7$h :■ BULLETIN DES SCIENCES NATURELLES ET DE GEOLOGIE. TOME IV- LISTE DE MM. LES COLLABORATEURS DE LA IIe. SECTION DU BULLETIN UMVERSEL DES SCIENCES F.T DK L'INDUSTRIE (i). HlSTOIRK NATIRFILF. GFNERALE. Geolocilkt Mineralocie. — Collciboratcurs : MM. Andre (L. A.), Berthier R. , Beudant, de Bdnnard ( B. d. ), Bone ( A. B.), Brochanl d*e \ i liers Ba. , B,n. Coqnebertde Montbret (CM.), B"n. Cuvier , Dufresnoy , de Feru^sac ( F.) , Vtc. Hericarl de Tinny, Heron de ViHefosse, Lucas, Menard de la Groie (M. <■ , C. PreVosi ■ C. P.). Redacteur principal: M. Delafosse (. Dki - BOTANIQl I , I'llVSlOLOGlE ET PaLjEONTOGRAPHIE VFGETALES. — Collaboruteari : MM. Dnpetit-Tli'ouars, Duvau ( D.-u.) , Fee, Gay, Guilleniin (J.-A.Gn., ou Gn.) , A. de Jnssieu (A. de Ji -s. , Kunlh, Lamoiiroux , Raspail , Ricliard,A. de ,S;iint- llil.iire (Aug. d» St-11il.). Redacteur principal : M. Ad. Bron- gniart Ad. B. ). Zoolocii . Anatomie et Physiologie generales et speciales des aniinaux, l1 \i t ontographie animale. — Collab. : MM. Andinet- Serville \vo. S. , Audouin V. Am. , Bory-de-Saint Vincent (B. di Si -\. , Hose, Bon. Cuvier, Fred. Cuvier(F. C), De- irance, (."'. Dejean^D*.),Desmoulins!D. M.l, Duclos, Dumeril , Fdrussac i. , Gaimard (P. Gaim. , Geo ffroy- Saint- Hilaire (Geof.St. iin ,Gnerin(E.G. , Cte . de Lacepede, Laraouroux, Latrcille .Lepellelicr de Saint- FargeaU ( L. S. F. ), Payrandeau, Quoy Q. ,i . . de Roissj . Straus (S. s.), Valenciennes. Re- dacleur principal : M. Desmares* (Desm...st ). 'i i I. . ■ ii comp — rt • >■■ n , a la note, la formation de petites bulles creuses s'ecliappant, fluides encore, en etincelles brillantes, d'un minerai en forte incandescence. Ce fait etant peu connu , nous avons cru devoir prier M. Cadet de Metz de nous donner quelques renseignemens precis a son sujet; voici Pextrait de 'a note qu'il a bien voulu nous remettre : Dans les forges a la Catalane , la substance de ces bulles jaillit en aigrettes ou etincelles brillantes du Massiot ou Loupe au moment de son transport, en deflagration , sur l'enclumc; elles sont fort brillantes a leur depart , mais dans le trajet.meme lorsqu'il s'effectue librement et sans rencontre, on voit successivement les rayons lumineux qui partent de ces etincelles se raccourcir , la forme globulaire se prononcer , l'eclat se perdre , la couleur rouge devenir l'unique teinte de la bulle , et telle- ci tomber deja noire et vide, a moins quelle ne soit au-dessus des moyennes dimensions; dans ce cas , elle brule si on la touche , et , si on l'ecrase, il s'en elance encore de vives etincelles ; quand la bulle est froidc , en trouve sa sur- face mate et polie seulement a la portion que la chute a mise en contact avec le sol, et qui s'est affaissee. L'interieur est vide, la substance s'est retiree du centre a la cifconference pour for iner l'enveloppe de la bulle; quelquefois cette enveloppe est trop faible pour resister a l'effort d'expansion de la substance interieure encore en deflagration; elle s'ouvre alors et laissesorlir 4 Geologie. de petites dtincelles qui I'accoinpagnent dans sa course. En brisant la bulle, son cnveloppe presente souvent dans l'epaisseur dc sa croute , des creux , de petites cavites. Lorsqu'une etincelle en rencontre une autre, elles s'unissent quelquefois, ou se froissent. M. Cadet dc Mel/, etablit entre la formation de ces petites bulles ft celle des cori » planetaires, tine comparison curieuse, surtout si, comme on parait l'adinettre aujonrd'hui assez gend- ralement,le soleil semble el re un globe de niatieres en incan- descence, et que lcs corps planetaires aient etc dans Torigine des parlies dctachees de ce globe ct projetces dans 1'cspace , suivanl les rapports de leurs inassrs,ainsi quo Buffon l'a avance\ Ici I'echelle est plus grande ; et pour la terre, par cxemple , que tous les fails sembleni prouver avoir etc dans I'origine um- spbere de matieres a l'etat de fluidite ignee , sa croute n'ayant pas consomme toute la matiere, lors de sa consolidation el dc son refroidissement , doit en renfermer l'excedant encore dans son premier etat , ainsi que l'admettent aujonrd'hui les plus liabiles pliysictenS. *>■ 4. SUR LA TEMPERATURE DES MINES ; par M. P. Mo\LE. [Annals qj Pkilos., dec. 1824, p. 4'|G. ) M. Moyle ajoule de nouvelles experiences sur la temperature des mines a celles qu'il a publiees dans les Trans, dc la Soc.geol. dc CornouaiUes (1). II a choisi pour ses experiences des galeries partant a de grandcs profondeurs du puits principal, et au-dessus desquellcs il n'y avail point d'autre galerie » afiu que la filtration de 1'eau ne put j>as y amener la temperature des couches supeT rieurcs quelle aura it traversees. Au puits dela machine d'Oatfield la temperature elait de 770 a 182 toises de profondeur , pen- dant lcs iravaux, quelqucs mois apres la cessation du travail, et lorsque le fond etait sous l'eau, la temperature etait de G6° ; celle de l'eau a \n. toises de profondeur, de 670. Plusieurs mois apres, le thermomelre ne Una plus donne que 54°, ce qui n'aurait pas du avoir lieu si la chaleur de la terre augmentait avec la pro- fondeur. Dans les mines abandonnees de Herland el de Huel Al- lied l'eau etait a la temperature de 54° pour la premiere ct de 56" pour la seconde. On a repris lestravaux de ces mines; l'eau du puits de la machine d'Herland a 5-a toises de la surface a donne une temperature de 58° , tandis qu'a 8 ou 10 toises de la surface (1) Voy- le bullet-, l8a3, to. 1, ti>. jl, et to. IV, n". 3Q1. Geologic 5 elle n'etait que de 54°. Lc limon d'une galerie a ce niveau dor.- nait 54o, et 1'air du puits 58°; le limon reste dansles galeries n'a jamais donn« plus de 56", tandis que la temperature de l'air y clait, a i» pres, la me.ne que telle de l'air du puits. A mesure qu'on epuisait l'eau, sa surface augmentnit de temperature; ainsi aim's avoir epuise 100 toises d'eau elle donnait 56°, et a 10 toises de profondeur elle etait a 54°. Autrefois on savait que les mines de Huel Alfred avaient a toutes les profondeurs 56° de tempe- rature; le limon et l'eau a 8 on 10 toises sous sa surface y ont donne 56° ; la surface de l'eau et l'air de la mine n'ont jamais depasse 59", ce qui ne fait que 3° de plus; quoique l'eau eut dans le principe a° de plus dans celle de Herland, cependant a Hcrland la temperature augmenta de io° dans l'eau diminuee a re poinl-la. Cette difference paraissait venir d'un epuisement plus prompt de l'eau dans Huel Alfred, la machine faisant la plus dans un mois que celle de Herland en cinq ou six. L'auteur a fait faire denx trous dans une galerie de la mine d'etain de Huel Trumpet, l'un a 80 toises sous le sol et l'autre a 94 toises. Ces trous avaient 1 pieds de profondeur ,recevaientde l'eau et n'etaient pl.irees au-dessous d'aucune galerie. L'eau de la premiere galerie s'ecoulant par le premier trou avait a son fond 5a". et l'eau dans l'autre trou 56°. Des travaux en train in- flunient Mir celle derniere. L'eau acquiert promptcment une tempera lure semblable; en eff.t le capilaine Parry a trouve a 2,100 pieds , et sons le 5g°, 26 de latitude, 5o°^ pour la tempe- rature de la mer, tandis que l'air indiquait 5o°. A. B. 5. Nouvelle indication up. Montagne icNivosiE dans l'inte- rieur de l'Asie. En parcourant le travail de M. Hylander le pere (1), nous avons remarqueparticulierement la mention quefait Ibn-el-War- di d'une montagnede l'interieur de l'Asie , dont on voitsortir de la fumce pendant le jour et iles flammes pendant la nuit. Cette inontagne est situee dans une contree nominee Tim, que M. Hy- (1) Opens cosmograuhict Ibn el Wardi caput primunt , de Regio- uiluis el Oris. Kx cod. Up.saliensl edidiU'l lalinii verlit Anurias IUlm.- beh , UieolJ doctor ac professor. Limdac, [Sa'). 35a p y compris les va- lianles , uo efraia considerable pI une table geograpbif|ue"i sjoujes a I'ouvragcpar lc Pr. Sves HViAwnru, fi's de l'auteur j profrsscir ndjoinl d'histoire. (Voyoale Bull, da Sciences ^tio^iapkiquc-s , jauvicr 18a i 6 Geologic. JamUr If ills pense etre la iiu'nie que le 1>< torn d'Edrisi e» d'A- bulfeda, el le Bastam de Bakoui. Cette contrec est situee cnire 1'Oxus ct l'laxartes; ses mont;>gncs donneiit naissance ; u Sogd , ( le Folytimetus des anciens geographes), riviere qui ariose la Sogdiane. II convienl d'observei aussi que, suiyant I'auteur arabe, le meme j>;iys produit du scl ammoniac nalif( nousch azur), et la substance nominee zadj, qui doit etre on l'alun ou un scbiste alumineux. Voici les passages qui se rapportent a cc fail remarqnable , d'apres ia traduction de M. Hylander, p. i3i- l33. DK TERRA SOGDIAHA... In ed /lumen, quud nominatur SoCD, atque exit e montibus Tim, et supra jugum eorum extenditur. De Terra Tim. A parte occidentals regionis Fraganje, eaque terra aznpla, in qud montes ext elsi, fodinatauri et argenti, sal ummo- niacum nativum et calcanthum. Monies hue excelsi et via? inac- . i:.v his montibus lucet noelii ignis , qui intervallb quinque milliariorum conspicitur;fumus interdiu e./il ab iisdem. In mon- tibus Tim munimenium quod nominatur Schemsec. Frequens hcet terra bonis, et in ed conficiuntur instrumenta ferri, chalybis, etc. La montagne ignivome que cepassage fail connaitre doit etre au moins a 160 de nos lieux communes, a Test du lac Aral, et a a3o , aussi a l'est, de la mer Caspienne. Si done Ton ad- niet que ce soit un veritable volcan, voila un exemple a ajouter a ceux que M. Abel Remusat a cites, d'apres les au- teurs chinois , de montagnes volcaniques siluees dans l'interieur de l'Asie a une distance considerable de routes les mers. On ne peut rapporter celle-ci a aucune du celles dont ce savant a parte, puisqu'elle doit etre placee vers le 3o/'. degre de latitude N., et le GV. degre de longitude a l'est du meridien de Paris , d'apres la position que d'Anville assigne ;:ux montagnes de Bo- tom et a la source du Sogd , an lieu de /t3" 3o' et /|6" de latitude, 87° 1 1' et 76" 1 1' delongitude, oil M. Remusat place , d'apres le jicre Gaubil, les deux mo: (agues ignivomes qu'd cite. II convient de remarquer que, suivant Ibn-al-Wardi^ lepays de Tim four- nit du stl ammoniac , ainsi que les autenrs cliiuois le rapportent des deux montagnes qu'ils out indiquees conune exhalant aussi de la fumee pendant le j« >m- et de la flamme pendant la nuit. (Annalei des Mines, tome 5 , 1820, page i35.) Cette circon- ■tance sera pour quelques mineralogistes une preuve de plus que les montagnes ignivomes de l'interieur de l'Asie sont dc m i.s volcans (ib., pag. 107 et 377); inais d'autrcs jugeront Geologic. 7 peut-etrc qu'il y a lieu de rapporter a des couches de houille einbrasees ( comme il y en a pres Saint-Etienne en Forez, donnant aussi du sel ammoniac), les phenomenes ignes de la nature de ceux dont les auteurs cliinois et Ibn-al-Wardi font mention comme observes a une grande distance de la mer; ils pourraient alleguer, a l'appui de cette opinion, l'alun ouleschiste alumineux indiques par l'auteur arabe dans la meme contree. On peut consulter aussi les Voyages de Pallas, section iv, ou ce savant decrit une inontagne ignivoiue qu'il visita au printemps de l'annee 1770 dans le gouvernement d'Orembourg pres du village de Soulpa (occupe par les Baschkires) et de la riviere Jouriousen; il parle de vapeurs qui se montraient pen- dant le jour sous la forme de fumee , et offraient des flammes legeres lorsque la nuit etait sombre et orageuse. Pallas ne pro- nonce pas sur la cause de ce phenomcne, mais il parait bien eloi- gne d'y voir le moindre rapport avec un effet volcanique. C. M. 6. Memoire sur les tremblemens de tkrre arrives en Si- cile , au mois de mars i8a3; par M. l'abbe Ferrara, prof, d'histoire naturellea l'universite royale de Catane, etc., etc. In -8. de 5t p., avec une carte de la Sicile, sur laquelle sont indiques tous les crateres brulans. Palerme; i823; Dato. Cet ouvrage a ete traduit en anglais en Amerique, par W. S. Emerson, et il a ete rendu compte de la traduction dansle Boston Journ.oJ 'Phil., etc. de sept. 1824 , p. i38. La Biblioth. italierine du mois de mars 182^ en a donne l'analyse d'apres l'original. Le 5 mars 1823, a 26' apres 5 heures, P. M., il y eut un trem- blement de terre ; le premier choc se fit senlir de bas en haut , le second fut ondulatoire et plus fort, le troisieme fut moins fort, le quatrieme fut comme le second, et le cinquieme etait dans le genre du premier. Cela dura 16 a 17", et la direction du N.-E. au Si-O. Le vacillement de plusieurs objets indiqua claii'ement cette direction. Le mercure du Sismometre fut violemment agite. A. l'ouest de Palerme, dans les montagnes, le tremblement perdit de sa force; mais le long de la cote il occasiona des degats, et phisieurs edifices furent ddtruits. Les eaus chaudes de Termini angmenterent et se troublerent. A 48 milles de Palerme, a Ce- falu, la mer s'eiendit tout a coup sur la cole, 1 1 y detruisit un baliment. L'auteur eutrc dans beaucoup de details sur les de"gats arrives a Rociapalomba, Pozzillo , St.-Agala, Isnello, ct Castel- 8 Geologic hnono. Le fond de la baie cntre les caps Orlando el Cahu.-t eprouva dcs chocs tres-violens ; Noto fut entierement detruif , F;t terrc sc ercvassa. L'interieur et le sud de la Sicile en sonffrirent pen. Le sol en pnrtie alluvial et en partie calcaire de la ville de Palerme n'est pas favorable a la resistance que Its edifices peu- vent opposer aux trembleinens de terre. L'auteur trmive qu'on hatit trop nial. En 1726, au mois de so;>- tembro, un tremblement de terre endomrragea fortement toute la partie tic la ville bcttie surle sol alluvial,, et plusieurs edifices mal etablis sur le roc. Le second choc fit le plus de degat en 1 8a3 ; 19 personnes furenttuees, et ib blessees. L'auteur mt)nlre fpie Mes- sine et Catane ont peu souffert, depuis que les inaisons sont en partie bien baties. Apres les chocs de i8^3, on observa une bande de nuapes noirs qui couvrait le ciel au nord et a l.'ouest; du reste le ciel eta it pur, et la nuit suivante il y cut un grand orage. La unit du G , a 4 5' apres 1 h., on ressentit a St. -Lucia tie Milazzo(a 6 Ind- ies tin rivage ) des chocs violens, et on entendit quatre fois un bruit terrible. On n'en ie. Maclure , president de la Societe geologique ainrrieaiiie. ( Ainer. Jour/i. of Sciences , etc. , lev. 1S14 , p. 255. ) i o Geologic. Tout cct ouvrage est un echantillon tie Tart de faire des li- \res. Tout ce qu'il contient d'ulile en mineralogie et en geologie pqnrrait itre rcnfermc dans 5o pages et aurait epargne au le.c- tetir la peine de feuilleter i5oo a 1800 pages remplies de repe- titions et de descriptions inutiles des meines roches. L'auteur ne pouvait pas connailre la grande variete des roches volca- niques de different ages. Pour quiconque en aurait la patience les laves du pied du Vesuve offriraient de quoi reinplir. 3 vol. in- /i°. Tellcs sont les paroles par lesquelles M. Maclure commence .sa critique. On est etonne d'entendre ensuite le nienie savaut avancer que la carte geologique de M. Beudant est le premier essai de ce genre fait sur le continent europeen , tandis qu'il est notoire que les premieres cartes geologiques ont etc faites vers la (in du siecle passe en Allemagne , et que ce n'est que bien plus receniment qu'oo a commence a en construire en France , aux Etats-Unis et en Angleterre. Nous avons d*'ja sur I'Alle- magne, pour lemoins, unc cinquantainede cartes geologiques de grandes provinces on de pelits districts. M. Maclure trouve en- suite dans la carte de M. Beudant une grande confusion dans 1'arraDgemenl systemutique des roches, et releve la regularitc geognoslique desa carte des Etats-Unis.L'anthraciteetant interme- diaire dansce dernier pays, il en conclutqueM. Beudant a tortdc vouloirla faire secondaire.Le venerable geologueamericain trouve ensuite que 31. Beudant a introduit inutilement beaucoup de nou- veaux noms de roclies;ondoit cepcndanlreconnaitre que M. Beu" dantestdetouslesgeologuesfrancais, un de ceuxa (juice reproche sied le moins. M. Beudant a tort, suivant 31. Maclure, de placer le terrain houiller sous le gres rouge aucien,parce que celte position est contraire aux observations faites. 31. Maclure n'a jamais vu de tin ;iin houiller exploitable sous la craie, ou sous le calcaire coni- pacfe, ou sous le gres rouge ancien; et tons les depots houillers d'Angleterre, deFlandre, du Harlz, ainsi que le grand bassin houiller de Pittsburg | Etats-Unis), sont tous, suivant lui , au milieu ou au-dessus du calcaire secondaire. Nous regrellons de faire observer que ce nestor des geologues americains paraitcon- fondre le gres rouge ancien des Anglais avec le todtliegende des Allemands, et le calcaire intermediaire a encrines d'Anglcterrc et d'Amerique avec les calcaires compactes secondaires. II fait en- suite a M. Beudant l'objeclion tres-vraie qu'il a eu tort de classer les gres des Carpathes parmi les gres houillers, et il rapprociic, Geologie. 1 1 avec raison ces gres ile cetix de la Toscane; mais M. Ma dure n'y voit qu'un depot de grauwacke, tandis que c'est le gres bi- garre de MM. Pusch et Boue. II trouve que M. Beudant a neglige a tort l'inclinaisou des roches de transition, qui distingue, sui- vantlui,ces rocliesdes depots secondairesouhorizontaux.C'estun caracterequi nous semble bien vacillant. Le fer carbonate n'existe guere dans le terrain houiller, ajoute-t-il, les terrains tertiaires de M. Beudant ne peuvent qu'etre des depots locaux ; et comine il n'y a point de craie aux Etats-Unis, il ne peut pas y avoir de ro- rhes tertiaires ; la bande de craie entre Moscou et la nier Noire est environnee d'alluvions ; enfin , la craie est une roclie tres-rare et n'est pas un bon type pour cetteformation.Les voyages conti- nued de M. Maclure et par suite la difficulte qu'il a dii eprouver de se tenir au courant de la science excusrnt sans doute l'inexac- titude de ces propositions, car le fer argileux des liouilleres a ete reconnu fer carbonate: les depots tertiaires sont aussi generale- ment repandus que Irs formations secondaires , et la craie est certaineinent un terrain aussi bien etabli que le zechstein, etc., si Ton y comprend , outre la craie terreuse qui est rare, la craie chloritee, la craie dure ou grossiere , le calcaire compacte blanc ou rouge (scaglia du Veronese et du Bergamasque), et le cal- caire a coraux et a nuinmulitps de 1'Autriclie, de la Hongrie, du pied sud des Alpes, de la Pouille, etc. Dans une note, 1'auteur ajoute, que tous les environs de Yvilkesbarre sont interme- diaires, que tous les schistes de ce pays sont des grauwackes, et qu'il y a la de l'anthracite. A. B. 9. Teutschland geognostisch-geolooisch dakgestellt, etc. Tableau geognostique de I'AUemagne ; p.ir M. Ch. Kefers- tein, avt c des cartes et des coupes. ler. cahier du To. III. La carte geologique du royaume de Saxe est jointe a ce ca- hier. Prix : 2 rixth. Weimar; i8a4' M. le conseiller Keferstein a publie, depuis 1821 , deux vo- lumes de eel interessant ouvrage, qui para it a des epoques irre- gulieres. Chaque volume comprend 3 cahiers, renfermant des inemoires geologiques sur plusieurs contrees de I'AUemagne el sur certaines formations de ce pays, ainsi que 8 cartes geolo- giques. On y trouve une carte geologique generale de l'Allr- magne, et les cartes du Tyrol , dc la Bavierc, de la Suisse, du Wurtembcrg et du pays de Bade, du Mai:ovrc,dc la Westphalie 1 2 Geologic. prussienue et des etats ducaux de Saxe. Ces deux volumes con- tent environ 5o francs. Le nouveau cahier de 1824 renfenne cinq memoires. Dans le premier, l'auteur s'occupe du calcaire grpssier de V Alleinagne ; il donne la determination de quelques fossiles de la marnc chloritee coquilliere d'Osterweddingen , en imliquant ceux (|iii so trouvent aussi en France et en Italic. A lhimburg, pres Blank en burg, il a vu le quadersandstem rccou- vert d'une niarne cretacee grisaire a Belemnites mucronatus et /.< hinitt s scutatus, et d'une craie chloritee a fragmens de quartz , et de marne a buitres et a dents de poissons. II voudrait rap- pur ter au rueme depot le mont Sutmerberg, que nous avons pre- ti ndu eire jurassique. II parle ensuite de la craie chloritee d'll- senburg, de Wernigerode , et y cite des Jlcyonium tolaaoides. II pense (suivant nous, a tort , ) que la craie dure supporte le de- pot du roonl Sutmerberg; et , ce qu'on aura peine a croire, il appelle cettememe craie le calcaire jurassique blanc. II cherehe enfin a prouver que tous nos depots de craie chloritee du Hartz (entre Blankenburg el Hildesbeim ) appartiennenl au calcaire grossier; il s'appuie uniqueinent sur les grains verts de la craie ct du calcaire grossier allemand, et sur la resseinblance roinera- logique de ces deux roches. II cite le fait tres-curieux que lc cal- caire glossier duWeissenstein [a l'Octogone, pres Cassel ) est lie inliinemt nt aux tufs basalliques, quelquefois coquilliers. Le cal- ( aire grossier a etc reconnu en Allemagne, dans les cndroits sui- vans : .. Osterweddingeu et SuLldorf, pres de jUagdebourg ,a V. .1 heluisbohe (Cassel ) , a Guntersen (Gottingue), a Dickholzen ( Hil- desbeim |, a Evessen , entre Rodcnburg et Lamspringe (Hanovre); a Ini-Ringe, pres dc Windlingshausen (Lemgo) ; a Osteberg , pies de Mitiden ; a Domitz, pres de Sternberg ( Mecklenbourg), et d< Helmsladt. II y annexe ensuite des localiles de craie chloritee el marneuseau nord du Sartz; je rappellerai , a cette occasion, que ce dernier depot se trouvc a Braunsbergj pre-, de Ucmsberg Brandebourg) ; a 1'ouest de Diepholtz ( Westphalie , et a Gro- oingue ( I ii.se) , on il y a des madrepor. s et des buitres. econd ii,. in. lire »st du Dr. Iloflinann, el contienv des tions tin precedent. .Son ca cure grossier recouvre d'une ii.. i. Hi,- non-concordanle les couches secondaires recenies, ou il , .i en sii..;i:i< ..lion concordante sur les man us prelacies ou le de- pot de lignite. II decrit I'.nn.isdc Dickliolzen, ou t] a vu desglos sopclres; puis il fail connaitre celui deBodenburg, a i millcal'O. Geologic i5 tie Bockenem, dans lellildeslieim. Le gres bignrrc y supportc un calcaire chlorite a IIuitres,Chames,Balancs,Pectonculeset Peignes, et un calcaire grossier desagrege ft a Serpules. Ce depot fortne une eminence de 100' de haut snr la rive droite du Lamtne. II cite du calcaire grossier au Dohberg, pres Ohlenburg (S.-O. de Minden). II d^crit ensuite les environs de Goslar, et montre evi- demment que le quadersandstein est recouvert de la craie chlo- ritee ; il rapporte sans raison le calcaire jurassique du Sut- merberg au calcaire grossier, et reunit dans le meme groupe les marnes cretaeees du nord du Hartz. La ville de Helmstadt est situee dans tin bassin de lignite entoure, au S.-O., par des eminences de quadersandstein; a l'O. et au N.-O., par le mus- chelkalk de l'Elrawald et de Dorme ; et au S. , par des cretes de gres. II y a peut-etre 7 lits de lignite. Le lit d'Hotensleben a 3 lieues de long; il est place entre de l'argile grise et des sables a succin eta blocs scandinaviens. Une couclie de terre vitriolique de 8 toises d'epaisseur , le separe des sables. Le lignite de Bud- denstadt est isole du precedent par une crete de sable de 100 a 200' ; il a environ 9 toises d'epaisseur; il repose sur du sable ou de la marne et est recouvert d'argile a grains de sable, a parti- cules vertes et a pyrites. A Albersdorf, ily a du fer argiieux ; et a Runsledt, des cellepores. Celte argile recouvre aussi le lignite d'Helmstadt et se lie a un calcaire grossier sablonneux, jaune et a dentales, asteries, etc.; l'argile renferme des dents de squale et des ossemens, comme a Heimburg. Le troisieme memoire est une continuation des recherches geo- logiques de M. Keferstein, surle sel et les sources salees. II donne des details balurgiques, chimiques et geognostiques sur les salines du Wurtemberg et du pays de Bade , savoir : sur celles de Fried- richshall, d'Off'enau, de AVeissbach , de Schwabischall , de Sulz, de Schwenningen, de Durrheim , de Rappenau, de J\Ios- bach , d'Upstadt, et sur Wimpfen, dans le Darmstadt. II off're apres cela un resume geologique : le granit domine dans la Foret- Noire; la sienite dans l'Odenwald ; ces memes roches, le gneis et le niicaschiste dans le Spessart. Les scliistes intermediaires manquent prestpie entierement dans ces chaines. II y a de la liouille a Runsweyer, et des porphyres sur le granit de la Foret- Noire : le zechstein ne jiarait qua Biber. Le gres bigarre v est fort abondant et git sur le gres rouge grossier. Le muschelkalk le 1 ecouvre et a les mimes petrifications que dans le nord de l'AI- i4 Geologic. lemagne. Le depot salifere se trouve enlre les alternats de ces depots. L'auteur roconnait ainsi ses erreurs passees. II deerit ensaite des marnes irisees et dcs gres au-dessus du inuschelkalk , auxquels il me semble qu'il ratlache mal a propos cerlaincs marnes bigarreesdu Wurtemberg (Tubinguei, et de la Thuringe. II parle du lias ou calcaire a gryphite, de son gres et de ses de- pots ferriferes, et en cite les petrifications; il passe de la a son writable quadersandstein du nord du Hartz et de.la Boheme, et il termine la serie des depots secondaires par le calcaire juras- sique , de manicre qu'il confond la craie avec ce dernier depot, ct qu'il reunit d'une maniere singuliere le quadersandstein et le gres vert. II distingue dans son calcaire du Jura des oolites, du calcaire compacte blanc, de la dolomie, dcs oolites, des cal- caire;. a poissons et a ecrevisses , ct des marnes ferriferes. II y annexe la craie dure et blanche du nord du Hartz, de Quedlin- burg , de Goslar , des Sitbenberge, d'Alfeld, etc. Dans ses ter- rains tertiaires il enumere la formation d'argile plaslique, celle du calcaire grossier et les sables ct les argiles a succin de la Po- meranie. II conclut que le muschelkalk superieur donne des eaux pen salees, les depots gypsenx du gres bigarre des sources tres- salees, et le gres bigarre des sources tres-pauvres ou impures. II entre dans des details analogues sur les salines de Ba- vicre; savoir, celles de Reichenha)l , de Neustadt, deKissingen, d'Orb, de Philippthal, de Durkheim, sur les salines de Bex et de Moutier, et enfin sur celles de la Lorraine et de 1'AIsace (Dieuze, Moyenvic, Chateau -Salins, Marsal, Lezay, Sulz, Salzbrunn , Montmorot , Salins et Ure). II termine par le travail de M. Voltz sur Vic. Le quatrieme meinour est du professeur Scliiibler de Tubin- gne : ce savant veut montrer que les fossiles do muschelkalk se retrouvent dans le lias du Wurtemberg, et non pas dans le cal- caire secondaire superieur an terrain salifere. II cite, comine se trouvant dans ces deux premiers depots, les petrifications sui- vantes, savoir : des restes de poissons, le Pentacrinites vulgaris, le Nautilus bidorsatus, les Ammonites Amaltheus et angulatus, le Belentnites paxilIosus,\esGryphitessuillusetCymbium, le Strom- bites sealatui, les Mvacites musculo'ides et veiitricotus , le Trigo- nellites Pes anseris , les Pleuronectites discites et Icevigatus , les Mytilus costatus,incertus, cduliformis, et le Terebratula vulgaris. Tous ces fossiles, a 1' exception dcs Terebratules, manquent dans Ge'ologie. 1 5 le calcaire reposant sur le gres salifere du Wurlemberg ; on rencontre dans ce dernier, ainsi que dans le muschelkalk dra nord de l'Allemagne, Y Ammonites nodosus, le Mytilus socialis le Chamites lineatus, YEncrinites liliiformis, et le Tercbratula vul- garis. Le calcaire a grypbile est separe du calcaire jurassique par des raarn.es bitumineuses , du gres ferrifere et une argil e avec beaucoup d'Huifres ( Ost. pectiniformis , eduliformis et Crista- gnlli). M. Keferstein repond fort bien a M. Schiibler en lui mon- trant que le muschelkalk du Wurtemberg contient justement tous les fossiles les plus caracteristiques du muschelkalk de Saxe , et que, faute de separer autrefois le lias du muschelkalk, M. Schlo- theim a coinmis des erreurs dans ses citations geognostiques. Ainsi Y Ammonites Amaltheus e.1 angulatus, le Belemnites paxillo- sus, le Gryphites suillus et Cymbium, et le Pentacrinites vulga- ris, appartiennent seulement aux inarnesentre lc muschelkalk et le lias. Enfin il remarqne aussi que des depots tres-voisins doi- vent presenter beaucoup de fossiles analogues. C'est une nou- velle preuve que la geologie positive doit reposer sur des faits de superposition, et non pas nniquement sur des coniparaisons de fossiles de quelques localites. A. B. IO. UberSICHT DER GEOGNOSTISCHEN VeRHjELTNISSE IN DEN Um- gebungen von Durrheim , etc. Coup d'ceil sur les rapports geognostiques des environs de Durrheim , en ayant egard sur- tout aux depots secondares de la Foret-Noire. Par le IK Fr. AValchner. Lu a la Societe pour l'avancement des sciences na- turelles , de Fribourg en Brisgau, le 16 fevr. 1824. Broch. de 24 p. Fribourg; 1824. (Voy. le Bullet, dejuil. 1824, n<>. i9i.) Durrheim est situe dans un petit bassin qui s'etend du nord au sud des sources du Necker, pres de Schwenningen, versDonau- escliingen. Ce dernier point, a une heure de Durrheim , n'est qu'a 1 20 pieds plus haut , et est a 2010 pieds au-dessus de la mer. Autour de Durrheim , Ton trouve le gres rouge avec les marnes et le sel , le calcaire gris, les marnes bigarrees avec leurs couches subordonnees, et le calcaire jurasique. Le long de laFor^t-TVoire, les roches primitives , ou un agglomerat porphyrique , suppor- ted immediatement un gres qui est brun-rouge, tachete de vio- let, de gris, de jauneou de vert. La teinte verte vient de la chlo- rite terreuse, la brune du manganese, et les autres du fer oxide ou hydrate. Ce gris passe au gres marneux, et renferme quelque- 1 6 Geologic fois *5 pieds 5 pouces de sable et d'argile, 5' 4" de calcaire marneux jaune gris, 5' d'argile schisteuse a pyrite, et avec un lit de houille (Schieferkohl) impure, 3" d'argile schisteuse, 37 pieds de cal- caire marneux alternant avec de l'argile, 3iy de calcaire com- pare gris, avec du gypse et du calcaire fetide, 1 1' d'argile sali- fere, 27' de calcaire f'etide et de gypse, 61' d'argile salifere. A Schwenningen, M. d'Alberti signale dans un sondage, 120 pi* de gypse et de marnes bigarrees (il y a des lits calcaires et de la houille), 87' de calcaire gris jaunatre, g4' de calcaire gris alter- nant avec de l'argile et de la marne schisteuse , 85' de marne cal- caire a nids de syi>se, de quartz, 83' d'une marne seinblable alter- nant avec du gypse, de l'argile bitumincuse et du calcaire fetide, 4o' d'argile salifere, de gypse, de calcaire fetide (les sources y don in-ill unp. 100 de sel), ay' de gypse et de calcaire fetide avec dd'anhydrite bleue, 28' d'argile et de gypse salifere ,8" de gypse compactc , 10' 7" de sel. Un calcaire compacte gris ou brunalre recouvie le depot salifere ou le gres rouge:; ses couches sout tan- tot pleiues de coquilles , ( 1 lant6t en sont depourviies. II ya sur- tout beaucoup d' Encrinites liliiformis , d'Amrhohites nodtisui , de Mytilitei facialis, de 1 rigouelles , de Chaines el de Tereb'ra>- Geologic 1 7 tules. Ce depot est marneux superieurement , gris blanchatre ou jaunatre, et quelquefois tres-poreux ; il passe a la marne calcaire alternant avec de l'argile (Loffingen), et offre des silex cornnsou pyromaques. Ce calcaire est bien stratifie en couches d'un a deux pieds d'epaisseur et quelquefois contournees. La puissance dece depotaplusieurs centainesde pieds. Ilrecou- "vrelesoIdeDurrheiin.s'etendde la dans la vallee duTNecker, rcm- plit une partie du Baar, et se continue depuis Rothenbach a Vil- lingcn. II recouvre immediatement le gres rouge dans beaucoup d'en droits, comme a Rothenbach , Yillingen , etc. On le retrouve sur le cote ouest de la Foret-Noire ; il forme le Dinkelsberg a Wiesenthal, et on pent le suivre par Mullheim , Staufen, Fri- bourg, Emmendingen , Kinzingen , Herbolzheim , Lahr, et jus- qu'a Baden. On le retrouve au Thurnberg pies Durlach , et au Hasel prcs Weisloch. Le premier groupe de la formation mar- no-argileuse est un calcaire marneux, ou une marne argileusfi brune rougeatre, verdatre, grisatre ou noiratre. Ces couleurs sont toujours sales ; quelquefois des tacbes verdatres ou gri- satres s'y trouvent sur un fond brun-rouge. Cette marne passe a l'argile schisteuse et a un calcaire gris. Dans qnelques endroits il y a une argile schisteuse micacee noiratre (Unadingen). Les1 couches sont tres-minces ct horizontals. L'autenr n'a tronve f!es Terebratules ou des fossiles que dans les calcaires marneux(Dur: - heim). Les couches subordonnees de ce depot sont le gypse , le gres, l'agglomerat et du lignite. Le gypse y est frequent, et le gypse des deux versans de la Foret-Noire appartient en grande partie a ce depot. II s'y presente sous la forme de gypse argileux grisatre ou rougeatre , accompagne d'un peu de gypse fibrcux et compacte. Pres d'Unadingen on voit bien ce gypse reposer sur un calcaire marneux gris-jaunatre , et etre entoure de niarnes irisees. II est divise en bancs de 2 a 3 pieds d'epaisseur. Le gres argileux est micace et rouge ou vert sale; il passe a la marne, contient quel- quefois des nids d'argile (Thongallen ) , et est divise en lits de 3 a 4 pieds d'epaisseur. II est generalement plus fin et plus tendre que legres bigarre; il est quelquefois accompagne d'un agglome- rat quartzeux qui est compose de grains de quartz lies par un ciment argileux , et qui passe au gres quartzeux. Cette roc he est divisee en lits de 3 a 4 pieds d'epaisseur (Durrheim, prcs Hohen- emmingen.) Le lignite est rare; il y en a un lit de 4 pouccs B. Tomk IV. o 1 8 Geologic. de puissance dans le caleaire marneux de Unadingen et il rcnfer- me de la pyrite blanche. La puissance de tout ce premier groupe s'eleve a plusieurs centaines de pieds. II recouvre pres Durrheim le caleaire gris, et dans sa partie inferieure apparaissent surtout les calcaires marneux. II remplit une grande partie de la vallee du Danube , et s'etend de Hansen a Wald , a Dekkingen , a Unadin- gen et jusque dans le Wutaclitlial. Le second groupe de ce depot est forme par les marnes fon- cees et le caleaire a Grypliites ; les roarnes argilcuses sont grisatres , ou noiratres , on jaunatres , et tres-coquillieres ; on y trouve des Rcleinnites , des Ammonites, des Terebratules, des ( .li.iii.es, des Echmites , des Encrinites, des Gryphees et de tres- belles Huitres.Le caleaire superieur est marneux, gris-bleuatre; il contient beaucoup de Grypkcea arcuata; il est divise en lits de i a 2 pieds dVpaisseur, separes par de l'argile , avec les memes eoquillages deja cites. Ce depot est mince; il parait dans la vallee du Danube , dans le haut des monlagnes vers Hohenem- raingen. Quelquefois il repose immediatement sur le caleaire gris ( muschelkalk ). II nc forme que de petits amas sur le cot£ ouest de la Foret-Noire. Au-dessus viept le caleaire jurassique compacte ou oolitique. II renferme des Chames , des Ma- drepores, des Ammonites, des Echinites, des Terebratules. II est quelquefois marneux et se delile a l'air (Aach). II est stratifie en couches minces de i a 3 pi. d'epaisseur,etmeme lescalcaires mar- neux n'ont quelquefois qu'un demi-pouce; les couches sont fai- blement inclinees ou horizontales: les montagnes ren ferment beau- coup de defiles. II parait sur les hauteurs de Hohenemmingen, il forme une grande partie des eminences dans la vallee du Danube et il couvre entierement les marnes pres de Hausen , et s'e- tend de la a Mohringen et a Engen. Des depots tertiaires de nagelfluh et de mollasse le recouvrent dans les environs d'Aach, et dans le Nellenburg. Dans le reste de cet important memoire 1'auteur discute la place geognostique de ces formations , sur la classification desquelles on a tant varie. II montre qu'il y a dans la Foret-INoire i°. le gres rouge secondaire ou le todt- liegende , puisqu'il y existe des agglomeratsa caillouxde quartz, de feldspalh compacte , de gneis et de granite , et a ciment ferruginenx brun-rouge; 2°. des gres granitiques oudes granites regeneres; et 3°. du porphyre qui est place, en general , sur les agglomerals ou qui y passe. Toutes ces roches reposent sur le Geologic. 1 9 terrain houiller, lorsqu'il est present. Au-dcssus de ce todt- liegende incontestable il y a le gres bigarre ( todtliegende de la plupart des geologues); s'il est difficile de tracer exactement la limite de ces deux depots , on ne peut pas les confondre dans leurs parties bien caracterisees. Si l'on adopte cette manierede voir, ilest clair que le calcaire grissera Iemuschelkalk(zechstein des geologues wurtembergeois), dont il a en effet tous les caracteres. Lis marnes, les gres, etc. se- ront analogues au quadersandstein; puis viendra le calcairea gry- phites on le lias(zechsteindeBucli) et le calcaire jurassique. L'au- teur repete notre observation, que le lias est deja bien distingue du zechstein , parce (jue ce dernier ne renferme que des Produc- tus^Gryphcea spinosa Schl.) Le cote ouest de la Foret-Noire offre de l'oolite brunatre entre le lias et le calcaire blanc , ce qui parait manquer a Durrheiin. Le depot salifere sera done entre le mus- chelkalk et le gres bigarre, et nonplus dansle zeclistein. L'auteur est ainsi de la meme opinion que MM. Merian , Voltz, Klein- schrodt , OEynhausen et Boue. Voila done enfin cetie question decidee ! A. B. 1 1. Lignite tans le calcaire grossier. [Edinb. Philos. journ., n°. 22 , oct- 1 824) P- 412-) M. Desnoyersa observe a Vaugirard , pres de Paris , un banc d'argile plastique , conlenant du gypse spatliique, des rognons de phosphate de chaux et des coquilles marines et d'eau douce, Cerites, Modioles, Planorbes, Limnees, etc. Ce banc est separe du calcaire grossier proprement dit par un lit de calcaire niar- neux, avec le meme melange de coquilles, par une couche calcaire a Lucines et a amas siliceux, et par une couche calcaire a impres- sions de plantes et a nids de lignite. Le banc d'argile, de a a 8 pi. rendre ainsi , pendant leur liquefaction et leur refioidissement lent , un arrangement plus ou moins cristallin sans perdrc notahlemcnt leur stiucture t'cuillelee |> imitive ; l'eau n'aurait forme que pos- tencureinent quelques sulistances. L'auteur ex[)lique, au moyen de cette theorie bardie, tous les accidens des roches dites primi- tives, tels que leurs mineraux, leurs liaisons avec les granites et avec l< s roches intermediaires , l*enchevetrenient et le recouvre- nient rcciproque de certains mineraux; 1'identile des mineraux des gneis et des granites, les calcaires a mineraux, lcs petils Ge<>logie. 25 filons graniloides, le gneis a graphite, la structure feuilletee fort contournee ou granitoide lies roclies primitives, etc. F. l4. Sim LA GEOLOGIE ET LA MINEEALOGIE DE L'lLE DE CORSE. Extrait d'un voyage fait dans cetle ile en 1820; par M. Guey- mard, ingen. des mines. (Ann. des mines, 1824, t. 9, p. 123.) Cet extrait est accompagne d'une carte geologique de File de Corse, et de deux coupes geologiques, 1'une d'Ajaccio a Ponte di Golo par Coite, l'autrcde Saint-Florent aBastia.Quatre couleurs, employees sur la carte et les coupes, correspondent aux terrains des quatre classes, primitive, intermediate, secondaire et ter- tiairc. Le redacteur de l'extrait fait observer que les terrains des deux premieres classes se presentent en Corse tellement unis Tun a l'autre vers leur limite commune, que ce fait vient bien a l'appui de l'opinion qui reunit ces deux classes en une seule, sous le noin de terrains primordiaux , en les distinguant seulenient? d'apres la nature de leurs roclies principales, en terrains pr. gra- nito'ides et ophiolithiques. L'ensemble des uns et des autres con- stitne la presque-totalite du sol de la Corse; et leur limite com- mune , dirigee a peu pres du sud au nord , passe pies et a I'ouest de la ville de Corte. Tout ce qui est a I'ouest de cette ligne est en general granitique, avec quelques parties subordonnees de protogine , d'eurite, de porpbyre, de diabase, de gneiss, de mi- caschiste, de calcaire et de quartzite. A l'orient de la meme li- gne, toute la partie nord-est de l'ile est formee principalement de steaschiste ou scbiste talqueux , renfermant les memes bancs subordonnes de quartzite, de gneiss, de roclies euritiques et por- pbyroides, et aussi beaucoup de serpentine, d'eupbotiJe et de calcaire. Les terrains secondaires , composes presque unique- ment de calcaires alpins et jurassiques, constituent le sol sur une partie de la cote orientale de Tile, peu au nord du golfe de Porto -Vecchio, et sur la cote nord, au fond du golfe de Saint- Florent. Enfin les terrains tertiaires, dont les roclies principales sont le calcaire des environs de Nice (inarbre mediterrancen de M. Risso), el un macigno grossier, analogue a ceux de la pente meridionale des Apennins, ne se presentent, d'une inaniere claire et dominante , qu'au cap Bonifacio , e'est-a-dire a la pointe meridionale de l'ile. M. Gueymard a indique les gites principaux des roclies de Curse celtbres j>ur leur beaule. La diabase orbiculaire, connue aG Geologic sous 1c norm de granite globuleux , se trouve, dans le midi del'ilc, rn coaches subordonnees ilans le terrain granitique. Le pyrome- ride globaire, on porphyre globuleux, se presente pres de la cote dn nord-oii>st, etparait former des filons ou des conches subor- donnees puissantes dans le granite. Les beaux euphotides dialla- giques, designes sous le nom de verde di Corsica , appartiennent au terrain ophiolithique , et gisent en couches subordonnees dans le steaschiste, a la par tie nord-est de l'ile. Aux nu-mes ter- rains appartiennent les serpentines et les marbres statuaires. C'est encore dans les terrains ophiolithiques que se trouvent tous les gites de minerais iuetalliques connus en Corse, lesquels consistent en 6 ou 7 gites de ler oligiste ou oxidule, en qnelqnes indices de minerais de cuivre, en une mine peu abondante de plomb peu argentifere, enfin en une mine d'antimoine. On avait souvent annonee, comme se trouvant dans cette ile, des mines d'or, d'argent, de mercure, de cobalt, etc. Partout oil M. Guey- mard a pu avoir des indications precises sur les localites qui devaient renfermer ces richesses, il n'y a reconnu que des roch.es micacees , ou diallagiques , ou ferrugineuses. Bd. i5. Sur Lts Mines deGraphite di Olivaui, dans la province de la Calabre ulterieure; par D. Giuseppe Melograni. ( Atti del real htit.de Napoli, torn. 11, p. i56.) Cette mine se trcuve a 4 milles d'Olivadi, dans le district de Catan/aro , dans la Calabre o'rientale. L'auteur decrit la vue eten- dne qu'on a depuis laSerra-Alta sur les deuxjmers qui baignent la Calabre. Le gneis forme les montagnes le long de l'Angitolo etduLainato; cette roche devient tres-ferrugineuse vers Fila- dclfia et Polia, et du cote de Sovaxato et de Squillace. Le gra- phite ne se trouve que dans cet is thine ; le gneis qui le contient renferme quelquefois des grenats, ou des amphiboles, ou du fer sulfure, et il passe ca et la au schiste micace. Les couches courent les nnes du sud au nord avec une forte inclinaison au nord, et les mitres de l'ouest a Test. L'auteur ya remarque un amas de grunstein. Les travaux ne sont pas assez avances pour pouvoir decider si le graphite est la en filons ou en couches ; la masse exploitive a a present la forme d'une fourehe dont le manche au- rait 3 palmcs de puissance et les deux dents ensemble la meme epaUseur. Ces deux dernieres vcines out l\ palmes dc longueur. A 7 pieds de distance de cc banc est une autre veine de graphite. Geo log ie. 27 La direction de cos bancs est du riord au sud avec une inclinaison a l'ouest.Le graphite est aceompagned'uneargile onctueuse pro- venant de la decomposition des parties du gneis. L'auteur monlre ensuite l'absurde inethode d'exploitation qu'on avait employee, et il s'etend sur les ameliorations qu'on y a apportees et peut ap- porler, et les nioyens de siirete pour la vie des mineurs. II re- garde ce gneis a graphite comme de transition , et etaie cette idee en monlrant que le gres coquillier des environs de Borgia re- couvre le gneis, et que les environs de Girif'aleo, Filadelfia et Polia portent les traces de revolutions considerables. Le graphite d'Olivadi a une texture schisleuse et un grain fin et quelques grains de quartz, tandis que celui de Lamato et de Monteroso est plus compatle; l'auteur en a fait de bons crayons. A. B. 16. Revue d'une notice intitulee, Esquisse de la ceologie d'Angleterre et de Galles; par le Rev. W. D. Conybeare et M. Phillips. {Amer. Journ. of Sciences, etc., fev. 1824, p. 2o3.) L'auteur de cette revue fait ressortir d'abord la vogue qu'a a present la geologie, et la defiance avec laquelle les geologues ame- ricains doivent s'enoncer s'ils ne sont pas au courant de tout ce qui se fait en Europe. En parlant des alluvions, l'auteur observe qu'en Amerique on a confondu sous ce nom tous les depots non consolides dont la millieme partie est tout au plus un veri- table depot d'alluvion. II fait des remarques sur le diluvium des geologues anglais, et trouve qu'en Amerique on peut y classer certains depots de Martha's-Vineyard, des iles Elisabeth et de Long-Island et de quelques points de la cote sud-est du Massa- chusetts et la region a quelques roilles a l'ouest de Newhaven. Les terrains tertiaires se retrouvent dans la plaine des Etats-Unis le long de l'Atlantique ; l'argile plaslique existe, par exemple, a Martha's-Vineyard ou il y a des alternats d'argile, d'ochre, do sable et de gravier avec des amas de lignite. Plusieurs iles le long de la cote du Massachusetts et du Connecticut appartiennent a cette meme serie de couches. L'auteur trouve commode d'ap- prendre que l'idenlite des differens depots tertiaires repose sur- tout sur la ressemblance de leurs restes organiques. Nous obser- verons que celte proposition n'est vraie qu'autant (ju'on etudie un bassin ou deux ou trois bassins tertiaires tres-voisins. II y a peut-etrc de la craie sous l'argile plastique de Martlia's-Vi neyard. II y a du gres salifere pres des lacs Onondaga et Seneca *8 Geologic el le terrain houillcr est au-;dessous. Le general Van Rensselaer a tu la liberality . 407O Cette reponse de M. Henslow au docteur Berger n'est pas susceptible d'analyse, et porte entierement sur des details des li- mites de differens terrains de l'ile de Man. j 8. Notice sur une excursion dans les montacnes Blanches de New-Hampshire ct au sonimet de la montagne Washington en juin 1823 ; par James Pierce. [Jmer. Joutti. of Sciences, etc. vol. 8, n". 1, p. 172.) Les montagnes Blanches offrent le sol le plus elevc des Etats- Unis , et sont une par tie d'une cliaine primitive qui part des liau- Geologic. 2^j feurs entre la Nouvelle-Angleterre et Ie Canada , ct passe par le New-Haippshire avec une direction ail sud-ouost. Los passages les plus interessans de ertte chaine sont la route de Portland et de Lancaster. Une vallee couverte d'alluvions se trouve a sa base orientale, et les gorges de ces montagnes rappellent les vallees alpines de la Suisse. Des bois occupent le bas des montagnes - des blocs ile granite, de gneis et de sienite, couvrent leur pente, nu ont roule jusque dans les vallees, et leurs cimes presentent une verdure eternelle. II y a une habitation toutes les sept lieues. En montant le long de la Saco, on arrive a tin defile qui est a 5oo ])ieds au-dessus de la vallee de Fribourg; a 4000 pieds au- dessns de la raer les boulraux et les meleses sont rabougris, et les sommitcs sont couvertes de rocliers detaches et de crypto- garnes. Les roclies de ces montagnes sont le granite et le gneis , renfermant de la pyrite, de la tourmaline, du grenat et du quartz rose. A 5ooopicds au-dessus de l'Ocean, et a la base sud du mont Washington , il yaun petit etangqui s'ecoule de deux cotes dif- fcrens. Cette montagne atteint la hauteur de 6,^34 pieds,et of- fre une vue superbe. On ne voit que des pics autour de soi; les ciines de Franconie et de Mooschillock s'elevent au sud-ouest , et les montagnes Vertes de Vermont bordent l'horizon a l'occident sur une espace de 100 miiles. La plus grande parlie du nord de la Nouvelle-Angleterre est primitive, a l'exception de quelques districts de calcaire interme- diaire. Sur le cote du Canada une contree intermediaire, secon- daire et d'alluvion , occupe 20 millions d'aeres ; elle est situee entre les Etats-Unis, une cbaine au nord de Saint-Lanrent et 1e Canada superieur. Depuis le mont Washington on distingue une partie du Blaine et beaucoup de lacs et de rivieres entoures de bois. En descendant dans la vallee de I'Amonoosuc, 1'auteur a reraarque du granite et du kaolin. La vallee ne renferme que des arbres des latitudes boreales, et il n'y a ni noyers ni chataigniers dans le Maine et une grande partie du New-Hampshire et dn Vermont. II y a tres peu de serpens venimeux dans le New- Hampshire. Les prairies du nord de la Nouvelle-Angleterre sont les meilleures pour les moutons. Ces betes y donnent 2 liv. et dem. de laine dans la vallee d'Hudson, 3 a 4 livres dans l'ouest dn Connecticut et le Massachusetts, 4 a 4 et dem. dans le sud du Vermont, et 5 dans le Maine. L'auteur fait ressortir l'avantage que ces pays ont sur 1'Europe pour l'education des betes a laine ^o Geologic a cause de l'ctendue dc pays non cultive\ II a visite" ensuite les mines de fer dc Franconie, dont la richesse diminue, et la fabrique de couperose de Strafford ( Vermont): n ouvriers produisent annuellement /too barriques de couperose. A. B. 19. PrOGRES DE l'exaMEN CEOLOG1QUE DU GRAND CANAL; par Amos Eaton. [Amer. Journ. of Sciences , etc., vol. 8, p. iq5.) L'examen geologique du canal Erie a donne naissance a un ouvrage de JM. Van Rensselaer, dont la premiere partie est im- primee et dont nous avons rendu compte dans le Bulletin de nov. 1824, p. 277. L'auteur cite les fossiles qu'il a observes le long du canal. Un gres de transition traverse le canal a Florida, a 10 nnlles ouest de Schenectady, a Canajolinrie , et a l'ouest des pctites chutes dans lecomte de Herkimer. II y a de l'anthracite , de la galene, de la blende, du cuivre carbonate, de la baryte, du quartz, etc. II est accompagne d'un calcaire intermediate coquillier , qui renfernie trois especes de Trilobites. A 1 milie est de Vernon et a 3 roilles au sud de Rome il y a de la galene et de la blende. II y a beaucoup de sources salees dans le terrain de gres rouge entre Vernon et 3o milles a l'ouest de la riviere de Niagara. La formation salifere est sans gypse dans l'etat de New- York et dansle Canada superieur. II y a dans le gres de transition un depot de fer argileux qui s'etend vers une longueur de 25o milles et une largeur de 3o depuis Little-Falls a 3o milles du Nia- gara. Les hts ont 1 2 a 20 ponces d'epaisseur. La granwacke secon- daire, on un schiste calcifere, contient beaucoup de gypse dans l'etat de New-York; il offre aussi du calcaire coquillier, de l'alun, du sel d'Epsom , etc. Cette roche forme tout le pays depuis Oneida-Creek jusqu'au Genesee. Un calcaire coquillier f 1 tide abonde en geodes de strontiane sulfatee , de spathfluor, de selenite, de blende, etc. II s'etend du Genesee au Niagara. II y a des schistes pyriteux qui contiennent des lits de houillc bitumineuse, des pyrites et beaucoup de petrifications, sur la cole sud du lac Eric, a 18 milles de Buffalo. Cette roche s'e- tend depuis l'extremite sud du lac Cayuga au lac Erie, et le long du bord sud de ce dernier. Elle donne naissance aux jets d'hydrogene sulfure, pres de la chute de Niagara, et pres de la baie Otsquago. Ceux de Vernon sortent, au contraire, du gres rouge a sources salees. A. B. Geologic. 3 1 10. Analyse de l'eau bu Rio-Vinacre, dans les Antics du Popay;m, par M. Marhno de Rivero; avec des eclaircisse- raens geognostiques el physiques sur quelquesphenomenes que presentent le snufre, l'hydrogene sulfure et l'eau danslcsvol- cans,par M. de Humboldt. (Ann. de Ch.et de Phys. t. 27,p.n3.) L'eau du Rio-Vinagre contient par litre , acide sul furiqut , grammes 1,080; acide muriatique, o, 184 ; alumine, 0,240 ; chaux, 0,160, ct quelques indices de fer. Le Rio-Vinagre p.-end n aissance a 1,700 toises de hauteur, dans un endroit inaccessible du volcan de Purace; ses sources sont tres-chaudes. II se precipite en cascades qui tombent a plus de 60 t uses de profondeur dans le Piio-Cauca. Cette riviere est depourvue de poissons pendant un cours de quatre lieues, a cause du melange de ses eaux avec celles du Rio-Vinagre. Le volcan de Purace est un dome de trachite semi-vilrcux , gris-bleuatre et a cassnre conchoi'de ; il off re , non nn grand cratere a son somnict, ma'is j)lusieurs petitcs bouches. II differe du volcan voisin , le Sotara tjui a lance une immense quantite d'obsidiennes de toutes couleurs. Le systeme de roclies basaltiques reste eloigne des tracliites ct n'appartient qu'a la rive gauche du Cauca. La bouche du volcan de Purace est une fente perpendiculaire , dontl'ouverture visible n'a que six pieds de long et trois de large. Elle est reconvene en forme de vouie par une couche de soufre tres pur qui a 18 pouces d'epaisseur. Le bruit qu'on entend pres de celte ou- verture, ne peuf elre compare qu'a celui que causeraient plusieurs pompes a feureunies, an moment oil 1'on ferait echapper a la fois la vapeur condensee. L'ouverture communique a un bassin rem- pli d'eau en ebullition. Cette eau n'a pas de gout acide , mais ello exhale tine forte odeur d'hydrogene sulfure, et eile contient de l'acide muriatique. Les vapeurs qui sortent avec violence de sa crevasse sont de l'acide sulfureux ; ilest probable que le soufre qui s'amasse sur les bords de cette crevasse, est produit par la reaction de l'acide sulfureux sur l'hydrogene sulfure. Les nciges perpctuelles au-dessus desquelles s'elevent les vol- cans des Andes sont la cause des grandes inondations que ces volcans occasionent de temps a autre. Au Vesuve les ejections boueuses nc sont qu'apparentes, et ne viennent ni de l'inteYieUE du cratere nides crevasses laterales. Une immense tension elect ri- 32 Geologic que se manifcste clans L'atmosphere, des eclairs sillorlnent l'air,Ie» vapeurs aqucuses cmises par lecratereserefroidissent. desnuages epais enveloppent le sommet, ct pendant la duree de cet orage, re.tieintea un petit espace, l'eau descend par torrens et se mele aux matieres tufacees qu'ellc entraine. Les trachites de Purace renferment du soufre commc ceux du IMont-d'Or , de Transilva- nic, de l'ile de Montserrat et de l'Antisana, et il s'en forme jour- nellement dans les fentes. II existe aussi dans les .Vncles une tres-grandequantitede sou- fre dans les terrains primitifs. Ce fait est tres-important sous Ic rapportdel'etudedesvolcansetdesrochesa traverslesquellcslefeu souterrain s'est fraye un passage. En traversant la cordiliere des AnilesdeQuindura,entre lesbassins du Cauea etde la Magdalena il y a une formation de gneis et de micaschiste reposant sur du granite ancien : ces micaschistes sont remplis desoufre et exlialent une vapeur sulfureuse, dont la temperature s'eleve a 47° 8 cent. La celebre montagne deTicfare, entre Quito et Cuenca, est entierement composee de micaschiste primitif, qui repose sur du gneis. Ce micaschiste renferme une couche de quartz de 1,200 pieds d'epaisseur, qui est toute penetree de soufre et qui a donne naissance a une exploitation importante. Le soufre s'y trouve en rognons qui ont depuis 3 a 4 pouces jusqu'a 1 a 3 pieds de diametre. On dit que l'abondance de ces rognons augmente avec la profondeur. — La formation de quartz chloriteux du Bresil, qui rccouvre dansla Cnpitania de Minas Geraes le thonschifer primitif, renferme de l'or et du soufre a la fois. B.r. 1 1. Sur lbs routfs paralleles de Lochaber, par Thomas Lau- der Dick. {Transact, de la Soc. roy. d'Edimb.. vol. 9 , p. 1. ) L'auteur s'y occupc d'abord de l'apparence genurale et du caractere de ces terrasses. Elles forment des lignes horizontales le long des vallees de Glen Gluoy , Glen Roy, Glen Spean, et de leurs vallons tributaires. Dans Glen Gluoy il y a une tcrrasse qui est plus elevee que toutes les autres; dans Glen Roy il y en a trois, et la plus elevee est a 12 pieds sous la precedente; la se- conde est a 80 pieds sous la seconde, ct la plus inferieure est a 200 pieds sous la troisieme. Ces terrasses, vues de pres , ne sont nullement regulieres, et ne sont au fond qu'une decoupure dans la pente de la mon- t.i^ne , laquelle se perd inscnsiblcment , soit en haut, soit enbas. Geologic. J 53 Leur surface est inegaleetcouverte sou ven I de blocs plus ou moins gros. Le sol au-dessus de la terrasse la plus elevee est un sol tourbeux, sterile corame celui du reste des montagnes environ- nantes, tandis que plus bas lc sol est forme de depots d'argile , de sable ct de gravier. Les terrasses sont aussi dessinees sur les eminences qui s'elevent du fond de ces bassins. L'auteur cherche a s'expliquer la formation de ces terrasses; il se donne la peine de refuterl'idee que ce soitun ouvrage des boinmes; et il l'attribue ensuite a l'abaissemenl graduel et par secousses de grands lacs qui ont du exister au milieu de ces montagnes. II montre, par exemple, d'abord , que le rivage de tous les lacs , dans les mon- tagnes, a la forme d'espece- de terrasses. II cite a cette occasion la vallee de Subiaco, pres de Tivoli, qui etait, avant le quin- zieme ou quatorzieme siecle, un lac qui presente aussi des ter- rasses, et ou l'eau a depose un traventin qui est maintenant place fort au-dessus du fond du vallon. II entre plus loin dans de longs details sur les terrasses ecossaises, et sur la geographie etla con- figuration des vallons du Lochaber. GlenSpean a 20 mill'-s de long; Glen Gluoy court du S. -E.au N.-O., et a 8 milles de long; la grande vallee du canal Calcdo- nien est une longue gaine , en general d'un mille de large; elle court du N.-E. au SO.; le fond en est couvert de sable et d'ar- gile. La vallee deGlen Roy se divise en partie superieure de qucl- ques milles de long, et en partie inferieure; cette derniere ao milles de long. Dans la vallee de Glen Turret, il y a plusieurs cas- cades. II trouve que les bassins des lacs Locli Lae;gan etLbch Treio- ont du faire une fois partie des lacs supposes ecoules.Son memoire se termine par la theorie des causes qui out produit ce chan«e- ment. Les terrasses superieures de Glen Gluoy paraissent lui in- diquer 1'existence d'un ancicn lac Gluoy, les stcondes terrasses en font supposer un dans la vallee de Glen Roy; et, d'aprds les autres terrasses, il a du y en avoir un troisieme qui compre- nait les vallees de Glen Spean , de Loch Laggan et de Loch Trei°-. Le lac Gluoy s'ecoidait d ins le vallon ou la bate de Glen Tur- ret , au moyen d'un etroit canal , et il etait soutenu par une digue presde Lowbridge. Le lac Roy etait ferme par la montagne de Uohuntine, et s'ecoulait dans la mer Germanique par la Snev- Le troisieme grand lac suppose de Spean se dechargeait aussi dans la Spey par la Little Spey. Le lac Gluoy est reste un lac in- B. Tome IV. 3 r>/f Geologic. dependent jusqu'a ce qu'il ait etc vide; mats ies deux autreslacs ont passe par des etats intermediaires. Les digues du lac Roy paraissaient avoir etc en partie minces et composees de materiaux peu dnrs, et etant a s5o pieds au-des- sus du lac Spean, la pression de l'ean a du etre trcs-grande, des ruptures paitielles am ont fait baisser l'ean de la seeonde terrasse jusqu'a la troisieme. Les vagues du lac delruisent ])lus les bords escarpes que les bords plats et deja degrades, ainsi on ne peut pas juger par la grandeur des terrasses du temps qu'il a fallu pour leur formation. La quatrieme terrasse est aussi grande dans la vallee du Glen Roy que dans celle du Glen Spean , quoique le lac Spean ait du. exister beaucoup plus long-temps que celui de Roy. L'auteur represente par des figures les diflerens etats de ces trois lacs. Pendant une premiere periode le lac de Gluoy coulait dans le lac de Roy par un canal, et les lacs de Roy et de Spean se rendaient separement dans le Spey ; pendant la seeonde pe- riode, oil l'eau du lac Roy avait baissd jusqu'a la troisieme ter- rasse, la communication du lac de Roy avec le Spey n'avait plus lieu, le lac de Spey s'etait forme, et le lac de Roy ne communi- quait que par son autre extremite avec le lac Spean ; pendant une troisieme epoque, ou l'eau du Roy avait baisse jusqu'a la quatrieme terrasse, il n'a plus ete qu'une baie du lac Spean. II suppose ensnite que la grande vallee du canal Caledonien est une fente produile violemment, et il monlre qu'avant la forma- tion de cette fente, loutes les eaux de ces lacs devaient s'ecoulcr a Test par la Spey. Eufin il soupconne qu'apres la formation de la grande vallee Caledonienne, les lacs de Loch Laggan et de Treig se sont isoles, mais qu'ils se sont decharges encore pen- dant un certain temps dans trois autres lacs places dans la vallee actuelle de la Spean , et qui s'ecoulaient dans la mer occidentale. Ces trois derniers lacs n'auraient disparn que plus lard , a me- Mire que leur cmal d'ecoulement se serait approfondi. II resterait encore a examiner 1'etat du debouche N.-E. de la Spey et de la grande vallee Caledonienne. Dans une note, l'auteur fait remar- quer que M. Macculloch , dans sa description de ces terrasses (Transact gcol., vol. !\ , estime la hauteur de la seeonde terrasse a 63 pieds au-dessus du lac Spey , tandis que notreauteur ne la place que presque a la hauteur de ce lac. Ce memoire est accom- pagne de C, jolics planches representant toutes ces terrasses dans tlifferens points ef sous diflerens aspects; ellcs donnent une meil- Ge'ologie. 55 leure idee Schlosseri. II a obtenu un echantillon de \' Aplisia punc- tata, dans la baie de Wick. La peclie du haz-eng a produit (uni- ques habitations sur ces cotes. Dans la baie deTlmrso YEulimena de Peron esl abondant. A Yestnaby pres de Skail il y a du grcs schisteux , argileux, f'erri;t,ineux et micace. La decomposition rend la surface de ces gres semblable en apparence a une ino- saique. A. B. 33. Memqibe sun les montaones de Catsxill , avec des notices snr la topographic, l'aspect du pays, la mineralogie, la zoolo- gie , l'econoroie domestique , etc.; par James Pierce. ( The. timer. Journ.ofScienc. and Arts, vol. 6, Janvier i8a3, p. 86.) Les Catskill s'etendent du Saint-Laurent aux Alleglianys , et elles torment un demi-cercle ties -eleve, pres de l'Hudson. Leur revers oriental est escarpe et couvert de forets ; des cretes se detaehent de leur extremite orientale et vont vers le N.-O. La route a travers le Kauterskill presente des precipices et des inontees continuelles. La branche la plus considerable du Kau- terskill prend sa source dans deux lacs situes a 2 ou 3ooo pieds au-dessus de l'Hudson. Les Catskill peuvent etre compares aux Highlands de l'Ecosse, pour la grandeur et le romantique des paysages sauvages. A mesure qu'on s'y eleve, la vegetation et l'cpoquc de la floraison changent scnsiblement; dans le bas et dans I'exposition sud , on voit des noyers , des chataigniers, des cerisiers, des erables, des frenes, etc. Sur les cimes, sur le cote nord , dans de profondes ravines, on trouve les arbres et les plantcs toujours vertes de la Nouvelle-Anglctcrre; il y a la des touil'cs de pigue, des sapins, des pins, des bouleaux et des era bles. Le pin blanc n'existe pas sur la par tie orientale des < lacs kill , mais se trouve dans la vallee de Sclioharie ct les mpntagm peu .levees des environs. I.es montagnes presenlent du gre rouge, de la gr luyracke, du si histc < i des poudingues. Le grpj Mineralogie. 4r est fin , argileux et colore par l'oxide de fer. II est plutot dans le bas des montagnes ; il est moins frequent dans la partie sud de Platterkill. La grauwackc a grains siliceux et a pate argileuse est en couches peu inclinees. Le poudingue est a cailloux de quartz. Le fer sulfure y est frequent; il y a de l'alun a Blenheim , pres du Schoharie. II y a du graphite et des traces de cuivre. II y a plusieurs lits minces de houille dans la partie sud des Caiskill; la plus large est dans une grauwacke pres de Woodstock (eomte d'Ulster), a 1000 pieds sur l'Hudson. Ce banc, a 8 pouces d'e- paisseur, incline de i5°, contient du fer sulfure et se , relrecit mallieureusement dans l'interieur de la raontagne. La grauwacke schisteuse offre des impressions vegetales le long de la riviere Schoharie. La decomposition des pyrites y a produit quelque- fois des combustions sponlanees. Pres de la houille de Wood- stock, il y a un bloc place en equilibre sur une petite base. Pres du vallon deKauterskill , etpres de la ravine de Platterkill, il y a dans la hauteur un bassin circnlaire, ressemblant a un cra- tere. Pres de Woodstock, les precipices sont en terrasses , les uns au-dessus des autrcs. A. B. 34- Verzeichniss deb. doubletten des zoologischen Museums der ronigl. University zu Berlin. Liste des objets d'his- toire naturelle que possede en double le Musee de zoologie de l'Universite royale de Berlin, In-8°. avec fig. Pr. : 18 gr. Berlin; 1823 ; Trautwein. MINERALOGIE. 35. Sur les structures- concretionnees et cristallines des itocnES ; par S. Macculi.och. (Journ. of Sciences, n°. 35, oct. 1824 , p. Go.) Dans un premier article , l'auteur s'occupe des structures la- minaire , feuilletee et schisteuse. On a souvent confondu la structure laminaire avec la stratification d'une roche; ainsi Ton a dit que le granite et le trapp etaient stratifies. La structure laminaire est quolquefois assezparfaitedans le granite, neainnuitis le plan des lames n'est pas toujours parallele; la structure lami- naire cpaisse a lieu encore dans les trapps, les porphyres et la roche hyperteniquc , et celle a lames minces dans les trajips et les retinites. C'est Imposition a fair qui fait paraitre souvent 42 Mineralogie. cette stracture. La structure feuilletee offre ties divisions lanii- naires indefinies, comme dans le gneis, el le mica en est la cause; it ne faut pas confondre cette structure avec cede que presentent des depots evidemment mecaniques. La structure schisteuse est rarement concretior.nee comme datis le schiste argileux. Quelques roches secondares ont une veritable structure laminaire qui n'est pas l'indice de leur stratification. Toutes les structures schistenses contournees ne sont pas con- crctionnees.On n'a point encore expliqueles varietesde la struc- ture laininaire. La structure prismatique existe dans le granite , dans le frapp et le gres, et derive en grande partie de la decom- position. La structure columnaire est tres-inleressante, a cause de sa regularite. L'auteur entre dans des details sur les joints et les angles descolonnes, sur le passage des colonnes regulieres aux irregulieres, etc. La lave presente cette division columnaire ; mais, (lit l'auteur, e!le a coule a 1'air, et les basailes out coule sous I'eau. II j>arle ensuite des gres prismatiques de Rum , de ceux de Dunbar, qu'il mcconnait pour des roches feldspathiques , tt ties inarnes f'errugineuses prismatiques de Tile d'Arran. II pre- tend que, dans ces cas, ces roches prismatiques n'occupent quun petit espace, et qu'elles sont endurcies par la voie ignee et ne doivent cette division qu'au voisinage de quelque masse ignee. A Dunbar, il suppose de grandes masses de trapp detrudes; a Rum, le gres columnaire est sous une masse de trapp. L'auteur trouve que la division columnaire a quelque analogie avec une cristallisation, et que la division globulaire concentrique se trouve reunie a la prismatique. Les Septaria ne sont dues qu a un retrait. La structure spheroide se trouve dans le gres secon- dare d'Egg , el les sphero'ides sont plus endurcis que le reste de ces roches. On a rapporte de la Nouvelle-Shetiand meridionale des sphe- roidt s de gres tres-reguliers. 11 y en a dans le calcaire argileux de Sky. L'auteur paraitencoresupposcr dans tous ces casuuc influence igiii-e. II parle des porphyres globulaires en petit de file d'Arran qui offient, suivant lui, le passage de la structure concretionnec a la structure cristalline; il rappelle que de semblables acei d'une saveur un peu salee, est plus dure que la premiere, et con- tient visiblement une assez grande quantite d'oxide rouge de fer. La masse pulveriseea etc trouvee composee de : hydrochlorale de soude, 0,629; hydrochlorate de potasse, o,io5; sulfate de soude, 0,012; sulfate de diaux , 0,011 ; silice, 0,1 15; oxide de fer, o,o43; alumine, o,o35; chaux, 0,01 3. Total, 0,963. 43. Note sur la presence du Titane dans ie Mica ; par M. Vauqtjelin. «J'ai examine un tres-grand nombre de micaspour y rechcr- cher le titane que M. Peschier de Geneve annoncait y avoir trouve en proportion considerable. J'en ai rencontre des traces dans cbacun d'eux, mais ceux qui m'en ont donne le plus n'en contenaient certainement pas un ccntieme. Pour faire cette recberche, je fais chauffer le mica au rouge avec deux parties de potasse catistique; je diilaie dans cent par- ties d'eau, je sature d'acide muriatique, je fais evaporer lcntc- ment ; j'obtiens de la silice que je fais bouillir encore buniidc avec de l'acide muriatique concentre. Je fais evaporer la liqueur jus- qu'a ce qu'clle ne soit plus que tres-peu acide; je l'etends en- suite d'eau, et j'y verse de l'infusion de noix de galles qui en pre- cipit'e le titane a l'etat de {annate rouge jaunatre. Pour reconnai- tre s'il reste du titane dans la silice , je la fais fondre avec une forte solution de potasse, j'eten- Is dYau , je sature d'acide mu- Miue'ralogie. 49 rknique, et j'ajoute de l'infusion de uoix de galles. ( Ann. de Chimie et de Phys., t. 27, p. 67.) 44. Notice sue la Plombagine i>e Ticonderoga ; par le prof". Hall. (Arner. Journ. of Sciences, janv. 182'j, p. 178.) On trouve ce graphite au mont Cobblehill, pres de Ticonde- roga , et a 3 milles au N.— 0. de Upperfalls. Ce mineral y est en petits filons de 1 a 8 pouces d'epaisseur, 011 en nids dans un gra- nite graphiquemele d'amphibole verte, oudu moius d'une roche verdatre qui lui ressemble. Le graphite y est ca et la en prismes hexaedres ; il est generalement lamelleux ou fibreux , et rarement granulaire. Le quintal en coiite 16 dollars. 45. Notice sur l'Andalusite d'Ameriquk; par le major De- lafield. (Airier. Journ. of Sciences, janv. 1 823, p. 1 7G.) On a decouvertdes cristaux d'andalusiie dans du quartz grenu de Lichtfield, etat du Connecticut. Ce sunt des prismes a 4 pans presque rectangulaires; quelquefbis deux angles du sommct sont remplaces par trois plans convergens, dont l'un coupe oblique- r.ient une arete du prisnie. 46. Notice sur le rocher cannele de Sandusky ; par M. Ebe- NEZer Granger. {Amer. Journ. of Sciences, janv. 1823, p. 179.) Un calcaire a parties siliceuses et a coquilles forme les environs de Por'.land ou Sandusky-city, pres delabaiede Sandusky, dans l'Ohio. Des excavations ont fait decouvrir que la roche presentait des cannelures courant de Test a l'ouest. /j7- Sur un combustible qui ne donne point de fumee. (Gentl. Magaz., juin 182/, , p. 548.) Les houilleres de Stonecoal et Culm , a Pembrey et a I'enlree de la riviere Burry ( pays de Galles meridional ), sont en fin exploiters. C'est un depot de Cannelcoal. 48. Localites de mineraux, par 1L-R. Schoolcraft. (Amcr. journ. of Sciences , etc. d. vol. vn, p. 46.) L'auteur s'est procure de la mine d'Ontonnagon, sur le lac Su- perieur, une masse de cuivre natif, pesant 42 livres, et conte- naut un peu d'argent natif. II a trouve la strontiane sulfatee a la Presqu'ile, sur la riviere de Maumcc, dans le comte deWood tOhio). Cette substance bleuc y est empalee dans un calcaire B. Tome IV. 4 5o Minera logic intermediaiie compacte, semblable a celui da lac Erie. II y en «• aussi dans le calraire a madrepores de la rive nord du lac Huron. La chaux carbonatce est associee a la strontiane , ct une vanete jaurie forme la pate d'un poudiDgue sur la droite du Wabash , a 5 I. au-dcssus de la jonction de la Tippecanoe ( Indiana ). VU-t- vis se trouvent desrochers de tuf calcaire. Le gypse fibreux exist e dans Tile de Neekimenis ou de Goose-Island, dans le lac Huron (territ. de Michigan). Cette ile est a 9 milles de Michilimackinac sur la route du Saut de Ste.-Marie. Le gypse y est dans uneargile marneuse, qui forme l'extremite S. E. de Tile. Le gypse compacte forme Ofl lit vers le bord du lac Erie, dans la baic Sandusky (Ohio ). Du quartz enfume , de l'anicthyste , de la calcedoine, et des agates existent a la pointe de Keewiiwee on , sur le lac Su- perior. Le veritable granite a mica est tres-rare dans le voisinage des lieux ci-desMis nommes, car il ne se trouve qu'aux monts Porcupine, sur le lac Superieur. A. B. 4q. Localites de miner Acx'communiquees par le Dr. William Meade. ( Arneric. Journ. of Scienc. , etc. , vol. vu, p. 49. ) Pies de Worcester, il y a une roche composee de grenat , dt pyroxene et d'idiocrase. Cette derniere substance est cristallisee en prismes a pans et a aretes tronquees; le pyroxene est verdatre et les grenat s dodecaedres. De la chaux carbonatee enveloppe lescristaux. A Franklin, pies de Sparta, il y a de lepidote et non pas de l'idiocrase. A Stirling, il y a de In made dans du schiste argileux. A Bolton , il y au milieu des gneis un banc de calcaire grenu blanc; il parait lie a ce depot puissant de la formation pri- mitive, qui s'etend de l'Hudson a travers les parties occidentales des etats de la Nouvelle-Angleterre jusqu'au Canada. II renferme a Bolton du pyroxene en prismes, a 4 pans tronques sur les aretes laterales, et termines par 4 faces correspondantes aux aretes laterales. Ces cristaux sont verts ou brunatres, et sont asso- cies a Sparta et Ticonderoga avec du sphene cristallise en prismes rhomboides a sommets diedres. II y a aussi de la grammatite. Des lits de quartz blanc travcrsent a Kingsbridge le calcaire de Bolton ; ils renferment de la scapolite en cristaux groupes. Ces cristaux sont des prismes a 4 pans, dont 2 se rencontrent sur un angle de 93°, et les deux autres sous un angle de 870. II y a de plus des troncatures sur les aretes laterales. II montre ensuite le rapport du pyroxene avec le scapolite et l'eieotite. Pres de Mineralogie. 5 1 Chesterfield, on trouve de beaux echantillons d'oxide de manga- nese siliceux accompagne d'oxide gris. Ce mineral est exactcment celui du Devonshire. 50. EFFET DE LA LUMIERE SUR LA. CODXEUR DE LA SoDALITE du Groenland. [Philosoph. Magaz. , juin 182.4, P- 4f>4-) M. Allan a observe un effet tres singulier de la lumiere sur la couleur de la sodalite du Groenland. Si on casse un £chan- tillon de cette sodalite en plusicurs fragmens , ces fragmens pre- sented unc couleur d'ceillet tres-vif, Mais apres une exposition to- ier-> n°. IQ5.) 52. Surle suif de montagne (Mountain tallow).(Jnn. o/Philos., aout 1824 , p. 1 55.) Ce mineral curieux , trouve en 1736 pour la premiere fois sur les cotes de la Finlande, l'a ete dans un des lacs de Suede. M. Her- mann , medecin a Strasbourg, a decouvert une substance analo- gue dans les eaux d'une source de cette ville. Enfin M. le prof. Jameson l'a retrouve" en Ecosse. Ce mineral a une couleur et une odeur analogues a celles du suif. II se fond a 1180 et bout a 290 : quand il est fondu , il est transparent et sans couleur. En refroidissant il devient opaque et blanchatre; insoluble dans l'eau tandis qu'il Test dans Palcohol, l'huile d'olive et le naphte; raais il s'en precipile par le relroidi sement. Sa pesanteur specifique est 0,6078 ; fondu , clle est o,y85. Ce mineral ne se combine pas avec les alkalis , ne fait pas de savon ; ainsi il differe de tous les corps connus. II est aussi vola- til et combustible que toutes les huiles volatiles ou le naphte. D. 5a Mine'ralogie. 53. Si r ii Caoi rcHouc mimhi.. Oner. Journ. of Sciences and ///«, vol. \ , ii". 2 , iii. a j t>i3 , p. 370.) Ce mineral a 4- GlSKMEHT PARTlC.l'I.lER o'lJN KIHEEJJ all milieu de filonS remplisde roches steriles danslagrattwacke des parties basses dela I.alui; par Schneider. (Noggerath, Das Gtbirge in Rkein- fPestph, , V '. vol., p. 210.J A Holzappel , sur la Lalm, il y a des filons a gangue de quartz et de spatli calcaire et a blende avec un peu de g.ilene et de fer spathique. Dans la plus grandeprofondenr on y trouve aussi, ra- rement, du minerai argentifere , dacuivre pyriteux et de la py- ritc. A la profondeur de 10 ou ia toises la gttlene diminue et est remplacee par du ploiub carbonate en partie terreux et du plomb phosphate; plushaut ces derniers minerals sont seulsprc- sens, et enfin Ton n'a plus que du quartz et des minerals de fer. La blende disparait aussi vers le haut. Les minerais cuivreux deviennenl vers le haut du cuivre carbonate vert et bleu. Le fi- lon court Ii. 4 , '2 a 4,4, et incline au sudsous J7". I n lilon plus recent inclinant au S.-E, le coupe, et en abaisse une partie dans 1. 1 direction de I'E. a TO., sous un angle de 20 a 25°. Ce filon se tannine en un petit filet vers Test, et au cote oppose il aequiert quelques pouces de puissance. On a trouve dans un endroit que le filon coupant avait 12 toises d'epaisseur, et dejetait Pa litre de ,0 toises. La partie abaissee du filon s'est trouvee etre moins [Hiissante, et un second filon la coupe et la dejette de nouveau ; au-dela, sa puissance diminue encore. Tons ces filons sont reni- plis d'argile bleue foncee , melee de quartz a traces de galene et de blende. En traversant les filons coupans on a trouve par hasard dans chacun des petits filets de minerai limite a un tres-petit es- pace,el fonnant une epaisseur de 6 a 10 pouces. Ces minerai-, s,ont les meines que ceux des filons metalliiieres coupe's avec les- qoelsils n'ontaucune communication. L'auteur ne pent pas don- ner une explication de cet .undent. Mineralogie. 53 55. Siir DIVEHSES j.ocu.itks dk minkratjx.i ( Amer. Journ. of Sc. and Arts , vol. VI, n". II, mai 1823, p. 2^5. ) M. Ic prof- Dona indique a Bristol du graphite qui est aussi bean que celui dc Borrowdale, et a Franconie de la staurotide, de belles amphiboles, etc. M. Steuben Taylor fait ennnaitre des tourmalines a Bai khampstead , et des grenats a 2/» faces a New- Hartford. Le doet. Porter donne nnc lisle de 3G localites nou- velles de inincraux. Nous n'en signalerons que le quartz bleu de Cummington et Bridgewater, le quartz rose de Chesterfield, le quartz fciide et le fer eliminate de Cummington , le graphite de Hinsdale, Chester, Worthington, et le fer micacc d'llawlcy. M. J. Stuart de Pcachain ( Vermont) annonce que la serpen- tine de Kellyvale offre de l'asbeste, et. qu'il y a des disthenes, des grenats et des tourmalines a Peacham. INT. le doct. Langstaff fait connailrc la roccolile dans dii quartz et dans du calcaire grc- nu du gneis de Cold-Spring; le zircon l'y accompagne quelque- fois. D'apres M. Brace le trap de Woodbury s'etend dans le Southbury entre les baies de Pompanang-Creek et Housaionic- Creek; sesdiffcrehtescretes out 6 a 7 milles delong etunmille de large. On y trouvc des agates, du bois agatisd et. <1<- la prehnite. A. I.iclitficld il y a de la prehnite, du quartz fetide, et des ■vcines de zeolite dans un micaschiste ; a Woodbury et Was- hington du mica en evcntail. 5b'. Decouverte nE mux locaht£s 111 Spodumere UIX Ktats- Unis; par G.-T. IIowin. (Amer. Journ. of Sciences , etc., mai 1 82/1, p. 1 ->.o.) l;.n novembre dernier M. Nutial rapporta de Massachusetts un ci li.nitillon de mineral que M. ISowcii reconnul pour du spo- dumene. I! etail blanc,d'une structure lamclleiisc, d'un eclat na- cre, cassant , rayant le verre et fusible an chalumeau. II se pretait facilenient a la division mccaniquc, et a donne unprisme rhom- boidal, dont les angles etaicnl mo'. So'. Ftmdu avec son poids de plomb, et la matiere dissoute dans I'acide oitrique , la liqueur fut evaporee a siccite et le nisidu mis en digestion dan-. I'alcohol chanrl. L'alcohol cvapore laissa w\ sel deliquescent et d'une veur acre, qui ne p^ctpilait pas par I'oxalate d'ainmoniaque in par le muriate de platine , et donnait a la /Limine dc 1'alcofaol une couleur cra'moisi foncle.Le spodumene sc trouve aussi daus li- voisinage d« Conway, et presente beancoup de ressembli • .... .In de Sued* . G. de C 54 Bot unique. 57.M0RCEAU d'Or natif. — On a trouve dans la Caroline du nord, a 10 pieds de profondeur ,un morceau d'or natif, pesant U livrcs 11 ontcs. D'autres decouvertes de ce metal ayant etc f-iites dans lc meme Etat , on emploie maintenant plus de cent ouvriers par jour pour deterrer l'or qu'offre le sol , enfoui dans une espece d'ar^ile sahlonneuse.(/o«^«.^/w Debats, i3 dec. 1824.) 58. Sur le Cabinet de Mineralogie de Cambridge, Et.-Unis. (BostoriJourn.ofSc.and the Jrts,\o\. A III, sept. 1824, p. 201.) Des amateurs d'histoire naturelle de Boston ayant fait der- nierement I'acqiiisition d'une grande collection de mineraux, en ont fait present a l'universite de Cambridge. Cette collection , reunie a celles que cet etablissement avait deja , en fait un des plus beaux cabinets mineralogiques des Etals-Unis. Cette collection est arrangee dans de grandes salles coininc celle de l'ecole des mines de Paris; une table couverie de vitr.ige est destinee aux caracteres exterieurs , une autre division offre l'arrangement systeinalique des mineraux d'apres leur composi- tion ; une troisieme presente la serie geognostique des roches et leurs fossiles; et une quatrieme division est destinee a la geogra- pbie mineralogique des Etats-Unis, et aux produits mineralogi- ques qu'on emploie dans les arts. 5g. Collection mineralogique a vendre. Une belle et grandc collection de mineraux faite par MM. Mossier pere et fils, coropo- seeprincipalement des produits del'Auvergne. M. Mossier ayant fait de nombreux echanges avec des mineralogistes etrangers, on trouve aussi dans cette collection un beau choix de mineraux des differentes parties de l'Europe. S'adresser pour les renseigne- mens a Clermont ( Puy-de-D6me ) , a M. Mossier , rue du Port, n°. 75 , on bien a Paris , a son fils , rue Neuve-Richelieu, n°. 8. BoTAMol E. tio. Observations micuoscopiques sur diverses cspeces de plantes; par M. J. B. Amici, professeur de matbematiques a Afodenc. ( Ann. des Sciences natur., t. II, p. 211.) Nous avons fait connailre, dans un precedent n". de ce Bullet., i8a4i p. agf5, le precis des decouvertes et des observations que M. Amici a faites a l'aide de son microscope , sur la circulation Botanique. 55 $u'sroc,etla structure anatomique du Cmditiia frqgiUs Willd. et du Chara fexilis , ainsi que plusieurs observations sur le pollen, celle entr'autres qui est relative au pollen du Portulaca oleracea en contact avec le stigmate. Dans un quatrieme article l'auteur examine l'epiderme des plantes. II resulte de ses observations que cette partie ne provient pas des cellules exterieures du tissu cel- lulaire , dessechees et endiircies par Taction de l'air , ainsi que plusieurs auteurs l'ont avance. Le reseau on les compartimens dontil est compose consistent en cellules rempliesde sue et n'ayant aucune relation de forme avec les vaisseaux qu'elles recouvrent et qui constituent le tissu sous-jacent. C'est ce qui s'observe fa- cilement sur les feuilles du Dianthus Caryophy llus , oil les cel- lules de l'epiderme out une forme qnadrilatere, tandis que la couche inferieure se compose de petits tubes cylindriques, dis- poses perpendiculairement au plan de l'epiderme. La configura- tion variable des cellules de celui-ci , dans les diverses plautes, telles que le Ranunculus repens , le Portulaca oleracea et le Li- lluin candidum , configuration en meme temps dilfei ente de celie du parenchyme sous - jacent . acheve de pronver que l'epiderme n'est pas produit par le dessechement de ces der- n teres. M. Amicia porte ensuite son attention sur les areoles ovales de l'epiderme, au milieu desquelles se trouve place un trou , tan- tot fernie et tantot ouvert. L'existcnce dc ces pores corticaux ayant meme ete revoquee en doute par plusieurs naturalistes, d'autres qui les admettent leur altribuant des fonctions diverses, il etait nccessaire de s'assurer de leur veritable structure. L'au- teur a observe avec soin ceux du Ranunculus repens , du Portu- laca oleracea, du Dianthus Caryophyllus etdu LUium candidum, du Ruta graveolens, etc. Pour donner une idee de la structure generale de chaque pore de l'epiderme, nous allons exprimer , d'apres M. Amici , comment elle est dans le Ranunculus repens. L'organisation consiste u noire. Les mouvcinens de la pochette semblent pouvoir ^tre 56 Boianique. communiques par Ics dilatations et Les contractions des cellules contigues, dont les parois viennent en serpentant s'appuyer an fond de la pochette; et ces mouvemens qui s'executcut dans !;r plante vivante, lorsqu'elle est frappee par les rayons du soleit ou qn'ellc est hnmeetee, etc., pcuvent elre produits a volonle par l'obsei'vatenr. On pent faire fermer les pores avec facilite eir detachant l'epiderme au moment ou ils sont ouverts, et les met- tant an frais sous l'eau. Si Ton fait tomber tine ^outte d'eau sur unc feuille de Jinta gra rco lens , et qu'on l'eclaire par reflexion, i! n'est pas alors necessaire de detacher l'epiderme, et le pheno- menc se monlre avec one grande nettete. L'autcnr examine ensiiite les differences qui existent dans la structure de la pochette de diverses plantes. Elle y est plus ou moins composee , mais tonjours analogue a celle que nous ve- nons de decrire. C'est surtout dans le Lis qu'il convient de l'ob- server. Ses dimensions, et la facilite de -voir son trou , tantot b'eant , tantot ferine , pei'inettent en outre d'apercevoir distinc- temenl les deux cellules allongees qui la composent; elles sont remplies de grains verts et unis ensemble a la maniere d'un bour- relet, dont le bord interne, en se gonflant ou se retrecissant, ferine ou ouvre le trou. L'organisation des pores de l'epiderme ayant cte bien de- termines, M. Amici a voulu en tirer des eclaircissemens sur les functions de ces organes. II ne eroit pas qu'il s servent a 1'ab- sorption de l'humidite, car ils se ferment, au contraire, par Tac- tion de l'eau; et d'ailleurs, ils manquent dans les racines , dans les plantes submergees, etc. Ils ne servent pas davantage a l'cva- poration , puisqu'aprcs qu'ils sont fermes, cclle-ci continue tant que la plante renferme du fluide aqueux. Enfin, ils ne peu- vent etre mis au nombre des organes excretoires , puisqu'ils correspondent toujours a des cavites entiei ement privees de sues et de toute substance solidc. Selon M. Amici, la fonction des pores corticaux consislc a donner passage a l'air , soit pour l'in- spiration, soit pour ('expiration. Ces deux fonctions s'execntent- elles par le ineme organe? c'est ce que l'auteur ne determine pas avee certitude, quoiqu'il exprime 1'opinion que, pendant la nuit , lorsque les pores sont fermes , le gaz acidc carboniquc peuetrc dans les cellules en traversant leur membrane, et que l'oxigen* est exhale pendant le jour au moyen des pores qui sont ouveils en cc moment. Boianiqite. 5j Le cinr|uieme article a forme , dans lequel on pent decouvrir avec le microscope des ouvertures ou des fissures, ne renferiuc egalement que de Fair. Les formes de ces organes sont extremcmentvariablesel se nuan- cent entr'elles par des passages insensibles. L'auteur est arrive a la conviction qu'ils ne contiennent aucun sue, par plusieurs ex- periences tres-dtlicates dont nous ne pouvons presenter ici les details, par des sections transversales sous l'eau, par des con- siderations tirees de la force lelringenle de la lyinphe vegetale , force superieure a telle de l'eau, etc. En examinant les vaisseaux poreux , il a vu que Jeurs ouvertures ont un etat semblable a celui des grands pores de 1'epiderme, et il en deduit cctte con- sequence , que leurs functions sont les memes, e'est-a-dire, qu'ils servent , comme ceux-ci , a livrer facilement passage a l'air. L'anatomie d'une baguette scche de rotang (i) a presente des canaux poreux tres-amples, et qui ne peuvent avoir servi a conduire le sue, puisqu'on ne decouvre dans leur interieur au- cun rcsldu sous forme de concretion solide, comme cela se voit dans d'auires tubes du meme tronc , lesquels sont des vaisseaux (ibrcu.T on des vaisseaux propres, Les pores sont tan tot entoures d'un renflement visible de la membrane , tanlot ils sont prives de cet ornement. Les tubes po- reux se mon trent quelquefois sous l'apparence de fausses trachees , ce qui porte a croire que ces organes sont les modifications d'un meme tvpe; mais il ne faut pas croire, avec certains auteurs , que les irachcis aussi forment une modification de ces organes. M. Amici combat cette idee ; car, dit-il, on peut croire a 1'iden- 't) Cette pl.iofc nVxiste viv.inlr dans a'iciin jinlin bofaniqno de r£»rope. Ds , laquelle n'a aucun rapport avec celle des vaisseaux poreux, et la disproportion considerable deleurs diametres,et vousserezcon- vaincu que ces vaisseaux aeriferes n'appartiennent pas au meme genre d'organes. M. Araici s'attache surtout a demontrer les dif- ferences du diiimetre de ces vaisseaux par des observations faites non-seulement sur le rotang, mais encore sur un r.imeau de Cu- cumis saliva, sur des racines d' ' Agapnnthus umbellatus , et de Crinum erubescens. En voulant etudier les tubes poreux du Nyin- phaa lutea, il a vu qu'ils etaient remplaces par des lacunes fres- larges, et dans lesquelles prennent naissance des organes d'une structure parliculiere, et qu'il considere comme analogues a ceux que M. Mirbel a rencontres dans les lacunes du MyriopfiYllum. ( Journ. de Phys., messidor an IX, pi. i, fig. a.) L'existence de ces organes est une nouvelle preuve que les lacunes ne prov!- n- nent point, ainsi que M. Mirbel l'a annonce, du dechirement de certaines parties plus faibles du tissu cellulaire. L'auteur veut ensuite assigner des functions a ces lacunes on meats intercellulaires ; il pense, avec M. Rudoiphi , que ce sont des reservoirs d'air necessaires a la vegetation; et, comme dans les lacunes du Caulinia j 'ragilis , qui est toujours submerge, on Irouve de l'air, il parait manifeste a M. Amici que cet air provient de la decomposition de l'eau. Plus loin, il assure que les lacunes de plusieurs autres plantes qui croissent liors de l'eau, n'ont au- cune communication avec les pores corticaux exposes a l'atino- .sphere, et il le demontre par la disposition deleurs vaisseaux. Mais d'autres plantes ontdes meats intercellulaires qui sont en commu- nication directe avec les pores corticaux ; tel est \ AUamu jilantago. En donnant quelque attention aux circonstances de telle ili- versite d'organisation, on decouvrequeles lacunes qui n'ontpoiut de communication avec l'exterieur, existent dans les plantes pri- vees detubes poreux; et l'auteur sedemandes'il seraitvraiquedes fonctions diverses se suppleassent les unes par lesautres, et (pue les tubes poreux eux memes conservassent unair quine seraitpas ar- rive de I'atmo'pliere, mais qui aurait etc separe par des organes 60 Botanujiie. particuliers dans l'interieur du vegetal. Au moyen d'nne anatomfe soignee du Chelidonium rnajus , L'auteur pronve que les tubes po- reux sont situes au milieu d'un tissu serre, ce qui s'observemieux dans les petites cotes ou nervnres des feuilles, et dans toutes les plantes qui contiennent des fdets lignenx. I. a chelidoinc possede en outre des meats intercellulaires par lesquels Pair exterieur peat circuler. Les plantes ligneuses,et no- tamment les bois, qui u'ofl'rent aucun interstice entre leurs cellu- les , possedent des rayons nu'ulullaires dont les fonctions sont les memcs que les canaux intercellulaires dans les plantes herbacees. M. Amici expose, a l'appui de cette opinion, la structure du li- gneux du clianvre (Cannabis sativa) et celle de la tige de I'Js- clrpias sjriaca. L'auteur affirme ensuite que les observations microscopiques les plus exactes n'out deraontre aucun indice de porosite d;ms les membranes des vaisseaux du sue; il pense done que 1'eau, ainsi que les autres liquides, penetrent dans les tissus vegetaux en traversant les membranes par des trous invisibles situes sur ce!les-ci. L'existeiice de ces organes n'est done demon- tree seulement que par le raisonnement, et parce qu'il faut bien admettre un lieu de passage pour les liquides; mais pour cela il n'est pas necessaire, il est meme contraire a la verite, de dire qu'il existe degrandes ouvertures dans les membranes pour la circulation du sue. HI. Amici termine son memoire en annonrant qu'il reviendra sur I'exameu des rayons medul!;iires, parte qu'il n'assure pas que tous les vaisseaux qui, dans les bois, se diligent du centre a la circonfercnce, soient de simples conduits de I'air; car malgre plu- sieurs caracteres communs et constans, I'organisation elemen- taire des plantes varie d'une espece a l'autre , et meme dans deux individus d'espece semblable. Sa derniere conclusion relativement aux tubes poreux et aux trachees, est que les premiers ne se transforment jamais en celles-ci, et vice versd. Quant a la question desavoir si les trachees torment ties tubes plcinsou creux al'intc- j ieur,elleiesle indecised.msl'etat aetuel de u&s moyensd'o[)tiquc. Dans le precis du mi'moirc que nous venons de presenter aux lecteurs dn Bulletin, il nous a etc impossible d'entrer dans phi • de detail-,, lesqneU ser.iicnt neanmoins tres-iinportans pour ['in- telligence complete des belles observations de M. Amici. Les per- sonnes qni s'interessent vivement aux progres de la physiologi vegetalc devront done recourir, soil aux nieinoires de la So j, Botanique. 61 italienne, soitaux Annalesdes sciences naturelles quienontdonne la traduction text uellc,et dans lesqiiellessetrouvenl plusieurs plan- dies lithographiecs,repre^entant les objctscontenusdauslememoi- re , avec des grossissemens tres-considerables. J. A. Guillemin. 6l. Sua LA GENERATION AU MOYEN DES DEUX SEXES DANS LE REGNE vegetal; par le docteur Ludolphe-Chretien Treviranus, D1. M. et prof, a Breslau. (Jo urn. complem.du Diet, des Sc. Med., t. 19, p. 3ia; oct. 1824) L'auteur donne d'abord une definition de la generation , sem- bl.:ble a celle quel'usage a sanction;'ee,c'cst-a-dire qu'il applique ce nom a la cooperation exterieure de deux sexes, qui a pour resultat la production d'uu nouvel etre de la nieme espece. II fait ensuite l'historique de la fecondation des plantes, et il examine l'objection qui a ete faite contre elle par certains auteurs et sur- tout par Schelver {Kritifi der Lehre i'on den Gesehlechtern der lyianzen, Heidelberg; 1812). II partage en trois classes les experiences faites jusqu'a cc jour sur la generation des plantes : i°; Ablation des etamines; %°. dans les plantes monoiques ou dioiques separation des fleurs qui portent seulement des fruits d'avec les autres; 3°. aspersion du stigmate d'un individu avec le pollen d'un autre, apres l'abla- tion ties etamines du premier. II cite a cet egard les experiences de Bradley et de Miller sur l'ablation des etamines de quelques tulipes et la sterilitequi s'en- suivit; celles sur le C Jiclidonium corniculatum faites par Linne qui les varia d'une maniere tres-ingenieuse ; et il arrive aux observa- tions conti aires de Reynier sur \' Alcea rosea. II oppose a ces der- nieres les experiences plus exactes deVolla, qui demontra que, quandon praliquait la castration a 1'epoque ou la fleur etait sur le point de s'epanouir , plusieurs antheres s'etaient deja ouvertes et avaient repandu le pollen sur le stigmate. Schelver n'a fail que substituer une hypothese a la doctrine des sexes, lorsqu'il a pretendu que dans les plantes a sexes separes la castration s'opj)ose a l'excretion du pollen , qui pent, dans certaincs circonstances, etre necessaire a la vie du tout. Depen- dant cet auteur est convenu de la grande importance des obser- vations de Camerarius sur le Ricirtus communis , de Linne sur les Cucurbitacees , de Camerarius, Geoffroi et Logan sur le inai's,de Kcempfer sur le datticr , de Gleditsch sur le Chameerops huwi- f> 2 Botaniquc. lis, lea Pitt icia Tercbinthus ft P. letitiscus , etc., etc. M. Trevi- ranus s'attache surtout a transformer en preuves demonstratives de la doctrine des sexes les observations negati\es de Spallan- zani et de quelques autres. S'il est vrai , dit-il , que la maturation des graines puisse avoir lieu sans action prealable du pollen stir le stigmate, il n'est pas permis d'en tirer d autre conclu- sion , sinon que 1'acte exterieur auquel nous donnons le nom de fecondation peut ttre remplace, dans quelques cas , par uu autre acte analogue a celui-la. Celte consequence, qui nous semble t» op etre une concession faitc pour mettre tout le monde d'ac- cord, se lie avec cc que l'auteur avait avance au commencement a meme pretendu n'cn ctre que des modifications. Nous ne pouvons,par une simple analyse, presenter tous les fails d'anatomie vegetale contcnus dans la brocbure de M. Feburier. Leur importance est egale , et des-lors il faudrait se borner a les copier tous et a of- frir a nos lecteurs des renseignemens qu'ils ont deja rencontres dans plusieurs ouvrages generaux. Si M. Feburier n'eut pas an- nonce positivement qu'il a parfaitement vu commc M. de Mir- bel, nous aurions ose lui demander pourquoi il ne cite pas les travaux de M. Amici , qui n'est pas toujours d'accord avec le sa- vant academicien de Paris. Ces observations ont ete publiees dans le torn. 18 de la Bib!iotbeque italienne, et traduites littera- lemerit dans les Annates des sciences naturelles de mai et juin 1824. La brocbure de M. Feburier n'ayant ete imprimee qu'apres le 11 jnillet, il aurait eu sans doute le temps de la connaitre et de verifier les observations de M. Amici sur les tracbees et les vaisseanx poreux. Celui ci , par exeniple , pretend que tout vais- seau qui offre des pores ou des fissures ne contient que de Fair ou du gaz; M. Feburier, croyant egalement que les tracbees sont des tubes aerileres, admel cependant qu'elles servent aussi aux mouvemens des sues sercux , puisque, dit-il, il a vu les tracbees se remplir de liqueurs colorees. Aillcurs M. Feburier expose une opinion semblable a celle de M. Amici , sur l'epidcnne; il croit a sa distinction d'avec le parenchyme sous-jacent , parce que ses cellules et ses pores ont une forme difterente de ce dernier tissu , dont on pent le separer sans dccbirement. Nous ajouterons encore une remarque sur les autre|chapitres de l'ouvrage de M. Feburier: c'cst qu'ils ne sont pas traitesavec le mcmesoin que ceux ou il est question de tissns tres-compli- Botanique. 65 mills. Ainsi Ies fleurs ot Ies fruits ne paraissent pas avoir ete etu- dies avec autant d'altention que Jesautres parties des vegetaux, et l'auteur s'est borne a presenter Ies observations d'anatomie et de physiologic que renferment tons Ies elemens de botanique. II est ho'rs de doute que si Ies recherches de l'auteur eussent egalcment portesur cesorganes, elles auraient au contraire enrichi l'ana- loinie vcgelale de nouveaux faits ou confirme ceux qui ont deja tile annonces, mais qui, pour acquerir une cri'ance absolue, ont besoin d'etre verifies par d'habiles observateurs. J. A. G3. Note sur la neige rouge des Alpes, lue a la societe de physique et d'hisloire naturelle de Geneve; par M. Peschier, phannacien. [Bibl. univers., oclobre, 1824, p. i32.) Les resultais obtenus anterieurement dans l'analyse des pro- duits de la neige rouge des Alpes, par M. Peschier, laissaient entrevoir la presence d'une petite quantite de substance organi- que colorante, ainsi que l'avait reconnu Saussure ; la propor- tion du -f'er et de plusicurs corps etrangers remportait tellement sur elle, qu'elle rendait tout au moins douteuse 1'attribution du phcnomene a une cause organique. La meine annee , parut dans le volume XII des Annales de chiinie et de physique, p. 72, un rapport sur la neige rouge de la baie de Baffin, recueillie par le capitaine Ross, dans lequel le docteur Wollaston , auteur de cet ecrit, regarde comme vegetale la substance a laquelle la neige rouge doit sa teinle; il dit qu'elle se compose de pelits globules de — '— a—1— de pouce de diame- tre, qui presentent dans leur interieur des cellules, lesquelles ren- ferment de plus petits globules et dont le principe colorant a un caracterehuileux. A cettc observation est joinlela note commu- nicjuee sur eetle neige a l'acadeinie des sciences , parM. de Can- doile, dans laquelle il la considere comme un amas de petites plantcs, de la famille des algues, et qu'il termine, en temoi- ' deuft ponces environ, il avait retrouve la teinte rouge. Un depot conlcur de terre liumide occupait le fond de la bonleille qui etail rarree; en la cnuchant sur son cote, M. Peschier fut stirpris tie voir que le depot reflechissait line teinte rougeatre analogue a celle de la neige; et 1'ayant examinee avec MM. Prevost et de Candolle . au microscope d'Amici, avec un grossissement lii.i'aire He 4oo fois, la teinte rouge paraissait due a la presence de perils globules spheriques, d'un rouge vif, qui etaient entoures d'une membrane gelatineuse, transparente, le- gerement jaunatre; leur grosseur variait entre 3 a 6 millimetres de diamelre ( apparent ); ilsse disposaient quelquefois en rangees- qui reprcscntairnt des fiNres , et se trouvaient melanges de de- bris de mousse et de poussiew detaehee desrochers. On observa comparativeinent le depot forme dans l'eau de la ne'ge rouge dn pole , rapporree par le capitaine Ross, dont M. de Candolle possede une petite quantite, et Ton recounut que les globules qui s'y trouvent, etaient purfaitcment identiques avec ceux de la neige des Alpes , en sorte que ces ladies sont dues au dcvcloppcment de ce genre de plantes. M. de Candolle les ayant bien etudiees.ne pent les envisager comnie apparte- nant aux I redo, mais plutdt comme formant un genre nouveau. 64. RbmarQUES sim certains Champignons entozoiques (ento- zoical . Par Abraham Halsey. Memoire lu , le ly avril 1824 , .,u Lycee de New-York. Dans les climats (bauds de l'Amcrique du Sud , on rencontre frequemment nn champignon qui nait sur les insectes morts, des genres Ve.ipa et Qryllus. Quelques-uns de ces insectes, avec un champignon qui sortait du sternum de l'un d'eux , furent presen- ted dernierement au Lyi ee de New- York , par le Dr. Madiana , de la Guadeloupe; les babilans de cette tie les connaissent sous le nom dc (■ik'/xs vege'tales, Dickson fut le premier qui, en An- gleterre, decouvrit cette espfece de champignon; et il la decrivit sous le num de Spkteria entomorkiza. On le trouve a la Guade- loupe, et parfois dans cc pays-ci , mais toojonrs sur les larves Botaniqiie. fin mortes d'insecles. jVos echantillons ne s'accordent pas exactc- uient avec la description el les dessins de Dickson; mais ces differences peuvcnt ne point suffire pour constituer une espece distincte, les Sphaeries de la section clavatee , a laquelle appar- tient I'espece presente, etant sujettes a de grandes variations. La clavula s'eleve un peu en forme de conrbe ou de spirale ; et le ■capitulum , au lieu d'etre spherique , ainsi que l'indique Dickson, est ovale. Mais ce qu'il y a de plus remarquable a cet egard , c'est que le dot leur Madiana a vu une guepe encore vivante, avec un champignon adherent a son sternum; \. est vrai qu'elle pa- raissait toucher au lerme de son existence, et devoir perir par l'effet de cet etre parasite. Quoique lien de semblable n'ait ete observe dans les plantes cryptogames , nos connaissan- ces sur la physiologie des champignons sont encore trop im- parfaites, pour nous permettre de nier la probability que ces ])lantes presentent parfois le meme phenomene. II est douteux que le vegetal predomine toujours sur la vie animate, tant que le principe vital de celle-ci conserve toute son energie; mais il n 'est certainement pas improbable que les larves, reduites a un certain etat de faiblesse, et non encore completement develop- pees, auront, jusqu'a la metamorphose definitive de l'insecte, presente un recipient dans lequel se seront introduces les se- mencrs du champignon. Sous ce rapport, elles peuvent offrir quelque analogie avec les vers entozoiques [entozoical\ tels que les Ttenia, les Ascarides , les Tetragulee, les Hydatides , etc. que Ton voit communement faire leur proie d'animaux d'une saute faible ou languissanle. Le Sphmria militaris de Persoon, dumeme genre que ce cham- pignon, auquel il tient de pres, se fait aussi remarquer parson aptitude a choisir pour son nid la larve des insectes. Je ne sache pas qu'il ait ete trouve dans des circonstances qui permet- tent d'inferer qu'il aura occasione la mort des larves. Independamment de ces spkceriw, il existe une autre classe de champignons entozoiques , du genre I.saria de Persoon , dont la vols a est invai iablement des insectes morts, de diffe- rent ages, et qui tirent leurs caracteres distinctifs des diverses especes sur lesquelles ils ont fixe leur demeure. Une espece de- couverte par M. de Schweinilz, et decrite sous le nomde Isaria Sphingum(x), offrecela de remarquable, qu'onle trouve toujours yi ) S\ ti.'ips. ding Carol, sup., p. 100. 68 Bc&anique. attendant dans tomes les directions de 1'abdomen, des nerfs, de» .dies , etc. , dun sphinx reposant , avec les ailes etendues, sur une branche; a quoi il eonvient d'ajouter cette circonstance singu- Here, que les feuilles de la brancbe se sechent , et conservent leurcouleur verle cowme dans un lierbier. Quoique l'aninial f'ut mort quand mi lc decouvrit dans cet etat, la position dans la- quelle on !e trouve ordinaireinent ct d'autres circonstances ana- logues, donncnt fortement lieu de presumer que le champignon ..pera son developpement pendent que le sphinx etait encore vi- vant. ( Armak of the Lyceum of nut. Hist., mai 1824, p. 125.) (\'j. Sykodusbotanica, omnes faniilias, genera et species plan- tarum illostrans. Pars I et II , continens familia? rosacearum , generis Rosa? series V primarias. In-8. Vienne; 1823. 66. Rosacearum monographia; auet. Leop. Trattihick. /» vol. petit in-8.; Vienne; 1823. Nous pos^edons doja .six volumes du Systema de Rcemer et Schultes. Cette vasteet utile entreprise,dont M. Schultes, par la mort deRn.mer, se trouve seul charge, comprend le plus grand nombre de plantes des premieres classes de Linnc, qui avaient ete decrites jusqu'a ce jour. Le zele de ce savant botaniste nous fait cspercr que nous possederons enfin un depot general de nos ri- chesses v£g£tales. Toutefois, le cliamp est vaste. Le recueil de M. Trattinick peut aussi etre utile. II aura me me un avantage special , en ce que les genres publics separement, pourront etre ranges a volonte, selon telle ou telle methode, tel ou tel systeme; et il ne sera point in- terrompu, si, comnic I'annonce la preface du premier volume, la Societe de Botanique de EUitisbonne s'est chargoe de le conti- nuer dans le cas oil M. Trattinick serai t hors d'etat de le faire. L'auteur a juge convenable de se borner, pour le moment, a la publication des Rosacees , qu'il offre comme modcle de la raa- nierc dont l'ouvragc entier doit etre traite, ne voulant continuer son entreprise que lorsqu'un nombre suffisant de souscripteurs lui offi ira la garantie du succes , et dcYirant profiler, pour le reste de l'ouvrage, des observations qui pourront lui etre faites sur l'execution des premieres parties. Dans le to. itr. dece Hull., Us. 1824, nous avonsannonce d'une maniere generale cetouvrage;il noussemble main tenant convena- ble de faire connaitrc plus en detail les objets doiitil sc compose. Botanique. 69 La monographic ties Rosacees se compose dc quinze genres: ■Rosa, comprenant 243 especes; • — Rubus , 85; — Kcrria , 1; — Dalibcrda , 3 ; — IVc.ldsteinia , 5 ; — ■ Geum , 29; — Dryas, 2 ; — Fragaria, 14; — Durhcsnca, 1; — Potcntilla , hi; — Zeees reunies par Linne sous le nom d'Anthericum calyculatum. 67. Ranunculus tuberosus Tap. — 68. Cnicus strigosusMarsch. —69. Cnicus macrostylus Mor. — 70. Inula squammosa L. Les 1. SpireeifaliaL. , W. , Pers. syn. etc. /. gefmanica Vil., Sav. etc., istcrsquamosus~'A. sont la meme espece, coinmc I'a tr.mve Rer- toloni D-U. 6y. Verzeichniss der , etc. Liste des Fougeres de la Haute -Ln- sace et des frontieres de la Boheme et de la Silesie qui 1'avoi- s'ment, ranges d'apres Willdenow. ( Neues Lausitz. Magaz,, 3e. vol., 1". cah., 1824.) 1. Equisetum. E. an -ease : 2 varietes, l'une droite , 1 'autre rampante ; sylvaticnm , liin )sum , palustrr. 2. Lycopodium : L. clauatum , complaruitum, croissent avec le Neottia rej/ens , on le Cytisus nigricans , et le Scorzonera hu- milis etc.; L. annotinum, inundatum, avec les Andromeda /><>/- folia, Erica tvtralix , Pilularia globulijera , des Schcenus , des. Drosera, etc.; L.Selaginoides, avec le Saxifraga oppositifelia et 1' Hcdysarum alpinum ; L. Se/ago. ?>. Ophioglossum: O. vulgatum , avec les Gladiolus cominttnjs , Seaumuillosum, Rubus iqxatilis , Orchis, usiulata , etc. Botanique. 71 4. Bolrychium : B. lunaria, rosaccum , avec les Allium ursi- num , Arum maculatuin, V eronica montana } etc.; /?. Matri- carioides, plante d'autoinne. 5. Osrnunda : 0. regal is , avcc des Rhodoracees , YEriophorum nvspitosum, etc. G. Polypodium : P. vulgare, avcc des Saxifrages, Y Arabis al~ piha, etc. ; P. Phagopleris , Dryopteris , calcareum , propre, ace qo'il parait, au sol calcaire, et bien distinct du P. Dryopteris , avec lequel il a quelques rapports. 7. Aspidium : A. Oreoptcris , Thelypteris , avec 3 Utriculaires , le Scheuchzeria palustris, etc.; A, aculeatum, avec les Melicauni- flora, Allium senescens , Mespilws cotoneaster, Vicia piriformis, Taxus baccata, etc. A. Filix mas,spinulosum, dilatatum. Ces trois dernieres especes sunt les plus communes. Filix fceminn , avec plusieurs varietes, dont quelques auteurs onl a tort fait des es- peces. A. Fragile, coinprenant cgalement denouibreusfs varietes. 8. Struthiopteris . S. germanica, tres-belle espece, qui parvient jusqu'a la hauteur de 5 pieds, mais qu'on rencontie larement en fructification. 9. Asplenium. A. septentrionale , germanicum, rare, croit sui- tes rochers, avec les Saxifraga tridactylites , Mespilas cotoneas- ter, Coronilla varia etc. A. Trichomanes , viride , Ruta muraria. 10. Pteris. P. crispa, sur la montagne des Gt'ans, ou elle se trouve a 4 — 5,ooo pieds d'elevation ; P. aquilina. 1 1. Blechnum. B. boreale {Osrnunda spicans L. ). 12. Pilularia. P. G lobul ij era, dont Ton trouve deux varie- tes, l'une petite, qui a les f'euilles et les receptacles agglomeres, croissant au bord des etangs; l'aulre a tiges allongees, a recep- tacles solitaires, vegetant dans l'eau; toules deux dans uu sol sablonneux et les tonrbieres. i3 Salvinia. S. nutans, avec le Riccia nalans,\e Scirpu.i mari- ■timus et Butomus umbel lot us. D. U. 70. Supplement au catalogue des plantls du jardiix de St.- SEBASTiEN;par le marquis de Spin. Turin; i8ai; Ve. Pomba. L'auteur, un des homines qui ont le plus contribue a etendre en Piemont la culture des plantes exotiques , fait connaitre celles qu'il a ajouteesa sa riche collection, depuis le catalogue qu'il en a pultlieen 1818. On remarque, dansce supplement, plusieurs es- peces nouvellesjobtcnucs de graines qui fur-cnt recbltees aux A.R- 71 Botanique. lilies et dans l'Amcrique meridionalc, par M. Bertero, un des eleves Ins plus distingue* ilu professeur Palbis. Une planche li- thographiee represente lc Bonapartea juncea lf\ plante de I'A- merique meridionale que M. ile Spin restitue an genre Agave, dont on l'avait detacliee. [Rev. Encyclop., srpt. 1824 , p. 660.) 71. Hortus Kii.iensis, onER Verzf.ichniss etc. Catalogue des plantes cultivees au jardin de botanique de l'universite de Kiel, par Yv. "Weber. 114 p. in-8. Kiel; 1822. Depnis 180.', jusqu'en 189.2 le professeur Webrr est parvenu a rassembler 6000 plantes. II en donne la liste alphabetique. Les synonymies sont ajoutees en ilalique ; a I'egard de 1'indication Jes bbtanistes qui ont donne les noms aux plantes, il y a quelques fautes legeres. Le Cnicus mills a etc nomine- ainsi non pas par Zeyher, mais par Fischer; le Sonchus alpinus se trouve pour la premiere fois sous ce nom cliez Linne, et non pas dans la Flora Danica. On trouve dans le catalogue un assez grand nombrc de plantes rares, mais point de nouvelles; celles qui sont designees par les mots Hort. Kil. sont des plantes quiauparavant etaicnt ran- gees sous d'autres genres. ( Daiishe litter, Tirfen.te. 1822, n°. 5o.) ni. Observations sin i.ks genres Toluiferv et Myroxylum, et sur l'origine des Baumes de Tolu et du Perou , par M. AciniLi: Richard. [Ann. des Sciences nat. , t. 2 , p. 168.) M. de Jussieu avait place dans la famille des terebintlia- cees, un genre Toluifera que M. Acliille Richard, (Botanique Medicale, p. 56oj, a indique comme identique avee le Mjrroxj turn de la famille des legumineuses. Cette notice a pour but de prou- ver ce qui n'ctait qu'une simple assertion dans l'ouvrage cite. A pies avoir inn til em en t clicrche le genre Toluifera dans les her- biers et les collections de Paris; apres avoir compulse plusieurs ouvragesdeBoiaiiiqne , M avoir lu dansunmemoire de don Hip. Rniz, auteur de la More du Perou, que l'arbre appele en Ame- rique quino quino, produisait egalement le baume du Perou et celui de Tolu, M. Richard en conclut que cet arbre non-seule- ment ctaitune plante da geme Myroxylum, mais encore de la meme espece. Cependant, d'aj res I'inspection de 2 dchantillons de ces plantes recueillis par M. de Humboldt, l'un au Perou et l'autre dans la province de Carthagene , ou se trouve Tolu ; il pense avec M. Kuntli, queces plantes formentdeux especes dislinctcs, quoi- qu'excessrvemenl voisbies. II propos* pour la second* • ;■■■ it Botaniquc. j$ nom deAJyroxylum tolui/erum qui rappelle sa pa trie let le bauroe de Tolu qu'on en retire. M. Richardhdonne en outre, dans celte notice, quelques details sur les deux especes et des observations critiques sur le fruit du toluifera, decrit par Miller et d'autresbo- tanistes, fruit qui n'appartient pas a la plaute dont il a decrit la fleur. G....N. 73. Observations sur le Verbascum cisalpinum de Biroi.i; par A. Colla. ( Mem. dclla Real. Acad, dell scienze di Torino, to. 26, p. 507.) M. Riroli ayant pretendu que le Verbascum plurniceum de Linne ne croit pas dans la domination pienrontaise , ft que la plante qui a etc confondue sous ce nam , et qui croit depuis le pied des Alpes pres du Tesin , jusque dans les paturages sees de la haute Italie, doit etre nominee Verbascum cisalpiman ; ii a paru important a M. A. Colla de recliercher s'il existe reellement des differences specifiques entre ces deux plantes. En conse- quence, apres avoir recherche dans les auteurs , toutes les des- criptions etles figures du Verbascum phoeniceum, apres avoir exa- mine et compare des ecbantillons de cette plante recueillis par- ies auteurs m ernes qui en ont parle, il termine ainsi cette surte de proces intcnte a l'espece de M. Biroli : i°. que tous les bo- tanistes qui ont ecrit sur les plantes du Piemont , n'ont decrit que la meme plante, e'est-a-dire le V. phoeniceum de Linne; 2°. que cette cspece est fori polymorphe, tant sous le rapport de la superficie de scs feuilles que sous celui de la composition de la tige, puisqu'elle produit des feuilles tantot nues ou presque nues, tantot plus ou inoins velues , pubescentes ou poilues, et que sa tige est ties - simple ou qu'elle porte de petits rameaux <|ui nais.'-ent de sa base, ma is qu'elle n'est jamais rigoureusement ranieuse. Ces differences, qui paraissent dues a des causes acci- dentclles, comme le sol, le climat , etc., ne pcuvent pas etre employees comme caracleres specifiques. G....N. 7/4. Exotic flora, etc., par W.J. Hooker; octobre 1824. ( V. le Bulletin, v. 3, p. 198.) 124. Dcndrobinm? pubescens. Cette belle orchidee a etc en- voyee du jardin de Calcutta par M. Wallich. Elle a fleuri en Angletcrre dans le mois de mars 1824 ; son aspect general est celui des especes du genre Dcndrobinm , mais elle en differe en quelques points , par son labelle trilobe , la position deses fli ars n/j Bolitniijiic. et la structure de ses antlieres. \ oici sa phrase carncterislique : Dendrobium pubescens; bulbo oblongo-ovato ; foliis distichis lan- ceolatis glabris, scapo elongato , floribm jue taxe spicatis pubes- centibus, labello oblongo triloba , petalis tribus , exterioribvs in/erne unit is basi saccatis. i ?.5. Convallaria oppositifolia. Cette espece, deja figurce dans le Botanical Cabinet, tab. 6.',o, est originaire du Nepaul , et clle a ete ainsi caracterisee par M. Hooker : 0. caul? tereti, fo- liis oppositis oblongis acuminatis nitidis breviter petiolatis , pe- dunculis umbellatis 5-Sjloris, perianthiis oblongis. 126. Trizeuxis falcata. La figure et la description de cette plante, qui forme uu genre nouveau parmi les Orchidias, a ete emprontee a M. Lindley. ( Collect, botanica , t. i. ) 127. Ornithocephalus gladiatus. Le nom de ce nouveau genre d'orchidee a ete lire de la singuliere conformation de la colonnc ( gynosteme Rich.) et du labclle , dont l'ensemble vu de pro- fit, ressemble a la tete d'tine becasse. M. Hooker place ce genre dans la ^ . seciion de la famille, a laquelle M. R. Brown ( in Hurt, Ketvens. ) assigne pour caracieres : une anlhere terminate mobile et caduque , et des masses polliniques de consistance ci- reuse : Flores resupinati; labdlum subpediceUatum tongeattenua- tum. Pctala subaqualia , duo superiora demiim reflexa. Colitm- na brevis hinc apice una cum anthem longissime rostnata. Mas- see pollinis t\,pedicello valde elongato, basi biglandaloso affixae. L'unique espece dc ce genre provient de I'ile de la Trinite. G...N. 75. Botanical cabinet; part. 8y et 90, sept, et oct. 1824. (Voy. le Dull., i8a'4, to. 3, p. 201.) 881. — Lychnis suecica. Cette espece, envoyee de Stockholm , a les plus grands rapports avec le L. alpina L., quoiquel'cditeur du Botanical cabinet cherche a lui trouver des differences. — B8*. Erica flava. Du cap de Bonne- Esperance. — 883. Orobus coccineus. Plante ires-petite, a fleurs rouges solitaires et axil- laires. On ignore sa patrie. — 88.',. liibes lactistris. Pursh. Ellc croit dans les parties montueuses de 1'A.merique septentrionale, du Canada jusqu'en Yirginie. — 885. Azalea sinensis. Cette belle plante, qui parait plutot une espece dc Rhododendron que d'A/.alca, a ete pecue de !a Chine en i8a3.— 886. Primula in- tegrifolia L. Des Alpes d'Airtriehe. — 887. Epulen&runl*neBp& jacq. Au.er. ilS.— 888. Aqaitegia canadensis L. - 889. Asa- Botanique. 7 5 rum canadensis L. — 890. Gnidla imbricata. Du cap de Bonne- Esperance. . — 891. Thalictrum petaloideum L. Cette plante est venue degraines recues de Moscou. Elle a deja ete fi-uree dans les Icones selecta? de 31. Benjamin Delesserl, tab. g. — 892. Cy~ tisus purpuivus L. De la Carniole. — 893. Erica steLlala. Jolie es- pece Indigene du cap de Bonne-Esperance, coinme la plupart de scs congeneres. — 894. Nerimn coccineum. Ce bel arbuste a ele recu du jardin botanique de Calcutta. Selon le docteur Carey , il est natif de Silhet. — 895. Cypripedium pubescens. De l'Ameri- que du nord. ■ — 896. Dianthus punctatus. Obtenu de graines venant de la Russie. • — 897. Lupinus Nootkatensis Hort. Rew. — 898. Monsonia speciosa. Du cap de Bonne-Esperance. — 899. Erysimum lanceolatum. Var. minus. De la Suisse. — 900. Anemone pratensis L. Des contrees septentrionales de l'Europe. 76. Botanical Rfgister , n°. cxvi, octobre i8a3. (V. le Bui letin , 1824 , to. 3, p. 195 ) 83o. Brassia caudata ; Epidcndrum caudatum Linn. ; Malax is caudata Willd. M. R. Brown avait elabli le genre Brassia, dans YHort. Kewensis , sur line seule espece indigene de la Jamaiquc. La plante que M. Lindley reunit a ce genre, et qui croit en A me- rique, est ainsi caracterisee : B. sepalis ovato-lanceolatis , acu- minatis , infenoribus caudatis ; labello acuminato ; bulbo anci- pite. M. Lindley donne, a la suite de la description de I'espece, une lLte des genres qui composent la ire. section des Epidendrees. • — 833. Nicotiana nana : 2-3 uncialis,J'oliis lanceolalis , pilosis ; radicalibus quiimjlores solitarii longioribus ; corolla calyce lon- giore ; laciniis obtusis. Cette curieuse espece de tabac est origi- naire des inontagnes rocheuses de l'Amerique du nord. — 834- Me- lodinus monogynus Carey, Hort. Beng. , p. 20. — 835. Scabiosa graminijolia L. — ^83G. Gualtcria rufa Dunal, Anon, nionogr. , p. J 29, t. 29; et Dec, System, regn. vcget., to. 1 , p 5o:J. — 837. Pedilanthus tit/y malotdes Kuntli. , Synops. , to 1, p. 3gij rt Poitcau, Ann. du Miis., to. 19, p. 388, tab. 19, f. 1. — 838.2/ie- liopkUa digitata Dec, Syst. regn. veget. , to. 1, p. 686. — 839. Acacia calamifolia Sweet, in Collw. cat., cd. 2. Cette es- pece, indigene de la partie interieure et sud-onest de la Nouvelle- Hollande, est ainsi caracterisee : A ■ pctiolis filiformibus , hmgissi- mis , ccrnuf- ; pedunculis solitaries ; petiolo multoties brcvinribus ; \cguminibus arcuatis, articulalis, corrugatis. G.„ sr. 76 Bolaniijtie. 77, Curtis Botanical Magazine, n°. ^53. ( V. le Bulletin , 1824 , to. 3 , p. »y5.) ?tw~. Aloe qfrieana V. p angustior. Haworth. ■ — 25i8. Co- tyledon decussata. Cette espece a etc rapport£eau C. papillaris de Thunberg , par Haworth {Suppl. , pi. suecul. , p. 21 ) ; mais on a reconnu qu'clle en etait distincte. Burmann (Afr., n". 5.'4 , tab. 22, f. 1 ), l'a decrite et Bgnree sans nom speeilique. On lui a done impose celui de C. decussata , en lui donnantpour carac- tcres essentiels : C. Jruticosa , foliis concinne decussatis , subtere- tibus, mucronatis, glands; flaribus paniculatis; pendulis. Co pen- dant, si la citalion de la figure de Rurmann est exacte, il n'ctait pas necessaire de donner un nouveau nom specifiqne a la plante, puisqu'elle avait etc decrite sous celui de C. ungulata, dans l'En- cyclopgdie de M. de Lamarck. — 25ig. Lobelia rhyzophyta Sprengel ct Schnltes. — 2 5 20. Euphorbia anuea ntha , Hort. Kew. , ed. 1. Cede plante, qui a le port d'une Stapelia, et qui habite le Cap de Bonne-Espcrance, a ete placee dans iin genre separddes Euphorbes par Haworth , sous le nom de Dactylanthex. — 2.521. Sckizantkus porrigens Graham , in Flor. exotic, 86- — 2522. Crinum confertum. Cette belle plante, indigene de la rote sud-ouest de la ISouvelle-Hollande, avait ete conf'ondiie avee le C. angustifolium deR. firown. Elledif'fere du C. arenarium par les enveloppes de ses bulbes plus denses, par ses feiiilles plus pointues, par ses fleurs plus nombreuses et dressees, parson ovaire plus long, ovale et sessile; par le style plus court que le limbe, qui surpassc aussi le tube en longueur. G....N. 78. MucHtTOLOGir. 011 collection de Champignons en relief, de grandeur naturelle et en cire , distribute par Icnazio Pizza- galli. Milan, Corso di porta orientale , n°. 653. Unc pareillc collection sera utile aux botanistes eta tout le monde, pour faire cviter des empoisonnemens. Cette collection conttendra 5o des especes les plus coonues du royaume Lom- bardo-Vdnitien; 2j seront des champignons vencneux , et 25 des champignons mangeables. Elle se composera de i5o pieces, ;itin qu'on puisse representer les champignons dans plusieurs etats de leur vegetation el leurs changemens de couleur a dif- ferens ages. II v aura un catalogue qui indiqoera leurs noms et leurs proprietes. La collection a commence a paraitre en no- vcinbre i8.> 't ct sera achcvlc \v plustdl possible; cllc sera dii - 1 Botimiquc 77 en i f> lots, chacun a environ i5 sous pour Milan , et 20 sous pour l'etranger. 79. Notice sur le fruit des Papaveracees; par M. Them. LESTiBOunois. ( Recueil des trav. de la So*., etc., dc Lille, ann. 1819-22 , p. 181.) M. Lestiboudois etablit i°. que les Papaveracees different des Cruciferes par l'insertion des etamines, et des Cappar'ulees par la configuration de l'embryon, droit dans les Papaveracees , de- ini-orbiculaire dans les Cappar'ulees ; 20. que i'affinite des Papa- veracees avec les niemes families estdemontree par la structure du fruit. Sous le nom de Papaveracees , M. Lestiboudois com- prend egalement les Fumarie'es ; ces deux families ayant trop d'analogie pour ne pas rester reunies. Le fruit des Papaveracees est une vraie silique, dont le caractere essentiel est d'avoir les trophospermes places entre les bords des valves. Dans quelques genres de Papaveracees le fruit est entierement semblable a la silique des Cruciferes. Le noinbre de valves n'in- firme point cette regie. En effet, le Glaucium violaceurn et \' Ar- gemone Mexicana , qui forinent le passage entre les fruits bi- valves et les fruits multivalves, ont, le premier trois, le second trois ou cinq valves, el n'en presentent pas moins le caractere primitif. Leurs trophospermes sont , il est vrai, soudes en bas avec les valves, mais ils sont libres en liaut, par consequent vrai- ment intervalvaires. Le fruit du pavot, appele capsule jusquW present, parait fort different de la silique, surtout par la con- formation du sligmate; mais les prolongemens membraneux qui font saillie dans I'interiear, et qui portent des graines, sont de vrais trophospermes, et non des cloisons, puisqu'ils ne sont que lisses, qu'ils divisent completement cet interieur, et correspon- dent aux lobes du sligmate. D'ailleurs, a la inaturite, chaque portion des parois, placee entre les lobes du stigmate, se roule par en haut et en dehors, imitant une petite valve libre au sonimet. Entre chacune d'clles exisle un filet, qui est le prolonj;ement du trophosjierme correspondant, et tons les filets reunis soutiennent le stigmate. Ce sont done encore la des trophospermes interval- vaires, quoiqu'ils ne soient libres qu'en haut. Le nombre de* valves varie dans les Papaver hybrid um etargemone; mais on a> deja vu que cette circonstance n'a qu'une importance secon- .daire , et ne dctruit j>oint le principe. Les fruits, dans h'sqn.J 7 8 J hi tan' line. Ia soudiire est complete, et oil les sutures onl disparu, lienuent egalement encore a 1'organisation primitive. Ainsi le fruit du Ftunaria est indehiscent ; mais ce genre a du reste une telle analogie avec le Corydalis qui a une silique, que Lin ne les avait reunis. On pent ineine dislinguer les deux lignes qui sont les traces des tropliospermes soudes avec les valves. Par exeniple , dans le Ftunaria media, la graine est attachee en bis a la reunion de ces deux lignes , ce qui prouve que ce sont des trophospermes. II y a parmi \esS\\icu\eus.es (Senebiera, Coro- nopus t Cahile , Bunias , Crambe), meme dans les Siliqueuses ( quelques especes de Raphanus) , des fruits completement clos a touics les epoques de leur dnree, et d'aulres fruils lomentaces, mais ne s'ouvrant pas le long des sutures. D-U. 80. Description de sept nouveaux Champignons d'Ecosse; par M. R. Kaye Greville. [Mem. de la Societe If'erner., vol. /, , part. 1 , p. 67.) Les champignons deceits par M. Greville apparliennent aux genres Sporotrickum , Penicillium, Stack) lidiurn el Botrytis de Link. Voici les phrases specifiques qui les caracterisent essentiel- lemcnt, ainsi que la synonymie de que!qucs-uns d'enlre eux : 1. Sporotrickum minutum Giev. : subrotundum, minitturn, can- didum ; filis laxe intricatis ; sporis numerosis , ovalibus. Cc champignon croit en automne et en liiver sur les fientes des ani- niaux. • — 2. Sporotrickum tenuissimum Gr. : candidum, latum, teti forme ; filis dense in/crte.i -lis , tenuis simis ; sporis globosis, sparsii , mutatis. On le trouve en automne sur le hois mort. — i. Sporotrickum sulphureum Grev. : Manilla sulphurca Pers.,Syn. fung., p. 691 : sulpkureumccvspitosum ; filis laxe eontextis; spo~ ris numerosis, subglobosis. Pendant toute 1'annee, ce champi- gnon , ainsi que le suivant, se trouve dans les caves et sur les fientes des animaux. — 4- Sporotrichum aurantiacum Grey. ; Monilia aurea Pers. , loc. cit. : ca?spitosurn aureum, filis tenuis- simis , valde eontextis ; sporis globosis , sparsis , minutissimis. — 5. Penicillium candidum Link, Beri. Mag., 3, p. 17. Sur les liges putrefiees des plantes en automne. — 6. Stachylidium candidum Grev. :fila rainosa , erecta, remote ailiculata , Candida, sjiarsa , sporis globosis. Sur le bois mort , en automne. — 7. Bot/ytis diffusa Albertini et Schweinilz , Conspect. lung. , p. 36-2. Ces champignons sont represented sur une petite gravure qui est jointe aux descriptions. G...N. Itoltuiiijrii'. 7Q 8l. EXCURSIONS BOTANIQUES DANS LES MONTAGNES d'FcOSSE, en juin et jnillet 1824. ( Edinb. philos. Journal , n.°22, oct. 1824, p. 4i3.) Le Dr. Greville et M. Earle, ont deeouvert dans les monta- gnes de Breadalbane, deux plantes nouvelles pour l'Ecosse, sa- -\ oir : 1' Arenaria rubella ( Walil. ) et XHypnum trifarium ( Web. » t Mohr ). Ensuite vient mie liste d'un grand nombre des plan- tes rares de cette parlie de l'Ecosse, qu'on peut appeler a juste litre le jaidin des plantes alp'mes ecossaises. Dans une note, on apprend que M. Druinmond va j)ublier des suites de mousses ecossaises , dessechees. Le premier volume de cet ouvrage in-40. contient 100 especes , arrangees comme celles de M. Mougeot. II coQte une livre sterling. 82. On a deeouvert deruierement un bel individu, de l'espece deConcombre, conmie sous le nom de Cucumis jlexuosus vel lon- gissimus ; il avait six j)ieds neuf pouces de longueur. Ce vegetal est indigene de l'Amerique du sud ; mais avec des soins et de fatten tion, on peut le cultiver en Anglelerre. (Weekly Register, Paris , 3 1 oct. 1824, P- 385. ) 83. Un paquet, contenant des semences recueillies pir 1'un des membres de la Societe des amis, pendant une longue resi- dence en Ameiiijue , a ete transmis au jardin botanique de Bury. Quelques-unes de ces semences sont de la famille des legu- mineuses. Sur Tune des etiquettes, on lit ces mots : « Les se- ntences contenues dans ce paquet , furent trouvees dans l'esto-- mac d'une oie sauvage , tuee il y a environ deux ans , en pleine mer , a trois cents milles des coles. » (Weekly Register, Pa- ris. 3i oct. 1824 , p. 385 .) 84. Rapport de la Seance extraordinaire tenue, !e 20 sept, dernier, par la Societe royale de botanique de Ratisbonne. ( Flora oder botanische Zeit., 21 oct. 1824 , p. 616. ) M. le president, comte dc Bray , ambassadeur de Bavicre en France, fit l'onverture de la seance par un discours dans lequel, envisageant la litlerature botanicpie sous un vaste point de vue , il parla des services que lui avaient rendus le comte de Stern- berg et le conseiller de Martius; le premier, par sa Flore de 1'ancien monde; et celui-ci , par sa Flore du Brt'sil. II rendit aussi une pleine justice aux efforts soutenus du chevalier de Schrank, qui, dans scs nombreux ecrits, a therche a etendrc les cotmais- 8o Jioianiqiie. quires acquises dans Ic domaine de Flore. II fit egalement unc mention honorable ties utiles travaux do MM, les conseillers et professeurs Schultes , Mertens et Koch , ainsi que des efforts de, M. le dirccteur IIo[)e, pour etendre et repandre la conuaissance des plantes des montagnes. Le president s'etendit ensuite sur l'etat actuel de la bota- nique en France, qu'un sejour d'unc annee a Paris 1 avail mis en etat d'apprecier. II parla avec feu de la reputation muril.ee el des travaux de quelques savans, ct rendit particulieremcnt l.mnniage au resj)ectable Jussieu, qui a perfection^ et connne recree le beau systemc de son oncle Bernard Jussieu, atique la bulaniqueesl retlevable de lant d'aperciis uouveaux en ce genre. II parta en outre , dans les termes les plus flaneurs , lies merites scientifiques de MM. Desfontaines, Mirbel , Aug. de Saint-Hi- laire, Adolpbe Brongniart et Gay. Lc president termina son dis- cours par l'eloge des antres botanistes francais, ainsi que des sa- vans Strangers qui resident actuellement a Paris, panui lesquels on distingue M. Alexandre de Humboldt, et il fait esperer de grands resultats de leurs travaux en favour de la botanique. Le I)'. Oppermann , secretaire de lasocietti, donna lecture du protocole de la derniere seance ordinaire, contenant, avec l'ex- pre sion des remercimens de la Societe, mention du present qui lui est fait par madame Gemeiner, de 1'herbier de feu son epoux ; ainsi que dc l'envoi de nouvelles plantes pour lc jardin botani- que, par le professeur Hornschuch et M. Funck, pbarmacicn ; et iles planus seches, par di verses autres personnel. Ensuite, le directeur Hope, antes avoir appele l'attention de la Socicte sur l'exiension qui avait ete donnee a ses travaux, et les acquisitions importantes qu'clle avait faites depuis sa der- niere seance extraordinaire, dit que les membres de la Societe avaient maintenant unc occasion favorable pour s'occuper des plantes vivantes comine des plantes seches; pour comparer les nouvelles observations avec cellos que citent les ouvrages les plus recens; et pour consigner, soit dans des memoircs, soit dans la Flore, le resultat de leur travail sur ces objeU. Le cliev. de Martins lut unc lctire tres-interessante , adressee au president par Ic prof. Schultes , alors occupe d'un voyage scientilique , toucliant les etablissemens , jardins , etc. botani- ques qu'il avait deja \ isites. — Le C. de Sternberg com- Biuniqua egalement les resultats des observations faites par Botanique. 8t iui , sur cet objet , dans le cours d'un voyage en Allemagne. Le Dr. Zuccarini sournit un plan complet pour la re- daction d'une Flore du royaume de Baviere, qui est devenue d'autant plus nccessaire que les frontieres de ce royaume se trouvent considerablement reculees et modifiees; que l'edition de l'ouvrage de Schrank, qui parut il y a plus de a5 ans , est depuis long-temps cpuisee; que la science ayant pris une mar- che toute differente , il convient de classer les plantes suivant le systeme de Jussieu. M . V. Martius appuie forteruent l'appel quefait M. le Dr. Zuccarini a une active cooperation a cet important tra- vail, appel auquel les membres presens s'empressent de repondre. M. V. Martius prcsente, sous le tilre A'Jphorismes sur laphy- siologie generate des plantes , une notice des plus interessantes dont l'impression est ordonnee. — Le C e. V. Sternberg donne lecture d'un travail sur la Flore du monde primitif, et off're un expose sommaire des resultats des rechercbes faitcs dans le do- maine universel des plantes, particulierement de celles de l'ori- gine la plus ancienne. M. V. Voith lit une notice sur le genre Salvia ; et, convaincu que la classification d'une famille si feconde en especes doit etre marquee par des subdivisions, il indique celles tirees de la con- stitution des fleurs de ces plantes, qu'il a cru devoir adopter, et les especes qu'il conviendrait d'y ranger. Le prof. Duval, mal- gre son grand age, fait un discours etendu sur la Flore d'Jrlbach. — M. Felix fait un expose precis des progres des travaux du jardin botanique de la Societe. II resulte du catalogue qu'il pre- sente, et qui sera imprime, que le nombre des plantes alpines cultivees sous sa surveillance speciale, et envoyees , soit vivan- tes, soit en graines , dans le couraut de la premiere anuee, s'est elevejusqu'a 800 individus. — Le jardin contient, en outre, en- viron 25o genres et /J70 especes de plantes itaiiennes , parmi lesquelles il s'en trouve plusieurs de la Flore de Naples de M. Tenore qui, de meme que celles de Cyrillo , sont rarement cultivees dans les jardins de l'Allemagne ; toutes plantes venues de semenees envoyees a la Societe par le D1. Herbicli, avecla des- cription de ses excursions , d^ja imprimee dans la Flore, pendant le sejour de Farmee autricliienne dans le royaume de Naples. Ala suite de ces differeris rapports, la Societe s'occupe de l'examen de quelques nouvellcs especes de plantes des families Draba et Carex , presentees par le directcur Hoppe ; ainsi que B. Tome IV. 6 32 Botanique. de nouveaux ouvrages dont LI lui a etc fait horn mage, dans Tc courant de fannee par quelques-uns dc ses mcmbres. 85. Traduction allemande des OEuvres melees de Robert Brown. [Extrait traduit du Prospectus allemand.) Le Dr. C.-G. Nees d'Esenbeck va publierla collection des ceu- vres eparses du celebre R. Brown , dont rinfluence a ete si mar- quee sur les progres de la botanique. Cette collection sera com- posee de 2 volumes gr. in-8. sous le titre de : Robert Brown's vermischte botanischc Schriften , etc. OEuvres melees de Robert Brown sur la botanique ; traduites et rassemblees par leD. C.G. Nees d'Esenbeck. Le ier. volume est consacre a des considera- tions sur le caractere general de toutesles flores; il contiendra : i°. Des observations generales sur la geographie et l'histoire naturelle de la Flore de la Nouvelle-Hollande. (Extrait de Flin- tier s Voyage to Terra australis , vol. 1 1 , p. 533-6i3. ) 2°. Ob- servations geographiques et systematiques sur les plantes re- cueillies par le professeur Christian Schmidt dans les environs du Congo, (From captain I. H. Tuckey's narrative of an expedi- tion to explore the river Zaire, etc., p. 420-485.) 3°. Descriptiou de plantes recueillies sur les cotes de la baie dc Baffin , depuis les -o° 3o' jusqu'aux 760 12' de latitude, partie du sud ; et dans la Possession-Bay, par les 730 de latitude, a I'ouest, par le capi- taine Ross et le capitaine E. Sabine. {Extrait des Voy. de Ross.) Le 2e. volume contiendra les dissertations monographiques suivantes : i°- Genera el species plan tarum Orchidearurn , qua; in horto Kewensi coluntur.(Hortus Keivensis, vol. 4.) 2°. Sur les Proteaceesde Jussieu. (Transact.of the Linnean society, vol. 10.) 3" Sur les asclepiadees , famille distincte des apocynees dc Jussieu. (Mem. of the IFcrnerian Society, vol 1, p. 12-29.) 1° Consideration sur les families naturelles des plantes appelecs Composees. (Transact, of the Linn, society, vol. 12, p. 76-143.) 5°. Notice sur Rajjlcsia. [Transact, of the Linn, society, vol. i3, 1 1 n aoi-255.) 6°. Observation sur les parties de la fecun- dation des mousses, avec les caracteres et les descriptions des deux nouveaux genres de cette famille. (M6me ouvrage,vol. 10.) 7°. Caractere et description du l.ycllia, nouveau genre de mousse avec des considerations sur 1;. division a laquelle ce L-enre appartient, et quelques observations sur les Leptostomum et Buxbaumia. ( Mcuie ouvrage , vol. 12, p. 56o-584-) 8°. Sur Zoologie. 33 quclques deviations remarquables de la structure ordinaire des seraences et des fruits. [Ibidem , p. 1 40-1 52.) M. Nees d'Esenbeck espere pouvoir livrer dans un 3e. vo- lume le Prodromus Flora- Noi'ce Hollander , avec des additions et ameliorations dela main de l'auteur lui-meme.Si cettelivraison rencontraitdes obstacles, la collection se boinera a ces 2 volumes. On a veille a ce qu'aucun des ouvrages dissemines de Robert Brown ne put echappera 1'attention du traducteur; sous ce rap- port, lelecteur peut compter sur une version complete. Partout on ne traduira que le texte anglais; celui des citations, latines et autres, ainsi que des notes, sera conserve a moins que la tra- duction n'en soit jugee necessaire pour l'intelligence dusujet. Autant que possible, on annotera en marge la pagination de l'original , afin que le lecteur puisse y avoir recours an besoin. Pour nc point trop augmenter le prir de l'edition, les gravures en seront exclues, d'autant plus que, parmi les ouvrages dont il s'agit , il en est peu qui soient pourvus de gravures ou qui en aient besoin pour l'eclaircissement du texte. 86. Essai sur les Cryptogames des ecorces exotiques offi- cinales, precede d'une Methode Lichenographique et d'un Genera, avec des considerations sur la reproduction des Agames ; orne de planches coloriees , donnant plus de 1 3o fi- gures de Plantes cryptogames nouvelles; dedie a l'Academie royale de medecine , par A.-L.-A. Fee. In-4 , ire. livr. parjs . 1824; Firmin Didot. ( Voy. le Bull, de juillet 1824, n°. 228. ) ' Nous nous einpressons d'annoncer que la i"\ livr. de ce bel ouvrage vient de paraitre, et que nous en rendrons compte dans le prochain caliier. ZOOLOGIE. 87. Natur-historischer Atlas. Atlas d'histoire naturelle, par le Dr. A. Goldfdss, prof, d'hist. naturelle a I'universite prus- sienne-rhenane. Gr. in-fol. de 20 pi. lithogr., public par l'e- tablissementlithograpliiquede Arnz et Ce., a Dusseldorf, ,82'. Ausfuhrliche Erl^uterung des natur-historischen Atlasses Explication detaillee de l'atlas d'histoire naturelle , par le memc In-4.de 120 p. Dusseldorf; 1824; Arnz. L'atlas et son explication ne sout precedes d'aucun avertissc- 84 Zoologie. ment qui puissc faire connaitre lc but de i'anteur ; fcxamen de l'ensemble decet ouvragenc conduit point non plus a reconnaitre son dessein, en composant un recueil de planches dune tres- grande dimension (environ 2 pi. sur i pi.£), et dont l'execu- tion soignee a etc necessairement dispendieuse. D'abord le titre manque d'exactitude; car rien, dans cetouvrage, n'a rapport a ]a botanique et a la mineralogic; tout est zoologie , et par con- sequent il cut falln l'intituler Atlas de zoologie, et non Atlas d'histoire naturelle. La irc. planche est, selon son explication , destinee a montrer le developpement progressif de la vie animale, depuis les coraux jusqu'aux mammiferes, et , selon les XI classes admises par le Dr. Goldfuss dans son Handbuch dor Zoologie. On y voit, ranges par groupes , des exemples des divers animauxde chacune de ces classes dont le savant auteur donne , a la suite de l'explication de cette planche, les caractercs distinctifs. La 2°. represente des inlusoires de la ir<". classe, Protozoa , des genres Slentor, Oken (Vorticelle, sp. Lam. ); Vorticelle, Lam. ; Campanella, Goldf.; Limnias,Ok. (Yaginicolesp.,Lam.); Tin- tinnus, Ok. ( Vaginicole sp., Lam.); Vaginicole, Goldf. ; J'ahula- ria Goldf; Opercularia, id.; copies de Rosel, d'Eichhorn, de Mullcr ou de I'Encjclop. method. La 3e. est consacree a la 2''. classe , Enthelmintha. Des figures copiees de Run's I <" ip'ialdu musee deBonn , leScil- larusoncnialis, Latr.; I' ' Astacus fiuviatilis et Y.t. marinus. Ces crustaces sont donnes coinmeexemple dela 5e. classe Polymeria. La pi. 6 , consacree a la 6e. classe , Insecta , donne le Papi- Zoologie. 85 ■ho Machaon , tellement grossi, qu'il occupe seul cette planche avec quelques details de sa bouche. La je. plane, est aussi pour la 6e. classe , et represente divers -genres de Lepidopteres avec les parties de leur bouche. La pi. 8 est consacree aux Mollusques, Mollusca , qui compo- sent la 7e. classe de M. Goldfuss. Elle represenle les divers genres de la famille des Limaces, d'apres les figures de notre his- toire naturelle de ces animaux. La pi. 9c est consacree aux Poissons ou a la 8e. classe. Les figures des Syngnathus papacinus, Risso, et Hippocampus, Linn., de 1' ' Accipenser Sturio, sont originates. — Les io?. et ne. sont destiniies aux reptiles qui form en t la r. Maxi- (1) M.Temminck fait rrmarquer ici I'erreur .!.ms Uquelte M. Geof- froy et nous, sonimcs tombes, en annoacant que la femelle du D. muh mud a n'avait point de poche.

