d'O. stamineum. 2/|53. lonidium ipecacuanha , var. B., puhesrens.[ lonidium calceolaria. Roem et Schult. 5. p. Sg/j.) 2454. Desmanlhus virgalus, Y^'AXA. Mimosa virgata, L'mn. 2455. Moinordica charantia , Linn. 24^6. Cjrilla racemijlora, Linn. 2467. Echinops strictus ; canle simplici, stricto, unifloro; foliis eroso-pinnatifidis, spinuloso-dentatis, supra glabris, subtus to- mentosis. Cette piante, originaire de Russie ou de Siberia, provenait du jardin de Gorenki. 2458. Nicandra phjsalodes , Pers. 245g. Ammobium alatum. Ce nouveau genre de la famille des composes , etabli par M. Brown, mais jusqu'a present inedit, est ainsi caracterise par ce celebi-e botaniste : Amuobivm. Receptnculum , paleis distinctum. Pappus : margo dentatus. Anlherce basi blsets. /«Po/«cr«/rt imbricatum, colora- tum, radians. La seuleespece connue, figuree dans le Botanical Magazine, croit dans les sables du bord de la mer , k la Nouvelle - Galle du sud. C'est une piante a feuilles rndicaleslanceolees, a tiges droi- tes et rameuses , a feuilles caulinaires petites, decurrentes , et pro- duisant des membranes en forme d'ailes sur les tiges. Les fleurs sont terminales et solitaires a rextremite des rameaux. Ce genre parait voisin des Gnaphaliuni , Elichijsum, etc. 2460. P lecthranthus ternatus; cauXe sexangulato; foliis ternatis, petiolatis,ovatis,crenatis,rugosis;radicibus tuberosis;spicis termi- nalibus , verticillatis. Cette piante croit a Madagascar, oil on la cultive sons le nom de Orni/nc ; les tubercules de ses racines sont, a ce qu'on dit, un excellent aliment. Cette espccc est tres-voisine de \Ocymum tuberosum de Rox- burgh. An. B. an. Flora italiana, etc. Flore italienne , ou recueil des plantes les plus belles que I'oa tultive dans les jardins d'ltalie, rcdigee sous la direction du prof. Savi. A Pise, 1^4 Botamque. chez Niccolo Capurro. [Nuov. giorn. de Lett., aout 1822, p. -^32.) II a doja paru r4 fascicules dc cc recueil. lis contiennent plu- sieurs plantcs nouvelles , raieux detennint-es, rapportees a d'au- tres genres, ou dont I'auteur a cru devoir changer les noms spe- cifiques;par exemple, le Jasininiim heterophyUum ( triumphans, rei'olutiiin , Link.); le Sonchus gibbosus ; Y Hibiscus roseus con- fondu avec le palustris ; le Cratcvgus glaber ; le Leptosper- mum emarginatum ( Melaleuca trinervia du commerce); le Ker- ria japonica (^Corchorus japonicus) , nom propose par M. De- candolle , etc. Enfin on y trouve des observations intoressantes sur des fleurs doubles, telles que les jacinthes, les anemones et les roses, ainsi que des descriptions plus precises des Jatrop/m pandufwformis, Bignonia grandiflora , Liliuin tigrinum , Sahna leucantha , et le Neriurn ajleur jaune , qui n'est qu'une variete inodore de Vodorum . Le nom de M. Savi est une garantie de la bonte de ce recueil et un presage de son succes. D. U- 212. Genera plantarum duo, auctorc. F. E. L. Fischer. 12 p. in-/,. Cette dissertation a pour objet deux genres de plantes tres- differens, et forme ainsi deux memoires distincts ; Tun en latin porte pour titre, A dumbratio generis Adenophor*. Ce genre, separe des Campanules et deja indique par M. Fis- cher dans des envois fails a d'autres jardins dc botaniqne, avait etc dcsignc par Sfirengel sous le nota de Flokrrea; il est prin- cipalement caracterise par un disqne glanduleux qui surniontc I'ovairc, et forme une sorte de gaine autour du style; les filets des etamines sont elargis a lour base et presquc monadelphcs. Toutes les cspeces dc campanules qui appartiennent a ce genre sont originairesdela Siberie ou dd'Asie Orientalc. Ce sont: 1. Adenophora verticillala [Campanula verticillata, Pallas.) 2. A. marsupiijlora ( Camp, coronata. ]}ot. reg.) 3. A. Gmelini {Camp. Gmeli/ii cl C. Rabelaisiana. 11. et Sch. 41 et 23 1.) 4. A. coronnpifolia. ( Camp, erysimoides. 11. et Sch. 40? ) 5. A. denticulata. [Camp, tiicusjtidata. l''isch. in 11. et Sch. 23o. ) (3. A latifolia. {C'auip. Percskia-Jhlin. R. ct Sch. 8C.) Botanique. i i5 7. A. Lamarkli. Fisch. (Gmel. Sib. Ill, p. 148, n. 18, tab. a6.) 8. A- stylosa, Fiscli. i^Cawp. styloid. Juss. Gmel., p. i52, tab. 27.) g. A. communis. [Camp, snafeolens. Willd. C. intermedia et C. Fischeri. R. et Scli., n". 6a et 85.) La seconde dissertation est en francais et porte pour litre : GuLDENSTAEDTiA, nouveau genre de lafamilLe des Legumineusi-;. Ce genre renferme deux plantes que leur port avait fait placer a cote ou parmi Ics Astragales, quoiqu'elles en different generi- quement; I'une est X Astragalus pauciflorus de Pallas; I'autre existait sans nom dans quelques lierhiers: elle avait ete rapportee de Siberic par Sievcrs, mais sans fleurs ni fruit; elle etalt cepen- dant rcmarquable par ses feuilles simples. Ces deux plantes fer- ment le nouveau genre Guide ntstcedtia, qui est ainsi caracterise: Calyx ad basin bibracteatus, canipanulatus, quinquefldus, la- ciniis 2 superioribus latioribus. Corolla papilionacea, pentape- tala, vexillo Integro, alls fere loiigitudine vexilli, carina minut^. Stamina diadelpha. Lcgumen subcylindricum polyspermum; valvis oinnino secedentibus demuni spiralibus, medulla maturi- tate evanida farctum. Semina reniformia , scrobiculata. Ad. B. 2i3. Experiences microscopiques et physku.ogtoues sur une espece de Confer<.'e marine, production animalisee; et re- flexions sur plusieurs autres especes de productions filamen- teuses analogues , considerees jusqu'alors comrae vegetales ; par Ben). Gaillon. In-8., 16 p. Piouen; i823. L'objet principal de cette dissertation est I'examen microsco- pique de la structure et du developpement de la conferve, nom- mee par Dillwyn, Conferva comoides. L'auteur ayant observe dans cet clre, regarde jusqu'ici comme vegetal, une organisa- tion tres-differentc de celle des autres Conferves et Geranium, en a suivl le developpement et la reproduction pendant plus d'un an. Aulieu de tubes continus ou articules, composes d'uiie succession de cavites et de diapliragmes, comme dans la pliipart des aulres conferves, M. Gaillon a observe dans celle-ci des fila- mens formes par une suite de globules entoures d'une raatiere muqueuse ; il a vu ces globules se separer les uns des autres par une legere laceration, produite par une pointe d'aiguille ; ces globules sont ovoides, Iransparcns aux deux bouts, et marques d'une tadie coloree en janne vers le centre. lis sont reunis en B. Tome I. 10 1 46 Botnniqiie. plus ou molns grand nombre dans I.1 membrane muqueuse qui constitue les filamens , suivant la partie sur laquelle on les ob- serve; lorsqu'ils en sont separes et libres , ils sont doues d'un mouvement plus ou moins vif ; ils augmentent successivement de volume non-senleraent dans cet etat de liberie, mais meme lors- qu'ils sont encore engages dans la membrane du filament; a cet etat I'auteur les rapporte aux animalcules de la famille des Ba- cillariees , de M. Bory de Saint-Vincent , et, suivant leur etat, plus ou moins developpe , ils prennent la forme des Navicules ou des Bacillaires, et resscmblcntbeauconp aux Vibrio tn'puncta- tiis et hipiinrtatus de MuUer. Ces globules aniines ne restent pas touiours ninsi independans ; mais lis s'uni-sent en se mettant bout a bout pour former de nouveaux filamens qui se couvrent cgalement de mucosite. Quanta la reproduction de cet etre singulier, M. Gaillon I'a observee ainsi : a une certaine epoque les globules qui remplis- sent les filamens du Conferva como'ides, apres avoir atteint tout leur developperacnt, s'en separent naturellement, jouissent pen- dant quelque^temps de mouvemens bien prononces; puis, deve- nant stationnaires, soil en restant isoles, soit en s'nnissant quel- ques-uns bout a bout, ils se dilalent , prennent une forme ellipsoide; la matiere coiorante se leunit en deux globules dis- tincts qui se desngregenl ensuite en une poussiere tres-tenue qui s'echappe des globules et se repand au dehors; aubout de quel- ques jours cette poussiere s^anime , les grains qui la forment aug- mentent de volume, et finissent, en s'nnissant les nns aux autres, par reformer un nouvel individu de Conf. como'ides. Tels sont les phenomenes et le developpement que presen- tent ces etres singuliers, moitie vcgetaux et moitie animaux, et sur lesquels M. Bory de Saint-Vincent a deja public des obser- vations tres-curieuses. M. Caillon leur donne le nom de IVema- Zoones • il regarde comme des etats differens des memes etres les Bacillariecs tX. les Arlhrodices de M. Bory, et quelques-nnes des Chaodinees dumeme auteur. II cite egalement un assez grand nombre de conferves qui se rapportent a cette famille. M. Gaillon se propose de continuer ses recherclies sur ce groupe d'etres , et ses observations , qui sont presentees avec beaucoup de clarte et de precision, jetteront certainement beau- coup . Amoenitates botanic^ BONNENSEs,fasc. I. De Cinnamomo disputatio auct. C. G. et Th.-Fr.-L. Neks ab Esenbeck. Cum tab. 7 lithog. 74 pag. in-4. Bonneae, 1823. Une grande partie de cette dissertation est consacrce a uue discussion historique sur les plantes qui ont porte le nom de Cinnamoinon cliez les anciens , depuis les Grecs jusqu'a nos jours ; I'auteur passe en revue I'etymologie de ce noni, sa signi- fication chez les Grecs, et sa distinction du Cassia ; son emploi par les auteurs arabes ; il arrive eusuite a son histoire chez les botanistes raodernes, parrai lesquels Burmann tient le premier rang, par rapport a cette plante. Enfin, la dissertation deThun- berg et celle de Marslial , sur le meme sujet, completent a peu pres la partie historique. L'auteur, passant a la partig botanique, donne le caractere generique du genre Laurus , dans lequel il reunit , comme de simples sections, les genres Cijptocarga R. Br., Eiidiandra R. Br., Litscea Juss., Pcrsea Kunth, , Ocotea Aubl. Nous ne discuterons pas ici jusqu'a quel point cette reunion est conveuable; cette dis- cussion exigerait un examen approfondi de cette famille, exameu qui u'est pas du ressort de ce journal. Sous le point de vue des cspeces , l'auteur n'etudie que celles qui fournissent la vraie cannelle ou des ecorces odorantes confondues avec clle, ou enfin celles que lours cnracteres en rapprochent le plus. Ce sont : i". Laurus cinuainomuin L., -2". Lau- rus cassia L., 3". Laurus malabathrum L., 4". Laurus Burmanni Nees,5". Litsrea zejlanicn 'Nce&.,G".Li:safa injrrha i:ericinees ; en effet les genres Mahurca, Marila et Godoya, dont le fruil est sec et capsidairc , ont bcaucoup d'affiniles avec les 1 56 Botanique. genres Eucriphia ot Carpodcntos qui appartierineiil ;iux Hypti- ricinces; mais leurs antheres aduees eiiipecbciilde les placer a cole tic ceux-ci. Le type de cette section est le genre Clusia dontles nombreuses especes sent reiTi;u((uabIes par leur existence para- site et par lenr sues jininatrcs, et cnfin par les racines bypogees qui pendent de Icurs troncs. I,e disqtie staminal qui entourc I'o- vaire des fleuj-slemcHes, est aussi un organe tres-singulier ; on le rctrouve dans les fleurs males mais supportant piusieurs faisceaux d'elamiiies. L'auteur nc distingue pas des Clusialcs genres Qiia- pnja d'Aublct et Havetin de M. Kunlh , tu la variabilitc du nectaire et des ctamines dans Its plantes de cette section. Au nioyen de cette fusion le nombre des especes de Clusia se trou- ve porle 317; elles sont disuibutics en 2 sous-genres dont le premier (Clusia) est caracterisi- par les tjtaminesen nombre indtj- iini. On y remarque nne nouvcllc espece origlnaire de Rio-Ja- neiro et que l'auteur nomme C. Gaiidichnudii, en I'lionncur du voyagenr qui I'a rapporti-e el la Ini a cominuniquee. Le second sous-genre ( Quapoya) ne rcnferme que 3 especes qui sont les -i Quapoya d'Aubiet et le Havelia de M. Kunlh auquel M. Clioisy substitue le nom de C. tetrandra deja donnti anltirieurement par "Willdenow. Dans la seeonde section des Guttiferes , a laquelle M. Cboisy impose la denomination de Garciniees ( Garcinicce ), se rangcnt les £^enresC'A/o/o//?j7 0«,Persoon; Ochrocarpos, duPetit-Tbouars; Marmlva , Vandeli; i»iiVv««o.) — Sapotillier marmelade, Achras niammosa , Linn. Ad. B. 230. Plantes du Japon, eu Hollande. ( Asiat. journ. , oct. 1 8^3 , p. 376.) L'essai de naturaliser en Hollande des plantes du Japon peut etonner quand on compare les latitudes de ccs deux pays; mais celles par lesquclles on commence, appartenant aux parties sep- teutrionales de ce dernier pays, qui sont tres-montagneuses et trcs-froldes , 11 est possible qu'elles supportent le climat de la Hollande. D. U. 23 1. Description d'une impression vegetale trouvee dans la carriere dc Craigleith ; par Th. Allan. ( Trans, roy. Soc. Edinb. , vol. IX , pag. 235 , tab. XIV. ) L'empreinte vegetale tres-bien figuree, quant a son ensemble, dans le memoire de M. Allan , laisse quelque chose a desirer pour les details. La forme rhomboidale des petites impressions qui la couvrent parait la rapprocher de nos Sagenaria ou Lepidodendron de M. Sternberg ; mais elle presente en outre Irois grands tubercules arrondis , egalement converts d'impres- sions plus petites, disposecs en series rayonnantes. Elle diffcre V>. Tome L 1 i 1 62 Botanique. ])ar ces sortes d'iinpresslons de la plupart dts tiges fossiles dv!-ja figurees. 11 en existe cependant une analo'gue figurce dans 1« memoire de M. Steinhaucr sur ies v<''getaux fossiles ( Trans, pliilos. , Philad., torn. I). Cette impression v^gc'tale a etc trouvce dans un terrain lioiii]ler,a Craigleilh, pres d'Edinbourg. An. B. a32. Descbiption d'un abbre fossile tronve dans une carricre a Nitesliill, proprii'te du colonel Duklop, de Ilouseliiil; par le rever. P. Bre-\yster. [Trans, toy. Soc. Edlnb., vol. IX, p. ,o3,tab. IX.) Cet arbre fossile a etc Irouve dans la carrlere de Nitesliill , qui fait partic de la formalion houillere, a nols niilles au sud- esV de Paisley. II etait renferme dans nne psanimile ou gres houil- ler superpose a deux couches epaisses d'un excellent cliarbon ; I'arbre consistait en une tige de 5 pieds de long, termince infe- rleurement par 4 racincs principales de denx pieds d'etendue; son diametre a la partie moyenne etait d'environ i pi. 3 po. Cet arbre etait couche presque borizonlalement, et etait recon- vert d'une couclie mince de cliarbon qui incrustait toute sa sur- face ; ma is cette couche ayant ete enlevee par Ies ouvriers , M. Brewster n'a pu I'examiner; la tige aLnsi depouillee de cette croute paraissait sillonnee longitudinalement et rc-guliercment. On n'apcrcevait dans sa section auciuie trace d'orgaiiisation. Cette tige, d'anrcs ccs caracteres, paraitrait appartenir au genre Syringodendron de M. Sternberg. On a trouve dans Ics environs quelques portions d'une autre tige du genre Si^Ularia. Yoy. hg- G- An. B. a33. Notice sur un vegetal des contrees meridionales , trouve dans I'etat fossile pres dc Lausanne, en sept. 1820; lue a la Sociele Cantoiiale des sciences n;ilurelles, par M. Dan. Alex. Chavannes, Ic 1*"^. noveuib. (Ft;«//. du canton de I'aud ,t. 7, pag. 304.) La plante fossile qui fait le sujet de cette notice est une fcuiilc de palmier flabelliforine, assezsembiable a celles du Chamceroj}s /wmilis; lauteur adrnet qu'elie apparticnt a cette espece , a la varicle a petiole (le])onrvu d'epines. D'apres un dessin que nous avons vu de ce fossile, il parait apjiartenir ii la meme espece que Ies echantiUons triuves dans Ies niarnes du gypse d'Aix en Pro- •vence ; mais elle nous parait differer , ainsi que cette derniere , du Chanioprnps hnmUis par plusieurs caracleres , lels qtie la Zoologie. 1 65 grnndeur, le nombre des folioles, leur longueur, etc. Nous pre- sunions que, comme la plupart des autres vegctaux fossiles, elle appartient a une espece detrulte. Ce fossile a ete trouve dans la mollasse des environs de Lausanne. Ad. B. 234- Notice sur M. L. Thomas, natif de Bex, au canton de Vaud, inspect, des forets des deux (Jal;ibres ; lue le 5 novem. i8'j3 dans la seance de la Socicte canton, des sciences nat. ; par M. L. Reynier. {^Feuil. du canton de J'oud , n". lo, 1823 , p. 3ii. ) Louis Thomas, qui fait robjet de celte notice, etalt fils d'A- braham Thomas, connu comme guide de Haller et par la de- couverte de plusieurs plantes, et frei-e de M. Emnie Thomas, comme lui commercant en objets d'histoire naturelle. Apres plusieurs voyages dans les Alpcs , en France, en Suisse, et en Italic, il obtint du gouvernement napolitain la place d'inspec- teur des forets des deux Calabres , et particulierement de celles attachces aux usines et manufactures d'armes de la Mongiana. II rendlt en cette qualite de tres-grands services. Plus tard il fut aussi charge de la direction de la celebre mine de sel gemme de Lungro. II est mort a Naples le 9 Janvier 1823, age de Sgans. II a de- couvert plusieurs plantes interessantes, entre autres les Ramenta- tus Thomas ii , et Sison Thomasii ; et M. Gay a donne le nom de Thoniasis a un genre de lasiopetalees. D. U. ZOOLOGIE. 235. Elementi di zoologia deir Abate Camillo Ranzani. EIc- mens de zoologie; par I'abbe Ranzani, ])rof. de Mineralogie et de Zoologie a Bologne. Tom. i; t. 2 divisq en 3 part.; t. 3, dont les 3 premieres parties sent publiees. In-8., fig. Bologne. Un travail de cette nature manquait totalement a I'llalie, et c'est un veritable service que M. I'abbe Ranzani a rendu a sa patrie, en Ten raettanf en possession. Avec son secours les etu- des en zoologie pourrout y etre dorenavant plus regulieres, et les progres de cette science plus rapides. En general on voit, en parcourant cet ouvrage , que I'auteur est parfaitement au courant des travaux, meme les plus recens, des naturalistes francais, et que souvent il s'est plu a suivre 1 64 Zoologic. los mcthodes de classification qu'on iloit an plus celcbie (Ipn- tie eux. Le premici" volume, f[ui coiitionl Y introduction contenant les Ruminans et Carnasslers fossiles. In-4. de 64 f. ■ , plus les pi. Prix, 5o fr. , et 100 fr. pap. velin. Paris; G. Dufour et Ed. d'Ocagne. La publicationde cet important ouvrage, commencee en 1821, se poursuit avec toute la rapidite que peut permettre I'execution des planches nombreuses dont 11 est accompagne. En moins de deux ans, les trois premiers volumes, contenant le discours prii- liminalre, I'cssai sur la constitution geologique des environs de Paris, et la description des Pachydermcs fossiles, ont ete livres a I'empressement des savans de tous les pays. Celui que nous annoncons renf'erme I'liistoire des animanx ru- minans et carnasslers, dont les restes se rencontrent enfouis dans les couclies de la terre. II se compose de 64 feuillcs d'impression et de 38 planches, dont plusieurs doubles. Dans les terrains meubles, M. Cuvier a trouve six especes de cerfs , dont une au moins , le cerf a bois gigantesque , a enf iere- incnt disparu de la surface du globe. Los breches osseuses lui en ont offert quatre autrcs , sur les- quellcstrols n'existentplus, dumoins dansnos climats, et nepour- raient etre comparces qu'a des cerfs de pays fort cloignes. Les couches pierreuses regulleres n'oiit fourni qu'une espcce de ce genre, ceile d'Orleans , qui est entieremcnt inconnue au- jourd'liui et qui offre merac des c.iracteres presque giincriqucs. Le genre des Bceufs a donne deux especcs au moins qui exis- laient a la meme epoque que les elcphans et les rhinoceros per- dus. Tune a membres greles comme raurochs , I'autre a mcmbrcs plus epais comme le boeuf ordinaire. Les debris d'une espece d'Antilope on de mouton ont ele trouves dans les breches osseuses de Nice. Zoologie. 167 En metf.int ensemble les carnassiers des couches pierreuses , ceux des conches meubles et ceux des cavernes et des breches, le nombre de leurs especes se montc a 18 ou 20 especes; savoir : deux chiens des gyi^ses de Montraartre , un loup et un renard des cavernes, un grand carnivore de Montmartre dont M. Cuvier forme un genre particulier, une clvette et une genetic du meme Jicu, trois ours des cavernes , un ours des couches meubles , un glouton des cavernes, unehyene des cavernes, deux grands chats ou felis des cavernes peut-cire diffcrens de ceux des breches osseuses, un putois et une niarte des cavernes, un sarigue de Montmartre, et une musaraigne des breches de Cagliari. La determination exacte de tous les ossemens appartenant a ces etres enfouis, leur description detaillee, et leur representation par des figures bien faites , ont ete I'objet principal des travaux de M. Cuvier ; mais ces resultats n'ont pu etre obtenus qu'a la suite d'une comparaisonrigoureuse de ces restes fossiles, avec les parties correspondantes dans les animaux vivans. Cette comparaison a etc la source d'observations sans nombre sur les caracteres ostcologlques de ces derniers, et sur la distinc- tion de leurs especes ; aussi est-elle le sujet de plusieurs chapitres tres-importans, dans iesquels M. Cuvier donne les monographies des genres des Cerfs, des Boeufs et des Chats ou Felis. La monographie des cerfs contient des discussions tres-lumi- neuses sur la synonymie de plusieurs esj)eces de ces ruminans , et la description de quelques-unes qui n'ctaient pas encore connues des naluralistes, et auxquellesM. Cuvier donne les noms de Cer- vus Hijjpela/j/ius, rHi[)pe!aplie d'Aristote, C. Aristotelis , C. eqiii- nits , C. Duvnuceli, C. Peronii et C. ^Falllcliu , tous de I'lnde ou de iles de I'archipel indien. Celle des bceufs ne prescnte aucune espcce nouvelle ; mais elle contient une rectification de synonymie assez iniporlante. M. Cu- vier prouve, par I'examcn des passages dc plusieurs auteurs du moyen age, que le bison des anciens, le bonasus < t I'aurochs (Zubr des Polonais ) , sont un nieuie animal; et que I'urus des anciens ou le thur est la souche originaire de notre boeuf domeslique. Celle (les chats renferme une discussion sur la distinction des especes americaines de moyenne taille et tachees , telles que I'o- cclot , le chibigouazou et le chali que M. Cuvier considcie coinindi differant cnlre eiles , et une autre sur les especes auxquelles la de- 1 68 Zoologie. nomination de ccrval a etc appliquee. II dccrb une especc nou- velle de Java et lui donne Ic nom de Fc/i\ DiarcU. Deux chapilres entiers sent employes jiour la description des cavcrnes ii ossemens, pour reiuniieration deslieux ou Ton a trou- ve les breclics osseuses , et pour la distinction des especcs dont ces deux giscracns ont presente des debris. La partie qui est destinee a I'histoire des carnassiers fossilcs est precedee de quatre articles precieux pour la zoologie , et qui ont pour objet, 1°. la succession des dents dans les animaux de cet ordre; i°. la description particuliere des dents dans les genres et les sous-genres qu'ils coinposent ; 3°. I'osteologie comparee de leur tete; et \". I'exainen de quelques caracteres tires du restc de leur squelette. En resume, les observations que rcnferme ce volume, sur les anciennes conditions d'existence des animaux runiinans et car- nassiers fossilcs des couclies meubles et des breclics qui y sont decrits, tendent a etablir que, comme les pachydermes avec les debris desquels'leurs vestiges se rencontrent frequemment, ces animaux habltaient des cliraats froids ou temperes, et qu'ils ont vecu dans les lieux memes oil ils ont <;te cnterres, sans que ces lieux aient eprouve de grands changemens dans leur tempera- ture. Desji. ^38. Des dexts des mammiferes, eonsiderees comme caracteres zoologlques, par M. F. Cuvler. 6<=. livraison; i call. in-8. de 20 p. et i3 pi. Paris et Strasbourg; Levrault. ( Voyez le to. Ill du^«/.,n<'.6i7.) Ce G*^. caliier contient la description du systeme dentaire des Rongeurs omnivores , c'est-a-dire de ceux dont les molaires sont pourvues de racines, qui n'ont qu'un caecum rudimentaire, ou sont tout-a-fait prives de cct Intestin, et qui se nourissent indlf- fercmment de matieres vcgetales et de substances animales. IVons reprenons la si'rie des divisions de cet ouvrage que nous avions laissee dans notre dernier article au n". 53. Le n°. 5/( trai- te des Marmottcs; le n". /p, des Spermopliiies , genre nouveau I'orme de la Marmotle Souslik, et dont la creation est due a M. F. Cuvier. (Voyez le cahier precedent, n°. 121 ); le n". 5G , des Tamias, des Ecurcuils, des Macroxus et des Sciuropteres , animaux qui ont cte depnis peu le sujet d'un meraoire <]ont nous avons rendu compte. ( Voyez le calilcr preco- Zoologie. 169 dent,Ti". 123); le n°. 57,des Pteromys, genre dans lequcll'au- teur laissc le Polatouclie Taguan et quelques aulifcs especes d'e- cureuils volans du niidi de I'Asie ; n". 58, des Loirs; n". Sg, des RalsetdesMusi'ides, genre nouveau que M. F. Cuvierparait com- poser d'une espeee dont il possede seulemeiit la tete osseuse; n". 60, des Otomys, genre nouveau forme de deux especes rap- portees des environs du cap de Bonne-Esperance, par feu M. De- lalande; no. 61 , des Hamsters; n°. G2 , des Gerbilles, genre dans lequel I'auteur ne laisse, d'apres la considei'ation du systeme denlaire , que les Gerbilles des Indes, des Pyramides, une espe- ce du Cap rapportee par M. Dclalande, et une autre du Senegal; no. 63, des Hydroniys, genre qui ne comprend plus qu'une seu ■ le espece, rHydromys a ventre blanc de la Nouvelle-Hollande , le Coypou en etant separe pour former un genre nouveau, voisin des Castors et des Campagnols, sous le nom de Myopotamc,que Commerson lui avait d'abord donne; n". 64, des Orycteres; n". 65, des Balhyergues; et n°. 66, des Spalax. Le genre Otomys est le seul dont il soil fait mention ici pour la premiere fois. II est caracterise par ses raolaires, qui sent an nombre de 3 a cliaque machoire. Les superieurcs sont fonnees a leur couronne de lames transversales un peu arqut5es, bordees d'email , et dont le nombre est de 3 pour la premiere , de 2 pour la seconde, et de 4 pour la troisieme. Les inferieures ont moins de largeur, et leurs lames moins arquees sont au nombre de 4 pour la premiere , et de 2 pour chacune des 2 dernicres. Dksji. 239. IVOTICE SUR UNE NOriVELI.E ESPECE DE BOEUF, n0mTO«5e Gaour par les Indiens, d'une taille gigantesque, et ayant les apophyses epineuses des vertebres dorsales prolongees exte- rieurement; par M. Geoffroy St.-Hilaire. [Mem. du Mus, d'hist. nat., g^. vol. , \^^ . cnh., p. 71. ) Celte notice rcnferme I'extrait de la relation d'une excursion faite par les Anglais dans les montagnes de Mine-pout, situees a une centaine de Heues de la mer , entre la cote de Coroman- del, et le fond de la baie du Bengale; montagftes au milieu des- fju'clles existe a I'etat sauvage , une tres-grande espece de bceufs , dont les gens de Texpedition tuercnt quelques individus. L'un de ceux-ci, ayant etc mesure, avait ( mesure anglaise ), 5 pieds 1 1 pouces 9 lignes de hauteur au garrot, 1 1 pieds 1 1 j)o. ^ lignes de longueur du bout du museau a rcxtremitc de la 1 70 Zoologie. queue , et 7 pieds 7 pouccs 9 lignes de circonference pour le corps. Dans un autre, examine par I'auteur de la relation , la tete avail presque lous les caracteres de celle de iios taureaux domestiques, mais I'os frontal paraissait plus saillant et plus eleve ; les cornes , fortes et rudes , n'ctaient point rojetces en ar- riere comme celles du baffle ; le haut du front ttait rcvttu d'un poil blaiic crej)u ; le pelage ras, uni et liuileux, etait d'un brun fonce presque noir; les yeux , plus petils que ceux dii taureau domestique, avaient I'iris d'un bleu tendre. Les muscles et sur- lout ceux des cuisscs et des jambcsetaicnt tres-forls et saillans. Mais ce qui distingue ce Gaour de tons les aulres animaux, c'est une serie d'epines repandues sur son dos, qui prend a la derniere vertcbre du cou, et qui finit en s'abaissant vers la moi- tie du corps. Ces pieces sont elevees d'au moins six ])ouces au- dela do la veritable echine , et semblent un prolongement des apophyses epineuses des verlebres dorsalcs. Les Gaours vivent en trowpes de 10 a 20 individiis. Us pnis- sent riierbe des prairies , oubroutent indiffcrenimcnt les feuilles et les jeunes pousses des arbres; la femcUe porte 1-2 niois, et met bas en aout, etc. Les bufflcs sauvages redoutent beaucoup ces animaux , et ne frequentent jamais Icur demeure. Desm. a4o. Sur tfs ticks montais'tis des \ertkbres dorsaies , pieces restreintes dans les mainmifcres a unctat rudimeiitaire, et por- tces chez les poissons au maximum de devcloppemrnt, pour servir a I'intelllgence de la notice sur le G.iour; ])ar M. Geof- froy-Saint-Hilaire. ( Mciii. du Mux. d'Hlst. Nat., (j'^. vol., i*^"-. cah., p. 76.) Dans ce memoire, I'auteur examine si le fait fort singulier an premier apercu, celui de rexistence d'une serie de jjieces sura- joutees a I'epine dorsale du Gfiour [\oyvz le n". I'ig), off re une anomalie qui repugncaux conditions ordinaires de I'organi- siition. Le titre qu'il lui a donne indique assez clairement qu'il se decide pour la negative sur cettc question. En cffet, M. Geolfroy, rappelant ses Iravaux anierieurs sur la composition des vertebros en general, mais seulement ici pour ce qui concerne la structure du deml-anneau superieiir de ces OS, expose qu'il a nomme pvrinux les osselels partiels de cetic parfie qui coiffent en-dessus la moclle i'])ini»re , en-t'pinl I'osse- let qui se trouve place au-dcssus des deux periaux rennis, ct Zoologic. 171 f>ro-epi(ilune derniere piece qui est situee au-dela del'en-epiul. Dans les poissons ces quatre osselets , arrives au maximum de developpcment , sont bien distiricts; les deux derniers surtout restent isoles et ajoutes bout a bout. Uen-epial sltue dans les cliairs sert de support au pro-eplal qui, visible au dehors , seule- mentenveloppe d'uneduplicaturede la peau tres-amincie, consti- tue ce qu'on nomme en zoologie un rayon de la nageoiie dorsale. Apres avoir concu I'idee que dans le Gaour ces deux derniers OS (I'en-epial et le pro-epial), ont pour analogues les epines surajoutees aux apoplivses montanles des vertebres, M. Geof- froy a clierche a les retrouver, au moins a I'etat rudimcntaire, dans lejeune age de notre bceuf domes! ique. Ayant pour cela fait enlever unc vertebre dorsale a un veau avant terme, il a trouve, dans I'examen qu'il en a fait, un perial de chaque cote, el au-dessus de la jonction de ceux-ci, mais non sonde , un osselet de forme allongee, separo de ces periaux par un petit cartil.igc, et surmonte d'un second cartilage, mince et styliforme. Dans un veau qui avait tele deux mois, I'osselet etait tout-a-fait joint aux periaux par suite de I'ossification du carti- lage intermediairc, et c'etait alors I'origine de ce qu'on nomme I'apophyse montante ouepineuse ; M. Geoffroy, ayant egard a sa separation primitive, I'a considere comme un element particulier, et , a cause de sa connexion avecles periaux , I'a nomme en-epiul. Quant au cartilage styliforme et terminal, a deux mois il n'est pas encore ossifie, mais il s'ossifie plus tard en commencant par sa jiointe. Par suite de cette consideration et de quelques autres qu'il serait Irop long de rapporter ici, M. Geoffroy ne le regarde pas comme une depcndance de I'osselet precedent ou en-epial , mais il le voit comme un notivel element, comme un osselet particulier qui est pour lui I'analogue du pro-epial ou du rayon de la nageoire des poissons. Dans les bceufs plus ages toutes ces pieces se soiidcnt et Icur ensemble est rapojjhyse epincuse; mais, ainsi que les figures jointes a ce menioire le montrent, la division du pro-epial est tonjours apparentc et la structure de cet os j)arait differente de celle de scs supports. De cette comparaison des vertebres de poissons avec ccl'rs des bceufs , il resulte que les memes elcihens entrent dans la formation de leur partie superieure, et que leur diffe- rence apparente reside seulement dans celle des proportions 172 Zoolngie. des parlies qui les coinposcnt. Ces differences pcuvcnt aussi exister, a un degre d'intensite plus ou raoins grand, dans les di- Torses especes du genre Boeuf, et , dans ce cas, ce serait dans I'espece du Gaour que Ton observerait Ic maximum de develop- pement du pro-epial. Get os supportcrnit la peau en faisant sail- lie, de la meme maniere que le rayon , son analogue, souleve et supporte celle du poisson, qui par son aniincissenient devient la membrane double de la dorsale. Dans le rosultat de ces recherchcs, M. Geoffroy trouve une nouvelle preuve de I'opinion qu'il a emise depuls long-temps , et qu'il a developpee avec tant de succus, que tous les animaux sont organises sur un plan unifornic. Desm. 241. Considerations ET RAPPORTS NouvEAux d'osteoi.ogie com- PAREE, concernant les animaux ruminans; par M. Geoffroy- Saint-Hilaire. (_Mem. du Mus. d'histoire naturelle, S"-". an- nee, 9*. caliier, t. 10, p. i65.) Article premier. Sur des rayons non-equivoques de nageoirc dorsale, produits chczlcs boeufs vulgaires durantla i)rcmi(jre pe- riode de leur age fatal. Get article est une utile addition a ce que ce savant professeur a deja fait connaitre sur les rapports qui existent entre les tiges montantes des vertebres dorsales des mammiferes ct celles de.^ poissons. ( Voyez rarticle precedent. ) II rappelle a ce sujet ce Loeuf de I'lndenomme Grto«r, dontla taille est gigantesque, etqui estsiremarquable par les os surajoutes a ses apophyses epineuses dorsales, qui formciit les analogues des rayons des nageoires dans les poissons. Cette disposition n'existe point dans nos especes communes a I'etat adulle ; c'est en faisant des experiences sur les eaux de Tarn nios, que ]M. Geoffroy, ayant jiu en meme temps obsex'- ver des fcetus de bceuf a diverses epoques de lour accroissemeni, a (itc a meme de voir qu'il est un instant dans le travail de I'os- sification ou la nature olfre tous les matorianx, I'ordrc et la dis- position des parties d'unc nageoire de poisson. Un tres-jeunc foetusavait 21 vertebres; \i pour Ic dos, 7 pour les lonibes, et 2 servant d'appui aux os des ilcs. Des 12 dorsales, 8 s'articiilaicnt a dc veritablcs cotes; et c'est sur ces huit seule- nient qu'il y avait des (ipines, qui, a cct age, sont formees dc deux osselets, dontl'uii, immcdiafemenl arlicui<; avec la vcrlcbre, rc~ Zoologie. ly'^ presenle ce qu'on appelle X apophyse tutrice dans les polssons; ct I'autre, suppoi'te par ce premier, est I'analogue du rayon. L'auteur entre cnsuite dans des details de description siir ccs etonnantes parties, qu'il a eu soin de faire suivre de figures , et que Ics bornes dans lesquellesnous sommes obliges de nous ren- fermer ne nous pernicttent pas de rappor ter : nous renvoyons done le lecteur au menioire memc. Les resultatsde cette attention a saisir, a cliaque instant, les phe- nomenes qui seproduisent dans I'Drganisation, sont d'apercevoir dans les baufs des conditions inconnuesjusqu'ici dans les inainmi- feres, et qu'on pouri'ait appeler ichthyologiqiies.'De raenie, comme I'a fait remarquer depuis long-temps M. Geoffroy-Saint-Hilaire, les poissons sonl des etres dont les organes arretes a un point de developpement, realisent certaines conditions fcetales des classes superieures; et, relativement au sujet qui nous occupe, il est tout aussi naturel de rencontrer chez un mammijere , a un moment dojtne de ses dcveloppewens orgnniques , des elemens verte- hrinix avec un caractcie ichthyologique , que d'y observer, a cette ineme cpoque , un cen• Lloiirneau unicolore; Slurnus uniculor. De Zoologie. ijg la Sardfligne. — PI. 112. Dindon oeille , male ; Meleagris ocellata^ (Cuv.)Amerique,baie de Honduras. — Pl.i i3.Enicure couronne, male; Eriicurus coronatus. (Temm.) De J.iva. — PI. 1 14. Embe- rizoide oreillon, male; Einherizoides inelanotis. (Teinra.) Du Bresil. — E. longibande, male; E. marginalis. (Temm.) Du Bresil. XXe. livraison. — PI. 11 5. Cymindis bee en croc, jeune fe- melle; Falco uncinatus. Du Bresil. — PI. 1 16. Autour brachyp- tere , jeune femelle; Falco hrachyplerus. (Temm.) Du Bresil. — PI. 1 17. Aiglemalnls, Falco maUdensis. (Reinw.) lies de la Son- de. — PI. 1 18. Pblbalure a bee jaune, male; Phihalura flaviros- tris. (Vicill.) Bresil et Paraguay. — PI. 1 ly. Gobe-niouche veloce , male et femelle ; 31usclcapa himndinacea. (Reinw.) De Java. — PI. 120. Colibri terne, male; Trochilus squallidus. (Natterer.) Du Bresil. — C. a ventre roussalre, femelle; Troch. brasilien- sis. ( Lath. ) Du Bresil. — C. tachete , male ; Troch. noevius. (Dumont.) Du BresiL Nota. C'est a dater de la vingt et unienie livraison que les au- tenrs ont commence a fournir un texle a cliacune des livraisons , en y compreuant celles qui ont deja paru. lis s'litaient abstenus de le f'aire jiisqu'ici, dans la crainte d'augmenter le prix de I'ou- vragc, et surtout dans celle d'ecrire apres Buffon. lis s'y sont de- termines parce que ics douanes etrangeres rejetaient une collec- tion de gravures sans texte, qu'elles consideraient plutot comme le produit des arls et de I'industrie en France, que comme un ou- vrage scientifique destine aparcourir toute I'Europe. La premiere page est une fort belle dedicace a M. le baron Cuvier. Q-Y. l'\<)- SUK I.A FACUI.TE NATATOIRE DES OlSEAUS PALMIPEDES; CX- trait du Fiodromus der Isliindischen Ornithologic ; parF. Fo- BEK.(iV"o;/3<'/? ausdein Gchlete derNatur-iind Heilhundc; 1822; n". 5o; ct Magazin der PJiannacic dc Hiinlc, ovril i823,p. 17.) L'auteur dc I'ouvrage cite indique des caracteres nouveaux ]>onr une division naturclle des oiseaux nageurs de !a zone bo - reale, fondee sur leur faculte natatoire , et en general sur les rapports dans lesquels ils se trouvent a I'egard de I'eau. II appelle la faculte natatoire simple , quand I'oiseau nc pent que nagcr a la surface de I'eau , sans pouvoir s'y enfoncer ; et co/iiposir, lorsqu'il jouit de I'avanlagr dc plongor. II distingue J ^> Zoologie. ensiiite colle-ci en action lc scion les especes. J-a plupart ". ClicK les Monof^aines dc la troisienie subdivision , les fe- inelles eouvcnt scules, et les males se liennent sinijdenient dana le voisinage du nid ; aucun d'eux ne nourrit les pelits, qui vonl ('■galemcnt a I'eau aussilot aprcs leur naissance. lis s'arraclicnt ca ct la dcs plumes pour en recouvrir les OMil's; ainsl ils n'onl ]>oint de ccs places nucs que Ton observe die/, ceux de la prenuere subdivision. Tel »ont les AIitj^us , les Amis , les Anscr. Stkaus. >Go. NoTicK SUR i,K Nin DU UKcyfjEMOucUK ( Sjh'ia cisticola Tcnindt.) el observations sur les liabitudes nalurelles de cet oiscau; par Ic I)'. 1'. Savi. (iVwot-. CJioni. tic' lellerati, n". ii, sept, el Oct. i8a'5. ) (id oiscau, decrit pour la j)reniit;re fois par M. Tenrirnink {^Mdii. tl'ornilh., i''. (idil.j, et figure dans Ic recueil des planches coloriees de ce in(5me natujalisle, porte aux environs dc Pise , ou il a 6i6 observe par Ic 1)'. Savi, les noms vulgaircs dc liecca- ino.schina et dc Tinti. Aprcs ;ivoir dcerit tc Sylvain niuscivore, voisin du Pouillot, el indi(jMe les dil'f'ercnces qui existent cntrc les sexes, M. Savi doiirie le detail dc sos liabiludes nalurelles. Au coniniencenienl ihi piintcinps, il ariivc dans la plaiiic his qui parait seule, selon M. Metaxa', pouvoir etre rapporlee au Boa de Pline. La plus agile et la plus disposee a mordre, etait le Co- luber atro-i'irens. Enfin I'ajjpendice a pour objet I'indication des animaux para- sites qui vivent aux depens des serpens dccrils dans cet opuscule. L'auteur y fait connaitre qu'il a eu de frequentes occasions de reconnaitre I'exactilude des observations de M. Rudolphi, sur les vers qui vivent dans I'interieur du corps de ces reptiles, et de plus il annonce qu'il a trouve plusieurs fois dicuse , et qu'on ne put tirer a terre qu'a I'uide de trois paires de boeufs, d'un cheval et de vingt-deux homnies. Ce poisson etait un chondropterygien a branchies fixes , du genre Cephalopterus, de M. Dumeril, bien caracterise j)ar le pro- longementanterieur des nageoires pectorales eii forme de cornes, de chaque cote du muscau ; mais il n'avait point I'aiguillon qui existe dans les especes de ce genre. M. Mitchill, connu par des travauxichthylogiques tres-recom- mandables, ayant vu et decrit ce poisson, I'a considere comme forniant une espece nouvelle a laquelie il donne le nom de Ccr- phdlopterus J'ainpirus, et qu'il caraclcrise ainsi : Corps plus large que long ; houche presque tcrminale , sans dents; une nageoire verticnle de chaque cote de la bouche, se dirigeant en avant ; queue sans aiguillons. Le poids de ce poisson est evalue a quatre tonneaux et demi ou cinq tonneaux, c'est-a-dire, neuf a dix inilliers. Ses dimen- sions , en mesures anglaises , sont les suivantes. — Longueur de- puis le bord anlerieur de hi tcte jusqu'a I'origine de la queue , 10 pieds 9 pou. ; long, de la queue, 4 pieds ; long, des deux na- geoires qui eaillcnt en avant de la tctc , 2 pieds. — Longueur I go Zoologie. totale, depuis rextremite de ces nageoircs jiisqu'au boul de la queue, 17 pieds 3 pou. — Envergure ou distance entre les ex- tremites des deux nageoircs pectorales en suivant la saillie dn dos, 18 pieds. — La memc mesurc, prise sous le \entre, 16 pieds. — Largeur de la bouclie, ?. pieds 9 pouces. — Largeur des ouverlurcs brancliiides, 12 a 24 pouces. ■ — Largeur la plus grande de la partie solide de la tete, 5 pieds. — Distance centre les yeux, 4 pieds 2 pouces. — Distance entre les narines, 2 pieds 3 pouces et deml. — Distance entre I'oeil et I'event, 1 1 pouces. — Distance entre I'oeil et la narine , 1 pied i ])ouce. — Distance entre le coin de la bouche et I'oeil, i pieds i pouce -J-. — Lon - gueur totale des nageoircs anterieures, en forme de cornes , et qui sont le commencement des pectorales, 2 pieds 6 pouces ; leur hauteur i pied; leur plus grande epaisseur, 2 pouces ^. — Diametres de la cavite cerebrale, 12 pouces 7, de devant en ar- riere, et 18 pouces d'un cote a I'autre. La peau de ce cephaloptere, tres-epaisse et rude, etait partout recouverte d'une mucosite abondante; sa couleur etait d'un brun noir sur le dos, et d'un noir varie de blanc de lait sous le ven- tre. La bouclie, presque terminale et non en dessous de la tete, avait une levre supcrieure double tout-a-fait depourvue de dents, et uncseule levre inferieure garnie de pctites pointes dures, comparables aux aspcritcs d'une rape. II n'y avait point de lan- gue. Ses nageoircs anterieures , en forme de cornes, etaient sup- portees par 27 rayons cartiiagineux, articules et paralleles les uns aux autres; leur bord anterieur etait frange. Les pectorales contenaienl 77 rayons, dont les plus grands avaient vingl-sept articulations. Les yeux etaient situes pres des angles avances do la tete. Une seule nageoire dorsale, trinngulaire et mince, de trente-six rayons, se trouvait placee pres de la base de la queue, et a quelques pouces en arrierc on observait urie protuberance dure qui tenait lieu d'une seconde dorsale. La queue cylndrique, mince, couverte d'une peau rugueuse, u'avait ni nageoire cau- dale, ni aiguillon. M. Mittchill fait suivre sa description d'une comparaison des ailes des oiseaux avec les nageoircs pectorales des raies, dans la- quclle nous ne le suivrons pas. II rnpporte quelques observations inexactes d'apres Icsquelles il resulterait que le cephaloptere vampire serait vivipare, et fju'il allaiterait scspetits. Desm. Zoologie. igi aSG. ESPECF, GIGANTESQUF. DF, POISSON Qu'oN SUPPOSE ETRK tJNE RAiE. {^Philos. Magnz.,x\o\. 1823.) Get article n'etant qu'un extrait de celui que nous donnons ci-dessus (n°. 255) , d'apres le i^i". cahier des Annalcs du lycee d'histoire naturelle de New-York, nous nous bornons a y ren- voyer nos lecteurs. Desm. 257. M^MOIRE POUR SERVIR A l'aMATOMIE DU MlfXlNE GlU- TiNosA en ce quiconcerne le systeme circulatoireet le systeme nerveux de ce singulier animal , par A. Retzius, avecune pi. ( Mem. Acad, de Stoc/7/7^'n///?(Adanson). — G. Clava (Turbinellus ? Lam.) — G. Galeodes (^Prrida? Lam.) — G. Pjrum [on Trltomiim ? Lam.) G. Rapa {!). ~ Strombiis (?). — G. Turricula (?).-^ Burcinum, ne renferrae que /y>)«rtcto;M/w, sont indiquees par Tauteur, mais avec doute, comme des especos parficulieres, dont le nombre se trouverait tire de dix-liuit. Get ordre est en Suede le moins nombreux en especes , puisque cet ouvrage n'en enumerc qu'une cinquantaine ; mais c'est le seul sur lequel il ait etefait, depuis Linne , un travail complet, si Ton excepte celui du baron Paykull sur les Coleopteres. On n'a sur tous les autres ordres d'insectes que des reclierches parliclles. (K. V. A. Aors- berettelser , 1822 , p. 261. ) C. M. 269. Entomologi* BrasimaNjE specimen. Dedit D"^. Fr. Ki.uc; cum tab. (pn. 3. [ISov. acta. Acad. Ca^s. Leop. Carol. Nat. cur., to. X, part. 2<'. , p. 279,) L'auteur decrit plusirnrs iionvellcs especes de I'ordre des Co- leopteres et de I'ordre des Hymenoplcres ; il donne en meme temps les caracteres delaillt5s des genres auxquels elles appartien- iient; il suffira, pour faire apprecier ce travail, d'offrir I'enu- meration succincte de ces genres et de ces especes. 10. Genre Agra Fabr. ; il renferme 16 especes , rufc.scens ( Ca- rahus Caycnncnsis. Oliv. ), infuscata , atcrrima , variolosa, cxca- vnta , immersn , clialcoplrra , hrcyicollis , ff;niculnta , rufirornis , fcinorata, c.raratn, cnprcea, tridentata [Carah. tridcntatus, OViv.), nifljirs. Fabr. La jfe. dc ces especes du Bresil etait connue; les deux dernieres, aussi conniies, n'onl point <^te vucs par I'au- Zoologie. 2o5 teixr; il donne par appendice une espece des Indes Orientalcs, V /-L attclahoides ( Cicindcln attelabokles. Fabr.) M. King forme ensuite 3 nouveaux genres aux depens du pre- sederit, et donne la figure de quelques-unes de leurs parties ca- racteristiques; voici ces 3 genres. 20. Genre Caloph.ena; il differe de I'^g^ra par les caracteres suivans : Palpi filifoirnes ; Thorax ot'atus ; Tarsi articulo quarto rotundato ; Vnguli arcitati, acuti. II comprend deux especes , rangeespar M. Lalreille, dans le genre precedent. Caloph. acu- minata ( Carab. acuminatus. Oliv. ) et Caloph. hifascinta ( Carab. hifasciatus. Oliv.; Odatantha fasciata. Weber. ) 3". Genre Ophionea ; voici les caracteres differentiels avec le G. Agra, dont il est tire. Caput postice attenuatum, basi angus- tissimum ; Thorax cylindricus ; Tarsi articulo quarto elongato ; Unguli arcuati, acuti. M. Rlug donne trois especes, Oph. pen- sylvanica ( Agra Lat. ) , cyanocephala ( Odacantha Herbst. ) et .\urinamensis {Agra Lat. ), qu'il n'a pas vu. 4"^. Genre Ctenostoma, dont voici les caracteres, Pedes cur- sorii. Tarsi omnes articulis 5. Palpi 6. Anteniue sctacea;. Mandi- bular apicc obtuscv. Palpi utrinqiie pilosi. Thorax globosus. L'au- teur n'y rapporte qu'une espece sous le nom de Cten.forinicar-um, c't'st le Collyrisformicaria de Fabr., il en donne la figure. M. Klug passe ensuite aux Hymenopteres du genre Mutilla, il en decrit et figure 27 especes, en sorte qu'on pent considerer son travail com- meune sorte de monograpliie ; les figures sont tres-bonnes et les descriptions comparatives nous ont paru tres-soignees : voici les noms deces especes. Mutilla argyrea , argentata ., i-ufivejjtris , lineola , Fabr. ; bilineata , phalcrata , spinosa , Roeder ; perspi- cillaris , lajxata , obliquata , fenestrata , cerbera , bifurca , vidua , Diadema, Fabr. ; parallela, quadripustulata , quadrinotata , incr- mis , tristis , dioplithahna , obsoleta ( Mutilla americana , Linn.) , Quadrum , ocellaris , lusra, Cephalotcs , Swed. ; arinata. V. Auo. 270. COLEOPTERA CaPENSIA, AnTENNIS FUSIFORMIBUS , RECENSITA a C. p. TUUNBEBG. Tel est le titre d'un memoire du celcbre Prof. Tunberg, insere dans le vine. vol. des Acta R. Soc. Scieiit. Vpsal. Les especes deja connnes, qui appartlennent a cclle division des Gok'opfcres, sont seulement citees nvec une con? le phrase; diffe- rentes especes nouvelles sont decritcs en pcu de mots. (A'. F. A, Aorsbcretteber 1822; p. 262.) ao-'j Zaulogie. On trouve dans le m6ne volume des memoires d'Upsal , la df*- criplion et la figure de trois es])pces {VAlurniis regardees comnie iiouvelles, etune dissertation du D''. Forssberg sur ie genre Gyri- uus Aorxt il adraet 24 especes ,parrai lesquelies 4sont nouvelles. Le meme auleur a donne uiie nionogr;ipliie du genre Chthra, dont il a divise les nombreuses especes d'upres la couleur ; 9.4 ospeccs nouvelles sont decri'es avec detail , les aulres sont slm- ])lement indiquees (ii?V/. ) C. IM. '271.ESSAIS FNTOMOLOciQUEs, n". 3 ; publu's par A.D. Hummel , en francais, avec une planche. Brochure iu-8. de 48 p. Saint- Petersbourg; iSsS. Get opuscule contient : I", des corrections et additions aux Essais entomologiquesnos. 1 et"2 ; 11°. des observations sur la Tei- giie des ineubles de Saint-Pctersbourg, que I'auteur croit etre nne nouvelie espece , el qu'il nomme Tinea bissclUella ; HI", une liste d'insectes pris a Saint-Petersbourg, en 1823 ; IV^. laniono- grapliie du genre Pe/o/j/iild , ecrite en latin par le baron deMan- jierheim. Ce genre, etabli par le baron Dejean, apparlient a la f'amille des cnrabiques, et est iiiterinediaire entre lesgenres Nebria Latreille , et Blcthisu Bonelli ; il a pour type le Carabiis borealis Fabrieius. M. le baron de Mannerhciui en decrit cinq especes : 1". P. borealis, type du genre, qui se trouve en Suede , et principa- lementen Laponie; 2". P. Gebleri, de Siberie, qui n'est probable- ment qu'une varicte dc la precedente ; 3°. P. marginata, du Kamscliatka; 4°. P. Eschscholtzii, des iles Aleuticnnes , qui n'est probableinent aussi qu'une variete de la borealis ; et 5°. P. elon- gata, du Kamscliatka. V". Description en latin de trois nouvelles especes, savoir : V\ Perypiius Fellmanni; 1°. Trcchus Ma rice , et 3". Rhjnchite.s Manncrhcimii. I,a planche donne la figure de ces trois insectes et du Bcmbidion Foc/iii , qui a ele decrit dans les Essais n°. 2. Dx. 272. Bernardim Antonio Gomez. Memoria sobre a virtuue TiENiiuCA do RoMEiRo, cou observacocs Zoologicas e Zoono- micas relativas a Taenia. Memoirc sur la vertu taenifuge (ie I'ecorce de la racine de grenadier avec des observations zooIq- giqucset zoonomiques relatives au Ta-nia ; par B. A. doMtz. in-8. dc 40 p., avec 1 pi. Lisbonne; 18:^2. On savait deja (pie de temps inuni'murial on se servait , dans rinde , dc I'teorcc de la racine de grenadier {Pimica GrannUiniy iLilnn.) centre le Ver solilaire; inais on n'avalt point encore (!« details posilifs nl des observations piecises k ce sujet. Le D''. Go- mez , que les sciences ont eu le niallieur de perdre il y a peu de temps , et qui s'est rendu celebre par sa decouverte de la Clndio- chine et ses Iravaux sur les ipt'icacuanlias , a consigne dans I'ou- vrage que nous annoncons , les rtsultats de ses experiences au Bresil et en Portugal , sur la verlu Isenifuge de la racine de gre- nadier. Ce qui nous interesse snr-lout ici , c'est que ce medeciu fait connaitre dans cet ouvrage cinq nouvelles esj)eces de faenias , dont il donne des figures assez soignees. ( Voyez ces figures dans le Journ. conip. du Diet, des Sc. med. , cite plus bas. ) On salt que, dans ces derniers temps, MM. Rudoiplii et Bremser ont separe du genre Tceiua de Linne, plusieurs especes auxquelles ils ent donne le nom de Bothriocephalas : ce dernier genre , assez peu distinct, comprend dans le 6yrto/?^w de M. Rudolphi 3/j especes, et le genre Taenia 146. Deux do ces vers seulement avalent ete re- connus jusqu'ici dans le cor])S liumain , les T. lata et solium de Linne; le premier place dans ks Bolhriocepliales et le deuxieme ou le Cucurbilain dans le G. Tamia. C'est done une decouverte assez interessante, que celle des cinq nouvelles especes de SL Gomez , d'autant plus qu'elles ofi'rcnt des differences assez remarquables avec les vrais Tsenias de M. Rudolphi. Ainsi, a I'exceptiond'une d'entr'elles , elles presentent les quatre sucoirs qui carac- terisent ces vrais laenias ; mais il leur manque , selon M. Go- mez , le sucoir central bien connu du Cucurbilain , et sous ce rapport elles difereraient davantage des vi-ais laenias que la cin- quiemc; celle-ci en effet n'en estdistincte que par I'absence de cette couronne de crochets qui caracterise le sucoir central du Cucurbitain , et qui lui a fait donner le nom de Tcenia armc. Elle renire nalurellement dans la 1'"'^. section des Tsenias de M. Ru- dolphi, et scmble, moins que les precedentes, devoir faire ur genre distinct. Ce genre a cependant ete propose par M. Vircy [Jnurn.de P harm. , mai 1823, p. 220), sous le nom de Penta- stoma, et il a en outre Tinconvenient d'offrir un nom deja consa- cre a d'autres vers intestinaux (Rudolphi, Sy/iops., p. i 24.)Mk Vi- rey propose comme nom specifique I'epithete de coarctata. (f'o): notice sur des Taenias differens de Tespece ordinaire, qui ont ele observes en Portugal et au Bresil par le D"'. Gomes; par M . F. V. Merat, D^-M.) (Jour/i. coinpl. du Diet, des Scicn. mcdie.; sept. 182^; p. iy3, avec i pi.) 3o6 Zoologie, Voici les caracteres abrcges dc ces cinq nonvellcs ospei es qui, a rexceplion de celle noinniee par INI. Vircy, no portent point encore de nom. Tcenia A. Tete splierique, subtclragone au sommet , blanclie, avcc 4 orifices noirs,sans crochets; coudelie, tres-long, compose d'anncaux oblongs dont I'cnseinblc imite Ics dents d'une scie; corps compose, dans sa partie supcricure, d'anneaux plus larges que longs, et plus longs que larges dans I'inferirure , ayant uii pore marginal. Ta'/iia B. Tete presque splierique , brunatre autour du som- met, avec une bande noire et /^ orifices noirs , sans crochets; cou epals, long, sans anneaux apparens,et tres - sillonne Iransver-- versalement ; corps epais , compose d'anneaux , dans sa partie sii- perieure plus larges que longs, d'une largeur egale et plus longs que larges dans I'inferieure, ayant un pore marginal. Tcenia C. ( Pentastoma coarctata. Virey. ) Tete sj^herique , subletragone au sommet, blanche, avec cinq orifices noirs dont le cinquiemecentral,plusgrandetsaillanf, sans crochets; cou cpais, long, sans anneaux apparens, et tres-sillonne transversaiement ; corps avec des lineamens rudes sur le bord des anneaux supe- rieurs ; ceux-ci et les inferieurs configures conime le precedent. Tiviiia D. Tete oblongue , obovale , avec quatre orifices noirs, brunatre dans les intervalles, sans crochets; cou tres-court, fili for- me , presque ride; corps aminci a la partie superieurc, d'abord sillonne , puis rude sur les bords , et dont les anneaux sont sera- blables a ceux du tenia B. Tfcnia E. Tete tres-courtc, noire, du diarnetre du cou , avec quatre orifices noirs, sans crochets ; cou tres-epais, etroit et sillon- ne; corps compose, a la parlie superieure, d'anneaux bicn plus larges que longs , rudes sur les bords, un pen rnoins sur les infe- rieurs qui sont plus longs que larges, avec des papilles mar- ginales. F» ^■f^. Dr ANIMALIBUS QUIIiU.SDAM E CLASSK VERMIUM LiNNEANA , in circumnavigatione lerrsR, auspicanie comite N. Romanzoff, duceOttonede Kotzebue, annis'i8i5 — 1818 pcracia obser- vatis , Apklb. he Chamisso et Caroi.. Guii.. Eysf.nhar»t. Fascic. a. reliquos Vermes conlinens. Avec 10 pi. col.(i\V)('. ytcta Jcad. Ctvs. Leop, Carol. Nat. Cur. , to. X , ->>'. part. , p. 3/,3.) Znologie. 207 Le I*"'. Fascicule, publie par M. de Chami:;so sful , a p.irii a Berlin en 1819, in-4. de 24 ii.,avec une pi. double de ^1J,^ color. Ce premier travail est tout entier relatif au genra Su/pa, Biphore de Brug., dont il donne une description nouvelle et Ires-cir- conslancice. II y decrit et il y figure dans le plus grand detail les Salpa pinnata , Forsk.; affinis, N. Sp.; zonaria [Holothurium zonarium , Pallas ) ; aspera , runcinata , dubia , vaginata , bicornis , ccPTulescen/s et ferrughiea , nouvelles especes. Ce tra- vail a jete bcaiicoup de luraleres sur ces singuliers aniniaux. Dans le second fascicule dont il s'agit ici on trouve une foule d'especes nouvelles , dont la connaissance ne jette pas nioins de jour sur I'enserable des animaux pelagiens; 10 ])1. de figures co- loriees ont le grand merlte de representer des objets dessines sur le vivant , et accompagnes des details necessaires. Grace a ce travail remarquable, a ceux de MM. Pcron et Lesueur, a ceux de MM. Quoy et Gaimard, nous pouvons enfin esperer de fixer fjuelques jalons dans Tetude encore si nouvelle des Zoophytes. Nous allons indiquer sommairement les genres et especes que MM. de Cliainisso et Eysenliardt font connaitre. MoLLusQUEs GASTEROPODES. Genre P^ero/mc/ica , Forsk. Ilsde- crivent une nouvelle espece sous le nomde Pt. Cuvierii, et obser- ventqu'ilsne luiont trouve aucun vestige de coquille, cequi dolt distinguerce genre de la Carinaire. — Glaucus hexapterjgius. Cut. — Eolidia annulicornis , N. Sp. figurce. lis en ont observe deux autres dont lis donnent I'indication. — Onchydium Peronii, Cuv. Annelides. ■ — Nereis heteropodn , N. Sp. , fig. — Penella dio~ dontis, Ocken. ( Lerncea diodomis , Lapcruuse.) Les auteurs pensent que ce singulier animal dolt etre comprls dans les An- nelides. M. de Blainville, qui place les Lernees parmi les Crusta- ces, en a iah son Lerneoceia Bocconii. — Hirudo iittata ,{1^. — Sternaspis clegans , N. Sp. , fig. EcHiNODERMES. Holothuvia maculata, N. Sp. Grande et mngni- fique espece, dont la fig. occupe toute une planche. File provtent des lies Carolines, et est fort allongee. M. Quoy pense que c'est la m(ime qu'il a observee aux iles Mariannes, lanTielle ^e cassail tres- facllement en la soulevant, et dont chaque morcean fracture rampait comme s'il cut cte done d'une vie indci)endanlc. LVs- pece observee par M. Quoy etait remarqu;,blc anssi par la gran.le quantite de petits crochets presque impcrcrptiblcs, dont son corps etait couvert et qui adheraient aux mains long-temps 2o8 Zoologie. apres la mort de ranimal , el memeapres aToIret6 dans I'alcoliol. — Holothuria Radac^ensis , "N . 5>p. , fig. Cette grosse espece toute noire habite aussi lesiles Mariannes. Selon M. Quoy, cette espece et les H. bruiinea et tubidosa , sont I'occasion d'un pe- tit commerce ct d'une navigation assez etendue dans les mers de rinde et la Chine. On les fait dessecher et fumer pour les- manger. Meduses. mm. de Chamisso et Eysenliardt pensent que ces animaux constituent une grande classe a part, dans laquelle on ne peut reunir ni les Actirties, ni les Echinodermes. Ces savans naturalistes assignent d'abordles caracleres classlques des Me- duses qui se lient, disent-ils, aux Mollusques par les genres Diphye, Salpa, Ascidia , etc., el aux Polypes par. les Lucer- naires. La division adoptee pour les Meduses, est celle proposee par M. le D"". Goldfuss, dans VIsis. MM. de Chamisso et Eysenliardt passent ensuile a la description descspecesqu'iis ont observees, el dontla plupart sont nouvellesi, et figurees pour la premiere ibis. EUes sent au nombre de 22 a a5 especes appartenant aux genres Rhizophysa , Rhizostoma , Gergonia, Cyanncea, Cassiopea , Aurelia, Eeroe, Callianira, Jppendicularia. (Nouveau genre propose par les auteurs, pour un petit animal singulier dont il est difficile de bien determiner la forme. ) Vel ella (3 especes) ; Porpita , Dyphia (selon M. Quoy I'espece indiquee dans ce travail est la raeme que celle decou- verte par IM. Bory de Saint-Vincent.) Stephanomia. Polypes. On rencontre ici un apercu sur le Tubipore musique et son habitant; on trouvera sur ce singulier animal un travail etendu de M. Lamouroux , dans la Zoologie du voyage de I'Uranie. Enfin les auteurs decrivent et representcnt une espece de Caryo" phyllia sous le nom de glabresceus. M. Quoy, qui a observe le meme Polype , s'esl rencontre avec M. de Chamisso quant a ce qu'Il represenle comme etant les animaux qui I'habitent. Selon M. de Blainville, ce seraient des animaux parasites, fixes sur une Caryo- phyllie morte. On trouvera les raisonnemens pour et contre cette opinion exposes dans la Zoologie du voyage de I'Uranie , qui ne tardera pas a paraitre. F. IMPRIMERIK DE FAIN, PEACE DE L'ODEON. BULLETIN DES SCIENCES NATURELLES ET DE GEOLOGIE. GEOLOGIE. 274. Selenognostique du D*". Gruithuisen avec 3 pi. lithogr. ( Nova Acta Acad. Cces. Leop. Car. Nat. curios., vol. 10, part. 2 , p. 637 , et vol. 1 1 , part. 2 , p. 585. ) L'auteur commence par y soutenir que la lune est environnee d'une atmosphere qu'elle a soutiree de I'ether d'apres la loi de ratlraction , et que cet air contient de I'humidite , puisqu'on y a vu des nuages. II compare ensuile ses observations a celles de Schrotcr [Fragwens' selenotopographiqucs). 1°. Le petit circel- lum /« est, d'ypres Schi'oter, une crete de montagnes courant du N. au Sud ; et, d'apres l'auteur, un canal profond. 2°. I,e cir- cellum .r, qui est suivant Schroler une montagne , serait d'apres lui un bassin. 3". Dcs nuages couvrent le circeilum u deScliroter et le moot Ajax de Hevelius. 4"^. II pretend que la crele cen- trale de Mersennius est le plus souvent couverte de broulllards. 5". La cliaine du Mare humorum entre les circeilum J et k est mal representee par Schroter. 6". Les deux circeilum .v et t sont suivant lui , des chaines circulaires en partie decomposees. 7°. Schroter a figure pres de .r x de petils nuages ( cumulus 1. L'auteur passe aux elres organises de la lune; il cite, en faveur de cette opinion, tons les auteurs depuis Orphee jusqu'a Hevelius Schroter, et jusqu'a un ecrivain populaire qui trouve possible I'existence d'elres animes dans la lune , si ces etres peuvent se nourrir de pierres et de scorics , se passer de boire et endurer beaucoup de froid ct de chalcur. II combat ce dernier auteur ar- ticle par article. D'apres les apparences observees dans la lune dans ses differentes phases, ily suppose avec Schroter des plantes vivaces , telles que le lichen rangijcriiius, etc., parce que le jour et la nuit sont dans la lune comme I'ete et I'hiver pour la terre L'existence des animaux, a I'exception de quelques "enres de B. Tome I. , / 3 ro GeoJo^ie. j-iiii iii.iiis, flc. , hii jt.irnit foit (ionteiise; in.'ii> il y n prnbahlc- iiier.t .-ihoiidance il'iiisecles el . i t annecs; et la froisieme decrit plusieurs gites de luliieruis qui paraissent susceptibles d'exploit:ition, ou au moitis de recherchcs. On voit , dans la ])rcmiere partie, que le sol de !a Loziire est forme, i". de granite ; 2°. de gneiss et micaicliiste, en couches adossees au granite; V. d'un terrain de gres que I'auteur rap- porle aug'/Av bigarre , et qui s'appuie sur les teirains preciidens ; 4°. de calcaire secondaire de nature variee, qui parait devoir ttre rapporte a l.i formation superieure du Jura; 5'^. de terrains d'alluvion qui se ])respntent dans les vallees du Lot, du Tarn, et d'autres rivieres ; 6°. enfin de terrains basaltiques situes aux montac;nei d'Aubrac, et qui s'etendent dans le deparlement de I'Aveyron. Ln seconde parlie nous apprend que tous led indices de com- bustible mineral, qu'on a signales a diverses epoques dans le depar- tement de la Lnzere , n'ont servi a faire reconnaitre que quelques fr.igmens de lignite , et deux petites couches de houille dans le calcaire jurassique, exploitees a la mine des Rosiers. La troisieme partie renferme au conti'aire Tindicalion d'ua assez grand nombre de filons de plomb argentifere , de cuivre pyriteux et d'antimoine. Les mines de plomb argentifere des en- virons de Fillefoj-t , et la mine d'antimoine du Collet de Deze sont en pleine exploitation. On connait aux Fourches , pres de Mende, un amas considerable de kaolin. Bi). 277. Notices mineralogiques sur le dkpartement he la CoRREZE , inserees dans les Annuairas de ce dcpartement , pour 1823 et 1824. C;es notices, signees seulement de I'initiale G, sont I'ouvrage de I'auteur des Lettres sur la mineralogie de la Creuse. ( Voy. le Bull, de fevr. ) La premiere traite d'abord : A. du sol de la Corrcze, consi- dere sous le rapport g^ognostique, et successlvement : i". des roches graniti((ues, amphibollques , ([uarlzeuses et serpenlincu^ ses, qui paraissent constituer des terrnins prirnordiaux et qui constituent plus des trois quarts du sol du dcpartement; a", des pliyllades ou schistes argileux, deyo/7rt<7^/o« pent etre intenne- dialiv, dans le nord de rarrondissement de Brives, en couches verticales feuilletees forniant une bande etroite, parallele a- la direction de ia chaine limousine; 3°. des terrains secondaire.r, et d aburd des gres liouillers; ceux-ci coiistiluent un bassin conside- , 2 1 2 Geologie. rable dans I'arrondissenieDt de Brives, et sont appayes sur le<; schistes argilcux. Deux autres bassins houillers peu etendus, et les indices dun quatrieme, sepresentent dans la partie orientale du departemtnt. Les couches de tous ces bassins sont en super- position transgressive sur les terrains anciens. Dcs calcaircs se- condaires et des gres niodernes occupent la partie sud-ouest de I'arrondissement de Brives. l^°. Desformalionsd'ollin'ion, qui sont purement locales dans Ve fond des vallees primordiales , mais qui, vers I'ouest , se rattachent a un terrain etendu dans le deparfement voisin. — B. Des mines. L'auteur indique successi- vement : des mines de plomb argentifere non exploitees dans \a partie orientale du departement; la mine de plomb argentifere de Chabrignac, arrondissement de Brives (en filons dans le schisle) dont I'exploitation commence , et semble proniettre d'lieureux Tesultats; d'autres indices de mineral de plomb et un filond'an- timoine sulfure prcs de Tulle; dc nombreux indices de mineral d<; cuivre dans les gres anciens de I'arrond. de Brives ; enfin des mi- nerals defer carbonate ou hydrate en divcrses localitcs. II donne ensuitequelques renseignemens sur la mine de houille en exploi- tation a Lapleau, sur celles qui sont abandonnees pres d'Argental, et sur la richesse en houille (non utilisee) de I'arrondissement de Brives sur les ardoisieres de Donzenac, enfin sur les exploitations de gres et de terres a poteries. — C. Un troisieme paragraphe a pour objet les usines, et fait brievement mention des uslncs a fer du departement et de la manufacture d'armes de Tulle. La notice de 1824 , phis detaillee, et cependant moins suscep- tible d'extrait , tralte des memes objets, considercs principak- ment sous le point de vue Industriel. On y tiouve de plus I'an- notation d'un gite de lignite pres d« Segonzac; on y remarqne Tindication d'un moyen decouvert par M. Brard pour essaycr tous les materlaux de construction , et reconnaitre ceux qui sont gelivcs ou gelisses , c'est-a-dire sujets a se tighter par la gelee. Cette notice rcnferme ties renseignemens sur les recherches dcs mines dans les dilfercns terrains; elle rcnferme aussi des obser- vations sur la legislation des mines en France. Bd. 278. MeMOIREGKOI.OGIQUF. SI R LTSTEURAINS nu BaS BotlLONNAIS, et particulierement sur les calcaircs compactcs ou grenui quil rcnferme; par F. Gaunier, ingrnleur des mines. In-4. Bou- logne; i8a3. Geologie. 21 5" La Society d'agriculture , du commerce et des arts de Boulo- t;ne-sur-Mer avait propose un prIx pour le mcmoire qui ferait lemieux connaitre,sous le rapport mineralogique etgeologique, ]es couches calcaires cxp'.oitces comme iiiarhres , ou snscejitibles d(> I'etre dans rarrondissement de Boulogne, et qui donnerait en muine temps sur le mode d'exploitation de ces niarbres et sur leur eniploi dans ies constructions et la decoialion des monu- mens, fous Ies documens qui pourraicnt rendre I'exlraction en grand plus facile, et I'emploi phis frequent dans Ies arts. — M. Garnier parait avoir rempli Ies intentions de la Societe d'agri- culture , du commerce et des arts , qui lui a decerne le prix pro- pose , et a vote I'imprcssion de son memoire. L'auteur reparlit en cinq classes Ies couches qui couiposent le sol qui a fait le sujet de ses observations : i**. la craie dont Ies collines elevees circonscrivenl le Bas-TJoidonnais par une chaine qui s'etend en demi-cercle dcpuis Wissant sur Ies bords de la mer entre Ies caps Grisnez et Blancncz, jusque vers Neufchatel , a deux lieues environ du pont d'Etaplos; 2°. un gres calcaire passant du grisjaunatre au gris bleuatre, des argiles grises co- quillcres, alternant avec des calcaires grisavecou sanscoquilles, un agglomerat tres-dur de grains de sables , de calcaire gris et de grains de chlorite; 3°. un calcaire gris jaunatre, souvent blanc jaunatre , un calcaire oolitiqiie (ces deux calcaires sent analogues a ceux qui comjiosent Ies couches su]jcrieures du Jura); 4". un calcaire conipacle (marbres); 5°. ie terrain houiller. Dans une seconde partie de son travail , M. Garnier passe en. revue Ies exploitations principalcs, et d'apies la direction gene- rale des couches du sud-est au nord-ouest, et leur inclinaison vers le sud-ouest,il indique Ies lieux ou des recherches pour- raient etre utilement entreprises; il faitsentir combien serait ne- cessaire, pour augmenter I'iinportance que Ton cherche a donner aux exploitations, et pour donner de I'avantage a I'emploi des niarbres indigenes sur Irs marbres eirangers, I'existence d'un canal projcte enire Marquise et Ambleteuse. BI. Garnier indique des couches qui lui paraissent avoir une parfaite ressemblance- avec le calcaire magnesifere des Anglais, et qui se trouvent inter- posces entre Ies bancs calcaires, dirigces, comme nous I'avons dit, du nord-ouest au sud-est; cette direction generale n'est .qc- pendant p.is constante pour toutes Ies couches calcaires du Bas- Boulonnais; il existe un systente de bancs qui ne paraissent pas 2l4 Cr'(,/"i^i(\ dilfeiur, sous le rapport niiiitT;il!)j;i(|ii<; , des aiiU-es cilcaiip';, pt qui , sur une assez grande etendue, se dirigent du sud-ouest :iu iiord-est, et sont inclinees vers le nord; ces dernicres couches fonnent des cscarpemeiis coiisiru'rables, et elles sont exploilees -SOUS le nom de canleres du liaul-banc. Apres cette discussion , M. Gamier ne croit pas que roii pnisse encore rapporter, d'une maniere positive, les terrains qui pro- duisent les marbres du Boulonnais au zechstein des Alleinands, quoiqu'il paraisse pencher pour eel le opinion avec M. d'Omalius d'Halloy. Le memoire de M. Cxarnier est accompagne d'nne carte coloriee etsulvi d'une notice sur la colonne votee en i8n.', par la grande arinee ducamp de Boulogne, et construite avec lemarbre du Jiays. — Cette notice est publiee par la Sociele d'agriculture , du commerce et des aris. C. P. 279. Obskrvations sur la formation AMpniBOLiQUE de la pa- roisse de Saint-Clere , par le Rev. J. Roggers. [Trans. Geo/. Soc. of Cornwallis , 1822. p. 218. 1 Le depot amjdiiboiique est surlout liniite au pays eleve de Saint-f.lere-Down, el presente des roches grenues oh schisteuses accompagnees de feldspath compacte (Hornstone) a Axinite et Thallite. L'amphibolite schisteiise passe au schiste argileus. On trouve cependantdes roches amphiboliquesdans qnclques antres endroits, comme a Cradock-Mili , a For.-.noolh-Do\vn, a Trt>- wo gy, etc. La serpentine de Clikertor contient phis d'amphibole que celle des autres points de ce pays. Cette roche y forme une lon- gue cr^te d'un milie de long et d'un quart de milie de large. BT. Gregor en a fait I'analyse , dont M. Roggers raj)porte les re- sultats. Enfin le mi'moirc se terniine par qnclques autres localites de roches ainphiboliques et par I'oljservatlon que ces roches se trouvent prcs du granite, et souvent entre cette roche et le schiste argileux. A. B. 280. Continuation ues observations d'iiistoire naiuhelle pendant un voyage le long de la cote d'£cosse en 1821 ; par Ic reverend J. Fleming. [Journ. Philos. d'Edimhourg. Jan v. 1824, p. 95.) L'ile de Glasson-Scalpa est fort escarpce et consiste en gneiss rcnfermant de I'amphibolilc , du niicaschiste , du granite of du quartz bleu et blaiic. A Kbbbcriicss, c'est-a-dirc jironioriloisr de Geologie. pj5 la picrre de snvon, il y a des conches verticales tU- serpentine, . -286. Rflations CKOCXOSTiQUF.s du district de Scliemnltz. ; par CI. JTartim. ( Animlcs dc Gilhrrt , torn. LXXII, pag. 345.) I.es niiiics de Sclicninilz j-niit dans drs jxniiliyres i\ base de Geologic. 1 1 9 fi'ldspalli, (I'.-irgiloliihe, dc srriinstein ct do sienitc qui passoiit soil au biisalle, soil nux rcliiiites , pcrliles et ponces. C'esI uii depot iiitcrmeciiaire sm.blable a celui de la sieiiite de Meissen , et il repose sur dcs scliistes primitiCs. On y rencontre unc coiuhe de caicaire grenu, des petlts tilons d'epidote, des nids de launionite, un mineral semblable a la pinlte, des jietits filons de kollyrite, un lit de porphyre globulaire et des Spherulites. On connait , a Schemnitz surtout 8 lUons principaux , cou- rant heures 2 a 4 , et plongeant au S. - E. sous 5o ou 70". L'au- teur les enumere; il cite ce qu'ils contiennent et vient ensuite a parler des masses de micascbiste , de caicaire, de grauwacke et de quartz, qui sont environnees par le porphyre sienitique entre Tepla et Glasbutte , et cntre Gassa , Scliiittersberg et Eisenbath. Elles ne peuvent appartenir qu'au porphyre ou a un de])6t de grauwaeke plusrecenle. II y a unagglomeratporpbyriquc pres de Diilleii , Gieshiibel , Ilia, etc., qui est pcut-elre un roihlipgcnde ; il alt erne avec un gres, ct con lien t, presd'Ilia, desboispctrini/s.A.B. 286. Etat geognostique des mines des districts d'Oravicza, DOGNACSKA , SzASZRA ET I*JeU-MoEDOVA , DANS LE BANNAT DE Temeswar ; parM. MKRTnai. (^Mineralogisc/tex Taschenbuch; 3*-'. part. , 1823, pag. 527. ) L'auteur commence par la topograpbie du district d'Oravicza. Les rocbes qui y dominent sont la sienite, la diabase alternant avec deslils de grauwacke , le caicaire grenu, et le grenat com- mun. Le micascbiste se trouve dans la partie supcrieure. La sie- nite y forme dcs amas allonges qui ont une direction assez con- forme a ce'le dcs couches des roches environiiantcs ; neaninoins ces amas semblent s'elargir vers le bas et vers Maidan, Oravicza et Csicklova. Les grauwackes schisteuses s'appuient confnse- ment sur cette sienite. Le caicaire grenu n'cst qu'une roche sn- bordonnee au caicaire ordinaire, et il forme le long de la sienite une masse puissante, et dans les montagnes Kleindilfa et Vo- dorna il se trouve entre le griinsteinscbiefer et la sienite. Au contact de la roche caicaire et sienitique il y a des amas de grenat qui ont plusieurs toises d'epaissrur. C'est la le gise- inent des minerals de cuivre , de plomb , de zinc et de for , qui sont accompagnes do qiinrlz, de chaux ccirbo/Kitcc ^ i\e grcin- tnatite ct de taj'elspath. 11 y a plusrarenicnl un peu d'or natif, et «juelqucrois dcs zeolites , du bole, de la steatite , de rapopbyllite. 220 Ge'ologie. «lu cobaU gris et du inolybdene sulfure. L'auteur entre dans beau- coup de details sur plusieurs varietesde ces minerals et mineraux, et sur lours diverses associations. Les minerais de cuivre, qui sont I'objet principal de I'exploitation , s'y trouvent sous la forme de cuivre pyriteux , de cuivre gris, de cuivre oxidule, de cuivre carbonate, de chrysocolle : leplomb y est sulfure, carbonate oa phosphate, et le zinc s'y tronve en blende , en calamine et zinc oxide. A Steuersdorf, a qurlqnes heures au iV. -E. d'Oravicza , ii y a , a looo pi. au-dessus de la mer, des roclies houilleres et de gres rouge sur le calcaire de transition. L'auteur decrit ensulte le district de Dognacska , sur lequel il donne beaucoup de details topographiques et geologiqiics. Les memes rochcs d'Oravicza s'y retrouvent ; des amas de c-dcaire grenu et de grenat s'y rencontrent entre la sienitea amas de dia- base et le micaschiste. Les minerals y sont plus varies ; il y a , par exemple, du fer spathique , de I'antimoine , du manganese oxide , du zinc sulfure , du fer pyriteux magiietique , du fer oxi- dule, du fer oligistp, etc. Apres des details sur les associations de ces differens fossilcs , l'auteur dit que le calcaire infermediaire d'Oravicza manque a Dognacska , et il passe au district de Szas- zka. Les miner.iis et le grenat s'y trouvent encore de memc au contact do la sienite et du calcaire , et il y a de beaux raineraux. Ensuile l'auteur parle de Moldova, ou existent les memos depots, et il cite des masses de quartz corne et a bandes singulieres dans la sienite ainsi que des amas ou filotis basaltiqiies dans la meme roche. Enfin , il acheve son memolre en disant que le micaschiste du Bannat court du N. -O. au S. -E. , que la sienite, le calcaire et le grenat courent du N. au S. , et qu'ils reposent en stratifi- cation non concordanle sur le micaschiste. A. B. 287. QuEI.QUF.S NOTICES TOPOCRAPHIQUF.S ET CEOCNOSTIQLES sur une partie jusqu'ici inconnue du district norwegien de Sondonfielil; par Keilhau. [Isis, 12". part., p. i354.) L'Aggershuus et une partie du Bergonhuus contiennent un district montagneux, de i5o milles carres , inconnu en geogra- phic. Ce pays est le plus sauvage eta les ])lus hautes montagnes dela Norwege : c'est un plateau sur lequel s'clcvent des cones et des pyramidcs ; les creles y courent do I'E. a I'O. ; la ch.iine prin- cipale est sur les limites, entre Valders et Gulbrandsdal. Le groiipe ccnirals'appelle Ilorumlglindc, Galdcbcrg-knauscct Mu- Ce'ologie. 2 at gnafield,etc. Sur les limites de ce groupe, le Mugnafield s'eleve deja a 6,75o pieds, et le Skagastolens-Tinde a 7^000 pieds parisiens. II y a beaucoup de lacs , dont les trois plus reniarquables sont : le lac de Bygdin , 3 a 4 millcs de long , et qui est a 3, 400 pieds au-dessus de la mer; le lac de Gjendin, eleve de 3, 000 pieds, et le lac de Tyen. L'auteur raconte son voyage a travers ces liautes inontagnes, entre Valders et Sogn, et i! y dccrit les pyraraides nombrcuses et les champs de neige. La liniite de la neige perpetuelle y serait, d'apres lui, a 5, 200 pieds parisiens au-dessus de la mer. II donne ensulte quelques details geologiques. Le gneiss et le scliiste argileux ferment le plateau : rarement on y voit du mica- schiste. La grauwacke couvre le scliiste argileux dans la partie sud du Valders et dans une partie du Hallingtlial. Dans la partie nord-ouesl du Valders, dans le Gulbrandsdale et dans I'lrdre- Sogn , le scliiste argileux supporte un cnorme depot de sienite, qui git aussi sur la grauwacke sur le mont Gronseiidknippen. Cette sienite forme des pyramides de 3, 000 pieds de haut sur le scliiste argileux, qui s'eleve deja a 4,000 {)ieds. Le schiste argileux devient quartzeux dans les assises superieures, et passe au schiste quartzeux; quelquefois il renferrae en outre un peu de feld- spath, comme aux glaciers d'Elo, dans la vallee de Koldethal. Le gneiss ne parait guere sous la sienite. II y a du schiste alumi- neux , intermediaire au Langeberg, dans le Sindre Ourdal , et ca et la dans le Slidre. Dans les bales du Sogn, il y a beaucouj) d'alluvions, qui indiquent un niveau jadis plus eleve de la mer du Nord. A. B. 288. ExTRAiT DE r.'ouvRAGE DE M. W. ScHULZE , intitulc : Description geographique et geognostique dcs iles de IVollin et TJsedom. {^Mineral. Taschenb., i^". part., iSaS, p. 193. ) L'ile de WoUin est montueuse, a I'exceptlon dela partie orien- tale. La partie la plus elevee forme les monts de Mokratz. Les masses minerales de cette ile sont des sables litaniferes, des ar- giles, desmarnes, de la craie quelquefois a silex, des argiles sa- blonneuses et de la tourbe. II y a dcs blocs granitiqucs ou por- phyrlques. Le sable tltanifcre contient du zircon et du spinelle,tl repose sur des argiles qui lui offrent une surface bosjelec. L:i marne et la craie se Irouvent sur la pente nnrd du mont Lebbi.-i. 2 22 Geohy^ic. La touibesetrouve pres Warnow, Dauiii'iibcrg tl Fciniiowsfoldc, et (111 lac VIezig jiisfju'au cabaiH-t lie l\Iib(lroy. Kile a quchjut lois liG pieds d'cpaissctir. I.'a'.Ketir doniio line idc'-c de la lopot^rapliie de I'ile d'Usedoin , qui est coniposi'e de plaiiics elcvt'cs, de col- lines et de vallons, et qui ofi're les m»}mes roches quo I'ile de Wollin. Pres de Gothen , I'argile coiitient des frapniens d'uri cal- caire gris verdatre rempli de petrifications (oi-tlioccratites, ammo- nites, terebratules et plusieurs bivalves); et iln'y a cependant nulle part des traces de ce calcalrc. La craie se trouve au mont Kalkbcry.Les blocs ne soiitpas Ires-coinmuns dans cetleile. La nier jette sur les cotes, de I'ambre ct bcauconp de coquilles, telles que dcs Pectoncles stries, des Moules et des TclKr.es de Liniiec. Les coquillages dnrivagesont dcs coquiUages fliiviatiies , les mcius que ceux du lit de la Havel et de TOder, et des lacs de la Pome- rame, el qui se trouvcnt aussl sous les tourbieres. A. B. 289. Sun LK PIC DE TenjIriffe; par M. L. DE BucH.(il////arties infcrienres rob.sidipiinc passe a la n'tiiiitc. o Les ponces ne recouvront pas c-es coulees , et sonl done plus aii- eiennes ; ce qu'on pouvait soupronner, puisque la ponce n'est qu'une obsidienne boursouflee. Ces coulees il'obsidieiine Jiesont pas sorties du cratere dii pic , mais des environs du cralere de la Chaliorra; le point le plus has dont elles sont sorties est a 8,900 pieds audessus de la mer. Le cratere de laChahorra etail place, ])ar rapport au lieu d'ou sortait la ponce, de manicre a en eni- pedier la chulc sur sou cole occidental ; ce cpii prouve que la ])()nce est partie d'un point bas du pic, ou peut-etre du point ififerieur de sortie des obsidiennes. L'auleur terniine ce uie- nioire par des idees sur I'origine de la ponce et de I'obsidicnne. II avance d'abord que la ■vitrification desrociies n'indique pas une grande clialenr, mais plutot peu de pression sur le voisinage de la surface; tandis qu'une pression forte aide I'altractlon contre la clialeur , et produit des roches lithoides. Les partits vitrifieessont toujours a la surface degrandes masses de roches. II cite des ob- sidiennes a cristaux d'augite a la Guanclia, et des grains d'oli- vine dans celle d'Icod-los-Vinos. Cctte olivine entouree de la- luelles de feldspath lui a rappele les cristaux d'aUgite raele de cristaux de feldspath a druses d'epidote de Dramnien, en Nor- ■yvege. II trace le passage de I'obsidienne au basalte. Le trachyte est pour lui la roclie iynee dont les aulres se formeut. Les ponces veritables sont a trous allonges et a jiarties solides fibrcuscs , et sont les produits d'emanations gazeuses. Pcut-eire dies sont eu coulees a Lipari et pred d'Andt rnacli : il est possible qu'une fois I'obsidienne y ait acconipagne la ponce. . A. B. ago. Observations geolociqies contenncs dans la relation DC L'lXI'EniTlON DE PITTSBURGH AlIX MONTACNF.S RoCHtUSES, faite en 1819 et 1820, sous le coniniandement du major Long. Extrait des notes du major Long, T. Say, etc., par Edwin James, botaniste et geologiste de I'expedition. '^ vol. in-8". , avec une carte et quolques vues. Londres : ;823. La chaine des montagnes rodieuses est une contin>ialion des Andes qui bordent un cote de la grande vallee du M'ssissijii, tandis que la chaine bien diff'erente et bien nioins haute des Alle- ghanys forme I'aulre cote. Les AUeghanys et la chaine des monts Ozark, qui sc trouve dans la partie occidentale de la vallee du Mississipi, ont la mi'mc (!i?i(lic;n , < 1 foiu.ciit av/r les Atuh's , n:i 2 24 Geologic. angle de Ao", et offrent les memes roches. La chaine des nion- tagnes noires, vers le iMissouri superieur, est peut-etre parallele aux prccedentes ; mais les monlagnes rocheuses ont des carac- teres tout particuliers. A leur pied se trouve un immense de- sert, dont le diametre nioyen est de 5 a 600 milles anglais; c'est une plaine couverte de sable granitique. II y a une plaine sem- blable au pied du revers oppose de cesmontagnes. Pres de I'em- bouchiire de la riviere Fiatte, il y a des calcaires horizontaux, lies avec les roches des monts Ozark ; mais au-dela Ic desert ne prcsente qu'un fond ondule sablonneux , semblable a celiii d'un fleuve , et le sable y est tres-fin jusqu'a ce qu'on soit arrive a une suite de collines a 400 milles a I'oucst des calcaires horizontaux ; an-dela il est remplace par des cailloux et des blocs. Dans quel- ques parties du dt5sert , il y a quelques lits de gres et de pou- dingues, et le sol y est en general salin. Sur le pied de la chaine regne une chaine de collines basses de gres micace et de poudingues, qui est separee des veritables roches de ecs monlagnes, par une autre zone de roches micacees» tres-fortement inclinees, et presentant toutes sorles de formes bizarres. Des restes de plantes et d'etres inarins se rencontrent dans ces gres , dont la destruction a pu donner naissance au sable du desert. Le gres le plus voisin du granite qui compose les montagnes rocheuses est un gres rougeatre ou brunatre et fcrru- gineux. II conticnt , dans sa parlie infcrieure, quelques masses ellipsoides de Ilornstein , a restes organiques. Ce gres est recon- vert d'une roche semblable argileuse , le plus souvent grise et m^me schisteuse. Celte derniere renferme des argiles schisteuses et de la houille. L'auteur parcourt cnsuite la distribution de ces gres dans la valleeduMississipi, etmontre leur association avec le gypse, le sel et les sources salees. Des roches trappeennes (Griins- tein et amygdaloule) ont etc observees au pied des montagnes roclieuses, surtout a la source de la riviere Canadeenne; elles y sont en montagnes ou buttcs , au milieu des gres secondaires. Leurs parlies porcuses ou scoriacees ont t^te prises pour de la ponce. II y a des prtits filons et des lits de gypse dans le gres argiicux, surtout sur le fleuve Canadeen , et le gel s'y trouve en efflorescence et en masse. (IJords de I'Arkansa , de la riviere rouge, etc.) II n'y a point de calcaire dans les montagnes ro- cheuses ; le granite seul parait y domincr dans la partie visitce. Les montagnes Ozark s'ctcndent, dn.S -0.au N.-E, du Rio-Co- Geologic. 225 i-orado et du Texas jusqu'aii confluent du Missouil et du Missis- sipi. Elles ont une Jargeur considerable , et s'eievent larement plushaut que i5ooa 2000 pieds au-dessus de la mer. Elles sent formees presque entiereinent de roches intermediaires et secon- daires. Le calcalre compacte de transition y abonde et alterne avec des gres micaces et des roclies quart zeuses. L,a roclie cal- caire est souvent grisatre etremplie de petrifications , telles que des Encrines; quelquefois elle prend la texture grenue , comme pres des depots exploites de plomb quelle renferme , par exemple, entre Franklin sur le Missouri, et le Council Bluffs. Des masses de silex neopetre ou corne I'accompagnent ca et la. Outre ces roches , il y a des gres argileux, micaces , talqueux ou clori- teux , qui renferment quelquefois du plomb sulfure, et qui sont la roclie dominante des Oznrk. Ce gres contient des lits de pou- dingucs ; il est quelquefois fort compacte , et s'eleve a 2 ou 3ooo pieds. Dans plusieurs endroits on observe une argile blanche pure , comme pres de Bainbridge ; elle a ete prise pour de la oraie par Schoolcraft. L'argilite , probablement une varlete de scbiste argileux , abonde aiissi , suivant I'autcur , dans ces mon- tagnes , comme pres des sources chaudes de Washita , oil des filons de quartz se trouvent , et ou ses couches sont fort inclinees. Le granite ne parait que fort rarement sousles roches preceden- tes; on le voita5 milles S.-E. des sources chaudes; il renferme du schorl, du fer magnetiqne, et quelquefois de la mesotype et de la stilbite, qui y remplace meme ca et la une des parties constiluan- tes ordinaires du giaiiite. L'auteur donne ensuite quelques details sur le gres salifere qui exist e entre la riviere Rouge etlariviei-e Ca- nadeenne , et dans plusieurs autres contrees presque inconnues. II revient aux montagnes rocheuses , qui doivent eti'e fort ele- •vees, puisqu'il estlrae la plaine a leur pied, a 8000 pieds au- dessus de la mer. Enfin, il donne quelques details sur la pente NO. des montagnes Alleghany. Le calcaire grenu y serait la roche la plus reccntc , s'il n'etalt pas intimement lie avec le calcaire com- pacte, mt'tallilere ou a Encrines. Ce calcaire n'est separe des mica- schislfs du Canada inferieur que par des alternatives de calcaire grenu et dc roches de quartz; le gres rouge ancien le separc du calcaire compacte du bassin du lac Charaplain. Dans I'etat de New-York , le long de I'Hudson , duScliiste argileux se trouve onfre le calcaire grenu et compacte; le calcaire de transition forme une hande etroitc dans Ics Alleghanys , et supporte Ics 15. Tome L 1 j ?!26 Geologic. iiiitres dcj)6ts. II alferne avcc dcs scliistcs argileux , dcs gran- wackes, des schistes siliceux , roches qui renferment des restes de zoophytes. II y a de plus un gres rouge ancien qui forme la Hinite des montagnes de transitiou , el qui renferme de I'anthra- cite et des impressions vegetaies. Le long de I'Ohio , de Pittsburgh au confluent du Greenriver, des gres horizontaux a lits de houille supportent souvent du calcaire compacte. A. B. 291. EssM GEOLOGiQUE, ou Recherclies sur quelques phenomenes geologiqucs, observes dans differenles parties de I'Amerique et ailleurs; par H. Hayden. Baltimore ; 1820. L'auleur y parle des alluvions , et en particulier du terrain d'alluvion qui forme Ics Etats-Unis le long de I'Atiantique. II s'efforce de montrer qu'il doit son origine a des courans se di- rigeant du N.-E. auS.-O. ou du N. au S. II niontre que ce n'est I'effet ni de la mer ni des fleuves. Les derniers fornient des allu- vions beaucoup plus locales. II considere la disposition des callloux et I'aspect des pays du nord. Les alluvions du lac Ontario indi- quent aussi un courant se dirigeant du N.-E. au S.-O. Les alluvions des fleuves americains, coulant vers le sud , for- ment deux ou trois terrasses plus ou mollis loin des fleuves : la ])remiere est a 20 ou 25 pieds sur les basses eaux , et la seconde a 3o ou 5o pieds plus liaut. A 40 ou 5o pieds de profondeur , les alluvions recelent des vegetaux enfouis associes avec des osseraens d'oiseaux , de poissons et de quadrupedes. La mer ne depose loin des cotes que du sable , et tres-loin de la vase. L'auteur cherche des exemples de courans semblablcs dans d'autres pays ; ii parle de la decomposition des rochers , et de la formation des deltas , qu'il allribue plutot a des courans, a des vents particuliers, et a des travaux humains. II consacre aussi quelques pages a montrer I'invraisemblance de I'existence de traces volcaniques a Test du ]VIissIssij)i. A. B. 292. Notes geolociques sur les couches situf.esentre Malwa ET GuzERAT, avec une coupe; parle Capilaine J. Stewart. {Trans, tie La Societe Litt. de Bombay, vol. 3 , p. 538.) LacliainedeMalwa, sltuee entr.ele 22 etle aS" de latitudenord, etle 73 ct 79" dc longitude E. do Greenw., s'eleve fort au-dessiis de la province environnante de Kandaisluin. On y entre par un defile apjiele Jaingliaut , {|ui couduit sur un plateau. Sur la cote sud, la tliaine est bordee ile tollines de irajip, et elle s'eleve in- Geologie. 537 sensiljlement de I'ouest. Les environs do Mhow, a 1,700 pieds environ au-dessusde lamer, presenlentsiirtout des trnpps : et des montagnes basses, arroiidies ou coniques semontrent au sud-est et a I'est. Les alluvionsdes bas-fondssont argileux, melcsde tuf calcaire, et au pied des monlagnes il y a des fraginens de qiiartz et d'agate. A Dhar, I'auteur cite des blocs de quartz et d'anjygda- loide , et des couclies horizontales qui composent les montiignes ; le trapp continue jusqu'au fond de la Giiaut. A Parrali, il y a des blocs de por[)liyre quartzifere , de niicascliiste el de scliiste si- liceux, et du trapp en place dans unruisseau. A I'ouest pres Kau- iiaiss, il y a desgres rouges qui continuent jusqu'a moilie chemiri de Goorah, cu le quartz forme des rochers bizarres, et une sur- face raboteuse. A Goorah, le quartz commence a disparaitre ; il y a un fleuve considerable , a bords escarpes de micaschiste ; des blocs de quartz, de gres et deschistesiliceux, couvrent ses bords. Entre Goorah et Wurree, a une distance de 10 milles, le mica- schiste domine et supporte des blocs de porphyre et de granite rouge. A Wurree , un mille a Test de la riviere de Sookur , le gra- nite est en place. A Rajpoor, a G milles de la, le porphyre se montre dans le lit de la Sookur, et le granite gris ressort sur la rive occidentalc. Le pays est presque plat, et ne s'eleve qu'au sud et a I'ouest. II paraitrait qri'entre Wurree et Rajpoor le granite alterne avec le porphyre ; la premiere roche va jusqu'au village de Teajghur a 38 milles de distance de Rajpoor ; mais a quelques milles a I'ouest il n'y a plus que des sables jusqu'a la mer. Le district de Parkur , au nord de Great-Runn , sur les bords du desert de Scind, presente le meme porphyre qu'a Rajpoor , quoique cet endroit soit a 3oo milles de distance; cette roche y domine et s'eleve a 1,000 pieds dans les montagnes pittoresques pres la ville de Nuggur-Parkur. Une coupe ideale des terrains traverses par le Capit. Stewart , est annexee a ce memoire. A. B. ig3. LoNDRES. — Seance dc la Socicte gcologiquc de Londrex, 1 jarn'/er i8'24- — -On lit un memoire sur la structure geologique de Saint -Ligo, une des lies du Cap- Vert ; par M. le major Colebrooke. II parait, d'apres les observations de I'auteur et des ^chantil- lons qui acconrpaguent son memoire, qu'a I'cndroit ou Ton de- Larque pies de la ville de Porto-Prago, dans I'ile de Saint- lago, 2 23 Histoire nalurelle generale. des rochers qui forment les bords de la mer sont formes de frag- mens de rorhe trappeenne, engages dans une cliaux carbonatee pure et dure. Les fr.igmens dc ccUe roclie sont, en general, pe- tits, etaucun d'eux ii'est arrondi par le frottement. Les rochers sur lesquels sont placees les batteries, et cii la ville de Prago est situee, forment des couches regulieres. Au bas sont des cou- ches d'un gres calcaire qui alternent avec d'autres contenantdes echantillons d'unc liuitre tres-grande. Dans ces deux couches se trouvent des caiiloux de rocbe trappeenne. Lacouchesuperieure a 8 a 12 pieds d'epaisseur, etestaussi trappeenne. — i& jarwier. On lit le commencement d'un mcmoire intitule : Esquisse de la geoiogie de la parlie meridionale de la Russie ; par I'honorable M. .1. H. Fox Strangways, membre de la Societe geologique. HISTOIRE NATURELLE GENERALE. 2y4- DiCTIONNAIRE DES SCIENCES NATURELLES, par plusleurs Prof, du Jardin des Plantes et des principales ecoles de Paris. Tome XXVIIle. ( MAD-MAN A). In-8°. et le XXVr. cahier de ao pi. Paris ; Levrault. Ce volume renferme un assez grand norabre de grands arti- cles, tels que les suivans : Mais, par M. Loiseleur-Deslongchamps. Magnolier , par M. Poiret. Maladies des vegctaux, par M. Massey. Magnrsite et Magnesie, j)ar M. Brongniart. Ce dernier ai'ti- cle renferme particuliereracnt la description des especes minera- les, auxquelles on a donne les noms dc magnesic bora tee ou bo- racitc, magnesie silicatce ou condrodite, magnesie carbonatee a laquelle I'autcur applique la nouvelle denomination univoque de GiOBERTiTE, et magnesie hydralec, a laquelle il donne cello de Brucite. Magnesie sulfatee ct Magnclisnie des mitieraux , par M.Brard. Magnctisme. Dans cet article, M. Lacroix, aprcs avoir defmi le magnctisme, traitc successivcment de I'aimantation , de la de- clinaison ct de I'inclinaison dc raiguille aimanlee , dc la mcsure des forces magneliqiies el des jjlienomnees electro-maguetiques. Magnesium, par M. Chevjeiil. Aladrepares pt Maillol , par M. de Blainvillc. Histoire jiatureUe generate. 229 Manahin , pai- M. Duniont. Mahis et Malacostraccs , par M. Desm;irest. Cc dernier arti- cle, ayant 288 pages, est le plus ctendu de tons ccux que com- prend le 28<^. volume du Dictionnaire des sciences nr.lurelles. L'auteur, charge dela description des crustaces en remplacement de M. le Dr. Leach, qu'une lualadie cruelle a mis depuis long- temps dans rimpossibiiite de remplir la tache dont-il s'etait charge, a et^ oblige de reprendre en entier I'histoii'e des auimaux de cette classe,afin de comblerles nombreuses iacunes qui cxis- taient dans les volumes qui ont etc' publics depuis celui qui com- prend le commcncenieni de la lettre G. II a pris le mot Mala- costraccs, employe par les Grccs, pour remphicer ccluide crus- taces en usage chez les naturalistes moderncs. Dans la premiere jjartie de son travail, qui contienl les g(5neralitus , il examine d'abord le rang que les crustaces paraissent devoir occuper dans I'liclielle des etres. II traite ensuite de la forme generale et de la structure de cesaniraaux ; puis il passe en revue leursdiverses fonc- tions et en decrit les organes , en signalant tous les changemens que ceux-ci presentent dans les diverses families ; enfin il s'oc- cupe dans aulant de paragraphes separes, des habitudes des crus- taces, de leurs usages et de leur classification. Cinq grands ta- bleaux presentent par ordre chronologique loutes les mcthodes d'arrangement de ces ctres qui ont ete propos^es dej)uls un siecle. La seconde partie est consacrce a la description des gem cs de crustaces et a celle de leurs prlncipales especes. La nicthode adop- tee par M. Desmarest est celle de M. Leach , modifiee autant qu'il I'apufaire, par celle de M. Latreille. Iladmet deux sous-classes, les malacostraccs et les entoraostraces; et dix ordres, les deca- jiodes, les stomapodes, lesamphipodes, les lasmodipodos, les iso- podcs dans la premiere, et les ptecilopeSj les phyllopcs, les lo- ])hyropes, les ostrapodes et les branchiopodes dans la seconde. Cenl-qualre-ving-neuf genres sont paitages dans ces dix ordres, et un nombre presque egal d'aulres genres moiiis connus sont in- diques dans de nombreuses notes. M. Desmarest a eu en vue de faire connaitre, au moins par quelques caracteres , tous ceux qui ont etc adniis jusqu'a ce jour. A cette occasion il remarque qu'au temps de Linne, res genies n'(5taient qu'au nombre de trois, Cancer, Onisciis , ct Moiioculiis , et que maintenant cc nombre est 80 fois plus considerable. Pendant quarante ans il est 25o IJistoire naiurelle ^e/ierale. rcsle le irtine, et ce n'est qu'en 1775, que Fabricius le porta a sept. Plus tard, en 1793, ce colebre entomologiste I'cleva a douze, el en 1798, profitant des travaux de Daldorff, il le fit iDonter a trente-deux. M. de Lamark comptait trente-six p;enres de cTustaces en j8oi ; M. Latreille, soixante-quafre en 1806, et apres un inlervalle deplusieursannees,le5 travaux de MM. Leach, Rafinesque et autres, porlereut ce nombre au moins a deux cent cinquante sans compter les doubles emplois. Pour cviter lui-meme les doubles emplois, M. Desmarest a renvoye avec exactitude, toutes les fois que I'occaslon s'en est presentee, aux articles publics dans ce dictionnaire, par M. Lea cli, savoir : Cnistaces, Entomostmccs, Cyiiiothandces et Galntandccs. II a aussi conq)lete la bibliograj)liie crustaceoiogique donnee par ce naturaliste dans le premier de ces articles. Le caliier de planches qui accoinpagne ce volume renferme les figures de onze plantes , quatre poissons,. qnatre reptiles et -vingt coquilles. L'execntiou en parait toujours aussi soignee que celie dcs cahiers prccedens. A. G. D. agS. De la matiere consideree sous les rappouts de l'his- ToiRE naturelle; par M. Bory hk St.-Vincent , corrcsp. de I'Acad. des Sciences, et de plusicurs Soclctes savantes. In-8. de 32 p. Paris; 182/,. [Ejctr. du Diet, class, dcs Sc. Not.) Ce memoire, qui a ele lu a la Societe d'histoire iiaturelle et a TAcaderaie des sciences, dolt etre considere conime le canevas d'un grand ouvrage que M. Bory de St. -Vincent prepare depuls plusieurs annecs. II n'a etc tire qu'au nombre de 3o exempl. adresses aux savans que I'amitie lie avec Tautcur, et dcsquels il a rccl.ime les observations et les conseils. Envisageant son snjel sous un point de vue lout nouveau, I'auteur apprlle les objec- tions qu'on pourrait liii faire pour rectifier ou fortifier sa theo- rie. «On ne doit pas s'attcndre, dit-il, a nous voir traiter la ma- tiere sous le point de vue metaphysique, ni, comme on I'envisa- gea long-temps, dans un esprit de sysiciue qui n'est pas celuide la veritable philosophic; nous rexaminerons en naturaliste, c'est- a dire que laissant au physicien le soin de determiner ses pro- prictes generales, nous nous attacherons a caracteriser quelqucs- unes de ses modifications specifiques. Pour les aucicns la ma- tiere eluit une, imrte cl la base moleculaire de toute chose, Histoire iiaiurelle generale. 25 ! inodiiiee i)ar la forme. II ctait difficile de ne pas la concevoir etenielle ; aussi nulie llieogonie ne dit positivement qu'elle ait t'te liree du neant a I'epoque d'une creation que chacune de ces tlieogonies racorite selon les traditions ou les idees qui regnaicnt de son temps dans les diveis pays oil dies ont pris naisgance. « La Genese etab'it qu'au commencement la terre etaif informe et nue , et que I'esprit de Dieu ctait porte sur les eaux : or les eaux de la terre nue et informe etaient composees de matiere, et il est bien evident que ce iivre sacre n'enlend exprimer, par ce qu'd rapporte de la creation, que le reveil du Seigneur, reveil qui, introduisant de nouveaux elemens, tels que la luraiere, au milieu de I'inerlie d'une matiere pi-eexistante, et qui, imprimant le mouvement en donnant des lois organisatrices a ce que I'ab- sence de ces lois et du mouvement avait tenu dans un etat de mort, vint enfin feconder I'univers. » L'auteur avertit que parmi les principes des corps sur lesquols il interrogea la nature a I'aide du microscope, ce n'est pas des fluides imponderables, de la lumiere, ni meme de I'eau qu'il a cherche a saisir la composition moleciilaire. II declare que c'est a I'aide d'un grossissement de mille fois, obtenu par I'usage des lentilles avec lesquelles il s'est familiarise, que s'etant rapproclie autant qu'il Test permis a notre faiblesse, des limites de I'incer- lain et de la realite, ses observations ne partentque du point oil les molecules de la matiere, encore voisines d'un grand etat de simplicile, commencent < n s'agglomerant a produire les ])lieno- menes de I'existencc. M. Bory de St. -Vincent, qui clierclie a evlter soigneusement lout esprit de systeme pour ne rapporter que des faits positifs, trouve cinq etats primitifs de la matiere. II ne prend pas le mot priniitif dans un sens absolu, ce qui prouve avec quelle pru- dence il emet des opinions qui pourraient paraitre hasardees a des personnes qui aimeiit micux ne pas croire a ce qui leur parait hors des vues routinieres que de verifier ce qu'il estsiaise de voir. Les cinq etals primitifs de la matiere tendaiit a s'organiser, qui nous out etc jusqu'ici percepliblcs, considercs seulement .sous le rapport de Icurs caractcres visiblcs , sont : i". L'elat inuqiieu.r, etendu, conlinu, imparfaiteinent liquide , transparent, sans couleur, dans lequel se manifeste par le desse- clienient, une cunfusioii de molecules amorplics, dont iine parti,; 232 Histoire naturelle generate. des tiiiiites u'cst pas terminee, et qui tend a se teindrc legere- ment en jaunatre. a". L'etat vivciri(, <5videmnient contractile , globuleux , trans- parent, sans couleur, done d'une grande velocite de mouve- ment , se deformant par le dessechement, de maniere a presen- ter, quand il est sec, le m^me aspect que l'etat muqueux. 'S°.'llc\.^lvegetatif, compressible, ovoiide, transparent, vert^ inerte, conservantsa couleur dans le dessechement oil sa forme s'altere et s'etend souvent en une teinte homogcne quand les mo- lecules en sont pressees les unes contre les autres. 4°. L'etat cristallisable, dur, inerte, translucide , laminaire, anguleux qui, par le dessechement, adopte une multitude de formes determinables, mais jamais la globulcuse. 6°. UclAt terreux, dur, inerte, opaque, grossierement ar- rondi ou anguleux, et ne changeant ni de forme ni de couleur, soit que I'eau en tienne les parcelles en suspension, soit que par leur dessechement celles-ci se rapprochent en masses amorphes ou irregulieres. Apres avoir ainsi caracterise les cinq etats de la maliere, I'auteur s'etend tour a tour sur chacun d'eux. II en presente I'bistolre abregee, admet des generations spontanees mais avec des conditions qui ne presentent rien de dangereux , et si quel- ques-unes de ses assertions pouvaitnt alarmer certaines con- sciences tiraorees , celles-ci pardonneraient bientot a M. Bory de St. -Vincent en faveur de sa bonne foi et de ses conclusions. « La chimie, dit-il en se resumant, avait deja entrevu par ses propri^tes la premiere de nos modifications de la maticre; Buf- fon avait devinii la seconde ; Priestley decouvert la troisieme; Linne, Rome de Lisle et Haiiy indiquc ou saist les lois en vertu dcsquellos se juxtapose la qnatricmc; I'antiquite avait suppose la derniere. On en conclura probablemcnt que ricn n'est nou- •veaii dans ce qui vient d'etre dlt; ce n'est pas du nouveau que nous avons pretendu dire, mais simplement ce que nous avons constat^, sans pretendre en tirer aucun argument pour attaqucr ou fortifier certaines idees. Nous avons expose des fails dont chacun pent, avec un peu d'exactilude, verifier I'exactitude: nucun de ces fails ne lend a dclruiie le respect du a la puissance qui doit presider a la creation, etc. La parlie de ce travail qui traitc de la maliere vcrte a etc in- seree en entier dans le 97". vol. du Diclionnaire des sciences Mineralogie. ^55 naturelles. II contribuei'a pulssamment a eclalrcir un des points obscurs de physiologic vegetale qui inerite la plus grande at- tention. Nous sortirions du cadre dans Icquel nous devons nous lenfermer , en nous etendant davantage sur le mcmoire de M. le colonel Bory de St.-Vincent, et nous terminerons cet extrait en engageant ce savant naturaliste a continuer scs re- tlierclies et a les publier le plus tor possible, avec tout le dove- loppement dont elles sont susceptibles dans le travail general qu'il prepare, F. MINERALOGIE. 296. A.N INTRODUCTION TO SOLID GEOMETRY, and to the study of Crystallography, containing, etc.; ou Introduction a la geo- metric des solides et a I'etude de la cristallographie, contenant la recherche de qiielques-unes des proprietes des corps regu- liers de I'ecole platonicienne, independantes de la sphere; par N. J. Larkin, prof, de mathumatiques. In-8'^. dog fr. , avec 4 pl.Londres; 1820J Longman. L'auteur de cet cuvrage , en faisant connaitre de nouvelles proprietes relatives aux polyedres, a reuni un ensemble de consi- derations geometriques que Ton peutregarder comme unepi'cpa- ration utile a I'etude des formes cristallines. Ces formes, conside- rees en elles-memes, et independamraent de leur existence dans la nature, lui paraissent dignes de I'attention du geometre. II pense que la cristallographie a ouvert un champ vaste aux spe- culations de ceux que leur gout entraine vers la geometric des solides, et dont les recherches s'etaient bornees jusque-la aux prismes, aux pyramides et aux cinq polyedres reguliers de I'e- cole platonicienne; encore ces recherches n'avaient-elles pour but que les relations que ces solides peuvent avoir chacun avec la sphere circonscrite, ou I'un avec I'autre , quand ils sont inscrits dans la meme sphere. M. Larkin s'occupe de celles de leurs pro- prietes qui sont independantes de la sphere, et il etend ses re- cherches a toutes les formes possibles des crlstaux; il les classe dans un ordre propre a demontrer I'existence de deux series de solides, distinguces entre elles par leurs proprietes, et qu'il nomme scric nnturelle et scrie artiftcielle. II decrit avec beau- coup de soin les differens termes de chaque serie, ct trouve en- tre cux des rapports remarquables par leur simplicile. Les do- 23 1 Mine'ralogie. monstmtions synllietiquos (le ces ra])ports sont rejetees a I.i flu Je rouvragc, pour ne point .irreter le plus grand nombre dos lec- teurs. G. Del. 297. Stir les formes cristallines des sels .\rtificiels, par H. J. Brooke. (^^Innals of r/iilosophy ,']nii\'ier 1824.) Get article offrc la continuation du travail dc M. Brooke sur les sels cliimiques. Les substances qu'il a observees sont au nom- bre de qualre : le sulf.ite de potasse, le sulfate de soude , le ni- trate de plomb et le nitrate de baryte. Le sulfate de potasse a pour forme primitive uii prisme droit rliomboidal de 120 3o'. Les incidences des faces d^^ la variete bi-pyramidale sur les pans du prisme liexaedre qui derive de cette forme primitive ])ar le reraplacement de ses aretes aigucs, sont les unes de \l^6" 11' , €t les autres de 146° 10'. • — Le sulfate de sonde a pour forme primitive un prisme oblique rl'.omboidal, dont les pans font entre eux Tangle de 80° 24' j ft avec la base un angle de 101° 20'. — Les deux autres sels ont pour forme fondamentale un octaedre regulier. G. Del. 2y8. Memoire sur les mines d'etain ue Saxe, par M. Manes. ( Annales des Mines, 1823 , 3^. livraison , p. 4()9. ) Dans une courte introduction, I'auteur de ce memoire, apres avoir donne une idee succincte de la constitution geognostique de I'Erzgebirge, parle d'une maniere gencrale des divers gisemens d'etain qui y sont connus. II indique, 1°. I'etain en amas disse- mincs ct en couches, dans le granite d'Allenborg, dans le gneiss tl'Aue, dans le greisen de Zinnwald , dans le scliiste de Breiten- brun. 2". L'ctain en stocfuverck , ilans I'amas transversal dc Gcyer et dans I'amas entrelace d' Altenberg. 3". L'etnin en fdons , dont ]\L Frcisleben a distingue au moins cinq forujations dilfe- rentes dans les divei'ses parties de I'Erzgebirge. 4". L'etaln d'al- lui'ion, qui se rencontre dans tontes les vallces des niontagncs d'Eybenstock. A la suite de I'introduclion se trouve une desciiiilion tres- dfctaillee et fort instructive des mines d'etain d'Altenberg. Cette description comprend d'abord I'indication de I'aspect physique et de la structure geoiogique de la contree, puis I'liistoire du siocfiwerck d'Altenberg considere en lui-mtnie, celie dc son exploitation , et celle de la preparation mecanique des minerais , preparation operee par le cassagc, le grillage , le bocardage et !c Minentlog ie. 2 5 5 lavage. Dans ce dernier article, I'auteur decrit avec bcaucoup de soil! les operations des laveries aux taLles a secousse, el des lave- rles aux tables a loiles ; il compare ensulte les resullats de ces deux genres d'operalions, dans des tableaux qui font voir tout I'avanlage du precede des tables a secousse. Les autres parties de cet interessant travail seront inserees dans les livraisons suivantes des Annales des Mines. Bd. 299. SUR UNE NOUVELLE SUBSTANCE MINERALE NOMMEE BuCKLAN- DiTE , par M. Levy, {^Ann. of Philos. , fevrier 1824 , p- i34.) M. Levy a doniie le nom de huchlandite^ en I'lionneur du ce- lebre professeur d'Oxford, a une substance que ses caracteres cristallographiques separent de toutes celles qui ont ete decrites jusqii'a ])resenl. Elle a une grande analogic de forme et de ca- racteres cxtc'rieurs avec le pyroxene; mais elle parait avoir plus de durete. Ses cristaux rayent aiscnient le vcrrc ; ils sont bruns et opaques, sans clivage apparent. Ils peuvent etre derives d'un prisme rliombo'idal oblique, dont ils portent I'empreinte, en suppos.mt ce prisme modifie par une seule facet te sur chacun des quatre angles solides identiques, sur les deux angles termi- iiaux et les aretes qui aboutisscnt a leurs sommets. M. Levy prouve par le calcul que les formes de ces cristaux ne peuvent (jlre (leduites de la forme primitive du pyroxene par auciine loi simi)le de decroissement. II adopte rangie de 70'' 40' pour celui de deux faces laterales de son prisme fondamental, 87 de silice ; 20,57 d'alumine; 33,94 de chaux ; 3,93 d'oxide de fer , et 0,39 d'oxide de manganese et de magnesie ; total: 100,70. La formule qui exprime sa composi- tion est : FS-J-8AS4-8CS. — Le second mineral est le chrysoberyl du Bresil ; il est compose de 18,73 de silice, et 81, 43 d'alumine. Sa formule est A4S. — Le troisieme est la boracifc de Lunebourg ; elle contient, sur 100 parties, 69,7 d'acide borique, et 3o,3 de magnesie. G. Del. 303. Analyses de mineraux divers. [Annals of Philos. y fe- vrier 1824, p. i55. ) 1. Cleavclandite de Finlande. M. F. Tengstrom a trouve qu'elle ctait formee de silice, 67,99; alumine, 19,61; soude , 11,12; chaux, 0,66; oxide de manganese, 0,47; oxide de fer, 0,23. — Total, ioo,o8. 2. Pyrite de cuivre d' Orijarva. M. Hartwall, d'Abo, a obtenu le resultat suivant : soufre, 36,33; cuivre, 32,2o ; fer, 3o,o3 ; silice, 0,93 ) oxide de manganese, et matiere terreuse, i,3o. — Total , 100,79. 3. ScapolUe de Pargas. Suivant Ic memc thimisle, elk- con- tient : silice , 4 9/1 2 ; alumine, 25,4 1 > cliaux, i5,59; so)idc, 6,o5 ; oxide de fer , 1,40 ; magnesie , 0,68 ; oxide de manganese , 0,07 ; perte, 1,^(5. — Total, 100,07. O. Del. 2 58 Minc'rnlogie. 3o4. NOUVKLLK LOCALITE I)E I.A ScOROniTE , par W. PniLIPS. ( Ann. of Philos., feb. iSaS, p. 97.) Les cristanx qui ont donne lieu a celte note viennent d'line mine des environs de S.iint-Austtct en Cornwall. La plupart n'e.x cedent pas le volume d'une tele d'cpinfjle , mais phisieurs sont si complets , qu'on doule s'lls sont disposes sur une gangue ; quelques-uns cependant sont des fragmens de quartz : pour leur forme , ils ressemblent parfaitement a ceux de la scorodite decrite par I'auteur dans son introduclion ele- mentaire de mineralogie. Cependant les plans d 1 et d 1' man- quent dans celui de Cornwall. Ces cristaux sont d'un vert bouteille fonce , conime les varietes prismatiques d'arseniate de cuivre , mais ce n'est pas la vraie couleur de la substance elle- meme qui, en petits fragmens, prescnte une couleur bleue pale, comme I'arsenlate de cuivre martial. La couleur foncee provient du melange mecanique d'une multitude de petites ecailles de cette couleur visLbles a la surface et par transmission ; M sur M 120° 1' M sur // 119 M sur ^i . . (/, sur Jj' . . Jj sur c/," . . c sur h . . . "9 Wj i4i 0 io3 45 112 36 i54 ao Ces mesures faites avec le goniometre a rellexion ainsi que la forme des cristaux tendent a prouver que c'est une varicle d'ar- seniate de cuivre martial. Les plans du prisnie etant M JVI s'as- socient quelquefois avec les plans /"et h, et ce prisme est com- munement termine par une pyramide quadrangulaire forniee par les plans d d' ; mais dans les cristaux comme dans la scorodite, les plans M M' sont reduils a des petits triangles dus a la presence de deux pyramides. Au clialumeau ces cristaux donnent d'abondantes vapeurs arsenicales : la forme extericure n'est pas altcrec, seulement elie devient de couleur d'ocrc. Examen chimique dc la scorodite , par fF. Phdips. Quelques cristaux furent dissous dans I'acide nitrique, et la solution decomposee par la potasse ; la liqueur saturee jku i'a- cide acelique, on y versa du nitrate d'argent qui produsit \m precii)ite rouge indirjuaul I'acido arsenique. ilfinerrf logic. 25g I.e prt'clpito forme par la potasse est tie roxlde de fer , qui ne contient pas de culvre, ainsi que le prouve Taction de Tam- mouiaque sur ce precipite et celle du cuivre sur la dissolution niliique. La scorodite ne doune pas non plus de (races de cui- vre, et parait coinposee seulcnient d'acide arsenique et d'oxide de fer. G- de C. 3o5. Observations mineralociques faites en Boheme et EN Saxe ; par E. Glocker. [Isis, n*^. cahier, p. 1212.) L'auteur annonce un ccrit intitule : Ouvrage pour I'avanee- ment de la connaissance des richesses mineralogiques de la Si- lesie (Beytrage zur mlneraloglschen kenntniss Sclilesiens). 11 coininencera a en publier la premiere partie cette annee. 11 cile ensuite quelques localites de mineraux silesiens , parmi lesqucls il sufiit de faire remarqucr le beryl cristallise dans le gneiss grani- toide de Grosskunzendorf , pres de ISeisse ; la staurotide dans le micascliiste de Glatz, etc. II passe ensuite a la Boheme, ouildecrit le schiste quarlzeux a lamelles de talc ou de mica , pres Rcichen- berg. Uq gres gris-blanchatre compose de quartz et divise en prismes se trouve a Johnsdorf pres ZIttau. Un gres tres-ferru- gineux ou un mineral de fer oxide rouge ou hydrate, mele de grains de sable, se trouve en masses globula ires a Oybin presdeZit- tau. Les basaltes dps environs de Tiirnau et Liebenau renferment du jaspe basaltique grisalre ou bleuatre ; cette subslance doit son origine a des masses de gres fortement chauffees et en partie fon- dues Le mont Hutberg pres Gabcl, le AVartenberg, Schwalz et Daubitz sont d'autres localites de ce produit volcanique. Le pe- ridot cristallise en prismes obliques a /( pans se trouverait, sui- vant l'auteur, a Kozakow pres Turnau, oil on poiit cette pierre precieuse, et on la vend comme venant de I'lnde. Un phono- lite divise en globules ronds se trouve sur le Lausche pres Wal- tersdorf, non loin de Zittau. C'est probablement une varlcte du phoiioiite tachete, ou les globules peuvent quelqucfois se de- tacher de la base, et ou la roclie presente raremeiit une di- vision prismatiqiie. L'albin se trouve dans un basalte a augite pres Giinlhersdorf, enlre Kauaitz el Teschau. A. B. 3o6. Recherches sur quei.ques mineradx tronves dans la Terre Antarctique, nonvellempnf decouvertc (Nouvello-.Siietland du ^/o Botaniqiie. Sud); par M. Th. Stf.waut Traill. (/ow/w. depliys., chi- mie , etc. , juill. 1^22, p. 64. ) Une roche amysdaloide a terre vcite et a ainphibole ressem- blant a quelqucs roclies zeolitiques de Farroe, et lorsqu'elle est traversee de fUets siliceux , elle approche de la texture de la ro- che problemalique a Ammonites da Portrush en Irlande, qui est intercalee entre deux couches de terre verte commune. L'apophylllte en beaux prismes rectangulairesaVec des angles solides tronqnes ou remplaces par des plans iriangulaires. Ce mi- neral est assoclt^ avec la chaux cnrbonatee en rhombes. Le stilbite est accompagne d'apophylliteet de quartz. La calce- doine estenpetites veines et druses dans lebasalte , et des pyrites y sont dlsscminees. II y a aussi de la houille dans cette ile. Tons ces echantillons raontrent une forte ressemblance entre la constitution de cette terre antarctique et celle des terres arcti- ques, et que la plus grande parlie de la Nouvelle Shetland du sud appartient a la formation trappeenne sccondaire ou strati- forme. L'exislence de plusieurs restes de celacees et dc veaiix marins sur la cime des mont agues de cette ile est mise hors de doutes par uu crane de mammlfere en la possession de I'auteut de cette note. ^' BOTANIQUE. 307. Flora oder botanische Zeitung, N°^ 2^5. T.atisbonne. (i/, janv. — 7 fevr. 1824.) Ces qualre numeros , dun journal dont le Bulletin a fait con- nailrele plan dans le numero precedent, renferment plusieurs notices interessantes : 1". la suite d'une relation abregee du voyage des naturalistes bavarois Spix ct Martius au Bres.l, avec des observations sur plusieurs especcs de plantes employees tn medecinc, et recncillies pendant ce voyage. Plusieurs de ces plantes n'etaient pas encore conmios des bo- tanistes. M. Martius en joint une courte description. ' Ces plantes sont : iimnr/m opifcra, Mart., employe contreles maladies du systemc lym|.liatique; Gomphrenn officinale ,M&v\..., qui est regard.' comme tonlriucct febrifuge; Tradcscantia diurc- tica. Mart., dont le nom iudifiue les proprieles; Crolon antisy- philiticum, Mart., et CroUm fid.um , Mart., qui tons deux sont employes dans les maladies syphililiques , probablemcnt comme Botanique. 24 1 sudorifiqnes ; — ■ les Bignonia antisyphiliticn , Mart. , et Synilax glaitca, 'Mart., sont employes dans le menie but.^ — ^Le Mikania oj- ficinalis a remplace avec succes le quinquina et la oascarille. Sui- vant ces memes voy;(geurs, le baume de Copahu se retire cgale- ment des Copa'ifcra Langsdorfii , Lamk., et C. coriacea. Marl, lis indiquent aussi les Phyilanthus Niruri et Ph. microp/ijllus , Mart. , comme un remede specifique contre le diabetes. L'arbre qui fournit le the du Paraguay est, suivant M. Mar>- tius,un Cassine auquel il donne le nom de Cassine Gongonlia^ d'apres le nom qu'il porte dans le pays. Les racines du Poly gala Pohaya , Mart., comine celles du Polygala Senega, peuvent etre employees comme purgatives et vomitives. Ces voyageurs indiquent en outre les proprietcs de plusieurs plantes deja connues des savans, mais dont les usages n'etaient pas encore parvenus a la connaissance des Europeens. 2". Une dissertation assez etendue sur les Ornithogales a fleurs jaunes , par M. Hornung, occupe en partie les deux numcros suivans. L'auteur reduit ces especes au nombre suivant : i. Orniihoga- Ittm liiteum. L. ■ — • i. Ornitfiogalum minunum. L. — 3. Ornitho- galum arvense. Pei's. • — a. O. Liotardii. Sternb. — S. O. boheini' cum. Tausch. • — ■ y. O. saj:atile. Kock. . — ■ 4. Ornithogalum pra~ tense. Pers. — a.. O.pusillurn. Schmidt. — 5. Ornithogalum spa- thaceuin. Hayne. 3°. Des observations sur les varictes de Veronica longifoUa. L., qui croissent aux environs de Creslau , par M. Uechtritz. L'auteur en distingue sept. 4". Le recit d'une excursion botanique au Monte Snn-Angelo, pres Castcllamnre , par M. Hf.rbich. On remarque parmi les plantcs qui croissent sur ces monta- gnes plusieurs des especes nouvelles decrites par M. Tenorc dans sa Flora napolitana. 5°. Quelques observations snr le genre Crocus^ par le docteur HoppE , et particuliereraent sur une espece recue d'ltalic sous le nom de Crocus /lanus. G". Des discussions sur la synonymic des especes du genre ^/yj- suin, par le D"^. Opitz. Auo. de St.-Hil. 3o8. Exposition MExnoniQUE du regne vegetal; par M. Caffin. 84 p. in-8". Prix, 4 fi- Paris; 1828 ; Gabon. B.TomeL 16 t a, J y. Botanique. 'ions Ir* joitrs de» tiaturalistes ecrivenl sur les fruits, ct u'ont cepeiulant auciine idee de cette partie impott;inte du vegetal. L'autour du livre que nous annoncons est a cet egard a I'abri de tout reproche. Voulant fonder une methode nouvelle sur les caracteres du fruit , il s'eat penetre des principes de Goertner, de Ricliard, de Mirl)el, et Ton volt qii'il a etudie avec soin ceuxdes merr.oires du Museum ou sent discutes quelques points de carpo- logie. II n'ajoule rien, il est vrai, aux connaissances que Ton possedait dojii sur cette partie de la science, mais il en expose les principes avec clarte , et c'elait deja une lache assez difficile a rcniplir. Son ouvrage est divise en trois parties principales. Dans la premiere il examine I'organisntion du fruit ; la 7.". presente ua Tableaudu regne vegetal; et la 3^. la methode imaginee par I'auteur. La i*^**. partie se subdivise en plusleurs paragraplies oil sont ex- poses successivement la structure du pericarpe, celle des graines et celle de I'ovaire. L'auleur dit au-^si quelques mots des parties accessoires du fruit ; il laclie de montrer quels ra])ports ont enire eux la graine , I'ovaire et le pericarpe, et enfin il cherehe a ^tablir les caracteres de la classification des fruits. Nous devons avertir ici que ce n'est point an jeiine fruit mais au placenta que I'auteur donne lenom d'ovaire ; parce que , dit-il , le mot de pla- centa lui parait peu applicable dans cette circonsiance ; mais en supposant meme que la terminologie generalemcnt recue fiH defectneuse , ce ne serait pas encore une raison pour la changer , car on sent quesichacun sepermetlaitdes innovations dece genre, on finirait par neplus s'entendre; et certainement ilne serait pas difficile d'imagincr, pour designer le placenta des auteurs , un mot preferable a ceiui d'ovaire. L'auteur dans la partie de son ouvragc inlitulee Tableau du re^nc ve^'-tnl , traite des diverses methodcs botani(jiies. II avait deja prouve que tontcscellesimagineespnur classer lei fruits con- sideres isolement sont entierement arlifieiellcs, et il demontre avec le meme succes qu'on ne saurait classer les plantes d'une manicre naturelle, en prenant pour base quelque partie de la fleur que ce puisse elre. Quant a sa methode, il la fonde sur trois differences importantes ({ii'on observe dans les fruits et qui consistent en ce qa'ils offrent ou une seule logo monosperme, ou des placenta axiles ou drs j)lacpnta parietaux. Cette division basee sur lastiuctureuicmc del'ovaire est peut-eire la plus natu- Jjotanique. 2^5 relic possible ; cependant 11 s'cn faut hien qn'elle n'offre aucane exception et qu'elle ne donne lieu, comme le croil I'auteur , a auciin chcvauchemtnt d'une classe a une autre Aitisi les genres Heliaiithetnitm, Sauvagcsia, Hypericum, i-\c., preseatent lous a la fois dcs placenta axiles et j)ari(^taux ; ct par consequent, pour suivrerigoureusemenl la classification de I'auteur, il faudrait divi- ser les groupes les plus natiirels. Si la methode proposoe ronipt les affinites coiTin)e tant d'autres , ou s'il est egaleinenl necessaire d'y adinettre des exceptions, nous n'en conclurons rien conire les connaissances de I'auteur, car nous nous plaisons a recon- naitre qu'il en possede de reelles; nous repeterons seulement que la nature se soustrait a toutesnos classifications, ct qu'il neiieufpas yavoir de methode verltabiement naturelle, piiisr|u'uncaractere qui a la plus haute importance dans une fanidle est a peu pres Sans valeur dans une autre. Au reste pour faire connaitre les resultats auxquels I'auteur a ete conilui! par sa methode, nous ne croyons pouvoir mieux I'aire quedeciter qnelques fragmens de la serie qu'il propose. Apres les Salicinees viennent les Flacourtianees , les Marcgravices et les Gcntianees. Plus loin on trouve les Cucurbitacces et les PassiJIores , entre les Gessneriees et les Opuntiacees. Ailleurs les Cistces et les Hyj>cricees s('\^Avent les GroseilliersAes Cu/ioniacees et Ton comple qualre families entre celles-ci ct les 6'rt,r///Y7i,'pVj ; VOchna a sa place dans la nieuie familie que le Clusia ; les Salica- rlees precedent les Oxalidees ; les Orangers sontfort eloignesdes Meliacc'es^les HennannieesXe sontencoj'e da vantage des TUiacees et Ton ne retrouve plus les iJ/rtAaceW qu'apres une longue suite de plantes monopetales. Les Plperacces^e presentent immediate- ment avant les Polfgoneet , les Sanguisorbees entre les Conifcrcs et les Coriariees ; les Berberidees entre les Staticees et les Ana- cardc'es,elc.,etc. C'sst aux bolanistes accoutumes a la recherche des rapports a juger si de tels rap[)rocliemens sont preferables a ceux indiques par I'illustreJussieu enverslequelon trouvcra pent- ^tre que I'auteur s'est montre un peu severe. Aug. de .St. Hil. Soy. Botanical register, n°. io8, fevrlcr 1824. Ce numero, qui termine le vol. 9, est entierement consacre a de^ plantes de la familie des Cannees ou des Amotnces; plusieurs descspeces qui y sout figurees sont nouvelles, et les descrijitions sont en grande partie extraiies des maniiscrits de Roscoe. 24 \ Botanique. 771. Canna limbata. Corolla; limbi inlerioris labio superiore Iripartito; lacinils emarginalis, crenatis; unguibus long is : labio inferiorebifido, declinato. Rose. Mss. 772. Canna occidcntalls. Corollse limbi inteiioris labio supe- riore bipartite, laciniis iiitegris ovatis inaequalibus; labio infe- riore declinato (velrectiiis revoluto?) Rose Mss. 77?^. Canna lutea. Corollse limbi interioris labio superiore bipartito, laciniis emarginalis; labio inferiore lineari bifido de- clinato. Rose. Mss. — Rose, in Linn, trans. , VIII , 332. 774. Hedychium Gardnerianum. (Sheppard.) Spica numerosa sparsa oblongiuscula lato patente , fasciculis plurifloris dis- tantibus; bracteis flores arete involvcntibus tubo perbreviori- bus; laciniis duabus interioribus cuneato-spatliulatis cacumine ovato obtuso; Jabelli lamina obovata bifida lobis dimidiatis ob- tusiusculis divergentibus , ungue brevi canaliculato; filamento discolori, corollam superanle. Cette soperbe plante, originaire du Nepal, et d'abord cultivee a Calcutta , est mainlenant introduile dans les jardins d'An- gleterre. A la suite de la description de cette plante on trouve Tenu- meration suivante des plantes de ce genre , connues jusqua ce jour. \. Hedychium spicatum. Curt. Bol. mag., aSoo.^ — 1. H. coronarium. Ibid., 708. — 3. U. heteromalluin. Bot. reg., 767. — 4. H. fiavum. Bot. mag., 2378. — !). H. coccineum. Smith , in Rees's Cyclop. — 6. //. angustifolium. Bot. reg., 157. — 7. H.gra- eilc. Roxb. fl. ind. I., 12. — 8. H. villosum. Wallich. in flor. ind. I., 12. — 9. H. speciosum. Ibid., i3. — 10. H. elatum. Bot. reg. , 526. — II. H. gardnerianum. 775. Canna edulis. Limbi interioris labio summo triparlito erecto, laciniis ovali-oblongis retusis late unguiculatis, media plurimiim breviore ; labello lineari-oblongo recurvato retuso : caule punicante. Canna indica. Ruiz et Pavon, fl. Per. I, 1. 776. Crt««rt /rtr//fa. Coroll.-e limbo interiorc bilabialo , labio superiote tripartito , laciniis linearibus iutegris, erectis, acuUs, convcr'^entibus; labio inferiore integro declinato; foliis lanceo- latis subaequilateris. Rose. Mss. Canna indiea. Ilort. Kew. ed. t 1 , p. 1 1. Suivant I'observation de Roscoe, le synonyme precedent est le soul qu'on puisse appliquer avcc certitude k cette cspece, tant il Botanunie. 2/^5 existe de confusion dans ce genre,- aussi nous avons pens^ qu'il etait important de rapporter les cavacteres donnas par le savant botaniste que nous venons de noinmer a cette espece, quoique ce soit la premiere qu'on ait indiquee dans ce genre. 777. Alpinin tuhulntn. Follis alternis bifariis remotissimis ; scapo vaginato laterali ; bracteis coramunibus divaricatis aridis , acuminatis persistenlibus ; corolla tubulosa ; labello incluso; antliera scssili. Cette espece, qui differe beaucoup des autres Alpinia, et quime- riteralt peut-etre d'en etre separee , est originaire de la Guyane. Ce 9*^. volume est termine par une table generale des especes decrites dans cet ouvrage , et par un appendice contenant une dissertation sur les especes du genre Jasminum , et parliculiere- ment sur celles decrites par Roxburgh. Ad. B. 3io. CuRTis's BOTANICAL Magazine J par .ToHN Sims., M. D. , no. 4/, 5. Ce numero renferme les plantes suivantes. 2461. Rhipsalis salicornoides. Ha-vvorlh. PI. succ., p. 83. Cette plante reraarquable n'avait pas encore ete figuree ; on regrette qu'aucuns details analytiques n'accompagnent la figure que nous citons. 2462. Malpighia lucida. Swart/,. 24G3. Crinuin suhincrsum. W. H. Cette belle espece, originaire des environs de Rio-.Taneiro , est parfaltement intermediaire entre les Criiium scahrwn et eru- hescens , qui liabitent le nieme pays; et, d'apres I'oplnion du bo- taniste qui en donne une tres-bonne description dans le Botani- cal Magazine , elle pourrait «^tre un liybride de cesdeuxplanles. 2464. Hahranthus gracilifollus. W. H. Ce genre nouveau, qui ne parait qu'une subdivision des Ama- ryllis, differe du genre Zephjranthes ,A\i meme auteur, par ses etamines inegales, dont deux plus courtes , deux tres-longues , et les deux autres inegales et d'une longueur intermediaire. Cette espece presente une spallie biflore cntiere ; chaque fleur est d'un beau rose, reguliere, campanulee, a divisions toutes egales et scmblables ; le style et les filaniens soiit inclines lateralement; I'ovaire est infere comme dans toutes les Amaryllldees. Les feuilles de cette plante sont longues, elroites et presque lineaires : elle provienlde Maldonado, dans TAmerique meridionalc. ■2 ( f > Botcnique. 2465. Erica burcinijlora. Moribus subquatcrnis, bi.icteis a ca- lyce reiiiolis, foliis qiialernis linearibus cilialis. Otte iiouvelie espcce est origiiiaire , coiiiine presque toutcs cellesdii meme geiirc, du Cap de Ronne-Esf)crancf. 24G6. Crinum Careyanum. Bulbo spliaerico, f'oliis lorali.s im - dulatis, margine scabro, scapo compresso multilloro lorii^iori- bus, apice acuto, genuine trigono sessili (loculis 5G spennis?), limbo patente, laciniis albis, apice obtuso, croso, rcflexo extus apicera versus rubescentibus tubo rigide curvalo longioribus, slylo filamentis assurgenter curvatis longiore, lacliiiis bieviore; stigmate vel trifido vel breviler irilobo. W. H. Crinum 01 natum. Carey Mss. , et Bot. rcg. , 11°. 2121. Cede belle plante est orlginaire de I'lle de France , d'ou elle a ete rapportee par le D"". Carey. Ad. B. 3ii. Herbier general de l'Amateur , contenant, etc., par fen flloRDANT Delauhay , continue depuis la 12". livruison , par M. LoisELEun-DEsLONGCHAMPSjU'^. cn medeclne; avec figures ])eintes d'apres nature, par M. Bessa. 79e. et So*", llvr. deux cahiers in-8"., en'^enible d'unc f. 7 et 12 pi.; prix : 18 fr. Paris ; Audot. OI2. De epidermis plantardm structura et evolutione. In-8°., Pavia; i823 ; Bizzoni. 3l3. EXAMEN DES OBJECTIONS DE MM. ScHELYER ET HeNSCHEL contrelasexualiledesplanfes/parMM. Hornemann et Schouw. {TidsskriJ'tforNatunidriisf,aberne. To. III,n". 8, p. i o5. i823). Lesauteurs, dont lejournal des sciences naturelles de Copenlia- gue combat ici I'opinion, ont public: I'un en 1812 et i8i4, a Hei- delberg, un ouvrageinfirule Kritik derLehre mn denCcschlcch- tern derPJIanzen; Tantre un volume de XXVIII et 644 i)ag. a Breslau, en 1820, sous le litre suivant : Von der Sexualitat dv.r PJlanzen, avec un apj)cndice du meme Sclielver. Cet objet im- portant avait deja occuj)e Treviranus, dans un traite sur les sexes des plantes (die Ichre von GeschlevhledcrPflanzeri) et dansscs oeii- vres melees i^vermischte Schriftcn), torn. 4- H s'y est inontre le de- fenseur du systeme ctabli par Linne, notamment dans la these dc iexu plantartnn (Amcenit. acad. vol. Xyconfirme par Ludwig, de gen^ratlonc , Lips. 1773 , par Volla , dans le tome i des Meino- riii di !\lantu^i. el snrtout par Koelreuler, .Sprcngel , etc. (^onrni* Botanique. 2 17 de part et d'autre on s'appuic sur des experiences , le probleine ne pourra etre resohi ([ue lorsqu'il se sera trouve des amis assez T,oU''S (ie la science et de la verlle, pour recomincnccr toutcs les experiences avec le plus grand soin et une cntiere imp.irtialite. Quant a M. Henscliel , on re peut lui refuser le merile d'avoir def'cndu son opinion avec bcaucoup d'iiabilele, et les deux savans Danois , auteurs de cet article , ne balancent pas a regarder son ouvrage comme I'un des plus iniportans qui ait ete public sur la botanique dans ces derniers temps. C.-M. 3l4- PrODROMUS SYSTEMATIS NATUBALIS RKCNI VEGETABILIS,etC., auct. A. -P. De Candolle. Pars prima. 1 vol. in-8°. de 748 pag. Paris; 1824; Treuttel et Wiirlz. La vaste entreprise dont M. De Candolle avail commence I'exe- cution en publiant 2 volumes d'un nouveau Pinax ou systerae universel des vegetaux, demandait unlapsde temps tres- conside- rable pour son adievement. En attendant, les botanistcs desiraient avec ardeur la publication d'un ouvrage oil toutes les especes fussenl rassemblees; car depnis I'ulile E rich iridium de M. Per- soon , il n'en avait paru ancun de ce genre. A leurs solllcita- tions, M. De Candolle s'est determined presenter le Proclromus que nous annoncons, sorte de canevas de son grand ouvrage, et dans lequel toutes lesplantes connues seront decrites d'apres les lois de la melliode naturelle. Un si bean travail doit faire sensa- tion parini les sectaleurs, de jour en jour plusnombreux, des rap- ports naturels, tanta cause de sa grande utilile, que par le noiu de son auteur qui,mieux qu'aucun autre savant, pouvait se char- ger de trailer un sujet aussi difficile. Comme il s'agissait dernme- ner tons les genres a la place que la nature leur a fixee, il fallait avoir fait des reclierches profondessur I'ensembledes vegetaux, posseder de vastes collections et unc bibliotlieque complete, en- irelenir enfin des relations pour ainsi dire universelles , pour de- venir I'historien de I'elat acluel de la botanique. M. De Candolle ne s'est point laisse rebutcr par les obstacles ; il a senti que dans un travail de cette espece ce n'elait pas la perfection ab.iolue qu'on devait esporer d'alteindre, mais un certain degre qui i)e:mit de faire connaitre snffisaunnent les especes connues ou dt'criles jus- qn'a ce jour. Afin d'accclercr I'execution de cet ouvrage il s'est •idjoint pour collaborateurs plusieurs auteurs de monograpliies , tfls que, M3I. Dunal , Choisy, Scringe, Ofth , et de Cingins, en 2/\ 8 Botaiiique. sorte qu'Il convient dc distinguer ce qui est propre a chacun d'eux,qnoi(iuerensemblea'itcte execute sous la directiondeM.De Candolle , et que tous les travaux aient otnn'ujue. •2!jS d.nns cl.nque loge de I'ovaire, sur le nombre et le mode d'iiiser- tion des etamines, et sur rinflorcscence. Dans les deux premieres sections , les loges de I'ovaire ren- ferment deux ovules ; dans les quatie autres sections, elles sent uni-ovulees. Des caracteres fournis par les fieurs males, servent a distinguer les deux premieres sections. Dans la premiere, les eta- mines sont inserees autour du rudiment du pistil , qui occupe le centre de la fleur ; dans la seconde , ce rudiment d'organe f'emelle manque, et les etamines sont inserees au centre meme de la fleur. Dans la troisieme section, les flours presentent souvent une corolle forniee de pelales pins ou moins developpes, et que beaiicoup d'anteurs avaient regardes tantot comme de simjiles ecailles , tjintot comme uu double calice ; les fleurs sont fasciculees en cpis ou en panicules. Dans la quatrieme, les fleurs sont constam- ment ajxjtales et reunies en pelits faisceaux disposes en epis. Dans la cinquiehie, elles sont toujours en e\ni allonges, con- venes de braclees ou en chatons. Enfin, la sixieme renferme les genres dont les fleurs males et femelles sont reunies dans un in- volucre commun. Ouire un grand nombre de genres connus dont I'auteur a v(5- rlfie et souvent modifie les caracteres, des es])eces nouvelles ou jusqu'alors mal etndiees lui ont fourni i5 genres nonveanx, et cependant, loin de clierclier a augmenter inutilement ce nombre, il ne s'est decide a creer de nouvelles divisions que lorsque des caracteres importans, du meme ordre que ceux deja employes dans la meme famille, I'exigeaient. Ccs additions portent a 85 le nombre des genres d'Euphorbiacees; ce nombre est jiar conse- quent presque triple depuis la publication du Genera Plantaruin, de M. L. de Jussieu. Apres avoir donne un caractere etendu de clia(jue genre, I'auteur cite les diverses especes qui doivent y rentrer, ou celles au contraire qu'on doit en eloigner; de sorte que, sans donner de details specifiques, il fixe cependant avec precision lesliniites des genres, et indique les plantes,sur lesquelles il a eu occasion de fonder les caracteres generiques qu'il vient de tracer. II serait impossible de rapjiorter ici les caracteres de ces di- vers nouveaux genres, dont le nombre est considerable, d'au- tant plus ([u'il serait necessaire, pour lesrendre comparatifs , de donner aussi ceux des genres deja connus, que !M Ad. de .Tnssien a souvent beaucoi'.p niOi'iflos. Oa trouvcra u;i extr.iit delaille de 2j6 Botanique. cette partie du travail de M. de Jussieu dans les Ann. dcs scienc. natiir., fcv. 1824. 18 planches, dessinees avec beaucoup de soin par I'autour et fort bien gravees, representent les caracteres de tons les gen- res de cette faniille que M, de Jussieu a pu observer dans les her- biers de Paris. Sous Ic point de vue des proprietes medicales , I'auteur reniar- que avec raison que si elles presentent quelques niodificalions, cela parait tenir a ce que le meme principe agit difftTemment suivant sa plus ou moins grande quantite, et en second lieu sui- vant la partie de la plante qu'on emploie. C'est ainsi que la meme substance qui, en petite quantite, h'est qu'excitante , diu- retique , emnienagogue , etc. , en plus grande proportion pcut devenir purgative , et a plus forte dose peut meme aglr comme vomitive. Ad. B. 3 1 8. Beitrao zdr Flora Brasiliens , von Maximilian von Wied-Neuvv'ied mit Bescbreibungen von D. Nees von Esen- BECK und von Martius. ( Nova acta Ac. Ctvs. Leop. Car. Nat. curios., vol. XI, pag, i. ) M. le prince de Neuvvied ne s'est point contente de rapporter d'Amerique des quadrupedcs et des oiseaux : voulant se rendre utile a toutcs les parties de I'histoire naturelle, il a aussi re- cueilli un grand nombre de plantes ; mais comme ses travaux ornilhologiques ne lui permettaient pas de les decrire, il a char- ge de ce soin les botanistes les plus eclaires de rAllemagne. M. Schrader a deja fait connaitre une partie de riierhier de M. le prince de NeuAvied. Aujourd'hui ce sont MM. Nees et Martius, a qui le savant professeur cede la plume, et il ne poii- vait la remetlre a dcs mains jilus habilcs. Ces messieurs decri- vent environ 80 especes rccueillies principalemenl dans la pro- vince de Bahia , et dont la plupart sont nouvelles. L'article con- sacre a chacune est fort detaille el les localites sont indiquecs avec soin. Les auteurs ont suivi I'ordre nalurel et distribuent leurs piantes sous 3r litres differens, savoir : grarninees , pipe- racees, coronariees , commelinees, bromcliees ., iricledes , hemo- doiacees, hjdrocharUlees , cannees , scitaminees , poljgonccs , chenopodees, amaranthacees , urlicces , tricoccees , nyctaginees, primnlacces , personces, gesneriees , acanthces , bignoniees , vcr- bcnacics , lahuc; , horragmecs , solanccs , com'olvulacces , gen- tiances , apocinces , sapoiees , ardisiacces , stjracinees: Ceux qui Botanique. > sS/ etit I'habitude d'^tudier Ics aftinites desplantes trouveront peut- 6tre que \es piperacees pouv.iient etre mieux pl.icc'es qu'a cote des coronariees ; que les urticees et les euphorbiacees se lient mal avcc les amaranthacees et les nyctaginecs ; les convohmla- cees avec les solanees ; mais il est bien evident que ces messieurs , siiivant rexemple que I'illuslre Brown a donne dans son Pro- dromus , ne se sont point occupcs des rapports des Taniilles entre elles. Les seclateurs des affinites nalurelles diront nussi que le sagittnria palcefolin ne devait point etre rapporte aux hydmckaridec.s ; Vhefanthia aux priinulacces ; le gloxinia aux bignonee.t. Mais lorsque des plantes sont decrites avec autant de details que les deux auteurs en ont mis dans leur ouvrage , des deplacemens tels que ceux que nous venons de oiler, n'oiit point d'inconveniens , parce que tout le monde peut rendre sans peine a cliaque genre la place qui lui apparlient , et les impri- meurs ou les copistes restent seuls responsables d'inadvertances que personne ne songera jamais a reprocher a des auteurs instruits. A. F. C. 319. Plantes ustjelles des Brasiliens, par M. Auguste de Saint-Hilaire. tine llvraison in-4'> avec 5 pi. Prix, 5 f'r. Paris; 1824 J Grimbert, Les personnes qui ontentrepris des voyages lointains ponr re- culer les bornes de la science des vcgetaux etaient rareniont assez preparecs pour un but si louable. A peine versecs dans les pre- miers elemcns de la botanique, elles elaient reduites au travail manuel de simples coUecteurs , et plusieurs d'entre elles se sont illustrees a leur relour par des ouvrages excellens : elles doivent cet avantage a des etudes postorieures. Mais quand un botaniste initie dans tons les principes de la science qu'il a deja enrichie par ses propres travaux , familicr avec les analyses les plus deli- cates, et doue d'une ardeur capable de resister aux fatigues et aux privations d'un long et penible voyage , va exp'orer des pays lointains, les resultats d'une semblable cntreprise doivent etre les plus satisfaisans. L' Academic des sciences et les jjrofesscurs du Jardin du Pioi ont deja applaudi aux nobles efiorts de M. Auguste de Saint-Hilaire; nous soubaitons, dans I'interet de la botanique, que le gouvernement f'rancais veuille bien ac- corder a M. de Saint-IIilaire la seule recompense qu'il reclame , celle de le mettre a meme de pouvolr publier ses iramenses ma- B.ToME L 17 q58 Botanique. teriaux. En allcmlanl que scs esperances se realisent , et pour faire ioiiir Ic public de qiic!qucs-uncs de scs impoitantes obser- vations, M. de Saiiit-IIilaire a commenco plusieurs publications, parml lesquelles la collection dcs plantes usuelles des Brasilier.s est sans doute une des plus intC-ressantes. Nous ne repetons pas cc qui a ete dit dans le prospectus sur I'utilile et le plan de cet cuvrace. "Nous pouvons assurer qu'il rcpond parfailement a I'at- tente desbolanl;.tes. Le premier cahler renferme la description do huit espcces de plantes appartcnant a divorses families, mais ana- logues entre elles par leurs propriett's febrifuges ; savoir : i. le Strychnos Pseiulo -China ou Quina de Campo ( S. caule inermi, tortuoso ; cortice suberoso ; folils ovatis , quintuplinerviis , subtus villosis ; floribus raccmoso-paniculatis , axillaribus, pe- duncullsque villosis. Aug. de St.-HU. ) ; son ecorce , d'un usage trcs- rcpandu , a etc ana]ys«5e par M. Vauquelin. Dans une note savante M. de St.-Hllalre prouve que les Stiychnees, famille eto- bllepar Rl. de CandoUe , nc se distingucnt pas suffisamraentdes autres Apocynces. 2. le Cinchona ferruginea (C. caule frutescente, gracili,vis ramoso; foliis oblongo-lanceolatis, subangiistis, mar- nine reyolutis, supcrne profunde sulcatis, coriaceis ; racemis elon- catis , interruptis. .4. de St.-Hil. ). 3. le Cinchona Vcllozu ( C. caule frutescente, gracili, vix ramoso ; foliis ovatis, utrinque acu- minatis, marginercvolutis, supernc profunde sulcatis, coriaceis ; racemis axillaribus, interruptis. A. de St.-Hil.). /,. le Cinchona Re- mijiana{C. caule frutescente, gracili, vix ramoso ; foliis la te ellipticisjobtusis, cuspidatis; in summum pefiolum subdecurren- tibus, margine revolutis, supenie profunde sulcatis, coriaceis; racemis axillaribus, interruptis. A. de St.-Hil.) Ces trois especes de Cinchona., confondues par les Brasiliens sous ie nom de Qui- na da Serra ou Quina ((e /;» ; Copenhague , 182':^, t. 3, p. 3o5.) Dans une lellre en danois , signee B. W. , se trouve unecouttc description de ce magnifiqiie jardin , dont I'ctendue est de aaoo begas, oil 3oo ouvrlers sont occupes journclIcnjeiU , et qui coute d'cntretien environ 60,000 ronpies. II est silue sur la rive gauche du Ilougli, dans une situation delicieuse, a unc bonne Leure de chemin de Calcutta. L'liabltation du diretteur est de la plus grande elegance. On cullive dans ce jardin en- viron i!looo especes de plautes rassemblees , de toutes les parties dumonde, et le nombre s'en accroit journellement, surtout par ctlles que Ton dccouvre dans le Nepal et le nord de I'lnde. Situe j)ar 22" de latitude, ce jardin n'a nul besoin de serres, mais sculcnient de dispositions pour preserver cerlaines plautes , particulierenient cclles des montagnes , de I'exccsdela clialeur, dc riiumidit^ excessive et de la trop grande lerlilite du sol. C'est ce cju'on obtient au moyen de long.ies caisses elevces au- dessus du niveau du terrain , renij)lies de (erre legere , melee de gravier et de pierrallies dans differentcs proportions, om- bragees par de grands arbres , et percees de nianiere a ce que I'eau ne puisse jamais y demeurer. II y a une plantation d'ar- bres de Teck i^Tectomi grandis) , a I'abri desqucis se plaisenl les caffiers. On dit que la plante du the lie reussit pas dans ce jardin, non plus que la vigne. On remarque particulierement deux figuiers des Banians (Ficus indica), vie«ix el foit gros. L'un d'eux est au bord de la riviere, a proximite de la niaison. Son tronc principal a 28 pas de four, et avec les 19 tiges qui I'en- tourent , il couvre un es])ace dont le circuit est dix fois plus grand. Le local ou est le jardin appartenait a un general nomm^ Kyd, qui en a fait don au gouvernement pour sa destination actuelle , et Ton y a eleve un petit monument a son honneur. Ce jardin si precieux pour la botanique et I'econoniie rurale des Indes , est en nienie temps une delicieuse promenade ])(>ur les ha- bifans de Calcutta , qui s'y zendent par eau et par terre. C. M. ZOOLOGIE. 325. Apeucu sjjr lr diIvf.loppemet dit nitoM' animaf,. Frag- ment d'lm manuscrit sur les parties primitives des aniinaux ; par M. Cahus. (Isis, 11*. livr., 1823, p. 125').} " ' 264 Zoohgie. L'autenr considcre le regne anini.Tl comrae un tout compose de parties distinguees par des caracteres qui se trouvent en op- position les uns avec les autres, et qui ne sont eux-nienies que la repetition de qnelques caracteres primitifs. Ces caracteres primitifs ou principaux ressortent de deux classes d'organes dont se compose le corps de I'animal , et plus essentlellement celui de riiorenie, qui, etant I'cspece la plus parfaile, doit servir de terme de comparaison pour tons les autres. Ces deux classes d'organes sont : 1°. ceux de la vie anlmale , 2°. ceux de la vie. ve- getative ; representes interleureraent par le systeme nerveux , et le systeme vasculaire; ou bien par la tete (corps animal), et le tronc (corps vegetatif ou organique). Le primitif de ces deux corps est \e jaiine ^/'«f/{/ ( vesicula umbllicalis), duquel nait I'un etl'autre, et oil ils se trouvent confondus. L'auteur distingue ainsi trois modes principaux d'organisation qui caracterisent autant de divisions du regne anl)nal , et qui sont : i". L'cmbraTiclicment des Anunnux-oeufs (Oozoa), chez les- quels les organes de la vie aniniale et ceux de la vie vegetative, ne sont point distincts les uns des autres, et qui se trouvent par consequent dans les conditions de I'oeuf des animaux superieurs, Ils forment la x^^ . classe qui correspond aux zoophytes. a°. L'embrancliement des Aniinaux-troncs , chez lesquels les organes de la vie vegetative predominent : ils forment deux classes, a*^. classe. Mollusques. Animaux- intcstins [Mollusca), dont Tappareil digestif, c*est-a-dire I'abdomen , est surtout tres- developpe. 3*^. classe. Animaux-articules , Aniinaux-pc'aux{^Ar~ ticulata\ ou la peau, Tapparcil respiratoire, et les organes lo- coniotenrs predominent, c'est-a-dii'c la partic qui correspond a la poitrine de I'liomme. 3". L'embrancliement des Animaux cephaliques ou cerrhraux, cliez lesquels les organes de la vie animale sont plus developpes que ceux de la vie vegetative. Dans cet embrancliement les dis- positions qui caracterisent les classes inferieures se repetcnt de nouvcau, combinees avec les caracteres plus esscnllellementjiro- pres aux animaux cerebraux ; ce qui donn^ lieu a quatre nou- velles classes. 4*. classe. Les Poissons (^Pisces). Animaux ce- phalo-c^cnitaux , chez lesquels les organes genitanx , c'est-a-dire I'ceuf, predominent. 5*^. chi«sc. Les Reptiles (^Amphibia'). Ani- maux C('phalo-gaslriqnes,o\x les intestins (I'abdomen) prennent un tres-grand devcloppement. 6''. classe. Les Oixeaux ( Av^t). Zoologie. 265 \Animaux cephalo - thorachlques , ou la poitrine iiredomine. 7^. Classe. Les Mammljeres i^Mainmalia). An'unaux ccphalo-ccpha- liqucs , chez lesqucls les organes des sens, el en general toute la tele, prennent une Ires-grande preponderance. Enfin dans 1^ 4*^. embrancliement les dispositions qui carac- t^risent les trois embranchemens inferieurs sont dans une har- monic parfaite, et le sysleme nerveux arrive a son degre le plus eleve de perfection. Cet embrancheraent renferrae la 8^. et dernierc classe, cellc Ae I' Homme. L'auteur divise cnsuite , d'apres les memes principes , chaque classe en ordres et en families; mais lesbornes etroites dans les- quelles nous devons nous renfermer ne nous permettent pas de le suivre dans ces details (i). S. s. 326. Sdr la zoologie des deserts situes entre Oreneourg ET Bukhara , extrait du voyage de M. Eversman , en alle- niand; in-4''. Berlin, iSa^. 11 a paru en 1821 , a Moscou, une lettre en francais, sur ce sujet, adressee par M. Fischer de Waldheim, au nom de la Societe imperiale des naturalisles de celte ville dont il est directeur , a M. le docleur C. N. Pander. On y trouve I'indication de seize mammiferes , de 25 oiseaux et de 18 insectes, accompagnee pour la plupart de descriptions detaillees. 14 de ces mammiferes avaieut ele rapportes par M. Pander, du voyage qu'il fit avec I'ambassade russe. Un autre savant allemand, le docteur Edouard Eversman , qui avait egalement accompagne celte expedition des liniites de la Russie asiatique a la capilale de la Bukharie , a envoye de son cole au cabinet d'lilstoire naturelle de Berlin, 26 especes de mammiferes, 54 d'olseaux, 20 de reptiles, et un grand nombre d'especes d'insectes. M. le Df. Liclitenslein, dir. du museum zoo- logique de Bei'lin, a donne renumeralion de ces animaux , en ce qui concerne ceux des trois premieres classes. Nous nous borne- rons ici a exlraire ce qu'il dit des mammiferes. C'est a Tordre des rongeurs , et parliculierenient a la famille (i) On voit, d'apres cet apercu, que M ledocteur Carus suit les idees dont le sj'sttme a die expose' en France par M. Ocken dans son ou- vr.ine intitule : I'Jsqnissc du sfstcnic d\inaUjmic , de physiolo^ia et (^ hiiioire naturelle. Paris; ijlai j Hcchet jcuue. 266 Zoolngjc. des rats , qu'appartiennent la plupart dcs maramlfores qui Labltnt ccs vastcs deserts : iiullo part on ne trouve un plus grand nouibre de ces animaux. Pallas a doja fait cclto observation. On la trouve particulitrcmcnt consignee dans ses Now species c Gliriurn orclinc , et encore dans sa Zoogr. liossa- ^siatica, Petrop. 1811, 3 vol. in-4°') ouvrage qui est loin d'etre aussi rcpandu qu'Il le merite. M. Eversman a cnvoye cinq es- peces dV//rfo/«j'.f , quatre de Dipus , trois de Meriones , le Cri- cetus Phatus de Pallas , le Georychus talpinus d'llligrr , qui e%X.\Q Spolax murbiHs ^e Pallas, Irols especes dC Hypudoeus , et deux especes du genre 3Ius. Ajoutez deux autres especes du jnerae genre recues precedemment de M. Pander. On doit en- core a M. Eversman une nouvelle cspece de Musaralgne que M. Liclitenstcin a nommee Soj-cx pulchellus. II a envoye aussi le Lcpus Tola/', de Pallas, comme M. Pander le Lcpus Ogotonn ; enfiu le putois, le blalreau et deux especes de cliauvcs-souris, Verpenllio discolor Q.\. F. Pijiislrdlus. Les especes nouvellos aus- quelies M. Lichtenstein a impose des noms , sont XArctomys fuh'us , VA. miigosaricus , le Dipus teluin , le D. higopus , le D. platurus , le Mcviones opiinus , enfin le Miis Uneattis. Pour expliquer ce nombre d'especes de rats particulleres aux grandes steppes de I'Asie, M. Lichtenstein fait observer que les ani- maux de cet ordre conviennent partlculurcment a ces plaines uniformes, ou 11 n'y a ni roclics, nl forets, ni marecages, ou il est facile aux rats de se creuser des dcmeurcs souterraines, et oil ils trouvent abondarament les raciucs charnues et biilbeuscs qui sont leur aliment favori. Le llevre du Baikal 'St le seul des autres rongeurs qui se plaise dans les memes steppes , attire peut-utre par quelques vegctaux de son gout. Quant aux ani- maux carnivores, il ne s'y trouve que ceux a qui d'aussi menu gibier pent suffire , tels que des renards de diffcrentes especes , des martes, des putois, des beleltes. Les sangliers m«ime, sui- vant Pallas, s'y nourrissent principalcment aux depens des nia- gasins oil les rats ddposenl leurs provisions , et des rats cux- m^mcs. Quant aux herissons et aux blaireaux , ccs animaux a demi carnassiers se nourrissent , non-sculcmenl de racines et do bales, mais aussi de coleopteres, qui se multipiient extrnnement dans les steppes. C M. Zoologie. 267 Say. MoNOGUAPHiEs deMammalogie, ou Descriptions dc quelques genres de mammiferes , dont les especes ont cle observoes dans les differens musees de I'Eiirope; par C. J. TEMjiirJCii, direct, du musee d'hist. nat. de S. M. le roi des Pays-Bas ; membre de plus. acad. et soc. savantes ; ouvrage accoiupagne de planclies d'osteologie, pouvant servir de suite et de com- plement aux notices sur les animaux vivans , publiees par M. le baron G. Cuvier, dans ses reclicrcbes sur les ossemens fossiles. Paris; et Amsterdam. G. Dufour et Ed. d'Ocagne. [Prospectus. ) L'auteur de cet ouvrage se propose de publier la description et les caracteres zoologiques de plusieurs especes de mammiferes qui! a eu I'occasion d'observer dans de I'requens voyages qu'il a faits dans les contrees de I'Europe, et dans ies villes capitales oil se Irouvent des musees d'histoire naturelle. Ayant pour biit de recueillir les raatcriaux necessaires pour servir a la publication de son mauuel d'ornilliologie, ou Tableau systematique des oiseaux d'Europe, et au grand ouvrage de plan- ches coloriees, suite aux planches enluminecs de Bufton , il a fait en meme temps une etude particuliere des Mammiferes et il a saisi partout les occasions d'observer ces animaux , de les comparer dans les differens etats que I'age fait eprouver a leur cbarj^ente osseuse, a leur dentition, a la couleur comma a la nature dc leur pelage. C'est avcc ce projet qu'il a visite , a plusieurs reprises , et les principanx musees de I'Europe, et les grands magasins de pelle- teries. Ces recherches Font mis a meme de rectifier un grand • . . ., , . nombre d'eireurs commises dans des descriptions compilees qui ont etc publiees des mammiferes ; de s'assurer des emplois mul- tiplies qu'on a faits d'une meme especedecriteparlesnatui'alistes, d'apres des individus dans des etats d'age ou de livroe differens. II a vu des mammiferes reprodults sous trois ou qiiaire noms, et indlques comme forinant aulant d'especes distinctes. En voici quelques exemples : L'espece unique dans le genre Tarsier ( Tarsius Datihentonii), dont la formulc dentaire varie beaucoup aux differens pcriodes de Page, a servi pour former quatre especes nominales. Dii seul Galeopithcque on a forme plusieurs especes. Les Cheiroptercs du genre Roussettc et Cephnlotc , les Kangurnos, et quelques autrcs, ontsubi le meme sort. 268 Zoologie. L'auteur fera mention de quelques mamraiftres tres-vaguc- ment indiques , et sur I'oxistence desquels il restalt des doutes, Leurs parlies osteologlqaes seront figurees dans cet ouvrage; de ce nonibre est le Potto de Bosnian, qui a ete reconnu, d'apres sa .lealition et sc. formes , devoir taire partie da genre Stenops d'llliger; le Femicc de Bruce, Cafus cerdo , qui est en eftet du genre chien et point du genre Gal^g^o , dont on I'avait rappro- ehe ; le Jiinturcig de Ralfles rai-prochc des Pougouuccs en a et6 distrait: il forme un genre distinct sous le nom ^/c/Rfw. Le genre Dasjurus a egalemeat suhi des modifications. En6n , ces mono- graphies presenteronl la de.criiUioa de plusieurs especes nou- velles de mammiferes , particuUcrement de I'ordre des Quadru- mcmeseldes Cheiropteres. Les genres Phalangista, DidelpJus Paradoxurus, Fells, AntUope et Cenms en fourniront un grand nombre. Ces descriptions seront acconipagnees, autant que pos- sible, du squelette enlicr, ou de parties detailldes qu: repre- senteront la forme du crane ou des dents. L'ouvrage sera imprlmo du meme format , et sur le meme papier employe pour le bel ouvrage des recherches sur les osse- inens fossiles de M. le baron Cuvier, deuxiei.ie edit.on , et les gravures seront execulees avcc le plus grand soui,par les nicmes artistes qui ont travaille aux planches de cet ouvrage. 11 paraitra par livraisons , dont le nombre de feuilles et de planches est indctermine , mais aussi dont les prix seront fixes en raison de la quanlite des unes et des aulres que chacune delles contiendra. Toutcfois l'ouvrage complet ne formera pas plus de deux yol.in-4".;etleprix ne surpassera pas 5o fr. le volume. Le maimscnt de l'auteur etant pret i elrc imprime, les cdi- leurs, pour publicr les livraisons , ne dcpendront que du temps qu'exigera le travail plus ou moins long des graveurs, scion la quantite de planches que contiendra cliaque livraison. L'edition etant tiree a un petit nondne d'excmpla.rcs , on est invite a se faire inscrire, sansrien payer d'avance, a Pans , chez G. Dufour et Ed. d'Ocagne , libraires, quai Voltaire , n . i j ; et a Amsterdam , meme maison de commerce. 3a8. Description ( exterieure et anatomiqce ) he i.'hom me et UES ANiMAUX QCAoauPEDESDE BuFFON , avec k description du cabinet du Roi; par Daubei^ton : revue et augmentee des notes et supplcmens ncccssaircs dansl'ctat actacl de la science i Zoologie. 2^9 par M. Ducr.oTAT de Elain\ille, prof, de zoologie et d'ana- loinie conij)arc'e a la faculte des sciences; 9 vol. iii-8. ; nccom- pagnes de figures, par M. Pretre. (^ Prospectus.) Prix, 11 fr. le vol. Paris ; mad. v*^. Rapet. L'ouvrage que nous annoncons, ct dont le 1'^'^. volume doit ^tre public tres-inccssammcnt, est destine a completer les nom- breuses editions des OEuvres de Buffon, qu'on a publiees depuis trente ans , et dans Icsquellcs on a supprime constamment la partie anatoniique. M. de Blainville se propose de suivre rigou- reusement dans cette entrej)rise la grande edition in-4. de I'im- primerie royale; d'en reproduire le texte sans aucuiie omission , en ajoutant dans des notes des observations dont I'objet sera de redresser les erreurs qui auraient pu ecbapper a I'auteur ; d'y joindre ce qui paraitra indispensable pour le completer , et enfin de reunir dans des supplemens la description des animaux dont Daubenton n'a pas traite , et dont il est question dans les supjjle- mens des OEuvres de Buffon. Les planches qui doivent accompagner cette edition seront dessinees par M. Pretre. Elies seront, on general, fiilelement co- piees d'aj)res celles de redltion originale; mais un certain nom- bre d'entre elles, et notamment celles qui representent des sque- leltes, seront remphicees par de nouvelles figures failcs d'aprcs nature avecleplus grand soin. Ces planclies , gravces en taiUe-douce sous les yeux de P.T. de Blainville, parailront par livraisons avec les volumes de texte. Leur nombre total s'elevera a 200 ou aaS. Desju. 32g. Des dents des mamsiiferes , considerees comme caracteres zoologiques; par F. Cuvier. VIl*'. liv., in-8., 10 pl.,et { f. de texte. Paris; Levrault. Dans cc caliier on trouve la continuation de la serie des Ron- geurs herbivores. Le n". G-j rcj)rcsonte ie syslcme dciilaire du Pore-epic d'llalic et de I'Acanthinion de Java; le no. 68, celui des genres nouveaux, formes recemnicnt par M. F. Cuvier sous les noms d'EtiExizoN, de Sin^there et de Spiggure , aux de- pens dn genre Iljstrix de Linne ( I'Ojcz le cahier precedent , n^.aSS); le n^.Gg, celui des Pacas ; le 11°. 70, celui des Agoutis ou Chloromys ; le n". 71, celui des Castors; le n". 72, celui de I'Hy- dromys coipou de M. Geoffroy, auquel M. F. Cuvier propose de rendrele nom generique de Myopotame, qui lui nvait etc origi- 270 Zoologie. iiaircmcnt donne par Commerson , altendu que son systemc dcntairo, Ires - voisin de celui dos castors, est au contraire fort different de celui dcs Hydromys de la Nouvelle-Hol- lande, qui sculs restenf dans leur genre ; Ic n". 73, celui des Echymys; le n". 7.1, celui des Saccomys, petit rongeur de I'A- merique septenti-ionale a abajoues exterieures, dont M. F. Cuvier a forme assez recemment un nouveau genre (coxes le dernier Bulletin, n". 2^8); le n°. 75, celui des Meriones, genre fondc par Illiger, dans lequel M. F. Cuvier place principalement le Dipus americanus de Barton, qui diffcre, par la forme de ses mo« laires, des autres rats a longs pieds, dont M. Dcsmarest a com- pose son genre Gerbille; enfin le n". 76 , celui des Gcrboises pro- prement dites. Desm. 33o. DlisCRlPTION DE TROIS ?fOUVELLF.S ESPECES DE MAMMIFERES, de la famille des Marsupiaux, r.ipportees par MM. Quoy et Gaimard. Menioire lu a la Societe d'liistoire nalurelle de Paris, le y Janvier 1824 ; par M. Gaimard, membre de cette So- ciete, etc. P^ramele BoTigainville. Perameles Bou^aim'illc. — Quoy et Gaim. Perameles , corpore supih nifo , siibliis cinerco; capite clofii^ato , acuto ; aurihus ovatis , loiigis. Ce Peramele, remarquable par sa petite taille, par le peu de de- vcloppement de ses dents canines, par la longuetir de ses oreilles et de son museau, est unc cspecc volsinc et distinclc du Pera- meles nastttus de M. Geoifroy de St.-Hilaire. Son poil, medio- crement fourni , plus abondant au bas du dos, mele d'un peu de feutre , est ccndre a son origlne et roux ou brun a sa pointe. Le pelage, dans toutcs les parties supcrieures , a une teintc rousse; un ccndre, legerement melange de roux , sc rcmarque en dedans des membres et au-dessous du corps; la queue est d'un roux brun en dessus, et d'un rouxccndre en dessous. Les onglcs sont jau- natrcs. Dimensions : longueur du corps du bout du museau a I'originc de la queue, 6 pouces ; — de la queue , 2 pouces et demi ; — de la lete, du bout du nez a I'occiput, i po. g lig.; — des oreil- les, I po. ; — des membres posterieurs , 2 po. et demi; — des membres anterieurs , i po. 4 'ig- Cc IVramole , dedie a la memoire de Bougainville , provicnt dc la bale des Chiens-Marins , dans la Icrre d'Endraclit ; 11 fut tuc Zoologie. 27 1 j)ar M. Qtioy , sous tics touffcs de Mimosa, aa has dcs dunes de la ]M-csf]u'ile PcTon; il march;iit en satuillant comme les lievres ; nV'tant que hlesse, il poussa dcs cris aigus, coinme le font les rats dans ces cii'constances. Une grande espece de Peramele, qui pouvait avoir environ deux pieds de long, fut tuee a Bathurst , au dela des montagncs Bleues, dans la Kouvelle-Galles du Sud; son pelage etait roux- brun en dessus , et de couleur fauve en dessous. Ce Pei'araele , que Ton n'avait pas eu le soin de dccrire et de figurer , fut perdu dans le naufrage de VUranie. 2". Plialanger Quoy. Phalangista Quoy. — Quoy et Gaim. Ramhnve , dans la langue des Papous. Do, en idioine de Guebe. Couscous, a Amboine. Phalangista , corpore supra grisco , infrii subalbido ; parte superiore capitis fulvd ; guld pectoreque albidis ; extremitatibus supra fuscis y auriculis minimis, pilosis; Cauda piehensili , squamosa. Cette espece a le museau court et obtus, les oreilles petites et r'lrrondies ; tout son pelage est gris-brunatre , plus particuliere- nient sur le milieu du dos, oil Ton voit une ligne longitudinale noiratre, plus prononcee en arriere. Le dessus de la tete est d'un fauve vif; la gorge et la poitrine sont blanches ; le dessus du ventre et la partie interne des membres ont une teinte grisatre. La queue, poilue et rousse dans sa partie superieure, nue, de couleur rouge, ecailleuseen dessous est prehensile dans le reste de son etendue. Les poils de tout le corps sont laineux et brillans. Dimensions : longueur du corps, du bout du museau a I'ori- gine de la queue, 1 pi. 2 po. ; — de la queue, i pi.; — de la tete, dubout du nez a I'occiput, 2 po. Ci lig.; — des membres poste- rieurs , 5 pi. 6 po.; — des membres anterieurs , 4 pi< Cc Plialanger, dedie a M. le D'. Quoy, habitc I'ile de Vaigiou et ne parait pas difficile a prendre. Les tiaturels, qui apportaient assez souvent a bord de I'Uranie Aes individus de cette espece, les tenaient enfermes dans des cages de bambous. 3".Kanguroo a queue grele. Kangurus lepturus, Quoy et Gaim. (^Kangurus Gaimardi. Desniarest, Mammal, , n°. 842.] Kangurus , coipurc supra griseo rufcsccntc , infra subalbido ; capile triangulari ; rostro acuta ; auriculis latis ; tarsibus longis- simis ; caudd loiigd, gnicili .JlexibiUet apice pcnicHlatd. :i73 Xoologie. Couleur generale d'un gris roux. L;i gorge, la poitrlne , le Tontre et I'interieur dts niembres, sout d'nn blanc sale; le desstis de la tete, le dos, uno partio dos flaius et des cuisses d'un gris brnn. Deux sortes de ])oils : los interieuis courts, doux et floconneux ; les exterleurs plus longs, roides et plus rares. Tete trianguiaire , large et un peu aplatie en arriere , pointue en devant. Bouche petite. Oreilles courtcs, tres-larges et velues a leurpartiepostcrleure. Cou gros. Pates anterieures tres-pctites. Queue lotigue, grcle, flexible et terminee par un faisceau de polls. Dimensions : longueur lolale , 2 pi. 5 lig. ; — de la tete,du bout du iniiseauarocciput, 3 po. ; — de la queue, i pi.; — des menibres posterieurs, 8 po. lo lig.; — des membres anturieurs, 3 po. 6 lig. Ce pelit Kanguroo, d'un naturel tres-doux, et moins limide que les grandes especes, vccut quelques jours a bord de I'Uranic ; il etait des environs da port Jakson. II devint victime de la fe- rocile d'un chien qui avait ete pris sur les iles des Papons , au moment oil il s'avancait vers lui en chercliant a le caresser. Un autre individu, d'une espece tres-voisine , vu au milieu des nion- ta^nes Bleues, venait enlever familierement des debris d'alimens au milieu d'une case, et il s enfuyait ensuitc par un trou a la ma- niere des rats. Les indigenes dc la Nouvellc-Galles deslgnent les Kanguroos sous le nom de Bourou. D'oii vient done le nom de Kangaroos que Ton a donne a ces animaux ? 33 1, ReMARQUES et additions a l'hISTOIRE NAT0RELLE DES MAMMIFERES INDIGENES A LA SuiSSE dc Joh. JaC. Romcrs et H. Rudolf Schinzen (Zurich, 1809) ; par J. R. Steinmuller , cure de Rheineck; avec un supplement, par G. L. Hartmani* de St.-Gall. ( Neue Jljnna, i"''. vol., pag. 348. ) Du Chien. [Canis familiari';.) Cet article traite de diverses races de chiens de la Suisse , niais qui sont toutes generalement connues; et I'auteur ne donne que des anecdotes relatives a Icur intelligence. Du Loup. ( Canis Lupus. ) Du Renard. ( Canis Fulpes. ) On en distingue trois especes dans la Suisse : le R. charbonnier ( holdfiichs ). ( Vulpcs villa dcnsinrc et nigricante ; Conr. Gesner. ) Mais M. Steinraiillei- fait remarquer que c'est le caracterc du jeune renard. Le second Zonlogie. 27? est le R. noble ( Edelfuchft ,) qui n'est scion lui que \c vieux du precedent. Le troisieme est le R. vuisque , que Ton rencontre rarenient dans le canton d'Appenzell. II differe du Renard ordi- naire par son odeur agreable. II est d'un beau rouge-pale en dessous au lieu d'etre blanc ; et I'extremite de sa queue est noire , avec quelqucs polls blanrs dissemines. Du Chat sauvage. ( Felis Catusferus. ) Cet animal, qui etait autrefois tres-commun en Suisse, y est maintenant fort rare. Du Chat domestique. [Felis Catus domesticus.) Du Lynx. ( F. Lynx.^ On le rencontre encore quelquefois en Suisse, principalement dans le pays des Grisons. S. s. 332. COMMENTATIO DE MURE DOMESTICO , SILVATICO ATQUE ARVA- Li , auctore Constante Nicati. In-8°. , Utrecht , 1822. { Na- turw. anz. ' Autour Gabar, jeune male. ■ — • PI. 141. Autour brachyptcre, male aduUe. — PI. 142. Colombe Longup, male; Columba lophotes. {Temia.) Java.. — 'PI. i43. ColombarCapelle, male; Columha Capellei. (Temm.) Java. — .PI. 144. Gobe-mou- ehedouble-oell, male; Muscicapa diops. (Temm.) Du Bresll. — Gobe-mouclie distingue, male; Muscicapa exiinia. (Temm.) Du Bresil.^ — Gobe-mouche flamboyant , mile; Muscicapa Jlain- miccps. (Temm.) Du Bresil. XXV*^. livrais. • — PI. i45. Hibou chaperonnc, male; Strix atiicapilla. (Natt.) Du Bresil. — PI. 146. Chouette ecliasse, rnkle; Strix grallaria. (Temm ) Bresil. — PI. 147. Turdoide cap- negre, male, Turdus atriceps. (Temm.) Java et .Sumatra.— PI. 148. Perdrix Ayam-han, male; Perdixjavanica. (Lath.) — PI. i4<). Stourne chanteur, mMe et femelle; Lamprotornis can- tor. (Temm.) De Java. — PI. i5o. Siltine Hoffmannsegg, male; Xenops genibarbis. (IHig-) Du Bresil. — . Sittine anabatoidc, male; Xenops anabatoides. (Temm.) Du Bresil. XXVI*^. livrais. — ^Pl. 1 5 1. Aigle imperial, male adulte; Falco impcrialis. (Temm.) France. — PI. iSa. Aigle imperial, jeune; Falco impcrialis. (Temm.) France. — PI. i53. Pauxi Mitu, adulte; Ourax Mitu. (Temm.) Du Bresil. — PI. i54. Eurylaime nasique, adulte; Eurjlaimus nasutus. (Temm.) lies de la Sonde. — PI. i55. Gobe-mouche Petit-coq, male et femelle; Muscicapa Alector. fMaximil.) Amcrique merid. — PI. i56.Gobe-moucbe vermilion, malect femelle; Muscicapa winiatn. (Temm.) De J.iva. XXVII*'. livraison.. — PI. i57. Engoulevcnt qucue-en-ciseaux , male; Caprimulgus psalums. (D'Azara.) Du Bresil. — ■ PI. i58. Engoulcvent queuc-en-ciseaux, femelle; Caprimulgus psaluvus. (D'Azara.) Du Bresil.— PI. i^g. Podarge cornu, Podargus cor-' nutus. (Horsf.) De Sumatra. — PI. 160. Enicure voile, male et femelle; Enicurus velatus. (Temm.) De Java. — PI. 161. Hiron- delle fardee, Hirundo fucata. (Temm.) Du Bresil. — Hiron- delle des jardins, Hirundo jiigularis. (P. Maximilien.) Du Bresrl. Q-v. Zoologie. 'i'j'j 338. Catalogue des oiseaux rkcueillis dans la provimck DE Pise; par le D"^. Savi. [Nuov. Giorn.de' lett., n". i , juillet et aout 1823.) Get opuscule renferme la liste de 2^3 especes d'oiseaux seden- taires ou de passage, recueillis en quaire annees el demie aux environs de Pise. L'auleur a suivl pour leur determination la sc- conde edition du Manuel d'Ornithologie dc M. Temminck : clia- que espece y est indiquee par sa denomination systematique la- tine, p.'ir ie nom qu'elle porte a Pise, et souvent par celui qu'elle re^oit aux environs dulac de Bientina, situe auN.-E. delaplainc de Pise , a 3 lieues de cette \ille, et au milieu des basses colllnes de I'Apennin. La plupart de ces especes sont aussi I'objet de no- tes qui indiquent si elles sont statlonnaires ou de passage, rares ou communes, terrestres ou aquatiques , de montagne ou de plaine, etc. Lps epoques de leur aiTivee et de leur depart sont souvent indiquees, ainsi que la position de leur nid. Ce catalogue est precede d'une courte description geograpbi- que des environs de Pise, dans laquelle I'auteur a place une liste assez nombreuse des principaux vegetaux qui croissent dans les diverses expositions qu'on y remarque. Le nombre des especes mentionnees est de 223. L'ordre des oiseaux de proie se compose de 20 especes ; celui des passereaux, de 100; celui des grimpeurs, de 6 ; celui des gallinaces, de 10 ; celui des echassiers, de 4? ; celui des palmipedes , de 40. Une remarque que nous avons faite, ra;iis qui n'est peut-etre basee que sur une omission typographique , c'est que notre moineau , Fringilla (lomestica, serait inconnu aux environs de Pise. Desm. 33g. Desceiption be trois esp^.ces nu genre Glareola ; par le D^ Leach. {Trans. Soc. Linn., to. i3, i*^*^. ])art. , p. i3i , pi. 12 et i3.) Sur ces trois especes, I'une estdepuis long- temps decrite dans les ouvragos des ornithologistes, c'est la Glareola pratincola , Linn.; 67. austriaca , Lath. ; 67. torquata ^ Meyer et Temminck. M. Leach en donne une bonne figure colorice , et il y ajoutc celle du jeune individu , qui est dtcrit sous les noms de Gla- reola navia et de Glareola scncgalcnsi.'i, (3aiis le Syst. nat. de (imclin. Lasecondc, Glareola orientalis , Leach, egakmcnl figuree 27S Zoologie. (male et femclle), a ete etablie sur des iiulividus qui existent dans la collection du Museum d'histoire naturelle-de Paris. Elle est ainsi caracterisee : Glarcola cincreo-fusccsccns, ventre caudn- que alhis • hdc ad apicem nigra; guld nigra irregitlariter cir~ cumdatd; rostro nigro. Hab. in fata. Elle a , comme la premiere, la queue fourcbuc. La troisieme , Glaicola aitstralis , Leacli , a la queue tronquee au bout. Les deux sexes en sont aussi figures d'apres des indivi- dus de la collection du Museum, et il est probable que cette es- pece ne differe pas de la Glareola isahella de M. Vieillol [Diet. dliist. not., t. i3, p. 221 ). Son caractere est renferme dans la phrase specifique suivante: Glareola rufescenle-JIavida , eaitdd ujopygiuque albis ; illn fascia supra nigra, guld pallidiore , cruribus ventreqne fascia ahdcminali rufs , rostro testaceo ad apicem nigro. Bab. in Australasia. Desm. 340. Description de quelqdes especes d'oiseaux des genres Perroquet et Pigeon du Museum de la Societe linneenne de Londres;parM. C. J. Temminck. ( Trans. Soc. linn. , to. 1 3, 1''''. part., p. 107.) Dans ce premier memoire , M. Temminck fait coiinaitre les ca- ractercs de dix Perroquets et de six especes de Pigeons ou de Colombes , qui existent dans la collection de la Societe linneenne de Londres, et qui, pour la plupart, out ete rapportes de la I^ouvelle-Hollande par le celebre botaniste Robert Brown. Quelques-unes do ces especes ont etc deja mentionnees dans les ouvragesdesnaturalistes ; tellessont le Psittacus Coolui[Ban/,ian cockatoo , Lath); le Ps. flavigaster (regarde comme variete de la Perruchealarge queue; Psittacus Pennanti, Lath., par M. Le- vaillant ) ; le Ps. pulchcllus ( Ps.pulchellus et chrysogaster, Lath. ; Perruche d'Edtvards , Lcvaillant ). Les autres sont iiouvelles, et portent les noms de Psittacus Solandri ( 11 pourr.iit n'elre, ainsi que le remarque M. Temminck, qu'un jeune indlvidu de I'espcce de Cook) ; Ps.nasicus , Baueri, Brownii ^ multicolor, icterotis , venustus ; et de Colnmba diloplia, magnifica y leucomela, scripta , humeralis el phasianella. M. Temminck n'ayant point donne de phrase caracterislique de ces dlverses especes, nous nous abstiendrons d'extraire de leurs descriptions, qui sont tres-completes, leurs caracteres dis- linctifs; cette tache d'ailleurs scrait difficile a rcmplir, car il fan- Zoologie. 2jg drait comparer chacun de ces oisea!ix avec tous ceux qui soiit deja connus en tres-grand nombre, dans les genres ou i!s sont places. Dksm. 341 . Note sur le grand Cormoran ( Carho Cormoranus), lue a la Societe canlon. des So. nalur. de Lausanne ; par M. Ch a vannes , Profess, de zool.) Feiiille da canton de Faud, n^. i3o , p. 'io4.) Tous les naturalistes savent que c'cst d'ane espece de ce genre que les Chinois se serventpour la peclie, apres I'y avoir dressee. Ce dont ils'agit ici estrelatif a son aiiatomie; et quoique ces oi- scaux soient fort rares en Suisse, M. Clia vannes s'cn est cependant procure plusieurs sur lesquels il a pu approfondir la singuliere organisation de la lete, que n'avaient fait qu'indiquer MM. Tie- demann et Volcher Goiter. 1 Ce que cette tele presente de remarquable est un os corres- pondant a la protuberance occipitale externe , plus ou moins prononcee cliez les autre oiseaux. Dans le Cormoran cet os ne fait pas parlle de I'occipital, il luiest articule et peut s'elever et s'abaiser. II a la forme d'un triangle de i5 lignes de longueur sur trois de base et deux lignes d'epaisseur. Deux muscles particuliers lui appartiennent et le recouvrent , cc qui produit une saillie triangulaire dans cette partie dela tete de I'oiseau. D'un autre cote, le trou occipital n'est point perce dans la partie infericure dcla face posterieure de Tos occipital, comme cela a lieu dans la plupart des autres oiseaux , mais a la partie superieure, immediatement au-dessous de la base dela protube- rance. L'auteur^ examinant ensuite le biitde cette organisation, pense qu'elle a ete accordee a cetoiseau pour avaler des polssons dont la grosseur estbors de proportion avec le volume apparent de la dilatation de sa poclie gutturale. Ce mecanisme consisterait dansl'insertion au crane de la colonne vertebrale, qui, par la posi- tion du trou occipital, est susceptible de se porter en ariiere et de prendre la forme d'un S au lieu de se dirigcr en bas, comme dans les autres oiseaux. Cette disposition agrandit considerable- incnt la bouche. En meme temps la protuberance dont on parle serait destinee a former un point d'appui, coutre lequ>l les pre- mieres veitcbrcs ccrvicales venanta s'appliqucr forineraicnt une resistance ircs-propre a aider la dc'glulition. Q. y. ?>[\i. Precis sur l'histoirk naturelle des Vipeua berus , CoLUBEa MATRIX ET Anguis fkagii.is, lu 3 la Societe d'his- aSo Zoohgic. toire naturelle de S'.-Gall, le i'^''. sept. i8ig, par G.L. Hart- vi\tiTX.[Neue Alpina , i*"". vol., p. 169.) L'auteur donne I'liistoire tres-detaille de ces trois especes de Serpens , et la divise en plusieurs articles intitules : Nomencla- ture, lltteratiire, description, an.itomle, multiplication et sejour; reproduction et croissance, nourriture , raoeurs, utilitc, domma- ge, chasse, ennemis et superstition. II indique, d'apres M. Fontana , comme moyen curatif de la morsure de la Vipera Berus , qui pent quelquefols etre mortelle, de sucer la plaie, d'en faire la ligature, de I'agrandir par des in- cisions, et de la cauteriser de suite avec la pierre infcrnale et I'alcali volatil, d'apres M. Cliaussler, de Paris. Suivant Mangili, le poison de la Vipere, pris interieurement, ne peut pas causer la mort. M. Hartmann a observe que YAns^uisfrngilis est vivipare; les jeunes ont le dessous et les cotes du corps entierement noirs , le dessns d'un gris argente passant au jaune, avec une raie noire le long du dos, et, a la loupe, on remarque encore de chaque cote de celle-ci une seconde ligne nolratre. S. s. 343. Description de quelques nocveaux mollusques et zoophytes; par le D"^. A. W. Otto, avec 5 pi. ( Nov. Act. Acad. Cces. Leap. Car. Nat. cur. T. 11, part. 2, p. 273.} Les csperes decrltes et figurces dans ce nouveau travail de M. le docleur Otto, et que ce savant donne comme nowvellcsj sont; 1°. Doris nigricans; 2". Eolidia Hystrix ; 3". Eolidin ccratcutomn ; ij°- Ascidia? Clnvigern ( toutes des environs de TN'ce ); 5". Asterias bispinosa de Naples; 6°. Actinia car- ciniopados ; cette actinic enveloppe les coquilles marines et forme autour de leur ouverture une prolongation plus ou moins considerable , et , ce qui est remarquable et que nous avons cu sonvent occasion d'observer , clle semble ne s'attacher qu'aux co- quilles li.ihilees par les pagures; 7". Actinia glandiilosa ; 8". Ver- tiimnus thelhiilirola , nouveau genre qui fail partic des intcs- tinaux pareneliymateux de M. Cuvier; 9". Cyclocotyla Bcllo- ncs , autre nouveau genre du m^me ordre; 10". Salpa spinosa dc Naj)les; 12". Pyrainis tctragona ; I'V . Glcba c.vcisa ; il\". Dolio- lum rneiiiterraneum. Ces qiiafre derniers animaux, transparens comme du cristal, sont figures avec une delicatesse extreme sur un fond noir et poli, qui pouvait seul permcttre de donner une Zoologie. 28 1 ideedeleur organisation, qui est des plus extraordinaircs.Legenre Pyramis figure une pyramide a 4 pans , le genre Gleha a la forme d'une poire ; et le dernier a celle d'un petit tonneau. II est assez difficile de leurassignerune place danslesysteme; inais, selon tou- tes lesapparences, c'est a rembrancliement des mollusques qu'ils a])partiennent. On nepeut qu'applaudir a des tiavaux qui ang- menlent ainsi nos connaissances dans les etres si varies el si negliges qui habitent les mers. F. 344- Descriptions de plusieurs nouvelles especes d'Asci- DiEs; par C. A. Lesueur. (^Journ. of the Acad. Nat. Sc. of Philod. Avril 1823, p. 2, avec 3 pi.) Les nouvelles especes decrites et figurees dans ce memoirc sont: jo. J. otra, des iles Saint-Vincent et de la Guadeloupe; 0.0. A. cavernosa de I'ile Saint-Barllielemi; 3o. A. alheola Ae la Guadeloupe ; 4"- ^- multiformis et Far. de la meme ile ; 5°. A. variabilis de File Saint -Thomas; 6°. J. claviformis de I'ile Saint-Vincent"; 7". A. plicata des Etats-Unis ; 8°. A. ova- li ; 9°. A. prohoscidca des cotes de la Georgie; 10°. A. lobi- fera. Ce travail est termine par une liste de trente especes du nieme genre obscrvees par MM. Peron et Lesueur pendant leur voyage de decouvertes aux Tcrres Ausfrales. Ce memoire et ceux que nous venous d'indiquer montrent combien on s'cst occupe dans ces derniers temps d'une classe d'animaux jusqu'ici peu observee, et combien le catalogue des especes et des genres qui la composent s'augmente : les figures sont, comme on peut le croire d'apres I'habilete connue de M. Lesueur, aussi exactes que soignees; et,quoique litliogra- pliiecs, elles paraissent bien rendre les caracteres des singu- licrs animaux qu'elles representent. F. 345, Pour servir a l\ conna/ssance de i.a structure inte- bieure et du DiivELOPPEMENT DES AsciDiEs ; par Ic D*^. C. G. Carus. Avec 2 pi. col. (iVoc. Acta Acad. Cces. Leop. car. Nat. cur. T. 10, %". part., p. l\i'i.) M. le doctcur Carus a puUlie la description anatomlque et pliysiologique des ascidies accompagnee de figures tres-detail- lees dans les Archives allcmandcs de physioloi^ie ; mais les dcssins originaux en ayant cte donnes a rAcademie Leopoldine, clle les rcj)ro(luit dans scs actes en ilcux belles planclics co- loriees acconipagnces d'une explication circonstanciec, alin d'eii 282 Zoologie. repandre la connaissance, et surtout de procurer aux natura- listes francais I'occasion de verifier les nouvelles observations de M. le doctour Carus, qui completent les travaux de MM. Cu- Mer et Savigny sur ces animaux. On ne pent que savoir gre a cette iilustre Societe de cette attention. Ces dessins oflrent un veritable inleret par les details qu'ils offrent et leur exe- cution. F. 3/(6. Sir les petrifications des environs de St.-Gali, , par le D'-. Schlapfer de Trogeu. [Neue Alpina, i*"". vol., p. -268.) Ces fossiles se trouvent dans la molasse non loin de St. -Gall, dans le Hagenbuch , pres du pont appele Marlins-Briicke, sur le Miihleck; dans le "Waadt sur le Sitter; en general dans lout le pays entre le Sitter et le Goldach. La raolasse y alterne avcc du nagelfluhe ; a I'ordinaire la molasse coquillere repose sur una marne et un nagelfluhe. Les coquillages y sont en amas ; ils sont simplemcnt calcines ou en monies, et I'auteur pense que les analogues de la plupart de ces mollusques vivent encore actuel- lement dans la mer el surtout dans la Mediterrauee. II donnc ensuite le catalogue de ces fossiles en suivant la nomenclature de Linne et Scheuchzer. II cite 4 especes de Turbo, dont deux sont des Turritelles de Lamarck ; 3 Nerites de Scheuclizer ; le Pj- rulaficus de Lamarck; 3 Buccins, 2 Murex, 3 Trochm , Z Hcliv [Planorhis, rotunda et complanata , Ginelin ); 2 Cones , le \'olutA episcopnlis, 2 palelles {Iccvis et striatus) ; 3 Peignes {P.jacobea , maxima, L.); la Pinna rudis, le Mja Panopea de Brocclii, les Myapictorum et oblongus , 2 J.Iodioles [M.Papuana, Lam. ) ; 1 Tellines , la Pholade dactyle, VArca antiquata, les Venus cliione, geographica ou litterata , lithophaga (cette derniere traverse des fragniens de calcaire secondaire). Donax scortum, Ostrea edu/ix, Cdrdiuin roseuin , cardissa , rustiruw, cdule , etc. Solen Lrgunien ; enCn les zooj)liytes Pennatulas et ScrtuUirice. Le memoire se ter- mine par les conclusions sulvantes : 1°. la mer doit avoir cou- vert ce pays. 2". Les trous de jdioladcs montrent que les calcaires sccondaires f'ormaient des rochcrs sur le rivage de cette mer. 3". Les petrifications totalenient differentes ( Belcmnites, INum- mulitcs, Ammonites, Terebratules ) des montagnes de calcaire secondaire et de gres vert d'Appenzell indiquent aussi un fond de mer encore plus cleve, ct la non existence de ces coquillages d I'epoque du depot de la molasse. 4". De semblablcs coquillages Zoologie. 285 se trouvant a Berne sur le Belpberg et sur le borrl de !a mer , dans les Apennins , montrent que la meme mer coiivrait toutes ces contrecs. 6°. L'identite de ces coquUlnges avec ceux de ]a Mediterrnnce conduit a ref;arder ccUe-ci comme le reste de cette mer. 6°. L'absence d'ichtliYolilhes et la ressemblance du gres coqulller avec le rivage sablonneux d'une mer font presu- mer un retrait graduel de la mer de ces anciens rivages. A. l>. 347. Sua LES coQuiLLEs FossiLEs, par LcAvis Weston Dillwyn. Lettre a ce sujet adressee a M. Humpbry Davy. ( Philos. Trans., 1823 , 2". part., p. SgS. ) M. Dillwyn chcrche a reconnaitre les rapports qui existent entre les divers degres d'anciennete des formations, et les fa- milies particulieres de testaces fossiles qui appartiennent a cha- cune d'elles. — II etablit que les Tracbelipodes zoophages de M. de Lamarck (univalves a base echancree ou canaliculee ), abondentdans les couches snperieures a la craie , qu'ils devien- nent extremenient rares dans les terrains secondaires, qu'aucun individu de celte famille n'a encore ete observe dans les bancs plus anciens que X'oolithe infericurc ^ et enfin,qn'a parlir de ce point , on ne trouve plus dans les anciennes couches que des Trachelipodespliytiphages (univalves aouverture entiere). L'exa- men des catalogues publics par Parkinson, Schlotheim, Cony- beare et Phillips, etc. , etc., dans lesquels les fossiles sont ran- ges par ordre de terrains , lui confirment I'exactitude de cette repartition; il pense meme qu'il y a du doute sur la presence de Traclielipo:!es vraiment zoophages dans les couches secondaires snperieures, et que quelques-uns des genres regardes comme tels parM. de Lamarck^ et qu'on y observe reellement, comme ceux des Rostcllaircs at des Pterocrres , doivent faire partie d'une autre tribu. L'auteur s'occupe ensulte des cephalopodes , donl quelques genres multiloculaires, notamment les J inmon ites , a^rhf, ii\o\v ete extremement multiplies dans les mers des formations de transition et secondaires, oil ils claient meme les seuls testaces zoophages , ont entierenient disparu depuis !e depot de la craie. II termine par quelques considerations sur les genres opercules et inopcrcules de difforentes families , loujours en ce qui con- cerne Icur situation geologique. F. de Roissy. /l/44^iyn^^U.<,^ 384 Zoologie. 348. Note sur des coquilles turriculees que I'oa trouve a r<5tat fosslle dans des conches plus anciennes que la craie. Par M. Defrange. On trouve aux Leges pros de Lisieux, departement du Calvados, n Bailly prcs d'Auxerre et aux environs de Nevers , dans des couches plus anciennes que la craie, des coquilles turriculees qui 6ont tres-singuliercs par les plis ou cordons qui se trouvent taut sur la columelle que dans I'lnterieur des tours et qui donnaient sans doute au corps de I'animal une forme rubanee et comme gaufree longitudinalement. Quelques-unes de ces coquilles ont deuxpouces ct demi a trois pouces de longueur. Le tet est epais; la columelle est fort grosse et ombiliquee; sur cette derniere il existe deux (quelquefois trois) plis en forme de gouttieres. Un autre pli, ou plutot un cordon, se place dans la partie interieure de la coquille opposee a la columelle, et repond a I'intervalle qui se trouve entre les deux plis de la columelle, en sorte que le corps du mollusquea du avoir peu d'epaisseur, en menic temps qu'il|Ctait cordonne longitudinale- ment. L'ouverture de ces coquilles n'est pas encore bien connue ; mais il parait qu'elle est ferminee a la base par un canal et qu'elle a des lapports avec celle des cerites. Celles de ces coquilles qu'on trouve aux environs de Nevers ont conserve leur tet, qui est unl exterieurement ; elles se trouvent accompagnees d'oolithes de differentes formes el grosseurs, et de debris uses d'autres coquilles. Celles des carrieres de Bailly se trouvent dans une sorte de marbre jaunatre; des morceaux de ce marbre qui ont cle polls presentent beaucoup d'oolithes, des polypiers et des coupes en differens sens de ces coquilles, ou plutot d'une substance calcaire et diaphane qui les a remplacees apres leur disparilion. Le vide de rombilic et celui de la spire ont ete remplis par de Ires-petites oolithes que la transparence de ce qui remplace la coquille per- metd'apercevoir; et celles deces coquilles qui se trouvent coupees longitudinalement presentent de cliaque cote de la columelle la coupe transverse de la substance qui remplit le vide autrefois occupe par le corps de I'animal , et cette coupe ressemble en quelque sorte a des caracteres de I'ccriture chinoise. A I'cgard de celles qu'on trouve aux Logcs, et qui paraissent ronstituer une cspece dilferente de cellos des environs de Nevers, elles ne soul signalees dans celle localite que pur leur luoule ex- Zoologie. 285 tericur et par la patemoulee et petrifiee dans le vide qu'habitai t ranimal qui les avait formees, attendu que la coquille a disparu totalement apres la petrification de ce qu'clle contenait ct de ce qui I'entouroit, et que rien nel'a reraplacee. Le moule indique que CCS coquilles poitaient une rangee de forts tubercules au haut de chaque tour et qu'au-dessous il se trouvait un enfoncement qui suivait les tours de la spire. Les moulesinterieurs sont quelqnefois parfaitement conserves et libres , et representent la forme singu- liere du corps de I'anlmal. Ces coquilles etaient tellement abon- dantcs en cet endroltqu'a elles seules elles constituent la presque totalite de la pierre du coteau gauche de la vallee de la Touque pres de Lisieux. On remarque sculement avec elles des monies ex- terieurs de coquilles bivalves qu'on pourrait rapporter a des terebratules. L'etude des fossiles ne permet pas loujours, comme celle des objets a I'etat vivant, de rassembler tous les caracteres qui peuvent appartenir a un genre. Ces deux especes de coquilles en sont un exemple. Cependant on voit par les tres-singuliers plisdeleurco- lumelle et de leur interieur qu'elles different de toutes les cerilcs connues,et que les couches dans lesquelles on les trouve sont d'une cpoque plus ancienne que celles dans lesquelles on a le plus ordinairement rencontre ces dernieres. Le genre des Cerites etant deja trop embarrassant par le nombre et par les formes differentes des especes qu'il renferme, puisque M. Defrance en possede pres de deux cents a I'etat fossile , et qu'il en decouvre tous les jours de nouvelles, ce naturalisfe pro- pose d'etablir pour ces deux especes, sous le nom de Ncrine, nn genre voisin des cerites et dans lequel on devra faire entrer probablement des coquilles de plusieurs especes tres-remarqua- bles qui ont ete trouvees par 3L Deshayes a Saint-Mihiel , de- partement de laMeuse, dans des couches qui paraissent tres- anciennes. II en sera probablement encore de m^me de coquilles turriculees et portant plusieurs plis interieurement, qu'on trouve pres de Neustad et dont on volt des figures dans I'ouvrage de Knorr sur les petrifications, pi. 56. 349. AnIMAMUM MARITIMORUM NONDUM EniTORUM GENERA DUO Descripsit D"". A. G. Otto. {Nov. Act. Acad. Cces. Leap. Car. Nat. cur., To. X, a", part., p. 617.) II s'agit de deux annclides irouves a Naples , dont M. lo -86 Zoologie. D^ Olto crolt devoir former deux nouvcauK genres. Lc premier, arme de soies nides sous le thorax , constitue lo genre Sternas- pis et porte le nom de St. thalassemoides : il est figure ainsl que son anatomle dans la pi. 5o. Sa description iuterieure ct exterieure est tres-detaillee. Le second forme le nouvcau genre Siphonostoma qui fait partie des abranches sctigeres de M. Cuvier. Ce genre est re- prcsente, avec son anatomic, dans la planche 5i, d'une ma- niere fort ingenieuse, en ce que le fond elant enllerement noir, toutes les parties colorees de I'animal ressortent avec cclut. La description est egalcment faite avec beaucoup de soin. Q. v. 35o. SuR LEs VERS DETtKRE. M. Leo,de Berlin, vient de con- firmer la remarque de Swammerdam, relative aux vers de terre, qu'ils multiplient par le moyen de leurs oeufs , que I'on trouve au printemps et qui permettent non-seulement de voir I'embryon qui y est renferme, mais meme la circulation de son sang. Ces observations ont egaiement Lie confirmees parM.Ru- dolphi. D'apres lui, ce que quelques naturallstes ont trouve dans le corps de ces vers et qu'ils ont considere comme rembryon , est simplement un animal intestinal qu'il a vu non-seulement dans les vers eux-memes, mais aussi dans leurs ceufs. ( Lond. Mag., nov. iSaS, p. 556.) 35l. LuaiBRlCUSLZPTOZONIUS, NOUVELLE ESPECE DE VER DE TERRE DE L\ Suisse, decrite par Jean-Jacob Hagenbach, membra de la Soc. helv. [Naturvi'iss. Anzcig. dcr allg. Schw. , 1823, n". II, p. 84.) L'auteur distingue cette nouvelle espece de lombricus du L. terrestris ordinaire par Ics caracteres suivans. EUe n'a point de bat, son corps est moins renfle anterieurement , sa queue non deprimee est terminee en pointe de maniere a etre pcu dislincte de la tele ; les segmens sont plus courts, etc. II caracterise ainsi cette espece : Lumbricus subteres, carncus zonis subcEquaUhm , obscun- rubris, quatuor sericbus gerninatis aculeorum abdnminaliiun ; clitcllo omninb destitutu'!. S. s. 352. Materiaux pour servir a l'histoire uesOragonneaux (6'o;r/«i) , AVEC la description d'une espece duver de terre ( Lumbricus gnrdioides), qui a etc jusqu'a ]>resent confondue avec ces premiers. Lu a la Societo des Sciences nalurcUes de Zoologie. 287 la Suisse, le 26 juin 1819, par G, L. Hartmantc. [Nene Al- pina , i*"^. vol., p. 3i.) L'auteur fait lemarquer que Ton a gencralemcnt confondu les Gordius (de la classe des Annelides), avec d'autres vers, tels que les Luinb/icits ,\es Filaria , les Ascniis , et c'est de la qii'on a pretendu qu'ils pouvaient devenir dangereux en s'introdui- saiit dans le corps des horames et des animaux , tandis que les Gordius ne sauraient vivre dans I'interieur d'un animal. II caracterise le Gordius : corps cylindrique etjiliforine, a peau tres-dure , a segnicns cisibles quand le corps est desseche. On en trouve de blancs, de gris, de toutes les nuances , d'au- tres encore sont blancs en dcssous; les uns out la queue four- cliue , el il pcnse que c'est une distinction de sexe. Le plus long qu'il ait vu avail Z% pouces de long , et etait gros comine un fil. li pense que leur nourriture ne consiste que dans des particules tei'reuses suspendues dans I'eau. lis se trouvent generalement dans les eaux de source. L'auteur decrit un Lombric ( Lumb. gordioides ) , qu'on a jusqu'a present confondu avec les Gordius, vivant comme eux dans les eaux de source. II en a vu de 12 pouces de long sur '- de ligne de grosseur. Ses scgmens ne sont vislbles qua la loupe. II ne porte point de bat; sa queue est aplatie ; les soies de la face inferieure de son corps sont visibles a la loupe; sa couleur est rouieitre. II ne s'enfonce point dans la vase, et peril quand on le tient a deux pieds de profondeur sous I'cau. S. s. 353. Materiaux-pour sf.rvir a l'anatomie des insectf.s , par le D"^. Gaede , avec une planche. [No^-a Act. Acad. Cccs. Nat. cur., To. XI, 2*^. part. , p. 323.) Traclii'cs et nerfs de la lan'e de I'HjdrnpJiilus piceus. Le sys- teme tracbeen de la larve differe considerablcment de celui de I'insecte parfait, surtout par ses ouverlurcs de communication avec I'air exterieur : elle respire par I'anus au lieu dc respirer par des sligmates lateiMux. II existe de cliaque cote du corjjs une grosse trachee longitudinale , qui regne depuis la tete jusqu'au cloaque dans lequel elle s'ouvre. Ces deux vaisseaux , qui sont tres-gros dans le milieu de leur longueur, et fortement retrecis vers leurs extremites , produisent danschaque segment plusieurs troncs traclioens, qui vont se rcpandre dans tout le corps, et dont plusieurs s'anastonioscnt avec ceux du cote oppose. :?8S Zoologi'e. Outre le cerveau, qui est place dans la tete , au-dcssus de I'cesophage , la moelle epiniere est encore composee de 1 1 gan- glions inferieurs , dont les 3 premiers sent plus gros que les autres , et reunis par deux cordons, tandis que les 8 ganglions posterieurs sont lies par un cordon simple; mais les deux troncs sont probableinent confondus. Bupreslis inariana. Les tracliees de cette espece d'insecte, forment , comrae chez les Laraellicornes , une foule de petitcs vesicules. — Le canal alimentaire , en arrivant dans rabdomcn , se replie de iiouveau en avant jusqu'a la lete, d'ou il revient en arriere pour se terminer a I'anus , sans faire d'autres circonvo- lutions. L'oesopliage est couvert de fibres musculaires longitu- dinales. Pres de son extremite posterieure, s'insei-ent deux paires de valsseaux (biliaires) , garnis lateralement d'un grand nombre d'appendices tres- courts. — ■ Les organes genltaux da male sont formes : i". de deux grosses vesicules replices en S , qui s'inserent immediatement sur I'extremite du canal deferent. A leur base se trouvent deux petites glandes arrondics, que I'au- teur compare aux glandes de Cowper ; a", de deux vaisseaux fu- siformes , qui s'ouvrent un peu plus bas dans le canal commuii, et qu'il nomme les vesicules serainales ; 3°. de deux vaisseaux greles et fort allonges, qui s'ouvrent au meme point ; et enfin , 4°. de deux gros lesticules , composes d'une infinite de petits vaisseaux replies, et reconverts d'une membrane commune. Ces dcrnicrs organes s'ouvrent par un canal exterieur dans le def('- rent, pres de la verge. — La mocile epiniere est composee de 8 ganglions, non compris le cerveau , et dont les 5 premiers sont places dans le thorax , et les 3 autres dans I'abdomen. My gale aviculnris. Des 8 stigmates dorsaux I'autetu' n'en a pu aperccvoir que 6. — L'interieur du coeur presente plu- sieurs valvules qui s'appliquent sur les orifices des vaisseaux , pour empecher le retour du sang. — II a trouve quatre bran- chies chez cette espece , quoique M. Treviranus n'en ait vu que deux chez les petites araignees. — Les vaisseaux branehlaux ve- nant du coeur se subdivisent sur une membrane tros-mince, quiformela paroi posterieure de la cavile pulmonaire, oil se fail la dtisoxigonation du sang. — Les organes genitaux de la fe- nielle sont com])oses d'un canal fort large , elendu de[)uis I'a- nus jusqu'a la base de I'abdomen , oii 11 se divisc en deux bran- ches , qui vont s'ouvrlr dans la vulve. L'auleur ajoute qu'il est Zoologie. 23 Q fori remarquable que les teufs ne sont poinl contenus dans ce canal, mais places au dessus , et disposes en quatro ran"ccs. ■ Enenlevant la calotte exterieure des yeux, on trouve en dedans un corps rond, blanc et fibreux , d'unc conslstance Ircs-molle , que I'auteur rej;;arde comnie le cristallln. Ce corps est enloure d'un anneau noir et filamenteux, qui semble remplacer I'iris. La planche est ornee de quatre figures representant le canal alimentaire des Biipreslis Mariana^ les organes males du menie insecte, le coeur de la Mygale aviculaire, et les ovaires de cette derniere espece d'araignee. S. s. 354. RrMARQUES PHYSIOLOGIQUES StJR LES PRETENDUS VAISSEAUX BiLiAiREs DES iNSECTEs; par le D"^. Gaede. ( Nova art, Acad. Cces. Leop. Nat. cur. To. X , part. II , p. 325.) Tous ceux qui ont disseque des insectes connaissentces vals- seaux fillformes et flottans, ordinairement blancs ou jaunatres, qui s'inserent sur le canal alimentaire de ces animaux , et dont le nombre, la longueur, et les points d'insertion varient beau- coup suivant les especes. Quoique ces vaisseaux solent bien ap- parcns, leur fonction n'est point encore connue d'une maniere positive. Les uns les ont norames vaisseaux variqueux; d'autres intestins gieles ; et aujourd'bui on les regarde assez generale- ment comme secretant une liqueur digestive analogue a la bile , ce qui leur a fait donner par !a plupart des zootomistes, le nom de vaisseaux hepaliques. Dans le menioire dont nous donnons ici un extrait, M. Gaede cherclie a prouver que ce sont au conlraire des organes absor- bans du cbyle,el il se fonde sur rexperience suivante. II a fait avaler a des chenilles des liquldes colores avec du cinabre, ct ayant ouvert ces animaux 24 beures apres, il trouva ces vais- seaux teints en rouge, pres de I'intestin: ce qui lui prouva que le mouvement des liquides qu'ilscontiennent, se fait du point d'in- sertion dans rexlrcraite, et qu'iis ne sauraient etre jiar conse- quent des organes analogues au foie des vertebrcs. Le redactcur du Nova act. Acad, joint a ce mcmoire les ob- servations de M. Rengger qui tcndent a prouver que ce sont plulot des analogues des reins. M. llengger fait observer: i°. que chez les nymphes qui sont sur le point de passer a I'otat parl';iit, ces vaisseaux sont remplis de liqui.le , quoiqu'ii nc se forme point aiors de cliylc cl:ez re-; ruiinuuix; '/". qu'en nirlant de I'al- U. ToMF. I. 1,, ago Zoologie. coliol , ou un acide etcndu d'cnu , au chyme qui se trouve en avant de I'insertion de ces vaisseaux, ou bien en faisant chauf- fer ce chyme , le chyle s'en separe aussitot en flocons blancs conime chez les verlebres , tandis que le chyme de I'estomac et de I'intestin n'en donne plus ; 3". qu'ils absorbent I'cau qu'on injecte dans le canal alimentaire (ce qui semble venir a I'appui de I'opinion de M. Gaede); et l\". que la substance dont ces vaisseaux sont remplis se retrouve dans les excrcmens , tandis qu'on n'en apercoit aucune trace dans le chyle. S. s. 355. SvMBOLA FAUN* iNSECTORUM Helveti.e cxhibeutia vol species novas vel nondum depictas; auct. J. J. H agenbach. Fasc. I, avec i5 pi. col. d'apres nature. Bale; 1822; J. G.Neukirch. D'apres I'annonce que Ton fait de la premiere livraison de cet ouvrage, il parait qu'il ne laisse rien a desirer; et quoique les planches soient gravces en bois (selon le nouvcau precede de M. David Labrom), dies pcuvent etre mises en parallele avec les nieilleures gravures en cuivre. Chaque planche contient deux fii^ures, et en tout 24 especes de differens ordrcs. S. s. 356. CoRRESPONDANCE ENTOMOLOCIQUE ; par M. KoECHLIN. Miilhausen ; i823 ; chez Jean Rissler et conip. C'est une premiere lettre de I'auteur sur I'entomologie , et dans laquelle il eherche a prouver que le Lucanus Cervus, Fab. de la classe des insectes; le L. Capreolus, Fab.; le L. Capra, Oliv.; le L. JJircus, Herbst; ne sont que de simples varietcs d'une mcme espcce. 357. COLEOPTERORUM SPECIES NOV.E AUT MINUS COCNIT-E DESCRIP- TioNinus ILLUSTRATE , par M. Germar ; i vol. in-8". de G24 p. Hallo; 182.',. Cet ouvrage ecriten latin contient les descriptions de 891 es- peces de Coleopteres,rangces d'apres lamethode deM. Latreille, queM. Gcrmarcroit nouvellesoupcuconnues, quoique cepeadant un assez grand iiombre d'entre elles soient dejadecrites, ou du moins indi(]uees dans differens ouvrages. M. Germar a fait une elude parliculierc de la famille des Curculionites: il decrit 3i8 es- ])cces, et il donne les caracteres de 4i genres de celtc famille, quo nous allons cssayer de faire connaitre. i.Mugf/ali.s: lUiinodes, Scli(enhcrr;Dejcan, catalogue. 2. Buns. 3. Cholus : genre forme Zoolo^ie. 291 de rArdmriiis Scolopax,, Dejeaii, catalogue jclde deux autros es- peces. !\. Ccutorhynchus, Schuppcl : comprenant Ics genres Falci- ger et Campyliiliynchus de Megerle; Dejcan, catalogue; et plusieurs espcces du Bresil, que M. Dejeau a placees dans le genre Baris. 5. Mo?ionYchus,Sc\i\i]i^e\: genre forme du Falciger pseudacori et d'une nouvelle espece qu'il decrit. 6. Orohitis : il joint a ce genre le Baris rubetra, et plusieurs autres especes que M. Dejean a pbtcees dans le genre Baris. 7. Poecilma: forme du genre Eccoptus, Dejean, catalogue, et de plusieurs es- peces, que M. Dejean a placees dans lesCryptorhynchus. 8. Ame- ris. 9. Sihinia. 10. Orthochaetes, Mailer: genre qui se rapporte, je crois, au Coraasinus, Megerle; Dejean, catalogue ; et forme sur uneseule espece trouvee en Baviere. 11. Bradyhatas , Porrothus Megerle: forme du Pihinudes Creutzeri ; Dejean, catalogue. 12. Lipanis , Olivier. \Z. Dionjchns: forme, je crois, de plusieurs es- peces du genre Archarias. Dejean, catalogue. 14. Pissodes. 1 5. Tiachodes, ScUuppel : genre forme sur une seule espece venant des lies Aleutiennes. 16. Plinthus. Meleus, Megerle. Dejean, catalogue. 17. Bronchus. 18. Hyphantus : genre forme de deux especes, I'une duCap de Boiine-Esperance etl'autre duBresil. in, Pachjrhynchus , Dysonchus , Schoenherr ; Sphserogaster, Dejean, catalogue. 20. Barynotus. Forme des genres Merionus et Brius, Megerle; Dejean, catalogue. 21, Liophloeus : Gastrodus, Megerle; Dejean , catalogue. 22. Otiorhyiichus : T.oborhynchus Megerle, Pachygaster,Gerraar; Dejean, catalogue. (Le nom de Pachygaster donne d'abord a ce genre, par M. Germar, a cte change comnie ayant etc deja employe pour un genre de dipteres.) M. Germar rcunit a cc genre, un des plus nombreux en especes de cette fa- millc,les genres Simo et Panaphilis. Megerle; Dejean, catalogue. 23. Hypsonotus : geare forme de plusieurs especes exotiques des genres : Mencetius , Schoenlierr; Merionus , Megerle ; et Gastrodus, Megerle. Dejean, catalogue. 24. Remhiis : genre forme sur une seule espece du Bresil. (Le nom deRembusest deja employe par M. Latreille, pour un genre de lafamllle des carabiques.) o.'S.Lari- ??«.v, Schuppcl ; Rhinobatus, Megerle. Dejean, catalogue. 2(5. Li.vu.s-, auqueliljointlegenrcCIeonis, Megerle. Dejean, catalogue. T.-j.Hci- lipus: nouveau genre auquel appartient le Pissodes rufitarsis, Do- jean, catalogue. 28. TrachyphUeus. iij. Prntelirc Omias, Germar. Dejean, catalogue. !io. 'J'/ijlaciiew 3i. Hi'/pi.s-Ucu.f : genrcvoisindu precedent et forme sur uneseule espece de Teneriffe. 82. Sitona. 2()2 Zoologl'p. IS. Lcptocerns, Schoenherr; Naupactiis, Megerle. Dpjean, calnlo- gup.3/i. Cyp?tiis, Schoenherr: forme deplusicurs especcsdu ijorire CliloriiD.TiGerniar; Drjcaii;, catalogue; telles c]iicgiljbera,Tiivea,elc. duThylacitesjiivencus,Dejean, catalogue, et dc qnciquos autres es- peces de ce genre. 35. 7?/i/^K.f, Dalinann : forme de plusieurs espe- ces du genre Cldorinia, telles que draco, arrogans, Dejcan, catalo- gue. 36. Chlorophnnus, Dalniann : forme des espcces europeen- nes du genre Chlorinia, telles que viridis, fallax, etc. 37. Eustalis. Forme deqiielques petlfes especes du Bresil du genre Chlorima, telle que lineata, Dejean, catalogue. 38. Phjllobius, SchcenhcTV : demenibrement du genre Polydrusus contenant les pyri , argen- tatus, parvulus, etc. 39. PoIjclrusus.M. Cermar a laisse dans ce genre les niicans, atomarius, srriceus,picus,undatus, etc. 40. TJ/c- tallites ,Schcer[\\eTT : forme du Polydrusus CTij)reo-3eneus, Dejean, catalogue, et de quelques autres especes. l^l. Eusomus : Eusoma- tus , Gcrniar. Dejean, catalogue. M. Germar donne en outre les caracteres de cinq nouveaux genres appartenant a differentes families, savoir, 1. Lcpiotki- ruK : genre de la famille des brachelytres , que M. Dalmann a aui-si etabli dans ses Analecta entoinologUa , sous le nom de Ziropho- rus. 2. Ceutocerus : genre voisin des Hister, etabli par M. Sthup- pel, snr une tres-pefile espece fronvee vivante dans du riz. 3. Lon- cAo/?Aor«/J^.Demembrcmentdu genre Copris, contenant les lancifer, inimas, carnifex, etc., etabli depuis long-temps , par M. Mac- Leay fils, dans le i^''. volume de ses Hor<^ entomologiccv , sous lenomde Phanaeus. 4- ■^'"o/oi^w; genre voisin des Scaurus ct des Sepidium, et forme d'especes qui se trouvent a Buenos- Ayres et dans les parties meridionales du Bresil. 5. Rhinotragus : genre voisin desCallidium et forme d'une seule espece du Bresil. D*. 358. EUCNEMIS INSECTORUM GENUS MONOCRAl>HICE tractatum ico- nibnsque illustratum ; par ]\I. le baron df Mannkrhiim. Bro- chure in-8°. dc 36 p. en latin, av. 2 pi.; St.-Pelcrsbourg; 1823. M. le baron de Mannerheim , Finlandais, employe au ministere de I'inlerieur a St.-Petersbourg, a doune, sous ce titrc, unc Irts- bonue monograpliie desEucnemis, g<^nre de la famille desElatcr forme lar Ahrens dans le A'cue ■S(:/i/i/(cri der naturjorsclicndcn Gesellschajl zur Halle ; 1 8 1 1 . II en decrit 11 especes doni il donne les figures, savoir : r. E. Gigiis, nouveiKcs])ece du Cap atrellleouaugenlcFulgoredeLinn., dolvent etre places, selon M. Iviiby, dans une section particuliere a cause de r;ibsence des yeux lisses. V. Aud. 36o. Du LAMIA AMPUTATOR dc Fabricius ; par Landshown Guil- DiNG. ( Trans, of I he Linn. Soc. , vol. i3, i" . pirt., p. Go4. } Celte lamie avait tie decrite par Fabricius ( Entom. sjst. , ■vol. I. , b. pag. 276', qui I'avait vue dans la collection de M. Banks. M. Guilding figure I'insecte parfait, ct fait connaitre I'histoire curieuse de ses moeurs. On le rencontre dans les iles de rAnierique cquinoxinle , principalemcnt dans File St.-Vincent. II produit en froltnnt son corselet sur la base de fecusson du inesothorax un bruit qui le decele. Cette espece est surtoutre- marquable par la singuliere habitude qu'elle a de couper tout autour au moyen de sesmandibules les TnmeAVL\d.e Mimosa Leb- be/, , L. , apres avoir depose ses oeufs, sous I'ecorce. La branche , ainsi taillee ouplutot sciee, tombe a terre; des larves se dcveloj)- pent dans son interleur el vivent aux depens du boisjusqu'a leur inelainorphose en nymphes, quiau bout de quelques mois se cliangenten inscctes parfaits. L'auteur represenle nn de ces ra- mcaux dans lequel on voil la larve et la nyinphe; il figure aussi une lamie occupee a scier une branclie de mimosa. V. Aud. 36r. Description sommairf, h'uxk TfoirvF.Li.r, especf. nu G. EuLOPHUS de Gcoffroy ; par M. Kirhy. ( Trans. Linn. Soc, vol. 14, part. I, p. III.) Dans cette courte note, M. Kirby nous donnc les caractcres d'une nouvellc cspcce de cegenrcsi extraordinaire par la forme de ses anlennes, du G.Kuloplic, foiulo par notrc cclcbrc com' ' Zoologie. 2(j5 palriote Geoffrey, et adopte depiiis par plusieurs entomologistos et surtout par M. Latreille. M. Kirby apporte unc grande at- tention a distinguer I'espece qu'rl decrit de celle que Geoffrey avail donnee sous le nom 6!Eulophe a antennes pectiners. Ce? details ne peuvent se developper ici; nous nous contenteron> de donner les caracteres de sa nouvelle espece. Eulophe Damicorne. Eulophus Damicornis.,Kirh. Yentre do- re , abdomen noiraire, sa base portant une taclie pale trans- parente. Male. Antennes plus courtes que le corselet, blanchatres, do huit articles; le i*^'. tres-petit , conique; le a*", plus long'quc ceux qui sont apres lui, gros, jaune ; le 3". petit, presque co- nique; les trois suivans fdiformes, emettant un rameau allonge, sans articulation, tres-velu; le 7*^. elliptique; le dernier ovale aigu. Femelle. Antennes simples; "i articles intermediaires oblongs; le dernier court; point de tariere visible a I'anus. Cette espece est tres-voisine des Eulophes ramicornc et pecti- nicorne; elleen differeprincipalement par la taclie de la base de I'abdomen. Elle parait vivre danslalarve du Bovibyx camelina. L. vS. F. 362. Memoire pour servir a. l'histoire des Simulies, genre d'insectes de I'ordre des Dipteres, fumille des Tipulaires ; lu a la reunion de la Societe lielvetique des sciences naturelles a Bale, le aSjuillet 1821 ; par F. J. Verdat, med. a Delemont, avec une plane. ( Naturnnss. Anzeig. der allg. Schix'. Gesell., 1822 , n". g, p. 65.) Depuis long-temps on avail decrit plusieurs insectes dipteres du genre Simulio, connus plus particulierement aux Antilles et a la Louisiane sous le nom de Moustiques , et de mouches de Kolumhates en Servie et au Bannat; et dont les piqures dou- loureuses peuvent causer la mort par I'innombrable quanlite de ces inseclcs dont les lioinmes et les animaux sont (pieiqucfols assaillis. M. Verdat ayaiit eu I'occasion d'observcr une espece de ce genre, le Simit/io sericen, Meigen , qu'il regarde commo le Cu- lex re plans de L.; il en donne une description tres-dt'taillee , et non-sculemcnt dc Tinsccle parfait, mais encore de la larvc ct de la nymi)lie; ct il joint a son memoirc une planclic contcnant i\ fig. nu trait, fort bicn executees. 29'> Zoolo^ie. I,a iarve liabite Ics ruisscaux d'nno eaii limpide ct bicii cou- raute, des environs de Delcmont, ainsi que It-.s valL-es qui bor- dent le Birs jusqu'a Iidle en Suisse; et ell« ne sauiait vivre dans une eau stagnanle ou meme plus ou moiiis tranquille. Elie est apode. Sa bouche est garnie de mandibules , de inachoiies ct de Icvres. Elle se melamorpliose dans I'eau, et la nyniphe habile un petit fourre;;u ouvert en avant, tt d'oii elle peut sortir en partie. Elle respire par des panaches qu'elle porte Jateralenient sur le thorax, et donl les premiers rudinicns pa- raissent apres sa seconde mue. Lauteur pense que Ton potirrait parvenir a dlininuer sensi- blernent le nombre des Simulies , en employant des inoyens diflerens suivant les localites , et dont plusieurs sont indi- ques dans I'ouvrage du D'". Schoenbauer , intitule , Geschichte tier sch'adlichrn Koliimhatczer-Muchcn in Bannat ; ou Ton trouve les mesures ordonnees par rimperatrice JMarie-Therese , pour prevenir la Irop grande iiuiltiplication dc ces insectes. S. s. 363. HisToiRE NATURELLE DU Phassie cornu, et Description d'uiie nouvelle espece d'AscALAPHE; par M. Lansdoun Guil- i>iXG. ( Trews. Linn. Soc, vol. i/,, part, i, p. 137.) Ce memoire contient la description d'un Ph:isine deja connu de rAmerique equiiioxiale, et d'une nouvelle espece d'Ascalaphe dc I'ile de St.-Yinccnt. Ces especes sont : 1°. Phasme coRivu. Phasnia comutuin. P«.oux cendre; ttHc cornue; pieds sans cpines, anguleux, presque cgaux. Male; fili- forme, pieds fascies de brun. Femelle; prcs de deux fois plus grande que le mule, n'ayanl aucune fascie distincte aux cuisses. Le male a ete decrlt i)ar diflerens auteurs, et entre autres jwr Eabrlcius, sous le nom de Mante ou Phasme fdiformo , et la fe- melle sous celui dc Phasme cornu. Ce Phasme reste tranquille pendant le jour sur les friches oix on le cunfoiid avec de pelitcs branches moMes,mais il mange avidement les feuilles i)endant la nuit. Sa marche est vacillante. Dans le repos il appuie ses pates anlericures coiitre sa l^le, de raaniere qu'elles dcfendcnt ses antcnnes de tout accident. On le trouve dans I'ctat parfait pendant toute I'annee; il s'accouple en mai et juin, et depose environ ax ceufs, du mois de septembre a «.elui de novembre. Ces oeiifs iVIosent au bout de cent jciuis. S^ Zoologie. 297 larvecroit promptemeiit, mals uu fait reraaiciuable dansriiislohe de cet insecteest que si cette larveperd une pate , ellela recouvit! au prochain changemenl de peau, seulement plus petite que celle de la meme paire qui lui est opposee. 2". AsCALAPHE DE Mac-llay. Ascaloplius Mac-lcajanus. Ailes transparentes a reflets irises , sans taches. Yeux et corselet d'un noir culvreux , dos taohete, ventre cendre. A propos de cette espece, I'auteur reforme le caractere du genre Ascalaplie , et voici comnie 11 1'enonce : Tete grande, yeux tres- grands, proeminens, composes de deux segmens inegaux. Point de petits yeux lisses. Antennes in- serees entre les yeux , en massue, la tete de celle-ci tantot com- primee et presque triangulaire, tantot tronquee subitement, et tantot arrondie, oblongue. Palpes courts, filiformes; les labiaux un peu plus longs. Corps velu; corselet ovale; abdomen pres- que lincaire , plus long que le corselet. Picds veins , courts; tar- ses de cinq articles. Aid. S. 364. Memoire sur une larve qui devore les Helix nemoralis , et sur I'insecte auquel elle donne naissance ; par le comte Ignace MiELziNSKY. [^Ann. des Sciences Natur., Janvier 1824 j P> ^7 > avec fig.; et Bibl. univ., oct. i8'23, p. 137.) L'animal dont il s'agit a ete trouve en Suisse aux environs de Geneve, pres des ruisseaux desseches situcs au-dessous deshaies. 11 est un ennemi redoutable pour \cs Helix nemoralii : il s'intro- duit dans la coquille de cetle espece et la fait promptement pe- rir. A I'elat de larve cet insecte est jaunaire et a 8 a 9 lignes de long sur 4 a & de large; la tele,muniede deux mandibules bifides (res-fortes, porte a sa partie superieure deux antennes brunes com- posees de deux articulations; cliacune de ces antennes est sup- porlee en outre par une espece de proiongement membraneux et blancliatre. A. la partie inferieure de la tete , et au-dessous des mandibules , sont situes , sur un meme plan horizontal, quatre jtalpes , dont les deux exlernes sont legerement epatees et tou- jours en mouvement, et les deux internes plus minces ct moins /uobilcs. Le corps de la larve est divise en douzc articulations ou anneaux, dont les trois anterieures portent six pates fortes et bien cunformees ; ces articulations n'oiit que peu de poils par- srmcs cii ct la sans aucun ordre. Les liuit articulations suivantes portent inferieurcraent chacuncdcux fausscs patvs, et iuperieu- 298 Zoologie. roniont doux liouppcs dc poils de cliafjuc colo. Cos polls sonl places sur unc espcce dc proloiigeincnt dc ropldcrmc, en par- tie vide en dedans . et qui fail de fortes saillies sui* le cote dc cliaqiiearticiilalion. Enfin ,1a douzieme articulation porte I'anus et deux houpprs de poils terminales forinees de la nieine ma- niore, inais plus grosses que foutes Ics aiMres. L'anus de ccttc larve est rcniarqnable par la presence d'une sorte de pied qu'il contient dans son iuterieur, ct qni Ini sert de point d'appuilors- qu'il fait des efforts jioiir pciu'trer dans la coquillo. Des deu\ cotes du corps de la larve, entre les deux rangees de houppes de poils, se trouve aussi une rangee de points saillans glandu- leux et noiralres. M. Mielzynsky considere ces parties coinmc des organes respiratoires. Quand la larve a acquis son entier developpement , cc qui a lieu npres un cliangcment de peau, die se metamorphose en nynipl't"? t^t a» bout de trois ou qualrc mois, tm commence- ment du jirintcmjis , die change encore de peau, et parait sous la forme d'iiisecle parfait, qui offre alors les caractercs suivans : le corps se compose de douze anneaux donl les trois premiers portent chacun une paire de pates, et le juemicr des trois for- me le corselet; les stigmatcs de I'inseete sont ires-distincts; on en compte neuf de chaque cote du corps, et ils sont portes sur une espece de dentdure qui borde les deux cotes de I'abdomcn. La tete est pourvue d'anlennes composees de sept articles, et portees sur une espece de base qui fonnerait le huitienie article; a sa partie posterieure et l.iler.de sont deux yeux lisscs. Ante- rieurement et dessous les anlennes, se trouve la bouche armee de deux mandibules bilides tres-fortes; au-dessous des mandi- bules sontquaire palpes assez membraneux ; les deux exlernes sont jilus longs que les deux internes. 31. Mielzynsky dccrit une espece unique, dont il ne connait que la feuielle , leCochleoctone Horace, Cochleoctonus vorax. Le corps a dix a ouze lignes de longueur sur trois a trois ct demic de largeur; il est d'un jaune orange; les anneaux dont il est compose ct qui sc recouvrent les ims les autres portent superieurement chacun deux taches noi- res de forme assez irreguliire, et par dessous les trois premiers sont munis des six pates de Tinsecte; les suivans ont chacun unc paire de fausscs pales , exceple le dernier qui porle l'anus. Les pales de eel inserte sont forlos el Icrminies par deux cro- chets as.cz pu'ssaiis. L'auleur a cu occasion dobscrvcr la ponlc Zoolo^ic. 299 (Ir ret aiiini:i], cM birn quescs oeufs n';ticrit pu ('■clorc, ce fait ne n.iratt devoir iaisser auciin doule siirson ctat pai'fait. BI. Mielzinsky, prPnaiit en corisidc'ration I'apjjarpnco cxli'rieu- rc, Ic manque dun sucoir retractile ct Irs deux levres mcmbrn- ucuses, place son nouveau genre dans la tribu des Lanipyrides a cote decelui desLampyres. Ce niemoire inluressant est accom- ])agne de ])lusieurs aulros details que nous iic pouvons rcpro- duire,et d'une planclie litliogra])liiec, parfailement executeepar M.Gu<5rin, dessinateur des AnnaUs des sciences natureiles; cetle phmche represente la larve de grandeur nalurelie, la memegrossie en dessous elen dessus, lanymp]ie,la nymplie en metamorpliosc, rinsecte parfait, le nieme vu en dessous et en dessus et grossi, enfin des details d'antennes, dc maiidibulcs et de pates. V. Aun. ?)1)5. NoTEsur Ic Memoire de M. le comte Ignacc Mielzinsky, relaf if a une larve qui devore X Helix nernoralis ii^ar M. Latreili.e, membrede I'lnstitut. (^««. des Sciences Nat., i*"". n^, Janvier 182/1 , P- 78-) Le savant entomologiste franeais examine dans cette note les differenscaracteres assignes par M. Mielzinsky au Coclileoctone voiace. II rcleve une erreur ecliappee sans doute involontalre- ment a I'auteur, cclui-ci ayant donne sept articles aux antenncs de rinsecte parfait , tandis que la figure grossic de ces organes en presente au moins dix.Tous ces caraclercs d'ailleurs portent M. Lalreille a penser que le genre nouveau dont il est question, appartient a la famille des Serricornes. [Regne anim. de Cuvier.) Le penulticme article des tarscs desLampyres etantbilobe et au- cun de ceux des Cocldeoctones ne presentant pas ce caractere, M. Latreille pense que ccux-ci s'ca eloigneraient sous ce rap- port et avoisineraient les JWalacliies. Quoi qu'il en soit, M. La- tr-illeexborte I'auteur a fairc une elude plus detaillee des parties dc cet animal;, afiu de fonder, sur des bases plus solides, I'eta- ])lissement dc son nouveau genre. V. Aun. 3GG. Observations sur les fils de la vierge, ct les voyages aeriens des arnignccs; par Graveniiorst. [Isis 1823, /( . liv. p. 378.) L'auleur a observe que les araignees produiscnt ces fils jiour «;e transporter a Icur aide dans i'aira des distances plus on nioiiis grandesjcn s'y accrocliant , et en selaissanl eiuporter par Je \(fil, qui a Tine Ires-grnnde prise sur ce fil. 5oo Zoolo^ie. Pour pioduire ce filament, Y,iT3.\^nie [Aranea ohtcxtri.c , tl une espece A'Epeiru que M. Cravenhorst a observees), se sus- penil libreinent par un long fil a un corps quelconquc, tel que la branthe d'un buisson. Uiins cette situation, elle produit d'au- tres fils fort allonges qu'elle l.iisse flotter dans I'air; (|uaiid ces derniers fdamens alleignent une grande longueur, Ic vent Ics eniporte et avec eux I'araignt-e qui y reste accrochee. M. Gravenhorst cite plusieurs aulres naturallsle.s qui, deja avanl lui , out fait a ce sujet des observations presque sembla- bles aux siennes; tels que Sirac/t , Bullinann , Lister, Fliigg et un inronnu, dont les observations sont consignees dans la 5*^. li- \raison des Nouvelles Jnnales de la Societe d'hlstoire naturellc de Halle. S. s. 367. Pour servir a l'a>"atomie et a l'histoirk naturkli.e DES MEDUSES {Quallen); par ie D'. F. W. Eysenhardt. Avec 1 pi. {Not>. Act. Acad. Cces. Leap. Car. Nat. Cur. T. X, 1". part. p. 3 7 A.) L'auteur tralte d'abord du Rhizostoma Cinicrli de Larnarck. II donne succcssivement son Iii'^toire, sa description cxterieure et son anatomic delaillee ; il parle de ses mouveinens, de ses sensations , des sucoirs, de ce qu il appelle les parlies de la generation , de ses habitudes et maniere de vivre. Une planclie entiere est consacr^e a figurer cet animal sous toutcs ses formes et dans tous ses details. M. Eysenhardt dans un second chapitre traite dos Acalephes bydroslatiqucs de IM. Cuvier, ot prcsente des observations inte- ressantrs sur les divers genres de cc groupc , savoir : Physalia, Rhizop'>'ysa , Physsophorn et Strphanomia. II termine par un supplement, dansleqtul il donne la nomenclature et la synonyinie des diverses especes dcP/j/.v/Z/rz an nonibrc de /,, savoir: i'h. Arethiisa,Unne; Lamartinicrti, Tiles.; Oxhcchii {Ph. mef;alista, Peron )et pelagicn, Bosc. M. Eysenhardt donne une bonne figure de la premiere el de la dernlere de ces especes, ainsi que du Rhyzophysa Cham is son is , uouvelle espece fort singuliere figuree sous deux aspects. ^*- 368. Inuication d'ijne espece ue ver non decrite [Ascaris pelluridus) trouvee aux Indes orientales dans les yeux des chevaux. — Letlres a ce sujet de M. Alexandre Kennedy au profchsoiir Ilu<>el etau docteur Hope. — Avec une destripHon Zoologie. 3or par le capilaiiie Tliomas Brown. ( Transact, de la Societe rojole d'Edimb. \%%y. iie. part., p. 107.) Cetie nouvelle espece de ver , de la dasse des intestinaux, a ete observee au Benf;ale dans la liqueur de la cornce transpa- rente des chevaux, ou on la distingue facilement, sa longueur etant de 8 a 10 lignes, et oii elle nage avec une grande agillie. Elle s'y developpe a la suite de coups ou de blessuresTmais quelquefois aussi sans causes determinantes connnes. L'oeil ainsi attaque est tres-enflamme, et ne tarde pas a etre entierement perdu par la suppuration ; le seul moyen de guerison conslste a faire une iuciMon qui perinel au ver de s'evacuer en n.eme temps que la liqueur de Tail. M. Kennedy a vu , sur phisienrs chevaux operes, cette liqueur se reproduire, apres la cicatrisation de la cornee, et la vision se retablir sans paraiire nieme avoir ete affaiblie. M. Brown donne les caracteres specifiques de ce ver, qu'il range dans le genre Ascuris, et qu'il nomme pellucidiis. F. de R. 369. Observations microscopiqdes sur la suspension des mou- vemens musculaires du Vibrion du ble ; par Fr. Bauer. ( Trans, philos., i8'23, i'''^. part., p. i.) Les grains de ble caries renferinent quelquefois, independam- ment A^XUredofaetida, cryptoga.ne parasite , cause principale de cette nialadie, les vers microscopiqucs appeles Vibrio tritici- M. Bauer confirme ou rectifie une partie des observations deia laites sur ces animalcules par Needham, Roffredi, Fontana, etc.,etc Si on la^sseparfailement sechcrla goutte d'eau oiion lesaplon'ges* les V.bnons deviennent immobiles; et, au bout de cinq jours en les mouiUant de nouveau, lis reprennent leurs premiers mou've- meus avec la meme vivacite; mais cette propri.'te de se revivifier, qu'ib partagent avec pjusieurs autres animaux microscopiqucs ,' se prolonge bien davaulagp si on les conserve dans le grain deblc' m^me qui les re.iferme: Taction de leurs muscles pent, en les mettant dans I'eau , etre renouvelee apres cinq et mcmc six an- necs de suspension. L'autenr donne de nouvcaux details sur la reproduction deces vers, qu'il regarJe comme hermaphrodites ct ovipares , et sur Is mode de Icur introduction dans Fintericur du ble. D'aprcs lui , les aufs pcnetrcnt dans les jeunes plantes de froment par les canaux de la sevc, cl cirtldfiil avec die jusqV- dar.s les ovairrs; 1,-s 502 Melanges. germcs (\eYUre.io fcetiJa y p^irviennent dc la mtmc mrinierc, 11 s'cst assure dc ccs deux f;iits par I'exporicncc, en i?ioculant. Ics uns et les autrcs sur des grains de ble sains, ct en les faisaiit germer. Ce memoire est accompagne de deux planclies blen executces, qui representent les formes generales tres-amplifices du Vibrio tritici dans differens ages et divers etals de contraction , ainsi que la place que ces vers occupent dans les grains attaques ou ils for- ment toujours depetites masses distiuctement separees de la sub- stance noire de VUredo foetida. F. de Roissy. MELANGES. 370. Une collection dc mineraux et de coquillages des plus precienses vient d'etre transportee de Cadix a New-York a bord dunavire Canton, par M. Wyer. Cette collection est la plus belle que I'on ait importee dans le pays. 37 I. Les sciences naturelles ont perdu dans Ic courant de I'an- uee derniere deux savans danois d'une grande reputation, sur Icsquels on trouve des details dans le 6*^. cahier du Journtd d'histoire nalurelle de MM. Oersted, Rorneman et Rcinhnrdt ^ Copenhague, x823. Nous croyons devoir en donner un extrait. i". Otto Fabricius naquit le 6 mars 17/14? a Rudkioubing dans File de Langeland(une de celles du Danemarck, dans la Balli- que), oil son pere etalt pasteur. Pendant son sejour a I'universite de Copenhague; la lecture des ouvrages de Hans Egede sur Ic Greenland , fit naitre en lui le desir d'aller precher I'Evaugile dans Ic meme pays. II fut ordonnc en 1768 et nomnie niission- naire pour la colonic danoise de Frcderihshaab on il passa 5 a G ans, vivant souventdans les cubanes des Groenlandais, Icsaccom- pagnant nieme a la chasse des plioques , et ne negligcanl aucunc occasion d'acquerir une connaissance parfaite de leur languc, ct d'observer les produits du pays. L'etude le dcdommageait de toutes les privations attachees a ce genre de vie. Sans aucune in- struction preliminaire , sans autre livre d'histoire naturelle que le Systcma naturce , il devint naturaliste par ses propres efforts et par la correspondance du cclcbre Otto Frederic Muller, qui lui donna quilques avis. Revenu a Copenhague en 1773 , il fut iionime succcssivcmenta diffcrenlcs cures, lanl enNorwege qu'en Daneniarck. II a occupc, depuis 1789 jusqu'a sa niort, cellc de Melanges. 3o3 Christianshavn , a laquelle le roi attaclia pour lui Ic tifrn et In rang d't'veque. 11 mouriit a rae;e de 79 ans, le 20 avril 1822 ; il avait ete marie deux fois, et avail clu pere de 16 enfans. Son principal ouvrage d'histoire naturelle, et celui qui I'a fait parti- culiereraent connaitre des etrangers , est celui qu'il publia a Co- penhague en 1780, sous le litre de Fauna Groenlandica. 2°. C'est a Bested, paroisse du bailliage d'Aabenraae,dont son pere ctait pasteur, que naquit, le 5 avril 1759, EricNissen \i- BORG. L'instruction qu'il reeut de son pere le mit en etat d'entrer, en 1777, a I'universitc de Copenliague, oii il suivit d'abord les cours de theologie , et etudia particulierement les langues orlen- tales; mais il ne tarda pas a changer de direction , el a se livrer tout entier aux sciences physiques et niathcmatiqnes. Des I'annee 1783, il remporta un grand prix au jugement de la Societe royale des sciences de Copenliague, pour une dissertation inlitu- lee Tentamen eudiornetrice perfectioris , qui fut publiee I'annee suivante. II etalt alors demonstrateur au jardin de botanique et a I'ecole veterinaire oii Ab'dgaard , qui apprecialt son applica- tion et ses talens, I'avait fait placer. En 1787 , deux aulres deses ouvragesfurent couronnes par laSociete royale; I'un sur I'orge, I'autre sur les plantes mentionnees dans les lois danoises comma propres a lier et contenirles sables mouvans. II vojagea pendant trois ans dans une grande partie de I'Eui-ope, notamment en France et en Anglelerre : a son relour, il fut nomme profcsseur a I'ecole veterinaire de sa patrie, et peu apres inspecteur des tra- vaux ayant pour objet les sables mouvans dont il s'etait occupe. On lui dut a ce sujet une ordonnance royale qui a produit de fort bons effets. En 179/1, il remporta un prix a la Sociele d'a- griculture de Copenliague , sur les differenles especcs de peu- pliers et de sanies. Deux ans apres , le roi de Danemark Ten- voya en Moldavia et en Pologne pour des achats de chevaux. II succcda, en i8or, a Abilgaard, dans la place de directeur de Tecole veterinaire, et recut successivemenl I'ordre de Danne- brog, le litre de conseiller de juslice, el enfin, en i8i5, celui de conseiller d'etat effeclif. II etait membre ou correspondant de plus de 20 Societes savantes , et notamment de I'lnslitut et de la Societe royale etcentrale d'agriculture de Fiance, Sociele qui avait couronne en 1806 une dissertation ticonomique de Viborg, sur le pore, et les soins a donner a eel animal. II succomba, le 25 septembre 1822, a des altaques repetees d'apoplexic. La 3o f Melanges. plupart (les ouvraj^es de cet auteur roulcnt sur I'art veterina're et sur riiistoire naturelle econoinique. Panni ceux qui se rappor- tent a I'histoire naturelle proprement dile, on peut citer uii Manuel de cette science , en allemand, 1802 ; des RecJierchcs sur les chevaux qui naissent blancs , et sur les causes des particulari- tes qui les caractr/iscnt , i8o3; Hisloire de I'oiivroge intitule rior.i daiiica, 1806; Connaissancede t exterieur da cheval , 1821- Ces trois deriiiers ouvrages sont en danois. C. M. 372. Le 9 juillet, la Socicte d'/iistoire naturelle de Berlin a celebre le 60*^. anniveisaire de sa fondation, sous la presidence de M. Bode, qui reste seul de tous les fondateurs j a lui seul aussi appartenait I'honneur de faire rhistoire de la Societe, et il s'est acqalltc de cette lache a la satisfaction de tous les assi^tans. ( Rev. Encyclop., novembre 1823 , p. 428.) 373, Le Congres de Colombie a adopte un decret pour I'eta- bllssement d'un Museum et d'une ecoie des mines , en \oici le preambule : a Ayant pris en consideration le traile conclu a Paris , dans Ic mois de mai 1822, entre M. Francisco-Antonio Zea, ancien ministre plenipotentiaire de la Colombie , specialement autorise par le gouvernement pour cet objet , et MM. Rivcro , Boassin- gault , Roullin , Bourdon et Goudct ; prenant de plus en con- sideration que les sciences naturelies sont rcstees inconnucs jus- qu'a ce jour dans ces riches regions; conse(|uence necessaire du systeme corrupteur de Tancien gouvernement; que les progres de I'agriculture, des arts et du commerce , qui sont les sources productlves des richesses du peuple , exigent absolumcnt que ces sciences soient repandues ; que I'occasion favorable est main- tenant arrivee d'accorder et de rcpandre la connaissance drsdites sciences; afin que les melaux ])recieux et bcaucoup d'autrcs choses du regne mineral, rcnfcrmes dans nos vallces et dans nos montagnes , ne soient ])lus caches dans les entrailles de la terre; le Senat et la Chambre des rej)rcsentans, assembles en congres, decrctent. » (Suivent les dispositions parlituliercs du d(5cret.) Le memo congres a ralifie un traite conrlu par M. Zea , pour Tetablissement d'une lilliographie a HSo^oU. [Constitutionn<-U]\i 2 1 fcvrier 182/4.) IMPRIMKRIK nr. I"A1^', IM.ACK l)K T;(^.I)K0\. BULLETIN DES SCIENCES NATURELLES ET DE GEOLOGIE. GEOLOGIE. 374' Lettres sua les Revolutions du Globe; par M. Alex. B. In- 12 de xij et 872 p. de texte, av. i pi. au trait. Prix, 3 fr. Paris; 1824 5 Bossange freres. L'auteor anonyme de cet ouvrage est, dit-on, un jenne ama- teur; il parait s'etre propose de rassembler, dans im cadre res- serre, et sous une forme agroable, I'ensemble des connaissances geologiques les plus generales, repandues chez les savans, ou consacrees par I'impression , et qui resultent de I'etal actuel de la science, de maniere a rendre ces connaissances plus commu- nes en les raettant a la portee des gens du monde. Ces lettres sont adressees a une dame : le style en est facile clair et correct; elles offrent une lecture attacliante; le ton en est modoste ct d'un horame de bonne corapagnie. Un format commode, de beau papier, une impression soignee, montrcnt que M. B. n'a rien neglige pour que son livre soil un cadeau ele- gant et flatteur pour la femme a laquelle il I'adresse. M. B. a puise aux meilleures sources ; c'est d'abord dans les ouvrages de MM. Brongniart et Cuvier, aux cours de MM. Cor- dier et Geoffroy de Saint-Hilaire, et enfiu dans les conversations de quelques savans, car on trouve dans son ouvrage des vucs scientifiques, qui, sans etre imprimees, sont connues de tons Irs gcologues de la capitale. Dans la 1"". letlre, M. B. expose rapidement Irs principaux sysfemes proposes sur la theorle dc la terre, depuis Ic commen- cement du 17*^. siecle jusqu'a nos jours. Dans la 1^. , il presente les mesures et les divisions du splie- roide terrestre, et traite de sa masjc interne; il admet qii'elle est formec de matiere metallique tenue en fusion par V action de B. Tome I. 2y 5o6 Geoio^ik. 1(1 r/in/eur, et expose somiiiairement les faits qui appuient ceUe liypollieso de liiilloii, que nous avons riiveilK'-e Ics |)reiiucis,eu y raltacliant les faits que nous avons rccueillis sur les chanjj;eiiieii^ profressiCs de la vie sur le globe et I'abaissement de la tempe- rature a sa surface. Buffon avail pousse les consequences de ce refroidisscmenl fort loin ;inais aujourd'iiui Ton sail que I'epaisseur de la croute terrestre, et sa densite , peuvent faire regarder la de- perdition actuelle du calorique interne comnie etant inappre- ciable, nieme pendant une longue suite de siecles. La 3". Icltre a rapport aux tremblemcns de tene : I'auteur lie ce plienomene a celui des volcans , qui font le sujet dcs 4''. et T)". letlres. II les considere, avec Buffon et autres, couime etant le; soupiraux du foyer central el cominun. [,a G". traitc de Vccorce ininende du globe :^l. B. pense qu'elle csl composee de plusicurs mUlicrs de couches, formees I'une apres laulre. 11 y ctablit que la luer a sejoarne sur nos continens. Les n". ct 8**. lettres out pour objet le sol de transport et de sediment. Apres avoir avoir signale rexistence des divers fosslles niarins sur la surface du globe, el ctabli, d'aprcs MM. Cuvier el Brongni:irt, etc. , les alternals qu'on observe dans les formations lerliaires; il en tire des consequences qui paraitront sans doute un peu hasardees aujourd'hui. Ainsi M. B. avance (pie cliacunc de ces couches prouve que la iner avait laisse son ancien lit nssez long-temps a sec pour permcttre le developpement des difft rentes races d\inimaux , quune uouvclle revolution venait subitement di-lrulre apres un laps de temps plus ou mains considerable. Cet ecrivain cite en lemoi-nage relepliant conserve dans les glaces, cl observe par Adams vers rembouchure de la Lena , fait qui ne prouve rien autre chose que Fancicnne existence, dans les par- lies seplentrionales de I'Asie, d'un animal, dont I'espece est j.ro- bablement perdue, et dont un individu s'est conserve dans la giace, comme cela pourrait arriver de nos jours a un ours blanc ; mais il s'en faut assurement qu'ou puisse admeltre celle succes- sion de deplacemens du lit des mers, et cest du moins encore luie opinion bypothilique. Aurestc,M. B. pcuse que la temperature dcs pays seplcutrio naux. n'cla't pasalor,, nussi froide (pie de nos jours; ainsi il admet un refroidissement. Iladnicl aussi I'opinion deciuelqucs g»:'ologucs sur le redressemeul des conches du sol prhnil.f , pour former les clialnes do montagues: mais avaut le dOp«)l dcs terrains sccoa- Geologie. Soy dnires , centre celle de M. Brongniart , qui pcnse, a ce que nous froyons, que ce redressement s'esl opere a])res cc depot. M. B. expose sommairement duns la S*'. Icttre la geolo|];ie tlu bassin de la Seine, d'apres MM. Cuvier et Brongniart. Les Icttres lo a i4 sont consacrees aux animaux fossiles; c'est an apercu de I'ouvrage de M. Cuvier, et de celui de M. Buckland. Dans la i5*. lettre, M. B. s'occupe de la masse des eaux. II croit qu'elle nediminueni n'augmente, et qu'elle ne s'avance pro- gressivement vers aucun point; mais il adniet des changemcns de niveau considerables sur la surface des continens. Ceux-ci , constates par des faits que M. B. rapporte, et par beaucoup d'aiitres encore, servent a expliquer beaucoup de phenome- nes geologiqties locaux, et dans leur ensemble, et par ce qui arrive de nos jours , les changemens plus considerables qui ont eu lieu jadis. La lettre qui nous occupe est une des plus impor- tanles, et offre, par lambeaux, le systeme que depuis six ans nous cherclions a faire prevaloir, jnais d'une manlere pcu complete, et Inexacte sous quelque rapport; par exemple M. B. , en resu- niant tres-bien les faits relatifs aux atterrissemens des fleuves, a rexluiussernent , et meme au comblement des lits des lacs, ad- met que les matleres charriees par les fleuves dans la raer , pou- ralent etre suffisantes pour elcver son fond de 5 metres par sic- cle. Des lors il serait clair que, contre ce qu'il avance plus liaut, la masse des eaux diuiinue , sans qnoi les mers gagneralent sur les terres; I'opinion de la diminution progressive et continue des eaux est une des opinions que nous avons reproduites , et que nous regardons, avec I'abaissemcnt dela temperature, commc les plus importantes bases de I'liistoire du globe , et pour eelles des terrains tertlaires en partlculler, les differences de niveau des rclalssees de la mer et des lacs d'eau douce repandus sur la sur- face du globe. M. B. nous parait etre sorti, pour les terrains de sedimens, des voles ordinaires, et avoir profile avec fruit de I'ouvrage de M. d'A^ubuisson , et des idees que les observations nouvelles ont fait naitre. La lettre i6^. et derniere concerne ralmospliere , les gla- ciers , etc. Des notes, au nombre de liuit, terminent ce petit volume. La i"'. est relative a la tlieorie de Buffon; les suivantes donncnt la description des Iremblemens de terre , et des eruptions volcani- ()2 pag. in-/,". Varsovic; i8i5. M. Freieslebcn n'a connu que le premier thapitre de cet Guvrage polonais , chapitre que l'auleur avail In Ic i3 decembre i8o5 a la Soc. ues amis des sciences de Varsovic, cl qu'il avail fait Geologie. 3 09 injprimer hi iiieme aniicc. Outre ce cliapitie, qui tialte des plaiiies de la Pologne, de la chaine dcs Lysogory (Mont-Chauve. KaLlen - berg), et d'une partie de Bieskid et de Bielaw, I'auteur en donne jci onze autrrs. 11 decrit dans Ics cliap. 2, 3, 4 et 5 difforentes par- ties des Karpales. Dans les 5 cliapilres suivans, il traite successi- vement desdiflerentcs formations, depuis les terrains priniitifsjus- fju'aux terrains d'alluvion, en lesrapportant a leurs epoquesres- pectives. Enfin le 1 1*^. chap, est une lecnpitulation de tout Tou- vrage. Au chap. 7 sc rapporte un tableau en 3 i'cuilles des mines de Pologne et des usines pour les produits du regne mineral, a Texception des salines. Cellcs-ci sont enumerees separementsur -2 auties feuilles relatives au chap. 8; une 3^. feuille , dependante du meme chap. , indique les sources sulfureuses , les mines de houille, les cx])loitations dusoufre, dc pctrole et autres bitumes; on y trouve cites t.us>i trois lieux du cercle de Flock , ou I'ou ex- trait du succin. L'ouvrage est accorapagnu d'une carte gcologitpie de la Pologne en 4 feuilles ( tres-mediocrement exOcutec), d une coupe mineralogique dcs terrains de tons les pays compris entre la mer et les Tatras , et d'une vue de cette chaine de montagnes. L'auteur ayant parle dans son chap. i*^*^. de quelqucs - uns des fos- siles des plaincs de Pologne , nolamment d'une tetc dc rhinoceros et de differens os d'aniinaux inconnus, il a joint a la description qu'il en donne, pag. 56 et Sy , trois planches ou ces objets sont ligurcs. A la tete du volume , M. Staszic a place I'explication , en francais et en allemand, des termes polonais, relatifs a la mine- ralogic et a la chimicj dont il s'est servi dans ses descriptions. Nons devons dire aussi (ju'il n'a pas neglige de parler quelquefois des ])lai)tes qu'il a observees. (Voyez notammcnl Ic chap. 11, p. 78, le chap. 5, p. 170 a i85. ) II donne encore, dans cc dernier chapilre , quehjues observations du barometre et du theimometre, faitcs par lui au mois d'aout i8o5. C. M. 377. EsSAl U'UNK REVUE GENERALE DE LA CONSTITUTION PHYSI- QUE nE i.A BoHEME,par Laurent Albert Dlasr, professeur de litteraturc a Prague, i*^"". vol. , consacre a la geognosic de la Boheme. Prague; i8a2. Cet Guvrage commence par une longue introduction , divisce en 10 chapitres. L'auteur y passe successivement en revue les proprieles les plus rcmarquables du feu, de la lumicre, de I'e- li-clricilc, du magnctisme , dc Icau, de I'air et des "gaz. 11 5io Geologic. '' parle ensuile dcs meteores dn i^Iobe terreslre considcre ooiiime plaiiett;, des corps naturels , et de leur classification. Le premier chapitrc dc son ouvrage est consacro a Ja gcogra - })liie g<5neraie de la Boheme; dans ui< second, 11 s'occupc de I'orograpliie , et decrit successivement I'Erzgebirge, Ics Siidetes, les iiiontagnes deGlatz et de la Moravie, la Foret boheiniennc , le Fichtelgebirge et le Mitlelgebirge. Une table et une carle des hauteurs lerniinent cet article. Dans le siiivanl, il traite de I'arognosie ou geognosie de la Boheme, et parle successivement ties roches jiriniitives et sccondaires; dcs alluvions et des roches volcaniqucs et pseudo-volcaniques. Dans un article a part, il considere la geologic de la Boheme et les differenles theories. II en vient eiisuite a I'liydrographie^ il s'occupe de celle de I'Eibe, de la Moldau, de I'Eger, des tor- rens et des ruisseaux , des lacs, des etangs, et des marais. Le dernier chapitre de cet important ouvrage est consacre au climat de la Boheme et a la meteorologie en general. A la tete de ce volume se trouve un catalogue de tous les ouvrages d'his- toire naturellc dans lesquels I'auteur a puise , et il promet de donner, dans des volumes suivans, une idee generale des autres j'cgnes ae la nature. A. B. 378. Observations sur i.es opinions de 1M. Beudant, concernant les roches cristallines du gres rouge, conteuues dans le 3^ vol. de son voyage en Hongrie , depuis la page 194 a 206 ; par Ami Bode. [Journ. pkil. d' EcUmbourg.; Janvier 1824 , p. 67. ) Ce memoire commence par rappeler que roriglne ignee de ces roches a etc dtiduite non-seuicment de leur structure et de leur composition minoralogique , iiiais encore de leur giseinent , ce que M. Beudant ne reconnait pas. L'auteur passe ensuite en re- vue les obj(^ctions de M. Beudanl conlre I'origine ignce de ces roches cristallines; il parle d'abord des retinites sccondaires qu'll montre ca et la etre poreuses ou avoir la structure des per- lites. I,cs differences de ces roches et des tracliytcs vitreux de- pendent de leurs ages differens. Pour les porphyres sccondaires, I'auteur montre qu'ils ont souvent leurs scories; que les por- phyres dans le gneiss ne sont que des filons ; que les passages des, porphyrcs aux gres sont dc fausses apparences, faits contestesou mcconnus par M. Beudant. Pour les roches 'ra])j)eennes, I'auteur donnc des cvcuiplcs de roches aniygdaloidcs foruianl la parlic J Ge'uloi^ie. 5 1 i iiifetieure ou siijjt'fieiire de masses Irappeennes sefonllaires , et il contlut a I'origine ignee de toutes ees roclies, qu'il clierclic ensuite a proiiver entierement , inalgre le defi de M. Beudant, ])»!• leur giseiiient. D'abord ii montre par des exemples que les retinites sont en amas ou couches courtes , et meme en lllons , fail que M. Beudant n'admet pas. Puis il passe aux alternals de roclies basaltiques et d'ayrcgals basaltiques avec les depots ne])tuniens du gros honiller ou rouge. II distingue les veritables couches des filons qui prennent ca et la I'apparence de couche , les couches d'agregats des masses ou des filons trapj)ecns, etc. Enlin , il compare le gisement des porphyres a celui des trachi- tes, et termine son memoire en appliquant a ses idees ignees Ics jiarolesmemes quiformentla conclusion de M. Beudant. I,. 379. Observations poor avancer ia connaissance des rapports cEOGNosTiQUES DU NORD DE l'Allemaoe ; par Frederic Hoffmann , i*^"^. vol. , qui contient une description gcognosti- que du duclie de Magdcbourg , de la ])rincipaute de Ilalber- stadt ct des pays environnans; in-8° , avec une jolie carte gOo- logique et des coupes ; Berlin et Posen ; 1823. L'auteur commence par donner les limiles de la partie de- crite ; il indique les elevations du sol , les principales vallees ef, les points principaux oil les alluvions permettent d'apercevoir les terrains plus anciens. 11 donne ensuite ce qu'il appelle les principcs de sa classification ; et il n'y auralt , suivant lui , quo trois formations : celle de feldspath , indiquee par le signc + j celle du quartz, indiquee par o; ct celle du mica , indiquee par — ; celte derniere se diviserail dans le groupe des schistes argileux et des grcs, et dans celui des calcaires. Apres cet article, d'une ])hilosopliie allemande au-dessus de notre faible intelligence , l'auteur jjaile de la direction et du parallelisme des couches; la direction est en general du ]N. O. au S. E. ; elle n'en devie le- gerement que dans la partie N. E. L'inclinaison des couc hes est du cole du Harli^, au N. IN. E. ; ct du cote de Magdebourg au S. S. O. II fait remarquer des chaines dont les couches inclinent loutes forteinent vers le meme point. Le troisienic chapitre est consacre a la description des differeulcs formations. La grauwacko el le schisfe argileux sc Irouvent s basaltcs. II avail public jadis scs dccouvertes ; datiA cctte dernicre et interessaiite brochui'e, il y ajoute dti iiou- veaux fails , et fail suivre au lecteur Ics differeutes apjiarences que les carrieres de basnlte et de gres ont offertes adiverses opo- ques; il donne aussi des details sur les formations d'une partie de la cliaine du Rlioiigebirge ; de plus , ce petit ei rit sert de cora- iiientaire j)Our une belle carte gcognostiquc enluniinee de tout le grand duclie de Weimar ; mais on ne peut se la procurer au prix de 2 ecus de Prusse, qu'en ecrivant aulibraire d'Eisenacli. Enfin on y trouve les hauteurs de beaucoup de lieux au- dcssus de la mer Germanique , d'oii il resulte que le basalte at- teint dans cette contree 2,600 a 2,700 pieds , le muschelkalk de 2,000 a 2,200, et le gres bigarre de 1,200 a i,/|Oo. La puis- sance du rausclielkalk y est de 38o pieds , et celle du gres bigarre de 420 pieds. A. B. 38 1. Carte geologique (Gebirgskarle) des pays entre le Rhip* ET LA Meuse; par J.Steininger, membredeplusieurssocietes savantes. Mayence ; 1822. Cette interessante carte comprend 400 myrianietres carres de pays, et est accompagnte d'une brochure. L'auteur y donne d'a- bord una idee de la chaine scliisteuse des bords du Rhin, il donne les hauteurs de beaucoup de points , il decril la vegeta- tion en general, et enumereles varicles de schisle, de grauwacke (de rEiffel), deschiste calcaireetde calcaire qui coinposcnt cette contree. Un 2*^. chapitre est consacre aux roches houilleuscs du ])ays de Saarbruck el du I'alalinat; il y parle des trapps el des porphyres. Dans un Iroisieme chapitre l'auteur aborde les volcans des bords du Rhin; il s'etend surtout sur ceux de la rive drolte. Les terrains de calcaire et de gres secondaire plus recens, sont traites dans le chapitre suivant; il y paile du gres bigarre, et de son gypse, qui abonde a I'ouestdu Palatinat du Rhin; il decrit le (juadcrsandstcin du Luxembourg, le lias et le calcaire jurassique. II cherche, par erreur , a rapprochcr quelques couches jiiras- siques a nummulilcs du calcaire grossier tertiaire, etc. 11 traite cnsuite des terrains terliaires de la valljc du Rhin, el surtout du calcaire grossier a cociuilles d'eau douce qu'il appelle calcaire fluviatile, Dans un appendice il cherche a monUer par des exeniples, que, quoiqu'il admellc que le foyer des volcans de TEifcl soil situe sous les roches primitives, neaninoins les laves Geologic. 5i5 dc ces montagnes nc sont que dcs allcratii)iis des couches su- peiieures du sol. A. B. 38'i. ExTRAlT DE L\ PARTIE GEOLOCIIQUE DE LA STATISTIQUE DIJ DEPARTEMENT DES BoucHEs-Du-PiHONE ; par M. le comtc dc ViLLENEuvE. 1*^'^. vol. in-4., avcc dcs pi. et des coupes. 3Iar- seiile; i8'2i. ( Public en iSaS. ) Dans la description de la conrij,'uration de la surface du de- partement, I'auteur donne aussi uiie idee generale de la compo- sition geoiogique et mineralogique des differentes cliaines de montagiics ou de collines de cette parlie de la Fiance. Mnis ces donnees , fort interessanles , ne sont ricn en comparaison de la quantite de faits contenus dans I'article Rliueralogie et Geolo- gic de ce bel ouvrage. Cc diipartement nest pas fort riche en niineraux, car Ton n'y trouve guere que de la cliaux carbonatce et sulfatee , du gypse et de Tanhydrite, de la baryte sulfatee, quelques especes de quartz, du soufre natif , du plomb sulfure , du fer sulfure et hydrate en grains ou terreux. ABeaulieu, les rochesbasaltiques y renfernient, oulre les mineraux ordinaires del'idocrase, du grenat, du mica , etc. L'auteur enuniere toutes les ■varietes et les formes quepreseu- tent ces mineraux, et expose la nature ordinaire des galets, puis il passe aux fossiles , qu'il divise dans les classes suivantes : fossiles des couches anciennesjurassiques (Hyppurites, Radiolitcs, Baculi- tes, dcs Zoophytes); fossiles des couches recentesdu calcaire juras- sique (Ammonites, Planulites, Ellipsolites, Ampulhdres , Terebra- tules, Turritelles , Buccins ,des Polyplcrs); fossiles d'eau douce du terrain de lignite (UniOjAnodonte, Cyclade,Planorbe etPotamide). Fossiles du calcaire grassier coquiller, qui se sous-divisent : 1°. en fossiles du calcaire coquiller ( Clypeastre, Spatangue, Ba- lane, Polypiers, Mactre, Arclie, Plica tule, Ciryphee, Huitre, C«/-- diuin , Troc.hus ), 2". en fossiles du calcaire schi:;teiix ( Huitre , Arche, Cardium et Peigne); 3°. en fossiles de la breche coquillere (Dcntale , Vis, Modiole, Bucarde, Venus, Solcn, Telllne , Cal- lyplree, CycIolithe,Alcyon,Ceritlie),et fossiles du calcaire crayeux (Cidaris, Madrepores, Huitre, Peigne, Belemnite). Fossiles du ter- rain terliaire, sous-divises en fossiles d'eau douce,osseinens fossiles, plantes fossiles et fossiles marius , fossiles du terrain de transport ou du tuf calcaire , fossiles dcs tourbicres, et fossiles du sol niou- vant. L'auteur indique dcslocalitcs de lous ces fossiles, ctconclut SiC) Geologic. de ces l';iits que Ics coijulllages de son calcaiic alpiii cl jur;tssif]iie iiiferieurs sontsans analogues, que eeux du oalcairo jurassiqucsu - perleurontdes analogues exotiques ou non tout-a-f'ait identiquesj que les analogues des fossiles du calcaire coquiller csisteut dans nos mers, et que le terrain d'eau douce est accorapagne de co- quilles lluviatiles et terrestres et de plantes exotiques. line liste mctliodique des mineraux , des fossiles , et de quclcjues-unes de leurs especes termine cet article. Le chapitre de la geologia com- mence par des remarques sur le groupe des montagnes de por- phyre et de gres rouge de I'Estrelle, et sur le systenie littoral de gres, de micaschiste, de scliiste argileux, de grauwacKe et de pou- dingues anciens.L'auteur passe ensuite aux terrains secoudaires, qui torment la majeure partie du departement; il y distingue un depot de calcaire compacte, un autre de gres et un calcaire lio- rizontal. Le calcaire compacte comprend, i". un calcaire alpin compacte a cassure esquilleuse ou grenue sans coquillcs , et re- posant sur des gres rouges ou des grauwackes ; 2". des amas d'anbydrite; 3°. le calcaire jurassique; 4"- un calcaire clilorite ; 5". un calcaire argileux fissile; 6". un calcaire oolilliique; 7°. un calcaire argileux grumeleux ; 8°. un calcaire blanc quartzeux ; 9°. un calcaire sableux. A I'exception du calcaire chlorite , la plupart de ces calcaires, depuis le n". 3, paraissent Lien etre ju- rassiques, mais la classification des depots suivans nous parait bicn douteuse. Le depot de gres comprend, 1°. un calcaire siliceux ; 2". un gres bigarre ; 3". une argile scliisteuse ; 4°- "^ calcaire houiller; 5'\ des gres ocrcux el bolaires. D'apres Ics descriptions de I'autcur, il devient extremement probable quune grandc partie de ce dernier depot appartient a i'argilc plastique , ou a la premiere formation arenacee tertiaire. L'auteur distingue en- suite une formation crayeuse, dans laquelle il fait remarqucr des couches de calcaire compacte coquiller ou horizontal , des amas de fer hydrate, du gypse crayeux, et differens calcaires qu'il appelle calcaire grossier , calcaire crayeux et craie. D'apres les details fort iiitercssans de l'auteur, ct les observations de geo- logues connus , on pent clever de tres-grands doutcs sur I'exis- tcnce de la craic dans le departement des Bouches-du-RIi6ne, el on pourrait raeme se hasarder de rapporter toute ccttc soi- disaut formation crayeuse , et le calcaire ciilorite, au calcaire grossier, ou au premier calcaire coiiuillcr marin des terrains ler tiaires. Ge'ologie. 5 1 7 Dnns Ic trrrnin tcrtiaiie rniitcur distingue, 1°. la formation marneiise d'cau douce qui parailralt n'poiidre an depot niarno- gypseux de St.-Oticn ct de Monlniartro. Ellc se compose dc ma?-- ne, de calcaire marneux , de gypsc, de scliistes marnenx, dc calcaire siliceux et de breche calcaire; i". le gres terliaire, qui scmblcrait etre, en grande partie du moins , la seconde forma- tion arenacee tertiaire ou les sables superieurs de Montmartre. li'auteur y distingue Ic pondingue de la Durance, les gres sili- ceux alternant avcc des argiies et des sables, un gres calcaire compacte, un autre gres calcaire crayeux et un gres limoneux en safre; des coquillcs marines y abondent. Le terrain de transport comprend des sables, des argiies, des tourbieres, ics poudingues de la Ciotat, de I'Huveaune et du bassin de Marseille, les tufs calcaircs de la Durance, de I'lluveaune et de Mai'seilic, et diffe- rentcs terres vegetales. Le terrain volcanique de Eeaulieu forme une ile au milieu dos depots secondaires et tertiAlres ; les roclies qui coniposent ce groupe sent le basalte, la wacke, des laves ba- saltiques, porpliyroidcs ou scoriacecs, des dolerites granitoides, poreuses , en boule ou fort decomposees , des amygdaloides , des brecbes volcaniques a pate calcaire , a pate argiloide, des tufs ba- salliques et des peperinos. Les marnes d'cau douce alternent evi- demment avec ces agglomerats, et tous les autres dejiois decrits dcpuis le calcaire jurassiquc sablenx environnent ces collines. L'au- teur presente ensuite une recapitulation des faits precedcns, ct s'efforce d'expliqucr les pbenomcnes observes ; ainsi il a recours a des irruptions de la mer bors de son lit pour expliquer , i ''. le de- pot du calcaire grossier tertiaire c{ui s'elevejusqu'a 800 metres de bautcur au-dessus de la Mediterranee et qui repose sur le terrain de lignites a coquilles lacuslres; 2". le second depot arenace et cal- caire tertiaire qui se trouve encore a 400 metres au-dessus de la Mediterranee ct qui git sur le depot d'eau douce de Montmartre. II taclie de rattacber ces pbcnomenes extraordinaircs aux debacles de la mer Noire dans la mer Mediterranee, de cette derniere dans rOci'an Allaiiliqiic el de la mer Rouge dansl'Ocean Indicn.llmon- tre longiicment les ciiangemens qu'ont cprouvcs les lits de la Du- raTice et du Rlionc, et la diminution graduellc du noiiibre des lacs et des ctaiigs du departement. Un tableau metliodique des roclies termine ce cbapitre. Dans le suivant, sur les exploitations, legeolo- gue trouve encore dans cet utile ouvrage des donnees fort intercs- santes; le terrain tertiaire a lignite exploite s'y trouve circonscrit; 5i8 Ge'ofogic. la direction, rinrlinaison dcs com-lios et les failles y sont rnention- nees, et les I'oches qui le {omposent sont Ic calcaire maiiicnx com- pacte a coquilles d'eau douce surtout a Cyclades , I'argiLeschisteu- se, le schiste marneux ct marno-bitiimineux, differens pfres et de ia liouille seche ou du jayet. L'^nuiiu-ration de toutes les couclies percees pour I'exploitaiion , y est jointe. Le gypse est exploite a ciel ouvert ou par des galerles; la premiere exploitation a sur- tout lieu sur le gypse de Roqucvaire , de Marseille , d'Auriol et de I'Huveaune , tandis que le second mode est employe pour le gypse des environs d'Aix, L'enumcration de touter, les couches niarneuscs et gypseuscs d'eau douce qu'on a ainsi reconnuesyac- conipagne cet article. Enfin I'auteur parle des principales carrie- res de calcaire jurasslque, de calcaire grossicr, de gres coquilier tertiaire, de tuf calcaire et d'argile. Ijne carte geograpliique, des coupesgeologiques accompagncnt cet ouvrage important, qui offre lous les maleriaux necessaircs pour une carte geologique detaillee ur le cote nord, jusqu'a 1600 metres, et sur le cote sud , jusqu'a 1700 metres. Enlin I'auteur doime une table des 2o5 observations baro- metriqucs qu'il a iaiies, et discute dilfcrens points de la mclhode de calculer les hauteurs. La supposition de cavernes sous les Pyrenees lui semble resulter de la position des couches , et Tauleur croit faussement expliquer ainsi la hauteur toujours trop grandc qu'atteint dans cette chaine le mercure du baro- melre. En retournant dans son pays, il a fait, entre Marseille et, Geneve, 41 observations barometriques, et a trouve que le lac Lenian etait a 872, i5 metres sur la Mediterranee, et non pas a ^74, 7 metres , comme le croit M. Pictet. La parlie geologique de cet ouvrage etant la plus falbie et n'ol- frant riea tie nouveau, nous n'eu rendrons pas compte. A. 1'. '^84. Notice sur quelquf.s produits nattjrels des landes be LA GiRONDE, par M. .TouANNET. [Rccuciljcadcmiqnc clc Bor- deaux , avwice 1822.) Comme on desirait defricher petit a petit les landes etendues tcs couleurs efc textures. La structure dugres est lantot grenue, tanlot lamellcuse, et, dans ce dernier cas , il y a des petits lits d'anthracite. Le mi- caschiste cesse au village de S.-Stefano , et le gres jaune schis- teux s'eleve sur le calcaire jusqu'a Sapada. Un gres se trouve a Forni Avoltri , dans le district de Rigolato (Frioul. ) II tire en- suite quelquesfaits d'un ecrit geologique en 12 lettres, adresse en 1776, parl^estoii a M. lechevalier Strange; cet ecrit est inedit et traite du Frioul. Dans le district de Rigolato et dans la commune de Cornelians, Festori paraitroit indiquer du micaschiste con- vert de gres. Les montagnes entre Comelians et Tolmezzo lui ont semble un depot secondaire cache sous un gres jaunatre ou rougeatre ou verdatre, qui pourrait etre le gres bigarre. En montant le niont Durone, le long du ruisseau Lupa , il observa <:e gres qu'il revit dans la vallee d'Incaroggio. De Tolmezzo, il visita, au village eleve de F'usca , les roches coquilleres et a iiunimulites de ces liautes montagnes ; les inferieurcs lui offri- rent un calcaii'e grisalre a veiues spathiques et a lils bitumineux ou felides. II paraitrait que toutes les roches fondamentales ob- servees par Festori d'Incaroggio a Cividale se rapportent au cal- caire jurassique, car il les compare a un calcaire du Veronals, et il y a remarquc dans les deux endroits les memes petrilica- tions. Enfln Festori decrit les coUines terliaires (jui traversent le district deCenedes depuis Asolanojusqu'a Gemona. M. CatuJloen deduit 1". que les roches inferieures du Carnia ou de la parlic septentrionale du I'rioul sont les memes que cclles qui ressortent sous le calcairealpin du payselevc du Bellunois ; 1!^ . que le cal- 524 Geologic. caire jurassique Icur succede dans plusieurs points; que, liors du pnys de Carnia, 11 n'y a que des formations an.ilogues a celles de Verone ou dc Trivigiaiio ou de la parlie ouost du Frioul. A.. B. 387. Observations et conjectures sur la formation et la NATURE DU soldeKentucky, par J. CoRREA DE Serra. [Tran- sactions de la societe philosophique amcricainc de Philadel- phicy 1^^ vol. , nom'elle serie , p. 174 et 818.) Una partle considex-able de la grande vallee, a I'ouest de la chaine des AUeglianys, est composee de couches liorizontales de calcaires, de roches argileuses et arenacees. Toute cette region est elevee, composee de collines escarpees a sommets etroits et a vallons reniplis d'alluvions. Des blocs dc granit, de porpliyre ct de poudingue se remarquent ca et la a la surface. Dans una partie du Kentucky les roches sont simplement calcaires et co- quilleres ( tercbratules ) , et recouvertes d'un depot marneux d'al- luvions de 3 a 16 pieds d'cpaisseur. La fertilite y est tres- grande; I'auleur croit que le sol n'est qu'un detritus de vege- taux, et il cite a I'appui de son opinion les amas abondans de bois et de vegetans enfonces qu'on rencontre a une cerlaine profondeur dans la partie atlantique des Etats-Unis. Dans la partie orientale de I'Angleterre il y a une foret sousmarine a 16 pieds de profondeur qu'on pent suivre pendant 100 milles, de I'embouchure du Humber a Petersborough. A. B. 388. Relation d'un voyage a travers l'ile de Terre- Neuve; par W. E. Cormacr dans une lettre au comte Bathurst avec une carte geograpliique el geologique. [Journ. Philos. d'Edimbourg.; janv. 182/1; p. i56.) Les premiers jours de scplembre 1822, I'auteur partit de Smiths-Sound a Random-Lsland, accompagne d'un Indieu Mic- mac, et 11 arriva au commencement de novembre au port de Saint- George. La quantltc de lacs ct de marais dc I'inti'rieur lui causcrent beaucoup d'embarras. II delaille les roches qu'il a ren- contrees sur sa route : il a trouve dabord du granite , du ])or- phyre, et puis des granites et des micaschisles. Ces roches ainsi que le schiste argileux, le quartz en roche et la sienite dominent dans le district du lac Melville. Dans le m^me district il y a dif- fercntes especes de gres secondaircs appartcnant au grcs rouge et houiller. Les roches primitives s'ctciulcnt juscpie vers le lac Gower, dans loquel un barrage de lochcrs le separe dc I'cau Geologic. 525 salce. De la a Richardson's Lake, le pays est enticremeut pri- mitlf; les seules traces de roclies secondaires sont des agates pros du lac Gower , du basalte pres du lac Emma et Jenette, cnfin de la houille et du fer pres du lac Stewart. La serpentine est suivie d'un grand district de granite, de gres et de quartz qui s'etend du lac Jameson jusqu'au port Saint- George. La serpentine forme plusieni's cretes dans le centre de I'ile , et y offre surtont de beaux mineraux dans la monlagne Jameson et sur le lac Serpentine. La cote occidentale est la plus riclie; il y a de bonne houille dans la bale Saint -George a huit milles de la cote, le long de la riviere South Farrasway- H y a des sources salees le long de la meme riviere a deux milles de la cote et plus au nord ainsi qu'a Port-a-Port. II y a une source sulfureuse sur le rivage a un mille nord de la riviere Barrasway. II y a du gypse et de I'ocre rouge entre cette ri- viere et celle de Second-River et la baie Flatbay. Un marbre gris se trouve dans la baie des lies; il n'y a point de bon sol dans I'interieur, des tourbieres y abondent; le meilleur sol est sur les rivages. La partie orientale de I'interieur renferme des hois bas et pittoresques traverses duN. auS. pardes collinos. La partieocci- dentale est montagncuse et sans bois,et il y a de plus grands lacs et de plus grandes rivieres. Les plus grands lacs sont celui de la baie des lies qui a 60 milles de long, et celui des Indiens rouges. La plus grande riviere est la riviere Exploit. On pourrait faci- Icment y faire des routes. Les Indiens se transport en t en canots , et ca et la il y a des endroits ou ils sont obliges de porter leurs canots. La flore de cette ile serait surtout interessante pour les arbrisseaux; les marais ont ele autrefois boises , des bouleaux et des coniftres ferment les forets, le pin y est rare. Le Carribou, espece de daim , abonde dans la ])artie occidentale ; en hiver ils se cachent dans les fortis et les Indiens s'en nourrissent. II y a des castors, surtout au nord de la baie du Desespoir et de la Fortune , et dans le voisinage de White-Bay. II n'y a point de rcnards , mais beaucoup d'autres animaux, de canards , d'oies, etc. Les Indiens Micmacs visitent lous les trois ans I'interieur ])our la chasse du castor, leurnombre n'excedc gucre ioo,et ils sont divises en trois bandes, I'une de la baie Saint-George, I'autre de la riviere Great Cotl-Bay, et une Iroisieme de la baie du Desespoir. Cette Iribu empeche ])ar jalousie tout commerce entre 5 26 Gcoloiiir. o les Anglais et Ics Iridicns rouges. Crenons qu'il a donne tons les materiaux qu'il a rassembles, a M. Ber^haus, officier de I'etat-major prussien, qui a deja public sur une grande cchelle plusieurs feuilles d'une carle geologique de TAllemagne; celles qui sont publiees comprennent quelques parlies du nord de rAUemagno. 3q6. La societe uovale dks sciences de Copenhague a pro- pose en 1823 un prix extraordinaire a I'auteur du meillcur me- moire sur lesmontagnes de transition en Norwege. II s'agit de de- terminer les lieux oixse trouvent ces roches, s'il y en a seulement dans le diocese d'AggerliuiLs, ainsi que le pretendent MM. de Buch et Hausmann , ou s'il y en a aussi dans d'autrcs parties du Geologic. Sag royaume; quels bancs de rodie, quels metaux et quels fossllcs, y sont renfermes; sur quelles roches primitives ellcs sont as- sises, etc. D. c. 397. Transactions or the geological Society of London. Transactions de la Societe geologique de Londres. A moitle prix.Publiees par M.Philips. Setrouvcnt cliez G.B. Sowerby. Malgre le grand interet accorde par le public aux sciences geologiques, et la Laute reputation dont jouissentles Transac- tions de la societe geologique de Londres tant en Angleterre, qu'ailleurs , le prix auquel les cinq i'"^^. volumes de cette collec- tion ont ete publics, a cause des grands frais de leurs gravures, et planches coloriees , a empecliu plusieurs amateurs de cette science de se procurer cet ouvrage : et c'est pourquoi I'editeur s'est determine a les offrir pour I'annee suivante a moitiu prix. Les planches ne sont pas inferieures a celles qui ont ete vendues. Prix ancien. Vol. r^ 1. 2. 12. 6. II 3. 16. 0. III 3. i3. 6. [V part. I 0. 18. 0. II 3. 3. 0. V part. I 3. 10. 0. II 3. 10. 0. Prix ; actuel. 1. I. 6. 3. I. 18. 0. I. 16. 9- 0. 9- 0. I. II. 6. I. 1 5. 0. I. i5. 0. T. 1. '21. 3. o. 1. 10. II. 9. 398. Extrait d'une lettre he M. de Fbeminville, lieutenant de vaisseau. ( Anriales des Scie/iccs Nat. torn. i*^*^. p. 93. 1824.) Quoiqu'occupeprincipalement de zoologie, M. de Freminville n'a pas neglige la geologic dans son voyage aux Canaries et aux Antilles. L'ile de Goree est basaltique et presente des laves fort poreuses dont les cavites sont rcmplies quelqucfois d'line terre argileuse ferrugineuse , ressemblant au mineral de fer argileux du Jura. Dcpuis I'entree de Gonzales de Cintra sur la cote de Barbaric jusqu'an cap Tagrin , a I'entree de la Sierra-Leone, tous les points eleves sont des amas de basal tes et de laves, telles sont, par excmple, les h.auteurs du cap Barbas, du cap Blanc, du cap Manuel , du cap Vert, du cap Roxo, ct de la Sierra-Leone. Des sables separcnt ccs elevations vok'ani(iues. Les ilcs des Saiutes, placecs au milieu d'une longue seric d'iics 33o Histoire nnlurcllc ^e/ic'rale. volcaniqucs, telles que St.-Vintent , Tabago, la Guadeloupe of Mont-Serrat, sont composecs de ])orpliyres granitoicles lijtcs, el dans celle des insectes, les insectes , les crustaccs it les arachiioides. 532 Histoire naturelle generale. Lcs serpens, parmi les reptiles , ont beaucoup de memoire^ de rinfelligence et de I'imagination. — On apercoit chez eux des indices de manvaise volonte , et il sont par consequent moins soumis au simple pencliant que le sont les polssons. — Dans les reptiles en general, la difference dans I'intelligence d'une es- pece a I'autre, est plus grande encore que chez les poissons. Chez les oiscaux, le penchant a se procurer de la nourriturc est regularise; leur industrie n'est plus isolee comme chez les in- sectes, et s'allie dcja a I'intelligence. — Leur menioire est excel- lente; ils ont beaucoup d'imagination; ils revent; ils aiment leurs petits et en sont aimes a leur tour, ce qui ne s'a])er(;oit pas encore dans les classes inferieures. — lis ont de ramour-j)roprc, et I'aniour-propre repose sur une pensee (idee). — Plusieurs oi- seaux contractent un veritable raariage. — La faftultc uuxslcale est portee chez eux au plus haut degre. — • lis ont aussi quelque sen- timent dcs couleurs et des formes. lis jouent, et prennent part au plaisir des autres , ce qui prouve que leur sociabilite est plus independante. — Ils sont curieux, et la curiosite est le desir de s'instruire, avec une faible connaissance de cause. Quoique les rnammiferes n'aient que tres-peu d'industrie, ils se trouvent cependant au-dessus de tons les autres animtiux par leurs facultespsychologiques. ■ — Si Ton en excepte la raisou, on trouve chez eux toutes les facultes de I'ame. ■ — Le castor varie son industrie selon les circonstances. — • Le chien devinela vo- lonte de son maitre; il est jaloux , et pent etre rendu plus jaloux encore. Dans plusieurs cas , la perfection a laquellc ils sont arri- ves par I'influence de I'homme se transmet en partic a leurs descendans.^ — La dlversile des temperamens des mammiferes est tres -variable d'un individu a I'autre; ce qui modKie beau- coup leur maniere d'etre , et fait varier leurs rapports avcc I'homrae et les autres animaux. — Quelquefols on a meme era apercevoir chez eux des marques de jiitic. — Mais prcsque tout n'est cependant encore chez eux que Ic resultat dc simples sen- sations; ct totit an plus on pcut lour accorder iinc conscience concrete d'eux-ni^mes. ■ — 'lis n'ont encore tpiun penchant obs- cur pour la soclele et le devoir. A la tete de tout le regne animal se Irouve Vhoinme ; fous ses penchans sont suscci)tibles dc modifications. — Le simple pen- chant devient chez lui la conscience la plus intiracdcs choses, et b faculle dc discerncr devient dc la perspicacile. — La facultii Hisioire naturelle generale. 355 de Her les idecs devicnt de I'csprit; et le penchant avcc la fa- culle de disccrner devient de la volonte. — Dans riioinme senl se trouvent Ics idees de Dieu et dc V Univers. — L'animal appar- tient plus au monde extciieui-; I'liomme, plus a rinterieur. — — Ciiez riiominc seul, le penchant, le sentiment et le but sont en parfaite harmonle, et c'est par cette raison qu'il est perfec- tible par lui-meme. Si le simple penchant pent se changer en sentiment , et le sen- timent en pensee, il serait tres-possible que les animaux fussent immortels ; mais il ne faut pas confondre la matiere dans la- quelle resident le penchant, le sentiment et la pensee, avec le pen- chant , le sentiment et la pensee eux-memes. Si l'animal sent, il est susceptible de souffrances , et doit en ctre dedommage ; car la charite et !a bonte etant les principaux attrlbuts de Dieu , il ne saurait infliger une peine a un etre quelconque sans Ten de- dommager. Mais ne conf'ondons pas I'immortalito avcc la felicite eternelle, avec un etat quelconque de punition ou de recom- pense, qui nepeuvent pas exister pour les animaux; mais le pen- chant ne peut-il pas etre transforme en sentiment, et celui-ci en pensee? — L'animal finit pour ce monde avec le sentiment, et I'homme avec la pensee. En quoi peut done etre alors transfor- mee la pensee? Elle ne doit pas etre le degre le plus eleve de la vie interieure, et il doit exister encore pour nous une autre maniere de manifester Ic principe de la vie. Tel est le precis du systeme de M. Scheitlin. S. S. 4oo. AivFANGSGRiJNDE DER Naturwissensciiaft. Principcs d'his- toire naturelle; par le D"^. E. A. D. Bartels. In-8. , i*^"^. vol., 1821, de 641 p. ; 2*^. vol. 5/(4 p. Prix, 3 rthlr. 12 gr. Leipzig; Earth. La premiere partie traile de la nature inorganlque, a la ma- niere de la haute pliilosophie allemande. Le second chapitre de celtc partie est consacre a la description des effets des proprie- l«is dont est douee la matiere , le magnetisme est place en tete; et dans le ti'oisieme chapitre I'auteur parle des plus sin)])lcs reu- nions des elcmcns qui sont la source des phenomenes naturcls generaux et particuliers. Le second volume contient I'examen de rorganisalion dans les differens regnes naturcls. IVous donnons cette annonce d'apres un article de la Gazette de Jena de de- cembre 1823 , n'ayant pas recu encore cet ouvrage. Si son style 554 Histoire natureUc genernlc. est comme celui du recenseur qui en fait I'eloge, nous pouvons iijouter que ses ideas auraient pu etrc presentees sous iinc forme plus simple, moins abstraite et plus facile a saisir. A. B. .'lOi. Von den Anforderungen an eine kijnftige Bearbeitung DER Naturwissenschaeten. Des clioses necessaires pour trailer a I'avenir les sciences naturelles; dlscours lu a Leipzig le 19 septembre 1822, dans la premiere reunion des natura- listes et medecins allemands. In-8. Prix, 4 gr. brocli. Leipzig. !{Oi. Memoire sur l'influence de l'electricite dans la fccon- dation des plantes et des animaux, et considerations ra- pides sur la pretendue generation spontanee; par J. P. Gasc, prof, des sciences physiques, oflicier de Taniversite, menibre de plusieurs societes savantes. Paris ; i8'23; impr. de J. Tastu. [Extrait du 1^ . \'ol. des Meinoires de la Societe iinnce/ine dc Paris. ) Dans la premiere partie de ce mcmoire I'auteur s'est pro- pose de determiner et d'apprecler l'influence que pent avoir l'e- lectricite dans la fecondatlon. II rappelle quelques experiences deja connues, et desquelles il parait resulter que des graines elec- trisees ont germe plus vlte. II rapporte ensuite quelques expe- riences qu'il a tentees lui-menie, et qu'il reconnait n'etre point, a beaucoup pres encore, suftisantes pour decider la question dif- ficile qu'il s'etait propose de resoudre. Dans, la seconde partie I'auteur expose quelques considerations sur la generation dite spontanee : mode de generation qui ne lui parait pas vralsem- blable, et qu'aucun fait bien avere ne constate du moins encore. /,o3. Lettres originaees de Linne. [Gentlni. Mag., \3in\. 182', , p. 1/..) Ce sont 3 letfrcs en latin, adressees par LInne a M. Marma duke Tunstal; leur contenu est sans interet. /|04. Onzieme compte rendu annuel sur lk .Iohanneum en 1822. Mineralogie, Zoologle. [Archiv.fiir Gesc/icc/ite.ySlat., etc., avril , 1822 , p. 229; id., p. 258 ; id., mai, p. 338 ; id., jmllel, p. 434 ; id. , p. 464 ; id., aout, p. 481. ) On y donne des details sur la collection mim'raloguiue, sur la maniere dont elle est exposee; elle comprend une collection oryc- tognostlque et geognoslique, et une collection mineralogiqiK; teclinlquc. On y rend ccnnpte des nouveiles acquisitions de mi- Minerahgie. 555 nc raux , d'objets zoolotjiques, de monnaies ct d'antiquites. On y deraille roxtension qu'a prise la collection tecliniqne, la biblio- flu'qtie et la Socicle de lecture, qui public un ouvrage perlodi- que inlitnl('' , Om'iage pdiiodiquc tie Styric ( SteyennurKlsche Zeilschrijt. ) 11 en a paru i parties en 1812. On donne des details sur la Societe d'agricalture. L'article se termine par une revue snr les pertes de la Societe, et sur I'utilite generale de cette belle institution, due a la liberalite et au zele scientifique de larchi- duc Jean. A. B. MINERALOGIE. 4o5. SlJRLA FORME CRISTALLINE HES SELS ARTIFICIELS par A. H. J. Brooke ( Ann. of riiil., feb. 1824.) Sulfate de nickel et de cuivre. La forme primitive de ce sel est un prisme oblique rhomboidal, avec un clivage imparfait parallcle a ses plans lateraux. PsurMouM' . . 100" i5' P sur C' 117 3o. MsurM' .... 83 3o. En dissolvant de ces cristaux dans I'eau, les premiers cri.staux qui sc deposerent furent du sulfate de cuivre , cnsuite du sulfate de nickel et de cuivre semblable a ceux qui avaient ete dissous. lis furent enleves et remplaces par un groupe des memes cris- taux, meles avec quelques autres de sulfate de nickel rhomboe- drique, et ccs cristaux continuerent a se deposer ensemble jus- ((u'a ce que tout le liquide fiit evapore. II n'y eut pas d'autres cristaux de sulfate de cuivre deposes de la solution apres les cristaux du sel double, mais la solution primitive d'oii les cristaux avaient ete obtenus, donna ensuite des cristaux de sulfate de cuivre. II parait d'apres cela que le sel double ne se prodiiit quo sur des portions non eombinees dechacun des sels simples. Sulfate d'ammoniaque et de magnosle. La forme primitive est un prisme oblique rliomboidal. P sur M ou M' 104 45. PsurEouE' i54 40. P sur G ,35 40. PsurC ii5 3o. M ,sur M' 109 3o. M sur K 125 1 5. 356 Mineralogie. Sulfate dc cuivre et de potasse. La forme primitive est unprisme oblique rhomboirlal differant a peine du precedent. Ces cristaux ne paraissent pas presenter un clivage distinct. PsurMouM' 1040 3o' PsurEouE' 1 54 20. P sur C 116 20 M sur M' 107 35. M sur K 126 I a. G. de C. 406. Sua LA SERIE DE CRISTALLISATION DE l'aPATITE , par WlL- LiAM HAiDiNCEr.. [ EcUinb. Philos. Journal, n". xix, Janvier 1824 ) P- 140. ) Apres avoir enumere les opinions diverses auxquelles ce mi- neral donna lieu parmi les mineralogistes qui tenterent les pre- miers d'en etudler la nature , et rappele I'origine du mot (ipatitc, qui fait allusion aux nombreuses erreurs commises a ce sujet , M. Haidinger remarque que tous les systcmes de mineralogie s'accordent aujourd'liui sur la determination de cette espcce; mais il annonce de nouvelles observations propres a faire mieux connailre sa serie de cristallisation ; elles sont relatives a la dis- position des petites faceltes additionnelles, qui modlfient ordi- nairement les parties angulaires de ses cristaux. M. Haidinger regarde comme un caractere de la premiere periode de la science cristallograpliique le pcu d'attcntion que Ton donnait alors a ces petites faceltes, que souvent on negligeait entierement comme de simples accidens , on dont on completait le nombre par la pensee , de maniere a rendre dans I'un et I'autre cas les formes plus regulieres qu'elles ne le sont dans la realite. C'est le second cas qui eut lieu relativement aux cristaux d'apatltc. Dans la va- riele douhlante de M. Haiiy, les facettes obliques u qui la carac- terisent ont ete rcpetees de part et d'autre de chaque ar^te lon- gitudinale, tandis que reellement elles n'exislent que six a six vers chaque sommet, circonstance analogue a celle qui a lieu dans la varicte /Vf^/^'^VW/r du quartz , dont la forme extericure s'accorde parfailement avcc les jihcnomencs de la polarisation circulaire, alnsi que I'a fait voir Ilcrschell. Mais ces deux espe- ces , le quartz ct I'apatite , presentent une difference remarqua- ble dans le mode suivantlequcl sont disposees sur leurs cristaux les facettes termiualcs des deux soramets. Dans le quarti,lors- Mineralogie. 557 rju'on renverse le cristal pour mettre successivement cliaque sommet ilans la meme position, les facettes obliques paraissent toujours situees d'un meme cote , toutes a gauche ou toutes a droite en tournant; et de cette double disposition resultent deux' individus differens dans la variete plagiedre. Dans I'apatite au contraire , des faces tournees a droites vers I'un des sommets coexistent avec des faces tournees a gauche vers I'autre sommet. M. Ilaidinger donne une application detaillee des principes cristallographiques de Mohs a la description et au developpe- ment des formes de I'apatite. Leur scirie de cristallisatlon ap- partient au systeme rhoniboedrique , et le caractere general de leurs combinaisons est le dirhomboedre. II construit ensuite les formules qui peuvent servir a determiner completement les an- gles des formes tant simples que composees, et termine son memoire par une comparaison de la serle de ciistallisation de I'apatite avec les autres series relatives au rliomboedre , telles que celles duspath calcaire et du quartz. II trouve une analcie frappante entre les formes de I'apatite dans le sysleme rhom- boedrique, et celles du tungstate de chaus dans le systeme py- ramidal, analogic qu'il se propose de faire ressortir dans un memoire particulier. G. Del. 407. Notice sua une locaute de l'yenite aux Etats-Unis par Jean Torrey, M. J). [Ann. du Lycee d'hist. nat. de New^ York , dec. iSaS. ) Cette yenite a ete trouvee en petits cristaux dans uu agregat de quartz et d'epidote a Cumberland dans I'ile de iWiode-Is- \and, par M. Samuel Eddy. L'auteur en cite les caracteres. A. B. 408. Note sur le bitume contenu dans les mines de soufre , par M. Vauquelin. ( Jnn. de Ch. et tie Phy. , to. 25 , p. 5o.) II est probable que la plupart des mines de soufre contien- nent du bitume. Lorsqu'on distille du soufre non raffine, il se dcgage du gaz hydrogene sulfure mcle d'acide .sulfureux , et il reste une matiere noire composee de carbonate de thaux, de silice, de fer, de charbon bitumineux et d'une trace d'alumine et de magnesie. Une partie du bitume passe a la distillation sans le decomposer : de la vient sans doute que les soufres qui pa- raissent les plus purs donnent du gaz hydrogene sulfure, toutes B. ToiMK I. 1% 538 Mincralogie. les fois qu'on les fond avec des carbonates alcalins parfaite- ment sees. Bert. 409. Decouverte du Caoutchouc mineral pans les Etats- Unis. ( Silliman's Journal of sciences , n". VI , p. 3 70.) Ce mineral rcmarquable, dit le professeur Sillimnn, qui, jusqu'a ce jour, n'a paru exister que dans la mint? d'Odin a Castleton, dans le Derbyshire, a etc trouve recemnient a Sniitli- Bury, a 20 milks au nord-ouest de New-Haven. Ce canton est un bassin secondaire de trapp, et quoiqu'il n'ait que six ou huit milles de diamelre, il presente tous les caracteres de la grande region de trapp des etats de Connecticut ou de Massa- chussetts, decrite par M. Hitchecock. Les fibres du spath satine ou gjpse fibreux , ont un pouce de longueur et au dela ; dies sont souvent felees dans la direction des fibres , entre lesquelles se trouvent des velnes occupees par le caoutchouc mineral. II n'a pas beaucoup d'elaslicile ; il est doux , prend aisement I'impression de I'onglc , se comprime entre les doigts comme le potassium , et pent se former en boule parfalte ; sa couleur est d'un noir de jais; quelqucs varietes sont un pcu plus dures, ct ont un lustre resineux et brlllant et une cassure concho'idale plate. II brule avec un grand eclat en donnant beaucoup de fumce noire, et une odeur qui est tout a la fois bitumineuse et aroma- lique; pendant la combustion, dea gouttes de liquide enflamme coulent par torrens ou se succedent avec rapidite avec une espcce de bourdonncment tout-a-fait scmblable a celui du caoutchouc vegetal, fondant exactemcnt comme cette substance. Ce mineral frotte sur le papier y laisse une tache noire, et acquiert un poli particulier; il n'cnleve point Ics marques du crayon; les veincs cui contiennent ce mineral ont environ ^ de po. de largcur ( t plusieurs pouces de longueur. A 10. Relation de la decouverte d'un lit de soude sous- CARBONATEE daDs la cliainc de Malwa, par le capitainc J. Stevtart. ( Transact, de la Sociele littcraire dc Bombay , vol.3, p. 53.) L'auleur y raconte la decouverte qu'il a faile de petites masses deposant de la soude sous-carbonatee sur le bord du Chunibul , pres Peeplonda , a I'cndroit ou cette riviere se rennit a la Chaumlu. II y cite aussi des basaltes prismcs et des blocs cal- taires sur un sol arglleux. A. B. Mineralogie. 55f) fill. CONJKCTCRES KELATIVKS A I.A FOnMATION DK l'opAI.E FT DU niAMANT; par M. Jameson. [P/ii/os. Jourii. d' Edlmhoitrg. Juillel 1823 , p. i63.) Le quartz resinite se trouve, sous la forme d'opale, dans des porpliyrcs tracliyliques , et sous la forme ordinaire, dans des porpliyres secondaires, tandis que le bois opalisc gise surtout dans les agglomerats tracbytiqucs , et le menilite dans lesmarnes tertiaires : certaines sources deposent de la silice. Ces mineraux siliceux sont peut-etre un produit vegetal, car la silice abonde dans certaines plantes, comme le bambou, etc, Le quartz come ou neopetre se trouve dans les roches primitives, intermtdiaires, secondaires et dans les alluvions. C'est aussi un produit vegetal, car on trouve des bois changes en quartz cornc^. L'autcur cite un raorceau semblable trouve dans I'interieur d'une poutrc de Tectonn grand is employe dans le port de Calcutta. Les bois ont ete rendus siliceux , non pas par un procode mineral , mais par le pouvoir vital des vegetaux, Toutes les roches primitives conliennent du carbonc sous l;i forme d'acide carbonique, de carbonate, d'oxide de carbone on d'anlliracite et de graphite, et enfin sous cell e de carbone pure ou de diamant, car ce mineral se trouve dans I'lnde, dans un .agglomerat quartzeux subordonne au schiste argileux. Legraphitp; et I'antliracite sont frckjuens dans les roches intermcdiaircs et se- condaires. Le diamant se trouve dans des lufs trappeens, des gn'-; et des amygdaloides secondaires, et dans des argilcs d'alluvion. Le diamant se forme, dit-on, dans ces derniers. Serait-il pos- sible, demande I'auteur, que les vegetaux pussent donner nais- sance a ce minei-al ? A. B. 4 12. Sua LA FORMATION DE i/AMnRE; par M. DnoENn. [Anh. des apoth. vet: 182a , n". 4 , p. 3/,4.) L'auteur demande si Tambre ne pourrait pas etre pour les ma- lieres vegetales I'analogue de I'adipocire pour les malieres ani - males ? A. B. /|i3. Caracteres de l'ambre. [Edimh. Phil. Jour//, ]i\n\. 182/1, pag. 12G.) L'ambre n'a pas la forme de goultcs dc riisinc; il a plus di- couleur, de lustre, il developpe une autre odeur par la friction , Je caractere de M. Ilaiiy de former nue gouttc n'est pas bon ; 54© Minernlogie. onfin , place sur un fcr rouge, l;i fiimec a nnc odrui- diffi'iontc de celle (Ics resines. A. 1>. /|l/|. Sur UN TRICAIIBONATE DE PLOMB SULFATE. Un magnifique echantillon de plomb carbonate fut rapporto, il y a qiielque temps, de Headhills, par Alexandre Irving, qui, en raiialysant , trouva que c'ctait un carbonate sulfate. En exa- minant ces cristaiix , M. Brewster a vu que ce n'etait autre chose que le tricarbonate sulfate de M. Brooke. Ce sont dcs rhomboides aigixs d'une dimension considerable , avec un clivagc perpendicu- laire a I'axe du rhomboide. Leur couleur est vive et d'un vert de seve [sap-green). En examinant leur structure optique, M. Brew- ster a trouve qu'ils ont deux axes de double refraction , dont le principal coincide avec I'axe du rhomboide. Ce tricarbonate sul- fate, ccpendant, ne peut avoir pour forme primitive un rhom- boide aigu ; il appartient plutot au systenie prismatique de Mohs. { Ediinb. Pkilos. Journ.) [Journ. de Pliys. et de Cliini., etc. aoiit 1822, p. 160.) 41 5. Beschreibung des Zink - Huttenprocesses in Schlesien UND Polen. Description des procedis employes dans les mines dezinc de la Silesie et de la Pologne; par C. F. Holllnder ; avec une pi. Prix , 16 gr. Leipzig; iSa^ ; Fred. Fleischer. 4 16. Notices statistiques sdr i,es mines des provinces lom- BAKDES DU ROVAUME LOMBARDO - VeNITIEN. [ Bibl. JlCll., n°. XIV, sept. 1823, p. 362.) Les provinces de Brescia , de Bergame , de Come et de la Val- teline conliennent tant de fer, que leurs montagnes pcuvent etre re"ardees comme une masse continue de fcr spathiquc. II Y a 5o mines de ce mineral en exploitation dans la province de Brescia, et /»3 sont abandonnecs. Dans Ic Bergamasc, il y a ii3 mines semblables en activite ou delaissees. Dans la pro- vince de Come, leur nombre monte a 37 ; dans la Yaltcllnc il y en a cinq : ce qui fait done en tout , plus de 200 mines pour les provinces de la Lombardie. II y a 37 hauts fourneaux dans cette contree dont 1 1 sont dans la province de Brescia , 17 dans celle de Bergame , 8 dans celle de Come et i dans la Valteline. II y a 26G uslnes dans le mime pays , qui emploient annuellenient I 008,000 livres de fer. La province de Brescia en a CG , le pays de Bergame 1 5o , et cclui de Come 5o. Mineralogie. 54 1 II y a lies fabriqucs d'arines dans la vallee de la Trompie, qui en 1807 ])ioduisircnt 3o,ooo canons de fusils ou de mous- quets, etc. II y en a une d'armes blanches pres de Brescia, une autre de faux sur le lac d'Iseo dans le IJergamasc , et une d'a- cier a Bagolino et Lumezzane, dans le pays de Brescia. Ces fa- briques cprouvent le manque dc liouille. 11 n'y a point de mines de cuivre esploitee en Londiardie ; il y a cependant des indices de pyrites cuivreuses a la grotte de Dongo, dans le pays de Come, un filon de pyrite a Bovegno, dans la province de Brescia , et un autre sur le mont d'Eser, dans le district d'Irma. Les indices de plonib n'ont pas etc jusqu'a ])resent de rapport. U y a une ga- lene argentifere a Viconago et a Vessera , dans le pays de Come. II y a une mine de plonib suUure dans la vallee du Subbia, sur le mont Colmo , dans la province de Brescia. II y a des traces d'anciennes exploitations de plomb dans les vailees deXrompia, de Camonica , elc. Quoiqu'il n'y ait pas de houille en Lombardie , il s'y trouve du cliarbon mineral dans beaucoup de lieux , dans le district de Varese, dans la province de Come, a Masenzana , a Germignaga, a Gana , a Piode, a Toscolano (Brescia], Fosso Fraino , etc. II y .» des depots considerables de lignite a Gandino et a Leffe. La iourbe devient de plus en plus en usage depuls I'augmentation de la raretc du combustible. A. B. /117. Masse df. cuivre forgee dans les Etats-Unis d'Amerique. ( Geist der Zcit., fevr. 1823 , p. 255.) M. Schoolcraft a trouve sur le bord du lac Superieur, sous le /|()''. deg. de latitude nord , une masse de cuivre nalif , pesant 2200 livrcs; elle provient peut-clredes montagnesa 3a milles an- glais de distance , et est supposee en mcmc temps une masse lan- cee par un volcan. Les mines de Berezof, dans lu j)rovince d'Ekaterinbourg en Siberle , offrent des masses de cuivre de plus de i5 quintaux. A. B. /118. On a trouve recemment a Browne's llili,Car]ow, lui bloc compose de calcaire siliceux , de chaux carbonatec pure et magnt'sifere, de cristal de roche et de pyrite. [New Montlily Mas^, janv. 182Z1 , p. i3.) 419. Commerce de mini'raux. [Lconhanl Tasc/icnbuch , /(".pari., 1). 935; 1823. ) MM. G. .1. F. Lornlcr et C. Bartenstein , a llildbnrghausen, proposcnl dc vendrc ou cchangcr des mine- ^4 2 Mineralogie. raux du Salzburg, du Tyrol, de la Boht-mc, de la Baviere , du Ficlitelgcbirge , de la Carinthie et de la Carniole. M.Carl Martini, employe dcs mines a Schneeberg, en Saxe , offiedes suites decliantillons geologlques de Planiz , Bokwa et Hohendorf. Cliaque suite est composee de cent morceaux, et coute 3 ducats , ou 4 ducats, avec une carte pelrogmphique. [Leonhaid Taschenbuch , S*^. part. , p. 707.) Avis aux amateurs de mineralogie. Dans I'etablissement sous-nomme , au profit duquel le sieur J. Menge fait ses voyages , se trouvent des collectious mineralo- giquesinstructives, savoir : A. Oryctognosie. N°. 1 , 200 morceaaj., 2 po. , 120 fr.; n". 2„ 400 more, 3 po., 288 fr.; n''. 3, 800 more, 3 po., 720 fr.;, n". 4,1,000 more, a po. , 960 fr.; 11°. 5, i,5oo more, 3 po. , 2,400 fr. B. Geologic. N". i , i5o more, 4 po. ,96 fr. ;n". 2, 3oo more, A po. , 192 fr. ; n°. 3 , 600 more , 3 po. , 240 fr. , arranges d'a- pres le systemede M. Werner; ceperidant, si on le desire, d'apres chaque sysleme demande. En outre on fournira des mineraux isoles de toute espece et qualite en -vente ou en echange. On prie d'affrancliir les Icttres et remises. (Lubeck, Nalura- lien Comptoir. ) 420. Ventes d'odjets sciEKTiFiQUES. Collection mineralogique du feu Prof. TJlmann, a Marbourg. [Miner. Taschenbuch, 1823, 2^. ab. ,p. 470.} Cette collection comprend , i". une collection oryctognostique de 2,548 morceaux , chacun de 2 a 3 pouces de grandeur, ou compose de plusieurs cristaux , les mineraux metalliques y sont surlout fort beaux ; 2". Une plus petite collection oryctognostique de 554, qui est propre a des lecons; 3". Une collection pour les caracteres exterieurs des mineraux ; 4". Une collection geognostique de G90 more; 5". Des collections mineralogiques et geographiques , une suite de I'rankenberg , Schmalkaldcii , du Meissner , du Nassau , etc.: G". Une <:ollcttlon de petrifications; 7". Une petite collection de mineraux polis, murbres , pieiTcs precieuses, etc., environ 200 more M/neralngie. 545 8". Pluslcurs tiroirs de doubles. II faut s'adresser directement a M. le Prof. D'. Ulinan, a Marburg. /|2i. Vente n'uNE COLLECTION CLASSiQUE dc quatrc mille echan- tllloiis de substances minerales et fossiles, du j)ius beau choix et de la plus parfaite conservation. ( Annoncc.) Cette collection est classee et etiquetee scion la nitlliode du ceicbre Prof. Haiiy, avec la synonymie de Werner, el I'indication exacle des giscmens. On y a joint les modeies, en terre cuite,des cristaux docritspar Rome-Delisle , et Ton a place, en tete de chaque espece mine- rTde, ceux des divers cristaux qu'elles presentent executes en bols, avec une extreme precision , d'aprcs les formes et la uiesure des angles determines par M. Haiiy. Les echantillons sont , presque tons, de la meme grosseur; le volume de cliacun d'eux n'exccde pas celui de % po. cubes ; la cassure en est vive, franclie , et nieme pittoresque sous tons les aspects ; cette qualile n'aioute rlen a leur valeur reeile, mais elle concourt a etablir un ordre regulier, et rtpand beaucoui> d'agrenient sur I'ensemble de leur exposition. Cette collection ne sera point divisee ; et , pour I'interet de la science, il est a desirer qu'elle soit conservee dans toute sonln- tegrite, parce qu'elle est une des plus completes qui existent, el que, sous un mediocre volume, elle offre toutes les ressources que Ton pent desirer pour I'etude de la raineralogie dans le si- lence du cabinet. Elle est le resultat de trente annees de reclierclies d'un ancien j)rofcsseur de I'Ecole polyteclinique , qui a cte, pendant long- lemps , en situation de correspondrc directement , et de faire des echanges avec les naturalistes les plus distingues de I'Europe, ce quil'a mis a portee de la completer , et de I'enrichlr a tel point que , dans son etat actuel , il u'est pas de galerie de prince, de cabinet de savant ou d'amalcur, ni mtme d'etablissement con- sacre a Tinslruclion publique, en quelque contree que ce soit, dont , en outre de son utilile pour I'etude , elle ne puisse faIre un di's plus precieux ornemens (i). (i) Les niint'raiix el fossiles de coltc colltcfion sont rcparljs dans 1 16 iroirs, ilivisc's cliacuti en .'JG cases; les e( hantilloas des sulistances 344 Mineralogie. La vente de cette collection sera faite a Paris et sera annoncee par des affiches; mais, en attendant cette epoque, on pourra trailer de gre a gre , pour le tout ou partle , s'il est fait des offres suffisantes. On pent la visiter tons les jours, dcpuis dix henres du matin jusques a quatre heures du soir, rue Castex, n". 5, pros la place de la Bastille, a Paris. Le catalogue en sera envoye franc de port aux personnes qui en feroHt la demande par (icrit a M. Robert, rue Castex , n°. 5. Toutes Ics letlres doivent etre affranchies. A22. A Perspective view of the work of the colliery, etc. Vue perspective des ouvrages consfruits pour I'exploit.itlon de la mine de cbarbon-de-terre de Hellon , dans le comtc de Durliam; des plans borizonlaux , inclines ct agissant d'eux- memes , avec des machines locomotrices et autres qui y sont employees , ainsi que le depot qui se decharge de lui-meme sur les rives de la Wear, pres de Sunderland , avec une section de la fosse et des couches. Londres; iSaS. lares ou de'licatcs , au nombre de plus de laoo, sont contcnus dans de pelitcs boites ou dans dc petits bocaiix de cristal f|ui s'encastrcnt dans les cases des tiroirs, ce qui les garanlit du contact des mains lorsqu'on veut les examiner se'jiare'nient. On a laissc C cases vides sur TarritTe de chaque tiroir, ce qui donne le moyen de placer a volonfe' les t'cliantillons des variete's que I'ou do- sircrait ajouter a la collection, et de les intercaler ainsi a la place qu'ils doivent occupcr , sans elre oblige de de'ranger I'ordre general pour les y introduire. Le tout estrcnferme dans dcnx arnioiresen liois de chene ct vitre'es, de me'diocre grandeur, cgales et paicilles entr'elles , n'ayant chacunc que 5 pieds 8 pouces de hauteur, 2 pieds 9 pouces delargeur, et i3 pouces de profondcur. Tons les tiroirs peuvent etre ])lace's et trcs-solidement installes dans trois fortes caisscs semhlables entrc ellcs, qui ont ele construites a I'a- vance, ct dispose'cs tout expres pour les recevoir ct les mainlenir avec des coins, dc manirrc qu'ils ne puissent y cprouver aucune espece de baloltement entre eux, cc qui favorise siugulierement IVniballage, renvoi ct le transjiort de toute la collection , en tout pays, nienic dans les contrces les plus eloiguees, ct la pn'scrvc de toute avaric pendant le trajet. Le poids des mine'iaux el ccbii des tiroirs, avic les caisscs d'cuibal- lage,n'cxc<'dc pas en lout iicuf cents kilogrammes ( dix luiit cents livrcs poids dc marc. ) Botamquc. S^-** BOTANinUE. 4'23. Grundjuge einer allcemeinen Pflanzen ceographie. Elcmens de geogi'apliie gtiiicrale dcs plantes; trnduitsdudanois en allemand par I'auteur , le D"^. Ivach. Fred. Schouw. i vol. in-8°. Berlin; i823 ; G. Reimers. M. Schouw offre dans cet ouvrage un resume interessant de ce qui a ete ecrit sur ce sujet ; et il y joint les observations qu'il a faites Ini meme dans la Scandinavie , en Suisse, en Italic et en Sicile. II definit la geogi-aphie des plantes une science qui presente les stations, tcxtensioii et la distribution des plantes.... ainsi que les differences actuelles dans la ci'/^vtation du globe , en ay-ant egard aux agens extericnrs. Comme cette definition I'annonce, I'ouvrage renferme trois sections : I. Agens exterieurs, qui determinent les rapports locaux des plantes. II. Formes differentes des plantes , eu egard a leurs rapports totaux. ( Topologie des plantes. ) III. Differences que presente la vegetation dans les diverses parties du globe. ( Phytogeographie proprement dite. ) I'^ . section. M. Schouw traite des agens e.itcrieurs, Vair , le sol et I'eau, ainsi que des phcnomenes qui en dependent, et dont chacun agit dans des combinaisons dilTerentes. Nousne le suivrons pas dans cet examen , parce que la question n'est pour ainsi dire , et selon I'auteur lui-raenie , qu'une partie accessoire de la geographic des plantes. 11^. section. Topologie des plantes. L'auteur distingue ici la station ( vorkoniuien , ) Vextension , la distribution, \a. region et la patrie , ce dernier mot s'appliquant au lieu natal des plnntes cultivces. A. Topologie des especes. i". Les stations des plantes peuvent etre consideres, a. sous le rapport du milieu dans lequel elles vivcnl , Plnnta' subterra- iicn', ofjiiaticce, etc.; — b. sous le rapport de raltachc ; pi. libei-a; , trnre adfixir, etc.;~r. par rajjport aiix aiiUcs ])Iantes, avcc les- 346 BotdiiKjue. qucllcs cllrs rroissfnt,/;/. locnnim cultorutn sen inciiltorain; — d. par rapporl a la lumiere ,pl. lucis expertcs , apriccv , etc. 2°. Quant a V extension , les plantes ont leurs zones dS latitude ct de longitude, et leur region. Dans la zone teniperee de I'lie- misphere boreal, la zone moyenne de latitude (pour les pha- nerogames), parait etre de io-i5 degres. Celle des cryptogaines est l)eaticoup plus considerable. La zone de longitude est beaucoup moins bornec. Les regions sont plus resserrees sous la zone torridc que sous la zone temperee. 3°. Dans la distribution. Ton distingue les plantes sociales : Erica vulgaris, Pinus syhestris, Juncus bufonius,c\c. etlesplantes solitaires : Monotropa hypopitys, Julhcricuni liliago, etc. M. Schouw applique ces considerations an lielre coinmun et a la vigne. B. Tope logic des genres. IcI la distribution a plus d'imporlance que les stations el {'ex- tension , Ces especes sont melees, ou elles sc sul/stiluent (se remplacenl); parexeraple,rtv7c« arborca reniplace dans le niidil'tvYtY/ vulgaris. II y a aussi des representans. Ainsi les aster et sonchus alpinus reprcsentent dans les Alpes ces genres de la plalne. M. Scliouw examine sons ces points de vue les genres Pinus ct Erica. C. Topologie des families. La plupart des auleurs ont neglige les rapports de station, iVextension et de dislribuC'ion. On trouve au conlraire beaucoup tie renscigneniens dans \es, Nova genera de MM.liuniboliiletlvunlli, et les ouvrages dc MM. de Candollc, Brown, VValilenberg, etc. L'auleur passe en revue les graniinees, pour lesqucUes il adoplc le.s coupes etablics par M. Kuntb, les cjpcracees, les pnlmiers, les proteaceesjlcs cactus, les syngeneses, les cruciferes et les Icgu- mineuses. Le cliapitrc des rapports locaux des ocotjledones , monocoty- ledones et dicotyledoncs , of/re un tres-bon precis des principaux •• • ouvrages sur cette matiere. ^ 111", section. Coinparaison des di/fereides parties du globe, sous le rapporl de leurs produils vegelaux. {Geographic botunique propremcnl dite.) Botanique. S^y Ellc coniprcnd la crtniparaison , sons le rapport dii climat el (Ic la vet,'ctation, i". des latitudes; 7.°. des longitudes; 3°. des deux hemispheres; 4"- de regions dit'ferentes sous lesmemes lati- tudes et longitudes, et \'ice versa; 5". des zones et des regions; 6". des continens et des iles , de I'iuterieur et des cotes; 70. du sol et de I'ean. Cette partie de I'ouvrage est, coranie on le pensebien, peu susceptible d'analyse. Nous dlrons seulement qu'entreautres prin- cipes, M. Schouw admet que les deux zones temperees ont plus de lapports entre elles c|u'ancune d'elles avec la zone torride. II ])ropose, pour indiquer les regions, les denominations de terminus nivalis, arbuscuiarum , arhoreus , comme plus precis que ceux de regio alpina , montana, collina, qui ne presentent pas nne idee fixe, parce que la liauteur varie seion les latitudes. M. Schouw etablit, d'apres la culture, les regions sulvantes : vers le pole : la region de I'agriculture et celle des troupeaux ; dans la Suisse du Nord : celle du vin, des grains , des troupeaux ; - — -dans I'Apennin : celles de I'oranger et de I'olivier-, de la "vigne, dfs grains, des bois, des trotipeaux; — sous la zone torride, dans I'liemisphere austral: les regions desbananiers, du mais, des giains d'Europe, et la region non cultivee, mais produisant en- core des ]iommes-de-terre, et quelques legumes. Get ouvrage se termine par I'essai d'une division phytogeogra- phique du globe en 22 rojaiimes. ( Reicke. ) Nous croyons inu- tile de les reproduire ici. Quelques-unes de ces coupes sont suffisamment Iranchees; par cxemple, la 7*^. : cierges, poivre et ffic/astoines ; la 14'^., epncridees et eucalyptus; la 15"., viesem- hryentheinuni Q,\. stapelia , (nous n'avons pas besoin de designer les pays auxqucls elles se rapportent ); d'autres sont trop vagues pour etre admises. Ce tableau a d'ailleurs I'inconvenient de man- quer d'homogeneire, les denominations etant empruntees tanlol. aux plantcs et tantot aux pays. D. U. 424. Une reunion des Botanistes pour la composition uun System A vegetabilium est-elle necessaire et possible? par le D"". Steudel. (/«.y, iSaS; XF. vol., p. i23.) M.StcudeJ, a qui la publication du NouiencUUor hotanicus a ac- quis tant de droits a la reconnaissance du monde savant , discuto ici une question , qui , considerec (lans son ensemble , a incontcs- lablenient le mcrile tie la nouvcautc. 11 ])i()uvc aisementla ncces- 348 Jiotatii(j7in. site fl'un repertoire general dc nos ricliesses botaniques. Dun autre cot^, Ton comprend que cette enlrcprise est, par sa na- ture, au-dessus des forces d'un seul lionime, ce (ju'i n'est que trop confirme par I'experience. M. Steudel rcgarde le conimenceuient du Species de M. de Candolle corame ce que nous avons de plus parfait en ce genre. II ne pouvait encore avoir connaissance du i^"". vol. du Prodromus du meme auteur, dont I'ensemble nous dedommagera un peu de I'interruption de son Species. M. Trattinnik forma en 1817 le projet d'cnlrcprendre ce tra- vail , et fit {Gaz. inetl. chir. de Saltzbourg ) un appcl a tous les bo- tanlstes, en les priant de lui conimuniqucr leurs decouvcrtes. BeancDup d'obstacles, que Ton concoit, s'opposaient au succes de ce projet, sans parler de I'incertitude du debit de I'ouvrage , en raison de la quantite des volumes , dont chacun nc devait con- tenir que 2 ou 3oo especes. M. Steudel rappelle aussi la proposition de M. Poiret [Enc. meth. Bat., suppl. , t. 1 , p. 8), et expose son pi-opre projet, qui consiste a former une union de tous les holanistes du rnonde , el par ce nioyen, un tribunal hotanique. Voici les principales idees de son plan : i". II s'clablira des relations constantes et plus intinies cnlrc toutes les Societes de botanique et tous les botanistos; Ic siege central de I'union pourra etre place dans la ville qui offrira le plus de ressources dans ce genre. 3.". II sera forme, au chef-lieu de I'union, un herhier normal general. II en sera forme , autant que possible, un sur le meme modele dans cliaque Societe. V\ L'union composcr.i sur I'herbier normal un Systerna cege- tabiliutn. 1°. Aucun ouvrage de botanique ne sera cite, aucune plantc ne sera regardee comme rile cogiula , sans avoir etc, I'un approuve , I'antrc reconnue par I'union. 5". L'union fera publicr un journal general dc botanique. Ce projet fait honneur aux sentimcns de M. Stendel. II n'a dans les calculs oublie qu'unc chose : les petites passions humaincs , (pii reussiraicnt pcut-etre a sc glisser meme dans le ca-ur des bo- lanislcs. ^^' ^ • 4a5. MagaziN nr.s Aksthetischkn Hotanik., etc. Magasin de botanique csthelique. Icones el descripliones planUuuni eul~ Botaniqiie. 3^9 tnrum et colemlnriim ndditd colcndi ratio nc , par H. C L, Reichf.nbach. In-/|. Fasc, i , 2 , 3 et 4- Leipzick ; 1821. Get ouvrage , destine a faire connattrc par des descriptions el des figures lesplantes rares cultivees dans lesjardins de I'Eii- rope, se public par fascicules dont les 4 i*"^*- ont deja paru et contiennent les plantes dont nous allons donner une enumera- tion abregee. i*^*^. Fasc. Tab. \. Dracocephalum argiinense Fisch., phmte originaire de Siberia, qui a beancoup de rapports avec le D. Ruyschiana L. Tab. 1. Mioporum oppositifoliuin et M. par- vifolhun. Brown. Tab. 3. Gloxinia maculata de Reiclienbacli , espece nouvelle ainsi caraclerisee : G. Caiilc foliis peduncu- Usque glabris. Tab. 4- Gloxinia speciosa Edw. Bot. reg:, tres-belie plante vcnant de TAmerique raeridionale, qui a etc confondue dans les catalogues des jardins, sous les noips de G.Jorinosa, superba, longijlora, Elle se multiplie comme le Brjophyllum, au moyen de ses feuilles placees en terre. Tab. 5. Lychnis fulgens Fischer. Voisine du L. Chalcedonica et, comme dans cette espece, ayant une coroUe du plus bel ecarlate. M. Reichenbach , pour les distinguer, a donne de nouvelles phrases specifiques. Tab. 6. Bauera Rubi(efolia. %". Fascicule. Tab. 7. Cactus speciosus Reichenbach , dont void le caractere : C. ercclus quadrangularis , angulis obtusa- tis dentatis, spinis verrucarum squarnaruinque calycis rigid is pun- gentibus. Tab. 8. f . i . Melaleuca parvijlora H. Berol., qui se distingue du M. thymifoUa de Smith , avec lequel on I'a con- fondu, par ses feuilles plus aigucs et presque sans ncrvure. Id. , f. 1. Melaleuca pulchcUa. Brown. Tab. 9, f. i et 2. Calothatnnus quadrifida, et C. f'illosa Brown. Tab. 10. Hallia imbricata Pers. Tab. II. Chorizema nana de Sims. Bot. Mag. ou Pulteniea nana d' Andrews. Tab. 12. Acacia decipiens et A. Bijlora. Brown. Fasc. 3. Tab. i3. Aponogeton distachyon.yif iWA. Tab. 1 4. Pelio- santhes teta Brown. Plante des Indes orientales, conslituant un genre nouveau del'hcxandrie monogynie et de la famillc des As- pargees. Tab. i5. Gazania pavonia Andr. Plante vivace du cap de Bonne-Esperance, qui diffcre par son calice monophylie du Gortcria rigens , auquel clle ressemble d'aillcnrs beaucoup. Tab. i6. Tcvdia lucida Rudolph. Tab. 17. Tristania neriifolin Reich, ou Melaleuca neriifolia de Sims. Tab. 18. Sietvartia pen- tagyna. Willd. 55o BoUuiKjue. Fascicul. /f. T. 19. F. i et ?. Edwnrsia tetrnptera Ot E. inicro- phylla , qui elaient r.-i])portc's iiu genre Soj)hora par Willdenow et Persoon. Tab. 20. l.iij>iniis v(uicf;atuii. Eiicycl. , ou L. Noot- katensis Sims. , espece de la Nouvelle-Hollaniic. Tab. 21. Lipa- ria hirsuta "\Yilld.' Tab. 11. Justicia hlcolor Sims. 23. Eahca pugioniformis ( avanllles et M. acicularis Brown. Les descriptions de ces plantrs et leur synonymic sont engeni-- ral assez bien faites et presentent une critique juste et remplie dVrudition. On dcsirerait que les details relatifs a la culture f'us- sent moins abreges. L'cxecution des gravures, et leurs enluminures surlout , sont loin d'etre faites avec la perfection (pi'exigent ces sortes d'ouvra- ges; les deux Gloxinia, par exemple, sont assez mal represen- tees pour etre a peine reconnaissables. ( G... N. ) 426. Exotic flora, etc., hy^N. .T. Hooker. Part. vii. Fcvricr 1824. ( Foyez le n". 208 du Bulletin de fevrier. ) Cet ouvrage continue a paraitre par numeros mensucls an lieu de se publier tons les trols mois comme I'anncc preccdente. Cbaquc numero renferine six planches , celui dc fevrier ronlieiit. les especes suivantes : 85. Monotropa iiniflora. Mich. 8G. Schizanthus porri^ens. Pediccllis fructus patcntibns disti- chis rectiuscuUs ; corollae labio inferiorc pallide purpureo. Gra- ham. Mss. Cette plante decouverte au Chili par M. Graham differc du Schizanthus ]>innatu.i de Pavon et Ruiz, deja figure dans V Exotic flora par ses pedicelles qui restent droits et dcsseches a I'epoque de la maturation des fruits, tandis que dans le Sc/i. pinnatus ils sont diriges tous du miime cote et recourbes en crochet au som- met. La plante figuree dans le Bat. n-g., n<>. 72^ , parait appar- tenlr au S'/i. porrigens et non au ScJu pinnatus. 87. Halccnasia hlcpliariglottis. Radiclbus fasciculalis, labello lanceolalo ciliato longltudiue pctalL supremi, cornu longlsslmo genuine paululum breviore. Orchis hlephariglottis Willd. 88. Putcntilla ucpalensis. Caule crecto multifloro, foliis qui- natis caullnls ternis, foliolis obovato-lanceolatls; acute serratis sericeo- pilosis, sllpulis ovatis , j)etalis rubicundis obcordalls 8 pages. Montauban ; i823; Croisilhe (Voyez le n° 8o du Bulletin de Janvier dernier.) On considcre asscz generalement une Flore comme un llvre d'une execution facile; mais il s'en faut bien qu'il en soit ainsi et cette assertion n'est que trop demontree par le petit nombre 5 Iu>/ant(iue. il'ouvrages de ce genro que I'on prut citer comme module. Pour faire uiic bonne Flore , il faut avoir parcouru mille lois le pays dont on vent faire connaitre la vegetation; il faut non-seulcn\ent avoir etudie les piantes de ce pays, niais bcaucoup d'aulres en- core; il faut avoir vn un grand nombre d'cihantillons authen- tiques, avoir consultc beancoup de livrcs; il faut posseder I'ha- bitude penible de discuter la syiionymie; avoir acquis ce tact de- licat qui fait dlslinguer les especes d'avec les varletes; enfin savoir decrire avec assez d'exactitudc pour faire reconnaitre sans peine a celui qui herborise les piantes qu'il rencontre sous ses pas. Ce dernier genre de talent distingue principalemcnt I'auteur du livre que nous annoncons. Ses descriptions ont pcu d'e ten- due ; mais pourlant elles sont assez longues pour faire distin- guer facilement les especes que I'auteur veut faire connaitre. Son style est clair; 11 a toute I'olegance que cotnporte le genre, et n'offre aucunc trace de ce neologisme qu'on doit cviter avec d'autant plus de soin dans une Flore particuliei-e, que cette sorte d'oiivrage est principalemcnt destinee a ceux qui, sans vouloir approfondir la science, sout bien aises d'ajouter un cbarme de plus a leurs promenades. II aurait ete a desirer que I'auteur eut donne le meme soin a la synonymic qu'a ses descriptions. Sans doute 11 n'est pas necessaire qu'un floriste indlque une longue suite de synonymes, mais il fautau moins quil cite Tauteur dont il adopte le nom, et i| rend a la science un veritable service quaud a ce nom, il joint encore les citations dcs autres floristes cpii ont traite les piantes des memes pays que lui. Ainsi nous aurions vu avec plaisir que, surlout pour les especes rares ou douteuses, M. Baron evit cite Gerard , Gouan , Picot Lapeyrouse, etc., et principalemcnt Ga- tereau qui, comme I'auteur, s'etolt speclalement occupe des piantes de Montauban. Nous croyons encore que I'auteur se seralt rendu plus utile, s'il avait indlque les lleux ou se Irouvent les piantes qui ne sont pas tres-communes. Les Flores particulieres oil Ton suit une nietliodc devicnnent , pour ceux qui iierborisent , un guide qui mcna<'C leur temps et leur epargiie beaucoup de pelries inuliies. Les especes que M. Baron veut faire connaitre sont rangces dans son livre d'apres le systeme de Linne, ct c'cst peut-tHie ec- lul qu'il faut prefcrer quand on se propose principaleinoni u<' conduire Ic Iccicnr au nom des especes qu'il rencontre. i Botanique. 557 M. }3iiron indique le:i planles (]ui croisst-nf i;eiier;ilo)U('rit ilaiis les deparlemeris du iiiidi de la France; mais lo litre de son livie nous faisait croil'e qu'il y aurail compiis les espcces des Pyre- nees , et nous avons. eprouvc quelquc surprise en voyant qu'il ii'en fait aucune mention. La Flore des dcparlemens meridionaux est precedee de j)riii- cipcseleraentaires qui ont pen d'etendue,inius sont reniarquables par leur clarte. Nous avons cependant etc ficlies d'y trouver ciuehjues proi)ositions aussi peu d'accord avec les j-rogres de la botanique que le sont les suivantes : Tontes les plantcs n'ontpas depericatpe. L'enibryon est la me me chose que le germe ou I'o- vaire. Toutes les seinences ont itnc enveloppe seche , et cctte eii- veioppe est tapissee d'autres membranes plus deliees , etc. Un diclionnaire dts termes botaniques termine I'ouvrage et sera lort utile aux comniencans. Nous n'omettrons pas non jilus de parler de la table, ou I'auteur a eu Tattention d'in.lif|ucr 1< s noms vulgaircs , ce qui peut qnclquel'ois etre, pour celui qui herborise, d'une utilile extreme. En nn mot , les habitans du dc- partement de Tarn-ct-Garonne quiaiment la bolaniquenepour- ront guere se passer du livre de fll. Daron, ct il lui sera facile d'en faire disparailre , a une seconde edition , les legeres laclies <|ul lui ont ecliappe a la premiere. Aug. de St-Hij. /|34. Plantes phanerogames uxj Rheiis'thal et des montagnes QUI LE BORNENT , cbsei'vees en 1816, 1818 ct 1819 , par le D'. Custer. [Neue Alpina , i**^. vol., p. 7'2.) Le Piheinlhal, vallee situee, coitime on s.dt , au-ilessus du iao de Constance, et traversee j)ar Ic Riiiu dans sa longueur, ])reseiite dans sa vegetation quelques particularitcs qui mcritent d'etre remarquees. Les mai'ais , qui , il y a 1 5o ans , couvraient les \ de celle vallee , el qui en oceupent encore une grande partie, offrent lesnieraes planles que les collines et les parties inferieures des montagnes qui la boi'nent , et d'oii elle a recu sa vegetation , apres la retraile du lac de Constance, qui la couvraita une epoque tres-reculee. Malgre les progres de la culture, ])rincipalenient sur la rive gau- che du llliin , nialgro la largeur el la j)rofondeur de la vallee, ainsi que levoisinage du lac deConstance, les pUintcv aivenses et campeslres y sont encore en plus petit nombre que les plaiiliv prateitses ei palustres monliincc. Ainsi, (luoiijuu la clialeur y soit 558 Botanique. assez forte pour que le mais et la vigne y r/'ussis^cntparfailement, les genres £';o(//M/n, Aljssum, Holosteum, Lycopsis , Anchiisa, Onopordum , Marruhiiim , Mercurialis {annua), etc , y manquent eucore; et le Lamiurn amplexicaiile , les Spcrgula, Anthctnis et Aphanes y soiit tres-rares. M. C. dome un catalogue de 974 plantes, nombre fort consi- derable pour un aussi petit espace, et qui ne commence qu'aux fougeres. II y joint la lisle de 48 especes ou varietes d'arbres ou plantes cultlvcs. Le but principal de I'auteur ayant ete, comme il Tannonce lui-meme, de fournir quelqiies raatcriaux pour la £;eograpliic des plantes, il est a regrelter qu'il n'ait indique les Habitat que d'une maniere gencrale, et qu'il ait trop neglige I'exposltion et la hau- teur. Voici les seules indications imporlantes sous ce rapport : Uorge se cultive jusqu'a 3ooo p. et au-dessus, le Mais \nsqa a 800, le Nojer et la vigne jusqu'a looy; le Seigle est rare, le Triticurn sativum plus rare encore; le T. Spelta est, apres le Ma'is , la cereale la plus commune. Parmi les conifei'es , le Pinits Abies est le plus abondant, le Pirais inontana s'eleve le plus liaut, et le Mcleze manque dans la region alpine; le Hetre , jadis tres- commun, est devenu rare. La region du Chdlaignicr n'est pas indiquee. D. U. 435. Enumeratio plantarum in Hu.ngaria sponte nascentium, quas in usum botunicorum legit Adolphus Franciscus Lang, phariuacia; magister. {Isis von Oken., 1824, p. 161.) C'est un catalogue d'environ 900 plantes que M. L. propose d'echanger pour des plantes d'autres pays qu'il designcrait lui- meme , ou de ceder au prix de 8 fl. du Rhin par centaine, le port non compris. II ])ropose aux memes conditions des insectes, ainsi que des coquilles terrestres et fluviatiles de Ilongrie. D. U. 336. Pi. ANTES du dernier cvhier de la Flora Danicx , par M. Hornemann. {Oversigt over (let hong. Danshe vidcnsh. sehhabs forhandlinger. Copenhague; iSiS.) Le j)rofcssenr et chevalier Hornemann, qui a continue ce grand ouvragede botani(]ue, a communique a la Societe royale de Co- penhague des notes snr les plantes dessinees dans le dernier ca- liier qui terminele lo'^. volumeet qui contient les planches 1741 a 1800, jircsenlant re qu'il y a de phis rcMiarcfuiible sous le rap- Boianique. 35q I>oil des especcs, de hx cioissante, de rorgunisation et de la pro- pagation geographiqiie. Celles qui offreiit le plus d'interet dans ce cahier sont venues du Lauenbourg, du Holstein, de I'lslande et du Groenhind. Le Scirpus radicaiis diff'ere des autres graininees par la nianiere dont il se prcpage. C'est en baissant ses pointes vers la terre, qu'il y produil de nouvelies plantes. A Te^ard du Scirpus trigonus Roth , I'auleur expose les raisons qui font croire que c'est une espece parliculiere. La Lccrsia o/jzocdes annonce deja pur sa couleur fonc^e, son origine etrangere; elle n'a pas en- core assez subi I'influcnce du sol pour perdre la vivacltc de teinte quelle a en Amerique. Elle croit partout spontanement dans le Ilolstein. Uls/zarJia paluit/u- ne s'avance pas vers le nord au de!a du mdieu de ce duclie; encore y est-elle moiiis developpee que sur la hslerc nieridionaJe du menie pays. M. Horncniann a donnc dans ce cahier deux especes du genre Potamogeton, et trols onibclliferes qui ne croissent point en Danemarck, savoir Atamnntha oreose- nriiiin, Siiunfalcaria , et Laserpilium prutenkum. Leineme cahier renferine plusieurs cryplogames, entre autres quelques especes de Jungcrmaiviia qui ont etc trouvees en Isl.inde. D-g. 437. FORSOEG TIL EN UANSK. OECONOMISK. - PI.AKTEL^RE. Essa' d'une botaniqueecononiiquc danoise, par J. "W. IIornemann, professeur de botanique. 3". edition, tres-augmentee. 66 f. plus 2 planches. Copenhague; 1821. 438. Flora ticinensis, seu enumeratio plantarura quas in pe- regrinationibus multiplicibus , plures per annos solertissinie HI papiensi agro pcractis observarunt et collegerunt Dom. NoccACt J.-B. Balbis. a vol.in-4. Prix : 18 lire. Pavia ; 1823 ; Capelli. 439. Flore lihyca: SPECIMEN J seu planlarum species in Cyre- naica , Pentapoli , Magna- Syrteos deserto , et regione Trijjo- hlana lectx , ([uas ex siccis s])eciininibus descripsit , et aere insculpi curavit professor D. Viviani. L'ouvragc que nous annoncons est dej.i sous presse. Son objet est de donner une description des plantes dernicre- nient decouvertes dans cctte partic de I'ACritiue qu'on ;q>.. pelait ancienncnient Libye. Lc D''. Dellacclla ayant le pre- mier d'entreles Europeens, traverse la grande Syrtc , toute la ijntuiifpie et rc/Uapolis, a son retour donna loutcs les plantes recucillies dans CCS conlrtcs incoiinues, au Prof. T'ivUini, qui, 5 DO Doktnique. avec beaucoup de soin ct de travail, les a arraniijees ct decriles^ en laisant connaitre Ics esptccs nouvellcs , et colles qui nVtriient pas suifisammenl dislincles. Le nonibre dcs nouvelles s'elcve a 76, dontdiacnnecstfigureedans les 27 planches jolntesa cetouvragc. Entre ces plantes libyqucs , il y en a plusieiiis qui sont coni- jnunes aux cotes marilimes de I'llalie nieiidioiiale ; c'est ])oui- (\uo\\a Flora libyca doit eire bien intcressantepourceux quis'oc- cupent de la bolanique des plantes italicnnes. L'aufeur , dans sa preface, donne des details surles relations geograpLiques entre les diverses families de plantes indigenes des cotes opposees de la Mediterranee. Cet ouvrage est ecrit en latin et imprimc sur papier fin in-fol. Le prix est de 20 fr. pour les souscripteurs a\ant la publication, de 24 fr. apres la publication. On j)aiera en reccvaiit I'ouMage. Les lettres avec I'ordre de paiement doivcnt etre affranchies. Genes; cliez Pagano. Moscati. 4/1O. Synopsis plantakijm quas in itincre ad plagam aequinoxia- lem orbis novi coUcgeiunt Al. de Humboldt et Am. Bon- PLAND. Auc. Car. Sic. Kunth. Touj. 2. Paris ; 1 823 ; Levrault. En annoncant le premier volume de cet ouvrage, nous en avons fait connaitre le plan, el tons les botanistes out dusenlir son importance : reunir en un petit nombre de volumes la des- cription des especes nonibreuses de plantes rapj)ortees par MM. de Humboldt et Bonpland , ct mettre ainsi a la porlee de tous les botanistes les resultats de ce voyage important, c'elait rendre un vrai service a la science. Le second volume comprend dcj)uis les Amarantliacccs jus- qu'a la fin des Composces. Les Rubiacees, qui dans les IS ova ^c- 7?era,etaient places a la suite dcs Apocynces, ontete rcportes par I'auteur apres les Composces dans I'ordre admis par M. de Jussien. La perfection avec laciuelle ces memes objels ont dcja tie publics dans les Hovn genera et sjjccic.s pUintaruTn du menie auteur ne nous permet'pas d'entrcr dans aucun detail sur les objets que renfermc ce volume et que les botanistes connaissent depuis plusieurs annees ])ar la jmblication du grand ouvrage de M. Kunth. Le troisieme volume du .Synopsis de M. Kunth vient de pa- raitre; il renfermc jusqu'a la fauiille ties llosacces ct se trouve par consequent arrive auniemcpoinlque les ISova genera. A. Br. Botani(jiic. 56 1 441. MucuETOLOCiA , sive laccolta di funghi in rilivK'n tie granclezza naturnle imitati in cera. Collection de chainj)!- giions en relief, de grandeur naturelle, imitcs en cire, par Ign. PiZZAGALM. Celte collection sera coniposee de 1 5o especes de champi- gnons. Cliaque champignon portera un numero qui correspon- dra a un catalogue contenant les noms en ifalien, en latin el on francais. La collection cntlere n'e\cedera pas le prix de i5olire. On souscrit a Milan, chez I'auteur, sul Corso di porta orien- tale, al Civico, n°. G53, Vicino al Pontc. 44'^- LlCHENES HELVETICI EXSICCATl , faSC. I IV , Ct LlCHENUM HELVETicoRUM Spicilegium. Scct. I , Llch. cxsic. Fasc. 1 — 4 iilustrans; Auctore Lud. Eman. Schoerer. Beinie ; 1823. L'utilite des collections dessechees pour I'elude de la crypto- gamie est generalement reconnue , mais la famille des lichens est peut-etre celle qui reclame le pins ce secours. Les formes et les couleurs varices de ces plantes sont tres-difficiles a bien decrire, et jusqu'a present il n'y a qu'un tres-petit nombre d'cspeces qui Solent bien figurecs. L'ouvrage que nous annoncons pent done eire d'une grando utllite pour la determination des especes de cette famille , d'au- lant plus que la Suisse est un des pays les plus riches en lichens , a cause de la variete de ses sites, des roches qui composent scs montagnes et des forets qui les couvrent. Les quatre fascicules de cet ouvrage qui ont pain renfernient lOO echantillons et 5i especes, I'auteur ayant donne un grand nombre de varietes des Cladonia pyxidata , digitata , filifonnis , gracilis , et de quelques aulres especes polymorplies. On doit remarquer parmi ces lichens 8 especes de Calycium , genre que sa jielitesse fait souvent cchapper aux recherches des botaniste* , plusieurs especes al[)ines de Pcltigera , de Cladonia et de Cctra- ria, et un assez grand nombre d'Opegraphes. Les relations de I'auteur avcc M. Dufour lui ont permis de fixer avec exactitude la synonymic des especes de ce genre decrites par ce botanlste, et I'ont mis a portee de profiler de scs observations. Les echantillons sont en general choisis et prepares avec soin et les determinations paraissent tres-exactes ; le spicilegium qui accom])agne ces quatre fascicules et dans lequel I'auteur decrit les especes renCermees dans ces fascicules, alteste I'altention 562 Botaniiine. scriipuleuse que I'autcur a inise a discuieila synoriyiiiie en geiit- rul tres-erabronillee de ccs cryptogjimcs. Les nioyeiis qii'il a eus a sa disposition parai.ssent I'avoir mis a meiiie de le faire avcc suc- c-cs; les descriptions qu'il domic de ces espcces et des vaiictes, sont claires et concises. Aucuue des especes contenucs dans ces fascicules ne sont nou- vclles, et I'on doit en savoir grc a I'auteur, car cette faniille a deja etc telleiuent etudiee sous le point de vue de la distinction des especes par Acharius, I'la'rkc, etc., qua moins de regarder coinme especes de legeres vnrietes, il serait bien difficile de trou- ver des especes nouvelles de lichens en Suisse. M. ScLcerer a an contraire souventreuni, coinme de simples varietes, des planles que les auteurs que nous venons de citer avaient considerees comme des especes. On pent en voir plusieurs exeuiplus dans les genres Cladonia et Opegrapha. Ad. B. 443. Observations sua i.es genres Phaseolus el Dolichos; par Savi. ( Nuovo giorn. de' Lett. , dec. 1 822 , p. ?>o\.) L'inconstancedes caracteres assignes aux genres P/uiscolus et Dolichos de Linne, et la difficulte de bien distinguer leurs es- peces, ont engage M. le prof. Savi a en donner, sinon une mo- nographie, du moins quelques observations exactes qui puissent eclaircirlcur liistoire.Ilremarquc,par exeniple,qucdansplusienrs especes de phaseolus , la carene, les etamines et le style ne sont pas contourncs en spirale, coninie Ic caracleie dome par I.inne et Jussieurindifjue ; niais que les organespresentent la forme d'nne i'aux on d'nn liamccon. I.a direction de la carene est tantot a droite, tantot a gauche, relativement a cclle du calice. Les formes du legume sont cxfremement variables; il est toujours terinine par le style ])ersistant, qui forme une petite pointe droite ou courbee. M. Savi decrit avec soin la graine , son areole ombili- cale, les bordures de celle-ci, ses extremites basilaire et apicilaire, Ic micropile, et la protuberance qui I'accompagne, a laqnellc il donne le nom de gibbusitc niicropilairc ou opicilaire. 11 passe en- suite en revue les formes et lignes generales des tiges, des feuilles, des stipules et de rinflorcscence. M. vSavi signale un caractcre common , observe pour la premiere fois par Jacquin, sur le phaseolus vexilUitus , et qui consisle dans le prolongement cornu desa lame, et la carene dans sa partie gauche. Ce caracterc coin- cide avec celui des fleurs en ca[)!lules, et aussi avcc la circon- Botanique. 565 stance d'avoir des stipules adnees, c'est-a-diie , attachees a la tige par divers points de leur face interne, tandis que chcz les phaseolus a fleurs en grappes , les stipules sont attacbees a la tige seulement par la partie inlerleure du limbe. D'aufres caracltres, tires des legumes et de la graine, achevent de differencier suffi- snminent les deux groupes du genre. Quelques especes seulement, dont la carene est cornue, offrent une protuberance sur la face anterieure de I'etcndard, et I'auteur lui a donne le nom Ac pro- tuberance vexillaire. D'apres ces observations, 51. Savi constitue une section tres-disllncte dans le genre phaseolus, et decrit avec detail les especes qui doivent y entrer. Ainsi , au resume ., le ca- ractere generique doit etre ainsi modifie : Carina spiraliter con- voluta velfalcata, \'el uncinata. Celui de la i"''^. section sera ex- prime de la raaniere suivante : Ph.Jloribus capitatis, carina sinis- trorsam falcatd et cornutd. Celte section est subdivisee en deux groupes , selon que I'etendard est muni d'une protuberance, ou qu'il en est depourvu. L'un de ces groupes se compose des Pha- seolus Mungo, Linn. ; Phas. Hernandesii, Savi, et Phas. trilobus, Wind. Danslegroupe des Phaseolus sans protuberance vexillaire, sc trouve le phaseolus vexillatus , Linn, et Jacq. La description tie ces especes parait faite avec beaucoup d'exaclitudc, et dans leur synonymic, I'auteur a apporte une critique judicieuse, qui pouriait servir d'exemple a plusieurs nionographes. Ces descrip- tions, et les observations qui en decoulent, sont trop ctendues ponr que nous puissions en donner une juste idee a nos lectcurs. tine gravure en cuivre represente les legumes el les graines du genre Phaseolus. G... N. 44/)- AcRosTOGRAPHiE DU Bresil ; par M. Raddi. [ Nuos'o Giorn, de' Lett. iSxB , p. 346.) M. Raddi , connu par son voyage au Bresil, continue d'en of- frir au public les resultats concernantl'liistoire naturelle. Le der- nier fascicule a pour titre : A ^rostogi'aphia brasiliensis, sn'c enu- meratio plantarurn ad fauiilias natujales graminum et cjpe- roidearum spectantiuin quas in Brasilid collegit et descripsit J. Raddius. II y df'crit yo especes, dont 4o paraissent nouvelles. Une table represente les caracteres des 5 genres nouvcaux, dont voici IV-numeration : Jiettbergia, Jgroslicula , Arundinclla, Aci- rarpa ct Navicularia. G...N. 564 Bniauiqtie. l^!^(t. Sub dkiix nouvelles kspeces ue ]VAi\c.isst:.s. [Pliiloa. iMdf;. janv. 1824, p. 7-) Cost une lettre adressee aux ^diteurs du Philosophical Ma- gazine , pour la rectification des deiix noms proposes p:ir M. .H.Tvvorth dans son ttlcmoire sur les nouveaux genres de Narcissees. Les Diomedes minor et D. major, Haw. , ont ete figures dans !e Botanical Register, sous les noms dc Narcissus Macleayi et N. Sabini. On laisse aux botanistes a tencc d'une srule phalange a I'indcx ou second doigt , de quatre au medius, et de Irois aux quatrieme et cinquleme doigts ; par recartcmenl des oreilles,qui sont nu'dlocrement grandes el par fcxistencc des oreillons. Le nouvcau genre ARTir.Eusa t\ incislves a chaque machuire dont les .sujx'rleures bifidcs et les inf'erieures Ironquees; deux canines en haul el en bas , dont les superieures out un rebord interne a Icur base ; quatre molaires superieures el cinq infericures de chatiue cote; les I'euiiies nasales soul au nombre dedeux, unc horizoutale et I'autre verticale;la queue est nulle. V Arlibcus jamaiccnsis estbrun en dessus el gris de souris en dessons; sts membranes et ses oreilles sont brunalres. Le genre MoNOPRYLius, aussi nouveau,a quatre incisives supe- rieures inegales , donl les deux . TOMK L 2/1 570 Zoologie. Le genri* MfiCAtenMA de M. Geoffroy nppartient a cetlesec- tiort. II' differe dn precedent par pJusieiirs car;icteres mais prin- ei^nlertietit par le nombre des dents qui, chez lui, sont ainsi dJsiposees : incisives, |^; cinines, -J-; molaires, ■^. Enfiii, la ffuatrieme section contient les chauves-souris a cretes nasales, dont le doigt index a deux pliaianges , le doigt medius (juatre, et dont les quatrreme et cinquieme doigts n'en ont que trois ; leurs orcillei sont distnntes et pourvues d'un oreiHon. Le genre VamPirus de M. Geoffroy y est compris. Sa formule dentaire est : incisives, 1 ; canines, ' ; molaires, f^. Ex. Phyllo- stotna Spectrum. ■ Le genre nouveau nonime par M. Leach MAnA.T.t:us , s'en r.'tpproche. II presente quatre incisives a chaque machoirc , les deux intermediaires superieurcs ayanl plus de longueur que les laterales et bifides, les inferieurcs etant egales, simples et aigues; quatre rrlolaites sTiperieures, cinq infcrieures de chaqive cote; deux feuifles nasales, une Verticale et I'autrc horizontale et lunulce; la queue nulie; la levre pourvue depapilles molles, com- primees et frangees ail bout ; la langiie anterieurement divisee en deux filamens comprimes. Le Madatacits Lewisli, de la Jamaique, asa f'euillenasaleverficaleabordsbrusquementattenuesetforiTlant In ])ointe vers le liSut; ses oreillc^ iheriiocres, sont arrondies et legorement pointues ; son pelage est noiratre; sa membi'atie inter- fenloraleest ecliaiicriie; Tenvergure de ses aileS est d^ t'^ ponceR anglais. DeSs*. 4^3. SuR LE Mecanisme particulier aux mcmbres posteiieurs des cliauves-souris; ])ar IM. A. DESMoeLiNs,D'. M.(£a.tr^ art. 2 et 3, p. i65.) Nous avons rendu compte dans le w". precedent du i*^"^. ar- ticle d'un raeraoire de M. Geoffroy-St.-Hilaire, s\ir eles rojons non equivoques de nageoire dorsale , products r/iez les bccufs vul- gaires durant la premiere periode de leur age foetal. ( Mem. du Mus., t. 10, p. i65 et suiv.) Nous continuous aujourd'hui de faire connaifre les diverses re- cherches d'osteologie coraparee du celebre profcsscur,'qui font suite au travail precedent. Le second article est intitule, de la decomposition de I'ns du canon chez un tres-jeune fcetus de bceuf. Lorsque les natutalistcs s'occuiiercnl d'analoinie coniparee, ils ne tarderent pas a voir que I'os du canon, chez hs ruminans et les solipedes , se trouvait forme de la reunion de deux metacar- picDS en devant, et de deux metatarsiens en arriere ; niais c'etait seulement une presomption, qu'une observation rigoureuse n'avait point encore changee en fait positif. M. Geoffrey a acquis la cer- titude de ce fait sur des foetus de bceuf, Dans Tun, parvenu aux deux tiers de son temps de gestation , les deux parties composantes du canon sont deja soudees; mais le sillon median qui les separe est bien prononce, les tetes arlicu- laires sont Ires-distinctesl'une de I'autre, el Ton trouve de pjus des traces d'une membrane qui leur serl de cloison. En dirigeant srs rechcrclies sur des sujets plus jeunes ct de Zoologie. 3j3 TOoitie plus pctils, il Irouva que ce qui esl engage par soudiire dans I'exemjile precedent, ne Test point encore a cetle ejioqup. Pour ces observations, M. Gcoffroy-S.-Hilaire n'emploie le sc- tours ni de la main ni du scalpel, qui pourraient operer des Irae- lions oil des sections violentes capablesde f'aire clever des doutes sur I'exactitude du fait qu'on veut verifier ; il se contente de sou- mettre les pieces a uiie ebullition moderee, jusqu'a ce que le pe- riostc se souleve. Des figures aecompagncnt cette note. Le troisieme article a pour litre : ,Sur les doigts des niininans , en rapport pour le nomhre, la composition et les connexions, iivcc les doigts des autres maminlferes. L'auteur combat I'assertion admise jusqu'a ce jour, que les runiinans se distinguent des autres niammiferes par deux doigts seulemeiit a cliaqiic ])ied , et il prouve que ces doigis sont en nieme nonibre que cliez les autres animaux ; mais que cliez la plu- part ils sont a I'elat rudimentaire, tandis que chez d'autres,au contraire , ils sont aussi developpes que les doigts des onguicules. Ainsi le renne, le chevreuil et le cerf de Virginia, dont il a fait figurer le pied, presentent ce caracterc- Les doigis parfaits dc ces aniniaux leur servent mejiie avec beaucoup d'avantage lors(|u'i!s ont des pentesa dcscendre, en se laissant trainer dessus. C'est ici surtout que sc fait I'application de cette belle loi du halancement des organcs , que rauleur ne tessede developper dans ses ccrits. Q. Y. 4^6. Obskbvations siiR quelqup.s ANiMAUx DE i.'Amerique qui se rapproclient du genre Anlilope; par C. H. Smith. Lu a la Societe linneenne de Londres, le 4 "'^'i iSij). (Trans. -Sac. Linn., t. i3, part, i, p. 28, pi. 2, 3, 4.) Ces aniuiaux sont au noinbre de cinq, savoir: I. Ij'Antilope FuRciFEK, auqucl l'auteur rapporte le Prong- horned Antelope de Lewis et Clarck , est I'animal decrit deja j)ar M. Ord dans le Journal de physique (1818), sous le nom *\' Antilocapra americana. On en trouve ici une description fort complete et uue bonne figure. C'est un runu'nant assez sem- blable au cliamois par ses foiines, niais plus grand, dont les corncs coraprimees legeremcnt, et ridi'cs a leur base, sont ton- gues de I 1 pouces, dressecs sur la ictc, uiais unpen divcrgenlo!. 374 Zonlogir. sur Ics cotes et recourbees vers le bout en dedans et en arriere, avec un petit andoiiiller dirigc en av;int , et naissant aux deux tiers do leur longueur. II n'a ni inufle, ni larmiers, ni brosses. Son pelage ras est generaleinent gris-ronssatre en dessus et blanc snr les fesses, la queue et les parties int'erieures du corps. Celte cspece habite unc vaste etendue dc pays dans la partie centrale de I'Anierique du nord, et principalement dans les re- gions inoyennes des montagncs rocheuses. EUe vit par petites troupes qu'on rencontre dans des situations analogues a celles qui convlennent atix chamois d'Europe, et souvent melees avec celles de I'Argali americain. La nation des Kluches donne a ces animauxle nom de Ki.ftu-he, qui sigmCie petit elan. "Les Indiens Siours les chassent en lesamenant, au moyen de battues gene- rales, jusqu'au sommet des escarpeniens les plus rapides, d'ou ils les forcent a se prcciplter d'eux-memes. 2. Antilope palmata. Cetle espece seralt peut-etre, selon M. Smith, le Mnzame d'Hernandez; et c'est tres-certainement Tanimal auquel appartiennnent les petites cornes du cabinet des chirurgiens deLondres, dont M. deBlainville a donne la descrip- tion {jBuIL Soc. phil., 1816, p. 80) en les attribuant a une es- pece de cerf qu'il designait sous le nora de Cerms hamatus , espece admise depuis par M. GoldCuss, dans la continuation de& Saiigthicre de Schreber, pi. a64 B. Les cornes, quoique fort rappioch(5os par leurs formes de celles de I'espece precedenle, en different cependant en ce qu'elles sont plus grandes, que leur andouiller est plus large, lres-aplati,et un pen recourbeen dedans YCrs le bout. On n'a aucun renseignement sur leur origine. 3. Antilope mazama. L'auteur rapporte a cette espece , sans temoigner le moindre doute, le Mazarnc sen Cervus cornulus, de Seba, tome i, pi. 4^, %• 3 , et il lui rattache avec hesita- tion YAnlilnpe dc Honduras d' Anderson. ( Hist, of Honduras.) L'individu (juc M. Smith decrit a etc pris aux environs de I'cm- bonchnre de la riviere St.-.Iean, qui se rend dans le golfe du Mexiquc. 11 est nioins grand (ju'une chevre doniestique, mais plus haut sur jambcs. Ses cornes, qui ont a pen pres six ponces, sont obscurement annelces, j)oinlues, corn-bees en arriere, et de couleur foncee. Son pelage est generalement d'un brun ])Ale ronssatre en dessus, blanc jaunatre sur le menton, la poitrine et la face intericnre des membres; gris autour des yeux et des iiarines-, son poll inteiieur est doux et non laineux. Sa (piene Zoologie. 575 est epaissc el couite. Ses jainbos sont ])lus lobusles que celles des aniilopes (giizelles) d'Afrique, et sa tournui'e est geniralc- luent lourde. 4. Antilope Temf.maz\ma. M. Smith regardeavec doute coni- jne synonyme de cette espece le Ccipra Pudu deMolina.ou Oi/.s Pudu de Gmelin; le Sprivg /yar/ de New-Jersey, etle Ceiviis Ma- strrpi- tans. (Temm.) De Sumatra. — PI. 175 et i 76. Tisserin a front d'or, male et feraelle, Ploccns aurifrons (Temm.). Du Cap de Bonne- Esperance. — PI. 177. Tangara oriflamme, male; Tanagra Jlain- mictps. (Maxim.) Du Bresil. — PI. 178. Drongo a rames; Edo- lius remifer. (Temm. ) De Sumatra et Java. — P. 179. Fourmi- lier Tachcl, male, et femellc. Myothera strictothorax. (Temm.) Du Bresil. • — Fourinilier gorgeret , mile ; Myothera mcntaUs. (Temm.) Idem. 31". Livraison. — PI. 180. Milan Cresseivlle , jeune; Falm plumbeits. (Lath.) — PI. 181. Couroucou montagnard, male; Trogon Oreskios. (Temm.) De Java. — PI. 182. F.ngoulcvcul Nacunda, adulte; C(ipninulgu.s (liurnus. (Blaxun.) Bresil. — 1. i83. Pluvier patre, adulte male; Charadrius pacuariiis. {'Yemm.) Du Cap. ■ li. 18',. Plavicr Azara, male; Charndrius Azarai. Zoologie. ^TJ ^Tcmm.) Biesil. — PI. i85. Fourinilier capistrate, male; Myo- thera capistrata. (Idem.) De Java. — F. hausse-col, male ; M. mc- /arto f/io/flvi. ( Idem) Idem. Q-Y. /|58. LeHKBUCHDERNATURGESCHICHTE ALLER EUROPAISCHEN Vo- GEL. Histoire naturelle des oiscaux d'Europe;par M. Uh. L. Brehme. Deux vol. in-8., avec une grav. en tete. Chez Aug. Schmid, a Jena. Cet ouvrage est le fruit de vingt annees de travaux. Une col- lection de 4)Ooo oiseaux , que M. Brehme possede, a pu seule !e mcttre en etat de publier un ouvrage qui embrasse un champ aussi vaste. On y trouve tout ce qui peut interesser I'ornithologiste; la methode que I'auteur a suivie , etles defini- tions des cspeces , des genres et des families , sont si claires que les personnes Ics moins instrnites en histoire naturelle peuvent y trouver, avec la plus grande facilite, la description d'un oi- scau d'Europe quelconque, et M. Brehme a joint a son ouvrage tout ce que les ornithologistes ont dit de plus interessant sur les oiseaux. S. s. 459. Beitr^ge zur VoGELKUNDE.Memoires pour servir a la con- naissance des oiseaux , ou description detaillee de plusieurs piseaux nouvellementdecouverts , et d'un grand nombre d'oi- seaux rares de TAllemagnc; par Ch. L. Brehme et Guil. Schil- ling; 3 vol. in-8. , avec 11 pi. Prix, 10 rxd. \i gr. Neustadt; 1823 ; Wagner. I*"^. vol. , avec 5 pi., prix, 3 thrs. 18 gr. ; 2*^. vol. , avec 3 pi. , prix, 3 thr. ; 3**. vol., avec 3 pi., publie conjointement avec M. W. Schilling , prix , 3 thr. 18 gr. D'apres I'annonce que Ton fait de cet ouvrage, il paraitrait qu'il surpass-? toij^ce qu'on a publie jusqu'a present sur rornitliologie, tantpar I'exactitude des descriptions, que par le beau choix des caracteres. S. s. 460. LiSTE des oiseaux observes AlIX ENVIRONS PE BOULOGNE, par M. DiMARLE. [Proces-veibal de la Seance publique de la Societe d' Agric. , Comm. et Arts de Boulogne-siir-Mer, en 1823, p. 38 et 71.) M. Demarle a rendu coraptc a la Socicte de Boulogne des re- cherthes faites par d'autres naturalistes sur roruilhologic du territoire de celte ville. En 17<)(), M. Piclion, alors secretaire de la Socicte d'Agriculture , concut le projet do former une collec- 578 Zoologie. tion e- marle, en quatorze mois , en a observe ■j.n^ especes , c|ui pres- que toutes font partle de sa collection. Parini celles-ci pliisieurs sent tres-rares en France , et leur apparition anx environs de Boulogne pent etre attribuee a la temperature elevee de I'ete de 1822, et surtout au froid vif et continu de I'hiver suivant. La liste dressee par M. Demarle offre 2^ especes d'Accipitres, 17 Coraces , 72 Passereaux, 8 Gallinaces, 43 Kcliassiers, et 62 Anscres. F- 461. Arkakgement systematique et description des oiseaux de I'ile de Java , par M. Horsfield ; lu le 18 avril 1820 a la Societc linneenne de Loadres. [Trans, of. Linn. Soc, vol. i3 , i^e. partie, page i33.) Dans ce memoire , M. Horsfield presente une classification systematique des oiseaux de Java , qui sont renfermcs dans \a collection de la compagnie des Indes Orientales. A I'exception d'un petit nombre , tous ces oiseaux furent rassembles entre les annees 181 1 et 181 7, periode pendant laquelle Tile de Java fit partie des possessions anglaises. L'auteur, dans son travail, a gencralement suivi la raetliode fondee par M. Leach, pour I'arrangenient de la collection du niusee britannique ; il adople la plnpart des genres etablis par M. CvL\'\tT( Rcgne aninial) ou par M. Temminck (2''. edit.du Ma- nuel d'ornithologie), et en propose plusieurs nouveaux. Voici la liste des oiseaux qu'il decrit tres-succinctemenl, en joignant au nom systematique de chacun sa donomiiuitiou dans I'idiome des habitans de Java. Ordo 1,'tCCIPITRES. Fam. II, FvLCONiD^. Genre. I, Falco ccvrulescens Linn. ; Tinnunciilus Linn.; * Se- verus sp.noy.; pomlkerianus Gmel ; * ichthyaetu.'s spcc.nov.; * solcensiss , spec. nov. melannptcms Daud. ; * ^(/Vsp.nov; * oricniaUs sp. nov.; * Ketupu sp. nov. Oiu.olI,PASSERES. Fam. IV, lIiRUNi>iNiD,f;. Genre 3. Podargus * javancnsis sp. nov. 4 Caprimulgus; * nia- Zoolngic. 5 79 r rurus sy). uov. , * affiiiis sp. no v. 5. Hirnndn csculenta Osb ; fuciphagn act. holm. 33. p. i5i ; * Klecho sp. nnv. Fam. V, Sylviad E. Genre 6. Leptoptcryx, Horsfield (le meme que le genre Ocyp- tera tie M. Cuvier, dont le noni a deja ete propose par M. La- treille pour un genre de Dipteres ) leucorhynchos. 7. Lanius * Bentet sp. nov. 8. YiAoWxja j^orficatus ; * cinerascens sp. nov. ; malabarlcus. 9. Ceblephyris * javanensis sp. nov.; * Striga sp. nov. 10. Muscicapa /7«/«//?t'rt Gmel ; * obscura .sp. noT. ; * indign sp. nov.; * Banyumas sp. nov. ; javanica S\)avm. 11. Turdus hceinorrhoiis ; * amcenus sp. nov.; macrourus Ginel.; * aiinlis sp. nov. ; * bimaculatus sp. nov. ; * strigatus sp. nov. ; * viridis sp. nov. ; * chalybeus sp. nov. ; * javanicus%^. nov.; * varius sp. nov.; * cyaneus sp. nov. ; * fIa\'irostris sp. nov, ; ochroccphalus Gmcl.; * gularis sp. nov. ; * dixpnr sp. nov. 12. Timalia Horsf. \ genre voisin des Turdus, mais en differanl par la forme da bee ft la grosscur relative des jambes : le bee est etroit a la base et unil'orjnement comprlnie dans toule sa longueur; les cotes de l.i mandibule sont parl'aitenicnt droits et unis , et out une petite ecliancrtire vers le bout; le dessus en est car>inL'; les ailes sont plus cnurtes et j)lus rondes que celles des autres genres de la nieme famiile, excepte celui des Brachypteryx. ] * /^/A'rt^rt sp. nov. i3. Jora Horsf. ( Ce genre se distingue dos Sylvia et des Motacilla par la forme conique de son bee : les narines sont ovalcs, petitcs, placees dans une fossette allongee et teriainee en pointe anterleurement; les ailes sont courtes.) * J. Scapularis sp. nov. 14. Oriolus Galbida Lath. i5. Meliphaga * juvenis sp. nov. 16. Irena Horsf. (Le cai'actere distinctif elleplus apparent de ce getu'e consiste dans les narines, qui sont couvertcs par des plumes veloutces : a la base dc ce bee on remarque dc fortes Sdic's ou moustaches ; les pieds sont courts et les onglcs trcs- faibles. II se rapprochc surtout des Turdus et des Oriolus ; niais il difl'ere des premiers par la plus grande courbure de son bee, et des derniers, non-seidement par ce caractere, mais encore par rclevation de sa carene ; il s'eloigne aussi de tous deux par I'cxisteuce des plumes veloutees qui couvrent les narines : enfin le bee de ces oiscaux est plus court et plus convexe que celui des meliphaga.) * i.puclla sp.nov. 17. Myiolliera * af/inia s]). nov. 1 3. Pastor griseus ; J alia- * tricolor sj). nov. 19. Motacilla * '■pcciosa sp. nov.; flava I^inn. ao. .Sylvia * javanica sp. nov.; 38o Zoologie. inontana sp. nov. x\ . Saxicohi * fruticnUi sp. nov. xi. Urac&yp- leryx Horsf. (Voisin des Motacilla, ce iiouvcau genre s'ea dis- tingue par un bee j)lus fort, dont la carenc est plus arcjuee, et par la grande onvcrture des narines : ses ailes sont fort courtos, et les tarses assez elevesl *B. inontana sp. nov.; * sepiaria sp.nov, a3. Mcgaiurus Horsf. ( Ce genre est interinedialre d'unepart aux Motncilla et aux Anlhus, et de I'autre a ces deux genres ct a celui des Alauda ; il differe des premiers par la force du bee, eit quoi il se rapproclie des Alauda ; niais il est ecliancre au bout. L'ongle du pouce est interinediaire pour la longueur et la courbure entre celui des Alouettes et celiii des Antlius. Ses jambes sont robustes; sa queue est tres-grande) * M.. palustris sp. nov. Fam. VI, Fringillad^. Genre 24. Mirafra Horsf. (II differe des Alauda par son bee plus robuste, conique et arque ; j.es narines sontrondes, pres- que nues; l'ongle du pouce est court;) * M. /'ai'anica sp. nov. •Jt5. Parus * atriceps sp. nov. iG. Fringilla philippina. ; * Manyur sp. nov; * punicca sp. no\. ; punctularia; striata; * prasina sp. nov.; orjzivora ; Maja. 27. Sitta * frontalis sp. nov. Fam. VII, CoRviDiE. Genre 28 Colaris orientalis Cuv. 29- — -Eulabes religiosa Cuv. 3o Phrenotrix Horsf ( Ce genre est caracterise par la forme du bee, qui est eleve, regulier , avec sa base bordee de plumes veloutees : il differe de tous les autres genres de la ineme fa- mille, parce que les cotes de cc bee sont plans depuis le bord de la mandibule jusqu'a la carene.)P. Tcniia. 3i Frcgilus * Euca sp. nov. Fam. IX, Certhiad^. Genre 32 Pomatorbinus Horsf. ( Un operculc corne , qui le- couvre les narines, la compression subite du bee , et regalile de sa largeur au dela des narines, sont les caracleres les plus reinarquablcs de ce nouveau genre. ) * P. mnntanus sp. nov. 33 Prinia Horsf. ( Voisin du precedent , ce genre en differe par son bee, conipaiativemcnt plus droit que le sien et graducl- Icment attenue vers la polnte , ainsi que par le manque d'opei - «ule des narines ; il lient une place inlerniediaire entre les Pomarliinus et les Ncctarinia : ses narines sont placees conune ccUesdcccsdcrnicrs; raaiseiles sont plus larges el de forme diffc- Zoologie. 58 1 rente; le tarse est I'leve) * P.famitiaris sp. nov. 3^ Orthotomus Horsf. (Le bee droit et effilt; iliffere de celui des deux genres preci'dens ; sa base trlangulairc empeclie de le conforidre aver celui des aulres de la incme famille; le pouce des picds est grand et fort comme celui des Sitta , avec lesquelles ce genre a quel- ques autres rapports) ; * O.sepium sp. nov. 35 Cynnyrls * ajfinis sp. nov.; longirostra. 3G Nectarinla * javanica sp. nov.; * pec- toralis sp. nov.; * cximia sp. nov. Fam. X, Meropid^. Genre 37 Dicceum cruentatuin; * Jiavum sp. nov. 38 Eury- laimus Horsf. ( Les caracteres distinctifs de ce genre consistent dans un bee large, deprime en coin, avec ses bords courbes et prolonges jusqu'au dela des yeux; les pieds sont syndactyles et propres a la marclie : ce genre a quelque rapport avec le genre Todus, tel que le conserve M. Teinminck) E. * javanicus sp. nov. 3g Merops * jai.'anicus sp. nov. * urica sp. nov. /jo Alcedo * Meninting sp. nov. ; * Biru sp. nov. ; tridactyla Linn. ; leiicocc— phala Gmel. ; coromanda Lath. ; chlorocephala Ginel. ; sacra Gmel.; * melanoptera sp. nov. ; 41 Dacelo * pulchella. Fam. XI, BucERiDiE. Genre 4^ Buceros Rhinoceros Linn.; undulatus Sliaw ; nlbi- rostris Shavr. Ordo III, SCANSORES. Fam. XII, Picin.E. Genre 4^ Picus * javensis sp. nov. ; bengalensis Linn. ; mi- niatus Gmel. ; * puniceus sp. nov. ; * strictus sp. nov. ; minor Linn. ; * tristis sp. nov. ; * Tiga sp. nov. Fam. XIII, CucuLiDyE. Genre 44 Phaenicophaus * melanognathus sp. nov.; * javanicus sp. nov.; 45 Cuculus orientalis lAnn. ; * fugax sp. nov.; flavus Gmel. ; canorus Linn. ; * pravata sp. nov. ; * luguhris sp. nov. ; xanthorhynchus sp. nov.; * feajc/w sp. nov. ; 46 Centropus * Buhutus sp. nov. ; * affinis sp. nov. ; * lepidns sp. nov. Fam. XIV , Bucconid^. Genre 4? Bucco * javensis ; philippensis Lath; * aiistralis sp. nov. Fam. XV , PsixTACin*. Genre 48 Psittacus OsbecMi Lath. ; Galgidiis Linn. OuDo IV, GALLINACEyE. Fam. XVI , Coi.umrad/i;. 382 Zoologie. (ienre l\[) Coluinba vcrnans Linn.; littoralis Temm. ; nielano ci'phala Gmel. ; tigrina Temni. ; Risnria Linn. ; Ixintatncnsis Spnrm. ; hitorquata Temin. ; jm'anica Teinin. ; arnboirtensi), I>inn. ; cenen Linn. Fam. XVII, Tetraonid*. Genre 5o Perdix chincnsis \i\nn.; JM'anica Lalh.; * oiien- talis sp. nov. ; 5 1 Ortygis luzoniensis. Fam. XA^III , Phasianid^. Genre Sa ,Gi\\\us* jm'duicus sp. nov.; Bnnkiva Temm. I'^ani. XIX, Pavoniu.i:. Genre 53 , Puvo * ja<'ani<:us sp. nov. Ordo V, GRALL.E, Fam. XX , Charadriad^. Genre 54, V^anellus melanogaster Bechst ; * tricolor sp. nov. ; 55 Charadrius cantnanus \imn.; phwialis Linn. ; asiaticus Gmel.; * piisillus sp. nov.; 56 Cursorius if aieni/ms Meyer; 57 Gla- rcola orientalisheach. Fam. XXI, ArdeaDjE. Genre 58 , Ciconia * ja\'anica sp. nov.; leucoccphnla. 5() Ar- (Ica cinerea Lath. ; purpurea Linn. ; Egictta Linn. ; * affiiiis sp. nov. •,.malaccensis Gmel.; * speciosa sp. nov. ; Nycticorax Linn.; sinensis Gmel; JhivicoUis Lath.; * lepida sj). nov.; * nebulosa sp. nov. ; * javanica sp. nov.; cinnamomea Gmel. Fam. XXII, Tringid^. Genre 60, Namenius P/^f^'o/-'M.f Latii.; 61 Scolopax * saturata sp. nov.; Gallinago Linn.; ()j Tolonus '*' affinis sp. nov. ; A)- ^o/<'«co.v Temm. ; * acuminatus sp. nov.; * temiirostris sp. nov.; * diimaccnsis sp. nov.; Glottis Rechst. ; * jnvnnicus sp. nov.; G'3 llhynchtea orientalis ; 64 Limosa inel(inura'Lt\s\er ; 65 Trin- ga siibarlus que des fails depoirillcs du raerveilleux que I'c- loignement pouvait leuf ajouter. Par I'unite de composition orgaitique , on devaJt deja pfes- sentir qu'uu oiseau ne pouvait avoir I'analogue d'une trompe ciilre scs maiidibules; aussi n'a^t-il suffi que du ])lus It'-ger exa- nien a M. Geoffrey pour apercevoir sur un individu vivant, que I'organe du gout , bien loin d'etre tres-allonge , etait au con- trliire reduit aux plus petites dimensions ; c'est une petite tube- rosite de forme ovalaire, et qu'on a assez justement comparee k un gland. Qui a done pu occasioner la ineprise, et faire croiro a I'allongement de la langue en forme de trompe? C'est le mou- vement particulier et naturel de tout I'hyoide , qui le fait se por- ter en avant. F,n dissequant autrefois un de ces animanx, nous fiimes eton- nes du peu de developj)enient de I'organe du gout , et nous SUp- ]iosanies meme que eette fonction devait eire excessivement bornee cliez eux ; mais il p.irait que, d'apres ce qu'a observe (i) Co nom a ete impasd a ces oiseaux par M. Gcofl'roy, il y acnvi- ron deux ans. Avaut cclte cpo(|iie, M. Kulil Icur avait ilonue la deuo- luiiiation (^riu'iiifie fort pen cxactc do Pioboici^'e?: 384 Zoologie. M. Geoffroy , ellc est tout aussi active que dans les antres peiroquets. L'auteur ayant, par ceile discussion, fixe I'attention des or- nilhologistes snr le fail organique qui distingue ces Aras , a pro- pose, pour cette division des perroquets , un nom qui rappelat leur organisation reelle ; c'est celuide Mccroglossc{oni)eTroquHfi a petite langue) , qua deja adopte M. A ieillot, dans sa descrip- tion des oiseaux du Museum. Q....Y. 463. SuR l'Hirundo rupestris ; par Steinmuller. [Ncue Al- pina , \". vol. , p. 53o.) L'auteur donne, dans cette note, la description du male ct de la femelle dc I'espece d'hirondelle appelee Hirundo rapes tris- , par LInne. ^' *• 4G/|. MODEI.ES DE CEPHALOPODES MICROSCOPIQUES vivans Ct foSSllcS, representant un individu seuleraent de chacune des princlpales divisions d'une nouvelle raethode,basccsur le mode d'accrois- sement des coquilles; par M. Alcide Dessalines d'Orbigny fils. iV. Uvraison. ( Voy. le Bulletin de iSaS , torn, i , p. 60.) Cette seconde livraison de I'ouvrage ingenieux de M. d'Or- bif'ny fils, ne le cede point a la premiere, pour I'execntion des modeles, et la variete des formes des especes representees. Nous regrettons de ne pouvoir donner aux naturalistes le nom et la synonymic de ces especes et I'indication des gronpes, auxquels elles appartiennent, et qui font partie de la classification syste- matique que MM. d'Orbigny ont adoptee pour ces etres micro- scopiques. Cette classification ne paraitra qu'avecla4^. livraison. Nous rappellerons ici que le diametre de ces modeles est de 40 a 200 fois plus grand que celui des coquilles origindes, afin de rendre plus sensibles tous leurs caracteres. Chaque livraison se compose de 25 modeles, et en outre dc trols ou qualre des toquilles que ces modeles representent, pour les premiers souscripteurs seulement. Ces roquilles sont renfer- mees entre deux plaques de verre. Le prix de chaque livraison est dc 20 fr. U n'y en aura que quatre , et il est vivement a de- sirer que M. d'Orbigny fils trouve asscz d'encouragemens pour I'engager a etendre son interessante entreprise a un plus grand nombre d'especes. f- FIN nu prejiier volume. IMPRIMEUIK DK rAL\, PLACE DE L'OUEON. BULLETIN DES SCIENCES NATURELLES ET DE GEOLOGIE. TOME II. LISTE DE MM. LES COLLABORATEURS DE LA ir. SECTION DU BULLETIN UNIVERSEL DES SCIENCES ET DE L'lNDUSTRlE (i). HlSTOlRE NATURELLE GENERALE. GeologieetMineralogie. — Collaborate urs : MM. Andre (L. A.), BerthIer(R.) , Beuilant, de Bonnard ( B. d. ), Bone ( A. B.j, Brochant de Villiers(BR.), B"°. Coquebertde Montbrel (CM.), B"". Cuvier , Dufiesnoy , de Ferussac (F. ) , V'=. Hericart de Thury, Heron de Villcfosse, Lucas, Menard de la Cxroie (M. G.),C. Prevosl(C. P.). Redacleur principal: M. Delafosse (G. Del.) BoTANIQUE, PhYSIOLOGIE ET Pal^ontographie vegetales. — Collahorateurs : MM. Dnpetit-Tliouars, Duvau ( D.-u. ) , Fee, Gay, Guillemin (J.-A. Gn., oh Gn.) , A. de Jiissieu (A. de .Tuss.), Kunlh , Lamouroux , Ricliard, A. de Saiiit-Hilaire (Aug. de St-Hil.). Redactcur principal : M. Ad. Brongniart (Ad. B.). ZooLOGiE, Anatomie ct Physiologie generales et speciales des aniinaux,PAL^ONTocRAPHiE animale. — Collab.: JMM. Audinet- Serville ( Aud. S. ), Audouin(V. Aun.), Bory-de-Saint Vincent fB. deSt.-V.), Bosc, B™. Cuvier, Fred. Cuvier (F. C.) , De- france,C^'*. Dejean(D*.), Desmoulin (D.M.), Duclos,Dunieril, Ferussac (F.), Gaimard (P. Gaim.) , Geoffroy-Sainl-Hilairc (Geof.St.-Hie.), Guerin (E. G. j, C"' . de Lacepede, Lamouroux, Latreille,Lepellctier de Saint-Fargeau ( L. S. F. ), Payraudcau, Quoy ( Q. Y.) > de lloissy, Straus (S. s.), Valenciennes. Rc- dactcur principal : M. Desmakets (1)ksm...st ). (i) Ce Rccucil , coin|)osi' dt; liuit sections , aux([ucilt;s on peut s'abonner sc'paremcnt , fait suilt; au Bulletin general ct unit'crscl dcs annonccs ct des noui'elles srientifujans , qui forme la premiiro annec de ce journal. Lc prix do rotle prcmii're anne'e est de io fr. pour \y. numeros Ac lo fcuilles d'imprcssion rli.icun. PARIS.. IMPRIMERIE DE FAIN, RUK RACINE, N . /( , PLACE DE Ij'oDEON. BULLETIN DES SCIENCES NATURELLES ET DE GEOLOGIE. DEUXIEME SECTION DU BULLETIN UNIVERSEL DES SCIENCES ET DE L'INDUSTRIE, P D B L 1 F. SOUS LA. DIRECTION DE M. LE B"". DE FERUSSAC, OFFICIER SCPKRlEtJR AU CORPS ROYAL d'eTAT-MAJOR, CHEVALIER DE SAIST-LOUIS ET DE LA LEGION-d'hONNECR , MEMBRE DE PLDSIEDRS SOCIETES SAVANTES NATIONALES ET ETRAMGERES. TOME DEUXIEME. A PARIS, Au BUREAU DU Bulletin, rue del'Abbaye, n°. 3 ; Chez MM. Treuttel et Wurtz, rue de Bourbon , n". 17; et meme maison de commerce : a Strasbonr-j; , rue dcs Sorruriers ; a Londres, 3o, Solio.-Squarc ; Clicz MM. DuFOUR et d'Ocagne , quai Voltalfc , 11". 1 '^ ; ei jneme maison de commerce, a Amsterdam; Et clicz M. Levrault, rue des Fosses-M.