s sur cette artie de l'liistoire naturelle de l'homme. L'auteur trouve qu'il existe en ces regions trois races distinctes d'hom- mes : l'une consiste dans les colons anglo-hollandais ou autres Europeans fixes au cap de Bonne-Esperance et aux environs ; la plupart des Hollandais y parviennent a une tres- haute taille par l'effet du climat ct de la nourriture. Cette race s'elend jus- qu'a la riviere d'Orange et a la Keiskamma. Les Hottentots y sont la plupart soumis, et Jes Boshinans (sauvages hottentots), ou extermines ou confines dans les nionlagnes. Vers le tropique existe la race negre qui s'etend jusqu'au Benguela et au Congo. La race des Boshmans, situeeaunord de la riviere Gariep, doit occuper le centre de cette partie de 1'Afrique, et d'une part elle est bornee par les negres de Damara , dc Benguela, de l'autre par les tribus de Caffrcs. 11 parait encore, d'apres le jourral de van 9^ Zoologie. Rccner, au Temboo , et aux contrees voisines des cotes de Natal , a 26° latitude sud, qu'il cxiste une race totalement differcnte des Caflres , sous le nom de Hamioonas • elle a la peau jaunatre avec de longs cbevcux epais, Irises , releves en forme de turban sur le somniet de la tele; on soupconnequ'ilsdescendent de quelques marinschinois oumalais, allies a des Caflres ou des negres, et peut-etre cette race se retrouvcrait-elle a Madagascar. Nous ne suivrons pas M. Knox dans d'autres details moins impor- tans :seulement nousdironsqu'il est porle a faire descendre d'une origine chinoise ou egyptienne , des tribus negres, corauie a faire deliveries Caffres des Arabes bedouins, tout en reconnaissant la difficulte de rattacber ensemble ces peupladcs du sud de l'Afri- que a celles du nord de l'ancien monde. II dit que l'espece bu- maine , ne reconnaissant qu'une seule origine, e'est arbitraire- rcment qu'on a donne a une race le nom de caucasique , et que l'influence des climats , de la civilisation, durant de tongues pe- riodes, a pu faire varier les formes que Ton attribue aux races dites inongoliques, ethiopiennes,americaines, malaies (cette der- nierememe ne parait etre que tout artificielle par des melanges). M. Knox compare ensuite , dans la variete elbiopienne en gene- ral , la soucbe des negres et celle des Caffres. II rcmarque fort bien que le crane du negre est plus etroit et plus comprime sur les terapes que celui duCaffre , que ses levres et son museau sont plusproeminens; que ses dents incisive* sont plaeees plus oblique- ment , ct que les os de ses joues sont plus avances, etc.; enfin que le Caff re est plus intelligent, plus susceptible de civilisation que le negre. Apres d'autres considerations, M. Knox vient a sa compari- son duBoslimanafricainouliottentot naturel avecle vrai Mongol des deserts de l'Asie centrale, et il croit y trouver une ressem- blancesi exacte, qu'il ne doule point de leur6ommune origine; la forme du crane, de la face, des yeux, la largeur des ouvertures par lesquellcs j)asse le nerf hypoglossc , etc., et jusqu'a leur vie sau- vage dans les deserts lui paraissent autant depreuves de cette ana- logic II dit que les Bosbmans ont de 1'esprit, de la gaiete , l'art de contrefaire le langage et les habitudes des awtres homines , mais qu'il serait important de rechercher commeulla race inon- gole est alloc en partiese con liner dans 1'extremite sud del'Alrique; qu'il est connu depuis long-temps que les Mongols ont cuvalii le ■nidi de l'Asie et meme de l'Kurope; qu'on voit encore dans les Zoologie. o<7 cavernes d'Elepbanta des monuraens de plus de deux niille ans d'antiquite, attestant la domination des Mongols dans la penin- sule de l'lnde; que ces monuraens conservent la physionomie inoii£ole, laquelle ressemble beaucoup a celle des Chinois et des Boshmans. Enfin M. Knox retrouve encore des traits mongols dans des figures d'Ecossais et des habitans des Hebrides, comme on en voit des physionoinies manifestes parmi les Americains du nord , les Esquimaux. Ce memoire est termine par un tableau comparatif des dimen- sions des cranes de diverses varietes d'iinmmes, prises sous di- verses faces, et d'une figure de crane (sans la machoire infe- rieure) de Caffre, puis d'nn dessin de femme sculptee, d'apres d'Hancarville dans ses Recherches sur Vorigine des arts. S'il nous est permis d'exposer notre avis sur cet interessant memoire, nous dirons que rien n'est plus different, d'apres nos propres observations, du crane des Mongols, que celui des Hot- tentots. Le premier nous a toujours paru large, presque carre, et It'geremeut aplati au sinciput , avec de grandes cavites orbitaires, de gros os malaires, des dents placees presque droites , fortes, ecartees; tandis que le crane de tous les Hottentots que nous avons examines, est etroitsurles cotes, legerement conique vers le sinciput, avec un front deprime, un museau prolongs, et des dents obliques plus encore que dans la race des negres; le trou occipital est aussi plus large, comme les trous dechires , pour le passage des nerfs et de la moelle epiniere, que chez toute autre race d'hommes. Enfin, les Hottentots, loin de ressembler aux Mongols , par leurs cheveux crcpus , par une taille elancec et d'autres attributs des negres, sont, selon nous, la plus ani- mate do toutes les races bumaines, comme nous le prouvons dans notre Histoire naturellc du genre humain (ae. edit.). II v aurait bien d'autres considerations a opposer sur ce point a M. Knox si e'etait le lieu, et il serait tout aussi juste de faire deriver les Kalmouks et les Nogai's des Hottentots que ceux-ci des MaDf • cbeoux. Beaucoup d'essais nous ont prouve que les mesures com- paratives des cranes de diverses races ne sont pas assez con- stantes , et qu'il faut avoir plutot egard aux proportions de leurs diverses parties. J.-J. V. B. Tome IV. o8 Zoologie. qG. Dfmi. iition do Since a g mr. (Jackefed Monkey {Simia mlata, pas ML Tu. Stew. Trah.i. ; lue le t- hot. 1819. Mem. >}/ the U'ernenan Sac. Vol, 3, p. 107 , av. 1 pi. enl.) Ce sin^o commun a Douu 1.1: v Guyane , oil il a etc trouve nar M. Edmoastane, e>t ainsi caracterise par l'autcur de ce me- moire: Simia caudata; capite barbate uigro; c.iuda nonprehen- sili, nigrd, inUosissimd , clavifbrmi ; eorpore sabtus rtigro ; dorso pilis ociiraceis bent' tecto. II appartient etidemment a notre genre Sam, etnedifiere outre duSaki Capucin, Simia chiropotes% Humboldt, que parce quele dessusde son corps esl couvert de poils de couleur ochr.i- cee au lieu de l'ctre de poils roux-marron , el que sa barbe et sa queue sont d'un noir fonce, au lieu d'etre dun brim noiratre. Est-ce une espece dift'erente deeellesdu Saki Capucin on AuSaki Comma onPithecia Satanas PCesl ce que nous ne pourrions de- cider ; mannioins elle nous parai* etablie sur des caracteres a >eu ores eqmvalens a ceux dont M. Kuhl s'est servi pour distin- •aer plusieuisespeces americaines; et nous pensons que si l ioctphala; par le me me; hi le 27 nov. 18 10. '/• '•• of the It cr/urian Soc. T. 3 , p. tf- , av. a fig. pl. i:i i< Le Lutra rittata , rapporte de Demer.uy Guyane ) par M. Edmondstone, et caracterise ainsi par M. Traill : Lutra ni- aficans rifftj alba per frontem etaures , adhumeros prcxluctd , n'est autre , coiume le soupconne ce naturaliste , et corume nous r.i\ons recounu nons-mfime, que la Fouine de la Gmyatede Buf- lon. le Orison d'A.llamand, et le Vherra vittata deGmelin, ani- mal ii'.ice maintenant dans le genre Gloutonsous la denomination -neeiliquede Gulo vittutmt. M.Traill le rapporte au genre des Lou- ires, t»arce que ses doigts sont asset fortement palraes. Qu.iut waFioerrapoHocephala, caracterise par: T'icerra cor- - nigro;capite colloque griseis; jugulo macuhi flawscenti am- •rulari , nigra margine circumscripta notato , e'est evidemment une espece de Marte , Mustela , sans doute nouvelle, quoique *.i figure ties-mal faite, h represente plantigrade et avee le cou demesurvinent allonge et eommc tordu : sa taille mesuree de- Zoo/ogle. 99 puis le bout du nez jusqu'a I'origine de In queue est de i pieds 3 pouces anglais, et sa queue a f pied 5 pouces; ses jambes sont plus elcvees que celles des especes connues du meme genre. Sa fonrrure est generalement composee de poils plus longs sur les regions posterieures que sur les anterieurcs; ceux de tout le corps, des jambes et de la queue etant d'un noir luisant, el cenx de cette derniere partie touffus et longs. Ceux du cou et de la tete sont courts et d'ungris ferrugineux terne. Derriere les oreilles jusqu'a la nuque, cos poils sont di»ig& la pointe en baut et en avant, en formant une sorte de ool- lerette , et ceux du haut des epaules ont la direction ordi- naire. Une tacbe jugulaire tres-grande et d'un jaune d'ocre , a son contour de forme hexagonale irreguliere, et limile par une bordure d'un noir de jais. On trouvecctte Marte dans les forets de Demerary. Desm...st. 98. Description dune nocveli.e espece du genre Chat, Felis de la Guyane; par le meme. Lu le 27 nov. 1819. {Mem. of the IFernerian Soc.,-io\.lIl, p. 170, av. 1 pl.enl.) Cequadrupedeauqnel I'auteuf donnele nomde Felis unicolof, a aussi ete deconverta la Guyane, dans les forets de Demerary par M. Edmonstone. II est characterise par la phrase suivante: Felis caudd e Ion gat a ; loto corpore irnmaculato exfusco tubes- rente. Son corps, mesure depuis lebout du nez jusquala base de la queue, aapieds 8pouces-V,mesureanglaise; sa queue 1 pied 8 pouces; sa tete 6 pouces f; et sa hauteur, mesureeal'epaule , est deio pouces. M.Traill le compare au Puma ou Couguar, qu'il a decritdansle f. volume des Memoires de la Societe wern'erienne {r.Bull.,sc. nat., fevr. i8a4,n°. *34); mais il est de plus de moi- tie plus petit, et il en difiere par la couleur generate d'un bran rouge de son pelage, au lieu d'etre fauve; par ses oreilles de la couleur du corps, au lieu d'etre noires sur leur face exterieure j par sa tete beaucoup plus pointue; par sa queue, dgale en epais- seur dans toute son etendue et toute de la couleur du corps, au lieu d'etre plus grosse et noire vers rcxtremite ; par ses mous- taches dont les soies sont plus rafes et moins fortes; et encore parcequeses petils ne portent point de livree.ou de caches noi- res disposees en trois series longitudinals sur le dos comine ceux du Cougonar. L'irisdeses yeux est jaune-pile. Ce chat vit dans l'epaisseur des forets et grimpe sur les arbrcs pour ehasser les oi- i oo Zoolngie. seaux et les singes. Si son pelage etait plus fonce en couleur ct piquete de blanc sale , cet animal nous paraitrait avoir les plus grands rapports avec l'Yaguarondi de d'Azara, dont il a la taille et les formes. Sa robe , d'un brun rougeatre uniforrae, lui donne aussi quelque ressemblance avec l'Eyra du Paraguay ; mais d'Aza- ra , qui a aussi fait connaitre cette espece, la represente comnie etant d'un tiers plus petite et couverte d'une robe rousse-claire, avec une tache blanche de chaque cote du nez, et la machoire in- ferieureet les moustaches de la meme couleur. Dfs.m...st. qq. Description nu Phoca cristata, recemment pris box envi- rons de New-York ; par J.-E. Dekay. (Ann. of the Lyceum of not. hist, of New-York , vol. i , n°. 3, mars 1824.) L'histoire dn Phoque a capuchon est encore tres-obscure. OthonFabricius a decrit,sous le nom de Phoca leonina ,un Pho- que du Greenland , long de 7 a 8 pieds , ayant , lorsqu'il est adulte, les 4 pieds noirs , et le dos varie de noir et de gris ; les incisives an nombre de 4 a chaque machoire ; les soies des mousta- ches grandes , presque rondes , blanchatres, annelces et corapri- meesa leur base; mais cet animal est tres-particulierement distingue par une sorte de tubercule susceptible dese gonfler comme une vessie , el car in e" dans sa partie moyenne , qu'on voit sur la tete du male. Gmelin.en inserant cet animal dans le Syxtema naturcc, lui appliqua la denomination nouvelle de Phoca cristata. Dans ces dernicrs temps, M. Milbert envoya de New-York , au Museum , on Phoque qui preseutait la taille du precedent et qui etait pom vu, comnie lui , d'une poclie erectile sur la tete. La tete de ce phoque ayant etc retiree de la peau , M. Cuvier re- marqua qa'il y avait quatre incisives superieurcs ct seulcment deux inferieures; et ce caractere, ainsi que la forme de la tete etdes molaires,s'accordant avec ce qu'il avait vu dans une tete dc la collection de Camper , etiquetec par ce celebre anatomisic , Phoca mitrata, il transporta ce nom an phoque envoye sans de- signation par M. Milbert. En publiant lc to. v h". part.) de la ie. edit, dc ses Rccherches sur les osscmensfossiles, M. Cnvier, jetanl des dontessur I'exacti- tuded'Othon Fabricins , pens.i quo ce voyagenr avail raal cbmptd les incisives inferieures de son Phoca leonina, clqn'il n>n avait que aau lieu de 4- Aussi regarda-t-il comme ne formant qu'une seule espece i°. ce Phoca leonina de Fabricias , 011 /'//. cristata Zoologie. 101 de Graelin , ou Klap myssen d'Egede ; 2°. le phoque de M. Mil- bert; et 3°. celui de Camper. II prefera, pour designer cette es- pece, le nom de mitrata. Aujourd'hui, M. Dekay decrit avec de grands details un nou- vel individu qui semble appartenir a cette meme espece et auquel il donne le nom de Phoca cristata, d'apres Gmelin. Ce Phoque, qui etait un male adulte, fut pris pres de East- Chester, a i ', milles de New-York, a l'embouchure d'une pe- tite crique, situee au fond du mouillage de Long- Island. On eut de la peine a s'en emparer , et il fut ensuite monfre publi- quement sous le nom d1 'Elephant de mer. II etait long de sept pieds, mesures depuis le bout de sa ma- choire inferieure jusqu'a l'origine de sa queue. Sa tete petite etait pourvue, a sa partie superieure, d'un appendice ou capu- chon formant un sac musculaire susceptible de se gonfler et de prendre un volume plus considerable que celui de la tete meme. Ce sac, ainsi developpe, s'etendait depuis le bout du nez jusqu'a cinq pouces en arriere des yeux , et, dans certaine position, il recouvrait Tangle interne de ceux-ci. Sa mesure, sur la ligne moyenne, en en suivant le contour depuis les narines jusqu'a son extremite posterieure , etait de 12 po., et sa plus grande liauteur au-dessus du crane, de 9 po. A Texterieur, ce sac ou ca- puchon etait couvert de poils courts d'un brun brillant , et Ton voyait plusieurs plis ou rides sur sa surface (1). Quelques poils forts ct raides se remarquaient sur sa ligne de jonction avec les tegumens en arriere. Les narines, de forme ronde, avaient a pouces de diametre ; lenr septum se laissait sentir au toucher, lorsque le capuchon n 'etait pas dilate, et se prolongeait jusqu'a six po. du muscau. Les yeux, grands, etaient places a sixpo. et demi de l'extremite de la inachoire superieure ; leur iris etait d'un verdatre terne. Les oreilles , sans trace de conque externe, se voyaient a 2 po. ~ en arriere et un peu au-dessous des yeux. Les moustaches fournies chacune de 25 a 3o soies , etaient fortes; les superieures noires, et les plus petites, les in- ferieures, longues do 5 po. et aplaties, presentaient des series de petites echancrurcs sur leur bord, mais n'etaient pas contour- nees en spirale. La langue , large et charnue, etait echancree a (1) M. Dekay n<' parle pas -les cavite's on fausses narjnes ili'pcnilanti *• do ce sac, iloat Fabricius ,1 fait mention il.ui^ son Phoca loonina. loa Zoologie. l.i pointe dnns la profondeur d'un * po. Lcs dents , an nom- bre de io , etaient ainsi disposees : incisives*; canines -j- ; nm- laires , i|, Les incisives superieurcs etaient cylindriques ct continues , les deux mitoyennes etant les plus petites , et les deux laterales presque de iuoitie aussi grosses que les canines ; les inferieures etaient tres-petitcs et cylindriques; les molaires , tant celles du hautque celles du bas,separees les unes des autres, petites ( comme celles d'un enfant de 5 ans), avaient leur cou- ronne tranchante et marquee d'une <5cbancrure visible sur leur bord posterieur; la premiere, placee a quelque distance des ca- nines , etait beaucoup plus petite que les autres.- Les membres anterieurs etaient petits , conformes comme ceux des autres phoques, et termines cliacun par cinq sortes dc gnffes compri- mces et cannelees, d'une couleur foncee a la base et plus claire vers la pointe. La distance de la base de ces pieds jusqu'au bout de la machoirc inferieure, £tait de 20 po. Les pieds poste- rieurs avaient i5 po. de long et autant de large lorsque les doigts etaient ccartes; leurs griffes etaient deprimees, celles des doigts externe et interne plus larges que les intermediaires , et toutes etaient un peu depassees par la membrane natatoire. La queue un peu deprimee et longue de 6 po., avait 3 po d'6- paisseur a sa base ; le poil cjui la couvrait etait semblable a celui du dos. Le poids total de ce pboque etait de5 a 600 livres { mesure anglaise ). Les poils qui couvrent le corps de ce pboque sont aplatis et longs d'un poure environ. Sa couleur generate est le gris et le brun fonce distribues par taclies irregulieres; le dos est plus obs- cur que le ventre, qui est presque tout gris; le sac dilatable de la tete est , ainsi que nous l'avons dit, couvert de poils courts et bruns ; les quatre membres sont d'un brun fonce uniforme, jusque pres de leur jonction avec le corps, oil ils prennent la teinte pommelee de celui-ci. Une bonne figure est jointc a cette description. Telle est la partie qui nous a paru la plus caracteristique , dans la description que nous venons d'extraire. Nous n avons rap- porte tous ces details <|ue parte que I'espece dont il s'agitn'avait encore etc signalce qu'imparfaitement et parce que sa synonymie etait considcrablement cmbl ouillee. Maintenant il nousparait aussi evident que lcs Vhuccileoniiui labr. ; Cfistgtfi Cruel. ; vuaillalu Bodd. ; niitrato (lamp, et Cuvio* Zoologie. i or> nesonl que Ie meme animal, e'est-a dire le klap-inyssen ouklap- juul/. dV.gedc , on IS'eitsersoak des Groenlandais (en adinettant loiitcfois avec M. Cuvier que Fabricius se soit trotnpe sur le nonibre des incisives inferitnrcs dc son Pkoca leonina). M. Dekay propose pour celte espeee la phrase caracleristique suivante : P. cristata. , capile inauriculato ; alls nasalibus [inaris) pemtagnis , ulrern simulantibus ; dentlbus primoribus maxilla? super ioris quatuor, maxillce inferior is duobus ; moluribus utrius- que. maxilUc decern. Le meme naturalistc remarqiie que les dents figurees j)ar M. Fred. Cuvicr {Be* dents , etc., pi. 38 B.), corame ^tant celles du phoque envoy e au inu-t uin par M. Milbert , s'eloignentde celles dc son animal en ce qu'elles sont de inoitie plus petiles, que les inolaires sont plus rapprocliees, que- leui's cannelures sont plus profondes, et (pi^ lcs deux dernieres d'entre elles sont dou- blement cannelces; ccs differences soul peut etre dnesal'age, quin'etait pas le meme dans les 2 individus. Dem...st. 100. Resui tats de la dissection no Phoca cristata ; par MM. E.-Q. Ludlow et F.-G. Ring. [Ann. of Lyceum of nat. hist. of New-York , vol. 1 , n°. 4 ; mai 1824O Cet article est a proprement parler le complement de celui quo nousdonnonsci-avant.Lesauteurspassentcn revue to us les points de 1'organisation du Phoca cristata , decrit zoologiquement par M. Dekay. Nous nelessuivrons pas dans tous les details qu'ils rap- portent parte que la plupart d'entre cux sont communs atous les animaux du nit^me genre; nous nous bornerons afaireconnaitre ceux qui nous semblent etre plus particuliers a 1'espece dont nous nous occupons. La lete osseuse est remarquable en ce que sa surface supcrieu- re presente, a parlir de deux pouccs en arriere du bout du inuseau, une crete inediane cartilagineuse, qui s'eleve rapide- ment en se portant en arriere, et qui est haute d' environ sept pouccs postcrieiirement. Cette ciele est evidemment la prolon- gation du septum des narincs , et ellc est placee au milieu du ca- puchon ou du sac qui caracterise cette espeee. Ce sac est pourvu de muscles forts, et Ton remarque des fibres circulaires autour de scs orifices externes , qui sont au nonibre de deux et situc.s a la partie anterieure et inferieure du capuchon (1), ceux-ci servant (1) 11 est probable que' ces orifices sont le* narines. io4 Zoologie. probablement comniede sphincter pour fermer tout-a-fait le sac. Les os intermaxillnires sont longs et larges , ce qui p.^oiluit la saillie assez considerable du museau en avant de la crete cartila- gineuse dont il vient d'etre fait mention. L'epine est forniee de aq verlebres, savoir 5 cervicales, i5 dor: sales, 2 sacrees et 7 caudales (il parait qu'il eu manquait deux on trois de ces dernie- res dans l'individu observe ). Les cotes , au nombre de quinze paires, sont plates et minces. Le bassin, de forme tres-allongee, n'a que quatre pouces un quart de largeur au plus. Le penis ren- ferme un os long de sept pouces, de forme cylindrique, avec une petite cannelure sur son cote inferieur. La trache'e-ai tere, longue de 2.| pouces, est formee d'anneaux cartilagineux, dont l'unc des extremites passe sur l'autre; ce qui rend cette tracliee suscepti- ble d'une grande dilatation. L'estomac est large et siinplement musculaire; sa longueur est de 3 pieds en suivant la grande cour- bure. Le diametre du tube intestinal est a peu pies egal clans toute son etendue. Le ccecum est tres-court. Les conduits pancreati- ques ne sont pas visibles , et le pancreas est de forme tres-allon- gee. La vessie est assez semblable a celle de l'hommc, mais plus musculaire, et Ton yremarqueles dispositions tres-evidentes de fibres spirales, circulaires et longitudinales. La prostate est pres- que en cceur, tres-large, et entoure une portion de l'uretre. Les reins, tres-gros, sont divises en lobules qui se montrent a leur sur- face sous forme de compartimens hexagonaux. Le foie a la cou- leur et la consistance de celui de l'liomme ; mais il est compose de 6 lobes distincts, trois grands et trois petits, tons etanl pointus et formes de nombreux lobules disposes irregulierement. La vcine- porte est tres-grosse. Le cceur est tres-gros el le trou ovale est ferae. Desm...st. 101. Observations anatomiqoes sob. les vaisseaux lactes du Phoqoe et de la Haleine ; tirees de la correspondance du Dr. Knox avec le Dr. Duncan. (Erfinb. med. and surgical Jour- nal , 4 July 1824 , p. 23. ) Ce Memoire est extrait dans le Bulletin des Sciences medicales, novembre 1824, d. 175. 102. Le MonUeur du 10 noveuibre 1824 annonce que , le 18 octobre precedent, un (letacc femelle, long de cinquante pieds , et gros de vingt-cinq dans sa plus grande circonfe Zoologie. io5 rence, etait echoue a Pietri, sur la cote de Toscane. Cet ani- mal n'avait pas de dents implantees dans les machoires, raais son palais etait toutcouvert de petits tuberciiles osseux. A ces caracteres il est facile de reconnaitre le Bottle Head {Title de bouteille) des marins anglais, dont M. de Lacepede a forme son genre Hyperoodon. Desm..st. io3. Note scr des dents do grand Mastodonte, trouvees en Piemont et sur des machoires et des dents fossiles prises dans la mine de Cadibona proche Savone, par le professeur Bor- son. ( Mem. della realacad. delle sc. di Torino , t. 27 , p. 3i. ) M. Borson avait deja fait connaitre ( Mem. de l'Ac. des Sc. de Turin , t. a4,) des dents de Mastodonte a dents etroites, prove- nant dela province d'Asti. Dans le present memoire il decrit et figure unemolaire trouvee dansune colline des environs de Villa- nova d'Asti, laquelle, ainsi que M. Cuvier l'a reconnu lui-meine dans une lettre adressee a M. Borson , parait avoir appartenu a l'espece du grand Mastodonte. Elle off're a sa couronne qua- trecretes transversales divisees chacune en deux collines, dont la seconde un peu usee presente deja des commencemens de lozange (1). Une autre portion de dent, attribute au meme animal, par M. Borson, est egalement mentionnee et representee dans ce me- moire. Elle est tres-usee et provient du territoire de Monale. De plusun germe trouve aussi dans la province d'Asti parait appar- tenir au Mastodonte a dents etroites. Enfin il decrit, comme ayant etc tire de la houille, a Cadibona pres Savone, des dents et des ossemens d'unenouvelleespece de pachyderme fossile que M. Cuvier a depuisdemontre(Rech. sur les ossemens fossiles, t. 3, p. 3g6 ,) devoir former un genre particulier, celui qu'il a noia- me Anthracotherium. Ces fragmens consistent t°. en une portion de machoire in f'i'ricure con tenant une dent a trois paires de poin- tes, dontquatresontseparees et deuxpresque unies; '2°. en une au- tre portion de machoire renfermant trois dents qui paraissaient chacune presenter a leur couronne six pointes partagees en trois (1) Depnis la ]>ublicalion de ce memoire, M. Cuvier ( Reck, .sur les 6ss.foss. , torn. 3, pag. 3^4 ) , dans une addition a son article sur lo grand Mastodonte', remarque neanmoins que les crates de la molaire de Villanova d'Asti sont un peu plus obliques que celles des dents d A merique. Cette remarque lui donnc occasion d'clever ce doute : Sorait- ce encore une espece nouvelle ? io6 Zoolngie. rangees transversales de deux chacune; 3°. en un autre debris pourvu d'une dent pareillc, par sa forme, aux preccdenles; .'i°. en nne extremite de machoire , que termine une dent presquc conique, trouquee au soinmet, aplatie et sillonnee en dehors; 5°. en un ossemenl que M. Borson regardc comme un fragment de corne, long de ,', pouces /j lig. et brise aux deux bouts ; 6". en un condyle on parlie articulaire d'un os long. M. Borson , apres avoir expose les caracteres de tous ces de- bris, n'en tire aucuue conclusion sur Pespece d'animaux a laquelle out [in appartenirceux qui ren ferment des dents ; il laissece soin, dit-il, a M. Cuvier qui a fait revivre et rendu a la science tantd'e- tres que nousne retrouvons plus parmiceux qui peuplentla terre. M. Cuvier en effet a rempli les intentions de ce naturaliste , dans le troisieine volume de ses Recherches sur les Ossemens fossiles. Desm..st. jo'|. Sur une houveixk espece de Lamantin, qui ressemble au Manatus senegalensis de M. Cuvier, et habile les cotes de la Floride orientale; par M. B_. Harlan. ( Journ. of the acad. nat. sc.of PhiLuL'lph., vol. Ill, ;io. i3, mai 1824.) Les I.amantins sont encore imparfaitement connus. Gnielin et Sliaw n'en adinettaient qu'une espece, dans laquelle ils conion- daient le Lamantin de Steller, dont Uliger a forme son genre Rytina. Buffon en distinguait cinq especes, mais l'une cl'elles est le Dugong, et deux autres sont pureincnt nominates, ainsi que l'a demontre M. Cuvier. Cc relebre naturaliste ne conserve que deux especes, celledu Senegal etcellede la cote orientale de l'Amerique merid.; et les differences priucipales qu'il a observees entre elles, consis- tent dans le rapport de la longueur avec la largeur de la lete de ces animaux. Celle du premier est plus large et plus elevee a pro- portion que celle du second, ce qui est du principalement a la conformation des fosses nasales ; le Lamantin d'Aimrique a les orbites moins ecartees , les fosses teraporales moins lar- ges el plus tongues que celui d Afrique, et les apophyses zygo- matiques des teinporaux moins renflees. De plus le bord iufeneur de la machoire inferieure est droit dans le premier, et arque en en has dans 1 'autre. L'espece nouvelle dont s'occnpe M. Harlan differe, par les foi mes de la tetea du Lamantin de l'Amerique meridiouale, el se rapproclieau contraire, par ces memes formes, du Lamantin d \ Zoologie. . 107 fiique. Deux cranes, dont un est pourvu de sa machoire infe- rieure , sont Ies seules pieces qu'il ail pu etudier. lis avaient ete recueillis par le docteur Burrows, avec des cranes d'Aligators, Crococlilus Lucius Cuv. (1), sur la cote de la Floride orientale> vers le a5e. degre de latitude septenlrionale; contreej ou , selon le dire des habitans , cette espece d'aniraal est commune vers les embouchures des fleuves (2). M. Cuvier indique le nombre des dents des Lamantins comrae etant de 36; 9 de chaque cote des deux machoires. Dans le La- mantin des Florides, M. Harlan n'a trouve que 4 molaires et 4 al- veoles vides, ce qui fait en totalite 32. Le tableau suivant offre la comparaison des dimensions des parties les plus remarquables de la tete dans les trois especes de ce genre, Longueur tolale =— depuis la cr•> 4,8 5,o 4,4 4,8 5,o io8 Zooloxic. o Cinq figures sont jointes a ce memoiic. La ir<\ represented machoire infericure du La ma nt in ties Floridcs avee son Lord in- lerienr arque comme dans eclui du Senegal, et non droit comme dans celui de l'Amerique incridionale ; la 2e. offre le profil de la tete dn meine animal; la 'iv . montre le niuscau vu en dessus, afin de laire bien remarquer la grande saillie des os intermaxillaires, ca- ractere distinctif le plus apparent de cette nouvelle espece; enfin les 4e- et 5e. sont celles du museau des Lamantins du Senegal et de l'Amerique meridionale, vu egalementpar sa partie superieure. M. Harlan termine sa note en proposant pour designation dc ce nouveau cetace, le nom de Manatus lotirostris, si surtout sa distinction specifique se trouve confirmee par l'existence de quel- ques car a c teres exterieurs. II y a lieu de croire que ce Lamantin liabitc les Antilles , et que e'est prohahlement le ineme animal , dont parle lecapitaine Henderson, dans sa Description de Hon- duras, publiee en 1809. Desm...st. Io5. SlJR OWE ESPECE NO0VELLE DO GENRE C.\PROMYS, par M. E. Poeppig M. D. (Journ. of the acad. oj'nat. sc. of Philadel- phia, juillet 1S24, torn. 4> n°. 1.) L'auteur ayant parcouru 1'ile de Cuba dans les annees 1822 et i8a3, a eu l'occasion de decrire cet animal, et de le comparer a la premiere espece connue par la description que M. Say en a don nee en 1822, sous le nom d'lsodo/i Piloridcs , et par celle que nous avons inseree, a peu pres a la murae epoque, dans les memoires de la societe d'histoire naturelle de Paris, sous la de- signation de Capromys Furnieri. Nous avions, dans notre memoire, annonce qu'Oviedo parlait de deux especes de ces animaux, sous les noms d'Utia et de Clicmi, et que M. Fournier, de qui nous tcnions celle que nous avons fait connaitre en Fiance, nous avait appris que l'ile de Cuba renfermait en eftct deux rongeurs tres-voisins , celui qu'il nous avait remis et un autre qu'il disait ctre plus gros. Les in- dividus qui nous avaient etc donnes etaient jeunes , ainsi que nous nous en sommes apercus apres les avoir decrits , paries dimensions qu'ils ont prises dans l'cspace d'un an : nous ponr- rions y reconnaitre consequeimnent la grande espece d'Oviedo ou son Chemi; et celle que M. Pocppig decrit dans cct article pourrait, dans ce cas, ctre la petite ou YUtia. II lui donne pour caractere specifique la phrase suivante : C,v- Zoologie. ioq promts preiiensilis; caudd elongatd, tercti, totius corporis longi- tudine ; capite , plantis , pahnis unguibusque albis , par compa- raison avec celle qu'il assigne au Capromys Furnieri; caudd abbreviatdy longitudine tertice (i) partis totius corporis ; capite concolore ; pahnis plantis ungiiib usque nigrisi La longueur totale du Capromys prehensilis , depuis le bout du nez jusqu'a l'extremite de la queue, est de a5 pouces 2 lignes ( inesure anglaise), sur quoi cette derniere partie prcnd 12 pouces 3 lignes. Le corps est couvert d'un pelage epais, princi- palement dans les regions superieures ; les poils qui le composent sont tres-mous et noirs a leur base, gris dans le milieu, et fcr- rugineux a rextremite oil ils sont plus epais et moins flexible.1. La tete a le front assez plane, les oreilles ovales, ciliees, nues a leur face externe, velues et noires a l'interne; les yeux ovales, situes obliquement, et pourvus de paupieres bordees de noir et de cils de cette couleur; le nez pointu, tronque au bout , nu , ties-mobile, noir , perce de marines obliques et ovales dans lani- raal vivant; les moustaches longues , mobiles , blanches et lui- santes; leslevres epaisses, et la superieure profondementfenduc. La couleur generate du corps est un melange de ferrugineux et de gris; le front, les joues et la gorge sont d'un blanc jaunalre; les levres superieure et inferieureblanchatres ; les doigts des pieds et des mains couvertsde poils durs, blancs et luisans; la region du pubis est nuc; la queue, dont la base est couverte de poils fer- rugineux , a la peau grise et son extrcmito nue en dessous. M. Poeppig dit que les Espagnols de Cuba appcllent cet ani- mal Agutia Caravalli, en le comparant aux negrcs d'une tribu particuliere, noinmee Caravalli, lesquels sont paiesseux, tristes, lents et insatiables; et que la denomination A' Agutia Congo est reserveepar eux a notre Capromys Furnieri, a cause de son ae;i- lite, de sa proprete, etc., qualites qu'on remarque dans les negres de la nation du Congo. Ces deux rongeurs vivent dans I'interieuc des forets. Le Ca- promys Fumicriesl extremement commun, el Ton en trouve sou- vent dont le poids s'elcve de 12 a i5 livres anglaises (2). C'est un (O 11 faudrait .dimidice, car dam nps Ulias !a queue sYt.iil alonge'e du tiers a la moitic du corps dans la derniere an ne'e que nous les avons garde's vivans. (a) Les nutres , a l'epoque de leur mort, pesaient , Tun 8 livres el demic , etlc second S livres trois quarts, poids de marc, iio Zoologie. animal stupidc, nocturne, ct qui reste sur ies arbres tant quo i< jour dure. Le Capromy.i prehensilis est beaucoup plus rare, et le seul que Ton rencontre dans Ies forets des parties meridionalos de 1'ile de Cuba , cache dans Ies lieux Ies plus fonrres et Ies plus ob- scurs, principalenienl dans Ies cantons de Las Piedrns, a Maca- ruges, Masraariges, etc. Jamais M. Poeppig ne l'a vu dans Ies par- ties septentrionales de 1'ile. II se sert de sa queue avec une grande dexlerite. Souvcnt , pour echappef uu chasseur , il I'enroule aux branches des innombrables plantcs parasites qui pendent du sommet des arbres de cette region intertropicale, et le couvrent tout entier, de maniere a ce qu'on nepourrait soupconner qu'au milieu dc ces lianes fragiles et des tendres fcuillcs des orchidees se trouve cache un animal dont le poids s'eleve jusqu'a 7 et 9 li- vres.La mauvaise figure que Catesby a donnee sous le nom de Cu- niculus bahamcnsis ( Carol., pi. 79), pourrait peut-etre se rap- porter plulot a cette espece qu'a la premiere, dont on a chcrche a la rapprocher sans autre appui qu'une vague conjecture, et en ne tenant aucun compte des differences qu'on pouvait remar- querentre la description qui accompagne cette figure et celle que nous avons donnee du Capromyx Furnieri. Toutefois nous con- ■vicndrons que ce rapprochement presentait plus de probabilile que celui de la figure de Catesby a l'espece de la Marmotte mo- ral, rapprochement admis sans contestation, mais sans reflexion, depuis qu'Erxleben l'a propose. Nous profiterons de cet article pour faire connaitre que M. Say nous a envoye une reclamation relative a la redaction de Parti- cle du Bulletin , 1823, t. 3, p. 5o , n°. 91, sur son Isodon. Dans cet article il est dit que M. Say rapporte cet animal au Piloris des anciens voyagcurs; M. Say fait remarquer avec raison qu'il est loin d'avoir pris cette conclusion dans la discussion a laquelle il s'est livre dans son memoire. Nous pensons que le nom specifique dc Pilorides qu'il a choisi pour son animal, aura sans doute cte la cause dc 1'erreur dans laquelle est tombe le redacleur de Particle qui a etc l'objet de sa reclamation. II cut ete preferable de pren- dre toute autre designation, celle-cl ne pouvant qu'amenerde la confusion dans la synoynmie des especes. Quant au nom generique d'Isoclon , il a certainement l'anterio- ritesurceluide Capromys, puisque le memoire deM. Say aelelua Philadelphie un mois avant que le noire le fut a Paris. Neanrnoins Zoologie. i 1 1 romnie ce nom a deja ele employe pour designer un genre de quadrupedes, il ne nous para it pas susceptible d'etre conserve. Nous regrettons qu'il n'en soit pas autrement, et que M. Say n'ait pas cboisi une designation entierement nouvelle. Dans ce cas il eiit ete convenable de l'adopter, et nous en eussions nous-meme donne l'exemple. Desm...st. ioG. Parties genitales de l'Ornithorhynque male ; par M. Knox. [Mem. of the ff'ernerian Soc. to. 5 , part. I , p. i5a nv. i pi.) Voy. le Bull., 1824 , to. 1 n°. 127 ; et t. 11, n°. 2:$4- La dissection des parties genitales de l'Ornithorhynque male ayant ete faite avec le plus grand soin, on a vu que les organes dela generation de cet animal ont en genera! unes'ructuresi coni- pliquee, que l'etude en est difficile, ce qui explique les contradic- tions qu'on trouve dans les ouvrages des plus savans naturalistes. Les organes preparateurs males, e'est-a-dire les testicules, sont situes dans l'abdomen aupres des reins, el ce lieu parait etre leur place conslante. L'epididyme est grand a proportion; mais on ne rcmarque rien de particulier aux vaisseaux deferens ; ils sont sans dilatation, et se terminent pres de l'entree de I'uri-ire dans la vessic et dans ce canal ineine. Les pctits orifices allonges par lesquels ils s'ouvrent sont diriges en haul, de facon qu'en introduisant le tubed'une seringue d'Azel dans le vaisseau deferent, au voisinage de l'epididyme, le fluide monte verticalement et non dans la direclion generate du vaisseau deferent; une petite glande mucipare est situee pres de l'orifi ce de cbaqne vaisseau deferent (1). RJais avant de continutr la des- cription de ces organes , nous devons nous occuper des parties externes etdecrire le cloaque lui-meme. On ne voit, cbez rOrnilborynque a l'exterieur, qu'une seule ouverture, qui sert au passage des excremens solides et fluides ainsi qu'a la sortie du penis. Cet orifice qui se trouve a environ 4 pouces et demi de l'extremite coccygienne, s'ouvre dans une ca- vite considerable qu'on nomine communemen tie cloaque (2). En (1) La description exacle faite au moment de la dissection est ainsi conque : «Ccs conduits deferens s'ouvrent , pies de l'entree de I'urcll e dans la vessie,par un orifice etroit, lineaire, dont l'extremite inferieure forme une espece de valvule. {•>.) II est a regretter qu'on ait adopte ce nom de cloaque, parce qu'il est empruntd a fanatomiu des oiseaux. La mt'iue structure se re- i i ■?. Zoolqgic. fendantsoigncusementcettccavite, Ton aperroit trois ouvertures de largeur differcnte, dont la destination est facile a concevoir :1a plus elevee , tournee en haut et la plus grande , est I'extremite' du rectum d) ; la seconde situee a environ i pouce 7^ de la premiere, est l'orifice de furetre; et la troisieme, pres dela pre- cedente, se termine par une gaine, dans laquelle le penis se trouve entlerement cache. Sur la surface du cloaque , pros de la terminaison du rectum , se voient cinq ou six orifices d'une teinte foncee, par lesquels de tres-petits follicules versent dans le cloa- que le produit de leur secretion. L'uretre etant ouvert par sa parlie posterieure, e'est-a-dire du cote du rectum, on voit a la face interne de ce canal une ouverture circulaire qui est a peu pres a 1 po. ou 1 -^ de distance de l'orifice de l'uretre dans la vessie et exactementa i4lignes des orifices des conduits deferens, qui, comme il a etc dit, entrent dans l'uretre pres de l'orifice de celui-ci dans la vessie : l'uretre liii-meme n'est forme, comme M. Cuvier le fait remarquer avec justesse, que de substance musculaire ; il est principalement sitae dans le bassin, et n'a pas de substance vasculaire. Sa longueur depuisles vaisseaux deferens jusqu'au cloaque, esld'cnviron 1 pouce -^ ; il est en rapport avec la face inferieure du rectum , et possede en commun avec ce der- nier xm muscle constricteur. Une couche de fibres musculaires tres-forte dans toute son etendue renforce scs parois. Le penis a son etat de laxite est retire dans une pocbe parliculiere; et au moment de IV-rect'ion il sort par une ouverture situee a la paroi inferieure du cloaque, au-dessous de l'orifice destine a l'ecoule- ment de l'urine. II est court , et se termine a son extremite , des deux cotes, en un petit lob- arrondi, couvert dans sa majeure partie par un prepuce. Quand on ouvre ce prepuce on voit sur la surface de chaque gland qua tre petites papules coniques. L'ex- terieur du penis est extraordinairement ride, surtout la moitie anterieure; ces rides se terminent sur des papillcs coniques tres- petites, qu'on peut, au premier aspect, prendre pour de petites soies. Quand on incise la gaine qui contient le penis, Ton peut trouve elicz le Castor, et ici nous voyons clairement comluen est inexaclc la denomination de Monotremes , par laquelle quelques nalu- ralisles franciis dc;sii;n cut i'l.rliiiln«: et rOrnithorhynque, car cette de'- nomination devrait alors aussi etre donne'e .111 Castor. (1) La longueur du cloaque , depuis son orifice externe jusquVi l'o- rifice du rectum, est d'environ 1 pouce trois quarts. Zoo Logic 1 1 3 observer d'une maniere distincte la structure anatomique de tou- tes les parties ; Ton \oit bien que l'ouverture situee a la face infe- rieure de l'uretre est destinee au passage du sperme, de l'uretre commun dans Ie canal du penis, lequel est destine a son tour au transport ulterieur du sperme et du fiuide secrete uniquement par les glandes de Cowper. Pour mettre cela hors de doute, nous rappellerons la disposition des glandes de Cowper qui sont situees pres de l'anus hors du bassin, et qu'on trouve faciloment, en enlevant la peaii du perinee et les muscles qui les cachent im- mediateinent. Ces glandes sont tres-volumineuses, ce qui n'e- tonnera pas si Ton considere que tous les organes qu'on trouve, dans les animaux, annexes aux parties genitales males, comme la prostate, les vesicules seminales, les vesicules accessoires, etc., disparaissent cliez l'Ornithorhynque. Le conduit qui vient de cha- cune de ces glandes a environ un pouce de long ; ils se reunissent en une petite cavite commune, facile a distinguer, situee au-des- sous de l'uretre, et avec laquellc communique le canal accessoire tres-court du dernier, dont 1'orince se trouve, comme on l'a deja decrit., a la surface interne de l'uretre, a environ i pouce — de l'entree de l'uretre dans la vessie et a i pouce -^ de la termi- naison des vaisseaux deferens dans l'uretre commun , d'ou sort le long canal spermatique ou l'uretre du penis, destine au pas- sage du sperme , dont l'existence a echappe tout-a-fait a l'obser- vation des anatomistes francais. Ce conduit du canal se dirige du milieu du penis, vers son extremite anterieure; mais avant sa terminaison il se partage en deux conduits qui sont destines aux faisceaux de papilles particuliers , par lesquels se termine le gland bifide ou gland double du penis. Quand on coupe la pointe d'une de ces papilles, Ton trouve qu'elle conduit dans une cavite commune, situee a la base du petit faisceau de papilles dans la- quelle se termine aussi une des branches de l'uretre seminal qui a deja ete decrit. En introduisant le tube d'une seringue dans l'orifice onvert de la papille ou de la terminaison papillaire du gland, qui a ete' coupee en travels, on voit que le fiuide injecle revient par les orifices des autres papilles qui sont restees intactes, j)reuve que l'obstacle oppose par l'uretre seminal, contenu dans le corps du penis, est plus considerable que celui des papilles me- mes. En introduisant le tube plus profondement , de facon qu'il penetre dans la branche communiquant avec le canal principal, B.Toiue IV. 8 f*4 Zoologie. dans le corps tin pe*n£s, ce fluide s»rt par line ouverlure qu'or* aura pratiquee a dessein dins nn des conduits excreteurs de» glandes de Cowper, re qui dcinontre d'une maniere patente la communication libre Ct immediate entre I'uretre seminal du pe- nis et les conduits et glandes de Cowper. Cependanl le con- duit de Cowper ctanl lie de maniere a empecher la sortie du iluiile parle trou artifieiel, le fluide injecte dans I'uretre seminal par la papille ouverte sort aussitot par l'ouverlure commune, situeea la face inferieure de I'uretre, ouverture par laquelle le sperme passe de I'uretre commun dans I'uretre qui se trouve dans le corps du penis ; cetle sortie du fluide indique clairemeiU qn'il passe par uue cavite commune; et coinme ll ae peut plus sortir par les conduits de Cowper, il i'aut necessairement qu'il s'econle, par rouverturedecrite plus haut, dans I'uretre commun. Enfini apres avoir introduit le tube de la seringue dans 1'erifioe par lequel le sperme passe de I'uretre (conduit nrinaire) dans la petite cavite situee a la base du penis, et lorsqu'on presse circu- laireincnt 1'ouTcrture contre la paroi du tube, le fluide (l'eau on le mcrcure) sort aussitot de toutes les papules situees sur les deux glands du penis. L'anatomie de ces organes devient maintenant tres-facile a concevoir, et cette connaissance repand beaucoup de lumiere sur quelques parties acccssoires et annexees aux organes de la generation. La totalite des organes aecessoires disparait a l'excep- tion des glandes de Cowper; fait qui , par lui-meme, donne a ces glandes une importance qui leur a ele refu6ee depuis long- temps. Ces glandes coinmuniquent en outre avec le penis raeme par un canal spermatiqueparticulierytandisqu*elles neeominuni- liirondelles, retournant clia- que annce, a des periodes fixes, dans les memes pays. Ainsi un fermier qui .ivail marque de taches indelrbilcsun certain nombre d'liirondel'.es de sa maison,en vil revenir phisieurs pendant quel- qucs annexes. Le stimulus qni porfe les oiseaux a emigrer, leur fait en quel- que sorte chnisir pour leurs excursions annnettes diverses con- trees d'Kurope, qu'ils visitent avec uniformity. IN'est-ce pas une direclion instinctive qui les pousse daus les memes situations? Serait-ce plutot le retour de certains rumbs de venls aides d'une temperature particuliere, qui rappellerait ces temps de migra- tion aux oiseaux? Comment serait-il possible que ces oiseaux s'enfoncassent dans les eaux > et y restassent vivaus pendant phi- sieurs mois? line telle hypolhese ne pcut etre scrieusement de- fendue. L'impossibilite de la respiration pendant celte submer- sion, delruirait 1'exislence, pnisque les quadrupedes engourdis perissent sousl'eau; il en serait de meme des oiseaux, qui ont encore plus besoin de rcspirer; ils n'y resisteraient pas deux mi- nutes, quoiquc le Dr. Beddoes suppose quune fiequente immer- sion habitue jusqu'a certain point a supporter l'absence de Fair. On salt que les negres qui pechent les perks , en p'.ongeant, ne peuvent guere demeurer sous l'cau que quelques minutes. II faut done revenir au systeme de la migration. Selon le doctenr .Tenner, la plus puissante influence qui s'exerce Mir les oiseaux, est ceite preparation que la nature etablit dans leur apparel) de reproduction , ou les organes scxuels males (les testicules"! it les femelles (ovaires). II parait done que le besoiu de s'app.-.rier de i-ouveau et de produirc , arrivant I usque la siis"n re se montre plus favoi'uble, par sa clialeur, u la nais- sance des petiis, les oiseaux sont pouss?s a rechcrcher des tem- peratures plus meridionales et pins chaudes. On pourrait ajouter :: cette cause que les oiseaux insectivores . p.ir exemple , ne trou- vant plus, aux approohes de 1'liivcr, des alimer.s convcnables a leurs gouts, ou plulot aux besoins de leur estomac, sont egale- ment contraints de se refouler dans des regions plus riches en in- sectes, ciimme sont les pays chauds ; mais cette derniere cause pa rail v'rv plut6t approprire a des oiseaux crratiques ( a la ma- niere des Tatlores ou des Arabes) de contree en contree. II est rcconnti qu'a leur arrivee, plusi.eurs des oiseaux migra- teurs ont de petits organes scxuels, ct que ccux-ti ne grossisscut Zoologie. ng qn'a Pepoque de la pariade, ce qui determine anssi ces animaux a s'occiiper de la grande affaire de lcur nid. L'cpoque de la re- traite, au contraire, ne pent avoir lieu que lorsque toute la re- production et la naissance , l'education des pet its sont terminees. Cetteretraite d'ailleurs est rapide , et la resolution en est bientot prise. Le celebre naturaliste et philosophe Rai (/e Rcgnc dc Diett dans la creation,Y>art. i,p.i28,)fait des remarques analogues sur les migrations dcs poissons , comme les saumons, qui remontent dans lesrivieres,pour y cbercber des rivages plus stirs afind'y de- poser Ieurs ceufs, et peut-elre aussi des expositions plus favorables. On a disseque plusieurs oiseaux, a leur arrivee , pour savoir en quel etat sont leurs organes sexuels , ou git , selou Jenner, le principal stimulus de leur migration, et on les a trouves tantot plus, tantot moins developpes. L'auteur continue sur ce point uu grand nombre de rechercbes faites chess divers oiseaux emigrans, soit par lui, soit d'apres Pennant. Nous ne pourrions ici les ex- poser toutrs; mais en admeltant cette liypothese, nous nevoyons point pourquoi les oiseaux non emigrans ne seratent pas exposes a subirlememe stimulus de leurs organes genitaux, que les emigrans. Ensuile Jenner decrit quelques migrations des hirondelles et des martinets, par exemple, qui s'assemblent avant leur depart , et semblent se donner avis pour voyager ensemble. Les epo- ques sont assez regulierespour chaque cspece, ct les jcunes doi- vent 6tre assez forts pour suivre leurs parens. Quant aux oiseaux d'hiver, arrivant du nord dans nos climats , Jenner cite des fails observes deja par Catesby (Philos. trans., 11". /j83): qui mon- trent que ces oiseaux recherchent un degre de moindre froidure, qui est pour cux de la cbaleur , en venant passer cetle saison sur nos plages. Jenner y trouve encore le stimulus des organes sexuels excite par une temperature plus douce. D'ailleurs ces oiseaux , aquatiqueslaplupart,trouvent des ver miss eaux dans nos con trees, tandis que le froid trop rigoureux du nord leur ote cette ressource devie dans leur climat. lis retournent lorsque les gelees crssent. Jenner admire Parrangement de la providence dans les rap- ports mutuels des creatures qui se servent les uncs aux autres dc subiistance, en sorte que les consoinmateurs arrivent aux epoques oil pullulent taut de races superflues et parasites d'in- sectes, de vermisseaux, de plantes, et nous apportent d'har- monieux concerts qui rejouissent les campagnes. Tel est l'ordre divin qui forme entre les etres une sage barmonie de rapports. 1 20 Zoologie. L'auteur trace ici un tableau poetique du chant et des inspira- tions que les oiseaux font naitre dans l'imagination. John Hunter, celebre professeur de Jenner, enseignait que les tcsticules des oiseaux sont situes difleremment , selon les sai- sons de l'annee et l'epoque de raccouplement. Par exemple, a l'epoque du printemps, le coucou porte des testicules gonfles et situes plus has vers 1'os sacrum , qu'apres le temps de l'accouple- ment , et cet oiseau est polygame. Le D1. Darwin incline a pen- ser que lestette-chevres ou engoulevents a bee jaune ont ete, a cet egard, confondus par l'analogie du plumage, dans la mue, avec le coucou, dans ces observations, qui, du reste, sont a peu pres generates parmi les oiseaux. En somme, Jenner conclut de ses observations qu'on ne sau- rait admettre avec des naiuralistes d'ailleurs celebres, que les oiseaux tombent en un etatde torpeur hibernale, ce qui serait contraire a toutes les notions physiologiques ; qu'il est certain que les modifications periodiques des organes sexuels , tcsticules et ovaires, chez les oiseaux sont la cause excitatrice de leurs mi- grations, pour chercher un climat plus favorable a 1'accouplement et a la reproduction des petils , ainsi qua leur nutrition. En con- sequence, ce n'est pas directement a la chaleur ou froidure de Fair que ces voyages doivent elre rapportes ; l'arrivee successive des oiseaux emigrans est attribuable au developpement du sys- teme genital, et le depart des jeunes se rattache aux memes cau- ses. Les nourritures , les localites rappellent cliaque annee ces animaux dans les memes contrees. De la resulte une marclie uni- forme et reguliere aux changemens de saison ; la m^me cause suffit pour expliquer les courses des oiseaux erratiques dans des cliraats plus temperes, en hiver, etc. Tels sont les principes emis par Jenner sur les causes des voyages des oiseaux , et Ton peut voir dans l'article migration , dictiomiaired'liistoire naturelle(2e. edition) , que nous en avions expose de fort semblables avant la publication de cet interessant memoire; mais il restera toujours a savoirpourquoi les testicules et les ovaires se tumenant egalcment chez des especes qui n'emi- grenl pas , il se fait que Immigration n'a lieu que chez certaines autres especes. Nous avons montrc que le genre de nourriture anini ilc , d'insectes et dc vermisseaux , etait plutot la cause de- terminante de ces voyages : quand ce genre dalimens vicnt a manquer dans un lieu , et abondc en des cliniats plus chauds, la est altirele consominateur. J. -J. V. Zoologie. 121 rog. Tables des differentes especes d'oiseaux de passage, observees aux environs de Manchester, avec des remarques tendant a demoutrer que les oiseaux dont l'apparition est pe- riodique , e^nigrent; par M. John Blackwall. Memoire In le 21 janv. 1822. (Mem. of the litt. andphil. Soc. of Manchester , 1824* ▼ol. IV, p. i25.) L'auteur,en faisant observer quejusqu'a present les tables dressees sur ce sujet en Angleterre , ne l'ont ete que dans les provinces du midi de ce royaume, se flatte que les siennes pour- ront ineriter quelqueinteret, etant le resultat de recberchesnom- breuses faites dans une contree aussi septentrionale que Test le voisinage de Manchester dans le Lancashire. Ii donne cinq tables, dont les quatre premieres presentent les noms anglais et systematiques latins des oiseaux , l'epoque de l'arrivee et celle du depart. La cinquieme a un objet particulier. La premiere comprend les oiseaux qui paraissent au printemps et disparaissent en automne. lis sont au nombre de 22, savoir, dans leur ordre d'arrivee : Hirundo riparia , A. 8 avril , D. 18 sept. — > Yunx Torquilla, memes epoques. — Motacilla Trochilus, 12 avril, 12 sept. — Motacilla phcenicurus, i3 avril, 5 sept Motacilla OEnanthe, 14 avril, i3 sept. — Hirundo rustica , 18 avril, 1 1 octobre. — Motacilla rubetra, 20 avril, 17 sept. — -Mo- tacilla atricapilla, 22 avril, 17 sept. — Hirundo urbica, 23avr., i3oct. — Cuculus canorus, 24 avril, 28 juin. — Motacilla sylvi- cola, 28 avril, 10 sept. — Motacilla rubicola, memes epoques. — Tringa hyjwleucos , 29 avril, 19 sept. — Motacilla locustella, 3o avril, D.?— Motacilla Sylvia, 2 niai , 17 sept. — Hirundo Apus, 8 mai, 18 aout. — Motacilla hortensis, 12 mai, n sept. — Rallus Cre.v, 14 mai, 3o sept. — Muscicapa grisola, 14 mai, 1 3 sept. —Motacilla salicaria, 19 mai, D.? — Lanius Collurio, 19 mai,D. ? — Caprimulgus europceus, A.? D. i3 sept. La seconde contient les noms des oiseaux d'liiver qui arrivent en automne et partent au printemps. L'auteur en mentionne sept, savoir : Scolopax Gallinago , A. 28 sept., D. 3i mars. — Turdus iliacus, 9 oct, 28 mars. — Fringilla Montifringilla , 18 oct. 14 avril. . — Scolopax rusticola, 26 oct. , 2 avril. — Sco- lopax Gallinula, A. 28 oct., D.? — Turdus pilaris, ier.nov., 18 mars. — Rallus aquaticus, A.? D.? La 3\ renferme le* noms de 5 especes dont les epoques d'ap- i32 Zoologie. parition et de depart sont variables. Ce sonl : Loxia cuivirostra, A. vers le 5 aoiit , D. vers le 19 nov. — Fringilla Spinus , A. en dec. — Ampelis Garrulus. — Upupa Epops. — Lanius cxcubitor. La quatrieme presente ccux des oiseaux qui sont partiellcment de passage. Birds that are partially periodical; sans doute ceux dont lesespeces n'emigrent qu'en partie. M.Blackwall en enumere douze, savoir : Turdus musicus, A. 4 fev., D. 2 nov. — Sturnus vulgaris, A. 9 fev., D. en aout. — Loxia Cldoris, 25 fev., a3 oct. — Emberiza Miliaria , A. 3 mars , D. ? — Motacilla alba , 1 1 mars , 16 oct. — Emberiza Schcenicfus , A. 17 mars, D. en sept. — ■ Fringilla linaria , 3 avril , 5 nov. — Motacilla flava , 1 7 avril , 10 sept. — Tringa Fanellus , 17 avril, 10 sept. — Falco /Esalon, A. en oct. — Motacilla Boarula, D. en avr. — Turdus torquatus, A. en dec. Dans la cinquieme table, l'auteurdonnepour huit especes l'in- dication de la temperature nioyenne du jour d'arrivee et celle dti jour de depart; d'abord pour 5 annees isolees (1817-1821 com- pris) , et ensuite pour les 5 mimes annees reunies. Nous pensons qu'on nous saura gre de donncr ici un extrait de ce tableau , qui offre un resultat interessant. Temperature mojrenne generate des jours d'arrivee et de depart, durant les cinq annees reunies. Arrive'e au printemps. Depart on c'te 011 en nut. Temp. Falir. Reaam. Temp. Fahr. Mean in. Hirundo riparia. . . . 5o,7 8,39 58,8 "i9° Motacilla Trochilus. . . 47i°" 6,yo Qi,o (i»8q Hirundo ruslica. . . • 4?^9 7>°5 5i,5 > — urbica 4^>^ 7 4^ ^°-9 8,3() Cuculns ca/iorus. . . . 4^>a 7.18 63, o 13,78 Hirundo A pus 4o> ' 7>6o 61, 5 i.3,ia Depart au printemps. Arrivee en aulumne. Turdus iliacus 4^4 5,g5 5i,i 8,5o pilaris 4°>5 3,78 47>4 6,iG Ce resultat curieux , e'est que la temperature generale est con- siderablemeni plus elevee lorsque les oiseaux d'ete (les six pre- mieres especes) partent, que lorsqu'ils arrivent; et que les oiseaux d'hiver ( les deux dernieres) quittent le pays par une temperature plus basse que celle sous laquelle ils apparaissent. Cette obser- vation conduit l'auteur a penser que ce n'est pas le besoin d'une temperature plus chaude, qui determine le depart des oiseaux d'ete , ni lc manque de nourriture , puisqu'au moment de leur emigration , les inseetes ct les graines ou les fruits sont plus Zoologie. 1 23 abondans qu'a l'epoque de leur arrivee. II croit an contrairc que ce changement de lieu est determine par l'approche de la mue, operation qui ne s'effectue sans danger pour les oiseaux que sous une temperature assez elevee, necessaire pour faciliter la secretion de la matiere dont les plumes sont formees. II appuie cette opinion sur plusieurs observations qui lui sont propres , et entre autressur ce que la plupart des oiseaux de passage d'ctequ'il a observes, ne muent point dans le lieu ou ils passent cette saison. 11 a reconnu,par exemple, que le Coucou etle Martinet sont dans ce cas, et il les cite de preference, parce qu'ils partent de tres- bonne heure,le Coucou des la fin dejuin ou le commencement de juillet, etle Martinet vers le milieu d'aout. II attribue aussi le prompt depart de ces denx oiseaux a ce que le travail de la ponte, qui precede la mue, est bientot terminc pour eux; le Cou- cou ne couvant pas et le Martinet n'ayant qu'une couvee, tandis que les Hirondelles en font deux. Examinant cnsuite si les oiseaux peuve:it passer l'hiver dans le fond des cavernes, il rejette cette opinion, en remarquant que les animaux qui hivernent ne s'endorment que lorsque la tem- perature est considerablement baissee , condition qu'il a reconnu ne pas etre necessaire pour la disparition des oiseaux ; et que si toutefois Hibernation de ceux-ci avait lieu, on les verrait en liiver se reveiller dans les jours chauds et. voltiger , comnie cela se remarque pour les diverses especes de chauves-souris. II s'ap- puie encore sur l'observation que les oiseaux qui reparaissent au printemps et qui sont ordinairement les meincs individus que ceux qui existaient 1'annee precedente dans le meme canton , se trouvent avoir mue pendant leur absence : il croit avec raison que ce cbangement de plumage n'aurait pu s'operer durant le sommeil de ces animaux , et surtout en liiver. Enfin il rejette conime inadmissible le fait de l'liivernation au fond de la vase des lacs et des rivieres, attribue a quelques es- peces par des naturalistes dignes de foi (Pallas entre autres). II croit queles individus qui ontete trouves ainsi submerges etaient dans des circonstances tout-a-fait particulieres , qu'on ne saurait altribucr a leurs especes cnticres. I)esm...st. 1 24 Zoologie. 110. Ornithologie venitienne , ou catalogue des oiseaux d& la province de Veniseji parF, L. Naccari. (Giom. sulle Scienze e icttcre dslle provincie Fenete.) Le docteur A'inccnt Sette, de Piove, province de Padoue, avait inserc dand la Bibliothiqtie italiennc (du raois d'octobre 1822 ■, n". 82, page 1^7 , une invitation a tons lcs naturalistes repandus sur dil'ft'rens points de I'ltalie, de dresser le catalogue ties oi- seaux qui existent dans les lieux qn'ils habitcnt, afin de les reu- nir vers l'annec i8a5 , et de rassembler ainsi les materiaux d'une Ornithologie italienne. Deja M. Savi a pubiie le catalogue des oiseaux de la province de Pise. [Toy. le Bull., mars 1 824 , n". 338.) M. Baseggio a donne celui des especes des environs de Bassano (1); aujourd'hui M. Naccari pubiie la liste des especes qui habitent les provinces venitiennes, et principalement celles de Lidi et des vallees de Ca- leri et du Levant , dites Arzarates , et non de celles de Grigiuole , qui dependent des lagunes, parce que ces dernieres font partie du district de Piove, et de la province de Padoue, qui doivent etre l'objet des recherches de M. §ette. Ce catalogue est dispose selon le systeme de Linne (El. de Gmelin). Chaque espece est indiquee par le nom que lui a donne ce grand naturaliste, et la plirase caracteristique qu'il lui a at- tribute. M. Naccari y a joint, d'apres les chasseurs, les noms ve- nitiens et des notes qui indiquent si l'espece est rare ou com- mune, si elle niche ou non dans le pays, si elle est sedenlaire ou de passage, etc. Le nombre total des oiseaux dont les noms sont inscrits sur ce catalogue est de 20G , en comptant les 7 qui font partie du sup- plement, lis sont ainsi repartis dans les divers genres: I. Accipitres. Falco , 14 ; St'ix, 6 ; Lanius , 4. II. Pic*. Coivus , 7; Coraclas , 1; Oriolus, 1; Cuculus , 1 ; Yunx, 1 ; Picus , 3 ; Sitta , 1 ; Alcedo , 1 ; Upupa , 1 ; Cert/da , 2. III. Anseres. Anas, 1 8 ; Mergus , 4 ; Pelecanus , 3 ; Colymbus , 6 ; Larus , 6 ; Sterna , 4 ■ IV. Grall/E. Phaenicopterus , 1 ; Jrdea, 7 ; Tantalus , 1 ; Sto- lopax, 10 ; Tringa, 7 ; Charadrius , 4 ; Recurvirostra , 1 ; Ha: ■ matopus, 1 ; Glareola , 1 ; Fulica , 3; Rallus , 4. (1) Enumerazione degli uccelli dei coniorni di Bassano, inschtta nclla Biblioteca italiaha, n". 80 ; Agosto , 182a. Zoologie. 1 25 V. Gaixinje, Ptivo, i ; 'Meleergris; 1 ; Pkasianus , 3 ; Numida , i ; Tctrao , 2. VI. Passeres. Columba , 4 ; A laud a , 7 ; Stitrnus , 1 ; Tardus , 10; Antpelis , 1 ; Loxia , 4 ; Emberiza , 4; Fringilla, 9; Musci- capa , 2 ; Motacilla, 19; Parus , 5 ; Hi/undo , 4 ; Cdpfimulgus, 1. Quelques oiseaux sont l'objet de notes assez detaillees lorsque J'auteur a eu connaissance de quelques fails nouvaux, relatif's a leur distinction specifique ou a leur histoire naturelle. Desm...st. iii. Nouveau Recueil de Planches coloriees ii'Oiseaux, pour servir de suite et de complement aux Planches enluminees de Buffon ; publie par MM. Temminck. et Laugier. A Paris et Amsterdam; Dufour. (Voy. le Bull, d'oct. 1824* n°- 181.) Leslivraisons dece bel ouvrage se succedent. rapidementet avec une regularity bien digne d'eloges dans une entreprise aussi i'rn- portante.Celles que le Bulletin n'a point encore annoncees, sont les suivantes : XLVe. livr. ' — PI. 264. Autour a ventre gris , Falco polio- gaster. Natter. Du Bresil. — PI. 265. Glaucope a ailes blanches, Glaucopis leucoptcrus. Temm. De Sumatra. — PI. 266. Stourne bronze, male, Lamnrotornis metallicus. Temm. De Timor et Celebes. — PI. 267. Stourne a sourcils routes, Lamprotornis erjthrophris. Temm. Des Moluques. — PI. 268. Martinet coiffe, Cjpselus comatus. Temm. De Sumatra. — ■ PI. 269. 1. Gros-bcc- croise , male , Fringilla cruciger. Temm. Du Bengale. 2. Gros- bec-croise oreillon blanc, male, Fringilla oto leucus. Temm. Du Senegal. 3. Gros-bec-croise, male, en mue. XL\Te. livr. — PI. 270. Buse cymindoide, jeune, Falco caya- nensis. Lath. De la Guyane et du Bresil. — -PI. 271. Heron, flute- du-soleil, Ardea sibilatrix. Temm. Du Paraguay et du Bresil. — PI. 272. Martin-peeheur , double-ceil, Alcedo diops. Temm. Des iles Amboine, Timor et Celebes. • — PI. 273. Cassican destructeur, male, Barita destructor. Temm. De la Nouvclle- Hollande. — PI. 274. Turdoide azurin, male, Tardus azureus. Temm. De Su- matra. — • PI. 275. 1. Gobe-moucheron passe-gris, male , Mus- cicapa obsolete Natter. Du Bresil. 2. Gobe-moucheron ventru , male, Muscicapa centralis. Natter. Du Bresil. 3. Gobe-mouche- ron vcrdin, male, Muscicapa virescens. Natter. DuBrrsil. XLVir. livr. — IPI.276. Pelican a lunettes, adulte, Pelecanus conspic'llatus. Temm. Del'Australasie. — PI. 277. Martin-chasseur 126 Zoologie. mignon , Dacrlo pulchella. Horsf. De Sumatra. — PI. 278. Ecbe- nilleur bicolore , Ceblephyris bicolor. Temm. De Sumatra. — PI. 279. Ecbenilleur a barbillons , male , Ceblephyris lobatus. Temm. Du Congo et de Guinec. • — PI. 280. Ecbenilleur a barbil- ons , femelle. — PI. 281. 1. Ecbelet picumne, Cliinacteris pi- cumnus. Temm. Ues iles Timor et Celebes, et de la Nouvelle- Hollande. 2. Echelet gritupeur , male , Cliinacteris scandens. Temm. De la JVouvelle-IIollande. XLVIIIe. livr. — PI. 282. Autour cristatelle, Falco cristatellus. Temm. — PI. 283. Calao a casque plat, adulte, Buceros hydro- corax. Linn. Des Philippines. — PI. 284. Calao trompette, adulte, Buccros buccinator. Temm. Du cap de Bonne-Esperance. — PI. 285. Barbu a moustacbes jaunes, Bucco chrysopogon. Temm. De Sumatra. — PI. 286. Gobe-moucbe Yetapa, male, Muscicapa psalura. Temm. Du Bresil et du Paraguay. — PI. 287. 1. Me- sange a queue fourcbue , male, Parus furcatus. Temm. De Ma- iiille. 2. ?.lesange cap-negre, Parus alriceps. Horsf. De Java. XLIXe. livr. — PI. 288. Aigle Bonelli, age moycn , Falco Bo- nelli. Temm. Du Piemont. — PI. 289. Chouette hirsute, adulte , Stria: hirsuta. Temm. De Ceylan et de Cocbincbine. — PI. 290. Scythrops presageur. Scythrops Norce-IIo/landice. Lath. De I'O— ceanie et de Celebes. — PI. 291. Couroucou Duvaucel. — 292. OEdicnerae tacbard. — PI. 293. 1. Bee-tin mignon , femelle, Sylvia venusta. Temm. Du Bresil. 2. Bee-tin ou roux, Sylvia speciosa. Neuw. Du Bresil. 3. Bee-tin cercle , Sylvia palpebrosa. Temm. Du Bengale. P. Gaimard. in. Description de quatre especes de Petrels ou Oiseaux de tempetes; par M. Charles Bonaparte. (Jour, of Acad, of nat. Sc. of Philadclpk. , vol. 3, n°. 8). L'objet de cette Mote est de faire connaitreles caracteres dis- tinctifs de quatre petites especes du genre Procellaria, de Linne, qui o:it ordinairement ele confondues sous le nom de P. pclagica ( Stormy Petrel). Ccs especes, ainsi separees, sont : i°. Le Procellaria pclagica Linn., Temminck. ;JVlan. d'Orr.itb., p. 8io(inais non celui de AY tlson) ; Oiseau de tempc'ie, Buff., t. y? pag. 327 ( mais non la figure qui accompagne sa description n, celle dela plancbc enluminee, n". (j^V);' Petrel, Brissv Ornith., to. 6, p. 1 (O, pi. i3, fig. 1. Queue tronquce carrement au bout ; ailes , h rsqu'elles sont appliquees con Ire le corps, s'etendant an Zoohgie. 127 peu au-deladu bout tic la queue; longueur lignes franc. ). Sa couleur generale est le noir ferrugi- neux; les couvertures superieures de sa queue et les plumes qui entourent l'anus sont d'un blanc pur; les pennes primaires des ailes et les pennes de la queue sont d'un noir tres-fonce; les pre- mieres couvertures des ailes et quelques plumes des secondes, ont chacune un point blanchatre; le bee est noir et long de * de pouce anglais ; les pieds sont noirs, avec une grande tache allongee, jaune sur les membranes dans l'intervallc du doigt in- terne an doigt du milieu, ct une pareille dans celui qui separe ce dernier de l'cxternc ; les sexes sont semblables. On trouve celte especc trcs-coinmuneincnt sur les cotes des Ltats-Unis,, 128 Zoologie. mais moins cependant a Test du banc dc Terre-Neuve , qu'entrc celui-ri et le Continent Anu'-ricaiii. Wilson dit qu'elle frequente les cotes de file de Cuba et des Florides. 4°. Le Procellaria oreanicu, Forsler, Icon 12. Buffon, pj. en- lum. 99^; Stormy Petrel de Latham, Syn., torn. 6, p. 4 1 1, n". 18 ; Petrel Echasse de Temminck. II a le plumage semblable a celui du P. pelagica; sa faille est un peu plus considerable que celle de cet oiseau ; ses ailes fermees s'etendent au moins d'un pouce au-dela de la queue; son tarse a presque un pouce - anglais de longueur ( 16 lignes franc. ). Cette description est accompagnee de deux planches conte- nant la representation des trois premieres especes et des figures au trait qui rendent exactement les formes et les dimensions re- latives de leur bee et de leurs pieds. Desm.. st. 1 1 3. Scr une nouvellf. espece de Canaru decrite par Wilson, corame etant la meme que V Anas fuligula (ou le Morillon ) d'Europe ; par M. Charles Bonaparte. ( Journ. of Acad. Sc. nat. of Philad. , vol. 111 , n°. i3, mai i8a/t. ) Pour distinguer ces deux oiseaux , M. Charles Bonaparte les decrit successivement dans le plus grand detail. Nous ne le sui- vrons pas dans cet examen minutieux, mais necessaire lorsqu'il s'agitjCommedans cecas,d'exposerles differences de deux especes tres-voisines l'une de l'autre, et nous nous bornerons a citer les deux phrases latines par lesquelles il les caracterise. Anas fuligcla Linnaei. Crista dependente ; corpore nigro ; ab- dornine speculoque alarum alius. Habitat in Europa. Anas rufitorques Ch. Bonap. Nigra; capite vix cristato ; collar i fcrruglnco ; abdomine albo ; latcribus cinereo undulatis ; speculo alarum ccerulescenti-cinereo . Bab. in America septcntrion. Ce canard, dont la crete n'est pas plus apparente que celle des Anas albeola et Clangula, est encore caracterise par son bee d'un gris bleuatre , traverse a sa base et un pen avant son extremite, qui est noire, par deux bandes d'un blanc bleuatre. Dans la premiere espece le male et la femelle sont presque semblablcs; mais les jennes different bcaucoup des adultes. Dans la seconde la femelle differe beaucoup da male , et par- riculierement en ce que ses couleuis soul ^('neralemerit plus lon- cees, et que son cou n'a pas de collier ferrugineux , mais est supplement d'un brim clair dans sa partie snperieure , ct bian- Znologie. 1 29 cliiitre inele tie brnn sur les cotes de sa partie inferieure; sa taille est aussi ])lus petile; les plumes qui forment la crete sur sa tete sonl plus courtcs , etc. M. Charles Bonaparte remarque que la figure de Wilson qui represente un male adulte est inexacte en ce que ses couleurs sont bien plutot celles de I'espece d'Europe que celles du canard americain. II annonce qu'il en donnera une nouvelle dans le se- cond volume d'un ouvrage qu'il publiera sous le titre de Conti- nuation de i'Ornit/iologie de ffrilson. h'Anas rufitorqucs habite le continent entie.r de 1'Amerique septentrionale. II f'requente les eaux douces, et on le voit rare- ment sur les bonis de la nier. II est commun sur le fleuve Ohio etrare a Philadelphia II apparait quelquefois au commencement de Phiver ct dans leprintemps, sur la Delaware. M. Say l'a observe sur le Missouri, et Lewis et Clarke l'ont rencontre sur le fleuve Columbia. Sa chair est tres-tendre et de bon gout ; qualites qu'on ne trouve pas dans celle de i'espece d'Europe. Cctle note est accompagnee d'une figure au trait faite par M. T. Peales ct representant la trachee-artere et le larynx de YA- nns ruji torques , que M. C. Bonaparte n'a pas trouves differens des niemes parlies dans YAnasJuligula. La sy nonymie de ce dernier, selon le meme naturaliste, est etablie de la ma mere suivante : Anasfuligula, Linn., Ginel., Lath, Tem. ( mais non I'espece figuree sous ce nom par Wilson , laquelle est X Anas rufitorqucs). — Anas scandiaca , Ginel. ( jeune ). Petit Morilion, Anas glaucium minus, Briss. (male adulte ). Le Mo- rillon, Anas glaucium, ejusd. ( male et femelle jeunes). Le Morilion, Bull'., torn. 9, pi. i5 et pi. en!. iooi(male adulte ). — Le petit Morilion , ejusd., torn. 9, p. iZ\ ( adulte ). Le Canard brun , ejusd., torn. 9, p. i5i et pi. enl. 1007 ( tres-jeu- ne). — Anas glaucia minor, Stor. degl., Uccel. vol., 5 , pi. 591, male adulte, et pi. 592, femelle. — Anas clangulafemina, Stor. degl. Lccel. , pi. 594 ( jeune male, pris a tortpour.la femelle de Y Anas clangula ). Desm...st. 114. Sim i7w os surajoutc a la partie poste'rieure de la tete du Pc.lfcanus Carlo; par M. Rudoli-hi. ( Abhandl. der fsonigl. Acad, der fVisscnsch. in Berlin, pour les annties 1816' et 18 17.) L'os dont il est question dans ce memoire est long d'un pouce B. Tom e IV. i5o Zoologie. large en has de 3 lignes, et articnle avec la base du derriere de la tete. Deux paves de muscles y sont attaehees; l'une sedirige sur la continuation de l'os maxillaire inferieur, et la deuxieme va a l'anglc extericur de cet os. La premiere pa ire le fait lever, et la seconde [e fait baisser vers le cou. La premiere est evidcmment destinee a Taction de niordre : ce sont les plus forls muscles cpit- possede cet oiseau; l'autre pane est l'opposee de celle-ci. Cet os avait deja ete remarque par M. Chavannes, Professeur de zoologie, et avait etc le sujel d'un memoire lu par lui a la So- ciete canionale des sciences nalurelles de Lausanne , memoire dont nousavons donne l'extrait dans le Bulletin du inois de mars 1824, n°. 34i. 1 15. Observations sur la. structure anatomique nu Casoar de la NouvELLE-HoLLANDE,C'fl.?«ar/«j iV osce - Hollandiiv Cuv .; par R. Knox. Memoire lu a la Societe wernerienne le 2G avril i8a3. ( Voyez le Bulletin des Sciences medicates , nov. 1824 > numero 177O 1 16. Observation additionnelle sur la structure de la trachee- artere dans le Casoar de la Nouvelle-Hollande ; par le Dr. R. Knox. (Voyez le Bulletin des Sciences medic ale -s , nov. 1824 , numero 178. J 117. Restfs organiques d\ns le Sussex. [Phil, Magaz. dc Til- loch , nov. 1824 , p. 390; Litlerarj Gazette, 20 nov. 1824 , p. 750 , et Monlhl. Magaz. , dec., p. 442.) On a deeouvert, sous la grande route, a Kcmplown , pies de Brighton , des dents et des ossemens d'clcplians et de chevaux. On en a Irouve aussi dans les alluvions de Brighton. Cette ville est bade sur des matieres d'alluvion, remplissant un vallon. Une cote d' elephant? a ete trouvee sur le cote ouest du port de Shoreham. M. Mantell a deeouvert dans le gres ferrugineux crayeux de ce pays, des dents d'un reptile herbivore gigantes- que, qui indiquent qu'il est plus voisinde l'lguana de la Barbade que d'nucun autre reptile. II le nomme Iguanosaurus. Les par- ties dc son squelette ont ete trouvees detachecs et isolees; a en iwer d'apies la dimension du femur, cet animal devait avoir la grandeur de l'elephant et environ Go pieds de long. ( Sussex Ad- vertiser ). Le Monthly Magazine ajoute qu'on a trouve avec les restes de cet animal, des vertebres, des cote.-., des lemurs d'autres reptiles -igautcsques, cnli c autres du Megaio-saurus de Slonefield . Zocfiogitii ! 3 I Tous ccs ilebris irtferessaris seront figures cl decrits dans I'ouvrage que va publicr M. Maniell sur les fossiles de Tilgate-Forest. F. Il8. SlJR UNE NflUVELLE KSPECE FOSSILE DU GENRE IcHTHTO- saure; par M. Harlan. {J ourn. of not. Sc. of Pkilad., vol. Ill j nuinero 11.) Un fragment de machoire inferieure fossile, depose dans !e Musee de Pliiladelphie, et provenant des environs de Bristol en Angleterre, a donne lieu a eette note de M. Harlan. II a environ — de ponce de hauteur, et -^ de largeur. Son bord dentaire of- fre plusienrs dents He dimensions variables, mais dont la plus «rande est apparente hors de l'os , dans une longueur de ~ de po. Celle-ci, a coupe circulaire , est exactement conique et droite ; sa portion sortie de la machoire est marquee de stries longitudinales tres-rapprochees, et son corps ou sa racine, apeu pres cylindrique et creux, n'a que quelques sillonslongitudinaux- Toutes les dents, au nombre de six sur ce fragment, sont ^car- tees de maniere a laisser entre elles un espace equivalent a peu pres a lour diametre. Au lieu d'etre impianlees dans des alveoles distinctes, elles sont placees dans une rainure generale qui suit le bord superieur de l'os maxillaire. Par les caracteres que nous venons de rapporter , ce fossile parait, ainsi que le remarque M. Harlan, s'eloigner des formes propres aux Plesiosaures qui out les dents plus longues a pro- portion, plus crochues et recourbe'es; et on ne saurait le rap- procher de son Saurocepli;de, dont les dents coniprirnees n'ont aucun intervalle entre elles. Les memes caracteres au contraire out porte ce naturaliste a voir dans son fossile les debris d'un Ichthyosaure. Et en le coin- parant aux quatre especes de ce genre qui ont ete distinguees , il a remarque qu'il avait avec I'Tclitfiyosaums communis plus de rapports qu'avec les autres , quuiqu'il en differat neanmoins par les proportions de ses denls, et parce qu'elles sont moins crocliues ou plus droites. lin outre ce fossile s'eloigne des quatre especes connues , en ce que chez lui l'os maxillaire parait avoir comparativement une plus grande epaisseur que chez elles. D'apres ces considerations , M. Harlan est porte a penser que l'echantillon qu'il decrit appartenait a une e pece nun en - i5a Zoologie, < ore signage j etil propose de la designer par le noin de Ich- thyosaurus coniformis. Desm...st. ng. Sur uu nouvf.au cenre de fossiles, de l'ordre des ena- lio-sauriens ( de Conybeare ' , par M. R. Harlan. ( Journ. of Nat. Sc. of Philadelpk., vol. Ill, n.° 1 1. ) Le fragment fossile qui a servi a l'etablissement de ce nou- veau genre, a etc rceueilli en 1804 par Lewis ct Clarke, dans une caverne a quelques milles au midi de la riviere Missouri , pres d'nn ruisseau qui sc joint a eelle-ci et qui est appele Sol- dier's River. Depnis pres de 16 aus il etait depose dans le cabi- net de la Societe pliilosopliique de Philadelphie, lorsque M. Harlan a entrepris de le decrire. Ce fragment consiste dans une portion de l'os maxillaire in- ferieur du cote droit; sa plus grande longueur est de quatre pouces, son epaisseur est de ~6 de ponce , ct la partie du bord alveolairc, qu'il conserve, est longue de trois pouces \ ( mesu- re anglaise ). Une suture qu'il presente sur sa face externe , est formee par une lame ecailleuse , ce qui s'observe ordinaire- ment dans les poissons. Les dents qu'il contient , au nombre de 18, sont dans differens etatsde conservation, et les plus longnes ont 7^ de pouce de longueur , dont — seulement sortenl de l'os; la panic visible de ces dents est emaillee , unie, luisante, comprimec et lanciforme , le tranchant en est tres-acere; elles sont fortement fixees dans une rainurc generale du bord den- taire du maxillaire, et toutes se touchent. Le corps de l'os n'a pas de trou principal pour le passage du nerf maxillaire inferieur; mais on voit sur sa surface un sillon longitudinal qui re remplace et qui olfre dans son trajet une se- rie de petits trous, pour les nerfs et vaisseaux qui se rendent a chactine des dents. Le renouvcllement de ces dents parait devoir setre opere par des dents de remplacement , p'.acees directement au-dessous d'elles, et se logeant dans leur base on racine, dont la eavite affecte la forme generale qu'elles presentee! au deliors. Les se- condes dents elles-niemes etaienl lisses el creuses comme les pre- mieres , et non striees dans toute leur longueur comme celles de trois especcs d'lcbtbyosaure, ni lisses au bout et striees a la base coinme celles dc 1. 1 quatrieme( Ichth.tenuirostris). Lorsque les inaclmires etaient fermees, la sangee inferieure Zoologie. i33 devait croiser en dedans la superieure , ainsi qu'on en peut juger par la detrition de ces dents inferieures du cote externe. En snpposant a l'animal auqncl appartenait ce fragment, des proportions generates analogues a eelles des Ichtliyosaures trou- ves en Europe, M. Harlan pense , d'apres la grosseur des dents, qu'il pouvait avoir de six a buit pieds de longueur totale. Cel observateur croit pouvoir former un genre particulier de cet animal fossile, et luidonne le nom de Saurocephalus. II lui attribue lescaracteres suivans : Corps des dents se touchant; les machoires se fermant de maniere a ce que la rangee de dents de l'inferieure croise en de- dans celle de la superieure ( coinme cela a lieu pour les ineisi- ves de l'lioinme ); nerf maxillaire ihferieur loge dans un sillon de Ja face externe de l'os de la maclioire. L'espece qu'il decrit et qu'il place la premiere dans ce nouveau genre, est appelee par lui Saurocephalus lanciformis , a cause de la forme compri- mee angulaire et tranchante de ses dents , qui ressemblent un peu a un fer de lance tres raccourci. Desm..st. 120. Trou central de la retine, observe dans plusieurs rep- tiles ; par le Dr. Knox. ( Voyez le Bulletin des Sciences medi- cates , nov. 1824, n°. 176.) 121. Gerbrandi Barker , professoris medici Groningani, Osseo- graphia piscium, Gadi prsesertim iEglifini comparati cum Lampride guttato , specie rariori. — Icones accedunt forma majore aere et lapide expressae. Groningae ; apud van Bocke- ren; 1822. In-8. de 246 p. , atlas in-4°. de 1 1 planches. ( Voyez l'extrait de cet ouvrage dans le Bulletin des Sciences me'di- cales, nov. 1824, n°. 172.) 122. Anleitung zv dem Studium der Co nchylienlehre. Introduction a l'etude des coquilles ; av. g pi. col. et 2 en noir ; par S. Brooke ; traduit de l'anglais, et augm. d'une planche sur l'anatomie des coquilles fluviatiles et d'un discours prelimi- naire , par le D1. Gust. Carus. Gr. in-4. Prix, 16 rxd. Leipzig; 1823; E. Fleischer. Nous avons annonce le simple titre de cette traduction , en 182^ (Bullet, de juillet, n°. too): ayant eu depuis lors commu- nication de cetouvrage, nous avons pu prendre connaissance du discours cpi'y a ajoule le savant traduclcur, el nous croyons utile i 54 Zoologic . de lc signaler am physiologistes et aux amateurs dc 1'liistoirc na~ trirelle des mollusques. Nous ne disons rien de l'ouvrage de M. Brooke, im prime" en 181 5 : seulement nous ferons observer qu'il n'est bon que pour ce a quoi il etait destine, c'est-a-dire a faire connaitre aux An- glais le systeme de M. de Lamarck, en le rapprochant de celui de Linne : ce sysleme etant encore peu connu en Angleterre a l'epoque on M. Brooke ecrivait. Mais l'ouvrage de M. de Lamarck etant lni-meme tres-repandu en Allemagne, il nous senible qu'il etait superflu d'emprunter de seconde main aux Anglais I'apercu tres-imparfait du systeme du savant franeais. Sansmeconnaitre les eminens services rendus a la science par l'immoriel Linne, nous ne partageons pas l'opinion de M. le D . Carus, lorsqu'il dit que la marche simple de son systeme sera toujour* la plus convenable it suivre pour les cornme.ncans. Cest , au contraire, quand on commence qu'il est essenliel d'acquerir des idees juslcs sur les rapports des etres qu'on etudie ; et il est in- contestable que le systeme linm'-en pour les mollusques, admira- ble pour le temps, et lorsquc tout etait a debrouiller , leur don- nerait des idees tres-fausses sur ces rapports. Le discours preliminaire de M. Cams est intitule : Dc la Struc- ture interieurc et extericure des coquillages ct oses dans l'ouvrage. Ellessont passablemeut lithographiees ; mais le dessin est quelquefois incorrect, lorsque les figures des divers ouvi'ages sur lesquel i3t5 Zoofogie. elles sont copiees etaient mauvaises, comme, par exemple, colics de Brookes, de Montfort , etc. y. 124. The genera of recent and fossil shells. Lcs Genres de coquilles vivantesetfossiles, par G. B. Sower by,INTo. xxm. ( Voy. le Bullet, de sept. 1824 , n°. G5.) Ce nouveau numern bffre d'abord des reflexions interessantes sur le genre Pholade et la figure du Pholas costata ,Lam. M. So- werby y cite le genre Mar testa du docteur Leach, forme par ce natuialiste pnurle Pholas clavata de Lamarck, et le genre Xy- lotrya; roais ces genres, et line foule d'autres , fails par ce savant, ne sont pas decrits et ne sont connus que d'un petit nombre de naturalistes; il seraita desirerque l'un d'eux fitconnaitreles tra- \.mx en ce genre du docteur Leach, et personne n'est plus a meme de le faire que M. Sowerby. Apres le genre Pholade viennent lcs l.hltodomus Dactylus (Modiola lithophaga Lam.), et caudigerus ( M. caudigera , Lam. ) ; cette derniere espece a etc. bien observee par M. de Lamarck qui a indique le fourreau tubulenx qu'elle se forme dans les masses de polypiers, et que la dent qui (ermine ses valves ne lui appartient en quelque sorte pas, etant un appen- dice de la meinc nature que le fourreau. M. Sowerby figure aussi une autre espece fossile dans un polypier des terrains oolitiques. . — Cassidaria cchinophora , Tyrrhenian etcarinata , celle-ci est fossde. • — Calyptrcea deformis Foss. , equestris , Extinctorium? spinosa , celle-ci parait se rapprocher beaucoup de notre C. tubulosa [V. Diet. Class, an mot Calyptree); imbricata Sow., Tectum Sinense , spinosaVar.? Pileus {Tr.pileus Lam.), dilalata Sow. , Laumontii fnsslle du London Clay. — Crepidula fornieata , Onyx Sow.; costata Sow., deux tres-belles especes nouvelles; aculeata [Pat. auricula Gmel.), dilatata ,nnguiformis,Porcellanu? Nonr. avons eu quelquefois lieu de ivgretter que, dans la craintc de mnltiplier lcs figures, M. Sowerby represente des especes sous un seul point de vue, tandis qu'il serait necessaire de les fij,'iirer sous deux faces. Les Crep. dilatata, unguiformis ;,les Cafyp. deformis, Pileus, dilalata , par exemple, ne peuvent se distinguer de cellos qui s'en rapprochent Iorsqu'elles ne sont figure\s que du cole, de leur cavite spiralc, surtout en l'absence d'une description detaillcc. Ne donnant qu'une figure , il cut micux valu, selon nous, representor la partie exterieure. F. Zoologie. 1 5ij 12S. Description pf.s coquilles fossiles des environs ue Pa- ris, par C. P. Dkshayes. IV.e livr. (F. le Bull, d'oct., n°. 191.) Cettelivraison comprend la fin des Gasteropodes fossiles et le commencement de l'ordre des Trachelipodes. Les planches en sont, s'il est possible , plus mauvaises encore que les preceden- tes et comprennent precisement de petites coquilles, dont les figures grossies anraient eu besoin d'une plus grande nettete , d'une plus grande exactitude. Nous nous batons d'annoncer que la VIe. livraison qui vicnt de paraitre , n'offre pas le meme de- fa ut ; nos observations ont eu un beureux resultat; un lithogra- phe habile, M. Leloy, s'est saisi du crayon , et les planches de cette VIe. livraison sont aussi bien qu'il est perrais de 1'attendre de la lithographic Le dessin en est excellent et l'eff'et remplit parfaitement ce qui est utile et meme desirable. Avec cette VI". livr. se trouve la reimpression du texte de la ire., imprimee sur un autre format. II est beau , quand on a fait des ccoles, de les reparer ainsi, ce procede fait honneur au caractere de M. Des- hayes. Esperons qu'il en fera de meme a 1'egard des planches des 5 premieres livr., et que les souscripteursa son ouvragc n'hesite- rons pas a le prier, comme nous le faisons nous-meme, de nous donner de nouvelles planches, qui compteront parmi des li- vraisons nouvelles afin que son zele ne lui soit point onc- reux. Quelque dispose que nous soyons a ne pas chercher une grande purete de style dans un ouvrage purement scienti- fique, il nous est cependant impossible de ne pas engager M. Deshayes, dans son interet personnel, a surveiller l'im- pression de son livre, qui souvent n'est pas intelligible. Nos ob- servations portent sur des faits inateriels : le style n'est pas francais , les noms propres sont quelquefois defigures , les cita- tions des figures tres-souvent fautives, etc. Nous croyons servir plus utileinent ce jeune naturalisie en lui disant la vente , qu'en louant comme on l'a fait quelquefois , ce qui n'est pas tolerable. C'est servir en meme temps la science , que de lui indiqucr I.i route qu'il est fait pour suivre. La fin des Gasteropodes fossiles et le commencement de l'or- dre des Trachelipodes sont compris dans la livraison que nous annoncons. Chacune des families des Rulleens , des Laplysien? et des Limaciens, presente un preambule historique, 011 mnlgru les resumes de cette nature, qui existent deja et qui out presente! plus completemenl et avec plus ile juste ;so cette csquisse, il recftie 1 4° Zoologis. beaucoup de confusion. En general les Clemens do ces resumes sont empruntes a Bruguiere, Brocchi, MM. Cuvief, de Lamarck, eta nous ; et il eut eie conveuuble de nc poinldonner commere- sull;il de son erudition pcrsonnelle , au moiiis j)our les obser- vations qui peuvent avoir quelque interet , ee qui est emprunte auxautres. Ainsi, par exeniple, e'est Brocchi avant tout autre qui a revendique pour Fabius Columna 1'honiieur d 'avoir fait le ieE. connaitre la Bailee , centre l'opinion commune qui l'attribuait a Planeus. Par la maniere dont M. Deshayes racontc ce fait, il seinble s'attribuer le merite de cette observation. Ces inadver- tancesne se relevent qu'autant qu'ellesse rcproduisentperpetuel- lemenl. II est peu exact de dire : M. de Ferussac substitua la de- nominution dc Doridium, que Meckel avait donne'e aux Aceres sans coquilles , a celle cH Aceres propres , que AI. Cuvier avait ern- pruntee de Midler. Meckel ayant le vr. decrit sous le nom de Doridiiun un nouveau genre d'aceres, j'ai du lui conserver ce nom, et M. Cuvier n'a jamais pu emprutiter la denomination d'aceres propres a Midler, puisque celui-ei ne s'en est jamais servi et n'a point connu le genre Doridiuin. Nous nenousattachons ici qu'a relever quelques faits inexacts parce qu'ils peuvent in duire en erreur les naturalistes encore peu familiarises avec celte branchc des sciences. Dans le preambule de la famille des Colimaces, M. Deshayes a v a nee que, d'apres les descriptions de MM. Say et de Blainville, l'animal de I'Heli- cine ne serait point pourvu d'un collier, ainsi que je l'ai etabli. M. Say n 'ayant point pi is le collier comme caractere generique , n'en a point parle\; M. de Blainville , a ce je pense, n'a vu que l'animal mort que je lui ai communique. Je erois etre le seul qui ait observe en Euiope l'animal vivant, et j'en ai vu plusieurs in- dividus. II n'estpoint exact ausside dire que j'ai rendu le genre Ilelice cc qu'il etait ou a-pcu-pres, lorsque Linne le forma. Cette asser- tion ne soutient pa- 1'exainen le plus superficial. Toules les observations tie M. Deshayes , pour ce qui regarde mes Iravaux, dans lesquels il y a sans doute beaucoup a reprendre, portent a faux, parce que ce naturaliste parle de choses avec lesquclles il n 'est pas assez familiarise. Voici les nouvelles especes signalees dans cette livraison : Bul- la a striata , coquilie que M. Deshayes fait mieux connaitre, mais qui avait etc rapporteea la Bullcea aperla par M. Defrancc, — Zoologie. i4i Bulla cylindroidcs , Globulus, Co nidus, angistoma, plicata, in.i- fiuta, semi- striata, conica. En annoncant la 6e. livraison , nous indiquerons celles iles genres suivans , le texte compris dans la lle. ne se rapportant qua un petit nombre descspeces figurees. F. 126. Reponse a quelques observations critiques de M. de Ferussac , sur la famille des Neritacces de M. de Lamarck, et sur le genre IVavieelle; par M. G.-P. Deshayes. (dnn. ties Scienc. natur. , sept. 1824 » p- 81.) L'auteur de cet article reclame contre les observations que M. de Ferussac a faites, en rendant cornpte, dans le Bulletin de mai,n°. 78, de son interessant memoire sur le genre Pileolus ( voyez le Bulletin cite ) ; il croit ces observations mal fondees pour le plus grand nombre , et y repond dans l'intjeret de la science. M. Deshayes commence cependant par reconnaitre que le genre Neritine n'est pas fonde, et doit, selon M. de Ferussac , rentreravec les Neritcs ; puis il cherche a prouver que ce natura- listea eu tort d'avancer que les Neriteset lesNaticesdevaient etre placeesdans deux families distinctes; et, s'appuyant des noros d'A- dansonet deBruguiere , de ceux de MM. de Lamarck et Cuvier , il assure que les assertions de son critique ne detruisent pas un seul des faits qui prouvent incontestablementque plusieurs especes dc Natices ont les yeux semblables en tout a ceux des Nerites. L'opinion que M. de Ferussac emet sur l'opercule des Navicelles et sur ce genre Ini-meme ne lui parait conforme ni aux faits ni aux principes, et il cherche a justifier cetle assertion en voulant prouver que lc genre Navicelle est bien place dans la famille des Neritacees , et qu'il ne doit pas etre rapproche des Ancyles. D. 127. Sur des os de Seche fossiles, par M. le Bnn. G. Cuvier. (Jnn. des Scienc. nat., aout 1824, p. 482.) Ce memoire a ete lu , depuis bien des annees , par M. Cuviera l'Academie royale des sciences, et quoiqu'il n'ait point ete encore imprime, le fait qui y est etabli etait connu depuis cette lecture. II s'agit de certains corps qu'on rencontre dans les terrains tertiaires des environs de Paris. M. Cuvier decrit avecsoin leur forme et les compare a rextremite inferieure mutilee de ce qu'on appelle cora- munement XOs de la Seche, avec laquelle il leur reconnait une analogie telle, qu'on peut les considerer comme ttant la partie fossile de l'os d'nne anlre espece do Seche, les proportions res- j 42 Zoologie. pectives ctant difl'ereutes. De bounes fignres represented res fossiles mis sous plusieurs aspects. F. 128. Si u des Becs de Seciie fossiles. — Ei trail d'unc lettre de M. Gaii.lardot , Dr. M., a M. Alex. Broncniart. ( .-tun. des Scienc. nat., aout 1824 , j>. 486. ) II s'agit dans cette lettre , des corps fossiles appelcs Rhynco- lvtes, par Faure Bignet ( Considerat. sur les Belemnites , p. 58, Lvon, 18 10), qui en a indirjue cinq especes, mais tiop brieve - ment pour qu'on puisse reennnaitre leur analogie avec celles dont traite M. Gaillardot. Ce dernier commence par decrire la iie. de ses especes, representee sous 11 figures diverses qui la inontrent sous toutes ses faces et dans les divers £tats ou elle se trouve totijours isolee dans la inarne argileuse qui stfpare les diverses couches d'un calcaire a Tercbratules, Mytuliteset Ammo- nites des environs de Luneville , commune de Nehainvillers. M. Gaillardot presume que ces corps ont appartenu a quelque espece de Cephalopode, parce qu'ilsse trouvent constamment enveloppes dans une matiere noire ressemblant a de la suie 011 bien a du noir de fumue.La ae. espece, fig. n"\ i5 a 16, est designee sous le nom de Bee de ca/iardpar les ouvriers. L'autcurla decrit egalement; ellese trouve dans la meme situation et dans lemihne terrain que la precedente. En Dauphinc, a la montagne de Sarsena au-dessus de Valdro- ine, une espece de Rhyneolyte se rencontre avec des Trigonellites de Parkinson dont M. Bourdet a traite dans un memoire partieu- lier. Vov. le Bulletin de mat, n". 80. — Sans qu'il soit possible de rien preciser , nous nous bornerons a signaler Panalogie des Rliyncolytcs avec les pieces de l'opercule des Balanes. F. 120. Observations sur la mobilite des taehes que Ton remarque sur la peau lies Caimars subule et Sepiole ( de Lamarck j , et sur la coloration spontanee dont les Sepiaires paraissent sus- ceptibles ; par M. Fred, de La Fresnaye. ( Mem. de la Soc. Linn, du Calvados , to. 1 , 1824 > p> 73.) II resulte des operations de M. de La Fresnaye qu'il parait que ce n'est qu'a la dernitreexlremile que les Calmarsrepandcnt leur encre. Quant a ce qui concerne les taehes mcrvcilleusement colorees de la peau de ces aniinaux, M. de I.a Fresnave a observe ce phenomene parfaitement decrit p. n M. Sangiovanni: ( Gidrn. Zoologie. \lfi cncyclop. di Napoli , an xm, n°. y, ct Bulletin univ. des Scien- ces , etc., i8'23 , to. 3, n°. 148. ) Ii ajoule quelques details in— teressans a ceux observes par le naturaliste napolitain; raais il ne parait pas avoir assez distingue le systeme tuberculeux dans lequel , selon M. Sangiovanni, reside la faculte de coloration spontanee et. mobile dont il s'agit. Ses remarques ont etc f'aites sur le Loligo subulata de Lamarck , et le Sepiole de Rondelet, dont on avait rloute de 1'existence dans la Manche. M. Suriray a observe les memes faits sur la Sepia officinalis. F. i3o. Descriptions et figures de quelques Arachnides , par M. LeonDuFouR.(>i/««. des Scienc. nat.t 1. >,, ju'm 182.4, p. 2o5.) L'auteur ayant senti que l'liistoire nalurello des Arachnides etait encore loin d'etre au niveau de celle des insectes, et ayant voulu eooperer au perfectionnement de cette branciie de l'ento- mologie, avait publie , il y a quelques annees, dans les Annates generates des sciences physiques de Bruxelles, des observations et des descriptions de plusieurs especes d'arachnides qu'il avait re- cueillies en Espagne et au midi de la France; il se propose de continuer ce travail dans les Annates des sciences naturelles , et donne la description des especes suivantes : Epeire quadrille. E. quadrata. Walck., tabl.,p. 61. Aranea quadrata. Fabr., Oliv. Ar. quadrimaculata. Deg. Lister. Abdomine crasso, ovato-rotundato^ rufescente, maCulis dorsa- libus quadratim dispositis , punctisque sparsis incequalibus , alho- niveis , nigro-circumductis;thorace lineis tribus nigris , longitudi- nalibus , pedibus pallidis nigro-annnlatis. Epeire conique. E conica. Lafr. Gen. cr. et ins. Lister. Aran. angl. Glabriuscula, thorace atro-nitido ; abdomine griseo , f usees - eente, variegato, ovato, gibboso, postice in caudam eonicam pio- ducto; pedibus pallidis, nigro-annulatis. Segestrie des caves S.cellaris. Latr. gen.Seg. perfida Walck. Nigra , villosa ; mandibulis \'iridi-metallicis , nitidis ; pectore trochantcril/usque brunneis. Theridion depareille. T. dispar femina. — • Atrum, nitidum, subglabrurn ; abdomine ovato , basi arcu flavo submarsinaU ; dorso punetis umbilicatis quatuor, quadratim dispositis. Mas. — Obscure cinereum, abdomine arcu basilari fascidque dorsali bi ant tri-cruciatd albidis ; pedibus riifoferrugmeis; genicu/is nigris. Ces phrases sont accompagnces de descriptions tres-detailleci, (44 Zoologie. et rhaque espece est figuree avcc ['exactitude que I'auleur ap- porte ordinairemcnt dans scs dessins. G. 1 5 1 - Proprietks pes Insf.ctes r>F.s environs de Caen; par M. Blot. VMeni'. de la Soc. Linn, du Calvados, 182/j , p. 84-) Le Memoire de M. Blot , docteur en medecine, correspondant lines avec les nervures el les bords bleus d'acier; cuisses en en- tier deux bandes sur les janibes entre lesquelles sont des Opines, articles des tarses postei ieurs , et la partie inferieure des tarses anterieurs d'un jaune pale; abdomen avec deux bandes jaunes Lransversales tres-etroites, dont l'une est pies de la base et 1'au- Ire au milieu ; queue formee d'une espece de brosse dont les poih sont termiues de blatic. Femelle, Corps couleur d'acier a reflets Zoologie. t/,9 violets; palpes infericurs nuirs; corselet sans laches; ailes in — l'erieurcs hyalines i avec un Lord obscur ; ciriq'uieme segment du corps, jaune en dessus seulement. Les pupes ou nymphes ont deux demi-rangees d'epines sur chacun des segmens, exccpte les trois derniers , lesquels ont un rang simple de pareilles epines. La coque qui les renferme est ovale, allongee; brune et compo- see de terre et de debris d'ecorce d'arbres f'ortenient reunis par dc la soie. Les ceufs sont ovales allonges, tres-petits, et d'un jaune terne. La cbenille ou larve est blancliatre, avec la tete d'un brun rouge. Cette larve, selon les observalions de M. Worlb, vit dans les racines et sous I'ecorce des parties basses des peehers. Vers la fin de septembre ou le commencement d'octobre, elle traverse I'e- corce et se loge dans les racines qu'elle perfore en descendant , et ce n'est qu'en juillet suivant qu'elle remonle a peu pres a la bauteur de la surface du sol. L'etat de nymphe commence gene- ralement vers le milieu du mois de juillet, et c'est a cette epoque (ju'on la trouve renfermee dans sa coque, pres du tronc des pe- cbers, parmi la maticre gommeuse qui en suinte. C'est entre le 10 juillet etle commencement d'aoutquel^geVieparaital'etatparfait. Jusqu'a present les moyens employes pour dctruire cet insecte, tels que l'usage del'eau bouillante versee sur le tronc des arbres et a leur pied, le tan dont on entoure leurs racines, le sottfre inele au savon noir et a l'eau de cliaux ropose : i°. d'ouvrir la terre au pied des pecbers avec une Irutllc de macon, dans le couranl dc juillet, et de re- chercber et dctruire toutcs les nympb'es qu'on trouve dans leurs coques au milieu de la matiere gommeuse; 2". d'enlourer le pied desarbresau commencement d'aout avec des enVeloppes grossie- res qui em]>eelieraienl les femelles du papillon de deposer leurs (cufsiiumediatement sur I'ecorce; 3°.d'cnlever cesenveloppesvers le milieu de septembre; t\°. de laver le bas du tronc des peehers avec de l'eau de chaux et du savon noir, et dc le bien brosser; 5°. enfin il croit qu'on pourra ]>eut-etre faire usage avec (pielque avantage, d'une decoction de tabac, et meme d'eau cbaude sur les arbres robusles. 11 pense que la mala die des peehers appelee jaunisse aux Etals- Unis (yullosc), n'est pas causae par la presence des larves d'yE- geries, uiais par le defaut dc labouragc du terrain ou ccs arbres 1 5o Zioio^.'c. ?ont plantes ; les moyens qu'il propose cou t re Tinsectesont, selon Ini, egalement bons pour prevenir cette maladic. Df.sm...st. j36. Note stm i.a Douve a long cou (Fasciota Lucii); |i;ir M. L. Jurine, prof. (Mem. /le la Snc. de Phys. et d'flist. run. de Geneve, t. II, ir''. part., p. 445.) La Douve a long con, appelee aussi Douve r 54 Melanges* on nous soranies depuis im mois, munis de tons lea insfrumens necessaires. Nous avons entcndu plusieurs detonations, et res« senti une secousse. Notre opinion fut , d'apres 110s observations et une inure con- sideration tie toutes les circonstancrs qui se presenterent , que le phenomene de Meloda avait une cause commune avec Its trein- blemens de terre, et qu'il n'y avail pas une des circonstances qui 1'aeconipagnaient qui ne se trouvat dans l'histoire des tremble- niens de terre, qui, du reste, se manifestent de tant de manieres diverses. Nous avons fait, dans ce voyage que nous avons pousse jus- qu'a Cataro, quelques remarques interessantes sur les rapports ijeognostiques du calcaire du Jura. J'ecrirai , a cet egard , de Trieste, a M. Boue, dont j'ai recu it i une lettre qui me fait d'autanl plus de plaisir, que j'apprends par e!le, qu'il a aussi parcouru I'll lyrie ct la Croatie sous )e rap- port seientifique. i'i<). Correspondance de Racuse. (Archiv zur Geschichte etc., i5e. ann., fevr. 1824, p> 72«) Le conespondant confirme les details donnes dans la lettre pre- cedente, et trouverait convenable que les liabitans de 1'ile de Me leda einigrassent et peuplassent la plaine de la Rosenla, qui, quoique la plus fertile de la Dahnatie, est inculte. 140. Paris. — Academic royale des sciences de I'Tmtitut de France. — Seance du 2 fevrier 1824. ( foy. le Bullet, de juillel 1824 , 11." 267. ) L'Academie recoit i.° le Bulletin Universel des sciences et de l'industrie, par M. de Ferussac, Janvier 1824. L'autenr ayant demande qa'une commission demembres de di- verses sections bit invitee a en faire un rapport verbal, MM. Des fon taincs, Coquebert de Montbrct et Ampere, stmt nomine-. a cet effet. — M. Romain adresse nn memoire sur la physiologic vegetale, MM. Labillardiere et Dupetit-Thouars, conn;. is. (f^oy, ci-dessus, p. 71, Particle sur cet ouvrage.- — 16 fierier. M. Cleof- Irov presente , pour prendre date , un tableau de nomenclature' concordantepour les os de la tete des animaux vcrtebres. {Voy. le Bullet, des Sc. medic, juin 1824, n°. g&.) — ■*.'*> fevrier. M. Moreau tie Jonnes in forme I'Academie que Ton vient d 'observer aux An tillws deux Irembleinens de terre, suvoir : le 1 1 nov. dernier, a 1 h 1') du matin, et le i3 dee., a 1 li. du matin. — M. Gcoffioi Melanges. i £3 St.-Hilaire donne lecture d'un memoire intitule : Sur I'unifor- mite de composition de la tele osseuse ;il. L'Academie charge MM. Geoffioy Saint Hilairc et Tbenard de ce rapport.- — M. Latreille lit une note, et presenle un dessfn d'un nouveau genre d'araignee, qu'il nomine Wyrmcciii. — Secttice du i aoiit. — M. Diimoiilin lit un memoire sur V Appareil Ictcry- nuil et te systems nerveux des Trigonocephales. MM. Dumeril , Magemlie et I.atreille, commlss. — Du'g aotft. — M. I5ory de Saint-Vincent lit une note Sur un nourcl appareil propre a des- secher les vegetaux pour I'herlner. — MM. Clievalier, Payen et Julia Fontenelle, adressent des experiences chimiques faites sur dcs fragmens pris a la surface du fossile de Moret , d'ou il rcsuite qu'ils y ont decouvert depuis 17 cent-milliemrs jusqu'a 14 millie- niesde nmtiere azotee, mais aucune trace de phosphate de chaux. MM. Vauquelin et Thenard sont charges d'examiner ce ine- moire. — Du 16 aoiit. — II est donne lecture d'observations supplementaires an memoire de M. Gaillon de Dieppe, sur les animalcules nutritives des hnitres. II a ete fait nn premier rap- port a l'Academie, le 8 decenibre dernier. Ce nouveau memoire est renvoye a l'examen des eommissaires precedens, MM. Bosc et Savigny. — Du 23 aoiit. — MM. les ministres de l'interieur et de la guerre adressent les rapports qui leur ont ete faits sur le treinblement de terre qui s'est fait ressentir sur la cote, le 18 juillet dernier. Ces rapports sont de M. le prefet de l'Aude , et du general commandant le departement des Pyrenees-Orientales. Renvoye a la section que cet objet concerne fmeteorologie ). — Du 3o aoiit. ^— MM. Fresnel , de Humboldt et Mirbel font leur rapport sur le nouveau microscope de M. Selligue : its. estimeril que l'auteur a rendu un service important aux sciences naturel- les, en cela qu'il a construit, par les precedes ordinaires , un in- strument aussi bon et d'un prix nioderc, et que les resultals sa- tisfaisans qu'il a obtenus mcritcnt (approbation de l'Academie , qui approuve le rapporl et adopteses conclusions. ( Nous ferons connaitre procbainement cet utile instrument.) — Stance du 6 sept. — M. Thenar d fait un rapport verbal sur les resultats de l'analyse qu'il a faite avec M. Vauquelin , de plusieurs fragmens du prltendu fossile trouve a Motet. Mi Cuvier communique a Melanges. i 5 9 re snjet diverses rpiriarques coneernant les caracteres propres aux animaux fossiles. — Un membre annonce, an noio de MM. 1'ayen, Chevalier et .lulia , qu'ils ont obtenu les niriiic- resultals relativement a ce fossile. ■ — Du 20 septembre. — M. de Bonnard lit une Notice geologique sur quelques patties de la Bourgogne. MM. Brochant et Cordier , commiss. — M. Latreille fait un rapport verbal sur l'ouvrage de M. Dalmann , intitule : Analecta Entomologica. ( Nous en rendrons compte dans le Bui- lt tin de fevrier. ) — Du 29 septembre. — M. Desfontaines fait un rapport verbal sur la Flore d' Jnglcterre, par M. Smith. (On a rendu compte de cet ouvrage dans le Bulletin de juin, 1824 > t. 2, p. 182.) l/j i- Societe philomathique. — Seance du 7 juin 1823. — - M. Gaimard lit un memoire sur un nouveau genre d'oiseaux: gallinaces, qu'il nomme Megapode. (Voycz le Bulletin de 1823,, to. II , n°. 823 ), et plusieurs phrases caracteristiques de main-- mi feres et d'oiseaux nouvelleraent recueillis par lui dans l'expedi- tion autour du monde,commandee parle capitaine deFreycinet. Seance du 14 juin 1823. — M. Richard lit une note sur la structure du fruit dans le genre Heliantheme. — M. Auguste d« : Saint Hilaire communique l'extrait d'unelettre de don Damasir » Larranhaya de Monte- Video, dans laquelle ce savant annonc e la decouverle de plusieurs ossemens fossiles appartenant a l'es - pice quia ete designee sous les noms d'Animil du Paraguay <:t h L*ODI • BULLETIN DES SCIENCES NATCIRELLES ET DE GEOLOGIE. l««ll\«\V«\f m« »-\» «X*« » * »<»» ' **> CEOLOGIE. till. DlSCOURS SUR EA THF.OR1E HE I.A TERRE, Servant d'ill- troduction aux Recherches sur les Ossemens fossiles; par le Baron G. Cuvier, douv. edit., format iu-8. , considerablement augmentee. On annonce cet onvrage comme devant incessamment paraitre chez MM. Dufour et d'Ocagne, libraires-editeurs. Paris, quai Vol- taire, n°. 1 3. i42- OEuvres completes de Buffon, avec les Descriptions anatomiques tie Daubenton; nouv. edit., dirigee par M. La- mouroux. V«. livr., Tom. I et II de la Tkcoric de la terre ou 1". et 2e. de la collection. (V. le Bull, de nov 1824 , n° 245.) La generation actuelle est entree dans la carriere des sciences avec des preventions traditionnelles contre le celebre Systeme geologique de Buffon. La plupart de nos patriarches en geologie l'ont oublie, beaucoup de leurs eleves ne 1'ont peut etre pas lu. II nous parait done utile, dans un moment ou les progres de la science, forcent a revenir aux opinions principales du Pline fran- cais, de rappeler sommairement l'ensemble de son systeme et nous en saisirons l'occasion en annoncant les derniers volumes decette nouvelle edition de sa Theorie de la terre. Le ier. vol. comprend : i°. l'Eloge de Buffon, par Condorcet ; 20. celui pro- nonce par Vicq d'Azyr , pour sa reception a la place de Buffon dans L'Academie francaise; 3°. la reponse de M. de Saint-Lam- bert, directeur de l'Academie; 4°- I'eloge historique de Dauben- ton , par M. Cuvier; 5° la dedicace de Buffon et de Daubenton au lloi; G". le discours prononce a l'Academie francaise, par Buf- fi. Tome IV. i, i(J2 Gtfologie. fon,le jour desa reception; 7". le projet dune repoose de Buffotl a M.de Coetlosquet , 8, 9, 10, 11; celles qu'il adressa a MM. W a telet, de la Condaroine, de Chatelux ct an marechal de Dura-,, le jour de lcur reception a la mime academic On voit que l'e~ diteur a enriclii cette Edition de morceaux infportans, ei qu'on est Lien aisf do voii' en trie des ceuvres de notre illustre coropa- triotc. L'ouvrage proprement dit commence par le ier. discours de Ruffon, De la maniere d'etudier et de traiter Vhutoire natu- relle, discours qui a quelques exceptions pies, pour des objets notables, comme les critiques du Systeme linnccn que Ruffon taxe d'arbitraire, lorsqu'on pouvait lui reprocher de n'en suivre ancuii en zoologie, est encore un recueil aussi bien pense qu'ad- mirablement eciit , d'idees fondamen tales que nous invitons les naturalistes nos conteniporains a lire et a meVliter, surtont ccux tit ntre eux qui font avec tant de complaisance des methodes, des genres et des especes, cm qui, innovant sans cesse dans la l.mgue scientifique, rendent, comme le dit Ruffon, cette langue plus difficile a apprendre que la science elle-meme. Le 2e. dis- cours est intitule Histoire et Theorie de. la lerre; il est date de Montbard, le "\ octobrc 1744 » ct ne comprend que 66 p. C'est. inoins dans ce discours, qui n'offre que des amplifications gene- rates, que dans les Prcuves de celte theorie qui terminent le vo- lume ct remplissent tout le second tome, ainsi que dans les ce- lebres Epoqucs de la nature , que Ton peut ettidier le systeme de liuffon. Dans cette nouvelle edition , les supplcmens aux diverses preuves ordonnees en une serie d'articles nuineroles 1 h 19, ct qui onl etc primitivement imprimes a la suite des Epoques de la nature, en 1778 ( in- 8., 1 vol. in- 12 , imprim. roy.), sont places apres chacun des articles qu'ils concernent, et dont ils sont le complement; niais ils sont conserves tels que Ruffon les a fait imprimer, et les malicres qu'ils renferment n'ont point etc fon- dues comme dans l'edition de Sonniui dans ces divers articles. C'est en annoncant les derniers volumes de cette Theorie de la terre et les Epoques de la nature, que nous presenterons a nos lecteurs un apercu sommaire des idees fondamcntales du systeme de Ruffon. Pour beaucoup d'entre eux, cet apercu aura peut- etrc le piqirmt de la nouveaute. F. Geologic. if>5 ii3. GeMjELde her physischeh Welt, etc. Tableau du monde physique, ou exposition de Fhistoire du ciel et de la terre d'apres les ineilleures sources et les plus recentes decou- verles; par Jean Gottfried Sommer ,Prof. ; Vol. Ve. contenant YHistoircdc la surface ds la Tare, avec 5 pi. Prague; 1 825 ; Calve. L'auteur a deja donne 4 volumes sur les corps celestes et la physique general?; ce 5e. volume , qu'on peut acheter a part , est entieretaent geologiqiie ; dans un sixieme volume il exposera I'liistoiredes etres organises. Cet ouvrage est diviseen35 chapi- tics.Dansle iel. l'auteur s'occupc des cliangcmens anciensquiont en lieu sur jn surface de la terre; il parle des cailloux et des blocs epars, des degradations des montagnes et des corps organises iussiles. Dansle second chapitre il expose comment lacroiile dela trrrea eteformcesotis les eanx. Dans les cinq chapitres subatiquens il cherche a donner une idee de la maniere dont les premieres couches de cetle croiite ont ete dcposees , de la forme primitive et de la destruction de la premiere ecorce du globe, et de l'in- fluencedes volcans sur sa configuration.il est ainsi araene a par- ler au long de la decomposition plus ou moins rapide des roclies, de Taction de 1'eaii et de I 'air sur elles, et de la formation des vallees , elc. II consacre 8 chapitres a exposer le developpement progressif qu'on observe dans les plantes etles animaux qui ont ete enfouis dans les differentes couches terrestres. II parait avoir puisc beaucoup de renseignemens sur ce sujet dans le Monde prim it if Ae Rriiger. II traile ensuite en un chapitre des ossemens humains ; et dans un autre, d'objets d'art tres-anciens. L'auteur cite a cet pgard des faits qui spnt en partie bien peu certains. II developpc dans trois chapitres la formation des roches interme- diaires et secondares, et cede des depots houillers et saliferes. II parle apres cela du climat de la surface terrestrea l'epoque des depots secondaires, et il s'etend au long dans 5 chapitres sur les terrains d'alluvion , ce qui l'amene a examiner les anciennes limites de l'Occan , les grandes mers et les lacs ecoules , la jonc- tion de la mer Caspienne avec la mer Noire, elc. Enfin les o, au- tres chapitres out pour objet de rassembler les donneessur la dis- position de certaines lies ou contrees, sur les idees generalement repandues de l'existence d'un deluge, sur les changemens pro- duits par les volcans, et de discuter l'existence plus 011 moins nn- cienne des races humaines , et las differentes hypotheses geogeni- ques Les planches representenl une coupe de la France septen- 1G4 Geologic. trionale et de l'Angleterre , ct des empreintes de plantes copier* dans l'ouvrage du Cu. Sternberg. A. B. i44- Kritisc.he Untersuchung deb ersten Grunds,etze der Geologie. Examen critique des principes elementaires de la Geologic; par P. B. Gri enough. In-8. a5op. Weimar; 1 821. (Isis, 1824, cah. 9, p. 989.) C'est nne traduction de l'ouvrage anglais oil I'auteur cherche a djegouter les geologues en tachant de leur montrer que les premiers principes de la geologie ne reposent pas sur nne base solide. Une accumulation de citations de fails faux et vrais a amene I'auteur a la publication de cet ouvrage, decouragcant pour les commencans. l45. ReMAROX'ES GEIfERALES SUR LES TEMPER ATURES DU Gl.OBE terrestre et des espaces planetaires; par M. le baron Fou- rier. ( Ann. de Chimie et de Phys., oct. 1824, p. i36.) Cet inlcressant memoire ou M. Fourier a presence le resume de toutes ses recberches au sujet des temperatures du globe, doit etre considere comme presentant l'etat actuel de la science sur cette matiere d'un liaut ipteret pour le geologue comme pour le pliysicien. On peut meme dire que la question de la temperature propre du globe et des changemens quelle a pu subir a la sur- face, forme une des bases les plus importantes des sciences geo- logiques. Sous ce point de vue, nous sommes beureux de pou- voirenfin etayer, par de savantes theories mathematiques, qui ne sont que l'expression des faits observes , les opinions que nous avons emises depuis long-temps au sujet de l'abaissement qu'a eprouve la temperature de la surface terrestre , changement auquel nous avons attribue les modifications que la vie a essuyees a cette surface , en proclamant le relour aux principales opinions geologiques dc Bulfon comme inevitable. La chaleur terrestre , dit !e savant academicien , derive de trois sources : i°. La terre est echauffee par les rayons solaires, dont I'inegale distribution prodnit la diversity des climats ; a", elle participe a la tempera- ture commune des espaces planetaires, etant exposee a l'irradia- tion des astres innombrables rjui environnent de toutes parts 1 • systeme solaire; 3°. la terre a conserve dans I'interieur de sa masse une partie de la chaleur primitive qn'elle conlenait lorsque les planetcsont cte formees. M. Fourier examine ensuite separe- ment chacune de ccs trois causes el les phenomenes qu'elle pro- Geologic. i65 duit. Nous nc i.ous arreterons ici qu'aux considerations les plus imporiantes pour la geologic L'opinion d'an feu interieur, dit M. Fourier, cause perpetuelle dc plusieurs grands phenomenes, s'est renouvelee dans tous les ages dc la philosophic La forme du sphcroide terrestre , la disposition regulieredes couches inle- rieures rendue manifeste par les experiences du pendule, leur densite croissant avec la profondeur, et diverses autres conside- rations, concourent a prouver qu'une chaleur tres-inlense a penelre autrefois toutes les parlies du globe. Cette chaleur se dissipe par l'irradiatioii dans l'espace environnant dont la tem- perature est tres-inferieure a celle de la congelation de 1'eau. Or l'expression mathematique de la loi du refroidissenient montre que la chaleur primitive contenue dans une masse spherique d'une aussi giande dimension que la terre , diminue heaucoup plus rapidement a la superficie que dans les parties situees a une giande profondeur. Celles-ci conservent presque toute leur cha- leur durant un temps immense; et il n'y a ancun doute sur la verite des consequences, parce que nous avons calcule ces temps pour des substances metalliques plus conductrices que les ma- tieres du globe. Mais il est evident que la theorie seule ne pent nous enseigner quelles sont les lois auxquelles les phenomenes sont assujetlis. 11 reste a examiner si, dans les couches du globe oil nous pouvons penetrer, on trouve quelque indice de cette chaleur centrale. II faut verifier, par exemple, si au dessous de la surface, a des distan- ces oil les variations diurnes et annuelles ont enliercmcnt cesse, les temperatures des points d'une verticale prolongee dans la terre solide, augmentent avec la profondeur : or, toutes les ob- servations qui ont ete recueillies et discutees par les plus savans physiciens de nos jours, nous apprennent que cet accroissement subsiste : il a ete esthne d'environ un degre pour io ou 4o metres. Les experiences dont on a entretenu recemment l'Academie, et qui concernent la chaleur des sources , confirment les rcsultats precedeminent observes , ete. 11 est facile de conclure et il re- sulte d'ailleurs d'une analyse exacte, dit encore M. Fourier, que l'augmentation de temperature dans le sens de la profon- deur ne peut etre produite par faction prolongee des rayon> du soleil. La chaleur ernanee de cet astre s'est accumulee dans l'in- rorieur du globe ; mais le progres a cesse presque entitlement ; el si l'accumulalion continuail encore, on obscrverait l'accrois- 1 66 GeQfogie. seaient dans un sens r m contra ire a celui que noa6 V6<- nons d'indiquer. La cause qui donne am couches plus profondcs une plus haute temperature est done une source interieurc de chaleur constante on variable, piacee au-dessous des points du globe ou Ton a pu penetivr. Celt cause eleye la temperature de la surface terrestre au-dessus de la yaleur que lui donnerait la seule action du soleil. Mais cet execs de la temperature . \,y,. &, ct dans le dernier nuruero da Bulletin, sue les volcans de I'infcerieur de 1'Asie, peuvent servir a expliquer l'observaiion de M. Riippell ; il en est sans doute du Djebel Kbldagi comme de quelques autres raontagnes d'Egypte qui out etc vnes par p'usieurs des membres de la graude expedition dans ce pays, et sur lesquelles M. Jomard .1 bien vouln me donner les indications suivantes: « II exist e en tre Ii' Nil d'Egypte et la nier Rouge, a la hauteur de 1'Egypte moyenne, an midi des carriefes d'albatre, unemontagne, appelee Djebel Dokkdn, e'est-a-dire montagne de la jumee. Les A.rabes par-lent de recoulcment de petrol;' qu'on observe a quelque dis- tance. Djebel Kebryt ou la montagne de soufre est plus au midi, sous le '24e. parallele et au bord de la nier. D'apres les rensei- gnemens des Arabes , il pa rait que le Djebel Dokhan fume const amment. » Rien ne peut encore autoriser a penser que le Djebel Koldagi soif un veritable volcan , la fumee n'en serait pas une preuve; les jets de cendres, quoiquc plus importans, peuvenl , en les supposant vrais , avoir lieu sans qu'ils soient le resultat d'un foyer volcanique. L'ecouleroent des laves peut seul etre apporfe en temoignage , et fournir un caractere certain de l'existence d'un volcan; et quaiid bien meme ce fait se,rait reconnu vrai , il ne serait qu'une exception a la regie generale, exception dont I'explication une fois connue y rentrerait sans doute. F. l47- *>t'R ONE PRETENDUK ERUPTION OU DoNNERSBERG. Une lettre des provinces Rlienanes prussiennes, en dale du iei". de cemois, ntande que le Donnersberg, qui donnait son nom a l'ancien departement du Mont-Tonnerre, apres avoir effraye , pendant 1 5 jours, les pays qui l'environnent , par \m bruit sou- terrain, vient de jeter des flammes par des crevasses cjui se sonl forunies sur se^ flanes et sur son soinmet. Cette montagne pre- sentaitdeia des trace.; d'ancieimes Eruption . ilcaniques , mais iG& Geologic. d'une epoque tellemeut recall, que I'histoire n'en a pas consem.- le souvenir. Lcs crues subites et extraordinaires qu'ont eprouvees , a la fin d'octobre , tonics !< :s rivieres du nord-est de la France et de l'Alleinagne occidental, nc pouvant t'ire cxpliquees par les causes natnrclles des inundations, on lcs a generalement attri- butes a quclque grande commotion souterraine. Les sccousses de tremblement de terre qui ont eu lieu dans lcs Alpes, presen- tent dcja nne forte probabilite a I'appui de cette conjecture. L'eruptton du Dorinersberg se li-.-- t-clle a ccs premiers phenome- ues ? C'est une question qui merile sans doute de fiser ('attention des geologues. {Journal des Debats, ur le nord du nieme royaume et en particulier sue tes bords du Rhin. [Ann. des scienc.natur., iiov. i8'j'( , p. 299. Yoy. le Bull, de Janvier, n°.i 3.) An pied des Pyrenees , le calcaire a Gryphiles existe a Saint- Girons.la Dolomic jurassique y est abondante comine a Orthes, Naizen , Dax , etc. Les autres calcaires jurassiques des Pyrenees sontdes calcain s< ompactes, dont l'auteur cite des exemples.Pres d'O'enne il y a de ccs calcairei qui renfennent des Coraux, des Oursins, etc. A Tercis on y voit des Orthoceratites, des Madre- pores, des Enemies, des ETuitres, etc. II y a desamas de lignite et de fer globulaire dansle calcairejurassique inferieur de Maudin pies de Naizen. Au nord du ba^siu tertiairc du sud-ouest de la France, l'on nc Geologic. 169 connait que quelques masses de gres bigarre , de calcaire secon- daire ancien , peut-etre de nuisclielkalk ( dep. dti Lot et de l'A- veyron), etde quadersandstcin, lie a sin calcaire a amas degalenc etdecalai»ine(Melle,AllaisetSanarais.)L'auteurrapporteaugres bigarre les gypses des environs de Rochefort, Cognac, Bergsrac, de Decize , etc. Le calcaire jurassique recouvre les formations precedentes, le lias se trouve dans la partie orientate et nord- ouest de ce bassin secondaire (Niort) , et les oolites et les calcaires compactes forment le rpste du sol jurassique de cette partie de la France. L'auteur decril ensuite la succession des couches jurassi- ques entrela Vendee et Rochefort. Le calcaire le plus ancien est un calcaire compacte a ossemens, a Terebratules, a Dicerates, a Isocardes, a Vis, a Fuseaux et Cerilhes. M. Dorbigny y a trouve des Eburnes et des Pteroceres. Au-dessus vient le calcaire a polypiers, puis des calcaires compactes on marneux, des marries grises ou bleuatres a bivalves (pointe de Chateillallion ), de= cal- caires oolitiques et sablonneux a Nuinmulites, Iluitres cretees,pe- tites Gryphees et Trigonies ; enfm des calcaires marneux a points verts. Le calcaire jurassique forme le fond de l'irnmense cavite oil le gres vert , la craie et les depots tertiaires sont venus se de- poser. La formation crayeuse a une assez grande etendue depuis Rochefort a la Gironde , et de la jusque pres de Cahors; et elle se revoit dans le lit profond de quelques rivieres, dans les landes et dans le departement des Landes. Le gres ferrugineux et vert constitue une bande sous la craie de la Saintonge et du Perigord; il est compose de sable, de gres, de marnes plus ou moins argileuses et lie depots de fer hydrate et de lignites. L'au- teur donne des details sur chacune de ces roches : les gres donnent quelquefois de bons paves , les sables ressemblent aux sables ter- tiaires, les marnes ont quelquefois des parties vertes etrenferment des bois dicotylcdoncs, des plantes marines, de la pyrite blan- che, des produits silict-ux ou calcedoniques, et de la resin e fos- sile. II donne la coupe dela falaisede la pointe de Fourras. vis-a- vis Tile d'Aix. II parle des depots semblables des environs d'An- gouleme, du Perigord et du.Lot-et- Garonne. La craie grossiere de ce pays est un calcaire plus ou moins glossier et Wane, qui n'est qu'un aggregat de restes tritures d'etres niarins. L'on y trouve conserves surtout des Spherulites , des Ichlhyosarcolites , des Caprincs, des Vis, cies Iluitres, des Pctoncles, etc. C'est une bonne pierre de construction. La craie proprement dite ne differe i-o C I'nio'ic. pas de celle du nord de la France; il y aaussi beaacoup de silea etfbssiles. Sur Ic pied des Pyrenees, le gres vert semontrecaet la dans quelques vallees da dcparteroenl des Landes Gahas.Gam bon, Mogrcm). La craie chloritee y est .ussi abondaute, el I'au torn- en donne line vingtaine delocalites en t re Saint-Severe, Dax etBayonne. II y cite des Crabes S^'.-Colombe , des Ecliinil,-, . desPlagiostomcs, des Nautiles, etc. Pits de Bedat-sur-1'Adour la craie chloritee forme, a cote du calcaire jurassique , des couches verticalcs qui ont ete ronversees en memc temps que celles du calcaire toisin. II y a beaucoup de Clypeastres, de Cassidules, etc. II y cite des poissons pres de SVSevere, des a mas de lignite peree de Tarets comme a I'ile d'Aix , a Tercis, S'.-Jcan de Mor- sacq, etc. De laresine fossile a Pouillon, ete. Des silex s'\ voient a -Vires. A Baigtz, pres d'Orllies, il y a des ealeaires marneux noiratres a Orbitolites, et dans le departement des Landes il y a beaaconp d'amas de calcaire a Nummulites , que t'anteux annexe a la craie pres de Baslenes, etc Le terrain tertiaire recouvre son vent la craie snr le pied stid-ouest des Pyrenees; ce dernier depot ne se voil nulle part ailleurs le Long du pied de cette limine. y I \g. Obskrvations sur lk bahc de Grignoh, snr le calcaire rcn - fermant des restesde vegetaux, et snr les couches superieures dc cette localite; par M. J.-J.-N. llu t. [Ann. ties idem itat. . Sept. I \j.\ , ;>. 5. ) L'auteur rec tine des details de la description de M. Brongniart. Le banc de Grignon forme 1'extremite de eelui de Vlllepreux ; il est a aa metres an-dessus des eaux du pan-, et il descend en pente rapide du S.-S -E. an PL-N.-O. On y voit de has en haul : i". 3 metres d'un calcaire grossier, sableux et chlorite ; :> .". i i metres d'un calcaire sablcux , friable, qui contient une immense qunulitc de fossiles. Les Buccinum stromboides, Pleurotoma //- losa, Pleurotoma lineolata ct Voluta spinosa y ont quelque mis plus < u moins de leurs conleurs. II y a .mssi le Cerithium i quelquefois de '>•> cen. de longueur, des dents de squalen d< s pates de crabes et d'ecrcvisses el des bees de seche; '•".euvir n. lo c. d'un calcaire ten dre, con tenant moins dc coquitles el <>i frant des cm p rein les de plantes aquatiques recouvertes de Spiroi bes microscopiqucs et accompagnees de flustres , de polypiet &.u Culmitcs ambiguus is^t-, V i m. ',"> d. d'un calcaire marneux Geologic. 171 jaunatrc, it debrisdecoquillesj 5°. <> m. 2§ d.d'un calcaire lege- remcnt siliceux , avec beaneoup tie Lucina saxorum el Ceiithium Thiara ; 6°. o m. a5 d. d'un sable silicenx calcarifere sans coquil- les^0. o ni. 55 d. d'un calcaire tend-re formaut 5 on (i lis eta Lu- cines et Ceritbes; 8°. 1 in. 40 d'nn calcaire senablable, mais plus compacte; 90. o in. 6 d. d'un calcaire siliceux , jaunatre et divise en 10 lits eta Ceiithium Thiara silicijiee ; 10". 1 ril. 35(1. d'un cal- caire plein de Cerithes, etc.; 1 i». o m. 80 d. du calcaire compacte appe'e clicart. La partie superieure contient P- 365. ) 11 y a dans Tile de Wight comme dans le Rent et le Sussex, outre les couches de gres vert , au-dessous de la craie, deux sables diiferens; ils sont separes du sable vert de M. Webster par un lit d'argile bleue, et ils renfennent aussi un lit seuiblable Geologic. 173 qui correspond en tout avec le Weald-clay du Kent et du Sussex. Le sable inferieur a ce dernier lit est seul l'equivalent des cou- ches de Hastings, et il compose la formation la plus inferieure rpi'on trouve a l'ile de Wight ;le calcaire de Purbeck n'y existe pas. La crete crayeuse qui traverse cette lie est flanquee vers le Mid de collines de sables , separees de la craie par nn vallon oc- cupepar l'argile bleue. On retrouve le meme fait entre les collines de craie et les sables de Hastings, etc. Le plateau crayeux meri- dional etant horizontal , et d'apres d'autres circonstances , il est clair que les sables de Hastings ne peuvent paraitre en affleure- inens que dans le fond de profondes ravines ou sur la cote , dans des endroits ou la craie se releve. Le sable vert s'amincit vers Athei field-Point et forme une seriedc collines basses de Walpen- chine a Kingston, et de la a Comptonbay; et le pays bas du Weald-clay forme un vallon depuis les roehers d'Alherfield a Brixton et Brook. On voitla raeme chose de l'autrc cote de l'ile; depuis les hauteurs de Bonchurch a Culver, le sable y est. en petite quantite. Tout le reste du pays, entre les 1 masses crayeuses de Newchurch a Godshill et Kingston, est occupe par le gres vert. On voit done dans l'ile de Wight, de la craie, du gres avec du chert ( Firestone ) ( sable vert de M. Webster ) , de l'ar- gile ( Gault) , du sable coquillier ( Maine bleue de Webster), Tetsworth clay ? de l'argile ( Wealds ) , et les sables de Hastings ( partie inferieure du sable ferrugineux de Webster ). Les trois dernieres couches sont le sable ferrugineux de Webster. II decrit ces couches. Le firestone se trouve le longde la cote du Dorset- shire jusqu'a Whitenore-Point dans le Surrey, Sussex et Kent. Les fossiles sont differens de ceux du sable vert. L'argile ou gault est identique avec celle de Cambridge et la marne bleue de Folkestone; dans l'ile de Wight il y a moins de fossiles, on les trouve sur la cote sud et sur la cote ouest, jusqu'a Durdlecove. L'argile est bleue-grise , rude au toucher, happante a la Iangue et a petits points gipseux brillans, derives des pyrites. Ellc fait effervescence avec les acides. II y a le Mya mandibula, Corbula pisumPuaPecten ? un Ammonite mince, des restes de poissonset des corps cylindriques etrameux.On l'a confondu avec le Weald' clay* Le sable vert est ferrugineux dans le haut ( Culver et Coinj)- ton-chine) ctineme mele de parties charboneuses ; inferieurement le sable est calcaire et ii y a des corps organises, voisins des 1 74 Geologic. Alcyons et des coquilles (Sandoronbay ). La partie fcrriigineuse correspond an Carstine de Hunstanton d;ms le Norfolk el se trouvc dans le Surrey et le Hampshire. !>(■ sable se m61ed*argile bleue, en partie schist euse, passe ainsi ;m Weald-clay et contient beaucoup de fossiles ( Sandoronbay ). Ce depot est plus on moins fortement cimente. Les fossiles cites par M. Sedgwick, dans le sable ferrugineux, y appartiennent en graude partie. L'auteur y cite de plus un Crustacee, deux especes de Ser pules, des Coraux, V Ostrea bellovacina ? deux especes de Terebratules- , une Cenil- tin? un Mures et une univalve. Le weald-clay est mele superieurement tie sable et corttient un lit de sable vert ( cote sud de l'ile de A\ i^lit ; I'argile est bleue- giise et alterne avec du sable dela meine coulcur , en lits de -- depouce d'epaisseur; les couches superienres out 3o a 40 pieds d'epais&eur, ils sont suivis du lit de sable vert etd'une epaisseur considerable d'argile grise effervescer.te. On y tiouve beaucoup de Cypris faba de Desmarcsl et des coquilles. Le Cypris existe aussi dans le mnrbre du Sussex. II y a des lits subordoimes de calcairesde 5 a 10 pouces d'epaisseur, qui offrent des Cvrenes, des Paludiues; Tin autre lit est plein d'Huitres; il y a aussi des concretions spathfques a baryte et a Pallidum vivipara, sem- blable au bethcrdenstone dti Kent. Inferteurement ii y a des lits de fer argileux a Cypris et Paludina elongata pyritisee; puis tout a fait inferieurement , il y a un calcaire arenace , une argile grise , jo a ao pieds de sable vert ou ferrugineux et a concretions, 4o j>ieds de sable vert, mele d'argile, et du sable a concretions cal- caires. Dans la bate de Compton une faille a abaissele weald-clay. L'auteur y cite le Cardium turgidum? et une autre espece , 3 Cvrenes (C. media, membranacea)? Meldnia attenuata et trica- rinata; Paludina elongata elfluviorum; Pinna? Ostrea tenera ; Venus? Helix ? des dents de Crocodiles. Le Cypris ne se tiouve (ju'en Auvcrgne et dans ie Riess ( Win temberg ). Les sables de Hastings sont des alternats de sable plus ou moins ferrugineux eta concretions calcaires [Grit\ et d'argile sablonneuse verdativ ou rougeatre. II y a de la terre a foulon, du lignite et du mineral de fer ( Swanaze ) , entre Cogleaze et Compton-Grange-Chines. Lesabley domine moins que dans le sable vert. Le promontoirc, a 1'ouest de Soutlunore , prcsente ses couches courbees, et ce dc- p6l forme probablemem le support deplusieurs eminences. L'au tcurya trouve Cypris Faba, Paludina tenia?. Cyrena media, e\c; Geologic. in 5 des restes de poissons ct de plan les , et dans le Sussex , en outre, des Potamides ventricosus et des vertebres de crocodiles. Depuis 1c calcaire de Portland jusqu'au gres vert, il semble que Von n'a <|u"uu depot d'eau douce , a l'exeeption de quelques bancs d'Huitres. II montre la resscmblancu do quelqnes-nns de res lits avec cenx au-dessus de la craie ; quelquefois le sable de Hastings ressem- ble an gres bigarrc. L'autenr deer it ensuite les memes depots dans quelques par- ties dn Sussex , du Kent et du Surrey. En ire Folkestone et Beucliyliead l'examen de la cote crayeuse est difficile, neanmoins 1'auteur en domic une coupe; dans ce dernier lieu on voit le gres mi firestone snperieur. II annexe a la formation du sablevert, les collides entre l.ongley etSelineston et a Barcombe. A Test de Beucliyliead on voit ce depot a maree basse , et il est indique a Malin-Borek , dans le Sussex occiden- tal, a Shiere, entre Dorking et Guilford, entre Merstliam et Nut- field (Surrey), de Guilford a Redhill , Priverhead, Seal, Igh- thani, Wrotbam, Heath et Aylesford. La raarne de Folkstone presente taut de fossiles , qu'elle meriterait d'etre reexamined; on n'y a pas encore vu les lits ferrugineux superieurs du gres vest , el il y a plus de calcaire. Plus Ton va vers l'ouest, plus ce depot se resserre; il occupe dans le Sussex 20 milles , zingerberg, vis-a-vis de Dies- bach , avec ime inelinaison au N.-O., et recouverte de niolasse; il y a meme une carriere oil deux masses de nagelfluli coquillier de 3 m. de puissance, sont separees par k decinar. de molasse dure; et le tout supporte une grande masse de inolasse. Sur la molasse se trouve cette meme roche, enrre Bragg et .Melt, peu au-dessus du lac de liicnne; elle est recouverte de gres schisteux, de sable molasse, et, a i5 in. plushaut, de marne rouge. L'inclinaison est de !\-j° au sud. Sur le pied do Jensberg il y a des blocs de nagelfluli semblable a relui de Schnoltwyl, et plus haut des marnes bigarrecs et le gres coquillier separes par des molasses. Vers l'autre bout du lac deBienne, et plus al'ouest,l'on voit an contrairele nagelfluli oc- cuper connne le gres coquillier d'Argovie, les times des coteaux. Le Julimout offre le nagelfluh sur ses deux ilancs. Sur le re- fers nord, a a8 m. sur Belp, il repose sur une inolasse friable a rognor.s endnrcis, alternant plu> bas avec des marnes bigarrees, et il est recouvert aussi de molasse. Les coquilles y sont par ban- des , et les couches inclincnt 200 a Test , tandis que la inolasse su- pcrieure est horizontal ou incline au sud. Sur la cote sud , la mo- lasse supporte le nagelfluh. Cette roche parait se retrouver a Bruttelen, a Test de Tins; on y revoit les granites et !es por- phyres. Elle ocenpe la cime du Mistelachberg ( Vnlly ) a lia m. sur Belp. Qu'il est singulier de voir au pied du Jura un nagel- fluh a grauite, et au pied des Alpcs, dans le Guggisberg et le Fribourg, un nagelfluh a calcai"c jurassique ! Plus a 1'ouest, il y en a encore a la Tour-la- Moliere, a 60 m. sur Belp; mais il y a peu de caiiloux; le nagelfluh repose sur une molasse de 14 m. d'epaisseur. A Test de Schnottwyl, l'au- teur n'a phis observe cette roche; il y en a cependant des blocs entre S-l rbad el Britlnau, contrce oil le gres coquillier cou- ronne lea coteaux ; le nagelfluli y est peut-etrc a im niveau infe- rieur? Surenhorn, sur la peute N.-E. da Frieuisberg, a i56' m. >ur Etli), es| le lieu ou elle approche le plus «lcs Alpes ; l'incli- naison v a lest, ct la roche est convene de 3 m. de s;ible molasse. On peut encore enuimirer iei les coquillages d'Ut- el ! enlenberg qui sont sur ou dans le nagelfluh, ct sans p«i ii»s verles. Geologic i jq L'inclinaison des couches de nagelfluh est done fort diverse et nssez grande ; il y a meme des contournemens comme a Suren- horn, etc. D'un autre cote, il est remarquable de voir des cou- ches horizontals un pen inclinees de molasse les recouvrir. Peut- on admettre que la molasse a pu facilement s'atlapter a quelques affaissemens du nagelfluh, tandis que la cementation forte de ce dernier ne permettait que des dechiremens irrcgulier:. ? Les couches coquillieres de la molasse peuvent se diviser en. groupedes collinessubjurassiques et groupe des collinessubalpi- nes : dans le premier se rangent les gres coquilliers on les mo- lasses, qui ne se distinguent des autres que par leurs fossiles; et dans le second se trouvent les couches marneuses coquillieres qui alternent avec des nagelfluhs et des molasses compactesau Lan- genberg, au Belpberg, a Luzerne, a St.-Galles, etc. Ces deux depols sont marins, malgre qu'ils renferment quelques restes d etres terrestres ou d'eau douce. L'auteur enumere les fossiles du gres coquilller, en y compremnt le nagelfluh coquillier qui a lesmemes petrifications. Les coquilles y sont les plusabondan- tes, et certaines especes en forment la plus grnnde partie : apres cela viennent les dents de poissons, et les ossemens d'animaux sont des raretes. Les dents ne sont pas alterees, ou tout au plus ferrugineuses , et elles sont eparses ; les coquilles sont souvent calcinees, on bien spathisees; et les ossemens sont irreguliere- ment meles ensemble, et ne forment jamais un squelette enlier. Les coquillages sont generalement des individus ages, et ne sont pas reunis par families de tout age, et meme, lorsque le Cardium edule est en grande abondance, de jeunes coquilles ne s'y trou- vent jamais; de maniere qu'on hesite toujours a croire que ces animaux aient vecu snr place. L'auteur enumere les fossiles. Le Museum diluvianum de Scheuchzer cite des os de grands ani- maux de Magenwyl, Wurrenlos et Poppelz, et un bois de cerf a Magenwyl ; on en trouve aussi cite a Berlingen, par Andrea. RazoumousLi pnrle des os d'animaux a la Tour-ia-Moliere , et MM. Meissner et Bourdet y ont reconnu des os de Pachydermes et de Hyene. La collection de Berne oflre des cotes de differentes grandeurs, peut-etre des Manati hauteur relative de tous ces de- pots , dans ces differens pays , est singuliercment variable; ceux de Vienne s'elevent a 110 m. sur la mer , ccux de Hongrie a 100 ou i5o m. , ceux de Turin a Qt3o m. , ceux de la France me- ridionale a 189 m. , ceux de Paris a 140 m., et ceux de la Suisse a 5oo ou 700 m. A. B. 1 54. Sur lks campacnes de i.a Pouille ; par M. Luca de Sa- muf.le Cagn.vzzi. ( Atti del real Iitit. di Napoli , torn. I, p. 33g.) La Pouille comprend la plaine de la Pouille et la Pouille Petree ( P. Pielrosa ). La plaine est bordee all nord par les raon- tagnes du promontoire du Gargan, a l'ouest et au sud-ouest par les Apennins , et a Test elle se prolonge le long de la mer et desmontagnes de la Basilicate jusqu'au golfe deTarentc.L'au- teur a expose ailleurs ses raisons pour croire que toute cette plaine a ete sous l'eau, et que les Apennins et les collines de l'autrepartie de la Pouille formerent alors des i!es. Ces dernieres collines sont composees de couibes horizon tales et corrcspon- dantes de calcaire compacte propre a batir. II y a des petits t 82 Geologic. filons de fer oxide meie de marne. Ces rofihes sont coquillieres. Les Apennins les plus voisins de ces collines sont les montagnes de la Basilicate, qui offrent des gres et des conches calcaires. La plaine est formee d'un calcaire plus fin et compose de debris d'animaux marins , et est couverte d'une marne calcaire. Nous pouvons ajouter que nous nous sommes assures que la PouillC Petree etait formee de calcaire a coraux , semblable a celui de Vienne ( Autriclie), et npparlenant a la parlie inferieure de la craic,tandis que Ion trouve des depots tcrtiaires superieurs dans la plaine de la Pouille. L'auteur fait remarqucr que la Pouille ne donne naissance a aucune riviere, mais que les ri- vieres traversent la plaine. Ce inemoire se termine par des ob- servations de weteorologie , d'agriculture et de statistique. A.B. 1 55. Catalogue de mineraux et de debris organiques exis- tant dans les deux Canada ; par J. Bigsby. ( Ainer. Journ. of scienc, etc.mai 1824, p. 60.) Le cote oriental dn lac Rainy offre du gneis passant ati mica- scbiste, au schiste chloriteux , etc., et renfermant des beryls. Le scliorl abonde dans les poudingues de Mille-Iles, interposes entre le gneis et le calcaire horizontal. Dans l'ile d'Yeo il y a un ainas de schorl dans un granite (in; il a 12 po. de dia metre, et est melange de quartz , de feldspath et de mica jautie. De ce lieu il s'etend en plusieurs fdons dans l'ile. Le gneis de ces iles en cori- tient aussi de cristaljise. L'cpidote se trouve dans le trap de Montreal, dans les amigdalonles roules du lac Huron , et en ge- neral dans les gneis et les granites. Le grenat abonde dans le gneis et le micaschiste; il est rare pres et au nord du lac Superieur, et abondant dans 1c lac Huron; a Malbay il forme nne roche. Des cristaux de Staurolide se trouvent dans le gneis a Rainy-Lake et River-Lacroix. L'amethyste prisme se trouve au lac Superieur dans des amygdaloides passant au porphyre appartenant au gres rouge ancien et voisins du calcaire a Orilioceratites , Trilobites, Encrines, etc. Le cristal de roche existe dans le calcaire de Iimum- tion de Quebeck, dans le grunstein de transition du lac Huron , dans l'amygdaloide du lac Superieur. Cette derniere roche offre aussi a la pointe de Marmoaze du quartz radie. I.e quartz rose forme a la sortie du lac Ontario des bancs sur le gneis et dans le poudingue calcaire superieur. II y a de la calcedoine dans les Geologic 1 83 amygdaloides a la pointe de Gargantna et Marmoaze et dans le district des Mammelles, el die tonne des veines dans le porphy- rc, pres Gravel-Point (Lac Superieur). La cornaline se trouve dans les amygdaloides des poudingues du lac Superieur, et en masses roulees dansle district de Gaspe. L'agate git dans les memes ro- ches sur 1c- lac Superieur. Lejaspe rubanne est en noyaux dans les roches quartzeuses de transition du cote N. -O. du lac Huron, et ll yen a beaucoup dans les roches trappe'ennes du cote nord de Gunflinl lake et d'East lake of the height of land. Des masses rou- lees de reiinite porphyrique se rencontrent dans la baie JMichi- picoton du lac Superieur, Le grunstein y est la recti e en place, et la cote opposee au sud de la baie off re des gres et des amygda- loides. Une formation trappeenne porphyrique occupe le rivage septentrional du lac Superieur depuis le 870 ao' de longitude jus- qu'au 91" 40', et a la pointe Marmoaze cette roche presente des nids de prehnitc et dc mesotype associes avec du spath calcaire et des filets de chaux carbonatee fibreuse et satinee. La slilbite se trouve aussi dans one amygdaloide du bord nord du niemelac et dans la montagne trappeenne de Montreal. La chabasie forme des druses avec la mesotype , le feldspath el la pyrite. Les grands districts sienitiques du lac Superieur renferment des amas et des filons, ou de petits filons d'un granite porphyrique a grands cristaux de feldspath rouge aventurine ou a pel its points dores. Des anias semblables se trouvent aussi sur le cote noi 1-est du lac Huron (a 20 miles a Test de la riviere Francaise), et sur les lacs Lacroix et Laplorie, et ils y traversent une espece de gneis amphi- bolique qui passe sotivent au granite, et est probablement de transition, ou dans le voisinage du gres rouge. Le cote Nord -Est du lac Huron (a6omillesa l'Ouest de Pene- taoguishine et a 90 millesa l'Est de la riviere Francaise) et ses iles offrent 1111 district desieaite a feldspath du Labrador. Get amas a environ 5 mil les de large; il se trouve au milieu de gneis amphi- boliqne fort contourne, et la roche y renferme des erenats et meme des veines de grenat eompacte. Des blocs ou des m .^ses de sienite semblable se trouvent sur une etendue de pays lies-con- siderable, de maniere qu'il est probable que cette roche s'etend du lac Huron dans les forets cntreles IacsSimcoe, Huron, Nipis- sing, et la riviere Ottawa ou Grande. Al'Eot de la riviere Frau- caise, la tote Nord du lac Huron, les niontagnes sablonneuses de ]a cote Est , et les bords du lac Simcoe, sont couvei ts de cos blocs 1 84 Geologic quidiminuent rapidement sur une ligne lireeii travel's )e lac Slin- coe au lac Ontario. Ceux de 1'ile de Sainte-Helcne, vis a vis de Montreal, sont inicaccs et provienncnt plutot da lac Cliamplain. A cette occasion l'nutcur fait remarqucr que les monlagnes sa- blonneuses renferincnt des lits horizontaux d'Alasinodontes, de Cjcladcs, de Planorbes, etc., malgre qu'elles soient situees a plu- sieurs milles du lac Huron. I! y a une dolomio primitive micacee sur la riviere d Ottawa , au portage du grand Calumet , a 200 rall- ies de Montreal, et il y a pres de la nn granite porphyrique a gran- tles laraes deraica, qui se trouve aussi au cap Tourment et sur la cote nord-est du lac Huron , a 5o milles Est de la riviere Francaise. La chlorite forme de pelits filons dans des grunsteins sur le lac des bois, le lac Pluvieux , le lac Superieur, et le lac Huron (pres dc la riviere Sagamuc ). Le gneis en contient aussi sur le lac , a 3 milles au nord du tonibeau du Geant. La serpentine melangee de calcaire forme des amas dans le gneis a Greenville sur 1'Oltawa ( 65 milles nord-ouest de Montreal ), et a Gananoque ( 20 milles sous Kingston). II y a de i'asbeste dans le griinsteinde transition du bord nord-ouest du lac Huron. Le trap du lac Huron, du niont de Montreal et des bords de la Richelieu pres Chambly, renfvr- ment de 1'amphibole basaltique, et il y a du pyi'oxene dans celui de Montreal et de la Prairie. La ville de York, capitale du haut Canada, est situee sur une argile a cailloux de quartz. Les collines qui bordent le lac Onta- rio sont ici a un milie, mais elles forment, quelques milles a I'est et a l'ouest, sur la rive meme du lac, les hauteurs de Burlington f et les York Highlands. Leur hauteur est de 3oo pieds, et elles sont formees de touches alternantes de sable ferrugineux et d'argile grise et bleue, qui recouvrent a York le calcaire urun a Trilobites et Orthoceratites. A /jo milles au nord du lac Ontario, ce dernier depot est remplace par le gneis et la sienite. Les bords du lac On- tario ont offert des cailloux composes de petalile et de gramma- tite vitreuse. L'anthophyllite, la coccolite et la chaux phosphatide se trouvent de meme au fort Wellington. Le gneis rentermc des bancs de marbre, quelquefois plmnbifere , sur la branche ouest de 1'Oltawa, a 45o milies nord-ouest dc Montreal, sur le lac Chat, sur I'Ottawa aux portages de la Montague et du grand Ca- lumet, pres de Berthier, a 40 milles nord-est de Montreal, et a Marmora au haut de la riviere de Trent. La niontagne trap- p^eane d ■ Montreal est er.touree d'uue ceinture de calcaire com- Geologic 1 85 pacte secondaire qui se trouve traverse de filons trappeens ,ren- i'ermant a la Chine de I'arragonite fibreuse. Ce calcaire coquillier, ct analogue au calcaire a encrines d'Angleterre , superieurement est brun et cristallin , et infcrieurement noir et compacte. It y a du gypse fibreux dans le calcaire du debouche de la riviere d'Ouse, dans le lac Erie , et on en connait dans les iles Saint- Martin, pres Michilimakinac, et a la pointe de Cabot sur le lac Huron. Un calcaire brun, a faussettes de Great Minitouline (lac Huron) et de la baie d'Hudson, renferme dos geodes de selenite. Le spath fluor a plusieurs gisemens au Canada ; il y en a dans un marbre blanc de Saint Paul a 60 milles sous Quebec; cette roche forme des lits dans un calcaire compacte bleu et alternant avec du gneis. 11 y en a des druses dans le calcaire intermediaire du cap Diamanl et dans le calcaire secondaire de Montreal. II y en a beaucoup en pefits filons sur le bord nord du lac Superieur, ■visa -vis de Peck Island et a 6 milles E. de Written Rocks , et il abonde dans l'aniygdaloide , a 3 milles est de la pointe de Gar- gantua et dans le porphyi e d'une grande ile a 3 milles est de Gra- velly Point et a 63 milles ouest du fort William. Dans cette derniere roche il forme des druses avec le baryte sulfate et il y est crystallise en octaedre. II y a dela strontianesulfateelamellaire et fibreuse dans un calcaire reposrmt sur le gneis a 1 milles nord- est de Kingston, sur le lac Ontario et aussi sur le bord de l'Ot- tawa pres du debouche du Long-Sault ( 60 milles de Montreal ). II y a encore des druses dans le calcaire de la chute du Niagara et dans le calcaire a Orth oceratites sur le lac Simcoe vers la riviere Severn. Le bord nord du lac Ontario offre des sources salees au pied des hauteurs du calcaire de transition ( Mountain limestone des Anglais) a Productu.s, etc. II y en a encore dans le district des villes de Murray , de Per- cy^ Northumberland ), Whilby (canton d'York ). Le calcaire brun, du cote sud du lac Erie et du cote N.-O. du lac Huron , renferme un peu de binime; il y a des traces de houille dans le calcaire intermediaire des roches de la grande balterie de Que- bec etducapDiamant. Le graphite existe dans une baie, trois milles a Test de Kingston. II y a du cuivre sulfure dans le gneis de la cote N.-E. du lac Huron et dans un fih>n de quartz dans le grunstein , au pied des rnpides du Pelletau et a la pointe de Per- quaquia , sur le cote nord de la baie de Michipicoton. Des filons de pyrites *e trouvent dans du qu:u U , a 10 milles au-dessusds 1 96 Gw/og^ie. s de la route de Montreal ■ Ki. gston 1 e ter oxtdule . en partie oetaedrique . est dissemine dans le goeis de la I St.-Paul, et pies d.-> chutes de la Chaudiere, sur I'Ottawa at dans le leap de "Moniro.il. 11 y a du fer oligistedaas le gra- nite tin bord N i du lac Huron, «t . - petits filoas d« jj.iU-, i .: uii>tfni vie transilinn de la cote N.-0. da mean lac, dans k gneisat le granite, derriere Kingston U. C, el dans ,i,v de la i - Niagara el de la riviere Quse sur le l.n-1 i.i'.LiIm". . si sces-e trouae dansle caleaire eoquiUier des chutes de Montmorenci el du Niagara, el a Montreal. 1 e cateaiae a ' es Lnglais s'etend avec pen d'mier- raptioa deputs le cap Tourment, au-dessous de Quebec, jus- i(u'au\ duties de St. -Mary. Les debris et les fessUes parmissenl indi.iuer que cette formation s'etend du lac Huron au < oe nord du lac Superieur, et prohablenaent qu'on y doil aussi rappurter es tie Malbay. d'Anticosti et deGaspe, des lacs Wione- peg, el des B - s, de Bourbon, de Cedar, d« ss islor et des rivieres RL'ssissipi, Saskatrkawine , Rouge, Brocket et des natal du Canada es sarlesUnu- tc- sepienlrionales du bassia du Missassipi . et repose sur les Cre- te- primitvt - et intera»eainires qui .-< cSt.-I.au- rent de eeiles de la bate d'Hudson. Les rockes anciennes bordent tout le cours du St. -Laurent; dies ferment sa rive septentrio- nale jusqauau cap Tourment, puis s'doignent jusqu'aux chutes du Chat sur fOtlaM i , pour l.iisser ainsi au caleaire on espaee de So rallies de larg . A.pres cda dies traversent le St.-I.aurent a la sorl.^ i, el le bordent pendant So miltes. en sup- norUal caet la destei ss - gres et de caleaire entre Kingston lt b I i joncliondo caleaire et des rodies anciennes so trou\e sur une kgnc liree a 0 \ O. de Kingston a Penctangois- hene.sur la cole N.-L. du lac Huron . et coopant la r.ve nord du lacSuncoe.Un'yapo'm irecoquilli fctenorddes ret Huron, niais il y ei - tie ce der- nier . et ii s'etend au sad . t'ans la pres ju'iie entre les lacs Erie . Ontario. Siaac e et Huron, et j • trt d'alturions. ( . teuatre, brun&treoujaunaire; il est complete b« j,uu le; il est dmse1 en slrates borisontaux de i a to pe - - ■ partie in kpiussouveol SjConmedanshri N \nne.pn> Geologic i8~ des chutes .Supci ieures, a Montrnorenci , a laporle Henry pre. Kingston , et sur le cote nord du lac Huron. bans cette dernier* locality le calcaire a EncrineB git qnelqoejfois sur do quartz de transition qui forme desmontagnea escarpees de^ooa 5oo pteda dc Laut , depuis !a riviere Francaise a la tinirc l< Serpen! 70 — 80 milles,. A. Montreal it couvre un trap pyroseniqoe, et a b Cloche et dans lea ilea an nord des Manitoolmes , un grunstein, ma is ordinairernent un gres , un poudingue ou une gratnradkfl le fit-pa ren t du gneis. Ce« agglomerats sontaussi en couches ho- rizonlales , tandis que la plus grande partie t en stratification conforme avec celle du mica- schiste et du gneis. C'e»1 aussi one autre formation qui borde la rive nord da St. -Laurent, depuis Quebec a la riviere Sagnenav. Les autres agglomerate sont quelquelois formes des debri* dea rochec voisinea, commea la sortie du lac Ontario, a 3 milieu sous Kingston. Une matiere calcaire grisalre ou rerdatre y renlerme des fragmens de quartz schorlifere derive, da gneis. Pies des cliutes de la riviere Montrnorenci les cailloux sont du gneis; son- Tent le ciment est argileux et les debris viennent de trea-1 De Kingston a Ste.-Anne ( espace de 17.4 milles , le gre, sous le calcaire est blanc , a taches ferrugineuses et a noyaux de quartz ; il forme des escarpemens de 100 pieds de liaut sur le lac des IVlille-Ues, et y repose sur un gneis granitoide qui pas<-e sourest a une rochede quartz. L'anteur regarde ce gres comme le gres rouge anglais, et le cite dans le lit du Genesee. Le gres du lac Huron, dea cliutes de Saint-Mary et du lac Soperienr^ est en partie colore et lerru- gineni : il repose probablernent sur le quartz et le grnnateiu intermediairea la Cloche et sur les lacs Huron et George. An Gro,- Cap, sur le lac Superieur, il se termine entre le gneis el le grun- stein. La grauwacke git sous le calcaire depuis Montrnorenci au cap Tourment (20 millesj ; elle y est quelquefois fort grottier* «t elle est entoureeau sud-oucst de roches plus anci< nnes. I a agglo- rnerat calcaire se trouve au pied du Long-Sauk de 1 Ottawa ei au cotean du lac > milles sous le lac Saint-Francois), les fragmens ysontdu marbre brun et bleuatre : une semblable roche exi^te a Poughkeepsie N. Y. , eta Aubigny, vi-,-a-vis de Quebec, etyest .i-sociecavec des schistes et des grauwackes. Le calcaire interme- diaire renfermede lagalene, dela blende, de la stronliane suit I de l'arragonite fibre-use, du spath fluor , du quart/, du lulu 1 88 Geologic. de la houille sur la riviere Flint ( lac Huron . I.e Cbertz ou un« roche siliceo-calcaire y abonde, sur les lacs Eric, Huron et des Bois. II n'y a beaucoup de gypse qn'au nord des lacs , le long de I'Onse sur le lac Erie et l'ile Saint-Martin, et le calcaire qui l'accoiupagne est sans ou presque sans fossiles et n'appartient pas au calcaire du Derbyshire. Le sel ne se trouve qu'au nord du lac Ontario. L'autenr tnumere ensuite les fossiles du calcaire intermediairc. Les Trilobites s'y rencontrcnt j)artout , le genre Calymene existe au IN. du Saint-Laurent, le genre Asaphus est le j)Ius souvent conserve , YJ. caudatus et laticaudatus existe sur le lac Snperieur, des Bois, etc. A Gaspe il y a des Asaphes avec i5 articulations, ces fossiles sont microscopiques sur le lac des Bois. Au nord des lacs Huron et Simcoe , l'Asaphe est associee avec l'Ogygie. Les Trilobites du pays de Galles existent sur les lacs Champlain , Ontario et Simcoe. L'auteur a trouve de plus des Trilobites non dlcfits. Les Ammonites se rencontrcnt sur les lacs Huron, Ontario , Simcoe et Saint-Francois , etc. Les Orthoce- ratites existent dans les memes lieux,et dans les iles du cote nord du lac Huron , il y en a qui sont peut-etre d'un genre parliculier. Le Conularia quadrisulcata se trouve a la chute de Montmorenci, a Montreal, au lac Simcoe. Les Eunmphales se TOient sur le lac Huron , les Trochus a Montreal et les Turbo sur les lacs Ontario, Simcoe et des Bois. Les Terebratules et les Pro- ductus sont partout commu. s, les premieres sont surtout la blcarinala et la s ub rotunda de Lesueur. II y a une grande abondance d'Encrines (E.prominens, verru- cosa , levis ); les couronnes d'Encrines se trouvent a Montreal ; sur le lac Eric il y a beaucoup de Cariopbyllies 5 et sur les lacs des Bois et sur la riviere Pluvieiisp, des Turbinolites. Le calcaire de la riviere Detroit renferme des Astrees [A. basaltiformis). 11 y a anssi des Cellepores, des Catcnipores; la Tahipastru.es et ra- mo.ia , des Relepores et des I'lustres. A Manitoulines, sur le lac Huron, il y a neuf varictes d'un nouveau ^enre de madrepores. Le calcaire a trilobites du lac Simcoe olfre des Lingules, et on rencontre sur le lac Snperieur des Calvplrees, sur le lac Simcoe des Lnio, sur le cote N.-E. du lac Huron des Moules , stir les lacs Snperieur et Simcoe des Gry- phees et drs Arches du lias et sur la riviere Humber (L. Onta- rio) dcsSanguinolaires. A Dover ( comte de Dutches ) on a ob- serve, il ya a5 ans, des flammes sortant du micaschiste. A. B. Geologic. 1S1) l j6.Loni)rfs. — Societe geologiquc. (V. le Bull, dc deccmbrr 1824, pag. 338.) — Seance du 5 nor. 1824. — On lit un memoire intitule : Observations sur une comparaison entre les couches nu- des sous de la chaux , dans le terrain de tile de Wight, et dans les comtes dc Surrey, Kent et Sussex ; par M. Thomas Webster, secretaire de la Societe. ■ — M. Webster infornie la Societe que dans une visitequ'il a faite dernierement a l'ile de Wight, il a ete assez heureux pour decouvrir une roche d'une nature seniblable a celle du gres calcifere de Hastings. Cette circonstance lui a fourni un point fixe, au moyen duquel il a pu comparer les cou- ches de l'ile de Wight avec celles du sud-est de l'Angleterre d'une maniere plus correcle qu'il n'avait fait auparavant, el il a donne un tableau des couches qu'il considere comnie semblables dans les deux endroits. — II pense que la similitude de ces couches avait ete jusqu'ici etablie d'une maniere erronee par plusieurs gcolo- gues, ce qu'il altribue principalement aux causes suivantes : i". Petat imparfait de la geognosie, pour laquelle on n'avait pas encore etabli dc principes fixes de classification ; i°. le manque de types de formations reconnus p.uxquels on puisse rapporter tons les autres; 3°. les difficultes que presente l'examen des couches, et qui sont dues au manque de continuity de quelques-uiies, aux variations de composition et de structure de quelques au- tres, difficultes qui, selon lui, avaient ete supposees moins gran- des qu'elles ne le sont reellement. L'auteur passe ensuite a de- erire en detail ce qu'il concoit etre l'histoire de quelques erreurs commises. Ainsi jusqu'ici la description donnee par certains geologues d'une roche appelee Gres vert, etait suppostie ne s'ap- pliquer qua une seule couche, tandis qu'il y en a reellement deux differentes, the Undercliffde Pile de Wight, et la roche de Folkstone , chacune desquelles avait recu la meme denomina- tion. Les geologues ne se sont pas accordes dans les groupes qu'on a trouve necessaire de former. Ainsi quelques-uns ont forme un group? , qu'ils ont appele gres ferrugineux, des gres qui se trouventau-dessuset au-dessous del'argile weald; tandis que d'autres n'avaient donne ce nom qu'a ceux qui sont situes au- dessous de l'argile seulcment. L'auteur a aussi quelques raisons de craindre qu'on ait commis une erreur en n'identifiant pas les couches nommccs gres ferrugineux, a l'oucst de la chaux, teis que le gres de Carstone, Wobourn, et Farringdon, avec les couches dans les wealds de Kent et de Sussex, auxqucls le nom de gres i go Geo logic. vert avail ete donne. — Yoici la table des equivalens dont on a parle dans ce qui precede. LOCALITES LoCALlTES Noms proposes » dans le sud-est de pour les couches de Pile de Wight. l'Angleterre. e'quivalentes. - Culver cliff. . . . Guildford 6 Calcaire at ec silex- ^ .i dito. dito. Calcaire sans silex. / « liilo dito. Calcaire marneux. Kiegate,Merstham et Beachyhead. Upper green sand. It duo. Polkstone cliff. . Bluemart of the greensand. r Redcliff, Ather- Folksione , Leith- Lower greensand or ferru- - | (ield ct Blackang bitl , etc. ginous greensand. !° Sandown - Bay et Wealds of Kent et Weald clay. \ Brixton-Bay. Sussex. i - Cow Lenze-Chine. Hastings limestone. 1 : Sandown Brook- Hastings et Fair- Bastings sandstone et clays. \ Z Point. Light. t - He ill- Purbeck . . Purbeck beds \ r Lie de Portland. Portland beds. L 1 Stance du 19 nov.— On lit un memoire de M. Webster, sur les couches de Purbeck et de Portland. — L'auteur observe que los principalis traits de la geologie de Vile de Purbeck avaient deja ete traces dans sa letlre a Sir H. Englefield. II sc borne niaintenant a quelques details concernant la serie des couches calcaires de l'ile de Purbeck , et de Vile de Portland. — II donne unc description des couches dont on tire les pierres em- ployees a paver les trottoirs des rues de Londres. Cette pierre est presque entierement composee de fragmens de coquilles. Le marbre de Purbeck conticnt principalement des univalves dans une pierre calcaire compacte; ces coquilles sont en general plus petites que celles du marbre de Petworth , et toutes deux ont ete supposees deformation d'eau douce; mais l'auteur possedant des echantillons qui contiennent un melange de coquilles marines et de coquilles d'eau douce, ne pent pas les considcrer comme unc formation d'eau douce , terme qui , selon lui , ne devrait etre applique seulement qu'aux couches formees dans les lacs. La pierre commune de Purbeck parait consister principalement en fragmens de petites coquilles bivalves, dont l'origine est dou- Hisloire naturellc generate. igr teuse. __ M. Webster passe ensuite a unc descriplion detail- lec des carrieres de Tile de Portland, qui f'ournisseiH la pierre ile Portland employee dans les batimens publics. L'ile de Port- land consiste en une masse de calcaire reposant sur unc couche d'argile bitumineuse et de calcaire idenlique avec les couches de Kimmeridge. La partie la plus basse et la plus considerable de l'ile de Portland , au-dessus de l'argile de Kimmeridge est prin- cipalement oolitique, ct contient des couches de chest; mais la partie superieure consiste en une pierre calcaire jaunatre, presque compacte, qui contient une couche de lignite terreuse qui abonde en portions de troncs d'arbre petrifies de deux ou trois pieds de long, quelques-uns desquels sont droits , et les autres couches . plats. D'apres ses observations, 1'auteur pense que ce bois fossile ne se trouve que dans cette couche, et non pas , comme on l'a- vait suppose, dans la couche oolitique. — II considere les cou- ches swperieures de l'ile de Portland, comme appartenant a la 'meme formation que les couches de File de Purbeck , en ayant trouve quelques-unes de semblables dans l'ile de Purbeck. L'au- teur, en considerant que les coquilles de la couche oolitique de l'ile de Portland sont marines, tandis que celles du calcaire de l'ile de Purbeck sont principalement d'eau douce, et voyant les autres grandes differences mineralogiques qui existent entre ces deux calcaires, pense que ces deux couches doivent etre placees dans des groupes separes. HISTOIKE NATUKELLE GENERALE. 