-lc-Pri:;c 0 , 7,". ]i, 1824. BULLETIN DES SCIENCES NATURELLES ET DE GEOLOGIE. GEOLOGIE. I. A COMPARATIVE ESTIMATE OF THE MINERAL AND MOSAICAL GeO- I.OGY. Exnmen compniatif des systemes de geologic , d'apres le regne mineral et suivant le tcxte de Moise; par Graville Penk, i vol. in-8. , de 460 p. Londres; 1828; Oglez, L'auteur a suivi une marche tout opposee a celle de ses pre- dccessenrs; au lieu de partir des faifs existans pour admettre ou rejeter les traditions anciennes, il part de ces traditions pour combattre les faits; il examine les systemes de Daubuissoa , de Delur, de M. Cuvier; puis s'aidant de IVewton , de Bacon, et surtout de I'histoire de la creation et du deluge , par Moise, il refute les principes de ces savans et les conclusions qu'ils en ont tirees. II n'admet point les revolutions des siecles et les forma- tions successives de la structure interieure et exterieure de la terre. II soutient que le raonde n'a subi que deux changemens : que par le premier une partie du globe a ele violemment frac- turtie et affaissee , afln de former un vaste reservoir ou lit pour recevoir les eaux repandues sur la surface du monde , qui des -vint alors habitable pour les creatures. Cette premiere re- volution eut lieu avant la creation des etres organises. La mcr contenue dans cette vaste cavite du globe, y demeura i65(i ans; pendant ce temps, ses eaux agirent sur les differens sols qui formaient son lit, et les matieres organiques animales et vegetales furcnt produites et accumulees en grand nombre. Aprcs I'expiration de ces i656 ans , ilplut a Dieii d'operer, par une seconde revolution , le cliangement qu'il semblait avoir en vue dans le commencement, c'est-a-dire d'abaisser la face de la terre, et de relever celle qui renfermait I'Octan. Les eaux, s'etant B. TOMF. II. 1 2 Geologic. rendues dans Icur nouveau reservoir apres le deluge , laisserent a sec la terrc que nous habitons. M. Penn veut expiiquor les plipiiomenes geologiques par ces revolutions soudaines, par la presence de Taction du fluidc niarin pendant un si long espace de temps, etc., etc. L'auteur prepare un supplement sur les decouvertes geologiques faites dans la caverne de Rirkdale. [Refue Encyclop., janv. 1824, p. 137.) 2. Supplement to the comparative estimate of mineral and MOSAicAL GEOLOGY , ctc. Supplement a I'examen corapara- tif des systemes de geologic , d'apres le regne mineral et le lexte de IVIoise, surtout relativemcnt aux indications geolo- giques des plienomenes de la caverne de Kirkdale, par I'au- teur d(; I'Examen comparatif. [Quarterly Journal of Sciences , Janvier 1824, p. 3oy.) M. Penn , l'auteur de TExamrn comparatif, tache de montrer la concordance de ses idces avec les plienomenes dccrits dans I'ouvrage de M. Buckland (Reliquia? diluvianse). II niontrc que les testes d'animaux ont etc enfouis par la memo revolution , dans les lits de gravier et d'argile, ct dans les cavites des ro- cliers, et donne une cxpllcalion sur la manlere dont les ossc- TOcns, renfermes dans des cavites , sont erapates dans des sta- lactites. II passe ensuite a plusieurs objections qu'il clivc conlrc riiypothese par laquelle on a suppose des liyencs habitant dans ces cavernes; ainsi, par exemple, il croit qu'on s'est trompe sur I'Album gr?ecum, et que le melange d"ossemens d'individus jeunes ct a»es ne prouve rien, etc. La plus forte objection se trouve, pour l'auteur, dans le deluge de Moise et la hauteur des eaux. II conlredit ensuite I'asscrtion de Buckland , que les animaux deces cavernes aient vecu en Angleterre. Enfin, il croit que les calcaires qui conticnnent ces ossemens se sont consolides seu- Icment apres que des courans y ont portc ces debris d'animaux. A. B. 3. ExTRAiT DD Rapport fait a rAcaderaie des Sciences , dans la seance du 24 juin 1822 , par M. Broncniart , sur le Memoire de M. Constant Prevost, ayant pour litre, Geologic des falaiscs dc la Normandie. {Annates des Sciences Naturclles , vol. I , mars 1824 j P- ^gS.) Entrc Calais et Cherbourg, les depots secondaircs se sont conforraes aux irn'gularites que leur ont offertes les roclies inter- Geologic . 5 mctliaires, et leurs couches sont surtout horizontales dans la pai lie supciicure de ccs depots et le milieu de ce bassin. M. Pre- vost a construit une coupe ideale trcs-bien faite de toutes les formations et dcs couches principales qui se presenlent an boid de la mei", depuis Calais jusqu'a Cherbourg. L'assisc la plus in- feri^ure est le calcaire brunaire a Grypliees arquees , elle est sur*- montee d'assises marno-calcaires conlenantle Griphea Cymbiuin; ensuite viennentlesoolithesauxquelsl'auteur rattache le calcaire de Portland et de Caen. Ce dernier renferme des Cerithes fos- siles qu'on avail mal a propos restreints au calcaire tertiaire ; on y trouve aussi des restes de poissons et de reptiles. Le calcaire a polypiers de Normandie forme les parties superieures de' ce depot. Des sables et des marnes argileuses bleuatres a croco- diles (Capdela Heve) et a fossiles caracteristiques scparent le calcaire jurassique de la craie; on avait confondu ces marnes avec celles du lias. La craie inferieure grise est tres-sablonneuse et montre peu de silex. Au-dessus de la craie, il y a quelques lam- beaux de calcaire d'eau douce a Limnees et a Planorbes. Les li- gnites sous la craie, sont toujours eparsesen petitsamas, tandis que les lignites de I'argile plastique sont bien plus etendues. A Test de la riviere de Dive , les alluvions ne presentent que des debris de la craie inferieure, et a I'ouest de cetle meme riviere, ce ne sont que des fragmens intermediaires du Cotentin. Dans la seconde partie du travail de M. Prevost , M. Brongniart fait re- marquer parmi les rcsultats les plus interessans, des lits de silex flechis ou abaisses, et les idees de M. Prevost sur Valogne. Suivant lui. Ton trouve a Valogne les coquilles de la craie inferieure superposees aux coquilles du calcaire tertiaire parisien, parce que ces depots situes dans des cavites allongees sont des pro- duits de transport violent. L'auteur s'appuie sur la position de Valogne par rapport a la ligne de direction principale de la val- lee de la Seine. M. Prevost identifie le terrain tertiaire de I'ile de Wight avec celui de Paris , et celui de Londres avec celui d'An- vers. M. Brongniart croit que le calcaire a polypiers reuni au cal- caire de Caen sont les representans du calcaire le plus supe- rieur des montagnes du Jura. A. B. 4. Premiere course gkologique dans le departement de la Manche. Observations communiquocs par M. de Caumont a la Societe linneenne dc Caen , dans sa seance du /, aoQt 1823. ^ Ge'ologie. L'aiifenr a parcomu le canton de St.-Clair, les rives de la Vire jusqu'a son embouchure , et le pays au N.-O. de cette riviere, Misqu'aValogne. ABaynes comraencentlesgrauwackesschisteuses mii sont traversces de filons de quartz, a Rieu, Cerisy, etc. Snr la rive droite de I'Elle, vis-a-vis de Savigny, il y a des phyl- ladcs fort inclinces, et de I'autre cote sont les grauwackes schis- teuses. Ces deux rorlies occiipent les communes de Clouay, Couvains, St.-Georges-d'Elle , St.-Quentin-d'ElIc , Berigny, Mesnil , Housselin , Yillers, Fossart , St.-Clair et une partie du territoire de Moon et de Semilly. A Clouay, il y a un banc cal- caire,et le gres rouge ancien des Allemands occupe une partie de la commune de Moon, et se trouve peut-^tre ca et la dans le can- ton de St.-Clair. II y a du caicaire noir de transition a la Mauffe, a Cavigny et Bahais ; il s'etend des deux cotes de la Vire avec une Inclinalson de 12 a 35 degres, jusqu'a Aisel et St.-Fremond. Cette roche reparait souvent dans la Manche; a Bahais, elle esttres-dure et contient des Terebratules et des Encrines; a Ne- hou et Coutances, il y a encore d'autres fossilcs. A St.-Fre- mond, le caicaire contient des fragmens de schiste , de gres et de marbre; il reparait a Mont-Martin, a Lison, a Neuilly, et meme au Petit-Vey oii cette roche rougeatre ou verdatre s'enfonce sous le lias. Pres de Carentan, il n'y a que des alluvions avec beaucoup de bois. Le lias reparait a une lieue de Carentan, en allant vers Valogne. II alterne avec des argiles ; il renferme des bancs de niarne bleue, de pierre llthographlquc, peu de silex et des gryphees , des ammonites, des belemnites, des peignes et des plagiostomes. Les limites de ce depot sont Brevans, St.-Come- du-Mont, Hauteville, Beuzeville, Chef-du-Pont , Sainte-Mere- Eglise, Freville , Ecausseville, Joganville et Saint- IMarcouf. A Bloville le lias a une couche coquillere qui pent se polir. A Sainte- Mere-Eglise il y a des blocs qui ne soul qu'un agrcgat de co- qullles et d'encrinites. Le caicaire de Valogne est blanc et ren- ferme des oolithes et des peignes. Ses couches sont horizontalcs ct renferment dans leur milieu un banc de marne bleuc. Cette ro- che , posterieure au lias , se voit encore a Alaime , le Ham , IJr- ville, le Homme, Cretteville, Bcaute et Appeville. An-dessus de ce depot \ient le caicaire a bnculites, qui est compacte et ana- logue au caicaire a polypiers de Lisieux, et il renferme des fos- siles de la craie et de ce dernier caicaire. On le voit dans les paroisses de Freville, PicauviUo, la Bonneville, Regnr-Viilo, Ge'ologie. 5 .^M„te-Colo.nbe et GolleviUe. Un lalun aiK.logae a celui de Gri- fcmon se irouve a GolleviUe, Ranville-la-Place , Creville, Gour- besv.lle , Oiglande et dans d'autres lieux voisins. II y a des dents de requm , des os de cetaces et des coquilles de Grignon. II y a un tuf de calcaire entre Carentan et Periers, et dans le terri- to.re d'Auxais St.- Andre, et St.-Georges de Bouhon, Nay, Gon- freville. Gorge et Sainteny. Son grain ressemble a celui de cer- tains calca.res a polypiers, et il renferme beaucoun de fossiles indiques par M. de Gerville. A. B. 5. EXTRAIT DU PREMIER MEMOIRS DE M. DE CaUMOWT, SUP la geO- o^e del'arrondissement de Bayeux, lu le G octobre 1823, a la Societe linneenne de Caen. Le sable de Bayeux repose sur des rognons calcaires et sili- ceux supeneurs au calcaire a gryphites arquees (St.-Vigor, Bar- bevdle Esquay), ou sur des galets, ou le gres rouge ancien , ou sur les sclustes inlerraediaires (Haye Piquenot). Une couche d argile le supporte goneralement, et des galets intermediaires ct des silex meles d'argile ou clmentes en poudingue le recou- vrent. Cette derniere masse est souvent remplacee par de I'argile et dugravier. Le sable est brun, jaune ou blanc, suivant la quanlite de fer qu'il renferme, ct il forme des couches dlverse- luent inclinoes et m£^me arquees. Ce banc a 3o a 40 pieds d'epais- seur et ne renferme jamais de fossiles. L'auteur en donne ensuite des coupes en differentes carrleres, et termine sa note par la distribution de ce depot. II occupe une grande partie de la pa- roisse dLsquai,de Vienne, des Capdles, de Caugy, de St -Vi- gor de Cotien , de Crouay, de Lebreuil , de le Fronqnai et de Li- try. II se trouve egalement a Bernecq, Vouilly,Barbeville etVau- celles, elc.Onpeut evaluer a 10 lieues I'espace qu'il occupe. L'ai- teur est porte a lecroireposterieuraux calcaires oolitliiques,parce qu un sable analogue est inferieur a la craie du Calvados. A. B. 6. Notice sur i,a contree basaltique des deparxemei^s de Rhin-et-Moseli,k, et de la Sarke. ( Me.n. de la Societe de Phjs. etdhist. Nat. de Geneve, Vol. i,p. iS;.) A Thai pres de Coblentz il y a une source acidulc; une autre plus saline qu'acide existe a Schmahl Brunnen pies Frauen- kirk. Lauteur decrit les carrieres de Niedcrmenig. II a ob- serve sous la teiTC vcgelale, .5 a 20 pieds de ponce, une argile gnse et a liagmens bas,,ltiques, et enUn la lave prismee. A cclte 6 Geologic. occasion, Tauteur (lit avoir observe des divisions prismatuiues dans Ic sel de NortYi^ich. Inferieurement la lave devlent si com- pacte qu'on nc I'explolte pas. Pres de Beln il a visits la source acldule ferrugineusc , I'Edelbrunnen et la carriere de tuf volcani- que appelec pierre a four ( Backofenstein). Pres du lac de Laach il decrit une grotte remplie d'acide carbonique, et il indlque des basaltes prismcs a Remagen et a Andernach. II a vislte ensuite Berlrich ou 11 y a une source thermale de 36" R. , et ou il decrit des chaussees basaltiques, un cratcre ct une coulee distlncte. Une liste de )8 echantillons, presentes au Musee national , terinine ce nn^moire. A. B. 7. Memoires sxjr le MONT SoMMA, avcc 2 notes sur les tufs vol- ■ canlques et le Vesuve, par L. A. Necker. {Mem. de la Societe (I'Hist. Nat. et de Phrs. de Genwe, v. a, i''^. partie, p. i55. ) L'auteur commence par monlier que le mont Somma etaii, avant I'eruptlon de 79, une portion du cone volcanique, et que ce n'est que depuls cette epoque que le si^ge des eruptions s'est transporte a rendrolt actuel. II se fonde sur ce que les autcurs n'ont pas parlc de la division du Vesuve en deux clmes, et que la distance de la sommite de cette niontagne a son pled, ne corres- pond plus avec celle qu'lndlquent les auleurs anciens. L'auteur donne une idee de la situation et de la configuration exterieure de la Somma ; tout le monde salt que le cone du Vesuve est separe au nord par I'Atria del Cavallo, de la cr^te deml-circulaire et escarpee au sud du mont Somma. L'auteur indlque de plus sur les escarpe- mens ct la pente nord de cette derniere montagne dlfferens ravins ou enfoncemens. La lave ancienne du mont Somma ressort de sa base couverte de tufs volcaniques. L'auteur a distingue dans cette lave des lits borizontaux et de diverses couleurs. Les lits sont inclines vers la plalne sur un angle de 3oo. et sont arques. Les laves basaltiques sont amplilgeniques et cette pate est un melange de pyroxene ct d'ampblgene. L'auteur pcnche a croire que cer- tains lits, en apparence decomposes et leri-eux, sont des espcces de luffs volcaniques fortement tasses et ciment*2S. On volt de sembla- bles fails Ic long de I'arete occidentale du Prlmo Monte. Les blocs tipars el fragmens d'autres laves ou de cHaux carbonatee n'ont pas cle rejetcs par le volcan , el avaient fail partie, sulvant l'auteur, dc quclquc coulee. Les lits de la Somma varient en epalsscur, ct jeurs divisions regulicres disparaissent ca ct la. Sur la crelc meme Geologic. 7 de la mnnlagne , II y a des blocs composes de pyroxene, d<; mica , de hniiyne , etc. La muraille de la Somma est Iraversee de filons qui se pi'olongent du haut en has jusqu'a differentes profondcurs, el qui divergent d'un centre commun , comnie les rayons d'un arc dc cercle. Ilssont verticaux, ou devienl deaoodela verticale; ils sent tous formes, a I'exccplion d'un seul, d'une lave feid- spathique tres-compacte , plus pyroxenique qu'ampliigeniqrie. Celte derniere substance n'abonde pas dans le filon du raont Ota- jano, et dans celul du \ned de la polnte del Nasone. Du peridot et du felspath vltreux existent dans ces filons; leur milieu a un grain ])lus grossier que leurs cotes. lis sont divises en prismes liori- zontaux , ils n'ont aucune salbande , iis se terniinent quelquefois brusqucment en pointe, enfin ils font saillie par suite de la de- composition de la lave environnante. Leur ^paisseur va jusqu'a lo a 12 pieds, et leur longueur de a a 3 toises , jusqu'a 4 a 5oo j)ieds. Leur pointe ou terminaison est dirigee en bas ou en haut, les plus larges sont ouvcrts en bas et pointus vers le haut , et quel- ques-uns sont entierement renfermes dans la roche et ont alors une ou deux pointes. L'auteur decrit et figure un filon du mont Otajano , sur les cotes duquel les lits de lave sont redresses. Les accidens se voientblen sur les rochers, entre le canal de la Reine, ct le canal de I'Enfer; il y en a qui changent tout a coup de direc- tion, et qui s'interrompent pour I'eparaitre plus loiii, ou qui se bi- furquent, ou enfin qui se coupent et produisent des failles. Ces croisemens font que les filons du pied du rocher de la pointe del Nasone se presentent sous la forme d'etoiles bizarres a 4 ou 5 branches que l'auteur a figuiees. Les rochers du Primo Monle presentent un filon qui a sa base a 1 1 pouces de puissance, et est borde de cliaque cote, et pendant un espace de ii pieds, d'une lislere de 6 lignes d'une lave vitreuse. II traverse une lave breche poreuse et dccomposee qui renferme quelqucs fragmcns de la me- me lave vitreuse. Plus haut ce filon s'elargit beaucoup. L'auteur etablit ensuite les rapports et les differences qu'il y a enlre ces filons et les dykes des ilesbi-itanniques. Lesseules differences qu'il indique c'est que les dykes traversent toutes les formations jus- qu'a la craie, qu'ils sont remplis de gninstein, de basalte et dc wacke, et non de lave amphigenique. Les filons de la Somma ne produisent pas les alterations au contact, et les inllcxions qu'on observe dans le voisinage des dykes. Peutetre que la nature de la lave, serapprochant de cellc de la rochc des filons, n'a pas pcrmis 8 Geologie. ces changemCTis k la Somma. L'auteiir s'expliqne la formation des cones volcaniques en disant que ce sent des entassemens inclines de tout cote, composes de coulees de lave et de matieres rejefees, et que le volcan ne se fait jour a sa base que lorsque ces accumu- lations de matieres volcaniques sont devenues trop grandes. II ne croit pas qu'un volcan P-. 249-) Le Malwa occupe le centre de I'lnde, entre les paralleles de 21" 3o' et 24° de latitude boreale ; c'est une plaine eievee, in- clinant vers le nord , qui est Textreraite d'une vaste etendue de trapp secondaire qui , a partir du Dekan , et raeme probablement du Mysore, occupe tout le pays au-dessus des Gates, et une partie des plaines infcrieures sur la cote occidentale de la penin- sule , y comprises les iles de Bombay, Salsette et Elephanta. Les Agates , les montagnes de Rajpeply et les grottcs des Brahmites, se trouvent dans ce terrain compose d'amygdaloides , de gres , d'argile et de mineral de fer. Les montagnes ne s'y clevent guere au dela de 6 a 700 pieds au dessus des plaines , et dans la province meme de Malwa , la plupart sont coniqucs , et n'ont que 100 a 3oo pieds. Cette province est separee a I'ouest et au nord-ouest des alluvions du Guzarate , par la cliaine primitive qui forme le Mewar et Marwar. Au sud , on descend du Malwa au Nemaur et au bassin de Nerbudda, par des passages difficiles, a travers les monls de Vindhya, eleves de iG5o pieds. Ces montagnes, ainsi que celles du Malwa , sont composees de couches horizontales de trapp oudcbasalte, et d'amygdaloides ; ces couches sont le plus souvent au nombre de quatorzc , et leur epaisseur augmente dc bas en haul ; la supericure a i5 a 3o pieds ; les amygdaloides forment les bancs les plus cpais, ct le tout re])ose sur unecouclio basakiqiic de 3oo plods , (jui forme le sol de la plaine inforicure. Le trap]) forme des cscarpcmens , ct , par la decomposition de B. TojiE II. o 1 8 Geblogie. ramygdaloide , donne lieu a des pentes donees. Dans Ics nionts Vindhya cette dernicre roche coptient des zeolilhcs et des infil- trations calcaires et siliceuses. Entre Mundleysir et Mliysir, le Gate ou defile dc Jaume presente des groupes de colonnes basaltiques , reposant sur un basalle a pelits filons de quartz ou de basalte ferrugineux. Les berges de la Nerbudda entre Mundleysir et Chiculdali presententSo a /jo pieds de marne endurcie, salifere, qui repose sur lo a i5 pieds de raarne rouge , impregnee surtout de carbo- nate dc soude. Pres de Mhysir , I'auteur dit y avoir remarque des briqucs et de la poterie , et il n'y a trouve aucune apparence volcanique. Les roches Irappeennes forment aiissi les hautes plaines du Malwa; les tertres sont couronnts d'une brcche trappeenne a fragmens cellulaires. Le sol de la plaine est rouge ct noir, et la tcrre vegetale a de 3 a i5 pieds d'epaisseur , et elle recouvre des marnes a petites boules d'argile et a coquilles , telles que des buccins , des monies. Le lit de la Nerbudda, pres Onkar-Mun- datta , cliarrie des ammonites. A Test du Chumbul , il y a une bande etroite de mineral de fer argileux cellulaire , qui s'etend a travers cette pro-vince jusque dans celle d'llarrowtee, et qui s'eleve rarement a 200 pieds. Le minerai, quclquefois botryoidc, ou geodique , repose sur des gres. La partie nord du Malwa est occupee par un gres brun ou gris, qui est surmonte de col- lincs allant de Chittore aHorrowtee, et formce de feldspath com- pacte (hornstone) ires-feuilletc dans le bas et compacte dans le haut. AprcsDulput Poora, une contrce onduleeparait apparlenir au gres bigarre; la roche est grise et rouge; mais au dela dc Cheetakairee elle n'est que grise a taches rouges , et a lits minces de calcaire grossier et de marne rouge. On y exploite , au sud dc Cheetakairee et vers Neemutch, du minerai de fer mame- lonnc. Entre Peeliah et Dewlia , il y a un terrain de calcaire ct de gres, au nord duquel il y a beauconp de gyi^se et dc sel fcmmc , et peut-ctre du terrain houiiler. A Connore commen- cent les sienites; a Reindhir les granites; a I'oijesl viennent Ic schiste argileux, une sicnite, etde nouveau un granite. Lc gneiss a bancs de granite domine entre Durolee et les montagnes a Test d'Odevpoor. Ces derniercs out 700 pieds dc haut, et sont composees depcnphyrcoud'aggloniera Is reposant sur le gneiss ou plutot sur le micascliiste. Geologic, 19 Pres Soled.ir commencent les montagncs de Maunpoor era Su- "ioombur, qui ont 7 ou 800 a 1200 pieds de haut , au-desslis de la vailee de Duriawud. Ce sont des schistes a bancs de diabase compacte et schistoide, et de calcaire grenu gris. Les schistes argileux et chloriteux sonl presque verticanx, inclinant a Test, et courant du N. N. O. au S. S. E. ; ils renfermer.t au iiord de Maua- poor deux grands rochers de quartz de i5o a 200 pieds dehaut. De semblables couches se voient dans les plaines de Suloom- bur et Odeypoor. La vailee de Malpoor presente du micaschiste , du granite, et du gneiss, entre Beerawul et Suloombur. Le lac de Deybur est entoure de gneiss. Ces montagnes et celles de Odeypoor sont une branche de la chaine qui va du sud au nord , entre le Maiwa , le Ratli , le Bagur , et le Guzarate, et qui aboutit au Marwar. Les schistes et les calcaires y doniinent. Du cote de Doongurpoor il y a beaucoup de pierre o'laire ; au nord, les marbres et le cristal de roche abondent ; et il y a aussi du cuivre , du plomb , et du minerai d'ai'geiit. La descente du Malwa au Guzarate, vers le sud- ouest , est plus graduelle ; les traps , que I'auteur classe toujours parmi les roches hitermediaires , font place a des gres grossiers , a des calcaires, et a d'enormes bancs de quariz et de poudin- gues. Le calcaire est rouge , m^le de blanc et a silex. Vers Goo- rah commencent les schistes argileux et chloriteux; au dela de Goorah , derriere le micaschiste, a Rajpoor, et jusqu'a Chota Odeypoor, on ne voit que du granite. A Odeypoor, il y a un calcaire rouge grenu, a petils cristaux de serpentine et a mica. Pres de Jubboogam , il y a du granite; on ne revolt des roches qu'a Guzarate, ou Ton exploite des gres grossiers. Vers Test et le nord des frontieres du Malwa, on descend dans la plalne du Bundelcund par une bande montagneuse. On n'y soupconne pas de roches primitives. Un essal de carte geologique accompagne cet important travail. A. B, 16. Societe geologique. — ■ Seance du 10 fevrier 1824. • — On lit une notice sur la decouverte du squelette entier d'un animal f'ossile du genre jusqu'ici nomme Plesiosanrus, par le revt^rend Conybearc, T.-R.-S.-M.-G.-S. Le Plesiosaurus qui est I'objet de ce meujoire a ele trouve dans le Has bleu de Lyme Regis en Dorsetshire. Le squelette est complet dans toute la partie cxtc- rieure de sa colonne verlebrale, et un tres-petit nonibre des 20 Geologie. atitre^ parlies iler.initnalmanqiio. Dans le 5*^. vnliiino dos Trans- actions de la Societe g(5ologlqne, Pt dans le i*^'. voliimo dc la se- ronde serie des memes Transactions , Tanteur avail cssayc d'assi- cner aux diffcrentes parties de I'animal qui avaient eto tronvces dispersees et disjointes , leurs positions relatives dans Ic squclettc, II observe , dans le memoire actuel , que ses suppositions sont maintenant entierement confirmees dans tous les points les plus essentiels. M. Conybeare , apres avoir fait remarqucr les erreurs nu'il avail coinmises, decrit I'osteologie de eel animal fossile re- marquable. Les traits les plus caracleristiqiies et les plus distincts sont : la longueur exti'aordinaire du cou, qui est au inoinscgale a cellc du corps el de la queue ensemble, et le nombre des ver- tcbres , qui excede de beaucoiip celui d'aucun animal connu. Srance du -xo/efrier. — On lit un memoire sur le Megalosau- rus, ou grand lezard fossile de Slonesfield , pres d'Oxford , par le reverend W. Buckland , F.-R.-S.-F.-L.-S., president de la S. Car. N 5 ci en Cyclops. Dans un autre vnsc il vit se fonncr de la meme maniere des I'odura aquatica (i). S. s. 20. CoNTI^uATIO^' des observations suu la transformation de la matlere verte de Priestley en enlomosi races ; par M. WiEGMANN. (iVoc. act. Acucl. Cces. Leop. Nat. cur., t. 1 1, part. 2, p. 541 > 1823.) Ce second meraoire est un supplement du memoire prece- dent, et dans lequel I'auteur public 26 nouvelles experiences sur la transformation de la matiere de Priestley et autre, en en- 1oinostract5s et en infusoires. II resulte de ces recherches, que ])artout ou les infusions produisent des conferves, celles-ci don- nent naissance a des cjpris ; tandis que la oil il se forme des tretncUcs et des ulccs, les infusions produisent des daphnis et des ryclops ; et I'auteur en conclut que les conferves et les cypris sont dus a la contraction, et les tremelles, les 11 Ives ^ les cjclops et les daphnis, sont dus a I'expansion de la matiere animalo- vegetale sur laquelle agit la lumiere. S. s. SIINEF.AL0G1E. 21. De la cLASsmcATioN des mineraux. These soutenue devant la faculte dessciences de I'Acaderaie de Paris par Gauthierde Claubry. Les methodes suivies jusqu'ici par les mincTalogistes , pour toutes les substances minerales, etaient fondees soitsur les carae- teres exterieurs soit sur les memescaracteres joints a la composi- tion cliimique. L'illustre abbe Haiiy avait adopte une classification basee sur la cristallographie et la composition chimique: c'etait (i) 11 serait u desiier que rauteiir continu.lt ces experiences en y ap- portant tout le soin possible, car on ne saurait etre trop rigoureux ilans des recherches tie cctte importance , pour hien s'assurer qii'il n"y a point d'ccuf attache aux conferves. Les ocufs de cypris et de cyclops sont si petits, qu'il ne sufHt pas de laver les conferves que Ton soumet a Tcxpe'rience , pour etre sftr qu'il u'en reste point adache aces plau- tes. Ces animaiix restent en outre fort long-temps apri's leur uais- .lance avant d'etre visihles a la viie simple, surtout quaod I'eau est trouble. Enfin les conferves qui s'attachent a tons les corps, finissent ordinairement par faire perir les petits animaux qui sc frouvent dans la meme oau ; mais unn |ias les (cufs. S. s. aO Miueralogie. certainement la plus exactequi cAl ett5 proposce. Dans cetto me- tliode , cepejidant, unc grande tlil'ficulle se presentail pour • rarrangemenl des substances terreuses;et comme les reclierches des chimistes les ont conduits a prouver que les alcalis el les terres sont des oxides metalliques, on a pu ciasser leurs diverses combinaisons, comine celles des oxides anciennemcnt connus. M. Berzelius , I'un des chimistes modernes qui s'est le plus occupe •lel'analyse, a propose uue classification des mineraus entiere- inent fondee sur la composition, et dans la quelle beaucoup de substances qui se trouvaient reunies jusqu'ici sont separees, comnie d'autres, jusqu'icitres-eloigneesdans les diverses classifications, se trouvent reunies d'apres leur nature cliimlque. M. Gauthier de Claubry dans la these que nous annoncons examine dans ses details la classification de M. Berzelius et soumet a la critique les objections principales que Ton peut laire ou que Ton a presentees contre ce systeme. Les plus importantes sont I'incertitudede la composition exacte de la silice, sur laquelle est fonde le calcul de la plupart des analyses ; I'incertitude des analyses qui font la base de tous les calculi et la difficultc d'admettre ou de rejeter de I'analyse d'un mineral des substances dont la proportion ne s'accorde jias avec les calculs, ou que Ton peutcroire ne pas etre essentielles a i'exjbtence du mineral. On pent en effet ctrc souvent embarrasse pour savoir quelles sont les substances essentielles a I'existence d'un mineral , puisque diverses analyses donnent des differences considerables dans la proportion et la nature des substances composantes d'un mineral designe sous lememenom,et d'autant plus c^ue des substances d'mie nature entierement differente presenfent quelquefois des caracteres mineralogiques absolument sem- blables. Quant a i'incertitude des analyses, M. G. de C aurait pu ci- ter un cxemjile bien frappant a cet egard, I'analyse de I'uranite d'Autun. M. Berzelius I'avait faite , et d'apres lul les moyens <[u'il a indiques pour reconnailre I'existence de I'acide phos- ])horique sont certains , et ccpcndanl des essais subsequens ont prouve que ce mineral est un pliosphate d'urane. Aprcs I'exposu des objections conlrc le systeme de M. Berze- lius, M. G. dc C. prosente quelquos vues sur les moyens d'ac- qucrir unc conuaissaucc plus exacte dcla nature des mineraux : Mi/ieralogie. 27 ce serait de f'aire I'analyse d'une ancienne substance prise dans toutes les locality's connues, afin de doteiniiner qiielles sont les niaticres etrangeres et celles qui sont ossentielles a IVxistence de ce mineral. II se prononce ensuite sur le systeme qu'il admel en principe, niais qu'il trouve que Ton a trop exclusivemcnt adopttS re qui selon lui peut conduire a des erreurs graves. Jl croil que cc systeme, pour s'affermir, doit etre suivi avec pru- dence; mais alors il fait voir que Ton est force , pour etre con- sequent, de changer la classification des mineraux en prenant I'acide et non I'oxide-pouT basedu genre: car sans cela il faut se- parer un menie mineral en unemultitude d'especcssuivant qu'elles renferment tel ou tel oxide , de sorle que dans la classification de M. Berzelius, le grenat se trouve diviseen cinq ou six groupes. En prenant au contraire I'acide comme base du genie , on aura , comme en cliimie, des sels d'un nieme acide avec les differens oxides , et les jiroprietts analogues qu'ils pr^senteront serviront de moyen pour lesdecrire. 22. Bkitrace zur Kr\stallo!vomie, par F.-C. Neumann, i*''^. vol., avec 12 planches lithographiees. Berlin et Posen; 1823. M. Neumann , elevc de M. le professeur Weiss, y expose des idees sur la cristallographie, qui sonl en grande partiedes dti- veloppemens des lemons de son celebre maltre. 2'3. Sur les formes cristallines des sels artificiels, par H.-J. Brooke, ( Annals of Phil., avril 1824 5 P- 2^87. ) Cet article est la continuation du travail dont il a etc rendu coinpte dans les n""*. prccedens du Bulletin. ( T^oy. le .icrnier n"., p. 335. ) Les nouveaux sels examines par M. Brooke sonl , 1". I'hydrate de strontiane, dont la forme primitive est un prisme abase carree; 2°. I'acetate de strontiane, dont le systeme de cristallisation appartlent au prisme droit obliquangle de <)6" 10'; 3". le nitrate de strontiane avec ou sans eau ; le premier, qui est Ires-efflorescent, parait avoir pour forme primitive un prisme oblique rhomboidal, dont deux pans font entre eux un angle de GG" 20', tandis que la base s'incline sur eux de io3" [\o'. Le second cristallise en oclaedre regulier , et ressemble au nitrate de plomb , dccril dans un dos articles des n"*. precedens. (('•. del.) aS Miiteialo'^ie. ■i!\. Analyse du nitrate de STROwrtANE tlecril dans Ic iiK-iuoiic precedent , par M. J.-T. Cooper. {^Annals of Phil., avril 182/i, p. 289.) La composition du nifralc prismalique est, sulvant M. Cooper, sur 100 parties en poids, acide, 36,8; base, 35,4; eaii , 27,8. Celle du nitrate anliydre est la suivante : acide, 5o,y2; base, /,y,o8. ( G. DEL. ) 25. SUR UNE NOUVELLE SURSTANCE MINERALE dccOUVerlC par M. le D*^. Valchner. {^Journ. de Phys. et de Cliiin. dr Schiveigger et Meinecke.) Celte substance a ete trouvee sur la montagne de formation IrappeennedeK.iiserstliul en Brisgauprcs du village de Sasbacli, dans une roche amygdaloide-basaltiquc, accompagnee d'augilc ct de spatli amer ( bitteikalk). Eile a donne a I'analyse : silice, 3i,634; dcutoxide de fer , ■2:9,711; magnesie , 32,4o3 ; alumine , 2,21 1 ; oxide de manga- nese, 0,480 ; polasse, 2,788; traces de chrome , o. Total, 99,227. Elle se presente le plus souvent en petits cristaux oclaedrcs rectang., diversement modifies sur les angles ou les ai'etes, ou bicn en grains arrondis lies ensemble. Sa coulcur varie du brun jaunatre au brun rougeatre. Sa cas- sure est It^gerement conchoide ct d'aspect vitreux ; son eclat ex- terieur mctalliquc,etc. ; pesanteur specifique, 2,875. M. Valchner lui a donne le nom d'Hjalosiderite. Perdonnet. 26. Chemische Analysen anorganischerRorper, etc. Analyses chimiqnes des corps inorganiques, ou continuation de rcclicr- clies sur leur nature intime, par le 1)"^. Aucwste Uumenil. In-8''. de 1G4 p. Varnliagen; 1823 ; Schnialkalden. Dans ce nouvel opuscule M. Dumenil poursuit scs imporlaii- les recherches sur les substances du regne inorganiquc; il donne une courte description de celles qui ont fait le sujel de son tra- vail, ct developpe avec soin la serie des operations chimiques a i'aidedcsquelies il a determine la nature et les proportions de Icnrs priiicipes composans. Les substances qu'd a examinees sont assez nombreuses : nous nous contenterons de les indi• quille , examine dans son entier, ressemblc a une chaine d'ei,- .. lipses ouvertes les unes par rapport aux autres, qni paraissent .. vouloir se confondre comme des gouttes d'eau , tandis que, de .. I'autre cote, elles tendent a se separer comme la goutte qui se « detache d'une masse de fluide. » J. A. Guillemin. 39. Conjectures sur l'utiute des ailes, notamment dans les graines de Coniferes. [Beitr. zur teusch Landiv , Y. vol., pa". 90, 6 p.) ' °' L'auleur suppose aux ailes nn autre but que celui de rendre les graines plus faciles a transporter par le vent. Serrees contre Jesecailles, elles mcttent les graines, avant leur maturite, a I'abri de toute humidile. L'experiencc a prouve que les graines ailees reussissent mieux, quand dies sont pen enfoncees en terre; quand nn les seme , dies prennent nalurellement la position qui convient Ic mieux pour le devdoppement de la radicule ct de Ja plumule. 4o Bot/miijiiC. Le controire ayant souvent lieu ([iiand on enleve les aifcs jivant de semer Ics gralncs, on obtient aussi inoins de succes. II est aise de s'en convaincre en faisant rexperience en petit;, d'ailleurs on risque d'alterer les graines en lesfaisaut trempei', ce qui est le procede usite pour cnlever les ailes. D.' — u. 4o. SUR LA FERTILISATION DES FLEURS FEMELI.ES DES NOISE - tiers; par le reverend George Swayne. ( Transact, of the horticnlt. soc. of London, yo\. 5 , p. 3io. ) M. Swayiie rappelle la fameusc experience de la fertilisation dui palmier fenielle de Berlin , par I'indi vidu male cultive a Leipsicli , apres qu'on eut snspendu nux branches dn premier quelqnes flcurs du second. II pense que, par une semblable operation, le,> fleurs males des coudriers sauvages fecondcnt, souvent a la dis- tance d'un mille anglais, les noiseti( rs des jardins et vergers, ou sont cause qu'ils produiscnt une quantlte jjIus considerable de fruits. Deux noisetiers n'avaient point i)roduit de Truits, ou s'ife en avaient donne, le nombre en avait ete si petit qu'il n'avait at- tire I'attention de personne ; ces noisetiers, d'ailleurs, occu- paient un coin ecarte du jardin. Dans le mois de fevrier 1820, M. .Swayne fut tres-surpris de les voir converts de fleurs I'ouges, jnais n'ayant qu'un tres-petit nonibre de chalons dont les fleurs n'etaientpasassezdeveloppeespourremissiondeleur pollen. Attrl- buant la sterilite des noisetiers feuielles dans les annees preceden- tcs , a Tabsence de fleurs males , il se mit a la recherche de quel- ques-tines de eellc.vci sur des noisetiers sauvages. Apres en avoir trouve, il les suspendit sur ses deux noisetiers, operation qu'il repeta durant I'esjiace de sept a dix jours, quand tout a coup la gelee vint mettre un terme a son experience ; il avait tout lieu de craindre que les fleurs fenielles de ses arbres n'eussent ete vicllmes du froid ; inais dans le cours de I'ete les fruits muri- rent au point que la recolte en fut de deux Hvres environ. A la fin du mois de novend^re suivant, il vit parailre sur ses noise- tiers , des jcunes chatons en nombre tel qu'en comptant celui de_ deux branches sculement , il devait s'elever en folaiite au moins a 1 5oo.IV'ayant jamais remarque U}ic aussi grande quantitc de cha- lons males, il pensa d'abord ([u'une cause quelconque avait altere ]a constitution de ses arbres, et avait determine le develo|)|>emeiil tl'un plus grand nombre de fleurs males; cepeiidant, lor:>qu'il Ifs, Bnfatiiqiie. 4' \isita an mois do ft'vrier 1821 , plus des trois quarts dt- cos clmtoiis avaient disparu ; mais ce qui en lestait lui seiiiblaitsud'isantpour la fecondation de toutes les femelles. Son atlente fut Uompee, oar au mois deseptembre, la totalite de sa recolte, loin d'etre egale a celle de I'annee precedenle, pouvait tcnir entieremenl dans uiie seule main. L'annee suivante^ apres avoir taille les branches de ses arbrer>, il vit encore que tous Icurs chatons males avaient avorte; et s'e- tant servi de chatons auxiliaires comme en 1820, il obtinf a la fin de I'ete une quantite de fruits murs assez considerable pour le convaincre de faction reelle du pollen des chatons de noiseliers sanvages. M. Swayne , en terminant sou memoii'e, fait reniarquer I'in- flucnce de la taille du noisetier sur le nombre des chatons males que Ton delruit, et sur la sterilite qui en resulte. Gn. 4 1. Notice sur quelquf.s plantes hybridks; par Th. Andr. Knight. (^Trans. of the hort. Soc. of London , vol. 5, p. 292.) Apres quelques considerations importantes sur la rarete des plantes liybrides dont I'etat est parfait, et sur la facilite nean- moins avec laquelle elles se produisent dans les jardins, conside- rations qui ont fait revoquer en doute, par plusieurs botanisles, I'existence de ces liybrides et les ont portcs a ne les admettre que comme des etres changes par la culture pendant plusieurs gene- rations, I'auteur parle des circonstances sous lesquelles peut s'ef- fectuer le phenomene de rhybridlte. II pense que plusieurs va- rletes qui conservent constamment leur port malgre I'influence des differens terrains et climats ont etc I'egardees comme des es- peces, et que le nombre de celles-ci est plus petit que ne I'indi- quent les catalogues des botanistes. A la verite il est difficile de decider si ces plantes, qui ont un port permanent, sont des liy- brides ou des varietes dont les differences caracteristiques ont etc fixees par la culture pendant plusieurs generations. M. Knight decrit ensuite deux nouvelles liybrides, digues de I'at- tentiou des jardiniers, parce qu'elles peuvent fournir les moycixs de se procurer une nouvelle sorte de fruit. L'une est le prodiiit de la fecondation du framboisier des Alpes par le frainboisier ecarlate et le hautbois. La seconde hybride a ete obtenue par des experiences faites en grand sur differens cerisiers qui fleuris- saient dans la meme saison. L'auteur a cinployc les chances de fe- 42 Botaniittata , qui est figuree a la suite du mcmoire dont nous donnons un extrait. Les hybrides, selon M. Lindley, peuvent bien avoir des graines fcrliles, mais il arrive qu'au bout de la troisieme generation el- les sont improductives. Le caractere de I'hybridite ne reside done pas dans la sterilite absolue des graines, mais dans I'impossibi- lile de se perpetuer indefiniment par le moyen de ces graines- Gn. 44- De accurata plantarum comparatione , adnexis observa- tionibus in floramPrussicam; auct.G. Eysenhardt. In-8.; Re- giomonti; 1828; typ. academ. L'anteur donne des regies generales sur la comparaison des plantes et les divise en 4 classes: i. quoad formam ; i. quoad mixturam ; 3. quoad acliones vitales ; 4. comparatio formcv , mi.rtura;, alque actibnum vitalium La 2^. partie contienl , ob~ servationcs injloram Prussicam, ct in plantas litt % ales. [Journ Grn. de Litt. Elr., dcccmbrc 182^ , p. 355.^ /^!^ Bolani((ne. /J5. Herbieb ctNERAL i)E l'amateur ; par feu Morilanl Delau- NAY, fonlinue, depuis la i-i,". livr., pnr M. Loiskleur ues- LONOCHAMPS, D^-M. Avec fig. peintes d'apres nature, par M. P. Bessa. Si*', liv., in-8. dc ^ de feuil. Prix, 6 fr. ; papier veliu , 12 fr. ; grand raisin veiin satine, 21 Ir. Paris; Audot. 46. Description des priwcipales especes nouveli.es de la Flore du Bresil,citee dans le premier Memoire sur Ic Gynobase ; par M. Aug. de St.-Hilaire. {fllern. du Museum, lo^- cahier, pag. 27/1.) Le travail que nous annoncons ici, est un fragment de I'ouvrage que I'auteur va publier, sous le titre de Plantes les u s reinar- quables du Bresil et du Paraguay. Comme nous n'avons fait qu'indiquer ce morceau , d'apres un extrait fort abrege qui en avait ete donne dans le Bulletin de la Societe philomatlii(iue, »ous croyons, a present qu'il parait dans son entier , devoir en parler avec plus de detail. La premiere plante indiquee par I'auteur, est le Gomphia olecefolia, qui lui a aide a prouver dans son Memoire surLe Gy- nobare I'ideiitite de cet organe et de I'axe central. Ce Gomphia se caracterise par la phrase suivante: Foliin oblongo-lanceolatis, oblusiuscuUs , integerrimis , margine revoLuUs , pubescentibus ; Jloribus paniculatis; petalis culyce paulb longioribus. Apres quelques observations generales sur le Gomphia , I'auteur passe au genre Simaba , dont il corrige les caracteres , d'apres les observations exposees dans son Memoire sur le Gyno- base. Les nouvelles especes de ce genre sont, 1". Sim:iba flori- bunda ifoliis cum impari pinnatis ;foliolis lanccolato-elliplicis , oblongis, ohtusiuscuUs , glabris ; paniculd magna com positd. 2°. S. Ferruginea : Joliis cum impari pinnatis , foliolis ellipticis pubescentibus subtiis nervosis ; paniculd terminali compositd , subscssiti Joliis breviorc. T. S. suavcolens ■.folds abntpte pin- natis , superioribus pinnatis aut simplicibus ; folio/is ellipticis i-el sultrotundo-ellipticis , glabris ; Jloribus tenninalibiis race- mosis; racemis compositis. 4"- S. Irichilioides : folds cum impari pinnatis ; foliolis ellipticis , ohtusissimis , apice mucronulatis , nervosis , supra pubescentibus , subliis subtomentosis ; paniculd subsimplici , Jolio multo majore. L'duteur rcforme les caxactercs du Galipea en suivant les indications qu'il a donnces dans le Memoire cite plus haul, et , Botaniijue. 45 pnr une comparaison successive de tous Ics organes, il prouve que les gonres Galipea , Raputia , Donplaiidia et Conchocarpus soiit identiques. Les nouvelles especes de Galipea sont , i". Ga- lipea het rofhyWa-./oliis ternatis , quinatisve , seu quaternatis^ longe petiolatis ; foliolis lanceolatis , nervo medio subpubesccnte ; racemis supra nxiUaribus , longe pedunculatis ; starninibus 1 sterilibus. a". G. peiUagyna : foliis simplicibus, longis , lanceo- latis acutissimis glaberrirnis ; racert/is in apice ramuloruin axillaribus vel siibeortra-axillaribus, compositis ; pedunculis com- planatis ; starninibus 3 sterilibus ; stylis distinclissitnis. 3°. Galipea macropliylla (Conchocarpus macrophyllus, Mik. ) 1°. Galipea pentandrn : foliis simplicibus , lanceolatis , acurni- natis fObtusis , basi acutis, i>labris ; racemis axillaribus , simpli- cibus , paucifloris ; pedicellis Z-bracteatis ; starninibus 5 ferti- libus. 5°.G.Fontanesiana : foliis simplicibus , oblongo-lanceolatisj apice acutiusculis , basi acutissimis , glaberrirnis ; racemis ter^ minalibus vel subextra-axillaribus, basi vix ramosis ; starninibus 3 sterilibus; nectario 5-dentato. 6". G. Candolliana:yo//w sim- plicibus, lanceolatis y acuminatis , glaberrirnis; racemis sub- cxtra-axillaribus , simplicibus, brevissimis; floribus confertis; sta- rninibus "^ sterilibus ; nectario integro. L'auteur modifie les caracteres du genre Ticorea comme ceux des precedens ; il entre dans quelques details sur scs rap- ports generiques et snr ses organes , et il en decrit deux especes nouvelles; savolr: i°. Ticorea jasminiflora : foliis ternatis; foUolis lanceolatis, acuminatis, in petiolum attenuates ;panicHlis laxiuscu- lis; starninibus 3-6 sterilibus. a°. Ticorea febrifuga : caule so'piiis arboreo ,foliolis lanceolatis , acuminatis, inpetiolum attenuatis ; paniculis coarctatis ; starninibus 3-6 sterilibus. 47. Nova genera et species plantarcm quas in pergrinatione ad plagama^quinoxialem orbisnovi collegerunt, etc. Bonplani> et Alex, de Humboldt ; in ordinem digessit C. S. Kuntii. Fasc. XXVI — gr. in- 4°. avec i5 pi. Paris; Gide. Quelques lignes suffisent presque toujours pour faire connai- »re ce qu'll y a de nouveau dans la plupiirt des memoires et dp» dissertations qui reniplissent les recueils scientifiqucs , et meu>e dans un grand nomhre de flores , de traites et de livres elemen- taires. Mais si jamais nous avons scnti combieii soiit etroites les bornes de ce liullclin ,c'e.st lorsquc nous avons a parlor de IW- 46 BotdJiique. vrage dont nous annonronsaujourci'hui la iC. livrnison, ouvrage ou tant de choses sont ncuves, et ou ce quine Test passe trouvc presente d'une maniere si profitable pour la science. Ce sont principalement les descriptions qui y sont contenues que nous nous plaisons encore a citer pour modele ; la, rien de vague, rien d'hypothetique ; I'auteur exprime avec clartti et elegance ce que tout observateur attentif pourruvoir apres lui,et a niesure qu'il decrit , les parties de la plante se peignent successivcment a rimagination du botaniste. On s'est plaint quelquefois de la longueur des descriptions completes ;raais on ne songe point as- sez qu'elles seules peuvent mettre un ternie a cetle multiplicitc de livres qui s'accumulent dans les bibliotheques. Si la premiere fois que i'on decrit une plante , on le faisait conime M. Runth , d'une maniere complete et en meme temps avec autant d'exacti- tude que lui , il deviendrait inutile d'y jamais revenir. Que pour- ra-t-on dire , par exemple , a I'avenir, des Cuphca et desil/j/- tus decrits dans le iVocrt genera? On trouvera un peu moins de details sur les Melustomees qui commencent la livraison que nous annoncons ; mais la description de ces plantes n'est qu'un ex- trait du magnifique ouvrage des Plantes cquinoxiales. Ce qui appartient en propre a M. Kunth dans le 26''. cahier du TSova genera commence aux Salicariees qui comprenuenl 29 especes dont 26 sont indiquees comme nouvelles. Les Bosacc'es , qui suc- cedent A\x\Salicariees et terminent le cahier, presentent 3'3 espe- ces, sur lesquelles 26 sont notces comme etant inconnues jus- qu'ici. Trois genres nouveaux enrichissenl cette livraison : Vjdenaria parmi les salicariees ; le Ccrcocarpus et le Lindleya parmi les Kosacees. lis sont caraclerises de la maniere suivante. Adenaria. Calyx turbinato-canipanulatus , Umbo 4 ^^l ^-fi- dus ; lobes a-qualihus. Pet. 4 ^'<'l 5 inter lobos calycis inserta , cequalia, unguiculata. Stamina^ velio, calyci inserta, exserta. Ovarium stipitatum, i-loculare ; ovula creberrima. Stylus termi- nalis , inclusus. Stigma bilobum. Fructus indehiscens ? Ccrcocarpus. Calyrroloratus; tubo elongato, cylindraceopersis- tente ; limbo turbinato, sinuato, quinquelobo, deciduo ;Jauce aper- td. Corolla o.Stam. circiter 20 limbo inserta. Ovarium liberum, r- loculare, \-spermum. Stylus tenninalis , pUimoso-sericeus. Stigma subclavatum. Fructus tncmbranaceus , stylo persistentc caudatus. Lindleya. Flores hcnnapk. Calyx persistans ; fundo suhturbi- nalo : limbo ^-partilo. Pelahi 5 fauci calycis inserta. Nectariune Botaniqiie. 4? annulare , stnminiferum , Jauci calycis insertum. Stamina 1 5-2o. Os'nrium liherum ,^-loculare : oviila -i infra apicem penduhi. StjUli. Stigmata sul>cla\'ata. Capsula calyce pcrsistente sujjulta , ^-locularis , loculicido-b-vah'is . Sernina margine membranaceo- alata. Aug. de St,-Hil, /<8. Rapport verbal, fait a I'Acadeinie des sciences, par M. le baron de Humboldt , sur un ouvrage de M. Auguste de Saint- HiLAiRF. , intitule : Plantes usuelles des Brasiliens. Le prix de la livraison, composee de 20 p. de texte in-4 et de 5 pi., est de 5 fr. , chez Grimbert , rue de Savoie , n". 14 , a Paris. L'Academie m'a charge de lui faire un rapport verbal sur un ouvrage de botanique qui a pour litre : Plantes usuelles des Brasiliens. L'auteur de cet ouvrage, M. Auguste de St.-Hilaire, corres- pondant de I'lnstitut, continue a faire jouir le public des fruits d'un voyage de six annees, pendant lesquelles il a parcouru une vasle poi tion du Bresil , de la province Cisplatine et des missions du Paraguay. La botanique et I'histoire naturelle des animaux ont ete enrichies a la fois par ce savant qui , avant de quitter I'Europe, avait deja donne tant de preuves de sasagacite ct d'une connaissance intinie des affinites des formes vegeta- les. M. Auguste de Saint-Hilaire a rapporte dans sa patrie un berbier de 7,000 plantes ; une collection de 2,000 oiseaux , de 16,000 insectes et de i3o mammiferes. Mais ce qui donne un veritable prix a des objets si nombreux, ce qui distingue le voya- gcur scientifique du simple coUecteur , sont les observations precieuscs qu'il a faites sur les lieux memes , pour avancer I'e- lude des families naturelles, la geographic des plantes et des animaux, la connaissance des incgalites du sol et I'etat de sa culture. Les savans de toutes les nations altendent avec impa- tience la publication d'un grand ouvrage dans lequel , par la munificence du gouvernement, M. Auguste de Saint-Hilaire pourra reunir tant de materiaux divers. Jusqu'a I'cpoque ou leurs voeux seront remplis, ils applaudiront avec nous a I'ardeur soutcnue qui porte ce voyageur a devancer ce grand ouvrage par des mcmoircs et des traites moins voluinineux , quoique egalcment propres a repandrc du jour sur la fiore du Bresil et des pays voisins (1). (1) Oiilro les PlaiiU:.'. iisncftc:^ , l'auteur va cnccut- publiir un on- 48 Botaniiiue. I>a dosoription resil( Quina da Scrra \ , ressemble singulierement , par la saveur, a cclle des quinquina da Perou et de la Nouvelle-Grenade ; cependaut leurs qualites febrifuges sont moins prononcees que cellos d'uji arbrc vrai»e intitule : Histoire Jas Plantes les plus vemavquahles du BrJsit etdu Paraguay. Les qualre [)reniicrc3 livraisons sont dcja prcles el j)arjitront en avril , rlu-/ Hclin , rue des Malliurin d'une terminologie prc^cise et uniforme, d'unc nomenclature gc- nerique et specifique appartenant aunelangue uiorte. Le nombre immense des objets qu'elle embrasse a rendu indispensable una marcbe que d'autres parties de I'Histoire naturelle descriptive n'ont pas toujours suivie avec la meme severite. Je ne met tiai pas sous les yeux de TAcademie toutes les ob- servations botaniques entiercment ncuves qiie renferme la des- cription des plantes usuelles du Bresil; je nc rappelerai que les discussions sur le genre Strychnos, d'aprus lesquelles ce genre ne pcut former une famille separee comme I'avait propose 31. De- candolle; sur le genre Evodia, dont I'adoption devient iudisjjen- sable depuis que M. Kunth, dans les Nova genera plant, cequin., a prouvc I'ideiitite genericjue du Zantoxjrluin et du Fagara; sur les differences des Quassia et des Simaruba, dcs CinrhonaeX. des Exosleina, Les botanistes reconnaitront dans I'enscmble de ces discussions la superiorlte de talent avec laqiiellc le mLuic voya- Boianiquc. 5 r IjeuT a deja trnite, dans des momoires s^parcs, la families des Primulacees et des Caryophyllees. Des planches lithographiees avec soin accompagnent les des- criptions, qui forment autant de monographies separees : elles offrent I'analyse des parties les pins delicates de la fructification. C'est ainsi que )e Traite des plantes usuelles des BrasUiens , tout en enricliissant la botanique et la matiere inedicale, fera connaitre aux liabitans d'un autre hemisphere les richesses d'un pays qui nedeniande que des bras pour le dcfriclier, et des insti- tutions politiques propres a encourager I'indnstrie nationals /jg. ICONES PLANTARUM SARIORCM ET MINUS RITE COGNITARUM iNDiCENARUM ExoTicARUMQUE. Iconographia et supplementum imprimis ad opera Wilidenowi, Schkuhrii, Persoonii, Iloemeri, Schultesii , dclineata; et cum commentario' succincto editse; auctore Ludovico REicHE>BACBf,D'^''. et Prof. Dresdensi. In-/|. Leipzig; 1823 ; Holmeister. Les gravures de plantes rares publiees par M. Picichenbacli sont accompagnees d'un texte latin et allemand , conlenant Ja phrase specifique reformee par I'auleur, une assez breve syno- nymic, I'Listorique de la plante, c'est-a-dire, son origine , sa patrie, et I'explicalion de la planche; enfin quelques observa- tions sur sa difference avec les cspeces voisines, et des notes qui indiquent ce que les figures n'ont pu expriraer. Nous avons sous les yeux les 8 premieres decades de cet ouvrage ; mais avanl d'en extraire les especes et les genres qui peuvent plus vivement interesserlelecteur, nous dirons un mot sur Tensemble de cefte publication. Dans un avertissement, i'autcur en expose les mo- tifs, I'utilite et I'ordre qu'il se propose de suivre. II consciile ingenument a ceux qui ne font pas de cas des figures et qui n'en senlent pas la necessite, de ne reclicrcher ni biamer son ouvrage, puisque le texte est reduit a une simple explication. Cet ouvrage est done destine aux botanistes qui estiment da- vantage une figure complete que le fatras des descriptions. Les gravures, executees sur cuivre et donnant une idiie exacte de I'esp^ce, ne sont pas nunierol^es; chacune representc souvont plusieurs plantes ou varietes. Dans la i"'. decade, les figures du vral Heliantheitnan oelan- dicum L., et de VHelianlhemum dlpcstrc D. (\. , peuvent faire jpprecier la validite de ces especes. Yiennenl ensuile celies des 5 2 Botaniqne. lltirmnculns i)if;inceus WAhlemb. ; R.niviilis Gunn. ; (lettin hispi- thiiti Flies; Alchcinilla fissti Reich., csptce noiivolic qui ]):irait «Mre la variotc glabre, decrite parM. Dc CandoIle,der //rAcw/V/rf vulgaris; Afyssuin monttmum L., et A. IVulfenianuin Bornli. ; Ejysimiun crepidifoUum , synonyme d'^. hieracifolium D. C. ; Ononis antiquorum L. , et O. diacantha Sieb., espece noiivelle qui ne paiait differer de la precedente que par sa villosite ; Scu- tellaria orientalis L.; Myoseris purpurea, genre detache des Crepis de Linne par Link, et Lagoxeris tennifolin Reichenb. , plante qui appartenait egalement aux Crepis, et dont le port est cclui dfs Vrctianthcs. Huit phintlics de la seconde decade sont consacrees a diverses especes de Pohgala. Outre les Poljgala austriaca Crantz, /*. ainara L. , P. inonspcliaca et P. vulgaris L.; on y trouve les P. buxifolia Reich, et ses varietes ; le P. major Jacq. ; le P. uli- ginosa Reich. , plante bien voisine du P. austriaca; le P. ama- rella Crantz , a peine distinct du P. amara; les P. alpestris Reich. , P. Gxyptera Reich, et ses varietes, qui ne nous semblent constitucr qu'une seule espece. La varicte P. pratcnsis du P. oxyptera, figuree tab. 24 , ainsi que le P. coinosa de Schkuhr , peuvent se rapporter au P. monspeliaca Thuiil. , dcja figure dans ies Icones plant, gall, rariar. de M. De Candolle. Enfin hs P. exilis D. C. et P. paniculata L. Deux especes du genre La- goseris cite plus haut sont figurces et decrites sous les noms de L. taraxacoides et L. hursifolia. Ces plantes sont indigenes de Caiabre et dc Sicile. La y. decade se compose des especes suivantes : Rammculus hyperhoreus Rottb. et R. laponicus L.; Erysimum hieracifolium L., decrit par M. De Candolle sous le nom d'E. st'ictum ; Pedi- cularis euphrasioules Steph. , P. lapponiea L. ,et P. versicolor Wai\i\en\K; Sideriti.i calycantha de Marshall-Bieberstein; Atri- plcx hastala \j. ; Hicracium cymosu/n I-. , Lagoseris leontodon- toides\l\Tnk; Crepis laeera Tenore; Malva rotundifolia L. et M. horealis Wahlenb. Dans cette livrai.son on trouve I'etablisse- ment d'un nouveau genre de Crucifcres sousle nomiS.' Andrzeiows- kia. li'espece unique dont il se compose, et que M. Reichenbach nomme A. Cardamine, est bien certaineinent Ic Notoceras cardaminefolium de M. De Candolle, dont une tres- belle figure a etc reccmincnt pnblice par M. Benjamin Deles.>ert dans ses Irones sclerta- , v. •/ , tab. 18. Deja, dans son Systcma , M. De Jiotanitjuc. -J^ Candolle avuit indiqut; ia soparatiou tic ccitc plaiilc tin £;enrc Notoccras , et en donnant provisoirement a la section le iiom de Macroceratium , il ravait caracterisee par sa silique iiuk- liiscenle, bicorne , ses flenrs blanches, ses feuilies pinnahli- des, etc. Ce noni de Macroceratium n'a pas ete admis j)ar M. Reichenbach; il lui a substitue celiii d-'Andeziowskca, tt a donne un caractere gt'ncriqTie qui ne diffei'e de celui du ISoto- ceras'(\nc par I'indehiscence de la silique. Si les botanistes sanc- tionnent le genre etabli par M. Reichenbach, il I'audra neccs- sairement adopter le nom de section propose par M. De Can- dolle ou en chercherun autre, parce qu'il existe un genre (h^die a M. Andrziowslsi, par le savant professenr de Geneve [Prodr<>i>.>. System, wget. v. i , p. 190 ) et forme avcc la section des Siajin- briuin qu'il avait nominee Hesperidopsis. La 4*^. decade renferme les plantes dont voici I'enumeration : Coronilla vaginalis Lam., Coron. eoronata L., el C. viontana Riv. Les 2 premieres ont ete souvent confondues par les botanistes et par Linne lui-meme , sous le nom de C. minima. La Coro- nilla vaginalis est tres-distincte de ses congcneres , surtout par ses stipules vaginiformes. Elle est parliciiliere aux montagnes olevees de I'Europe. — Primula integrifoUa Jacq. et P. calycina de Gaudin , belle espece ires-differente de la 1''*'. par ses feuilies lunceolees et membraneuses sur leurs bords. Cette planle, doni la distinction specifique date d'une epoquc recente, a deja recii deux autres denominations, Primula Icevigata Duby, cX.P. glau- (cscens Morelti. — Veronica maiititna L. et Schrader, /. dif^i- to/rt Vabl., espece de France et d'Espagne, et F. peregrin a L. , a laquelle M. Reichenbach associe comme variete la V. Romana L. — Alisma natans et A. ranunculoides L. ■ — Hieracium pdo- selloides Villars. H.fallax Willd. , et Barchausia hiemalis , es- pece sicilienne nommee par Bivona et pubilee par Presl ( Fl. sicula exsic.fasc. a. ) Douze especes ou varictes de violettes sont figui'ees dans la 5*^. decade. Ce sont les Viola pinnata L. ; /". palmata L. ;ivec sa variete integrifoUa; V. sagittata Ait.; /'. campcstris ile Marsh. Bieb. , qui offre 3 varietes figurees par M. Reichenbach, ct noniniees Caucasira, Podoliea clPannonica ; V. Collina 15os- sor; /. Sororia Willd.; u»e variete de la /'. hirta , trouvec pros de Leipsick cl nonimec Vralema ; V.primuUjolia L,, el I. cor- .li/} Pntariiquc. data Walt. Ces deux dernicres especes sont indigenes des Efafs- Unis, ainsi qne les V.palmata et V.Sagittata. Les Galeopsis ochroleuca Lam., G. intermedia Villars., G. pubescent Bef^s., Fumaria parviJIora\.Sim., et F. F^aillantii hois. terminent la 5^. livraison. M. Reichenbacli a ajoute une varietc, sous le nomde Gfandulosa , au Galeopsis pubescens,hc[ueUe est viilg;iire dans toute rAllemagne. La sixieme decade commence aussl par plusieurs especes de violettes , dont une seule est nouvelle. M. Reichenbach lui donne le nom de Fioln conspersn ; il dit qu'elle a ete confondue avec le V. asarifoiia qui en differe bcaucoup, mais qu'elle a de grands rapports avec la V, maculata de Cavapiltes. Cette espece est originaire de INew-Torck. Les autres Viola sont : V. hlanda "Willd.; V. epipsila Ledeb. ; V, hinceolata L. ; V. uliginona Schrad.; f. unijlora L. ; V. puheacens et V. striata kSx..; V. Ca- nadensish. Trois Hieracium sont figures dans le meme cahier, savolr : Hieracium cji/wsum 'L.-^H. prcealtiim Villars; et H. obs~ curum, nouvelle espece etablie par M. Reichenbach, et qui, a la seule inspection de la figure, ne semble qu'une legere variete de la premiere. Cette decade est terminee par le Galeopsis versi- color Curtis ; une variete ( simplicifolia ) de la Valeriana dioica L. ; 2 varietes de la Fedia locusta ; la Gentiana uliginosa Willd. , qui a la plus grande rcssemblance avec la Gentiana amarella L- ou G. ge7manica\s"i\\A., mais qui en est distinguee dansle carac- tere specifique par sa corolle quadrifide. Cependant des echan- tlllons a corolle quinquidde dcposent contre la validite de ce caractere. La 7*^. decade ne renferme que des especes du genre Fedia ou Valerianella. Ce sont les F. carinata ; F. dcntata avec ses va- rietes; F. auricula Mert. et Koch. ; F. echinata Vahl; F. JJnci- nata Bieb. et F. vesicaria Vahl. Plusieurs de ces especes sent des plantes rares qui out etc etudices d'apres des individus pro- venus de graines dans les jardins d'AUemagne. Quelques especes du genre Vlolette occupent encore la moitie des planches de la 8". livraison. La jolie petite Viola nutninu- lariafolia d'Allioni et De Candolle occiq)e la i"". gravure en mcme temps que la V. rupeslris Schmidt, plante tres-litigieuse et facile a confondre avec les suivantes : V. Allionii Pio , et scs varietes , qui se rapportent a la V. arenaria D. C. , et Viola ca- nina L. Cette decade se compose en outre de la Scabiosa suaveo- Botanique. 55 litis Dcsf., accompjij^iu'e de details floraux qui la distingueni des especes voisincs ; des i variiHcs de la Campamdn persicifolia, nomniees calycma ct infiimUbulum , la i^'". a cause du develop- pcment de ses folioles calycinales, et rautre en raison de la forme de sa corolla; des Campanula excisa Schl., et puhescens Schm.; enfin des Eiysimum repandum L. , et E. odoraturn Erh. J. A. Gdillemih. 5o. Mkmoire sur i,a. famille des ternstrormiacees, et en particulier sur le genre Sauraiija ; par M. DecanDolle ; iu en 1820, a la Soclete de physique et d'histoire naturelle de Geneve. [Mem. Soc. d'hist. Nat. et do Phjs. de Geneve , t. 2, 1823.) Linne fils fit connaitre ( ea 1781) la premiere espece du genre Ternstroemia. Enrichi de plusieurs especes decouvertes au Perou par Ruiz et Pa von, el dans la Guiane par Aublet^ qui en avait fait un genre distinct sous le nom de Taonabo , le Ternstiocmia fut considere par M. Mirbel (en i8i3) comme le type d'une nouvelle famille qui ne comprenait encore avec lui que leFreziera de Swartz. M. Robert Brown (en 1818), dans un memoire sur trois iiouvelles plantcs de la Chine, prouva que VEurya deTliumberg devait se placer i cole deux dans cette fa- mille. Elle fut le sujet d'un memoire special que M. Decandolle jiresenta a la Socicte de j)hysique de Geneve, en 1820, mais dont nous n'avons eu connaissance que recemment ; I'auteur y expose les details historiques offerts ici plus brievement; aux genres indiques plus haut il ajoute le Lettsomin de la Flore pe- ruvlenne, le Palava du meme ouvrage , qu'il apelle Apaletia parce qu'il est different du genre deja et;ibli sous le i*^*^. nom par Cavanilles, ct le Saurauja de Willdenow, sur I'histoire duquel il s'etend davantage en eu faisant connaitre plusieurs especes nou- velles. II donnc les caracteres detailles de la famille ainsi augmen- tce, qu'il divise en trois sections, et fmit par discuter ses rap- ports naturels , sans toulefois determiner sa place avec certitude. La description latine de la famille, des sections, des genres et des es])eces , termine ce memoire. M. Kunth, en Iraitantdes Ternstrremiacees , dans ses Nova- genera et species plant, (rquino.r., les enrichit d'un nouveau genre qu'il nomnia Laplacea , et cette memo famille fut , dans un memoire sur les Malvacees, quil ptiblia la meme annco 56 J^oi(ini(juc. (1822), I'objet (le pliisic'.irs notes intcressantcs ; il en rappro- chait le Bombax gossypium de Liiiiu'', qu'il indiquait comine type d'un genre nouveau, nomm^ par lui Cochlosperinutn , le Ventc- natin de Beauvois, le Stewartia de Linne , VOncoba de ForskaeJ, et meme les genres Gordonia et Malacodendron de Cavanilles. En effet il rennissait ces derniei's aux Tlieacces ou Camelliees , qu'il regnrdait coinme formant tout au plus une section de la meme famllle. M. Decandolle parait pnrtager ces opinions, car tous les gen- res, a rexception deYOncoba, sont compris parmi lesTerns- trcemiacees dans le premier volume de son Prodromux qui vient de paraitre (1824) \ il en dccrit i3 dans lesquels sont reparties 5^ especes; si nous en ajoutons plusieurs nouvelles que M. Kuntli a publiees vers la meme epoque dans son Synopsis , en donnant plus de perfection a plusieurs caracteres generiques, nous aurons done sur la famille dos ternstroemiacees dcs materiaux aussi com plets qu'on j^cut les trouver en ce moment dans les ou\rages de botanique. Cette famille renferme 58 especes, 36 originaires de i'Ameri- que, 21 de I'Asie et une seule de I'Afrique , toules exotiques par consequent, et croissant la plnpart dans les contrees equatoria- les. La presence ou I'absence de bractees calicinales, le nombre et la position relative des sepales et des petales, la separation ou la reunion dc ceux-ci, I'insertion mediate ou immediate dcs eta- mines, et celle des antlieres sur les filets, la distinction et la soudiire des styles, et le degrc de cette derniere, tels sont les caracteres que M. Decandolle a juge propres a fonder 4 sections qu'il nomme Ternstroemiacees, Frezierees^ Sauraujces , et La- placees, auxquelles il en associe avec doute une derniere, les Cordonides. Dans les trois premieres les petales sont en meme nombre que les s(''pales ; ils leur sont opposes dans les Terns- troemiacees ( caractere donl M. Runth ne fait pas mention) et soudes a leur base; alternes et libres dans les Frczicrees. Du reste ces deux sections prescnient de meme des bractees cali- cinales, des styles sondes presque en totalile, dcs antlieres ad- noes aux filets; tandis que dans les Sauraiijccs on trouve ab- sence de bractees , petales sondes a leur base, styles libres et anlbtres fixes par le dos; dans les Lnplacees, le nombre des pe- tales 1 rnmnosee de 6 fis. dessinees Celulde la liv. de I'ouvrage in-4 -, coraposce ae o „ et color., accompagnees de leur texte , impnn,ees sur son <.rand raisin. 7 fr. papier veiin d'Annonay. "^ iVo.«. Les figures seront tirees sur papier d'Annonay. Le texte .ksdeux editions sera i:nprime avec des caracteres neufs , et rien ne sera neglige pour I'executlon de cet xn^portant ou- "on souscrit che.Belin, editenr , inxprinxour-libraire , rue des Malhurins Saint -.Tacques, n". i4- TXOT, zoox.ooxQXJEfaite dansl'ile de Sumatra et daixs es terres "u I'avoisinent , avec des notes additionnelles sur .0 re Iturelle de ce^econtree; par sir St^mhokh Y......S. {Trans. Soc. Linn. torn. i3, part. i. ) M Raffles fait preceder ce catalogue d'un expose des nxoyens , u^l'felpWe. pour fornxer la collectxon des an.nxaux ^e .«- Ta a de tin'ea enrichir le cabinet d'bistoire naturelle de la rxLpa'gn des Indes. Apres avoir paye le trib.xt ce sa recon^ Sn'ce . la xn.moire de feu le docteur Joseph Arnold on anxi qui I'a beaucoup aide dans son enlrepr.se , .1 declare que leTdescriptions qu'il va donner dans ce eatalogxxe , .sont le resul- ^^^^r;x^:S^^Uroxeuneindicationdes.axnxni.r^^ de Sunxafra et la description d'un certain nonxbre d «peces, qu n'avaientpasencore ete observc^espar les naturabstes.Plusxeurs de Is anixxx'ux out d.,a ... d.cri.s dans quelques ^^^^^^ mem publics tels que les Zooloslcal researches. n Ja.a de M. Hot s field I'histoire des nxanxnxiferes par M. Fred. Cuv.er . la nou- velle edition des ossenxens fossiles de M. G. Cuv.er et la rnamnxa- Wle de I'Encyclopedie. La decouverte de ^^ P^upart d cntr 'cnfparaxt due sinxuUanenxent a M. Raffles et a MM. D.ard e Puvaucel ; nxais ces derniers naturalis.es ont enr.ch. la collecUon Tmuscx-ux d'histoire na.urelle d'un non.bre d especes plu. Zoologie. 6t) considerable que celui des marainiferes qui figurent dans le ca- talogue dont nous nous occupons. Le genre Simia de Linne a fournl 9 ou lo especcs. Savoir ; rOrang roux, Siinin Satyrus L. ; le Sianiang, S. syndactyla (Raffles Fred. Cuv. et Maminalog. 812.) ; le Wouwou rapporte au Si- mla Lar. Linn, par M. Raffles, et decrit comme espece nouvelie par M. F. Cuvier sous le nom de Hylohntcs ogilis ( Maniin. 8r3 ); le Bruh des Malais decrit comma espece nouvelie par M. Raf- fles sous le nom de Simia carpolegus , mais n'etant reellement que le S. nemestrina , Linn, ou Maimon de Buffon (1); le Cliing- kau ou Tchincou , Simia cristata Raffles, se nipporlant au Cer- copitliccus Maurus Geoff, ou Semitopithccus Mauriis F. Cuvier , ( Mamm. 81 5), le Sim[)ai\ou Cimepaye, Simia melalophos Raf- fles (Manira.8i4 ), guenon nouvelie caracterisee par son pelage d'un roux fauve brillant en dessus , et blanchatre en dessous ; par une aigrette de poils noirs sur le front en forme dc bandeau , et par sa face blene ; le Cra ou Crro , Simia fascicularis Raffles, Semnopitheciis comatus ( Mamm. 816 ) ; guenon grise avec I'oc- ciput et le liaut du dos noiratre , et des grosses touffcs de poils qui cachent les oreilles ; le Lotong , rapporte avec doute par M. Raffles au Simia Maura de Linn. , mais qui doit constitucr uue espece distincte a laquelle nous avoiis donne le nom de Ccrcopithecus alho-cinercus ( Blaram. , n". 817 ) , et qui nous jiarait caracterisee par son pelage gris en dessus, plus foncesur les loinbes qu'aillcurs, avec les parties Inferieures blanches ; par une ligne de poils roides noirs en Iravers du front , ainsi que par ses mains et ses pieds noiratres. L'ordre des quadrumanes n'a presenle d'ailleui's dans celte ilo que le seul Lemur tardigradus , Linn. La famille des cheiropteres a offert Ip Galeopithccus rufm , Pall., et une Roussette a laquelle M. Raffles rapporte a la fois les noms de trois especes fort differentes ; savoir : Vcspcrtilio Fam- pirus , L. Vcsp. ; Ferruin cquinum ; Linn, et Pteropus rubricollis, Geoffr. Son nom de Kaluang et son caractere de couleur nous la font considerer sans aucun doute comme notre Roussette Kalou; Pteropus javauicus {^^laram. , n". i36j. De plus M. Raf- (0 M. Boyer, savant naturalisic qui va jiaitir pour les Indcs, nous a lait coniiaitre (jm; le Macaque onlinairi' , S. cynoviolgus , L , nu ius((ii'ici oiigioairc J'Afrique, a[)pariient a I'ile de !Sumatia. yo Zoologie. fles indlque tres-vagjiement deux cliauves-souris, dont Tune ao- rait une membrane nasale compliquee , et lautre, plus petite, n'aurait qu'un bourrelet membraneux semilunaire sur le museau. Cette derniere aurait de fousses ir.amelles inguinales comme notre Rliinolophe fer-a-cheval d'Europe. L'ordre des cdentes est represente par le Pangoling Sisik ou Manis pentadactyla y Linn. Celui des carnassiers comprend les especessuivanles : le Cliicn domestique, Canis fatnilinris , Var. sumatj-cnsis , Raffles , tres- Toisin du Cliien d'Australasie ou Dingo ; le Tigrc royal, Felis Ti- g7-w,L. ;un Chat-ligre qui parait ne pas differer du Felis ben- galensis de Pennant ; une variete de Chats domesliqucs analogue au Chat de Madagascar et remarquable par sa queue lanfot en- roulee et comme tordue, tantot noduleuse etd'autre fois nulle; une grande espece nommee Chigau ou Jigau par les Malais, que M. Raffles n'a point vne et qui parait ne pas differer du Lion ; une autre appeliie Rimau Dahan , qui scrait de la taillc du Leopard , mais moins regulierement raouchetee et plus foncee; une Loutre appelee Summang el une autre plus petite nommee Barang-barang ou Ambrang(ZM/r<;z BarangYr. Cuv. Diet.); le Tclagu, ou notre Mephitis jiwancns is (Mamm.jn". 288),fonnant maintenanl le genre Mydaiis de M. F. Cuvier ; les Viverra Zibetha et Genelta, L. ; ]e Vi\>crra Musanga, Raf. et Horsf. qui parait n'^tre que notre Civette noire , (Mamm., n". 3i6) , ou le Pougonnie , Paradoxu- riis , T)j)us. Fred. Cuv.; le Viverra Binturong, espece nouvelle que M. Fred. Cuvier a depuis rapportee a son genre Paradoxure; le Bruang ou Ursus malayanus, Raffles, espece nouvelle commune au continent de I'Asie , a Java et a Sumatra, et diffiirente des Usus labiatiLs et tibctaniis; une petite variete tres-vaguement in- diquee d'un Sorex coeruleus ouRat musquede I'Inde, dontle nom nous est inconnu dans les ouvrages des naturalistes ; enfin deux especes d'un genre nouvcau forme par M. Raffles sous le nom de Tupaia,\e T . ferriiginea et le T. Tana qui joignent le port des ecureuils au systeme dcntaire des musaraignes. Dans l'ordre des rongeurs , I'auteur a seulement signals les animaux suivans: i especes de pores-epics, si XHystnx Jascicula- /ittatus ; un autre Ecureuil Icgere- iTient indique, qui differe du precedent par I'absence de la raie blanclie des flancs, etpar la couleurde son ventre, qui est d'un gris blanc et non fauve ; i especes de Polatouches, probable- mcut \e S. jjctauriitajUnn. , originaire de Malacca, seion le ma- jor Farquliar , et le iS'. Sagitta Linn. ( non celui dt: Shaw) , qui est commun a Singapore. Parmi les ruminans, M. Raffles distingue , avec les Malals , 3 especes de Chcvrotains. Son Napu, qu'ilrapporte a tort au Mos- chus javanicus , de Pallas, est une espece nouvelle, et M. F. Cuvier I'a recemment decrite comme telle dans I'liistoire des mammiferes. Son Moschus Kanchil a i5 pouces anglais de lon- gueur et 9 .I lo deliaut; sa couleur est d'un brun rouge fonce, j)resque noir sur le dos et d'un bai brillant sur les flancs; Son ventre et I'interieur de ses jambes sont blancs; il a 3 raies blanches sur la poltrine , comme le Napu, mais autnjiient dispb- sees ; une raie de chaque cote de la machoire se prolongesnt jus- qu'a I'epaule en s'amincissant graduellement; ses canines supe- rieures sont longues et courbees; sa queue a un pouce de long et est touffue, blanche en dessous et au bout. II se tient dans I'epaisseur des forets oil il mange les fruits du Ginclinia villosa de Roxburgh. Le Pelandok . simplement indique d'aprcs les Ma- lais, est I'espece la plus petite et la moins svelte. Le genre des Cerfs presente trois especes a Sum.'itra , savoir le Cervus jixis , Linn., ou Rusa; le Cen>us Muntjah , Schreb. ou Kijang, et une espece plus petite que I'Axis, a pelage roux , ayant les bois en forme de dague velue, et devenant persistans apres la seconde cvne.UAntilojie suinntrcfisis on Cambing ourang, de Marsden, est la seulc espece d'Anlilope qui habite ce pays. On y possede une fort belle racedeBteufs doniestiques, a corps robuste, jambes asscz fines, sans bosses sur le dos, d'une couleur generaleineiil (r) Get animal sc Irouve dans les haics dc bamiious, dor.t il mange les racines. r 2 Zoologie. fauve ietev(^e de bliinc. l.ii varietci blaiicbe roussdtre du Buffle' ost assez comrnune a Bencoulqn, I'un des cantons de I'ile. Les Chevaux sont pttits ct d'un temperament robuste. Ceux du nord de Sumatra sont les plus estimes; ceux de Batta sont les plus grands et les plus forts , mais peu rcmarquables par la beaulc de leurs formes : iis appartiennent a nne race distincte de celles des Chevaux de Java et dc Bima, qui sont de la meme taille. Les Elephans sont tres-nombreux dans les forets. Une es- pece nouvelle de Rhinoceros, Rhinoceros sianatrnnus , Raffles, est caracterisee par une seule corne sur le nez , par sa peau ru~ gueuse ayant partout des polls courts, raides et bruns , assez ra- res, par les plis pen marques de ses epaules et de sa cronpe, et par ses dents incisives au nombre de deux a cbaque machoire : c'est le meme que M. Cuvier a decrit sous le nom de R. sondai- e«i-,surun individu que MM. Diard et Duvaucel ont envoye a la collection du Museum d'histoire natureUe de Paris. Le genre Tapir, jusqu'alors confine dans I'Amcrique meridionale, est re- presente a Sumatra par une espece nouvelle tres-distincte , a la- quelle M. Raffles a don nele nom de Tapirm malayanus , et M. G, Cuvier celui de T. indicus. Les Cochons sauvages de cetteile n'ont rien de remarquable dans leurs formes et leur histoire naturelle. Le Dugong, /f«//co/e iJw^owg^, animal connu imparfaitement depuis long-temps , a ete trouve a Singapore aiiisi que dans la baie de Tappanuli, sur la cote ouest de Sumatra. Un individu de cette espece a fourni le sujet d'lin travail anatomique tres- complet que MM. Everard Home et Raffles ont public en com- mun dans le volume des Transactions pliilosophiques de Lon- dres pour I'annee 1820 (2". partie). Apres avoir termine le catalogue dont nous venons de rendre compte, M. Raffles y joint, en forme de supplement, la descrip- tion d'un animal qui lui a cte recemment remis et qu'il nomme Viverra gyinnura. Sa machoire superieure a G incisives dont ks deux nioyennes sont Ifs plus larges et ecartees I'une de I'autrc, et les dernieres on laterales tres-pelitcs ; 2 canines mediocres; 6 molaires dont la premiere est petite et a 2 poin- tes , la seconde plus large et a une pointe, la quatrieme et la cm- quieme les plus grandes et portant /, tuberculcs a leur couron- ne, tandis que la G''. n'en a que S. La machoire inferieure a 6 incisives dont les laterales sont les plus pelites , et les mitoyen- ues egales el separees au milieu, 2 longues canines el G molaires Zoohgie. 75 Lcmuseau est pointuetdepasse d'un pooccla machoirc iiifcrieure. La langue est douce; lesycux sonl petlts, ies oreiUes arrondies , droites et nues; Ies moustaches lougiies; Ies quatre pieds ii tiiiti doigts, pourvus d'ongles comprimes , arques et aigus, Le toij)s et la tete ensemble onl un pied de long; la queue, qui n'a que 10 pouces, est nue comme celle d'un rat; le pelage est compose de 2 sortes dc polls; I'interleur, tres-doux , ties-dense et court, ct I'exterieurassez long el dur. Le corps, Ies jambes et la 1''''. moi- tie de la queue sont noirs; la tete, le cou et Ies epaules sont blancs;une bande noire est sur Ies yeux. Ce quadrupede, jus- qu'alors inconnu, nous parait devoir conslituer un genre nou- veau, voisin de celui des Paradoxures. Desjl.st 61. Zoological reseakches in Java , etc. P. echcrches zoologiques sur Java et sur Ies iles voisines; par Thomas Housfielu; n . \ L Londres; 1823. (Voyez le Jhdlctia de iSaS , to. Ill, n". 6i5.) Get ouvrage, execute par I'auteur d'apies ses propres recher- clies et d'apres Ies animaux rccueillis par M. Piaffles, est tres- bien execute; il ne doit avoir que huit numeros, et chacuii coule line guince. Le sixiemc , qui vient de paraitre , contien? ia description des animaux suivans. 1°. Cen'its Muntjah ; 2". Vi- i'erra Rasse ; 3°. Rhinolophns larvatus; 4". Rhinoceros sondaicin; 5*^. Jora scapiilaris. L'auteur fait un genre nouveau de cet oi- seau deja connu, c'esl le Scapular Wagtail de Latham, deuxieme edition, 1823, p. 336, n°. 26; 6°. Falco Utnncctus ; 7". Oriolus xanthonatus ; 8°. Centropua Bubtitus. 62. The natural history of BraTisH quadrupeds. Histoire naturelle des quadrupedes brilanniques, avpc des figures ac— conipagnees de descriptions generales et scientifiques dc tou- tes Ies especes connues qui habltent Ies ilestritanniqucs; ta:it a I'titat sauvage qu'a I'etat domeslique; ainsi que celles qui ont ete autrefois indigenes, mais qui sont niaintenant delrui- tcs ou devcnues extremement rares; le tout arrange suivant I'ordre systematique de Linne, par E. Donovan , aVec pi. col., 3 vol. iu-8. Prix , 6 1. st. 8 sh., cart, ou en 12 part. Prix, 9 sh. chaque, que Ion pout prendre separemtnt ou a la fois. Lon- dres; Rivington. 63. Rem ARQUES sur la menagerie de \ienne. ( Arch, fur Gesch. Stat. Lit. unci Aiinst., nov. 1823, p. 712.) La mi-nageric dc Vicnno, fondee pros du Gelvedcre en 1722, 74 Zoologie. - sous le regne de Francois T'^, (ut transportee a Schcenbruni* dans I'annee 1752. Durant cette premiere p^riode son ctat n'etait pas tres-florissant; mais depuis qu'elle est sous la direciion de M. Francois Boos, clle a cte augnient^e considerablement. Depuis sa fondation, ccUe menage."ie a renferme pres de 80 cspeces de mainmiferes exotiques , savoir , 29 especes de quadru- manes, parmi lesquclles nous remarquerons le Ccrcopithccus py- gerythrus Fred. Cuv. , le Papio comatus Q>Goii.,\e. Mycetes seni- culus lilig., le Ccbus fatucllus ,GcoiL, le Cebus hypoleucus Geoff., le Cebus robustusMAx. de Neuwied, et le Midas Rosalia; ij car- nassiers, parmi lesquels nous avons distingue le Didelphis can- crivora Cuy., et le Didelphis Quica Natter., sp. nov. du Bresil; 8 rongeurs, dont le Dipus Sagitta Linn., et le Coelogenus Paca ; 1 edente , le Dasypus patac/ioniciis Hesm.; 6 pachydermes parmi lesquels sont Ics Dicotyles labiatus et torquatus ; enfin 12 espe- ces de ruminans et quelques varietes du genre 0\'is. UUrus , qui fait partie de la collection du Museum d'histoire naturelle de Paris depuis 1809, a vecu dans cette menagerie. L'auteur de cet article fait preceder la lisle de ccs maramiferes d'une description tres succincte de la menagerie de ScbiJnbrunn. II annonce pour etre publioe prochainement, la liste des oiseaux qui out vecu dans le raeme etablissement. Desm..st. 64. MtMOIRE SUR UNE CH.VUVE-SOURIS AMERICAINE , forUiaUt une nouvelle espece dans le genre Nyctinome j par M. Isidore Geoffroy-St-Hilairi ; lu a la societe d'histoire naturelle de Paris, le 5 mars 1824. [Ann. des Sc. Nat., avril 1824 , p. 337.) Dans ce mcmoire M. St-Hilaire fils, aprcs avoir remarque que tons Ics genres bien naturels de quadrumanes et d'inseclivores lie sont pas communs a la fois aux deux contineiis, et avoir liiscute la valeur de trois exceptions que presente sculemcnt jus- qu'a ce moment la famille des cheiropteres, propose lui-meme une exception bicn constatee que vient de lui oflrir la nicnie fa- mille. Cette exception consiste dans la da Icucomela. ( Temm. ) Nouvelle- HoUande. • — ^ PI. 187. Col. marquetee , C- scripla. (Id.) Idem. — ^ PI. 188. Col. Dussumier, C. Diisiumieri [Id.) De I'ile de Lucon. — PI. 189. Col. oreillon blanc , male; C. leucotis. (Id.) Idem. — PI. 190. Col. rous- seau (2), C. xaiithonura. (Cuv. ) De Guam aux ilcs Marianes. (i) Les 35 autres planches rcpre'sLntcnt des icpliies, des insecles ct lies zoojilij les. M. Kulil n'en a pas donnc la sj'non3mie. {■t) LaColoiiihe roiisseaci est la mime que la Colombe Pampusan rap- portec par M. Qiioy tt Gaimard , et ([u'ils out fait {graver «laiis leur atlas tie 7.ooIof;ie ihi voyage autour du monde tic rilrunic. M. 'Iciii- mttick a Iraduit xaullionuia par roiissc.iu , cc (|ni doniitrait lieu de Zoohgie. 177 • — PI, 191. C. a coliirr roux, C. huincrnUi-. ( Tcinm.) Nouvelle- ll,.ll;imle. 3^)' , Livraison. — PI. 19a. Caracara funebre, adulte, Falco Novce-TAelandicE. (Lalh.) — -PI. 193. Pie lioupette , ou Piom, ConYivl , Musee de Paris. 11 ne diff.'re que pen du Bungarus-Pninnh dc Piussci. (6) C'est aussi le Coluber decorua Sliaw. (7) y4nguis CoraUinn Shaw. Zoologie. 8 1 to. Quanl aux esj)eccs auxqueiles je laisse le nom generique de Coluber, d'apres le type do nos especes d'Europe, je u'en ai trouve ici que l\, doiit I'un est le Coluber cancellatus Oppel, deja mentionne (i); les autres sonl nouvelles. 11. J'ai separe de ce genre, sous le nom generique de Tropi- notus, 1 serpens nouveaux qui se distinguent par la forme diffe- rente du corps et de la tete, par les ecailles surmontees d'une carene aigue ct par la disposition des plaques de la tete, dans toutes les especes constamment la meme. Ce sont les plus beaux de tous les serpens de I'lnde. 12. Huit especes nouvelles de serpens, anxquelles appartient aussi le Coluber brachyurus, que j'ai decrit (2) et qu'on pent con- siderer comme le type de ce genre, ne peuvent non plus rester avec les couleuvres proprement dites; je les appellerais Bra- chyura , si j'etais sur que quelque autre genre en zoologie n'ait pas 6te deja nomme ainsi.U ne de nos especes a ete figuree par S«3ba II. 77. 6. C'est presque toujours un dessin d'echiquier qui se repete sur le ventre de ces serpens, avec des couleurs brillantes et un dos pointiUe d'une couleur plus foncee (3). i3. Genre Amplycephalus. La physionomie des serpens que nous avons separes sous ce nom generique ressemble d'une ma- nlere frappante a celle d'un chien carlin. 14. Le genre Homalopsis (de ofxct)>o; plat et \'i-\ic, visage) a pour type un serpent depuis long-temps connu et figure par Seba II. 12 t. 3, et Merrem Beitr. II. 10 : c'est le Coluber horridus Daud (4). La forme de la tete, du corps, des ecailles et des pla- ques de la tete , enfin I'organisation interieure et les habitudes de ce serpent exigent une separation generique. (i) L(! long catalogue des couleuvres renferme deja un Col- cancel- liUus. (Voyez Merrem Syst. p. 1 15.) Le nom de Col. Korros, donne par SI. Reinwardt a cette espece meriterait la preference. (2) Voyez Beitrage. (3) C'est un genre tres-nafurel et dont le Mus. des Pays-Bas posscde deja une serie d'espiices rapporfees de Java par M. Reinwardt, mais c'est par eireur que M. KuLl y rapportela figure de Seba cite'e ; cette figure repre'scnte YELaps furcalus Schneid , rapporte' aussi de Java par M. Reinwardt et appartenant par tous ses caracteres a ce genre re'tabli par M. Cuvier. (4) Le nom trivial demo/it/ii Lin. on de buccalus Lin. (car c'est encore 1.1 meme espccc) doit etre prefe're. Voyez Merrem, pag. 1 17. — Au rcste iiouscof.nnissons deja pliisieurs autres especes ((«i se joiguent acelle-ei. B. Tome II. G g2 " Zoologic. C'est un fait rcmnrqnablc el egalemcnt intercssant pour I'his- tolre geographique des reptiles ct I'liisloire geologique de Java , qu'aucun des serpens de cette ile ne parait se trouver aussi sur le continent de I'lnde : tout au moins different -ils tous de ceux figures par Russel. Je suis curieux de savoir ce que les autres i!es de I'arclnpel nous fourniront de remarques sur ce point-la (i). II. Quant aux Cheloniens , nous n'avons trouve jusqu'alors que le Trionyx javanicus GcoH. III. Sauriens. 1. Genre Tupinamhls Daud, ( Varanus"Nitx.) La seule especc de nos collections est mon Tupin. bivittatus. ( Voyez Beilrage. ) 2. Draco Daud; i especes, savoir : monjimbriatus (voyez Bei- tra»e ) , et le viridis D. , dont le male a constarament le sac di- latable de la gorge jaune, tandis qu'il est bleu dans la feraelle. 3. Agama Daud; 6 especes, savoir leg-«frt«^e« (voyez Beitr. ), le Calotes (2) , et 4 nouvelles. [^. Sciticus Gvonow . ; 4 especes. Mon^c. multifascintus [Beitr.), confondu avec le Sc. carinatiis Sclin., est du nombre. 5. Tachydromus Daud ; une nouvelle espece. 6. Crocodiliis Schn. ; le biporcatus Cuv. 7. Quant a la famille des Geckotcs et speclalemcnt aux Hemi- dactylesCuv., nous avons trouve 3 especes: «, une nouvelle; b, le G. jamnicus Cuv., Seba II. 108. 8., et c, une espece qui pour- rait bien etre le G. porphyreus Daud. — L'espece de Java qui se rapporte aux Plalydactyles est mon G. annulatus (voy. Bcitrdge) ; mais je ne connaissais alors que le jeune animal. — Une autre es- pece fait le type de la nouvelle subdivision des Gonodactyles; et c'est pour le singulier reptile decrit et figure par Crevelt, Berlin. Ma'mzin, vol. Ill, que nous avons fait le genre Ptychozoon: par les appendices cutancs dc son corps, cet animal parait etre destine a vivrc dans I'eau; cependant il vit sur les murs des maisons. IV. Batraciens. I. Hyla , Laur. ; 8 especes nouvelles. (\) Des recheiciies faites depuis dans les cabiaels d'Europe proiivent cependant qu'un assez grand nomhre de serpens envoj/e's de Java , liabitent aiKsi le continent de Tlnde ct les lies les plus cloignees Tunc de I'autrc du memo arcliipel. (j) ylg. gulluroio Merr. Zoologie. 85 a. Rann Lin.; 5. 3. £i{fo Sclin.; /(. 4- Genre nouvean : Megop/iryt.l/eayece, que nous avons nom- inee inontana , habite loin des eaiix , dans les bosquets. Les trails les plus frappans qui la distinguent des Grenouilles, sent une tete anguleuse et une peau en forme de corne , dont les paupieres su- perieures sent surmontees (i). 5. Genre nouveau : Occidozjga, intermodiaire entre celui des Crajjauds et celui des Grenouilles , mais distingue suffisammenl par un corps regulierement ovale , et par la conformation parti- culiere de ses pates de derriere. En tout nous avons: 45 especes de Serpens; i de Tortue; 20 de Sauriens ; 17 dc Batraciens : total , 83 especes. S/gne Kuhl. 70. Note sur une espece de crocodile vue vivante en Janvier 1823 par M. deBLAiNviLLE. [Jourii. de Phys.^ mai 1823, page aCJa; eX-Bidl.Soc. Phil. ,iiyY. 1823. ) Ce crocodile , dont M. de Blainville ne donne pas une descrip- tion detaiilee , paraissait appartenir a I'cspece d'Egypte ; du moins, selon le rapjiort de ses gardiens,il avail ete apport^ de cette contree depuis-environ deux ans. Sa longueur totale etait de cinq pieds et derai a six pieds. Les observations de M. de Blainville portent particulicrement sur des points del'organisation qui n'ont pas encore ete decrils d'apres des indlvidus vivans, et nussi sur les demarches naturelles de celui dont il est ici question. II etait place dans unecaisse renfermant une mediocre quantite d'eau dont la temperature etait maintenue entre 10 et 12 degres an dessus de zero, et cette temperature paraissait etre celle de I'a- nimal. Ses demarches etaient lentes, et ses essais dc natation consistaient a mouvoir ses pates alternalivement et obliquement comme le font les tortues et les salamandres. II n'etait nullement mediant et paraissait eprouver un certain plaisir lorsqu'on lui passait la main sous la gorge. Sa respiration etait Icnte , irre- (ij Ce reptile , conserve deja au Musc'e des Pays-Bas et dans celui de Paris, se rapproclie assez des Batraciens'du nonveau monde , con- fondus sous le noni de Bufo cornuUis , et siipares dcniit'rementsous le nom de Ccratophrys ; niais la peau absolumenl lissc dans le premier ne pavail p.Ts pcrnipttre la reunion dc ces aniniaus dans an meinc genre. 84 Zoologie. gulicre et parfois semblait tolalenient siispendiie pendant io a /}<'' ininiites. I-e uiouvement do ses narines et celiii du bouriclet fibro- cartilagineux qui Icur scrvail d'opercule etaient isoclirones avcc cenx de la respiration. Le mecanisme de cetle fonction paraissait ne pas etre le nieme que dans les sauriens veritables, mais siirdjlait jusqu'a un certain point se rapprocher de ce qui a lieu dans les tortues : les contractions, au lieu de s'operer sous la gorge ou dans le thorax, avaient lieu dans les parols de I'ab- domen un peu en avant des inembres pelviens. Sa vue paraissait bonne; I'iris etait grisatre ; la pupille , ordinairement rhoniboi- dale avec son grand diainetre -vertical , conservait sa forme en se retrecissant, ce qui avait lieu souvent, sans qu'il y eut de cLangement dans I'intensitc de la Inmiere La membrane cligno- tante etait mue assez f'requcmment , mais avec lenteur lorsque I'animal avait ete excite. Ses oreillcs etaient pour I'ordinaire tres-exactement fermees par leur opercule. Ses dents avaient une ccrtaiiie demi-transparence ou translucidite ; elles s'entre- croisaient d'une maihoire a I'autre et etaient completement visibles a Textcrieur, si ce n'etait a leur pointe. On pent dire qu'il n'y avait point de Icvres. La peau du corps etait moUe et flexible , plus qu'on n'aurait pu le croire, et les seules plaques cervicales et dorsales etaient reellement dures. On nourrissait cet animal avec du coeur de boeuf. Lorsqu'il ouvrait sa gueule on voyait le mouvemeni de la plaque de la iangue pour la deglutition ; celle-ci etait de couleur jaune, avec quelques rides transverses. Le palais et la plaque linguale se touctiaient en arriere sans qu'on put voir I'ouverture de I'oeso- phageni celle du larynx. DKbM..sT. 71. Dissection d'un animal batracien ; par le D'. Harlan, prof. d'Anatomie comparee au Musee de Pliiladelphie. [Journ. .■icad. Sc. nat. of Philadelphia , mai 1823 , p. 54. ) Le reptile dont il est question dans ce memoire est le mume que celui qui a ^te decrit en 177^, sous le nom d'Jr/tp/iiuma means, p;u' le D'. Garden, dans la correspondance de Lin- net, et auqucl ce dernier ualuraliste avait proj)osc de donner la denomination genorique et speciKque de Siren simile. V.c meme rejuile a aussi ete I'objet d'une nouvelle description, sous le nom de Chrjsodonta larva'Jonnis , dans le journal anu''- ricain , intitule Medical icconlcr , pnnr le niois de juillel i8iy. Zoolo^ie. S5 L'indivuiu decrit par M. Harlan avail t-te trouve eu Georgie , «t celui du Dr. Garden provenait de la Caroline dn Sud. Get animal , dont le corps est anguilliforme, cylindrique aiite- rieurement, et comprime posterieuremcnt dans une partie qu'on peut noinmer la queue, a la tete de tres-peu plus grosse que le tronc,non separee par un cou, et terminee en pointe mousse; ses narines sent petites et situees en avanl dn niusean; ses yeux, tres- petifs, sont couverts d'une membrane comme ceux des protees et des sirenes; deux ouvertures, situees une de chaque cote en arriere de la tete , servant a la sortie de I'eau que I'animal prend avec ses alimens, et sont percees dans tine membrane qui est sou- tenue par qua tre arcs cartilagineux , non attaches aux autrea parties du squelette; lt?s dents sont petites, polntues, dirigees en arriere et d'un jaune dorc ; les superieures sont disposees sur deux rangs palatins et un rang maxillaire complet , et il n'y en a qu'une seule ligne a la machoire inferieure ; toutes sont legeremenl mobiles. Sur le dessus de la tete sont les orifices de deux series de glandes qui s'etendent depuis les yeux jusqu'aux nariiies. La langue est carlilagineusc et peu mobile. Les pates sont dans un etat totalement rudimentaire , et sans os ; les deux anterieures sont situees presque immediatement derriere la Icte , et les deux posterieures, aux trois quarts de la longueur tolale de I'animal, a I'endroit oil commence la queue; toutes sont ter- minees par deux doigts tres-courts dont I'externe est le plus long. La queue est applatie dedroitea gauche, et presenteune carene en dessus , et une autre en dessous. La peau est lissesans ecailles et les doigts sont depourvus d'ongle. L'individu decrit par M. Harlan avait 18 pouces anglais de longueur , et celui du D"^. Garden en avait 37. M. Harlan a reconnu que le systeme de la circulation, le ca- nal alimentaire , les organes de la respiration consislant en deux poumons celluleux, et I'appareil urinaire, ne presentaient au- cune difference sensible avec ce qui existe dans les sirenes. II a remarque seulement que les lesticules de TAmphiuma etaient plusaplatis, ou moins cylindriques que ceux dc ces reptiles. En lotalite, cette description nouvelle ne differe que tres-peu de celle du docleur Garden, et seulement en ce qui est relatif a I'exislence d'une langue que ce naturali.sle n'admeltait pas, el en ce qu'il considerait les ouvertures posterieures des cotes de la tele, commc serviml a la respiration ; ce (jui n'cst pas. 86 Zoologie. Une planche , jointe a ce memoire, prouve que I'art de la lilhographie a encore bcaucoup de progrcs a faire aux Etats- XJnis. Desm..st. 72. DiSSERTATIO PHILOSOPHICV INAUGURALIS DE SCELETO PIS- CIUM, AUCTORE JANO VaN DER HoeYEN , MaTH. MAG. tv PHiLos. NAT. DOCTORE. ( Opusculc de 1 lo pages in-8°., accom- pagne d' une planche in-li°.; 1822. Leyde , Herdingh et fils, libraires. ) Le squelette des poissons, embrasse sous tous ses rapports scientiBques, comme description generale, comme determination philosopliique et comme erudition , forme un sujet de these tres- important dans i'etat present de nos connaissanccs. L'auleur a va ce sujet de haut, et a fait prcuve d'une instruction tres-variee et d'une grande sagacite. II jette dans des prolegomenes un coup d'oeil rapide sur I'or- ganisation en general, qu'il en\isage principalement saus le point de vue des doctrines du celebre Bicliat ; puis , entre defi- nitivement dans son sujet, il examine successivement les os: i"."Qui recouvrent le systeme nerveux; 10. Qui contiennent les organes des sens; 3". Qui sont specialement affectes au mouvement; 4". Qui servent a la mastication ; 5°. Qui operent I'acte de la deglutition; 6°. Qui font parfie des organes respiratoires; 70. Qui sont sous la dependance des organes de la generation. II a decrit toutes ces parlies du squelette iclithyologique chez, beaucoup de poissons , non pas seulement en reprenant tous les travaux faits avant lui , mais en donnant aussi un grand nombre d'observations qui lui sont propres. On reconnait cependant de premiers pas faits dans les sciences , a I'attention de I'auteur de s'appuyer sur des ti'avaux deja existans. II fait de nombreuses cita- tions, et parait au surplus anime du desir de rendre a chaque sa- vant qui I'a precede une pleine et parfaite justice. Cependant cette louable intention, cet estimable motif, et. I'erudition dont il a voulu cnrichlr son travail, ont place M. Van der Hoeven dans une position difficile qu'il nelui a pas etc donne d'apprecier. Ce n'ctait pas encore le moment dctrai- ter la question du squelette des poissons comme a peu pres resolue; et cependant c'etait en quelque sorte agir ainsi,que d'acctieillir Zoologie. 87 presqu'au m^me litre les derniers travaux sur celte matiere. Des determinations de parties ichthyologiques son t venues deplusieurs lieux et presqu'au meme moment : ne decoulant pas d'une source commune, mais au contraire emanees de points de vue differens , elles ont donne des resultats quelquefois contradic- toires. Le temps jusqu'alors leur avail manque pour s'entrecho- quer , pour venir en quelque sorte se fondre dans une pensee commune pour obtenir enfin, apres un examen severe, une sanc- tion generale. Les grandes difficultes de la question tenaienta la determina- tion de I'opercule. Le premier, en i8o5, je les avais signa- lees, et , en disant leur solution possible, j'avais deja mis le probleme en equation : m'etant prescrit une methode pour arriver sur Topercule, devant auparavant cliercher a connaitre les pieces qui le bordent, et n'ayant dans I'origine encore signale qu'une solution probable en pressentant qu'une partie de I'aile temporale des hauls vertebres donneraitles analogues cherches , de grands efforts tendant a cette determination eurent lieu. Des savans aperrurent ces analogues dans I'cpaule , d'autres dans la partie la plus reculee de la maclioire infcrieure , etc. Comme je venais de donner enfin cette determination, en designant les os de I'oreille comme correspondant aux pieces de I'opercule, sur- vint un autre naturaliste, M. Weber, qui, occupe d'une question particuliere, I'oreille chez les animaux aqitatiques , crut avoir trouve chez les Cyprins ces memes osselels : il les avail apercus avec des formes si semblables a celles des osselets de I'ouie qu'il adopta les denominations d'etrier , d'enclu/ne et de marteaii. M. Van der Hoeven s'est long-temps etendu dans son deuxie- me chapitre sur le mcrite de la dccouverle de M. Weber : il en consacre toulesles vues , il se determine a en adopter toutes les consequences ; car vennnt sur la fin de son livre , dans le 6". chapitre, a discuter la controverse relative a I'opercule , son opi- nion, deja faite a cet egard , le porte a la conclusion suivante : <' Des que les osselets de I'ouie sont trouves chez quelques pois- » sons avec des caracteres de grandeur et d'usage qui les moa- » trent reproduits , comme chez les niammiferes, il n'y a plus a » les cliercher dans I'opercule. » L'auteur s'applaudil, bientot apres, d'etre dispense de s'appe- santir sur des hypotheses, concernant I'opercule, qu'il juge toules erronees : ce serait perdre son temps , Oonas hoias consuiitere, 88 Zooia^ie. (lit-il , que d'cssayer d'en iiDag;iner uuc nouvelle ; il jirouvc toute sa reserve , il montre qu'il agit avec unc prudence extreme, prudentis hominis esse , en se contentant des denominations vul- gaires imaginees par M. Cuvier, des nonis d'opcrcule, de sub- opercule, et Sinter-opercule. C'est sans doute se couvrir d'une egide tres-respectable que d'invoquer le temoignage de notre savant zoologisle; mais c'est, je crois , le faire inopportunement ; car M. Cuvier n'a jamais pre- tendTi exclure tout essai de determination des pieces de I'oper- cuJe; ct au contraire il a donne a I'un d'eux (analyse dts tra- vaux de I'lnstitut pour la partie des sciences physiques, annee i8i 7 1 I'appui de son assentiment. Mais les noms d'opercule , de sub-opercule et d'inter-opercule avaient deja ete imagines par lui, en raison du besoin qu'en avait I'icthyologie. Ces pieces font partie de I'exterieur des poissons et fournissent d'excellens .ca- racteres pour la distinction des families. II etait done utile, en attendant que la science eut saisi d'une maniere incontestable les rapports des pieces de I'opercule , de les nommer isolenient : il n'y avait que ce moyen de les adapter aux usages secondaires de la zoologie. Maintenant sur le fond de la question , qui offre le probleme le plus eleve et Ic plus important a resoudre dans I'etat present de nos connaissances, je remarquerai que M. Van der Hoeven n'a eu pour se refuser a croire aux analogies des pieces de I'oper- cule avec les osselets de I'oreille , d'autres motifs que la decou- verte de M. Weber. Mais si M.Weber, quia effectivement decou- vertchezles carpesun appareil tres-singulier, et qui a rendu un veritable service a la science de I'organisalion en faisant connai- tre avec une sagacite admirable un ensemble de pieces d'une complication et d'un jeu tout particuliers, s'etait mepris en se hatant de declarer qu'il decrivait un appareil auditif , ce serait ie cas de revenir a I'opercule ct pcut-etre de I'envisager sons les rapports que nous lui avons trouves. Or c'est la ma pensee sur les travaux de M. Weber, en ce qui concerne les pretendus osselels de rouie, qu'il a, je crois, prematurement annonces d'avoir trouves chez la carpe. Je viens de developper cette idee dans le k'^ . cabier des Annales des sciences naturelles. J'aurais pu donner ce travail des 1821, epoque a laquelle parul I'ouvrage, de Aure aquatdium ; maisj'ai cru devoir attendre pour que d'aulres objections vms- sentsercunir a celiesdeM. Weber; il n'y a effectivement que I rsfaifs Zoologie. 89 controverses el qui sortent victorieux de la iutte , que Ton puisse considerer conime partie integranle du domaine des sciences. M. Oken connaissait I'ouvrage de M. Weber quand il ecrivit (i) ce paragraphe : « Le ve'ritable opercule, aboutissant au mastoide, ne peut done » representer que les osselets de I'ouie; ainsi I'idee de M. Geof- » froy St.-Hilaire doit etre approuvee. L'opercule est Yetrier; » le sub-opercuie , Vendume ; et I'mter-opercule , le marteau. >> J'aurais souhaite de n'etre point charge de rendre compte de I'ouvrage de M. Van der Hoeven , afin d'eviter cet engagement polemique ; mais on a insiste pour que je donnasse un article , et y ayant accede , il ra'a fallu aborder la grande question icbthyo- logique : car si je m'en etais abstenu , j'eusse paru souscrire par men silence aux condamnations de deux savans d'une instruc- tion d'ailleurs tres-etendue, et dignes a tous egards de restlme des savans. Geoff. St.Hil. 73. SuR LES poissoNs DE Java. Extrait d'une premiere lettre du D^ J.-P. Van Hasselt a M. C. J. Temminck. ( Algem. Konst. en Letterbode y mai i823.) M. Van Hasselt, apres avoir annonc^ que ses recherches sur les poissons d'eau douce de Java lui sont communes avec feu M. Kuhl, donne le catalogue de tous les poissons de mer qu'il a observes seul, et qu'il a classes selon le systeme de M. Cuvier. Chondropterygiens. Je ne possede rien, dit-il, de la famille des Cyclostomos Dum.; de celle des Plagiostomes j'ai deux espe- ces du genre Scyllium Cuv. ; I'une est figuree par Scba III , pi. 34 > fig. I ; et c'cst mon Sc. quinqiie-cornutuin (2) ; j'en possede des individus de plus de 8 pieds de longueur. J'ai assigne a la seconde espece le nom de Sc. griseum. Mon Carcharias javanicus approclie le plus du Meni Sorra ( C. Sorra Cuv.) du musee de Paris ; il en differe pourtant par la forme de la nageoire caudale. Ces 3 especes ont ete dessinees sous mes yeux, Le Zjgaena figur^ par Russel, pi. 12, et qui, selon M. Cu- (1) Ksquisse du systr.me d'aniitoviie, de phjsinloi^ie el d'hisloire natu- re//e , p;igc 44 A Paris , cliez Be'chet jeune, place de rEcole-de-Me- decine. (2) La figure de Scl)a avail jusciu'alors c'le citee |)ii(ir le St^. li^nnits Gin. , et ia dislrihulion des coiileurs y est tout ,ui iiioiiis la meiiie. 90 Zoologie. vier, est le intMiie que Z. '/.ygacnai^/.. Mallear Val.), me purait en differer par la forme de la tetc ; c'est mon Z. indica. Moii Z. jjlatycephala differe totalemcnt des especes connues ; j'ai Ics dessins des 2 especes. Le seul Fristis qui fait partle de mes collections ressenible assez au cuspidata Latham. J'ai les Rhinohatus Icvvis el Thouini complets, et vous serez a meme en les comparant de confirmer on de refntcr cc que M. Cuvier a presume sur I'identilc du dernier avec le Rata Rhi- nohatus. Je n'ai qu'un individu du Rhina anchylostutna Schneid. ; la figure donnee par ce naturaliste est tres-exacte. Deux individus du Torpedo ( i?rt/a Sclm. ) Timlci , ne me sont parvenus que dans un etat de demi-putrefaction. Tij- gon; j'en ai 5 especes, savoir : le JFoIga-Tenkec, Russ. pi. 3, et 4autres que j'ai fait dessiner ; I'une n'est peut-etre pas differente du Raja Lymna Forsk., mais les 3 autres se distinguent assez des especes connues. Myliobatis Dum. Des deux especes que j'ai, I'une est nou- velle cyclurusWA-ix ; et I'autre, occllatus Kuhl , se rapproche beau- coup de celle figuree par Russel , pi. 8 , surtout par la distribu- tion des taches, pendant que pour la forme du corps mes indi- vidus ressemblent plus au R. Narinari Sc\in. ; malheureuscment les peclicurs out tellcment peur des aiguillons de la queue, que je n'ai pu obtenir d'eux aucun de ccs poissons non endommage ; il resle a savoir si mon espece a deux nageoires a la queue on non. Un poi'sson singulier estle Rajci micrura Schn., fig. par Russ., pi. 6 , et dont Kuhl , suivant ses manuscrits , a fait un genre ])arliculier sous le nom de Gymnura (i). Pour le Crphaloptere , M. Cuvier cite Lac. II, 5 , pi. i , •}.. Kuhl ne crovait pas ce poisson different de celni reprcsente par Russ. pi. 9, et mes individus se distinguent du poisson de Russel par une queue i)lus longue. . Mon genre R/tinoptcra repose sur un poisson qui, semblable (I ) Scion re que M. Valenciennes a !)icn voulii nous communiquer a cesuiet cc nom geneiiqiienc convicndrailiiointa ces poisons parcc qu'il parait que les aiguillons de la queue Jes individus dcnos cabineta ont etc arraches par les pctheuit. Zoologle. 9 1 aux Cepbaloptercs; en differe cependant pai' le caractere princi- .pal assigne aux especes de ce genre. Quant aux Gymnodotvtes, je n'ai trouve que 3 especes du genre Tetrodon; I'un pourrait bien etre le lunar is Schxx., I'au- tre le stcllatus ejusd. , et Mus. Paris. Russ. , pi. i8; et le 3''., le testiidineus Bl. Mais les figures donnees par Blocli sont trop incor- rectes, surtout dans les couleiirs, pour en tirer des inductions. Les especes nomnioes et connues ici sous le nom de Bocu- toA ne sont inangces que paries Chinois , qui connaissent seuls le nioyen de leur enlever la substance veneneuse. Us disent una- nimement qu'il n'y a que I'ovaire qui possede celte qualite dan- gereuse, et qu'apres I'avoir arrache on pent manger sans crainte tout le reste. Un ovaire de ces poissons donne aux animaux domesliques les ferait perlr Ires-promptement ; I'etat paraly- tique de mes bras ne m'a pas encore permis de faire des expe- riences pour savoir a quel point ces assertions sont fondees. Les Batistes lineatns et stellaiis Sclin. que j'ai trouves ici servent toute I'annee de nourriture tant aux Chinois qu'aux Malais ; ils les mangent sans crainte et sans precaution ; aiiisi ces poissons ne sont pas men:e periodiquement dangereux. Le Balistes mo- noceros var. a Sclin. ; le B. hvvis , Bl. 4 1 4 ; et mon ALjavanica , sont les seuls Alutcres Cuv., que je me suis procures. Le Moaocanlhus gcographicus de Peron, se trouve dans ma collection , ainsi que deux autres especes , dont I'une est figuree par Seba, III, 24, 18, et Gronov., pi. 6, n°. 191, 5; je lui ai donne le nom sarothrurus (i), et la seconde non figuree a cte nomm^e inornati/s. Je possede le Triacantlius hiaculcatiis , Cuv., et VOstracion punctatus Commei's. LoPHOBRANCHEs. Unc nouvclle espece de Syngnathus vit dans les rivieres pres de Batavia, et je I'ai fait figurer sous le nom de .v. Jlin'iatilis. MALACOPTERyCIENS. En Saumons je n'ai qu'un Sauriis , peut-etre different de ce- luide Russel, 172 (2); la caudale yparait plus courte : etjel'ai {i)Jt'Jotiac. crenulalus Cuv.Musee deParis. Pour cv iter toute confusion en matitire i3e synonymie, M. Valenciennes a eu la hontc do nous don- ner pour ce travail tant les noms systcmatiijucs adopte's par M. Ciivier sur les especes (igure'es par Russel , que ceux des autios poissons trouves par V. Ilasselt et e'galement conserves au Muse'e de Paris. (2) S. coroniandelicus Cuv. Muse'e de Paris. 93 Zoologie. nomme coro/iatus. Dans le genre Clupea Lin. mes collections sent plus riches ; j'ni divers indivldus du CI. melastoma Schn. , et I'espece representee par Russel, pi. igS , se trouve ici en quantite ; il faut y joindre nne autre espece quo j'ai fait dessiner sous le nom de niaerura. Au Megalops crprinoides Lac. B1. 4o3 ,se joint une autre espece qui a beaucoup de rapport avec le Megalops Naso Lac. Mais il y a pen de mes indivldus auxquels j'aie pu remarquer une nageoire dorsale filamenteuse; et la forme de la macholre superieure dif- fere aussi tellement de celle des Clupees et Megalops , que j'ai cru devoir etabiir un genre particulier pour lequel j'ai choisi le nom de Gonostoma. L'^«^rttt/w figure par Russel, pi 187, differe deVEngrau/is Com- mersonii , par une nageoire dorsale presque vis-a-vis de I'anale : c'estmon Engr. indlciis[i). Les Thrissa macrodon el microdon Cu\. ;\e Nosoptera Kapirat, Lac, et VElops Saurus, sont aussi dans ma collection. Outre cela j'ai une espece du dernier genre qui se distingue des autres par la roachoire superieure plus courte que I'inferieure, et par 14 rayons branchiaux seulement, tandis que les autres Elops en ont 3o et davantage. La mer de Java a aussi, de commun avec celle de la cole Coromandel, le Chirocentrus dentex. Russel a figure, pi. 207 de son ouvrage, uNous avons cru devoir faire ces observations, parce qu'elles B.TomkIL (j8 Zoofogie. portent sur des faits positifs, ct qu'clles n'»)lent rieri a la parlic interessante du travail de M. Desliayes , qiii a le premier fait connaitre parmi nous le genre Pileolus , et qui meme signal? une espece que M. Sowerby n'a pas connue. Nous avons dit que celles du savant naturaliste anglais se trouventdans la pnrlie superieuredu terrain oolithique; ellessont accoinpagnt'cs, dans ce gisement remarquable , par des Cerites des Sabots, des Terebratules, des Polypiers, etc. La nouvelle es- pece de M. Desliayes vient du calcaire grossier des environs de Paris, de Mouchy-le-Cliatel pres Beauvais , et de Houdan. II ob- serve que,ces localites offrant un melange de fossiles marins et fluviatiles, ii lui reste de I'indecision au sujet de cette derniere, relativemenl a la nature du fluide dans lequel elle a vecu. Voici les caracteres que M. Desliayes assigne au genre Pileole, Pileolus. Coquille palelliforme, reguliere, elliptique ou circu- laire, conique , a somraet droit ou legerement en spirale, incline en arriere; face inferieure concave, tranchante sur ses bords ; ouverture entiere, petite, a peine du tiers de la face inferieure; bord columellaire dente ou strie ; bord droit lisse. Aux Pileolus la't'is ciplicatus de M. Sowerby, M. Deshayes ajoute le P. neritoicles , qui offre une empreinte volutatoire bien distinctc, commeon la voit dans plusieurs Crepidules et Calyptrees. Ces trols especes sont dccrites et figurees dans ce travail ; nous reinarquerons, quant aux figures , que crlles des deux espe- ces connues, different asscz notablement des figures donnees par M. Sowerby. Nous ajouterons qu'au premier coup d'oeil il sem- ble que MM. Sowerby et Deshayes auraientpujoindreacegenrc la Neritina Altavillensis de M. Defrance , dccouverte par M. do Gerville; et qu'enfin , malgre que selon toutes les apparences, I'opinion de ces deux naturalistcs au sujet de la place de ce nou- veau genre dans la famille des Ncritaces soit bien fondee, elle est encore hypolhetique , n'etant appuyee que snr des analogies qui tons les jours nous egarent. F. 79. Notice sur le genre septaire, par M. dc Ferussac. Le genre Skptaire, Sej)taria , a etc etabli par nous en 1807 (Essai il'unc nn'-thode Conchyl.^ p. Go.), pour nnv coquille deja fort connue, et qu'on irouve figuree dans Piumpliius, Da Costa, Pctiver, Martini, etc. Clicmnitz en avail fait une Nerilo sous le norn dc Porccllann , ct Ginclin, en adoptaiit cc noiii , Zoohi^ie. 99 •ft y joignant nial a propos le Luli/i d'Adanson, on a fait unePa- telle. M. dc Lainartk, apres avoir voulu en faire le type de son genre Neritine , I'a nommee Navlcelle , et Monll'ort , Cymber. Les premiers renseignemcns qui aient ete publics sur son animal et la piece testacee qu'il contieiit , sont dus a M. Bory de St-Vincent. (P^oj. dans lesquatreprinc. ilcsde la mer d' Afrique ,yo\. i, chap. 7, p. 287, tab. 37 , fig. 2, a, b ,c.) La figure et la description qu'il en donne ne purent nous fixer entierement; mais, des I'etablis- sement de ce genre , nous le jugeames plus rapproche des Ancyles que des Nerites : cependant nous avons suivi depuis I'indication de M. Cuvier en le placant ])arnii les Scutibranches. M. de La- marck I'a mis , comme on vient de le voir, dans la famille des Nc- rltacees. Le voyage de Peron procura quelques nouvelles especes de ce genre curieux; enfin, ceiuide M. le Cap. Freycinetnous a valu I'anunal de celle de Bourbon. L'exemplaire que nous possedons , quoic[u'en mauvais ctat par suite de son sejour dans un alcohol trop fort, nous a cependant permis de constater les faits sui- •vans. Les tentacules sont conforraes comme dans les nerites. Les yeux sont au sommet des deux plus courts, lesquels sont son- des, par leur base, aux deux plus longs. Ceux-ci, en se sepa- rantdes precedens, sont setaces et tres-effiles. La tete, fort large, forme en avant un segment dc cercle ; la bouche est situee en dessous sans apparence de trompe, et parait conformee comme celle des Ancyles. On apercoit sur quelques individus seulement que j'aieul'occasion d'observor, unappendice triangulaire, aplati, assez grand, insere sur la tete entre le tentacule droit et le mi- lieu de la t^te. Get appendice serait-il I'organe generateur male ? La tunique qui tapisse I'interieur du test est organisee comme chez les Ancyles, les Limnees, les Planorbes et les Physes ; le fluide circule librement autour du con et jusque sur le dos. Deux forts muscles d'attachc latcraux dans le sens de la lon- gueur du test et unpen courbes en dehors lient I'animal a son test. Le plan locomoteur, large et de forme elliptiquc, est separc du corps par un sillon ou raiinue qui regne tout autour ; les bords mcmbrancux du corps suivent le contour de la coquille, mais nous n'avons jm y recotinailrc les papilles infei'ieures dont parle M. Bory de St. -Vincent. Les visceres remplissent Ic som- met ou vertex de la coquille. Je n'ai pu reconnailro aucune' trace do braiicliies ni dans la I oo Zoolo^io. rainure cntre Ic pied ct le corps , ni dans la cavite an-dessiis du cou; et tout fait prcsumer quece moUusque respire par le moyen d'un reseau vasculaire, coiiMne cliez les pidmones a(]uatiques. Interleurement, le corps parait divise liorizontalement de I'ar- riere a I'avant , par une piece tcstacee interne qui forme comme unecloison, en sorte qu'en dessous et en dessus de cette piece se trouve une poche qui communique a I'extcrieur. Cette piece testacee n'est point dans Ic \neA ni dans le sac abdominal, mais I'un et I'autre; elle n'est pas libre, son bord droit est lie a I'ani- mal par des muscles d'attache. Outre le Septaria borbonica , M. de Lamarck a decrit et figure deux autres especes, Sept. lineata et tessellaria. F. 80. Notice sua des fossiles incownus qui semblent apparte- nir a des plaques maxillaires de poissons dont les analogues vivans sent perdus, et quej'ai nommes Ichthjosiagdnes ; par M. Box:ri)et (de la IMievre), geologue -voyageur, etc.; (lu a la societe philomathique de Paris, le ajuin i8'22, et a lasociete de physique et d'histoire naturelle de Geneve, le 17 oct. 1822.) In-4" de 8 p. et i^ pi. lith. en noir. Geneve et Paris; 1822; Pasclioud. Cette notice doit faire partie d'un memoire sur les Ichtltyo- clontes que M. le cliev. Bourdet annoncait, en la pubiiant , devoir paraiire sous peu , et que les naturalistes attendent encore. Les fossiles qui en font le sujet ont ete trouves par M. Bourdet an Mont des Voirons,enSavoie, a 2 lieuesde Geneve, en face et a i lieue du mont Salcve. Le Mont des Yoirons offre une erande quantite d'Ammonites, de Nautilites, de Belemnites, d'Oftboceratitcs, de Cames,d'Huirrcs, de A'enericardes et d'Our- sins. M. Bourdet y remarqua surlout les fossiles qui font I'objet de sa notice. D'apres leur forme iriangulaire, il les prit d'abord pour des valves de Trigonies; mais, apres unplus mur examen, il a reconnu qu'ili ne pouvaient appartenir a la classe des mol- lusques a cause des siries fort rudes de leur surface concave, les mollusques ayant toujours I'intcrieur de leur habitation tres-poli- M. de Luc, auqucl il les communiqua , lui apprlt que son illus- tre perc les avail decouverts dans la meme montagne , et les avait decrils dans [e journal de Physique (prairial an 8 , p. 21 ), sous le nom do Bufonites , mais sans aucun eclaircissement sur leur Zoolo^ic. loi nature. M. Bourdel les consiJere comme ctant dcs niadioires de poissons, et en distingue deux ospeces dont il caracterise les dif- ferences et qu'il figure sous leurs deux faces. L'une des especes figurees etait adherente a un calcaire feuillete; Tautrc a un cal- caire compacte : une troisieme espece plus petite parait apparte- nir a la meine famiile dc poissons que la premiere qu'il signaler il n'a pu, pour aucune, reconnaitre a quelle espece on pouvait les rapporler. Ces fossiles ont etc , du rcste , observes depuis long-temps. Sclieuclizer parait etre le premier qui en ail fiiit mention. II les a decrils ( Specimen lithogr. Helvetia; Cur-, p. 21 ,fig. 27, et p. 22, fig. 28), sous le nom de Concha fossilis Tellinoidcs porosn Itsvix. Bertrand, Davila, Knorr les nommercnt Tellinoidcs , et les pri- rent pour des valves du Lepas anatifera. Baier les a considerds comme des Games et des Tellines. Parkinson, dans ces derniers temps, les a pris egalement pour des coqullles , et en a fait son genre Trigonellitcs ; il a nommeles deux especes observees par M. Bourdel, l'une, Trig, lata, I'autre , Trig, lamel/.osa (^X. Ill, p. 184 et 186). M. de Scldotlieim a decrlt plus nouvellement encore ces fossiles, el les a aussi consideres comme appartenant aux mollusques : les deux especes de Parkinson forment son Tellinites probleinaticus , et il fait avec unede celles figurees par Baier, son Tellinites solenoides. ( Petrcfact., p. 182 et i83. ) Ces fossiles ont ele irouves a Bleinlieim, a Oxford, au jnont Rendenberg; au mont^des Voirons, a la Ferriere, pres de Neu- cliatel; a Crest en Daupliine, et a Argey, pres de Dijon. M. de .Schlothcim les cite a Solilenhoien , dans les schisles calcaires et dans I'Hornstein d'Amberg, dependant de la formation jurassi- que. lis sontcependant assez rares dans les collections. Nous en possedons plusieurs valves dans notre cabinet, et nous les devons a feu Faure-Biguet. EUes vicnnent , non des environs de Crest, mals des environs de Die, de la montagne de Valdrome. On trouve avec ces fossiles les coips non moins sin- guliers que ce zele naturaliste a nommes RhyncoUtes ( Conside- rations sur les Belemniles, Lyon , 1819 ) , et dont il a fait 5 es- peces. Ces derniers se trouvent aussi a Lbneville, mais ils sont plus grands. Les RhyncoUtes et les Trigonclliles me paraissent .ivoir quelque analogic et ajipartenir aux memes nnimaux. Peut- P- 264-) Montfort a place ce genre parmi les coquilles univalves cloi- sonnees; M. Defrance, qui en possede deux especes, dont I'une provient de la collection meme dc Montfort , et qui a peut-etre servi de type a son genre, soupronnant que ces coquilles etaient nionothalames, en a fait scier un individu, et a vn par cetle experience son opinion justifice; lo Bellerophe n'a point de cloi- sons, et dolt ainsi, selon M. Defrance, se placer dorenavant paruiis les Cephaloj)odes monothalames, pres des Ai^onautes. 1 o4 Zoologie. Void les canictcres modifies que M- Defiance propose pour le genre Bellerophe : «■ Coquille libre, univalve, non cloisonnce, 0 roulee, sur elle-meme en spirale, deprlmee, forinaut la na- » vette ; le dernier tour de spire renferniant tous les autres; » bouche tres-ovale, rccevant dans son milieu le dos de la co- 1) quille. » Les coquilles de ce genre rcssemblcnt aussi beaucoup aux Bulies. F. 84. SpR LA CONSERVATION ET LA REPRODUCTIOTf DXS SANGSXJES. [Journ. JJniv. des Sc. Medicales , avril iSiS, p. lao.) M. Noble, medecin en chef de I'hospice de Versailles , presenta il y a environ un an , a la Soc. Centrale d'Agric. de cette ville , une IVotice oii il signalait les faits suivans: Une des causes, dit ce medecin, qui augmentent singuliere- ment la mortalile des sangsues, doit etre attribute aux combats qu'elles se livrent lorsqu'elles sont en trop grand nombre dans un meine vase, ou la nourriture n'est pas suffisante; les plus faibles succombent et servent de pature aux plus fortes. Pt)ur obvier a ces inconveniens, la supcrieure de I'hospice fit construire un grand reservoir alimcnte par une eau courante. On y a observe qu'aussitot que le froid devient considerable , les sang- sues s'enfoncent dans la glaise jusqu'aux chaleurs. Auprintemps on en vit un grand nombre de jeunes. Dans le courant d'aout, en recollant celles dont on avait besoin, on remarqua des Irous de forme conique pratiques dans la vase sur les cotes du reservoir; lesparois deces trousciaient llsses, ct dans chacund'cux on trouva un petit cocon de forme ovoide et du volume d'un ])etit cocon de ver a soie; leur tissu prcsentait la ni^me densite, la memo configuration exterieure que celles de I'eponge tres-fine. On eii ouvrlt plusieurs : les uns ctaient vidcs, ct leur cavite ctait lisse, polie, corame enduite d'une couche de vernis; d'autres ctaient remplis d'une gelee transparente .ct homogcne; dans les plus avances Ton trouva g, 10, 12 et meme jusqu'a i4 sangsues. Elles sortent de I'ceuf par de petites ouvertures pratiquecs de dedans en dehors a chaque cxtremite. On sait qu'on emploie deux varictes de sangsues, los uncs vertcs, les autres grises. Cellcs-ci acquicrent en quelqucs raois un deve- lo])pcmentquatre Ibis j)lusconsi(lcrabIe. Celte noliLC intcrcssanle relate en detail tou'.cs les parlicularilcs do cette curieuse d»3- Zoologie. ,o5 couverte de la reproduction des sangsucs. M. de Plancv, qui assistait a la seance de la Societe de Versailles, fit connaitre a cette Societe que I'existence de ces cocons etait coTinue depuls long-temps dans le departement du Finistere, et que e'cst par leur moyen que les commercans de la Bretagne repeuplent les etangs destines a fournir a Paris une grande partie des sang^ues qui y sont employees. P 85. Notice sur la sancsue officinale, sa reproduction aux Antilles, etc., etc.; par M. J. Achard, pl.armacien du Roi a la Martinique. In-8°. de 12 pages. Saint-Pierre; iSaS- cliez Fleurot et Turban. ' On trouve, dit I'auteuf, a la Martinique plusleurs especes de petites sangsues, lesquelles, a ce qu'il pnrait , different notable- ment de la sangsue officinale. Une de ces petites especes est re- marquable, parce qu'elle se trouve frequemment sous les pau- pieres et dans les fosses nasales du Crabier des monlagnes {Jrdcn vircscem). Elle a ete decrlte par M. Guyon , cliir mai des troupes de la Martinique, dans la i?e,'. is«rjr/., janv. 1822 (1) On avait dabord cru que ces sangsues indigenes pourraieni reniplacer, pour I'usage de la medecine, cellos qu'on fait venir de France b si grands frais; mais des essais nombreux ont prou- ve qu elles ne mordent point sur la peau de I'homme D'un autre c6te, la difficulte de conserver aux colonies les sangsues de France, a engage M. Achard a chercher les moyens d y parvemr. Files y meurent quclquefois par centalnes , apres un temps orngeux, et 11 a observe qu'elles sont molns sujcttes a penr^au bout de 8 a .0 mois de sejour, que lorsqu'elles ar- Apres de nombreuses experiences tentees avec M. Lefort, ces deux observateurs se sont convalncus que la meilleure maniere de conserver ces animaux utiles est de les placer dans un vase nu fond duquel on met un lit d'arglle en conslstance de pate molle. Le vase doit ^tre couverl d'une forte loile , et Targile Im- niectee tons les 2 ou 3 jours. De cctte maniere on en p "rd fort pcu et M. Achard a forme un vivfer ou 11 a reuni jusqVi 2000 sangsues a la fols. II a reconnu que celles qui , apres Icur sortie do 1 Q3uf, demeurent dans la vase, grossisscnt plus viteque celles qui (.) Nous i.'avons jm (rouver ccltc dcscilj.tion c!.,ns Ic n". cite. 1 o6 Zoologie. restent dans I'cau , et qu'il faut environ uii an pout- (jn'ellcs «jient snsccptibles d'etre employees. Ces experiences ont fourni a ces deux zeles medeclns I'occa- sion de verifier I'interessante decouverte du mode de reproduc- tion des sangsues due a M. Noble, et dont nous venons de parler. Les details que donne M. Achard sur le meme sujet sont a peu pres semblables ; inais il a pu reconnaitre comment les oeufs sont preserves des accidens. Nous transcrirons ce passage: La sangsue rend d'abord un corps ovoide de la grosseur d'un noyau d'ollve, ayant la couleur du tissu musculaire, recouvcrt d'une pclllcule si mince, que le moindre toucher la detruit. Ce corps se trouve, immcdiatement apres sa sortie, recouvcrt d'une bave d'un bianc de neige que la sangsue repand tout autour, et qui, en se dessecliant, prend la consistance et Taspect de I'e- ponge fine; cette bave, avant d'etre entiercment dessech^e, pre- sente a la loupe des mailles de forme hexagone , s'entrelacant plus ou moins regulierement. Les ceufs, ainsi reconverts, met- tent le germe de I'animal a I'abri de lout danger, et ce n'est qu'au bout de 25 jours que les sangsues en sortent par les petits trous pratiques aux deux extremltes, que la nature semble avoir plus amincies que le reste du corps ovoide, et qui se de- truisent naturellement lorsque I'epoque de I'eclosion arrive. F. 86. Anatomie i)u Nas elincdis, Muller, et description de ses organes de generation par le D"^. Gruithuisen, avecune pi. ( Nov. ^ct. Acad. Cces. ^cop. Car. Nat. cur. to. II , part. I, p. 233. ) Ce mcmoire renferme quelques apercus sur I'organisation des Nais , et plus particulierement de la N . proboscidea. Chaque segment du corps prcsente deux paires de soies ; les plus longues , latcrales et mobiles au gre de I'unimal, sont consi- derecs par I'autcur corame les organes du toucher : la seconde paire , ou les inforieurcs , plus courtes et crochues , remplissent les fonctions de pieds. A la base de la trompc sc trouve la bouche , cjui coiiiinunic[ue avec un canal alimentaire droit, et renfle de distance en distance. Le systenie vascuiaire sanguin est compose d'un artere j)rin- cipale ap])li(juec en dessus sur toute sa longueur au canal aUmen- laire, et communiquant pres de la tete avec plusieurs gros vais- seaux courts qui cnlourent I'a'sopluige , el qui remplissent les Znologie. 107 fonClions de coeur. Ccux-ci poussent le sang dans une veine qui regne tout le long du ventre , et d'ou le bang est distribue aux divers organes par des vaisseaux capillaires et revicnt en- suite dans I'artere superieure. Le cceur n'est autre chose qu'un assemblage de ces vaisseaux capillaires plus developpes , ou la circulation se fait en sens op- pose ; et cela explique comment la multiplication artificielle de ces animaux est possible. Les secretions se font aux depens du chyle, qui est contenu ( suivant I'auteur ) dans la cavite generale du corps, et le sang vasculaire est plus particnlierement destine a la respiration. Celle-ci a lieu par I'absorption de I'eau par I'anus, d'oii elle est bientot rejetee. Le canal aliraentalrepeutd'ailleursremplirles fonctions d'organe respiratoire , en recevant I'air par la bouche Dans la partie laterale de chaqne segment, on remarque un peloton de vaisseaux ; et I'auteur pense qu'il serait possible qu'ils servissent a la respiration en versaiit dans le sang un 1 iquide sature d'oxigene. Ces animaux semultiplientdetroismanicresdifferentes: 1". par des divisions naturelles ; 7.'. par des divisions accidentelles, et 3". par des oeufs. A certaines epoques, la partie postcrieure du corps s'etrangle ; il s'y developpe pen a peu une tete seinblable a celle de la mere, et elle finit par se separer. Les germes des ceufs commencent a paraitre pres de la tute et se portent peu a peu enarriere, contenus dans la cavite gene- rale du corps; arrives pres de I'anus, le dernier segment de la mere, qui s'estmoule sur un ou plusicurs de ces oeufs, tombe avec eux et sc trouve apres quelque temps absorbe par ces derniers. L'auteurn'apaspus'assurer si ces a nimauxsont hermaphrodites ou non. S. s. 87. Notice sur l'Argas he Perse {^Malleh de Miant'h), de- crit par les voyageurs sous le nom de Punnise vcnimcuse de Micina ; par Gotthei-f Fischer de Waldheim. In-Zi". de i5 pages, avec une pi. color. Moscou; 1823 ; imp. de I'unlversite imperiale. Dupre (i), Maurice Kotzebue (2), Morier et d'autres voya- (i) F'oyage en Perse, etc. Paris, 1819, Denlu, to. a, j). 3a3 et 'ix'^. (2) f^oyai^e en Perse a la suite jusque et y coinpris le 10^., on voit les stigmates qui sont corame des points grisalres , releves , un peu tubuleux. Enfin , sur les memes anneaux, de cliaque cote, entre les sligmates et la li- gne moycnne, on apercoit un leger renflenient qui est le vestige des tubercules poilus de la serie inferieure qu'on voit sur le dos de la larve , dans sou i*"^. etat. Le ii*^. segment est plus petit que le 10''., a peu presdememe forme, avec ses tubercules lateraux moins saillans, et il n'a pas de stigmates , ainsi que le 12"'. ou le plus petit de tous, lequel porte en dessous I'anus et un tubercule bilobe aubout, ou plutot termine par 2 pointes mousses. Toute la face inferieure du corps est large et lisse, et Ton y volt seulc- mcnt quelqucs ])lis ou rides de chaque cote, vers la base des tu- bercules lateraux. » Cette nymphe est dans un etat parlalt d'inimobilite, et, seule- ment quand on la louche, clle laissc ecouler par sa bouche une gouttelette d'un liquide jaunatre assez epais et transparent. M. Desmarest termine son memoire par quelques considera- tions sur le rang que doit occnper, dans la serie des genres , I'insecte parfait figure par M. Mielzinsky, et dont M. Audouin a montre un individu vlvant a la Societe d'histoire naturelle. II avaitd'abord pense qu'on pourraitle rapproclier des Telepliores, et M. Mielzinsky I'avait considere comme voisin des Lampyres. II pense maintenant que sa place est entre ces deux genres; mais il croit qu'il est necessaire, avant d'adopter definilivement cette de- termination, deconnaitre rindlvidumale, qui sera vraisemblable- mcnt aile comme celui des Lam pyres. Les individus nombreux qu'il posscde, lorsqu'lls auront subi leur dernicre translbrmation , le mettront pcut-etre a mcme dc decider cette question. A. G. D. PARIS. IMPIUMEKIE DE FAIN, RUE RACINE, N". 4, PLACE DE 1,'ortON, ' BULLETIN DES SCIENCES NATURELLES ET DE GEOLOGIE. GEOLOGIE. 90. Apercu ceognostique sur i.e bassin GYPSEtrx d'Aix, depar- TEMENT DES BoUCHES PU-PiHONE ; pOT M. BeRTRAND-GeSLIN. ( Mem. fie la Soc. d'htst. Natitr. de Paris, vol. i, pag, 273. ) L'auteur commence par la circonscriplion du bassin gypseux d'Aix, doiit Ips limitPS seraient une ligne passant par Aix, les Moiiliris de la butle Saint-Eutrope, le torrent de la Rlignarde , la Touloubre ( sur la route de Venelles ), la Calade, Saint-Mar- tin et Valserre. An sud-cst de ce bassin la butte de Saint-Eu- trope offre des poudingues a fragmens de calcaire ancien, qui recouvrent des calcaircs analogues, ce nous semble, au miischelkalk. Leur partie inferieure est argileuse et noira- tre, et la masse moyenne est veinee et melee d'argile rouge et renforme des terebratules, des belemnites, des peignes ; la superieiire est a noyaux de silex et alterne avec des calcaires marneux jannes. Un calcaire jiirassique compacte et a univalves part de Ventabren et liraite le bassin gypseux de Valserre a Saint-Martin. L'auteur decrit ensuite un depot de pondingue alternant avec des molasses et des marnes. La j)remiere roche varie dans sa composition; elle renferme, dans les assises infe- rienres surtout, des fragmens de calcaire ancien secondaire dans une pate calcaire S[)athique, et dans les assises superieures il y a de ])his, des cailloux ])rimltifs et du calcaire jurassique , et la pate est marneuse ou arenacee. Ce depot ibrmc le reste de la 11- mite du bassin d'Aix et se rencontre a la Calade, a .Saint- Mitre, a la Bastide de M. Pontier,efc.; il est neanmoins possible que le gypse d'Aix soit lie au nord-est avec celui de Carias , pres Beaulieu. Au-dessus de ces poudingues et molasses , Ton B. TomkIL 8 1,4 Geologic . observe d'abord des marnesargileuses et calcaircs qui renfeiinent dans certains llts des crislaux de gypse et dans d'autres dcs co- quilles turriculeesecrasees,des cerithes et des tellines? Plus liaut sontdes calcairesconipacles a lits de silex et dc raarne schisteuse. Des masses i;ypseuses qui se divisent en trois assises, la premiere a 8 pieds d'epaisseur, presente des marnes a cristaux de gypse, et se trouve scparee du calcaire inf'erieur et du gypse superieur par des marnes jaunatres. La seconde masse de gypse est demi- compacle,jaune et souillce de marnes, elsa parlie infcrieurc cou- tient des silex cornes, des bois dicotyledons el des ichtliyolithes du genre Perca. Au dessus de cette masse viennent des marnes jaunes, compactes, schisteuses, a paludines, tellines, cytherees? poissons ( anguille ) et Palinacitcs Lamamnis ( Ad. Br. ) Un lit marneux a planorbes supporte le troisleme anias gypseux qui n 5 pieds d'epaisseur , et renferme dans tons ses lils de marnes des feuilles de dicotyledons. Sa partie tout- a- fait superieure est le gisement du plus grand nonibre de poissons fossiles ( Cyprin , Goble, etc. ) Un banc compacte de marne calcaire blanche a cristaux de gypse forme le toit de la troibieinc masse gyp- seuse. L'auteur entre ensuite dans quelqnes details pour mon- trer que I'epaisseur de ces amas el le gisement dcs poissons varie d'une localite a une autre. Un depot de sable micace re- couvre ce terrain marno-gypseux , lui est lie par des alternats , et presente infcrleurement des molasses compactes. II ren- ferme des plantes dicotyledones et parait etre conlemporain de la formation gypseuse. II se lie ])ar des marnes sabloneuses a un calcaire marneux coquillier alternant avecdes marnesargileuses. L'auteur tache de donner une idee des principales couches de ce depot. Des marnes calcaires schisteuses, jaunes ou verdatres, oc- cupent la partie inferieure et y renferment des tiges de chara, des Bulimus puslllus et pysmcvus , tt peut-etre des paludines. On y remarque encore tout-a-fait superieurement des cerithes, des Cyclas cornea , des limnees et des planorbes. Un second systeme de couches semblables presente un banc calcaire com- pacte h\i\nc'a Cerithiuin triciiKtuin (Defrance) et a Poacites.Des bancs siliceux a nodules de silex commenceut dans la partie superieure et se conlinuent dans le systeme de couches suivantes , qui est surlout remarquable par deux lits de calcaire cornpacte cl celluleux blanc, qui est exploite pour les constructions. Des marnes calcaires, avec les meincs coquilles que dans le premier Geologic. ■ 1 1 5 sysreme, terinincnt ce depot, qui est le plus etendii du bassin et dontl'epaisseur variedequelquespiedsseulement a 4opieds.Ils'e- tend depuis le pont Robert jusqu'a l.i Calade et forme trois buttes principales. Des lambeaux de calcaire siliceux se rencontrent sous les parties basses du calcaire marneux , et abondent seule- ment en coquilies d'eau douce. Cette roclie passe par des marnes blanches a paludines au calcaire marneux , puis viennent des marnes a lits de silex et a paludines , ou bien des marnes com- pactes a paludines, limnees, planorbes et cyclades. La couche moyennp du calcaire siliceux a jusqu'a 3 pieds d'epaisseur; elle est grise bleuatre, a druses quartzeuses et a limnees (^ L. cor- neiis ), planorbes, helices, paludines. Un banc de calcaire com- pacle,cellulaire,d'un demi-pied d'epaisseur, et a nodules de silex bleu, couronne ce petit depot, qui se voit sur le haut des escar- pemens de calcaire marneux depuis la route de Veneile jusqu'a la butte Saint-Michel, etc. La silice y est plus abondante dans tous les lieux bas que dans les lieux eleves. Suivant I'auteur les poudingues et la molasse re- pi'esenteraient I'argile plastique de Paris, le calcaire compacte a banc de silex serait le c;ilcaii-e grossier, li s amas gypseux repoii- draient a ceux de Montmartre, le sable micace serait le sable micace de Paris, et le calcaire marneux et siliceux serait le cal- caire lacustre superieur. Sans nous permeltre de critiquer, nous dirons cependant que d'autres geologues adoptent une classifi- cation differente. Ce memoire interessant se termine par le detail d'une carte geognostique du bassin d*A.ix et de 7 coupes de ter- rain. A. B. 91. Notice ou Precis sua l\ Mine de Sel gemme de Vic , Departement de la Meurthe; et sur les principales Mines de Sel de I'Europe , suivi du rapport fait a I'Academie royale des Sciences, par M. d'Arcet, au nom d'une commission com- posee de MM. le C'«. Chaptal , G.iy-Lussac , Vauquelin , Dulonget d'Arcet. In-8. de 86 p. avec un tabl. lithogr. Paris; fevrier 1824; impr. d'Everat, rue du Cadrau, n". 16. Une table des malieres , placee au revers du frontispice , fait d'abord connaitre tout le plan de cet ouvrage; on y traite suc- cessivement : 1°. de la mine deCardone, en Calalogne; 2°. de celle de Diirrenberg , pres de Salzboiirg; 3". de celle de Nor- wich, au comte de Chester, en Angieterre; /|". de celles de 1 1 6 Geoloi^ie. Wlellcska ct de Bochnia , en Gallicle (p. i a 29); 5o. etifin de celle de Vic (p. 29-67 ). Le rapport fait a rAcadeinic ne con- ccrne que cettc derniere mine et termlne le volume ( p. 68-86 ). Les mines I'-trangeres , dont il est d'aboid question, ne fignrent la qu'en prcambule et comme terme de comparaison ; ce qu'on endit, quoique fort interessant, n'offre rien de nonveau et est entrait du memoire de M. Cordier , sur Cardone , de I'ouvrage de M. de Villefosse, des anciens memoires de Guettard et de Bernard, sur Wielicska, etc. Nous ne rapporferons ici que Ics trails les plus sailians de ce qui regarde la mine de Vic , objet de tres-haute importance pour la France et meme pour une partie de I'Europe. Guettard avait prejuge avec une justesse singullere ['existence de cette mine, d'apres I'analogie du terrain qui la recele avec celui qu'il avait observe aux environs de Wieliscka ; mais cette indication piquante et curieuse ^tait restee comme ])erdue, de- puis 60 ans , dans le voluniineux recueil des memoires de I'Aca- demie des Sciences, sans que les derniers inventeurs meme en eiissent connaissance, lorsque , par suite de recherchcs commen- cees, en 1818 , sur les liauteurs voisines et dans la ville me^me de Vic, la sonde atteignit, le i4 niai 1819, a 195 pieds de profon- deur, le premier banc de sel. Cette decouverte ayant ete con- Stalee dans les formes, par I'adininistration des mines, le 3o iuillet suivant , un grand nombre d'autres sondages furent operes successivemcnl , jusqu'en 18^3, dans les territoires de Vic, Ro- zieres, Petoncourt, Haboudange, Mulsay et de Maizieres, qui est detous les points explores le plus rapproche des Vosges , mais, contre les esperances , le plus pauvre. Dans tons les atitres lieux la mine a ete reconnue a des profondeurs diverses, dont la nioindre est de i53 et la plus considerable de 280 pieds. Enfin , on a constate que cette mine devait occuper, a tout le moins , une superficic de 3o lieues carries sur une profondeur totale inconnue. Lc sol fouille est presque idenfiqnc a celui de Wie- licska : des debris de loquillages, des roches calcaires , de la niarneargileuse, des argiles schistcuses saliferes, du gypse et du sel flbreux composrnt les diverses couclies qui conduisent au premier banc de sel. Partout , avant d'arriver a la mine , on a traverse des argiles saliferes, et dans qnelques localites , ces ar- giles ont etc rencontrees a 70 et 100 pieds seulement de profon- deur. On a remarqiie que dans quelques points les caux qui en Geologic I r 7 siiintent sont salves et on est fonde a croire que c'est la rorlgiue ties sources salees de la Lorraine , dont la salure nest que de 10 a 17 dcgrcs. Les premieres eaux se sont manif'estces a 28 picds du sol; les deinieres ont eteretennes a 126, et toutes Iraversdcs ou moyen dc machines ordinaires. Ceia , dans le second puits, en- trepris en 1821 , conduit heureusementjusqu'au premier banc do (sel en iSiB, etconlinucjusqu'au fond de la G^.coiicliea '3'i!ipieds deprofondeur, avecun diametre de8 pieds. Un 3*^. puits, ouvert le 1*''^. septenibre iSaS, a acluellement i3o pieds de profondeur ct doit etre mis en communication avec le precedent, par une Va- lerie souterraine. Dcja Ton a etabli les batimens et ateliers »e- cessaires a remmagasinage et a la trituration des sels ; on pense a creuserun4''' puits, et Ton a calcide quecJiacun de tes pulls pour- rait f'ournir aSo, 000 qnintaux metrlques pnran; cequi, dans un seul enclos, formera une exploitation Irijile de celle des huit sa- lines de Test reunies. T\euf' couches de sel ont etc- reconnues : la premiere, atteinte a 2o5 pieds, a 8 pieds d'epaisseur; la 2* 7 ~;la 3". 42; la A''- 9J'a ^''. 10; la G*". 3/,. C'est la.que s'arrete Ifi puits Becquey. Les intervalles qui separent ces six premieres couches ne sont que de 3 a 4 pieds; 27 pieds ]>lus has, on en trouve une 7". et une 8*. de 2 a 3 |>ieds d'epaisseur ; puis , apres un nouvel intervalle, une g''. ou la sonde s'est enfoncee de 9 pieds sans trouver la fin, L'epaisseur rennie de ces 9 couches est ii ; niais alors on trouvera qu'il pent fournir plus d'acide niuriali- que que le sel commun de Paris, dans la proportion dc i.i,/(09 quin- taux , et en 1818, 650,407; mais I'auteur croit qu'il y a des taules dans les donnees qui conduisent a ce resultal, el il pense que, -sans compter la ]5oheine, la Hongrie et la Gallicie, on ex- ploile environ une quanlite moyenne annuelle d'un million de quinlaux de combTislible dans ie reste de la monarcbie autri- tliienne. Enfin il s'elToree de montrer la grande ulilile de ces exj)loitations pour le succes des usines et des fonderics, et pour le bonlieui' de lout un pays comme la Slyrie. On iie saiu-ait trop recommandcr aux geologues un memoiie si detaille et si neni' qui est le jiroduil lies voyages de ce /.ele nalur.tliste , el des m\- eieu\ leiiseigiienieiis qui sont rcslei. niall.eiiroir^rnjrnl Iro!) lo;;'- li. TOMK II. J 1 5o Geologic. leiiips eiirouis iliiiis les t-aitoiis ilu roiiseil dcs mines de la mo- naicliie autrlcliiciinc. lloimeur i\ riioniiiif qui va cnfiii faire coniiaitie les ilcliessos iniiicrales de ce bel empire, et avancer sa ]nosi)ente ; ct lionneur au gouvcrneiiicnt eclaire qui protege de pareilles cntreprises ! A. B. 97. Sua I.\ SECONDE SKIUK DES FORMATIONS SCANIJIN AV ES ; pal' M. Reilhau. {Isis, call. 3 , p. 3i 1, 1824.) Depuls long-temps Ton est tombe d'accord que le gneiss do- mine en Scandinavie , ct qu'il est suivi de mlcaschiste el de sclilslc argileux ; mais Ton varie beaucoup sur les roches qut doivent suivre ces dernlers depots. 1,'auteur rejettc la distinction d'une nouvelle formation plus reccnte de granite, de gneiss , et de micascliiste , et n'adople ])as l.i difference que M. de Buch a elablle enlrele gneiss de la terre-ferine et celui dcsiiesoccidentales. II fait \oir tres-judicieiisemcnl qu'on ne pent gucre altribuer a des mou- vcmensde bascule la verticalite des couches sur unegrande elen- due, et que celte position empeche de distinguer differens ages dans ces roches ainsi juxtaposees. Le gneiss est dominant parcc que sa masse est la plus puissanle; mais on ne pent pas prouver en iVorwe rognons de quariz meles de quelque pcu de mica, et cm - pates dans unc base siliceusc; cost la la grauwacke prirnilivc de RI. Keiliiau. Lcsrocbes de quartz dominent au-iiessus de iV-'ilsr deSilicjords, et a rextremite de sud de Fladdalvaiid. Le jm.ni Skorvefjeld a 4000 pieds de ban! , et ne presenle aussi que lirs assises de quariz nn pen ondnlccs. En remontant de FladlJial b- Svarltliai(SorledaI),le quartz cstremplace par des aniplribolile, scbistcnses , des rociies feldspatbiques et des scliislcs talqueux vi argilenx. Sons le Quasijeld, on voit nn scliislcargilenx scmblabb' a nn gres scliisteux. Le Skarsknatt est compose de coucbes d.' quartz, auxquelles succedent les scliistes argileux arenaces et Ics scbistes riovacuiairos dn val d'Aamotdstbal. Une diabase par- rait les reconvrir en stratification non concordantc an Rinde- nutcn. Au nord de cette monfagne, le quartz rougeaire est nie- le de ieldspatb. Autonr dn IMaanoset il y a des ampbibolilos scliisteuses et des scbistes talqnenx a bts arenaces, et a rocbes lalco-quartzeuses. Presdela cascade de Kykanfoss, dans la vallee an nord d<; Maanelv , ces rocbes ont I'apparence de poudin-ues. An Rykan, sur le Maristige, etc., Ton en tronve qni ont^nne i)asc lalqueuse ou de diabase, el qui rcnb>rmejit des masses osee vers sa panic snpericnre d'nne roclie quartzense semblable a ecllcs de.. Mosaiiies. L'Ejefjeld, dans le Nummedal , est compose aussi de (]uarlz el o pieds), qui s'abaissL-nt vers le milieu du dis- trict , et qui sont sillonnees de valiees cour'aut au uord. La sur- face deployee de ce groupe occuperait plusieurs centaines de miiles Carres. On y voit du gneiss, de I'amphibolite, du mica - schiste, des llts de pierre ollaire, du calcaire grenu, du schiste argileux ; et la crete du massif est occupce par une autre classe de roches. Enlre Gulbrand.sdale , Valders et Sogn , il y a un groupe de montagnes qui s'elevent de Icur base a 3ooo pieds, et qui sont Ics plus Lautes de la Scandinavie. Le fond de Sognef'jord , de Lyster et Leerdal, le pays a Test de Vang, dans leValders,et Lomm dans le Gulbrandsdale , limitent ccs montagnes. Les mines les plus clevees sont le Horungtinde a I'ouost, le Galdebergknause, Torfindtende , Mugnafjeld, Synshorn ct Bi- tihorn a Test. En allant a Valders depuis I'Ostland , on observe des masses siliceuses qui sont en partiesur le gneiss ou le schiste argileux des vallees et sur les hauteurs. A i 5oo pieds au-dessus de la vallee, le gneiss est recouveit par une roche quartzcusc grise ou bleuatre a druses. Celte roche constitue le Langcbergs- Varde. A deux lieucs dc la , au S.-O., a ?v'yst61fjeld, dans le Hal- lingdale, ces roches prennent le caractere arenace; mais le gres de la cime de Nystolljeld paiait reposcr sur la tranche de leurs couches. Celte dcrniore roche se montre aussi sur le Gronsend- knippen et y passe a une belle grauvacke schisteuse, qui est en stratification non concordantc sur un schiste argileux a masses ellipsoidcs de quartz. La masse siliceiise du Langeberg est une cnnlinuation de ce gres. Le schiste ancien devient siliceux dans les pentcs elevees comme sur le Filefjeld, ct il passe au quartz schisteux dans le Ts'ystufjeld ct a I'entree du Koldethal; en un mot il y a la une formation analogue a celle du Tellemark ; mais iti la "rauwackc, le gres ct les masses siliceuses du V;ddcrs se distinguenl decellcs du Tellemark par Icurgisement en stratifica- tion non concordante sur le schiste anclcn ; neanmoins ces depots sont lies par la formation siliccuse du A inslervand. Lc gres de Gronscndknippcn est recouvtrt par une esj>ecc de roche sein- Liable an gneiss ou au granite (jui rcnieniiu un banc tie diabase a epidotc et tcr magiietique. A. un deiiii-niille au sud- oiiesl de Gronsendknlppcn , il y a le Skogsiiorn dans le Halliiigdale ; c'csi; un gioupe de 65oo pieds d'elevation au-dessus de la mer, on 35oo pieds sur sa base; le schisle argileux domine a son pied , il devient quarlzeux plus haut ; pnis Ton tfouve un gres seniblab'e a celui de Nystolfjeld, et la cime n'of'fre qu'un melange pur tt compacte de f'eldspath , de quartz, d'auipliibole et de mica. Les deux dernieres substances y forment des zones plus foncces que la base. A 4 ou 5 milles au N. s'eleve le Bitihorn , qui pnisente de meme un schiste argileux a noyaux de fcldspath et reconvert par uiie diabase a epidole (|ui forme aussi leSiiultiiid sur le Filef- jeid. Eiitre le Suultind et le Nysluen et pres d'Elton il y a une roche granitoide placec de meme. Entre Slidre et AVaage les bords du Bygdiselv presentent un gros gris-verdatre a crislaux d'amphibole et a noyaux t'eldspalliiques. Vers la cime ces der- nieres substances deviennent plus frequeiiles, et enfin Ton nc Irouve plus qu'une diabase rendue quelque pen scliisteuse par I'arrangement des cristaux dampliibole. Cette roclie forme le colosse au nord du lacBygdin et tout le Mugnafjeld, qui a Gooo pieds de haul. En general, ce depot syiinitique forme tous les pics nus et noyaux qui s'etendent pendant 5 a 6 milles a I'ouest de Mugnafjeld ainsi que les hautes aiguilles de Skagaslol. Cette roche syenitique varie beaiicoup : souvcnt c'est une diabase, d'au- tres fois c'est une belle syenite-rouge comme a I'extremite N.-O. du Bygdin. On trouve une amphibolile scliisteuse comme dans ic Koldethal pres des glaciers superieurs de cette vallee; ellc ren- ferrae des bancs d'une diabase coniposee presque uniquement de gros cristaux d'amphibole. L'auteur montte ensuile ((u'il faut lier ces roches a un gneiss superieur du Gronsendknippen et au granite duFilefjeld, et que ce depot syenitique ou granitoide est place sur un gres et qu'il lui est lie par les roches interme- diaires entre la diabase et la grauwacke primitive ]'■"' ('• 1^ lI.uLi.STnoM. [Konf;l. vc- (rnskajis Atddcuiic/is UdiulUngdr , fair aar t823. Stocl.h. t82/| , part. I , p. 21. ) II y a lonf,'-lem])s (|iit; le phcrioincne ile la diininiilioit oint doiine et dans un espace de temps egalement donne ? II rcgnc encore beaucoiip d'lneertitudes a cetegard et des anoma- lies qui , sur des points Ires-rapproclies lesuns des autres, sont dans le rapport de un a quatre et mtime de un a douze. 2". Get abaissement a-t-il lieu d'une maniere uniforrae ? Ses variations, s'il y en a, sont-ellesregulieresouirregulieres, el subordonneesa des causes appreciables, tellcsqueserait , par exeraple, I'etat de I'at- luospliere? 3". La diminution qu'on y a remarqixee en allanl du jioid au Slid , et ([ui fniit par le rendrc nul , csl-clle propor- liouBce anx lallludes ou subordonnce a d'autrcs lois ? Tel doit Vlre I'objct des reclierches ulterietircs des observalem's, car ce sc- i:ait pcu d'avoir mis liors dc doule I'abaisscment (juelconque de la mer Haliique si Ton negligeait de reclierelier les lois qui Ic Geohgie. 1 55 regissent, seal moyen cVairiver a en pi^nelrei- Ics causes. Mais celte laclie est difiicile a remplir. II iic suffit pas, en effet, de le- nircoinplede I'action des cliangemens locaux qui ont pu influcr siir quelqnes points sans affecler la totalite du bassin de celle nier et de clioisir a cet cffet. pour placer ses poinis de repairc, les rochers les plus isoles, les plus eloignes des cotes, et situes dans Ics eaux les plus profondes; il fandralt encore s'assurer que les ob- servations comparatives ont ele faites lorsque la mer etail dans un etat parfaitement seniblable. En effet, la Ballique, sans avoir de flux et de reflux, est sujette a un balanceinent qui depend de la direction el de la force des vents. El'le s'cieve lorsque des vents forces et long-lenqis prolongcs du nord-ouest y refoulent Ics eaux de la mer du nord par le Ciiltcgat, le Siincl et les Belts. Ellc s'abaisse au coiitraire par suite des vents qui. chassent ses eaux vers ces niemes dctroits. La difference du niveau, dans les cas ex- tremes, pent allcrjusqu'a plusieurs pieds. On sent que si, par liypothese , une ligne devant servir de repaire avait ete tracee lorsque la Ballique ctait a sa plus grande elevation et qu'ou vint a mesurer son niveau au mcmcpoint lorsque cette mer srrait au plus has, elle pourrait sembler abaissee bien au dela de ce qu'on cut trouve, si les deux observations correspondaiites cussent cle faitcs lorsque le niveau etait a sa hauteur moycnne. C'cst done cette liauteur moycnne qu'il Imporle de constaler dans I'un ct I'autre cas; ce qui, sans doute, offre de grandes difficulles , niais ce qui est cependant une condition indispensable pour que les rcsultats des observations soicnt irreprocliables. Telle est en sub stance I'opinion que M. H.tllstroin developpe dans son memoire. II est a regrelter que les precautions dont il parle, n'aientpas ete prises en consideration par M. Bruncrona , jiuisqu'elles auiaient rendu plus utiles les observations qu'il a fait faire sur une tren- taine de points, en 1820, par les pilotes sous ses ordres, et la peine qu'il a j)risc de faire graver des lignes sur divers rochers pour marquer le niveau de la mer, et servir de rejmirc aux observa- teurs futurs. M. Haellstrom passe rapidenient etavrc une sorle dedcdainsur une idee recue parmi Ics habilans des ilols de la cole de Botlinie , et qui, ])our etrc celle de ccshomnies simples el pcut-etre niauvais observatcurs , n'a pas ele enticrement rejetee ])ar quekjues sa- vans; c'cst que le niveau de la surface de la mer nc s'abaisse ^)as, raais que celui du terrain s'eleve peu a pen , au moins dans le r>'» Geologic. jiomI do la -Siit'-do. I/.mlilir jrttc du ridicule siir cette opinion qx\ dis;iiit '[lie, ])uis(|ue ci I ci'fct ne se reiii;irfjuo pus sur les cotes dcs ilcs de Gotcland ct d'Oland qui sont c.dcaiies ou arenacccs , iii;iis sculemeiit sur cellcs du golfo de UoMiiiie qui sont de gneiss abondaiit en fcldspath, il faut supposer dans cetle deniiere rochc une aptitude a s'elever que les autres esj>eces de roches ne par- tagent pas. CVst aux partisans du soulevemenl du terrain a voir si cette objection lenr parait suffisante pour les faire changer d'opinion. C. W. yc). Sun LA STRUCTURE GEOi.uGiyiiK HE St.-Iago, une des iles du Cap-Yert ; par le major CoLtr.RooKE. Lu a la Societe geolog. , •ijanv. l'6^!^. [Ann. dc P lidos, de Philips, avr. 1824, p. 3io.) Pres de la vllle de Poito-Praya , dans I'ile de St.-Iago , les ro- chers presentent des breches trappeennes a ciment calcaire, et a iragmensnon arrondis. Les batteries et la villa dePrayasontsituees sur des couches d'un gres calcaire alternant a vec d'auti-es qui ren- lerment de grandes h'.iitres. Des cailloux de trapp existent dans tous cei gres. Une couchede trapp, de G a 11 pieds d'epaisseur, touronne la falaise. A. H. 100. EXTRAIT b'uNK LETTRF. DE MM. KuHL ET Vanhasselt a M. Van Ewyk., secret, du ministre de I'instruction publique du royaume des Pays-Bas. Cap de Konne-Espeiance, 24 dec. 1820. {Allg. Kqnst. en Letterbode , 1822 , n''\ 6 et suiv.) Le 28 juillet, nous arrivames a Madere. Le pic le plus eleve Cbt le pic liuivo; il a 5,3oo pieds d'elevation au-dessus de la nier, et est entiercnient basaltique , comme toute I'ile; mais, quoi qu'en disent les habitans, nous n'avons pu trouver ni crateres ni laves. Nous avons esquisse ou fait dessiner les iles descries, Porto-Sanio , et diverses cotes de Madere, telles qu'elles se pre- sentent vucs dc la mer. Les rochers de Porto-Santo ressemblcnt , a s'y meprendre, au porphyre trappeen des sept montag^nes, pres de Bonn. Nous avons recueilli des echanliilons de roches des dilTerens points de I'ile. Ouant u la constitution gcologiquc des environs du Cap, nous devious croire, d'apres les donnees les plus recentes de ir.Vubu,isson , etc., que la uiontagne de la Table se conq)osait enliereinenl dc granite; niais il n'en est point ainsi. Le pied seul de cette niontagno est dun granite trcs-gros, qui se nionlre a nu sur toulc !a cote depuis la baie au Bois jusqu'a la tele du Lion ; Hiitoirc naturelle geiierale. 1 3^ Au comraire, toute la partie superie.u-c jusqu'au soinmet est dune Ibnnalion beaucoup plus moilerne. C'est un i^'ies tres-coiii- pacte; inais entrele granite et le grcs est interpose, a la pente an- •eiie.iie de ia montagne, un scliistc: argileux , u.ais Ires-ancien , Jequel est traverse par des filons de granite. A la Te'te du Lion le granite monte tres-haut ; mais a la Queue du Lion il ne se montre pas a jour, et on n'y voit que le schiste argileux , qui descend jusqu a la mer. En quelques endroits le gres est fortement impregne de fer, et a la bale de la Table on en frouve des blocs enorines. Nous avons une suite de toutes les roclies dont ces uiontagnes se coniposent. Au resle, toutes les bauteurs voisines de la baie aux Boif: et de la haic de la Table, ont la u.eme constitution geologique, et, a en juger d'apres la forme des nionlagues , celle des Hottentuts-EoUand n'en differe 1^"'- BOIE. loi. Aerolithes. {Philos. Magaz. de TMoch, mars 1824, p. 233.) II est tombe, les premiers jours de mars de cette annee, plu- sieurs aerolitbes pres d'Ovenazo , dans la legation de Bologne. Le plus grand pese 12 livres, et est au Musee de Bologne. Des coups de lonnerre tres-violens, et du vent, out accompagne cette chute. HJSTOIRE NATUKELLE GENF.RALE. 102. Archiv riiR DIE GESAMMTE Naturlehre. Arcbivcs des sc^iences naturelles; par Charles- Guill.- Gottlieb Kastner , D^ de philos. et medic, et prof, de physique et de chimie' a Erlangen. Chez Joh. Leonh. Schrag, a Nuremberg. Ce nouvel ouvrage periodique de cette annee est consacro i la physique, a la chimie el a la physiologic. II en parait un cahier de 8 Ipudles ,n-8. tous les mois. Chaque numero contient .les niemoires cnginaux; des traductions et des extraits dejournaux olrangers; des analyses d'ouvrages importans; et une feuille con- sacree a la corresj.ondance, a des notices scientifiques et jitle- raires, des annonccs d'honneurs rendus a des savans , enfin a la nccroiogie. Quatre numeros forment un volume : on v accuse recei)tion thsmemoire.envoyes, et une table .ics matitrcs f ermine le der- nier volume de rannee, cl tousles ■, ;,ns on do.incra une revue des priu.ip;,!,.s .iecouvcrlcs faite.s pendant eel cspacc ,le temp's. 1 58 Hislolre Tiaturelle. gc'neralc. Les s;ivans pciivent y faire nnnonccr feurs oiivrages. Le rccLicleur payera ii flor. pour chaque fciiillc d'imjiression d'lin metr.oirt* original, et 5 fl. 33 kr. pour clia(iiie reiiille ile traduction. I.ps ])ayemensso fcrout tous les 6 mois. L'abonnement annuel coute , pour TAllemagne , 8 thalers. io3. Zkitschhift fur Physiolocie. Untersuchungcn liber die Natur dcr Tliiere nnd rflanzcn. Reclicrclies sur !a nature des animanx et desplantes; ouvrage periodkpie , public conjoiii- teinent avec plusieurs savans, par Fr. Tikdemann, C Pi. TaK- viRANus et L. C. Treviranus (Annonce). Plusieurs jiliysiologlsies et medeclns ont le projet de deposer, dans ee nouveau recuell , le resultat des experiences et rcclier- dics qTi'ils auront faites dans les sciences de I'anatomie et de la l)liysiologie. L'ouvrage nc contiendra que des articles originaux. 11 en paraitra, a compter de la foire de Piques 182/i, un cah. de 12 feuilles tous les A raols, a Heidelberg, chez A. Osswald. ( Le prospectus que nous avons reru n'indique pas les prix. ) L'un dos redacteurs, Fr. Tiedeinann, a public , en 1822, un ouvrage grand infol. intitule, Tahulce rienorum uteri , avec 2 planches gravees, et 2 aulres lithographiecs par le prof. Roux. Prix, 5o fr. 104. Voyages des naturalistes kavarois. II a deja paru jusqu'a present du voyage de Spix et Mar- tius au Brcsil, les singes, les chauves-souris, 43 especes de ser- pens, et les nouveaux genres de palniiers, qui seront inccs- samment suivis des planches representant plus de 18 tortues et 54 grenouilles, le tout enlumlne. On attend aussi le 1'"'. vol. des oiseaux, qui contiendra 100 figures, la plupart representant le male et la femelle. 3o pi. comprennent les h-znrds, avec 4 nou- veaux crocodiles, 5 iguanes; et jihisieurs bipedes. (Z.v/.v, n . 2, Beylagc, z. J. n". 5. ) — Cet ouvrage etant inconnu a Paris, et n'ayant point etc adrcsse au Bidletiii , nous regreltons de ne pouyoir le faire connaiire ii nos Icclcurs d'unc nianicre detail- lec, et livraison par livraison. R- Mincialogie. 1 3c). MlNEUALOGiF.. JOJ. NdUVKAUX KLK:\IF.NS UE MIKiKALOGIE , OU RIaNLIKL DU mi- ner ^I.OGISTE voyageur; par M. Brard. t.*'. edit. rev. et cons, .lusiii., I vol. in -8". de 686 p.; Paris; Mequignoii-Marvis. La premiere edition de eel cuvrage a paru pen aprcs le Traite de inineralogie d'llaiiy. La seconde edition, que nous annoncons aiijourd'liiii , suit egalement de pres celle du grand et bel ouvrage dontelle n'est, dit M. Brard dans son introduction, qu'un simple ct fidele abrege. Le but de I'auteur a ete de presenter la scien- ce a I'eleve et au voyageur, sous un point de vue tout -a -fait eleinentaire. II a suivi la nietliode d'Haiiy sans aucune modifi- cation , pour que son Manuel puisse servir d'introduction a I'ti- tudedu 7rrt'/>(i''. II a cru seulenient devoir commenccr la description plans liiagoiiaiix en i'\ telraedri's , Ics ineiiH-s plans diviseroiii le trapczoctlre en ?./( j)imi- taedrcs seniblablos. En (aisant passer nn rayon polarise a tra- vel's le Jiiineral dans une direclion pcrpcndiiulaire a Tunc des faces du cube, on trouve que Ics 6 plans nicntionncs sent dcs plans de non-refraclioii ct dc non-polarisation, c'est-a-dire , qu'Lls sont formes d'unc infinite d'axes de double refraction j)a- rallele§ aux 4 axes du cube. Si Ton place I'nn de ccs dcrnicrs tians le plan de polarisalion primitive, le pJionoinene ties Icinlcs disi)arait ; si on riniline sur ce plan de4^"-> on observe une croix noire, forniant la separation de quatre sectcurs luniincux ct colores. Le caractere des teintes , deternii-ne a I'aide d'uiie lame de gvpse, nioalre cpie raclion du crislal est negative rela- liveraent aux qualre axes oblicjuts du Irapezoedre. Ce cristal laisse apercevoir disllnttenient la double image d'un objet de petites dimensions, quand le rayon incident passe a Iravcrs deux des quatre plans adjacens a I'un des Irois axes rectangu- laircs; I'image extraordinaire est la nioins refractee. Un fait im- portant reconnu par M. Brewster est la singuliere distribution des forces refractives , non-seulement dans le cristal consideri; comme un tout, mais aussi dans cliacun des a'l penlaedres, pris separenient. Dans tons Ics autres crislaux doiil on a ctudie Ics :])roprietes-optiques, I'axe de tloubie refraction n'a point une po- sition enliercnient fixe; assujetti senlemcnt a etre parallelc a une ligne donnee dans la forme primitive, il reside dans cliaipie fragment ct jr.sque dans les dernieres particules du mineral. •Dans I'analcime, au contraire, les plans de non-polarisation ont une position invariable, ct Ton pent extraire de rinterieur des i)cntaedres , compris entre ces plans, des portions de crislal qui n'aient aucun axe. Cetle structure de I'analcime n'a jjoint de raj)- port avec celle des cristaux formes du groupement reguiicr de. j)lusieurs prismes rhoniLoidaux , lels que le sulfate l)ij)yraiiiidal de potasse, ni avec la structure bcaucoup plus compliquce de Tapophyllite, dans lc([uel un cristal a un axe est uni symelri- quement avec plusleurs cristaux a deux axes. L'.malcime est , comme ces mineraux, compose de plusieurs individus cristallins ; mais chacun d'eux ])OSsede, au lieu des proprietes optitjues or- ilinaires, une nouvelie espece de double relraclion, que M. Brewster rcgarde comme un caractere mineralngiquc impoi t.;nt nour la distinction du mineral. ^'- Divi-. Miner (I log ie. 1 4 5 aoS. RiiPLiQUE Aux observations i)e M. Brooke sur la rela- tion ENTRE LA STRUCTURE OPTIQUE IIES MiNERAUX ET LEURS FORMES primitives; par D. Brewster. [Ecliinb. Philos. Jour- nal, r>". XVIII, oct. 1823 , p. 36i. ) M. Brewslera, des raiiiiec 1817, aiinonce Texistence d'uae ]<)1 pliysiqoe, d'apres laqtielie on peut dodulre les formes primi- tives des cristaux , du nombre de leiirs axes de double relraclion. Dans nil iiouveaii niemoire iiisere dans !e tome iii des Transac- tions Averncrieimes , il jjrcssnla cette loi sons sa forme la pbis gencrale, et fit coiinaitre toutes les exceptions qu'ellc semblait offrir alors, et qui avaient lieu dans les substances suivantes : sulfate de magnesie, clironiate de plomb, niesotype, carbonate de baryte , carbonate de slrontianc, iolithe, cryolitlie, harmo- tonie, chabasic , suHate de fer et essonite. Ces exceptions appa- rentcs etaient dues, suivant M. Brevi'ster , aux erreurs commises dans les determinations cristallograpliiqiies , et devaienl dispa- raitre aussitot que les inineralogistes aiiraient revu avec soin les niineraux dont il s'agit. Sa prediction s'est vcrifiee, dit-il , rela- tivemenl aiix Imit ilont les uoins suivent : sulfate de magnesie, cliromate de plomb, nicsolype, carbonate de baryte, carbonate de strontiane, liarmolome, sulfate de fer, essonite. Des trois autres , Tune, la rryoJillie, a, suivant M. Brooke lul-meine, une forme differente de celle qu'on lui avail assignee; une autre , la cliabasie a deux axes, est nn mineral tout different de la cha- basie ordinaire. La Iroisieine , Tiolithe , est done maintenant la seule exception a la loi, on plulol elle est la seule des substances precedemriicnt citees dont la siructure cristallograpliique ne soit pas encore determinec avec exactilude. M. Brewster, apres avoir rappele riinportance de cette loi, et les services quelle a reiidus a la cristallograpliie, s'etonne des attaques que son sys- teme optique de mincralogie a eprouvees de la part de ]\1. Brooke, dans I'ouvrage de ce savant, intitule: A fainllinr Introduction to Crystallography. II cite textuellement lesdifferens passages qui lui sont contraires, et repond successiveinent aux diverses objections du cristallographe. La premiere de ces objec- tions porte sur les differences deproprietes optiqucs, observers ])ar M. Brewster dans quclqucs variclcs d'apophyllitc, differences ([uil regarde commc suffisantes pour crigerlin? de ces varietes ■en e.spece nouvclle sous le nom de Tessclte. Cepcndaut la tesse- lite est, chiini(|iicn)ent et rristallograpliirnicmoiil , idenlique avec 1 ^^ Mine I n lo^ie . I'apophyllite. M. Rrewster nie positivemenl celle ilernierc as- serlion dc M. Brooke. La tesselite, scion lui , a iine structure cris- talline dcs plus cxiraordinaires; c'est un agregat de parties qui different dii lout par leurs proprioles opliques et mccaniques , et pcut-elre aussi par leur composition; et il reste a decider si cellc substance et rapophyliile n'offrent pas un nouvel exemple de deux corps dont les analyses soient les memes , niais qu'i! faille separer minernlogiqueraent. M. Brooke pretend qu'une simple variation de caracteres optiques ne sulfit pas ])our changer une determination fondee sur I'accord des proi)rieies chimiques et cristallographiques. Mais la tesselitc est distinguee par des differences de structure sensibles a la luiiiiere ordinaire ; elle presente a I'interieur des plans de clivage et des plans de jonction qui constituent une structure d'agrcgalion toute parti- culiere. Une nouvelle objection de M. Brooke est relative au tri-carbonate sulfate de plomb , qui a deux axes de refraction , et dont on avait rapporte les formes au systcme rhomboedrique. C'etait une nouvelle exception a la loi, qui ne subsiste plus de- puis le travail de M. liaidinger, dont les resultals avaieiit etc annonces d'avance par M. Brewster. « Au reste, ajoute ce pbysi- cien, quand bien ir.eme lous les cristallograplies s'accordoraicnt a rcarder la forme primitive de ce mineral comrae un solide rbomboidal ayant deux angles opposes, composes cliacuu dc trois angles plans egaux , je soutiendrais encore qu'a raison de ses deux axes, elle doit etre consideree comrae uu.prisme obli- que rhomboidal, formant la limile des deux series de prismcs , dans lesquelles le cole de la base est moindre ou plus ^,rand que le cote longitudinal. Cost d'apres ecs principcs que je regardc la forme du boracite, noo comme un cube, mais comme un rliom- boide de 90". » Ici se montre, suivant M. Brewster, tout I'avan- Xii"^ du systeme optique. 11 determine, non-seulcment les class(S de formes primitives, mais memc ccs formes limites , qui sont comme les nneuds des differentes series de solides geometriques , et toutes ccs stritrturcs (ragrrgtitlon , qui ecliappent aux reclier- ches des cristallograplies. Ces structures coniposees sont aujourd'hui si multqiliees dans les mineraux , que M. Brewster croil iieeessaire d'etablir un nou- veau systeme dti^cristallisalion , qu'il joint aux quatrc syslemcs de Molis, sous le nom de systrinc comjxm-. II lenninc son ar- ticle j)ar qiielques (disrrvations Mir rimj 01 taiice r.h.tive di'S Mineralogie. i4'> \leux ni<5thodes optique et cristallograplilqne dans la determi- nation des nouvelles especes , et sur les argumens en faveur de la premiere, qui se tirent des recherches recentes de M. I)rot>ke sur les sels nrfifieiels. G. Del. log. Sur les formes cristallines du sulfato-tricarbonate DE PLOMB, par W. Haidinger. (Edimb. Ph.ilos. Joiirn., n". xx, avril 1824, p. 286. ) M. de Bournon, qui le premier a decrit cette espece minerale sous le nora de plomh carbonate rhoinboidal , lui avait assigne pour forme primitive un rhomboide aigu , presentant dans le sens perpendiculaire a I'axe un clivage tres-net et souvent ime face secondaire. Cette opinion a etc suivie par M. Brooke, et plus recemment par le professeur Molis, qui place ce njineraJ dans son ordre des baryles , sous la denomination de baryta de jjlonib axotome. Au lieu de trouvcr dans ces cristaux un seul axe de re- fraction conformenient a la loi generale des substances rhom- boedriques , le D'. Brewster observa deux axes blen dislincts , et il infcra de la que leurs formes appartenaient au systeme pris- raatique(*). Cette consequence, deduite de la consideration des phenonienes optiques, est pleinement confirmee par les observa- 4lons directes de M. Haidinger, qui vient de determiner avee beaucoup de soin les formes dont il s'agit. Le caractere de ces formes est d'etre liemiprismatiques. La forme fondamentale est un octaedre a triangles scalenes dont i'axe est inclLne de 29' ii une ligne perpendiculaire a la base. Les cristaux sont sujets a se grouper d'une maniere reguliere commedans I'arragonile. G. Dei,. no. Sur la imarmolite de Nuttall ; par Ij. Vanuxem. [Journ. of the Acad, of Nat. Sc. of Philadelphia, torn. Ill, oct. iSi'i , p. 129.) La description et I'analyse de ce iniiieral ont etc publiees pnr IW. Til. Nuttall, dans le to. IV du Journal americain des sciences et des arts, jt.ir M.Silliuian. M. Vanuxem, ayant eudepuis I'occa- sion de visiter le gite de la serpentine d'lloboken, a fait un grand nonibred'observations pour determiner les veritables caracteres de cette substance, et fixer la place qu'elle doit occuper dans le systemejmineralogique. Les resultats obtenus par M. Nuttall ont ^servi de base a ses propres recherches. La marmolite possede les ^i) Voyez le N". prcc<>dent du Bidletiu , p. 3^o. B. ToMt JL 10 i/ffi Mincrdlogie. caractercs exterieurs que Ics mineralogisles s'accordeni a rcc;ar- (ler commc sjieclfiques ; clle est conslante dans sa composition, ainsi que le prouvent les analyses d'ecliantillons provcnant de localiti's tres-differenlcs; et elle a , avec la serpentine, le meme raj)port que les mineraux cristaiiises ont avec leurs varietes com- ])acles. j\I. \':muxeni a .iiialyse coniparativement la marniolite d'Hoboken, celle de Bare Hills, et la serpentine noble de New- buryport, et les resultats qu'il a obtenus ont jjresente la plus exacte conformite. Ainsi la marmolite et la serpentine s'accordent dans leurs principaux caracteres, tels que la composition, la du- rete , la pesanteur specifique, I'infusibilite , etc. M. Vanuxem les reunit done en une seule espece, qu'il partage en trois varietes, sous Ics noms de marmolite ou serpentine lamellaire, serpentine noble ou compacte translucide, et serpentine comniune ou rocln- serpentineuse. G. Del. 111. ExAMEN DE QUELQUES MiNERAUX Sppartcnaut au geni'c du Grenat; par H. G. Trolle Wachtmeistkr. ( Kongl. vctvnsL Acad. Handlifigarfoer anr. 182^ , I'^'^.part. p. 120.) Stockliolm. Qiioique I'analyse d'un grand nombre de varictes de grenat ne puisse pas donner lieu a un principe general , I'auteur pense neanmoins qu'elles pourront ^tre utiles a cclui qui voudrait se li- vrer a un travail plus etendu sur cette matiere. II dccrit et analyse des grenats d'Engsoe, New- York, Ilallandsces, Hallaud , du Ve- suve, de Laangbanshyttan, le grenat jaune d'Altenau , les grenats verdatres et bruns d'Hesselkulla, les grenats noirs et brun-noiratres d'Arendal,le grenat vert de Kamtschatka , le grenat de Klemet- snune en Norwege, faisant en tout i'5 varietes. L'auteur y joint, d'apres le tableau comparalif'de Haiiy, les analyses de I'alinandin par Karslen,du melanite et dupyropepar Klaproth, du grenat de Boheme par Vauquelin, et du grenat de Siberie par Klaproth; ainsi que les analyses du melanite, par Heisinger et Vauquelin , du grenat de Dannemora , d'un autre grenat par Bucliolz, du roto- pliite de Laangbanshyttan, et des grenats de Lindbo et de Salila. L'auteur fait observer que parmi les analyses de grenat faites avec soin , il y en a deux (grenats de Broddbo et de I'inbo), donl les re- sidtats different beaucoup de tons les autres. La formule, pour le premier esty-V^ -f" ^ "'" S-f-^ a s — ; ct celle du second, /'.S'^ -\- iiin S ■\- 2 A s. Pour exjjlicjuer cette difference, il rappellc que les grenats ont la propriete de former des unions etrangercs a Mineralogie. i/Jy Icur composition tliimique. Souvent on troiivc dans les plus p;ii^ fails, au milieu des crislaux, des cndroits qui annonccnt uu melange lietcrogenc do cede espece. Le grcnat de Broddbo n'a pas ete trouve jusqu'a present cristallise; cependant on voit par la forme du grain qu'il a tendu a la cristallisation. M. Wacht- meister demands si ce n'est pas la presence d'un corps etranger qui a empeclie la cristallisation de se developpcr. Les exemples que I'auteur a cites de la composition du grenat paraissent con- duire a ce resullat, qu'ils presentent un double silicate avec des bases dans la m^me proportion ; ainsi I'un des termes ou des sili- cates offre la meme quantite d'acide que la base de I'autre , et dans chaque terme il y a la meme proportion entre I'acide et la sub- stance electronegative, c'est-a-dire la terrc siliceuse.Si Ton veut exprimer,par une formule, la composition cliimique, et si Ton de- signe par la lettre R (radical) le radical combustible de la base, on obtient la serle suivante : R^ S' -f" ^^ S. Des recherches ulterieures feront voir si cette conclusion peut s'adapter a tout le genre. 112. EXAMEN DU GRENAT VERT DE SaLA ; par B. G. BredBERG. ( Philos. Magaz. and Journ. , decembre 1823 , p. /|23. ) Ce memoire a deja paru dans le T. 8". du Journal de Schvyei- ger, et dans les Transactions de I'Acad. royale de Stokholm. Le grenat dont il est fait mention appartient a la variete trapezoi- dale d'Haiiy; il est d'un vert jaunatre, a I'eclat resineux, et la cassure inegale. Sa gangue est une chaux carbonatee commune renfermant des cristaux de spath calcaire, de galene et de blende. Deux analyses de ce mineral ont ete faites dans le laboratoire de M. Berzelius. Elles ont donne les resultats suivans : la i'^*'. la 1". Silice 36,63 36,73 Alumine 7,53 2,78 Oxide de fer 22,1^ 25,83 Chaux i3,8o 2i,79 Maguesie 1,95 12,44 100,08 C)(.), La formule raineralogique de ce grenat est C m}s + f}-^ G. Del. j/jS Mine'ralo^iP- ii3. Analyse n'uN minVbal noir de Candt, dnns I'ile de Ccy- lan; par le D'. C. G, Gmelii?. [Edirnb. Philos.Joiirn., octobrc iS23,p.384.) Ce mineral est celui qucM. le comte de Bournon a dttrit soij5 Ic nom de CanditP. 11 est tres-dur, raie. le cristal de loche, a uri eclat vitreiix , une couleur de noir de velours , et une cassure tonchoidalc. Sa pesanteur sperifique est 3,617. II est infusi- ble , sans addition , au chalnmeau. Sa composition est la suivante: alumine, 57,200; protoxide de fer, ao,5i/l;magnesie ct traces de manganese, 18,240; silice, 3,i54; total, 99,108. On peutla con- siderer comme resultant d'un atome de bialuminate de inagnesie avec un atome de bialuminate de fer. M. Gmelin place ce mineral dans I'espece du spinelle, el le regarde comme une varitJte mas- sive de pleonaste. G. Del. J 14. Recherches sua la substance minerale appelee par les C\x\no\s> pierre de iii , et sur le jaspc des anciens, par M. Abel Remusat, imprimces a la suite de YHlstoire dela ville dc Kho- tan du meme auteur. In-8. Paris; 1820. Lcs missionnaires a qui nous devons tant et de si precieuses observations sur tout ce qui concerne les arts et les sciences de I'cmpire cl.inois, nous parlenl de la pierre de iu comme dune substance minerale extremeraent dure ct tres-sonore, sans pou- voir s'accorder sur sa nature et sur sa qualite. Les opinions que s'en sont formees la plupart des voyageurs et de ceux qui ont ecrit sur la Chine , sont aussi fort differentes entre elles. Suivant quelques-uns , le iu n'est qu'une espece Atjaspe ou de calcedoine ; d'autres pretendent que c'est un viarbre extremeraent dur; daufrcs encore comparent cette substance a Vagate, au cacho- lon"t\. a Vnlbdlre ; cnfin M. Hager a essaye de prouver , dans sa ISuraismatique cbinoise, que la pierre de iu elait la matiere des precieux va.w murrhws des anciens. II pourra paraitre singu- licr qu'on solt , pour ainsi dire , rcduit a faire usage du raison- nement pour lever loutes les incertitudes, dans une question que la plus simple inspection pouvait decider ; mais toutes ces differences d'opinions viennent sans doute de ce que, parml tant dYcrivains, ceux qui out vu la pierre de iu n'etaient point mincralogistes; tandis que ceux qui auraient pu en juger et en dctcrnilner I'espece, ti'en ont point eu des echantillons authen- tiqucs a examiner. Mineralogie. i49 11 ^tait reserve is nephriticus. M. Abel , medecin de la dcr- niere ambassade anglaise , a eu a sa disposition divers echantil- lons de la raeme substance qu'on lui avait reniis pour en de- terminer la nature. C'est , suivant lui , unc pierre d'un blanc verdatre , a peine brillante a I'interieur, dont la cassnre est ecailleuse. Elle est a moitie transparente , et raie fortement le verre; mais elle ne raie pas le quartz , lequel ne la raie pas non plus. Sa pesanteur specifique est de 2,858 ; 3,4 ; 3,19, et 3,33. Le docteur Abel ne put en faire I'analyse ; mais M. Cordier a faitl'analyse dujade, et il conclut de ses recherches et de ses experiences, dont la dissertation de M. Abel Remusat contient le precis, que \ejade oriental ou m'plirite est la menie chose que la pierre de iu des Chinois. II lermine en disant que \ejadc a ete I'objet d'une contrefacon artificielle , dont le produit est tres- improprement nomme pate de riz. Cette pate , qui nous vienl de la Chine ou du Japon , n'est qu'un email fort dur, quoique trcs- fusible , dont le chimiste Klaproth a retire les principes suivans : Silice,39;alumine, 7 ; Plorab oxide, 41 ; perte, i3; total, 100. Les Chinois pretendent que Ton reconnait le veritable iu a ce qu'en le mettant sur un grand feu , et I'y faisant chauffer forte- ment , il n'eprouve aucune alteration. II resulte done de tout cela , que la pierre de iu n'est point une agate , mais que c'est le jade oriental ; ce qui est , a ce qu'il nous semble, prouve d'une maniere incontestable. Reste a sa- voirsi, comme I'a pretendu M. Hager , cette substance mineralc ctait la matiere des vases murrhins. M. Abel Remusal ne partage nullement cette opinion, et il pense au contraire, avec Saxius , que ces precieux vases devaient etre composes de spath-JIuor. (]. Landrf.sse. I l5. ExAMEN CniMlQUE KT MINER ALOGIQUE DU SPATH CALCAIRE %-vs.\i. [Streifenspath)\\>wv ie Prof. Bernhardi et le D''. Ru- dolph Brandes. (iVeuw Journal fiir Cliemic luul Phystk von Schweigger , etc., avril 1823 , t. 7 , p. lyy.) M. Bernhardi a le premier attire I'attention des mineralogi',- Mineralogie. 1 5 1 tcs sur une variele reniarquable tie clumx carbonalee. (Voyez le tome 6 du journal Je Gelilen , 1808.) Elle se distingue du spalli ealcaire commun par I'absence de I'un des tiois divagcs otdi- naircs, dont a peine on apercoit quelques traces, et qui est remplace par un nouveau clivage inoins parfail , incline sur Ics deux autres de 94° seulemcnt. Les plans de ce clivage sont mar- ques d'une multitude de strles tres-sensibles dans le sens de la grande diagonale, ce qui a fait donner a cette variete le noni de Streifenspath. Elle est composee de chaux carbonafee 94,4524 j magnesie carbonatee, 1,2240; fer carbonate, 2,8000; manga- nese carbonate, 0,499^; eau, o,25oo; total, 99,2259. G. Del. 116. ExAMEN coMPARATiF d'un fossile DU Raiserstuhl , dans le district de Freyberg et de I'elagolithe verte de Laurvig, en Norvege; par le D"^. C. G. Gmelin. [Neues Journ.fur Cheinic and Physifi, \on Schweigger, etc., torn. 6 , p. 74 ; nov. 1822.) Le mineral du Kaiserstuhl , decrit pour la premiere fois j'ar d'lttner, a, suivant I'autcur, beaucoup d'aiialogie avpc relsolithe ; niais il en difiere par sa conij)osition , printipalcnient par I'cau qu'il coiilienl. Breithaupt, qui en a fait une description njinera- logique,le regarde comme une variete dc sodalitc, et il iden- lifie cette derniere avec le spinellane de Nose, la liaiiyne et le lazurstein.D'apreslui, lasodalithe du KaiserstuLl a un eclat gras, una couleur d'un gris bleuatre, un clivage conduisant au dode- cacdre a plans rliombes, une durele moyenne entre cclic de I'a- ])alite et de I'adulaire, et une pesanteur specillquc de 2,3. Elle conlient, suivant M. Gmelin, silice , 34,oiG; alun)ine, 28,400; cliaux, 7,26G ; soude, i2,i5o ; potasse , i,5G5 ; cau el liydrogenc bulfure, 10,759; acide sulfurique , 2,860; oxide de fer,o,GiC; acide murialique, o,75G. Total, 98,388. Elle est soluble en ge- lee dans les acldes. ■ — Le nieme cliimiste a trouve que I'elaeoJitlie de Laurvig etait compose dc, silice, 44>i9o; alumine, 34,424 ; soude, 16,879; potasse, 4,7 ^3 >" cliaux, 0,519; magnesie cl oxi- de de fer, 1,339. G. Del. 117. Note sur l'yenite ue Rhoue-islanu et sur la brlcite; par G. Trost, [Join 11. of t/ic J cad. 0/ j\at. .St. <>J I'/iiladci- p/lUl, vol. 3 , p. 222.) Le major N. A. Ware , dans une excursion qu'il fit a Rliodc- Island, recucillil plus^ieurj< miueraux qu'il presenla a rAcademie I •) 2 Alineralogie. des sciences naliirelles de Philadelphie. Pariiil ces ^chantillons, M. le D'^. G. Tiost a d^couvert des cristaux A'xenite. Les formes de ces cristaux se rapporlent exactement a celles donnees dans I'ouvrage de M. H;iuy. Lc D^ Trost cite entre au- tres la forme quadriduodecimalc . Ces cristaux sont noirs, d'un eclat resineux ; ilssont associes a du fer oxidule octaedre et sont groupes sur du quiirlz. C'est la premiere indication de I'yenile dans les Etats-Unis. Dans cetlc note, le D'^. Trost annonce que le mineral appele brucite par Cieaveland, ct condrodite par M. Berzelins, ne se trouve pas seulcment on grains et en cristaux im])arfails, mais aussi en masse amorplie. Dans ce cas, la in/aVe Copenhague; par le prof. J. W. HoRNEiHANN. [Tiilsskriftfor NaCurvidenshabernc , i". annee, i''''. cah.) Dans un memoire public en i8i3 , le prof. Hornemanu avait dt'ja fait connaitre I'liistolre et I'etat de ce jardin ; et de i8i3 a i8i3 il avait indique , dans un ouvrage intitule Hortus regius hotanicus Hafnienus, les plantes qui y sont cultivees. Un sup- plement a cet ouvrage parut en 1818. Depuis ce temps, la bibliotheque et la collection de plantes ont ete considerablement augmenteespar les relations avec les etablissemens etrangers, et par les voyages de savans danois ; c'est ce qui a rendu necessaire ou du moins utile uiie nouvelle notice. L'auteur s'occupe d'abord de la bibliotheque. Ses fonds an- nuels ne consistent que dans une somme de i5o ecus de banqiie €t dans le benefice de la vente de VHortus Hafniensis. Aussi ne peutelle se procurer tous les ouvrages de luxe qui paraissent dans reirauger sur la botani([ue , et , sons ce rapport, eile est inoins complete que pour la partie ancienne de cette science. Cc- pendant les dons du roi, les secours derUniversite et les present des particuliers, ont enrichi la bibliotheque de plusieurs ouvra- ges precieux, tels que les Gramina Austriaca, avec /Joo planches onluminees; V Hydr-opliytolo^ia Danica de Lyngbye; les Jnnalcs et Meinoires du 3Iu\('uin d'/iistoire naturelle , id vol. in-//*., que le jardin a recus du Museum de Paris , auquel le gouvernemunt danois avait envoye la Flora danica. En Italic, le prof. .Schouw a fait I'acquisition de tous les ouvrages importans, et il n'en manque plus a la bibliotheque , excepte la Flora ncapolUana de Tenore. Kile possede meme I'ouvrage si rare intitule Cupani Pampliylwn siculuin , doiit il n'cxiste plus que 3 exeinplaires complels. Parmi les autres ouvrages precieux acquis par la biblio- theque , on distingue la Flora Ixilaiui, 3 vol. in-4"., avec 290 Boianicjue. i5j planches cnliiminees; et la Materia medlca vegetat. ile rAmeri- cain Barton. La bibliotheqne se troiive a I'etroit a cause des herbiers volumineux de Vahl, RottboII , Rolander et Isert; ainsi que d'une collection considerable de fruils et de graines , dont un grand nombre ne se trouvent point dans I'ouvrage carpolo- gique de Gaertner. Les acquisitions du jardin ont cte plus considerables que celles de la bibliotheque , quoique les planles fassent voir souvent , lorsdela floraison, qu'elles ne sont point cequ'on avait annonce. Par I'habitude des echanges, qui existe entre les principaux jar- dins de botanique enEuiope, et paries botanistesvoyageiirs,celui de Copenhague s'est vu enrichi au point qu'il possede acluelleinent plus de 8,000 especes de planles. I.e plus riclie des envois lui \ient du savant danois Wallicli , dlrecleur du inagnifique jardin de botanique a Calcutta. Celui de Cojienhague lui doit, enlje autres especes, 5o de la f'amille des Scitami/wcs. De son cote , le jardin de Copenhague a expcdie, dans les annues 1819 et 1820, pour celui de Calcutta , 2,760 jdantes qui nianquent sur les bords du Gange. D'apresi les rapports de M. Wallich et du jardinier, quatre jours apres avoir seme 1,800 de ces especes, on en vit germer deja 1,400, succes qui n'est jamais aussi complet dans nos contrees, Le professeur Christian Smith , qui a perl malheureusement dans son voyage au Congo, a envoye beaucoup de plantesnou- velles des Canaries , surlout du genre Sempervh'um , qui abonde dans ces iles. Le lieutenant AVormskjold, le premier navigateur danois qui ait fait le tour du monde, a rapporte des plantes du Groenland , du Kamtschatka et du Nouvcl- Albion , pays qui etant peu visites, sont aussl moins coninis sous le rapport de la botanique. Dans le nombre des plantes qui en viennent, il se trouve beaucoup d'especes du genre OEnothcra , dont 4 inedltes : on va en acclimater deux pour les propager dans le Word. Le professeur Schouvr a envoye des plantes rares pendant son voyage en Italic et en Sicile, entrepris pour la geographic vege- tale. Du pharmacien Benzon , a Sainte-Croix, le jardin a reca plusieurs plantes de celte ile qui avaient echappe a I'altention de Rohr, Ryan et West. L'auteur terniine par I'extrait de la liste des plantes sechces dont le jardin de botanique s'est enrichi ; il en evalue Ic nombre a 45o especes, dont lo genres nouveaux , et promcl de donncr 1 58 ]iotani(jue. la listo cnliore dans le 2*. supplement du Hortiis Hajnicnsis. Voici celles anxquelles I'auteur a donne des noms : Jinarnnthits nepalcn^is , Bocrhay'ia albiflorn, Cncalia nutans , Cocsulia alba , Cyperus fusco-atcr , Festuca aspcrriinn, GnaphaUum camlela- hruni, Ixia Incequalis , Leonuj'us occidcntdlis , Lycopsis grtindi- flora , Miissccnda hcrhacea , OEnothera inicmntha , OE. r-oseo- alha, OE. spectabilis , Papaver littcum, Pennisctwn carnetttn , Pharnaceum dichotomum , Plectranthus biflorus , Poa trichoides. Ranunculus crassicauUs , Scoparia debilis, Sinapis virgata , Son- chus rigidus , Spcrmacoce cratsifolia , Tanacetum Sphceranthus , Vrtica com'C.va , U. rubricaulis , Tlscago canmsa. M. Hornemann se plaint de la position defavorable du jardin, et insiste sur la necessite de construire des series nouvelles. Le jardinier Holboll lient depuis un grand nombre d'annees iin journal sur I'etat du barometre et du tliermomelre , qti'il observe trois fois par jour. Depuis un an il y joint des observations sur Thygrotnetre. D-G. 124. Rapport sur la fondatiok du jaudin botanique de Ge- neve, etc., faitle 3 avrll 1819; par M. Decandoli.e, prof, de botanique, directeur du jardin. In-8. de 42 p. Geneve; chez J. J. Paschoud. Second rapport, etc., fait le 3o avril 1821 , etc. In-8. dc 46 p. Idem. Peu de villes se sont aulant illustrees dans les sciences que Geneve; aucune autre, d'une cg:ile population, n'a conlribue plus qu'elle aux progres des sciences pliysiques en pnrticulier. Depuis plus de 80 ans , clle voit flcurir dans sou sein des hommes qui ont exerce sur elles une influence marqutie. Elle est toujours digue de son ancienne renominee, et le gout des sciences natu- relles y est encore plus generalement repandu. Cette disposition, le patriotisme qui a loujours egaleinent dis- tingue cette ville, et le nom de M. DecandoUe suffisent pour cxpliquer le raplde accroissement et la prosperite dc son jardin botanique. Dans Taulonine de 1817, les Iravaux pour cet clablisscmcnt furcnl commences. 35,ooo florins avaient cle aflectes par les conseils dc I'etat a celle dcpcnse. Sur un appel fait au palriolisnie des liabilans , une somme d'cnviron fiS.ooo florins fut, en pen de mois, fournic par 284 partlculicrs ; d'aulres fircnt fairc des etiquettes, des chassis, ou envoyercnt des plantcs; des ouvriers Botanique. i5() ilonucient leur temps ou des objets de leur induslrir. C( s sommrs et d'.iufres oblemies par des ventes, etc., forniaicnl, en avril 1818, un total d'envii'on 120,000 florins. A la fin de la meme annt'e, 600 espcces de planlcs donnces par des Genevois se trouvaieiit. placecs dans I'ecole. M. Decan- dolle fut nomme directeur. Ce ceiebre professeur s'adressa aux directeurs des principaux etabllsscniens de botanique en Europe et en pays etranger. Tous lui firent des envois de plantes ou de graines; et en avril 1819 , le jardin, muni de chassis, de serres , d'une orangerie, comptait 3ooo especes d'arbres nude plantes vivaces. II comprenait , outre I'ecole , quatre enclos pour les plantes de prairies, les plantes economiques, les plantes medici- nales, les plantes de vignobles, et quatre autres pour la col- lection des varietes des arbres f'ruitiers. Au mois d'avril 182 1 , pres de 22,000 flor. pvaient ete fournis par de nouvelles souscriptions. Des envois considerables avaient etc recus des differens jardins, meme des pays tres-eloignes; une dame avail donne une suite de 70 esp. de saxifrages. Enfin, ati bout de trois ans , sans parler des semis, I'ecole contenait 34oo especes, les serres 940, et I'ecole agronomique 1400 varietes de plantes economiques. De nombreux avantages pour les sciences , I'economie agricole et les arts , sont deja dus a cet etablissement. II y manquait en- core quelque chose. Quatre ans auparavant, 1000 dessins de la flore du Mexique avaient ete copies en 8 jours de temps par x 10 personnes benevoles. Encourage par ce succes, M. Decandolle s'est adresse aux amateurs les plus zeles , en les priant de con- tribuer a former une collection de dessins de plantes rares qui ne peut qu'etre utile a la science et aux arts. Des le mois d'avril 1821, les dessins, executes en grande partie par des dames de Geneve, etaient au nombre de 200. Le jardin botanique de Ge- neve aura done aussi ses velins. Parmi les plantes rares, ou qui n'avaient pas encore ete figu- rees , on distingue les Silene vostata Dec. , Sida periptera Sims., Mcscmhryanthemujn superbum et Burchellianum Dec., Long- chainpia capillifolia, Gloxinia speciosa Lodd. , Hoja carnosa R. Br. , Veronica cnrnea Dec., etc. D - — u. 1 6o Botanique. 125. CojiMENTATio dc Aristotclc botanico-philosoplio; gcripsit Aug. G. Ed. Th. Henschel. 58 p. ln-4. Breslau; 182/1. Dans le premier chapltre I'.iuteur examine quel etait I'ctat de la botanique avant Aristote; il rassemble dans les chapitres sui- vans les passages dissemines dans les ceuvres du pliilosophe de Sta^yre et relatifs aux diverses parlies dc cette science; I'auteur s'efforce de les expliquer dans le sens qui lui parait le plus natu- rel et il se demande ensuite quel merite peut etie attribue a Aristote sous le rapport de I'etude de la botanique. Voici sa re- ponse : Aristote a cte le premier botaniste qui ait envisage I'e- tude des plantcs sous le rapport pliilosophique, qui ait taclie de separer rigoureusement ce que les vegotaux ont de commun d'avec ce qu'ils ont de particulier, qui ait fait disparaitre la con- fusion ancienne entre les vegetaux et les animaux et qui ait re- porte, pour ainsi dire, le centre dela vie vegetale dans la nutrition et la generation. Le genie d'Aristote expose clairement ce que ses predecesseurs n'avaient fait que toucher ou deviner. Nous ne poss^dons plus ses livres sur les plantes; mais d'apres ce qui en est recueilli dans les traites de botanique de Theopliraste, il pa- rait qu'a regard du regne vegetal , la tiieorie surpassait chez lui la pratique, et que son experience etait mediocre. Avec son genie superieur il cherche a expliquer par des raisons metapliysiques la nature vegetale , et a rendre compte , par la mctliode des plii- losophes , de tous les phenomenes de ce regne. A cet egard Aristote a rendu un grand service a la science. D-g. 126. De l'influence des fruits verts sur I'air avant leur ma- turite, par M. Th. de Saussure. [Mem. de la Soc. de P/iys. de Geneve, t. 1*''., part. i*"". , p. 24. ) Dans son ouvrage intitule : Recherches sur la vegetation , M. Th. de Saussure, en parlant de Taction des fruits verts sur I'air atmospherique , avait admis qu'ils y produisent les m^mes effetsquelesfeullles; c'est-a-dire qu'ils y repandent dugnzoxigcne, tontefois en moindre proportion, par la decomposition de I'acide carbonique. Les fruits detaches du vegetal qui les portait, ne 66- comnosaient au soleil , qu'en partie , le gaz acide produit pen- dant la nuit , tandis que sur la plante ils le dd-composaient en to- talite. M. de Saussure avait expliquc ces differences par la de- perdition dc la force vegtUative que doit cprouver un fruit qui ne recoit aucun aliment; et il avait ajoute que ces experiences Botaniqite. i(n 'coiifirrpaient le princIpe qui siip])()se que la fjinilt*' (r<'siietl!e du jTjtz oxigene au soleil est esspniielle aiix parlir-, vcrtcs lierbact'-t-.s ■en etnt(le vegetation. dependant M. Bcrard , dans un mcmoire sur la lu.ituralion lies fruits, public dans les Annales de physique et de chimie , t. i6, p. 1 52, est arrive a des eonclnsions lontes contraLres aux preceilentes, puisqu'il y etablit que les fruits ne decomiiosei.i point au soleil le gaz acide eaibonique, qu'ils ri'y degagent point (le gaz oxigene , et que leur nnique action est de transformer i'oxi- gcne de I'uir en acide carbonique , action que M. "Berard croil nienie elre plus ■considerable an soleil qu'a I'ombre. L'opinion de et les raisins en etat de verjus, ainsi que ceux qui ont acquis tout leur aecroisseracnt. 11 a examine et mesure le degagement de I'oxi- gene pendant Timmersion de ces fruits dans I'enu, les influences sur Fair atmosplierique pendant la nuit, ensuite pendant la jour- iiec au soleil; leur action sur la meme atmosphere pendant la nuit el le jour ; ladecouipos lion /In gaz acide carbonique par les fruifs .(bins un melange artificlel de ce g«zavec I'air. Ces experiences sont accompagnees de details chiiniques pleins d'interet, mais qui ne sont pas susceptibles d'analyse, vu leur nom- lire et leur liaison avec les resultats que nous nepouvonstranscrire ici. Nous donnerons seulement une idee sommaire des conclu- sions de M. Th. de Saussure. Les fruits verts , de meme que les fcuilles, iTiais avec u^e moindre intensite d'aclion, font disp.i- rattre pendant la nuit le gaz oxigene de leur atmosphere, et le remplacent par du gaz acide carbonique qu'ils absorbent en par- lie. Moins ils sont rai'irs et plus ils consommiMit d'oxigene n robsc!irite. Exposes au soleil, ils degagent en tout ou en par'ie Tovigene de Tacidc carboniipie qu'ils ont inspire pendant la iuiit. Lorsque les fruils sont delaclies de la planle , c( qneleur vc- B. Towi' II. I I 1 6:!! Botanique. getation dcvient tres-languissante , ils corrompent I'air dans toutes les circonstances , mais moins au soleil qu'a I'obscurite. Les fruits verts detaches de la plante et places dans une atmo- sphere snccessivement pendant hi null et lejour, ne la changent que peu ou point en purete on en volume. Les variations qu'on observe a cet egard dependent, soit de hi faculte plus ou moins grande qu'ilsont d'elaborer I'acide caibonique, soitdeleur com- position, qui se modifie suivant le degre de maturile. S'il n'y a point eu d'illusion dans les resullats , a la v^rlte tres-faibles , ob- tenus par I'auteur sur les raisins verts et murs,il en deduit que I'aciditc du verjus tient a la fixation du gaz oxigene atmosphe- rique, et que cette aclditc disparait lorsque le fruit ne prend que du carbone dans Fair ou dans I'acide carboniquc. Les fruits verts decomposent en tout ou en partie, non-seule- raent I'acide carbonique qu'ils ont produit pendant hi nuit , mais en outre celui qu'on ajoute arllficicllement a leur atmo- sphere. Cette proprietedecomposantes'affalbllt auxapproches de la maturite. Enfin , dans leur vegetation, ils s'approprient I'oxi- gene et I'hydrogene de I'eaii , en lui falsa nt perdre I'etat li- quide. M. de Saussure attribue les differences de ces resultats d'avec ceux de M. Berard, a ce que ce dernier a renferme ses fruits dans des espaces trop eiroits pour qu'ils n'aient pas souffert du voi- sinage ou du contact des parols du recipient echauffe par le so- leil. Malgre I'apparence de vie que les fruits ont paru conserver apres I'experience , M. de Saussure pense que des fruits epais et charnus peuvent se deteriorer ou perdre de leur poids sans en donner le moindre indice , et consequemment que M. Berard aurait du les alimenter par une petite quantite d'eau. G....N. 127. De MicETOGENESi Epistola; scripsit C. G. Ehrenberg. [Nov. act. Acad. Leop. Ccesar. nat. cur. , torn. X, p. i5t). ) Ce memoire de M. Ehrenberg sur le developpement des cham- pignons est I'un des plus importans qui ait paru depuis long- temps sur cesujet; mais il faut dlstinguer avec soin les faits qui lui servent de base , d'avec les hypotheses plus ou moins vraisem- blables auxquellcs elies I'ont conduit. M. Ehrenberg a examine le developpement des sporules de plusieurs champignons, et il a toujours vu ces sporule- s'allongcr, soit par un seul ou par deux points de leur surface, et donner naissance a un ou plusieurs fila- Bntaniquc. i63 mens tubulenx , qui s'allongenient et s'cntrecroisaient de maniere a former une sorte de byssus. M. Elircnberg a voulu distlnguor dans ces filaniens une radicule et une plumule; mais il avoue lui- meme qu'il n'a pu observer aucune difference entre ces deux or- ganes. II admet cependant des analogies qui nous paraissent bien forcees entre ces diverses sortes de germinalion, et celle des jjlantes phancrogames; il chercbe egiilement a definir ee que c'est qu'une sporule, et il est oblige d'admettre que ce n'est ni une veritable graine , ni une genime analogue a celles des plantos phanerogames; il avance alors une nouvelle opinion tres-inge- nieuse, et qui, malgre sa singularite , a bien quelques faits en sa faveur : les sporules ne sont, suivant lui, que des embryons nus; leur mode de formation vient assez a I'appui de cette opinion, mais leur germination presente plusieurs obstacles contreson ad- mission. D'apres cette maniere de voir, les vesicules membra- neuses qui renferment les sporules seraient phitot des graines a plusieurs embryons, comme on en a quelques exemples dans les plantes phanerogames, que des fruits polyspermes; ces sporules ou embryons nus donnent naissance , par leur developpement, a des filamens byssoides qui forment la plante cryptogame elle- meme, suivant M. Ehrenberg, tandis que la partie qu'on nomme liabituellement champignon, et qui porte les sporules , n'en est que les organes de la fructification , et ne forme ainsi que la fleur ou le fruit de cette plante byssoide, qui est le plus souvent cacliee dans la terre. Mais ce fruit lui-meme peut se presenter de deux manieres dif- ferentes : tantot il est forme par des filamens libres et dislincls qui s'elevent de cette base byssoide, a laquelle M. Ehrenberg donne le nom de rhizopodc , et chacun de ces filamens porte ou des vesicules remplies de sporules comme les mucors , ou des sporules eparses a sa surface comme les hotrytis ; et tantot le fruit, ou ce qu'on nomme le champignon , est produit par la reunion , rentrrcroissement et la soudure d'un grand noinbre de filamens, qui, s'elevantd'un meme point du rhizopode, forment ainsi les grands champignons, tels que les agarics a clavaircs, les lyco- perdons. Les sporules sont renfermees dans les extrcmites ren- flces de ces filamens, ou eparses a leur surface , et la difference entre les champignons dont les sporules sont placecs cxterieure- ment, et ceux oil elles sont contenues dans un peridium, ne depen- drait que de la direction des filamens, qui dans les uns vicnnent 1 64 Eotam ornifolia, lucida,.sapida, Humholdtiana n'avaicnl point encore ete indiquees ailleurs. Sur 7 Prosopis , les especes apjielees iner - mis, microphylla , duhia sont entierement nouvelles. U Adenan- thera Bonplandiana est la seule espece du genre, et elle parail pour la premiere fois. De celte plante I'auteur passe aux Cesalpiniecs , et , dans une note qui supj)Ose les observations les plus etendues , il dt^signe les genres qui doivent tire rai)por- tcs a celte section. L'auteur commence !a section des Cesalpiniees par \e.Brownea, qui comprend deux especes deja connues. Le Pauletia en comprend l\ , savoir : les glandulosa , picta , multi- iiervia et gi'aucescens , qui n'etaient pas encore decrits. Dans le nouveau genre Cusparca , qui est un demenibrcmenl du genre Buuhinia , ratitcur ne place qu'unc espece, Cusparca pes capnc 1 66 Botanique. ( B pes cajj/cE Cav.). Enfin la livraison se termine par deux es- peces de Bauhinia, genre que I'auteur a travaille d'une maniere nouvelle. On salt combien on eprouve de dif'Kcultes quand on veut decrire les Lt'i^umineuses d'une maxiiere complete ; I'auteur a su trioinpher de ces difficultes , et nous ne pourrions qu'appli- quer a celte livraison les eloges que nous nous sommes fait un devoir de donner aux precedentes. Aug. de St.-Hil. i3o. Illustratio Generis AcoNiTi atque Delphinii; auctoreL. Reichenbach. In-f. avec fig. col. Leipsik; i%iZ. Hoffmeisler. En 1 8 19, M. Reichenbach publia a Ratlsbonne une Disserta- tion sur le genre Aconituin , dans laquelle il fit connaitre un grand nombre de formes nouvelles, ce qui le porta a creer aussi beaucoup d'especes. Cet ouvrage, accompagne d'une synonymic incomplete , fut recu par les botanistes selon les idees que cha- cun d'eux s'etait formees sur la valeur des caracteres qui doivent distinguer les especes. Le plusgrand nombre le regarderen t comma rempli d'innovations qui, loin d'cclaircir I'liistoire des Aconits , en augmentaient beaucoup la confusion. M. Reichenbach se plaint de la maniere legere dont on I'a juge sans connaissance de cause, puisque, dit-il , on ne possedait pas les materiaux dont il s'est servi. Ayant ensuite entrepris la Monographie du genre , il se vit bientot oblige par le mauvais succes des i^es, planches de donner une autre forme a son ouvrage. C'est done sous le nouveau titre A' Illustratio generis Aconiti atque Delphinii, et aux frais de M. Frederic Hofmeister, de Leipsik , qu'il public son travail sur ces deux grands genres de la famille des Renonculacees. Letextedecet ouvrage, ecriten latin et en allcmand, est ainsi coordonne : en tete est plac6 le nom de la section des Aconits a laquelle apparlient la plante, puis le nom de I'espece, la cita- tion des planches et les synonymes en langues vulgaires. Vien- nent ensuite la ])lirase caracteristique de I'espece, le nom de la variete, ses synonymes dans les auteurs , et I'explication d's figu- res. M. Reichenbach a joule une phrase qui ex[)riiue les caracteres essentieis de la variete et une description detaillee de tous les organes; il indicjue ensuite les variations accidentelles de la variete , sa patrie , sa station et I'epoque do sa floraison. Enfin des observ.itions critiques tcrmincnt I'hiitoriquc de la plante. II est aise de voir qu'un pared plan doit rendre I'ouvrage aussi coniplet que possible ; mais peut-etre dolt-oii craindre qu'il n'ac- Botaiiiqite. 167 quiere pai-Ia une longueur deuiesuree. Comme c'est d'apres ce plan que toutes les especes et varietes sont traitees, nous n'y reviendrons pas en parlant de cliacunc d'elles ; il suffira deles indiquerici avec leurs synonyines et leurs patries. Les livraisons de cet ouvrage contenant une suite de descrip- tions et de figures isolees les unes des autres , ce qui occasione nn melange des especes A' Jconiturn et de Delphinium^ nous parlerons d'abord de celles du i*"^. de ces genres , puis nous inentionnerons a leur tour les secondes. C'est aussi d'une maniere extremement delaillee que les ca- Kictcres generlques sont exprimes. Ainsi , apres avoir indique la classe et I'ordre de Linne, la famille naturelie et la section aux- queiles appartient le genre, aj)res avoir donneln citation de tous les ouvrages ou les genres sont traites, M. Reichenbach expose le caractere generique qii'il divise en factice et en essenliel, et dont il subdivise chacun selon Linne ou selon Jus^ieu; niais il est bon d'observer que les caracteres exprimes par ces auteurs reposent sur des organes identitjues, dont la nature a ele mc- connue par Linne. II suffisait done pour I'Aconit , par exeni- ple, de donner ses caracteres universellement admis, et d'indi- quer que la corolle et les nectaires decrils par Linne sont la meine chose que le calice et les petales aux yeux de M. de Jiis- bieu. M. Reichenbach etablit ensuite les sections du genre; elles sont au nombre de 3 , savoir : i". jiconita Helleborina , parce que ses Aconits out quelques rapports avec les Hellebores. Celle section, irop pen nombreuse en especes pour ^Ire subdivisee, a recu un second rioni ( Anthoroidea). i°. Aconita genuina , sec- lion la plus nombreuse et formant le centre du genre. Elle est subdivisee en cinq petits groupes nomm^s Napelloidea, Corj- thceola , Calliparia , Euchylodca et Cammaroldea. V. Aconila Dclphinastra , dont le nom indique les affinites avec les Delphi- iiiutii , ne formant qu'un seul groupe ( Lycoctonoidea ). Les especes et les varietes du genre Acortitiun conlenues dans les 5 premiers I'ascicules sont les suivantes : i". Aconituin Napellus L. , tlont les varietes ci-apres designees occupent .'( planches; A. Napellus Srhleicheri ; A. N. Schlcicheri luxurians ; A. N. coinpactum ruhellum ; A. N. lobelia num alhljloruni ; A. N. Bau- hini. 2". % varietes de VAconilum Caininaruin L. , designees par M. Reichenbach sous les noms A' A. C. gracile et A' A. C.judcu- Oerf-e/tse. 3". Aconituin nasutuin¥\&c\itr. Les 3 varielts nommtes 1 68 BotunUiue. p;ii- I'auleur, ariguslijoliuin, lutijoLmin jHnvifloiuin et liilijoliuirt gnuidifloruiii occupcnt i plandies de la livraison. Cet Aeonit , a en juger par la synonymic , avait cte rapjiofte a la vai.-icle/«^/f«- bcrgen.se et a IV'spece ^. rostratuin de Bernliaidi par M. Se - ringc dans sa Monographic des Aconils, publiec an connnente- nient de 1823. 4". Aconituin rostnituin Bernli. et D. C 5". Aco- nituin hnmtschaticwn Willd. Herb. Cctte espece serait-elle ia> varietc indiquee de V A. TSapcllus indiquiie par Bl. .Scringe sons lenom ie Semigaleatum einpiunle a Pallas qni , I'ayarit tiouvee au Kaintschatka, I'avaitainsi noninice provisoirenienl ? M. Rci- (henbach en a iiguie une varitte ( lu.cnrians ) , reinarciuable par i'aniplitude de toute ses iwrlies. 6". Aconitum ma.xiinuin Pall. 7". Aconitum oc.hotense. Cette plante , eivvoyec par M. Fischer, a ele trouvee pres d'Ocholsk dans le gouverncment dlrkoutsk. Welant pas mentionnec dans le Prodroinus dc M. Decandolle ct nc pouvant la rapporter avec certitude a aueane espece pu- hliee dans cet ouvrage, news allons laiie connailre s:i phrase specifique : A. nectariis crectis , gihbo continuo , filatnciitis ^la- brixy cassifle lieinispkaerico-conicd obtusd , pedunculis patcnli- bus, labio bilobo. 8". Aconitum gilbiferum. Cette i>lantc, envoyee de Russie par M. Fisclier, Ircs-lacile a reconnaitre par la gibbo- sile qui se trouve sur le devant des capuchoiis de la eorolle ,. nous semble la menie que 1'-/. gibbosum de M. Seringe ( Monogr. et Prodrom. liegn- \'eget,, p. 69 ). 9". Aconitum Lubarsliii Reichenb. Nouvelle espece du Ramtschalfo,, qui nous semble former une varietu de VA. pnniculatum de Lamarck et D. C. 10°. Aconitum KuznezoJiiYke.\i-Ai. 11°. Aconitum Fischeri. Cesdcnx esjjeces nouvclles sont aussi indigenes du Ivamtscharka. i^t". Aco- nitum ambiguum Reich., de Siberie. Les phrases spceifi{|ues de ces plantes olf'rant seulemcnt des caracleres compajatif's, nous rroyons inutile de les prestulcr ici. i3". Aconitum tortuosum "Willd. et D. C. 14". Aconitum volubiL- Pallas ct ^Villd. Cette espece se rapporte a \ A. ciliare de M. Uecandolle, !'«/•. oli- gotrichum. i5". Aconitum villo\uin. C'est encore tnie varietc de VAc. ciliare et la mdme que M. Dclessert a ligucec dans ses J concx selects , v. i , tab. 63. La varietc nQifimcc J/c./:uoium p.u- M. Rcichcnbach , conlirnic I'idcntilc de ces phuilcs. i(j'. Im/ii- turn flaccidum Reich. Plaiile appartenaiit igaleiiuinl a la nieinc csj)ece tpie la preccdcnle. 17". Aconilum oricntidc Willd.. ou^ J. ochrolcuium Wiild. ct I). C- Boianiqtie. 1 69 Trois especes seulcment de Dolpliinium sont tltcriles et fign- it'cs diins I'puvrage de M. Reichenb^ieh. 11 nous suf'fira de les uientioiiner, a I'exceptioa de la i"^*^. doiit noiib donnerons le c:iraftei'e abrege , a cause de sa nouveautc. Dflpliiniutn h'ors- hahlii Reich. Caule subeiecto ,foUisque irtferioribus tridcntatis , superioribus lineari-acutis , puberulis , racemis paucifloris , para- petalis obovato-lanceloatis. Cette espece a ete rapporleedu dc- troit des Dardanelles par Forskahl. D. AcoiiltL L. , ou Aconitum monogynum Forsk. , plante qui habile Ic ineme pays que la precedente. D. gjamVJlorum L. Var. (^/we//«/Relchenbach. G.-n. i3i. Plant* Varvicenses selectse; or Botanist's Guide through the county of Warwick. Plantes choisies du comtede Warwick, ou Guide du Botaniste dans ce comte; par W- G. Perry. Un vol. in-8°. de 120 p. Warwick, 1820. Get ouvrage est un simple inanuel d'herborisations destine a fairc connaitre I'habitation de toutes les plantes i-aVes qui crois- sent spontaneraent dans le comte de Warwick , un de ecus qui occupent le centre de I'Angleterre, enlre les 52*^. et 53*^. degres de latitude. 4o,i especes, tant plianerogames que cryptogames ^ y sout enumerees dans I'ordre et sous les noms adoptes par Smith, pour la 3^ edit, de son Compendium Floire BritanniccE. L'article consacre a chacune d'elles indique le noin de la plante en latin et en anglais; le mois de la floraison ; le numero de la ])lancl.e de V English Botany oil elle est figuree; et les diverses, localitcs oil elle a ete observee solt par Ray et Hudson , soit par Wilheritig, Turner, Dillwyu et Purton , soit par I'auleur lui- uienip. A la suite de ce catalogue, dans lequel le Valeriana rubra^ te Datura stramonium , le Polygonum fagopyrum et le Fu- mcuia lutca semblent avoir ete admis trop legerement comme plantes indigenes, on trouve une table alphabctique des lieux , avec la position et la distance de chacun d'eux , en milles anglais, rclativement a la ville la plus voisine. I.e but de I'auteur n'ayant point ete de fairc mieux connaitre les plantes du pays, mais seu- lenicnt de faciliter aux commencans les nioyens de decouvrir idles fpii , piu- Icur rarete, offrcnt un inleret de plus que les Aulres, il poiiviiit , a la rigueur, se disi)enser de les «lecrire, et , en el'lcl , K'ri < .irattcrcs generiques et s])eciiiqucs niantjucnt lota- leuieul (i.iiis sou ouvrage. J. (^iay. 1 70 Botaniqiie. i32. Gramine£ SicuLiE ; auct. Car. Briwogo Presl. Pragje, 1818. [Giorn. dell' Ital. letter.^ torn, lviii , no. 56, mars et avr. 1823. ) L'auteur, dans coUe enumeration , adopte les sections etablies j)ar M. Kunth ( Mrm. clu Mus. lorn. 11 , p. 72 ). Nous citeious seulemcnt les genres dont chacune d'elles se compose , et nous nous contenterons d'indiquer les principales espcces , ainsi que celles decrites pour la premiere fois par l'auteur. I. (iramma panicea : Piptatherum ( P. ccerulescens Beauv., mi- lium Pers.) Milium, Digitaria , Panicum, Setaria , Tragus. II. Gramlna stipacea : Stipa. III. Gramina agrostoidea : Lagurus , Polypogon , Gastridium, Calamagrostis , Czernya : Panicula composita , ramosissima > Gluma itniflora,univah'is,paleam involutam glabram includens. Squama:... stigmata.,,, semen.... {^C, Arundinacea. Genus dica- tum in memor. Joann. Czerny , medic, doct. et edit, plurim. li- brorum botanicorum saeculi i5ti. ) Apera Willd. ( Far. fromlosa P. agrostis *rcn. — Far. glaucescens P. ■ — Far. pulchella P.) [P. pallida P., Arundo arenaria Pers.) Alopecurus, Phleum, Psamma. Achnodonton, Phalaris, Chilochloa. IV. Gramina bromea. 1. Avenacea : Corynephoron , Holcus, Hierocliloa [^F.Par- viflora. P.] Anthoxantlium , Aira, Arrlienateruin, ( A. bulbosum Pers. avcna elatior B. Villd.) '\v\%Q\\iim{T . splcndens P.l Avena [A. pcnsjlvanica Pers. A. atkcrantha et convoluta P.) Gaudinia, (G.fragitis Beauv. Avena Pers.) 2. Arundinacea : Donax. (D. Sativa P. Arundo Donax L. — D. Ampelodesmos P. Arundo tenax AV.) 3. Bromea genuina. Bromeorum reliqua. Chrysurus, Scsleria, (■9. nitida Ten.) Cynosurus , Kceleria ( K. splendens P. — K. tuni- <-atn P.) Dactylis, Glyceria , Festuca. ( F. cetnensis, sicula, multi- flora P.) Bromus. {^B .fasciculatus, paradoxus P.) Brachypodiuiu [D. contractum et cespitosum P.), Festuca cespitosa Desf. atl. Me- lica , ( M, minuta P. aspcra Desf. all., pyramid a lis Desf.) Briza, Poa , [P.fertilis P. , serotina Sclirad. german. , anceps P. ) Era- grostis. ( E. pilosa Beauv. ) Megastachya ( M. scersioides , Iriticea. ) V. Gramina cliloridca : Sclerochloa , Dactyloleiiium , [D. yEgyptiacum 1^ . Willd.) , Cynodon. ' VI. Grainin;! liordericea : /Egylops. ( /7i'. «7i/rtfl<« P.) Trili- Botanique. 1 7 i cum. ( T.strictum P.) Agropyrum , Loliuni , Secale, Hoiileum , Ophiurus. ( O. incurvalus Keauv. , Kotthjella incurvata L. ■ — <:otnpressa P.) Monerma , [M. stricta.) Lodicularia. VII. Gramina saccharina : Saccharum , Imperata, {^l.arundi- iiacea Cyr. ia&c. Sacchar. cylindricum Pers. ) Erianlhus, Andro- pogon , ( A. hirtus All. W. — J. angustifoHiun Smitli , prodr. Fl. gr. A. Ischcemum L. Les redacteurs pensent que le nom spoci- fique Ischcemum de Linne dolt etre conserve, M. Smilli ne I'ayant change que parce qu'il a suppose que YA. Ischcemum I. etait X A. />>/oi7«c/V//e Lam.) Heteropogon , Apluda, Sorghum. VIII. Gramina oryzea : Oryza. IX. Gramina olyrea : Zea. Le tableau presente environ i5o especes, dont -ili nouvcUes. C'est un travail utile sans doute, et il serait a desirer que les principales families des flores specialcs fussent examinees avec le meme soin. Wous regrettons seulement que M. Presl n'ait pas nomme les auteurs des genres, et qu'il n'ait pas indiqne avec plus d'exactitude les auteurs des especes. Par excmple, plusieur^ especes, decrites et dcterminces par Linne, ne portent pas meme son nom. D — u. 1 33. MONOGRAPHIE DE LA FAMILLE KES ElvEAGNEKS , par M. Achille Richard. {Mem. de la Soc. d'Hist. Nat. de Paris, t. i".,p.375.) Sous le nom d'Elaeagnees M. de Jussieu avait forme une famille que cet lllustre botaniste et M. Robert Brown speciale- ment ont depuis divisee en plusieurs ordres distincls. II rcsulte du travail de M. Richard que de tous les genres rapportes d'abord aux Elaeagnees, on ne doit laisser dans cet ordre na- turel que ceux qui, ayant I'ovaire supere , presentent un seul ovule ascendant, un embryon egalement dresse, place au centre d'un cndosperme charnu tres-mince et enfin dont le fruit est in- dehiscent, sec, membraneux et recouvert iminediatement par le tube du calice qui devienl charnu. Ces genres sont YElaagmis et XHippophav, auxquelsil faut ajouter les deux genres nouveaux Shepherdin et Conuleum. Des autres geiues d'abord places dans les Elseagnees ct qui s'eii distinguent surtout par leur ovaire infere, les uns ayant I'ovaire uniloculaire, contenant de trois a cinq ovules attaches au som- nict d'un placenta central, et I'cmbryon rcnversc au centre d'un i 7 2 Botaniqne. cndosi)prme cTiarnu , forment la nouvclle fnmille des Santatacees de R. Brown: lels sont les genres Thcsiuin, Leptomeria , Oxyns,. Chorctrum, Fusnnus. Exocarpus el le santaluin d'abord j)lace dans les Onngraires, etc. Les autres , dont les ovules pendent immcdiatement du soni- met de la loge, sans placenta central > dont I'cmbryon est ren- verse et sans endosperme, constituent, avec quelques genres mu- nis d'une coroile et classes par M.dcJussieu parmi Ics onagraires, le nouvel ordre naturel que M. Brown propose de nominer Combrclacees, danslequel vient se fondre celui que M. de Jussieu avait anterieurement appele Mirobalanees; tels sont les genres Biicida, Tenninalia, Paincea, Cornbrcturn, Conocarpus, Cacouciii, Laguncularla , Chunclioa et Tanibuca. M. Richard caracterise ainsi, d'une manlcre abrcgee , la fa- niille des Ela?agnces et les quatre genres qui la composeiit : Elsagne.i:. Flares dio'ici, rnriits hcrinnphrodUi : masculi subamenlifonncs , 'i-l\-%-andri ; starninibus inttorsis, iubsessilibus , bilncularibus : fcvininci in a.rillis Jolioruni aut apice rainuloruin varie disposili ; calyx tubidosus limbo crccto nut piano y intcgro aut q.-1\ fido ; discus faucein ohturans aut nullus ; ovarium e fundo calycis as- surgens nee cum illo coalilum, i-loculare , i-ovulatum , ovulo as- ccndenti subpedicellato ; stylus brevissiinus , stigma linguiformc , subulatum. Nux calyce haccato et akenio Crustacea constans. Semen erectum ; endospei-mium carnosum , tenue ; embryo intra- rius , homotropus. Arbores aut arbuscuhc foliis alternis aut oppositis , integris, cxsiipulatis. A. Flores herniaphroditi. Kl/ea<;nus L. Juss. Calycis tubus gracilis , limbo campanulato , t^-^t fidn, ivquali ; discus annularis aut bijidus ; stamina 4-5. ISux calyce bnccato, intits osseo et akenio constans. B. Flores dioici. HippoPHAK Null. Rich. Flores masculi, amentiforines !\-andri: fcvminei tn a.villi.\ folioruin solilarii ; calyx tubulosus apice, bijidus, clauuis ; discus nullus ; fructus calyce baccato et akenio constans. ]»i boule cspccc de ce geiiic ot V Hip/jopfiur r/ia/n/ioidrs L. Bolanique. ij3 Shephrrdia Nutt. Rich. I^lores mnsculi amentifonnes ^ andri : fccminei (xp'u e ramnlornin incemosi; mlycis limbo piano, regiiUiri, t^-partilo ; discus glan- tlulis 8 constans fnucein calyci^ obturnntibus. Fntctus hippophaes. A ce genre se rapportent V Hippophaii canadensis L. et Hippo- phae ai-gentea de Pursh. CONULEXJM Rich. Flores masculiignoti : fceminei in cucilhs foliorum racemosi ; cnljcis limbo conico, integro, opice perforato,circumcisse deciduo; disco conico , apice perforata. Ce genre se compose d'une senle espece qui est un arbustc originaire des furets de la Guyane. L'auteur decrit avee soin tontes ccs especes. Sou niemnire est terminc par une monographie abregee de toutes les especes qui forment la famille des Elaeagnees el par deux planch^s analyti- qucs represenlanl les caracteres des quatre genres qui compo- sent ce groupe natiirel. C...N. J 34. OSSERVAZIONI SOPRA I CENERI PhaSEOLUS ET DOLICHOS. Observations sur les genres Phaseolus et Dolichos, W. me- moire , par le D"". Gaktano Savi , prof, de botanique a I'U- niversite de Pise. ( Nov. Giorn. de' lett. , n**. XIII, p. 9?.) Dans un nuincro precedent, nous avons donne un extrait de la i'^ partie du travail de M. Savi sur les genres Phaseolus et Dolichos, et nous avons commence I'exposition soramaire de la monographic, par la i""^. section des Phaseolus. 11 faut ajouter ix celle-ci une nouvelle espece que l'auteur caracterise ainsi : Ph. abyssinicus Savi: caule flexuoso ; leguminibns hirlis,sub- torulosis ;rostroobtusiusculo, subincun'n;semine cylindrico, trun- catojerrugineo- opaco, rninutissime exaspernto, diedaleo ; areold m tableau fort interessant des vegetaux de ce departement, consi- deres sous le rapport de la vegetation et sous celui de ieur iiti- lite. II est r(7.9Wrt .Sparm. K\m\Aa pratensis Linn.;* Letti, sp, nov. lYwnndo esculenta Linn.; rusticalAnn.; urbica Linn. Caprimulgus europceus. Columba Jambu Gmel.; cenca Linn.; * badia , sp. nov.; javanica Gmel.; vernans Linn.; cur- i>irostra Gme\.; amboniensis Linn; Turtiir Linn.; bantamensis Sparm. Pavo cristatus Linn. ; bicalcaratus Linn. Phasianus Gallus Linn.; ignitus Lath; Argus \Ann.\* cry'thropltthaliniis , sp. nov. ; * tm/ms- , sp, nov. Tetrao viridis Gine\.;* occllatus , sp. nov.; * curvirostris , sp. nov.; * sinensis Linn.; luznniensis Gmel. Ardea alba Linn.; dubia Gmel.; * sumatrana , sp. nov.; inelannlopha, sp. nov.; ciiinanomea Gmel. ; />>/cseux ( Unau et Ai) ; 2". des Fourmiliers proprement dits (Tamandua , Tamanoir et Didactyle), des Pangolins ou Fourmiliers ecailleux (Pangolin et Phatagin) ; 3". des Talous et de I'Orycterope ; 4°. de rEchidneetderOrnithorhynque. Ensiiite, s'occupant des edentes fossiles, il traite successivemcnt du Megalonyx, du Megatherium, et d'une phalange ongueale qui n'a pu appartenir qu'a une espece de Pangolin d'une taillc giganlesque. Tous fossiles trouves dans des terrains meubles ct recens. Les mammif'eres marins sont le sujct de la derniere partie du 196 Zoologie. volume que nous annoncons. Un premier chapitre renferme one dissertation sur Ics Phoques vivans et sur leur osteologie.Dans ce cbapilre M. Cuvier cherehe, ainsi que Font fait plusieiirs nalu- ralistes avant lui , a debrouiller la synonymie presque inextricable deces animaiix, mais particulicrement en commentant quehiues passages de Lepechin,de Fabricius el d'aulres autems. II pense avec raison que les Phoca grocnlandica et occanka appartiennent a une roeme espece.Enfm il considere comme devant etrc r.mgee danslesous-genreOtarierespeceP/e.^jro«//,qucM.deBlainville a fondec sur I'observation d'une grande tete depourvue de ma- cLoire inferieure , qu'il a vue a Londres dans le cabinet du college des chirurglens, espeee que cc naturaliste rapporte d'apres le nom- bredes dents molaires, au sous-genre des Phoques proprement dils, ainsi qu'une autre appelee par lui Ph. Ansoniana. Les debris de phoques fosslles tres-peu no.nbreux, que M. Cuvier decrils, onl ele irouves pres d'Angers, dans une couche d'origine marine. Le second chapitre renferme des details analogues a ceux du prece- dent sur les differentes parties du squeletle des Lamantins et du Dugong, et I'indlcation de quelques ossemens qui n'ont pu ap- par'tcnir qu'a des animaux voislns de ceux-ci, et qui ont ete de- couvcrts dans des couches marines assezrecenles. Dans le troisieme chapitre I'auteur passe d'abord en revue les notions qu'on a re- cueillies ^ur les especes de Dauphins vivans, etse borne a sign.-.- lercelles qui lui paralssent etablles sur de bonnes observations. II donne ensuite quelques details sur I'osteologie comparee de la tete et du resle du squelette de quelques-uns de ces cetaces dont les depouUles sonl conservees au cabinet d'anatomie com- paree. Les especes fosslles de ce genre qu'il distingue sont princi- palement : 1°. tin Dauphin voisin de I'Epaulard et du Globiceps, trouve en Lombardle; 1° . un Dauphin a h)ngue symphyse de la machoire Inferieure deterre dans une faluniere du dcpartement desLandes- V. un Dauphin tres-voisin de I'espcce commune , trouve dans le m^me lieu ; 4°. un autre dont une jiortion de mk- cholre elait enfouie dans le calcaire grossier du dcpartement de I'Orne. I-e quatrieme chapitre, consacrd a la description de la l,:.te on des squelettes duNarwal, de I'llypi roodon et des Cacha- lots renferme aussl une discussion lumineuse sur la synonymic de ces dernlers, de laquelle 11 resulte , qu'il n'y a aujourd'liul qu'une seule espeee de Cachalot qui puissc cilrc considerec comme vralment connue, c'esl-a-dire le Cachalot vulgaire, ou I'animal Zoologic. ^f^rj du Spcnnn C\-ti. Plusieurs articles ont pour objt-t la description des Testes fossiles de ces anim.mx , fels que i°. des fragmens de defenses de Narwal; 2". une t^te petrifiee d'un cetace de genre inconnu, voisin des Cachalots et des Hyperoodons et que M. Cu- vior nomme Ziphius cavirostris, trouvee sur la cote de Pro- vence; 3°. des t^tes du nitine genre Ziphins, deterrces a Anvers , el^appartenanta une espece particuliere appelee Z. rcctirostri/; 4°. des debris d'nne esi)ece voisine des precedenles, niais k rauseau plus allonge, dont I'origine et inconnue. Le cinquieme chapitre traite des Baleines. M. Cuvier dmont re a I'occasion de la Baleine franche que toutes les figures donnees depuis celle de xMartens, en 167 1, jusqu'a celle que M. Scoresby a publi^e recemment d'apres nature , sont copiees sur la premiere €l ne different les unes des autres que par quelques alterations fanes par les dessinateurs , peut-6tre dans la vue de dissijnuler le plagiat.Acechapitre sont joints quelques details osteologiques sur la Baleine et le Rorqual. Les fossiles connus de ces animaux con- sistent : i". en deux squelettes d'une espece du sous-genre Ror- qual, deterres en Lonibardie; 1" en un fragment considerable d'une tete de Baleine trouve en 1779 dans une cave de la rue Dauphine pres le Pont-Neuf, a Paris : tons ossemens gisans dans les terrains les plus recens , ceux qu'on a nommes d'alluvion. Desm...st. 157. Obskrvations sur les moeurs des Castors; exfraites du voyage de CARxwRiaHT au Labrador. ( Jnnales des sciences nat., mars 1824, p. 266.) M. Carlwright, grand amateur de h chasse, puisqu'il a de- meure plusieurs annees au Labrador uniquement pour se livrer a cet exercice, a en meme temps profile de sa position pour etudierles m(«urs des Castors sur lesquelles , au rapport de I'au- teur, on a ecrit beaucoup de choses erronees. Au commencement d'aout ces animaux construisent leurs demoures et s'y prennent ainsi : ils creusent sous I'eau, au pied de la berge du bassiu qu'ils ont choisi, un trou qui va en pente jusqu'a la surface du sol; cl de la terre qui en sort, mclangee avec de petits morceaux de bois et de pierres, ils forment un dome de quatre pieds jusqu'a six ou sept de hauteur, et de dix a douze pieds dans son plus grand diametre. Celte butte est 198 Zoologie. creuse en dedans pour recevoir ranimal et sa famille, et le lo- gcment est place do maniere a etre toujours au-dessus des eaux. En devant est une entree en pente doure nommee Vangle par les cliasseurs, Inquelle conduit sous I'eau, ct par ou les Castors en- trent et sortent. Chaque dome peut avoir deux ou trois de ces issues. Le logement ne forme qu'une cbambre en forme de four, garnie de petits copeaux. Pres de Vangle est le magasin de nenu- phar et de branchages dont lis font leur nourriture , ayant I'at- tention de planter ces derniers la tete en has dans la vase. lis en amassent tant qu'il leur est possible de conserver un trou dans la glace pour aller au dehors. Lorsquc le lieu qii'ils ont choisi n'a pas assez de profondeur d'eaUjilsl'augmentent en construisant unc digue en travers, aveq du bois, dt's picrres et de la tcrre grasse. Cette chaussee, capa- ble de supporter le poids d'nn homrae, ne s'eleve jamais qu'a fleur-d'eau. Lorsqu'elle ne suftlt pas pour elever assez I'eau, les Castors construisent leurs demeures dans I'etang meme. lis pre- ferent les petites iles lorsqu'il s'en trouve, comme y etant plus a I'abri des betes feroces. C'est aussl dans ce but qu'ils ne se re- servent aucune issue exterieure vers la terre. Leur instinct prevoyant les trorape quelquefois, et on en a vu perir, ou par Taction des crues qui les forcaient de s'ecliapper en faisaiit subitement une ouvcrture au sommet de leur butte, ou bien pour avoir choisi une localite depourvue de leur nour-- riture ordinaire, le nenuphar, le tremble et lebouleau. Les Castors peuvent habiter 3 ou /( ans de suite la meme piece d'eau; mais chaque annee ils construisent une nouvelle cabane. Quelquefois ils se conlentent d'en reparer d'anciennes abandon- nees , ou bien d'en elever une autre a cote confondue par le haul avec I'ancienne; ce qui a pu faire croire que ces demeures avaient ' doux chambres. Ils construisent une secondc habitation pres de ccUe qu'ils occupcnt liabituellement j)our s'y refugler dans le danqsr : c'est ce que les chasseurs anglais nommcnt hovel. L'auteur ne pense pas que les Castors lassenl usage de leur queue comme d'unc truelle; its se servent i)iul6t de leur mem- brcs antcrieurs. lis ne peuvent pas non plus la faire servir de traiiiraux pour transporter des pierres, car ellc est bombee au milieu. Leur demarche est lentc a terre; ils s'assoyenl a la maniere dci Zoologie. 199 singes; ils ne •vivent que de feuilles et d'ecorce d'arbustes non resineux; ce qui fait de ces animaux un manger delicleux. lis coupent assez promptement de grands arbres en les ron- geant tout aulour, et abattent les arbustes d'un seul coup de dent et tres-nettement. Ils ont soin de cholsir ceux qui bordent leuretang et qui se trouvent au-dessus du courant par rapport a leurs cabanes; comme aussi de se placer au vent pour niieux sentir les emanalions de I'ennemi qui pourrait les surprendre. L'accouplement se fait en mai; les jeunes, au nombre de deux, viennent a la fin de juin : quelquefois cependant la famille est coraposee de trois ou qualre petits. Ils ne quitent le toil pater- nel qu'au bout de trois ans , epoque a laquelle ils s'accouplent et se construisent des demeures. Les chasseurs appellent Hermites des Castors qui vivent Isoles. L'auteur suppose que ce sont des veufs qui attendent que le ha- sard leur presente d'autres individus pour reformer un menage. On prend ces animaux en mettant leur piece d'cau a sec, ou bien lorsqne cela n'est pas possible, on decouvre le toit de I'ha- bitation afin de reconnaitre la position des issues nommees an- gles. On y passe des batons en travers, qu'on retire aussltot, puis on bouclic Touverture du dome. Des chasseurs battent les buissons; les castors effraycs gagnent sous I'eau leur denieure; alors on passe dans les angles les batons qu'on a d'abord essayes; I'animal se trouve pris dans sa loge et on rassomme par I'ou- •verture superieure qu'on a pratiquee. Un vieux Castor vide pese environ 45 livres ( poids anglais probablement), les jeunes 34 livres seulement. Q. y. 1 58. Description d'un Chien sauvage de Sumatra, d'une nou- velle espece deVivERRA, et d'ur faisan, non encore dccrits; par M. Hardwich. ( Trans. 0/ thcLlnn. Soc, t. i3, i""*". part, tab. 23.) M. Hardwich decrit ainsi le premier de ces animaux , qu'il nomme wild Dog of Sumatra, ou Canis familiar is var. sumatren- sis : longueur 24 pouces ; hauteur 1 4 ; physlonomied'un Renard ; nez poinlu; yeux obliques; orellles droites, plus nrrondies au bout que cellcs du renard et du jackal; jambcs elevees; queue pendante jusqu'au jarret, tres-touffue , plus grosse au milieu qu'a son origine et a son extremite. Coulcur gcnerale d'un roux l^rrugineux de Picnard, avec des nuances plus claircs sur le ventre 200 Zoologie. ct la f;ice interieure des membres; bout du nez noir; moustaches longnes ct noires. II a beaucoup de ressemblance avrc ranimal appele Qtnio on Chien sauvaj^e des niontagnes do Ramglmr; inais celui-ci a sa queue plus noire et ses oreilles inoiiis arroiidies. 11 a aussi de I'analogie avec le Chien de la Nouvelle-Zclaiide. Sa voix est plutot un cri qu'un aboiemerit; son urine est ires-f'utide. Le Fi\'erra, donl I'espece n'est sans doiile pas nouvellt;,a en- viron i5 pouces de longueur depuis le bout du nez jusqu'a I'origine de la queue, celle-ci en ayant un peu plus de onze. Sa hauteur est de hult pouces et dejni aux epaules et seulement de six un quart a la croupe. Sa coulenr generale estle blanc jauna- tre marque par de larges llgnes longitudinales et des taclics noi- res allongees et confluentes. Les laches des jambes et de la der- niere ligne de I'abdomen sont plus distinctes que les aulres ; la queue a six anneaux noirs et six anneaux blancs jannatres; Ic ventre et la face interne des membres sont de celte derniere couleur;le nez est noir, ct une ligne, aussi noire, s'ctend de chaque cote depuis I'ceil jusque sur le cou. L'individu qui a servi a cette description manquait de dents , lorsqu'il est parvenu a la societe asiatique de Malaca, a laquelle le major Farqhuar I'avait adresse. II avait ete pris a Java. Le uouvoau Foisan a 17 pouces de long. II est rcvctu en des- sus de plumes d'un cendre foiice dont la ligc est blanilie; les couvertures superieures de ses alles sont varices de vert avec des lignes blanches dans le sens longitudinal de ces plumes; ses pen- nes primaires et secondaircs sont noireS brunatres , avec les tiges blanches; les plumes du raenton sont d'lin cramoisi fonce ; les tempes nues ct rouges; il y a du blanc sur le cou ; les plumes «le la poilrine, du ventre ct des cotos sont lanceolees, de longueur inegale et de couleur verte bordee de cramoisi; les douze plumes dela queue sont presque egales,longues de six pouces, a tige et bout blancliatrcs el leurs couvertures superieures et inferieures sont d'un rouge cramoisi. Les jambes d'un rouge fonce sont or- dinairement arniees de trois eperons inegaux , niais il y en a quelquefois moins. La fcii:c!lc est semblable an male mais plus ]ietite et sans eperons. Cette belle espece est native des nionta- gnes du Napaul. Desm..st. iSg. I'nonnoMLS i>er Isi.i:Nnis<:HKN Ornitmoi.ogik , etc. Pro- drome dc rOrnithologic islandaisc; [tar M. Faber. In-8. dc Zoologie. 20 1 1 1 4 p. Copenhague ; 1 822 ; Schubothe. ( Isis , 1824 , i*^*^- call., p. i35. ) Nous avons rendu coinple dans le 2^. n". de ce Bulletin, p. 179 , d'un premier cxtrait de cet ouvrage , relaiif a la subdi- vision des oiseaux palmipedes arctiques en ordres et en families. Dans ce second extrait de I'Isis, le redactcur entre dans quel- ques details sur les genres et les especes d'oiseaux d'Islande de- ci'its dans le Prodrome de M. Faber , et qui sont : lo. Falco albicillus, islandicus , lanariits, ccvsius. 2°. Strix Nyc- fea. 3°. Corvus Corax, Cot-nix, Corone. 4°. Tetrao Islandoruin. 5°. Embc7-izacalcarala,nwalis.6°. Fringilla Linaria. 7". Ttp-dus Iliacus. 8". Motacillu alba. 9°. Saxicola OEnanthe. 10°. Sylvia Troglodytes, \\°. Anthus prutensis. 12°. Hirundo ruslica, urbica. l3°. Hternatopus ostralegus. il\°. Charadrius Hiaticuln, pluviatis, i5°. Calidris arenaria. \^°. Ardea drier ea. 17". Numenius ar- quala , Phceopus. 18°. Limosa melanura. 19°. Totanus calidris. 20°. Vancllus cristalus. 21**. Strepsilus collaris. 22°. Tringa cine- rea , maritima , alpina , Piignax. 23°. Scolopax Gallinago, a4"- Rallus aqtiaticus. 25°. Phalaropus cinereus , platyrhynchus- 26°. Uria Grylle, Bronnicliii, Troile , Alle. 27°. Alca Tarda, impennis. 28°. Mormon Fratercula. 29°. Carbo Cortnoranus, Graculus. 3o°. Piifinus arcticus , major. 3i°. Colymbus glacialis , rufogularis. 32**. Podiceps cornutus, auritus.'iV^. FuUca atra. 34**. Mergus Merganser , Serrator. 35". Anas nigra, spectabilis , mullissima, glacialis, Clangula, Marila, leucophthalnia , his- trionica, strepera, acuta , Bosch as , Penelope, Crecca. 36". An- ser segetuni , albifrons, torquatus , leucopsis. 37°. Cycnus musicus, 38°. Sula alba. 39". Sterna Hirundo 40". Larus tridactylus , leucopterus , glaucus , marinus. 41°. Lestris Catarrhactes , poma- rina, parasitica. 1,7.". Prorcllaria glacialis , pelagica. L'auleur donne le nom islandais de chaque espece. S. s. iGo. NouvEAu Recueil de pi.anchf.s coLORiEEs d'oiseaux, pour servir de suite et de complement aux planches enluminees do Buffon; par MM. Temminck et Meiffren Laugieiv. ( Voy. lo Bull, de juin , et ceux des mois precedens.) 34«. Livraison. — ■ Planchc 198. Faucon Diodon , adultemalc; Falco Diodon.i^evnvix.) Du Bresil. — PI. 199. Cliouctte roussc- rolc, femelle ; Strix fcrruginea. (Maxim. ) Du Bresil. — PI. 20a, Slarisque crisiatclle , Phaleris cristalclla, (Teium.) Japon. — ■ ■202 Zoologie. PI. 201. Barbican masque, Pogonias pcrsonatus. (Id. ) Afrique. — PI. 202. Hirondelle de mer a bee grele , Sterna teriuirostris. (Id.) d'Afrique. — PI. 2o3. Oiscau-mouche ccaille , male; Tro- ckilus sqiuunosus. (Id.) Du Bresil. — Oiseau-mouche a gorge blanclie , male; Trochilus albicolli^\ [WeMox.) U. — Oiseau- mouche petnsophore, male; Trochi.m^ pctasnphnrus. (Maxim.) Id. 35^. Livniison. — PI. 20/1. Buse manteiee femelle; /''rt/co/3«- liatus, (Maxim.) Du Bresil. — PI. 2o5. Autour chaperonne, male adulte; Fako pileaius. (Id.) Idem. — PI. 206. Cereopse cendre (i), Cereopsis Novce-Hollandice. (Lath. 1 — PI. 207. Perroquet mitre, AA-o\\.t\Psittacus mitratus. (Maxim.) Du Bre- sil.— PI. 208. Gros-bec elegant, mk\e et femeile; Fringilln or- «ato. (Maxim.) Idem. — PI. 209. Hirondelle satinee , ////wzc/o vdnuta. (Id, ) Idem. — Hirondelle liausse-col , Hirundo mclano- leuca. (Id.) Idem. 36^ Livraison. — PI. 210. Calao a cimier , male adulte; Bu- ceros cassidix. (Temm.) He Celebe. — PI. 211. Calao a cannelu- res, Buceros exaratus. (Reinw.) Idem.' — PI. 212. Breve a ven- tre rouge, male ; Pitta erythrogaster. ( Cuvier. ) De Manille. — ■ PI. 21 3. Francolin a rabat, male ; Perdix ponticeriana. (Lath.) • — 'PI. 214. Loriot a venire blanc, male et femeile; Oriolus xan- thonotus. (Horsf.) De Java. — ^Pl. 2i5. Tangara tricolore , fe- meile; Tanngra tricolor, Ameriquc. — Tangara a tele bleue , fe- meile; Tanagra cjanocephala. Amerique. Q. 161. Galerie des oiseaux du cabinet d'hist. natur. du Jardin du Roi; par M. L. P. ViEitLOT. xxxiii*^. a xlii". llvr. in-4".; d'une f. et 4 p'- color, chacune. Prix, G fr. la livr. Paris; J. P. Ail laud. 1G2. Ornithologie francaise , on histoirc naturelle, generalc et particulicre dcs oiseaux de France; par Vieillot. iv*. livr. in-4". dune f. tl G pi. Prix,G fr. 5o c; figures coloriees, 8 fr. Paris; Pellcier. (1) L'atitcur dit qiron ne connait rirn des moeiirs de cet oise.Tu : nous avons on occasion d'en voir im dans les jardins du gouverncur du Porl-.lackson a la Nouvclle-llollandc. Le fond do son ])luniagc litait gris de lio man[iic dc larges youx brunatres ; ce qui ]>oiirraif faire siipposur un m.'llo. 11 etait seul ot paissail Thcrbc cornnic Ic font les oics, dont il avait aussi la tail If. Zoologie. 2o5 163. Notice scr la ponte faite a Paris par iles Pcrruches de rAmerique merldionale, de I'espece dile Pa\'ouane , dans les mois de juillet et d'aout de I'annee 1822; par M. le M'^ de Gabriac, ancien colonel. {^Mem. du Museum d'hist. nat. , to. X^, lO^ cah. ) L'auteur de cette notice ayant accouple, au mois d'avril 1822, deux Perruclies Pavouanes , obtint, le 18 mai suivant, un oeuf ; trois jours apres un 2*^. ; puis un 3". et un 4*'., avec le men^e in- tervalle observe entre la ponte des deux premiers. Deux de ces .oeufs se trouverent clairs , et les deux aulres, casses par TVl. de Gabriac apres aS jours d'incubation, luiprcsenterent deux foetus morts, dont I'un pouvait avoir 6 jours environ , et I'aulre 12. II attribue la non-reussite a la grande quantite d'electricile repan- due dans I'almospbere pendant le mois de juin de cctte annee. M. de Gabriac donna dix jours de repos a ses Perruclies, et il les reunit de nouveau le i*^'. juillet. Le i4 , la fenielle pondit encore un oeuf qui fut, comme la premiere fois, accoinpagnc de trois autres , les 17, 20 et 23. Ce fut toujours a 6 ou 7 beures du soir , fait remarquer M. de Gabriac, que la ponte eut lieu. Le 16 aoAt, le premier oeuf est eclos, et les aulres de trois en trois jours , c'est-a-dire les 9, 12 et i5 ,ninsi qu'ils avaient ete pondus, a 6 ou 7 heures du soir. Les observations de M. de Gabriac prouvent que dans cette espece de Perruclies la duree de I'incu- bation est de 23 jours. A leur naissance les petits sont recon- verts d'un duvet gris. Au moment oii M. de Gabriac a publie sa notice, ses jeunes Perruclies avaient deja deux mois. C'est le se- cond exemple d'un pareii succcs obtenu en France par I'accou- plement de Perroquets. M. Lamouroux , professcur d'histoire nalurelle a Caen, a lu a la Societc Linneenne de Paris un mcmoiro sur des ^ras bleus nes en France [Psittacus Ararauna ), Le pere ct la mere appartiennent a M. Esnault, aussi de Caen , a qui ils ont pondu, depnis le mois de mars 1818 jusqu'au mois d'aout 1822, en ly pontes, 62 ceufs. Plusieurs essais du genre de celui qui fait le sujet denotre ar- ticle ont etc tenles depuis quclques annees par diverses pcrson- nes, et les rcsultats en ont ete satisfaisans. Tout fait csperer que nous parviendrons lui jour a multiplier dans nos voliercs la plu- part des nombreuses < spcces qui composent la belle faniiUe des PsittaciefiS*- B. C. Payraiukau. 2o4 Zoo logic. 164. Description d'une nouvelle espece de Sirene, avec quflqucs observations sur les jiiiimaux d'une nature seinbla- ble ; par le Capit. Le Coktk. ( J/in. of the Lyceum 0/ New- York,ji°.i.) L'auteur nonime ce replile , dont il n'Indique pas le lieu natal, Siren striata. Son corps est long de 7 a 9 pouces. dont la queue en occupe 3 ou 4 : il n'a que deux pates anterieures , qui sont pourvues de Irois doigts sans ongles ; sa bouche n'a point de dents; les cotes de sa tete presentent chacun trois ouverlures (spiracules) pour la sortie de I'eau, recouvertes par un oper- cule trilobc charnu,a lobes entiers et nus ; sa queue est com- primee ; sa couleur est obscure en dessus, avec une large raie brune sur chaque flanc, et une autre plus pale bordant le ventre de cliaque cote; la face inferieure du corps est mouchetee de blanc brunatre; toute la peau est enduite d'un mucus abondant. Cet animal , qui vit dans la vase des raarais , n'a pas I'odeur desagreable de la Sirene lacertine;!! nage assez bien, raais ne peut presque pas marcher sur la terre : il est sans voix. M. LeConte rappelle que, dans un des derniers journaux de Siiliman , M. Mitcliill a decrit un animal, dont le nom vulgaire est HcU'bcnder (ployeur d'enfer ) , comme appartenant au genre des Protees. 11 ajoute que le Hell-bender de I'Ohio est tres-different du Protee de M. Mitchell , ayant une taille plus considerable , et 9 appendices branchiaux a ses spiracules. 11 femarque que la vraie place de ces animaux est apres \ Amphiuma (voyez la description de ce dernier dans le dernier Bulletin , n°. 71 ), si meme ils ne doiventpas entrer dansle meme genre. Le Hell -bender de I'Ohio rst le meme animal que le Protonopsis , de Barton , et que la Salamandre des monts AUeghanys , de Latreilie. Le Prot(5e des lacs serait probablement, selon M. Le Conte , la Inrve de ce meme animal; et il en donne une description nouvelle. En resume, il pense que les deux especes de Sirenes, c'est-a- dire la sienne (S. striata) el la lacertlne , 1'A.mpliiuma, le H.;ll- bonder , I'Axolotl , le Protee ( il ne dit pas s'il entend parler de tclui de M. MitdiiU ou du Protee des lacs), et un ou deux au- trcs reptiles , voisins de ceux-ci , mais obscurcment et imparfai- lemenl connus, doivent former une famillc particulierc de Ra- traciens , caracterisee par I'exislence simultancc de narincs et dc Zoolo'^ie. 20 5 spiracnics. Selon lui , cetio f;imillc sorait natnrclleiTipnt divisee en deux secllons : I'une renrermernit les especes qui out uii crane solidp, comine rAmphiuma ot le Hell-bender; et la seconde, celles dont le crane est compose de piusieurs os separes, comme les Sirenes et les Piotees. Desm...st. i65. Description d'une nouvelle espece he couleuvre ; par M. BoRY- Saint -Vincent. [Annales ties sciences naturellcs avril 1824 , p- 4o8.) Le nouveau reptile que fait connaitre M. Bory -Saint-Vincent, avail ete apporte de la Guyane par M. Richard pere. Comme la description n'en est pas trcs-longue , nous allons la rendre tex- tuellement. Couleuvre de Richard [Coluber Richardi , B. ). « Le nom vulgaire de Couleuvre Liane , donne a cette elegante espece par ks habitans de la Guyane , indique d'avance sa forme eiancee et sa flexibllite. En effet , ce serpent que nous allons faire con- naitre, et que nous dedions a la niemoire de Richard, notre il- luslre maitre , est I'un des plus sveltes , des plus elegans , et des plus minces qui existent. Nous en avons fait la description sur Irois individus rapport es par feu notre savant ami. Sa faille est de trois a quafre pieds ; la queue tres-fine est fort longue , et equivaut pour le molns au tiers de la longueur totale; le corps n'est guere plus gros que le doigt ; le cou tres-aminci et bicn distinct, supporle wne tete allongee, ovale, un pen elargie vers I'occiput, qui est aplati ; elle est couverte de neufgrandes pla- ques d'un beau vert de topaze; les ecailles, legerement carenees sur le dos, le sunt plus sensiblement sur les flancs; ie ventre blanc est plat, le dessus est d'un brun chatoyant qui produit des reflets comine le ferait du cuivre de rosette; trois lignes d'un brun clair , vif et brillant, rcgnent dans toute la longeur du serpent; une petite bande noire, partant de la pointe du mu- seau et passant sons I'ceil , separe la teinte verte du vertex de la couleur blanche qui regne sur les machoires ; celles-ci ont leurs levrcs garnies d'tcaiiles un pen plus grandes que celles qu'on trou- ve sur Ic reste de I'animal; ycompris les ecailles des commissures et une impaire en avant, il y en a dix-neuf en haut , et treize en bas. Cette espece presente quelques rapports avec le Boiga,eta peut-^tre etc confondue avec ce serpent que nous croyons'^tre particulier a I'ancicn monde , et consequeinmcnt fort different. 2o6 Zooiogi^. 11 a egalement quelque ressemblance avec le Saurltc; mais U forme de sa t^te Ten distingue ; il est d'ailleurs encore phis mince, et proportionnellenient plus allonge. » Suit une planche representant I'animal de moitle grandeur^ avec ses details et un de ses a-iifs. Q. . . .y 166. Lettre de M. Kuhl, a M. le D"". Boie, siir ranalomie de quelques poissons (i) , ecrite a bord du Noordloh ; lat. S. 20° et long. 12° ( Greenw.), le 8 Octob. 1820. [Jllg. Konst. en Lettcrhocle, 1822, pag. 20.) Deja dans le canal de la Manche nous eumcs occasion de faire des observations intercssantes. Nous dissequames le >Scow- her Scornbrus, le Murccna Conger, et le Raja oxjrhynchus. Dans rOcean equatorial, un seal jour nous a souvent fourni tant d'objets interessans , qu'il nous a ete impossible de les examiner tons. Dans un tres-gros Squalus Cnrcharias , Lin., nous trouvames a laveine cave uu r&ervoir volumineux place entre le ca-ur ct le foie, et semblable a celui qu'on a observe dans le Plioai vitullna, et dans divers oiseaux plongeurs. Nous y vimes du cote de I'ovaire, tres-distinctement, I'ouverture interne de I'oviducte , et, a I'aide denos dessins, nous pourrons donner en general une description exacte de I'organisation remarquable de ce poisson. La structure de I'intestin nous parut Ires-slnguliere. Le colon manque de soupape en splrale, mais il est revelu interieuremcnt par une peau laclie et plissee qui, etant developpee, surpasse en diame- tre dix fois lesien. Home a deja parle des sillons transversaux du cervelet dans ce poisson , et nous pouvons ajouter que tout le cervelet y est beaucoup plus developpe que dans d'autres es- peces, et qu'il en est de meme des hemispherej. J'ai fait faire de beaux dessins relatifs a I'anatomie du Thjn- nus Sarda ; le cervelet y est si grand qu'il depasse enrore les (i) C'est a M. le D'. Boie que nous dcvons la traduction de plusicuis des lettres de MM. Kuhl et Van Ilasselt. II a Lien voiilu revoir cclle des autres , et enrichir ces lellres de i cnscigncmuns prc'cieux sur la syno- nymic des espices qui y sont citiics en recliliaiit le tt-xle de I'original hollandais , quelquefois inexact. Les zooloj^istcs nous sauront grti de leur avoir fait connailre ces lellrcs inlcicssantes de deux savacs si digncs de Icurs regrets, et qui ont tant fdit pour la science. M. Ic D'. Boie va les remplacer a Java , 011 les vocux de tous les naluralistes raccompagncront. Zoologie. 207 tubercules qiiadrijumeaux qui sont longs et vcrmiformes ; les hemispheres memes en sont recouverts a moiue. Dans \'Exo- coetus volltans , le cerveau remplit tonle la cavite du crane , inais les nageoires pectorales n'y recoivent qu'un nerf peu gros , vu que ces ailes ne servent qua la locomotion , et sont depourvues de ces rayons detaches , qui, dans les Dactylopleres , paraissent servir d'antennes. — Dans les Thynnus Sanla, et Pelamys , le vide entre la paroi superieure du crane et le cerveau est occu- pe par une graisse de consistance solide. — Ce que nous avons observe dans les especes du genre Scomber Lin. fournit des preuves interessantes sur le passage graduel des appendices py- loriques en simple pancreas. — Dans le S. Scombrus et le Colias ( Centronotus) Z)Hrfo/-, ces appendices n'ont rien d'exlraordi- naire ; mais dans le Thjnnus Sarila leur grand nombre est di'ja separe en plusieurs faisceaux ; et dans le Th. Pclamys , enfin , ils ne torment qu'un seul corps glanduleux. II emane de ce veri- table pancreas une humeur visqueuse qui protege les parois des intestins, et dont les excremens sont enveloppcs comme i>ar une membrane. Nous avons encore disseque le Coryphama Hippurus et le Scopelus Humboldtii, que je crois plutot du genre Aulopiis. Aujourd'hui j'ai lue trois individus du Procellaria capensis. Cet oiseau a I'estomac anterieur ou glanduleux ( ventricnle suc- centurie Cuv. ) tres-volumineux. II manque de la dilatation de la veine-porte , qu'on observe dans quelques oiseaux plongcurs et dans les Phoques. Kdhl. 167. A COMPLETE ILLUSTRATION OF THE INDEX TESTACEOLOGI- cus, etc. Illustration complete de XIndex testaceologiqae , ou Catalogue des^ coquiiles britanniques et etrang. ; par M. W. Woon, F. R. S. et L. S. Prix, en uoir , 2 1. 12 s. G d. ; colorle, 5 1. 5 s. ; ct fig. doubles, i5 1. i5 s. Londres, chez I'auteur. M. Wood est surlout connu par la publication du i*"^. vol. d'un ouvrage intitule , General Conchology , or a description of Shells, arranged according to the Linnean System, avec des pi. coloriees; gr.in-8. Londres; 181 5. Le plan et I'executiou de cet ouvrage elaient trt-s-satisfaisans, et si I'auteur les eut suivis avec perseverance , il aurait rendu uu veritable service a la science. En 1 8 18, cc menu: naturaliite a public son Index testaceo!o~- 2o8 Zooloi^ie. gicus or a Ctitalogue of Shells , hritish and furcing , arranged arcni-dingto the Linnean System, avec !rs noms latins et anglais, la citation ties figures, et I'indication de Icur habitat. In-8. de 1 88 J), avec 8 pi. reprcsentant quelques especcs de genres divers. C'etail sans doute le catalogue ou la table desespecesqtie M.Wood avait du preparer pour son premier ouvrage. Aiijourd'hui cet an- tear propose par souscription les figures de totites Ics especes in- diqucesdans son Index, reunies en i vol. in-8. Ces figures seront tirees des meilleures sources , et reduites avec assez de precision pour qu'elles puissent servir a la determination des especes. L'uuteur a joint a son prospectus une planclic , et la liste des souscripteurs. Otte planclie , donl le cadre est fort petit, nieine pour le formal du papier , renferme 6 especes de divers genres, et donne une bien mediocre idee de ce que seront les autres, sous le rapport de la gravure, et sous celui de I'utilite qu'elles ponr- ront offrir. A.u reste , Ton peut hardiment assurer qu'il est pres- qu'impossible de rien faire de tolerable sur un scmblable plan ; car on a beaucoup de peine , dans les genres ou les transitions en- tre les especes sont nombreuses, a les dessiner de maniere a les rendre facilemenl reconnaissables, nieme en les laissantde gran- deur naturelle. Et que peut-on attendre de figures reduites comme celles-ci, ou le Nautilus PoiJipilcus est reprcsente de la gros- seur d'uno noisette. Nous ajouterons que les exemplaires en noir ne seront absolumcnt d'aucune valeur, puisqu'il leur manquera la seule condition qui, dans des reclierchcs de cctte especc, puisse (luelquefois mettre sur la voie des determinations. Nous dirons encore qu'il nousparait peu facile, en adoptaut meme les reduc- tions de M. Wood, de donner toutes les especes en un seul vol.; car, en en admettant, terme moyen, 6 especes dans un petit cadre de '/( po. sur 2 ^ , i,ooo planches ne contiendraient guere que la moitie des especcs connues. On ne saurait trop s'elever conlre de semblables entreprises qui, si elles n'etaicnt qu'inutiles, ne meriteraient pas qu'on s'y arr^'taf, mais elles encombrcnt la science, elles en arretent la mar- clie , elles degoutent les acheteurs , etc. ; et il est surtoul lacheux qu'i'ui homme comme M. Wood , de qui la science pcut attendre devrais services, consacre son temps et ses forces a un ouvrage bon pour des enfans. Nous I'engageons a abandonner son pro- jet , et a continuer son premier ct beau travail , pour lequcl tous les'naturalislcs lui devront seconrs et reconnaissance. F. Zoologie. 209 168. The GENERA or recent and fossil shells, etc. Les genros de coquilles vivantes et fossiles ; par G. Bret. Sowerby. F. L. S. N°°. XX et XXI. (Voyez le Bulletin, n°. 77 , du mois de mai.) Le n". XX contient, Rostellaria Fusus, Columbaria Lam., fos- sile ; Pes Pelecnni, Fissurella, labratn Sow. Ces 1 dernieres especes sent fossiles. — Pterocerus Chiragra var. ; — Strombus Pugilis var., Auris Diance , variabilis var.. Swains.; tridentatus , Fissurella Linn. , decussatus Defr. , fossile ; — Cypricardia oblonga ( Chama oblonga Linn.) ; — Cardita calyculata , sulcata et imbricata. — Thecidium pumilum (ou Terebratula pumila Lin- ne), digitatum Sow., recurvirostre Defr. Ce genre, etabli par M. Defrance , offre des especes vivantes et fossiles. Len", XXI offre: Producta (dont la terminaison est preferee par I'auteur a celle de Productus) Martini, depressa, N. sp. Sow., an- tiquata. — Emarginula ( M. Sowerby reunit a ce genre le genre Parrnaphorus de M. de B\A\n\i\\e),elongata, breviculaiVavmai^h.), fissurata [Patella. Chemn.), elegans, espece fossile de Normandie, reticulata [Patella. Cliemn.), tricostata [Patella. Il-umplir. — Si- phonaria, nou\eau genre propose par M. Sowerby pour des Pa- telles qui paraissent avoir une impression canaliculaire literale, commeles Parmaphores I'ont a I'avant. II y rapporte les coquilles suivantes: S. Sipho , concinna , Tristensis Leach, exigua iLepas Mart.);— Fissurella picta Lam., crassa,Pustula , calyculata Sow., machroschisina [Hiantula ham.) , fascicularis Lam.; — -Patella meianograinina , miniatavar. , /erruginea jun. , intorta,fragilis Cliemn.; — Magillusclliplicus , N. s\). Sow., antiquus (ce genre fait partie des Annelldes. ) F. 169. Analyse d'un memoire sur les coquilles du genre Ger- villie; par M. Eud. Deslongchamps. Lu a la Soc. Linncenne du Calvados, dans la seance du i^'. deceinbre 1823. Le genre Gervillie a ete etabli par M. Defrance, dans le Dic- tlonnaire des sciences naturelles , d'apres un nioule interieur de coquille qu'il avail recu de M. de Gerville, naturaliste bien connu de Valogne. II le caracterise ainsi : « Coquille bivalve, w inequilaterale, trcs-allongee longitudinaiemcnt , un peu courbe » et aplalie , baillante trcs-probablement a rextromite anterieure » oil se trouvesitiice la cliarniere, ct ou cliaque valve est un peu » retroussee dans le plan de la courbure de la coquille; trois fos- » seltes obliques qui out du contenir autant do ligamens, dont R. Tome IL 3/, 2,0 Zuologie. » deux -vis-a-vis les crochets, ct I'autre un pea I'loignee; cUu\ ^ ou six petiles denfs obliques au-desso»is des deux premiens; >. deux longues paralleles, ct quelques autres plus pelites an >. dela de la troisieme fossette. Una impression musculairevis-a- >. vis de la charniere. » M.T-. Deslongchamps a rectifie ce caractere d'apres les especes nouvelles qu'il a trouvees dans les terrains secondaires des envi- rons de Caen, n Les Gervillies, dit ce naturaliste , ont une co- .. quille bivalve, inequivalve, inequilatiirale, allongee, un peu » arquee, subtransverse, tres- oblique sur sa base, non-bail- .) Ia«e. Charniere double; rexterieurc formee de sillons larges, » peu profonds, plus ou moins nombreux , opposes sur chaque » valve , destines a recevoir des ligamens comme dans les Per- » nes; I'interieure a dents tres-obliques , alternes sur chaque >, valve , et se relevant mutuellement. » Tels sont les caracteres du genre Gervillie; d'apres M. Deslongchamps, ils different beau- coup de ceux de M. Defrance. Ce dernier, n'ayant a sa disposi- tion qu'un moule interne d'une seule coquille, ne pouvait pre- senter des caracteres aussi certains que M. Deslongchamps qui a observe de nombreux individus des cinq especes qu'il a decrites. i*"^. espece. Gen'illia pernoides ; sp. nov. Gerv. testa magna, crassa, lutiuscula; auriculis integris, sulcis cardinis cxterni numerosis, magnis, parallelis, dentibus cardi- nis interni polyraorphis, obllquissimis. Commune dans le calcair e de Caen ; rare dans les vaches noires. 2^. espece. Gervillia Siliqua ; sp. nov. Gerv. testa elongata, subcompressa, auriculis integris, sulcis cardinis externi ter aut quatuor, dentibus cardinis interni , obli- quis , simplicibus. Commune dans le calcaire a polypiers ; rare dans les vaches noires. Se trouve dans differens etats. 3*^. espece. Gervillia solenoides ; Defrance. Gerv. testa longissimd , angusta ; auriculis integris ; sulcis car- dinis externi ter aut quatuor, dentibus cardinis interni nume- rosis, in^qualibus, varie dispositis. Terrain a bacuUtcs des environs deValogne, etc. 4''. espece. Gervillia monotis ; sp. nov. Gerv. testa parv^l latiuscula; auriculis altera brevissimd, al- tera longa , emarginata. Calcaire a polypiers des environs dc Caen ; rare. Zoologie. 2 1 r 5^. espece. Gcnu/lia costattila; sp. nov. Gerv. testa parva, lata, submutica, costis quatuor aut quin- que longitutlinalibus exiguis; auricula longiori emarginata. Calcaire a polypiers des environs de Caen; rare. Ce meraoire , accompagne de plusieurs fig., sera publie dans le i^"^. vol. du recueil de la Societe Linneenne du Calvados. L. 170. ExTKAiT d'une lettre DE M. KuHL a bord' du Noordloh; lat.S. 2 4"etlong.i2"(G/-ee/2«'.),le8oct.i820,sur quelquesmol- lusques et radiaires. [Allg. Konst en Letter bode , 1 822 , p. 20.) Nous avons i-ecueilli des observations sur le canal intestinal des Pelagia et les ovaires des Porpjtes , et nous avons ele assez heureux pour decouvrir la circulation dans les Biphores. ( Voyez la lettre suivante du 12 aout 1821 ) , sur lesquels toutes les opinions precedentes ont ete erronees. Nous avons recueilli les Salpa vivipara , scutata , fusiformis et octocera , et trois nouveaux genres voisins de ces inollusques. M. de Humboldt a observe que I'clectricite galvanique est sans influence visible sur les Meduses; nous pouvons en dire autant des Pyrosomes quoiqu'il y ait encore uii vestige de sys- teme nerveux chez ces derniers animaux. Au reste, les Biphores aussi-bien que les Pyrosomes, conserves dans un bocal, y font monter la temperature de I'eau d'a peu pres un degre centi- grade. hes Pjrosoma atlanticum, seule espece jusqu'alors observee parnous, repand en nageant au dessous de la surface de la mer une lumiere d'un pied a un pied et demi de diaraetre. Fifru- rez-vous le spectacle superbe dorit nous avons joui, il y a quel- ques jours, lorsqu'un soir, de 7 a n heures , une bande non interrompue de ces globes de feu vivans passait aupres du vais- seau ; a la clarte qu'elles repandaient, nous pumes distlnguer a j5 pieds de profondeur les individus des Thynnus Pclamys et Sarda qui nous suivaient depuis quelques semaines malgre la grande vitesse avec laquelle nous navigaraes dans ce temps, faisant par nceud 637 milles allemands. Nous avons disseque le Beroe Pileus et le macrostomus. 171. EXTRAIT d'une lettre DE MM. KuHL ET YaN HassELT , datee du detroit de la Sonde, 17 octobre 1820 , sur les mol- lusques. {AUg. Konst en Letterbode , 1822, n°. G. ) Nous avons deja recueilli un grand nombre do Patelles, et 3 1 2 Zoologie. la plupart ont ete dessin(5es sur le vlvatit. Nos systemes laisseiit encore beaucoup a desirer par rapport a ce genre, el je (M RuliI) nie propose d'en donner iine monogiaphie a inoii retour en Europe. A I'ile de Madere nous en Irouvaiues ipiatre cspeces et treize a la Baie de la Table. Parmi les dernieressont les Patella harbara , comprcssa , granuUiris , cochlcaria , rniniata, leucopleura et granatina. Une espece figuree par Valentyn , pi. I02, habite aussi les parages du Cap, ou elle fournit une nourriture agreable. 1 72. ExTRAiT d'une lettre DE Van Hasselt, datee de Buitenzorg ( ile de Java ),le 12 aout 1821 , sur les Biphores. ( .-ilgem. Konst en Letterhode , 1822.) L'ingenieux Savigny ( Voyez son 3^. Memoire sur les aninmux sans vertebres , p. 1 13) indique ainsi qu'il suit la circulation vrai- semblable du sang dans les Ascidles simples. « Un des vaisseaux » du coeur recoit, a ce que Ton dit, tout le sang des branchies, « il prend le nom de veine pulnionaire; I'autre plus long est » I'aorte, qui distribue le sang aux diverses parties du corps. » II .njoute dans la note a : « L'Ascidie n'a, coronie les gasteropodes et les u acephales, qu'un ventricule gauche ouaoi tique et il n'y a point 11 de ventricule a la reunion de la veine-cave et des arteres pul- u monaires. « II resulte evideniraent de ces passages que I'autrur ne presume pas de difference enlre la circulation probable dans 4 les Ascidies simples et celle desmollusques dont il a fait mention. Le meme savant, dans la suite du memoire, pag. 124 , indique aussi le rapport qui existe entre les Ascidies et les Biphores, et il en vient au resultat, que du moins pour la circulation if n'y ix point de difference essentielle entre ces aniinaux. Telles ctaient aussi nos idees sur I'organisation des Biphores, niais nos jiropres recherches nous ont prouve que lour circulation non-seulement est trcs-diffcrente de ccllc desaniniaux auxquels M. Savigny les compare; mais qu'en vcrite ce phenomene s'exccute d'une ma- niere jusqu'alors sans exemple dans les animaux ; voici ce que nous avons remarque a ce sujet : Un vaisseau grand et long (aorte, suivant Savigny ) part du coeur du cote de la partio anterieure du corps (la partie poste- rieure, suivant Cuvier), et sc divise en un grand nonibre de branches, qui se subdivisont , s'anastomosent else repandcnt dans diverses parlies du corps. Ces ramifications sortcnl les uncs des Zoologie. 2 1 5 autres sous iles angles droits et se reconrbent ensuite la plupart en arc,ainsi que I'a observe aiissi M. deChaniisso, de sorte qu'a I'exception de ceux qui vont en travers, tons ces petits vaisseaux ont une direclion oj)posee a celle du vaisseau principal , c'est-a- dire qu'iis se dirlgent d'arriere en avant tandis que Taorte se di- rige de devant en arriere. A rextremlte posterieure du coeur on observe deux vaisseaux qui repondent aux veines pulmonees , suivant M. Savigny ; ils se distrlbuent egalement dans le corps de Tanimai en s'anastoniosant a vecdesrameauxdu grand vaisseau prin- cipal (aorte, Sav.).Mais ce qn'il y a surtout de reniarquable etde singulier dans cette circulation, c'est que le sang ne coule pas toujours du coeur a I'aorte pour se repandre de la dans les diver- ses parties du corps; mais qu'apres avoir coule ainsi pendant qiielque temps on le voit s'arreter tout a coup et prendre une di- rectioii, ai.solunient opposee. En verite, le sang se rend alors par les arteres et I'aorte au coeur , et de la par les veines pulmonaires et Icurs anastomoses , il retourne dans les arteres et I'aorte. lies contractions du cceur, en general tres-regulieres, diminuent de vitesse a I'approche d'un tcl changeinent periodique de circula- tion , et ce fut dans ces circonstances que nous vimes le sang s'ar- reter et meme reculer un peu, jusqu'a ce qu'une contraction ge- nerale du corps le determina a prendre la direction opposee. La duree de ces circulations opposees n'est pas tout-a-fait la meine ; nous avons vu le sang couler pendant 3 quarts de minute du coeur a I'aorte, et pendant ce temps, il y eut 4^ contractions du coeur; mais il fallait ensuite un tiers de min. au sang pour reflucr des arteres au coeur et aux veines pulmonaires, et dans cet intervalle nous comptanies 62 pulsations. Tout ce phenomenc tient a Torganisation du coeur et a la raa- niere dont il se contractc, les vaisseaux y sont absolunient pas- sifs. Ce coeur, comme d'autres I'avaient deja remarquii, semblable a un sac tubiforme , est enferme pres du Nucleus dans un peri- carde immobile; mais, ce qui est bien important, ces contractions se font dans une direc^on de spirale, dont les mouvemens res- semblent au raouvement peristaltique des intestins. Le sang du Biphore est uu fluide sereux rempli de petite glo- bules blancs qui se rangeiit en chaines pour passer I'un apres I'autre dans les petits vaisseaux. Comme ces globules sont assez consistans, celaproduit neccssairement une resistance dans toute la uiasse du sang, qui finit par vaincrc la force repulsive du 2 1 4 Zoologie. cceur apres s'etre anetee un moment; le cceur prend alors urt raouvement de spirale contraire au precedent. II s'ensuit de tout cela : i". Puisque le sang est pouss^ tant en avant qu'en arriere di- rectement dans les vaisseaux memes dii corps, et que c'est seu- lement par le moyen des anastomoses de ceux-ci que la circu- lation peut 4tre regardee comme ayant lieu, tout le systeme des ■vaisseaux pulmonaires ne peut consister que dans des ramifica- tions accessoires, qui n'ont point d'influence dirccte sur la circu- lation principale. a". Deux syslemes arteriel et ■veineux separcs n'existeiit pas ; tous deux sont reunis ou plutot ils ne sont pas encore separes. 173. Note concernant l'araignef. dont la toile est em- ployee E> medecine; par N. M. Hejitz. {^Journ. of the J cad. sc. nat. of Philad. vol. II , feb. 1821 , n". 1 , avcc fig. ) On a dccouvert dernierement que la f oile d'une espece d'A- raignee commune d;ins les caves, en Pensylvanie, possede une puissance narcotique, et on I'a administree avec succes dans le traitement de quelques ficvres. Cette Araignee, dont M. Heiitz figure une grande I'emelle, avec le detail des parties de la bouche et la disposition des ycux , appartient au genre Tegenaria de M. Walckenaer, ou au genre Aranca proprement dit de M. Latreille. M. Hentz propose de lui donner le nom specifique de Tegeneria medicinalis. Elle est noire, tirant sur le bleu, ct son abdomen presente a peu prcs dix taches pales et livides, ainsi qu'unc ligne, vers son extremito anterieure. Dans quelques individus les jambes sont marquees de taches noires. L'auleur croit que les toiJes de toutcs les cspeces du mcme genre, en Amerique, sont aussi narcotiqnes. Nous pensons qu'il serait interessant de I'aire quelques essais sur cclies de nos Araignees de France, afm de reconnaitre si ellcs posscdcnt la ni6me propriete. Desm..st. 17/1. Description d'une nouvelle espece d'Arachnide du genre Kpeira de M. Walckenaer; par M. C. Vauthier. { Ann. dt's 6c. natur., to. I , fevrier i8i4- L'insecte qui fait I'objet de cette note est uric belle espece (\' lipcira que M. Yantliicr nonime Epeira cuivicatidd : tile lui a ele communiquee par M. Lumaii qui I'a reeue dc Java. Zoologie. 2 1 5 EUe a le corps de forme a peu pres triangulaire; son corselet est noir, luisant. L'abdonien est triangulaire, d'une couleur jaune rougeatre avec vingt-trols taclies noires a sa surface : les cotes portent a la partie posterleure une petite epine noire pres de laquelle s'attache une grande corne rugueuse , recourbee en dedans, et deux fois plus longue que le corps entier de I'arai- gnee , les pates sont velues et de couleur testacee. E. Guerin. 175. ReCHERCHES ANATOMIQUES SUR le thorax DES ANIMAUX AR- TicuLES et celui des insectes liexapodes en particidier; par M. AuDOUiN. (Jmi. des Sc. nntur. , t. i , fevrier 1824. ln-8'\ avec atlas in- 4°. Paris, chez Becliet. ) L'anatomie comparee des insectes , quoique riche d'un grand nombre de faits, n'avait pas encore pris cette marche philosopliique que MM. Cuvier et GeoffroydeSt.-Hilaire ont inipriineeaTana- toraie comparee des animaux vertebres. M. Audouin , qui a~ sentl combien etait \icieuse la direction donnee a la science, a clieicbe a procurer a I'Entomologie la direction donnee j)ar ces naturalistes babiles aux classes ele- vees des animaux; et les recherclies dont nous allons rendre compte ne sont que le prelude de Iravaux plus etendus , car il est facile de voir que I'auteur a mis sur clianlier un ouvrage S'lr l'anatomie comparee des insectes. II etait naturel qu'au debut d'un travail aussi important on vit figurer Tanatoniie du squelette; et I'auteur etait guide par des vues trop justes pour ne pas saisir I'avantage precieux de cetle marche. M. Audouin a done examine les pieces dont se compose la cbarpente solide des animaux articules; et s'etant bientot a- percu que ces pieces ont entre elles, d'un animal a I'autre, des rapports de position , defonctions, et soiivent de nombre et de formes, comparables aux rapports des pieces du squelette dans Jes animaux vertebres , ila cherche a generaliser ses observations; il a poursuivicliaque piece au travers des metaniorpboses varices fpi'elle subit dans les divers ordres et les divers genres d'in- sectes, et est parvenu ainsi a les denombrer, a les caracteriser et a determiner jusqu'a un certain point les lois de leurs varia- tions, et par suite en a conclu ce principe entierement neuf, que touies les differences qu'qffrent les Insectes , que tous les or~ gancs anomouxqu'ils presentent ne sont dus qu'au developpement moindrc ou plus grand de certaines parties distant grne/a/e- ment chez tons. 2i6 Zoologie. Cc travail , considerable par Ips details qu'il pri^seiite, peut , angustiorcs, filiformes 2 22 Zoologie. (articulis 3-8, subglobosis, 9, elongalo); articulus 10, clavam abniptam ovatoglobosam efformaiis. Palpi maxillares ct labiales flliforraes; articulus iiltiiniis api- cem versus paulo angustlor. Corpus orbiculalo ovatum. Tibi« compresss, ultra medium gradatim latiores, apice abruptissime acuminatae; tarsi filiforines. M. Leach decrit une espece de ce genre sous le nom de Mur- ?ni(lius /emigineus : elle est du cabinet de sir Jos. Banks, qui rerut cet insecte attache en grande quantite a des matieres su- crees, dans une boite de fruits et de graines, \enant de la Chine. L. S. F. 181. Observations sur le lethrus cephalote , et Description de trois especes nouvelles , extraites de rEntoinographia im- perii Russici, tom. i*^"^. , p. i33; par G. Fischer. i^Ann. des Sc. Nat., to. I , Janvier 1824.) Le genre Lethrus se composait d'une seule espece , le Lethrus Cephalotes. M. Fischer en decrit trois especes nouvelles, et donne quelques details curieux sur les habitudes de I'insecte que Ton connaissait deja. 1 . Lethrus ckphalotes , Fabr. Oliv. Latr. , etc. , etc. , et Fis- cher, tab. XIII. fig. I. Cette espece est commune en Siberie, pres du Volga , en Podolie et pres de Kharkow. 2. Lethrus a urosses, Lethrus scoparius , Fischeu, tab. XIII, fig- 2- L. niger, supra scabriusculus , infra villosus; tiblis anlicis scopariis. II a trouve cette nouvelle espece dans les steppes mcridionales d'Orembourg. 3. Lethrus longimane, Lethrus longirnanus ,Tiscni.K , tab. XIII, fig. 3. L. nigrcscenti-violaceus, nitidus, scabriusculus; tibiis anticis longis , totis dentatis. II habite les memes lieux que le precedent. 4. Lethrus de Ponoi-iE. Lethrus podolicus. Fischer. L. totus niger, thorace laevi, clytris rugosulis. II habite la Po- dolie australe. E. G. 182. NouvEAUX insectes do cabinet he S. J. Ljingh , di'crits par lui-meme. [Kongl. Vctenskaps - Academ. Handlingar. Foer aar 1823, 2^. partie. ) C'est une suite de notices dont la premiere partie se trouve dans le recucil des Memoires de rAcademie des sciences de Sloe- )%i 223 kholm, pour Tannce 1799. ^oici les insecles decrits dans cette seconde partie ; Tabaniis rethiops, habitant la montagne assez clevee de Klefven , aupres de Jonkceping; Tabaniis leucoloma, de la France ; Gonatopus Cephalotes, de la province suedoise de Smoland ; rare. Spalntigia gonatopoda , de la meme province , et de la grandeur du Gonatopode a courtes comes. Salpingiis foveolatus , etMetocha mutillaria , de la menie province. L'auteur fait observer la singularite qui regne dans la decou- verte des insectes. II avait fait des reclierches pendant vingt- cinq ans a Skjoetsjoe , en Smoland , sans jamais rencontrer le Gr- rinus villosus , et la Notonecta minutissiina • a la fin il en trouva une grande quantite. i83. Notice sua une nouvelle espece de Lerneopobe, par M. Mayor, de Geneve. (^Bulletin des Sc. de la Soc.philom. ; fevrier 1824, page 24.) M. Mayor a trouve surlesnageoires d'un Sterlet de Norwege, un animal qu'il rapporte au genre Lerneopode de M. de Blain- ville , et devant former une espece nouvelle qu'il nomme Ler- neopode etoile ( Leriieopoda stellata. ) Le corps de eel animal a 7 lignes de longueur , il est etroit , et divise en trois parties. La tete a deux antennes a sa partie superieure , el la bouche est munie de deux mandibules, terminees chacune par deux petites soies. Entre ces deux palpes est un tubercule conique , que Ton pent regarder comme la levre inferleure. Le corselet a deux bras de six lignes de long , rcunis a un tube corne , lequel est termine par un disque etoile a cinq rayons rugueux. C'est par cette piece que cet animal parasite se fixe sur les poissons. L'abdomen ovale , allonge, a cinq lignes de longueur. Sur le dos il a deux sillons longitudinaux , et quatre ou cinq points enfonces vers la partie posterieure. Son extreraite ovale est ter- minee par un mamelon , de cliaque cole duquel partent deux longs sacs transparens , aussi grands que le corps , remplis de petites ovules jaunes, placees sur cinq rangs. Leur arrangement, vu a la loupe, les fait rcssembler a un cpi de mais. line planche, avec cinq figures, indiqucles details decenouvel animal , ainsi que de celui qui suit. M. Mayor donne aussi dans cette notice une longue descrip- tion du Lerneopode du Saumon, qu'il a vuvivant, ct que M. dc 2 24 Melanges. Blainville n'avait pu faire connaiire dans le Dictionnaire d'his- toire naturelle, que ])ar les figures qu'en avait faites Baster. Cette animal est nettement dlvise en trois parties. L'auteur a remarque dans la premiere , ou la t^tc , deux an- tennes a deux articles chacuue , une bouclie avec deux mandi- bules , et une levre. Dans la seconde tres-courte, Tanalogue d'lin corselet; deux pates a trois articles, collees conire la tete. Dans la troisieme partie, ou I'abdomen , qui est aussi la plus grande et transparente , M. Mayor a vu un organe en mouve- ment , qu'il suppose etre le coeur. De la partie posterieure de tet abdomen partem deux tubes aussi longs que le reste du corps et remplis d'ceufs. Les auteurs saccordent a regarder ces tubes comme etant des ovaires. C'est aussi notre opinion; car nous les avons trouves pleins d'ceufs dans des Chondracanlhes , qui les possedent aTissi longs et autant devcloppes que les Lerneopodes. Mais ces Cliondracanthes avaient de plus une ceinture d'ceufs agglomeres a la base de I'abdomen, a I'insertion des deux tubes. Q..Y. MELANGES. 184. Nominations academiques. M. le lieutenant-general C'*'. Dejean et M. le baron de Ferussac ont etc nomnies mem- bres de la Socuhc physiograpkique , de Lund , en Scanie. La Soriete de Vclcravie d'Hanau , celle de Mdrbourg , la Socie- te badoisc d'econornie rurale dc CarLsruhc , la Societc linneennc de Caen ont egalement admis.M. de Ferussac au nombre de lenrs membres. \1 Academic Ca;sareennc, Lt'opuldine, Caroline des curieux de la nature, siegcant actuellement a Bonn , et I'une des plus aii- ciennesetpluscclobres Socictes scicntKiques de rAlleniagiie, vient d'admcttre dans son sein MM. Heron de Villefosse, sous le nom de Deiius; M. le baron de Ferussac sous celui de Sdirolter; M. Auguste-de-Saint-IIilairc sous celui de Jacquin ; et M. Brcs- chel sous celui de 7/i. Bartlioliims. M. Desmarest et M. de Cliarpcntier ont ete nomnies mem- bres dc la Soeiete gcologitjue de Londres. PABIS. — TMPRIMERIE DE FAIN, RUE RACINE, N". h, PLACE UE l'oPEON. BULLETIN DES SCIENCES NATURELLES ET DE GEOLOGIE. «,^«,.«„»«»,,^„^_^^,„^^^^^^^^^^^^^^ ^^^^^^ GEOLOGIE. i85. A Geognostical essay on the superposition of rocks. Essai geognostique sur la superposition des roclies dans les deux hemisplieres : par A. de Humboldt; traduit du francais In-8. Londres ; I'SaS. C'est una traduction pure et simple de I'ouvrage de M. de Humboldt. Elle parait fidele, et, a I'exception de quelques'mots rtrangers, elle est imprimee correctement. Selon le Journal phi - losophique d'Edimbourg, M. de Humboldt se propose de pu- biier une seconde edition revue de son ouvrao^e b i86. Observations ceologiques recueillies dans un voyage a travers la Perse, depuis Bushir sur le golfe Persique ' jus- qu'a Teheran; par J. B. Eraser ; lu le 19 dec. 1823, a ]a Soc. geolog. de Londres. ( Ann. ofPhilos., avril isj/i p. 809. ) Une grande etendue des cotes E. et O. du golfe Persique sont calcaires. C'est dans cctte formation que Eraser commenca son voyage. Entre Bushir et Chiraz , les montagnes consistent en calcaire et en gypse , et leurs couches sont fort irregulicres ; des masses de gypse y sont frequemment accompagnees de sel', les sources ainsi que les lacs sales y abondent. A Chiraz il y a un lac sale fort considerable. De Chiraz a Ispahan, espacc de 9, So iniUes, le pays est eleve et calcaire; entre Ip village de Gendoii et la vilJe' de Yes-Dikhaust, il y a du schiste argileux et des poudingues a cailloux roules dc quartz, de grunstein et de calcaire et a ci- ment calcaire. Des gres lins alternent avec ccs dernieres roches. Les montagnes entre Ispalran et Teheran preseutcnt du schiste B.TOME II. ij 2 26 Ccolotiie. argilcux , ct les plus haulos ciiiios qui altcigueut une grande ele- vation soni granitiques. A. B. 187. VfRSUCII F.INFR CEOGNOSTISf.HFN BeSCHRF.IRLNG VON Oberschlesien. Essai d'une description geognohtitjne de la haute Silesie et des contrees adjacentes f'ais.mt partie de la Pologne, de la Galicie et de la Silesie autricliienne; pai- Ch. DE Okynhausen. In-8. avec 1 carte geognoslique et 3 plans. Essen ; 1822. Apres avoir donne une csquisse de la conformation du ter- rain en Silesie, et avoir indique les directions et hauteurs des montagnes , les niveaux des plaincs et des rivieres , les pentes de leurs cours, etc. , I'auteur aborde dans la premiere section les roches primitives et de transition , en traitant successivement i". du gneiss et granit , 2°. du glimmerschiefer , 3°. du schiste argileux priraitif, 4°. du schiste argileux de transition, du grau- \?acke et schiste de grauvracke; 5°. du calcaire de transition. Le gneiss ne se tronve que dans la plaine, et se transfornie cufin en glimnierscJdefer. Les roches de granit, de gneiss et de glim- merscliieler dans les monts Sudetes forment un ensemble cohe- rent. En traitant du glunmerschiefer , I'auteur parle des fossiles heterogenes qui y sontmelcs, du feldspath, des grenats, de I'e-^ pidote, du cristal, graphite, etc. ; des bancs de quartz dans I'Alt- valer et le Peterstein , de I'abondant mineral de fer a Mora ct Wiirbenthal, des anciennes mines d'or et d'argent du Hakelberg, creusees dans une couchede glimmerschiefer, des mines de plomb et d'argent a Neuvogclseifen et Bergstadt. Le schiste primitif unit les montagnes primordiales aux montagnes de transition ; I'auteur fait voir que le caractere et la formation de ce schiste laissent beaucoup d'inccrtitude, et qu'il se change successivement en schiste de transition. Ce dernier forme des masses spherlques dans le grauwacke auprcs de Wagstadt, Lcebnik et Leobschiitz ; les empreintes et petrifications sont rarcs dans Ic grauwacke. L'auteur s'occupe specialementdes roches de grauwacke dans les Carpathcs , oii elles presentent des escarpemens tres-elev^s. Le grauwacke des Carpalhes est d'un grain fin, el quelquefois sem- blable au griinstein ; d'autres fois il est poreux. On n'y trouve ni empreiiites ni petrifications , et il y a pen de bancs heterogenes , les gangues metalliques sont peu connues , le calcaire de transi- tion forme des couches le long du pied septentrional des Car- Geologic. 2 27 patlies : du cote flu sud-ouest elles se prolongent jusqu'en Mora- vie ; il est generaleinent d'une couleur foricee; mais vers le nord et vers I'est il devient plus clair et blancliit erifin tout-a-fuit. On y trouve diverses petrifications qui sur plusieurs points sent ras- seinblees par families. Dans les vallees il y a des bancs de minerai de fer qui parait etre en partie du spherosiderite. Quant aux sources saiees d'Orlau et Soleza , il est douteux qu'ellcs appar- tiennent aux montagnes calcaires. La deuxieme section traite des formations secondaires dont les depots ont ete favorlses par le golfe que forment les Sudetes et les Carpathes ; le gres houilier se pr^sente en couches le long de ces montagnes sur un espace d'environ Sa lieues; il ne se montre au jour que sur quelques points incolierens : on trouve dans ce gres de fortes couches d'argile schisteuse. Les bancs de houille sont generalement considerables : ils ont peu d'incli- naison et conservent de la regularite dans leurs dispositions ; il y a pourtant aussi des bancs presque verticaux et se succedant a peu de distance. Le gres houilier est tres-sujet a se decompo- ser. Des forces destructives ont arrache les roches a une profon- deur considerable , et il est probable que leur niveau a ete ge- neralement fort abaisse. L'auteur decrit en detail toutes les houilleres et fait connaitre dans un supplement la qualite de la houille de haute Silesie. Les formations de trapp font le sujet de la 3e. section; ce sont : le griinstein de transition qui ne se trouve que dans la principaute de Teschen, et qui, dans son etat de decomposition, sert a fertiliser les terres; le porphyre qui disparait presque entlerement vers les grandes masses calcaires; les basaltes dis- perses sur tonte la plaine, sans aucune cohesion, et dont la plus grande masse est celle de Sainte-Annaberg , toute entouree de calcaire. Dans ia quatrieine section l'auteur a reuni les terrains d'allu- vion , et il y parle specialemenl dcj 3 formations de pierre fer- rugineuse qu'on trouve en Silesie. C'est au terrain d'ailuvion quo la haute Silesie doit I'aspect d'une plaine que presente sa surface. La derniere section enfin est reservee a un expose des rap- ports geognostiques qui existent entre toutes les formations de montagnes. Dans les Sudetes le granit ne se montre qu'au pied des raonts; les hauteurs ne consistent qu'en gliinmersr/iie- fer ; cependanl le granit en forme la base ; les montagnes houil- 228 Geologic. lercs (Ic l;i haute Silesie fornient un ensemble independant de tout autre , et appaitienncnt a la plus ancienne formation , entre laquelle et celle du calcaire secondaire il parait y avoir eu una cpoque de repos. Le calcaire secondaire a parcouru tous les pe- riodes de formations , depuis les plus anclennes qui se trouvent auprcs de Cracovie , jusqu'a cclle de la craie. Le calcaire blanc se trouve intercalle entre deux chaines de montagnes calcaires contenant du minerai; il est moins marneux dans les contrees de sud-est que dans celles du nord-ouest. La formation de trapp disparait sur la pente septentrionale des Carpatlies , pro- bablement parce que les terrains secondaires y sont trop entas- ses. Los terrains d'alluvions se distinguent par leurs masses; la glaise bleue y est abondante. Une partie des observations de M. de Oeynhausen a etc combattue par le professeur Pusch. ( Voy. le Bulletin de fevrier 1824 , p. io8. ) A. B. 188. EXAMEN DES FORMATIONS DE MINERAI DE FER danS IcS montagnes de la monarcliie autrichiennc au nord du Danube; par Fr. Riepl, Prof, d'hist. natur., etc., al'Institut poly tech- nique de Vienne. ( Jnrmles de I'lnstiliit Poly technique , vol. 3; 1821. ) Le Prof. Riepl expose dans ce memoire toutce qu'il a pu ob- server ou apprendrc sur les depots de fer de la partie nord de la monarchie autrichiennc et sur leur emploi. II examine d'abord la formation du fer oxidule ou magnetiquc. Cle minerai se trouve iiislallise dans les serpentines et les schistes chloritcux, et en ro- che avec les roches ampliiboliques primitives. On I'cxploite sur- tout sur la pente sud de I'Erzgebirgc ; les mines y sont nombreu- ses, etforment une longue trainee jusque vers Bayreuth. Le fer oxide rouge accompagne le plus souvent le fer oxidule. L'auteur en cite a Breunerhof, Kadaun , Zopons , Kuklick, Samoten , Wiechnow et pres de Wermsdorf , sur une etendue de plus de 40 lieucs. II en cxistc aussi pres de Joachimsthal, dans les mon- tagnes Kupferberg et Oberhals, etc. Dans les Carpathes, il y a des bancs de fer oxidule, de fer oligiste et de fer chroma te, a Ma^uctora. A Gloran, il s'en trouve un banc mtle de pyrite et de grcnat, entre une sienite et un granite. On en a dt-couvert a Ohaba, dans la vallee de Bistra , prcsKaransebes; ct il en existe dans le micaschiste pres Jakobery , dans la Bukowine, etc. La formation du fer oxide rouge se trouve dans plusieurs roches ; Geologic . 22r) il y en a dans les roches schisteuses primitives, dans TEizgebiryc, en Bolieme, et surtout dans le ccrcle de Czaslau , au Kreuzberg. II git entre le granite et le schiste argileux. Le dcjjut de fer oxi- de rouge du milieu de la Bohemc est d'une epoque beancoup plus reccnte. En Hongrie, il y en a a Moravitza ; dans le comte de Krassova , les bancs sont la sienite et le calcaire grenu, ou entre ce calcaire et le schiste: le mineral y est accompagne debeaucoup de fer hydrate, de grenat, d'asbeste , de pyrite , de quartz, etc. Le fer oxide se trouve associe avec le fer spatliique a Deutseh- Gladna. A Kopolapojana , il y en a un banc dans le mica- schlste , etc. L'auteur passe ensuite en revue les points oil le fer oxide rouge git en bancs dans la grauwacke ; c'est surtout dans les cercles de Bei'aun, de Rakonitz et de Pilsen en Boherae. Comme ce savant s'est long-temps occupe de ces interessantes mines, il entre dans beaucoup de details sur leslocalites exploi- tees , sur le gisement et la puissance des bancs ferriferes. II nous suffit de faire reraarquer qu'ilssont tres-souvent entre des masses trappeennes ou en contact avec elles. Le fer spatliique donne nais- sance au fer hydrate, de maniere qu'il faut considerer ensemble les depots de ces deux minerals. II n'y en a que tres-peu au nord du Danube, et ils se trouvent surtout en bancs dans difftreiis schistes intermediaires des comtes hongrois de Gomor et de Zohf : l'auteur en detaille les localites , et il enumere les minerais avec lesquels le fer est associe. On en rencontre encore dans la Transylvanie, a Matskamezoe, etc. ; dans la Bukowlne, le Ban- nat, la Moravie et la Bohenie. Les depots de fer carbonate et fer hydrate impur (Thon und Raseneisenstein) sont fort abondans; le fer carbonate accompa- gne les houilleres de Bolieme, et il y a beaucoup de fer hydrate . les principales localites sont citees par l'auteur. Eu Moravie , un depot exploite de fer hydrate git dans des cavites du calcaire do transition, et il est reconvert par le gres vert et les craies chlorilee et grossiere. Ruditz,Lasch;inko et les environs de Blansko , sont les lieux exploites. En Gallicie , il y a des amas de fer hydratr flans les depots sccondaires , qui s'etendent depiiis Duszalyn dans le cercle de Sanok , jusqu'a Blizun, dans le cercle de Stryn. Ilyaaussidans la Bukowine, la Hongrie et la Transylvanie, beau- coup de mineral de fer regenere , comme dit l'auteur. Apres ctrc entre dans tons ces details interessans sur les diffe- rens gites de mincrai de fer, I'aulcur donne un tableau de la a3o Geologie. quantite de fer produite chaque annee, depuis 1809 a i8iy,dans les provinces autricJiiennes au nord du Danube. Si on ajoute a cetle table les 18,000 qiiintaux que fondent annuellemenl les fondcries boliemiennes , dont le produit n'estpas cite ici , et si I'on suppose que les fondcries emploient annuellement , en Hon- grie et en Transylvanie, 55, 000 quintaux, Ton trouve que la quantite de fer employe annuellement dans les provinces autri- chiennes au nord du Danube s'cleve a 45o,ooo , dont [\(j,ooo proviennent du fer oxidule, i3o,ooo du fer hydrate et sjiatlii- que, 36,ooo du fer oxide rouge des roclies primitives, 129,000 du meme niinerai de la grauwacke, et 98,000 du fer carbonate et hydrate impur. Le depot du fer oxide rouge alimenle les fon- deries de la Boheme ; le fer carbonate et hydrate , celles de la Moravie et de la Gallicie; et le fer spathique et hydrate, celles de la Hongrie, de la Bukovrine, de la Transylvanie et du Bannat. On pent evaluer a une quantite annuelle de 60,000 quintaux le fer de fonte de Boheme et de Moravie. L'auteur termine ce me- moire important, par le recit de I'heureux essai fait en 1821 par M. Aloys Obersteiner, a Doroba en Boheme, pour fondre le fer avec le coak. A. B. 189. Grauwacke des Apennins. {Joitrn. Philos. d'Edimbourg, avril 1824 , p. 371.) Le depot des Apennins, decrit par Hausmanu comme grau- wacke , est regarde par M. Boue comme le gres bigarre, parce que cette meme formation repose sur le zechstein des Alpes et des Carpathes. Le meme geologue signale aussi I'analogie des de- pots tertiaires de la Hongrie et de I'Autriche. igo.NEUELEicHTFAssLicHE Anleitung zur Sai.zwerrskunde, elc. Nouveaux tlemens de la science qui traitc des salines, enayant principalement en vue la geogn(5sie halurgique , et les moyens les plus propres a I'emploi des sources les plus salees ; par Ch. Christian de Langsdorf , doct. conseiller, etc., avec 14 pl. , une table et le portr. de l'auteur. Heidelberg et Leipzig; 1824. Get ouvrage important a pour base un essai public sur le meme sujet a la iiu du siecle passe ; mais l'auteur y a ajout^ une foule de choses nouvelles, et une grande quantite de faits importans. II commence par donner laliste de 5o ouvrages qu'il a deja publics, et par citer les auteurs qu'il a consultes. Le second chapitre de .son ouvrage est consacre a des remarques gencralcs sur le sel, les Geologic. 201 eaux salees, et \es methodes propres a determiner leur degre de salure. Dans le troisienie chapiti-e il parle des substances etran- geres , des sources salees, et de leur influence snr leur degre de salure. Dans le quatrienie il examine I'effet que la clialeur, I'eva- poration, etc. , produisent sur la salure; et dans le cinquieme il s'occupe des sources. Le sixieme cliapitre est entieremenl geo- logique, et occupe environ 400 pages. II commence a passer en revue differentes idees geogcniques de Staffens, de Muller , etc., et 3 etablir les grandes classes des terrains primitifs, inlerme- diaires et secondaires. II examine ensuite en detail I'opinion de tons les geologues,les plus anciens, sur chacun des terrains se- condaires, et sur leurs principales divisions. II est a regretter que son ouvrage fut deja sous presse lors de I'apparition de la geognosie de M. de Humboldt, car beaucoup de citations sont devenues inutiles. II regarde le gres rouge de Heidelberg , etc. , comme du gresrougeancien.il enumere ensuite lous les systemes geognostiques proposes jusqu'a M. de Humboldt en 1823, et donne lui-meme son systerae , ainsi que celui de MM. Albert! et Hahl du Wiirtemberg. Le reste de ce chapitre est entieremenl consacre au terrain salifere; il examine d'abord \cs differens de- pots de gypse , et le calcaire fetide ; il montre reteudiie des de- pots salileres et la probabilite de leur depot chiniique. Lesel se trouve dans des fonds et des plaines : il s'eleve de la mer jusqu'a la liauteur de 45^8 et menie 8400 pieds parisiens. II passe en revue les depots saliferes des differentes contrees de I'Europe, et vient enfin au ^Viirtemberg , et aux pays de Bade, II y a la un grand bassin , dont les vallees duPrettach, du Jart, du Kocher et du INeckar , font partie. L'auteur classe faussement le muschelkalk de ce pays parmi le zeclistein; il donne ensuite plusieurs resullals de sondages a Jartfeld, a Offenau, a Wimp- fen, etc., et entre dans des details sur I'endroit precis, ou sur les couches dont sortent les sources de differentes localites , el sur des coups de sonde qui n'ont ete couronnes d'aucun suc- ces. II discute longuement la place des marnes saliferes : il a I'idee qu'elles sont , avec le gypse nnhydre , dans le zeclistein , et il montre que beaucoup de geologues ont cette idee; il oppose a cette opinion celle d'un moindre nombre de geologues, qui pla- cent le sel avec le gres bigarre, et nous croyons que ces derniers ont raison. II communiipie ensuite des observations geognosti- ques (]u'il a failes en dilfirens voy.igcs dans le p'y* dc Bade, 252 Geologic. et surloul sur Ics deux pentes de la Foret-Noirc, ou il y a des marnes bigorrees et saliftres ; il intercalle ca el la des commu- nications de ses amis. II raconte I'heureuse decouverte du sel a Durrheim ; et apres s'etre occupe des changemens de salure des sources , il termine cet important chapitre par dcsidecs theori- ques sur les causes probables de I'origme des sources salees, etde leurs caracteres. Dansle septieme cliapltreil considoreles manieres desonder,etde trouverles sources salees ou du sel. Dans Ics hui- tieme et neuvlerae il traite de la maniere d'extraire le sel des sources salees, soit a froid , soit par le feu. Enfin il examine, dans le chapitre suivant, les forces motrices necessaires dans des salines; dans le onzieme, les reservoirs des eaux salees, froides ou chauffees; et dans le douzierae, les maisons d'evaporation , les magasins de sel , les salles pour secher le sel , et la maniere d'evaporer les eaux salees. A. B. igi. Rapports geognostiquf.s des environs de Durrheim , pdur juger de I'heureux rcsultat de la decouverte du banc de sel gemme , accompagnes d'une preface Iiistorique ; par C. J. Selb. Carlsruhe; 1822. En 1820 une commission fut chargee, par le grand-due de Bade, d'examincr Ics cercles du Danube , de Kinzig et Treisam , pour voir s'il n'y existait pas dc bancs de sel. M. Sclb fut mcm- bre de cette commission, qui fit des observations sur les faibles sources salees le long du Necker, et sur le gypsc ol I'argile qui se trouvent au pied Est,Sud et Ouest de la Foret-Noire. II rccom- manda surtout de donner des coups de sonde a Durrheim, a Wicklen et Markhof , et a Salzburg. Dans le cours de la meme annee I'auleur recoramenca ce voyage avec M. de Langsdorf , ce qui a auiene la decouverte des bancs saliferes pres de Dunheiiu. Le granite s'clcvc a 23y7 pieds au-dessus de la mer , dans une partiedela Forct-Noire, entrc Ilornberg el lleichenbach; il est recouvert de grcs rouge, et il a dans son voisinage des j)orj)hyres. A I'ouest de \illingcn on a le granite, et des couclies horizon- tales de grcs bigarre; les roches primitives y sout fort escar- p6es sous terre. Le calcaire secondaire parait plus pres de Vlllingcn, ets'ctcnd dans une grande partic du Baar. Durrheim est a 21 3i pieds au- dessus de la mer , et a I'air d'avoir etc un fond de mcr. Vers Ho- hcncramingcn le calcaire secoiulairc (uiuscliclkuik) est recouvert Geologic. 233 d'un vert gris-verdatre, et d'un poudingue que raufeur assimilc a la molasse et au nagelfluh. Le gypse s'etend d'Aysteig a una heure au-dessus de Sulz, par Oberndorf et Scliwenningen, a Durrheira , oii il occupe la vallee. Le sondage y a fait decouvrir , sous la terre vegetale, quelques pieds de marne et d'arglle gypsi- fere ; a iG pieds du gypse compacte de lo pieds d'epaisseur; pins has du calcaire mele d'argile, qui a continue jusqu'a 297 pieds; ensuite du calcaire fetide et du gypse , et ce n'est qu'a 877 pieds de profondeur qu'on a atteint le premier banc de sel, accompa- gne de calcaire fetide, et de i5 pieds d'epaisseur. A 4i4 pieds de profondeur on a rencontre la seconde couche de sel , qui est de 57 pieds, et qui repose sur un calcaire compacte. Ce memoire se termine par I'analyse de la source salee de Durrheim par le doc- teur Kohlreuter , et par une table detaillee des roches traversees par la sonde , et du temps employe pour cct ouvrage. A. B. 192. Sur le sel cemme et les salines. ( Arch. derApotk. Ver, n". 2, 1822, p. 108.) C'est une lettre de M. Referstein dans laquelle il annonce qu'il croit que le sel en roche et les sources salees, n'ont aucunc liaison. Le sel est un produit des sources salees, ce qui est contra- dictoire a I'opinion generale. II yacertaines couches et certains points de la terre <]ui ont la vertu de rendre I'eau salee; ainsi se forment par les pluies des lacs sales , des fleuves sales , et des sources salees. D'autres corps existans sur la terre produisent du bitumeet dela houille , ce qui est la source des lourbieres, des bois bitumineux , et des liouilles; le fer, la cliaux ont la meme origine. II conciut que de cette maniere s'eievera petit a petit une nouvelle geologic, basee seulement sur des faits. A. B. iy3. CORRESPONDANCE MINERALOGIQUE DE MM. A. BrONGNIART, V. MoNTEiRO , A. BouE , L. WoLTz ct Wagner. ( Miner. Taschenbuch • x823 , 1'^''. part. , p. 225.) M. Brongniarl envoie a M. Leonard son travail sur Ics opliiolites et sur les vi'gelaux fossiles des houiileres, et annonce qu'il continue sa descri])lion des terrains intcrinediaires et sccon- daires , et de Icurs fossiles , et qu'il a deja joo dessins executes j)our cet ouvrage. M. Monteiro annonce le Traite dc crislallo- grapliie de M. Uauy. M. Boue envoie queltpics rectifications pour son Essai goologiqucsur I'Lcosse. Les giieissautour du granil dc 2 54 Geologic . Koumoor,en Ecosse, sonl des hornfels; les loclies iioirch feldspa- tliiques coijuilleres des Hebrides sont dcs argiles marneuses d» lias, alterees par le voisinage des basaltes ; les filons de basalle ont ete la plupart remplis par en bas. U u'y a point de tracliyle en Ecosse: et cerlains porphyrcs du gres rouge de ce pays n'ont iteappeles trachytiques qu'a cause de leur rcsseniblance niine- ralogique avec les trachytes. Le filon de Bl.ickwaler est une masse de porpliyre qui n'a pas eu la force de percer le gres. En6n, M. Boue y annonce un voyage dans les Pyrenees et I'AI- leinagne. M. Woltz classe le gres grossier du centre des Vosges dans le todlliegende, ou le gres rouge nouveau ; il alterne dans celte chaine et pres de Heidelberg , avec de i'argilolite por])hyrique , ce qui montre qu'on ne peut pas le regarder comme du gres bigarre. Le meme auteur cite qu'uii puits de sel de Vic a traverse de I'ar- gile ma^neuse, des marnes a druses de chaux carbonatce inverse, un calcaire niarneux , une marne noiratre un pen scliistcuse , ou gres rougealre quartzeux niicace , un gres semblalde gris, un calcaire blanc compacte et une inarne plus ou moins noiratre et a nids de gypse. M. Woltz a recu de Rupt, dans le departemenl de la riaute-Saone , des silex avec du soufre , qui s'y rencontrent en meme temps que du mineral de fer en grains dans les champs d'un district oolitbique. M. *** annonce de Vienne , que M. Pohl a ramasse beaucoup de mineraux dans les provinces ile Minas Geraes et de Goyaz , au Bresil , et M. Naltcrer en a anssi envoyc de la province de Saint- Faui. Parmi ces dcrniers echantillons, il v a beaucoup d'agregat quartzeux aciment ferrugineux , et a or et diamant. Les environs dc Sorocaba , ao millesa I'ouest de San-Paulo , ont foiirni des granites porphyriques , des schistes talquenx et argileiix , du griinstein et du calcaire compacte, et des amphi- bolites micacees. II y a aussi beaucoup de fer dans ce district ; el a Y|)anema , existeune des plus grandcs forges, seulementali- mentec de blocs cpars de fer. La chaine d'Aracoiaba abonde ca fer oligiste en partie titaniferc, en fer oxidule, en fer rotige ocreux, et en fer hydrate compacte et ocreux. M. Varnliagen pietend que ces fers sont en filons dans le granite. A Ypanema , le fer oxidule est accompagnc de griinstein. Le ciistal dc roche , la calcedoine, la litheinarge, sont associes avec ces depots de fer. A Payol , pres Sorocaba. il y a du silex pyrom.i- Geolo^le. 25 :> que excellent. La collection de M. Natterer est .oi. Bkitrage zur Krystallonomie. Memoires sur la cristallo- noniie; par M. Neumann, de Berlin, i*". tome de iSa p., avec 12 pi. lithogr. Prix , i rxd. 12 gr. Berlin et Posen ; 1823 ; Mittler. ( Voyez I'annonce inseree dans le n". de mai 1824, p. 27.) M. Neumann , digne eleve de M. le professeur Weiss de Ber- lin , se propose de sonmeltre au public, dans un ouvrage en plu- sieurs tomes, les resultats de ses reclierclies siir la cristullographie. II expose d'abord dans I'introduction les divisions des differens systemes sur celte matiere , suivant les principes de M. Weiss. Voicila nomenclature de ces divisions. I. Systeme spheroedrique ( systemata sphseroedrica); i. syst. homospheroedrique ( syst. homosph.Troedrica ) ; 2. syst. hemi- spheroedrique (syst. hemisphseroedrica ); a. syst. pyritoedri- que (pyritoedrische); 6. syst. tetraedrique (tetraedrische). II. Systeme bino-singulaxiaire (syst. bino-singulaxia); 1. sec- lion homoedrique ( bomoedrische abth. ); syst. quaternaire (.syst. quaternaria ) ; 2. sect. hemiedrique( liemiedriscbe abth.); a. .syst bifio-quaternaire (syst. bino-quaternaria); fe, syst. bino- singulo - quaternaire (syst. bino-singulo-quaternaria); c. syst. tetraedrico-quaternaire (syst. letraedrico-quaternaria). III. Svsteme singulaxiaire (syst. singulaxia); i. syst. binaire (syst. binaria ); 2. syst. bino-singulaire (syst. bino-singularia ); 3. syst. singulaire (syst. singuiaria). IV. Systeme tcrno- singulaxiaire (syst. terno-singulaxia) ; 1. syst. senaire (syst. senariaj; 2. syst. ternaire (syst. ternaria ). Un systeme de cristallonomie est un sommaire qui doit neccs- sairement avoir pour base une unite commune. M. Neumann commence par I'exposition d^taillee d'une mdthode graphique, qui, exempte de cette multiplicile dc denominations cristallo- graphiques encore en usage en Allemagnc, ne saurait etre, sous ce rapport, que d'line grandc utilite, en cc qu'clle facilite I'in- telligence des dilfc'-rentcs acceptions. M. Neumann developpe Miri cm log ie. 2 5 () encore dans ce volume le sysleme bino-singulaire (syst. Lino- singnlaria), considere relat'iTement a un interessant sujet, Ie j>orpliyre. II est a desirer que I'auleiir fasse bienlot por.iitre les volumes suivans. Haktman. 20"?. Observations relatives a la determination mineralogique de la diallage; par W. Haidinger. ( Transact, of the roy. Soc. Edinh., t. X, part, i, p. 1 27.) Dans ce niemoire, M. Haidinger veut prouver que la diallage verte d'Haiiy est un compose de lames tres-rainces de liorn- blende et d'augite, quelquefois separees, et quelquefois melees les unes avec les autres. I! y decrit en outre plusieurs des ro- ches diallagiques les plus remarquables , quelqnes varietes de saussurite a structure laraelleuse, et des cristaux de serpentine. G. Del. 204. Memoire sur plusieurs cRisTALLisATioNs nouvellcs de strontiane sulfatee, par MM. Moricand et Soret. [Mem. de la Soc. de P7iys. ct d'Hist. Natur. de Genwe , vol. i , 2^. part., p. 309. ) Les auteurs de ce memoire ont entrepris de decrire plusieurs formes nouvelles de strontiane sulfatee , dans la vue non de sur- cliarger le tableau de I'espece de details qu'ils regardent comme un luxe pour la science, mais de dlriger I'attenlion des minera- logistes sur les rapports qui existent entre la structure de cha- que cristal et la nature du terrain qui constitue son gisement. Parmi les varieles qu'ils ont fait connaitre, dix appnrtiennent a la strontiane sulfatee de .Sicile, un pareil nombre a celle de Bex dans le canton de Vaud, ou elle se rencontre dans le calcaire de transition qui recouvre la couche superieure de gypse anliydre; enfin deux autres appartiennent a la strontiane sulfatee de Co- nilla, en Espagne, et une derniere a ete trouvee aux environs d'Arau. Les auteurs du memoire ont reconnu la presence des deux axes de double refraction dans la strontiane sulfatee de Bex ; ces axes ont une position symetrique avec les faces de la forme primitive et les sections principales sont paralleles aux diagonales des bases, comme dans la baryte sulfatee. G. Del. 2o5. Sur la forme cri>E nEux MiNERAUX coHscrvcs dans la collection de I'Acadcmie des sciences dc Stockholm, par M. Bkrzelius. ( R. Vctensh. Acad. HandUngar. Stockholm ; 182/, ; part, i"".) L'un de ces mineraux, d'un blanc d'argent et d'un ^clat me- tallique, a etc trouve -a Rlddarhyttan. M. Bcrzellus ya dccouvert la presence du tcUure de bismuth. Ce mineral resscmble beau- coup a celui que M. dc Born a nommc argent moljbdc-nique ; mais il parait contenir un pcu plus de soufrc. C'est, a la con- Mineralogie. tL^i haissaiice de M. Berzclius, la premiere fois que le tellure ait ete trouve en Suede. L'autre mineral analyse par I'auteur provenait, selon I'eti- quette, de Blcndiff, pres de Churchhill , dans le Sommerset- shire. II etait d'une couleur jauiie de ]>aille , et d'une consistance peu solide; il se biisait facilement sous le niarteau , en presen- tant une cassure briliante. Les deux morceaux casses formaient entre eux un angle de 102° 5, ou, en general^ entre 102° et io3". Sous le chalumeau , le mineral fit entendre un leger petille- ment et se fondit aisement. S'etant refroidi, il parut plus jaune qu'auparavant. AH charbon il se reduisit en plomb , en laissant echapper des vapours acidulees. Avec Toxide de cuivre et avec les scls de phosphore il presenta une flamme bleue. II se dissol- vtiit dans I'acide nitricjue delaye, en faisant une legere efferves- cence qui \ariait quand on y nieltait dcs morceaux s(5pares. M. Berzelius examine easuite le mineral par I'analyse chimi- que, dont voici les resultats : Clilorure de plomb , 34,63 , ou i atome; oxide de plomb, 55,82, ou 2 atomes; carbonate de plomb, 7,55; silice, 1,46; eau, o,54 : total, 100,00. L'auteur presume que la presence de I'eau et de la silice etait purement accidentelle, de meme que le carbonate , dont la quantite variait de maniere a etre plus abondant vers la surface qu'au milieu do la masse. La formule de la composition de ce mineral est done, si oii' laisse de cote les substances accidentelles, Pb Ch- -\- 2 Pb. Le chlore est designe ici par Ch. Ce mineral est intei'essant non-seu- lement sous le rapport mineralogique, mais aussi sous celui de la cliimie, puisque I'art n'a jamais reussi a effectuer la m^me composition que celle-ci; c'est-a-dire que le muriate de plomb, avec base en excess ne se compose ordinairement, comme on sait, que d'un atome de chlorure de plomb, et de trois atomes d'oxide de plomb ( Pb Ch' -f 3 Pb). R. 207. QuELQUES RECHERCHES SUR LES COMBINAISONS DE l'oXIDE uranique; par M. Berzelius. [Kongl. Fetenskaps-Acadc- incens Ilaiidlingar pour 1823 , i'^'^. part. , p. i54.) Yoici les analyses de I'uranite d'Autun et de celle de Cor- nouaiilcs. Le premier a etc analyse de trois manieres differentes et a fourni les resultats suivans : B. Tome II. i6 2*. 3'. Moyenne 1,83 1,7a 1,80 6,84 6,56 6,7 a o,a'i 0,22 0,23 7o,o5 69,98 70,43 18,87 1 6,4 4 17,36 0,06 2,53 2,40 2,79 3/3 Mineralogie. Baryte ',84 Chaux 6,7^ Magnesle et oxidule de manganese. ... Oxidule d'urane ... 7^25 Acide phospliorique. . 16,75 Oxide d'etain • 0,06 Gangue ^f^-* 100,00 100,35 97,42 99,19 Persuade que le terme moyen s'approclie Ic plus de la verite, et en admettant une quantite d'eau de 14,9 pour cent, y com- pris I'acide fluorique et I'ammoniaque degage pendant I'incandes- ccnce, il a trouve pour resultat que 100 parties du mineral con- tiennent : g.,y„jg . . 1, 5 1 contenant oxigene 0,160 atomes. Chaux'. ■.".'. ".'... 5,66 .,585 i Magnesie et oxidule de manganese. . . 0,19 0,07 Oxidule d'urane. . . 59,37 3,128 2 Acide phosphorique i4,63 8,193 5 j-j^y 14,90 13,246 8 Gangue ^'7° Acide fluorique et ammoniaque . . • des traces. 99>o6 L'analyse faite par M. Berzelius de I'uranite de Cornouailles coincide entlcrement, par ses resultats , avec celle de MM. Gre- gor et Philips, au travail desquels nous renvoyons a cet egard. Void !es formules donnces par M. Berzelius pour rendre la com- position de ces deux substances : Uranltc d'Autun = Ca'^ P' + It'U P -{- It^ « faces, qui sont ordinairemenl accoles en grandes masses par Ies faces laterales. On pent le separer en feuillesper- pendiculairement a I'axe du prisme. Ces feuilies ne sont point attirees par I'aimant , mais elles montrent quelque elasticite* Mele au borax , il fond en une masse noire et opaque qui devient tres-dure. L'acide muriatique opcre rapidenient, a la simple at- mosphere, sur le fossile reduit en pondre; il prend alors une cou- leur jaune-vif , et se fige en une gelee transparente jaune. Si Ton melede I'eaua l'acide, la dissolution prend une teinte plusclaire et il se preclpite de la terre silineuse dans sa forme primitive. En chauffaut a un haut degre, dans un creuset a platine, 2 568 grammes de cronstedtite i)endant un quart d'heure, M. Stein- mann ne remarqua aucune apparcnce de fusion : le fossile avait perdu 9,y3o sur cent parties. II fit bouillir (i grammes de la pou- dre fine de ce fossile dans un melange de 3 parties d'acide muria- tique et une partie d'acide nitrique; il se developpa une grande quantite de vapeiir d'acide nitrique. II continua ile fiire bouillir ce melange jusqu'a la dessiccation. II lessiva le residu avec de I'eau : la terre siliceuse resta sans eire dissoute. M. Stein- mann entre dans de grands details sur Ies analyses chimiques auxquelles il a souniis le cronstedtite, et qui n'ont pas toujours donne le mume r(V>ulfat. Dans une des tables jointcs a son me- moire, \\ comjiare I'analyse du cronstedtite a cclle d'autres fos- siles, tels quo rilvaltc on lievile, le hornblende, le chlorite et le glimmer. ,L 'analyse du cronstedtite a donne Ies resultats suivans : oxide de fer, 58,853; terre siliceuse, 22,452; terre amerc, 5,078; ■244 Mineralogie. oxide de manganese, 2,885; cau, 10,700,11 tire de cctte compa- raison la conclusion que le cronstedtlte se distingue des autres, nommes ci-dessus, par I'absence totale de I'argile. II I'a appeic Cronstedtlte en honneiir du inineralogiste Cronstedt. M. Stein- mann estprofesseur de chiniie h. Prague, et autenr des Rec/ierches chiiniques sur le carpholite, insere dans le tojue VI des inemoires de la societe royale de Bohenie. D. 209. ReCHERCHES sur le mineral APPELE TREMOLITE, de Gjel- lebaek, en Norwege ; par W. Hisinger. [Kongl. Fetenskab. acndein. Handlingar Joer aar i823,part. 1''*^. 177.) Ce mineral, qui a dte generalement regarde jusqu'a present comme du grammatite, et que Esmark a appele tremolite de ma^nesie , fournit une nouvelle preuve de I'insuffisance de qnelques caracleres exterieurs pour determiner la veritable na- ture d'un mineral. Des recherclies plus exactes I'ont fait assi- iniler eMuite au spath en table [tcijelspath) , auquel il ressemble en effet beaucoup. On le trouve a Gjellebaek, a 4 milles et au sud de Cliristia- nia, parmi les bancs superieurs de ce qu'on appelle niarbre de Gjellebaek, a 700 pieds au-dessus du niveau de la mer. Cette pierre calcaire meroe a etc long-temps meconnue : elle est d'un grain cristallin, et renferme des fossiles cristallises, ainsique des grenats, zinkblcnde , epidote, scapolite, etc. Malgre tontes les petrifications, on I'a rcgardee comme une roche primitive, jus- qu'a ce que MM. de Buch et Haussmann aicnt prouve par I'examen geognostique que ce calcaire appartient aux forma- tions de transition qui s'etendcnt au sud de Christiania, vers la mer. On peut maintenant ajouter une nouvelle preuve a cette observation , c'est qu'en faisant dissoudre ce calcaire dans de I'acide nitrique, on voit se developper une odour letidc qui s'attache au dissolvant, tandis qn'une portion de sable fin resiste a la dissolution , ce qui n'arrlve pas dans le calcaire primitif. / Le prt'tendu tremolite est blanc de neige lorsqu'on le ronipt , mais a I'air il se change en gris ; a la cassure il montre des rayons fixes places les uns sur les autres, comme dans le gram- matite et dans une partie du spath en table. La pierre montre beaucoup de phosphorescence lorsqu'on la frappe ou qu'on la frotte; mais chaulfee, elle ne doiine plus qu'une lueur faible- Soumise au chalumeau, loutc I'exlrcmite fond et se transforme Min^ralogie. 24^ en un verre demi-transparent et sans couleur; dans le verre de borax, elle donneun verre transparent etun peu de la couleur de I'amethyste. Avec le natron, elle devient noire avec des taches de bleu verdafre, en formapt une scorie informe. M. Hisinger fait connaitre cnsuite les diverses analyses qu'il a faites decettepierre, et qui I'ontamene a la conclusion quece fos- sile est principalement un ttisilicatc calcaire qui, dans le systeme , doit trouver sa place auprcs du spath en table. II determine la composition de ce mineral ainsi qu'il suit : Terre siliceuse 39,84 Acide 19,89 ) p. cj RX Kr Terre calcaire 23,72 6,63 j C a C* 26,07 Terre calcaire 23,72 6,63 Terre calcaire 14,70 4, 1 3 Acide carbonique 11,36 8,26 Oxidule demang. 4,96 1,08 Oxidule de fer 1,43 0,32 Terre siliceuse 3,53 r,76 } } s. 9.9^ 99>55 210. SuR LA MINE DE COBALT dc MussEN, cn Souabc ; par M. le. Prof. D'. WERNEK.INCR. iyJoum. jur Phys. unci Chem. von Schweig. unci Mein,, vol. 9, calx. 3 , p. 3o6.) M. Wernekinck a constate, par I'analyse, que la mine de co- balt eciatant, de Mussen, etait composee de beaucoup de sulfu- rc de cobalt, de sulfure de fer et d'un peu de sidfure de cuivre. Elle ne contient pas d'arsenic comme celle de Tunaberg, dont elle a toute I'apparenee esterieure. M. Wernekinck a cependant vu des echantillons qui lui font presumer que les mines de Mussen renferment aussi ou ont renferme des minerals arseni- feres. Pebdonnet. 2 7 1. Analyse du feldspath vert de Beverly, (Rlassachusets) ; par J. W. Webster. [Philos. Mag., avril 1824, p. 283, et Journ. ofpliil. andcirls of Boston, nov. i823.) On adecouvert, il y a peu de temps, dans la province de Massarhusets, a Beverly, du feldspcitli vert. I/analogie de ce mini'ral avec le feldspath vert du nord de I'Europe est un cxemple frappant de la similitude des mineraux dans les diffe- rens points du globe. II est vert de i)omme, tres-lamelleux. Les ecliantillons qup M. AVebster a examines ctaient trop fractures pour qu'il pAt en ut^6 Botatilqiic. jeconnaitreles formes; inaisles clivagcsqu'ilsprisentaientetaleiit enlierenient iui.ilogues a ccux du leldspatli. L'aiialyse de ce ralncnd a donne le resultat suivanl : bilicc, 72; almiiine, 10,1; chaux , 1,2; rnagnesic, 3,2 ; fcr , 2; cliro- uie, uue trace; potasse, ii,i. !)• BOTAMQIE. 212. IcoNES SELECT.?; PLANTAROM qiiat. in systeniate univer.-ali ex herbariis Parisiensibus, praesertim ex Lesseiiiaiio dcscrijjsit A. P. DECAjjnoLLE , ex archetypis speciminibus a Tlrpijj dc- lineatie , et edit» a B. Delessvrt. Vol. 1. Paris; Treullel et Wurtz. Repandre des bienfails avec ce disLernement qui leur donne tant de valeur, et favoriser lesprogrcs de I'instruction, c'est avoir les T)lus justes droits aux respects et a la reconnaissance des hom- mcs. Sous ce double rapport, personne n'a de plus beaux titres que M. Benj. Delessert. L'liumanite le ronipte parnii scs bienf'aiteurs, et depuis long-temps ccux qui cullivent Ics sciences ont associu son nom a celui de Joseph Banks. L'ouvrage que nous annoncons sera tout a la fois un monument de son gout cxquis, de son amour pour la partie la plus interessanle peut-eire de I'ljistoire naturcUe, et d^ sa generosite. On sait que M. DecandoUe a entrepris de decrire avec detail toutes les plantes qui ont ete indiquees dans Ics livres , et celles qu'il pourra trouver dans les hcrbiers , de tracer leur synonymic, et de les disposer dans I'ordre le plus naturel possible. Cel on- vrnge immense sera, si I'auteur pent I'adiever, ce que furent a d'aulres epoques le Pinax de Bauliin , et le Spccii^ de Linne ; il fixera la nomenclature, et off'iira a la poslerite ronsenible des connaissances de notre siecle dans la science des vegelaux. Parmi les plantes ])ublieesparM. DecandoUe, il en est une I'oule qui n'a- vaient ])oint encore etc figurees, ou qui I'elaicnt imparfaitinienl. Descaracteres traces par unbotanisle aussi savant que lui sontsuf- fisans sans doule pour faire dislinguer les especes les plus dilfici- les- cepcndant il n'est personne qui ne saclie combien des dcssins aioutcnt de prix aux destriptions les micux faites. Une figure sans description ne satisfcra jamais le botaniste; mais, il fiiut en convenir, des dcssins peuvcnt seuls fixer riniagination et dissi- pcr cc vague inbi'rcnt aux dtscrJj)tions , uKine Its \^\u•, parlai- i Botaniquc. 247 tes. C'est done I'idee la plus heureuse que de joindre a un ou- trage general, tel que le Systcma vegetabiliurn, uue suite de figures qui retracent les objets les plus nouveaux , ou ceux qui pourraient laisser quelques incertitudes. Cette idee, M. Delessert I'a concue, et il I'a executee avec une perfection a laquelle il semblait difficile d'atteindre. Le -volume que nous annoncons coinprend les figuies de cent plantes, qui, pour la plupart , avaient ete decrites pour la pre- miere fois dans le Sjsteina vcgetabdium , ct qui ajjp.irtienneut aux cinq f;iiniiles contenucs dans le premier volume de cet ou- vrage,savoir : les Renonculacees , les Dillencacees , les Magnolia- cees, les J/monacees, les Menispermees. Dimsles Renonculacees , on trouve 5 Clematis- , 7 Thalictrum , 6 Anemone, le KnowUo- nia gracilis, 1 Adonis, \' Hamadryas Magcllanica , le Cerato- cephalus orthoceras , 11 Ranunculus , \e Caltha append iculata , le Trollius patulus, 1 Nigella ,'i Jquilegia , 14 Delphinium, 2 Aconitum, i Jctea. Seize figures sont destinees a retracer les plantes les plus rares de la famille des Ddlcniacees ; elles repre- sentent 4 Tctracera , le Dai'illa Brasdieniis , le Delinia hebecar- pa,ie Pachynema complanatum, 4 Heniistemma, 4 Pleurandra,\Q fFoimia Madagascariensis. Le Drpnis Chilensis , le Tasmannia aromatica et le Michclia parvijiora, sont les especes de Magno- liactes figurees dans I'ouvrage de M. Delessert. Dans les Annona- cces, noustrouvons 2 Annona, 2 Unona, le Guatteria eriopoda. Enfin les Menispermees nous offrent 2 Lardizabala, 5 Cocculus 2 Cissampelos et i Menispermum. A la tete du volume se trouvent les phrases caractcristiques qui distingucnt les especes , I'indication des localites oil elles croissent, et Texplication des figures qui s'y rapportcnt. A I'ex- ception d'un tres-petit nombre , elles out etc tracces parM. Tur- pin, et nommer leur auteur, c'est deja en f'aire assez I'elo^e. Aucun dcssin n'a plus de grace que ceux de I'ouvrage de M. De- lessert; il n'en est point qui approclie plus pres de la nature et oil le talent de I'arliste et celui de i'observateur se fassent mieux scntir .i la fois. Nous allions citer comme modeles d'elegance le Clematis Mauritiana, V Anemone pusilla, le Ranunculus ternatus, VAquilegia Alpina , le Delphinium speciosum ; mais une foule d'autres figures rcclameraient une mention, et, sans nous en apcrcevoir, nous firiirions par nommer tous les dessins. Quel- quos-nns onf etc fails d'apres des cchantillons tires de rhorbii-i 24s Botnniqne. du IVIusenin ilo Paris etde ceux do I\DI. Dosfonl.iincs ct de Jus- iieii; niais ia plnpart d'apics des iiidividtis consorvis dans I'lioi — bier iiu'ine do M. Dolossert. S'il etait possiblo, par consiqiicnt , de concevoir qiiolqucs doutes sur I'exactitiido dos fiijnros , 011 pourrait los contVoiiter avec les types; car les miigiiifiqius lier- biei's et la bibliotluquo de I'auteur sont ouverls aux botanistos avec une libcralite qui doit exjciter toute Icur reconnaissance , et nous nous otimons licureux do pouvoir en elre ici Ic faible or- gnnc. Aug. dk St.-Hil. ai3. IcoKts PL\NTATinM rariornni ot minus rite cognitaruni, etc.; auct. Lud. Rfichknbach. ix*". ct x*". decad. iSa^; Leipzij; ; Hoffnicister. ( Voy. le BuIU'ti/i de mai , n". 5 , p. 5i. ) Dans UP des numeros nrecedcns nous avons aunoncc los huit j premieres Jivraisons de cA ouvraj;;o, et nous en avons fait connai- 1 Ire le plan et rutiiite. Les deux decades qui coniplotent la pre- miere ceuturle viennent de paraitre , et teraoignent en favour do I'activite de lour auteur. Elles ronferment les figures et les descriptious dos planles suivantei : Pi/if^uicu!s Floerk. Cos trois cspocos sont tolloment idontiquos par lour fa- «'les , ct, on pourr;at dire , j>ar tous lours caractores , qu'oUos out «.te confoudiios par la plupart dos autoiirs sous la donomination comniuno d'. chlortv- folia de M. Nees d'Esenbatk. II iui a prefcre le nom sj)ecifique de spathulata , parce que le createur du G. chlorafolia avail lui- meme change ce nom. Dans le nombre des especes avec les- quelles on Iui Irouve de I'affinite , nous sonimes etonncs de n'y j)as voir la G. amarella Linn., ou G. ^ez-wc/zrc'crt de Willd. Quoi- que par ses feuilles obtuses elle ail quelquos rapports avcc la G. pratensis,\\OMs>'nc. poiivons admettre sa separation de I'espece que nous venons de designer. Z". Asperula aparine Schott., ^«^ hort. rind. ; eX. A. rts-alis Smith , Fl. grcEc. La i'^*'. est une plante cultivce dans les jardins, el provenant de graines rapportees du Caucasc. La i". a ete recueillie en Moravie ; cette localite est remarquable pour une plante trouvee en premier lieu dans I'ile de Crete. Enfin six especes de violeltes completent la serie des figures coiiteiiues dans la lo*^. decade. Ce sont les V. sylvestris de La- marck; V.rinniana Reich.; V. Inncifolia Thore ; V. muntana L.; y. Ruppli All.; V. lactca Smith , ct V.pcrsicifolia Reichenb. Les 2 premieres onl une grande affinite entre elles. M. Rei- chenbach s'elTorce d'en dcmontrer la distinction ii I'aide de caracteres qu'il trouve dans Teperon el le calice , mais qui nous scmblent d'une bien petite valeur. Ccs deux plantes onl ete reu- niespar plusieurs botanistes el par Lamarck lui-meme,auleurde I'une d'elles , a la V. canina de Liunt^. Les 4 violeltes suivantes sont tres-voisines les unes des autres. La V. lancifoUa,i\\ie M. Reichenbacli dil ne croitre qu'en France , se trouve cgale- menl au dela de Geneve, el ne nous a jamais paru eirc bien distincte de la V. lUippii. II n'en est pas de memc de la F, montana qu'il figure (laquelle n'est point la Viola montana de Linn^ ) et de la V. laden de Smith. On j)ourraIt , sans aucune facheuse consequence , ne faire qu'une seule cspece de ces 4 plantes. Au surplus, I'adoplion des especes de M. Reichen- bach dependra beaucoup des idces que chaque botaniste aura concucs relativement a la classification , rien n'etant moins fixe que les lois dc la botanique sur ce sujet important. Les observa- tions qui suiveiil les descriptions des especes que nous venons decifer sonl plus etendues que dans les llvraisons prccedentes; cllespourront done servir a rcsoudre la question. La Viola per- Bntanique. 25 1 siclfoUa Reich. , est regardee en France comme la veritable Viola montana de Linne. A la suite de cette livraison , qui acheve la i*^^. cenlurie , M. Reiclieiib.icli a ajoute des ol)servations critiques sur les plaiites qu'il y a decrites et figurees. I.e Proihomus regni vege- tabilis de M. Decandolle, dont le i'^'^. volume a puru receni- ment , lui imposait robllgation de donner des explications sur les especes qui n'ctalent pas admises dans cet ouvrage. Lesgen-^ res Hcliant/u'inurn , I'olygala , I'ioln , ont ete surtout I'objet de ses rem;irques ; niais il est arrive en ceci comine 11 arrivera tou- jours aux personries qui ne partem pas des meraes principes ; c'esl que M. Reiclienbacli a persiste dans la conservation de ses especes, et ([u'il s'est beaucoup plaint de ne pas les voir adopter. Les iiutres observations soul relatives a quelques mutations dans la synonyniie. G... n. 21/1. MoNOGUAPiiiK DES RuMEX, prcccdce de quelques vues ge- nerales sur la lamille des Polygonces ; par F. Campdera. In-Zj. de iGy p. av. 3 pi. Paris; 18 19; Treuttel et Wurtz. Cet ouvrage est divise en deux parties, dont i'elude de I'une est neceisaire a I'inteliigence de I'aulre. M. Campdera a fait pre- ceder I'liistoire generate des Rumex, par des vues generales sur les Polygonees, ou il traitc de la structure des organes dans les di- vers genres de cette famille naturelle. Prenant pour type une es- ])ece bien connue, et dont les organes de la reproduction sont tres-visibles, leiJMOTt'JT «//3//i«^, il en examine les enveloppcs flo- rales, et , les trouvant disposees sur deux plans , il s'attiiclie a de- terminer la nature des parties interieures, et celle des extcrieures. A I'egard des premieres, il adopte la denomination de perigonc slm])le qui correspond a celle de calicc, jjuisqu'il dit primitive- nifiit que Icur nature n'cst pas pelaloide; et il nomine calicuic I'organe exterieur. Ce calicule , dont les pieces ont recu , de M. Camjidera , le nom de scpalulcs, ne parait pas avoir une grande importance, car non-seulemcnt il manque dans lo Poh- goiuun , ou n'of'fre, dans d'autres genres, que des parlies rudi- mentaires qui ne sont regardees comme formant le calicule qu'en verlu de I'analogie de position , mais son absence est evidenle dans des plantes extremement voisines, dans les Rumex digynus ei xpi/iosus , par exemplc. jVeanmoins lorsqu'il existe, il a uno ccrlaine valeur sjJccifiqTie, puisquc les especes qui sc rcssemblcnt ?52 Bolmnque. pnr la forme clu calicule, se resseniblcnf aussi par IVnsemble de I'organisation. Quanta la nature du perigonc, ses parties sonl formeescha- cune,seIon M. Campdera, de deux lames, dont I'nne exterieme "foliacee, et I'autre intcrieure petaloide : ce que demontre I'exa- mcn attentifdes oseilles. M.iiscomme par suite d'avortementla la- me foliac'-e pout prendre un plus grand developpement, et commc la lame petaloide peut recijjroquement acqucrir de plus grandes dimensions aux depens dc la lame loliacee et de son calicule, I'auteur propose de designer le pcrigone par une epithete parti- culiere ( Perigonii indoles petaloidea vel calycina.) L'ovaire des Polygonees est toujours simple, et plus ou moiii'. anguleux. L'auteur observe que sa forme determine les parties de la fleur, lesquelles sont en nombre binaire lorsque I'ovaiie est aplati, et en nombre ternaire lorsqu'il est angtileux. Dans aucun cas nature! le nombre quaternaire ne s'est jamais presentc, Cependant nous trouvons dans le genre nouveau , etabli par IM. Campdera sous ienom d'oxjgonum , un ovaire a quatre faces, et des parties en proportion quaternaire. En pratiquarit une sec- tion annulaire au-dessous d'une paniculc de Ruincx ohyssinicus Jacq., M. Campdera a obtenu des fleurs dont les parties, au lieu d'etre au nombre de six, trois supcrieures et Irois infe- rieures, se trouvaicnt augmentees de une ou deux ; mais tantot il y en avail quatre supcrieures et trois inferieures , tantot on en voyait cinq .supcrieures et trois inferieures. Enfin il s'en trouvait de reguliires, c'est-a-dire a huit parties, les supcrieures et les inferieures en egal nombre. D'oii M. Campdera est dispose a con- clure que le nombre 2 et ses multiples sont les norabres naturels de la famille. L'auteur presentc un tableau ou clef dicliotoniique de la f.^- inilie des Polygonees. Parmi les seize genres qui y sont com- pris, il en est un essentiellement nouveau : c'est le genre Oxygo- rmm, rapportc par M. Burchell de I'Afrique meridionale. 11 est caracterise par un ovaire a quatre cotes, et les parties dela fleur en proportion quaternaire. M. Campdera r^tablit en outre les genres Fagopyrum et Persicaria de Tournefort , que Linne avail reunis aux Polygonum , ainsi que V Oxyria do Hill , et YEinex de Necker, I'un forme avec le R. digynus L. , I'aufre avec le R. spi- fiosiis L. Botaiiique. :j5S Examinarit la question des affinites de la fanulle, M. Camp- dera decide que le rapprochement des Begonia avec lesPoly^o- nees , indique par plusieurs botanistes , mais mis en doure par M. de Jussitu a cause de la double enveloppe , ou du calice et de la corolle des Begonia , se trouve confirme par Vindoles pe- taloiden du perigoiie interieur de certaines oseilles,par I'estiva- tion valvaire des Begonia, et par les bracteoles de leurs fleurs analogues aux calicules des Polygonees. La seconde parlie du travail de M. Campdera, et celle a la- quelle I'ouvrage est plus particulierement destine, se compose de la monograpliie du genre Rumex. II en trace I'histoire generale, en commencant par la distinction chronologique des especes et continuant par la classification et I'liistoire generale de chaque organe. Jusqu'ici I'ouvrage est ecrit en francais, mais, selon I'usage , la monographic proprement dite est latine. Elle est coordonnee ainsi qu'il suit: i". Le caractere naturel de la fructification, et celui de la vegetation, rcnferraant des descriptions detaillefs. 2°. L'liistoire chronologique des especes, de laquelle il resulte que nous pouvons en compter 72 aujourd'hui, sur ksquelles 27 sont indigenes d'Europe. Les renseigneraens fournis sur leur station nous apprennent qu'une partie [Emex^Lapathunt) aiment les endroits gras et humides , et ne s'elevent pas au-dessus de iofJ6 toises en Europe, et de i5oo a i6oo toises dans I'Ameri- que meridionale. Les Oxjria et Acetosce, au contraire, preferent les lieux arides, pierreux et eleves, car on les trouve en Europe j usque pres des neiges eternelles. 3**. Le tableau des genres Emex, Rumex et Oxjria. 4°. L'histoire des especes. Cette histoire, pour chacun des trois genres precites, se com- pose de la synonymic du genre , du caractere difl'erentiel, et des caracteres nalurels de la fructification et de la vegetation. Vieut ensuite rhistoire proprement dite des especes. Par chacune d'elles, I'autcnr donne la phrase specifique et caracteristiquc , une synonymic a pcu pres compitte, beaucoup de renseignemens sur sa patrie , et enfin une descrijjtion detailleo de tons les or- ganes , qui contient en outre la critique necessaire pour ctablir la difference de I'espece. Les 70 especes bien connncs de Rumex sonl partagees en trois sous-genres. Le premier, nommc Lapathum ^ est caracterise par 234 JSotanique. le calicule naissant de rarliculation du pedicule, et n'ayant ja- mais ses sepalules reflechis naturellement ; les styles soiit lihrcs. II contient 33 especes distribuees en 3 sections, d'ajjies I'exi- stence ou I'absence des sopales internes, la dissemblance de ceux-ci dans la mi'me flcur, ou d'apres la ressembhincc Le 2*^. groupe (^Ritmastritin) ofl're le cilice naissant loin de I'ar- ticulation du pedicelle; les sepalules jamais reflechis naturellc- irient, et les styles soudes superieurement aux angles de I'ovaire. II ne renferrae que trois especes. Le 3^. sous-genre [Acetosu] a des caractercs semblalilcs a ccux du precedent, si ce nVst que souvent les sepalules sont naturel- lement leflecliis; mais dans ses considcnitions grnorales sur les rumex, I'auteur avait averti qu'il ne siparail les Rurncistium des acetosa, que parce que les premiers avaient les organes de la nutrition semblables a ceux du Lapathum , et qu'ils etaient par consequent intermediaires entre ces deux groupes. Les especes d'Acetosa, au nombre de 33, sont subdivisces en deux sections principales, donl la difference est bien laible, puis- qu'elle repose uniquement sur ce que dans Tune les sepalules sont soiti'ent reflecliis naturellement, et dans I'autre , qu'ils le sont constamnient; mais les plantes de cette derniere section n'etant qu'au nombre de deux, il n'est pas etoniiant qu'elles offreni un caractere qui d'ailleurs se retrouve dans deux subdivisions de la premiere section. A la fin de la table synaptique des especes, I'auteur a donne les indications d'une quarantaine d'autres , trop peu connnes pour ctrc dccrites dans la monographic, mais dont quelques- unes out leurs phrases specifiques. Nous terminerons cet apercu d'un travail fort important sur un "enre hcrisse de difficulles , en donnant les caractercs abre- ges des especes nouvelles que decril M. Campdera. lo. Groupe des Lapathum. Rumex chinensis Campd.; Fo//t'.9 infimis ovatis? ramis Jloriferis altcrnis siinpllcibii.<;, vcrlicilUs om- nibus axillarihns , sepal is internis deiniirn ovato-lanceolalis siib- acitininatis i-a denlatis, dcntibus sepnlorum longitiiditie , oirt' nihus granulatis. Hab. in China. Rumex linearis Campd.; Foiiis infimis oblongo-linefiribits , sciratis verticillis infcrioribus axillaribits , superioribus aphyllis , sepalis internis demiim dcltoidro-ovatis nbtusiusculis inlcgriSf omnibus frranulatis. Hab. in prom. Bonae-Spei. Boianique. 255 Rumex cuneifolius Campd. ; Foliis infimis obovatis unelosisy verticillis superioribus aphyllis , scpalis internis demhm ovato^ lanccolatis, acutis, integris, omnibus granulatis. Hab. in Buenos- Ayres. Rumex pauclflorus Campd. ; Foliis infimis cordato-ovatis un- dosis acutis , rarnis Jloriferis nullis vel brevissimis, scpalis inter- nis derniim cordatis vel subreniforrnibus grosse serratis omnibus una prcEcipue grnnulatis. Cette espece , dont la patrie est in- connue, est cultivee au jardin de Montpellier. 2°. Groupe des Acetosa. Rumex oblongns Campd. ; Foliis in- fimis cordato-oblongis acutiusculis undosis auriculis acutis di- vergentibus planis , floribus dioicis. Origine inconnue ; cultivee dans un jardin de Montpellier. Rumex acuminatus Campd. ; Foliis infimis cordato-acuminatis ; floribus dioicis. Patrie inconnue; autrefois cultivee au jardin de Montpellier. Rumex Burchellii Campd.; Caule suffruticoso , foliis cordato- subhastatis acutiusculis subsinuatis ,, floribus hei-tnaphroditis , scpalis internis demiim cordato-orhicularibus integris. Hab. in Africa australi. Les R. microcarpus , denticulatus , bonariensis , magellanicus, Commersonii, formes par M. Campdera, sont indiques comme especes douteuses, ou ont etc rejetes dans les plantes imparfai- tement connues ; nous ne croyons done pas devoir en citer les caracteres. Trois planches sxir cuivre accompagnent I'ouvrage de M. Camp- dera.Elles representent iesdetails floraux des genres Emc.r,e\. Oxj- ria,ams\. que ceux d'uncgrande quantite d'especes de Rumex. G..N. 2 1 5. Botanical Register, n°'. 109, no et m, mars, avril et mai 1824. (Voyez le Bulletin de mars, n". 3, p. 243.) Les plantes qui composent ces trois livraisons appartiennent a plusieurs families differentes. En les cnumerant , ct donnanl ici les caracteres des especes et des genres nouveaux, nous les reu- ■ nirons suivant leurs affinites naturelles. Chrysiphiala fiava. Cette plante a ete decrite et figuree par Ruiz etPavon [Flor. peruv. , a, 64. Table 2, 84 ) sous Ic nom de Pancratium fiavum. Ellc forme un nouveau genre qui appartient a I'ordre des Narcissees de Jussieu, ou des Amary Uidees de Brown. Ses differences goneriqucs d'avec Ic Pancratium consistent 2^6 Boianique, dans le limbe de la corolle, considerablement plus court que le tube, lequel est resserre vers son milieu; ])ar les filets des eta- niines dresses et elevcs; par le style tordu , epais, fusiforme in- ferifurement, et qui est terniine par un sligmate en massue. Les Pa/icratiuin coccincum , latiJoUuin et rerun'ntum de la flore du Pcrou,apparliennent au m^me genre. Voici la phrase caracteris- tique de I'espece figuree dans ce recueil, n". 778 : Chrjslithinla Jlava tfolils lineari-Ugulatis, scapo tardioribits , coroUce Umbo divaricato , laciniis oblongis , obtiisls. Eriospermwn foUolifcrum , n". 795. Cette plantc, du groupe des AspliodeK'es de Brown, a deja ete figuree Aaw?, Andrew' s Kc- posit. 521 , et dans Curtis' Bot. Mag. i38'2. Epidendrmn cuspidatum, 783. Cette belle especc a etc con- fondue avec la suivante dans le Botatiual Magazine ; inais elle ne a ete distinguce par Loddiges qui publle le Botanical Cabinet ; elle est originaire de I'ile de la Dominique. Epidendrum ciliare , 784. Indigene de I'Amerique. Cette or- chidee a ete decrite par Linne et peinle par Redouto , Liliacees , 82. II faut exclure le synonyme du Botanical Magazine , qui se rapporte , comme nous I'avons dit . a V Epidendrmn cuspidatum. Cypripedium yeniistum, 788. Di'-ja, dans le Botanical Maga- zine aiSg, cette superbe Orcliidee a ete figuree et decrite d'apres les manuscrits de M. "Wallicli. Elle est cultiv^e au jardin de Colwill, a Chelsea, et il y a peu de temps qu'on I'y a intro- duile; elle a etc trouvee dans les Indes orientates. Ses deux pe- tales lateraux tres-grands, en forme d'ailes cdiees, tres agrea- blement ponctuees et colorees de rose, de vert et de jaunatre, lui donnent un aspect fort agreable. Neottia bicolor, 794. Orchidee originaire de I'ile de la Tri- nite, d'ou elle a ete introduite en Angletcrre par M. G. Don, de la Societii d'liorticulture. Elle est ainsi cai-acterisec : N. bico- lor ;yb/«y/?/«r////w lancenlatia, nervosis, petiolatis, g la br is, scapo i'illoso, inji il foliolis spathaceis obsito brevioribits ; racenio nume- rosojjloribus cerniiis, labellooblongo, lainlndsumrnd, bre^i, oblatd obsolete trifidd, iindiilatd,crenatd , intits minute papillosd. Maranta bicolor, 786. Cette nouvelle espece de Cannees est indigene du Bresil, d'ou elle a etc recue par la comtesse de Vandes, qui I'a fait cultiver dans son jardin de Bayswaler. Voici la phrase specifique : M. bicolor ■,/oliis ovato subrotundis , suprii discolori viicntibus, raule credo longioribus. Botanique. 257 Ce sontla toutes les monocotylcdones conteiiiies dans les frois livraisons du Botanical Register, quirenfernie en outre les dico- tyledones suivantes. Cluytia ericoides , 779. Willd. sp. pi. 4 j 880. Espece origi- naire du cap de Bonne-Esperance , ainsi que ses congeneres. Banksia australis, 787. C'est un arbre de la Nouvelle-Hol- lande, appartenant a la famille des Pi'otcacees , et decrit par M. R. Brown, dans son Prodromus [ i. p. SgS), ainsi que dans les Transactions de la Societe linneennef 10, p, 206 ). II a flenri I'ete dernier dans le jardin de M. Colwill, a Chelsea. Jiisticia pectoral is , 796; et Justicia cai-thaginensis, 797- Ces deux Acanthacees ont ete decrites par Vahl (£^/2;/we^«?. Plant., I, l\l^[i et i36 ). La premiere n'avait pas encore ete fignree. Lantana fucata , 798. Cette planle, de la famille des Verbena- cees , est indigene de San -Salvador, au Bresil,d'ou elle a ete cn- voyee au jardin de la Societe horticulturale. C'est M. John Lindley qui en a fait la description , dont nous ne transcrirons que la phrase specifique. L. fucata Lindl. •.Joliis ovatis, rugosis, crenatis, obtusis , jmbes- centibus , petiolum brevern decurrentibus; capituli parvi, depressi; pedunculo foliis bres'iori. Plumeria rubra , 780. La hgure de cette apocynce, si remar- quable par I'eclat de ses fleurs, estaccompagnee d'une Notice de M. Smith, extraite de la Cyclopedia de Rees, sur le genre Plume- ria, et sur I'espece en question decrile par Linue , Jacquin, et d'autres auteurs. Gri/idclia angustifolia , 781. Cette plante , de la famille des Synantherees , est native du Mexique. La description, tant gene- rique que specifique, est empruntee a M. Kunth ( Noi: gener. ci ipec.Y. /, , p. 309.) Ixora crocata, 782. Cette espece, d'un genre assez remar quable entre les Rubiacees par la beaute de ses fleurs , a fleuri dans les premiers jours de I'automne dernier au jardin de Chelsea. Quoiqu'elle provint de la Chine, MM. Sydenham EdAvards ct Sweet ont pense qu'elle etait distincte de VIxora cocrinea de <'urtis, qui est aussi une planle chinoise. Voici ses caracteres ^pecifiques. 1, crocata : Folii.s\firmis subcoriaceis ,ova/i-lanceolatis, deorsia/i Inngiiis alternatis; cyinis , copiosi/lorix , deco/npasitis , confertis fdstigiatis ; calyce hrevissirno , dentihus os'ato-acutix ; Umhi Jaci- B. TOMK II. I- 9.58 Bot anil [lie. niis cnneatn-obov/Uis , luho tcr iniiglfn'e lirrvioribus ; nnthrtis .■sinii- lihiis ; sty/i medio pared piloso. Portulacci pilosa , 79a; et Portiilara foliosa, 793. La premiere de ces especcs ;i ele dccrite par Liiine. ( Sp. Plant. Ed. 2. ) La denxicme est iino cspece nouvclle originaire de la cote ouest de TAfrifpic , d'ou ellc a cte envoyee a la Societe liorticultiiralc par M. George Don. Voici la ])hrase specifique (ju'en a faitc M. Lindley, qui lui avait donne dans ses manustrits le nom de Guincensis. V.foliis suhulatis , calycihits pilosis, involucro poly- phyllo , Jloribus suhtcrnis, pctalis rrtiisis. Indignfera endecaphjlla , 789. Pallsot de Bcauvois avait dc'ja donne unc figure de cette ithifolia , 785. Cette plante, decrile par M. de La- marck dans TEncyclopt'die, est originaire du Chili. Ainsi que les autres cspeces du m^me genre, elle est couverte d'aiguillons pi- quans , cc qui lui a valu le nom d'orliga (ortic ) de la part des co- lons cspagnols. G.-.n ai6. Exotic Flora , elc, par W. Jackson Hooker , mars , avril et mai 1824. ( Voy. le Bulletin d'avril, n". 4, P- 55o.) 90-91. CaUtsplum tridenlalurn. Celte nouvefle espece d'un genre d'Orchidees remarquable par la bcaute de ses fleurs.est originaire des bois de i'ile de la Trinlte. Elle e.st diff^rente du Catnscttnn marulatutn , la senle espccc publico par M. Knnfli Botnnique. aSc) tlans I(^ 1**^. volume tie son Synopsis Plantar, ot-his noi'i, et qui est ciiructerisee par son labelle cilie. II est vrai que M. Kuntli en. meniionne nne i^. espece de Cayenne ( C. macrocarjjuin Rich. niss. ), qui n'a pas le labelle cilie; niais cettc plante a les flours purpurines , le fruit long de 4 a 5 pouces , et n'a etc ni publiee ni fif;)iree. Quant a celle qui, avec les details floraux, occupe les 2 planches 90 et 91 de X Exotic flora , voici son caractere speci- fique : C. triiientatuni : Fetalis diiohiis interiorihus maculntis , labcllo tridcntato. 9a. Pepcroinia maculosa. C'etait le Piper maculosuin de Liiine que Plumirr avait trouve autrefois a St.-Domingue , et dont il avait donne une excellente figure sous le nom de Saii- rurus , dans sa description des plantes de rAmi^rique. Le Pcpe- roinia variegata de Ruiz et Pavon parait etre la meme plante. g'i. Chiococca racemosa Llnne. 94- Leptanllms grat/rineus Michx. M. Hooker pense que cette plante coustilue un genre particulier, en raison de I'unilocularite de sa (apsule, de son port remarquable qui ressemble a celuL de certains potamogetons , et de ses fleurs jaunes. Les autres X.3 dans le j.irdin dc Liverpool, que la figure a etc prise. 97. Calysicgia spilhamam Pursh. Pl.inte du nord de TAme- rique qui a des rapports asse/. marques avec les Cum'oh'ulus st'piin/i cl solilarirlla, types du genre Calrstcgiade M. R. Brown. 9H. Bcrbcris aristata Decand. Cette espece est venue de !ui('>t comme des varietes remarquables ou des races, que conime des especes distinctes. 2476. Dorstenia arijoiia Lam. Ency t- 394, ( suhpsoralea }. 2487. Justicia gcniculata. Nouvelle espece, indigene de I'ile .Sf. -Vincent ; et dont voici les caracteres : Paniculis tenninalihus , taxis, cernuis; hracteis subulatis ; foliis OK'ato-laiiceolatis , glabris , suhtiis pallidis , distantibus. Cette plante a de grands rapports avec les Justicia secunda et lucida. 2488. Cissus anturctica Venten. Choix , I. 21. G...N. 218. BoT.\NiCAL (^ABiNKT. Janvier, fovrier et mars 1S24. N". 801. Bromclia exudans. Espece de i'Amerique, qui a dei rapports avec le Br. braclenla , et qui a etc introduite depuis pen d'annees dans lesjardins d'Angleterre. 802. Hypoxis stellata. Espcco reaiarquable par ies belles cou- leiirs du centre de la fleur. 803. Sarraccnia variolaris . Originaire de Cai'oline. 804. Erica relorta. Plante aussi eleganto par ses I'euilles re- clinees que par scs belles fleurs lageniformes. 8()5. Stcnocliiliis inuculatus. Petite plante de l.t Nouvello-Hol- lande dont les fleurs sont labiccs et d'unc belle couleur pourpre taclietee. 806. Gorneza tcniiijlora. Celte Ortliideo vicnt de Tile dc la Trinile, ou elle est parasite sur les Ironcs des arbres. Lc nou- 264 Botanique. veau genre qu'elle constitue a beaucoup de rapports avec le Cra- nichis de Swartz. 807. Lilium Cateibcei. Indigene du nord dc TAmerique, prin- cipalcment , selon Michaux, de Pensylvanle et de la Caroline. 808. Cuphoea tnuUiJlora , de I'ile de la Trinite. 809. Pancratium pediale. Espece tres-grande et fort belle , originaire du Bresil. %\o, Aconituin paniculatuin Lam.; de la Suisse. 811. Stapelia orbicularis , du cap de Bonne-Esperance. 812. Leucoium autumnale , de la Peninsule espagnole et de la Barbaric. 8i3. Chelone ohliqua. Cullivee depuis long-temps en Europe. Originaire de TAmerique septentrlonale. 8i4' Magnolia grandijlora. 81 5. Gentiana saponaria. 816. Erica ///j/rtwrt , du cap de Bonne-Esperance. 817. Ruclbecliia triloba, des montagnes du nord de I'Araerique. 818. Eulophia guineensis. Orchidee figuree et decrite dans le Botanical Register, n". 686, ainsi que dans le Botanical Ma- gaz., n°. 2467. 819. Talinum teretijolium. Cette belle espece indigene du nord de I'Amerique avait dejaete figuree par Plukenet, tab. 2x3. 820. Stachytarpheta Jamaicensis. 821. Coreopsis lanccolata. Indigene de la Caroline et de la Virginie , figuree autrefois par Dillenius {Hort. Elth. t. 48, f. 56. ) 822. Erica cernua^ du Cap. 823. Acacia hispidula. Espece a feuilles simples de la Nou- velle-Hollande. %7,l\. Oxalis caproea , du Cap de Bonne-Esperance. 825. Caiotis cuncifolia. Plante de la Nouvellc-Hollande, in- Iroduite en 1819 dans les jardins d'Angleterre , constituant un nouveau genre de la famille des Synantherees, Corymbiferes, et de la syngenesie necessaire. 82G. Cunonia capensis. 827. Justicia orchioiJes. 828. Stapelia anguinea, des contrces steriles au nord du cap de Bonne-Esperancc. 829. Acluniia pilosa , des Indes occidcnlalcs. 829. Aster aculeatus , dc I'ile dc Yan-Dicmen. Botaniquc. 265 219. Observations on the genus Oryzopsis. Observations sur le genre Oryzopsis; par T. Nuttall. ( Jour 11. of the Acad. 0/ nat. Scienc. of Phil., vol. Ill, juil. 1828, p. laS. ) Dans^a Flora borcali- Americana , Michaux constitua un nou- veau genre qu'il nomnia improprement Oryzopsis , et qui ne se composait que d'une seule espece decrite et figuree sous le nom d'O. asperifoUa. Muhlenberg, omettant cette plante dans la des- cription des Graminees qu'il publia ensuite, fit connaitre una autre espece qu'il appela O. mclanocarpa , et a laquelle il as- socia avec raison le Milium paracloxum. La denomination d.' Oryzopsis fit tomber dans I'erreur le prof. Sprengel au sujet de la place que ce genre doit occuper parmi les Graminees; il crut que la plante de Michaux appartenait non-seulement a la tribu naturelle des Orjzees, mais qu'elle etait meme une espece d'Oryza. M. Nuttall observe que I'Orj- zo/jsis doit etre place dans les Avenacee qu'il pourrait a la rigueur n'etre regarde que comme une bonne subdivision du genre Stipa. II n'adopte pas par consequent I'opinlon de M. Smith [in Rees Cyclopced.^ , qui rapporte Y Oryzopsis mclanocarpa au genre Milium. M. Nultall, ayant recemment decouvert une nouvelle espece , a eu occasion de revoir et rectifier les caracteres specifiques de chacune des plantes du genre Oryzopsis , caracteres qu'il decrit avec detail, mais dont nous allons seulement donner les phrases latines, ainsi que les h.ibitations. i". Oryzopsis parviflora Nutt. : Culmo nudiusculo, paniculate; corolla villosdy brevissiine aristatd ; calyce rctuso, excedentc. Celte espece fleurit en mai, dans une foret de pins a 4 milles de Bel- low's Falls , sur la riviere de Connecticut. •2". Oryzopsis asperifolia Michx. : Culmo nudiusculo subrace- tnoso , corolla glabra ; calyce acuto suboequali ; arista corolla duplb longlore. ( Charact, ex Nuttall.) Espece indigene des mon- tagnes voisines de la bale d'Hudson et de celles qui s'etendent dej)uis la Nouvelle-Angleterre jusqu'a la Virginie. >". Oryzopsis mclanocarpa Muhlenb.; Milium racemosum Smitli. : Cithno folioso; paniculd patcnte, pauciflord; aiistd prcc- longd, recta ; scminibuf lanceolatis, nigrescenlibus. Dans les bois montueux depuis la Pensylvaiiic jusqu'a la Nouvelle-Angleterre. 4°. Oryzopsis paradoxa Nult.; Miliujn paradoxum Linn. : 4grostis paradoxa Scop. Flor. Cam. : Culmo folioso , paniculd ■j66 Botaniqite . l>atcntissiind, pauciflord , aristd prcelun^d ^ undulatd , seniitiibus cllipticis , fiigrescentibus. Espece qui croit spontariLMiieiit d;ins le iTiidi de I'Europc. G...W. 220. Observations sua les especes hk Corai.lorhiza indigenes des Etats-Unis; par M. Th. Nuttall. (Journ. of the Acad. Phtladelph., octobre 182? , p. i35.) Le genre Corallorhiza, etabli par Ruppius,adoptd par Haller €l Gmelin , avail ete reuni aux Ophrys par Linn<5 , et aux Cymhi- dium par Willdenow el Persoon. M. Rob. IJrown I'a rctabli , et cette opinion a ete einbrassee par M. NiiKall, qui fait remar- quer le caractifre essentiel de ce genre , eoiisistant dans Ses raci- nes imitant les branches d'un corail, et dans ['absence de ses ti- ges. De m«5me que le genre Epifagiis {()robniulic \'lr^inlaiiah.~) , les Corallorliizes sont speclalement parasites sur les racines des arbres,etne croissent jamais hors d'un sol forme de terre vc- getale. Les especes suivantes sont parliculieres aux Etats-Unis : 10. Corallorhiza vcrna Nutt.; Cymbidium Corallorrhizon Muhl. , Calal. , p. 81; Corallorhiza iniiata , Eaton's, Man. of Bot. : AphyUa,petalis omnibua Uneari-lnnceolatis ^patcntlbus , la- bello oblongo invnaculato , basi b'ulcntalo , apice recun'O , ovato calcare nbnoleto innata. Cette plante fleurit vers le milieu du mois de mai en Pensylvanie; elle est tres-abondanle pnrmi les sphag- num et les racines des bouleaux a papier. 2". Corallorhiza odontorhiza Nutt. ; Cymbidium odonlo- rhizonWilld.; Ophrys Corallorhiza Mich. : AphyLla, labclloovali, indadao y.inaculalo , calnirc obsolcto i/uieita , capsuld sub^lobusd. Parasite sur les racines des arbrcs en Caroline. V. Corallorhiza mullillora; C. innata Nutt. [Gen. am. 2, p. 197.) Jpliylta, scapo multijloro (i5-3o), labelLo cuneato- ovali tripartita recurvo maculato, calcare conspicuo adnata. Parasite sur les racines des arbres , depuls la Nouvelle-Angle- terre jusqu'a la Caroline. Cette espece, ainsi.que la C. vcrna , sont accompagnees d'uue figure. M. Nuttall reunit aux Cornllorhiza le sous-genre Aplcvtruiu , laraclerise par son labelle onguicule , I'abseiice de I'epcron, et les racines tubcrculeuses. II n'y fait entrer f|u'une sculc espece, le Corallorhiza hicmalis , ou Cymbidiiun hiemale Willd. Cctle Botatiique. aGy pliiHte croit dans les bois , ik'j)uis Vermont jusqii'en Floride, oil die flcurlt iliii;^ les inois ile juillet et d'aout. G...N. ■}.ll. CoKTHFA NOVUM GENUS A S. PriNCIPE M. NeOVIDENSI EX ITINKKE BiWSlLIt.NSI KELAtUM PESCRIPSERUNT NeES AE EsfN- BECK ET Martius. (/Voc. uct. CuF. , vol. XI, pars prima , p. 91 .) Les auteurs decrivent de la inanicre suivante le genre Goe- thea, qui app:irlient a la fainilie des Malvacees : Calyx duplex ; exterior li -G- partitus, intcriorein obi'elans , injldtus , cola- rutus; interior S-Jidux, abbrei'iatus. Corolla ^-partita; laci- niis convolutii- erectis. Jndroph. corolla iniiltb longius superne staminiferum ; filanietttis fdiformibus ; antheris i-locularibus. Oi'aritiin ^-partition. Stylus longitudine stauiinum apice ?>-JO-fi- dus Stii^tiiula capita ta. Cocca: 5 i-xpermce. — Arbores seu fru- tices,foliis alternis siinplicibiia , petiolis barbatis ; Jloribus axil- lanbus solitariix. Sp. I. Gocthca seinperflorcns;/6/iVj ellipticis , apice obtuse scepeque obsolete serratis ;floribus in axillisfoliorum supe riorum solitariis; calyce exteriore G-fido. Sp. 2. G. cauli- flora ; foliis oblongis , integerrimis ; Jloribus e trunco laterali- bus; calyce exteriore Is-partito. Les caracteres que nous tracuns ici ne sont pas empruntes textuellcment aux deux savans au- teurs ;ne pouvant copier leurs descriptions natureUes , essentieiles et particuUeres , nous avons crii devoir en extraire les traits les plus f'rappans et en former un ensemble qui donnat une idee cxacle du genre dont il s'agit. Apres avoir termine ce qui regardc le genre Goethea, MM. Nees et Marlins donnent la sciie de ceux qui, appartenant a la famiile des Malvacees, ont un calice et des fruits djvisibles en portions capsulaires i -spermcs , savoir : Alalva L. , Lavatera L., Altliea L., Maliichra L. , Pavonia Cav., Lopimia , genre nouveau de M. Marlius, ilreiia L., Lebrrtonia Sclir., et cnfin Goethea. Les auteurs caracterisent le genre Lopimia do la maniere sui- vante: Calyx exterior interiore loagior, polyphyllus ; foliis se~ taceis. Corolla plana. Fructus ^-coccus ; coccis i-spcnnis, muca visculo obtectis. A ce genre les auteurs rapporlent deux especes, I'nne qu'ils indiqnent comme nouvelie ( L. latifolia^, et une autre doni Link et (>!lo faisaient un Sida (.V. malacop/iylla). Nous co- pu ions encore ici ies caractei'es du genre Lebretonia Schrank, qui est peu connu et qui semble sc fondre avec VUrena et le Goethea. Calyx exterior longitudine intcrioris , ^-jxirtitns , her- 268 BotaTiique. haceus. Corolla basi contorta^ laciniis ohliquis , patenlihus. Friic- tus o-coccus i cocci's clansis , nudis. BIM. Necs et Martins terminent le memoire que nous annon- rons par la description de 3 Malvacees , rapportees d'Amerique par M. ie prince de Ncu-wied ; savoir : i". Achanla cordata N. et M. ( Pai'onia coccinca Willd. ) ; n". Sida demidata N. et M. ;foliis cordato-suhrotundis , acuminatis , diiplicato-crcnalis , hirtis ; pa- niculd terminali midd ; capsulis mucronatis ; 3". Chorisia ven~ tricosa [Bombax ventricosa Arr.) Les feuilles de cette derniere espece ne sont point di5critcs comme divisees, ce qui ne s'accorde guere avec ce que M. Kuntli nous apprend du genre Chorisia; mais comme les auteurs disent que M. le prince de JNeuwied les a trouvces par teire au bas de I'arbre , il est permis de soupconner que chaque feuille donnec comme simple est la cinquieme partie d'une feuille composee qui avait 5 folioles. Nous n'acheverons point cette analyse sans donner les plus justes eloges aux beaux dessins dont le memoire est accompa- gne, principalement a ceux de deux esj)eces de Goethea. A. F. C. •222. Sun UNE NouvEixE ESPECE DE CuPANiA ; par Ch. Kunth. ( jIjiji. des Scienc. Nat., avril 1824 j P- 457- ) M. Poirct a decrit dans X Encyclopedic mcthodique une nou- vclle cs])ece de Robinia sous le nom de Rohirua ruhiginosa. II n'existe a Paris, dans I'Herbier de ]M. de Jussieu, qu'un seul echanlillon de cette plantc. C'est la que je I'al vu : mais je me suis convaincu que ce Robinia n'appartient ni a ce genre, ni in^me a la famiile des Legumineuses. C'est un Ciipania , plante de la famiile dcsSapindacces , auquel jc donne le nom de Cupa- uia Poiretii. Comme M. Poiret ne jiarle point de I'organisation des fleurs , qu'il dit incompletes, je vais suppleer a celte omis- sion par la description suivante : C\i.\x prqfu/idi' quinque-partitus , extcrnc hirsuto-toinento- sus , interne pitbescens ; laciniis suhrotundo-ofatis , rotundatis , roncavis , subrvqitalibus , ante- apertioncm Jloris marginibus sibi incumbentibus. VzTK'LK quinque , sub disco inserla , triloba, e.rternii hirsuta , basi cuneata et breviter unguiculata , cequalia , calycem suboj- quantia; lobo medio ovato-rotundato , lateralihus ininoribus , nbtusis , cucullato-inflcj'is. Sikm^^K octo , sub ovario inscrta , Botaitiaponie, et qui, des I'annee i74y, avait etc trouvee sur Ics montagnes de Finnmark. 225. MeMOIRF. sur la PATRIE DK la I>OMMF.-nK-TF.RRK , OU Sola- num tuberosum , lu a la Societe horticulturale de Londres, le ignov. 1822; par Jos. Sabine, seer, perpet. de cctte societe. Br. in-/|. av. pi. Londres; 1822. La pomine-de-terre n'exi-^le, a I'etat sanva^jc , ni dans les Botanique, 27 1 provinces mtridionales des Etats-Unis d'Ainenque , ni dans au- cune partie du Mexique. C'est un fait constate par tons les ua- luralistes qni habitent ou qui ont parcouru ces contrecs. Molina dit qu'elle se trouve dans les campagnes du Chili, ou elleest connue des habitans sous le nom de maglia, et que ses tubercules y onf uu certain degre d'amertume, M. de Humboldt assure qu'elle n'est point indigene du Pe- rou, non plus que de la partie des Cordilieres situee entre les tropiques. Cette assertion est contestee par M. Lambert {Journ. ofSc. and Arts, vol. X, p. aS), sur I'autorite de Pavon et de Zea.* Celui-ci, en s'entretenant avec M. Lambert de cet objet,a de- clare qu'd avail trouve la pomme-de-terre croissant spo'ntane- ment dans les forets de la Nouvelle- Grenade, pres de Santa- Fc de Bogota (lat. bor., /,° i8'). Le premier I'a observee au Chili et dans le Perou , pres de Lima (lat. austr., 12), en parcourant les environs de cette capitale avec .son collegue Ruiz et avec Dombey. M. Lambert possede un echantillon cueilli par Pavon dans cette derniere localiie; il est etiquete Patatas del Peru; et il ne differe en rien de la pomme-de-terre cultivee. M. Lambert suppose quelle existe aussi a I'etat sauvage sur la cote orientale, a rembouchure du Rio de la Plata. Son opi- nion, a cet egard, est fondee sur le temoignagc d'un botaniste americain, M. Baldwin, el d'un capitaine Bowles, qui disent avoirirouve la pomme-de-terre a Montevideo et a Maldonado (lat. austr., 3 5°). II s'appuie en meme temps sur un article de I'Encyclopedie methodique, dans lequel M. Poiret dccrit, d'a- pres M. Dunal, sous le nom de Solanum Comrnersomi , une es- pece de Solanum que Commerson a rapportee de Montevideo et dans laquelle M. Lambert croit reconnaitre le type du S. tu- berosum cnlfive. En (ait, la plantc de Commerson , qui a ete communiquee par M. Deshmtaincs a M. Sabine, et dont ce dernier public une fi- gure , prcscnte des caractbres qui auloriscnt a la dislinguer spe- cif.qucuient du .V. tuberosum. Or il est vraisemblable que cette plante est la seule qui ait ete vue par MM. Baldwin et Bowles a rembouchure du Rio de la Plata. Done il n'est pas demontrc' q.ie le .V. tuberosum croisse spontanement sur la cote orientale Mais on ne pent plus douter qu'elle ne se trouve au Chili de* p.us que la Society horticniturale de Londrcs a recu et cu'ltive 27 2 Botanique. deux tuberrules , provenant de ce pays , (jui ont exactement re- produit la plante dont notre economic rurale tire un si grand parti. Ces tubercules ont «t^ pris dans un ravin, a quelque distance de Valparaiso (lat. austr. 33"), par un officier du vaisseau an- glais Owen Glcndower, et remis a M. Sabine, le 24 fevrior 1822 , par un secretaire de I'ambassade anglaise a Rio de Ja- neiro, M. Alexandre Caldcleugh, qui arrivait Ini-meme du Cbili, et qui avait quitte Valparaiso pcu dc temps avant I'officiei'. II resultc dc la lettre ecrite a cette occasion par M. Caldcleugh a M. Sabine, que cette plante est tres-communc aux environs de Valparaiso, qu'elle se trouve egalement sur d'autr^s points plus meridionaux du Chili, ou elle porte le nom de Maglta^ qu'elle n'y est point cultivee, que les habitans n'en font aucun usage, et que ses tubercules ont le gout un pen amer, comme Molina I'avait deja dit. Les tubercules offerts a la Societe horticulturale de I-ondres , en fevrier 1822, furent mis en terre aussitot que la saison le permit. Grace aux soins particuliers qui leur furent donnes, les tiges qui en sortirent prirent en peu de temps un deveioppe- ment prodigieux, et lorsque le moment de la recoltc fut arrive , on trouva qu'ils avaient produit prcs dc 600 tubercules. Les plus gros de ces tubercules etaient du volume d'un oeuf de pigeon. La plupart etaient de moitie plus petils et differaient peu des tubercules recns de Valparaiso. lis avaient perdu toute leur amerlume. Le memoire de M. Siibine est accompagne de trois planches gravees qui representent le Solanuin Cointncrsonii Dunal, un rameau en fleur du S. tuberosum nouvellemcnt produit, et di- vers tubercules, soil dans I'etat orlginaire, soit dans celui de la j)remlere culture. Depuis I'impression de ce memoire, M. Sabine a obtenu, en 1823, une scconde recolte sur le produit de laquclle il a en- voye a M. Thouin plusieurs tubercules qui ont ete plantes, en mai, au Jardin du Roi, et dont il sera loisible aux cnrieux de suivrc le developpement. J. Gay. Botaniqiie. 2^5 aaG. NouvELLES espkces de Lichens; par S. Clir. Sommerfelt. {Koiigl, vctensk. yjcadem. Handlingar, fcer aar iSaS , i'^^. part., p. 112.) Ce qui manque a la vegetation dcs regions arctiques, lant sous le rapport de la quantite que dc la variete et de I'eclat des cou- leurs, se trouve compense par les noinbreuses cspeces de Liclien.s qui couvrent les rochers , et bravent, sur les inontagnes , la neige, la gelee et les ouragans; elles egalent, en nombre, presque cellcs des vegetaux phanerogames. Aux environs de Saltensfjord, eu INordland, par exemple, oil Ton comple 402 vegetaux phane- rogames, le nombre des Lichens se monte a 820; M. Som- merfelt, pasteur a Saltdalen, en Norwege, en decouvre encore de nouvelles especes presque a chaque excursion. Aussi, malgre la recolle faile par Acharius et par Walilenberg, y a-t-il beaucoup a glaner. M. -Sommerfelt a deja decouvert i35 Lichens qui nc se trouvent point indiques dans la Flora Lapponica de Walilenberg ; dans ce nombre il y en a environ 40 qu'Acharius ne connaissait pas lors de la publication de son Synopsis liche- nuin. M. Sommerfelt en fait connaitre 7 qu'il regarde comme nouveaux,ou comme n'ayant pas ete connus auparavant dans leur fructificalion. 1". Lecidea muscicola : quia beaucoup d'affi- nlte avec le L.fusco-lutea d'Acharitis. Voici ses caractcres : crusUl incequnbili granidatd fuscescentc , graniilis sublobatis, apothcciis ohconlcis planis fusco-nigrls , matgine elcvato , disco ruguloso. 2". Lecidea fuscescens : crusta sahiculum tcnuissimum fusco- nigrescens , areolis uiinulis discretis alb idis , apothcciis plano-^ rorwexiusculis superficialihus vuuginatis fuscis , margine tenui, intiis albidis ; sc trouve sur I'ecorce des jeunes bouleaux. 