157. Dictiotjnaire ci.assique d'histoire n aturelle , par M.M. Audouin, Bourdon, Ad. Brongniart, Decandolle, d'Aude- bard de Ferussac, Desuates, Desmoui.ins, Drapiez , Dumas, Edwards, Flourens , Geoffroi Saint-Hilaire , Guerin , GuiLLEMIN, A. DE JUSSIEU , KlJNTH, G. DE LaFOSSE, LaMOU- roux, Latreille, Lucas fils , C. Prlvost, Acii. Richard et bouY de Saint-Vincent , public sous la direction de ce der- nier. Prix, 8 fr. le vol. et le cah. de 10 pi. col. Tomes 1,1, 3 et 4; Paris; Baudouin freres; 1822 — 1824^ l" '• extrait,. Partie Zoologiquc. Dans 1111 court avertissement , place en tete de I'ouvrage, les libraires editeurs exposent son plan et son utilite. Les deux die- tionnaires d'histoire nalurelle qui ont paru receminent el dont up llistoire natwelle generdld. l'un n'est pas encore termine, semblaient sullisans clans 1'elaf actuel des sciences, et les redacteurs du nouveau auraient pii paraitre temeraires devouloir rassembler dans le cadre ctroit de i5 volumes, toutes les connaissances utiles d'histoire naturelle, surtont si Ton reflechit que le Dictionnaire des sciences notitrclles de M. Lcvrault , dont les redacteurs piincipaux sont MM. Bron- gniart pere, George et Frederic Cuvier, .Tussieu pere, Dume- ril , Lacepede, Geoffroy-Saint-Hilaire, de Blainville, Desfon- taines, Brochant de Villiers , Mirbel, Casbini, Desmarest, Loisc- leur-Deslonchamps , Chevrcul, Poiret, etc., en est deja a son 33e. volume et qu'il n'a atteint que la lettre O. La maniere large dont ce dernier est traite , l'etendue donnce a ses articles, qui sont pour la plupart autant de trailes speciaux , en fontun ou- vrage fondamental , qui seul peut tenir lieu d'une bibliotheque d'histoire naturelle. Le but des auteurs du dictionnaire classique est essenticlle- ment different de celui qu'ont eu en vue les savans naturalistes que nous venons de citer. lis se sont bornes a l'expoMtionfde9 grands groupes des genres et des especes les plus intcressans a connaitre. Les deux ouvrages qui ont precede celui qu'ils pu- blient, leur ont offert une serie immense d'articles auxquels ils ont ajonte les noms les plus nouvellement inlroduils dans la science , et toutes les rectifications que les progres de celle-ci ont produites dans ces derniers temps. Si, d'une part, ils ont resserreles faits dont ils rendent compte; d'une autre, par le mode d'exccution typograpliique adopts pareux, iis ont gagne beaucoup d'espace; aussi les i5 volumes qu'ils doivent publier, equivaudront-ils a 20 des volum.-s des deux diciionnaires prccodens , pour la quantite de matiere qu'ils renfermeront. Ils ont exclu de leur nomenclature la plupart des termes qui sont du domaine des sciences qui ne font pas partie de l'His- toire naturelle ; cependant toutes les fois que ces sciences diver- ses tirent quelques secours de l'emploi des corps naturels , ils n'ont pas neglige de le mentionner. \ l'egard des sciences inde- pendantes de l'liistoire naturelle, mais a l'etude desquelles celle- ci est subordonnee, comme I'anatomie et la pliysiologie , bases de toutes connaissances exactes, les mots dont elles traitent sont exposes dans toute leur integritc. L'accomplissement du plan que nous venons d'exposer de- Histoire nalurelle generate . ig5 reandait le concours de personnes recommandables par Icur savoir, et dirigees d'apres lcs memes principes et dans le riieme esprit: une heureuse association de savans deja bien connui , et de jeunes natnralistes qui s'eflbrcent de lcs alteindrc, s'est formee a l'appel de M. Bory de Saint- Vincent. Us ont senti qu'ils cntreprenaient tine ceuvre phis ulile que iirillante, et ils ont -voulu prouver que les collaboraleurs d'nn bon dictionnaire pou- vaient, comnie les auteurs d'ouvra^es speciaux, ncqiierir quel- ques droits a l'estime dn inonde savant. Un atlas, publie par livraisons de dix plancbfS coloriees, renferrae les figures d'objets non encore represented , ou qui l'ont ete d'une maniere imparfaite. Son execution est confiee a M. V.-. ii bier, peintre d'histoirc naturelle, auleur de quelques travaux recommandables par leur exactitude. Les six premiers volumes deja publics, nous ont donne la conviction que les auteurs ont suivi avec ponctualiie le plan qui a ete trace par M. Boiy de Saint- Vincent. Maintenant nous passerons en revue les principaux articles contenus dans les qua- tre premiers; les deux suivans nous occuperont plus tard. Nous pouvons annoncer que les natnralistes consommes n'y verront pas sans interet des details curieux et entierement neufs, sur j)lusieurs sujets; details qu'ils ne renconlrent pas toujours dans les dictionnaircs, ou du moins qu'ils n'y vont jamais cbcrclter. Si l'etendue des matieres a force les redacteurs a se restreindre, ils ont supplee a ce leger inconvenient en citant avec exactitude les auteurs dans lesquels ils ont puise , et Ton pent, par ce nioyen, ai river a la connaissance complete des objets dont on s'occupc. D'un autre cote, la maniere simple et clemenlaire dont cliaque article est traitc, est de nature a russurer les personnes peu indices aux mysteres de la nature sur les difficultes qu'clles craindraient d'eprouvcr a la lecture de discussions scienlifiques au-dessus de leurs forces, et elles peiivent se convaincre que la clarte , la inelhode et lcs notions raeme lcs plus vulgaires n'ont pas ete sacrifices an brillant des decouvertes etaudesir d'innover. La Zoologie et les sciences sur lesquelles clle s'appuie, e'est-a- dire l'anatoinie et la physiologic, offrent des articles tres-etendus et traiteS , pour la plupart , d'une faeon nou veil e. Ain.si d'apres l'ordre alphabeliquc , nous fixerons 1'altention sur lcs mots sni- ■vans : abdomen , d'abord c.rtmpose' , sous le point de vue general, par Wt. l'icsle-f)i)p!essis , que la riio'ft a enlevc aux sciences B Tomk TV. i3 i()4 Tlistoire uaturelle generate. en 1821, ot sulvi de considerations anatoniiques de M. Ah- douin, sur ce que 1'on nomine Abdomen dans les animaux ar- licules. Les mots Abe III e ^ Anneaux , Aiguillon, Antennas* Ca- landre, Cnntharide , Chrysomele , Cigale , Chilron , Coleopteres, Courtiliere, etc., par le meme, ont etc t r;ii tt'-s. aver un soin parlicu- lior, el d'une maniere qui lui fait honneur comme cleve dli savant M. I.atreille. Dan-. I'artide Aculysik, TVI . Audouin a aussi f;iit connaitre la decouvcrte qu'il a faite d'un genre d'Aracbnides dont I'organisalion et la maniere de vivre sont egalement curieux. F.nlin, il a augment^ l'artiele Ailes de tontes les observations et de la nomenclature etablie, en ces derniers temps, par MM. La- tieille , J urine et Chabrier. M. Lalreille lui-inemc a bien voiilu enrichir le dictionnaire classique de quelques articles generaux d'unc grande importance, tels que les suivans : Aca rides, Annelides, Apiaires, Amchnides, Araneides, Articules, Bourdon et Branchiopodes. M. Leon-Dufour, babile natnraliste et medcein, residant a Saint Sever, a fourni a M. Audouin, |>our la redaction de l'arti- ele Carabiques , dc tres-impoi tantes recherches sur {'organisation interne dc ces coleopleres. Non- seulement M. Dory de Saint-Vincent s'est charge de la direction generate de l'entreprise, mats il en a etc un des plus zeles cooperateurs. Dans la partie zoologique, les poissonset les reptiles ont etc traites par ce savant avec la flexibilite de lalent qu'on lni connait. C.cux qui nous paraissent devoir etre men- tionnes sont les suivans, Agarne, Anolis, />'oa, Couleuvre et Ca- mc'leon, parmi les reptiles : Chcetodon, Clupe, Corjrpkcene, Code et Able , parmi les poissons. On Irouve encore \m article reinar- quable de ce collaborateur, e'est le mot Bimanes.'Les idees ]>ar- ticulieres de M. Bory touchant la circonscription de I'ordre des bimanes, roeritent d'etre prises en consideration, quelle que soit I'opinion qu'on pnissc se former ensuite sur lour justesse. Nous devons surloul recommander ici, comine on des titres de M. Bory de Saint-Vincent a IVstinie des savans, ses travaux surlcsinfu- soires. Les genres et mem.e les families qu'il a decouverls et crces sont publics pour la premiere fois daos cet ouvrage , el fournissent la matiere des articles : Amibe, drthrodiees , Ana- baine , BaciUaire et Bucillariees , Cercariees. etc. M. de Ferussac, charge de decrirc les mol bisques, a traite srvec loul le soin qu'on pouvail attendee de lui les mots dmpul- iiirc, Anati/Qf Ancyle, tnodonte, Aplysie, Arcacees, Arcacites ex. Histoire nnturelle genera le . iq5 jfrche, Argonaute, Arrosoir, Auricule, Balanc , Bclcmnitc , Bu- rnrde , Buccin et Calmar; mais surcharge de travail, il s'est al i ses engageraens anx mots Anence- phale, Clitoris, Cloaque, etc. En fin lie aux i tatsUnis d'Amerique, pendant 7 ans (de 1817 a la fin de 182'}). In-4. de ia p. Paris, 1824. « La mission de M. Milberta eii pour objet de recolter et d'ex- pedier au Museum des produits des trois regnes. Elle a com- mence sons les auspices dc M. le baron Hyde de Neuville, qui etant, en 1817, ministre du Boi aux Elats-Unis, avait etefrappe de la grande quantite d'objets que le vaste territoire de ce pays pouvait offrir a la France, sous le rapport de fhistoire naturelle et de l'agriculture. Lois de la relraite de M. de Neuville , le ini- nislere de l'interieur s'est emprcsse de fournir annuellement a M. Milbert les secours aue le niinistcre des affaires etrangcrcs uc Histoire riaturelle generate. 20 r pouvait plus lui accorder. Vers le meme temps, I 'administration du Museum a cru devoir admettre ce voyageur nataraliste au nombre de ses correspondans. C'est de cette maniere que sa mis- sion s'esl prolongee jusqu'en 1824- La residence liabitnelle de M. Milbert etait a New-York , station ties- favorable pour rece- ■voir et pour expedier les objets. De la, ce naturaliste a fait un grand nombre de voyages qu'il a etendus jusqu'au Canada, aux Lacs Superieurs et vers quelqnes parties de I'Olilo et du Missis- sipi. Son zele lui a fait braver la iievre jaune , dont il a ete at- tcint , et dont il a failli etrc la victim?. 11 ne s'est pas contente de recueillir lui-meme : a l'aide d'une correspondancc .ictive, il est parvenu a obtenir en don une Foule d'o'ojets, et a achetef ceux qu'il n'aurait pu se procurer aulrement. C'est par ce dernier rooyen qu'il a pu nous envoyer un nombre considerable d'ani- maux qui font aujonrd'hui le principal ornement de lajnenagerie de S. M. Les soins et les depenses ont du surpasser ccux qu'ont exiges les autr.es objets que nous devons a ses reclierches; cepen- dant ces autres objets ont fait la matiere de 58 envois dont les ca- talogues form en t un vol in-4., et qui ont introduit dans nos col- lections de grandesrichesses en tout genre. Enfin M. Milbert a pris soin de nous adresser des dessins d'apres nature, pour sup- plier a divers objets qu'il lui etait impossible de nous expedier. » II nous est impossible de rapporter ici les details dans lesquels entrent les rapporteurs; en enumerant les amnimx, les vegefcaux et les mineraux ies plus remarquables sous le rapport de leur ulilite on de leur interet seientilique , que Ton doit a M. Milbert ; maisle resume suivant , que nous rapportons textuel lenient, don- nera une idee des resultats generaux de son voyage. « 11 resulte de ce que nous venons d'expoaer, diaent les rappor- teurs, que, pendant les 7 annees qu'a dure sa mission, M. Mil- bert a procure au Museum une fouie d'objets qui, pour la plu- part, manquaient en Europe, et parmi lesquels il s'en trouvc beaucoup qui sont rares 011 nouveaux , et dont la connaissance sera d'une grande utilite pour les diverses branches de l'histoire naturelle, et que ses envois de graines et de plantes vivantesont deja rendu de grands services a ^agriculture-. Le graml nombre de ces objets attesteson aclivite. En effet, ce nombre est de plus de 7,5oo, savoir : Mainmiferes vivans , la plupart d'une grande taille , 4y;oi- seaux vivans, 70; reptiles vivans, 20'; quadrupedes en pea u 011 dans la liqueur, 200; squeleltes de grands quadrupedes, 4 '■> oi- 20 2 Mineralogie. seaux , 2000; reptiles, 600; poissons, 1200; mollusques, (ioo; insectes , 1000; graines, 25 caisses contenant environ 3oo espe- ces ; arbrcs vivans, environ 600; mincraux , 200; roches , 700; dessins, 20; ■ — total, 7,56;). Cette recolte si nombrcuse , si variee et si ini|)ortante , a etc faite avec de bien faibles moyens, et M. Milbert n'est revenu en France qu'apres avoir epuise toutes ses ressources. A son arrivee, une temjtete I'ayant jete snr les cotes de Normandie, 011 sou vaisseau j'est brise con ire les rochers du cap la Hogue, il a couru les plus grands dangers et fait ties pertes considerables; en sortc qu'il n'est pas moins recommandable par les malheurs qu'il a eprouves et par les sacrifices qu'il s'est imposes , que par les re- cherclies auxquelles il s'est livre avec tant de zele et tant de fruit. M1MEUAL0GIE. 161. Coup u'oeil sur les minks, par Cb. Elie de Beaumont, in- genieur des mines. In-8. de i5o p.Pris,3 fr. 5o c. Paris; 182/1; Levrault. Dans cette esquisse generale sur les mines , extrait du Diction- nacre des sciences naturelles , ou il est insere a l'article Mines, M. de Beaumont considere les mines sous trois points de vue, cequi le conduit a diviser son travail en 3 parties : lo.partie tech- nique, a°.partie statistique, 3°. partie scientifique. Dans la partie technique l'auteur developpe succinclement les moyens de pene- trer dans l'interieurde la terre, qui consistent dans l'emploi des outils, celui dela poudre ou celui du fen. Les outils ne peuvent servir que dans les terrains qui offrent peu de resistance, soit par leur pen de durete , suit par le grand nombre de fissures dont ils sont penetrcs ; aussi-bien leur emploi est-il tres-restreint. Le plus ordinairement on est oblige de re- courir a la poudre, qui nous offre le plus puissant des moyens d'excaver. II est surtout tres-precieux en ce que sa force ne con- nail aucune limite et peut agir partout, mane sous l'eau. Son adoption dans les mines, en i6i5 , y a fait une revolution. Enfin faction du feu, ties en usage avant rinlroduction de la poudre , est encore employee dans quelques cas rares , pour diminuer la cohesion des roches , et dans des pays ou le combustible csttel- lemeut abondant qu'il est moins onercux de s'en servir que Minemlogie. 20 5 de faire joucrla mine. Apres avoir ainsi develQppc les differeris nioyens de penelrer dans les mines, l'auteur expose les differens tiavaux qui servent a lenr exploitation. lis sont a del ouvert oil souterrains, s\ii\ ant la disposition desgites.Les premiers, qui con- sistent generalement en terrassemens, sont en usage pour l'exploi- tation des terres,des .sables, de la tourbe et des minerals d 'alluvion. Les travaux souterrains, beaucoup plus varies, s'appliquent a la plupart des gi tes de minerai.Ils se divisent. en travaux preparatoires et travaux d'extraction.Lespremiersconsistentenpontset galeries. . Les travaux d'extraction consistent egalement en galeries, inais on fait en outre degrandes excavations appelees cliambres quand la substance a extraire se presente engrandes masses. La partie technique est termineepardes details sur les differentes methodes employees pour epuiser les eaux des mines , pour aerer les tra- vaux ct pour eclaircr lesouvriers. Details dontles exploiteurs des mines devraienttoujours etre bien penetres, car de la maniere de les eciairer et surtout d'unbonaerage depend souvent la vie des ouvriers. Dans la partie statistique, M. de Beaumont diviseles mines en3 classes, savoir : i°. les mines des terrains anterieurs a la houille; 2 . les mines des terrainssecondaires ou de sediment ; 3". les mines de terrains meubles ou d'alluvion.Presque toutes les mines metalliques apparliennent a la premiere division. Ellessont situees dans es re- gions montagneuses. M. de Beaumont, dans cette partie interes- sante de soa travail, parcourt successivementles differentes con- trees riches en mines , el nous ne le suivrons pas dans cette des- cription , qui est faite avecune grande methode , parce que nous depasserions les bornes de ce Bulletin. Mais nous affirmons que nulle part on ne trouvera un plus grand nonibre de renseigne- mens utiles. La seconde et la troisieme divisions ne fournissent que tres-peu de choses a dire a l'auteur de cet article , attendu que les mines de houille, les plus importantes de ces divisions et peut-etre meme de toutes les mines en general, ayant etc traitees a l'article houille, il n'a pas du s'en occuper. La partie scientific/lie est consacrce a faire ressortir les avan- tages queles sciences retirentde Sexploitation des mines. Ce sont elles qui ont donne naissance a la geologic eta la mineralogie, les travaux des mines ayant pu seuls pcrmeltre d'eludier la dis- position des substances exploitable. C'est aussi dans les mines 204 Mineralogie. qu'on pent observer la quantity , la temperature et le degiv do purete des eatu qui circulent dans diverses directions, dans les fissures des terrains. C'est la surtout qu'on peut mesurer la tem- perature propre des routes a diverses distances de la surface du sol, el recneillir des fails qui peuvent seuls nous eclairer sur la question importante de la chaleur centralede la terre. Duf. l6a. DlCTIONNAlRE PORTATIF DE ClIIMIE,DE MlNEEALOGIE ET df. Gf.olocif. , avec 2 pi. grav, et G tabl.; par une Soeiete de chimistes, de mineral ogistes et de geologues. In-8. de 478 p. Prix, 12 f'r. br. Paris; 1824; Dufour et d'Oeagne. Le but que se sont propose les auteurs de ce dictionnaire a ete de resumer les travaux des savans modernes sur la thimie, la mi- neralogie et les reclierelies geologiques , et d'en presenter une .analyse suceincte aux jeunes gens qui veulent prendre une idee de ces etudes, et surtout aux personnes dont les professions exi- gent des connaissanees speciales snr ces parlies de la physique. Les faits abondent beaueoup plus que les raisonnemens dans cet ouvrage d'une extreme concision, et qui a l'avantage d'etre por- tatif et pourtant a peu prcs complet. Quelques articles neanmoins ne paraissent pas avoir ete suffisamment developpes , surtout lorsqu'on les compare a d'autres articles du meme genre, qui of- frent des details beaueoup plus etendus. Au mot . Les roches talqueuses ne comprennent que le talc schisloide (ordinaire, feuillete, compacte ou ollaire) ; ou le talc chlorite schistoide ou compacte ); le talc schisteux feldspathique et le tale schisteux quartz: ft-re. 8°. Les roches rnica- crVwcomprennent le greise.net ]r micaschisto'ide. of. Les schistes se divi.^cnt en schisle primitif, intennedidire ou grosswr.X.w pre- miere de ces sections n'offrc que le si chiste primitif ; luisant ou subluisant); la seconde le schiste subluisant ou interme'diaire ( feuillete ou imparfaitement feuillete), I'ampelite, le phthanite (kieselschiefer) ; et la i roisieme section , le schiste terreux ordinaire i ompose de feldspatli decompose- et de quartz), le schiste grassier Mineralogie. 207 ( du terrain honiller), le sehiste terreux in iflammable ( dur on tendre), le tripoli schisteux ( rouge , gris on hlunc), et le sehiste marno -bitumineux . II. Les roches aggregees AcinirEREs renferment 2 gen- res de roclies : i°. ]es roches calcaires qui se divisent en ordinaires et magnesiferes . Cette premiere division se partage de nouveau en rOches aggregees calcaires, sans fragmens de corps organ i- ques , savoir: le calcaire grenu (commuii, schisteux ou brechi- ferme) et le calcaire compactc translucide ; en roches calcaires Jragtnentaires , savoir: le calcaire saccharo'ide fragmentaire (a fragmens zoopliytiqnes, feldspathiques ou schisteux); le niarbre de campan , le calcaire compacte ordinaire (comnmn, lithogra- phique, luniachelle ); le calcaire d'eau douce ou travertin, la eraie (terreuse, sablonncuse ou endurcie); le calcaire globuleu.r, oolititjue, tubt'rcul.iire ou psohtique ; \e calcaire grossier (avennce, compacte, terreux ) ; le calcaire argil/fere , le tuf calcaire. La di- vision des calcaires tnagnesif&res coniprend la dolomie ( uniibrme ou schistoide); lc calcaire magnesien seilimentaire (caverneux, globulaire ( Roggenstein ) ou terreux). 20. Les roches de chaux sulfatce , savoir: la chaux sulfatce anhydre (l'anhydrite gra- nulaire ou compacte)'; la chaux sulfatee hydratee, le gypse or- dinaire, le gypse se'dinicntaire (\nminaire , compacte ou fibreux), et le'gypse epigene. III. Les rochesa base d'alunite, savoir : Va- lunite (uniforme, porphyroide ou f'ragmentaire). IV. Les roches accregees salines n'olfrent que le scl gennne{ laminaire, subla- ininaire ou fibreux), et la sonde carbunatee. V. Les roches aggre- gees metalliques comprennent 6 genres de roches, savoir : \efer carbonate (compacte ou grossier); le manganese hydrate (com- pacte ou ce'lulaire; lefer hydrate ( compacte ou globuliforme); \ejer oxidule ordinaire (grenu 011 schistoide); le fer oxidule chrome et \efe>- oxidule titane ■, le fer oligiste ( quartzifere , ar- gillifere); \efer sulfure (bhmc, ordinaire ou magnetique). VI. Les roches combustibles sont simples ou char-bonne rises ; le soufre forme la premiere section , et la secomle contient V anthracite (uniforme, terreuse, psetido-fragmentaire, pseudo-arenacce ou schistoide); la houille (brlltenie, schistoide bu compacte) ;le lignite (si ratiformeou ordinaire); etle dys'odile (matiere vegeto-animale). La seconde classe, ou les ROCHES A GGLOMEREES , se d«i ise en I agglomerats terreux, areniformes , et II a parties grossieres-. Le premier ordre nc comprend que 3 genres de roches, savoir: 20 8 Mincralogie. io. ccllcs a base d'argile , Vargile endurcie (liomogenc, melee dc calcaire, iiu'-lee tie quartz, on melee de for hydrate ou carbonate); a°. cellos a base de feldspalh, le trass (friable, consistent, endurci onfragmenlaire); e! 3°. eel les a base de pyroxene, le tuf (friable, consist a ii I , endurci on i'ragmentaire). II. Dans le second ordrese trouvcnt, x°. les agglomerats a base dc sable quartzenx, le gres quartzeux, le grc.s quartzeux micace ovpsummite, le fires quarlzeux feltlspatkique a ciment argileux pen abondanl gres rouge), le gres quartzeux jclilspatluquc, nu- caceoxi metacite les4roches precodentessont uniformes oa frag- mentaires); le gres qua rtzeux argUifere, et legres quartzeux ferri- feie. 2 •• Les agglomerats a base de feldspath, le gres'Jcldspathiqae nnif'ormc, pseudo-porphyrique ou decompose). 3°. Les agglo- nKi.its a base de serpentine, \e gres serpent ineux (uniibrmc, i'ragmentaire ou decompose' }. III. Les agglomerats a parties grossieresse divisent en poudingues et en breches; dans les pou- dingues se rangent quatre genres de roches, savoir : 2,".lepoudinr sue quartzeux, siliceax, mele deschisle, quartzeux argUifere et quartzeux me'le de calcaire ^ le'poudingue feldspathique a ciment de gres quartzeux feldspathique (a cailloux ronds, ou souvent angulaires); 3°. le poudingae serpentincux j 4<>. le poudingue schisleitx it ciment talqueux, ou a ciment siliceux. (Breche uni- verselle . Les breches comprennent' deux genres deroche, savoir: la breche calcaire ( homogene , melee ou osseuse), et lepepcrino feldspathique (tominun ou pseudo-porphyrique), ou/yv-oxevwoae. La 3e. classe, ou les ROCHES MEUBLES. Ellesse partagent en non combustibles et combustibles. Dans la i'e. division, l'au- teur distuigue ':> ordres, savoir: les roches a parties deliees , les sables, celles composees de cailloux roulcs, de sable et d'ar- oil,- , et celles composees ,". Celles a base d'argile vol- canique, savoir : le trass argiliforme, le tuf argiliforme (provenant \i Mineralogie. 170. Analyse nr. trois minf.raux de i.'Indf., par M. Laugif.r , et Rapport snr ce mi-moire par MM. Gay-Lussac et Yauquelin. ( Ann. de chimie, to. 27 , p. 3i 1. ) Le memoire de M. Laugiera ponrobjet l'analyse de trois mine- raux rccueillis par M. Leschenault , I'un a Bombay, le second a Candy district de Ceylan , et le troisieme sur la cote de Coro- mandel. Le mineral ile Bombay parait el re une pierre ile touche. II est compose tie silic<", de protoxide de fer, d'alumine, de magne- sie,d'une petite quantitc de chaux, decliarbon et d'une trace de soufre. Le mineral de Candy a une coulenr fonce'e , une pesan- Teur specifique de 3,7, raie le quartz, et est infusible au chalu- nicau. II est tres-difficile a attaquer ; il a fallu plus de ia parties 29- Eau. i,o33. Silice. 56,333. Protoxide de fer. 4,3oo. Alumine. 1,666. Chaux. 10,666. Magnesie. 24,000. Protoxide dc chronre. Une trace. Perte. '2,>>02. IOO, CO 1. a 1 4 Mineralogie . 173. Analyse uk l'Arcentine; par le prof. Dewey. (Americ. Journ. of sciences , vol.6,n°. 11 , mai i8a3, p. 333.) On trouve dans une mine de plomb des environs de Sout- hampton (Massachusets), un mineral qui d'apres sa composi- tion parait £tre une -\ariete dechaux carbonalee ; il presente des feuillets ondules non paralleles, d'un blanc analogue a celui de l'argent. Ces lames ont souvcnt un eclat nacre; elles sont trans- lucides; ce mineral est dissemine dans un granite oil il est as- socie avec un quartz fetide. An point de contact du quartz, cettc substance, appelee argentine, se durcit et parait contenir de la silice. Son analyse a donne : acide carbonique , 4i;chaux, 54 ; si- lice , 3, a5 ; magnesie et oxide de fer, 0,75 ; perte , 1,00. To- tal : 100,00. Si la silice n'est pas essentielle , 1'argentine ne serait autre chose que de la chaux carbonatee. D. 174. Analyse de la Steatite; par le prof. Dewey. (The Amer. Journ. of sciences and arts, vol. 6,n°. 11 , mai i8*3, p. 334) On a choisi, pour faire Tanalyse du cristal de steatite, pro- bablement une pseudo-morphose , car sa forme est un prisme a six faces surmonte d'un pointement a six faces, forme qui est celle du quartz. On a trouve pour les composans de ce mineral : eau, i5,oo; silice, 5o,6o; oxide de fer, 2,5o,; magnesie, 28,83; oxide de manganese, 1,10; alumine, 0,i5; perte, 1,73. Total: 100,00. 175. Si le Platine ftjt connu des anciens; extrait d'un me- moire sur les ruines du Vieil Evreux, par M. Rever. (Journal d' Agriculture, etc., de la Societe d'Evreux , n°. 1 , pag. 38. ) M. Rever examine dans une longue note de son memoire , si les anciens ont connu le platine. Pline parle du plomb blanc et du plomb noir. La description du plomb blanc donnee par l'historien remain , et celle du platine par les chimistes mo- dcrnes, paraissent si analogues dans leurs diverses parties, que M. Rever n'hesjte pas a avanccr qu'il s'agil: dans les deux descriptions, d'une seule et unique substance. On peut ltd oppo- ser que Cesar dit qu'on trouve le plomb blanc en Angleterre, et jusqu'ici on n'y a point decouvert un grain de platine ; mais M. Rever fait rcinarquer que Cesar ne dut pas s'appliquer a la de- Mineralogie. 2i5 termination positive des substances dont il parlait,ce n'elait pas la le sujel s. Jl expose les caracteresdc chacuue d'elles, et ceux des gen- Botanique. 217 res qui les component, completes, rectifies ou crees souvent par srs proprcs observations. La reunion ou la separation des sexes dans les fleurs; l'insertion bypogynique ou perigyniqne des eta- mines ; leur nombre egal ou double de celui des petales ; la pre- floraison de ceux-ci imbriquee on valvaire; l'absence ou la pre- sence d'un disque; l'ovaire adherent ou libre, simple ou multiple, a une ou plusienrsloges; la presence d'un seul ovule ou de deux dans chacnne de ces loges , et la situation de ces ovules ; la struc- ture du fruit; celle de la graine, munie ou le plus souvent de- pourvue de perisperme; la forme des cotyledons ; tnfin les ca- racteres varies de la vegetation : telles sont les considerations sur lesquelles se fond e la distinction de ces families. Les Juglandees semblent s'ecarler des autres par la disposi- tion de leurs fleurs males en chatons, et par le nombre indeter- mine de leurs etamines , ainsi que par l'adherence complete de l'ovaire au calice dans leurs fleurs fetnelles. Aux genres Julians et Carya deja connus, M. Kuntb en ajoute un nouveau,le Ptero- carya, qui etait pour Michaux une espece de noyer {Jug'ans Pterocarpa). II place avec doute a la suite de cetle famille leDe- costea de Ruiz et Pavon. Les Terebinthacees ])roprement dites comprennent les gen- res suivans : Anacardium Jacq. ou Cassut'ium Rumpli., Rhino- carpus Bertero. , Mangifera L., Semecarpus L. f., Rhus L., Bu- chanania Spreng. , Pistacia L. , Schinus L. , Astronium Jacq. , Comocladia L., Sorindeja Du Pet. Thouars. Ti'ois genres nou- veaux, que l'auteur nomme Cambessedea , Duvaua et Madrid. , sont etablis, les deux premiers d'apres deux especes rapportees jusqu'ici a des genres cites ]>lus haut, le Mangifera axillaris de Lamarck et le Schinus dependens d'Ortega; le troisieme d'apres des arbres originaires du Perou , et qui n'etaient pas encore connus (i). Les Burseracees se composent des genres: Elaphrium Jacq. , Boswelia Roxb. , Icica Aubl., Protium Burm., Bursera L., Ma- rignia et Colophonia Commers., Canarium L., HcdwigiaSyv. Cn (i) M. Kuuth les a de'erits dans un fascicule re'eemmeut public de ses Nova geneva el species plantar um eeqUinoct. (Tome 7, pag. 1— 5o | On y trouve uu genre qui n'avait pas e'te indiquc dans l'ouvrago donl nous rendons compte , le Cyriocarpa. 3fi especes d'Ame'rique , dont 37 nouvelles, y sont de'crjtes et illustrees par i3 pi. ( Tab. 00 1— 61.}.) 2i 8 Botanique. y trouveaussi un genre nouveau [Balsamodendron), dans lequel M. Kunth rcunit les especes d'Amyris origioaires d'Afrique. Cesont, en effet , celles d'Amerique qui doivent settles consti- tuer le genre Ainyris, et celui ci est jusqu'ici unique dans la fa- mille a laquelle il sert differens caracteres, et raoa- trc combien son aspeel differe de eclui de la vegetation euro- peenne. Peut-etre nous reprochera-t-on . le Hortia brasilianc de Vellozo; et '5°. le Solatium pseudo-china. (S. caule arboreo , inermi; foliis lanceolato-oblongis, angustis, acutis, integerrimis , supra gla- bris , subtus in axillis nervorum fascicu'atim villosis; raceiuis exlra-axillaribus, brevibus, mono-oligocarpis ; calycibus glabris. Aug. de St.-IIikire.) La decouverte do cette propriete febrifuge, dans les 2 premieres plantes, appartenanta la famille des Ruta- cees , s'aceorde parfaitement avec les observations anterieures de l'auteur; mais on est surpris de la rencontrer, pour la premiere 220 Bofani(/i/e. fois, dans unc famille discredited par ses effels deleteres sur l'economie anim.de. Celtc consideration a sans doute engage M. Vauquelin ii soumetlre l'ecorcc de cette plante a unc analyse chiinique. qui par lit prouvcr que sa vertu febrifuge est due a un principe amer particulier. L' Euphorbia papillosa (i) participe aux proprUtes generates de ses congencres; elle est employee comme purgatif, el porle dans le p;.ys le nom de Leiteira ou Lecketres. La racine de \'Jnchaeteasalutaris(nouveaa genre de la famille de violettcs , voisin du Nocsettia, caracterise par des capsules en- flees etmembraneuses, et par des graines entourees d'une mem- brane en forme d'aile), est egalement purgative. On lui atlribue, en outre, la propriete de guerir les maladies de la peau , cequi lui est con. .iun avec une autre plante de la ineme famille, le Viola tricolor de l'Europe. M. de Saint- llilaire recommande aux Brasiliens des provinces ou Ton ne trouve pas le veritable Ipecacuanha, le Ionidium parvifiorum de Ventenal , comme ua mile succedanee. La proprieteastringenieduZ)«Pi7/aragt>4'aPoir. (D. Brasiliana De Cand.j et du D. elliptica (?.) fait employer la premiere pour guerir les enflures des janibes et des testicules, la seconde comme vulneraire. Le Curatella Cambaiba ,'.'>), qui appartient egalement a la famille des Dilleniacees , participe a ses proprietes astrin- gentes. La decoction de son ecorce sert pour laser les plaies. On liouve enfin, dans le 5'. cahier, une description et uue (1) E. glauca, folds caulinis obloogis vel obloago-lineaiibus , muc- ronalatis, integerriniis , glaherrimis ; umbelld ssepius 5 li.il . orai ui<> papilloso-pubescente, rnvolucris sub-5-gonis, intus lincatim villosis; Jivisuris 5, erectis, semiovatts, obtusis , dentatis , \ patulis, tiaus- verse subelliplit is ; floribus raascuiis a5, in fascit ulos 5 dispositis.cum lusciculis totidem bractearum lanatarum alteruanlibus. A.deSt-Hil. (a) D. raraulis birtellis j foliis ellipticis , utrinque obtusissimis , in- tegerrimis, crustacco-coriaceis , supra scabris el glabris , subtus pu- besccntibus reticulatimque venosis j petiolo subtus villoso j laceniis hirsuto-villosis , bracteolatis , calycibus sericeis , peValis i— 6', sub >1> ,. mi. ills; pistillis gemiois. A. de St.-Hil. (3) C. ramulis tomentosis ; foliis ellipticis , Litis, obtusis , plusmi nusve rotundo-dentalis , supra scabris stcllatis conspersis , subtu tomeatosis j racemis lateralibus , compositis , pedicellis calycibusqu \ illosis . petalia Talde caducis. A. ilc St- Hil. BoLanique. 321 figure tres -exactes deY£chium plaritagineum des aulenrs, auquel M. de Saint-Hilaire rapporte VE. Bonariense de M. Poiret. Les < ultivateurs de la province cisplatine 1'emploient dans ic cas 011 *n Europe on present la bourrache, et 1'appeIIent , pour cette raison , bourraebe sauvage. Charles Kosth. 180. Note sur le cenre qui renferme l'herbe ToxicARiAdes inonts Himalaya, plante avec laquelle los naturels ernpoison- nent leurs fleches. Par sir Fr. IlAMiLTON,etc. (Edinburgh Journ. of sciences , vol. i , avr. a oct. 1824, p. 249.) Quoique les plantes qui font 1'objet de cette note aient ete decouvertes en 1810 , elles ont ete neanmoins ineditesjusqu'a ce jour dans l'herbier de sir Francis Hamilton , qui a Lien voulu les communiquer au celebre Hooker. En juin 1810, etant sur les frontieres du Nepal , sir Francis Hamilton fit explorer les monts Himalaya, dans la partie de cette chaine de montagnes qui est situee au-dela des sources du fleuve Kosi. Son envoye lui rapporta quelques plantes curieuses, parmi lesquelles se trouvaient trois nouvelles especes de Caltha, dont 1'nne donne les racines qui servent a ernpoisonner les fleches des liabitans dc ces contrees reculees. Les deux autres sont des me- dicamena cnergiques coinuie tous ceux que fournit la famille des ftenonculacees. II regne une grande confusion dans la nomen- clature de la matiere medicale des Indous ; cependant sir Fran- cis Hamilton donne le nom de Bishma ou Biklima , et celui de Mitha , en le proposant comme un doute, a la racined'un Caltha qui est un amer puissant propre a combattre les fievres ; celui de Nirbishiou Nirbikhi a celle d'un autre Caltha employe aussi en wedeeine; et enfin celui de Kodoya bish ou bikh a cette terrible racine dont les Indiens empoisonnent leuis fleches, et que les Gorkhaleses regardent comme leur moyen le plus puissant pour repousser les invasions de leurs ennemis , par la facilite avec la- quelle ils peuvent ernpoisonner les eaux. Ces noms indiens de Bishma, Nirbishi et de Kodoya , ont fourni a sir Francis Ha- milton ses noms specifiques : voici la description de ces nouvelles especes de Caltha. 1. Caltha Bisma 1 K Hamilt.). Radix tuberosa. Caul is herba- cfiis , simplex, cubital is, glaber. Folia caulina plura alterna , petiolata, cordata , subrotiinda, glabra, venis reticulata , sub- quinquenervia , quinqueloba lobis cuneatis , apice incisis , acu- 322 Botanique. t is. Petiolm longus , amplexicanlis , glaber. Panicula terminalis , rara, pedunculis elongatis paucifloris, ex apice caulis, vel ex fo— liorura superiorum axil! is. Bractea subsessiYis, trill da, parva,pedi- celln pan]!) infra flu-em posito; (lores parvi, erecli, virides, extra nigricantes. Calyx nullus. Petala quatuor, crass.-;, ovalia, concava, obiusa , ruda. Filamenta plura, hypogyna, bftevissima. Anthcrce erect a?, bisulcse, ulrinque emarginatse. Germina quatuor subu- lata , polysperma. Styli crassi , subulati. Stigmata simplicia, acuta. a. Ca tha 'Nirbisia. Radix tuberosa. Caulis herbaceus , sim- plex, glaber. Folia caulina plura alterna , petiolata , cord a la , triangularia , pilis ra.ris brevibus marginem versus aspersa , subqninquenervia , venis reticulata , lobis cuneatis incisis acutis quinquefariam divisa. Petiolm longissimus, amplexicanlis. 3. Caltha ('ulna. Radix tuberosa. Caulis herbaceus, erectus cubitaiis. Folia caulina plura alterna, ulrinque pilosa , nervosa, venosa, ovata, peltata , lobis multis incisa cuneatis, iterinn loba- tis. Lobuli obiusiuscnli , incisures dnabus apicem versus folii pro- fundis. A. F. iSi.PiHizocraphia, onsR Versuch eijjfr IjEschreiuung, etc.Rhi- zograpbie ou essai en indiquant comme sujet la description de la Cyre- naique , rccommande de rechercher le sylphion des anciens. Pro- bablement, lorsqu'elle formait ce vceu, elle ne connaissait pas le voyage de M. Della-Cella, oil se trouve indiquee cette plante qui parait etre celle des anciens ; elle ne pouvait d'ailleurs avoir con- naissance de l'ouvrage de Viviani, dont il n'y a peut-etre en France en ce moment que l'exemplaire que j'ai sous les yeux. C'est a la page 17 de sa Flore de. Libye que cet auteur decrit cette espece, dont il n'apas vu les fleurs, mais dont les fruits en bon etat lui ont montre quelle appartient au genre Thapsia ; il l'a nominee T. Syiphium, et l'a caracterisee par cette phrase -.foliis pinnatis / joliolis multipartitis ; laciniis simplicibus , trifidis , omnibus lincaribus, elongatis, utrinque hirsutis , marginibus revo- lutis. Elle est d'ailleurs assez rapprochee du T. garganica L. Le T. syiphium a effectivement un feuillage semblable a celui des plantes des medailles cyrenaiques, dont M. Viviani offre une gravureen tete de son ouvrage; sa racine fusiforme rend un sue, qui , concrete , formait sans doute le sylphion ; car il est a remar- quer que ce devait etre cette gomme resine, et non la racine a laquelle on donnait ce nom, et dont on se seivait pour des usages peu connus. Hippocrate a employe le vrai sylphion , puisqu'il vante l'odeur agreable qu'il possedait; il dit qu'on avait voulu en vain le cul- tiver dans le Peloponese, et ajoute qu'il ne prosperait que dans la Cyrenaique. II est facheux que Yiviani n'aitpas fait graver son Thapsia Syiphium. Nous regretterons encore que plusieurs de ses figures, entre autres celle du Plantago syrtica , soient aussi defectueuses. Ainsi nous avons, grace au voyage de M. Della-Cella, la solu- tion d'un probleme de matiere medicale curieux , qui avait exerce la sagacite de Kcempfer, de Sprengel et de plusieurs autres natuialistes. L'ouvrage est termine par l'indication de quelques plantes nouvelles de Corse et de Sardaigne , comme complement de la Flore d'ltalie , car la Corse est redamee par deuxFlores, celle de France et celle d'ltalie. Merat. 228 Botanique. i83. Versuch einer systematischen Flora. Essai de Flore systematique d'Hadaroar , accompagne d'Elemens de botani- que, a l'usage des ecoles. i vol. in-8°. de XVI et 416 p. Hadamar, 1824. [Jen. atlg. Lit. Zeit., max 1824, p. 3n. ) Cette Flore est un catalogue de plantes, accoiti pawnees de descriptions. Elle est redigee d'apres le systeme de Linnc, sans qu'il y soit tenu compte des modifications et ameliorations qu'il a subies. Les Elemens nc conticnnent rien de remarquable. Cet ouvrage n'a done aucun merite sous le rapport de la science; niais il peut etre utile pour les herborisations dans les environs d'Hadamar, et pour l'enseigneraent botanique dans les ecoles. D-u. 184* Hortus BOTANicusliortorum vivorum siccorumque novita- tcs illustrans, par Z. Reichenbach; 10 cent.; dec. let II, gr. in-4°- Chaque decade, elegainment reliee , contient, avec les dix planches, un texte ex plica t if, et coiite 3 fr. en noir et 6 fr. coloriees. Leipzig, 1824 , Cnobloch. i85. BoTANiscHF.s Handbuch, oder Diagnostik der einheimis- chen und freuaden Forstgewaclise , etc. Manuel de botanique, ou caracteres des arbres forestiers indigenes 011 acclimates en Allemagne,etc, par E. Behlen; i vol. gr. in-8°. Prix, 3 rixd. ou 5 fl. 24 kr., (env. 12 fr.) 1824- (Jen. allg. Lit. Zeit.; feuille d'ann., 1824, n.° 29, p. 23i. ) Cet ouvrage, accompagne de deux tables , Tune pour les noms latins, l'autre pour les noms allemands , est annonce comme de- vant etre accueilli tres-favorabloment. L'auteur cite toujours le Schonbusch pres d'Ascliaffenbourg , etablissement qui renferme tous les arbres forestiers cultives en Allemagne. D-u. 186. Seconde lettre du Dr. Bergamaschi, au prof. Joseph Moretti, sur dilferentes plantes des A[)ennins, des regions ultrapadanes, et des environs de Pavie, a ajouter a la Flora Ticinensis. (Giorn. difisica, etc., di Paiua, Dec. sec, torn. "\ II, 3°. bim. ) En annoncant la publication du second tome de la Flora Ti- cinensis, de MM. Norra et Balbis, le Bulletin ( aout 1824 ) tran- scrivit quelques observations critiques des rcdactours du journal dclla Litt. italiana, a ce sujet. Le zele des botanistes italiens nc les porte pas seulemenl a perl'ectionner cet ouvrage par leurs Botanique. 229 conseils, mais encore a le completer par des excursions bota- niques. Le docteur Bergamaschi, oggrege a la chaire de botani- que de l'Universite de Pavie, avait deja entrepris un voyage aux Apennins, dont il a insere le resullat dans le Journal de pky- sique , etc., de Pavie, bim. i, n, de i8'23. Quoique la saison fut alors un peu trop avancee, ce botaniste 11 'avait pas laisse que de rapporter queiques plantes nouvelles pour la Flore de son pays : le Villarsia nymphoides ou Mcnyan- thes njmph.oid.es Lin., le Raphanus Raphanislrum Lin., le Xan- thium italicum, la Crassula ruben.i L., etc. L'annee suivante, et dans une saison moins avancee, il retourna aux Apennins pour visiter phis en detail les monts Lesima et Boglelio, qu'il avait deja parcourus, et parliculierement les monts Ghiarolo, Pregolio, S.-Boneto. Ce voyage fait le sujet de cette seconde lettre. L'au- tcnr n'oublie pas de noter l'elevation au-dessus du niveau de la iner, ni les caracteres geologiques des localitcssur lesquelles ila recolte les plantes qu'il indique. Sa lettre est suivie d'une listede 29 es'icccs qui ne se trouventpas dans l'ouvrage de MM. Nocca et Balbis, et qu'il a rangees suivant le systeme linneen , adopte par la Flora Tictnensis. Chaque espece est accompagnee d'une ou deux 1 lirases latin es empruntees aux auteurs que M. Ber- gamaschi invoque pour la synonymie , et de l'indicalion de la localitc. Quoique cette lettre n'ait pour but que d'ajouter au catalogue ties richesses de la vegetation de ces contrees, l'auteur n'en a pas moins servi la science, puisqu'il concourt au perfec- tionnement dun ouvrage qui manquait encore a l'ltalie. Raspaii*. 187. Botanical Recister, nos. CXVII et CXVIII, nov. et dec. 1824. (Yoy.le Bullet., to. 4 , p. 75.) 840. Catasetum Clavcringi. Nouvelle espece originaire de Saint- Salvador au Bresil, et dont voici la phrase specifique : Spied fo- liis breviore; labello carnoso, apice tridentato; sepalis oblongis obtusis, interioribus maculatis. M. John Lindley donne, a la suite d'une longue description de cette plante, une histoire detailiee du genre Catasetum , dont il dispose les especes de la maniere suivante : , Div. I. Perianthium globosum; Labellurn saccalum, galeatum. 1. C. rnaculatum Kunth. 2. C. tridentatUm Hook. 3. C. Clave- riugi Lindl. 4. C /Zoo/cm Lindl. 5. C. macrocarpum? Rich. a5o Botanique. Div. II. Petianthium patens; Lahellum explanation, saccatitm, cristaturn. 6. C. cristaturn Lindl. 841. Dracocephalum nutans Linn., Spec, pi. 83 1. 842. Boronia serrulata Smith., Trans, linn. Soc, t. 8, p. 284? et DeC, Prodr. I, 721. De la Nouvelle-Hollande. 843. Acacia undulata AVilld. , Enum. suppl. , G8. Espece tres- epineusc, a feuillcs simples ondulees , de la Nouvelle-Hollande. 844. Camaridium ochroleucum. Cette plante , de la famille des Orchidees et de la division des Epidendrees , est caulescente et parasite. Ses tiges ont un demi-metre de haut;ses feuillcs en lan- guettes et emarginees. Elle croit dans l'ile de la Trinite, d'ou elle a ete envoyee cette annee en Angleterre par les soins de sir Ralph Woodford. Le nouveau genre Camaridium presente les caracteres suivans : Perianthium resupinatum , e.i planatum ; se- palis liberis ; labellum liber-urn, sessile, cucullatum, trilobum ; columna teres; gynizus fornicatus; pollinia ^parallela, compressa; filo sub anthesi nullo. 845. Reaumuria hypevkoides Willd. Plante de Syrie decrite sous le nom d' Hypericum alternifolium par Labillardiere, Syr. 2, 1 7, tab. 10. 846. Coreopsis tinctoria Nuttall. 847. Fuchsia gracilis Lindl. Cette belle espece est venue de graines apportees du Mexique dans le jardin botanique d'Edim- bourg en 1822. Elle a ete figuree dans le Botanical Magazine , n°. 25o7 , sous le nom de Fuchsia decussata, qui a ete donne par les auteurs de la Flore du Perou a une autre plante. La nouvelle espece de M. Lindley est Ires - voisine du /'. petiolaris de M. Kunth , et elle est ainsi caracterisee : F. gracilis ; ramis tenuis- simr pubescentihus foliis oppositis, glabris, longe petiolatis, re- mote denliculatis; petals ret us is , staminibus exsertis , floribus foliis multb Ion gioribus . 848. Passiflora alato-ccerulea. Cette plante est, comme son nom l'indique, une Ilybride nee Aw Passiflora a'ata feconde par le P. cmrulea. Elle est tres-robuste puisqu'elle a supporte le froid de l'hiver de 1823 a 1824. M. Lindley a fait suivre la des- cription de cette plante de considerations jnstcs et importantes sur les Hybrides. 849. Amaryllis advena. Cette belle Liliacee , deja figuree dans k Botanique. 23 1 Botanical Magazine, n°. ii25, est origin aire du Chili, oil on la norame Pelegrino. 85o. Leonotis intermedia. Cette nouvelle espece d'un genre etabli dans le Botanical Register, vol. 4 » fol. 281 , provient de la Baie Delagoa , dans le sud de l'Afrique. Elie est ainsi caracte- risee :L. cau/c suffrulicoso ; foliis petiolatis, ovato-cordatis, acu- minatis, inciso-dentatis ; calycibus muticis, velutinis, decemdenta- tis ; bract'is mollibus ovato-lanceolatis ; intermediis , terminalibus, longissimis: 85i. Polystachia, puberula Lindl. Nouvelle espece d'un genre forme par M. Hooker, aux depens des Dendrobium. Elle offre les caracleres suivans : P. puberula , Spica paniculata thyrsifor- mi, foliis lanceolatis 7-nervibus scapo longioribus , floribiis ova- riisque pubescentibus, bit Ibis ova t is. M. Lindley donne la listedes especes du genre Polystachia, au nombre de 4 , savoir : iu. Po- lystachia luteola Hook. i°. P. puberula Lindl. 3 >. P. fusiformis ou Dendrobium fusiforme Du Pet. Thouars. 4°> P> cultrata , ou D. cultriforme Du P. Th. 852. Cuphea Melvilla. Cette plante avait forme le type d'un genre etabli par Anderson [Journal of arts and sciences J, sous le nam de Melvilla ; mais M. Lindley ne voit aucun caraetere qui puissc le distinguer des Cuphea. Le C. Jorullensis de M. Kunth presente en effet les meines particularites que 1' espece ci- dessus decrite. Celle-ci croit dans la Guiane et dans l'ile d'Esse- quebo. 853. Triptilion cordifolium. La description de cette espece , originaire du Chili, est due a M. Lagasca, ex-professeur de bo- tanique a Madrid, maintenant exile a Londres. Voici la phrase specifique : T. caule paniculato ; foliis sessilibus dentato-spinosis , caulinis rameisque cordato-avatis ; floribus terminalibus subter- minalibus subternis. M. Lindley expose ensuite, d'apres M. La- gasca, remuneration des especes appartenant au genre Triptilion, lesquelles sont au nombre de 4, savoir : Triptilion spinosum , Ruiz et Pav. ; T. cordifolium , Lagasca; T. glomerulosum , Lagasca; T. axillare, Lagasca. G.....N. 188. Exotic Flora, etc. ; par M. W. Hooker. TNT05. XVI ctXVII, nov. et dee. 1824. [fay. le Bulletin, to. 4» P- 7^. ) 128. Trichilia odorata Smith in Rees Cyclop. — ■ 129. Pleuro- tltallis ? Coccinea. Espece nouvelle, originaire de l'ile de la Tii- s32 Botanique. nite , ainsi caracterisee : foliis lineari-lanceolatis obtusis disti- chis, floribus secundis labello basi breviter calcarato incluso. Cette plante a (.'!<• figuree dans le Botanical Cabinet sous le nom de Ru- driguezia lanreolata. Elle a, il est vrai, beauconp plusde rapports avec le Rodriguczia secunda de M. Kunlli, qui differe le^erement dn genre Pteurothallis. — i 3o. Monarda Russelliana ; floribus ca~ pitatis , foliis lunceolatis serratis glabris. C'est M. Nultall qui a deccuvert cette plante dans la vallee de Y Arhansa. II l'a deerite dans son ouvra^e intitule: Travels in the Arhansa , p. i3i. — i3 i . Baptisia? Nepalensis : faliis terms breviter petiolatis, folio- Hi lanceolatis subsericeis , stipulis petiolum subcequanlibus ovatis acutis deciduis, germinibus pubescentibus corolla? ales involutis. Cette espece est venue de graiues envoyecs du Nepaul, par leDr. Wallich; quoique toutes les autres especes de Baptisia soient indigenes du nord de I'Amerique, M. Hooker n'a pas eraint nean- raoins de ia rapporter a ce genre , en raison des caracteres que ses fleurs presentent. Mais dans une note insere'e a la fin de la description, I'auteur pense qu'elle pourra;t faire parlie du genre Thermopsis , tree par M. Robert Brown dans YHortus ke<\-cnsis. • — i32. Chn sip/da la parvijlora; floribus ante folia , pcrianthiis laeiniis ereclo-patentibus, staminibus suba?qualibus, corona brevi tubulosd , dentibus bifulis. Nouvelle espece 01 iginnire du Perou. — • i33. Callicarpa bmgifolia Lanik. , Encycl. — i 34- Murraya pa~ niculala DC. Prodr. ; Chalcas paniculata. Loureiro; Camunium Rumpii. Cette plante, cultivee en Chine et en Cochincliine a cause de la bonne odeur de ses fleurs, avait ete assez bien figu- ree et decritepour le temps, par Rnmphet Loureiro. — • 1 35. Ha- benaria gracilis Colebr. Mss. ined. Labio tripartito, lacinid me- dia ovatd, lateribus linearibus longitudine ccquali, cornu subu- lato germine breviore. Cette orchidee croit au Sylhet, dans les Indes orientales, oil elle a ete observee par M. Colebrooke. — 136. Habenaria marginata Colebr. Mss. ined. Labio tripartito, laei- niis lineari-lancenlatis, intermedia breviore. obtuso, cornu clavato germinis longitudine , aniherd utrinque appendicular td. Espece nouvelle venue acridentcllenient de graines dans le jaidin bota- nique de Calcutta. — 1 37. Balsamina setacea. Cette espece remar- quable a ete decouverte par M. Colebrooke sur les montagnes de Kerrera , au nord de Sylhet. II l'a deerite dans ses manuscrits incdits , sous le nom iVJinpaticns setacea. Voici sa phrase ca- racteristique : B. foliis opj>ositis subscssilibus lincari-lanccolatis Botcmique. 2 33 cordatis marginibus setaceo-serratis , pedunculis subtribus uni- floris, cornu pedunculum subcequante. G...N. i8g. Botanical Magazine , nos. /,5/J et /,55. (Voyez le Bulletin, to. 4, p. 76.) 25ot3. Calceolaria rugosa Ruiz et Pavon. Deja figure dans Y Exotic Flora de M. Hooker. — 2324. Ageratum mexicanum. Nonvelle espece provenue de graines apportees de Mexico, et ainsi caracterisee : Ag. mexicanum; Hispidum, folds cordato-ova- tis crenatis rugous, corymbo composito , pa'eis pappi lanccolatis aristalis, — 252.5. Limnocharis Plumieri Richard in Mem. du Mus. d'hist. nat;, t. i, f. 19 et, 20. — ■?5a6. Heliophila siricta.Celte nr.uvelle espece a des rapports avec YH. coronopijolia, une des 38 deci lies par M. De Candolle dans son Systema. Elle est , comme toutes ses congeneres, native du Cap de Bonne-Esperance, et elle prend place dans le genre a la 8'. section nominee Orthoselis. Voici sa phrase specifique : Caule stricto , folds pinnato-dentatis integrisque hirsulis, siliquis linearibus subtorulosis pubescentibus erec/is ctavato- mucronatis . — 2527. Melodinus monogynus. Deja represents dans le Botanical Register, 834- — 2528. Iris longi- spatha Fischer Mss. : Imberbis, folds lineari-lanccolatisfalcatis scapo subtercti tortuoso, gcrminibus dodecagonis, spathd exteriori longissime attcnuatd. Cette nouvelle espece est venue de graines donnees par M. Fisclier, directeur du jardin imperial de Saint- Petersbourg. — 2629. Cynoglossum nitidum Willd. — 253o. Jus- sieua ovalifolia. Nouvelle espece de Madagascar, dont voici les caracleres: Caule erecto ramoso, minis letragpnis subulatisfolus ellipticis acuminatis neivoso-venosis villosis, calycibus tetraphyl- lis ovatis acuminatis Irinervds hirtis. — 253 1. Crinurn arenarium Var. p. Le type de cette espece a etc figure n°. 2355 du Bota- nical Magazine. — 2532. Pergularia sanguinolenta Lindley in Hortic. Transact, ined. : Folds ovato-lanceolatis glaberrirnis pe- tiolatis , cymis rnultifloris folio bret'ioribuf, corolla? laciniis acu- minatis obtusis,succosanguineo. La couleur de sang du sue de cette plante l'a fait aisement distinguer. Ses graines out ete recueillies en 1822 sur la cote de Sierra- Leone en Afrique, par M. George Don. — 2533. Hamelia patens Swartz. — 2534- Cyrlanthus stria- tus. Cette belle espece, originaire du Cap de Bonne-Esperance, est ainsi caracterisee : Bulbo fusco , scsquiuncialis ; folds pedal ibus , utrinque attenuatis,viridibus, infra rubro mavuiatis ; scapo 6-un- 254 Botanique. ciali, rubesccnte; spathd i - unciali, bracteatd, rubescente, apicc viridiore acuto ; pedunculis subuncialibus , rubris, apice curvatis; genuine yiridi, rubro maculate; tubo cernuo, mi/iiuto, luten, stria- te , costis inter filamanta decurrentia munito; Umbo luteo , re- f/exo. stylo incurvato , lutcscente , limbo et Ji lament is longiore stigmate frifido; antheris brevibus, rectis ; polline aureo, — '2535. Paliurus virgatus. Cette espece a ete decrite par M. Don dans le Prodrome de Ja Flore du Nepaul , p. 189. Elle est originaire des hautes regions de cette partie de l'lnde. Voici sa phrase specifi- que : P. ramulis glabris,/oliis oblique cordatis ellipticisve acutis trinerviis lucidis , fructiis aid integerrimd, caule erecto. — 2536. Clerodcndrum macrqpk) Hum. Espece indigene de l'ile Maurice, ainsi caracferisee : Folds lato-ovatis acuminatis serratis subses- silibus subtiis tomentosis ,floribus paniculatis, calycibus qiiinque- dentatis , corotlis tabiatis. C- n. 190. Botanical Cabinet, part, xci et xcn. {Voy. le Bull., t. 4 , P- 74-) Ces deux numeros contiennent les plantes suivantes : 901. Arnica crenata. Thunberg,Prodr. 1 5/j, du Cap de Bonne- Esperance. — 902. Erica pendula , du meme pays. — go3. Jus- ticia coccinea. — 904- Cbnanthera bifolia. Cette elegante Iridee, dont les antheres sont soudees, avait recti d'Ortega le nom generi(|ue d'Echeandia. Elle est native du Chili. — gc>5. Carina iridiflorn. BelU; espece peruvienne. — 906*. Ceropegia ajricana. Apocynee du Cap-de-Bonne-Esperance. — 907. Mahernia incisa, de la meme contrie. — 908. Rhododendron Mirtifolium. Cette plante parait etre une hybride du Rhododendrum hirsutum et du R. punctatum. — 9°9- Acacia calamijolia , espece de la INouvelle-Hollande , cultivee en Angleterre depuis quelques an- nees. — 910. Pachysandra proeiimbens. Mich.,de I'Amerique Scptentrionale. — 911. r'eronica taurica , du Caucase. — 912. Hcemanthus multiflorus. Belle espece, dont les bulbes ont cte recues en 1822 de Sierra-Leone. 913. Arnica scorpio'ides , des Alpes d'Enrope. — 914. Potentilla glabra. Cette espece a des rapports avec le P. fruticosa , mais ses fleurs sont blanches. — 91 5. Asphodelus cretieus. — 91°. Primula sinensis , espece deja (igurce dans le Botanical Cabinet et V Exotic Flora. — 917. Erica viridiflora, du Cap de Bonne-Esperance. — '918. Cle- matis angustijolia, etc., dc Suberic , pics du lac Baikal. — Botanique. 255 gtg. MespiluS acuminata, du Nepaul. — 920. Laehenalia bi- folia, da Cap de Bonne-Esperance. G...N. 191. Flora Badensis, Alsatica et confinium regionum Cis et Transrhenana. Tome IV. Carsruhe; Miiller. ( Annonce. ) II a paru de cette Flore 3 volumes dans les annees i8o5-i8o8. Depuis ce temps l'auteur a visile a plusieurs reprises les contrees entre le Mein , le Rhin , le Necker et le Tauber , le Brisgau, les bonis du lac de Constance, etc. II a trouve plus de 35o especes de j>lantes des 23 premieres classes; et il a fait un grand nombre d'additions et de rectifications pour les trois volumes publics precedemment. Lesresultats de toutes ses observations nouvelles feront la matiere d'un 4e- volume, qui parailra au printemps 1825. Le meme auteur fait depuis 40 ans des recherches sur les plantes cryptogainiques dugrand-duche de Badeet des contrees d'alentour. II se propose d'en publier la description avec 3o planches, en 2 vol. in-8. , pour lesquels la souscription reste ouverte jusqu'au ier. mai 1825. Le prix des 4 vol. de la Flore et des 2 vol.de plantes cryptogainiques estde aothalers 17 gros. 192. Memoire sur le Varaire Cevadille; par le Dr. M. - E. Descourtilz. [Ann. de la Soc. linn, de Paris, mai 1824.) Le Varaire cevadille, Veratrum sabadilla (monocotyledones, famille des Juncinees de Jussieu, Colchicacees de M. De Can- dolle , Polygamic de Linne. ) croit abondamment au Mexique. Les Indiens, qui en font un commerce, ont soin de denaturer les panicules par le froissement, afin qu'on ne puisse pas recon- naitre le vegetal qu'on leur achete. C'est une plante herbacee de 3 a 4 pieds. Les feuilles en sont toutes radicales, disposees en rosette, plantaginiformes. La tige florale, offre une panicule ample , tres-simple. Les fleurs sont pendantes , courtement pe- donculees. Elles sont, les unes hermaphrodites, et les aulres males. Fleurs males. — ■ Calice a six divisions persistantes , tres-pro- fondts , marquees d'une nervure mediane , d'un noir pourpre. Six etamines , moins longues (pie les divisions du calice. Fleurs hermaphrodites.' — • Ovaire oblong, surmonte de trois styles a stigmate simple. Calice et etamines formes coiume dans les fleurs males. Fruit compose de trois capsules aigues, s'ou- 2~iy Boiftriujue. -<. rant par leur sommet. Graines, au nombre de Irois dans chaque loge, imbriquers et noiratres. Ce memoire est accompagne d'une planche. Rasp. ir)i. Obsebvatioxs stjb lk Limodorum purpureum , ct creation d'un nouveau genre dans la farnille des Orchidees, par M. L. Colla de Turin. ( Ann. de la Soc. Linn, de Paris , mai 1824-) La necessity lie tirer les caracteres generiques des organes de la fructification, qui Mint siuniformes dans les Orchidees, et, d'un autre edte , I'iinpossibilite d'etudierles organes des individus de cetle famille autrement que sur le frais, ont jusqu'a pre-ent con- tribue a fin) perfection de tous les travaux qu'on a entreptis pour de"crire et classer les orchidees exotiques; et, s'il est vrai que les essais i c ment triloba. D'aprcs ccs considerations, M. Colla cro t pouvoir former du Lirnodoruin purpureum un genre pnrticulier qu'il nomme Thicbautia en lui assignant les caractercs suivans : Corolla pentapetala, credo- patens , persistans , labellum cal- caratum trilobum , apice inflexuin , supeme basim versus cos la turn. Anthera opcrcularis , bilocularis , decidua , stigmatis basi antice adnata. Pollen globosum. M. Colla a joint a son in6- moire la description latine del'espece, et un joli dessin , fait pav madame Teofila Billotti, sa fdle. Peut-etre aurait-il etc possible de faire rentrer le Lirnodorum purpureum dans un des genres voisins, avec une legere modification des caractercs generiques. Quo! qu'il en soit, il est a desirer que le nom speci.'ique purpure.it ne soit pas change en celui de nervosa, i°. pour ne pas aecroitre sans necessite la synonymie; i°. parce que le premier exprimeuu caractere particulier a certaines especes, et que le dernier en signilie un qui est conimun a toutes les especes d'orcliidees qui ont des feuilles et non des ecailles. R L. 194- Remarques.sur le Callitricue verna de Linne, par le Dr. F, U. Lavieille. [Ann.de la soc. Linn, de Paris, Jail. 1824.) La disposition des feuilles et de leurs nervures dans le Calli- triche, avait fait presumer depuis long-temps que cette plante aquatique devait sortir de la famille des Nayadees , pour passer dans une famille de Dicotyledones. On salt que Richard avair. pose en principe que les plantes dicotyledones ont les feuilles laterinerves , et que les monocotyledones , moins la famille des slro'idcs, les ont basincrves. M. le Dr. Laviedle a cherche a s'assu - rer par la germination, si les soupconsdes botanistes et.tient foil- des. Des graines decallitrie, semees sur le hord d'uue mare dans les premiers jours de mars, ne germerent pas. II recommenea sou experience le 10 avril, et dans les premiers jours de maiil apcr- cut seulement quelques callitrtcs naissans. Chacur.e de ces plantes avait deux feuilles seminales opposees , attachees a une lige fixc':o en terre par une ou deux racines filiformes assez longues. Quel- ques jours apres , ces jeunes tiges se couvrirent de qnatre ou six feuilles, et se pencherent bienlot sur le sol, en se dirigeant vers la mare,de sorle qu'au bout de 1 5 a 20 jours deux pelites plan- tes en etoiles parvinrent a, la surface del'eau. Des graines de callitric , placees dans des vases contenant u.i peu d'eau , ont toujours germe au bout de 10 a i5 jours. A 258 Botanique. 1'instant eres, M. N. a fait germer des graines du Junger- tnannia epiphylla. Ces graines ont change successivement de face par la modification de I'etal des grains qu'elies renfermaient; mais la racine a paru avant la feuille, el celle-ci s'est montree sans I'interniecHaire de ce gerine, observe dans le Pteris serru- lata, qui, en se developpant , prend la forme d'un cotyledon. II est probable que M. N. n'y a rien observe qui ressemblat a des vaisseaux, trachees ou autres, mais seulement un tissu cel- lulairc. D-u. aoi. Bkouacutungen ubeh die Fr.TwicRELUNG oer Laihmoose, etc. Observations sur le dc\eloppcment des mousses. ( Nov. Act. Acad. Cess. Leo/j. Cur., etc. T. i % , a*, p. , p. 167. ) M. Nees presente cgalcmcnt dans ce memoire une suite d'ex- perienccs fort intcressantes sur la germination de plusieurs et- BoUmique. a/p-S peces de Phascum, principalement sur le PA. cuspulatnm. Nous allons en offrir lc resume tel , a pen pros, qu?il est klonne par 1'auteur , rednit en principes generaux , et qui nous parait pou- voir tenir lieu de 1'analyse du memoire. i°. Les graines des mous- ses consistent en une agregation de petiles bulles ou cellules ( Blaschen, Zellchen ). 2°. Dans le developpement on voit pa- raitre d'abord un fdet de la nature des<:onferves, qui est le pre- mier clement de la t ige , et pins tard un second filet, qui est la racinc. ( M. N. a cru reconnaitre dans le premier filet le Conferva castanea. 3°. Les petites bulles , dont se compose le genne ( Keimkorn ) de la mousse, peuvent se developper separement sons la forme de filets tres-minces, ou former, comme dans la matiere de Priestley, une substance membraneuse et de la na- ture des Ulves. 4°- On n'y decouvre point de test. 5n. Les ger- mes , places dans 1'ean , donnent naissance a des conferves , qui , probablement , ne subisscnt point de metamorphose, a moins que ces germes ne proviennent de mousses aquatiques, tandis que sur la terre maintenue fraiclie , ces conferves se reunissent pour former les feuilles des mousses. 6°. Dans leur premier de- veloppement , les mousses offrent l'apparence d'un bourgeon , forme par la reunion de plusieurs filets, qui, qnand ils touchent la terre , se changent en racines. 70. La vegetation des mousses n'a lieu que dans certaines saisons, au printemps et en automne; et il est vraisemblable que la plupart n'atteignent qu'au bout de plusieurs annees leur dernier developpement. >S°. Les germes des moussrs se resseroblent beauconp, lant qu'ils restent a 1'etat de conferves , et il est alors tres-difficile de les distinguer. M.Nees pense que les experiences recenles de M. Drunimond (Observations on the germination of mosses ; in a letter to W.J. Hooker, etc., by M. J. Diummond (Trans, of the Linn, soe., vol. XIII, p. 24 ) autorisent a etablir que les graines propagent con- stamment les especes dont clle.i pro*, iennent. N'ayant point sous les yeux l'ouvrage de ce naturaliste anglais, nous ne pouvons discuter cette opinion, qui, du reste, nouspan.it tres-probable. Ce memoire est suivi d'un appendice, dans lequel M. Nees refute quelques-unes des allegations deM. Cassebcer. II se trouve d'accord avec cet auteur sur le mode de formation des mousses, cpii , au surplus, avait ele egaleincnt pressenti par d'autres bota- nistes. En attendant que le memoire de M. Cassebecr, quin'est que 2/|6 Botaiiiqup. le precurseurd'un ouvrage plus considerable, parvienne a notre connaissance, nous presenterons ici le jugement general sur la germination des mousses, par lequel M. N. termine sa discussion. Les germes des mousses, a une certaine epoque de leur deve- loppement, se trouvent avec les algues dans le rapport que nous nvons remarque entre les Fougeres et les Jongerrtannes; et ce n'est qua la faveur de circonstances exterieures donnees, que les mousses parviennent a leur coraplet developpement , ce qui prouve qu'elles ne produisent que des germes ( keimkornchen) , et non des graincs , dans le sens rigoureux de ce mot. Ces deux memoires sont accompagnes, le ier. d'une , le 2e. de deux planches, qui representent d'une maniere satisfaisante les observations de M. Nees. D-u. 202. Flora Brasilia meridionalis, auctore Augusto de Saint- Hilaire. Ouvrage orne de planches sur cuivre cxecutees d'a- pres les dessins de 1VJ. Turpin. (Extrait du Prospectus.) Apres avoir consacre six ans a parcourir une vaste portion da Bresil et de l'ancien Paraguay , M. Auguste de Saint- Hilaire est revenu en Europe avec des collections nombreuses. Environ six a sept mille plantes ont ete, pour la bolanique, le resultat de scs voyages; mais il ne s'est point contente de les recolter , il les a etvdiees sur les lieux ruemes, et s'est pi incipalement atta- che a l'examen de leurs rapports. Aussitot apres son relour, il s'est empresse de faire connaitre quelques-unes de ses observa- tions. Ee Godvernement dc Roi a jugc que leur ensemble ne serait point inutile , et l'ouvrage general que nous annoncons ici est du a sa genereuse protection. La Flore du Bresil meridional embrassera toutes les plantes que M, dc Saint-Hilaire a recueillies dans ses voyages, et elles y seront disposees par ordre de families, seul arrangement qui puisse satisfaire ceux qui ne se bornent pas a des connaissances superficielles et cm])iriqucs. Chaque genre et chaquc espece se- ront decrits avec une attention scrupuleuse : 1'auteur fera con- naitre ce que l'organisation vegetale presente de plus delicat et de plus curiiux, et s'appliquera principalement a tracer les ca- racteres des ovules, des fruits , des semences ct de l'embryon. II ne se bornera point a des descriptions. II joindra a cctte Flore des observations sur la geographic des plantes br.isiliennes, sur Botanique. 2^1 leurs rapports et sur leurs proprietes; il donnera lYtymologie des noms vulgaires, la plupart empruntes au langage si peu connu des Guaranis; il passera souvent en revue les caracteres generaux des families; en unmot il n'oraettra rien de ce qui pent repandre quelque interet sur son travail. Les descriptions seront ecrites en latin , les nombreuses observations qui doivent les ac- compagner le seront en francais, et la difference des caracteres typographiques indiquera leur degre d'importance. II n'est pas necessaire de faire sentir que cet ouvrage n'aura rien de com- jnun avec ceux qui retracent des objets deja decrits et figures cent fois. Pendant long-temps le Bresil avait ete ferme aux etrangers: avant M. Auguste deSaint-Hilairc , aucun naturaliste n'avait vi- sile la plupart des provinces ou il a penetre, et les deux tiers au moins des especes qu'il decrira sont entierement nouvelles. Au- cune Flore particuliere n'aura cmbrasse un nombre aussi consi- derable de plantes , et comme il est tres-peu de families auxquelles on ne puisse rapporter quelques especes brasiliennes, il est clair que cet ouvrage fera passer successivement en revue prcsque tous les types auxquels se rattache 1'organisation vegetale. L'ar- tiste que l'Europe a mis depuis long-temps a la lete des dessina- teurs de plantes, le meme qui a travaille pour les Nova Genera de M. de Humboldt, tracera aussi les figures de la Flore du Bre- sil. Nommer M. Turpin , c'est dire assez que ces figures reuniront a 1 elegance cette fidelite qu'on peut esperer uniquement d'un homme verse dans l'art du dessin et accoutume en meme temps aux observations botaniques. La Flore du Bresil sera pour la partie orientale de 1'Amerique ce qu'est celle de MM. de Hum- boldt et Kunth pour la cote occidentale, et l'auteur se rappro- chera, autant qu'il dependra de lui, d'un ai:ssi beau modele. Comme les deux ouvrages ne forment reellement qu'un ensemble, les editeursde celui que nous annoncons ont cru qu'ils ne pour- raient ruieux faire que d'employer des caracteres semblables a ceux du Nova Genera, dont ils emprunteront egalement les for- mats et la justification. L'ouvrage aura trois volumes qui parai- tront par livraisons : la premiere livraison a ete publiee dans les premiers jours de Janvier ; les suivantes paraitront de deux mois en deux mois, dans les formats ci-apres : In-4. Jesus, papier sa- tine, 8 a io fig. noires , et 5 feuilles de texte, i5 fr.; in-fol. Je- sus, papier velin d'Annonay , satine, avec les nu'incs fig. color., et 8 feuilles de texte, Go fr. On souscrit a Paris, cliez A. Belin 2^8 Zoologie. imprimeur-libraire, l'un des editeurs , rue des Mathurins Saint- Jacques, n". i4- ao3. Voyage fait en 1819, d'Herjedalen a Roraas en Nor- yvege; par Hisinger. ( Gotting. gelehrte Jnzeig., 1824 , pag. 1086. ) La hauteur du Fronfjells est de 5*65 p., et celle du Syllfjells de 546o p. sur l'Ocean. La limite de la neige sous le 63° de lati- tude se trouve a 4,960 p. au-dessus de la mer; neanmoins en aout il n'y avait pas de neige sur ces deux sommites , ce qui vient de la forme pointue du Syllfjells, et de la petitesse de la cime du Fronfjells, qui est d'ailleurs protege contre les vents de rner. La limite superieure des bouleaux est a 2,700 p. sur le cote sud du Syllfjells, et a 2,860 p. sur le revers Est du Fronfjells. Les pins montent sur le Fronfjells a i5o pieds plus haut que les sapins, c'est-a-dire qu'ils croissent a la hauteur de a,5oo pieds. A. B. ZOOLOGIE. ao4. Notice sor le uernier voyage fait en Sardaigne,. par M. le Chev. de la Marmora. Cette notice ne peut donner qu'une faible id<5e des observa- tions de tous les genres, que M. dela Marmora a recueillies dans ses divers voyages en Sardaigne : il y a rassemble les matenaux d'une histoire complete de cette ile, peu connue sous les rapports historiques , geographiques et stalistiques , ainsi que sous le point devue de son histoire natnrelle, de sa constitution geologique, et de ses antiquitos. Le voyage dor.t il s'agit ici eut lieu de 1822 a 182'i. Son impoi tante relation ne tardera pas a paraitre. Apres avoir parcouiu cette ile dans toutes les directions, M. de la Mar- mora envoya a M. Bonelli, pour racademie de Turin, les collec- tions qu'il avait fornixes, et qui consistaient principalement en oiseanx, insectes et mineraux ; et ce dernier naturaliste en fit on esamen attentif qui donna lieu a la distinction de plusieurs es- puees jusqu'alors inconnues. Des 1819, M. Bonelli avait decrit deux oiseaux nouveaux, decouverts dans un premier voyage de M. de la Marmora, les Sjivia consjjicilluta et Sarda, et deux autres qui n'avaicnt etc Zoologie. 249 qu'indiques par le pere Cetti, \e Sylvia Cetti et lc Sturnus unico- lor. Dans sa nouvelle exploration, le rncme natnraliste a recueilli, i°. une espece de Becfin, Sylvia fuscic.apilla Bonelli , qui n'avait encore ete trouvee qua Pise et a Nice; a°. un petit Aigle patu , qui paratt avoir beaucoup de rapport avec un Aigle envoye de Sardaigne a Turin en 1821, par M. de Prunner, et avec 1'Aigle des environs de Fontainebleau, decrit par 31. Vieillot, dans les Memoires de la Soc. linn, de Paris, sous le noin d'Aquila fas- ciata, mais qui a aussi de la ressemblance avec le Falco pennatus (PI. col., n°. 33), sans en presenter neanmoins tous les caracteres; 3°. le Scarabceus Mornus Fab. , le Pitnelia rugosa , les Tentyria punctata et glabra ; les Scaurus punctatus , interruptus et atra- tus ; YErodius bilineatus ; le Locusta alb if tons ; X ' Acridium Ele- phas; Y Argynnis CyreneBon., sp. nov.,ressemblantaux Argynnes Niobe et Aglaia; le Vanessa Ichnusa Bonelli, sp. nov., ressem- blant a la Yanesse de l'ortie en tout point, si ce n'est qu'elle n'a qu'une seule tacbe discoiidale aux ailes antencures au lieu de trois; les PapiliolAnn., Atalanta, cardui , polychloros, Io,Poda- lyrius, Machaon, Cleopatra, C.-album, Triangulum, Hyale,Dapli- dice, rapce, Pandora, Paphia, Latonia et Proserpina, ne presen- tent aucune difference avec ceux du continent ; enfin 4 autres especes nouvelles du genre Satyre, dont M. Bonelli a donne la description, ainsi que celle des especes nouvelles mentionnees ci-dessus dans un memoire lu a l'academie ties sciences de Turin , savoir : le Satyrus Arist&us , analogue au Sernele, le Satjrus lo- laus repr£sentant YArethusa, le Satyrus Tigelius, tres-voisin du Mega^ra, et le Satyrus Norax, qui a beaucoup de rapport avec le Dorion : aucune de ces quatre especes du continent n'ayant ete trouvee en Sardaigne. C'est en vain que M. de la Marmora a chercbc le Saxicola cac/iin- nans ,!i Falco tinnunculoides, le Perdix Francolinus, que M. Tern- minck dit exister en Sardaigne. II a pris plus de 100 Cresserelles, sans jamais voir la Cresserellelte. Quant aux Vautours, ses rcclier- ches sur Y Avoltojo bianco du pere Cetti ont ele infructueuses : tout porte a croire qu'il n'existe pas, et que I'oiseau designe sous ce nom n'est autre qu'une variete albine du I ultur fulvus, peut-etrc tres-agc. Pendant le sejour du naturaliste pidmontais en Sardaigne, lesFlammans ne se soul pas monlrt.s en quantite dans cette ile; et des la mi-janvier , ceux qu'il avait apefcus dans l'etang de Cagliari avaient dispa.ru. Le Moineau , ou plutot l'oi- 2 5o Zoolngie. seau qui remplace le Moineau dans toute la Sardaigne, est le Sylvia hispaniolensis de M. Temminck. M. dc la Marmora a chassedes Chevrcs a l'ile de Tavolara. Ces animaux y sonten grand nombre et paraissent provenir de Che- vres domestiques, rendues a l'etat de liberie depuis un grand nombre d'annees : lcur couleur varie ; on en voit de blanches, de noires, de rousses, etc. La seule difference que notre voyageur a cru potivoir remarquer dans ces animaux, c'est qu'ils ont peut- ulte du fruit avec de l'eau impregnee d'une sorte de terre ou d'argile. On en fait ensuile des gateaux qui , seches a l'air, durent liuit ou dix jours sans s'aigrir. Tels sont les fails principaux d'histoire natnrelle que nous a prcsenk'-s la relation du voyage de M. de la Marmora, qui nous a etc communiquce avec quelques notes explicatives, par notre con- frere M. Bonelli. Desm..st 2o5. Voyage autour du monpe, fait par ordre du roi, sur les corvettes I'll ranie et la Physicienne, pendant lesannees 1 8 1 7- 1820; par M. L. de Freycinet. Parlie zoologique , par MM. Quoy et Gaimard. Livr. Ve. {Foy. le dern. Bull.) La 5e. livraison contient les figures de six oiseaux, savoir : le Martin-pecheuT Gaudichaud, sp. nov. , le Coucou Guira-C(/n- tdia Lath., la Perruchc crylhroplcre Lath. , la Colombe Baton.) sp. nov., la Colombe muscadivore Lath, (male), et la Colombe Zoologie. 25 1 Patnpusan ,sp. nov. , dont les descriptions ont He publiecs dans la y. livraison. Le texte qu'elle renfermc est la suite des obser- vations sur la distribution geograpbique des poissons , et le com- mencement du chapitre IX qui comprend la description des es- peces de cette classe recueillies dans l'expcdition ; ces especes sont les suivantes : Roussette Freycinet, Scyllium Freycincti Cuv. naribus Jim~ briatis; pinna ani sub cauda , pectoralibns ventralibusque latis, rotundatis; corpore subrubente ,fusco, annulalo. De l'ile Vaigiou. -»- Rcquin a nageoires noires. Carcharias melanopterus. Squab, Forskal,fl. a?p., p. 20. Sq. ustus, Dum.De l'ile Vaigiou. — Lei- clie Laborde. Scymnus bispinatus, sp. nov. S. corpore cylindrico, nigricantc; pinnispcclora/ibus apicealbidis,t'e/itralibus spinatis.Tie - l'ile de France. — Mourinea 5aiguillons, AJyliobatis 5-aculeata, . sp. nov., pi. 43, fig. 3 ; M. rostro clongato in orbem desinente ; corpore ocelli's caruleis notato ; caudd quinque aculcis longissi- , mis crenatis armatd. De l'ile de Guam l'une des Mariannes. — Diodon bleu, Diodon ca?ruleus, sp. nov., pi. 65, fig. 5. D.dorso • caeruleo ; ventre nigro punctata ; aculeis densis , basi triquetris. JDes niers au nord de la Nouvelle-Guinee, sous 1'equateur. — Tetrodon bariole, Tetraodon striolatus , sp. nov.; T. orbicularis; dorso/usco, Unci's carulescentibus notato; basi pinna? dorsalis oculo lato maculata, cauda rotunda. D. 9, P. i5, A. 8, C. 8. De l'ile de Timor. — T. funebre, T. lacrymatus, T.fuscus ; corpofe et pinnis punctis albidis irroratis ; cauda rotunda. Des iles Sand- wich. — Baliste Praslin; Batistes praslinensis , pi. 46., fig. 1, Lac, torn. 1, p. 363. Commers. manus. 4e. cab. De l'ile Vaigiou. 1 — Pi. Mcdinilla; B. Medinilla, sp. nov. , pi. 46, fig. 2. B. primo • Ayraud, B. Ay mud, sp. nov., pi. 47 » fig- 2 ( Du S genre Alu- tere). Batistes, corpore viresccnti elortgato, tribus lineis longi- trorsurn distincto ; rostro prom ine rite ; aculco spinoso ; cauda rotunda. De la baie des Cliiens-Marins. — Coff're macule ; Ostracion maculdtuSf sp. nov.; (). corpore fiavo-aareo , punctis nigris con- sperso • pinna dorsali radiis decent; cauda rotunda. D. 9, P. io> A. 9, C. 10. Du Cap de Bonne-Espcrance. — Curimate Gilbert; Curirnata Gilbert, sp. nov., pi. 48, fig. 1. (Voy. Bull. 182!}, torn. 4> n- 56. ) — Hydrocin Faucille; Hydrocinus falcatus , sp. nov., pi. 48, fig. 2. (Voy. Bull., i8a3 , torn. 4, n°. 56). — Sau- rus varie; Saurus varicgatus; vSalmone varie, pi. 48, fig. 3 (Lac. torn. 5, pi. 3, fig. 3). S. corpore conico , plurirnis mat ulis trans- versalibus notato; orb it is emarginatis ; pinna an i radiis decern. B. 14, ic. D. i3,P. i3,V. 8, A. 10. Desiles Sandwich etde Tile de France (1). — Saurus grele; Saurus gracilis ; S. corpore gracilis elongato , maculis nigris notato ; orbit is plants. B. 10., ire. D. 12, P. i3, V. 9, A. 11 , C. 19. Des iles Sandwich et de Tile de France. — Orpliie Almeida ; Belone Almeida, sp. nov. B. maxilla inferiore paulb longiore, cum append ice membranaced ,■ pinna dorsali quatuordecim radiis; cauda bijurcata. B. 10, D. l4>P- n, V. 6, A. 17, C. i5. De la baie de Rio-de-Janeiro. — Pimelode Quelen; Pimelodus Quelen, sp. nov., pi. 49, fig. 3 et 4. (Voy. Bull. 1823, torn. 4, 71°. 56. De Rio-de-Janeiro. — Bagrebarbu; Bagrus barbatus; (Pimelode barbu Lac.), pi. 49 > fig- * et 2- (Voy. Bull. i8a3, torn. 4 , n°. 56. ) De Rio-de-la-Plala. — Cal- lichthe rude; Calliclithys asper, sp. nov. C. capite deprcsso, cor- pore subcylindracen ■ prima pinna dorsali novem radiis ; iquamii rudibus ciliatis; cauda rotunda. ire. D. 9, P. 8, V. 6, A. 7, C. 14. Des eaux douces du Bresil. Desm...st. (1) 11 est probable <[iic ce poisson est le mOmc que celui qui est. in- diquc dans Ic Bullet. i8i3, tome \ , n°. 56 , sous le uom de Saurus cinereus. Zoologie. 255 2D1. Observations sur les ossemens hum a ins decouverts dans les crevasses des terrains secondaires , et en particulier sur ceux que Ton observe dans la caverne de Durfort , depart, dn Gard; par M. Marcel de Serres. ( Ann. de la Soc. Linn, de Paris, 3e. livr., nov. 1 8a4 > p. 36i. ) Depuis long-temps M. Cuvier a demontre que les os hnmains de Cerigo n'etaient que des os de Baleines , que YHomo dihwii testis de Scheuclizer etait un Protee, et qu'on ne pouvait rien con- clure des ossemens et des ouvrages humains recollectes sans soin a Cansiadt. Ainsi, d'apres lui, de pareils restes n'.>ccompagnent jamais les os fossiles des animaux. A la Guadeloupe des sque- lettes humains ont ete enclaves dans des debris de coquillages et de Millepora miniacea Pallas. D'ailleurs les volcans peuvent avoir quelque influence dans ces productions singulieres. II n'y a done des os humains que dans des stalactites, ou des tuts qui se forment encore journellement comme dans la grotte de Durfort. L'auteur rapporte le fait cite par Scldotheim , qu'on trouvc , dans des fentes du gypse de Kcestritz en Saxe , des ossemens de rumi- nans, de souris, d'oiseaux, etc. , reunis dans une argile a des de- bris d'os humains. M. d'Hombres Firmas a public une notice sur les ossemens humains de Durfort, qu'il regarde comme fcssiles. Le mot fossile veut dire depouilles de corps vivans alteres, mais encore reconnaissables. Nous ne pouvons juger de l'age relatif des ossemens enfouis dans la terre, que par la conservation ou la perte de leur parlie animale. Neanmoins on a range parmi les fossiles les os de Mammouth et de Rhinoceros trouves encore avec leurs chairs et leurs poils , et on en a eloigne les squelettes humains de la Guadeloupe. Ces derniers ne renfennent cepen- dant, dit-on, plus de gelatine. Dememe les insettes de rambrene seraient pas des fossiles, tandis qu'on nomme ainsi certains debris a moitie alteres des calcaires et des tufs. On ne doit point croire le mo\ Jbssiie synouyme dc petrification , el Ton ne doit appeler de ce dernier nom que les corps qui se sont ctnpierres , et qui ne peuvent etre que des squelettes d'animaux vertebres, et le test solide de certains mollusques , ciustaces, radi;iires et zoo- phytes. L'alteration ne decide done pas toujours si un corps est ou non a l'etat fossile, e'est-a-dire enfoui anterieurcment a 1'existence des causes actuelles. La petrification nous apprend sculeinent quel etait l'etat ou le tissu des corps. Les pseudomor- phoses, ou substitutions d'une matiereinorganiquea unematiere a54 Zoologie. onraniquc, sont tout autre thoses , et nous roprcsentent fidelc- ment la forme ilu corps primitif. Le bois petrifie en est un exem- ple. Dans les temps actuels , ces petrifications et ces pseudomor- phoses n'ont plus lieu; il ne se forme plus que des incrustations. Les veritables fossiles se sont conserves, parce qu'ils ont ete mis a l'abri des agens exterieurs, qui empechent maintenant la petri- fication. Dans la grotte de Durfort, il n'y a que des ossemens humains de differens sexes et de differens ages, et Ton n'y a vu qu'un Helix striata. On y a trouve : i°. des cranes ; 20. un os maxillaire superieur avec l'os de la pommette droite, et une partie des arcades orbitaires et des dents bien conservees. Lors- que les dents manquent, elles sont reinplacees par une chaux carbonatee terreuse et ferrugineuse : elles sont peu usees. Ces os • sont plus legers que les os frais ; ils ont perdu une partie de leur substance animate, et ils sont enveloppes d'un calcaire concre- tionne, compacte etterreux. Ce dernier est compose d'argile, de carbonate dc chaux, de silice et de protoxide de fer. Les incru- stations les plus epaisses ont 3o a 40 millim.; 3°. des os fron- taux avec les arcades orbitaires et une partie des os du nez, de differens sexes; 4°. des os parietaux d'individus d'ages differens : leur partie spongieuse est quelquefois tres-appa rente; 5°. beau- coup d'os longs, d'omoplates, etc. Ils sont incrustes exterieu- rement et interieurement ; mais jamais les sues calcaires ne se sont substitutes a la matiere organique ou animale, malgre qu'ils y aient rempli des porosites tres-petites. Ce fait est analogue a la penetration dubitume dans lesmomies conservees dans cette substance. Suivant l'auteur, la matiere animale des os ne rempli- rait en partie que des cavites et des interstices des sels terreux ou du phosphate de chaux , etc., tandis qu'une autre partie ser- virait a lier ces sels entre eux, et leur donnerait de la souplesse. Cette derniere seuledevient indestructible dans les os enfouispos- terieurement aux causes actuelles. Les os enterres avant le com- mencement de ces causes sont les seuls qui ne presentent plus du tout dc substance animale quelconque. Ceci donne un moyen excellent de distinguer les os fossiles des os non fossiles. ^ean- moins il y a des fossiles qui n'ont pas perdu la matiere animale , commc les Mammouth et les Rhinoceros, parce qu'ils ont ete en- sevelis par des causes autres que cellos que nous voyons agir snr nos continens. Les fossiles vegetaux pier r eux ne presentent plus rien dc vegetal, etles antics pcuventeire laments a un petit nom- bre de types principalis. Zoologie. 255 L'auteur a fait avec M. Balard Panalyse des os de Durfort, et l'analyse comparative d'ossemens humains enterics depuis 3o ans et depuis deux siecles. Dans ces derniers il y avait un peu plus de carbonate de cliaux que dans les autres, ct la matiere animate et l'eau n'y etaient plus que pour 28 pour 100. Us out ensuite ana- lyse des os de celaces du calcaire grossier de Boutonnet ( Mont- pellier), des os d'herbivores d'une alluvion de Lunel, et des os de Paleotherium, et ils n'y ont plus trouve de matiere animale ni de cliaux fluatee. De la il resulte que les os fossiles sont les seals qui sont uniquement composes des selsterreux. Lorsqu'ils ont encore leur gelatine, ils le doivent a la nature des terrains qui les ont enveloppes, aux circonstances de leur giseinent, et a la tem- perature peu elevee des lieux 011 ils sont ensevelis, comme les ossemens de la cavrrne dc Kirkdalc. La matiere animale inter- posee mecaniquement entre les vides des os, est la premiere a se detruire. La caverne de Durfort est a une '- lieue au N.-O. de Durfort , pres de Saint-IIippolyte dans le Gard ; elle est dans la montagne de la Coste, qui a 35o m. d'elevation. Cette grotte des morts n'est qu'a Goo m. des mines de galene, qui sont dans un calcaire intermediaire sublamellaire noir et veine. Le manganese oxide et le fer oxide ochreux accompagnent la galene , et la gangue est «lu spath ou du fluore. Au-dessus vient le calcaire caverneux ju- rassique, qui compose la plus grande partie des basses Cevennes. II est compacte , a grain fin , gris bleuatre et brun. II y a des Belemnites , des Ammonites , des Peignes et des Grvphites. On ■voit apres de la la caverne des Demoiselles entre S'.-Bauzille-le- Putois et Ganges , et celle de Mialet pres S'.-Jean du Gard. La grotte des morts a une etroite ouverture verticale de 6 in. et i conduisant a un caveau qui se divise. D'un cote on arrive a la salle principale, qui a 3 m. de long, 1 m. de large et 18 decim. de haut, et de l'autre on trouve une galerie qui se termine par un trou-de 4 m. de profondeur. Les os se trouvent dans une der- niere petite salle d'un metre carre,et dans uneautre salle parallele a la premiere et communiquant avec celle-ci par un trou. Les ossemens sont implantes dans des incrustations calcaires. Dans la salle principale les os sont epars sur le plancher; il parait qu'011 les a transportes la sepaies deja des parlies molles. II n'y entre que l'eau qui filtre a travers les roches. M. Marcel de Serre dis- cute la cause probable de la presence de ces os, et trouve qu'il 1 56 Zoologie. n'cst pas possible de supposer que ce sont les restes d'hommcs en- fouis ou ecrases, ouqu'ils y ont etecharriespar la mer. II y a 60 nns que celte caverne etait encore muree, ce qui indique bien qu'un usage pieux avatt 1 assemble cesos dans ceslieux. II inontre ensuite que les incrustations calcaires ont lieu tres-vite, en citant le genre d'incrustation qu'avaient subi des objets laisses a dessein pendant 38 ans dans la grotte des Demoiselles. M. Marsolier y cite aussi une tete cliarriee suivant lui, par les eaux qui inon- dent pendant l'liivcr la caverne. A. B. 207. Sur le Protele de Delalande [Proteles LalandW), type du nouveau genre Protele; par M. Isid. Geoffroy-St-.Hilaire. {Mem. du Mas., T. II, 5e. cah., el Bull. Soc. phil., sept. 1824.) Le Protele doit elie place pres des Hyenes. II a le carpe aussi long que le tarse , et ses meinbres posterieurs paraissent beau- coup plus courts que les anterieurs , en sorte que l'axe du corps est tres-oblique sur le sol. Ces deux circonstances organiques tres-remarquables et tres-importantcs se rencontrent chez le Protele et chez l'Hyene, mais ne se retrouvent pas ailleurs : I'ab- sence de l'ospenial, et l'existence d'une poche sous l'anus, ob- servers jusqu'ici chez la seule Hycne, sont peut-etre encore des caracteres communs; le squelette du Protele et celui de l'Hyene se ressemblent d'ailleurs aussi pour le plus grand nombre de leurs details. Le Protele s'eloigne cependant et se distingue des Hyenes, par la forme allongee de sa tete et son museau fin ct presque conique, par lesquels il se rapproche un peu du genre Canis ; et aussi a raison de ses pieds anterieurs , qui sont penta- dactyles, l'Hyene, comnie on le sait, manquant de pouce , ou n'ayant qu'un pouce rudimentaire. Le Protele a et£ decouvert , au Cap de Bonne-Esperance , par feu Delalande , l'un des plus zeles naturalistes-voyageurs du Museum, qui en a rapporte trois individus, tous jeunes. Cettc circonstance n'a pas permis decon- naitre les dents de l'adulte. M. Cuvier pense que le systeme de dentition du Protele est celui des Civet tes, ce qui l'a porte a donner au Protele le nom de Civette hyenoide, qu'il n'a regards au reste que coinme provisoire. Irs couleurs du Protele de De- lalande sont a peu pres celles de 1'IIyene d'Orient; il a, comnie elle, une criniere, qu'il herisse lorsqu'il est excite; du reste ses habitudes sont peu connucs. II a pour fouiller la terre une tres- grande facility , qu'il cmploie a se creuscr des terriers a plusieurs Zoologie. z5j issues , d'ou il ne sort jamais que la nuit. II habite le fond de la Cafrerie. 208. Revision de ia Famille des Chevaux (Equida?); par M. J.- /'~ E. Gray. [Zool. Journ., n°. 2, juin 1824 , p. 241, avec une pi. enlum. ) L'auteur passe d'abord en revue ce que les anciens naturalistes et les voyageurs modernes ont rapporte sur la distinction des animaux qu'on a classes dans le genre des chevaux. II parle entre aufres d'un Ane isabelle d'Afrique, indique par Levaillant, et qu'il soupeonne etre un zebre 011 un couagga albinos , et il fait mention d'un animal a robe marquee de bandes brunes sur na fond clair que M. Burchell a nomme dernierement, mais a tort, Equus Zebra; ce nom appartenant reellement an zebre decrit depuis long-temps par les naturalistes, et auquel le meme voya- geur a donne la denomination nouvelie A' Equus montanus* Ensuite il propose de considerer le genre Equus de Linne , comme formantune famille (Equidee) composee de 2 genres et de 5 cspeces. Cetle famille prend les caracteres du genre Equus. Le ier. genre, ou celui des Chevaux proprement dits , est dis- tingue par la queue couverte de crins dans toute son etendue , par l'absence d'une ligne dorsale de couleur foncee, et par la presence de petites plaques cornees ou calleuses (les chdtaignes des veterinaires) (i)surla face interne des 4 membres. Une seule espece s'y rapporte; c'est le Cheval ordinaire, Equus Caballus. Le second genre, celui des Anes, A sinus , a la queue poilue seulementau bout; le dos marque d'une ligne longitudinale, et les jambes anterieures, seulement, pourvues de plaques cornees. Outre le Dshikketei , Asinus Hemionus ; 1'Ane ordinaire, Asinus vulgaris; le Couagga , Asinus Quagga, ce genre comprend encore i°. l'ancien zebre, Equus Zebra Linn. , Ray, Buff., Edw. , Cuv. Shaw. , Hippotiger Dionis , lib. 77, Equus brasiliensis Jacob., Equus montanus Burch., Trav. j. 139 : et 20. le Zebre de Bur- cliell, Equus Burchcllii, qui estl' Equus Zebra Burch., et le Zebre male Fred. Cuv., Menag. du Museum. Ce dernier seulement est nouveau. La phrase caracteristique qui le distingue est celle-ci : (1) Cos cMtaignes servaiont autrefois en me'decine , et on les Irouvc imliquees dans le Phamiacnpoca londinensis sous le 110m de verrucas pedum cf/uinorum, Risque dans 1'anne'e 17 j j. B. Tome IV. i7 25 S Zooldgie. dsinus albiilus , nucha dorsoque fasciis allernis nigris et fuscis % nigris latioribus , linea dorsali nigra albo-marginatis ; ventre, cauda artubusque infasclatis. II a en effet le corps blanc ; la U'to avec de nombreuses raies brunes etroites qui se reunissent snr lc nez et lui donnent une couleur bale uniforme. Le cou, le dos ct les flancs sont marques de larges raies noires transversa- lcs , cntre lesquelles, ct sur le fond blanc qui les separe , sc voient des bandes clroiles brunes qui bur sont paralleles. La ligne dorsale o-it etroite en avant, devient pins large en a mere , et ast bordee dc blanc de chaque c6te. Le venire, les jambes et la derniere moilie de la queue sunt parfeiteraent blancs. La cii- niere est rayee alternativement de bandes noiratrcs et blancbcs. Les sabots sont plus serres et ont les bords lateraux plus elroils et plus tranchans que ceux du Zebre. Ubabite, comme le Zebre , I'Airique meridionale ; mais on le trouve ordinairemeht dans les plaines, tandis que ce dernier animal pre fere les lieux montueux. Lc Zebre lui ressemblant plus que tonte autre espece du meme genre, nous croyons devoir citer la phrase comparative par la- quelle M. Cray le distingue : A. Zebra. Albidus, capite , corpore artubuSque nigrofasctatis; ventre albido, linea media nigra ser- rata, linea dorsali indistincta. Dem.,.st. 209. Lr.S PlCF.ONS DE V0L1KRE F.T DE COLOMRIEU, Oil Il'lsloirC nalurelle et Monographic des Pigeons domestiques, renfer- luant la nomenclature et la description de toutes les races et varietes constantes connues jusqu'a ce jour; par MM. Boi- taud et Cobbik. In-8. dc a/,o p., avec a5 pi. Prix, fig. en iioir, 6 IV.; Gg. col. 12 fr.; pap. vel. %k fr. Paris; i8a4; Audot. L'ouvragc que nous annoncons contient, avec un trailo com- plet de l'art d'elever les Pigeons de colombier et de voliere, une Monographic lortbien fade des principales varietes decesoiseaux: M. Boitar'd, pour cettc derniere pariie, s'est adjoint M. Corbie, oiscleurde madamc la ducbesse de Berri, qui, depuis .',5 ans, s'occupe d'elever des Pigeons de race, de les eludier ct de pren- dre note de ses observations. Avec son sccours if est parvenu a augmenterconsiderablementles notions que nous devious a Buf- fon et a M. Vieillot, sur ceile panic interessante de l'histoire des oiseaux domestiques. 11 traite d'abord des caracteres ct des ha- bitudes naturellcs des pigeons considers gcneralcmcnt ; ensuite d s'occupe de leur place sur l'eebellc des cl res, et pensc qu'on doit les Zoologie. 25g separcr cgalement des passereaux et des gallinaces, avec lesquels les ornithologistes les ont reunis , pour en former un ordre par- ticulier interraediaire a ceux qui comprennent ees oiseaux. II recherche I'origine des Pigeons domestiques, et adniet que non- seulement les especes sauvages dans notre pays sont par leurs melanges les souches de nos races domestiques, mais que plu- sieurs de celles-ci descendent d'especes sauvages asiatiques on af'ricaines dont elles ont conserve quelques caracteres. II indique les resultats de l'union des diverses races qu'il admet entre elles. Passant ensuite aux details econouiiques, il s'occupe successive- ment de la nourriture des pigeons, de leur accouplement, de la ponte et de l'incubation , des pigeonneaux considered sous le rapport de leur education, et sous les rapports dietetiques et pharmaceutiques, da la connaissance des sexes et des maladies. II decrit la construction d'un colombier bien entretenu; il apprend la maniere de le peupler; il parle des soins que son entretien necessite. Un paragraphe est destine a exposer les usages du fu- inier de pigeons, connu sous les noms de Colombine ou de Poulnee. II traite de la construction de la voliere, et donne le detail des ustensiles qui doivent ia meubler, aussi-bien que le co- lombier. Enfin il termine cette partie importante de son ouvrage par des considerations sur les degats que causent les pigeons, et sur l'utilite que l'homme en retire. La seconde partie coraprend la monographic ou la description des races de pigeons elevees en domesticite. Une premiere divi- sion renferme les Pigeons-Colombes, divises en 24 races, savoir : i°.Ies P. Bisets, Colurnba livia; 20. les P. mondains, C. adtnista; 3°. les P. patus, C. pedibus plumosis ; 4°. les P. tambours, C. l/mpanisans} 5°. les P. grosse-gorge ou Boulans, C. gutturosa) 6". les Pigeons lillois, P. insulcnsis; r. les P. mailles, C. macu- lata; 8°. les P. cavaliers, C. Eques ; 90. les P. Bagadais, C. tuber- culosa; 10°. P. turcs, C. turcica; 1 1». les P. romains, C. domes- tica- ia°. les P.miroites, C. specularly i3°. les P. nonains , C. cucullataj i4°. les P. Cfrquilles, C. galeata ; i5°. les P. Hirondel- les, C. hirundinina; 16°. les P.Carmes, C. carmetkana; i7°.les P. polonais , C.polordca; 180. les P. a cravate, C. turbita; j (f. les P.volans, C. tabellaria; 20°. les P. culbutans, C.gjratrix; 210. les P. tournans, C. gyrausj 22". les P. heurtes, C. impacta-, a3». les P. trembleurs, C. tremula- 24°. les P. suisses, C. Helvetia,. Dans chacune de ces races dont il donne les caracteres, M. Boitard ad- 36o Zoologie. met plosicurs varietes, qn'il distingue aussi par lies noms parti- cullers. La totalite arre, i\s sont regardes comme un appendice des tegu- mens,ce qui, a u premier aspect, sembleelre plutot un ordreaua- tomique que pliysiologique. Cependant , quoiqu'en ayant d'autres (1) « Si ma me'moire m'est Gdele , dit M. Knox, cct autcur, qui do- » puis cclte e'poque s'est. (Sieve1 an plus haut rang comme zoologiste, a i> examine le Silurus au milieu des inquietudes et des privations d'un » sio^c ; la villc d'Alexandrie clail inveslie par l'arniee anglaiae ; mais » il est difficile de rcprimer I'ardeur d'un esprit vraiment philosoplii- » que el em b rase par I'amour des sciences. 264 Zoologie. idees que celles de l'auteur distingue" de cetouvrage, M. Knox ne pretend pas affirmer que son opinion soit incxacte. Dans le petit manuel de M. Blumenbach ces organes sont considered avec 1'encephale et les nerfs ; mais comrac presque tous les organes d'un animal peuvent etre etudies sous ce rapport , il est evident qu'il n'a pas encore ete assigne de place exacte aux organes elec- triqucs , et que lcur nature precise n'a pas encore ete determi- nee. Mais de quelque maniere qu'on juge ces idees , en partie theoriques, il ne restera pas moins certain que l'auteur des obser- vations que nous annoncons a ajoute quelques fails de plus a Fam.'.omie du Gymn., faits qui peuvent acquerir de l'importance entre les mains d'un esprit plus philosopliique. La premiere partie de ce memoire traite principalement des details anatomiques, partie du sujet qui a deja ete examinee avec beaucoup de soin, et presque epuisee par Hunter et M. Cuvier; ces deux savans celebres ayant peulaisse a faire sous ce rapport, comme on devait s'y attendre. L'anguille eleclrique que M. Knox a examinee avait kj-^z po- de long, et environ deux po. dans sa plus grande largeur. La plus grande circonference etait de 3 | po. Elle ressemblait, sous le rap- port de la forme, a uneAnguille ordinaire, mais la tete et le museau etaient beaucoup plus larges, et n'etaient paspointus comme cliez la derniere. Depuis l'extremite anterieurejusqu'a 1'anus elle avait 1 pouce ~i et depuis l'anus jusqu'a l'extremite de la queue on trouva approchant 18 pouces. Cette disposition fait comprendre l'extreme preponderance de la portion de l'animal destinee a ren- fermer les organes electriques, sur celle qui contient les visceres thoraciques et abdominaux. Cependant la position de l'orifice du rectum , dans le Gymnotust n'est pas la veritable inesure de la ca- pacity de la cavite abdominale, laquelle s'etend considcrablement au-dela de cet orifice vers la queue; sur l'individu dont il s'agit la longueur des organes electriques etait de i5 \ pouces ; par consequent lcur longueur, par rapport a la longueur totale, etait comme i5,5 est a iy. La structure des grands organes electri(|ues eux-memes etait assez simple. Leur face cutanec offrait trente-une lignes blanches lon^itudinales cl presque paralleles, formant les bords d'autant '!■• I .imes qui coupaient l'organe dans ce sens, en piocedant de de- hors en dedans, et se terminant dans les lames d'envcloppe et centrales , qui divisr.ient les organes plus volumineux de chacu,n Zoologie. ,265 des autres. Afin de saisir la nature et la distribution de la seconde substance qui entre clans la composition des organes electriques, il f'allut revenir a la face cxterne de ces organes. M. Knox vit alors que les cloisons longitudinales etaient coupees a angles droits par des lames d'une texture beaucoup plus molle, dirigees en transvers , excessivement serrees les unes contre les autres, mais renfermant pourtant en apparence des espacesextremement etroits (1). On peut considerer les lames dont il est question f soit comme s'etendant d'un cote de l'organe a l'autre , soit comme consti- tuant autant de lames distinctes, interceptees par les lames blanches longitudinales. Des observations repetees et faites avec soin ont convaincu M. Knox que la premiere de ces deux opinions est la plus exacte, de facon que Ton doit regarder cbaque lame transversale comme egalant en longueur la largeur de l'or- gane electrique auquel elle appartient , et presentant une pro- i'ondeur qui doit necessairement varier avec celle de l'organe mane. Comme il importait de confirmer l'exactilude de cette opinion par tous les nioyens possibles, M. Knoxpria M. le doc- teur Brewster de soumettre une petite portion de cet organe a un puissant microscope. Le result at confirma l'opinion que les lames modes transversales de l'organe electrique, qui couperit les lames longitudinales, ne sont pas interrompues dans leur trajet par ces lames longitudinales et verticalcs, mais qu'elles sont continues dans toute la largeur de l'organe, et qu'elles doivent etre considerees comme un nombre de lames dont la lon- gueur ne correspond pas a la distance qui separe les cloisons longitudinales 1'une de l'autre , mais plutot a toute la largeur de l'organe. Les organes electriques recoivent desnerfs qui ne com- muniquent qu'avec la moelle epiniere, et qui, situesimmedialement au-dessous du grand nerf lateral, se montrent considerablement larges et nombreux a leur sortie de la colonne vertebrale. Comme l'ensemble de l'organe n'avait pas ele mis a 11 u , il etait impossi- ble de preciser le nombre des nerfs qui se remlaient aux organes electriques, mais ils semblaient etre dans la proportion de quinze branches nerveuses pour chaque longueur d'uu pouce de l'or- (1) II trouva dans I'espace d'un pouce environ ajo lames , ce qui esl remarquable, attendu <|iie Hunter compta precisemcal le memc n imbre iliez un poisson bcauco\ip plus largo. 266 Zoologie. ganc. Leiir volume ctait en rapport avoc !a grosscur correspon- dante de l'organe a cliaque point particulier oil ils entraient ; ils etaicnt plats a 1'inslar des nerfs ciliaires dans lcs ma mini feres (in the mammalia) , constituant une scule masse au moment 011 ils sortaient des vertebres ; puis se divisaicnt generalement , si noil conformement, en cinq branches distinctes avant d'entrer dans l'organe memo. Apres avoir f'ourni des rameauxnerveux , don tie nombrecgalait celui des cloisons longitudinales, les grosses bran- ches passaient a travers une matiere graisseuse qui separait les grands organes electriques des petits, et se distribuaient a ces dcrniers en aj)parence de la meme maniere que dans les organes plus grands. (La suite a un prochain n°.) Breschet. 2i3. Sur les empreintes de Poissons dans les schistes bitumi- neux du comte de Mansfeld; par le prof. Germar de Halle. [Mineialog. Tuscheribuch , 1824 > !re- part., p. 61.) M. Germar pense avec MM. Hofman et Freisleben que les pois- sons dont on retrouve les vestiges dans les schistes bitumineux etaient prives de la vie et deja depouilles d'une partie de lours ecailles lorsqu'ils ont ete enveloppcs dans la couche qui les recele ; ilcroit aussi que le depot dont ils font partie s'est opere dans un moment de calme; maisil n'est pas d'accordavec les observateurs dont il a consulte les ouvrages , sur la distinction des genres auxquels ces poissons doivent etre rapportes; il pense que c'est a tort que Ton a cru reconnaitre parmi eux des Harengs, des Bro- chets , des Soles, des Ahguilles et des Cyprins. Suivant le prof. Germar, les poissons dont les empreintes se rencontrent le plus communemcnt, non-seulement dans le comte de Mansfeld, mais a Riegelsdorf en Hesse, sont cenx que Ton a compares aux Clu- pees ou Harengs : il leur trouve bien au premier coup d'ceil de l'analogie avec ces poissons , mais il croit que par le nombre, la position des nageoires et la forme de la queue dont le lobe su- pericur est charnu, ils se rapprochcnt beaucoup plus des Estur- geons, et il propose d'en designer une espece sous le noin iXAcipenser bituminosus. M. de Blainville ( Nouv. Dirt. c/'Hist. nat. — Poissons foss lies'] , dont le travail ne parait pas avoir ete tonnu de M. Germar, avait iudique" deja l'analogie que pre- sentent certains poissons des schistes bitumineux de Mansfeld avec lcs Esturgebns, et il a pour euxctabli le genre Palceonipcum; le meme autcur a com pris sous le num dc Valazothrissum d'au- Zoolo^ie. 2G7 trcs cspcces qui lui pnraisscnt plus rapprochees de nos Clupces actuels , mais moins encore qu'une espece qui vient des schistes d'Eisleben et qu'il rapporte an genre Clupee proprement dit. M. Germar pense que les pretendus Pleuronectes, cites dans les schistes qu'il examine , doivent etre rappork's au genre Stro- matee, et en cela il s'accorde avec ce qu'a dit encore M.deBlain- ville, qui a distingue dans ce genre trois especcs fossiles : 6'. ma- jor , S. gibbos us , S. hc.ragonus ; il pourrait se faire que les deux premieres fussent celles dont M. Germar donne deux figures, et qu'il propose d'appeler S. Knorrii et S. angulatus. M. Germar n'a pu constater l'existence d'aucune empreinte que Ion pourrait rapporter au genre Anguille ; il croit avoir reconnu dans des fragmens trouves a Hectstadt, dans le comte de Mansfeld , un poisson voisin du genre Idotee de Cuv. Enfin la conclusion que M. Germar croit pouvoir tirer de ses observa- tions, c'est que les schistes bitumineux metallifercs du Mansfeld, de la Thuringe, du Palatinat, etc., appartiennent a une forma- tion marine; el ce resultat est aussi celui qui est indique par les determinations precedemment faites par M. de Blainville, et admis par la plupart des geologues. C. P. 214. Note stjr un Ichthyolithe des rochers des Vaches-Noi- res; par M. Constant-Prevost. [Ann. des Sc. nat. , octob. 182/,, p. 243.) Cet ichthyolithe consiste dans une tete brisee et tres-com- primee, mais dont on peut distinguer encore la forme generate. Les os mandibulaires sont garnis de dents nombreuses, fines et pointues. L'opercule est entier, et une plaque unique recouvre tout l'espace superieur compris entre les deux orbites ; les rayons brancliiaux apparens sont au nombre de quatorze au moiiis de ohaque cote. Ces caracleres ont paru a M. C. Prevost etre suffi- sanspour faire etablir un rapprochement entre l'lchthyolithe des Vaches-Noireset celui qu'on a trouvc dcpuis long-temjisa Grand- mont, en Bourgogne et dont d'Argenville et Faujas Saint-Fond ont donne* la figure. M. de Blainville, dans son histoire des poissons fossiles, l'a designe sous le nom d'Elops macrqpterus. M. C. Prevost fait remarquer que ces deux Itchyolithes ont etc trouves dans des couches correspondantes du calcaire dn Jura , quoiqu'a une assez grande distance, et que leur giscment geo- gnqstique est par consequent le meme. il prend occasion de faire 268 Zoologie. remarquer a ce sujet, que chaque jour apporte de nouvcaux faits a l'appui des rapports intimes qui semblent exister entre la pre- sence des divers fossiles et la position relative des couches qui les renferment. « Cbaque observation nouvelle, dit M. C. Prevost, d semble aussi donner plus de force a cette consideration gene- » rale de la plus haute importance , que l'apparition successive •» de nouvelles classes , de nouveaux ordres , de nouvcaux genres » ct de nouvelles espcces de corps organises aurait eu lieu en » meme temps que la terre s'enveloppait de nouvelles couches. » S'il faut se garder de donner aux fossiles une importance trop b exclusive, il semble que, d'apres la masse des faits connus , -» il faut, a plus forte raison , n'adniettreun fait qui parait ctre en » opposition avec le principe general qu'il semble renverser, » qu'apres s'etre assure que ce fait n'est pas explicable par une i> disposition locale. Ainsi, pour citer un exemple, les ossemens de » mammiferes didelplies que Ton dit exister en Angleterre dans ■» la serie moyenne des terrains oolithiques me parait ctre un » fait qui, dans l'etat actuel de la science, demande un examcn » qui ne saurait ctre trop minutieux. » Nous avons rapporte les propres expressions de M. C. Prevost, parce que depuis la redaction de la note dont nous donnons l'extrait, l'auteur a fait un voyage geologique en Angleterre, et particulierement a Stonesfield , oil le fait dont il s'agit a etc observe ; nous esperons alors avoir l'occasion de faire connaitre, dans l'un de nos prochains numeros , le resultat des obser- vations qu'il corapte publier incessammcnt sur ce sujet inte- ressanl. Desm..st. ai5. Genera of recent and Fossil Shells, etc. Genres des coquilles vivantes et fossiles, par G. B. Sowerby. N°. xxiv. ( toy. le Bullet, de Janvier, i8a5, n°. 124. ) La premiere planche de ce numero a rapport au genre Pho- lade, traite dans le cahier precedent, et represente les Pnolas Dactylus, striata ct Papiracea jeune el adulte. Viennent ensuitc les genres et les figures des Mactra Spengleri, turgida. — Pyrula reticulata Lam., burdigalensis Defr., tricarinata Lam.; (ces deux dernieres cspeces sont fossiles.) — Pyramidella Terebellum, tere- hellala, maculosa. Nous ferons remarquer ici que M. Sowerby propose de reunir a ce genie quclques coquilles qui out etc on negligees, ou classces au hasdrd , dan- certains genres, par les Zoologie. 269 naturalistes; telles que V Helix polita de Montagu et lc Bulimus terebellatus de Lamarck. D'apres cette adjonction , M. Sowerby rectifielescaractercs generiquesdesPyrainidelles. Nous avons ete frappes depuis long-temps descaracteres particuliers de X Helix po- lita et de plusieurs coquilles analogues vivantes et fossiles classees parmi les Melanies, et de leurs rapports avec les especes du genre Rissoa de M. Freminville ; quant au Bulimus terehellatus, nous croyonsqu'ilavoisine davantage les pyramidelles; inais toutes ces conjectures sont plus ou moinsliasardees,et rexamendesanimaux des especes vivantes peut seul resoudre la question. Nous ne Sa- vons pasmeme ce quest Familial des Pyramidelles, ni si elles sont decidement marines, comme il y a lieu de le croire, et oper- eulees, comme on peut aussi le presumer. Lorsque ces questions seront resolues, on pourra decider la veritable place des Pyra- midelles. II en est de raeme a regard de Y Helix polita et des es- peces analogues : quant a la Pjramidelle que M. Sowerby rap- porte a la maculosa de M. de Lamarck , il y a veritablement erreur involontaire de sa part; celle-ci est une espece toute dif- ferente; et celle qu'il figure est la P. plica ta, nominee anterieure- ment Voluta Juris Cati , par Chemnitz et Dilhwyn. — M. Sower- by etablit ensuiteun nouveau genre sous le nom d'Oniscia , pour quelques especes de Cassidaires de Lamarck et dont le type est le Strombus Oniscus de Linne. II lui donne, pour earacteres, Tes- ta oblonga , subcjlindrica , apice obtusiuscula , basi acuminata; spird bred ; aperturd elongatd , basi in canalem brevissimum de- sinenle ; labio externo subincrassato , i/iterne dcnticulato , me- diane subcoarctato , interno cxpanso granuloso. Les especes figurees sont O. cancellata , Oniscus, Cithara (Bucin. Cithara Brocchi.). On trouve ensuite Tornatella Jlammea , nitidula , sulr cata ; Lutraria solenoides , apyracea. F. 216. Mineral Conchology, etc. Concliologie minC'rale de la Grande-Bretagne, par M. J. D. C. Sowerby; n°3. LXXXI et LXXXII. ( Voy. lc Bullet, de sept. 1824 , n". 66. ) Le ier. de ces deux nos. contient la fin du texte du n°. > , p. 277 , av. 1 pi. duns le 11". de ruai. ) L'on sait que ce numero du Journal de physique qui term'ine rette grande et ancienne collection, n'a paru que ver, la fin de 1824- Le memoirc dont il s'agit ici n'est que la reiitipression pure et simple de l'article Lievre marin du iJiclionnaire des sciences naturelles, tome 26. M. de Blainville donne d'al>ord des details etendus sur Torganisation des moliusqnes cOntenusdans ce genre: il les divise ensuile en deux groupes : A, les A. ordinaires ou nat'i- trices qui comprennent 4 especes; B, les A. venimeiises ou depi- lante.s qui en renfennent le plus ; il en signale 4 incertaincsqui out eii decrites par M. Risso dans le Jonrn. dc phys., to. 97, p. ?>74» La planclre, fort mal lithographiee, qui est jointe a ce memoirc, ne peut offrir que de faibles ressources ; clle represente les Apt. vulgaris, rnarmoratn Bl., fharginata id:, unitiolor Bl., li/nac/'naBl., depilans Lin., de l'Qcean et de la Medilcrranee. (Les deux figures de cette derniere seraient assurement prises pour deux especes distinctes; n'etant point dans la me me position comparative, J'une ou l'autre etait inutile). F. 219. Memoire sur un molldsque fossiee, inedit et remarqua- ble , du terrain secondare . ago; ct Isis, 1824, cah.4, p. 46A, av.fig.) L'antPiir rapporte su Calymene mpcrophthalme de M. Bron- gniart ( Hist, natur. des crustaccs jossiles, par MM. Brongniart et Desmarest, pi. 1 , fig. /, , 5,) un echantillon tres-bien con- serve, dont il donne la figure; celle-ci Iaisse voir |es Irois lobes a pen pres egaux de l'abdomen, compose de 10 a 11 articula- tions dislincles;le corselet qui est couvert de tubercules saillans, et les yeux qui, par leur grosseur, leur forme et leur surface graoolee, offrent le caraotere le plus tranche du Calymene ma- crophthalme. L'echantillon a pour gangue un calcaire de transi- tion qui alterne avec des grauwackes et des roches de quartz. II a ete trouve dans les carrieres de Cromford , dans le duche de Ber" et 1'on voit avec lui dans les memes couclies plusieurs especes de Terebratules et de Gryphees. II parait n'y avoir aucun doute sur la localite du Calymene figure par M, Honinghaus; et , s'il est certain qu'il doit etre rap- porte ainsi que tous les echantillons observes par M. Bronguiart a une meme espece , ce fait confirmera l'identite zoologique de formations que leur composition mineralogique et leur position relative out f.ut regarder tomme analogues dans les deux conti- nens. En effet, parmi les echantillons sur lesquels M. Bronguiart a etabli l'espece du C. maci ophthalme , deux vcrtaient d'Ameri- que. Ce savant en«icitc un autre avec doute tomme provenant des carrieres dc la Ilunaudiere; et celui dont M. Stokes de Londres lui a envoye l>s dessins , a ete trouve a Coal-Brook- Dale en Shropshire. C'est de ces dessins que l'auteur dont nous analysons la note, rapproche le plus positivement le Calymene de Cromford. Rous ajouterons que dans notre dernier voyage a Dudley nous avons trouve nous-memc dans le calcaire de trans- ition de cette localite celebre plusieurs fragmens qui appar- tiennrnt bien certaineinent a l'espece figuree par M. Bronguiart, d'apres M. Stokes. lis claicnl 11'unis dans les memes blocs avec le Calyrtiinc tie Blumvubach et le C. variolaire. N'est-il pas necessaire cependant de comparer encore avec soin et sur un i)lus erar.d nombie d'echnntillons les individus qui se trouvent dans les terrains de transition de I'Amerique avec ceux de l'An- gletcrre et de l'Allemagne , avant de prononcer definitivement Zoo logic. 2j'j sur leur identite specifique. M. Niiggeralh anuonce a la suite du menioire de M. Hceninghaus , que Ton vient de trouver dans le calcaire de transition de Gerolstein , dans l'Eifel , un Lei exem- plaire du Cnlyniene variolaire represeute par M. Brongniart (pi. i, fig. 3). C. P. 22 1. R.EMARQIJES SUR L'iDF.NTITF. DE CERTA1NES LOIS UENERALES observees dans une distribution nalurelle des insectes et des champignons ; par W. S. Macleay, esq. ( Transact, of the lin- rtean Soc. of London, t. XIV, part, i, p. 46 et sq.) Les naturalisles actuels s'attachent a parvenir au but que le grand Linnaeus proposait aux botanistes, a trouver l'ordre de la nature par la comparaison de toutes Ies affinites des etres, afiri de les grouper en leurs families Ies plus naturelles. On recherche ainsi le plan que parait s'etre propose la Divinitc dans la crea- tion,.et les observations ties anatomisles, dans la structure in- terne comparee des aniruaux, n'ont pas un autre objet que de de- couvrir les analogies des formes et les divers degres de l'orga- nisation qui constituent l'harmorie de ces etres, autant qu'il est permis a 1'esprit humairt d'y atteindre. C'est ainsi que les vues du naturaliste s'agrandissent et rehaussent la dignite, l'importance de l'histoire naturelie. Tel est l'objet de l'interessant memoiie de M. Macleay; nous aurions seulement a lui faire le reproche fre- (juemment merite de ses coiupatriotes , de ne pas rendre justice aux Francais; car sur ce point, toutc l'Europe savante reconnait (excepte plusieurs Anglais j, que c'est a M. Ant. Laur. de Jussieu, a Adanson, a Tournefort, qu'on est redevable de la classification naturelie des plantes,et que c'est surtoutaussi a MM. De Lamarck et Cuvier que le regne animal doit ses distributions modernes les plus naturelles. C'est en France que les methodes naturelles out ete le plus perfectionnees ; personne ne l'ignore; pourquoi done ce jaloux silence de nos eternels rivaux ? Nous osons nous croire plus equitables en exposant lidelement les vues de M. Ma- cleay, qui se garde bien de citer nos celebres naturalistes en cette circonstance, oil il etait si juste de le faire. M. Macleay, dans son ouvrage Hora? cntomologica-, avait pre- sente des vues sur la difference entre Yaffnlte et Yanalogie en histoire naturelie, des l'annee 1819; et M. Agardli, celebre cryp- togamiste suedois, presentait a la nieme epoque des idees sem- blables dans ses Apliorismi hotanici. M. Macleay pense done que 276 Zoologie. M. Fries , autenr d'nti Systema mycologicum, ou distribution me- thodiquc des champignons, en 1821, a pu tirer parti des vues t-misessur les classifications naturelles par lui-meme.Deja Pallas, dans son Elenchus sbophytoru>n, avait reconnu I'impossibilite -de former cette echelle continue des etres dans la nature, si ceiebrce par Bonnet, et que la Chauve-souris, ni l'Exocet Poisson-volant , nese liaient pas bien a la classe des oiseaux. II faut done renon- cer a l'idee d'une serie unique, quoique M. Dugald- Stewart la defende encore dans l'Encyclopedie d'Edimbourg, supplement , tonic V, et qu'on rappelle l'ancien adage, la nature ne fait point tie sunt. MM. Macleay et Agardh, Fries, etc., reconnaissent au contraire qu'il existe des groupes naturels d 'etres ayant entre eux des ressemblances ou aflinites plus ou moins parfaites, mais que ces groupes ne montrent que des analogies plus on moins eloigners avec d'autres groupes, sans former entre eux un enchaincment unique et nccessaire; il pent y avoir plusieurs series ou plusieurs concatenations, comme dans les divers royaumes cl pays qui di- visent une carte gcographique. C'est ainsi que M. De Candolie a concu sa division a double entree, de la lamille naturellc des Cru- ciferes a la meine epoque. Voici comment M. Macleay et lesbotanistes cites ont concu ces distributions naturelles. Chaque groupe , ou d'animaux ou de \e- getaux, forme un ensemble qu'on peut considerer isolement dans une sorte de cercle, ou manipule d'especes voisines entre elles; c'est comme une ile sur une carte gcographique. Parmi ces especes groupces, lesunes sont plus parfaites que d'autres; elles forment le centre de perfection de cet ordre de creatures; de ce foyer on sumrrinm de perfection emanent, comme en rayons, des etres de moins en moins par fairs, tels que des cercles concentriques dont les plus extericurs sont les plus diff'crens du type, et vont se rap- prochsr d'autres groupes voisins pau des transitions. II y a ne- cessairement , dans ces groupes, deux points opposes par les quels les especes, en se degradant dutypedela perfection, vont s'unir a d'autre> groupes. II s'ensuit une serie composer dun milieu parfait, et de deux extremes imparfaites. Mais J\I. Oken ayantre- marque que la nature affectait une predilection marquee pour le noinbre cinq, dans les plantcs surtout, on a cru devoir diviser en cinq parties chaque groupe; c'est ce qu'afaitaussi M. Fries. On peut distinguer les champignons en uterini (hjrtnenomjrcetes), en pileati, en clavatl, en sclerotiacei , et en tremellini. De tut-tue Zoologie. !77 M. Macleay divise ses insectes vrais ou plilota, comme les nomme Aristote en deux sections, ceux a raandibulcs (ou mandiiulata), ccux qui sucent (ou haustellata), d'apres l'idee de Clairville; chacune de ces sections est ensuite partagee en einq parties de cctte maniere : Vrais insectes , Subissant ties metamorphoses ; centre tlu groupc des animaux arlicules. PTILOTA. Insectes couservant leurs organ es de mastication sous leur e'tat parfait : Mandiisclata tie Clair- ville. i°. Metamorpliosis obtecta , larva; eruciformes ThlCHOPTERA ? i". •Metamorphosis incompleta , coarctata. Larvae apodes et vermiformes : Hy.MENOI'TERA. 3°. Metamorphosis incompleta ; larva: lyporum diversorum. CoLEOlTLKA. /|". Metamorphosis semi-complela ; larva; similes msec lis perfe'clis. OrTHOPTKRA. 5°. Metamorphosis varia -t larvae hexapodes. NeI'ROI'TCRA. Insectes qui conservent dans leur etat parfait , apresleur traasfer- mation, des organes de succion : Haustellata dc Clairville. i°. Metamorphosis obrecta ; larvae crucilbrm.es. Lepidoptera. 2°. Metamorphosis incompleta et coarctata. Larva; apodes et vermiformes. DlPTtRA. 3°. Metamorphosis incompleta , lai v.e.... Apt eh a. Les larves de eel ordre sont apo- des et vermiformes. 4". Metamorphosis semi-completa, larva; similes insectis perfectis. Hemiptera. 5°. Metamorphosis varia ; larva hexapodes'. Homopiera, M. Macleay pense avec Agardh , qn'on peut rneme etablir une division quinaire analogue dans lout le regne animal et dans le regne vegetal, en les faisant correspondre , et en placant toujour* au centre les classes les plus partakes; voici sa distribution : Vegetans. Protcphjta ( raoisissnres, lichens, etc.) flysterophyla ( champignons , etc. ) Iffonocoivtedortea ( unilobes ). Dieotytedonva ( btlobe Animaux. Acrila ( les zoophytes ). Jiiidiatu ( les radiaires ). slnnulafa ( les articuhs ). Vcvtebrata ( les vertebrcs ). Mollusca ( les molluscjucs ). Pseudo-cotrledonea ? D' Agardh. Sous lc iiom de faux cotyledones , Agardh com pr end les mous- ses, leu hepatiques ct les fougeres de Linnaeus; il no les compare 278 Zoo Logic. pas aux mollusqucs, mais aux reptiles. Au reste, sauf l'arrangc- ment, res vues que s'altribuent MM. Macleay et Agardh, ont t'le publiees bien auparavant dans l'article Animal du nouveau pic tionnaire d'histoire naturelle, des la premiere edition, en i8o3, par M. Virey, comme il est facile de le voir. II reste a considerer comment M. Macleay concoit les analo- gies ou parallelismes des diverses series qui se correspondent, tandis que les affinites appartiennent au meme groupe d'etres. Chaque groupe formant un cercie, une ile circonscrite, il y a des hiatus ou une lacune entre ce groupe et le voisin ; e'est ainsi que les oiseaux ne se lient point aux cetaces ni aux tortues; mais ( lia- que groupe retrouve des analogies en d'autres groupes duties; e'est ainsi, dit M. Macleay, que les animaux radiaires ont une forme arrondie comme les champignons, que le Phallus el des Lycopcrdom ressemblent a des Holotliuria Priapus, a des Oursins ; que les ovaires chez les radiaires ont la position et l'iraportance des sporidies dans les Fungus, etc. Les Protophyta sont analogues aux Algues et Lichens, etc. A cette occasion, l'auteur de l'article Animal, deja cite, a fait voir depuis plus dc vingt ans, les rap- ports entre les ordres naturels des mammiferes et des oiseaux ; les Perroquets giimpeurs et frugivores, aux Singes; les gallinaccs, aux ruminans; les palmipedes, aux mammiferes nageurs , etc. Au reste, le memoire de M. Micleay, et les travaux des bota- nistes du Nord, montrent que les systemes artificiels en histoire naturelle, font place a la methode des vraies analogies et des af- finites dans les rapports organiques : ainsi prevalent a la longue les travaux des Francais, qui, les premiers, onl ouvert la carriere. Quant a cette formation de groupes isoles en eercles, dont le centre renferme les formes les plus parfaites, e'est sans doute une ingenieuse idee, mais qui est tres- contestable. En effet, l'homnie n'cst-il pas le plus parfait des etres de notre globe? Si Ion vent qu'il soit ie centre du regne animal , toutefois ne le pla- cera-t-on pas le premier de tous les animaux ? on ne peut done pas mettre avant lui les zoophytes, les radiaires, les insectes; puis apreslui, lesmollusqut s, comme dans la distribution de MM. Ma- cleay et Apardh , ectee ci-devant, et il est ridicule de le placer iinmediatemcnt aupres d'un Calmar 011 d'un Hamilton. J.-J. YlRK.Y. Zoo log t C. ' 3T) 0,'ii. Analectaentomolocica, auct ore Job. Willi. Dai. man, CU1I1 tabulis 4 seneis ; in— 4 . Holmiae ; i8a4- Dans cet ouvrage , dedie a M. Latreille, M. Dalman dorine d'abord les monographies de deux genres deja connus. i". Dinp- sis , de l'ordre des Dipteres, famille des Atliericeres , Iribu des Muscides; il reforme le caractere de ce genre, discntc la place qu'il doit occuper dans la metliode , et croit qu'il faut le l;>isser aupres des Calobates, ainsi que l'a fait M. Lalreille : il pourrait y former une coupe particuliere avec le genre Acliias. L'auleur d^crit 5 especes de Diopsis, savoir : ichneumonealAim., apicalis, macrophthalma, signata et nigra ; ces 4 dernieres sont nouvelles ct ontete trouvees a Sierra-Leone , surles -vitres des croisees : 2°. Dryinus, genre de l'ordre des Hymenopteres, famille des Pupivo- res, tribu des Oxyures. II pose le caractere de ce gpnre qu'il di- vide en deux sous-genres sous les noms de Gonatoptis et d'Jpke- lopus. Le ier. a pour caractercs : premier article des antennes plus long que le 2e.; aites ayant a leur base deux cellules distinc- tes; cuisses renfle'es, en massue. II conlient 1 1 especes. Le it, est ainsi caractcrise ; premier article des antennes le plus court de lous- ailes n 'ayant quune nervure (la cote) et un point marginal epais qui e/net un petit rameau ; pates simples ; cuisses point renflees. ( Tarses anterieurs n'etant point propres a saisir?)Ce sous-genre contient i especes. Tous les Dryines decrits dans cet ouvrage sout de Suede. Lnsuite M. Dalman etablit o, genres , qu'il regarde coiiime nouveaux. i°. Thyrsia, de l'ordre des Coleopteres, famille des Longicornes ; ses caracteres sont : Antennes enfuseau , plus grosses dans leur milieu , portant des jaisceaux de duvet ; palpes filiformes , unpen obtus a I'extremite : mnndibules corne'es, ar- que'es, bidente'es inter ieurernent, nues; corps unpen rnou, oblong ; corselet court, mutique ; elytres grandes ; pates courtes ,cotnpri- mees. II decrit sous le nom de lateralis une espeee de ee genre qui est du Bresil. %o, Polytomus. Ce genre est le me me que celui des Ilhipiceres de M. Latreille. II en decril 3 especes , dont a du Bresil et une cncieimemenl connue , de la Nouvelle-Hollande. 3°. Ziropliorus dont le caractere est : 4 palpes courts , filifor- mes , les maxillaires de 4 articles, les labiaux de 3 ; mandibules arqiices , dcntees a, leur extremite ; antennes filiformes , leur pre- mier article grand, en massue , les ant res < y lindriques, epais, ve- lus i corps allonge* , deprime, prcsque lineaire, corselet carre t canalu ule en , abdomfin petiole-, cuisscs poste- rit ores Wes-erandes et rcnfle'es ; paint de nervures aux ailes , ex- cepted la cdte : !a senle espece citee sous le nom d'excavatus est de Sieira-I.i'onc. Tv'ous pensons avec JV1. Latreille que le Chat- lis (ornigera Jur. est de ce genre. 7". Agaon, du nieme ordrc et de la meme famille que le precedent. II a pour caracteres : Boa- , he petite, placce sous t'ea trernite de la tete; celle-iii plane, allon- ge'e ; mandibules quadridentees; deux lames en forme de couteau, , ouvrant la parlie iuferieurc de la tele ; front horizontal ; anten • Zoologie. 281 nes inserees avant le milieu du front; leur premier article tres- grand presque en forme de hache ; les intermediaires pet its, tres- minces , les 3 derniers epais ; corps allonge; une tariere ii I'antis, (dans les femelles) ; ailes presque sans riervures. La seule espece decrite sous le nom de paradoxum est de Sierra- Leone. 8°. Cely- phus , de l'ordre des Dipteres , presente les caracteres suivans : Bouche composee d'un sucoir sans trompe ; chaperon presque perpendicuhtire , nu , ayant une large echancrure a son extrc- mite ; antcnnes avancees, comprimees ; leursoie epdis'se, compri- mee , paraissant articulee ; corps ovale-hemisphcrique ; ecusson grand , voute, couvrant tout I' abdomen et les ailes. L'espece de- crite , C.obtectus , est des Indes orientales. 90. Chionea, de l'or- dre des Dipteres , famille des Nemoceres , tribu des Tipulaires. Ses caracteres sont : Antennes fiHfnrm.es , de 10 articles , le ie . allonge cylindrique ; le ie. en mas sue , de la longueur du prece- dent ; le 3e. court , presque globuleux ; les autrcs minces , lineai- res , veins a leur extremite ; bouche epaisse , avanc.ee ; palpes filiformes , de 4 articles presque egaux entre eux , un peu plus epais vers leur extremite; velus, le dernier presque lineaire ; point d'yeux lisses ; corps apterc , ayant des balancicrs ; anus du male muni d'une pince , celui de la feinelle ayant deux valves, jiatcs fortes , mutiques , propres a la man he. L'espece singuliere qui conslitue ce genre est nominee par l'auteur, Ch. a?-aneo'ides. Elle se trouve en Suede dans les forets pendant 1'hLver, meme dans les temps de neige, sur laquelle on la voit marcher, lorsque le thermouietre est au-dessous de o. On l'a prise aussi , suivant M. Latreille , dans les Alpes et dans les montagnes du Jura. M. Dalman decrit ensuite 3o especes de Lepidopteres , 63 Co- leopteres , 4 Orthopteres , 1 Heiniptere , 3 Nevropteres, 3 Hy- nunopteres et 1 Diptere , tous etrangers a la Suede et pour la plupart a l'Europe. II regarde ces especes comme inedites. Ce- penilant nous avons cru en reconnaitre quelques-unes deja decri- tes. Parmi les especes de Suede qu'il donne comme nouvelles, il decrit 2Bombyx, 1 Rhysode, 1 Telyre [Scuteilera Lat.), 1 Lyda, 3 Cinips , 1 Ichneumon , 2 Cryptes Fab., 1 Pompile , 1 Psoques et 1 Ceroplate. Ensuite l'auteur donne le caractere du genre Apte- rogyne, ordre des Hymenopteres , famille des Heterogynes, tribu des Mu tillaires, amsi qu'ilsuit : Antennes allongees, filiformes, leur premier article tres court dans les mules , lesautres arques , palpes filiformes, inegaux, les labiaux courts } de 4 articles, les maxilla ires 282 Zonlo^ic. plus longs , i!c 6 articles ; labrecorne, enspatule . imindihule.\ar- queeSySans dents ■. ailes n' ay ant dehervuresqu'a leur base et peu pag. 841 , n° 120. Les figures representent (pi. ire.) les Diopsis apicalis, macro- phthalma et signata (pi. 2) ; \\4gaon paradoxum, le Celyphus ob- tectus, le Dirrhinus c.Tcavatus(\)\. 3 ) ; le Thyrsia lateralis, le Xyela pus ilia , VHydroptila tineo'ides (pi. 4 ) > les Zirophorus Jronticor- 7t is et penicillatus , \ePolytomus marginatus, le Phaleria fwcijera elYApterogyna globularis. Ces planches contiennent des details anatomiques precieux et sont parfaitement executees. En gene- ral cet ouvrage merite l'attention et uieme la reconnaissance des entomologistes. Aud. Serv. 11Z. Encyclopedie Methodique ( Entomologie par M. La- treille, membre de l'lnstitul , etc. ). Tome IXe ; par M. La- treille del'Academie des Sciences, et M.God art, ancien prof. du lycee de Bonn. Paris; i8a4- Nota. Le demi-tome qui complete ce volume de l'Encyclo- pedie, n'ayant paru que cette annee, et les matieres renfermees dans ses deux parties etant absolument homogenes, pnisqu'il ne contient,a proprement parler, que l'ancien genre Papillon, nous croyons devoir le considerer en entier dans notre analyse. Le nombre des especes s'etant multiplie a l'infini en entomo- ogie, les naturalistes modernes ont du augmenter le nombre des coupes generiques. De tous les anciens genres d'insectes que *eur beaute et leur eclat font recherchcr dans les collections, le genre Papillon est celui qui reunissait le plus eminemment fees qualit(?s, celui qui de tout temps a excite une plus vive curiosite. Linne lui-meme, trouvant ce genre tres-nombreux, avait essaye d'y fa i re des coupes d'une ordre inferieur ; ce grand homme avait pose quelques-uns des caracteres d'apres lesquels on vient de former des genres nouveaux, mais il s'en faut de bcaueoup qir*il les eut tous indiques. Ajoutons qu'il ne fut pas heureux dan:, la distribution qu'il fit. des especes et ne les rapporta point toujour* a cellc de ses divisions a laquellc elles appnrtenaient. Lorsque Fnhricius cntreprit de distribuer dans ces meines coupes aux- 284 Zoologie. quelle* !1 changea peu de chose, les especes nombreuses decou> verlesdepuis l.innc,on ne comiaissaitpas encore assez les mceurs dcs lepidopteres, la forme de leurs larves et les cir Constances de leurs metamorphoses. 11 s'ensuivit qu'il augment a le desordre et que Ton ne trouve aucune dc ses divisions qui ne contienne quelques especes evidemmeht destinces a figurer dans d'autres groupes. Lorsque la mort vint le surprendre, il travaillait a uu nouvel ouvrage sur cette partie , qui n'a point paru, mais dont Illiger a donne un extraii. D'apres ce qu'en dit cct auteur, Fa- Lricius avait mulliplie les coupes generiques, peut-etre au dela du besoin. II elait done nccessaire que l'homme de la science , cellii qui avait porte la lumiere dans les autres parties de l'ento- mologie , M. Latreille , jetat un coup d'ceil sur celle-ci. Le volume dont nous avons a rendre compte est le rcsultat de ce travail. Les premieres pages contiennent l'ensemble de la methode suivie par notre celcbre auteur et menent par l'analyse a la connaissance des differens genres. Les occupations de M. Latreille ne lui ayant pas permis de se livrer au travail de la classification et de la des- cription des especes (a l'exception des especes exotiques , du genre Hesperie) ; il s'est adjoint M. Godard dont les travaux dans ce volume prouvent eminemmenl la rectitude d'idees et le talent d'observation. Nous ne parlerons point ici du grand nombrc d'especes nouvelles que Ton trouve decrites dans cet ouvrage : nous nous attacherons seulement a remarquer que e'est le pre- mier dans lequel on voit toutes les especes rapportees a la coupe a laquelle elles appartiennent reellement, que la nombreuse sy- nonymie a ete scrupuleusement discutee et non rapportee au liasard et sans clioix , comme on la trouve dans tous les ouvrages systematiques precedens, et enfin que les auteurs ayant souvent fail deux especes du male et de la femelle, M. Godart a pris un soin particulier d'examiner les sexes, de les reunir lorsqu'il a acquis la certitude de leur identite , ou du moins de faire part de ses conjectures pour mettrc a meme d'operer ces reunions par la suite. Ces travaux etaient iminenses et Ton ne saurait assez temoigner de reconnaissance aux auteurs qui les ont exe- cutes dans le neuviemc tome de l'Encyclopedie. Les genres que renferme cet ouvrage sont : i°. Papillon , 1 J7 especes. i°. Parnassien , 3. 3°. Thais, 5. 4°. Coliade, 5G. 5a. Pie- ride, i/,6. 6°. Libythee, 8. 70. Danaide, 57. 8". Idea , 2. o,". He- liconie, 68. io°. Acree, 38. 11". Cethosie, i5. ia°. Argynne , 70. Zoologie. 285 lV. Vancsse, 75. i4°. Biblis, 9. i5°. Nymphale, 275. 160. Mnr- plio , 20. 1 70. Pavonie, dont le caractere se trouve an supple- ment, 22. 180. Brassolide, 2. 190. Eurybie, 3. 20". Eumenie, le caractere est au supplement (une espece). 210. S.ityre, 187. 220. Erycine, i33. 23°. Myrine, 6. 24°. Polyommate, 246. 25°. Barbicorne (une espece). 26". Uranie, 7. 27°. Hesperie ,171. 28". Castnie, 18. 29°. Agariste, 3. Ces 29 genres contiennent 1804 especes; les deux derniers ont fourni a M. Latreille une tribu nouvelle, la premiere de la famille des Crepusculaires : elle fait le passage des Lepidopleres diurnes a ceux-ci, el porte le nom d'Hespefies-$phinx ( Hes- per to- Sphinges ). Elle a pour caractere : Antcnnes toujours sans dents , en mas sue fusiforme , crochue et sans houjtpe d'ecailles a son exlrcmite. ( Cellule discoidale des- secondes aiies , ouverte. ) Aun. Serv. 22/J. Sun. trois nouveli.es especes pe vers parasites apparte- nant au genre Lern.ea de Linne ; par C.-A. Lesueur. I J own. Acad, of Sc, not. of Philadelphia, vol. 3, n°. 9.) M. Lesueur forme d'abord un genre particulier de deux de ces vers, sous le nom de Lerive^enicus. Ce genre, Ires-voisin des Lerneocera de M. de Blainville, et en differant seulement parce que les appendices de la tete sont simples au lieu d'etre branchus, est ainsi caracterise : Corps allonge, attenue en avant, dilate en arriere ; tete rnunie de plusieurs bras simples subcornes, rayon - nant aulour de la bouche. M. Lesueur ne parait p;is mettre beau- coup d'importance a lYtablissement de ce genre; car il dit quit conviendrait peut-ctre de modifier seulement les caracteres du genre Lerneoccre de M. de Blainville pour y placer ses deux es- peces a bras simples. La premiere de celles-ci, qu'i! nomme raeme Lerneocera cru- ciata , est longue de 2 \ po., et a ete trouvee sur un poissoli du lac Erie, le Rock brass -{Cichla cenea); son corps est recliligne, cla- viforme, tcrmine par cinq tubercules arrondis en arriere ; sa tele est armee de 4 appendices presqne cornes, disposes en forme de croix et un peu courbes en avant. La seconile, ou son Lerneocera radiata, est de la longueur de la precedente, mais beaucoup plus mince; son corps est filiforme en avant , plus epais et cylindri- que en arriere; sa tete est muniede 5 appendices gieles; sa queue preseute un petit prolongement, de la base duque! partent deux 286 Zoohgie. ovaircs longs et filiformes. Ellc a cte trouvee sur la Menhaden, oviClupea Tyrannus Latrobe, Trans, philos. Soc. Philudclph. » vol. 5, p. 77, pi. i. — Le 3e.verdont il est fait mention dans eette notice, est rapporte par M. Lesueur au genre Lerneopenna de M. Blainville, sous le nora de L. Blainvillii. II est long de pres de 4 po. , et ainsi caracterise : Corps filiforme en avant, renfle et cvlindrique en arriere; tete distincte, raunie de papilles charnues sur les cotes; cou arme detrois appendices subcornes, un en des- sus et deux lateraux ; thorax pourvu en dessous de 4 paires de crochets, courts et cornes; un appendice caudal penniforrae, dont les pinnules sont placees sur deux rangs et opposees; ces pinnules etant toutes, a l'exception de celles de la premiere paire, doubles ou formees de deux branches dont l'interne est la plus petite. Cette Lernee a ete observee sur YExocetus volitans. Un autre individu trouve sur le meine poisson a prcsente a M. Lesueur des caractercs si differens de ceux que nous venons de tapporter , qu'il n'aurait pas hesite a le considerer comme d'espece diflerente, s'il n'y avait pas lieu de soupconner qu'il etait incomplet; beaucoup plus petit et plus mince, il etait de- pourvu d'appendices cervicaux , ou plutot ceux-ci etaient rem- places par des membranes diaphanes offrant 1'apparence de tu- berculcs imparfaits; les quatre paires de crochets dn corps etaient plus marquees que dans le ver precedemment decrit ; le corps filiforme, peu dilate en arriere, n'avait point d'appendice pinne; la tele etait de forme allongee, et marquee de deux petites lignes noires et ondulees en arriere; au bas du thorax on voyait un pe- tit corps radie , etc. M. Lesueur emet avec doute l'idee que cet animal pourrait etre le male du premier; maisil pense que cette opinion a besoin d'etre appuyee sur de nouvelles observations pour etre confirmee. Les descriptions de ces trois Lernees sont tres-detaillees, et ac- compagnees de figures tres-bien gra\eespar M. Lesueur. Nous profitons de cette occasion pour signaler aux naturalistes un memoire qui parait avoir cte oublie sur les singuliers animaux du genre dont il s'agit, et qui se trouve insere dans le Rvcucil , Physique, p. 5;. Ce me- moire est intitule, Lerncecc forsaii adhuc incognita, Gadi Cassor L. hranchiis firmiter inhcerentis descriptio , av. i pi. Son autetir est J.-T. Kohlreuter. Desm...st. Zoologie. 287 ?.i&. Sur LA naturk k'unk production marine, communement appelt'e Flustra arenosa; par John Hogg. (Transact, of the linn. toe. of London , vol. 14 , 2e. part. , p. 3 18. ) On n'etait pas d'accord jusqu'a present sur la nature d'une production marine qui se rencontre assez frequemment dans la Manche, tant surles cotes d'Angleterre que sur celles de Fran- ce. La plupartdes auteurs I'ont decrite, parmi les Polypiers , sous le nom de Flustra arenos a, Gmelin , Ellis, Lamouroux, etc., etc., ou sous celui de Alcyonium arenosum , Turton , Shaw. — ■ C'estaussi, probablemcnt, a elle que se rapporte le Discopora Cribrumde M. De Lamarck ( Anim. sans. vert. , v. 1, p. 167). Mais d'autres naturalistes, et de ce noiubre sont MM. Boys ( Trans, de la Soc. Linn, de Londres, vol. 5 , p. 23o , pi. 10 ), et Blainville ( Diet, des sciences nat., art. Flustre ) , ont soupconne que ce n'etait qu'une reunion d'eeufs d'un gasteropode marin, qu'ils n'ont pas determine. M. Hogg vient de prouver la verite de cette derniere opinion en deeouvrant une coquille a l'etat d'embryon dans chacune des cellules qui se trouvent dans l'epaisseur de cette production. Des niorceaux frais, conserves pendant quelques jours dans de l'eau de mer, lui ont permis de voir eclore les animaux munis de leur coquille, et il est meme parvenu a les reconnaitre pour de jeunes individus de la Nerita glaucina Linn. (Natica glaucina Lamarck.) La planche jointe a son memoire represente une tranche de cette substance , pour montrer la disposition des cellules dans son interieur ; on y a figure aussi les petites coquilles qui en sont sorties , grossies au microscope, et coinparees a de tres-jeunes individus de la Natica glaucina. Cette observation interessante nous semble s'appliquer plutot a la Natica castanea Lamarck, si commune surles bords de la Manche, qu'a la Natica glaucina du meme auteur, qui, si elle s'y rencontre , y est ties-rare, et habite au contraire la mer Me- dilerranee. Cette difference de nomenclature tient a ce que la \//tira castanea , espece bien tranchee pour les naturalistes fran- ca is , est confondue comme simple variete de la Nerita glaucina, dans Gmelin etdans les Genera modernes de l'ecole linneenne. F. DE R. 288 Melanges. 2?.f>. ExTRAJT U'UWF. NOTICE SUR LES ANIMALCULES SPERMATf- ques, lac a l'Academie des sciences de 1'lnstitut par M. Bory iie St.-Vihceht , dans la seance du 26 avril i8a4- M. Bory de St. -Vincent, qui s'occupe d'observations microscopiques , lit nne notice Mir les animaux spermatiques en general, qu'il classe dans la famille des Cercanees, etablie dans le to. 3 du Dictionn. classique dhistoire naturcllc, et pour lesquels il propose la deno- mination generale de Zoospermes.il les caraeterise ainsi : Corps non-contractile, arrontli, tres-platet termine par une queue essen- tiellement inarticuke, plus longue que le corps. M. Bory de St.- Vinccnt per.se que plusieurs personnes qui se sont, comme lui , occupees de ces animaux, leur accordent une trop grande impor- tance dans la generation, et que, loin d'y participer comme agens directs, ils ne peuvent tout au plus que contribuer, par leur agitation vive et prrpetnelle, au melange desfluides secretes qui entrent dans la composition du sperme. Du reste, il rend a Gleclien le merite d'avoir observe le premier que les Zoospermes manquaient dans les impuberes et dans les mulets infeconds. M. Borv de St. -Vincent a conserve pendant plusieurs jours des Zoo- spermes vivans, encore qu'ils eussent ete extraits des epididy- mes d'animaux a sang cliaud. II etablit que la taillede ces etres singuliers n'est pas en proportion de celle des creatures dont ils sont les parasites; il ne croit point qu'ils soient secretes; il trouve que ceux de l'liomme ne sont pas plus gros que ceux du coq, tandis que ceux des ra's sont beaucoup plus grands; ceux des poissons ont les plus longues queues , et il pense que tout etre vivant, dou;; d'organes males, nourrit des Zoospermes. II pro- met une ii;onograpbie de cesanimaux, oil plus de cent seront figures exaclement. MELANGES. ■>.')-. M. Viri y vient d'etre nomme membre de l'Academie ce- sare'enne leopoldine des Curieux de la Nature de Bonn, sous le nom de Wedelius. — II a etc aussi nomme membre de la Societe linneenne du Calvados. PARIS. — IMPRIMERIE DE EA1N , RUE RACINE , N°. 4, PLACE DE l'oDEON. BULLETIN DES SCIENCES NATURELLES ET DE GEOLOGIE. n«^tUlVI\VUU\«UV»«vl\«1Vlx%tl\tiM«\H^l\\V«,%%i\««tM««tttVi\V« ^ilootlitltWM r.rioLOGiF.. 227. A. system of Geology. Sysleme de Geologie; par J. Mac- Culloch, M. D. F. R. S. 2 vol. in-8. et i vol. de planches. Lon- dres. (Sous presse.) On annonce cet ouvrage comine devant paraitre au mois de juin. La celebrite de son auteur le fait at- tendre avec impatience. 228. COSMOGONIE, OO DE LA FORMATION DE LA TERRE et de l'o- rigine des petrifications : nouveaux principes de geologic d'apres lesquels l'antiquite incontestable des materia ux dont notremonde est forme, se concilie naturellement avec 1'epoque recente de la creation indiquee dans la Genese ; par Bonnaire- Mansuy. 1 vol. in-8. de 236 p. Paris et Lyon; 1824 5 Rusand. L'auteur classe la geologie parmi les sciences qui embrassent les faits primitifs , c'est-a-dire les faits qni ne se sont pas renou- veles depuis la creation du monde; en celn il a tort, car la geo- logie est l'histoire de la terre qui embrasse non-seulement sa creation, mais lous les evenemens qui out successivement modi- fie s« surface. « La Genese etant necessairement , dit-il , le seul Criterium de la geologie positive , on totnbe dans l'erreur en s'en ecartarit, ce sera done mon point d'appui. » II eut ete plus cor.- venable de montrer l'accord des faits avec la Genese ; car si l'au- teur a d'avance un systeme tout fait, il ne peut inspirer beau- coup de confiance dans les conclusions de ses observations. II dit avoir vainement cherche dans les ouvrages des naturalistes la cause de la petrification et de l'enfouissement des fossiles; que la plupart de leurs suppositions sont en opposition a la fois avec la Genese et avec les faits positifs de l'experience ; ce qui prouve B. Tome IV. Jy 2qo Geologic que l'auteur n'cst pas au conrant de la srieace. II demonfrc l'impossibilite que le deluge ait petrifie ou meme enfoui ces corps fossiles, et en cela il a bien raison. II en infere avec non moins de justesse que les bouleversemens qui ont enfoui et petrifie les fossiles sont anterieurs a ^existence de l'espece humaine. Mais, par une singuliere consequence, il en deduit que ces fossiles ont. ete enfouis dans notre terre au moment de s.i formation , et que les plantcs et les animaux fossiles ont appartenu a un monde anterieur au notre; que Dieu, en detruisant ce monde , a con- struit le notre de ses debris , et que le premier avail ele habite par des animaux differens des notres , et n'avait pas ete peuple d'hommes, puisqu'on ne trouve point d'anthropolithes dans le9 couches du globe. Ce phenomene unique de la destruction d'un ancien monde et de la construction d'un monde nouveau, lui a fait comprendre pourquoi la terre etait plus elevee it l'equateur, pourquoi les poles sont incrustes de giac.es originelles, comment le globe est mamelonne de montagnes, parseme d'enfonccrnens, etc., etc. La meditation de ces merveilles lui a donne Y intelli- gence du Chaos. La ou l'histoire des hommes commence, ajoute M. Mansuy , mon livre doit finir. Les savans ont edific les par- ties eminentes de la g<;ologie; j'ai pose sous oeuvre la pierre an- gulaire : ma tdche est remplie. Dans le chap. ier. de son ouvrage , M. Mansuy donne des con- siderations generales sur la geologie; dans lea6., il expose les divisions et les difficulties des opinions geologiques; dans le 3e. , il cherche a prouver l'existence et la destruction d'un monde anterieur; dans les chap. /, a 6, il donne les theories des cail- loux , de la lune et des cometes ; dans le 7s., il raconte la creation du monde actnel; dans le 8e., il traite de la climaterisation des etres; dans le 9"., de l'antiquite des astres; le ioe. concerne le deluge sous les rapports geologiques ; le 1 ie. traite du hthogene ou Jluide. ineidiateur; le i2e. est consacre a l'origine des petrifi- cations; le i3r. aux anthropolithes; le 1 4C- est destine a montrer la difference des animaux fossiles et des animaux vivans; dans le i5c., il examine et donne la solution des principales dilficultes geologiques; le 16". presente les conclusions. L'ouvrage est ter- mine par des notes. M. Mansuy noinme Jluide incubaleur l'agent inconnu, dit-il, quia tenu en dissolution la pate lapulifiquc , dans laquelle ont ete petrifies les fossiles. Nous ne pousscrons pas plus loin l'exainen de l'echafaudage Geologie. sgt •que M. Mansuy a ete oblige d'elever de consequence en conse- quence , parce qu'il P- 55.) Les sienites des Pyrenees ne sont que tres-rarement feldspa- thiques, comme a Betarram et au col de Lherz. Les diabases ( ophites) y sont au contraire tres-frequentes, surtout entre le "olfe de BLscaye et la vallee du Lez et de la Salat , et pres de Bayonne, Bostenes et Uax. Ce sont les masses non stratifiees les plus recentes; elles prennent presque la j>lace des porphyres, qui manquent dans cette chaine. Ces roches renferment de I'epidole, du mica , du fer oligiste( Pouillon ), du fer sulfure( Biaritz ), et de petils filons de quartz hematoide , ou rarement de stilbite ou de prehnite. Leurs varietes sont fort nombreuses; les plus marquees sont une belle diabase et une roche feldspathique noi- ratre , voisine du phonolite basaltique (Bastencs). Leurs bizarres Geologic. 297 decompositions terreuses et leur emploi dans les arts sont con- nus de tout le monde; maiscet accident , nullement nouveau, se revoit dans les roches semblables du Fichtelgebirge, de l'Ecosse, de la Normandie et de la Hongrie. II est assez difficile de se ren- dre compte de cette decomposition, oil le feldspath devient stea- titeux et l'umphibole tres-tendre. Les phenomenes galvaniques produits par le contact de certaines substances, ne seraient -ils pas une des grandes causes de decomposition des roches , qui se continuent sous nos yeux ? Les diabases des Pyrenees sont etroi- tement liees aux serpentines et au pyroxene en roche; et a Pon- sac, on les observe traversees de petits filons de granite , tandis qu'elles traversent aussi de la ineine maniere cette derniere roche. A Rimont la diabase est liee a un tuf fort bizarre et a une roche feldspathique brune rougeitre et boursoufflee, et a noyaux cal- caires et stiatiteux. Ceci, ainsi que les blocs d'amygdaloide, mon- tre que ces roches ont eu leurs scories. Les diabases fornient au milieu des schistes et des calcaires , de longues bandes de ma- melons ou des filons gangliones, expression bizarre, mais signifi- cative. L'auteur donne des exemples de ces filons entre Betta- ram , Lourdes et Bagneres, entre Cierp et Portet, entre Ri- mont et Girond , entre Dax et Jaujac. Le gisemeht de ces roches et leur decomposition font qu'on ne les trouve qu'en petites col- lin placees souvent dans le fond des vallees on des gorges. Les Pyrenees renfermcnt aussi des filons ou des filons-couches de ro- ches sienitiques plus oil moins porphyriques. Ce sont elles qui prescntent de l'asbeste et de 1'axinite. L'auteur en cite entre Ge- dre , Luz, et pres de Bareges. C'est le trapp primitif de M. de Charpentier. Ce sont tantot des especes de porphyre q-iarlzifere, et tantot des feldspaths compactes a ainphibole. L'auteur deerit entre Foix et Tarascon, un conctact inleressant de ces roches avec des calcaires et des schistes. Les serpentines sont rares dans les Pyrenees, et n'offrent pas de fer chromate; elles font partie des filons de diabase, comine dans la vallee de Baratons et a Sl.