3". Le- cidea cinnararina: crusta effusd tcnui incEtiuahili albn , apo- iheciis convexis iinmaiginatis cinnaharinis ; se trouve sur I'e- corce du genevrier commun. 4". Porina xanthostoma : crusta la^i'igatd submctnhranaccd albd , apotlicciorum verrucis clcvatis subrotunrcssis pallidis ; siu" I'ecorce du genevrier commun desseche. 5". Lecanora maritima ( Pla- codium) : rrusld orbiculari contigud noduloso-rugosd rosco-gri- sed , dcin nigrcsccnte , margine tenuissimo subcrenata , apothc' ciis rufis , margine thallode tcnui, dcin evanesccnte ; smv les pierres quartzeuses du rivagc , a Skjcrstad , en Nordland. f)". Cetraria pinastri : thallo deprcsso iurcnti JIavn , laciniis rotunda to - lobatis crenatis j marginihus crispis pulverulentis B. Tome IT. 18 ' npothecilt inarginalthns drpressis concnvis , timigine tuinido crenulato irn'ohdo , dilute badiis ; croit dans les lii.ies, sur Ics troncs (lu pin ot s-jBai, que nous nous proposons d'explorer^ aussi- bien que les baies du detroit de la Sonde; apres cela nous visite- rons rintcrieur da Bajitnm. Depuis notre arrivee a Java, tsutes les belles ct grandes espcces do IIt';i"ons et Cigognes que nous vi- mes en abond;ince tlans les champs de v'vi, ont disparu, el nous n'y voyons plus dc Bccassines. C'est a Malacca qu'clles pas- sent la saison, a ce que Ton nous dit. Un des oiseaux les plus comrauns de Java est le Teinia de Levalllant (i). Yous serez sur- pris du grand nombre d'especes nouvelles de Pigeons qu'on trouve ici, ainsi qucdc leurbeauto. J'ai vu M. Diard : ila decou- (1) (jlaiicopis t'ai'ians Tcm. Corviis raiians Lnlli. 2tj3 Zoologie. vert g Sumatra quatre nouveaux Gibbons (i). Selon le irierue , Y Argus est commun dans cette ile; et, ce qui est une notivolle Lien intcressante, le Paou sauvage de Java, decrit par vous (M, Temininck), forme une espece particuliere et differciile de iiotre Paon ordinaire sauvage au Bengalee Le Cerf dc Java , que les voyageurs n'avaicut pas cru different dii Cerf dliurope, forme une espece tres-dislincte (2). Nous avons tue aussi deux Sangliers inconnus en Europe. Btiitenzorg , le 10 juin 1821, ibid. — L'analogie des formes exterieures, quelque imporlante qu'elle soit en zoologie pour la classification methodique dcs especes, parait absolumenl nous quitter pour les oiseaux des genres Sylvia , Muscicapa , Mjio- thera, Nectarinia et Melliphaga, ct il faut avoir recours a I'ana- tomie pour ne pas s'y tromper. Tous les veritables Souiinangns de Java se nourrissent d'araignecs, detlaignant le sue dcs fleurs; ct c'est aussi la manierc de vivre de deux grandcs especes que nous avons determinces a Amsterdam. (^Nectarinia lu//giroftris 111., et inornata Tem. pi. col. ) Rien en ornitliologie ne nous a plus frappes que de retrouver ici de vrais Fourmiliers [Myiothe- ra Illig. ) tels qu'on n'cn connaissait qu'en Amerique (3). Ces oiseaux n'habitent pas les forets de la plalne, et ce n'est qu'en approchant des montagnes qu'on les rencontre. Depuis le pi'd jusque presqu'au sommet du mont Sa/ac, nous avons vu cinq de ces especes assez rapprothccs du Mjiothcra auiiia, de Cayenne ; elles se ticnnent tonjours sur le sol, parrni les broussailles four- rees. Elles sont du nombre des oiseaux omn i vores ; car nous avons trouve dans leur estomac dcs colcopleres, des graincs, des fruits mous, et meme dcs Grenouilhs. Ccpendant une de ces cinq especes ne parait vivre que de Blattes; voila pourquoi nous I'avons nommee M. blattivora. Le Pitta cynnura est trcs-commun a Java. Ses liabitudes ne different pas de celles des Fourmiliers proprcment dils, mais a (i) C'est une erreur , car des 3 especes envoye'es au Museum de Pa- ris il n'y en a qu'une noiivelle , le Simia syiiilactylus. Raflles. (a) C'est le Census Hippcfaplioi , Cuv. (3) Depuis le depart dc M. Kulil, les envois de M.M. Reinwardt, Di.nrd et Duvauccl ont dcjy procure plusieurs de ces Fourmiliers a nos col- lections, dont quelques-uns out etc figure's el decrits dans les pi. col. de MM. Temminck et Laugier, ct dans les Zoolog. Researches de M. llorsfield. Zoologie. 271) toiile autre noiirrilnre il parait preferer les pelits inollusques terrestres; et cc lal clans I'estornac d'un de ccs oiseaux que nous avons decouvert I'autre jour un nouveau genre de coquilles. Trois autres especes forment une subdivision du genre Myio- thera, dont nous ne connaissons pas de representans en Aineri- que. Elles sont omnivores, et leur longue queue ainsi que leurs habitudes les rendent voisines du genre Turdits, dont elles ont a peu pres le bee. Enfin nous avons separe encore une division dans cette I'amille intermediaire entre les Bees-fins et les Fourmiliers ; carellereunit a la forme des premiers le plumage et lescouleurs desderniers, tels que du TetemnBuit'. Ces especes sont insecti- vores,etn'habitcntqueles halliers tres-fournis de Roinmala. Tons les oiseaux de cette famille ne vivanl que dans les forets epaisses , il est assez naturel qu'on n'en trouve pas dans les cabinets d'Eu- rope; mais il se pourrait que M. Reimvardt vous en eut envoye, car il a eu a sa disposition des cbasseurs habilcs qui ont parcouru pourlui aussi les forets des montagnes. Nous avons sept especes du genre Nectaiinia , commun dans les contrees habitees; la belle espece rouge a mouslaches bleues ( Nectarinia mystacalis. Tern.) est une des plus ordinaires. On n'en trouve pas au milieu des forets; et c'est aussi le cas pour les Corbcaux, dont nous avons deux especes nouvelles (1), et pour les Colombes , et autres oiseaux habitans des plalnes. Au reste, on aurait tort de croire qu'on ne devrait pas entrer dans les lorets epaisses pour augmenter ici ses collections ornithologi- ques, car c'est la justement qu'on pent s'attendre a la rccolte la plus riche (2^. II y a grand nombre de nos nouvelles especes de Muscicnpa , Lanius ^ Tardus el Edolius , qui ne sortent jamais de ces forets; c'est aussi vrai pour deux nouveaux Coiiroucous , qui sont dans notre collection (3). Les especes d'un nouveau genre voisln de celui des Be?-geronettes (/() ne quittent pas les bords de ruisseaux. C'est encore dans les fon'^ts qu'on doit clier- (1) On les connait de'j;"i en Europe. (2) 11 parait que ce passage ne doit etre entcndii que des forets si- tuees au pied des montagnes , car il est exprcssemcnt dit dans une des letlre.s suivantes, i[un sur la hauteur des montagnes les bois ne sont pre.sque plus liabites \yir les animau.x vertebre's. (3) Deja connus en Europe. (4) C'est probablemeut du genre Z','«(ci/r(ti , Tern. , que Ton jiaile ici. 280 Zoologie. clicr les especes superbes du genie Coracias , avec rincom- ])arable C. jniella Latli , et le Cor. sinensis L. , ainsi que Ics Jegions de Karbus. Presqiie tous nos Pigeons sont nouveanx. \J Hemipodius Fui^nax Tem. est tres-commun a Java; scs habi- tudes sont a peu pres cellcs de notre Caille, et ses ceufs ne dif- ferent absolument pas de ccux de ce gallinace. Nous avons les squelettes des Gallus Banhiva et J'urcatus; mais malgre toutes nos recherches et nos demandes nous n'avons pu trouver encore le G. gigantcus. II est assez remarquable qu'on ne voie pas ici non plus le G. ecnitdatits, ni sauvage, ni en etat de domesticite; ce n'est peut-ttre qu'une variete accidentelle de nos basses-cours. Au rcste le G. Ban/>iva est tres-rare a Java , mais le Jurccitus au con- traire est tres-comrauu dans les bois. L'animal que nous avions nomme Meles Icucauchen a Amsterdam , et dont nous ne savions pasia patric,est undesmamraiferes les plus communsde Java (i). Nous avons trouve une autre espece voislne; et ces deux especes doivent former un genre intermediaire entre celui des Blai- rcaux et celui desGloutons. •xZi. Remaeques sur de pretendus fossiles humains, par M. G. CuviER,communiquecsa I'Academie royale des Sciences. On parlait depuis long-temps de squcleltcs humains incrustcs dans un rocher de la cote de la Guadeloupe, et dont 11 avait etc dtpose mi au Bluseum britanniqne. Le ministre do la ma- rine ayant bien voulu douner des ordres pour en faire appor- ter un autre au cabinet du roi, M. Cuvier I'a presente a I'Aca- demie, et a fait voir , par les coquilles terrestres et marines toutes semblablcs a cellcs de la cote environnante^ ainsi que par la situation dans laquolle sont ces squelettes , que la pierre q-ii les enveloppe est d'origine moderne, et le produit de quelques sources incruslantes qui coulent vers cct endroit. II a aussi lu ua niemoire sur des tetes huraaincs d'une epais- seur monslrueuse ct d'une durcte excessive, qui ont passe aux yeux de quelques autours pour des petrifications , et mcme pour des restes d'une ancicnne race de geans : Tunc d'elles , Irouvee en Champagne, est celebre depuis long-temps , et a ete gravee plusieurs fois; I'autrc a ele tiree d'un ossuaire.M. Cuvier a etabli (i) C'est le Mephitis jcwancniis Dtsm. Maini'n. y,88 , H/jthius mc.'i- ceps, Fr. Cuv. Zoolo2ie. 28 '{7 que toutes deux sont des tetes defiguiees par une m;iladie des OS que Ton nomme la maladie eburnee, et qu'elles viennent menie assez probablement d'enfans a I'age oil ils changeaient de dents. Aucun de ces fails ne peut done etre cite conime preuve qu'il existerait des ossemens buniains dans les couches ancieunes et regulieres. ( £xt. du compte rendu des trcwaux de V Acad, des Sciences, pour Vannee 1823.) 233. Sun UNE TETE EMBAUMEE d'uN HABITANT DE LA NOUVELLE- Zelande. ( Ann. des Scienc. Nat. , mai 1824, p. 71.) Maintenant que les relations avec les iies de la mer du Sud sont tres-frequentes , il est parvenu dans nos collections d'Eu- rope un grand nombre de tetes embaumees des habltans de la Nouvelle-Zelande. La plupartsont remarquables par leur belle conservation en ineme temps que par la simplicite des moyens tonservateurs dont se servent ces insulaires. Les chairs ne sont ni decolorees ni tannees , ni I'evetues d'un enduit capable de mas- quer les traits de la figure; et long-temps apres la mort de celui qui a subi une semhlable preparation , il est tres-facile de le re- connaitre. Les momies d'Egypte, enduites de bitume et recou- vertes de langes; celles des Guanches, conservees dans des sacs decuir,ne peuvent done soutenir la comparalson avec celles d'un peuple encore sauvage. Lorsqu'au port Jackson je vis pour la premiere fois de ces tetes ainsi preparees, frappe de leur etat de fraicheur, je cher- chai a savoir par les Anglais qui frequentent souvent la Nou- velle-Zelande, oil ils ont meme un etablisscment, quels etaient les moyens dont sc servaient ces insulaires pour arriver a cette conservation : ce fut en vain, je ne pus rien apprendre de bien satisfaisant a ce siijet. Mais, vu la civilisation peu avancce de CCS peupladcs, ou doit presumer que tout leur art se reduit a bien pen de chose , et qu'il sulfirait de les voir agir une seule fois pour faire avec succes en Europe I'application de leurs pro- cedes. Le climat et la temperature doivent y entrer pour bien peu. D'ailleurs, en cela, la Nouvelle-Zelande a beaucoup de rap- ports avec certaincs contrees tcmperees de I'Europe. Ce precede, une fois connu , pourrait etre employe pour les corps des souve- rains et des princes, qu'on pourrait alors sc dispenser d'cnfer- mer dans des cercueils, envcloppes de tous les aromates qui servent aux cnibaunicmcns. 282 Zoologie. Les IN'ouveaux-ZtMandais s'onient la figure d'une singulicrc facon. Le niol tatauagv , iloiit on se scrt ordinaireinent, nc rend pas ici la cliose, puisque ce sont de |~rofondes ciselurcs symc- triques et agreabieincnt dessinees, dont les chefs plus parlicu- Jierement se couvi'ent toute la face et le front. C'est dans les sil- lons de ces incisions, qui doivent etre tres-doulourenses a fairc, qu'on Insinue unc couleur ordinairement iioiriitre. L'uniformite de ces dessins, dont les cercles viennent aboutir pres du nez , fait que les tetes ainsi ornees se ressemblent presque toutes. Les cheveux , tres-touffus, plus ou nioins frises, quelquefois presque crepus, la barbe et la moustaclic, sont tres-adlierens an lissu cutane. Les tt'tes ainsi preparees sont celles des clicfs qui ont succoni- be dans les combats que se livrent ces insulaircs encore pcu ci- vilises. EUes servent de trophees, et les vainqueurs les vendent asscz facilement aux Anglais. C'est par I'occipital , dont on agran- di le trou de maniere a pouvoir y introduire le poing , que se vide le crane. Ces peuples connaissent aussi I'art de conserver dcs cadavres entiers. Un des voyageurs de VUrnnie en a vu un ainsi prepare au ])ort Jackson, et qu'on vendit un prix cnorme. Plusieurs Nouveaux-Zelandais que nous avons vus a Sydney nous ont prtisente le type d'une belle race, forte et vigoureuse , -susceptible d'arriver promplement a un haut point de civilisa- tion. La couleur de la pcau de ces insulaircs est d'un blanc jau- natre; ils ctaient simplement couverts de ces belles eloffes fa- briquees dans leur ile avec le Phormium tenet x. Nous terminerons la cette note parce qu'incessaminent de nouvcaux details, accompagnes de dessins d'apres nature , vont etre donnes sur ce pcuplc par le capilaine Freycinet, dans la partie liislorique du voyage de XLiunic. Les tetes bien conservees de IVouveaux-Zelandais sont encore fort clieres ; nous en avons vu eclianger deux, en Amerique, contre un equivalent de trois mille francs. Le capitaine Freycinet en a depose une dans les galerics d'a- nalomic comparee du Jardin du Roi. ]\L Leon IJufour , mcdccin, vient de publier unc notice sur une qu'il a recue nouvelleracnt. ^ojy;; les Annates des Sciences naturclles , mat 182,',, page 71. Q..Y. Zoologic. 285 234. QUELQUES OBSERVATIONS NOUVELLES SUR LES OrNITHORHYN- QUEs, ( ydnfi. des Sciences naturelles , mai 1824 , p, 74. ) La singuliere orcj-anisation de ces animaux, qui Ics fait tenir tout a la fois des uiamiuiferes et des oiseaux , et qui force pour ainsi dire de creer une ciasse uouvelle pour eux, a occupe et occupe encore les maitres de Ja science zoologique. On connait les travaux de Mfll. Gcol'froy Saint-Hilaire , de Blainvillc, etc., a ce sujet. M. Van der Hoeven ( iVoiyz Jcla Natur. cur., t. XI, part, a'^., J). 358) a rccueilli tons les travaux qui out ete fails par les na- turalistes sur rOrnithorliynque. Mais, parmi ces travaux, aucun fait positif ne vient terminer la grande question, encore indecise, de savoir si cet animal pond des oeufs ou non. En attendant que ce point soil eclairci, un autre, qui etait encore en litige, vient d'etre mis liors de doule par les nouvelles observations de M. Meckel. II s'agit de I'appa- rci! venimeux que M. de Blainville a le premier signnle a I'ertjot de chaque pate de derriere. Cet anatomiste, n'ayant pu alors ob- server cet organe que sur une peau dessecliee, admeltait que la cavite de I'aiguillon devait contenir une vesicule terrninee par un canal aboutissant a I'ouverture externe, sans pouvoir dire si plus profondement il cxistait un organe secreteur du venin. M. Van der Hoeven s'est eleve contre I'opinion de M. de Blain- vdlc. II dit qu'il lui a etc impossible de trouver une ouverture exterieure sur la corne de rOrnithorhynque roux; mais il a vu un petit trou a celle de rOrnilhorhynque brun. Voila oil en etaicnt les clioses lorsque de nouveaux fails, trans- mis par les redacteurs des Annates des Sciences naturelles , sont venus confirmcr les observations que M.de Blainville navailfait qu'indiquer, pour ainsi dire , vu I'etat d'imperfection des parties sur lesquellcs il avail opere. « M. Breschet a recu une lettre do M. Meckel , par laquclle ce savant anatomiste lui apprend que I'organe veneueux ne consisle pas en une simple vesicule contenue dans Teperon , mais bien en une giande de la giosseur de la glande sous-maxillaire de I'liom- nie,situee lelong du femur. Enfin il est arrive dernierement a I'aris un travail de M. Robert Knox ( Voyez le Bulletin Au niois de Janvier, n". 127 ) tout-a-lait identique avec celui de M. Mec- kel; et ce Mnnoirc est accompagne d'unc figure qui represintc 3(S4 Zoologie. laghinde dans sa position iiaturelle, aiusi que Ic canal qui abou- tit a I'epcron. M L'existence d'un appareil de venin organise a la maniere de tous les organes du mcmc genre, ayant, comme M. Blainviile I'a fait voir, un canal ct une ouverture extcrieure situee dans I'epc- ron, parait done demontroc dans I'Ornithorliynque. » ]\ous ajouterons quo le venin de cct animal n'a pas une Lien grande action sur rhomrnc, car, depuis qu'on prend des Oriii- thorlivnqucs, nous croyonsqu'il ne s'cst presente qu'un accident peu grave do blcssure , et nicnie au port Jackson il n'est point encore populaire que cet ergot soit venimeux. Nous avons eu trois Ornitliorliynques de militaires qui les avaient eux-memes pris dans les rivieres des raontagnes Bleues, et qui ne nous ont point iadique qu'ils fussent susceptibles de bless er grievement. Q..V. 235. Memoire sur les cocuons marrons des Antilles ; lu a I'Academie royale des sciences ; par M. Moreau de Jonnes. ( Extrnit du Comptc jendii des travaux de V Academic des Sciences , pour I'annec iSaS. ) Les premiers historiens des colonies europcennes en Araerique nous assurent que les Espagnols , lors de leur etablissenient dans les Antilles, y laclierent un certain nombre de Coclions qui y pulluierent promptement , et y furent la souche d'une race sau- vage, nommee cochons marrons, qui afourni pendant long-temps une grande rcssource alinientaire, mais ([ue le ])cu de soins don- iics a sa conservation a laissc enlicrcnient dttruirc dans presque toutes les iles. D'un autre cole, on sait qu'il cxisle en Amerique un genre de quadrupedcs connu sous le nom de Dirolyle ou de Pcrari, voisin des Cochons , mais qui s'en distingue par un orifice glan- duleux perce sur le dos , par des defenses courtes et droites ne sortant pas de la bouche , et par )c manque de queue et d'un doigt interne au pied de derriere. Ces animaux sont aujourd'liui confines sur Ic continent ; mais il parait qu'il y en a cu, au nioins nionientancmcnt , a Tabago , ^ct pcut-ctre dans quelqucs-unes des iles voisincs. I-cs naturalislcs en ont dtcrit exacfcment deux espcccs , Time a collier blanc , I'aulrc a gorge et levres blanclies; et Ton pour- rait croirc , d'aprcs une indication un peu confuse do Dajon, Zoologie. 285 qu'il en existe unc troisieme , a laquelle nos colons de Cayenne auraient aussi transporte le nom de Cochnns marrons. II y a en efl'et un melange et des interversions singulieres de noms dans les notices que Ton en donne, et on concoit qu'il ne pouvait guere en etre autrement de la part d'hommes aussi peu instruits que les Dutertre , les Labat et les autres moines ou mauvais chirurgiens , aux quels nous devons les descriptions de nos co- lonies, de la part de gens qui nous disent , sans besiter , que le Pecari respire par le trou qu'il a sur le dos, et que c'est ce qui fait que ne s'essoufflant point il est difficile de le forcer a la chasse. II etait done naturel que M. Moreau de Jonnes trouvat ces especes confondues dans plusieurs relations j que souvent on crut avoir observe des Cocbons marrons lorsque Ton n'avait vu que des Pecaris, et que reciproquement ceux-ci prissent souvent les noms de Cocbons et de Sangliers a cause de leur res- semblance avec ces quadrupedes d'Europe. Remarquant done que plusieurs relations attribuent des Cocbons marrons a des lies ou a des endroits du continent oil nul motif n'avait pu faire porter nos Cocbons d'Europe , et a des epoques si voisinos de cellcs de la decouverte , qu'il etait presque impossible qu'ils s'v fijssent multiplies ; voyant qu'une espece de Pecari parait por- ter aussi dans une de nos colonies le nom de Cocbon marron \\ en conclut que les animaux nommes ainsi , et autrefois si nombreux dans les Antilles , n'etaient point d'origine euro- peenne , mais appartenaient a cette grande espece de Pecari dont on n'a connaissance que par I'indication de Bajon. Peut- etre celte conclusion est-clle juste pour plusieurs ilcs; mais il est difficile qu'elle ne paraisse pas uu peu trop generale, surtout relativement aux Cocbons marrons de la Martinique ' dont Dutertre dit expressc'ment qu'ils sont amies de deux' horribles dents bouclees commc des comes de Belicis , caractere I)ropre a nos Sangliers d'Europe , mais que n'ont pas les Pe- cans. 2^6. Materiauxosteologiques pour skrvir a lhistoire de PLUSIEURS MAMMiriiREs FossiLEs ; par le D"'. Gounruss. ( iVm-. act. jjhjs. incd. Acad. Cces. Loop. Car. , 1821, t. X , i)art. 2 , p. 455; et 1823 , t. XI , part 2 , p. 449. ) Dans le premier article du premier meinoire(i82i), M.Gold- fuss decrit une l.'te complete d'un Elan fo^^Wc (Cen-us ff/ffa,Ueus) aSf) Zoolngie. (lont I'espece fst perilue. Elle est caract^risee par im andouUler place immediatement au-dessus de la couronne , ct dirige en avant. Cettc tete a cte trouvt-e en 1800 siir les Lords de I'lss, et pies d'Einmericli , dans im terrain sablonneux , oil Ton a egale- nient rencontre des iirnes et des casse-tetes en pierre. Dans le second article I'auteur decrit une portion de crane ct le bois d'nn Cerf fossile, troiive dans les forlificationsde Cologne, a '20 pieds sous terre, dans une couclie de sable d'ailuvlon, et rien n'a pu faire remarqucr qne ce sable ait ete jamais remue par la main de rhoinme. Ce bois ne difiere essentielleinent de ce- lui de Cerf commun que par un plus grand ecarlement entre les deux tiges de ce dernier, et une direction ])lus liorizonlale dans celles du fossile; niais coinme ces caracteres varient beau- coup dans le premier, il est a prcsumcr que le fossile appar- tient a la meme es])ece. Dans le Iroisieme article il decrit une molaire d'Eleplumt qui ressemble entierement a celle de I'espece d'Af'rique, mais on ne connait point son gisement. Dans le quatrieme ilfait connailreune tele entiere de Lion fos- sile ( Fclis spelcea ) dos cavernes de Gailenreuth. Elle approche le ])lus pour la forme de celle de la Pantliere, mais elle est beau- coup plus grande, egalant presque celle du Lion vivant. L'auteur ajoutc a ces quntre articles quelques reflexions sur IV'poque de I'exislencc de ces animaux, et il pense qu'ils ont ve- eu en Allemagne a une epoque peu cloignee de nous. II cite a ce sujet un passage d'une ode en ancienne langue allemande, connue sous le nom de Nibelungenlied , ou il est fait mention d'une chasse dans laquelle on a tue plusieurs animaux remarqua- bles, et notamment deux carnassiers, dont I'un, appele le Derni- Loup, est sans aucun doute I'llyene, qui portc encore aujour- d'huicenoni, ct qui sc trouve fossile dans les cavernes deGallcn- rcuth,et dont I'aulre qui est appele un Z/o«, s'y trouve egalement fossile. Les autres animaux qui ont ete tues sont : le Jf isriit^ VEUh, YUorcX. le Schclch, dont le premier parait elre le Bison, k" second VElan d'Europe, le troisierae {'Aurochs, et Ic qua- trieme V Elan fossile. Enfin on y cite encore VOurs ct le Songlier. Dans le premier article du second memoirc (1823), M. Gold- fnss donne la description de la tcte fossile d'une espece de Loup ( Cnnis spcUeus ) des cavernes do Gailenreuth. Elle a la plus grande rcssemblancc avec la I ete du Loup ordinaire, et n'en Zoologie. * 287 differe esscntiellenient que p;ir un museaii pins court, et une plus grande largeur du palais. Dans le second ariicle il dccrit tine fete d'llyene fossile ( Hjasna spetcea ) des memes cavernes, et qui ;ipproche plus de \'H. Crocuta que de XH. striata , comme d'ailleurs M. Cuvier I'a deja fait remarquer. La serie des raolaires superieures de cliaque cote forme un arc plus convcxe que cliez \'H. Crocuta ; le front entre les apophyses malaires est plus large; les arcades zy- gomatiqties sont plus fortes et plus ecartees en arriere, et les os soiit en general plus epais. Tous ces caracferes iurli([uent que I'animal elait plus fort et plus carnassier que 1'^. Crocuta. On en trouve aussi dans les cavernes de Sundwig. L'auteur fail dansle troisieme article quelques remarques sur les differentes cavernes de Gailenreutli et de Sundwig. Les pre- mieres forment plusieurs chauibres, dont qiielqucs-unes sont pla- cces au-dessous des autres, et toutes conimuniquent entre elles par des couloirs plus ou nioins etroifs. C'est dans ces differentes excavations que se troiivent pele-mele les ossemens de tous ces aniniaux. On en a deja enleve une tres-grande quantite, et I'amas en est encore si grand, que plusieurs centaines de chariots iie sufTiraient pas pour I'enlever en en tier. M. Buckland, en decrivant les cavernes a fossiles de Rirkdale, prouve, pour ainsi dire jusqu'a I'evidence, que les ossemens y ont ete transportes par des Hyenes qui habitaient autrefois ces antres. Un grand nombre de ces os laissent encore voir des signes non equivoques qu'ils ont ete rouges. Cette opinion ne peut pas etre appliquce aux os des cavernes de Gailenreutli, puisqu'on n'y en a ])oint encore trouve qui, indiquassent qu'ils ont ete rou- ges; niais on n'en a egalement pas trouve qui aieut ete roules. En admettant que le nombre des individus dont les ossemens se trouvent dans les cavernes de Gailenreuth s'eleve a 1,000, on pourrait etablir entre les diverses especes les proportions sui- vantes : Hjcena spclcea aS, Canis spelceus 5o, Felis spelaia 7.5, Gtilo spcla^us 3o, Ursus priscus 10, Ursiu- arctoideus Go, et Ursus spelceus 800. On y trouve aussi quelcjues fragmens d'os d'oiscaux, et d'autres petits ossemens dilfuiles a determiner. Esper a pensc que ces deruiers pouvaient avoir appartcnu a des reptiles et a des poissons. On n'y a point encore remarcjuc de debris d'hcrbivores ; on pretend cependant avoir trouve autrefois des dents A'Elc'p/ians et une vcrttbre figurce par Esper, laquelle 'j8S ' Zoologic. paraitetre celle d'lm Rhinoceros. Les ossemens de Cerfs,Ae Che- vreuils , de Renards el de Blaircaux , laissent voir distinctemcnt qu'ils y ont ele transporlcs accidenlellemcnt dans dcs temps ino- dernes. L'auteur expllque rexistence d'un si grand nonibre d'osse- mens dans Ics cavcrnes dc Gailcnreulli, par Tcffet de grandes inondatlons qui y ont transporte les corps plus ou nioins entiers de ces animaux. II trouve la possibilite dc son liypothese ,d'abord dans la situation de la chaine de montagncs dans laquelle ces ca- pites sont creusees. Cetle chaine est placee entre deux bassins qui etaient , selon son opinion , des lacs separes par ces montagncs <:omine par une digue. Si les eaux de ces lacs se sont eleves suc- cesslvement , les animaux qui liabitaicnt cette digue ont du se retirer dans les parties les plus elevees du terrain, oii ils ont en- fin ete enleves par les eaux, et traines dans des tourbillons qui ont du s'etablir au-dessus de ces grotles , par les eaux qui s'y precipiterent ; et, quoique les corps aient ete transportes par les eaux, leurs os n'ont point souffert par le frotlement, s'etant en- core trouves enveloppcs dans les chairs. II explique ainsi, par des inondations succcssives , les diverses superpositions des os et du terrain qu'on observe dans ces cavernes. Quant aux ossemens qui se trouvent dans la caverne de Simd- wig, il pense qu'ils y ont ete apportes par dcs animaux carnas- siers, de menie que cela parait avoir cu lieu pour les cavernes de Kirkdale, car on y reraarque de meme des signes qui prouvcut d'une manlere evidente qu'ils ont ete ronges. On ne connaissait point encore de Sanglier fossile. M. (iold- fuss donne , dans le qualrieme article^ la figure et la description d'un fragment de machoire inferieure d'un dc ces animaux, qu'il appclle 6us pri.srus, trouve dans la caverne dc Sundwig, et qui dit'ierc de la machoire du Sanglier ordinaire par une plus grande lonr-ueur et une moindre largcur dans sa parlie anlerieurc. II decrit, dans le cinquieme article, une seconde niolaire iVKlr- phant, qui, comme la premiere, ressemble entiercment a celle de I'espece vivante d'Atrique. EUe a etc trouvee sur les bords de la Ruhr en Westphalie. On en rencontre d'ailleurs assez.souvent dans la vallee du Rhin, sur les bords du Weser, eu Westphalie , et surtotit pros de Worms. Le sixiemc article est relatif a une portion dc machoire infe- rieure d'un Caitor lossile, trouvee dans la vallcc dcTocnnisstein, Zoologie. 289 pres d'Aiidcrnach , dans un tuf calcaire recouvrant le trass. On trouve dans le meme gisement des ossemens do Chevaux et de Ceils. L'aulenr joint a ccs deux memoires des figures litliogra])hiees faites avec beaucoup de soin, et reprcscntant tons les objets qu'Il decrit. S. s. aSy. Memoire sur l'oologie ou sur les oeufs des aniraaux ; par M. Alfred Moquin-Tandon. [Ann. Soc. linn, de Paris y i"'. liv., mars 1824.) Le titre de ce memoire semble annoncer un travail general sur les oeufs des animaux de toutcs les classes , et promettre la des- cription de leurs formes exterieures , deleurs couleurs , ainsi que le detail de leur structure intcrieure, et des cliangemens que le germe presente durant les diverses periodes de I'incubation; tels seraient du moins , suivantnous, les points principaux dont on devralt s'occuper dans un traite d'Oologie, ouvrage immense, ou- vrage utile , qui nous manque totalement, puisque les nombreu- ses recherches de feu I'abbe Manesse ne sont pas encore livrees aux attentes des naluralistes, et que Touvrage dont s'occupe M. Scliinz, de Zurich, dont la publication est a peine commen- cee , ne doit comprendre que la description exterieure des oeufs des oiseaux d'Europe. Mais il n'en est pas ainsi ; I'auteur du memoire que nous annon- conss'est borne a trailer des ceufs des oiseaux, et seulementa pre senter les resullats principaux de ses propres observations et de celies des ornithologistes qui I'ont precede , sur les diffei-ences de formes qu'on observe dans ces oeufs , sur le nombre qui est parti- culier a chaque tribu, sur leur grosseur relativemeiit a ceile de I'oiseau qui leur donne naissance, et sur les aberrations qu'on remarque dans la structure de quelques-uns. Apres avoir presente la definition des generations vivipare ovi- pare ct ovoviviparc, M. Moquin-Tandon donne cellc des wu/s qu' A i\om\i\c par/hits ou imparfails , selon les divers etats sous lesquels ils se rciicontrcnt. Les oeufs paj-faiis ont une enve- loppe calcaire solide; tels que ctux des oiseaux et de quelques reptiles cheloniens et sauriens. Les ceufs impnrfaits ont une pel- licule membraneuse qui reraplace la coque ou i'ecorce calcaire- tels que les ceufs de la piupart des reptiles , des poissons et des insecles. Les oeufs imparfails vrais sont ceiix de cctte dornicre I>. ToiME II. If, ago Zoologie. sorle , qui, aprcs avoir iHc pondus par rnniinnl , n'ont besoin que d'etre soumis a la chaleur solaire pour parvenir au btit que la nature se propose; c'est ce qu'on remarque dans les reptiles sauricns, ophidicns et chc'Ioniens. Les neiifs imparfnits faux sent ceux fjui, nu lieu de produirc immediatcment des iinimnux semblablcs a Icurs parens , donnont la vie a des larvos , f|ui ont encore des mutations a subir, d'aiicicnnes parlies a perdre et de nouvrlles a acquerir, avant d'etre parvenues a leur of at de per- fection; tels sont les ceufs des rejjtiles batraciens et ceux de la plupart des insectes. Ensuitc viennent les considerations g^nerales dont nous avons parle, sur les ceufs parfaits des oiscaux. Puis le memoire est ter- mine par la description, d'apres des ouvrages anterieurs, de diffe- rens genres de defectuosiles que presentent ces ocufs dans leur conformation. Dans un premier paragraphe I'auleur traite des ceufs mons- trueux a I'exterieur, ou dont la difformite reside dans la coque, savoir , i°. I'oeuf a double coquille [ovum diccluphurn), i°. I'oeuf nain [ovum centenium'), 3". I'oeuf harde [ovum ocehijJium) , 4°. I'ceuf informe ( ovum amorphum ). Dans le second paragraphe il passe en revue les ceufs raonstrrieux a I'interieur, ou dont la difformite ne reside pas dans la ceque , tels que i". I'oeuf double [ovum gennriitmVYme) , ?/'. I'oeuf clair [ovu/n zrp/iiriu/// Pline), 3". I'oeuf a substances etrangcres [ovum heterjium ) , et 4". I'oeuf developpe ( ovum pirfcuhatum^. Ce dernier est celui dont le germe aurait recu un commencemrnt sensible de devcloppementau mo- ment de la ponte. En resume ce memoire parait «5tre I'extrait d'un article redige pour un dictionnairc dliistoire naturelle, et presentc tres-peu de faits nouveaux ; il est accompagn*; de 2 ])laiirhes litliograpliiers representant des ceufs monstrueux. Desm...st. 238- Memoire sur les oisf.aux des environs de Geneve; par M. L.-A. TVecker. ( Mem. de la Soc. de phys. et d'hist. nnt. de Geneve. Tome 2"., i''*'". partie. ) Dans ce memoire M. Necker passe en revue lous les oise lux qui sc trouvent habituelleincnt , p;issagerement ou accidenlclle- luent aux environs de Oenevc Pour ceux qui ne sont que do passage , il ind!([uc soigneuseniful i'(Jpo([ne de leur arrivee , Zoologie. 2gi celle de leur deparl , t^t les sites oii ils se tiennent de preference pendant leur sejour. « Le nombre des espleces reconnues dans le canton de Ge- neve et dans les montagnesvoisir.es se monte a 24^ , dont i85 sont , a proprement parler , indigenes , et Sj sont accidentelles, « Des 1 85 especes indigenes, gS appartiennent a la plaine ( desqnelles Sa sont stationnairos tonte I'annee, et 63 sont des oiseaux de passage ) ; et enfin 11 habilent le lac ( une seule est stationiiaire, et les 21 autres sont de passage). » Des 57 especes accidentelles, 20 appartiennent a la plaine, iG aux marais et rivages , et 21 au lac. 19 especes Irouvees acci- dentellement sur les inonfagnes, dans les plaines et sur le lac , dans des contrees voisines , jiourraient aussi sans doute se ren- contrer aux environs de Geneve; et alors le nombre total des especes decette residence s'eleverait a 261. » Outre les passages generaux qui ont lieu , conlme partout ailleurs, au printemps du midi au nord, et en automne du nord au midi, M. Necker a observe des passages particuliers qui se font aussi regulierement chaqiie annee, au printems de la plaine aux montagnes , et en automne des montagnes aux plaines, tels que ceux des Cailles, des Grivcs, etc. » Independamment de ces passages constans des lieux bas aux endroits Aleves, et vice ver.'d , on voit quelquefois des indivi- dus de certaines especes qui habitent la montagnc descendre dans la plaine en ete , comme lej Martinets a ventre blanc et les Becs-croises; on en liiver, comme les Friquets , les Sizcrins, les Mesanges huppees , etc. Ces apparitions accidentelles sont dues a (|uclque iPinjis rigoureux, a quelque t'roid subit qui aura fait perir les ])lantes ou les fruits dont ces oiseaux se nourrissent, ou a de grandes chutes de neige qui auront momentaneinent enseveli cos vegetans. » TiCS passages generaux du nord au sud , et vice versa , anie- Ticnt aux environs de Geneve un certain nombre d'especes qui peuvent etrc divisecs en 3 categ.Tries : 1". les oiseaux qui pas- sent dans le pays au printemps et en automne, sans y siijourner, comme les Gobe-moufhes Recfigues, les Herons pourpres, les Crabicrs , les llirondi'lics de mor Pierre - girin et Epouvan- tail , etc.; 2". ceux qui arrivent au printemps du midi pour nichcr et passer Tcto, et qui rcpartent en auto;nnc, comme les Cailles , les Tliroiidelirs , les Mirtinets, elc.; 3". ceux q-ii n'arrivent qii'ca 2f)2 Zoolngle. automne, passent I'hiver, et retourncnt ;iu noid dans les pre- niicrs jours du printemps, commc les Grebes, diverses cspc-ces de Canards , etc. » II est des espcces dont quclques individus soul stationiiairesr toute I'annee , tandis que le gros de I'espece est de passage : par- mi celles-la , quelques-unes, comme les Aiouettes, \cs Lavan- dieres, etc., sont plus abondantes en elequ'en hiver; d'autres , comme les Mesangcs , les Mouettcs, etc., sont au tonlraire plus nombreuses en hiver qu'en ete. » II est quelques espcces qu'oii voit fiequemmcnt dans Icur passage au printemps , et qu'on ne voit point a leur retonr en automne, comme les Grues, les Crabiers, etc. II en est d'aulres, comme les Cicognes blanches et les Cicognes noires, etc., qu'on ne voit i^u'en automne, et jamais au printemps. M En ete.tous les oiseaux chanteurs du canton de Geneve per- dent leur belle voix, et il regne un silence complet ])cndant les grandes chaleurs, tout comme pendant les froids de I'hiver. » Les ectassiers, qui subissent une double mue, ne se presen- tent ordinaircment dans ce canton que dans un plumage ou les couleurs des deux livrees sont melangces. » Enhn plusieurs especes d'echassiers et de palmipedes , qui sont communes aux environs de Geneve dans leur jeune age , ne se voient que tres-rareraent , et (jueiquefois mtine ^jjoint du tout dans leur etat adulte ; tels sont les Grebes, les Plongeons Gat-marins, les Tourne-pierres, les Goelandsa manleau bleu, etc.x Tel est le re'sume que nous avons emprunte a I'auleur des faits gentraux que presente cet interessant niemoire. II le termimj par un calendrier ornithologiqiie, qui reproduit' pour chaque oiseau I'expose des observations dont il a etc I'ob- jet. Cette table ne se rapporte qu'aux environs immediats de Geneve, et ne comprend pas les moutagnes. On y irouve pour chaque mois, d'abord I'indication des passages et eveneinenfi ornithologiques regullers et annuels pour la plaine, les marais et le lac. Une colonne indique I'epoque la plus hativc oil le fait consi^ne au calendrier ait etc observe, avec la date de I'anni'e oil I'observation a eulicu;il enestde meme pour I'epoque la plus tardive. Une troisieme colonne montre I'epoque ou le nieme fait a lieu le plus communement ; la dale du jour correspond au mois sous la rul.i iciue dmpul die se Irouve jiiacee, et die esli Zoolo'^ie. 295 idelcrminee en prcnant la moyenne eaUe les observations en nieme temps les plus rapprocliees et les phis iiorabrouses. Les passages accidentels sont signales ainsi que ceux des indi- vidus d'especes non indigenes qui se sont presentes en troupes ])lus ou moins nonibreuses , ou qui ont paru plusieurs fois a des epoques rapprocliees, ou Lien encore qui se sont presentes isolenient. Desm....st. a'ig. NouvEAU Recueil de planches coloriees d'oiseaux, pour servir de suite et de complement aux planches enluminees de Buffon; par MM. Tewminck. et Meifren-Laugier. ( Voy. le Bull, de juin , et ceux des mois precedens.) 37*^. livraison. — Planche a 16. Rupicole verdin, male adultc; Riipicola viridis. (Tcmm.) Ue Sumatra. ■ — ■ PI. 217. Breve geant, Pitta Gigas. (Temm.) De Sumatra. — Vl. 218. Breve cyanoptere, Pitta cyanoptcra. (Temm.) De Java. — •PI. 2^19. Kamichi Chaja, Palamedea Chararia. (Temm.) Amerique meridionale. — PI. 220. Megapodc Freycinet (1), Mcgapodius Freycincti. (Quoy et Gai- mard.) De Vaigiou. — PI. 221. Gros-bec nielanote, male; Frin- gilla melanotis. (Temm.) D'Afrique. — Gros-bec sanguinolent , male; Fringilla sanguinolentn. (Id.) Du Senegal. — Gros-bec multizone, femelle; Fringilla poly zona. (Id.) D'Afrique. 38^. livraison. — PI. 222. Calh.irte moine , Cathartes Mona- chus. (Temm.) Du Senegal. — PI. 223. Aigle de Mace, jeune. — PI. 224. Caracara funebre , jeune. — PI. 225. Drongo azure, fe- melle. — PI. 226. Gobe-mouche chanteur, male et femelle; Mus- cicfjpa cantatrix . (Temm.) De Java. — PI. 227. Syiiallaxe ardent, Syualax rutilans. (Temm.) Du Bresil. — Synallaxe albane, Sj- nalax albescens. (Id.) Idem. — Synallaxe grisin, Synalax cine- rascens. (^U.) Idem. 3()''. livraison. — PI. 228. Faucon bidente, jeune dc I'annee. ■ — -PI. 229. Hibou bruyanl, jcunc de I'annee. Dc Java. — PI. 23o. (i)IM. Tcniininck , dans sa livraison ilu mois craniit i8-,!.'5, a a(lo|)ti! cc genre ([ui a t'lc forme par MM. Quoy et Gainiurd , siir iin iiuUvidu qu'ils trouverent a la Terre des Papons en i8i8. Depiiis ils en rencon- trurent line autre cspecc aux ilcs Mariannes , ((a'iis noniinerent Me'ga- ])o<3e Lapcrouse , en Khonneur de I'inf'ortunc navigateiir de cc noin. L'elahlissenient de ce nouveau genre est cousigne dans le Bulletin de 18^3 , tome a , n". 89J. 294 Zoologie, Chouette des Pagodes, adulle, Strix Pagoclarui/i. (Temm. ) De Java. — PI. I'ii. Cymindis bee en hamecon , jeuiie. — PI. o.'ii. Ooq Sonnerat. Gnlliix Sorinerat. (Teium.) De I'Inde. — PI. -I'V^. Poule Sonneral. Gallus Sonnerat. ( Id. ) Idem. Q...Y. 240. Dissertation sur le genre Martin ou Mainate ( Gia- cula) ; par Lichtenstein. ( Abhandl. tier Kocnigl. Acad, der fp'issensch. in Berlin, pour les annees 1816 et 1817, p. 14 3.) M. Lichtenstein compare d'abord les c.iracleres des gpnres Toisins Con'us, Coracias, Paradisea , Gracula. II otablit en.suile les six especes de Martins bien constatees, i . Gracula religiosa L., 2°. G. cah'a L., 3°. G. tristis Lath, l^e Paradisea tristis Gm., oii le Gracula gryilivora Daud.) , 4°- G. pagodaruin Daud. (le Turdim pagod. L. , Gmel., Lath. ) , 5o. G. cristaiella L. , G°. G. caruncu- lata Gm. (le Sturnus gallinaceus Lath. , le G. gallinacca Daud. , ou le G, lan'ota Shaw. ) Faiite de descriptions completes, les especes G. grisca Daud. , G. ginginiana et malabarica Son.^. , G. ictcrops , ct G. longi- rostra Pallas, sont douteuses. Tous les Martins sont asiatiques ; il n'y a que le G. caruncu- tata qui soit del'Afrique meridionale. D'autres Gracula de Linne, et aulres naturnlistes, tels qne les G. Guiscala, Barita, saularis, paraissent a M. Lichlonslein de- voir former le genre de Guiscala. V.41. Sur les reptilfs d'Autriche; par M. Fitzinc.rr. [Archiv. fur Geschichte, etc., p. 5o7, 5i3, 631,648,658,695,728,754.) L'auteur divise la classe des reptiles en deux ordies, les Mo- nopnoa qui respirent par des poumons seulement , etles Dipnoa qni respirent par des poumons et des brancliies. II separe en- suite le premier ordre en 4 f^imiiles, les Testudinata , les Loricatn ou Crocodiles; ies Squamnta , qui comprennent les Lczards et .Serpens, ctenfin les Nuda ou C(eciiies. II partage Its Sqiiomafii, en deux sections, les Lacerta , qui ont des pieds, et les Apoda qui n'cn ont pas. II divise le second ordre en deux families, les Mulabilis et les Iinmutabilis. Les miit.ibilis sont subdiviscs encore ei\ Anoures , et Urodeles; etles Imiruitabiiis sont les Siren. Tous les Lacerla d'Aiilriihe se rapportdil : I. an genre La- CERTA jiroprcment dil, el nc roinjirf iiiiciil que 4 esj>tccs : Zooloi^ic. 295 1°. Le Lacerta ogilis L. , qui est le Seps ccniulacens , \e Scps . Argus et le Seps ruber de Laurenti; le Lacertd agilis de Sturm; le Lac. stirpiuin ^ le L. arenicola et le L. Laurenti de Daud.; le L. sepiuin, le L. arenicola et le £. Argus de Cuvier; le Z. agilis de Merr. 20. Le L. viridis Aldrovande, qui est le Z. TiUguerta dcL., le Seps viridis, le .Sty?* varius , le Seps terrestris, et le 6Vy^ scri- ceus de Laur; le L. viridis de Sturm; le L. viridis , le Z. T///- guerta, le Z. bilineata et leZ. sericea de Daud.; le Tiliguertao Caliocertula de Cetti; le Z. viridis, le Z. bilineata, le Z. terres- tris et le Z. sericea de Cuvier; le Z. viridis , le Z. TiUguerta et le L.fusca de Merrem. 3°. Le Z. crocea Wolf, qui est le Z. pjrrhogastcr et le Z. /wom- /(.'«« de Merrem ; le Z. montana de Mikan. 4". Le Z. muralis, qui est le ^StyAf muralis de Laur.; le Z. agilis , le Z. Brongnartii, le Z. maculata et le Z. lepida de Daud.; le Z. agilis et le Z. lepida de Cuv. ; le Z. muralis et le Z. macu- lata de Merrem. Les serpens d'Autriclie se reduisent a 3 genres. IL Le genre Anguis. 1°. \^' Anguis fragilis L., qui est \ A. Erix de L. , YA.clivicus, I' A. li/ieatus etl'A. //agilis de Laur; V A.Jragilis, YA. clivicus , I'J. Mcleagris et le Chamesaurus bipes dc Schneider ; V ji.fragilis dp Slurm; VA.fragilis , I'^. Erix , \ A. clivicus et le Seps Schnei- (Ir/i de Daud.; V A.Jragilis de Cuv.; \ A. Jragilis et 1'^. Erix de Merrem. in. Le genre Coluber. i". Le Col. austriacus Gmelin; la Coronnella austriaca deLaur.; le Col.ferrugineus de Sparmann ; le Col. Icevis de Lacep. ; le Col. austriacus de Sturm ; le Col. austriacus, le Col. thuringicus de Bech- stein ; le Col. austriacus et le Col. meridionalis de Daud. ; le t'. Icevis de Cuv.; le Natrix Icevl'; et le Nat. meridionalis de Merrem. 2". Le Col. ALsculapii Jacquin ; V Anguis /Esculapii Aldrov. ; le Natrix loiigissima de Laur.; le Col. flavescens de Scopoli ; le Col. Jlavcsrens de Gmel.; le Col. /Esculapii de Sturm ; le Col. /Esculapii de Lacep ; le Col. Alsculapii et le Col. Scopolianus de Daud ; le Col. Sellmnnni, le Col. pannonicus de Nau; le Col. /Esculapii de Cuv.; le Natrix /Esculapii c\ le Natrix Scopolie de Merrem. 3". Col.torquatus, le Natrix torquatn Aldrov.; \e.Col. Natrix de L.; le Nntrix vulgaris et le N. Gronoviana de Laur.-; le Col. Natrix 296 Zoologie. le Co/, arnhirus et le Col. hipcs de Ginelin; le Col. Natrix ct le Col. JEsculapii fa-m. de Sturm ; le Col. helveticus,\e Col. versicolor et le Col. torqiiatiis de Lacep. ; le Col. helveticus et le Col. versicolor de Razoumovski ; le Col. Natrix et le Col. helveticus de Daud.; le Col. Natrix de Cuv. ; le Natrix torquatus et le Natrix hybridus de Merr. ; le C. JEsculapii de Hort. 4". Le Col. tessellatus ., la Coronnella tessellata de Laiir.; le Col. tcssellatus de Gmel.; le Col. hydrophilus de Lindacker; le Col. tesscllntus de Mikan;le Col. viperinus He Latrellle; le Col. viperinus do Daud.; le Col. pseudoechidna de Hermann ; le Col. viperinus de Cuv.; le Natrix viperinus , et le Nat. tessellatits de Merr. IV. Le genre Vipera. 1°. La F. Chcrsea, qui differe de la V. Bents. C'est le Col. Chersea et le Col. Prester de L.; le Col. Chersea , le Col. Berus , et le Col. Vipera Angloruin de Laur. ; le Col. Chersea et le Col. Prester de Mikan; la K. Chersea, la V. Prester, la V. Melanis et la F. Scytha de Daud. ; la F. Chersea de Cuv. ; le Pelias Berus de Merr.; le Col. Melanis et le Col. iiiger de Pallas; le Col. ni- ger de Lacep. Les anoures d'Autriche forment 4 genres. V. Le genre Hyla. 1°. H. viridis; c'est la Rana viridis et la R. arborcscens de L.; la H. viridis de Laur.; le Calamita arborescens de Schnei- der; la R. arborescens de Sturm; la H. viridis de Daud.; la H. viridis de Cuv.; le Calamita arborescens de Merr. VL Le genre Rana. 1". R. esculcntn L. a°. R. teinporaria L., qui est la R. rmita de Laur. 3". 7i. alpina , qui est probablement la R. alpina de Laur. VIL Le genre Bufo. i». Bufo vulgaris, qui est le Rana Bufo de L.; le Bufo vul- garis de Laur.; le B. cinereus de Schneider; la Rana Bufo de Sturm ; le B. vulgaris, le B. cinereus, le B. Roesclide Daud. ; le B. vulgaris de Cuv.; le B. cineraus de Merr. 2". Le B. viridis Laur. est Ic B. Schreberianiis Laur.; la Rana variabilis, et la R. sitibunda de Pallas; la R. viridis de Sturm ; le B. viridis et le B. cursor de Daud.; le B. viridis de Cuv.; Ic B. variabilis et le B. roscus dc Merr. VIII. Le genre Bomhinator. Zoologie. 297 1°. Bomb, igneus, qui est la Rana campanisona ^ et le Bnfo igneus de Laur. ; la Rana vaiirgata , et la R. bomhina de L.; la R. bomhina de Sturm ; le Bujo bovibinus de Daud.; la R. ignea de Sliaw.; le BuJo bomhinus de Cuv.; le Botnbiiiator igneus de Merr. 2**. Bomb.fiiscus, qui est le Biifofiiscm de Laur.; la jR. vesper- tina et la R. ridibunda de Pallas; le Bufofuscus, le ^///b ridibitn- flus, et le ^/{/o vcspcrtinus de Schneider; la R.ftisca de Sturm ; le Bufofuscus de Daud. ; le Bufofuscus de Cuv,; la if. vesper- tina , la i{. ridibunda , et le Bufofuscus de Merr. IX. Le genre vSalamandra. 1°. Sal. teri-eitris Maupertnis, qui est le Lacerta Salaimmdra dc L. ; la Sal. maculata de Laur. ; le Lacerta Salamandra de Slurm; la Sal. terrestris de D.iuJ.; la Sal. terrestris de Cuv.; la Sal. maculata de Merr. 1°. Sal. atra de Laur., qui est le Lacerta atra de Sturm. 3°. Sal. cdpestris , qui est le Triton alpestris , etle Triton sala- inandroides de Laur.; le Lacerta Triton, et le Molge alpestris dc Merr.; la .9a/. alpestris de Sclmeider ; le Lacerta ignca de Bechstein; la Sal. rubiventris de Daud. 4". Sal. palustris , le Lacerta palustris de L.; le Triton atne- ricanus, le 7". cristatus, le T. palustris, le /'. IVurfbnini, et le 7". Carnife-T de Laur.; la .9(//. cristnta, la Sal. pruinata, la .9^/. palustris, et la 5fl/. Carnife.v de Schneider; le Lacerta cristata de Bechst.; le Lacerta palustris de Slurm ; le Triton cristatus de Cuv.; la .9fl/. cristata, la .9«/. cincta de Lalreille; la 6'rt/. cristata et la iSW/. cincta de Daud.; Ic Molge palustris, la Lacerta gy- rinoides, et le Molge fVurfbcdnii de Merr. 5". 6'fl/. aquntica , qui est la i9«/. tceniata de Schneider; le Z.rt- re/?<7 aquatica et le Lacerta vulgaris de L.; le Triton parisinus , Je Triton zeylanicus , la 5'^/. e.rigi/a , et Ic Proteus tritonius de Laur.; le Lacerta tceniata lie Bechst.; le Lacei'ta tceniata. de Sturm ; la 6'rt/. punctata et la .9(7/. abdominalis de I^atreille ; le Triton punrlatus de Cuv.; la Sal. punctata et la &//. abdominalis de Daud.; le Molge punctata et le Molge cinerea de Merr. S....S. 2iJ-2. QUEI-QUES REMARQUES SUK DES Sf.RPENS CORNUS; par M. FlT- ziNGER. {^ Arch, fur Geschichte , etc. Vicnne, i8i3, p. 3i i-) Nous ajoulerons les lenseignemcns suivans a I'article insere dansle ^«//. de janvicr n". i33, parce qu'iis serviront a rectifier 3^8 Zoologie. la synonyinie du Bou Jaculus el de la V ipera Ccmstes, doiit il *';igil dans le menioire de M. Fitzinger. L.i premiere espece que ce savant a cu I'occasion d'observer long-temps a I'etat vivant est la meme q\i'Aldrovande indi- quait deja comme ctant souvent artificiellement defigiiree, et qu'ilnommail//«ec- toralcs , ct aon 7. sctdement corume Fvuadclet Tavait annoiicti. 5oo Zooloj^ie. n!fS. De lorganisation kxterikuke uks C;iipnAt.oPoiiEs,conipn- ree avec celle des divers poissons; par M. Latreii.le. [Mem, tie la Soc. d'hist. nat. , torn, i , part. 2 , p. afiy.) Lebut que se propose le celebre enloraologiste auleur de cc memolrc est de montrer que les rapports d'orgjanisation interne qui lient, plus qu'aucune des autres classes des invertebros, les Cephalopodes aux poissons, ne sont point les seals motifs d'ani^- logie qu'on puisse admettre entre eux. II en trouve dans les or- ganes exterieurs , 1". avec les Synbranclies, de la famille des Murenes, par I'ouycrture extcrieure desbrancliies qu'on observe a la gorge ou sous la tete de ces poissons , caractere qui se re- trouve dans les Cephalopodes; 2°. par les expansions en forme d'ailes produites par les nageoires pectorales seules ou combi- nees avec les ventrales, et qui s'observent chez les poissons car- tilagineux, surtout chez les Squatines , les Rales, les Moles; 3". par le raccourcissement du museau de certains poissons et la ressemblance des machoires des Diodons avec une sorte de bee de Perroquct, analogue aux deux fortes dents de la bouche des Cephalopodes, les uns et les autres ayant d'aillcurs une langue herissee de ppintes cornees; 4°. par la ressemblance entre les longs barbillons des Silures et desCastrobranches, etles bras des Calmars et des Scches, qui, chez ceux-ci et chez certains Ptero- podes, represcntent ces barbillons plus developpes et appropries a d'autres fonctions; 5". enfin par les rapports entre la piece calcaire ou membraneuse interne des Cephaloj)odes et les os de poissons carlilagineux : d'ou ce savant conclut que les premiers de ces aniniaux tiennent de prcs aux poissons par plusieurs de leurs caractcres exterieurs. F. 246. Notice sur les Etheries Irouvees dans le Nil , par M. Caii.- LiAun, et sur quelques autres Coqullles recueillies par ce voyageuren Egypte, en Nubie et en Ethiopie, par M. de Fe- RTjssAc. [Mcrn. de la Soc. d'hist. nat. , torn, i , part. 2, p. 353.) Nous avons signal«5 les decouvertes de JM. C^aiiliaud dans le Bulletin de 1823 , torn. 4 , n". 58. 11 s'agit, dans le meinoire que nous annoncons, des £theries rapportees par ce voyageur. M. dc Ferussac rappellc a leur sujet les autres genres qui , coinme el- les , avaicnt ele crus uniquemcnt marins, lels que les Moules , les Modioles et Ks Corbules; il rapporle ensuite les renseignifhien.", fournis par M. Cailliaud sur les parties du Nil ou cllcs se rcii- Zoologie. DO ? coiitrent , et les usages auxquels les eiuploient les habitans cle I'E- tliiopie, renseignemens pour lesquels nous renvoyons a rarticle cite. II examine ensuite si Ton doit placer les Etheries dans ki fa- mlUe des Games ou dans celle des Huitres , et pense qu'il faut pour se decider altendre I'observation de leur animal. Enfin, apres avoir montr<5 que les quatre especes de ce genre, decri- tes par M. de Lamarck , doivent se reduire a deux, il donne \a nomenclature de ces especes ainsi qu'il suit : i.Etheria Lamarchii. Eth. eUlptica et Trigonuln Lam. Coquille exiremement rare et fort precieuse. i.Eth. Calllinudi. C'est I'espcce du Nil, dont on ne conaait qup les individus rajiportes par M. Cailliaud. 3. Etli.pluuihea. Eth. semlluuata et transversa Lam. Coquille rare et precieuse. Ce memoire est termine par I'indication d'autres coquilles in- teressantes, cgalement dues au celebre voyageur dont il s'agit. M. de Ferussac signale d'abord Uridine, coquille precieuse que Ton connaissait cominc veuant de la Chine, et qui habile en abondance le canal Joseph, dans la Hautc-Egypte, ou les savans de I'expedition d'Egypte la trouverent. II niontre que ce genre, (jiii ne pent etre sepai'o des Anodontes, a ete primitivement eta- bli par Humphrey sous le nom de Barbala, et qu'il faut i-appor- fcr a I'lridine du Nil, el comme en etant synonyme, le Mntel d'Adanson , espcce qui n'avait point encore ele reconnue par les naluralistes. Enfin M. de Ferussac pense qu'on ne peut faire dc cette coquille qu'une variete d6 Ylridina elongata de Sowerby, ou exotica de Lamarck. L'auteur cite encore , i". V Anodonta ru- liens de ce dernier savant , commune au Senegal , et trouvee par M. Cailliaud clans le Nil, oil elle parait rare; 2". X Amjndlaria earinala^iS)i\y.\V.\! Amp. ovata'\i.\ 4°- \^ Pdludina bidunoi- des d'OIiv. ; 5°. une Meianie douteuse de i'oasis de Farafre , et seulement deux coquilles lerrestres, Y Helix irregularis Fer. , qui peuple a elle seulc les oasis de tous les deserts, et son Helix Jlam~ mata , inconnuc en Egypte, el commune dans le Sennaar ; co- quille que Ton ne connaissait auparavant qu'au Senegal et ea Guinee. M. dc Ferussac cite encore deux especes fossiles pre- cieuses, une superbe Vulselle et unc Placunc , trouvccs au mont Cathan , a 3 lieues du Caire. Ce travail est termine par des considerations curieuses relati- ves aux hahitntions des coquilles tcrrcstrcs et flnviatil ^s, ct spc- 3o2 Zoolngie. cial^nient sur les rapports entre Ics productions de la vallee dii Nil, depuis la Nubie ct le Senegal. D. 547. Description n'cxR espece d'Iridine, avec fig. [Zoolo^. Journ., n°. i ; mars 182/i , p. 53 ). L'espece dont il s'aglt , est cclle qui a eto rapportee de I'K- cypte,par M. Cailliaud, et dont il est question dans Tarlicle precedent. Nous crumes d'abord pouvoir en fiiire une espece dis- tinclede VcxotiiU^cX. Tindiquaraes sous le noni i\e nilotica dans le Bulletin de i8'23, n". .'1 , pag. 45. Depuis lors nous avons pensc nu'elle n'en etait qu'une forte variete. ( Voyez la notice prece- dente). M. Sowerby , auquel nous avons envoye cetle belle co- quille, pense quelle est distinctc de Vexotica, et la decrit coinme telle , en lui conservant le nom que nous Ini avons d'abord im- pose; la principale difference entre ces deux coquilles est que les dentelures de la ligne cardlnale sont nulles ou tres-f.iibles dans celle du IVil. Deux bellesfig. de cette precieuse coquiile accompagnent celte note. F. 248. Notice stiritn nouveau genre de la famille des huItres, qui parait rcellement vivre dans I'eau douce; par M. de Fk- nusSAC. i Mrinoirc de la Societe d'Histoire rmturclle , torn, i, part. 1 , pag. 2(16. ) Une coquiile de la collection de M. le due de Rivoli , est I'objet dc cette notice. EUe fut remise a M. de Ferussac comme etant une Etherie ; et sa ressemblance exterieure ne lui fit pas meine soupconner la meprlse ; mais , en I'exauiinant, il re- connut qu'elle s'en distinguait d'une maniere tranchde, et quelle appartenait incontcstablement a la famille des Huitrcs, n'ayant qu'une impression musculaire centrale, ct tons les autres carac- feres de cette famille. Mais, ce qui est plus important, c'est qu'elle offrait toules les circonstances d'erosion, dc couleur ct d'aspect des Ktheries , et qu'elle fut vendue comme venant du memelieu qu'une dc ces coquilles ( VEth. plumben). U. de Fc- russac n'hesite pas a croire qu'elle doit vivre dans I'eau douce comme celle-ci; elle offre un ligament exterlcur , court , lateral el liiicaire, comme celui des Anodontes et des Mulettcs, et une ligne caidinale ondulee, ou munie de fossettes obliques , oppo- secs dune valve a I'autre a peu pres comme dans les Pernes et les Crinatulcs. Kile so fixe, a la maniere des ITuilrcs; elle a un talon Zoologic 3o5 romme elles. M. de Ferussnc en fait un nouveau genre de la famille des Ostraces sous le nom de Mullerie, MuUeria , et lui donne !es caracteres sulvans' : Coquille adhcrente , ine- quivahEKDRE d'Afkique ; par M. Worbe , D. M. P. {Bull, dc la Soc. Philom. , janv. 182/, , p.»i/|.) M. Worbe a presente a la Societe une Scolopendrc qui avait ^te trouvec dans un tonneau conlcnant du biscuit. Cet individu etait loin d'avoir acquis tout son devcloppenicnt , et quoiquil soil tres-petit, M. H. Cioquct le regarde comme le Scolopcndra morsitans deLinne, que Ton nomrac Malfaisant aux Antilles , et Mille-pates sur la cote de Guinee. L'auteur rapjyrte quel- nues faifs qui teudent a prouvcr que la morsure de cet insecte est malfaisantc; mais il parait qu'en traitant la plaie avec Tam- moniaque, Ton guiirit assez proinptenient 1" malade. Guf.r. 955. MoNOGRAPniE DES Cebrionides ( CehrionidcE ) , famille d'insectes; par AV. E. Leach. [Zool. Joiiiii., mars 183/1, n". i, pag. 33.) Cette monograpliie, preparee dcs I'anncc i8i5 par M. liCacU pour faire partie dc ses Melanges de zoologie, yieiit d'etre pu- hliee par ce savant naturalistc et dedice a son ami M. .Toliii George Children. TVous rcmarquerons d'abord que l'auteur atlribue aux insec- tes de celte famille ( dans laqnclle il n'admet que les genres Ce- brion et Ilammonie de M. Latreille,) un caractexe en opposition avec celui qu'on leur a jusqu'alors reconnu. BIM. Olivier ct Latreille out place les Cebrions dans la section dcs Coleoptercs pcntameres , c'est-a-dire de ceux qui ont cinq articles a lous les tarscs; mais M. Leach nc Icur en trouvc que quatre aux deux posterieurs, ce qui les rapporte a la seconde section ou cello des Coleoptcres hctcromeres. D'ailleurs il los caracterisc ainsi : Corps plus ou moins inflechi anterieuremeni ; abdomen souvent elliptique , un peu convexe ou trigone; corselet plus large que la tete ; ecusson petit ; dytres dures, de la longueur de I'abdo- men-, sternum variable dans ses formes; picds assez robustes,ayant les cuisses assez fortes et comprimees; t^lc ovale; ycnx grands , arrondis, saillans; machoires racmbraneuses; mandibulcs sall- lantes, assez fortes, ccartccs ; aiitennes presquc de la longueur du corps , composecs de dix articles , inserecs en avant des yeux ; levrc infericurc trcs courtc; langucltc pourvue d'un appcndlce palpigerc ; quatre palpes. Zoologie. 3oy Les genres qui , suivant M. Leacli , doivent composer cetle iainille sonl ainsi caracterises : * Corselet carre , presque anguleux anterieurenienl ; sternum prolonge en cwant. Stirps I. Elytres entieres; antennes et tarses allonges: Antennes ayant leur second article plus court que le troisicme, et le dernier brusquement termine en pointe. Genre Analestesa Leach. Antennes ayant leurs second et troisieme articles egaux, les autres plus courts et le dernier graduelleraent atle- nue. Genre Boscia Leach. "** Corselet transversal , arrondi a?ilcrieurement ; sternum con- cave avec ses bards dilates, ou plane , ou convexe. Stirps IL Elytres entieres; antennes et tarses epais et courts. Antennes assez epaisses , filiformes , simples , longues , avec leurs second et troisieme articles les plus courts , et le dernier brusquement pointu. Genre CEnrao Oliv. Antennes ayant leurs second et troisieme articles de longueur egale, et aussi larges que longs; le dernier plus epais vers son extremite, qui est brusqueinent terminee en pointe. Genre T- .esia Leach. •Stirps IIL Elytres ecartecs posterieurement; antennes et tarses courts : Antennes ayant le troisieme article beaucoup j)lus gros que les autres, et le dernier termine graduellement en pointe. Genre Dumerilia Leach. Antennes ayant leurs second et troisieme articles egaux, ])!-es([ue en massue et en dehors. Genre Hammonia Lat. Antennes filiformes, moniliformes, avec le dernier ar- ticle pointu. Genre Brongmartia Leach. Le genre Analestesa ne comprend que 2 especes: le bicolor ( Cebrio bicolor Fahr. ) et le testacea, sp. nov., tastacea , thoracc s'aturatiore ,capite fuscescente ; hab. ? Le genre Boscia renferme 3 especes : B. picea, sp. nov., cor- pore toto piceo ; antennis , palpis pedibusque testaceis; hab. in K\wf^v. hot. : B. punctata , sp. nov., corpore toto aterrimo , im- presso,punctato; antennis, palpis etpedihus piceis;\iah. in Amer. hor. : j5. olivacca , &\). nov., corpore supra et infra oUvaceo ; pedibus , antennis palpisque olivaceo-viridescentibu s ; liab. in Amer. bor. 3o8 Zooloiiie O' Le genre Cebrio est forme de '3 insectes, le Cehriu Gigas 01. Fab., auquel M. Leach, d'apres M. Latreille, doiine le iiom de Cebrio pronu'lus : le C. Fabricii, sp. nov., ater ; epigastro, coxis , feinoribus , abdomineque tolocroceis ; tibiis tciTsisque rujisi hab- in Hispania etLusitania: leC. Morio , sp. nov. , ctcr ; fcmori- bus utrinque Linca subtestacea ; coxis quatuor anlicis testaceis; hab. cum pisecedentibus. Le genre Tibesia se compose du Cebrio rujicollis do Fabricius, originaire de Barbarie. Le genre Dumerillacontient seulcmentle Z>./^»/c/im, sp. nov., capite nigra ; thorace et elytris sangidneis ; pedibus Juscesccntibus • abdomine infra cocrideo-nigro nitcnte ; hab. in Afric. auslr. Le genre Hammonia est forme de \'H. Latreillii, qui n'est que le Cebrio brevicornis d'Olivier , on le Tcnebrio dubius de Rossi , de la France meridionale et de la Toscane, et de XH. melano- cephala , sp. nov. , nifescens ; capite nigro ; elytris teniiiter strialis ; thorace nigro-punctato ; hab. in Hispania etin Lusitania. Enfin le genre Brongniartia est compose d'une seule espece ^ le £. atra , sp. nov. , corpora , pedibus et antennis atris ; thorace profundi: iiupresso-punctato; elytris punctata- striatis ; hab. in Barbaria. A la suite de ce mcmoire, M. Leach donne les caracteres spe- cifiques de deuxColeopteres du genre inedit forme par M. La- treille, d'apres M. Iloffmansegg , sous le nom de Phengodes, et qui comprend quelques especes de Lam])yris , a antennes barbues ou plumeuses. Le premier de cos insectes est le Lam- pyris plumosa Oiiv., auquel I'auteur donne le nom de Phen- godes testaceus ; testaceus ; clylris, apicibus aniennisqitc fuscis ; hab. ? Le second est lo Phengodes flaiicollis , sp. nov., /'uscus , thorace pectoreque fuscis ; hab. in Pcruvia. Dans un prochain ii". , les auteurs du Zoological Journal se proposent de donner les figures de tous les insectes dctrits dans cememoire. Desm...st. 256. Description de la Cehmatie longicorne, et de trois nouvelles espoccs d'inscctcs du Nopaul; par le major general Thomas Hardwicke. {Trans. Linn. Soc. , volum. i4j part, i, p. i3i.) La Cermatie lorgicorne, d(uit il est question dans ce memoire, est le niimc insecte que nous reconnaissous , avec M. La- Zoologie. 3og treille , pour la Scutigere longlcorne. L'auteur en donne une longue description, qui peut avoir son utiiite , et une figure tres-soignee qui I'a necessairement. Ensultc il passe a des especes nouvelles, rccueillies dans le ]Vepaul,et en donne !es caracleres. Ces especes sont : i". P.inorpe iourc\mG , Panorpa furcata ; rous«;e, antennes roires, ai!es transparcntes : les superieures ayant un point mar- ginalu ne bande fourcliue et le bout noir. II figure le male et la femelle de cette especc , et quelques parties anatomiques. 1°. Gcrris a large queue , Gerris Inticaudata ; rousse; antennes el tarses noirs; queue bidentee de cliaque cote, portant une ap- pendice en forme d'ongleen dcssus, el un petit pinceau on dessous. 3°. Pangonie longirostre, Pangnnia longirostrcs ; vtlue jaune- corselet ferrngineux; abdomen d'un bruu nolratre; bords des segmens jaunes; ailes sans taclics. Les figures qui acrompagnent ce memoire nous paraissent d'une perfection admirable, et, outre les especes mentionnees, elles reprcsentent encore des details anatomiques. L, S. F, a57. Feu Olivier, naturaliste et voyageur, membre de I'lnsti- tut, qui s'etait occupe de I'enlomolcgie avec lant de succes, a laisse une coUectiou d'insectcs extreinement preciouse, mainle- rant a vendre. Une si imjiortante collection ne pourrait pas eire deinenibree sans un grand dommage pour la science et pour elle- raeine. Elle renfenne environ sir mille cspe<-cs d'insectes, loutes de clioix, indcpendainmcnt des doubles plus ou moins noinbreux. Toutes sonl rangoes ct denommees de la main de l'auteur lui- meme, et Ton y trouve les types des descriptions qu'il a donnees , soil dans sa grandc £ntomologie , en G vol. in-Zi". , soil dans I'iSrt- cyclopedic methocliqiic , et ses aulres ecrils. Le catalogue de cette collection a etc dressepar M.LalreiiIe.«Ellcest, dit ce savant, tres- » nombreuse, et offrc beaucoup d'insectes qu'on ne voit dans » aucun cabinet; les denominations sont fixes ct positives a I'c— » gard des especes fiu'Olivier a decriles dans scs ouvrages, etc. » Elle est riclie surlout en coleoplcrcs, classe la plus iiitcres- sante, et qu'alfoctionnait l'auteur. On ne sera pas surpris que cette riclie collection rounisse tanl d'insectes rarcs, ct dont beau- coup sont iiicclits encore , si Ton considcre que ce savant en a i-ap- porte luie foule de son voyage en Perse, ou nul autre naturaliste 3 1 o Zooloiiie. '5' n'est alle depuis recueillir des objels aussi curieux. On cii cher- cLcrait done vainement de semblables dans les autres caljinets d'entomologie. II y a peu de crustac<;s ct d'arachnides; cependant il s'y troiivc des objets rares de I'Orient en ce genre. Par divers eclianges, et par de nombreuses correspondanccs , la collection d'Olivier s'est egalcment enrichie d'insectes d'Af'ri- que, d'Asie orientale ou des Indes , de la Nouvelle-Iiollande, et de I'Amorique; tels sont \esMelolontha clirysochlora du Porou, superbes exemplaires male et femclle , deux henux Prionus lon- gimanus, et autres coleopteres. II serait trop long de citer toutes les especes les plus interessantes de la Perse, de la Geor- gie , du mont Taurus ( le Carahus tauricus, etc.) , donl beaucoup, ctantcn nombre, offrent un nioyen precieux d'echanges. Quoique les lepidopteres , et les ortliopteres surtout, soient difficiles a conserver intacts, cependantelle enrenferme de beaux exemplaires. Indt'pendamment de celte collection, les velins sur lesquels out ele peints les insectes qui ont servi pour les planches nom- breuses de rEntomoIogle et del'EncyclopedieinelLodique, sont a vendre, soitavec la collection, soit separeraent. On peut la Toir rue Soitfflot, n". i , en face de la nouvclle Sainte- Genevieve (Pantheon), a Paris, chez M. le D^. Virey, membre de I'Acadenjie royalc de medecine. On prie d' affranchir les lettres. 258. EXTRAIT d'uNE LETTRE DE KuHL ET VaN HaSSELT , SUr les vers intestinaux , datee du detroit de la Sonde , le 1 7 dec. • 1820. ( Allg. Konst en Letterbode , 1822 , n°. 6. ) Observations zoologiques failes pendant un court sejour sur les ties des Cocotiers. En disscquant plusieurs grands individus du Chelonia Midas, nous avons trouvo trols nouvelles especes de Parenchymateux , qui, probablemcnt , ne vivent que dans le corps de ces reptiles maritiraes. Poljslouui Midiv nobis. Corporc planiusculo , albo ; suctoriis incrmibus, anlerioribus 6 et posteriori unico ; niargini cujusque suctorli niembranacco , parte Interna lincis toncentricis forniata. Long. '/-3 lin. Habitat solitarium in cavo nasali (lliel, Mid;r. Zoologie. 3 1 1 Monosloina nibruin nob. Corpore rubro, supra convexo, infra piano , posiici; papillis a parvis approximatis terminato ; ovario granuloso in corporis jiarte media collocate. Long, i lin. Habitat sociale in cavo cardiaco ventriculi Chel. Midae, Monostoma album nob. Corpore albo, supra convexo , infra piano , postice papillis i niajoribus distantibur, terminato; ovario e corpuSt^ulis composito distichis, elongatis, teretibus, obtusis, quorum ant eriora nia- jora. Long, i lin. Habitat sociale in venlriculo Chel. Midas. Sans depasser leurs limites reciproques, ces deux monostomcs ne demeurent pas d'un pouce eloignes Fun de I'autre , et il faul bien qu'ils se nourrissent des memes substances ; malgre cela une dcs especes est dc couleur rouge et I'autre blanche, ct dans le M. rubium les autres parties du corps sont lout aussi rouges que I'ovaire. Ces fails sont contraires a I'oplnion de M. Rudolphi selon lequel la couleur des Monoslomes serait dependautc des substances dont ils vivent ou de la teinte de I'ovaire qui ferait paraitre tout le corps egalement colore. Du reste I'examen de cesTortues nous apprit qu'elles avaient devore une quantile de fucus, de corallines calcaires etde pelits raorceaux de madrepo- res el de coquillages. 259. Note sur la nkcf.ssite de retirer le corps organise nomme Amphitoite, de la serie des fossiles animaux; *ar M. Desmarest, de la Societe philomalhique. [Ann. des Sc. Natur. , mars 1824 , p. 33i. ) En 1 81 1 M. Desmarest fit connaitre un corps fossile mariu qu'il avail trouve a Montmartre dans une couche de marne calcaire parrai des debris de coquillages. Sa forme ramifiee, irrc- gulierc ; sa division en anneaux offraut des echancrures oppo- s^cs; la presence de points enfoncos, arranges en serie et res- semblant a des cellules de polypes ; des traces de oils rcgullere- ment places autour des anneaux rapprociiant ce corps dc cer- taines sertulariees; enfin sou aplalissemenl qui pouvail faire supposer qu'il avail etc comprinie comme Ics autres depouilles d'aniniaux niarins parnii lesqucllcs il se trouvait; tons ces carac- torcs , disons -nous , determinerenl M. Desmarest a considcrci- telle substance comnic apparlenaiil a la classc des Polvpicrs 3 1 2 Zoologic. flexibles; et il crt'.i Ic genre Amphitoite, qui fat admis par les zoologistes et les oryctographes. M;iis, depuis, cet auteiir a reconmi que ce corps dcvait t-tre rendu aux vegetaux, cf n'etait tout siniplemcnt que la souclie d'nn Zostcra avant les plus grands rapporls avec le Z. orcanira de Linne. L'.iuteur nous apprend lui-ni«;me quel liasard iouruit a son beau-frere, M. Leiuan , rocca!»ion dc conslattr ce f.iit. IVous disons Ic liasard, parce que pour bien reconnailre I'ana- logie il faut (|ue la p.irlie inferieure de la plantc soit depouillde de ses leuilles roidcs ot liueaires, et laisse voir ses anneaux ar- ticules avec leurs petites saillies tuborculeuses, tandis qu'ua pinceau de ces memes feuilles termine I'extrcmil^ du vegetal. D'apres cette rectification , M. Desmarest proj)ose de substifuer le nom de Zosterite a celui d'Amphitoite, pour Ic fossi'.e qu'il a deconvert. Maintenant ccci nous rappelle que, marcli.inl au boid de la mer, sur des tas de souclics de Zostera , nous avions ete porte a faire , pour ainsi dire, jnalgre nous et tres-vagueir.ent, le rap- prochement de ce vegeial avec la figure qui venait dYtre donnee dc la pretendue Amphitoite. La note que nous venons d'analyser, prouvc micnx que tout ce que nous pourrions dire, dans quel esprit son auteur ctudie et professe la science. Conibien d'autrcs sc seraient evcrtucs a voulolr soutenir que ce qu'ils avaieiit uue fois avancr ctalt la v^ilc! Q. Y. aGo. NorvEi.i.F.s orskrvations sur la catjse he la coi.oRATiorf nEs nuiTRES et sur les animalcules qui scrvent a ieur nutri- tion. Consideration et refutaiion de diverses objections sur ce sujet , ])ar I1e>'j. Gau.lon, corresj)ondant de j)lusieurs soc. sav. Lu a. la Societc iinncenne du Calvados. L'auleur, apri's avoir i)rouve dans plusicurs memoircs que la coulcur verto des Iluilres ctalt due a des animalcules navicu- Inires microscopiqurs . analogues au Vibrio tripunctatus de IVliiller ct de I'Encyclopedie, mais s'en distinguant ])ar des ex- tremiles plus pointues, une forme plus dcliee, nn mouvement pins ])roiii])t et j)lus anitne, a public de nouvclles observations sur les animalcules qui servenl a la nourriture des Iluilres, a dif- ferentcs epoques de I'annee; il a fait preccder son nouveau tra- vail de nouvelles considi'-ralions, de nouveaux fails a I'apjmi de Zoologie. 3 1 5 son opinion relative a la cause de la viridite des Huitres; cause rfconnne vraio j)ar M. Bosc et la presque totalite des natnra- listes. II a decrit de nouveau les animaux qui la produisent. Ce sont, dit M. Galllon, des aninialcuics gelatineiix, lineaires, pnititns an\ exlremites , nrrondls ati centre, contractlles dans cettc uaiUe , charges de matic/v vcite mobile, et doues d'une vclocite admirable d'impulsion et de retroi^radation , ii'ayant pour longueur en realile que la 5o'^.partie d'une ligne , s'entre- feutrant en si grand nombre qu'ils forment alors ces globules ■vert-euieraude que Ton voit briller au fond des pares lorsque les lioninies charges de leur entrclien discnt qu'ils tournent en verdcur, etc. Ces animalcules npparticnnent aux genre NnK'icula de Bory. L'auteur les avail d'abord nommes Navicide des Hui- tres; mais, en ayant trouve d'autres especes qui vivent cgale- jr.entdans les pares, qui servent a la nourriture des Huitres, qui modifiput leur savcur, il a woravcxc Navicule verte celle qui pro- duit la viridite des huitres, pour la distinguer des autres especes. La denxieme occaslone dans les pares une teinte brunatre ou capucine , que Ton nomine Brurncnr el que Ton regarde comme un bon slgne. Elle est due a des Navicules de forme lanceolce, cliargc'cs d'une maliere jauniklre et brillante, ayant les cxtre- mites altihiuees mais arrondies, presentant a ces deux extri':rnl- tes deux gli)bules hyalins et au centre un autre globule de la meme nature, mobile, dilatable et contractile. Les mouvemens de cetfe Navicule sont graves et mcsurcs; elle parait pendant les mois d'octobre, de novembre, de dccembre. Elle a beaucoup de raj)port avec le Vibrio tripunctatus de Muller. Le Vibrio hipiinctatus de Muller, sc trouve mele avec les autres Navicules ct contribue a la nourriture des Huitres, ainsi qu'une troisieiiie espece ovoide au centre, terminee a cliaque extremite par un filament hyalin , aciode , Ires-tenu ct trcs-long, et s'appuyant sur cbacune de ses extremltes comme sur un balancicr. L'on trouve encore dans les pares plusieurs autres Navlcules. La j)re- miere , cinq fois plus volumineuse que les precedentes, dont la forme legeremenl arquec d'un et d'autre cote de c'laque cxtre- niite, a quelque ressemblance avec deux S romaincs peu cain- brces , paralleiement accolees par leurs cxtremites, el colorees d'une teinte uniforme et claire de jaune brillant. La deuxieme deleriore la qualite des Huitres. On designe sa presence sous Ic nom de Korion ; ce sont des Navlcules jauncs tres-petites et i'a- 3 1 4 Zoo logic. gregeant tres-promptement en (ilamens muqueiix confeivoiJes . regardes par les botanistes comme une confcrve et decrits dans un grand nombre d'ouvrages sous le nom de Con/e/va coino'ides. D'autres especcs d'aniraalcules conforviformes se trouvent dans les pares ; niais tous ces etres appartienncnt aux eaux ma- rines, tandis que la Navicule verte liuitriere se retrouve dans !o> eaux douces. Ellen'y est ineme pas rare. L'auteur termine son memoire par I'exposition de ropiniou de M. Gombeau de la Billennerie sur la viridlte dcs huitres de Marcnnes. Si la description de ce phenomene par RI. Gombeau ne diffeie point de celle de M. Gaillon, il n'en est pas de ineme de I'explication de la cause : M. Gombeau s'arrete a la presence de la matiere verte sans chercher a connaitre sa nature, dont M. Gaillon nous a devoile le mystere. MELANGES. 2G1. EXTRAIT n'uNE LETTRE DE M. DE B***., 3 M. JoMARD , mCm bre de I'lnstltut. Saint-Louis ( Senegal ), aS Janvier 182,',. .Tusqu'ici je n'ai pu faiye que fort peu de cliose pour I'histoire naturelle; c'est enbotanique que j'ai etc le plus lieureux. .I'ai reraarquti dans des courses oil j'avais a examiner des cho- ses d'un autre genre d'interet ct qui nc me pcrraettaient jias de rccueillir ou de determiner, sur les lieux, les plantes nom- breuses que nous rencontrions; j'al remarque, dis-je, un im- mense developpement de la familie des legumineuses. Je ne ci'ois pas exagerer en disant que dans ces promenades nous avons rencontre au moins 200 arbres ou vegetaux herbaccs de cette familie, appartenant a des especes dlfferentes. Les inalvacees m'y ont paru aussi fort rcpanducs , surtout le genre Hibiscus et quelques portulacees ;jusqu'ici pas de Cierges ; deux especes qui se rapprochent du genre Asclt'piade,maiien differentassez essen- ticllement; peu de composecs ; une labiee que je n'ai pu rappor- ter qu'imparfaitement au genre Betonica qui est interessanl en ce qu'il ]>arait lier cette familie a quclque genre des solanecs; c|uelques especes de Sai>indus , quoiquc diffcrant dans le nom- bre des etamines; peu de Joubarbes; quelques convolvulacees , une espece de caprifoliacee (jui se rapproche du genre Linncea, mais en diffcrc par Ic nombre dcs diamines, la for- Melanges. 3i5 me de la corolle et celle du calice; au reste tout cela est coiisigne au fur et a mesure dans mon journal. LeSilure electrique existeici; je n'ai pu me le jirocurer. Oa ne le rencontre que tres-rareraent a vSt. -Louis. Je me suis per- suade, par le dire des noirs, que c'est bien un Silure et qu'iln'a pas de nagcoire adipeuse. lis disent que ses principales secous- ses, qui ne paraissent pas aussi fortes a beaucoup pres que celics du Gymnote de la Guiane , sont produltes quand on le touche aux brancliies et pres de I'extremite inferieure de la ligne la- terale, des deux cotes. Les naturels neanraoins ue s'y expo- sent pas volontiers. Le premier a qui j'ai demande en riviere de ra'en apporter un m'a dit, dans son langage, Uicu m'en preserve. Un autre me I'a promis, mais en m'annoncant la pre- caution de le laisser dans I'eau au bout de sa ligne de peche : je ne I'ai pas vu; peut-etre serai-je plus heureux dans la suite. B. a6'2. Commerce d'objets d'histoire natuiielle de M. Bescke, a Hambourg. [Isis ,11^. %, 1824.) M. Cli. H. Bescke a etabli, a Hambourg, rue Neueberg , n". 48 , un elablissement pour la vente et rechange des objets d'his- toire naturelle de tous les regnes. II cite parmi ses amis plu- sieurs savans distingues de I'Allemagne et annonce qu'il a des correspondances etendues , soit en Amerique , soit aux Indes , et que son pere est occupe encoi'e actuellement au Bresil , a lui envoyer des objets d'histoire naturcUe.Les papillons et les chry- salides, qu'il a recus du Bresil, meritent surtout d'etre mcn- tioimes et seront figures par M. Hubner. II offre aux amateurs le catalogue de sa collection des olseanx des Etats-Unis et du Bresil, ot on pourra Ini renvoyer les individus non norames. En- fin il terminc son annonce par renunieration de beaux cchan- tillons doubles de quelque oiseaux, insectes et coquilles. '2()3. L'uNivERSiTE d'Erlang ( Baviere ), a envoye a M. le comte de Bray, ministre plenipotentiaire de Baviere, a Paris, le diplomc de docteur en philosophic, « eoinme un hommage • rendu a ses meritcs tant comme homme d'etat que comma savant. » M. de Bray s'occupe actuellement de la traduction dc I'ouvrage nlleinai)d de M. dc Sternberg, intitule /'/o/v tin inondc primitif. 3i6 Melanges. 26/1. SuR LE MUSEUM DE Prague. [Arch. fur Geschichce, niai 1823 , p. 280.) On annonce la 1'^*^. partie des Tran<;actions de la Societe du rnuscf national de Bohx'ine. On y trouve un discoiirs du prince A. Lobkowitz, prononc(; a la premiere assemblee. Le inusee compreiid i". un don diiconite Caspar de Sternberg, de 9000 es- peces de plantes scche;, 3o tirces de fossiles vegctaux, des suites mineralogiques et geol(i^iques et ^061 volumes avec ^2,000 fig. ; a°. la l)ibliotheque de Bi/.cznitz; 3°. plusleurs collections bota- niques et zoologlques, des coquillages, etc. Lc musee a un pre- mier fonds de 110,987 fr., un blbliothecaire et un conservateur pour la partie botaniqne et zoologlque , qui recoivent chacun 5oo francs; le conservateur de la parlle mineralogique n'a que 4oo francs. Ensuite on y donne des details sur les autres em- ployes, les racmbres et les mcmbres honoralres. IVI. Sternberg a lu dans la meme seance un discours sur les rapports de la So- ciete avec les sciences et Tetat. Ce museum comprend anssi une collection de medailles et d'antlquites . A. B. a65. Voyage de decouvertes attx Terres Australes, fait par ordre du gouvernement, sur les corvettes le Geographc, le Na- turaliste etla goelette le Casuarina, pendant les annees 1800, i8ci , 1802 , i8o3 et iSo.'i [historiqite) ; redige i)ar Peron , et continue par M. L. dk Freycinet; -x". edit , rev. cor. et aug.; par M. L. de Freycinet , capit. de vaisseau, chcv. de Saint- ' Louis et de la Legion-d'honneur , corresp. de I'lnstitut de France, etc., et commandant du Casuarina pendant I'expedi- tion; 4 vol. in-8°. avec un atlas gr. in-4". de 68 pi. nolres ou color. {Prospectus^ Le voyage de decouvertes anx Tcrres Australes , execute sous les ordres dn capitaine dc vaisseau Baudin , avait specialrment pourobjet la reconnaissance des cotes delaNonvelle-Ho'landeet de la Terre de Dlemen, et des recherches dans rbistolre'naturelle de ces pays eloigncs. Les resultats de cet important voyage ont ^te publics en 2 parties dislinctes : la i"^^. , comprenant I'histoire du voyage, en 2 vol. in 4°- accompagncsd'un magnifique atlas, futre- digeeparPeron,et cut un succes tellement remarrjiiable, que le i . vol.etait presqueentiereinentepuise avant que le 2'" cut etc mis au jour. La 2^., qui contient Irs cartes marines et tons les travaux nautiques et astronomiques, en i vol. in-4''. avec alias , fut con- Melanges. 5 1 7 fi^ea M. Louis de Freycinet, commandant du Casuaruia pendant rexpcdition. Depuls long-temps le premier de ces deux ouvrages (bion con- nu des naturalistes) ne se trouve que dilTicilcment dans le com- merce, et nous nous sommes decides d'autant plus volontiers a en donner une a*', edition, que M. de Freycinet, ayiait revu I'ouvrage avec soin et depuls long-temps, en avnlt fjit dis- parailre une foule d'inexactitudes provcnant principalement de ce que Peron , ayant ecrit avant que les cartes eussent ete dressees, a du se mcprendre quelquefois sur ce qui est reliitif a la geogiajiliie. Sous ce rapport nous ne craignons pas d'annon- cer que notre seconde edition aura un aviintage marque sur la premiere. Elle se distinguera surfout par une augmentation de aS planches nouvelles, dont 9 en couleur et par un format plus com- mode. Cet ouvrage, remarquable par la quantite et par la beaute des planches, soit noires , solt coloriees , ccs c/crnieres au nombre de 27, sera publie en 4 livr. composees chacune de 17 pi. et i vol.de texte , sorti des presses de M. Lebel, imprim. du roi. La i''". liv. devait paraitre a la fin de mai 1824, et les 3 au- tressuivre, de 2 en 2 mois. L'atlas etant termine, on ne devait pas craindre , dit le Prospectus , le moindre retard. Le prix de chaque livr., papier ordin., sera de 18 fr. pour Paris, et le papier velin, ordinalrement double du papier ordi- naire, et dont nous ne tirerons qu'un tres-petit nombre d'exem- plalres, ne sera que de 3o fr. Chaque liv. sera augmentec, pourles non-souscripleurs,de 3 fr. pour le pajjier ordinaire, et de 5 francs pour le velin. Les personnes qui paieront les 4 livr. en retlrant la i^e.^ joui- ront d'une remise de G p. cent. On aj out era 2 fr. par livr. pour la rcceyo'ir franco par la poste. On soustril, sans rien payer d'avance, a Paris, chez Arthur Bertrand, libr.-edit., rue Hautefeuille, n°. 23. Les personnes qui ont acquis la l''^ edit, pcuvent avoir sepa- rement les 25 nouv. pi. reunies en un alias separe. Prix : 18 fr. — II reste encore 10 exempl. de la i"^*^. edit., 2 vol. in-4". et atlas, auquel on a joint les 25 pi. nouvelles, prix : rS fr. ^ — Les personnes qui ont neglige de retirer le toni. 11 de I'edit. in-4'*. et latlas des cartes, sonl invitees a en faire laderaaudc.Prix: 36 fr. On peut se procurer chez le m^me libraire la parfie nautique 5i8 Melanges. et geograpliiqiie du Voyage aux Terres Ausfrales, par M. deFrey- ciiiet; 1 vol. in-/j"., et nn atlas gr. in-folio ; Prix : 72 fr. ■j.Gij. SociETE n^•^' ekkne du Calvados. Cetle Sociolr , don t nous nous somnics empresses de signaler la formation el I'lieureuse or- ganisation, s'occupe avec zele dubut de ses travaux. Vouee spe- cialement a I'etude du sol de son departement, deja les nom- breuxmateriaux recueillis par ses membresvont lui permettre de publier un premier volume de ses actes, actuellement souspresse. Cette societe, qui reunit tousles naluralistes de la Basse-Nor- mandie, est divisee en trois sections : 1°. celle de gcologie ; a**, celle de botanique; 3". celle de zoologie. Ces deux dernieros s'occupent principaleraent de faire la Flore et la Faune du depar- tement. La Societe est composee de Sg membres residens a Caen, et de 121 correspondans nationaux et etrangers, parmi lesquels ■J.-J sont membres de I'lnstitut. EUe correspond, en outre, avec les principales societes savantcs de France, de I'Angleterre et de rAUemagnc. F. 267. ACADEMIE DES SCIENCES DE I.'I^•ST1TL•T DE pRAIfCE. St'ance du lonov. i8.i'3.. — ■ M. Raffeneau de Lille, eorrespon- dant de I'acadcniie, professeur de botanique a la faculte de nn-- decinede Montj)eliier,lii un mcmoire qui a pourtiire : Exameu de lavegetarion dei'Isoctcs lacuslris , et exposition dcses caractercs. Seance du 24 nov. i823. — M. Desfontuines lit, au nora d'une commission, un rapport sur le meraoire de M. Poiteau , renfer- mant la description dc cinq genres exotiques de la famille des Myrtes. Ce rapport se termine ainsi. « Les cinq genres donl il Tient d'etre lait mention claicnt connus depuis long-temps, mais nous n'en avions encore que des descriptions incompletes. M. Poiteau ayant eu I'occasion d'en observer les lleurs et les fruits sur des individus vivans, pendant son sejour a la Guyane, les a decrlts avec beaucoup d'exactitude, et il a joint a ses des- criptions de Ires-bous dessins qui eu representent tous les de- tails. Nous pensons que ce memoire merite d'etre imprime parmi ceux des savans etrangers. » L'academie approuve. Seance du \" . dec. 1823. — M. Cuvier lit un memoire sur un Crocodile fosxile des carricres de pierre calcairc des cm-i- rons de Caen, — M. Straus lit un nouveau memoire sur I'^na- toinie du Hnnnelnn.,^l^\. Cuvier et Savigny, commissaircs. — Mehinges. 019 M. Aug. do St.-Hilaire lit un nu'-moiie sur In moiiographie «les genres Snuvagesia et Lavradia. Seance clu 8 dec. iSaB. — M. Bowdich adresse avcc un me- inoire manuscrit un dessin supplementaire pour etre joint aux planclies dc son second voyage en Afriquc.C es pieces seront rPTnises aux commlssaires nommcs precedemment. — ■ M. Bosc lit, au nom d'une commission, un rapport concernant les noii- i'ellcs observations de M. Gaillon , siir la cause dc la coloration dcs Huitrcs , et sur les animalcules qui scrvent t Tivirons de Paris ct celic de la nier Baltique. Dans beaucoup dc points des Etats-Unis cetle formation four- nit de tres-belle terre a poterie. 3". Calcairc siliceux. Le calcaire siliceux dc Georgle est d'linc formation contemporaine jSelon M. Finch , au calcairc grossier. II presente de nombreuscs cavites reniplics d'incrustatioiis sili- ceuses. Il rontienl deux ou trois cspeces de niactrse, dcs tdlinCs, des melanies et desturritcllcs. Le nom de calcairc siliceux nous semble nial applique ; car relui du bassin de Paris, decrit sous ce nom , est d'eau douce, et supcrieur au calcaire grossier, tandis que le calcaire siliceux dc la Georgie parait, d'apres la description des fossiles fju'il con- ticnt, etre contemporain au calcaire grossier. /|0. Argile de Londres. On trouve sur les herds de la riviere dc Saint-James une coache d'argile , dans laquelle il existe une grande quantife de fossiles. A Richemond cetto argile renferme des dents triangulaircs analogues a celles dcs requins, ainsi que des ossemens. Les autrcs fossiles sont analogues a ceux qui ca- racterisent I'argile de Londres. 5°. Calcairc a huitrcs. La relation de ce calcaire avec les au- tres formations tertiaircs n'ctant pas cxactement connue , M. Finch a donnc a ce terrain un nom parliculier tire de sa com- position. II est forme d'une reunion de coquilles agglutinees par un ciment calcairc pen adherent, et dont on peut facilement les dcgager. Dans quelques parties les coquilles ne sont p; s reunies , et Ton voit des espaces dc plus de lo milles de largeur fornu's d'amas de coquilles incohcrentcs. Cette formation s'etend sur plus de Goo niillcs en longueur et pres de loo en largeur; sa puissance peut etre evaluee a 3oo pieds. Les liuitrcs qTii constituent la principalc partie de celte forma- tion appartiennent a une cspcce qui n'a ])as encore cte decrito. Elle a 12 a i5 pouces de long sur a a 3 de large ; I'epaisseur de chaque valve varie de-^ pouce ^ a pouces et dcmi. L'auteur pro- j)0se de Tappeler Ostrea gigantissima. fi°. Formation marine .iiipcrieure. La Virginic est recouvci tc e schistoide chlorite, melange dc galets de minerai dc fer argilcux. !?34 Gcoloi^ie Les coucLes rcufcrineut fr^quemmerU des silex pyromaques bruns, et des grains de pyrite dissemin^s. Les pelrificalions y sont luoins abondantes qtie dans le muschelkalk : ce sont sur- tout des ostracites, des ccliinites, lurbiniles, fungiles,pectinites, ammonites, qui ont jusqu'a 2 pieds de diametre , cnfm des glossopclres. Comparant ensnire les resullats de srs observalions avec ceiix des observations de M. Hausmiinn,au nord dii HarU, de M. Stel- fens en Danemarck et en Suede, de MM. d'Engelhardt et do Raumer dans ie nord de la France et dans la Bclgique , M. Buft trouve les plus grandes analogies entre le terrain qu'il decrit et les parties ini'erieures du terrain de craie de ces diverses contrees. II regards comme probable qu'une grande formation crayeuse a rempli autrefois tout le bassin sitae entre les montagnes d'An- gleterre et de Suede d'une part, et celles du nord de la France, de la Belgique et du nord de I'Allemagne d'autre part; que la con- tinuite de cette formation a ctu interronipue dcpuis , soit par la grande cause qui a creuse la mer du Nord et la mer B..ltique , soit par des causes de destruction locale, el que le terrain de Marck et de Westphalie , auquel il donne le nom de niarne crayeuse {kreide mergel) , est un des resles de ce vaste depot. M. Buff discute cnsuite I'opinion , assez generalement r^pan- duc, qxie les sources salees de Westphalie appnrtiennent a ce terrain , et Ton voit , dans cette discussion , qu'il regarde les ter- raius tertiaires du bassin de Paris, entre autres le terrain gyp- seux, comme faisant partiede la formation crayeuse, dont ils con- stituent les assises superieures. Quoi qu'il en soit de cette opi- nion bien diflercnte de celle des geoiogucs franrais, M. Buff, nonobstant le resultat de I'analyse chimique du D"^. Brandos, qui a trouv6 dans la craie o,oo5 de sel marin , examinant la po- sition des diverses sources d'eau salee en Westphalie, fait vovr qu'elles sont toutes situees pres de la limite du terrain crayeux, et qu'on pent regarder comme probable, qu'elles proviennent des terrains salifercs, situcs au-dessous de la craie, et apparte nant a la formation de calcaire secondaire ancien. Bn. I'-i. DEScniPTioN DELA piF.RRF. DE SocAR (5o^ar-/?oc.^). [Ainials of Philosophy , juin 1823 , pag. 4 to.) Dans le district de Land's End, situe a la poinle de Cor nouaillcs , il exisle iin l)lo<: de granite , njipel^c So-^ar-Rork , que Ge'ologie. 5 2 5 les Toyygeurs visitezil coniiiie un objet de ciiriosite. Ce bloc , da poids de plus dc 1200 quintaux , ne repose qu'en un point sur le granite qui lui sert de base, et son centre de gravite est tel- lement place, que maigie son volume extiaordinaire, un hoinine peut le faire osciller. Quelques antiquaires ont regarde cette pierre coniuie etant un monument des druides ; raais il est probable que ce bloc de granite a ete isolii de la masse de roches dont il f'aisait partie, par la decomposition du granite environnant, et les druides I'ont peut-elre employe comma un moyen de superstition. D. 273. Apercu sur la Geologie et l'Agriculture du pepar- TEMENT DE LA HAUTE-IiOiRE et pays limitroplies , precede de Notes historiques sur I'ancien etat du Valais , et suivi d'un Itineraire, pour faciliter les recherches des amateurs en his- toire naturelle; par Alph. Aulagnier, associc corresponcLuil deplusieurs Societessavantes,iD-8. de 20 f. LePuy ; Lacombe. Nous regretlons de ne pouvoir faire connaitre cet ouvrage in connu a Paris, et nous ne pouvoiis qu'inviter M. Auiagnier a I'a- dresscr a la Direction pour qu'il en soit rendu compte. II serail a diisirer queceux des savans surtout qui publient en province des o])uscules qui , presque toujours, restent inconnus au reste de la France, voulussent bien nous les adresser , afin qu'iis pus- sent etre signales. Le but d'utilile qu'iis se proposent n'est pas rempli , par suite de la negligence qu'iis apportent a faire cou- naitre leurs ecrlts , et Ton doit d'autant ])lus le rcgretter qu'ob- servant a loisir , etanl sur les lieux , leurs observations ont sou - vent beaucoup d'interet. 274- StaTISTIQUE G^OLOCIQUE ET MIlviRALE DE l'aRRONDISsE- MENT DE CoNFOLANs; in-4. de 1 f. 7; Paris; inipr. de Didol jcune. Les observations prec(5dcntes s'appliquent egalement a cet ou- vrage. On ne saitou il se trouve, rimprimeur n'ayant point ^te cliarge de la vente. 275. Ancienne MINE retrouvee dans le deparlement du Puy de- Dome. On vienl de ilecouvrir dans la commune de Saurier, arrondis srinrnt d'lssoire, d'anciens travaux d'une mine exploitec a uuc epoquc incounuc. Parmi les deblais de ces vieillcs excavations , 526 Geologic. on a tiouve des ochantUlons de cuivre gris , et surtoiit de galene tres-argentifere. Des essais fails sur quelques (ichantillons ont prouve que le plomb oljtcnudecelte galene renfermait sept onces d'argent au quintal. Or on salt qu'on exploite des mines qui n'en donnent que trois.Tont fail esperer que cettc mine sera ties-abon- dante, et dounera lieu a un etablissement precieux pour le dept. ( Journ. du Puj -de-Dome , 1 5 avril 1 824. ) Nous avons recu des renseignemens plus etendus sur cette de- couverte, dont M. le conite de Laizer a rendu comple au prefel de ce departemenl , le 20 mars dernier. M. de Laizer etait accompagne de M. Bravard, ancien eleve de I'ecole des mines de Sainl-Euenne. Nous lirons de son rapport les renseignemens suivans. Sur le bord de la Couse d'Issoire , entre Saurier et Courgoul , tout pres de la magnifique coulee de Colheuge, i'on apercoit dans le gneis ou le schiste micace , une ouverture eboulee d'un abord difficile. Par I'examen du sol el des roches environnantes , M. de Lai- zer I'avait reconnue pour une recherche demine; mais la difficul- te el le danger meme de la visile I'avait empechc d'y descendre seul lors de la premiere inspection de ces conlrees : cette fois-ci, accompagne de M. Bravard, eleve de I'ecole des mines, jeune et Kele mineralogiste, il y est desceudu. Arrive au moyen d'echelles a une profondeur d'environ 25 pieds, il a trouvc une belle et large galerie obstraee par les eboalemens ; en la suivant , Ton descend dans une autre encore en bon etat, de 2 a 3 pieds de large, irreguHereraent tracee dans le grieis. Cette exploitation , bien antcrieure a la decouverte de la poudre, a ete executee a la pioche et par gradins en descendant , de maniere que les galeries ont en certains endroits Ho a 40 p.dehaut. Mx^I. de Laizer et Bra- vard en ont suivi une durant 40 ou 5o toisPs , mais les difficultcs et Tabondancedu gaz acide carbonique les ont forces a renoncer , pour le moment, a de plus amplcs rechercbos. Ilparait que cette exploitation s'etendait, sur trois etages,jus- fiue tres-avant dans la montagne. Les orifices des deux elages su- pcrieurs sont tollemcnt cncorabrcs qu'on n'a pu, dans le moment, songer a y i)t'netrer. Le filon mctallique exploite dans < ette niii'o iHant epuisf- dins la partie que Ton peut visiter, onn'a pu en juger que par quel- ques debris ^pars dans la galerie. On y reconnait le cuivre arse- Histoire ruHuielle i^cncnile. 327 i)iatt5 aigenlitere, le cuivre pyrlleux, le plomb siilfnro (probable ment Uos-argeiUifere ) , le t'er hydrate et le /.ine sulfure, le lout dans line gangue quartzeuse , adhercntc au scliiste micace. A en juger par ce morceau, la mine parait devoir etre riclie, ct les grands travaux fails pour I'extraire , prouvent qa'autret'ois son exploitation etait avantageuse. On va essayer de laire construire sur le local uii ventilateur et des eclielles au moyen desquelles Ton puisse penetrer plus avant dans les divers Iravaux ancieus. L'air y manque tcllcmciit qu'un clieval qui s'y est preclj)ite depuis plusieurs siecles peut-etre, csl encoieparl'aitement conserve, quoique presquc au-tlessousmenie du Puy. Une source d'eau chaigeo de sedimens calcaires qui sourdil dans la galerie principale, a forme de grandes et belles stalactites qui robstrueut au point d'en rendre le passage difficile. M. Burdin, ingenieur des mines, a fait inserer au journal du Puy-de-D6me I'analyse qu'il a faite des echautilions envoyes par M. de Laizer. HISTOIRE NATURELLF. GSNLMALE. 27(1. t'xTRAIT U'UNE LETTUE Dii MM. KlJHL ET VaN HaSSELT au ministre de i'inslruction publique, de I'industrie nationale et des colonics des Pays-Bas , sui' I'liisloire generale des iles des Cocotieis et de I'ile de Java. Bultenzorg (Java), 10 aout 1821, Le grand Ocean des I:;des ne nous a pas fourni moins d'occa- sioii que I'Ocean atlantique d'observer beaucoup d'animaux (jue Tonne connaissait jusqu'a present que d'unc mani^re super- (iciclie; et par une aiiatoniie cxatte, nous [louvons prouver leui analogic avec d'autres creatures plus connues. Nous avons dccouvert plusieurs cspeces nouvelles d'annelidcs el de luniciers de M. de Lamark. Un accident nialLcureux nous a mis a meuie de visiter les iles aux Cocos, ausud de Sumatra. Ce groupe d'iles n esiabsolu- mcnt qu'une production des madrepores, ct ressemble parfailc- mcnl aux iles plates de la mcr du Sud dont I'originc est allri- buoe aux madrepores par Forster. Vu la qualitc des rochcrs de loraux (jui les eutourent, ou ue pent y aborder que dPTjs u.n 5 28 Uistoire Jiaturelle generale. temps calme , et tivec de petits navires. Ce qui prouve eucore que ces lies sont sorties du sein de la mer, c'est I'absence de mamrai- feies, d'amphibies terrestres et d'oiseaux de terre, ainsi que i'in- digence vegelale; nous u'y avons trouve que 4 especes de plantes. Ce sont d'abord : une nouvelle graiiiiiiee et une Urtica cocos- nucifera, dent le bois epais couvre tout I'interieur de cesiles; une Tourncfortia argentea , dont la triste verdure ceint les bois de cocolieis le long de la cote. Des troupes innombrables d'oi- seaux a({ua tiques^habitent ces plages solitaires, ou ils se mefient si peu du danger que nous pumes les saisir a la main, et les tuer a coups de baton ; malgre I'abondance de ces oiscaux , on n'en trouve qu'un petit nombre d'especes , qui sont : le Sterna alba de Sparmann , le Sterna stolida L. , le FregattaJquila , et 3 especes de Sula , savoir ; Suia piscatrix Forst. , .S'. melanura Nob. etuneS*^. espece, dont uousn'avons pu saisir que les petits. Tous ces olseaux vivent sur les cocotiers et dans les buissons de Tourneforlia , et y nichent , a I'esception des Sterna. La plage est pauvre, attendu que deux sortes de crustaces, uii pagurus elV Ocf/jode ceratophthalinus, devorent sur-le-champ tout ce que la mer y jette. Les Pagurus grimpent meme sur les arbres et enlevent les oeufs des Sula dans les nids. Parmi les amphibies ou trouve seulement la tortue Midas, tres- abondante. Nous avons recueilli un grand nombre de tous ces animaux, quoique nous n'ayons pu sejourner sur la cote que tres-peu de temps ; M. de Raaltea a arrange des squclettes de tous les oiseaux. Au delroit de la Sonde, M. Keulfjes a dessine la configuration de toutcs les cotes, comme il avail fait precedemmcnt a Madere et Porto-Santo. A la pointe de Bantam , nous touchaines pour la premiere fois le sol de Java; une quantite de coraux et de mollusqucs y est tombee entre nos mains. Nous sommcs arrives enfin dans la rade de Batavia , apres un voyage de G mois. L'accueil bienvcillant de S. Exc. le gouver- iieur general nous dedommagea am])lement des desagremens de cette longue travcrsee. II nous a permis de demeurer a Bui- tenzorg , dont la position salubre nous meltra niicux a m<5ine de nous habituer au tlimat de I'lndc. Pendant les 4 premiers mois nous n'avons pas quitte les envi- Histoire naturelle ge'nerale. Ssq rons de Buitenzorg, ou chaque jour nous offrait de nouveaux objels, et ou nous pouvions sans peine nous procurer cc que nous voulions examiner a notre aise chez nous. II ne s'est point passe de jour ou nous n'ayons decrit et dessine quelques nouvelles especes d'animaux ou de vegetaux appartenant souvent a des genres , et meme a des ordres nou- veaux. C'est ainsi que nous nous sommcs procure peu a peu une idee de la flore et de la faune de Java, et en meme temps nous nous sonimes mis au fait de tous les travaux de M. Reinwardt , afin de ne pas toniber dans des repetitions inutiles. En conse- quence nous avons dresse une liste de tous ses dessins; nous avons examine tout son herbier, et nous avons adopte ses de- nominations en botanique. Pendant ces 4 mois , nous avons considerablement enrichi notre collection, en sorte qu'en ce moment quelques branches de zoologie paraissenl etre epuisees pour cette contree. Nous compienons dans ce nombre les cheiropteres, les oi- seaux, les ophldiens , les sauriens , les poissons et les mollus- ques. Nous croyons pouvoir donner snr la faune de Buitenzorg des notions aussi completes que celles qu'on possede sur aucune partie de {'Europe. Apres ces travaux preparatoires nous avions forme le projet d'entreprendre un voyage dans le pays de Bantam encore si pen connu, lorsque le cholera morbus exercant ses ravages dans le pays, fit echouer notre entreprise. C'est ce qui nous engagea a profiter des mois suivans pour visiter les montagnes des envi- rons ; nous giavimes le pic le plus oriental du Salac (i), du cote du nord; sa hauteur au-dessus de Buitenzorg est de ^SSo picds. Le professeur Reinwardt avait deja gravi aup-aravant une des cimes du milieu. La plus haute, qui est aussi la plus occidcn- tale , n'a pas encore ete visilee. Ensuite nous visitames la chaine de montagnes qui s'etenJ au nord du Salac vers la cote, et nous gravimes entre autreslemont Muxara qui avait aussi un interet historique. De la nous allames voir 3 sources thermales du voisinage, situees entre Rompin et Waroe, deux villages ou kampons qu'on ne trouve point stir les cartes generales; ces 3 sources sont indiquees dans la carte (i) Cctte montagnc est figurt'O sous le meme nom dans la carte ilc Java , par Tiaflles. 5 5o Mine'ralogie. d'Horsfifld (i), mais iioii pas a la place convcnable. Elits cou- icul sur ti-ois coUines calcaires, qui paraissCHt etre elles-memcs les j)roduits des 3 sources ; celles-ci forment eu ci'fet cliaque jour de nouveaux depots calcaires. La vegetation auprcs de ces sources ^ifre beaucoup de varietc, et comme probableinent elle n'a pas ete examinee auparavant, elle est doublement inttiressante. Dans ce moment nous venons de gravir le Langerango (le niont Gede dans la carte de Raffles) qui lienl par une crete au Diont Gede. Sa hauteur au-dessus de Buiteuzorg se monte a 8,58o pieds. Cette montagne n'a pas ete plus un voican que la cime orientale du Salac. Cest dans la region froide de ces hau- teurs considerables que nous avons trouve beaucoup de lits de rhinoceros, et les sentiers que ces animaux ont frayes entre les vegetaux seplenlrionaux qui doniinent ici, nous ont facilite le luoyen d'atteindre le sommet. Le plus grand zeie, et tous les efforts ne suffisent pas pour recueillir toutes les richesses naturellcs qui se presontcnt dans ces regions. Nous ne pouvons assez louer rapplication laboriense de MM. Kcultjes et Van Rualten; le premier s'est ])erfectiouni', et est devenu un excellent peintre d'histoire naturelle. MIRERALOGIE. •177. Note sua un nouveau gisement du Bitume elastiqiik; j)ar C. P. Ollivier d'AngerSj D. M. P. (J/i/ialcs dcsScifn ces naturelles, juin 1824. ) Ce bitume , qui fat le sujet d'une dissertation publicc en i563, par le docteur Lisier, n'e&t pas moins remarquablc parson gisement que parses caractercs; il n'avait jusqu'a pre- sent lite trouve qu'en At)glcterre, dans la mine de plomb d'Odin, laquelle est situc-e a la base du Mamtor, au nord de Castleloii dans le Deibyshire. Le lilon de plomb suU'ure tpii le renferme tiaverse la pierre calcaire slralifornie, et conlient la gale e en association avec la chaux fluatee , la baryte sulfiitee, le zinc sul- fiire, le zinc carbonate et le bitume elastique. L'auteur a cru devoir donner ici la description succincte des caractercs et du i/isement dc ce bitume, afin de faire rcssortir (0 Mineralu(^kal sketch of the Island of Java. Mineralogie . 3 5 1 quelques differences qui existent sous ces deux rapports d.ius ceJui qu'il a decouvert aux mines de liouUle de Montrelais. Ces mines sont situces dans le departement de la Loii'e-Infcrieure , a I'ouest et sur les confins du departement de Maine-et-Loire, sur la rive droite de la Loire. La roche qu'on observe le plus fr^- querament a la superficie du sol dans la plupart des lieux oil I'dii rencontre des exploitations anciennes ou recentes, est un psam- mite quartzeux , essentieliement compose de grains de quartz , unis par un ciment siliceux. II existe peu de mica dans les par- ties superieures de la roclie qui, en general, en contient d'au- tant plus, qu'on I'etudie plus profondement. Sa structure de- vient alors aussi plus feuiiletee, et offre les caracteres Aupsam- inite schisto'ide , ou gres houiller schisto'ide , qui presente assez souvent des empreintes vegetales. Dans quelques endroits, les grains quartzeux sont reunis par une pate verdatre, chloritique ( psammite verdatre ). Lorsque la roche a cet aspect , elle est ordinairement assez friable , et Ton n'y trouve aucune parcelle de mica : cette variete ne se remarque que dans les couches su- perieures. Telle est, en general , la nature de la roche des houilleres de Montrelais; sa direction est communement de Test a I'ouest, et son inclinaison au sud. Cependant , il existe a ce sujet uuc ex- ception signalee par I'auteur : c'est que dcpuis le chef-lieu de I'etablissement jusqu'au lieu de rendez-vous pour les ouvriers, nomme la Marque, c'est-a-dire en se dirigeant vers le nord, la disposition indiquee plus haut est constante, tandis que depuis ce dernier endroit {la Marque) jusqu'au Puits-Saint- Andre, qui se trouve dans la meme direction, a la distance d'un quart de lieue environ, Finclinaison de la roche est au nord , sans que d'ailleurs sa direction soit changee. L'inclinaison des couches de houille a suivi ce rcnvcrsemcnt du rocher, et il n'y a que le puils de la Garcnne, ou, malgre finclinaison au sud, celle de la couche de houille soit au nord. C'est dans le Puits-Saint-Andre que le Bitume (1-lastique a ete trouve (octobrc 1816). Dans ce puits, dont I'exjjloitation fut commencce en i8i5, I'aspect et la densite de la roche offrent des differences rcmarquables , quoique la nature en soit la m^me : c'est en effct un psammite quartzeux , mais a gros grains bl.'incliatres analogues au quartz gras et reuuis par un ciment siliceux d'un gris blanchdtrc : ou n'y observe point de mica. Sa 352 Mine I a logic . durete est extreme, ce qui rend le travaii long et penible. G;llc texture est a peu pres la menie jusqu'a une profondeur de 3o toises environ (i). Le toit, ou l;i parol sud dela couche de houille , est forme par im ps>'Lmmite scliistoide violet, dont les feuillets ont une surface lisse et polie, et qui prcsente quelques empreintes vej^etales. Ses fissures renferment quelquefois une steatite tresblanclie. Ce n'csl qu'accidentellement qu'on trouve ce psammite scliistoide dans le mur, ou la paroi nord, qui est plus particulierement formee par une ophiolite (2), entremelee de veines de quartz, et de cliaux carbonatee. C'est a une profondeur de 35 toises, dans j)lusieurs de ces veines, que M. Ollivier a trouve le bitume elastique : il est conteni: dans les interstices que presenlent entreelles les exlremites libres des cristaux iinplantes sur les deux parois qui comprennent chaque veine. II remplit completement clincun de ces intervalles , et forme ainsi de petits amas, plus ou moins rapproclies, isoies, ou confondus ensemble. Sa couleur est d'un beau noiratre tres-fonce; il est opaque, inodore , d'une consistance moyenne , compressible , tres-tenace ct ires-elastique, lisse et luisant quand on le dechire : il ne (i) M. Ollivier a observe sur la rive gauche de la Loire , a quclqiic distance tie Clialonnes, pres la me'tairie dite Ju petit Ponceau , une rociie dont la direction , I'inclinaison et la nature soiit absolument Ic; memes que cclles de la roche du Puits-Saint-Audre. Ello est recouvertc, dans plusieurs points, d'emprcintes vcgiitalcs, el avoisine une couclic de houille ii compose une partie de cette jicninsnlc; ce filon a e;i- 334 Mine'ralogie. viron 6 pieds ilc puissance. II 3 eleve aii-dessus do la surface do I'eau , et plonge vers la tcrre ; de facon qu'oii le rclrouvera dans rinterieur. II n'a ctii etabli encore aucune rechc-rclie sur ce filon; on ne le counait que par quelques cchantillons fori riclies. 279. Description de la Petalite d'Ameriqce , par G. Troost, D. M. ( Journ. acad. of Nat. Sc. of Philadelphia , janv. 1824 , p. 234. ) En examinant une suite d'echantlllons geologlques , recueillie par le D"^. Bigsby , M. Troost a obbcrve une belle masse d'ac- tinolite qui recouvrait une substance a structure confusement la- niellaire , d'un blanc grisatre mele d'une legere teinte de vert. Le clivage lul a paru indiquer un prisme rhomboidal d'environ i3o d. ; la pesanteur specifique est de 2 , Sg. Cette substniice fond difficilement en un email blanc , et donne un verre trans- parent avec le borax. M. Troost s'est assure par un essai d'ana- lyse qu'elle renfcrme les principes constituans de la petalite , mais il n'a pu en determiner les proportions avec exactitude. La petalite se trouve en masses roulees , sur la cote nord du lac Ontario , en face de la ville d'York , capitale ilu haut Canada. Elle est au milieu de debris de differentes roches , telles que le griinstein , la sionite, etc. La ville d'York estsituee sur un terrain d'alluvion , qui recouvre un calcaire brun horizontal, abondant en trilobites, orthoceratites , et autres debris organifjues des anciennes for- mations secondaires, et aboutissantau nord a des roches de gneiss et de sienite. G. Del. 280. Note scr le Spodcmene d'Amerique , par Nuttall. {Journ. acad. of Nat. Sc. of Philadelphia , fcvrier 1824 , p. 284. ) Dans une excursion mineralogique faite pendant I'ete de 1823, M. Nuttall a decouvert un mineral qu'll consideie comme une variete de Spodumone on de Triphane. On le trouve abondam- n»cnt a Sterling , en Massachusett , dans une roche granitique , composee principaleracnt de quartz hyalin et de mica , et dans laquelle le spodumene remplace le feldspath ; il est en masses lamellaires, d'une coulcur blanche et d'un eclat pcrle. Ces masses se pretent aisement a la division mecanique , et donnent un prisme rhomboidal dont les angles sont de 100°. et 80°.; M. Geuiges Boweu , qui a examine ce minci-al , et s'est assure qii'il contenait du lithion , a dernierement dccouvert la meme sub- Mineralogie. 555 stance dans nne serie d'c'chantillons , proven.int des environs de Dcerfield , en Massachusett. G. Dei . 281. ExAMEN n'liN NouvEAU MINERAL dc I'Etat de Nnw-JcFscv ; par James Renwicr. ( Annals of the Lyceum of nnt. histoiy oj New York , dec. 182^ , p. 37. ) Cettenouvelle substance a etc troiivee parCh.Kinscj, pendant qu'il recueillait les niineraux des terrains adjacens a la route du canal Morris. Ellc est disseminee dans le ininerai d'Andover , I'une des mines de fer les plus celebres de rAmerique du nord. Ce mineral parait au premier coup d'oeil etre compose de trois substances differentes , dont i'une est d'uu rouge de vermilloii peu fonce et a structure granulaitre ; elle est assez dure pour rayer le verre ; sa poussierc est d'un rouge de rose , clle agit legerement sur I'aiguiUc aimantee , el fait effervescence avcc les acides. Le D"^. Torrey , I'ayant soumise a Taction du clialuraeau , a trouve qu'elle formait avec le borax un verre verdatre , qui perdait sa couleur par le refroidisseraent, et il en a conclu qu'elle pouvait contenir du cerium ; c'est ce que I'analyse a confitme. Elle renferme sur 5o grains, 16, 3o de silice ; 6,16 de peroxide de cerium : 10, 5o de protoxide de fer; 1,8/j d'alumine ; 12,0/1 de chaux ; 1,75 d'eau. L'auteur du memoire propose de lui donner le nom de Torreliie , en I'honneur da son ami le D"^. John Torrey. G. Del. 282. Analyse i>e la cymophane be Hadpam et de celle du Bre- sil; par M. H. Seybert. [Ann. o/Philos.,jmn 1823 , p. 427; et Trans. ofSoc.Philos. of Philadelph. , 2^. volume. ) La cymophane de Haddara, en Connecticut, est disseminee dans un granit a gros grains , compose en grande partie de fehl- spath blanc. II conticnt, outre la cymophane, du grenat rouge, et une substance grenue jaunatre qui est du Bresil. M. Seybert a analyse concurremment la cymophane de Had- dam et celle du Bresil. II a employe , pour faire ccs analyses , letraitementparlapolassecaustique.il a tiblonu les resnitafs suivans : 356 Mine'ralogie. (.yma\)\\nut: ile llatldani. Cymophanc tin Rri'sil. Eau o,/|0 o,Gf)(> Oxide de titane. . . i,oo 2,G(JG Glucyne i5,8o 16,000 Silice 4>oo 5,g()9 Alumine 7^,60 68,666 Protoxide de fer. . 3,38 4»723 Perte 1,82 1,27 Total. 100,00 100,000. Si dans I'analyse de la cymophane du Bresil on neglige I'Dxide dc titane et colui de fer , on conclut que sa composition est : silice, 6,61 ; alumine , 78,75; glucyne, 17,64; qui correspond a la formule mineralogique A ^ S -\-7. G ^ ^ , D. 283. Analyse d'dn minerai de cuivre de New-Jersey; par G. BowEN. {Journ. Ac. of Nat. Scien. of Philadelphia, mars 1824, page 295.) Ce mineral a et^ trouve a Somerville (New-Jersey) dans une mine de cuivre. II se presente comme une incrustation sur le mineral de cuivre ferrugineux de cette mine, et se trouve associe au cuivre natif, a la malachite, a I'oxidc rouge de cuivre, et a I'argent natif. Quelques mincralogisles out cru que c'etail un phosphate ; les experiences de M. Bowen ont prouve qu'il ne renfermait point d'acide j)hosj)horique. Son analyse a donne : Eau, 17,000 ; silice, 37,280 ; peroxide de cuivre , 48,175 ; perte, 0,878 : — total 100,000. C'est par consequent un bisilicate de cuivre avec eau, represente par la formule mineralogique CS^ + AC,]. G. D. 284. Notice sou l'or et sur la maniere de l'employer, tiree d'un ouvrage cliinois intitule : Description des Arts de V empire. L'or, dit I'auteur chinois, a une Taleur seize mille fois plus grande que le fer; et cependant, ajoute-t-il, s'il n'y avait plus de fer pour les haclies et les ustensiles necessaires au besoin quotidiens, il y aur.-.it de l'or, mais il n'y aurait plus dc pcu])le. L'or est neanmoins le metal par excellence, et des qu'il est forme, il est inalterable. Si Ton met de I'argent sur un brasier, et que Ton excite forlement le feu, I'argent ne se consumera pas, mais son eclal , diminuant peu a pcu , fmir.t par disparaitre. Miiicrnln<^ie. ' ajT I'eclat de I'or , an coiitrairc, auginenle i-n [Jioportion deriirtleur du feu; et o'est ea quoi consisle sa superiorlte. L'erapire de la Chine coiitient a pen pres cent mines d'or , et la plus grande partie de ce metal se tire des provinces du sud- ouest. Les mines ou on le trouve ont plus de lo tchangs ( loo pieds) de profondeur. Les plerres de louche indiquent I'eiidroit oil est I'or : cettepierre estouleurdefeutre ; elleest noire au de- hors couiniesielleavait etecaltinue. On la trouve en grande abon- dance dan» les rivieres du Kouany-sin-kian. Les plus grosses sont conime un boisseau , les plus pelites sont coninie le poing : on les faitcuiredansdu jusd'ole, cequi leurdoune un beau vernis noir. On rccueiUe aussi de I'or dans les rivieres, et dans des plaines ou Ton creuse des puits plus ou moins profonds. C'est le Kin- tclia-Kiang , ou Fleuve au sable d'or, dans le Yun-nan , qui f'ournil presque tout I'or qu'on tire du sable des rivieres. Ce fleuve prend sa source dans le Thibet , coule autour de la ville de Li-kiang fou; el, arrive a Pe-tching-tcheou; il fait un cir- cuit de 5oo lis (i) environ. C'est la qu'il est coupe en plusieurs endroits pour la peche de I'or. Le metal qu'on en tire est d'une couleur jaune pale , lorsqu'on le fait fondre; il deyient rouge, si I'on recommence I'operation. A Tanyai, il y a des champs d'or; le metal y est mele au sable et a la terre^ de sorte qu'il n'est pas nccessaire de creuser profondement pour le trouvei-. Si on I'enleve cntierement, il ne se reproduit plus; c'est pourquoi on ne pent , dans le cours d'une annee, en laver et en fondre qu'une certalne quantite. Chez les peuples de la Tartaric meridionale, on tire I'or des cavernes. Celui qu'on rencontred'aboid est comniedufer; maissi Ton conti- nue a creuser, parvenu a une certaine profondeur, on le trouve sous la pierre nomniee fIc--t/f,iao, et alors il est tendre et facile a mordre; c'est pourquoi il y a des ouvriers quil'avalcnt et qui le cacheut dans leurs entraillcs, sans que cela leurfasse aucun mal. Dans le Ho-nan, a Thay-koung et autres lieux; dans le Kiang-si, a Yo-phing, a Siu-kian et autres lieux, on creuse des puits dans les plaines, et Ton en retire un sable ex tremement fin, qu'on lave ct que Ton purilie pour le reduire a I'etat metal- lique. Le rapport de ces minerals est de fort peu dc chose , si I'on a egard au travail que leur exploitation exige ; et quoiquc (i) Le li rst la di^icin^ pailie d'une lieuc. B. TOMK IL JO 338 Mineralogie. les phiines oii lis se trouvent soient fort nombrouscs , en general, il n'y en a guere qu'une seule, dans un espace do mille lis^ donl le produit soit assez considerable pour dedomniager convenable- raent des frais. Le Lin}; pa o assure « que les gens dii peuple la- » vent les fientes des oies et des canards qui se nourrissent dans i> ces pkiincs, et que d'une livre ils tirent quelquefois une once i> d'or, mals que le plus souvent leur travail est infructueux. » Apres avoir cite cette parlicularite , I'auteur (|ue nous tradul- sons ajoiite, qu'il craint hlcn que re iie soit une fable. L'or que Ton tire des plaines et des rivieres est bien infcrieur a celui que Ion tire des mines : on distingue encore , dans cette derniere espcce, differentes qualiles. La premiere se nomme ma- ti-tin (or en pied de clieval); la seconde s'appelle lian-Ian-kin (or en foime d'olive); la troisieme est connue sous le nom de koua-tsenkin (oren grains de courge). La premiere qiialile de l'or qu'on tire du sable des rivieres s'appelle keoii- teou-kin (or en t^te de cbien); la qualite inl'erieure c.>t nommee lou-me- kin (or en grains de froment). On nomme mien-clia-kin (pous- siere de froment), l'or qu'on trouve en creusant des puils dans les plaines. On commence par laver toutes ces especes d'or; on les purifie par le feu ; on les fait fondre et on les faconne en forme de boules. L'or est naturellcment trcs-lourd. Si, en rffet , sur un mor- ceau de cuivred'un pouce carre et du poids d'une once, on tallle un morceau d'argent d'egale grandeur, il sera pluslourd detrois dixicmcs At Icnng [i). Si snr ce morceau d'argent on taille un. morceau d'or d'egale grandeur, il sera plus lourd de deux dixic- mes de leang. L'or se fait encore remarqucr par sa ductilite. EUe est telle, qu'on pent le plier et le courber comme les branches du sauie. Sa couleur n'est pas toujours la meme, et Ton compte sept sor- tes d'or vert, huit de jaune, neuf de violet, et dix de rouge. L'argent peul seul s'allier avec l'or; on n'obtlent aucun resui- tat salisfaisant de son melange avec les autres metaux. Pour le s(^p.irer de l'argent et avoir le metal pur, on le coupe et on Ic reduiten motceaux que Ton cntoure d'argile, et que Ton jclle rnsuite dans un crcusel. L'argent s'engorge dans I'argile qui se detaclie de l'or en le lalssanl couler separemcnt, ce qui rend sa (0 be leang, ou once cbinoLsc, pcse 9 gros. Alincialogic. 5"g couleur phis paifaile. On sop.ire ensulte , jusqu'a la pliis petite parcelle , I'argenf de I'argile, au moyen d'un peu de plonib que 1 on met dans le crensel. La j)lus belle couleur est celle de Tor; aussi lesliommes la re- gardent-ils comine rornementle plus magnifique. C'est pourquoi il y a des gens qui rcdiiisent ce metal en feuilles, demanicre a ce qu'on puisse I'elendre sur les objets que I'Dn \eut dorer. CLaque feuille d'or d'un pouce carre, et pesant sept lis (i), peut, en la tenant avec des pinces , s'allonger jusqu'a la longueur de 3 pieds. Les batteurs d'or seservont, pour aniincir ce nielal, du pa- pier nommeou-kin-tchi (papier d'or noir), dans lequel ils I'enve- loppent avant de le batlre. Ce papier se fabrique a Sou-f;ii)g, avec des pellicules de bambous. On en garnit des lampes a!lu- niees avec de I'hnile de dolichos, en ne laissant ])our le passage de I'air qu'un troii de la grosseur d'une altruille. La Cuint'eenduit le pa])ier d'un noir brillant; ct alors il est lerminr. Avec cliacune des feuilles de cet ou-kin-U'lii, on pent battre cinquante feuilles d'or, apres qnoi on I'abanilonne aiix droguistes, qui s'en servant ]>our enveIo]>per du cinabre ; ct il n'est pas encore use apres cela, I'industrie des hommes a snle perfectionner. Quand I'or a ete ainsi mis en feuilles, on I'envoloppe en pa- quels d'un pouce, dans de lapeau de cliat impregni'e de salpetro, sur laquelle on etcnd de la poudre odorante. Lorsque Ton veut s'en servir on I'enleve avec un |>elil baton , Irgcrcnient liuinecle desalive, enayant soln de relenir son lialeine; cnsuitc on le presse dans un ]iapicr, et on ra])pliqtic sur les choses que I'un veut do- rer et qui doivent d'abord avoir eie vernie's. On seserl, j)Our cette dernicre operation , de beauconp de sue de raurler a jiapier (2). Quand les donires son' galees, on a soin, avant de lesrejeter, de les ralisser devant le feu, et le metal toinbe dans les cendrcs, sur leequelles onjetle des gouites d'liuile qui entraiueut I'or au 'fond. On lave le tout snr un recliaud,et il ne s'en perd pas la niillieme parlle d'une once. C. Laxdbf.sse. (i) Le /(' est la inillicme partie d'un lenng. (a) II est l)on da faire rpmari|ner que les Chiuois, tout cu rcconnais- sant (pie Toi- osl Ic jilus |riques daus Ic pays , et Ton uVu fail uucuu usage comu e niODnaif! courantc. 54 o Bot unique. a8/| bis. EcHANCE de mineraux. On desire eclianger conlrerfes mineraux du Harz et des montagnes de la Thuringe, des mine- raux de la Foret-Noire et du Kaiserstuhl. Parmiles objefs offerts on remarque des roclies basaltiques, des Icucites , des mela- nieSjdfs hyalites ethyalodiatcs. S'adresscralM. C. Braun, conseiller sr.pcrieur des posies du duche de Bade, a Carlsruhe. BOTANIQCE. 285. DissEBTATio iNAUCUB. BOTANicA de dlstribullone geograplii- cii plantarum Helvetiae. Tliose sontenue sous la prcsidence du prof. ScLiJbler, par V. A. Ringiek. Tubingue, i8a3. { Jourii. fur Chim. , von Sch-vvelgger , toin. lo , cah. i , p. Gi.) C'est aux interessanles recjierclies de M. Alexandre de Hum- boldt sur !a division geogrnpliique du regne vegetal , que nous sommes redevables du premier dcveloppeinent qui ait etc donnc aux lois suivantlesquelles les diverses families des plantes sont re- panducs sur la surface de la terre. Nous possedonsdeja, graces aux travaux de MM. deCandollejWalilenberg, Rob. Brown et d'aulres bolanistesmodcrnes, de nouvelles notions sur les lois de la dissemi- nation geograpbique des plantes dans un grand nombre de con- trees. Nous avons moins de donnees precises sur la maniere dont ces lois varient, en raison des differentes elevations au-desstisdu niveau de la mer; mais on doit s'attendre a ce que I'augment*- tion du nombre des differentes especes d'une meme famille vers lenord, ne correspondra pas toujours a une augmentation de ces plantes dans les regions plusliautes,altendu que le climatdes Alpcj dlffere considerablement , a differonles ejjoques de I'an- ,nte, decelui des contrees polaires.]\IM. AVahlenberg et Schouw ont etahli noinbrc de comparaisons sur cct objet. Une dis- sertation qui a paru dernierement a Tubingue^ contlcnt le re- sultat de reclierches faites ulterieurement. L'auteur, prenant pour base de son travail la derniere edition de la Flore Hel- velique de Suter, Zurich, i823, supputc, dans la propor- tion suivante , la dissemination des 60 families de Phanc- ro"amcs , dont se compose cctte Flore , savoir : dans les jilaines, jusqu'a 2000 pieds au-dessiisdii niveau de 'a mer; dans lis ir.ontagnes, de 2000 a 3,5oo picds; dans les Basics-AIpcs, rntrc 3,5oo ct 5/)oo, ct dans les liautcs-Alpes , de 5, 5oo jusqu'a ]a liinite des ne'/^es, dont la movenne rn Suisse est de 8000 picds Botanique. 541 La table ci-jolntc conlient les resultats g^niiraux de ce travail. Les marques tracecs dans la derniere colonne dotinciit une idee de I'etat de la vegetation; la dii'ection ascendante du signe /\ indiqiie en general I'augmentation relativement aux aulresplantes des especes de ces iamiiles dans les conlrees ])lus elevees; Ic signe ^ dirigxi en sens inverse annonce, aucontraire, I'auginen- talion de ces plantes dans les contrees basses. Piusieurs families, a la verlte, qui annoncent en general une augmentation ou une diminution, soit dans les contrees hautes , soit dans les basses, se raontrent en nieme temps en plus grand nombre , dans les moyenues regions des montagnes ou des Basses-Alpcs , ou bien elles sont au contraire plus rares dans ces regions moyennesque plus hautou plusbas. Elles setrouvcntdistinguees, dans le ])rcmier cas , ]iar deux signes ayant les pointes tournees 'Tune coutre celle de I'autre, et dans le second, par une direction opposee. Iciles families spcciales figurcntdans le tableau en raison de Icur plus grand norabre, et , de cette manicre , presentent Jes principaux caracleres de I'ensemble de la vegetation. Ces fa- milies sont celles que M. deCandolle a classees suivant leur ordre natiirel dans la Flore fiancaise ; celles des plaines et des mon- tagnes, jusqu'a la bauteur de '3,5oopieds, sont comprises dans l.i classe des contrees plus basses, et celles des hautes et basses Alpes, dans la classe des Alpes. L'ouvrage indique les rapports particuliers de la vtJgetation pour chacune de ces regions. FAMILLES ~-Xi DE PhvINEROGAMF.S '11 comprises dans la 4 ° FlOUE HELVtill^llJE. r3 Plianero^aniPs. . a'iSfi MoDocolyledoufS . 4:Ji .Gluinacces J19 Oraininees . . . . .87 Cvperacecs . . . . io3 Jonccies M) Composccs .80 |Corynobiferes. . . 124 jChicoracees. . . . 1 10 Cynaroce'iihales. . !)l. Crucift'res ij() Lt'f^uniinciises. . . laJ CaiyoiiliylU'i's. . . P Oinl)i-llifi!ri.s . . loO RA.-PPORT (III nombre des esperes contp n-utis uansfbaquo futUiUe avec le uoiubr lulal des pliaiie'ioganies dc la Suisse* Dans toiile la S iiisse. 4,7 I '2 31,8 77'7 r,8 . . 18,1 ■io,5 i;» ,8,:! "^'.i 2i,^> Dans Ic fond des valle'cs 4,6 I : f)r>,i 1 : 8 i 1 : 19.6 I : -21,6 1 : 3G,8 I : ir),-i I : U),^> I : .?:5,i Snr Irs Alpes. : 6,5 : ia,8 •• '9,1 : 4 '(.8 : fi/, : 1', : IH ■ :ifi ■ '1 . ii ois-' ois- «.g 1 CO 0 - 1 ra = -< « 0 tyD c c 'V a .-3 >■'"'' V <>' A <> V >< A <> A <> A A 1 A i V A <> V A ; A i 342 Botanique. i .2 RAPPORT .lu nnnilirp des c peces conte- r -SIO- l-SIO. FAMILIES ~ 3 _o SI imi-silaiischi qui; fjinille av ec le nomln-e "-" 1 - « lot il lies plia iLTo-amus lie 1 a Suisse. = '^ 1 DF. PhaNKROGAMF'- „ Z _■ 2 3 1 coniprises dans 1,. "1 1 rian< Pomace'es 1 : .40,9 : : 129 1 : 224 V <> Drupacues 9 I : i5o,5 I : 200,^ V 1 Agrimonie'es . • . 9 I : l5o,5 1 : j6i,4 I : 112 A 1 Lahie'es. . . • . 87 , : 2.1 9 I : 21,7 I : 112 V ' lUenoncular.ees. • . 8(i 1 • 26 4 1 : 3l,7 I : i5,4 A >< ?iliiiiunlbac(it.'S ■ . 6j I : 36,3 1 : 4o>' 1 : 26,3 A ! LiliaC(-es ^7 , : 39,5 . : 35 4 I : 74.6 V <> Amentace'es. . . . 55 I : j<. 2 1 : 4:^ I : 32 A >< Orcliiiiees 43 1 : 52,4 1 : 5o,i I : 6a V <> 'Cimpaniilact'cs. . 4' 1 : ja,2 \ ■ 6 .,2 I : 40,7 A >< I'libiact'cs uCi I : 6(,6 I : r.6.4 III .! V >< jSaxitVagees .... 36 I : 62,6 I : 200,7 I : 16,5 A irrimulacees. . . . 34 1 : 65,9 I : 82,1 I : 37,3 A i |P .lygoners. . . . 33 I : 68,2 1 : 6 ',,5 . : 89,6 V <> lOpranip'es •j8 I : 80.5 I : 6'|,5 V Gentiaue'es . . . . 28 I : 80,5 I : 100.3 . : 4i,8 A iB'>riaginees. . . . 27 1 : 83 5 I : 72,2 1 : 2.4 V ilVrsonees 27 I : 83,5 1 : 72,2 1 : 27.4 V 2f ' : 93 9 1 : 95.1 I : Sr),6 V>< jCiassiilaceL's. . . . 34 « : 9' 9 I : 1062 I : 64 A jS')lant'CS. . . . 23 . : 98 1 : 78,5 V Clienopodces. . . 22 I : 102,4 I : 8i I V Alismacdes. . . . 22 I : 102,4 I : 86 1 : 4.18 V Fuphorhiacrcs. . . '9 1 : 1.86 » : 9J,i V Paiiavc'racp'es. . 18 I : \'}.5 2 I : 1(6,2 1 : 4i8 V Capriioliacees. , . '1 I : i32,6 I : 112,9 1 : 4',8 V ViolacL'cs '7 I : i3'..,,6 1 : 180,7 1 : 6} A Dipsace'ps 16 1 : 140,9 1 : 129 I : 22I V Ericacees iG I : l',n,9 I : 110,4 1 : 448 A r.istinecs. . . . 12 • : 187.9 I : 180,7 I : a,KJ V >< ConiftTos 1 1 1 : 2o5 1 : i5o,5 , : 6} A Plantagine'cs . . . n I : 2o5 I : 200,7 I : 2',<4 V |Asparagefs . . . . 10 I : 22.'5,5 1 : 200,7 1 : 4'|8 V Uriicc'es 9 I : 2r.o,r. 1 : 200,7 V Iride'fS 9 I : a5..,5 1 : 22.1.8 , : 4j3 V >< Valeiianeeg. . . . 9 I : 2.^0..'-. 1 : 2a5.8 1 : 418 V >< Fiangulacees. . . 9 I : 25o,.'> 1 : 225,8 1 : 443 V X |Hy|)cTireV3. . . . 9 1 : a5o,5 1 : 2.18,1 I : 22 1 A jPorluIace'cs. . . . n 1 : 3*2,1 I : ?.58,i V Grossulariei'S . . . 7 1 : 321,1 I : 2;-.8,i V >< 'r.ai)paridi;es . . . 7 1 : 322,1 1 : 258,1 V IMalvacces 7 I : 322,1 I : -....IS,! V (Typliacrps. . . . h I : 3-n.8 1 : 3o,,, V .Colcliirarees . . (i I : 37,^,8 . : .3,;,, 4 I : .i'i'^> V >< S.ilicariccs, . . . '■^ I : ; :"> 1 I : 3-'; 1,1 V .AmaiantliicL'ts. •"i I : j 'i 1 1 : :.(;>,', V iTIiymiiK-cs . . :^ 1 : 4 '.I . : .3(i..', > >< Accrint'es. ... 1 L 1 : 4-.1 I : 63 1,4 A >< Botaniquc. 345 D'apres ces recherches , de toutes Ics families gcneralement rdpandues, les Cypc'racecs, les Joncecs , Ics Ericacees , Ics Amen- tacees et les Coiiiferes soiit cclles qui se iiiontrent en plus grand nombre d;ins ics regions les plus h;iutes de la Suisse. Cette multiplication correspotid a ceile des meines families depuis I'equateur jusqu'au pole. P;ir contra, les Legumineuses, les Ru- biacees, les Labiees, les Euphorbiacees et les Malvacees sent plus abondantes dans les va'.lees, el correspondent an plus grand nombre de ces m^ines plantes vers requateiir. Les Cruciferes et les Ombelli- feres, qui doininent dans les zones leniperee=, etsont proportion- nelleinent beaucou]) plus nombreuses dans Ics zones froides que dans cclles qui avoisiiient rec]nalenr , sont excessivement re- panducs dans les Alpes. Parmi les coin|)osees, qui, de rceme, ar- rivent a leur maximum dans les zones teniperees, les Chicora- cees et les Corymbiferes abondent davantage dans les contrees liautes, tandis que les Cynarocephales ( et avec elles les Dipsa- cees) croissent en plus grand nombre dans les regions basses. Les divisions particuliercs formt'es des grandes families, n'of- frent pas toujours entre ellcs de semblablcs rapports. C'est ainsi que les Cyperacces ct les Joncecs se multiplicnt dans les hautes regions, ct que, par contre, Ics Graminees se montrent propor- tionnellenient en plusgrande aboiulance dans les basses. Dans la faiiiille Imporiante des Piosacoes, les trlbns des Dryadees et des Agrlmonieesatteignent lenr maximum dans les Aljjcs, tandlsqu'au contraire les Roses , les Pomacces et les Drupacees affluent davantage dans lesvallees. Les Rlonocotyledones, en general, sont ]»roportionnellement plus rares dans l icini; 1823. ( Gicrn. deW ital. lit., t. LIX, n°. 57. ) II y a environ 6 ans que le tome 1'''^, de cette P'lorefut public. Les auteurs trouvent, dans la gramle quanlite d'esptces nou- vclles a decrire et a figurer, des motif's suffisans pour faire ex- cuser le retard de la publication du 2*. vol. Les redacteurs du journal dont est extralte la prcsente an- nonce , font, sur cette publication, quelques observations cri- tiques, dont nous exposerons les plus importantes. P. 3. Le Lepidiurn graminifolium et le L. iberis sont repre- sentes ici de nieme que dans la Flora f eronensis de Pollini,comme ne forinant qu'une seule et ineme espece. Mais dans le premier la racirie est vivace, elle est annuelle dans le deuxleme, ce qui (in- dependaminent de la difference qui existe dans les sllicules, et de quelques autres caracteres) suflit pour l(!s faire distinguer. P. 54. Les Coronilla varia et Sonclnis an'cnsis sont vivaces, et non annuels, conime I'indique la Flore. P. 61-67, 70* Trifolium hybriduin , gloineratum , procum" bens, etc. II parait y avoir, de la part de I'auleur, quelque con- fusion dans la citation des figures. P. 78. La fig. 1 1'3 de Boccone represenlant VHieraciuin rnu/i- t :nt:n , est rnpportee ici a \'lf}peri.;i.'n inu.Hanuin. 348 Botaniqite. P. loi. Cardtius pycnocephalu.1. Lcs fig. citecs de Barrelier et . de Triumfetti appartieiment au Cn'uus strict us ^ Ten. P. \l\0. Le Ct'iitaurea iiijpa parait devoir etre le Cent, tii- grescens. Celte Flore rontient un grand nnmbre de plantcs officinales. Voici quelques details sur les piincipales. Le Polygnla amara est indlquc comme utile dans les inflam- mations de poitrine , meme quand la suppuration est etablie. \1 Arnica montana est conseille par Borda, dont rexpcrlence est ici d'accord avec celle des medecins de Berlin, comme cal- mant, egalement dans les inflammations de poumons, etc. Le Buphthalrnum salicijolinrn n'est plus rccoramandii comme un specifique, mais simplement comme un leger narcolicpie, conlre le veuin de la \ipere, et contre la rage. Le Lcpidium rudcrale, indiquepar Riltmeister comme succedane du quinquina, le rem- jjlace, selon Rulil , avec un succes complet, dans les fievres in- termittentes et de printemps. On emploie les feuilles en infusion theiforroe , a la dose d'une dcmi-once dans 16 d'eau bouillante^ dont on prend deux cuillerees de deux en deux lieures. Les taches signalees dans la Flora Tirincnsis n(tVcm\)^c\ien\. pas de meriter, par beaucoup d'observations im[)ortantcs , I'at- tention des botanlstes , et la reconnaissance des Italiens. D. li. 289. De l'organisation pes vecetaux dans les excroissanccs appelees Galles; par J. J. Virey. [Journ. de Pharm., juillet et aout 1823, p. 3 1 4.) M. Virey , ayant examine au microscope la substance spon- gieuse de I'interieur des grosses galles dulauzin [Quercus toza, les galles du chardon hemorrliciJal f^Scrratula arvensis"), et Tiu- terieur des hcdcguars o\i q^Mos, du rosier, en conclut que ces substances ne conliennent pas de fibres vcg^.tales proprement difes; mais que le gonflement du lissu ccliulaire des plantcs est un effet de I'irritation causee par le venin acre du Cyiii])s qui y depose ses oeufs; que cette irritalion est analogue a cclIe qui est produite dans le lissu cellulaire des animaux par une e|)ine; enfin, que I'acide gallique et le tannin des galles sont contenus dans des tubes utriculaires. Ces deux principcs, dont I'abon- . dance constitue la qualile des bonnes noix de galles, se presen- t«at sous forme d'une matiere opaque, fauve et gmmelee. G... N. Boiani'. 4". Entin, quatre especes, qui semblent apjjavteuir ;.u uicuic f-enrc et peut-etre a une nieme section de genre, se rcuronirent dans des localites fort I'loiguees , et dans une I'orniation que M. Alex. Brongniart pere presume ap;\Trtenir, comme celle de I'ile d'Aix, aux lignites infcrieurs a la craie. Ainsi , le clialeau do Malaspinn prcs Sarzane,le Kaltenberg , au N.-O. de Vienne en Autriche, la cole occidentale de Genes, les Apennins, ausud de Fiorenzola, etBidache pres Bayonne,offrent des terrains dont I'analogie est constatce par la presence des fucoides dont nous parlons.Cette observation nous conduit a j)enscr que I'etude des plantes fossiles pourra , de cette maniere, preter un grand se- cours a la geologic, et I'eclairer dans sa niarclie. Apres ces considerations generates sur les fucoides, M. Ad. Brongniart expose leur liistoire particuliere ecrite en latin et ac- comj)agnee de notes francaises a la suite de la plirase sp^cifique, de la synonymic et du gisement. Toutes ecs especes sont decrites pour la premiere fois , a I'exception de celles publiees du consen- tement de I'auteur par M. Agardh dans son Species algarurn , et des JIgacilcs deM.de Schlotlieim. ]\ous ne pourrions, sans don- ner une trop grande extension a une sim])le analyse, exjioser les caiacteres de ces plantes fossiles nouvcllemcnt decouveiles, c'est pourquoi nousne fcrons qu'indiquer les uoms et ciler Icsligiires, ainsi que les lieux oil elles se Irouvent. I. Fucoides Orbignianus [Cjstoseira ? Ag.) PI. XIX, fig. i, Dans le lignite d'Aix , prcs la Rochelle. a. Furoide.i strictux,\)\. XIX, fig. 2. Sphcrrococcus ? strictus Ag. mss. ; lUiodomcla diluviana. Ag. Spec. alg. i. 3M3. Dans le li- gnite d'Aix. Botcjuiiiie. u5j 3. Fiicoidcs rrispiformis [Sphfvrococcus. \.^.) Algaciles crispi- formis, Sclilolh. Nachtnige zur Petri/., i^. 44, t. 4, fig. i.Danslcs schistes argileux accompagnant le lignite de Boheme. 4- Fucoidesfurcntu.i,-p\. XIX, fig. 3.{Sp/icerococcus?) A Vernas- que dans le Plaisantin. ^■Fucoides reatrvus, -pi XIX, (ig. 4. Chomlria recuiva A.-. Spec. alg. I, 365. IVIeme localite que la prccedente espt-ce. 6. Fucoides dijjnrmis ,-p\. XIX , fig. G. Chondrln cequnila, var. B., Ag. mss. A Bidaclie, pres Bnvonne. 7. Fucoides (equalis, et sa variete 'K Jlexibilis , pi. XIX, fig. 5 et 7. Chondria ccqualis. Ag. niss. et Spec. alg. i , p. 3G5. Anpo- tius Sphcerococcus ? A Vernasque, a BIdaclie ct ilar.sle Modenais. 8. Fucoides inlricnti(s,i^\. XIX, fig. 8. Chmdrla Spkccrococcus? A Oneille, cote de Genes; a Sarzane, pres la Spezia;,au Kalten- berg, en Auliicho; eta Bidache. 9. Fucoides obtu^us, pi. XX, fig. 4. Chondria obiusata,y&v. Jossilis Ag. mss. et Spec. alg. i , p. 366. A Monte-Bolca. 10. Fucoides Jlabellaris.{Zonaria? Kg.) Pi. XX, fig. 5. A3Ion- te-Bolca. 11. Fucoides gazolanus. {Delesseria'Lamouv.)V\. XX, fig. 3. A Monte-Bolca. 12. Fucoides Lamourouxii. (Z><-/fj-^mrtLamour.)Pl.XX,fig. 2. A Monte-Bolca. 1 3. Fucoides Jgardhianus. {Caulerpa.) PI. XXI, fig. i et 2. A Monte-Bolca. 14. Fucoides pcmiatula. [Cauleipa.) PJ. XXI , fig. 3. AStones- fid'd , pres Oxford. i5. Fucoides elegans. {Cnulcrpa.) Planch. XXI, fig. 4. Meme localite. Telles sont les i5 especes biea determinees de fi.cus fossiles d.'-cTiles par M. Ad. Brongniart. II les a fait suivre de six autres quil rcgarde coimne doiiteuses. Cesont deux fucoides de Monte- Bol.M , qui paraissent se rapproclier des Caulerpa et qu'il a nom- rnc-es et figurees (pi. XX, fig. 6et 1) sous les noins de F. disco- phorus ex F. turhinalus; plus quatre algaeitcs de M. de Schlo- ll.eim. Enfin, pour completer les connaissanccs que Ton possede surces fossiles , Tautcur cite en notnYAIgacUes caulesceus ,trovL- ve dans les marnes caicaires du basalte de Walsch en Rolieme, et rapproclie du Fucus cmdcsccus C.mel. pai le cojute de Stcri;- 558 Botatiiqiic. beij,', djiis le tioisieiiie ciihior de sa 1 lore du mondc primitif. Cttle monographic des fucoidcs est suivie de reclierclies sur d'autrcs fossiles vcgetaiix qui appartierment certainement a une famille tres-differente de celle des algues , mais qui croissent cgalement dans la mer. Ce sont des f'euilles qui accompagnentles fucoides des lignites de I'ile d'Aix , f'euilles dont la structure est exactemcnt celle des Zoj^/e/w, des Caullnia et dela plupartdes Flu- viales de Richard. Elles sont en effet entieres , plus ou nioins li- neaires, sans nervure mediane plus prononcee que les autrcs ner- "vures, le^quellessont paralleles et ne s'anastomosent aucunenient. Quoique la forme generate de ces feuiUes s'oppose a cequ'on les rapporte a ceiles des Caulinia et des deux Zostcra de nos mcrs d'Europe, M. Ad. Brongniart, d'aprcs quelques considerations tirees de I'organisation des caulinia exoliques,pensequ'il y a de tres-grafides probabilites qu'elles proviennent de plantes ana- logues a ce genre, et il propose en consequence de les nommer Zosterites. II les place dans le groupe artificiel des Poacites , et il donne la phrase caracteristique latine des qualres espcces suivan- les : Zosteriles Orblgiiiana, pi. XXI, fig. 5; Z. elongata , pi. XXI, fig. G; Z. Bcllovisana ,^;A. XXI, fig. 7; et Z. lineata , pi. XXI, fig. 8. Lememoire est termine par une nole snrV Ampliitoites parisiai- sis.Cc singulier l'osslle,trouve dans lecalcaire grossier et les maf- nes int'erieures au gypse des environs de Paris, avail ete decrit par M. Desmarcst comme un polypicr. M. Leman observa le premier son analogic avec les liges du Caulinia oceanica, Dec, et corniuu- niqua son observation a MM. Dcsmarest et Ad. Brongniart, qui en ont verifie le rapprochement, et qui ont, chacun de son cote, le premier sous le rapport zoologique, et le second sous le rap- port bolanique, fait ressortir toute sa justessc. rT....N. 294. Observations scr le Byssus Iolithus de Linne; par Fr. A. AVra>'gf.l. — Remarques sur la dissertation du baron Wrangel; par C. A. Agardu. — Autres Remarques sur la dissertation du baron "Wrangel; par E. Fries. — Extmcation au sujet des remarques preccdentes ; par Fr. A. ^Vrangel. [ Kongl. J'ftciulab. A'udem. IlaiuUingar fivr aar 1^1'i , i"^*". part.) I.e dernier volume des Memoires de I'Academie des Sciences, i .Stockholm , contient les diverses pieces d'une discussion qui Botanique. S5g parait avoir eu lieu dans le sein de I'Academie. Linne avail re- inarque, dans un voyage a Tile d'Oeland, que les pierres etaient couvertes d'une couleur rouge de sang, qui, etant frottee entre les doigts, repandait une odeur de violette,et il en conclut que le Byssus qui produit cette couleur sur les pierres differe des Byssus etrangers, en ce qu'au lieu d'etre filamenteux, il se pre- sente sous la forme d'une poudre fine. Celte remarque engagea , en 1800 , le pasteur Starke a redigcr une dissertation sur le Bys- sus lolithus (inseree dans le Journal de Botanique de Sclirader, t. 1 , call. 2 ; et dans les Annals of Botany^) , pour etablir en fait que le Byssus lolithus de Suede est une espece toute differente du Byssus d'Allemagiie, ou lolithus Schweiihfeldii. Uepuis ce temps le Byssus lolithus de Suede a ete classe de diverses manicres. Retzius ( Prodr. Flor. Scand. ), et Liljeblad ( Esquisse de la Flore de Suede, 1^. edit.), regarderent cetle vegetation singuliere comme un lichen, qu'ils appelerent L. lolithus. Dans le Prodrom. lichenogr. suec. du prof. Acliarius, le meme Byssus est annonce, mais avec la marque du doutc, comme un Z(:y>i;-rtrm,suivant cette indication : Pulverulento-sub/ibrillosus. M. Wrangel , apres avoir cite ces diverses opinions, et quelques aulres, est d'avis que le Byssus lolithus de Suede ne differe point du Byssus d'AIlemagne et qu'on I'a confondu avec un Lepraria, qui forme une espece particuliere sous le nom de Lepraria kerniesina , et qui couvre les pierres calcaires de Suede d'une couleur de cramoisi. II donne la figure de ce Lepraria tel qu'll se presenle sous le microscope , et apres son developpcment parfait dans I'eau avec ses globules plus ou moins gros. Les observations de M. Agardh sur cette dissertation tendent a prouver que Linne, en parlant du Byssus lolithus, ne I'a point confondu avec un Lei)raria, et qu'on ])ourra it classer ce vegetal parnii les Algues, qui, lors([u'elles sont rouges, ont la meme odeur de violcltc. Cost atissi dans les Algues que M. Agardh voudrait ranger le Lepraria /.ennesina, puisque ce vegetal se de veloppe dans I'eau, et prend une belle couleur rouge comme celle-ci. II y a , dit-il,une division dans cette famille qu'on peut comparer aux animaux inl'usoires : elle se compose des plus sim- ples de tous les vegetaux ; ce sont de petites vessies groupces en- semble. On pent caracteriscr cette division de la manierc sulvanle : vesicular ininulissiina', sanguinecv, ag-^rci^titcv. M. Fries pense que si Ton classe les deux vegetaux parmi les AI - 3Go I}Otani(iup. gues cui»feivoIdc«,il faut assigner au Z. Aermfn'/ta unc (ilitcf tlans le groupe iiomnic a', nostacirur. Sous le rapport dela coiilcnr, I't/'- rciYo «/i'rt/«observu par IVxpodition anglaiseenvoyecau pole iiord se trouTe dans la categoric du L. hermeslnn. M. Wrangol rej)(>nd a ces observations qu'il ])ersiste a croire que Linnii, dans la re- lation de son voyage d'Oeland , a eu en vue une autre espcce de vegelal que le loUthus Schwenkfeldii, qu'il coiinaissait bien , eomnie on le voit par d'autres passages de ses ouvrages de bola- ni(|ue. A I'egard du Lepraiia kcrtnesina , M. Wrangel a fait la remarquc que, de poudrcux qu'il etait sur la pierre cakaire , ce singulitT vegetal devient filamenteux lorsqu'il se devcloppe dans reau.Ceciappuieropinion de I\I. Fries, qui pense queics Algue&et les Lepraria sont de la meme lamille , et que toutc leur dilCerencc vient du plus ou moins d'huniidite du lieu ou ils croisst-nt. Un Al^a lichenosa, transporte dans I'huniidite, devient ainsi uii jilted oquatica ; metamorphose qui n'estpas plus etonnante que celle de Nostoc/i muscorinn var. Lichenoides ehColferiia limosuin^ observee par M. Agardh. ( Voy. sa Dissertat. De Metarmophosi algarurn.j 2^5. Son. I.F.S Lotos dks ancif.ns ; par M. Fiii£. ( Journ. dc Phnnn., ]anw. i 823 , p. aS.l Dans cet ecrit, qui se distingue par une elegante ormiilion , JI. Fee s'attaclie a reconuaitre les plantes que les Egyplirns, les Arabes, les Grecs et les Latins ont designees par le mot Lotos ou Lotus. II donne a ce sujot des renseign-mens , soil historiquos, solt bofaniques, remplis d'interet, renseignemens que nous nc pouvons transcrire ici : nous nous born erons a signaler les onze especes de plantes qui ont portc le noni de Lotus. M. Foe a dis- pose le tableau de ces plantes de la maniete siiivante : i". Lotus ARBOREscENs.Cinq especes, dont troisappartiennent anx Rhamnees , savoir : Rhamnus Lotus L. , ou Zizyphiis Lotus "VVilld. C'etait le Lotus d'A(rique , d'oii une penplade de cette region a tire son nom (les Lotopliagcs). La scconde espece n'est peut-etre qu'nno variete du Ii/ia/f//ii;s Lotiislj. — Rlininnus spina chri.sti L. Lrs deux autrcs Lotus arborescens des anciens sont le Celtis australis ct le Diospyros Lotus; mats cette derniere de- termination est douteuse; peut-clrc n'est-ce encore que le Celtis australis? 2 . Lotus uerbaces, divises en aqnatiques et tcrrestres. Parni' Zoologie. 36 1 les premiers, trois soiit des Wyniph;cacc^es qui croissaunt dans le Nil. La plus remarqiniblo (^Neluiiihiiun speclosum AVilld.) a dis- ]);iru des eaiix de ce fleuve, et iie se Irouve plus que dans I'lnde. Les Njmphcca casrulea (Savigny) et iV. Lotus s'ctaient aussi nommes Lotus. Un autre Lotus aquatique se rapporte a VJrttm coloxasia L. Enfin les Lotus terrestres sont deux especes de Me- lilots qui croissent dans iios contrees, savoir : Melilotus officina- lis et M. ccerulcea L. G..N. 29G. MUSCI THURINCICI ViVIS EXEMPLARIBUS EXHIBUERUNT ET ILLUSTRAVERUNT Zenker et DiETRicH. Fascicul. Ill, in-8°. lena; 1 823; Schmidt. ( Zcw , 3^ call.; 1824; p. 338. ) Ce recueil est annonce comuie pouvant faire suite a ceux de I'lmk , avcc Icsquels il forineralt une muscologie complete. Le prix est de trois francs ( 18 gros ) pour cliaque livraison , contenant aS especes. Celle-ci est composce des especes suivan- Jes : Hypnum purum , Schrcheri, squarrosuni, lo//giroslrum , cu- prcssi/onne , curvatum , cylindricuin; TVcckera crispa; Milium ornus ; Ortholrichum diaphanuin , onoiiialiiin , striatum ; ^ar- Lula tortiiosa , unguiculata ; Cynodoutium longirostre ; Dicra- num undulatum , piirpurcitm ; AVeissia lanccolata ; Grinimia o\'ata , plagiopus ; KnicXiMv^.mii ciliiitum ^ Fhascmn pdi/erurn ; Andraea. alpimi. D. U. 297. M. Albert de Haller, fils cadet du grand Haller, et lui- ni^me naturallste ce!ebre, a laisse par son testament son herbier a la bibliolhcquede Geneve. 11 estmorta Berne le i«r. mars- 182?, a I'age de 65 ans. L'herbier et la bibliotlK'-que de son pere , qui, ]ieu de temps apres sa mort avaicnt cti' vimuIus au gouverneuient «V I,omb.irdie , sont conserves a Milan. Parmi les ouvragcspos- tliumcs do M. Ilallcr Ills, il s'en trouve plusieurs inedils et fort iiii|)orlans pour la Flore helvctiquc. [Jcurii. gen. dc la Lilt.ttr., mars 182/1 > P- 89. ) ZOOLOCIE. 298. The animai, kingdom, arranged in conformity with its ORGANIZATION. Lc reguc animal distribue d'apres son organisa- tion, par le baron Cuvier, etc., avec la description dc toutes les especes ; trad, par Euw. Griffitu. I11-8. , avec pi. Lou- drcs; i8a/|. B63 Zoologie. •Kjg.Uz L'liXlbTESCE UU NERK OLFACTIF OU t'llllllOltlal (litns.les Baleines; par A. Desmollixs. {^Dict. classiquc d'/ust.nut., t. a , art. Baleine. ) Tous les Cetaces ordinaire* que Ton a observes jusqii'ici, les (Cachalots, les Dauphins, les Narvals, etc., ont I'ethmoidc im- j)crforc , et plusicujs anatoniistes ont ilirectement constate dans le Dauphin et le Marsouin , Ic uefaut de nerf ethmoidal. Comme IVxistence des trous ethnioidaux est correlative de celle du nerf olfactif , on pent conclure de Tabsence de ceux-la an defaut de celui-ci. Le crane de la grande es[)cce australe de Baleine rapportee du cap de Bonne- Esperance par I'infatigable voyageurDelalande, i\ qui la zoologie est redevable de tant d'acquisitions importantes, avait ete scie longitudinalenieut sur son axe pour faciliter le ma- niement et I'embarquement de celte enorme masse. C'esl dans cet etal que M. Desmoulins put examiner a loisir le profil inlerieur et eludier I'agencement des pieces osseuses qui Torment les parois de I'event et du crane. Cette observation est devenue precieuse depuis que le crane a ete monte et soude avec des tenons de fer qui ne permettent plus d'examiner ces parties. Le canal de I'event dans ses deux tiers posterieurs, est divise en deux etages par line plaque osseuse prolongee en arriere jus- que sous le bord du trou occipital, et qui reprcsente les cornets nasal et de Bcrtin rt'unis. Cette plaque en dehors double le maxillaire, et en arriere le sjdienoiile el le basilaire ; son bord libre se ti-ouve contigu au vomer sur la ligne mediane. Le pour- tour des deux canaux etages que separe cette lame est complete par des membranes. Le canal superieur voute par le frontal de. bouclic dans les sinus ethmolidaux formes par trois cornels, doiit le posterieur n'a pas moins de trois pouces de haut. C'est dans le sinus posterieur que s'ouvre le canal ethmoidal creuse dans le corjjs de rethmoide, epais de 5 a G pouces. Le canal eth- moidal a un pouce de diametre a son exfremite cerebrale , qua- tre ligncs a son milieu, et sf> divise vers le sinus ethmoidal en deux branches, dont Tunc a 5 ou G lignes de diametre. La ca- vite commune des sinus de chaque cote s'ouvre inferieurcment dans la partic gut in rale de Tevenl j)ar un conduit long de i. pouces et demi. La Baleine res])ire done par le canal superieur de reveal; Ic canal iiiferietir on I'evrnl j/roprement dil, ne scrt qu'au passage Zoologie. 563 de I'eau. II n'est done pas necessaire de transporfer , comme I'ont fait quelques pcrsonnes, le sens de I'odorat des Baleines dans les cavites pterigopalalincs, ou on suppose qu'Ll existe cliez les Dauphins, cavites qui d'ailleurs n'existent pas dans les Baleines. La Baleine australe dlffere de la Balelne franche boreale p;.r deux paircs de cotes de plus ; chez le nouveau-ne austral dont M. Desmoulins (Op. cit.) a public une figure dessinee au Cap p;,r Delalande, le chanf'rein est presque horizontal, tandis qu'au meme age, et a la meme tnille, le chanfrein est deja tres-arque dans le nouveau-ne de la Baleine franche, dont M. Desmoulins a donne aussi un dessin comparatif d'apres nature , parlecapi- taineScoresby; lous ces traits forment un caractere fort tran- che. Comme plusieurs genres de Mammileres offrent des diffe- rences analogues, sans que I'uniformite ar M. Ncgrel. On ]iii doit qiioUjiirs observations sur lcs Onrsins et unc liste de 35 dc ces auiinauK. [,es TuNiciERs et b^s Vers ont ete peu etudies. Cepcnd.iiit i'aiticle qui traite dcs premiers, renferme uii fait qui merite d'etre pkis connu : c'est q'le X Ascidia M icrocosmus se vend dans les. niarcbes du depaitement des Bouches-du-Rhone, et quelle sert de nourriture an bas peuplc. Insectes. M. Roux , conscrvateur du cabinet de Marseille, a remis nn catalogue de plus de 3,ooo especes, qui a servi de base a la liste presentee dans cet ouvrage, laquelle parait avoir besoin d'nn nouvel examen. Des observations interessantes sur les in- sectes des differentes classes les plus vulgaires dans cepays , sont dues a MM. Toulouzan et Negrel ; on y cite les cochenilles de I'olivier et du caprier qui n'ont pas ete decrites. — • Une espece d'Abcillc charpenliere est venue de Barbaric avec les vaisscaiix de commerce, et s'est acclimalee aux environs de Marseille ainsi que beaucoup d'autres insectes du Levant. De ce nombre sont deux especes de Termites venues I'une d'Italie,raulre de Barbarie- Arachniues. Le catalogue en a ete fourni par M. Roux. Les auleurs ont fait, sous les noms A'Acarus albus et ^Acarus ntfiis\ deux nouvelles especes prcsumees pour les vers qui coraposent presque entierement une sorle de pate qu'on appelle Broussin et frcmage de Signe. — On connait a Marseille 3 especes de Scor- pions , Vetiropcaus, Voccitanicus et celui d'ltalie; deux araignecs malfaisantcs , Oxjopes varugatus et Lycosa Tarentida ; et une nouvelle espece qu icst nommee Mlcrouimutn sericeoides. Crustaces. Le catalogue en est egalement du a ]\I. Roux, ct on annonce qu'il a ete fait avec beaucoup dc soin. Plusieurs es- peces nouvelles y so it signalers. ANNELiDES.Observecs par M. Negrel. Selon M. Savigny, la Sangsuede Provence est differente de laSangsue officinale; etsui- 3GC) Zoologie. \.mt le meine savant, il oxiste punni les especes rfcuelllies par M. Roux , et conscrv»5cs an Musc'utn , plusieurs genres nouveaux et des especes inedites. ClRKHlPEDES, CONCHIFERES, MOLLUSQUES. LeS 1 ■■•■*. nC pr>^- scntcnt rien de particuUer; les derniers sont I'objet d'observa- tions etendues et inlcressantes. Lesmateriaux du catalogue dresse par M. INcgrel ont ete puises dans les collections de MM. Tou- louzan, Negrel, Gonffe, Salze, SoUier et Lajard. Cette deinierc est fortrlclie. On y distingue plusieuvs noms nouveaux pour les especes inedites decouvertes par M. Negrel. F. 3oi. Sua LE PRETEIS'DD FoSSILK PE FoNTAINEBI.EAU. Au raois de sei)tembre de I'annee derniere , des jcunes gens decouvrirent au Long-Rocher dans la foret de Fontainebleau , pres de Moret , deux masses de gres, dont I'une arrondie avait a peu pres le volume d'une tete d'hoinme , et I'autre allongee , plus grosse a une extremite qu'a I'autre , presentait quelques res- semblances avec une tete de clieval. Ces deux masses etaient com- prises enlre deux roches un peu aplaties de gres plus dur , et seinblaient sortir de la couche lendre dont elles dependaient ; la distance qui les separait etait d'environ 5 a 6 pieds. Entre elles se trouvait une autre saillie de la meme couche, qu'on ne tard.i pas a considerer comme un avant-bras , lorsqne Ton fut bieii persuade que ccs deux masses etaient reellcinent des tetes d'homme et de clieval. On salt avec quelle rapidite et surlout quelle facilite s'accre- dilent les decouvertes de cette espcce ; aussi , a Fontainebleau , un grand nombre de personncs fiirent-clles prrsuadees que Ton avait decouvert dans les gres de la foret , un veritable hommc fossile. On remarqua meme dans ces blocs, des proportions parfaitcment belles. Un chimiste habile, M. Barniel, se trouva au nombre de ccux qui furent convaincus de I'cxistence de ces corps fossilcs, et il fit non-seulement rar.alyse du gres dur reiifermant la couche tendrc (gres qui, par la percussion rend un son aigu, et que les ou- vriers des carriercs Domment /;/<:'.$• pif), mais encore de quelques debris du pretendu fossile ( dont le gres qui rend un son grave, est de la sorle que ces ouvriers appellent gres paf {\). ) (i) Us designcnt par Ic nom de i,-;("i /?f);//une troisieme variet(! plus molle encore, et piopro ;i fairedii sablon. \oy. Mineralof^ie nppHqnrc niix nrt.1, p.ir Brard, to. 5, p. r>7; ct Daiihcnlon, Le.cons de. Miiu-r,ifoi;ir. Zoologie. 367 II trouva duphospliate calcaiie , et une substance animale en tres-petitequantite dans le gres tendre , et n'en decouvrit an- cune trace dans le gres dnr. M. Cuvier, ayant fait prendre des informations sur ces vestiges, ne tarda pas a savoir a quoi s'en tenir sur leur compte ; et , ayant ete consulte a leur sujet , il donna son avis. M. Barruel ne tarda pas a publier son analyse , et cette ana- lyse , qui paraissait concluante en faveur du fossile , deterniina quelques personnes a faire Tacquisition a grands frais de cette masse de gres , a I'arraclier avec des peines infinies du milieu des roclies oii elle etait enclavee , a la li'ansporler a Paris , et cnfm a la faire voir sur le boulevard des Capucines^ apres I'avoir placee dans sa situation premiere el entouree de rochers de pia- tre , imitant ceux de Fontainebleau. Mais a I'epoque oil Ton annoncait I'exposition procliaine de ce rare objet , les journaux quotidiens , suivant leur habitude , devancerent le jugement des gens inslruits dans cette matiere , etl'un d'eux meme trouva bon de faire intervcnir par oui-dire , une autorite puissante a I'appui de sa decision. « Cette decou- » verte,disait-i!, pent changer les idees reciies ; et, commele disait " dernierement a ce qu'oii assure M. de Humboldt , la notice >i de M. Barruel detruit en liuit pages , deux gros volumes de » M. Cuvier , et contient le germe de vingt autres volumes de po- >; lemique. « M. de Humboldt repoussa (i)cette assertion, et donna alors bien positu'ement son avis sur des fragmens de rochers , qu'on lui avail assure appartenir a I'homme du Long-Rocher. II affirma , qu'ayant examine a la loupe ces debris, il n'avait pu y decouvrir aucune trace de tissu organiqiie. Aujourd'luii que ces masses degressont exposees, notisavous pu les examiner avec soin , et nous alloiis doiuier a leur sujet notre opinion particulicre. Les corps organises enfouls dans le sein de la terre , n'ont transmis a notre age la preuve de leur ancienne existence , que par la conservation en nature de quelques-unes de leurs parlies les plus resistantes , ou par celle de leurs empreintes. lis ne peuvent etre pour nous que dans les etats Ac fossilcs , de petrifications , de monies , ou d'i/iscrustations. [\) Dam li> Ciinrrirr ihy iGjiiin uSj', 568 Zcologie. JJnJossile est carnclerise par ['existence lucme tlu {issn osseux pour les aniinaux vertebres , et ilu test pour les invcrlebres. Lc corps que Ton voit sur le boulevard des Ca])ucincs , est-il uti fossilc ? Non; car dans aucune dc ses parties il n'offre la inoiiulre trace dc fissu osseux , commc M. de Humboldt ravaif drja re- connu dans les fragmens qu'ila examines. Une pctrlfiralion ne presentc plus, il est vrai , la substance meme des parties snlides de ranimal on du TcgL-tal ; inais a ces ])arlies est substituee une matiere dllfereiite de la gangue > qui occupe tres-ex.ictenient leur place, et qui en olf're tres- fidelement la structure. Les blocs de gres de Fontaincblcau dont il s'a"^it , sont-ils des petrifications ? Non ; car on n'y trouve pas plus de traces du tissu osseux , que ce tissu meme. "Un moule esl la representation des formes exterieures d'un el re organise, et sa substance souvent tres-diffcrente de la sienne n'en ofi'reen aucune maniere le tissu. On connait des monies de gres , etsurtout onenatrouve beaucoup qui rcpresent£nt des coquilles dont les formes sont tres-recoiuiaissables. Nos blocs de gres sont ils des moules ? Non , car ils ne figurent reellemenl pas les formes des objets auxquels on les attribue. Ici neanmoins , il faut faire une distinction : prctendralt-on que ces moules repre- senteraient seulement les parties susceptibles d'une conservation assez lon'^ue , pour que les matieres placces autour (du sable par exemple ) , aient pu se consolider et former ainsi une cavite , oud'autre sable s'endurcissant pb.is tard, auralt reproduit le relief; oubien, imaginerail-on que toutes les parties moUes auraicnt pti instantauement se trouver empreintes de facon a donner lieu a tin moule. La premiere dc ces suppositions ne sauraif elre admise ; car dans ce cas , on n'aurait pas les os, mais on aurait les formes des OS : or, le fossilc de Fontaincblcau n'offre ni pour la tete d'homnie , ni pour celle du cheval , rien qui represente une fosse orbitaire , temporale ou nasale ; rien qui rcssemble a une des apopliyscs de la face, rien qui rappcUc I'existence des arcades zygomatiques ; et m^mc , on ne trouve rien qui indique la distinction de la tete proprement dite , et de la machoire infi- rieure. La seconde parait etre celle que vculcnt suulcnir !cs demons- trateurs de celle piece curieuse. lis voicnt dans ce qu'ils api)ellenl leur fossilc une langue dc clieval , sortaut du cole droit de la bouche , et ils retrouvent , avec un peinire dont ils discnl le Zoologie. 56g nom , les muscles de Tavant-bras de leur hoaime forteraent teadits etsaillans;inais ce qu'ils ne voient pas, c'estque lu chcval a la tete disproportionnee , si Ton compare la largeur de sa raoitle droite qu'ils disent iutactc , apres ; 'avoir doublee, avec la distance qui separe rocciput pretendu, de la place des naseaux qui u'existeiit pas ; ce qu'ils ne voyent pas , c'cst un sillon profond qui miirque longitudiiialement cctte lete en dessus , el qu'on ne pourrait ex- pliquer qu'eu supposant a raniinal des muscles crotaphites enormes ; ce qu'ils ne voient pas , c'est que I'avant-bras de leur liomme, qui a eprouve une rupture dans la region du metacarpe, presente des trous qui ne repondent pasparleurnombrea celui des cavites des os, et que deux de ces Irons sent si larges, qu'oii est dansia neccsslte d'yvoirla section du cubitus et du radius, os qui par consequent se trouveraientprolongcsjusqu'au milieu du me- facarpc, etc. Enfin, nonsavons bien dit qu'on trouvait des monies en gres , mais ce que nous n'avons pas rapporte , c'est que ces moiiles ne representent jamais des parties qui ont pu etre mus- culcusesoucarlilagineuses :ce qui auraitdu avoir lieu pour qu'il soit possible d'adrneltre cette seconde supposition. line incrustation presente les corps organises eux-memes sonvent tres-peu alteres , et enveloppes d'une masse plus ou moins sollde, le plus souvent de nature calcaire : nous possedons de nombreuses incrustations , et notamraent , celles d'ossemens humains qui ont ete recuelllies a la Guadeloupe. L'liomme et le cbeval du Long-roclier sont-ils des incrustations ? Non , car on n'y trouve pas d'ossemens et point d'endult sedimenteux. Que sont-ils done ? Selon nous ce sont des blocs de gres tendre ( gres paf ) saillans entre deux bancs de gres dur ( gres pit") , qiu ont eu leurs parties anguleuses arrondies par Taction des plie- nonienes atmospheriqucs , comma cela se remarque dans beau- coup de rochers qui abondent sur tons les points de !a f'oret de Fontalncbleau , et qui , comme la tete de I'homme , ont une partie de leur surface recouverte d'une croute un i)cu j)lus dure, de couleur brune, et qui paraitarreter maintenanl los progres de la desagregation (^i). Quant a la presence du phosphate de cliaux , elle ne nous parai- trait pas plus extraordinaire, corame substance mineralogique (i) Lois de la dccouvcrtc, on avait pris les fiafjtncns de ccttc croritc pour les debris d'lin casque. B. Tome II. a/. 3-70 Zoologie. dans lesgresdeFontninebleau, qu'elle ne I'esi dans les monlagncs de I'Estramadure , et que ne I'est meme le carbonate de chaux qu'on trouve dans les gres aiissi de Fontainebk au , a la carriere de la Belle-Croix. Reste les traces de la inatiere animale ; mais cet objet n'est pas de notre competence. MM. Thenard et Vauquelin , qui sont charges par rinstltut de refaire I'analyse du grcs du pretcndufos- sile,ne tarderont pas a fixer nos idees a ce sujet (i). Desji...st. 302. SeCONDE LfcTTRE DE M. KuHI, M'R LES REPTILES DE l'IlE DE Java. Bultenzorg , le 8 aout 182T. (Voy. la i". lettre dans le Bulletin de mai , n". 69.) ^ TVous revenons d'un voyage tres-penible, oil inalgrc tons les obstacles nous avons reussi a gravir le somniet du Pangernngo , qui est eleve de 85oo p. au-dessus de Buitenzorg, et 9400 au- (t) M. Huot vient de piiblier , sons le litre de Notice tjeoloqique svr le prelendu fossile liumaia troiwe a Moret , tin ecrit dans lequcl il arrive au meme resultat que nous, {Kirce (jue , comme nous , il a en I'idee de cbercher d'abord .1 determiner le genre de conservation des corps presentes comme fossiles. II n'a pus cependant traiti; la question de savoir si ces corps e'laient des moulcs; ce qui nous scmble etre la supposition la plus probable qu'on ait pu presenter pour voir en enx des vesligcs d\in liomme et d'un cheval La notice de M. Huot se fait remarquer par I'ordre //,vjc/(V,qu'il faut necrssiiirement Ten scparcr, pour peu que la figure donnee par Russel soit exacte. II rcstera a Ic comparer avec 17/. mar- ginatum dc C»iv., Lncip., V, vji, 2, et avec celui de la pi. 178 de Russci. II est inscrit dans ma collection sous Ic nom de viridis. Un autre IJemiramphus qui so frouvo dans le bassln autour de Buiten7.0rg, et sur pltisicurs ])oiuts des cotes de Java , a cte sepan; par nous , avant la mort de M. Kulil, de ce genre, a cause dol'ex- tensionmembraneuse qui sc trouve dj chaque cote des deux ma- choires : nous I'avons designe sous le nom de Dermogenys. L'cspcce porle cclui de pusillii.t ; les Javanais I'appellcnt Joclong- Jcelonsr. Nous en avons donnii le dcssin. Zoologie. Zj5 lu Exocelus qu'on trouve aupres de Balavia se rapproche Leaucoup dxi Mcsogaster ^\o^:\l , PI. 6i, pi. 399 ; raais il en dif- lerepoui'tantpar un inoindre nombre derayons dans la nageolre dorsale; il estinscrit sous lenom dej'm'anicus. Une petite espece, que j'ai trouvee dans les rivieres aupres de Buitenzorg, differe pour la forme generale tant des Cyprins que des Esoces ; ce- pendantsous d'autres rapports alley ressemble. Je I'ai comprise painiiles Esoces, a cause de la force des dents rangees en dehors de la machoire inferieure, et autour de toute la raachoire supe- rieure ; et j'ai nomme son genre Odonlopsis , en donnant a la seule espece connue la denomination d'armata. La famille des Cyprinncees est riclie a Java , comme vous le veri'ez plus bas, encore y manque-t-il quelques espetes que j'ai trouvees depuis. Quoique les rivieres aient beaucoup d'especes en commun , il y a pourtant des especes parliculieresa ccrtaines d'entre elles; quelquefois ces especes varient dans la meme riviere, suivant I'elcvation de son lit au-dessus du niveau de la nier; et les poissons qui habitent les rivieres vaseuses des cotes ne sent pas Ks mcnies (jue ceux qu'on peclic dans les eaux llmpides des torrens des monlagnes. II me manque encore quelques renseignemens pour que je pui&se vous indiquer I'etendue de la dcmeure de clinque espece. J'espere trouver dans la suite une occasion favo- vorable pour vous donner cetle notice. Je n'ai point trouve jusqu'a present de veritable Cyprinux Cuv. indigene a Java. II y en a un dans les vlviers; maison I'a ap- porte de la Chine. Eos Javanais I'appellent Tambra-Maas. Sous raon dessiti j'ai Inscrit le nom Aejloripcnna. Pourle genre des Barbeaux, j'ai les dessins de 6 especes; sa- voir : Barbus obtusbostris (nobis) , Gengehek-Zunda , aupres de Buitenzorg; — B. rubripinna ( inihi ), Batavia ; — B. hypoeco- Tiatiis (mihi j, idem.; — B. mnculatux (nobis) , Bocutoir-Zunda, a Buitenzorg ; — B. Tamhra (nobis) , Tambra Ma!., Buitenzorg; — B. striatus ( mihi ) , Tjelarkahan ; — B. Leuciscus Cuv. ; ta- fcrestriatus ( nobis et tabula nostra ), Tjitjaerne, Batavia ; Parai Znnda , aupres de Buitenzorg. Le genre HiunpnLi^ d'apres le nom insulaire Ilampel , a cte elabli piir nous du vivant de M. Ruhl , de meme que les genres Croslocheihis , I.oborheilus , Nceinacheilus ; j'ai de mou cote ~^7^' Zoofogie. .idopfe les genres DijAochdlus , Lahcoharhus , Homalophra , Oxygaster, .4ccinthopsis , Acanthophthalmm. Le zf^nre Hanipaht (nob.) s'npproclie le plus du I.cuciscus Cuv. ; niaisilcn dilf'ere pardciix filameiis dans ch;icpie coin de la bouclie. L'espece dcssince sous le nom de macro lepldota (nob.), vit auprcs de Buitenzorg. Le genre Labeoba/bus consiste en Labeones avec quntre bar- billons et une nagcoire dorsale , dont le deuxieme rayou n'est pas dentele ; il rcunit done les caracferes du Labeo et dxxBarbus; c'est pourquoi j'ai forme le mot de Labeo-barbus . Les epilhetes L. hptocheilus , et lipocheilus ( m. ) , distinguent les deux es- peces qu'on trouve dans la riviere aupres de Batavia, et dont j'ai les dessins. Le CroslQche'dus ( nobis) est un genre voisin du Leuciscus; il se distingue par une ouverture de boucLe dirigee en dessous, en forme d'un parallelogramme. Sur ce dessin est inscrit le nom A'oblongus. Le Lobocheiltis ( nob. ) se distingue trop par la forme toute particuliere de sa bouche pour qu'il puisse se joindre a d'autres gen- res. Sur nofre dessin l'espece qui le forme porte le nom defalcifer. J'ai fait pareillement dessiner le genre Diplocheiliis ( mihi ) , clf.oncsY>cce I rjtJiroptcrits, Meliung Zunda. 11 vit aui)res de Buitenzorg; et quoiqu'ii ressemble beaucoup au Lobochcilus , il nierile d'etre considere comme un genre j)articulicr , a cause de la forme singuliere dc sa bouche et de ses maclioires. Le Ncemacheilus ( nob. ) approche , par ses michoires plates, du genre Pcvcilia , Schn. Les Zundanais I'appellentyWrter. II vit aupres de Buitenzorg ; et son espece porte dans notre dessin le nom defasciatus ( nob. j. Le CobUii octocirrhus (tab. nostra ). Frivoet zundas, Kit- jaerac, a de commnn avecle Cobitis Tivnia , L^^N., une epine ou pointc mobile sous I'a-il ; cettc marque me parait aussi impor- tante qTie divers caracttrcs dans les genres dela famille des Cy- priiis etablls par M. Cuvier. Ce poisson meriterait done de former une division des Cobitis, sous lenomd'Jca f/t/iop/it/ialmu.f. La structure singulieredesa vcssie aerienne est tout a-fait comme dans les Cobitis, et il vit,conimeceux-ci , dans depetils bassins. Je ne comprends encore parmices Icant/inp/ii/idimits que i especes, qui ne se distinguent qu'en ce que la nagcoirc dorsale est piacce phis Zoologie. Syy ou moins en ariiere.ElIes portent dans le dessinlesnomsdeyciCirt- lus ct javanicus (mihi) ; toutesdeux se trouvent dansle Zunda. Un genre -voisin de cet Acanthophtlialmus , et auquel j'ai donnelenom d\4ca/it/iOj?sis, s'en distingue parun museau allonge et pointu , tandis que le sien est rond et si court, que les yeux ferment presque une ligne verticale avec I'ouverture de la bou- clie. Par suite de cet allongement, les aretes mobiles des Acan- thopsis se trouvent devant les yeux. Dailleurs toutes les formes sont trop differentes dans ces deux genres pour qu'onpuisse les confondrc. j'al trouve I'Acantliopsis dans la riviere de Batavia , et , dans mon dessin, il porte le nom de dialuzonn (mihi ). Le genre Homaloptera ( mihi ) se distingue principalement par la position horizontale des nageoires pcctoralcs et ventrales , qui lui donnent jusqu'a un certain point la forme des B/iinoba- tes. Les especes java/iica e\. fasciata ( mihi, ab. ) sont designees par les Zundanais sous le nom de Toelocsoer. C'est a tort que j'ai range parmi les Cjprinacees,V Oxygaster (mihi) , qui se distingue par une carene en forme de couteau, sous le ventre; j'y reviendrai. Pour I'espece , j'ai inscrit le nom d' anoinalura sur le dessin. 307. Description des Coquilles fossiles des environs de Paris , par G. P. Deshayes, i, 11 et iii^ liv- de trente et trente- six pag. de texte et 4 ph lithogr. Paris; 1824; che/, I'auteur. [Fojez le Bulletin de mai, n". 82.) Un Traite complet sur les fossiles des terrains tertiaires , prepare avec maturitc et avec I'acquis, les soins et la critique que donne I'experience et I'habitude de voir et de comparer beaucoup d'objets , etant vivement desire par les naturalistes et les geologues , M. Deshayes , jeune medecin qui etudie avec fruit les fossiles des environs de Paris , domiiiG' par un zele , di- gne d'eloge sans doute , a chcrche a satisfaire au bcsoin qu'on eprouvait en fais.mt mieux connaitre les coquilles du bassin dc la capitalc , dans lequcl on a decouvert beaucoup d'especes nou- velles , depuis les travaux dc M. de I.amarck. Les trois premieres livraisons dc son ouvrage sont publiees , et quoiqu'ellcs laissent beaucoup a dcsircr , Ton doit faire des vceux pour que cet ouvrage soit continue; il offrira des indica- tions pour un travail plus complet, en signalant de nouvelUs especes, et nc sera point sans utilite en I'absence du Trailo I SyS Zoologic. t;eiitM:il (jiii ixmntiuC;, pour nomiiier les collections des fossiles du terrain parisien ; on doit cependant rcgrettcr que M. Dcs- hayes ait mis dans Texccution de son livre une sorte d'apparat qui le rencherit beaucoup ; il eut nieme du se borner a ne figiirer que les especes qui ne I'avaient point ete par M. de Lamarck, puisqu'il ne donnc pas de meilleures figures que les siennes, car si les naluralibtes de la Touraine , de la IXormandie , de Bor- deaux , du Rousbiilon , etc. , et qui peuvent fournir de scniblahles maleriaux, donuaient de lour cote un ouvrage en !\0 livraisons, sur les fossiles de leur J)ays , aussi utiles a connnitrc que ceux de Paris , et qu'iis reproduisisscnt encore les figures des especes communes aux ditferens bassins de la France, I'ctude des co- quilles fossiles deviendrait Irop dispendieuse el Irop compli- quee pour le commun des naturalistes. Ces travaux de localites ne dispenseraient pas d'aiileurs d'acbeter le traite general oil tous ces materiaux devront se refondre , ou les especes et les varictes adoptees dans chaque localite seronl rajiprochees , etudiees et reduiles par suite de I'exanien coniparatif qui en sera fait ; siul travail qui puisse enfiu donner aux gi'ologues les moycns de comparer les couclics qui rcuferment ces fossiles, ct d appprecier les evenemens, les plienomenes semblables ou dif- i«rens auxquels elles dolvenl leur naissance. II n'y avait qu'un moycn pour obliger les auteurs futurs a grouper leurs travaux particuliers autourd'un ouvrage general sur une localite, c'etait de dormer d'excellentesfigures et des descriptions completes: telle a ete sansdouterintcntiou de INI. Dcsliayes; mais il s'est trop bate, etils'en faut que son ouvrage puisse atteindre ce but. La critique nous est interdite, mais le Uulletiii doit faire connaitre les fails qui ne peuveiil elre sujets a discussion. Les figures sont loin de satisfaire a ce qu'on pnuvail alleudrc, surtoul depuis que les belles litliographies de IMSL Swaiuson, Brongniait el Uesmarest ont nsontre ce qu'on pouvait produire en ce genre; celle des 2*. el i". livraisons sont meuie plus que mediocres; et quant aux des- criptions on n'en trouve point dans cet ouvrage, qui n'offre qu'une phrase linneenne en latin , souvent cmpruntee a M. de Lamarck , accompngnee d'observalions et de rcnseignemens Ircs- utiles sans doule, mais qui devraient suivre la descrIj)lion dont il s'agit; c'est-a-dire renonce des caraclcrcs des jjarlies d'un tout et I'exprcssion de leurs rapports respeclifs avec I'ensemble cl les pailies correspondantes dans les especes voisines. Miilier, Zoologie. Syg Diaparnaut], M. Brocchi, ct iriieux encore, MM. DecanuoUe , Kunth, A. de St.-Hilaire auraienl pu fournlr a M. Deshayes des modeles en ce genre. Ces observations n'ont point pour but de decourager, presqu'a son debut, lejeune naturaliste qui en est I'objet, mais de lul montrer la route , qu'avec du travail et de la patience il est fait pour parcourir, s'il veut reellement etre utile a la science, qui aujourd'hui ne se contente plus de travaux le- gers et superficieis. Un fait grave qu'on peut reprocber encore a M. Desbayes , dans le moment ou Tanatomie et la pliysiologie servcnt de base a toutes les sciences naturelles, c'est de n'avoir point suivi le systeme de classification fondee sur les animaux , et d'avoir adoptelamethodearbItraire,baseesurlesseulescoquilIesquin'of- fre aucune donnee a la geologie , tandis que !a premiere, sai- sissant tous les rapports d'habitude et de raaniere de vivre , se lie intimement avec I'existence des fosslles dans telle ou telle couche, et donne a elle seule I'explication d'une foule de plie- jiomenes geologiques. M. Deshayes n'a pas non plus senti la difficuite loujours tres- gi'andc, meme dans les sciences qui ont fait de grands progres , de presenter des apcrcus gen^raux sur des coupes de divers de- gres , lesquels supposent la connaissance approfondie de tou- tes les observations de details constatees. Ces apercus gene- raux etalent d'ailleurs tout-a-fait inutlles a son but ; ils sont liors d'oeuvre dans un ouvrage particuller aux fossiles , et surtoutaux fossilrs d'une localite , et il lui etait impossible d'eviter de tom- ber, comme II I'a fait, dans une foule d'erreurs materiellcs de doctrine el de faits sur les rapports des etrcs dont il s'occupe , vu la connaissance encore Imparfaite des rapports qui les lient , et suitout en sulvant une metliode qui nc s'appuie pas sur ces jajjports. M. Desbayes est, done excusable sous quelques rap- ports; mals il eut agi avec prudence en se renfermant dans un cadre plus modesle et, dans lequel il se fut trouve sur un ter- rain qui lul est plus familier. La i"'. llvraison conticnt, apres une courle preface, un ta- bleau de la classification =. Hericart de Thury , Heron de Villefosse , Lucas, Menard dc la Groie ( M. G.),C. Prevost(C. T.). Redacleur principal : M. Dt.\.\toss.^ (G.Del.) IIOTANIQUK, Phvsiologie et Pal^ontographie vegetales. — Collaborateiirs : AIM. Dujietit-Thouars, Duvau ( D.-u. ) , Fee, Gay , Guillemin (J.-A.Gn., ou Gn.), A. dc Jiissiou(A. de .luss.), Kiintb, Lamouroux , Ricbard , A. de Saint-Hilaire (Aug. de St-Hil.). Redacteur principal : M. An. Brongniart (Ad. B.). ZooLOGiE , Anatomie ct Physiologie generales ct specialcs des animaux, Pal^eontographie awimale. — Collab. : MM. Audinel- .Serville ( Aud. S. ), Audouin (V. Ann.), Bory-dc-SaintTlnccnt (B. deSt.-V.), Bosr, B"". Cuvicr, Fred. Cuvicr (F. C. ) , De- france, C'". Dejcan(D''.), Dcsmonlin I'D.M.), Ducn~ dant superposes ^ ces terrains; m.tis il tire sa conclusion pi in- cipalement de ce fait, que les terrains tertiaires ne coiilionneiit point de debris de trachytes, inais seulenient ceux des granites. Ces trachytes su sont prlncipalement deposes le long de la chaine orlentale, dc celle qui separe le \elay du Vivarais, et dont la cime principalc est conntie sous le noin dc Mtzin ; leurs contextures sont nniformes , el ils doivent s'etre deposes dans un temps jisset court , tandis que >es laves et les basalles different enlre enx ])ar la structure et par les epoques des eruptions qui les ont produits. Les dimicres de ces eruptions sont, au reste, dcja tres-anciennes ; car les elevations qu'elles ont formees avaient dcja cu le temps d'etre degradces et escarpees commc elles le sont anjonrd'hui, des le temps ou les Romains lirent dans Geologie. j cps environs leurs premieres routes cl leuis premieres con- structions. I.a cliainc de I'ouest est celle ou ont bruli; les voIcans,princi- p.ilement les plus modernes : elle en oflre au moins cent; mais, a I'exception tie pacc de plusieurs milles; sa surface est inegaleet muntneuse. ^ Geologic. Ce tPirain tie diluvion cit compose de detritus de rocbes primi- tives On y trouve des blocs de granite , de schisle , qui ont plus de iSpieds de diametre. 