-Pe oil elles conliennent de l'asbeste raide. A cette occasion l'auteur ob- serve que l'asbeste derive tantot de l'amphibole ou du pyroxene et tanlot de l'epidote (Byssolite ) , de la tourmaline, on meme peut-etre de la diallage. II trouve aussi probable qu'il faudra di- stinguer 3 especes de serpentine: l'une diallagique , qui scrait la plus commune; une seconde, amphibolique, qui serait celledes Pyrenees; ct peut-etre une troisieme, pyroxenique. Le pyroxene 298 Geologic en roclie est rare clans les Pyrenees ; il renferrne du mica ct de fa steatite ; il forme a Lliers des rochers bizarres et nus qui gi- sent entre les granites et les sienites et du calcaire grenu. Unc salbande de breche de pyroxene et de ce dernier calcaire se- parela grande masse pyroxenique de lacouche calcaire. Ce n'est nullement un filon rempli poslerieurement comme lc pretend M. de Charpentier. L'auteur n'a pas trouve de gres rouge secon- daire ou de todtligende dans cette chaine; mais certains poudin- guesquarlzeux, des grauwackes, luiont paru etre des equivalens dugrespourpre intermediaire ou Old-red-sandstone. II n'y a pas non plus de gres houiller ; mais il y a un depot de gres gris mar- neux ou argileux et micace , qui renferrne des impressions vege- tans , et se lie a un calcaire compacte a cassure esquilleuse et d'une couleur noiratre ou grisatre. On y observe des ammoni- tes, des peignes , des encrines , des nummulites , des huitres cre- tees. Rarement ce calcaire ressemble a la rauchwacke , ou est caverneux et renferrne du soufre et du bitume ( Saint-Boes pres d'Orthes ). L'auteur montre beaucoup de repugnance a placer ce depot en paraliele avec le zechstein. C'est lui qui forme le cir- que de Gavarnie , ou il repose sur les schistes cristallins et inter- mediaires. Lc gres est abondamment repandu au pied des Pyre- nees et dans leurs vallees, comme pres de Saint-Girons , Ri- mont , Dax , Bastenes , etc. II encroute quelquefois des buttes de diabase, comme a. Saint-Pandelon etRimont. Dans ce dernier lieu il est faux qu'il s'enfonce sous la diabase ; cette erreur pro- vient des apparences que presentent des couches contournees de ce depot. Le gres bigarre est toujours fort marneux , rougeatre, jaunatre, grisatre ou verdatre. II contient des nids ou des amas dc gypse compacte , semi-grenu ou fibreux , des bancs de fer mi- cace ( Bastenes ),du fer sulfure.et des enstaux de quartz hema- toide et d'arragonite ( Bastenes ). L'auteur croil que la glau- berite et la pbospborite terreuse gisent en Espagne dans cette formation. Le gypse offre rarement ( Pouillon) des lames de fer oligiste. Ce depot donne naissance a plusieurs sources chaudes liydrosulfurcuses ou salecs. Ses couches sont comme ailleurs fort contournees, et dans leurs parties superieures on observe quelquefois, comme au Poui d'Arzet (Dax ), des couches subordonnccs de calcaire compacte, ou en grande partie globulaire, comme les roggenstein, du mu- schclkalk. Cette derniere formation existe aussi aux Pyrenees Ge'ologie. agg (Rimont ) , ety offre des calcaires compactcs grisatres ou noira- tres. Le quadersandstein parait former tout le long du pied de la chaine un depot d'une assez grande epaisseur au-dessons du calcaire jurassique. II abonde surlout dans les departemens des Basses-Pyrenees , de l'Ariege et de I'Aude. Ce sont des gres plus ou moins schisteux , quartzeux ou marneux ou mieaces. II y a des nids de fer hydrate , des bancs de calcaire marneux , et beaucoup de debris de vegetaux en partie marins , ainsi que quel- ques restes d'Isis ( Ogenne). Le calcaire jurassique constitue une bande plus ou moins etroite au pied des Pyrenees ; il offre tous les etages ordinaires de ce grand depot, mais leur morcellement etleur isolement rendent l'ctude de ce depot difficile pour un geologue voyageu'r. F. 233. Second Memoire de M. de Caumont sur la Geologie de l'arrondissement de Bayeux, lu a la Soc. Linn, du Calvados , le 10 novembre i8'23 et le 8 mars 1824. ( Mem.de cette Soc, To. 1, p. 179.) Dans l'arrondissement de Bayeux le calcaire a polypiers et le calcaire marneux occupent la partie du nord , le lias la partie du milieu, et les terrains plus anciens la partie sud.Le lias ou cal- caire a gryphees arquees est plus ou moins compacte , quelque- fois lithographiqne; il est gris bleuaire oujaunatre ou brunatre , il renferme des lits d'argile de differentes couleurs et des mar- nes. Sa partie supcrieure offre quelques silex tuberculeux. Les petrifications caracteristiques sont les gryphees, Ics belemnites lespeignes, les plagiostomes , lesnautiles, les ammonites, etc.; les gryphees sont plutot dans les assises inferieures, les belemni- tes dans les parties superieures. II y a plusieurs especes de bois fossile el des rognons de fer oxide. II repose sur le calcaire ma- gnesien, le gres rouge allemand et les terrains intermediaires. II est recouvert par les oolites inferieures ou par le calcaire mar- neux , le calcaire a polypiers , le sable ou l'argile. Le lias s'etend de Tilly a Vaux , le long de la Seule; sur les rives de l'Aure on le trouveaGucron-Saint-Amator, et on le trouve encore dans beaucoup de points entre Crouay , Tilly et Magny. L'auteur donne ensuite plusieurs coupes de carrieres avec le- paisseur des differentes couches; ces carrieres sont a Sables , Ar- ganchy, Saon , Osmanville , et elles offient toujours des alter- nats repctes de calcaire et de marnes. Les oolites inferieures 5oo Geologic. sont en par tie ferrugineuses; ces corps varient de la grosseur d'un ver-a-soie a celle d'une noix ; dans ce dernier cas elles for- ment un lit a part , immediatement surle lias. Le calcaire a ooli- tes brunes forme une couche de plus de 3 pieds d'epaisseur, et contient les fossiles suivans : ammonites, 6 especes ; alcyons, 2; arches , 2 ; belemnites, 2 ; bucardes , 1 ; turbo , 1 ; cerites, 1 ; cyclolites, 1 ; dauphinules , 2; encrinites, 1 ; meleagrines, 2; li- mes, 3 ; moules, 2 ; myes, 3; nautiles, 2 ; orthoceres, 2 ; echinites, 1; peignes, 2;porpiles, 1; tercbratules, 2;troques, 8; trigo- nies, 1 ; Venus, 4;bois, 2, dont Tun est le tartuffite; ossemens, 1 ; cypricardes, 3 ; polypiers , 3. On voit cette couche de Vaux- sur-Seule, a Magny , Vaucelles , jusqu'a une demi-lieue de Port- en-Bessin. Le calcaire a oolites blanches est superieur au precedent et a 1 a 12 metres d'epaisseur; son grain est quelquefoistres-fin, sou- vent il est dur, cassant et il se divise en strates de 1 a 2 pieds d'e- paisseur. II a peu de fossiles, neanmoins on y trouve des polypiers, quelques coquilles et des restes de crocodile (Port-de-Bessin). L'auteur donne les coupes de 6 carrieres, oil Ton voit les 3 assises precedentes de la formation jurassique. Au-dessus de ces depots vient le calcaire marneux , que l'auteur compare mal a propos au lias des Anglais; il a 5o metres d'epaisseur et consiste en alter- nats de marne , d'argile et de calcaire. La couleur de ces ro- ches est le gris, le bleu et le jaune ; les calcaires sont en partie oolitiques, et en general le nombre de leurs couches varie beau- coup , souvent il est tres-petit dans le centre de ce depot. Quel- quefois la partie superieure de cette assise jurassique est jauni- tre, et la partie inferieure bleuatre ou grise. Les fossiles sont des terebratules, des ammonites, des nautiles, des belemnites, des trochus, des trigonies, des madrepores et des debris d'icthyo- saures. Ce depot s'etend de Villiersle-Sec a Saint C6me-de- Fresnoy , a Commes, a Port-en-Bessin et a Saint- Honorine. Le calcaire a polypiers recouvre le calcaire marneux en se liant avec lui ou en etant separe assez neltement; il est tres-dur, rem- pli de lamelles spathiques; il contient des oolites blanches ou bieu des calcaires tres-tendres et des lits de silex. II y a des polypiers, des peignes, desgervillies, et autres bivalves et rarement des ba- culitcs (Port-en-Bessin). Dans la partie nord de l'arrondissement de Bayeux il existe sur toutes les hauteurs, depuis Maisy a Ban- ville, environ , jusqu'a une licue dc la mcr. Quelquefois unbanc Geologic 3ot lie glaise jaune a silex et a poudingues ferrugineux et siliceo* calcaires surmonte le calcaire a polypiers. II influe beaucoup sur la vegetation. A Maisons , le calcaire marneux , recouvert de 1 5 a jo pieds de calcaire a polypiers, forme les buttes d'Es- cures et de Commcs , qui out 55 metres d'elevation. A Vieux- Pont, sur la Seule, les oolites brunes sont recouvertes par le calcaire marneux et le calcaire de Caen , qui se prolonge depuis Martragny a Bretteville-rOrgueilleuse, et y plonge sous le cal- caire a polypiers. L'auteur examine ensuite les falaises entre la Seule et la Vire. Leur hauteur varie de 60 a 85 metres. A I'ouest de Port-en-Bessin , on voit la marne bleue , le calcaire a ooli- tes blanches et le calcaire marneux ; les oolites inferieures s'ele- vent jusqu'aux Hachettes; des masses d'oolites blanches s'avan- cent dans la mer comme de grosses tours, elles se trouvent sous la marne bleue. L'auteur donneune coupe de la falaise qui a 54 metres de hauteur; le calcaire a polypiers en occupe 7 metres , le calcaire marneux 12, et les oolites blanches 5 a 10 metres. Les dernieres roches renferment beaucoup de polypiers, d'our- sins et d'eponges. Plus loin les oolites atteignentleur plus grande hauteur, et Ton voit qiielque temps les oolites brunes et le lias. Pres du village de Sainte-Honorine le calcaire marneux alterne, d'un cote du vallon , avec la marne bleue, et , de l'autre , avec line argile jaune. Vers Colleville, le calcaire a polypiers devient plus epais et l'escarpcment des falaises s'adoucit jusqu'a Viervil- le , ou les deux tiers de la falaise ( 5o metres de haut ) sont oc- cupes par le calcaire a polypiers , place entre le calcaire marneux et l'argile. L'auteur ajoute les coupes des trois dernieres falaises citees. Apres le cap de la Percee le calcaire a polypiers forme la base des falaises peu elevees et couvertes d'eboulis de marnes. Cette roche y renferme peu de fossiles mais beaucoup de lits de silex , de 14 a 16 centim. d'epaisseur et se perdant dans des ar- giles brunes. II y en a au moins 3o lits sur une hauteur de 40 me- tres. L'auteur donne une coupe prise pres du village d'Angles- queville. A Saint-Pierre le calcaire marneux se releve et atteint 10 metres de hauteur; il alterne supcrieurement avec le calcaire a polypiers. A Saint-Pierre, on a marne bleue et calcaire, 6 me- tres; calcaire a polypiers, 1 metre; marne bleue et calcaire marneux, 3 metres, 32; calcaire apolypiers, avec silex, 16 metres; argile et silex , 5 metres; argile, 1 metre, 64- Vers Grand-Camp la falaise nepresente que du calcaire a polypiers et s'abaisse vers 3o2 Geologic. Mnisy, bati sur la meme roche, qui se prolonge dans l'interieur jusqu'a Osmanville. De Grand-C;imp a Vire le rivage est une al- luvion de sable a fragmens de calcaire a polypiers ; il repose sur une terre grasse, noire, accompagnee quelquefois d'un peu de tourbe. A Test de Port Ton trouve les oolites blanches, recou- vertes de 54 metres de calcaire marnenx et de 5 metres de cal- caire a polypiers. Ce dernier est fort epais a Marigny , ou il est reconvert d'argile. L'auteur donne une coupe de ces depots, prise a Port. Plus loin le calcaire a polypiers devient tendre et il ne rt'prend sa durete que vers Fontenailles, ou il est surnionte de 2 metres d'oolites blanches, d'un metre de calcaire jaunatre, om, 8o de sable calcaire et d'un metre d'argile. Pres Aromanches ces roches inclinent assez notablement , et non loin de Fresnay les falaises manquent, la marne bleue occupe une vallee jusqu'a Ver. A distance de la mer il y a des eminences de calcaire a po- lypiers, inclinant a Test et reposant sur le calcaire marneux. Depuis la jusqu'a Seule , la premiere roche occupe tout le pays et forme meme toutcs les falaises jusqu'a I'emboucliure de l'Or- ne; le long de la cote des sources sortent du calcaire marneux et produisent du tuf spongieux comme a Sainte-Honorine, ou Ton a employe cette roche. Le rocher du Calvados , au-devant d' Aromanches, est forme de calcaire marneux , et il offre dans les.plus fortes marees bas- ses une surface de plusieurs centaines de metres de long, sur 3o de large. II est coupe a pic a l'ouest, tandis qu'il s'eleve en pente douce vers la terre. Dans les hautes marees il est couvert de 18 a 20 pieds d'eau. A. B. 234. Smith's Geological Atlas. Atlas geologiquc de Smith, par- tie VI, contenant les cartes du Cumberland, de Durham, de Northumberland et de Westmoreland , colorieos et avec de nombreuses notes marginales. Dimensions, 22 pouces sur 19. Prix, 1 1. 1 sh. , ou, chaque carte prise separement , 5 sh. 6 d. Cette partie complete la moitie de ce bel ouvrage. Les an- ciennes roches de transition de ces 4 comics d'Angleterre sont entouroes par du calcaire a encrines, ayant differcnles inclinai- sons. On ne voit dans la carte que deux exceptions a cette regie; dans l'une ce sont de petites portions de gres rouge inter- mediaire { old-red-sandstone) rjui gisent immedintement sur les poches anciennes , et dans l'autre e'est une masse de gres bigarre Geologic 3u3 ( red marl ) en stratification non concorflante. L'aufenr a tache tie representer par des couleurs les masses de gres qui sont les plus considerables dans le terrain houiller, ce qui peut donner lieu a des exploitations dans des lieux oil Ton n'a pas cherche jusqu'ici la houille. A. B. a35. Additions au memoike de M. W. Fitton insere dans les Ann. of Philosophy de nov. [Ann. of Phil., dec. 1824, p. /|58.) L'auteur reconnait que M. Lyell avait observe et etabli avant lui les faits cnonces dans le memoire cite, et il etend ses conside- rations surles assises du gres vert etferrugineuxde l'ilede Wiglit a l'Angleterre en general. II lui parait probable que dans les cartes geologiques de Smith une partie du sable ferrugineux du Berk- shire, d'Oxfordshire, de Buckinghamshire et de Bedfordshire n'est reellement qu'nn equivalent des couches de Hastings et appartient au gres vert de l'ile de Wight. En effet la craie n'en est separee que par quelques ajnas de gres (frestonc), et Ton y marque une bande argileuse parallele a la craie et a ces sables comme dans le Surrey et le Sussex. L'auteur remarque a cette occasion que les divisions de Smith sont eu general bonnes, mais que ses noms et ses couleurs ne sont pas toujours bien appliques. II a identifie faussement le sable vert de Kent avec les sables de Port- land et le Kentishrag avec le calcaire de Portland, etc. Le gault de l'auteur dans le Cambridgeshire porte ce nom dans lcs cartes de comtes de M. Smith; mais dans sa carte reduite de l'Angle- terre, il l'appelle oak tree clay , et le comprend avec le weald clay de Sussex. On peut douter que les sables au pied des Shotoverhill dans ['Oxfordshire soient du sable vert, car le Tets- woth clay du meme pays est, suivant Smilh, l'equivalent du gault de Cambridgeshire. Dans le Buckinghamshire une partie des sables sous le gault peut appartenir aux sables de Hastings. Dans le Bedfordshire on trouve des portions d'argile repondant au weald clay, ce qui indiquait aussi des sables semblables; et dans le Norfolk ( entre Downham et Hunstanton ), et le Lincoln- shire ( entre Spilsby et Boiton ) il existe des sables semblables a ceux de Shanklin et del'argilc bleue a beleinnites. II reste encore beaucoup a faire pour le classement des sables softs la craie du reste de l'Angleterre. II prefere ses divisions du gres vert et fer- riigineux a celle de gres vert superieur et inferieur, ]>arce que son fircstone est lie a la craie, et n'est pas separe du sable vert 5o4 Geologic. par une vallec comme cclles que forme souvent le gault enfre le sable vert et le firestone, qui d'ailleurs n'est que la craie tufacee on chloritee des Francais. II faut en geologie des noms non signific.itifs ou de localites. Le firestone se voit bicn a Mersthara pres Reigate non loin de Londres. line lettre de M. Webster annonee pour Janvier une replique a ce memoire. A. B. 9.36. SlTR LES SYSTEMES GEOGNOSTIQ1TES TIE l'/VlLEMACNE. Lettre de M. de Buch a M. de Leonhard. ( Mineral. Taschenbuch , ae. part., 182/, , p. 5oi.) Ces systemes se reduisent au systeme des Pays-Bas , du nord- est, du Rhin el des Alpes. Dans le second systeme, toutes les cbaines courent du N.-O. au S.-E. , surtout dans lc nord de 1'Allemagne ; et le cours des fleuves a aussi cette direction , comme l'Oder, la Spree, l'Elbe, depuis Ilavelberg ; l'Elbe du mi- lieu de la Boheme a Magdebourg, l'Aller et le Weser. M. Hoff- mann a detaille tout cela dans Gilbert, Annal. , vo!. 76, p. 33. L'Unsirutt, la Werra , le Danube, de Ratisbonne aLinlz, on t le meme cours. La chaine du Jura appartient au systeme des Alpes iusqu'aux bordsdu Doubs , qui coule parallelement a la direction des Alpes et du Jura. Plus loin , dans l'Allemagne , la chaine du Jura forme dans le Raulie-Alp , la limite de deux systemes. Sa continuation au nord jusqu'a Lichtenfels forme les limiles du second systeme. Les cretes de Muschelkalk , pres de Roclaeh et d'Hildburghausen, appartiennent encore au second systeme, tandis que la direction des montagnes de Muschelkalk, pres Melrichstadt , ^crs Eissingen , montre qu'elles dependent de l'Odenwald et du Spessart. Les grands amas gypseux , et la di- rection dela vallee de la Fulda d'Ober-Rothenburg a Melsungen, font reconnaitre encore ici l'lnfluence de la direction au N.-O. Les limites du second systeme seraient done de ce cote dans les hauteurs au S.-O. de Rothenburg.L'Erzgehirge est la seule chaine intermediate qui ait une autre direction. Est-ce que la formation duMittclfebirwe a influe sur cette position ? Les Basalles elevcnt des plateaux et non des chaincs. Les monta«nes de Moravie sontplulot un haut plateau qu'unc chaine. Les limites des formations intermediaires de Prague et du «neis a Test de Rolin et de Czaslau , ont la direction du systeme et de l'Elbe. La chaine des Alpes , apres sa bifur- cation en Styiie, prend tout-a-fait la direction N.-O. ou S.-E., Geologic 5o5 qu'on remarque encore dans les chaines dela Grcce, de l'Alba- nie, de I'Epire, dans les iles del'Archipel et la mer Adriatique. Dans la partie N.-O. du systeme dn Rhin , le grand plateau scliisteux des bords du Rhin a ses limites qui courent du S.-O. au 3V.-E. de la Saar a Friedberg ; et les porphyres noirs qui l'ont eleve, sont disposes en une ligne qui a la meme direction, et qui est aussi parallele anx depots houillers et aux couches de dolomie, entre Hardt et Hundsruck. Le pied du Hardt, entre Bliescastel et Kaiserslautern, a la meme direction. Le systeme du Rhin s'etend jusqu'au pied du Hardt, puis a Oppenheim et par le Vogelsberg, car toutes les sources salees et aeidules , entre la Nidda et le Lahn , montrent qu'elles appartiennent au systeme du Taurus. Sous le Basalte, I'on n'a trouve que de la Grauwacke. Plus au nord , cette chairte devient raoins distinctc du calcaire noir , et des houilleres paraissent. Le voisinage deces deux depots ne se retrouve pas dans le reste de l'Allemagne. Aprcs tela, viennent tout de suite les formations superieures, car le gres rouge, le gres bigarreetle muschelkalkn'existentpas dans les Pays-Bas. Est-ce aocidentellement que la sinuosite oii sont places Cologne et Bonn , se repete dans le Zuyderzee ? A. B. 237. StiR LES ACCIDTLNS GEOGNOSTIQUES DANS LA VALLEE DE FaSSA' par L. de Buch. {Mineral. Taschenbuch, 182A, ae part ' p. 343.) 'F "' Dans cette lettre a M. de Leonhard , Pauteur decrit d'abord lasienite de Monzon, qui rappelle celle de Norvege, quoique cette ressemblance soit eloignee et ne provienne que de la «ros- sierete du grain de la roehe et du chatoiement des lames feld- spathiques. Cette sienite est composee de feldspath et d'amphi- bole, et les cristaux de feldspath ont, sur de grands espaces la meme position. Ilyaun peu de pyrites qui ne paraissent pas si frCquemment dans les roches de pyroxene, d'anthophyllite ou d'hyperstene. II y a aussi du mica hexagonal et dela tourmaline etoilee, mais jamais de quartz. C'est le gisement de l'idocrase, de la gehlenite, du grenat brun , du ceylanite, de .la fassaite et de l'albite. Tons ces mineraux se trouvent dans de petits filons des fentes et des druses , ncanmoins on croirait quelquefois que ridocrase y est dissemine. Au pied ouest du Mouzoni, dans le lit du Giumellabach, il y a du gres rouge a bivalves, recouvert B. Tome IV. 20 5oG Geologic. de dolomic, ct plus haul les porphyrcs pyroxeniques s'elevcnt JHsqu'au sommet dos monls Eifaurc, Giumella et Sorneia. Dans 1c torrent du Monzonbach il y a des morceaux d'amvgdaloide a fraa;mens de dolomic, et e'est un bon endroit pour voir la dolo- mie rcnfermanl un noyau porphyrique. A aheures plus haut, on rcvoit ladoloniieet les gres rouges. Apres avoir passe les murailles de dolomie du Sasso du Loch , la pente des Alpcs du Monzon est couverte de blocs de sicnite. L'idocrase a l'air de former i:n lit assez puissant sur un cote escarpe de la cime, et il est tou- jours empale dans du spath calcaire bleuatre, ce qui pouriait faire croire que cette circonstance a influe sur la forme unique qii'il pre&ente toujour* , savoir celle du prisme a /j pans dont les faces de sommels pyramidaux sont tronquees. La gehienite est aussi une variete d'idocrase dure, a ce qu'il parait a la presence du meme mineral. Le spath calcaire ne se presente que sur les limites de la sicnite et de la dolomie. II y a de belles druses de ceylanite, qui ont ete' aussi reniplies une fois de spath calcaire; et il en est de meme de la Fassalte et de l'albite. Ca et la les dru- ses presentent du mica cliloriteux , com me a Ala. Le pyroxene s'v tiunvc au^si sous la forme octoduodecimale de M. Haiiy, etc. II faut etudicr avec soin les rapports sous lesquels les fossiles of- frent certaines formes. Ce n'est que dans le Monzon qu'on trouve la chabasie rhomboidique; dans la vallee de Fassa, elle est melee a la chesotvpe fibreuse el tapisse des fentes. Le mont Monzon est un pain de sucre enfonce dans la dolomie. Apres avoir passe le col de Campagnazzo (a pres de 8000 p. de haut) Ton retrouve vers Saint Pellegrino, du calcaire compacted des gres rouges , et idusbas dcsporpliyres quarlziferesjusqu'a Morna. L'auteur croit que cette masse sicnitique est sortie de terre a la manicre des ba- sdtes et quelle a pousse devantcllc les depots secondaires, etles a ecartcs. Au contact avec les calcaircs, des accidens particuliers ont favorisc la formation de nouveaux mineraux. Les observa- tions ne permettent pas encore de dire si la sienite s'est elevee elle- meine, ou si elle n'a ete que soulevee parle porphyre pyroxeni- que; neanmoins, dans ce dernier cas, il faudrait supposer que la masse a etc mise dans un etat capable de modifier les depots super- poses. Cette observation pourrait s'appliquer aussi a beaucoup de masses granitiques placees sur des roches secondaires. Dans un autre article , l'auteur decrit les apparences geologi- qnes de Vigo, au val de Fieiume. A Soic^a (a 36oo p.) il y a des Geologic. 307 escarpemens de gres rouge qui se relive du cote du col de Ca- ressa , ou il atteint une grande hauteur. Le gypse ue s'y trouve que dans les parties superieures et voisines du calcaire. La puis- sance de ce gres peut avoir Goo p. Les couches enveloppent le porphyre quartzifere comme dans le ruisseau de Costalonga, et Ton doit peut-etre y rapporter le porphyre sans quartz et a py- roxene, entre Sorega et Mcena. Le gres de Someda etde Mcena vers Saint-Pellegrino; incline auS.-O.et estrecouvert de calcaire gi is , inclinant de meme au-dessous de Mcena a l'eglise Saint- Joseph ; il y a des marnes et des gres blaucs, du gres bigarre superieur, qui supporlent aussi du muschelkalk. Connne ces gres out la meme inclinaison que ceux sur le porphyre, 1'auteur ne croit pas devoir les separer. A un quart d'lieure plus has, il sort du calcaire une masse porpliyrique noire qui y est en filon ou colonne. Le porphyre pyroxenique a de petils filons spathiques et ressemble quelquefois a la serpentine verde antico. Le calcaire s'etend jusqu'a Forno, oil reparaissent les porphyres pyroxe- niques jusqu'au granite du Mezzovalle. II contient assez d'amyg- daloule a epidote. Le voisinage de granite parait exercer une in- fluence sur ces roches si voisines des basaltes. Un granite a feldspalh rouge et tourmaline succede au granite a quartz, mica amphibole, ou sienitique. II contient du cuivre sulfure sur l'Alpe Bellamonte ainsi que du lievrite et du tungstein. Plus loin Je granite a feldspath bl.inc reparait vis-a-vis de Prodazzo, il re- couvre des calcaires grenus au-dessus de la cascade de Conzacoli et il est couvert dans le haut de la montagne. Le porphyre py- roxenique n'est en contact qu'avec la dolomie. L'article suit-ant a rapport au granite de Lima d'Asta d'apres une communication de M. Weiss de Berlin. De Cavalesse ouCas- tello on monte le val Cadino sur du porphyre rouge, qui s'e- tend jusqu'a Calaminto ; il y est separe par un banc mince de mica-schiste ou granite qui s'etend dans la vallee dela Brenta des deux cotes du Masso. Avant Telve reparait le micaschiste jusqu'au valSugona, ou jusqu'au calcaire de Borgo. C'est un granite semblable a celui de Brixen. DepuisPieve diTessino on trouve bientotle micaschiste et. ensuite le granite de Cenia d'Asta, qui s'eleve a 8,02'i p., aussi haut que les glaciers des monlagnes de dolomie du val de Fassa, du Sasso di val Fredda et de Marmelata di Vedretta. II y a peut-etre dans le haut des filons a quartz prismc. Le granite . 5o8 Geologic descend dans le wdlon de Cauria (Conallhal), et y est sum de micaschiste et de calcaire. An S.-O. la limite du granite serait le val Tolvagola, et uue panic du ral Viose. Cct ainas forme une ellipse dont le grand axe court de O.-S.-O. a E.-N.-E. ; il est en- toure de micaschiste qui incline au N. ou N.-O. et an S. ou S.-E. ; c'est exactement comme entre Mittelwald et Brixen, un exeni- ple de schistes souleves par le granite. D'apres l'inclinaison du micaschiste cette roclie continue vers Levico, reparait a Roncagno et a Brixen. En effet , la masse de Brixen a aussi la meme direc- tion, et ces deux cimes granitiques limitent le depot porphyri- que quartzifere, au milieu duquel s'eleve le porphyre pyroxeni- que, tandis que les lambeaux bas ou eleves de depots secondares ne sont que les debris d'une enveloppe brisee et soulevee. Les Alpes ne sont qu'une immense fente faite a travers les roches se- condaires au moyen des porphyres noirs : ces roches ont d'a- bord ete arrelees dans leur mouvement ascendant par les depots primitifs; les roches secondaires ont ete poussees loujours plus sur les cotes, de maniere qu'il n'en existe tout au plus que des lambeaux sur les cimes des masses elevees, et que les roches se- condaires y sont devenues meconnaissables ( dolomic du Waldrast pres d'Inspruck, d'Albula, de Jasso , de Bioneo et de Campo-Lon - go). Le porphyre pyroxenique ne parait que sur les bords de la fente lorsque les masses superieures ont ete assez soulevees. Les amas gypseux dependent de ce dernier depot comme la dolomie. Toutes les chaines du monde ont peut-elre la meme origine : ainsi en Allemagne le porphyre se trouve au pied du Hundsruck , et sort du schiste argileux, et la fente de la Nahe a la meme di- rection que celle dont sont sortis le Hundsruck et le Taurus. Sur le cote nord du Thuringerwald cliaque vallee coupe le porphyre accompagne d'un agglomerat semblal le a celui de la Nahe, et qui n'est pas le Todtliegendes ( Friedriclisrode, Georgenthal, Luisenthal , Reinhardtsbi unn). II en est de meme au Hartz et ea Silesie. Le porpliyre rouge ou quartzifere a du soulever des con- tinens entiers a cause de la grande masse de gres qui l'accom- pagne. Le [>orphyre pyroxenique n'aura forme que des chaines. Le dernier article est consacre au granite des Alpes. Le granite sienitique du Tyrol pourrait etre appele le granite du porphyre, et se serait eleve en amas isoles de la fente supposee. II se rc- trouve dans l'Engadin superieur au col d'Albula , qui separe le calcaire a Test du granite qui est a l'ouest. II forme de tres- Geologic 5og hautes montagnes entre l'AIbula et le col de Julierspass; il est en contact avec le schiste argileux et micace sur le cote nord dti Juliers. Les couches de ccs roches inclinent au S.-O. ou contre le granite; neaninoins on ne voit pas de superposition evidente. Le granite forme toutes les hauteurs autour de St.-Moriz jusqu'a Ponte-Rcsina, et au Roselsclithal dans le Bernina. Une autre masse granitique se trouve dans la vallee de Lauterbrunn a ~>h. au-dessusdu Staub-Bacli, et s'etend pendant % heures jusqu'aux glaciers oil le calcaire le couvre jusque dans le fond de la vallee de Gasleren. II se remontre la pour disparaitre bientot sous le calcaire vers le defile du Rantcrthal. Dans le .Schreckhorn,leFin- steraar et sur le cote sud de la Jungfrau, il y a plutot du gneis. On doit peut-etre y reunir les roches de peu d'etendue des bords du Rhone , pres Saint-Maurice. On ne retrouve ce granite que dans le Rottenmanner , Tauern en Styrie , d'Unzmarkt sur la Mur. A Zeyring il y a du gneis blanc inclinanl au N.-O. , et cou- rant 8 — 9 h. Plus loin le micaschiste s'etend vers Modlersbruck , et depuis l'entree du val St.-Johaen on suit le calcaire grenu pendant deux heures. Ensuite vient un gneis qui est different du premier et voisin du granite a grains fins du Tyrol , et qui s'etend jusqu'a l'auberge du Hohen-Tauern , oii'il se termine contre une crete calcaire escarpee et le col de la vallee de l'Enns pres Rottenmann. Dans la vallee profonde et etroite de Trieben le granite ou le gneis ? est limite par le micaschiste. Le granite du Saint-Gothard a druses d'adulaires forme les cimes du Fibia , de l'Hospice ei. du Gusten- hoin. De la vallee du Reuchthal , vers Urseren , le gneis incline toujours plus fortement au sud; le micaschiste depuis Ander- matt suit cette inclinaison. Enliu sur l'Alp Rotondo le granite noil stratifie se place dessous ct forme les cimes; mais avanl l'Hos|)ice le micaschiste reparait avec une inclinaison nord, mais l'angle d'inclinaison est moindre dans le val Tremola, jusqu'a ce qu'il se place , dans les gorges de Dazio . sur le gneis inclinant au N. de 3o°. Le prolil du St.-Gothard offre done la forme d'un oventail , dont le granite occupe le milieu et le gneis les bords. On retrouve cede disposition partieuliere dans la vallee de l'LTn- tecalji, du Mcdelserthal, etc. A l'O. se termine la masse graniti- que pres d'Oberwald, cntrelcs cols de la Fourchect du Wuffeiien. \ I'E. elle se continue par leSomvixthal , el elle se termine au- di us ilc Vrin sur 1c cole oucsl tie la vallee de Lcigncz. Le sou- 3iO Geologic. levementdu granite explique toutesces apparences Le granite est compose surtout de quartz et de mica,et a souventune tendance a la slructureschisteuse; le mica est couvert de lamelles de tale ; le feklspath y est en cristaux , et le quartz n'y est qu'en grains fins. On ne revoit ce granite que pres du Brenner ; les blocs presStaff- lach proviennent des glaciers qui terminent a Test le Zamstlia! , et qui sont lies a ceux du Pfitschthal. Ces mines elevees de gra- nite resortent probablement du gneis. Cette rocbe repafait en- core dans le Salzbourg sur les hauteurs de la partie superieure et inferieure du Solzthal dans le Pinzgau. Les glaciers et la pente opposee de la vallee de la Salza de Holbersbach a Wald sont cou- verts de blocs d'un gneis a feuillets epais et de granite du Saint- Gothard. Le quartz y est en dodeeaedres plusoumoins gros. L'on neconnait pas cette rocbe dans le reste des Alpes orientales. A.B. a38. Licnite en Russie. (Jmcr. Journ. of sciences and arts, vol. G , n". i , mai 1823 , p. 3c,8. ) L'on trouve dans les provinces septentrionales de la Russie des debris tie Lois petrifie avec les restcs de maramoulli , etc. Le professeur Kounizin observe que ces bois ont ete enfouis depuis tres-long-temps , car i!s sont converts par une grande epaisseur de sable et d'argile , tous les sommeis de ces ar- bres sont diriges d'un cote et lc plus grand nombre indiquent qu'ils ont ete brisi';s par une force irresistible. Les boisdc pin et de sapin sont plus decomposes que les autres , les bois sont mieux conserves cu.:nsl'argile et il estsingulier d'observer que la petri- fication est plus ou moins avancee dans des arbres places a cote les uns des autres. Les clienes ne sont pas petrifies et sont em- ployes dans les arts et il n'en croit cependant plus dans ce pays. Ces bois auraicnt ils etc ensevelis lors du charriage des gros blocs? Les cimes des arbres etaient inelinees au S.-E. et S.-O , la force qui les a renverses a done eu une direction du N. au S. Ces bois fossiles se trouvent dans tout le nord de la Russie pies et loin des rivieres. 23o. Memoire ceologiquf. sur i.'ji.e df. Sardaicne, par le C11. Albert de la Marmora. (Mem. du Museum d' hist, nat., 6e. ann., 4°- cahier. ) Dans ce travail qui promet de la part de Tauteur un ouvrage plus ctendu , digne de tout l'mteret des geologues , M. de la Marmora n'a pas voulu donncr une description geologiquc coin- Geologie. o 1 1 plele de la Snrdaigne ; son intention a etc de faire connaitre seu- lement la structure generate de cetle ile importante et de joindre des notes explicatives aux divers ecliantillons des roches qu'il a recueillies et dont il a envoye une belle suite a l'administration du Museum d'histoirenalurelle de Paris. A ce premier apercu sont cependant jointes un- tres-belle carte et neuf coupes coloriees geologiquement ; deux des coupes sont prises dans le sens lon- gitudinal de l'ile , e'est-a-dire du nord au sud , et les sept autres dans la direction opposee, de Test a l'ouestet a diverses distances des exlremites, de maniere que par l'inspeclion des coupes et par celle de la carte on peut acquerir promptement une idee exacte de la distribution relative des divers terrains dont se com- pose le sol de la Sardaigne. Lcs terrains que M. de la Marmora a cru pouvoir distinguer et qu'il a representes dans la carteet lescoupes par une couleur par- ticuliere, sont ainsi designcs par lui : i°. porphyre, i°. granite 3°. schiste micace, /j°- terrain de transition , 5°. calcaire alpin on du Jura , G°. calcaire plus nioderne, 70. roches volcaniques. Lcs terrains de granite et de schiste micace occupent du nord au snd de l'ile a peu pres la moitie orientale de sa largeur totale ; lis s'etendent sans interruption depuis Longo Sa/vlo , vis-a-vis la pointe meridionale de la Corse, jusqu'au Cap Carbonara, en for- mant des unontagnes escarpees parmi lesquelles le mont Gtnar- geritu, qui est de schiste micace1 , serait la plus elevee , sa pointe dominante nommee Punta Schiuschiu, ayant , d'apres les obser- vations barometriques de M. de la Marmora, 1 826 metres au-dessus du niveau de la mer. Les memes terrains se montrent a rextremite nord-ouest dans les monts Delia Nu/ra, qui font suite a la petite ile A'Asinara , eta l'ouest de Cagliari ; le porphyre , les ter- rains de transition ct le calcaire alpin se voient en lambeaux peu etendus sur les flancs de ces chaines principales dans plusieurs points isoles , mais tout 1'espace compris entre les terrains gra- niticpies et schisteux de i'est de l'ile et sa coteoccidentale depuis le golle de Porto Torres au nord jusqu'a celui de Cagliari au sud , est occupe par des terrains de sediment modcrnes , qui , d'apres l'opinion pri»e par M.Cordier sur la vue des ecliantillons, seraient analogues au calcaire a nummulites de Monte JJolca dans le Vicentin et au calcaire grossier des environs de Paris. Lcs villcs de Cagliari, d' Oristano ,' de Sassan ', soul au milieu de ces terrains, qui dans lu plupart des autres licux sont rccouvcrts par r> i a Geologic des produis volcaiiiqiies , ftoni t.> massif principal , place au centre occidental de file, forme les monts del Mdrghine. M. de la Marmora croit devoir distinguer dans ces dernicrs terrains plusieurs epoques , dont 1'une serait anterieure au crensement des vallees et l'autre serait posterieure, quoique ties- ancienne par rappoi t aux temps liistoriques. M. Coruicr, qui a bicn voulu joindre quclques notes an memoire de M. de la Marmora , pense d'apres lesechanlillions qu*il a observes, * qu'il fant effecliveinent » considered toutes les assises volcaniques de la Sardaigne ; » comme etant les debris de plusieurs systemes produits par .. eruption et qui ensuite ont ele complement demante'cs. Ce » savant proksseur ajoute qu'elles appartiennent a la meine pe- » riode de temps que les lambeaux basaltiques de la Saxe et les » vieilles laves du Mont d'Or et du CuMal en France, et qu'elles >. constituent une dependance des terrains tertiaires supeneurs.» M. de la Marmora a observe aupres de Cagliari une breche osseuse qu'il compare a cedes de Gibraltar, de Nice , d'Anti- bes etc. ; il croit avoir reconnu parmi les os que contient cette breche , ceux de petils rongeurs ( campagnols ) et des dents de ruminans ; il a trouve avee eux des coquilles terrestres , dont 1' Helix candidissima. Apres avoir lu le beau memoire que M. de Cliarpeutiera public dernierement sur la constitution geologtque des Pyrenees, dans lequel ce savant observateur suppose qu'une cause puissautc ( ua courant), agissantduN.auS., et horizontalement, a pu rompre le faite continu de cette chaine de montagnes en beaucoup d'en- droits , l'echancrer jusqu'a de grandes profondeurs et le trans- former en une suite d'eminences plus ou moins isolees, M. de la Marmora a voulu voir si cette supposition pourrait s'appliquer a la disposition des chaines de montagnes de la Sardaigne ; il a remarque qu'en effct tout le terrain parait avoir etc sillonne du nord au sud , direction generale des Crete's elevees ; que la par- tie de la Sardaigne qui est protegee au nord par la Corse, est aussi celle dans laquelle les terrains anciens ont eie le moins de- grades, et que le faite de ces montagnes n'est pas, comme celui des Pyrenees, decoupe en pointes isolees ,*parce que , comme celui-ci, ilnese prcscntaitpastransversnlcment a Taction destruc- tive supposee;M. de Marmora croit done devoir conclurc dc ses observations particuliercs que l'opinion emise par M. deCliai- pentiersur l'existence et la direction dv prenri r < onrant destruc- Ge'olo^ie. 5 1 5 teur parait etre confiimee par les formes actuellcs des masses granitiques de l'ile de Sardaigne. C. P. 24o. SlJR LES FILONS PYROXENIQUES DU VlCENTIN, par P. Ma- raschini. ( Bibliot. Italiana, To. 3i , i8a3, p. 210.) M. Marzari-Pencali ayant conlestea M. Maraschini leremplis- sage des filons trappeens ou basaltiques du Vicentin et du Tyrol, et ayant cru pouvoir etablir dans la gazette de Venise du 28 avril 1823, que ces filons avaient ete remplis par des coulees, M. Ma- raschini a cherche a verifier cette idee, et a expose dans ce me- moire les raisons cjui sont contraires a l'opinion de M. Marzari. D'abord, comment les coulees auraient-ellcs pu franchir les val- lees ? Si ces fentes avaient pu exister, comme le pretend M. Mar- zari, pourquoi ne presentent- elles pas quelques agglomeiats pro- venus du derangement des rocbes voisines? Pourquoi le trapp ne contient-il que les fragmens de la roche traversee et aucun des roches posterieures ? Pourquoi ces morceaux sont-ilssurtoutsur les cotes des filons ? II attaque ensuite M. Marzari , parce que celui-ci a &nis l'idee que nous partageons aussi, que les filons basaltiques sesont formes ou les eruptions ignees out eu lieu,surtouta deux epoques, l'une anterieure au gres rouge secondaire, et t'autre posterieure a la craie, tandis que M. Maraschini pcnse que ces eruptions ont pu avoir lieu a toutes les epoques. Le schiste talco-micace du "Vicentin presente souvent des filons pyroxeniques ( val dell Agno et del Leogra ). Deux filons pa- rallels coupent cette roche, au lieu dit Grandi pres Rccooro, et. semblent en apparence s'y terminer par leur bout superieur, quoique M. Maraschini convienne lui-meme qu'on ne peut pas s'assurer du fait. Pres deMolino il y a un filon vertical avec un tioisieme filon fort mince. Non loin de la il y a deux autres -filons qui se coupent sous un angle aigu : le plus recent a deplace I'autre , et semble finir a peu de distance de la , dans le schiste. II trouve ces exemples incompatibles avec l'idee tlieoriqne de M. Marzari. De plus il y a des filons couches comme dans la vallee de Orte au-dessus de Staro, pres de Giorgelti et de Gisbenti dans la commune de Valli; et pres de Piecooro, dans la vallee de Storli, il y a un filon couche dont la maticrc n 'ayant pas etc poussee avec assez de force, a empate des deux coles du filon, de de- bris nombrcux de schiste talorueux. Jl lni semble qn'il n'y a que la theotie ltuttomenne ou cetle tic LozzaroMoro, geologize t'e 3 1 4 Geologic. 1740, qui puisse expliquer ees faits. Soirvent la ma tier e ignee s'est devcrsee du liaut tie ces iilons, et a recouvcrt le schiste. Dans la vallee tie Val Calda, la matiere ainsi rejetee, s'elcve jus- qu'a la somniile du Xon , et dans la vallee du Prak ( aussi pies de Recooro ), la roche pyroxenique s'est etendue sur le schiste, et y repose surun amas delapilli rejetes. II est bon d'aj outer, que les lapilli et ces cendres forment, d'apres l'auteur, le gres rouge secondaire. Dans la premiere localite, Ton ne voit pas le gres rouge secondaire ( todtliegende ) recouvrir la roche ignee, niais dans la vallee du Prak, le fait est evident; etnous somraes d'accord avec l'auteur lorsqu'il dit avoir vu au-dessus du gres rouge et le zechstein ou un calcaire marneux gris fonce. Dans la vallee de Val Calda, la masse pyroxenique en filon est accompagnee d'une salbande de brechc qui ne cesse qua l'endroit oil la masse ignee s'est etendue. Les roches metalliferes et agatiferes de la vallee de Zuccanli et de Tretto sont des amas sortis de fdons. M. Marzari pretend que c'est un depot tertiaire , mais M. Maraschini lui fait ces observa- tions: i°. Cette assertion est contraire a toutes les analogies, et si elle etait fondee on devrait trouver de ces roches dans le terrain tertiaire, d'autant plus qu'elles se seraient laisse penetrer assez facilement par les masses ignees. Le calcaire qui renferme les fdons de Montenero est pour M. Maraschini le premier calcaire secondaire. 20. C'est sans fondement qu'on voudrait ne voir des agates que dans les amygdaloides tertiaires, temoiii les roches d'Ober stein et celles du Val de Prak. 3°. En admettant l'idee de M. Marzari, la theorie de M. Maraschini ne serait nullement ebraulee. En 1810, l'auteur avaitraconte que dans les travaux des mines de la montagne de Frisa , on avail etc arrete par un calcaire qui est certainement plus ancien que celui de Civillina, Cengio, Montenero et de Monte del Castello di Pieve. Dans ce dernier lieu, la position du calcaire sur la roche pyroxenique est si in- clinec qu'il tomberait si on lui otait cet appui, il serait done pos- terieur a cette derniere roche. L'auteur n'est pas certain que cette opposition soit bicn veritable. II a suivi la roche pyroxenique daus les vallees de Ri- laro tt <1^ Zuccanti; a Varolo, sur la cime des monlagnes; puis, jusque vis-a-vis de l'Agna , dans la vallee de Retassene, qui separc Civillina de Scandolara ; cl il a rcconnu <;i et la au dessus Geologic. 3i5 un gres. La meme roche continue encore en deca de l'Agna, dans la vallee de Girette. A Bostrolcs fragmens de calc.iire, de- venu grenu ou change en marbre , indiquent qu'il a ete en con- tact avec les roclies pyroxeniqucs, et Ton trouve en effet a ur.e certaine hauteur ces dernieres recouvertes par le calcaire. L'au- teur en tire la consequence qu'il est impossible de ne pas suppo- ser que les roches pyroxeniques sont venues de bas en haul. Dans une note il est dit que M. Passim, jeune geologue zele de Recooro, a trouve dans la vallee de Tessari une superposition evidente dela roche pyroxenique sur un calcaire marneux , faci- lement divisible en fragmens irreguliers et d'une couleur gri- satre , ou grise jaunatre, qui a de l'analogie avec la roche de la mine de Frisa. C'est probablernent un membre du premier cal- caire secondaire qui forme une partie des inontagnes a l'ouest- La roche pyroxenique de la vallee de Zuccanti serait-elle de l'age de ce calcaire , et recouvrirait-elle et supporterait-elle en meme temps ce calcaire ? M. de Buch a vu unfait semblable dans le Tyrol, jiuisque le granite recouvre a Cauzocoli, le calcaire qui le recouvre a Predazzo. Le gres rouge forme la base des terrains secondaires du Vi- centin ; il renferine des filons trappeens , ainsi Ton en voit un sur la route de Recooro a Pianalto, el le gres est altere au con- tact. Un autre existe dans le raont Mormalaita au-dessus de Pietra dans la commune de Valli, il forme comme dans la vallee du Frak un banc sur le talc schiste dont il est separe par du gres rouge, compose de fragmens de schiste siliceux , de trapp terreux et dc schiste talqueux. L'auteur y cite de l'olivirie decomposee et dit que 1'amas ne se prolonge en filons que dans le gres rouge qui le recouvre. Le premier calcaire secondaire est traverse de filons semblables, comme dans la vallee de Storti , ou le filon sort du schiste, etentre tout de suite dans le calcaire, en lefracturant, lefendillant eten enenveloppantune masse changec enun marbr> vert-noir. Un fdon regulicr modifie le meme calcaire pres de la. Le gres bigarre avec son gypse offre aussi des filons comme dans la vallee de Sarentale, sous les plaines des Carbonati , dans la commune de Valli; la roche pyroxenique s'y termine decidement par en haut , et on apercoit que l'elevation de cette matiere a du avoir lieu lorsque le gres etait encore pateux , car les couches voisines sont contournees sans etre brisees, et les superieures Sont restecs horizontales. Lcmuschelkalk et lequadcrsandstein se 5 1 6 Geologic. voient an mont Spitz , et le premier forme une assise puissante a Limpia , Rovegliana ct Trctlo ; il y a probablement aussi des filons. La dolomie jurassique cristalline et eaverncuse est puis- sante dans le Vicentin, sans porpliyrc quart zif'ere, et on y ob- serve comme en Tyrol des amas de porphyre pyroxenique connr.e a Fongara sur le Rosta et a Trajech. Cette derniere roche presente rarcinent a Fongaradu quartz. II s'agit de savoir si les monticules isoles de porphyre entre le Spitz, le C'astellare et Fongara, sont les restes d'un grand fdon. Dans les prairies de Baginocchio, vers le col appele il Piano della Fugazza, sur la liinite du Vicentin et du Tyrol , il y a un banc de popliyre dans la doloinie. A Fongara , le porphyre pyroxenique devient basal - to'ide , et il y a des filons pyroxeniques a Recooro, a Valli, a Ena , a Orfiero,etc. Dans lesepoques plus recentes on volt, sui- vant l'auteur, beaucoup de vallees reinplies de roches ignees. A Valdagno, il y en a un amas au milieu de la craie dans le bois de Leoni , un peu au-dessus de la vallce de Cengia , et un second se voit dans la vallee du Rio , vis-a-vis le moulin delle Louche. C'est peut-etre le prolongement du premier. Les seules roches ignees tertiaires du Vicentin, sont: leba- salte, le mimosite et le retinite basaltoide ; neanmoins l'auteur ycomprend maintenant aussi le porphyre pyroxenique melalli- i'ere du Vicentin. II conclut a la fin de son memoire que les agens volcaniques ont ete en activite a toutes les epoques. L'editeui ajoute en note que M. Maraschini a retrouve incontestablement dans le Vicentin les qua t re gres et quatre calcaires secondaires; nous nous plaisons a ajouter que le lias n'y existe pas plus que dans le Tyrol, que le gres vert y est bien developpe, et que M. Marzari a bien tort de ne pas regarder avec nous la Scaglia comme equivalent de la craie, et de n'y voir qu'un calcaire ter • tiaire. A. B. %l\\. Sur les montagnes Zoolitiferes des provinces ue \ i- mise ( Suite); par T. A. Catollo. (Qiorn. dijuica., chitn. , stor.nat., mai etjuin 1824, p. 191O Le premier calcaire secondaire des Alpes venitiennes supporte le gres bigarre comme en Allemagne, ct quelquefois ce dernier est reconVert iminediatcmcnt par le Calcaire jurassique comme dans le Bclluuois. L'auteur suppose que les formations ne sOnl l>as loujours deposits part out; de man 1 ere qu'une forma I ion Geologie. 3 17 ancienne pent se trouvcr en contact avec nnc tres-recente , sans qu'on ait pour cela besoin de supposer ties destructions de cer- tains depots. Le gres bigarre s'e'tend sous toutes les montagnes meridio- nales du Bellunois. Suivant notre auteur on verrait ce gres re- poser sur le calcaire alpin sur la pente du Mont-Serro qui domine la vallee d'Ardo, et sur la route de Cusighe. Les vallons pres de Cusighe et Pedeferra sont encombres de debris de ce gres. La cime de Serva est formee de calcaire jurassique qu'on voit en descendant par la route de la Scalette. L'auteur n'y a point trouve de muschelkalk, maisbiendes calcaires globulaires et du gypse du gres bigarre. Dans le territoire de Trivigiano le gres bigarre resle cache sous les coliines d'alluvio'ns du pied des montagnes calcaires qui entourent le lit de Serravalle, et il ne se montre qu'a peu de distance du lac de S.-Croce (12 mil. sous Bellune). Pres de S.-Croce il forme des eminences, et vers les villages de Secca et de Lizzona i! devient plus compacte et a toujours les memes petrifications. Avant de passer sous le cal- caire des monls voisins, il s'eleve de nouveau vers Cadola , et il se perd dans le fond du lit de la Nai et de la Piave. II reparait a Socher et commence a former le noyau de toutes les monta- gnes qui traversent la province d'Alpago et s'etendent dans le Frioul. Le gres supporte, outre le calcaire jurassique de Socher du col Vicentino , de Valdart, de Favelghera, etc., une forma- tion crayeuse, et il forme des coliines basses appelees vulgaire- ment A'Oltre Plane. II y atteint la hauteur de plus de 3o metres comme a Cugnano , Calmeda, etc., et il devient calcaire supe- rieurement. En 1817 M. Catullo I'avait pris pour un calcaire alumineux. Les couches inferieures sont sabloneuses et micacees; elles sont horizontals , et leurs couleurs sont le rougealre, le verdatre et le gris clair. On s'en sert pour les teintures. A Ca- dola le gres n'est recouvert que de debris , et on le voit de nicme dans le fond de beaucoup de vallees. En allant de Bellune aux monls d'Oltre Piane, on observe une suite de coliines compo- sees en partie d'alluvions (Pedecastello , Fiabane, etc. ) , et en partie des eboulemens des montagnes de Faverga, Yisorne, Mane et Dussoi. On trouve un gres quartzifere jaune coquillier a Vallina et Cavessago, qui n'est pas recouvert et qui pourrait avoir precede les depots tertiaires au noid du Beilunc. On ren- contre plus pres des montagnes la craie a Sessai , Calpiane, etc., 5 1 8 Geologic. et qui repose tantotsur le ealcaire jurassique et tantot sur Ie gres bigarre. II a trouvc des cailloux micascliistes dans les ruisseaux du canal del Gat et de S. -Boldo , qui sortent du ealcaire jiirassi- que. On revoit le gres bizarre dans' le lit des torrens lorsqu'ils ne sont pas couverts de debris , comme dans le lit de la Liinana , le canal del Gat; une grande partie du fond de la gorge de S. Boldo est couverte de cailloux calcaires avec quelques frag- mens d'eurite porphyroiide qui existent aussi sur les collines entre Trichiana et S. -Boldo. Une argilc endurcie, schisteuse , impressionnee, couvre souvent le ealcaire, et ce depot se revoit sur les terrains de Mel, a quelques milles de Trichiana. Plus haitt le ealcaire jurassique repose sur le gres bigarre, mais on. n'y voit ni rcstes organiques, ni gypse, mais bien des oolites. Le gres reposait a Cesaria plus pres de la Piave; il s'etend le long de toule la route qui separe le Passo di Buschc de Feltre , et il se revoit a Preniolano , dans la commune de Arsie , 5 milles au-dessus de Feltre. Pres de Busche il est rougeatre, et a Feltre bigarre. II parle ensuite de la description du pays de Feltre, par J. Odoardi en 176c [Opuscoli filologici '.del Calogera , t. 8); et il montre que la montagne de Selva pres de Feltre, est composee superieurement d'un ealcaire ammonilifere reposant d'une ma- niere ti-ansgressive sur un gres. Suivant Odoardi , Feltre se voit a 204 toises au-dessus de Venise, et la colline de Luna a 1057 t., versle mont Morsunpiano,ou abondent les ammonites a 1007 t. , celui de Tornatieo.a 5o/t t. On en peut deduire que le gres vert ne s'cleve dans le pays de Feltre qua 274 t. au-dessus de la mer, tandis qu'il atteint 1600 t. dans le Bellunois (communes de Al- pago, Gilran, Lamosano , etc.). Le ealcaire ainmonitifere '(qui est pour nous de la craie ) forme les montagms de Corlo , d'A- vena , de Tornatico. Ne se tromperait-il pas en disant qu'il y a dans le Feltre du gres bigarre a ammonites? Neserait-ce pas en- core la formation crayeuse ? Les monlagnes au sud de Feltre re- posent sur du gres. Les pentes du mont Arena, du cote de Fonzaso, ne laissent voir que du ealcaire; il y a la un grand banc de gres marnenx rempli de fossiles qui separe le ealcaire jurassique du ealcaire (crayeux) a nautiles et a silex en rognons et filons. Les couches sonl tres-arquees et ont une autre inelinaison <[ue celles du eal- caire inferieur. Ce gres sera it ['equivalent du gres vert. Fn allant vers Arsie, et en traversant le Cismone, on revoit quelquefois Geologie. 5 19 ]e gres sur le calcaire; neanmo'ms tout cc pied dc montagnes est convert de debris parmi lesqucls il y a des porpliyres qnarlzi- ferc et pyroxenique. La montagne calcaire de Boregno s'eleve a 1'ouest del'Arsie, et est baignee a Test par le Cismone , et ne laisse pas apercevoir de gres bigarre, mais on le voit pres de Premolano, le long de la Brenta. II y est gris comme celui du pied du mont Blorana ( vallee de Trissino , a 5 milles a 1'ouest de Valdagno). II suit ensuite !e calcaire jurassique dans les 7 com- munes entre la Brenta et l'Astico, et il trouve que les gres y dis- paraissent, quoiqu'iln'y admelte pas une liaison entre ce calcaire et le premier calcaire secondaire. II n'a trouve que du calcaire dans l'Astico, les vallons des montagnes de Portole derriere Val- dassa. Neanmoins on cite du gypse pres d'Asiago (commune de CampoRovere),et dans une ravine nominee Valgandena,a 3 milles d'Encgo, et se ten-moan t dins la Brenta; il y a sous la craie des oolites a terebra tides. II y a un gres sur la route de Fe'tre a Tre- vise qui ressemble a celui de Grappa pres de Bassano. Les resultats de ce memoire sont, i°. que le gres bigarre existe de Bellune jusqu'a la Brenta , dans les montagnes qui s'etendent a gauclie de la Piave de Test a 1'ouest; i°. qu'il commence a dis- paraitre en-deca de Premolano, et qu'il ne se voit plus entre FAstico et la Brenta. L'auteur par!e ensuite du Vicentin, ou le gres bigarre abonde comme a Leogra , S. -Antonio, Valli , an mont Cengio, a Manfroni, a Scariozza et dans toute la vallee de Mondonuovo. II y a moins de calcaire que dans le gres^du Bellunois. Dans le Veronais le gres est le plus souvent cache , on le voit cependant dans la vallee de Pantena et de Pollicella et au pied des Alpes du Vicentin. Le long de l'Adige, Ton ne voit entre Volorni et Chiussa que de la craie (Scaglia Biancone de Fortis) ; le gres vert supporte la craie dans la vallee de Pantena. Pres du Ponte Veja , dans cette vallee il y a des oolites; et on en a cite sur le mont Baldo , pres Brignoli, et sur le mont Garda. Dans un appendice, l'auleur s'occupe du bitume dans le soufre et dans beaucoup de mineraux, et cite la distribution generate du bitume d'apres Breislak. A. B. 242. Liste des Roches rapportees de la cote orient.de du Groeu- land , par M. Scorcsby; avec des observations geognostiques, par M. Jameson. {Journ. d'un voyage aux peckeries de la ba~ leine , par M. Scoresby , p. ^99.) Sao Geologic. Snr les montagncs couvertes de neige anteur specifique. Dans la -i. partie, l'article principal, ou 5"., est la physiogra- phic. Celle-ci se compose de la description des mineraux, ou de l'indicawon de toutes leurs proprietes naturelles et de^l'histoire naturelle descriptive. En decrivant les especes minerales, Tvl. Mohs developpe le plan suivant : Denomination scientifique des mineraux, qui est en rapport avec le systeme propre de M. Mohs; synonymie et litt, c ( a = la petite, el b = la grande diagonal* Mineralogie. 555 dans la section transversale pcrpendiculaire au bord Literal, et c = la hauteur d'un bras lateral du prisme). =s \/p : 10: i. Les formes simples les plus communes sont les suivantes : F. P. M. a : b : » c b : oo a : oo c a : oo b : co c a' : 3 c t a : t b : c fb r b 5a' : 4 b M. ( E* B3 C ) La forme primitive sur laquelle se rapportent les signes deM. Haiiy , avec exception de E, est un prisme droit, comme fig. ir pi. 29 de l'Atlas de M. Haiiy. La forme E sc rapporte a la forme primitive de M. Weiss (voy. fig. 69, pi. 64). Les chiffres avanl les signes cristallographiques se rapportent a l'atlas de M. Haiiy. 336 Mineralogie. Combinaisons communes: i. l.f. P. 2. I. 71. f. P. 3. /. n.f. M. P. Divisibilite co a : co c a : co b 3 c : co b co b On trouve parmi les cristaux de la chaux sulfatee beaucoup d'hemitropies. Angles principaux :/af nod 34';/" a M n3d24'; I a M I23'1 4g' ; I a / i44'A 3'; « a « i3gd 41 ; /a/'i2gd 17'; ri kfi7.oA 11'; /2 a itfiii d 54'; /a« 12411 L6'. Hartmann. 252. Extrait d'un memoire intitule, Recherchcs sur In compo- sition ties mineraux qui apparticnnent an genre Tourmaline , par le Dr. Ch. Gmelin, prof, de chimie a Tubingue, hi le 3 dec. a la society geologique de Londres. ( V. Annals of Philosoph., juillet 1824, p. 72. ) Le professeur rappelle d'abord les differentes analyses des mi- neraux de la famille des Tourmalines qui ont ete faites prece- demment. II decrit ensnite les methodes qu'il a employees , et ajoute les resnltats qu'il en a obtenus. L'auteur place les diffe- rentes tourmalines dans les sections suivantes. i°. Tourmalines qui contie nnent du lithium. 20. Celles qui contiennenl de la po- tasse et de la soude, ou ces deux alcalis avec le lithium sans une quantite considerable de magnesie. 3°. Celles qui contiennent une quantite considerable de magnesie avec un peu de potasse ou avec un peu de potasse et de soude. II parait, dit-il , en terminant son memoire , que les principes les plus essentiels des differentes especes de tourmalines sont l'acide borique , la silice et l'alumine dont les quanlites relatives ne varient pas beaucoup. II parait aussi qu'un alcali quelconque, quoiqu'eu tres-petite quantite, pcut elrc ])arcillement un principe essentiel. La nature differente de ces alcalis peut servir au cliimistc , ainsi que nous l'avous fait, ii etablir des divisions dans le genre tourmaline. Mais il pa- rait tout- a- fait inutile d'essayer de donner des formules mine- Mineralogie. 35a ralogiques pour la composition chimique de ces mineraux quand on eonsidere, i°. que nous ne pouvons compter sur l'exac- titude des resultats concernant la quantite d'oxigene dans l'acide borique ; 2°. que !a quantite des bases alcalines dont l'oxigene se- rait l'unite,est si petite qu'on ne peut la determiner (avec une exac- titude suffisantej sans de grandes erreurs dans le calcul des quan- tites relatives d'oxigene que contiennent les autres parties compo- santes ; 3°. que dans une espece on n'a pu expliquer une perte considerable de poids. M. Gmelin a cependant calcule les cjuan- tites d'oxigene dans chaque espece , avec la somme des quantities d'oxigene contenues dans les acides, savoir l'acide borique et la silice. Le resultat de ce calcul est donne en detail dans le inemoire de M. Gmelin. Voici les resultats de l'analyse de la Rubellite de Rozena : ac. borique, 5,744 ; silice, 42,127 ; alumine , 36,/(3o ; ox. de manganese, 6,3ao ; chaux , 1,200 ; potasse , 2,4o5 ; lithine, 2,o43 ; matiere volatile, i,3i3. Total, 97,582. — Celle d'Ei- benslocb en Saxe , contient : ac. borique, 1,890; silice, 33, 048; alumine, 38,235 ; protox. defer, 23,857 ;soude el potasse, 3, 175 ; chaux et magncsie , 6,857. 253. Annonce de deux critiques de la methode mineralogi- que naturelle, de M. Mohs, suivie d'observations. (Steyer- mdrfi. Zeitschrift , n°. 4, 1822, p. i38 et i5o). L'auteur repond d'abord au docteur Ambrosius Rau, pro- fesseur de mineralogie a Warburg, qui a publie en 1821 des observations sur ce systeme, in-8°. de 68 pages. II pretend que toutes les objections de ce professeur viennent de ce qu'il n'a pasbien compris le but de M. Mohs, qui n'est pas d'exclure dc la mineralogie tout ce qui n'est strictement que duressort de 1'histoire naturelle, mais qui a voulu seulement faire pour la mi- neralogie ce qu'on avait fait pour la zoologie et la botanique. II ' ne s'agit que de savoir si cela est possible, et l'auteur le croit. II examine ensuile un article de la Bibliot. ital. de mai 1822, qui critique aussi ce systeme. On y trouve singulier qu'il n'ait pas classe tant de mineraux parmi lesquels il y a beaucoup de substances non cristallines , etc. Enfm , il clierche a detn.ire les objections elevees dans une revue du systeme de Mohs, dans le Wiener Jahrbiich, tier Littcrat., vol. 16, p. 161. On trouve que Mohs n'a reussi qu'en partie, puisqu'il n'a pas compris toutes les parties de la science, qu'il a neglige les caracteres B. Tome IV. 22 538 Mineralogie. chimiqueset physiques des mineraux, etc. Host etonne devoir que l'autenr reponde a celte derniere objection, en tronvant ces caracteres si important, souvent si facilcs a const ater, aussi insuffisans que les caracteres exteiieurs. A. B. a5A- Sur les deux systemes dk Mineralogie et sur la nomen- clature mineralogique, par le professeiir Anker. ( Steyermar- Msche Zeitschri/t, n°. i , 1821 , p. 106. ) L'auteur y montre que les systemes miueralogiques dc Kars- ten et de Werner ne sont pas consequens, et en releveles fautes, pour faire d'autant rnieux ressortir Tutilite du systeme de Mohs, dont il loue aussi la nouvelle nomenclature. a55. Recherches mineralogiques et chimiques sur l'Harmo- tome de Marburg, par les professeurs Gmelin et Hessel. {Zeitschrift fur Mineralogie ; n°. 1 , janv. i825,p. 1 ). L'harmotome de Marburg, qui se trouve disseminee dans un basalte, ressemble, par sa forme, a celle d'Andreas-Berg. Elle derive comme elle d'un octaedre a base rectangle ; mais d'apres les mesures de M. le professeur Hessel, il parait qu'il existe une difference dans les angles du sommet de I'octaedre, ce qui ten- drait a faire deux especes d'harmotome. Nous verrons, plus loin, que 1'analyse chimique semble indiquer egalement cette division ; dans rancienneliarmotome, celle d'Andreas-Berg , Tangle entre deux faces ppposees de I'octaedre est, d'apres M. Haiiy, de 930 ? ' -— /,6°/|2' angle plus grand que 45°; e'est-a-dire que l'oc- taedre serait obtus. Dans la variete qui provient de Marburg, Tangle est de =44° plus petit que 45°, e'est-a-dire que la forme primitive est un octaedre aigu. L'analjse de cette derniere variete a donne au Prof. Gmelin le re'sultat suivant : Potasse 6,W 7,5o. Chaux 6,->.G 6,56. Alumine 21,76 22,fio. Silice 48,5i 4,02. Eau 1 7,2'i i6,75. •t oxide de ninng. 0,19 0,18. ioo,38. 100,62- Mineralngie. 33g 256. Mines d'or dans la Caroline nu Nord.— Nous appre- nons d'un correspondent tin comte de Cabarrus et de plusieurs antres endroits, quo Ton a trouve pres de Parker'sferry, comte de Mont^ommery , une quantite considerable d'or natif. Un morceau, pesant quatre livres onze onces , a ele trouve par un jeune garcon a dix pieds au-dessous de la surface tie la terre. C'est , je crois, plus qu'on n'en avait encore trouve dans cet etat, en uneseule piece. Plus de cent ouvriers sont employes aux travaux de cette mine, qui consistent, pour ainsi dire , a deter- rer l'or enfoui dans une espece d'argile sablonneuse. (New-York daily Advertiser. — Rev. Encycl., nov. 1824 , p. 5 10. ) 257. Voyage aux Montagnes Rochecses (Rock/ Mountains), par Edwin James; partie tnineralogiqiie.(lsis^ ne. cab.., 1824, p. 226. ) II y a du salpetre dans toutes les cavernes des Etats de l'Occi- dent, surtout dans le Kentucky. Un boisseau de terre donne 1-4 livres de salpetre; le sel se trouve dans les sources avec le gypse, les sulfates de soude et de magnesie, et l'hydrogene sulfure. La saline de Kenhava donne annuellemenl 3o,obo schaffels. Les sources sont dans un paysdecalcaire, de gres bigarre et de masse scliistense faitumincuse. i5o gallons donnent 1 schaffol de sel. Au fleuve Little -Sandy on a produit 10,000 schaffels. Les salines des Etats-Unis, pres Shawaneetown, donnent i3o,ooo schaffels 25o galons d'eau produisent 5o livres de sel. II y a la des os de maniinouth. II y a des salines a Illinois , a Boons-Saline pres Franklin, a Missouri sur ('Illinois. Le nitrate de chaux se trouve dans les cavernes du Kentucky. La vallee du Missouri est com- posite de gres et dc calcaire compacte avec bcaucoup de fossiles : Productus spinosus , incurvus ; Caryophyllea ; Astrea ; Terebra- tula subnudata ; Miliolites centralis de Say;R!ncrinus Penta- crinites. a. B. 258. Sur le Soufue volcanique , par le prof. Marx , de Brunswick. Le conseiller Stromeyer a trouve nouvellement dans les lies de Lipari la substance rouge unie au soufre, qui jusqu'a present a ete consideree comme du soufre colore par l'oxide de fer, et y a reconnu une combinaison naturelle de selenium avec le soufre. ( Archiv fur die gesarri. Natur-Lehrc. Tom. 1 , cah. in , p. 3a6. ) 540 Miner alogie. 259. Sur la composition du Basalte, par le Dr. Hessel. (Mineralog. Taschenbuch , 18-2/, , p. 1 19.) H. Hessel trouve, en coraparant les analyses qua faites Kla- prolli du basalte de Boheme , de l'augite noire ordinaire et du feldspath du Labrador, que le basaitede Boheme est compose de: feldspalb du Labrador, 65, 2; augite noire , i5,6 ; oxide magne- tiquede fer, 16,4. 260. Sur le Petalite. ( Ann. of philos. , juillet 182/, , p. 7?. ) Cet article ne fait que citer la decouverte d'une masse roulee de petalite sur les bords du lac Ontario , dans le Canada ; sa couleur est le gris-blanc avec une teinte verdatre , et elle res- semble a quelques varietes de Trcmolite avec laquelle elle avait etc* d'abord confondue. L. Andre. 2G1. Sur le minerai de fer argileux. ( Ann. of philos., juillet 1824 , p. 72-) L'auteur rejelte Fanalyse donnee dans un precedent n°. et l'e- tablitcomme suit : Protoxide de fer avec une trace de manganese, 43,26; ac. carbon., 29,30; silice et alumine , 20,78; carbonates etrangers, 2, 67; chaux, 1,89; eau, i.Perte 1,10. Total, 16,000. L. Andre. 262. Sur la pierre calcaire d'Aberthaw. [Ann. of philos., juillet 1824, p. 72. ) Ce calcaire tres-estiroe par la qualite de chaux qu'il domic, contient: Carb. de cbaux , 86,17; alumine, 7,10; silice, 3,4o ; carbonates etrangers, 1,67; oxide de fer , 66 ; eau, 1. To- tal, 10,000. L- Andre. 263. Coup d'oeil sur la collection de mineraux et de roches de Styrie dans le Johanneum de Gralz. [Steyermarkische Zeitschrift, 4e« n°. GraU, 1822, p. 85.) Cette collection a ete fondec pour faireconnaitre mieux la Styrie et etre utile aux arts. La collection des mineraux est placcc dans 5 armoires remplies a moitie de tiroirs; elle est distribute geo- graphiquement et porte les noms werneriens. Elle comprend 25oo morceaux. L'auteur cnuinci e les mineraux de 5 cercles de la Slyrie dans l'ordre de M. Mobs. Nous nous contenteroos d'en donner une parlie de la lisle , et d'indiqucr les localites des plus Mincralogie. 34 1 remarquables : sel, sclenite, muriacite, gypsc fluor ( Landl. et Laussa,C. .'). CoMMtuct ue MiNEUAijx. (A/ iner. 7/im //<■ ulna It tie Lconhunl, 1 "". part., 182/1 , p. 236.) i\l . KJipstein, a Darmstadt, offre de fournir aus amateurs Botanique. 343 lie la geologie et des petrifications , des collections de lignites de la Wetteravie et des suites geognostiques du Vogelsberg et du pays environnant. II propose de donner ces suites en echange de collections geologiques, et surtout de suites geognostiques to- pographiques. a65. Vente a l'amiable , soit en totalite, soit en partie, de la collection de mineraux delaissee par feu le conseiller Tornesi. Ce cabinet consiste en 9 lots, savoir: 1200 echantillons d'un assez grand format, 4^4 echantillons d'un plus petit format, 3oo morceaux de la principaute de Bayreuth, 101 roches de Saxe, 5oo morceaux de roches polies, 40 morceaux du calcaire de Sohlenhof, 700 echantillons de petrifications , i5o morceaux cousistant en tres-beaux (ossiles ou en vases, etc., et enfin 2000 edi. millions de mineraux, parmi lesquels on remarque surtout les minerals de cuivre, de cobalt, d'antimoine, de mercure, etc. On propose de vcnilre a l'amiable le tout ou les 9 lots separe- ment. On s'adresse franco a M. Sartorius , inspecteur de chan- celleiie, a Bayreulh en Bavlere. BOTANIQUE. 166. Theorie de la physiolooie vegetale de M. Dupetit- Thouars , esposee par J. Lindley. ( Philos. Magaz. , aout 1824. ) M. Lindley a voulu donner a ses eonipatriotes l'expose d'une theorie que soutient en France depuis quelques annees , un au- tenr egaleinent recommandable par l'originalite "lnre* minimi axillares i-3, versus apicem rarnulorttm bracteo- iis binis tenuissimis mffulti. Pedunculi brevissimi subtumentosi. Calyx monopkyllus 5-dentatus , striaius , dcntibus subcequali- bus. Corolla bHabiata, tubocaljrcis longiore, labio superiore bifida, laciniis subrotundis denticulatis , inferiore "i-Jtdo laciniis rotun- datis , intermedia majorc apice emarginatd. R.....L. 27 i. Revue des ouvrages de botanique recemment pubmes en Italie , art. 1. ( Bibl. italiana, n°. cv. , sept. 1824- ) Cet article renferme le catalogue de 18 ouvrages , parmi les- quels 7 flores particulieres , 7 appendix a differentes flores et 4 traites particuliers. Chacun de ces ouvrages sera I'objet d'une analyse particuliere. L'auteur commence par analyser V llortus Ripulensis de M. Colla , et loue dans cet ouvrage non-seulement la clarte des descriptions , la sagesse de la melhode et la beaut6 des figures que Ton doit a Mme. Teofilia Billot ti , qu'il appelle Gentilissima signord e virtuosissima fzglia delC autore , mais <• •■>!(: la purete et l'elegance du style, genre de merite que da [ires lui les botanistes italiens n'ont pas toujours recherche. Les ouvrages qu'il a annonces serontsuccessivement analyses dans les articles suivans; la plupart 1'ont deja ete par le Bullet. R...L. 27a. Flora romana D. JoannisF. Maratti , abbatis vallumbro- sani, opus posthumum nunc primum in lucem edituni. Roma?; 1822. 2 vol. in 8., 4i3 et 444 P- (Bibl. ital.,n°. ci , mai 1824.) Cet ouvrage , fruit des etudes et des excursions botaniques d'un savant professeur dans l'universite pontificale de Rome, se irouve deptiis plus de dix annees entre les maifis de I'^diteur. II est a presumer que si I'abbe Maratti I'avait public lui mSine , il I'aurait depouille de quelques erreurs pen essentielles ; qu'il iraurait pas donne comme indigenes les plantes des jardms de Romeet deses environs, el qu'il aurait mis son ouvrage au niveau sophila aggregata possede , ainsi que les vrais Arenaria , 5 divisions ealicinales, tout autant de petales et 10 etamines, tandis que Y Arenaria tetraquetra n'a que 4 sepales , 4 petales et 8 etamines. M. Gay fait remar- quer\ avec juste raison.au sujet de cette derniere difference, que rien n'est plus variable dans les alsine'es que le nombre des organes sexuels et des enveloppes florales , et que par conse- quent les genres Sagina, Mcehringia,Spergula, Ahineet Arena- ria , qui n'ont pour base que le nombre de ces organes, devnuent etre reunis en un seul. Non-seulement le nombre de ces organes n'est point un caractere generique , mais encore il nesaurait etre raisonnablement un caractere specifiquc. Aussi M. Gay se garde bien de separerV Arenaria tetraquetra du Gypsophila aggregata. Seulement, ainsi quel'avait fait Linne, il prend pour type 1' Are- naria , en reformant les caracteres specifiques par la pbrase suivante. Arenaria tetraquetra. A. caulibus ex eddem radice plunbus , ccespitosis;/oliisoblongis, ccriaccis , calloso-marginatis , mj er- ne marginc ciliatis , sepalis ovato-lanccolatis , conaceis, nguhs, acutis,trinervibus, apice et margine callosis; petal is oblongis , sublinearibus , stylis plerumqueZ; eapsuld oblongd , ealycem (equante,plerumquesexVah>i; seminibus remiformibus , tubercu- latis. Gay. V. a. uniflora{ tetraquetra Linn. ) , ( amabdis Bory M.-Vm- cent.), V. p. aggregata ( Gypsophila aggregata Linn.). Les synonymies et des descriptions rcdigees avec soin sont a la suite de cbacune de ces deux varietes. Raspail. Botanique. 557 281. Note sur le genre Capsella; par M. Sendel. (Ann. des Scienc. nat., t. 3, p. 1 12.) Cette note a pour but de rectifier une erreur qui s'est glissee dansle Prodromus ainsi que dansle Systema de M. Decandolle. D'apres les principes adoptes par ce savant botaniste pour la classification des Cruciferes , le Thlaspi bursa pastorisL., regar- ds comrae ayant la radicule appliquee devant la fissure des coty- ledons, etait devenu le type et l'espece unique du genre Cap- sella dans la tribu des Thlaspidees , a'ppartenant au sous-ordre des Pleurorhizees ( cotjledones accumbentes ). M. Sendel a re- connu que le Capsella bursa pastor is a la radicule dorsale [Co- tjledones incu/nbentes), et qu'il doit etre transport dans les Notorhizecs , tribu des Lepidinees. 282. Observations sur la nouvelle famille des Cob^acees; parM. David Don. i [Edinburgh philos. Journ.,]znv. 1824.) Le Cob/ea Car. se distingue des Bignoniacees par sa corolle reguhere et a 5 etamines , par ses antheres longues non divisees incombantes, par son stigmate a trois lobes , par la siructure et la forme de son fruit, par ses semences presque dressees , cove- nant un albumen charnu reconvert par un tegument simple ;ces caracleres se rapprochent beaucoup des Polemoniacees, ainsi que I'avaitdejaindiqueM. Dcsfontuines (Ana. Mus.t t. 2, p. 3o). Mais ll en diffcre par les valves de la capsule nues et non septiferes, par l'msertion oblique des graines et par son port. Aussi M. Da- vid Don propose d'en faire une famille nouvelle sous le nom de Cobceacees. II donne ensuite en latin une description aussi com- plete qu'on peut le desirer, des caracteres de la famille et du genre, et il ajoute a l'espece unique, connue sous le nom de Cobcea scandens Cav., Icon. i, p. 2, t. 16 et 17, une nouvelle espece qu'il a trouvee dans la vaste collection de M. B. Lambert , et qui avait ete recueillie par Don Juan Tafalla, elcve de Ruiz, dans la province de Quito. Cob^a lutea, segtnentis calycinis lineari-lanceolatis , mu- cronatis Joliolis oblongis , acutis ( Cobcea macrostemma Pavon mss. ). Cette espece differe peu de la premiere. 283. Descriptions de qdelques nouveaux genres de plantes, recueillies dans le voyage autour du monde, sous les ordres du capitaine Freycinet , par M. Gaudiciiaud. ( Annal. des Ac. nrtur., t. Ill, p. 5o7). 358 Botanique. Cette note renferme qiiatre nouveaux genres, dont trois ap- ]>artienncnt aux Fougeres et un a la faraille des Pandanees, de R.. Brown. Ce dernier genre est dedie au capitaine Freycinet y sons le nom de Frf.ycinetia , et coraprend trois especes nou- velles. Les genres de la famille des Fougeres sont : i". le Pinonia : sori dorsales , submarginales , indusium capsulceforine , bivalve. 2°. Le Schizoloma : sori linea res, continui, marginales ; indusium duplex , extcrius dehiscens. 3°. L'Adenophorus : sorisubrotundi, solitarii, subterminales , apiciven.ee in receptaculum dilatato in- sidentes ; capsula? glandulis stipitatis intcrmixtx; indusium nul- lum. Le premier genre comprend une espece, le second trois y ainsi que le troisieme. R...L. 284. Description du Graphiola , nouveau genre de plante pa- rasite, de la famille des Champignons, par M. A. Poiteau. ( Annal. des Sc. natur., tome III , p. t^Z. ) Peridium duplex, sessile, thallo nudatum : extcrius crassum, crnstaceum, fragile ; interius membranaccum, partitum, exteriore longius, marcescens; e cujus fundo surgunt filamenta numerosa, longa , simplicia , fasciculata , pulvcrc granulosa inlermixta , unde nomen Graph tola , id est, penicellus. Le Graphiola phcenicis , qui a servi de type a ce genre, est observe depuis Irois ans par M. Poiteau, sur les feuilles vivan- tes des dattiers cultives dans les series chaudes de M. Noisette. Cette espece se developpe en mai et octobre, vegete etaugmente pendant environ six semaines , se desscche ensuite sans changer de volume. M. Noisette n'a commence a remarquer cette plante qu'en 1819; il pense quelle n'existait pas auparavant dans ses serres. La description est accompagnec d'une planche. R...L. 285. Note sur un nouveau genre d'Orcuidees du Mf.xique, extnute d'une leltre adrcssee a M. Decandolle, par M. S. S. Lanarsa. ( Annal. des Sc. nat. , tome III , p. /|52. ) Ce nouveau genre, dedie a M. Luc Alaman , ministre des relations etrangeres, est voisiu du genre Stcnoglossum de Hum- boldt et comprend l'espcce unique Alamania punicca, qui croit en avril , sur les arbres de la haute montagne de Quintzeo. 28G. Description de l'Apodantees, nouveau genre parasite de plantes phanerogames , par M. A. Poiteau. ( Annal. des Sc. >n:t., tome III, p. l\li. ) BoUtniquc. 559 L'auteur a trouve a la Guyana, sur I'eeorce dun Casearia, nomme Petit bois de Gaulette, une plante parasite , grosse com me un pois ordinaire, d'un blanc sale dans la jeunesse, un pen nuancee de rouge dans un age plus avance. Le pcdonculc tres-court est entierement cache dans les couches exterieures dessechees de I'eeorce et de l'epiderme ; de sorte que cette plante est sans tige. Le has de l'ovaire est muni de deux petites ecailles opposees ; son calice semi-adherent , se divise en qua t re lobes arrondis , appliques sur 1'ovaire , qui se retrecit au-dessus en un style gros , conique , lermine par une tete aplatie, sur la- quelle on remarque l'empreinte d'une sorte de stigmate en croix. I. a coupe de 1'ovaire offre une substance charnue, blanche, et quatre faisceaux de fibres qui vont de la base au stigmate; le centre est occupe par une seule loge assez grantle , a peu pres carree et dont les quatre parois sontcouvertes d'un grand nom- bre d'ovules sessiles, ovales, centripetes. Cette fleur n'a ni corolle ni etamine. Un botaniste , auquel M. Poiteau a communique le dessin et la description de cette plante , n'a crn voir dans X Apodanlhcs qu'une metamorphose des fleurs du Casearia , causee par la pi- qiire d'un insecte. Nous pensons qu'on pourrait, sans recourir a la piqure d'un insecte , ne voir dans cette ])lante que le deve- loppement d'un bourgeon a f'euilles en bourgeon a fruit, qui sera reste a un etat rabougri et sous des formes incompletes, par l'effet de 1'epuisement du rameau principal. La piqure d'un insecte porte en general des caracteres de degradation differens de ceux qu'on peut remarquer sur la planche que M. Poiteau a jointe a son interessant memoire. Quoi qu'il en soil, et qunnd meme les botanistes n'adopteraient pas ce uouveau genre , il n'en est pas moins vrai que ce phenomene est d'un grand interet en physiologic II serait cependant a desirer que Ton put s'assu- rer du veritable point d'insertion du pedoncule, ainsi que du genre de communication qui existe enlre la base de cette plante et les filets ligneux du rameau qui la supporte, car la solution du probleme est la. Raspail. 287. Note sur lf. genre Francoa; par M. A. te Jussieu. (Anhal. des Sc. nat., to. 3, p. 192 , 1824.) Les botanistes etaient rcstes indecis sur la place (pic devait oc- euperle genre Franeoa que Cavanilles avail etabli, d'apres une 3 Go Botaniyiw. planteoriginaire de l'ilede Chiloe, dans son nnvrage intitule :Ico- nes et descriptiones plantarum. M. Adrien de Jnssieu ayant ren- contre dans un herbier duPerou et du Chili des cchantillons de l'espece qui avait servi de type a la formation du genre, a com- plete, par une analyse exacte , la description defectuense de Cavanilles, et a mis les botanistes en etat de discuter les affinites du genre, en s'appuyant sur des bases plus certaines. Les eta- mines ne sont point hypogynes dans ce genre, comme on l'avait soupconne, mais inserees au calice, un peu au-dessus de sa base; ce caractere fixe deja l'etat de la question , et nous indique au moins a quelle place le Francoa ne saurait etre. Le calice a quatre divisions profondes , quatre petales , une demi-fois plus longs et alternant avec les divisions du calice; huit elamines separees par huit corpuscules; les antheres terminales, cordiforraes , a deux loges qui s'ouvrent en dehors longitudinalement, et renferment un pollen globuleux jaune et menu ; un ovaire a quatre loges cy- lindriques, reunies par l'axe central; deux placentaires longitu- dinaux, converts chacun d'un rang de tubercules blanchalres, sur lesquols s'inserent des ovules tres-nombreux , formenl tout autant de caracteres, qui font penser a M. de Jussieu que le Fran- coa doit prendre place a la suite des Crassulees apres le Sepias. II est vrai que dans les Crassulees les ovaires , en plus grand nombre, sont libres, et chacun termine par un style libre , tan- dis que dans le Francoa les quatre loges sont reunies par l'axe central, sans style, mais avec un seul stigmate quadrilobe. II est un autre caractere qui tend a eloigner le Francoa des Crassulees: dans les Crassulees les appendices ecailleux sont in— seres a la base de chaque ovaire ; dans le Francoa au contraire ces appendices sont inseres au calice, sur un plan plutot poste- rieur qu'anterieur a l'insertion des etamines. M. Ad. de Jussieu pense neanmoins que la somnie des caracteres qui rapproehent le Francoa des Crassulees Pemporte sur celle des caracteres qui Ten cloigncnt. L'echantillon analyse ne possedait que des ovaires ct pas un fruit; aussi les caracteres tires de l'embryon et de ses tegumens, restent encore a reconnaitre. Ce genre se compose de deux especes : i°. le Francoa ap- pcndiculata (Cavan. ,• le. , to. 6, p. 77, fig. 5g6 ), F.cliilocnsis, lobis foliorurn 5-7 omninb inter se discretis , Jloribus racemosis. ■j.°. le Francoa sonchifblia, dont M. Ad. de Jussieu donne la des- cription detaillec, accompagnce d'un beau dessin ct d'unc excel- Bolanique. 56 1 lente analyse. F. peruviana, lobisfoliorum 7 sibi mutub incumben- tibus , fioribus spicatis , minoribus. Le Laupanke amplissima sonehifolia ( Feuillee, torn. 11 , journ., p. 742, tab!. 3i), ne dif- fere pas de ce dernier. R.... l. 288. Notice sur les Mesemrryanthema rincentia, par Ha- WORth. ( Philos. rnagaz. , aout 1824, p. 109. J Le groupe de Ficoides, que M. Haworth designe sous le nom de M. Ringentia , est tres-remarquable par les formes bizarres des parties de leurs especes. L'addition d'une nouvelleespece a en- gage l'auteur a revoir tout le groupe. Apres lui avoir assigne des caracleres, il dispose les especes dans l'ordre suivant : i°. Mc- sembrjanthemum tigrinum Haw.Synops.pl. suec. 20. M.Felinum Haw. M. Ringens felinum L. Spec. Plant. 698. 3°. M. Lupinum. Cette nouvelie espece, indigene du cap de Bonne-Esperance, est tres-semblable a la precedente. Voicisa phrase specifique : M.Jo- liis glaucescentibus , ciliis marginalibus numerosis altissimis. 4°. M. mustelinum Haw. 5°. M. murinum Haw. G.... n. 289. Descriptions de quelques Graminises nouvelles, recueillies par leD'. E. James dans 1'expedition du major LongauxMon- tagnes Rocheuses; par John Torrey. [A an. of the lye. of hist, nut. of 'New-York , sept. 1824, p. 148.) M. J. Torrey a deja fait connaitre quelques plantes alpines des Montagnes Rocheuses, recueillies parle Dr. E. James. (Voy. le Bulletin, t. 3, p. 48. ) Dans le nombre des graminees qui sont l'objet de la notice que nous analysons , se trouve une plante qui forme le type d'un nouveau genre. Voici son nom et ses caracleres essentiels : Pleuraphis Char. Gen. Fleurs en epis heterogames ; epillets formes de 3 fleurs a chaque articulation du rachis, tous sessiles, entouresa la base d'une touffe de polls; la fleur centraleparfaite , coinposee d'un calice (lepicene, Rich.) a 2 valves, d'une glume a 2 valves bifides , bordees au sommet de soies; corolle a deux valves hyalines, l'inferieure avecune courte soie; les fleurs late- rales males, ayant un calice a 2 glumes, renfermanldeux fleurs; la glume inferieure avec une soie courte sur le dos pres de la base; corolle a 2 valves nues. Ce genre ressemble sous plusieurs rap- ports a YJEgopogon de M. Kunth. II ne renferme qu'une seule espece, Pleuraphis famesii, quia ete trouvec sur les plateaux eleves de formation trappeenne , pres des sources de la riviere 562 Botaniquc. Canadiennc. Uue gravure sur cuivre , represent ant l'espece et les details analytiques du genre, accoinpagne la description dn Pleuraphis: Les autres graniinees decrites dans ce raemoire sonttontcs des especes nouvelles, a l'exception du Trisetum airoides de Palisot- Beauvois , ou Aira subspicata, L. Nous nous bornerons a les in- diquer ici : Agrostis cryptandra , pres de la riviere Canadiennc; Agrostis airoides , sur les bonis de l'Arkansa, pres des monta- gnes rocheuses ; Agrostis ccespitosa , dans les prairies qui bordent le flcuve du Missouri ; Andropogon glaucum , pres de la riviere Canadiennc Cette plante se rapproche du genre Erianthus, et surtout d'unc espece anonyme, figuree dans l'Agrostographiede Palisot-Beauvois (Tab. 23, f. 3.) Aristidafaseiculata, dans les fo- Jets pres de la riviere Canadiennc Uniola stricta. Cette plante n'est peut-etre pas une espece du genre Uniola ; sa corolle n'est pas mucronee, sans cela on pourrait la rapporter au genre Ceratochloa de Palisot-Beauvois. G n. 290. Observations sur les especes du genre Ruellia , quicrois- sentdans l'Amerique septentrionale;par le cap. JoIiiiLeconte. {Ann. of the lye. of nat. hist, of New-York, sept. 1824 , p. 140.) Dans cette notice , M. Leconte donne les descriptions de 4 especes de Ruellia. Toutesles especes de ce genre, indigenes de PiVmerique du nord et decrites par les auteurs, ont ete reduiles a ce petit nombre; l'on doit accorder quelque confiancc a M. Leconte, attendu que ses observations ont etc faites sur le vivant et dans la patrie des plantes. Voici lenuroeration de ces especes ainsi que leur synonymie : i°. Jiuellia strepens, hec. Cette espece varie beaucoup, scion la nature et les qualites du terrain. Les J{. humistrata de Michaux et R. hirsula d'EUiot sont des etats divers de cette plante. 20. R. ciliosa, Pursh. De menie que la prdcedente espece, < elle-ci varie aussi beaucoup selon les differences du so!. Elle est tres-commune aux environs de Savannah , ou elle est indiquee par Pursh sous le nom de R. hibrida. 3°. R. tubiflora, Leconte. On distingue facilement cette aou- \elle espece a la longueur de ses divisions calicinales et du tube de sa corolle. Elle croit dans les savannes de l'Alatamaha. 4°. R. oblo/igifolia , Lee. Cette plante, extrcmement petite, a le port des autres Ruellia. Cependantelleprcsentedescaractercs Botaniquc. 563 qui seraient peut-etre suffisans pour en former un genre distinct. M. Leconte rapporte a cette espece le R. biflora de certains auteurs. q N 291. Caracteres de 3 nouvelles especes de plantes. (Annuaire de la Soc. Linn, d'crnulat. de Bordeaux, ann. i8a5 . p. 47.) i°. Statice hibrida : Scapo paniculato tereti,Jloribus subco- rjmbosis , bracteis ovatis ,scariosis ; foliis amplexicaulibus, obo- vato-spathulatis, deflexis, mucronatis, margirie sphacelatis.Celte espece a ete trouvee par le Dr. Montagne sur les bords de la mer entre Port -Louis et Gavres. Elle semble etre une hibride des Statice limonium et bellidifolia. 2°. Agaricus urceoltjs : Stipite injlato , leviter tomentoso ,• pileo irregulari nigroque , supra nitente ■ lamellis ina'qimlibus , basi acuminatis, decurrentibus omninb ad mediam partem stipitis. Cette nouvelle espece de champignon croit au bois de Boulogne, ou elle a ete trouvee par M. Raspail. 3«. Laterrad^a polymorpha. Voy. Part, suivant pour les caracteres de ce nouveau genre de champignons, extraits des Annales Europeennes. q N 292. Note sur tE Laterrad^a, nouveau genre de Champignons ; par M. Raspail. (Ann. europ. et de la Societe de fructification, t.6, oct. 1824, p. 233.) Voici les caracteres assignesa ce nouveau genre : champignon a chair cotonneuse , portant au sommet des differens lobes des masses d'une substance gelatineuse, qui devient cassante par la dessiccation , et qui renferme les gongyles. Ce genre doit etre place a cote des Lycoperdon , Geastrum, Reticularia , etc., et nese compose que d'une seule espece, Laterradcea polymorpha , trouvee sur une poutre en bois dans les Champs-Elysees a Paris.' Elle a 12 a 14 centim. dehaut;sa surface est lisse, blanche, avec une teinte rose; sa chair est blanche et molle , composee d'une foule de lobes epais,partant d'une masse commune, en affectant des formes plus ou moins bizarres, et qui portent les masses gongyliferes au sommet. G n. 293. NOUVEL OUVRAGE SUR LES VEGETAUX FOSS1LES. On va publier en Angleterre un ouvrage sur les debris fossiles de plantes , tires pnncipalement des mines ct carrieres du comte de Fitzwilliam. L'auteur est M. E. F. Artis., M. G. L. Esq. L'objet 364 Botankjue. de eel ouvrage est de faire connaitre la geologie du Yorkshire, par la representation figurce des fossiles d'origine vegetale, qui se trouvent dans les couches cliarbonneuses et les carrieres de ce comte. Les planches seront gravees par M. Meddie , d'apres des dessins traces la plupart par M. Curtis, dont les connaissan- ces en ce genre, pour ce qui concerne la botanique, sont con- nues depuis long-temps. L'auteur ajoute que, sa collection ayant ete faite dans TYorkshire, il recevra avec plaisir les renseigne- mens que les proprietaires de fossiles de la nature de ceux dont it s'agit , desireraicnt lui communiquer; et , comine les docu- inens relaiifs a la classification de cette collection seront soumis a l'examen de botanistes du premier ordre, les personnes qui voudront bien fournir ces renseignemens, peuvent compter d'a- \ance sur l'expose fidele et impartial qui en sera fait. 294 • Egenhandige Anteckningar of Carl. Linnaeus om sig sjelf.... Notes autographes de Charles Linne sur lui-meme; avec des observations et un supplement. 2.jiS p. in-4-, avec des planches. Upsal; 182^ ; Palniblad et comp. Linne a laisse des notes sur sa vie et ses travaux; il les avait communiquees a des amis qui lui avaient demande des rensei- gnemens a ce sujet. Ces notes n'avaient pourtant pas encore ete imprimees telles que ce grand naturaliste les avait redigees. L'e- diteur qui les public pour la premiere fois, y a joint beaucoup d'autrcs pieces relatives a Linne , et dont quelques-unes etaient devenues trts-rares; de plus ce volume, qu'on pent rrgarder comine un monument eleve a 1'honneur du celebre Suedois, con- licnt sa genealogie, et des planches qui representent les mii- daillcs fraj>pees en son honneur, le fac simile d'une de ses let- tres, ses armoiries et une vue de sa maison. D. 2q5. Note sur David Meese , par Nicol. Mulder , professeur a Franeker. [A!g. Konst en Letterbode. 1824 > n". 54.) Meese, bolaniste habile du i8e. siecle , avait commence un re- cueil sous le litre de Rudimenta Vlanlarum , dans lequel il s'at- tachait a faire connaitre les germes et plumules des plantes. II li'en avait paru que 2 cahicrs. Le professeur Mulder annoncc <|iie l'ouvrage complet se trouve en manuscril a la bibliolheipie dc Leyde; il forme 2 volumes in-fol. , dont l'un comprend 48 ieuilles, avec des dessins colories des graines germees , et avec des dessins simplement esquisses. Le deuxieme volume contient Botcmique. 305 l'explication des dessins; l'anteur indique l't5poque ou germent les diverses graines, et decrit les jeunns plantes, en prenant pour base le systeme de Linne. M. Mulder se propose de publier ce recueil. 20,6. HlSTOIRE PHILOSOPHIQUE , MTTERAIRE ET ECONOMIQUE DES plantes de l'Ecrope , par J. L. M. Poiret. ( Exirait du Prospectus. ) Les ouvrages classiques destines a 1'etude des plantes ne con- duisent, apres l'exposition de leurs caracleres, qu'a 1'indication de leurs noms , sans aucun de ees details qui sont naturellement desires des qu'on est parvenu a la connaissance d'uue plante. II fallait , pour remplir ce but, un ouvrage particulier qui man- quait a la science : e'est celui que M. Poiret a entrepris, et que nous annoncons aujourd'hui. L'auteur signale d'abord les plantes sous ces formes aimables qui les font rechercher ; il expose ensuite les attributs qui les distinguent les unes des autres; mais au lieu de s'arreler a la simple indication des noms amenes par les caracteres, comme dans les livres classiques, il part de ce point pour faire con- naitre tout ce que les plantes peuvent offrir de plus interessant dans la physiologic , dans leurs rapports entre elles et avec les aulres etres de la nature, dans lenr caractere relatif aux lieux qu'elles occupent, dans leurs fonctions en liarmonie avec l'ordre general de I'univers; ajoutant a ces considerations importantes l'histoire de leur decouvcrte, les aimables allegories auxquelles elles ont donne lieu, au milieu des inysteres , des ceremonies, des fetes qu'elles n'ont cesse d'embellir. A ces details se trou- vent joints les animaux qu'elles logent ou nourrissent; leurs pro- piietes medicates, alimentaires, economiques, etc. On a eu soiu d'ecarter tout ce qu'il y a de rebutant dans une nomenclature soumise a des cliangemens interminables. On a supplee, autant que possible, par la synonymie complete, et jusqu'alors trop negligee, des figures publiees par les anciens, dont on ne trouve ordinairement qu'une ou deux citations. Cet ouvrage ne sera pas rigoureusement borne aux plantes de l'Europe; celles des pays etrangers. interessantes par leurs proprietes et leurs usa- ges , y seront egalement mentionnees. Conditions de la Souscription. — Le prix de ehaque volume sera : papier fin des Vosges, 6 fr. 5o c. , papier saline, 7 fr. 566 Zoologie. Leprix de chaque livraison de p);inches, figures coloriees, 8 fr. L'Histoire philosophique, litter aire, econoinique des Plantes, formera 5 vol. in- 8°., qui seront acconipagnes de 5 livraisons de figures, cliacune de 16* planches applicable* a chacune des families traitees dans l'ouvrage. La i"\ livraison paraitra le ier. avril prochain , a Paris , chez Verdiere ZO0L0G1E. 297. Voyage autour im jionde fait par ordre du Roi sur les corvettes l'Uranie et la Physicienne , par le Capit. de Freyci- net. Part, zoologique , par MM. Quoy et Gaimard ( liv. 6e. ) Paris; 1824; Pillet. 6r. liv. Les especes figurees sont la Colombe Macquarie, les Megapodes Freycinet et Laperouse , YHuitrier noir , le Bee en fourrecu blanc et le Grebe Rolland. ( Voy. le Bulletin, 1823, torn. 3 , n°. g5.) Le texte renferme la suite de l'liistoire des poissons, et les des- criptions des especes ci-apres nominees. Callichthe barbu , Cal- lichthis barbatus. (V. soncaractere, Bull., 1823, t. 4, n°. 56, sous lenom de Bagre barbu.) — Turbot macroptere, Rhombus ma- cropterus {Bull., loc. cit. sous le nom de Fl^tan a longs filets.) — Monochire raye, Monochlrus lineatus : corpore orbiculari, supra fusco cum maculis lineisque transversalibus subnigris ; caucla lata, rotunda. B 6 — D Si — P 4 — V 4 — A 42 — C 16, de Fuo-Janeiro. — Plagusie marquetee : Plagusia tessellata : corpore elongato an- tice et postice acuminato ; maculis Juscis transversalibus : pinna peclorali radiis quatuor minimis , de Rio- Janeiro. — Anguille marbree , Murcena marmorata [Bull., 1823 , t. 4, n°. 5G). — Ophi- sure long-museau, Ophisurus longirostratus {Bull., loc. cit.) — Ophisurc alternant , Oph. a/ternans : corpore subcompresso, cce- rulescente, annulis et oculis fuscis altcrnatim notato ; Cauda corn- pressa, de l'ile de Guam. — Murenc Pintade, Murcena Meleagris Shaw, de Rio-Janeiro. — Murene Prat-Bernon, M. variegata : maxilla inferiore , longiore ; corpore plurimis guttis subnigris , ina>qualibus sparso , de l'ile de Guam. — Murene marbree M. marmorata : corpore comprcsso , subluteo, manr.orato; maxillis tequalibus , des iles de Vaigiou et de Rawack. — Murene dentee, M. canina : corpore cylindrat co, nigricanlr caj>ile\crasso; maxilla superiore longiore; dentibus longis acutis, des iles de Vaigiou et dc Zoologie. 567 Rawack. — Blennie ponctuee , Blennius ■ punctaius : corpore elon- gate eompresso, plurnbeo,punctis fttscis irrorato ■ maxillis cequa- libus ; dentibus caninis quatuor; operculo supra emarginato. B 6 — D 28— P 14— V 3— A 18— C. 1 1, de la baie des Chiens-Ma- rins. — Blennie fissicorne, Blennius fissicornis : corpore fusco sub- cyiindraceo ; arris ocularibus , elongatis , rarnosis , binis ; oper- culo supra, emarginato ; linea laterali cub it at a. D 26 — P i3 — V 2 — A 18 — C. i3, de Rio- Janeiro. — Salarias f'ront-bossu, Salarias gibbifrons ; capite obtuso ;fronte gibboso verticali ; corpore mar- inorato ; pinnis nigra punctatis ; linea laterali interrupla. D 3a — 1 P 1 A — V 2 — A 20 — C. 12, des iles Sandw — Clinus Bazet, Cli- nus nuchispinis : corpore fusco maculato ;fronte ciliato ; macula violacea in apice operculi ; cauda subrotunda. B 6. — D 18 ep. 12 inous — -Pi 4 — "V" 3 — A 2 ep. 1 8 mous — C 1 3, de Rio- Jan. ■ — Pe- riophthalmeFreycinet , Periophthalmus Freycineti Cuv. : corpore fusco , capite crasso , albido punctato ; dentibus validis ; pinna dorsali radiis quatuor apice albida. i<\ D 4 — 2e. D 14 — P 16 — V 6 — A 14 — C 12, de la riviere deBabao. — Eleotris noir, Eleolris niger: corpore nigricante; capite plagio plateo; maxilla inferiore longiorc; prmoperculo aculeato. ie. D 6 — ic. D 10 — P i5 — V6 — A 9 — C 32, de 1'ile de Vaigiou. — Sillago macule, Sillago maculata : subrosea; corpore arcuato; maculis obliquis septan vel octo superne infuscato; macula basi pinna; pectoral is. B6 — ie. D12 — 2e.D 20 — P 16 — V 6 — A 21 — C 1 8 ; du P.-Jackson. — vLabre Arago, Labrus Arago. (Voy. Bull., i823,t. 4, P- 56.) — Girelle Gaimaid , Julis Gaimard: corpore rubro; primo radio pinna; dorsalis longusi/no flexibili -, pinna ani i5 radiis; cauda rotunda fulva. B 5 — D 21 — P 12 — V 6 — A 3 ep. 1 2 mous ■>— C. 14 de Mowi. — Girelle Raie-au- rore, Julis balteatus : pinnis ani et dorsi subflavis ; fascia subflava longiludinali et lata ; dentibus oris commissural. B 5 — D 9 ep. 12 mous — Pi3 — V6 — A2ep. i3 mous — C 1 3, de 1'ile de Mowi. — Gi- relle Duperrey,/«/(V Duperrey : cyanocephalus ; corpore fascia ru- bra transverse notato; cauda valde b/furcata.'B 6 — D 8 ep. 1 4 mous — Pi5 — V 6 — A 2 ep. 11 mous — C i4> des iles Sandw. — Girelle Geoffroy, Julis Geoff roy: corpore subcwrulco, ocutis numerosissi- mis sparso; pinnis aniet dorsi latis; cauda rotunda. B 5 — D 9 ep. 11 mous. — Pn — V 6 — A 2 ep. i3 mous — G i5, desi les Sandw. — Girelle tenianote, Julis tcenianotus : corpore eompresso , fronte ele- vato; spinis pinna? dorsalis novem; ventralibus filamentosis; cauda rotunda. D 9 ep. 1 4 mous — P 11 — V C — A 3 ep. 1 3 mous — C 1 2,de 568 Zdologie. Pile dc Vaigiou. — Gircllc axillaire , Julis axillaris : corpore rosco; macula lutca in axilla ; punctis nigris duobus bdsi cauda- ; Cauda subrotunda. B 5— D 9 ep. 1 2 raous — P i3— VG— A 2 ep. 1 2 moiis C 12, des iles Sandwich. — Cheilon dore, Cheilo auratus Lacep., torn. 4,pag. 433, des iles Sandwich. — Anampses Cavier, Anamp- ses Cuvieri : corpore subviridi supra, subtus purpurea, punctis albis amussim lineato; cam/a rotunda. B 5 — D 9 ep. i3 mora — P 12— VG— A3ep. i3mous — C i4,del'ile deMoWi. — Cheiline siinieuse, Cheilinus sinuosus : rostro acuminato; corpore Subviridi, fasciis riigricanlibus undulatis transverse notalo ; cauda rotunda. B 5 — D gep. nmous-P 11— V G— A 3 ep. g mous — C. i5, des iles Smdwich. — Gomphose Lacepede , Gomphosus tricolor: corpore v'iridi , pinnis ventres , dorsi, cauda et aniflavis; pectoralibus cilta cceruiea notatis ; cauda paululum bif areata. B 5 — D 8 ep. i4 mous — A 2 ep. 12 mous — P i5 — \ G — Caud. 12 , des iles Sandwich. Dem....st. 298. Observations zoologiques, par Brucii. (Isis, 6e. livrais. 1824 , p, 674.) Dans le premier article de ce memoire , l'auteur parle de la grande multiplication des souris dans les environs de Mayeuce pendant les annees seches, ct des< migrations de ces aniniaux. II attribue celte multiplication, i°. a la grande quanlite de luzerne [Medicago sativa) qu'on cultive; les champs de cette plante res- tant 8 ou 10 ans sans etre laboures, les campagnols et autres especes voisines peuvent y ctablir leurs galeries sans y etre in- quires pendant plusieurs annees; 20. a la chasse continuellc qu'on fait aux mammiferes et ;mx oiscaux carnassiers. Ces ani- niaux, tout en detruisant le gibier, detruisent aussi une grande quanlite de campagnols. Lorsqiie la multiplication des souris est eji outre favoriseeparuneanneeseche, le noinbre de ces aniniaux s'accroit quclquefois au point, qu'ils deviennent un veritable fleau ; ct on les voit alors emigrer par bandes innombrables d'une pro- vince dans une autre, sans que 1c fleuve |e plus large les arrete. M. Bruch a ete t(5moin, an moisde septembre 1819, d'une sem- blable emigration pros da village de Kosthcim , ou une cohortc tres-nombreuse A'Hypudceus arvatis passait le Mein ; et en 1822, annee ou toutes les especes du genre Mus , et plus par ticuliere- ment VHypudceiis arvalis , I'll, aquaticus, le Wus decumanus, le M. agrarius, le M.minutus,\c M. Musculus, lo Cricetus vulgaris, el nieme les divcrscs especes dc Sorex, se sont multiplies beau- Zoologie. 50 9 coup plus rp:e dans aucune autre annee (1). On assure qu'une troupe semblable a passe le Rhin pres d'Oppenheim. On pretend que plusieurs de ces animaux porlaient des cornes. L'auteur a vu deux de ces cornes, elles luiparurent avoir beau- coup de ressemblance avec les dents. Falco labiatus. Brehme, et plusieurs autres ornithologistes du nord de rAllemagne, pretendent que le noinbre des femelles de cette esjjece surpasse de beaucoup cclui des males. Sur les bonis du P«.liin , M. Bruch a rejiiarque que le nombre des males est au contraire plus considerable que celui des femelles; et ll pciise que cela depend uniquement du lieu oil les deux observations ont ete fades. Ces oiseaux nielient dans le nord de rAllemagne, el se rendent vers le mois d'octobre et de novembre dans le midi de 1'Europe. Les males abandonnent plus tot. leurs families, arrivent alors seuls et en tres-grand nombre sur les bords du Rliin , tan- dis que les femelles restent avec leurs jeuncs plus long-temps sur les cotes de hi mer Baltique. Le Nucifraga Caryocatactes est rare Kdans les environs de Mayence; l'auteur a cependant eu ['occasion d'en voir un nom- bre assez considerable. II trouve que les deux sexes se resseni- blent parfaitement , et que les jeunes ne different que peu des vieux. La difference la plus notable se fait remarquer dans le bee, qui est tantot court et gros , et tantot long et grele; chez les uns les deux mandibnles sont egales, et chez les autres la su- perieure depasse rini'erieure. Brelime en a fait deux especes, le N. macrorhyncha, et le N. brachyrhyncha. - Sylvia sua tea Lath. Brelune en a fait deux especes; la S. sue- cira qui a une tache blanche sur la gorge, et la S. IVolfii qui est sans tache. La premiere est le jeune age de la seconde. Grus cinereus. C'est un fait connu de tons les oiseleurs, que les Grues conduisent les autres oiseaux de passage, et emiuenent tons ceux qu'elles tronvent sur leur chemin. L'auteur cite deux fails qni viennent a l'appui de cette assertion. Etant un jour a la chasse aux Alouettes, une compagnie de Grues vint a passer, et dans 1'inslant meme toutes les Alouettes se joignirent a elles, et emigrcrent avec ces oiseaux. Une autre fois, M. Bruch, etant a une chasse oil il v avail an (i) Stir un demi-arpent tie lei re on a tuc dans 1'espacc d\ni mois /j3()o souris. B. Tome. IV. -if. 370 Zoologie: tres-grnnd nombre d'oiseanx dc rivage, ainsi que beaueoup die' palmipedes, les chasseurs firent lever une compagnie de grues, et aussitot tous les oiseaux de passage qui se trcuvaient dans les environs partirent avec elle. S. S. 399. Figures tirees du regne animal , gravies par J. C. Suse- MinL , graveur du grand-due de Hesse, et dessinees sous sa direction. Erpetologie, ire. livrajson. Darmstadt; 1822 ; in- folio. Prix des planches gravees en couleur , 3 fl. 36 kr ; gra- vees en noir, 1 fl. 48 kr. Sont figurees dans la 1". livraison des planches d'erpetologie : La Couleuvre d'Autriche, (Coluber aushiacus Gm.) — La Cou- leuvre a collier, (C. Natrix L.) — La Vipere commune, (C. Berus L.) La Rainette commune, (Rana arborea L.) — La Grenouille rousse , (R. temporaria L.) — La Grenouille commune , (R. escu- lenla Gm.) Le Crapaud d'eau , ( Bufo igneus Laurenti. ) — Le Crapaud des joncs , (B. Calamita Laur. ) — Le Crapaud com- mun, (B. vulgaris.) — La Salamandre terrestre , (Lacerla Sala- mandra L. ) — • et la Salamandre aquatique, (L. palustns L. ) , male et fem. La premiere livraison des planches d'ornilhologie contient : La Cresserelle, (Falco Tinnunculus L.) , male.— Le Lonot eommun, (Oriolus Galbula L.) , male et fem. — L'Alcyon , (Alce- do hispida L.) , male— La Gorge-bleue , (Sylvia suecica Lath.) , male et fem. Ces deux livraisons, composees chacune de 5 planches, ont parualafois. Is. G.S.H. 300. RePONSE AliX PRINOIPAUX ECR1TS QUI ONT PARU SUR LE FoS- 6ile hum a in trouve dansle mois de sept. i8^3, au Long-Ro- cher de Montigny, pies de Morel ; par J. P. Barruel ; in-8°. de4o pag. Paris; 182/,; Pinard. 398. Encore un mot sur le Fossile , 011 Examen de la Reponse deM.BARUEL; par MM. Payew, Chevalier et Julia-Fonte- NELLE.In-8°. de 19 pag. ; Paris; 1824, Delaunnay. Nous avons rendu comptc des principales pieces du procesqui s'estelevelorsdela publication de la ire. brochure deM. Barruel , intitulee Notice sur le Fossile humaln, trouve prcs de Moret , in 8°. de 8 pag. Paris; 1824 ; Pinard. ( Voy. le Bullet., aout 1824, n°. 3o 1 ; octobre , nos. 1 26 , 1 27 , 1 28 ) ; mais nous avons Zoologie. 57 1 oublie de signaler les deux ecrits dont nous venous dedonnerles titres, et qui sont les derniersfactum pour ou contre YHornmefos- sile, si Ton excepte toutefois la petite piece du theatre de Madame, qui a fait courir tout Paris, et qui n'a pas peu contribue a em- pecher les passions des'emparerdecette pierre,pouren fomenfer une grande affaire. Dans la ire. de ces brochures , M. Barruel re- pond aux diverses attaques dont sa notice ou le Fossilelui-meme avaient etc l'objet. II persiste a rcgarder l'liomme fossile comme un etre de la plus haute antiquite, et dit n'avoir rien vu dans les raisonnemens qu'on lui a opposes qui puissefaire changer son ju- gemeiit.il termine en dis.int qu'iln'admettra jamais que l'liomme est de creation moderne, et que c'est la cause pour laquelle on n'en trouve pas de vestiges dans les couches du globe. La brochure de MM. Payen, Chevalier el Julia-Fontenelle a pour objet de justifier leur analyse attaquee par M. Barruel , et de repondre a des allegations de manque de procedes. Nous n'entrerons pas dans de plus grands details au sujet de ces deux ecrits, qui roulent sur des points de controverse tou* plus ou moins acccssoires a la question principale, surtout en ce qui concerne la chimie, comme l'ont fort bien senti MM. Payen, Chevalier et Julia-Fontenelle. Toute la question se reduisait a produire un os, une dent de l'liomme ou du cheval; comment leurs cranesmemes ne se seraient-ils pas conserves? Rien , abso- lument rien, n'a puautoriser qu'on regardat ce bloc comme elm t les corps memes , soit fossiles , soit petrifies , de l'liomme et du cheval. Reste a savoir si ce bloc est un solide , qui a remplace ces corps, en en conservant plus ou moins les formes moulees, dans les empreintes en creux qui se seraient formees a leur surface par l'union du sable environnant , lequel solide temoignt rait alors par ses apparences exterieures la cause qui l'a produit mais d'abord il faudrait reconnaitre ces apparences exterieures et elles sont loin de produire une impression degagee d'lllusion, II fallait un effort d'attention et chercher long-temps pour y voir ce qu'on vous expliquait ensuite , et dans cette supposition , 11 eut ete necessaire encore de recourir pour constater V antiquite de ce rnoulage, aux circonstauces du gisement , sur lesquelles il •tait impossible, depuis son extraction , de rien stutuer. F. 572 Zoologic. 3oi. Hyena vf.natiga , on Chien s;tuv;ige d'Afrique. [Edinburgh Journ. ofscienc, juillct 1824 , p. 1B7.) Cet animal n'est autre que l'Hyene peinte [Hyena picta), dc- crite en 1820 par M. Temminck, dans les Annates generates des sciences physiques , Bruxelles, to. III. Ce carnassier n'est point une Hyene, ni un Chien a proprement parler, comme 1'observe fort bien M. Brookes, dont les observations ont fait le sujet de la note qui nous sert de texte : aussi etablit-il sur cette espece un genre nouveau , sans que l'auteur tie cette note nous ap- prenne comment il I'a designe. L'erreur de M. Temininck vint de ce qu'il trouva /, doigts a tous les pieds de cet animal , et qu'il fut oblige de se borner a l'examen de ces organes ; mais cette meprise dura peu : Delalande rapporta du Cap, en 1820, cette pretendue hyene , dont on put reconnaitre les veritables rapports. On observa, qu'a 1'exception du nombre des doigts, tout le reste de l'organisalion etait celle des cliiens. Et M. Brookes est arrive au meme resultat par l'exa- men du squelelte entier. Les caracteres de cette espece, d'apres les individusde Delalande, se trouvent dans le Supplement it In Mammalogie de M. Desmare.st, p. 538; et M. Brookes parait avoir publie son travail dans le tome II , page 228 des Voyages de M. Burchell au cap de. Bonne-Esperance. C'est done a la fa- mille des Cliiens que cet animal appartient, et il nous presenle, relativement a ces carnassiers, une modification gencrique nou- velle ; ce qui ajoute, a cette famille, une division de plus. Jusqu'a present, elle ne contenait que les Cliiens proprement dits et les P«.enards; elle contiendra en outre le genre dont ce Chien a pieds d'Hyene devient le type, et auquel M. Brookes doit avoir doune un nom particulier; et il est a remarquer que les observations de ce savant portent en grande partie sur un individu ramene du Cap par M. Burchell, lequel avait egalement servi au travail de M. Temminck; et que cet individu est le seul qu'on ait pos- sede vivant. Aussi est-ce d'apres lui seul que le caractere moral de Pespece a etc etabli , ce qui doit l'aire douter dc son exac- titude ; mais il parait certain que ces anitnaux se reuuissent en troupes, et qu'ils cbassent de concert leur proie , de la le nom latin qui leur a etc donne, et (pie peut-etre ils conserve - ront. C. Zoologie. 375 3oa. De quelques kspeces de Phoquf.s et des groupes gene- riques entre lesquels elles se partagent ; par M. Frederic Cuvier. ( Mem. du Mus. d'hist. nat. Tom. xi ; 3e. cahier- 1824.) L'auteur, dans son ouvrage sur les dents des mammiferes, avait promis d'exposer, dans un travail particulier, les caracteres generiques des Phoques : le travail dont nous rendons compte, arquitte cette promcsse. Peron avait divise ies Phoques en deux groupes, celui des Otaries ou Phoques a Oreilles exterieures ; et celui des Phoques proprement dits, ou sans oreilles exterieures; et cette division, fondce sur les caracteres tires de la presence ou de l'absence de l'oreille exterieure , comme on le voit , et anssi de la forme des incisivcs , a ete adoptee generalement jusqu'a ce jour. Cependant, selon la remarque de M. F. Cuvier, la conque auditive etant a peu pies rudireentaire chez les Phoques oil elle existe, et par suite ne pouvant guere avoir qu'une influence presque nulle sur leur organisation et sur leurs habitudes, et les incisives paraissant aussi etre sans importance chez les Phoques, comme elles le sont chez plusieurs pachydermes, chez les insectivores , etc., on voit que des genres, fondcs sur ces deux seuls caracteres, pourraient bien ne pas etre naturels : outre la consideration des dents qui presentent chez les Phoques 6 modifications principales , M. F. Cuvier a eii recours a celle des organes cerebraux et des organes des sens, ou, ce qui revient au meme, des parties osseuses de la tete. Les groupes ou genres qu'il a obtenus de cette maniere, sont au nombre de 7. II decrit avec soin les cranes et les dents de cha- cun de ces genres : je vaisen indiquer lesprincipaux traits carac- teristiques. i°. Genre Callocephale. Incis. -; can. ^^;mach. ^— . 4 1 — ' 5—5 Les macbelieres sont formees principalement d'une grande pointe placeeau milieu; d'une plus petite situee anterieurement, et de deux , egalement plus petites, placees posterieurement. Boite cerebrale bombee sur les cotes , un peu aplalie a son .sommet : cretes occipitales ne consistant qu'en de legeres ru- gosites : apophyse zygomatiqne du temporal se prolongeant, de maniere a constituer la moitie de 1'arcade, se relevant a son extremite anterieurepour former, avec le jugal lVpophyse post- orbitaire infcjieure, enremplissant une ^ehancrure a angle droit de ce dernier. Caissrs spheriques el volumineuses : trous ^pIn:•llo- 574 Zoolngie. prbitaife et spheno - palalin ties -grands. Frontaux manquant d'apophysc p<»t-orbitaire. Os du nez places a peu pres sur la meme ligne que ceux du front. Dans l'inlerieur de l'orbite est un vide recouvert d'une membrane qui vient de ce que les maxillaires , les frontaux et les palatins ne se reunissent pas en ee point; ce qui avait fait penser que le lacrymal qui ne se trouve pas etait remplace par cette membrane. Les cornets ont une etendue et un developpement remarquables. Les especes de ce genre sont : i°. le Phoque commun, Phocn vitulina , cette espece peut elre representee par le Plioquc figure dans la 4ie. livraison de l'histoire naturelle des mammiferes ; 2°. et 3°. deux autres Phoques, originates de nos cotes, figures dans le meine ouvrage, qe. livraison , sons lc nom im pro pre de Phoques communs. L'une de ces especes, jaunatre, avec un demi- collier en forme de croissant sur le cou, parait elre le Phoca le- norina de Lepechin : M. F. Cuvier donne le nom de discolor a la seconde, celle dont le pelage est marque de lignes tortueuses d'un gris-jaunatre sur un fond noiratre. Outre ces trois especes et quelques autres tres-voisines , mais encore mal distinguees, M. F. Cuvier rapporte au meme genre trois Phoques qui se distinguent par des caracleres fort remar- quables , et peut-ctre suffisans pour en faire des types de groupes particuliers. Ce sont : i°. le Phoca groenlandica de Fabricius, P. oceanica de Le- pechin, dont les machelieres sont plus petites, plus ecartees l'une de l'autre, et n'ont qu'un seul tubercule en avant et en arriere dit grand, aux machelieres superieures, et un en avant, deux en arriere, aux inferieures ; le museau est plus allonge que dans le Phoque commun ; les cietes occipitalis sont sail- lantcs; le trou spheno-orbitaire est tres-petit; on ne voit point dans l'orbite le vide recouvert par une membrane, que nous* avons remarquee chez le Phoque commun. •z". Le Phoca hispida , espece a machelieres plus simples que celles du Phoque commun , a tete plus depriniee : il se rapproche davantage de t'espece precedente. 3°. Tie phoca barbata ,se distiriguant itales sonttres-saillanteset tres-epaisses; les parietaux sont sejiares par une Crete sagittale t res-marquee ; l'apophyse zygomatique s'avance jusqu'a la moi- lie de l'arcadc. Le trou splu'no-orbitaire est d'une grandeur de- niesuree. On ne voit point de lacrymanx. Les cornets du nez sont tres-develo[>pes. Cetteespece ne s'est encore irouveecju'enGrece. Le nom de Pelage a ete donne an genre qu'elle compose a cause de cette circonstance. Le systeme de dentition de cette espece se rapporte a celui des genres precedens. Les incisives sont au nom- 1 re de 4 a chaque macLoirc. 5 7 Zoologie. 4 °. Genre Stem.matope. ■ — Ce genre ct le vuivant different beaucoup des prccedens : leurs machelieres , courtes e( larges-, sont a racines simples et a couronnes strides j>!utot que denfe- lecs, et sortant pen des gencives. II y a 4 incisives superieures et 2 inferieures. Le Phoque a capuchon , Phoca cristata Lin., est le type de ce genre. La tete dujenne est rem.** enable par la hauteur et la largeur de la boite cerebrate , et la brievete du museau : les cretes occipitales ne sont que de simples rugosites. Les temporaux sont tres -petit s. Les front aux se retrecissent subitement en devant- On ne \oit point de lacrymaux. Les os du nez s'abaissant , font mi angle Ires-ouvcrt avec la ligne droite des frontaux.Les cretes pccipitales deviennent tres-saillanles cliez les vienx individus. 5°. Genre Macrorhine. • — Ce genre, forme du Phoque a trompe, P/inca proboscidca Peron, est remarquable par ses Canines cpaisseset fortes, ct devenant de veritables defenses, et par ses machelieres et ses incisives, toutes faibles et presque ca- chees dans les gencives. La boite cerebrale est tres petite : tout est donne au museau, et specialemenl aux organes de l'odorat. Les cretes occipitales sont enor.mes; les frontaux ne sont en relation avec le cerveau que par une tres-petite surface; leur partie anlerieure est tres- developpee, les os du nez sont tres-courts. 6". Genre Arctocephale. — Ce genre et les suivans forment un troisieme gronpe, caracterise par 6 incisives superieures, 4 inferieures , de fortes canines , des machelieres formees a leur couronne d'un tubercule principal, conique, droit, long et epais, ay ant a- sa b;ise, anterieurement, el quelquefois posterieu- rement, une j>ointe plus ou moins developpee. Le genre Arctocephale se caracterise par la forme des mache- tiercs, qui ont une pointe en avantet une en arriere du tuber- cule principal ; eUes sont plus larges qu'epaisses,et leur couronne. est plus ctendue que leur racine. Les 4 incisives moyennes sont echancrdes dans leur milieu. 7°. Genre Platyrhtxque. — Celui-ci a les machelieres for- mees d'un tubercule principal aussi epais que huge, avec uue pointe presque insensible a sa base anterieure. La racine de cha- cune de ses dents est, a son collet, rcnflee , et d'un diametre su- pcrieur a celui de la couronne. Les incisives sont pointues. Ce genre se distingue principalemcnt par sou museau, heaucoup Zoologie. 077 plus large a son extrcmite qu'aupres des trous sous-orbitaires; cette largeur est due snrtout a celle des interraaxillaires. Le type de ce genre est le Lion raarin [Phoca leonina); l'Ours raarin {Phoca ursina) est celui du genre Arctocephale. Tels sont les 7 genres proposes par M. Ft. Cuvier; ils se rap- portent , comme on le voit, a trois groupes principaux , dont le premier comprendrait les genres Callocephale , Stenorhynque , et Pelage; le second , les genres Stemmatope et Macrorhine ; et le troisieme, les genres Arctocephale et Platyrhynque. Qua tie planches gravees accompagnent ce raemoire : elles contiennent les figures des tetes osseuses des Phoca vitullna , Ph. groenlandica , Ph. hispida , Ph. barbata , Ph. leptonyx, Ph. Monachus , Ph. cristata , Ph. proboscidea , Ph. ursina, Ph. leonina , et enfin d'un jeune Phoque rapporte de la cote des Patagons. Cette derniere tete appartient a un individu trop jeune pour qu'on ait pu la considerer comme caracteristi- que de son espece ; toutefois elle ressemble a plusieurs egards a celles du Phoque a capuchon et du Phoque a trompe. J. G. S'.-Hil. 303. Essai SUR l'iiistoire natureixe des oiseaux ue Cour- lande, avec des planches enluminees; par M.J. M.G. Besere. Nouv. edit. In-8.; Berlin (sans date). Prix, 3 £1. ( Jahrb. der Forst und Jagdwiss., 182';$, l\e. cahier.) Le titre est tout ce qu'il y a de neuf dans cet ecrit , public deja en 1792. II n'etait pas alors sans merite ; mais ce qu'il ren- ferme de remarquable se trouve dans les ouvrages publies de- puis 32 ans par nos modernes ornithologistes. Le texte est ac- compagne de 6 planches enluminees qui sont peu exactcs , et faites , a ce qu'il parait , d'apres des peaux mal preparees. 304. Quei.ques partichlarites sur l'histoire naturelle des poissons qui ficquentent les cotes de Cornouailles; par Jona- tlian Coucu. (Transact, of the Linnean Society of London, 1823, to. XIV, part. 1, p. 69.) L'auteur range dans l'ordre linneen les poissons de la cote de Cornouailles. Parmi les Apodes, il observe que le Muncna Jn- guilla a pu etre range avec les poissons cmigrans;car au temps du frai, il cherche dans les rivieres les lieux les plus favorables a la nourriture des jeunes anguilles , par les verinisseaux et les petites planlcs, loin des eaux courantcs et trop rapides. Le Mu- 5^S Zoologie. rasna Conger se tient vers les trous des rochers. On y voil aussi X Ammodyles Tobianus et mdme le Jfiphias Gladius ou 1'Espadon. Parnti les poissons jugulaires, M. Couch cite les Callionyrnut Lyra et Dracunculus , le Trachinus Draco , les Gadus Morhua , jEglefinus, luscus, minutus, Moha, Muslela (voisin des Blennics); «t piirmi les Gades sans barliillons, les G. Alerlangus, Poltachius, carbonarius, Mcrlucius; les B.innius Pholis, Galerita, Gunnellus, Phycis, et un autre deja Cjte d^ns le Synopsis de Ray, inaisnon specific exactement. Entre les thorachiquos sort les Cepola rubescens , le Gymne- trus Rawkenii de Blcch , les Gobiits Aphya et niger, le Cottui Gobio, le Zeus Faber; les Plcuroncctes hippoglossus, rhombdides, punctalus , Rhombus , et le megastoma ? de Donovan , deja cite dans Ray, et qui differe du punctatus avec lequel on 1'avait rcunij e'est le Carter ^ charretier) ou Poisson - lanterne des pe- cheurs. On a pris, en 1821 , un Choetodon aussi sur les inemes cotes, et plusieurs Sparus, tels que le Stnaris , le Pagrus, le Vc- tula, qui fe/rme un genre different, puis les Labrus Tinea, bima- culatus , Coquus , et le cornubiensis , qu'on a mal a propos con- fondu avec la Tinea. L'auteur cite encore le Sciama Labrax, et une autre espece designee dans Ray, Synops. pise., part. 1., p. 3a, sous le no 111 de Pagrus lotus arge/iteus; les Gasterosteus Ductor, Scomber Scomber, S. trachurus et glaucus, 'Julius Surmulctus, Tri- g/a Lyra, Cuculus et Gurnardus. Dans les Abdominaux, le&Salmo Salar, Trutin, Saimulus, Farioj les Esox JBelohe, Sanctis, Sphyrae- na, et peut etre le brasiliensis? le Afug.il Cephalus; les ' lupea Harertgus, Ptlchardus , Alosa, Sprattus ; le Cyprians leuciscus Dans l'ordre des Brancliiosteqes, les Cyclopterus Lu/npus et cordubensis , ainsi qu'une variete du C Liparis • le Tetraodon truncatus; le Cenlriscus Scolopax. Enfin pnrmi les CUondropterygiens, les Raja Torpedo, Squa- lus Squatirta , un autre appele Lewis, les Sq. Galcus Mustelus , maximus, cornubicus, enlin X Aeeipenser Slurio. II est rcmarqua- Lie qu'il n'existe pas d'autre Rate que la Torpille sur ces cotes. Le Choetodon trouve n'y avail etc sans doute que par quelque circonstance extraordinaire, car e'est un poisson des niers Tor- 1 idiennes. t,es cspeces que l'auteur presume n'ctie pas encore Jet rites auraient merlte de plus gran;ls details, afin de les faire micux ( onnaitre. J.J. V. Zoologie. 579 3o5. Description des Coquilles kossili.s des environs de Paris ; par G. P. Desha yes. Ve. livr. ( Voy. le Bullet., janv. i8a5, n°. i25.) Nous commencerons par la VI". livr., qui suit immediatement la IVe., dans 1'ordre adopte par M. Deshayes , ])our la distribu- tion de scs matieres. Dans cette dernicre se trouve le commen- cement du genre Helice. L'auteur donne successivement d'a- pres des Moules peu caracterises, les Helix Moroguesi et Tristani de M. Brongniart, puis une 3e. espece qii'il appelle H. du- bia , ces deux dernieres , dit-il , ne different peut-etre pas de YH. Moroguesi; vient ensuite YH. Lemani Brong. , qui est plus characterise , et YH. Ferantii, nouvelle espece qui doit avoir, selon M. Deshayes, beaucoup de rapport avec 1' Helix rotundata. II en est de meme de YH. Desmarestina Brong., qui fait partie de la YIC. livr. Ces 10 especes sont les seules de ce genre, indi- quees par l'auteur, aux environs de Paris. Le genre Helicine, qu'on ne s'attend pas a trouver apres les Helices, renferuie une seule jjctite coquille, appelee Helicina du- bia, par M. de Lamarck. M. Deshayes la range avec doute dans ce genre; mais il dit quon ne peut cependant Fen oter sans ris- que r de la placer plus mal , ce qui, soit dit en passant, n'est pas une raison pour en embarrasser le genre Helicine. Du reste, nous prions M. Deshayes de la comparer an Trochus vestiarius ; il verra qu'elle en est congenere, et que par consequent e'est dans le genre Pitonnille de Montfort , que M. Deshayes rapporte a tort iiu genre Helicine et dont M. de Lamarck a fait son genre Ro- telle, qu'elle doit etre placee. Ce genre Pitonnille doit former, avec la Natica cepacea , seulement un sous-genre des Natices, selon toutes les apparences. D'apres cela Ton doit rayer le genre Helicine du iiomhre de ceux connus, qui se trouvent fossiles aux environs de Paris. M. Deshayes passe ensuite au genre Bulime. II mentionne les B. sextonus Lam. ; lcc\igatus, nov. sp. ; Conulus Lam.; terebellatus Lam. ; rien n'est plus incerlain que ie classement de ces especes parmi les Bulimes; les trois premieres sont cer- tainement de petites Paludines; la 4". est peut elre une Pyra- midelle. M. Deshayes decrit une petite Agathine , qu'il npmme pellucidai nous ne la connaissons pas. II passe eiibuite au genre Auriculc, dont il signa'e 10 especes. La irr. A. conovuliformis, est not re A.edenlula, l'rodr., p. 108, n°. i/j ; la f>'.. A. miliar is y est 58o Zoologic. nouvellc; YA. cytharella (Bulim.Lam.) , parait etre unePyrami- delle, genre auquel nous avons deja rappoite YA. acicida Lam. Peut-eire Y.I. Spina tie M. Deshaycs est elle dans le meme cas. Celle qu'il appelle bimarginata est evidemment notre Pyrarni- delta Mitrula, qui se trouve a Leognan et a Merignac. Yient ensuite le genre Cyclostome, dont les figures sont aussi comprises dans les planches de la /4e. livraison. Les Cycl. Cornu- pastoris tlspiruloides sdnt sans doute des coquilles marines elraii- geres aux Cyclostomes; les deux nouvelles especes signalees par M. Deshayes, C. microstoma et inflata, sont vraisemblableinent dans le meme cas et paraissent etre des Paludines. Le preambule de lafamille des Limneens, et non des Lymneens, termine cette livraison, dont les planches, tres-bonnes, se rapportent autexte de la vnie. F. 3o6. Continuation de l'Essai sun l'Oryctographie du Pie- y.osT , par le prof. St.-Borson. [Mem. delta Acad, di To- rino , To. xxix , p. 25i , av. i pi. [J oy. le Dull. , i823 , t. iv, p. 85.) M. Borson commence avec ce nouveau memoire de G7 p., la classe des Bivalves. Ainsi que les precedens , c'est plutot un Ca- talogue, suivi de 1' Habitat et de quelques observations, qu'uti travail complet sur les fossiles de cette classe qui se trouventen Piemont. Les descriptions manqiient enticrement ; les seules es- peces que ce savant croit nouvelles sont , en general , signalees .par uric phrase linrieenne en latin ; et comme les dessins de celli'S d'entre elles dont il donne la figure, sont tres-mauvais, il en re- sulle que ce travail, qui aurait pudevenir un supplement si utile a 1'onvr.ige de M. Brocchi, ne sera qucd'un faible secours pour les naluralistes. Nous faisons, avec tous les amis de cette parlie de la science, le vceu que M. Borson reprenne l'cnsemble de son travail sur les fossiles pour 1c publier a part , sur le meme format fjuel'ouvragc de M. Brocchi, qu'il donne des descriptions comple- tes des especes nouvelles et qu'il les a'ceompagne de figures dignes d'etre rapprochees du bel ouvrage que nous indiquons. Le tra- vail de I\I. Borson deviendra alors indispensable a tousceux qui possedent la Ctmchiiiologia subapennina, et ce savant aura rendu un veritable service a la science. 1 a synonymic des especes donnees comme ^tant connues, sur- tc.ut cellc des analogues , nous serable un pcu legerement eta- Zoologie. 58 1 blie el aural t besoin d'etre etudiec de nouveau. C'est egalement un defaut qui s'observe dans l'onvrage de M. Brocclii et surtout dans le catalogue de M. Pienieri. Entre autres observations qui nous frappent au premier abord, c'est \&Venus islandica de Linne, rapportee a tort au genre Cyclade qui est tout fluviatile jusqu'a present. Apres les Bivalves M. Borson donne les Multivalves , il term in e son memoirc par un supplement aux Univalves, dans lequel il ajoute un assez grand nonibre d'especes soit nouvelles, soit nouvellement trouvees en Piemont. Toutes les nouvelles es- peces ne sont pas figurees ; les figures sont au nombre de 36. Tel qu'il est , le travail de M. Borson offre des renseignemens utiles pour l'etude des especes de cette partie de 1 'Italic F. 307. Icones Sepiarum, in lifore maris Mediterranei collectarum. Auct. C. G. Carus. Cum Tab. V sen. pictis. [Nov. Acta Acad. Ca?sar. Leopold. Carol., t.xn., ire. part., p. 3 1 /§ - ) Le Dr. Carus a fait dessiner a Genes , sous ses yeux et sur ]e vivant, pendant un voyage qu'il fit dans cette ville en 1821 , Jes cepbalopodes, dont il vient de pubiier les figures. Quoiqu'elles laissent encore a desirer sous le rapport des details de leurs par- ties caracteristiques qui ne sont pas assez rigoureusement expri- mees, telles que les ventouses ou sucoirs qu'il cut fallu d'ailleurs regrossir et dessiner a part , cette publication n'est pas moins un veritable service qu'il rend a la science, car nous n'avions encore aucun bon dessin des especes les plus communes de 110s niers , et Ton suit qu'il est impossible de se faire une idee juste de ces especes lorsqu'elles ne sont pas dessinees sur le vivant et avec leurs couleurs veritables. La ire. espece figuree est un individu jeune du Sepia offici- nalis , pi. 28. — La ie. est le Loligo vulgaris, petit individu, pi. 29, tig. 1. — La 3e. est le Sepiole de Rondelet , entier et ouvert , pour voir Peicplaccment de ses principaux organes, ib- id., fig. 2 et 3. — La 4e., pi. 3o, est une tres-belle espece rapportee au Loligo i a gittata de Lam. ; mais il suffit de coni])arer les figures que ce savant naturaliste en a donnees pour se convaincre qu'elle en differe. Dans celle du Dr. Carus les 2 longs bras ne sont point en massue , ils sont subulcs comme les 8 autres el sont a peine plus lonys qu'eux ; enfin ils sont munis sur toute leur longueur de ventouses pediculces , tandis que dans le sagiltata sa massue senle en portc. Nous presumons done que cette espece est nou- 5&£ Zoologie. velle. — La 5e. espece, pi. 3 1, est V Octopus vulgaris; la 6°., pi. 3a, est Y Octopus moschatus. Toutes ces figures sont tres- belles et enluiuinees avec un grand soin. M. Cams tennine leur no- tice explicative par la description des merveilleux change- mens de couleiirdes.'minKiux cpii nousoccupent,changemensdont nous avons deja entretenu nos lecteurs en rendant compte du memoire ile M. San-Giovanni et de celui de M. de la Fresnage. ( Foj: le Bulletin, janv. i8'25, n°. 129.) F. 3o8. Description d'ixe nouvelle espece d'Onchidium , par le Rev. Landsdown Guildinc. ( Transact, of the Linn. Soc, vol. XIV, part. 2, p. 322, avec fig. ) L'auteur donne d'abord les caracteres du genre Oncliidium de Buchanan, non d'apres cet auteur , mais sans doute d'a- pres ses observations sur l'espece qu'il fait connaitre ; il indi- que ensuite les especes qui, pour M. Cuvier, composent ce genre, repnrties de la maniere suivante , en trois coupes: *. Dor so verrucoso. O. Typha'. Buclian. **. Dorso tuberculoid. O. Peronii Cuv. , Sloanii Cuv. , celticum Cuv. , O. occidentale N. Sp. ***. Dorso leevigato. O. leevigaturn Cuv. Voici la description que donne M. Guilding de VO. occiden- tale , dont la connaissance est le but de cette notice. O. Dorso fusco atomis brunneis elevatis sparsis , ventre pallida , lateribus livido-maculatis , brachiis apice divisis. — Habitat satis Jrcquens in locis hmnidioribus elevatis Insula; Sll.-Finccntii , ubi per diem sub lapidibus contractum latet. — Ova oblongo -elliptica , flavescentia i gelatinosa, filo connexa, numero 20, in Gl>burn convoluta , in urnbrosis deponit. — Animal nuper exclusum pal- lidum, collo cauddque /ugricantibus. M. Guilding ne pa rait point avoir eu connaissance de nos tra- vaux sur les Limaces dont il s'occupe ; nous avons inontre depuis plusieurs annees, Prodrome de la famille des Limaces, p. 5 et suiv., que l'Onchidie de Buchanan etait vraiscmblablement d'un genre different de celui des especes que M. Cuvier y a rappor- tees; les uncs et les autres etant d'ailleursdiceres, sont bien diffe- lentes de nos Vaginules, munies ile 4 terttacules, et auxquelles appartient la nouvelle espece que M. Guilding fait connaitre au- jourd'bui. Celle-cine differe pent-etre rneme pas d'une de celles cjue nous avons pubises , mais il est difficile de sc determiner a ce iujet; de bonnes figures prises sur le vivant, manquant en- Zoologie. 585 core pour la plupart d'enlreellcs. Les figures qui montrent I'ani- mal en dessus et en dessous, les ceufs et un jeune individu, sont mediocres. L'on a surtout fort mal rendu les tentacules infe- rieurs, que l'auteur appelle Brachia. II seinble les avoir copies sur les levres on tentacules buccaux de la figure que Buchanan donne de son O. Typhce, tandis que, certaineincnt , ce sont de veritables tentacules bifidcs a leur extremite. F. 3og. Description de cinq especes de Chiton, par D. W. Bar- nes. ( Americ. jourh. of Sciences, vol. VII, n°. 2, novembre 1 8i3 , p. 69 , av. fig. color. ). Ces cinq especes de Chiton furent donnecs au docteur Mitchill par le capitaine Bidgely, qui les a recueillies sur les cotes du Perou. La ile. , la seule qui ne soit pas figurde, est le Chiton magellanicus de Chemnitz. La 2C. est nominee striatus. Void la description qui en est donm'e : Plus large, en pro- portion , que le Chiton squamosus, auqucl il ressemble quant a la direction des cannelures : les triangles marginaux, canncles transversalement, les dorsaux longitudinaleinent, les valves ter- minales etoilees ; cannelures un peu elfacees, iiiterrompues; bord elioit, couvert de petites ecailles rondes et luisantes; couleur bronze fonce, uniforme. Animal vert fonce; dans l'elat sec il est cendre, avec le dessous blruatre pale. Long. 1 p. 5; larg. i,p.l. La 3C. est le Chiton peruvianus de Lainark. La 4e- est nou- vclle, on l'a nominee Ch.nigcr. II est ovale, oblong, et a les valves intermediairesoblongues, couleur noire 011 brun-noir; la surface luisanle; la bordure moitie de la largeurde la coquille, coriacee, garnie d'ecailles allongees , d'up blanc rougeatre , ou de filets longitudinaux irrcgulicrs et interrompus. Animal vert-pale. Long. 1 p. 5; larg. 1 p. sans la bordure. Les valves sont couvertes par le Balanus Verruca de Brnguiere et le Lepas Stroemia de Midler. La 5e. est nominee echinatus , en voici la description: ovale, oblong, couvert d'un epiderme grossier, vert et rude, tres-adherent-a la coquille, cachant le tout, a ['exception d'une pelite partie de la carene dorsale, ou le test parait noir , uni et luisant; sous 1'epiderme , en dedans sans doute, l'animal est d'un blanc d'ivoire ; bordure plus de moitie aussi large que la coquille, etherissee d'une quantite d'asperites inegales, irregu- lieres, blanches et a tete arrondie. L'animal est d'un vert pale, le bord interieur est d'une couleur plus claire que l'animal. Cette description n'est pas claire et a beaoitt d'explieation. F. 584 Zoologie. 3io. Observations sur ie9 Bai.anf*. [Mem. di Storia Natural? (h'll'abatc Ranzani. in-4°«j dec- *■ Cologne, i82o,p. i3,pl. a.) Voici encore une preuvc ajoutec a taut d'ajitres, dos suites faclieuses pour la science, (ie 1'isolemcnt ou les savans dos parties les plus eclairees de l'Europe vivaient les uns par rapport aux autres , avant que le Bulletin ne leur servit de correspondance. Les memoires de l'abbe Ranzani bien dignes d'etre etudies par les naturalistes de France, d'Angleterre et d'Allemagne, leur nnl ete entierement inconnus, si Ton en juge du moins par ceix sur les mollusques que nous n'avons vus cites nulle part , excepts dans les plus nouvelles publications, telles que les Ctustaces fossi- les de M. Desmarest, et le dernier ouvrage de M. de lilainville.Nous les ignorions nous-memes completement, il y a quelques mois. M. Ranzani presente d'abord en peu de mots 1'historique des variations d'emplacement que les Balanes out eprouvees dans le systeme ( voy. notre article Balane dans le Dictionnaire classique d'Hist. Nat. oil nous avons presente cet historique avec quelques details) ; puis il examine successivement, i°. la rlnsse a laquelle Us apparliennent , 2°. leur ordre , 'i°. s'ils doivent former une f'amille, 4°. si Ton doit lesdiviser en plusieurs genres. 11 termine en en decrivant plusieurs especes peu ou point con- nues. Apres avoir decrit sommairement leur organisation com- parte a celle des Anatifes, il entreprend de resoudre les diverses questions que nous venons d'indiquer. 11 discute d'abord savam- ment les raisons donnees par MM. Cuvier et de Lamark pour faire de ces animauxune ciasse a part, il les trouve insuf'fisantes rt croit qu'ils doivent rester avec les acephales. II pense de meme a Tegard des Brachiopodes, et propose en consequence les di- visions suivantes pour les acephales. A. Des bras voisins de la bouche , Oi.ena ; i". ier. ordre, des bras articules et comes, Ceratolena; 2°. 2e. ordre des bras charnus, Sarcolena. B. Si>ns bras, Anolena; i". icr. ordre avec un test, Cai.yp- tanolena ; 2°. 2e. ordre sans test, Gymnanolkna. 51. Ranzani se disculpe du reproehe qu'on pourrait lui faire de changer les noms de Cirrhopodes et de Brachiopodes qui sunt consacrcs par l'usage, en montrant que ces noms expriment des idees fausses,puisqueni les uns ni les autres de ces animaux n'ont des membres qui puissent se comparer a des pieds, etant d'ailleurs (onstamment fixes. Ce savant, apres avoir ainsi determine ce Zoologie. 585 qui concerne la classe et 1'ordre des Biilanes, reconnait qu'ils doivent former une famille distincte des Anatifes , principes que nous avons suivis dans nos Tableaux de classification des mol- lusques. II examine ensuite les caracteres qui peuvent servir a distinguer les genres entre eux, et par une observation attentive des diverses parties du test des Balanes, il en propose plusieurs qui n'etaient point encore en usage, et dont nous verrons l'emploi ci-apres en mentionnant les genres qu'il propose dans la famille des Balanides a laquelle il altribue les caracteres suivans : Testa, tubo conico polyvalvi, basi adhairente corporibus alienis clauso operculo bilvalvi , aut quadrivalvi. Animal branchiis pte- rygoideis , fimbriatis. Voiciles genres qui la composent : nous reunissons apres elia- cun d'eux les especes que M. Ranzani y rapporte, et dont il donne une synonymie et une description detaillees. A. Balanidia tubo quadrivalvi. I. Genus Asemus. — Tubus suturis intiis tantum conspiciis- areis depressis nullis; apertura angusta, oblongo-tetragona; pa- rietibus ad basim crassis ; lamina interna brevi quadripartita suturis ejusdem exacte respondentibus suturis tubi. Basis mem- branaceo - calcareis tubi parielibus vix adherens. Operculum quadrivalve,pyramida!e, valvarumposteriorum appendice nulla. Ce genre, que nous avons institue sons le nom de Polytrema (Voy. Diet, class. cVhist. //at., t. i , p. 144), aetenomme Conia par le Dr. Leach , ct adopte sous ce nom par MM. Sowerby et de Blainville; mais l'auteiir primitif est M. Schumacher, qui Pa appele Tetraclita. Ainsi voila quatre denominations differenles pour un genre qui necontient qu'environ 4 especes. C'estlenro- duit de 1'ignorance oil i'on etait des travaux de ses voisins M. Uanzani ne decrit que le Lep'as porosa de Linne , tvpe du genre. II. G. Ochthosia. — Tubus suturis oxterius conspicuis ; areis depressis tribus , singulis sutura media ; areis prominentibus tribus, duabus majoribus, una minore , huic tantum sutura media; apertura oblongo-trigona; lamina interna quadripartita portiunculis tribus intiis prostantibus e suturis tribus anterior - bus tubi, ej usque cavitatem in tria loculamenta dividentibus. Da- sis membranacea. Operculum bivalve j valvis oblique pyramid. 1- tis, in latere apertura; postico affix is. B. Tone IV. 2g 386 Zoolosie. ^ Le Lepas Stmcmia de Muller , ou Verruca do Spengler, rsl le type ar M. Schu- macher, qui lui a donne positivemenl /, valves. II a etc adopte par M. de Blainville sous le nom impose par M. Ranzani , et ne doit comprendre que les Balanes a open-tile bivalve, sans support. M. de Lamarck parait avoir rapporte a tort le nom generique do Creusia an Lepas Stroemia dont BJ. Leach a fait sou genre Clitia et non le genre Creusie.Ce dernier comprendra tes especes dont le test quadrivalve a un opercule aussi compose de i parties, et dont le support infundibuliforine est implanted dans les madrepores; e'est le genre Creusie de M. Sowerbv et de Leach (anquel se rapporte la C. Spinulosa de M. de Lamarck, et peut-etre la C. lasvis de M. de Blainvillo. La C. Boscii de ce der- nier forme notre genre Boscia (la Balanite des Madrepores, Bosc), dislinguee par un opercule a qua I re valves, un test sans divi- sion et un support iiifundibnbforme , e'est le genre Pyrgome de M. Sowerby ; mais ce dernier nom doit rester an genre de M. Savigny s'il est continue, lequel est caracterise par un oper- cule bivalve. B. baladinia tubo sexvalvi; suturis cxtorius plus minusve conspicuis in area rum limitibus ; areis depressis sex, tot idem prominentibus , suturis interioris laminae alternis cum suturis tubi . saltern in parte superiori. (i. Areis triangularibus. i. Basi calcari, tubo arete adh;rrente. III. G. Balanus. — Tubus areis prominentibus duobus , reli- quis ninlto angustioribus ; parietibus ad basim aliquanto crassio- ribus ; aperrura letragona , lateribus duobus longioribus ; lamina interna brevi. Basis intus striata , striis radiatis. Operculum qua- drivalve, infra oris linibum undique adfixnm , pyramidale, obli- quum ,valvis posterioribus appendice instructis. M. Banzani decrit les />■ Gigas , nouvelle espece du voyage du cap. Bauuiri; Tintihnabulum; Tulipa (nous doutons que le Lepas spongiles de PoUdoive rentrerdans cette espece, aitisi quele pro- pose M. Ranzani ; sul atus Lepas Balanus, Lin.) ; radiatus I.. nek) i punctatus I., minor Gmel.) ; crispatus [L.cris- , Lin.] ; spinosus '!.. spinosa , Lin.] ; discors, Nov. Sp.; cy- lindricus ( L. cylindnca Lin.); balanold , Poll ; lavis el stria- tus, Chcmn. II mentionne les especes snivantes eotnme ne lui t'tantpas assez connues : Lepas pate llaris , angusta , Lin. ; Pa- Zoologie. 587 tula Karsten; galeata Schroter; oekri-ci parait etre du genre Ac.iste. 2. Basi membranacea. IV. G. Chthamalus. — Tubus areis prominentibus stibcequa- libus; apertnra tetragona, latefibus subaequalibus ; lamina inter- na brevi ; parietibus ad basira multo crassioribus. Operculum quadrivalve fere borizontale, ac vix pyramidatuui, per inusculos basi adherens. M. Ranzuni y rapporte Ies Lepas depressa et stellata de Poli; il les decrit ct figure memo cette derniere espece. V. G. Coronula. — Tubus areis prominentibus subaeqr.alibus, apertura ovali , lamina interna ad basim multo crassioribus. Operculum quadrivalve, apertnra; superioris limbo undiquc ad- fiiura , duasveluti laminas refere'ns erectiuscnlas , conniventes. M. Ranzani decrit la Coronula testidunaria Lam. , et une espece sous le nom de Patula, figuree par Ellis et par Gualtieri , et qui a echappe a M. de Lamarck. M. de Blainville soupcotme quelle n'appartient pas a ce genre. VI. G. Cetopirus. — Tubus conico-depressus; areis promi- nentibus subseqaalibus, apertura. subcirculari ; parietibus ad ba- sim crassissimis. Operculum quadrivalve , valvnruniapicibus ob- tusis, bine apertura apice cujusdam tubuli ab anioiali claudenda. Le type dece genre , queM. de Blainville reunitaux Coronules, est le Lepas balcenaris de Lin., qui fait egalement partie des Co- ronules de Lam. VII. G. Diadema. — Tubus fere globosus areis prominentibus, subaequalibus; apertura subcirculari; parietibus ad basim crassis- simis; lamina interiore ad basim usque porrecla. Operculum bivalve. C'est le L. Diadema sous le nom de D. candidum, qui sert a M. Ranzani pour l'etablissement de ce genre, que M. de Blain- ville ne conserve pas, et qu'il laisse ainsi queM. de Lamarck avec les Coronules. b. Areis quadrilateris. VIII. G. Tubicinei.la. — Tubus fere cylindricus , elongatus; suturis punctatis, punctis excavatis ; areis prominentibus subae- qualibus; parietibus ad basim nihil crassioribus; lamina interna ad basim usque porrecta. Operculum ut in Cetopiro. C'est le genre de meme nom dans M. de Lamarck ; i! domic a 388 Zoologie. la seule espece connue le nom de T. annulata ; 1W. de Rlainvillo reuuit ce genre aiix Coronules. M. Ranzani termine son interes- sant memoire par l'expose de la classification des Cirrhipedes sez common dans le golf'e du Mexique. Son corps et ses pieds sont souvent recouverls d'eponges et de varecs. 3. Lkptopooia obnata. L. rufeseens , testa utrinque lineis octo longitudinalibus sanguineus antice coalescentibus. Maris pedibus 2 anticis scabris digitis purpureis • posticis 8 antice spino- sis. Ties-rare dans la mer qui avoisine File St.-\ incent. 4. Scyxi.arus carinatus. .9. rufescenti-vitreus, lateribus obs- cure crenjatis , testa cauddque carina tis. De lamer des Antilles; tronve une seule fois apres une tempe'te. 5. Scyixaros ioi imktimis Fabr. Snppl. Espece figuree par Browne Jam. Tab. 41 fig- 1. M. Gailding en decrit la f'emellequi elail jusqu'al'irs inconnue. 6. Ib_acds ciliatus. T.nigro-flaoescens purpurea varius, corpore verrucoxo; verrucix ciliatis; testd utrinque ante fissuram %-dentatd postice 6 dentata. Tres-rare dans la mer des Antilles. 7. Atva scabba Leach. Trans. Linn., t. iie.,p. 3'|5. L'auieur ne uientionne cette espece que pour en indiquerla patrie, E[le Zoologie. 38g se montre en grande quanlite' dans les ruisseaux dns montagnes de 1'ile St. -Vincent, en compagnie avec le Palccmoa Carcintts. I.es negres la vendent an marche. Desm. st. 3l2. DESCRIPTION 13E QUELQUKS 1NSECTES QUI SERVENT A IJEVE- lopper la doctrine de M. William Mac-Leay, sur les affiniies et analogies des insecleset des champignons, par Wix. Kirby. ( Trans, of the Lin. Soc. of Lond., i8a'i, t. 14, parti 1, p. o,3.) M. Kirby debute par des considerations sur les rapports sym- boliques qui unissent le regne des creatures ou des etres organi- ses par des affiniies naturelles ; niais celles-ci torment nne sorte de labyrinthe qui rapproche les etres parfois les plus disparates; aitisi plusienrs tribus tres-diverses sont rattaeliees par des inter- mediates inattendus qui produisent beaueoup de complication . 3 1 3. RECHERCHES ANATOMIQUES SUB LE LlTHOBIUS FORFICATu'S e! le Scutigera lineata ; par M. Leon Dufuur. ( Arm. des sc. not. , t. 1 , mai 182/1 , p. 81. ) M.TL^on Duf'our commence par determiner rigoureusement les 0. Des vaisseaux hepatiques qui sont au nombre de deux, et qui s'inserent, un de chaque rote, a un bourrelet valvuleux qui termine en arriere le ventricule chylifique. Les organes males de la generation soul composes de deux testiculcs, de trois vesicules seminales ct d'unc verge. Les orga- nes femelles consistent en un ovai.-e et deux glandes sebacees et en une vulve armee a droite et a gauche d'une piece crochue et mobile qui doit jouer un roie dans I'acte de la copulation. L'aulcur a ctendu ses observations sur le sysleme nerveux ; naais comme elles sont parfaitement en harmonie avec celles de M. Treviranus a ce sujct, il renvoie a ce qu'en a dit ct figure cet anatomiste. Le Scutigera lineata Latr., etc. , se trouve aux environs de Paris et au midi de la France, dans les ineines localites que le precedent. II resulte des observations de M. Lion Duf'our, que les organes de la digestion se composent, comme dans le Litbobie: i°. De deux glandes salivaires, moins grandes que celles du Lithobie. Elles out la forme dune grappe ovale, blanchatre et granuleuse, coiupos$e d'utricules ovales, oblongues, assez ser- rees entre elles ct travcrse.es, suivant leur longueur, par une rainure mcdianc ; Z.oolagle. r>.)i a°. Du tube alimentaire, qui a la plus grandc analogic avec ce- lui des Lithobies.L'cesophage est extrememenl petit, ct il est pres- qne cache dans la tele. Le jabot est forme par one legere dilata- tion de Icesopliage, et ii se distingue du ventricule chylifique oar line difference de texture ; ce dernier est couvert de cryptes glanduleux, ronds ou ovales. Get organe est brusquementsupare de L'intestin par unbourrelet annulaire ou s'inserenl les vaisseaux biliaires. Ce que l'on pent appeler ccecnm n'est qu'nne dilatation de l'intestin dans laquelle M. Leon Dufour a trouve quelqucs crottes grisatres. 5". Des vaisseaux hepatiques qui sont au nombre de quatre , proportionnellement plus courts que dans les autres myriapodes et dont l'unedes paires est plus grosse que l'aulre. Les oryane.-. males de la generation sont composes de deux testicules oblongs, amincis a leur bout interieur et confluant aussitot en une anse courte qui recoit le conduit commun des vesicules seminalcs. Par Ieur extremite posterieure ils diigenerent chacun en uti canal deferent filiforme , qui bienlot oflie nn rcn- flement aussi considerable que le testicule meme : il se rctrecit enfin en un conduit qui va dans l'appareil copulateur. Les vesi- cules serninales formeut la partie la plus apparente de l'organe generatcur; elles sont f'orinees de deux utrieules ovoules placees vers le milieu de ['abdomen et munies cliacune d'un conduit ca- pillaire quise reunissent bientot en un seal canal plus long que tout ie corps de l'insecte et qui s'insinue et s'abouche, apres bien des circonvolutions, dans l'anse oil confluent les extremites an- terieures des organes secreteursdu sperme. L'organe femelle res- semble pariaitement a celui du Lithiobic. Dc cliaque cote de la partie posterieure de 1'ovaire on apercoit un disque arrondi , semi-diaphane ou opaloide, seterminantpar uugros pedicule.En dechirant celni-ci l'atitcur a rtconnu dans sou interieur un tub ■ capillaire; il se propose de faire dc nouvelles recherches a ce sujet. En enlevant les plaques dor sales de la Scutigera pour met ire a decouvert les visceres, on creve souvent des glandes ou des sachets adipcux, d'ou s'ecoule une hunieur d'un violet rougea\tre; on trouve aussi souvent an-dessus des visceres des lobules adi- peux , blancs ct disposes parfois en mosa'iques. Le memoire de M. Leon Dui'onr est accompagne de tre bon- nes figures dessinees par l'autcur lui-memc , cc qui garautit suf- D95 Zoologie. fisarnmentleur exactitude. Nous regrettons que les limites de cet article rie nous pennettent p;is d'entrer dans plus de details sur cet interessant memoire qui jette un ties-grand jour sur 1 a- natomie de deux inseetes assez peu connus jusqu'ii present. E. G. 3i/j. De la nature du Hanneton, par Je Dr. Suckow jeune, de Manheim. [Ferhandl. des gQDsherz'. Badischen Landwirths- cliajt. Vereins zu Ettlingen. i8a3;cah. 12 cum tab. 3.) Apres quclques recherches elymologiques sur differens noms donnes en Allemagne a cet insecte, M. Suckow passe a san examen anatomique et pIiysiologique.il deceit d'abord comparativement les parties de la bouclie du lianneton et de sa larve; il en fait au- tant pour le canal intestinal et pour scs annexes, tels que les or- ganes tubuleux qu'on a nommes canaux biliaires , egalement dans les deux etals, et il les figure siir.plement mais avec nne grande precision. 11 fait connailre ensuite I'appareil de la gene- ration du maleet celui rie la femelle, en n'omettant aucune pa 1 tie; et entre autres il decrit la composition desovaires et la structure de la pocbe musculaire quise trouve a I'issue du vagin pies de la vulve, en attribuant a cette poche la fonction de conserver la li- qneurspermatique du male quiv est deposee. Cette idee luiappar- tient sans mil doute puisquc son memoire a etc imprimc eni8a3, et quecen'est qu'en 1824 que M. Audouin a emis en France une semblablc opinion, sur I'utilite de cette poche , qu'il a nominee copulatrice, parce qu'il croit avoir remarque que le penis du male y est introduit dans I'accouplement et ensnite coupe de ma- niere a y rester comme corps etranger. M. Suckow ne poussc pas plus loin scs recherches anatomiques. I! expose toutes les circonstances de la vie et des metamorphoses du lianncton, et comme par appendice il indique , en y joignant des figures, les differentes especes du meme genre qui se trou- vent pies de la ville de Manheim, oil il a fait ses observations. Cc sont les Melatontha Fullo , villosa , solstitialis , brunnea et horticola. Tiois planches sont jointes a ce memoire. Deux presentent des details anatomiques traces avec beaucoup de nettete, et la troisieme offre les representations de.-> especes dont nous venons de rapporter les noms ainsi rpie celles des ceufs , de la larve , a ides ages different, et de la nymphe du hanneton vulgaire. La figure des parties de la generation de la femelle offre une Zoologie. 3y5 particularity qu'il est bon ile faire connailre : I'ovaire gauche a ses G chapelets d'u;ufs convergens et reunis vers 1'extremite de facon a former une masse assez serree. Le droit , dont les chape- lets ont etc ecartes les uns des autres, en presente 7 au lieu de6. On aurait tort de croire qu'il en est toujours ainsi ; e'est une anomalie que l'auteur n'a rencontree qu'une seule fois, et qui ne se representera peul-elre jamais aux yeux des observateurs. Le nombre normal de ces chapelets est de 6. Dans cette meme figure la poclie muscnlaire est placee aussi a droite , et son extreniite repose sur la base de I'ovaire droit. Sur le milieu de son corps est couchetransversalement une autre vesicu lei ongue eletroite,abou- tissant au-dessus de la premiere , et dont l'usageest, pense-t-on, de fournir une maliere visqueuse propre a enduire les ceufs et a les coller sur les corps au milieu desquels ils sont places ; ce qui d'ailleurs n'aurait pas beaucoupd'utilite pour ccux du hanneton, qui sont deposes dans la terre. Dt.sM... st. 3l5. HlSTOIRE NATURELLE DU XyLOCOPA TEREDO ET OE 1,'HoRIA maculata ; par M. L. Guilding. {Trans, of. the Linn. soc. of Lond. , vol. 14 , 2e. part., page 3i3, avec fig-. ) La Xylocope Tarct, Xylocopa Teredo, est une espece de l'Amerique equinoxiale et des iles qui en sont rapprocliees , dont les habitudes sont en general tres-semblables a celles de noire Xylocope Perce-bois d'Eurojie. La femelle , qui est peut-etre le Xylocopa Morio de Fabr., est ainsi caract'erisee : X. lota hirsuta aterrima, alis ceneo-purpurascentibus latis. Le male que l'auteur regarde coin me etant V Apis Brasilianorum de Linn., en differe beaucoup, ainsi qu'on peut en juger d'apres sa phrase caracte- ristique, X.Jlavo-rufescens hirta ,subtus nigricans , capile parvo. M. Guilding decrit assez rapidement non-seu!ement l'insecte parfait, des deux sexes , ainsi que ses ceufs, ses larves et ses nym- phes, mais encore les depredations que font eprouver a ces der- nieres les larves d'un insecte coleoptere tres-rare dans nos col- lections, YHoria maculata de Fabricius et d'Olivier , on Cucujus maculatus de Swed. , Act. Holm.; 1787. II fait connaitre la difference qui existe entre les sexes de cette espece, et une variete nouvelle, dont le corps est d'un jaune plus pale, et les 7 taches noires des eivtres plus petites. II annonce que la larve est hexapode , nue, luisantc, d'un jaune pale, avec la bouchc noiratrc , et que la nymphe est oblongue, jaunatre, luisantc, avee 2 iignes dorsales ochracees ; les yeux, les 3 q. {Trans, of the linn. soc. of London, torn. 14 > part. %e. , art. 20 , p. 35 i. ) L'auteur fait voir d'abord combien est difficile la determi- nation des anciennes especes d'auimaux et de plantes pour les rapporter aux n6tres, quelque plaisir qu'offre cette recherche. Le nom dcs OEstres est fort c£lebre dans l'antiquite. Virgile dit de cet insecte (Georgiq., Ill, 1 47) : Cui nomen A silo Romanian est , iEstron Graii verte're pacantes . Olivier a cru que notreOEstre est totalement different de eelui des anciens ; MM. Latreille , Kirby et Spence n'ont point cherche a detruire cette opinion. Le Taon des Francais (JTavano des Es- pagnols, Tabano des It.iliens) parait etre l'ancien Tabanus de Pline, le psvj d'Aristote, qui offre de grands rapports avec son o'tVrpo;. Eiiendecrit V Oistros et le Myops d'Aristote, coinme voisins , et suivant les bestiaux en bourdonnant. Les poetes ont empruqte aux natuxalistcs la description de ces insectes, car Iloincre peint sous le nom d'alotac, un insecte fatigant de la famille des tabanides, ou le Tabanus pluvialis de L. , ou quelque autre du genre Chrjsops. Les cominentateurs cu ont fait un Taon qui suce le sang. La ciiconslance que ces insectes apparaissent enjuillet.peut se rapporter aussi a VQEstre moderne. Le mot an- glais Breese ou Brize, employ e- par Shakspeare, comme desi- rnant un insecte succur du sang des bestiaux, est donne par Mouffet (contemperain de Sliakesparc ) a un insecte qui est notre Ha matopota pluvialis. Eschyle , dans son Prome'lhee en chatne, park d'insectessuceurs de sang, qui conviennent avec nos Ckrysops , ou llainatopola. C'est probablemenl aussi le Tabanus bovinus L., et cet insecte est certainement VAsilas, ou VOEstrus de Virgile [asper, acerba sonans ); au contraire, I'OEstre du bceuf bourdonne rareinent scion li. Clark, et ccim du cheval est Zoologie. ^C)^ ailcncienx. Kirby et Spence croient que YOEstrus des Grecs est un Pangonia, ou Nernestrina ; mais c'est au Tabanus que se rap- porte !e mieux YOEstrusel le Mrops d'Aristote; d'ailleurs Olivier et M. Latreille montrent que le Pangonia ou le Bombjrlius ont un sucoir faible et destine settlement a sucer le nectar des fleurs. Linne avail: rapporte Y OExtrus des anciens a un Jsilus , proba- blement au crabriformis ; c'est une erreur dans laquelle il avait cte entraine par l'opinion de Valisnieri. M. Mac Leay cite enfin un passage de Mouffet (Theqtrum insect., p. 6a), qui raontre que c'est un Taon , dont le bourdonnement effraie les clievaux et les fait fuir. Cette dissertation, d'une agreable erudition, prouve dans M.Mac Leay beaueoup de connaissances litteraires, en meme temps qu'une grande science en entomologie. J. -J. V. 3l7. TRAITE ZOOLOGIQUE ET PHYSIOLOG1QUE SUR LES VERS IN- testinaux de l'homme ; par M. Bremser, D. M.; traduit de l'allern. , par M. Grundler, D. M. P.;revu et augmente ile notes, par M. de Blainville. In- 8. de viij et 576 p., avec un atlas de 12 pi. in-Zj. Paris; 1824 ; Panckoucke. L'ouvrage de M. Bremser , intitule TJber lebende ff'iirmcr in lebenden Mesc/men, imprime a Vienne en i8ty, est trop connu des zoologistes et des medecins pour que nous entrions, a son sujet, dans de grands details. Nous nous appliquerons surlout a faire connaitre la traduction que nous annoncons. M. Bremser, instruit de la resolution de M. Grundler, et de la part que M. de Blainville prendrait a la traduction de son ouvrage, a envoye anx auteurs des notes pour quelques changemens ou des rectifi- cations de diverse nature, ainsi que plusieurs dissertations pu- bliees en Allemagne par ses eleves sur plusieurs vers intestinaux de l'homme, qu'il ne connaissait qu'imparfaitement lors de la publication de son livre. Ces materiaux et les notes ampliatives ou explicatives que se proposait d'y joindre M. de Blainville etaient trop etendus pour qu'il fut facile de les intercaler dans le corps de l'ouvrage, ou meme en note au bas des pages; les auteurs ont done cru preferable de les comprendre dans une partie a part , placee a la fin du volume , et divisee en autant de chapitres (pie l'ouvrage lui-meme; en sorte que chacun de ceux- ci a un chapitre supplementaire. La disposition de cet ouvrage a subi elle-meme un changement notable. L'original allemand traite dans autant de chapitres separes, il>. de la formation des 3g6 Znologie. vers intestinaux eft general; ■>,,. de leur distribution systematique g'ene'rale; 3°. cUi la description de ceux qui rirent dans le canal intestinal de Vhomme; l". des causes de Information de ces vers; 5°. n- I 'iiiiiiiorons cette analyse en parlant des planches, dont ('execution, imitee de celle des planches originates, est tres-re* marquahle , surlont coramc produit dc la lithographic. Les li- gnresse detaclient tres-bien en blanc sur un (ond noir ; on ne pent eependant pas dire qu'elles egalcnt absolnment Ienr mo- dele. Deux planches nonvelles sc rapporteiit a l'appcndice dc 1\J. de Blainvilhe, ct ajoutent beauconp a l'intcret de cette tra- duction importante. F. 3 1 8. De la place que les epojjges occupent pans i.'echelle des Productions de la Nature , par J.-E. Gray. ( Zoo/. journ. , mars l8&4- ) Apres avoir assez longuement expose les opinions des nuteurs aiicienset modernes sur la nature des eponges, placees par les uns au ranp des animaux ,-et par les autres parmi les vegetaux, M. Gray adopte eel te derniere roaniere dc voir; et il se fondc sur l'obsepvation d'especes de graines Ou de corpuscule; qu'il a vus se detacher de la production dite Eponge d'eau douce ( Cristatelle Lamarck), et se couvrir , quelques jours apres leur separation, de fibres croissant a la manicre des vegetaux ct coniposant ainsiune masse connne veloutee. II compare ces pe- tites graines a celles des algues; et il petise que si Ton examinait l.ien la substance mucilngineuse des eponges de mer, on y trou- verait probableUienl des graines semblables. En terminant, il remarquc que les eponges ne seraicnt pas le seul genre qu'il fnudrait transporter dans le regne vegetal, et que tons les polypiers calcariferes de M. Lainouroux (les acetabular es peut-etre exceptcs),seraientaussidansle meme cas. Comme M. Gray n'annonce aucun fait positif pour les epon- ges de mcr et les polypiers calcaires, et qu'il se borne aux con- jectures tpie nous venous de rapporter, en invitant les natura- list es a s'assurer s'il n'aurait pas devind juste , nous pensons que ce travail n'a fait faire aucun progres reel a la science. Desiu-st. 3iq. Histoire Katlueli.e pes Zoophytes , ou Animaux Rayon- hes, faisant suite a l'liistoire naturelle des Vers de Bruguie- re , par MM. L.ninimoux , Bory de Saint- Vincent ct End. Deslonchamts. To. II . ire. part. A.-ESC. In-4°- de viij ct i-6 p. a ?. colonnes. Paris; 182.', ; M. Agasse. Formanl la y5«. livr. dc V Encyclopedic Metkodique. ■ de continuer cet interminable ouvragc sur le i'1. plan Melanges. 5 99 qui fut adoptc par Diderot et d'Alembrrt, et de metfre en un volume ce qui , d'apres ceplan, en eut exige plusieurs , les auteurs de cette continuation ont du cependant s'cfforcer de faire concorder leur travail avcc les parties, qui, dans le ier. volume public par Brtiguiere, se rapportaient aux memes aniir.aux que ceux dont ils devaient s'occuper; et quoi qu'ils aient ele forces de recommencer la sefie alphabetique, a cause des nom- breux progres de la science , ils se sont bornes a renvoyer aux articles de Bruguiere toutes les fois qu'ils ont eu a revenir sur des sujets qu'il avait deja traites : ainsi, leur histoire des zoophy- tes estune suite et non une repetition dcl'ouvrage de ce natura- liste. La longue etude que M. Lamouroux a faite des polypiers et des animaux rayonnes en general , les ouv rages bien connus qu'il a publics sur ce.s animaux , les travaux de M. Bory de Saint- Vincent sur les irifusoires, et ceux auxquels s'est livre M. Des- lonchamps sur les intestinaux , ne permettaient pas de remettre en des mains plus exercees cette partie interessante et difficile de la grande entreprise de Me. Agasse; aussi cet ouvrage offre- t-il un tableau assez complet de l'etat acluel de la science, quoi- qu'il n'ait pu presenter toujours la totalite des especes counties, mais tel que pouvaient le cotnporler la forme d'un dictionnaire, et I.i necessite de se renfermer dans des limites resserrees. L'ou conceit qu'un scmblabfe ouvrage n'est pas susceptible d'analyse, et qu'il suffit d'en signaler la publication et les noms de ses au- teurs. MELANGES. 3-20. Sor.iKTK PHiLOBiATHiQUE. — 16 amlt j8:*3. — M. Geoffroy doune veil. nicment lies details sur un memoire qu'il a lu a l'ln- siimt, et dont l'objet est la description des organes genitaux , urinaires et intestinaux , considered a leur point de rencontre, dans I'autrucbe et le casoar. — La Societe est en vacance pen- dant les ir.ois de septembre et octobre. — 1 5 novembre. — M. de Blainville annonce d'apres M. Brewster, que le Dr. Knox, ana- tomiste d'Ediinbourg , a deco'iverf le trou central de la nii.-ie de Soemmering, d:ins 1'ceil de plusieurs reptiles sauriens, du genre Lacerta de Linne. — • Le nieme membrc donne aussi lec- tur<' d'nne lettre de M. Berlrand-Geslin , qui Ins ecril de Veroric, qu'ii pres avoir visile la formation ichtbyolitique deve lieu, il pense 4oo Melanges. que les nombreux poissons fossilcs qu'on y trouve, ont du vivre a relte place, dans dcs bassins natnrels, isoles et remplis d'eau salee. 11 a trouve des cerithes au-dessus du banc inferieur a pois- sons de Monte-Bolca, et il a remarque que ce depot est dans un calcaire tertiaire a numrnulites subordonne dans le tufa volcani- que, qui lui-menie est superieur au calcaire du Jura. II a aussi reeonnu l'exactitude de l'observation fade par M. Marzari, a Predazzo , de roches granitoides, evidemment superposees a des bancs calcairesdeDolomie, de Debuch,appartenanta la formation jnrassique, et contenant des debris de corps organises, tels que des Nautilites, des Turrilites, des Ammonites, et des Trochus. Enfin il a trouve un Glossopetre ou dent de Squale fossile dans le lignite de Pugniello, pies de Chiampo, lequel est comme le lignite de Mcnte-Bolea , superieur au terrain tertiaire. — 29 no- vembre. — M. Dupelit-Tliouars donne vcrbalement quelques de- tails sur le Tanguin de Madagascar, tres-bel arbre assez analogue a un Laurier Rose gigantesque, etdont le fruit, semblablepour la forme a une petite poire de Saint-Germain , contient une seule graine ou amande creuse. C'est cette amande qui renferrne une substance veneneuse, tres-active, employee a Madagascar pour eprouver, par une sorte de jugement de Dicu, les individus pre- venus de sorcellerie. — M. Richard lit une note renfermant des observations surle genre Couma d'Aublet, apparlenant a la fa- mule des Apocynees, et ne renfermant qu'une espece conuue; grand arbre originaire des forets de la Guyane, laquelle a ete a tort decrite en Angleterre sous le noni de Ccrbera trlphylla . — M. de Blainville communique deux planches gravees, relatives a des travaux anatomiques de M. Knox d'Edimbourg. L'une a rap- port aux organes venimeux de l'Ornitliorhynque ; l'autre rcpre- sente difierens faits relatifs au trou central de la retine du Came- leon et d'autrcs sauriens. (Voycz le Bulletin, i8a/j, uiai et juillet, p. 7/, et a83.) ERRATUM. Dansle Bulletin dernier, fe'vrier, no i:>, [> w/i, on a imprint par erreur l.i signature Desm.st do M. DeSmarest, pour celle de AI, Guillcmin , Gn. PARIS. — IMPRIMERIE DE IAIN , RUE RACINE, N°. /, , PLACE DE LOIIEOM. BULLETIN DES SCIENCES NATURELLES ET DE GEOLOGIE. mivu****!^1 ■"»'>\"»* »*>u»»»uim»w*\t»>W»m\»i'iM*iv»»i. i GEOLOGIE. 3ar. Conjectures surla forme orioinaire des Pyrenees, par M. J. de Charpentier. ( Edinb. philos. Journ., vol. XI, 1824 > P- 35i.) Cet article est tire de l'ouvragede M. de Charpentier, sur les Pyrenees; l'auteury cherche a expliquer la distribution aetuelle des formations des Pyrenees ou la place qu'elles occupent dans celte chaine. Selon lui , le milieu de la chaine aurait ete occupe autrefois par les r-oclies primitives de granite , de gneis, etc.; et ce massif aurait ete flanque de formations intermediates et se- condares. La destruction de toute la partie supcrieure de cetle espece de cone, aurait fait qu'a present les plus hautes cimes des Pyrenees sont occupies par des depots secondaires et in- tf rmediaires, et que les roches primitives se trouvent a un ni- veau plus has et meme vers la plaine. Cette idee ingenieuse est cependant sujette a de fortes objections. A. B. 3a2.BEMERKXJNGEN UEBER DIE ElFEL UND AuVERGNE.ObseiVationS sur l'Eifel et l'Auvergne, par J. Steininger. In-8. de 48 p. Mayence; 1824; Kupferberg. Dans la preface , Pauteur remarque que le Calymcne macro- phthalma se trouve dans le calcaire intermediate de Gerolsteiii et de Hilleslieim; il cherche ensuite a elablir que le musclielkalk de la Lorraine se retrouve aussi le long du pied oriental des Vos- .^es , et qu'il a ete confondu mal a propos avec les depots ter- tiaircs du meme pays. II se range a l'avis des geologues qui pla- cent le sel de Vic dans les marnes gypsiferes qui se trouvent cntre B. Tome IV. 26 4 oa Geologic. le gres bigarre et le muschelkalk , le long de la Moselle, de la Saner et de la Saar. Dans le Luxembourg, le quadersandstein supporte souvent un calcaire bleuatre a Gryphea Cymbium Schl., rnii est le lias. Dans un premier article, il trouve que le Cantal of- fre des exemples de crateres de sonlcvrment aussi frappans que ceux des lies Canaries, mais le Cantal en present e deux , l'un est le fond de Mandailles et l'autre le liaut de la vallee de Saint- Proyat. Le mont d'Or en offre aussi de plus petits dans le vallon d'Enfer de la Conr et de Chaudefour. Les sillons basaltiques et porphyriques de Legal an mont d'Or, et de Thierac au Cantal , ranpellent ceux des Barancos de l'iie de Palm a; mais l'auteur ne croit pas que les vallees du Cantal et du mont d'Or soient dues, comme les Barancos, a des crevasses produites lors de la formation des era teres de soulevement.il trouve de meme dif- ficile de rattachera ces derniers crateres les plateaux basaltiques de la France. La lave peut-elle former des courans sous la mer? Les mcsolvpes de Gergovia , I'analcime d'U.scladc , ont tie for- mees dans les basaltes par les (titrations des eaux pluviales. Nous ajouterons que nous avons trouve des zeolites dans des trachy- tes, entre Salers et le col de Cabre dans le Cantal. Dans un se- cond article il pense qu<> dans le Cantal il nr'est pas neewsaire de separer la dolerite ( Allagnon, Saint-Flour ) du basalte , dont ellc n'est qu'un accident. Dansle troisieme article il montre que les trachyte's et les pbonolites s'elevent toujours au-dessus des anciens basaltes qu'ils accompagnent ; ainsi, dans le Rheingebir- «e, le plionolitc constituc le tnont Heiligerkreueberg; dans l'Ei- fel, le trachyte forme le hailt Kelbcrg et le Nuyt'burg', il repa- rait aussi surle lac de Laach et dansle Westerwald. 11 regarde lc domite comme une roche plutot simple et comparable aux masses pulverulentes et blanches des eruptions ponccuses. 11 combat avec raison I'idee de M. Daubuisson, qui ne voit dans les pays de Clermont que les restes d'une coulee; quoique cette opinion ne soit partagee par aucun autre geologue franrais. La hauteur differcnte qu'atteignent lc trachyte ct le basalte expli- que-t-elle pourquoi la premiere roche renfenne a l'ordinaire du fcr micace, et la seconde du fer oxidule magnelique? Pourquoi fait-on si pen de cas des observations de M. Ramond, qui pre- tend que les trachytes forment dans le mont d'Or des courans sur les tuffas, et que les basaltes ont perce ensuite tons e( ts de- pots? Ces fails se voicnt distinetement pfes les Recollets de Geologic 4°5 Saint-Gal, a l'ouest de Murat, au Cantal ; le tuffa y est recon- vert dc trachyte depuis Lioran. On les retrouve en montant de Murat au col de Cabre , on n'y arrive sur les porphyres trachy- tiques qu'apres avoir traverse des pentes tufacees. Et dans le inont d'Or, le basalte du Querail ressort de dessotis les tufs et les porphyres couronnent les hauteurs. Neanmoins il y a aussi des masses trachytiques qui se sont elevees en domes a travers les tuffas ; tels sont le Capucin, les roches phonolitiqurs de Sana- doire et de la Tuilliere, an mont d'Or, les trachytes an N.-O. de Mandailles , le Mezin et les montagnes de Montusclat. On pourrait meme penser que le Mezin est place sur les basaltes du lac de Saint-Front, tandis que la masse de Montusclat a l'air de reposer sur le gneis : il faut done reconnoitre une succession de depots de basaltes anciens, de tuffa, de trachytes et de ba- saltes plus recens. Le cinquieme article n'a pour but que de mon- trer que les volcans de l'Eifel et des bords du Rhin ont Ieur foyer dnns ou sous les roches primitives, puisque leurs scories ren fer- ment des morceaux de gneis ( Mennig , lac de Laach ) et de granite (Gillenfeld, Daun, etc. ). II indique dans un bloc rejete par le volcan de Rockeskill un mineral qui a des relations avec 1'hauyne, le lazulite et le noseau. A Daun il y a des malaco- lites. Dans le sixieme article il eherche a etablir par de nouveaux argumens sa division des volcans des hords du Rhin, en deux epoques d'eruption. L'Eifel exterieur, les environs du lac de Laach ont brule, lorsque le continent etait deja a decou.vertt comme actuellement , et que le Rhin avait le coins qu'il a aujour- d'hui, tandis que les sept montagnes et leurs environs ont cte volcanises anterieurement a cette epoque. II fiit ressortir l'iden- tit6 des volcans de l'Eifel avec les volcans recens du Vivarais ete de Clermont, mais ces derniers ont repandu leurs laves dans If fond des vallees actuellement existantes, done il en doit avoir ete de meme dans l'Eifel, et les courans de l'une et dc 1'autre contree, n'ont pas coule sous l'eau de la mer. II pretend encore trouvcr des indices d'eruptions volcaniques sur les bords du Rhin, dans un passage de Tacite , que 3T. Noggcrath anr.iit mal commente [Das Gebirge in Rhein-Westphalen, to. 3 | , et dans un morceau d'un pot vitrifie de Bertrich. Ou sont, de - mande-t-il, les bruyeres des environs de Cologne, dont l'em- brasement aurait ete raconte, suivant M. Noggeratb, par Tacite ? ne pourrait-on pas interpreter le recit de Tacite par la sup- 4o4 Geoldgic. position de quelques embrasemens ties lignites de ces environs ? Les eminences de grunstein , pres de Treves, sont placees sur deux lignes eourant du SS.-O. au NN.-E. , la plus grande dis- tance qui les separe est de 12 lieures entre Saarburg et Neuraa- gen. Ces roches sont au milieu du schiste argileux, qui devient rouc;eatre dans leur voisinage. Le grunstein se compose de feld- spatli , de diallage (Schillerstein) et d'arnphibole. On est etonne que M. Steininger n'ait pas encore observe de pyroxene dans les roches trappeennes du terrain houiller et du gres rouge du Palatinat. Du reste, ces roches sont pour lui des produils ignes; il fait bien observer qu'elles ne forment jamais avec les gres, des alternances a comparer a celles des argiles schisteuses et des gres, mais il se trompe ensuile quand il pretend que la formation dYau douce d'Auvergne et du Canlal ne renferine nulle part des depots volcaniques, et que le basalte n'est jamais intercale dans une formation marine. La craie du Vicenlin et de la Siciie , le calcaire grossier superieur du Vicentin et de la Honyrie, les terrains tertiaires de Madere, etc., offrent des cou- ches courtes basaltiques 011 tufacees , qui montrent I'erreur de no?re estimable savant. Dans unappendice, il coinmente notre lettre , ou nous lui faisions remarquer que le retinite sans quartz forme deux filons au pied du Plomb du Cantal, dans le vallon des Chazes. L'auteur trouve que ce retinite se rapproche plus des obsidiennes que des retinites de la Saxe, et il dit qu'U n'a observe ni le silex retinite du depot d'eau douce d'Aurillac, ni celui qui forme un si grand amas au milieu des roches tufacees de Fontanges. A. 13. 323. Societe d'amateurs des sciences, de l'agriculture et des arts, a Lille. Prix propose pour i825. — La Societe , deai- rant faire concouiir l'etude de la geognosie a la prosperitc du dcpai lenient , decernera , dans sa seance generale du mois d'aout 1826, une inedaille d'or de la valeur de 3oo francs, a l'auteur du meilleur mtmoire sur la Geognosie du departement du .Yard. Les concurrens auront soin de faire conn. dire la naiure ct la disposition des diffcrentes parties du sol, la solidite et la maniere d'etre des terrains , le gisenicnt des mineraux , la posi- tion des fossiles et leurs rapports avec les couches et les terrains, etc. Les memoires seront a dresses, francs de port, au secre- taire-general dc la Societe, avant le ier. aoutdecette annec. Histoire naiwelle generate . 4°5 3(24- SlJR DES Os PETRIFIES TROUVES PRES DE K.OSTRITZ , par Schoxtin. ( Isis, cah. 8, 1824, p. i3a. Litt. Anz.) Le Pechstein de politz, vis-a-vis de Kostritz surl'Elster , off're des crevasses ou des cavites ou il y ades ossemens empites dans du tuf calcaire et de i'argile. M. Schlothcira y cite des restes du Rhinoceros antiquitatis de Blumenbach , d'un cheval non exis- tant , d'un cerf, d'une hyene ( Cam's crocatus form, major) et d'un Lion. Sur le bord N.-O. de l'Elster, il y a des carrieres de gypse vers Kaschwitz ; ce gypse renferme aussi des fentes et des cavernes remplies d'argile et d'os d'animaux terrestres , d'oiseaux de marecages et d'hommes. Ces derniers os , et tous ceux qui n'existent que jusqu'a huit a douze auues de profon- deur , ne sont que peu calcines. A. B- HIST01RE NATURELLE GENERALE. 3a5. Dictionnaire des Sciences naturelles , redige par plu- sieurs professeurs du Jardin du Roi et des principales Ecoles de Paris. Tom. XXIX, XXX et XXXI , avec 3 cah. de plan- ches, etc. ( Voy. le Bulletin de 1824 > *• I> P- 228.) Les livraisons de cet important ouvrage continuent a pa- raitre avec regularite, et le zele des auleurs se soutient tou- jours au meme degre. Les planches nombreuses qui les ac- compagncnt presentent aussi toujours le meme merite sous le double rapport de l'exactitude du dessin et de l'execution de la gravure.Les trois volumes que nous annoncons a la fois com- prennent des articles du plus grand interet, ainsi qu'on pourra en jnger par la liste que nous en donnons ci-apres, en y rap- porlant les noms des auteurs qui les ont rediges. M. Brongniart : Marne, Mesotype , Mica, Micaschiste , Mi- mophyre , et l'article Mineralogie (1). • — M. Chevreul : Manga- nese (sous le rapport chimique), Margarates, Margarique (acide), Mercure (sous le rapport chimique). — M. Brard : Manganese et Mercure (sous le rapport de la mineralogie) , Marbre , Meteorite. — M. Elie de Beaumont : l'article Mines , qui renferme un ex- pose ties-succinct, mais tres-complet, des principaux procedes («) Ce dernier .1 e'te public separc'ment sous le litre d1 'Introduction <■■ l.i Mineralogie, chez Lerrault. Vey. le Bull., i8af, dec, ii°. i^S. 4o6 Histoire naturelle generate. (Sexploitation des substances minerales, et qui a ete publie sepa- reinent. ( Coup d'lvil sur les Mines. Paris, 1824 , avec 2 pi.) — M. Guenyveau : les mots Metallurgie et Mineral, qui sont comme le complement de l'article Mine. (Voy. le Bulletin, V*. section, 1824, t. II, p. 324 ). — M. Constant Prevost: Mer (sous le rapport de la geographic physique). — M. Lacroix : Maree et Meteores. — M. de Jussieu : Methode naturelle des vegetaux , Mirobolan , et unefoule d'arlicles desynonymiebotanique, resultats d'une pro- fundi' erudition. — M. Cassini : Maronte, contenant de nouveaux developpemens de I'art. Anthemidees, et le tableau methodique de cette tiibu et de celle des Ambrosiees ; Melanchrjse , article dans lequel i'auteur revierit sur les caracteres des Aretotidees et des Gorte rives ; Meteorine , renfermant des generalites nouvelles sur les Calendulces; Melanthere, Meratie, Metalasie, etc. — M. Poi- ret : Melaleuque. — M. Loiseleur Deslongchamps : Meleze. — - M. Leman : Marchantia, Merulius, Mnium. — M. Boryde Saint- Vincent : l'article Mature verte. — M. Flourens : Moelle allon- gee. — M. Geoffroy Saint-Hilaire : l'article Marsupiaux , qui est devenu l'objet d'une instruction aux voyageurs pour arriver a eclaireir les faits relatif's a la generation de ces animaux , instruc- tion doiil nous rendrons compte dans le prochain Bulletin. — M. Frederic Cuvier : Megadcrme , Marmotte et Marte, qui con- tent la description d'une espece nouvelle nominee ]Marte des Hu- rons, Mustela huro , laquelle a les pieds velus en dessous comme la Zibeline , et le pelage d'un blond clair, avec les pates et la queue seulement d'une teinteplns foncee. — M. Dumont: Manchot, Mar- tin {Cossyphus), Marti n-Pechcur, Martinet, Megapode , Merle , en y comprenant les Grhe , Mesange , Milan et Moincau. — M.Clo- quel : Merlqn , Merluchc. — M. Dumeril : Metamorphose des in- sectes , Methode cnloinologique, oil se trouve l'exposition des caracteres des genres d'insectes admis par ce naturaliste telle qu'elle est presentee dans l'ouvrage qu'il a publie chez M. Le- vrault, sous le titre de Considerations generales sur les insectes. (V. le Bulk-tin, 1823, to. 4, p. 261). — M.de Blainville: Mitre, Modiole, Medusaire. — M. Defrance : Mitre et Modioles/ossilcs, M Hit- pore , etc. Les caliiers de planches qui accompagncnt ces trois volumes, sont les 20, e. , 3oe. et 3ie. Depuis leur publication trois autres tomes et 3 cahiers de planches ont paru, etatteigncnt presquc la iin dc la lettrc N. Le 32e. contient l'article Mollusques de M. do M inert i logic. ^07 Blainville , qui, presentant une mcthode de classification nou- velle, sera l'objet d'un examen special, et fournira la roatiere d'un article parliculier. Dksm...st. 32.6. Voyage de decouvertes aux Terres australes, etc., re- dige par Peron. 2e. edit., rev. , corr. et augm. par M. L. uk Freycinkt. 4 vol. in-8. avee 1111 atlas in-4- Ue ou Jade, et une substance reunie par Werner, Haiiy et d'autres mineralogistes avec le feldspath, quoiqu'elle forme une espece propre. Lesaulres niineraux quiaccompagnentle Smarag- dite dans I'Euphotide sont le grenat, le talc et le disthene. Le beau Terde di Corsica duro est compose de saussurite et dc smarag- dite, qui , ici, n'est presque que de l'Amphibole. Habtmanw. 4o8 Mineralogie. Si$. Liste des localites de quelqucs-uns des Mineraux rares d'Ecosse, par J. Macculloch. {Edinb.Journ.ofSc. duD. Brews- ter, n°. 2, oct., p. 225.) Le quartz fetide existe a Pol Ewe et Loch Greinord en petits tilons dans le gneis; le quartz colore par le chlorite a Brete et dans les iles de Jura et d'lsla en filons dans les roches chloriteuses- le quartz colore par l'actinote ou le prase a Locli Hourn en fi- lons dansl'actinote scliisteuse. Le quartz colore par la terre verte dans les trapps de Rum, de Glen Farg, de Kinnoul, etc. Ce quartz raele de feldspath vert compact a Rona et dans le Bos- shire ; le quartz rouge dans le gneis de Lewis; le quartz bleu vio- late dans le gneis de Loch Maddy et a North-Uist; le quartz noir mele d'amphibole dans l'amphibolite scliisteuse de Ben Lair dans leRossliire, etc. Le feldspath bleu abonde a North Rona le feldspath brun,gris, non opalescent dans la roche hyperstenique de Sky, etc.; le feldspath vitreuxdans les porphyres secondaires de Blayen (Sky). Le feldspath compact vert existe dans le gneis de Jona ct de Tirey, et blanca Jona ; l'hcliotrope dans les trapps secondaires de Kinnoul, St. -Andrews, etc., ettertiaires de Rum et de Thull. La staurotide dans le micaschiste de Bixeter Yoe dans les Shetland; la made dans lemicachiste de Balahulish ; l'apatite dans le gneis et le granite de Rosshire,etdans le trapp deRum ; la staurolite (Harmotome ?) dans les filons de strontian et le trapp de Kilpatrick; la pjnite dans des filons porphyriques de Ben Gloe dans le Forfarshire, et aussi dans ['Argyllshire : le tri- phane dans le granite de Glen Elg ; le fluore dans le gneis de Su- therland, dans les filons metalliferes de Stronti.me, etc.; la Preh- nite dansle gneis de Yell (Shetland); leConitedans 1'amygdaloide trappeennede Kilpatrick, etc.; la chlorophceitedans le basalte de Rum; l'apophyllite dans les trapps de Sky et de Kilpatrick ; la stilbite dans le schiste argileux de Kerrera ; l'analcime primitive a Talisker (Sky) ; l'olivine dans le trapp de Locli Brittle (Sky), d'ailleurs fort rare en Ecosse ; 1'amphibole pargasite et sahlite dans le marbre de Tirey ; le fer micace dans des filons de trapp da Perthshire, l'oxide de chrome dans le fer chromate d'Unst; de l'ora Helmsdale dans le Sutlierland. A. B. iiij. Expose AnRECE de la collection mineralogique du Johan- nee de Gratz; par le prof. Anker. (Stcycrrncirf;. Zeitsclirift , n°. 2, 1 82 1, p. in.) Botanique. 4°9 Cette collection, dont le commencement a ete la collection du prof. Jacquin , achetee par l'arcliiduc Jean, est arrangee dans 2 salles oil elle est placee dans 29 armoires dont cliacune est vitree «n hant, et contient 16 tiroirs en has. Elle a ete arrangee par M. Mohs , d'apres son systeme. L'auteur passe toute cette belle col - Jection en revue , et en indique les prineipaux morceaux en em- ployant les noms recus et ceux de Mohs. Cette collection est com- posite de 6000 echantillons, dont plusieurs des plus rares sont donnes par des amis des sciences. II y a de plus 1000 echant. de mineraux de Slyrie , qui sont places dans une salle particuliere; environ 1000 echantillons pour les lecons, 4oo morceaux du Groenland , donnes par le prof. Gieseke, un grand nombre de roches et de fossiles; et beaucoup d'echantillons doubles que Je Johanne'e veut echanger contre d'autres. 330. Andeutungen zu einer Gesteinslehre , etc. Elemens de la Mineralogie, surtout par rapport a la serie cristalline sili- ceuse, in-8., prix, 12 gr. ; Leipzig; Wienbrack. 33 1. Modeles de Cristaux de M. Mf.kce. {Jrch.Jiir Geschichte, iS". annee, avril 1824, p. 236.) Le Dr. Menge propose des collections de 100 formes de cristaux, avec un catalogue qui indique la derivation des formes secondaires des formes primitives. Une telle collection coute 24 thalers, eton s'adresse au Naturalien-Comptoir de M. Menke , a Lubeck. B0TAN1OUE. 332. A sketch of Botany , etc. Esquisse de la botanique de la Caroline du sud et de la Georgic ; par Stephen Elliott. 12 numcrosformant 2 vol. in-8.de 600 p. chacun. Charlestown ; 1816 a 1824. Cet ouvrage est une Flore de la Caroline meridionale et de la Georgie, disposee selon le systeme sexuel de Linne. Quoiqtie dans la preface, l'auteur s'excuse sur rimperfeclion de son livre, on est dispose cependant a lui rendre plus de justice que lui- ra£me ne s'en accorde, si Ton fait attention a la maniere exacte et detaillee dont paraissent faites les descriptions. L'ouvrage est precede d'un vocabulaire tres-abrege des termes de botanique. \\ ne contient en effet que ceux dont s'est servi l'anteur, qui n'a /fio Jiotanique. p,!S juge a propos de compliquer sa nomenclature de tous les mots nouvellement imagines pour exprimer des choses qui avaient deja leurs designations. Dans les premieres livraisons , M. Elliott a en pour seuls guides les ouvrages de Miehaux, dc Clayton, de Bigelow, de Pursh, qui traitent des plantes amt'ri- caines.Plus tardil a cherche a s'accorder autant que possible avec le Genera plantarum de M. Nuttall , et avec le Systems vegeta- biliitin de 31. Decandolle , qui ont etc publics apres l'annee 181 7. Le caractere generique nous semble exprime avec trop de concision. Au lieu de reproduire le caractere esscnliel donne par les auteurs systematiques, 31. Elliott travaillant sur des plantes vivantes et dont une grande partie forment des groupes indi- genes en totalitc de la region qu'il habite, aurait rendu un ser- vice iila botr.nique, en donnant plus d'etendue aux caracteres coinniunsqu'ofirent les genres de plantes americaines. Outre le caractere essentiel du genre, l'auteur donne encore en latin et en anglaisles phrases specifiques qu'il a presque toujours refaites, d'apres les plantes vivantes. II comprend toutes les plantes mentionnees dans les ecrits des botanistes corome originates de la Caroline et de la Georgie, mais il ne dit pas s'il a eu occasion de les examiner lui-meme, ce qui s'indique ordinairement par ccs signes (V. V. ou V. S.). Chaque phrase specifique est suivie d'une description plus ou moins detaillee, et de rcnseigneniens surl'habitation, la station, la rarete et I'epoque de la floraison urea ,tri flora et mollis; Poa tenuis, conferla, nitida , ambigua ; TJniola nitida ; Festuca parvijlora. Monocera. Le nouveau genre dont l'auteur expose les carac- teres avait etc precedemment etabli dans le Journal de botani— que , par M. Desvaux , sous le nom de Campulosus. M. Elliott ne paraitpas en avoir eu connaissance. II a pour type le Chloris monostachya Michx. Tetrandrie monogvnie. Houstonia patens , var. , minor tie 4«2 Bo(n/ii(jiie. V Houstonia ca?rulea Pursli. Galium cuspiaatum; Ludwigia alata, sphcerocarpa , cylindrica , lanccolata. Pentandrie monogtnie. Villarsia cordata; Hottonia inflata; Lysimackia Hebermonti; Phlox cordata; Ipomtva orbicularis ; Lobelia pallida; Sabbatia corymbosa Baldw. , brathyata, gen- tianoides; f'iola villosa , tripartita, Pentandrie digynie. — Lyoni \. Genre nouvcau dc la famille des Asclepiadees, ainsi caractcrise : Masses pollinis 10, Iceves , pendulx ; corona staminea 5-pkylla,foliolis plants crcctis ; stig- ma conicum bifidum\ corolla monopctala, cainpanulata ; folli- culi lecves. La seule espece de ce genre est le Lyonia marilima , ou Ccropegia palustris Pursli. Acerates. Genre nouveau de la meme famille que le prece- dent , et qui est ainsi carac tense" : Massa? pollinis 10 , lames , pendula?; corona staminea 5-phylla , foliolis concavis brei'ibus , angiitis Jilamentorum appressis; corolla rcflexa \foUiculi Iceves. ISAcerates longifolia ou Asclepias longifolia Michx. est l'unique espece du genre. Asclepias connivens , {orncntosa , obovala. Podostigma. Ce nouveau genre, forme aussi aux depens dei Asclepias , a recu pour caracleres : Corpusculum pedicellatum ; massas pollinis 10 , Iwves, pendulae ; corona staminea S-phylla, foliolis compress is ; corolla cainpanulata ; folliculi Icei'cs.Lc Po- dostigma pubescens ou Asclepias pedicellata de Walter et Pursli, et le Podost. viridis ou Asclepias viridis Walt., sont les deux especes de ce genre. Hydrolea corymbosa ; Eryngium aromaticum et gracde; Hy- drocotyle cymbalari/olia; Ammi costalum; Slum tricuspidatum, denticulatum ; Pentandrie trigynie. — LEruRor-ETAEON. Ce nouveau genre est caractcrise de la maniere suivante : Calix 5-partitus ; petala 5, squama'formia , calyci inserta; capsula superne libera, i- locularis , o.-valris. Le Lepuropetalan spathulatum a 6te inen- tionnc sous le noin generique de Pyxidanthera dans le Catalogue de Muhlenberg. Pentandrie tentagynie. Drosera foliosa. Hexandhie monogynie. TiUandsia Bdrtramii; Pontederia lancifolia; Hypoxis filifolia; Juncus dichotomus , biflorus ; Ru~ mex ha statu fin. Botanique. A \ "> Hexandrie trigynie. Tofieldia slaberrima; Trillium Cates- bcvi , nervosum. Octandrie monogynie. Rhexia angustifolia . Octandrie trigynie. Polygonum setaceum incarnatum. Decandrie mokocynie. Baptisia bracteata; Cassia aspera. Monotropsis. Sous ce nom, M. Schweinitz a etabli un nou- veau genre dont voicilcscaracteres : Calyx 5-phyllus , marcidus foliolis basiunguiculato-gibbos isfornicatis ovato-acuminatis arete appressis corolla quam longitudine ada'quant; corolla mono- petala, campanulata , carnosa , rubro-alba , Umbo S-fido albo demum reflexo , laciniis ovalo-acutis ; nectarium ad basin corol- la; 5-fidum inclusum corollam quasi gibbosam reddit; stamina 10, arete insidentia inter nectaria germini, filamentis carneo- rubris , antkeris luteis clavato-saccatis ; pistillum unicum "er- mine pentagono , stigmate subgloboso vitreo 5-valvi apice poro nolato ; stipite carnoso duro, stipulis carneis , demiim marcidis brunncis , obsito. Ce genre n'est compose que d'une espece M odor at a. Decandrie trigynie. Silene Jimbriata ; Stellaria prostrata ■ Arena ria diffusa. Decandrie pentagynie. Oxalis recurva, furcata. Icosandrie monogynie. Cerasus hirsuta , umbellata. Icosandrie di-pentagynie. Crataegus arborescens. Icosandrie polygynie. Dalibarda lobata ; Calycanthus ino- dorus. Le ier. vol. se termine a 1'Icosandrie. Quclques especes nouvelles ayant ete trouvees depuis la publication des premiers numeros M. Elliott les a ajoutecs a la st.ite du volume. Ces especes sont : Lindernia refract a ; Fuirena hispula ; Andrcpo"-on secundus • Uralepsis ccrnuta, espece appartcnant a un nouvean «enre cree par M. iSuttall ; Ltuhvigia natans • Eryngium Pluchnetii et Po- lygonum funbrialuni. Polyandrie monogynie, Sarraccnia Catesba?i ; Aetata pa- chj poda. Polyandrie di-pEntagynie. Hypericum acutifolium , arnbi- guuin yfastigiatum. Polyandrie polygynie. Ranunculus oblongifblius , nitidus palniatus , trachyspcrma. Didynamie gymnospermie. Dracocephalum obovatum. Mac- bride a pulchra. Ce nouveau genre forme avec le Thymbra Caroli- 4i4 Botaniijue. nianade Walter, et tres-voisin du JMelittis, a 6te adopte et decrit par M.Nuttall thins son Genera of North A mer. Plants. — Scutel- laria villosa. — Ceranthera linearifolia. Nouveau genre ainsi caracterise : Calix bilabiatus , labio superiore emarginato, inferiore bifida; Corolla? labium superius ■x-lobum , injerius "S-partitum ; stamina exserta distantia; Antherce incumbentes utrinquc aris- tata:. Didynamik angiospermie. Ihiellia Ziirsuta ; Gerard ia Pluhe- netii,jasciculata; C ketone latifolia; Pentstemon directum. Tetradynamie siliqueuse. Sisymbrium JValteri. Monadelphif. Poi.yandrie. Sida gracilis ; Hibiscus Caro- linianus. Diadelphie decandrik. Psoralen glandulosa , multijuga; He- dysarum rigidum, rhombifolium , scaberrirnurn; Lathyrus pusil- lus . Vicia Mitckelli, acutifolia; Astragalus obcordatus. — Stp.o- phostyles. Genre nouveau de legumineuses, ol'frant pour ca- ractere essentiel : Carina cum staminibus styloque spiraliler torta; legumcn teres, subbiloculare ; semina cylindrico-rcnifor- mia. Ce genre forme aux dcpens du Phaseolus , n'en differe que bien legerement, il se compose de 3 especes; Strophostyles an"ulosa , hchola et peduncularis qui etaient des Phaseolus ou des Glycine deja decrits. — Amphicarp*.. Ce genre forme aux depens du Glycine de Linne a etc publie dans le journal des Sciences Naturelles de Philadelphie, et adopte par M. Nuttal Glycine mollissima. — Thyrsanthus. Ce genre a cte egalement decrit dans le journal des Sciences Naturelles de Philadelphie. II aete cree pour y placer le Glycine frutescens L.; mais M. iS'ultal lui avait deja donne le nom de Wistaria. Syngenesieegale. Lactuca sagittifolia ; Prenantkes dcltoidea. Apogon. Ce nouveau genre de Chicoracees offre Jes caracteres principaux suivans : Rcceptaculuin nudum ; pappus niillus , i/no- lucrurn octophyllum scrie duplici. II nc renferme qu'une seule es- pece , Apogon humilis. — Liatris sccunda, Falteri; U'ernonia tomentosa. — Briceeli.ia. Ce genre nouveau est ainsi caracte- rise : Involucrum polyphyllum iinbricatum ; A/.euia subglabra xo-striata, Pappus pilosus sh'C scaber; receptaculum nudum punc- tatum. Une seule espece, B. cordifolia. — Kuhnia glutinosa ; Eu- patorium pinnatijidum , glaucescens , parvijlorum et scabridum. Syngenesie superflue. Conyza sinuata. Pterocauio*. M. Elliott caracterise ainsi ce nouveau genre: Botanique. /,.i5 Involucrum imbricatum , squamis tomentosis sub-seariosis? op- press is , corollulce faem. ethermaphr. immixtce ; foem. gracilcs limbo sub'i-dentatre ; hermaphr. limbo ^t-fido ; Ahenia angulata , pappus pilosus scaber, receptaculum nudum. A ce genre appar- tient le Conjza pycnostackjs de Michaux. — Scnecio fastigiatus; C/irysopsis pinifolia , dentata; Aster exilis, raceiuosus , virga- tiis , discoideus , scaber, dichotomus ; Solidago cinerascens , tor- ti folia , corymbosa. pubescens , angustifolia, salicina; Boltonia diffusa. Syngenesie frustranee. Helianthus sparsifolius , truncatus , hispidulus , temiifolius , spathulatus , tricuspis , diversifolius , scaberrimus , tomrntosus, aristatus; Coreopsis Oemleri , pubes- cens ; Rudbec/da mollis. Syngenesie necessaire. Sjlphaimpinnatijidurn, scaberrimum, dentatwn. Gynanorie monandrie. Orchis bidentata. Monof.cie monandrie. Chara capitata. Monoecie triandrie. Carex castanea , furcata , glauccscens; Scleria gracilis. La Ge. livraison da second volume s'arrete au genre Pinus. Une livraison est encore necessaire pour completer l'esquisse de la botanique de la Caroline meridionale et de la Georgie. Quand la fin de cet ouvrage aura paru , nous ferons connaitre de la meme mahiere que ci-dessus ce qu'elle renferme de nouveau. G N. 333. Catalogue raisonne des plantes introduites dans les colo- nies franchises de Mascareigne et de Cayenne, et de celles qu'on a rapportees vivantes des iners d'Asie et de la Guynne au jardin des Plantes de Paris , par M. S. Perrottet. (Ann. de la Soc. Linn., Paris, mai 1824 , p. 89.) Dans une introduction, M. Perrottet fait l'histoire de son voyage a Cayenne et dans l'Inde , sur la gabarre le Rhone , commandee par le cap. Philibert.il donne ensuitela liste alpha- betiquc des plantes et des graines qui ont ete l'objet de sessoins pendant ce voyage. Les renseignemens fournis par M. Perrottet ne sont passusceptibles d'etre presentes par extrait. lis ressem- blent, en effet, a ceux que Ton trouve epars dans les recits des voyageurs, e'est-a-dire qu'ilsne se composentpas de descriptions /JiG Botaniqiig. botaniques, mais ils sont entieremcnt relatifs aux usages econo- miqueset a la culture de ccs vegetaux. G it. 334. Remarquessur une erreur de Synonymie rclativement aux I.ycopodes , par 31. Pages. {Ann. de la Soc. Linn, de Paris, t. 1 , p. 23;), sept. 1824.) On avait presente dans les memoires de la Societe Linneenne de Paris, t. 1 , p. 472, une table des Mousses etdes Lycopodes, par Palisot - Beauvois, comme la synonymie la plus exacte et la plus e'tendue qui ait etc publice jusqu'ici. M. Pages prouve que Palisot-Beanvois a reproduit les crreurs graves qui avaient cte commises par divers auteurs , rclativement a la citation des planclies de VHistoria muscorum de Dillen. Get ouvrage ayant eu plusieurs editions , il s'ensuivit des differences dans les numcros des planches, de sorte que ceux-ci ne correspondaient point a ceux de la table synoptique qui accompagnait les editions de Londres posterieures a la ire. imprimee a Oxford. M. Pages a done fait une cliose utile en presentant un tableau qui indique a quelle plancbese trouve la meine figure dans les 2 editions, et a f'ourni un moyen de rectifier toutes les crreurs. G n. 335. Botanical magazine, n°s. 4 5 G et 457. ( Yoyczle Bulletin, to. IV, p. 233. ) 2537. Zephjranthcs rosea. Bot. regist. 821. — 538. Pancratium Zejlanicum L. — 253o,. Gloriosa virescens Lindl. mss. Cette plante avait etc dicriteavec doute comme une variete du G. super- Id , par Lamarck [Enc. rnetk.) Elle croit en Afiique, an Senegal, ou elle a etc trouyee autrefois par Adanson, etsur la cote de Mozambique, d'ou elle a ele envoyeeen 1823 , par feu M. Forbes. Voici sa pbrase specifique: G. virescens ,foliis cirrhiferis , pedun- rulis pendulis ,petalis unguiculatis apice undulatis. — 2&4o> Goo- dyerapubescens.UorX.Kew. — 254 1- Lavatera hispida Desfont. — ■>rj\7..Phlomis lunarifolia. Sm.Var. 3. Russeliana. M.Lagasca con- sidere cette plante comme une espece distincte, alaquelleildonne le nom de Russeliana, qui lui est sculement applique ici comme nom de variete , avee cette petite phrase : Bracteis lincari- lan- ceolatis verticillis distantibus. Bussel ( Alepp. 2., p. 269., t. 16 ) rn a fait une variete a fleurs jauncs du Phi. licrba venti. — 2543. Caladiurn bicolor. Venten. Cels. tab. 3o. — 2544- Malva abuti- Ici'des L. . — 2545. Aristoloehia labiosa. Bot. reg. 689. — 2546". Solidago lanccolatah. — 2547- Solarium pyracanthum. Dunal.var. , Zoologie. 4,7 ti. pedunculis calyciblisque incrmibus. — 2548. Scutellaria altissi- tnah. — 25/19. Herberts aristata D. C. Prodr. Boschitria. Don Pro dr. flor. Nepal, p. 204.— 255o. Lobelia Tupa. L. C....iv. ZOOLOGIE. 336. NOUVEAUX UOCUMENS SURl'exISTENCE DE LA LlCORNE. A diverses cpoques, des temoignages plus oumoins dignes de foi ont appuye l'antique croyance de ('existence de la licorne, rangee dans ces derniers temps parmi les animaux fabuleux avce le sphinx, le griffon, I'liippogryphe, la sirene, etc. Ces tcmoi- gnages sanscesse renouveles nous sont venus a la fois de l'Asie et de l'Afrique centrales. II paraitra sans doute remarquable qu'il nous arrive egalement aujourd'hui de ces deux contrees eloigners de nouveaux renseignemens qui semblent donner plus de poids a tous ceux qu'on a recueillis au sujet de cet animal celebre.sur la r ealiteduquel Pallas et Sparmann semblent n'avoir point eu de doute. Une lettredu voyageur Ed. Riippel dateed'Ambukol , le 3 mai 1824, et ecrite au baron de Zach {Correspondance astrono- mique , vol. XI , n°. Ill , pag. 269 ) , contient ce qui suit : « Un » esclave des environs de Koldagi m'a raconte de son propre » mouvement que dans son pays il y avait un animal de Ja gran- » deur d'une vacbe, qui avait la forme svelte d'une gazelle la » peau garnie d'un poil court et jaune , tirant sur le rouge ; une .. raie blanche sur le front et sur le nez, et dont le mak- porte » sur le front une corne longue et droite ; la femelle n'en a pas » On appelle cet animal dans le pays Nelukma. J'ai plus d'une, »raison d'ajouter foi au recit de cet esclave, lequel au reste' » n'avait jamais ete questionne sur l'existence de la licorne. Ce » meme esclave me fi t aussi une description tres-fidele et tres-exacte » del'oie de Gambia (1), qui est fort commune dans son pays. » Venons actuellement a la licorne dAsie. Voici le document recent qui vient d'etre public a son sujet. La Gazette du gouver- nementde Calcutta el 1' Asiatic journal de decembre 1824 , p. 48 (1) Uue note e'tendue ct fort inte'ressante du baron de X.uh, au sujet de re passage dc la lettre de M. Riippel , pre'sentc I'enseiiible'des renseignemens fournis par les anciens et les modernes sur lanimal qui nous occupe. B. Tome IV. a? 4.1 8 Znologie. en rendant compte de la stance du 7 juillet 182/1 de la Sociele asiatique de Calcutta , s'exprhnenl ainsi : M. Hodgson, aide-resi- dent a Ralmandoil, a envoyepour le musee de la Societe, en- tre autres objets curieux , une grande corne en spirale , qu'on dit provenir d'unc licorne, avec le dessin dc l'animal fait par un pay- san de L'liole. On assure que re dessin donne une idee exacte de l'animal vivant; la corne s'eleve au milieu de l'os frontal. On ajoute que cette espece de ccrf vit en troupeau , qu'il est herbi- vore et que sa chair est bonne a manger ; son nom est Chiro , sa couleur bai-clair ; il habitelacontree boisee connue des indigenes sous le nom de Changdung, et situee a peu de journees au W.-O. de Digurehe. Le teraoignage des pauvres habitans de B'hole, que le commerce et la devotion conduisent chaque annee au Ne- paul, jiariiil ctreunanimeausujetde l'existence de l'animal, niais ils n'osent s'engager a le prendre , meme sous la promesse d'une bonne recompense. Ils declarent que le Chiro est trop fort et Irop grand pour pouvoir etre pris vivant , ou pour etre tue par leurs foibles amies • niais ils trouvent quelquef'oissa corne, dont l'animal se depomlle vivant, ou qui provientde quelques individus morts. Les Hindous consacrent ces cornes a leurs divinites ; celle que ]M. Hodgson s'est procuree avait ete apportee a Katmandou , pour etre suspendue dans le temple de Sumb'hou-Nat'h. Ce document important serublerait laisser peu de doute sur l'existence d'un animal unicorne dans la partie centrale de l'Asie; jl continue les temoignages assez nombreux qu'on avait deja et dont le baron de Zach a trace l'apercu historiquc dans la note que nous avons citee et dans une autre note anterieure inseree au vol. V., p. 58 tie sa correspondance astronomique. Cette dernicre note a ete composee a l'occasion d'une lettre du capitaine Smilli , dans laquelle ce capitaine (ait part a M. de Zach que le major LaUar, qui avait un comniandemenl dans les montagncs del'Est du Nepaul, avait envoye a l'adjudant general Nicholli,un rapport officiel , dans lequel il lui fait part que la licorne , animal regard" Jusqu'a present cpmuie fabuleux , existe reellement dans l'inte- rienr du Thibet : suit une description, etc. , que Ton peut con- suiter. On a objecte contre l'existence de la licorne I'impossibilile de conccvoir la formation d'unc corne sur la suture des m frontaux - mais celle corne pcut litre de la nature de telle du RhinoceYo , ei dans tous lea cas, on dod pensef que si la corne pr&ente« Zoologie. 4' 9 alb Socicte de Calcutta cut ete l'unede cellcs del' Antilope a comes droites d'Asie, elle eut etc reconnue par les membres de celte savanle Societe. F. 337. Le Putois des Alpes. Mustela alpina; Description par SI. F. Gebl»r. ( Mem. de la Soc. imp. des natural, de Moseou , t. 6, p. ai3.) Mustela. alpina ( Putorius alpinus ). 31. sulphurea , supra fuscescens , mcntoalbo. — Dente laniario interne- tuberculo nul- lo ; molaribus secundariis supra 1. — Longitude- capitis 1 unc. 4 lig.; colli i ; unc. ; spinae 8 '- unc. ; caudae 4 ?•'- 5 •* unc. ; pe- dum anteriorum % unc. 8 lin. ; posteriorura 1 unc. 3 lin. - — • Habitat in montibus Altaicis, circa mineras argenteas Ridde- rianas. Le Putois des Alpesaentierement la forme du Putois commun, mais il est plus petit et il a la tete plus allongee et plus effilee. En hiver les poils dc dessus sont gris cendres a leur base j tandis que l'extreniite et le milieu en sont jaunatres : a la tete et sur la queue ils sont un pen plus fonces. Le ventre et le bas du cou et des jambes sont d'un jaune paie ; la boucbe et le inenton sont blancs. Les oreilles sont rondes et de la nieme couleur que la tete; le cou est comme cbez les autres especes de ce genre, long et epais; le corps est allonge et grele a la taille; la queue est longue et fortvelue, comme celle du Pu- tois commun; les pieds sont tres-velus, et les poils en sont de la longueur des ongles. Selon l'assurance des liabilans des mines de Riddersk, qui connaissent fort bien cet animal , ses poils sont en ete plus courts, et en dessus d'un jaune grisatre, en conser- vant a leur base la meme couleur qu'en liiver. II vit entre les pierres detachees desrocliers, desbautes monta^nes et dans des creux sous terre, qn'il quitte jour et nuit; il ne grimpe pas sur les arbres. Toutes les especes de Souris forment sa nourriture favorite, mais il devore aussi les Lievres des Alpes (Lagomys alpi- nus), les Perdrix et les Poules de neige. Quelquefois il visite les maisons des mines de Riddersk pour prendre des Souris et des Poules qu'il etrangle.lls'accoupleenfevrier, etenmai; sa femellp met basde 2 a 5 petits. Sa fourrure n'est pas dans le commerce parce que ses poils sont trop courts. Musec de l'Universite dc Moseou et de Barnaoul. — M. iis- cher annonce, que M. Oebiot vicnt de confirmer PcxistLuice 420 Zoologie. d'une espece que Pallas n'a fait qu'entrevoir, et qu'il a nominee Mustela altaica, cauda capite duplo longiore, concolore. < Zoog. Rosso- Jsiat., t. i, p. M. Bonnard lit un second memoire de geologie. La deuxieme partie est relative aux plaines de I'Auxois; la troisieme aux terrains superieurs ou cal~ caires a Gryphees, et la quatrieme a pour titre : Resume etre- cherches de classification. Renvoye a l'examen des commissaires. precedemment nommes, MM. Brochant et Cordier. M. Marcel de Serres lit un meinoire intitule : Observations sur les terrains d'eau douce decouverts recemment dans les environs de Cette , a tres-peu de distance de la Me diler ranee , et inferieurs au ni- veau de cette iner. MM. Cuvier, Brongniart et Latreille, com- missaires. [Foy. le Bull.) — 18 Oct. M.Gaimard lit des observa- vations sur quelques Mollusqucs et Zoophytes consideres coninw causes de la phosphorescence de la iner. MM. La Billardiere et: Latreille, commissaires. M. Laugier lit un memoire intitule : Exa- men chimique dufer oxide ( Resinite de Ilaiiy) trouve aux envi- rons de Frcyberg. MM. Vauquclin et Thenard , commissaires. i — 26 Oct.M. Dumeril rend un comptc verbal du traite zoologique. et pliysiologique sur les vers intesiinaux de 1'homme, par M. Bremser. M. Dupetit-Tliouarslit une note sur quelques particu- larites presentees par les cotyledons et les racines. — % Nov. M. Raspail lit un meinoire sur la formation de Vembryon dans les qraminccs. MM. Mirbel et Dupetit-Thouars , commissaires. — « 8 Nov. M. Cordier fait un rapport verbal au sujet du Traite elO- mentaire de mineralogie de M. Beudant. MM. Brongniart, Brochant de Villiers et Cordier font leur rapport sur les me- moires de M. de Bonnard , relatifs a quelques parties geologi- ques de la Bourgogne. Ces commissaires proposent a l'Acadcmie d'approuver le memoire et de decider qu'il sera imprime dans les memoires des savans ctrangers avec la carte geologique et les coupes qui doivent en rendre ['intelligence plus prompte et plus facile. L'Academie adopte les conclusions de ce i'api)ort. — i5 Nov. M. Latreille fait un rapport verbal sur le memoire de M. J. Geoffroy St.-Hilaire sur un nouveau genre tie maintniferes que ce nattiraliste a nomine Protele. M. Dumeril , au nom d'une commission, fait un rapport favorable sur un memoire de M. Lauth , jeune medecin de Strasbourg, relatif aux vais- seaux lymphatiques des oiseaux. — 1% Nov. M.Huzard fils advesse un meinoire qu'il a fait en commun avec M. Pelletier sur le genre i.'irudo. — 2 Dec. 31. de Ferussac lit unc notice Bur V Animal du genre Argonaut e. ■ — i3 Dec. 31. do Fernssac lit nn memoire sur la Geographic des Moliusques, — loDcc. M. Desmoubns , qui avail lu a I'Academie, le 3o mai dernier, un memoire sur les differences existantes entre le srsteme nerveux de la Lamproie et celui des animaux yertebres, adresse les resultats des observations nouvelles qu'il vientde (aire a Rouen. A] Magendie lit un memoire sur an liquids (jui se trouve dans la cavite du canal vertebral , et nnc partie de telle du crane de Vhomme et des animaux matnmiferes. — wj Dec. M, Delise , dc Vire , adrosse la suite de son histoire des lichens. 31. Magendie communique vcrbnlement quelques nouveaux faits resultats relatife au liquide que le crane et le canal vertebral con- tiennent. II annonce un memoire detaille, M. Flourens lit un me- moire sur I'encephale des poissons. II communique aussi le resume de deux travaux qu'il vient de terminer : l'un sur la cicatrisation et la regeneration des parties du cerveau, l'autre sur les conditions fondamen tales de l'audition. 343, Caen. — Rapport sur les trayaux he la societe lin- neenkehu Calvados, depuis son originejusqu'aua4mai i8'2.'t ; par M. de Caumont. (Mem. de la sue. linn., 1824, p. 1.) Cette societe s'estetablie enjuin i8a3.Sur rhistoircnaturcllecn general, M. Liegard a communique ses idocs sur I'affinite. Enzoo- logie M. Amelin a soumisplusieurs pieces artilicielles ropresentant des parties du corps liumain. M. Lambert a tache de monirer que la baleine desmers glaciales frequentait autrefois la Manchc. Des 87:*) il est question de baleines prises sur les mages de la Normandic; mais n'at-on pas voulu parler peut-etre de cacha- lots ou des souffleurs ? et n'est-ce pas quelque baleine egaree et echouee accidentellement qui a pu donner lieu a cette idee ? M. Chesnon a donne un memoire sur les C.riinpeurs et M. lianse un sur les Mesanges, dont il indique 6 especes. 31. Bevep a lu un memoire sur la dilatation des yeux du Crocodile et la nyctiopie. M. Defiance a demontre l'inipossibilite de trouver des Crapauds, etc. vivans dans les couches picrreuses. M. Lambert a donne tine note sur 1'Esturgeon 5 31. T. de la Fresnaye un memoire sur les Calmars, et M. blot un travail sur les inset teset leurs qualitos. M. Lamouroux a lu 7. mem., l'un sur lea Echinodermesi et l'autre sur les Eportges.Lca echinodermw nc Melanges. 42^ se reunissent jamais pour former des aniinaux composes, ;iucim d'eux n'a de facultcs phosphorescentes on lumineuses. Ces animaux se trouvent fossiles dans tous les terrains. L'auteur ne croit pas qu'on puisse considerer les Eponges corame line masse animee que Ton ne peut diviser sans detruire le principe vital dans toute son etendue; il penche plutot a adopter une des deux hypotheses sui van tes : savoir, a regarderla substance gelalineuse coinme 1'aninial lui-nieme, et a trouver son squeletie dans la masse fibreuse, ou bien de supposer des polypes dans la sub- stance gelatineuse. Les Eponges se reproduisent tantot par des corpu.scules analogues aux oeufs , et tantot par une espece de scission, etc. On en connait plus de 25o especes. 31. Suriray a lu un rnemoire sur les Polypes d'eau douce et confirme plusieurs experiences de Tremblcy. En botanique , M. de la Rue a lu un rnemoire sur l'etude de la botanique a Caen ; 31. Costin , des considerations physiolo- giqucs sur les racines. Ce dernier pretend que la moelle existe dans la ratine des plantes polycolyledonees ligneuses, et ne s'ar- rete point an collet apres avoir parcouru toute la tige, comme le pretend M. Decandolle. Les ramifications presentent meme encore des rayons ondulaires , le tissu cellulaire y a envahi le domaine de la moelle. Ilexplique la fetidite de la terre autour des racines par 1'effet de ['absorption et de la secretion de ces dernieres. II croit que tous les cryptoganies ont des racines, et il cite a 1'appui le fait que des semencrs desunies placees dans un vase ne se iixent que sur les fraginens de roclies qu'on a mis au fond. M. A. de Brebisson a donne des herborisations aux environs de Falaise ou il indiqtie 354 especes, dont pres de la moitie n'ont point encore cte trouvees dans rarrondissement de Caen, ou y sont tres-rares. Le meme auteur a aussi donne un rnemoire sur les orchidees dont il signale 3/| especes dans le Calvados. MM. Hardouin, Hubert et Thomine ont offert des notices sur plu- sieurs genres de plantes ; et 31. Roberge des idees sur la crypto- gamie. M. Deslongchamps a signale les trufles du Calvados. M. De Gerville a communique la liste des ])lantes des environs de Valognes : il y en a qui sont propres au sud de la France et aux cotes de l'Ocean. 31. de la Chapelle a cnumere i ,ooo especes autour de Cherbourg. 31. Pluquct a donne un rnemoire archco- Jogique sur le nora des plantes dans le moyen age. En geologic, M. Faucas a passe en revue tous les systcmes 4*6 Melanges. geoiogiqnes. M. Lambert a m out re I'usage ancien du marbre de ^ i'tix. M, Mi^not a appris tjue It's roches au S.-O. de Falaise sont du quartz, des schistes et des gres intermediaires; il a de- crit lesrochers quartzeux de St.-Quentin a la gorge de la Brecbe- au-Diable. M. Luard a demerit les calcaires de Yaucellcs ct d'AI- lemagne, et il y a decouvert un Crocodile. M. Pluquct a donne tine liste des substances mlnerales de Bayeux. Les schistes inter- mediaires ocenpent le territoire de Ponchery et de Castillon; la mine de liouille de Litry fut decouverte en 1740; ia couclie exploiter est a 3oo pieds de profondeur, et une roclie d'argilo- lite amygdaloide forme le mm- infericur. On retrouve ce terrain bouiller au Molay, etc. An Pont-de-Yey, et pres de Carcntan, on a tronve des troncs d'arbres carbonises. M. Desnoyers a In un niemoire sur les prejuges enfantes par l'ignorance de la yeologie on plutot des corps f'ossiles. M. Michel a communique un niemoire sur le procede suivi a Indret pour la fonte des ca- nons en fer. Les autres memoires etant imprimis, nous n'en parlons pas. Ce rapport se t ermine par quelques mots sur le musee de Caen et la biographic de M. Alexandre. A. B. 344* Londb.es. Musee de MM. Sowekky. — MM. Sowerby , de Londres, ont ouvert , en Janvier 1825, une souscription qui a pour double objet de deplacer et d'augmenter leur museum d'histoire nalurelle, et de monter une bibliotheque scientitique, qu'ils se proposcnt de reunir a cet etablissement. \ oici le prospectus de cetle souscription : Le museum actucl sera Iransferc dans un quartier et sni un point plus central de la capitale, ct monte sur un pied fonde sur l'etat actuel des sciences natnrellcs. La partie purement bri- tannique sera distincte de la partie etrangerc. II sera fait des reglemens qui , au moyen d'un acces inmmliat au museum, faci- literont l'etude des diverses branches de I'histoire naturelle. Get etablissement s'accroitra constamment par de nouvelles acquisi- tions , de maniere a off'iir une vaste nomenclature, dont les avj ntages et le prix nc jiouiront qu'etre senlis el apprecics par les voyageurs, les geologucs et les amateurs qui desirent fairu part au monde savant du resultat ile leurs Iravaux et de leurs recherches en ce genre. La bibliotheque sera successivemenl augmentee de maniere a Melanges. 4^7 offrir la ressource de tons Ies ouvrages qui out trait a l'histoire naturelle. Le museum sera ouvert depuis dix her.res du inatia jusqu'au soir, et, la librairie , depuis dix Leures, egalement du matin , jusqu'a dix lieures du soir. La reunion de ces deux etablissemens dans un meme local offrira a l'amateur des ouvra- ges de la nature et aux savans, des f'acilites qu'il n'ont probable- inent rencontrees nulle part. On se propose d'annexer a l'eta- blissement un couts de demonstrations, des lectures , un petit laboratoire et un cabinet d'anatomie comparee. Les souscriptions sont reglees ainsi qu'il suit, savoir : pour l'annee entiere, 2 lir. sterl. au moins, d'avance, a dater du jour de l'inscription ; pour ce prix, les souscripteurs recevront des billets d'entrce a perpetuite. Les souscripteurs qui paieront an- nuellement 5 liv. et plus, auront en outre le droit d'introiluire des amis au museum , d'obtenir des billets d'entrce transinissi- bles pour les salons de lecture, el de disposer pour un temps limite des livrcsdont la presence constante a la bibliotheque ne sera pas jugee de rigueur. Les donnateurs de 10 liv. seront consi- dered coinine souscripteurs pour 3annees , a raison de 5 liv. par an. Ceux qui coniribueront de plus de 10 liv. recevront un billet d'entrce transmissible po-tr 3 annees, pour cliaque 5 liv. quils verseront en sus de cette somme. Et attendu que le tOLt doit, de bond fide , rester en toutc pro- piiete a MM. Sowerby , il sera constanunent de leur interet de se conlormer aux desirs des souscripteurs en proportion de l'as- sistance qu'ils en auront rccue. Les dames et messieurs sont in- vites a envoyer a l'etablissement les ouvrages ou objets d'histoire naturelle dont ils voudraient disposer en sa faveur, et en retour desquels ils recevront des billets d'entrce, au prorata de la va- leur marchande des uns et des autres. N°. 2, Mead place, West- minster road , Lambeth. London , Janvier 1825. 345. Groningue. — AVetten voor het genootschap ter bevorde- ring der Natuurlijke historic te Groningen. Statuts de la So- cicte pour les progres de l'histoire naturelle a Groningue. i823; 8 p. in- 1 2. Eerigt van hct genootschap ter bevorderingvan.de Xatiutrlij/.c historic. Notice sur la Societc pour les progres de l'histoire naturelle. Groningue; 1S1Z; \ p. in-8. En 1822 plusieurs amateurs d'histoire naturelle, a Groningue, 4 28 Melanges. en Hollander se reunirent pour former une Societe sous la prs ventcs out deja commence, ot il a etc vendu des milliers dobjets; il est menu: question de fonder an comptoir ou depot ou Ton acbetera et veridra les objets d'histoire naturelle prove- nant de la province de Groningue. La Societe reticnt 5 pour ioo sur le produit des enche- res , afin de pourvoir aux frais d'entretien. Du reste , les membres ne paient rien, si ce n'est une amende de a5 centimes lorsqu'ils n'assistent pas aux seances. La Societe ne fait point de cellection; tous les objets d'histoire naturelle qu'on Iui donnera seront ream's au muscc de l'Academie, et los livres a la biblio- theque de cet etablissemenl public. Pour tous les objets cdricer- uant la Societe, il faut s'adresser, franc de port , au secretaire, Melanges. 4 29 M. A. Van Berchuijs, a Groninguc. Ce savant a deja fak deux rapports, 1'nn en i8a'2 el 1'autre en 1823, que nous avonsaussi sous les yeux , et qui ont j)our but d'exposer l'etat de la Societe ; l'un est intitule : / erslag van den staat van net genootschap ter bevordering der natuurlijke historic te Groningen, 1822, 7]). in- 18 ; et I'autre Verslag van den staat en de werh&aamkeden van het genootschap, etc. Groningue; 1823. 8 p. in-18." 3,'|G. Harlem . — Sujets he prix proposes par la Societe hol- landaise des Sciences , pour le ier. Janvier 182G. i°, Comiue i! resle encore beaucoup d'obscurite et dediversite d'opinions 'sur les regions oil se rendent les oiscaux de passage connus en Hollande, la Societe desire voir rassemble tout ce que l'observation et les assertions d'ecrivains dignes de l'oi ont appris a cet cgard. 2°. Que sait-on dei'liistoire naturelle des poissons de passage? Quels poissons sont connus comme t els ; quelle est l'etcndue de leurs voyages; quels en sont le commencement et la fin, et quelles particularites a-t-011 remarquees an sujet de ces voyages. 3°. Pour completer le Faune de la Eelgiqiie , la Societe desire avoir une liste exacte des anim.iux de la sixieme et derniere classe de Linnee, qui habitentla Hollande ou qui ne vivent pas loin de ses cotes. On devra ajouter les nonis que portent ces aniraaux dans les diverses contrees des Pays-Bas, les marques dislinctives des sexes , les dessins , etc. II serait a desirer aussi que I'auteur s'astreignit a la forme adoptee pour le commence- ment de la Faune de Belgique , couronnee par la Societe , et inseree dans le 1 ie. volume de sesmeruoires d'liistoire naturelle. 347. Programme du prix de la Societe Teyleriekne a Harlem, pour l'annee 1825. La Societe de Teyler propose la question suivante : » On de- sire un expose tres-suecinct des progres successifs qu'on a faits depuis le milieu du dernier siecle dans la connaissance des trois regnes de la nature. - — Oubien, quel i-tait l'etat des conn ais- sances dans les differcntes parties de l'histoire naturelle, avant que Linnee commencat a ranger dans un ordre systematique les objets de celte science ? — Jusqu'iiquel point a-t-elle etc etendue par les travaux de ce naturaliste ? — Quels ont etc, depuis sa niort jusqu'a la iin du dix-huilieme siecle, les progres dans toutcs 45(» .}F,:ltl7I^CS. les parties de cette science ? — Jusqu'a quel point ont-ellcs i'ii' ctendues , et quellcs nouvelles lumieres ont-elles recues depuis 1c commencement de ce siecle ? Quolles circonstances ontcte avan- tagcuses, quelles autres an contraire ont ete nuisibles aux progres del'histoire natnrelle, surtout dans la derniere epoque? — Qu'est- cc qu'on doit desorrnais cviter dans les travaux qui tendent u 1'avancement de cetle science, et comment doit-on les dinger, afin de ne point tomber dans des depenses et des peines inutiles? — Quels sont enfin les moyens les plus propres a etendre les differentes parties de l'liistoire naturelle , et a acqucrir des con- naissances plus approfondies dans chacune d'elles ?» Les citations a fa ire doivent se tirer des editions originates. La Societe offre pour la reponse la plus satisfaisante une medaille d'or de 4oo florins de Hollandc, valeur inlrinseque. On peut repondre en hollandais , latin , francais , anglais et allemand. Les reponses doivent elre adressees a la fondation Teylerienne avant le ier. avril 1826, pour etre jugees avantle3i decembre de la meme annee. 3;'|8. EXTRAITS DU PROCES-VERBAL UES SEANCES UE LA SOCIETE DES sciences naturelles du canton de Vaud , du ier aoiit i8'23 au 3i juillet 1824, sous la presidence du Dr. Verdeil pere. Mineralogie , Geologic — L'un des rnembres de la societe a appele son attention sur une sorte de terre, dont feu M. Tingrjr a fait mention dans sonouvrage, conime ayant des proprietes analogues a cellcs du blanc d'Espagne, et qu'il dit etre connue sous lenom de blanc de Moudoh; elle se trouveen effet dans les environs de cctte ville. Une commission composee de M3I. Tis- sot , Christinat ct de Dompierre, a ete cbargec de faire des recherches a ce snjet. Elle a reconnu qu'il existe en effet, dans le lit d'un petit torrent, a une lieue et demiede Moudon,quelques rognons d'une argile plastique , compacte, dure, presque onc- tucuse au toucber, qui ne fait point effervescence avec 1'acide nitrique, ct demeure infusible au cbalumeau, ct qui se vitrifie imparfaitement au feu de forge, dont Taction lui donne de la solidite et une couleur grisatre. Elle peut servir de ciment pour les vitres, et etre employee a blancbir des buffleteries. M. Tissot a presente anssi 1111 cchantillon d'un bloc de talc steatite, qu'il a egalement tionvc pres de IMoudon dansle lit dc la liroye, ct dont i! dit avoir ete vendn quelques fraginens, pour servii' aux Melanges. /(m W'mes usages que le blanc d'Espagne. Le D'. Levacle a com- munique a la societe le resullat de quelques recherdies qu'il a entreprises dans le brit de snvoir s'il elait bien vrai, comme l'a- vait avance M. le comte de Rasoumowski , qu'il existat des pro- duiis volcaniques sur le inont Pelerin, situe an N.-O. de la ville de Vevey, et appartenant k la chaine du Jurat. II s'est assure par quelques fouilles que les matieres, en apparence volcaniques, recueillies dans ce lieu, n'etaient que des stories d'une ancienne tuilcrie dont il a retroure les fondations. Mais ces scories exa- minees a la loupe ont presente des traces de cristallisation , tres- ressemblantes a celles qu'on remarque dans les produils des volcans. — M. de Dompierre a expose qu'il avait deeouvertsur la plaine des Mosses , entre la rallee du pays d'Enhaut et celle des Ormonts, un suintenient d'eau fortement chargee de vitriol, et il pense que Ton trouverait dans cet endroit un alun facile a ex- trairc. 11 a presente aussi a la societe un eehantillon d'un tronc d'arbre carbonise et parseme de beaucoup de pyrites ( sulfure de fer ) , qui a ete trouve dans une carriere de gres raolassc pres de Puyerne. — La societe, informee que Tonfaisait usage dans l'ecole d'enseignenient mutuel d'Echallens de crayons d'ardoises extraites du lit duTallent, a charge une commission d'examiner la substance dont ces crayons eta ient formes. II a ete reconnu que c'est une mar.ne argil euse, qui se trouve en petits bancs isoles et irreguliers dans le ravin de Tallent, et que cette terre , connue dans la contree sous le noin de nc?j , peut en effet etre utilisee pour en faire des crayons jiropres a tracer sur les plan- ches noires ou sur 1'ardoise. M. Lardy a fait don au musee d'un fragment des schistes a emprcinles des carrieres de Pappenheim dans l«quel sont incrustees deux larves de libellules, dont les pates etendues semblent indiquer que ces insectes se sont trouves enveloppes au moment ou ils etaient en action. A cette occasion, M. Lardy a lu une notice interessante sur la contree dans la- quelle sont situees les carrieres de Pappenheim , et il a signale 'deux faits geognostiques curieux que presente cette contree ; savoir que la Dolomie se trouve en ce lieu , superposee au cal- caire du Jura, et que les especes d'animaux dont on recmnait les empreintes dans ce calcaire, sont toutes differenles de celles que presente le schiste dont il est sejiare par la dolomie. MM. Reynier pere et fils out prdsente a la Societe et depose dans le musee cantonnaJ deux morceaux interessans, l'tin d • Zp 2 3 Ir'langes. pierre cafcaire, trouve Bur les laves du Vcsuve encore c-h a ti- des avant epic personjne y nit monte depuis l'ei'uption qui les avait produites ; l'autre de tuf recueilli dans un aqueduc ores de Ponineia , et provenant evidemment des cendres qui s'v etaient introduites et agglomerees , par suite de leur raii- laii"e avec l'cau. MM. Reynier concluent de ce que le premier morceau avait scs aretes vives,qu'il n'avait pas ete sourais dans levokan a une chaleur tres-intense, et voient dans ce fait une nouvelle preuvc que les eruptions volcaniques sont nioins l'cffet d'une extreme chaleur, que d'une expansion considerable d'eau reduite en vapeur. M. Reynier le pere rapporte encore a l'appui de cette opinion, qu'etant monte sur le Vesuve pendant une eruption, la fumee epaisse qui accompagnait cliaque detonation mouilla coropletement et en peu d'instans ses habits. M. Deles- sert AVill a rapporte qu'il avait mesure sur le versant meridional du Jura, pies du chalet de Vernand, commune de Mont-la-Ville, dans un lieu oil la pente du coteau est de pres de 4$ degres, et a 3ioo pieds de France au-dessus du niveau de la mer, deux blocs de granit dont Tun s'est trouve avoir plus de 7000 et l'autre plus de 9000 pieds cubes de France. De l'endroit oil sont situes ces blocs, ainsi que plusieurs autres fort considerables, on decouvre une grandepartie du Mont-Blanc, dans la direction d'une coupure assez large des montagnes de la Savoie. — M. Bar- raud a lu une notice interessante sur le murier a papier de la Chine {Broussonnetia papyrifera). II a reussi, le premier, a natu- raliser le pied femclle de cet arbre dans le canton de Vaud, oil il a eu la satisfaction de le voir fleurir en 1823, et oil ses fruits sont parvenus a maturite. II a presente les feuilles d'une variete de cet arbre qu'il a obtenue d'un semis fait deux ans nupara- vant; ces feuilles sont en forme de sabot ou de capuehon. PlCHARD. 34g. Extrait des memoikes lus a la Societe cantonnale de Bale, de 1821 a i%i"i.{Uebersichtdcr Verhandl. der allgem. sduveizer. Gesells. ) Le professeur Merian a continue ses observations in teres- sautes sur les eaux thermales de Loueche , taut sous le rapport de la geologic, que sous celui des qualites curatives de ces sources. Les observations du rocmc inembre sur la chaleur de la tcrre a Bale, d'apres la temperature des sources, ont ete iinpri- Melanges. 45 5 niees avec lc programme de l'Academie. Le meme communique a la Society des rcsultats dc ses experiences sur les alterations de poids specifique qu'eprouvent les larmes de verre cassant, lors- qu'on les chauff'e. Le professeur Hanhart fournit des notes pour servir a l'histoire naturelle des limacons des champs qui four- millaient autour de Bale dans l'automne de i82i.Dansune autre section le meme observateur a fait des remarques sur les pro- nosties de temperature pris dans le regne animal. Le oliarma- cien Obermeyer traite de la fabrication du salpetre, et commu- nique des observations interessantes recutillies dans une grande fabrique de ce genre. La Societe s'est occupee aussi, par ordre du gouvernement, de reclierclies sur les poids ct mesures de la Suisse. Le mnsee d'histoire naturelle a etc enrichi d'une collection d'insectes, et de deux grands fragmens d'une grosse dent d'elephant , qui ont etc mis a decouvert par un debordement sur la rive de l'Ergolz, nou loin de Liestal. Ces deux fragmens ont ensemble, si Ton tient compte de la courbure , une longueur de quatre pieds de France et demi ; Ieur plus grande epaisseur est de six pouces et demi ; toute la longueur parait avoir etc de sept pieds. La cotit- bure est tres- considerable. M. Gysin , qui a fait present de ces fragmens , espere trouver la pointe qui inaiique. 35o.Travatjx de la Societe cantonjnale de Zurich, du 21 avril 1822 jusqu'au 1". avril 1823. ( Uebcrsicht tier Verhandl. tier allgem. schweizer. Gesellsch. Aran , 1 823. ) Sciences naturelles. — M. Meyer lit des ex traits d'une traduc- tion des Recherches de M. Cuvier sur les ossemens fossiles. Le conseiller d'etat Escber pense que la tlieorie admettantque les montagnes se sont elevees liors de la mer est erroiue, attendu qu'on trouve des fossiles non-seulement sur les grandes liauteurs mais aussi dans de grandes profondeurs , meme dans les roches calcaires qui forment le pied du mont de la Vierge , tandis qu'aTi liaut de cette montagne il n'y en a pas. Le docteur Schinz , secretaire de la Societe, s'efforce de de- couvrir les lois d'apres lesquclles les oiseaux d'Europe sont distribues sur notrc conlinent. Conime patrie de l'oiseau , on adople le pays oil il fait sa ponte. Plus on approche des poles, plus on trouve d'oiseaux particuliers , et moins il y a d'especes e^rangeres. Le Groenland n'a pas un seul oiseau de passage. L'ls- B. Tome IV. iS 454 Melanges. lande n'cn a qu'un qui y scjotirne pendant l'hiver, ct part ai* printemps pour des contrees encore plus boreales. La Suede et la Norvege ont deja plus d'oiseaux de passage; on les voit aug- mcnter en nombre a mesnre que Ton avarice vers le centre de 1 'Europe. Dans les pays intertropical!* aucun oiseau n 'emigre ; au nord ils emigrant tous. La propagation des oiseaux est analogue a la quantite de la nourriture. Le Spitzberg ne nourrit qu'un seul oiseau herbivore ; car la mer offre plus de subsistances ; tous les rochers et ecueils y sont habites par des oiseaux aquati- ques. Dans la zone froide pondent bien plus d'oiseaux de marais que liors du cercle arctique et dans les contrees chaudes de l'Europe. Le meme membre continue d'indiquer la distribution des cs- peces de poules repandues d'une maniere plus uniforrae sur l'Europe moyenne et meridionale. Cliaque pays a scs poules particulieres. Le docteur Rocher lit une traduction d'un fragment de M. Virey , traitant des enveloppes natarelles des animaux. Le conseiller d'etat Ustericalcule,d'apresrouvragede M. Des- marest sur les mammiferes , le nombre de ces animaux, et com- plete ces donnees. Le meme membre communique des details sur les Oltomaques des bords de l'Orenoque , qui mangent de la terre. II rappelle que les negres et les indigenes de Java mangent aussi une terre argileuse fine. A Popayan on mele a la poudre de 1' ' Eryihroxylon peruvianum de la chaux bien pulverisee , et Ton mange ce me- lange, etc. Le meme donne des details sur le voyage du natura- lislc Delalande dans l'intericur des pays du Cap, et sur le voyage de Schmidtmeyer au Chili et aux Andes du Perou. II fait obser- ver que les rivieres du Chili diminuent de volume a mesurc qu'elles approchent de la mer. V Eryihroxylon Coca fournit un the semblable a eclui de Cliitie, etc. Le meme fait un rapport sur la formation de la glace dans l'Amerique septentrionalc pendant l'hiver de i8ao a 1821. Le conseiller d'etat Escher raconte son dernier voyage an Gasternthal , au pied du Doldenhorn , jusqu'aux glaciers de 1'Altel. On trouve dans cette vallee une lisiere de granit a grain fin a laquelle sont supcrposees des couches calcaires. Un pas- sage entre 1'Altel et le Schildhorn , qui conduit au Valais, etait Melanges. 4^5 praticable, il y a trente ans : actuelleinent il est herisse de glaces , et a peu pres sans utilite. Le conseiller aulique Horner communique des fragmens dc son voyage a Genes, et fait des observations sur le nouvcau sy- steme des poids et mesures du canton de Vaud. Le membreduconseil Meyer, de Knonau, entretient la Societe d'un voyage interessant aux Grisons , par la Fourche , le Grirn- sel et le haut Valais. Le docteur Ebel fait remarquer que le docteur Ure, de Glasgow , a trouve de I'azote dans la source de Leuk , qui a 4i° de chaleur ; tandis qu'une autre source , des environs de Ge- neve , contient du gaz oxigene. Le bourgmestre Weiss annonce qu'il s'est forme, il y a deja quelques annees , sur le Stockliorn , une fcnte qui s'agrandit et pourra causer des accidens : il insiste sur la necessite d'une cn- qtiete. M. Irminger analyse la source minerale de Schmerikon , qui se distingue par sa qualite ferrugineuse. La collection d'histoire naturelle a eteaugmentee de cinquante reptiles , donnes par M. Louis Lavater ; dun nombrc de papil- Ions du Bresil, cadeau du prince de Neuwied, et d'une serie de poissons et d'ecrevisses de la Mediterranee. 35t. Travaux d'histoire naturelle de la Societe c^nton- nale de Geneve, depuis le ier. aout 1822 jusqu'au 3 juillel i8a3. [Uebcrsicht dcr Verhandl. der allgein. schweizer. Gc- sellschaft. Arau, i8a3. ) Dans les 1% seances il a ete Iu 5o memoires et notices. M. Macaire a fait un rapport sur une fainille de Cretins , a Veyrier. M. de Luc s'est occupe des Seiches, ou du phenomena des gonfleinens subits dn lac de Geneve. 31. Macaire a presente un memoire sur 1'inserlion de corps durs dans les champignons. M. Decandolle a prouve que les Buttneracees, les Malvacees, les Eleocarpees et les Tiliacees forment une subdivision des Tba- lamiflores; il a decrit les nouveaux genres Walliciiia et Trochetia. M. Castagne a soumis lc catalogue des plantes recueillies au- lour dc Constantinople. 456 Melanges. M. de Lne a attribue la glace des glacier^s natnrelles an froid del'hiver, ct an defaut de changement.de temperature. M. Bounlet a decrit 5 especes de Tortues fossiles. Le professeur Pictet a fait une relation de son voyage avec M. Decandolle, dans les departcmens de Haute-Loire et d'Ardeche; il s'est occupe specia lenient des pierres bitumineuses des envi- rons de Saint-Elienne, qui contiennent de ties-grosses Phytoli- thes, de la famille des Equisetacees. M. Dufour a decrit le Schafloch , glaciere naturelle du Roth- liorn , canton de ... M. Bourdet a trait e des Ichthyosiagonites , ou maclioires fos- siles de po'ussons. M. de Luc a decrit Its mineraux de Langres, dont M. Durylui a envoye des ecliantillons. M. Necker fils a luun memoire sur la geologie du Monte- Somma; cette monlagne consiste en lits de lave d'une epaisseur inhale, qui se penchent tous vers l'axe de l'aucien cone volca- nique, 'sous un angle de 3o degres. Ces lits sont entrecoupes de filons d'une lave basaltique. M. Decandolle a lu au nom du docteur Gingins de Lassaraz un memoire sur la famille des Violacees. M. Vaocher a traits de la germination des Orobranches, et prouve que ce sont des plantes parasites. M. Bourdet a communique une note sur la Slrontianedu Mont- Weissenstein, aupres de Soleure. M. Necker fils a developpe le plan de son memoire sur les oiseaux indigenes, qui a etc insere depuis au i*. vol. des memoires de la Societe physique et histoire naturelle de Geneve. Un procede ingenieux a ete indique par M. Huber (lis, poor «.«<*i MH- la theorie de la production et de la propagation du son, par le docteur Bader; 5„. sur un systeme particulier de physiologic des plantes , par lc professeur Eisengrein ; 6". sur la difference des serpens venimeux et non veniraeux ; -°. sur le Protee, par le professeur Schulze ; 8°. sur les composes des precipitations de plomb de Hans-Baden, par M. Keller; y". sur un foetus sans moelle epiniere et sans canal vertebral , par lc professeur Schulze; io°. sur des Cryptogames, par le professeur Eisengrein; l i°. sur la position des graines des fougeres et les nervures de leurs feuilles, par le professeur Perleb ; 12°. sur l'acide de inan- ganesg,par le prof. Frommherz ; i3°. sur les montagncs de la lune et de la terre, par le docteur Bader; iA°. sur la theorie des sens, par le docteur Werber. 11 y a eu deux assemblies solen- nelles pour feter ['installation de la Societe, et elle a reru des preseqs de livres et d'objets d'histoire naturellc. 353. Musee de l'Universite de Bomv. — Ce Musee, placi au chateau de Poppelsdorf, s'est considerablcinent enrich! en dernier lieu par les dons du docteur Bluine, directeur du jar- din botanique de Batavia , et de M. Kemp , negotiant a Elber- fekl. Le premier a offert au Musee une collection considerable d'oiseaux enipailjes de Pile de Java, et le dernier, une serie de produils volcaniques de l'Etnaet des iles de Lipari. [Rev. Encycl., septembre 1824 , p. 7.I9. ) 35/|. Societe Courlanuaise des lettres et arts. ( i ebersicht der Vcrhandl. der kurland. Gesellschqft. Mitau, 1818.) Seance du 6 fevrier-% 8 18, — Le pasteur "Watson communique la description d'une curiosite nalurelle de la Conrlaude. C'est un ruisseau des environs de Goldingen dont les eaux s'iniil- trent dans une roche calcaire , et continuent, a 70 pas dela , de couler, mais sous terre. Du 8 avril. — Lc docteur Lichtenstein presente des considera- tions sur la generation equivoque, a l'occasion d'un memoire Mir le Sclerotiwn durum , singular vcget.il parasite , qui nait pendant une humidito long-temps soutenue, telle que 1'etait celle de l'ele en 1816, dans l'interieur de la tige du tourncsol. D'apies la conjecture de l'auteur, la semence dc cet cntophyto Melanges. 4 3 9 •sc Irouve sous une forme de fluide elastique, mele a l'air atmo- spherique. Du 16 juin. — Le pasteur Buttner donne connaissance de quelques ossemens de Mammouth , deterres dans une riviere de Courlande; il etablit a cette occasion une nouvelle hypothese sur la position de l'equateur pendant les epoques primitives de la terre. Du 2 octobre. > — On lit une notice du docteur Bursy sur les qualites enigmatiques du Gordius aqitaticus, qui se developpe dans les plait's du corps humain. Le meme auteur envoie une notice sur le Saxifruga autumnalis , qui n'est pas rare en Courlande. La diagnose de cette plante est indiquee d'une ma- niere defectueuse dans tons les livres elementaires de botani- que, les observateurs precedens n'ayant pas pris garde a toutes les parties de la fleur. 355.N0UVEAU MlJSEE n'lIISTOIRE NATURELLE DE LaIBACH EN CaR- niole. (Archiv fur Gesc/iickte ,janv. 1824? p- 29.) M. de Schmidburg , gouverneur et president des litats de la Carniole, annonce que le i5 octobre 1821 les Etats ont re'solu d'etablir un Museum , dont la bibliotheque et les mineraux du baron de Zois formeront le commencement. II montre que la Carniole a eu de bonne heure des institutions utiles, telles que X Acadcmia opcrosorum, fondee en 160, 3, et la Societe d'agricul- ture et des arts etablie en 1767. Cette derniere Societe a pris en 1814 et 1 8 16 le nom de Societe philharmonique et d'agriculture. Le Museum de Carniole comprendra toute la litterature et les antiquites nationales, et tous les produits de la nature et del'art du pays. On rassemblera tout ce qui peut concerncr l'histoire , la statistique, la geographie, l'histoire naturelle , la technologie et les sciences physiques. M. Schmidburg detaille les reclierches a i'aire, et nous apprend que cet eiablissement, sur le meme pied que le Johanneum de Gratz, sera sous la surveillance des Etats, et administre par la Societe d'agriculture. A.B. 356. Musee n'insToiRE naturelle i) e Pise. — ■ Ce nouvel eta- blissement presage , des sa naissance, le degre de prosperity au- quel il peut s'elever par les f'onds que le grand-due de Toscane a mis ii sa disposition , et le zele eclaire de M. Savi lils , a qui la direction en est conliee. Deja l'Ornithologie toscane peut y etre Mel&naes. etudtee plus completement que partout aillcurs. [Revue Encycl. t j.mv. i8'25 ,p. -260.) 357. Societe asiatiql k DK Calcutta. (Calcutta govern. Gazette^ Asiat. journal , decembre, 1824 , p. 48.) Seance p. au-dessus de la mer, et qui se- pare le bassin dc Sutlej de celui du Pubar , du Jumna , et d'autres rivieres. La position de Kotgurgli est de 2/»2g p. plus elevee que celle dc Soubatliou, cc qui equivuut a 10 degres d'une latitude Melanges. 5/ji plusseptentrionale. En decembre , Janvier cl fevrier , il y tombc des flocons de neige plus gros que cenx d'Europe, et dans les en- droits exposes au nord, elle s'amasse a la liauteur de 3 pieds. Lcs indigenes sont sujets au goitre , aux {levies et aux rhumatismes. La temperature moyenne de Soubathou, cl de Kotguigh, d'aprcs les observations de 2 annees, estde 57" 5'. 358. Celebration at Flushing of the birthday of Linnkus Celebration a Flusbing de l'anniversairc de la naissance de Linnee. 16 p. in-8. New-York, i8a4« La Societe hnncenne de NeAV-York, qui s'iniitule Blanche de la Societe linneen ne de Paris-, a celebre au mois de mai 1824, avec beaucoup de pompe,la fete de Linnee au village de Flushing, dans \ejardin linneen, appartenant a MM. Prince. II y a cu des discours, de la musique, un banquet, force toasts, et meme tin bal. Nous ne parlerons que des discours. Le D1. Akerly a pro- nonce l'eloge de Linnee, dont le buste, couionne de fleurs, ctait expose dans le jardin. Le meme savant a prescnte des echantil- lons de diverses plantes amerieaines, en faisant eonnaitre leur caractere botanique. Le Dr. Pascalis a fait un resume des travaux de la Soc. linn, de Paris; le Dr. Mitchi'.l a prononce un discours sur des plantes de Suisse envoyees par MM. BrUhner et Wagner; l'orateura terminepar une notice biographique sur Haller, et par quelques considerations sur la botanique de l'ltalic. M. Hanston a communique des observations sur l'acide pyrohgneux ; enfin M. Prince, proprietaire du jardin linneen , a fait eonnaitre l'ex- perience qu'il a faite de rinflamtnation d'uu buisson de f'raxinelle [Dictainus ruber). Le lendeniain de I'inflainmalion M. Prince a examine les fleurs du buisson , et il n'y a trouve aucune marque de l'influence de la flamme spontanee. 35g. Sur M. W. Maclure. Le National intelligencer (Etals- Unis) consacre quelques unes de ses colonnes a des annates de bienfaisance, deslinees a conserver le souvenir des homines genereux qui out employe une parlie de leur fortune a des actes d'une bienfaisance eclairec , on a des etablissemens d'utilite pu- blique. De tousles hommes tie bien dont s'honore Philadeljihie , aucun n'a mieux merite le nom de protectour des cboses bonnes et utiles, et de Mecene philanthrope , que William Maclure , ne en Ecosse, mais etabli depuis long-tcmj)s dans celte ville. A pros avoir acquis une fortune considerable dans le commerce, eel ardent and des arts et des sciences a conttibue a fonder YActi q42 Melanges. demie des sciences naiurelles de Vhiladclphie , societe dont les iravanx sont avantageusement connus en Kurope. M. Maclure a donne" a cet etablissement plusieurs riches collections de livres dont il avail fait [acquisition en Europe : dans le nonibre sont les meilleurs ouvrages de geologie, de mineralogie, de chimie , de botanique et d'histoire naturelle en general. Tons ces volu- mes renins s'elevent a 10,000; si Ton y ajoute de precieux instrumens dc physique et des collections mineralogiques formees avec soin , la valeur de ces dons s'eleve a 10 ou 12, ooo" dollars. (5o a 60,000 fr.) M. Maclure, etant un admirateur zele de la melhode de Pestalozzi , avait envoye a ses frais aux Etats-Unis, il y a plusieurs amices , M. IV.dff et quelques autres jeunesinsti- luteurs pour y fonder des ecoles Pestalozziennes. ( Met: cncjcl., sept. 1824 > P- 74o.) 36'o. Extrait ru proces verbal des seances du Lycee d'histoire naturelle de New-York, du 6 janv. i8i3 au 19 mai 1824, inclusivement. ( Amer. journ. of sciences, nov. 1823 , p. 171. ) Le 6 Janvier 1823 M. Dekay a lu un memoire sur l'existence animale des eponges ; M. Ilalsey a presente 14 nouvellcs especes de lichens et de champignons. M. Coutin a discule les moyens de fairecommnniquer l'Ocean atlantique et l'Ocean pacifique par les rivieres de S.-Juan et Atralo, et M. Levi Mackeen a parte de la reussite probable de la culture du coton dans cette partie des Etats-Unis. Le i3 janv. on a recu une collection d'echantillons de mineralogie de Phillips town, envoyce par MM. le Dr. Torrey et Cozzen. Le 17 fevrier le capit. Redword a donne des fossiles d'Antigoa ; M. Milbert des echantillons £;cologiques de l'ile de Saint-Pierre et Miquelon , pres de Terre-Neuve, et M. Van Rens- selaer des marbres ct des minerals de fer de Vermont et Crown- Point. Le 24 fevrier M. Uals'ey a presente differens vers, et M. Dekay en a decrit deux (Ascaris Grilli et Fissula Crilli) qui habitent dans le corps du grillon. Le 3 mars M. Barnesa enumere les caracleres des Chiton nigeret echinatus du Perou. Le 10 mars on a hi une leltre de M. Geoffroy sue reorganisation du Didelphe et sur la question de savoir si cet animal fait des ceufs ou des ovules. M. Barnes a donne un essai sur le genre Aiasmadonta de Say. Le 24 on a recu des objets zoologiqucs de l'Ocean pacifique ct atlaniiquesud.Lc 17 avril M. Raines a presente des echantil- lons du Pentramile fossile de M. Say, et M. Dekay a lu une dis- Melanges. 44^ seitation sur l'histoire litteraire et l'anatomie des poissons , et fait un rapport sur la Scutella quinquefora et Ophiura tclragona. Le 14 le D'. E. James a lu un memoire sur l'amygdaloi'de du Missouri, qui a ete pris pour de la ponce; et le D1. Akesly uu memoire sur les zoophytes. Le 21 il y eut un memoire sur les animaux parasites ( mollusques araehnides, crustaces , in- sectes 011 zoophytes), par le D1. Mitchell. Le Dr. Mac Ne- vcn lut un memoire sur le magnetisme electrique. Le 5 mai on recut une serie d'echanlillons de la montagnc de Catherine de Crevas au Mexique. II y fut lu un memoire sur quelques co- quilles interessantes du Wappenger-Creekpar M. Cozzens;etun autre sur les formations salileres d'Amerique , par le D''. Van Rensselaer. M. Mitchill fit observer que M. Brongniart ne con- naissait qu'un tres-petit nombre des Trilobites d'Amerique. Lei 9 le capit. Redmond olfrit une suite de fossiles et d'agates dAnti- goa , et M. Haisey fit un rapport sur le Kalankoc juanata de M. de Lamarck, qui pousse des bourgeons aux dentelures des leuilles, et se propage de cette maniere. 36i. Musee buneralogique. Extrait d'une lettre de Cambridge, aux Etats-Lnis , le 1". oct. 1824- Plusieurs gentlemens de Boston , animes dn genereux desir de f'avoriser l'etude de la mineralogie et de hi geologie des environs de cette ville, ont fait present a l'universite de Cambridge d'une vaste et riche collection de mineraux dont ils avaient , dans cette vue , fait ['acquisition a leins propres frais. La reunion de cette collection et de cede qu'a offerte Andrew Ritchie, esq., avec les deux envois faits dans le temps par le gouvernement francais et par feu le docteur Lettsom, ainsi qu'avec les additions fades par le Dr. Waterhouse , formera Fun des cabinets mineralogicpics les plus complets et les plus precioux qui existent aux Etats-Lnis. Cette collection, a l'exception d'un tres-petit nombre des substances les plus rares, embrasse toutes les decouvertes recentes, et plusieurs echantillons dont les cou- ches sont epuisees , et qui se rencontrent rarement dans les grandes collections d'Europe. La serie des minerals est surtout fort riche , de meme que la parlie volcanique. Les gemmes et les pverres precieuses sont en grand nombre. Les echantiilons bont bien caracterises , et les cristallisations d'une grande beaute. Les echantillons Sont exposes dans des cases vitrecs , appli- 444 Melanges. quees contre les murs du museum , qui en sont completemrnt couverts jusqu'a la hauteur . ) 364. Extrait d'uke lettre de Bonn. — lG decembre i 8 2 !\ • ■ — M. Ch. Sig. Kunlli vient d'etre recu docteur en philosophic a notre universile. Le diplome qui lui a ete expedie renferme le ]>assage suivant : « Cum quantum singularibus ejus et de unf- » versa doctrina botanica et de ordinando plantarum per faroi- » lias nalurales systemate, simulque deperfieicndo in hac parte » Alexandri Humboldti magno et illustri opere meritis tnbuunt, >; publice declarare , et quasi vole naturae scientia; debitas viro » laudes acclamare, atque emensum feliciter cursum gratulari » cuperet ordo philosopliorum, etc. , etc. » 3G5. Societe linneenne du Calvados. — Seance du 7 few. i8i5. — On entend nn rapport de M. Chauvin sur la monogra- phic des lichens de M. Dclise. La Societe decide que le genre Sticta , premier travail offert par M. Delise, et sur lequel I'aca- demie royale des sciences de Paris a fait un rapport ties favo- rable, sera public dans le second volume de ses memoires. M- Deslongchamps lit ensuite un memoire sur nn fossile singulier du cakaire de Caen, ayant la forme d'un troncon de scie, et dente d'un seul cote ; l'auteur regarde ce fossile conime 1'armure de la queue d'une cspece inconnue de Raie Aigle. On lit un rae- jnoire de M. Blot , correspondant de la societe , sur une nouvclle classification des Hymenopleres, basee sur la forme des ailes; M. de Brebisson pere est nomine rapporteur. M. de Canmont lit un memoire sur les terrains secondares inferieurs du Calva- Melanges. 44 7 dos et de la Manclie , que jusqu'ici personne n'av:iit dtudies* Le gres rouge ancien des Allemands est situe dans une grande ca- vite , bordee de grauwackes , de phyllades , de diabases , de gres intermediaires , de marbres , etc. A l'une des extremites du bassiu est situee la mine de houille de Littry ( Cdvados ) ; a l'autre l'ancienne mine du Plessis ( Manche). L'auleur se place d'abord a Cartigny (Calvados), ou il trouve une bulte de 200 pieds de gres rouge secondare; un marbre terreux alterne avec les couches de gres, de telle sorte que la pente de cette colline ressemble , pour ainsi dire , a uri escalier dont une march e serait en marbre et l'autre en gres rouge secondaire. M. de Caumont remarque que ce gres ressemble parf'aitement au gres bigarre des Vosges; mais qu'il n'y peut etre rapporte, puisque sa position au-dessous du eonglomerat magnesien est evidenle. L'auleur se transporte ensuite a la chapelle St.-Nicolas, paroisse de Mont-Martin (Manclie); il y trouve le eonglomerat magne- sien, reposant sur le gres rouge allemand, dont on voit i 5o pieds au-dessous du premier. Le calcaire magnesien ne contient point de fossiles; e'est une aglomeration de galets de quartz, de marbre, de phyllades, etc., dans une pate calcaire. Plus loin, on trouve un calcaire horizontal qui semble tenir la place du precedent. Au-dessus du eonglomerat magnesien , on voit un banc peu epais tres-curieux que l'auteur n'a pas encore deter- mine definitiveinent, e'est une roche veite, compacte, a cassure imparfaitement conchoide , remplie de crislaux de quartz et percee interieurernent de cellules dechiquetees. Au-dessous est un silex come, mele de cristaux de spath calcaire, et presque toujours reconvert par des couches puissantcs de gahts et de sable quartzeux; au-dessus de ce dernier terrain se trouve enfin la couche la plus inferieure des terrains jurassiques de Nonnaii- die; e'est un calcaire que jusqu'ici Ton avail rapporte aux ter- rains oolitiques superieurs, et dont M. de Caumont a seul vu la veritable place; ce calcaire appelle dans la Manche, calcaire de Valognes, est inferieur au calcaire a gryphites arquees , corame on peut s'en convaincre a Osmanville (Calvados ) et aux envi- rons de Beaute, Appeville, etc. (Manche.) — M. Lamouroux a communique un travail sur une nouvelle distribution du regne animal ; le tableau suivant qui termine le memoire de ce natura- liste, en donnera une idee plus cxacte qu'une analyse quelque et endue quelle fut. /l \S Melanges. Tableau ctunenouvelie distribution numeVos de 10 feuilles d'impressfon cbacun. TARES. IMl'RIMERIE DE FAIN, RUE RACINE, N . 4j PLACE I)K I.'oOEON. BULLETIN DES SCIENCES NATURELLES ET DE GfiOLOGIE. DEUXIEME SECTION DU BULLETIN UNIVERSEL DES SCIENCES ET DE LTNDUSTRIE, PUBIIE SOUS LA DIRECTION DE M. LE B°». DE FERUSSAC, OFFIC1ER SUPERIEUR AC CORPS ROYAL d'eTAT-MAJOR CHEVALIER DE SAINT-LOUIS ET DE LA LEGION-d'hONNEOR , MEMHKE DE PLUSIEUKS SOCIETES SAVANTES NATIONALES ET ETRANGEP.ES. TOME CINQUIEME. A PARIS, Au bureau du Bulletin , rue de l'Abbaye, n°. 3 ; Chez MM. Dufour et D'OcAGNE,quai Voltaire, n°. i3;etmeme maison de commerce, a Amsterdam; Clicz MM. Treuttel etWiJRTZ, rue de Bourbon, n°. 17; et meme maison de commerce, a Strasbourg, rue des Serruriers; a Londrcs, 3o, Soho-Squarc ; Et chez M. Levraui.t , rue de la llarpe, n°. 81. 18 a 5. BULLETIN DES SCIENCES NATURELLES ET DE GEOLOGIE. GEOLOGIE. i. Cotjrs de PniLosoPHiF. GtNF.RALE ; par M. H. Az.us. 8 vol. in-8. Prix , 48 fr. Paris , Bouland. — Partie Geolo^ique. Dans le systeme de M. Azai's, la geologie s'enchaine immedia- tement a la cosmogonie et a I'astronoinie. L'auteur a domic- , a cette partie de son ouvrage, la forme d'un recit; en voici les traits essentiels. « . . . . Le soleil se preparait a une de ces grandes crises d'ex- pansion ; il commence par s'environner d'une atmosphere im- mense; cette atmosphere , brulante, epaisse, mele'e de corps de toute nature, et dans un etat de grande agitation , nous est figu- ree par celle qui enveloppe le era t ere d'un volcan , lorsque son eruption connnence. La il y a bien plus que des gaz et des va- peurs; il y a encore, mats en etat pulverulent, en etat impal- pable, tous ces genres de terres, demetaux, en un mot, de composes primaires qui se fonnent tacitemer.t dans les entrailles du globe. .» Le frogmen t solaire destine a devenir le globe terrestre , commenca par etre d'une mollesse tres-voisine de la liquidile. C'est dans cet etat qu'il fut surpris, en tons sens, par la puis- sance de compression ; ce qui, des le premier instant , nrodui- sit deux grands effets : crlui d'imprimer a cette mass" , mode ou liquide, la forme globuleuse , et cehii d'attacher spheViqn&rripnS: a sa surface la portion d'atmosphere solaire dans laquclle el!e elait Hoyee. Ainsi nous devons nous representer 1". lerre, a sa nais- sance , comme un glebe liquide, incandescent, entonre d'une nebulosite confuse, de nature volcanique , et tres-^tendue. B. Tome V. 1 a Geologic. » L'acte de consolidation commence, et d'une maniere calme, soutenue. L'impulsion stcllaire frappant surtout les surfaces , il s*e forme une premiere pellicule, qui d'abord s'etablit autour des deux poles, qui ensnite s'etend progressivement des deux cotes jusqu'a l'equateur. Cette pellicule, ou plutot cette voute mince et capsulaire, fut d'abord apposee regulierement ; aucune cause ne venait encore en troubler la composition. Ainsi fut placee la roche fondamentale principalement formee de granit. Pendant qu'elle s'epaissit et s'affermit sous Taction continue de l'impulsion stellaire, cette meine puissance rapproche, combine, precipite eeux des corpuscules atmospheriques qui out le plus de masse ou le moins d'agitation. » Ainsi se deposent successivement, et par coucbes paralleles , les elemens des roches calcaires et argileuses; mais un tel rev<5- tement s'est combine avec la consolidation croissante de la ro- cbe fondamentale, pour donner, a l'enveloppe deja formee , une epaisseur et une densite decidement genantes pour 1'expansion interieure, et en meme temj>s protectrice de son energie. C'est alors que cette puissance commence a reagir; ellese borne quel- que temps a gonflcr de toutes parts le volume ; mais, cet acte de dilatation ne suffisant pas a son exigeance, le moment arrive oil d'effroyables soulevemens rompent , en un grand nombre de points, les couches deja etablies , les projettent en saillies brus- ques, irregulieres, et, en bien des lieux, eulbulent les unes sur les autres les roches qui les composaient. Ainsi commencent la formation et l'enchainement des grandes montagnes. C'est prin- cipalement la zone equatoriale qui est le tbeatre de cet immense accident; cette zone s'est consolidee la derniere; c'est-la d'ail- leurs que le mouvement expansif a le plus d'energie. A cette pre- miere crisc , la plus violente et la plus generate , succede un in- tervals de repos. L'enveloppe terrestre , desormais tramee de bandes plus ou moins irregulieres et croisees, de cones ou de pics plus ou moins exbausses , s'est d'ailleurs assez attiedie pour que l'atiiiospliere pnisse coramencer a deposer sur sa surface la inatiere aqueuse. Les premieres eaux sont versees sur les regions polaires, et sur les sommets des bandes soulevees; ces points etaient les plus refroidis. Des regions pola ires , les eaux, a mesure qu'elles s'accumulent, coulent vers les regions plus avancees vers l'equateur; cclles qui tonibent sur les sommets des hautes mon- tagnes descendent vers leurs bases. A l'aide de cet ecoulemcnt, Geologic 3 long-temps soutenu, et qui toujours augmente d'abondanco, !es regions polaires se degarnissent peu a peu des revetemens secon- daires que la roche fondamcntale avait recus; cette roche f'onda- mentale devient plus voisine de la surface. Semblable effet est produit sur les sommels des hautes bandes; il y est meme plus facile, parte que la pente le favorise. Toutes ces masses secon- dares, ain&i arrachees, entrainees , se deposent a la surface des bassins que laissent entre elles les bandes majeures, et se couchent sur leurs bases. Enfin I'atmospbere est parvenu a se decharger de ses eaux surahondantes. La tenv se trouve alors Constitute dans ses rapports d'ensemble, et voici son etat general. Volume uni- versellement gonfle par l'expansion interne, par consequent d'immenses cavernes au-dessous de 1'enveloppe, et ces cavernes uniquement remplies tie fluides expansifs dans un grand etat d'a- gitation. A la surface, un large reseau de bandes plus ou moins exhaussees , tracant dans leurs mtervailes des enceintes irre. les des Lipari ; 1 20. la penin- sule des Espagnes ; i3°. la Barbarie; 1 '»". les iles Canaries; i5". Ma der e et les Acores. Tel est le sujet du second chapitre, allant de la page 08 a la page 292. Le troisienie concerne les pays qui avoisinent plus ou moins la mer Noire et Ia Meditei ranee du cote du nord. L'auteur les divise en buit regions, savoir : 1". celle de la mer d'Azoff; 20. celle des Carpathes; 3". celle des monts Sudetes , a laquelle il joint une partie du nord de l'Allemagno landis qu'il fait une !\" . region de l'Alleinagne moyenne et pcciilcntale; 5". l'ltalie septentrionalc ; 6". les Alpes , 70. le miili dela France) 8°. les Pyrenees. Le 4e. chapitre se rapports Geologie. 7 a ce que nous appelerons , en essayant de traduire l'expression de l'auteur, arrondissement terrernotique de l'lslande. Cet ar- rondissement s'etend , suivantlui, sur les iles Britanniques, les iles Freroe , la Scandinavie et le Groenland. Dans le 5e. cliapitre intitule le Grand Ocean, sont indiquecs les cinq regions sui- vantes : i°. les iles Aleutes avec le N.-O. de I'Amerique; -1°. le Kamtschatka et les Kouriles ; 3°. le J.ipon et les iles situees plus au sud jusqu'aux Philippines; 4°- 1" Polynesie ; 5°. les iles de la Sonde. A la page 447 commence un sixieme et dernier chapitre dans lequel l'auteur traite en cent et quelques pages de toutes les autres contrees du globe , savoir : la Chine, la Tartarie, l'ln- de, la Perse, l'Arabie, l'Afrique orienlale, centrale et auslrale avec les iles; enfin toute I'Amerique. Quelque opinion que les lecteurs puissent avoir de la convenance de ces divisions, elles serveut du inoins a classer dans un ordre geographique quel- conque les renseignemens que l'auteur a laborieusement rassem- bles etqui suffiraient seulspour donner beaucoup de prix a son ouvrage , ainsi que nous l'avons dit au sujet du tome ier. M. von Hoff declare lui-meme dans son avant-propos , page 9 , que ce a quoi il s'est surtout attache , c'est a rapporter avec la plus grande exactitude les fails que les documens historiques lui ont. fournis: quant aux explications qu'il y a jointes , il n'y attache pas la m£mevaleur, s'etant propose seulement de s'en servir pour lierlesfaits entre eux et pour les off'rir dans un ensemble plus satisfaisant pour l'esprit. Cette declaration nous dispensera de porter aucun jugement sur les points de theorie, et nous nous bornerons a les enoncer. — 11 est bon de dire avant tout que IY1. Von Hoff est du nombre de ceux qui ont abandonne la doc- trine des neptunistes apres l'avoir defendue. II retracte en con- sequence ce qu'il avait dit en faveur de cette doctrine dans le Mag. d'hist. nat. de Voigt , vol. II , et dans le recueil de la So- ciete des amis de Berlin, 181 1 et 1816. Comme tous les nouveaux convertis, il se montre tres-zele pour les opinions auxquelles il s'est range ; non-seulement les tremblemens de terre sont pour lui des ph^nomenes volcaniques , il place aussi dans la meme categorie tous les basaltes, toutes les eaux thermales. II suffit meme que quelque lac ait eprouve un changement de profondeur ou des oscillations extraordinaires de sa surface pour qu'il vrecon- naisse des indices de volcaneite. C'est ainsi qu'il trouve moven d'etablir une liaison entre les anciens volcans des monts Carpathes 8 Geologic. et des monts Sudetes, attests suivantlui pm 1'existenccde quel- ques basaltes, et les confines egalementbasaltiques desiles Faroe ;m moven d'une ligne de communication continue qu'il suppose exister sous les vastes plaines du Brandcbourg et de la Basse- Allemagne en se prolonged jusques vers I'lslatlde. II veutaussi que les Carpathcs, les Sudetes, les montagnes metalliferes de Saxe, celles de Thuringe et de Hesse, les volcans eteints des bords du Rhin et ceux qu'on observe entre le llhin et la Meuse , fassent partie, aussi-bien que l'Auvergne, les Cevennes et les Py- renees, d'une ligne semi-circulaire de voloans eteints qui entou- refait du cote du nord toutle bassin de la Mediterranee. En ge- neral ll tire parti des plus legers indiees pour etablir que les volcans , en uctivite ou eteints, sont ranges en lignes soit droites hoit courbes «Lorsque certains \olcans, dit-il,tirent leurorigine dun foyer comuiun , si Tun d'entre eux vient a jeter , ceux qui appariiennent au raeme foyer sont calmes et reciproquement ; et de meme aussi les tremblemens de terre ont lieu dans les m- tervalles de repos des volcans qui avoisinent la contree ou les secousses se font sentir ; e'est ce que M. von Hoff s'attache a i'aire voir, particulierement en ce qui concerne le Vesuve et l'Etna, en presentant sous la forme d'un tableau comparatit , les epoques des eruptions de ces deux volcans : ce n'est pas la moins curieuse de sou ouvrage. C. M. 3. Sur l'elevation continue de la superficie de la Mer ; par M. Dasc , ingenieur. {BlbLioth. Ital., janv. etfevr. 1824 , p. 98.) L'auteur commence par montrer qu'Eustache Manfredi et Nicolas Hartsoeker, en 1^0, ont reconnu que le niveau de la nier s'elevait a cause du liinon charrie par les rivieres. L'auteur clierche a montrer que ces auteurs ont oublie la decomposition des etres et des plantes marines , qui est aussi une cause de re- baussement du fond de la mer , et de plus que la surface de la terre tend aussi a s'elever dans la meme proportion. II montre, par des exemples tires de la riviere de TAinazone, que les fleu- ves n'apportent a la iner que des sables et du limon. Hortsoeker coneluait de ses experiences sur le Rliin que le limon est suffi- sant pour elever la mer d'un pied tous les cent ans; mais ce cal- cnl est vitieux et s'approclic moins de la verite que celui dc JManfredi, qui eslime (pie la mer s'eleve au moyen du limon dc j poucco dans 3h# aus. Ces calculs sont d'abord fondes sur une Geologie. 9 comparaison de la quantite d'eau qui tombe annuellement sur la terre, et de la quantite de Union que contient le Reno a Bolo- gne, dans une crue moyenne de ses eaux. Ensuite , le tiers de la premiere quantite obtenueest pour la quantite d'eau trouble qui s'ecoule dans la mer. Mais l'auteur fait reniarquer que ces crues d'eau sont fort rares, et qu'on ne peut fonder la-dessus son cal- cul , et il etablit par des raisonnemens que Manfredi aurait du trouver lamoitie de I'elevationciteede la mer. Zendrini a observe a Venise que la mer s'eleve d'un pied dans a3o ans , ce qui donne 5 pouces 2174 par siecle La decomposition des pois- sons , des vegetaux , etc.jy entrera pour la quantite de 4 pouces 499, et le rebaussement cause par le limon sera de 0,7184 de pouce. La terre se rebausse anssi de son cole par la quantite des matieres vegetales et animales. L'auteur cite a l'appui les re.stes des anciennes cites qui sont souvent enfoncees assez pro- fondement. II cite des exemples a Rome, et ensuite , pour parer a toutes les objections , celui d'Alba Fuense , ou l'auteur a vu en 1 81 9 des edifices converts de quatre pieds de terre. Le fond du lac Fucino s'est eleve de 5o pieds depuis Claude, a cause des de- bris qui y out ete cbarries des montagnes. En Hollande on a observe des faits semblables. L'auteur rassure ses lecteurs sur 1 i- dee que l'elevation continuelle de la terre ne la fasse toucher a la lune , et montre ensuite que ces observations doivent etre soigneusement mises a profit par les ingenieurs et les arcbitectes. A. B. 3. De l'existence des phenomenes ceologiques qui prouvent le Deluge general. (Newcastle Magaz. , nov. 1824 , p. 5 17.) L'auteur croit qu'il est absurde de vouloir, comrae M. Buc- kland, etayer le deluge de Noe de preuves geologiques.Toute l'eau suspendue dans fair n'eleverait pas le niveau de l'Ocean de quel- ques pouces , on ne peut trouver assez d'eau pour couvrir la sur- face de la terre. La periode qui s'est ecoulee enlre la creation des animaux etle deluge de Moise est de 17 siecles ; cependant les restcs des grands animaux en partie eteints sont disperses sur les continens et lesiles, ce qui semble supposer un tres-long espace de temps pour l'explication de leur migration. On sait que le prof. Btukland pense que ces animaux out vecu dans les lieux oil nous en trouvons des debris. L'auteur niontre ensuite que M. BucLIand, dans oou deluge de INoe, oublie enlieremeut i o Geologic. que les roches secondares sont aussi remplies de restcs de plantes et d'animaux. II s'etonne qu'nne miserable caverne du Yorkshire ait donne naissance a un tel echafaudage pureiucnt hy- pothetique, et que M. Buckland croie pouvoir etendrc a toutcs les eavernes a ossemens les conclusions qu'il a tireesdes accidcns de celle de Kirkdale. M. Buckland suppose que l'axede la terre a change , mais il ne dit pas quel rapport ce changement a eu avoc le deluge. L'auteur a deja, en 1822 , cherche a monlrer qu'un pareil changement lent de position de 1'axe terrestre pou- vait expliquer les differentesinclinaisons des couches de la terre. M. Buckland n'attribue a un deluge que les alluvions, tandis qu'il est evident que des courans d'eau ont depose presque tous les terrains connus. Les fossiles des terrains secoudaires montrent qu'ils ne sont pas l'effet d'un deluge aussi passager. L'auteur trouve peu philosophique d'attribuer la formation de quelques vallees a la retraite des eaux du deluge, et les autres aux eaux courantes des rivieres. Ces dernieres peuvent certaine- ment creuser des ravins ou des trous dans le calcaire par leur pouvoir d'enlever des parties calcaires, tandis que les courans d'eau qui tombent dans une vallec principale se sont forme a J'ordinaire un lit a pente douce. Les lois physiques actuelles de la nature suffisent pour l'explication de tous les phenonienes na- turels de notre planete, et celui qui va chercher ailleurs des causes qui n'existent plus , entre dansun champ aussi imaginaire que I'heureuse vallee du prince abyssinien. En geologie comme en astronomie , vouloir f'aire concorder les phenomenes avec les dogmes theologiques , c'est retrograder de la clartc lumineuse de la science dans la nuit des tenebres. Telles sont les reniarques qui terminent cet article. A. Sun le Deluge , en reponse aux reniarques de J. C. sur le prof. Buckland. (Newcastle Mag. , n°. 36. , dec. 1824 , p. 596.) L'auteur trouve philosophique d'admcttre l'existence proba- ble d'un evenement tel que le deluge sans pouvoir en assigner les causes. M. Buckland n'a cherche a prouver que le deluge, ct n'a point voulu confirincr les dates de la Bible. L'existence des fossiles dans les terrains secondaires est un argument contre la justesse des recits de 1'Ecriturc Sainte; mais M. Buckland ne sYn occupe pas et ne s'attache qu'a prouver le deluge de Noe. Les alluvions se distingucnt des depots plus anciens , parce Geologic. 1 1 qu'elles semblent avoir (5te formers par un mouvement de l'eau qui a etc violent et passager, tandis que ces derniers out ete reunis lentement. M. J. C. ne veut expliquer les apparences geologiques que par des causes connues et encore actuel- lement existantes, et M. Buckland a recours a des miracles. L'auteur de cette note fait plusieurs objections a J. C. sur la maniere de rendre tompte des blocs roules, des cavernes reni- plies et des anciennes alluvions. A. B. 5. Observations geognostiqtjes faites dans les Ardennes , particulicrement sur un gisement remarquable du Schiste no- vaculaire pres de Salm-Chateau et sur le Granite de Raumer, recouvrant les houilleres de Montberme; extrait de lettres de M. von Dechen , avec un plan. (Das Gcbirgc in Rhein. JFestph,, par ]\6ggerath, 3e. vol. , p. 184. ) A la Rochelte, il y a de la baryte fibreuse dans un mineral de fer qui repose probablement sur du calcaire; il y a aussi des cris- taux de quartz primitif implantes sur du quariz et du fer rouge granulaire en lits dans des calcaires et des scbistes pres de Fraipont. A Theux , la carriere de marbre noir contient un banc d'une tresmauvaise bouille argileuse qui s'est enflammee d'elle-meme. Le quartz noir cristallise s'y trouve implante dans des fentes. A Stavelot, Ton trouve l'agglomerat rouge qui est si remarquable a Malmedy. Pres Vieil-Salm sont les carrieres depierres a rasoir qui sont portees au loin par le commerce. CommeM.de Oeyn- bausenetM. Omalius deHalloy, l'auteur trouve que cescbisteno- vaculaire forme des veines , quoiqu'il fasse partie integrante du schiste argileux. II donne un plan des couches de ce j)oinf. Les schistes de ce pays different de ceux des bords du Rhin; ils ont 1'air plus anciens et pjus cristallins , et inclinent au sud. Pres llonffahze, il y a un banc d'hystcrolithes dans la grauwacke scliisteuse. Le pretendu granite de Raumer entre Reirn et Moniherme est une roche porphyrirpie qui forme des couches dans leschiste^r- gileux et la grauwacke. On la voit pres de Devant-Laifour sur la rive droite de la Meuse, et pres de Deville, un peu au-dessus d'un moulin et dans uu village sur la rive gauche. Dans lc pre- mier endroit elle forme un banc de 5 a G pieds d'epaisseur, ct dans le second deux lits. La base est un feldspath compact ct 1 2 Gc'ologie. silicenx (qunrziger Hornstein)a talc ou mica fibreux, a cristaux arrondis do quartz blanc ou bleuatre ct a cristaux simples ou melcs de feldspath gris jaunc. Au N. ct au S- il y a de grandes carriercs de schiste. M. de Raumer se trompe, en disant que cette roche est au-dessus du terrain houiller, car lcs houilleres de Charleroi ne forment pas une assise parallclc au schiste , raais elles remplissenl un bassin dont un cote seulcment presente d;ins ses couches l'inclinaison sud du schiste intermediate. Les depots charbonneux sont plus recens que le calcaire envi- ronnant. Le calcaire alternant avec la grauwacke reparait tres- souvent jusque vers Couvin et Chimay; mais il parait que cette roche a des embranchemens , et que la quantite de contourne- inens augmente beaucoup celle des affleuremens de cette roche. Les schistes tegulaires qui sont au sud sont les plus ancicns de- pots , et non les plus nouveaux, comme le pretend Raumer. Quoiqu'une montagne presente des couches iuclinant au sud , l'inclinaison generale peut etre au nord, et un b;mc de schistes recens peut etre entoure de schiste ancien. Au nord d'Enghien et de Stenkerken il y a deux cones porphyriques qui donnent des paves , l'un est pres de Quenast et forme une masse allongee dans le sens du plan des couches , c'est une variete de grunstein ; l'autre, pres de Lassines , offre un grunstein divise en prismes : Ce sont des depots trappeens. A. B. 6. Carte geologique d'Allemagne; par Berghaus, professeur a l'Acad. roy. des Arts de Berlin. Premiere livraison. Sept. i823. Nous avons annonce dans le Bulletin d'avril, p. 3a8, que le baron de Buch avaitdonne a M. Berghaus les matcriaux qu'il avait rassembles pour former une carte geologique de toute TAlle- magne sur l'«chelle de la grande carte de Weimar en 20/1 feuilles. Uluni de cet important travail, et des observations et des ma- nuscrits de MM. de Veltheim et Eckardt, et des ouvr.igcs publics jusqu'a ce jour, M. Berghaus vient de publier cette premiere livraison de la carte geologique de l'Alleinagne. II a pris la belle carte d'Allemagne du capijaine Reymann, cpii est sur l'echellc de :J[-COOO, et qui represente parfaitement la configuration du sol de l'Allemagne, mais qui n'est pas encore achevee. Cette livrai- son coinprend /( cartes, savoir : la section de Cassel, de Nord- liaustn, de llcrslcld et d'Erfurl. Lcs coulcurs y out tile appli- Geologic. 1 5 quees avec beauconp de soin sans qu'il y nit en de limites trncees. On y trouve les limites du granite, du mica-schiste, du schiste argileux, de la grauwacke , du grunstcin intermedia ire, du por- phyre, du gres rouge secondaire (rotlie todte), du zeclistein, du gres bigarre, de la marne bigarree , du gypse, du muschelkalk et du basalte , et les sources salees. La carte d'Erfurt n'est qu'en partie coloriee, faute de connaissances suffisantes. On peut remarquer qu'il aurait etc a souhaiter qu'on eut marqne sur la carte de Cassel et de Goettingue le quadersandstein etles depots tertiaires inferieurs , d'autant plus qu'on y distinguait la marne bigarree du gres bigarre. Une table des hauteurs connues ac- compagnera la seconde livraison , qui ne manquera pas de trou- ver beaucoup d'amateurs d'apres le lini de la premiere. A. B. 7. Carte geologiquf. du Hartz et dune partie de la contree environnante , commencee par Julius en 1817, achevee par H. Berghaus en 1818 et 1821 , et gravee par Brose, 1 f. gr. in-fol. Berlin ; Schropp et comp. Cette carte du Hartz est tres-jolie et tres-exacte. Les couleurs y sont placees sans limites tracees. L'on y trouve distingues le granite , le porphyre , la grauwacke, le calcaire intermediaire , le grunstein, le gres houiller, le gres rouge, le gres bigarre, le quadersandstein , le zeclistein, le musclielkalk , la craie et les gypses. II est bon de remarquer que la bande des roches quart- zeuses intermediaircs ou des gres tres-anciens de la partie ouest du Hartz est coloriee en jaune comme le quadersandstein ; on a fait ccci pour ne pas multiplier les couleurs, et en pensant qu'on n'irait pas chercher ce gres recent au milieu du Hartz. Les gypses du zeclistein et du gres bigarre ont ete colories de memc , parce que le premier ne se trouve que dans deux localites connues. Dans la craie, on a mallieureusement confondu le calcaire juras- sique de Goslar et de Ilildesheim, et en partie le gres vert. Les terrains tertiaires sont oinis. Sur les marges de la carte, il y a en basune coupe de toutleHartzdepuisIIanovreaMagdebourgavee une echelle de hauteur sur les marges laterales; il y a les 110ms de toutes les montagnes marquees sur la carte par des chiffres, et sur la marge supericureil y a quatrc petitcs cartes geographic ques des routes qu'il faut suivre pour sc rendrede Halle a Mers- feld, de Magdebourg a Halberstadt , dc lena a Alstedt, de Got- tingue a Osterode; e'est pour que les geologues partant dc ces pays 1 4 Geologic. n'aient pas bcsoin d'autre carte pour Icur usage que celle en question. j^ p,# 8. Sur les Alpes de Cari\thie; par M. de Buch ; lettre a M. de Leonard. [Mineral. Tasck, lib. de Leonhard. Part. 2, 1824, p. 3y6.) II est singnlier d'observer la large vallee du Sextenthal se terminer dans le Pusterthal, aux pyrnmides du Tyrol : la pre- miere vallee communique avec celle de laPiave par la vallee de Padula , ou coule le Comelin. Le Kreuzberg, de 3/joo pieds de bauteur, y separe l'ltalie de 1'Allemagiie. A I'ouest de ces vallees il y a des cimes elevees de dolomie jusqu'a la Piave, et a l'e>t toutes les montagnes sont arrondies et couvertes de forels 011 de paturages. Lecalcaire est remplace par le micaschiste;, le scliiste argileux et la grauwacke. De Sillian a Sexten , le micaschiste tal- queux s'eleve encore a quelques centaines de pieds au-dessus de la limite des arbres, mais a '- b. sous Sexten, celte cbaine devient des collines de 6 a 700 pieds d'elevation. Elles sont composees d'agglomerat tres grossier, a fragmens de micascbiste etde quartz ou de rothes todtliegendes. Les couches courent h. 9 et inclinent au S. O. sous 6o°. Aux bains d'Innichen , ce gres supporte le calcaire. A Padula ily a aussi de ces gres molaires. Plus a Test, la chaine de Carinthie ne presente plus de cimes si escarpees et si nues , tout y est noir. La plus haute sommite, le Konigsshau ou Monte-Scuro, a 7000 pieds. La cime est pro- bableraent seule du calcaire noir du schiste argileux. Cette der- niere roche parait suivre le micaschiste dans les vallees ou seseparent les eaux de la Drave et du Gail. De Mauten (Gail- tha!) Ton monte sur des amas de cailloux calcaires et de dolo- mie; mais le schiste argileux se trouve dans le Pleckernbach et vers Wurmlach , et il y incline fortement au sud. A 600 pieds d'elevation, un calcaire fonce alterne avec du schiste argileux qui continue jusque dans la vallee de Plekkern et se termine contre le Kadin-Kof'el. Cette montagne escarpee est composee de cou- ches calcaires noiratres, imlinant a I'ouest. Le col qui conduit; de la a Bollina, dans la Garniole , est bien a 7600 pieds. Du cote ile l'ltalie succede bientot. du schiste noir et do la grauwacke qui s'etend jusque dans la vallee de Boita a Tamaun. Le mont Taron, qui est au nord , est aussi compose de grauwacke. Avant Tamaun il y a une mince muraille calcaire de 1200 p. Geologie. i5 d'elevation ; au-dela suivent dcs schistes a nids do pierre de Lydie, et le calcaire ne reparait qu'en-deca de la vallee de Tolmezzo. Le Tagliamento separe depuis sa source a la Fella le calcaire de la grauwacke. Ces depots sont lies a ceux de Ponteba et du Cadore. Avant Paluzzo, il y a des diorites a pyrites dans la gratiwacke. Tout ceci montre que les Alpes de la Carinthie jusqu'au passage du Preiel sont une chaine de schistes et de grauwacke, roches qui se montrent deja a Bucheinstein et sur le col du Zisserberg (col d'Ancisa), entre la vallee du Gaderthal et Buchenstein. Une suite de cimes calcaires escarpees se trouve derriere les mon- tagnes schisteuses dans le bas du Gailthal, au commencement du Val Dobra, au-dessus de Battendorf , a la source du torrent de Ponteba, dans la vallee d'Ossolizza (mont Zocco di Guardia). Au-dessus de Vogorza , dans la vallee du Garnitsbach, il y a une montagne de gres rouge reposant sur les formations inter- mediaires. Le micaschiste s'etend de Sack au pied du Bleiberg a la Gail, mais il n'existe plus en-deca de la riviere. A Windisch- Feistriz, il y a du calcaire veine gris et duschiste; entre Draschiz et Untertliorl, de la grauwacke resseinblant au micaschiste ou an schiste argileux et des couches calcaires ; de Gogau a Tarvis, du calcaire veine gris noir ou rouge , qui s'etend au-dessus du col vers Ponteba. Saifniz, qui est la limite naturelle de rAUemagne et de l'ltalie, n'est qua 2412 p., et Malborghetto a 21 18 p. sur la mer. L'article suivant est une description des environs de Baibel. tin porphyre sans quarlz existe vis-a-vis de la sortie de la vallee deKaltwaser; il est accompagne de grauwacke et de calcaire; ce dernier reparait sur la route de Raibel ; mais il s'y presente sous la forme de la dolomie la plus caracterisee ; et pies de Raibel il y a des blocs de calcaire compact , en apparence fort recent. Les mines de B.aibel sont sur la cote ouest de la vallee qui est une continuation de la haute montagne de dolomie du Kcenigsberg. La montagne metallifere (le Gallizen) en estseparee par an vallon. La galerie de Francois traverse d'abord de la dolomie a la mine pour arriver au calcaire compact a galene et Blende. Tout ce dernier depot metallifere se trouve entre deux fentes (Blatter) qui inclinent de 3o° l'une vers l'autre, et d'apres leur direction donl I'inclinaison est dans Tune a Test ( Morgen- blatt ) , et dans l'autre a l'ouest ( Abendblatt). Une coupe hori- zontale de ce depot offrait la forme d'un traineau pointu. Entre i G Geologic. ces femes sYtendenf de liis ou f. ;| 1 dans ses Merkwurdigkeiten von Basel. Sur les huitres il y a des Balanes peut-etre de 1'espece nominee miser par Lam. Le prof. d'Annone a ecrit la-dessus une dissertation dans les Actes helvetiques , p. 11, 242, *■ IO ; Brocchi le re- garde comme le Lepas balanus. A Bottmingen il y a encore des Ccritheum plicatum Lain. (V. Bruckner, t. l\, f. 1.) M. Me- rian croit que l'existence de ces fossiles et surtout la non existence des derniers dans le calcaire jurassique l'auloriscnt a separer la marne de ce depot calcaire et ii la rapprocher des terrains tertiaires. Ce serait le premier exemple d'un semblable depot dans leJura; neanmoins la collection de Bile presente des 2/| * Geologic CcrUhiurn pluatum de l'eveche de Bale, et plusieurs vallees prin- cipalis du Jura , Idles que celles de Laufen , Delsperg, Minister, Court, St.-Imbert, offrent un gres molasse. A Bottmingen , la marne contient du bois bituiuineux et des feuilles reduites en charbon. Quoiqu'on fasse dans ce depot des trous de 200 pieds de profondeur, Ton n'en a pas atteint la fin. Dans les ma- nuscrits de M. Em. Linder, Ton trouve cette marne citee ;il la de- crit comme micacee; aiSo'de profondeur, on a trouve une argile verdatre a pyrites ; il y a de petites masses solides de 2 a 6" ou 1' d'epaisseur. Un trou de sonde de 192 pieds de profondeur, fait a Binningen en 1770, a donne 7' de terre vegetale, 5' de terre argileusea buitres, 3' de sable jaune, 9' d'argile bleue avec l\ a G pouces de bois bitumineux , 1' d'une rocbe micacee grise blcuatre, 9' d'un sable gris bleu, 1' d'une roche grise, 2' d'un sable gris-bleu , 6" d'argile , 7' 6" d'une argile seliisteuse bleue, 24 d'une roche semblable, sablonneuse, blanche, grise oubleue, I' d'une roche, 5' d'une argile, 6" d'une roche, 10' d'une argile sablonneuse, 20' d'argile bleue, 8" d'une roche, 2" d'argile, 6" d'une roche, 22' 2" d'une argile, et 60' d'alternats sembla- bles. A.B. 1 3. Observations geognostiquf.s faites dans un voyage a tra- vels une partie du Wurtemberg , de Sigmaringen et de Ba- de, en avril 1821. (Jahrbiich. der gesammlen Font it. Jagd- iviss., Heidelberg, 182.3, cah. icr., p. 389.) Pres de Buchau il y a des tourbieres. Les environs de "Wol- fegg n'offrent que des alluvions; on voit des sables , des argil es, des argiles sablonneuses, des marnes et des nagelfluli. II y a des amas d'argile a potier, et les cailloux presentent du gres, du quartz, du micaschiste et du calcaire secondaire ancien. Dans le lit des lleuves il y a un gres recent. II y a pres de la les tour- bieres de Waasenmohre, qui out de 1 1 a i5 pieds de profon- deur, la tourbe noire est sous la rouge. Les environs de Schwen- ningen sont si plats qu'il y a rarement des eminences de 3o a 5o'. A Kirnach , dans le Brigachtbal, il y a du gres rouge res- semblant au j)orphyre , qu'il recouvre, ou semblable au gres bigarre ou fort grossier comme a Villingen. Sur ce gres il y a un calcaire gris et une espece de rauchwacke ou de calcaire mar- neux , qui a ca et la des cavitcs remplies de sable ; le calcaire renlerme des silex et des peigues et des chames. La rauchwacke Geologic. 2 5 s'etend jusqn'a Rothenburg. II vient ensuiie tics gypses et des jnaines, et sur les hauteurs, au sud , domine le gres bigarre , qui est tres-micace sous Burgrain. II y a aussi du tuf calcaire. Les gres molasses offrent d'excellentes ])ierres de laille sur la li- mile sud de la Souabe superieure. Les points les plus eleves de ce pays n'atteignent gucre 25oop. p., et le point le plus bas est a Ulm, a n3G p. A. B. 14. Sur la theorie de M. Penn, tonchant la formation de la eaverne de Kirkdale; par M. Smithson. ( Annal. of P/iilos., juill. 1824 >P- 5o. ) Souvent plutot amateurs que savans, nos voisins en-decade la Manclie paraissent avoir un gout decide pour la geologie theologique ou mosai'quc ; cette eaverne de Kirkdale nous a deja procure non-seulement de nombreux memoires , mais encore des ouvrages dans ce genre, demaniere que nous ne penurious rai- sonnablement esperer que ce meinoire sera le dernier , et qu'on emploiera desormais son temps e'_ son argent plus utilement. Les calcaires secondaires doivent leur origine aux dcpouilles des etres marins. L'auteur montre que le deluge n'a pas pu de- poser la coucbe de boue calcaire, comme le suppose M. Penn. Comment ]Noe aurait-il purecolter surun pareil sol du vin liquo- reux? Si des carcasses d 'animaux, charriees par les eanx, avaient ete enfouies dans cette boue, comme le pretend M. Penn , on en trouverait des restes dans les couches solides. L'auteur mon- tre Fabsurdite d'attribucr la formation de la eaverne de Kirkdale au dessechement de cette boue et a l'echappement de quel- ques gaz. Les roches calcaires n'ont pas ete consolidecs par le dessechement seul , comme le prouvent les oolites, etc. 11 mon- tre que les animaux marins et terrestres, dont les debris sont dans les calcaires ou dans la eaverne de Kirkdale, ont du exister une fois sur les cotes ou sur le continent, de l'Angleterre, telle qn'elle a du etre a cette epoque reculee, et que M. Penn a tort de faire voyager ces grands animaux des tropiques jusqu'en An- gleterre. Enfin , l'auteur prouve -sans replique qu'on ne peut pas atlribuer au deluge mosaique tous ces prodiges, car sans cela on devrait trouver dans les couches calcaires, ou meme si Ton veut, a la surface du globe uniquement, les restes d'ani- uiaux encore existans, et on devrait y rencontrer des os hu- mains , des produils de l'art des homines aiite-diluviens, la cite 26 Geologic d'Enoch , batie par Cain , elc. Les phenomenes volcaniques et les soulevemens expliquent ties-simplement l'existeme de cou- clics coquillieres a de grandes hauteurs. Enfin , ne rttrouvant nulle trace d'un deluge, l'auteur u'y voit qu'un miracle!, au moyen duquel les fehStres du cielayant ete ouverles , tout au- rait disparu sous les eaux. A. B. i5. Observations sur la constitution physique du Jemtland et sur quelques parties de la Scandinavie, situees sous le 6'J° de latitude ; par Hisinger. ( Antechningar i physik och geo- gnosie under Resor uti Sverige och Norrige-forste Haftet.) Le gneis s'etend dans le golfe de Bothnie jusqu'a Storsjo , dans lc Jemtland; il s'eleve ca et la a 1200, a i5oo p. sur la mer. Le roicaschiste le recouvre de Areskuttjell a travers la Crete de Kjolen jusqu'a la cote vers Drontheiiu. Le micaschiste, quelque- fois a aruphibole, atteint a Areskutan unc hauteur de 4400 p. A l'ouest, il supporte un micaschiste plus recent, qui est tal- queux, 011 chloriteux et a amphibole et grenats. II passe vers la mer au schiste argileux. Cette serie de depots incline a l'ouest, et sur la cote a Test. Le schiste argileux est plus etendu que le iuicaschiste dans le Jenitlaud ; depuis lc pied du Areskutan et du Mullfjell vers Test il y incline a l'ouest. La grauwacke se voit a Stordalen. Dans un bassin entoure des plus hautes montagnes, giseut des roches intermediaires , dont la masse principale est du gres, du schiste argileux et alumineux, et du calcaire dont une variete noire et veinee est surtout caracteristique. 16. SULLE FORMAZIONI DEI.LE ROCCE DEL VlCENTINO. EsSai geolo^ique sur la formation des roches du Vicentin; par Pietro Maraschini. In-8., pp. 23 o, avec 8 pi. Padoue; 1824; Typog. della Minerva. 17. Apf.rcu ceologique sur les environs de Nice ; par Risso. ( Nova acta Acad. Caviar. Leopold. Carol, nalur. curios., t. 12, part. ire., p. 349. ) La ville de Nice est situee au pied d'un tertre isole , et est entouree d'une plaine qui est bornee a Test par le col de Mon- talban et de Montgros , au nord par le pied du mont Chauve , et a l'ouest par des collines qui s'etendent au confluent du Var. Ces montagnes se presentent comme les gradins d'un amphithea- tre circulaire, et leurs times cscarpees contrastent avee la fcr- Geologic 27 tilit6 lie la plaine et de leurs flancs. Elles sont composees de cal- caire et demarne argileuse calcarifere etrecouverte par du gypse, des galets, des breches, des poudingues, des gres et des depots modern es. Un calcaire jurassique forme le contour de cet amphi- theatre; il est regulierement stratifie , et on peut y distinguer 2 depots. Le premier est, suivant l'auteur, le calcaire compacte du Jura , il est blanc sale , jaunatre ou grisatre , il est grenu et en partie magnesien , et renferme des rognons de silex , il a une cnssiire conchoi'de et il se dissout en partie dans l'acide nitrique. Ses couches inclinent de 4o0. II est caracterise par ses groltes et ses crevasses , par quelques polypes, des radiaires et quelques anciens mollusques. C'est un calcaire fendille, qui renferme dans ses crevasses tantot du calcaire marueux, bigarre, a dessinsdendri- tiques , tantot du calcaire mediterranean ou de I'argile rougeatre, melee de cailloux. Des blocs de pareilles breches se rencontrent ca et la sur le sol. L'auteur y indique des ammonites, des spa- tangues, un zoophyte coralligene , etc. C'est le calcaire madre- porique de M. Faujas. Le second depot est un calcaire marneux a grain fin , qui, quoique posterieur , n'atteint pas la hauteur du precedent. Cette roche est grise bleuatre , irregulierement stra- tifiee et a couches epaisses ; elle a quelquefois une apparence grenue et se dissout lenlement dans les acides. II y a des rognons de fer oxide et des fossiles (nummulites, gryphites, etc.) L'assise inferieure est fonnee par un calcaire chlorite ou une marne jaunatre, melee de calcaire gris, et parsemee de parcelles vertes. On y voit beaucoup de belemnites, tout.es placees dans un sens determine, des nautiles, des trochus , des arches, des fuscaux , des spatangueSj etc. Au dessus vient une argile calcarifere ter- tiaire variee de couleur, qui descend du N. au M. et qui contient beaucoup de fossiles. La couche la plus ancienne se trouve a 2 kilom. de la mer, a la Trinite , entre le vallon de Lngliet et le torrent Paglion. Cette marne est tenace , compacte, jaunatre ou grisatre et effervescente , et elle a plusieurs metres d'epaisseur. L'auteur donne une liste de 56 especes; les noms qu'ila employes nese trouvent, pour la plupart, ni dans Bronchi, ni dans Lamarck. Les marnes se retrouvent au-dessus de l'eglise de la Magdeleine a la colline Saim-Jean , et>ur le revers septentrional du cbateau de IN ice. Elles sont en couches horizontales. Lllcs sont couvertes de galets qui commenccnt a \o metres au-dessus de la mer, et vont recouvrir les tertres , les collines et 28 Geologic. I.s montagnes qui s'etendent de l'E. a l'O. depuis le chateau dc Nice jusquan-dela de Cagne. On en revoit aussi a 4 ou Goo me- tres d'elevarion dans les montagnes qui vont du S. auN., et a line distance dc 8 kilometres de la mer. Les galels sont des cal- caires , des quarz, des grauwackes, des porphyres d'urophibolc, des granites regeneres , des cnlcaires a luiitres , des serpentines, des scliistes micaccs, etc. La direction dc cc depot est du N. au S. sous un angle de ao". L'auteur suppose un courant allant du N. au S. Les breches les plus anciennes des environs de Nice sont celles qui sont cimentees par lc calcaire marncux , landis que les plrts ivcentes sont liees par du calcaire mediterraneen ou de l'ar- gile rouge. La premiere espece existe au S.-S.-E. du chateau de Nice , et elle est brune-grise ou jaune. Vers le lieu dit les Pou- chettes, il y a une breche de la seconde espece et a petites co- quilles. La breche osseuse remplit au S. du chateau une grande cavite de calcaire compacte. On y trouve des os de boeuf, de cheval , de rhinoceros, de cerf, de belier , etc.; ils sont dans un ciment argilo-calcaire rougeatre, et associes avee des galets schis- teux, siliceux ou calcaires, et des coquilles terrestres (Pujm cine- rea, Bulimus decollatus, Cyclostoma elegans, Helix algira, poma- tia et rhodostomn') , et marines {^Patella vulgata et cyjtria, Fissu- rella grerca, Cerithium scabrum, Turbo rugo.ms, Murrx brcindaris t etc.) Les derniers coquillages se trouvent encore dans la mer Me- diterranee. M. IN'oggerath ajoute que M. Cuvier a reconnu a Nice des os d'un lion , d'une panlhere , d'un elephant, d'un tapir gi- gantesque, d'un rat d'eau et d'une tortue voisine des Testudo ra- diata de la Nouvclle-Ilollande. M. Cuvier croit que les os humains qu'on y rencontre sont d'une date fort posterieure a la formation de cette breche. Le calcaire que l'auteur appelle mediterraneen est nomme ainsi parce que cette mer offre encore les analogues vivans des fossilcs de ce calcaire. Cette roche est un beau mar- bre compacte, de nuances varices, jaune ou blanche, et a cas- sure unie. On y trouve des baguettes de l'Echinus esculentus, le Retepora reticulata, l'Oculina virginea, le Corallium rubrum, le Millepora ccllulosa, etc. L'Haliotes tuberculata, le Turbo rugosus et le Murex brandaris y ont encore leurs couleurs. Ce calcaire, qui se laissc polir, remplit les fentes du calcaire coiupacte du chateau de Nice', et s'cleve ii ioo metres au-dessus de la mer. Un dernier depot marin scmblable existe cii et la surtout dans Geohgie. 29 la peninsule tie Saint-IIospice, a une licue dc Nice , dims le lieu dit Grosneil. A 18 metres au-dessus de la mer il y a , sur quelques metres de terre rougeatre, un depot de sable blatic de 5 metres de puissance. L'auteur y cite 83 especes de coquilles, telles que V Area Noe , la Venus gallica, le Conus mediterraneus, le Mytilus edulls , etc. II y a un depot semblable au lieu dit Beau- lieu dans le fond de la baie de Saint-Hospice. II y a enfin des poudingues meles de terre argileuse ou de sable. Les conclusions suivantes terminent cememoire : i". Les vallees des environs de Nice ne sont dues qu'aux irruptions d'une ancienne mer ; 2°. le calcaire marneux succeda au calcaire compacie dans un temps ou le premier avait ele fracture; 3°. le depot du calcaire marneux in — dique peu de repos dans le liquide; 4°. lesmarnes argileusos cn- quillieres et les galets furent deposes par une mer tranquille nourrissant a peu pres les memes especes que la Mediterranee: 5°. les depots modernes sont dus a une lame de mer epouvan ta- ble venant du S.-S.-E. A. B. 18. Travels comprising observations made during a residenck in the Tarentaise , etc. Voyage contenant des observations faites pendant un sejour dans la Tarentaise et dans les diffe- rentes parties des Alpes grecques et pennines , dans la Suisse et en Auvergne, durant les annees 1820 a 1822, orne de planches color, et de grav. en bois d'apres des dessins origi- naux; par R. Barewell. 2 v. in-8°. d'environ 420 p. chacun : pr. 1 1. 6 sh. Londres, 1823, Longman, etc. Parmi les observations geologiques conteuues dans ce Voyage, nous lerons remarquer les suivantes : A 2 milles de Thones, un rocher calcaire presentel'appaience de deuxstratiflcations dii'i'e- rentes. Les montagnes crenelees entre Faverge et Ugene sont composees de breche siliceuse et de grauwake schisteuse incli- nant au nord. Derriere l'Hopital, le profil d'une montagne res- sembk a celui du fameux Gibbon. Pres St. -Pierre , le calcaire succedeau schiste. Les eaux thermales d'Aix ont ma 1 170 de Fahrenh., etcontiennent surtout du carbonate et du sulfate de chaux, du sidfate de soude et de magnesie et du gaz hepalique. La vallee des Echelles est le produit d'un affaissement. Les Echelles sont calcaires , les breehes reposent sur des couclies verlicales de gres. Le schiste noir forme la vallee superjeure de l'lsere. Les sources salees de Mouliers n'ont que !a moitie de la 3o Geologic. salure de la mer ; elles donncnt annuellement 3 millions de livres >. des argilcs bitumineuses a ichtyolites ; fi0. une roche brccliiforme quarlzeuse et ferrugineusc; 7". dcs poudingues gris (chutes dans le Gill) et rouges (mont Toby); on y trouve du quartz , du feldspatb ct du micaschiste, et quelquefois ils sont fort grossiers Geologic. 5 9 et renferment encore des granites, des talcschistes, etc. (Durham); 8°. un calcaire gris siliceux et du calcaire fetide (Southinglon). Les houilleres se voient a Middletown, Chatham, Somers El- lington, Enfield, South-Hadley et Southampton. A Berlin, des filons de quartz du griinstein contiennent de la houille. L'au- teur donne une coupe des roches exposees le long du Connec- ticut, entre Gill et Montague. On y voit ampliibolite et mica- schiste, calcaire inclinant 200 a 3o° , schiste argileux inclinant Go" a 900, gres rouge interinediaire inclinant 200, grunstein en couche d'^ mille de large, gres rouge fissile inclinant 45° et s'adaptant a la surface irregulicre du grunstein; un filon de carbonate de cuivre passe du grunstein dans ce gres ; 20 verges de grunstein, 6 verges de gres rouge fissile inclinant 450, gres rouge micace inclinant 4o°, 1 pied de calcaire compacte inclinant /|8°, 6 pieds de gres micace schisteux gris inclinant t\0°, 12 ver- ges du meme, agglomerat , gres micace avec des argiles scliis- teuses , des cailloux, argile schisteuse, du gres, 10 pieds de cailloux ; argile schisteuse avec 1 couches d'aggloinerals , argiles schisleuses rouges avec du gres micace et des agglomerats; ro- che quartzeuse et ferrugineuse avec du gres schisteux, alluvions, argile schisteuse, poudingue, cailloux, gneis et granite. Toutes ces roches, excepte les dernieres, inclinent a Test. II entre dans des details pour montrer que pres du granite i'inclinaison des couches est forte. Le plus haut point de ce terrain est le mont Toby, dans le Sunderland (8 ou 900 pieds au-dessus du Con- necticut). Les agglomerats houillers se distinguent de ceux du gres rouge interinediaire par leur couleur grise , la nature de leurs cailloux et les infiltrations calcaires. Entre Meriden et Massachusett, les gres houillers sont souvent sous du grunstein, souvent ils passent au gres rouge interinediaire ( embouchure de Fall River et de la a Greenfield). A Sommers et Ellington, il y a des roches intermediaires entre ces deux depots. Les filons de cuivre se trouvent toujours au contact du grunstein et des gres houillers, et s'etendent dans les deux roches. An mont Toby, a Sunderland, les marnes a ichlliyolites supportent presque toutes les roches houilleres. M. Webster fait observer que ces marnes ne contiennent que rarcment les impressions des argiles bilumineuses , et l'auteur discute leur classement. Les icthyolites se trouvent a Westfield et a Sunderland Mass et a Westspring ; ce sont le PaUethrissiimJreieslebense ; l'auteuf /jo Geologic. en figure 3 especes, et y cite un poisson voisin du Murasnaan- guilla. II donne une coupe du inont Toby, un poudingue gris y biipporte les marnes bitumineuses a poissons qui forment une coucbe horizontale de 10 pitds. Des poudingues alternant avec desgres rouges, argileux et scliisteux, et des gresgris. L'auteur a trouve dans des argiles un moule siliceux d'un Unio, des restes »le racines de plantes culmiformes , et une impression ressem- blant a l'amentum du Castanea americana. II en donne des figures. II t ermine son memoire par les alluvions: il parle d'abord des alluvions de la mer , du gravier, et de 1'argile qui rogue sous les plaines de sables de Suffield, "Windsor, Springfield , etc.; des argiles tres-recentes le long des rivieres. II donne a ces alluvions i3o pieds d'epaisseur le long du Connecticut. On y trouve des bois, des noix, des feuilles, des squelettes humains, elc. II trouve qu'il est difficile de tracer la liinile entre ces alluvions et celle quM appelle avec M. Jameson geest, et avec M. Buckland diluvium. Le long du Connecticut, la region primitive est cou- •verte de blocs des rives du voisinage; a Milford et Vvoodbridge, cette correspondance des blocs et des roc.bes ne s'observe pas. II cite du diluvium , surtout a Plainfield et Sbulesbury ; les blocs ont d'un ponce a 3o pieds. II y a aussi des alluvions provenant de la decomposition du grcs rouge, etc. II suppose avec Hayden qu'un courant du N.-E. a transport^ les blocs. II deinande si ces blocs ne sont pas generalement plus abondans et plus arrondis Je long des limites des terrains primitifs et intermediaircs ou secondares. II montre eufin que la riviere Deerfield prouve que les rivieres peuvent charricr de tres-grosscs masses. no. Conji.cturks sur lf.s chaNgemens qu'auront probablement snbis les regions orienlales des Stony Mountains, par \\ ill. Ma- clure. Esq. (Arner. Journ. of sciences and arts, vol. Yl, n°. 1, p. 98.) Le continent du nord de l'Ameriquc, a Test des montagncs Pierreuscs, consisle en une suite de montagnes primitives cou- vertes a Test et au sud-est par des alluvions marines fort elen- dues, et supportant a l'oucst les depots intermediaires ct secon- daires du bassin du Mississipi. Toutes les eaux de ce grand bassin s'ecoulent parle Mississipi et le St. -Laurent , et une petite partie par l'lluiison, quoiqu'il soit probable qu'autrclois cctle demiere Geologic. l\ r riviere dechnrgeait plus (Feaii. Ces 3 fleuves sont les seuls qui tra- vcrsent les Alleghanys. II y av«it done avant leur existence no immense bassin interieur entoure tie plateaux, a pen pres comme dans la Nouvelle-Galles du sud. Les rivieres qui se ren- daierit dans la mer etaient peu considerables en comparaison de la grandeur du continent. Le defile du St. -Laurent enlre Quebecet Montreal a du touj ours exist er, ouil doit son origine a quelqueeve- nement extraordinaire ou a une erosion lente. II se trouve des objections aux deux premieres explications. Quant a la premiere, il observe que la riviere est presque de niveau avec le paysde- j>nis le lac Ontario, a Montreal , ce qui lui est contraire, etc. Les memes remarques s'appliquent aux lits de ('Hudson et du Mo- hawk. II ne trouve done probable que la troisieine supposition. Le bassin du Mississipi et du St.-Laurent ne f.iisaient jadis qu'un. Le Tennessee s'est creuse dans les montagnes de French Broad un lit de 100 a 200 pieds de profondeur, au milieu des roches primitives et interinediaires, et a son entree dans le bassin, a Muscle Shoals, il s'est trouve barre par un gres secondaire ten- dre. On retrouve la me me cliose dans le cours du lied River source de rOhio. Toutes ces rivieres out coule dans le grand bas- sin pendant tout le temps qu'il a fallti pour creuser leur lit si profondement. Ceci explique pourquoi taut de rivieres , telles quele Potomac, James River, Roanoke, Rappahannok, etc., ont des lits tres-profonds dans les montagnes et des lits trcs-peupro- fonds dans la plaine ; ce qui n'auroit pas lieu si ellesavaient ronle aussi long-temps dans la plaine que dans les montagnes. Elles n'ont occupe leurs lits dans la plaine qu'apres 1'ecoulement du grand bassin interieur. Ceci peut rendre raison de quelques points de distribution geograpliique des animaux. De la vient ]icut-etre dans le pays le manque de quatlruptnles terrestres , I'a- bondance de loutrcs,de castors et d'amphibies, d'oiseaux aqu.ili- . 474 ; et '/.eitschri/t fur Mi- ncrafogie , n°. i,janv. iS?5, p. 71.) Geologic 47 24. Relation du tremblement de terre d'Alep tin 1 4 aoAt 1822; par M. Dercue, 2e. drognian du consulat general de France. {Bull, de la Soc. ge'ogr., Paris, 1824, n°. 16, |>. 162.) Alep est la cite la plus opulente de la Syrie a cause de son grand commerce entre Bagdad et la Perse. Avant la unit du l'j au 14 aoiit 1822, le ciel avail ete embrase, et Tatmosphere epaisse et voilee ; le thermomelre marquait 32°. Quelques secousses avaient eu lieu, quand enfin le i3 aout a 8 heures du soir, on entendit un bruit souterrain, et a 8 heures '- la ville fut ren- versee de fond en comble. Antioclie eut le meme sort, et l'Oronte deborde, roulant dans ses fluts des troupeaux et des maisons, ne rentra dans son lit que pour laisser voir des gouffresouvertsdans les flancs de la terre. Lattaquie, Alexa'ndrette, Djesser, toules les villes et tons les villages, sur un rayon de 5o 1. , furent delruites en tout ou en partie. II perit 8000 personnes, et pendant Iruis semaines on ne put entrer dans la ville a cause de l'odeur des ca- davres. II y avait eu un semblable tremblement de terre en 1200, et en l'an n5 sous Trajan. A. B. a5. Sur les secousses de tremblemens de terres ressenties en Boheme, penlant les mois de Janvier et de fevrier 1824; par le prof. Hallaschka , de Prague. {Archiv fur die gesamtc Natur Lehre, to. I, can. Ill, p. 3 20.) On a ressenti cette annee (1824) des tremblemens de terre dans differens endroits de l'Erzgebirge, du pays d'Egeret dans la par- tie orienlale du cercle d'Elbogen. La direction des chocs elait du N. au S.-O. et S.-E. Le iir. Janvier, on eprouva a Hat tenberg ( Elbogen ) un bruit semblable a un coup de tonnerre ; le 6 , le 7 (a y h. au m.), le 9 (a 3 h.i5' p. in.), et le 10 (a 2I1. 45', et a 3 et 5 h.) , il y eut des tremblemens de terre. On en a ressenti de semblables a Gossengriin , Silbergnin, Bleistadt, Annadorf, Schlossenreith, Pirkles, Marklegrun , Buterbach et Heinreich- griin. Le 10 Janvier a7 h. 3o' et 9 h., et les 11 et 12 Janvier, il y eut des tremblemens de terre a Hartenberg : leur direction etail du N. au S. lis furent le plus violens a Prinkles, Pernau et Leopold- hammer. Le i3 Janvier, plusieurs sources larirent par suite de ces phenomenes. Du 14 janv. au 18 il n'y eut que de faibles chocs, inais a 8 h. on en ressentit deux Ires-forts et accompagnes de bruit, eta 7 h. 45, a 10 h. et 11 h. 45 "»• P- '»-, il y en eut en- ,\8 Geologic. core, et il tomba beancoup dencige. Le 19 ces mouvemens con- tinuerent. A Grasslitz l'on remarqua le jour un bruit souterraln <]ui se renouvela 1 5 a 20 fois. A Eger, on ressentit les deux cbocs violens a 4 h., ce qui montre que le tremblement se propageait du?». an S. et au N.-E. A Ileinrichgriin , le rJioc le plus violent cut lieu le 19 janv. a /j li. A Elbogen et Falkenau, les secousses furent tres-faibles , tandis qu'elles furent tres-fortes dans la par- tie N.-E. dc I'Erzgebirge. Pendant ces trembleinens de lei re, l'air n'etait pas serein , el des vents faibles soulflaient de l'O. , et en partie de l'E.-N.-E. , S.-E. et N. O. II y eut des oscillations dans le barometre; il descendit beaucoup le 23 Janvier, el monta tres-liaut les 7 et 8 fevrier. L'auleur lennine par un detail de l'e- tat meleorologique que l'atmosplitre presenta a Prague pendant tout ce temps. A. B. 26. Extrait d'une lettre de Sainte-M aure , en date du 24 Janvier. — « La ville de Sainte-Maure (iles Ioniennes), et pi'u- sieurs villages de l'ile de Leucade, viennent d'etre detruits par suite d'un tremblement de lerre qui a eu lieu le 19 de ce inois , entre onze beures et midi. II n'est reste debout dans la ville que la maison de l'estimable Zambelly , president des tribunaux. Tous les autres edifices sont tellement ruines quiis ne peuvent etrerepares ni servir a abriter provisoirement les pauvres liabi- tans. Yingt-quatre ont ete ensevelis sous les ruines dans la ville, trente-quatre dans les villages, et un plus grand nombre grieve- ment blesses. Immediatement apres ce tremblement, une pluie des plus fortes , et qui dure encore ,a complete la desolation des habitans en rendanl plus sensible la nudile et le defaut d'abri oil ils se trouvaient, et en acbevant de ruiner le peu d'effets et de provisions qu'i's auraient pu retirer du milieu des decombres. L'horreur que presente ee malbeureux pays est inexprimable; il n'y a pas d'ame assez forte pour la conteinpler dun ceil sec. » La ville de Prevesa a aussi souff'ert gravement : ce tremble- ment ne s'est fait sentir que sur les cotes. (Constilutionnel du 9 mars 1825.) 