3", Jr"ile plastiquc. Dans les points de cette ile cii la cole presente quelque elevation, on voit I'argile plastique reposer sur Ic terrain dediluvion. Gay Head presente une falaise elevee de 200 pieds au-dessus de la mer , dans laquelle on observe une alternative de sables et d'argiles diffcreniment colores. Cette argile renferme plusieurs couches de lignite coraposees de la reunion de troncs d'arbres de plusieurs pouces de diametre. Ce lignite brule avec fhimnie et en developpant une odeur desagreable. On trouve de I'arnbre dans quelques autres points de la cote. La reunion du lignite et de I'ambre dans cette argile est un indice presque certain que cette formation correspond a I'argile plastique. ^■ 3 . Dello stato Fisico DEL suoLO Di RoMA. Dc I'etat physique du sol de Rome. Memoire pour servir d'cxplication a la carte geo- gnostique dc cette ville, par G. Brocchi , av. 2 pi. Rome. M. Brocchi divise les formations de Rome en 3 depots caches plus ou moins sous des rulncs. Le sol de Rome est d'abord une argile marneuse, jaunalre, a ecaillcs de mica et a fragmens de quartz et de pyroxene. Cette marne estaccompagn<5e d'un sable compose de quartz , mele d'un peu d'argile et contenaut du mica, du pyroxene et du feldspath. On y observe des stalactites cal- caires et des coquilles d'eau douce [Helix cowplanata elpnlustris, Linn. ) L'auteur en conclut que le Tibre a dii former anciennc- ment a Rome des etangs, et qu'il avait la proprietc de deposcr le travertin qui couvre maintenant les hauteurs. Le Tibre devait etre aussi sujel a des crues tres-grandes, puis- qu'on trouve des traces de ses alluvions au mont Pincio , a i5o ])ieds au-dessus de la mer. Lc travertin a debris de vegetaux, est surtout fort cpals depuis la Porta del Popolo a Ponte IMilvio. Broc- chi croit que la mer a etc plus elevee a Ostia , et que son relrait est la cause des caractercs du sol italien. UUnh: Revietv ( u". x) n'adople pas cette opinion et explique aussi le peu d'acide car- bonique du Tibre actuel, parce qu'il traverse maintenant moins de couches calcaircs. Lc tufvolcanique compose priucipalement le sol de Rome et forme le Capilole et les monts Pincio , Qui- rinal , Viminal , Esquilin , Celio, A.vcnlin elPalalin. M. Brocchi Geologic. 3 n'adople pas I'idce quil derive de cratires situes autrefois dans le Campo Vaccino. Les tufs sont de differentes natures : I'un est une pierre a batir, terreuse, rouge-brune ; il contient des ani- phigenes , du mica , des cristaux de pyroxene et des fragmons de feldspath , de lave et de cliaux carbonalee. On le trouve dans le Capilole, TAyentin ct I'Esquilin , etc. Une autre espece est grenue., friable et de differentes couleurs; il contient des rcstes dc plantes pres de I'eglise St. -Laurent ; sa decomposition donne lieu au tiif terreux , jaunatre , de la cinie du mont Marius , etc. Des anias ponceux sont enveloppcs dans ces tufs comme pres du mont Janl- cule. L'anteur examine ensuite la structure des differentes emi- nences de Rome. Dans le Piucio et le Collis Hortuloruin , on voit de bas en haut , i". un tuf granulaire a feuilles d'arbres et a con- cretions calcaires; 20. un litargileux,a mica et a feuilles de Salix alba; 3". sable siiiceux et calcaire a fragraens ignes. LeQuirinal et le Viminal presentent prcsque les memes roclies. Les cou- ches de I'Esquilin sont , 1°. un tuf terreux brun; 2". un tuf gra- nulaire a fragmens de lave scoriacee , et a petits fdons d'argile : 3°. un tuf lithoide rougeatre; 4*'«uns argile jaunatre a concretions calcaires. Le mont Coelius offre surtout des tufs endurcis a Helix palustris et cotnplanata. Dans le Capitole, la masse principale est un tuf endurci qui recouvre les couches suivantes : une argile jaunatre, un sable gris forme de grains de tuf, de chaux carbo- nalee et de mica , un calcaire compacte et une argile micacee brune. Dans quelqucs parties du Capitole il y a des coquiiles d'eau douce (Helices , Cyclostomes, etc. ) L'Aventin offre les couches suivantes : de bas en haut, un tuf friable et endurci , des couches en partie de sable calcaire , en partie de travertin, et a coquiiles terrestres et d'eau douce. Le Monte d'Oro est une masse tufacee. La roclie du Vatican est principalement un gres siiiceux et cal- caire, jaunatre, rcssemblant a celui des pieds des Pyrenees, et on y a trouve des os de Pala?otheriuni. On voit aussi au Vatican des marnes a selenile et a coquiiles marines , telles que Denta- les, Tellines, Ltpas, etc., a Fucus et a bois pyrilise. Le Janicule a la meme structure que le Vatican, et il y a une source de pulrole. Outre ce depot marin il y a des roches d'eau douce a Cyclostomes el Helices , et des tufs granulalres. La formation marine constitue une chaine de collines bassesautour de Rome, s'elendant dunord vers Acqua Traversa, ct dc I'ouesl, vers Ostia et Civita-Vcrchit; elle sc lie a cellcs des deux vcrsans des Apennins. D" I'hvdro- G Geologie. gene carbure s'licliappe Ic long du Tibrc, dc Porto di Ripetta a la Pennn, etc. On a decouvert des os d'elephant aii Pincio. M. Brocclii tioiive qu'il est impossible der- faire derivei- les depots volcanlques de Rome des montagnes ignees do Tusculum et do I'Albanie. Ces dernieres n'offrent pas de ponce, et renferment beaucoup de pepirino , qui est tres-rare a Rome. Le recenseur n'adopte pas cette idee, et ajoute des reflexions a son analyse. Ainsi il croit que les formations ont ete soulevces dans plusieuis endroits du globe , et il s'appuie surtout sur les lies de corail qui atteignent quelquefois 3ooo pieds de Lauteur, et qui renferment quelquefois des cones volcaniques. Le nieme ouvrage de M. Broc- chl contient un essai sur la malaria de Rome. A. B. l^. SurlaMontagne te St.-Pierre aupres de Blaestricht. (^Konst en LcUcrbode , mai 1824, n". 19.) Exlrait du rapport des travaux de la premiere classe dc I'ln- slltut royal des Pays-Bas, pour les annees 1820-1821. M. Kraijenhoff a pris connalssance, en sa qualito d'inspecteur general des fortifications du royaume , de la topographic souter- raine dune partie de la fameuse inontagne dc St-Pierre , aupres de Maestriclit, topographic Irouvee parnii les papiers de la cin- quieme direction des fortifications, sans que rien indique quand et par qui ce travail a ete fait, el si Ton y a suivi fidelement la nature. En consequence, le baron Kraijenhoff a annoncc a la premiere classe son intention de verifier et completer cette piece en faisant prendre sur les licux des mesures exacfes, de mettre ces mesures en rapport avec la situation de la surface de la montagne, et dc represcnter a cct efl'etla disposition des bancs ct coucIjcs par le moyen de coupes dc profil dans les places les plus importantes.il a oflerl en meme temps a la classe une cople de la topographic souterraine dont il s'agit , et lui a souuiis cette question ; s'il ne seraitpas utile pour I'histoire naturelle, el ])Our les sciences en general , 1". d'entrcprcndrc des rccherches et observations precises dans I'interieur dc la monlagne de St.- Pierre ; 20. dansic cas affirmalif, de determiner en quoi elles de- vront consister, de quelle maniere et par quels inslrumens on pourrait dcsirer qu'elles fussenl failcs. La classe a trouvc cctlc ])roj)Obiti()n Irop inii)orlantf ])()ur nc pas la ])rendre en consideration ; cilc a charge Irois de ses mcm- brcs,les plus verses en geologic, dc rexaiuincr , cl dc faiic con Geologic. n naitre dans leur r^ponse lout ce qu ils jugeraient pouvoir contri- buer a ce sujet aux progres de la science. II resulte du rapport de la commission, qu'il ne parait pas utile aux progres de la science de faire de nouvelles reclierches afin de counaitre si la montagne de St.-Pierre app;irtenail a celte espece de monlagnes qui se sent formccs par intervallos et par assises, line ou plusieurs coupes de j.rofil de I'interieiir pourraient etre dun grand secours a la geologic, surtout si I'on avait soin de marquer exactement dans quelles couches diverses, dans quelle position respective, et a quelles hauteurs ou prolondeurs on Irouve les restes ou empreinles d'aniniaux raariiis , et d'autrcs fossiles. Mais ce n'est pas ainsi quest formee la montagne de St.-Picrre; elleappartient a la classe de niontagnesappeleesd'al- luvion, parce que les matieres dont elles se composent paraissent avoir etc amassces par quelque niouvement violent des eau.x. C'est pourquoi les debris d'animaux niarins et fluviatiless'ytrou- vent , non pas par couches ou lits, mais pele-mele dans une roche d'une espece uniforme. Ainsi une coupe verticale de I'interieur de la montagne n'apprendrail rien qui ne fut deja sufflsamment connu et decrit. Quant a d'autrcs observations, relatives a I'histoire naturelle, la montagne de St.-Pierre ne fournit aucune matiere particuliere. II serait done tout-a-f'ait superflu de penser a construire des ins- Irumens pour ces recherches. J>. Dkcouverted'lnecaverne aScaham Dene [Genllem. Ma"., sept. 1823 , p. 7.1'i. ) Celle crevasse, decouverte en 1819 , contient au-dessous de 1 5 piedsde terre une quantite considerable d'ossemens d'oiseaux , de quadrupedes , cerls, etc. , et meme , suivant I'auteur , d'os liumains. Les restes fossiles sont associes avec des coquilles ma- rines univalves et bivalves , ce qui indiqucrait, dit-on , que c'est un depot du deluge. ^ g G. Caverne sur la rive nord nu fleuve Noir , vis-a-vis de Walertown. ( Leonhard , Taschcnbuch ; /,e. p;,rtie , iSaS P-8%-) Cette caverne esi au nord des cascades de I'ile de Cowas ; son entree est a 5 pieds sous Ic sol , ct elle consiste en plusieurs salles r-patieuscs ornees de stalactites. <^ Geologic. 7. Cavkrnes de olace a la sotjkck dk la Jumna. [Lond. Mag., nov. 1823, p. 555.) Le capitaine Hodgson mentionne dans son voyage a la source de la Jumna, des sources cbaudes dans les monts Himalaya. A Jumnotri, une croute de neige de ^o pleds d'epaisseur et de Go pieds de large cou\ re la Jumna a sa source , et les vapours chaudes des sources sur ses bords produisent dans cette neige des trous et servent ainsi a alimenter la riviere. L'eau des sources chaudes a une temperature si elevee, qii'on n'y peut tenir la main plus de a secondes. Elle sort du granite de la base de la montagne Jum- notri , qui est a 5oo verges de la , et qui presente une face escarpee couverte de neige et d'environ /looo pieds de hauteur, C'est la source la plus eloignee de la Jumna , sur la cote S. O. de la chalne de I'Himalaya. A. B. 8. TABLEAn BEs SOURCES sALEEs cu Allemagnc , par M . Keferstein. ( Ann. ofPhilos., fev. 1824 , p. log.) C'est un extrait de I'ouvrage de M. Keferstein. [Voy.le Bulle- tin Atx^-ih, to. 3, p. 234}. L'auteur «presentedans 4 tables loutcs les donneessur ces sources; on y trouve la profondeur a laquellc sort chaque source , sa temperature , son degre de salure , son produit annuel et la formation de laquelle elle jaillit. Nous re- marquerons que dans les synonymes anglaisreunis par l'auteur aux noms des formations allemandes, il confond mal a proposle mus- chelkalk avec le lias; qu'il meconnait pour cela le calcaire a gryphi- tesle pienantpourle lias anglais, et qu'il se trompe sur le gres bi- garre de la Hongrie et de la Transylvanie qu'il appelle gres a li- gnites ou tertiaire. Ce memoire se termine par une table de la quantite de ce que donnerait chaque formation , si i'on pouvait admettre quetoutesles formations d'ousemblentsorlir les sources salees ont contenu veritablement les parlies salines dcceseaux. A. B. 9. Volcans dans l'interieur de l'Asie. Un des phenomenes Ics plus curleux pour rhistoire naturelle est I'existencc de volcans dans les hautcs montagncs de l'Asie cenlrale , a une tres-grande distance de la mer. Ces volcans sont mentionnes danslesnncicns auteurschinois, et ils existent encore de nos jours. Yoiti les notices que j'ai pu rccueillirsur cct objet: Au nord de K/toiici i/isu , ct sur la frontiere meridionale du Geologic. 9 pays occnpe a la fin du premier siecle de notre ere, par les de:- bris des Turcs Hioung-nou, chasses a I'occident par Ics Cliinois, s'elevait une inontagne de feu ^ Ho-clian ). D'un cote de ce mont, ajoutent ces recits , toutes les pierrcs brulent, se fondent et coulenf. a quelques dizaines de U. Cette masse en fusion se refroidit ensuite et se durcit. Les liabitans dii pays s'en servent dans la medecine. On y trouve aussi du soufre. Un auteur chinois du septieme siecle , en parlant de Khouei thsu , dit : « A 200 li ( 20 lieues ) au nord de cette ville il y a la » niontagne blanche ( Pe-cban ) , qu'on appelle aussi Aghie. II « en sort contlnuellement du feu el de la fumee; c'est de la que » Tient le sel ammoniac. » Le nom A'Aghie parait avoir la meme signification que Ho- c/ian en chinois, cest-a-dire ifiontagne de /I'll ; car cet clement s'appelle ag dans les idiomes de I'llindoustan, et la nicme ra- clne se retrouve egalement dans plusieurs langues de I'Europe. L'ancienne ville de Khouei thsu est la ville de Khoutche de nos jours , situee par 41° ^7' lat. N., et 80" 35' long. E. , d'a- pres les observations des missionnaires , envoyes vers le milieu du dernier siecle dans le pays des Eieuts, pour en dresser la carte. Le volcan , qui fait parlie de la cliaine neigeuse des rnon- tagnes celestes i^T\\\a.n-C\i?in) , doit done s'y trouvcrapeu pres a 42° 35' de latitude N. C'est probablemcnt le meme qui portc a present le nom de Khalar. D'apres le recit des Boukhares, qui apportent le sel ammoniac enSiberie et en Piussie, ce der- nier se trouve au sud de/io/-|5-o.f, ville situee sur VJli. On y re- cueille souvent une si grande quantite de ce sel, que lesbabltans de Koutche I'emploient pour payer leur tribut a la Chine. La nouvellc description de I'Asie cenlrale, publiee a Peking en 1777, contient la notice suivante: « Le terriloire de Khoutche « produit du cuivi'e , du salpetre, du soufre et du sel amnio- M niac. Ce dernier vient d'une monlagne appellee Mont de sel » ammoniac , qui se trouve au nord de la ville. EUc a beauconp ■■> de cavernes et de crevasses qui , au printemps , en etc et en » automne, sont reraplies dc feu ; de sorte que pendant la nuit la » montagne parait illumince par des miliiers de lampions. Per- 1) Sonne ne peut alors s'en approcher. Ce n'est qu'en biver, pen- « dant la saison la plus froide, et quandla grande quantite dc » neigc a etouffe le feu, que les gens du pays y vont; ils se met- » tent totit nus pour rccuclUir le sel ammoniac, qui se Irouvc 1 o Geologie. •■> dans les caverncs en forme de stalactites tres-durcs; c'est pour » cette raison qu'il est difficile dc le detacher. » A douze journces de caravanc , au nord de Korgos , se Irouve une autre ville appelee communement Tchoiii:^oiiHc/uif,. Kile est situee au pied du moiit Tarbngatai , par l\('}" 5' lal. N. et 8oo 45' long. E. A quatre stations a Torient de cette ville on arrive dans le canton de Kkobo/,.sar,i)resde Akobo/. , qui torabe dans le lac Darlai ; il y a une }>etite montagne reinpUe de crevasses , dans lesquelles il fait excessivement chaud , mais qui n'exbalent aucune fumec. Dans ccs crevasses le sel ammoniac se sublime et s'atlaclie si fortemcnt contre les parois , qu'il faut abaltrc le roc pour le recueillir. Klaproth. NoTA. L'interet qii'offrent les rcnseignemens precedens nous engage a transcrire ici, dans Icur entier, 1°. la lettre de M. Abel Remusat a M. Cordicr , sur le mcnie sujet, et a", les observations de ce dernier sur cette lettre , documens qui ont ete publics dans \e& Annates des Mines , to. V, i8'20,p. i35et i'37, et qui vien- nent d'etre rcimprimes dans le Journal asiat'iquc , juillet 1824 , p. 4/.. 10. Lettre he JM. Abel Remusat, menibre de rAcadtniie dcs inscriptions et belles-lettres, a M. Louis Cordier, niembre de rAcademie des sciences, sur I'existence de deux volcans brulans dans la Tartaric centrale. Vous m'avez temoigiie, monsieur, le desir de savoir precisc- mcnt ou les Kalmouks recueillent le sel ammoniac qu'ils portent dans differentes contrees de I'Asie, et dont ces peuples faisaient autrefois un commerce considerable. J'ai trouvc la reponse a cette question dans I'edition japonaise de I'cncyclopedie cliiiioise, qui est a la lilbliolluque duRoi. Get excellent ouvragc contient un grand nombre de details sur les jjroductions, les arts et la geograpliie dc la j)lus grande partie de I'Asie orientale, et Ton pourrait souvent le consulter avec fruit, dans les dlf'ferenles questions qui intcressent les sciences, et en particulicr I'liisloire naturelle. Voici ce qu'on trouve relativement a I'objet qui a me- rite votre attention : « Le sel , en persan nouc/iader , nomme en cliinois Nao-cha , et aussi sel dc Tartaric, sel volatil , se tire de deux montagnes volcaniqucs de la Tartaric centrale ; I'une est le volcan dc Tourfan (i) qui a donne a cette ville (ou pour niieux (i) Lat. .'(3' 3o' , loDg 87" 1 1', suivaat Ic I'. Gaiibil , mais celtc jiosi- Geologic. 11 dire a uno ville qui est situee a 3 lieiies de Tourfan, du cote de I'estjle nom de Ho-Tcheou, villa de fen; I'autre est la montagne Blanche, dans le pays de Biscli-Balikli (i); ces deux montagnes jettent continuellemenl des flammes et de la fumee. II y a dcs cavites dans lesquelles se ramasse un liquide verdatre; expose a I'air, ce liquide se change en sel, qui est le nao-cha; les gens du pays le recueillent pour s'en servir dans la preparation des cuirs. « Quant a la montagne de Tourfan, on en voit continuellc- ment sortir une colonne de fumee; cette fnmee est remplacee le soir par une flamme semblable a celle d'un flambeau ; les oiseaux et les autrcs animaux qui en sont eclaires paraissent de couleur rouge. On appelle cette montagne le Mont de Feu. Pour aller chercher le nao-cha , on met des sabots , car des semelles de cuir seraient bicn vite briilees. » Les gens dupays recueillent aussi les eaux-mercs, qu'ils font bouillir dans des chaudieres, et ils en retirent le sel ammoniac, sous la forme de pains scmblables a ceux du sel commun. Lc nao- cha Ic plus blanc est repute le meilleur; la nature de ce sel est tres-penetrante ; on le tient suspendu dans une poele au-dessus du feu pour le rendre bien sec; on y ajoule du gingembre pour le conserver; expose au froid ou a I'liumidlte, il torabe en deli- quescence , el se perd. » Voila, monsieur, ce que j'ai trouve de plus interessant sur ce sujet , dans un livre qui n'est, a la vcrite , ni un traite de geogra- phie, ni un ouvrage d'histoire naturelle , mais qui conticnt seule- ment une suite d'extraits necessairement superficiels, sur toutes sortes de matieres. C'est un fait curieux, et, je crois, assez peu connu, que celul de deux volcans acluellement en ignition dans les regions centrales de I'Asie , a 400 lieues de la mer Caspienne, qui est la mer la plus voisine. Vous jugerez micux que moij monsieur, si des details plus ciiconstancies pourrnient avoir quelque utilile jjour la geologic. tion aiii-ail l)esoin d'etre ve'rifie'c (I'ajires les rcK'vds plus rucens ct plus exacts qui ont sorvi ile base a la carte de la Tartarie cenlrale faite en cliiuois i)ar le P. A. Ilallerstein. (1) Villc siUicc sur lc llcuvc Hi , au sud-ouest du lac de Balgasch que les Cliinois noninieiil aussi la mer C/iaiu/e. Lat. lUi lac dc Bal};asch, sui- vant lc I'.Gauhil, .jn" o'; long, "fi" w' . M. RIapiotli, d'apixs le 1'. Hal- Icrslein , lc place enlrc lc j \' . cl lc '(()•. d(t;ic de lal nord , ct lc 74'- ft le 77'. dc Ions- est. 1 2 Geologie. il y a encore qutl(|iies autres lieux oii les Chinois jjlacenl dcs volcans, dont les Europdens n'ont pas une connaissance precise. Bien des contrees , que ceux- ci n'ont pu visiter encore, ont ete soigneuseinent dccriles par ccux-Ia. En attendant que le genie des sciences y condiiise des Pallas et des Humboldt, on nesan- rait mieux faire que de tirer des livres chinois, ce que ccs llvres contlcnnent derclatifaux sciences naturelles. Peut etre la niois- son serait-elle plus abondante qu'on n'est en general porte a le supposer. Agreez, etc. II. Observations sur la Ictlreprecedente de M. AoEL-REMnsAX; par M. Louis Cordier. L'existcnce de deux volcans brulans au milieu de cet immense pktteau qui est circonscritparles montsO0RALs,lesmonts Altais, les fronlieres de la Chine, etla puissanle chainederHiMALAYA, me parait un fait digne de toute I'altention des geologues. Si je ne lue Iroinpe, lous les motifs se reunissent pour faire regarder ce fait comme paifaitcment avcre. Effectivement, la profonde erudition de M. Abel - Riimusat dans les langues de la Haute- Asie, et les connaissances fort etenducs qu'il possede en chiniie rt en snineralogie, ne laissent aucun doute sur I'exactilude avec laquelle il a du rendre le passage dont il a bien voulu m'adresser la traduction. D'un autre cole, on n'auralt vraiment aucunc bonne raison de contester la veracite des encyclopedistes chi- nois. II me senible enGn qu'on ne pourra refuser une enliere con- viction a ce temoignage, si Ton se donne la peine d'en etudicr et d'en peser les details, et de les comparer aux notions du meme genre que nouspossedons depuis long-temps. Je vais, pour faci- liler cette comparaison, exposer en peu de mots quelques-uns des principaux tcrmes d'analogie. Je rappellerai d'abord que le sel ammoniac ( Jlydrochloratc d'ammoitiaque),, dont il se fait une si grande consomniation en Europe, est presque toujours un produit dc I'art. Une partic vient d'Egypte , oil on I'extrait de la suie qui tapisse les huttes en terre des habitans des campagnes; I'autrc est fournic par des ateliers cijimiqucs etablis depuis plusieurs annces en France, en Dclgique et en Angleterre , ct dans lesqucls on fabrique ce sel dc loutes pieces. Les n.iiies de houillc embrasees ne produlscnt jamais de sel .Tinmoniac , ct il est evident qu'cllcs n'en ponrraient produirr. Geologic . 1 5 Cesel n'existe, a Tetatnallf, dans ancun terrain , si ce n'est dans les volcans brulans. On I'a plus particnlierement observe au Vesuve et a I'Etna , oil, par son abondance, il est devenu , a diverses epoques, un objet d'exploitation et de commerce. II joue un tres-grand role dans les vapeurs qui s'exhalent des cra- teres et des courans de lave de ces deux volcans. Facile a se vo- latiliser , il se dissipe promptement dans I'air, ou s'il se con- dense a la surface des scories et dans leurs fissures , la moindre pluie suffit pour I'enfrainer; car on salt qu'il est extremement soluble. On ne peut recueillir ses efflorescences , ou meme con- staler sa presence, que lorsque les eruptions se font par unbeau temps , ou lorsqu'elles ne sont point accompagnees d'averses trop frequentes. On jugera aisement que les circonstances favorables ne doi- vent pas ctretres-communes. Cependant Carrera rapporte que la lave vomie en i635, par I'Etna, en a fourni des chargemens considerables, dont I'expedition a letranger a donne de grands benefices. Boccone et Borelli, qui etaient temoins de la fameuse erup- tion de 1669 , et qui I'ont decrite, font mention de la prodi- gleuse quanlite de sel ammoniac qui en est resulte,et de son embarquement pour differens ports d'ltalie. Si on veut se repor- ter a des temps plus modcrnes, et si Ton consulte le savant geo- logue Ferrara, on trouve que la lave de 17G3 en a produit fort abondamment; qu'il en a etc recueilli plus de 1000 livres sur cellc de 1780; que la lave de 1792 en a donne quelque pen, nialgre les pluies qui ont accompagne son refroidissement, ct quecelle de 181 1 en a assez fourni pour approvisionner am- plement les ateliers et les apothicaireries de la Sicile. Quoique le sel ammoniac n'ait jamais ete aussi abondant au Yesuvequ'a I'Etna, il n'est pas d'eruption cependant ou sa presence n'ait ete conslatee; en revanche il s'en exhale sans cesse par les faraeux soupiraux de la fameuse solfatare de Pouz- zoles. Nous ferons observer qu'il faut que les vapcurs ammoniaca- les de cettc solfatare soient produites en bien grande quanlite par le foyer volcanique , pour qu'elles arrivent ainsi jusqu'a la surface. En effet elles traversent un sol dont la surface est pcu clevee au-dessus du niveau de la mer , et dont la masse, amcu- blie par une decomposition gendrale, est incessamment abreu- J 4 Geologie. vee d'liumi(lit('; ct peiictroc de sels en (Icliqucsrence , au mi- lieu desquels les sulfates prcdoininent. On sail qu'une des deux grandes lumeroles de la solf'at;irc a etc exploitee pendant plu- sieurs annees pour en cxtraire le sel ammoniac. Le celobre gcolo- gue, M. Bieislak, auteur du procedc qu'on suivait, a donne une cxcellente description de Tensemble des lieux, dans scs P'oyages physiques et lithologiqucs dans la Campanie , \o\. 2, p. 69. Je ne puis qu'y renvoyer a tous egards; si Ton veut se donner la peine de parcourii- celte description , on restera con- vaincu que les deux foyers volcaniques donl M. Abel-Remusat vient de nous reveler I'existence constituent deux solfatares analogues a celle de Pouzzoles, qui oliVent probablement des dimensions encore plus vastes, et dans lesquelles Ic sel ammo- niac est infiniment plus abondant. Je terminerai en faisant remarquer que la decouverte de M. Abel-Rcmusat porte les derniers coups a celte Iiypotlicse qui avail pour objet d'expliquer tous les phenomenes volcaniques par la fdtralion des eaux de la mer jusque dans les cavites sou- terraines on resident les matieres incandescentes qui servent d'alimenl aux eruptions ; hypotliese fort ancienne qui avail etc remise en vogue par I'abbe Nollet, et qui, bien qu'elie ait etc dans le principe aussi Icgerement recue que concue , n'a pas laisse que de conserver des partisans. ( Journ. Asiat,, 182/1, i<-'''. de la 3*^. annec , p. 44-) 12. Observations sur les documens precedens relalifs aux Vol cans de I'interieur de I'Asie; par M. de Ferussac. Les renseignemens fournis par M. Klaproth sur la uiontagnc tie feu ( Ho chaii), situee au N. de Khotieithsu, ajoutent une cir- constiince iraj)ortante au recit de M. Abel-Remusat , en ce qu'ils semblent indiquer un veritable volcau d'oii s'cchappent des cou- lees de laves ; en sorte que si Ton peut ajouter foi aux liistoriens cliinois, ce ne serait point ici une simple soU'atare. Mais jusqu'a quel point peut-on compter sur leur exactitude, et sur I'absence de Texagoration, au sujet dc contrces si cloignces de la Chine , el sur des fails que les CLinois n'ont peut-eire connus que par les recits des marcliands de sel, surlout ([uand on compare I'cxtrait de M. Riaprotb a celui de M. Remusat? L'encyclopcdie 37' de lat. N., et 80" 35' de long., parait etre la m^me que celle qu'indique I'auteur chinois du VII'^. slccle, qtii , sous le nomde montagne Blanche [Pe chan) , place un volcan a 20 lieues au N. de Khouei thsu. Selon cet auteur celte montagne s'appelle aussi Jghie , mot qui, d'apres M. Klaproth , aurait la meme significa- tion que Ho chan en chinois , c'cst-a-dire montagne de feu. M. Klaproth pense done que ce volcan serait situe par Ies 42" 35' de lat. N. , et qu'il serait probablement le meme que le mont Khalar, lequel , selon Ies Boukhares , se trouvc au sud de Kor- gas , ville situee sur I'lli. Toute cetle partie du document de M. Klaproth parait ainsi se rapporter a un seul volcan , dont Ics noms divers, de montagne de Feu ( Ho chan) , et de montagne Blanche [ Fe cJuin), semblent convenir aux deux volcans de M. Remusat, !a ville de feu {^llo tchcoii), et la montagne blanche des pays de Bisch Ballkh. Comment cependant le volcan des bordsdel'Iliserait-ilconfondu avec la premiere montagne volca- nique de M. Remusat , situee a plus de i5o du lac Balgasch? II y a d'ailleurs entre la position de la ville de feu de I'ency- clopedie chinoise ( lat. 43o 3o', long. 87" n') , et celle de la mon- tagne de feu de M. Klaproth (lat. 42° 35', long., d'apres celle de Khouei thsu, 80" 35'), une difference onorme. Le volcan des environs du Tchougoultchak dc M. Klaproth se trouverait aux pieds des monis Cliamar, pres du lac Zaisan et ne parait se rapporter a aucun des deux monts volcauiques de M. Reaiusat.Quoi qu'il en soit,on nc peut voir, dans Ies documens 1 6 Geologic . toujours tres-curieux et tres-precieux, fournisparMM.Remusat et Klaprotli, rien de certain sur le nombre et la position de ces monts volcaniques; on peutseulementenconclure I'existenced'an- ciens volcans et de solfatares actuelles. On ne pent surtout y voir, ce nous semble, ainsi que le pense M. Cordier, les derniers coups portes a cette hypotbese qui fait dependre I'activite des -volcans de leur voisinage de lamer, et de I'infiltration dc ses eaux dans les loycrs volcaniques. Les lacs pres desquels ces solfatares sont si- tuees , et dont on ne connait pas I'elendue , peuvent reraplacer ici le voisinage de la nier. Rien ne detruit done les savantes in- ductions du beau memoire ou M. Gay-Lussac a dernierement examinecette question (Voy. \eBull. de iSa'i, to. 2, n°. 79, p./i^); rienne detruit surtout cetle observation frappantede tant de vol- cans eteints, situes loin des cotes actuelles, pbenomene qui se pre- sente en premiere ligne avec les nombreuses preuves de I'abais- sement du niveau des eaux. i3. Sur l'origine hes Volcans dans l'Italie ; par Rouolphe de Prystanowsri. Berlin j 182a. L'auteur crolt que le gcologue qui s'occupe des volcans doit montrer 1°. le depot de matiere inflammable qui alimcnte le feu des volcans ; 2°. la nature particuliere de toutela cbaine qui le fa- voriseetrentretient; 3°.lesrocbes qui sonl changecs en laves, etc. Dans cet ouvrage l'auteur rcpond aux deux premieres questions, et promet de trailer la derniere dans un grand ouvrage geolo- qique sur I'ltalie, accompagne de cartes. II y a dans le milieu de I'ltalie deux trainees dc matlcre inflammable, courant du N.-O. au S.-E. La zoneadriatique qui commence dans la Romagne, et va jusquc danslesAbruzz.es, ct la zone mcditerranee qui se pro- lonf'e de Modene a Naples et en Siclie. Le soufre , rasj)liaUe , la houille et les minerais sulfureux, sont ces matieres inflammables. L'auteur examine d'abord en detail la zone adriatique. A Pictra Appia,le soufre se trouvc en bancs au milieu de raarnc, dc gypse cld'a""lomerals. 11 se revolt de meme a Val diNote, a Monte- vecchio, a Sarsina,a Matauro, aUrbino,ctc. L'asphalteaccompa- t lui rcj)rorIic do vouloir dojHicr la solution de ce qu'cllc nc 30 Geo/ogie. ppiii j),is cxpli(iiior, el dcbatir de vaines llieorics. II pense que, si l'<»n voulail s'en ilonner la peine, Ton trouverait que les fails observes et les lois generales fie pliysique sout en harmonie par- faite nvec le recit de Moise , et il oppose en eela parliculierement i'incn'clule Breis]ak a De Luc, le defenseur de Moise. II divise son attaque conlre les gcologues en trois articles : dans le premier il les accuse de vouloir , en offensant la Divi- nite, ramener tous les 6tres a un etat d'enfance , ou les suivre, CQmme il dit, ab ovo. L'auteur annonce que cette maniere de proeeder rend une creation tout-a-fait impossible; car Dieu, dil-il, n'a pas, par exemple, commence a former des graines ou des ceufs, pour qu'il en rcsullat des plantes ou des etres vivans ; mais il a cree riiomme dans lage \iril, les plantes avec leurs seinences, les arbres dans leur etat avance de croissance, pour que les oiseaux pussent tout de suite y faire leurs nids , et les insectes y trouver leur nour- riture sous I'ecorce. La meme chose a eu lieu en general pour tous les eires animes;et tous les pays renfermerent enmtmc lemps des t'tres jeunes, vieux, \ivans, mourans et morts. Ceci s'applique aussi aux mineraux et aux terrains, ct il parait clair a I'autenr que les roches primitives furent formees en meme temps (jue les roches secondaires, car les plantes ne peuvent guere vivre que sur le sol de ces dcrniercs. Dans le second article M.Zambonicondamne les gcologues, pare e qu'ils s'efforcent de chercher dans les lois physiques actnelles du globe les lois d'apres lesquelles Dieu I'a forme; tandis que ces lois physiques observees n'ont du commencer, suivant lui, qu'apres le chaos ou la formation de tout I'univers tel qu'il est aujourd'hui. II cite pour exemple I'atlraction, qui n'a pu existcr qu'apres la formation du globe. Enfm, l'auteur reproche aux gcologues de vouloir cxpliquer par des theories la premiere origine de I'uni- vers au lieu de croire a la cosmogonie, qui est une histoire comme une autre, et qui doit scrvir d'introduction a I'hisloire naturellede la terre. On ne pourra jamais, dit-il, lui opposerni I'observation des faits , ni les hypotheses des plus habiies savans ; et il en deduit , avec raison , que I'analysc des materiaux de I'uni- \ers et leur ordre respectif est tout-a-fait indiffcrcnte au recit mosaique. A. B. Mineraloi^ie. 2 1 "t? HISTOIRE NATURELLE GF.NEKALE. 18. Vervolg op den Katechismus der natuur. Suite dii Ca- techisme de la nature, par feu J. F. Martinet ; ou Esquisse complete d'une exposition cntierement nouvelle de I'liistoire naturelle en general; publiee par P. N. Munx. Tom. V et VI, gr. in-8. Boemel ; 1824. On estime beaucoup, en Hollande, le Catechisme de la nature r^dige par Martinet, pasteur a Zutphen, dans I'intention de fa- miliariser les gens du monde avec Ics principes de I'liistoire na- turelle. Comme les progres de la science ont fait vieiilir un peu celivre, un anonyme a pris la peine d'y donner une suite, atin de le completer et de le mettre au courant de la science : c'est la le but des tomes 5 et G que M. Muijt vient de mettre au jour. L'auteur a assez bien rempli sa tache ; on regrette de voir les noms propres , surtout les noms etrangers , defigures en partie. 19. Opere di Buffon. Les OEuvres de Buffon, augmentees de sa vie et d'un expose des progres de I'liistoire naturelle ; par le comte de Lacepede. i'^*'. edit, italienne, ornee de grav. Vol. 37 ( 7^. de I'Histoire generale et parliculiere des crustaces et des insectes , par P. A.Latreille). In-8. de 712 p. Prix, 11 lir. 55 it. Venise; 1824; G- B. Missiaglia. MINERALOGIE. 20. Die Bkrobaukunst , etc. De la mineralogie, d'apres les le- cons de Werner, a 1' Academic de Freyberg; par M. Richter. Avec une planche, pag. 35o. Prix, a rxd. Dresde; 1823 ; Arnold. Get ouvrage n'est que la copie d'un manuscrit informe, r^dige d'apres les lecons du celebre Werner. On doit regretter que quelques-uns de ses principaux eleves ne nous alent pas grati- fies d'un livre (ilementaire; ouvrage qui, suivant I'etat actuel de la science, manque absolument k la mineralogie. On se rappelle avec plaisir que M. Ic D''. Zimmermann , profcsseur a I'ecole des mines de Clausthal, a promis de rcmplir bicntot cettc grande lacunc. IIart.mann. 22 Mmevalogie. 21. Metaux et mines DicouvERTS EN AuvERGNE ; par MM. GlL- BERTOJf et FouLHOUx, institulcurs de Clermont. Dans le coiirant de i823 , nous avons decouvert au Puy-de- Dorae une cavite de beaucoup d'etendue en sens vertical, mais de tres-peu de diametre, tapissee de superbe for sublime, qui , nous croyons, peut etre qualifie oligiste-speculaire bas«5. Celte substance est en crista ux quelquefois reguliers, d'un travers do doigt de hauteur, et toujours implantes sur la lave, et formant des groupes magnetiques. Nous avons, a force de travail, de- gage cette espece de chemlnee de tout le terrain qui rentourait , et avons recueilli celte substance qu'en ce departement , nous le croyons. Ton n'avait pas encore rencontrce, si ce n'est qu'en tres-petite quantite et en tres-petits cristaux. Nous avons, a peupres dans !e memo temps, rencontre a Gergovia une substance qui, croyoiis-nous encore , n'a pas ete trouvce par d'autres dans ce departement. C'est ce qui , en niineralogie, porle le nom de quarlz-resinlto-xilopaic. Cette substance, fort belle, sc trouve sous diverses couleurs tres-agreables et trcs-vives. Nous sommes en psssession de ces morceaux que nous avons rccueillis, et dont la decouverte nous appartient exclusivement; nous nous faisons un plaislr de les montrer. On peut les voir , rne Beauregard , n°. i5, ou rue de I'Ange. 22. Autre notice de M. Tuzet, ex-huissier a Ardes, adressee a I'editeur le 8 decerobre i823. J'al decouvert dans les communes de Courgoul et de Chassai- gne, arrondissement d'Issoire, deux mines qui, d'apres )e jnge- ment de diffcrens mineralogistes, paraissent devoir etre d'un grand produit ; Tune de ces mines contient du plomb argentifere ft sulfure, et du zinc en assez grande quantite ; I'autre, de I'an- timoine. Si un ou plu.'ieurs capilalislos vodaient en entieprendre I'ex- ploitation, je me chargerais de diriger les travaux, inoyennant une part honnele au benefice dans Tenlreprise. J'ai reinpli a cet effet les forraalites d'usage pros de I'aulorJte. [Annuaire du Dcp. (lu Puy-de-Ddine , 1824* P- ^^D-) 23. Description et anal\se d'ln nouveau mineral, noninu- Siiliinanitc; par G. T. Bowen. [Journ. Acad, of nat. Sr. of Pkilaclrlphia, avril 182/, ; «•! Amcr. fourn., mai 1824 , p. 1 ) 3.} Mineralogie. 25 Le mineral donl il s'agit a etc d^couvert a Saybiook , ville du Connecticut, pendant I'ete de 1817; il a etc menlionnc dans la derniere edition de la mincralogie de Cleveland , conime etant une variete d'anthopliyllite. Sa couleur est d'un gris fonce pas- sant au brun. II cristallise en prisme rliomboidal dont les angles lateraux sent d'environ 106" 3o' et 78° 3o'. L'inclinaison de la base sur I'axe du prisme est de ii3°. II n'a qu'un sctil clivage parallele a la grande diagonaie. II est plus dur que le quarlz ; sa pesanteur specifique est de 3,/iio. II est infusible au chalumeau meme avec le borax. II existe en assez grande abondauce a Say- brook dans une veine de quartz, qui traverse le terrain de gneiss. II est forme de Z|2,6G6de silice, 54,iii d'alumine, 1,999 d'oxide de fer, et o,5io d'eau sur 100 parties. C'est done un silicate d'alumine, melange d'une petite quanllte de fer. Le mineral avec Icquel il a le plus de rapports par ses caracteres exterieurs, est ranthophyllite. M. Bowen propose de lui donner le nom de Silliinanite , en I'bonneur du professeur Silliman. G. Del. 24. Sur le Nuttallite, nouveau mineral de Bolton (Massa- ciiusset); par H.J. Brooke, esq. [Jnnals of Philos. , mai 1824, p. 36G; el Edinb. Jouin.ofSc.,]\xi\\tX., p. i85.) M. Brooke a reconnu que des cristaux engages dans un carbo- nate de cliaux qui lui avaient cte envoyes par M. Heuland, sous le nom A'claeolite, appartiennent a une substance nouvelle. Elle differe de celle-ci par son clivage, son eclat, et sa durete qui est nioindre. Ces cristaux sont des ])rismes rectangulaires droits que Ton peutregardercomme la forme primitive dece nouveau mine- ral. II existe des clivages jiaraileles aux faces lalerales. Les aretes lateralcs sont remplacees par des plans , et les bases sont im- parfaites. D'apres sa forme, rette substance a de I'analogie avec le Sca- j)olite, mais elle est plus fendre,ctson eclat est plus vitreux. M. Brooke I'a nommee Nuttallite, du nom de la personne qui I'a rapportee des Et.its-Unis. f'- i5. Sur les CA.RACTf;RES que quelqucs substances mineralos ont prcsentesau chalumeau; par J. G. CuiLnREiv. {A/i/i. ofPhilos., p. 36 jjuillet 1824. j Le clialumcau est riustrunient le plus commode ])our faire des reclicrclics mincralogiqucs; on quelqucs minutes il fait con- naitre les printipcs dominans d'unc substance. INL Cliiklreu so ^4 Mineralogie. propose d'insercr dans les Annales de philosophie Ics caracte- res des substances qui n'ont pas etc encore soumises a cet essai. Dans I'artlcle que nous extrayons, il donne ceu3^ de \ Arfwcdso- nite et du Latrobite , d'apres une coinmunication faite par M. Brooke. 1°. Arfwedsonite. Seul dans leraatras, donne un peu d'hu- midite siins decrepitation. Sans addition , il fond en un globule brillant , opaque ct ni- Ireux. Avec la sonde y donne un bouton d'un noir brun^tre quand il est chaud et qui devient vert olive par le refroidissemcnt. u4vec le borax , se dissout facilement. On obtient un globule transparent d'un rouge de grenat quand il est chaud et qui de- vient jaune vineux par le relroidissement. 1°. Latrobite. Dans un matras a la clialeur rouge, donne de I'cau pure sans decrepitation. Sans addition , fond aisement en email blanc. .4i'ec la soude,donne un globule irrcgulier, demi-transparent, de couleur bleu-clair quand il est froid. .■4^'ec le borax. Globule transfSarent de couleur ametliyste. Avec le nitrate de cobalt. Belle couleur bleue tres-nitreuse. D. 26. Analyse de qcelqces mineraux ; par Aug. Arfwedson. [Ann. of Philos. , mai 1824, p. 343.) Kannelstein de Melsjo. Pendant un voyage en Vermeland , le professeur Berzelius trouva ce mineral dans un calcaire des environs de Philipstad. Purifie parl'acide muriatique qui n'atlaque que sa gangue , il fut analyse par les moyens ordinaires , et donna : Silice. 4» ^7 21,0^ Alumine. 20 57 cont. oxigene. y,6o Chaux. 33 94 9,53 Oxide de fer. 3 98 1,20 Manganese -^ -j et raagncsie. > •' La formule de ce mineral est done : FS -f- 8.'/5 -f- SCV. Le Kannelstein dc Ceylan, angjys*} par Klaprolh , a donnd : Mindralogie. ^ 2 5 silice, 38,2o; alumine, aij-io ; chaux, 3i,25 ; oxide de fer, 6,5o ; perte, 2,25. Ce qui donne pour formule : FS -f- liCS -\-bAS. Chrysoberil du Bresil. L'analyse de Klaproth donne : Celle deM. Arfwedson: Alumine. 71 5o Alumine 81 43 Chaux. 6 Silice. 18 7 3 Oxide de fer. 1 5o Silice. 18 o 100 00 Ce qui donne pour la derniere analyse A^S. BORACITE UE LUNEBOURG. Le professeur Stromeyer a trouvc dans ce mineral : acide bo- rique, 67; magnesie, 33. M. Arfwedson, connaissant la difficultc de determiner la quantite d'acide borique par les procedes ordinairement em- ployes, a repete l'analyse, el, d'apres lui, ce boracite contient : acide, 69,7; base, 3o,3. Sa methode , pour determiner la quantite d'acide borique, consiste a m^ler le borate avec trois fois son poids de fluale de chaux , y verser de I'acide sulfurique concentre , et a chauffer le tout au rouge et a determiner ensuite la quantite de base. G. DE C. 27.EXAMENDU MiNERAi ARSENICAL deReichenstein, en Silesic ; j)ar Ki.APROTH. {^Abhandl. der Kcenigl. Acad, dcr fVisscnsch. in Berlin ^fiir i8a4 und i8i5, p. 27.) Ce minerai s'est trouve compose de 38 parties de fer et 62 d'arsenic ; il n'a presente aucune trace de soufre. 28. VeNTE du CABINET DE MINERAUX dc feU M. JaCQUES FrEDERIC von der Null ; a Vienne en Autriclie. La collection de mineraux de feu M. Von der Niill a Vienne est assez conniie de tous les savans par la reputation qii'elle doit , tant a sa magnificence qu'a la description que M. I'lcdcric Mohs , professeur actuel de mineralogie a Frcyberg, en lit pa- raitre en 1804 en trois volumes. Tous les savans et amateurs qui ont examine ccttc colicction , 26 Mineralogie. sont d'accord sur le beau choix , la grandeur et la conservation des raorceaux , la ricliesse des pierres precieuses brutes ct tail- Ices , Telegance de I'arrangeraeiit , etc. Lorsque M. Mohs donna en i8o4 la description de cette col- lection, elie contenait SyxG echantillons,non compris Ics pierres precieuses taillees ( citees tome II, })age245 — ^54 ) qui, forraant une collection jiarliculiere tres-precieuse , n'appartiennent pas a la collection de mineraux. Depuis cette cpoque jusqu'a la niort du possesseur, au inois de mai de Tannee derniere , la collection s'est enrichie et einbellie de jour en jour p^r des achats consi- derables , de sorte que , quoique les morceaux moins beaiix et moins distinguesaientetemis a part, la quantite totalc des cchantil- lons monte pourtant aujourd'liui a 5o47 , desquels 8427 nior- ceaux portent encore les numeros du catalogue de 31. Mobs , les autres 1620 sont brievement decrits dans un catalogue compost parM. Partsch. La moycnue grandeur des ccbantillons existant dans la collec- tion est de trois pouces de Vienne de longueur , et de deux dc largeur. Quant aux cristaux libres et aux pierres precieuses tail- lees , la plus grande parlie est placee sur des tasses , dont clia- cune , en contenant plusieurs, n'a pourtant qu'un scul numero. La collection est placee dans trois armoires de moyenne gran- deur , dont chacune a 48 tiroirs. La specification ci-jointe represente le nouibrc des morceaux de chaque cspece. Les bornes que prescrivait la nature de cette annonce n'ont ])as perniis de joindre I'enuineration de morceaux particulierenient rares et precieux. La collection jyreseiite un ensemble si parfail, qu'il n'a pasbesoiu d'cloges particuliers; on ne pcut cependant s'empecher de remarqtier que les ccliantillons des especes d'or, d'argent et de tellure, et ceux des espcccs des inineraux , qui se Irouvent dans le territoire de I'empire d'Au- Iriclic, surtout en Ilongrie et en Transylvanie , sont en general ])his beaux et plus nombrcux que dans toute autre collection. Prix et conditions de la vente : 3o,ooo flor. monnaie dc conv. , ou •20,000 ecus, ou 8,000 livres sterling; on 78,000 francs. Moycnnanl surctes suflisantes , le paieincnt pourra se faire aussi a tcrmes. On voudra bicn s'adrcsscr au soussigne pour les renscigncmens ullerieurs. C'cst aussi de lui qu'ou pourra avoir des copies du Mmeralogie. 3^ depuis la catalogue allemand des pieces jointes a la collection, publication de la description de M. Mohs. Vienne , ce 12 juin 1824. D"^. Joseph Guillaume Waagner, Hohenmarkt, n". 5i 1 , 3". etage Premiere Classe. Substances acidiferes. Acide boracique. Cliaux caibonate'e. Anagotiite. Cliaux pliosphate'e. » fluali'e. )> sulfatc'e. » anhydro-sulfate'e. » arseniate'e. Baryte sulfate'e. )i carbonatee. Strontiane sulfate'e. )' carbonatee, Maqiiesie sulfate'e. » boiale'e. Cliaus bnrate'e siHceuse. Magnesie carbonatee. Silice fluatc'e aluraineuse. Soude sulfate'e. » muriate'e. » carbonatee. Aminoniaque niuriafee. Alumine siilfatee alcaliue. » fluatce alcaline. Glaube'rite. DtuxiEME Classe. Substances teireuses. Quartz. Zircon. Corindon. Cymophane. Spinelle. Wavellite. Emeraude. Kiiclasc. Grenat ct Aploni. Kssonile. Anipliigene. Unerase. IMi-iniiite. IV I, Is pal I,. ApopliylJite. 1893 Tripliane. 4 Petalite. 1 Axinite. 7 I Tourmaline. »3 374 Amphibole. 80 45 Pyroxene. 5i 53 Yenite. ("► 124 Stanrotide. 13 6l. Epidote. 25 10 Hypersthene. 8 •X Werne'rite. 1 7S) Parantbine. 21 4 Diallage. 10 26 Antliopbyllite. 1 4 Gadolinite. 3 4 Lazulite. i3 9 Mesotype. 38 5 Stilbite. 34 1 1 Laumouite. 2 4t Sodalite. 3 I Prehnite. •9 36 Chabasie. 9 3 Analcime. '9 3 Nepbejinc. I 3 Hurmotome. 7 4 Peridot. I Mica. 47 Finite. 10 Distbene. i3 Dipyre. 4 Asbcste. '9 Talc , Serpentine , etc. 73 5()i ■ -Made. 9 35 74 yippcndicc. 6 1 Allocbroile. Allopbaue. I I 44 Alumine [.ure. Amiantbdide. 1 3 ^9 Conile. 1 5 Feldspatb ap\ re. 13 a l.llni. 3 •J 3 (jabronile. 1 2 Gcblenile. 3 io3 Ilelvinc. ;; 'i Jade. 7 itiga 3566 2« Mineralogie. jOi[} 1566 36a5 Inilianite. a Plomb molybdale. 4- Ivirpholife. I » sulfate. 5 Liilialile I Nickel natif. 3 l.aziilit dc Werner 1 » arsenical. 1 .2 J'iorolile. I » o.tide. 3 Pierre d'alun. 1 Cuivre uatif. 43 » grasse. 4 » pyrileus. 3.S Spatli de glace. I « gris. ai « en tables. 4 » sulfure'. ao S[)inthcre. I )) oxidulJ. 47 Triclasite. 1 )> muriate'. 5 Scliistcs et arciles. La^ e perle'e , lave Go » carbonate bleu. 39 obsidienne » » vert. 4'' ponce, etc. 38 » hydrate silicifere. » arsiiniate. 1 1 34 Troisieme Classe. » dioptase. )) phosphate. ■2 G Substances conthiistibles. Per natif. 3 App. Pierres mctooricjues. Id .Soiifre. i8 Fer oxidule. 33 Diamant. 6i « oligiste. 6i Anthracite. II » arsenical. 26 Graphite. 8 » sulfure jaune. n3 liitiime. i8 » » blanc. •23 Ilouille. y » oxide'. 58 .I.iyet. Siiccin. 3 )> )) carbonate. i5 i6 )) pho<;phatc. I ftlcllite. 7 App. Calaite. Fer cbromate'. 3 QOATRIEME ClassE. )) arscniate. Scoroiiite. 5 3 Suhstanct'j mdtalligues- Fer sulfate. 3 Etain oxide. 69 riatine natif. 9 » sulfure. 3 Or nalif. iC4 Zinc oxide. '2 Argent natif. 1 11 » carbonate. }> antimonial I'l » sulfure. 58 )) sulfiire'. 56 « sulfate. I » antiraonid sulfure. ^5 r.ismuth natif. ao )) antim. sulfure noir. 31 » sulfure. u » muriate. a3 » » seli'nifiire. 3 IMercure natif. 3 » » plumbo-cu- )) argental. 5 prifcre. 4 » sulfiire. 36 )) oxide. ,7 » muriate'. 3 Cobalt arsenical. H Plomb natif. 2 » gris. 1 3 )) sulfure. 65 >i oxide noir. 8 i) oxide' rouge 4 » arscniate. 30 » arseniatc. 1 Arsenic natif. )3 w cliromatc. i8 )) oxide'. 5 » chrome. 4 i> sulfure. 3o 46 » carbonate. 83 Mangani'se oxide'. » phos[ilialc 56 )' pb'is|>bale. 3 V, >i arbcuilt re. ■i 1 .\nliaiuiiii' ri.ilif. 7 4^6'.i Botanique. 47G6 Anliniriine siilfure. 74 " oxide. 4 )> » sulfure. II Uraiie oxitiule. 6 )) oxide. 18 l\Folyl)dtne sulfure. 10 Titane oxide. 3t M anatase. 5 49^5 29 4925 Tifane silioi'o-calcaire. 27 Sclieclin fcrnigine. 12 » calcaire. 27 Tcllure natif. 5illea, Cakilcy Chorispora , Malcoiiiia, Hcspcris, Sisymbrium, Erysimum , Leptaleum , Camelina , Sencbicra , Lcpidium, OEthionema, Isatis, Sobolewskia, Goldbachia^Anchonium, StJ- rigma , Brassica , Sinapis , Diplotaxis , Crambc , Didesmus , Enarthrocarpus , Rap/ianus , Erucaria, Heliophila, Brachycitr- 5 2 Botnniquc. pea. Dire que ces figures ont ctii dcssinecs par M. Turpln , c'est assez en faire I'eloge. Lcs especes qui ont cte figurees sont celles qui prescntcnt les caracteres les plus remarquables , celles qui offrent quelques singularitcs , celles enfin qui donnent la plus juste idee du genre auquel elles appartiennent. Nous ne croyons pouvoir mieux faire enfin que de terminer cet article en emet- tant le vocu que nous forinons , celui de voir I'ouvrage de M. De- lessert figurer dans toutes les blbllotlieques publiques , dans celles des amateurs, dans celles enfin de tons les naturalistes qui, par leurs moyens, seraient a meme dc I'acquerir. Aug. de St.-Hil. 3i. Palmarcm FAMiHA cjusque genera denuo illustrata, auct. D. Martius , 1l^ pi. in-Zi". ; Munich ; 182/i. M-deHuinboldtapeintaved'elegancequilui estpropreles dif- ficultes qu'ont rencontrees tous les voyageurs lorsqu'ils ont voulu etudieretrecueillir des palmiers. Quelquenorabreux qu'en soient les genres, ce nombre n'a cependant point effraye M. Martius, et les botanistes doivent lui savoir gre de ses efforts. Malgre la rapi- diteavec laquelle il a parcouruenAraeriqueune immense etendue de pays , il a su reunir un tres-grand nombre de palmiers ; de- puis son retour en Europe il a eu communication de ceux que renfermcnt plusieurs Lerbiers tres-importans et il se propose de publier une monographic gencrale de cette belle f.imille. Le memoire que nous annoncons aujourd'hui est en quelque sorte le prelude de ce travail. L'auteur commence par y tracer les caracteres des palmiers; il fait connaitre les differentes epo- ques de leur developpement , il indique les lieux qu'ils habi- tcnt et dit qticlques niols de leur histoire. On lira avec interet toute cette parlie du travail de M. Martius, et on trouvcra ce savant d'accord avec lcs ecrivains les plus exacts. Plusieurs bota- nistes auraient desire qu'il eut substituc des periphrases a quel- ques expressions inusitees et dont le sens est peu facile a saisir, telles que celles - ci Embryo sub gerininalione adinotk'd cccno- pus ; mais nous ferons observer que l'auteur, s'etant trace dans son programme un cadre Ires-refreci, a dii necessairenient viser a la concision ; il developpcra certainement dans son travail ge- neral les idees qu'il ne fill qu'indiquer ici, et, pouvant s'elendre davantage , il cvitera des expressions qui peuvent avoir leur liUTJIe , mais avec lesquclles on n'cst point familiarise. M. Murlius divise les palmiers en six .sections qui sc nuancent Botanique. 55 par des degradations insensibles , ct il a suivi I'exemple de plu-* sicurs botanistesmodernes en indiquant chaqiie section parune denomination particuliere. Plusieurs savans se sont eleves contre I'usage , qui s'est introduit depuis quelque temps, de donuer des Uoms aux divisions des families et des genres; et lout recemment encore M. de Humboldt a fait senlir combien cette innovation pouvait nuiie a I'elude de la zoologie. Mais I'ancien systeme de nomenclature est si simple et si beau que la force merae des clioses le rend, du moins pour la botanique, en quelque sorte inebranla- ble; personne nc lit et iie clicrclie a retenir les noms particuiiers des tribus , des sections, des sous -genres, etc.; des lors ils n'ont aucun inconvenient et doivent eire consideres simplement comme ces moyens de mncmonique destines a aider les auteurs dans leur propre travail. Les anciens genres de palmiers dont M. Martius donne les caracteres sont au nombre de Sy, savoir : Chnmedorea Willd. Thrinax L.F., iVrAfl/ Ad., Licuala Runiph., Morenia R. et P., Rha- /jmL.F., Chamoerops L. F., Lkistona Br., Cory/ JiaL., PhceiiixL., Mauritia L. F., Calamii.i'L., Sai;its Rumph., Ncpa Rumpli., Boras~ sus\.., Lodo'icea Com., LntaninCom., Hrphcene Gairin., Geonoma Willd., Ptychosperina Labili., Kunthia lirimb., Areca L., Euterpe Gxrl. , SeaJoTt/na Br., Liartea R. et P., ff'alU(hiaBoxh.,Carjota L., EUicisiacq., Elate Ait., CocusY,., Jubcea Kuntli., Batris Jacq., Martinezia R. et P., Artrocarjum Meyer., Attalea Kunth., Areii" Labili., Muricaria Gajrtn. Les genres iiidiqucs comme nonveaiix sont d'abord : Taliera. Hermaphr. Spathre pliirima; , incompletce , vagce ; flores sessiles; calyx Z-fldus ; cor. '^-petala ; stain. 6, hasiin cu- piilam injrii pislilla coimata ; ovaria 3 intiis cohce.rcntia ; stylus brevis ; stigma indistinctum ; bacccc "i-raro omnes maturescentes i-spennce; alb. cavurn ; embryo verticalis. Lepidocaryum. Polygamo dioicum. Spadix pluribusspathis in- completis vaginatus. Flores in amentis compressiusculis distichi spatliellati. Calyx campanulatus ore obiter 'i-denticulato.Cor. 3- petala. St. 6. Hermaphr.. c«/}'x/««.y. Cor. \-petala "i-fida. Stam. uti in masculis. Stig. 3 connata, linearia, erecta. Bacca tessclalo- corlicata, i-sperma. Embryo lateralis infossd uinbiilculicirculari. Nous regrettons de ne ponvoir donncr ici les caracteres do tous les genres dont M. Mr.rtius enncliit la famille des Pal- miers, mais les bornes de ce Bulletin ne nous Ic permeltrnt P. Tome III. 3 34 BoUmiqiic. pas, ct noHs snmmes reduits a en signaler les noms : LeopolJi- nia, Hyosjmt/ie, OEnocarpus, Sjagrns , Maxirniliarin, Diplothe- miuin, Desmoncu.f , Guiliehna, Actvcomia. Par les deux de»rrip- tions qne nous avons citees , on voit que M. Martius appelle eorolle les 3 divisions interieures de I'enveloppe florale. Son opi- nion n'est pascellede Jussieu, Desfontaines , Brown , Kunth , etc. Mais M. DesvauT a deja cherche a deinontrer qu'il fallait s'ex- primer comme I'a fait le savant Bavarois; et sans adopter pre- cisement la meme idee, M. DecandoUe a cependant consigne dans ses ouvrages un fait qui lui est favorable. Aug. de St.-Hil, 32. MoNOGRAPHiE Du GF.NRF, sPiRyEA, prcccdee de quclques con- siderations sur la famille des Rosacees, par M. J. Cambkssedes. ( Annates des Sciences naturelles , mars et avril 1824, pag. 225 et 352.) Nous ne rappellerons pas ici les avantages que la science re- tire des monograpliies , leur utilite, et le plaisir qu'ellcs ])rucu- rent a ceux qui s'en orcupent. Tout le monile est d'accoril sur ce point, et chacun voit avec ])laisir apparaiire un de ces travaux qui d( brouille le chaos ou certain genre est plongc. Celui que nous annon^ons marque le debut d'unjpune botaniste dont nous avons pu apprecier le zele et le merile. Ind)u des principes de ]a vraie philosophic de la science, fortifie des conseils de bola- nistes ceiebres, auxquels il presente .sou tribut de reconnais- sance, M. Carabessedes ne se borne pas a decrire une seric d'es- peces. II commence par donner un elal sommaire des connais sances que Ton possede sur la famille des Rosacees. II expose la structure de cliacune des tribus qui la composent, contestant aux savans habiles qui les ont trailees , la jnslesse de certains points d'observation. C'est ainsi qu'en parlant des Pomacees , il fait voir que le genre Cydonia fait exception au caraclere que feu M. Richard et M. Lindley ont assigne a ce groupe, et qui consiste dans Icurs graines ascendanles ou drcssees et collato- rales. Celles du Cydonia sont au nombre de 10 environ, clalees horizontalement et aiternes. L'exann^n de plusieurs genres dc Po- macees {Piirshia Dec, Photinia Lindl., Cntnnvaster L. , Cydonia L. , ATaliis L., Mespilus L. , et Craliegus L.), prouve que la sou- dure des ovaires,soit entre cux, soit avec le tube epaissi du ca- lice, e.tl s<»uvent plu* ou moins incomplete , et qu'eile ne peut ilrc un bon caractere generique. En consequence il propose de Botaniquc. 55 faire rentrer le genre Chcenomeles Lindl., dans le Cydonia L., ainsi que I'avait deja fait M. Persoon. A peine devra-t-on conserver Y Osteomeles du meme auteur, qui nediffere du Mespilus que par ses loges uniovulees. Enfin VEriobotrja sera reuni au Pyrus L. ; le Raphiolepis an Photinia, le Cratcrgus et \eCotoneoster au Mes- pilus. II ne restera done dans les Pomacees que les genres sui- \xDs: Purshia, Photinia, Mespilus, Pyrus, Cydonia, Osteomeles , Amelanchier et Chamcemeles. A regard des autres tribus des Rosacees, les lines ont occupe I'attention de plusieurs botanistes ; telles sont les Pvoses etles Po- tentiil«5es; les autres, comme les Sanguisorbees et les Drapacees^ demandent la revision des observateurs. La tribu des Splrees, objet special du mettioire de M. Cam- bessedes, etait constituee dans le Genus plantarutn de M. de Jus- sieu, avec les genres Spircea, Suriana et Tetracera. L'auteur renvoie le second de ces genres a la iS*^. classe, a cause de ses petales et de ses diamines liypogynes. Le Tetracera a ete reuni aux Dilleniacees, et les genres Purshia et Keria oht ete places dans les Splrces par M. Decandolle. Nous avons vu plus haut que M. Cambessedes faisalt entrer lexer, dans les Pomacees. Nous par- lerons bientot de remp/oi que notre auteur fait du Keria. t\\ns\ le genre Spirwa se trouvcrait le seul de sa tribu ; maisM. Kunth ( Nova genera et species plant. Jmer., iG". fascic), vient de lui adjoindreles genres Kajenechia Ruiz et Pavon, Quilaja, Moli- na, Vauquelinia ITunib. et Bonpl., et Lindlcrm Runtli. Jetant un coup d'ail general sur les Splrees, M. Cambessedes decrit avec soin leurs divers organes; il insiste parliculierement sur les variations que Ton observe dans I'epaisseur des parois Calicinales ; il en devoile la veritable structure, et examine sur- lout le rebord saillant qui se voit au-dessus des filets des eta- raines, organe auquel il donne le nom de disqne, et qui prend toutcs sortes de formes dans les Rosacees. Cet organe n'a qu'une falble importance dans le groupe des Spirees , puisqu'il manque, on, d'ailleurs, se presente sous des formes semblables. Le nombre des ovaires et des carpelles, I'avortcnient et les formes de quelqiies-uiis de coux-ci , la position et les formes des ovules et des graines, sont aulant de circonstances qui ont exer- ce la sagacite de l'auteur, et lui ont fourni des observations tres- rnrieuses. II etablit ensuite les differences qui distinguent les Spirees 56 I^^nfniiiijiic. dans Ics autrcs tribus, mais il fiut aussi remarqiier la haison de ces tribus entre elles, qui necessitera toujours leur agglomera- tion: puisque , dit-il , les points de contact sont tcls , que dans beaucoup de cas on est tres-embarrasse pour fixer les limites des diverses tribus. La division que Moencli a operte du Spircea L. , en plu- sietirs genres, avalt d'abord seiiible exacle a M. Cambessedes qui, independaininent du port dont Mnenrli s'etait servi pour les diversifier, y avait cru trouvcr descaracleres dans le nombre et rinspeclion des ovules. Mais des observations plus multijiliees ont fait abandonner a I'auteur cetle premiere idee, et il n'a fait des genres de Mtench que des sections auxquelles il a joint le Keria de M. Decandolle (i). Nous allons enumerer les 35 cspeces qui composent le genre Spircea, sur rhabitation , les proprietes medicales , les usages economiques et I'histoire chronologique desquelies , M. Cambessedes donne des details que nous ne pouvons transcrire ici. Elles sont repartics de la manieie suivante : Sect. I*^'. Spir.ea. — Subdiv. i"^*^. Fnitices , folia indivisa , exstipulata. Discus apice liber. Ovaria libera. Spec. 23. Spircea hypericifolia L. — S.acutifolin AVilld. — S. ar- gentea Mutis et Kunth. — S. thaliclroides VMas. — S.obovata Waldst et Kit. — S. crenata. Pall. — S.alpina Pall. — .S'. trilobata L. ■ — S. incisa Thunb. — S. chnmadrifolia L., dont M. Cambessedes decrit 3 varietes, a Tune desquelies il rappotte le S. oblongifolia de Waldst et Kilaibel. — .S. rrt/?rt AV'aklst et Kit. — S. capitata Pursli. — S.flexuosa Fisch., cultivee au jardin de Paris sous le nom de .V. alpina — S. betulifolici Pal. — S. lce%'ignta L. — ■ S. viagelhini- ca Poir. — S. salicifolia L. L'auteur en dcduit 3 varietes sous les nom^ d\dpestris , panicitldta cX UuifoUa. A cette derniere appar- tient la S. carpinijolin du 'Willdenow et Link. — S. tomentosa L. — .9. callosa Tliunb. .Subdiv. a. Friite.v. Folia pinnatifida , stipulala. Discus totus rum tuba ccdycino concrctus. O^aria 5 coalita. Cette sous-divi- sion ne renfcrmc (ju'une seide espece, Spircea sorbifolia L., dont M. Cambessedes decrit unc variete A. rt^;/A?c/, deja menlionneepar Pallas. (i,i A I'rxenipic de .M. Desvaiix , ce iTcsl, ijue jjiovisoircmcnt qii'il a iL-uiii ccini-ci au.x Sj>irees, en attendant que ses graincs, quinemClris- i>enl pas dans les jardins, aieiif ete observe'es. BoUinique. 3 7 Subdiv. 3. Folia suj/ra decontposita. Stipul(v nullce. Discus npice liher trassissimus. Ovaria libera. Le Spircea aruncus L. est aussi la seule e.spece de sa sous-division. Sect. II. L'lmaria. — Les genres fUuiaria et Filipendula Moench sont ici reunis , et ferment uii groupe tres-naturel , ou I'anteur place les especes sulvantes : S/zinca Jilipeitdula L. Var. vulgaris , minor et pubescens. Cette deriiiere variete a ete de- crite coinme tspece distincte dans le supplement dc la Flore francaise. — ■ S. JJlinaria L. Var. denudata et tomenlosa. — S.di- gitata Willd. ■ — ■ S. lobata Jacq. — S. palinata Thunb. — A". Kamtschatica Pal. Sect. III. Physocarpos. . — La Spircea opulifolia L. constitue seule cette section , dont le principal caractere est d'avoir les car- pelles renfles , six fois plus grands que I'ovaire , et doiit le peri- carpe est membranciix. Sect. IV. Gillenia. • — • Le Spircea trifoliata L., erii,'e en genre par McEncli , forme ici la 4"' seclloii , a laquclle espece M. Cam- bessedes reunit le S. stipulata de Muhlenberg. k Sect. V. Keria. ■ — Voici le point le plus liligieux de la mono- grapliie des Spirwa-l^ous avons dit plus haut que la question re- lative au Keria japonic a De C. ( Corchorus japonicus Thanh, et "Willd. ) , ne serait decidec que sur I'inspection des fleurs simples tie cette plantc. Dans ce Iravail, M. Cambesscdes ne decrit aucune espece nou- velle; mais ce qui nous somLle i)lus ulile quo la nouveaute , I'est rcclaircissemont du cliaos dans lequel Jes ancicniies especes ctaient j)longees. Ses descriptions out c'to faites avec beaucoup de details et de soins, et pour la ])lupart d'apres des echantillons authenliqnes que MM. Jussleu, Desiontalnes, Delessert, Kuntli , Gay, Richard, etc. avaicnt mis obligtaniment a sa disposition. Pour faclliter rintcUigence des caracteres observes principa- lemenl dans les organes dont la lenuite est extreme, M. C. a accompagne sa monographic de 3 planclies lilhographlces re- presentaiit I'analjse des fleurs tcllemcnt grossies qu'elies n'ot- frent plus I'idce des fleurs de Spira-a. C'est pourquoi on au- rait desin; voir, a cd\.6, le dcssiu de I'inflorescence ou d'uu petit ihyrsede grandeur naturellc. Qualrc planclies en cuivre repru- sentent les Spircea lanceolata Poir. ; Sp. J/exuosa Fiscli. ; Sp. be- tulifolia Pal!., et Sft. stipulata Muhl., (jui n'avaieni pas C-\i figu- res, ou duut on ne posscdail pas dc bonnes graviinvs. J. A. ('it lll.hMI.N. 5o Botanique. 33. MoMOGRAPBIE DU GENRE PYROLA , par M. DaVIU DoW, ( Mem. of the JVern. nat. hist. Soc. , T. V, p. 220.) II existait dcja une dissertation sur ce genre interessant , pu- Jjlieea Leipzig en 1821, par le docteur Justus Radius, ouvrage que M. D. Don ne cite pas dans le texte de sa Monographic , mais dont il parait avoir eu connaissance, puisqu'il mentionne comme synonymcs quelques noms donnes par cet auteur. La Mo- nographic que M. Don presente aux botanistcs ne peut certair nement que leur etre fort agreable; mais, pour que les descrip- tions soient completes, il faudra necessairement qu'ils lui adjoi- gnent le liavailde M. Justus Radius. L'auteur s'occupe d'abord des affinites naturelles du Pyrola. A limitation de la plupartdes auteurs, il le place dans la famille des Ericinees, et il fait voir que le groupe des IVIonotropees j forme par M. Nuttall , et ou ce botaniste a place \e Pjrola, ne sauralt rester ainsi constitue, quoiqu'il avoue que ce rappro- phement soit vrai en plusieurs points; maisle mode de dehiscence des antheres, dans les divers genres de Monotropees, s'oppose a ce qu'on les reunisse. Les antheres en effet du Pyrola s'ou- Trent par des pores situes au sommet, tandis que dans les genres Monotropa et Pterospora , elles s'ouvrent par des fissures trans- verses ou longitudioales. Les especes de Pyrola forracnt, selon M. Don, un groupe fort paturel , qu'il separe en deux divisions, subdivisecs elles-memes cn sections. Dans la premiere, qui est caracterlsce par les bords des valves de la capsule, garnis d'un colon fln.serrti et dehiscent par la base, par ses fcuilles alternes et par ses fleurs en grappes , se rangent la plupart des e>peces. La seconde comprend celles ou les valves des cajisules ont leurs bords non cotonneux, et dehis- cens par le sommet, les fcuilles terneesou vertlcillecs, et les fleurs solitaires en corymbes ou en ombelles. C'est cette derniere divi- sion que Pursh, Nuttall et Radius ont elevee au rang de genre sous le nom de Chimaphila ou C/iiinophila. Le port particulier de ccs dcrniercs jilanles, quelques caracteres qui scmblcnt d'a- bfird assez ^loignes do ccux qu'on trouve dans les aulres pyroles, indiquent leur s(5paration d'aveccelles-ci; cependant, M. D. Don, observant que ccs caracteres s'evanouissent en les coraparant dans quelques plantes des deux groupes, a pr^ferc ne faire des ^himaphila de Pursh, qu'une simple division du genre Pyrola. Les Pyrolcs, particuliercs a rhcmisphore boreal , n'y sont pa^ Boi unique. 5g rpsserr^ps dans de petites regions, car On en tiouve presque partoul bur les coiilini'ns de I'Asle , de I'Europc et de TAmerique. Celles de la zone teniperee se plaisent davantage dans les con- trees montiienses et boisees. Apres avoir donne les gem ralites dont nous venons de faire un court resume , M. D, Don presente sa Monographic ecrite enlierement en langue latine. II expose en tele le caractere ge- ncrique , puis un tableau des esptces, qu'il fait suivre de I'histoire detaillee de relles-ci. Leur nombre est peu considerable; il s'e- levo a quinze, que nous allons enumerer, en nous arretant seu- lement a celles qui sont absolument nouvelles. Pyrola Tournef. Linn, et Jussieu. ire. Division. — i"^^. Sect. Etamlnes ascendantes; style de- cline, plus long que les petales; stigraate annule; harapes dres- sces; fleurs campanulees, en grappes pendanles , les fleurs rare- men t tournees du ineme cole. 1. Pjro/a rotundifoUa L. ■ — M.Don ne cite que comme un simple synonyme le P. grandiflora Radius , espece que celui-ci avail etabiie sur une plante recoltee au Labrador, et qui, selon son auteur, differe du P. rotundifoUa par ses fleurs beaucoup plus grandes, et par son style plus court que la corolle. 2. /••. asarifolia Micbaux. 3. P. chlorantha Swartz. Cette espece parait avoir et^ con- fondue avec la precedente par M. Radius. 4. Pyrola occidental is Brown. In Herb. Banks. Cette nouvelle espece croil dans I'ile Sledge, sur la cote occi- dentale de I'Amerique du nord. Voici sa phrase specifique : P.foliis subrotundis, mernbranaceis, obsolete denticulntis^petiolo simplici duplb longioribus , racemo paucijloro , laciniis calycims oblongis, obtusis, stigmatis disco 5-lobo. Cette Pyrole ressemble par le port au P. minor; mais elle est beaucoup i)lus petite et possede des c aracteres differens. EUe ne pent non plus etre coa- fondue avec le P. chlorantha. 5. P. eliipticu Nultall. 6. P. dentata Smith, in Rees" Encyclopced. 7. P. picta Smith , loc. cit. 8. P. aphylla Smilh , loc. cit, a*. Section. Etaraines drcssees , inflecliies vers le pistil; style plus long que les petales ; si igmate non annule. Hampes dress»€& ; 4o Boiaiiique. fleurs en grappes capit^es, pendantes ct penalises dans Ions les sens. Cette section ne contient que l'es]H'ce snivante. 9. P. media Swartz. On i'a souvent con fondue avec le P. ru- tuiidifolia ; mais S-\varfz en a bien etabll la distinction, tant j)ai- tine escellente description que par une figure, inser^e dans les Actes de Stockholm pour 1804. M. Radius I'a aussi figuree (Dis- sert., tab. 3, fig. I), niais il est a regretter que son dcssinateur, non-seulement ait donne une lithograpliie dont les liaifs sont fort grossiers; mais ce qui est plus lacheux et ce dont M. Radius est le premier a se plaindre , c'est qu'il ait alfcre la verite des caracteres en faisant ovales et obtuses les divisions du calice. 3^. Section. Examines dressees; style droit; stigmate non an- nule. Hampes dressees; fleurs pemlantos en grappes. 10. P. minor L. A cette espt'ce M. Don reunit le Pyroln rosea de VEnglish Botany^ espei:e adoptee par IVI. Radius. 11. P. sccunda L. 2*. Division. — 1'«. Section. Petales ouverts ; efamines etalees, rapprochees par paircs , et opposees aux pelales ; j)istil droit. Feuilles ternees; hampes uniflores. 12. P. unijlora L. Seule capece de la section. 2^. Section. Petales reflecliis; diets des etamines stij)itcs ou sou- tenus par des supports dilates et membrancux superieuremcnt ; antheres tubuleuses s'ouvrant par des I rous cllipllques; slvle Ires- court; sligtnale orbicule. Cetle section forme le genre Ckiinn- phila de Pursh;elle contient les 3 cspcces suivanlcs : i3. P. umhellata L. \t\. P. maculata L. i5. P. P. Mcnziesii Broyvn, in Herb. Banl.s. Voici la phrase specifique de cette nouvelle espeic rapportee par Mcnzies de la cote occidcntale de TAmerique da nord. P. folds altcrnisternisvclanceolatis,acHminatix,setratis,discoloribus^ pcdunculo glabra, bijforo, bracteolis late rotiindatis, laciniis ca- lycinis cllipticis, acutis, stylo distincto. On rcgrottera peut-etre que cette monograiiliie no soit pas accompagnee de figures rcpresentant ati nioins les 2 nouvelles especes; mais si d'excellentes descriptions et des notes acvlition- nelles tres-etendues peuvenl suppleer a cc defant, M. D. Don ,1 droit, sous ce rapport, a la reconnaissance c!es botaniste,-,. Do notre cote nous aurions etc injustes de passer sous silence i'ulilc dissertation de "J. Radius ; c'est j)ov;rqiioi iions av;)ii.s fait con- Botaniqne. /\i »;ii!ic, autant qtie possible, les points oil les 2 monograpliles iie s'accordent pas. Les observations que nous avons intercalees dans I'enunieration des espcces devenaient necessaires apres la leuriion qu'a f'aite M. Don, dc celles qui avaient etc proposees comine nouvelles par M. J. Radius. Celui-ci n'avait decrit que 11 , especes de Pyrola [y compris le Chimaphila), et il avait seule- mentindique a la suite de sa dissertation les Pyrola picta Menz., et P. urceolata de RI. Poiret. Cette dernlere espece n'est pas ad- niise par M. Don. G...N. 34. Addenda ad disputationem Neesii kt Martii de fraxi- KELLis , p. 713-717. ( iVbc. Acta Hoc. Leap. Carol, nat. cur., vol. XI , 1823. ) Pendant que M. Nees et jMarfias decilvaicnt sous le nora de Fraxinellees plusieurs plantes anomales .: Eerlin; 1818; cliez Duitimierj, pouvait etre consideie comme le prodrome. II se ])roposait ensuite de trailer cbaque genre avec tout le soin possible , de maniere a ne rien omettre qui put etre utile aux bolanisles; mais des circonslanccs Jndependantes de sa volonte ont apporte du retard a cet utile projet. Cependant ayant a cocur d'eclaircir de plus en pltisl'his- loirc des Aspi'-rifoliecs , il s'est decide a I'airc dessiner avec soin 42 BoUinique. Jes especfs les moiiis connues, afin queles possesseurs de son i*^. otivrage pussent en tirer quelque avantage. I.es figures que nous annoncons ici ne sont accompagnee* chacune, que d'unc seule phrase specifique extraite de I'ouvrage susmentionne. L'auteur cite en outre le Systerna vegctaln/iurn de M. Schultes, ou les descriptions de ses especes sont relatees; et il mentionne les ouvrages oil Ton traite de ces piantes, ouvrages dont il n'avait pas parle dans son i*^*^. travail. Quoiqu'il n'y ait aucun ordre rigoureux dans les piantes qui composent ses livrai- sons, M. Lehmann a fait, autant que possible, marcher ensemble *es especes de merae genre; mais avant de les enumercr , nous dirons un mot des figures et de leur execution. Dessinees avec quelques ombres, elles en disent sans donte bien assez pour la distinction des especes ; mais les ombres y sont applicpiees d'une maniere qui nuit peut-etre a I'elegance de la plante ; cctte maniere d'ombrer, sorte ({'aqua tinta , ressemble a un lavis a I'encre de la Chine, ou les nuances ne sont pas assez marquees. Le simple trait nous aurait paru suffisant, a I'exception de I'in- florescence qu'il est toujours convenable d'ombrer. On aurait de- sire pour chaque plante une analyse detaillee des organes de la fructification , lors mcme que ces analyses n'eussent presente que des repetitions; I'esprit serait alors fixe sur la veritable structure de la flcur et sur la place de la plante dans le genre qui lui con- vient. Au lieu de ceia , on ne trouve le plus souvcnt que la plante seule ou une flcur non ouverte, ou bien quelques details non grossis, ou bien encore une feuille qui n'apprend rien , puistpie dans cesespeces, les feuillcs sont assez grosses et assez detachees, pour qu'il ne soil pas necessaire de les representor a part. Charge de rendre compte d'un ouvrage important, nous desi- rons faire connaitre, autant qu'il nous est possible, la \erite, et nous regrettons que des eloges, a tons egards uieriles, soient precedes par une critique qui resultc de I'exposition materielle des faits. Le but de l'auteur est, en effet, parfaitemeiit atteint, puisque chaque espece est si fidelement representee qu'il est impossible de s'y meprendre; et c'est une grande difficulte vaincue ; car la plupart appartiennent a des genres com])oses de nombreuses especes qui offrent des passages de I'unea I'autre. En outre, les figures sont de grandeur naturelle et tres-bien tirces sur un fort beau papier. Les couleurs qui ordinaircment font un bon elfet Botnniqne. 4^ tians ce genre de dessiris , mals qui en aTignienlent si considera- blement le prix, ont ete rejetees, prob.iblement, par la raison qu'uu grand iiombre d'especes figurees n'existect en Europe que dans les heibiers. En rapportant le.s especes contenues dans les 5 fascicules que nous annoncons, nous ne suivrons pas I'ordre on plutol le des- ordre dans lequel ellcs se presenlent. Nous les rcunirons par genre, et nous rapporterons quelques observations ajoutees a celies du i*^"^. ouvrage. Les 5o figures publiees par M. Lehraann se composent de 26 f,chium,& Onosrnay 5 Heliotropium, 3 Lithospermum, 3 Cy- noglossum, lAnchusay 7. Molthia, i Craniosperrntirn et i Ta- cridium , dont voici renumeration : ECHIUM. E. spicatum, Lehm. , tab. i ■ E. ncutifoUum Lehm., tab. a. — E. Icevigatum Lelim., tab. 3. — ■ E. Mertcnsii Lehin., lab. 4. ■ — E. aculea turn hehm. , tab. 5. — E. Sivartzii Lehm., tab. t6. : — E. strigosum'Lehia. , tab. 17. — E. clavatum Lehm. , tab. 18. : — E. macrophj'llum Lehm. , tab. 19. Cette plante, representee par une tres-belle figure sur des dimensions doubles des prece- dentes,habite I'ile de Madere. L'auteur en donne une description a la suite de la synonymie et de la phrase specifique. Nous nous contenterons de rapporter celle-ci -.E. caule erecto ;foliis oblongo- lanceolatis, oblique acuminatis , vcnosis , moUissimis , subglabris subscriceis utririque , argentcis ; paniculis terminalibus subcylln- (Iricix ; sjnculix jtcdunculatis, bifidis. Ce dernier caractere tire de Tinfioreicence est ajoule a celui qui cxistait dans le i'^'^. ouvrage de M. Lehmann. 11 rapporte comme synonyme de cetle plante VE. nervosum de VHort. kewensis , qu'il avait adopte ainsi que M. .Schultes. — E. petrceum Lehm., tab. 20, espece qui croit ea Dalmatie; c'est VE. rosmariiiifoUuin de Schrank [Nov. Act. Acad. Leopold. Carol, nat. cur., torn. IX , p. 1 15. Une description est ;ijoutee a la synonymie et a la j)hrase specifique dont voici I'e- rionce : E. caulcjruticoso, dijfuso , rnmoslssiino • folds lineari- lanccoldtis, ohtusis,pubescenlibus, subtits albis, margine revolutis; spiculis tcrnatis , cyrnosis; starninibus corolla subnguLari longio- iibiis. —■ E.popillosuin Lehm., tab. '21. \iE. brachystachyuni de Schullcs (>S);>7. Vcg.-, V. 4 , p. -/i.^\, e-it nn double eii)])loi de t;glle esj)ccc j M. Schultes .lyanl dcja :ulmi> \' I: . papillosum dc /|4 Botanique. M. Lelimann. — E. angustifoliurn Lehni., lab. 11. — E. paiii- culatum Lehin., tab. 23.— E. trickotornum Lehin., tab. 24. — E. hispidum Lehiu., tab. aS. ' — E. glabrurn Lehm. , lab. -26. — E. capitiitum Lehm., t. -27. — E. sphaTocephaliun , tab. -iS. — E.mo//c Lehm., tab. 3i. — E. caudntum Leliin. , lab. ^2. — E.incanum\.e\\m., tab. 33. — E. rosmarinifoliuin,'Le\nn., ; nor; Schrank. ), tab. 3.',. — E. scahrum Lehm., tab. 35. — E. trign- num Lehm., tab. 3G. — E. verrucosum'Lehm., tab. 37 — E.frii- ticosum, Var. p major., tab. 38. — E.serieeuin Lehm., tab. /iy. Onosma. O. trinenlum, tab. 9. M. Lehmatin lui donne pour synonyine YO. strigosum de M. Kuntli. [Nok: genera et s^pec, T. 3 , p. TiARimuM. T.elongatum Lehm., tab. 6. Voyez R. Brown. ( Prodr. Nov: Holl., I, p. 493), et Kuiith ( Nov. genera et spec. , t. 3, p. 45o.) GuiLLEMIN. 36. CuRTis's BOTANICAL MAGAZINE, n". Zi^Q- (Voycz le Bulletin , to. 2, p. 261, juillet 1824.) Les especes decrites et figurees dans cette livraison sont les suivantes : 2489. Bubon Galbamim Hort, Kew. et Willd. Cette plante a ete placeepar Sprengel et Schultes dans le genre .9t*///?M/r?,parce que selon ces auteurs elle n'a pas son fruit strie et sans rebords, caractere que Linne et Lamarck assignent au genre Bubon. On assure ici que la plante en question presente un fruit ovale, rond et strie sans bordure. Notis ajouterons que I'espece culfivee au Jardin des Plantes de Paris et qui y fleurit cliaque annee est bicu celle qui est ici representee. 2490. Eucrosia bicolor. Les caracteres generiques et speci- fiques, ainsi que la synonymic, sont empruntes du Botanical Re- gister, qui I'a figuree n°. 207. 2491. Bossiaa linophylla Brown, in Hort. Kew. ed. alt. 4, p.2G8.Petitelegumineuse papillonnee, decouverte surla cotesud- ouest de la Nouvelle-Holiande, par M. R. Brown , et cultivee en Angleterre depuis i8o3. 2492. Campanula pulla L. Cette petite plante vivace est ori- ginaire des Alpes d'Autriclie. 2493. Ccntaurca spinosaVfiM. Cette plante, connue et men- tionnee par les anciens botanistcs , n'avait etc que fort iniparfai- Icment figuree par Prosper Alpin sous le nom de Cjanus spinosus, et par Parkinson qui avait copie celui-ci. 2494. Alpinia tubulnta. Cette espece de la faraille des cannees a ete doja dccrite et figuree dans le Bot. Register^ n°. 777. G. n. 37. Botanical Register , n". CXII ; juin 1824. (Voy. le Bulletin to. 2, p. 255, juiilet 1824. ) Sont decrites et figurees dans cette livr. Ics esperes suivantes: 801. Zw/^A-frt^rt Marscb. von Bieberstein. Cette espcre, origi- naire des environs du Caucase , a ete figuree dans le Botanical Magazine, n".23G I. Selon M.Link {Enunicr.ber. 57", cllenc parait pas dislincte, ainsi que IV. buhciiiica de Sclimidt , de VT.bi/Iuru Boianique. 47 au milieu du bois de Gualpara sur la partie Est de Camrupa dans Ics Indcs orientales. 1 08. Acrosticrum appendiculatum Willd. Trouvee dans la meme locallte que la plante preccdente, par le D"". Hamilton. 200. Epidendrum ? monophyllum ; caulc unifolio ; folio ellip- tico-lanceolato, obtuso ; racemo paucijloro e sinu fold ; petalis conni^entibux una cum lobelia , lanceolatis , duobus interioribus minntis ; columnd supernr alatd , dcntatd. Cette petite orchidee est figuree avec phisieurs details tres-interessans. Ce n'est qu'avcc doute que M. Hooker la place dans le genre Epidendrum, mais elle a une graude affinite avec VE. poljbulbiou de Swartz qui parait etre une veritable espece d'Epidendrc. G. n. 3(). Dkscuiptions de qdflques plantes nouvclles ou rares, re- coltees par le D"". t^dwin James sur les montagncs rocheuses; par J. ToRREY. lyAnnals of (he Lyceum of nat. hist, of iW«r- Yo7-/; , sept, et dec. i823, p. 3o. ) Le D'". Edwin James, botaniste attache a I'cxpddition aux monlagnes roclieuses, oommandee par le major Long, ayant etd appele a une autre cntreprise scientilique, a confie a M. Torrey le soin dc publier les plaptes des sommets des montagnes, ainsi que les Graminecs.Ceiui-ci ne prtsente que des fragmens de son travail , et le memoire dont nous allons donner un-extrait pent f^tre considere commc la I'^^ decade d'un ouvrage public par livraisons. Les 10 plantcs que fait connaitre BL Torrey sont les suivantes : I". Androsacc carinala. M. Torrey accompagne la description Botanique. 49 de cetteespece nouvellc d'une figure (tab. d. f . i ) qui fall voir, commeM. Torrey I'indique lui-meme , la grande affinite de cctte plante avec V Androsace vilLosa du Jura et des Alpes. Voici la phrase spcclfique; A.foliis congestis, ovato-lanceolatis, acutis, in- tegerrirnls , carinntis , margine ciliatis; umhelld pauciflord ; fo— liolis involucri lineari-oblongis; corolla calycem ovatum excedente; lacinlis ohovatis ^ integerrimis ; elle lleurit en juilletsur le Pic de James, une des sommites des montagnes roclieuses, a 10,000 pieds environ au-dessus de I'Ocean, dans la region des neiges perpe- tuelles. a. Oxyria reiuformh R. Br. ou Rumex digynus L. 3. Adoxa moschatelUna L. Ces 2 especes, semblables a celles d'Europe,croissent, ainsi que toutes les especes qui suivent, dans la ineme localite que la plante precedcnte. 4. Fotentdla nivalis. L'auteur pense que cette espece est bien distincte de toutes celles qui font partie des monographies recem- jnent publiees. A en juger par la description de la figure (tab. 3, f. 2.) , nous sommes de son avis, mais nous pensons que le noin specifique de nivalis n'est pas convenable, puisqu'il existe deja une P. nivalis decrite par Lapeyrouse et Decandolle, raais qu'a la verite AVilldenow a noinmee P. lupinoidcs. Voici le caracterc essentiel de la plante nouvelle : P. caulc erecto, herbaceo; apice unijloro ; foliis pinnatis ; foliolis 2-3 lohis conjluentibus ; lobis acutis, margine piloso-ciliatis; petalis subrotundis, calyce longio- ribus. 5. Myosotis nana Villars? M. Torrey n'ayant pu comparer la plante avec la figure mentionnee par Willdenow, ni avec des cchantillons cueillis sur Ics hautes montagnes del'Europe, n'est pas bien certain dc leur identite. 6. Primula angiistifolia Torr., tab. 3, f. Z: foliis elliptico- lanccolatis, inlegerrimis, glabrts; scapo unijloro ; corolla! laciniis ovatis, integerrimis. Celte plante ressemble sous beaucoup de rapports a la P. intcgrifoliah.; mais les feuilles, dit l'auteur, sont plus etroites et les segmens de son calice sont plus aigus. Nous croyons neaiunoins qu'il est difficile de voir eu cette plante autre chose qu'une variete de I'espece linncenne. 7. Polygonum viviparwn , [3. capitatum Torr. Variete dont les fleurs sont disposecs en cpi court , epais et ovale, au lieu d'etre cylindrique comme dans la plante d'Europe. 8. Trifolium nanuni Torr., tab. 3, iig. /, : CapituUs paucifloris, B. ToMK III. 4 5o Birtctiliqite. itinbellalis ; leguminiim l^-^-spcnuis ; caljcibus glubris ; dentihus tiihceqiiiilibus ; Joliolis oborato-oh/ongix, acuminntis; caulc ccespi- tnsu,crciniii/i , inais elle s'en cloigne par la forme des feuilles. g. Pentstcmon alpina Terr., glaberrima; corolla mhcnnipa- nulnto ; limbn subcpqnnlitcr ^- lobato ; fnliis oblongo-lanceolatii ; mnrgine crenulato-denticnlatis ; calycif: srgmentis lanceolutis , ncutis ; anthrris hirsutis ; Jilamento sterile, staminilms i. xupcrio- ribus breviore , sub npiccm retusum barbato. Plante Intermedialre entre les P. Erianthem et P. ccerulcea de Nuttall. 10. Capraria pufilla Torr., piibescens;/oliis oppositis, rnr.latis, repan(Io-flcntalis,i>etiolati'!;pcdunculisa.xillaribiix,petiotolongin- rUiits. Elle est voisine du Capraria humilis des IiidLS-Oncntiili-s. G...N. /,0. Drscriptioiv de nEt!x PLANTES NOL'VELLES, cultivees dans le jardin botanique de Gand; par M. Desmazieres. ( /?ccttrfV r/r^ travaux de la Soc. d' Amat. des Sc, etc., de Lille, 1823, p. a5/(.) L'line de res planles, provenant de graines reciics de TAinL-- rique ineridionale, a fleuri pour la ]>remiere fois dans le jar- din de Gand au mois d'aouti8i6. tile a ele nommee ^oo/<'- bccfiia chile/ixis ,et uientionnee dans VHorCus gandace/isis ; ni.ds n'avyn' ^'^ decrite d,>Tis aucun species , M. Dcsmazierrs en pubiii' les caraclercs , des([uels nous extrairons les suivans : Involucre \enlru , compose d'nn grand iionibre d'ccaillcs imbriqiices , sca- rieuses feur leurs boi-ds , et teruiinees en ])ointes allongues et re- drossces' receptacle nu et alveole ; flf'uroris des rayons fomelles, fertiles, disposes sur deux rangs, grands , ligules, et a diux ou trois dents; ceux du disque hermaphrodites, tres-nonibreux , tubuleux , et terminus par 5 petites dents; anthercs sans appen- dices basilaires ; style tcrminc par deux stigmates rapproches; akenes, dans les deux sortes de fleurons, surmontes d'uue ai- grette sessile et caduque , forniee de filets simples et assez gros. M. Desmazieres rapproche cettc planle des T/tula , mais il en fait voir les differences. iS'ous regrettons qu'il n'ait pas chcrclie a comparer ce nouveau genre avcc ceux de M. Cassini, dont la terminologie ne lui est pas ctrangere, et encore plus qu'il ne fasse aucune mention de Touvrage de M. Kunth et de la Florc du Pe- Botanique. 5 r rou , oil il serait possible qu'il retrouvat son genre sous un au- tre noin. La seconde plante est une espece A'Hjdrocotyle , indigene de Java , et qui, en raison de la resseniblance des feuilles avec celles des Chrysospleniuin ,A recu le nom de Chrrsosph'iufolia.\ o\ci sa phrase specifiqne : Tota {glabra ; foliis renifonnibus , siiblubatis , crenatis ; umbellis niulli/lorls , pcduiiculatis. Sct:\X-t\\e la inenie plante queVIfyd/ocoty/eJicarioideSjde Lamarck, et dont la des- cription a ete donnee parM. Achille Richard, dans sa inonogra- phie du genre Hydrocotyle, p. 38? Les deux descriptions sont assez concordantes, mais nous n'oserions prononcer avec cer- titude que d'apres I'inspcction comparative des echantillons de- crlts par les auteurs. G...N. 4i. Sua LES Dahlia; par M. Desmazieres. {Recueil des tra- vaux de la Societe d\4mat. des Sciences , etc., de Lille, 1823 , pag. 247.) Le genre Z)rt/> de O. Fr. Miilier : Aniinalrula infusoria Jluviatilia el marina; Copcnbague, 1786. II pense que si M. Bauer n'en a pas trouve dans la neige rouge, c'est que des circonstanccs particuliercs s'opposaient au retablissement de la vie de ccs animaux pendant les observations du naturaliste anglais. Voici les idees que se fait I'auteur de la Botanique. Sj formation du Lcpraria Kerinesina. Lichfenstein a remarqiie qu'il lombe quelquefois avec Ja pluie une matiere gelatineiise qui, etant dissoute dan^l'eau, fait voir des molecules rouf;es on orangees, qui se meuvent soit separcmcnt, soit en masse; ces molecules animees paraissent a M. Wrangel le commencement de I'organisrae du Lcpraria Kermcsina. II suppose que Telec- triclle forme cette gelee, dans laquelle Ics animalcules tombent avec la pluie. lis etablissentsurlespierresun sediment qui d'abord vert, comma ce qu'on appelle la matiere de Priestley, devient , par Taction de la lumiere , rougeatre, puis rouge cramoisi. Ce sediment se compose de globules qui renferment ou entourent des globules plus pctits d'une teinte jaunatre ou qui n'a pas de couleur. Ce sediment reuni en masse est ce que M. Wrangel ap- pelle Lcpraria Kcrmesina. Quand elle est arrosee, cette masse se detache de la pierre , on revolt une matiere gelatineuse , les glo- bules se dctacLent I'un de I'autre ; et sous I'influence de la lu- miere, ils reprennent le mouvement et les caractercs dc la vie animate; une partie des petits globules forme des filamens, tandis que I'autre continue de vivre en une masse oii les gros globules laissent ccliapper les plus petits, qui continuent la vie animale et vegetative , tandis que les points blancs, qu'on voit ca et la a la fin de ces cliangemens , marquent peut-etre la partie qui a parcouru toutes ses phases, et dont Torgaiiisation a louche a son dernier terme. L'auteur avoue au teste qu'il y a encore bien des secrets dans la nature. D. 4". De rRUCTIFICATlONE GENERIS RniZOMORPH>f. CoMMENTATIO ; par Fr. G. Eschweiler. [Isis, 4*^. cah.; 1824, p. 445.) Cette plante a ete trouvee par M. E. dans les mines de Frey- berg et de Wipperfurlh , ou elle tapisse comme du lierre les ou- vrages en charpenle, auxquels elle est fixce par des tubercules giobuleux ( K/ia^pJi') de distance en distance. Elle parait devoir etrc ])lacee parmi les aigues d'eau douce. M. E. a decouvert dans les tubercules les parties de la fructification ; il les a dessinees au microscope et parfaitement dccrites , en ctablissant les rap- ports qiii jieuvcrit raj)prochcr son organisation dc celle des li- chens et (les clinmpignoiis. II a di'couvcrt sur cette memc plante ])lusicurs moi'-i^surcs, cntre aulres les Pcnlcillium expansum , et Mucor truncorurn, et une nouvelle, a laquelle il a donne le nom de Mclidiuin suhtcr- raneum, et dont il donne la description et la figure. D....1'. 58 Botanique. 48. Instruction sur la MANiiRv. de recueillir et preparer LES CHAMi'iGNONS poui' Ics lierbieis , de les conserver et de les preserver contre ratl;ique des insecles et de leurs larves ; par M. C. H. Persoon, inembre lionoraire et vice-president de ia Socic'te liniieenne. [Ann. de la Soc. Linnicnne , i"^*. ami. , raars 1824 j P- 79-) Quelques mots siir le temps convenable a la recolte des cham- pignons et sur les localiles ou lis se trouvent, precedent celte utile instruction. Voici les principales regies de conservation donnees par le ce- lebre mycoloi;ue : 1°. Recolter les champignons coriaces et subereux avant que la vetusle ne commence , de peur qu'ils ne renlerment des ger- nies de destruction, dont les plus redoutables sont les cenfs des insectes; les exposer de temps en temps aux rayons du soleil. 2"." Mettre sous presse, sans trop les comprlmer , les cspeces moins epaisses, les changer souvent de papier, et les exposer a I'air libre. 3". Laisser a I'air, jusqu'a parl'aite dessiccation , les champi- gnons gelatineux , lelUs que les tremelles, les auriculaires, etc. ; I'eau leur rend, qnand il le I'aul, la souplcsse et i'eclat des cou- leurs primitives. /,". Modeler en clre, ou plonger dans I'alcohol I'aible les es- pcces dont on veut conserver exaclement les formes. 5". Recolter , dans le moyen age , les Lycoperdinees; les laisser se fletrir a Fair, afin qu'ils puissent supporter sans se deformer une legere compression. 6». Conserver dans de petites boites garnles de coton les Tn- chiacees et les Isaria qui croissent sur les chrysalides , pour me- nagcr leurs formes dolicales, qui seraient delruites ]>ar Ic plus l^ger choc. 7°. Dessechcr a la maniere arcoulumee , par Tine pression nioderee dans le papier gris , les Fongoides d'une consistance mince et papyracee, ainsi que les fongositcs epiphylles. »». Enfin, apres dessiccation f omplete, les lenrermer ilans des capsules de papier, pour empecher pliisienrs insectes et vers nui- sibles de les a,ttaquer, et surtout pour les defendre contre le frot- tement des corps etrangers. C'esl ainsi, dit rauteur dti Synnpus fungornm , qu'on pourra g..rder long-temp* rr^ piodtn lions , pom les comparer enire Botaniqiie. Sg ellcs, les etudier sans craindre de les perdre, el les conimuni- qiier utilement a d'autrcs botanistes. A. F. 4y. American medical Botany. Bolaniquc niedicale des Etats- IJnis d'Amerique; par J. BiCELOw. To. i , a et 3. Boston; 1817- 1 821; Cummings et Hilliard. Cet ouvrage a ete public en 6 livraisons, renfermant chacune 10 planches gravees siir cuivre et coloriees. Les descriptions qui les accompagnent sontties-longues, mais comme elles n'oulpour objet que des plantes fort connues, nous ne nous y arreterons pas. Elles sont suivies d'un grand nombre d'observations qui n'interessent que la medecine. Cet ouvrage , oil les plantes sont distribuees systematiquement , appartient done plutot a la matiere medicale qu'a la botanique proprement dite , et il en sera rendu compte dans celte partie de notre Bulletin ( Voj. Bull, des sciences medicales, n°. 9, sept. 1824.) Nous n'o- inettrons pas cependant de parler, non pas d'un nouveau genre, mais d'un nouveau nom de genre propose pour une Aroidee Ires -i-emarquable qu'on a placee tour a tour dans les genres Arum, Dracontium e\. Pvthos. Elle n'appartient precisement a aucun , mais elle se rapproche du Pothos par ses fleurs, tandis qu'elle a le fruit de \ Orontium. M. Nuttall lui avail donne Ic nom de Symplocarpus , qui seinble,a M. Bigelow, inadmissible, et qu'il propose de remplacer par celui d'Ictodes. Nous ne pen- sons pas que I'innovalion de M. B. soil recue, car rimpropriete qu'il signale dans le nom donne par M. Nuttall, n'est pas telle- menl grave qu'on doive le supprinier. G....N." 5o. Flore napolitaine, on Description des plantes indigenes du royaume de Naples , et de quelques plantes exotiques, culti- veesau JardinRoyal de botanique ; par lecliev. M. Tenore, D. M.,prof.de botanique arUniversite royale, directeur du Jardin Royal des plantes. i*"^. vol. de 100 f. d'impr. et fjo pi. color, d'apres nature ; in Ibl. atl., papier vejiu. Prix, 100 ducats (440 f''-)* Naples; 1810 et ann.suiv. ; impriin. rov. I. Cet ouvrage comprend la description de toutes les plantes du royau7iie dc Naples, taut de cellos qui sont deja connues des botanistes, que de ccUes qui n'onl pas encore etc decriles; et les gravures des espcces les plus rares ou nouvelles. Les plantes de- couvertcs par Cirillo , Cdu/ini et Prtagnn , ainsi que les especcs 'cs plus rares qui out etc dccritcs par Cohn/ia, Banclicr , Bor- 6o Botanique. cone et Imperato , y occupent une place particuliere, et y sont jrravdes. On y comprend aussi quelques plantes r;ires et exoti- ques qui sont cultivees dans les jardins. 1. Le systeme de Linne est suivi dans la redaction de cette Flore; les matieies y sent, distribuees de maniere que chaque volume contient un certain iionibre de plantes des 24 classes , afin que Ton puisse aTigmenter le nombre des volumes en pro- ])ortion des nouvelles decouvertcs qui seront faites, sans que le ]>lan de I'ouvrage en soil altere. Vn index niethodique ])lace a la fin donnera un tableau complet de toutes les plantes qui y auront ete dccrites. 3. L'ouvrage est redige en italieu , excepte les phrases botani- qnes qui sont ecrites en latin. 4. On publie tons les quatre mois une livraison de la Flore , composte de 10 feuilles d'inqiression et de 5 planches. 5. L'ouvrage est partage en 4o Ilvralsons, ou en 4 volumes de la ineme force de celui qui vient deparailre. 6. L'ouvrage est precede d'un I'rodromus qui donne aux bo- tanistes la liste gencrale de toutes les plantes du royaume,con- nues jusqu'a present, formant les premiers materiaux de la Flore napolitainc. Ce Prodromus , qui fait pnrtie dn premier volume ^ donne une serie d'environ 3, 000 especes, parmi lesquelles on en compte a pen pres 200 qui sont tout-a-fait nouvelles ou ])eu connucs, et qui seront dccrites et gravees successlvemcnt. Ces especes nouvelles sont les seules dont on a donne la phrase ca- ractt'rlstique dans le Prodromus , les autrcs y out ete seulement indiquees par leur nom. 7. Le prix de chaque livra'son est fixd a 10 ducats. 8. On souscrit a Naples, chez I'auteur, rue S. Gregorio Anne- no , n". 41 ; a Home, chez ]\I. de Romanis ; a Florence , chez M. Molini; a Milan, chez M. Sonzogno;a Paris, chez M. Thouin , directcur du .Tardin du Roi , quai des Augustins, n". 55; a Man- lieim , chez M. Artaria et comp. g. Les souscripteurs ])aieront le prix des livraisons a mesure qu'ilSlesrecevront. Hen aparn u5 livraisons jusqu'a I'anncc 1823. 5i. SoKiLTK DK Flore de Buuxkli-es. Proces verbal de la seance d'cx pes itioni7 juillet 1824. Le secretaire a presenle le resume des travaux de la Sociele dans le coins de ranncc demierc. I'lusicursobsprvalioiis onl con- Zoologie. C)\ state rinfliicncc des dissolutions salino-inetalliques dans les ar- rosemens de certains vcgetanx. — M. Michiels a envoyedes notes qui pourraient former un traite coinplet sur la culture et les usa- ges du turneps dans le royaume des Pays-Bas. — Le secretaire mentlonne aussi, parmi les ouvrages envoyes a la Societe , le Memoire de M. Cory de St.-Vincent sur la matiere consideree dans ses rapports avec I'histoire naturelle. II parle ensuite des operations adminisiratives de la Societe de Flore ; mais elles ue peuvent interesser que les menibres residaus. La stance a ete ter- ininee par I'exposition des plantes envoyees au concours. Un prix a ete decerne a M. Ducorron de Moignies, pour la plante vivante la plus rare, ou dont I'introduction en Europe est la plus recente: c'etait un Primula sinensis. Le Globbn nutans en fleurs a ete presente par M. Drapiez: celui-cia obtenu le prix propose pour la plante dont Li floraison a present^ le plus de diffi- cultes. G....N. 52. Recherches sur l'etude de la botanique a Caen; par M. I'abbe de la Rue. In-8. de 20 p. Caen; 1824. Cet ccrit est remarquable par les recherches que I'auteur a faltes non pas seulement sur les trayaux botaniques des habitans de Caen, mais encore sur les plantes qui ont ete cultivees dans le d^partement du Calvados, et qui furent des objets d'utilite ou d'economie industrlelle. Sous le premier rapport, il ne doit inte- resser vivement que les compatriotes de I'auteur ; et quant aux plantes utiles, il rapporte que I'ognon faisait autrefois une bran- che considerable de commerce du bourg d'Isigny; que la garance (^Rtibia tinctorum^ et le vouede ( pastel, /.s(7^/,f tinctoria^ ctaient cultives dans presque toutes les communes de I'arrondissemeat de Caen; que la plupart de ces communes avaient des moulins pour reduire en pate le pastel; qu'en certains mois on en vendait a Caen plus de 40,000 livres en gros; et qu'en deflnilive cette branched'industrie devait eire rtproduc live. G....N. ZOOLOGIE. 53. The Naturalist's Repository, etc. Lc Magazin du na- turaliste, etc. ; par M. E. Donovan , Nos. XX, XXI , XXII, XXIII , XXIV et XXV. {J'oy le Bulletin de Janvier, no. 117.) Les nos. 22 a 24 contiennent la suite du tcxtc du n". 19 ou dc 6i Zoologie. rexplication de la plancbe 57 qui en fait partie. Lc n". a/i con- tient en outre I'explication des pi. 58 et Sg , comprises dans le n°. 20. C'est un long et curienx article sur les Orang-outangs , dont nous donnons I'analyse a part. (f^oy. ci-apres. ) La pi. 60 represente le Papilio {^Danai Festwi) Hydaspes de Fabr. — La pi. 61 donne la figure de la Valuta Dufresnii , nouvelleet grande espece qui vient des parages ou Ton peche la baleine. — La pi. 62 represente plusieurs Buprestes fort beaux , qui ont etc de- crits dans les Transactions de la Soc. Linnisenne, t. 12 , p. 2, p. 38o et suiv. , nos. 8 , 9 , 10 , et 1 1 et dont voici les noins : B. jucunda , ainoena , leucosticta , pulchella. Los deux i''s. sont du Bresil, le jj. de I'Australasie, le !^<-. de I'lnde. — PI. G'3i donne le Ramphastos i'iridis de Gmelin et de Latham , le Toucan vert de Cayenne de Buffon. — PI. 64. PsUtacus Broivni , belle es- pece de la Nouvelle-HoUande , decxite par M. Teraminck , dans le inemoire que ce savant a insere dans les Transactions Lin- reennes , vol. i3 , p. 119 et dont il n'existait pas de figure. — • PI. 65. Papilio ( Equites Arhivi) DoUcaonY dhr. — PI. CG. Oxtra- cion Tohinii. M. Donovan reunit sous ce noin les deux poissons decrits par ShavF, sons les noms iVOstr. auritus et striatus [Gen. ZooL, vol. 5 , p. /|29 et /|'3o) — PI.C7. f oluta Ferussacii, nou- velie et curieuse espece. — PI. 68. Lams glaucus de Giuclin , rap- porte par le capit. Ross , des Terres Arctiques. — PI. 6y. Gnllus Dono^ani , nouvelle et belie espece qu'on croit liabiter les gran- des Indes. — ■ PI. 70. Buprestis bicolor Fabr. magnifique et tres- grande espece de rAmeriquemeridionale. — 'PI. 71. Papilio [Pleb. rurales) Lara Linne. — PI. 72. Psittarux aureus Gmelln. F. 54. Voyage autouk du monde , fait par ordre du Roi , sur les corvettes de S. M. I'Uranie et la Physicienne, pendant les annees 1817, x8i8 , 1819 et 1820, par M. Louis de Freyci- NET, capt. de vaisseau,etc. Partie zoolocique, par MM. Quoy et Gaimard, inedecins de I'expedition , i'^''. et 2e. liv. in-f"., de 6 pi., chcz Pillet I'aine , rue Christine , a Paris. Parmi les expeditions ordonnees par le gouvernemenl fran- rais, celle que nous annoncons occupera I'un des premiers rangs. Entreprise unlquement dans le but d'aiigmentcr nos connaissan- res en physique generale , en geographic, en hisfoirc iiatiirelle et en anthropologic, il est remarquable que c'est la premieie oii les officiers de marine sculs aient etc charges de toutes le* Zoologie. 65 parlies des observations et des recherclies scientifiques ; aussi I'accord le plus parfait a-t-il toujours rcgne entre le chef habile et experimente qui la commandait , et ses subordonnes. Tous onl rivalise de zele et se sont prete de niutnels secours pour fonder le monument que nous voyons eiever aujourd'liui , et qui sera incontestablement regarde cornine un des plus beaux orne- mens du regne actuel. Le voyage de decouvertes , sous les ordres du capitaine Bau- din , seinblait promettre de meilleurs et de plus nonibrenx resul- tats que ceux qu'il a eus, surtout sous le rapport de I'Histoire naturelle ; mais I'ignorance et le despotisme capricieux de ce commandant nuisirenl plus a son succes qu'un naufrage ne fut prejudici.ible a celui de la nouvelle expedition. M. de Freycinet avait accompagne le capitaine Baudin comme commandant du Casuiirina ; il avait, en cette quallte , execute une f'oulede recherclies qui, sous le point de vue geographique, font le merite principal de ce voyage. II avait surtout acquis la connaissance precieuse des rapports sociaux qui doivent exister entre le chef d'line entreprisc de cette nature et les personnes qui sont placees sous ses ordres. En un mot c'etait , sous tous les rapports, I'homme qui convenait pour diriger une nouvelle expe- dition et ce fut lui que le gouvernei'nent choisit. Investi du coninianden)ent de I'Uranie , M. de Freycinet pensa qu'il devait avoir un droit positif sur toutes les personnes qui I'accompagneraient , et c'est ce quil'engagca a ne prendre a son bord aucun individu ctranger au corps de la marine; mais il fixa son choix sur des officiers instruits , actifs , et en etat dele seconder dans les divers genres de recherches qu'il devait entre- prendre. Chacun d'eux eut son occupation particuliere , et tous remplirent leur tache avec la plus poncluelle exactitude. C'est a cette distribution parfaite des travaux, a ce zele, a cette instruction des personnes employees , qu'est due Timmense re- colte de faits importans rassembles en trois annoes, et dont nous annoncons la publication. Les voyages de Cook , de Bougainville, de Vancouver, d'En- trecasteaux, etc. , n'av'iient en general ^te entrepris que dans le but de decouvrir de nouveiles terres, et les travaux astronomi- ques, ou les recherches d'histoire naturelle, n'en etaient en quelque sorte, que des accessoires : ici il n'en est pas de meme, et chacune de ces branches des sciences a etc I'objet d'un travail 6/i Zoologi'e. special. Aus.i V/ilstoirc clu ^-ojage, contcnuc eirz vol.m-4., aux- quels doivent etre jointcs i lopl., sera-t-elle accompagnee de 1 hy- dronraphic en i vol. orne dc 22 cartes, de la meteorologte en I Tol des .ocabulaires ct dcs recherches sur les langues, en , vol 'des observations du pendule ct du magnetisme,erv 1 vol.; de la lotanique en 1 vol. , accompagne de 120 pi., et enfan de la zoologie en i vol. et un atlas de 96 pi. Chacune de ces parties sera I'objet de divers articles se ratta- chant aux differenles sections qui divisent ce journal. Nous ne devrons , pour notre part, nous occuper que de la partle zoologique, redigee par MM. Quoy et Gaimard, mede- cins de I'expedltlon, naturalistes zeles, qui, aimant la science pour elle-meme, lies d'intention et d'aniitic , ont rcnouvele 1 al- liance si toucl.ante et si louable qui avait, dans I'exped.tion du capltaine Baudin, reuni Peron et Lesueur. Leur travail , divise en seize livraisons de dix planches, et de quelqucs feullles de tcxte chacune , contient les figures de 254 animaux, ou pieces d'anatoraie, par.nl lesquelles 227 especes inedites comprenant quinze genres nouveaux. Leur texte ren- ferme en outre la description de 80 especes nouvelles, qu on n'a pas dessinees; en sorte que le nombre d'animaux nouveaux que I'omrage fait reellement connailre , ne s'eleve pas a moins de 307. Les planches gravees par M. Coutant , sur les dessins d'apres nature de MM. Pretre, Provost, Bevalet, Oudart, Chazal, etc., sont d'une execution parfaite , et prennent rang avec ce que nous possedons de nilcux en cc genre. Deux livraisons ont deja paru, et les autres les sulvront regu- lierenient de quinzaine en quinzaine, attendu que la gravure des planches est terralnee, et que le texte entler est sous presse. La premiere contient unc preface fort courte,dans laquelle MM. Quoy et Gaimard annoncent quilsont suivl dans leur des- cription I'ordre qui existc dans I'ouvrage de Cuvler, intitule le Regne animal distribuc scion son organisation , et temoignent leur reconnaissance a toutes les personnes qui leur ont etc de quclque secours dans la redaction de leur travail , cntre autres a M. Cuvier, nul leur a indique plusleurs genres dcpoissonsja M de Blainvilfe, qui a fait Tanatomie de quclques mollusques marins rapportcs par eux; a M. de Ferussac, i qui ils doivent Znologle. 65 1.1 description de leiirs coquilies terrestres et fluviatllesj et a M. Lninoiironx , qui a decrit leurs polypiers flexibles. Le i'^^''. chap, renferme, sous le titre de I'homme, quelques ob- servat ions sur la constitution physique des Papous ; observations dont nous avons deja rendu conipte dans le Bull, de i823,cah. 8. Le a*^. chap., quia pour objet des considerations generales sur c[uelqties mammiferes et oiseaux , se divise en sections , qui ont rapport aux lieux principaux de s^jour de nos voyageurs : ainsi le Bresil et Rio de la Plata donnent lieu a la premiere; le cap de Bonne Esperance a la seconde; les iles de Timor, Rawak et Vai- glou, a la troisieme; les iles Mariannes a la quatrieme; laNou- velie-Hollande a la cinquieme ; les iles Sandwich a la sixierae; et les iles Malouines a la septieme. Dans chacune de ces sections ils passent en revue les principaux animaux propres a ces diverses conlices , rectifient I'histoire naturelle de quelques-uns , donnent des (li't.iils nouveaux sur leurs habitudes, etc. Les planches qui accompagnent cette premiere livraison re- prcsentent des tetes de Papous, et plusieurs quadrupedes , dont il est fait mention dans la seconde. Celle-ci contient le '^■'. chapitre, qui a pour objet la descrip- tion des mammiferes , tels que i°. la Roussette Reraudren (Voy. le Bulletin, 18^3 , to. 2, p. 4/(8); 2°. le Peraraele de Bou- gainville, de la baie des Chiens-Marins , espece nouvelle, ainsi caraclerisee : P. corpore supra rujb, subtits cinereo; capite elon- gato ,ciculo; auribus ovcitis, long is ; et differente principalement du Pvrauu'le nasuta par la longueur de ses oreilles ; 3**. le I)a- syiire de Mauge, espece connue, mais non figuree ; /|°. le Plialan- gcr Quoy : P. corpore supra griseo, infra subalbido ; parte supc- riore capitis J'uh'd; guld pectorcque albidis; cxtreinitatibus supra fiiscis; auriculis minimis, pilosis ; caudd prchcnsili , squamosd ; iochet ordiiKiire y est tres-cominun. Oiiant anx puissons Ips inoiiis rares, cl dont on fait le plus tl'usagf pour la table, ils consistent principalement en pliiiirurs especes ile(Ga/ii.i') osl une cs- pece dc gros moincau qui commence a senionlrer en septeiubre et se retire vers la fin ilc novembre. Les niuineaux proprciui-nt dits sont en nonibre exorbitant , et Ton trouvc avec eux une cs pece voisine appelee dans le pays Pa.tserounfr ou Pnsscroun sa- yoiw , que les auteurs considerent comme noiivellc el qu'ils nom- a>ei>t t'lingiUafera. Lc .Seiin vert de Provence et le Br(i:int Or- 68 Z(()l(i'^ie. tolan »ont tres-eommuns, Une espece de Mesangc, Parux narbo' /4#«j/i', peut-etre unc varu'te (\vl Pnrtis pemlulinus , ne se volt qua la lisiere du Rhone, a Tarascon et a Aries , et sur les Lords de la riviere de Craponne dans la Crau. Les espcces de Bees-fins soot tres-multipliees et plusieurs peu connues. La Crau renferme plusieurs galUnaccs (pu se trouvent aussi en Barbaric et en Espagne, notamment la Grandoulo , espece de Perdrix, et le Ga/iga ou Gelinotte des Pyrenees. La Poulc sul- taue est naturalisee sur le littoral de la Crau et de la Camargue. Quelqucs Herons , et notamment deux Crabiers , paraissent nou- ■veaux ou peu connus. Les olseaux palmipedes, et notamment les Canards, qui sont nombreux, frequentent en hiver les clangs et nes'y arretentqiie peude temps, surtout a ceuxde Bene ctde M:\- rignane. Les Piiigouins sont peu communs sur les cotes, et Ton y a vu tres-rarenient trois oiseauxdu genre Manchot: i" Y Aptmoilj- tes ilernersa, i". XA. chrysocoma, et 3". le Cnbudeoit, que les auteiirs regardent comme nouveau, et qu'ils ont appelc Jjitenodytcs minor, a cause de sa petite tailie qui ne depasse pas celle du Bouvrcuil, Mammiferes, Les animaux de cette classe les plus remarquables, sont i)armiceuxquisont endomesticite, lesfaureauxetleschevaux de la Camargue et quelqucs varletes d'anes. Parmiles especes san- vages, nous distinguerons seulement le Loir et le Castor dii Rhone, dont M. PouUe a decrit rhabitation. Apres les observations sur chaque classe et snr cliacjiie ordre d'animaux , vient une evaluation des produits qu'ils fournissent a I'lndusfrie , suivie d'un tableau synoptique, arti- cle tres-interessant, mais qui concerne la statistlque, et dont nous ne nousoccuperons pas ici.(Voyez la section deStatistique.) Enfin ce chapitre est lermine par le tableau des espcces du regne ani- mal qui habitent le departemcnt des Bouches-du-Rhone et les jners qui en baigncnt les cotes , nomeaclaturc precieuse qui oo- cupe les p. 852 a 888. Nousajouteronsqu'unefoulc de details, de faits iinportanset cu- rieux qui regardent un grand nombre des animaux dont il s'.igit, mais qui concernent plus specialementl'agriculture oul'industrie, ont eterenvoyes aux chapitres ou Ton traite de ces deux parties. Les noras du pays sont Indiques avcc soin pour toutes les es- peces vulgaires. Nous termincrons cet article par unc rcniarquc critique, c'est que les noms spccifiques latins des catalogues des pspfces sont tres-souvrnt di'figures. Desm.,st. Zoologie. 6q 56. SuR LR SiMiA Satyrus, Oiiuig-oulaii^' rouge on Hoiiime sauvagc des bois, etc. ( Naliiralcsl's Hcjjositorj de fll. E. Donovan, n"^. 19 a a/J.) Ce memoire a priiicij)aleiiaent poTir objct I'Orang-outang ra- jneiie en Angleterie i)ar M. le cap. Maxwell; cependant I'auteiir ne se borne point a rapporter les observations auxijuelles eel animal a donne lieu; il fait un exanien eiilique de tun! ce qui a etc dit sur les Orangs, abstraction faile des Gibbons , ce qui le conduit a proposer, pour les deux senles especes qui soient au- jourd'liui connucs, rOrang-outang et le (Ihinqjcnse, deux ])lirascs caracterisliques nouvelles et un nom nouveau j)Our le dernier. Ainsi rOrang-outang, auquel il conserve le nom de Satjius est ainsi caractcrise, Ecaudota ,/erruginea , auriculls pnrvi$ : brachiis longissimis , lacertorum pilis reversis ; nalibus tectis ; et Ic Cliini- pense au(juel il applique le nouveau nom de Pann est spccifie par la phrase suivanle : Eraudata, nigra: aurici/lis magnis ; hraihiin subelorigdtis; lacertorum piles reversis : luitihiis led is, Cos observations, comme on voit, ajoutent peu a te qu'on connaissail des organcs de ces aiiimaiix ; mais I'auteur rajipoi le un fait important qui Icndrait a confiniier Tiilentite spiicifique dii Pongo et de I'Orang-outang. IJne tele d'Orang-outang adulte qui a ele recue a Londres de Borneo fait voir que ci Itc espeto change considerablement avec I'Age sous le rapport de la capacitc cerebrale et de rctcnduc du museau , et que celui-ci se prolongc a iiiesure que I'auli'e cesse de croilre ou diniinue; ce qui perinet de conclure qu'cn vieiilissant elle peut acquerir lous les r arac- lercs du Pongo , doni on n'a jamais vu en elfel que . Pendant Ic voyage dc nier il por- tait line cLainc avec laquelle on rattacliail, san.i doule lorscju'il jiouvail conrir quclques danger^. Dans tout autre cas il elaitli- bre quoique toujours cliarge de sa cliaine ; mais alors au lieu de la trainer, conimc se serait borne a faire un cliien, il la tournait autour de son corps et la portail ainsi jjIus facilement. II se plai- sait beayconp plus dans la societe dcs lioinnies que dans*.'ellc dts atitres aniinaux , et il rcfusail do jouer avec Ics aulres Singes , tandis qu'il jouait avec les cliiens. Des Tortucs rdlrayerent ; et il paraissait eprouver une vive sollicitude toutes Ics fois qu'il voyail des liommes nager a la mer. II savait qu'iine a; nioire s'ouvrait avec une clef et il la demandait lorscju'il voulait y clierdier dcs fruits ct qu'elle etait fermee. Dans une de scs maladies il so laissa saigiier sans diHiciilte, ne fut pas effraye de son sang, ct long- tcinps aprcs il montrait Tendroit du bras oil I'operation avail ete faitc, comme s'il cut voulu se faire saigner de notiveau. Cet ani- mal , quiparait avoir etc plus vieux que la pluparl des Crangs- outans qu'on a vus en Europe, a vccu deux ans a Londres. II faut espercr que si les naturalistesetaient asscz hcurcux jiour posseder encore jtcndant autant de temps cctte precieuse esj)ecc , ils auraient soin de I'observcr avec toute I'attentioii ncccssaire poiiretablir avec precision la difference qui cxisle, sous le rap- port de rinletligcnce , entre elle cl I'espece liumaine; ce (pii nV- tait peut-clrc pas possible autrefois, mais qui Test ccrlaiucmcnt aujourd'hui. Ce memoire est acconipagne de trois planches. L'une reprc- sente deux figures cnticres d'Oraiig-oulang trop pelites pourtlrc corrcctes. I^a seconde, bleu preferable a la premiere, fait coii- nnilre la tete de eel Orang de profil et de face. Dans la troisienic on trouve des figures copiees de dessins cliinois. Les uiies seni- blent represcntei' I'Orang roux, et d'autrcs out pour objel nnc longue note (jiii accomj)agne aussi ce memoire, ct qui traite dcs sirenes. F. C. 57. Rkvce et HKPRbsKNTATiON d'imagcs sculptecs en bois [>ar les liabilans des iles Alcoutes, represeiil.iiil divcrses cspeces dc (^elaces dcs niers du Kaint^cliatka; par A. dc Chamisso ; .iv. 5 pi. litogr. ( Aoc. ticCa Acad. L'lVd . Lcojj. Carol, nut. (ur., io. XII, i"'.|)artie. ) Zooio^ic. 7 1 Pallas, dans sa Zaographla loixuui , piiblico apjt-s sa iiiort , a indiqiio (tome i , p. 287 et 288) trois especes de Cachalots it six cspcces de Baleines, comme particulicres aux iners du Kamts- diafka , en donnmt leiirs noms Alooiites Ct de legerrs annota- tions sui" les usages que ces peuplos relircnt de cliacnnc dos Russes; 74 Zoo logic. Tschic/>iigliiA Pallas. C't'st la plus pelitc de tuutes Jcs baleincs tie ccsmcrs, ct,coinniolc Kulit)n)otli, ellc est tres-grasse , et pics - que sans cliair rolativcincnt a sa masse; sa graissc est aussi li- qucsctiilc cl sapule , et sa couleur est rougeatre ; ses fanons, tres- petits, sont inutiles ; ses lendons sont d'un usage precieux; ses os, les plus rcchercht's , long de . 84 picds (12 orgyns) ct pins, a , scion le dire des liabitans do I'ile de Kagiak , Ic corps cntiercuunl gras, et la bouclie pourvuc de 4 dents a cliaque maclioire. La figure doniiteparM.de Cliamisso d'apresriniagcstnlplec, a deux dents seulenicnl en haul et en Las, et parait representee ou I'Alugninicb on Ic Tschieduk de Pallas. Lcs evens y sent njar- qu«5s a distance I'un de I'autre. Cetlc espece parait se rapprocber du Monodon spuriuin de Fabricius, ainsi que de YHjpcruodon de M. de Lacepede et du Dilphinus diodon de Hunter. Un DAUPHIN terniiiie laserie des cspecrssculpteesparles Aleou- tes. C'csl le cetace qu'ils nomment Aguluch, le KossatUi des Rus- ses, ct \Jgliik de Pallas. Sa taille est de i3 pieds, ses evens sont ecartes, ses dents sont nombreuses et petiles, il vit en troupe ct fait une guerre a inort aux baleines. M. de Clianiisso n'btsile pas a le considertr coninie etant le Dclphinus orca de Gmelin, ou I'Epaulard de M. Cuvier. Deux figures qui n'ont point ete employees parce qu'elles etaient irop grossicres semblent represcnter deux espcces de Daupbin. Dksm..st. 58. EXTRAIT U'UNE LETTRE DE M. CaSTELNAU (JuNlUs), COU- seiller pres la cour royalo de Montpellier, a M. le D'. Bailly. ( Communiquec a I'Acad. des Se. , seance du '2 aout 1824.) « On vient dc decouvrir a Montpellier, dans la sabliere sur la- quellcla citadelle est batic, des os fossiles d'un Mastodonte d'une grande dimension : il y a, enlre autres, deux dents dc 10 a 12 ])()uces de longueur, sur 738 de largenr , et 4 a 5 d'epaisseur. L'eniail a environ 2 ^ lignes d'ej>aihseur, et est tres-bien conscr- vee. [Ann. ties Sc. /it/t. , juillet 1824 , p. 368.) 5q. HlSTOlRE NATUREI.LE DES OISEAUX d'EuROPK , par M. Boi- TARD , av. fig. dc toutes lcs especes et varietes , dessinees ])ar M. Werner, i'^''. livr. in-4. Paris; 1824; Parmcntier. 11 strait a desirer que tous lcs ouvrages publics par souserip- iLon le lussent conimc tclui-ei ; its ne seraient pas soumis a tou- tes lcs cireonstanios <|ui Irop souvint letardent rui)pai ition des divcrscs liviaisons, ou bitn s'opposcnt u Itur aebevtujent. M. lioi- 176 Zoologie. tard a divisi- so!j sujcl en plusicurs parties , de manicrc que cha- cune offiit un corps d'ouvragc complet, ct que, quelque chose qui arrival, ce qui aurait paru iic put jamais elre imparfait. U publie un ordie entier a la fois ; aujourd'liui il fait paraitrc Ics Accipitrcs on oiseaiuv de rapine, dont il decrit 45 especes, 3i diurncs et i ', nocturnes, qu'il classe d'aprcs la melbode de M. Cuvier ; 60 figures accorapagnent Ic texte. La 1'^. plancbe contient le Vautour ou grand Vautour Buff.; ( Vautour briin ) Vultur cinereus Gm. — Le Vautour fauve Cuv. ; Vultur fulvus Gm. —l.e Percnoptcre d'Egypte Cuv.; Fultur jjcrcnopterus Gm.—Le Laemraer-geyer ou Vautour des agneaux Buff.; Falco barbatus Gm. La 2^ pi. , le Faucon Buff.; Faucon ordinaire Cuv.; ( vieux et jeune) Fa/ro peregrinus Gm. — Le Rochier, Emerillon vieux , rEmerillon jeune ; Falco Lithofalco Gm., Lath. 3^. PI. Le Lanier , Faucon lanier Temm.; Fako lanariii^ Lin., Gm. — Le Hobereau Buff., Cuv.; Falco subbuteo Gm. — La Cresserellc adulte et jeune Buff.; Falco Tinnunculus Gm. 4*". PI. La Ctcsserelette, Falco tinnunculo'ides Temm. — Le Hobereau gris Cuv.; Faucon a pieds rouges, ou Robez Temm. ; Falco vcspertinus Crm. — Le Gerfault adullc Cuv., et le jeune ou Sacre de Buff ; Falco islandicus camlicans Gm. 5*=. Pl.L'Aiglecommun, Falco Chrjmetos Lin.; Falco ncgcrCm. — L'Aigle imperial Temm.; Falco imperialis Bcchst. — L'Aigle nioyen, Aquila intermedia Boitard , espece nouvelle. — L'Aigle boltoTcmm.; Falco pcnnatus Gm. 6^. PI. Le petit Aigle, ou Aigle criard Tern m. , adulte ct jeune; Falco na^vius Gm. — Le Pygargue Buff. , adulte ct jeune ; ludco albicilla Gm. 7*. PI. L'Aigle a tele blanche Buff.; Falco leucoccphalus Gm. — Le Balbuzard Buff. ; Falco Halia-tus Lin. — Le Jean le BI.m.c Buff.; Falco gallicux (nn. — L'Autour Buff. ( vieux ) ; Falco pa - lumbarius (im. 8*. PI. L'Autour jeune. — L'Kpervier Buff.; Falco Nisus Lin. _ Le Milan royal VmU. ; Falco niilrus Lin. — Le Milan noir Buff. ; Falco aler Gm. f)*-. PI. La Bondrec Buff, (adulte) ; Falco api^oru^ Gm. ; la Bondrec jcunc. — La Busc commune, vicillc ct jeune; Faho ;Conimunis fuscus Gni. Zoologie. nn TO*. PL La Buse variotc. • — La Buse patue Cuv. ; Falco lago- puslAn. ■ — Le Busard St. Martin,, m41e et femelle; Falco cya- neus Montagu. '1^. PI. Le Busard Montagu, male it femelle; Falco cineras- cens Mont. — La Harpaye, jennc et adultc; Falco a^rugino- sus Gm. lae. PI. Le DJoyen Due on Ililxm Buff.; Strix Otus Lin. — La grande Cheveche Buff., ou le Hibou brarliiole Teinm. ; Strix hrachjotos Gxa. — L'Effraie Buff.; Strix Jlainmea Lin. — La Chouette lapone Temm.; Strix lajjonica Ke\7.. i3^. PI. La Chouette nebuleuse Temm.; Strix /lebulosalAn. — Le Cliat-huant, male et fiinelle, Cuv.; Strix Aluco (Im. — Le grand Due Buff.; Strix Bubo Lin. i/('. La Chouette Harfang Buff. , jcune et vieux ; Strix nyctea Lin. — La Chouette de I'OuimI Temm.; Strix uralensis Pallas. — Ija Chouette Caparacoch ou eperviere Buff.; Strix J'uacrea Gm. 15"=. PI. La Chouette Teugmalm Temm.; Strix Tcugmalini Lin. — La Cheveche ou petite Chouette Buff.; Chouette Cheveche romm. ; Strix passerina Gm. — La Chev^chette Vaill. ; Strix aca- (lica Gm. — Le Scops ou petit Due Buff. ; Strix Scops Gm. M. Boitard fait preceder son travail d'un tableau analytique qui, selon lui , doit aider a trouver la description de I'oiseau que I'on desire connaitre. II jeltetui coup d'oeil rapidesur les auteurs qui ont public des methodes ou systemes, et cite Liniie , La- tham, Scliceffer , Illiger , Brisson , Vieillot , Temmiuck. B. C. Pavraudeau. fio. American Ornithology or the History of the birds ()i- THE United States, etc. Ornithologie americaine, ou Histoire nalurelle des oiseaux des Elats-Lfnis, accompagnee de planches gravees et coloriees sur des dessins originnux faits d'apres nature; par Alex. AYilson. 2''. edit, du VII''. vol., pu- bliee par les solns de M. George Ord. lln vol. gr. in- (. Phi- ladelphie; 1824. L'ouvrage de Wilson, qui a paru cntre 1808 et 181 3, est, sans contredit, Ic plus reuiarquable qui ait encore etc publie dans le nouveau raonde sur une branthe quelcontjue He la zoolo- gie. II contient un grand nonibrc de descriptions et d'excelleutrs figures des especcs d'oiseaux particuiieres a rAnuriquc du nord .. espicos ilonl plusiems ctaicnt encore inconmu-j.. 78 Zoologie. Le Jcrnior volume c^e cct ouvrage, ou It; 'j^. confrnant pi in cipnicment Iliistoire dos oiscaux dc rivages, ne fiit iiii> an jiKu , en i8i3, qu'aprcs la mort de AVilson. Les descriptions conipiiscs dans ce volume pn'scnt-ticni qm I qnescrreurs duTis la synonymic, qui ont paru asscz graves pom nil riter d'etre rclevees ; et d'allletirs rauteiir , contraint par ses engagcmcns de livrer son mantiscnt a unc cpoquo fixee , n'avaif pas eu le temps de consulter fous Ics ouvrages aisterieiirs au sion qui auraicnt pu iui foiiniir des renscignemens utiles. Cest dans la vue de relever ces erreurs et de completer la sy- nonymie des descriptions dc Wilson, que M. George Ord a en- frepris de donner unc nouvelle edition de ce dernier volume. Son travail, dans lequel on retrouve la precision et le sojn qui carac- terisenl toutcs Ics productions de ce zooiogistc , sera d'atitant plus favorahlcment arcucilli des naturalisles , qu'il Ic prt'-sente comme ayant rassentiment de M. Temminck. iVous ne saurions entrer dans lous les details des cliangemens proposes par M. Ord a la nomenclature de Wilson; neanmoins nous rapportcrons I'indication des principaux , telle qu'il la donne dans sa preface, en avcrtissant comme Iui que les noms adoptes par Wilson composcnt la premiere colonne, ct que ceux que M. Ord a substitucs formeut la sccondc. Falco ossifragus , W. , Ciiaradi ins calidris , Cliaradrius rubidus, Recurviroslra himaiitopus , Tringa biaticula , Cliaradrius apricarius , Cliaradrius jjluvialis, Tringa iaterpres , Aidea candidissima, Scolopax borealis , Tringa Cinclus, Tringa Bartramia , Tringa sulilaria , Trinjja niacularia , Scolopax vociferus, Scoloj)ax flavipcs , Scolopax semi palm ila , Falco leucuccphalus , l). Calidris arvnaiia ; Cnlidris arcnaria ; Himantopus iiie.vicanus Chnntclriux hialicula ; ranelliix hvh'cticus , yancllus hvh'i'licns ; StiTpsilas interpres ; Ardca carolincnsis ; Nitincnius honnlis ; Tringa alpina ; Totdiuts Bartramius ; I'uttinus i^lareoltts ; Totanus inacidariua y Totanus mclanolcuros ; Totanus Jlavipes / Tola nils scinif'alf/iatwi ; Zoologie. ng Scnlopax feJoa, Limn7. Cariama de Marcgravc, maieadulte; Dicholophus crista- att (lUig.)Du Brcsil. — PI. 238. Anabate raouchcte, /Innbates sirioiatus. (Tcmm.) Du Bresil. — PI. 238. Anabate oreillou-brun, Anahntes ainaitrotis. (Temm). Idem. — PI. 23g. Marliu-pccheur R.ru, Akedo Dim. (Horsf.) De Java. — PI. 239. Martin-pecheur Mcniuting, Alcedo Meninting. (Horsf.) De Sumatra. XLl*'. livraison. — PI. 240. tolombar a cpicue pointue, Co- Itiinhn oxyura (ReinvF.) De Java. — ■ PI. 2/, 1. Colombar odori- tcrc , male; Columha olax. (Temm.) Do Sumatra. — • PI. 242. Colombcpeinte, Columha pictunita. (Tcmm.) Do I'llo de-France. — PI. 243. Tangara Diademe, male ; Tanagia diademnta. (Natter.) Du Brcsil. — PI. 244. Alojcttc bilopfsc, male; Alaudu iilopha. (Temm.j D'Arabie. — Alouettc isabelline, male; Alauda isahel- Lina. (Temm.) Id. — PI. 2/,5. Bee-fin Ruppcl, male; Syhna Ru- pclli. (Tcmm.) De Tile dc Candic, — Bec-nn a moustaches noi- res, SjU-ia mclanopognn. (Tcmm.) Dc Rome. — PI. 245. Bee-fin siffleur, Syh'ia sihilatrix. (Bcclist.) d'Euiope. Q y. G2. Description du squelette d'un Casoar , avec des plan- ches; par ^lv.v.K'E.Jii.{Abhafidl.dcrK(enigi. Acad, dcr ff-'issensc/t , in M'/lin, pour iSiGct 1817, p, 179.) 63. Du Plrsiosaurus. — Dc tons Ics reptiles sauricns, doiit Ics debris abondent dans Ics couches secondaires d'Anglcterre, Ic Plosiosauriis c:;l s;iis contrcdit I'un des phis iMh'-rossnns. Nnus 8o Zoo/ogie. sommes inlbrmes qu'il h cit' dtcouvtrt (Icrniiucnient plnsicnrs S([uclettps era un ouvrage a refaire. 1". .'i5. The Gknera of recent and fossil Shells. Les genres de coquiiles vivtintcs et fossiles, par G. B. Sowkrua', V. I,. S., n". ?\.XII. f f-^oj: le Bullcti;i dc juin, n". 168.) Get ouvrage utile se soutient parfaitcment , qnant a son cxe- rution, et parait avec assez de rcgularite. Le n". que nous aiiiionrons contient les genres suivans, loujours accompagnis d'observaiions nouvelles et iiUeressantes. linbrcUa indicn ; Me- lania Amarula ; une nouvellc espece tort grande et fort inlcrcs- sante , figuree n". 2, pourrait bien oire une Pyrcnc non en- core forniee; Mel. suhulata; Mel. cotellnca ct marginatn l.nm. Ces deux dcrniers fossiles des terrains tcrliaires, et aussi des pou!.'lirsdc melange d'lleadcir- Hill ct Gliailesiown. — 'Mchmnp- Zooloi^ie. 8 1 SIS atra, huccinoules , co statu , acicularis F^r. et fusiformis Sow. Espece fossile de I'ile de Whigt et de la Champ.igne que nous rapportons conime var. a la Mel. buccinoidea. — • Cassis glauca eij'aminea. — Serpula. M. Sowerby croit devoir reunir dans ce genre les Serpules, les Spirorbes , les Yermiiies et les Vermets de M. de Lamarck. II en decrit et en figure plusieurs es- peces fort interessantes ainsi que leurs opercules. F. 66.MiNERALf;oNCHOLOGY,etc. Conchologie minerale de la Grande- Bretagne ; par M. J. D. C. Sowerby, nos. LXXIX et LXXX. ( Foy.lt Bullet, de raai, art. 8i.) Le i'''. de ces deux numeros contient Tellina striatula, incequn- lis Sow. — Orthocern paradoxica , id. — Nautilus c.rpansus et biaiigulatus Sow. — Producta fimbriata , plicatilis et depressa Sow. Cette derniere decrite dans le Genera of Shells. — Acteon crenatus , striatus et elongatus Sow. — Spirifer rotundatus et cus- pidatus var. Sow. — Le N". 80 offre Sanguinolaria compressa Sow. — Ncrita spirata , minuta et costata. (La i^e. ne serait-elle pas une Naticc ? et la seconde une coqullle jeune?) — Bulla convo- hita , Bror., cunstricta, elliptica, attenuata , Jilosa , acuminata Sow. (Plusieurs de ces especes nous paraissent doja decritcs par Bruguiere ou M. de Lamarck ? mais il f;iudrait avoir les especes de M. Sowerby pour les comparer avcc celles de ces deux 1*^". sa- vans). Trois planclies dont le texte manque font aussi partie de ce numero , elles representent les Auricula vcntricosa et biiccinea qui nous paraissent etre de simples varietes du ringens de Lam. — La Saxicava rugosa et le Myoconchacrassa , nouveau genre, a ce qu'il parait , instituepour une belle et grande coquille. F. 67. ExTRAiT n'uNE LETTRE DE F. C. Van Hasselt sur les Mol- lusques de I'ilc de Java, adressee au Prof. Van Swinderen a Cifoninguc. ( Atgein. f.onst en Lelterhnde , oclobre 182 3. ) Ceram , province de Bantam; febr. 1823. Scion ma promesse de vous donner dans ma prochaine ua apcrcu general sur les Mollusqucs de Java, voici les observations qui me paraissent digncs de vous etre communiquees. } ) J'ai fait desslncr 3 especes nouvelles de Sepia , ainsi que 2 Loligo ; des dernicres I'une est des iles Paulus et Amsterdam et I'autre dc Batnvia ou on la prcnd en grande quantity litant recherchte par les Chinois el les Javanais qui en uiangent beau- coup. IJ. ToM>- III. 6 8 a Z'julo^ie. 9.) All di'iroit (Ic la Sonde nous troiiv^iiiics unc polite rspt-ce du genre Eo//f//a Cuv., aLujiifllrnons nvoiis dnnne le uoin de leu- conotus. Ses fcnt.icnlps ,qii'ellciie ])entf,iirc rentrer, reslent toii- jours dehors et elles sent depourvues de points nolrs. Son dos est de couleiir bleu d'argent, etles branchies bnin-clair, rangees en 3 lignes distinclcment separees, sont chaciine orru-es a la face interne d'liiie raie orangee. 3)Une espece de5«//(7 Lam., que je crois fort rare, fiit trouvee par moi sur la cole n\ei'idionnle de Bni/tniii. Elle est fort petite , eleganinient tacliettie et repnnd une forte odeiir de muse, ce fjui m'a delerinine a hii donner le nom de moscliata : elle se retire dans sa coquille quand on la touche sans repandre aucune hu- meur et reparail aussitot. Les yeux des animaux de ce genre, dont M. Cuvier ne fait pas mention , ressemblent ainsi que les tenta- cules superieures a ceux de VJplysia, mais ces tentacnles s mt beaucoup plus longues cliez les Aplysies que cliez toutesles espe- ces du genre i??///rt jusqti'alors conniies. 4) Ell liniacons nous n'avons encore trouve que 3 especesdu genre Pnrmncclla Cuv. , qui pnraissent liabiler exclusivement les regions li.'iutes de I'ile. Nous leur avons ilonne les nouis i\e punc- tata , toeniata et reticulata. Toutes out une fente dans I'enve- loppe qui couvrc leur petite coquille, cf cette fenle ordiiiaire- ment ferm^e peuts'ouvrir largement a la volonlc de I'animid , en sorte que la coquille est entierement visible. 5) jNous n'avons decouvert jusqu'a present aucune espece du genre Limax , mais nous possedons un moUusque qui s'en rap- proche beaucoup et dont nous f.dsons le genre Mcghimaliuvi , (de peyav magnum et J/aTtov pallium ) ; il a la forme lotale des limaces , roais avec un manteau , qui non-sculement couvre la partie posterieure de I'animal , mais sVtend sur I'animal enlier ; ce manteau est d'un blanc d'argent, rarcment jnunatre , et orne de larges mies noires, c'csl pourquoi nous I'avons nomme I'es- pece Meg. striatum. On rencontre ce moDusque avec les Parma- celles dans les for^ts vierges des hautes regions de I'ile. 6) Dix especesdu genre Heli.r Bn^g. etLam., et 3 du genre Ca- racolla ont etc dessinees. 7) ISotre genre Pl/itytloUPr avec respece unique Corneus sc rapprorhe beaucoup des genres Helix et Vitrinn , niais la forme differcnte de la coquille en paraissait exiger la separation. 8) Nous uc connaissons que 4 especes du g'-nre Buliinus Lam., Zoologie. 83 .innt i'une est le pcn'crsux Lam. ; Marfini, n". no, pi. 929; les -auires, B. Zebra ct wrcrostoma Nobis ef Quags^a jW/ii ont etc figiirees. 9) Sous le nom generiqiie p. 282, avec fig.) Cette nouvelle espece, que M. Lesueur nommc hrevipinna et dont il donne une description soignee et 2 bonnes figures, a ete trouvee dans la bale dc la Delaware, et faitparlie de la col- lection du musee de Philadelpliie. Sous le rapport de la ibrine du corps et dc la position des nageoires ce Loligo , dit M. Lesiieur, a beancoup ])lus de rap- ports avec Ic Scpiole qu'aucune autre espece de ce genre qu'il a eu occasion dc voir. SI. Lesueur profile de cette circonslancc pour annoncer qu'il a troiive, en 1814 le St-piolc de Rondelet dans la Manche, oil SL de Blainville avail cru qu'il tie se rencon- ^% trait pas. M, Lesueur s'occripait alors de la recherche des nombreux fossiles du cap de la Heve , dont il a une collection de 258 beaux dessins. F. 74. Descriptions kt figures de plijsieijrs Hemcks, d^cou- vei-les a Porlo-Santo, jiar T. E. Bowdich, Esq.; par G. B. Sower BY. [Zoologic Joum., n". 1, mars 1824, p- 5G , avec I pi.) L'infortune Bowdicli, auquel plusieurs des connaissanccs hti- maincs devront des observations inlcressanleset nouvelles,nreii. voya deJMaderc 4 des especes qui forment le sujct du travail (juc Zoo/ogie. g5 public aujourd'hui M. Sowerby, et 5 autres qui n'eii font point parlie. Ce travail est extrait d'un manuscrit intitule Ejccursiona Madcre et a Porto-Santo , lequel avail ete envoye a Londres pour y etre public. Cette publication retardee va avoir lieu sous peu par les solns de I'interessante veuve de ce celebre voyai^eur. On trouve dans I'article que nous analysons une phrase des- criptive en latin et en anglais , avec quelques observations pour chaque espece. Ce qui est surtout remarquabie dans ce resultat des recherches de M. Bowdich , c'est que toutes ces especes, re- cueillies a Madere oua Porto-Santo, sont nouvelles, comme il I'avait prejuge, et n'existaient auparavant dans aucune collection, Voiia done un petit groupe d'iles qui possede des especes tres- distinctes , et il serait interessant de constater si, comme aux Canaries, on y rencontre aussi quelques-unes de nos especes de I'Europe meridionale, telles que V Helix aspersa.,pisana, dccol- lata, etc. Les diverses coquilles dccrites et flgurees dans ce memoire sont 1°. Hcli'x subplicata, espece voisine de V Helix picta par la forme et la taille; — ■ 2°. H. punctulata ; . — 3°. H. nivosa : ces deux especes me sont inconnues ; elles se rapprochent cependant par la faille ct I'ensemble de la forme d'une des coquilles ega- lement du sous-genre liolicogene que j'ai rccu de M. Bowdich et que j'ai nomme maderiuna , mais les caracteres de details indiqiKS ne s'y retrouvent pas ; — 4». H. iiitidiusrula, }o\ie petite Helicelle du groupe des Hygromanes ; — 5°. //, Porto-sanctance, Helicelle voisine de la strigata de Muller , mais plus grande, figuree avec son animal; — 6". H. tectiformis , Helicigone voi- sine du lapicida; — ■ 70. H, bicarinata , celle-ci m'est inconnue et parait tres-curieuse , elle est de la grosscur d'uii pois.. — Sous le n°. 8 est figuree une autre petite espece, plus aplatie que la precedentc, qui n'est pas nommec jiar M. Sowrrby, et dont il est difficile de se faire une idee. J'ajouterai ici I'indication des au- tres Ci^peces que j'ai rerues de M. Bowdich : 1". H. Boh'dirhiana Heiicogene do la grosscur d'une pelitc noix, toute blanche, rabo- leuse, qui se rencontre aussi a I'olat fossile dans un depot sablon- ncux; — 2". H. mndcriana , nicntionnec ci-dcssus ; — ■ 3". un :iutre Heiicogene voisin du muralis ; — /,^. H, capilulum ^ cu- rieuse coquille du sous-genre Hclicodonte, fort rnpprochee du lapicida , mais qui en est tres-distincte. I", 94 Zoologie. 75. MoNooRAPuiE nu OKNUK Hkiicink ; p;ir M. J. E. Gray* {Zoolog. Joiirn., n". i, mars 1824, pag. 62 ; avec i planclie dans le n". 1. ) 76. Description dk deux ifouvELLES especf.s u'Helicines ; par le lutl-me. {Zool. Journ., n". 2 , p. 25o.) M. Gray rend un nouveau service a la science en donnant ia monographic d'un des plus jolis genres parmi les coquilles ter- restres , genre dont nous avons fait Ics premiers coniiaitre les rapports et ['organisation , en ajoutant a ce qu'en avait dil M. Say, qui le premier a decrit son animal. M. Gray donne d*a- bord les caracleres gentiriques de la coquille et de son habitant, ])uls riilstoire du genre , enfin il signale une erreur ou je suis tombe en comprenaiit une des especes de ce genre parmi les He- lices, sous le nom dC Helix aureola. M. Gray, ayant vu plusicurs individusde cetle coquille munis de leur opercule,nous met par- la a menie de rcparer cette meprlse, d'autant phis facile a com- mettre que, comme il veut bien I'observer.il n'etail pas presu- mable qu'une coquille dont I'ouverture est munie de dents eut une opercule. Dans une note qui sert de complement a cette monographic , M. Gray donne la description de deux nouvcllcs cspcccs de ce genre, qu'il a observces dans la magnifique collection du lord Tankarville. M. Gray propose des divisions dans le genre Ilelicine afin dc faciliter la determination des especes; malheureusement ce genre est si nouveau, les especes ont ete si peu observees, qu'il est a cralndre que ces divisions ne soient prematurecs, car, selon toutes les apparcnces, il resto encore beaucoup d'cspeces a decouvrir, lesquelles feront varier les coupes proposees. Par exemple, nous avons dans noire colleclion 12 a i5 especes qui nous seniblent inconnucs a M. Gray : cos especes, et plusicurs varietes de celles qu'il a decrites , etablissent des transitions ct des exceptions tellrs que nous n'avons pu parvenir a ranger I'enscmble dc nos es- peces selon los nouvcllcs coupes proposees par ce savant. Les ano- malies des memes coquilles placent la meme espece dans deux coupes diffcrenles ; enfin elles se rapprochent toutes les unes des autres, ct souvent il est difficile de dislinguer les especes entre ellcs. Elles varient beaucoup aussi par la taille et Ics conleurs. Zoologie. 95 Voici les divisions proposers par M. Gray : Peristomate edentulo. * Integro. ** T?artice snbaculeato. ***^rtice subeinarc;inato vel fisso. Peristomate sinuate. **** Columella basi callosa. Peristomate dentato. ***** Columella basi concava. M. Gray decrit et figure i5 especes d'Hellcines; il donne Yor- Licidata d'apres M. Say, qui en avail fait son genre Ollgyra, et la striata d'apres M. de Lamarck. M. Gray n'a pu les placer dans son cadre ne les connaissant pas. II n'a pu egalement reconnailre, dans la description de cette derniere par M. de Lamarck, son HeL pulchella ; mais , comme nous I'avons vue dans la collection meme de M. Lamarck avec cette etiquette, nous croyons que r'est la meme. Nous I'avions nommee Sloanii^ en y rapporlant le synonyme de Sloane,/«w. , torn, s, p. a3o, n". i5. Tab. 240 > f. 1 4-1 5. ■ — \'H. ncritclln de M. de Lamarck, dont il nous a donne dans le temps un individu, est tres-differente de celle de M. Gray, laquelle ponrraitbicn n'etre qu'une grande variete de \3ifosciata. Du reste la fig. de Lister , tab. 74, ?• 73, nous semble se rapporter a notre Helix Isabella. — • h' Hcliciria brasiliensis , dont nous avons deux indivldus, pourrait bien n'etre qu'une variete du rhodostoma. — < Nous possedons , sous le nom de Turbo pygmceus Frcminville, une petite coquille de St.-Domin- gue, qui nous parait etre I'espece appelee costata par M. Gray. — Les cxemplaires de VH. viridis de la collection de M. de Lau). sont tres-jeunes, et il me parait difficile d'y rapporter avec certitude la viridis de M. Gray. ■ — ■ J'avais nomme Fissurella I'espece que M. Gray nomme Brownii, Les Hel. norilclla , substriata , costata , aiirantia , imifasciata , depressa de M. Gray , me sont inconnucs , du moins avec certi- lude les trois dernieres. Les deux nouvelles especes du cabinet de lord Tankarville, sont noramees par M. Gray H. Tankendllii et Moui^eria;; mais it est difficile de s'eu faire une juste idee sans figure, et il serait a desirer que M. Gray en enricliit le prochain n". de I'inieres- «ant journal d'oii ret article est tire. F. 96 Zoologie. 77. Monocraphie d'ln nouveau genre dk Mom.usques gas- TEROPODES dc la faiiiille ties Trocho'ides , nomine Scissurclle , par M. Alcide Dessalines d'Orbigxy, avec i pi. litli. ( Mem. de la Soc. d'Hist. Nat. , t. i, part. 2, p. 34o.) C'est en chercbant des Cephalopodes microscopiques djtns les sables marlns et fossiles que M. d'Orbigny flls, qui marcbe avcc un zele remarquable sur les traces de M. son pere , et dont nous avons signalc I'interessant ouvrage sur ces etres si singuliers , (Voyez Ic BuUelin de 1823, t. 1 , p. 60, et celui de 1824, 2^. sect. , to. I , p. 384) ^ trouve Ics pelites coquIUes qui font I'objet de ce Mcmoire. Le genre qu'il propose d'etablir pour elles, et qu'il nomine Scissurelle, Scissiirella , a deja etc I'orind par M. Defrance sous Ic nom de Pleurotoniaire pour des fossiles de coucbes assez anciennes , et d'un volume assez grand si on les compare aux Scissurelles de M. d'Orbigny, qui n'ont qu'un ou deux millimetres de diametre. Nous devons, au restc, ob- server, quele genre Pleurotoniaire n'ayant point encore ete dc- crit, M. d'Orbigny n'a pu le connailre, et qu'il c'lait tout simple qu'il le decrivit comme ('-tant nouveau; mais cc genre est coniiu depuis long-temps des naluialistes de Paris, ct son nom est iin- prime dans plusieurs ouvragcs, notamment d;ins nos tableaux de classification des animaux niollusques, oii il forme le G*^. genre de la famille des Tbrochoides. M. d'Orbigny n'a Irouve dans les auteurs que I'Anatome indien de Monlfort qui offrit queiqne analogic avec ses Scissurelles par le caractere de sa fente. Cetle coquille de Bloiitfort, malgre quelques difl'orences de detail;;, li'cst point ccrtaiiicmcnt etrangcre a ce genre si veritablement elie apparticnt a un mollusque, mais on pent prcsumer quelle doit etrc rcporlee aux annelides, ainsi que plusieurs autres li- gures de Soldani dont I'Anatome est tire. Les 4 Scissurelles decrites par M. d'Orbigny fils , n'ont eU' trouvees par lui que dans les sables marins des bords de la JMc- diterrance ou dans ceux des couches fossiles ile I'ltalie. Au.ssi Soldani qui a fant explore Ics sables de cette peninsule, nous pa- rait avoir figure avec assez peu de rectitude, a la veritc, ni;iis d'une maniere tres-reconnaissable au moins, deux des especes de M. d'Orbigny, savoir : la Scissitrclla Iwiigala, t. i, tab. iTi, fig. V, 102 , et la Sdisurella elcgans, a la fig. V , 100 de la menires<|uc niille Unio Jrag His ,Sw. •]>7 I Dents laterales lamelliformes et dents • j , ■< cardinales com tes Unio. I Dents laterales lamelliformes et dents cardinales longiies Castalia, Lam. Des denls cardinales seulcmeut. . A/mntodonta, Sax. F. 79. MeMOIHE sou €N NOUVEAU CENRiJ DB COQUILLES DE LA FAMiLLE DES Arcacees , ft description d'une nouvelle espece de Modiolc fossilc, par M. Drouet. ( Ann. dc laSoc. Linn. , de Paris, mai \%%l\ , p. i83.) Le nouveau genre dont il s'agit , et auquel I'autenr donne le nom de Neithee, Neithca, est tres-remarquable, dit ce naturaliste, par les rapports de ses caracleres avec ceux des Arcacees et des Trigonies , ainsi que par ranalogie exterieure qu'il offre avec les Pectinides ; on lui trouve , ajoute-t-il, i". la charniere lineaire dentelee des Arcacees ; a'*, les dents cardinales oblongues, di- vergenfcs , aplalies sur les cotes, ct sillonnccs transversalemcnt des Trigonies; 3". remprcinte du ligament extericur, fixe sous les crochets, ainsi que les valves auriculces , inegalement bom- biies et munies de cotes rayonuantes de la plupart des Pectinides. Mais comnie la charniere du genre Ncilhee est un peu inter- ronipue par le sommet , et que cette circonstance le rapproche consequcmment des IVucuies , nous croyons, continue M. Drouet , qu'il faudra Ic placer a leur suite, pour former la transition ne- cessaire aux Trigonies. M. Drouet indique 4 especes de coquilles fossilcs dans son genre Ncilhcc , dont 3 ont ('lo decrites par M. de Lamarck , comme appartenant an genre Per.tcn ; savoir : /'. tequicostatus , lOO Zoologie. versicostatus et costangularis , dont les deux premieres sont fi- gnrees depuis long-teraps , et qui toutes trols ont ele observees dans le departement dc la Sarihe par fli. Menard do la Groie , oil M. Drouet les a <5galement rcncontrees, ainsi que la nouvelle espece qu'il fait connaitre ; mais ce!le-ci elalt dans un ineilleur etat de conservation, ce qui lui a permis d'ea observer les cbar- nieres. Ces coquilles appartiennent a la Glauconie crayeuse selon M. Drouet ; nous en possedons des individus dc la crale elle- meme, des environs de Betbune. M. de Gerville a egalement trouve le P . versicostatus aux environs de Valogiies. M. Drouet s'ctonne avec raison qu'on ait avance qu'il est difficile aiijourd'hui de trouver des genres nouveaux. Nul doule qu'il en teste beaucoup a decouvrlr et surtout beaucoup a eli- miner ; car , la facllite avec laquelle I'ocolc moderne fait des genres , obligera a en supprimer plus de la moitie. M. Drouet avait sans doute, dans I'etablissement de celui-ci, des motifs plus specieux , cependant on ne pourra vraisemblablement le con- server que comma sous-genre des Peignes , les caracteres d'en- semblc raltacbant les Neitbees a ceux-ci dont plusieurs aulres especes presentent des circonstances transitoires avec cellcs qui ont frappe M. Daouet ; aiusi , le P. Phuronecles et plusieurs es- peces analogues, dont M. Megerle a aussi voulu faire ua genre, presentent aussi une dent lattrale, saillante sur cbaque oreille ; d'autres especes du meine genre offrent plusieurs plis aux lames clev^cs qui forment avec la valve correspondante , une sortc d'emboitage. Toutes cesparticularitesnepeuvent, selon nous, ca- racteriser un genre ; mais les Neitbees doivent a cause dc Icur phy- sionomie particuliere et des caracteres ])lus trancbes qu'ellcs pre- sentent , constituerun sous-genre des Peignes, etl'on doit savo:r gre a M. Drouet de nous avoir fait mieux connaitre ces coquilles dont il figure trois especes. Apres une note dclailb'e sur leur gisement , il presente le catalogue des principaux fossiles, Our- sins et Coquilles , de la Glauconie crayeuse des collincs du de- partement de la Sartbe , parmi lesquels il a decouvert une grande et belle espece de Modiolc, qu'il nomme Mod. striata et dont il donne egalement une boune figure. F. Zoologie. I o 1 80. British Entomology. Entomologie britanniqae; par John CuaTis; n°\ "^ , ^, et 5. (Voy. \t Bulletin ^io. 2,n°. 176.) Lc n". 3 contlent, pi. 1 1 , le Molorclius minor, tiouve sur les fleurs d'un arbre, a Arno's Grove, et figure sur les graines (le XJEthusa Cynapiiun (Persil des fous); — PI. X2 , le Lyccena dispar, pris en grande quantite , volant cntre les roseaux , vers le milieu de Whittlesea Meer, Iluntingdonsliire, au commence- ment du mois d'aout, 1822 et i833 ; — PI. iZ , V Umenes atii- cornis ; — PI. i4, le Hcemobora pallipes , insecte apparte- nnnt a la famille des Dipteres , Eprohoscidea de LatrelUe, qui se nourrlt da sang des quadrupedes et des olseaux , mals reprc- scnle avec le Ctiucalis anlJuiscus. Le n°. 4 contient, pi. i5, VOrnaseus aterrimus, genre de la famille des Carahidce, qui se trouve dans les troncs pouris des arbres. — Ici notre auteur s'ecrie d'un air de Iriomplie que la Peziza aurantia , se Irouvant parmi les racines des arbres morls, dolt Cgurer a cole de I'insecte sur la planche; et il eta- blit ainsi une connexion cntre YOinaseus aterrii/ius et la Peziza fiurantia ; — 'PI. 16 , Pezonea ruficostana ; — PI. 17, Cra'sus sep- tentrionalis ; — Pi. 18, Empis borcalis, pris, dit I'auteur , sur les fleurs du saule ; mais il doYine le Taxus baccala pour I'lf commun. Le n°. 5 conlienl, pi. 19, le Rhipiphorus paradoxus; — PI. 20, \e. Peutaloma cwrulea-f — -Pi. ii^YEyprepia Russula ; — PI. 22 , Vlbalia cultcUalor. Le n". 6 contient, PI. 23, Siagonum quadricorne; — 'PI. a4 C((Stropaclia quercifolia; — PI. aS, Pscn cquestrifs; — -PI. 26 Alhcrix Ibis. (^Zool. Journ. , n°. 2 , juin , 1824 , p. 266.) ' 81. OnSF.RVATlONSSUR UNE NOCVELtE DISTRIBUTION MKTHODIQUE l)ES INSECTES COLEOPTERES UE I.A FAMILLE DES CuRCULIO- NiDES, «';tablie par M. Schonherr ( d'aprcs I'exlrait public dans I'Jsis, oct. i823). Les premiers volumes d'un ouvrage intitule Synonymia insec- tnruin , et auqucl ont coopere de celcbrcs entomologistes, tels que MiNL P.iykuU, Afzelius, Dalman , Gyllcnbal, etc., ont valu a M. Sclioiilicrr une reputation non moins distinguee, et qui continue d'honorcr le pays oil Liane vit lc jour. La famille des insectcs coleoptores, que j'ai nonimec [Rcg/ic aidnial de M. Cu- vicr ) Rliinchophores ou Porte-bcc , et qui se compose principa- 102 Zoologic. Icmcnt du genre C«/(tt/ar sa gcneralite, a ccUedc Curculiofiiclci. hcs noms des genres primilifs dont ellese compose elanttousmasculins, il a conforme sa nomenclature a cette regie, desorte tpi'il a rliangc toiitcs IcsnouvcHcs denominations qui s'cn Zoohgie. ,o> ecartiiient sous ce rapport. Les divisions et sub.livislons en ayant en outre de speciales , M. le professeur Germar ayant presque en meme temps ( Insectorum species novce aut minus co"nitcE torn. I , 182/1) publie de nonveaux genres dans la meme fimille les embarras de la nomenclature s'accroissent, et il est bien a craindre qu'ils ne nuisent a la science. En applaudissnnt aux louablcs efforts de M. Schonherr, aiissi sincerement zcle pour elle que plein de modestie, nous dirons cependant avec fran- cliise que cctte mulliplicite de coupes a ete portee trop loin et qu'il aurait pu en caracteriser plusieurs d'une manicre plus cer- Viine et plus concise si a I'exemple de M. Germar, il s'etait servi des organes de la mastication. Cola est bien evident surtout rela- tivement aux divisions qu'il appelle Bruchidcs et Jnthribides , comparees avec les suivantes. Sans donte I'emploi de ces moyens est souvent impraticable ou meme dangereux, a raison des illu- sions oil il pent entraincr, mais il est des circonstances ou il devient facile et tres-utile, et c'est ce que Ton verra par I'expo- sition de notre distribution des memes insectes que nous publie- rons bientot dans les Aiinalcs des sciences naturelles. Lat. 82. Note sur la Monographie des Ckbrionides, par W. E Leach. ( Voy. le Bullet, de jaillet, p. 3o6. ) La sante de M. Leach ne lui permettant pas de s'occupcr des sciences naturelles depuis plusieurs annees , il n'a certainement pas pu revoir le travail qu'il avait prepare en i8i5 , car un sa- vant tel que lui n'aurait pas laisse subsister les erreurs qui y sont consignees. Ainsi que I'ont tres-bien dit MM. Olivier et Latreillc , tons les cebrionldes sont des coleoptercs pentameres, ils ont cinq ar- ticlesa tousles tarses, et ceux des pates posterieuressont,ainsique ceux des quatre jiates anterieures, tres-distincts et tres-visibles meme a I'oeil nu. Depuis six ou liuit ans il est ddmontre aux yeux de tous les entomologistcs que le genre Jlammnnia de M. Latreillc, Cebrio bre\'icornis Olivier, Tcnehrio dubius Rossi, est la femelle du Cebrio gigas , auquel M. Leach a donne , je ne sais pourquoi , Ic nom de C. promelus. L'in.secte que M. Leach designe sous Icnom dc Hauimonia mc- lanocephala est tres -certainement la femelle d'une autre cspeco dc Cebrio, peul-eire de rchil ([u'il nommc , C. FiiI>ier velin, av. 2 pi. col. Vienne; 1824 ; Heubiu-r. Le genre de coleopteres totrameres, cree par Knoch sous le 110m de Chluinys , est un demembrement dc celui des Cl\thkks [Cly three) (\e. Laicharling et de Fabricius, dont il s'eloigiie seiile- nient par ses antennes qui se logenl dans un sillon de la poilri- ne, et par la forme raccourcie, gibbeusc et tres-rugueuse ou sca- breuse de ses elytres; un caractere plus important qu'on lui avail d'abord assigne lorsqu'on n'en connaissait que peu d'cs- pcces, celui des {)alpes labianx fourchus, ne s'etant pas retrouve dans celles qu'on a decouvertes plus recerament. Ce genie a ete adoptepar M. Olivier et par M. Latrcillc. II ne reni'ermait, daus I'Driginc, que deux especes senlemcnt ; ies Chlamys tuberosa et foveolata , de I'Amerique du nord. 31. Oli- vier en admit quatre autres de TAmerique meridionale , savo:r k's Chlamys monstrosa , diffonms , plicata Gi gibbcra. Plusicurs Clylbres de Fabricius devaient etre rapportesA ce genre, savoir: Ies Ch\. monstrosa , plicata , gibber (i), iinprcssa et cnslnla , ainsl qu'Illiger I'a fait remarquer. La inonographie que nous annoncons comprend 4'^ cspices de Chlamydes parrai lesquelles 4 seulemcnt se trouvent avoir ete decrites par Knoch, Olivier, Fabricius et M. Kirby. Toutcs ces especes , a I'exception de deux , celles de Knoch, sont originaiics du Bresil. Leurs dimensions n'offrent que tres-peu de differences , et toutes ontunyjjc/o qui Ics fait rcconnaiire au premier coup d'ail , el qui consiste dans Ies riigosites , Ies sillons, Ies siuiiosites de leurs elytres et de leur corselet. Beau- coup n'ont que des couleurs sombres; mais ([uelcpies-unes pre- scntcnt des reflcls metalliques cuivreux ou violets plus ou moins brillans. Ces especes sont partagees en deux divisions. — • La premiere comprend celles qui presentent pour caractere d'avoir la suture des elytres denticulce poslei ieuieineiit. Ce sont Ies Chlamys i monslrosn Ol. , 2 Bacca de Kirby , "i hirta , 4 spinosa , 5 Sc/irci- (1) Cos in. Is pvcmicrs irp.>ii(kiil an^ cspLxes dc Clilaiiiyilcs ilii mrmc IlniU J'Dliviii . Zoologi{\ 107 betii, 6 Langsdorft, 7 intiicata , 8 tuberosa de Knocli , 9 Ln- treillci, 10 Dejeani, i i adspersa , 11 Dromedarius , i3 Natte- rc?i, 14 hieroglyphica, i5 Miihlfeldi, 16 Kammerlacheri , 17 Schottu, 18 globosa, 19 Oljcrsi , 10 hjbrida , 21 Mikani^ 22 Knochii, i'i variegata , 24 elongata, iS varians , 26 Schuchtii , 27 fovcolota Knoch, 28 affinis, 29 Gennari, 3o exarata, 3i quinquesulcata, 82 thoracica , Zl> ha'inorrhoidnlis ,'Sl\ sulcata , 35 rubicunda, 36 Selowi , ^'j maculata , 38 Po/ilii , 89 Gr^vf- /fw/, 40 signata, 4i olivacca. La seconde section coraprend les Clilamydes dont le bord interne des elytres est droit et sans den- telures, telles que les C. 42 cyanea, 43 Mono, dubia et sinuata. Chacune de ces especes est signalee par une phi'ase latine in- diquant lescaracteres generaux de forme et de couleur du corps , du corselet et des elytres. Ces phrases fort courtes sont en menie temps tres-comparatives, et doivent facilementconduire a la de- termination des individus qu'on cherche a ramener a leurs es- peces respect ives. Unc bonne figure coloriee accompagne chacune des descrip- tions. Cclles-ci, tres-bien ordonnees , offrenl les caracleres tou- joura disposes dans le meme ordre ; ainsi, apres I'indication de la lalUe, on trouve tous les details de forme et de couleur, du corps, de la tete, du corselet des elytres, de la poitrine,de I'abdomen et des pieds. Des annotations en langue allemande sont ajoutees a ces descriptions latines , etablissent les affinites qui existent entre les especes les plus rapprochees, et donnent I'indication precise du lieu ou elles ont ete recueillies (i). Les caracteres essentiels du genre Clilamyde, admis pas M. Kol- lar sont les suivans : Antennes de la longueur du corselet , pres- que en scie, pouvant se loger dans une rainure de ce corselet. Labre coriace, ecbancre, cili'i.Mandibulcs courtes, cornees , ar- quees , tridentees a la pointe avec la dent intermediaire la plus longue et aigue. Machoires subcornees , bifides avec leurs den- telures membraneuses , rexterleure etant la plus longue et pres- que cyiindrique; I'intericurc ou la j)lus courte etant comprimee et soyeiise. Levre inforieure membraneuse , courte^ avec son bord supi'rleur ( ou antcricur) dcntc. Palpes maxillaires a 4 ar- ticles, dont le premier est tres-court, Ic second tres-long, les (i) Tonics , a l'oxc("i)liyii Civs 2 ('S[)ccos dccrilcs i)ar Kiiocli , soul ilu I'.iVsii. io8 Zoologie. troisieme et qu.itrienie presque i-j^ixw ct plus couj !s cjiie Ic second. Palpcs posteriems ou labiuux tii;irliiiilc.s a i"'. arlicle ties-court, a second ircs-long, obconique, couibe , ct le troisieme ayant son extremite obtuse. Apres avoir dit ce que nous pensons de bien dc celte mono- graphic sous le rapport scicnlifiquc, il nous rrsle a faire con- naitre lemorlte de son execution sous le rnj)[)orl typograpliiquc. C'est sans conlredit un dcs ouvrages ies t)Ius soii,'nes qui aieut ^to publies jusqu'a ce jour on Allemagne. Cliaque description remplit unc page, et Ies generalltes en occupenl qualre. Le choix etl'einploi des caractcres sont parl'ails, et cet ouvrage fait fionneur aux presses de M. Strauss. Desm..st. 8G. Entomologische Briefe. Correspondence entoniologique par J. K. Lroch. in-8. av. i pi. an trait; imprinice en allemand ot en francais. Mulhausen ; I8■^3. Dans ce cahier, qui parait devoir etre suivi de plusieurs an- Ires, I'auteur anonyme a place des remarquos «ur Ics Lucanes ou Cerfs-volans, desqucls il resulte que Ics especes distinguces sous Ies noms Ac Lucanus Ccrvus , Dorcas, Hircus et Copreolus , ne sont que des variefes dune ineme espece entrc lesf[uellcs s'on trouvent encore d'aulres qui formcnt une seric doni la faille el Ies caracteressc modificnt d'unemaniere prcsquc insensible cnlie le Lucanus Ceivus et le Lucanus Capreolits , qui en sont ics exlre- mifes. L'auteur ncpeut admetlre que ces varietes soient duns a la dif- ference de la nourriture ou a sa quantile,puisque toutcs habitenl Ies menies lienx et vivent egalcment sur los vieux troncs de clie- nes. II ne peut admettre aussi qu'elles solcnt produites par des differences de climaf , puisque Ies unes et ks aulres vivent dans Ic mtine j)ays et sous Ies memes circonslauces atniospbi riqucs. II parait pencher a croire qu'originairement il n existait que dcu\ especes, i". le Litcnnus Ccrvus, tres-grand, avec scs niandibulcs pourvues d'une forte fourcbe a la poinln ct d'unc grosse dent du cote interne ; et 9", le Lucanus Copreolus, beaucoup jjIus petit, ct l)0urvu dc mandibulcs courles , a dentclures pcu prononcees. Ces deux especes par leur melange auraieiit prodult une race moyeniie feconde , qui s'accouplaut avec I'une ou I'autre dcs especes pri- iniiivcs,aurait donne lieu aux races iuterm^diuircs a ccttc race nioyenne el a res esix'ccs. Ce uienioire reiiferm',' lui c^lraitde lousloj ouvraL""s alleman.ls Zoologie. I cc) rt francais qui li-altent de la distinction dcs e.sjteces de Lucanos euro[)i'ens et dii fait de raccouplcment des individus a grandes ni.iniiibulcs ou des inuics , et des individus a mandibules courlcs ( les bicbes ou les I'emelles), que GeoiTroy considere comme appartenant a des especes particu'ieres. Desm..st. 87. Description de plusieurs insectis dipteres non encore deciits ou peu connus , tiouves aux environs d'Hanibourp;, par M. I. G. C. Lehmann, avec une plancbe coloriee. ( J(t avr. i824- ) Dans cette notice M. Defrance donne quelques observations nouvcUes sur la Puceirri tante; il a observe que lorsque Ton on- vre des puces pretes a pond re, Ton trouve dans leur corps Imit a dou7.e oeuCs oblongs, blancs, arrondis et d'egale grosseur aux deux bouts. Ces oeufs sont lisses , sees , coulenl comme des glo- bules de mcrcure, et se placcnt dans les lieux les plus bas, et les fentes oii les larves peuvent se trouvcr protegees. Avec ces oeufs on trouve des ;]rains noirs, presque aussi roulans qu'eux, qui jiiovicnnent de Tanimal qui a scrvi de paturc a I'insecte, el qui doivent eire di'voies par les larves. Ges grains affcctent differentes formes, et qiioiqu'ils a lent ete pris jusqu'a present pour les ex- en'nieus des puces, RI. Defrance fait voir qu'ils ne sont autre ( liose que du sang desseche. Si Ion veut voir Ics oeufs et ces petits Zoo/nglr. , , 5 graias, on n'a qu'a visiter, pendant I'ete surtout, un fauteuil suT lequel un cliien ou un chat se sera repose, et on y trouvera beaucoup d'oeufs que ces insectes out pondus en se placant entre I'animal et le corps sur lequel il e'tait couciie. Les cents eclosent en tres-peu de temps , et I'auteur en a ramasse pondiis le meme jour, qui sont eclos cinq jours apres. Ayantnourri ccs larvesavec le sany desseche qu'il avail trouve avec les ceufs, il a remarque qu'elles inarclient fort vite en elevant la tete. Dix-liiiit jours apres, ces l.irves ont commence a fder des coques; mais avant elles ont atlendu que tout ce qu'elles avaient mange fut sorti de leur corps; dans cet elat , elles efaient blanches et transparen- tcs. Les nymphes, qui ont beaucoup de rapport dans leur forme avec les insectes parfalts, et qui presentent les pates collees cen- tre le corps , percereat leur coque seize jours apres qu'clle eut ete formee. M. Defnince a tenudes puces sous I'eau pendant 2/, heures, et elles ont rej)ris la vie apres en avoir ete retirees. Les femelles pleines d'oeufs ont peri a cette epreuve, mais elles. ont subi jus- qu'a 12 licurcs d'immersion sans perir. Ce qui fait voir que la precaution que prennent certaines personnes de baigner les ani- maux pour los debarrasser des puces , est fort inutile. Guer. 91. Anatomie d'unelarve apodk trouvee dans le bourdon des pierres; par feu Lachat et Victor Aunouix. ( Meinoires de ia Sociele d'Hisl. nat. de Paris , to. i , part. 1 , p. 329.) Lesaulenrs de ce memoire irouvcrent, le 7 juillet 1818, una larveb!:inchatre,tres-molle et sans pieds, enire les ovaires, au- dessus de I'estomac, enlre celni-ci et I'aiguillon, et sous le vais- seau dorsal d'nn bourdon des pierres, depourvu de graisse. Cette larve avait onze anncaux , un long col, une bouclie , deux le- vres , deux crochets , et des nianielons deper.dans de la peau; le reste de son corps ^tait renfle, un peu silloniie en dessus et en dessous par une serie longitudinale de points groupes ordinai- rcment trois par trois sur les coles de ciiaque annean , qui lui meme paraissait legerement Strangle. L'extremite opposee a la bouche, correspondanle au recleur du bourdon, iivait un anus fendn verticalenient, et «leux plaques lateraics plus elevors, voi- siues I'une de lautrc, et tres-curieuses par leur organisation et leur importance. Deux membranes reronvrent font Ic corps de cette larve B. Tome \\\. ^ ' ,,4 Zoologie. I'uiie cxterieiitc est ronfoiidue avec Ics levrcs, et attacliee nnx crochets et atilour des eminences marron du Lout obtns du partiennent qu'a une seule et meme espece ; circonstance (jui n'a point echappe a la sagacite de Cuvier. /'Ajja//e(Arethuse) megaliste Peron. Nous a vons rencontre des individus de cetle espece d'une grandeur tres-diverse , et dont quelques-uns surpassaient les autres 6 fois. La vessie d'air est na- turellement placee vers le haut: il est neanmoins difficile de bien designer la partie dorsale , puisquc la position de la vessie d'air change constamment par la conlxaction des divers faisceaux inusculaires. En effet , I'air s'amassant dans I'une ou I'autre partie de la vessie, cette partie se gonfle el devient la partie superieure ou dorsale. Dans nos reclierclies nous avons considere la crfite «:r)iiime la partie de derriere, et le point nu comme la partie de dcvant ; ainsi I'un est le ventre, I'autre le dos. Si Ton irrite I'animal du cote que nous regardons comme le ventre, il sepre- senle dans la position representee par Peron : la ciete est alors sur le dos; la grande extremite anterieure, semblable a un cou , s'avancc pcrpendiculaireraent au-dessus de I'eau, se rapproche beaucoup avec la crele, et forme avec celle-ci un angle droit. Dans cet elat, c'est la Vhysnlia megalista. Mais, si Ton n'irrite point I'animal , la cr«5te se relache, la partie anterieure ou le cou est penchec horizontaleraent sur lean en formant une lignepres- que droite avec le reste de la vessie d'air avec laquelle elle for- mait auparavant un angle droit; alors c'est la Physalia elongata, 4*. espece de Lamark. La crete se gonfle lorsque I'air y entrc, 6tant pousse par la contraction des faisceauv inusculaires de la partie anterieure. Ainsi done le tissuveineux , par lequel on pi'e- tend distinguer la premiere espece (^Physalia pelagira') de La- mark, ne cofisisle ([u'en plis , (|ui viennent dc cc que les parois de la Crete soiit liecsintcricinemenl par des cloisons. Par suite du gonflenient , ces cloisons dcvieiincnt plus ajiparenlcs, et , comme 1 1 8 Zoologic. la lumiere s'y brise avec eclat, ces plis exterieurs, produjis pnF les cloisons, ressemblent a des veines vertes ct rouges. La crtic meme differe bcaucoup chez Ics divers individus, elant plus oa moins entalllee, plus ou moins longue; en sorte que sur un in- dividu elle s'etendait presque jusqu'a rextreiiiite de la p.irtieaii- terieure, tandis que sur un autr^ elle etait aussi courte que la represente le dessin de Peron. La hauteur de la crete ne depend done qne dc la plus ou moins grantle etendue. Elant relombi-e sur elle-meme, la crete est basse et aiguii; alors c'estla PhysaUa tuberculosa, 2^. espece de Lamark; car on aura neglige de re- xnarquer sur les aulres cspeces dc'ja nommees la a*^. marque ca- racteristique de cette espece extremilate anteriore tuherculis cde- ruleis, seriatis , coh/ertis, vu que cette marque a cte prise dcs ovaires qnlse trouient a la partio ])osterieure ne differe en rien de I'autrc. Voila ce qui concerne les especot;. ?:()us allonsiiiainlenant In- diquer quelques fautes que la dissection nous a fait connailre. Avant tout, je dois faire remarquer qu'aucun animal ne nous avail offert encore tant de difficnit.-s pour la dissection. Non- seulement il a fallu examiner beancoup d"individus pour acqucnr une idee de la destination des diversos parlies , mais il a fallu re- venir sur nos opinions au sujet dc quelques organes, et malgre tous nos efforts nous n'avons pu arriver a la certitude .sur fous les points. Zoologie. 119 Nous commencons naturelleinent p:ir Ics orgaiias les mieux develojjps'sdans les animaux inferieiirs relatlvemenl auxaulres, en sorte qn'ilfaut s'etonner de ce que Tilesius ne les ait pas yus. Orgnne etc propagation. Les anteniies de Laraark et les ou- vcrtures brancliiales de Tilesius, c'est-a-dire les organes ducote ventral qui s'attachent a tout, et, lorsqu'elles sent separees, se pioient et s'etenJent dans toutes les directions, ne sont, suivant notre maniere de voir, autre chose que des conduits d'oeut's : c'cst ce que Cuvier avait deja conjecture, tulles sont , chez les Physalies, ce que les prolongeraens du cote ven'ral sont chez les Porpites et les Velelles, avec la difference que les oeufs, au lieu d'y tenir on dehors, sont attaches dans I'interieur a des eleva- tions rondes. A I'epoque de la maturite, les oeufs se detachent surement de ces elevations, et sont pousses hors do rextremit^* libre du conduit par la contraction des faisceaux uiusculaire* , longs et ronds;-en sorle ^ Vrv Zooiogie. 125 jH'fliier (lansies vessics coruues, et inernedans uii conduit d'oeufs; il semblc done que toufes les parois ainsi que Irs divcrses cavites de J'animjil sont en communication. La pean interieure ne parait etre liee que tres-faiblement avcc celle du dehors, ou la peau musculaire, puisque par le souffle scul nous piuncs Ics separer. \ oila Its fruits d<^ lios recherclies. Pour ttre plus brpf , j'aira- rement cite d'aulrt's nutcurs, t;int pour ce que leurs observations ont d'analogue a vec les uolres que pour cequ'elles on t de conlraire. Calavia, le i'''^. fevrier 1822. 9^. Extr.vitd'un travail deSI. IjAMOtiroux, intitule :7///ro^/«t- /ion a I'hisioire dcs Zvojj/ij tcs et (inimaux rayonncs, hi le 7 juin 1824, i la Sociclii Linneenne du Calvados, travail destine pour TEncyclopedie metbodiquc. L'auteur,apres avoir passe rapidensent en revue Ics ouvrages dcs natnralistes qui se sont occupcs de cctte iclasfse d'elrts, apres avoir analyse les Iravaux dc Bruguiere, dc MAI. de Lamark et (Aivier siir les zoophytes, a paih; de leur classilication. II a d'abord indique une nouvelle distribution du regne animal en deux grands embranchemens, celle des animaux symetriques et celle dcs animnu.Y asymetriques : le premier renferme les mam- mlferes , les oiseaux, les reptiles, les poissons a squeleite inter- ne, les t,-rustaccs, les arachnidcs et les insectes a squelette externe ; ie deuxieiue comprend les annelides, les cin-hipedes, les mol- Insques, les polypes a polyjiiers, les echinodermes, les acale- pbes, les ])olypes nus et les infusoiros. Les vers intcstinaux se partageiit dans plusicurs classes dc ce dernier <'inbranclienient. ('cite distribution est conuue depuis plus de six ans de la plup:irt dcs meuibres residens de la Societe qui ont sisivi les le- cons de M. Lamonroux , a la faculte des sciences de Ca^n ; ils ont entendu plusieurs fois ce professeiir developper les caracte- res de ces deux grandes divisions du regno animal. Neanmoins il a suivi , dans son ouvrage, la classification de M. Cuvier com- me la plus generalemcnt ado|)tce. M. Cuvier a divise ses zoophytes en cinq classes : Ics echino- dermes, les vers intcstinaux, les acalcphes, les polypes et les inf'nsoires. M. Lamouroux , apres a; oir donnc leurs j)rincipaux, caracteres, aprcs avoir parlo d'une inaulore generaie de leuv lorinc, de leur organisation, de leur reproduction, a traile spe- cialcmrnt dc Icuf; habitations; et, dtnionlranl que tons les ani- ^ 24 Zoologie. xuruix rayotines vivcfil dans I'eau ou dans iiii milieu huiuide, i! a cluTche a prouver qu'il en etait de meme des aulres animaux lion synictriqucs. Ainsi, d'apres M. Lamouroux , tous les ani- maux de la premiere division ont des organes pour la respira- tion ou la decomposition dc I'air : ce fluide gazeux osl indisjieii- sable a leur existence, ils pcrissent dans un temps plus ou moins court, toutes les fois qu'ils en sont prives, tandis que les ani- maux de la seconde division , au contraire, les asymetriques, non- seulement n'ont pas besoin de respirer I'air pour subsister, mais encore souffrent de Taction de ce fluide et manquent pres- que tous d'organes propres a son absorption. Cest I'eau qui leur est indispensable; ils ne peuvent s'en passer. Enfin I'aniinal symctrique habitant de Toau, quoique organise pour vivre dans cet element, est force de s'arrcter a une certaine distance de la iurface des mers ; le poids enorme de la colonne aqueuse, la privation de I'air, I'absence de la lumiere ne lui permettent pas de penetrerjtisqu'a ces profondeurs inexplorees , sejour reserve aux mollusques et aux polypiers. De ineme que M. Lamouroux a propose dans sa geogr.iphie physique de diviser les plantes en geophyteset en hydrophytes, il aurait etc plus exact de dire en aerophytcs, de meme il propose maintenant de diviser les ani- maux en aerozons et hydrozoons; denominations peu harnio- nieuses, il est vrai , mais qui expriment parfailement son idee. Ce naturaliste traite ensuite du nombre de zoophytes conside- res comme individus, comme especes et comme genres : il croit que dans cette classe la quantite d'individus est superieurc a celle de tous les autres animaux. II pcnse qu'il y a tout au plus 6000 especes de decrites dans les auteurs et 2000 environ d'ine- dites dans les collections, mais que ce nombre n'est qu'une frac- tion dece qui doit exister dans la nature. Les genres, au nombre de 60 , dans Ic Sjstcina natiira; de Gmelin, de 160 dans I'His- toire (les animaux sans veitebrcs , de M. de Lamark', est main- tenant de plus de 200 , et s'accroitra encore lorsquc ces ani- maux scront mieux connus. Enfin M. Lamouroux termine son introduction par un tableau des difficultes nombreuses que pre- seutent I'etude et la conservation des zoophytes. D. C. Meldnses. MELANGFS. 93. I.KTiRE EcniTE PAR M. Lesson , pharmacien lie la marine, naturnliste de I'expeditioii autour du iiionde , commandee par M. Dnperrey, a M. de Ferussac. Amboine (Moluques), 10 oct. 1823. Je saibis avecempressement I'occasion de vous donner qiiclques nouvelles sur les travaux dont je suis charge dans I'cxpedition aiitour du luonde de ia corvette la Coquille. Je le fais avec d'aii- tant plus de plaisir, qu'aujonrd'hui j'ai la certitude de pouvoir remplir complctement nies promesses envers vous, en vous of- f'rant une nombreuse et belle suite de coquilles terrestres et fluviatites. A Sainte-Catherine (Brcsil), je n'ai trouve que trois especes; aux Malouines , aucune; au Chili , j'ai vu et dessine la belle Helix serpentina de Molina , et une coquille abondante dans les eaux froides de Penco; au Perou , j'ai trouve quclques LiniaceSjUn Bulime, unPlanorbe, elc. Payta, pres du Mexique, ne m'a absolument rien oflert. A Taiti , j'ai recueilli un petit Bulime et une Parraacelle, de merae qu'a Bovabova. Enfin, j'ai observe un grand nonibre de Scarabes et des Helix magnifiques, dont j'ai une belle suite a la Nouvelle-Irlande , a Waigion, a Bouron et a Amboine. 11 est de ces coquilles dont j'ai recueilli des centaines d'echantillons. Je porte a 80 le nombre des especes que je posscde , etj'en ai de magnifiques individus. D'ici , nous devons visiter Timor et la Nouvelle-Hollande, ou je pourrai augmenter singuliercment mes collections, riches sur- tout en poissons , en reptiles et coquilles marines. J'ai pu exc- culer 200 dessins colories d'animaux marins nious, tels que Salpa, Meduses, Ascidies, etc.; poissons , plantes , etc. La mine- raiogie enfin m'a toujours occupu sous le rapport geologique , et nies notes a ce sujet, ainsi que mes collections, pourrontof- frir peut-ttre quelque interet. Puisse-je obtenir I'asscntinient des personnes qui avancent la science, et les penibles desagrc- mens des vovages de la nature des nofrcs seront oublies. Je suis, etc. 96. La Bihliotheque physico-economique , instructive et amu- s-ante , dont M. Arsene Thicbaut de Berneaud est le r^dac- teur , s'exprime dc la nianicre suivante dans le numcro du iS 1 5t6 Melanges. mars dernier, cnannoncant les j4niinlcs de In Socicte linneenne , dont M. Tliicbaul est le secretaire perpetuel.... Jinsi les viies intrigues et les odieu.r mensonges de quelqucs membres qu'une retraite scandalcusc a pour jamais bannisdusein de la Socicte Lin- neenne , dorinent la mesure de leur probite scicntijique , et prou- vcnt que si Vliomme est , comme on le dit cominunement ^ le plus hel outrage de la creation, il en est aussi la honte lorsque la basse jalousie et surtout la nicchancetc luifont cominettre des cxces, et le poussent e'l caloinnier. La SocieLe Linneenne a triorn- phe de scs enneniis , ellc ne per ira plus , ses membres fideies sont unis , etc. — Dans le meine numcro, au sujet d'une vie de Linnc, M. TLicbaut de Jierneaudparle des caloinnies que repan- dent quelques faciieux, bannis pour jamais du sein de cette noble et paisible compagnie qu'ils dcshonoiaient par leur pre- sence. Conune on lie saurait trop tot faire conn;iilre ces tils intri- gans, ces odieu.v mcnteurs , ces faciieux qui dcslionoraient la Socielo Linneenne, nous nous serions hales de les signaler au public, si ces denoncialions n'cussent etc publiees en quelque sorte incognito. Affliges cepcndant Cju'nne inconsequence, qui tient de la lobe, ait pu porler M. Tbiebaut de Berneaud a rom- pre uii silence que, pour I'bonneur seul de la science, ze?, factie.ux s'ctaient fait un devoir de garder, voici Ic.urs iioms : MM. Des- marestj B"". dc Ferussac, C"'. Dcjean, Duvau, Leman, D"^. Gasc, Lainonroux , Gay, Polteau, Hazard fils, Warden, Varaigne , Lefebure, Gnullier, Bory de St.-Yincent, Duclos, Di. Merat, Geoffroy de St.-lldairc, Pereaudau, Due, Constant Prevost , Manjcaii , cic. , etc. Deja le 28 fevrier, M. le C'c. de Lacepede president, MM. Geolfroy St.-Ililairc «t Dcsniarest , vice-])resi- dens , avaicnt donne spontanenient leur demission des fonctions qu'ils rcniplissaient. Dans le niois de mars, apres avoir fait tous leurs efforts pour eviter un scandale c|ue des actcs judiciaires avaieiil deja provoquc, les membres ci-dessus designes envoye- rent leur demission a M. Berneaud, factotum de la Societc; et si les noms de quelques savans connus figurcnt encore sur la liste des membres non actifs dc cclle Socicte, c'cst grace au silence genereux des personnes qu'on vicnt dc nornmer. Melanges. 1 27 y7. Des leltres recentes ecrites de Rio- Janeiro portent a croire qu'il y a beaucoup d'inexactitudes dans Ic recit qui a ete fait siir le sejour de M. Bonpland au Paraguay, et que nous avons extrait du Moniteur. y8. Note sur i.'Academie imperiale c.ssarkenne Leopol- dino-Caroline i>es naturalistes. Otte academie celebre a ete fondee le i'''. Janvier i652 a Schweinfurth, alors ville libre de I'einpire germanicpe , dans le cerclc do Fninconie, Pen de temps apres sa fondation , I'enipereur Leopold le"". I't'leva aTi rang d'in- slltution im]icria!e, ce qui la faisait jouir de grands privileges etendus a tout I'empire gernianique. Charles \'II les .-mgnienta encore par la suite. Celle academie se compose , selon ses sta- tuts , d'un president elu a vie, d'un directeur, d'un noi7ibre in- determine d'adjoints (qui ont, pour ainsi dire, les fonciions de vice-prcsidens dans les differcnies parlies de TAllemagne ), et de merabres ordinaires. AuMeCois, releclinn du president le faisait noble de I'empire et comle palatin. 11 jouissait de la facnlte de pouvoif crcer, assiste de ses arljoints, des docteurs en mcde- cine, etc. II pnrtait le litre de conseiller intime de I'empire, et de medecin de I'empcreur; mais ces prerogatives et litres sont tombe.s aveclcs institutions de I'empire gernianiqne. Cependant le president possede encore une grande latitude dans la direc- tion des ftffnires de I'academie , et ses adjoints le secondent dans leurs residences respeclives. La redaction des memoires de I'academieappartenait ci-devant aux fonciions de directeur ; au- jourd'hni lejircsident en est aussi charge. Tout medecin ou naturaliste qui s'est distingue dans les sciences pent etre nicmbre de I'academie , s'il possede le grade de doctcur en medecine ou en ])liilosophie , et ce n'est qu'en faveur des savans les jdiis dislitigues par des travaux importans dans les sciences , qui! est permis de nommer des membrcs qui ne jouisscnt pas du grade (le docteur. L'academie n'a que des nieuibres ordinaires. Les membres doivent envoyer a l'academie des memoires sur les sciences niedicales, physiques ou natu- relles. On jirefere pour ces memoires la languc latine; mais chaque meinbre pent aussi se scrvir de sa langue naturelle, et on les fait imprimcr avec soin dans le recuoil do ^academie^ Ces memoires ne sont point paves; mais on en donne auxautcurs 72 a iS exemplaires tires a part , et le volume ontier du rerueil 1 28 Melanges. de racademie, qui conlient Ic niemoire imprime. 1' imprimatur est prononc«5 p.ir Ic president assistedcs adjoinls dc s;i residence. Souvent Tacadeiiiie consulte, avant I'impressioii , sur dcs ine- innires speciaux dcs snvans ctrangers qui se sont occupes des raemes siijets, aiin d'obfenir des observations, des complemens, des additions utiles, quelle fait imprimer a la suite du memMire qui en est I'objet. Enfin elle se fait un devoir d'aider ses niembres pour leurs recherches et leurs travaux par tous les nioyens qu'elle peut mettre en usage. Ses membres sont engages a correspondre avec elle d'une ma- niere suivie, par des notes sur les nouvelles dt'couvertes , les uouveauxfaitsqui interessent la science, et qu'on peut lui adn,s- .-er, soit directement, soit par rintermcdiaire des adjoints Ks plus pres. D'apres I'organisation de I'academie , et comrae ses membres sont fres-epars et cloignes les uns des autres, elle ne tient point de st'.inces, excepte sur des affaires d'administration et pour les ])rix a proposer; alors ses seances sont formces par la reunion du president et de ses adjoints. Toutes les autres affaires sont Iraiteos par ecrit. Le president peut dcmeurcr partout , cu sorte <|ue Tacadeinie n'a point de residence fixe. Dans les der- niers temps, la generosite du gouvernement prussien a assure a raeademie , pour la durec de sa residence dans les provinces du royaunie , une somme considerable et annuelle; ce qui a beau- coup Oonlribue a regenereret a consolider cette ancienne institu- tion , dont les revenus ordinaires sont tres-modiques, et perdent encore beaucoup par le cours des papiers et de I'argent. Tous les ans elle public un volume ou un demi-volume de Mcinoircs remplis de fails precieux pour les sciences , accompagnes de plan- dies tres-bien executees. 99. EXTRAIT d'uNK. LKTTRE HE M. LESfElTR A M. DE FeRUSSAC. Philadelpliic, le 26 mai 1824. Nous avons dans ce moment a Philadelphie M. Audubon qui , depuis 25 ans, s'occupe de la collection des oiseaux de I'Anieri- que du ]Nord : il a reuni environ 400 dessins d'especes represen- tees dans leur attitude ordinaire. II en a environ 83 especes nou- velles ; tous sont peints d'apres nature et de grandeur nalurelle , ])arfaitement executes. PARIS. — I.MI'RI.AIKRIE I)K FAIN, RUE RACINE, IS". /, , pi.AOF. nE l'odeon. BULLETIN DES SCIENCES NATURELLES ET DE GEOLOGIE. CEOLOGIE. loo. An abstract or a new theory of the formation of THE earth. Extrait d'une nouvelle theorie de la formation de la teiTe;parIra Hill. Ouvrage de 211 p. Ballimore; 1823. ( The North Ainer. Review , avril i824) P- 2G6.) Le redacteur passe en reviielesideesgeogeniques des ancienset desmodernes, et expose a la finlesideesde ce nouveau theoriste. C'est un volcaniste qui accorde ccpendant beaucoup d'effets a I'eau. Au cominenccmenl le feu a ete latent et sans chaleur; le frottcmcMt des particules de la maticre a devcioppe ensuite la chaleur, et cat effct a done etc proportiocnel a la force de la cause qui le produlsit. Les cleniens chaotiques se sont arranges de telle manicie que des masses ignees ont cte obligees de pro- dulre de terriblcs explosions pour se faire jour. Des montagnes ont ete ainsi elevees, des cavernes immenses ont ete formees, et le continent a enfin pris naissance. Une serie de trcmblemens de terre a produit les iles, les mers, les lacs, les rivieres et les val- lees. Les Andes, les i\IonlagriesR.oclieuseset les Alleghanys ont etc soulevees lors du deluge general, et les eaux dc i'Ocean ont ete poussiies par cette explosion sur rhemisphere oriental et en ont noye les liabitans , comnie le dit I'Ecriture Sainte. La partie N.-E. de I'Amerique a une originc beaucoup jjIus recente. Les pays du Groenland et du Labrador furcnt soulevcs ensemble ;ce qui produisit un courant du N.-E. au S.