27.Tremiilemekt nt terre a Chiraz. — « Des lettres de Chi- rac annoncent que le 27 cbavval 12^9, qui correspond au mo is d'avril 1824 , il y a eu un tremblement de terre qui a dure s:\ jours et six nuits sans interruption , qui a englouli plus de In rnoi tie de (cite mallieureuse ville, et renverse 1'autre a 1'exeinple du Geologic. 4g tremblement de terre d'Alep. Tous les habitans ont ete victimes de cette catastrophe, et a peine 5oo personnes ont-elles pu sesau- ver. D'autres letlres du JJouchebr annoncent qu'on y a ressenti la meme secousse , moins forte cependant. Iva/.roun , ville qui se trouveentre Bouchehr et Schiraz, a ete englouti avec la presque totalite de ses habitans, a la suite du meme tremblement. (Journ. des Debats , 3o nov. 1824.) 28. Tremblemens de terre. (Philosoph. Magaz., Londres, oct. 1824, pag. 3i5.) Des tremblemens de terre ont eu lieu a San-Pietro in Bagno enToscane ; les 12 et i3 aout, on a ressenti vingt chocs ; Irois as- sez forts se firent sentir a sept heurcs. A Salvapiana , ils furent assez violens pour renverser une mnraille. Ces phenomenes fu- rent precedes par une atmosphere nebuleuse et un peu d'obscu- rite autour du soleil. 29. P.Ieteore et tremblement de terre. (Idem). Pendant les nuils des 11 ct 12 aout, unvoyageurse trouvant sur les Alpes apercut un globe de feu qui eclaira l'atinosphere pendant 3 minutes, et pendant le meme temps on eprouva , en differentes parties de l'ltalie, des tremblemens de terre. 3o. Nouvelle Cavfrne a ossf.mens en Angleterre. On a recemment decouvert dans les Men clip Hills , pres de Banwel, a une profondeur de 120 pieds au-dessous de la surface de la terre, une caverne qui, par ce qu'elle recele , parait de- voir etre d'un haut interet pour la geologic. Le sol de cetle caverne est plein d'os de quadrupedes. Les debris trouves jusqu'a present appartiennent a l'espece du bceuf et a celle du daim. On a deterre aussi dans le meme emplacement des dents nonentiercs, presumees d'hyene. D'apres la grande analogic de cette ocalite avec les autres cavernes clans lesquelles des restes de ceite nature se sont trouves en plus grande quantite, et vu d'ailleurs cpje Ton a decouvert, a une epoque recu lee, tout cs les dents d'un Elephant dans une semblable fissure , sur Hutton Hill , a environ trois milles de la, il y avail lieu dc croire que de nou- velles recherches meneraient a des decouvertes plus elendues. Les os provenant de ce dernier endroit ont etc recueillis par feu le rev. M. Calcott, et se trouvent deposes a la bibliotheque de Bristol. Le curateur de cet etablissemcnt s'occupe , dit-on en B. Tome V. 4 5o Geologic. ce mome a explorer le terrain. [Monthly Magaz., dec. 1824 , pag. AT8-) 3i. Exploration oe la Caverne de Chcdi.eich. — M. Buck- land , relebre professeur de mineralogie et de geologic a 1'uni- •versite d'Oxford, explora dernierement la caverne de Chudleigh, connue sous le nom de Pixy's Hole. Ayant fait creuser dans la stalagmite, il trouva a la profondeur de 3 a 4 pieds piu ieurs de- bris d'animaux autediluviens , entre autres de l'hyene, du daim et de Tours. Les fouilles doivrnt etre continuees. Ce pro- fesseur avant aussi visite Kent's Hole, commence ses operations dans les deux cavernes oil M. Northmore a fait ses premieres de- couvertcs. Au nombre des differens objets exhumes par M. Buck- land se trouve une lame de couteau faite de silex, d'environ a po. -- de longueur sur 6 lig. de largeur. On dit que la descrip- tion de ces objets fera partie de la nouvelle edition des OEuvres de M. Buckland, attendue incessammcnt , et que M. Northmore en parlera de son cote. [Monthly Magaz., mars 1825 , p. 190.) 32. Sim la decouverte d'objets d'arts dans la formation de Louille du "Westerwald et en Boheme; par le Dr. J. P. Be- cker de Bonn. [Das Gebirge in Rhcin. JP 'estph. , par Nogge- rath, 3e. vol., p. I74-) Le Dr. "Wendelstadt, dans son voyage dans le Westerwald [Jllgem. Anzeiger cler Deutschcn , nos. 19, 23 et 3a, 1810), a cite un anneau de fer trouve dans les lignites de Hohn ; c'est une fable. Jusqu'en 181 5, les lignites du "Westerwald n'ont pas of- fert de traces de coquillages. On y voit maintenant des fruits de Coniferes. L'auteur se rejouit que son ami, le geologue Yoi^t ait survecu a la victoire des plutonistes sur les neptu- niens' il espere que Nose adoptera les memes idees avant sa mort. H oppose la formation des terrains schisteux du Oberbeig avec celle des Siebengebirge sur le Rliin. La boule de fer trou- •vee dit-on, dans les lignites d'Obersleutensdorf en Boheme, pourrait bien n'etre qu'un rognon pyriteux change en fer hy- drate. L'edileur ajoute que INose n'a tie ni un franc neptuniste ni un vulcaniste. 33. Eruption d'un lac interieur dans le Yorkshire. ( Edinb. Magaz., oct. 1824, p. 5o3.) Le 2 octobre, a 6 h. p. m., a Keigbley (a 4 mill, de Hawoi th dans Geologic. 5 r le Yorkshire), une partie des tourbieres elevees s'ost crevasse*e et s'cst affaissee de 5 a 6 verges. II s'est forme alors deux cavites rune de ioo verges de circonference , et l'autre de pres de 6oo verges. Ii en est sorli deux grandes masses d'eau tourbeuse, qui ont forme par leur union, a ioo verges de distance de leur source, un courant long de deux heures et de 3o a 4o verges de largeiir. Ce courant suivit le lit d'un ruisseau en couvrant , pendant 6 a •7 niilles, sesbords sur une etendue de 20 a 3o verges. L'eau de- posa surtout une matiere tourbeuse noire de 3 a 36 pouces d'e- paisseur; des pierres, du sable et des bois y etaient empate's : ce torrent adetruit des ponts, etc. Pendant ce phenomene, les nua- ges etaient bas et d'une couleu'r cuivreuse sombre, et des eclairs les traversaient. II survint ensuite une tempete, le vent souffla de 6 a 8 heures, et ensuite il tomba beaucoup de pluie. Le 6 octobre l'Airea Leeds (a 24 mill. d'Hawonh), etait couleur de cafe, les poissons furent empoisonnes, et les manufactures furent obligees d'interrompre leurs travaux. 34. Une lettre de Ballymoney , en date du 24 decembre der- nier, annonce que les eaux etla matiere tourbeuse de la fondriere de Ballywindlin, situee a environ deux milles et derni du premier de ces endroits , deborderent mercredi dernier, et qu'dles ont deja couvert une quarantaine d'acres de terres arables jusqu a la hauteur, sur certains points, de six a dix pieds; plusieurs massifs de sapins ont ete entraines par le courant. On presume que quelque masse d'eau souterraine, enflee par les dcrnieres pluies, se faisant jour par des crevasses on des terres molles jusqu'au iit de la fondriere, l'aura souleve et rejete au-dela de ses limites ordinaires. [Monthly Magaz. , mars i8a5, p. 171.) 35. CORRKSPONDANCK MINERALOGIQUE ET GEOLOGIQUE. ( Miller. Taschenbuch de Leonliard, 1824 , p. 204.) M. Slifft annonce que le basalte de Sonnenberg contient des fiagmens de granite, et qu'a Alsbach pres Naurotli il y a du fer ma- gnetiqueen sable. M.Marx a fait un voyage daus leFidadgebiro-e: 1'andalousite ne s'y trouve que pres de Wimsiedel. Le° basalte s'y trouve en cones tantot sur le gres rouge, tantot sur le gra- nite; legneis ou leschisteargileux. II cite des groupes decolonnes basaltiques a Tlnerstein. Pres deBcrnek, il y a des grunsteinsqui alternent, comme a Stein, avee des ampbibolites, des schistes argileux et des micaschistes. Le schisle argileux y a quelquefois 52 Ge'ologif. deux cjivagjps, Le granite y change quelqucfois de textnre; cclui de Pordorf ressemble a celui dc Baveno. Dans Jc Bphmeryrald- oebirge bavarois, l'on n'observe pas ccs changemens. II y a des granites a tourmalines, pres de Zwiesel. M. Buriart a examine le cours basaltique de Treucnbcrg, a 8 I. N.-O. de Fulda , pres de Iriedcwalde. II a une forme allon- eee,tl\ bene de long, avec une largeur fres-peu considerable. Sa cime presentedesprismes basaltiques, le gres bigarre s'elevejus- qu'a la moitie de la hauteur, et snpporle du muschelkalk inclinant a I'ouest. Sur le cote nprd de la montagne, le basal te s'enfonce dans le calcaire. Le basalte, en partie decompose, conlient rare- men I de 1 'olivine, des morceaux dc quartz, de gres altere et de calcaire qui ne fait plus d 'effervescence. Dans une letlre de M. Oeynhausen, on trouve que le granite de Weinheim s'etend par Furth jusqu'a Oslern, ou plutot jusqu'a moitie chemin de I'm ih a Erbach. A Ostern, il y a du gneis inclinant an S. de io°, et recouvert de gres rouge. Enlre le gneis et le gres il y a tin aggloroerat rouge feldspathique ou granitique; des gres hiatus y renl'ernient lies boules brunatres. Le gres s'etend jusqu'a Er- bach et au bord du Maynes; il est en couches horizontals et a cailloux de quartz. La vallee d'Erbacb est si profonde, que le niveau du Mumling a Erbach n'est qu'a i5o pieds au-dessus du Tvliin. A Manheira le gres s'eleve a 900 pieds. Erbach est dans une espece de bassin ; du calcaire s'est depose sur le bord droit du Mumling', d'Erbacb a Michelstadt. Cette roche se releve pres des "res, et y atteint 200 pi. d'elcvation. La m&me superposition entre Erbach et Eulbach. Pres de Steinbach, le calcaire a 3o toises de puissance, et recouvre tin banc de fer hydrate de 6 a 18 po., 10 ii 3o pi. d'argile blanclie et le gres rouge. Ce calcaire varie beaucoup; il offre un calcaire compacte gris lonce ou noiratre, et a teiebratnIes;ou bien, 20. uneroelie ferrugineuse jaune brune, grenue et a nitls de calcaire compacle fonce,ce qui lui donne laspect d'une breclie; 3°. un calcaire ferrngineux spathique et a encrines; 4". un calcaire semblable, brun-gris, poreux, a nids de calcaire compacte, a encrines et bivalves; 5°. un calcaire compacte, gris fonce, coquilleux en petit, et sans restes orga- niques; G°. un calcaire marneux, jaune-gris, sans fossiles. Comme a Sulz sur le Necker, et a Wimpfen, une partie de ces calcaires, et sin lout la variete n°. G, se trouvent entre lesmarnesg ypsiferes et saliferes; il devient probable que c'est la partie inferieure du Geologic r>,> muschelkalk. lis ne setveul dans le pays cpi'a Kirehbrombach. La premiere notice de ce depot se trouve dans 1'ouvrage du docteur Louis Gottfried Klein, De aerexaquis ct locis agri Er- bacensis atque Brenbergensis larg. Osterwaldice tractus tcnta- me'ri physieb-medicum. Leipzig, 1 7 54- Dans une seconde lettre, M. de Oeynhansen parle des envi- virons d'Aix-Ia-Chapelle. Le depot houiller d'Eschweiler est un bel exemple d'un depot en bateau. Ce bassin allonge a 3ooo toises de largeur, et offre 4G couches; la partie ineridionale a des in- clinaisons opposees qui derivent peut - etre d'une faille. La couche la plus basse est a 5oo toises de profondeur; la cavite a au moins 1 5oo a 2000 toises de profondeur. A Heiden , il y a 3o lits de honille inclinant a Test, et formant une serie de couches courbes et concaves. Les parties des couches arquees inclinant au sud presentent une faible inclinaison, tandis que celles au nord sont presque verticales. II y a i3 concavites ct i3 dos d'ane principaux. II parle de couches qui forwent des zigzags a la mine Neulangenberg et a Meister. II parait que ces accidens commencent pres de Clermont, entre Aix et Liege; l'inclinaison generate est a l'ouest, tandis qu'elle est au N.-E. dans la Mark, pres d'Eschweiler et de Bordenberg. II attribue environ les memes inclinaisons aux schistes intermediaires inferieurs au terrain liouiller. II y a aussi beaucoup de contournemens qu'on voit bien en petit a Verviers, dcrriere Krot : il y a la 3 dos d'ane et 3 concavites. La direction des couches est generalement h. 5. Le calcaire separe les houilieres dela grauwackc, et le depot houil- ler est recouvert d'argile blanche, de sable et de gres jaunatre (Lansbcrg pres d'Aix), et de calcaire crayenx a silex semblable a relui des environs de Maastricht sur la Meuse. Les couches con- tournces d'Eschweiler rendues horizontals occuperaicnt certai- nement trois fois plus de place. M. Zipser annonce de l'allophanc dans un schiste argileux- ferrugineux du comtat de Komor en Hongrie, et du fer micacii etoile a Jossau. II donne ensuite la description d'un minera euivreus de Pernik pres Ncusohl, qu'il dit etre le blaukupfererz. Bucholz l'a analyse, et y a trouve, sur 100 parties, 62 ~ de cuivre carbonate, n - de bismuth sulfure, >j '- (if silicc, 6 -j — 7 d'oxide de cuivre, 3 --- d'oxide de fer, et 5 \ d'eau. Une troisieme lellre de M. de Oeynhansen traite des schiste: novaculaires de Salni-Chutel, a i5 I. au S. de Liege. La dcr- 54 Geologic niere couche calcaire est a Theiix, a i niillc IV. de Spa; la grau- Tvncke y alterne avee le schisle argilenx ou l'ardoise. 11 y a sou- Tent des 1 it s de quartz de 1 a 3 pieds dc puissance, du talc ct du fer niieace s'y nielent quelquefois. 11 y a beaucoup d'ardoi- sierrs au N.-E. du chateau Salm, snr la droite de la Glaine. La direction est h. 5 , ct l'inclinaison sud. Le scliiste novaculaire n'existe que sur la rive opposee : la seule carrierc acluellement exploitee est le trou de devant le nioulin, a cole du chateau. II y a une galerie de 35o pieds de long. Le scliiste novaculaire court h. 10 7 , et incline au N.-E. sous 4^°; i' se termine snbileineut au nord ; il decrit une courbc au sud , ct y devient presque vertical , et traverse sur la droite de la vallee. On a perce environ 2!>o pieds dins cette roclie, dont Fauteur annonce 7 veines princi- pales, dc 2 a 6 pieds d'epaisseur chacune, et separees par envi- ron 3 pieds de roclie ordinaire. Ces scliistcs jaunatres coupent bien le scliiste noiratre; neanmoins il n'y a jamais de saalbande; il y a passage de l'un a 1'aulre, et le scliiste contient des amas de novaculites. Les plus grandes pierres ont ao' ponces de long. Des bancs de quartz travei'sent les scliistes et les veines de no- vaculites. On en exploite de bleu blanc a Ottrez. M. A. Klipstein ecrit de Darmstadt que les amygdaloiides des environs renferment du spath calcaire magnesien et de la baryte. Fres Munzenberg, dans la Wetteravie, il y a du gres tertiairc, appele trapp s;.ndstein.On y remarque desrestes dela vegetation actuelle, et ce depot est peut-elre meine plus recent que les cones basalliques du voisinage. i". Ce gres ne forme que des lambeaux isoles, et il dilfere peut-ctre de celui du convent En- geltbal, a 6 b. de Munzenberg ; -i°. ce gres of'fre des feuilles iden- tiques avec cedes du fagus sylvatica , ligustrum vulgare, etc., tandis que la vegetation ensevelie dans les lignites, sous les ba- saltes, ressemble a cede de l'Europe ct de PAmerique scpten- trionale, mais ne lui est pas identique; 3„. ce gres est entoure de basalte. La mine du Munzenberg est placee sur un beau groupe de prismes basaltiques horizontaux, inclines et vcrticaux. Les prismes s'elargissent par en bas. A. B. Histoire naturelle generate. HISTOIRE NATURELLE GENERALE. 36. Elemens des sciences naturelles, par M. A.-M. Cons- tant-Dumeril, de l'Acad. roy. des scienc. , etc. i vol. in-8. avec 33 pi. Prix, 16 fr. Paris; 1824; Deterville. Cet ouvrage en est a sa 3C. edit., ce qu'il suffit de dire pour prouver qu'il a ete bien accueilli du monde savant. Public par ordre du gouvernement pour etre mis a 1'usage des eleves des lycees, il parut d'abord en 1804, en ua seul volume sans plan- ches, sous forme de catechisme, et avec le titre de Traite ele- iv entaire d' histoire naturelle. En 1807, fut publiee la seconde edit, en 1 vol., considerablement angmentee , dans laquelle M. Dumeril , abandonnant 1'usage de la division de sa matiere par demandes et par reponses , en fit un livre d'un ordre plus cleve. II y joignit les 33 planches que les auteurs de la iT'. edit, du Nouveau Dictionnaire d'histoire naturelle avaient fait exe— cuter pour servir a l'explication des caracteres des etres nalu- rels. Dans l'une et dans I'autre il se borna a l'exposition des principaux faitsseulement relatifs aux trois branches de l'histoire naturelle, la mineralogie, la botanique et la zoologie. Depuis sept ou huit ans, cet ouvrage manquait dans le commerce de la librairie, et les exemplaires qui paraissaient dans les ventes pu- bliques etaient acljuges a un prix triple de leur valeur primi- tive. Ce temps a etc mis a profit par I'auteur pour faire a son travail les changemens que les progres toujours croissans de la science out rendus necessaires; et 1'edition qu'il livre aujourd'hui au public presente un tableau fidele et complet de l'etat 011 elle est parvenue maintenant. M. Dumeril a change le litre qu'il avait adopte d'abord en celui d' Elemens des sciences naturelles , car son ouvrage ne renferme plus seulement les fails relatifs a l'histoire naturelle descriptive, mais il contient encore les prin- cipaux principesde la physique, de la ehimie, dc 1'anatomie et de la physiologie des vegetaux el des animaux , et les premieres notions des sciences qui sont accessoires de la mineralogie. Par les additions qu'elle a recnes, cette edition acquiert une utilite nouvelle; et, couime I'auteur l'a pense, ce n'est plus uni- quement pour tie tres-jeunes etudians que cet ouvrage est ecrit il est destine a ['instruction desjeur.es gens qui veulent acqucrir 56 Ilisloire naturelle generate. des notions exactes sur les principaux faits de la nature, lels qu'ils se presentent continucllemcnt a l'obscrvation , et speciale- mcnt a ceux qui dcsircnt sclivrer a I'etnrle de la medeeine pour laquelle ce livre peut scrvir d'introduction. Toutcs les pcrsonnes qui ont suivi les coins publics de M. Du- meril connaissent la precision avec laquelle ce professeiir pre- sente scs idees, et l'ordre rigoureux et comparatif dans lequel il classe les faits qu'il expose. Elles reti-ouveront dans ce livre, si ellesne le connaissent pas encore, la merae neitete d 'expression , la meme dialectique ct la meine methode. La quantite de faits positifs renfermes d.ms ces deux volumes est immense, et le nombre des mots techniques dont le sens est rigoureuscnient determine s'eleve seulement a plus de quatre mille. Si Ton compare cette edition a cells qui l'a prececlee , on y remarque que la premiere partie est tout-a-fait changee, l'auteur ayant cru devoir donner plus de developpement a cette branche de la science de la nature qui fait connaitre les corps organises, et dans cette vue il a profite des travaux les plus recens de MM. Ampere, Biot , Bcudant, Davy, Thenard, Gay-Lussac, Brongniart, Humboldt et Brochant. II a fait les cliangemens qu'il a juges utiles dans la partie qui concerne les vegctaux, d'a- pres des indications qu'il a recues de M. Decamlolle. La zoolo- gie est la partie qui a eprouve le moins de cliangemens , surtout les classes des animaux vertebres ; mais neanmoins toutes les innovations importantes que cette science a dues dans lesderniers temps aux travaux de MM. Cuvier, Latreille , Rudolplii , Brem- scr, de Lamarck , Lacepede , Geoffi oy, de Blainville , etc. , etc. r y sont sorgneusement relatees. Desm. 37. L'infatigable voyageur Sieber, tie Pragiie , qui est de re- tour depuis quelqurs mois , a rapportc avec lui unc immense quantite d'objrts d'histoire naturelle. Parti de Marseille le 20 aoiit 1822, il arriva a I'lle de France le 22 decembre, et y se- jonrna jusqu'au 8 avril 182^, se rendant a Botany-Bay, oil il arriva le ier. juin. II partit de la JSouvellc-IIollande le i3 Jan- vier 182/), doubla le cap Horn le 5 mars , ct aborda le 8 avril an cap de BonnerEsperanee. 11 quilta le cap le ier. mai pour se rendre en Europe , arriva a Londres le i/| juillet, ct au commen- cement du mois d'aout il e^ait deja en A.llcmagne, apres avoir fait le tour du liioude en deux ans de temps, ct ayant passe a Ilisloire naiurcVe gencrale. 57 terre presque la moitie du temps qu'il a employe a faire son voyage. Avant d'entreprendre son voyage, il avait envoye plu- sietirs jeunes gens sur divers points du globe pour recueillir des objets d'histoire naturelle, savoir: pour la botanique, MM. Hil- senberg (i) et Bojerk l'lle de France et a Madagascar, Schmidt au Senegal, Wrba a Cayenne. II avait eminene avec lui an Cap et a l'lle de France M. Zeyher. II a, de cettc maniere, commence a poser les bases d'un etablissement de voyageurs pour l'Alle- raagne, qu'il a 1'intention de realiser peu a peu. 1) A l'lle de France, oil il resta 3 mois -';, il recueillit 5o,ooo ecbantillons de plantes contrnant iooo especes, parmi lesquelles 60 fougeres , que Ton croyait n'liabiter exclusivement que l'lle Bourbon. — Sentences, environ 80 especes. — Fruits divers , dont 4 esp. de Pendanus , de plusieurs Palmiers, nommeroent du Lodoicea tnaldivica. — Oiseaux , environ 3o esp. en 5o exempt. II a decouvert sur la cote orientale, un cratere l.irge de 3ooo toises , couvert de forets , qu'il a appe'e le cratere d'HumboIdt et de Bonpland. 2) Dans la part ie d/e la N.— Holland?, oil il resta 7 mois ^ , et qu'il parcourut dans tous les sens jusqu'aux Montagnes Bieues, il re- cueillit 12,000 echant. de plantes, en tout environ 1000 especes, parmi lesquelles se trouventdes mousses, des lichens, 52 fouge- res dont plusieurs sont nouvelles, 9 banksies, 12 grevilles, 16 eucalyptes, 5o diadelphistes , 80 graminees. — Sentences t 200 especes. — Fruits de palmiers , de banksies, etc. — Mumrni- fercs , 32 especes, dont 9 Kangurous; 4 Ecureuils volans , la Chauve-souris, Petaurus pygtnaeus ; plusieurs Dasyur'es {Native cat, Fox, Ruigtail-oposs'um , etc.); le Roola, le Tachyglossus [Porcupine), 3 Mulots, 1 Phoca, 8 Ornytliorinques, dont 2 femelles et 6 males. — Oiseaux, 1200 ex. , en tout 180 especes, parmi lesquelles sont la Menura, VEmeu , le Heron geant de (1) line Iettre de Madagascar du mois d'octobre 1824 nous ap- prend la fiiclieuse nouvclle de la mort de M. Hilsenberg. Apres unc rel&che a Sain te- Marie', ce botaniste partit pour faire le lour de Mada- gascar, et revint au mouillage de cette tie au bout de cinq semaines, dans un e'tat de'sespe're". M. Gaubert , voyageur envoye par M. de Ferussac , avec lequel M. Hilaenberg.avait fait connnissanpe ; obtint qu'il fill descend u a tern' , et lui prodigna tons les soins , malheureu- sement rien :ic put sauver M. Hilsenbcrg , qui cxpira quelques jours apres. 58 Hisloire nalurelle ge'ne'rale. 7 pieds de liaut , le Cygne noir, le Pelican, le Faisan des ma- rais , le Vautour blanc, le Regent-Bird , 8 Pigeons, dont 3 pi- geons bronze ; i 4 Perroquets, 7 Canards. — Reptiles , 8 serpens , 14 lezards. — Annelides, 120 especes , dont plusieurs ires-rares. — Mineraux , beaucoup de roches. — drmes , instrumens , \ete- mens et nattes du Phormium tenax, de la Nouvelle-Hollande, de la Nouvelle-Zelande , de Tongatabou et d'Otahiti. 3) M. Zeyher a recueilti an cap de Bonne-Esperance : Plantes, 7000 echant., formant Goo esp., dont 36 bruyeres, et i5 protees. — Semences , une caisse pleine contenant 120 especes. — 31am- miferes , 4 lions, 3 leopards, 7 antilopes, panni lesquels le Gnou , Hyrax , les 31us marilimus et Capensis. — Oiseaux , 1 8 especes en 5o exempl. — Annelides, a5o especes en 3ooo exempt. 4) On attend sous pen une collection considerable de plantes, semences , oiseaux , etc. , recueillie aux lies de France et Bour- bon , et a Madagascar, par MM. Hilscnberg eZ Bojer. 5) Une partie des objets recueillis au Senegal par M. Schmidt sont deja arrives, 6) Ainsi qu'une partie de ceux recueillis a Cayenne par M. Wrba. Comme ces trois jeunes naturalistes resteront encore provi- soirement dans les parties qui leur ont etc assignees , on attend loujours de nouveaux envois, et Ton peut faire des demandes. M. Sieber va s'occuper sans relache de la determination de ces divers objets, les diviser par parties, et les ccdera ensuite aux amateurs. II sera donne la-dessus des details ulterieurs. Du reste , I'idee que pretend realiser plus tard M. Sieber, et qui est d'etablir en Allemagne un institut des voyageurs qui sc ront envoyes dans les principals colonies pour y recueillir toutes especes d'objels d'histoire naturelle, est le moyen le plus sur de se rendre utile a la science et de faire en meme temps honneur a sa patrie. Si Ton pense que le nombre des plantes qu'il a rapportees presente un total de 100,000 echant., on aura peine a concevoir comment , en si pen de temps, ll a pu reeueillir un si grand nombre d'objels. Une activiie -i etonnante ae permet pas de dou- ter qu'en ires peu d'ann£es on trouvera rassemblees en Allemagne presque toutes les plantes qni croissent a la surface du globe, et prouve que les botanistes peuvrnt, avec tonte confiance , s'adres- vt a M. Siebtr pour enrichir lours collections. I I sis , 18*4, <;' . ( ail. ' Mineralogie. 5g MINERALOGIE. 38. Kratkoie natchertanie oriktocnozie, etc. Traite succinct del'oryctognosie, a l'usage de la jeunesse; par Michael Bjelja- Kow,prof. au gymn. de Moscou ; in-8., pp. i5g. Moscou ; 1 82/1 ; imp. de l'univ. 3g. Sur la forme cristalljne des sels artificiels , par J. Brooke. (Annals ofphilos. , avril , 1824 , Voy. le Bull, de roai 1824 , torn. 2 , pag. 27.) Hj drate de strontiane. ■ — La forme primitive est le prisme carre droit ; le clivage parallele a P eat ties- facile et les plans brillans; celui parallele a M et M> est moins determine quoique suffisamment aj)parent. P sur M ou M> 900 o'. P sur c ou c 1 37 48. M sur M' 90 o. Jlfsur C i32 n, Acetate de strontiane.^Ces cristaux obtenus en dissolvant du carbonate de strontiane dans l'acide acetique, sont tres-petits avec des plans inappreciables, et n'ont pas de clivage distinct pa- rallele a l'un d'entre enx. II y a une apparence de clivage paral- lele an plan M. La forme primitive parait etre un prisme droit abase oblique. Ces cristaux sont eiflorescens. M sur T M sur d M sur/ M snr c Tsure d sur d' Nitrate de strontiane anhydre. — La forme primitive est un oc- laedre regulier. Ces cristaux ressemblent a ceux du nitrate de plomb. Nitrate hydrate. — C'est un sel tres* efflorescent et qui ne pie- sente aucun clivage distinct : sa forme primitive parait tire un prisme oblique rliomboedrique. Les cristaux sont quclquefois t res-allonges. 96° 10' 107 33. 129 20. i5o 12. 122 58. 124 54. Go Mine'ialogie. P sur M ou M' io3 40. P sur i on i ii i 5. P sur e i3i 47- M sur M' G8 20. M sur X i/,6 5. .fl/sur i i5o 10. i sur r' 126 0. G. DE C. 4o. Notice sur l'Euchroite, mineral nouveau, par M. William Haidinger. (Edinburgh J ourn. of sciences, n°. 3, janv. i8a5, p.i33.) Cette substance a etc trouveea Libelhcn , en Hongrie. Elle se trouve en cristaux disscmines dans le schiste niicace qui consti- tue le sol de cette contrec. Ces cristaux ont quelquefois 4 lignes dans tons les sens, mais les plus parfaits ont des dimensions beaucoup moindres. Quoique cette substance soit connue deja depuis quelquc temps , I\I. Haidinger est le premier qui en ait demerit le systeme cristallin. II derive d'un prisme rlicmboidal dont les angles sont P=ii9° 7', 81" 47', no" 54'. L'euchroite a deux clivages, l'un parallele a la base du pris- me, l'autrc a une face verlicale; sa cassure est conchoide. Son eclat est vitreux, sa couleur vert emeraude ; elle possede la dou- ble refraction. Sa pesanteur specifique est de 3,38c/. Cette substance contient une grande quantite d'eau et de cuivre.Son analyse n'a pas en- core ete faite. D- 4i. Analyse du Grenat magnesien, avec une notice sur l'exi- stence de I'acide borique dans les tourmalines; par M. II. Sey- bert. [American Journal of sciences , etc., vol. VI, n°. 1, janv. 1823, p. i55.) Ce grenat se trouve en cristaux dissemincs dans le granite; il est d'un rouge de sang. Son eclat est rcsineux , en fragmens min- ces ; il est transparent. Sa pesanteur specifique est de ^,128. Apres avoir calcine 3 grammes de ce grenat reduit en poudre impalpable, pour cbttnattre la quantite d'eau qu'il contient, on a traitc la poudre calcincejiar le sous-carbonate de sonde, dont on a employe i5 grammes. Mine'ralogic. 61 La masse dissoule clans l'eau lui a communique line belle cou- leur verte. On a ajoute a cette dissolution de l'acide hydrocldo- rique, et on a continue d'analyser d'apres la methode ordinaire. Cette ananalyse a donne pour la composition de ce gren.it : Ean. o 66 Silice. 35 83 Alumine. 1 8 06 Protoxide de fer. i4 y3 Protoxide de maiigan. 3o 96 Total 100 44 0 n'd ene. 18 02. 8 /,3. 3 39. 6 79- 18 Ol. D'apres cette composition, la forinule quirepresente cegrenat est FS. + i Mg. S + 2 AS. Acide borique dans les tourmalines. Pour reconnaitre la presence de l'acide borique dans la tour- maline verte de Chesterfield (Massachusetts), M. Seybert a traite a la chaleur rouge de la tourmaline en poudre avec 3 parties de potasse caustique. Apres la calcination la masse fut traiteepar l'a- cide hydro-clilorique et evaporee. On fit ensuite digerer de 1'al- cool sur cette masse. L'alcool qui en provint brula avec une flammc verte saperbe, ce qui donna l'indication de la presence de l'acide borique. M. Sevbert a reconnu par le meme procede que la tourmaline rouge ( rubellite) et que la bleue ( indicolite ) , du Massachusetts , renferment le meme acide. D. 42. Sur l'Aruentan. — On a donne ce nom a une sorte de metal qui ressemble a l'argent, et que le docteur Geitner a in- t.roduit dans le commerce du Schneeberg. Ce metal contient, en partie, du nickel; onl'emploie a faire des garnitures de har- nais, desustensiles de table, etc. II s'en fait de forts envois pour l'Autriche et la Prusse. Le nickel , que Ton a dernierement de- couvert en abondance dans le vitriol de Mansfeld , pourra deve- nir aussi un article de commerce. (Allg. Handl. Zeitung, 12 Jan- vier j 825. ) 43. Lave trouvee dans les sables pres Boulogne; par M. Robert Bakewell. ( P/iilos. Magaz. , dec. 1824, p. 414. ) M. R. Bake-well , sc ttouvant a Boulogne dans le mois de sep- tembre dernier , fut inforrne que des inorccaux de lave avaicnt 62 Miheralogie. etc trouves dans des sables ii l'ouest da port ; M. Dutertre eut la bonte de lui. en donner plusieurs echantillons. Cettelave est noire, poreuse, dure, renferme du peridot olivine, et ressem- ble beaucoup a celle du Puy de Nugcrre, en Auvergne. M. Ba- kewell se livre a la reflexion suivante, d'apres ee fait : cette lave provient-elle de qnelque batiment , a qui elic aurait servi de lest, et qui I'aurait jete sur la tote; ou serait-elle la dejection de qnelque volcan , jusqu'iii inconnu en Bretngne ou en Norman- die, qui serait, comme ii en existe en Auvergne, inferieur au grand? Dans cettederniere hypothese, on peut concevoir que des fragmens amends par les rivieres soient entraioes par les ruarees et les courans jusqu'a Boulogne. M. Dutertre a trouve des echantillons dans le meme sable, dont I'origine volcanique est moius problematique , entre autres uric substance demi-vitreu- se, contenant des globules detain mctallique , et une belle to- paze jaune. L. A. 44- Localites de mineraux bares. [Edinburgh journal of scien- ces de Brewster, n°. a , oet. 1824 , p. 3So. ) I\I. Davy a decouvert du fer chromate dans un inarbre blanc- verdatre de Buchanan , dans le Stirlingshire. La crons'edtitc de Sleinmann existe a Whealmaudlin , dans le Cornouailles, et y est aussi accompngn.ee de fer spathiquc ct de pyrite hexaedre. Dans le meme lieu on a trouve des cristaux pseudomorphiques de Wolfram, sous la forme du tungstate de chaux; ce sunt des pyramides a quatre faces isoceles, dont les angles de la base sout remplaces par un biseau. lis sont implant es dans de la blende et quelquefois accompagnes de pyrite arsenicale , de chlorite, de quartz, etc. Tous ces mineraux existent dans la belle collection de 1VL Allan. .'(5. Lor.ALITE DE PLOMD NATIF EN ANCLETERRE ( Ibid.) On Pa trouve a Alston en pet its globules dans de la galene et dans une substance scoriacee, accompagnee de litharge rouge et de cristaux de blende et de quartz. Ces matieres, en parlie fort decomposes, formentun petit filon dans le calcaire a encrines, et offrent aussi des enduits de plomb sulfate. A. B. 46. Nouvelle mine de plomb. — On a dernieremen t decouvert pies de Matlock, dans une galerie de communication, une des plus riches veines de mineral de plomb dont il existe peut-ctre d'txemple. La voutc, les parois et l'aire de la mine sont couverts Mine'ralogie. 63 de galene de la plus belle espece. Tons les mineurs du comte se sontrendus sur les lieux pour ('examiner, et l'un d'eux a offert 10,000 guinees pour tout le mineral visible. ( New monthly Magaz. , mars 1825, p. 140. ) 47. Sur la decouverte d'une mine de Molybdene dans l'In- verness-shire. Les seules mines de cette espece de metal qui aient ete ex- ploiters jusqu'a present en Ecosse, sont celles deCunnock, dans l'Avrshire, et de Glenstralhfarrar , dans le comte d'Inverness. Cette derniere mine fut decouverte en 1 8 i 6 ; mais il ne parait pas qu'elle ait ete exploitee au-dela. d'une certaine etendue fort pen considerable. Une nouvelle mine de molybdene vierit d'etre decouverte sur les terres de Glengary , dans l'lnverness-shire. Cette mine est situee pies dti sommet d'nn ravin rocailleux , attenant a Loch- Locliy, au S.-E. eta tin mille du canal Caledonien. Le gisement de la mine est tel , qu'au moyen d'un conduit artificiel d'nne construction simple, et semblable a celuidont on se sert a Alp- nack, en Suisse, pour le transport des bois de cbarpente, le molybdene pourrait, par lVffel deson propre poids, descendre de l'ouverture de la mine jnsqu'au bord du canal Caledonien. La largeur de la mine , sur nombre de points oil elle toucbe a la superficie du sol , est de 3 pieds au moins. On n'a jusqu'a present extrait qu'une tonne ou deux de mi- nerai de la mine, et encore ce peu a-t-il ete recueilli a la super- ficie du terrain. ( Annuls of Philos., avril i8i5 , p. 3i5. ) 48. Blocs primitifS aux Etats-Unis. [Boston Journ. of Philos., mai 1823, p. 91.) Pres de Boston et de Salem il y a beaucoup de traces d'ancien- nes alluvions. A Iloxbiny et Dorchester, l'aggloraerat est con- vert de blocs. On observe que ces blocs out laisse sur les roches des traces de leur transport violent de Test a l'ouest. II y a a Roxbury un roc qu'on peut mouvoir; il a 19 pieds de long, 7 pieds de liaut et 5 pieds d'epaiiseur. II pese 29 tonneaux. 49. NOUVELLE LOCALITE DK MARBRE PRES DE BoSTON. ( Boston Journal of Philos., mai 1 823, p. 95. ) Ce marbre forme une coucbe a Stoneliam , a 8 milles de Bos- ton. On trouve aux environs surtout du porpliyre et de la sie- nite, ct il y a beaucoup de blocs roules. Le calcairc est couvert 64 Mine'ralogie. de sienite ct de grunstein sicnitique a epidote ; pres de CC9 ro- clies le calcairc grenu devient siliceux , dur et verdatre ou gris; ii passe meme a un espece de roclie jaspoi'de rouge a dendrites de manganese. Cecalcaire, mele d'une substance verte , ressem- L!e au jade et off're ca ct la de la graminalite ct de l'alloehroite verte. 5o. Strontite dans le Yorkshire. ( Edinburgh Philos. Journal, janv. i825, p. 178. ) Le carbonate de Strontiane a ete trouve d'abord avec de la baryte dans les mines de plomb de Merryfield , pres Pately. II est cristallise ou coinpacte. La strontiane sulfates des bords du Widd, pics Kiiaresbui'uugli , est lamclleuse, coinpacte ou rayon- nee; cette derniere variete est dans 1111 gres et est accompagnee de gypsc. Ce gres est tres-compacte lorsqu'il contient de la stron- tiane, et il contient ensuite des nodules de quartz, et il passe aussi ii la marne rouge a gypse. 5i. Collections mineralogiques de M. Heulatjd. j [Edinburgh Philosoph. Journ. , janv. l8a5 , p. 179. ) M. Heuland propose de fournir de superbes collections de mineraux au prix considerable de 36o a 5oo livr. st. 52. Remarques sur l'argent natif de Michigan ; par School- craft. [Ann. du Lye. d'hist. nat. de New-York, fevrier 18^5 , p. 2A7.) Get argent natif a etc trouve roule sur le bord S.-E. du lac Huron, il est mele a du quartz et provient probablement du gneis. Cette contree est remplie de blocs primitifs ; le gneis n'est en place que sur la cote N.-O. du lac. 53. Nouvelle localite d 'Apatite. ( Bo&tcfn 'Journal of Philos. , juin 1824, p. 104. ) On l'a trouvce en abondancc a Billerica Mass, sur le bord oc- cidental de la riviere Concord ; elle est dans un filon de granite grossier. De la galene et du fer arsenical a etc decouvert dans des filons de quartz, dans du granite et du gneis , a Dunstable , sur !a Nashua. Des tourmalines et des grenats existent dans les deux localities. Miner alogie. 55 S^. NotJVF.I.M'.S LOCAI.1TES DE MINERAUX AMKR1CAINS. ( BbStOfl Journal of science, avril 1824, p. &99- ) A Beverly il y a tics zircons octaedres et prismes tres-gros; ils sont accompagnes d'un feldspath vert et d'une ampliibole seiu- blables a ceux de la sienite de Norvege, L'opalite et le beryl ont ete trouves dans des cailloux de granite a Stow, l'andalousile a Lancaster. 55. LiETTRE SUR LA M1NERALOGIE DE L'lLE DE CeYLAN , pjr le Hev. 1VI iron Winslow. ( 77ie Americ. Journ. ofscienc. and arts, ■vol. 6, janv. i8a3, p, 192), et Melanges sur l'Ile de Ceylas, par le ineine auteur. ( Meine journal , n°. 1 , p. 186.) L'auteur n'a pu se procurer de pierres precieuses ni a Trin- comale , ni a Colombo , et on en deniandait un grand prix a Gale. Ces pierres se trouvent dans l'interieur de Pile et ne sont pas d'une belle qualite. Les rubis, les topazes et les diamans sont inferieurs a ceux du Bresil et de Golconde. II donne ensuite une enumeration de quelques mineraux de Ceylan ; le diamant s'y presente sous toutes les formes: il y a des essonites , des hyacin- thes, des grenats, des saphirs bleus ct verts, des ceylanites , des topazes octaedres, de belles emeraudes, du schorl, de la tourmaline, des iinetbysies, des cornalines, des quartz hyaJins, retinites et chatoyans ; on troure dans l'interieur, de l'or du plomb, de l'etain et du fer. II y & quelques miserables forces. Le district de Jaffna est une plaine quis'elcvea quelques piedsau- dessusde l'Ocean; le sol en est un lit de sable quelquefois ar^ileux qui repose sur une couche de calcaire formee par i'aggr.e"atiori de debris de coraux et de coquillages. Cette roche est grise, pltine de trous ; elle se durcit a 1'air et donne une bonne pierre de construction. Sa surface a £te evidemment rongee j)ar les eaux qui ont couvert , il n'y a pas long-temps, toute cette contree. Les debris organiquesy abondent, surtout sur le cote S. et (). du district. L'auteur pretend que les coraux du calcaire soul ceux qu'on trouve encore sur le bord de l.i mer. La plaine de Jaffna a 3o milles de long, 10 de large et elle nourrit 200,000 times. Le riz et les plantes potageres des tropiques forment la nourri- ture des babitans. Les fruits des tropiques y abondent. Le cafe le poivre el la cannelle nesont cultives (jue dans l'interieur: le tabac «st l'objet d'exportation de Jaffna. L'auteur annonce 1'etablisse- B. Tome V. 5 55 Mine'ratogie. merit d'une nonvellc solicit- a Colombo sous le nom de Societe Hiteraire deCeylao. A- B- 55. MlNERAUXET COLLECTIONS GEOLOGIQUES IVE LA CORSE. M. L. Cot lard, irispecteur charg6 des fonctions rectorales en Corse et qui Labile a Ajaceio, etanl a meme de remplir les desi- derata des mirieralogistes et des g%ologne> qui voudraient faire desechanges avec lui, contre des productions de la Corse en ce genre nous crovons servir la science en faisant connailre les in- tentions qiftl manifeste a cet egard dans .me lettre qu'd nous a ndressce dernierernent. M. Cottard s'offre meme d'adresser, sans autres frais que celui du port , aux ...usees publics de magmf.ques echantillons d'euphotide , de diabase orbcculaire et de pyrome- ride globuUiire. 56. Sob le cabinet de min>:ralogie de Cambridge ( Etats- Unis.) {Philos. Magaz., dot. 182/,, p. 3«jo.) Cette collection se composant de crlles de M. Andrew Ritchie , de M. Le.tson. , etc. , est tres-complete et se fait remarquer par la beau.e de ses ecl.anlillons; elle est renfermee dans des armo.res vitrces et contient , de plus , cinq autres div.s.ons. !u Une collection de tout ce qui a rapport aux caracteres exterieurs des mine.aux, avec une suite des modeles de cns.aux enbois 2o Ladeuxieme division comprend les m.ncraux ranges d'apres leur composition cbimique. 3°. I.a 3*. est une collection geo.ogitrue qui presente les rocl.es dans le rapport quelle* ont avec les substances minerales proprement di.es. Dans la /,«. se tronve nne suite gcograpl.ique des especes des K.ats-Un.s.La 5 el derniere division embrasse tousles produits du regne nnneral emploves dans les arts et les manufactures, dans leur etat na- ture! 'et leurs differens modes de preparation. LWvcrs.te re- cevr,'en ecbange, contre ses doubles, les echar.t.llons que les mi- neralogis.es otrangers voudront bier, lui adresser. L. A. Botanique. 67 BOTANIQUE. 57.Memoire sur la seve u'aout , et sur les divers modes de reproduction des arbres; par le professeur Vaucher. [Mem. de la Soc. de phys. et d'hist. nat. de Geneve , torn, i , a' ". part. p. 280,.) L'auteur commence par eliminer de ses observations tous les •vegetaux cbez lesquels on n'apercoit point de variations dans les mouvemens de la seve. 11 explique les raisons qui lui font ncgliger, i°. les plantesannuelles; a°. celles qui s'entortillent ou se souliennent par des appuis ; 3°. les plantes qui n'ont point de bourgeons; !\°. les coniferes qui different a tant d'egards des autres vegetaux; L>°. enfin tous les vegetaux dans Ieiquels on ne voit rien qui ressemble a des secondes pousses; ce sont, inde- pendamment des gencvriers, des thuyas et des cypres qui ren- trent dans l'ordre precedent, les bruyeres et generalement tous les arbres a feuilles coriaces persistantes, courtes et le plus sou- vent disliques. Nous ne pouvons , sans di-passer les bornes d'un extrail, sui- Tre l'auteur dans ses considerations sur les causes qui empeehent tous ces vegetaux d'offrirune seconde scvejmaisnous donnerons avec plus de details l'e.xpose de ses observations sur les plantes munies de bourgeons. Les jirbrisseaux sont peut-etre plus varies dans leurs deve- loppemens que les arbres proprement dits. Dans les arbres ou Ton ne voit point de bourgeons proprement dits , la vegetation est continue jusqu'a ce que le froid les surprenne ou que leur tige se termine par la fieur. Chez ceux dont chaque feuille j)orte avec elle une ou plusicurs stipules , celles-ci deviennent pro- tectrices pendant I'hi'ver des feuilles non encore ecloses. En ou- tre, la nature deces dernieres est variee, car tantot elles sont en- duites d'un sue resineux, tantot elles sont siinpkment de.ssechees. Certains arbres de diflerens climals sont consumes de ce.te m,i- niere-ci ; mais on ne sait pas positivement, et il ser.iit interessant de savoir,si on l'observe plus frequemment sur ceux des pays chauds. Les arbres qui sont pourvus de bourgeons proprement dits et formes d'ecailles bien distinctes des feuilles, ont cte le sujet principal des observations deM. Vaucher. II les a divises en deux 68 Bolaniijiie. sections : lcs arbres a feuilles opposes , ct les arbres a feuilles alternes. (hi peut lcs distinguer par la seule observation de leurs bourgeons qui , dans les premiers , sont disposes par Irois au somniet de la tige , un terminal ct deux lateraux ; tandis que les seconds offrent un bourgeon terminal au-dessous duquel on voit souvent celui qui appartenait a 1'aisselle de la dernierc feuille , ou bien les feuilles s'accumulent au sommel de la tige qui prc- sente ;ilors un assemblage de bourgeons , mais dont le terminal s'apercoit toujours en raison de sa grossenr. Les bourgeons lerininaux present cut un phenoinene qui est inn- slant dans certains arbres, e'est qu'ils disparaissent quelqnefois completement, de maniere a ce que la sommite de la tigese desseche tt se roinpt. Les arbres a feuillcs alternes y sont sujets cominc lcs arbres a feuilles opposees ; il !eur reste , il cs! vrai , un bourgeon terminal, mais e'est celui que portait la dernicre feuille a son ais- selle. Dans les autrcs, la tige n'est terminee que par deux bour- geons lateraux, qui occasionent alors la didiotomie de leurs brandies. Cette rupture des tiges n'a pas lieu dune maniere acr eidenlelle; clle depend d'une cause inlicrente a ('organisation , ct par cela raeme elle n'avait point fra'ppe ceux qui n'avaicnl pas fait de celle-ci un sujet de meditation. Plusieurs arbres des deu\c sections n'y sont pas sujets ;M. Yaucher en donnc la lisle, dans laquelle nous rcmarquons, parmi les arbres a feuilhs opposees, les erables, les Irenes, lcs cbevre-feuilles ; et parmi les arbres a feuilles alternes , les pechers , les ccrisiers , les pommiers, lcs peupliers, les cbenes et les helres. Les titics se rompent a rextremite de plusieurs arbres a feuilles alternes dont voici des cxemples: lcs cliarmes, tilleuls, boulcaux , cbalaigniers, orineaux, orangers el rosiers. Elles se rompent ega le- nient dans leslilas, lcs sureaux, les grenadiers, etc., qui out lcs feuilles opposees. Ces differens modes de gemmation ou de ver- nation des feuilles dans lcs arbres, s'acconient tres-bien avec les irenres ctablis par les botanistes, mais 11011 pas avec les families; il Y a cependant des especcs aberrantcs ; telles sont les bias de Chine ct de Perse, qui ont un bourgeon terminal , tandis que le bias commun offre unc rupture. M. Vaueher considei e la rupture de ce dernier comme une anoinalie; ainsi le pro pre deslilas se- rait d'avoir des bourgeons lerininaux , de uiciiie epic leschenes, les cerisiers, etc. La rupture de rextremite de la tige est quelqur- fois occasioncc par celle d'un pedoncule terminal. Ainsi, dans le ■Botanique. 69 Pavia, l'avortement de la tige florale fait paraitre une rupture fjiie Ton pourrait confondre avec celle du bourgeon. La nature des epines qui terminent la tige de plusieurs arbres, comme, les nefliers, les alisiers, lcshippophaes, etc., est devoilee par l'ob- servalion des bourgeons terminaux. Aucun de ces arbres n'offre de rupture (excepte le prunus spindsa dans sa tige principale); en sorte qu'on doit considerer les epines terminales coiniue des bourgeons avortes. A l'aide des observations sur les bourgeons dont nous vcnons de donner un trop court extrait,M. Vaucher arrive a des conclusions sur la seve d'aout; il pense que ce n'est pointunpbenomenegeneral, et qu'il n'appartient qu'a certains ar- bres, lesquels d'ailleurs le presentent tres-raremenr dans la nature snuvage, ct seulement a l'aide de circonstances particulieres. Les plus favorables a cette seconde evolution de bourgeons, sont a la suite d'une secheresse qui a arrete le mouveinent de la seve, des pluies chaudes et abond.mles; alors l'arbre est pour ainsi dire ranimeet il se developpc comme s'il jouissait d'un second prin- temps. Nous avons a Paris une preuve bien evidenle de l'expli- cation donnee parl'auteur, dans les tilleuls du palais Royal qui sont tous les ans snjets a une seconde vegetation , non pas au mois d'aout, mais vers la fin del'automne. Ces arbres eprouvent, dans le eours de tous les etes, une tres-forte chaleur angmentoe en cet endroit par la reflexion des edifices environnans ; ils s'epuisent bientot, et leur vie est suspendue jusqu'a ce qu'une temperature douce et des arrosemens frequens viennent ranimer leur exis- tence. Une autre circonstance determine 1'afflux de la seve vers les sommites des tiges; e'est 1'operation de la taille des arbres que Ton etete pour faire du bois. Si Ton coupe rextremite d'une branche en vegetation , on voit incontinent paraitre les bour- geons axillaires, et si Ton retranche encore les extrcmites des jeunes branches auxquelles ils donnent lieu, on observe de nou- veaux bourgeons places sur celles-ci. Dans cette apparition de bourgeons surnumeraires ou au moins tres-precoces, la nature de leursecailles n'est point changee. A.insi I'organisation de celies-ci est predisposee et ne depend point de circonstances accidentelles. M. Vaucher pense avec la plupart des botanistes que les ecailles sont des fenilles avortees, mais qu'on ne doit pas lu'anmoins con- siderer de la memc maniere les ecailles des arbres resineux et celles de quelques autres, cbinme le chene , qui n'ont aucun rapport 7o Botaniquc. avee les feuilles ct que jamais personne n'a pu voir vertes ou pa- rencliymateuses. L'auteur terminc son memoire par des reflexions snr la seve d'aout dans les divers climats. II dit pourquoi lis climats Iropi- ques n'ont pcut-eire point d'arhres a bourgeons, pourquoi Ton n'aperroit point dc seconde ponsse dans le petit nombre de nos arhres fruitiers que Ton cultive en Italie et dans le inidi de la France; pourquoi les plantes des pays septentrlonaux n'ont pas non plus deux fob par an leur seve en inouveinent. Enftn il indique les applications de ses principes a la physiologic vege- tale et a la descrij)tion scientifique des vegetaux. Le memoire de 3!. Vaucher renferme plus qu'aucuti autre des observations exac- tessur les bourgeons et la seve d'aout; mais ceux qui voudront completer leurs idees sur ce sujet, ne devront pas ncgliger de consulter les reeherelies de 31. du Petit-Tliouars [Essais *ur la vegetation; Paris; 1809); que M. Vaucher a omis, sans doute involonlairement, de titer coinme files le mcritent. G....N. 58. Note sur la vegetation de l'ile de Madere; par 31. Leo- pold de Buch. {Ann. des Sciences natur., torn. Ill, pag. 14, Janvier 1825.) Dans cette note, qui a pour objet principal de dc'terminer la hauteur exacte du Pico-Ruivo , l'auteur a place des observations inleressantes sur les limites de cerlaines plantes a des hauteurs determinees. Parti de Funchal le 26 avril 181 5 avee la pointe du jour, avee le Dr. Cbrisiian Smith , 31. L. de Buch arriva bientot a la ]ilate-forme de l'eglise de la Senhora di Monies. Les beaux jardins de la ville s'elevaient jusqu'a cette hauteur , mais les pal- miers avait disparu depnis long-temps , ainsi que les cnplioibes arborescentes , les agaves etle Cacalia Kleinii. Le Cactus ojju/i- tia lui-meme s'etait montre pour la derniere fois a ioo5 pieds de hauteur. La hauteur de la plate-forme a etc determined a 1G74 pieds de Paris au-dessus de la mcr. Etant parvenus a la hauteur de 2434 pieds, nos voyageurs eolxerent dans une « paisse foret composee de lauriers [Lauras indica , L. nob His et /.. foetens). Ce dernier est un des plus grands et des plus beaux arbres de 1 i|e, mais son odeur est si execrable, lorsqu'on l'a en- tame par la hache, que les ouvriers son! obliges de s'enf'nir et d'y 1 \eiiir a 3 on 4 reprises diffcrentes avant de 1'avoir entiereinenl < Miipe. Pen a pcu ['Erica scoparia et VEriea arlorca se me'ent ii Botaniqud. 71 ces lauriers , et augmentent en nombre a mesure qu'on raonte. Un large vallon dont le bord est el eve de IfiGi pieds , etait couvert de buissons, on, si Ton veut, d'une basse foret de myrli- les en fleurs qui ont 16 a 20 pieds de haul ; c'est le Vaccinium arctostapliylos. A peu de distance de la croissaient encore quel- ques lioiics de Lauras nohilis, mais leur aspect , panvre et ra- bougri , indiquait qu'ils avaient alleint leurs plus hatites limites. Au pied d'un roiher de basalte , eleve de 4&4y pieds, jaillissait une ties-forte source, autour de laquelle rampaient encore des Vaccinium arctostapliylos. lis ne s'elevaient plus en arbres ; et a une hauteur plus considerable, ils avaient disparu. Enfin 1'eleva- tion du bord de l&neige qui couvrait les cimes fut evaluee a 5i4S pieds de Paris. G n. 59. Nova genera et species plantarum quas in peregrinatione collegerunt Bonpland et Alex, de Humboldt; auctore C. K.UNTH, fascic. XXVIII. Paris; Gide. Rien n'est plus facile de juger si tin livre propose par sous- cription est le resultat d'une speculation mercantile, ousi l'auteur a ete inspire par I'nmour de la science. Dans l'un . Saxifraga hyper- bniea, espece nouvelle trcs-voisine du rivularis , Lin. — 2G. Saxi- fraga uniftora , espece a peine distincte du Saxifraga cespiiosa , Lin. — 27. Saxifraga nivalis, Lin., v. n. et ,2. — 28. Saxifraga Jolio- losa , Saxifraga stellaris, Lin. var. — 29. Saxifraga cerntia, Lin. — 3o. Chrysoxplenium aiternifoliurn, Lin. Botanique. j5 Rosacees. — >3i. Dry as integrifolia. Wahl. in Act. Soc.hist. nat. — 32. Sieversia Rossii : aristis nudis,fbliis radicalibtts interrupte pinnatis glabris ;pinnis trilobis , accessories imisque nam's indivi- sis , cattle unifloro subdiphyllo, petalortttn venis omnibus distinc- tis. Cette espece est dediee au lieutenant Ross. — 33. Potenttlla pulchella R. Brown in Ross., yoy. — 34- Potentilia nivea, L. v. a. et /?.; espece polymorplie qui pourrait bien etre la meme que la Potentilia tl'ahliana , que Yhirsuta, Lin. , que la Jamesoniana Greville in Mem. Wern. soc, enfin que la Machrantha Leded. Papilionacees — 35. Astragalus alpinus, Lin. — "ib.Oxytrnpis arctica : subcaulis sericea , stipulis pctiolaribus, foliolis oppositis alternisque ovali-longis , capitulo subwnbellato paucifloro, legu- minibus erectis , oblongis , actttninatis , caycibitsque nigro-pubes- centibus. Espece voisine de YOxytropis Uralensis dont ellediffere par ses fleurs et ses legumes en epis, par ses feuilles plus nnra- breuses et toujoursaigues, enfin par le calice et le fruit tomenteux a poils blancs parsemes de poils noirs. Composees. — 3- .Leonto Ion palustre Smith : espece tres-voisine du L. taraxacum. Lin. p. — 38. Arnica montana. Lin. — 3y. Cineraria congesta : capitulo lanato,foliis lineari-lingulatis ttndulalis, cattle simplictssimo: espece assez voisine du C.palustris. — 38. Tussilago corymbosa : corj mbofa'inineo laxo paucifloro , corollutis ligula- ribus nerrosis ; masculo congesto , joltis cordatis sinuatis ina-qtta- liter dentatis sttbtits tomentosis : espece voisine du T.jrigida. — • 3o. Antennaria alpina , Br. in Lin. Soc. trans., to. i%. Gnapha- littm alpinum. Lin. Campanut.acees. — • /jo. Campanula unijlora. Linn. Eiucineus. — 41- Andromeda tetragnna. Lin. Scrophulariees. — 44- Pedicularis arctica : cattle simplici lana- toj'oliis pinnatifidis,lobis subavatis dentato-incisis;adullis glabris; caulinis petiolo dilatato ; calycibus quinqtte fulls lanalis , galea obtusd truncatd bidenlatd , filament is longioribus hirsutis : es- pece voisine du /'. sudetica Willdcn. Polygonees. — ^.Polygonum viyiparum. Lin. — l\G. Oxyna reniformis. Hooker Jl. scot., p. in. Rtimex digynus. Lin. — Amentacees. — 47- S/tlix arctira. Br. in Ross'voy. M O > OCOT Y LEDONES. Joncees. — 48. J uncus biglumis Lin. — 49- Luztila hyperbo- rea: espece a peine distincle du Luzula campestris. Juncus ar- ritalus. Hooker. mQ ly>ot(Uiiquc. Cyperacees. — 5o. Carc.v misandra, espece tres-voisine du C. fuliginosa de Sternb. — 5l. Carex concolor qui ne difl'ere da C- cespiitosa que par une tige moins elcvee, par des ecailles noira- tres , un rliaume lisse et des feuilles vertes sur lcs deux faces. — 5a. Eriophorum capitaturn. Host. — 53. Eriophorum angustifo- lium Willden. Ghaminees. — 54. Alopccurus alpinus. Smith. — 55. P/iippsia al- gida, genre nouveau, sous-genre des Vilfa deTrinius in Sprc/tgel, qui a pour type Y dgrostis algida de Solander in Phipps'f oy., et dont voici les caracteres generiques : gluma unif/ora ,abbreviata inaqiuvahis pcrianlhium ; mulicum , obtusutn, imberbc , valvuld st.pcriore nervis sursum divcrgentibus. Lodiculce 1. Stam. 1-3. Stig- mata bina ses.dlia. Carjopsis libera, teres , exsulca. Coi-podium. Trin. Jgrost. H. p. 1 ip,.f. 7.Genrequise rapproche pins des Poa et des Deschampsia que des Jgrostis dont il fai- sait partie. — 5G. Colpodium latifolium, Agrastis parddoxa. Br. in HossToy. — 57. Poa angushita, espece nouvelle. Paniculd simplici coarctatd, Uneari-lanceolatd , locustis 4 — 5 Jloris , glu- md inferiore dimidio minore , pcrianthiis apice erosis ; valvuld inferiore, basi elanatd, lateribus glabriusculis , folds angusto-li- ncaribus. — 58. Poa abbrcviata, espece nouvelle. Paniculd sim- plicissimd coarctatd subocatd , locustis li—5-JIoris , glurnce val- vules subeequalibus acutissimis, pcrianthia basi lanata lateribus pubescentia arquantibus , folds involuto-setaceis. — 5g. Poa arc- tica. Poa laxa Willden. — 60. Festuca brevifolia , espece qui tient le milieu entre les Festuca ovina et Halleri. — Pleuropogon- Genre nouveau. Locustce multiflora- , cjlindracea?. Gluma ab- brcviata, ina-quivalvis, mutica,perianthii valvula inferior mutica, obtusa,concava, nervosa, apice scarioso ; superior nervo utroque lateralitcr biscto; lodicula-distinctce ; stjli bini; stigmata plumosa; caryopsis libera lateribus cornpressis.— b' 1 . Espece unique. — Pleu- ropogon Sab ini. Cc genre est tres-voisin du Glyceriaet ne s'en dis- tingue vuritablcment que par les deux soies qui partent de cha- qne cote des nervures de la paillette supcrieure. L'espcce est de- diee au capitaine Edward Sabine. — 63.Dupantia Fischeri. Genre nouveau peu distinct du Deschampsia ; l'espcce est dediee a M. Eis- c]icr. 67, . Deschampsia brevifolia. Paniculd coarctatd , lanceo- latd,pedicellis la-vibus, locustis 1 — Z-Jloris, arista strictd valvu- lam subaequante ,foliis involutis : caulinis abbreviatis. — 65. Tri- seturn subspicatuni. Pali's. Vgr. p. 88. — 66. Bierochlos alpina. Br. in Koss'Vtyy.—^^Mietvchloepauciflora : espece nouvelle.Ra- Botaiiiquc. 77 renin simplici flnsculo masculo sitperidrc brevissimn selige'ro , foliis culmi brevissirhis , rddicalibus mvolutis: ACOTYLEDONES. Mousses. — 68. Polytrichum propinquum , espece voisine du P. commune. — Gy. Polytrichum liyperboreum, espece voisine du P. piliferum. — 70. Polytrichum brcvijolium ', espece voisine du P. alpinum. L. — 71. Polytrichum septentrionale. — 72. Poly- trichum laevigalum. Wahlenb. — 73. Hypntun nitens, Hedvvig. — 74. Hypnum cordifolium. Hedw. — 75. Hypnum aduncum. Lid. — 76. Meesia rujescens , Schwa egr. — 77. Mnium turgidum , Wah- lenb.— 78. Timrn ia mcgapolitana , Hedw. — 79. Bryum rostra— turn. Schrad. — 80. Bryum. calophyllum , espece nouvelle qui, par son peristome, se rapproche Aes Pohlia. — \$\. Pohlia bryonies, espece nouvelle : foliis ovato-laceolatis, acuminatis, intigerrimis margine recuryis , capsulis pyriformi-oblongis , operculo conico , floribus masculis capitato-disco'ideis. — 82. Pohlia arctica : foliis [viridibus\ ovato-lanceolatis acuminatis : marginibus integei rimis recurvis , capsulis pyriformi-oblongis , operculo hemisphtvrico, floribus hermaphroditism — 83. Pohlia purpurascens , espece nou- velle qui nYst peut-etre qu'une variele de la precedente. — 8/t. Trichostomum lanuginosum. Hedw. — 85. Didymodon cajnl- laceum. Schrad. — 86. Barbula leucostoma , espece moyenne en- tre les Barbula et les Didymodon. — %'j.Syntrichia ruralis. AVeb. — 88. Tortula mucronifolia. Schwaegr. — 89. Eucalypta ciliata. — c^o. Gymnostomum obtusifolium , espece nouvelle. Aflodon , genre nouveau : peristomium duplex : dentibus 16, cequidistantibus , indLisis , reflexilibus. Capsuta apophy- sata , erecta. Calyptra Iccvis. Flores terminales , masculi discoi- deo-capituHformes. — 91. Jplodon JVormshhioldii [Splachnum. Horneni). — 92. Splachnum vasculosum. Lin. — rend que Ies nos. n, i3 , 18,26, 36,3o,, 5o, 5i, 56, 57, 58, 60, 62, g 1 et 97 ont etc retrouves par M. Parry- dans on dernier voyage sur la cole orientale de l'Amerique sep- tentrionale, enlre les 66 et 70 degres de lat. Uaspail. Gi. Botanical magazine, n". /(5S. ( V. , le Bulletin precedent ', t. 4, p. 416.) 255 1. Ceniaured sphcerocephala , L. — i'55a. Petunia Nycta- "inifhra, .Tuss. Cette plante , indigene des Lords du Rio de la Plata, etait confondue avec les nicotianes par MM. de Lamarck el SprCrigel; elle en a ete generiquemeht separee par M. de Jus- sieu, qui a donne une description detaillee, accompagnce d'une bonne figure, dans les Annales du Museum, vol.11, p. 216, tab. '<-. Elle est mainteiiant cultivee dans plusieurs jardins d'Enro- pe. 2553. Campanula latifolia , L. Elle est venue de graines envoyees par le docteur Fischer , de Petersbourg. On designe ici ceile variete sous le nom de mac.rantha avec cette petite phrase caracteristique -.foliis inferioribus cordato-ovatis , corol'is maximis. — 2554- Boltonia dstero'ides, Mich. — 2555. Nicotiana Langsdorfii,Sprsnge\, in Roein. Syst. veg., 1, p. G 17. Cette espece est cultivee dans plusieurs jardins d'Europe de graines envoyees du Bresil par M. Langsdbrff , consul de Russie a Rio de Janei- ro .?.55G. Chrysanthemum sinense, Sabine. ( Transact. Linn. soc. V. 1 '1 , p. J-'|5. ) M. Sabine a considere cette plante coinme une espece diHerente du Chrysanthemum indicum, L. Elle a -produit un grand nombre de varietes , tant sous le rapport des formes monstrueuses de ses fleurs que sous celui de Icurs cou- leurs. A la suite de la description se trouve une listede 27 de ces varietes avec les indications des ouvrages , oil la plupart se trou- vent mentionnees et figurees. — 2557. Her pest is Monnieria, Ga?r- tner fils et Kunth. Gratiola Monnieria, L. Monnieria Brownei per3 2558. Zanlhoxylurn nitidutn. D. C. Fagara nitida, Roxb. Fagara piperita, Loureiro. G....N. Botaniquc. 79 62. Some account of a collection, etc. Rapport sur la col- lection des plantes arctiques , formee par le capitaine Edw. Sabine, pendant son voyage aux mers polaires dans l'annee I&a3 ; par M. W. Jack.son-Hook.er. ( Transact, of the Linn. Soc. , vol. XIV , part. 1 , p. i6o.) I.e capit. Sabine partlt au mois de mai 1823, et visita succes- sivement les cotes de Norvrege, du S'pitzberg et du Groenland. Independamment des savantes observations cpwl fit sur le pendule dans ces h'autes latitudes, il ne negligea pas les sciences naturel- les , et enricbit surtout la botanique en rapportant une collection de plantes deposees dans la bibliotbeque de la Societe borticultu- rale de Londres, qui ebargea le D'. Hooker, professeur a Glas- gow, de les examiner. Celui-ci a presente un tableau de ces plantes, qui pour la plupart sont deja connues et sont les niemes que celles des bautes montagnes de l'Europe et des autres re- gions froides de l'heroisphere boreal. Mais M. Hooker ne s'est pas borne a la simple enumeration de ces especes , il a envisage cbacune d'elles principalement sous le point de vue de la geo- grapbie, et a determine ses limites en indiquant tons les lieux de la terre nil elle se represents II s'est aide, dans ce travail, des fiores de ces diverses contrees, des remarqucs faites par M. Rob. Brown , sur les planus reeueillies dans les expeditions des capi- tainesRosset Parry, et par celles que d'aulres botanistes anglais out faites sur les plantes des contrees polaires. M. Hooker avait nussi par-devers lui une f'oule d'observalions particulieres qui resultaient de la correspondence active de ce savant avec tons le, botanizes du Nord, et de l'exair.en qu'il avait fait preccdem- ment des plantes rapportees du second voyage du cap. Parry. L'enuinerati.on des plantes arctiques est partagee en 3 sec- tions : i°. celles de la cote ouest du Groenland; i°. celles du Spilzberg; 3°. et celles du cap Nord. Elles sont rangees par or- dres naturels et selou la seric lineaire proposee par M. Decan- dolle, e'est-a-dire, en commencant par les Renoncnlacees et finissant par les Acotyledones. Les plantes du Groenland sort au nombre de G.'( especes, savoir : trois Renoncnlacees {Ranunculus nivalis , R. auricomus et R.glacialis) ; une Papaveracee {Papaver mulicaule ) ; 5 Cruci- feres ( Draba alpina , dont M. Hooker decrit 3 varietos remar- quablcs sous les minis de major, intermedia et nana ; D. hirtet So Botanique. 1). muricella; D. incana; et Coc/deariafenestrata). Dix Cary<»- phyllees ( Silerte acaulis ; Lychnis apetala ; L. dio'ica ; C&rastium aipinvm ; Stellaria hiunifitSa ; S. cerasto/des ; Stellaria Edtvarsii, espece qui avait cte pi vcedeininent nommee S. nitida par le Dr. Hooker ( in Scoresbtfs E. C. of west Greenland); Arenaria rubella ou A. nuadrivalyis Br.; A. ciliata ; et A. peplo'ides). 8 Saxifragees (Saxifraga oppositifolia; S. hirculus; S.fiagella- ris ; S. rkularis ; S. cespitosa, variete dont M. R. Brown :i fait line espece sous le noin de S. uniflora; S.foliolosa Br. ; S. niva- lis et S. cernua). Deux Rosacees (une espece de Dryas qui se rap- porte aussi-bien au D. octopetala qu';iu D. ifttegrifolia , ce qui f era it croire que ces deux especes n'en doivent former qu'une seule ; Potentilla nivea ). Une Onagraire (Epilobium latijolium , belle espece releguee dans les regions situees entre les plus halites latitudes dunord).Quatre Coniposces (Leoniodon palustre; Arnica angustifolia Valil., espece considered par R. Brown ainsi que Linne 1'avait fait autrefois, comme une variete de \'A. rnontana; Erigemn uniflorum, E.compositum de Pursh, ou Cineraria Lewisii de Richardson (Franklin's Journ. app., p. 7^8); une planche est consacree a la representation de cette espece, dont M. Hooker donne une description tres-detaillee). Une Campanu!acee(Ctfw/w- nula unijlora). Une Vacciniee (Vaccinium uliginosum). Deux Eri- cinces ( Rhododendron lapponicum ; Andromeda tetragona.) Une Scrophuiarinee ( Pedicularis hirsuta). Une Plumbaginee (Statice armeria).T rois Polygonees ( Oxyria reniforrnis; Polygonum vivipa- rum,el Kmnigia islandica). Une Amentacee (Salix arctica R. Br.)>Une Joncee (Luzula lyperborcaBr.)Tio'n, Cyperacees [Carex fuliginosa; Eriophorum capitatum; et E. angustijblium ). Iluit Graminees ( Alopecurus alpinus; Poa angustata Br. ; P. arctica Br.; P. laxa ; Festuca ovina; Deschampsia brevifulia Br.; Trise- lum subspicatum Beauv.). Une Fougere (Aspidium fragile). Deux Mousses (Polytrichum septentrionale ; Aplodon Wormskioldii.) Deux Lichens (Lccanora clcgans et Usnea sphacclata Br.) Les plantes du Spilzbcrg sont au nombre de a3 , savoir : Ra- nunculus nivalis; R. pigmcsus Walilenb.; Papaver nudicaule ; Draba alpina; D. micropetala Hook.; D. hirta; Cochlearia danica ; Cardaminc bellulijolia; Lychnis apetala; Cerastiiun alpinum ; Arenaria rubella ; Saxifraga oppositifolia ; H. rivularis; .V. cespitosa ; S. cernua; S. nivalis; S. folio sa ; Dryas octopetala tar. minor; Potentilla nivea ; Polygonum viviparum; Oxyria reni-. BolanUjue. 81 formis; Salix polaris Wiililenb.; Luzula hyperborea ; Polytri- c/ium alpinurn ; Bryum cespiticium. Enfin les plantes du cap Nord , an nombre de 26, sont les suivantes : Ranunculus acris, R. auricomus ; Caltha palustris , var. radicans; Silene acquits; Rhodiola rosea; Draba incana; Saxifraga cespitosa ; Viola biflora; Potent Ula verna; Alche- milla vulgaris ; Rub us chamwmorus; Cornus suecica ; Leontodon palustre ; Gnajikalium dioicum; Azalea procu/nbens; Arbutus uva ursi; Andromeda polifolia\ Menziesia Ccerulea; Pedicularis lapponica ; Bartsia alpina ; Trientalis europcea; Primula stricta; Pol) podium vulgare, P. p/iagopteris; dspidium dilatalum; Ly- copodium Selago. G....N. fi3. Descriptions de neuf especes nouvelles du genre Carex, indigenes des Alpes de l'Himalaya dans le Nepanl ; par M. D. Don. (Transact, of Linn. Soc. of London, vol. xiv, 2e. part., p. 325.) On saitqne le genre Carex contient un grand nombre d'espe- ces qui habitent les contrees temperees et fro ides de I'hemisphere; boreal. Elles sont partagees entre l'Europe et l'Amerique du nord. M. Don , conservateur des belles collections botaniques de M. Lambert, vient de publier les descriptions de 0, especes nouvelles envoyees a ce dernier par le Dr. Wallicb, de Calcutta. Ces plantes ont plus de ressemblance avec les Carex europeens qu'avec crux de l'Amerique, et contribuent a faire voir les rap- ports intiines de la vegetation dans certaines parties de l'ancien continent. Nous faisons ici cette remarque, parce que d'autres regions de l'Asie (la Russie asiatique , la Siberie, le Kamts- chalka, ) nn-urrissent unegrande quantite de plantes qui se rap- prochent davantage de celles du continent de l'Amerique sep- tentrionale. Les plantes de l'Himalaya seraient done, au contraire de celles ci , plus voisines de celles des bautes montagnes de l'Europe meridionale que des vegetaux de toute autre contree. II est probable que la connaissance desautres Cyperacees de l'Hi- malaya viendra confirmer les vues que nous presentons en ce moment, et qui paraissent etre celles de M. Don. Ce savant bo- taniste pense que le genre Carex, tel qu'il existe aujourd'hui , forme plutot une tribudela famille des cyperacees qu'un group e solitaire et indivisible. A la suite des phrases specifiques latines qui caracterisentessentiellement les especes, il donne les descrip- B. Tome V. 6 $2 Botrtfiiijne. tions detailleei de tous leurs organes. Nous ne transcrironi ici que Its premieres. § 1 . Spied compositd androgynd. i .Carex nubigena '.digjrna; spiculis subnovenis ovatis con fertis , aritlis ovatis striatis rostratis bifidis, margine dentiulato-sca- bris , gtumis o vat is acur/tinatis, culmo striata nudo in/erne tercti, Joliis involutes. 2. C. foliosa : digyna; spied elongatd spiculis ovato-oblongis adpressis, infvrioribus subremotis; arillis ellipticis breve rostratis bifid is margine lecvibus, glumis ovatis aristatis, eulmo acute tri- qnetro scabro, foliis planis. §ii. Spieis distinctis , apice masculis. 3. C. lenta : tligyna , vaginis elongates pedunculo brevioribus , spieis filijormibus cervices apice masculis, glumis ellipticis acutis , arillis ovatis striatis pilosis rostratis. 4. C. MACROLEris : digyni. .- vaginis elongatis pedunculo brevio- ribus, spieis strictis cylindraceU' apice masculis, glumis lanceola- tis longe cuspidtitis , arillis ovatis rostratis scaberrimis costatis apice bipartitis. Cette espece a des rapports avec le Carex hirta ; celtii-ci en dlflere surtout par ses3 styles. 5.C. LONGirEs: dygina; vaginis elongatis pedunculo lyplb brevio- ribus, spieis cylindraceis erectis apice masculis , glumis ellipticis aristatis, arillis ovatis costatis glabris rostratis. 6. C. setigera : digyna ; vaginis elongatis sulcatis, spieis cylin- draceis strictis apice masculis; terminalibus ornninb masculis, glumis late ellipticis aristatis, arillis ovalibus triquetris, rostratis scabris. Par son port, cette espece se rapproche du C. ampul- lae ea , qui s'en distingue facilement parses glumes obtuses et SOD fruit renfle. § in. Spieis sexn distinctis, masculis subsolitariis. 7. C. chi.orostachys : trigyna ; vaginis nullis , spieis fosmineU cylindraceis erectis pedunculatis; masculis sol itariis, glumis ovato- lanceolatis acuminatis apice scabris, aril/is ventricosis costatis apice rostratis bifurcis,glumd longioribus. Cette espece est voisine du Carex pseudo- cyperus. 8. C. i.LisTH ularis : digyna ; vaginis nullis , spieis Jaemineis fili- jormibus pedunculatis patulis ; masculis so/iiariis pedunculatis, glumis cuneatis in limine longo spinutoso, arillis cuneato-orbicu- latispapilloso micantibus compressis marginatis. Bulanitjue. 85 C. alopecuroides : trigyna ; vaginis nullis, spicis fcernincis erectis cylindraccis subsessilibus; masculis solitariis, glurnis elltp- ticis acitminatis superne scabris , aril lis lanceolatis compressis Icevibits cipice truncates emarginatis. G......N. S\. Descriptions he deux especes nouvelles d'Erythrina; par Felix de Avellar Brotero, prof, de botanique a Coi'mbre. [Trans, of the Linn. Soc. oj London , vol. xiv, part. 2, p. 3/|2.1 Les descriptions latines des 2 especes nouv. KErythrina, pu- bliees par M. Brotero, sont faites avec un soin et denombreux de- tails auxquels on nesauraitdonner tropd'eloges. Ellcs sont prece- dees de phrases caracteristiques et (^'observations botaniques que nous f'erons connailreaux lecteurs du Bulletin , regrettant dene pouvoir leur presenter qu'un si court extrait ; le merite de ce memoire est, en outre, rehausse par les belles figures qui l'ac- compagnent et qui offrent les analyses de la singuliere structure des organes floraus de ces deux especes. 1. Erythrina poltakthes : foliis ternatis, foliolis lateralibus oralis, intermedio rhombco ovato , omnibus subtics pubescentibus, rachi petioloque communi aculeatis ; mule arborto , aculeato • calycc oblique truncato , latere superiori vel fisso vel Integra; starninibits diadetphis, ve.villo vix brevioribns. La pairie de cette plante est incerlaine ; plusieiirs personnes neanmoins pensent qu'elle a uneprigine plul6t asiatique qu'americaine 011 africaine. On la cuitive au jardin botanique de Lisbonne,ou elle fleurit an mois de mars. La pubescence et les aignillons dontsont garuisles petioles et les feuilles de cetteplahte, manquent quelquefois dans les arbres adultes; souvent aussi la lige est ineraie mforieure- inent. II ne f'ant pas confondre cette espece avec les Erythrina co- rallodendron ,indica et picla, aveclesquelles elie a del'affinife mais dont elle diilere essenlieilcment par ses elamines veritable- men I diadelplies; ellese distingue en on ire de V Erythrina coralto- dendron par son calicc sans den Is, ainsi que par scs feuilles aiguil- lonneuses et pubescenles en-dessous; de 1 'Erythrina indica, par ce dernier carat-tore et ses eta mines qui ne sont pas plus longues que l'etendard ; et de XErythrina picta, par la foi me des feuilles, la coulciir et la pubescence, ainsi que par son petiole muni de deux glandes. Rl. Brotero ri'a observe, dans aucuue espece dece genre, aucun j>ore mellilere a la base du perianlhe, soit inte- rieurement , soit cxtcrieureinent , a moins qu'on ne prenne pour 84 Botanique. lintel organs une glandule nectarifere, en forme d'annean, ce"i- gnant le pedicelle tie 1'ovaire, et situe au fond du calice charnu. Ce caractere est constant , et , combine avec celui que four nit 1'etendard, a plus de valeur que ceu\ tires du calice et du le- gume*. On doit le reformer ainsi : Vexillum pnelongum; necta- rium , glandula arinuliformts ,- ger-minis pedicellutn cingens. Les genres ButeazlRudolpnia de Willdenowsont veritableinent con- generes des Erythrina. 1. Erythrina skcundiflora : foliolis ovatis subacuminatis utrinque gldbris, petioloque inerrnibus ; caule orborco aculeato ; ralyce inaperto obsolete denticu.la.to , postea edentulo , truncato , varie scisso} staminibus diadelphis , vexilli longitudine \ carind alls cequali, utrisque calyce longioribus, vexilto autemjere triplb brevioribus. On croit ob/iana, var. B. du meme Haworth [Revii. plant, succul. , in^.); 9°. G.mescmbryanthemoida; 10". G. subincan'a, espece voisiiw: ma is un peu plus grande que le Crassula mollis d'Airon. M. Haworth propose a la suite de cette decade une nouvell'e distribution du genre Globuled qu'il part age maintenant en cinq sections sous les noms suivans : i °. Cui.tr \t.k : Esp. : G cultrala, et atropurpurea; i°. Linguatm; : G. lingua, lingula , capitata , obvellata et canescens; 3°. Lorat^: G. irnpressa , et hispida ; 4°. Angustat.e. G. sulcata et nudicaulis; 5°. Subulate: G. me- sembjanthemoides , mollis , ct subincana. La seconde decade de plantes grasses se compose d'especes appartenant aux genres Aloes ,Boes ecorces exotiques offici- nales, etc. Par A.-L.-A. Fee. III. livr. in-4. , de 4 feuilles ^, plus 5 pi. Prix de chaque livr., 6 fr. Paris ; i825; Didot. (/^(y. le Bulletin de mars i8a5, t. Ill , p. 35i.) Nous avons annonee avec eloge les deux premieres livraisons de ce magnifique ouvrage; la livraison qui vient de paraitre ne le cede en rien, pour la beaute des figures et pour le merile du texte, aux precedentes. Elle contient la suite de l'Ess;ii sur les ecorces officinales, et le commencement tie ce qu'on pent appeler le Species de l'ouvrage. — Sur un himantia, deux hypocknus, deux r/ij zomorpha, un stilbospora, 27 opt grapha, et vingt gra- phis decrits par M. Fee, quarante-deux de ces plantes sont des especes nouvelles. Nous renverrons a l'annonce d'un prochain fascicule l'analyse de la methode lichenographique de fauteur, afin d'en fairc scntir la superiority sur ceiles de tons ses devan- ciers. B. de S. V. 73. Essai d'une classification naturelle des Champignons , 011 Tableau metliodique des genres rapportes jusqu'a present a cette famille; par M. Ad. Brongniaut. In-8., 100 p., 8 pi. Paris, i8a5. Levrault. Le titre seul de l'ouvrage indique as-ez qu'il ne s'agit, dans la classification que vient de publier M. Adolphe Brongniart , que de cette portion de cryptogames depourvus defronde on d'ex- pansions foliacees et qui croissent kors de I'eau ; et il faut avouer que e'est la branche de la cryptogamie qui , malgre les travaux recommandables de bien des sa vans , est pourtant restee le plus en arriere , et reclame davantage le /.cle d'un classificateur. Mi- cheli, le createur de cette partie de la science, 1'avait deja portee 9 a Botani brane tout a coup se releve en haut avec vigueur, et jusqu'a » cacher la raoitie du chapeau, pour tomber une seconde fois et » reprendre son premier etat de fietrissnre. » Cette remarque jiorie a croire que le Phallus duplicates de Bosc est l'efat mati- nal de la collerette, doiit les mailles semblent disparaitre par le rapprochement des fibres du reseau;et que le Phallus indusiatus n'est que 1'instant de vigueur du champignon , etat par lequel la collerette venant a se dilater, les hirges fibres du reseau se appa- rent, et les mailles se inontrcnt. La figure de Humph donne du poids a cette observation ; elle represente Tetat matinal du cham- pignon, et dans eel etat la collerette flctrie parait non reticulee. Raspail. 74- Description oes Champignons comestibles de la Grande- Bretagne; par R. Kaye Greville. (Mem. of the IFcrn.Soc.-j Edinburgh, To. IV, p. 33y. ) Les champignons form en t one parlie essentielle de l'alimenta- tion chez. plusieurs peuples du nord de 1'Europe et notamment Bottinique. 97 chez les Russes. Pallas dit qn'on mange en Russie tons les cham- pignons, meme cenx qui sont passes ou vereux, excepte le cham- pignon de mouche(Ammdmtamuscaria), le champignon puanl de funiicr et plusieurs autres petitsqui sunt enticrernent prives de chair. Schwaegrichen assure qu'en Alleinagne les paysans senour- rissent d'une grande quantite d'especes qutpassent ailleurs pour veneneuses. Les Anglais, au contraire, conservent nn prejugc tres-fort contre toule cette famille de plajites; ils les proscrivent Routes excepte le mousserdn commun, la truffe et la morille. M. Kaye-Greville observe cependant qu'en Angleterre croissent naturellement les genres Tuber, Morchellei , Helvetia, Clavaria , Hydnum , Cantharellus , Boletus, Agaricus et Aminanita, qui renferment tous les champignons comestibles. II rappelle les si- gnes indiques par les auteurs et qui servent a reconnaitre l'inno- cuile de ces plantes, et il donne quelques details sur les usages economiques auxquels on lessoumet en divers pays. L'enumeration des champignons comestibles de la Grande- Bretagne, par M. Greville, se compose de la phrase latine qui characterise l'espece, de sasynonymie tres-complete, de son habi- tation, et d'une courte description en langue anglaise de la plante. Ces details sont suivis d 'autres plus nombieux sur l'his- toire, les qualites et les usages de chaque champignon. Nous allons mentionner seulement les espeees dans l'ordre adopte par l'auteur. Gastromyci Link. Grev. ( Fungi sarcocarpi Persoon). i. Tuber cibarium Bull. 2. T. moschatum Bull. 3. T. album Bull. Fungi Link. Grev. 4. Ammariita ccesarea Pers. 5. Agaricus procerus Scop. G. A. campestris L. 7. A. edulis Bull. 8. A. orcades Bob Fung, ou Ag. tortilis Dec. 9. A. odorus Bull. 10. A. ebur- nem Bull. v\. A. ulmarius Bull. 1 2. A. ostreatus Jacq. Flor. Austr. t. 28ft. 1 3. A. violaceus L. 14. A. p/jwralus Scop. i5. A. arris Bolt. 16. A. deliciosus L. 17. Cantharellus cibarius Fries, Syst. rajcol.,v. 1, p. 3i8. 18. Boletus edulis Bull. kj. D. scaler Bull. 20. Fislulina hepatica With. Bot. Arr. ed. 6 v. 4. p. 371. ou F. buglossdides Bull. 21. Hydnum repandum L. 22. Clavaria co- ralloides L. 23. C. cinerea Bull. 24. Morchella esculcnta Persoon. a5. Helvetia Milra L. G....N. B. Tome V. g8 Botanique. 75. Notice sur unr petrification siMCKUSR dela Caroline sept, par M. Tli. Strode. {Amer. Journ. o/'sc, fev. 1824 , p. 249.) Des morceaux de bois de coniferes silicilics ont etc trouves sur line colline de sable pies de Fayettcville , et ont prcsente des pe- tiles masses de resine. Le bois est perce de trous de larves d'in- sectes. II y a une Separation tranchee entre le bois opalise et a cristaux de quartz, et le buurrelet resineux. Les ecliantillons i'aisaient ])arlie d'un arbre en tier, qui etait au milieu des sables a ciment de fer oxide. Ces derniers s'etendent dans les Etats me- ridionaux de New- Jersey a Alabama, et surtout le long des de- pots primitifs. II y a aussi de ces eminences de sable vis-a-vis dc Philadelpbie. A. Ii. 76. StiR un novivf.l apparf.il propre a dessecherles vegetaux pour 1'Herbier ; par le colonel Bury ds Saint-Vincent. {Ann. des sc. nalur., torn. Ill, p. 16.) II n'est aucnn botaniste qui n'ait vu avec one espece de dou- leur les fleurs perdre par la dessiccation , meme la plus soignee, la fraicheur et lecoloris dont elles brillaient auparavant. M. Le- coq, jcune pliarmacien interne a la Pitie, suggera a M. Roiy de Saint- Vincent l'idee d'un app.ireil propre a abreger le temps dc la dessiccation eta conserver la fraicheur des individus que Ton desseche. Cet appareil se compose d'une planchette de lietre assez epaisse et de la grandeur du format de 1'Herbier ; elle doit etre bombee sur une face et criblee dune multitude de petits trous ; sur l'un de sescotes on fixe solidement un morceau de toile d'emballage forte et grossiere, plus large de quelques travers de doigt que la planchette. On fait coudre sur le cote libre du morceau de toile une tringle en fer de la grosseur d'une forte plume de cygne, ycis les extremites de. laquelle sont fixees deux courroies qui puissent serrer entre la toile et la planchette les plantes qu'on veut desseclier. Les deux autres cotes de la toile doivent avoir, en outre, des ceillets formes par de petits anneaux dc fer, qui repondent a cinq ou six crocliets fixes sur les ex- tremites correspondantcs de la planchette; les uns et les autres sont destines a opcrer une pression en longueur. On place l'appa- reil de champ et on l'expose soit a la chaleur du soleil , soit a cello d'un poele. En 24 heurcs M. Bory de Saint-Vincent a obtenu de Botanique. 99 cchanlillons tres-bien conserves d' 'Orchis ; les liliacees ont un peu jauni. U ne faudrait pas penser pom-rant que cet appareil promelte les inemes resultats pour les champignons, pour certains cactus, el enfin pour des plan les par trop cliarnues. On aura besoin , dans ce dernier cas, d'obvier aux inconvcniens ordinaires en changeant souvent de papier. M. Bory de Saint-Vincent a nomme cet appareil la Coquette, par allusion a l'elegance des herbicrs qu'il promet et an nom de son jeune inventeur. R — l. 77. Extrait d'une lettre de M. Ie colonel Bory de Saint- Vincent sur la Coquette, etc. [Ann. des sciences natur. , torn. Ill, p. 5o4-} Quelques bot.mistes ayant trouve insuffisant ce qu'avait dit M.Bory de Saint-Vincent an sujet de la Coquette dans un article que nous venons d'analyser , l'auteur a fail passer aux redacteurs des Annales une planclie gravee de sa main, representant cet appareil dans tous ses dttails,et accompagnee d'une description plus complete. 78. Socilte de Flore de Bruxeli.es. Sixieme exposition pu- blique; fevrier i8z5. A la suite d'un discourssur les acquisitions faites par lejardin de bolanique de Bruxelles pendant l'annee i8?4, et sur les progres des sciences naturelles dusauzele et aux talensdesmem- bres de lasociete, le president a decerne le prix , pour la plante la plus rare, ou celle dont rintroduction en Europe est tres- recente. Cette plante etait X Amaryllis cinnamomea, pr^sente par M. Moretus d'Anvers. Un autre prix a ete decerne a la plante dont la floraison a offert le plus de difnculles , ou qui a paru la plus eloignee de l'epoque naturelle. Cette planle etait le Dracaena tcrminalis , expose" par madame Meeus-Wouters. Le prix pour la plus belle collection de plantes rares a ete ensuite decerne a M, Ducorron de Moignies. Le catalogue des plantes exposces les 20,, 21 et 22 fevrier 1825, donne l'enumeration de 837 individus. G n 79. L'Ami des champs , Journal d'agriculture , de botanique, etc., du depart, de la Gironde. Mars i825; Bordeaux. Si le but de l'auteur d'un article de botanique inscre dans ce journal sous le titre de ier. Entretiena et<5 d'inspiroraux simples Ji go Motaniquz, amateurs le g cela se voit cliez les Nyclinomes et K>s Molr^se*. dim! rine fois in- troduit dans les cellules de l'efhmolde, du coronal et des cornes, devenant plus chaud par son contact avec la membrane mu- queuse qui les tnpisse, tend a s'eleyer; or comme la base des cornes est alors plus elevee que leur pointe , il sort par la par- tie superieure de ceite base, laud's qu'un courant oppose d'air frais descend par leur inoitie inicrieure. Ce couca.nl ne peut point exister dans le Taureau et dans tons les animaux qui, comme lui,ont la pointe des cornes plus elevee que leur base, et qui n'ont point l'liabitude de maintenir leur tele dans une direction liorizontale. Le Buffle semble done sc diriger autant par le nez que par les veux , puisque lors nieme qu'il poursuit son ennemi, il conserve l'allure la plus convenable pour le renouvellement de I'air dans ses cavites olfactiv.es. L'auteur termine ce travail en se demandant, si les cornes de quelques animaux qui, tels que les Corines, les Chamois, les Ga- zelles, etc., ne s'en servenl ni pour se defendre ni pour flai- rer ne pourraient pas etre considerees comme des rudimens d'or- «anes quiauraienl primitivement appartenu a l'olfaetion , et que. des circonslances dillieiles a determiner auraient prives de leurs fonctions-, il renvoie la solution de cette question aux conside- rations snr lesquclles sont fondecs ces deux autres questions plus "cncrales :les animaux ont-ils tou jours etc ce qu'ils sont, on bien sesont-ils modifies dans leur organisation el dans leurs formes?!). £T>. Notice sun i NE noivki.u. ESPECE de Pboqtje de la cote dela Pomeranie; par M. Horhschuch. [Isis, i8'-i/,,t. VIII, p. 810.) En 1820, des peclieurs des environs de Swincmiiude prirert un 1'lioque a longs poils blancs et s lyeux. M. leprof. Licbtenstein Zoologir. io5 de Berlin le decrivit dans le n°. 46 du journal intitule : Hau- de-und Spenerschc Zeiturtg, et il pensa que ce phoque appro- chait beaucoup du Ph. cuctdlata, qui lui paraissait etre le meme que le Ph. leporina. En 1 82 1, on prit deux autres individus a Moachguth ; l'un a ete envoye au cabinet de Greifswalde, ou on le conserva vivant pendant plusieurs mois. II elait couvert , lorsqu'on le prit, de poils blancs et soyeux de deux ponces de longueur; ruais il les perdit bientot , et au bout de quinze jours il les avait echange contre line robe dont le poil n'avait qu'un pouce et demi de long, et dont la couleur etait d'une blanc jaunatre sechangeant vers le dos en gris de plomb. La laine qui se trouvait dessous etait courte et blanche. Plus tardM. le conscrvateur Sclnlling en recut un troisieme individu, dont il possede encore le squelette. CePhoque forme un nouveau genre auquel le pr. Nilsson donne le nom d'HALYCHOEKUs, et il applique a l'espece celui de H.griscus. Les dents di lie rent essentiellement de celles des autres phoques , en ce qu'elles n'ont qu'une pointe. Le squelette offre d'ailleurs encore d'autres differences remarquables compare a celui des es- peces voisines. La tete fait enlierement le passage a celle ties Mor- ses ; c'e^ le Ph. gryphus F., le Ph. hispida Schrebers , et peut- etre le Ph. leporina de Lep^chin ; mais il differe evidemment du Ph. cucullaia dc Boddaert. J>. s. 84-Memoirf. sur la vessie que les Dromaiiaires font sortir deleur bouche; par le professeur Savi de Pise. ( Nuov. giorn. de lilt., mars-avril i(Sa4 ; et Giorn. di Fisica, chim. stor. nat., etc., juillet et aout 1824. ) Plusieurs naturalistes out avance que les Dromadaires, dans le temps des amours, font sortir de chaque cote de la bouche une vessie gonflee, mais aucun n'a chcrclie a s'assurer de sa nature. Le professeur Savi, ayant eu de grandes facilites [)Our etudier les habitudes et l'organisation de ces animaux, dont plusieurs sont nourris aux environs de Pise , a consigne dans l'excellcnt me- moire que nous analysons, ce qu'il a observe sous ce rapport. 11 resulle de ses recherches que la vessie unique qui sort de la bouche des Dromadaires adultes est formie par la luette , qui, chez ces animaux, au lieu d'etre atlachce au bord libre du voile du palais, tient a son bord-anterieur ou adherent, dun cote, et aux parties lateralcs des piliers anterieurs, de f autre. II existe 1 06 Zoologie. aussi a la partic posterieure des losses nasales un repli membra- neux qui est clans un tel rapport avec le larynx, qu'il en resulte un cul de sac entre ce repli et la paroi superieure du canal nasal. Lors done que, dans le temps des amours, I'animal expire forte- ment , le repli (lout nous parlons s'opposanta la sortie dc l'air par les fosses nasales, ce fluide est force de sortir par la bouche ; ma is, renconirant la luette, d out la longueur esttres-considerable, et qui s'appuiesur la lan^ue parson extremite anterieure, landis quelle s'etend d'un pilier anttrieur a l'autre parses c6tes , il gonfle cetorgane, qui, mollasse et extensible, se porte en avant, et sort enfin par un des deux cotes dc la bouche. Si inspiration continue, cette distension ayant atteint son plus ham degre , force un des bords de la luette de quitter un des piliers; alors, l'air n'etant plus retenu , la luette se vide , et l'anirnal la retire au fond de sa bouche. On voit comment il est impossible que les naturallstcs aient observe deux vessies; niais ils en auront tii une tantot a droite, tantot a gauche, et ils auront cru qu'il y en avail une de chaquc cote. La luette n'a ce grand developpement que dans les adultes. E.-M. Bailly. 85. Scandiitavisk Fauna. Faune de Scandinavie. Manuel pour les chasseurs et les zoologistes; par Sv. Nilsson. Tom. II , oiseaux; yoI. 1 , public aussi sous le titre de Svensk. ornitho- i.ogi; Ornithologie suedoise, ou Description des oiseaux de Suede, -i*. edit, refondue. Tom. 1 , p. ^oG , in-8. Lund; 1824 ; Beiling. Depuis que M. Nilsson a public* la premiere edition de son Or- nithologie dela Suede , il a fait plusieurs voyages dans les diverses eontrces du Nord ; il a visite les collections ornitliologiques de la Suede, surtout celles du marechal de la cour, baron de Pay- kull,a\Vallox-Saeby, du professeur Thunberg a Upsal, du prof. Dalman a Stockholm, du prof. Fallen a Lund; le (irillska mu- s. inn a Soederforss.etc.Il a recueilli beaucoup de renscignemens aupres des ornithologtstes , des chasseurs et d'autres personnes qui sonta me. ne d'observer les oiseaux. A I'egard de la manierc de vivre de ces aniinaux, M. INilsson assure avoir verilie presque tout lui-meme. II a profited en outre de quelqnes ouvrages nou- -vcaux,tels que le Prodrome dc V Ornithologie islanduise , par Zoolagie. 107 Fa her, le Voyage dc Bole en Norwt'ge , 181 j, enfin le J'oyage du prof. Zetterstedt clans la Laponie suedoise et norvvgienne , 1821. II se plaint des critiques quelquefois ameres et mal fon- dees de M. Temminck , et s 'excuse d'etre oblige a son tour de relever les inexactitudes de cet ornithologiste celebre. M.Nilsson a evite d'etre dii'i'usdans la synonymic, c'est-a-direqu'il n'a donne que celle qTii etait nccessaire; ses descriptions paraissent faites avec soin. II a suivi, autant que possible, la Faunasuecica dcLinne, edition de Belzius, qui contient beaucoup plus d'especes que les editions precedentes. Un tableau synoptique place en tefe du jer. vol. que nous annoncons, inontre l'ensemble methodique d'une partie des oiseaux de la Suede divise en deux sections; la premiere pour les oiseaux terrestres, la deuxieme pour Is oi- seaux aquatiques. Ce i'r. vol. ne contient qu'une portion deceux de la premiere section jusqu'au genre Picus non inclus. Des que la deuxieme partie nous parviendra . nousdonnerons, en 1'anon- cant, le catalogue des oiseaux de la Suede en faisant connaitre les nouvelles especes qui sont dues aux observations de M. Nils- son, qui rend un veritable service aux sciences naturelies en pu- blinnt une Fdune de sa patrie, qui est le point de depart pour toutes les autres faunes de 1'Europe. D. et F. 8G. Niiuveau kecufu de Planches coloriees d'oiseaux, pour servir de suite et de complement aux planches enluminees de Buffon , publiees par MM. Temminck. et Laugier. Paris et Amsterdam ; Dufour et D'Ocagne. ( Voyez le Bulletin de ievrier 1825,11°. 210.) Les livraisons de ce bel ouvrage se succedent toujours avec la meme rapidite. 53e. livr. — PI. 3 1 2. Cicogne chevelue , adulte. — PI. 3i3. Autour queue-cerclee, adulte, Falco unicinctus. Temin. de Bio- Grande, au Bresil. — PI. 3i4- Autour monogramme, adulte, Fal- co monogrammicus. Temm. du Senegal. — PI. 3 s 5. Barbu my- stacophane. — PI. 3iG.Tinamou pavonin, male. — 317. Oiseau- mouclie mediastin , male, adulte, Trochilus mesolcucus. Temm. du Bresil. — 2. Id. jeune male. — 3. Id. femelle. 5/,e. livraison. — Planche 3 18. Chouette Calong , Strix badia. Horsf. de Java. — PI. 3 10, Milan a queue irrcgulicre , Falco des- par. Temm. Faucon blanc de d'Azara , du Paraguay et du Bresil. — PI. 320. Loriot Prince-regent , Oriolus regent. Quoy et Gai- io8 Zoologie. in. ml (i). ~MeUiphngachrysocephala. I,ewin. de la Nouvelle IIol- lande. — PI. 3ai. Couroucou Kondea , Trogon fasciatus. Lath. de Sumatra et Ceylan. — PI. 322. Cormoran Larrup., Carbo cris- tatus. Teinm. d'Islande et du nord de I'Europe, — PI. 323. i. Barbacou tenebreux. — 2e. P,arbacou rufalbin. 55e. livraison. — PI. 3a/,. Faucon biannique , adidte, Falco bin/miens. Temm. de 1'Afriqueaustrale. — PI. 3a5. Huse a joues griscs, adulte. Falco poliogenis. Temra. de Tile de Lucon. — P1.3a6. Couroucou temnure, Trngon temnuras. Temin. de Pile de Cuba et de la Ilavane. — PI. 327. Pie crtauve, Co/vus gymnocepha- ZMi.Temm.de la cote de Guinee. — PI. 3a8. Pe-rdrix de Hey , male. Pcrdix Heyi. Team, des deserts d'Acaba et d'Arabie. — PI. 329. Perdrix de Hey, femelle. Id. Id. P. Gaimard. 87. Ornithologie provencale , oti description avec figures co- loriees de tous les oiscaux qui habit ent constamment la Pro- vence ou qui n'y sont que de passage; suivie d'un abrege des cbasses, d'une table des noms vulgaires, et de quelques in- structions de taxidermie , par Polydore Roux, conservateur du cabinet d'histoire iialurellc de la ville de Marseille-. Douee d'un sol tres-varie , la Provence est souvent 1c but des excursions des naturalistes etrangers , qui viennent nous ravir des curiosites que nous devrions, les premiers , faire conriaitre; elle of'fre, par consequent, a l'ornithologiste un champ fecund a exploiter : en effet la mer qui baigne ses cotes , les fleuves qui la bordent, les rivieres qui l'arrosent, les etangs de Berre et de Ma- rignane, les marais de Fos et de la Camargue, les montagnes et les forets du departement du Var et des Basses -Alpes , les plaines immenses de la Crau, sont peuples dune foule d'oiseaux qu'on ne retrouve nulle autre part en France, puisque plusieurs d'en- tre cux s'y reproduisent et y meurent sans s'eloigner des lieux de leur naissanee. (1) M. TVinminck nous reproche , ( avee assez d'urbanite eh cette cireonstance ) , la denomination specifique de regens ; il dit <|ue nous aurions tlrt pre'fe'rer le nom de chrysocephalus donne par Lewin. Cette observation de M. Temminck , tout-a-fait mal f on dee , nous met dans 1. 1 ne'eessite de renvoyer au System, 1 natures tie Linmf , edition de Gmelin , tome i"\, p. Ujj, no. 20 , on y verra que VOriotus chrysoce- phalus existant ddjti , il nous etait des lors impossible de donncr le nicnie uom a un oiseau different. P- (jaimaru. Zoologie. 109 En hiver, les etangs ic. o plus celebres ornithologtstes , et a qui celte partie de l'Histoire Naturellc doit les plus grands progres. La synonymic comprendra ordin.iirement les noms donnes par Brisson , Buf'fon , Vieillot , Latham et Temminck. Chacpie livraison , qui paraitra a la fin de cliaquc mois a daler du 3i mai 1 82 5 , sera composee de 8 planches sur papier velin in- 4°. et d'une feuille de texte de 8 pag. Le prix de la souscription est a Marseille 6 fr. et franc de port pour les departemens de la France 6 Ir. 3o c. , pour l'etranger 6 fr. 5o c. On ne paiera qu'a la reception de chaque livraison. L'ouvrage se composera d'cnviron 3oo planches et de 4°° pages de texte. La liste des Souscripteurs sera publiee avec line des premieres livraisons , et le tirage des lithographies aura lieu par ordre de souscriptions. On souscrit a Marseille, cliez Camoin freres, place Royale, chez M.isvert , quai du Port , libraires; chez l'auteur, au Mu- see,et chez les principaux libraires de la France et de l'etranger. ( Extrait du prospectus. ) 88. OrnithologischeBeytrace, etc. Remarqucs additionnelles sur 1'OrnithoIogie , par M. Boie ; 3e. liv. [Isis, vie. liv. 1823, p. C64. ) L'auteur presente dans ce memoire quelques observations sur le Lagopus rupestris, VHaemqtopus Ostrealegus et le Podiceps arclicus. 11 distingue plusieurs especes du genre Lagopus : le L. albus L., le L. rupestris Gmel. , le L. Islandorurn Faber; et il pense qu'il est ties probable que le L. Sal ice ti Tem., forme une espece distincte, ainsi que celle qu'on trouve dans les Alpes du midi de l'Europe , et a laquell'e il propose de donncr le nom de Z. Gesneri. Une question qui se presente ici, est de savoir si les Lagopus de la Suisse prennent des plumes tachetees en perdant leur duvet de naissance , et s'ils echangent , en automne , ce pre- mier plumage contre la robe blanche qu'ils portent en hi- ver. Faber pense que, pour ce qui concerne le L. Islandorurn , les plumes d'ete- perdent simplement leur couleur pour devenir blanches. Cette opinion , qui parait pen probable, est contreilite par des observations que M. Boie a faites sur le L. albus. Cet oiseau, en qiiitlant !e nid , portc des plumes tachetees entreme- Zoologic. i i i lees de blanches , et il mue a l'entree de 1'liiver pour devenir en- tieremenf. blanc. On croit generalement quel' Haematopus Ostrealegu.i, change egalement de couleur a l'entree de l'hiver, M. Boie eontredit cette opinion ; il a eu 1'occasion de tucr, au mois de nov. 1821, une tres-grande quantite de ces oiseaux : les uns avaient la gorge noire, et chez les autres elle etait blanche ; a en juger par le peu de consistance du bee et le peu de durete des os de ces der- niers, e'etaient des jeunes, et les premiers etaient les vieux de la meme espece. 11 en tua egalement dans les mos de Janvier et de fevrier suivans, et observa les m£mes differences parmi eux. S. s. 89. HlSTOIRE NATURELLE DC LXMMERCETER, GypaetUS barbcl- tus. ( Ann. der Algan Schweitz. Gesel.fur die gesam. Na- turtviss., ier. vol., p. i5o, 1824-) L'auteur divise son memoire en plusieurs paragraphes, relatifs 1°. au nom ; a0, aux caracteres distinctifs de l'espece; 3°. a s.i description; 4U- aux lieux qu'elle ha bite; 5°. a sa nourriture ; 6°. a sa propagation; 7°. a son utilite pour l'liomme; 8°. aux dommages rju'elle cause; 90. aux ennemis qu'elle a a redouter. Cet oiseau est generalement connu en Suisse sous le nom de Lremmergeyer; a Berne, on donne aux vieux celui de Gol- iladler ( Aigle dore ), ou bien celui de Steinadler , qui est pro- prement celui de XAquila fulva; dans le Glarnerland et le canton de St. -Gall, on le nomme Jochgeier, ou simplement Vogel (1'Oiseau). L'auteur donne une description tres-detaillee de cet oiseau, raais dont nous ne pouvons rapporter aucune particularity. II liabite les niontagnes les plus elevees des Alpes^ surlout dans les cantons de St. -Gall , des Grisons , de Berne et de Glaris. II se nourrit principalement de chair corrompue, et ce n'est que lorsqu'il en manque qu'il attaque les animaux vivans, et sou- vent les vaches, les chevaux el meme des homines. Pour se rendre maitre de sa proie, il emploie moins la force que la ruse. II attend que l'animal passe sur le bord d'un precipice, alors il fond sur lui, sans le toucher, et simplement pour l'epouvanter, etfaire qu'il se precipite; l'animal se tuant par sa chute, il en fait ensuite aisement sa proie (1). (1) Quelquefois il saisit le chamois cl.ius 1'instant mrrae ou eel animal 1 1 2 Zoologie. L'antcur doutc d'ailleurs t res-fort que cet oiseau pnisse eu- lever des agneaux on des enfans, comme on le pense gcnerale- raent; et quoiqu'on en cite plusieurs exemples, il pense que si toutefois ils sont vrais, on doit plutot les attribuer aux aiglcs qu'aux Laemmergeyers. S. s. 90. Sue deux nouvelles especes d'oiseaux chanteurs; par M. Meisner. {>4nn. der all. Schweitz. Gesel.fur die gesamt. Nat., t. I, p. 1G6, 1824.) L'auteur entre dans de grands details sur ces deux especes d'oiseaux ; l'une ressemble beaucoup au Sylvia Trochilus , avec lequel on l'a toujours confondue. Elle recoit le nom de Sylvia sylvestris , et est ainsi caracterisee : supra griseo-rirescens su- perciliis obsolete fldvescentibus; suhtits sordide albido-flavtscens. Nares oblongce; pedes fusel. Alarum jlexura subtits Jlava , rna- culis null is. La secondeespece apparlient au genre Anthus, et l'auteur pro- pose de la nomnier A. palustris. Scs caracteres sont : supra gri- seo-fusca mar u lata; striis albidis obsulctis vel nullis in aid; subtits sordide alba; jugulo et pectore maculis oblongis nignean- tibus , medio pertore in unam maculam triangularem conjluenti- bus. Rectrix extima dirnidiato oblique alba; seeunda maeula cu- nciformi-alba. Rostrum longiusculum , gracillinum. Unguis pos- ticus longus et pariun curvatus. S. s. 91. Note sur les changemens de poids que les ceufs eprouvent pendant l'incubation ; par MM. Prevost et Dumas. {Ann. des sc. nat., janv. iSjl^, p. 47-) Les experiences nombrcuses auxquellesse sont livres avec les plus grands soins les auteurs de ce memoire, les ont conduits a conclure : i°. Que les reufs fecondes ou infeconds eprouvent a peu pres la meme perte en poids pendant la dureede l'incubation. 20. Que cette perte suit dans l'un et l'autre cas une progres- sion decrobsante a dater du moment de l'incubation. 3°. Qu'ou observe un rapport remarquable entre la duree de l'incubation et la perte en poids journaliere. Celle-ci parait d'au- tant muindre que l'incubation dure plus long-temps. s'elancc ~d'un rocher sur un autre, lui fait manquer le but, et le precipite de cette manic re. {Noledu Redact eur.) Znolo^ic. l i 5 /,". Que la prrie dn poids pa rait entieremenl due a l'evapora- tion on liieii a des alterations cliimiques independantcs dc revo- lution dn foetus , puisqu'elle est en rapport avec la durce de 1 "incubation et non point avec le developpement plus ou moins rapide du jeune animal. 0.2. Recherchks sur les ossemens fossiles,ou Ton retablit les caracteres de plusieurs animaux dont les revolutions du globe onl detruit les especes ; par M. G. Cuvier, nouv. edit, entie- reinent refondue et considerablement augmentee ; To. V, i" , parlie, contenant les Ossemens de Reptiles, et le Resume ge- neral. Paris , i8a4- ( V. 'e Bull, de fevrier i8a/|, n0. 237). Dans les volumes prccedens, 1'auteur n'a du comparer que des os de manimifcres, elasse moins homogene, si Ton pent ainsi p.ir- ler, moins compacte pour la forme el le plan des parlies, que eellc des oiseaux. Les mammiferes n'oliient pas neanmoins d'un genre ni d'un ordre a l'autre de notables differences, soit pour le nom- bre, soit pour l'arrangement des os d'une region detennince, excepte les membres. Mais telles sont les disparites de nombre et d'arrangement parmi les reptiles, qu'avant d'enfreprendre de les comparer sous ce rapport , alin de determiner s'ils sont oti non de la meme espece, du meme genre ou du meme ordre , il a du falloir discuter certains principes admis,dans ce que loo est convenu d'appeler Philosophic analomique en Franee et a l'etranger, et par suite etablir d'antres prineipes qui eonduisis- sent a ces determinations. C'est la fobjet des observations preli- minaires qui commencent ce volume. La neccssite ou s'est Irouve 1'auteur de s'attacber dans cette discussion a des resultats pure- ment onlologiques , l'a empeclie , sans doute , de s'oecuper dela relation que les formes et les groupemens des os penvent avoir avec les phenou.enes soit mecaniques , soit sensilifs, pbenomenes dont la combinaison constitue essentiellement la personnalite , l'individualite de cliaque animal. Observant d'abord que les inegalites du nombre des os, dans le squelette des mammiferes, tienncr.t au degre soit dc yilrase soit d'etendue de leur ossification , qui fait dispaaitre leurs sutures , raais (pie dans le foetus on tronve generalement le meme nombre, sauf touii jois quelqtt.es exceptions , il se demande si ectte analogic se sositiendrait dans les autres classes de vertebivs; si les rep- tiles, parexcmplc, quicoaservent touj urs a la tele bcaucoupp us B.. Tome V. 8 i 1 4 Zoologie. de sutures que les mammifercs, seraient des animaux rcsU's, sous ce rapport, a l'etat de fcettis; si encore, Irs oiseaux qui d'abord out aulant de sutures que les reptiles,et en conservent definitivement moins que les mammifercs, seraient au contrairedes mammifercs passant plus rapidement d'un etat a l'aulre, et s'avancant meme plus loin , quant a la reunion des os. Rappelant ce qu'ont fait sur ce snjet M. Geoffroy St.-Hilaire (qui, scion M. Cuvier, a ohtenu sur plusicurs points de veritables succes) , MM. Oken, Spix, Bojanus, Clrich, Rosenthal, etc., il observe que ces derniers, entraines par une melaphysique idea- listc et pantheist iqufi dite philosophie de la nature, ont etc beau- coup plus loin que le philosophe franca is, car ils ont clierchc a retrouver dans la tete une rcpresenlation de la totalite du corps, eomme en general, selon les principes de cetle philosophic, chaquepartie et chaqne partie de parlie doit toujours represen- Icr le tout. ( Observons ici que depuis , M. Geoffroy lui-meme a applique cette harmonie symbolique aux diffcrens segmens du crane qu'il croit voir partout former une serie de sept verte- bres composees chacune comnie les plus completes des vertebres de lepine. ( V. les i!| ou 5 editions suecessives du tableau intitule de la Composition ideale de la tete osseuse et de la mdchoire inferieure dans lew plus grande subdivision c/iez I'homme et les aniinaux. ) Voici les idees des Alleman ds sur le meme sujet. En 1807, M. Oken, d'apres des principes analogues, faisait du crane un compose de trois vertebres. ( M. Serres, pag. 21 de son disc, prelim. , fait honneur de l'invention de la composition verlebrale du crane a M. Dumeril, qui n'y admet toutcfois qu'une seulc verlebrej, et, de plus , M. Oken voyait dans le crane pris sepnremenl , la tete de la tete, dans le 11c/, le thorax de la tete, et dans les machoires les bras ct les jambes. On comprend , dit M. Cuvier , qu'avec un peu d'imagination (ou, ce qui est la meme chose, avec l'habitudc de la hauteur phi- losophique), on pouvait faire d'un principe si eleve , ct separe encore des fa its par une si grande distance, des applications fort differentes dccclles-la, et meme trcs-variees entre elles. Aussi en 181 1 , M. Meckel vit-il dans le crane trois vertebres nutrement faites que ccllcs de M. Oken; en i#i8, M. Bojanus en ajoutc-t-il une A'', aux trois de M. Oken;en i8i5, M.Spix s'e- laitaussi rcslrointa trois, mais en changcant beaucoup les roies nssignes par M. Oken aux os de la face. Car, selon lui, l'os liyo'ide, lVpauIc ct le bassin , trois cercles analogues a ses ycux, Zoologie. 1 1 5 so rctrouvont dans la face attaches do la m^me manic-re anx trois vortebres du crane. Les os dcs nnrines sont analogues our l'espece et Ie genre, de ceux d'aujourd'liui ; l'intervalle d'organisation qui les en separe est plus large que celui qui distingue les sauriens actuels, par exemple, des torlues ou des batraciens. Cela n'empeche pas qu'a cette epoque la terre n'ait eu ses sauriens propremenl dits , ses crocodiliens , ses clit'-lo- niens ou toitues, ses batraciens, etc. Et, ce qui n'est pas moins merveilleux , e'est que la presque tolalite de ces reptiles, tant ceux dont les genres et les ordres subsistent encore, que ceux dont les genres et les ordres furent aneantis par la catastrophe qui amena un autre age, ont des dimensions colossales, mesne relativement aux premieres grandeurs que nous connaissons aujourd'hui parmi les reptiles. Maintenant nous allons indiquer, suivant l'ordre des matieres, les principaux resultats de ce bel ouvrage. Dans la premiere section, chapitre premier, un travail deja publie dans la j>remiere edition et dans les Annates clu Museum se trouve porte presqu'au complet du nombre et de la perfec- tion. C'est la determination des especes de crocodiles aujourd'hui vivantes. Apres avoir, a son ordinaire, donne, s'il y a lieu, un apercu des connaissances des anciens sur les especes du genre qu'il etu- die M. Cuvicr discute les determinations de ses devancicrs, a partir deLinneus, qui ne reconnaissait qu'une seule espece de crocodile , sans meme distingucr celui a long museau du Gange; puis celles de Gronovius, qui en reconnut qualre, entr'autres celui d'Egypte, le caiman et le gavial; de Laurenti, qui en re- connut aussi qualre, oubliant le gavial et le crocodile noir d'A- danson reuni a tort, par Gronovius, au gavia! ; de I.acepede, qui admcttant aussi quatrc especes , deer iv ait bien entr'autres le Zooh^ie. 1 1 7 gavial; de Omelin, qui les reduisait a trois; de Bonnaferre, qui reunit le f'ouette-queue de Lacepede aux trois especes de Gmelm. Et coinme ces noins etaient sonvent rattaches par les nomcncla- teursa des figures ctrangeies aux aniinnux en question, on voit combien la matiere etait embrouillee, loisijue M. Cuvier la traita pour la premiere fois. Alors il appela crocodiles tous les sauriens a queue aplatie par les cotes, a pieds de derriere palmes ou demi-palmes , a langue charnue attachee an plancher de la bouche et non extensible, a dents aigues simples sur une seule rangee, a verge simple dans le male. II y ajoutait quatorze autres carac- teres, qui pourraient bien un jour etre moins generaux et moins essentiels. Le resultat de ces determinations fut I'etablissement de trois types; i°. les gavials ; 2". crocodiles a museau oblong, a pieds de derriere tout-a-fait palmes; 3°. caimans a museau ob- tus , oil la deuxieme dent inf'erieure entre dans un trou de la machoire superieure, eta pieds de derriere demi-palmes. II resume ensuite les travaux subscquens au sien, de Shaw, de Fanjas-St.Fond , de Sclineider , de Blumenbach et de M. Geof- iroy-Saint-Hilaire. Sclineider reconnut sept especes; trois d'A- sie et deux d'Amerique sont reelles, les deux autres imagi- naires, surtout le pen to nix, qui aurait cinq doigts a tous les pieds. M. Geoff'roy deterniina exactement le crocodile du Nil et celui de Saint-Doniingue, si semblable a ce dernier. Par ses travaux ulterieurs, M. Cuvier n'a pu ajouter qu'une seule espeee it celles qu'il avait etablies dans sa revision de 1810. i°. Les caimans ou alligators ont la longueur, par rapport a la largenr de la tete , comme 132; elle n'est jamais double. Les quatriemes dents d'en-bas passent par des trous de la ma- choire d'en-haut. Les trous du crane, tres-petits, manquent a une espeee. 2". Les crocodiles ont la longueur de la tete double, et quel- quefois davantage de la Iargeur. Les quatriemes dents d'en-bas passent dans des echancrures de la machoire superieure. Deux grands trous ovales derriere les orbites. 3°. Les gavials out la longueur du crane egalant a peine un cinquieme de celle de la tete; les deux premieres et les qua- triemes dents d'en-bas passent dans des echancrures do la ma- choire superieure. Voici les especes du premier sous-genre : 1 ". Croeodil. lueius, Anieriq. nurd ; 2". Croc, sclerops, Guyane et Bresil ; 3". Croc. 1 1 8 Zoologie. palpebrosus, Guyane. Du deuxieme sous-genre: i°.Croc. vulg. ; ■2". Croc, biporcatus, l'Archipel indien; 3°. Croc, rbombifcr, pa- trie inconnue; 4°. Croc, galeatus, de l'lndo-Cliine; 5". Croc, bi- scutatus, Senegal; 6". Croc, acutus, St.-Domingue ; 7". Croc. eataphractus , patrie inconnue. Troisieme sous-genre : i°. Croc longiroslris; 20. Croc, tcnuirostris. La deuxieme section comprend l'osteologie des crocodiles vivans. II est impossible, dans les liniites dc ce Bulletin , d'analy- ser un pared sujet. Nous dirons seulement , qu'au lieu d'un seul frontal dc cliaqne cole, les crocodiles en ont trois toujours dis- tincts , ce qui n'einpe'che pas les lacrymaux , les nasaux, les pa- rietaux, d'avoir des proportions aussi developpees que chez la plupart des mammiferes. Les quatre parties de l'occipital sont toujours distinctes. Nous nous permeltrons une seule observa- tion sur le nora de transverse domic par 1'auteur a l'os a trois branches etendu enlre lc pterigoi'dien ( apophys. pterig. int.) et fa reunion du j'ngal , du maxillaire et du frontal poitcrieur. II est Lien vrai que cet os ne peut etre rapporte a Tun des os na'urel- lement distincts dans les foetus de mammiferes. Mais cornme cet os a son maximum de grandeur et d'usage dans les serpens, oil i! est longitudinal , ce nom de transverse pourrait Py faire me- connaitre. Mais ce n'est la qu'une difficulte de mots bien aisiie a ('■carter. Enfin, quant k IWrangetaent des parties , le mastoldien, projete lateralement jusqu'au frontal posterieur, s'articule avec cet os, entourant ainsi le trou que complete en dedans le parietal .'•chancre , et qui est 1'ouverture superieure de la fosse temporale. II y a plus, dans quelques caimans oil ce trou n'existe pas, le mastoidien s'articule avec ces deux os, et dans les tortues de mer il s'articule de plus avec le jugal. Ceux qui connaissent le crane de Phomme voient combien le plan a prodigieusement change. Enfiii , un seul os remplace dans le tympan les quatre osselcts des mammiferes. Cettc familic dc reptiles a un singulier rapport avec les mam- iniferes dans la Constance du nombre des vertebres de toutes les regions, moins la caudale. II y a sept vertebres au cou, douze ...: dos, cinq aux lombes, deux au sacrum. Ces vertebres out prcsque toutes la partie annulairc unie au corps par une suture , caractere qui empecherait seul de confondre )ine vertcbre de grand monitor, et pat consequent un grand monitor avec ua Zoologie. 119 crocodilien.Les cotes en sont riplaties au lieu d'etre cylmdriques, eomrne dans ]es autres sauriens. La section troisierne est consacree a decrire les ossemens fos- siles de crocodiliens, eta determiner les sous-genres et, autant que possible, les especes de ces fossiles. II rcsulte de ces determinations, que Ton aurait aujourd'hui des restes plus ou moins complets de quatre gavials, un de Man- heim ct de Boll, en Franconie; un de Cuen et deux de Ilonfleur et du Havre; ceux de onze crocodiles. Dans le premier de ces gavials, la symphyse inaxiilaire est beaucoup moins longue, a proportion , que dans le petit gavial vivant, dont il a a peu pres la grandeur. II a soixante-dix-neuf vertebres ; le petit gavial n'en a que soixante-liuit. C'est a la queue seulement qu'est la difference. Elle a au moins dix ver- tebres de plus que dans aucun crocodilien connu : sa longueur totale est de deux pieds onze pouces sept lignes. Le deuxieme gavial differait du precedent par la forme plus allongee, plus amincie en avant, de la maehoire superieure, par celle de la fosse temporale plus large que longue, tandis que ce- lui de Manheim l'a plus longue que large. II differe des gavials vivans , parce que les cotes de la face superieure de la tele se rapprochent graduellement pour former le museau, au lieu de s'echanerer et meme de se fleehir brus- qucment comme clicz ceux-ci; que Its bcrds des orbites nesont pas releves, que les orbites sont plus rapprochees; que le trou supcrieur de la fosse temporale, beaucoup plus grand a pro- portion , est a peu pres carre et 11 on pas rond. Le frontal posle- rieur qui separe ce trou de l'orbite est beaucoup plus long ct plus etroit. II avail 180 dents en tout, le gavial du Gange n'en a que 112. Les ecailles differaient de celles des crocodiles viyaiii plus qu'aucune partie du squeletle. Tres-epaisses, rectangulaires , amincies aux bords, tonte leur face exterieure est creusee dc petites fossetlcs. bemispberiques ; e'etait le mieux cuirabse de tous les crocodiles connus. Cette espece alteignait jusqu'a 20 pieds de long. On en a trouve des debris dans le Jura. 3<:. el ier. de Ilonfleur. Les branches de la maehoire inferieure sont beaucoup plus tongues a proportiou de la parlic sympbysee, etelies ne font pas ensemble un angle si ouv.ert que daiis le ga- wal vivant; pourtant elles s'ecartenl moins debt direction du la 1 20 Zoohgie. lignc de la symphyse. Neanmoins cetle maclioire porle moins tie dents; elle n'en a que 22 de chaque cote, le gavial en a 26. Une tete de cette espece, reconstruitc par M. Guvier, a 3a pou- ces dans son etat inutile ; raais, tenant compte de ce qui manque, elle doit avoir eu i pieds. L'ensemble de cette tete differe, pour la figure, de celle du grand gavial, parce que le crane plus oblong se joint an museau, aussi a proportion plus etroit, par nn retrecissement insensible, et non par une contrac- tion brusque. Aussi ses trous crotaphitiens , bien plus longs et elliptiques, interceptent-ils une crete sagittale, et non une surface parietale comiue au gavial. Son frontal est plat et non concave. Ainsi done cette espece, dont on a aussi retrouve des debris a Altorf et a Darmstadt , etait au moins aussi grande que le grand g;ivial vivant. 4e. 2e. gavial de Honfleur. Si ce n'est que le dessous de la symphyse est un pen plus deprime et plus Iisse que dans le grand gavial, on ne saurait Ten distinguer. A la tete, les ext re- miles anterieures des os du nez foniient , comme au gavial , une pointe prece'dee par la reunion des maxillaires. Outre la diffe- rence de la forme de ses narines, ce museau differe en ce qu'il s'elargit plus rapidement en a mere, ce qui le rendait plus court. Cette espece, se rapprochant beaucoup plus que la pre- cedente des proportions du grand gavial , devait avoir de 1 7 a 18 pieds de long. Parmi les crocodiles , soit crocodiles proprement dits , soit caimans , dont on a retrouve des debris a Meudon , en Sussex , a Auteuil, en Provence, a Sheppey, a IMontmartre, a Argen- ton, a Castelnaudary, a Blaye , a Brentfort et au Mans, il n'y en a que deux, ceux de Montmartre et d'Argcnton, dont on peut affirmer que les especes sont aussi differentes entre elles qu'clles different des especes vivantes. Quoiquc nous ne nous proposions pas d'analyser cet ouvra- ge , sous lc rapport geologique, nous ne pouvons nous empe- cher de rapporter ici quelques reflexions de I'auteur sur les gi- scmens de ces debris. Cest que dans les couches ouse retrou- vent ces debris, on n'en retrouve pas un seul de mamniiferc; que dans le calcaire grossicr on a ceritlies, sous des cou- ches pierreuses formees dans 1'eau douce et qui contiennent ces immbreux genres de quadrnpedes aujourd'hui inconnus, on ne tiouve plus que des maminiferes marins, des phoques, Zoologie. j 2 1 des dauphins, des lamantins, et que plus profondement il n'y a plus de vestiges de mammiferes. Ce n'est qu'au-dessous de la derniere limite de ces schistes ef de ces lignites, ou ont ete trouves les antrachoterium et quelques autres m am mi feres , que paraissent les crocodiles des les premiers terrains secomlaires. Les monitors des schistes cuivreux dont nous parlerons dans la suite de cet article les precedent seuls. Mais ils se montrent aus- sitot aprcs dans ces bancs bleus des Normands , si analogues a ces schistes. Depuis lorsjusqu'a 1'avant- derniere epoque , e'est- a dire jusque dans les couches qui renferment les paleothe'rium , les anopulolherium , etc., il en a subsiste quelques especes, iueine assez nomhreuses ; il y en aura it meine dans les conches meubles, oil sont enfouis taut de debris d'eleplians, de chevaux, de bceuf's, etc., si le pel it nombre de fraginens reciieiilis a Brent- fort , en Angleterre, n'y avaient pas ete apportes d'ailleurs. Dans tons les cas, ils seraient tres-rares dans ces derniers de- pots, car M. Ctivier n'en a vu aucun dans ces immenses collec- tions d'os de toule grandeur, faites dans le Val d'Arno, ni dans celles d'Allemagne, etc. Ce qui est d'aulant plus singulier , que les crocodiles sont anjourd'hui compatriotes de la Zone torride avec ces elephans, ces hippopotames et ces autres genres qui ont f'ourni ces os. Neanmoins , il observe qu'on vient d'en trou- ver quelques-uns dans les couches meubles du Val d'Arno* A. D. N S. 93. Catalogue des Amphibies qui seront decrits dans le 2e. vol. de I'Histoire nat. du Bresil, par le Pr. de Nkuwied , et classes suivant le systeme de Merrem. [His , VIe. liv. , p. 661, 1824.) Genre Caretta : 1. C. csculcnta, 7..C. imbricata, 3. C. Cephalo. Genre Sphargis : 1. S. mercurial is. Genre Emys : 1. E. deprcs- sa, 2.? E. radiolata Mik. Genre Testudo : 1. T. tubulata. Genre Crocodilus : 1. C. sclerops. Genre Gekko : 1. G. incanescens-t 2. G. armatus. Genre Anolis : 1. A. gracilis , 1. A. viridis. Genre Iguana : 1. 1, sapid issiina. Genre Polyehrus: 1. P. marmoratus. Genre Agama : 1. A. picta, 2. A. catcnata. Genre Tropidurus: 1. T. torquatus. Genre Teius : \.T. Monitor, 2. T. Amciva, 3. T. cyanotnclas. Genre Lacerta : 1. L. striata. Genre Scincus : 1. £• Sloanei. Genre Gymnoputhalmus : 1. G. quadrilinealus. Genre Boa : 1. J], constrictor, 2. B. Cenchria, 3. B. aquatica. Genre Scytale : 1. S. coronata. Genre Coluber : 1. C. poecilostoma , 1 2 ■?. Zoologie • a. C. l/ocercus, 3. C. variabilis Kuhlii , /,. C. Nattereri, 5. C. bica- rinatus, G. (7. jjyrrhopogo/t , 7. C- Icecicollis , 8. C carinicaudux , <). C Lichtensteinii , 10. C. plumbeus , 11. C. chrysogaster, ia. C. testaceus , i3. C. acuminatus , 14. C modcstus , i5. C. «/i- dulatuSf 16. C.Merremi, 17.? C. collaris, 18. C marginatus , 19. C.dictyodes , 20. C. pileatus , 21. c'. hcrbants, 11. C. rabdo- ( epnalus, a3.? C. saurocephalus , 24. C doliatus , 25. C poeci- logyrus , 26. G erjthrogaster , 27. C. formosus , 28. C, venus- tissimus. Genre Dipsas : 1. D.Cenchoa. Genre Elaps : 1. E. corat- linus, 1. E. Marcgravii. Genre Crotalus : 1. C. horridus. Genre Lachesis : 1. Z. rhombeatus. Genre Copliias : 1. t'. ulrox , 2. (,'• bilineatus , 3.? 6'. holusericcus. Genre Typhlops ; 1. jT. Icuco- gaster. Genre Aniphisbiena : 1. ^i. punctata, 2. A. flavescens. Genre Ccecilia : 1.? G lumbricoides. Genre Hyla : 1. //. Faber, 1. H. crepitans , 3. //. elegans, 4- #• aurata , 5. //. injulata , 6. //. lutcola. Genre Rana : 1. JR. pac/iybrachidc , 2. i». macro- cephala, 3. it. sibilatrix. Genre Bulb : 1. />. Agua , 2. B.fidigi- nosits, 3. 2?. crucifcr, 4. 2?. cinctus. Genre Ceratopluys : 1. G varius , 2.? <". Boeii. S — s. y4- Observations sur les Amphibies, par Gravenhorst. (7jm, 1824, Vl=. liv. ,p. 673.J BT. Gravenhorst , s'ocenpant de la revision du cabinet d'liist. naturelle de Breslnu, se propose de publier ce que ce cabinet renferme de nouvcuu relativement aux amphibics. Duns ce ca- Iiier, il fait observer que les pounions de la plupart des salanian- dres parfaites s'etendenta peine au-dela de la moitiedela cavite abdominale, tandis que chcz les larves de ces animaux, ainsique chez. celles des autres batraciens , et dans le 5z/vn laccrtina , les ])oumons s'etendenlj usque dans la partic poste"rieure du corps. Cette disposition des pounions a fait penser a Rusconi,que le Si- ren laceTtina n'est (]u'unc larve. M. Gravenhorst a examine un noii.bre assez considerable de Salamandres, ct il a trouvc que lis poumons des individus parfaits s'^tendentquelquefois jusqu'a l'extrcmite tie la cavite abdominale, de munie que chcz les larves. S— s. maxilla inferiore lo/igiore. Sa chair est blanche. Une figure est jointe a sa description. On le trouve dans la riviere Mackenzie et dans ses affluens , ainsi que dans le Salt River. — Salmo Fario , ou la Truite. Cette espece, qui est tres - repandue dans les rivieres et les lacs de l'Amcriquc septentrionale , pre— sente une multitude de varietcs de taille et de couleur. — Salmo groenlandicus B!., ou la Lodde, Bohnaterre, trouvee dans le passage de Bat hurst. — • Caregonus albus Lesuear, Jour//, des Sc. not. de Phil. Jig. , de la riviere Mine-de— Cuivre et le passage de Bathurst. — Corcgonus Artcdi ? Lesueur, Journal des Sc.nat.de Phil. loc. cit. II habite presque tous les lacs, etanssi dans la mer vers l'enibouchure de la riviere Mine-de-Cuivre. ■ — ■ Caregonus signifer sp.nov., avec une belle planche. C. pinnd dorsali maxima- radiis posterioribus elongatis; maxilld inferiore, longiore; corpore maculato. Trouve sculeinent dans les rivieres limpides au nord du grand Slave Lake. — Cpregonus t/iYrnal- lo'ides sp. nov. C. pin/id dorsali magnd\ radiis -ii aqualibus ; maxilld inferiore. longiore; derkibus mandibulorum , palatorum, vomeris el phajyngis parvis. B, 8. P, 17. 1), 'i\. V, u des caux sau-natrcs. Zodlogie. , 2g Cette rarie est due, a ce qa'il parait, a des animate, sans doute de la classe des annclidcs, qui rongent les coquilles en secachant sous lYpidcrme : ce n'est point a proprement parlcr une maladie, c'estleresultat des degats d'un animal parasite qui s'attachc aux' coquilles deseaux dans lesquelles il se trouve , et souvent les memes especes observees dans des eaux privees de eel animal dont il existe peut-etre plusieurs especes, sont parfaitement saines. Le paragraphe intitule, Histoire naturelle des Malaco- zoalrcs, se fait lire avec interet , e'est »n resume de ce qui est connu avec quelques apereus nouveaux ; eelte premiere partie est terminee par l'exainen des principes de classification chez ]es animaux qui nous oceupent. Nous allons actiiellenient faire connailre la mdthode et le Ge- nera de M. de Blainville.Si nous usions envers ce savant du droit qu'il nous a donne en traitant avec une si grande legerete les travaux de quelqu'un qui , conime nous, s'est occupe depuis 20 ans de l'histoire naturelle des inollusques , nous aunon, bientot termine noire tache. Mais nous croyons qu'011 ne doit pas en agifc ainsi avec un nntural.ste aussi distingue que M. de Blainvilie,°et nous pensons que sa reputation nous cominanded'autantplus'un examen detaille de son travail, que 1'interet de la science exige qu'on eelaire les personnes qui, sur 1'autorite de son non^crol- raient que toulesles idees de rapports et d'analtfgie qu'elles ont eues jusqu'a present elaient fausses , et qu'elles" doivent peni- blement entreprendre l'etude d'une langue el d'une inethode qui changent tous les antecedens. Ainsi la science est perpeluelle- ment remise aux elemens! Que doivent faire le5 l.ommes qu. , apres avoir eu le courage d'abandonner la nomenclature lin- neenne en suivant les progres de l'observation , et qui ont fixe leurs idees par l'usage des systemes de M. Cuvier ou de M. de Lamarck , se voient appeles a etudier celui de M. Schumacher en Danemark; ceux de MM. Oken , Goldfuss ou Schweigger, en Allemagne; celui de M. Gray en Angleterre, et en France celui que M. deBlainville propose, ou les modifications assez nom- breuses que presente M. l.atrcille? Quelle incroyable quanlHe ,|e noms nouveaux a retenir pour conserver dans sa memoire seulement la synonymie des coupes systematiques des divers de- gres ! Comment la science marchera-t-elle avec un si gros bagag* et lorsque la langue seule devient plus difficile a apprendre m,e la science elle-mtme! B. Tome V. i5o 7(io!ogie. M. de Blainville admet loujours eoimne type les Malacozoaiic ct comme sous-type les Malentozoaires, qu'il appciait d'ahord Malakvnlomozoaires. Voici les coupes qu'il adrnct aujourd'hui dans ces deux divisions primordiales. Type : Malacozoaires. ( Einbrancliement des aniinaux Mol- lusques de M. Cuvier.) Classe I. Cephalophores (Cephalopodes Cuv.) Classe II. Paracephalophores (Pteropodes et Gasteropodes C.) Classe III. Acephalophores (Brachiopodes ct Acephalcs Cuv. > Sous-type : Malentozoaires. Classe I. Nematopodes (Cirrhopodes Cuv.) Classe II. Polyplaxiphores (Gasteropodes , genre Chiton Cuv.) On voit par ce rapprochement avec les divisions de M. Cu- vier, generalement adoptees aujourd'hui, en quoi les grandes coupes de M. de Blainville different decellesde l'auteur duRegne qnimal. On observera , en outre : i°. Que M. de Blainville consacre de nouveau la reunion des acephales nus on aseidies dans l'eiubranchement des mollusques, contre l'opinion de MM. de Lamarck, el Lamouroux qui les pla- cent avec ou prcs des polypiers; i°. La reunion dans la meuie classe des pteropodes aux gas- teropodes; cetle innovation de M. de Blainville, contre laquelle s'eleve i'adoption generale, par tous les naturalistes, des ptero- podes, en coupe distincte du ineme ordre que celle des gastcro- po(les,vient evideminent de ce queM. de Blainville a subordonne tout son classement a une seule consideration, a laquelle tonics les autres ont ete sacrifices, la nature de la generation dioiquc , monoique ou hermaphrodite. Les cephalophores elant dioiques , M. de Blainville a voulu les faire suivre par les paracephalopho- res egalement dioiques, et comme les pteropodes sont monoi- ques, ilsont du s'eloigner des cephalopodes, prcs desquels l'cn- semble de leur organisation semblait les retenir pour venir se placer au milieu des paracephalophores (Gasteropodes) raonoi- ques,entrela famille des aceres et celle des tctraceres [Glaums, Eolide, etc.) ,lesquels sont suivisdes paracephalophores hernia phrodites , qui conduisent aux acephalophores , egalement hermaphrodites. L'on ne saurait disconvenir que cette classifica- tion generale ne soit seduisante et tres-philosophique ; die a du seduire M. de Blainville lui ineme, puisqu'il lui a sacrific toutes les autres considerations : inais nous vcrrons bientot que l'adop- Zoologle. 1 3 f tion de celte base unique l'a egare ainsi que cela arrive toujours lorsqu'on veut faire plier en despote la nature a des regies trop absolues. Plus on observe , plus on etudie le mecanismedes classi- fications, plus on reste convaincu qu'on doit prendre pour base des rapports reciproqucs la soinme des analogies ou des diffe- rences. Nous ne saurions done adopter la reunion des pteropo- desaux gasteropodes, et nous doutons qu'elle soit sanctionnee par une adoption eclairce ; 3°. La reunion des brachiopndes aux acephales et aux ascidies dans la meme classe est sans doute bien plusmotivee. Cependant si i'on reflechit que les coupes de meme nature doivent avoir au- tant que possible des caraeteresgeneraux de meme valeur, on ne peuUlisconvenir que les ascidies, que des caracteres si distincls si remarquables ont meme fait rapproclier ou confondre avee les poiypiers, ne doivent etre etablies en coupe de meme degre que les lamellibranches. Les memes raisons doivent s'appliquer aux brachiopodes, et nous pensons que toules les tentatives pour echapper aux grandes bases qu'a posees M. Cuvier, ne serviront qu'a en confirmer la justesse, car en separant coinme nous 1'a- vons fait , les Ascidies des Acephales testaces , nous avons suivi les indications de M. Cuvier. La classe des Nematopodes etant la meme que celle des Cirrhopodes, nous n'avons aucune observa- tion a faire a son sujet. Quanta celle des po!yplaxipIiores,etablie pour le seul genre des Oscabrions , nous croyons devoir attendre que des observations plus completes nous eclairent sur la ques- tion qui divise MM. Cuvier et de Blainville, quant a leur em- placement dans le systeme. Dans un article subsequent nous examinerons chacune des classes de M. de Blainville, et nous en ferons connaitre les divi- sions principals, p 99. Esquissk d'une distribution generate des Mollusques d'apres un ouvrage inedit, intitule : Families naturclles du Regne animal, exposees succinctetnent el dans un ordre analy- tique, avee Vindication de leurs genres ; par M. Latreille. {Ann. des Sc. Nat., nov. 18:24-, p. 317). M. Latreille, oblige de suppleer M. de Lamarck, pour le cours de ce celebre professeur, que son <*tatde cecite le prive de con- tinuer, a du s'occuper, d'une maniere plus particuliere encore de ceux des animaux invertcbres, dont il n'avait pas fait d'abord 132 Zoologie. le principal but de ses rr( lierches; il s'est applique a lefc disposed par families nature-lies , ainsi que les animanx des classes siiperieures , et pour donner un avant-gout de 1'ouVrage qui est en ce moment sous presse, ct oil l'on trouvera 1'cnsemble des families naturelles du rcgne animal, il publie aujourd'hui I'es- quisse de la distribution des Mollusques. D'abord, M. Lalreille propose un nouveau nom pour designer ccs animaux, celui de Palliata; quelque a vantage cpie cette noiivelle denomination puisse presenter, nous pcnsons qu'elle ne saurait prevaloir sur l'usage gcneralement adinis du ruot Mollusque. Rien d'ailleurs n'est plus nuisible a la science, que les cliangeinens de noms, et le plus manvais, lorsqu'il est adopte, doit ctrc prefereau rneilleur; car onnes'entend qu'avec une langue commune et recue,et si elle est sans cesse variable, on ne s'entendra plus. M. Latreille passe ensuitcen revue les metbodesde MM. Cuvier, d ■ Lamarck, Schu- niacher, Turton et de Ferussac. Au sujei de cc dernier, le celebre cntomologiste , en reconnaissant que la nictliode de M. de Fe- russac est paifaitement reguliere, ajotite qu'elle ne differe gucre de celle de M. Cuvier, qu'en ce qu'elle est moins simple et ac- compa^nee d'une synonymic tres-etendue. En effet , la metliode de M. de Ferussac n'est et ne pouvait etre, quant aux gran — des coupes centrales, que celle de M. Cuvier, par la raison qu'il n'y a qu'une seule maniere d'envisager les etres, sous leurs veritables rapports, et que, quand une fois ces rapports generaux sont bien reconnus, on ne pent perfectionner que les details de la metbode naturelle. Ainsi, M. de Ferussac a du prendre les crandes coupes de M. Cuvier; mais il ;; dispose le premier, en families naturelles, tout I'einbrancbement des Mollusques ;il a se- pare les Tuniciers des Acepbales; la classification des Pidmones, des Auricules , et celle de la classe entiere des Pectinibranches , lui appartient en propre, et si sa methodeparait moins simple que celle de M. Cuvier, e'est qu'ayant embrasse tous les details dans lesquels l'auteur du Regne animal n'a jm descendre, elle se trouve plus complete; maiselle est toujours aussi simple quant aux prin- cipesdela classification. En fin on ne saurait luifaireunrcproelicdc la synonYniie tres-etendue qu'il a jointe a ses tableaux, ])iiisqu'elle est tres-utdeet qu'ellemontre les rapports des genrcsnalurels avec cenxqui nele sont pas.M.LatreilleajoutequeM. de Ferussac ayan J doune tropde latitude a ses families, les signalemens que lui four- nit la coquille , sont forcement trop generaux et peu determines. Zoulo^ie. i35 ^Jous devonsrepondreace reproche,i;'ie cc ii'cst paslulqni domic trop de l.'ititude a ses families, mais biep la nature elle m&me. IJ faut accepter les consequences d'uti prmcipe qu'on a reconnu bon. En adoptant la meihode naturelle, il faut n'admcitre que des coupes fondees sur des caracleres reellement distinctifs, et surtout d'une valeur correspond.mte. 11 ne depend pas dn natu- ralisie de la faire plier selon ses idees; etsans pretenlre que. toutes les families que M. de Ferussac a etablies resleront, telles qu'elles sont, puisqu'il les perfeclionne lui-meme chaque jour, il a du , pour les limiter, saisir autant qn'il. etait en lui , les limites inemes que la nature a assignees aux animaux dont il s'agil, dans l'ordre eleve des coupes qu'on a nominees fanull.es. La coquille ue pent enlrer dans les caracleres qui les differencient, que d'une nianiere tres-generale et pen precise, allendu que sou vent le meme genre offre une quantite de combinaisons differentes dans 1'enroulement et les accidens dii test. C'est encore uneerreur de croire que M. de Ferussac aurait pu employer d'autres carac- teres que eeux dont il s'est servi pour les distinctions generiques ft la preuve c'est que toutes les anatomies confirment les carac- leres zoologiques nature Is qui out ete elablis. Toutes les discus- sions de cette nature viennent toujours de 1'idee fausse qu'on s'est fail© de la correlation du test avee son animal, et parce qu'on n'a point distingue les parties importantes du test, qui pouvaient avoir cette propriete de correlation, et celles, beau- coup plus nombreuses, qui ue la possedent pas. M. Latreille demande pourquoi le genre Helice de M. de Ferussac ne serait pas une famille ou une sous-famille; la raison en est. simple, c'est que ce genre ne peut etre separe des Helicarions, des Helico- limaces et (les Vertigos, avec lesquels il compose la famille des Limaccns; que c'est l'ensemble de ces genres qui forme la fa- mille, et non le genre Helice seul ; et que lies caracleres inaper- cux jfisqu'ici ne sauraient diatinguer les.genres sans nombre qu'il a du reunir aux Helices. Les habiles naturalistes qui les out elablis, avaient ctndie quelques coquilles isolees , u'avaient vu que les extremes , ne connaissaicnt ni les animaux, ni les Iransi- tions, ne visaient qu'a fairc des genres, et n'ayaient pour la plupart aucun principe fixe, aucune base certaine el tres-peu. possedaient la veritable philosophic de la science , qui n'a pu, nailre que dans ces derniers temps , par I 'a bus iiieine (K's execs „ uu la manie de faire de genres et des espeees sans principe: 1 34 Zoologie. rationnels, a conduit les natnralistcs. Ce serait avec raison que M. Latreille reproclierait a M. de Ferussac d'avoir donne de nouveaux noms, s'il n'eiit pas en table rase ; mais quant aux mol- lusqucs terrestrcs et fluviatiles, on peut considerer qu'd enetait ainsi, et quand les noms navaient plus aucune signification, il fallait bien les changer; mais il a respecte et respeclc plus que pcrsonne, les noms recus; d'ailleurs il pourrait a cet egard s'au- toriser de l'exemple raeme du celebre naturaliste auquel nous rcpondons; il a cru devoir lui-meme, d'apres l'esquisse qu'il pr^sente, changer une foule de noms recus ; et sans doute d'apres Jes principes qu'il emet, il a eu de bonnes raisons pour le f.iire. M. Latreille expose, apres l'examen auquel il s'est livre des principales methodes conchyliologiques, les bases qu'il a cru de- voir adopter pour celle qu'il propose. Comme cette methode elle-meme paraitra sous peu, nous la ferons connaitre avec en- core plus de movens, lorsque son ouvrage aura paru, et nous nous empresserons de signaler en meme temps les prinripos sur lesquels elle s'appuie. Ferussac. 100. Deutschlands Fauna. — J'aune d'Allemagne, par J. Sturm. ln-12; Nuremberg, 1824. Livr. VI. Vers, i flor. 12 Kr. Cette livraison contient 16 planches qui representent : Auri- cella Carychium. ■ — Acme linenta. — • Cjclostoma elegans. — Helix aspersa. — Farictas et monstrositas prceced. — Helix rmitabilis v. montana. — Helix crista llina e. eburnea. — Helix c.ristallina Drap. — Helix personata Drap. — Helix holosericea. — Helix Pupa dololium. — Butinus variabilis. — Piano/bis cristatus. — P. imbricatus. — P. nitidus. — P. lenticularis. 101. Description des Coquilles fossiles des environs de Paris, par 6. P. Deshaies; Ve et VIP' livr. ( For. le Bullet. octobre 1824, n° igi. ) La premiere de ces deux livraisons comprend d'abord la fin de la description des especes du genre Corbule; les C. nitida , dispar, cochlearella , radiata etdubia, sont donnees comme e^ant nonvelles. M. Deshaies fait ensuite connaitre une nouvelle espece de Pandore, decouverte par M. Defrance, genre jusqu'a present inconnu parmi les fossiles , puis il passe a la fainille des lithopliagcs. Nous avons fait connaitre dana le temps l'interessant memoire que ce naturaliste a public sur les especes perforantes qu'iladecouvcrtcsa Valmondois; avant tie retrace!1 les caracleres Zoologie. 1 55 de ces cspeccs , M. Desliaies examine les opinions emises sur le clas- semcntdes genres dans cettc famille et les families immedntcment voisinrs. II pense que c'esla tort que nous avons mis dans la mi'me famille les Pholades, les Saxicavcs et les Ilyatellcs, aveclesqnelles il est impossible, a ee qu'il croit, de faire une famille naturelle. II observe a lort que l'animal des Saxieaves differe essentiellement de ceux des Pholades et des Byssomyes. Les genres Saxicave , Ifyatelle, Byssomye, Splicenia de Turton , Gastrochene ou Fistu- lane et Pholade, ont tous pour caracteres communs d'avoir i°. un manteau ouvert vers son milieu, a peu pres -vis-a-vis les sommets , pour le passage du pied; i°. un pied rudimentaire , accompagne quelqnefois d'un petit byssus et servant dans plu- sieurs genres a s'attacber fortementaux corps exterieurs; 3°. deux tubes retractiles reunis sur presque toute leur longueur ; 4°- en- fin tous se renferment dans des corps etrangers qu'ils perforent et ou ils forment une loge tubuleuse ou quelqnefois un veritable tube de nature testacee. Tous ces genres composent done une fa- mille tresnaturelle, celle des Pholadaires, ainsi que je l'ai ctabli dans mes tableaux. Elle est immediatement suivie par la famille fi Zonlojie. Tellina rudisde M. c- ces une 3e. qui offrait le meme caractere, sous le nom A' Oct . Al- drovandi. Enfin M. Lead, a etabli le genre Eledone, d'apresle caractere indique par Aristotc, et a pen pres dans le meme temps M . Rafinesque faisait le meme genre sous le nom d'Ozoena, auqnel HI. Pianzani prSfere avec raison le nom d'Lledone qui, a coup sur a l'an!<-riorite. M. Ranzani reclame justement contre 1'im- propiiete des caractercs que M. de Lamarck a employes pour distin/V« e/o/j- gatd, lined ju.cta sitturain levatd, bdsi sulcata. 12. v/. rttbiginosa. sp. nov. Testd imperforatd , oblongd, eastaned , spird elon- gate!, anfractu basalt balleato , &««" bicinctd , sulco concavo in- signi. i3. ,-/. balteata [Ebuma baltcata Sow. gen. of Shots.) Testd subumbiiieatd . ovatd , anfractus basalt's, jxnte .utperiore batten gibbo eonvejro cinctd. 1/4. .>/. nivea. sp. nov. .-/. testd um- bilicatd, o\ a to- oblongd , a/bd, anfractibus stiperne crassioribus ; fawt tricinctd battels Itneis 2. impressis divisis. i5. J.glabrata qui est YEburnea glabrata de RI. fie Lamarck. Tout en rendant justice aux travaux de M. Swainson , nous ne pouvons cepen- dant partager son opinion au sujet de la reunion qn'il a faite an genre Ahcillaria , des trois dernieres espeees qui doivent restcr au genre Eburne jusqu'a ce que leur mollusque soit connu, en raison de leur enroulement qui dif'leie totalement de celui des Ancillaires, et de leur oinbilic place dans la partie supcrieunc de la columelle. Ce qui aura determine M. Swainson a t'aire cette innovation est sans doute la :essemblance qu'onteos trois espeees d'Eburnes , sous le rapport de la spire nun canaliculee , avee les Ancillaires. Mais il n'est pas sans exemple de trouver dei indi- vidiis de XEburiica glab/atadonX la spire est canaliculeeail inoins el nieme plus que telle de YEburnea zc -ylanica qu'il a eru devoir laisser au genre Eburne dans lequel M.de Lamarck l'a plucee.Notis possedons dans notre colleclion des indiyidus canaliculus de YE. gtabrataque nous avons fail venirdeLoudres meme, ou M. Swaiu- son aurail pu les voir et les etudier. 11 est egalement a regretter que M. Swainson n'ail pas joint a sa monographic les figures des espeees nouvellcs d'Ancillaires qu'il decrit ; ce nuoyen elait le seul a employer pour fa ire recpnnailre d'nne maniere exacle Jes es- peees qu'ou ne pent distinguer lesunes des autresa cause de leur grande analogic En lisanl ses descriptions, on est meine porte a penser qu'il .1 Irop multiplie les espeees que nous croyons n'elre que des vafictcs. Dans 1 e travail Rt. Swainson n'a parle que d'une esnece fossile qne I'on trouve Lres-cammuncinent a Griguon, Zoolo^ic. i4 1 il nous avouequ'il ne connait paslesautres. Nousreparerons cette omission en publiant sons pen, dans nne nouvelle monographic que nous avons faite depuis long-temps , les liuit aulivs especes fossilcs que Ton trouve tant en France qu'en Italic. Duclos. io5. Mkmoirf. sub la CALYPTRiih, par M. G.-P. Dkshaies. [Ann. ties Sc. nut., nuv. 1824 , p. 335, av. fi^j. lith.) Anatomie nu CalyptRjEA. sinensis Dillw., Patella sinensis Linne, par M. End. Deslonchamps ( Rev. encycl. ) Nous elions prives de la connaissanee exacte du genre Calyp- trce , et voici deux memoires qui viennent presque en nieme temps nous fore connaitre l'animal de ce genie, Celui de M. Des- haie> offre d'abord l'historique du genre , extrait de notre article Calyplree du Dictionnaire classique d'liist. nat.; il passe ensuite a la description de l'animal de la P&tella sinensis , description ac- compagnee de t res-bonnes figures, et qui semble ne rie.i laisser a desirer', tant sous le rapport des parties exterieures que sous le point de vue anatomique. Son exactitude est en general confir- mee paT celle, tres-bien faite aussi, de M. Eud. Deslonchamps, luea la Societe linneenne du Calvados, le 6 decembre 1824 , et dont un extrait a c(e insere dans la Revue encyclopedique. Ce 1 travail, qui doit fa ire partie du second volume des Memoires de cette societe, est nccompagne tie figures. D'apres ces deux des- criptions, Familial est pourvu de deux tentacules un pen aplatis, ocules exterieurement dans leur milieu et un pen coudes a l'in- sertion de l'ceil (selon M. Deslonchamps les tentacules sont seu- lement renfles a leur base, et les yeux sont situes sur le renfle- ment); ils ne paraissent pas retracliles. Le manteau est depourvu d'appendices; les brancliies consistent en une seule rangee de filets simples, inscree au cote gauclie de l'animal, traversant de gauche a droite, et saillant quelquefois a droite du cou. Le pied est petit, oval aire et mince sur ses bords. La plus grande difference avee les Crepidules consisle en ce que les brancliies de cclles-ei sont tout-a-fait anterieures , et son sac abdominal tout-a-fail ppsterieui ; landis que, dans la Calyptree , le sac abdominal est en partie jele a droite et les brancliies a gauclie; rapport qui permet a peine de separer ces deux genres, et que nous avious cherchc a prouver par le raisonncment dans le Dictionnaire classique. Nous ne nouvons terminer sans exhorter M. Deslonchamps u 14.2 Zoologie. Continues 1'observation anatomique des mollusques de nos cotes , pour luquelle sa position lui donne tant d'avantages. F. 10G. Note sur la. necessity de placer dans deux genres dif- ferens des coqnilles fossiles qui out ete rcunies dans le genre Plajjiostome ; par M. Dkfrancl. La connaissancc des coquilles fossiles etant devenue necessaire dans l'etude de la geologic pour signaler certains terrains, il dc- vient utile, plus que jamais, que les carac teres des genres soient assez precis pour qu'on puisse parvenir a les dislinguer et a s'entendre. Nous ne croyons pas que cela soit facile pour tons les genres, dont quelques-uns paraissent se fondrc dans d'autres; inais il nous a paru necessaire de faire quelque rectification dans celui des Plagiostomes. Dans l'ouvrage intitule The Mineral Con- chotomy of Great Britain, et dans le Systeme des animaux sans verlebres, MM. Sowerby et de Lamarck ont signale , sous le nom de Plagiostome, un genre de coquilles qu'on ne trouve qu'a l'etat fossile , et auxquelles le premier auteur assigne les caracteres suivans : Coquille bivalve oblique , auric u le e , drpourvue de dent-, a la charniere ; cette derniere en ligne droite sur une valve, et dans V autre profundi' ment coupe e par uh sinus angulaire. Les caracteres assignees par le second sont ceux-ci : Coquille subequivalve, libre , subauriculee , a base cardinale transverse , droite; crochets unpen ecartes ; leurs parois internes s'etendant en facettes transverses , aplaties , externes , Yune droite; V autre inclinec obliquetnent; charniere sans dents , une fossctte cardi- nale conique situe'e au-dessous des crochets , en partie interne, souvent au dehors et recevant le ligament. Nous avons examine un grand nombre de coquilles qu'on avait rangees dans ce genre, etnousavons vu que les caracteres du Plagiostuma spinosa ct des autres especes qu'on rencontre dans la craie , ne pouvaient convenir a celles qui se trouvent dans les couches plus anciennes que cette substance. Les pre- mieres ne sont pas auriculecs; au lieu d'etre transverses ou ine- quilatcrales comme les dernieres , elles sont regulieresou equila- terales. Sur l'une des valves , la ligne de la charniere est droite , et sur l'aulre elle est coupi'e par un sinus dont I'anjjle repose sur le soinmet , et presenle une sorte d'ouverture triangulaire , conmie certains Spirifers, les Dianchores, quelques Terebratules etlfs Podopsrdcs. Cclte ouverture ftrait en ire que ces coquilles Zoologie. 1 45 auraient pu etre attachees de ce cote par nn pedicule tendineux coinine les Lingulcsou I,es Terebratules; en outre, Ies epines ecail- leuses qu'on ne reniarque que sur Ies coquilles qui ne sont pas libres , et qui se trouvent sur le plan epineux , viennent encore fortifier cette pensee. Les Plagiostomes des couches anciennes £tant des coquilles inequilaterales , souvent trans verses', et dont la fossette ne pre- sente aucun trou, I'aplatissement de l'uti de leurs cotes, comme dans les moules, faisant soupconner qu'ils auraient pu etre at- t aches de ce cole par un byssus, nous croyons qu'ils doivent etre separes des coquilles des era ies a\ec lesquelles ils se trouvent dans les ouvrages ci-dessus cites. En consequence, nous propo- sons d'etablir, sous le noni de Pachyte, un genre dans lequel devront entrer le Plagiostoma spinosa, le P. Hoperi(Sow.), et les autres especes de craies. Cc genre porterait les carac teres sui- vans : Coquille bivalve , reguliere, depourvue de dents a la char- niere; cette derniere en ligne droitc sur une valve, et dans I' autre prq/ondement coupe'e par un sinus qui presente une ouvertmr iriangulaire , etquia pu servir de passage a un pedicule tendinenx pour attacker la coquille. Ceux des couches plus anciennes que la craie conserveraient le nom de Plagiostomes , et lenr genre porterait les caracteres sui- vans : Coquille bivalve, inequilaterale , subauriculee , a base car- dinale transverse , droite ; crochets un pcu ecartes ; leurs parois inlerieures s'etendant en facettes transverse s, aplaties , externes • charniere sans dents, une fossette cardinale conique , situee au- dessous des crochets et rccevant le ligament. Le Tet de ces coquilles etant tres-mince, quoiqu'elles soient quelquefois fort grandes, on peut soupconner qu'elles vivaient dans des endroits vaseux ou el!es se trouvaient protegees ; en ef- fet, on les trouve presque to uj ours reniplies d'une pate fine comme de la vase durcie. Dans le genre Plagiostome entreraient les P. gigantea, cordi- formis , punctata , obscura, ovalis , pectinoides , rigida , Icevius- culum, rusticum ( Sow., loc. cit.) , transversa, semilunaris , lur- gida, depressa, sulcata , incequivalvis (Lam.), et les autres especes signalees par nous dans le Dictioimaire des sciences nalun-lles, au mot Plagioslome. Ds. i44 Zdologie. 107. Rf.cherchf.s A.HATOHIQDES si'R i.F.s Car abiquks et sur pin— sieurs autres insectes Coleopteres; par M. Leon Di.foi r. (.-/////. ties Sc./ial., aout 1824 > ]>• ^62, oct. , p. 2i5,dec.,p. 47°\) Dans ces Irois memoires, M. Dufour donne la description et ]es figures da canal alimenlaire de .Vj especes de Coleopteres , savoir : du Carabus auratus, Aptintis diplosor, Scarites pjrnv- mon, Clivina aranaria , Ghlaenius vestitus , Sphodrus TerricoUiy Sterojftis madidus, Zabrus gibbus, Harpalus ruficornis, H. bihota- tus, Nebria urinaria, N.brevicollis,Omophron limbatwn, Cicin- dela campestris, Dytiscus Roeseli, Gyrinus natator, Stapkylinus ery thropterus , St. punctatissimus,, Pa'derus riparius, Buprestis novem-maculata, /J. viridis, Elater murinus, E. gilvellus, Lycus rufipennis , Lampyris splendidula , Telephones lividus, Cleruf alvearius , Ulster sinunlus, Silpha obscura, Thymalus limbatus, Copris lunaris , Melolontha vulgaris, Cetonia aurata, Lucanus Cervus, L. parallelipipedus , Pimelia bipunctata, Asida grisea, Slaps Gigas, Tenebrfo obscurus, Eledone reticulata, HypophUeus castaneus , Diaper is violacea , Cistela badipennis , OEdemera ca>rulea, OE. ruficollis ,Mordella fasciata, Mycterus curculioi/les, Meloe majalis , Mylabris melanura , Zonitis prdsusta , Sitaris Jiurneralis. II distingue dans le canal aliinentaire, i°. Vcesophage , i°. le jabot, 3°. le gesier, l\". le ventricule chylifique, 5". Yuitestin g'ele, et 6°. le gros intestin on caecum, qui se suivent dans l'ordre que nous venons d'indiquer. Dans toutela famille des Carabiques , les Cicindela, les Gyri- nus, les Dytiscus, etc., qui vivent de proio vivante , le canal ali- inentaire est a pen pres forme sur le incmc plan, il est en general court. Dan-, les Carabiques, il a deux fois a peine la longueur du corps. Dans la Cicindele, il est de nioitie plus court, et dans le Gyrin il a quatre lois la longueur du corps. \Jcesophage des Carabiques est grele et renfle" vers son extre- mity en un jabot plus ou mains grand , rempli de ce sue acre que ces insectes versent lorsqn'op les irrite. he gesier est ires-petit, spheriquc ou obloug,ct renferme un appareil de trituration compose de pieces plus ou moins cor- nees, et diversement configurers scion les especes. Ce que I'auteur appelle le ventricule chylifique forme d'ordi- naire la partie inoyenne du caual alimentairc cliez la plupart des Zoologie. i45 inscctcs. Dans les CarabiqneSj il est plus large qne l'cesophage, et couvert d'une grandc quantite do petits vaisseaux aveugles, que l'auteur appelle des papilles , ct considere comme etunt des or- ganes absorb. ms du chyle. Les vaisseaux biliaires sont d'ordinaire au nombre de quatre , et insert's par lour deux bouts sur l'extremiie du ventricule chy- ]ifi de dents iinbfiquees. Le passage des Bracholylres aux Serricornes est un pen brus- que. Chez le Buprestis noeem-maculata et le B, viridis, qui vivent, le premier , sur les fleurs , et le second sur les feuilles de vignes , le tube alimentaire a trois fois la longueur du corps. Le ventricule cbylifique est fort allonge et presente dans le B.novem-inaculata line disposition remarquablc dans les coleopteres : il se prolon^e a son origine en deux longs appendices en forme de caecums di- riges en avant. L'auteur ne parlant point du gesier, il parait qu'il n'en a point trouve chez les ileux especes qu'il a dissequees (1). (1) Dins le B.Gigas il est place en arriere de l'intestin des vaisseaux biliaires Son appareil ue trituration est forme des nouveaux memoiresde l'Acad. des curieux de la nature, dont !M. King est un des mem- bres des plus celebres. Etant Tun des adihinislrateurs du cabinet. d'histoire naturelle de Berlin, si rielie, depuis qu'il s'est accru dc la collection de M. le comte dc Hoffmannscgg, et de quelques autres, dues au zele et a la generosity de divers naturalistes , par- ini lesquels je citerai plus particulierement le docteur Oilers ; si riehe, dis-je , en insectes du Bresil, M. Klug peut, plus que tout autre, nous les faire bien connaitre. La centurie que nous annoncons se compose de 58 pages de teste, et de 5 planches parfaitement executees, representant 60 especes , a raison de ia par cliaque. Des citations de noms, sans renseignemens parti- euliers ou sans caracteres speciuques , dont l'exposition nous est rnterdite par les liinites de ce journal, ne nous apprendraient lien et •sont des lors superflues. Nous nous bornerons done a {'enumeration des genres auxquels ces especes appartiennent : Buprestis, 1 5 especes. — Trachys , 1. • — ■ Rhipiccra abdominaZis, dcia decrite par M. Dalrnan , sous le noin de Polytomus femo- ratus , et que M. Auguste de Saint-Uilaire a aussi rapporte du Bresil. — Chelonarium , 1. — Parnus, 1. — Lucartus , 2. — Lytta, 36. — Attclabus, 5. — Prionus , 1. — Ctenodes , Oliv. 3. Trachyderes , 1. — Cerambyx , 8. ■ — ■ Calltchroma , 1. — Lamia, 3. — Saperda, 9. — Molorckus, 1. — Stenopterus , 10. L'auteur reunit les Te traonyx avec les Lytta, ou nos Canlharides. L'espece qu'il nomine bimaculata , et qu'il donue coimueincdite, a etc cependaut decrite par Fabricius sous les noms A'Jpalus quadriinaculatus. Le Bresil etant l'une des contrees les plus abondantes en especes dela famille des Longicornes, le travail de M.Klag sera, sous ce point de vue , tres-utile, surtoul s'il nous fait connaitre beaucoup d'autres especes de Larnies , de Sa- perdes, etc., moins ornees ou molns earacterisees , et qu'il est difficile de bien determiner sans le secours de bonnes figures. Peut-eire aurail-il du , a cet egard , preluder par quelques observations generates sur les coupes generiques de celte fa- mille qui, a raison de sa grande etenduc et dc la maniere dont ces coupes se nuancent, sollicite une nouvelle revision propre a fixer 110s incertitudes par rapport a leur signalement. LATa. Zoologie. 