-O., quiexcava la baie de Funday ,et passa sur les etats de la NouvcUe-Anglelerre. Long- Island fut produit par la jonction de ce courant avec I'Ocean. L'auteur expose ensuite une succession dc mareesct leurs elTcts, et , dedaignant les theories dc Newton et de Laplace , il attribue les marecs aux rayons du solcil passant a travcrs I'air. A. B. B. Tome HI. 9 1 3o Geologic. loi. Cf.schichte per X'rwki.t. Histoin; du monde primilifj esquiss^e par J. F. KuCcErx , architccte provincial rt inspec- teurdes domaines. F'^.part. , i822,in-8. de 428 p.; II'-. part., 1823, iii-8. de 966 p. Quedlinbourg et Leipzig; Gotlfried Basse. Le premier volume est consacre a la description de la tcrre et de sa croute exterieure, et le second a celle des diffdrens fos- siles decouverts jusqu'ici. Dans la premiere partie, I'auteur con- sidere IVspace planetaire , la vie en general etlavie dans I'espace, qui est la soui'ce de toute vie , et il passe de la aux etoiles fixes , aux planctes ct aux cometes. La seconde partie renferme les dif- ferentcs liypotheses sur la formation du globe terrestre. L'agglo- nieralion de matieres anciennes a donne naissance aux planctes. Ces materiaux ont etc crees par une force eternelle, telle etait I'opiniou des Grccs, des Plienicieus, etc.; ou ils ont ete arran- ges par une puissance divine, comme I'ont pense Pythagore , Platoa , etc.; ou bien ils se sont coordonnes d'apres des lois phy- siques. Sous ce dernier point de vue, les uns font sortir la terre d'un chaos, comme Ic croyaicnt Straton, Descartes^ etc. ; les au- tres ne voient dans la terre qu'un depot aqueux , ainsi I'ont soupconne Thales , Burnett , Dcluc , etc. ; une troisiemc classe de phllosopl)es, comme Archelaiis , Franklin, Laplace, ont juge que la terre n'elait qu'unc condensation de gaz ; tandis que Hc- raclile et Breislak n'y voient qu'un globe de feu, et Ilerschcl ct Oken, qu'un produil de la lumiere et de I'etiier. Quelques savans ont aussi eniis I'opinion que la terre n'ttait qu'un amas de corps planclaires plus antiens, ou quelle a cte un soleil ou une co- mete. L'auleur croit que la terre s'est insensibleraent developpec comme une plante, et qu'elle s'est accrue de parties tirees de I'espace. On a beaucoup discute sur I'mterieur de notrc j)lanete; les uns y ont vu un vide , les autres des masses plus ou nioiiis compattes. L'auteur esliine la pesaiitcur specifique moycniie de la teire entre !\,\?> et /|,7, et cherclie ensuite a prouvcr la grande probabllile qii"il y a des etres orgaiiiqucs dans I'interieur du globe. Un chapitre est consacre a la maniere dont la terre s'est formee par des forces planelaires : I'aulear trouve qu'elle a em- ploye pour son doveloppeinent, d'un cote, le fluide (ilectrique et la luuiiexc de I'espace; et de I'autre, le calorique et des gaz. I, a troisieme partie conlient I'examen de la croiile terrestre; cllc a etc foru.t'e par le feu souterrain, suivant Hoy, IMoro, etc. ; ou Geologie. 1 5 j {jar Fcau; 011 bien par la chule de masses planctaires, suivant Gelpke. L'auteur pcnse que si I'eau de la mer a forme et fpnne la croute tout-a-f'alt superieure ou Ics roclies secondaires, its forces planetaires de rinterieur de la terre ont accra tt accrois- senl la partie inferieure de cette croute, de mcme que les forces vltales d'un arbre augmentent son ecorce. Dans un long chapi- tre, l'auteur pnsse en revue les differentes formations, en com- mcncant par les roches primitives, qu'il di\i.e en roches a 3 elemcns et a moins de 3 elemens. L'arrangemeiit que l'auteur adopte est bien en arriere des connaissances geolo"-iqnes ac- tuelles; ainsi la Sienlte et lePorphyre figurent encore parmi hs roches primitives. Dans sa serie des roches secondaires, le cal- caire jurassique se trouve place avant le gres bigarre ; et le mus- chelkalk et le quadersandstcin prccederaient, suivant lui la craie. Les alluvions contiennent des lignites, etc. Ses divisions sont, 1°. le calcaire alpin et le gres rouge; 2°. le calcaire jurassi- que et le gres bigarre; 3°. le muschelkalk et le quadersandstcin; 4°. les terrains secondaires les plus recens ou tcrtiaires; 5°, les alluvions. II distingue dans cliacune de ces divisions des series calcaire, siliceuse et argileuse. Dans les terrains d'alluvion 11 croit apercevoir d'abord une epoque de repos qui aurait suivi la formation des depots lertiaires , et aurait perniis que la terre se couvrit de plantes et d'animaux ; puis une epoque d'inonda- tions, pendant laquelle se seraient formeesles alluvions; et enfin I'epoque actuelle. — Le second volume traite des fossiles L'auteur specifie les terrains oil ces restes organiqucs se trou- vent et leur maniere d'etre; puis il entre en mallerc, en com- mencant par les fossiles vcgelaux , qu'il divise en piantes des eaux (Algacites et Confervltes), plantes des niarais ( lloseaux , Calamiles, Equisetacecs, Fougercs), et plantes tcrrestres (Mousses, Graminees, flenrs, graines , bois , fcuiUes, frnils et reslnes 1.' Apres cela, il passe en revue d'abord les Alcyons , les Eschares, les Astroitcs, les Celiqiores , les Eponges, les Fongiies, puis les' differens Polypiers fossiles et tous les genres de JMolIusqiies; et il termine par un chapltre sur les differens genres de poissons fos- siles et parunautre sur les Reptiles, les Cctac«5s et les Alammi- feres. Oct ouvrage n'est qu'une compilation des incilleurs auteurs lels que Schlotheim , Blainville, Cluvier, etc.; c jj^-udiint on y trouvera des localites nouvelles de certains fossiles; il est seule- ment a regretter que l'auteur ne cite pas davantage (resj)eces dc ,32 ^ Geologic. cbaque genre. La troisivme panic tie ce second Tohiine Iraitc des races Luinaines , des homines antcdiluviens ct durant le i\(- luge, des fossiles humains et des ouvrages d'art qui dalent dc temps fort recules. ^- ^^• 102. DlSCOUHS SUK l'hISTOIRE et LES PROGRliS DE LA GtOLO- cie; parM. L. Necrek. [Bibl. univ., juin 1824, p. 106. ) Appele a prononcer un dlscours a roccasioii de la distribution des prix du college genevois, ce savant professeur rappelle a ses concitovcns que la patrie des Saussure et des Deluc iie doit pas rester inditferente aux progres de la geologic. Ij'auteur dis- tingue deux epoques de la geologic : la premiere estl'epoque des cosmo<^onies, et la seconde celle de la veritable science. C'est Agricola qui a pose Ics fondemens de la mineralogie et de I'art des mines ; mais ce n'est que dans le temps de Saussure qu'ou a ap- plique a la geologic les principes de Bacon. Un eloge de son aieul H. B. Saussure occupe ensuite plusleurs pages. Get illustre sa- vant n'a pas pu reconnailre de succession reguliere des terrains, parce qu'il n'a oonsulte la nature que duns son ouvrage le plus gigantesqne et le plus bouleverse. Werner s'est trouve place, au contraire, dans un pays oii loules les formations sont en minia- ture. L'auteur passe ensuile en revue les savans qui ont fait faire a la "eolo"ie les plus grands pas; il monlrc combien I'liypotliese plutoniquc acquiert tous les jours plus de probabilites, et rap- pelle la difference qu'il a toujours mise entre les roclies de cristallisatlon iguee ct celles de sediment ou d'origine neptu- nienne. ^- "• io3. EsQUissE GEOCXosTiQUE DU Bresii,, suivic d'uuc dissertation sur la gangue originaire du diamant ; par M. d'EscinvicE. Extralt iraduit de rallcmand, par M. Combes , aspirant du corps royal des m'lnea. {J un. des mines , t. 8, 3''". livrais. , 1893, page /lOi. /'. le tuuie i"''''. du Bulletin de ccUe annce, n°. i3.) La pliipart des terrains srcondaires ct d'origine volcaniqnc jnanquent au Bresii. Les plaincs basses formant Ic nord du Bre- sii sont limltees environ par une lignc allant du cap Roquc au confluent du Madeira et de TAmazone. Uneclialne de montagncs s'etcnd du cap Roquc a Tcmbouchure de la Plata. Sa hauteur moyenne est trois inille picds; les dimes les plus elevces out 4,000 picds, c'cst la Sena do Mar. Aprcs avoir passe cctte Geologic. i35 cliaine on arrive an plateau du Bri^sil , dont la hauteur moyenne est de 2,5oo pieds ; le plateau so perd a I'ouest dans des plalnes vers le Paraguay et la Madeira , et il supporte des cliaiacs de 6000 pieds de hauteur, ct qui courent du nord au sud, et qui en se coupant forment unc croupe dirigee de Test a I'ouest. Celte der- niere commence a la Serra do Mar, traverse les provinces de Minas Goyaz etMato Grosso , et forme la separation des eaux qui coulent vers le nord et le sud. La Serra do Manligueira est la plus grande de ces chaines et a les plus hautes cimes, telies que ritacolumi, pres Villa Rica, etc. Elle s'etend de la province de Rlinasaunord dans celles de Baliia et Fernarabouc , etausud dans celles de Rio Grande et de Saint-Paul. A Test dominent les formations primitives et les Sienites , a I'ouest les roches schisteu- ses , le fer oligiste et les roclies de transition. La vegi5tation et la forme de ces deux vcrsans offrent des differences. Les cotes prusentent des alluvions ou des granites et des gneis ; rarement on y voit des roches secondaires, comme le gres du cap Frio , le calcaire a lignites de Baliia , le calcalre fetidea poissons de Seara, et le gres pres Saint-Jono de Jpanema (Saint-Paul]. La forma- tion primitive la plus ancienne est composee de granite, de gneis, dc micaschisfe, de sienite, et de trapp. Le granite s'eleve a 3,5oo pieds au-dessus de I'ocean , le gneis et le micaschiste se monlrent au jour plus lot dans les parties inferieures du plateau. La sienite est assez nettement separee de ces dernieres roches. Le trapp forme des somniites ou des filons (contree de Rio). Les monta- gnes de gneis sont pyrauildales et alteignent 3,8oo pieds, et cette formation ne renferme pas de minerals a I'cxceplion du fer oxi- dule , du granite de Sorocaba, province de Saint-Paul. La seconde formation primitive est composee de quartz , de schiste argileux , de talc, de fer oxide ct d'un peu de calcaire. L'autcur appcUe itacolamite le melange areniforme du quartz ct du talc ou de la chlorite. Le terrain renferme comme ailleurs de schistes argileux et clilorileux, de la pierre ollaire ct des roches de quartz et de fer micace, quelqucfois aurifere. II V a la mcmc liaison cntre I'itacolumite et cette dernicrc roche, qu'entre le gneis et la sienite. La roche de fer micace et oxidule et de quartzi ou Yitahirite forme des sommites. II y a trcs-pcu de calcaire grenu. Cette derniere formation constiliie la plus haute chainc du Bresil. L'itacolumitc s'eleve a (ioo pieds, le schiste argileux ct J 54 Geologic. ferruginfiix a 5ooo, I'ltabiiitei 5,5oo, landis que les schiste chlo- riteux ou tglqucux, ct le calcaire ne p.naissent que dans les vallees. La formation intormediaire offrelesmemes roches qu'ailleurs, a I'exception des Irapps; on ne la trouve que dans I'interieur des terres, au dela de Serra d'Espinhaco. Les scliistes argileux ct siii- cieux alteignent une h.iuteur de 3ooo pieds , et leurs couches horizontales produisent d'immenses pLiteaux ( Sertoes de Minas et de Goyaz). La grauwacke est plutot dans les vallees, a environ 1800 pieds de liauteur. Le calcaire compacte a grottes de salpetre atleint quelquefois jusqu'a 2845 pieds. L'auteur parle ensuite d'un gres ferrugineux secondaire , qu'il appelle Topanhoacon- ga, et d'une arglle aurifere, meles de fragmens de quartz et de fer oxide. Le Cascalho, ou un agglomerat quartzeux et ferrngi- neux , est la rocbe d'alluvlon ancienne qui renferme les diamans it beaucoup d'or. Dans la premiere formation primitive, il ya des couches puis- santcs de gneis granitoides friables; elles renferment de la tour- maline, etreposent sur les granites et le gneis intacts comme dans la province de Minas, et a Coxoeira, pres de Villa-Rica. L'auteur decrit a part les roches qu'il croit ( faussement ) etre nouvelles. II est inutile de decrire litacolumite, qui n'est exactement que les roches quartzeuses et chloriteuses de I'Ecosse et de tant d'autres heux; le gres flexible lui apparlient. On y rencontre du fer oxidulii et micace, des pyrites, du mica ct du soufre. Cette voche est en couches fort inclinees , et forme des monlagnes es- carpees et rocalUeuscs. Elie passe aux roclics qui lui sonl associees , < t renferme des couches a tourmaline et une couche aurilerecom- posee de quartz et dune pate ampliiboliquc mclangcc de for ar- senical. C'est la le gisement le plus riche en or , de Villa-Rica et Mariana. II y a aussi des filons de quartz aurifere ou de quartz et lie disthene. Le schisle ferruglneux ou de quartz et dc fer micace est quelquefois aurifere ou melange de talc, d'amphibole et de disthene; il repose ordinaiicment sur ritacolumile. II y a une couche subordiinnce renfermant du fer hydrate brun , du man- ganese oxide et de la scorodite ou baryte. C'est peut-ctre le gi- s>emcnt du diamant. Le schiste argilcux forme les assises inie- ricures de la seconde formation primitive. II est alors en general friable , rougit par I'oxide de fer , ct il conlient du cobalt oxide. 11 passe au gruobtein, qui y est en anias de quelques toiscs dc d;a- Geolo.^ie. i55 metre. II est lie a des couches talqueiises qui sont qiiilfpipfois rc'- iluites a i'etat d'argile. C'est la qu'on rencontre , au milieu de la lithomarge, des nids et des veiurs de belles topazes, du crlstal de roclic , du dislliene et du fer oligiste, coinnie outre Villa-Rica et Capao. Ailleurs il y a des tourmalines , des pyrites en partie au- riteres et du distlienc. L'ltabirite repose sur la roche precedeute ou sur ritacoluniite. II possede le magnetisme polaire ; il est com- pacte ou grenu schisleux; il est sli'atlfie, il forme des roclies in- formes, bizarres comme le pic d'ltabira , haut de 4f^9^ j)ieds , et la Serra da Piedade , pres de Sabora ( prov, de Minas) , qui a 5460 pieds de haut. L'itabirite y a 1000 pieds d'epaisseur. Le Toj)anlioaconga est compfise de f'rngmens rarement un peu ar- rondis de fer niicace et oxidule , reunis par un ciment ocreux, el melanges de talc queIc[uefois de chlorite ou de morceaux d'itaco- liimile. II renferme des lits minces de fer oxide , rouge , micac^ , el de manganese oxide, a nids de wavellite. Ce depot se trouve dans Ils vallees et sur les pentes des monlagnes, d'une \ toise a une toise et-^ d'epaisseur, et git a I'ordinaire sur le s,chiste ferrugineux ou argileux. La Serra do Topanhoaconga, pres Cougonhas do Cam- po ( pn)V. de Blinas ), s'eleve a /|8oo pieds , et en est recouverte j)endanl piusieurs milles; on le revoit a Villa-Rica, et dela a Serra do Frio. Le nom de ce depot signifie tele de negre ou raboleux. L'auteur explique la formation de ce terrain an moyen d'uue de- bacle tres-ancienne. La terre argileuse uuiifere a la mem:' posi- tion et renferme des cristaux d'or. Les diamans furent decotiverts au Bresil en 1727 ; ce n'e-t qu'cn 1777 qu'on cominenca a les exploiter pour le coiiijite du roi. On en deeouvrit dans la Serra Saint-Antoine , et dans les afflueris de la rive gauche du Saint-Francois , Indaia, Abcete , Sono , Praia, Paracatu et Saint-Antoine. Le gouvorncnient lit entourer de gardes ces lieux , ain^i cpio le di^^trict de Serra do Frio, qui a 100 milles carres de surface. L'auteur en a decou- veit encore dans les rivieres de Guritas, Quebre- Anzol , Saint- Marcos et Paranaiba ,sur les liniiles de Miins el de ('.ova/.. II discute ensuile le gisement du dianiaiit. L'iiacolumile dominc dans les districts d'ou sortent les rivieres a diamant, tandis que le schiste argileux se trouve border les rives stdriles de ces memes ileuves. II a examine scrupuleusernent les galets des rivieres dia- maiitiferes ; ce sont surtout du quartz , de rilacolumite , peu de cdiistc, du fr hydrato ct oligiste, et ])!us rarement du jaspe, dii 1 56 Geologic. disthene, de I'anntase, de Tor, du for nallf en lames minces, un peu de platine. II a trouve que les dinmans sont (^jralement oh inegalcment disscmines dans les Ills anclens et ir.odcrnes dcs ruis- seaux. lis abondent surlout sous les cascades et dans les angles rentrans des cours d'eau. La presence des galets,de fer hydrate brun et du jaspe annoncentune giande abondancc de diamans, el certains agglomcrats a ciment de fer hydrate contiennent des diamans empales. M. Heulandpossedeuii echantillonsemblable j il y en a un autre avec 2 diamans dans le cabinet de Viennc. L'auteur a trouve 3 echantlllonssemblables , dont I'un est a Wey- mar. Enfin M. Schuch , a Hio-Janeiro, et M. Eschwege posse- dent chacun un echanlillon oil le diamant est implante comme dans une gangue ordinaire, et se trouve dans une petite druse de matiere verte , qui est peut-ek'e du fer arsenical. Ces deux der- niers morceaux -v iennent du Sertao de Saint-Francois ( prov. de Minas ), Le diamant a done pour gangue le fer hydrate provenant du schiste ferruglneux ou de I'itabirite. Comme ces rothes I'ormcnt descimesqui ontsouffert de grandes degradations, la position or- dinaire du diamant se trouve cxpliquee , et ces pierres precieuses sont egalement ou incgalenient distinguees, suivant que les des- tructions ont eu lieu sur des cimes isolees ou contigues. A. lO/). MeMOIRE sur les terrains SECONDAIRES nu VERSANT WORD DES Alpes aleemakdesj par M. Ami Bocji. (^Jnnal. dcs Mines, To. IX, ann. 1824, p. 477.) La parlie eentrale des AIpcs est composee de roches schis- teuses cristallines, et de schistes anciens pins ou nioins evi- demment intermediaires. Ces depots supporlcnt un terrain de transition plus recent, compose de gramvacke, d'agglomerats grossiers, quelquefois rougcatres, et de calcaire veine, com- pacte ou sablamellaire, et a depots ferrugineux et metal lifercs.. En Tyrol, il y a peut-etrc dcs grcs rouges anciens. C'est sur cctte base que s'eleve le premier calcaire secondaire qui forme une bandc tout le long des Ali)cs allemandes. Ces montagnes pelecs s'elevent a 7 ou 9000 pieds au-dessus de la mer. Ce calcaire n'est guerc stratKie; il est quelquefois solidc on marnenx, ou a la structure de la rauchvvacke ; il est tres-soii- vent magnesien et conticnt des colonncs trappeenncs. II ofCre burtout deux especes de calcaire; I'uii coinpaete.fi pclitcs ai- Geologie. , lay guilles et extremement fendillej et I'aulre a structure grenue, coninie la dolomie jiirassiquc. Ses couleurs sont le grisatrc, Ic blancliatre et le jauuatre. II renferme des pelils uids de bitume et des couelies dc calcaire 'cellulairc , comme la rauchwackc (Kaumalpe), vallee supcricure de la Traun. L'autcur n'y a pas vu dc petridcations. II y cite drs ainas et des I'escaux nietalliferes , renfcrraant surtout du plomb ct du zinc. Les roches trappeennes ne s'y rencontrent que dans trois endroits de I'Allgau. Apres avoir distingue ce calcaire d'avec les autrcs dt'pots, Tauteur passe au gres bigarre a nmas gypseus et saUfe- res. II montre que ce gres a rempli autrefois un grand noinbre de vallees; que son morccllement actuel a fait qu'on I'a neglige ou rt'uni aux terrains tertiaires, et qu'on ne peut pas le confondre avec la grauwacke ni avcc le gres houlller. M. Beudant , et I'au- teur meme, out cependant coinmis cetle dernierc erreur. Les gx'es de ce depot ont un ciment argileus et marneux grisatre, et empatent des fragmens de quartz, de schistc argileux , de mi- cascbiste et de calcaire ; iis ressemblent beaucoup a la grau- wacke, mais lis font loujours effervescence avec les acides. lis alternenl avec des marnes schisteuses a impressions de fu- eus, et ils contiennent en general assez de debris de vegetaux et uu'me des amas d'un lignite particulier , comme a Ipsitz , etc. Des cristaux de quartz liyaliiiy sont renfermes dans des pelits fiions de chaux carbonatee dans le comte de Marniaroscli. L'auteur l)arle ensuitc des marnes gypslfcres et saliferes ; des gvpses coni- ])actes, spatliiques ou fdjieuxj du sel compacte ou tibreux ; des couches calcalres , si frequentes dans ce terrain ; et de certalncs varictes de calcaire rulniforme. Des solfatares sous-marines , sui- tes necessaires dc volcans en activite, lui semblent pouvoir ex- pliquer les depots salins. Cette formation est composee d'un iiombre immense de couches assez minces et souvent fort con- tournees. II enumere ensuite toutcs les localites ou ce gres bi- garre se trouve dans les Alpes; ct il lui annexe le gres des Car- jiallics el des Apcnnins de la Toscane. Le second calcaire secondaire recouvre les marnes saliferes ou le gi'es, sous du moulin de Navarreins il y a des allernalions de calcaire, de luarne et de gres. II y u des lits de silex dans les collines calcai- res de Luc. L'auteur montre (jue les gypscs et les eaux thcr- fnales abontlcnt a Tcxlremitc occidentale et orientale de la bande i4o Geologie. calcaire. Toutes ccs sources, a I'cxceplinn dc relle dc Tcrcis et Sanl)rrs«f>, sont pnrcinoiU snlines et depoiirvues d'liyt^rogene sul- ftim Pros de Siniorre, au 8.-S.-E. d'Aucli , il y a dcs turquoises osseuses. II recherche ensuite si Ic pied sud dcs Pyrenees a anssi sa bande calcaire; il relrouve cette roche entre Castiilon et Jaca, depuis GanaRebenac, de I'Aragon au Gallego, etc. Cesbandes calcaires offrent rarement des cavites resultant d'affaissement. Sur la position relative des rochcs du Pic-du-Midi de Bigorre ctdcs tc/rains coritigus. L'auteur cherche a eclaircir la position du granite qui parait au milieu des schistes et des calcaires dc cetle inontagne remar- quable, et il cite ce qu'en out dit les geologucs; il n'v peut voir qu'une anonialie et qu'un granite recent stliorlifere , et il niontre, par la direction et I'inclinaison respective de cette roehe et des schistes, que ces derniers ne s'appuieut pas sur le granite. De la position alternative des couches, L'auteur prouve par de nombrcux exemplcs que la succession alteinative des couches est due a differentes causes. Observations gcologiques faitts dans la partie septentrionale et mvridionale des Pyrenees. L'auteur indique ccrtaines localites des calcaires grenus et co- qullliers des Pyrenees ; il decrit les cascades ct le cirque de Ga- varnie. 11 suppose que le granite est la base de la chaine des Pyrenees, et que dcs torrcns out charrie les blocs granitoides epars sur les schistes, II donne des details sur les roches du re- vers sud des Pyrenees. Suite des observations sur la hauteur de plusieurs soinmets des Pyrenees, publiees en i8it). Ce memoire renferme des resultats trigonomctriques de MM. Flaniiclion ct Laroche, et les hauteurs des Pyrenees, mesu- rtes baronietri(jueinent par M. Ramond , et celles inserees dans Dralet et le Guide dcs voyngeurs ii Bagneres. II fait observer que des accidcns, des eboulcmens, etc. , font varier la hautrur dcsmonlagnes de teu)ps a autre, et il dit quelqucs mots sur les tffets qu'on eprouvc en nionlant de hautes soiumitcs. Geologic. i4i Memoire de M. rabbe Foiirret siir ttivcvs vokans eteintx de la Catalogne , mis au Jour par M, Palassou ct auquel il a joint quelques observations siir Vophite. M. I'abbe Pourret voulait publier uiie hlstoire des volcans eteints de la Catalogne; mais le pillage de sa maison lui a fait perdre ses raanuscrits. On trouve des traces volcaniques ea Catalogne depuis Figuieres jusqu'en deca de Girone. Pres d'Olot il y a des laves et des ponces, et certaines eruptions n'v remontent pas au dela de I'an 1422 ; celte ville fut detruite, en 1427, par un tremblement de terre. Les laves renferment de I'o- livine , et des boursouflures ou cavernes fort grandes, dont les parois sont couvertes de mamelons ferrugineux. Le village d'A- nier, a 4 lieues de Girone, a etc dctruit en 1420 par une erup- tion volcanique, qui parait avoir etc la derniere. C'est alors peut-etre que se forma ce terrain aride et convert de laves et de scories qu'on appelle Bosc de Tosca; neanmoins cet embrase- ment n'a du etre que superficiel et parait n'avoir rien de commun avec les volcans eteints. L'auteur cite les localites des monta- gnes volcaniques. Olot est bati au pied du cone a cratere, appele Monte Socopa. Cette proeininence a 80 toises de hauteur ct aSo toises de circonference , et depuis sa cime onpeut compter tous les autres cones seuiHables qui se trouvent dans un rayon de 8 a 9 lieues. Son cratere se remplit tous les jours par les effets de la pluie sur les scories. Au nord de ce cone il y a celui de Puig Sa Corona, la montngne de Snlnt-Micliel qui s'etend vers I'ouest , le Puig de la Garinada , qui aboutit vers Test presqu'a la mon- tagne de Batet. Cette derniere est le volcan eteint le plus consi- derable et le plus ancien des environs d'Olot; sa lave basaitique descend jusqu'au-dessous du lit de la Fluvia, elle est semblable au basalte prisinatiquc du chateau de Castell-Foilit, qui en c-t a 2 lieues. Au sud du Monte Socopa on apercolt 2 chaines de calcaire coqulllior, au pied dcsquclK's sont les elevations ignees de la Costa de Pujou, le Puig et le niont Olivet. M. Pourret cite encore le Cruscat, le collet de Aigua-Negra, le collet de Forigola, etc. M. Palassou rapportc ce que dit Mariana sur le tremblement de terre de 1420, et fait remarquer que, s-jit en Catalogne, soil a Burgos, les terrains salifcres paraissent voisins des formations pyrogencs. Les plus grands trcmblemens de terre ont eu lieu en F.spagne en Janvier ii()\ ct en deccmbre i'3(p. Aprcs ccia , l42 Ceologie. M. Palassou fait ressortir rexlreiiu" difference qu'il y a entre les volcans etcints , les basnltes, etc. , et les ophites des Pyrenees. 11 regarde ces dernieres roches comine fort posterieures au gra- nite central, et il cite i3 exemples a I'appui de cclte opinion; ainsi I'opliite de Saint-Jean-Plcd-de-Port ne forme pas I'apjiui dcs roclies calcaircs cnvironnantcs. La meine cliose se voit a Aliaxa , a Sainte-Kiigrace, a Saint- Pe, etc., oil il y a dcs schistes el des calcaires. Les details sur riiidinaison et la direction res- pective dcs masses d'ophite et des roches voisines ne laisseni aucun doute sur le gisement de I'ophite en filons, et autorisent pleinement I'historien des Pyrenees a relever la meprise de son ami, M. de Charpenticr. Nous ajouterons que ce dernier jiarait convaiucu de son erreur. A. li. io6. Description geologique et statistique de L'AsPIlOl«o^TE et de la contrce environnante , avec trois niemoires sur I'ori- gine des volcans, le graphite d'Olivadi et les salines de la Ca- labre, par M. Giuseppe Melograni. In-8. Naples; 1823. A la fin du siede passe MM. Andrea Savarese et Vincenzo Ramondini furent charges, par le gouvernement, de lever une carte mineraloglque du royaume de Naples, d'envoyer des suites niiiieraloj^iques a Naples, et de commenciir leur operation par I'Aspromonte. L'auteur, clu.rge de ranger les collections niine- ralogiques, a compose une grande partie de cet ouvrage d'apres les rapports des deux premiers, et il s'est Irouve d'autant plus capable de faire cettc compilation, qu'il a visite aussi I'As- promonte. Le premier chajiitre est consacre a la geologic de la contree entre la villa S.-diovanni ctScilhi. Dcpuis S. -Giovanni a Piale tout lepays ne presente que du granite avec des amas de gneis : ces roches se deconiposent en boules , et sont couvertes ca et la de marne micacee ou d'argile coquilliere, comme cnXrc Piale et Ferlito , et meme sur une hauteur appclc les Picrres- Noires. II y a aussi une breche calcaire a fragmens ile gra- nite qui est associe avec du calcaire compacte coquillier. L'au- teur dccrit des varietcs de granite, et cite un filon-couche de granite tres-micacc ; le granite et le gneis sont rcgulieremeutstra- tilics dans une ravine fin nice pii- la lave du mont Canipala au- dessus de la terre de Cavallo. Le granite, (pitlqucl'ois lahpieux, dominc jusqu'a Scilla, et les breches calcaircs augmcntcut en masse dans celte direction. La montagne Basi, pres de Scilla , en Geologic. 145 est composee , et s'cst en paitie ecroulee dans ia iiier en 1783. L'auteur atlril>ue a iin volcan sous-marin I'inondalion que la iner causa la nieuie annee. Le promontoire de Scilia ct le pays entre Scilla et le pKiine de Melia-Tavazzina, et la contree entre Me- lia et S.- Giovanni, sont granlticjues, et Ton y voit quelques amas anij)Iiiboliques et de gneis. En descendant de S.-Giovanni Ton voit le gisement de la bre- cbe granitique calcaiie sur le granite. L'auleur suppose que cette roche etait autrefois recouverte partout par le meme depot. La vallee de Santa-Trada commence a la base de la Canipala, et se terraine a la plaine de Melia : le granite y domine et y renferme du gneis cliloritcux. La vallee de Zagarelle ne priisente aussi que du granite plus ou moins decompose ; son fond est couvert de cailloux et de sables, et son extremite assez sauvage.On observe de beaux gneis, quel- qiiefois ocreux, dans une vallee qui a le meme debouche que celle de Santa-Trada. L'auteur est monte de Melia sur la monta- gne d'Aspromonte : le gneis granitoide en forme la base. La crete de Nucara presente du fer spatliique uni a de la blende et de la galene, et il y cxiste meme d'anciennes galenes. Depuis la plaine de Mojo jusqu'a la Madonna dei Polsi on ne voit que gneis et granite ; niais peu avant ce dernier point Ton trouve des couches de calcalre grenu. La ciine de la montagne forme une petite plaine, et offreuncsienitechistoideassociee lantot avec du quartz, tanlot avec du gneis. La meme sienite avec de I'amphibolite existent en- tre la cime et Montallo et Nardello. L'auteur estime trigonome- triquement la liauteur de I'Aspromonte a 5o8o palmes. Des allu- vions granitiques formen tie pays entre S.-Giovanni a Campo et a Fiumara di Muro, et celui de Salice , de Catona et de Gallico. En s'elcvant de la Ton trouve des collines de marne melee de sable blanc, et le granite se nionlre plus loin vers Fiumara di Muro et Rosali. Dans ce dernier cndroit on a decouvert en 1755 un lilon de galene argentifere qu'on a exploite. En allant de la a Calonna, Ton observe, chemiu faisant, de la marne surle granite, et cette niarnes'etendvers Mezzact S.-Teodorocn devenant plus calcaire etcompacte. Avant Calonna elie est recouverte d'une brechea cail- loux de quartz , et de granite qui renferme des peignes , et de nummulites. La hauteur de ces collines correspond a celle des coteaux du rivage O|ipose sieilien , ce qui pent expliquer la for- mation du canal de Messine. Au-dcssus dc Laganadi ct S.-.\les- i44 Geologic. sio il y a encore du granite a himcs de gneis, qui augmentent en nombre a mesure qu'on approche du mont Petillo. Dans la partle dc cclte montagne vis-a-vis de S.-Stefano le granite est subordonno au gneis : ce dernier granite est a phis gros grains que les autres, et a mica talqueux. Cette formation constitue toutes les montagnes le long du fleuve qui va de S.-Stefano a GaUico,ainsi que celles de Podargoni, Gera, S.-Giorgio , Denii- niti Sambatelii, etc. Le gneis devient a la fin granito'ide , ct il se change en schistc micaco avant d'arrlver a Villa S.-Giuseppe sur le tcrritoire de Gallico. II y a des bancs de quartz et de gneis a pyrite dans ces gneis ct ces granites. Dans la partic superieure de Villa S. -Giuseppe les alluvions recouvrent le depot marneux et les roches primitives. Vers S. -Roberto , le long de la riviere Cenide , le granite pre- senle des couches d'un gneis arjileuxoude schiste argileux,qui se convcrtit en un granite fin au liaut de la montagne qui horde celle riviere. Dans le lieu dit Acqua-Calda il y a un filon de py- rite courant de I'E. a I'O. En montant de la plaine d'Asproraoiitc sur la nionlagne de Sorbarl on retrouve du gneis a banc dc quartz, de roches granito'ides grossieres et de sienite schistoide. Cette formation s'elcnd jusqu'aux monts Nardello et Basilico, et aux plaiiies de Badia pres de Keggio. A Reggio le granite do- mine, mais il cede sa place au gneis, apres avoir passe la chaine cntrc Cerasi , Arasi et Orla. Apres les hauteufs de Cerasi on voit Ic gneis convert de sable et d'unc breche a gixinile. L'elevatioii des depots semblables de Calonna est la meme que celle de cclui- ci. On voit encore cette formation recente sur le granite por- phyrique de la vallee entrc Deniiniti et San-Giovanni. Les monta- "nes entre Scilla et Reggio sont done composees de granite et lie gneis; mais le deriiier prend le dessus , continue seul vers le mont Lesti et s'avance jusqu'a la pariie septentrlonale de Bova oil les rivieres Darla et Perestcria prcnnent leur source. II monte de la sur la droite de la riviere Alece jusqu'a Amcndule, traverse d'un cole le mont Briga, dc I'autre forme les monts Zambclli , Zefiro,Peripoli, Saggiltario et Pendola, et s'elend a Valanid!. II sc change pen a peu en micaschiste depuis les montagnes si- luees entre Pendola et Caslello di Santo-Nocito jusqu'au mont Peripoli. D'un autre cote il passe au schiste argileux en montant a C'.apo-Pellaro et en sc dirigeant dcsmontagnes de Clivano a Baga- ladi, S.-Lorenio, Condofuri, et au bord oppose de rAmendolea Geologie. i^J pres de Mangoso jusque sous la inontagne de Bova. M. Melo- grani ajoute que ces passages sont insensibles et qu'ils se font p;ir alternance. Le gneis passant au raicaschiste conticnt soiivent des bancs de granite qui est schorlifere vers le montBriga etdans le Pendolina. II y a atissl des bancs d'am])hiboliie schisteuse et vers Bova de la sienite schisteuse et un peu inicacee. La slenite contient quelquefois du quartz. II y a un banc de quartz a la tcrminaison du gneis au nord de Bova; ainsi qu'au-desstis de Valonidi, a Saint-Nicolas. La direction de ces bancs est du nord au sud, et il y a de la galena argcntifere anciennement exploitee. Le micaschiste passe au scliiste argileux, et ce dernier contient alors du quartz lenticulaire. On y voit aussi des couches de quartz legerement micacees, el quelquefois la galene ou pyrite ftrrugineuse ou cuivreusc comme entre la Motta et Montebello dins les environs de Regali. II y a des pyrites et du zinc dans un banc de quartz au lieu dit Janni dans Casale di 3Ionlebello, et de la pyrlte a S. Lorenzo, etc. Dans le territoire de S.-Lorenzo sous la chapelle de I'Assunta, ii y a du scliiste alumineux. Toutcs ces montagnes forment des plateaux assez eleves au-dessus de I'Asproinonte; ce n'est que dans les plaines de Sant'Agata, de Motta et de S.-Lorenzo que corainencent les collines tertiaires tomposecs de sables coquilliers. La hauteur de ces dernieres est la nieine, soit vers Reggio soit vers Bova, et elles offrent les menies depots, a I'^xception que les collines voisines de la mer entre Reggio et Bova sont formees de callloux granitiques, quarlzeux et schistcnx plus ou moins fortement cimentes. Ce de- l)ot est plus recent que les sables. Les fossiles y sont des Vermi- culites, des Numinulites, des Peignes, des Pectoncles, des Games, des Huitres, etc. Des couches horizontales d'un sable calcaire endurci ct coquillier forincnt re-\trernite des montagnes entre le chateau de S.-Nocito, Fossati Motta, Montebello, Pen- tedaltiio jusqu'a Lcuco]>ctra, au Capo dclle Anni, et celles qui sont dans la partic la plus elcvee de Bova. Cette roche passe au sable quartzcux ; a Bova clle rei)ose sur le scliiste argileux , et contient de I'ocrc argileux jaune et des rosettes de selcnites. L'antcur pretend avoir vu se former des poudingues calcaires au Capo dellc Armi. II y a aussi des calcaires, commo dans la partic; du mont Biiga (jiii rcgardc la mcr; la roche c-.t coinpacte ct grisp bleuatre; eile repose d'un cote sur le scliiste argileux, de Taulre touche le gneis dans les environs de Pondolino. Le cal- iJ. i'OMh 111. lO 1 46 Geologie. caire 6n lieu dit Fonte Mancoso (cote O. du mont Briga ) prend ua poli mediocre. Le gneis forme les environs de Messlne; il est associc avec le granite , le quartz, le scluste chloriteux et le porpliyre. Unagre- gat calcaire et plein de petrifications serait la roche la plus recente s'il n'y avait pas une espece de gres calcaire composce de quartz, de mica , de feldspalh et de debris de coquilles. L'uuteur emet I'opinion que le porphyre, I'ampliibolite schistcuse et le granite sont dans le gncis sous forme de rognons ou de coins et noii dc couches. Pres du torrent de Travidella pres de Messine, il y a dans une argile grise un lit charbonneux. II y a 1600 toises de distance enlre la tour del Cavallo pres de Scilla et la tour du Phare de Messine. L'anclenne Charybde a du eirc, suivant I'auteur, a I'endrolt des deux lacs pres de la tour du Pliare , et non pas derrlere la lanlerne du port de Messine. XJne breche de granite et de gneis regne du cap Pelore le long du Phare. Au sud les mon- tagnes sont de gneis et de granite avec des bancs de quartz et d'amphibolite scbisteuse. Ces roches sont recouvertcs de mar- nes, de roclies coquillieres et de depots de calUoux et de sa- bles, Toutes ces formations continucnt justju'au cap de Scaletla, oil le schiste argileux a bancs de quartz constitue la contree , et d'oii il s'etend a iravers les montagnes jusqu'au nord de Me?sinc, sur la route de Melazzo. Sur la rive opposec de la Calabre , les roclies primitives sont les memes; ellcs s'etendent d'uii cote jus- qu'au cap Pellaro, vis-a-vis de celui de Scaletta, et de I'autre jusqu'a Bova, et se prolongent dans I'interieur jusque de I'autre cote de rAspromonle. Le schiste argileux forme autour d'elles une bande ( dc la Motta a S.-Lorenzo , Bova, Gerace , Stila , etc.) comrae en Sicile : enfin on y observe la nieme serie de roches tertiaires. Le schiste argileux s'etend du cap Pellaro dans I'interieur du Valdemone, de la dans la peninsula de la Calabre en bordant toujours la mer , et enfin jusqu'au nord de la Calabre citerieure ; il tourne ensulle pour venir rcjoindre le cap Pellaro, et enclave ainsi une masse centrale. Le canal de Messine aurait etc, suivant I'auteur, une grande vallee situee entre les montagnes d'Aspro- monte et de Valdemone. La debacle de la Mediterranee aurait produit une inondation, dont le rt^sultat aurait etc les depots coquilliers cites, et le changement d'unc partie de cette vallee en un detroit. M. Melograni combat dans une note I'idee que cc canal aurait etc I'cffet d'un tremblement de tcrre ou d'un volcan Geologie. \/^n sous-marin. II propose d'expliquer I'elevatlon subite de la Medi- terranee par le reflux de I'eau, occasione par la disparition de I'Atlantide, et il montre que les treniblemens de terra se sont toujours propages de la Sicile dans la Cnlabre en produisant quelquefois des mouvemens dans la mcr. Le grand tremblement de terre de 1783 en Calabre se fit surtout sentir a Terranuova, Casalnuovo, Oppido, Polistena, Sitizzano, Rosarno, Torre del Faro, etc. , preciseraentsur la ligne qui va du mont Caulono aux Pierres-Noires, et de la par tie sud du mont Esope au cap Pelore. M. Melograni s'occupe ensuite de I'origine et de la forinatioa des Tolcans ; il parle successivenient du cliarbon fossile vegetal et du bitume animal, et trouve dans ce dernier la source des volcans. Lcs Apennins entre Salerne et Giffuni , ainsi que le groupe de nlontagnes d'Acerno , conllennent beaucouj) de cal- caires felides et bitumineux. II explique I'inaclivile passagere des volcans et leur ila au manque de matieres combustibles et a I'e- loigncment de la mer : il cite a cet cgard les volcans eteints de Teano et de Cajazzo, dans la terre de Labour, qui sont u aomilles de la mcr, et le Monte Friello ( Conca), qui en est a 12 milles. Le dernier a encore tous ces caractcres; son cratere a 3 milles en circonference et 3oo toises de haut. On dit qu'il a brule depuis les temps liistoriques;ce qui n'est pas le cas pour le Vulture place dans la Basilicate, pres Melli, et a 3o milles de la mer de Barletta. Lcsvolcausactif's nes'eloignent pas de loiullles dela mcr. II parle des pseudo-volcans et des volcans sous-marins : il dit a ce sujet que la terre de Labour a du etre aulrclois un grand golfe, et croit que tous les volcans ont commence par elresous-mai'ins. Eiifin il s'occupe de Taction des pyrites et de Teau dc mcr. Une section suivante est consacroe au graphite d'Olivade, raemoire reimprime des actes delaSociete d'encouragement dc Naples, to. 2, et la derniei'e section contient la description des salines de la Calabre. Au nord des rivages de Trebisane et Corigliano, pres des emboucliures du Crati et du Coscile, le pays est parseme de petils cones calcaires sur un espace de 20 milles. Ce bassin est tcrmlne par lamontagne de Poliuo (Lucanie), par la crete d'Ac- quaforniosa et par les montagncs primitives de la Calabre clt^- rieure. En ajiprocliant de Lungro ces collincs presentent du gypse alternant avec des argilcsmarneuses, et s'avanccnt jusqu'a Acquaformosa , qui est la montagnc secondaire la plus haute et qui a un chapeau calcaire. La montagne d'AItomoute interrompt 1 48 Ge'ologie. cc depot et est formee (runebrechc calcaiie a fragmens de gres et de trapp. Les schistes sont gris-bleuatres eta Tcinulcs quarizeuses renferment des fragmens de schiste argileux, et s'etendcnt de la au vallon quisepare San Donato d'Acquaformosa. II y a aussi la un lit de for hydrate brun couvert d'une marne calcaire. Prcs San Donato 11 y a beaucoiip de pyrites en partie arsenicales. Vers rextremite du Cozzo del Pelegrino, et vers A'erbicano, aj)parait le gneis , alternant avee du granite jusqu'a cc qu'il cede la place a ce dernier vei's Grisolia et Cirella. A droite de Lungro,les coUines de la Soraoena sent I'ormees d'argile scbisteuse et verdatre, et d'une marne schlstensc bitu- mineuse et cbarbonneuse. Dans tout ce pays on ne volt de fai- blcs traces de sel pres de la mer que dans la colline de Sleccato ; mais les grands depots sont au pied des monlagnes. II decrit la ^aline de Lungro , et parle des travaux executes et a execiiter. Les depots saliferes de la Calabre sont dans la province de Co- scnze, vis-a-vis de I'lonie, et surtout entrele deboucbe du Crati et le cap delle Colonne a celui de Cotrone; mais ils abondent surtout dans le pays enlre le cap d'Alici et le cap Ciro et le cap delle Colonne, ou cntre Crucoli et Santa Severina : c'est un espace de 20 milles de long ou 3oo railles carres. En al- lant visiter la saline de BnsUIco, I'auteur decouvrit, au beu dit Colle di S. Lorenzo, entreTaccurl et Casino, un filon degalcne argentifcre a gangue quartzcuze. Le cbemin de Santa Severina passe sur une montagne coniposee de coucbcs borizontales trcs- coquillieres. Ce calcaire coqulllier continue jusqu'a Basilico; les couches y sont faiblement inclinees , et s'etendcnt d'un cote le long du Lese, el de I'autre le long du Lepre. Le terrain salifere est couvert de gypse , de calcaire, d'argile et de petrifications marines. Lc sel y forme un amas enorme qui se volt a decouvert pendants millesjusqu'au Lese. La mine deselde Lesen'estqu'une continuation de celle de Basilico. Cclle de Zinga est dans une colline sur les bords du Yitravo ; et a Ogliastro , a 3 niiiles de la, il y a un autre groupe dc collines saliferes. La mine de Miliati est a a milles a I'ouest de Zinga, et cntre Miliati et Ogliastro, 11 y a le ruisscau Cufalo, dont I'eau jaunc depose beauroup de soufre. La mine de T^clo est au-dessous du village d'Altilia , le sel y est soullle d'argile. A Stcccato , sur le rivage dc Catanyaro pres du Tacina , on extrait du sel de I'eau de la )ntr. On fait annuellemont a Lungro 20,000 cnntaja de sel. A. B. Gcologie. 149 107. Parties de la lkttre geolocique adressee x M. 1>emb- sHER, et de son introduction; par M. N. Marzari-Pencati. ( Gazette privilcg!ee de Venisc An 8 fcvrler au 18 aout 1823. Supplemeiis des viS>^. 32 , 39, 94 , i85 , et dans I'appendix du n°. 58. ) QuATRE FRAGMENs CEOLOCiQCES pubUcs par Ic mciiie auteur flans le rncme journal. Tout le njonde salt que M. Marzari-Pencati a decouvert a Predazzo des roches pyroxeniques et granitoitdes qui sont pos- terieui'es au calcaire jurassique ct roeme a la craie. Ce fait im- portant a ete consigne par ce savant dans le supplement du Nom-el Observateur icnitien du 3o septembre 1820, et a ete eiisuite coramente par M. Breislak dansune brocliure qui a paru en 1821. Vu le peu de credit dont jouit cette gazette venitienne , tres-peu de personncs auront eu connaissance des ccrlts de M. Marzari que nous allons analyser, et qu'il n'a fait reimprimer a i^art qu'uniquement pour ses amis. Sa lettrc gcologique a pour objels les granites , Its inicn- schistes , les quartz , les serpentines , les porphyres , les autygda- lo'ides agatijeres, ctles autrcs terrains inferieurenient mctalliferes qui coiironnent ou rendent mctalliferes les /'or/nations secon- daires entre la Piave ct I'Adige , et qui detruisent ou rendent mains dislincts leur stratification horizontale , ou Lien la laissent in tact e : Et sur la repetition vraisernblable , sinon certainc , des meines jdicnoniencs dans ces contrees oil il reste des preuves de cristallisation avenue dans de certaines circonstances , comine aussi dans ces vastes pays ait les terrains primitifs sont a lasu~ perficic du sol, ou converts seulcment de depdts ignes , etaqueux postcrieurs a la craie . Vicence, i823. L'auteur commence par dire dans I'inlroduction qu'il a trouve dans un memoire d'Arduiui, et dans un autre de M. Da Rio, et menie par d'autres ccrits, qu'il y avait entre I'Adige et la Piave des masses cristallines y^w Arnold. na. M. DE Vetheim a lu tout reccinment a la vSocietc d'liis- toire nalurelle de Halle un memoire sur le granite du Hartz; il a reconnu qu'il elait place en amas au milieu des scliistcs et que son contact avec ces roclies presenlait des accidens favorables a I'origine ignee du granite, neanmoins il ne cioit pas devoir adopter ce opinion. ii3. De l'origine et de la formation des Voixans. Par M. Giuseppe Melograni. ( yiui del Real Istit. ai Napoliy To. I, p. 1G2.) Pour donner une idee de ce travail, il sufflt de citer les corol- laires qui le lerminent : 1°. Les rochcs volcaniques sont d'origine igiice, ct elles I'indiquenl par leurs caracteres exterieurs; 2". la formation des montagnes volcaniques est posterieure aux depots primitifs et sccondaires, puisque les volcans ne forment pas des fossiles nouveaux, et nc font que rejeter ceux qui preexistaient dans des couches anciennes ; 3". la source de Taction volcanique est »me matiere apparlenantc surtout au fond de la mcr ct a I'inle- I'ieur des conlincns. Les volcans br/ilans ct etcints font soupcon- 1 58 Geologic. iier que ccttc matiere se rcgenere sans cessc des memcs subsfances. F.t en remontant des petits aux grands effets, nous somnics obli- ges , dit raiileiir , d'avouer que le cliarbon fossilc animal pourrait bien etre le combustible cherche. L'auteur se doruie bcaucouj) de peine pour etablir cette derniere supposition; il fait observer les bouilleres avec des depots d'animaux marins, 11 examlncle prodiiit cbimique des substances animales bitumincuses telles que raramo- iilaque,etc., il parledes pseudo-volcans, etc.; 5".ily a deux espe- cesde volcans ; les unsdcriventleur existence entlerementdu feu, tandisque lesantres ontlaraerae orlgine, sans etresujots a des ex- plosions, cesdcrniers sonl les pseudo-volcans, et ne durent qu'un instant; les aulrcs, au contraire, briilent des niilliers d'annees , parce que les matleres qui leur donnent naissance se regenerent sans cesse, ou du moins a des intervalles de temps peu eloignes les uns des autres; 6". corame il y a beaucoup de difference dans le degre de Taction du calorique, et que cela depend seulement des alterations plus ou molns grandes des fossiles attaqucs, il faut done que les roclies volcaniques soieiit tres-diverses. A. B. ii/|. Ideen su einem vulcanischen Erd-Globus, etc. Idees sur un globe terrestrevolcanique, ou surune representation de tous les volcans anciens et modernes de la surface delaterre, et sur lesresultatspliilosophiquesqui en decoulcnt; par F. Sic- kler. In-8. de 8/| p., avec uue mappemonde. "Weimar; 1812. L'auteur raontre d'abord , par des citations plelnes d'erudition, que Ton a atlribue de toutc antiquite a la terre des plicnomenes et des catastrophes volcaniques f rus-considerablcs. 11 fait rcmar- qucr ensuite que tous les districts volcaniques se trouvent , a Tcxccption (fun petit nombre , distribues sur des lignesplusou moins loqgues ou larges, et il distingue j) meridiens et 3 paral- lelcs volcaniques. Les meridiens volcaniques coniprennent, 1". ce- lui qui s'etend du Greenland, par I'lslandc , I'Europe et 1' Afrique, jusqu'a I'ile Bourbon et celle de la Desolation; 5". celui qui part des cotes septentrionalcs de la Norwege et de la Laponic, pour se rendre, a travcrs I'Europe et I'Asie, a I'ile de Ceylan; 3°. celui qui va de Siberie et du Thibet occidental jusqu'a Suma- tra ; //'. celui qui commence au Kamtschatka et au Japon , et qui finit dans les lies Moluques et la Nouvelle-Uollande; 5". celui qui va de IVIphon aux iles Mariannes, sur la cute orientale de la IVouvelle-Ouinee et dans I'ile de la Nouvelle-Zelande; G". celui Geologie. 1 5g <^ui s'etend, a travers TAmcrlque, des monts S'^.-Elie au cap Horn ; 7°. celui qui traverse le pays de Labrador, le lac Onlario, les petites Antilles, et qui finita I'ile de Tristan d'Acunha; 8°. ce- lui qui se rend du Groenland aux A cores, a Tcneriffe et a Tristan d'Acunha ; g". celui qui court le long de la cote occiden- tale de I'Afrique. Les paralleles volcaniques sont, 1°. celui qui est autour de I'equateur et qui renferme plus de 100 volcans eteints ou en activite ; 2". celui qui fait le tour du pole nord, a compter depuis le 5i^. degre, qui renferme les volcans les plus terribles , et ou la force volcanique parait surtout concentree sur une largeur de i5°; 3". celui qui est autour du pole austral, a compter depuis le 5i''. degre, et qui ue presente que des iles entourees souvent de glaces. L'auteur accompagne la descrip- tion de ces differentes zones volcaniques de I'enumeration de tous les volcans qui s'y trouvent , et de la representation de ces lignes sur une raappemonde. L'interet de cette carte serait encore plus grand s'il avait pu y marquer tous les volcans , comme a fait M. Ordinaire, et s'il avait pu y distinguer les volcans eteints des volcans en activite. L'auteur conclut de ces faits que la force Volcanique est la plus forte sous les poles; qti'elle est repandue partoutsousla zone equatoriale , et que les zones temperees n'offrent point de paral- leles volcaniques. II adresse ensuite les questions suivantes aux. geologues et aux physiciens : Les lignes ignees dependent-elles de la distribution des depots priniillfs ? Est-ce que I'activite volcanique aux poles explique les phenomenes d'attraction de I'aiguille aimantee ? A-t-elle de I'influence sur I'inclinaisou de cette aiguille qui augmente vers les poles? Les zones volcani- ques sont-elles la source des declinaisons de I'aiguille aimantee ? L'auteur lache de rcpondre a toutes cos questions par des obser- vations d'autrui , et il termine son interessant ouvrage en mon- trant le role essentiel que joue relectricite dans les phenomenes volcaniques, ou I'elroite liaison qui existc entre cux. A. B. 1 1 5. Lettre de D. Giovanni Giusti, consclller d'intendance a Catane, a M. Monticelli, secret, perpet. de I'Acad. roy. dc; sciences, sur la derniere eruption del'Etna. (^fourn. Encjcl. de- Naples ^ annee i3, n°. 7.) En 1812 , 1'Etna avait eu une eruption qui avait dure G mois ; depuis lors I'bn n'avait ressenti que deux Iremblemens de terrc , 1 Go Geologic. en 1816 el 1818. Le 27 mai 1819, le Mongibello mil fin a ce loni; repos : on ressentlt tout a coup un vent ttes-impetueux , desondulations du sol.etla montagne fit entendre d'horribles miigissetnens. Le 28 mai, il se forma /( crnfcrcs sur Ic haul du cone, pies de la vallt'C de Bue, et un cinqnieme a Giannicola; Ics premiers n'«- faient qu'a 400 pas de la ciine de I'Etna. lis vomirent de la fu- mee noire, des scories, ctdcs sables quilurent portes meme a iS milles de la. Un des craleres cpancha dans la vallee une petite coulee qui s'unit a celle de la cinquieme bouche. La lave de cctle dernicre fit , dans la plaine de Trif'oglietto , 4 milles dans 26 heu- res. Elle formait une coulee d'un mille de large et de 22 palmcs de liaut, et elle s'arreta dans la vallee de Calanna. Le 9 juin , le volcan reprit sa premiere energle; on entcndit le bruit a 21 milles de distance. Le 12 de juin, il se forma deux nouvelles ouvertures ; I'une pros du cinquieme craterc, et I'autre a Giannicola: toutes deux donnerent des laves, mais eiles ne descendirent guere dans la region de la vegetation, et occuperent des terres cullivces sur ie cote orienlal de I'Etna. Le 2 juin, la lave coulait dans la vallee de Calanna, et elio emettait Todeur de I'acide muriatique. Le sable volcanique of- frait du feldspath ct du pyroxene noir. Dm-ant I'eruption, le cratere de Mongibello est reste tranquille et convert de neige. Quelques montagnards veulent avoir vu une longue fente sur le plan dit du Philosophe; mais I'auteur n'a pas pu verifier ce fait. A. B. 116. Sur la derniere eruption de l'Etna ; leltre de J. J- Albert de Schonberg a M. le D"". J. F. Schouw. [Journ. encycl. de Naples y ann. i3,n". 8.) L'autenr est monte, le 29 mai 1819,3 rEtn.i ; il a vn sortir la lave sous ses picds ; la coulee avait a sa sortie Go picds de lar- geur, et a sa base 1,200 pieds, et elle avait dej;\ parcouru 4 milles italions. Une cascade de 5 a 600 pieds s'etait formee a Baizo di Trifoglietto , ct dc la la lave s'clendalt plus lenteniont dans la plaine de Calanna et enflammaitlcsarbres. Plus liaut que ce cratere il y en avait un autre ([iii lanrait des picrrcs a 800 ou 1000 pieds de liauleur ; notre voyageiu- s'en approclia jusqu'a /,o ou 5o pas de distance. Le 8 juin , il y cut encore une eruption. La cime de I'Etna c>.t a 10, /,8 \ picds sur la mcr. Le nouvcau era- Geologic. i6i tere est au N.-E. de la montagne , a at milles de la cime de Tan- cien, et a i,5oo pieds plus bas. Le 14 juin , il y avait encore de fortes detonations. Le barometre etait a Catane, le 27, a 28 pouces 0,0 ligne, et le 28, a 28 pouces 0,67 ligne. Un plan de I'Etna et de ces nouvelles coulees accompagne celte leltre. A.B. 117. SuR LES TERRAINS BASALTiQUES et sur Ics dispositions res- pectlves des colonnes de basalle sur unemerae montagne; par le prof. Hessel. [Schriften dcr Gesells. der gesammt. Naturwiss. zuMarburgy i r. vol., i823, p. i53.) L'auteur commence par avancer les faits suivans : i**. Qu'oa ne pent pas distinguer mineraloglquement le basalte des laves; 2°. que le basalte est sorti des entrailles de la terre et a forme des cones ou des courans; 3°. que le basalte n'est pas le prodult de roclies qui auraient ete fondues, mais qu'il est une roche sui generis comme le granite; 4"« le refroidissement plus oumoins lent est la cause de la texture plus ou molns cristalline des ro- clies ignces. La meme cause peut avoir aussi contribue k la di- vision reguliere des basaltes, etc. liOrsque le refroidissement a ete tres-prompt, la roche ignee est restee cellulaire comme dans la partie inferieure et superieure des courans de lave ou de ba- salte: ce que Ton voit bien au mont Stempel, pres de Marbourg. Dans les cones, l'auteur pense que le basalte avait deja pris y pendant son elevation, une certainecompacite, en vertu du re- froidissement. Les montagnes basaltlques se presentent de diffe- rentes manieres ; les cones sout en groupe ou en etoile ; cette derniere disposition indique des courans de differentes epoques, comme cela se voit au mont Amoneburg. Plusieurs courans y sont sorlis d'un cone principal accompagne de deux autres plus pe- tits. Ces courans ressemblent souvent a une poire, et s'elargis- sent a leur extremite : une partie duMosenberg, presManders- cbeid,en offreun exemple.Quelquefois ces courans se sont divises en deux , comme pres de Gerolstcin. Les cones basaltlques sont plus frequens que les courans : ces especes de colonnes se retre- cissent lantot par le bas, tantot par le haut. Le Stenipci et le Frauenberg,pres de Marbourg, sont des cones sans coulees. Quant aux prismes basaltiques, leur axe est parallcle ou non pirallele; et , dans le premier cas , I'axe repose vcrlicalcment, obliquement ou borizontalement sur un plan; dans le second cas, les axes des prismes convergent ou divergent par en baut, ou bien ilsse diri- B.TomeIL II iGa Geologic. gent de tous cotes comme les rayons (i'une splicre. II arrive anssi queles axes des prismcs paraisscnt paralleles, tandis qu'ils ne le sont pas siir un plan perprndiculaire a I'liorizon. Enfin la com- binaison de ccs differentcs positions prodult des cts tres-curienx ; ainsi, par example, les prismrs dedcux masses basaltlques peu- \ent etre places de maniere a former entre elles un coude, comme a I'Amonebnrg, ou I'angie aiiisl formd a de 1 15 a laS". L'auteur donne ensuite des exemples, parmi lesquels nous ferons remarqiicr les prismes de I'Amoncburg, paralleles et obliques; h^s prismes de Stempel, convergeaiit par en haul; les prismes de Druidenslein (pres Kirthen , dans le Westenvald ), diveri^eaiit par en hauf; le faisceau de prismes radios qui se voil au Rnc- kei'iberg, pres Ober-Cassel. Dans un courant de I'Amoneburg, les prismes deviennent d'autaiit plus obliques qu'on moute vers la cime do la montagne. Le refroidissement expliqiie, suivatit l'auteur, ces differentes divisions des basaltcs. Les prismes ver- ticaux, paralleles et divergeant par en haul ou par en bas, je sont produits la ou la lave a ete epaisse et ou elle n'a pas coule. Les prismes verticaux ont etc formes dans les coulees qui ont convert lentementdes plans borizontaux. Les prismes divergens indiquent un enfoncement en entonnoir dont ils scraient sorti^. Les prismes convergcns par en liaut fontsoupconn^■r une ouver- lure retrecie, d'ou ils se seraient epanches. Les prismes obliques appartiendraient surtout aux coulees. Les spberoidcs basaltifjups font soupeonner une contraction, qui avalt produit d'abord la forme sulierique; et le refroidissement se faisant de tous les co- tes avait donne lieu soit u la division globulaire concenfrique, soil a la division prismalique concentrlque. A. B. I 18. CORBESPONDANCE MINER ALOCIQUE dc MM. ScHMITZ et TSxv. {Miner. Tasclwnbucli, i8'23, ae. sect., p. /169.) M. Schmitz adresse quelques observations sur les basalles et les laves de I'Eiffel. U pretend que tons les cones, tons les pla- teaux et les amas basaUi([ues n'y sont qu'adosses on snppr[)0ses au terrain interinedlairc; ce qui est surtout apjjlicable, dit-ll, a la vallce de Bertrich. Les cratcies, selon lui, nc sont situcs que dans le basalte; ct les basaltes , les schistes scorifies et les sco- ries , ne sont que des roches basalticpies alterees par la vole Jgn<5e, par suite de leur composition parliculierc, qui a donne lieu a une certainc epoque a ces effels apriek's voleaniquos. Les araas Geologic. J 65 stratifies de debris de laves qui environnent les montagnes basal- tiqucs lui indiquent que les basaltes de I'Eitfel ont ete produtts a differentes epoques et sous diff'ereiites nirrs. M. Nau communique quelques idees sur les b;isaUes de Ber- trich : il n'y Irouve ni courans de laves, ni volcans veritables; cepeudant il a vu des masses de basalte s'elever d'entre les scliistes, et le vallon de Bertrich n'est pour lui que raffaissement de la partie des schistes intermediaires qui a ete la plus chauffee. La partie ]\.-0. de Bertrich a beaucoup souffeit du feu, et la partie E. fort peu. Le cratere du mont Kenlfiisser-Berg n'est qu'un en- droit tres-chauffe qui s'est affaisse. II dit ensuite quelques mots des roches volcaniques qui s'eten- dent de la vers rEifftl, et sur lagrauwacke coquilliere. Les mon- tagnes appelees Mooskijpfe, pres Bettenfeld , sont des masses in- candescentes et sonlevees; et, comme les elevations devaient produire des affaisseracns, des mares accompugnent ces tas de laves. L'Eiffelne lulapresenlenicrateresni courans de laves. A. B. lit). Sur les phenomenes gf.ognostiques du temple de Sera- pis , avec une giav. {Journ. Phil. d'Ediinb. , juil. 1824, p. 91.] Get article est tire de la Rlorphologie de Goethe. Ce temple est a 200 toises de Pouzzol, et a i5 pieds au-dessusde la mer. L'auteur le decrit et dit qu'il date plutot du V . que du 2^. siecle ; mais on ne pent pas fixer ^i preciscment I'epoque ou il a etc ense- veli par des depots volcanicpies. II est a une demi-iieue de filonte Nuovo, qui s'est eleve en 1538 a 1000 pieds de hauteur, et a une demi-lieue de la solfatare. II suppose que des cendres ont ense- veli une partie de I'edifice, de maniere a bourlicr le conduit d'un fdet (i'eau employe dans le temple jjour la jiurification. Get acci- dent produisit un Inc oil vecurcnt les pholades qui ont rouge les colonnes. On (it t'conler ce lac lorsqu'on cut decouvert rodifice, et on commenra a enq)loyer les marbres en 1752, ce qui fait qu'il n'en reste que tres-peu de debris. Ces pholades ont pu vivrc dans ce lac accidentellcment forme, parce que I'eau en «5tait un peu salee, a cause du voisinage des cendres et des raatieres ignees. Si lamer IMediterranee s'ctaitverilablement abaissee, comme lo sui>posent quelques geologues, (piels changeniesis ne se seraient jiasoperes sur les cotes? Gepeiida fit on n'apercoil rnillc jiartde tra- ces li'un pareil plicuimiene, el aucune rlironiquen'ei: (ait mention. 1 G4 Geologic. La gravure repri'sciite le ttinjjle a\ant, apres et pendant I'exis- tence de cet effet suppose. A. B. i20.Phenomene n'uN lac d'Italie. [Jntologia , aout 1824, p. i V^') Le ig juLllet 1824 au matin, apres une averse violente, mais de courte duree , et apres plusieurs coups de tonnerre assez forts, on vit Ics eaux du lac de Massaciuccoli , dans le territoire de Luc- ques, et pres de la commune de Veccliiano, se troubler a I'extre- mite occidentale du bassin , et se colorer comme si Ton y avail dissous du savon ou eleint de la cliaux. L'eau rcsta dans cet etat pendant la journee du 20, et ce ne fut que le 21 qu'elle reprit sa linipldite. On vit alors une quantito nombreuse de poissons , grands et pellts , moits sur l'eau. II y en avail une telle abondance que les pecheurs lucquois, ayant fail leurs provisions, el ayant permis aux pecheurs de Toscane d'en faire autant, il resla encore tant de poissons , que le gouvernement lucquois ful oblige , pour prevenir I'infection de I'air, d'envoyer des gens afin de faire en- fouir les poissons morts. La meme disposition fut prise dans la commune de Veccliiano, pour la partle du lac qui louche a la Toscane. L'agitation el le trouble des eaux .ivaicnt ete accompa- gnes d'une forte odeur sill fureuse,meiee a celle qu'exhalent des ve- getaux en putrefaction. 121. Rome.' — 2fi aout. — Dans la null du 10 de ce niois, il s'esl oper6 aux environs de Tivoli un affaisscment subil de terrain assez considerable jd'ou Ton a vu jaillir en abondance des eaux tres-limpides qui, dans Tespace de quehjues jours, ont forme un veritable lac. On evalue sa circonfercnce a cent Irente palmes , et sa plus grande profondeur a environ vingl-huit. On ignore jus- qu'a present la veritable cause de ce phenoraene. i^Constitudonncl, II sept. 1824. ) 122. Le 2 de ce niois, a six heures du soir, il s'csl fait une ouverlure dans les marais deStaubury,comte de York. Le terrain s'est cnfonce de 18 picds, el pi-esenlait deux cavites principalcs, donl I'une avail environ Coo pieds de circonference , cl I'autre 1,800. De ces cavites jaillirent deux iuimcnses colonnes d'eau bourbeuse qui , se reunissanl a 3oo picds de leurs sources , for- merent en deux lieures un torrent d'cnviion \ 5o pieds de largeur sur 12 dc profondeur. Le torrent suivit le cours d'un ruisseau qu'il debordaila 60 ou 80 pieds decliaque cote; sur loule sa route, qui fut dc 738 milles, il dcposa une substance noire, qui avail Geologic. i65 depuis 8 jusqu'a 36 pouces de prolondeur. On y reconnaissait dii sable, des fragmens rocailleux et cles morceaux de bols ou d'arbres deracines qu'il avait entraines. II renvcrsa dans son coiirs un pout de pierre , devasta plnsieurs champs de ble , tletruisit des haies et des murs, et entra dans differentes maisons dont il souleva les ineubles. Au moment del'iiTuplIon, les nuages avaicnt une cou- leur cuivrce;ratmospIiere etait ties clectrisee; 11 faisait une cha- leur ctouffante ; on entendait de violens et de frequcns coups de tonnerre, et les eclairs etaient extiemement brillans. Une heure avant, on ressentait a peine un leger courant d'air ; mais bientot il s'c'leva un ouragan qui dura deux heures, et qui fut suivi d'un grand calme. Une pluie abondante , qui avait dure pendant tout ce temps, cessa, et I'atmospbere redevint tres-pure. On attribue ce phenomene a une commotion souterraine, la plus conside- rable qui ait eu lieu en Angieterre depuis plusieurs siecles. La riviere de I'Aire presentait encore vendredi,les effets re- sultans de ce phenomene ; I'eau ctait tellement corrompue qu'elle a fait perir une grande quantitc de poissons, et les habitans de Leeds nc pourront phis s'en servir, au moins pendant quelque temps. ( FeidlL de Londres et Constitutionnel , 12 sept.|i824. ) 123. IIisTOiRE d'un bloc roulk , appele la Pierre quia voyage , prcs de Castle-Sluart, dansle comte d'Inverness; par T. Lan- der Dick. ( Gentlemen Magaz. , octobre i8a3, p. 3i i.) Ce l)Ioc est une masse de poudingue, compose de granite, 4e gneis, de quartz et d'autres roches primitives, et cette roche n'existe en place qua 7 milles de la. II gii sur les sables de la baie pres Caslle-Stuart, dans le go!fe de Murray. II a /, a 5 pieds de ha'it, 4 a 5 pieds de largeur et 6 a 7 de longueur, et II pent prser 80 tonneaux. Sa parlie inferieure ressemblea la quille d'un vaissoau et a probablement aide a son transport natur 1. Le fait est que ce bloc etait avant le 19 fcvrier 1799, ^ -''^ ve;;,cs de I'endroit ou il se trouve actuollement, et celtc especc de voyage , d'ou la pierre a recu le nom de Travelled Stone , s'cst opere, a ce qu'il parait, au moyen d'une croutc de glacc. Elle avait onloure sa base , et une marue monUmte tres-forte et acconipagncc d'une terrible tempetc a pu ainsl transporter Ic bloc, qui s'est trouve quelqnes momciis supporle sur I'cau. L'aulcur cherche a appli- quer cet accident particulier a I'explication de I'origine des blocs roules, obbcrvi's dans beaucoup de pays, A. Bi 1 66 Geologic. llff. NoTICR SVR Lr. OISKMENT DKS OSSEMKNS POSSII.XS DES ENVI- BOMs d'Argenton (Indre); par M. Basteuot. (^Mihn. tie la Soc. d'Hist. nnt. ile Paris, t. i, 1 1*'. partio, p. 233. ( Voy. le Build. de 18^3, t. 1 , n . 364. ) On sait qu'il existe dans une marniere, aupres d'Argenton , de nombreux debris de corps organises, tels que des ossemens de lophiodons, da crocodile et de tortue. L'aatear de cette no- tice se propose d'en faire connaitre I'histoire g6ologique, c'est- a-dire d'indlqaer leur position dans le sein de la terre , la nature des coHclics qniles renlerment , et la place qu'eUes occupent dans la serie goiierale des formations. II decrlt d'abord d'une maniere succincte le sol des environs d'Argenton, dont Ics plateaux sont composes de calcaires caverneux et oolitiques. An soinrnetderun de ces plateaux et a trois quarts de lieue a TO. de la ville, on observe une marne assez tendre , dont la masse un pen inclinee vers Je N. repose iraniediatement sur le calcaire oolilique. C'est dans cette marne que se Irou vent Ics ossemens, en tresgrande abondance , souvent ecrasesettellement I'ragiles qu'il est difficile de s'cn procurer d'entiers. Les coquilles sont fort rares dans ce depot : un n'y voit que des planorbes el des eroprcintcs d'une coquillo analogue aux cyclostomes. L'etenilue de la couche est tres-bornee; elle n'a pas plus de 600 pieds de longueur, sur une largeur de 5o a 60. D'apres les caracleres zoologiques des debris enfouis dans cette marne, on ne peut douter qu'elle n'ait ete do- posce dans I'eau douce; mais a laquellc des formations d'eau douce doit-on la rapporter ? L'aufeur penclie a crolre qu'cUe est dela meme ^poque que le depot de calcaire marneux qu'on ob- serve a Montabusand pres dOrieans. G. Del. 125. Decodverte n'ossEMFNs d'Elkpiiant prcs dc Lyon. (Lcttrc a M. le Redacteur du Journal des Debats. Lyon, 8 sept.) Sur la colline qui separe le Rlione de la Saone a Test de la ville de Lyon , dans un jardin polager qui depend de Caluire . et qui est place sur la limitc de la (Iroix-Roussc , M. Aiiic, entrepreneur de batisscs, fait construire une maison a I'eutrce du chemin de la Grille. Pour se procurer de la terre a pise , i! a fail pratiquer dcrriere la maison un grand creux dans une marne argilcuse; ses ouvriers , parvenus a la profondeur de 7 p. ^ , ont Irouvc des debris d'os blancs et assez friables. On a etc surpris de voir des parties animalcs dans une terre que les jardiniers Gotloi^ie. 167 rfgardaient comme uiic terre y'vr'^v , que jnmais main d'lionimc n'avait encore louchee, et que jamais ni pelle ni pioche n'avaient reniuee. L'etonnement a redouble, qunml dcs osseniens enonnes se sont offerts aux regards des speclateurs emei'velUes. M. Aine a pris soln de ces o.isemens, et m'a fall proposer, niardi dernier, 3l aout, d'a'ler les voir. Je m'y suls transporle, et il ne m'a pas <5te difficile de re- connailre des os d'cliipliantdans un humerus long de 2 p. -^ (pied de ville ) , et large de 9 pouces, a son extremltc supcrleurc , dans un tibia aplati,long de 2 p. ^, dans deux fragmens de scapu- lum longs ensemble de 2 pieds. D'ailleurs une tete de femur, !es condyles de ces os, beaucoup de portions de cotes, de vertebres et diverses pieces du sqiielelte, m'indiquaient assez, par leurs for- mes et leurs proportions, a quel animal elles avaient appartenu. Les deux branches de la mSchoire inferieure armees chacune de deux dents molaircs , dont la table seule est longue de 6 pouces, auraient suffl pour dissiper nies doutes si j'avais pu en avoir. Quelques pcrsonnes peu eclairees prelendaient que c etaient des OS de geant; ut utile a I'industrie d'Auver- gnc , que nous pussions reraplacer et faire tomber cette Impor- tation. L'on pourrait d'allleurs , comme Ie faisaient les anciens , et comnie celase pratique encore en Saxe, fairc servir cette pierre a quantite d'objets de luxe, comme pendules, candelabres , vases et oruemens dl-vers, etc. S'. Dans plusieurs de nos montagnes j'ai aperca, solt dcs indices, soit raeme des filons de plomb sulfure phis ou moins ar- gentifere. Sur la route cntre Issoire et Jumeaux (sur la com- mune d'Auzat ), j'en ai mis un a decouvert ; plus loin, enlre AuUicre et PelUicre, Ton en observe plusieurs autrcs, mais tous dans des Tilons de baryte sulfate. J'ai cependant trouve le ploinb en filons d'asscz belie apparence dans le gnels, pres dc Ste.-Ca- iherine (canton dc St-Germain-rHerme ). Je n'ai pas eu le temps d'y faire executer dcs recherches, mais je m'en occuperai inces- 'samment. 9°. Pros de Colhcnge (canton de Besse), et aussi pres de Su- Pardoux (canton de Riom), il existe plusieurs ouvertures d'ex- ploitations antiques d'un abord difficile et nieme dangereux- le temps nc m'a pas encore permis d'y pcnctrcr a cause des pre- cautions necessaircs ; mais aux premiers jours du printcmps , je I'eutreprendrai. 10". Au-dessus de Nechers ( canton dc Cliampeix), Ton re- roarque des indices de mine dc fer en grains, mais il en existe surtout de puissans araas dans la formation calcaire adossee au Puy d'Usson ; ils sont visiblcs a la base Est de cette montagne. Pres d'Auliac on les retrouvc encore, et le sol entre les viHagts d'Usson et d'Auliac en est pax'seme. 1 1". Dans les montagnes Est dc I'arrondissonicnt d'Issoirc, dans la chaine qui st-paro TAuvcrgue du I'orc/ , je connais plusieurs 15. Tome III. la tyji Mineralogie. filons de mines de Ter. I.'iin coupe le chfmin d'Issojre a Brissac; dc ce nombro, ccuk qui se trouvent dans Ics environs de Ju- raeaux, ont surtont fixe nioa attention par leur etendue et leur puissance. Le temps ne m'a pas encore permis de faire sur cliacun de ccs divers filons des iruvaux et des experiences snffisantcs pour pou- voir de suite apprecier et leurs qualltes et leurs richcsscs, coni- parativement aux /Vais necessaircs a leur exploitation ; mals je m'en occuperai; et, appreciant touto riinportance cpio pourraicnt acquerir des exploitations de plomb et surtout de fer, dans la proximite de notrc principale formation liouillere, je ne ncgli- gerai ricn pour donner suite a mes decouvertes a cet egard. J'au- rai I'honneur, M. le prefet , de vous rendre compte des rcsultats oblenns, et , si voiis le pcrmettez , j'anrai celui de vous proposer successivement m^s vucs sur la maniere de mettre en valeur les divers gisemens qui font le sujet de ce rapport. J'ai I'honneur d'etre avcc une haute consideration , etc, etc. Signc le C". de Laizer. Nous citerons encore la decouvertc de M. de Laizer d'unc mine ancicnnement exploltee , et I'extrait de son rapport a M. Ic prefot. ( Vny. le Ballelin d'aout, p. 3^5 , n°. 275.) Depuis lors , M. dc Laizer a successivement rendu compte de la decouverte faite par lul de 7 mines de for diflerontes ; fer en grain, fer oxide rouge, oxide brun quartzeux , oxide brun mcle de granite carbonate , etc. , etc., toulcs exploitables, et rcndant de 3o a 5o p. | de bonne fonte, loutes 7 a proximite de la Cus- tine, au-dessous des riches houilleres de Drassac, et dans un rayon d'un quart a 2 lieues des rives de I'AUier. F. l35. Fragment d'une lettre de M. Rosiha de Milan, sur les produits mineralogiques de la Valseriana et de la Valca- monica. {.Biblioth. Ilal. , mai iSa/j , p. 268.) On a trouve dans le lignite dc Valgandino un morceau de machoirc et 3 dents enticrcs d'un de.ni-pouce de hauteur. Ces dciils appartiennent a drs rurainans. La Valseriana et la Valca- jnonica oilrent du fer sulfure, du fer sulfure blanc radie, dn fer arsenical , du fer oligistc , de la steatiic , de la tourmaline , de la grauwacke, du gres rouge , du granite sioiiitique, du calcairo marncux , du gypse ct de I'anhydrite. II y a drs mines de fer dans la valiee dc Hondione, dc Scalve et de Valcamonica. 11 y a des Min^ralogie. i yg fonderies et une fabrique d'acier. L'anteur donne quelqiics de- tails sur ces usines. A. B. i36. Notice sur l'alumine hydratee silicifere ou i.enzi- NiTE, des environs de Saint-Sever; par M. Leok-Dufour , D''.-M. [Jnn. des Scnat., mai i8a4 , p. 21.) La lenzinite est en rognons de la grosseur du poing jusqu'a celle de la t6te ; elle pese moins que le calcaire , et presents des enduits ferrugineux ; elle est blanclie et douce au toucher ; sa cassure est terne et rarement conchoiJe; elle se laisse couper flu couleau, et se delaie avec la saliva. Tritureeavec I'eau, elle forme une boue molle; si on I'cxpose ainsi au feu, elle de- \ient tres-lcgere et rude comme la ponce. Lorsqu'elle est seche el qu'on la plonge dans I'eau, il s'cn degage de tres-petites bulles d'air ; mais ce mineral ne se brise jamais corarae la lenzi- nite argileuse de John que M. Lenian qualifie d'alumine hydratee silicifere. Pulverisee et melee avec de I'acide sulfuri- que, elle forme, sans aucune effervescence, un magma gelatineux qui se durcit avec le *emps. Ce caractcre la distingue de la magnesie carbonatee. M.Pelletler y a trouv(5 5o parties de silice, 11 d'alumine , 26 d'eau , et 2 de perte. L'auteur en distingue trois vnrictes, I'une est demi-transpa- rente jaunatre, ou bleuatre; elle a une cassure conchoide et un aspect luisant et gras; elle ne happe pas a la langue, et plongue dans I'eau elle ne laisse pas echapper de gaz. Malgre ces carac- teres on ne peut pas separer cclte variete des autres, et corame M. Grateloup a trouve ralumine hydratee silicifere ayant pour noyau du silex, il serait possible que la lenzinite ne fut qu'une transformation du sIlex pyromaque. La scconde variete est opaque, grisatrc , jaunatre ou noiritre , et en general ferrugineuse. La troisieme est d'un blanc mat azure, faiblemcnt transparentc, se brisant subileraent dans I'eau , se fendillant par la privation de riiumidlte, ct se conver- tissant enfin en une efflorescence farineuse. Cette derniere se trouve dans une niarniere a une lieue du gisement des autres varietes. M. Boue ajoutc en note que la lenzinite se trouve dans les communes de Boulin et Bahus, a Lhoutes, et entre ce lieu'et Coudurc. Kile git dans un sable jaunatre mele d'argilc, ou une raarne sablonneuse qui se rapporle a la scconde formation arcnacce 1 80 Mindralogie. tertlaire, ou aux autres sables stip^ricurs de Montmartrc. (les marnes coalJenTjent quelquefois des cailloux de quartz, de silice, etc. , etelles reposent tantot sur la craie, tantut sur le calcaire grossier. M. Boue lappelle a celle occasion la slructure generale du bassin du sud-oucst de la France, et compare I'argUc 4e Jaujac a la lenzinite. A. B. 137. Memoire sur les Diabases globulecses magnetiqdes des environs de Domfront, dep. de TOrne; par M. Joseph ■ Odolant-Desnos, d'Alencon. {^Journ. cT Agr. , Sciences ct Arts d'£freu3:, a-vri\ 1824 > P- i65,) Les environs de Domfront ne presentent que des granites, des gres quarlzeux ct des mines de fcr d'alluvion. Le banc de diabase globuleuse roagnetique s'otend de la commune de Barenlon jus- qu'a Ambriere (a 8 lieues dela);il traverselaforet deMortaln pros de St-Cyr, les communes de Mantilly, Pussais , Vaucc, Coucsmc et le Pas. Un autre filon s'embranclie avec celui de St.-Cyr, ct prend sa direction par les communes de Mantilly , d'Epinay et de St.-Simeon. Le plan de Barenton court du N. E. au S. O. ; 11 a ijo a 120 pleds de largeur, il s'arrete au bord de la Mayenne Tis-a-vis la IXobliniere. La on ne voit que des gres blancs quart- zeux, tandis que la diabase est enclavee dans un granite suppor- tant une couche de quartz roulcs. Cette roche, qui a son analo- gue en AUemagne, etc., lait devicr I'aiguille de 40" a 60°. Elle est coupee par des couches veriicales de quartz blanc, ct de gra- nite terrcux et fculllelc, d'environ (> pouces d'epaibscur. Ellc donnc une marne proprc a la culture du sarrasin, et dans cc cas, elle n'agit peut-etre que comme amendement. M. le Francois ajoute un rapport favorable a I'auteur de ce memoire. A. B. i38. Sen LE Beryl Aiodemarise d'Alencon, par M. de la Foye. {Mem. de laSoc. Linn, du Calvados, 1824, p. 216.) Ce biiryl se trouve dans un granite du bois des vallces prcs d'Alencon. Ccllc rothe est divisce en grandcs dalles inclinccs a Test de 3o". La place cxaclc de ce beryl est dans une carrierc a la drolte do la route de Bretague, a 400 pasdubamcau dePonl- Perce. 11 y tapisse une fenle et les crlstaux lermines y sont tres- rarcs. 11 y a rartmcnt des crislaux de la grosscur d'un pouce dans les tarriercs de Herlrt-. ^- ^- Mineralogie. i5i 139. ANAifSE DE l'Essomitb de Ckylan , par M. G. Gmelin. ( Edinburgh Philosophical Journal, n°. XXI , p. 117. ) La pesanteur specifique de I'essonite de Ceylan est de 3,783. En I'analysant par le moyen du carbonate de baryte, M. Gmelin a obtenu pour sa composition : silice , 40,006 ; alumine , 22,996 ; chauT, 3o,573; oxide de fer, 3,666; potasse, 0,589; manga- nese, une trace; matiere volatile, 0,326. D. 140. Analyse de la Finite de St.-Pardoox en Auvergne , par M. G. GvLEhis. [Edinburgh Philosophical Journal, n". xxi, p. 8 7 . ) L'analyse de la pinite a ete falte au moyen du carbonate de Jbaryte; clle a donne pour sa composition : sllice, 55,954; alu- mine, 25,480; chaux, des traces; potasse, 7,894; sonde, o,386; oxide de fer, 5,5i2; magnesie et oxide de manganese, 8,760; eau avec matiere animale, 1,410; total, 100,406. D'apres cetle analyse , on voit que la piuite de St.-Pardoux contient une matiere animale. L'essai au chalumeau confirme egalement ce phenomene singuller; car, si on chauffe dans un petit matras de verre de la pinite pulvcrisee, on obtient une eau qui degage une odeur cmpyreumatique, ct qui contient de I'am- moniaque. D. 141 . NoDVEAU MiNEEAi DE PLOMB. ( Annals of PhUos., aout 1824, p. i54.) M. Berzolius a analyse une nouvcUe combinaison minerale du plomb,provenant de Mendip, prcs Church-hill, dans le Som- mersetsliire. Le nouveau mineral est d'unjaune paille; il se bi-tse facllement; . ilpresentedeuxclivages tres-nets, sous Tangle de 102 a io3. Au chalumeau il ddcrepite legcremcnt, etse fond ensuite avec une grande facilite. Refroidi, le bouton est d'un jaune plus fonce que le mineral. Sur le charbon il se reduit , donne un bouton de plorab mctalliquc , et une odeur d'acide muriatique. Son analyse a prcsentoa M.Berzelius : oxide de plomb, 90,1 3 ; chlore, 6,84; acide carbonique, i,o3 ; eau, o,54; silice, 1,46; total, 100,00. Le carbonate de plomb est tres-probablement un melange ac- cidentel, ses proportions variant dans chaque analyse; et I'cchan- tiilon que possede I'Acadcmie royalc de Stockholm, sur laquel M. Berzolius a fait ses experiences ct^ait compose en parlie de 1 8a Mineralogie. carbonate de plomb, ses principes seraient iin atome de muriate de plomb et deux d'oxide. Ce mineral dif'fere du plomb come , analyst par Rlaproth et Chenevix, conlenant un atome de clilorure depl.,et un d'oxide, et du chlorure artificiel qui est une combinaison d'un atome de muriate de plomb , et trois atomes d'oxide. D. 142. Decouterte db l'Antimoine dans i-'archipel des Indes. ( Asiat. Journ. , aout 1824 > P- ^43. ) L'antimoine lamellaire gris a et6 trouve a Borneo, dans une chaine de montagnes situee dans la partie nord de la principautc de Sombas. Ce mineral existe aussi a Bulang, vis-a-vis Singa- pore, et a Kamamang, dans le terrltoire de Tringano, dans la Peninsule. Les Chinois ne connaissent pas ce metal. L'Angleterre I'achete en AUemagne et en Espagne, le quintal i5o schellings, et l'antimoine pur 7 liv. sterl. (Singapore Chronicle, ^anw. 1824.) 143. Sdr le Baryto-Calcite. Par H. J. Brooke. [Annals of P/iilos., aoiit 1824, P- ii4-) Des cchantillons venant du Cumberland, remis a M. H. J. Broote comme etant du carbonate de baryte,lui parurent, d'a- pres leurs formes, differentes de ecUes de cette substance, ap- partenir a un mineral nouveau. La surface exterieure de ces cchantillons ^tait reconverte de sulfate de baryte. Interieurement lis presentaicnt un assez grand nombre de cavitcs remplies de pet its cristaux dont la forme pri- mitive est un prisme oblique rhomboidal. L'angle de la base du prisme sur les faces latcralcs est de io2,54°, et celui des faces laterales cntre ellcs est de loG, 54- Les cristaux pr^sentent ua grand nombre de modifications. Ce mineral est translucidc, jaunatre; sa pesanteur specifiquc est de 3,66. Sa durete est moyenne cntre cclle de la chaux fluatce et de la cbaux carbonatee; son eclat est analogue a celui du car- bonate de baryte. Sa composition , qui est d'apres I'analyse de M. Children : carbonate de baryte, 6j,yo; carbonate de chaux, 33,6o; total , g9,5o, lui a fait donner le nom de Bar/to -calcite. D. Mineralogie. i85 144. Notice sur ouelques nouyeacx gisemens de Sahlite, fcE CoccoLiTHE ET d'Augitb ; par G.N. Bkn edict. (77ie y^wt?/'. Journ. of Science, mai i8a4 , p. 88.) En novembre iSaS MM. JyLiisoii, baron Picederer et Bene • diet , fiient une excursion geologique a Greenwood-Furnace, si- tiie a ao niilles de Monroe. Pres d'un courant d'enu qui met en jcu les machines de cetle usine, il existe des rochers composes cnllerement de coccolitbe etdesalible. Cicsvoyngcurs ont remar- qiie que les grains de la coccolitbe variaient depuis la grosseur d'un grain de plomb a giboyer jusqu'a celle d'uiie aveline, et que ces deux substances f]ui presentaient toules deux uiie structure la- melleuse passaient de Tune dans I'autre. Les parois de quelques excavations ouverles dans le but d'ex- iraire du minerai de fer leur presenterent des cristaux d'augite: la jflupart en prismcs a six faces. M. Benedict remarque que ces cristaux sont tres-fragiles en sortant de la lerre, et qii'ils ac- quierent une grande duiete par leur exposition a I'air. Ce savant donne ensuite , dans son memoirc, la description des formes des Irois cristaux. Nous ne croyons pas devoir les rapporter parce qu'elles sont indiquees dans tous les traites de mineralogie. D. 145. NoXJVELLE LOCALITE DU QUARTZ AMETHISTE , dcCOUVCrte par le Prof. Adam. ^American Journal of Science , raal 1824, pag- 199-) M. le prof. Adam a reconnu dernicreinent un nouveau gise- raent du quartz amethiste dans la baie appelee Mount Hope bay^ situee a deux milles du petit village de Bristol, Rhode-Island, [Massachussets). 11 a trouve d'abord ce mineral en fragmens an- guleux et en calUoux roules sur le rivage. Mais des recherclies post(5rieures lul ont appris que ces echantillons avaient ete ar- racbes par la mer aux roches de transition qui forniont ces cotes, depuis la baie de 31assachussets jusqu'a celle de Narragausett. La roche principaleest un schisle argileux gris fonce, passant au schisle lalqueux. Outre le quartz anietliiste qui est disscmine en araas , en veiuules , dans ce schiste, on y trouve aussi des cristaux de fer sulfure et de fer oligiste. D. 146- Observations sur quelques-uns des mineraCx decouverls a Franklin, comte de Sussex , New -Jersey; par Lardner- Vanuxem etW. II. Keating. [Journ. de I'Acad. des Sc. nut, de P////rtf/., juill.i8'2/( , p. r.) f 84 Mineralogie. Le Jcffersonitc n'est rien autre cliose qu'an Pyroxdne , car les aateurs en ont en des crisfaux depuis Icur description de ce mi- neral. II cstremarquablc, par Ja propric-te qu'il a d'offrir le cit- vage le plus net et le plus also parallelement aux faces dc la forme ptimitive. M. Seybert n'y a trouve que 4 p. too de magnesie. Le Frankliuite forme de grandes masses drusiqucs : la quantlte du manganese y -vane , el les cavites sont tapissecs d'oclaedres , comme cela se yolt bien a Stirling. La pesanteur sp«iclfiqiie des cristaux est dc /JjgS a 5,o8. Le zinc rouge abonde dans le memo lieu, et y est associe avec le franklinite. Scs particules offrent, par un effet de lumiere, Ics unes la couleur orange foncce , et les aulres celle du rouge de rubis. A I'air il se couvre de carbonate dc zinc, et quelquefois d'un peu de manganese oxide, ce qui in- diqae bien sa composition. Le carbonate de zinc forme aussi des petits lilons dans le franklinite. Le zinc oxide siliceux existe dans la meme localite en concretions et en cristaux. Ce sont des pris- mes bexagonaux avec les terminaisons diedres; ces faces, re- posant sur les bords lateraux des prismes , les angles des faces des prismes out !?.o°, et ceux de la face de la pyramide ii8"; ce qui conduit a un rhomboedre pour la forme primitive. Sa pesanteur spccifique est 3, 89 a !^. II est jaiuie-verdalre ou rou- gealre, et est associe, a Stirling, avec le franklinite , le zinc rouge, le dysluite, la chaux carbonatee et le mica , et a Fran- klin avec le grcnat, le pyroxene, etc. L'analyse a donne aS dc sllice; 7i,33 d'oxide de zinc; 2,66 d'oxide de manganese; 0,67 d'oxide de fer , et 34 de perte. Une autre analyse n'ayant pas donne tout-a-falt ce resultat, I'autcur tro;ave probable qu'Il y en a de deux espcces, dout i'une serait anbydre. A. B. 147. NOUVEI.LE LOCALITE T>V TkLI.VKE. ( A/in. of PllilOS., SCpt. 1824 , p. iJI.) Ce tellure se trouve a Riddarhytlan en Suede; il contient un peu plus de soufre que le tellure de de Born. ii'iB. Dkscription oRYCTOGNosTiQtiE de quclqucs fragmens dc granit et de lave lanciis par I'L^na; par Ic D'^. Carl. Gemel- LABO. ( Giorii. dl Fisicn , Chlin. , etc., mars et avril 1824 , p. 109.) L'autcur dccrit plusicurs roches granitoidcs stannlfcrcs icjc- tees par I'Etna. La premiere est composiic de feldspath rouge, lamdleux, dc petits grains dc (|uarlz blanc, et dc grains d'ctain Miueralogie. 1 85 oxide; la seconde est h feldspath b!ano et a rristaux detain; la troisieme a de plus des lames d'aniphibole noirSlre; la qualrleme est grisatre , et est composce d'anipliibole et d'elain oxide dans une pate dc feldspath gris; la cinquiemc ne pre'sente que du feld- spalh blanc et de I'ctain, et elle est attacliee a une scorle; la sixieme est une lave noire rcnfermant une roche semblable a ampliiboleet mica, et offrant d'autres portions granitoldes qui se fondent avcc ellc; la septieme est un porphyre a pate de feld- spath compacte et a pyroxene noir ; la liuitieme csl une lave grise, compacte, a ci'istaux de I'eldspatli et de pyroxene; enfin,la ncu- vieme est une lave brune , rougeatce et porphyrique. L'auteur donne la grandeur et la pesanteur specifique de ces differens morceaux. A. B . i/)g. Desciiiption nn Goniometrf. perfegtiokke de M. Adel- MANw, gardien aldc-mlneralogiste de la collection mintralogi- que paiticullere du roi; par M. le Gomte de Bourkon. In-8. Paris; 1824. Apres avoir rappele en pen de mots les avantages et les incon- venicns des instrumcns employes jusqu'ici a la mesure des an- gles des cristaux , M. le comte de I'ournon fait connaitre un go- nioraetre d'une invention nouvelle, qui perrnet de compter sur une exactitude assez grande , presque comparable a celle du go- niometre a reflexion, et qui a, sur ce dernier, I'avantage de pouvoir etre applique a des cristaux qui n'ont ni pctites dimen- sions, ni surfaces rcflecLissantes. 11 nous serait difficile de donner ici une description suffisante de cat instrument sans le secours d'une figure : il se compose , comme la plupart des instrumcns de ce genre , d'un demi-cercle et de regies mobiles ; mais ce qui le distingue des anciens goniometres , c'est qu'il est fixe, et qu'il ne depend pas, pour la rectitude des observations, de la dexttVito de I'observateur qui peut suspcndre I'operalion aussi long-temps qu'il le veut, pour la reprendre dans un autre moment on la faire verifier par d'autres personnes. G. Dei.. I JO. Sun LA MIME n'oR DE t'lLE d'ARTJEA. Voici quelqucs details sur la mine d'or decouverte dans Tile d'Aruba, dependance de la colonic hollandaise de Curacao, el situee a 8 lieues sous le vent de < ette dcrnieic ; ils sent exlraits d'une lettre d'Aruba , du G juillet ; a Tout le raondc, daus celle ile, s'occupe i dctcrrcr dc I'ar. 1 86 Mine I 'a logie . Oil a Irouve uue piece de ce metal pur du poids de 3c» livres 8 orices, et plusieurs pieces de i4 a i6 livres. Un bailment qui vient de parlir en a eraporte plus de loo livres. A. Curacao, on en avail dcja recu pour la valeur de plus de i5o,ooo dollars. Le p;ouvernement colonial a rendu une proclamation pour regler 1 exploitation de cette precieuse decouverle. L'air est parfaite- ment pur. » D'apres une autre lettre de Curacao, d'une date encore plus recente ( arj juillet ) , on a decouvert un bloc d'or lellemcnt volu- mineux, que la partie qui est dcbarrassee de terre, mesure plus de trois aunes en tons sens : on croyail qu'une grande partie de cette masse etait encore sous terre. ( Constitutionncl , i6 sep- tembre 1824.] Ce furent des Indiens auxquels le hasard fit faire cette decou- verle entre les montagues , au mois de mars dernier : ils vendi- rent a des juifs les morccaux d'or qu'ils trouverent. Cet evene- ment fut tenu quclque temps secret , parce que peu de pcrsoiines encore connalssaient les endroits oiiTon pouvait trouver del'or; mais la nouvelle s'en etant peu a peu repandue , on vit accourir de toutes parts vers les montagnes pour y recueillir ce mutal. he, commandant de I'ile, en ayant eu avis, en informa sur-!e-clinmp le gouverneur de Curacao, qui cnvoya a Aruba le capilaine Van Raders, avec ordre de defendre toute recherche ulterieure. L'or trouve dcpuis le mois de mars est de la plus grande purete ; les morceaux ont diverses grandeurs. L'or recueillipar les habitans se trouvait au bas d'une montagne dans laquelle on croit qu'il existe une mine. Les morceaux paraissent avoir ete formes par une fusion que Ton attribue a quelque agent volcanique. ( Con- stilutionncl, 28 seplembre 1824.) i5i. M. LE D*^. EX Prof. Schopfeu , a Inspruck en Tyrol', offre aux amateurs la plupart des beaux niineraux de Fas.,a, aux ])rix sui-vans : Idocrase, de 24 kreulzers a 5 florins; Apojiliyl- lile, de 18 a 24 kr. ; Prehnite, a 'Mj kr.; Zeylanite, a i fl. 3o kr. ; Analcime, a 48 kr.; Analcime Iripointee, a i fl. 12 kr.; Gelile- nite etFassaite, a 3o kr.; Gabron.te, a 36 kr. ; Andalousite do Baviere, de 5 fl. a 36 kr.; Stronlianc sulfatce de Monleviale, a 36 kr. M. le prof. Craf , a Amberg, s'cst occupe depuis long-temps a rassembler les fossiles dts environs ; savoir, les petrifications Botaniqtie. 1 87 du quadersandstein , du lias et du calcaire jurassique inferieur. Cetle contree etant fort abondante en fossiles, sa collection est fort nombreuse. Desireux simplement d'avancer la science, il ot- fre aux amateurs des series de ces fossiles, en ecliange d'aiifres, ou a des prix extreinement moderes ; ainsi cbaque echantillon eoutera de 3 ou 5 a 12 kreutzers, et les objels les plus rares, 3 a 5 florins. Noussomines surs que les amateurs des fossiles seront contens des envois de M. Graf. Ce qui rehausse beaucoup le prix d'une pareille collection, c'estque tous les fossiles d'Amberg, ci- tes par M. de SchlotLcim, venant de M. Graf, ce dernier est a meme d'ajouter a chaque echantillon le nom que leur a donne M. de Scblotlieim. BOTANIQUE. i52. Lettre de fed le D''. C.-J. Van IIasselt a M. W. de Haan. Jnjer^iixya), le i"^"". avril i8i2. C'est sur les bords des rivieres, ct a une elevation de 1000 a 4 ou 5ooo pleds au-dessus duniveau de la mer que les Ortliidees deploient leur plus grand luxe. Des arbres eleves ombraqent les deux coles de ces eiroits torrens et y laissent a peine pene- trer les rayons du solcil. C'est dans ces ravines, de toutcs parts couronnees et dominees par le sommet des montagnes , on meme le vent n'a presque ])oint d'acces, oii tout est couvert d'une brume sombre, et ou , par consequent, regne une constante hu- midite que Ton croirait occasionee par les plules; c'est la que vegetent ces plantes, qui sont I'oinement de la Flore de la Sonde. On y voit les rameaux etendus au-dessus des rivieres se cou- vrir d'Orchidees , et cel!es-ci presenter I'aspect de la vegetation la plus animec. Parfois un seul arbre suffit pour offrir au natu- raliste ime dizaine d'especes differentes. Le nombre des Orchidees parasites surpasse de beaucoup ce- lui des Orcliidees terrestres ; mais cette difference diminue a mesure que Ton monte. Je ne veux pas dire par-la que celles-ci se trouvcnt en plusgrande quantite a une hauteur de 8,000 pieds par excmple qu'a celle de 1 a 3,ooo pieds; j'entends seule- inent que les parasites sont en moins grande quantite a 8,000 pieds, parce qu'ellcs diminuent considcrablement sous le rap- port du nombre des espcces. Ce ne sont point seulement les Orchidees que jc me suispru- loo ' Botanique. pose de defailler autant que possible. Quant a la grande varia- iion ct a la complication non molns grande de leurs feuilles et de leurs especes, je pensc que pariri les planles volubiles ( Con- tor/c^), les Asclepiadees meritent aussi cette distinction. J'en ai fait dessiner 14 espccesavecleplus grand soin; j'en ai decrit, en outre, 12 autres auxquelles, pour plus do clarte, se trou- vent jointes des esquisses de quelqucs parties de flcurs. Parmi toutes ces especes il en est peu de celles decntes par RumpJi, qui ne soient pas comprises dans les Systema; la plupart sc rappro- chent des genres Hoya et Marsdenia de Brown ; cependant plusicurs d'entre elles doivent former des genres particuliers. Je posscdc differcntes especes nouvelles de Scitaminces ; la plupart sont decrltcs dans le Synopsis de Persoon. II ny a qu'une espece de Phrymum ; Roxburgh en porte le nombre a 5 ; je n'en ai rencontre t'galenient que 5, dont 2 sont sans doute nouvelles; une 3^. est peut-etre le P. spicatmn de Roxburgh. Ce dernier auleur cinimere aussi 5 especes A' HedycJiiuin, tandis que Persoon n'a mcntlonne quele curonarium. Je crois pouvoir y joindre 2 nouvelles especes qui, I'une et I'autre toutefois , different a certains egards des llcdychium par leurs antheres en quelque sorte pourvues d'une couronne simple, et qui ne sauraient ttrc considt rces comme completcment nues. Du rcste , dans toutes leurs autres parties , elles sontparfaitement semblables aux Hedy- chium. Ces deux especes ne se trouvent que dans les montagncs, et sont parasites sur les arbres. J'ai quelques especes de Curcuma; aucune n'est nonvclle; mais j'ai trouve sur la cote sud de Java une Scitaminec, qui, a tout-a-fait Ic port des Curcuma ,et possede un cpi central. jS'ean- moins ses antheres, totalcment dcpourvues du double nectaire , otent a cette espece le caractere du Cuicuma et la rapprocLcntde YJmomum. La division interieure, a compartimens , a au surplus une parfaite similitude avec celle du Curcuma, et differe entiere- ment, a cet t'gard, de Y^imomum.Ce genre tient done le mi- lieu cntre le Curcuma et XAmojnum, etmcritepar consequent d'etre distingue de tous deux. Roxburgh a trouve 8 especes (JL'Jmomum ; cc nombre sera augmcntc dc quelqucs nouvelles especes. Indi'penduniment des Am. Cardamomum, maximum, el aculcu- tum, de Uoxbuigfi, je possedc encore f» especes, dont une est peut-etre \ A- subulatum du aiemc auteur, et uiic .secondc, pro- Botanique. i Sg l}ablemei)it le Glohba Oaspay de Rumpli. , t. 6, tab. Gi ; les au- tres sont des especes nouvelles. Je crois connaitre, en outre, a Java, /, especes de Zingiber , savoir : le Zing, officinalis, le Zerumbet et le truncatuin, de RcId- ■waidt, ainsi qu'une espece tres-voisine, on qui en diffcre assez par sa fleur pour etre considerce du moins comme une variete. Roxburgh ne cite parini les plantes indiennes qu'un seui Cas- tas y le C. speciosus. Le professeur Reinwardt n'en a point, que je saclie, trouve d'autres a Java. Dans mon present voyage a la residence de Bantam, j'ai decouvert deux superbes especes de ce genre : elles different Icgercment par leurs fleurs portecs sur deS epis radicaux. Persoon, a la verite, indique une seconde espece indienne qui offre les memes caractcres, mais qu'il tire d'une plancbe de Rumph, laquelle n'annonce aucun epi radical; c'est la Glohba unifortnis. II est encore fort douteux que celte plante appartienne au genre Costus. La tige de celte nouvelle espece peut atteindre la hauteur de Sag pieds; elle pousse alors seulenient des branches qui ont la forme spirale. Ses feuiiles sont nues des deux totes , celui de dcs- sus est lustre , et elles sont oblongues, lanccolees et mucronecs; on la trouve rarement dans les montagnes boisecs, dans les par- ties sud et ouest de Eantam. Je donnerais volontiers a celte es- pece le nora de C. Roxhurghi , en I'bonneur de Roxburgh qui a decouvert tant de Scitaminecs dans les Indcs. Rumph donne deux descriptions du Costus speciosus. Tune sous le nom de fVenteltopskruid [\^(:\.q en forme de vis); altendu que ce Costus presente ce caractcre : foliis supra glahris , nitidis, subtiis srriccis, et en memc temps celul-ci •.foliis svprii ct intra hirsutis. La difference est telle , que j'ai doulc qu'cllcs fussenl de la mtme espece; toutefois les fleurs ne presentent absolumentau- cune diiferenco, ce qui me porlc a croire que ce sont de simples varietes dont I'existence est due au dcgre de fertiiile du sol. Le juofesseur Reinvrardt a trouve a Java 2 Alpinia : YA. Ga- langa et VA. Malacccnsis. J'ai trouve une 3**. esptce sur la mon- tagne Kcndang situee dans la partie cenlrale de Bantam. Cctle plante y est rare; elle ap])roche, pour la bcaute, de 1'.-/. Malac- ccnsis; Ics Sundanescs la nomment Ladjh Coil. Elle est bcaucoup j)lus voislne de Vyl. nutans que des auUcs especes connucs 1 1 decritcs. Roxburgh semble ncanmoins admetlre une ccrlainc dif- ference fondec sur l.i fonnc du la belle , lequci nc peut pas elre I (JO Botanique. iiomine absolument trifolic , luais auquel on peut sculement donncr par Citiacttre un bord fraiigu. La principale difference caractcrisllquc qui cxisle enlre Ics genres Alj/inin ct Amomuin, consiste en ce que le i*^'. posbcde des antlieres nues, et unc infloiescence terminale, et VAino- mum des anlLcres couronnces, ainsi qu'une inflorescence radi- cale. J'ai cependant trouvc une plante inlermediaire enlre ccs genres: son inflorescence estcelle del' A/pinia, etles antlieres res- semblent a celles de VAinoinum. Le pi-of'esseur Rcinwardt a exclu des A/jnnid celles qui pos- sedenl une inflorescence radicale ; II les rapporle a un genre par- ticulier qu'il nomine Ceanlltus. II en comptait , a Java , G especes que j'ai trouvees presque loutes , et auxquelles je puis encore ajouter deux autres especes. Je vais donner ici un apercu aussi succiuct que possible du noinbre des differentes especes de champignons appartenaut k des genres ou sous-genres distincts. Je suivrai a cet egard la mti- thode de Necs (!iEi>enbech. Stemonitis 1. TRyBLioN nav. gen. i. Ltcoperdoh a. Spae- HOBOLUS I. POLYANGICM 2. MytREMYCES ? I.CyaTHUS I. Me- RISMA I. ClaVARIA iG.TuEMELLA 3. Gyraria I. IIygromitra I. Spatularia I. Geoglosum 5. Agarici. Amanita i , Gymnopus 7 , Omphalia 5 , Pleujopus /» , Crc- pidopus 1 o , Apus 4 , Mycaena x , LactiJIuus 4 , Micrompha- U'S I , Pralclla 8. BOLETI. Gymnopus 0. , Mycaena 3 , Crepidopus 1 1 , Apus 10 , Rcsupi- natus 1. Daedalea 3. Systotrema Apus ■>.. Merulii. Oniphaiia 3 , Pleuropus i. Cyrloplcuropus. Hyuna. Crepidopus i , Apus 3. Telei'hora. Omphalia i Pieuropus i, Crepidopus 1, Apus 6, Resupinatus i. DicTYOPEPLOS, woe. gcu. PlialloruTti s. Ci.athrus I. Pe7,I7.A 10. SiMiAKRiA II. Total i;")S. Telle esllindication des cliampignousde Java, qui out ele «les- Botmiique. 191 sines jusqu'a present. Nous n'en avons trouve aucune espece que nous puissions considerei' comma analogue a celles deja connues. Nous avons en outre decrit un grand nombre de la section des Boletus Apiis , ainsi que des Sphncria, des Lycoperdon , etc. Vous voyez d'apres cette notice que nous avons forme quel(|ues nouveaux genres , tels que Ic Dictyopeplos et le Tryblion. Le Tryhlion est un genre qui nous a paru approcher le plusde r^.y(j/YO« (Ordo Trichoci.storum , S>ec\.. Canallcetoruin Nees 1, dont il diilere toutefois par le conceptacle sessile et les filets un peu dresses. Lcs Dictyopeplos^ ijr/rjov (rcseau), r.zTilrti (voile), est un genre qui approclie beaucoup de Y Hymenoph alius duplicatus , peut- elre mcme n'en est-il pas different. Ge vtigetal est sans doute le plus beau de tousles champignons. Rumph en a deja donne un dcssin tres-ressemblant ; mais je ne me rappelle pas le numero de la planche. Void la phrase caractoristique du McruUus Cyclopleuropus : Merulius plciiropus , annulo crassiusculo munitus, ad mnrginem injeriorem libero , supra cum lameJlls hymend conjlucnte. iAlgeni. Konst en Letter-Bode , avril 1824? p- ^^/O i53. Recherches ANATOMiQtjF.s ET PHYSioi.OGiQUES sur la Struc- ture interne des animaux ct des vegetaux , par M. Dutrochet. I vol. in- 12 de 233 pages, avec un tableau et deux planches. Paris; cliez Bailliere ; 1824. II en est de Fanatomle vegetale a pen pres cornme de la meta- physique. Les auteurs qui ont ecrit .sur ces deux sciences ont toujours ou de grands avantages sur ceux qui les avaicnt pre- cedes , et cliaque systcrae a fait place a un autre qui a ete renver- se a son tour. Cependant I'expcrience confirine quelques obser- vations ; quelqurs raisonnemens rcsislent a toutes les altaques, et c'est ainsi que s'eleve peu a peu redificc des connaissances humaincs. Nous n'oserions assurer que le llvre dont nous donnons ici I'analyse ne trouvera pas egalementun jour quelques contradic- teurs; il n'a point encore etc soumis dans toutes ses parties a un examen attentif; toutes''les experiences de I'auteur n'ont point encore ete repetecs. (iependant, plusieurs qui I'ont tie deja se sont Irouvees parfaifrment cxactes; des aujourd'hui cllcs font 192 Botanifjuc. partie liu domaiiic de la science , et dies etablisscnt en favcur lus favoralile. Ce qui u'eu ctablit pas raoins, c'est la sagacite profondc qui paralt avoir dirigc I'auteui- dans toutes scs rechcrches , la uiarche assuree de scs raisonne- mens et I'liabilete avec laquclle il sait encliaincr les faits. Ea un mot, nous ne craignons pas de ie dire, depuis long-temps il n'a paru sur la physiologic et Tanatomle vegetales aucun outrage qui renferine aulant de clioses nouvelles , qui presente autant de details interessans et qui merite mieux d'etre lu et mcditc. L'auteur traile dans sa premiere section de Tanatomie des vc- getaux, et en partlculier de celle de la Sensitive. I'our mieux etudier la structure des plantes , il a imagine d'en isolcr les orga- nes, en placant des fragmens de vcgetaux dans une petite dole d'acide nitrique et en plongeant cette fiolc dans de I'eau bouil- lante ; les parties qui composent le tissu vegetal perdent alors leur agregation , elles deviennent Iransparentes et les vaisseaux se remplissent d'un fluide acriforme qui en rend I'observation mi- croscopique plus facile. Par ce moycn M. Dutrochet dit avoir reconnu que les cellules de la moelle n'avaient point une parol commune , mais que chacune d'elles pouvait etre separtie des au- tres et presenter alors une sorte de vesicule. M. Dutrochet cite aussi les experiences ingcnieuses qui I'ont araenc a penscr que les pores hordes d'un bourrelet que Ton avail cru voir dans le tissu cellulaire sont de petites vessies globuleuscs reroplies d'un fluide concrescible, et il soupconne que ces vcsicules seniles eleuiens epars d'un systeme nerveux. Suivant lui , Ics trach^es n'ont point de fentes transversales ; elles nc so metamorphosent point a leur extremile en tissu cellulaire, uiais elles finissent par dts cones trcs-aigusjil n'existe point de JauiSi'x traclic'es ni de tubes poreux ; enfin un merae tube n'offrejaniais une organisation dilTerentc dans les diverses portions de son etcndue, et parcon- sequcnt il n'y a point de vaisscaux mijctcs. L'auteur dit avoir reconnu que les trachees conticnnent un liquidc diaphane, et il les considcre couime desorganes respiratoires dcsliues a cliarrier un liquide vivifiant. La fibre ligneuse est, selon M. Dutrochet, en grande partie composee de cellules allongees, ou clostres qui s'entrelacent et sont quclquefois divisecs par des clolsons. Ccs clostres sont natureilenient d'un blanc nacre; mais ellesprcnnent en apparcnce la couleur des sues dont dies sont rcinplics , ot l'auteur prnse que ceJics de I'aubiiT ccccoimtnt foruie sont les Bo/anique. igS reservoirs ilc la sow'^. Ouatit aiix vaisseanx propres, M. Dufro- thet soupconne qu'ils sont purement st'creteurs; il considere comme excrementiels les sues laiteux ou resineux , et il ajoute que les derniers ne sont point contenus dans des lacuncs, mais dans des vaisseaux renfles et tortueux. Les laisceaux des clostres sont Dielus cLez la Sensitive avcc un tihsu cellulaire qui se divise mecaniquenient en filets longitudinaux, compost-s de sei'ies de cellules, et ce tissu arlicule parait e'rre I'Drgane gcnerateur des rayons medulalres. L'auteur trouve de nouvelles raisons pour assurer que la moelie et le parenchyme cortical sont identiques. La base des petioles de la sensitive offre un ren flcment sensible, le parencliyine de ce renflement est compose d'unegrandequan- tite de cellules globuleuses et diaphanes dontles parois sont coti- vertes de ops corpuscules que l'auteur appelle nen'eux, et les fo- lioles des feuilles contiennent une innombrable quantite de ces meines corps. Les divers organes creux du tissu vegetal n'out entre eux que des rapports de contiguite , les fluides qu'ils con- tiennent ne peuven*etre iransiuis que par les pores de leurs pa- rois ; mais ces ])ores ne sont autre chose que les espaces Intermo- leculaircs qui doivent necessairement se trouver entre les mole- cules integrantes des tissus organiques, molecules dont la forme est globuleuse. Enfin l'auteur termine la section que nous venous d'analyser, en faisant soupconner quele tissu organique est for- me par la reunion d'une immense quantite de vcsicules celluleu- ses ou tubuleuses dont les parois sont en contact, et qui tiennent par une simple force d'adhesion ou d'agglutination. La 1^. section de Touvragc de M. Dutrocliet traite des mou- vemens de la Sensitive. Quoique plusieurs botanistes aicnt fait sur cette plante, des observations curieuses, on pourra lire en-' core celles de M. Dutrocliet avec beaucoup dc fruit. Non-seule- meut sesdiverses experiences sont ingenieuses , mais il a su leur donner une direction systematiquc que n'avaient pas celles des Dufayetdes Duliamel. II prouve qu'en reduisant le parenclivme du bourrelet petiolalre dc la Sensitive au faisceau central, Ic pe- tiole cesse de se mouvoir; il montre que le mouvement de flexion est du a la partie supt5rieurc du bourrelet, et celui de rcdrcsse- ment a la partie inferieure; enfm, que non-seulement I'irrita- bilile de la Sensitive, mais celle des autres plantes, a pour cause une incurvation vilale du tissu organique. Par les experiences les plus delicntes, l'auteur fait voir cusuite que cliez la Sensitive B. Tome III. i ;[ 1 94 Boiiinique. les corj'.usculos qn'il appellc nervcu.c , la luoelle, I'ecorce, et Ic tissu cellulairesonl egalement incnp;ibles dc transmcttre le mou- vemetit; qu'il est communique'! par la portion ligneuse du sys- teme central, et tiansmis en parliculior par le liquide seveux. D'autres experiences lui ont prouvc que le mouvement ou plutot , pour parler commc lui-memc , la nervimotlon dtalt plus rapidc dans les petioles et Ics pinnules que dans les articles de la tige. Enfin une suite d'observations, faites avec toutes les precautions imnginables, le conduisent a conclure que la mo- tilite dc la Sensitive depend : 1°. de rexistence d'une tempera- ture plus elevee que le 7*^. degre a»i-dessus dc oj a", de I'in- fliicnce de la lumiere ; 3". de la presence d'une seve suftisam- luenl abondaute. Les 3^. et 4'- sections sont plus intcressantes , s'il est possi- ble , que les precedentes. L'une traite des directions speciales qu'affectent les diverses parties des vegetaux; I'autre, de I'in- flucnce du mouvement de rotation sur les directions speciales que preunent ces memes paities. L'auteur y cite une multitude de laits nouveaux, propres a jeter du jour sur la pliysiologie; et II y donnc les details d'un grand uombre d'experionces cou- duitcs avec une extreme sagacite. Enfin, dans la derniere sec- tion, il s'occupe de la structure iutime des systeines nerveux et rausculaires ; et il examine ce qu'est, chez lesanimaux, le me- canisme de la contraction. Nous regrettons que les limites etroites de ce Bulletin uc nous permetrent pas d'analyser ces trois sections avec autant dc di'lails que les premieres; petit-elre meme aura-t-on trouve que nous avions diipasse ces limites; mais nous n'avons pu resister au dosir de donner une legere Idee d'un livre aussi curleux. Les physiologisles et ceux qui cultivent I'liistoire nalurelle ne doi- vent point se contenter de cettc analyse supcrficielle; c'est le livre lui - meme qu'ils doivent mediter. Sans meme s'etre livro d'une maniere spcciale a I'etude de la nature , il est dans cet ouvrage phisieurs chapltres qu'on peut lire avec plaisir; et il doit trouver place dans toutes les bibliolh^ques , a cote de ceux des Hales, des Duliamel, des Mirbel et des Treviranus. AUGUSTE DC SaINT-HiLAIRE. Botani et les Japonais, er qui ont etc inentionnecs par KiiinptVr. 812. Cineraria spcciosa. Saginato debili hrevioribus ; calcare emarginato. Ce genre est voisin <\q\' Aerides cree par Swartz dans le journal de vSchrader , 1799, p^ig- 233, tab. 2. M. Lindley ajoutc ici une liste des genres qui composent la section des Epidendrees , et dans laquelle les genres Aerides et Aeranthes se trouvent compris. 818. Iris Nepalensis'SNAMvli inLitt. Cristata; scapo bifloro , foliis falr.utis hreviore ; sptithtl diphylld perianthio vio/aceo ad- pressrl unguium sepaloruni longitudine. A en juger pai- la seule inspection de la figure, M. Lindley suppose celte espcce voisine de X Iris subhiflora. 819. Pfeonia cretica Sabine Mss. ou Pasonia arictina, Var. Carnea De C. Prodr. i, p. 66. M. Lindley donne ici la lisle des i v. especes legitimes de Pivoines; il n'admet pas, par consequent, plusieurs especes que M. De Candolle a fait connaitre dans sou Prodrome, et dont le nombre est de 16. II reunit le Pceonia lo- hata Desf. comma variete au P. tnterjiata Pall, ou P. daurica Anderson; et il ne fait egalcment des P. cretica Sab., P. decora And. , P. pcregrina Mill, ct P. paradoxa And. , que des varietcs du Pa;onia arictina. 820. Coronilla Juncea L. Nota. II y a ici erreur do cbiffre et transposition de figure. l.e n°. 820 represente un Daphne dont nous allons parler, et la Coronilla juncea sc trouve a la plancbe n". 822. 821 . Zephjrranthes rosea. Lc nom de ce genre , de la familledes Aniaryliidees et de I'Hexandrie Monogynie, a etc propose par M. liebcrt (Appendix, p. 36). Voici ses caractcres : peranthiurn verticalc , infundibulare , a'quale ; stamina rcgularia , una scc- piits [sejunclo) basi petalorum inserta ; anther(eadnata\ Stylus dC' 198 Eotanique. rlinatus; sem inn pinna , meinbranaccii ; tcstdatrd. L'osjiece nou- volle qui a ele envoyee de la Havane par M. Georges Don , est ainsi caraclerisee. Z.rosra ; foliis humifusis, linenribus, scapo uni/Ioro breiuoribiis ; perianthio expanso; sepalis ovalibus, opi- culatis ; spathd bifida apice carnosd. 822. Daphne collina. Var. (3 neapolilana. Willd. et Loddlg. Bot. Cab. 719. Voy. la pi. n°. 820. 823. Spiranthes cernua ; Ophry-s cernua. L. M. Lindley admet le nom Ac Spiranthes applique a ce genre par feu M. Richard, ij^servant celui de Neottia au genre dont Yophrys nidus- avis L. est le type, comme cet illustrebotaniste I'avait propose. M. Lin- dley donne renumeration dcs especes dont le genre Spiranthes se compose. Elles sont au nombre de 16; M. Richard n'en avail mentionne que 6. Les 10 que M. Lindley propose d'ajouter sontles suivantes : i". Spiranthes australis, on N. austra/isJlcowa; 20. S. pudica, nouvelle espece de Duourie ; "i^. S. /iexuosa, ou N. JlexuosaSm. in ReesEncycl.; 4". S.parnflora, on N. par- vijlora Smith, loc. cit.; 5°. S.africana, on Satyriu ni spirale , Du Petit Th. (Orch. afr. tab. 9.); 6"^. 6". co/?ge^«rt, nouvelle es- pece de Siberie ; 70. S. picca , ou N. picta , Bot. Mag. i562j 8". .9. bicolor, Bot. Reg. 79/4 ; 9". S. quadridentata ou N. qua- dridentata "Willd.; io>. S. strateumatica, ou Orchis strateuma- tica Willd. 82}. Rosa Kamschatica p. nitens Llndl. Monog., p. 3. J. A. G...1N. 1 56. Exotic Flora, etc. ; par W. Jackson Hooker. Juillet et aout 1824. (V. le Bull. , to. 3, p. 47-) 110. Paullinia Melicefolia Jnss. {Ann. du Museum, Vol. IV, p. 347 ). Dans cette pl.mte les feuilles pinnees sont comj)osccs de 4 paires de folioles , el non de 3, comme I'indique la descrip- tion de M. deJussieu. 111. Ficus nitida Thunberg. La figure de cette espece, don- nee par M. Hooker , a cte faile sur nn individu recu du jardin botanique de Liverpool, comme origlnaire des Indes occidenta- Ics; tandis que le F. nitida de Thu7iberg, Willdcnow et Smith , est indigene dos Indes orientales. 11 y a aussi des differences dans 1.1 description, car les feuilles de cette derniere espece sont, sc- ion lesanteurs ci-dcssusmentionnes , courtes el obtusenient acu- BolOJiuiue. igg' mineps ; tlansla flLjiire de ['Exotic Flora, elles sout, au contraire, assez ^randes et obovales. 1 lu. Epidcndruin ? polybulbon Swartz. Orchidee qui a fleuri en decembre 1822 dans les serres du jardin botanique de Liver- ])ool. Elle est originaire des hautes montagnes de la Jaraaique, ou elle croit en abondance sur les troncs des aibres. 1 1 3. lantha pallidiflora. Genre nouveau de la famille desOr- cliiilees, apparlenant a la /j". section de cette famille , formee parM. R. Brown., dans I'/Toz/kj ifetve/Mw. Voici ses caracteres : Pctnlu rninula , conniventia , subcequalia, libera , infcrne una cunt labello mai^no dilatato iri'irticulato , breviter obtuse calca- rnto. Anthcra opcrculiformis , libera. Massce pollinis duo, dorso lobulato, pcdicelln glanduloso nffixcc. Ses flcars, qui rcssemblent a celles dequelqties especesde violeltes, liii on!, fait donner, par M. Hooker, !e nom de lantha. 114. Poljpodium plantagineum Jacq. Cette belle fougere, ii- guree aii'rofois par Plumier [Filic, tab. 128), est indigene des lies de la Martinique et de St. -Vincent. Elle est reraarquable ])ar sa froiide, dont I'extremitL' de la nervure mediane s'iniplante en terre et donne naissance a d'aiitres frondes. 1 15. Prescotia plnntoglnifolia. Ce nouveau genre d'Orcliidees a et(5 constitue par M. Lindley sur une plante de Rio-Janeiro qui resseinble beaucoup , dans ses organes floraux , au Ma- hixis p:dudos(i, et que, par cette raison, M. Hooker aurait rap- porte au genre Malaxis de Swartz, si I'opinion contraire de M. Lindley, qui prepare une bistoire des OrcLidces, nc I'eut enlr.iine. Voici les caracteres gcneiiques du Prescotia, tires des manuscrits de M. Lindley : Perianthiwn rectum ( resupinatum auct. I ; lacinice revolutee, duce superiores bast connatce ; label- lum crectuin , carnosum , cucullatum , integerriinurn , colurnnani minutissimam aniplecteiis ; anthera bilocularis, persistens , stig- ma ti parallela; massce pollinica.' 2, didymoi, gr.rij.insa^apice glaiididd gyni7,o re.tuso afjixa;. La fimire du V rescolin plantagiiiea est accoinpagnce de details inU'ressans. Ainsi que celle d(; la plante qui suit , cllc est gravee sur dc grandcs dimensions. iiG. Cymbidiuni? bitubcrculaliun. Cette belle Orchidee est peut-^tre un genre nouveau j cependant M. Hooker a preftTc le laisser provisoircment dans Tamien genre Cjrmbidium, plulot que de c;)inp!i'[uer citore une laniilie oil les genres soni peu as- apo Bota?ii6 ) , et elle est reraarquable par le petiole de sa fronde, qui est articule. Elle croit aux Antilles. 1 18. rrimuln Palimai Jacq. Celteespece, indigene des rocliers du c.!]) rlePalinure, dans Je royaume dc Naples, a de si giandcs ressemblanees avec le Primula Juriculah., qu'on la prendrait pour uiie de ses variettis. Ses feuilles sont tres-grasses , et ont ete comparees par Lehmann a celles dnSempcrvUnirn arboreurn. On la cultive dans les jardins d'Angleterre et d'Ecosse. J. A. G....N. 157. CORTIS'S BOTANICAL MAGAZINE. N". 4^0 Ct /(Si. ( VoyCZ IC Bulletin , t. 3 , p. 4 6.} 2/(95. Sida aurita Walllch. Cette espece, adoptee par M. De Caudolle dans son Prodromus, est originaire de I'ile de Java. Elle a fleuri pour la jireniiere fois dans le jardin botanique de Cal- cutta,en i8i(), d'oii M. Wallirli I'a envoyee en Angletcrre. Elle appartient a la 3'^. section du grand genre Sida , que M. Kunth a ^leve au rang de genre sous le nom ^ Abutilon. 2496. Conanthcra bifolia Ruiz et Pav. Deja figuree dans la Flore du Perou, t. 3 , tabl. 3oi ; mais les segmens du perianthe V sont plus refli'cliis que dans la plante ici representee. Les autres caractercs sont d'ailleurs ties-conformes. 2497. Laurus wj^grcgata. Espece nouvelle originaire de la Cbine ctdontvoici le caractireesspntiel : 'L.foHix perennanlibus, os'atis , acuminatis, triplinerviis, suhtiis glaucis ; pedunculis sim- plicivus, axillaribns, ctggregc.tis, brarteis srariosis, ovatis, cuncavix. IN'ayant pas analyse les fleurs de cette plante, M. Sims n'3. 85, 86, 87 et 88 ; niai, juin, juillet etaoiit 1824. (Voyez le Bulletin, t. 2, p. 263.) 84 1 . Adianthum reniforrne. 842. Erica Bowieana. Elegante espcce du cap de Bonne-Es- perance, envoyee depuis pcu de temps par M. Bowie, (jiii fait des collections pour le jardin de Kew ; elle est voisinc de \'E. mnrnniosa. , 843. Erica tirbusciiia. Inlroduite depuis 1810 daus Ics jardini 202 Bolnnique. d'Eiiropc, oil elle fleurit pendant prcsque toute I'annee et par- ticuiierenient en hiver et en autonjne. 8/i4. Thina articulata. On pretend que cet arbrisseau, oric;!- naire des monta^'nes de Barbarie, selon M. Desfontaines, produit la gomme-resine connu sous le nom de Sandarac. 845. Garcinia Mangistann. La figure de ce vegetal , qui four- nit le plus delicieux et le i)Iiis salubre de tous les fruits ( le man- goustan), est ici plus complete que ne le sont communement celles du Botanical Cabinet. Elle reprcsente une branche en fleur et en fruit, et elle a ete faite d'apres une peinture malaise exc- cutee avec beaucoup de soin. Le Garcinia Mangostana n'est point cultive en Europe. 84G. Epidendrum diffusum. De la Jama'ique. 848 et 849. Phylica buxifolia^ et P. rosmarinifolia. 85o. Knowltonia rigida. Cette Rcnonculacee, originaire du cap de Bonne-Espcrance, a deja ete tres-bien liguree par Ven- tenat, dans le Jardin de Malmaison, tabl. 22, sous le nom d'^- namenia coriacea. ^'ji.Erjthriiia herbacea. Cette belle legumineuse, de la Caro- line du sud , eta it connue des le temps de Dillen qui I'a 6guree en 1782 , dans YHortus EUharnensis. 85a. Staavia glutinosa Thunb. De la montagne de la Table, au cap de Bonne -Esperance. 853. Melastoina villosa. Espece de I'Amerique meridionale. 854. Aspleniuin zamiwfoUum. De Caracas. Elle est figureo sans fructification. 855. Erica rupestris. Petite espece qui ornc les rocliers des environs du cap de Bonne-Esperance , sa patrie. 856. Hedychium datum. Espece native du Nepaul , culllvee dans I'origine au jardin de Calcutta, d'ou elle a ete envoyee en 1818. 857 et 858. Grevillea cincrea, ct G. linearis, var. Jlha. Decouvertes par M. R. Brown , sur la cote ouest de la Kouvcllc- Hollande. 85g. Viburnum ntgosum. Desiles Canaries. Inlrodiiile en 1778 dans le jardin dc Kew , de li rcpanduc sur le continent, d'oii elle est revenue en Angleterre. 8G0. Diosina capilata. 861. Piper maculosum. Une des plus belles cs[n'(e.s de agee< ), (larce que des observations plus re- ccntes ont prouve qu 'Hcs ne pouvaicnt etre admises, et M. deG. n'eut certainement pa. indique ces divisions, s'il avait connu les plantes qui s'opposent :i leur adoption. Passant aux organes dela vegetation dans les viohttes, I'aii- teur prouve que celles que I'on a appelees acaules ont une tigc vcritiiblc, et il assure, avec raison, que leurspretentlues raeioes portent an sommet les vestiges des feuilles de I'annee precedcnte. (C'est par inadvertance que dans le memoire on a iinprimc /«- dimens au lieu de vestiges. ) M. de G. lie nous aj)prend rien de nouvcau sur la forme des feuilles et les stipules des Violeltes; inals il fait obsei vei que les premieres prennent de la croissancc pendant la m.ituralion des fruits, pendant que le pcdoncule reste presque toujours le meme; fait d'une haute importance pour ceux qui diu liront des especes du genre J^iola, et qui voudraient tirer lies caracteros de la longueur relative des feuilles ct des pedoncules. L'autenr donne sur les parties de la fleur des details plus oten- dus que sur les orgaues de la vegetation. II raontre quelle est la symetrie des verticilles qui composent la fleur des Violeltes; il cntrevoit dans la Pensce une insertion pcrigyiie que nous avons retrouvee plus evidemment dans une foule de Fiolactcs oxoti- ques, enfin il ])asse au calice. Selon lui , les prolongemens pus- terieurs de celui des Viola devraient leur naissanee au renverse- ment de la fleur; cette idee parait ingenleuse sans doute; mais, s'il en est ainsi, comment so fait-il que des Violaci-cs exotiques n'ont, avec des fleurs reaversees, aucun prolongement a leur calice ? Laissant cet organe, M. de G. fait observer une difference D'apres I'inspection des fibres du pedoncule, M. de G. avait soupconne un instrnt qu'il pcurrait y avoir dans les Violettes avortement d'une etamine et d'une division calicinale, et que le grand petale est compose de deux petales soudes; mais bientot li rejette ces idees hypotbetiques, sentant parfaitement que This toire nalurelle n'est point un exercice d'imagination , mais une science de fails, et qu'on I'aneantirait bientot, si a I'obsei-- vation on substituait des conjectures sur ce quiaurait du etre ou ce qui pourrait etre dans telle ou telle circonstance. Apres avoir parle de la corolle et des etamines, l'auteur passe au style, aux fruits et aux graines, et donne de tros-bonnes figures de stigmate. II y a sans doute quelques exceptions aux caracteres qu'i! attribue a la semence; mais il n'en est pas moins vrai que jusqu'a lui personnc ne Tavait decrite d'une maniere aussi exacle. Nous passerons sous silence ce que l'auteur dit des rapports des Violacees , parce qu'ils ont etc discutes recemment d'une maniere beaucoup plus etendue; mais nous ne pouvons nous empecher d'appeler I'attention des botanistes sur les pheno- menes que M. de G. a observes dans la dissemination des graines des Viola. Trop souvent on a reduit la science a une nomencla- ture aride et barbare; c'est lui rendre cette vie dont on n'aurait jamais du la priver, que de faire connaitre les merveillcs qui s'o- perent dans les plantcs aux differentes cpoques de leur existence et de pelndre, commc le fait ici M. de G., leurs mreurs et leurs habitudes, A sou memoirc , M. de G. a joint deux planches, dont la ire. qui lui apparticnt, est beaucoup meilleure que la -i''. , en partie empruntce a divers auteurs. Le tableau general de la famille des Violacees qui termine le memoirc coniprend dix-sept genres. Si l'auteur avait eu connais- sance des travaux qui ont etc publics plus recemment, il aurait cerlainement modifie ce tableau, il y aurait fait entrer les genre.'t 2o6 Botanique. ScJuveiggeria , JnlhieU'.a^ Spathulariu ; il aurait reuni le Ca- lyjjtrion, et le Noisettia; le Pomhalla V Hjbanthiis et Vlonidiujii; le Conohorio, le Rinorea, le Ceranthera ttY Alsoidea ; il aurait exclus de son tableau les genres Sauvagesia , Piparea et Lnvra- dia, etil n'eut point atlribue a ce dernier une dehiscence locu- laire. Atjg. de S.-Hil. i6o. Plantes usuei.lvs des Brasiliens; par M. Aug. de Saint- Hilaire; 5*^. liv. ( Voyez le Bulletin d'aout, p. 346.) Un rapport que M. Humboldt a lu a I'Academie des sciences, et qui a ete insere dans ce Bulletin , a deja fait connaitre le plan ct I'utilite de I'ouvrage public par M. Auguste de Saint- Hilaire, sous le titre de Plantes usuelles des Brasiliens ; ainsi nous croyons pouvoir nous contenter de passer en i-evue les di- vers articles dont se compose cette nouvelle livraison. Dans le premier, I'auteur traite de Ylonidliun Ipecacuanha {Viola Ipecacuanha L.) , plante fort variable, dont la synonymic avait ete jusqu'a present tres-incertaine. M. Auguste de Saint- Hilaire fait voir que V Ipecacuaidia Branca de Pison , et Vllou- bou d'Aublet doivent se rapporter a son espece. II donue de sa plante une description detaillee , il indique I'usage que les Brasiliens en font dans la dysenteric et la goutte ; et , passant ensuite a des observations sur le genre lonidium , il prouve , par I'analyse d'un grand nombre d'especes , que Ton doit reunir a ce genre V Hjbanthus de Jacquin, et le Pombalia de Vandelli et de Gingins. La seconde plante de cette livraison est un Spcrmacoce eii- tierement nouveau, dont les Brasiliens se servent pour rempla- cer le veritable Ipecacuanha. L'auteur appellc cette plants S. Poaya et \?L compare avec une autre espece nouvelle, son Spermacoce gentianoides, Dans la livraison precedente il avail fait connaitre les veritables caracteres de la senience des Ru- biacees a feuillcs opposees et a ovaire biloculairc. Son S. Poaya le conduit aujourd'hui a decrirc les singularites fort remarqua- bles de I'ovaire et du fruit des Rubiacees a feuilles vcrticillees. C'est encore une Rubiacce nouvelle et employee , par les Bra- siliens , comme emetique, qui forme le troisieme article de la livraison dont nous rcndons compte aujourd'hui. Cette plante , que l'auteur appelle Spcr/nacoce ferruginca , lui donue lieu d'cxa- inincr les variations que Ton observe dans le fruit du genre Bottinique. 207 Spennacoce ; et il les ramene a un inrme type , le fruit copsu- laire s'ouvrant par le milieu des cloisons. Le Calyptranthes aromatica, qui vient apres le S, fcniiginea , est une Mjrthee que M. Auguste de Saint-Hilaire a decouverte dans la province de Rio-de- Janeiro , et qui pent devenir tres- importante pour les Brasiliens , puisque ses fleurs et ses boutons ont le goiit et Todeur du clou de gerofle. L'examen de cette plante conduit I'auteur a reformer les caracteres du genre Ca- lyptranthes; il fait voir qu'il y existe des petales, outre I'oper- cule ; il en conclut que celui-ci n'est pas formee par une corolle soudee, et il discute les diverses opinions emises sur cette par- tie singuliere de la fleur des Calyptranthes. Li derniere plante de cette livraison est encore nouvelle, et porte le nom de Drosera communis. A I'occasion de cette espece , M. de Saint-Hilaire fait connaitre la maniere defectueuse dont les Brasiliens elevent leurs b^tes a laine. II rectifie ensuite les caracteres du genre Drosera , dont il a trouvc plusieurs especes perigynes. II renvoie, pour details plus etendus , a la 6^. livraison de ses Plantes les plus remarquables du Bresil et du Paraguay., dont deux cahiers ont deja ete distribues; enfia il compare son D. communis avec diverses especes deja connues. Pelletier. 161. Observations sur la nomenclature et le classement DES ROSES, suivies du catalogue de celles cultivees; par J. P. ViBERT, a Cheneviere-sur-Marne. Broch. in-8. de 5 f. Paris; 1824 ; M^e. Huzard. Plusieurs causes ont concouru a embrouiller la nomenclature des nombreuses varietes de roses. L'auteur croit les reconnaitre dans le peu desens et d'exactitude des denominations, aussi-bien que dans I'ignorance de la valeur des caracteres. Les Ilollandais, amateurs zeles, mais plus occupes a faire une branche d'indus- trie qu'a procurer une connaissance pai-faite des fleurs agreables, onl donnc I'exemple de cette multiplicitc de mots qui expriraent le plus souvcnt tres-mal des choses a peine differentes. M. Vibert a cru pouvoir obvier a ces inconvcniens en imposant des noms qui, selon lui, mettcnt en rapport la fleur et Ic personnage auquel il I'a dediiie, cten sc servant avec discernement, j)our for- mer ces noms, des couleurs, des formes , et d'autres caracteres. La cultuie d'une immense quantite de roses a convaincu M. Vibert que dans leur classement on ne pouvait pas donnir 2o8 Botanique. une grandc importance a la forme du fruit. Mais il a eu egard, en z etenducs, ont etc surprisde la forme singuliero d'un fruit do la GuYane,auqiicl;\.ub!et a donne le noni de Couratcri, C'est une Botimlqnc. 209 sorte de capsule ligneuse, ovaire, qui se ferme par le moyea d un opercule a la face iaferieure diiquel adhere xxn receptacle central, et qu'il enlraineavec lui en se detachant du fruit. Aublct n'ayantpas donne la description de la fleur, il etait difficile de determiner Ics affinites naturelles de I'arbre qui prodult ce fruit remarquable. Cepcndant M. de Jussieu, avec celte sagacite ad- mirable que Ton reconnait a cbaque page de son Genera planta- rurn, avail indiqiie le rapprochement du genre avccle Lecythis rapprochement dont nousallons voir la confirmation. Mais en se demandant si le roM/«to/i d'Aublet ne serait pas lememe que le Penarwalli de Piheede, ou Zanonia de Linne, et paraissant donner plus d'importance a cette opinion , ii avail conduit M. Aug, de St-. Hilaire a considerer le Couratari comme un genre appartenant a un groupe distinct desMyrthacees, groupe que ce dernier avait nomme Nandhirobees. M. Achille Richard, ayant eu a sa disposition plusieursechan- tillons de Couratari en flenrs , a ete a mume de completer I'hls- toire de ce genre , et den fixer les affinites. Par la descrip- tion tres-detaillee qu'il donne du Couratari guianensis, il fait voir que cette plante est fort rapprochee des Lecythis, dont elle offre le calice, la corolle et les etamines ; mais elle s'en eloigne par son style assez long, et qui n'existe pas dans trois especes de Lecythis, examinees par I'auteur. II y a encore d'aulres diffe- rences dans le nombre des loges de I'ovalre, et dans la position des ovules. Quoique ces caracteres paralssent fort legers a M. A. Richard , et qu'il pense qu'en modifiant un peu le caractere generique du Lecythis, on pourrait y faire enlrer le Couratari, il se decide a conserverleur separation. II fait observer que sile fruit pn'sente dans sa structure une grande difference avec I'o- valre, c'est qti'il n'a que trois loges, par suite de Tavorteraent d'une des loges de cclui-ci. Un groupe tres-naturcl forme des genres Couroiipita , Lecy- this et Gusta\'ia , avait recu de feu M. Richard pere le nom de I-ccylhldees. M. Poiteau y rcunit ensuite le Bcrtliolletia de M. de Humboldt, dont il fit connaiire les flours. En y faisant entrer le Couratari , M. A. Richard (5tablil la distinction de cette petite fa- mille d'avec ccllc des Myrthacees, et il fait voir que son adop- tion cntraine celle du genre en question, parce qu'alors les diffe- rences qui separcnt les genres Couratari, Lecythis , Couroupita,. Bertholetia et Gustavia ont des valeurs sensiblemenl<'gales. Alasi B. Tomb 111. 14 aio Botaniqiie. le Lecythis et le Couratari ont un fniit dehiscent , tandis qu'il ne s'ouvre pas dans les genres Berthollctia, Couroupita et Gustavia; mais le Lecythis et le Bcrtholletia , le Couratari et le Couroupita ont dans leurs graines des points d'an;ilogie qui lient ces genres les uns par les autres. Blen plus, I'einbryon, dont la structure fournit ordinairement des caracteres do premier ordre , ii'a dans le groupe des Lccytliidees qu'une importauce ties-secondaire , puisqu'on y voit 3 types differens d'organisation. Voici les ca- racteres du Couratari ^ ainsique M. lliciiard les a traces : Calyx rnonosepalus , hasi turhinatus; limbo 6-piirtito; laciuiis lanceolatis, erectis. Corolla 6-j)etala, has icoalita. Stamina numero- sissima in urceolo rnagno, concavo, unilaterally apice truncato, inti/s antherlfero , disposita. Ovarium semiinfcrum 3-4 locularc ; locu- lis l\-ovulatis, ovulis erectis. Stylus subulatus, simplex. Pyxidium oblonguni , obsolete trigonum, subuniloculare ; axis centralis tri~ gona , apice cum operculo com'exo cohccrens et cum illo decidua. Semina ohlonga , cowpressa, planO-meinbranacea, marginibus alceformibus. Embryo hippocrepicus ; radicula Ivnga, cylitidrica ; cotyledones foliacea; ,plicat PoA sTRicTA D.Don : Paniculd ramosd ; spiculis %-Jloris ova- tis;glumis lanceolatis, trinen'ibus, subcequalibuSy mucronatis, cari- natis ; paleisquinquenerviis, apice truncatis ; Jlosculis basi villosis. Espece trouvee depuis quclques annees dans la meme localite que la plante precedente. S.PoALEPTOSTACHYAD.Don : Paniculd conlractd,subraccmosd; pedicellis brevissirnis, glaberriinis;flosculis bifioris;glumis lanceo- latis, rnucronatis, (equal ibus, "i-nervibus, apice incurvis ,palets lan- ceolatis, apice acutiusculis. Ce Poa n'ol'fre de rcssemblance avec aucune des especes de la Grande-Bretagne. II croit sur les rives du Tay a I'ouest de Dundee. 4. CHjEROPfiyLLUM AROMATicuM Jacq. Sc trouve pres du vil- lage de Guthrie, sur les bords du cbeuiin de Forfar dans I'An- D gusshire. 5. Orobus TENUiFOLius Rolh. Ccttc plautc , tres-voisine de YOrobus tubcrosus, puisque "Willdenow ne la regarde que comma nne variete de celle-ci, possede des caracteres que la culture n'.i point changes. Elle croit pres de Kinnaird dans I'Angusshire. 6. Lychnis alpina L. Trouvee sur les hautes montagnes de Clova dans I'Angusshire. JVI. Don observe que le norabre des styles est toujours uniformeinent de 5 dans les individus ^cos- sais , contradictoirement a la phrase et a la figure de la Flora Lanica, oil ils sont seulement au nombre de quatre. 7. PoTENTiLLA oPACA Linn, et Nestler Monogr. Dccouverte sur les collines du Perthshire , oii elle est ires-abondante. G...K. Botantque. 3i5 166. Note sur tK feuillagi: des CliffortXks ; pnr M. Dk- CAKDOLLE. {^Ann. des Sc. nat., t. I, p. /)47.) On a jusqu'a present considere les feullles des jolis arbustes du cap de Bonne-Esperance, .nuxquels Linne a donne le nom de Clifjortia, coinme alternes fascicnlces, ou bien comme oppos^es. M. DecandoUe, observant que dans ce dernier cas les feuillcs sont inserees sur le nieme point de la tige, ce qui n'a jamais lieu dans les feuilles veritablement opposees, et que dans leurs analogues ( la fribu des Sanguisoibees de la tamiile des Rosacees ) elles sont alternes, a petiole court, munies a leur base de 2 stipules et formecs de 3 I'olioles, tantot libres et tantot soud^es ensemble , en conclut que dans les Clijfortia a feuilles dites opposees le feuillage se compose de 1 foliolcs laterales Ires-grandes, arron- dies et appliquees I'une contre I'autre , landis que la foliole im- paire ou lerminale manque tout-a-fait. Cette organisation a ete observee sur la C. pulchella, et M. DecandoUe prejuge qu'elle existe dans les C. crenata ct cinerea. L'examen du feuillage des autres esp6ces de Clifforties a fourni des caracteres pour diviscr le genre en 5 sections natu- relles , savoir : 1". Les Clijforties [multinaves). Feuilles simples en appa- rence, portant a leius cotes 2 stipules munies a leur base de plu- sieurs nervuies saillantes et divisees vers le sommet en 3 lubes inegaux. M. DecandoUe considere chacune de ces feuilles corame composee de 3 folioles soudiies jusque pres du sommet. Exera- pies : Cliff ortia ilici folia lu.jcordifolia Lam., ruscifolia L. 2°. Cliff, {^dichoptercs). Feuilles simples en apparence, a un« seule nervure et a stipules bilides. L'auteur ne volt dans la feuille qii'unc foliole du milieu bien developpce, et les stipules bifides proviennent do la soudure incomplete des stipules proprement ditcs avec les folioles laterales. Ex. Cliff, cuneata Ait., et Cl. odorata, serrata,ferritgirica et grauiinca L. ? 3*. Cliff. ( tenuifoliee.'i), ou Cl. fasciculees des anteurs. Feuilles a 3 foliolcs grilles et linca ires, les 2 laterales plus court es; sti- pules simples, soudeos dans line cs])ece; souvent les feuilles de la tige avortent , et il ne reste que les stipules aux aisselles desquel- les naissent des patpiets depelites feuilles, comme dansrepinc-vi- nette. Ex. : Cl. .<.trobilifrra, juniperina , sarm^ntosa cifalcata L. 4° Cliff, {latfolices). Etat normal du feuillage des Cliffortia : 2i4 Botanxque. 3 foiioles OTales en cceui- renverse, distinctes et disseniblablcs, les 2 laterales plus pelites et stipuliformes. Ex. Cliff, ternata, bicordata , etc. 5o. Cliff, {bifoliolees). Especes a feullles dites opposees dont nous avons expose plus haul I'org.inisation. A I'aide de ces exemples curicux du jeu des adlierences et des avortemens, I'autcur poursuit le cours de scs opinions incfinieu- ses sur les deux grandes causes d'erreur dans la clnssificalioii na- turelle des etres. « On y trouvcra, dit-il, un indice que ce que » nous nppeldns feuilles simj)les pourrail bien eire reeilement » des feuilles dont toutes les parties sout intimemcnl soudees » ensemble, tandis que ce que ncu. nommons feuilles compo- » sees sont celles dont les foiioles restent distinctes les unes des »> autres. « G,..,>i. 167. Observations stjr les especes d'Utricdlaires du nord de I'Amerique; par le Cap, J. Leconte. (^Ann. of the Lyceum ofthenat. hist, of New-Yor/;, mai 1824, p. 72.) Le but principal de I'auteur a etc de faire connalrre les dif- ferences reelles qui existent entre les especes du genre Utricula- ria. II les a tirccs principalement de la coroile, dont les modi- fications de formes sont fres-apparentes, et il les a fait graver (pi. VI, fig. I a 1 1 ); niais il faut avoucr qu'elles ne donnent au- cune idee de respccc, parce qu'elles sont tiop incompletes. Les Ulriculaires sont des jjlantes aquallqucs par excellence, c'e^t-a-dire qu'elles croissent toutes dans I'cau ou dans des lieux inondes. A I'exception de 'x ou i, leurs racines (feuilles selon plusieurs auleurs) sont brancliucs, capillaires, flottantes, et ac- compagnees d'utricules, d'ou le nom generique. M. Leconte no donnc aucunc phrase caracterislique latine des 1 1 especes qii'il deerit en anglais sous les noms suivans : 1. Utricularin ccratopfiylln Rlicli. Se trouvc dcpuis Ne"\T-York jusqu'a Mexico. Le nom sptcifiquc a etc change sans raison par quelques auleurs en celui d'i/i//ata. 2. Ulricularia macrorhiza. Ilabite depuis le Canada jusqu'en Caroline. Espece confondue avec XU. vulgaris d'Europe. L'aii- teiir pense ()u'on pourra pcul-etre la croire identique avec V U. foliosa de rAmeriquc niiirldionale, liguree par Plumler {^Spcc. fasc. 6, Icon. iG5, fig. 2); mais il observe qu'on ne pourra pas Botanique. 2i5 en tirer de conclusions positives, pnisqae les details floranx sont Irop mal exprimes dans cette gravnre. 3. Utricularia striata. H:ibite dcpuis New- York jusqn'en Flo- ride. C'est cette espece que Piirsli a mal a propos consideree conime YU. cornuta Michx. Elle se rapporterait plutot a I'f/. fi- brosa d'Elliott, et a W. bijlora de Vahl. 4. Utricularia gibba Gronov. De la Nouvelle-Jerscy. 5. Utricularia fornicata. Depuis New-York jusqn'en Georgie. C'est YU. minor des botanistes amerieains, qui n'a d'autre res- semblance avec la plante europeenne de ce nom que dans la petitesse des fleurs. 6. Utricularia lougirostris. Dc la Georgie. 7. Utricularia Integra. De la mcine contree, mais principale- ment des environs de la riviere d'Ogeecliee. Elle a pour synonyme \'U. bipartita Elliott. 8. Utricularia purpurea. Depuis la Nouvelle- Jersey jusqu'en Floride. Elle a aussi recu de quelques auleurs le nom d'C/. saccata. g. Utricularia personata. Cette espece , qui a bcaucoup de ressemblance avec les Anthirrinmn. ou Linaria, liablte depuis la Nouvelle-Angieterre jusqu'en Floride. 10. Utricularia setacea Mich. Croit (bns les lieux humldes de- puis New-York jusqu'en Floride. VU. subulata de Gronovius peut ctre rapportee a cette espece, mais non \'U. pu-nila de Walter, qui est une tout autre plante. 11. Utricularia cornuta Michx. M. Leconte presume qu'on aura confondu souvcnt avec cetve espece, YU. personat.i , qui offre cependant des differences bien tranchees. G....N. 168. Analytical table of Carices ; par L. de Scnv/riNiTz. {Annal. of the Lyceum of Na^'-York , dec. x8'23, p. 82, et mars 182/4, p. 65. ) On salt combien les tables analyliques sont utiles pour arrlver a la connaissancedes especcs dans les grands genres. Cette voie dichotomique a elo employee avec beaucoup de succes par M. dc Lamarck dans la Flore franraise; M. de Candollc I'a pcr- fectionnce, et I'a appliquec recemmcnt a la determination de.<»- Cruciferes. {System. Regn. Feget. riatur., to. 2.) Mais il n'est au- cun genre pour Icquel cette metliodc fut plus indispensable que les Carex; les c^peccs en sont si nombrcuscs, et leurs caractties 21 6 Botaniijiie. sont tellcmcut diTersifies qu'il u'a pas ete tres-Jifiicile d'et.iblir entre eux des coupes bifurquccs , et qui contrastent parfaitement entre elles. C'cst ce que M. de Schweinifz vient d'executer pour les especes de I'Amerique septentrlonale. Cetle table est faite avec beaucoup de soin et de clarte; elle comprend a peu pres il5 especes, pour la plupart parllculiercs au Nouveau-Mondi". On y trouve cepondant un certain nombre de plantes alpincs communes au nord des deux continens. Les divisions finales qui indiquentlesspccifiquessontquclquel'ois triclioloniesjmaiscelane cause aucune anibiguite, vu la brit-vete et le contraste des carac- teres. L'indication des aufeurs qui ont constltue les especes, el celle de leur habitation , meritent une entiere confiance. G....N. 169. Designation de quelques empreintes de vecetacx trou- vees dans les houilleres de Haganees, par C. A. Agardh. (Kongl. T'etcnsk. Acadein . HanJlin<^ar, I'ocr aar i823. 1"' part., p. 107.) Parmi les empreintes remises a M. Agardh par M. NiilsoD, au- teur d'un mcmoire sur les f'ossiles dps houilleres de Scanie, il v en avalt de si distincles, que M. Agardh en a' reconnu, non seule- ment la famille, mais aussl le genie ; d'aulres, au contraire, n'e- taient pas assez marquees. II a reconnu dans celles qui I'etaient le mieux , un Saiga ssum , qu'il dtfinlt ainsi : Saigassurn septen- trionale vesicuUs petiolatis folia lanceolnto-elliptica integra fvquantihus. Ce Sargassum approclie bcaucouj) du Sargassiiin Icn- digerum ou Fuciis lendigeriis L. M. Agardh compte actuellement plus de 70 esjieces dans le genre Sargassum, qu'il regarde a ])eu pres comnie tropique. II est vrai que le Sarg. barciferum croit sur les cotes d'Angleterre; mais il se trouve aussi beaucoup plus au sud. Trois especes croissent dans la Mediterranee et sur les cotes d'Espagne; cependant, 3 especes sur 70 ne font pas regie, et ii en est des Sargassum comme des palmiers, qui se montrcnl aussi en etrangers sur les cotes d'Espagne. Une autre empreinte est un zooi)liyte, et a pu appartenir aux Serlularia E., ou Cundlina Elms. Une troisiome empreinte a paru h. M, Agardh cire une alguc du genie Caulerpa. On trouve ce ve- g6la en grande quantite entre les tropiqurs, specialement au- tour de la ISouvclle-Hollande. L'auteur dcfinit la Caulerj)a em- preinte dans le schiste d'Uoiganees : Caulerpa scplcntrionalh , Zoohgie. 2 r 7 ramulis vesiculosis, ovatis, undique dense umbricatis; il le tiotive semblable aux Caulerpa clavifera et sedoides. Une quatrieme empreinte represente une plante qui approche a lafoisdeszoopliyles, des algues et dcs nionocotyledones. II la definit ainsi : Ainphibolis septentrionalis stipUe...,foliis linearibus a cutis. 170. On voit en ce moment en pleine floraison , dans le jardin de Mme. Gordon, a Hereford ( Grande-Bretagne ) , un superbe indlvidu d.' Yucca glonosa,oxx aiguille d'Adam , dont la tige, de pres de 10 pieds de hauteur, porte une touffe de grandes feuilles gantelees, au nombre de plus de 700 , chacune d'eiles de la grosseur dune tulipe moyenne. Celte plante est indigene de TAmerique septentrlonale. Son aspect, quand elle est en fleurs, est des plus magnifiques. ( The JVeeldy Register, 1 5 aoiit 1824. ) ZOOLOGIE. 171. Supplement a l'appenhice nu voyage du capit. Parry, pour la decouverle du passage du nord-ouest, en 1819-20 ; contenant uiie notice sur les objets d'liistoire naturelle. Vol. in- . I.ondres; 1824. Les articles sur les mammiferes , Ics oiseaux , les poissons et animauxmarins invertebres, sont du capit. Sabine ; ceux sur les animaux terrestres invertebres, du rev. W. Kirby ; ct les articles sur les coquillages , de M. J. E. Gray. Des 12 mammiferes designcs comme natifs des regions arcti- ques un seul se trouve decrit corame formant une nouvelle es- pece, savolr, le Lepus glacialis ou Lievre polaire. Get animal a le poll blanc, les oreilles plus longues que la t(^te, les levres noi- res, la queue ecourtec,et les ongles larges , enfonces et forls: il est plus petit que le Lievre ordinaire et que le Lepus variabi- lis. On en a tue un grand nombre dans McU".'LeQi'nophoraParra : noir, avec les ailcs bruncs, ayant une taci.e blanche marglnale, surmontee d'une noire Tcrs le bout; IVxIremlte du bord du segment abdominal piilc. Longueur, 5 lignes -. 4"- — Le C/iironomiis polaris : noir, U".^bdolnen velu, les aile,^ d'un blanc de lalt. Longueur, 4 lignes. Une petite chenille et une tres-rnlnce aralgnce, ajoutees aux cspcces decrites cl-dcssus , completeut la liste des insectes polaires. Le capit. Sabine fait mention de 33 animaux marins inverte- bros, qu'il a classes suivant le sysfeme de M. de Lamarck. Les rspeccs inconnucs qu'il a decrl;o5 sont, i». le Dlonrca glacialis : campanulala , pisllllo ore qttarhangulare , costis qualuor cirri- produrtis : trouve dans la b.iie de Daliin ctmers adjaccntesj mais rare. — 2°. Aster. as polaris : pontagona , pagi/id sitpercore tesse- into-granui'atd , vKirgin' aftirn'nlo splnoso ; on n en prit qu'un sciil cclianlillon, au moyen d'un traiuail, sur les cotes de Mcl- vlile- Island. — 3". Phoxichulus proboscideus : proboscidc cor- porc duplb longiore , mandibuUs nuUis , palpis iftungulatis : f rouv<^ au reflux sur les cotes des iles de la Georgie scptentrio- Zoologie. 2 1 9 nale. — 4°- I-^'Idotea Baffini : linearis, antennis exlernis corpore longioribus , do/so spinoso , caudce segmcnto ultimo elongato , apice subulato : peche en grnnde qii.intile, a la profondeiir de 20 brasses, sur Ja cote O. de la bale de Baffin. — 5°. G.immarus loricalus: rostro corniformi deflexo , dorso carinato , segrncntis postice I't acute productis : trouve dans des elangs d'eau laissee par le reflux sur les cotes de lamer Polaire. — 6°.LeT3!itrusEdvard- siae : rostro corniformi , antennis subccqualibus , corpore orato de- presso , Cauda compressd , tricarinatd , spinosd : pechc sur la cote occidentale du detroit de Davis. — 7". Le Talitrus CyancK : capite obtusissimo y antennis sabtequalibus y corpore laliore , pcdibus quatuor anticis inunguiculatis : parasite sur la Cyanee arctique. — 8". Crangon septemcarinatus : thoracc septemcarinato ; cari- nis serratis ; pedibus secimdi paris brevissimis inunguiculatis : pris sur les cotesoccldentales du detroit de Davis. — rf. Alpheus poIaris : thorace dimidio posteriore Icevi , anleriore carinato , scrrato I cliclis et unguibiis apice nigris : peclio a la prol'ondeur de 5o brasses sur les cotes de M ehillc-Islamh II se trouve, dans I'ouvrage dont nous donnons I'analyso, dos dessins , qui parais- sent exacts , de la plu[)art des aniinaux marins invcrtebres etau- tres mcntionn('s ci-dcssus. M. Gray decrit dans cc volume pluslours nouvelles especes de coquillagcs. La i^**. , BiiccinTlm Sabini , n'est probablcment qu'une varietc du Buccin, corneuin.— 1°. Nucula arctica : testa ovalielliptira, Icevis, tenuis , fragilis., flavescens ; latere antico lato, rotundato, postice brevi, oblique truncato. — 3". Nicania cienata : testa ovali-elliptica, virescens, conccntiicc sulcata ; lu- nuld oblongo-lanc.colatd impressa ; mar ginc crcnulato. — 4°. Cras- sina arctica : testa subrotundo-ovata, convcxa, nigra, concentrice slriolata ; umbones subsulcati ; lunula imjiressa oblongn-ovata ; marginc integerrimo. — 5". Area glacialls : testd ovali-elliplicd, tcnui, villosd , alba , concentrice et transvershn striata; postice rotund a td; umbonibus approximatis ; dentibus subobsoletis ; margine integerrimo 6°. Modiola lajvigata : testa ovali-eUio- tica , convexa, virescens, antice obsolete costostriata, postice ro^ tundata, Icevigata. — 7°. Pocten vitreus : testa orbicularis, tenuis, /y alina , planulata , Ifevissimn , lucida , subfvquivalvis ; auriculis subaqualibus , Itvvibus. — 8°. Balanus glacialis : testd subcjUn- dricd, obliqud, albidd , obsolete transvcrsim stria td ; operculo ant Ire , profunJe , transvers'tm stdcato, postice irregulariter stria- ta ; apice acuto , inflexo. •220 Zoologle. Dans le Memoirc sur dcs ediantilions de roclies fournis par M. Konig, on trouve la description d'une Douvelle espece de Zoophyte fossile, qu'il appelle Catenipora Parrii; en voici les ca- racleres : C. tubulis crassiusculis , compressis, collectis in lavii- nas sinuatas varic inter sese coalitas ; tubuloruin orificiis ovatis sxpe con/luentibus; dissepimentis conferiissimis : trouve par le capit. Parry dans Prince Regent's Inlet, au pied d'une haute col- line ; transformation en pierre calcaire ? 172. Voyage autour du monde, fait par ordre du rol sur les corvettes VUranie et la P/iysicienne , sous le commaudement dn Capitaine Fre\cinet. — Parlie Zoologique, par MM. Quoy et Gaimard. lIlMivraison. {Foy. le n°. precedent.) Le texte de cette IIP", llvr. apparlient au 5". chap., celui qui a pour objet la description dcs oiseaux recueillis pendant I'expe- ditlon. Apres avoir fait observer quelles dlfficultes existent dans la distinction des Oiseaux de proie, meme pour ceux de nos pays , MM. Quoy et Gaimard laissent entrevolr que celle des oiseaux dont i!s vonl parler ne sera peut-etre pas excrapte d'erreur. Les especes qu'ils decrlventsont les suivantes: Autour cu-bianc, Falco leucorrhous (Fig. pi. i3.) F. corpora fusco mgricanle; cerd pedU)usq:w flavis ; uropygio albo ; caudd subtiis tribusfasciis albis or/uitd. Du Bresil. Buse polyosome , F. poljosoina (jA l^.) F. corpora cinereo ^^ cerd pcdibusque Jlavis ; caudd albidd, fusco transverse lineatd ^ nigra ad apiccrn marginatd ; alls longis. Des iles Malouines. Busard b.iriole. F. histrionicus. (PI. i5 et 16.) F. corpore su- priigriseo; subtiti albo fasciis transversisfuscis cincto ; cerd pcdi- busque flavis. Des iles Malouines. Pie-grieche a ventre roux. Laiiius fcrrugineus^ Lath. (PI. 17.) De I'ile de France. Vanga rayc, Vanga striata. (PI. 18 et 19.) Vanga gris. Vieill. Diet. hist. nut. , male et fcniclle. Du Brcsil. Toutcs ces especes sont figurees dans cette livraison. Les sui- vantes ne le seront que dans la prochalne, savoir: Cassican fluteur, Darita Tibicen. Corncius Tibicen, Lath. De la ?Jouvelle-Ilollan(lc. Choucari vert. Gra cuius viridis. Sphecotera viridis. "Vieill. ^nn. d'Ornitho'. ZooJngie. 221 Grive dcs Malouities. 'Junius Falchlandii. T. pectore ventre- que rufescentiba s ; gula purtctis nigris nolata. Loriot prince regent. Oriolus Regens. O.capite, collo supm, alarum dimtdid parte , luteis ; pectore , ventre, cauddque , ni- gris; rostroflavo. De la Nouv.-Holl. BIcrion natte. Malurus text His. M. corporc toto rufulo, Ion- gitrorsum hruneo punctata ; rostro nigra, robusto ; caudd longd. De la bale des CLiens-Marins a la Nouvelle Hollande. Bruant a gorge uolre. Emberiza melanodcra. E. corpore luteo-virescente ; capite et collo supra fuscis ; guld nigrd. Des ilea Malouines. CaroiJge Gasqiiet Xanthorus Gasquet. {Foj. le Bull., 1 8a3 , t. 3 p. 52. ) Marlin-thasseur Gaudichaud. Dacelo Gaudichaud.{Vqy. id. ib.) Coucou guiracantara. Cuculus Cuira. Lalh. Du Bresil. feTriicUecrylhrop\cve.Pstttacuse7jthroptcrus.Lalh.DeTimor. Colombe Pinon. C. rinon.{Foy. le Bull., 1823, to. 3, p. 52.) Colombe muscadivore. C. aznea. Lath. De la Terre des Papous. Colombe pampusan. C. painpusan. ( Foj. le Bull., 1823 , to. 3 p. 52.) Colombe M.Acquavie. C. 3Iacquarie. C. longicaudata ; capite ^ pectore, uropygioque cinereo-ccerulcis ; oculis nudis, sub/lavis ; alts lunuUs albidis,notnlis. De la Nouvelle-Galles du sud. Megapode Jtreycinet. Meg. Frejcinet. De I'ile de VaigJon. Megapode de Lapeyrouse. Meg. Lape^rouse. Des iles Ma^ "annes. Desm..st. 173. Abbildungen zurNaturgeschichte Brasiliens. Recueildc planches coloriees d'animaux du Bresil; par le Prince Maxi- milien deWiEo Neuwied. livr.YII. (/^. IcBull. de juin 1824, p. 191 ,n°. i33.) (/ette nouvelle livraison, quine le cede point aux preccdentes par la beaute de I'exocution et I'intcret des cspeces qui y sent decrites, renferme : 1". le Dufo Jgua, male et feraelle, de Daudin, mentionne dans le voyage du prince .Alaximilien , t. i , p. 52 , et t. a , p. 241. C'est le Bufo marinus de Merrem. — • a". Coluber vemistissimus , Var.; espece dcja liguree dans les livraisons pre- ••cdentcs. — 3". Cophias Jararaca. r,e prince Maximilien avait d'aborJ pris ce rrptilo pour le Cophias atrn.c et I'a indique sous 212 Zoologie. ce nom dans son A'oyage, ulnsi qu'au bas de la planche qui en rcpresente un jeuue individu dans cede livraison. La livraison procliaine donncra une figure de rindividu plus age de ce serpent dangereux. — 4". Hjia I'abcr, Voyage au Bresil, t. i, p. 173 , t. 2 , p. 2/(1 ct 249; Schinz , Regn. aniin., II, 1G8 , et Hyla punc- tata sont figurecs sur la nicine planclie. (D'apres une lettre de S. A. le piince IMaximilien a M. de Ferussac, le nom de cette derniere espece aynnt deja etc applique par Shaw a une espece differente, M. le prince de Ps^euwied la nommc actuellcment Hyla infuhttn.) ■ — 5". Hyla elegans, luteola et aurea sont representees dans la planclie suivante. La denxieine et la troi- sieme sont mentionnees dans le Voyage au Bresil, I'une vol. i , p. 202, I'autre p. 249. Cette derniere est indiquce dans Schinz, Regn. aniin., pag. 1G8. — 6". Scytale coronala Merrcm. Ce su- perbe serpent a ele appele P.vcm Joioa coionatn par Schneider. F. 174. SCR LKS FAMILLES DES MaMMIFERES ET DES OlSEADX J par M. J. B."\ViLBRANn. [Schriften der Gescll. zur BcfiJnlcrung der gcsamt. Natur. zu Marburg, \" . vol., i'^''. part., p. 188, 1823.) Dans le memoire dont nous donnons ici un extrait , I'auteur propose une nouvellc division des mammiferes et dcs oiseaux , et qui difl'ere notablemcnt de tous les sy.stcines de classificalion qu'on a ctablis jusqu'a present. II pensc que les oiseaux ne doivent ])oint etrc considcres comnic faisant suite aux mammiferes, mais plutot coinnie formantune division placee a cote d'eux au meme degre de rechelle animale, Olant lout atissi parfaits que les mam- niiferes quant aux diverses facultcs qu'ils possedent. En these ge- nerale les mammiferes et les oiseaux, consideres dans leur ensem- ble, ne forment, d'apres lui , qu'une seule et ni^me grande famille, ou bien, un meme animal, dont les oiseaux representeut la vie dans scs dependances avec le monde exterieur, et les mam- miferes la vie interieurc. Cette unite de tous ces animaux ne se manifeste pas pr<5cisement dans leur conformation exlerne, et seu- lement en parlie dans leur structure interne; mais elle se montre d'unc maniere evidente dans tout ce qui est j>liy!>ioIogique. La nature des oiseaux depend enlieremeut du monde exte- rieur , et spccialement dcs rapjiorls variables qui existent entre le soleil et la terre, tandis que tout I'etre des mammiferes se rap- porle entierement a la vie interieurc. Les facultcs des mammiferes se developpcnt en partant des es- pcccs marines, et arrivcnt surccssivcn;eiit aux tcnestres, puis a Zoologre. 2 2^ ceux munis de mains, et enfin a I'homme, chez lequel les facullei intellectuelles sont au plus haut degre possible. L'homme se trouvant par-la , et par suite a cause de son indc- pendancc, a la tete de tous les etrcs de la nature, il est evident que Jes mammifcres, approchant plus de lul que ne le foht les oi>eaux, ils occupent un rang superieur a ceux-ci dans I'ecLelle des ani- maux. Mais si Ton considere exclusivement les rapports dans les- , Galeopithecus et Didelphis) ; 2*. famille , les Rongeurs et les Car- nassiers [Glires et Ferce^&s&c exception des Phoques); 3'. famille, les Paresseux et les Pachydermes [Brachypoda et Pachydermata avec exception des Sorqjcdes ) ; /|*^. famille, les Ruminans et les Solipedes [Bisulca et Solidungnla). y. ORDRE. Mamm. marins [Mamm. marina), qui comprend i.i famille des Phoques (P/ioca) , la famille des Morses {Trlchechus) , et les Cetaces {^Cetacca). L'auteur enUe dans de grandes explications sur les raisons qui I'ont engage a admettre ces divers rapprochemcns dans ce qu'il appelle la meme famille. Les oiseaux surpassent de beaucoup les mammiferes en ce qui concerne tout ce qui a rapport au monde exterieur; Icur syslcrue uprvcux, cl surlout leur cerveau, et les organes des sens, sont aussi devcloppes ((ue chez les mammiferes, et si leur oreille est anatoniiqucmcnt plus slmjjle, Icurs yeux sout par coutre plus parfalts; kur sang est plus cLaud, leur circulation plus rapide, la respiration plus forte; ils mangent davantage, eten general ils out plus d'activite et plus d'indnstrlc, clc, te qui les met au- dessus dfs mammiferes. Mais si on ne les considere j)oint sous le rapport de tout IVnsemlile de lem- nature, et si on les compare 224 Zoologie. seuleinent a I'liomme, ils doivcnt etre n(5cessairement places k la suite dcs niamiuiferes. L'auteur divise Ics oiseaux de meme que les mammifercs en trois ordres : les tcrreslres, les oiscaiuc de rivage et les aquatiques o\i palmipedes. II classe les oiseaux terrestres sui- vnnt la hauteur a laquelle ils s'olevent dans le vol, et les arrange ainsi : i°. Acclpllres [Vultur, Falco, Strix) : i°. Sylvatlcae, qu'il divise en trois families; les Coraces ( les Lanius , Buphaga, To- tlus, Caprbnulgus , Trogon, Crotophaga, Jiucco , Corvus , Co- racias , Oriolus , Gracula , Rainphastos , Buceros , Psittacus , Scythrops, Mttwphaga, Paradisea); les V\c\ [Cuculus , JJpupa^ Certhta , Trochilus , Merops , Yunx, Jlcedo , Picus , Sitta) ; les Passeres ( Sturnus , Hirundo , Muscicapa , Motacilla , Parus , Alauda, Fringilla, Ernberiza , Ampelis , Tardus , Colius, Pi- pra? Loxia) : 3°. Gallinse [Columhn, Tetrao , Numida, Meleagris^ Crax,Phasianus, Menura, Pm'O , Olis , Psophia , Struthio.) II divise egalement les oiseaux de rivage suivant la hauteur de leur vol, et en fait de meme trois families : i". ceux qui appro- chcntdes Herons com^vitiincal les Phcvnlcopterus, Jrdea, Mycte- ria , Scopus , Platalea , Cancioma ; 2". ceux qui approchent des Becasses, et qui sont les Tantalus, Scolopax , Tringa , Recuni- rosira , C/iaradrius , Hcematopus ; et 3". ceux qui approchent des Gallinacces , c'est-a-dire les Rallus , Fulica , Parra , Pala- medea, Ql areola, Faginalis. Enfin il divise le trolsleme ordre, ou celui des Palmipedes, encore suivant I'etendue de leur vol , en 3 families : la 1'^*'. , qu'il appelle Longipennes, coniprend les Pclecanus , Plotus, Phaeton, Sterna , Rhynchops , Larus , Procellaria , Diomedea. La 2.'^. fa- mille, ou celle des Canards, est composee des genres yinas et Mergus; cl U 3''.fumillc, qu'il nonime Brevipenncs , se compose des Colyinbus , des Aha et des Aptenodytes. A regard dcs Grimpeurs il ne tient aucun coropte dela forme des pieds, et place les Perroquets dans la familic des Pies. S. s. 175. Habitudes de la Balei:«e. [Journ. Phil. d'Fdimh., julll. 182/1 , p. 221 .) On a prls, en octobre 189,3, une baleine a Boucherville, pres de Montreal, dans le Canada. Le banc dc Terre-Neuve est le lieu d'liabitation de ces animaux le plus voisin ; cette baleine a done fait d'abord 1000 miles jusqu'a I'embouchure du Saint- Laurent, et a remonte ensuite unc clendue de 3;')o a /(Oo nules d'eau noa sal(5e. ^- B- Zoologie. jiaS 176. ExTRAiT d'une lettuf. du D"". J. C. Vail Hasselt, ecrite lie la prov. de Bantam ( ile de Java) , le I 4 mars iSaJ. ( Allg, Konst-cn Letlcrhode 1823 , n*'. k^. ) Un mammlfeie penultieme. M. Bojanus les fiijure vues sur leur face interne, leur face ex- lerne leur couronne et un de leurs cotes. La troisieme est plus grande que celles-ci, seroblable pour la forme, niais appartient a la machoire d'un individu different. M. Bojanus determine que les ruminans connus peuvent elre divises en quatre families, savoir : les especes camebnes, les ccr- vines les ovines et les bovines. II represente aussi sous dilfe- renles faces, les molaires antepcnultieme et penultieme de la machoire superieure d'animaux appartenant a chacune de ces divisions , et notamment celles de Targali , du mouton, du cha- meau , de la chevre , de I'elan et du boiuf. De la coniparaisoH des deux dents fossiles avec ces dernieres il resulte qu'elles different beaucoup plus de celles de I'elan et du bceuf ou , en generalisant, des especes bovines et cervincs, que de celles des chameaux , des moutons , de I'argall et des chevres , ou des especes camclines et ovines. D'ai)res cette nicine comparaison, M. Bojanus croil done que I'animul fossile pouvait ressenibler plutot a ces derniers qu'aux le Jonrn tic Pin;,., aoiU 1817) H nous parait pour le moins r< itain tiiie celle tele ct la niL-rae ilont il est fait mention dans le Btillelin ilii mois dc mars i8a4, n". 333. ( Note du /l<:Jactcur. ) (i) M. Cu>i€r presume qu€ ce sont des dents de chameaux. premiers; mais il nc pn'jugo ricri cii f;ivciir rl'unc resscmblancc plus graridc, avec les clianicaux qu'avoc Ifs moulons. II regarde cct animal commc dcvant avoir cu una laille consi- pieds et demi. Or, si Ton etablil la proportion suivanlc : I'espaee oCf-Tjjie par Ics deux inolaires du cbameau ( 3o lignes ) csl a la liaufeni- du Cf)rps du clianieau au garrot ' d pieds j , comme I'esfiace • iccupe par ies v, molaires du ruminant fossile (4i '• ' ). est a la liauteur de cet animal, on oblieni, en lui hiijjposant des formes a peu pres scndjiables a cellcs du cbameau, 8 jiieds pour la me- sure de cetle baulcur . Si Ton fait le meme raisonnemcnt en donnarit au ruminant fossile successivemcnt lesformeg des autres cspcces vivantesaux- quelles on le compare, on trouve cfuc s'il rcssernblail a I'argali , sa bauteur n'elait pas moindre dc f) pieds, et que si c'etait a 1.1 cbevre ou au mouton , clle devaii ^-tre d'environ d pieds. M. JjDJanus , ne rapporlant son ruminant fossile a aucun des genres qui comprenncnt les especes vivanlcs que nous venons de nommer , en forme un jjrovisoire en . Colonibe a lunettes, Colmnha pcr- SjHcHhUa i^Temminck.) Ucs IMolnques. — I'l. 5A7. Colou,be Inc- tnose, Calum'Hi luciuosa.'^viww^^, Meiiie lieu. — PI. a.|H. Co- Jombe Reiiiwardt, Coluniha Reinwanltii. (Temin.) He Celebe. — PI. aiiy et a5o. Eebenilleur frangii, male et femelle ; Ctblcphrris fmhiiatus. [Tcmm.) Ilede la Sonde. — P!. 25 1. Bee- fin galaelole oil rubiglneux, Silvia galaclotes. (Temm.) Espagne. Bee-fin subal- pin.iuale et femelle , >S>A'/a subalpina. (Temm.) XI.III''. liv. — • PI- 2 52. Colombe liypogastre , I'oliiinhn hjpogastra. (Reinvv."! He Celebe. — PI. 253. Colombe Moine, Co- luinha Mouaclia. (Rehm.) Idem. — PI. 25^. Colombe Kiirukurii femelle (i), Coluinha pnrparata. (Lath.) Oceanic.— PI. 255. t'o- racine cepbaloplere, Coracina cepknloptera. (Vleill.) — PI. aSG. Pie-griecliebridee, Lanius virgatus'. (Temm.) De J.iva. — Pie- grleche masqnie, /M/iiuf perso/iatus. (Temm.) D'.Vrabie. — Pi. 25;. Traquct Oreillard male, ^rt.r/ro/fl flM/-//<7. (Temm.) Europe et Afritiue. Tr. a cjuciie noire , So.xicoln vielanura. (remm.) D'Ara- bie.Tr. leucoine'.e, male; Saxicola leucornehi. (Temm.) D'Enropr. XLIV«. liv. — PI. 25S. Colombe ferreslre , male, Colunt- ba huuiilis. (Temm.) He de Lucon. — PI. 25(). Colombe terresfre femelle. • PI. aGo. Colombe vSouris femelle , Columbn cinerea (Temm.) du Bn'sil. — PI. 2G1. Euryl.ume a capuchon , Euijlai- tnus cucu'ldtti.f {Temm.) de Sumatra. — Pi. 262. IMartin cliasseur Oreillon-bloii, ailulte; Dacclo cjanotis (Temm.) de Sumatra. — PI. 2^3. (lobp-inouclie /7rtw//j<'«, male ct femelle; Mascicapajlarn- nit'ti. Eorst. Ilei de la Sonde. Q-v. (1) .le crois que .M. Tomminck a i-lc mal iiifoiiiie siir le sexe dc cefic Colombe , qii'il donne commu e'tapl la i'cmellc Kurukuru. J'ai vii .-i Guam, line dcs itis MarianriLs, des ccntalms ilu ces oiseaiix, ct jc penx .assurer <{ue la femelle ne dillrrc en ricn du ni^lle , pas numc dc sros- sfiir. Tous dens ont !.■» calollc piirpiiiine qui lei Ji liiigne el (|iii manqne a cell.-ci. Cc seiait .ilors iiiio esp.'cc noiivellc. O \. Zoolo^ic. Z2C) 162. Galj.rie IMS ojsKAWx Ju Caliliict d liistoJre nalureUe du Jardiii du Roi; par M. L. P. Vifm-ot, liv. xxsiv a xlix , in-/j. , cliaciiiio d'une fcuiUe , plus /, ou 5 planclics. Piix , 5 fi. Paris , tliez Ai^lsud. i83- IMfK-iof. RAPiriA Sekpkntuji HiNOARir. j aur|ni;e Einciico l''r>ivAi,!i.->z!v\. I11-8. de Gi j). Pfsih; i823; Trattner. Crtle inoiiograpliic dcs scipoiis de Iloiigrie est comp^irabl* a celle dcs ophidicrjs dts clats romaiiis, par M. Metaxa, que nous avons aniioiiccc dcriiierompnt (f oy. le Bulletin du Tnois dc fevrier i8if\); neaninoiiis clio iiVi;t pas, comnie cetic derniere, accompagnee do plautlics deslinces a represenlir Ics espcccs :)ouvelles. L'aulcur avant d'arrivci' a. la description ^c^ serpens de la II.inj;rie, ])asse en revue, comnic M. Melaxa , les principaux points de I'organisatioii genorale des animaux dont il va traiter. Dans une priniierc section, il donne la definition des ser- ijcns; il examine Ics rapports de ces reptiles avrc Ics animaux des classes ct dcs orJrcs voiiins, et il dil (pielrjues niols de leiir port exlerieur. U.ins nne sccondc , intilulcc Esqid.ssc anatoinico - physiolo-r giquf ■, il Jiasse en revue trcs-rapideinent les notions qu'on a acqui&es sur Ics serj)ens considcres sous les differens points di- calioii des serpens. Dans la quatrlcinc , l'aulcur donne la dcscnption iis^c/. complete dc onze espcccs, toules conniics dcja et parlagces en qualie genres , d'apres la nictliode de Mcriciii. Ces rs- ])eccs sont : 1". C.eure A^ciiis. A. frtigt/is. 2". \ U'LRA. V. .lii7ino(fjU\s. ^". pKi.iAb. P. JU'ius, ou la ^il'CIC, donl il di-.l;iiguc 25 o Zoologie. trois vaiielcs; i'une feitugineuse avcc une baiide doisale noire, siiiufuse et dfiilee; uiic scconde noire avec ie venire couleur d'acier ; et une Iroisieme noire avec le ventre blanc. 4°. CoLUHER. C. Ifvvis. Morr. — C. Jlavescens. Scopoli. — C. caspius. Lepecliin. — C. ,'Esculapu. Merr. — C. ntro virens. Merr. — C. Elaphis. Merr. — C. Natrix. Merr. — C. tessella- tus. Merr. La cinqnieme section est destinee a indiquer les usages que riiomme tire des serpens et de la signification svmboiique de ces animaux cliez les anciens. Enfin la sixienie renferme un extrait de ce qui a etc public- par Fontana , Configliachi, et autres auteurs sur les serpens ve- nimeux, sur la nature et les effets de leur poison, et sur les re- inedes qu'il convient de lui opposer. Desm...st. 184. Sur tNii ESPECE eteinte de Crocodile non decrite, et quelques observations sur la geologie du Jersey occidental ; par R. Hari.an. Avec une figure. ( Journ. de I'Jcad. des Sc. nat. de Pliilad. , juili. 1824 > !>• ^^■) M. Say a envoye a I'auteur des fossiles des marnicres du Jer- sey occidental , qui sont comprises entre Frenlon , la baie Dela- ware , rOcean et la riviere Delaware. Le sol du pays est com- pose de gravier, et rarement d'argile. On y donne le nom de marne a une argile ferrugineusc et a pyrite; ce depot renferme quelqiicfois des fossiles, et a une couleur noiratre ou verdatre. M. H. Seybert a analyse I'argile de Rancocks creek , el y a Irouvc 49,83 de silice , 6,00 d'alumine, i,83 de magnesie, 10,12 de po- tasse, g,8o d'eau, 21, 53 de protoxide de fer. Cette argile verte contient des cailloux de qiiarlz, des Terebratules et des Huitres fossiles qui font quelquefois des lits distincts coinme aux raonts Mulica et a RIackwoodtown. 11 y a aussi des Belenmltes , des Favosi- tes, des Fislulaires, des Ammonites, des Rostellaires, des Turbizio- lies, des Arches, des Pyrules, des Pcigncs, desDonaccs,des osse- mens de Reqtiins, de Crocodiles, de Torlues , d'un Iclitliyosaure inconnu , et des vertebres de Celaces. On y trouvc du lignite, de I'ambre, des phytolithes et des racines d'arbres ])yritisees. Cetlc formation , qui nous parait repondre au gres vert , borde la cote pendant plusieurs centaln^s de niilles depuis rexlreniile nord de Long-Island jusqu'au golfo de Mexiquc. Elle repose sur des ro- Zoolngie. 25 r dies primitives. Les memes (lep6tscoquiIliers se Irouvent dans le Maryland. L'auteur decrit ensuite une parlie de !a machoire d'un nouveau Crocodile trouvee dansce depot pies dc Wliiteliill. Cette partie droite de la machoire contieiit i i alveoles snr un es- pace de 12 pouces ; I'animal avail probablement dc chaque cote 12 a i3 dents. Cette portion de machoire se distingue surtout de celies des autres crocodiles par sa grande epaisseur en proportion de sa longueur et par ses dents obtuses. L'auteur compare en- suite ce fossilc aux Crocodilus acutits , Lucius et gangcticus. A. B. i85. CRAPAnn TROUVE dans une pierre. Un mineur anglais ou- vrant , en mai dernier, un nouveau puits a lioiiille, aupres de Hanghlon-le-Spring, trouva un crapaud vivant au milieu d'un bloc solide de pierre , a une j)rofyndeur de 25 a 26 fathoms (brasses) au-dessous de la surface de la terre. Le reptile fut poric au grand jour, tiie quatre jours apres et examine. On trouva qn'il avail un nombril mais point de bouche, au reste 11 ressem- blait aux crapauds ordinaires. (^ Sheffield mercury , &\. Literary Gazette de Londres du 22 mai 1824 , p. 333. ) 186. Os DE SERPENT A soNNETTES trouves dans unc cavcrne. ( Geist. der Zcit., fev. 1823, p. 256. ) On a trouveen i7/i8ces os dans une caverne forraee dans Tar- gile scbisleuse de Princetown , aux Elats-Unis. Les serpens a -sonnettes s'engourdissent, ajoute-t-on dans eel article, lorsque les feuilles du Fraxinus discolor tombent. 187. IIlSTOIRE NATURELLE PES IcnXYOUONTES , OU DcntS fos- slics qui ont appartenu a la famille ['c. O tyodontes out t-to derrifes avec )e plus f^niiul toln; il ajoute : Ifs dessins et Ics plaiidies qui a( coiiiji.iyneront ce volume out etc cxtjcutes par les meilleurs liili()yrai)li('s avec niie exaclilude uunuticuse. \j Ht.stoin- lies Tc/itroilo/ites I'onuera i vol. gr. in-/)., de -2 p. d'impressJon environ, orne de 11 pi. I.e prix de I'ouvrage sera de 9 fr. sur papier ordinaire ; il n'en sera tire que 5o exeinpl. sur papier vclin satlni5, dont le prIx sera dc i3 fr. La lisle des sou- scripteurs sera imprimee en tele du vol. On soimcrit, pour toute la Snisie, I'ltalie et le riemont, a Geneve et a Paris cliez J.-J. Paidioud, iinpr.-lii). j88. Essai d't's nouveau systkmk des nAiiiTATiojJs DKs Vers testaces, avec XXII pi.; par Chr. Fred. Scqumacher, D. M. hon. de I'universite de Copenhague, Prof. , chev. de I'ordre de ])unel)r., etc. Uu vol. in-',, de aSG p. et de 22 pi. grav. en noJr. CopciiLaj.Tic; i8i7;de I'irsiprim. du directeiir Sdiultz. Ua nouveau systeine de chisMnealiou pou.- Ie> (0(|uiHcs, uu ouvrage d'ensend^le assez consick'r.djle, acconipagno de gravures et iinpriiue en francMis a Copenhague , seinblait etre une produc- tion assez importante, pour que la connaissance en fut repanduc en peu de temps parnii les naturalistes, et pour que ce livre fut aichete et etudie par les homines de tous les pays qui s'occupent de I'bisfoire naturclle des coquilles. II n'en a point etc ainsi, «'t cet ouvrage, quoique imprime en 1817, est prcsque aussi nouveau pour cux que s'il sortait en ce moment des presses de M. le directeur Schullz. Cel exen)ple , que Ton pourrait appuyer d'une foule d'uulres fails analogues , prouve I'isolement ou se trouvaient le- savaus de IT-urope avant que I'otablissement du 15ulietin ne vint lour oHVir un lien comniun de torrespondance, un moyen de ( onnaiire leurs travaux rcciproques. L'ouvrage dc M. le 1)'. Schumacher n'a ete cite jusqu'a present par aucun des naturalistes allemands, anglais, italicns ou francais; le lia.sard seul nous en a fait connaiire I'exisfence; et malgre les soins et I'obligeance de quelques snvans de Coj)enhague, p;irticuliere- iiient de M. (iiove, .;, lamelle). Mihi. Pallium li pcde non scjunctum , adnnluin, cumpedc simphcein lominum constitucns. Latera corporis in mollusco non irritnto , errcta , dorsum tegentia, in irrilato conlrii, capitc siniul retracto deprcssn ; latus supcrius seu dorsum, tunc dcnudnlum, Inmellis Zoologie. 24 1 tenerrimls, confertis, longitudmalibus, simpUcibus, antice ex cen- tra communi provenicntibus superficiem respiratoriam consti- tuens; cor cum inlestinis quibusdam sub centra tmnido dorsire- conditum et ad ejusdem latusdcxtrum duo aperta foramina, an- terius ovarii, posterius ani; caput a later ibus sejimrtum antic^ rotundatwn ad latera bicomutum , cornubus subtus late sulcatif seu cancans; oculiin medio capite minutissimi 1 approximati, re- tractiles; os inferum ad latera lametlatum', lamellis 2 acutiusculis tentaculiformibus; animal hermaphroditum , ostium masculinum cum pcne in basi carnu dextri reconditum. 1) P. ocwLlatus M. Tab. n. {Vulgaris.) Superficie inferiore laterum{excitorum) capiteque olivaceis, serie ocellorum marginatis, ocellis nigroannulatis ; reliqud late- rum parte albo ocellatd; ocellorum centra nigra; superficiei res- piratorice lamellis seu branchiis viridibus. — Long. 0,10. L'anatomie de I'unlque espece de ce genre m'a fait connaitre une ouverfure de Louche sans trompe, et un canal intestinal tu- biforme, large, et si court, qu'II ne s'efend pas plus loin que de la bouche au cote droit du bourrelet central du dos, s y terminant en anus superieur. L'ovaire , que je vis dilate par un grand nom- bre d'oeufs de diverses grandeurs, et dont les plus gros etaient les anterieurs, est situe immediatement au-dessous de la surface respiratoire. Les tubes reservoirs des ceufs sc reunissent au bour- relet dorsal pour former un canal comrnun, situe au-dessus de toutes les entrailles,excepte rintestin,et s'ouvre au coto droit et en devant du dernier. La verge, prolongement termlne en unbouton bicuatre, cstca- chee dans un canal qui n'est que la continuation du sillon creuse sous les cornes laterales; un vaisseau deferent, tres-fm, s'y rend des testicules, organe glanduleux et de forme allongee, situe au cote droit du bourrelet central. Le coeur, place au cote gauche du bourrelet, est prcsque rond et d'une couleur roussatre. Les branchies sont continuellement exposees a I'influence de I'eau ambiante, nieme lorsque les cotes du corps sont releves jus- qu'a se toucher par leurs bords supcrieurs ; car ces parois for- ment alors au-dessus des branchies un canal ouvcrt aux deux cot^s, et oil I'eau pent librement enlrcr. Ellcs rcsscmblent a dfr^ B. ToMK lU ,6 2^2 Zoologie. I.inielles Uis-rinci. qui, sur le (levant du dos, partcnt d'un point central, et sc perdcnt sur le hord cxtcricur. Des qu'on expose la surface respiratoire a I'air , elle se couvre d'une liumeur blaiiclie ct sans iicrete. Genre Abranchls Mihi (i). Corpus ovale, lamelliforme, planum, simplex^ dorso convexius- culo; disjunctio pallium inter et pedern nulla ^ nee corpus inter et caput; OS inferuin ; puncta nigra ad corporis partem anticam ex plurimis punctulis nigris minutissimis constituta duo ; tentacula nulla, at pAicce duce marginis corporis anterioris se^apitis^ ad instar tentaculorum extensilcs, breves. Branchice nulla.', nee ullus cutis processus. i) A. GLAUCOLEUCUS M. Tab. noslrae. [Species rara.) Corpore glabra alba, margine ct stria dorsali simplici cceruleis. Long. 0,0,8 ^. Le seul indlvidu de cette espece que j'al vu se trouva sur un recif de coraux au Peperbaai ( bale au poivre) j mais comme il ctait trop petit, je n'ai pu en faire ranalomie. Une lanielle simple, plate et ovale, qui se i.nciJt sur le plan in- ferleur, et dent lu longueur ne surpassc pas S lignes, voila lout I'extcrieur de cc raollusque. Deux plis de la peau relevOe lui tiennent lieu d'antennes , et c'cst par nn mouvement ondulant du plan interieur que s'opere la locomotion de I'animal. II habite dans I'eau, mais a I'aide de son pied il pent aussi s'elever a sa sur- face, et, le corps renverse, y changer de place. Mince, jus- qu'a etre transparent, il ne parait pas avoir eu bcsoin de bran- cbies, parce que, sans cet appareU de respiration, son sang est deja expose partout a I'influeuce de I'oxigene. Genre DERMATObRANCHUs Mihi. Caput planum, semicirculare ; os subinferum ; tentacula ca- put inter et pallium perpendiculariter extensilia , retractilia [nee tauten inversihilia), brevia, approximata, punctis nigris nul- lis. Pes latiusculus a pallio dislinctissimus ; pallium tenerum , (i) Cct auimal ne serait-il pas voisin iles Planaires ? Dans lous les cas il ne saurait restcr dans la section dcs mollusques Nudtbranches a laquelle son auteur le rapporie. {.I\'ole du Pu'daclcur. ) Zoologie. 243 fitxiblle, antke latens, rotundatum, postice angusto-acutum , la- terum marginibus rejle.ru, scepe coarctatum ; superficies superior nut slriis aut pustulis elongatis rugosa , respiratoria ; latus dex~ trum inter pedem et pallium ostiis trihus ,piriino pone caput ee- nitali 'an ulriusque sexus ?], secundo aniet tertio organi secretorii- generalio hermaphrodita. i) D. STRiATUs. Tab, nost. !' Vulgaris.^ Corpore nigro, flavo fuscoque variegatissimo ; dorso mucosa sulcata, sulcis simplicibu.9, longiludinalibus , rectus , parallelis • capitis ct pedis m.argineJIaio\ tentaculis apice nigris; pallio an- tice Imarginato. — 'Long, pallii, o,on Lat., o,o3. — Corporis totnis, 0,1. 2} D. PusTULosus. Tab nostr. [Rarior.) Dorso e flavo , violaceo nigroque vario, marmorato , pustulis subserialibus tecto , tentaculis subcapitatis rugrescentibus, centra aJbo unipunctato. — Long, pallii, o,i5. Lat., 0,04. Long. corp. totius, 0,12. 3) D. coWATOPHOEus. Tab. nostr. (Kara.) Dorso cjusdem fere coloris ac impustuloso, pustulis tamen nullis, sulcus obliquis, transversis^ parallelis ab utroque latere in lineam dorsalem medianam antrorsum recto angulo confluenti- bus, margine undulata. — Long, pallii, 0,1 3. — corporis, o,oi^. • Lat. pallii, 0,0/1. Le ccEur est place immediatement au-dessous du raanteau un peu en avant du milieu du dos. L'oreillette v est situee derriere le ventricule. L'aorte, en partant du dernier, se divise d'abord en 1 troncs au-dcssous desquels est place I'oTaire. Un organe qui en prend le dessous, ct dont il est presque entierement en- toure, reinplit en meme temps la majeure partie du corps en arriere, et comme sen parenchyme est compose de cellules vq- luroineuses, je le pris d'abord pour le poumon, organisation qui aurait valu a ce moUusquc unc place aupres des Ouchidies. L)es observations repetees me firent cependant remarqiier que ranimal vivant ne tachalt jamais de respirer Fair, et je ne vis pas non plus que rouvcrture appartenant a cet or^ane s'ouvrit. Jetant ensuite i'aniraa! dans I'esprit-de-vin , celui-ci en fut colore, ct je fus convaincu que c'elait plutot un organe de secretion dont I'ouverture sc trouve a sa partie antericure ctant la dernicre des ouverturcs pcrpces sur le cote droit 2 44 Zoologie. du mojlusquc , cntrc le mantcan et Ic pied. Le testiculc se troupe dans la partie anterieure du corps a droitc , tout pros dc la par- tie anterleurc de rovaire; Ic vaisseau dofercnt qui en sort aboutit a la premiere ouverture du cote droit, apres s'etre insensible- ment elargi. Deux appendices reunis et places a la fin de ce ca- nal sont probablement de quelque usage dans I'acte de la copu- lation. Je n'ai pu voir rouvcrture de Tovaire; serait-ce qu'ellc flit placee si pres de celle de I'organe male, comma dans les Doris, que la petiresse et la delicatesse memo du corps nc m'en perraissent pas la decouverte? L'anus est perce entre Touverture dc generation male et celle de I'organe dc secretion, mais cependant plus rapproche du der- nier. L'intestin ne parait faire qu'nn seul tour; il part a la fin de I'estomac, de la face interieure d'un sac pylorique triangulairc, qui est mnni d'une etroite plaque de corne. Une glando intime- raent attachee k la premiere partie de l'intestin parait avoir la fonction da foie. INFEROBRANCHES. — Genre phyllidia, Cuvler. i) Ph. verrucosa Tab. nostr. {Species rara. ) Corpore ovali sulcis viridibus nigrisque irregulariter erarato, supra plagis viridibus tuberculosa, sulcis circumscriptis ; punctis nigris nullis. s^— Long., o,i li. Lat., 0,09. 2) Ph. nigra M. Tab. nostr. ( Species rara.) Corpore longiore , ovali , e nigro olivaceo , pedc et latere infc- riorc e coerulco nigricantibus ; pedc rugoso, margine ad rostrum fisso ; tentaculis infcriortbus extra pallium nan cxtensilibus ; ore absque proboscide ; punctis nigris nullis. — Long. ,0,111. Lat., 0,09. TECTIBRATNCHES. Je me suls procure encore 2 cspeecs, sans compter la Bulla dont je vous ai parle dans ma precedente. i) DoLABF.Li.A RnuMPHii Cuv. Tab. nostr. {Species rara.') C'cst encore au Pepcrbaai que je I'ai trouve sur un r«'cif dc coraux. Au reste, la figure que Ruwphius a donnec de son cspecc etant a peine reconnaissable, c'cst plutot par conjecture que par preuve que je regarde la mienne commc identique avec ccllc-la. Les appendices dc la peau, qui, dans la figure dc Rumpliius, rcsscmblcnt ades vcrrues, sont veritablcment dcs prolongations considerables, pointucs, etgarniesde branches; dies s'allongcnt, Zoologie. . 245 se retreclssent, sout tres-sensibles, et servent comiiie iiutaiit d'antennes. La fenle du dos renferme iateiieuremcnt une piece calcaire , est anterleuiement et posterieurement pourvue d'une ouverture tubiforme, et c'est par la que I'eau peut etre recue et rejelee avec force. L'ouverture posterieure verse encore une liu- meur de couleur violette, propriety que Pero/i ne parait pas avoir remarqnee sur ses Dolabelles. Les yeux et les points uoirs sont assez visibles de chaque cote, entre les a antennes. La forme generale de ce mollusque represente un cone h base un peu oblique, et dont la pointe est formee par la tete. La seconde iiouvelle espece de cet ordre est du genre Bul- hva Lam. 2) BuLL/EA ALBA. Tab. Dostr. ( Rarisairna species.) Corpore toto albo ; capite lalissimo , piano , subflavescentc , reliquo aniinali subcequali; tentacidis nullis hiisi lata ilia ca- pitis superficies pro tentaculo hubenda ); punctis nigris nullis ; testa calcared maculis rujis pictd. — ^LoDg., o,23. Lat., 0,11. PULMONES. J'ai ^ vous rendre compte encore de deux ob- servations. i) Dans I'ilot dudetroitde la Sonde, appele par les IIoILmdais Di^'urs in den weg , j'ai trouvc un nouvel Helix que jo u'avais jamais vu a Java. 2) Trois nouvelles especes du genre Registojia ont ete re- cueillies au pied du mont Harang. 3) Enfiu i'aidecouvert un Suc<;ine\ qui habile los plaiitos aqua- ti([ucs du lac situe au pied dudit Harang, vers ie N. O. C'est ini gcnie de plus que Java a de coiumun avec I'Europe. Mes remarques sur les Mollusques observes ayant dtja rendu voluniineuse la presente, c'est pour la prochaine que je laisse nion rapport sur les Actinics ct sur differens autu s gciues de Polypiers et Radiaires. lyi.Dr.scRiPTioN des cohuilles fossilesues environs dePakis; parG.F. Desuaves. a*', et 3". livr. (V. lo -Bull, d'nout, n". 3oy.) Nousavons, dans le n". precedent , indique somniaircmcnt le contcnu de la i""". livr. de cet ouvrage : avant de passer aux sui- vanles nous t'crons counaiire quelques heureux changeniciis ap- jiorliis par M. Deshayes auK genres de M. de Lamarck. Le genre Ghana dc Rcl^^ius, ou Gastroc/uirai dc Spongier,, ^46 Zoologie. «''tabli et parfaitemcnt limiie il y a plus de 3o ans par ccs sa« vans, avail etc nommc Fistulane par Bruguiere, qui ccrtaine- ment I'avait empruntc dc ces deux naturalisles, puisqu'il a fait copier les figures de Spengler dans rEncyclopcdie mttliodique. Par une inadvertance echappee dans un si vaste travail, M. de Lamarck, qui avail d'abord adople ce genre sous le nom impose ^ tori par Bruguiere , au lieu de lui rendre celui de Retzius on celui de Spengler , a cru devoir reproduirc en double , dans la a*^. edit, des Anirn. sans. vert.^\e genre Gastrochene,tout en con- servant le genre Fistulane. M. Sowerby, qui a parfaitement repre- sente deux especes de Gastrochenes avcc leur tube, n'a pas rcleve cette erreur, dans laquelle n'est point tombe M. Scliumacber^ M. Deshaycs, en reunissant le Gastrochene au genre I'istulane, a remis les choses dans Icurs rapports naturels ; mais il eut encore mieux fait en reunissant les Fistulanes au genre Gastrochene. IVous avons cu tort dans nos tableaux de ne point consulter les sources au sujet de ce genre, et d'adopter I'erreur de M. de La- marck. DI. Deshayes a aussi indique trcs-justement,avec M. Schu- macher, la Fistulana gregata, commedevant sortir de ce genre pour rentrer dans les Tarets ou Schrotter I'avait ires-naturelle- ment placee , el ou Bruguiere lui-meme scmble I'avoir conscrvce. Le Gastrochene avail etc nommc Ryxellaire par M. Flcuriau de Bellevue. La a", livr. commence le i*^. vol. dc I'ouvrage, mode de publica- tion pcuusite, et desagreable pour les souscriptcurs qui ^cu!cnt uommer les especes de leur collection. Elle offre d'abord le tableau de la classification desMollusqucs par M. de Lamarck; puis des ge- neralitcs sur les Ptcropodes , sur les Gasteropodes, el sur les pre- mieres families dc ce second ordre, savoir celles des Tritoniens, des Phyllidiens, semi-PJyllidiens et Calyptiaciens. Au sujet des Ptc- ropodes M. Deshayes nous semble eire dans I'erreur en avan- cant que les six genres qui composent ret ordre tie jwurent ja- mais se trouver ii I'ctat fossilc. Pourquoi ne tronverait-on pas des Hyales, des Clcodorcs, des Limacincs fossilcs? Ii y a jilus : c'cst f|ue , selon toufes les apparences, ia VagineHa depressa de Daudin et de M. Bosc est une veritable Cleodore , ce qui nous a engage a reunir ces deux genres dans nos tableaux des Mollus- qnes, ainsi que M. Deshayes a pu le voir. Celle petite coquille fossile si commune a Bordeaux , a Dax, se trouvo aussi aux en- virons de Paris , ct Ton est surpris qu'clle ait cchappii aux in- Zoologie. 247 vestigalions de M. Deshayes , qui (Vailleurs , quaiul il ne la connaitrait pas aux environs de Paris, n'ignoie sans doutc pas I'exlstence de la Vaginelle de Daudin, dont nos tableaux ont du d'ailleurs Tavertir. Dans le Dictioiin. class., au mot Cloodore, M. Deshayes decrit cependMnt comme une espece nouvellc une coquille qui ressemble singulierement a la Vaginelle. Le genre Oscabrion ne rcnfcrme toujours , a ce qu'll parait , qu'une seule espece fossile aux environs de Paris; le pcinlie I'a si malheureuseinent rendue , que la fig, 2 ressemble a une dent. Quatre nouvelles especes de Patelles sortt signalces par M. Des- hayes, les P. DuclosU, costaria, striatula et glabra; les Parma- pliorus angustus; Emarginula clalhrata ; Fissurella costaria, squa- mosa, patclloulcs , clcgans , opercidaris ; Calyptraea Icevignta , sont les autres especes nouvelles, toutes bien distinctes, que Ton doit dans cette livraison a M. Deshayes. No»;s einetlons de nou- veau le vceu que ce zele naturaliste etudie la methode descriptive des bons ecrivains : nous avons aussi a lui proposer pour modele Adanson et Bruguiere; c'est comme ce dernier surtout qu'il laut decrire les coquilles pour produire tin ouvrage vralment utile, et Ton regrette que M. Deshayes n'ait point pris sa ma- niere des le principc. Cette absence de description complete et comparative se fait d'aulant plus sentir que les figures de qiiel- ques genres sont vraiiner.t intolerables. Je citerai entre autres les Calyptrees, surtout la C. crepidularis qui ressemble plutot a une Werite, et les Erycines et plusieurs Corbules qu'il est impossible de reconnaitre. La 3«. livraison comprend la fin du genre Crassatelie. Trois nouvelles especes y sont signalees , les Cr. sinuosa , tenui-striaUt. et Scutellaria; celle-ci, rapprochee de la Cr. injlata , est fort belle et tres-distincte. Le genre Erycine, qui suit, offre plusieurs observations justes et bien entendues, M. Deshayes I'a debarrassu d'especes hcterogenes, et il en decrit 3 nouvelli^s , les ^/jr/wa Wnui-strid, elcgaiis et tellinoides . Le genre nombreux des Corbules presente conijnc especes nou- velles les Corb. exaratu , longirostr,i , ui/d)(>ih'lla , slriarclla , ampulacea, mirtuta, Faha. Dans ce genx'e les especes ne nous ont pas ])aru aussi nettemcnt determinues. Du reste M. Deshayes presente pour chaquc genre im historique soTivcnt Ires-incom- plet , mais utile, des rectifications bien niotlvees dans c|uclques caractercs gcneriqucs , ct j)Iusieurs obscrvjitions utiles , qui 24 8 Zoologie. montrent qu'il est doue d'un esprit observateur,et qu'avec I'etude de la philosophic de la science et celle de tous les fails constatds , il pourra se livrer, avcc avantage pour la science, a des trayaux imporlaQs. F. 192. Sua LE Balea, par M. John Edward Gray, (Zool. Joum. N". I, mars 1824, p. 61; et pour les fig., N°. H, pi. VI.} II para it , d'apres la citation donnee dans cette note, que le genre Bulea a ete etabli par M. Prideaux , et qu'il est indique sous ce nom dans les manuscrits qu'il a laisses. Le D^ Leach avail deja adopte ce nom generique depuis plusieurs annees; M. Gray ne reconnait point ce genre, et avec raison il ne le considere que comrae un sous-genre; el en rappelant qu'il cor- respond a noire groupe des Anomalfs du sous-genre Cochlo- dine, ii pense qu'on doit en retirer I'espece que nous avons nofiimce cheiniiitziana, attendu quelle a le peristome continu des vrais Clausilies. Dans un groupe ou il n'y avail que deux es- peces, il ne nous avail pas paru necessaire d'admeltre denouvelles coupures; mais acluellemenl que M. Gray nous fait coiinaitre 2 nouvelles coquilles qui serapprochenl dn perversa de Lin., type de ce groupe, on pourra indiquer cette nouvelle couj)e, (jui fa- cililera davantage encore la determination des especes. Mais dans tous les cas , le ^rt/«i ne nous scuible point devoir coiistiiuer raeme un sous-genre, il ue pcut jamais faire, rationnelleiiient du nioins, qu'un groupe du sous-genre Cochlodine, a inoiiis qu'on ne veuille considerer ce sous-genre comme un genre; mais alors la question change de nature , ct nous ne recommencerons pas Ici le proces de la melhode artificielle, qui est heureusement abandonnee par tous les naluralisles au niveau de la science. Les deux nouvelles coquilles que M. Gray ajoute avec M. Leach au sous-genre Bulea nous avaienl ele indl(]uees par ce i'^'. sa- vant dans riiiteressante et malheureusement trop courle corres- jxmdance que nous avons eiie avec lui. EUes soul nommces dans ses manuscrits, I'une Balea tristensis , I'autre B. veiitri- cosa: toules deux vienneut de I'ile Tristan d'A'Cunha, el toutes deux sont au Museum britannique. Les figures qu'en donno M. Gray soot desslnees sur la pi. VI, qui fait partie du n". a du Zool. Joum. La i'^''. de ccs opecos, que nous ne connaissons ni I'uiie ni I'autre, morilre qu'ellc est bieii raj)procbco dajuivcrsa. V. Zoologie. 24"^ 193. CaRACTERES UE PLDSIECas NOUVELLES COQUILLES DU GENRE Volute be Linne, avec des obs^rvatious sur I'^lat actael de la Conchologie; par "W. Swainson, Esq. (^Quarter. Journ. of Scienc. and y/r^j, avril 1824, p. aiJ-) La description des nouveaux coquillages est preccdee d'ua preambule dans lequel M. Swainson insinue que les Conchyliolo- gistes francais ont le tort de vouloir faire sans cesse de nouvellcs classifications , et d'etablir de nouveaux genres qui leur font per- dre de vue les especes inhombrables qui se trouveut dans les collections publiques et particulieres, dont on ignore les noms , et qui demeurent en grande partie inedites. UHisloire natiircUe des (inimaux sans vertebrcSy&roM«/« et froiuagedeSignes. » Je ne comprends pas ce passage : i". parce qu'on ne peut pren- dre des larves pour des cirons ; 2". parce que broussin signifie aussi une maladie des arbres; 3°. parce qu'on ne dit pas la na- ture de la pate, etc. (i). Bull, des sciences geogniph., t. 2, p. i32, i3. « On exporte » pour la Chine une quantite de bichos de mar; c'est uiie tres- » grande espece de ver , voisine du genre Omhydium. » Ce iLcho demar (ver de mer) me parait etre V Ascidia pedunculatu Gmel., § 1, p. 3x27, n". a/,, d'autaut plus que plusieurs Ascidies sont edules,etc. 198. Anatomie des Vers intestinaux, Ascaride lomisiii- coiDE ET EcHiNORHYNQUE GEANT ; Mcmoirc cooionnc par I'Academie royale des Sciences, qui en avail mis Ic sujct au concours pour I'annce 1818. Par M. Jules Ci,oyuET; iri-4". , avec8 graudes planches gravees en taille-douce : prix, 7 fr. Paris ; Crevot. I . Extrait. — L'organisatlon intime des vers intestinaux etant peu connue, TAcadcmic des sciences proposa pour sujet du prix de I'annee 1818 V Anatomic complete dedeux especes de cesani- manx , savoir : I'Ascaride lombricoide et Echinorbynque geaut , (i) Le Broussin , d'aprcs la statistiqua cq (juestion , est uii fioni.igo blanc qu'on laisse aigrir , et ((ui hicnlot ac coiivcrlU en une pdte blan- che , qui n''est rpi une masse de petits uers. Le fromage de Signes est une soitc tie p.1tc analogue. L'aiilciii- dela statislitiuudes Uouchcs-du I'llionc, qui traite du cettu parlio dci scicucus uaturelles, rapportant par prci- somption ccs vers a deux espoccs dc miles, en a fait les Acarui alUus et ruj'us. Zoologie. a55 nppartenant a des families differentes, ct pouvant tous deux t'tre plus facllement observes que d'autres vers , a cause de leur grande taille et de leur abondance dans les intestins des animaux domesliques. M. J. Cloquet se placa au noinbre des concurrens et remit a rinstitut le travail qu'Il publie aujourd'hui accomp.igne de nombreux dessins et de pieces prepar^es a I'appui de ses descrip- tions. Ce travail obtint le prix propose. L'anatomie de I'Ascaride lombricoide, beauconp plus facile a faire que celle de I'Echinorhynque , avait deja ete entreprise ; et les organes de plusieurs fonctions de cet entozoaire avaient et^ decrlts par plusieurs naturalistes, au nombre desquels se trou- vent au premier rang MM. Rudolplii et de Blainville. M. Jules Cloquet a revu el comments tout ce que ces auleurs en ont dit, et y a joint une foule de details deseriptifs nouveaux, qui sont le fruit de ses laborieuses recherches. Celle de I'Echinorhynque geant appartient plus specialemenl a M. J. Cloquet; car nos ouvr.iges d'helmintologie ne contien- nent absolument rien de satisfaisant sur la nature et la structure interne de cet animal. L'ouvrage que nous annoncons est divise en deux parties, qui traitcnt cliacune de Tun des vers que nous venons de nommer. La division de ces parties est la meme; c'est-a-dire , que dans Tune et dans I'autre I'auteur, suivant I'ordre physiologiquc , s'oc- cupe d'abord des caracteres exterieurs de I'animal , et ensuite de son organisation, c'est-a-dire, dcsa peau,des organes du mouve- ment, de ceux de la sensibilite , de ceux de la digestion , de ceux qui sont speciaux a la nutrition , de ceux de la circulation et de ceux de la generation. II serait impossible d'entrcr dans le detail de tous les faits re- connus et observes par M. Cloquet , faits qu'il a verifies nom- bre de fois a I'aide des moyens les plus delicats, tels que les injections, I'emploi de divers reactlfs , etc.; mais nous nc pou- vons nous dispenser d'indiqucr les principaux. L'ascaride est pourvu de muscles bicn distincts , de differens ordres; les uns circuiaires les autres longitudinanx, dorsaux ou abdominaux; deux lignes tres-fines, blanches, longitudinale et mediane, Tunc surledos, I'autre sous le ventre, sont, pour M. Cloquet comme pour M. de Blainville, des troncs nerveux principaux , analogues a la moelle nllongce des aufrcs animaux; :254 Zoologie. I'estomac est entoure d'unc multitude de vaisseaux absorbans ct d'appendicesnourriclers, ent'omie de petits cot'cums renfh's dans leur fond; ces vaisseaux en quantlte innombrable et de sembla- bles ccecunis qui s'abouclient avec cux dans leur Irajet , sont repandus dans tous les points du coi-ps et paraissent contcnir un fluide nutritif en depot, a peu pres comme la graisse des animaux superieurs se trouve en depot dans des vesicules adi- peuses. Deux lignes blanches longltudinales qtii regnent de chaque cole du corps de I'ascaride , considerees par M. Ru- dolphi comme musculeuses , et par M. Cuvier comme nerveuses , sont regardees par M. Cloquet ( ainsi que par MM. Werner, de Blalnville et Laennec ) , comme des organes de circulation, car 11 y a vu distinctement un vaisseau , lequel s'anastoraose avec celui du cote oppose, pres de la bouche en avant, et au dela de I'anus en arriere ; ces vaisseaux n'ont point de communication avec les canaux absorbans et leurs appendices en forme de coe- cums. Les organes des sexes etalent generalement connus,aussi M. Cloquet n'a-t-il eu rien de tres-important a aj outer a ce que I'on savait deja a leur egard; mais il les a decrits avec beau- coup plus de details qu'on ne I'avait fait avant lui, Ayant examine comparativement I'ascaride du clicval avec celui de I'liomme et du coclion, M. Cloquet se croit fonde a conclure qu'il appartient a une espece differente, qu'il nomme megaloccplmla y a raison du volume considerable des trois tuber- cules qui bordent I'ouvcrture dela boucbe. II remarque que ces tubercules sont fortcment cchancres sur leur parlie latt'rale, au lieu d'etre siniplement dcprimcs comme ceux du lombric de I'homme et du coclion ; que Ic corps du ver du cheval est plus long sans etre plus gros que ce dernier ; que la difference de longueur et d'epaisseur, entre le male etla femclle, est moins marquee dans I'ascaride de I'liommc et du coclion que dans celui du cheval ; que , dans la femelle de celui-ci, la vulve de la femelle est placee au premier quart du corps, au lieu d'etre au premier tiers, ct que son vagin est beaucoup plus long, clc. Les planches qui accompagncnt cette partic du travail de M. J. Cloquet sont fort bien gravecs , d'aprcs des dessins qu'il a faits lui-niemc et sur lesquels oa reconnait parfaitcment toutcs les parties dont il parle. Dans un nouvel extrait, nous rendrons compte de la sccondc MelaT7ges. :255 partle, qui a pour objct I'anatomie dc rEchinorhynque goant. Desmarest. 1 99. MeMOIRE SOR TJN NOnVEAU GENRE PE POLYPIER FOSSILE , par M. Le Sauvace. (^Mem. de la Soc. d'histolre naturellc de Paris , t. i*^'. , part. 2 , p. 241 . ) Un polypier fossile des couches secondaires du departement du Calvados, deja range par M. Lamouroux darts le genre As- trea sous le nom specifique de c/("rtc//o^V/t'« , en declarant toute- fois qu'il avait pcu d'analogie avec les autres especes de ce genre, vient d'etre etudle dc nouveau par M. Le Sauvage. Ce naturaliste a reconnu sur un individu d'une grande taillc fet bien conserve , des caracteres suffisamment tranches suivant lui, pour en former le type d'un genre nouveau dc I'ordre des inadreporees, pour lequel il propose le nom de Thamnasteria (buisson etoile), et dont il etablit ainsi les caracteres: Thamnasteria. — • Polypier pierreux , raineux ; surface des rauicaux couverte d'etoiles lamelleuses , sessiles , a lames lineai- res arrondies. La seule espece jusqu'a present rcconnue dans ce genre por- tera le nom de Thamnasteria de Lamouroux , a qui M. Le Sau- vage a cru devoir la dedier comme premier observatcur. Elle se rencontre parmi les nombreux fossiles du terrain a Polypiersdes environs deCaen, et le fragment considerable observe par M. Le Sauvage a ete trouve par lui dans la falaise de BenerviUe oul faisait partie d'une masse du meme polypier ayant plusieurs pieds de hauteur. Une belie planche lithographiee, representantl'ensemblede ce nouveau polypier, reduit a raoitie, ainsi qu'une portion d'un de ses ranieaux,de grandeur naturelle, accorapagne ce memoire. F. de R« MELAKGKS. 200. Une lettre recentc ccrite a M. Auguste de Saint-Hllaire parson ami, I'infatigable voyageur Scllow , et datee de Pt'/otos pres Rio-grande do sal, peut donncr des inquietudes sur le sort de M. Eompland. Cependant la distance ou Rio-Grande est du Haut-Paraguay doit encore inspirer des doutcs et pcr- met dc conscrver des espcranccs. 2 50 Melanges. 20 1. RkSUME nES TRAVAUX I)E LA SociETE PES SCIENCES d'Or- LEANs; par M. le docteur Pelletieii, In dans la s6ance pu- blique de 1723. {Bulletin d'Orleam; , vol. V, p. si25-3o6.) On se plaint avee raison de ce que les speculations pollliqtics absorbant tous les esprits, detournent de I'etude des sciences des hoinmcs qui, pcnl-itre, les eussent cultivees avec succes. Cependant il ne faut p;.s croire que toute emulation soit cteinte parmi nous. De nombreux jeunes gens suivent a Paris les lecons des maitres les plus iliustres, et il en est parmi eux qui donnent deja de bautes esperances. Dans les departemens piusieurs So- cietes sa-vantes propagent les decouvertes nouvelles, entretien- nent le gout des connaissances utiles, et enseignent a en faire une beureuse application. II serait troj) long dc citer toutes ces Societes; nous nous contcnterons de pnrler aujourd'hui de celle d'Orleans qui , depuis piusieurs annees , a poursuivi ses travaux avec une activite qui merite les plus justes eloges. Le rapport que nous annoncons la fait connaitre avec detail , et nous ne ciaignons point de dire qu'il est redige avec une cl;ute, une elegance et une impartialite qui peuvent scrvir de modele. M. le Dr. Pelletier , auteur dc ce rapport , rend a chacun ce qui lui appartient; ses extraits sont concis, et cependant rien d'intc- ressant n'a ete neglige. C'est aux sciences naturelles que sc sont livres principalement les membres de la Socict6 d'Orleans, et parmi ceux qui les ont cultivees avec le plus de succes, on coraptc des hommes tout a la fois recommandables par leur po- sition sociale, et par les ecrits dont iis ont enrichi diffcrens re- cueils, tcls que M. Dugaigneau, auteur d'un bon memoire siir le Sircx Pymeux; M. de Tristan, auquels on doit d'excellens mcmoires imprimes parmi ceux du Museum de Paris; M. dc Morogues, qui s'est occupe avec bcaiicoup de succes de mincra- logie et d'agriculturc , etc. A. F. C. PARIS. —iMPr.niFr.iK de [-ain, rue RACINE, No. 4, BULLETIN BES SCIENCES NATURELLES ET DE GEOLOGIE. ■^X**)*!^ V \ \ \\r\%, ^ GEOLOGIE. ^.Oa. C0N.ECT.HES SUK .A r.KUMON DE La LuXE a La TpkrK et des satelhtes en general a lenr pinnete principale, a I'aide desquelles o„ essaye d'expliquer la cause et les effe.s da delude Ja d.spant.on to.ale d'anciennes espeees vivantes et or«am qnes , et la fonnation sondalne ou I'appantion d'autre e ^ : ; "ouvelles, et de ll.on.me hu-„.^.„e sur le globe .e.restre pa" nn ancied officieu de marine. Opuscule in-8. de 32 n ' L I pi. Paris; Egron. « -^2 p., av. L'auteur suppose que jadis les satellites etaient de pe.ites ph netes tournant comme les autres autour du soleil- ZTT. T no.breinlinideleu..sr.volutions,cen,ouveJe ;^^^^^^^^^^ qnelconcue. ,neonnues, a subi de fortes perturbrtionsou or rapproche ces corps de quelque autre planete be.ucoup plus con ■derable, dont I'artrao.ion est devenue preponderante- ce nli ,' iorce ces per.ts corps a quitter leur orbile p'ri.nltive po'u oi'rcu ler autour du plus massif. C'est surtouta Tacion des comete eet elfet est attribu.. Appli.uant cette hypotbese fla r^^r eur pense que ce co,,sa pu, par un ev^-ne^ent du ^enr I" oeux dont nous venons de parler, beurter notre glob: ou d, |"o,ns sen rapprocber brusquen.nt, au point d> caus^rde -uleversonens epouvan.ables; tels que raffaissemlnt des Ln- .ngnes , la rupture des is.lunes, le depiacement des .ners eTc Jl se pourra.t nu-me que les eaux de la lune et son at.nospbe,'. a L ete e.„porteos par la terre. dont diverses r.:.gions auraient et.^ '''t W ni'"^ '" notes,lesapp.ications geologi^ues de »7 358 Geologie. son splenie» Nous cxtrairwis cle la iiole 3 les phrases suivantcs ' qui feront connailre les consoquencos on il aiHve. « Peut-on pen- serque, par le cas forluit et exliaordinairc du choc ou de la ren- contre tics-Yoislue dedeux planeteSjl'homnve, ainsi fiu'une foiile d'animauxet deplantes, enlraiuepar ses inersou son atmosphere, n'eut fail que dianger de /luviitrn. Notre but n'etant point d'exaini- ner ici si Ton trouve des traces du deluge de IVoe, mais de mon- trer qu'avant I'etablissement de I'liomme sur la terre, il n'y a point eu de cataclysmcs, nous n'irons pas plus loin a cet egard. Nous vovons par ce qui precede que les races de moins en moins differcntcs des notres , dans I'ordre des temps, dont on trouve des debris dans les terrains tcrtiaires , ont ete aneanties par d'au- tres causes que j)ar le deluge qui a dt5truit les liommes. Les delu- ges partiels ont contribuea Tancantissement de quelques-uncs de ces races; mais c'est surtout le cliangement de la vegetation qui etait en raj)port avec les animaux, par suite de I'abaissement de la temperature du globe, qui est la vraie cause des cliangcinens que la vie a cprouves dans les memes contrees; de meme que tous les boulevcrsemensde la strrface sont dusaux suites de I'abaisse- fnent du niveau des eaux et a celles du vulcanismc primitif et general. Voila ce que Its faits prouvent Sans qu'on ait besolrl d6 faire venir nos bncufs et noA ivioutons , et I'bomme lui-meme, de la lune ; d'autant qu*fl n'cst pas exact dc dire qu'il y a eu dispa- rition totale des anciennes especos vivantes , puisquc bcaucoup de celles dont les debris rcmplissent les terrains tertiaires se sont consei'vecs , surtout parini les molius([ues et memo parmi les co- nuillages terrestrcs ct fluviatiles. Ainsi, au lieu des cataclysmcs , des deludes universels (relui dc Noe exeeptc, dont il ne saurait fctre ici ([ucstion), du cbangement de lit des mers, on ne trouve, par I'obscrvation, qn'unc succession non interrompue de plieno- mencs analogues, diminuant d'importancc avcc Tencrgic des Geologic. 3.') t c;iuses agissantes; savoir, le vulc.inisme primitif, I'abaijisement des eaux et de la temperature, phenoinencs qui out successive- ment produit I'etat actual des clioses ici-lvis. 204. Classification des teurains ou des materiaux de la CAViTE minerale de LA TERUE suivatit I'ordre d'antiquite ; exposee par M. Cordier dans son cours de 1822, et publiee par M. Maraschini. {BibUoth. ital. ,]ax\y. iSaS.) Ce professeur ttablit les deux classes de terrains, savoir les terrains prlinordlauv et les terrains de sediment ou de rcmhlais. La 1' . classe iie comprend qu'ua ordre, savoir le sol primordial, qui n'offre que des roches agrcgecs sans ciment. Le sol primor- dial presente neuf genres de formations. x°.l.Viformatiun filons de quartz (aasbeste, feldspnlh , clilorite , epldote), etc., de petrosilex a epidote. Filons metalliferes (zinc, antimoine, plomb ) a gangue de quartz et de baryte. 5°, La formation du talc schistoide independant. Bancs de serpentine et de talc gre- nu; amas de serpentine, d'amphibole, d'aclinote schistoide, de quartz grenu ou compacte, de feldspath grenu, de petrosilex, de Icptinite, d'eclogite, de calcaire saccharoide mele de quartz et de fer oxidule massif, et souvent titanifere. Amas stratifies dc terpentine , de fer oxidule massif, de plomb sulfure, de cnivre jjyritCTix et de manganese oxide. Filons de basalte , de mimosite ; lilons de chaux carbonafee, d'asbeste , de talc ; filons metalliferes f plomb argentifere , pyrite aurifere) , avec une gangue calcaire et de fer carbonate. 6°. I-A formation de la serpentine independante. Bancs d'euphotide, amas d'euphotide, de talc chlorite schistoide, de calcaire saccharoitle, de gypsepriraitif , defer oxidule cliroroi- fcre et dc petrosilex jadien. Amas stratifies de fer oxidule chro- uiiferc. Amas accidentels d'asbeste, de calcali^e, de rochc d'hy- perstene, dc grenat, de pyroxene blanc, de pyrite. Filons cal- caire a asbeste, de grenat, de pyroxene blanc ou vert, on d'epidote gi'ise. 7". La formation du calcaire primitif indepen- dant, souvent magnesifere. Roches acccssoircs , bancs de py- roxene , couches subordonnees d'amphibole schistoide et de mica schistoide. Amas stratifies de gneis , de serpentine, de fer oxidule et de fer sulfure. Filons dc chaux carbonatee , melee de <{uartz et de fer carbonate. 8". "Lvi formation du mica schistoide independant. Roches accessoires; bancs ou couches de quartz grenu, quelqucfois atopazc, de calcaire primitif micacc, d'amphi- bole schistoide, de leptinite a amphibole, grenat et staurotide, de gneis , de i)ctro.silex , de gypse et dc fer oxidule. Amas stratifies dc pyrite, de cuivre pyritcux , dc plomb ct zinc sulfure et d'e- tain oxide. Filons de granite grossicr a tourmaline, de quartz, de chaux carbonatee ferrifcrc oumt^luede quartz. Filons mclallileres d'or, d'argent, de plomb, de cobalt, a gangue de quartz, ou bicn de chaux carbonatee. y". "Ln formation du schiste pnmitij independant. Cctte roche renfermc des cristaux conteraporains. Rmhcs accessoires; bancs dc quartz grenu, et couches subor- •loimoes ik granko, de gne:s, de inicaschiste, de caicaire, de quartz, d'aniphibole schi-stoide, de jietrosilex , de schiste chlori- teiix et de sorpenline. Ainas stratifies dc ftldspath grenu, dc cuivre pyriteux, de pyrite, de plomb sulfure argentifere , et de mercure sulfui u. Filons de quartz ou de cbaux carbonatee ferri- fere. Filons motalliferes de plomb, d'argent, de cuivre oxide et naiif, etc. , a gangue de quartz. Les terrains de sediment se divisent en qnatre ordres, savoir Je sol intermediaire , le sol secondaire , le sol tertiairc et le sol inoderne. Le sol intermediaire offre i°. \a formation d'ophite et de petrosilex fragmentaire, quia un systeme pyroxenique et un sjsteme feldspothique. Dans le premier, la roche principale est Vophite, avec des couches subordonnees de granite ojililtlque de breche opliifique et de petrosilex globulaire , et des filons d'e- pidote a veincs de pyrite. Dans le second la roche princi])ale est \&porpliyrepi'trosiliceux, fragmentaire , globulaire ou celjulaire, avec des bancs de pyromt^ride et de breche petrosiliceuse. 2". La formation du psammite indcpendant , ou du gres quartzeus mi- cace. Bancs et couches d anagenite et de schiste, et de mimosite (ktigelfels). Amas stratifies d'anthraclte. Filons de wa le et de mimosite, ou de quartz , de glaise, de chaux carbonatee ferri- fere. Filons mctallileres de fer, de cuivre, a gangue de quarlz. Fossiles vegetaux et coquiUages. 3°. l.a. formation du schiste in- termediaire independant. Bancs de petrosilex fragmentaire , de wacke amygdalairc, et de caicaire coquiUier. Couches subor- donnees d'anagenilea cimentde schiste et dc psammite, de "res quartzeux a ciment quartzocaleaire, trampclite , d'anthracite, de phtanite, de jaspe, de caicaire, defer globulaire ou oolitique, de petrosilex fragmentaire et d'ophite. Amas stratifies dc plomb sul- fure, de cuivre pyriteux et de fer oiigiste. Filons de porphyre pctrosiliccux ccllulaire, ou de quartz et de caicaire. Filons me- t illiferes de cuivre pyriteux, de fer carbonate, de plomb sulfure argentifere. Fossiles vegetaux , trilobites, tortues ct poissons. 4". l.a formation du caicaire intermediaire independant. Bancs et couches subordonnees de caicaire terreux, caicaire globulaire, de schiste subluisant et tprreux,de psammite schistoidc, de gypsj anhydrc ct hydrate, d'anthracite, d'ophite et de wacke. Amas stratifies de gypsc, de sel , de i)htanitc, de jaspe et d'anthracile. Filons de wacke ct dc porphyre cellnlaire, filons de quarlz et (h; caicaire. Filons metallifcrcs dc plomb, dc cuivre et dc fer. Fos- 264 Geologic. silesjflustres, encrines , etc.) 5". l.3i /urination volcaniquc stipe- rieure indcpcndante , qui a un systcmc fcldspathique et uu sjs- teme pyroxcniquc. Dans la premiere division I'auteur distingue : 1°. la serie du Mexiqne et de la llongrie, qui ofl're pour roclie principale le porplivre sieiiitique, avec des bancs ou couches de porphyre sienitique aniygdaiaire, de petrosilex argillformc, de petrosilex porphyroiide , d'obsidienne resiniformc porpliyroide, de wacke amygdalaire et d'agglomerat feldspatliique. -i". La st-rie de Cliristiania, oil la roche principale est le porphyre petrosili- ceux I'ragnientaire, avec des bancs de porphyre putrosiliceux cellulaire, de pseudoslenite zirconiferc , de granite caverneux , de'porphyre a base de petrosilex argilifornie, d'ophile a pyroxene crislalJise, deAvacke, de basalte et d'agglomerat feldspatliique. Le syslenie-pyroxenique (Oberstein) presente comme roche princi- pale la wacke, avec des bancs d'opliile granitoide, ou granite porphyroide; de mirnosite, de xeraslte, d'obsidienne resinifor- me, de petrosilex argiliforiue, de porphyre tephrenique, et d'ag- glomerat a fragmens de pyroxene. II y a quciques filons de cui- vre natif oxide carbonate dans une gangue de chaux carbonatce. Les terrains granitiqucs de transition nieritent un nouvel exanien. Le second ordre on In sol sccondaire , comprend : 1°. la yo;'- mation du vleux gres rouge indcpcndant , dont la roche princi- pale est le i^rcs quartzeux feldspatliique avec des bancs de pou- dingucsa fragmens de rocbes primitives, intermediaires et por- pLyriqucs, d'argile tendre ou calcarifere, de schiste, de calcaire, de liouille maigre, de porphyre petrosiliceux cellulaiie, de wacko amygdalaire, de dolerile et deporphyre tephrenique ouargileux. Amas stratiiies de calcaire rouge. Filons de Avacke amygdalaire , de porphyre petrosiliceux, argileux ou tephrenique, el de dolerile. Filons de quartz et filons metallifercs (mcrcure). 2°. hi for- mation du premier calcaire gris ou iudcpendant. Kancs couches de calcaire argillfere , de houille maigre , de calcaire arenifere , de calcaire globulaii-e, de calcaire marbre, de basalte amygda- laire et de v?acke amygdalaire. Araas stratifies de plomb, de cuivie pyrileux et de calamine. Filons de -vvacke amygdalaire et de chaux carbonatee. Filons metallifcres (plomb et zinc , cuivre pyriteux), ■Jl. gangue de chaux carbonatee et tluatee. Fossilcs assez abon- dans, belemnilcs, nautlles , etc., etc. V. \a formation dc la houille indrpendantc. Roches principales , grcs (piartzeux , leid- spalhique, niicace ou uietaxitc, pouclingue ct schiste grossiii. Geologie. sGS Bancs et couches s:ibordonn6es de cliistes biluiiiineux , ])yriteux et a cinabrc, lioiiille grasse et maigre, fcr carbonate, calcaire gris ou iioir , niimosite , dolerite, basalte , wacke (ces quatre dcrnieres roches sont amygdalaires), tuf enduici et pcperino-py- roxenique enduici. Anias stratifies de houdle et de fer carbonate massif. Filons d'arglle gr.isse et de sable, de niimosite , de dole- rite, de basalte, de -wacke et de tuf. Bcaucoup de fossiles vege- taux, des bivalves d'eau douce et des polssons. 4*^' \^^ formation volcanique secondairc infviicure indejKiidante ( Ecosse ). La do- lerite est la roclie principale, il y a des bancs ou des couches dn j)orj)hyre cellulaire a pyroxene et linibilite, de porphyre a base depetrosilex arglleux, de wacke aniygdalaire, d'agglomcrat , de roches jjyroxeniques et de tuf etidurci. 5*^. La Jonnation du se- cond grcs rouge indepcndant. Roche principale, gres rouge ar- gilifere (rothe todliegendes et bunter sandstein). Bancs et cou- ches subordonneesdepoudingues, d'arglle ( tendre et endurcie ), de calcaire magnesien (compacle, globuleux, cellulaire, terreux, arenifere ) , de schisle bitumineux , de gypse hydrate et aiihydre , de sel gemnie, de soufre et d'argile salifere. Ainas stratifies de soufre et de sel gemnie. Filons res la fm lies teirains tertiaires. Dans le AVurtem- berg , ou plulot le long du Neeker , le gres bignrre renferme beautoup d'anias gypscux et saliferes. Pres de Tubingue, on re- marque dans les assises superieures des marnes brechifonnes et des impressions de lycopodiacees. L'aufeur combat I'idee de M. Oeynliausen, de vouloir qn'il y ait des marnes bigarrees sali- feres aa-dessus dn muschelkalk; il pense qu'il a ete induit en erreur par quelqncs marnes du lias ou par 1,t maniere dont il a Vu se succeder sur sa route les masses de terrains. Cette contro- verse route si;rtout sur Suiz et sur la AVestphalie orientale. Le mnsclielkalk s'elend de Wurtzbourg justjue vers Seckingen, en se relrecissant peu a peu a mesure qu'il approche du Rhin. Le zeclistein , manqunnt dans le sud-onest de I'Allemagne, et les geologues wurtcnibergeois ne connaissant pas bien le muschel- kalk , on a confondu long-temps ce dernier depot avec le zeclis- tein , et on a cru alors que le lias allemand etait le muscbelkalli. L'auteur monire ensuite que les marnes saliferes se trouvent sur- tout immedialemcnt sous le niuschflkaik , ou meme entre des al- teinats du calcaire avec les marnes , ct il cite a cet etfet les sondages de SuIz, de Hcilbronn , de Wimpfen , etc. Plus le point de sondage est rapprochc des Alpes , pins les marnes sont sou- vent endui'cies en calcaires, et ces calcaires gris ou noiralres, sont quelquefois felides, non coqnilliers et rarcment a petits filons de cuivre carbonate bleu. Plus Ics formations sont recentes , plus les gres sont lies a leur calcaire, cfcVce vcrsd. C'est une proposition qui devlent bien 6vidcnte dans la liaison dn quadersandstcin et du lias. L'auteur donne les limites du terrain de quadersandstcin depuis Ratisbonne a Cdbouig , et de la a Nuremberg, Aalen et Reutlin- gen; il horde les deux cotes de la chaine jurassique, et se trouve le plus souvent iminediatcment superpose au gres bigarrc du pays delJayreulh ou dn pays entre Tianiberg ct IV'urembcrg. C'est la ralsonpour lavjuelle on I'a si long-temps annexe au gres bigarre. L'auteur decrit ce depot; et il fait rcniarquer pres d'Aniberg et de Bodenwehr des couches de gres marncux a lycopodiacees et graminees , ct une espece de roclic marneuse silicifiee a graincs fossiles , a ra'iiiacitcs annuhitus Schl., et a coquillages. II classe 270 Geologic. aussi dans cc terrain la Htliomarge et los amas dc plamb phos- phate dc Vilseck. II decrit les couches ((Oi licnt Ic qiiadcrsands- tein au lias, et prend pour exemple Rogering pres d'Amberg. Desgres fcrrugineux y supportent des grcs marncux giLsaties a guyphites et belemnltes , des marnes schisteuses aluniferes a luy- litoides et ammonites, et un calcaire compacte tres-cor[ulilIer (peignes et cardium). Le lias renferme des couches d'argilc grise et rouge qui contiennent , pres d'Amberg, des debris de lignite , des rognons de baryte sulfatec radiee et de phosphorite siliceuse. II y a aussi des ainas de fer linioneux et hydrate exploite a I'Erzberg pres d'Amberg ; on y trouve la -wavellitc en petits filons , le manganese oxide et du fer phosphate quelquefois cristallise. Le lias proprement dit abonde surtout pres d'Amberg dans le pays deBayreuth etle Wiirtemberg , ou il renferme comme ail- leurs des rcstes de reptiles, des gryphees arquees, des plagio- storaes, des ammonites, etc. MM. Haussmann, Oeynhausen et Keferstein jjlacent mal ii propos le lias sous le quadersandstein , car ils n'appliquent ce dernier nom qu'a une des assises arenacees si frequentes dans le lias. La formation jnrassique forme dans le sud-ouest de I'Alle- magne un vaste promontoire qui s'eleve environ a 3, 000 pieds au-dessus de la mer. Sa pente sud est la scule qui ne soil pas es- carpee, ce qui s'explique par des courans venus du sud-ouest et dusud, landis que les terrains tertiaircs dela plaine bavarolsc, ont adouci la pente mt'ridionale. Ce dej)6t parait etre rehausse au sud par unc chaine primitive cachee; opinion que I'auleur elaye de falls. II se divise en calcaire magnesien , en calcaire compacted oolitiquc, en calcaire schls- leux a poissons et ecrevissesjet enmarnc argileuse a fer hydrate. Le premier calcaire est la cause des promontoircs bizarrcs et es- carpes de la chaine jurassique. Pres de Rchlheiui il renferme des amas d'un calcaire compacte ou poreux blanchatre qui nest qu'un agregat iin de fossiles. Les environs d'Amberg abondent en pctriGcations dc la partie inferieure du terrain qui nous occupe. Les alveoles dc belemnitcs y sont frequentes, les fossiles du lias sonl spathiques et ceux de la dolomie sont ie plus souvcnt sili- ceux, A Uracil les montagnes coupees a pic perraettcnl dc bien etudier la succession des assises. Les marnes fcrrugineuses gisent dans des cavites irregulicf es au haul du plnte-au calcaire , dies sc Geologie. 271 licnt pre&quc a la craie, et on les exploite. Le d^pot crayeux nc pa- raItaunor(ii!ii Danube qu'entie RatisbonncctGreisb.ich ,el entrc Laber et Bcretsliausen. II coinj)rend des gres verts ou cliloritos , des craies cliloritces , des craies grossieres et des calcaires com- pactes briinatres. Des masses d'une bonne argilefiguline separent quelquefois Ics gres verts de la craie cliloritee, et des agglomerats calcaires a cailloux de quartz f'orment la parlie inferieure du gres vert au-dessus de la dolomie. La craie cliloritee presente des rognons de silex corne, des plagiostomes, des gryp/icea spiraia Sclil (Columba Bg.), des squelettes de poissons (Abacli) et des ossemens de cetaccs ou de reptiles (Ivnelting). Ce terrain s'elu- die bien a Abach. Le calcairebrun renferme des peigncs, des terebraiules, des madrepores , etc. Onle trouve sur la monfagne Dreifaltigkeitsbcrg au-dessus d'Unter Winzer et aux environs d'EckmuhJ. I'. 206. Sur les principales roches qui composent le sol inter- mediaire dans le departement du Calvados ; par M. Herault. ( Mem. de la Soc. linn, du Calvados, 1824, p. 249.) On doit au savant auteur de ce meraoire un premier tra- vail sur les terrains de ce departement, imprime par ordre de I'academie royale de Caen ( voyez le Bulletin de 1823, t. IV, art. n°. 53i). Aujourd'hui M. Herault s'occupe particulierement des terrains intermediaires. Le pliyllade ordinaire offre dans plusieurs endroits du Cal- vados une variete gris jaunalre ou verdatre, qui donne de tres- bons crayons pour ecrire sur I'ardoise. II y a aussl de bonnes pierres a lepasser les rasoirs. Certains schistes renfennent des feuillets siliceux et brunatres, comme pres de Conde-sur-Noi- reau, et la roche passe souvent au pliyllade arenifere. Ce de- partement offre des trilobites (peut-etre du genre Calimene), nu pied du chateau de Falaise , pres de Litry. Le pliyllade sublui- sant calcarifere est gris verdatre ou jaunatre; il alterne avec le pliyllade arenifere, et le gres quarlzeux phylladifere , comme sur la rive droite de la Laize, etc. Le pliyllade paillete ou rai- cace se rencontre surtout au milieu des couches de gres quartzeux fcldspathique ( entre Harcourt et Conde-sur-Noireau). Le phyl- lade arenifere est compose de quartz, de feldspath, et de phyl- !ade. II est travcrst^ de petits fllons de quartz; il est gfis verda- 272 Geologic. tre oil gris rougeAtre, et il dome unc bonne picrre pour ia construction des miirs. Le gres qnartzcux pliylladifirc est la nie- me roche moins abondante en pliyllade ; il alterne avec le phyl- lade et du raarbre entre Bretteville et la route d'Harcourt , etc. II fournit de bonnes dalles. Le gres quartzeux feldspathique n'est guere forme que de quartz et de feldspath; il est rongeatre ou jaunafre, et n'est qu'une \ariete du gres rouge ancien des An- glais. II alterne sur la rive gauclie de la Guine avec le pliyllade et le gres quartzeux phylladifere. II occupe les sommites an niidi d'Aulnav, jusqu'a I'Orne, et forme les points les plus eleves du departement. Le gres feldspathique ou agglomerat porpliyrique offre, dans une pate petro-siliceuse rouge, violette ou brune^ des grains de feldspath blanc ou rose et de quartz liyalln et des fragmens de schiste. Cetle roche tres-dure couvre les cimes des hauteurs moyennes , ou le penchant des plus hautes montagnes. Le cote nord de la montagne, au sud d'Auhiay, presente de ces gres, tandis que son sommet est forme de gres quartzeux feldspathique et de gres ordinaire , et son pied de phyllade et de gres quartzeux phylladifere. La meinc roche s'etend dans les montagnes, entre Saint-Marlindon et Proucy, et forme Icsbut- tes de Clecy. Le quariz grenu est quelquefois en plaques minces et con- venes de mica ; la bruyere de Jurques, et celle au sud de Falaisc en sont formees. II forme , avec le phyllade, le rocher du cha- teau de Falaisc. Ccs deux dernieres roches sont employees pour charger les routes. Le gres cjuartzeux coquillier est ires-dur, le- gercment lustre, et blanc grisAtre ou rouge violatre. II y a des dendrites, des veines d'un argile blanchatre oujaunatrc, lachcte de rouge, et des cerclcs conccntriques d'une matiere calcedo- nique. On y rencontre des terebratules striees , des cypricardes niodiolaires , des entroques, et peut-^tre des trilobiles. On I'ex- ploite comme pave a May, a Soumtont, a Jurques, a Feuguerol- les, etc. Le gres quartzeux micace est unc variete de la roche precedcnte. Le poudinguc quartzeux a un ciment quartzeux qui enveloppe des noyaux do quariz hyalin et de feldspath. II est gns ou jaunatre, ou rougeatre; il forme des bancs au milieu des gres fcldspathiques, des gres quartzeux phylladiferes,dc phyllade ct de ma'rbre. II dominc surtout au-dcssus du rocher de f.nm- paux, pres ,'prenons par lui-mume , p. 107 que M. Hitchcock ne p.utage pas son opinion sur la m'-cessite de 280 Geologic. creer de nouvelles denominations pour les roches de la Nouvelle- Anglcterre , et que, sulvant lui,au contraire, Ics noiBs admis en Europe peuvent s'appliquer <'galenienl aux roches americaines. Cette question ne pent nianquer d'interesser les geologistes de tous les pays , et I'ouvrage dont nous offrons ici une courle ana- lyse fournit d'excellens matcriaux pour ceux qui voudront la discutcr , au moyen du soin avec lequel I'auteur a dccrit les ro- ches dont il parle. CM. 210. Uber dolomix, als GEBiRCSART.Sur la I>olo!iiieconsIderee comme roclic , par M. de Buch. Deux mcmoires lus a I'aca- demie royale des sciences de Prussc, les 3i Janvier 1822 et 6 fevrier i823.In-4. Berlin; 1823. Dans le premier de ces memoires, apres avoir rappcle brieve- ment les observations anterieures faites par divers auteurs sur les calcaires magnesiens, M. de Buch expose d'abord ses propres ob- servations sur les dolomifs des terrains secondaires, c'est-a-dire, sur un assez grand nombre de roches calcaircs dont il a reconnu la nature raagnesienne, et qui toutes lui ontprescntc une cont'or- initcremarquable dans Icurs caracteres , etant sensiblement plus dures que le calcaire pur, ayant constarament une couleur jau- natre oubrunatre, une cassure toujours grenue ou finement la- TOcHaire, dont les lamelles ne sont pas juxtaposees I'une a I'autre jiar leurs bords, mais se touclient en pen de points de nianiere a laisser entre elles des intervalles visibles, Icsquels, lorsqu'ils de- viennent plus grands, sont tapisscs de pctits cristaux prescntant toujours le rlioiuboedre primitif. Le tout sedcsagregc lacilcinont en une sorte de sable qu'on prendrait qnelquefoispour un sable siliceux. Presque jamais on n'y voit d'indiccs de corps organises ni d'lndices de stratification; on n'y reconnait ordinairenicnt que des masses escarpces qui sont traversees de nombreuses lentes ■verticales , taplssces de cristaux , et qui renferment frcquemnient des cavernes. Partout dans les terrains secondaires I'aiileur a vu la doloniie sc presenter conime quelque cho;.e d'etranger a ces terrains, cu masses qui , en general , se distingucnt mcnie de loin par leurs formes hardies. C'est ainsi qu'il I'a reconnu pres dc Cobourg, au pied du Thiiringerwald, superposte aux cou- ches d'argile rouge et de gypse, designees sous le nom dc hcupw ct paraissanl appartenir au terrain dc ^res bigarrr. C'cst de la incuAO man iTc que cette roche sc moiilro sur les soiomites des Geologic. 28 1 montagnes jnrassiquos dc Franconic, oil elle reiifernic les cfivcr nrs tie Muggendorf et dc Gaylenreulli, C'est encore avec Ics memes caraclercs que la dolomie se trouve aux environs d'Aicli- stiidt, recouvrant le calcaire jurassique ct recouvertc elle-nieme par les niarnes schistoides de SoIenUof'en et de Pappenlieini, ce'.e- Lres par les nonibreuses empreintes de poissons, crustaces el insectes qu'elles renfernient. La dolomie scule separe ces scliiste> inarnenx des calcaircs a ammonites du Jura , et malgre i'exlreme difference que presententles debris organiquesde ces deux calcai- rcs , la regularite des gisemens des trois terrains porte a les coiisi- rer comme appartenant a une seule formation. Dans les terrains anciens du Tyrol meridional , les formes sin- gulieres de la dolomie deviennent de plus en plus hardies et es- carpees, et enfin aux environs de la vallee de Fassa el les surpas- sent , dit l'au!eur , tout ce que I'imagination la plus vive peut se rcpresenter. Mais dans cc pays Fapparition de semblables masses parait essentiellement liee a Tapparltion du porpliyre pyroxeiiique auquel ellessont constaminent superposees, etl'ob- servation repetee des relations de gisement que presente toute la contree , conduit M. Buck a penser que c'est le poipliyrc py- roxeniquequi, en agissant sur le calcaire compact, I'a decolore, a detruit les indices de stratification et les vestiges des corps or- ganises, a penetre de magnesie la masse calcaire, I'a cliangee en dolomie grenuc, enfin I'a soulevee et deposee en colosses escarpes a des hauteurs considerables. Dans le second memoire, appuye sur de nouvelles observa- tions, I'autcur regard e comme /y/OHi'c' ce qu'il n'osait presenter dans le premier que comme une hypolliesc probable , relalive- inent a la transformation du calcaire compacte en dolomie, j)ar Taction du porpliyre pyroxenique. Ala montagne Smita- A gutlia , pres deTrcnte, M. deEuch annoncequela transformation a lieu pour alnsi dire sous les yeux de I'observateur, dans les innombra- bles fissures qui travcrsentla sommite calcaire. C'est dans un ter- rain de meme nature et situe dans I,i meme j)osition gi';oloi;iquc , que se trouvent les mines de plomb et de calamine de BIcyhcrg en Cariutliie, de Sclnvatz en Tyrol, de Feigenstcin , de Raibel , etc. ; el M. de Cu( li altribue la production des nombrciiscs veinnles de mineiai qui eourent dans le calcaire magnesien , ii la meme cause (]ui a bouleve la masse du Iciiain et y a fail arrivcr la jiiagncsie. aSa Geologie. C'est encore en invoquant dcs obscrviitions nombrenses, que M. de Bucli t'nict Topinion que presque toutes les cavernes qu'on connait dans les terrains de calcaire secondaire, se presenlent non dans le calcaire , mais dans la dolomie , et que leur exislence est souvent liee auvoisinage duporphyre pyroxenique, ainsi que cela est blen remarquablc dans le Derbyshire. Enfiii M. de Biich voit dans le soulevement du porphyre py- roxenique , qui lui parait avoir eu lieu sur toute la longueur de la chaine des Alpcs, le motif de la situation actuelle, a dcs hau- teurs souvent trcs-considerables , de teri'ains secondaires analo- gues a ceux qui ailleurs ne se presentent que dans les plaines ; il admet d'autant plus volontiers cette hypothcse, qu'elle lui parait pouvoirfaire concevoir facilenicntcomment des debris d'aniniaux inarins se trouvent aujourd'hui sur les sommitcs de hautes mon- lagnes, sans qu'il soit besoin de chercher a se figurer comment la mer aurait ete elevee jadis a huit ou dix mille pieds au-dessus de son niveau actuel. En generalisant les consequences de ses observations, M. de Buch est porte a regarder toutes les chaines de montagnes de la surface du globe comme le resultat d'un soulevement qui s'est opere dans des fentes considerables, que le commencement de ce soulevement meme a produites , a travers les terrains secon- daires deposes auparavant d'une maniere a peu pres uniforme sur la surface du sol primordial. II voit dans le porphyre })yroxe- rique, qu'il regarde comme place au-dessous do tousles autres terrains, la masse qui s'est ainsi soulevee pour produire presque toutes les inegalites que presenle la surface acluclic de la terre , et quis'etant epanchee souvent cntre les terrains qu'elle avaitele- ves, etles plaines restees dans leur position premiere, se retrouve aujourd'hui, avec une nature uniforme, au pied d'uu grand nom- bre de chaines des differentes parlies du globe. B — d. 211. Descriptions des couches de tourbe des environs du Klostersee ( Holstein); par N. A. Binge. [Schriften dcr Gcsell. iler gesamrnt. Nuturwiss. zii MarOiirg, i*^'. vol., 182''), p. 1G7.) Cette tourbe se trouve sur la cote orientale du Hoislcin, Ic long de la mer, eutre Gromilz ct Kcllcnhuscn. La cote est sa- blonncuse sur un espace de quclqucs niilliers de pas; mais au sud de Gromilz et au iiord de KellenliusiNi , le rivage est com- pose d'une argile marneusc. Des cailloux de roches granitoic^es j Ge'ologie. 285 porpliyriqucs et scliistcuses convrent le sable. A tine hcure de Gromitz il y a une tourbieie de i,4oo pas de long; ie sable la cache plus loiii au dela du debouche du lac de Kloslersee. L'au- teur croit que les callloux proviennent de la destruction des de- pots argileux ou marneux , et que le sable du rivage tire son origlne des gres du fond de la nier, et que la mer n'a pas trans- porte de blocs depuis la formation des dernlers terrains. La tour- blere contlent des roseaux et des troncs de chcne couches hori- zontalement, et pres de la mer elle est recoiiverte d'herbes ma- rines en putrefaction. Comme il ne croit plus dans ces lieux que des saules, il faut, lors de la formation de la tourbe, que la mer alt ete a un niveau de 5 a 6 pieds plus bas, ou bien que la touibe se soit trouvce a 5 ou 6 pieds plus haut, ou qu'elle ait etc situee plus loin dans I'interieur du pays. L'auteur examine la probabilite de ces differentcs suppositions ; 11 trouve que le niveau de la mer s'eleve ou s'abaisse trop lentement pour rendre comptc de ce fait, et il pense qu'un glissement de la tourbierc I'expllque mieux, STJrtout si Ton suppose une petite inondation. L'auteur a trouve sur cette cole des echinites, des belemnites, du bois pe- Irifie. II annonce une description geologique de I'ile d'HcIgo- land, et il rappelle son ouvrage intitule, Materiaux pour ser- vir a I'hlstoire naturelle, et a I'economie, iniprlme en 1817 a Altona , chez Hammerich. A. B. 212. Recherches SDR QUELQUEs FossiLEs trouvLS dans les for- mations de houille sucdolses; par S. Nilsson. {_Ko/igl. Ve- tensh. ncadem. handliiigarfcer aar iSaS. Stockholm; i8?.4; i'"*. part., p. 96.) C'est particullerement des houilleres de Scanle que s'occupe l'auteur. II croit pouvoir prouver que la houille de cclte pro- vince s'est forme e dans d'auli'cs temps, et sous d'aulres circon- stances , que les houilleres qu'on irouve hors de la Suede. Les bancs de houille les mieux examines en Scanie sont ceux de Hoe- ganaes. La liouille y succede a du gres et du schiste , ct repose sur un lit de schiste noir. Le banc le plus epais a 4 pieds d'e- paisseur; au-dessus dece banc on en trouve d'autres bleu molns epais entre les couches de schiste. Kntre les deux bancs de houille les plus epais il y a aussi une couche d'argile ferruaineusc brunc qui se retrouve uon-seuiement dans tons les lieux de Scanie on il y a de la liou'lic, uiais encore dans I'ile dc Bornholm. La 284 Geologic. houille ainsi que le schiste varient tie qiialito. II y a un scliihle iioir dans lequel on Irouve des fossiles et des empreintes de ve- g(5taux appartenant a la iiier. Les empreinlcs d'algues que M. Nilsson en a retirees ont ele examinees par M. Agardli : on y a trouve une dent de poisson. Dans les formations de craie en vScanie on a trouve aussi des dents qui paraissent appartenir au genre des requins.La dent trouvee a Hoeganaes a du appartenir a un genre tout different. On y a trouve encore un fragment de cruslace. En general tous les vcgetaux et animaux fossiles de- couverts jusqua present dans le schiste noir, entre les bancs de Louillea Hoegana-s, appartiennent a la mer. D'ou I'auteur cou- clut que les bancs de houille et le schiste qu'iis renferment se sont deposes au fond de la mer. Dans les bancs de gres qui re- couvrent les houillcres, et qui sont evidemment plus modernes que cette houille, mais plus anciens que le monde organise qm les entoure, on decouvre des fossiles d'ophioglosses etd'au- tres productions des marecages et de I'eau douce, et dans ce gres on n'a pomt trouve jusqu'a present une trace de production ma- rine. Dans I'argile ferrugineuse il a ete observe queiques restes de coquillages ; mais ils n'etaient pas assez bicn conserves pour qu'oii put decider s'ils avaient appartenu a la mer ou a I'eau douce. 21 3. SociETE GEOLOGiQCE de Loudrcs. (Voyez le Bulletin de mai, pag- 19-) Seance du 2 acril 1 824. — On tcrmine la lecture du meinoire intitule : Esquisse de la geologic de la Nouvelle-Eollande et de la Terre de Diemen , par le rev. J. H. Scott. D'apres I'examende BI, Scott, la cote dela Nouvelle-Hollande, depuis le cap Hovse jusqu'au port Stephens, en y comprenant I5otany-Bay, le port Jackson, etc., consistc en une seiie continue de terrains houillers. A Naswarro , ou les cinq iles , une veine de diarbon se Irouve a la surface du sol ; entre Broken-Bay et le port Hutiier une veine horizontale de houille est mise a docouvert par Taction de la mer sur la cote. On exploite d'excellent charbon a Newcastle, sur la riviere Hunter , a 1 1 1 pi. de la surface; la veine a une epaisseurdc Irois pieds. Cette houille est traversee en quel- fjucb endroits par de grands (iions de trapp , et Insdi-bris vege- taux d'une fougere a longues fcuilles se Irouvent a la base. La pierre cakajre alterne avec le gies , et Ton y Irouve des minerals de fer. A Sydney I'eau des puits, qui n'out pas plus de 3o pieds Ge'ologie. 285 de profondeur, n'cst pas bonne ; inais un puils de 8^ pieds de profondeur, crmse dans le gies , donne de I'eau excellente. Les terrains houiilcrs continuant dcpuis Paramatta jusqu'a Emuford, et sent interrompus par de grands filons de trap a Nepeau. Emu- ford est situe au pied des Montagnes Bleues. Pres du sommet de ces montagnes, le terrain houiller repose sur le gres ancien. L'es- carpement de cette roche, a I'E., presente I'aspect d'un murper- pendiculaire, au pied duquel le gres ancien est en contact avec des roches primitives, Ces dernieres se trouvent dans la chaine do montagnes de la vallee de Clenyd et de Clarence, oil le Macqua- rie prend sa source , et apres un corns dc 3oo milles au N.-E., se terniine dans un marais immense, vers I'O. Des roclies porphy- ritiques et I'argile schisteuse accompagnent les roches primitives pres de Balhurst et de Sydmouth, jusqu'au lac George et la ri- viere Cookbundoon, qui continue jusqu'aux prairies oiile terrain houiller parait denouveau. La geologie de la Terre de Diemen est conforme a celle du con- tinent de la Nouvelle-HoUande. Hobarl-Towa et George-Town sont toutes les deux sur le terrain houiller. Entre cette derniere et Elisabeth-Town , on trouve un calcaire rempli de coquilles, pro- bablement un calcaire oolitique. La meme roche exisle pres de George-Town, dans une lie duTamar. A Bagdad, au milieu de Tile on trouve une roche qui repond a la description du millstone grit. On trouve aussi du sel sur le Macquarrie. A I'E. et a I'O. de la partie habilee , entre les deux villes, on ne decouvre que des roches primitives tres-elevces; de sorte qu'il est probable que nie nc conticnt guere d'autrcs terrains fertiles qui puissent aui- rcr une emigration future, ce qui n'est pas le cas avec la Nou- vellc-IIollande. On lit une leltre de M. J.-S. Yeats, sur le fait suivant. Un puits de 285 pieds de profondeur ayant ete creuse a Strea- tham, on pbserva les superpositions suivantes. Depuis 2 pieds jusqu'a 2y pieds dc profoudeur , une argile tenace, d'un brun fougeatrei de la, a 35 p. de profondeur, de I'argile contenant des septaria ; de la a une profondeur de 180 pieds, une argile bleuc, dans laquelle ,ahi profondeur de 70 a 100 pieds, on trouve differcntps coquilles et fiagmons debois bitumincux el firsulmrc. De 2ooa 2^0 p., de I'argile blcue,quelqucfois sablonncuse, et dans laquelle selrouvcnt beaucoup de coquilles et de bois bitumineux. A a3o p. on tiouvc des cailloux de quartz noir conmic ceux de 286 Gcologie. Blackbeath, cettc profondeur paraissant etre Ic point de jonction de I'argile de Londres et dc I'argile plaslique; ensulte une couclie de sable , et apres des argiles de differentes couleurs. A la pro- fondeur de 270 p. jusqu'a 285 on trouve des sables et des ar- giles sablonneuses, dont la plus grande partle est pleine de tcrre verte, ressemblant exactement a celle du banc d'lmitres , a Rea- ding. Le memoire etait accompagne d'ecliantillons de ces diffe- rentes couches. On lit une lettre de M. Alexandre Gordon a M. D. Gordon d'Abergeldie , donnant une description de trois forets desapin , ensevelies dans une tourbiere, et accompagnee d'echantillons. La tourbiere d'Auldguissack dans I'Aberdeenshire, en Ecosse , presente un plan incline , ou plutot une surface inegale , ct variee en profondeur de 18 a 10 p., depuis la par tie la plus basse de la montagne jusqu'a la riviere. Encreusantla tourbiere en deux endroits differens, on trouva de grosses racines de sapins ecossais , a un pied environ au-des- sous du niveau ordinaire de la tourbiere. Au-dessous de ces ra- cines il y a une couche d'environ un pied et demi de tourbe, au- dessous de laquelle on trouve encore des troncs et des racines de sapin; et en6n, en creusant encore plus loin a une profondeur dc 6 a 7 p. au-dessous du niveau ordinaire de la tourbe , on trouva encore des troncs et des racines. II parut impossible a M. Gordon que ces racines pussent avoir support^ des arbres differens croissant a la meme epoque, car les ramifications horizontales dislinctes de ces arbres sont ensevelies dans des couches de tourbes situees Tune au-dessus de I'autre. Seance du 23 avril, ■ — On lit un memoire intitule : Quelques observations sur les lacs tlu Canada, lours hords ct leurs com- munications, par le lieutenant Portlock, R. £.• — Dans ce memoire I'auteur decrit la nature diverse des bords des lacs Huron , Mi- chigan , Erie, et les autres Incs du Canada, et y joint un plan dans Icquel il presente les differences de niveau de ces lacs, et leurs communications I'un avcc I'autre. II observe que la couche superieure a la cataracte de Niagara est un calcaire corapacte, reposant sur une couche d'une nature tres-schisteuse. Ce n'est pas par I'crosion de la surface que la cataracte parait reculer; mais I'cau en tonibant d'unc hauteur de i5o pieds, frappe le fond et se reduil en ecume qui est renvoyee dans I'air, bien au- Geologie. 287 dessus du rochcr dont elle est tomb^e; cette eciime penetre les couches argileuses les plus basses, jusqu'i ce que Ic rocher su- perieur soit min6 et tombd. Le lieutenant Porllock remarque qu'il y a eu un abalssement gradual dans Ic niveau des lacs du Canada; 11 presente aussi quelques considerations sur le voisinage des sources de plusieurs fleuves qui coulcnt dans des directions opposees. Seance du 7 mai. ■ — On commence la lecture A'un inemoire sur la geologie des iles Ponces, par G. P. Scrope. On lit une lettre de M. Thomas Botfield , membre de la So- ciete, etaccompagnce d'os et de cornes de daim, et d'os d'liomme et d'autres animaux, trouves dans une fente de rocher, dans une carriere a Kimksbay (pres des anclennes mines de fer), dans la paroisse de Dawley, comte de Shropshire. Leur adhesion a la languc montre que la gelatine est entierement detrulte, ce qui n'arrive que bien long-temps apres I'enterrement. Seance du 21 mai.- — 'Oa terminc la lecture du Mcmoire sur la geologie des lies Ponces. — Les iles Ponces sont situees sur la cote d'ltalie, en face deTerracine etde Gaete. Elles comprennent Ponce (anciennement Pandataria ) Palmarola, et quelques petits ilots ; Ventotene et San Stefano les unissent avec Ischia. Le port de Ponce est excellent. Le memoire de Dolomieu, sur les iles Pon- ces , excita la curiosite, mais il est trop general pour la satisfaire. Ces lies sont composees de roches trachytiques, et presentent de belles sections sur les coles, qui ont mis I'auteur en etat d'eclair- cir plusieurs doutes et de corriger plusieurs erreurs que les sim- ples recheiches dans I'interieur des terres avaient fait commettre rehitivcmcnt a cette formation. L'ile Ponce est longue et tres-etroite, les cotes sont comme rongces par la mer. Des masses plus dures laljsces le long des bords prouvent que l'ile a ete plus large qu'elle ne Test a present, et de petits promontoires font voir aussi qu'elle se joignait autre- fois avec Quanuone et la Gabbia. Des trachytes prismatiques de differentes conleurs et places dans diverses positions formcnt la charpente de Tile. Ces trachytes sont accompagnes ct alternent avec un trachyte demi-vitreux forme d'unc maticre pulvcrulonte dans laquelle sont engage's de petits fragmens de trachyte. Le ' trachyte prismatique paiait avoir etc injccte a Iravers la matiere pulverulente, et partout on il la louche sa base terrcuse est conver- tie en un trachyte vilreux et quelquefois en tm trachyte ^raaille , ^88 Mineralogic. et renferme aussi de veritable obsidiennc. Ccs roclics se joignent a uii Iracbyte sibceux qui rcssemble en apparence au buhrstoiie siHceux de Paris. Snr le trachyte demi-vitreux qui forme la base de la rnontagne della Guardia repose une roche de 3oo pieds d'e- paisseur, que I'auteur distingue niineralogiquement du trachyte commun , et a haquelle il propose de donner le nom de picrre grisc. A Jammone, le trachyte repose sur le calcaire, que Broc- chi diicrit comme calcaire de transition ; au contact ce dernier devient dolomie. Apres avoir ainsi decrit ce groupe, I'auleur termine son raemoire en montrant les rapports entre la structure geologique de ces iles et celle du continent voisin de I'ltalie. On lit un mcmoire intitule : Notes accompagnant les echan- tillons rccueillis dans un voyage a trovers une parlie de la Perse et de la Tartarie russe ; par M. James Fraser. MINERALOGIE. 2i/,. Natcrgeschichte des Mineralreichs. Histoire naturellc du regne mineral ; livre elementaire pour les gymnases et les ecoles;par G. C. de Leonhard. Heidelberg; J. Engelmann. (Prospectus^ Get ouvrage aura 14 a i5 feuilles in-8, d'impression ; tous les caracteres et lesproprietesdesraineraux y serontdevcloppcs,mais I'auteur n'y decrira que les minoraux les plus interessans ou les plus utiles. II sera divise en deux parties : la premiere Iraitera de I'oryclognosie, qui comprendra les caracteres des mineraux, la classification , la denomination, la description et les series des mineraux. La scconde partie Iraitera de la geognosie et de la geologic: I'auteur parlera , dans dif'iercns articles, du globe ter- restre , de sa croule, des changemens auxqucls cette croutc est sujclte , des masses qui la constituent, des formations , des series dc formations et des hypotheses gcogeniques. II y aura un petit atlas geologique. Pour faciliter I'etude, le comptoir de mineraux de Heidelberg a toujours des collections mineralogiqucs pretes. Unepareille collection, dc 3oo a 400 morceaux,coutc, avec les etiquettes, /|/| a GQ florins, ou de 1 10 a iCo fr. Cent inodclcs de cristaux coutent i6 11. 3o k., ou environ /,2 iv. Mindraloi^ie. 289 2 1 5. Sua DivEnsES locahtfs df, mineradx dk l'Am£iiique SEPTENTRiONALE. [Aincr. Journ. ofScicncc, fiv. i8a4,p. aSi.) Charles U.Shephard^crit qu'ila trouve iTower-IIill, en Cum- berland, la llevrite massive et cristallisee en prisme a 4 pans, avcc dcs angles de 112" et 68°, et avec un sonnnet pyramidal a 4 faces. Ce mineral est einpatedans un melange de quartz, d'cpi- dote et de fer oxidule magnetlque. Le dislhene de Chesterfield est accompagne de feldspath vert et de manganese oxide siliccux. Le feldspath vert assocle a la chaux fluatee, s'est aussi rencon- tre a Beverly-Mass. M. Jacob Porter annonce difftrentes localites de mineraux, parmi lesquelles nous signalerons des tourmalines dans du quartz a Cummington et Washington, de la scapolite dans du quartz a Chesterfield, et du graphite a Lonesborough. M. Steuben Taylor communique une liste semblable; il y a des disthenes a Chatham, du granite graphique.avec de la plerre ol- laire el de I'actinotea Barkampstead, et de la galene exploitee a White-Creek (N.-Y).Le talc vert de Smithfield R. I. a donne des masses pesant i5o liv. Le D"^. Eben Emmons annonce a Ches- ter de la sienite avec du sphene, de I'argile et de I'actinote, de la chaux phosphatee dans un agrcgat d'epidote grise, d'araphi- bole et de quartz , du disthene,de la staurotide, et du pyroxene amorphe dans du micaschiste; enfin un bloc d'agate pesant iSo liv. A Bennington on trouve dumauganese oxide noir. Le mica- schiste de Chester prcsenlc dcs petits filons tapisses de chaux carbonatee a prismes a six pans tronques sur les angles , de chabasie cubique, et de stilbite dodecaedre. II existe des beryls a Norwich. A. B. ai6. Sur les mines de terre ou nE lignite vitriolioue des environs de Oppelsdorff , par Joh. Aug. Blume. {Schrift. unci J'erharuU. der okonoin. Gcsflls., 1'^. livr., Dresde, 1818 , p. 93. ) La terre vitriolique est asscz rare dans la Lusace, car I'auteur y a \u 3o localilcs d'aulres especes de lignite, et seulement nnQ de celte terre. L'auteur suppose que cette dernicre est de forma- tion plus ancicnne que le lignite ordinaire. II a employe celte terre a ramcndement des terres, et a exploito aussi pour Ic meme usage unc couche puissautc de lignite a Olbcrsdorf, prcs de Zittau. Prcs Tiirchau il y a une couche de lignite de 80 pieds B. Tome IH. 19 ago Muieralogie. de puissance qui se trouve sous une couche de terrc do i4 a i8 pieds. Ce lignite repand en brulant I'odeur d'ambre. 217. NouvELLEs 1.0CALITJS MiN^RALES dans I'Am^rlque sepfen- trionale ; par BT. J. W. Webster, D. M. [Boston Journ, of Phil, and the Arts, n". 6 , mai i8a/|.) Le feldspath \ert de Beverly se trouve en petits filons dans line sienite, et y est associe avec du zircon prisme. Le plus grand de ces cristaux pese 3o,5 grains; leur pesanteur sjxJcifique est de 4,06. L'amphibole et le feldspath de la sienite ressemblent a ccs mineraux de la sienite zirconienne de Norwege. Rarement le feldspath vert est cristallisu. Pres de Stow (Mass. ) 11 existe de I'apatite prisme, du beryl, et dc la tourmaline, dans des blocs de granite. L'andalousite en prisme a 4 pans se trouve dans du quartz pres de Lancaster. Le triphane est abondant dans une roche de Sterling composee de quartz, de mica, de triphane; I'auteur assure que ce compose forme un rocher pesant environ 3o tonneaux. La cleavelandite se trouve en petite quantite dans la merae localite. A. B. 218. SUR niTERSES tOCALITES DE MINERAUX DE l'AmERIQUE sEPTENTRioNALE. ( The Arncr. Journal of Science , novembre 1823, p. 54.) M. T. Webb presentc d'abord une noticesur lespath fluor, qu'on trouve pres du mont DIamond-Hill , sur la route de "Wrenlham, dans le Cumberland. II y est dans un petit filon de quartz traver- sant une roche granitoide.M. Webb a decouvert des tournalincs en partie cristallisees dans du quartz, et des roches granitiqucs de Perton (Mass.) Un talc jaunaire , blanchatre ou noiratre forme une masse pres de Worcester ^Mass.) L'auteur lui doiine le nom de Vcrmiculitc,parce qu'il prcnd au chalumeau des formes sem- blaulcs a des vers. M. If. N. Tenn a decouvert un banc de bonne houillc bitumineusc, a 8 millcs du Genesee. Ce lit, dc 6 pouces 5 d't'pai'iseur, se trouve dans un escarpement calcaire schisleux, au-dcssus du vallon de Quiscguagh. II y a de la sclc- nite rose dans des coquillagcs bivalves , au-dcssous des chutes a Rochester, et pres de la il y a aussi de la baryte sulfatee dans un gres rouge. M. Robert Mair a Irouve surle mont Brinstone-Ilill, pres Stamford ( Connect. ), un bloc de granite qui rcnfcrme du SQufrc provcnu de la decomposition des pyrites. Le D"^. Culbush Mineralo'^ie. an i flniionce, prrs de Westpoint, les localites nouvciles stiivantcs de iiiineraux : le molybdcne siilfure dans le granite ct le gneis ; le caolin, la grammatite dans la sienite; le scliorl et I'adulaire dans le granite; les grenats dans le gneis et le micascliite; I'epidote , la coccolite,le diallage, la serpentine, dans le comte de Putnam ; du sable f'errugineux , ressemblant a de la grauwackc decorapo- see, et contenant des cliainas , des gryphees, des Imitres, des peignes, des terebratules , etc. A 4 milles de Westpoint, vers Newburgh, la grauwacke renferme des orthoceratites. Le D*^. J. Porter annonce du raolybdine sulfure a Chesterfield, etdu rutile a Cunimington. Le prof. T. Hall ecrit que le calcaire sccondaire de Cvownpoint (N. Y.), offre des ammonites.il y a des carrieres con- siderables de gres ronge entre les villages de St. -Albans et le lac Champlain. A Chester, il y a de I'epidote et des grenals nielcs de I'er oxidule octaedre. A Swanton , il y a deux especes de mar- bre; I'un noir, et provenant de la baie Mlssisque en Canada, ct I'aulre brunatre d'Inde -S. de Swanton. II y a du fluor a Belle- rosl'alls, et des favosites sur le lac Champlain. A. D. 9.i(). Sdr le sel; par leD''. Van Rensselaer. [The /liner. Jonrn. of Science , fcvr. 182/1, p. 3()o.) Ce savant a public recemment un Essaisur le sel, 0:1 i! traite ce sujet sous le point de vue geologique et cconomique. Lc redact cur du journal aniericain releve un article de cet ouvrage, dans Iccjuel I'auteur avait cru devoir anncxcr an depot salifcre lc grcs rouge du pied des montagnes rochcuses. II montre qu'en cet cndroit se trouve le gres rouge , puis des masses de gres gris, d'argile schis- teuse et de trapp , et enfin le gres rouge friable saliferc. Le nicnic arrangement a lieu dans I'lnde. La jiartie occidentale de New- York parait offrir la nieme succession de depots que certaincs parties dd'AnglcterrcLe terrain superieur est un calcaire horizontal a si- Icx cornc, madrepores, coraux, univalves et bivalves. L'niitenr v trouve I'equivalent da grand dej)6t o(jiitique anglais, en y com- prenant lc coralrag, etc. Leliasscrait reprcsente au-dcssous par des couches d'argile et de uiarnes de diffcrentcs teintes, rouges , bleues, etc. Plus bas est lc gres rouge avec le sel, le gypsc el la baryle suifalec nodulalre. De belles couj)es semblables sc voient a Rochester et a Lewiston. En traversaut le pays depuis le lac Seneca, aux monts Cat^kill , on trouve, apres avoir quitte le calcaire, des scliisles argileux horizontaTix a bivalves, qui for- 392 Alineralogie. ment les rives dcs lac Cnyaxa et Sonera. En alhint a I'esI nilx brandies superioiiics dii Siisquchannafi , on ohserve un sdiistc brun et janne semblable an premier , mais il devicnt ronge a IVsf, et enfin Ton arrive au gres des Catskill. A Test de cette chaine le pays est intermediairc et presente snrtout du calcaire a encrine anglais, avec des silcx cornes et beaucoup de coqnillages. Le terrain houiller est represente par les roches schisteuses entre les deux lacs et les Cafskill. A. R. 220. NOTICR SUR T.F.S BAINS SITUES PRKS DE HIcSKAU , HANS LA Lusacesiiperif.ure; par D. Ki.EEMANN.(iV^eMej Lau.iitz.Mag.y 3*^. vol., i<\ call., 1824 > p- 237. J Le sol des environs de Muskau (Det. Liegnitz) est compose d'argilc, de sable, de marnes, de minerals de fpr, de couches de lignite et de terre vitrioliqne. Le bain se trouvc au pied de !a ma- nufacture d'alun, sur la Neiss. En 1822 on construlsit le bain, ct on I'agrandit en 1823, La source contient, dans 10000 parlies , 0,0022 de carbonate de fer, o,oo23 de sulfate de magnesie , rt,ooo.'i de sulfate de cliaux, o,ooo3 de silice, et une quaulitti nondeterminee d'acide carboniquc. 221. NOUVELLE I.OCALITE DE I'LUSIEURS FOSSILES REMARQUABLES dans les pays du Rhin; parlSoGCERATH. {Das Gcbirgein lihein. fVcstph., 3". vol., p. 284.) Des hyacintlies se rencontrent dansle busalte decompose ef le basalte a fragmens deschiste altere de 'VVintermuhlendorf , dans les sept montagnes. Le peridot cristalHs^ se trouve dans les bou- les d'ollvine de Dreiser Weihers, pres Dorkweiler (Eifel). L'an- thopliyllite ou bronzite existe dans I'olivinedu basalte d'Unkel, pres Oberwinter ; il resseinble a celui de Kujiferberg, dans le Bayreutli. Le para deMendcbcrg, pres Linz, renformc des druses de mesotype ft d'harmotome dodccacdrc. Le conlierite primiiif se trouve nicle avec du fcldspalh vitreux et du mica ou des gre- nats au lac de Laach. On y voit aussi des druses d'apatitc. La haiiyne est disseminee dans les Louies composees de feldsj)atli et de mica de Rockeskyll, dans I'Eifel. Le bois opaliseasbestiforme d'Oberkassel a ete relrouve dans une couclic dc lignite de Lci- mersdorf, non loin d'Abriverler sur I'Alir. Le quartz offre du minium, en dehors des mines, a Bleialf, d«ns le ccrcle de Prtim , district de Treves. Miner, ilo^ie. aqS aaa. Note sue les mineraitx pes environs du lac Supe- KiEuu ; par Joseph Delafield. (^Annals of the Lye. of Nat. History of New-YorA , mars 1824 > P> 79-) M. Delafield a examine avec attention les promontoircs situes la long (le la cote nord du lac Superieur, et la chaine de nion- lagnes qui s'y rattachent; il y a trouve le granite sienitlque, le gneiss, et le griinstein alternant ensemble. Celui-ci est frequem- ment amygdaloide ; ilrenferme des cristaux d'epidote aciculaire, des veines d'epidote compacte, du calcaire spathlque brun et blanc, du spath satine, de la hornblende fibreuse , de la chlorite lerreuse, de la zeolithe radif^e et de la jjrehnite. Le meme sa- vant a observe du sulfure de fer en cristaux cubiqnes dans le granite si^nilique des Petits Merits, et des staurotides dans le ml- cuschiste du lac de la Croix , sur le territoire Indien. G. Del. aaS. Description d'uke nouvelle forme de CHRTsoBEiiyL • par le D". Troost. { Journ. of the Acad, ofnat. Sc. of Phila- delphia, mars i8a4, p. 293.) La cymophane n'existe pas seuleinent aux £tafs-Unis dans le voisinage de Haddam , le D''. Steel I'a receniment dccouverte U Saratoga, dans I'etal de New-York, M. Troost, en examinant ses cristaux, a reconnu qu'ils presentaientune nouvelle forme, compobc-e des faces primitives, et des plans /, s determines par I'abbe Haiiy. Ces cristaux sont engages dans une pegmatite subor- donnee au gneiss, qui rcnfernie aussi des tourmalines isogones, e- 3oo Botanuiue. eke pas les auties de conserver plus ouiuuins long-temps lu vie. M. Aniici termine ses recherclies sur le Churajlexilis par uno observationbotaiiique assez impoi tante , c'est que le friiil renfei- me une seule graine adiiorcnte au pericarpe; oti croyail au con- traire que le fruit offrait une capacitc coutenant plusieurs graines. Dans un trolsieme article I'auteur a fail des recherclies sur la jnaniere dont le pollen des fleurs se comporte avec le stigniate pour introduire Yaura scminalis qu'il conlieut. En observant la circulation du sue dans les polls du stigmate du Portulaca oleracea , il vit un poll au sommct duquel se trou- vait attache un grain de pollen qui cclata en lancant au dehors une espece de boyau transparent; et celui-cl s'etendant le long du poil vint s'y unir lali'ralement. Dans rintcrieiir dc cctte mcm- branedclicate il rcinarqua unequantite innonibruble dc globules (jui se niouvaient conf'usemenl et de la uieme nianiere que les globules renferraes dans le poil. Ce phenomene dura penihuit pres de trois heures et se terinlna par ia disparition des globules sans que I'auteur put s'assurer s'ils etaient rentres dans le grain de pollen ou s'ils avaient trouve acces dans les cellules du stig- mate, ou bien enfin si, apres s'^lre dissous , ils avaient penetro au travers de la incmbiane et s'etaient melanges au iiquide contenu dans le poil. Apres I'Luraectalion du pollen de In courge [Cuciirbita pepo) , M. Ainici a observe qu'en divers points de la superficie on voit fiauter dehors de petitcs vessies ayautla forme de cloches et sur le sonimot desquelles est (ixee une espece de couvercle opaque avec une epinc dans le centre. Le pollen dela chicoreesauvage [Cic/io- riiim intybus] est dodecaedrique.Mis dans reau,une de ses faces se rompt et il s'en echappeun sue qui se dirige en droite ligne ; quel- ques-unes des nutres faces se gonflent et laissent sortir de petites vessies semblablcs a celles du pollen de la courge niais privees dc couvercle. L'intrlligence de ces curleuses experiences est facilitec j)ar des figures qui laissent cependant quclquecboseadesircr surloiit pour les vessies et le pollen dc la courge. J. B. A. Guillemin. Jjofn/u' call. 5 , p. i58.) Le mont Lantscb, qui u'est pas tres-cloigne de Gratz, est couvert de vegetaux, excepte du cote deBahreneck,ou les rochersformenl des precipices affreux,berisses d'aiguilleset de cretes. On y trouve beaucoup de plantes interessantes. Dans les foss(5s et sur les pen- tes croit la Peltaria nlUacca, qu'ou n'a trouvee encore a I'etat sau- vage, que sur cette montagne; car les individus qu'on apercoit quelquefois sur le bord de la mer sont accidentcls et no ])rovien- ncnt que dessemences entrainecs par les torrens. Dans les boison trouve le Dclphinaun intcnnediuin , superbe plante qui atteiiit la bauteur derbomme, avec des fleurs bleues. Le bolaniste et nicdccin de I'empereur d'Autricbe, M. de Hostjl'avait cueillie sur la mon- tagne de Seetbal, au dela de Judenbourg; mais on ne la voit plus dans ce lieu; en sorte que le Lanlsch est actuellement le seullieu connu ou elle croit. Voici les autres plantes recueillics par le doc- teur Vest : Aconitum neoinonlanum et caininaruin ; Urc/iis mris- cula Jacq., probablenient difl'erenledcia plante appelee ainsipar Linnee. BI. Vest la designe sous le noiu de O. signifcra. EuphoiHa rablensis Wulf. ; Arabis coryinbij/ora V. ( rupestris Hoi'I'k ) , Cardaminc trifoUa ; Corlusa MalhiolisMt les bauteurs; Andro- snce lactea et A. villosa ; Arabis alpi/ia ; Arenaiia vcrna , A. austriaca Gt.R\RD. ; Ata/nanthaYiLsr ; Campanula pulla ; Cistu\ celandLcu.i ; Draba stellata ; PolenlUla clusiana; Mespilus coto- rieastcr; Salix Jaquiniana ; Suxifroga Aizoon ; Veronica apli) lla BotaTiique. 5o5 etsdxatilis; Rhododendron ferrugineum ct hirsutum; Hippocrepis comosd; Mellttis brachyanthn espece encore douteuse ; Roan cretica Trattin. On recorinait sur le Lantsch la flore des regions inferieures des montagnes calcaires septentrionales de I'Autriche meridionale. Cependant le Lantsch a ses particularites comma la plupart des montagnes de cette chaine. D'apres les observations barometri- ques faites par M. Vest, ce inont a 780 toises viennoises de haul. 282. Journal d'un voyage sur la cote de la mer Adriatique et aux montagnes de Carniole, Carintliie , Tyrol, Salzbourg el Boheme, entrepris pour connaitre la Botanique et I'Entorao- logic de ces contrees; par H. Hoppe et D. F. Hornschuch. {Edin. Phil. Journ., avril 1824 , p. sSg. C'est un voyage botanique qui offre peu d'interet , puisque ces messieurs se contentent de citer quelques plantes qu'ils ont recueillies ca et la , et de donner quelques niaigres details sur les montagnes arides de la Carniole, sur la belle villede Trieste etc. Nous signalerons leur description du bois de Lippiza , qui est forme de groupes d'arbrisseaux, et qui renferme beaucoup de jo- lies plantes. Ilscitent comme plantes rares la Veronica austriacaeX. la Campanula spicata. Le Silcne nutans lepand une odeur arrreable pendant la nuit. Le Rhamnus pumilus se trouve a Aschou, ainsi que le Pistacia terebinthus. Dans ce pays il y a beaucoup de legumineuses, d'orchidees, de cytises , de genets, de lotus, de trifolium, de latliyrus, de medicago, d'cuphorbia , delablces, de crucil'eres et de composees. Les auteurs donnent une liste de plantes dont les genres se re- Irouvent dans ce pays et dans TAlIemagne centrale, mais dont les especes sont differentes. Ainsi, par exemple, YJrum maculntum est remplace ici parl'y/. italicum. Voicicc tableau comparatif : Carniole. Allemagne centralc. Arum italicum. A. maculatum. Ecliium italicum. E, vulf^are. Cynoglossum cheirifolium C. officinale. Aristolochia longa. A. CIcmatitis, Mercurialis ovata. M. perennis. Fraxinus ornus. F. excelsior. 5o4 Botanique. Quercus pubescens. Q. robur Carpinus Ostrya. Adianthum capillns Veneris. Ceterach officinale. Rhaninus rupcstris. Cratcegus monogyna. Lonicera Capritolium. Prunus Mahaleb. Spartiuin jiinceum. Evonynius latifolius. Sorbus domestica. Clematis viticella. Pulsatilla intermedia. Leucoium aestivum. Primula ocaulis. Hellcborus viridis. Carex Schaenoides. — extensa. — alpcstris. Lolium tcnue. Trltlcum junceum. Bromus squarrosus. Scorzouera austriaca. Valeriana tuberosa. Plantago capltata. C. Betulus. Asplenium tricbomancs. Aspidium fragile. R.Frangula. C. osyacantha. L. xylosteium. P. spinosa. S. scoparium. E. Enropseus. S. aucuparin. C. vitalba. P. vulgaris. L. vernum. P. elatior. H. niger. C. Sclireberi. — flava. •— < roontana. L. perenne. T. repens. R. mollis. .S. Immilis. V. dioica. P. Janceolala. lis onl aussi visite une partie de I'ltalte oil ils ont recueilll beaucoup de plaiites. Ce mcmoire se tcrmine par la liste des plantes dessecbees cpii forment la premiere centurie que ces bota- nistes ont publiee. 233. Descriptiott de la cote de YarmoTilh ct de ses planles. (^Mont/i. Magaz., avril 1824 >P- ^'9-) La c6te de Yarmoutb a environ 1 milles en long el en large ; c'est uneplaine de sable de 2 a 3 verges au-dessus dc la liaute ma- rcc. Les jilus hautcs marees n'y ont que 6 pieds. L'auteur cite ensuite 9 plantes niaritinics de cette plaine, el donnc le catalogue de quclqiics ]>lantcs rarcs du Norlolk. Botanique. 3o5 a34. Descriptions de plusif.urs Plantes nouvelles du Ne- PAUL, faites d'apres des ochantillons conserves dans I'lierbier (Ic Ijouhke Lambert , coinnmniqiiees par M. David Don. ( Mem. of ff-^erner. Soc.of Eclinbuigh, v. 3, p. 407.) Les plantes du Nepaul , decrites avec beaucoup de soin dans ce memoire, sont au nombre de neuf. Nous nous contenterons de donner icl les phrases specifiques de chacune d'elles , et d'ex- primer les caracteres de quelques especes deja connues, et qui ont avec elles de la ressemblance. 1. Rhododendron setosum : lamidis undique setosis ; Jbliis ovalihits, obtusissimis , subtiis marginibusque setosis ; pedicellis glamlidosn-sctaceis ; caljcinls brevissimis, nudis. II croit, ainsi que les Ericinees suivantes, sur les Alpes du Nepaul couverties de neige, et nominees Gossaignstan. Le Rhododendron hirsutum en differe parses rameauxun peu velus dans leur jeunesse, par ses feuilles ovees, mucronulees, cilices et glabres en dessus ; par ses pedoncules phis allonges; par ses divisions calicinales, linealres, aristees et ciliecb ; par ses petales oves et aigus; enfin par son style velu et son stiginate creux. 2. Rhododendron anthopogon: ramulis dense pubigeris ; foliis OK'alibus, subtiis dense tomentosis ; floribus capitatis ; corolla subhy- pocrateriformi , fauce barbato; genitalibus inclusis. Le R. dauri- cum s'en eloigne parses feuilles pins moUes, caduques, nues et tachetees de toutes parts de points resineux; par ses fleurs peu nonibreuses, laterales; par ses corolles, presqu'en roue, a tube a peine visible , et dont I'entree est nue ; par ses organes sexuels saillans, et par son stigmate capite. 3. Rhododendron campanulatum : ramulis glabris ; foliis ellip- ticis, mucronulatis, suprci glabris, subtiis tornentosis ; petiolis pe~ dunculisque glabris ; corolla campanulatd ; laciniis planis , intc- gcrrimis ; ger/ninibus glabris. Le R. arboreum en differe par ses feuilles lanceolees, blanches en dessous et aigues; par ses fleurs agglonierees , ses pedoncules et calices tres-cotonncux; par ses corolles plus grandes , i divisions echancrees et crenelles sur les bords, et par ses ovaires cotonneux. l\. Andromeda cufiessUorm'is : procumbens; foliis quadrifario- imbricatis, ocatis, trigonis, margine scarioso-mcmbranaceo.apice diaphano - aristatis ; pedunculis fillosis , scgmentis calycinis oblongis , aristatis. Lesramcauxde V Andromeda tetragonn sont plus courts et obtus ; ses feuilles sont obluscs et nues sur les B. Tome IH. 20 5o6 Botanique. "• bords; ses pedoncules plus longs et glabres; ses divisions calicl- nales ovees, aiguos, niuliques , deux fois plus courtes que la corolle. 5. Lilium Nepalense : cattle siinplicissimo, urti/Ioro, scabriuscido ; folds lanceolatis , sparsis, acuminatis ,/loralibus i'erticillatis;Jlore campanulato ,cernuo;pctalis sulmnguiculatis . Cetteplante est tit-s- voisine du Lilium J aponicum , qui en differe par sa tige glabra, toutes ses feuilles eparses, lineaires, ai^ues et plus longues , et par ses fleurs dressees et ses petales sessiles. 6. Delpliiniuin scabriflonini : /'t'//o//.v lotigissimis, hasi non di- latalis \foliis hasi cordatis, ^-lobo-palinatis ; segmentis cuneatis, inciso-lobatisyhirsutis ;bracteolis, pedicellis, calycibusque scabro- pilosis; calcaribus cun>atis, obtusis , pedicellis longioribus ; cap- sulis glabris.Cettees-pecen'esl pasmentionnee dans le Prodromus de M. Decandolle. 7.Leontodoneriopodum:_/b//« linearibus, ruricinatis, glabris, intra folia dense lanigeris; scnpo fnliis breviore, undique Uinigc- ro ; pappo tenuissimo, serrulato , hrcvissune stipitato. 8. Tragopogon gracile: caule erecto, fle.Tuoso, unijloro ; foliis superne angustc linearibus^ carinatis , basi dilatalis ; anthodiis sexphyllis ; pappo incequali, breve, stipitato. 9. Saussurea gossypiphora [Cnicus gossypinus Wallich): caule simplici; lanigero; foliis lineari-lanccolatis, acutis, dentatis, land occultis \floribus aggregato-capitatis, sessilibus, involucratis, land longissimd velatis. G....N. 235. Description d'une nouvelle espece de Fucus tronee a Torbay dans le Devonshire, par R. R. Greville. ( Mem. of the IVerner. Soc. of Edinburgh, \o\. 3, p. 396.} Ce Fucus a bcaucoup d'affinite avee le F. Norvegicus : M. Gre- ville I'a nommc F. Devoniensis. Voici la phrase sp^cifique qu'il a placee en lete de la description : F. Devoniensis : fronde cartilagined, encrvi, dichotomy; ramis linearibus ^ integerrimis , apice rotundatis ; tuberculis sphivricis , ad apices immcrsis. G....N. a3G. SuR les feuilles, la capsdle et les racines du Bux- EACMiA aphylla; par R. Raye Greville. [Mem. of ff'crncr. Soc, vol. 3 , p. ltf^2.) En 18 18 M. Stewart avait observe, snr quclques efhaiilillous de cette singtdicrc mousse, des feuilles petites, reticulecs, ct si- Boiamque. Soy tuecs sur le coie et sur Ic sommet du bulbe. En repliant cetle observation M. Gieville a leconnu deux sortes de feuilles. Les unes sont forraees de filets articules comine ceus d'une conferve , et reunis inferieurement. Les autres feuilles, que Ton trouve plus frequemment que les premieres , composent a leur base une mem- brane irregulierenient reticulee, et se divisant superieurement en filets , dont quelqucs-uns sont articules. La couleur de ces feuilles est grise diaphane; mais elles deviennent brunes en vieil- lissant. Ces formes singulieres de feuilles sont figurees dans une }ilanche qui accompagne la notice de M. Greville. II a en outre dccrit et represenle I'interienr de la capsule, ainsi que la racine et le mode d'exertion de la jeune plante. G....N. 237. Description d'une nouvelle espece de Potentille de la cote ouest du Groenland, avec une notice sur la Flore des regions arctiques ; par A. Kaye Greville. ( Mem. of Soc. Werner, of Ediiib., v. 3, p. 4iG.) Une gravure sur cuivre accompagne la description de cette espece nouvelle, a laquelle I'auteur donne le nom de Potentilla Jamesoninna, et dont voici la phrase specifique : P.foliis terna~ tis , apice incisis , utrinque sericeis; caule siwplici, ercctiusculo , subbifloro ; calycis segmciitis incequalibus . M. Greville, voulant eclaircir I'bistoire des plantes des regions arctiques , donne plusieurs catalogues de celles qui ont etc recol- tees par le capitaine Scoresby dans son voyage au Spitzberg , par M. Jameson , sur la cote ouest du Groeuland , et par les officiers de I'expedition du capitaine Ross. C'est a M. R. Brown qu'on doit la nomination et I'arrangemcnt des plantes rccueillies dans les voyages de Scoresby et de Ross. Celles de M. Jameson sont cnu- merees suivant le systcme sexuel , et I'auteur y a joint les details de Icur synonymic, ainsi que les indications des divers pays du globe oil ces plantes croissent naturcllemenl. On remarque dans I'avant-propos une notice de M. Jameson qui interesse la geo- grapliie botanique. II y indique les principales especes qui se trouvent sur la cote du Groiinland , et sur les plateaux de plus en plHsclev6s,a mesure qu'on s'avance dans Tin tcrieur des terras. G....N. r»oS Botanique. ■j?)?>. Notice sur quelques Pi.ANtES Cryptogames du De- vonshire, par M. R. K. Greville. [Memoir, of the fVer- ner. Societ.., vol. 3 , p. 35 1.) Dans le conil»5 de Devon, tout concourt a faiie vaiier la ve- getation : I'elevation des montagnes, la chaleiir qui regno pen- dant I'ete dans le fond des vallees , sa situation geographique pres des cotes de I'Occan, les varietes de son sol granitique, cal- cairc, siliceux , etc., sont des causes qui influent considerable- ment sur la nature et la physionomie des plantes. Apres avoir cite quelques pbanerogamcs particulieres a cette contree, M. Greville donne une liste de 212 cryptogames recol- tees par lui-meme , savoir : 117 mousses, 11 jungermannes , 9 fougeres, 66 fucus, et 9 ulves. Voici un extrait succinct des ob- sei-vations qui suivent cette liste, et qui eclaircissent I'liistoire de quelques mousses et fucus remarquables. I. Gymnostomum truncalulum . Ordinairement cette petite mousse a une tige simple ; M. Greville en a trouve une variete a plusieurs ramifications, chacune portant une capsule, et il pro- pose de la nommer G. truncatulum, var. ramosum. 1. Schistostega pennata. I.a fructification de cette plante microscopique , est encore peu connuc; on I'a decrite comme avant un opercule lacinie. Elle doit ^tre placce a la suite du genre Gymnostomum , dont elle a ete separee par Molir. 3. Polytrichum. nanum. D'apres un examen bien refleclii, M. Greville adopte I'opiiiion des auteurs de la Miiscologic bri- tannique, qui regardent les Polytrichum alokles et iinnum com- me la meme espece. Celui-ci ne serait qu'une variete remarqua- ble par sa capsule sub-globuleuse , son peristome plus grand, et sa coiffe plus petite. 4. Ptcrogonium Smithii. Cette belle espece est abondante dans le comt6 de Devon, mais elle y est limitt5e dans certalnes lo- calitcs. 5. Orlhotrichum Lyellii. Celle-ci est, au contrairc, tres-rarc dans le Devonshire , tandis quelle se rencontre asscz commund- ment en plusieurs autres contrees. 6. Fontuialis squammosa. On a long-temps mis en doute si cette plante apparlenait rcellement au genre Fontinalis. Mais coininc elle n'est pas aussi rare qu'on I'avait d'abord imagine, cette ques- tion deviendra facile a resoudre. Elle abonde dans le Devonshi- re ; cependant on ne I'y a pas encore trouvee en fructification. Bolanique. 3 09 7. Barthramla (ucuata. Cotte belle ospece, particulieic a la con- tiee, fructifie en abondance sm- le cott'; g.iuche de la route cjui conduit du village de Lidford a la Ciscaile. 8. Fucus hypoglossutn. M. Turner aviiit indicjur, eiitre autres caracleres qui distinguent ce I'ucus du ruscifolius , qu'il ne pa- raissait seulement que depuis le niois de juin jusqu'en septerabre. C'est une erreur, selon M. Greville, qui I'a recueilli en decem- bre, Janvier et fevrier, a Exinouth et a Torquay. 9. Fucus mcmbranaceus . Co fucus a une racine si)ongieuse comnie celle dcs F. tomentosus et Bursa , mais il s'en oloigne par la nature de sa fronde. Le rapport qui exlste cntre la racine de ces deux algues avait engage Olivi a en constitucr un genre par- ticulier sous le noni de Lainarcfiia. 10. Fucux laciniatus. L'auteur donne ici une tres-eleganle fi- gure de cet hydrophyte, ou M. Griffiths a observe deux modes de fructification. Dans le mode ordinaire les semiuales sont conte- nues dans des tubercules situes sur des processus luarginaux; mais quelquefois elles sont immergees dans la substance ineine de la fronde , et alors elles y sont a peine visibles. 1 1 . Fucus ruhens. Ce fucus est fort I'emarquable par les petils corps pedoncules qui sc trouvent sur la fronde , ct qui ressem- blent a des champignons microscopiques. M. Greville a accorapagne la description de cette plante d'une figure ou sont reprcsentcs, la plante, une portion de la fronde amplifiee, et les petits corps pedoncules dont nous venons de parler. G....N. 239. Sur une Truffe trouvek. dans les environs de Caen ; par M. Eudes-Deslongchamps. ( Mem. de la Soc. Linn, du Cahados, 182/,, p. 42.) L'auteur expose les caractcres des 5 especcs de truffes con- nues , pour arriver a la distinction d'une nouvelle especc d'au- tant plus rcmarquable que jusqu'a present on n'avait jamais mentionnede ces cryptogames dans le departement du Calvados. (Nomine elle pourrait etre confondue avec le Tuber ei/xtnum , M. Eudes-Dcslongchamps examine scs rapports avec Ics 4 va- rietes de ce comestible, indiquees par BuUiard, et il en conclut que les botanistes ont probablement confondu en une seule es- pecc loutes les truffes comestibles , a cause de leurs peaux ru- gueuscs. CcUe qui fait le sujet dc cette note est decritc ici 5io Botanique. comme nouvellc espece, et elle est iiguree avec quelques details d'organisation. L'auteur I'a nominee Tuber Blotii, et lui a donnc pourcarac- leres essentials : T. verrucosurn , verrucis maximis, pofygonatis, suhregularibus transverse striatis ; intiis fuscum , vcriis Jlavis va- riegatum. G....N. 240. Observations sur l'origine, la culture, kt l'usack pe QUELQUES PLANTES DU Bessin ( Nomiandie ) ; par M. F. Plu- quet. i^Mein. de la Soc. Linn, du Calvados, 182/1, p. 27'2.) C'est une liste alphabctique des mots patois qui de?.igncnt en Normandie un certain nombre de plantes uies, et oil Ton trouve plusieurs renseigneinens sur les usages de celles-ci dans le moyen age. Ces observations n'ayant qu'un inleret purement local , nous croyons inutile d'en entretenir nos lecteurs. Cepen- liant nous donnerons ici cette synonymie patoisc, seulement pour quelques plantes les plus connues. Bouis [Buxus semper- i'crcns L.); Canivicre (^Cannabis sativa L. ); Clielets (varietc du Brassica oleracea L. j; Chinelles ( fruit acerbe du Primus spi- nosa); Feugiere i^Polfpodiiitn /ilex mas L. ); Gadellicr (/{/- bes rubrum h.) ; Herbe Saint- Jean (-^^/ure qu'avancant en age la matiere cornee prend davantage d'ac- croissemeut pour un but special, celui. de la manducation et la formation des bees qui enveloppent les maxillaires. Cliaque demi- bec n'est plus alors qu'une seule dent produite par tous les ger- mes dont nousvenons de parler, de meme que les dents com- posees des mammiferes ont pour origine plusieurs germes. C'est dans I'elephant surtout qu'il est facile d'etudier ce dernier me- canisme , et de voir tous ces elemens dentaires reunis, presses, aplalispour ne former qu'une seule masse. Les kanguroos , quel- ques rongeurs, etc. , offrent egaleraent ce phenomene, quoique plus en petit. II n'est pas sans exemple qu'on I'ait rencontre dans riiomme. On dit m^me avoir vu des indlvidus cliez lesquels I'arcade dentaire ne presentait qii'uu seul os par la reunion de toutes les couronnes. En anatomic generale comparee , la disposition et la forme doivent etre assez souvent negligees, lorsqu'on cherchc a dcmon- trer I'analogie qu'ont ontrc eux certains organes dans la serie animate; il en est de meme de leur nature qui varie scion tel ou tel but. C'est ainsi que ]VL Geoffroy ayant successivemcnt etudie sov. (Noiw. AJemoircs pour sen'ir a I'Hist. nat. dcs Pyrenees. Pan , 1823 , p. 1 13.) M. Piilassou insere Ja lettic de (laiitoiinet, cure de Luz, qui ecrivit en 1777 qae, sur la demande de M. d'Herouville, coiii- niandant de Guienne, qui travaillaita V Encjclopedie , ii fit creu- ser dans une rue du village de Visos, d'apres I'indication des anciens du pays , et qu'il y trouva des os (\\}\, par Icur longueur, nc ltd la is St' rent pas de doute quils nc f assent dc personncs dune taille gigantesque.W croit se rappeler que la clavicule avail pres de 12 pouces (Pasumot dlt, environ 10), et le tibia 20 a 2/, pouces; ce qui est un peu vague. On ne dit pas si, outre le gar- con chirurgien qui assista aux f'ouilles, quelque liominc de I'artlcs a examines. Pasumot assure (?'oj. Phjs. dans les Pjren., p. 'iil\.\ que la famille des Prousous on Esprousous, a Visos, avait une taille d'environ 8 pieds , et que le dernier de cette race , le vieux Barri- quc, mort a I'agede 108a 1 10 ans, avait dans sa jeunesse 6 pieds. 249. Sur l'ane sauvage. (^Isis , 7*^. livr. , 1823, p. 764.) Dans les deserts qui s'etendent entre Cattuvar et Cut/i en Asie, el que les habilans appellenl Nun^ on rencontre souvent des trou- peaux tres-considerables d'une espece d'ane sauvage , connu dans le pays sous le nora de KJiur ( nom pei'san de ces animaux). Sa con- leur est d'un gris cendre, qui se perd en dessous dans le gris sale. Les oreilles et I'avant-main paraissent rcsscmblcr beaucoup a ceux de I'espece ordinaire; la tete est ccpendant un peu plus longue et les mcnibres sont plus forts. lis liabitent pendant rcte les collines salines de la Nun, et dans le mois de novcmbre ils descendcnt dans les plaines : leur cri ne parait etre qu'un simple gi'ognemcnt. Les habilans pretendent que les vieux males cha- lrent,avec leurs dents, les anons males aussitot apres leur nais- sance : aussi est-il tres-rare de tuer un male entier. S. s. 25o. Parmi les phenomenes d'histoire naturelle remarquables, nous croyons devoir citcr celui d'une femelle de perroquet gris { Psiitacus erjt/iacus 'iAnne] qui, apres avoir ete transportoe, en i8i8, de St.-George d'Elraina (coted'Afriquc) dans les Pays-Bas, el apres y etre demeuree isolce dcpuis tout ce temps, a pondu, le 18 aout dernier, un ceuf, et le 21 du meme mois un autre. Ces renfs sont blancs et de la gro.sscur d'un (cuf de pigeon. (Jig. i\ oust en Letlerbode, i824,u". 37.) Zoologie. 3 1 7 •25l. SUR QUELQUES PHENOJliNES VITAUX ItES AsciDIES ; p.ir le D"". Eysenhardt: ;iv. ■?, pi. (iVoc. Jet. Acad. Cccs. Leap. Carol., To. XI, p. 2 , p. 1.) C'est un long raemoire sur I'organisation d'une Ascidie de la division des phallusies de M. Savigny. L'individu qui fait le sujet de ce travail etait compose dc deux masses separees par nne pedicule, et dont I'une , que I'auteur nomine ia souclie, n'etait autre chose qu'une vicille ascidie qui commencait deja a se deformer en se racornissant; et la seconde, une ascidie dans son etat parfait, et la jeune de la precedente. Elleavait la forme d'une poire, dont la partie retrecie forraait le pedicule; I'autre extremite du corps presentait deux ouvcrtures, dont I'uiie conduisait dans le sac respiratoire , et dont la seconde c'tait I'anus: il n'a pas pu apercevoir la bouche. Le ganglion prin- cipal du systeme nerveux se trouvait dans la peau entre rorifice branchial et I'anus. L'auteur entre encore dans beauconp d'autres details sur I'or- ganisation de ces animaux ; mais il les decrit d'une maniere assez vague; l'individu dont il donne la description avait d'ailleurs se- journeplusd'unandans I'esprit-de-vin avanlqu'ii n'aitessaye de le decrire, et il est plus que probable qu'il etait fortemcnt de- forme, et que sa description ne peut gucrc etrc exacte. S. s. 252. Sur l'Helix nemorahs, animal carnivore. (Zoo/. 7o«/7?., n". 2 , juin 1824 , p. 284.) Get article, quiparait etre I'extrait d'une lettre, a pour but de faire connaitre qu'un individu de YHelix ncinoralis qui se trou- vait en hiver dans un appartemenl, et auquel on avait presente plusieurs plantes auxquelles il refusait de touclier, mangea avec avidite d'un morceau de moulon cuit; en sorte qu'on peut le croire carnivore. Nous avons cite dans notre Hlstoirc tiatitrclte de la famillc des Lintaces plusieurs faits analogues ; nous avons meme fait mention de Limaccs mangeant le corps encore vivant d'autres individusde leur espece places pres d'elles: mais, en ge- neral, les Limaces ct les Helices sontspecialement herbivores. F. 253. Description de deux coquilles fluviatiles nouvclies ct remarquables, Melania sctosn et Vnio Gigas , par W. Swain- son. [Quart. Journ. ofScienc. , avril 1824, p. i3.) 5i8 Zoologie. 254. StJR LA STRUCTURE DE LA Melania sExqsA , par M. J. E. Grat. [Zoolog. Joum., n°. 2 , 1824 > P- ^53 , pi. 8 , f. 6 a 8.) M. Swainson donne la description d<5taillee non d'une espece nouvelle, comme il le pense, car la coquilledont il traile, etqu'il a appelee Melania setosa , est connue depuis fort long-temps , mais de la variat. A du Bulimus amarula de Bruguiere, dont il auralt pu se borner a proposer la separation d'avee Yamarula. II signale et decrit la conformation des tubercules epineux de cette espece, comme une chose des plus singulieies et sans exemple dans les coquilles, conformation qui I'a porte a lui donner le nom de setosa. L'individu observe par M. Swainson vient de I'ile de F" ranee, ou il a ete recueilli par M. Warwich qui n'a pu en trouver d'autres. M. Gray, auteur du 2*^. article cite, donne deux bonnes fi- gures de cette Melanie dont il exlste deux autres exemplaires au Museum britannlque. II represente un des tubercules epineux grossi pour montrersa conformation, et observe avec raisonquela singularite qu'il presente est semblable a ce qu'on voit dans les epines tubuleuses de la Nerita Corona, des Murcx tublfer, triplex etc. M. Gray aurait pu ajouter de la Melania amarula elle- raeme , car les tubercules de celle-ci offrent les memes circon- slances. Ce naturaliste propose une explication fort simple deces tubulures ; explication qui, du reste , a deja etc donnce a I'egard de la Nerita Corona , par plusieurs auteurs. Nous possedons aussi deux individus de la M. setosa. L'un de ccux du museum britannique faisait partie de la collection de M. Craclierodc, et a ete nomme par Humphrey Spirilla spinosa; il vcnait de I'ile de I'Amiraute sur la cote de la Nouvelle-Guinee, M. Gray I'a nomme Melania spinosa. C'est avec raison que M. Gray croit pouvoir y rapporter la ^g. 8 dcla pi. io55 des mantissa de Lister, copiee par Favanne. Favart d'llerbigny I'a signalec dans son dictionnaire; enfin Bru- guiere en a fait la var. A de son Bui. amarula, en y rapportant la^^'. ^ dela tab.6 deGualtieri, ellesy?g. 1220 et 1221 deClicm- nitz ; celles-ci appartiennent sans doute a une variele de I'especc qui nous occupe. La 2". coquilledecritcparM.Svrainson, sous le nom iVUnio Gi- gas, parail fort rare. Elle fait partie de la collection de M. Mawe, Zoologie. 5ig ft vient de celle de Humphrey , qui parait avoir su qu'elle vit dansl'Orenoque. Cette espece est tres-remarquable par sa taille, ayant 8 ^ po. de long, sur 5 p. -^ dans son diametre transversal du sommet an bord oppose. II serait a dcsirer que M. Swainson donnat une bonne flgure de cette belle coquille. Nous possedons une espece d'Unio, que nous aurions regardee comme idenlique a celle-ci, et qui presente a peu pres les memes dimensions, si M. Swainson ne disait point dente laterali[utrius- que \'ah>ce\ solitario. Dans notre espece la dent laterale d'une des valves est recue entre deux lames laterales elevies de la valve opposee. F. 255. NuNciUM PRO CoNCHYLioLOGis ET Entomologisj par Ad. Fr. Lang. [Isis, i823, cah. IX, p. 43o.) D'apres cette annonee on peut s'adrcsser a M. Adolplie-Fran- cois Lang, maitre en pbarmacie, place Vacziensi, n°. 38, a Pesth en Hongrie, pour avoir des coquilles terrestres et fluviatiles de son pays. Parmi les cspcces ([u'il indique on remarque Helix co-- noidea Lang (qui n'est done pas celie de Draparnaud); Mytilus iVolgCE ; Paludina neritoidca Lang ; Melanopsis pyramidalis Lang; Ncritina radiata, Lang, especes dont les noras, a I'ex- ception du Mytilus J Pol gee, sonX. inconnus aux naturalistes. F. a56. Introduction to Entomology, etc. Introduction a I'En- tomologie, on Elemens de Thistoire naturelle desinsectes; par W. KiRBY et W. Spence. In-8. Vol. 3 et 4- Londres; 1824 J Longman. — Ces 2 vol. complelent I'ouvrage. 257. Du PAPiLLON DE l'Asclepiade ; description de M. Gaetano Maria Gagliardi , secretaire perpetuel de I'lnstitut royal d'encouragcment de Naples pour les sciences natureiles. ( Atti del real Islituto di NnpoU, etc. , i8n , to. I, p. 55). M. Gagliardi rend compte dans ce memoire de I'apparition d'un papillon nouveau pour ces contrees , ace qu'il pense, qu'il Irouva pendant les annees 180G et 1807 , dans sa maison de cam- pagnc, apres un sejour qu'y fircnt des troupes anglalses en i8o5. Quelque ressemblancc que M. Gagliardi trouve entre ce papillon et le Papimo Chrysippus ]"ab. Danaide Chrysippe, Encycl. me- thod., il ne parait point dispose a lesconsidcrcr comme une seule espece , et lui donne le nom de Papillon de l'Asclepiade. Nous ne pouvons partagcr en cela I'opinlon de I'auleur, et nous pensons 320 Zoologie. avcc le savant qui a dccrit cette cspocc dans Touvnige francals que nous vcnons de citor , que la Uanaide Chrysippe se Irouve aux Indcs orientalcs, en Kpypte, ct queiqucfois peut-etre mtme accidentcllcmcnt dans le royaunie de Naples. Du rcste nous ne pouvons nous dispenser de louer ici I'exactitude avec laquelle M.Gagliardi a decrit la clieniile, la chrysalide et I'insecte parfait, puisque c'est a cette exactitude que nous devons de n'avoir aucun doute sur I'identite d'cspeces des individus qu'd a cu avec ceux qui nous viennent des Indes orientales. Du reste ce papilion varie beaucoup, meme dans une seule des localites qu'il liabite , et I'autcur le dit lui-meme de ceux qu'il trouva dans sa maison de campagne , et il ajoute qui! a disparu les annces suivantcs. A. D. S. F. 258. Sur la Sauterelle appelee vulgairement Bruchi; par Gaetano de Lucretiis. [Atti del real Istituto di NapoU, 1 8 1 1 , io. I, p. a33). Dans ce meraoire I'auteur s'alfaclie principalement a decrirc les ravages occasiom's par le Giyllus migratorius Linn. Fab. '^Acridium rnigrdturium Oliv. Lntr.), ct il engage le gouvernenient napolitain a prendre des mesurcs generales de precaution pour en empeclicr le retour , et en borner Tetendue. Peut-etre est-il a regretter qu'il n'ait point decrit I'espece qui causa la destruc- tion des recoltes dont il se plaint. En effet il n'est pas Ires-ccrtain que ces funestes cvenemens soient dus a la meme espece dans des pays difterens, ni meme que diversrs espcces ne ravagent pas le meme pays , soit ensemble , soit successivenient. A. D. S. F. aGg. Note sur les Physalides , et particulierement sur la Physalide pelagique { Phjsalia pelagica) , Lam.; par M. de Freminville. [Bull, de la Soc. Philoin., mars 18245 P- 4*. ) TVous avons donne dans notre dernier numero I'int^ressante lettre de TJ. Yan-Hasselt sur les Physalides. On ])eut en rap- j)rocher les observations de M. de Freminville dont voici I'aper- cu, copiant litteraleraent et presque en enticr la note iuserec dans le Bullelin de la Societc philomathique par ce naturaliste. Beaucoup de voyageurs et de naturalistcs ont parlc des Pliy- salides et les ont figurces, mais on Irouve autant de confusion dans leurs descriptions que d'inexactitude dans leurs figures. La partie la plus apparcnlc des Physalides pelagiques esbun bac vcsiculcux, poinlu aux deux bouts et allonge, ayant presque Zoolosie. 32 1 'G la figure d'une cornemuse; cet organc, long de 7 a 8 pouccs, est transparent, bleuatre, surmonto d'une crete pareillement transparcnte, legerement festonnee et bordee d'un rose vif. L'a- niraal la contracte et la dilate a volonto , et s'en sort absolu- ment comme d'une petite voile pour voguer a la surface des iners. La partie anterieure du sac est en forme de trompe courte et de couleur bleue, et de sa face inferieure pendent plusieurs cirrlies ou tentacules violets, au moyen desquels il est probable que la Physalide absorbe les substances dont elle se nourrit. De dcssous le tiers anterieur du sac , pendent une multitude de frangcs tentaculaires et des especes de vesicules allongees, auxquelles adherent les organes que M. de Freminville rcgarde comme les brancliies et qui consistent en filamens tres-longs, tres-entortilles et linement stries transversalement.La couleur de tous ces appendices est d'un bleu souvent nuance de verdatre et quelquefois de violet. La partie superieure du grand sac, au moyen duquel I'animal flotte sur I'eau, est terminee en une pointe d'un bleu violet au-dessus de laquelle est un point blanc, transparent et un peu foncc. Au premier aspect cc point remar- quable semblerait etre I'orifice de quelque organc interieur, raais il ne presente pas d'ouverture. M, de Freminville a constale que ces animaux perdent leurs belles couleurs apres un scjour d'une heure dans I'eau de mer. lis sont enduits d'une mucosite extreraement acre, surtout les appendices bleus, laquelle cause, par le contact, une douleup assez vive. II y a eu jusqu'ici une grande confusion dans les descriptions que les naturalistes ont donnees de cet animal , et surtout dans la synonymic des auteurs qui en ont parle. Elle est fort bien decrite par M- Bosc, mais tre«-mal figuree dans le supplement a Buffon , in-18, edition de Detervillc. C'est encore la mcme Pliy- salidc qui sc trouve decrite et figuree dans le voyage de la Pc- rouse ; mais M.Bosc la lApportc a Vllulot/iuna VliysaUa de Linne ce qui parait etre douteux, selon ce qu'il en dit. La description que I'illustre naturall^tc suedois fait de sa Medusa Caravclla convient bien davantage a la Pliysalide. Au surplus, la Physalide pelagi((ue de M. do Lamarck, la Medusa Utrieulus dc la Marlinicrc [Journal de Physique, nov. 1-8'^ p. 365, fig. i3 et 14 ; et atlas du Voyui^e de la Pemuse\ , I'Hn- tothuria Thalia ct la Medusa Caravcllu dcLiunc, sembleat efre le B. Tome III. ai S 22 Zoologie. iDC'ine animal observe a divers ages; leurscouieurs scales en foni la difference : or ellc est tres-sujelte a varier. M. de Freniinville n pris de petites Physalides qui ii'avaient guere qu'un pouce de long, et quietaiententierementbleuatres, sans avoir la jolic crete a frange rose qui decore si bien lesgrandes. Surdes individusde nioyenne dimension, il a vu le bord de la crete se colorer lege- rement en rose, et cctte teinte avail toujours un degre d'inten- site de plus dans les individus graduellement plus grands. L'espece de Physalide figuree par M. Lesueur dans les plan- ches du Voyage de Eaudin a la Nouvelle-Hollande, espece que M. Peron a nonimee Megalista , parait bien distincte de layj^*- lagica ; vs\?i\i cette figure, dont les coulcurs sont d'ailieurs fcr- cees, est-elle bien exacte ? Le dessinateur lui a d'abord donne une attitude que ne pent jamais prendre I'animal, en lui faisant relever verticalement la partie superieure. Outre la Pliysalide Tlialle, qui est la plus commune , et qui , comme il vient d'etre dit, se rencontre dans les parties cliaudes de rOcean atlanllque, M. de FreminviUe a encore observe tiois cspeces du meme genre , qui lui paraissent nouvelles, et dont il donne les descriptions suivantes : 1 ". La Physalide Thalie [Physalia Thalia) est constaniment plus i^etite qucla pelagiquc;ellea un sac vesiculeux legerement nuance d'un bleu verdatre; sa crete, au lieu d'une bordurerose , en a une u'un b'.eu fonce, et ses appendices inferieurs sont d'un gros vert; il nVa qu'un seul de ces appendices qui soit fort long, tandis qu'il y en a toujours deux dans la Physalide pelagique. Cette espece a cte Irouvee dans le grand Ocean equatorial a la haii- teur de Sierra-Leone, et a pres de loo lieues au large de ce point de la cote d'Afrique. Peut-Cire est-ce celic-ci que Linne a de- critc sous le nom d'Holotliuria Thalia : sa description s'y rap- porte assez; c'est pourquoi le nom de thalie lui a ete applique. 2". La Physalide cristallinc [Physalia cristallina). C'est la plus petite de ce genre : elle n'est pas plus grosse qu'une noisette. Le sac vesiculeux et la crete quile surraontc sont transparcns coranic du cristal, ct sans nuance d'aucunc couleur, a I'cxception de la pointc posterieure du sac, qui est blcue. Les filamens inferieurs sont aiissi d'un bleu fonce ; il y en a un beaucoiq> phis long que les autres. Elle a ele trouvee sur le rivage de la Grande-Ansc, aux ilcs Zoologie. 0 2^ des Saintes, pros de la Guadeloupe: c'otait apres un roup dc vent, et elle avait ele jetee en gninde qaantite sur la plage. ^°. La Physalide vitree iPhjsalia hyalina). Si la precedente est la plus petite espece du genre, celle-ci est assuremeut la plus grande ; son sac a pres d'un pied de longueur ; toutes ses parties «ont blanches , transparentes et vitrees. Beaucoup plus rare que toutes les autres, elle n'habite pas non plus les memes parages : on ne la trouve pas dans la zone torrlde ; elle evite les mers bni- lantes, et prefere des climats temperes. M, de Freminville I'a rcn- contree,niais en petit nombre, a environ t5o lieues dans Test des lies Acores, et il I'a vue meme jusque vers le quarantieine pa- rallele. 260. PoLYPiERs FossiLEs trouvcs 3 Rosicrs, prcs Grandpre ( Ardennes. ) — Une production fossile de la classe des polypiers Tient d'etre trouvee en abondance a la surface d'une terre dite des Rosiers , appartenant a M. Becliet. Cette production semble de nature pierreuse ; elle a pour dimensions de 4 a 8pou- ces de longueur sur 6 a 9 de circonl'crence ; sa forme est tanfot ovale allongee , tantoL turbinee avec un rebord circulaire sail- lant ; des pores tres-petits et nombreux en couvrent la surface exterieure ; rextreniite superieure est comme tronquee , I'iufe- rieurc se termine en une sorte de pedicule. La decouverte de cette production, que nouscroyons itrel'Jlcjonum mutabile de M.De- france , est due a M. le chevalier TrauUe, lieutenant du roi en re- traite a Sedan , ancien commandant de cette ville , et frere de M. Traulle , correspondant de I'Academie des inscriptions et belles-lettres, a Abbeville. Ccs deux freres, zules pour les scien- ces naturelles , nous ont donnc sur le gisenieat de ces polypiers des details que nous livrons a I'exameu des naturalistcs. La terre des Piosicrs oii git la masse des polypiers trouvee , est voisine de la terre des Froids - Fosses, situee dans un bas- fond, oil etalt autrefois un lac. Dans celte terre se trouve aussi le meme polypier ; sur la croupe opposec il s'y retrouve encore ,ct M. le chev. Traulle pense qu'il exisfe dans le fond de cet ancien lac, sur une circonference deplusde 3 lieues. M. Traulle, d' Abbeville , regardc cette production comme descendue du massif des falaises qui entourent le bassin de cet ancien lac. Les terres calcaires qui composent ces falaises, sonl friables , moins dures que les craics de Picardie. Le bassin qu'elles torment etait 524 Melanges. autrefois un lac augmenlo p;ir VAisni' , ftraiit que cctte riviere wit pris son cours par Soissons , et ii est probable que les craics flissoutes par cet agent ont laisse a nu les alcyons fossUes qu'elles tontenaicnl , lesqticls par leur durete ont du et dolvent survivrc. La tcrre dcs Rosiers oil sc trouve la masse aboudantedeces po- lypiers rcmarques par M. le chev.TraulIe fortifie I'opinion de son frcre, pulsqu'elle offre une premiere conche de terra grl- satrc, el quelqucfoi* noire commc celles des tourbes, ensuite une terrc bl'ancue marneuse, semblable a celle du fond des rivieres (ies Ardennes, laquclle M. Traulle regarde comme le rcsidu des terres dissoutes qui , en disparaissant , ont fait place an bassin. {Rev. Encjc, fev. 1824 , p. l\%%.) B- <"»• MELANGES. 26 1 .Parmi les curiositc'S qu'offrait cette annee la foire de Salnt- Lazare, a Marseille, il faut distinguer le geant Martin Ruboga. Sa taille est de -7 pieds a pouces ; sa poitrine, ses mains , ses cuis- ses sont proporlionnees a sa baute stature, et tout contribue a en faire un liomrae e:«traordinaire. En le voyant, on reconnait qu'il doit etre doue d'une force prodigicuse; ce qu'il execute sous les veux des spectateursne saurait plus trouver d'incrcdules q'le ceux quin'en ont pas tite temoins. Les choscs les plus sur- prenantes semblent olre pour lui simples et faciles : alnsi, d'un seul coup de poing et a main nue, il met en morccaux un pave de raarbre , et deux doigts lui suffisent pour relever et tenir en cquilibre une cannc dont la pomme peso plusieurs llvres. Martin Ruboga, ne en Italic , est un descendant du fameux Gigli , a qui Buffon a daigne consacrer un article aussi interessant que cu- rieux dans son Histoire naturelle. ( Constitutionncl du 7 scp- tembre 182/1. ) 262. EXTRAIT d'une I.ETTRK PK M. DE FrEMIN VILLK, licut. de \alsseau. ( Voyez pour la partie geologique de cctte lettre le Bulletin d'avril , n". 398. ) M. de Freminvllle s'est livre, h. la Martinique, a I'etude dcs Cruslaces, qu'il regarde comme pcu connus, et pouvant pre- senter , par consequent, un grand nombrc d'esptccs et miime de "enres nouveaux. Parmi ceux-ci il en a dccrit un sous le nora de Loscea ; il a trouve res cruslaces d plu-s de six licucs au large , Melanges. 535 vlyans et flottuns sur reau;ils n'approchent jamais tks cotes , c-r offrent des particularltes remarquables; M. de Frerninville dit que ce genre devra etre place entre les Cymotlioees et Jcs Idotues. 3VT. de Fremlnville s'est aussi be.iucoup occupd des reptiles si communs a la Martinique; il a rencontre des vlperes fer-de- lance de sept a huit pieds de long , et dont les crocliels avaient pres d'un pouce. II en a depose un individu de la plus grande taille au musce de Brest ; cet officier naturaliste dIt avoir verifie sur ces viperes Fer-de-lancc , le fait important annonce par MM. Palisot deBeauvois, concernant la femelle du Crotale boiquite. II assure que, corame cefte derniere, celle du ler-de- lance recoit dans sa gueule ses petits , qui vont s'y refugier a rapprocbe de quelques dangers, et quelle les y tient caches jus- qu'a ce que le danger soit passe. [Ann. des Sc. natur., janv. 1814, pag. y2. ) 263. LetTUE BT fragment de LETTRE de M. BrOCCHI , SUR l'Arabik et la S\rie. ( Giorn. di Fis., Chim., etc., mars et avril 1824, p. i36 et i37.) Ces lettres sont datees de Baalbeck en Syrie, le i5 novem- bre 1823. M. Brocchi y annonce qu'il a passe une grande partie de I'annee dans les montagnes de la Thebaide et sur les cotes de la mer Rouge, jusqu'aux fionticres de la Nubie. II y a la des de- serts immenses oil il n'a pas plu depuls 4 ans, et ou Ton ne voit que quelques Arabes Bedouins. La clialeur y est de 3o a 31°, et elle va a 35" par Ic vent kamsin. Notre voyngeur a toujours joui des memes oommodites qu'eii Europe, au nioyen d'une caravane de 120 cbameaux. II est alle ensuiteen Syrie pour examiner certains bancs liouil- leJs du mont Liban, et a visile aussi, dans les montagnes de I'An- ti-Liban, les restesd'Heliopolis.Il ira peutetre aux mines de cuivre du mont Sinai, et ne sera de retour dans sa patrie qua la lin de J 825. M. Brocchi a rccoltii beaucoup de plantcs rares el nouvelles en Egypte, mais la florc du Liban lui a paru prcsquc la memo que ccllc de la Sicile et de la Calabre meridionale. A. B. 264. Notice sur M. Sace. M. Sage, doyen de reception de la scoonde classe de riii-,titur, a Paris, est niort le 10 seplembre, a I'age de 84 ans. 11 a fonde en France la premiere ecole d»s mines, et public plusienrs ou- 326 Melanges. vniges de mineraiogie. Aitssi son busfe a cle place aux frais de ses (ileves au cabinet mineralogique de I'hotel des Monnales. Void quclques passages du discours jn-ononce sur sa tombe par M. Cordier, son confrere a I'academie. « A son debut, M. Sage avait pressenti la puissante influence que les arts chimiques exerceraient un jour sur toutes les industries; il a cle infatigable pour prepager ces connaissances ; il n'a rien neglige pour en faire lui-meme des applications multipli«5es aux arts et aux be- soins de la societe. C'est ainsi qu'il a notablement contribue aux progres d'un art qui etait bien peu avunce, il y a un demi-sie- cle, celui d'extraireet d'essayer les substances metalliques; c'est aiusi qu'anime d'un -vif sentiraent de philantbropie, il a ete plus d'une fois ingenieux et heureux dans les recbercbes qu'il n'a cesse de tenter dans la vue d'augmenter les ressources de I'art de guerir. Tant de Iravaux utiles suffiraient pour recoinmander Ml memoire; il s'y joint un titre plus lionorable encore, c'est d'avoir reussi, a I'aidc d'une perseverance admirable, a fonder, t.ii J 783, I'ecole royale des mines , institution importante qui manquaita la France, et dont on n'a pas tardo d'apprecier les rosultats. tine vie si bien employee aurait du s'ecouler sans trou- ble et sans infortunes; mais la revolution ne I'a point permis. INotre venerable confrere a ete eprouve par des persecutions qui ont pense lui etre fatales. Justeraent exaspiire, prive de la vue a la suite de sa detention dans les cacbots , il a eu besoin de quel- que courage pour supporter les inconveniens qui naissalent de la diminution de sa fortune. II est vrai de dire que, s'il a regrette ks avaiitagcs dont il avait joui, c'est parce qu'il ne j)ouvait plus, comme auparavant , satisfaircla lonj^ue habitude qu'il avait con- tzv.ctee de faire du bien autour de lui. u On peut voir la liste de tons ses ouvragcs , au nonibre de 73 , dans les n"*. (\[\ et 45 du Journal dc la librairie , 1824. 265. La Societe linneenne du Calvados a tenu sa seance solennelle etpublique, le 24 mai i83'.4. M. Robcrge, president, a ouvert la seance par un discours dans lequel il a rappele le but dc la Societe et les engagemens que lesmembresavaieut contractes, enacceptant d'cn faire j)arlie. M. de Clauniont, secretaire, a fait ensuite I'analyse des travaux de la Societe dcpuis rorigine;celte analyse etait precedce du rocil dc la mnnierc dont elle s'est formcc. On a reniarque avec clon- Mciiuii^es. 5-^7 ^ nement la quantite de memoires intt":essaiis que celte CGmpagnie, , qui ne compte pas encore un an d'existence, a recu de ses cor- respondans ou de ses membres. Quclques-uns seront imprimt-s et formeront un volume erne de planclies qui paraitra dans lo mois d'aout ou de septembre(/^'oj. ci-apres) ; les autres iravaux sont analyses dans le rapport du secretaire. On a enlendu un memoire de M. Pluquet, correspondant a , Bayeux , sur quelques plantes interessantes du Bessin , et sur leiir synonymie en patois du pays. M. Eudes Deslongchamps, D. C, a lu, au nom de M. I'abbe de la Rue, correspondant de I'lnstitut royal de France, diretteur de la Societe des antiquaires de Normandie, un memoire tres- interessant sur I'etude de la botanique a Caen, depuis Ics temps les plus rccules jusqu'a nos jours. M. Hardouin, D. M., a succede a M. Deslongchamps et a lu une notice de M. Defrance, correspondant a Sceaux, pres P.iris, sur les Reptiles que Ton dit avoir ete trouves dans les pierres et dans les substances ligueuses de certains arbres. D. C. 266, Memoires de la. Societe linneenne du Calvados , annee 1824. 3oo p. in-8, avecpl. lithogr. Caen; 1824; Cliapolin. Nous avons tenu nos lecteurs au courant des progres de cette Societe, fondee par M. Lamouroux, prof, d'liistoire naturelle a Caen et correspondant de I'lnstitut. Nous en avons annonce la formation avec tout I'inter^t qu'inspire le but de ces travaux qui est de falre connaitre la geologic et I'histoire nalurelle du departcmcnt ou ellc reside, (/oj. le Bulletin, iSaS, to. 3, n". 75o, el celui de juillet 1824 , n°. 2G6.) Le i""". vol. de ses me- moires vienl de paraitre, et justiBe I'espoir qu'avait fait conce- voir une reunion de savans voucs a I'etudc de leur sol, et dont plusieurs ctaient deja connus par de bons memoires. Les natu- ralistes et les geologues residans sur les lieux auront toujours I'avantagesur ceux qui viennent les visiter souvent en courant : aussi I'exemple de la Societe deCaen se propagera certainement et les Societes des divers departemens de France scntiront que si elles vculent prendre un rang honorable parnii leurs sfx;urs et etrc reellenieat utiles, c'est en sc bornant a I'etudc de leur ter- ritoire ct a Ic fairc connaiire par une seric de bons memoires. Deja plusieurs des memoires que contient ce vohuue out t-te an;;- Jyscs dans le Bulletin, grace a lobligeancc et au zele de leur 52»S Melanges. anteurs qui onl Lien vouln nous Ics communiquer i mesuic qu'ils etaient imprimes. Voici I'indicalion de ceux qui ont ete ex traits : Premiere course geologique dans le depariemcnt de la Man~ rhe, par M. de Caumont. — Extrait d'un memoire sur la geolo- gic de I'arrondisscrnent de Bayeux , par le mcme. ( Voycz le Bulletin de mai 1824 , no'. 4 et 5.) Ce dernier memoire est ac- compagne de deux planches, rcpresentant les coupes des terrains de diverses localites de cet arrondisscment. — Mrrnoire sur les Coquillcs du genre Gervillcc , par M. Eudes Dcslongcliamp.s. (V. le Bulletin de juin , n". 169.) 5 pi. tres-bien dessinces et litliogr., represenlant les 5 especcs de Gervillies decrites pour la premiere fois par M. Deslongchamps, excepte celle qui a servi a I'clablis- sement du genre par M. Defrance. — Obser\fations sur la cause de la coloration dcs Huitrcs, par M. Benjamin G\illon. {for. le i'ulletin de juillet , n". 260.) — ■ Rechcrches sur I'ctude de la bota- nique a Cacn,^aT M. I'abbe de Lakue. {^yoj. le Bulletin dc sept., If. 5i.) Nous rendrons successivement compte des autres me- moires dont nous n'avons point encore parle. F. 267. La SociIiTE ACADEMlyUK HE GEOLOGIE , MINER ALOGIE ET BOTANiQUE d'Auvergne a tcnu sa prcmicrc seance guncrale ammelle le mercrcdi 1''''. scpicmbre. Elle a ct^ ouvcrte par un discours de M. I'abbc Croizet , se- cretaire de la Societe, dans lequel, apres avoir analyse les principaux syst^mes des geologues sur la cause des volcans,et avoir preseftte les objections qui , selon lui, les rendent inadmis- bibles, il a expose unc theorie nouvelle qu'il considere comme une explication simple et nalurelle dcs phi'-nomencs volcaniques. M. le comte de Laizer, colonel en disponibillle , president de la Societe , a cnsuite rendu compte des travaux de ce corps , dnrant cette premiere annee de son existence. Un commence- ment d'herbicr, une petite blbliotheque, des mineraux du pays , et surtout 5 a 600 echantillons de mineraux etrangers, ranges dans des armoires et soigneusement etlquetes, prouvent le zele qui anime MM. les membres de cette honorable et utile Societe. M. de Lalzer a enlretenu I'assemblce des rccherches entrepri- ses par lui sur la pcnte Est dcs Monts-d'Or , dans les valleos de la Veyre, de la Monc, dcs trois Couzes, el sur les rives de I'Allier, dc Brassac jusqu'aux Martres-dc-Vcyre. Melanges. 529 S'occupant d'abord de la parlie utile et industrielle, il a decrit iionibre de filons ct de gisemens iiietalliqucs, et a presentc les echantillons de sept differentes mines de fcr, decouvertcs par lui sur les bojds de TAUier et de I'Allagnon ( fer oxide brun et fer oxldii rouge quartzlfere, fer carbonate, fer oxide brun hydrate, ler en grain, et fer oxide rouge granitique). Ccs minerals cs- sayes par lui et par M. Eurdin, ingenieur des mines, ont ete re- connus plus riches que nombre de ceux qui sont en ce moment cxploites dans les departemens environnans. Les plus eloignes ne sont qu'a i ^ lieue des riches houillcres de Brassac , et a 2 lieues du couis de I'Allier. Les Clons de basaltes d'Auvergne n'ayant encore cte decrits ni probablement observes par per^onne, M. de Laizer en a signale plusieurs,dont quelques-uns sont tres-eloignesde touteslcsautres substances volcaniques. Dans sa description, il a expreschoisipour excmplcs , des filons silues dans le granit et le gneiss, dans le ter- rain houiller et dans le calcairc; il a termine cet article de son I'apport par des details sur un petit systeme de filons de laves ba- saltiques, divergens enlre eux, et paraissant se rattacher a un centre commun, qui est un culot isole de basalte, lequel s'eleve a travers et au-dessus d'unc psamile calcaire, et que M. de Laizer a consideree comme un petit volcan partiel. 11 a presente a I'assemblee une carte geognostique du terrain liouiller des environs de Brassac, levee et desslnce avccbeaucoup de soin , s.x\v laquclie il a figure plusieurs de ces filons. II a expose nombre de faits ou de circonstances gcognostiques, observes tant par lui que par M. A. Bravard et quelques autres personnes ; il a presente une quantite d'echanlillons divers _ enlre lesquels on a remarque, i". la mcsotype cristallisee dans le calcaire coquiller; 2°. du bois et de la racine de palmier aga- tisiis, trouvt's avcc d'autrcs bois petrifies, par M. dc Chazelles, dans sa propriclc dc la Canicrc, canton d'Aigueperse, oii M. de Laizer suppose que cet arbre a autrefois vegete. II a cnsuiie In un rapport succinct sur une excursion qu'il a faitc a la mine antique de Saurier, dans laquclie il a trouve le cui- vre^'arsenie argentifeie, le cuivre pyritcux, le plorab argentifcrc , ranlimoine ct le zinc. Cctle mine a etc reconnuc pour la pre- miere fois cette annce, ct il n'existe dans le pays aucune iradi- lion sur Tcpocjiie de son exploitation. 11 a presente une coupe dc la monlagne dc Boularcssc , oil 35o Melanges. siir le sol primordial est une couche de lave poreuse, a gros frag- mens remanies par les eaux , entremeles de bois conservant sa contexture et sa couleur : au-dessus est une couche de veritable lignite, autrefois exploitee comme combustible, et recouvertepar un immense plateau de basaltesprismatiques ; fait int^res- sant et qui n'avait point encore ete signale. Nous ne suivi'ons point I'orateur dans ses recherclies et ses opinions sur les divers tufs volcaniques; nous avohs seulement remarque qu'il en a extrait, i". du calcaire coquillier ; a", des bois simplement conserves, d'autres carbonises, et d'autres enfin completement passes a I'ctat de quartz resinite. L' opinion emise i)ar M. de Laizer, que jamais la mcr n'a se- journe sur le sol actuel de I'Auvergne, a trouve une forte oppo- sition de la part de MM. Lacoste et Croizet , sans que cependant ces messieurs aient cite dans la vallee de rAllicr aucune formation sous-marine. M. le comic de Laizer est enfin arrive a la partie la plus importante de son rapport; il a produit un plan et trois cou- pes en profil du grand plateau ou coulee de basalte et de tuf qui rcgne entre les deux rivieres de Couze , depuis Ciiampeix jusque vers Issoire; il les a accorapagnes de nombreux ecliantil- lons. De ce tuf enliereinent compose de morceaux de pierres ])onoes et de tracbiles diverses, il a extrait, i". des os de trcs- gros animaux, completeraent petrifies et transfonnes en cliaux carbonatee, sans avoir perdu ni leur forme ni leur contexture ; 2°. un morceau de corne, ou d'ardillon d'une corne de cert, transforme en agate ; enfin , il a trouve et ii a retire d'une cou- che de sable ponccux qui est sous le tuf, des dents , une machoire, et deux cornes appartenant a deux especes de cerfs , actuelle- mentperdues, etdoplus,un ci'ane avcc ses deux corwes, appar- tenant a nne grandc cspece de cerf ou d'elan, variete qui de nieme n'exisle plus. . . . — ■ Avec ces objcts et une grande ([uantite d'au- tres OS fossilcs, M. de Laizer a aussi produit une dent molaire de niastodonte ou mammout , trouvee un pcu plus bas dans le cal- caire coquillier lacustre, qui rcgne cnlre le tuf volcanique et le terrain primordial. Nous croyons que c'est la premiere fois qu'il a etc rencontre des corps organiques tcrrestres sous les tufs et les basaltes an- cicns. Cctte imporlante decouvertc, due au zele actif et eclaire tie M. le C^''". de Laizer, porlcra une giaude lumierc sur Tage Melanges, ^)5i relatif de nos volcans ancLens lis sont done postciieurs aux dernieres formations, pulsqu'ils les recouvrenl; et cependant i!s sontcontemporainsdesanimauxqu'ilsontentrainesouensevelis?... II y avail encore sur le bureau un memoire sur les terrains primordiaux d'Auvergne, par M. A. Bravardj mals le tempi na pas perrais d'en donner la lecture. La Societe s'est ensuite formee en comite pour nommer, con- formement a son rcglement , aux places vacantes dans son sein. M. Guillon, recteur de I'Academie universitaire , a cte nomtnu membre Iionoraire; M. Deveze de Chabriol, membre residant ; et M. A. Bravard, correspondant. (Extrait du Joitrn. du Ptiy- de-D6me , 7 septembre 1824.) 268. MemORIE dell I. R. ISTITDTO DEL REGNO LoMRARUO-Ve- NETO. Memoires de I'institut Imp. et R. Lonibardo-Venitien. Vol. i,annees iSiaet i8i3 ; vol. 2 , an. 1814 et 181 5: Milan; 1819 et 1821 ; a Timprimerie I. et R. Nous donnerons ici la liste des memoires sur les sciences na- turelles qui se trouvent dans les 2 vol. annonces ; i. un me- moire du prof. Renieri de Padoue , sur ^Attinia costolata ma- dreporigena, nouvelle espece que I'auteur a decouverte dans la Mediterranee ; — 2.un autre du D' . Marzari, presente par M. Pa- letta, membre de I'institut lombardo-vcnitien, sur la Pallngra. 3. La description geologique de la collinc d'Arona , par Scipion Breislak. 4. Quelques nouvelles reclierches sur le jaspe et autrcs pierres pr(5cieuses , par Louis Bossi , ecrites aprcs la publication de louvrage de M. Hager , sur une pierre precieuse de la robe pontificale d'Aaron. 5.Surl'originede laterrcetsur lesideesavan- cees sur ce sujet , par M. Smillison Tennant, d'apres les theories de sir Hum. Davy, par le prof. Breislak. G. Observations sur I'e- migration des oiseaux, par C. Anioretti. 7. Memoire sur Ic refroi- dissement et la consolidation dc notrc globe , par ic prof. Brcis- lalv. 8. Sur diverses espcces de vipures, par Pierre Configliiicl.i. 0- Observations sur la formation des rocbcs siliceuses, par Breis- lak. 10. Observations sur diverses plantcs qu'on sui)posc nou- velles, maisquietaient connucs au.. ancieus , par Jean Brignoli. 2G9. Riii]NioN DES NATURALisTES et dcs medccins allemands a Leipzig, le 18 septembre 1822. (/«>, 1823, 6'-. tali., p. 554. ) L'autcur fait remarqucr que les savans allemands so trl- liquent amcrement les uns les autrcs, et nc prodnls-nt nns an 332 Melanges. jour d'ouvrages encyclopediques. II oppose au ton , quelqiiefois grossier , des censeurs allemands, ruibanite francaise, et 11 pre- tend que cela cliangerait , si les savars allemands avaient aussi les inoyens de so connaitreet de so mettre en contact lesuns avec les autres. lis n'apportent pas, des universites, ramenitc des mceurs qui sied aux savans; ils vlvent isolement et travaillent de ineine, au lieu de se reunir et cooperer a de grandes entreprises litteraires comme on fait en France et en Angleterre. La reunion annuelle des naturalistes et des raedecins allemands a done ete instituee surtout pour que ces savans ])uissent se connaitre les uns les au- tres. En 1823, la Societe s'est tenue a Leipzig. M. Formey a propose qu'on se reunit pour faire un Dictionnaire des sciences naturelles et medicates. M. Froriep propose dcpuis long- temps un vocabulaire d'liisloire naturelle. La Societe voudrait se char- ger de la publication de tous les ouvrages pcriodiqucs des diffc- rentes societes savantes d'AUcmagne, et s'entendre pour cela avec les editeurs des mernoires de I'academie leopoldine. M. Rei- chenbach a lu un memoire sur un Systeme naturel des plantes. La societe d'histoire naturelle d'Altenburga presentedcs monies de gypse de Schottin , et una petite dissertation sur le bras de la nommee Rosenheicrich, ou le sang passe immediatcment d'une artere dans une velne. M. Cams a montro plusieurs St'j>i(i; M. Thledemann, des figures de cbiensmarins dessinees par lui en Islande, et M. Froriep, des desslns colorles de parties humalnes. En 1824 , la Societe a du se reunir a llalle. 270. Sur le museum Bresilies de Vien?!E. (/i^i>, 1823, cah. G. Suppl/tnent. ) Cette supcrbe collection est arrangce dans 12 salles; il est inutile de repetcr les noms des savans qui I'ont formec. M. Mi- kan a cte au Bresil 1 an. M. Pohl, botaniste et mineralogistc, y est reste 4 ans et demi; le D"^. Natterer, zoologiste, y est en- core au moins pour 1 an. M. Scholt a cullive les plantes a Rlo- de-Janelro et M. Kuder a fait 2,000 dessins. La premiere salle contlent 35o ccbantilions de 80 especes de maminifLres; il y a dans d'autres chambres 4,200 eclianliilons d'olseaux de 570 es- j)eces, dont 100 sont nouvcllcs. 11 y a 44 especes d'oiseaux de prole et 780 echantillons d'amplilbies appartenant a 100 especes; 36o poissons de 100 especes; 5o,ooo inscctes, dont 12,000 sont des papiilons appartenant a 2,000 especes; quel- Melanges. 555 quescentaines de crabes, d'ecrevisses, dccoquilles; 600 bocaux de vers intestinaux, et 100 squelelles. Une salle contient toutes les ariues et ustensiles employes par les habitans civilises et sau- vages du Bresll. La collection mineralogique occupe 4 chambres, elle comprend plus de 1,000 especes, L'berbier de M. Pohl con- tient 4:.ooo especes avec beaucoup de doubles. M. Mikan a re- cueilli 2,400 echanlillons de goo especes de plantes , et M. Scholt environ 3, 000 especes. II y a une collection de graines de fruits et de parties de fleurs conservees dans de I'esprit-de-Tin; et en- fin une cdllection de differcns bois avec le nom qu'ils ont dans les pays ou ils croissent. Nous ajouterons qu'il est bien a re- grelter que ces bols ne portent pas aussi le nom botanique des arbres dont ils proviennent. A. B. 271. Le capitaine Franklin, dans son Voyage autour du monde, assure que pendant le rude hiver qu'il passa pres de Coppermine River, le poisson gelait a fur et a mesure qu'on le retirait des filets ; en un instant il se convertissait maJeriellement en glacon, et, d'un ou de deux coups de liache, on le fcndait facilcment. Si, dans I'etat de congelation complet, onlefaisait degeler au feu, le poisson se ranimait. Ce fait prouve jusqu'a quel point le inouvement de la vie pent se trouver suspendu dans les animaux qui ont le sang froid. Le capitaine Franklin ajoute qu'une carpe, gelee depuls 9,4 heures, se ranima par le meme moyen, et reprit ses forces au point de bondir avec au- tant devigueur qu'auparavant(i).(^ef//yiJeg^jjfe/-, 8aouti824.) 272. Conrad Gessner, ein Beitrag zur Geschichte des wissens- chaftlichcn Strcbens. Conrad Gessner, notice biograplilque pou- vantservir a I'hisloire des eludes scientifiques et de la reforme religieuse au 16*^. siecle; par Jean Hanhart. 355 p. in- 8., Winterthur; 1824 ; Sleiner. Conrad Gessner, liomme vraimcnt ctonnant pour son siecle, a ete un des fondateurs de la science de I'hlstoire naturelle. Son application a bien connaitre et a distinguer les plantes etait ex- treme; il inettait le plus grand soin a les fairc dcssiner exacte- nient. II adniettait conune marques caracteristiqucs des vegetaux les pctak'S et les calices des fleurs; on cntrcvoit lucme dans ses ouvrages, un gcrme dc division en families , genres et classes. II (1) Comcnius rapportc avoir vii rappelcr a la vie un homme gele tlcpiiis fjiiiitrc joins dans nnc for(?t de Moravie. ( Disquisitio de ca/oris ct frissons natiivii. p. 5'!. ) CM. P. 554 Melanges. Jaissa a sa mort des dessins de 1 5oo plantes qui ne furent publiees que 1 5o ans apres. Dans son ouvrage snr los jardins d'Allemagne, Gcssner decrit les jardins de botanique de son temps. On n'ad- inire pas molns son erudition et son application infatigable dans son grand ouvrage sur I'liistoire naturelle des animaux , et dans fees editions des autenrs anciens qui traitent de cette science. Son nouveau biographe, M. Hanhart, a surtout profite des lettres isnpriinees et inedites, pour faire connaitre nne foule de particuiarites deIaTiedeGessner.il a fait reimprimer a la fin de sa biographie le quatrieme llvre des leltres de Gessne?, dont la premiere edition a presque entierement disparu ; il y a joint quelques leltres inedites, ainsi quun fac simile d'un billet auto- graphe du grand naturaliste et medecin de Zuricli. Dans la prc- liice , M. Hanhart annonce le projet de publier un jour toute la correspondance de Gessner , dans le cas ou il serait soutenu dans cette entreprise. D-g. 273. Lettres du D'. Oudney, de M. BowDicn et du capi- TAiNE Parry a M.Jameson. {^Edinb. P/iiios. /ourn. ,n°.i2, aout 1824 ,p. 38o. ) M. Oiidney marque que dans le Fezzan la chaleur ne va pas au mols de juin au dela de 90°. F. , et ne descend pas au dela de 8o'\ a 78". L'air est sec; I'hygromelre de Kater est a 38<^. ou 3S , 5. Le barometre varie dans la journee a 11 h., et de 8 a 9 h. du soir; la depression du mercure est de la lo*^. ou 20". partie d'un pouce. Les vents sud depriment la colonne de mer- cure. Elle s'eleve environ a 28,5oo pouces a une temperature de 80". F. L'eaubout a 207 F. Toulle pays recele, a quelques j)ieds dc profondeur , des sources tres-abondantes qui viennent pro- bablcment desmontagnesau sud. II se forme sans ccsse du selsur lesable. A. Ghraalilya une populationbravcet liospltaliere. Lelac Frona est au milieu de liautes colllnes de sables qui s'etendent a i'ouest i-cndant plusleurs cenlaines de milles, et sont entre Wa- dies Shiati et Ghrurbi. Ce lac est dans une valli'e elroite courant d'p;. S. E. a O. N. O. Les collines ont 400 pieds de haut. Le lac a un {- niille dc long, 200 verges de largeur, et est tres-peu pro fond. Le natron se depose au fond du lac , et sur ses bords il y a des cristaux cubiques de muriate de sonde. Le sol du lac est un sable brun fonce, et olfrc du bitume. Le natron est meilleur au commencement de I'liiver. I>c Ln; a beaucoup diminue , mais on cxporte cependant annnel!cinciit environ 1600 a '/ooo quin- Melanges. 355 aux de natron. II y a beaucoup de sources dans le Wadey Shiati et les AVadies autour du Ghraat. La plus grande clialeur de Murzouk est i5o°. F. La plus grande variation diurne de temperature est de iS". L'liygrometre ne varie que de 36o°. a l^lo'>. M. Bowdich ocrlt de Madere qu'il a visite la parlieEst de File, oil il a trouve du tuf , du basalte et du sable fixe par beaucoup de branches d'arbres fossiles dont quelques-unes etaient changees en tubes et etaient devenues siliceuses. II a trouve a Madere la Delphimda sulcata de Lamk. II decrit plusieurs Helices du sous-genre Helicostjla qui sont tres-distinctes de YHelixfossilis de Madere. Le sable est calcaire, et derive ou du calcaire de transition sous le basalte de Saint - Vincent , ou de debris de coquillages. Le tuf rouge produit du sable ferrugineux. II y a des boules de basaltes. L'auteur conclut que le melange de co- quilles terrestres et marines , et la position verticale des arbres fossiles indiquent une irruption de la mer. De plus, cet eve- nement a du arriver apres que I'Atlantique avait perdu le ni- veau eleve qu'elle avait lors du depot des huitres , etc. , trouve dans les montagnes Bleues d'Amerique a 3oo milles du rivage. Les sables de Madere sont domines par des monts de tuf eleves de aSo picds, ou plus. Quelques portions du tuf se seraient-elles abaissees ? L'irrup- lion a du a^ oir lieu du N. au .S. Les escarpemens du tuf de la partie nord de I'ile presentent des inclinaisons au sud comme s'jl y avait eu la une rupture. La Icttre du capit. Parry est datee de Davises Straits, lat. 69, le 1*"^. juill. 1824. 274. Quelques observations sur la distribution naturelle de la Nature animee, par nn membre de la Societii Linneenne. (Phil. Magaz., sept. 182!, p. 200, et octobrei824) L'auteur admct deux principes, I'esprit et la matiere: la place de leur existence est I'espacc , la pcriode en est le temps, et lci:r eontinuite constitue reternitc. L'auteur croit que priniitivemcnt les objets naturels ont etc distribues deux a deux. En remontant rechellc des etres, le nom- bre 5 parait aussi une des combinaisons frequentes. L'esprit est un ct indivisible, la matiere est inorganir|ue, cristallisee ou or- ganisee. Cette derniere coraprend les animaux et les vegetaux. II donneensuite son plan de division binaire de la matiere. Aiusi par excmple il oppose les cryptoga.tics aux agamcs, les mono- 556 Melanges. potales aux polypt-tales , les animaux vertcbres anx invcrtt'- bres, etc. Dans le second memoire il expose sa distribution des animaux: il oppose les vers aux insectes, les olseaux aux mam- miferes, les carnivores aux herbivores, les crabes aux arai- gnees, etc., etc. ayS. Travaux de la societe cantonmale de Berne , du i 7 aoiic i8i2 au i5 Janvier i823. {Uebersicht der T'crhondl. der AUg. Schweizer Gesellschaft, Aarau 1823.) M. Brunner lit une relation de sc^ voyage aux Alpes meri- dionales. (Elle a ete depuis inseree dans VJlpenrose.) — M. Studer a fait des recherches sur le terrain de la nouvelle route de Simraentbal. Ce sont des terras d'alluvion venant en partie de la foret Noire, et en partie des Alpes, surtout celles qui sont de formation modcrnc. Un banc de coquillages au pied de la collinedc Strettling parait etre aussi de nouvelle formation. Le professeur Meisner annonce qu'on a trouve a Kocpfnarli , sur le lac de Zurich, un tete de mastodonte tres-bicn conservee. — Le merae presente une lettre du directeur Schreiber, a Vienne, annoncant qu'un lizard vert [Laccrta juargcritata), que M. Meis- ner lul avait envoye en 1812, n'estmort de vieillesse qu'cn 1822. II s'etait toujours bien porte sans dormir pendant I'hiver, et de- puis 9 ans et demi il n'avait plus cru ; la queue, qui avail tte ccourtoe, ne s't5lait pas non plus reproduite. — Le niembre du conseil. Ilaller communique une lettre de M. Deluc, de Geneve, sur les glacicres naturellcs de plusicursraonlagncs. — Le profes- seur Brunner expose la theorlc dc M. Ampere sur I't-lectro-magne- tisme. Le meme fait connaitre ses essais sur la preparation des mctaux alcalins. Son apparell est , pour le fond , celui de Bucholz et Trommsdorf , mais avec quelques modifications, etant plus durable, et fournissant neanraoins autant de metal. — Le professeur Studer s'occupc de I'instlnct de la Libellula, de VAsi- lus , du Philutithui, dc la guepe et de la Xylocapa \iolacea. — M. Bourdcl lit un memoire sur les tortues fossilcs. EI'.UATA. K". d'Octobre, p. aSi , 1. 16, au lieu de nombiil, lisw narines. PAI'.IS. — IMPKlMEr.ir^ DE FAIN, liL'E RACINI- , ^o- 4, PLACE DB I'ontON. BULLETIN DES SCIENCES NATURELLES ET DE GEOLOGIE. «V^^«^i%rV^^V«<%4M%%^/^V1< '«'V\%«i i^vt/v^/^ a IjLOLOGIE. 276. Sua LA CONTREE OU LA ViLLE PETRIFIEE DE LA Cyrewaique. {Nouv.Jnn. de.i Foj., 1824, to. 19, p. 406.) —Sua la Ville PETRIFIEE. {Isis, iSaS, IV^ cah., pag. 382.) — Sur la Yille PEi-viFiEE DE LA Cyrenaique , cn Afiiquc. {Petites Affiches de iarroml.de Dijon, 16 mai 1824.) Dans son Precis de la Geographic universelle , M. Malte-Bnm a wionce la conjecture que les rapports des Arabes sur une ville petrifiee dans I'interleur de ]a Cyrenaique, n'efaient pas flibu- leux , ma.s qu'.Is vollaient un fait reel , defignre ou exagere Dans les Annales des Voyages que nous citons, M. Malte- Brunessale de jusfHier sa conjecture, et de dcmonlrer que les ouragans de sable ont pu couvrir une ville entiere avec ses hablfans, et que les arbres , les hommes et les animanx ont pu ^-tre conserves par dessiccalion , ou petrifies par inflltralion II cite d'abord les auteurs qui ont parle de caravanes enlieres englouties sous des montagnes roulantes de sables; il rappeJle la catastrophe de la tribu de Psilles et celle de I'annee de Cam- byse; il renvoie aussi a la description de rcnsevelissement sous les sables d'nne ville de la Tartaric, description inseree par M. Abel Remusat dans son Histoire de la ville de Kljolan et qui semble etre la nii-rae que celle dont parle Hel.nont comrae etant situee pres du lac Kitaja en Tartaric. M. Malte-Brun cite, dapres Jielzoni, MM. Co.staz , IJemne- rich et Ehremberg , la maniere dont les arbres sont red. its , .ans perdre leur forme ,a un etat cendreux par la dialeur <'ei sables ou petrifies par Taction des caux pluviales sous Icurs torabeauV B. Tome III. •XI. 5j8 (icoio^ic. t.abloiinou\ ; oiifin il cite textiullenient Ic recit de P. Sicdiil sur la iietrification de la \allre drs lacs de Natron, el une leltre dc M. Le Maire, consul Crancais a Tripoli, inserce dans \e Merc it re de France dc Janvier 1729. Celte lettre forme le seul document important sur la ville ou la contree petrifiee de la Cyienaique? et elleappuie fortement les conjectures de M. Malte-Brun. L'article de VIsis rappelle quelques-uns des faits rapporles par M. Malte-Brun. Outre la ville de la Tartaric, cet article nientionne, d'ajirts Rirchcr ct ?"rancisci, i.n lieu nowme Bidob/o, pres dc Tripoli, cgalenieni enseveji el petrifie, et enfin une ville dans le menie ])ays , dont parle Ritchie. Suivanl I'auteur de cet article, ce seraient des mines d'ancienries villes, ornees de sculp- tures, ou des rochers bizarres semblables a ccux du quadersand- stein du nord de la Boheme. La note inseree dans fes Petiles Jffiches de Dijon pose d'a- bord los priiicipes qui doivenl guider la raison avant I'adoptiou de tel outdfnit; elle rapporte les passages des divers auteurs iii- diques duns les Annales et Xlsis , uials I'auteur pense q.r'on a pris des statues pour des individus petrifies , des pointes d'oui'- sins pour des olives pctrifiees, etc. , ct ronsidere tous les recits faits au sujet des villes ou contrecs pelrifiees comme de pures fables. D. 277. SOCIETE CEOLOCIQUE DE LoNDRES. ■ — Seaficc du l\ juitt. • — On lit un niemoire intitule : Description d'unc collection d!e- chantillons^faitc pendant un voyage dans la province de Khorasan en Perse, par M. Fraser. En quittant Telieian la route passe au pied dc la cliaine d( i montMgnes d'Ebidiz , a travers Gurdunce, Sirdara , Scninouit et .Shahroud, siir des niontagiies sablonneuses, ayant au niidi uii desert, et offiant du sel de tous les cotes; de la, elle se dirige p.ir Mey-Omoud , Abbassabad, Muheenoun et Subliawar, surNisha- pour. C'est a 40 niilles et a I'ouest de cette derniere ville que se trouvent les fameuses mines de turquoises , que Ton exploite le long des bords d'une vallee etroite; la mine principalese nomme Abdoul-Rasakec. I>a calaite se Irouve di-'seminee dans une picrrc iaune lendre,et dans une rocherougcatrepulverulentc,ainsi que dans une roche d'une texture beaucoup plus compacte , et res- scmblant a une rocLe quartzeuse grise tachce de rouge, et qui conlient du fer oligiste. Une roche congloraerce semontre dans Geologie. 55g Ic voisinage. Cette substance minerale se Iroiive quelquefois en veines, d'autres fois en petits mamelons dans les fissures , etaussi disseminee irregullerentent dans la roche. L'auleur decrit toutes les mines actuellement exploitees : elles apparliennent a la cou- ronne; et quand M. Fraser les visita, leur produit etait lvalue a 2000 tomans de Khorasan, ou environ 35oo I. sterl. Elles sent , affermees auplus offrant. A Derroad , a 25 miiles de Nisliapour, les roches primitives d'Elbron parurent semblables a celles de la chaine elevee qui existe entre Ispahan et Cachan. On lit un memoire intitule : Observations geologiqucs sur les rochers qui bordent la mer a Hastings, avec quelques re- marques sur les couches imm^diatement au - dessous de la craie, par J. Webster , secret, de la Society. Ce memoiic com- mence parune description geographique des cotes de la vllle de Hastings, depuis le rocher Blanc a I'ouest, jusqu'a la fin de Fairlec, ce qui forme une section naturelle tres-instructive du terrain de Sussex , entoure et sortant de I'argile des wealds. Ces rOches consistent en couches allernes de gres, d'argile , plus ou moins charg^es d'oxide de fer, et de maliere vegetale carbonisee. C'est dans la parlie la plus basse que le fer est plus abondant, ct Ton y voit des couches de deux a trois pouces d'e- paisseur d'un minerai de fer argileux tres-riche, et qui efait exploite avant que le charbon de terre devint cher dans le pays. Les couches du milieu contiennent beaucoup moins de fer : la plus grande partie consiste en un gres bhmc tres-friable. Dans la partie suptirieure, il y a plusieurs masses d'un gres calcifcre gris, dont la surface est mamelonnee. Cette roche peut etre con- sid^ree comme une variete de la chaux carbonatee qtiarfzifere de Haiiy, ayant beaucoup d'analogie avcc le gres de Fontaiuebleau. L'apparence mamelonnee se voit tres-bien au rocher Blanc et a ete attribuee a Taction de la uier; mais c'est une erreur. Les fossiles que Ton trouve a Hastings ne sont pas nombreux • on ny rencontre que deux ou trois cspeces de petites coquilles bivalves, etune univalve qui ressemble a cclle qui a ete IrouTee dansle inarbre dePenlworth.On y voit quelques petites couches de lignite, et des fragmens d'un bois siiicifie tres-singulier du genre des monocotyledons, dont les cavites sontremplies de petits cristaux transparens de quartz. On y voit aussi des 09 d'ani- maux d'un genre de sauricn , ct plus rarement quelques os d'oiseau avec des <5cailles de poisson. 54() Geologic. 1,'aiitfur a observe qiu- la rotlie ralcaire grise n'a pasete bien decrite dans aucune pai tie de la formation enlre la craie et Pur- bek exceple dans ce district. Et comme elle a peu d'etendue avec le resle de la serie des gres ferrugineux, el qu'il y a peu de continuite et de correspondance dans la pluparl des couches, il remarquc que freqiiemment il peut etre plus correct de consi- derer Ics sous-divisions de quelques formations comme des masses Icnticulairesirregulicres que comme des masses tabulaires. l8 juin. — On lit un niemoire intitule, Aotrs sur une partie de la cote cpposec de la Manche , depuis Denljusquh Bti^hton, el depuis Calais a Treport, par ^Y. Henry Fltlon. Ce memoirc etait accompagne d'une serie de vues ou eleva- tions des cotes, dessinees par M. Webster, depuis I'endroitoula craie se montrc pres de Calais jusqu'a celui ou, apres avoir ele inlerrompue pres de Blanc-Nez, la craie reparait de nouveau sur le bord pres de Treport , et sur la cote d'Angleterre depuis Deal jusqw'a Bri^liton. L'auteurex])rime sa reconnaissance envers M.le baron Cuvier, par le moycn duquel ilobtint la permission des autorites francai- ses de passer le long de la cote par mer ; 11 fut parlout I'oljjet des plus grandes attentions de la part des offuiers des douancs. Le memoirc decrit brlevement les principaux trails geologiques de la cote rcsumanl les descriptions particlles qui ont deja ete publiees, et se referant, pour la cote pres d'llastings, au memoirc de M.AYeb- ster lu dans la precedente seance; et pour un detail des cnuclies qui formen t la cote depuis Gris-Nez jusqu'a Equihen, a un memoirc sur leBoulonais qu'on doit lire dans une des seances procliaines. Depuis Equihen jusqu'a rembouchure de la Somme, la cote est enllcrement formce de dunes de sable, les montagnes de ercs etunt dans quelques cndroits, et principalenient dans le voisinaoe d'Etaplcs, de plus de loo pieds de haul; ccs montagnes ont en general a peu pres la forme d'un croissant, tourne vers le vent dominant (qu'on ne desiguepas }, et lapenle duc6teoj)pose etant beaucoup plus rapide. La base inimedialedes dunes parait «5tre une espece de fourbe nui se trouve de I'autre cote de la cote, au niveau de la mer, et en (luclques endroits au-dessous du niveau de la marec. Jusqu'Ici on n'a pas encore decouvert de roches au-dessous des dunes. line liste de hauteurs obtenues par le barometre est jointe a ce memoire, et aussi quelques vucs geologiques infcrcssanfes ■nrises 4"r les c6tc3 dc Fiance. Mindralogie. 34 1 MINERALOGIE. 278. Introduction a la. mineralogie, ou Expose des principes de cette science et de certaines propftetes des mineraux, cori- siderees principalement dans la valeur qu'on peut leur atlii- buer coinine caracteres ; par Al. Buongniart, meinbre de I'Acad. des sciences, ln-8. de i58 p. av. i pi. Paris; 1824 ; Le- vraiilt. ( Extr. du T. XXXI dii Diction, des Sciences natu- relies, au mol Mineralogie.) Ce n'esl pas uii simple article de dictionnaire que nous annon- rons ici , mais un ouvrage philosophique d'un haut interet , dans lequel sont exposes les principes et Ics generalites qu'on doit irgarder cornme les fondemens de la mineralogie. Le savant pro- Icsseur y discute,avec beaucoup de francliise,riniportance relative des ditterens caracteres des mineraux, et la valeur qu'il convient de leur attribuer pour la distinction des especes et des varietes. Apres avoir fait connaitre I'objet et le but de la mineralogie, il annonce qu'il considerera les mineraux sous deux points de vue principaux ; celui de leur bistoire naturelle, qui se compose de la mineralogie scientifique, et de la mineralogie geognostique ; et celui de leur histoire proprement dite, qui se compose de la mineralogie historique et de la mineralogie technologique. II de- fiait le mineral et etablit les differences qui le distiiiguent de I'etre organi(jue; il recherche en quoi consiste I'individu miuera- logique, quelles sont les proprietes qui lui sont esseniielles , et celles qui appartieuiient aux masses, ou qui ne sont qu'acces- soires. II examine successivement ces differentes proprietes, et fixe la valeur comparative des caracteres ((ui s'en deduisent. Au premier rang se montrent le caraetei-e tire de la ooinoos'tion chimique, et les differens essais au chalumeau par lesquels le na- turaliste supplee a I'op^ration si longue et si difficile de I'analyse. I/.iuteur est enlre dans beaucoup dc details sur rein,jloi de cet instrument, devenu si precieux depuis les recherches de Gahn et (le Berzelius. L'autcur examine ensuite les proprietes physiques qui peuvent apparlenir a I'individii miner.ilogique , telles que. la forme , la durete, la densite , Taction sur la lumiere , etc.; puis il paase a celles qui ne peuvent appartenir qu'anx masses, coinme la structure, la texture, la cassure, etc. L'article suivunl reu- fenne des notions fort claires et fort importantes sur respece mi- 542 Mineralogie. nerale et sur la classification que M. Brongniart adopte dans j'e- tat actuel de la science. Ces principes sunt en parfaitc harinonie avec ceux dont M. Berzelius a fait la base de son systeme : aussi le tableau methodique des especes , donne par le savant francais, n'est autre que ce systeme, modifie dans plusieurs de ses parties ; les cliangemens qu'i! a cru devoir y apporter sont d'autant plus heureux, qu'ils se confirment de jour en jour par les Iravaux memes du chimlste suedois. On trouve dans ce tableau , a cote du noin equivoque de chaque espece , sa denomination chimi- qne, sa formule mineralogique, et I'indication de ses principaux caracteres. — Vient ensuite un dernier ordre de considerations qui se rapportcnt au giseraent des mineraux , a leur mode de formation, a leur raaniere d'etre dans le sein de la terre, et enfin aux diverses connaissances liisloriques et technologiques qui for- ment comme le complement de leur etude. G. Del. 279. Sue la formation he la Calcedoine; par sir G. S. Mackenzie. ( Transact, of the roy. Soc. of Edinburgh , 1824^ vol. X, p. 82.) La calc6doine se presente sous 4 formes, que I'auteur appelle massive, parallcle ou en bandes paralleles , botryoide, et pen- dante ou en stalactite ; et il expose a la Societe royale des echan- tillons comme exemples. II fait remarquer la difficulte de donner une explication des calcedoines composees de plusieurs enveloppes botryoideset des calcedoines stalactiformes. A I'hypothese de la formation aqueuse des couches concen- triques , I'auteur oppose ceile de la production par la fusion ; ce qui montre que c'est un proccde de cristallisalion. I) trouve que la fusion seule peut espliquer les calcedoines zonees. Dans plu- sieurs calcedoines la partiezoneea etc formeedansla cavite de bas en haul, et a envelopp6 des stalactites deja existantes.L'auteur a unecliantillou oil les stalactites neparaissaienta I'oeil que toucher les couches horizontales ; neanmoins, en plongeant le morceau dans I'huile, et en le chauffant , il a decouvert que chaque cou- che siliceusc des stalactites est intimement lice a une des couches hori/.ontales. II en deduit que la calcedoine a etefluide, et qu'cllc s'est consolidce comme la cire et le suif. II a des echantillons semblablfs au precedent , mais oii une matierc blanche elran- gere scparc chaque couche de calcedoine. Les stalactites calccdo- niques ont quelquefois pour noyau des substances clr.-vngeres. II Botaniiine. ^45 y a (les calcedoines zonefs doiit la couclie inteiiuuic n'esi pas parallele a la superieure, et ou rinteiinediaire a la I'orine d'lm cone. Des calcedoines stalactifoniics indiquent un fluidc vis- queux , en offrant dos parties pendanles avec une extremile Ires-gi'osse. L'aufeur a plusieurs echantillons ou il est clair que les cavites ont eteen niouvement avant la consolidation de la ma- tiere siliceuse : dans Tun, ies stalactites sont dans trois positions; dans un autre elies divergent d'un centre ; dans un troisieme elles sont tordues oucourbees, et meme courbees jusqu'a toucher la cavite vers leur extremite. Ue pareilles positions prouvent que la fluidite de ces nialieres doit avoir ele une fluiditeignee, etnon pas tnie fluidite partaite ou aqueuse,et que les stalactites siliceuses out ele tonnees d'un coup, et non pas par des d- public un autre sur les p/iciioincues clc la \'ic dans le sang , de- S/f > Botmiiijnc. » inonlri'n par Ics obsetvations microscopiqius. J'ai repi'le ces " nouvelles observations du docteur ScliuUz, et j'ai vu qu'eiie» >' n'avaieiU, coiiime Ics precedenles, de fondemens que sur des il- V lusions d'optique, resultant de remploi des rayons solaires « pour I'observation snicroscopique. » J. A. Guillemin. 281. HiSTOIRE DES PLANTKS LES PLUS REMAHQUABLES du Bresil et du Paraguay; par M. A. de Saint- Hilaire. i""®. et •1^. liv. in-4. de Lxvii et 79 p., av. 8 pi. Paris; 1824. Dans un ouvrage special dont M. Auguste de St.-Hilaire a di'ja public plusieurs cahiers sous le titre de Planles usuelles des Brasdiens , il a fait connaitre les vegetaux que les hahilans du liresil cmpioient , s:iit comme alimens , soit comine rcmedes. Non- seulement ce livre doit inleresser le medecin et le geograj)lic, niais encore I'auteur a su le rendre important pour la scietice, en y rattachant une foule d'observations nouvelles sur I'organisation des fruits et des seiuences , sur les caracteres des genres et des families , et leurs affinites. Cependant, il faut en convenir, Ic cadre qu'a clioisi M. de St.-IIilaire pour son livre des Plantes usuelles lui a ete en quel- que sorte trace d'avance; pour le rempllr il est oblige de se borner aux plantes dont les Brasiliens font usage, ct , dans les pays qu'il a visites avec tant de fruit, il est une foule d'especes qui, sans etre precisement usuelles, ])resentent. cependant un tres-haut interet, soit par la siugularite de leurs formes, soit par leur histoire , soit paries luraieres qu'elles repandent sur I'or- .'^anisation vegetale, soit enfin par les nouvelles idees qu'elles peuvent faire naiire sur les rapports naturcls, Ce sont ces vegetaux que I'auteur sc propose de faire connaitre successivement dans le nouvel ouvrage dont nous annoncotis los deux premieres iivraisons. Ici il est entierement maitre (h- son clioix; et dans cc nombre prodigieux de plantes qu'il a rappor- tees du Bresil, conibien n'en est-il pas qui out du fournir des ob- servations imporiantes a un liomme qui, disciple des Jussieu et des Richard, s'etait accoutume, long-temps avant ses voyages , a scrutcr ce que I'organisation vegetale prcsente de plus delicat oi de plus curieux ! Les deux livraii^ons qui font I'objet de eel article repondeni entierement a I'idec qucl'onavait deja de la inanierede Iravailler, silogiquc, si scriq)ulcusement cxaclr , dc M. de Sl.-liilairc , ef Botaniqiie. 547 peuvent faire espercr .mx amis fie I'liistoire iKilurelle un excel- lent livre qui leur manquait encore. Avant de frailer des plantes les plus remarquablcs du BresiL et du Paraguay , il etait nature! que I'auteur donnat une idee genernle de la vegetation de ces contrees consideree dans son ensemble ; et e'est ce qu'il a fait dans une introduction ou les charmes du style ajoulent un nierite de plus a la justesse des ob- servations. L'auteur decrit les forni'^s vegctales des bords de la raer, et celles du sommet des montagnes; il peint rapidcineiit ces forets gigantesques qui offrent tant de pompe et de variele, ces prairies naturelles tantot decouvertes et tantot parsemecs d'arbres tortueux, ces bois qui perdent leur feuillage pendant la secheresse , ces forcis naines qui se composent d'elegans arbris- seaux; il indique les changemens extraordinaires qu'eprouve la vegetation a la suite des defricheniens; enfin il montre les degra- dations successives qu'eprouve la flore des contrees equinoxiales pour se rapprocher de celles de I'Europe. Dans cette introduc- tion I'auteur ne s'adrcsse pas seulement aux botanistes ; plusieurs de ses tableaux auront de I'interct mtnne pour les gens du raonde, et nous citerons cntre autres le raorceau ou il dtcrit les mceurs des sauvages du Rio Bonito , celui ou il parle de son sejour cbez lesBotocudos, le passage enfin ou il represente la triste situation des missions du Paraguay, pays sur lequel on n'avait ricn ecrit depuis Azzara. A la suite de cette introduction on trouve une monographie des Sauvagesia et des Lavradia , genres fort curieux par la struc- ture de leurs fleurs, et qui jusqu'a present etaient a peine con- nus. Les monographes qui ont traite des plantes exotlques ont presque toujours ee obliges de faire leurs descriptions d'apres des echantillons sees; aussi ont-iis ordinaireinent neglige ce qu'il y a de plus important dans les vegetaux , la structure de I'ovaire et celle du fruit. M. de St.-Hilaire s'cst trouve dans une position plus favorable; il a observe les plantes qu'il decrit dans les lieux - raemes oil clles croissent, et c'est sur des individus vivans qu'il a trace leurs caracteres. II commence par j)asser en revue tous les organes des Sauvage- sia et des Lavradia. II compare la structure de I'ovaire et du fruit dans les difCerenlos cspeces; il moiilrela singulicre organi- sation de ces parties, et nc laisse echapper aucunc occasion dap- pliqucr scs observations a rcnsemblc de la science. 548 Botanique. Apres ce tableau general dcs organes, 11 trace avec elegance niistoire des deux genres qui font lObjet de sa inonogjaphic.il Iraite ensuite des usages du Sfiuvagesia e/vcta, et cherclie a de- couvrir ce qu'iis ont de reel. Un article sur la geographic des deux genres vient ensuite : I'auteiir y monlre que le Sauvagesia crecta, contre I'opinion generale du plus illustre des savans , est comraun aux deux niondes; qu'il s'etend dans le sens des raerl- diens, depuis le nord du Mexique jiisqu'a la province de Sainte- Catherine; qu'entre les Iropiqucs il fait le tour du globe, ct qu'cn meme temps, par un contrasle fort singulier, plusleurs especes du merae genre sont limilees a qtielques montagnes de la pro- vince des Mines. Le dernier chapitre de cette monographic a plus d'importance encore, c'est celuL ou sont discutcs les rapports des Sam-agesia et des Lavradia. Ce n'est pas seulement a I'examen de ces gen- res que se borne I'auleur, il passe en revue les groupes qui ont avec eux le plus d'affinite , savoir , les Droseracees , les ViolaceeSy les Cislees et les Franhtniecs. II compare les caracteres de ces fa- milies; il fait voir dans quel ordre elles doivent etre rangees; il trace leur diagnostic , et partout il raontre cette sagacite doiit il avait deja donne autrefois tant de preuves dans son menioire sur les CaryophjUeex. Le paragraphe dont nous parlons ici contient des observations tellenienl iioinbreuses que Ton aurait j)u facile- ment y trouver la matiere de plusieurs racmoires; mais I'auteur a si convenablement dispose les parties de son travail , il les a si bien enchainees par ses raisonnemens, que lelecteur ne se {)lain- dra pas d'une surabondance de richesse , qui montre ce qu'il doit esperer pour les autres livraisons. 31. A. de St. Hilaire proiiiet dans son avant-propos la rela- tion d'un enipoisonnement par le nilel de ia guepe Lechcguana , un niemoire sur le Gjnobasc , \\n autre sur VHerbe du Paraguay, des niorceaux sur I'origine du Mais et de la Poinine-de-terre , une dissertation sur le fruit dcs Lablces, etc. On voit que les li- vraisons qui suivront celles que nous venous d'analyser doivent presenter une plus grande variete , et qu'elles pourront interes- 5er plusieurs classes delectcurs. Puisse I'auteur ne pas tarder a en f.iire jouir le public, qui ne saurait raauquer d'accueillJr un re- cucil aussi precieux ! Nouo ne terminerons pas cet article sans dire que I'ouvragc est impriiue avec beaucoup dc soin et sur de beau papier; que ' Zoologic. 549 les planches sont gravees au burin, coloriees avec goiit , et que , sous le rapport tie rexecution , I'ouvragc peut elrc place dans les hibliotheques des amateurs les plus difficiles. D. le Salv. ZOOLOGIE. 1S1. HiSTOIRE NATCRELLE DES MaMMIFERES , aVCC dcS flgUrCS originales, coloriees, dessinees d'apres des animaux vivans, publiiie sous I'autorile de I'administration du Museum d'liis- toire naturelle ; par MM. GeoffroySt.-Hilaire ct Frederic CuviER. liv. /(i". el !iof. in-f'ol. , chez Belin, rue des Malliurins St.-Jacques, 11". x4- Le grand nonibre de faits nouveaux et iinportans pour I'his- tolre nalurelle des manimiferes, que renferme la i'^*'. partie de crt ouvrage, nous faisaitdcsircr \ivcment qu'il fut continue. Au- jourd'hui nous voyons avec satisfaction nos esperances remplies, et nous recorinaissons que les auteurs ont mis a profit le temps pendant leqnel ils ontsuspendu leur publication, pour recueillir une grande masse de documens precieiix dont ils vont enrichir la science. La 41*'. livraison contient la description et la figure de six qua- drupedes, savoir : 1°, le Mandrill, male, vieux; 2". le Rcnard rouge d'Atnerique de Palisot de Bcauvois, notre Pienard fauve C. fulvus, (voy. la liliiinrnologic) ; j". le I'lioque commun, aupres du- quel M. Fr. Cuvier reconnait trois espects nouvelles jusqu'alors confondues avec la sienne; 4"- I'Ours du Tliibet, espece nouvelle intertncdiaire pour la faille a deux autres espcces des memes con- trees ; ccllcs de I'Ourj jongleur, Fr. Cuvier, et de I'Ours de Malacca deM. Piafflrs. Elle est particulierement remarquable par la '^ros- seur de son cou etla direction de son chanfrein , qui est telle que le front et le museau formcntpresqucunelignedroite; son T)ela£je est lisse exceptc autour du cou et de la tute, et il est entie- rement noir, sice n'est sur la Icvre infcricure qui a du blanc, et sur la poitrine, ou il cxiste une tache en forme d'Y egale- ment blanche; 5°. le Boutjuclin des montagncs du Ncpaul , ani- mal qui parait se rapporler au genie des Anlilopes et qui est ca- racterise par des corncs assez courtcs unifonnement courbees en arriere, marquees d'anneaux Iransvcrsaux a leur tiers inferieur; v.n mufle; le chanfrein creux , de pellts larmiers, le poll long et rude, generalemcnt d'un brun marron niele dc noir sur le clian- '">K) Zoolagie. frein , les opaules , ki ligne doi'sale, tout blanc sons Ic nienlon et la gorge, fauve sur le ventre et a la face inierne des incinbrcs, noir sur la queue , qui est assez longue pour un animal du genre des Antilopes. Cc ruminant a 6t6 decouvert par M. Wallich. G". l;i figure seuleraent de la femelle du Bceuf sauvage do I'lnde, appelo Jungii gau. La l\-i.^. liv. 56 compose des animaux suiv.-ms : i". L'Orang-ou- tang feraelle, decrit d'apres un indivldu qui a vccu a Paris en 1 808, et que M. Frederic Cuvier a pu ctudler a loisir ; 2°. I'Ounko male, espece d'orang qui parait avoir de grands rapports avec ie grand gibbon de Buffon et que M. Duvaucel , qui I'a decou- vert a Sumatra, distingue du siamang et du wouwou ; savoir du premier, en ce que le male de cette nouvelle espece n'a pas le medius ft I'index du pied de derriere reunis , et du second par sa taille plus petite et son pelage d'un noir fonce , et enfin de tons deux par la presence d'une paire de cotes de plus. M. Du- vaucel a reconnu que I'unlon des deux doigts que nous venons d'indiquer etait un caraclere coraraun aux femelles de ces trois especes, et queseulement le male du siamang le presente egale- ment ; 3°. la Guenon Diane femelle, assez differente du Cercopl- thecits Diana de Llnne et du Roloway d'AUamand , pour que M. Frederic Cuvier hesile a les considerer comme d'espece ideu' tique; [\°. I'Ours de Slberie, Ursus coUaris , espece nouvelle as- sez voisine de noire Ours brun par la nature de son pelage etses cou:eurs generales , mais ayant un large collier blanc , qui passe sur le haut du dos, sur les epaules et se termine a la poitrme; 5». la figure seulementduCerfCochon, Ccnus porcinus , male; 6". le Jungly gau, espece de Boeuf a cornes moyennes, rondes, ensuite un peu comprimees a la base, relevees en arc, sans cn- niere, a poil ras; en un mot, assez rapproclie par I'ensemble de ses caracleres de notre Boeuf ordinaire, mais en differant par la presence d'une loupe graisseusse peu saillante, qui s'etend jus- qu'au milieu du dos, et qui est recouvcrte, ainsi que la tete, d'un poil grlsatre et laineux , tandis que tout le reste du corps est rcvetu de polls noirs ; les jambes sont blanches et la queue termince par un grand flocon de polls noirs. La femelle a les cor- nes beaucoup plus petites que celles du male, et ses couleurs sont moins foncees. Cette espece est sauvage vers le pied des monta- gnes du Sylhet ; on I'apprivoise facilement et son lalt passe pour itre plus abondant et plus substanticl que celui des boeufs Zooiogle. 55 1 iiomesluiues tie I'lnclc. M. Frederic Cuvier lui tlonne Ifi noni sysleniatique de Bos sjlhftanus.^ Dksui. 283. iNTaonucTioN to Entomology. Introduction a I'Entomo- loyie, on Elenieus de I'histoire naturelle des insectes ; par William IviRBV. In-8. orne de planches coloriees et du por- trait de I'auteur. Vol. Ill et IV. •i84. IcoNEs Hklminthum, Syslema Rudolpliii Entozoologicuna illustrantes; curA .1. G. Bremser. In-fol. , fasciculus 11, conti- nens tab. 2,5, 8 , 9 ; cum explicalione tabularum a lab. i ad X. Prix, 12 thalers color., et 9 th. en noir. Vienne; i8'i/| ; Schaumburg. ( Voy. le Bulletin de i823, to. 4> n". 342. 1 On a deja rendu compte dans le Bulletin de la 1^'^. livraison de ce bel ouvrage, qui est destine, comme I'indique son litre, a representer, dans des planches exactes, les genres de vers in- testinaux qu'a si bien decrits le professeur Rudolplii , de Berlin. La 2°. livraison ne contient que 4 planches avec 2 feuilles de texte. Ces planches sont gravees sur un fond d'un ti'es-beau noir, ce qui fait ressortir d'une maniere admirable toutes les parties blanches et transparentes qu'on y a menagees. On a oblenu par ceprocede une nettete inconcevable et le moyen d'ajouter au pinceau des couleurs transparentes telles qu'on croit avoir les meilleurs des- sins sous les yeux. Nous n'hesitons pas a declarer que ce travail est un des plus beaux qui puisse orner les riches bibliotheques , quoique le prix auquel les librairea le livrent ae s'elevc en tota- liteponr les 3 livraisons, qui comprendront 18 planches, qu'a la modique somme de 4^ fr. La 2". pi. est destinee a representer quelques-uns des vers inlestinaux qui ont la forme d'un fil ( Ne- inatoidea ), tels que les Oxyures , les Cuculans et les Spiropleres. Les especes sont representees de grandeur naturelle , le plus sou- vent le male et la femeile, et toujours avec les parties grossics. La 5'. pi. donne les figures de trois especes d' Ascaridcs , d'mi Ophiostome trouve dans \e& inlcstins de I'estuigeon , et d'un Lio- r/iinque proyennnl de I'estomac d'une anguille. Dans la 8*^. pi. on a les figures coloriees de 5 especes de treinntode du genre Mo- noslome, et de 6 du genre Amphistoine. Cette planche est su- perieurement executee pour son fini et ses details. La fig. 9, et eu particulier le Monostoine lineairc du vanneau, sont d'une transparence et d'un precis de details si regulier, que rillusion 552 Zuologie. est complete pour toute personne qui s'est occupee de I'ana- toinie des vers. II en est de meme de la fig. 29 , qui represente YJmpkistome a ckapeau , trouve par Rudolphi dans les intes- tins de I'liirondelle de rner. D'ailleurs toutes les figures de celte planche sont superieurement rendues. La 10''. planche est aussi tres-belle et parfaitement coloriee. EUe represente 8 especes des genres Distoine , T/istoine , Pentastorne et Pofysto/fte. Nous avons surlout remarque les fig. 20 et 26, qui, par la diffisulte vaincue de rendre a travers une teinte rouge ou verdatre des organes interieurs tres-delicats et d'une tenuite extreme, parait avoir alteint le plus haut degre de perfection, pour exprimer les plus petits details de I'anatomie. La science doit savoir gre an J)"". Bremser des soins qu'il a du donner a I'execution d'un pareil ouvrage, qui lui fait beaucoup d'honneur. C. Dumeril. ERRATA. En donnant Textrail du me'moire de M- de Chamisso sur des images de cetace's exe'cutees par des insulaires ale'outes, nous avoiisdit ( sept, tome 111, p. 71, lig. 27 ) que le Kaliomoch avail six bosselures sur le dos. C'est une erreur involontaire ou nous avons ete' conduits par une faute du tcxte original , dans lequel les mots sen pinnattim sont rem- placcs par sex-pinnatum. M. de Chamisso, en nous envoyant les figures que nous n'avions pas lorsque nous avons redige notre article, nous a avertis lui-meme de Tesistence de cet e faute dans son trxte. 11 faut comprendre maiiitcnant ce passage de cette maniere : dos presentant une gibhosite' et assez semblable a une nag<;oire. U s'est de plus glisse urte faute grave dans le nume'rotage des figures du me'moire original : Tordre des trois premieres a e'te intervcrti. M. de Chamisso nous prie de signaler cette erreur. La figure III de la planche 17 doit ctre numerotee I, c'c«t le Bala-na KuliomocJi. La fig. I de la pi. 16 doit etre numerotee II, c'est le Balcena ylbn- gulich. Enfin la fig. II de la meme pi. 16 doit ctre cote'e 111, c'est le Bala;na Mangiduch. . ''-' ■ FIN Dtr' TRlbJsT^I^IE VOLUME. PARIS. — IMPRIMERIE f)E FAIN , RUE RA.C1NE, N°. 4 PLACE HE l'oDEON.