1 49 itm). Fawha insectorum Europe, curd F. Gkrmar. In-8. Fnsc. IX et X, cum 25 tab. color. Pr. 10 rxd. 8 gr. Halas; 1824; Kummel. Les insectes represents sont : Chlcenius sulcicollis , Payk Chlcenius quadrisalcatus, Illig Harpalus pubescens, Payk. — Dytiscus lapponicus, Gyll. — Hyphydrus stalensis , Fabr. — Hyph. griseo-striatus,Dej.— Hyph. alpinus, Payk. — Hyph. bidcntatus, Gyll. — Roros tkoracicus , Fabr. — Cerocoma Midli- fe! di, Schoenh. — Nemognatha chrysornelina, Fabr. — Phyllo- bins maculicornis , Germ. — Jssus dissimilis, Fall. — Aphro- phora apicalis, Germ . Xylene oculata, Somm. — Chilo de- crepitellus, Somm. — Phycis suavella, Somm. — Bombylius nitidulus, Fabr. — Dasypogon nigripennis , Meigen. — Camus aernopterus, Nitzch. — Pogonus halophilus, Germ. — Trichodes favarius , Illig. — Aspidiphorus orbiculatus, Gyll. — Macrony- chus quadrituberculaius , Mullen*. — Calopus testaceus, Anders. — Ahthicus humilli , Germ Meloecorallifera, Hoffmann. Meloii limbata, Fabr. — Salpingus picece , Tischeri Liparus pinastri, GyU. — Lamia myops, Schoenh. — Lygaeus clavicu- lus, Fall. — Capsus pleridis, Fall. — 7V«»w /^/rt) Fall. Acanthia pilosa , Fall. — Acanlhia rnarginalis, Fall. Bombus alpinus, Linn. — Bo/h*oj Lappon., Fabr. — Psarus abdomina- lis, Fabr. — Syrphus ornatus , Meigen. — M«c« concinna , Wiedmann. — Sapromyza quadripunctata , Linn. Andro- myia conica, Meigen. — Androm. prcepotens , Hoffmannsegg.— Androm. Angelicas Scopoli. — A la troisieme centurie , qui commence au ye. cahier, l'auteur quitte le systeme de Fab.i- •cius pour prendre celui de M. Latreille. (Journ. gene'r. de litt. etr.,nov. 1824, p. 321.) 1 10. Species insectorum nov* descript* a Frid. Eschscholtz. (Mem. desnat. de Moscou, To. VI, p. 95 a 108.) Description latine des i3 especes suivantcs, toutes trouvees parM. Eschscholtz, naturaliste de l'expedition du cap;taine Kolzxbue, dans Hie d'Unalaschka, Tune des iles Aleutiennes Toutes ces especes sont fignrees et decrites dans lWrage du docteur Fischer. Entomogr. Ruth., t. 1 et a , a exception de la premiere et de la derniere. — 1. Aphodius guttata*.—*. Cychrus marginatus. — 3. Carabus baccworus. — 4. C. Chammmus. — 1. JSebna metaUica. - 6. N. gregaria. _ 7. Agonum mollc- 1 5o Zoologie. 8. Pterostichus adstrictus. — 9. Platysma fossifrons. — 10. P. jovcicollis. — ii. Pcecilus ventricosus. — 12. P. pinguedineus. — j 3. Hyphidrus quadristriatus. L'auteur aurait bien fait de figurer les deux especes qui ne se trouvent pas dans l'ouvrage de JVI. Fischer. C,e. Dejean. j 1 1. Chrysomela Sibiri^ rariores. Descripta? a Dr. Gebler. {Mem. desnat. de Moscou , t. VI. p. 117 a 126.) M. le Dr. Gebler, qui reside a Barnaoul , dans le district de Kolyvan en Siberie, et qui s'occupe aTec beaucoup de succes de differentes branches del'histoire naturelle, decrit ici dix espe- ces de Clirysomeles , sous les noms de : 1. altdica , 2. pedestris , 3. sylvatica, 4- ordinate , 5. hcemochlora , 6. caragance , 7. basi- lea , 8. sulcata, 9. lapponica, 10. riigrithrsis. La Chrysomela lapponica, n°. 9, est une espece tres-connue et decrite deja par Linne , Fabricius et presque tous les auteurs; mais M. Gebler en signale un grand nonibre de varietes : la premiere, qu'il de- signe par : elytris totis nigro-ca?ruleis , me parait devoir se rap- porter a la C. bulgharensis de Fabricius. La C. nigritarsis , n°. 10, appartient au genre Altica. II est facheux que ces descriptions ne soient point accompagnees de figures. Cte. Dejeaic. 112. CoLEOPTERA SlBIRI.E OR1ENTALIS DESCRIPTA A D". GEBLER. {Mem. des nat. de Moscou , t. VI , p. 127 a i3i.) M. Gebler donne sous les noms suivans la description de 5 nouvelles especes de coleopteres. 1. Pcecilus rugosus, 2. Epornis ? pallipes : cet insecte estun C/da-nius et non un Epornis • 3. On- tophagus laticornis , 4. Trichius dahuricus [Scarabanis succinclus, Pallas, Icon.), 5. Dorcadionhumerale. Je posscde dans ma collection presque tous les insectesdecrits par MM. Eschscholtz, et Gebler, et nommes ci-dessus. Ce memoire n'est egalement point accompagne de figures. Cte. Uejean. Il3. SuPPLEMENTUM Al) FAUN^ INGRIC.E PRODROMUM , etc. , auC Arv. Dav. Hummel. Eleutherata : centuria prima [Id., p. i33 a iSg.) M. Dav. Hummel donne ici la liste de cent coleopteres , tous asscz communs , pris par lui en 1820, dans les environs dc S .- Petersbourg ; il ajoute a chaque nom la phrase latine cl les principales synonymies. Cte. Dp.jean. Zoohgie. \5i 1\fl. CoLEOPTERA QU.EDAM EXOTICA DFSCRIPTA A G. FlSCHER. (Ibid., p. 254 s ^67.) Description latine de douze especes cxotiques, bien figurees en couleur , pi. 22, ou duns la vignette du titre, et dont voici les noms. x.Telephorus axillaris, Fischer, dont le male me parait el re le Cantkaris ^-punctata, et la femelle le C. basalis de mon catalogue* imprime. 2. Phyllotocus Mac-Leaji , Fischer. Cet in- secte, que M. Mac-Leay avait d'abord place dans le genre Me- lolontha , est connu depuis long-temps sous le nom de Macro- thups pra'usta, Mac-Leay. 3. Cetonia Burchelli, Mac-Leay ; c'est la Cetonia bachypinica Burchell , de mon catalogue. 3. Cetonia gymnopleura, Mac-Leay. 5 Gytnnetis spinosa,Y'ischer, qui me pa- rait etre le Cetonia lilurata de Fabricius, 011 du moins qui a beau- coup de rapport avec lui. 6. Macraspis analis, Fischer, qui est, je crois, le M. brunnea de mon catalogue. 7. Dasygnathus Dejeanii Mac-Leay. 8. Schizognathus Mac-Leay i, Kirbb. a. Anoplognathus dytiscoid.es, Mac-Leay, qui est le manicatus de Schcenherr et de mon catalogue. 10. Cholepus leucophthalmus , Fischer, qui me pa- rait elre le Melolontha pallens de Fabricius, Cycloccphala pallens de mon catalogue. 11. Pholidura mirabilis, Mac-Leay. 12. Ty- chams, nouveau genre forme par M.Fischer sur plusieurs especes de Brentus de Fabricius. L'individu qui lui sert de type et qu'il croit etre le Brentus curvidcns de Fabricius , ce dont je ne suis pas bien certain , est la femelle du Brentus longicornis de mon catalogue. Cte. Dejean. Notice swr l'Argas de Pers£, etc. {Ibid. pag. 272 a 283 , avec fig.) Voy. le Bulletin de mai 1824 , n". 87. II 5. PhYSOJJACYYLUS , CENUS NOVUM El.ATERIDUM , PROPOSITUS! atque descriptum, a G. Fischer. (Ibid. pag. 3oi a 3o/, avec fig.) M. Fischer donne ici les caracteres generiques et specifiqucs d'un iusecte de l'Amerique meridionale , qu'il appelle Physo- dactylus Henningii , et qui m'est tout-a-fuit inconnu. Voici les caracteres de ce nouveau genre. Physodactylus. Clypeus abbreviates re/lexus. Labium in~ jlexum os supra claudens. Mandibular fortes acuminata- , pro~ minentes extra os , inque circuluin liberum conjunctce t qui ca- lamum scriptorium tcnucm facile pcrmcare sinit. MaxilUv corneee 1 52 Zoologie. penicillatce. Labium corneum quadratum latum. Palpi imrqualvs; anticis articulo prima lorigo , compresso subsecuriformi ; se- cundo breviori securiformi ; ultimo longo cylindrico ; posticis rnulto minoribus filiforinibus. tiiteitiur moniliformi-serratne \ articulo primo crasso conico ; secundo et tertio moniliformibus , sequcutibus serratis pedetentim diminutis, ultimo capithlato iive ovcideo. Physodactylus Ilenuingii. Caput latum, nigrum , subhirsutum. Thorax rufus , convexus, postice utrinque spinosus; sursitm medio canaliculars posticeque umbilicatus. Scutellum magnum. Elytra nigra sulcata ; sulcis foveola is. Corpus ehongatum sublincare , infra atrofuscitm. Tarsorurn arliculus primus abbreviates; tres sequentes longiores tenuidres , vesicis orbicularibus suffulli; ul- timo tongo unguicali , unguibus distantibus ; omnibus articulis kirtis. Longit. 7 £ lin. Ce genre , selon M. Fiseber , est voisin de celui des Tauptns. II I'avait d'abord nomine Cjllopode, pour indiquer la forme lorte des jarobes de devant, mais ensuite il a prefere la denomination de Physodactyle, qui exprime la forme vesieuleu.se des 3 articles intermediaircs des tarses. Le genre Ptilodactyius d'UKger rcn- fermant la Pyrochroa nitida de De Geer est different , et carac- terise par ses antennes dont plusieurs articles sont ailcs. Cte. Dejean. 116. Description de quelques nouvelles especes d'insectes de 1'A.merique septentrionale ; p;u- le capitaine John Le Come. ( Annals of the Lyceum of natur. hist, of New -Tor k , de- cembre 1824 , pag. 169. ) M. Le Conte fait senlir d'abord la difficult^ que les savans eprouvent en Amerique de determiner quelles especes d'insectes de cette partie du morale sont connues des naturalisles d'Eu- rope; cette difficult^ subsisterait lors meme (jue Ton parvien- drait a reunir tons les ouvrages entomologiques publics jiar les Europeans. Aussi 1'auteur, avaut de publier les 10 insectcs qui font le sujel de son memoire, et qu'il a fail graver el enluminer , a pris des precautions afin de s'assurer de I'opinion d'un habile entomologisle d'Europe. \ tis [a fin de 1823, M. J. Le Conte envoya a M. le general Dejean prcs de six cents especes de coleoptcres , dont plus de trois cents etaicnt nouvcaux j-our sa collection. A'oici Ic> noms Zoologie. 1 55 qui ont etc nssignes par le gtWral Dejean a vingt de ces nou- velles especes, et qui ont ele adoptes par M. Le Conte. Bruchus liridus. Mycetophila rufipes. Anthicus murinipennis. Anthrenus hcemorrhoidalis. Hister dimidiattpennis. Attelabus n't- gripes. Cryptorhynchus maestus. Eccoptus minutus. Anthonomus suturalis. Pissodes squamosus. Obrium dentatum. Molorchus affi- nis. Anthribus maestus. Lycoperdina ferruginea. Coccinella mar- ginipennis. GaUeryca Janthina. Colaspis infuscata. Chrysomela Scalaris, Altica oblonga. Cryptocephalus subfasciatus. D. 117. MoKOCRAPniA Libellulinarum Europ^earum. Specimen auctore P. L. Vanderlindex. M. D. In- 8. Bruxeliis, J. Franck , et Hayes. Quoique l'entomologie ait fait de grands progres dans les der- niers temps, beaucoup de genres d'insectes sont encore tres— imparfaitement connus. Cet opuscule a pour but de remplir une de ces lacunes. L'autcur y decrit louies les especes d'Europc qn'il a pu observer de la famille (les Libellulines de M. Latreille ( tribu des Subilicornes , ordre des NevrOpteres. ) Cette famille se com|)Ose des genres Libellulc, yEslme, Agrion , dont on n'a- vait decrit jusqu'ici qu'un petit nombre d'especes d'Europe; et les descriptions en etaient tellement incompletes , et la synono- mie si embrouillee , qu'il elait tres-difiicile de les reconnaitre. L'auteur a tache de dissiper cette confusion par de nouvel- les observations; il a decrit toutes ces especes sur le vivant, et afire leurs caracteies distinclifs, principalement dc la forme, des proportions et de la position des parties exlerieures ; il a aussi indique avec soin les differences sexuelles, ay ant observe presqne toutes les especes dans l'accouplcment : ce qui lui a ega- lement fourni les moyens d'etablir beaucoup d'especes qu'on regardait roimne vanetes , et de reconnaitre, comme de sim- ples varietes de sexe , quelques especes des anteurs. Une partic de ce travail avait deja etc publiee en 1820 dans deux mono- graphics, l'une des Agrions , l'autre des /Eslmes des environs de Bologne en Italic, qui se tiouvent dans le V. volume des Opuscules scicntifiques de l'universite de cette ville. Dans la mi - nographie generate de toute la famille qu'il vient de publier, l'auleur decrit 37 especes, dont 20 etablies par lui, soit dans les deux monographies citees, soit dans celle-ci. La plupart des autres etaient mal deciiles , ou bien Ton n'en connaissait qu'un 1 54 Zoologic. des sexes, ouchaque sexe etait regarde comme une espiice dis- tincte. La synonymie, qui a offert un travail asscz penfl»lc, a etc traitee avec un soin particulier. ( Rev. Bibl. des Pays-lias, i5 mars 1825., p. 76. ) il8. IlTSECTUM NON DESCRIPTUM EX ORDINE DlPTERORUM ET VA- .11 111 \ Tipulariap.um; par Arv. Dav. Hummel. {Mem. des na- tur. de Moscou. J. VI, p. 1G0 et 161.) L'espece dont il s'agit est rapportee avec doute par Tauteur au Ctcnophora guttata ? fceminade Meigen. Une description di':- taillee, inais sans figures, compose cette notice. Voici les carac- teres specifiques de cette espece : Nigra, nitida ; antennis ser- ratis; abdominis lateribus albo-maculatis; coxis et Jcmoribus ferrugineis; tibiis tar sis que nigricantibus. J 19. Me.MOIRE ENTOMOLOG1QUE SUR UNE NOUVELLE ESPECE DE Cecidomye; par Ch. B. de Mannerheim. ( Mem. des nalur. de Moscou , T. VI, p. 180-184, av. fig.) Le genre Cecidomye de M. Meigen , designe anterieuremenl par M. Latreille sous le nom d' Oligotrophe , dont il ne donnait qu'une seule espece ( la Tipule des galles du gene^vrier [Tipula junipcri) de De Geer , en contient deja, dans le dernier ou- vrage de M. Meigen, jusqu'a dix-sept. La nouvclle espece dont il s'agit ici possede les caracteres de ses congeneres, et s'appro- clie un pou des C. palustris, fuscipennis elcarnea de M. Meigen; maisn'ayant pu retrouver chez elle toutes les qualites indiquees dans les caracteres des insectes sus-nommes, je suis persuade, dit l'auteur , qu'elle est nouvelle. En voici les caracteres speci- fiques,qui sont suivis d'une description dctaillcc. Cecidomya aurora. Aurantiaca pilosa , oculis antennarumque maris nodulis nigris; alis pilositate fidiginosis; pf dibits pallide griscis. — Ha- bitat Finland ice non procul ab urbe Abod, in silvd acerosd larvas invent sub cortice pinieinortu.ee. Petropoli imagines mild posted obvenerunt dace. 120. IIistoire nu Trachuse dork. [Apis aurulcnta Panzeri). Par Pierre Huiser. [Mem. de la Soc. dephys., etc., de Geneve, T. If , -i1' p., avec Jig.) M. Pierre lluber, deja connu par ses travaux sur les abeillcs et sur les fourntis , donne dims cet article des details iatlressanj , Zoologie. 1 55 et qu'il croit nouveaux, sur les nioeurs d'une espece d'apiaire solitaire qui etablit son nid dans les coquilles vides de l'Helice » i ornorale , et qu'il prend pour YApis aurulenta de Pauzer, la- quelle est la Trachusa aurulenta de Jurine, et YOsrnia auru- lenta de M. Lalreille. II nous reste beaucoup de doute sur 1'espece dont il a vouln parler , la description qu'il en donne ne pouvant convenir qu'a YApis fusca Panz. ( Anthophorafusca Fab. Trachusa fusca Jur. , Osrnia bicolor, Lat. Encycl. ) II est vrai que M. Huber donne comme simple variete 1'espece nominee Aurulenta par les auteurs , et qu'il semble s'autoriser de ia confrontation de son individu avec celui de la collection de Jurine. Si 1'espece a laquelle quelques auteurs donnent le nom de Fusca, et que M. Latreille appele Bicolor avec les anciens, se trouve aujourd'bui dans la collection de Jurine, sous le nom d' 'Aurulenta, ou seule ou melee avec 1'espece a qui ce dernier nom appartient, pourquoi Jurine admet-il comme deux especes distinct.es , dans son ouvrage que nous avons sous les yeux , les Trachusa fusca et aurulenta ? Si M. Huber , qui confond en une seule ces deux especes separees par Jurine et par tous les auteurs , avait pris la peine de parcourir l'article Osmie de l'Encyclopedie, il n'eut point compare le male de Yauru- lenta a 1'espece fusca. Nous pouvons ajouter que ce mile que nous possedons a le duvet de la tete et du corselet dore et nulle- ment noir. II suit de ce que nous venons de dire qu'il y aurait de l'incertitude sur 1'espece dont les mceurs ont ete observees par M. Huber ; mais les doutes nous paraissent leves par les observations rapportees dans les generality du genre Osmie de l'Encyclopedie, torn. 8, pag. $70,011 nous voyons que M. La- treille rapporte que feu Daudin lui fit voir une coquille d'helice renferinant un nid duquel etait sortie une Osmie qui, autant qu'il s'en ressouvicnt, est cclle qu'il nomine bicolor; an reste, les entomologistes auront toujours a M. Huber l'obligation de pour leur avoir appris les details curieux et interessans de la construction de ce nid. A. D. S. F. I2I.Memoike sur la Chenille de l'Alizier, qui fait des Otiates ou Voiles, communique par M. Bernatowitz. [Uib/ioth. univ. de Geneye, fevr. 1825. ) M. le lieutenant llebenstreit ayant fait fabriqiier une espece de voile par des chenilles qu'il a forcees de travailler dans un 1 56 Zoo logic. systeme donne, M. Bernatowitz decrit le proce\le employe pour donner une forme reguliere et plus e ten due a cette espece d'etoffe nouvelle. 11 nous parait fonde sur l'hnbitude qu'a la larve men- tionnee de tapisser de soie l'espace qu'elle parcourt. Cette espece est apptlee dans ce memoire la chenille de l'alizier; on a egalement employe celle de fusain , et l'antcur du memoire parait distinguer ces deux chenilles quoiqu'il leur accorde une grande ressemblance. Les naturalistes cependant regardent coranie etant d'nne seule espece les chenilles du fusain et de l'alizier. Nous avons vu nous-memes la larve qui habite ordinai- rement sur le fusain, vivre sur le rosier (Rosa centifolia). II existe , il est vrai, une espece fort voisine de celle-ci qui se nourrit des feuilles du bois de Sainte-Lucie ( Prunus Padus ), ou de celles des arbres fruitiers. Les larves dont il est question dans l'ouvrage que nous analysons n'y etant point deerites, nous ne pourrons pas decider du nom de l'espece ou des especcs dont les tissus mentionnes font l'ouvrage , ma is nous sommes certains qu'elles appartiennent au genre Yponomeutede M. Latreille; Ce sont peut-etre les Yponomeuta cvonymella et padella. L'auteur du memoire y joint quelques remarques sur dif- ferentes chenilles qui se devorent les unes les autres. A. D. S. F. 122. Remarques sur les abeili.es d'Amerique; par Van den Heuvel. (Jsis , i823, Vle. liv., p. 679.) Le docteur Schmidt, qui a reside pendant long-temps a la Guyane, ou il s'est specialement occupe d'entomologie , a re- cueilli entre autres des observations sur un grand noinbre d'es- peces d'Abeilles (Jpis), dont il cite les noms vulgaires du pays (des sauvages Arrowank ) avec leur explication en allemand. M. Schmidt envoya vingt especes differentesdece genre a M.Van den lliiivel , et ce!ui-ci les donna au cabinet de New- York. M. Van den Heuvel fait observer que M. Schmidt en a observe un plus grand nombre encore, et qu'iln'est en consequence pas presuma- ble que l'abeille d'Europe ait jamais ete introtluite en Amerique, conmie on le pense assez gcneralement. II rappelle d'ailleurs que les soldats de Ferdinand de Solo trouvereiit du niiel dans ce pays en 1 i'iy. 5> s. Zoologie. 1 57 1^3. SUR LES MOYENS DE DEFENSE DES 1 NSECTESJ par MM. Dr. Riuby et .Spences. (7wV , 182/J, Ve. liv. , p. 54a). Les auteurs font remarquer que les insectes etant exposes aux persecutions d'un tre»-grand nombre d'ennemis, la nature, pour empecher leur en tier e destruction , leur a donne divers moyens de defense, par lesquels ils peuvent se mettre a l'abri des atta- ques de leurs ennemis. MM. Kirby el Spences distingtient deux especes de moyens de defense, les uns qu'ils appellent passifs, et les autres qu'ils nomment act if. Parmi les moyens passifs, ils placent la forme du corps et sa couleur; certains insectes ressemblent tellement a des corps etrangers, comine a un petit tas de poussiere, a une pierre, a la terre eile-meme sur laquelle ils se trouvent , qu'on a be.iucoup de peine a les reconnaitre. Plusieurs especes, et surtout les chenil- les, ressemblent tellement a diverses parties des plant es sur les- quelles elles se tiennent , que ineine les oiseaux ne les apercoi- vent pas; telle est la chenille de la Noctua alga? : quand elle se nourrit du Lichen Juniperinus qui est jaune, elle preseute la meme couleur; et lorsqu'elle mange du L. saxatilis , elle de- vient grise comnie cette plante.Telle est encore le Bombyx quer- cifolia qui ressemble si bien a un paquet de feuilles mortes, qu'on a de la peine a le distinguer. D'autres insectes, tels que le Chlamys Bacca, ont toute l'apparence d'un fruit, et le Pneumo- ra Thunb. a cede d'une belle fleur. Les auteurs citent un grand nombre d'autres exemples que nous nepouvons pas indiquer ici; ils pensent que les couleurs brillantes de certains insectes (le Pa- pilio Menelas ) peuvent eblouir les oiseaux et les empecher d'en faire leur proie: D'autres insectes se mettent a l'abri de leurs ennemis en se couvrant de leurs excremens ( les Crioceris ), ou bien en se ca- chant dans une substance ecumeuse qu'ils rendent par l'anus ( Cicada spumaria J. Les moyens d'une defense active sont plus multiplies encore que les passifs. Plusieurs insectes prennent certaine attitude qui les font meconnaitre; d'autres produisent des mouvemens ou des bruits qui eloignent leurs ennemis; quelques-uiis repandent des liquidesou des odeursdesagreables; un grand nombre font usage de leurs membres ou bien d'armes particulicres que la nature leur a donnees; d'autres se cachent de differcnles manicrcs, et plu- sieurs emploient divers stratagenies pour dejouer les plans de leurs ennemis. S-s. 1 58 Zoolagie. ia/|. De asimai.cuus microscopicis seu infusoriis ; nuctore Ma- teo Losona. (Memoires de T Academie de Turin , To. XXIX , p. 189.) Aujourd'hui quel'usage du microscope, devenu: familier, a four- 111 a beaucoup d'observateurs les moyens de mieux etudier les infiniment petits, on doit renoncer au nom fort impropre d'iN- fusoires , jusqu'ici employe pour designer les animauxde diverses classes qui ne se trouvent pas seulementdans les infusions, m;iis dont le plus grand nombre vit dans les eaux pures , ou jusques dans les fluides animaux. On saif que Muller, qui le premier de- brouilla le cliaos des microscopiques, ctablit parmi eux 27 genres qui renfermaicnt 379 especes. Nous avons depuis propose une methode et des genres que nous croyons plus n^turels pour faire connaitre ces animaux ; en attendant que nous publiions dans l'atlas du Dictionnaire classique d'histoire naturelle , les planches oil seront figurees une ou deux especes types de cliaque genre , nous avons suivi le cours de nos observations sans relache, et clia- que jour la nature nous offre quelque nouveau spectacle digne de toutenotre admiration ;nous ne sommespas les seuls qui,sentant l'importance et la fecondite de telles recherehes , interrogent les secrets del'organisation dans ses ebauches. JVI. Losona , sous le beau ciel de ITtalie, se livre aux memes recberches , et vient de publier la monographic des Protees et des Rolpodes. Le genre Proteus avait ete forme par Muller ; ses caracteres etaient : ver invisible , tres-sirnple, transparent , ehangeant. Nous avons fait sentir l'impropriete de tels caracteres qui conviennent aux deux tiers des microscopiques ; nous avons pense que k; nom de Protee,-deja employe dans la science , ne pouvait ('tie reproduit, et rectifiant les caracteres disposes par le savant Danois, nous avons au mot Aniibe dans l'Encyclopedie par ordre de matieres , et dans le Dictionnaire classique d'histoire naturelle, supprime l'une des especes de Muller, en grossissant notre genre de diverses especes nouvelles ou retirees d'autrcs genres dans lesquels de tels animalcules se trouvaient deplaces. M. Losona, quiparailncpas avoir connu nos travaux ni le Proteus difjlucns de Muller ^Amiba divergens N.) des long-temps figure par Roeses, adopte le genre Proteus et modifie ainsi ses carac- teres : animacule invisible, de forme irregulirre , perpetuelle- mcnl changeante. Nous ne trouvons pas dans cette phrase une Zoologie. i5g definition plus cxacle que chez les predecesseurs de M. Losona, et nous croyons que si les soixante-huit especes qu'il represente existent toutes , l'auteur doit modifier encore la composition de son genre. La presquc totalite des microscopiques est invisible et de forme cbangeante; beaucoup d'cspeces qui nc peuvent etre confondues avec les Amibes ou Protees sont de forme irreguliere; les Kolpodes de M. Losona lui-memene conviennent-ils pas a ses Protees ? Quelque habitude que nous ayons de l'observation , en quel- qTie pays et dans quelques eaux que ce soit oil nous ayons re- cherche des microscopiques, nous avouons n'avoir jamais trouve tant d'etres singuliers qu'en figure le micrographe lombard. Nous croyons reconnaitresinon la totalite des formes , du moins »ne partie de celles qu'il represente dans ses figures 6 , 19, 21 , 23, 32 , 37 , 38, de 39 a 53, 55 , de 57 a 60 , 62 et 63 ; mais nous ne pouvons nous empecher de declarer que non-seulement, j>ar exemple, les formes 3 , 16 , 24, 25 , 26, 29 , 33 , 34 , 35, 36, et geiieralement toutes celles qui ressemblent a des fleurs de ta- pisserie , et que garnissent des appendices par trop bizares , nous paraissent etre absolument imaginaires. La figure 9 convient a un Gonium de Muller, et beaucoup d'autres representent evi- demmeiit des especes deja connues qui ne sont »i des Amibes nL des Protees. Le genre Kolpode , aussi cree par Muller, renfermait seize especes ; nous avons ete obliges de lui faire subir de nom- breux changemens ; M. Losona en figure 64. Son n°. 25 est evi- demment le K. striata. Mull. tab. i3, fig. 17. Son n°. 26, le K. Cuculus, tab. 1 4, f- 1 o, des long-temps connu de Leuwenhoek, de Joblot, de Ledermuller et de presque tous les microgrnphes. Plusieurs des autres nous paraissent bien baroques ; tous ceux qui sont munis de dents en scies ne seraient-ils pas plutot des Rerones ? Au reste, les figures qui accompagnent la dissertation sont des lithographies generalement si imparfailes et si grossieres, qu'elles nous laissenta cet egard dans une incertitude complete. En engageant M. Losona a poursuivre ses interessantes recher- che*, on doit le prevenir que pour les rendre plus profitables a la science , il doit soigner davantage les dessins, et ajouter a ses phrases descriptives un peu trop courtes , quelques details sur la maniere de nager , de sc developper, en un mot, s'il est perrais de s'exprimer ainsi en fait d'infusoires , sur les mccurs des ani- i6o Melanges. malcules dont il s'occupe. Sans de telles precautions il d^vient presque impossible d'adopter des especes nouvelles dans line classe oil les caracteres sont souvent bien fugitifs. B. de St-.V. 113. CoRALLIUTA , OR A CLASSICAL ARRANGEMENT OF FLEXIBLE coralline polypidoms. Corallines, ou classification des poly- piers flexibles, trad, du f'rancais de J. V. Lamouroux. In-8. av. fig. Londres ; 1824. Tel est le titre de la traduction en anglais de l'ouvrage que nous avons public en 18 16, intitulee : Histoire des Polypiers coralligenes flexibles , vulgairement nommes Zoophytes. Miss. II. W., auteur de cette traduction, a cru devoir girder l'ano- nvme , quoiqu'elle porte un noni celebre parini les naturalises du dernier siecle; elle prouve que l'etude de l'histoire naturclle se perpetue dans cette famill'e , si miss H. W. en fait partie coiniue nous aimons a le croire. — Son ouvrage est traduit avec autant d'elegance que d'exactitude ; nous regrettons seulement que 1'auteur anglais n'ait pas juge a propos de copier la syno- nymic que nous avions ajoutee aux especes a cause de son utilite pour leur determination. La traduction anglaise aurait pu alors reinplacer I'edition frantaise qui se trouve epuisee depuis long- lemps. . — Les planches sont lilhographiees avec soin et copiees avec la plus grande exactitude. Qu'il nous soit permis de tcmoi- grier a miss H. W. toule noire reconnaissance pour avoir traduit dans une des langues les plus repandues sur la terre un ouvrage que nous n'avions jamais juge digne de tant d'houneur. Lamx. MELANGES. ia6. Societe philomathique de Paris. — Seance du 6 decembre. — M. Dutrochet communique verbalement les prin- cipaux resultats de ses observations sur l'irritabilite vegetale et lYxcilabilite animale. — M. Adolphe Brongniart lit un memoire sur les genres Pity urn? et Nepenthes, qui appartienneut, avec le genre Rujjlaia?, a une division des Avistolochees. PARIS. - IMPRIMERIE DE FAIN , RUE RACINE , N°. 4 , l'l.ACB DB l'oDLOIT. BULLETIN DES SCIENCES NATURELLES ET DE GEOLOGIE. ■n^%»nvi*tvw«»v***.»vi«»-\\«v»«.\%nw^M*»»»»»t*MM GEOLOGIE. 127. OEuvres completes de Buffon, avec les descriptions ana- tomiques de Daubenton , nouv. edit, dirigee par M. Lamoo- roux. Livr. 7, 8 et 9; Theorie de la Terre, T. Ill, IV, V. (Voy. le Bullet, de fevr. , n°. 142.) Nous avons promis de rappeler sommairement les idees fon- daraentales du systeme geologique de Buffon , en annoncant les derniers volumes de sa Theorie de la Terre. Avant de remplir notre promesse, nous ferons connaitre l'ordre des ma- tieres des trois nouveaux volumes publics. Le IIIe. renferme la fin des preuves de la Theorie de la Terre, et les deux Memoires supplementaires sur le refroidissement de la terre et des plane- tes , a la suite desquels l'editeur a place , i°. la lettre de MM. les deputes et syndic de la Faculte de theologie a M. de Buffon ; 2°. les propositions extraites de l'ouviage de Buffon , et qui ont paru reprehensibles a MM. les deputes de la Faculte de theolo- gie de Paris; 3°. la reponse de M. de Bujfon ; 4°- In lettre des deputes qui declarent que la Faculte est salisfaite des explica- tions donnees par Buffon. Ce qu'il y a de remarquable dans l'ensemble des propositions censurees, au nombre de quatorze, c'est qu'il n'y en a que quatre qui aient rapport a la geologie , les autres sont purement metaphysiques. La fin de ce volume et la moitie du IVe. contiennent les fameuses epoques de la nature ; vient ensuite {'introduction a I'histoire des mineraux, qui lermine le IVe. volume, et remplit aussi tout le \e. C'est ve- ritablement dans les Epoques de la nature que se trouve expose tout le systeme geologique de Buffon. Cette suite de Memoire* B. TomeV. 11 iG?. Geologic . qui les precedent, sous le litre eollectif dc freuves , est desti- nee a cclaircir les questions les plus importantes sur lesquellcs il devait fonder sa Theorie. Buffon examine successivement les /aits, les monumcns et les traditions qui peuvent crlairer l'esprit humain dans In grande question qui l'occupe. Quant aux premieres, »1 en admet cinqr dont il examine la solidite pour en deduire ensuite des conse- quences certaines. Ces faits sont : i°. la forme sphero'idalc du globe ; a°. la chalcur intei ieure qui lui est propre ; 3". la plus grande intensite de cette chaleur comparee a celle qui provient du soleil , ce)le-ci n'etant pas suffisante pour maintenir la vie sur le globe; 4°. la nature des matieres qui composent le globe, que Buffon compare a celle du vcrre; 5°. les coquilles ou autres corps fossiles, que Ton trouve jusqu'a i,5oo et 2,ooo toises d'elcvation. Le premier de ces faits lui demontre que le globe a ete a son origine dans un etat de fluidite; car s'il eut ete solide, il n'eut jamais pu, malgre la rapidite de son mouvement de rotation , prendre d'autre figure que celle d'une sphere exacte. Mais cette fluidite pouvait etrc aqueuse ou ignee. Le second et le troisieme faits lui servent a prouver que cette fluidite etait une liquefaction par le feu, dont la chaleur propre du globe terrestre est un reste, cette chaleur augmentant, dit Buffon, a mesure que Ton s'enfonce. Arretons-nous un instant sur ces grands resnltals qui sont comme la pierre angulaire de tout le systeme geologi- que, resultats contestes pendant long temps, et que les progre* des sciences physiques ont enfin fait reconnaitre, en augmen- tant par la la gloire de Buffon, qui avait devance ces progre<. L'observation directe et le calcul ont confirme I'hypotliesc de cet illustre genie par rapport a cette augmentation de tempera- ture de la cireonference au centre de la terre; el nous avous les premiers cherche a reveiller son opinion par rapport aux chan- gemens que la \ie a eprouves a la surface de la terre, lesqiieis sont dus incontestablement, et comme il l'avait dej i indinue, a j'abaissement de la temptirature de celte surface. L'etat de la science ne permettait pas a Buffon dese rendreparfaitement rai- jon des inaticres qui composent le globe. Nous n'avons encore aujourd'hui qu'une faible idee de la nature des maleriaux de sa surface; mais il avait le sentiment d'un fait que toutes les obser- vations tendent a prouver, e'est que les roches anteiieures a Geologic. 1 65 l'cxislence de la vie sont le produit du vulcanisme primitif, et qu'une foule de formations posterieures sont egalement dues, soit a des matieres liquefiees , soit a des roches alterees par une clialeur extreme. Buffon trace ensuite nettementla distinction generale Lien re- connue aujourd'hui entre les materiaux de cette surface dus au feu, et ceux dus a 1'eau. Sans doute, les details qu'il rapporte manquent quelquefois d'exactitude; mais l'idee fondamentale n'en reste pas moras a Buffon. II prouve cette distinction ne- cessaire par le 5e. fait qu'il a avance. Nous pourrions l)orner ici cet expose ; car toute la theorie de la terre est renfermee dans ce petit nombre de fails- Les chan- gemens successifs qu'a eprouves la surface du globe, ceux que I'animalisation et la vegetation out subis decoulent naturelle- ment de ces fails primordiaux , en sont des consequences imme- diates, et avec ces faits les cataclysmes sont superflus. Buffon passe ensuite a l'exameu des monumens qui constatent les changcmens que la vie a eprouves sur la terre. Ces monu- mens sont les debris fossiles des animaux ct des vegetaux. II en conclut, i°. que les etres dont on trouve les debris ont veca dans le pays meme ou on les rencontre; a°. que leurs animaux tie vivent plus dans les memes contrees ou dans les mers adja- centes; 3". que les etres analogues ne sc retrouvent que dans des contrees plus meridionales ; 4". que d'autres n'ont plus d'analo- gues, et que leur race est entierement aneantie ; 5°. il reconnait meme que les depouilles d'elephant et d'autres animaux ter- restres se presentent a une assez petite profondeur; au lieu que les eoquii.les et les autres productions de la mer se trouvent en- fouies a de plus grandes profondeurs. Dela a la belle loi deduite par M. Cuvier, que les debris fossiles sont d'autant plus diffe- reiis de ce qui exisle aujouid'liui qu'ils sont plus anciens, on voit qu'il n'y avait qu'un pas. Er.fin, ii fait voir que tout prouve que I'liomme est le dernier bttwage de la creation. Buffon clierche ensuite a montier comment les faits et sa theorie concordent avec la C.enese. Ici il examine les traditions. Kien de plus lucide et de plus convaincant que ses raisonne- mens qui ne laissent aucune replique ni a cette fausse philosophic qui a voulu sapor t'autorite des livres saints, ni a l'obscurantisme ignorant qui a fait tant de real a la religion en voulant la sou- mettre a la rigueur des expressions d'une langne pauvre , et d'uri iT)4 Geologic recit necessairement nppropi ie a 1'etat du peuple an quel elle f«C primitiveroent revelee. Nous rappellerons sommairement ici les sept <':poques admises. par Buffon : ire. Epoque. Lorsquc la terre et les planetes ont pris leur forme. Button altribue, comme on sait, la formation du systeme planetaire au choc d'une comete qui , en heurtant la surface so- laire,en aurait detache des parcelles qui, lancees dans l'espace selon leur masse ,auraient ete forcees a graviter autour du soleil. La formation de l'atmosphere terrestre , la consolidation de la surface du globe, la formation de la lune, etc. , sont comprises dans cette premiere Epoque. 1*. Epoque. La matiere, s'e'tant consolidec, forme la roche in- terieure du globe , ainsi que les granites masses vitrescibles de sa surface. 3e. Epoque. Lorsque les eaux ont couvert not conlinens. 4e. Epoque. Lorsque les eaux se sont retirees, et que les cl- eans ont commence a agir. 5e. Epoque. Lorsque les elephans et les autres animaux du Midi ont habite les terres du Nord. 6e. Epoque. Lorsque s'estfaite la separation des continens. 7e. Epoque. Lorsque la puissance de I'homme a seconde celle de la nature. Une foule de faits de detail sontaujourd'hui reconnus faux, ou en parlie incxacts: les calculs de Buffon sur la duree des periodes qu'iladmet sont a juste litre regardes comme hypothetiques. Mais les «randes vues de son geniepcrcant semblent se confirmer chaqtie jour davantage. Sa theorie sur la formation des eaux , sur celle des terrains dits tertiaires, sur Taction des volrans, sur le refou- lement de l'animalisation et de la vegetation du Nord vers le Midi , etc. , sont dans ce cas ; mais il admet le changeinent du lit des mers, dans l'embarras qu'il eprouve a expliquerla diminution des eaux que tous les faits semblent forcer a adnnttre , quoique Implication de ce grand plienomene soil encore fort hypot luti- que. *■ Ge'obgie. 1 65 128. Zertrummbruno ijer grossen planeten Hesperus un» Phaeton. Destruction ties grandes planetes Hesperus et Phaeton; bouleversenient et inoiulations qui en ont ete les ef- i'els sur noire globe; avec de nouveaux comraentaires sur la mythologie des peuples de l'antiquite ; par J. G. Radloff. 120 p. in-8°. Prix, 14 gr. Berlin; 1823; Reimer. Dans Je premier chapilre, 1'auteur traite des mythes, et dans le second du changement dans le corns de la planete Hesperus , et des deluges qui en furentla suite. Dansle troisieme, il expose comment la planete Phaeton s'est brisee , et il en deduit des con- sequences. Les journaux alleuiands n'y ont vu qu'un echafau- dage de paradoxes. 129. Notions ceolociques centrales sur l'antiquite des cou- ches les plus superficiellcs de la terre, appliquees a quelques roches des environs d'Angouleme; par le Baron Bigotde Mo- Rocues. {Ann. de la Soc. roy.des sc. d' Orleans. Nov. 1824, t. 3 , n°. % , p. 98 ; et Ann. de la Charente. Decembre 1 824.) Le coteau sur lequel est bati Angouleme offre 4 depots cal- caires marins. Un de ces depots est caracterise par des hippurites ct des polypiers (Retepore), ( carrieres de l'Arehe et de Pile). Les lits superieurs sont assez caverneux et donnent de roau- vaises meules ; les autres bancs offrent un calcaire qui est plus blanc et conticnt rooins de fossiles distincts. Les lits ont - m. a 2 m. ; et au-dessus de ces calcaires il y a un lit de bol brun d'ui* a 2 decim.Deux depots calcaires plus recens sont adosses contre celui dont nous venons de parler; le plus ancien est caracteri- se par les ammonites et les gryphees, c'est un calcaire tuface gri- satre, presquc marneux, et a silex. L'auteur le compare au cal- caire de Tours, de Blois, de Vendome et du Chateau-du-Loir , qui est plus ancien que la craie. Les gryphees columba y sont associees a des nautiles, des venus, des isocardes et des pecton- cules. Au-dessus de ce depot il y a un calcaire caverneux souille d'oxide de fer et a astroites, cerites et pectoncles. Les. silex de cette roche sont brunatres, plus ou moins impurs, et a cristaux de quartz. L'auteur compare ce dernier calcaire an. calcaire glossier a cerites, tandis qu'il place dans la craie chla- ritee un grcs grisatre qui rcnferine des cailloux de quartz,, tic la. chlorite, des lorcbratules et d'autrcs coquilles brisces. Le grcs est aiitciieur au calcaire caverneux a cerites. Enfin ily a au uord dt. 1 66 Geologie. la Cliarente un grand depot de calcaire jurassique compacte et sans fossiles. L'auteur l'a vu reposer sur les roches intermediates dans les Deux-Sevres, et l'a suivi depuis Angouleme a Ruffec, de Niort a la Rochelle, de Maran a Rochefort , et de Rochefort a Sainte . A. B. i3o. Remabques slr les Couches MODERis'F.s, par le reverend Johx Flemming. (Edinb. philos.Journ. Janv. i825, p. 116. ^ L'auteur distingue les depots tout-a-fait moderncs en sol , en amas de sable accumules par les vents dans l'interieur du pays, ou sur les bords de la raer,cn debris des roches, en depots d'eau trauquille cu de lac, et en depots produitssur la cole de la mer pur les rivieres et la mer, en diluvium qui comprend dcs depots causes par l'ecoulement violent de lacs, des depots produits parde grandes inondalions marines , et en depots volcaniqucs. A propos des depots lacnstres, il leur altrilme certalnes alluvions des bords du Forth, et du Tay, et en pr.rlant des inondations marines, il cite toutes les localites ecossaises ou Ton a decouvert des coquilles ma- rines actuellement existantes a un niveau superieur a celui des plushautes marees. A Craigenbuck pres Borrovvstouness, il y a un banc de gravier de 3 pieds d'epaisseur qui est a 33 pieds sur les hautes marees, et qui contient la Patella vulgaris, Turbo litloreus etd'autres coqnillages du Forth. A Peterhead, il ya un bancco- quillier semblable, a 20 a3o pieds sur la mer. Dans laparoisse de IN'ig, il y a un banc d'huitres qui est a 1 miile de la mer et a plu- sieurs pieds au-dessus de l*Oce;!n , etc. II classe ces depots en ceux places dans un etat naturel et surnalurcl. Parmi ces der- niers il compte les depots qui ont etc abaisses d'un haul niveau sur la mer sous ce niveau. A. B. i3i. Sur l'origine pes Lacs , sur le deversement de leurs eaux, et sur l'excavation des vallees. ( Newcastle Ma^az. Sept. 1824, p. 417.) Le lac Noir est dans une position elevee au miiieu d'un pays de bruyere, et ses eaux sont noiratres et tourbeuses. II remplit une cavite dans une tourbiere et decharge ses eaux d.-s deux cotes. II y a beaucoup de troncs d'arbres au milieu de la tourbe de l'extreniitt» ]N.-E. dn lae. Ces arbres ont cru dans l'argile marneuse, qui supporte la tourbe, et ont etc ensevelis j j e 1 i f. a petit a mesure que la decomposition des rnaticres vegetales tSlevait !a tourbiere. La m£me cause retietit joun,ellt ment t-« Gcologie. 167 lac. Le Whitehouse Loch, autre lac situe a 1 mille de I'abbaye dtf Huln, a ete comble de la meme maniere et est maintenant un champ. Les lacs Newhaniloch et Rimtnerlochsur la tourbiere Eglingham, n'ontque la moitie defetendue qu'ils avaient ilya 5o ans. Toutes les tourbieres elevees ont ete des lacs. Dans pn lac, le canal tl'ecou- lement tend a s'approfondir, sisa pente estun peu forte, tandis que les eaux qui se rendent dans le lac tendent a le combler. La plus ou moiris grande duree d'un lac depend de la nature des roches qui forment son barrement; ainsi le St.- Laurent, a la sortie des grands lacs americains, a ete oblige de s'excavcr un canal etroit de 9 milles de long , et il l'approfondit chaque annee de quelques pouces , tandis que si ces rochers n'avaient pas offcrt cette durete, il se serait forme depuis le lac Erie une vallee de plusieurs centaiues de pieds de profondeur. Les caux du lac Ontario sont arretees par un barrage semblable. L'etendue des vallees est toujours en proportion de la pente des cours d'eau qui en descendent. Souvent les vallees profondes •ne paraissent pas en rapport avec la petitesse de leurs rivieres , comme , par exemple, la vallee de la Tync , depuis Haltwhistle. Enfin les eaux de l'Ocean et des continens ont ete et sont encore les puissans agens employes par la nature pour deplacer et trans- porter les parties solides du globe. A. B. 1 32.R.EMARQCE5SUR l'aRRANGEMENT SYSTEMATIQUE DES RoCHKS , par M. Maclure. (Amer. Journ. of Sciences, etc. Fevrier J824 , p. 261.) L'auteur s'eleve d'abord contre cette methode anglaise di: date recente, par laquelleon distingue les alluvions en diluvium et alluvium; il fait remarquer avec raison que ces denominations entrainent avec elles de pures hypotheses et que toutes les allu- vions ont eteformeespar lesmemes causes plus ou moinsgrandes. Ensuite l'auteur fait rernarquer que les geologues sont disposes maintenant a pousser la theorie p'.utonique trop loin , et qu'il a depuis long-temps emis l'opinion raisonnable que l'eau et les ;igens ignes avaient successivement cleve toute la charpente de la croute du globe. A. B. l33.DoUTES ET QUESTIONS CEOLOGIQUES ET CEOCNOSTIQUF.S , par le Bon. Fred, de Hovel. ( Noggerath, Das Gebirge in Rhcin- IVcstph. 3e. vol., p. 236.) L'auteur observe avec raison que le? tiouveaux fails geolo 1 68 Geologie. giques 6'accumulent avec une grande rapidite, et il nous append que l'ouvrage de M. Beudant lui parait ne devoir etre lu qu'avec les notes promises de Zipser. Dans cette note, l'auteur combat 1'origine ignec des basaltes et surtout des trapps secondares. II critique differentes descriptions de Stcininger et atlaque meme M. de Humboldt. La volcanicite du basalte n'a rien aiaire avec le feu volcanique des roches primitives; la propagation des tremblemens n'est pas explicable par le feu volcanique, etc., elc. Apres tous ces paradoxes il s'appuie sur M. de Prystanowski, qui a encore la bonhomie d'attribuer 1'origine des volcans italicns aux depots de soufre tertiaire. Neanmoins son opinion neptunienne est cbranlee quant au basalte; mais pour le gra- nit il regarde son origine aqueuse comme prouvee , parce qu'il alterne avec les roclies primitives. II cherche ensuite a Je- ter du doute sur lage de certains granits, ce qui changerait , suivant lui, la question. II espere que le moment n'est pas eloign* ou l'onreconnaitra que letrapp secondaire est incontestablement un produit neptunien. II distingue les 6 depots de trapp dans les roches primitives : un dans le gronit, un dans les sienites et les porphyres , un dans les schistes intermediaires ( Harz, Bernek en Bayreuth, Kurenz. pres Treves), un dans les memes roches plus recentes, un dans le gres rouge , et le dernier qui forme le trapp secondaire recent de Werner. Ces roches alternent avec des gres, avec des roclies evideniment stratifiees; done ellessontneptunieii- nes ; voila le faux et l'unique raisonnement de l'auteur. Nous nous flattons qu'il changerait d'opinion s'il savait que ce qu'il appelle des couches sont souvent des filons et s'il avait en general une connaissance exacte du giseinent et des accidens des masses trap- pennes de tous les ages. II verrait que Keferstein et Brocchi se sont tous deux trompes sur Fassa , et il ne nous ferait pas la peine de comparer M. de Humboldt , a propos de son discours sur les volcans, a ce berger de Virgile, qui voulait juger de la splendeur de Rome par sa cabane. Quand on attaquedes homines d'un merite aussi transcendant , le lecteur deinande des fails positifs et authentiques, et non des citations faites sans critique. i34. Geoonosie du departemf.nt df. la Meurthe, ]>ar L. Ma- thieu. ( Precis des trav. dr la Soc. my. des sc, lettr. et arts de Nancy, de 1819 a 1823. Nancy ; i8-i5. ) Ce departcment offrc du gres rouge qui va dc Sariebuurg a Geologie. 169 Baccarat. Le gres bigarre salifere commence a Chateau- Salins et precede le calcaire coquillier compacte. Sur les bords de la Mo- selle, de Ferrieres a Bayon, et de Neuviller a Roville , il y a du calcaire lithographique et des gypses qui accorapagnent les sour- ces salees deDieuze, Rosieres, Jarville pies Nancy, etc. II cite plusieurs sources feirngineuses incrustantes etacidules (Bagneux et Danne). II indique des mines de fer a Cirey , Abrescheviller , des lignites a Villers-les-Nancy et Sauvageon, etc. De la f'ron- tiere du departement des Vosges a l'alignement de Nancy et Dieuze, commence le calcaire compacte et oolithique du Jura. II y a de la baryte sulfatee a Toul , et de la strontiane sulfatee a Bouvron. LYpaisseur du calcaire secondaire est a Jarville de *a toises 1 pied, a Vic de ia5 pieds, a Rosieres de 2o5, a Mezieres de 3i5. A Jarville , legres bigarre salifere est d'abord couvert de 2 pieds d'un calcaire magnesien. 1 35. Recherches scr les cypses des environs de Luneville et sur les coquilles fossiles qui s'y rencontrent. ( Precis des trav. tie la Soc. des sc.} lettr. et arts de Nancy, 1825, p. 3i.) Le gypse secondaire de Luneville forme des collines basses adossees ou reposant sur le calcaire compacte; il est en amas au milieu des argiles bigarrees. La plupart de ces gypses renfer- nient des cristaux de quartz quelquefois rubigineux. Ces gyps«s offrent des rognons dont la forme rappelle celles des Peignes , des Cardites, desHnitres, des Ammonites, etc. Ces corps sont enveloppes d'une terre siliceuse ou de quartz, et ils ont pris du retrait depuis leur formation. D'ou est venu ce changement de chaux carbonatee en gypse ? Le gypse provient probablement de la decomposition du sulfate de soude des sources salees. II distingue 9 varietes de gypse ( laminaire , fibreux , saccharoiide, compacte, porphyroide , marbre) , etc. i3C. Sur les boules calcaires de La Neuveville, par le Dr. Gaillardot. [Precis des trav. de la Soc. roy. des sc. , lettr. ctarts de Nancy , 1825 , p. 27. ) Ces boules existent pres de La Neuveville , dans le canton de Boulcmont; elles se trouvent dans des champs ct out de '> a iS pouccs de diametre. Klles renferment de pctils tilons spalhi- qucs, quelquefois des coquillagcs (A.miiiOTiiti;s, bclcinniles, etc.), 170 Geologie. ou bien un noyau colore par 1'oxide de fer. Elles se trouvent dans drs bancs superieurs des niarnes, ct sont raises a decouvert par Ies pluies, etc. II les compare aux boulcs de Martigny , pre* de !Neufchateau. I 37. FlN DC MEMOIRS GEOLOCIQUE SUR "LE SUD-OUEST DE LA FRANCE, suivi d'observations comparatives sur le nord du meme royaume et en particuiier sur les bords du Illiin ; par A. Boue. {Ann. des sc. natar., fev. 1826. Voy. le Bull, de lev., n°. i/»8.) Le sol tertiaire du sud-ouest de la France offre quatre etages. Les molasses en sont la base; ce depot consiste en alternats de gres calcaire micace et de marnes ; il y a des gres granitiques et quelques poudingues calcaires a cailloux quartzeux et interme- diaires.On n'y observe gueredelignite ; le sable a bitume de Bas- tenes paraitrait plutot devoir etre place sous le calcaire grossier que sous la craie. Ces molasses contiennent des os de palaeothe- rium et de reptiles. L'auteur donne trois coupes de ce terrain , dontl'une, prise aFronsac, montreevidemment la superposition du calcaire grossier. Ce depot ne se trouve que dans la partie inferieure de l'Adour , de la Garonne et de la Dordogne (entre Blaye, St.-Emilion et la Reolle), II se divise en deux assises, savoir , le calcaire compacte et le calcaire sablonneux qui est beaucoup plus coquillier que le premier; celui-ci n'otfre ]>oiut de terre verte , inais il contient quelques cailloux , des nids dc lignite et des lits de marne calcaire. L'auteur enumere un grand nombre de localites du i'alun superieur, soit entre Dax , Tarlas et St. -Sever, soit presde Bordeaux. Ce depot est toujours plus ou raoins marneux , rarement il olfre des couches compactes ( I.eo- gnan ), ou ferrugineuses ( Dax ). II y a au moius 80 genres de co- quilles outre des lunuliles , des licophris , des alveolites , des as- trees,etdes oursins etdes ossemens de cetacees, de poissons et de mastodontes. L'auteur en Ire dans des details sur la distribution de tous ces fossiles, et parle ensuite du melange accidentel fleq'.iel- quescoquilles d'eau douce (neritine, melanopside, planorbe, etc. ) avec les coquille^ marines. II n'y voit que l'effet de quelques rivieres qui se rendaient dans la iner de ces temps-la ; putreeeia il rend un compte detaille de I'alternat du lalun avec deux couches dc calcaire d'eau douce a limnees , planorbes, cyrenes et h«lise (Spmbernon), et les cocjuil- les du lias. II so trouve sur le granit a Autun , a Chiteauneul , a Confolans, etc. L'auteuic y annexe le gres singulier dc Royal , Geologic 175 pres de Clermont, et compare ce depot ah gres d'Amberg et au gressiliceux du lias de Harptreebill, en Angleterre. II parle en- suite du muschelkalk etdesmarnes bigarees a gypse,sel etoolithes de la Lorraine. Parmi ces 3 derniers depots, Ton ne connait en Normandie que le gres bigarre. II retrouve presque toutes lcs roches des Pyrenees dans le terrain ancien du N.-O. de la France, tandis que ce n'est pas le cas dans les Vosges. II cite les grau- wackes de cette cbaine , des aggregats porphyriques , quelque- fois a madrepores (Minget), et il compare les porphyres a petits filons de fer de Framont a ceux de Schcmnitz. Le calcaire sac- charide et a fer oligiste, et les schistes bigarres de Framont sont pour lui des accidens plutoniques; le reste des Vosges lui presen- te qiielques depots houillers (Ronchamp) reconverts d'agre- gats porphyriques on de todtliegende. II annexe a ce depot une grande partiedes poudingnes a cailloux de quartz 011 de gres vos- gien , quoiqu'il ajoute que peut-etre certains poudingues unis a quelques amas rares d'un calcaire sublamellaire pourraient peut- £tre representer le premier calcaire secondaire.Nons savons que le calcaire magnesien d'Angleterre et de la Normandie occidentals est ca et la un agglomerat magnesien fort grossier. Le gres bigarre s'appuie snr le gres rouge secondaire comme sur un toit ; dans la Lorraine, ses marnes superieures rappellent tout-a fait la Westphalie, et le gypse y abonde a Dieuze, Guebling, Pelelange, Bouzonville , etc. En Alsace , les gres bigarres superieurs ren- ferment quelques dicotyledons , des monocotyledons et des fou- geres (Sultz-les-Bains), et quelques coquillages, peignes , tere- bratules, etc. Le muschelkalk caracterise longe les Vosges. Dans la vallee du Rhin, le lias et le gres coquillier du lias et I'oolilhe inferieure ressortent pres de Bouxweiller et pres de Soullz et de Wissenbourg. Les oolithes se voient sur la rive allemande du Rhin, a Grosskembs, pres deFribourg,a 0|)fingen, pres d'Ei- chstetten , a Riegel et a Herpolsluim et Mahlberg. Parmi lcs depots tertiaires du Rhin , I'auteur signale les mo- lasses et les nagelfluhs (Hnguenau, Soultz) , l'argile a lignite et a succin (Bouxweiller), le calcaire grossier qui borde le Rhin de- puis Mayence a Heidelberg et Landau, et le calcaire d'eau douce a marnes gypseuses. Ce dernier recouvre la molasse comme dans le sud de la France ( Wissenburg , Haguenau , Soultz ), el est aussi concretionni et coquillier. II y a encore un grand depot fluviatile on lacustre qui n'offrc que des marnes a rognons en- 174 Ge'ologie. durcis, coiiime sur la Garonne. II s'elevc , suivant M. Oeydhau-- sen , a 1206 pieds au-dessus de la mer, ou a 280 pieds sur le Bhin. II ne conlient que dcs coquillages d'eau douce du pays. II y a accidentellement des os liumains aLabr. Le groupe des mon- tagnes du Kaiserstuhl est nn massif de dolerite feldspathique, qui a 6lc sonleve sous un flnide aqueux. 11 n'y a pas eu de cra- teres; la surface des montagnes n'a etc que scorifiee et infiltree/ de zeoiilhes, etc. Dans le meme temps, une petite fente a donna jour a la masse de dolerite a salbande de tuf de Brisach. F. 338. Beitraege zur einer Monographie der Molasse, etc. Ob- servations pour une monographic tie la molasse, ou Rechercbes geologiques sur les roclies et les fossiles qn'on trouveentre les Alpes etle.Tura, en ayantegard sur toutau canton de Berne etaux cantons limitrophes; par B. Studer. i vol. in-8. de xxxvm et 427 p. Avec 2 lithog. Berne; 1825. Cet ouvrage important est le developpement du mcmoire dont nous avons rendu un compte detaille dans le cahier de fevrier 1 825, et nous devons le recommander a tous les geologues , comme le meilleur traite sur la molasse. — Dans une preface, l'auteur developpe les idees systematiques cruises sur les Alpes par les principaux geologues, et expose les principes de sa nomencla- ture, sa methode de mesnrer les hauteurs , et les auteurs qui ltd out ete utihs dans son travail. II cite assezsouvent le manuscrit de M. de Buch , intitule Catalogue des roc/ies de Ncujchdtel, et conserve a Neufchitcl. Dans le premier cbapitre, l'auteur decrit la configuration du pays; le second est consacre a la description tie la formation de la molasse, et contient pour ainsi dire qtiinze descriptions locales. Dans le groupe des montagnes de Scbweins- bergc et de Gurnigelberge , l'auteur fait voir claireWnt qu'il v a le long des Alpes un depot arenacc plus ou moins grossier, qui est plus ancien que la molasse. II renferme des coquillages , des lits de marne et decalcaire, et il se retrouve jusqtie sur le lac Leman. Les matieres d'alluvior. , ancicnnes et modernes, occu- pent le troisieme cbapitre , et les details sur les fossiles se troti- Tent daiisle quatrieme. Il y a de plus une table des hauteurs, une carte d'iirie petite partie ir.teressante du canton de Berne , une vuc sur le terrain de molasse deputsle I.angenherg, el quntre coupes. A. I! Geologic iy5 i3g. Observations geologiques par M. Boue, dans une leltra au docteur Webster. (Amer. Journ. ofsc. and arts. V0I.9, n°. 1, fevrier 1825 , pag. a3. ) Parmi les observatioiis contenues dans cette lettre, nous ne rele- verons comme nouvelles que les suivantes. L'auteurparledes porr phy res auriferes et intermediates deTransylvanie. A Vorospatak. les porphyres quarlziferes et auriferes sont entoures en partie de grauwacke impregnee d'or, et its enclaveut aussi des masses de grauwacke soulevees et pleines de pyrites auriferes. II y a de l'or dans des morceaux de bois carbonise. Une grande chaine trachytique s'etend des frontieres de la Bukowine jusqu'a dix lieues de Kronstadt. La sienite forme dans le Bannat , au milieu du terrain inter- mediaire , des fdons renfles ca et la , et au contact de la sienite et du calcaire, cede derniere roche devient grenue et renferme des grenats , des amphiboles , etc. , et des niinerais de cuivre et de fer. Sur le pied sud des Alpes, l'auteur signale les roches de transi- tion du calcaire metallifere en Carnitine, etc., et il enumere au-dessus d'elles tous les depots secondaires depuis le gres rOuge superieur a la houille jusqu'a la craie inclusivement , et toutes ces formations sont aussi bien caracterisees qu'en Allemagnc. Le lias scul parait manqucr, et le gres vert pnrait etre accompagne , comme en Autnche, d'uu calcaire a coraux et a nummulites. La craie est geneYalement dure. Dans les Appennins , il ne voit prin- cipalement que des roches intermediaires anciennes et modernes, et du calcaire jurassique. Dans le Vi cert tin, le basalte forme des filons et des filons-couches dans tous les terrains cites, et y pro- duit des alterations singulieres. Le basalte parait former rare- ment une conche entre la craie et le gres vert, il alterne quelque- fois jusqu'a six fois avec le calcaire grossier tertiaire inferieur. Ehftrt , des porphyres pyroxeniques torment dans la craie du Yicentin d'immenses filons , qui s'elargissent dans leur p.irlie superieure, et qui recouvrent ainsi la craie en meme temps qu'ils la traversent. Ces roches metallif'eres sont de la rn£me epoque que Irs roches en partie graiiitoiides de Predazzo et du val de Fassa. L'auteur distingue en Suisse dans la molasse deux depots bien separes; l'un est tertiaire, et Pautre est une formation arena cee secondaire et coquilliere qui est beaucoup plus ancienne. Ellr; borde le pied des Alpes, et a ete toujours confondur avec la molasse. ! 76 Gmlogie. lltO. SrTR LA CE0CNOSIE ET LA TOPOGRAPHIE HE LA BoHEME. ( 7.ur Xatuwissensc/i. Par Goethe. Vol. ji , cab. a , 1824 , pag. 137.) An snd d'Eger il y a des alluvions ; il y a dcs mines de fer dans des alluvions pies Pograd ; le mineral y est couvert d'une argile jaunalre ; l'agglomerat qui renferme le fer , contient du bois : le minerai contient 62,7 pour cent de fer. Il y a du granit pros Sandau. I/, 1. TJeBERSICHT DER JUENGEREN FlOETZGEBILDE 1M FlTJSS- Gebiete der Weser, etc. Coup d'ceil sur les formations secondains recentes du bassin du Weser, accompagne d'ob- servations sur leurs equivalens dans d'autres contrees d'.Vlle- magne et en Suisse. Par J.-F.-L. Hattsmakw. In-8. de 460 pages. Gottingue; 1824. L'auteur commence par des considerations generates sur les depots secondares recens et sur chacun de ces depots en parti- cular. 11 consacre ensuite un chap, au gres bigarre, dans lequel il distingue 2 groupes , celui du gres bigarre propremcnt dit, et celui des argiles et marnes qui forme la partie superieure. Dans un second cliapitre, il traite aulong du inuschelkalk qu'ii divise en trois groupes , savoir : la partie inferieure, qui a deux sub- divisions; la partie moyenne; et la partie superieure, qui a aussi deux subdivisions. Un troisieme cliapilre contient l'expose de la formation d'argile et de marne de M. Haussraann, qui est com- posee de bas en haut d'argile et de marne bigarree, puis de cal- caire a grypliites et de quadersandstein. Enlin , dans un qua- trieme cliapitre, il parle de la formation du calcaire blanc qui comprend le groupe du calcaire blanc ou du calcaire jurassique, le groupe du sable et le groupe de la craie. En trait ant de cha- cun de ces chefs, l'auteur commence par donner les caracteres du groupe ; il traite, dans des articles separes , des roches prin- cipales qui le composent , et des couches et des masses subor- donnees ; apres cela il expose la nature du depot dans differens lieux , les monlagnes qu'ils forment , la stratification de ses c Din lies, sa position geognostique, ses filons, ses petrifications, son genre de deduction , son influence sur le sol et sur la ve- getation , ses sources , sa distribution geograpliique le long du V. eser, son utiliteet sa comparaison avcc de semblables depots dans d'autres contrees. On voil que cet ouvrage est, en quelquc Geologic iyj sorle, !a suite de celui de M. Froieslebcn ; il so recotnm'ande surtout par remuneration des fossil es, des differentes forrna- tions, et pour le detail sur le groupe entre le calcaire jurnssique et le musclielkalk. Neanmoius, il aurait ete a souliaiter que notre habile auteur eut donne quelqups coupes qui inissent toujours hors de doute certains points delicats qu'il se conlente d'etablir ei> disant que la chose est aiosi dans teJ et tel district. Cette ob- servation s'applique surtout au troisieme cfaapitre, ou, par exemple, le quadersandstein est place sur le calcaire a gryplutes, tandis qu'on a pense jnsqu'ici i[iic cetait le coutraire ; et qu'il n'y aurait au-dessus du lias que le yres du lias. 142. GisiiMF.NT nu Basalts dans la petite Schnekgrube du Riesengebirge , par Singer. ( Archiv fur Bergbau et Hiitten- wesen> par Karsten , vol. 3, p. 86; et Mineral. Taschcnb. de Leonhard , 1824, p. 127. ) Ce basalte presente des more'eaux de granit , et n'existe que sur le bord occidental de la cavite appelee petite Sclinee- grnbe. Gette roche a 20 toises de puissance vers le fond. Sur le bord nord de cette masse , le granit parait former dans le ba- salte un angle rent rant , et plus loin les fraginens de granit dans cette derniere roche ont de quelques ponces a plusieurs pieds cubiques. Ca et la il y a aussi des bredhei granitiques a ci- ment de basalte, comme sur le cote occidental et escarpede la cavite. Le basalte est plus puissant en bas qu'en haul , et il est recouvert par le granit sur le cote nord pendant un espace de 10 toises. C'est une colonneou un culot de basalte. i43. Sur les eaux thermales de Carlsbad. ( Minerajog. Tas- chenbuch de Leonhard , 1824, p. 164. ) Goethe, dans sa Naturwissenscha.fi eX. sa Morphologie , t. VI, p. 21 1 , regarde les roehes de Carlsbad comme des granits dans le&quels il se passe des changemens chimiques , el les elfets gal- vaniques produits par le contact de I'eau lui expliquent les sour- ces chaudes. C'cst, suivant lui, la riviere de Topel qui alnnente ce laboratoire naturel ; car on observe que les sources sorrt inoins fortes par les temps de sccheresse , et l'eau de la riviere laisse echapper ca et la des gaz. Werner n'y voulait voir qn'un effet des pseudovolcans du voisinage. Dans V Allgemelnc. Litteratur- Zcitungy 1823, n. 108, on attribue la chaleur de ces sources a B. Tome V. . ■, 1 78 (xe'ologfa • till- de I'inti rirur de la terre, et lcs substances salines au^ parties salines qu'elles rencontrent sur Icur route , a la surface de la terre. Est-ce qu'on n'a pas lorl de dire que les sources minerales conservent toujpurs les ineines quantites de parties salines ? l/|/|.S0R I.E GISF.MENT D'BN DKTOT I1E MINERAI l)F. FER DANS I.E CAT.- c.airf. primitif du Kna ppenberg, pies de Hiittenberg, en C.i rinthie ; par Karsten , dans ses I'oja^cs tnetallurgiques. C Metallurgische Reise , p. 3 12. Mineral. Taschenbuch de Leonbard , 182/1, p. 184.) Le Knappenberg s'eleve a 1800 pieds au-dessus de la Oorts- chutz ; son pied n'offre , jusqu'a 700 pieds de hauteur , que du inicaschiste a grcnats , qui est suivi de calcaire grenu a amas ferrugineux. Ces derniers occupent presque 6 a 700 pieds de hauteur , et sont couverts d'un calcaire jaunatrc mi pace. Un calcaire grenu, bleuatre ou jaunatre est inelcaii ininerai. On y voit rarement du fer spalhique. Le mineral est , en general , du fer hydrate , brunalre ou rougeatre , sou vent mele de grains de quartz et d'ecailles de mica. II y a de la calcedoine et des nids de barytc , pies desquels le minerai est plus riche, et plus sou vent du fer spalhique. Les minerais mieaces sont les seconds en qualite. Ces amas out jusqu'a 5noo pieds d'etendue et environ i5oo pieds dc largeur. II y a de semblables amas ailleurs , comme a l'riesach, au Burg- berg , etc. On ne pent attendre du minerai qu'aux endroits oil le calcaire recouvre le inicaschiste. II est bien difficile d'expli- quer I'origine des minerais de fer micace; serait-ce peut-etre une colonne ignee venue de l'interieur de la terre? i/,f». I.ETiRF. sitr i,E Hartz, de M. de Ruch a M. Freisslcben. (Miner. Tasckenb., de Leonhard, ae. part. , 182',, p. 471.) Le Hartz est entoure de gypse , et cette roche est toujours a*c conipagnee de dolomie et de rauchwacke , qui ne sont peut-etre que des roches modificesposterieurement. Le gypse est toujours separe du Hartz par unespace et lui presentedes escarpemens. Le Hartz n'est qu'unepartie du systeine nord-est dc l'Allemagiie oil toutes les chaines courent du W.-O. au S.-E. , et qui s'etend enire la Franconie, la Hongrie et la mer Baltiquc. Sur le bord nord s'e- lcvent les deux graudes masses granitiqucs soulevecs du Broken Geulogie. 1 79 et du Romberg, puis vient la grauwacke poussee , dejetee et fendillee, et sur lebord sud le porpliyre noir d'llfeld avec des masses gypseuses et de dolomie , qui ailleurs indiquent seules le •voisinage probable des ruches ignees. Parmi les substances depen- dantes des porpliyres il faut compter le fluor, la baryte, le fer spatliique, le manganese oxide, le fer oligiste et le fer oxide rouge. Pres d'llfeld, le porpliyre est le me me que celui du Thuringer- wald , il n'y a point de quartz, il y a toujours de petits cristaux de feldspath, et souvenl ilest si compacteet si veine qu'il ressem- ble au basalte , comrae entre Neustadt , Hufliaus et Ilf'eld sur le Herzberg. On y trouve sans doule du pyroxene, et on y a re- connu des grenats dodecaedres au Sandlinz pres d'llfeld et au- dessus d'Heiland pres Sulzhayn. Les cristaux de feldspath sont souvent groupes comme dans les porpliyres semblables des iles Faroe. En entrant dans le Hartz du cote d'llfeld, les rochers escarpes de porpliyre offrent des decompositions globulaires et plus loin paraissent les amygdaloides. Dans ces dernieres roches il y a des noyaux d'agate qui se terminerit par en bas en coin ; plus le plus grand diametre s'e- loignede la ligne verticalc, plus ces noyaux sont aplatis, quel- ques-uns meme ressemblenta une poire aplatie. M. Lasius a tres- bien montre que cette forme est due a de Fair qui avait de la ten- dance a s'echapper par l'endroit qui offraitlemoins de resistance. La direction des larges faces de tons ces noyaux est toujours la meme.Quand le noyau est parfaitement rem pi i, le milieu est occupe par du quartz transparent; lorsqu'il ne Test qn'a moitie, on y trouve encore, outre les substances siliceuses , du spath ealcaire de la baryte et du manganese oxide. Les noyaux presentent la meme apparence dans les roches de Thiers pres de Klausen en Tyrol ; ils sont un produit d'infiltration. En Allema el surtout a celle des filons de manganese qui sont si particulars a ce porphyre on a son agglomerat, soit an Hartz, soit dans le Thuringerwald | Mt. Ohrdruff.) Au Hartz, ce mineraise trouve dans tons les filons de porphyre ; ainsi il existe au Hezberg avec les trois minerals de fer cites, tie la baryte et du quartz. La baryte l'accompagne comme la baryte est souvent associee avec le fluor ( Freiberg. ) Dans le Thuringerwald , le fliuir se trouve a l'ordi- naireavec le manganese oxide. Si ces filons du porpliyre se per- dent souvent dans I'interieur de la roche, ce n'est qu'unc preuve de plus que ce sont des fentes remplies par sublimation, parce que les matieres sublimees n'ont pn se deposer (jue dans des endroils assez froids. Presque tons les minerals des filons sont dans un etat de forte oxidation; plus ce porphyre e^t reconvert d'autres roches plus il contient de miner ais sulfureux. Ces appa- rences d'llfeld rappellent le filon de Louise Christine ct Lutter Sce^en, a Lausterberger, qui a trois toises de puissance, qui ren- ferme des nids de pyrite cuivreuse dans de la baryte , et le filon deFlusf-Tube a Lauterberg qui a trois pieds a une toise de puis- sant e et qui a de plus du cuivre oxidule et de la galene. Plus au N.-O. ce porphyre cache n'est plus indique que par la dolomie , la barvie et le fer de lTberg et par la baryte de Staufenthaler Zul" de Hauszelle ou de Hirschenthaler Zuge pies Wildemann. Le filon de fluor du Rrummschlacht pies Rottlcberode est comme celui de Lauterberg, sur la ligne de direction S.-O. du porphyre noir. Ce filon a huit toises de puissance et s'enfonce verticalemcnt dans la grauwacke. Depuis Breitungen paraii le cres rouge secondaire. On n'a pas encore trouve uneseule eouche du porphyre d'llfeld dans ce gres , et le gres houiller se termine contrece porphyre. Entre la ligne des porphyres et les granites sont beaucoup de filons de fluor , savoir, celui de Strassberg qui s'etend a Harzgerode , celui de 4 toises au Heidelberg au N. de Strassber", ceux surle tote sud du Ramberg pres Erischburg, et ceux dans le Hornschiefer de la vallee. Tous ces depots sont con- temporains de l'elevation du porphyre noir que l'auteur appellc euidotinue par opposition a celui a zeolithes; neanmoins celui d'llfeld n'a pas encore offert d'epidote; mais le Hornschiefer de la Bude en presentc, done ilest probable qu'onen decouvrira a Hfeld. Ge'ologie. 1 8 i Les granits du Harlz nc sont pas lies ensemble, la grauwacke est verticaleiicotc d'eux,den»aniere qu'on n'en peut rien deduire pour lenr veritable position ; cela se voit enmontant depuis Has- serode au Brotken , a la Scbnarcher Klippen et au llsenstein. An Bamberg, lorsque le granit s'enfonce rapidement, il y a une rente corame si une masse de granit s'etait abaissee tout de suite a'pres son soulevement. Des eaux courantes occupent en general ces defiles comme entre Heidelberg et Eberbach, pres d'Anweiler, de Meissen, de Brixen (Tyrol) et a la Rosslrapp au Hartz. Cette derniere montagne est le seul granit qui paraisse sur le bonl de la Bude ; sans ce defile de la Rosstrapp, cette riviere au- r-ait coule vers le Bamberg a cause de la pente du pays. Le Ram- berg et le Brotken sont le pendant de l'Odeirwald et de la Foret Noire; des depots plusrecens les separent, etle Rambergpresente au Brocken la fenle de la Bude, comme l'Odenwald a la Foret Noire les defiles du Necker, Un schiste argileux siliceux repose sur le granit du chateau deLauenberg au-dessus de Stecklenburg et au-dessus de Gernerode. Le Ramberg s'eleve ensuite a 21 5o p- d'elevation et est couvert de blocs ^ Teul'elsmuhle pres Harzge- lode. ) La limite du granite se voit encore a Friedriclisbrunn. (les blocs graniliques sur le granite ou sur les roches environ- nantes paraissent a notre auteur etre dus a des chutes, comme cela a lieu pour des courans de basalte de I'Eifel a Aarley presde D.iun. Ces blocs existent au Hartz sur le Rehberg du cote d'An- dreasberg , sur la montagne entre Braunlage et Schierke, el sur l'Achterraannshohe depuis Ktenigskruge, mais il n'y en a point sur le cote nord lie celle derniere montagne. Ces blocs se trou- vant sur les limites des granits et des schisles; ne seraient ils pas dus aufroltement qili a eu lieu pendant le soulevement du granit? I.'llsi nstcin offre un granit grassier tres-cellulaire et a druses de quartz, de feldspath et de chlorite terreuse , derivees peut-etre d'epidote ? On retrouve ces druses au llheberg. Lasiusavait deja observe que ees avrites el les tourmalines n'existaienl que sur les bords des masses graniliques. Des filets de tourmaline s'eten- dent aussi dans les roches environnantes , dans l'Okertal , a rCcenigskruge, au Sonnenberg, au Rehberg, au Feuersteiuklippe pres Schierke, a ITlsenstein et a la Hosstrapp. Ce mineral parail occuper des cellules qui out etc d'abord vides, et sur la Rosstrapp i's sont dans un filon dans le granit. Le schorl a le iiicmc 141 snncnl a Exeter et au chateau de Heidelbci ^ ; la topaze le bet 3 1 182 Geologic. le rutile ont environ la meme position. Le schiste siliceux, le hornschiefer , lc trapp autour du granit sont des schistes argileux alteres qui ne passent jamais reellement au granit. On y remar- que plusieurs nouveaux fossiles tels que 1'ampliibole , etc. II ne faut pas confondre ces roches avec le diorite ou diabase a pyrite de la grauvvacke. On pourrait encore dire bcaucoup de choses curieuses sur la masse calcaire qui s'eleve entre des granits pres d'Elbingerode, sur sescavernes et les porpbyres qui le traversent dans le Mublllial , et sur lc porpbyre rouge de 1'Auer.sberg pres de Stollberg, et sur les effets des diorites de Stiege , d'Allrode et de Hobegeiss. A. B. 146. Sur la distribution du granit ft du trap en Ecosse* par J. Maccui.locii. [Edinburgh Jourri. of sciences, avril i825, pag. 236.) Le granit, qui existe dans beaucoup d'endroits de l'Ecosse, est cacbe en grande partie par les debris produits par la grande destruction du gneis. On le tronve en tres-petites masses au mi- lieu du gneis (au nord du Morven , sur la cote ouest, dans 1'In- verness et le Rosshire) , du micascbiste (Rannocb). Le trap est distribue a peu pres comme le granit , et il faut souvent parcou- rir minutieusement un petit district pour connaitre toutes les masses de trap qu'il contient. i4". Sur la formation neptunienne des stalactites siliceux; par le rev. J. Fleming. [Edinb. Journ. of sciences , avril i825, pag. 307.) L'auteur conclut que les stalactites siliceux, les bois siliceux et les silex sontdus au depot d'une solution aqucuse. 148. Sur les couches de Crag de Bramerton, pres Norwicb; par M. R. Taylor. [Transact, gcolog. Soc, 2e. serie, vol. 1 , part. 2, p. 371 a 373.) On exploite sur bi-aucoup de points du comte de Suffolk, pour amender les terres, une espece de falbun coquillier, qui est connu en Angleterre sous le nom particulicr de crrig. Ces de- pots superficiels renferment avec un grand nonibrede coquilles, dont les analogues se trouvent sur la cote voisine, d'aulres co- quilles dont L'espece segnble" avoir cessu d'exister,et des debris d'animaux inconnus. M. 1'. Taylor donne une coupe detaillee des couches de oat; qui reposent sur la craiea Bramerton, au- Geologic. 1 85 prcsde Norwich; il distingue 10 strafes differens par leur na- ture generalement sabloiineuse et argilcuse; et qui ensemble out environ (rente pieds d'epaisseur. A cette coupe, dont cKa- que couclie porte un numero, est joint un tablean des especes de fossiles irouves dans chacune de ces couches. On a distingue 36 especesde coqniiles appartenanta 18 genres. C. P. i/,g. Observations sur les terrains de Charbons de terrk du sud-ouest de l'Angleterre; par MM. W. Buckland et W. D. Conybeare, {Transact, geotog. Soc, ie. serie, vol. i , part. 2, p. 210 a 3i6.) Sous ce titre modeste, les deux savans qui ont fait faire en A n - gleterre les plus grands progres a la geologie positive, publient en commun le resullat de leurs observations sur un terrain des plus importans pour le raineur, par les exploitations auxquelles il donne lieu, et sur une localite qui, plus que toute autre, off're an geologne, dans un espace circonscrit, un grand nombre d'exemples, de rapports et dcsuperpositions entredes formations regardees comme distirctes. Le meraoire volumineux de MM. Buckland et Conybeare est en tous points digne de ses auteurs; le plan en est simple et facile a concevoir; les fails nombreux' qn'il renferme sont tellement lies/qu'il devient impossible d'en donner une analyse utile ; aussi nous bornerons-nous a indiquer pour ainsi dire les litres des chapitres de cette description geo- gnostique.l'une des plus completes qui aient ete faites jusqu'a ce jour. La ville de Bristol est a peu pres au centre de l'espace de- crit qui comprend une partie des tcrntoires de Gloucester, Sommerset, Monmouth et Glamorgan ; on distingue dans cet espace plusieurs bassins de cliarbon de terre qui sont isoles , maisqui ont pour fond commun Void red sand stone , ou vieux' gres rouge, et qui paraissent avoir etc formes par la meme cause sous les memes circonstances. Parrai ces bassins , celui du sud du pays de Galles, qui est le plus etendu , sera l'objet d'un me- moireparlieulier; le travail actuel comprend seulement la des- cription des bassins de la foret de Dean et des environs de Bris- tol. On peut diviser en deux series les formations observeesdans le pays. La premiere serie comprend : i°. la grauwacke, grey- vmche-; 2°. le calcaire de transition , transition limestone] 3°.'le vieux gres rouge, old red sand stone; /,". le calcaire carbonilere i84 Geologic. mi de niontagne, carboniferous or mountain limestone ; 5°. Ic charbon tie terre , coal measures. Les couches de ccs formations sont forternent inelinees; dies portent les caracteres des bouleversemcns qui les onl fracturces et disposees d'une maniere irreguliere;elles sont evidemment pla- cees sous- les formations de la secondc serie qui comprend : i°. le nouveau gres rouge, newer red sand .stone , compose lui- me.'P.e , a du conglomerat dolomitique, dolomitic con»lomerata ; b. du gres rouge , red sandstone c. de la maine rouge , red matte-, »°.du lias, /m*; 3°. °*u calcaire oolithique , oolitfie. Les formations dela deuxteme serie sont en couches horizon tales ou a peine in- clinees; elles reposent souvent en superposition contrastante sm- les formations de la premiere serie. Apres avoir, dans des chapitres separes, examine successive-! merit et d'une maniere generate le mode de distribution et l'e- tendue locale des roches de la premiere et de la seconde series, et avoir fixe les limites desbassins de Bristol, de la foret de Dean et du suddu pays deGalles, NlM.Buckland et Conybeare entrent dans les p'us grands details sur la composition geognostique des deux premiers bassins en particulier. Dans la formation houillere proprement dite, qui est le eiiiqnieme membre des formations de la premiere serie, on peut distinguer encore en allant des couches plus ancienr.es anx plus nouvelles: i°. Le gres propre a fairc des meules , millstone grit ; 2°. le systeme inferienr de char- bon , lower coal shale ; 3". Ic gres pennant (i), pennant grit; 4°. le systeme superieur de charbon, upper coal shale. Les au- teurs donnent plus de 9.6 sections prises dans les diyerses ex- ploitations de charbon de terre; le chapitre .', du mt-moire est consacre a l'liistoire des format ions snperieures, e'est-a-dire de nouveau gres ro-ige,du Lias et de 1'ooliie; le chapitre 5 traite des depots diluvienset des alluvions, en I'm deux appendices 6nt pour objet , savoir : le premier de faire I'historique des travaux anlericurs publies par quelqnes geologues sur le merne snjri , et notammentdemcttre en rapport les denominations nouvellesdes formations avec les tennes employes par .".3. Strachey dans la description qu'il a donnee en 17)9 du bassin de charbon de terre , Kom donne indi -ii... 1. 1 l>ai I.- mineursa tous les gres dun ,t rjssilts irti'ila rencontrenl entre les couches de combustible. Geologie. 1 85 de Bristol. Le second appendice est intitule : Sur le gres rouge, on red sand stone. On peut distinguer et aussi confondre trois formations de gres rouge dans le sud de 1'Angleterre : i". le newer red sand stone; i°. le Millstone grit ; et 3°. Void red sandstone. Ces trois formations presentent des bancs qui se ressemblent par leur na- ture mineralogique et leur aspect comme par leurs cou!eurs;tou- tes trois contiennent aussi des bancs subordonnes de conglome- rat ; mais de ces trois gres rouges l'un est superieur aux couches de charbon , I'autre est membre de la formation houillere , et le troisieme est inferieur a celle-ci. La denomination de vieux gres rouge a ete originairement em- ployee par Werner pour designer une formation, dont les carae- teres et la position conviennent au nouveau gres rouge des geo- logues anglais. Le vieux gres rouge de ces derniers n'est point represented dans la nomenclature de l'ecole allemande; mais les exploitations des bords de la Meuse , entre Namur et Liege, oflrent des exemples remarquables de ceque Ton designeen An- gleterre sous ce nom. Le millstone grit, par son grand developpement dans le sud de 1'Angleterre et par sa couleur, explique comment les geolo- gues du continent ont avance,en termes generaux , que le gres rouge etait un membre de la formation houillere. Au memoire de MM. Buckland et Conybeare sont joints une tres-belle carte geologique des environs de Bristol , et un grand nombre de coupes qui sent faites avec un iel soin et d'une ma- niere si dispendieuse sous le rapport typograpliique, que Ton pourrait.au premier aspect, leur reproclier d'etre faites avec luxe si on n'etait bientot convaincu, en lesetudiaut, qu'elles ne presentent rien d'inutile pour la science. Nous (Herons, pour dormer un exemple, les six sections colorizes des differens bas- sms du sud de 1'Angleterre, et qui sont placees en rapport les unes avec les autres sur une seuie feuille reployee six fois sur elle-meme , et qui proseale un developpement de pies de qu'aUc I>ie(ls- C. Prevost. l5o. OliSEIlVATIONS GE0L0CIQUES SUR UNE PARTIE HIS COMTES (le GloccsteretdeSoiumerseten Angleterre ; par M. Th. Weaver. ( Transact, gcol. , ic . serie, vol. 1 , part, a ,317 a 368. M. Weaver, eleve de l'ecole wernerienne. a eludic avec non 1 86 Geologic. moins de soins et avec non moins d'utilite pour la science les terrains des environs de Bristol qui ont etc I'ohjel du memoire de MM. Buckland et Conybeare insere dans le mcine caliier des Transactions de la sociele geologique de Londres ; ses descriptions portent plus particulierement sur les environs de Tortwortli , lieu de son domicile, et sur ceux de Glocester.Voici comme M. Weaver distribue les materiaux de son travail, et quelles sont les divisions qu'il adopte pour classer les differens terrains qui ont fait le sujet de ses observations Apres des considerations generates sur les formations secondaircs, il divise celles-ci i°. en roches de transition et %°. en couches de sediment. Les roclies de transition comprennent le calcaire analogue a celui de Dudley qui est associe a des couches puissantes de gres et de conglome- rats etdes roches trappeennes compacteset amygdalaires que M. Weaver regarde comme ctant subordonnees et stratifiecs dans la formation des gres precedens, mais que beaucoup de gcolo- gues considerent comme des dihey ou filons volcaniques. M. Weaver donne a l'appui de son opinion une coupe des environs de Tortworth et de la vallee de Little Avon dans laquelle les roches trappeennes alternent sept fois avec les couches de gres dont elles suivent la direction. Les roches sedimentaires comprennent, suivant M. Weaver, les series suivantes. a. — • Carbonifere. — Vieux gres rouge, old red sand stone ; calcaire carbonifere, carboniferous limestone ; formation houil- lere , coal formation. ft, Gypseuse et salifere. — Conglomerat calcaire , calcareous conglomerate ; calcaire magnesien , magnesian limestone; nou- veau gres rouge, new red sand stone. c. — Lias oolithe. Le memoire de M. Weaver est accompagne d une carte geo- logique et de coupes des terrains des environs de Tortwortli, au nord de Bristol. C. Prevost. i5i. Sur les roches rfnfermees dans le ores rouge et dans la pierre calcaire alpine de l'ancien Bellunois; par T. A. Catuli.o. ( Giorn.di /-'is., C/tim., Slot: nat., mars et avril 1824, p. 81. ) Le calcaire alpin de M.Catullo s'etendrait depuis le pays d'Agor- dojusqu'a celui de Zoldo en passant par la valine dc Duram etde Mac ou il est encore mdtallifere j de la il s'etenddansletcrritoire Geologic 1 87 de S.Floriano, remontelaValleelnfernaleet continue a se mon- trer a Ciliana , 011 il y aeu autrefois des mines de fer. II se pro- longe dans le pays d'Auronzo 011 il conlient de la galene et de la calamine et s'eleve dans le Comelico en formant une partie de la montagne Ste.-Calherine, et traverse lehaut Cadore en faisant des detours pour s'elever ensuite anx villages de St.-Ocvaldo et de Sapada dans la Carniole. II s'abaisse vers le district de Ri- golato et se perd peut-etre sous les formations plus recent es vers Fusea. Le gres rouge offre souvent une roche compacte verte dont lcs blocsabondent danslesrivieresdeCordevole, deMac et des af- fluens de la Piave. Elle fait effervescence avec les acides, et l'auteur la rapproclie ( selon nous a tort) des roches pyroxeniques. II parle ensuite de lacontroverse qui existe entre MM. Marzari et Maras- chini, dont l'un ne regarde les filons que comme desfentes rein- plies par des coulees, tandis quel'autre fait remplir ces fentes par en bas. L'auteur croit que la premiere idee peut seule expliquer la position de sa pierre verte , et il fait dire a M. Boue que la plupart des filons basaltiques ccossais ont ete remplis de cette maniere, tandis que ce geologue a reconnu en i8?.a que c'etait tout le contraire et que le remplissage au moyen de coulees etait le cas leplusrare. Lapierreverte a nids de galene s'eleve en filons verticaux dans le gres rouge a Listolare et au lieu dit Gnoas pres d'Agordo. lis se retrecissent par en bas et la roche est separee du gres par une salbande d'une roclie intermediaire entre les deux , ce que l'auteur croit devoir atlribuer a une alteration ignee. Ilia compare a celle decrite par M. Marzari a Agordo, au contact des schistesmicacesaamaspyriteux et desgypses secondaires ; niaisce savant sait a present qu'il s'est totalement tronipe , et que les cou- ches schisteusessoi-disantesaltereesnesont que des alternations de marne argileuse noire avec des amas de gypse du gres bigarce ? A Stregal, a deux milles de S. Floriano di Zoldol'on voit regner le gres rouge et le calcaire alpin , et la pierre verte forme une eiioi'ine roclier coupe a pic et appele la Rocca di Romano. II a plusieurs centaines de pieds de hauteur, il n'offre aucune stra- tification, il repose sur le calcaire sans l'alterer et souvent no presente que quelques blocs calcaires. Comrac plusieurs mon- tagnes du district de Zoldo sont couvcrtes d'un depot ciayeux, l'auteur se demande si cette pierre verte ne pourrait j>as lui ap- partenir; neaninoins il a vu la mcnie roche entre deux couches de son calcaire alpin dans la vallee dc Pisolot et dans la liionta- 1 88 Geologic. gne voisine de Pi;*jol pies de Bragarezza ( Zddo). Dans ce der- nier lifii elle passe et est hie intiinement an calcaire. A Piafol il y a des filets on des laclies noii aires qui sont, suivant l'auteur, tlu pyroxene. II discute ensuite la manicre dont ces roches out conic. Connaissant et estimant beaucoup l'amour i'c la ve- rite qui distingue nn savant aussi eriidil et aussi aimahle rpi<- RI. Catullo, nous osons lui faire ['observation qu'une partie du jnoins de ces pierres, si ce n'est pas toutes , nous ont paru sim- plement des argilcs marneuses for t em en t endnrcics el de la partie superieure du gres bigarre. Nous remarquons aussi que son calcaire alpin n'est presque toujours que la dolomie juras.siquc ou la parlie inferieure de ce depot et le mu.sclielkalk. L'on doit toujours avoir ccci en vue eu lisant les interessans memoires du meme auteur dont nous a von s rendu coinpte dans le numero de mars , pag. 217 et 218, et dans celui d'avril , pag. 223, et toutes les anomalies qu'il fait reinarquer ccsseront. La secondc partie de ce rnemoire tr.iite des filoiis metalh- i'eres de son calcaire alpin. L'auteur place en tele 1'ainas- de pyrite euivreux d'Agordo , qui,gisant. au milieu des mica- cbistes , n'a lien de commun avce les depots secondaires. Cel amas a 35 a 8G metres de largeur, G milles italiens de longueur, et on l'a deja exploitc jusqu'a IJ7 luetics de profon- deur. Les penles de la mbntagne sur la drciite du J\liss contien- nent des filons de fer spathique et de cuivre gris. A Tiser et a S"". -Lucie il y a du fer spathique passe a I'etat de fer oxide hydrate qui a ete exploitc au 1 <>c. siecle. II y en a anssi dans le pays de Zoldo. II y a des petits filons de fer oligiste el de fer sulfurc dans le calcaire de Pezze au sud de Gomia. Au N. O. de S.-I'loriano il y a du fer oxide derive des pyrites. Daris les montagnes de Sovelle, dans le pays de Zoldo, il y a , Danslesupplementquej'aidonneamon dit memoire {bim.w, 18^3), j'«i rappele l'opinion du comte de Rio, cellede Dembsher, et les reliefs executes par le geometre du souterrain, M. Domma- si, d'ou fut mise hors de contestation la superposition du schiste au calcaire. A. ces faits qui appuyaient merveilleusement les idees du comte Marzari sur la modernity du schiste compris entre le Reenas et l'lmperina, il faut ajouter celui recemment decouvert par M. Mayer, le long du plan du souterrain, oil il a vu le schiste non-seulement sur le calcaire alpin , mais aussi sur le gypse produit aux depens du calcaire preexistant; ce quifortitie l'autre opinion du comte Marzari sur l'origine ignee de la roche schisteuse. L'action des vapcurs sulfureuses emanees des mat(5- viaux du schiste , rendus mous ou fluides par le feu volcanique , devait ctre tres-energique , si la puissance acquise par le gypse arrive a 37 metres au-dessous du point de contact des deux 10- ches, comme devait avoir etc grande la compression, si les par ticulfs du scliisle purent puiietrcr la masse gypseuse et lui donner l'aspect d'une pierre agregce. .. II convient de vous avcrtii ici que la lave schisteuse, exami- nee en dehors de la mine, ne parait pas encaissee entre deux ban- Ceologie. I9r des d'une meme roche , comme le dit le comtc de Rio, mafe qu'elle s'appuie par un seul cote au calcaire , tandis que de I'au- tre cole elle recouvre le schiste fondamental , le meme qui git sous toules les formations du haut Bellunois. Les differences oryctognostiques qui existent entre les deux roches feuilletces, out ete signalees par le comte de Corni,,ni( Trattato mineral, p. 100), et moi-meme, dans le temps, je me suis, au nioyen de 1 analyse ( bim. II, ,821 ) , assure de la quantite plus grande de cliaux quecontenait le schiste couronnanl, comparativement a 1 autre du fond ; mais la circonstance de les voir immediate- ment conjoints, et le despotisme des opinions alors en vigueur nous empecl.erent de mediter sur les causes d'ou pouvaieu* pro- venir detelles differences. » j\j G i54. Remarques sur la ceologie de Boston (Etats-Unis) et de ses environs ; par J. W. Webster. (Boston Journal, dec. 1824 , p. 277.) L'auteur decrit la peninsule de Boston comme un depot d'ar- g.le plast.que alternant avec du sable et du gravier, sans cm on a.t encore observe de fossiles. Boston est situee sur 3 collines for- mees par ce depot. II decrit ensuite, pres de Charlestown , des sdnstes argileux a filons et lits de grunstein en partie prisme on globulaire. Le trapp recouvre le schiste dans le Prospecthill. II ya line localite ou les schistes paraissent endurcis, fendilles et Imses pres du trapp. Enfin il cite pres de Roxbury, de Dorches- ter, de Brookline , de Brighton , etc., un agglomerat de transi- tion, compose surtout de roches porphynques et de quartz unis a des ca.llonx de granit et de schiste argileux et siliceux. Des fentes Plus ou moins minces traversent ce depot et y coupent les cail- loux ; dies sont toutes dans une meme direction. L'auteur s'ef- force de s'expliquer ce fait curieux. 1 55. Notes sur la ceologie des chutes de Trenton; par J. Renwjck. (Ann. of the Lje. of nat. hist, of NeW-York dec. 1 824, p. 1 85.) Pres Olden Barneveld a i3 milles N. d'Utica. L'auteur decrit le calcaire intermediate recent traverse pendant 2 milles par le West Canada Creek. II y cite des encrines, .les trilobites , des calymenesdeBlumenbach, des productus, desorthoceratites.elc, et d donne ensuite les localilcs des differens genres de trilobites trouves aux Etats-Unis. j 02 Geologies lT)G. ESQUTSSE DE LA GKOLOG1E DK I.'lI.E DE MONTREAL; par J.-.T. Bigsby. {Ann. of the Lye. ofnaU hist, of New- York, Janvier 1825, p. iyS.) Cet actif prologue donne d'abord In topographie tie File de Montreal situee an confluent de l'Ottawn et du Saint-Laurent. Celteile presque plate n'offre que deux elevations pies de Mont- real; leur plus grande hauteur est de 56o pieds. Le calcaire in- termediaire recent (mountain limestone} forme toute Pile ; il parait reposer sur un gres on un agglomerat grossier qui se voit dans le sud de l'ile etdans quelques iles voisines. In trapp forme la montagne de Montreal; l'auteur en decrit 4 varietes : ce sont toujours des composes d'amphibole , de f'eldspath, de quartz et etde pyroxene, et on y trouve en outre des druses de cliaux car- bonatee, des zeolithes, de la pyrite, de l'epidote, etc. Ce trapp forme une masse au milieu du calcaire, et s'insinue dans le calcaire en filons nombreux et nieme en ties-petits filets ; les environs de Montreal paraissent fort interessans sous ce rap- port. Le calcaire est gris ou brun ; il renfenne du fluor, de la blende et de la pvrite et beaucoup de fossiles caracteristiques, tels que des orthoceratites, trilobites, productus, madrepores, etc. Des alluvions anciennes forment le long du rivage de la partie sud de Tile de Montreal des elevations, et is se relrouvent le long du Saint-Laurent et de l'Ottawa. Ce sont des sables et des argiles a blocs primitifs, des cailloux et des marnes a coquilles d'eau douce existantes encore actuellement dans le^ lacs et les rivieres du Canada. Une petite carte accompagne ce memoire. 157. Notice sur le most Snakehill et Saratoga Lake et ses environs; par le D'. Steele. (Amer. Journ. of sc. and arts , fevr. 1825 , p. 1.) Les bords du lac de .Saratoga sont intermediaires , etsilrson bord E.'i a 3 milles de son extremite , lepromontoire de Snakehill presente des grauwackes fortement contournees. L'auteur en donne une figure. i58. Notice sur une singui.iere conformation du calcaire; par le Prof. Dewey. ( Amer. Journ. ofsc. and arts, fevr. 182$ , P- *?0 Pres de Williams-College nn calcaire presente une inflexion de coucbes qui est remarquable en ce que la courbure a lieu sous un angle asse/. aigu. L'auteur en donne une figure. Geologic if) 5 i 5 lequel, mele avec le gazacide Carbonique, l'airatmospherique » et les vapeurs, sort par torrens de la bouche enflammee tin i) volcan. Ces gaz, tant qu'ils sont renfermes dans les entrailles » de la montagne, donnent lieu aux mugissemens et detona- » tions qui sont les prticurseurs des eruptions. Les tremblemens » de terre locaux onl la meme origine. » Tout le monde voit assez que ce n'est la aucunement une theo- rie nouvelle. L'eau a ete adinise par tous les naturalistes et phv- siciens anciens et actuels, sans en excepter M. Daw corame la cause principale , ou du moins comme un des plus puissans a"-ens des phenoinenes volcaniques. II parait seulement que M. Lon^o Veut que ce soit, comme il s'exprime , runique principe moteur de ces phenoinenes; et , quoiqu'il admettesubsidiairement, comme cela est necessaire pour operer la decomposition de ce fluide le jeu de differentes substances metalliques et autres meme le re- dacteur de la Bibliotheque italienne, dans un article ou il rend compte deson ouvrage, l'attaque vivement sur ce point capital dc meme que surbcaucoup d'autrcs passages moins importans soil de son tex'e, soit de ses notes. Nous ne voulons prendre au- igG Geologic cune part dans cette polemique , cc qui d'ailleurs nous entraf- nerait trop loin. Au reste , l'auteur de l'article n'est pas a moitie qu'il lajsse la , ou a peu pres, l'auteur du memoire pour s'occuper des Re- flexibns sur les volcans consignees par P.I. (lay— Lussac dans les Annalcs de chimie et de physique, et y joindre ses propres ob- servations: conime il les qualifie. II nous parait encore hors de propos de revenir ici sur ces reflexions du pliysicien francais, corame aussi de nous arreter sur cedes du commentaleur ilalicn, d'autant que ce sont en effet de veritables observations , ou des exposes de faits que cherchent nos lecteurs, plutot que des ex- plications et des raisonnemens. M. G. 164. Traces pretkndues de l'activite volcanique actuellesur le Westerwald, par M. Noggerath. ( Das Gebirge in Rhein- fFestph.; par Noggerath. 3e. vol., p. 278.) M. Steininger a ete trompe par son bote de Beilstein , et a tort de dire qu'on y ait resscnti des treoiblemens de terre en 1819. i65. Points volcaniques des environs de Bertricb, dans Ic district de Coblentz , par M. de Dechkn , avec une carte geognostique. [Das Gebirge in Rhein-W'estph. ; par M. Nog- gerath. 3C. vol. , p. 1 1 3.) L'auteur s'est propose de rectifier les descriptions et les cartes que MM. Referstein et Steininger ont donneesdes volcans et des coulees de Bertricb. L'on sait que les points yolcaniques sont situes en partie dans la vallee de l'Isbach et en parlie sur le plateau gaucbe, ou plutot que le cone des scorics de Falkenleiet le cratere ouvcrtde Tacberbobe se trouvent sur les hauteurs, tan- disque des scoriescouvrent certains points de la pente desmonta- gnes , etque les laves basaltiques sont en lambeaux sur le bord de la riviere. L'auteur deerit fort au long la position de ccs difl'e- rens produits volcaniques dont les scories renferment des mor- ceaux de grauwackc el de scbiste intermedtaire alien's. II com- bat avec raison M. Keferstein qui , dans un teni])s , a prelendu que les basaltes y formaient des (lions dans la grauwacke, el que les cones E TERRE RESSENT1 WANS i/Inde en 1819; par le capitaine J. Macmuroo. (Monthly Magaz. , septembre 1824 , pag. 112.) On ressentita Cutch un choc le 16 juin 1819, a 5 ou 10 mi- nutes avant 7 heures, P. M. Aucun phenomcne meteorologique n'avait precede ce tremblement de terre. L'auteur etait assis dans ce moment a A.njar sur une roche schisteuse , et dans quel- ques instans un fort et quinze cents maisons furent renver- ses. On ne pouvait se tenir debout que difficilement pendant que le mouvement ondulatoire de la terre etait le plus grand. Ce mouvement etait de bas en haut , et etait accompagne de coups de vent et d'un bruit semblable a celui d'une troupe d'oiseaux. La nuit du 16 ful tres-sereine, et on vit beaucoup d'etoiles tom- bantes. Le 17, les chocs recommencerent, et il ne s'ecoulait que quelques minutes entre chacun d'eux. A dix heures, A.M., on en ressentit un qui dura 5o secondes. ■ — Ces phenomenes con- tinuerent jusqu'au commencement d'aout , et des lors ils dimi- nuerent insensiblement jusqu'au 23 novembre. II y eut deux ou trois chocs par jour jusqu'au premier juillet ; un par jour dans ce mois; un tous les trois jours en aout et en septembre; six en octobre , et trois en novembre. L'auteur a distingue qualre especes de tremblemens de terre; le plus fort fut le premier du 1 6 juin. La seconde espece de choc etait sentie par une persrvnne debout et ne gatait pas les edifices ; il etait accompagne de bruit. II y en eut quatre de ce genre : ils ne durerent pas chacun au-dela de 5o secondes. La troisieme classe de choc n'etait ressentie que par des personnes couchees; ces chocs furent les plus norabreux , et ils ne durerent jamais plus de 3o secondes. Enfin , les autres chocs ne furent que tres- faibles et ne furent pas apercus par tout le monde. La direction de ces chocs fut du N.-E. au S.-O. , ou plutot , suivant l'opinion generate, du S.-O. au N.-E. Ce tremblement de terre fit surtout tlu mal dans la paroisse de Cutch. A Calcutta , on sentit le grand choc a 20 minutes apres liuit heures; ce qui donne , ayant egard a la longitude dc Blioty , G minutes apres sept heures , P. M. , 01 un retard de 18 minutes sur le moment ou Ton eprouva le choc a Cutch. A Chunar , ce tremblement de terre eut lieu a 7 minut. apres huit hemes, P. M. ,ou a sept heures i5 minut. 16 secondes. d'apres le temps de Cutch ; a Pondichery , a huit heures , P. M. , Geologie. igg ou 20 minut. apres sept heures, au temps de Bhory; a Ahme- dabad a sept heures, et a Broach a ig minut. apres sept heures, au temps de Bhoty. Les chocs embrassaient un espace de 180 de latitude et 200 de longitude, environ 1,200 milles en longueur et en largeur. lis furent surtout violens sur les limites de ce grand district. Au commencement de juin, le Vesuve et l'Etna furent aussi en activite , et il y eut des tremblemens de terrc en Sicile et en Italic Lorsque les chocs etaient passes , on eprouvait une faiblesse dans les jambes et un malaise dans l'estomac. Apres le 16 juin, on n'aimait pas etre seul ou a travailler. Les animaux ne parurent pas affectes , a l'exception des elephans , qui s'e- chapperent a Bhoty. A Bhoty, il y eut le tiers des inaisons ou pres de sept mille maisons endommagces, et quarantea cinquante personnes tuees. Les maisons en argile ne furent presque pas ga- tees. Bhoty est au milieu d'une plaine de gres couverle d'argile et de sable, et des roches ressortent ca et la comme au N.-E. , ou est situe le fort. La partie septentrionale de la ville, assise dans un fonds tres-marecageux, a ete entierement reuversee, tandis que la partie S. et S.-O. , batie sur un roc de gres , n'a ete que peu endommagee. L'auteur en veut tirer une conclusion generale que le redacteur combat, en disant que Rhoa, placee sur un roc, a ete renversee , tandis que la ville , situee dans une plaine, est restee intacte. A Anjar , la moitie de la ville batie sur des rochers bas a peu souffert; 5oo maisons ont ete au contraire detruites, et i,5oo on! ete rendues inhabitables dans la portion placee sur une plaine inclinee ; i65 personnes y ont perdu la vie. Le mur du f<*rt avait 3,ooo verges en circonference et 3 '- pieds d'epaisseur, er il y avait 32 tours ou carres ; 1,000 verges en sont rasees , ei i,333 verges ne s'eiev^nt plus qu'a 10 pieds au-dessus du sol. La plupart des forteresses du Cutch ont ete detruites, par exem- ple, Thera, Kotheree , Mothora , Venjan. Parmi les villes (\m sont restees intactes, on pent citer Moondra , Sandhan, Pooc ree, Buchat et Adooee; 2,000 personnes ont perdu la vie; 1, 140 a Blioty , outre 3oo personnes qu'on n'a pas retrouvees; i65 a Anjar, 73 a Mothora, 65 a Thera, 34 a Koheree , 8 a Nulliah, 45 a Moondra, et i3 a Luckput. II ne s'est detaclie des montagnes escarpees que quelques masses. Pendant les chocs , il s'est eleve des mines de plusieurs montagnes des nuages de pons siere ou de fumee , et meme du feu. Pres de Murr, une moil- 200 Ge'ologie. tagne de terre bitumineuse et luminciise a donne du feu el s'est crevassee. Les rivieres du Cutch , dessechees a l'ordinaire dans cette saison , out eu de l'eau pendant quelqnes instans ou unc demi-heure.Ce phenomene n'a eu lieu que dans tes lits sablonneux des rivieres. Les sources donnerent beaucoup d'eau pour quelques mo- mens , et il se forma plusieurs trous dont il sortit de l'eau. Le dcbouchc oriental de l'Indus , qui etait a sec depuis longues annees , a depuis lors, au fort de Luckput , jusqu'a id pieds d'eau a basse marec, et il en a de 4 a 20 pieds depuis le Cutch a la rive du Sindh. L'Allibund est redevenue navigable. II a peut-elre existe autrefois une navigation interieure sur tout le nord du Cutcb au moyen duRunn. Le village de Sindree sur le Runn a etc inonde , et le pays y a offcrt de petits cones de 6 a 8 pieds de haut , d'ou sortail de l'eau boueuse. Les trenble- rnens de terre etaient un phenomene nouveau pour les habitans. Les brahmes en profilerent pour faire croirc a la fin du inonde, et pour engager le peuple a etre vertueux, ou plutot pour s'en- ricliiraux depens des credules.L'auteur transcrit un curieux man- dement a cet egard. Les pretres mahometans en firent tout autanl. A.-D. 168. Dent d'elephant fossii.e hans le Cheshire. ( Ediiib. phil. journ., n°. 22, p. ^17-) On la trouve dans une marniere pros de Sandbacb dans le Cheshire. i6y. Dents d'hyene FOSSiles. T.Northmare, esq., a faitder- nierement une decouvertc extraordinaire; pendant qu'ilse livrait a quelques recherchesgeologiques dansle voisinage de Torquay. II rrouva dans la fameuse caverne de Kent's Hole, dans des in- crustations de stalagmites (stalagmitic), plusieurs dents d'liyene, de sanglier et de loup , ainsi que differens os d'autres animaux dont i'espece n'est pas encore reconnuc. [Monthly magaz. Londri s , dec. 1824 , p. 470.) J 70. NlVELLEMENT BAROMETRIQUE PENDANT UN VOYAGF. GEOGNOS- tique en Lorraine j en Alsace, dans le pays de Bade el de W.urtemberg, fait en i8a3, depuis le niois dc juillet jusqu'au mois dc novembre; par I\L\I. de Oeynhausen, hkLakoche et de Decuen , avec un pi oil I. ( Hertha, l"'. ami. , p. 1.) Ge'ologie. 201 Ce memoire conlient d'abord des details sur Its instrumens employes et sur la metliode suivie par les auteurs pour mcsurer les hauteurs. II y a ensuiteun tableau de iio observations barome- triques;et des remarques meteorologiques et geognostiques sur chacun de ces 3ao points terminent cct interessant travail. La coupe coinmencc a Paris et se termine au lac de Constance; Ton y voit les terrains tertiaires, la craie, les oolitlies, le lias, les marnes bigarrees saliferes,le muschelkalk, le gies rouge des Vosges avec les depots plus anciens. Apres cela on passe la vallee du Rhin , et Ton y trouve figures lesbasalles du Kaiserstubl, legres rouge de la Foret-Noire avec des gneis , des granits, des porphy reset des agglomerats porpliyriques. Enfin sur la pente oricntale de cette • chaine,les auteurs croient devoir placer de nouveau le muschel- kalk enlre le gres rouge et les marnes bigarrees salifcres, suivies du lias , du calcaire jurassique et de la molasse. 171. Notice sur un fort vitrifie , non encore decrit , situe dans les iles de Burnt, aux Kyles de Bute; par Jolines Smith. ( Transact, of the roj. soc. of Edinburgh , 1824 , vol. 10, p. 79.) Ce fort est situe sur un rocher de gneis, et bali avec la mcme roche dont quelques morceaux sont legerement vitrifies. Au mi- lieu du forlil y a iln creux qui etait peut-ctre une citerne. M. Mac- kensie a cru que ces batimens ont scrvi de signaux. M. Ilibbcrt ayant examine le fort semblable de 1'inkaven dans le comte de Forfar, a de nouveau expose que c'etaient des produits volca- niques. A. B. 172.L.E Roc Logan-Piocr. {Philos. Magaz. de Tilloch, octobre 1824, pag. 3i'i.) Cette piece, suivant M. W. Pliilipps, guide a la baie de Mountsbay et a Landsend , est un bloc de granit pesant Go tonneaux. Son support est tres-faible , uu seul bomme peut le inettre en mouvement. C'est un accident de la decomposition du granit. Deluc asvu en Silesie les boules de granit entassees comme des fromages de Hollande. 173. Feu perpetuel sur les rivages of. la mer Caspienne. Ex- trait du Journal d'un voyageur. {Monthly Magaz., Loridres, dec. 1824 , p. /,o8.) Ce phenoinene se voit sur la presqu'ile d'Apscheron , a 20 qo2 Geologic werstes de Backu. II sort des (Limincs de terre provenant dcs ■vapeurs du naphte, dont la surface esl irapregn^e. II y a de scmblables feux a Bashkiri Ural pres Sulp Oul , sur le Mangish- lak, et sur le mont Rlashna pres Lapatar, sur le Slanika enVala- chie. Dans cesderniers endroits,on sait que le tonnerre a allium: ces feux. II y a les restes d'un temple des Parsis et 8 moines. On recueille annuellement pour 200,000 roubles de naphte dans les .environs, et les moines se servent de ce gaz hydrogene carbnre pour l'eclairage. 174. Sur la temperature a des profondeurs considerables dang la mer des Caraibes; par lc cap. Ed. Sabine. {PhUos.Tran.uiet., p. 2 , 1823 , p. 207.) Le point de jonction des mers des Caraibes et du Mexique approche beaucoup d'etre un bassin d'eau salee isole et profond , qui depend de 1'Ocean entre les tropiques. Les experiences ten- tees semblent montrer que l'ean froide qui se rend des poles aux mers equntoriales, penetre aussi dans ces cspeces de bassins particuliersquinesont lies a 1'Ocean que par des canauxprofonds, ce qui etait d'ailleurs fort presumable. L'auteur y donne le detail de ces experiences. A. B. 175. Configuration de grandes masses non organisees. (Zur Natur ivissenschajt , par Goethe, vol. % , cah. 2, 1824 , pig- 162 et 201.) L'auteur dit qu'on pent comparer les escarpemens d'Arends- klint et de Wernigerode a des tas de frontages on de gateaux. Toutes les roches primitives et secondaires jusqu'au gresbigarre se divisent en parallelipipedes et en pyramides. M. de Goethe a pris en 1784 beaucoup de vues de montagnes dans le llartz, qu'il veut faire lithographier, et dont il donne la liste. Lesfilons sont conteni[>orains des roclies qui les contiennent. Dans les porpliyres, les parties les ])lus pures se sont cristallisees; les cristaux macles de feldspatb de Carlsbad sont du granit cristal- lise; le grenat du Tyrol est du micaschiste cristallise : le grenat ferriftre est du fer oligiste micace. 11 Irouve dans la direction des fdons de quartz travcrsant du schiste argileux des rapports avec les plienomenes de la transmission de la luiniere a travels les corps. Rarement le filon le plus mince dejette le plus large. Pendant la consolidation, i! y a on qnelqtic cbranlement, comme nous lc vovons dans le marbi c ruiiuforme de l-'loieuce , en grand Histoire naturelle general e. 2o5 dans les derangemens des couches de Riegelsdorf, et en petit dans le jaspe rubanne d'llmenau et l'agate brechiforme. II y a un niorceau de marbre du lias d'AItdorf, oil de petits filons spathiques dejetlent des ammonites. HISTOIRE NATURELLE GENERALE. 176. Rapport verbal fait a l'Academie royale des sciences, seance du 9 mai 1825, par M. he Humboldt , sur le Tableau des corps organises fossiles , par M. Defrance. L'academie m'a charge d'un rapport verbal sur l'ouvrage de M. Defrance, porta nt le titre de Tableau des corps organises fos- siles , precede de remarques sur leur petrification. Si j'avais eu l'honneur d'assister a la seance dans laquelle j'ai ete charge de ce rapport, j'aurais du rappelerque dans lcs premieres pages du livre de M. Defrance , mon nom se trouve cite d'une maniere qui pourrait faire douter, sinon de la sincerite , du moins de rimpartialite de mes opinions. Je me serais meme recuse plus tard, si, dans le jugement que jedois porter sur cet important travail, je ne me sentais pas dispense , pour ainsi dire , d'exposer mes propres idees. Pour faire connaitrelemerite du tableau des corps organises fossiles ensevelis dans les formations anterieures et posterieures a la craie, il suffit presque de citer textuellement le grand ouvrage que MM. Brongniart et Cuvier ont publie sur la geognosie des environs de Paris , et dans lequel ils ont saisi frequemment l'occasion de citer avec eloge les observalions de M. Defrance. Parmi les differentes preuves de l'identite des formations dans les regions les plus eloignees du globe , une des plus frappantes et que Ton doit au secours de la zoologie est 1'identite des corps organises enfouis dans des coucbes d'un gisement analogue. Les recherches qui conduisent a ce genre de preuves ont singuliere- ment exerce la sagacite des savans, depuis que MM. de Lamarck et Defrance ont commence a determiner les coquilles fossiles des environs de Paris. Deja Lister avait avance, il y a plus de i5o ans, que chaque roche etait caracterisee par des coquilles fossiles differ en Les; et, pour prouver que les coquilles de nos mers et de nos lacs sont speciliquement differentes, il a joute que les dernieres, par exemple, celles des carricrcs de Nortliamptonshire, portent 204 Ilistoire naturelie generale. tons les caracteres de nos Murex , de nos Tellincs ct de nos Tro- clius, mais que des naturalistes qui ne sont pas accoutumes a s'arreter a un aspect v;igue et general des choses, trouveront ces coqnillcs fossiles specifiqueinent differentes de toutes les co- quilles dumonde actuel. Presque a la memo epoque Stenon dis- tingua le premier les roches anterieures a 1'existence des planles et des animaux sur le globe ( et ne renfermant jamais des debris organiques ) des roches superposees aux premieres et remplics de ces debris , turbidi maris sedimenta sibi invicem imposita. Stenon considere chaque banc de roche secondaire comme un sediment depose parun fluide aqueux: il admet pour le sol de la Toscane a la maniere de quelques geologues modernes, six gra tides epoques de la nature (sex distinctae Etrurice fades ex prcesenti facie Etrurice collectce"), selon que la mer inonde pc- riodiquement le continent , 011 qu'cllc se retire dans ses anciennes limites. II expose nieme, a la fin du 17*. siecle, un systeme entie- rement semblable a celni deDeluc sur l'inclinaison des couches d'abord horizontals et sur la formation des vallees par des affaissemenslongitudinaux. L'ltalie, quidepuis cinq siecles a une part si glorieuse a tous les progres des sciences, des leltres et des arts, nous offre aussi les premieres grandes vues sur l'age des formations. Des apercus fondes sur un petit nombre d'obscrva- 1 ions purement locales devaient rester long-temps dans l'oubli, et ce n'est que de nos jours que le zoologue et le geognoste ont pu se preter des secours mutuels, parce que les geognostcs ne sont plus restes Strangers a l'liistoire naturelie descriptive, et parce que les coologistes out commence a etudier la geognosie positive, 'want I'annee 1798, M. Defiance, habitant les environs de Caen , s'etait occupe avrc un vif interet des terrains dont la formation est en p;iriie anterieure a celle de la craie. Plus lard, rapproche de Paris, it s'occupa avec succes de plusicurs objets de IMcteorologie et de Physique vegeiale : il recueillit avec un zelc extraordinaire , et dans un court espace de temps, pres de 600 especes de coquilles fossiles dans les environs de Grignon. C.i- sont ces coquilles qui ont ete decrites dans un memoire cilcbre que M. de Lamarck a publie sur les petrifications des environs de Paris. L 'administration du Museum d'histoire natu- relie lit peindre, pour la collection des velms, la moitie des especes que M.Defrance avait recueillies a Grignon. M. Bron- gniart cite avec eloge ['observation de M. Defrance , d'apres Histoire naiurelle generate. 20 5 hquelle dans la craie des environs de Paris, aucune coquille univalve a spire simple et reguliere n'a ete trouvee, et il ajoute que ce fait est d'autant plus remarquable qu'on rencontre des coquilles univalves en g.-ande abondance, quelques metres au- dessus de la craie dans des couches egalement calcaires , mais d'une structure differente. Les remarques qui precedent le Tableau des corps organises fossiles de M. Defrance ne se rapportent pas seulement au sol parisien , elles embrassent aussi une parlie des formations qui sont inferieures a la craie. La collection des corps organises formee par ce savant est une des plus grandes de celles qui existent en Europe : elle n'a pas seulement contribue a l'avancement de la geologic, par la f.icilite avec laquelle tous les geologuesfrancais et etrangers y ont eu acces ; mais M. Defrance y a puise aussi des materiaux pre- cieux pour les monographies de Testacees qu'il a publiees succes- sivement. Je ne puis enfrer ici dans le detail des observations ingenieuses par lesquelles I'auteur a tente de repandre quelques lumieres sur le procede mysterieux de la petrification ; je me bornerai a citer quelques resultats generaux. Le test de cer- taines families de Mollusques , par exemple les huitres , ne dis- parait jamais , tan.lis que le test de certaines autres coquilles, par exemple des Volutes, disparait prcsque partout oil il y a petrification. Les Oolithes paraissent souvent formees par la substance broyee du test des coquilles ou d'autrcs corps testaces. Lorsqu'elles remplisscnt les cornes d'Ammon , leur formal ion est anterieure a la petrification de la coquille. M. Defrance cite plusieurs fails qui rendent tres-probable que des coquilles univalves ont disparu dans la craie superieure. Les couches anterieures a la craie ne presente.it generalement pas des especes aussi petiles et aussi nombreuses que les couches posterieures a la craie. Le meme savant pense que le noinbre des genres et des especes qui existent aujourd'hui a I'etat vivant est plus considerable qu'il n'a ele a aucune autre cpoquc. Dans le tableau des corps organises qui termine l'ouvrage de JI. De- france , il distingue les genres que Ton trouve a I'etat vivant; a I'etat vivant et a I'etat fossile a la fois; ou seuicnient a Iciat fossi'e. II distingue les couches anterieures a la craie , celles .le la craie meme, ct le terrain tert airenu posterieur a la craie,. Charles Natjmann. (Jsis, 182/, , «/. cah. , p. 95/,.) Molis a le premier cmis l'idee que les formes de certains mi- neraux se laissent ramener plus simplement a un sysleme de coordonnees obliques, qua des coordonnees rectangulaires. M. Ts'aumann considere ce fail comme etant d'une liaute impor- tance en cristallographie , et n'hesile pas a regarder l'appari- tion du dernier ouvra^e de Molis comrae faisaut epoque dans l'histoire de la science. Deja dans un premier ecrit sur la scric cristalline du titanite , il a cu l'occasion dc faire valoir ce nou- v,;,,: [joihl de vue mineralogiquc , et de montrcr combim il Minetalogie. 200 rend simples et fyciles la liaison et la notation des formes de cette serie. Depuis lors, M. Haidinger a donne un hel exemplede cette methode dans son memoire sur le sulfo-tricarbonate de plomb, ct plus recemment il a decrit d'apres les memes prin- ripes le sel de Glauber et 1'epidote. Pour distinguer par des de- nominations tirees de leurs proprietes les syslemes de cristalli- sation a coordonnees orlhogonales et ceux dont il est ici ques- tion^. Naumann propose de joindre aux premiers I'epithete d'ort/wbasiques , et aux seconds celle de plagiobasiques : a la premiere classe apparliennent les syslemes tessulaires, pyrami- daux, prisma tiques et rhomboedriques ; dans la seconde se rangent ceux des formes liemi-prismatiques , tetarto-prismatiques etc. Pour etablir la theorie generate des syslemes qui dependent de trois axes , on considere celui dans lequel tous les axes soiit inegaux et inclines entre eux sous des angles quelconques. Le probleme est purement geometrique, et ne suppose que de sim- ples notions de trigonometriespherique. L'auteur se propose d'en donner la solution dans un autre memoire, et d'en faire des ap- plications aux especes connues. Pour le moment, il se borne a quelques remarques sur le sysleme plagiorhombique, et calcule les formules qui donnent les ngles qu'une face de la double pyramide plagiorhombique fait avec les Irois plans diagonaux et ceux que les faces de cette pyramide font 1'une avec 1'autre. Ces formules s'accordent avec celles qu'a donnees M Haidinger ilans le to. X du Journal philosophique dTEdimbourg. II tern-.ine par quelques applications aux formes plagiorhombiques du sel de Glauber et du natron. La determination a laquelle il parvient pour ce dernier sel, differebeaucoup de celle a laquelle M. Brooke s'etait arrete d'apres les mesures de Phillips. M. Naumann se propose de donner suite au meme sujet dans un des prochains cahiers de VIsis. q j-. 1 83. Sur les dimensions des formes primitives des cristaux par Naumann. ( Isis , ioe. cahier , 1824 , p. 1086. ) Dans les memoir es sur les series de cristallisalion du titanite et de la topaze (Isis, i8a3 et 1824, 5e. call. ) l'auteur, apres avoir expose une nouvelle methode de designer et de representer les formes cristallines, avait deja fixe 1'attention des mineralo- gistes sur un point quilui paraissait etre de quelque importance pour la morphologie du regne inorganique. Au lieu de suivre B. Tomf.V. ., 1 1 o Min era /oi; ie . I'exemple tie la plupart des mineralogistes , qui cxpriment par ties quantites irrationnelles It's rapports de dimensions des for- mes primitives, il jugea plus simple el plus naturel d'admettre generaleruent, pour les rapports, des valeurs rationnelles , et de chercher a les determiner pari 'experience. II fut conduit a cette idee par l'analogie, les coefficiens des dimensions des formes dc- rivees n'ayant offert dans la nature que de semblables valeurs , et etant mesures la plupart du temps par des nombres tres- sim- ples entiers ou fractiounaires. Dans la vue de confirmer cette conjecture, il a sounds a un calcul comparatif les dimensions des formes primitives des especes minerales les micux connues, et il croit £tre parvenu a ce resultat , que ces dimensions peuvent toujours s'exprimer en nombres entiers , rationnels, et ordinai- re,ment assez sim[>les; il suffit pour cela d'augmenter ou de dimi- nuer de quelques minutes les mesures d'angles recues generale- ment. II regarde ce resultat comme utile dans la pratique, parce que la memoire retient plus aisement des nombres simples que des mesures d'angles compliquees, et que ['imagination se re- presente avec plus de facilitc les formes cristallines d'apres leurs dimensions lineaires. Un resultat tout different, relatifaux for- mes primitives des systemes prisma tique et rhomboedrique, l'a conduit a cette loi, que les dimensions de ces formes sont tou- jours dans une dependance rtciproque, de raaniere que 1'une d'elles est une fonction des deux autres. Avant d'en venir aux preuves de ces deux assertions, il fait quelques remarques sur la necessite ou Ton est de rejeter les prismes du nombre des formes fondamentales, et de n'atlmettre pour telles avec Mohs, que des solides dont toutes les faces sont egalement inclinees aux axes de dimensions, et ne leur sont jamais paralleles. II passe ensuite a des exemples de determination des dimensions des formes liiimitives en nombres irrationnels. II considere avec Weiss les rhomboedres comme des pyramides hexagonales hemiedriques , et prend pour dimensions fondamentales tlu rbomboedre celles de la pyi amide dont il est la moitie, savoir ledemi axe de cette py'ramide qu'il represente par a, et la demi-diagonale de la base (pu il designe par b. Mobs imlique Tangle de 1070 j>our le rbomboedre du fer spatbique. En adoptant 107" 1', on a le rapport rationnel b : a:: 11 : g. L'angle du carbonate calcaire a etc donne par 1'expeiience , de io5° 5'. En prenant io5° 5' 24" , on a b : a :: 4 : 4*; Mineralogie. 1 1 i L'angle du spath brunissant est, suivant Molis , de 1060 i5'; si Ton adopte 1060 1 1' 24" , on a b : a :: 48 : 4°- L'angle du carbonate magnesien est, d'apres le meme savant, de 1070 2%'. Que l'onprenne 107" 19' 6", et l'on aura b :(2::48:3a. L'auteur fait ici remarquer que Ton a , pour les rrois carbo- nates precedens, la progression simple: 48 : 41 1 48 : 40 , 48 : 3o. Les rhomboedres du corindon et du fer oligiste doivent se con- f'ondre ou etre tres-voisins I'un de l'nutre parce que l'alumine et 1'oxidule de fer sont des substances isomorphes. En prenant le milieu entre les mesures donnees par Mohs et par Brooke, on a pour l'angle du premier 86° 5' , et pour celui du second 86° 4. En adoptant le rapport b\ a :: 11 : t5 , on a pour tous les deux l'angle de 86"1 3'. Dans le quartz , l'auteur parvient au rapport b : a :: 10:21, la difference de l'angle calcule a l'anyle observe est de 43''. Dans le plomb phosphate , b : a :: 4 : 3 ; difference d'angles , 1 2 ". Dans le plomb molybdate, b : a :: 7 : u ; differ. 3'. Dans l'idocrase, b : a :: 28 : i5 ; diff. 2'. — Dans le mei'onite , b : a :: a5 : 1 1 ; diff. 1'. — Dans le zircon, b : a :: 25: 16, diff. 2'. — 'Dans l'etain oxide , b:a :: 40 : 27 , diff. 3'. L'auteur s'occupe ensuite d'etablir la relation dont il a parle entre les dimensions des formes fondamentales du systeme pris- inatique. II appelle a le demi-axe de la pyramide , b la moitie de ia grande dia^onale , c la moitie de la petite ; et il trouve que l'on a toujours une de ces relations simples b -.= a -f- c , ou b r-= a -f- - , ou b — : c -j - , etc. Les substances qu'il fait rentier dans cette loi »ont : la topaze, le nitre , l'arragonite , le sulfate de strontiane , le spath pesant, et le carbonate de plomb G.Del. 184 ■ Analyse des Chrysoberyls i>k Haddam et du Rhesil, par Henry Seybert. [Trans, delasoc.pkilos.de Philadelph. vol. 2.) Dans l'ete de 1823, l'auteur a visite Haddam, dans TEtat de Connecticut. Parmi diverses substances qu'il a recueillies , etail le chrysoberyl ou cymophane , qu'il trouva disseminc dans uii granit a gros grains, oil dominait un feldspath blanc ( albile de Uerzelius ) touta-fait semblable a celui de Finbo. On est rcdeva- ble a Rlaprolh des premieres notions sur la nature chimiquedu chrysoberyl. M. Seybert a juge convenable d'etudier de nouveau la composition de ce mineral, et surtout de comparer entre elles, :h2 Minc'ialogie. sous ce rapport les varieles du Br t'-sil et desEtals-Unis.Ua trotrre pour cttle derniere le ie»ultat suivant ; oxide de titane i oo ; glucine i5,8o; silice 4,oo ; alumine 73,60; protoxide de fer 3,38; eau et perte, 2,20; total 100,00. Ayant analyse compara- tivement celle du Bresil , il obtint. pour cent parlies : oxide de titane 2,666; glucine 16,000; silice 5,999; alumine 68,666; protoxide defer 4,733; eau 0,666; perte 1,270; total 100,000. En cherchant a apprecier ces resultats d'apres la theorie electro- cliimique, M. Seybert pense que l'oxide de titane doit etre re- garde ici comme un principe accidentel , aussi-bien que l'oxide de fer, et recherchant les proportions definies des composans essentiels, il s'arrete aux nombres suivans : silice 6,61 contenant oxigene 3,32, alumine 7^,76 contenant oxigene 35,38, glucine 17,64 contenant oxigene 5,49. Cette composition peut etrerepre-. senteeparla formule suivante : A4S-f 2GA^. G.Del. i85. Formation nu cuivre oxidule cristallise sur un vase rouiain de cuivre ; parM. Noggerath. {Rheinland- fVestpkal., par Noggerath, vol. 3, p. 23 1.) Ces vases romains ont etc trouves pres Wichelshofe , non loin deBonn, et ont ete dccrits par R. Ruckstuhl [Nachgrabungen bei Bonn , 1818 et 1819, dans le Juhrbuch der Preuss. Rhein Univ. 1, a et 3, 181 9), et par le Dr. Dorow dans ses Benhmalc germa- nischer et rbnuscher Zeit in den rheinisch westplidlischen Pro- vinzen , i,Stuttgard, 1823. Le cuivre de ces vases a perdu sa dnctilite et est devenu grenu. Exterieurement et interieurement il a Inspect du cuivre oxidule de Siberie. Le cuivre s'ecaille et laisse alors apercevoir des cris- taux dodecaedres et cubo-octacdres de cuivre oxidule. Comme on les a trouves raeles a des debris de bois, il est possible qu'il y ait cu la unemaison brulee. A cettc occasion, il rappt-lle le meme cliangement que les monnaies de cuivre ont eprouvc par lcur exposition a la chaleur des depots volcaniques du Vesuve. A la suite d'accidens scmblables on a vu le fer cristallise ainsi en oc- taedre ou change en fer oligiste ou spalhique ou sulfate, 1'argent en cristaux octaedres, le plomb metamorphose en litharge, la g&lene cristallisee ou cubo octaedre, et le zinc et le cuivre du lai- ton cristallise^ m'|).-u cincnt. Mineralogie. 2 1 3 186. Sur l'ittro cerite. — Le colonel Gibbs a decouvert 1'ittro-cerite a Franklin, dans l'etat de New- Jersey. (Amer. Journ. of sciences and arts , vol. 6, n°. 1 1 , p. 379.) 187. Catalogue descriptif des differens Mineraux des environs de la chaussee des Geans ; par le chev. Ch. L. Giesecre. (Z)«- blin phil. Journ. andscient. Review, no. 1, mars 1825, p. 100.) Parmi /Jo substances enumerees et decrites par l'auteur, nous ne citerons que l'olivine , le hyalile, le perlite gris et noir de Sandy Brae, semblable a celui de Hongrie, la mesotype circu- laire qui est rare, le bol et la lithomarge, l'amphibole d'un grunstein pres Ballycastle, et du fer hydrate de la inemelocalite. 188. Sur la situation geologique du Beryl, dans le comte de Down; par Ch. L. Giesecke. (Dublin philos. Journ. , n°. 1, mars 1825, p. 100 ) Le beryl existe dans :in granit grossier , entre Killeele et Newcastle ( i5 milles de Rostrever ). C'est un granit analogue a celui d'Adontschelon en Daourie,qui renferme aussi des beryls. Se» parties composantessontplus ou moins bien cristallisees. Le beryl se trouvedans les monts Iilorne, a 3 milles du rivage, en petits filons en nids ou en cristaux roules. On y rencontre les varietcs primitive, peridodecaedre, epointee, annidaire , rhom- bifere. Le quartz y est prisme,penta-hexaedre,plagiedreet rhom- bifere,etle feldspath binaire, unitaire, bibinaire, quadrideci- mal et didecaedre. On y trouve aussi de la tourmaline circulaire et du rutile. Dans le comte" de Wicklow, l'apatite et le corindon accompagnent rarement le beryl. 189. En 1824, la these suivante a ete soutenue a l'universite d'Upsal, sous la prcsidence du prof. Walmstedt. Disquisitio- //ur/i inine.ralogico-analyticarum, 6 mem. de 1 a 1 -(. 190. Compagnie des mines de bouille a Perigueux. — Le comte de Cintre, prefet de la Dordogne, a accueilliavec empresse- ment la proposition qui lui a etc fade de rassembler la collec- tion des mineraux utiles de son departement , et tie l'exposer dans la salle oil la societe d'agricnlture tient ses seances. Cette collection naissante , consacree aux arts , an commerce et a l'in- dustrie, sedivise en combustibles , minerais, materiaux de con- struction el ainendemens pour les cultures, et renfermepar con- tequent les cchantillons des houilles, des lignites, des minerais 214 Mineralogic de fer, de plomb , de cuivre et dc manganese qui abondent dans la Dordogne, ainsi que les pierres d'appareil, les terres argileu- ses, les sables, les marnes , les platres, les pierres a chaux, etc. Ainsi, grace an zele eclaire de ses administrateurs, la ville de Perigueux aura donne le premier exeinplcd'une collection mine- ralogique locale et essentiellement utile. (Rev. Encycl., fevrier 1825 , p. 567.) igi. Esquisse BioGRAPBiQUE sur feu IVJ. Clarke, prof, de mine- ralogie a Cambridge. [Ann. of philosophy dec. 1824, p. 401.) II etaitnele5juin 1769, a Willingdondanslecomtd deSussex, et ses parens s'etaient distingues dans les lettres ; son gout pour l'e- tude se developpa ties sa tendre jeunesse, et en 1 78(1 il obtint une place dans le college de Jesus. II n'avait pas de gout pour les ma- thematiqnes; il fut recu bacbelier en 1789, et en 1791 fit le tour d'Angleterre. Venu sur le continent, il y voyagea avec le lord Berwick et s'interessa aux sciences et aux ails. II y retoiirna en 1794, et publia ensuite unebrocliure intitulee, Hardmeasure , et l'ouvrage periodique du Reveur, qui n'a eu que 29 numeros. II se lia ensuite avec le lord Uxbridge pour I'education de ses en- fans. II fit le tour de 1'Ecosse ets'y occupa de geologic. En 1798, il fut elu membre du college de Jesus, et en 1799 il fit, avec MM. Cripps et W. Otter, ses voyages dans les pays du Nord, la Russie, les Elats autricliiens et la Turquic, et il revint en Angle- terreen 1802. II publia a son retour une brochure sue la statue de Ceres qu'il avait rapportee de (}rece. En 1 8o3 il fut nomine docteuren droit. II publia en 180J une dissertation sur le celebre sarcophage egyptien du musee britannique, etuniraile demine- ralogie. II se maria I'annee suivante et composa ses Voyages. En 1808 il fut nomine professeur de mineralogie. Ses \ oya_ges lurent publics entre 1812 et 18 19, et son dernier volume a etc achevc par le rev. R. Walpole.En 18 17 il fut nomine sous bibhotlieeaire; il fit ses experiences sur le clialumeau a gaz, et publia une bro- chure sur ce sujel , ainsi rju'une dissertation snr le litliium , en 1821. C'est un des fondateurs de la Societe phil, de Cambridge , .lablie en 1821. Etanl tombe malade il se soigna peu par zele pour la science, et mourut le 9 mars 1824. Le 6 fevrieril avait encore donne un memoire sur le cadmium. M. Olter a public la vie et les manuscrits de M. Clarke. Ses amis et ses collegues lui ont erige un monument orne deson buste. BotariKjuc. B0TAK1QUK 192. Sub le systeme de physiologie vegetalk ue M. Dupetit Thouars; par S. Lindley. (Philos. Mag., dec, i834 ,{>• ^5(3.) Dans le n». de mars dernier, tome 4, p- 343, nous avons insere par extrait une reclamation de M. Smith au sujet de I'exposition de la theoriede M. Dupetit Thouars, par M. J. Lindley. Avanl de faire connaitre la replique de celui-ci , nous rectifierons une petite omission qui s'est glissee pendant l'impression de notre article. II est dit, p. 344 , ligne 7 , que les idees de M. Dupetit Thouars so fit nouvelles pour M. Smith ; ce qui semble contradic toire avec le sens des phrases precedentes. II faut lire : que cer- taines idees de M. Dupetit Thouars relativement aux bourgeons n'etaient pas connues de M. Smith. M. Lindley repond que sou but n'a j)as ete d'etablir une com • paraison entre tous les systemes de physiologie vegetale publics jusqu'a cejour, mais qu'il a voulu exposer seulement des opinions quipresentent un caractere original; que M. Smith, en avouant qu'il n'a pas lu les ouvrages de M. Dupetit Thouars, ne peut affirmer que les opinions de ce savant ne lui sont point particu- lieres, et qu'avant de reclamer, il aurait du prendre des informa- tions plus precises sur ce sujet. G n. 193. Reponse a M. J. Linui.ey sur un sujet de physiologie vege- tale; par sir J. Edw. Smith. (Philos. Mag., Janvier 182$, p.3o.j Nous supprimons les reflexions qui dans cette lettre, ainsi que dans la preeedentc , n'interessent que lespersonnes, et nous nous bornerons a exposer les argumens scientifiques de M. Smith. II pretend que sa theorie de la vegetation, publiee en 1807 dans son introduction a la botanique, est originale; que les experien- ces et les observations du Dr. Darwin Font conduit a la connais- sance des veritables vaisseaux seveux, considered auparavanl comme des vaisseaux aeriens, el qu'il a 6te confirme dans cetle opinion par les excellentesremarques de M. Knight; que la theo- rie de Duhamel ne l'a jamais satisfait; que sans la connaissance des vaisseaux seveux les grandes decouvertes de Priestley et des chimistes inodernes, relativement aux eff'ets de l'air et de la lu- miere sur les vegetaux, ne pourraient etre expliquees ; enfin m6 Uoinnit/rtf. (|ii'en ajoutant a ces resultats les idees de M. John Hunter snr le prinripe vital, on possede une theorie originate et tres-satisfai- sante sur l'accroissement, la respiration, la secretion, etc. des vegetaux. G. N. K)'i. Memoirs svk ies Bolets bi.euissans par M. S. Macaire. ( Mem. de la soc. d'hist. nat. de Geneve , tome 2., 2C. part. ) Toutes les fois qu'on brise un Boletus chiysentheron ou un Bo- letus cyanescens, les couches blanches du tissu interieur qu'on met en contact avec l'air, se couvrent d'une teinte d'indigo qui iinit par passer au jaunatre. M. Saladin, d'apres des experiences citees par Bonnet, ayant observe que le meme phenomcne avait lieu dans differens milieux prives d'air et de lumiere, avait con- clu que ni l'air ni la lumiere n'en etaient les causes. Quant a la lumiere, la question etait resolue par cette experience, mais il n'en etait pas de meme de l'air ; et M. Macaire soupconnait diffe- rentes causes d'erreur qu'il lui a paru interessant de determiner en plongeant dans l'eau la pulpe dubolet: il s'apercut, par une legere pression, qu'il s'en degageait une tres-grande quan- tite de gaz qu'il reconnut etre de l'air atniosphenque. L'air ne pouvait done plus etre considere eomme n'ayant aucune partau bleuissement. Or, d'un cote, M. Macaire observa qu'apres avoir depouille lesbolets de cet air, ils nebleuissaient plus dans l'eau ni danslesautresmilieux, mais qu'ils tournaient de nouveau au bleu toutes les fois qu'il les exposait encore a l'air exterieur. D'un au- tre cote, entre autres substances, les reactifs indiquercnt dans ces bolets des phosphates, des muriates ; le vin de 1'indigotier ( B. cyanescens) a la temperature de 18 a 200, apress'etre decolorc, lermente et exhale apres deux 011 trois jours, une forte odeur d'e- ther acetique. Knfin 1'auleur trouva par incineration une qnan- tite assez notable de fer. II a done bien rencontre dans le con- cours de ces circonstances une explication suffisunte des plu^no- menes. Le fer existerait dans le bolet a l'etaf de protoacetate ou protosulfate,et par consequent la substance dubolet sera it blanche; en ouvrant le champignon , l'air qui y est renferme ferait passer ce sel a la couleur bleue, signe d'un second degre d'oxid.uion, iiuiserait bientot suivieil'un troisieme degre indique par la cou- leur jaune; et on sait que ces phenomenes se present en t dans les stls de fer que le cbimiste compose lui-iueme. Pour adjnettre telle explication, 011 sent qu'il taut supposer que l'air atmo- Botaniqnc. 217 sphcrique se trouve dans ties cavites differentes de cellesqni ren- ferment les sels ; ce fait essentiel aurait pu etre verifie au mi- croscope :peut-etre etait-ce lalemoyende constateraveeM. Ami- ci que les intervalles qui separent les cellules enlre elles , ne renferment que de l'air atmosplierique. R....L. 19J. Observation sur la graine du MaNgifera munie de plusieurs embryons; par C. G. Reinwardt. ( Nov. act. Arad. Caesar. Leopold, natur. curios. Tom. XII , pag. 34 1. ) L'auteur rappelle les cas peu nombreux oil les botanistes ont observe plusieurs embryons dans la merae graine. II insiste par- ticuiierement sur celle du Viscum album, et il ajoute que le Viscum opuntioides lui a prcsente la meme structure, dans la graine, que le precedent ; mais, qu'au contraire, le Viscum orien- tate n'avait constamment qu'un seul embryon. Ce dernier cas est une exception a la forme naturelle de l'embryon , lequel parait etre constamment multiple dans le genre viscum. Le Man gifera indica a des varietes dont les graines offrent une structure analogue a cedes du gui. Gaertner avait deja indique cette singuliere conformation ; mais il s'etait trompe en consi- derant l'embryon de la variete domestica du Mangifera indica, comnie compose de deux cotyledons irregulierenient divises. Cette erreur provenait de ce que la separation des embryons rie peut etre observee que pendant la germination ; circonst.tnce qui ne peut se presenter que dans la patrie de la plante. M. Rein- wardt, ayant pu faire cette observation, ajoute que chaque paire de lobes appartient a un embryon distinct qui donne naissance a un individu separ£. Quoiqu'il y ait plusieurs embryons dans la meme graine , M. Reinwardt reconnait cependant qn'ils n'ont. qu'une seule ra- dicule, mais qu'au point oil les paires de lobes se reunissent , on n'apercoit. aucun cotyledon , on a peine un leger rudiment de celui-ci. Cette exuberance d'embryons, qui se presente d'aiileurs dans l'oranger et plusieurs aulres especes de Citrus, est tres-frequente dans les Ma/igifera cultives; neanmoins les embryons simples s'y rencontrent plus souvent. T,e nnmbre des paires de cotyledons ■varieentre 2, 3 et 4 5 qui doiinent naissance a autant de re- jclons. 2i8 BoLiiniijuc. Le memoire de M. Reinwardt est accompagne d'une planche lithographieequi represente la germination du mangifera a pin sieurs embryons. G N. 196. Observations sur i.ks pretendus Bulbilles qui se deve- loppent dans I'interieur des capsules de quelques especes de Crinum ; par M. Ach. Richard. ( Annates des scienc. natur. , torn. II, pag. 12. ) M. Richard donne les caracteres qui distinguent les bul billes des bourgeons proprement dits. Ceux-ci ne peuvent s'ac- croitre que sur le vegetal qui les a formes , ou sur des individus analogues avec lesquels on les greffe , tandis que les bulbilles se developpent facilement dans la terre ou dans tout autre milieu propice, lorsqu'on les a detaches des-diverses parties de la plante oil ils ont pris naissance.La structure des bulbilles offre la plus grande analogie avec celle des graines ; mais elle en differe essen- tiellement en ce qu'on n'y vdit aucune trace de racine , et qu'il y a par consequent formation de cette partie. Dans les graines, au contraire, le jeune embryon se compose deja de toutes les parties qui doivent plus tard former le vegetal parfait. La pre sence de corps char mis dans les capsules de planus monocoty- ledons des genres Crinum, Amaryllis, Agave, etc., a ete signalee par quelques botanistes qui les ont considerees comme des bul- billes. M. Richard ayant eu l'occasion ({'observer les fruits des Crinum asiaticum, C. erubescens et C. Taitense, s'est assure que les corps charnus et arrondis qu'on y trouve etaierit de verita- bles graines qui, par line cause inconnue, avaient pris un accrois- sement si considerable, que leur grossenr etait a peu pres < in quantefois plus grande que celle des graines ordinaires. L'anteur donne une description detaillee de ces organes, ii laquelle il joint une planche lithographice representant la coupe d'une graine bulbiforme , son endosperme, son embryon isole et grossi, la coupe de celui-ci , et sa germination. Cette description ne laisse point de doute sur I'existence de toutes 1 s parlies qui composenl ordinal rcinent une graine. M. Ricliard a observe que ces graines . excessivement grossies , ne sont toujours qu'en Ires -petit nomine dans cliaque loge; i| y a done eu avortemenf d'une grande quantite des ovules que contenait l'ovaire. Le prricarpe et les cloisons sont, en outre, dune extreme tenuite : appauvrissement qui s'est fait egalcment Botauique. 219 .iu profit des grosses graines. La spaihe suppiee alors aux f'onc- tions du pericarpc, elle se resserre sur les jeunes fruits, et les recouvre etroitement jusqu'a leur parfaite maturite. C... n. 197. Sur la formation de l'embryon dans les gkaminees; par M. Raspail. {Ami. des sciences nat. , t. 4 , p- 271.) Le titre seul du memoire annonce que M. Raspail ne s'est pas contente d'examiner le developpement de l'embryon dans l'o- vaire apres I'acte de la fecondation, mais qu'il est rernonte jus- qu'a I'epoque qui precede la fecondation; c'est-a-dire qu'il a clierche a expliquer le mode dont se forme l'embryon. L'auteur a du, a ce sujet, decrire etdefinir une foule d'autres organes, les reduire a leur -valeur premiere, et c'est par un enchaincment de definitions pareilles fondees sur des observations nornbreuses que M. Raspail a etabli la theofie qu'il a presentee en novem- bre nu jugeiuent de I'academie des sciences. En s'occupant spe- cialement de l'etude des graminees, dans l'intention de rectifier les classifications, l'auteur a distingue deux groupes distincts: 1'un a paillette superieure a nervures en nombrepair [blcarinee des auteurs) , et l'autre a paillette superieure possedant une nervure mediane, avec ou sans laterales II fallait conslater ce qui, dans une famille aussi bomogene que la grande famille des graminees, produisait dans les enveloppes florales une si grande difference d'organisation. II est resulte des recherchesde l'auteur que, toutes les fois que la paillette superieure des graminees etait munied'une nervure mediane, on ne trouvait point a sa basede pedoncule soit avorle,soit florifere; que toutes les fois, au contraire, que le pe- doncule avorte ou florifere existait, la paillette superieure n'a- vait plus de nervure mediane et devenait parinerviee. 11 a conclu de la que le pedoncule de la lleur superieure n'et.iil autre que la nervure mediane detacliee de la substance de la paillette , et de- venue florifere. Ce detachement n'est pas an fait inusite dans les autres paillettes; l'arete en est une preuve. Sur la meme es- pece on la voil ag^lutinee ou se detacher a des distances plus ou moins gra tides du soinmet. L'arete memo de YAira canes ce its a une ressemblance parfaite avec une fleur rudimentaire munie de son pedoncule, telle qu'on en trouve soitvent dans les sommites deslociisies, et a la base dc la paillette parineryiee. L'auteur etail meme en droit de conclure que l'arete n'etait qu'un pedoncule avorte, et que lot ou tardil rencontreraitdes paillettes infijrieures 2 30 Botanique. de la base desquelles partiraient des axes floriferes semblables a ivux qui partent de la base de la paillette superieure. Le Lolium composition offrit la preuve de cet apercu; dans cette variete de Loiium, on remarque une inflorescence qui se rapproche des pa- nitulrs, et voici par quel mecanisme elle passe a cet etat. Outre certains axes qui partent de l'axe principal et du sommet des glumes, on voit des axes partir de la base des paillettes superieu- res et inferieures. Si on enleve l'axe qui part de la base de la paillette inferieure, on trouve que cette paillette a perdu saner- \ure mediane et quelle est parinerviee comme la superieure. Ce fait a etc constate sur tous les epis qui sc composent, dans le Tri- ticurn, Y Hordeum , etc. On aurait tort d'attribuer dans ce cas l'absence de la nervure mediane a la pression de l'axe contre lequel elle se trouve ados- see. La pression ne detruit point un organ-; il existe d'un autre cote des paillettes qui supportent des pressions constantes de la part d'un axe qui ne part pas de leur base , et qui pourtant con- servent toujours leur nervure mediane. On pourrait objecter que Ton rencontre des paillettes supe- rieures parinerviees, a la base desquelles il n'existe point de pe- donculc, soit avorte,soit florifere. Mais l'auteur rapporte. des exemples qui prouvent que les fleurs , dans ces sortes de locus- les,peuvent se developper, et qu'alors elles se developpent sur de t res-courts pcdoncules et paraissent presque sessiles; d'oii il s'ensuit que le pedoncule parait presque nul a la base de ces pail- lettes. En consequence il etablit les trois theoremes suivans : i". // n'y ade locustes essentiellementuniflores que cellos donl tnutes les paillettes sont iniparinerviees ; a0. La paillette parinerviee des fleurs des graminees n'est pas tin organe different des autres enveloppes calicinales , et tout • jnullette peut devenir parinerviee comme elles; 3°. En fin la paillette parinerviee dans les graminees provient du dcveloppement de sa nervure mediane, sous la forme d'urete on el parciter incisis , petalis calyce majoribus , siliquis linearibus subtetragonis pedicello brevioribus. Cetle es- pece a le port du S, Sophia , mais elle s'en distingue facilement par ses siliques de inoitie plus petites. DIADELPHIE.Hkdysarum Mackenzii -.caulescens decumbens, foliis pinnatis foliolis oblongis utrinque canescenti-pilosis , sti- pulis vaginantibus , articulis lomenti transfer sun rugosis pilosis. C'est la plante a liqueur ( liquorice plant) mentionnee par sir Alex. Mackenzie dans sonVoynge a la merArctique. — Astragalus aboriginorum -.suffruticosus erectus canescens , foliis sessilibus ; foliolis 6-Jugis lanceolato-linearibus, racemis axillaribus laxis fo- liis longioribus. — 'Astragalus succulentus : caulescens decum- bens glabriusculus , foliolis ovalibus obtusis, stipulis glabris tria/i- gularibus , spicis pedunculatis folio brevioribus. SYNGENESIE. Crepis? nana: Glaberrima , foliis peiiolatis ovatis integvrrimis , pappo sessili. Cette plante a etc trouvee pres de la riviere des Mines de Cuivre. — Saussurea monticola : parce lanata , foliis linearibus intcgerrimis , foliolis involucri oblongocylindrici villosi lanceolatis acutis. Dans la i'e. edition, cette plante portait lenom specifiquede multifibra. — Tanaceti m pauciflorum : foliis bipinnatis villosis sessilibus , caule simplici foliis longiorc subunijloro ,floscu!is omnibus hennaphroditis. — Artemisia virgata : frutescens sericeo-incana , /amis erectis gracilibus, foliis capillaceis bipinnatifidis , floralibus simplicibus flare longioribus , involucro hemispkeerico ; foliolis exterioribus villosis ; interiorihus scariosis majoribus. E'pece tres "voisitie dc 2 54 Batanixftte* X Art. abrotanifolia. — Senec.io llgens : tomentosus ,Joliis inte- gris glanduloso-dentatis ; radicalibus subspathulatis ; cnulinis linearibus acutis , caule simplici , coryrnbo denso. — Senecio ere- mophii.us : radio patente, caul? depresso rainoso , folds omnibus glaberrimis pinnatifidis ; laciniis sublinearibus distaniibus semi- pinnatifidis , floribus corymbosis, bractcis [ealyculis) laxis longis , foliolis involucri cylindrici conformibus. — Cineraria frigida : deciduo-tomentosa; folds ovatis obsolete dcntatis; rudiculibus pe- tiolatis ; caule ascendente utti flora. — • Vster? exscapus : folds ra- dicalibus liiicari-lnnccolalis adpresso -pilosis /lore sessdi uhinri • bus. — Astkrsalsuginom s ; cuu/c uiiijloro ,JblUs lineari-obovatis acutis subintegerrimis venosis, catycibus laxis linearibus acutis disco vix duplb radio plus trip lb brevioribus. Cette espece croft duns les plaines salees de l'Athaba.sca. — Aster mostanus : ia lice repente , caule rainoso subbifloro adapicem dense lomen- toso , folds late oblongis remote dentatis subtits breviter pilosis , catycibus squamosis , Jlosculis radii numerosis angustis. — Chrysanthemum integrifolium ipHosum , folds linearibus inte- gerri/nis, caule subaphyllo unifloro. Sur les inontagnesCuivrcuses. GYNANDRIE. Cypripedium passerinum : Caule folio so Jobo (strli) petaloideo elliptico-cordato obtusiusculo , labello obovato ore roLundato contracto petaluin superius lato-ovale obtusion et pcialii lateralia Ifnearia obtusissima subeequans. Cetle espece ctait confondue, dans la ire. edition, avee le Q. parvifioruox; elle se rapproche da C. spectabile , mais elle s'en distingue par la tige le plus souvent biflore , par ses fleurs beaucoup plus gran- des , par son labelle fendu et par d'autres caracteres. MONOECIE. Carex affinis Brown, M,s. : Spied androgynd simplici superne masculd, stigmatibas tribus , squamis lam-eo- but is acutis muticis, infimd aristatd. Espece voisine du C. poly- trichoides. — Carex attenuate Brown, Mss. : Spied androgynd simplici, superne lnascttla densa,faemineis paucioribus alternh , squamis omnibus obtus is. — -Carex media Brown, Mss. : Spicis androgynis ter'nis brevissime pedunculatis sessilibusve approx'una- tis basi inasculis , stigmatibus tribus , capsulis rostellatis ovatis glaberri/nis squamd ovatd obtusiueculd longioribus . Cette espece est voisine du C. bicOlor. — Carex Richardsonu Brown., Mss. : Spied masculd pedunculatd , fcemineis binis altemis subsessili- bus exsertis muitifloris, stigmatibus tribus , fructibus obtusis pu- hescentibus. • — Carex cohciitha. Espece nouvelle qui differs du Botanique. 2 55 C. marginata par son epi male plus grand, par ses 1 epis femelles au contraire plus petils , et par ses ecailles legereraent obtuses cgales a la capsule. • — Carex mutica : Spied musculo , squamis obtusis,fcemineis tribus distanlibus subexserte pedunculatis erec- tis raris, stigmatibus buds , capsulis ovulibus muticis leevibus squama ovatd mucronald longioribus , foliis bracteisque plants. — • Carex podocarpa : Spied masculd solitarid ,/a'incneis binis pendulis oblongis , stigmatibus tribus , fructibus cllipticis bre- vessime rostellatis iutegris legvibus acheniisque pedicellatis , fo- lds caulinis inferioribus brevioribus lanceolatis. — Carex aris- tata : Spicis fosmincis tends quaternisve cylindraceis distantibus breve pedunculatis , stigmatibus 3 , capsulis glaberrunis nc/vosis rostra longissimo ttlte bifido la?vi ; laciniis patenldms , squamis omnibus aristatis , folds subtus vaginisque villosis. L'auteur donne des notes assez etendues sur la patrie, les sta- tions, les usages et les iioms vulgaires des Pinus nigra , alba, Banksiana et microcarpa de Lambert et Pursh. D10EC1E. S,alix desertorum : Folds ovalioUs integerrimis, subtus glaucis deciduo-villosis vemxsis, gerhtinibus sessilibus lon- gitudine squamarum tomeutosis, stigmatibus sessilibus bifidis. CRYPTOGAMIE. Parmi les Fougeres , une plante recueillie par M. Richardson constitue un nouveau genre sous le nom de Cryptogramma, et dont nous donnerons la description a la fin de cet article. II y a aus.si une espece nouvelle du genre iVoodia. Voici sa phrase specifique : W. glabellla, Brown , Mss. : Fron- dibus ( lanceola to-linear ibus), pinnulis glaberrimis , pinnis trian- gularibus pinna lifidis, inds dilatatis, laciniis cuneiform ibus, rachi niida, stipitc squamato. Les Mousses, au nombre de 81 especes , out toutes ete recon- nues par le professeur Schwsegrichen comme appartenant a des especes publiees par lui Schwaegrichen dans son supplement a YHistona nmscorum d'Hedwig, et par Hooker et Greville. Ii en est de meme des Hepatiques qui reiifcrment i3 Jungermannia . i. Marckantia,el le Riccia nutans. 1 10 especes de Lichens sont mentionnees dans le catalogue. M. Richardson, aide de M. Hooker, en a fixe la synonymic, et a donne les dessins et les descriptions de plusieurs d'entre dies quin'etaient pas assez con nues.Ce sont les Gyrophora proboscidean Hjperborea , Pensylvanica , Muhlcnbergii d'Acharius. Le Du- fourea arnica est decrit avee soin , et son organisation dessince a56 Botanujue. par M. Hooker qui avait anterieurement donne a cette espece le nom tie rugosa. Cetle espece est peut-etre la meme quele D. ru- gosa de R. Brown [in Ross' voyage). Nous ferons observer ici qu'il sera necessaire de changer lenom gcnerique de cette cryp- togame, parce qu'il existe d'autres Dufourea parini les plantes phanerogames, et que ce nom devra etre reserve au Dujourca de Bory-St.-Vincent et Willdenow , ainsi que M. Aug. St.-IIiiaire l'a demontre. La seule espece nouvelle de lichen est le Cetraria Richardsonii. Elle est figuree (tab. 3i), et ainsi caracterisee : thallo brunneo omninb libcro {arhizo\\ laciniis dichotomis hneari- bus, apotheciis marginalibus Jlavescenti- brunncis. M. Greville a determine les 19 champignons rapportes par l'expcdition ; i!s app.irtiennent tous a des cspeces connues. Le nombre des algues est tres-borne ; il ne s'eleve qu'a sept especes, savoir : Oscillatoria muralis , Agardh, Synops.; Conferva gloine- rata, hg.;Ulva drispa,k.%.\ U. montana,1Li\g\.Bot., ou Palrnella rupestris , Lyngbye; F. Agardhii Hooker.; Fucus ceranoides , AYahlenb. ; enfiii cette singulieie production, dont il a ete fait mention sous lenomde Lepraria kermesina, dans un ex f rait d'un memoire du baron de Wrangel. (V. le Bulletin, sept. 1824, p. 5G ). Cette production est regardee par R. Brown comme ayant quelque analogie avec les conferves ties -simples et !e Tre- mella cruenta de V English Botany. A la suite du catalogue de M.Richardson se trouvent les des- criptions de deux genres nouveaux ctablis pnr R. Brown, et celle d'une nouvelle espece d'Heuc/iera. Nous ferons settlement con- naitie les caracteres abreges des genres el leurs ailinites. Eutoca. Genre de la Pentandrie monogynie L. , et de la fa- mille des Hydrophyllees de Brown, ainsi caracterisc : Calix 5- pdrtitus persistens ; corolla subcampanulata ; membranuUe tubi 10, per paria filamenlis alternantcs ; stamina exsxrta ," stylus bi/idus; capsula polyspcrma , uniloculars , bivalvis , valvis indi- visis medio placentifer is. A ce genre appartiennent VEutoca Men- ziczii qui est peut-etre l' Hydrophyllum lineare de Pursh, etl'2?. parvi flora ou Phacclia parvijlora, Pursh. L'espece nouvelle est YE. Franklinii, ainsi caracterisee : E. erecta ,Joliis pinnatifidis bipin/iati/idisve,ovtilis placenta' singula- viginti pluribus. Elle se retrouve pies de la riviere Mississipi. h'Heuchera Richardsonii 1 tab. ay) , offrc pour caractere es- Jiolanique. 2^7 senticl le limbe de son calice inegal et oblique : il croit sur les bancs de rochers, pres des rivieres (lat. 54° a 640 N.) M. Brown en donne une description tres-longue , ainsi que des observa- tions importantes sur la place de cette plante parmi les Saxifra- gees, entre le Tellima et le Vahlia. II fait voir les affinites des Saxifragees avec les lubes, par l'inlermediaire de YHeuchera. Enfin il propose l'etablissement d'un nouveau groupe ( Escallo- nicoe) , avec lequel YHeuchera aurait de grands rapports. Le groupe se composerait principalement de V Escallonia de Mutis (Slereoxy/on , Piuiz et Pav.), et de Y Anopterus de Labillardiere. Cryptogramma. Genre de la famille des Fougeres, section des Polypodiacees, quiseplace entre V Onoclea et le Lomaria. II est ainsi caracterise : Sori lineares (v. subrotundi) venulis costcc (pin- nulce ) obliquis insidentes ; capsular pedicellala; ,receptaculo corn- muni clevato nullo; involucrum commune (pinnulec) marginale , continuum , disco venoso , margine scarioso Ubero scvpiiis uidupli- cato ; partiale nullum. Le Cryptogramma achrostickoides offre les caracteres specifiques suivans : C. frondibus bipinnatifidis, stcrilium pinnulis ovulibus crenatis , ferldium dcmum explanatis, soris linearibus discum totum occupantibus. Celle fougere croit sur les rochers des bois, entre les latitudes de 56 et 6o° N. Le Cryptogramma, enraison desesfrondes fertiles separees des ste- riles, et dc la presence d'un involucre qui occupe loute la pin- nule et recouvre les Lords, a des rapports avec le Pte/is llialic- troides de Swartz , que M. R. Brown avait autrefois indique comme genre distinct ( Pi odr. Flor. , Nouv.-Holl., 1 p. i54), et pour lequel il adopte maintenant le nom de Telcosoma (p. 27). C'est le uieme genre public par M. Adolplie Brongniart, sous la denomination de Ceraloplcris. G iv. 202. Flora suecica, auctore G. Wahlenberg, botanices de monstratore Upsaliensi. part. 1. In 8. IfiS p. Upsal; 1824; Palinblad et comp. Paris, Londres et Strasbourg; Treuttel et Wurtz. La Flore de Suede devait paraitre en un seul volume, mais 1'abondance des malieres a forte M. Walilenberg a publicr cet ouvrage en deux volumes. Celui que nous annonconsne renfermc point Introduction geograpliitjue ni les commentaires que l'au- teur avait promis etqu'ila reserves pour la fin de 1'ouvrage. Nous ne pouvous done en ce moment que faire connaitre , d'une ma- a58 , Botan'miie. niere generale seulcment, In inaniere dontcette Flore est redigce. Le svsteme sexuel de Linne devait etre adopte pour disposer les plantes qui croissent dais la patrie de ce grand nal.uraliste. De tous les systemes arlificiel i, celui-ci est d'ailleurs le plus commode a employer, surtout lorsqu'il est question d'une Flore peu ri- clie en especes. II n'en seraitpas de meme si Ton avail a traiter d'nne Flore ou cliaque famille compte de nombreux representans, comme sefffit telle d'une partie cquinoxiale ou temperee. M. WaWenberg fait prdceder cliaque classe d'un conspectus qui offre les genres dont elle se compose avec le caractere qui dis- tingue essenliellement cbacun d'eux. Lorsque la classe renferme tin nombre tres-considerable de genres, comme, par exemple, la Pentandrie, il a subdivise les ordres en plusieurs sections et sous-sections , de inaniere a n'offrir que 4 genres au plus , reunis par un caractere commun. Ce tableau sera tres-utilepour arriver promptement a la connaissance du genre qui renferme la plante sur laquelle on aura des recberches a faire. Dans le caractere ge- nerique que Ton trouve ensuite a la tete del'enumeration des es- peces , l'auteur ajoute d'autres notes dMinctives; mais, en ge- neral, le caractere est fort a'brege, et il se divise en deux parties , 1'une qui constitue le caractere essentiel du genre, et l'autre qui exprime Telat general des organes de la vegetation. L'auteur ajoute l'indication de l'ordrc naturel de Linne oil va se ranger le genre.Pour cliaque espece,on trouve d'abord la phrase donnee par Linne ou par les auteurs modernes qui en ont constitue de nouvelles. Cette phrase est suivie de la listedes livres oiila plante a ete decrite , puis vient l'exposition des varietes de l'espece et la synonymic Enfin , M. Wahlenberg ajoute l'habitation de la plante, sa station, sa frequence dans telle ou telle partie de la Suede, ses limites,etc. Sous ce point de vue , la Flora Succica est generalement beaucoup plus exactc et plus detail lee que les Flo- res publiees jusqu'a present. Des notes placees a la (in de l'hnbita- tion achevcnt de completer , autant qu'il est possible dans ua ouvrage allege , les renscignemens que Ton peut di'sirer sur une espece.Elles contiennent quelques details d'organisation qui ne se trouvent point dans la phrase spexifique, les differences que l'espece prescntc avec ses voisines, les noins suedois vulgai- res , les circonstances qui changent son aspect, etc. Nous allons faire connaitrc quelques uns des tliangeinens no- tables et des additions operees par l'auteur, depui'j la Flore de Suede de Linne Botanique. aZg Diandrie monogynie. M.Wahlenbergeleve au rang d'espece, d'apres Hayne et Rcemer, X Utric.ularia vulgaris minor L. sous le n om d'U. media. Tri/vndrie monogynie. Le genre Fedia de Gartner est adopte. Ce genre est forme aux depens dnFalcriana de Linne , et a pour synonyme le I'alerianella de la Flore franchise. Les Schcenus . v.iltata. Cette espece est originaire de Cayenne. M. Lindley l'a decrile el ngnree [Collec- tanea botan. , tab. II.) 877. Anthericum canaliculatum, [3. ruftim. Hort. Kew., edit. 2. 2,269. Cetle espece a ete aussi figuree dans le Botan. Magazine. 878. Hibiscus unidens Lindley : Cattle sparsim aculeato et pi- loso , foliis glabriusculis eglandulosis ■ , grosse dentatis , nunc pal- mato-5-partitis, nunc subrotundis\floribus pedunculatis , invo- lucellijoliolis calycis, longitudine intus dente unico infra api- cein appendiculatis. Cette nouvelle espece, quia des rapports avec \'H. canriabinus des Indes orientales , est venue dans le jardin de M. Colwill de graines apportees du Bresil. M. J. Lind- ley fail ressortir les caraeteres qui differencient ces a especes. 879. Eranthemuin crenulatum Wallich. : sttjfruticosuin erec- turn glaberrimum, folds ovato-lanceolatis , acuminalis , obsolete crenttlatis , spied verlicillata ', nudd , terminali. Cette jolie pelite espece a etc envoyee en Angleterre dans le courant de Fan nee derniere par M. Wallich , et culiivee a Chiswick , dans le jardin de la Societe horticultur.ile. Elle parait originaire du Sylhet. 880. Lisianthus longifolius Lin. Cette espece est originaire de la Jamaique. La culture n'a apporte d'autre changernent en cette plante qu'un pen moins de pubescence. 881. Cathartocarpus bacillus Pcrsjon, ou le Cassia bacillus 1a., qu'il ne taut pas conf'ondieavec la plante nominee ainsi par C.ser- tner. Celle-ci est le C. marginata de Roxburgh, qui croit au Ma- labar, tandis que le C. bacillus Pers. est indigene de Surinam. 882. Liparis foliosa Lindley : Foliis radicaltbus , inccqualibus , lanceolatis , integris , acutis, carnosis, raceino suba'qualibus • la~ 2<\\ Botanique. bello oblongo, reiu.su; clinandrio integerrimo. Cette nouvelle es- pece est indigene de I'lle-de- France. M. Lindley donne la seiie des espcces qui coinposent le genre JLiparis etabii par Uu M. Richard pere. Elles foment i sections. Dans la ile. caracterise'e par les feuilles membraneuses sont placees 6especcs qniont pour type I' Opkrys LceseUi de Linne. M. Lindley ajonte une espece nouvelle sous le nom de/.. nepalensis. Ces plantes croissenl sur la terre. La seconde section coinprend des plantes parasites a feuilles charnues et dans laquelle entrent, outre le L.foliosa decrit plus haut, les Orchid ees figures dans l'ouvrage de M. Dupetit-Thouars [Hist, des Orch. des ties austr.-d' Afrique) , sous le nom de Ccestichis. G...N. 206. Botanical Magazine, n°. 459. ( Voy. le Bulletin de mai , p. 78. ) 255g. Catasetum tiidentaium. Cette belle Orchidee , origi- nate de Tile de la Trinite , a deja ete figuree et decrile par Hoo- ker dans V Exotic Flora, nos. yo et 91. — a56o. Elsholtzia cris- tata Willd. Spec, plant. Cette Labiee a ete decouverte en Siberie par Patrin ; et Lepecliin qui la decrivit le premier dans les Acles de Petersbourg , 1 , p. 336, la placant parmi les Mentha , lui donna pour nom specifique celui du naturaliste francais. Elle l'ut ensuite nominee Hyssopus ocymifolius par Lamarck , et Wiildenow, dans le recueil de botanique d'Usteri, en constitua le genre Elsholtzia. — a56i. Crotalaria retusa Willd. , ou Cro- talaria major Rumpb. Amb., 5, p. 278, tab. 96'. — 2569. Cac- tus truncatus, ou Epiphyllum truncatum Haworth. Succ. plant., p. 85. Espece deja figuree dans le Botanical Register , n". 696. • — 3.563. Lobelia longijlora Willd. — .256/,. Primula . sinensis. Cetie beile plantc receunnent introduite dans les jardins d'Eu- rope a ete figuree da/is plusieurs recueils periodiqucs de bota- nique. JVI. Hooker {Exotic. Flor. io5) et M. Lindley (Cot. Resist. 53gj en ont donne de ties-bonnes descriptions. Ce dernier bota- niste lui a donne le nom de Primula prtenitens. G....N. 207. Memoire sur la familleuesSelacwneks; par J. D. Choist. ( Mem. de la soc. de phys. de Geneve. Tom. II , %K. part. ) M. de Jussieu proposa le premier de faire une famille du genre Selago, dont toutes les especes, originates du Cap, presententdcs arbustessecs, tres-g.unis de feuilles sans ordre apparent, et en Boianique. 1^1 general, etroites et peu charnues, assez analogues a celles des brnyeres. Aucun bolaniste ne s'etait occupe de definir cet ordre »le plantes ft d'en faire line famille. M. Choisy a entrepris ce tra- vaiL, dont les maleriaux Ini out ete fournis par les herbiers de MM. Jussieu el De Candolle, ou il a trouve un grand nombre d'echantillons envoyes par Thunberg et etiquetes de sa main : ce qui 1 111 a rendu plus facile la synonymie de cet auleur. Dans ce niemoire, 1'auteur , apres avoir decrit les organes et los affinites de la nouvelle famille des Selaginees que les autcurs reunissaient auparavant aux Verbenaeees, expose les caracteres qu'il a adoptes comme caracteres generiques, et les motifs qu'il a eus d'ajouter Irois nouveaux genres aux trois genres precedemment etablis Selago, Hebenstretia et Dalcti. Ga?rtner avait pris pour type de ce dernier le Set ago ovata ; ma is comme un genre Dalea de la fa- mille des legumineuses avait ete decrit anterieurement , 1'auteur a remplace ce nom par celui de Microdon;\e Selago ovata et le Selngo luclda sont les deux seules especes affectees a ce dernier genre. Les trois genres nouveaux qu'il a etablis sont : i°. Polycenia forme sur une espece unique , qui a beaucoup d'affinite avec V Hebenstrelia dentata.C'est lePolycenia hebenstre- tio'ides. Char, fruct. Calyx monophyllus spathceformisfloris supe- rius latus lenen.t ; corolla basi tubulosa, apice subunilirfjiata ; stamina 4 corolla? limbo breviora ; capsula \~angularis , loculis non sponle separabilibus , monospermis; utrinque in flat is. i". Dischisma. Charact. fruct. Calyx disepalus , sepalis late- ralibus linearibus ; corolla basi tubulosa, apice aul unilabiata aut simpliciter lobata; stamina tt subsessilia; capsula ut in He- benstretia. Ce genre se compose de 1 ' Hebenstretia ciliata Lam. de V Hebenstretia spicata Thunb. et de 1' Hebenstretia capitata Thunb. 3°. Agathelpis. Charact. fruct. Calyx tubuloso-cylindricus B-dentatus; corolla tubulosa; stamina bina. Genre compose de VEranthemum angustifolium. Lin. el de YEranthemum parvifo- liurn. Lin. L'autcur decrit trois especes d' Hebenstretia , i de Microdon , et 9.8 (ie Selago. Ce memoire est accompagne de cinq planches renfermant l'analysc des genres etla figure du Pol) renin hebens- tretioides , du Selago minutissima Chois. , du Selago adpressa Chois., ct du Selago ciliata. Lin. R.... i. ■j. j'8 BqIuuhjuc. 208. Hspatics j^vAMCf, pubiiees par les soins reunis de MM. Reinwardt, Blcme, ft ISf; s d'Esenbeck. ( A'oc. act. Curios. natures. Bonn ; lome 12, pari prior, p. iSn>.) Lcs aiiteurs de ce memoire ajoulcnt aux trois especes d'hepati- ques de Java publices par Thnnberg, cinquante-ncuf autres espe- ces recueillies par MM. Reinwardt et Bluine pendant Ieur sejour danscette ile; ce qui eleve le nombre des hepatiques de Java a 62 , dont 5 Marchantia et 57 Jungermannia. lis font preceder la description specifique par l'expose des caracteres generiques , et par celui des divisions, subdivisions ct difterentes coupes qu'ils proposent. Cbaque division est accompagnee des rapports numeriques des especes qu'elle renferme avec les 'autres families ; et le tableau general est termine par les rapports nurneriques de toutes les hepatiques de cette ile qui est a 1'egard de toutes les plantes connnes comme 62 : 16,000 ; a l'egard de touies les cryp- togames comme 62: 8,000; a 1'egard des lichens commc62 : 1000; a l'egard de toutes les fougeres comme 62 : i,3oo ; et a l'egard des fougeres tropicales de 1'ancien monde comme 62: 3oo. Le rapport entre les f'ougeres et les hepatiques est a Java le meine que dans les autres climats. Les 62 especes decrites par les anteurs, qui en general so:il in- diquees comme tres-voisines de celles decrites par Linne, We- ber, Hooker , etc., sont accompignees de la phrase specifique , d'une tres-longuedescription, dont une foule de details doivent ette communs, nous n'en doutons pas, aux especes voisines decrites par les auteurs cites ci-dessus. On trouve a la page 409 du meme volume un supplement a ce memoire, qui a pour but d'ajouter, i°. quelques habitat de plus aux especes decrites ; 20. deux genres nouveaux proposes par Nees d'Esenbeck , savoir:le Ditmortiera fait aux depens du Marchantia /insula; le Fimbraria genre forme aux depens du Marchantia tenetla; 3°. enfin deux especes nouvelles: le Jungermannia aseltiformis , et leJunger- rnannia pilifera N. d'Esenbeck. 11 eut ete a desircr que les descriptions specifiques eussent ete accompagnees de figures, afin de niettre les bolanistesdans le cas de mieux juger de la valeur des differences qui existent entre les plantes decrites dans ce travail et les especes deja connues. I\ L. Bota/iiijue. a49 aoq. Rapport sur les plantes raresou nouvelles qui ont fleuri dans le jardin botanique de Geneve pendant les annees 1822 et i82'3 ; par M. De Candolle. ( Mem. de la soriele de phys. et d'hist. nut. de Gcaere, torn. 2, part. 2% p. 125. ) Dans le tome second du Bulletin , p. 177, nous avons presente im extrait des descriptions et des observations nouvelles que M. De Candolle a eu l'occasion de faire sur les plantes du jardin bo- tanique de Geneve pendant les annees 1820 et 1 82 1. C'est la con- tinuation de ees observations faites dans les deux annees suivantes que nous allonsexaminer. Ce second rapport renferme 10 plantes qui appartiennent a des families divei\->es, et qui {.our la plupart sont nouvelles. Papaver bracfeatum Lindl. Collect, t. a3. M. De Candolle fait ressortir les differences qui distini;uent cette espece d'avec le pavot oriental auquel d'ailleurs elle ressembie beaucoup. On ren- contre raremenl 3 scpales et 6 pe tales dans les autres congeneres ; le P. bracteatum , au contraire, presente presque toujours uu. iiombre ternaire dans les parties de sa fructification. Msculus rubicunda Heib. amat. torn. 367. Cette espece a de grands rapports avec le marronier d'Inde; e!Ie en differe prin- cipalement par ses fleurs d'une belle couleur d'un rose vif ou presque rouge. Ce que la fleur off re de plus remarquable, c'est qu'au lieu d'etre a 5 petales et a 7 etamines, coinme dans Y/Escu- lus hippocastanum , elie a /, petales et t\ etamines, c'est-a-dire, selon 31. De Candolle, qu'elle presente le type naturel de la fa- mille des liippncastanees donl le marronnier d'lnde s'e'carle tres- probablement par la transformation d'une etamine en petale. Cassia diffusa D. C. Espece nee de graines recueillies a Porto - Rico par le docteur Bertero. L'autenr la place dans la section des Chamecristes mimosoi'des (V. Colladon-, monogra- phic dcsCasses) pies du C. procumhens, Willd. Voici sa jilirase spceifi(]ue: C.dijfuso-procumbens glabriuscula , foliis H-iH-jugis, foUolis Unearibus mucronatis , glanduld pedicellatd infra par irifimum, pedicel/is supra axillaribus, unifloris, solitaries . medio bibracteolatis , peliolo multb brevioribus , legurninibus glabris. !W. De Candolle fait connaitre en meuie temps 4 autres especes nouvelles de Casses: Cassia pygmaju D. C. Pros t rata , foliis faS-jugis , petiolis ramisque pubescent i-hirlis, foUolis Unearibus mucronu'.atis , glan- duld subpcdiculatd ad basim petioli , pedicellis solitariis axilla- a5o Bolaniqife. ribus i-Jluris folio longioribus supra medium bibracteolatis , leguminibus subpubescentibus. Elle a etc trouveea St.-Domingue par M. Bcrtcro. Cassia polyadcna'D.C. Ereeta,foliis 6-S-Jugis, ramis pctiolisquc glabris ,Jbliolis oblongis, obtusis, basi cuneatis , glandulis i-\ ses- silibus infra et inter foliorum porta sparsis, pedicellis i-'i fas- ciculatim supra-axillaribus petiolo brevioribus supra medium bibracteolatis , braeteis stipulisque acutis minimis. Celle espece, qui a quclqurs rapports avec le Cassia glandulosa L., a etc dc- couverte a la Guadeloupe par M. Bertero. Cassia LeschenaultianaD.C A'm.si nominee duvoyageur Les- chenault qui Pa decouverte an Bengale. Elle ressemble an C. pa- tellaria, figuree par Colladon ( Monogr. tab. 16), et otlre les caracteres suivans: C. erecta, folds ?.o--±:J-jugis , foliolis oblongo- linearibus it tr in que obtusis aristato-mucronatis, petiolo infra par infimum glandulam sessilem gerente apice in aristam foliolis subcequalem desinente cum ramis pubescenti , pedicellis supra- axillaribus fasciculatis , floribus -j-andris. Cassia fFallichiana D. C. Espece dediee au docteur Wallicli du jardin de Calcutta , qui l'a trouvee dans le Nepaul ; volci sa phrase specifiqne: C. erecta , foliis io-irJ-jugis , foliolis oblongo- linearibus utrinque obtusis mucronatis , petiolo infra par infimum glandulam sessilem gerente, apice breviter aristalo cum ramis caljcibusque pubescenti -hirtis , pedicellis supra-axillaribus fas- ciculatis , floribus 10- and/is. Goodia poly-ipcrma D. C. Foliolis ovalibus utrinque acutius- culis caljcibusque pubescentibus , legumine 8-10-spermo. Cette espece est un sous-arbrisseau de la Nouvelle Hollande, et qui est cultive dans quelques jardins, sous les faux noms de Loddigesia et de Goodia latifolia, Elle differe principalement de la plante qui porte ce dernier nom par le grand nombre de scs ovules , et par un mode particulicr de soudure dans ses etainines , structure qui pourrait raotiver sa separation generique. Trigonella Calliccras Fischer in Marsh. B\eb. flor.Taur. Caucas, suppl. , pag. 5i5. M. De Candollc lui assigne comnie synouyme le Lotus medicagino'ides deBetz. ( Observ. Bot.fasc. 1. , p. 1'i.) Elle fait partied'unesection desTrigonellesctablie parM. Seringe, sous le nom de Grammocarpus. Cette section, encore inedite, se distingue par scs gousses ovales ou oblongues , marquees de •tries longitudinales et piolongees en un long bee. Bo! unique. 2rn Sesbania paludosa. C'est sous ce nom que cette legumincuse est cultivee dans plusieurs jardias d'Allemagne. M. De Canilolle lui domie pour caracteres specifiques : ,9. raccmulis axillaribus subbifloris , J'oliolis oblongis mucronulatis glabris , leguminibus compresso-teretibus subtorulosis. Getimranunculoid.es. Espece nommee par les jardiniers G.he- terophyllum , mais qui est certainement dif'ferente de la plante a laquelle M. Desfontaines ( Catal. hort. Paris. ) a donne ce nom. C'est a M. Seringe qu'on en doit la distinction et la description suivante : G. cattle erecto rainoso , folils radicalibus interruple pinnatisectis, lobts bifidis denlatis, caulinis subinterrupte pinna- tisectis, lobts obovato-cuneatis dentatis, slipulis ovatis , magnis, lo- batis vcl grosse serratis ; pedunculis longis filiformibus , floribus ascendentibus , calycibus deflects , petalis subrotundis , magnis, aureis, calycefete duplb longioribus ; capitulo carpellbrum subo- voidco,carpellis numerosis, appendicibus fere longitudine styli. M. Seringe etablit quatre sections dans le genre Geum , aux- quelles il donne les noms de Caryophyllastrum , Caryqphyllata , Oreogeum et Stictogeum. C'est dans la premiere que rentre l'es- pece ci-dessus decrite. Les G./wale, Pyrenaicum , etc., con- stituent la seconde. La 3e. est composee des G. monlanum, rep- tans , etc., et du genre Adamsia de M. Fischer. Nous ferons observer que cette section a ete depuis erigee en un genre dis- tinct sous le nom de Sieversia , par M. Robert Brown dans la Chloris MeUvilliana {V. le Bulletin de mai 1825 , p. 75.) Enfin , dans la /(e. section entrent les G. Laxmanni et Pochokit , consi- dered par M. Fischer cornme types de son genre Laxmannia, nom que Ton ne saurait adopter, puisqu'il existe un genre ainsi nomme par M. Brown. Geum brachypetalum Ser. et D. C. Pilosum , caulibus erectis simplicibus l-'i-Jloris , Joliis iujerioribus interruple pinnati- sectis, ultimis approximates t-lobis lanceolatis , omnibus biser- ratis, stipulis injerioribus magnis, suborbiculatis, grosse serratis; floribus axillaribus cernuis , pe talis obovatis laxis, calyce multb brevioribus , capitulo carjicllorurn erecto globoso sessili, carpel/is pilosis, appendicibus longitudine styli. Cetle espece est voisine du Geum rivale. M. Seringe donne la phrase spccilique suivante d'une autre espece trouvee par j\l. Philippe Thomas, dans les Pyrenees orientales : Geum Thomasiaitum Ser. ; pilosum , cauli- bus erectis i-"i-Jiorts, Joliis radicalibus subinterrupte pinnatisectis, 2^>^ Butaniijue. lobis subcvqualibus obovatis subdupticato serratis, floribus adscen- dcntibus , lobis caljcinis ovatis brcvibus , petal U obovatis culjce vix longioribus, capitulo carpellorum subspkauico , stylis appen- diculatis. Jussieea longifolia D. C: Glabra, caule triquelro, stricto, si//i/j/ici;foliis lineari-lanceolatis , acuminatis, sublus ad margines glandules is; floribus axillaribus, solitariis, pedicellatis, ovarii) iri ■ quetro. Cetie nouvelle plante , qui a des analogies avec le Jtn- si!oncu'e court. Veronica Mulleriana. — Potentilln breviscapa , voisin du micrantha D. C. qui s'en distingue par ses fleurs jaunes, plus pe- tites, et par la presence d'une tige , et du Frugaria. , dont il cliff ere par le port. Scabiosa styriaca, remarqnable par {'absence de poils sue les graines, etc. Cytisus humijusus , probablement le prwtratus Scop. C. firgatus , confondu avec le supinus , plus voisin de Yeion- gatus Kit. Arabis coryrnbifera. — Physospermum commutatum Spreng. [Danaa aquile gifolia All. Ligusticum.... Willd. ) Rubus corylifolius ferox } sulcatus different du ferox par des sillons qui portent de la base du petiole et se prolongent sur la tige , par des epines plus petites, etc. R. hybridiis , egalement voisin duy^rar, mais souvenl sans epines, et garni de feuilles a trois folioles. R. holosericcus , se distingue du corylifolius par des poils nombreus sur la face inferieurc des feuilles et des epines fres- fincs. R. hypoleucos , different du tomentosus W., par le duvet blanc et tres-fin qui recouvre ses feuilles, etc. R. bifrons , a raraeaux rampans. — • R. idaius, ccesius , glandit- losus et R. ncmorosus Hayne. D...U. 212. Details sur un Cham/erops humilis du jardin botaniquedc Berlin, par M. Otto. [Jerhandl. des Vercins zur Beford. des Garten b. in Preussen. , liv. ler., p. 1 34. ) Cet arbrequi, d'apres les calculs de l'auteur, parait avoir 1^3 ans, existe depuis 1686* a Berlin, ou il fut envoye de Hol- lande. II passa , pendant plusieurs annees, I'ete en plein air, et 1'hiver en orangerie. II avait enfin ete place': dans une serre cbaude oil il prospcrait, lors.jn'en 1820, des reparations com- mences n'.iy.mt pu etre acliev^cs avant l'liiver, il resta expose a a 5 ) Kotaniqy,e. un froid de 10 degresR. Au printeinps de 1821, il fiit ralevd avec line grosse motte pour elre place ailleurs. La niotte se brisa, ct Ton decouvrit qu'il ne lui restait pas une seule racine vivante. 11 fut neanmoins mis en terre, et au bout de deux mois, il parut des racines et des feuilles, et il etait en 182'i en tres-bon etat. Mais ce qui donne a cetarbre un interet particulier, c'est que c'est sur lui que fut faite la celebre experience de la fecondalion [Experimentum berdlinense). C'est a tort que Linne a era que e'etait sur le Phoenix dactylifera. Les Recreations physiques de Berlin, t. 1 , p. 8 1 , 1761 , citent le Chamrerops , et ce terooi- gnage , si besoin etait , serait confirme par Collinson , qui voya- geait alors en Allemagne. On attribue comiuunement l'experience a Gleditsch ; ma is M. Otto raconte que les ileurs males qui lui avaientete adressees de Dresde arriverent en trop mauvais etat pour etre employees utilement. Le jardinier Miclielmann fut plus beureux : les Qenrs qu'il recut du meme lieu etaient parfaiternent conservees , et ce fut lui qui eut l'honneur du succes. Le jardin botanique de Berlin possede encore un pied provenant de graines obtenues par cette experience. Cet individu a 18 pieds de hauteur ( ceux du jardin du Roi a Paris en ont au moins 24 )• Dans sa patrie, du moins en Por- tugal et en Espagne , il ne depasse pas deux pieds; les jeunes pousses sont cueillies par les indigens pour servir de legumes, et sont d'ailleurs broutees par les bestiaux. D....U. 1 1 3. De la Beixadone , etc., these soutenue a la faculte de ine- decine de Paris ; par M. Pauquy d'Amiens. 60 p. in-/,", avec 1 pi. lith., Paris , 1824. Dans la notice botanique qui sert d'introduction a cette these, l'auteur ne s'est point borne a la description de la Belladoue, il a passe en revue les genres de Solanees qui fournissent des ob- jets a la matiere mudieale, et il s'est attache principalement au genre Alropa. Apies en avoir expose les caracteres , il innis omnibus Subflavis; pinna dorsalifusco maculata; caudn subcequa'i ; B 5; D 8 ep. I ', in.; A i ep. 1 2 in. ; P i4 ; V 6; C i4 : de l'ile de Mowi. — Rason Leclusc, Xyrichtkys Le- cluse,\>\. 65, fig. i.( Voy. Boll. 1824, tom. 4-P:,ge 4^). — • Chro- mis du Bresil , Chrotnis brasiliensis. C. spinis dorsaltbus id; macula wgra in utroquc latere ; cauda rotunda, puaciis con- spersa. B 5; D i5 ep. 12 m.; P i.'i ; \ 3 ep. 9 m; C 16 : de Rio Janeiro. — Scare de Vaigiou, Scams vaigier/sis , S. corpore elon- gate ; capite compressor pinna dorsali ' undeviginti radii's ; cau- da lunata. B 5; D 19; P 12, V G; A 10; C 14. — Scare a dents epinenses , S. spinidffis , S. capite erasso ; dentibus spinosis ; ventre prominenti ; cauda rotunda. B4; D 10; P 12; V 6. A 12. C 12 de l'ile Vaigiou. — Picarel Raillard, Smart's mauritia- nus , pi. 44, fig. 3. S. corpore plumbeo; spinis pinna? a'orsalis 9; cauda valde bifurca. B 6; D 9 ep. 16 in; P 19; V 6; A 3 ep. i3 in; C 20. — Gerres de Vaigiou, Gfrrc vaigiensis. G. cor- pore argenteo subluteo ; ore protract Hi ; spinis pinna; dorsalis 9; squamis latis ; cauda valde bifurca. B G. D 9 ep. 1 1 m.; P 16 ; V6; A 3 ep. 8 in.; C 17. — Gerres petite bouclie, G Gu/a , G. corpore argenlco subrubro; oculis magnis ; ore protractili j squamis longitudine punctatis ; pectoralibus longis , angustis \ cauda bifurca. B 6; D 9 ep. 11 in. ; P i3; V 6 ; A 3 ep. 8 in. C 19: de Rio Janeiro et de la Martinique. — Pentapodc bnnde- lette, Pentapodus Vitta, pi. 44 , fig- 4- Corpore supra fused ; vitta longiludinali, nigra; spirits dorsaltbus denis; cauda bi- furca. B G; D 10 ep. 10 m. ; P iG; V G; A 3 ep. 8 m.; C 17 : de la baie des Cliiens-Marins. — Bogne tricuspide, Hoops tricus- pidatus. B. corpore ovoide , compresso , fusco ; rostro ohtuso ; dentibus tricuspidatis ; cauda bifurcata. B 6; D i5 ep. 14 tn ; Pi 4 • V G ; A 3 ep. 12 in ; C 17 : de la baie des Chiens-Marins. — ■ Sargue humeral, Sargus hurneralis. S. corpore rubente; hume- ris ocello ntgro; squamis rotundix longitrorsitm lineati* ; caida paululum bifurca. B 5 ; D 1 3 ep. 1 2 in ; P 1 4 ; V 6 ; A 3 ep. n in. C 17 : de Rio Janeiro. — D.mrade unicolote, Chrysop'irys unicolor. C. corpore compresso, roseo; dorso elevato ;pinnis pec- Zooli'gic. •j.')'] loralibus longis ; cauda valde bifurca B C; D 12 cp. 11 m;P ]5; V G ; A 3 ep. 9 m; C. I7:de la baie des Chiens-Marins. — Den tea G dents, Dcntc.v hexodon. D. corpore rubescente} spinis dorsalibus 1 o ; utraque maxilla dentibus majorihus 6 ; caudd bi- furcatd, B 5 ; D 10 cp. 10 m ; P 1 7 ; V 6 ; A 3 ep. 8 m ; C. 1 7 : de Timor.- — Dente de Vaiyiou; D. vaigiensis , D. spinis pinna; ilorsalis nones ; rostro aruminato ; maxillis a>qualibus ; squamis /at is ciliatis j caudd bijurcatd. BG; D 10 ep. 9m; P 12; V 6 ; A 3 ep. 9m; C. 17.— Lutjan demi-cercle , Lutjanus semi-cine tus. L. rostro elongato , com'co; spinis dorsalibus 1 o ; corpore griseo, villi's fuscis semicincto ; caudd, vix bifurca, maculd nigra in lobo distinctd; B 7 ; D 1 o ep. 14m; P i5;V6;A3ep. 9m; C. 17 : des iles Rawak et Vaigiou. — Lutjan unimacule, L. unima- culatus ; L. corpore elongato; maculd nigra notato ; rostro co- mcof maxillis cequalibus j spinis pinnce dorsalis 10; caudd pau- lulian bijurcatd; B 7 ; D i o ep. 1 4 m ; P 1 6 ; V G ; A 3 ep. 9 111 ; G. 17 ; des iles de Rawak et Vaigiou. — Diacope Calvet , Dia- cope timoriensis , pi. 57 , fig. 1 . B 7 ; D 1 1 ep. 1 4 m ; P 1 6 ; V G. ; A 3 ep. 8 m; C. 1 7. (Voy. le Bull. , 1824, t. /,, p. 43.) — Diacope de Vaigiou, D. vaigiensis. D. corpore supra armato , subluteo , lineolis fuscis oblique superpositis ; aculcis dorsalibus 10; rostro subacute. B 6 ; D 1 o ep. 1 5 ni ; P 1 4 ; V 6 ; A 3 ep. 9 m ; C. 1 7.-7- Diacope raye , D. lineata. D. corpore griseo , lincis fuse's obliT que ornalo ; aculeis dorsalibus 10; pectoralibus long is ; cauda bif areata. B7;D ioep. 1 5 m; P. 16 ; V 6; A 3 ep. 8 m; C. 17 : des iles de Rawak et de Vaigiou. — Bodian ondule , Bodianus undulosus. B. corpore lincis in'cequalibus in longiludinern undu- lato; spinis dorsalibus 11; maxilla inferiore lorigiore ; pinn's omnibus rotundis, caudd lunatd. B 7; D 1 1 ep. 1 7 in ; P 1 5 ; V 6 ; A 3 ep. 12 m; C. 17 : des iles de Vaigiou et Rawak. — Serran Bourignon , Serranus borbonicus. S. corpore cceruleo fere nigro ; pi/mis omnibus et basi cauda; lutcis; 12 vel i5 punctis cyaneis in ntroque latere. B 7 ; D. 1 1 ep. 16 m; P. 1 7 5 V 6 ; A 3 ep. 8 in ; C. 17. — Serran rayonnant. S. radians ; S. subfuhus ,plurimis nigricanlibus vittis transverse , tribus longitrorsiun , utrinque vir- galis ; praeoperculo bilobato , echinato. B7; D ioep. 12m; Pi5; V 6; A 3 ep. 7 m ; C. 17, pi. 58 , fig. 2 de Rio Janeiro. —Ser- ran bandelette, S. Vitta. S. subalbus; vittd longitudinali nigra ; plurimis liner's ftscis , supra in obliquum, infra in tongunr pro- latis, PI. 5§ , fig. 3. B 7 ; D 10 ep. i3 in ; V 6; A 3 ep. 8 in ; B. Tome V. n 2rS Zoologie. i'.. 17 : de Tile, de Vaigioii. — Serran Boursin , A. tadialis. (Voy. Bull. 1824, t. /»,p. 43.) B6;Uio ep. t3 in; 1» iG; V 6; A 3 ep. 8 in ; C. 16, — Plectropome ponctue, Plectropoma punctatum , pi. /|5, fig. 1. P. corporefusco , maculis subcceruleis longiusculis perfuso; oculeis octo in pinna dor si ; maxilld infer iore longiore) caudd ccqualiter desincnte. B 7 ; D 8 op. 11 in ; P 16 ; V 6; A 2 ep. 9m; C 16' : tie File de France. — Prislipome Six — lignes, Pris- tipoma sexlincaturn. P. favo-argenleuin; spirits dorsatibus 12; Unci's fuscis longitudinalibus sex ,• caudd bifida. B (J; D n ep. 10 m; P. 16; V 6; A 3 ep. n m; C. 17 : du port Jackson. — Scolopsis raye, Sc.olopsis lineatus. S. capitc crasso , utroquc la- tere tribus recurvis lineis subriigris in longitudinem vi/gato. B 5 ; D 10 ep. 9m; P i5; V6; A 3 ep. 7 m; C. 17 : de l'ile de Vaigiou. • — Scorpene de Vaigiou, Scorpena vaigiensis , pi. 58, fig. 1. A corporefusco , maculis imparibus iubnigris notato-, binis tenta- culis, naribus prcefixis; fronte retrorsiim depresso. B 7 ; D 14 ep. iim;Pi3;V6;A3ep. 5 m; C. 17. — Scorpene de Rawak , S. ratvakensis. S. ore imberbi; capite subcarernoso , aculeis ar- rnato; corpore maculis subnigris notato; caudd rotunda. B 7 ; J> j 3 ep. 9 in; P 19; V 6; A 3 e|>. 6m;C. 23: des iles de Rawak et de Vaigiou. — Scorpene de Guam , S. guaincnsis. S. ore imberbi ; corpore elevato ; capitc subcavernoso , aculeis armato; macula nigrd in operculo. B 7 ; D 1 3 ep. 9 111 ; P 1 9, V 6 ; A 3 ep. 8 ni ; C.23. — Scorpene du Port-Jackson,'.S'./rtc/ roriitma. S. transvcrsim fasciata ; spirits dorsatibus sexdecim • caudd tubcequali. B 6; D 16 ep. 8 ra;P i4; V6; A 3 ep. Sin; C. 12. Desm...st. ai6. HiSTOIRE NATURELLE UES MaMMIFKRES, avec doS figUICS oH- ginales coloiiees, dessinees d'apres des animaux vivans , etc.; par MM. Geoffroy Saint-Hilauik et Fred. Cuvier. In-Jol. fig. lith. en couleur. XLIVe. et XLVe. Uvra»ons. [V. le Hull. de janv. 1825.) La 44c. livraison renfenne lcs tables neccssaires pour l'ar- rangeinent melhodique des planches ct du lexte des quarante premieres livraisons, devant former deux volumes, et 1'inlro- duction du second volume par M. Fred. Cuvier. Les mamuiileres decrits dans cette livraison sont les suivans : i°. 1'Ours des Asturies et des Pyrenees, qui n'est pas considere positivement comme une espece distincle de celle de Tours brun, inais qui en est tout au iuoins une variete tres-remarquable par la Zoologie. 259 cnuleur blondc-jaunatre trcs-claire de sa fourrure enliere dans ses premieres anri'ies , a Fexception des pieds qui sont d'un noif fonce; 20. le Tschicara, 011 Antilope a qu.-itre corner, du genre nomme par M. Leach Tetracerus , et probablement devant se rapporter an Tetracerus striaticornis du meme naturalis'.e. Ani- mal du Nepaul et du Bengale, dont feu M. Duvauccl a envove le desiin accompague de notes, et principalement caracterise par sa taille qui est celle o Zoofogic' rriptipn en Prusse sont les suivans : Rhinoceros tichorinus, Hippopotamus fossilis, Cenus, Bos , Equits caballus fossilis , Cetorum reliquiee fossiles , et quelqucs autre*. On trouve souvent en Prusse, dans les champs, des os de baleine d'une tres-grande dimension , meme dans des end roils fort cloignes de la mer on des rivieres. . ( Journ. gen. litt. etrang. , fev. i8a5 , p. 33. ) 218. Catalogue des doubles nu Museum dezooi.ogie de l'uni- versite rovalf. de Berlin ; avec unc description deplusienrs nouvelles especes de mammiferes, d'oiseaux, de reptiles et de poissons , par le docteur H. Lichtenstein , premier directeur du Museum, etc. In-4°. de 118 p. Berlin, i8i3. Ce calalogue est fait et publie principalemcnt en vue dim commerce d'objets d'histoire naturelle, etabli par M. Lichtens- tein an profit du museum dont il est directeur , comme moyen de tirer partita des doubles envoyes a la fois en grand nombre par les voyageurs. On remarquedans cette brochure l'indication de quelques especes nouvelles on mal connues. aio.NATURnisTORiscHE Bemerkungen gesammelt auf einer Reiso im Norden von Europa , etc. Observations d'histoire naturelle faifes pendant un voyage dans le nord del'Europe, surtout en Islande, pendant les annees 1820 et 1821, par F. A. L. Thielemann, D. M. Premiere partie, 1 vol. in-8°. Les Mammi- feres,avec 22 pl.in-40. encouleur et en noir.Leipsick, 1824. L'auteur a redige le voyage qu'il a fait eonjointement avec M. G. B. Gunther. 11 sc propose, dans cette premiere partie, de faire connaiire ce qu'il a appris sur les mammiferes. II publiera successivement ses observations surlesaulres classes d'animaux. Le premier quadrupede dont il parte , mais sans en donner de figure, est le Can is lagopus; il fait connaitre les differens noms de cet animal. (Test le FiailiRfvenAe Silsson «( Scandiimvisk Fauna, t. 1 , p. 87); en Islande on le nomine Reft, Ton, et en Zoologie. 261 • danois Hvicl , Graa raev; les Norvegiens l'appellent Melrak , on Fjeld-rake, les Lapons NJal, et les Finnois Nauli. II en donne une description t.ved— dctaillee , avec les mrsures des differentes patties du corps exprimees en pied de roi. II de- crit la couleur du pelage dans les differens ages des deux sexes , ct dans chaque saison ; il detaille la maniere de vivre de cet ani- mal, puis il tennine par une description anatomirpie tres com- plete, avec les mesures de toutes les parties du squelette. M. Thienemann decrit ensuite avec les memes details sept es- peccs de Phoques. Si premiere espece est le Plioca barbataYabv., dont il donne la figure d'une femelle adulte, qui a le dos noira- tre et le ventre grisatre. Lc male a deux ans a le dos noir et le ventre jaune, tachete de points noiratres. II est figure sur la planche II. Le male d'un an est gris comme la femelle, maisil a sur le front une croix noiratre. II est figure pi. Ill , el le crane ■ reprcsente pi. IV. Cette espece seule a qualre mamelles sous le ventre, tandis que les autres n'en ont que deux. La seconde espece est nouvelle, l'auteur l'a nominee Ph. sco- pulicolat et en represente tin male adulte a la pi. V. II est noir •surle dos, vert sous le ventre, et les flancs sont verts, marbre* de noir pres du dos et de gris pres du ventre. L'animal adulte at- leintsix pieds. La tioisieme espece, que l'auteur nomme Phoca littorea , e^t le Phoca vitulina, Desmarest, Mainm., p. 24/,, sp. 375. II donne la figure d'un mile adulte a la pi. VI, celle du crane a la pi. VII, ct eelles de l'estomac, du pancreas, du pylore, et l'anatomie des tuniques, a la pi. VIII, fig. 1, 2, 3. La quatrieme espece est le Phoca annellata de Nilsson , qu'il regj'rdecommele Phocafoetida de Fabr.Faun. groen., et la ratine que le Phoca hispida. Fabr. Sclirifter af Natur hist. Une femelle 'adulte est representee pi. IX, et unjeunesur la pl.X. A cet a^e, Fanimal est d'un vert noiratre sur le dos et verdatre sous le ventre, et u'a pas les ocelles vcrdatres qui distinguent les adnltes. Le crane est represente pi. XI, et l'on vott l'estomac et une parlic du canal intestinal sur la pi. XII. La cinquieme espece, representee pi. XIII, est son Phoca luu- copla. Cette espece est entierement verdatre, teintee en grisatre sur le dos. La sixieme espece est le Phoque a croissant, Phoca groetila;/- dica. Le male adulte est represente J»l. XIV. II sc distingue de 362 Zoologie. la femeile, figurce pi. XV , par sa tete entierement noire. Ses couleurs sont d'ailleurs plus vives. Le jeune male de deux ans est represente pi. XVI. II n'a pas encore de croissans. Son dos est tout brun noirutre, et son ventre est jannatre et ta- chetc de noir sur la moitie antericnre. Ces tallies n'existent pas encore sur le mile d'un an , que Ton voit sur l.i pi. XVII. Le Phoque a croissant , 4ge de huit jours, est represente |>l. X\ III; il est tout jaune. Le crane est dessine sur la pi. XIX, et I'cstomac sur la pi. XX. La pi. XXI montre les diffcrentes postures que les Plioques de cette espece prennent en n;igeant et en plongeant. M. Tliienemann a figure a la pi. XXII une nouvelle espece de Rat sous le nom de Mas islanciicus; niais il n'en uonne pas encore la description. II est nouatre sur le dos, gris sur tout le reste du corps, tachete de jannatre sur les flancs. La queue est presque nue, a ccailles verlicillees; elle est a peine plus longue que le corps. (Nov. Buli. Soc. Philomath., janv. 1 8^5.; Valenciennes. aao. Sur le Caniscerdo, ou Zeroa des naturalistes. (Isis , i825, 2e. Cahier.) Aucun animal n'a plus occupe les naluralistcs que leCerdo, aucuu n'a ete le sujet de plus de doutes, de contestations et d'erreurs. On est etonne de le voir pl;ice tantot parmi les car- nassiers, et regardc alors par les uns comme nn cliien , par d'autres comme une marte , tandis qu'une troisieme oj)inion faisait du meme animal le type d'un genre nouveau; au con- traire, considere tantot comme 1111 rongeur voisin des ecureuds, ou comme un quadruinane du genre Galago ; recevant successi- •vement les noms de Cerdo, Zerda, Fennec, el la singuhere deno- mination $ Animal anonjme. Suivant l'un, il habite les sables du desert de Sahara , ou il se creuse des terriers; et, ajoute-t-on, l.i bienfaisante nature ne lui a pas donne de trous auditifs, parce que le sable aurait pu 1'incommoder en penetrant dans ces ouvertures. Suivant un autre, il habile les forets de palmiers, vivant sur la cime elevee de ces arbres. Un troisieme nous le depeint encore comme vivant dans les herbes et le foin. Knfin , frappes de toutes ces contradictions, des zoologistes en venaient a supposer que ('animal anonyme n'etait qu'une espece nomii'ale , quand quelques autres ont annonce que le Zerdo cxiste reelle- roent, et qu'il doit former un nouveau genre, ou Ton peut meme compter deux especes. Zoologie. 263 Apres une si grande et si extraordinaire diversite d opinions. on ne savait plus que pcnser du Zerdo , quand deux savans zoologistes visitant presque a la in erne epoque le museum zoolo- gique de Francfort, y virent un mammifere envoye de Dongola par le voyageur Rnppel , et que tons deux reconnurent pour le veritable Zerda. L'un de ces deux zoologistes est M. Temminck, qui dans le prospectus de ses Monograpliies dc mnmmalogie ( voy. Bulletin, mars 1824)* a annonce qu'il ferait enfin con- naitre le veritable Zerdo, en ajoutant qu'il appartient reelle- ment au genre Canis ; 1'autre est M. Leuckart (1), dont nous allons faire connaitre le Memoirc. Son travail est divise en deux parties. Dans la premiere il fait connaitre tout ce qu'ont ecrit sur le Zerdo Skioldebrand , Bruce, Sparrmann, Bulfon, Hermann, Illiger, MM. Desma- rest, Geoflroy Saint-Hilaire, etc. Skioldebrand , voyageur sue- dois, et Bruce, sont les seulsqui aient vu le Zerdo. M. Leuckart leur reproche de l'avoir decrit d'une maniere fort incomplete et inexacte , quoique tous deux eusscnt possede l'aniinal vivant, et d'avoir ainsi donne lieu a tant d'errcuis et de fausses suppo- sitions. Mais ce reproche est surtout applicable a Bruce; car le voyageur suedois avait bien reconnu que le Zerdo etait un ani- mal voisin des Chiens, et en avait donne les principaux traits, indiquant assez bien ses habitudes. Bruce, au contraire , le dc- crivit avec la plus grande inexactitude, lui assignant plusieurs des caractcres et toutes les habitudes du Galago , comme le re- marque M. Leuckart. Ce savant pense qu'il taut supprimer le genre Megalotis ou FenneciiSjle Zerdo etant un animal qui appartient tres- manifestement au genre Canis , et meme au sous-genre des re- nards. C'est au Corsac qu'il ressemble davantage, et ii doit etre (1) Un savant zoologiste anglais qui, visitant tous les principaux muse'os d'histoirc naturelle de l'Europe , pour e'tudier et peindre dans chacun ce qu'il renferme d'animaux rares , s'est fjit ainsi la plus riche sans aucnn doute et la plus helle collection de dessins de zoolo- gie ; le major Hamilton Smidt, avait toutefois, avantMM. Temminck et Leuckart, trouve , reconnu et dessine le Zerdo. 11 m'a fait, il y a pins d'un an, lors de son voyage a Paris, Hionneur de me communiquer quelques-unes de ses observations sur cet animal , ct mon pcre mr. rappelle que le savant Anglais hit a montre , ainsi qu'a MM. Cuvier. le dessin qifil en avait fait. 2 1> 4 Zoologie. place a cole de cctte espece. Les dents sont absolumcnt on ineme nombre et de mdrne forme que clie/. le Kennrd , auquel il res- semble beaucotip aussi par les pieds, le nombre des doigts et l.i forme de la queue. Ses jambrs paraissent seulement un peu plus linutes et plus greles. Enfin , les principales differences qui existent entre le Renard et le Zerdo consistent dans la longueur considerable des oreilles de cclui-ci, et dans sa tres-petite taille. Le corps est d'un jaune paille dans sa inoitie superieure, d'uu blanc un peu jaunatre en-dessous ; la tete blancbe, avcc une taehe au-dessous de l'ceil ; les trous auditifs sont caches par de longs poils blancs, disposes de maniere a empecher le sable de penetrer dans l'oreille. Les moustaches sont blanches. Les jam- bes, particulierement celles de devant, sont d'un blanc jaunatre. La queue est noire a sa base et a son extremite. L'individu de- crit par M. Leuckart etait d'tine taille un peu superieure a celle du Fennec de Bruce. Dans la figure de ce voyageur, la queue est aussi un peu Irop longue el trop touffue , ce qui tient sans doule a ce que, comme nous l'apprend Bruce lui-meme, son Fennec n'etendait que tres-iarenieut sa queue dc maniere a etie bieu visible. La description du Zerdo et sa ressemblance avec le Renard indiquent bien que cet animal doit liabiter les deserts sablon- neux , et s'y creuser des terriers , au lieu de vivre sur des arbres# M. Leuckart caracterise ainsi le Zerdo : ■ Canis cor pore supra stramineo sive isabellino , injra albo ; ca- pite albo, inter oculurn et oris anguiu/n maculd isabellind ; aiudd apice et basi supra nigricantibus; auric u lis maximis, mar- ginibus interne pilis longioribus atbis ve.stilis. M. Leuckart propose de nommer le Zerdo Canis pygfrueus , C. saliarensis ou C. inegulotis. Mais M. Desmarest ayant decrit sous ce dernier nom, dans les supplemens de sa Mannnalogie, uue nouvelle espece de Renard, apportee d'Alrique par Delalande, le nom de C. megalotis ne peut etre applique au Zerdo. M. Leuc- kart n'aurait s.ms doute j)as propose ce nom, si la seconde partie de la Mammalogie lui fut parvenue avant riiupression de son Memoire; mais il parait n'avoir coimti que la premiere. II tcrmine son Memoire en reniarquant qu'il existe aussi dans le Museum de Francforl une autre espece nouvelle de Renard cn- vovee cgalcmcnt d'Afrique par Ruppcl. (Jette espece , nominee Canis famelicus par ledocleur Krelschihar; a aussi lesureiile* Zoologie. 26 5 longues , inais beaucoup moindns que cclles du Zerclo. Elle doit etx e deci ite par M. Teraminck. M . Leuckart dit egalement a voir vu dans tin ouvrage anglais la figure d'nnRenard a longues oreilles, qu'on nomnte Bunt-fox. II est possible qu'un de ces deuxRenards, et tous les deux peut-etre , doivent se rapporter au Curtis me- gti/o/isde M. Desmarest; inais, M. Leuckart s'etant bornea ces re- marques , nous ne pouvons nous en assurer. Is. Geoff. St. H. 221. Recherches monographiques sur le Chien indigene du continent ameiieain, lues par M. Moreau de Jonnf.s, a I' Acad, des sciences du a inai 1825. ( Globe , 5 inai 1825.) L'auteur etablit qu'une race de Cliiens absolument differ en I e de celle qu'on remarque sur l'ancien continent existait en Ame- rique , a I'epoque oil les Europeens en limit la decouverle , ct detruit ainsi l'opinion contraire, que de graves autoiites avaicnt fuit adineltre. 11 cite , a l'appui de la verite qu'il veut elablir , les fails suivans recueillis dans les ouvrages du temps. Le 17 oc- tobre 1482, Coloiub trouva dans les iles Lucayes de pelits Cliiens qui u'aboyaient point ct n'avaient aucun poil sur la peau. En i4o4» 'e ineuie navigateur rencontra a Cuba de petils Cliiens fort laids , ct qui presentaient les inemes parlicularites de ne point aboyer et de n'avoir point de poil sur le corps; les lia- bitans les mangeaient et trouvaient leur chair fort bonne. En • 635, les Francais trouverent a la Martinique et a la Guade- loupe le menie animal presentant les inemes particularity ; les liabitans s'en servaient pour la cliasse. Au Perou et au Bresil, on en trouva egalement qui servaient a la chaste des coclions sau- vages. En i5i8 , quand on decouvrit le Mexique, on y trouva , au rapport des navigaleurs, ties Cliiens ressemblans au Renard , et dont on mangeait la cliair apres les avoir clialrcs pour Its engraisser. Dans toute 1'Amerique septenlrionale, il y avait egalement des Cliiens dont on se servait pour la chassr, et qu'on ne mangeait qu'en temps de famine. Ces animaux u'aboyaient pas davantage que ceux des autres contrees de 1'Ameiique, et , quand on les excitait, ils ne faisaient entendre qu'un grogne- inent particulier a toute leur race. De toutes ces observations , M. Moreau de Jonnes conclut que sur tons les points de l'Ame- riquc , jusqu'au-delii du cinquantieme degre tie latitude , cxi>- tait , aussi-bien dans les iles que sur le continent , uue race; do cliiens dilferenle de la noire, caractcrisce par I'cbsencc du poil 266 Zoologie. et de la voix. Cctte race n'a pas ete partout entierement dd- truite par les Europeens, et on retrouve encore plusieurs espe- ces de chicns primitifs dans plusieurs contrees de l'Amerique, ou on les designe sous diffcrens noms. a22. Memoire sur lis genre Ictides , par M. A. Valenciennes. {Annal. des scienc. not. , Janvier 1825.) Dans son mcmoirc sur le genre Paradoxure, insere dans les Memoires du mitseum d'histoire nalurelle, M. Fr. Cuvier a donne l;i description de deux especes nouvelles, dont il nommait I'une Paradoxurus aureus , et l'autre P. ulbifrons. Cette seconde espece, qui habile Java, oil elle porte le nom de Bentourong, ne lui etait connne que par un dessin du celebre voyageur Du- vaucel , dont les sciences deplorent en ce moment la perte en- core toute recente. Depuis , M. Drapiez , directeur du musee de Bruxelles , ayant donne an museum de Paris un bel individu de cette espece, M. Valenciennes a reconnu que le Bentourong doit former un nouveau genre , auquel il a donne le nom $ It tides, Ce genre est tres-voisin du genre Paradoxure ; mais il en differe en ce qu'il se rapproche encore plus que lui des Ratons par ses dents qui augmentent encore d'epaisseur, et deviennent de plus en plus tuberculeuses. Les dents sont au nombre de 18 a chaque inachoire , savoir : 6 incisives , 1 canines, et 10 machelieres; mais, tandis que sur les 10 machelieres de la maclioire supe- rieure, il y a 4 fausses molaires et 6 vraies, a l'inferieure il y a 6 fausses molaires et 4 vraies. Les Ictides ont le corps trapu, la marche plantigrade , la queue forte et prenante , les poils durs, longs et epais,les pieds pentadactyles, avec des ongles non retractiles. M. Fr. Cuvier ( Histoire nature! le des Mammiferes, par MM. Geoffroy S'.-Hilaire et Fr. Cuvier) avait decrit sous le nom de Benturong noir , un carnassier de Java qu'il regardait commc line espece differente du Benturong proprement dit , dont le pelage est gris noiratre, et non pas noir; M. Valen- ciennes pense que cette difference de coloration n'est qu'une difference d'age ou de sexe. Le memoire de M. Valenciennes est accompagne d'une belle planche lilhographiec, faite par I'habile dessinuteur d'histoire naturellc, M. Guerin. Is. Geoff. S.-H. Zoologie. 26 j aa3. Memoire sur la generation des animaux a bourse et le DEVELOPPEMENT DE LEUR FOETDS , par M. Gf.OFFROY SaINT- Hilaire. ( Ann. des scienc. nat. , avril 1824 , p. 3q2 , et inai, pag. in.) Lorsqu'on decouvrit les animaux marsupiatix , on fut trcs- surpris de voir que la bourse abdominale qui les caraelerise etait susceptible de contenir la jeune famille de l'aninial qui , a I'aspect du danger, ly faisait rentier pour ainsi dire comme dans son sein. On ne fut pas inoins etonne encore, qtiand exa- minant avec plus de soin on vit que de tres-jeunes foetus a peine perceptibles elaient colles aux mamelles que contient celte bourse, et qu'ils s'y developpaient completement. A l'epoque oil ces remarques furent faites, il n'en fallut pas davanlage pour faire croire, meme a des ob-.ervateurs recommandables, que celte poche exlerieure etait luteins vrai de ces animaux, dans lequel s'operait toute leur generation. C'elait 1 opinion de Mar- grave, de Pison, de Valentin, de Beverley. On croirait que depuis cette epoque eloignee, alors que ia science de ('organisation a fait tant de progres, que la genera- tion des didelphes est parfaitement connue sous ses rapports generaux: ce serait se tromper; et, chose surprenante , aucun naluraliste ne s'est encore trouve dans des circonstances favora- bles , soit dans les deux Ameriques , a la Nouvelle-IIollande 011 aux Moluques, patrie des animaux qui nous occupant, pour saisir la nature sur le fait et soulever plus 011 nioins complete- ment le voile qui cache l'acte mysterieux de la reproduction chez les didelplies. Toulefois, Roumede S'.-Laurent avait deja quelques idees a ce sujet que les observations de Barton vinrent agrandir. Ce der- nier vit en Amerique, qua une certaine epoque, un didelphe femclle, apres avoir rendu par les organes de la generation , non des foetus, ma is des sortes d ovules gelatincux du poids d'envi-, ron un grain ehacun , semblait par un moyen qui est demeure inconnu j.isqu'a ce jour , les faire ensuite passer dans la bourse abdominale ou ils se fixaient aux tetines jusqu'a leur etat devo- lution parfaite.En i7S3,lecomte d'Abovillc publia des observa- tions a pen pies sernhlables. De ces fails Barton conclut que les didelphes avaient besoin de deux gestations ; Tunc uterine qu'il estime etre de 2.2 a 26 jours, 1'autre marsupiale. Mais ces fcetus se developpant d'nne maniere si insolite dc- 2o8 Zoologie: vaient presenter dcs phenonienes physiologiqucs non moins re- marquables ; aussi ceux qui los examinerent aiinonecrenl-ils qu lis n'avaicnt ni cordon ombilicul, ni veinc, ni arleres du memc nom, enfin aucune des conditions qui caracltrisent les foetus des autres liiammifcres. "\ oila ou en etait la question lorsque M. Geofl'roy S'.-Hilaire 1 a reprise ct examinee de nouveau. Dans son premier memoire il dit : que d'apres l'exainen des organes generateurs des didel- l»nes , il ne peut voir en eux que des ovuliparcs , parte que les portions fallopiennes de leurs ovidutes etant ties coui les ou presque nulles, leurs ovules, qui ne sont point arreles par tine inatrice ramassee sur ellc-nieuie et ferinee par des cols, sont rejeles, au lieu d'entrer dans des travaux d'incubation, a I'exte- rieur; bien entendu que ce rcjet au dehors u'a lieu qu'apres 1 acte de fecondation par lequel il est determine. Nous devons dire que c'est avec precaution et dans un doute j>hilosoj>liique que l'auteur adinet une opinion que l'inspection anatomique "» cru lui faire apercevoir, sans cependant quelle ait etc confirmee par ('observation. - Ainsi done l'ovule , au lieu de se greffer sur les parois de 1'ute- rus , comme cela a lieu chez les mammiferes , en sort pour se coller dans la bourse. Voila la difference des inarsupiaux. Elle n'exisle que pour la localite. Apres 1'cfat d'embryon arrive l'etat foetal non moins singulier et non moins admirable que le precedent. Le jeune animal adhere par .la bouche a la niamellc de sa mere; et la, sans etre separe d'elle, il jouit des plus importances fonctions de l'ani- malitc, de la digestion et de la respiration. Ses organes sont accoinmodes de nianiere qu'elies puissent avoir Hpii simultane- ment. En effet , M. Geoffroy a fait voir que le larynx, (ermine par un col evase, est place sur le voile du palais, el que 1'air qui entre par les narines , qui sont trcs-developpees , enfile ce conduit, en meinc temps que la succion a lieu et que la bouche ct le pharynx pcuvent etre remplis de la it. Le professcur du Jar din du Roi n'ayant, a l'epoque de ce pre- mier memoire , que pen d'individus a soumettre a ses observa- tions, lesquels paraissaient deja trop dcvcloppes , ne put bien preciser j)ar quel moyen 1'cmbryon tirait son existence dans la bourse; si c etait par nn vrai placenta ou bien a l'aide d'un rc- seau vascul'aire siriipletncnt ctabli. Mais drpuis ayanl recu de Zoologic. 269 l'habile iconograpbe M. Tnrpin , trois foetus > leur canal sexuel;mais relativement aux mammiferes marsu- « piaux , ces emplacemens sont distribues differemment , bien >> que dans une serie egalement continue. L'ovule et l'cmbryon » se formcnt et se developpent en dedans du canal sexuel, et le » foetus en deliors; la matrice est la troisieme poclie pour les » premiers, poclie d'incubation et d'alimentation ; la bourse de- » "vient cette troisieme poche a 1'egard des seconds. La difference » est done uniquement, elle est toute dans le domicile foetal; » nous 1'appelons matrice cliez les uns et bourse cbez les au- » tres. » Q-y. 27° Zoolos:ie. 224. Stir queeques points de l'anatomie du Dromadaire; par M. G. H. Richter. {Nouv. Bull. soc. philomath., janv. i8a5). Dans une these in'.itulee, Analecta ad anatomcn Cameli Dro- tnedarii spectantia, et publiee a Kcenigsberg l'annee derniere , M. Richter s'est priucipalement occupe d'examiner les differentes parties de 1'organisation du Dromadaire, qui ne l'avaient etc qu'incompleteinent avant lui. II a surtout etudie avec soin la stucture de celte production singuliere que l'animal fait sot tir de sa bouche quand il est en colere , et dont M. Savy s'est occupe dernierement. Les details qu'il donne sur cette structure ayant la plus grande analogie avec ceux que nous avons rapportes d'a- pres le professeur de Pise ( Voy. le Bull., mai 1825, n°. 8/)) , nous nous abstiendrons de !es exposer ici. En rapportant ce qu'ont dit les voyageurs sur cetorgane dans le Dromadaire, et entre autres, Olearius , Tavernier, Eversman, qui l'ont remarque dans des races distinctes et pas dans d'autres, M. Richter se fait la demande, si Ton ne confondrait pas sous ce meme nom plusieurs especes, puisque ies varieles qu'on admet dans le Dromadaire different entre ellcs uon-seulement par la couleur, la nature du poil, etc., mais encore par 1'organisation interieure. En elfet, on a vu des Dromadaires qui n'avaient pas cette prelendue poche , tandis que d'autres en avaient une simple 011 double. Cependant , pour decider la question , il faudrait voir, comme le fait justement observer M. Richter , si ce ne serait pas un organe ]>ropre an sexe male, qui n'acquerrait tout son de- veloppementqu'a l'age adulte et seulement a l'epoque du rut. Dans le reste de 1'organisation de ce Dromadaire, M. Richter a observe l'osteide du diaphragme, trouvee, il y a plus de cent ans , pour la ir<\ fois, par Messerschmidt , et decrite de nouveau par M. Jaeger et M. Leuckart; mais il n'a pu voir celle que ce dernier a decrite dans le ventricule gauche du cceur a la racine de l'aorte , ce qui lui fait observer que l'une cstbien plus acciden- tclle que l'autre. 2i5. Nouveau recueil de Planches coloriees d'oiseaux, pour servir de suite et de complement aux planches cnluminees do Buffon, publices par MM. Temminck et Laugher. Paris et Amsterdam j Dufour ct d'Ocagne. (Voy. le Bull, de mai i8a5, n°. 86.) 56*. livraison — PI. 33o. Faucon concolore, male, Falco conco- Zoologie. a J i lor, Team. , du Senegal et ties cotes d'Egypte et de Barbarie. — « PI. 33i. Cncatoennsique, Psittactis nasicus , Temm., de la Nou- velle-Hollande. — PI. 332. Francolin ensanglanle, male, Perdix cruenta, Temm., de l'lnde. — PI. 333. Breve reveilleur, adulte, Pitta strepitans, Temm., de la INouvelle-IIollande. — PI. 334. Dry- mopliile voile, male adulte, Drymophila velala, Temm., de Timor et Java. — PI. 335 , fig. i . Philedon cap-negre , Meliphaga atrica- pilla, Temm.; fig. 2. Pliiledon moustac , Meliphaga mysticalis , Temm., de 1'ile de Lucon. 57s. liv.- — PI. 336. Autour Dussumier jeune. — PI. 337. Glau- cope temnure. — PI. 338. PerrucheTiriba , Psitlacus cruentatus, IVeuw. du Bresil. — PI. 336 et 3/|0. Ganga couronne, Pte— rocles coronatus , Liehenst., male et femelle, de Nubie. — PI. 34 r, fig. 1. Colombe Tourteline, male, fig. 2. Colombe Tourtelette, ieune. Nota. La pi. 338 manque; elle fera partie de la 58e. liv.; elle est remplacee par la pi. 34$ , representant le Ganga mouchete. La description de l'Autour Dussumier (pi. 336) fait partie de la 5ie. livraison.Les descri[)tions despl. 237, Glaucope temnure, et 34i, ColombeTourteline et Tourtelette, paraitront dans les livraisons suivantes. 58e. liv. — PI. 343. Faucon a culotte rousse , Falco femoral is, Temm., male adulte, duParaguay etdu Bresil. — PI. 344-Ghouette chevechoide , Strix paxsermoides , Temm. , adulte, du Bresil. — ■ PI. 345. Ganga mouchete ou Kittaviah , Pterocles guttatus, Li- ehenst., femelle, d'Egypte — PI. 346. Martin-chasseur trapu, Da- celo concreta, Temm. , de Sumatra. — PI. 347, fig. 1 et 2. Soui- manga metallique, Nectarinia metallica , Liehenst., du Bresil , fig. 3; Souiinanga souci, Nectarinia so/itaris, Temm.,d'Amboine. Desm...st. 226. The natural history of the Nests and Egcs of british Birds. Histoire naturelle des nids ctdesceufs des oiseaux de la Grande Bretagne; par E. Donovan, auteur de l'Histoire naturelle des oiseaux de la Grande-Bretagne, en 10 vol. (Prospectus). II paraitra chaque mois un cahier de ce nouvel ouvrage, qui sera compose de 24 cah. au moins et de 36 au plus. Le format sera le royal in-quarto oblong, et rimpression du texte sur beau papier. Les planches seront sur papier a dessin de Whatman, et $oi- .27 "! Zoolngie. enmsompnt oo'oriccs iTapres nature. Leur nombre vaiiera de 3 a 5 par cahier , suivant le plus OH moins grand nombre des espc- res appartenantes aux genres derrits. On souscrit, moyennant 4 sh. par caliier , cliez tons les libraires de Londres. 22-. Systematisches Verzf.ichni«s per schwfizerisctuvn Yoe- cei. etc. Catalogue systemaliqufi des Oiseanx de la Suisse, qui so tronvent dans le musec de IVrne. In-8°., prix i fr. 20. Heme; 1824. Ce catalogue contirnt 28G especcs d'oiseaux. L'auteur a suivi Jc meme ordre systematique qui a etc adople par M. Scliinzdans son "rand oawage, \esOiseaux tie la Suisse. Zurich, i8i5.(/owr/?. gen. Lilt, e'tr., lev. 1825, p. 33.) 228. Sur i-E Moineau des environs df.Pise. — Le Bulletin ttni- versel du mois de mars 1824 ( section des sciences natnrelles ), rend compte. p. 277 , du catalogue des oiseaux qui se trouvent dans les environs de Pise, du prol'esseur Paolo Savi. M. Desma- j-est, redacteur de l'article, apres avoir donne une analyse do l'ouvrage du prof, naturaliste de Pise, dit qu'il faut peut-etre attribuera une faute typographique l'omission , sur cette lisle , du Moineau ordinaire ou Fringilla domestica, Lin. Nous pou- vons assurer le professeur francais que le Fringilla domestica manque non seulement dansle voisinage de Pise, mais encore en T oscane, et peut-etre dans loute l'ltalie meridionale ; mais qu'en rcmplacement de cette espece d'oiseau, on trouve, en-deca des Alpes, le Fringilla cisalpina de Temminck, espece qui n'os-t pas annonctle dans le catalogue susdit. ( Anlologia , mais 182**, p. 172). 229. Memoire sur les Gaviais , lu a l'Academic royalc des Sciences par M. Geoferoy St.-IIilaire , dans scs seances de mars 1825. ( Now. Bull, de la Soc. Philomath. Janv. 182$, p. i3.) Les Gaviais presentent une organisation compbquee et suf- fisamment distincle et speciale pour porter a les scparer comme genre, soil des Crocodiles ou Caimans (Crocodilus) , soit des fos- siles dits Crocodiles de Caen [Teleosaurus) , soit des Gaviais Cos- siles du Havre et de Ilonfleur [Sleneosaurus.) Les Crocodiles et les Caimans, sans caracleres suffisammerit tranches, resteront distributes en sous-genres; ceux-la ctant des Caimans a musean plus etroit el plus long, e! ceux-ci des Crocodiles a muscati plus Zoologie. 275 large et plus court. En effet , il y a confusion de ces caracteres vers le milieu de la serie caturelle. Une consideration avait ete in- diquee comme separant les Caimans, savoir, l'intervention des vomers a la voute palatine; mais ce n'est pas meme un fait per- manent dans une seule espece, le Crocodilus sclerops , Sch. , ce Caiman quant a son palais, ressemble , dans son premier a^e , a tous les Crocodiles. Les Gavials (Gavialis ) , dont le museau forme comme un bee detache du reste, ont la tete large et car- ree , les fosses temporales spacieuses, et le bee singulierement grele et allonge. Pour que celui-ci fut aminci et prolonge a ce degre, il a fallu qu'une desassociation ait ete operee : les os du nez ont perdu leur habituelle connexion avec les intermaxillaircs ou adnasaux, parce que la grandeur du bee ne porte n sur les uns ni sur les autres , mais uniquement sur les maxillaires des dents moyennes ou les addentaux; de la il est arrive que ces der- niers forment tout aussi-bien le toit en-dessus que le plafond au palais, en se prolongeant egalement haut et bas, et en se joi- gnant de meme sur les lignes medianes ; on sait que partout ailleurs les maxillaires sont tenus a distance l'un de l'autre par l'interposition des os du nez (nasaux.') Le palais est en arriere , considerablement elargi et etendu par les os dits , chez l'homme , apophyses pte'rjgoides internes, et auxquels j'ai donne le nom d'/ierisse'aux. Les herisseaux sont reunis en une seule piece par soudure sur la ligne mediane dans les Crocodiles, et sont au contraire separes et distinets dans les Gavials. L'herisseal est porte au plus haut point de developpe- ment chez ces animaux , principalement chrz les males. L'inte— rieur est evide au point de dormer lieu a deux tres - grandes cell ides , la posterieure ovoide , I'anterieure spheroidale et d'uue capaciteplus considerable; celle - ci s'avance au ~ dessus des palatins , et parvient a se devclopper dans la fosse orbitaire, oil elle apparait derriere l'ceil sous la forme d'unc tres-grosse boule. Les deux cellules communes communiquent ensemble, n'ayant pour les separer qu'un diaphragme osseux incomplet, et ouv'ert dans le centre; mais de plus elles eoinmuniqucnt avec le canal nasal par un orifice tres-petit, situeen devant. Je eonsidere ces espaces vides, l'un a droile et l'autre a gauche, comme deux magasins que les Gavials remplissetit d'air, ainsi qu'ou le verri plus bas. Ces magasins sont d'autant plus ronsi lerables qu'on les observe B, Tome V. 18 yjA Zoologie. Mir des miles plus ages ; c'est dans une raison toute semblablc que croit chez les males les plus ages un appareil nasal de la plus singuliere conformation. Le long tube forme par la reunion des deux addentaux dans loute la longueur du bee se trouvc se- pare en deux fosses nasales par un cartilage vertical et median qui regne longitudinalement dans cet interieur. C'est l'extro- mite de ce cartilage qui vient heurter la saillie supcrieure des adnasaux ( intermaxilbires ) , et qui d'abord s'etend sur une li- gne a droite et a gauche. Ainsi le premier resultat de cet epa- nouissement est de former un bourrelet transversal appuye sur les intermaxillaires ; un second consiite dans une lame opercu- laire qui , naissant du milieu du cartilage , recouvre tout le vide compris entre les addentaux et les adnasaux ; les deux ouver- tures nasales existent entre la piece operculaire et le bourrelet. Cet arrangement caracterise les jeunes et les femelles. Le gon- flement habituel des parties est le moyen d'occlusion des narines. L'etat des males change en avancant en age par un developpement extraordinaire du bourrelet dont il vient d'etre question. Ce bourrelet consiste en une partie de peau qui croit indefiniment , mais a laquelle le cartilage vertical de l'interieur scrt de frein sur le centre ; la peau s'enroule sur elle-m^ine de f,,con a donner lieu a deux bourses , l'une a droite et 1'autre a gauche : divers replis produisent des sinus interieurs qui aug- mentent ainsi la capacite des poches ; elles debouchent en-des- sous par une seule issue, laquelle correspond aux entrees des narines. Le caractere de cet arrangement est que cet unique orifice peut s'appliquer sur les deux autres ou s'en detacher a volonte, sil arrive a l'appareil general d'etre un peu souleve. En ineme temps que les bourses acquierent de la grandeur en capacity, elles gagnent en cpaisseur. La peau ainsi epaissie passe a l'etat d'un tissu reticulaire, celluleux et spongieux , comme est celui des corps caverneux. Tout porte a croire que, quand les bourses sont rcmplies d'uir , elles se retractent sur elles-memes ct agissent comme le tissu erectile. L'organisation de ce tissu, consideree comme une formation particuliere, ne proviendrait- elle que d'un accroissement plus grand du derme, de maillos plus ecartees et plus spongieuses, et ses fonctions nouvelles se- raient-elles le produit d'une exaltation dans son ressort ? Quoi qu'il en soit, voici les usages presumes des bourses nasales : nous par tons, pour celte explication , de 1'idee que les Zoologie. 275 Cavials, surtout les plus grands , ont interet a prolonger leur sejour sous l'eau , et a le faire en venant , a des intervalles plus ou moins eloignes , respirer a sa surface. i°. Nous admettons le cas que toutes les provisions pour un long sejour sous l'eau sont failes , c'est-a-dire celui que les po- ches des herisseaux et les tubes nasaux sont remplis d'un air condense. Les poumons , par le jeu des cotes , s'ouvrent a cet air enferme dans les reservoirs; au contraire , si par une action inverse du sternum et des cotes ils se vident, l'air est refoule a l'autre extremite , et c'est dans les bourses nasales qui s'en rem- plissent. Cependant l'irritation que cet evenement produit porte a leur lour les bourses nasales a se contracter et a faire refluer une autre fois l'air dans les tubes nasaux , dans les reser- voirs et finalemenl dans les poumons. Les poumons et les bourses nasales , qui sont aux points extremes des lignes parcourues par l'air, s'envoient et se renvoient done le fluide propre a la res- piration; si ce n'est exactement le meme, du moins une portion detachee de la masse generate. Ces poclies agissent les unes a l'egard des autres comme deux corps de souf'flets : elles se rem- plissent et , en versant alternativement Tune dans l'autre, elles se vident successivement; manege qui procure aux Gavials restant au fond des eaux une respiration aerienne aussi prolongee que commode , et qui peut durer en effet jusqu'a ce que l'air des re- servoirs et des tubes soit entierement vicie. 20. Ce cas etant arrivtf, les Gavials viennent a fleur d'eau ou tout-a-fait en dehors sur les pentes des iles. L'air est refoule a la fois par les poumons et par les bourses nasales. Ces actions n'e- tant plus alternatives , mais coincidentes, l'air vicie sort par qua- tre orifices situes en-dedans du palais, vers lebout du museau, pres des premieres et des troisiemes dents : des valvules, qui lais- sent echapper, mais non revenir l'air, sont autant de moyens mis alors en usage. On concoit qn'en peu de temps les Gavials peuvent tres-bien se debarrasscr de tout l'air vicie de leurs reser- voirs, et le remplacer par un autre dans les qualites de celui du l'atmospliere. 3°. Mais enfin ce dernier effet etant obtcnu, cela ne place pas les Gavials dans la condition voulue pour leur voyage sous-marin. Les Gavials y reussiront par le ralentissement de Faction pulmo- naire , c'est-a-dire par la plus petite depense possible des pou- mons, et en m£me temps par nn jeu ardent et perseverant , pen- 2; 6 Zoologie. dant quelque temps , des bourses nasales. Celles-ci puisent dc l'air dans le milieu atmospherique , en se soulevant, pour que leur boucbe y ait acccs : puis, dans le temps suivant, elles se con- tractent et s'abaissent. Dans le premier instant 1'ouverture com- mune des bourses est beante dans l'atmosphere; dans le second elle se plaque et coincide avec les orifices nasaux. L'opercule si- tue derriere le bourrelet s'ouvre et se ferme en temps utile, et il resulte de tous ces efforts , qui s'accordent merveilleusement dans leur correspondance , que les bourses nasales portent de Fair dans les canaux, et generalement dans tous les reservoirs du crane, en plus grande quantite qu'il n'en est depense par le pournon; ce qui etant repete un noinbre quelconque de fois, et avec une tres-grande velocite , a pour definitif resultat de faire entrer de l'air comprime dans tout l'eusemble auquel je donne generalement le nom de canal cranio - respiraloire. Ainsi les bourses nasales agissent comme a coups de piston, comine fait une pompe foulante dans la culasse d'un fusil a vent. II v a tout lieu de croire que c'est a nos Gavials males que se rapporte le passage d'Elien , s'appliquant a des crocodiles du Gauge, qui ont une come au bout du museau. Les Gavials se nourrissent ordinairement de petits poissons ; inais pour qu'ils en puissent saisir assez pour assouvir leur faim , il faut qu'ils aient recours a beaucoup d'industrie et a des cm- Imclies habilement calculees. Or la plus efficace de toutes les ruses chez les animaux nageurs est de se cacher dans la vase; car le premier besoin d'un animal d'un volume considerable est de se precautionner contre la terreur qu'inspirent a une proie vivante ct sur la defensive l'etat de menace et les cruautes d'un ennerci tout-puissant. La frayeur naturelle a une proie essenticl- lement fugitive explique tres-bien le besoin que les Gavials ont de prolonger leur sejour sous l'eau , et d'y appliquer toutes les ressburces de leur organisation , taut les bourses nasales que lilendue de leurs reservoirs a travers le crane. Nota. M. Geoffroy donne les figures des bourses nasales et dt-s reservoirs aeriens dans le nc. vol. des Memoires du Museum d'histoire naturelle. Zoologie. 277 a3o. Description d'un poisson do cenre Perca de Linne; par J. Gillums. (Journ. de I' Acad, des Sc. naiur. de Philad., ami. 1 82/1 , part. 1, p. 80.) L'autcur de celte note ayant peche a la ligne, dans l'etang d'Harrogate, trois poissons semblables entre eux et differens de ceux que l'on y pechait ordinairement , il ebercha a determiner le genre dans lequel ils devaient etre ranges, et il reconnut que c'etait dans celui des Perea de Linne , et dans la subdivision (ou sous-genre) que M. G. Cuvier a nominee Scolopsis. II en donne la description suivante : Scolopsis de Say, Scolopsis Sayanus (fig. pi. 3 du Journal cite) : corps oblong epais ; dessus de la tete sans ccai'les ct can- nele ; bouche mediocrement fendue, s'etendant a peine de clia- qne cote jusqu'au-dessous du canthus anterieur de l'ceil; ma- clioires presque egales, l'inferienre etant neanmoins mi peu plus longue que la superieure; toutes deux , ainsi que le palais , gar- nies de dents nombreuses. coniqnes et un pen arquees; yeux d'une grandeur moyenne; sous-orbitaires epineux sous leurs deux bords; prseopercule dentele en scie dans son angle iiife- rieur, et ayant son segment posterieur en scie avec de nombreuses epines, excepte sur sa lerminaison superieure et interieure; oper- cule un peu large; dos graduellement eleve depuis le bout de la machoire superieure jusqu'au commencement de la dorsale, du- quel point il commence a s'abaisseraussi graduellement jusqu'a la terminaison de cette nageoire en arriere; queue assez large; ligne lateraie legerement arquee dans sonetendue; peclorales ova- laires et ne s'etendant pas tout-a-fait jusqu'au bout des ventrales; cedes- ci arrondies au bout et s'etendant a peine jusqu'a moitie de la distance qui separe sa terminaison posterieure de la cau- dale : son premier rayon epineux est tres-petit et a peine de moi - tie aussi long que le second , qui lui-meme a la moitie de la longueur du troisieme , et celui -ci est encore de inoitie plus court que le quatrieme; les rayons mous ont un tiers de plus que le quatrieme epineux; nageoire caudale arrondie; ecaille< rondes ciliecs sur les bords; couleur des parties supcirieures , le brun noiratre, devenant plus pale sur les parties inferieures, les- quelles sont d'un jaune clair; loutes les nageoires , excepte les ventrales, sont (obscures. Longueur totale , !\ ponces ct demi , mebure anglaise. M. Gillianis avait d'abord, d'apres la consideration des canne- 278 Zoologie. lures de la tete, rapport*; ce poisson au genre Acerina ; raais la presence des dentelures des sous-orbitaires l'a determine cnsuite a le ranger dans le sous-genre Scolopsis de M. G. Cuvier. Desm...st. 23 i. Species Conchyliorum, ou Description de toutes les es- peces connues de coquilles vivantes , par G. B. Sowerby; ouvrage orne de planches coloriees , par J. D. C. Sowerby. ( Prospectus. ) M. J. B. Sowerby , vient de publier le prospectus de I'ouvrage general que nous avons annonce dans le Bulletin de 1824. (Jet ouvrage sera imprimc format roy. in-4°-en 5o livraisons environ. Chaque numero contiendra environ 18 planches, et 100 especes ; le tout colorie d'apres nature. L'ouvrage com- plet se composera d'environ 5ooo especes. Les souscripteurs qui feront l'avance de 20 livres sterling recevront la totalite de cette collection pour le prix de 60 livres St. , en sorte qu'ils n'au- ront a payer que 16 schellings pour chaque livr. , ce qui fera une diminution de 18 liv. st. , i5 schel. sur le prix integral de la souscription. Le ier. numero paraitra des que cent souscrip- teuBs auront, soit fait l'avance de 20 livres St., soit declare leur intention de soutenir l'entreprise. La collection Tankerville , qui se trouve momentanement a la disposition des editeurs , leur fournira les moyens d'obtenir les dessins et la description de tels coquillages qu'ils ne pour- raient pas se procurer dans nucun autre cabinet; ce qui, joint a leurs propres collections , au grand nombre d'especes conte- nucs dans celle de feu G. Humphrey, et a l'acces d'une infinite d'autres cabinets , les mettra a meme de publier l'ouvrage le plus complet en ce genre. Les descriptions seront enoncees en latin et en anglais, avee les observations, redigees en anglais, que 1'intelligence du texte ou du sujet pourrait renJre necessaires. Les 5ooo especes et varietes a decrire et a dessiner seront contenues dans 900 a 1000 planches. Le prix de chaque numero, payable en le reccvant, sera, sa- voir : pour les souscripteurs qui auront fail l'avance de 20 liv. st. de 1 6 sh. , et pour les autres de L. 1 . 1 1 s. (i d. Zoologie. 279 a3a. Sur l'arrangement naturel des Moi.lusques pulmo- branches; par J. E. Gray. {Ann. of Philosophy, aout 1824 , pag. 107.) M.Gray n'etant point satisfait de la classification des Pulmones presentee par M. de Ferussac, offre, dans une Kttre adressee aux edit, des Ann. de Philosophic, l'esquissedela disposition circuhiire qui lui avait semble, dit-il, presenter le veritable classement li- neaire de ces mollusques avant la publication des excellentes vues de M. Maclay sur cet objet. Apres quelques generalites connues de tout le monde, M. Gray presente le tableau suivant de son arrangement de? Pulmones. 1 . Tentaculis retractilibus , oculis pedicillatis. Terrestres Mollusca gasteropoda. Limacid-e. Mollusca trachelipoda , pallii marginibus in- crnssatis. HEiicm^. 2. Tentaculis contractilibus. Aquaticce. Mollusca trachelopoda, pallii marginibus incras- satis, testae labio multiplicato. Auriculad>e. Mollusca trachelopoda, pallii marginibus tenui- bus, testa; labio subuniplicato. Lymnead^. Mollusca gasteropoda, pallio scutiformi. Onchyad*. Nous concevons que M. Gray, ayant adopte l'ordre circulaire, ait place les Onchydies a la fin de sa classification, afin de souder son anneau aux Limacidm ; mais excepte ce changement, certai- nement original , Fordonnance des genres qu'il propose est ab- solument celle qua donnee M. de Ferussac. M. Gray n'admet que deux families , M. de Ferussac en a etabli quatre , et les ca- racteres qu'il a assignes a chacune de ces families en jnslifieront la valeur, tant que M. Gray ou tout autre ne prouvera pas que ces caracleres sont insuffisans. M. Gray dit qu'il exclut des Pulmones les genres Pyrainidelle et Tornatelle que M. de Ferussac n'y avait mis qu'avec doute, ces genres etant pourvus, dit ce savant, d'un petit opcrcule et ayant des animaux pectinibranches. M. de Ferussac avait re- connu dans ces derniers temps l'opercule des Pyramidelles, mais on ne connaissait point celui des Tornatelles, dont l'animal n'.i point encore ete observe, et il scrait a desirer que si M. Gray a euoccasion del'eludier, il en donTiat une deseiiplion det.iillee 2 So Zoologie. Du reste l'existence tie 1'opercule dans les deux genres dont il s'agit est un fait interessant , mais il est a desirer qu'il soit con- lirrae par des observations subsequentes , M. Gray n'entrant dans aucun detail a ce sujet. Le reste des details de cette lettre el tribus obliquis in- structd ; labro angulato-rcjlexo. Elle vit sur les cotes du Perou. La description et la figure montrent que c'est par erreur sans doute que M. Barness a rapporte cette coquilleau genuDolium, c'est une Cassidaire de M. de Lamarck. 3. Genre Natica. M. Barness allait faire figurer et decrire, sous le nom de N. helicoides, la belle espece rapportee de la Nouvelle-Espagne par M. le baron de Humboldt, et que M. Va- lencienne avait nommee Y. Bonplandi , lorsqu'il a recu le n. 1 du Zoologie. Journ. , ou cette coquille est decrite et figuree sous le nom de N. patula par M. Sowerby. M. Barness la recue des cotes du Perou, et signale son analogie avec la N. duplicata de Say. /|. Genre Voluta. M. Barness decrit une jolie espece des cotes du Perou, remarquable surtout par deux dents ou protuberances a la levre droite, comrae dans certaines Mitres fossiles. Voici sa plirasedescriptive:V.Harpa. Testa ovali, la?vi, albido-carneold, costaneismfisque maculis seriatim transverse pictd , longitudina- liler costatd, apice acuta; labro extus varice oblusd instructo, intus unidentato, columella plicis tribus injerioribus, major ibus. Toules ces especes, a l'exception de la Natica patula, sont tres-bien figurees au trait seulement. Des figures en couleur seraienl prefe- rables. Cette notice, dont la suite paraitra dans le prochain nu- niero des Annales du lycee de New-York, montre combien le goiit de l'obsei"vation des coquilles se propage. Bientot, graces aux travaui de MM. Say, Barness, Hyde, etc., nous connaitrons celles du nouvcau Monde. F. 237. Observations sommaires sur des Mollusques teruestres des Indes occidentales; par le Rev. Landsdown Guilding. [Transact. 0/ the Linn. soc. , vol. 14, part. 2, , p. 3 3 9.) Malheureusement l'auteur ne donne pas les figures des especes qu'il signale. La premiere est une Helicine qu'il rapporte a 1'//. Jasciata de Lam., mais rien ne garantit que ce soit bien cette espece, puisquc nous-memes , qui sommes a portee dc consultcr le cabinet de ce savant , nous avons de la peine a reconnaitre quelle est la coquille que M. de Lamarck a eu en vue, parce qu'il est survenu beaucoup d'aulres especes egalement fascitis depuis qu'il a decrit celle a Inqucllc il a donne ce nom. Yoici du resle l.» 2 84 Zoo/ogie. phrase de M. Guilding, qui pourra servir a quelqucs naturalis- tes pour reconnailre son espece s'il ne la fait pas figurer. H. cor pore liyido , dorso tentaculitque atrls , oculis prorninulis ; testa flavescens , tufo varia ■. labiis margineque albentibus ; anj'racti- Ints sex; operculo bruneo. Diam. 7 li. La seconde espece de la note de M. Guilding est bien connue, c'cst le Bulimus kceinastomus de Scopoli et de M. de Lamarck; Helix ob/onga de Midler. On doit savoir gre a ce naturaliste de nous avoir dorme une idee de son animal , maiheureusement sa description est un peu courte. Cor/jore olivaceo-nigro, corrugato; pede subtus pallida : capita bifariam crenato. II est dotnmage qu'il n'en ait pas pris un dessin en couleur sur le vivant. II est evident que les dimensions donners a la coquillc , long. i3 li., larg. 9 lign , sont une erreur. Une troisieme coquille est donnee comme nouvelle par M. Guilding sous le noin de Dulitnulus stra- nu/ieus. On est un peu etonne de trouver encore employee une semblable denomination generique, quin'a aucune valeur et qui n'a ete adoptee par personne.Voici les phrases qui la caracterisent: Corpore ccerillescente flavido , corrugato ,• pede subtus pallido ; tentaculis apice saturatioribus , oculis nigris. Testa tenera , totd stramined, transverse obscurodense striata; anfractibus sex. De l'ile Saint-Vincent. On n'en dnnnepasles dimensions, et en l'ab- sence de figure, une description s; courte ne pent la faire recon- naitre. La 4e- et derniere espece est le Carychium uadula umde Leach (Zool. misc. 1 , p. 83 , t. 37.) , qui est I' Juris Silent de von Horn , espece bien connue, inais dont il fait ainsi connaitre l'a- nimnl : tentaculis .', cylindricis, duobus super ioribus longis, oculis terminalibus. Ce n'est point par consequent un Carycliium ainsi que le docteur Leach l'avait cru. ni une Auricule, genre oil M. de Lamarck a place cette espece, inais une llelice ainsi que nous l'a- •• i'His soutenu de me:ne que pour les autres Auiiculcs que nous iivnns laissees dans ce genre. Voiti la description specifique que donne i\I. Guilding de son animal : Corpore blivaceo -nigro , cor- rugato ; pede subtus pall/do tentaculis nigris apice albentibus; capite cmarginat . F. a38. Sir lks Lepas. (Zur Naturwissensch. de Goethe, vol. 1 1 , < .1I1. 1 1 , [). olliccps,cn ce que le tube ch.irnu de ce dernier est plus rugueux, qu'il est couvert d'une infinite de pelits points ronds eleves, et qui se touchent. lis different'encore par ie nombre des pieces de la coquille, qui est borne thez le premier, tandis qu'il ne Test pas dans le second. II pense pouvoir avancer que la nature a donne a chacune de ces petites rugosites la faculle de former une co- quille, et croit in erne l'avoir apercue au microscope. Ces eo- quilles, ajoute-t-il, ne j)envent reelleraent exister tant que le tube charnu de l'aniuial conserve sa premiere grosseur ; mais aussitot que l'extreniite inferieure de ('animal grossit, ces co- quilles recoivent l'impulsion qui les fail croitre. II pense egalement que la condiiion d'existence de ces coquilles consisle dans l'in- tervalle que fait naitreentre ces pet its points 1'extension qu'ac- quiert la parlie inferieure du tube charnu; et il semble qu'alors chacun des points destines a former une coquille se hate d'envahir la place de ses voisins, de grossir a leurs depens, et d'exister avant eux. L'observateur , dit-il en terminant , qui sera it assez heurcux pour saisir I'instant ou, l'extremite du tube s'etendant , les coquilles commencent a croitre , et qui les observerait alors an microscope, jouirait du plus beau spectacle qui puisse s'offrir aux yeux d'un ami de la nature. 23o. Figure d'une Crania ; par Fn. W. Honinciiaus de Crefeld. [Isis 1822, call. 1 , p. 106 , pi. 1.) L'auteur offre aux amateurs de conthyliologie la figure de deux Crania trouvcespar lui pres de Maestricht parmi plusieurs Tere- bratules. L'elat de parfaite conservation de ces coquilles attira d'autant plus son attention qu'elle.s lui parurent conslituer une variete , non encore figuree, de la Crania personata Lam. ( t. vi, p. 238), et differer essentiellement de celles qui sont figurees pi. 171 de YEncyclop. , pi. 7 de VHist. nat. des Coq. de Bosc, et pi. 28 de l'ouvrage de M. de Schlotheim, Petrefactenkunde. 2/|O.MEMOIRE SUR LES ORGANES UK LA GENERATION DFS MOLI.US- quks; par M. G. A. Treyiranus. [Zeitsch. furP.J>ysiolog.t etc., t. I , call. 1 , p. 1 , 1824. ) Depuis Redi , Lister et Swanimerilam , qui ont f:iit les pre- mieres recherches surf ana toniie desmollusques, un grand nombre d'auti'es anatomisles, se sontoccupes de l'elat del'organisation de ces animaux ; mais quoiquc l'auatomie comparrc ait fait de grands progres sous ce rapport , I'ajpareil genital des inollusqu£s 2 86 Zoologie. est encore si peu connu , qu'on est toujours dans l'incertitude sur les noms que Ton doit assigner aux diverses glandes qui com- posent l'organc genefatcur de ces animaux , et sur le mode de fecondation. C'est dans l'inlentien d'eclaircir cette parlie tres- obscure de l'anatomie comparee , que M. Treviranus a entre- pris d'etudicr ces organes dans plusieurs femelles , et il prit pour sujels de ses reclierclies le Limax (iter, le Planorbis Cor- nells , le Limnceus palustris , la Paludina pwipara, XAnodonta cycnea , et le Mytilus edulis. Dans le Limax ater , 1'orifice commun des organes genitaux est , comme on sait , place au cote droit du cou. Dans l'int£- rieur du corps, cette ouverture est entouree d'une substance glandulense jaune. Cette meme ouverture communique a une grande poche musculeuse , dans laquelle s'ouvrent la verge, le ■vagin et l'uretre. Le vagin ne differe de 1' uterus que par la texture, et forme avec lui un canal contourne en spirale. La face concave de ce ca- nal est garnied'une longue bandeglanduleuse jaune, que l'auteur nomine le ligament de I'uterus. La partie posterieure de la ma- trice est enveloppe'e d'une grosse glande que M. Treviranus ap- pclle la glande uterine , et qu'il suppose secreter la substance de la coque des ceufs. A l'rndroit on sort I'uterus cette glande recoit le canal excrd- teur d'une autre glande en forme de grappe, oil est le testicule. Les parois interieures de I'uterus et du vagin sont percees d'une infinite de petits pores, par lesquels s'ecoule probablement la liqueur sortie par le ligament de I'uterus. Le canal deferent correspond, la ou il s'ouvre dans la matrice, j> une gouiticre qui parcourt interieurement toute la longueur de celte derniere, ainsi que le vagin, et se continue ensuite avec le canal de la verge place a cote du vagin; et c'est par le moyen de cette goul litre que le sperme arrive dans le penis. Cette verge estun long vaisseau grele , a l'endroit ou il sort du vagin, < t foi teincnt renfle a son autre extremite. Ce canal a la faculte de se renverser dans le cloaque, de maniere a y prendre la forme d'une verge. L'auteur elevc ici la question de savoir s'il existe une commu- nication entre la verge et le vagin ? Si elle n'existe pas, comme il serait dispose a le croire , l'accouplement rcciproque de ces animaux ne scrvirail qu'a renurr possible la fecondation de Zoologie. 287 chaque animal par lui-meme. Si , au contraire , clle existe , comme cela est probable , il y aurait reellement fecondation re- ciproque. Quant aux fonctions des diverses glandes dont parle l'auteur, il n'a pu les determiner pour aucune d'entre elles d'une maniere positive. II a trouve des animaculesspermatiques dans la liqueur secretee par la glande en grappe , ce qui l'a fait penser que c'etait la le testicule; mais il en a aussi trouve dans la glande jaune qui entoure l'orifice exterieur. Dans le Planorbis , les organes des deux sexes n'ont point de cavite commune, et s'ouvrent separement au dehors, au cote gauche du cou. L'orifice des organes males conduit dans une cavite a paroi musculeuse , dans laquelle est placee la verge. Le canal deferent est fort allonge , et sort d'une glande que l'auteur dit lui-meme etre l'analogue de la glande uterine ou ovaire des Limax. Dans le milieu de son trajet, le deferent adhere a une autre glande , a laquelle M. Treviranus donne le nom de glande du deferent, sans dire ce qu'il en peuse. Le vagin recoit l'uretre, et se dilate ensuite en une large poche , analogue a l'uterus du Limax. Cet uterus se retrecit en- suite en un canal etroit qui s'etend jusqu'a la glande uterine ou ovaire, dans laquelle il penctre au mime point d'oii sort le deferent , et au meme endroit encore s'eleve dans la meme glande le canal excretcur de la glande en grappe ou testicule place dans le sommet de la spire dont il prend la forme. Le testicule est tellement uni au foie , qu'au premier apercn il parait en etre une continuation. La verge est une tige grele terminee par un gros gland; elle est imperforee,etpresenlesimp!ement une gouttiere qui commu- nique a la base du penis avec le deferent. L'auteur n'a pu apercevoir d'infusoires que dans la substance secretee par l'organe en grappe. Le Limnceus palustris ne differe que tres-peu des Planorbes sous le rapport des organes digestifs et de la respiration, tandis qn'a l'egard des parties genitales, il sen eloigne beaucoup. Les orifices des organes des deux sexes s'ouvrent separement au dehors. Celui des parties males conduit dans une cavite a parois musculeuses, dans le sommet de laquelle penctre la verge; celle- ci communique avec un long canal deferent qui nait d'une grosse ?.88 Zoolpgie. vesicule glanduleuse; cette vesicule se continue a l'opposite par un large canal on seconde vesicule , et celle-ci se terrnine a son exlremite a un corps glanduleux jaune;_c'est entrceux deux que s'ouvrc l'une dcs deux brandies du canal excrcteur de la glande en grappe du testicule. L'orifice exterieur dcs organes femelles donne dans un vagin grele et allonge; ce vagin s'elargit a son autre extremite en une large poche a parois fort, cpaisses et fibreuses ; cette poche se retrccit foitement pour former un col court qui communique cnfin avec l'uterus. Ce col tient a une grosse glande arrondie jaune, placee a cote de la glande avec laquelle communique la seconde vesicule seminale. L'uterus est place entre ces deux der- nicres glandes. C'est un canal replie sur lui-meme et a parois tres-minccs et faibles. L'organc en grappe du testicule ressemble beaucoup a un rai- sin. II produit un canal excreleur qui se divise bientot en deux brandies, dont Tune s'ouvre dans la seconde vesicule seminale, et l'autre dans lc col de l'uterus. Les organes des deux sexes etant entiercmcnt separes chez les Limnees , on peut plus facilement determiner chez eux les fonclions de chaque organe. A. l'une des grosses glandes commu- niquant avec le col de l'uterus l'auleur conserve le nom de glande uterine ou ovaire, et a l'autre qui communique au con^ traire avec la seconde vesicule seminale, il donne le nom de glande spermatique. M. Treviranus y a retrouve des animalcu- les, tandis qu'd n'en a point apereu dans les autres glandes. 11 pensc que le plan de ces grappes est a la fois un organe se- creteur du sperme et dc la liqueur dont se forment les germes (Zeugungstoff). Dans la Paludina vivapara, les sexes sont separes sur deux in- dividu^. La verge du male rcmplit le tentaciile droit, et son orifice est place vers la base de ce (brnier. Eile communique iutcrieurc- ment avec un long cylindrc creux ou vesicule seminale placee sous la peau , oil il s'etend jusqu'au foie. Cette vesicule seminale ist garnie en dedans d'unc membrane secrclante, qui produit dans une de ces parlies une liqueur d'un rouge jaunatre , el dans une autre une viscosite blanche. A sa partic postcrieure, cette ve- sicule est unie dune pait a une masse glanduleuse, et de l'autre a un organe analogue a la glande en grappe , test a -dire an tes- Zoologie. 389 ticule. Ce dernier remplit avec le foie les dernieres circonvolu- tions de la coquille , absolument corame chez les Planorbes et les Limnees. Le canal excreteur est applique a sa face interne, et quoique l'auteur n'ait pas j)u le suivre jusqu'a son entree dans la vesicule seminale , il ne doute aucunement qu'il ne s'y rende. Examinees au microscope, la liqueur blanche secretee par la vesicule seminale, et la liqueur jaune de la glande en grappe, laisserent apercevoir des animalcules, et il trouva la memechose d.ms la viscosite des branchies. L'orifice des organes genitaux femelles est place au cote droit sur le bord du manteau. Le vagin est tres-court, et s'ouvre de suite dans l'uterus. Celui-ci est une poclie allongee placee au meme endroit ou se Irouve la veiicule seminale dans le male. Sa membrane est tres-molle, flasque et noiratre, formant plusieurs poches laterales, et liee intimement avec la membrane a laquelle sont attaches les intestins , les reins et les branchies. A cote de la partie posterieure de cet uterus est une longue glande semblable a celle qui accornpagne la vesicule seminale. Au bord interne de cette glande on apercoit un canal excretenr qui conduit dans l'uterus; rnais on ne trouve d'ailleurs pas de glande ou grappe analogue a celle du male. L'auteur a disseque deux especes du genre Anodonta, Y A. cy- cuca, et VA. dentiens, espece nouvcile, mais il n'aremarque au- cune difft-rence dans leur organisation. Dans \'A. eyenea , comme d'ailleurs dans tous les acephales , on ne trouve qu'un seul organe de la generation , qui est l'ovaire. II remplit, avec: le foie et une grande partie du canal aliinen- taire , la cavite viscerale du pied. Le foie occupe la partie anlerieure de cette derniere, et l'o- vaire la partie poslerieure. Ces deux organes sont tellement con- fondus l'u 11 avec l'autre qu'on ne saurait indiquer leur separa- tion. Le foie est compose, pies de la surface, de petits tubes presses les uns contre les autres. Ces tubes s'ouvrent dans des cavites interieures, et celles-ci cominuniquent avec les vaisseaux excreteurs , qui vont s'ouvrir, d'une part, dans les appendices aveugles de lVstomac, et de l'autre, dans le gros intestin. Dans 1'interieur de l'ovaire on remarque des canaux membra - neux remplis d'une liqueur blanche pendant I'ete, et d'eeufs enau- tomne. (les canaux se reunissent , et fihissent par s'ouvrir dans les canaux biliaires, demaniere que lie tube intestinal remplit ega- B. Tiimk V. jq 2qo Zoologie. lement la fonttion d'oviductus. L'autcur pensc que le meme or- giine pioJuit a la foislrs oeafs et le spcrrae,qui est , selon lui , la liqueur bhmcliatre qui baigneles ceufs dans l'ovaire. On rencontre souvent dans le moment de la ponte, parmi les individus charges d'ceufs, d'autres qui n'en ont point. M. Trevi- ranus pense que ccs derniers sont peut-etre desindividusnon !'<■- condes, et que ces animaux, quoique hermaphrodites et non sus- sceptiblesde pouvoir s'accoupler, ont cependant le soin dese fe- conder reciproquement, en lancant leur sperme dans l'eau, qui lui sert de vehicule. Dans le Mylilus edulis , uue petite partie seulement de l'ovaire est contenue dnnsle pied ; la plus grande partie est placee autotir d'un grand muscle et dela iiliere, et s'etend en outre de celle-ci dans tout 1'interieur du manteau. Les ceufs sont contenus dans des vaisseaux dont la membrane est tres-faible. Ces ceufs s'y trouvent enveloppes d'une liqueur jaune. Ces vaisseaux se re- p.indent en divergeant dans le manteau. Chez les Mylilus , de meme que chez les Anodonta , le foie est itilimement uni a l'ovaire, et l'oviductus s'ouvre de meme dans les vaisseaux biliaires; mais il n'esl aucunement probable que les ceufs sortent par l'anus, les intestins etant beaucoup trop etroits, et il faut necessairement qu'ils sortent par la bouche. L'auteur pepse meme que les ceufs contenus dans le manteau nepassent point parle canal alimentaire, etil croit devoir con- siderer, comme leur donnant issue, deux tubes places un de cha- (jue cote du corps , entre le pied et la branchie interne. Ces tu- bes comnmniquentinterieuremeiit avecdeux cavites demi-circu- laires de l'ovaire, dont les parois sont musculeuscs. Ces cavites sont rcmplies d'une matiere jaune. La fecondation a lieu de la meme maniere que chez les Ano- donta, c'est-a-dire que la liqueur qui enveloppe les ceufs est a la fois la substance dont se forment les embryons , et le sperme fecondant pour les autres individus. S. s. 2 .'j i . OnsKnvATio>s sur la STRUCTURE des Trilobites, avec la description d'un genre vraisemblableroent nouveau; par J. E. Derav; suivies de notes sur la geologie ties chutes du Trenton, jiar le prof- James Renwick.. | .liuials of the Lyceum of nat. /list.ofNctv- York, vol. i , n°. VII, p. 17/), pi. 12 el i3. ) I.( I.m< e d'hi^toire naturtlle de Kew-York renferme one belle Zoologie. 291 et nombreuse suite de Trilobites trouves aux cliules du Trenton (Trenton falls ). M. Dekay ayant examine ces fossiles avec at- tention a remarque que plusieurs d'entre eux n'avaient pas en- core ete decrits et qu'ils pouvaicnt constituer un genre nouveau, qu'il nomine Isotelus et auquel il attribueles cararteres suivans: Isotelus (de'to-o; egal et deTe).o; extreinite , extremites sembla- blcs. ). Corps ovale, oblong, souvent conlracte et quelquefois etendti. — Tcte\ ou bouclier anterieur) grande, arrondic, sem- blable a la queue ( ou bouclier posterieur), n'ayant que deux tuberculcs oculiformes. — Abdomen ou ventre ayant huit arti- culations ou segmens. — Avarice J ion talc ayant en dessous deux appendices semi-lunaires. — Postabdomen ou queue large, eten- dn, avec des divisions peu distinctes; aussi large que le bou- clier anterieur. — Division en tiois lobes longitudinaux, tres- appa rente. Ce genre dil'fere de celui des Calymenes , seL>n M. Dekay, en ce qu'il n'a que deux lubercules non reticules sur la tete, et parce que son abdomen n'est forme que de huit segmens. II s'e- loigne des Asaplies par la largeur de son lobe median qui est double de celle des deux lateraux , par l'absence d'une expansion membraneuse sur les cotes, et par la non-reticulation des yeux. II n'a pas coinme les Ogygies les angles posterieurs et lateraux du bouclier ou de la tete termines en p-iutes et il est souvent roule en boule, tandis que celles-ci sont toujouis etendues.Enfin il s'ecarte desParadoxiles et des Agnostes par des caracteres trop saillans pour etre rapportcs. M. Dekay distingue deux especes dans ce nouveau genre. i°. Y Isotelus Gigeis, dont la tele est en forme de triangle spheri- que, avec sa surface ponctuee, et convexe au-dessous des yeux jusqu'a son bord qui est margine , dont les yeux sont eleves , pro- eminens , subpedoncules , d'apparence cornee, en forme de croissant et tres-lui-ans , et dont la queue ou i'abdomen est sub triangul.iire, convexe , egale a la tete par son volume, avec son bord posterieur ondnle , et un peu eleve dans son milieu. La sur- face de tout L'animal est noire et polie. Ses dimensions varienl entre Get 12 pouces (anglais) de longueur totale. L'individu decrit avail 7 p.-rvj voici les proportions de ses diverscs parties: longueur de la tete 27^; de I'abdomen 2 ^S de la queue 2— • largeur de la tete 3^ ; de I'abdomen 3 ^; de la queue 3 — : largeur du lobe median i~, de cbaciin des lobes lateraux — . 292 Zoologie. Ouelques f'ragniens paraissaient avoir appartenu a des individus longs de 17 pouces. 1. 11 Isotelus planus , dont la tete est plus arrondie que ce'le du precedent et moins elevee, et dont la queue est plus arrondie et plus plate. Sa grandeur totale est de 2 -f-o , sa largeur d'un pouce— >s;t tete a ^ de pouce ; son abdomen ^ et sa queue — de longueur. M. Dekay pense qu'il se pourrait qu'il ne f'ut qu'un jeune de V Isotelus gigas. 11 ' Asaphus cornigcrus de M.-Schlotlieim pourra peut-etre se rapporter au genre Isotelus, et il en sera peut-etre de ineme des Entomostracites crassicauda et extenuatus de M, Wahlenberg. M. Dekay se livre a quel ques considerations sur I'organisation des Trilobites. II croit que les lobes latcraux de cts animaux sont leurs organes natatoires , et qu'ils ctaient pourvus de deux dents ou niandibules qui leur servaient a saisir leurs alimeiis; du moins il considere comme telles les deux productions seroi-lunaires qu'il a trouvecs en dessouset assezprcs du bordanterieur dubou- clier anterieur ou de la tete. II les compare aux palpes chelif'ormes des Limules , et il clierche a montrer les autres analogies qu'il trouve entre ceux-ci ct les Trilobites : entre autres il pense que les 7 paires de trous qui existent en-dessus du second bouclier des Limules indiquent la division possible de ce bouclier en huit segmens correspondansaux segmens de l'abdomen des Trilobites. Les chutes de Trenton sont situees sur le West-Canada-Creek, pies du village de Olden-Barneveld, a l'i millcs environ au nord d'Utica. Le West-Canada-Creek est \jne des branches princi- pales de la Mohawk, qu'il rejoint pres du village de Herkimer , apres avoir pris sa source sur les confins des comtes d'Hamilton et de Herkimer. Cettc riviere, apres s'etre fraye un passage au milieu des rocliers, presente une suite de chutes, sur des cou- pures de couches horizontals alternativement calcaires et argi- Icuses. C'est dans ces couches calcaires qui ne contiennent aucune substance metallique que Ton rencontre une multitude de corps fossiles, tels que des Encriniles, des Fungites des Orthoceratites et beaucoup de Trilobites; panni lesquels on distingue surtout le Calymene de Blumenbach et les Isotelus. On n'y trouve aucune coquille univalve et aucune coquille cloisonnec, et point de Gryphilcs, ni de llelriimites; s uhnient on ya observe des Tere- bratules et des Productus. Zoologie. 293 Dans un article supplements ire a son travail, M.Dekay indique les differens lieux de l'Amerique septentrionale oil Ton a trouve des Trilobites, avec l'indication des espeeespropresa ces diverses localiles. Ainsi le Calyniene macroplithahne a et« decouvert sur le mont Uelderberg pies d'Albany, et a Coshung-Creek , pres du lac Seneca, dans l'etat de New- York: un autre Calymene non decrit a etc recueilli a Paterson dans l'etat de New-Jersey , et un autre, aussi probablement nouveau, provient de Leroy dans l'Etat de New- York. Une espece d'Asophe a etc trouvee a Glens Falls sur la riviere d'Hudson ; a Kington sur la riviere Wallkill pres dulac Cayuga; sur les bordsdu lac Seneca, sur le rivage meridional du lac Erie pres de Sandusky; sur la monlagne de Kaatskiil et a Greenvill Falls sur la riviere Ottova dans ie haut Canada, etc. Des echantillons du genre Ogygie ont ete trouves surlesbords du Tenessee , et sur cetix de la Mohawk pres de Schenectady, etc. Di;sm...pt. 442- Sur un Trilobite ru lac Huron , par Ch. Stokes. (7/vr^v. geol. society , ae. serie , torn. 1, ae. part., pag. 208 a 209.) L'auteur est" parvenu, en detachant de la roche une partie de la face inlerieure de l'animal , a deeouvrir dans l'espace compris entre les deux faces une cavite reguliere cpu'il regarde comme l'entree de l'eslomac ; la structure qu'il a observee et qui est rendue tres-visible par une figure jointe a la note, presenle, se- lon lui , beaucoup de rapport avec ce qui s'obscrve dans les Crabes. M. Slokes, malgre tous ses soins , n'a pu encore recon- naitre ricn de semblable dans les echantillons de Trilobites de Dudley, mais sans doute, ainsi qu'il le pense, a cause de la dtt- rete de la pierre. C. Prevost. Fes organes qui ont fixe l'attention de M. Stokes ont les plus grinds rapports avec les deux dents ou mandiUul&s qWe M: De- kay a trouvees dans son Isolelus (Voy. ci-des'Sus le n". 2^6), et il n'est pas douteux que ce ne soient identiquement les memes parlies. Fa figure de M. Stokes nous paraissant beaucoup plus nette que ctlledu naturaliste de New-York, nous avmis etc plus a police, d'apres son inspection, de nous en former une idee exacte. D'abord nous remarqiions que ce ne petrrent etre des dents ou des uiaridibul'es , ear elles soul ibitnobiles ■3 g4 Zoologie. l'une et l'autre et font corps intime el sms aucun iudice d'arti- culation avcc unc portion transversale situee en avant d'elles , et qui suit le rcbord inferieur du test ; ensuile il n'y a aucune ressemb'ance entre ces parties et les pates anterieures des Li- mules qui sont articulees et formees de trois pieces dont les deux derniercs composent une pince. Ensuile rien de pareil nc se trouve dans les crustaces proprement dits malgre l'assertion de M. Stokes. Si nous voulons absolument voir ces parties dans le Li- rnule , nous ne pouvons leur Irouver d'analogie probable, a cause de leur position , qu'avec la piece lanceolee que M. Cu- vier a nommee leure superieure , et qui supporte la premiere paire de pates [pulpes de Id levre superieure Cuv. ; mandibulcs Latr. Fabr; yiandibules succe'danees SavigHy). Dans les Limules, cette piece lanceolee, dont la pointe est dirigee en arriere, pre- sente 1'iniln c d'un siilon qui la diviserait dans son milieu et sur la plus gramle partie de sa longueur. Dans le Trilobite de M. Stokes on peut y voir la meme piece dont ce siilon serait devenu un large intervalle entre les deux parties posterieures de la piece qu'il separe, et, pour employer la denomination pro- posee par M. Cuvier , la levre superieure , qui au lieu de se trou- ver de forme lanceolee et legerement sillonnce dans son milieu, serait large , transversale et fortement echaneree en arriere , de facon a presenter sur le bord ppsterieur deux apendices tres- prolongees en forme de cornes. I)i.sm...st. 243. Notick sur un nouveau GENRE d'Araneipes , par M. La- treille. 1 Ann. des sc. natur., to. 3 , p. 23 , avec pi. ) M. Latreille, dans cette notice, fait connoi^re une araneide lres-remarquab!c qui ne peut entrer dans aucun genre connu, et qui doit en former un nouveau auqnel il donne le noin de Afyriincii', Ahrniei -ium , pance que, au premier coup d'oeil, les especes qui le composenl ressemblent a des Fourmis. Ce nom avail deja ele employe par les (irecs pour designer des \i.;i gnees , soil qu'elli s ressemblasseot a des fourmis, suit que Ton out qu'c les fissent leur nourriture de ces insectes, Sous nc tlonnerons pas de details sur la manieic stvairfe dont M.. Latreille dispute, la place que cet insecte doit occuper dan, ta serie des genres ; il suffira de dire que, d'apres tous les carai teres qu'il a compares a\ec ceux tic* genrfc \ lisins, il fait le Zoologie. 2g5 passage des Dolomedcs aux Ereses, et doit etre place entre eux. ("est ce qu'il vient de faire dans un ouvrage intitule Families naturclles da rcgae animal, qui vient de paraitre, et dont nous devons la communication a l'amitie dont il nous lionore. Dans ce travail le genre Myrmecie est place a la fin de la tribu des ciligrades.et forme le passage de cette tribu a la suivantc , celle des saltfgrades , ou se trouve en premier le genre Erese. Les caracteres que M. Lalreille assigne a ce genre sont : huit yeux petits, six rapprocbes -m milieu du front; quatre au mi- lieu formant un carrc; les deux lateraux anlericurs un peu plus petits et disposes avec les deux anterieurs des precedens sur une ligne transverse ; les deux derniers places sur les totes su- perieurs du cephalothorax,tres -ecartes l'un de l'autre, en airier,- des precedens, un peu plus gros , inseres a 1'extremite (Fune petite elevation oblique, et formant avec les deux intermediates et posterieurs des precedens , une ligne transverse , arquee en devant. Cheliceres ( mandibnles) fortes; leur premier article epais, convexe en dessus, dentele en dessous. Machoires droites un peuclargies,arrondies et tres-velues a leurextremitesuperieure. Palpes du male termines par un article renfle a sa base allant ensuite en pointe, ou presque pyriforme; le dernier de ceux de la femelle cylindrique est long. Levre (langue) presque carree, un peu plus longue que large, arrondie lateralement au bord superieur, avec une li"ne impri- mee et transverse pres de la base. Pieds longs, presque filiformes ; ceux de la quatrieme paire et de la premiere les plus longs, ceux de la seeonde ensuite. Myrmecie fauve. Myrmecium rufum. Elle est longue d'en viron six lignes , fauve, luisanle, presque glabre, avec l'e.xtn- mite des palpes, des cuisses, du premier article des pieds pos- terieurs et le bout de 1'abdomen noiratres. Elle st trouve aux environs de Rio- Janeiro. M. Walckenaer , possesscur d'un tres-bcau manuscrit de des- sins d'araneides de la Georgie americaine, ohservees et peintcs par Abbot , y a reconnu une ou deux especcs du meme genre. Lister et De Gecr on! decrit une espece d'Araignce phalange ou sauteusc, qui ressemble tellemenl a une four.ni fauve', qu'ils s'v sont d'abord trompes. 29& Zoologie. Nous avons lithographic avec beaucoup de soin, d'apres un dessin de M. Prevost, la planche qui accompagne cette notice. GlJERIN. 244. Deutschlands Fauna. Faune d'Allemngne; par M. Sturm. Nuremberg, 1824. Cel ouvrage iconographique sur les insectes d'Allemagne est conn 11 depnis tres-long temps. L'auteur l'a interrompu,et depuis six ans ll pen a paru que la livraison que nous annonroiis icij tile renferme 33 planch, enluminees relatives aux genres Ptero- stichus, Platysura, Calathus , Chlanius , Sphodrus , Dulichus , Jnchomcnus et Jgonum de M. Bonelli. S. s. 245. Synonymia insectorum , d'apres le systeme de Fabricius; par Schoenherr (en allemand ). Le premier volume de cet ouvr.ige important a paru a Stock- holm en 1806 ; le second a Lpsal en 1808; et le iroisieme en 1817. A ce dernier, qui s'etend jusqu'au genre Mullrchus , l'au- teur a joint une nppendice de 277 cspeces noiivelles. Pour faire connaitre le plan de ce vasle ouvr..ge, il suffira de dire qua l'occasion de la Lytla veskatoria, il. cite la synonymic de 79 ouvrages. 5 s 246. Notices zoologiques ; par M. Gray. [Philosoph. Magaz., 182/, , p. 22/1.) L'auteur traite d'abord des caraeteres des zoni)hytcs , ct croit qu'on ne doit considcrer comme tels que les tires marins qui presentent a leur sur/'ace des ouverlurcs regulieres , d'ou il con- clut qu'on doit laiss'er avec les al-ues les genres Corallina , Dichotomaria, PniiU us et FlabeUaria de Lamarck, el peui-eire ineinele AW///?oradeM.Cimcr; Quant an premier, il l'areporlo a I'ancienne place oil on le meltait, attendu qu'il presente des tubercules semblables a eeux de certaines conferves marines; et la prem. section des FlabeUaria, surtoat le FlabeUaria pavo- nia de Lamarck, a une tres-grande affinite avec le memegenre quel'Ulva pavonia de Linne , dont Draparnand a fail un genre sous le noin de Zonaria , ce qui l'a porte a classer les Corallines si pres des zonariees, dans l'arrangement naturel (Its planus britanniques de sun pcrc. Zoologie. 2 'j 7 247- Des Polypes et des Polypiers yn'oN a trouves dans les Pays-Bas ; par H. C. Van Hall, D. M. ( De Recensent , mai 1824.) L'auteur a cru rentlre service a la zoologie en reunissant les diverses especes de polypes qti'on peut regarder comrae appar- tenant aux Pays-Bas, et qui ontete mentionnes par plusienrs au- teurs. II les a nornmes et classes d'apres le sysleme de M. de La- marck, et il a indique les lieux qu'ils habitent, et les ouvrages oil i!s sontdecrits. i°. Polypi ciliati. Brachionus urceolaris ,B. Bakeri; Furcu- laria rediviva , espece curieuse pari'aitement decrite par Baker; Vorlicella stentoria , V. sociaiis , V. Convallaria ( c'est 1'espece la plus commune du genre); V. anastatica, V . polypina , Tubi- colaria quadriloba. 1". Polypi denudati. Hydra viridii $ II. grisea , II. fuse a. 3°. Polypi vacinati. Spongilla pulvinata , S. ramosa (Pallas et Gorier n'ont regarde ces deux especes que comme de sim- ples varieles) ; Jtcyonetla siagnorum ; Plumatclla cristata , P. campanula/a; Tubularia indivisa , T. Larynx, T. ramosa; Carn- panularia volubilis , C. Syringa , C. dichotoma • Serlularia abic- tina, S. polyzonias , S.argentea, S. cupre's.nna , S.qpercu(ata , S. pitmila, S. spinosa , S. geniculata , S. rugosa ; Antennularia indivisa, A. ramosa; Pumularia myriophyilum , V.Jalcata , P. cristata) Serialaria lendigera ; Cellaria Salicornia , C. eburnea, C. Thuja , C.plumosa, C. avicularia , C.reptans , C. scruposa ■. Flustra foliacca, F. testaced, F. pilosa ; la derniere abonde dans la mer de Hollande. Dans le genre Corallmd, on n'a encore trouve, a ce que croft M. Van Hall, auctine espece cription oirertea Caen pour clever une pierre turaulatre a la memoire de M. La- monroux : ses cleves el lis prineipaux habitans de celle ville se sont empresses d'nffrir ce tribut dVstiine et de reconnaissance aux manes de.leur maitre , de leur compatriote , et les natura- lislesde Paris ont vouiu conlribuer egalemeal a ce toucliant U- nioignage des sentimens qu'il leur avait inspires. Note des collections que laissc M. Lamouroux , et dont il sent trade de gre ii gr,e avec sa veuve. i. Herbier de plantes marines. Tliulassiopliytes des coles de France: 6 paquets pelil-in fol. contenant environ iooo a I ft 06 especes ct souvent i5 ou 20 cclia.\lillons dc doubles avec un dessin , des descriptions et de longucs observations de la main de M. Lamouroux. ■},. Collection generale des Thalassiophytes de France ct des pays Strangers: 12 paquets, environ 1800 especes, beaucoup dc doubles ct I'eliquelte des diversnaturnlistes de qui ils provienne'nt. Melanges. 5oi 3. Un paquet in-fol. de Laminaires , genre sur lequel M. La- mouroux avait prepare un travail. 4. Polypiers flexibles: 4 grands paquets in-fol. conlenant en- viron 7 a 8oo especes , souvent des doubles et des dessins. Cette collection est celle qui a servi a M. Lamouroux pour publier son Histoire generate des polypiers coralligenes flexibles. i Paquets des doubles. 5. Herbier des plantes terrestres. i°. Plantes plianerogames de France : 21 paquets grand in-fol. ranges suivant la methode naturelle, conlenant environ 4ooo especes avec un assez grand nombre de doubles. 2°. Plantes plianerogames etrangeres;i4 pa- quets idem conlenant environ 3ooo especes rangees d'apres le systemesexuel. 3°.Unpaquet de Fougerrs contenant environ 200 especes. 4°. Lichens et Champignons : i3 paquets. 6. Trois armbires vitrees contenant la collection de polypiers pierreux, etc. 7. Trois corps de tiroirs contenant des polypiers pierreux , des coquilles, des miner aux. 8. Une grande table creuse contenant un crocodile fossile. 9. Une trentaine de bocaux renfermant des animaux dans la liqueur. 249. Elogio del Caval. Gius. Gioeni. Flnge du chev. Joseph Gioeni, prof, d'hist. natur. ; par le cliev. Joseph Alessi. 4o p. in-8°. Palenne, 1824. Une partie des faits contends dans cet eloge out cte lires d'un memoire inedit et posthume de Gioeni, intitule : Me/noire sur I'origine de mon Musee d 'histoire naturelle. Gioeni est au- teur de plusieurs cents estimes, snrtout de la Lithologie du fe- stive, Naples, 1790. M. Alessi presente cet otivrage comme un modele de clarte ct d'analyse; il le trouve reinpli de recherches profondes sur la qualite des roches primitives et volcanisees du Vcsuve; enfin il le regarde comme un des plus beaux ouvrages de mineralogiequi existent. Gioeni avait entrcpris un travail sembla- ble sur l'Ktna ; mats on ne sail ce que son manuscril est devenu. Le cabinet if Histoire naturelle qu'il avait forme, et qui est riche surtout en proiluctions naturelles tie la Sicile, est teste dans sa patrie, et re'eemraent on a foude a Catane, oil Gioeni etait pro- fesseur, use academic d'bistoire naturelle qui, en son honneur, n etc nommee Gioenia. 5o2 Melanges. 25o. Acad, rov. des Sciences de Paris. — Seance du 18 mars 1 82 5. — On donne lecture d'une note communiquee par M. d« Ferussac au sujet de L'animal de l'argonaute. ( Voy. le Bullet, de mai, n°. io3.) Seance du 21 mars. — M. Lamouroux adresse un Memoire sur une nouvelle classification du regne animal. (Voy. le Bullet. d'avril, p. 448. — On donne coriirnunication d'une lettre de M. Bredin , directeur de l'ecole veterinaire de Lyon, sur des os d'elephans deterres pres de cette ville. (Voy. le Bull, d'oct. 1824, n°. 125.) — M. Cuvier lit un Memoire sur des poissons d'eau douce de l'lnde, qui ont la facnlte de vivre long-temps hors de l'eau, et sur les organes qui leur piocurent cette faculte. — M. ritiilleiuain lit un Memoire sur le pollen et sur la genera- lion des plantes. MM. Desfontaines ct Mirbel , commissaires. — M. de Humboldt adresse une nouvelle section verticale du sud de l'AIlemagne et de toute la France depuis la Foret- IVoire jusqu'a Paris, fondee sur un nivellcment barometrique, par MM. d'Ogelausen , la Roche et Declieux , ingenicurs du corps des mines de Prusse. M. de Humboldt a fait placer a cote de ce profil de la France son profil de la peninsula espagnole qu'il a fait graver une seconde fois. Seance du 28 mars. — M. Geoffroy -Saint -Hilaire met sous les ycux de 1'academie la Tete d'un poulain monstrueux , ne recemment a l'ecole royale d'Alfort. Une note remise par M. Geoffroy-Saint-Hilaire, cbntient la substance de la communication verbale qu'il a faile au sujet de ce cas de monstruosile , auquel il croit pouvoir appliqtier le nom ge- ndrique tihemathocephale. — M. tie Humboldt presente, an nom de MM. Noggerath et Bischof , professcurs de cliimie et de miiieralogie a I'universite de Bonn , l'eclianlillon d'une masse de fer metcorique du poids de 3, 400 livres, trouvee a Bitburg , pres de Treves, au haut d'une colline ; elle renfenne du nickel et du soufre, mais ]>oint de clirome ni de rarbone. — M. Traulle lit un mi'moirc intitule: Apercu sur le d6luge\ sur ses con.se- quences, sur hi cause . SUJKT DF. PRIX PROPOSE PAR l'\C ADEMIE ROYALE d'IrLANDE. — Quels sont en general les indices qui peuvent servir afaire re- connoitre I 'existence des metaux dans une localite donnee, en indiquant les lignes de direction, l'etendue et la pente des veines, le tout deduit des differens aspects de la surface du sol, ainsi que les cas ou di verses substances metalliques se trouveraicnt coiiibinees ou associees dans les veines ou couches? Quelle est la valeur moyenne, par quintal , des minerals decouverts jusqu'a present en Irlande , et le taux egalement moyen , par tonncau , des frais d'exploitation et de fusion , ainsi que de ceux de trans- poits, tant par terre que par eau ? II sera necessaire d'aj outer, aVe.c les explications convenables a ces mernoires, la nomencla- ture teclinologique des termes pratiques en usage parrai les mineurs, et, en outre, une section geometrique d'une mine reg'ulierement exploitee. Les rnemoires seront recus a l'liotel de 1'Acadciuie, Grafton street, n°. u4, a Dublin , jnsqu'au ier. no- vendue i8a5. Le prix sera de 3o guinees au plus. (Dublin phitos. Journ., mars i8;.5,p. a56,p°. i.) a54. M. de la Beche est de retour de la JamaTque et pre- pare une description geologique de cet'.e ile. Le Dr. Dauberry d'Oxford va parcourir pendant trois mois le nord de l'Allerna- gnc principalement pour etudier les depots basaltiques. EURATZ) l/.Cahicr do mai ,p. G3 . n°.$~ , sur lade'eouverte d'une mine lnoUbdkne; lisez : tie plombagine. PARIS.— 1MPRIMER1E DE FAIN , RLE RACINE , N°. 4, PLACE DF. 1,'oniu:;. BULLETIN D'ES SCIENCES NATIJRELLES ET DE GEOLOGIE. GEOtOGIE. a55. Sun l'hypothese soumise a l'Academie des sciences par M. de Troie, pour expliqurr les grandes revolutions du globe. Voici la suite des idees de 1'auteur, autant que la faiblesse de son organe nous a permis de les recueillir. Son systeme s'appuie sur line decouverte d'Herschell. Ce celebre astronome est , je crois, le premier qui ait constate que le corps des cometes, au lieu d'etre opaque comme on 1'avait suppose jusqu'alors, est as- sez transparent pour qu'on puisse apercevoir au travers , non- seuleraent le soleil et les astres les plus brillans , mais merae les etoiles de moyenne grandeur. Imaginons done qu'tine comete passe entre le soleil et la terre, et qu'elle se trouve placee de roa- niereapouvoir concentrer sur notre globe les rayons de cet astre- cette comete faisant l'effel d'une lentille, notre terre se trouvera prodigieusrment echauffee, et un grand nombre de phenomenes seront le resultat de cette elevation de temperature. Au nombre de ces phenomenes il faut admettre, suivant 1'auteur, 1 'eruption d'une prodigieuse quantite de volcans sous-matins qui, par les produits qti'ils rejetteront, devront necessairement combler une partic de l'Ocean. A l'appui de ses idees, M. de Trole a rappele particulie- rement la formation de l'ile qu'on vit sortir de la mer en 1720 aux environs de Tercere. Suivant lui, le violent coup de feu qua recu la terre lors du passage de la comete devant le soleil a pro- duil subitciiient des milliards d'ilfs semblables; et le lit de l'Ocean riant presqtte entierement cpmble, les eaux out du necessaire- ment s'elever d'une quantite suffisante pour couvrir la surfaca B. Tome V. ao *o6 Geotogie. de tous les continens ; on pent d'autant moins ed douter qua la fonte des glaces polaires a du donner naissance a tine quantity rnornip de nouveau liquide qui se sera join te a celle de la masse des iners. Qu'on ne croie pas cependant que cette inondation ait et« la cause de la niort des animaux terrestres : deja ils n'avaicnt pu resister a la prodi^ieuse elevation de temperature qui avaitdonne naissance a la formation des nouveaux voicans; deux jours au- ront du, suivant l'auteur, suffire pour les f'aire perir tous, et les eaux n'ont fait que balayer leurs cadavres des regions equato- riales vers Irs poles; c'est ce qui fait que les debris fossiles qu'ou trouve dans les latitudes les plus elevees appartiennent presque tous a des animaux vivans actuellement dans la zone torride. Quant aux poissons, ils n'ont pas ete plus epargnes dans la grande catastrophe que les nnimaux terrestres; tous ont du perir, car 1'experience a prouvc que ceux qui. se trouvent dans le voisinage des voicans sous-marins ne survivent pas aux eruptions de ces voicans. (Le Globe, jeudi, 3i mars 1825.) 'l5G. ANALYSE DES MEMOIRES DU PROF. ScHOUW DE CoPENHAGCE , sun la Temperature. (OErsted oversigt over det A.DansAe vi- denskabs selskabs forhandl., 1824.) M. Scliouw a continue les recherches dont le commencement a ete analyse dans le rapport de I'Academie de Copenhague pour 1823. II a sounds a I'academie une serie de memoires dont voici le contend. L'auteur etablit 3 epoques : 1". l'epoque ante- historique , pour laquelle les restes de plantes et d'animaux de- terres sont nos seuls guides; 20. l'epoque historique, pour la- quelle nous Irouvons des renseignemens dans ce que l'antiquite nous fait connaitre de I'etat du cliraat, des phenomenes et eve- nemens relatifs a la temperature; enfin 3". l'epoque historico- meteorologique, sur laquelle on a non-seulement des relations historiques, mais aussi des observations scienlifiques relatives a la temperature. A l'egard de l'age ante- historique, on a recein- mcnt etabli l'assertion que la zone lemperee actuelle a eu dans ce temps la chalenr de la zone torride. Pour prouver cette asser- tion il faut fairc voir d'abord que des especes d'animaux ou de plantes qui ne sc trouvent maintenant que dans la zone toriide vivaient jadis dans la zone tern per ee , 011 que des genres, main- tenant bornes a celle-la, s'etendaient autrefois sur celle-ci ; ou en fin que les aniinaux et les plantes avaient alors des qualites qu'on ne Ge'ologie. 3o7 tcur trouve plus que dans la zone torride, et qu'il faut leursupposer necessairement.Les recherches de M. Cuvier ontetabli en fail que les restes fossiles d'elephans, de rhinoceros, d'hippopotames et d'autres formes tropicales de qiiadrupedes, qu'on rencontre dans la zone temperee , appartiennent a d'aulres especes que celles qui existent encore, tandis que les restes appartenant a des gen- res qu'on voit encore dans la nieme zone, par exemple les cerfs different peu des genres encore existans. Parmi les crocodiles et les tortues fossiles, on ne trouve en Europe presque aucunedes es- peces tropicales maintenaut existantes, mais on trouve beauconp de debris de la tortue europeenne. A l'egard des poissons, on a bien cru trouver en Europe des especes tropicales; toutefois les echantillons de cette categoric n'ont pas encore etc examines avec la critique qui est necessaire pour decider que les especes sont les memes. Les restes d'insectes et de crustaces que conser- vent les couches de la terre paraissent etre aus.->i des especes non inconnties, et telles que la zone oil on les trouve en nourrit en- core; entre autres temoignages, Brocchi a prouve que beau- coup d'especes de coquillages dont on trouve des echantillons dans les Apennins ont leurs analogues dans la Mediterranee. II est vrai que Lamarck , parmi les coquillages fossiles aux envi- rons de Paris, en a trouve quelques-uns qu'on rencontre main- tenant dans la mer du Sud ou dans la mer des Indes; mais lors nieme que l'idrntite des especes serait bien etablie, on n'eri pour- rait tirer aueune induction certaine pour la temperature elevee d'aulrefois, puisque l'ctendue geographique des Testaces n'est pas assez parfaitement connue pour que nous puissions decider si ceux que nous trouvons dans ces mers ne se trouvent pas aussi en dehors des tropiques ; chose d'autunt plus possible que la tem- perature de la mer n'est pas sujette a autant d'inegaliles que telle du continent. On pent applique? la meme observation aux zoophytes. Parmi les plantes fossiles, on cite assez souvent des especes europeennes et rarement des especes tropicales ; et pour aueune de celles-ci l'identite parfaite n'a ete constatee ; ainsi la presence des vegetans tropicaux dans notre zone n'est pas pro- pre a fournir une prenve de ce qu'elle a joui dans les temps nn- ciens d'une plus grande chaleur. D'ailleurs les especes et les fa- milies tropicales qu'on trouve ordinairement dans l'etat fossilechez nous, appartiennent a des genres qui ont eu un grand nombrc d'especes dont quelques-unes ont pu etre organisees de inanierc 5o8 Geologic. a vivredans les climats temperes ; par exemplc nous trnuvons fre- quemment des restes fossilcs d'elcphans, d'hippopotamcs , do- rhinoceros, de tapirs; dans l'etat actuel da regne zoologique, ces animaux offrent peu d'especes, il est vrai, raais anciennement ils en avaient bien plus, de meme que toutc la famille des Pa- clivdermes ; et a Tiede, Koestriz, Kirkdale et ailleurs, on a trouve les restes d'elephans et de rhinoceros meles a des ossemens de chevaux, pores, vaches et autres quadrupedes de nos climats; on ne voit au contraire parnii les debris du monde primitif aucun reste de la famille des singes, aujourd'hui si nombreuse dans la zone torridc. On trouve, dit-on, des restes de crocodiles et de tortues, animaux qui ne pourraient subsister, faute de nourriture, dans les rivieres gelees de notre hiver ; raais le crocodde a pu cmigrer, la tortue a pu s'engourdif en hiver. Les plantes qu'on trouve le plus frequemment dans nos formations houilleres , sont les fougeres; cette famille atteint son maximum entre les tropiques; toutefois elle s'etend aussi jusqu'aux zones polaires. Quant aux palmicrs dont on trouve egaleinent des restes fossiles, il est vrai qu'on en voit peu d'individus au dela des tropiques, mais aussi on en a trouve moins de restes fossiles que quelq^es ecri- vains ne le disent. Une observation v raiment solide, e'est que parmi les restes fossiles du regne vegetal du monde primitif il se trouve beaucoup de vegetaux monocotyledons ; or, ces vege- taux , qu'on ne voit maintenant qu'en dedans des tropiques , se developpent d'une maniere differente de la croissance de nos yegetaux dicotyledons, et ce developpement scrait impossible dans des pays ou la temperature baisse pendant une partie de l'annee au-dessous du point de congelation ; or, les monocotyledons , la grande quantite de fougeres , de crocodiles et de tortues sont ensevelis prineipalement dans ce qu'on appelle les formations secondares. Ce serait done pour I'epoque de la naissance de ces formationsquelasuppositiond'unetenipcraturepluschaudeaunut le plus de vraisemblance. L'etat de la temperature pendant que les formations tertiaires sont venues a naitre est plus douteux; si I'on v trouve des restes de palmiers et d'autres monocotyle- dons, ainsi que desTestaces des tropiques, on y observe aussi dun autre cote des restes de plantes, de Testaces et de poissons d'Europe. Quant aux terrains appeles d'alluvion , les quadrupe- des, Testaces, poissons et plantes d'Europe qu'on y trouve, pa- raissent prouver que le climat etait alors comme a present. Geologic 3og Si niaintenant nous entrons dans les temps historiques, Its contrees baignees par la Mediterranee m: paraissent avoir ?ubi dans leur temperature aucun chaugement notable. D'apres la Bibleetles ecrivains profanes, on cultivaita Jerusalem des vignes, etles palmiersy forma i en t desbois; Tun et l'autre de ces vegetaux sont empreints aussi cOmrae symboles snr les medailles. Or 'a vigne n'approche aujourd'hui guere davantage de l'equateur , et Jerusalem est presque sa limite meridionale, tandis que la meme latitude est la limite la plus septentrionale du palmier; an dela de cette limite au moins, farbre ne porte point de fruits. Done, si la temperature de Jerusalem avait ete autrefois plus froide, on n'y aurait pas recolte de datles; si elle avait etc plus chaude, on n'y aurait pas fait de vendanges : on peut par consequent assurer que la temperature moyenne de cette cite a ete, comme elle Test encore, de 11 a 11" du thermometre centigrade (environ 17 a 18" . Reaumur ). I. es vegetaux dont la Jimite septentrionale est niaintenant l'Egypte, tels que le Mimosa mlotica , le Ftcus Sjcomorus , le Nympha'a Lotus, sont designcs aussi par Herodote et Theophraste comine croissant dans le pays et non pas dans des contree-. plus seplentrionales. Le Cuci- f&ra theba'ica se trouve dans la haute Egypte etne vient pas dans la basse; cette circonstance a deja ete mentionnee par Theophraste et Strabon. Une preuve de ce que la chaleur n'a guere pu el re plus considerable en Egypte quelle ne Test maintenant, e'est que /'on y cultivait l'olivier. Aujourd'hui, comme du temps d'Hero- dote, la pluie est rare dans la basse Egypte, et elle est presque nne merveille dans la haute. Les epoques des crues et decrois- sanccs du Nil elaient aussi les memes qu'aujourd'hui. Strabon dit que la Gaule Narbonnaise produit les memes fruits que l'ltalie, mais qu'en allant plus au nord , vers les Cevennes, on ne trouve plus d'oliviers. C'est la aussi que Decandolle, dans sa carte de la geographic vegetale, fait passer la limite septentrionale de l'oli- vier. Les observations de Rutilius sur les lieux oil l'on peut cul- tiver Varbor citri (le citronnier on une autre e.spece de la famille des oraugers ) , s'appliquc encore entierement aux temps actuels? ct les instructions des anciens sur les epoques de la fenaison, de Ja moisson et de la vendange sont encore bonnes a suivre. Quel- qi-es auteurs ont assure que l'hivcr etait anciennement plus rude; inais les autorites qu'ils invoquent ne sont ni celles de nattira- '•,'rs, ni celles d'historiens; ils citcnt dci poetes, qui par une "to Geologic. licence dc convention chargent souvpnt les couleurs de Iput* tableaux , no fut ce que pour produire plus d'effet. C'e>t surtout a l'egard des con trees sur la mer Noire et sur la mer d' Azof que l'onsoutient qu'elles etaient sans coniparaison plus froides qu'au- jourd'lini. On cite ie tcmoignage d'ilerodotc, qui rapporte que le froid en Scyihieest insupportable , qu'il y fait huit inois d'lnver, et quele Bosphore cimmerion est alors pris do places; ma is on ne fait pas attention a ce que des hommes habitues a un climat plus doux representent crdin;iirement le froid coir.me tres-ruda : d'ailleurs, dans les pays en question, 1'hiver est plus rigoureux qu'on ne le juge d'apres la position geographique. Encore de nos jours, le Sund precite gele dans les hivers im'me movers; e'est ainsi qu'il a ete pris de glaces dans 1'hiver de 1822 a 182 >. Si ensuite on se rappelle que selon le rapport de Theophrasfe le figuier et le grenadier croissaient sur ce detroit, et que le laurier et le myrte prosperaient dans la Propontide, on sent que le cli- mat n'a guere pu y etre plus severe que de nos jours; les elegies d'Ovide ne sauraient prouver le contraire; le poe'te avait ses raisons pour depeindre ces contrees comme horribles. D — c. 257. Sur le passage du Basalte a l'etat de Granit, par Sam. HiBBKF.T. [Edinburgh Journal of sciences, juillet 182/,, p. 10 j.; L'auteur trouve qu'il est souvent difficile de clistinguer exae- tement les diabases des doierites, et il pense quo le nom de ba- salte a ete en general donne a des roches oil une petite quantity dc feldspath est unie a beaucoup d'am pinhole et de pyroxene.Npus croyons qu'il se trompe, et que la plup:irt des basalles sont au contraire tres-feldspathiques. Des roches trappeennes s'etendenl de Tile de Mickle Roe au nord vers Rceness Vk; elles o< cupent 12 milles en longueur et 1 a 3 milles en largeur. A I'ouest, se trouve une masse considerable de granit qui s'etend au nord pendant 24 milles, et nc presente pas de mica. Pres de Kills- wick Ness et Mavis Grind, il y a un basalte grenu et verdatre a cote d'une roche granitoide. Pies du contact de ces deux ro- ches, le basalte contient des particules de quartz qui augmen- tent peu a peu en quantite, et la roche n'ollre bientot plus que du quartz, de l'amphibole, du feldspath et un melange intime d'amphjbole et de feldspath. Ensuite ces dernieres concretion* disparais^ent, le quartz augmente, 1'amplnbolc sc perd petit a. Geo log ie. 5 1 1 petit, ct l.i roche ne se trouve plus ifre qu'unc roche granitoiile composee de feldspatli et de quartz. Un semblable passage se voit aussi pres de Hillswick Ness. Hauteur pense que le por- pliyre passe au granif par suite d'une augmentation des parti- cules quartzeuses. Au nord de Rceness Hill, ii y a dans le granit un filon de trap de % a 3oo verges de puissance; ses ramifica- tions se voient bien dans les escarpemens de la cote occidentale de Norllimavine. B. s58. Observations sus le Voyage metallurgique a travers line partie de la Bavierc et des provinces meridionales de I'Autriehe par le Dr. Karsten. (Steyermark, Zeitschrift, 2e. cah. , 1821 , p. 110.) Le savant auteur monlre que M. Karsten ne donne pas une description exacte des montagnes de la Styrie; il se trompe lorsqti'il prend pour les Alpes centrales la crete qui separe la Styrie superieurede la Carinlhieet de la Styrie inferieure, tandis qu'il appelle Tauerngebirge la crete qui est la limite des bassins de la Mur ct de l'Ens, et la cbaine calcaire septenlrionale celle qui separe FAutriche de la Styrie. L'autetir montre fort bien com- inentia cliaine centrale des Alpes sedivise enStyrie.parcequeles grands fleuves ne cominencent que la a cou'er de l'ouest a Test, tandis que dans tout le reste des Alpes scptenlrionales ils cou- lent du sud au nord. Les brandies des Alpes centrales s'abaissent petit a petit, et il n'y a que ia cbaine calcaire mcridionale qui continue a separer enfin !e bassin m,edil.erran.een de celui de la Hongrie. Le Tauerngebirge est la veritable cliaine centrale, parce quelle off're les plus hautes sommiles , qu'elle est la limite des eatix des deux ve.rsa.ns et qu'eile est prhnitiye. Neanmoins,, depuis les valleesdu Pallhenthal ct du Liessingthal, ellc est com- posee de calcaire el de grauwacke, raais ce calcaire n'est guere separable des schisles primitifs. L'auteur propose done d'adopter. en Styrie une cliaine centrale avec une chaine alpine septentno- nalc et mcridionale; et il deer it ensuite au long le cours de ces chaines et les inonlagnes qu-'elles form en t. La cliaine septenlrio- nale est partout salifere (Mali pies Admonf, Ilallihal , a Test de Maria/.eil ), et gypsiiere (M.-Galien, Tragosz, etc. ) L'auteur remarque que les depots de lignite le plus im- portans de la Styrie sc trouvent dans les ginuosires des schi- sles piamijifs pres de Vodsberg el de bankowilz, et enfre T> i a Geologic . Scliwamberg, Eibiswald et A.hrenfels, et dans le bas^in de la San. On n'a abandonnc que depots peu d'annees la mine decuivre , de plomb et d'argent de Schladmfng. L'auteur se plaint de ce cpi'on prodigue lc lignite pour extraire tres-peu d'alun des schistes pyritiferes, et il recline plusieurs donnees de M. Karsten sur les fonderies et les forges de fer lithe avec les co- quilles qu'il conlient d'ordinaire , et les marnes blanches qui vaccompagnent toujours; puis un calcaire entierement compose d'entroques ou tiges d'encrinites, que suivcnt des lits de cal- caire marneux remplis d'ammonites et de l'espece de gryphite nominee Gryphcca cymbium. A celui-la succede le vrai calcaire a gryphees , caractcrise par l'abondance du Gryphma cymbium. II se tronve dans la meme position en Angleterre, en Norman- die , dans le midi de la France , en Allemagne, et surtout dans la longue chaine du Jura. Ici , comme partout , il repose sur un autre calcaire plus fin, plus gris, moins marneux, qui com- prend le terrain nomme aux environs de Gcettingue Muschel- fcaU, et le calcaire alpin dit en Allemagne Zechstein. Jusqu'a cetle profondeur l'analogie se soutient, et les bancs sont dans l'ordre generalement recounu; mais en penetrant plus bas on ne decouvre point le gres a pierres de taille , ou quadcr-sand- slcin des Allemands , ni un autre calcaire coquillier qui est or- dinairement sous ce gres, ou du moins l'un et l'autre ne sont representees que tres-imparfaitement. Une plus grande diffe- rence encore, c'est qn'entre des roches. calcaires et le granit on ne trouve, en bancs distincts , qu'unc roche arenacee qom- posee de grains de quartz et de feldspath, meles de calcaire , de baryte, de galene , roche que ?d. de Bonnard rapporte aax psammites. II manque done dans cette partie de la Bourgogne beaucoup de formations, et toutefois il en reste des vestiges, que M. de Bonnard est parvenu , a force d'obscrvations et de sagacile, a s.iisir el a faire connaitre. Leurs parties constituantes y existent, mais dans un melange presque complet , au lieu d'y etre cotnmc ailleurs en bancs distincts ft superposes les uns aux autres; les memos parties metalliques , les m&mes debris orgamques qui sonl d'ordinaire enveloppt's par ces conches manquantes, serencon- trent dans les parlies infeYieures du psammite. Un rapporl sur cet important travail a ete fail a I'Academie royale des sciences par M. Brbngniarl , rapporteur de la com- ?> 1 4 Geologic. mission nominee a cet cftef. ( Poy. les Ann. des sc. naturelles . cahier de decembre 1824- ) 160. Notice sur les Ossemens fossilks des environs ueLubk- ville, par M. Gaili.ardot. [Precis des trav. de La Soc. roy. des Sc, lett.et arts de Nancy, i8a5, p. 40.) A Luneville il y ;i du muschelkaik et du calcaire jurassique> le premier s'etend des Vosgcs jusqu'a Baccarat. Au nord et a l'ouest en-deca du Sanon , regne le lias, el les oolithes forment les points les plus eleves au N. et a Test du departement (Dcline, Pagney, Bouvron). Des amas de gypse couvrent les deux pre- miers calcaires, on sont converts rarement par des marnes cal- caires (Salival). Entre Rehainvillers ct Mont , a une lieue de Luneville, le muscb'elkalk presente des banes de lumachelle et offre des terebratules , des mitulites, des ammonites et des gryphites. Lrs ammonites sont sous les moules. II y a de plus des especes de lives qui sont peut-ctre des restcs de sechrs ou de calmar. Enfin it y a des ossemens de grands sauriens et des dents de squales. Les os longs sont le mieux conserves; quel- ques-uns paraissent avoir ele dcs cartilages. Les -os sont fauves ou brunalres. On en trouve aussi a Blamont , Danunor, aux Bois et Gircourt. Dans cette dernierc localile le muschelkaik contient YEncrinites liliiformis. 261. Carte mineralogiqtje kt geologiqite n?. i.a Bfi.gique. Le Roi a ordonne de dresser une carte mineralogique et geo- logique a 1'echelle de — de celte partie dcs provinces meri- dionales situt'e au midi de Gand et a Test de Courlrai. Le colotn \ Van Gbrkum est charge de la dresser et de la graver, el d<; former une collection des mineraux qu'on trouve dans eetle con tree; et le professeur Van Breda a Gaud aecompagnera la carte d une description geologique et. mineralogique, el cxami- nera les mineraux. Nous esperons qii'il ne negligera pas d'ajou- ter a sa description des coupes completes, avec l'indicatiqn pre- cise des diverses especes de terrains et de la profondeur des couches , ainsi que des dessins exacts des ibssiles qu'il aura occa- sion d'observer. Sa place de professeur d'histoire na'.urelle a I'nmVersite de Gaud , son goiit pour les recherches geologiques qu'il a poursuivies dans diverses contrees , et ses relations avec ]es principaui savnns dc I'Europe \s metlent a m et le basalte h. 10, /J. Ce dernier est vertical, et incline au sud a 1 5 toi- ses de profondeur. Au jour il parait recouvrir le lignite, et dans la mine il forme un filon de 2 toises d'epaisseur-, et visible pendant 12 toises, C'est un tuf basaltique qui le remplit. Ses bords sont ondules, ct le lignite est change en anthracite, en parlie prism ee, et avec une croute de coak. Une fente d'un a drux pouccs le separe du basalte. Le mont Schieferberg , an N. du Meissner, offre un filon qui change le muschelkalk en un marbre nuage. Au Meissner Ton a trouve dans trois endroits des mines (clans le Vierbncher Stollen , sur le cote sud du mont Schwalbenthaler Stollen, et dans les auciennes galeries de K.albe) que le basalte s'enfoncait. Le plateau est sort! d'une fente courant du ]N'ord au Sud. A. B. a63. Sub, la presence of. la Dolomite, dans le voisinage des formations voleaniques de l'Eifel ; extrait d'une lettre de M. Leopold df. Buch. ( Noggeralk, Das Gebirge in Rhein- Westph. , 3e. vol., p. 280.) Tons \c\ caic.iire* tic Gerolstein et hi mnraille qui ent are 3i6 Geologie. 1'eruptioii du Hagclskaule sont magncsicns. Entre GerOlstein el Pelm , et loin des eruptions le calcaire de transition ne contient pas (le magncsie. Los corallites* se per dent daps la dolomie. Cette rnclie se voit aussi pres de Ililleslienn , dans le fond de Holienf'els , a Schonek, a Budesheim , entre Lissendorf el Gun- tersdorf, vers Stadt-Kyll. Ce calcaire a ete d'abnrd fendillti , puis la magnesie y a etc amende par sublimation, et quelquefois elle a ete accompagnee de plomb et de zinc. De la vient Pirre- gularite' frequente du gisement de ces minerals. La dolomie se voit bien a Freyen Diez et a Oraniensten sue la Lahn. L'auteui Tattribue au voisinage du scliaalsleiu ( ' variele de trap amygda- Jaire) que ce savant annexe a ses porphyres noirs. A. B. 264. Sur le Wolfsjierg. ( Zur Naturwissensch., par de Goelhe. Cah. 11, vol. II, 1824, j). 1 91. J Cette eminence isolee est dans ie cercle de 1'ilseu , pres Czcrlochin , a une station du chemin d'Eger a Prague. On voit entre Marienbad et Czerlochin a laFlaschenfabrik,des amphibo- lies schisteuses et des alluvions, a Plan des amphibolites gran;- ti feres , apres cela du granit fin; a Tein du sehiste ar^deux ; eidin au Wolfsberg cette derniere roche intacle et rougie par le fer, des roches de quartz du basalic, une roche avec beaucoitp de pyroxene et d'ampliibole et en partie scorifice, el aVec des scliistes argUeux. A. B. aG5. La mer pikrreuse pres de Saalfeldkn , dans le Pircz cau. ( Gcist der Zril , janv. , fevr. et mars i8a5 , p. j. L'endroit alpin appcle Steinernes Meer on mer pierreuse, est situe dans les Alpes au-dessus du lac Funden See, pres Saalfelden , dans le Pinzgau ( Salzbourg ). M. Viertlialer a fait, connaitre le premier cet endroit dans ses Wanderungen durch Salzburg , Berchtesgaden et Oesterreich. Yienne, 18 16. Sur les frontieres de Salzbourg et a Berchtesgaden , la hauteur moyenne des Alpes est de 65oo pieds. Le Huns tod et le Schin- delkopf en ressortent, et le Ilohe Seehorn la domine et s'ciove a 7883 pieds. Le Steinernes Meer est une grande etendue de pointes bizarres de rochers qui a trois lieues de long. On en descend par des gorges dans le Pinzgau. On appcile les glaciers Kees dans Ie s.i zbourg et Ferner dans le Tyro'. L'autcur parlc de la Geologic. 5 r 7 qu'il a eue du liaut de ces montagnes sur le grand Glockner , la plus haute cime des etats autrichiens , plus elevee que le raont Perdu , le St.-Gothard et le Wetterhorn. B. 266. Sur la dispersion des Blocs eloignes ue leur gisement primitif, phenomene demontre par un depot argileux pres de Manchester ; par S. Hibbf.rt. ( Edinb. Journal of sciences, avril i8i5 , p. 208.) Sur la cote Est de l'Angleterre il y a un depot d'argile bleue qui renferme dans le Yorkshire beaucoup de blocs primitifs venus de Norvege. An noid de Manchester, pres de Strange- wayshall, il y a un depot d'argile rouge ou brune qui s'etend du N. an S. , et est interrom))iie par des rochers de gres bigarre au confluent de l'lrk et d'Irwell. Le depot a plus de 3o pieds d'e- paisseur et contient de tres-gros blocs de granit, de trap, de grauwacke et de quartz bleuatre. On relrouve ces roclies en place dans le Westmoreland, et peut-etre nieme pres de J)uf- ton. Elles ont ete portees a 80 milles de distance. II y a de plus des blocs de calcaire intermediaire qui viennent de plus pres. 267. Rapporto del Yiaggio alle Mauoine , elc. Rapport d'un voyage aux Madoines , imprime. par ordre du gouver- nement, par Domenico Scina , a l'occasion des tremblemens de terrc de 1818 et 1819. In-8°. de 72 pag. ; Palerme; 1819. L'auteur Iimite d'abord la chaine de Madoines qui s'etend en- tre Finale et Cefalu, et s'eleve a 7 milles de la cote nord de l'ile. Elle a 9 milles de long, 6 de large , et 20 de tour. La cime la plus elevee,le Pizzo, a 6589,164 pieds anglais de hauleur. II en cite les plantes principales, dont plusieurs sont alpestres. Cette chaine est formee par un calcaire compacte secondaire qui ren- ferme beaucoup de grottes, et offre souvent des pelits amas de chaux carbonatee niagne'sifere. II y a deux especes de gres qui forment les montagnes autour des Madoines; Tun e^t ancien et granitique (Rappudi Ancinia) , et 1'autre est tertiaiiv, et Tonne les monts de Pollina , S.-Mauro et Geraci. Des montagnes cal- caires forment line grande partie du contour des Madoines. Entre cette chaine et les montagnes environnanlcs , il y a des de- pots argilo-calcaires et schisteux, qui sont meles de sable (juart- zeux et calcaire c! de cailloux. C.a et la il y a de l'argile et de la marne endurcie. II y a des gres calcaircs recens a Lascai i et Bon- 3 1 8 Ceolngie'. fornello. II y abeaucou|> de collides gypseuses a Vale Boca la Bs-- lata , Cirauti, Affari, Saccudi , Scala , etc. II y a. aussi dii sel , flu sulfate de soude et de magnesie, du calcaire fetide a Bocca Ederi ; et des sources a petrole, ou a hydrogcne sulfure, etc. , moritrent qu'il y a beaucoup de substances combustibles entre Petralie, Polizzi, et Sclafani. II y a du lignite a pyrites a Polizzi , a Clandolfo, etc. L'auteur entre ensuitc dans de longs de- tails sur les tremblemens de terre arrives en septcinbre 1818, ct en fevrier, mats et avril de 1819. Les secousses commencerent la nuil du 24 au 2^> fevrier : les plus considerables fiirent celles- de cc jour et du 8 septembre i3i8. On ne les ressenlit que dans des endroits fort limites. Elles occasionerent des fentes dans qucl- ques lieux, coinme a Geraci, et firent ca et la des donimages con- siderables. Le centre d'action du premier tremblement parut etre le voisinage de Petralie et de Polizzi , et celui du second pies de Castelbuono. II y eut encore un grand norabre d'autres petites secousses qui firent peu de mal. L'auteur rapporte les observa- tions qu'il a failes sur les lieux pendant ces tremblemens de terre dans les Madoines. II en cberche ensuite les causes pre- mieres ; il les trouve dans des actions pscudovolcaniques , ct il lie croit pas qu'on doive attnbuer ces phenomenes a l'electricite ou aux volcans. A. B. 268. Arrangement df.s Roches a Predazzo. [Edinburgh phll. Journ. , janv. 1825 , p. 178.) M. Boue parait regarder les inches de Predazzo comme ter- tiaires; car si les roches granitoides de celte localite sont pos- terieures an calcaire jurassique, elles paraissent dans le Vicentin moins anciennes que la craie. II a vu a Predazzo , comme M. Maraschini , une espeee de passage des amygdaloides trap- pcennes su;jerieures a des dolerites a mica et a des dolerites ou des roches granitoides a mica. Au pied de la montagne vientenfin du granit a quartz avec uu filon de trap a coccolite et a cristaux de felsdpath rouge. 269. ExTRAlT d'uNE LETTRE DU PROF. CaTULLO AU PROF. BrI'- gKATELLi. ( Giorn. di Fisica , Ckim., Stor. ruit. , etc. , juill. et aout 182A , p. 3o9. ) L'auteur annoncc qu'a la mine d'Agordo , un schislc niicare aucien supporte un grand depot calcaire secondaite , et qu'euu* Geologic. 3t(j tees deux roclies il y a un schiste calcaipe beaucoup plus moderno que Ieschis' micace. Le reste de la note ne s'appliqne qu'a de* faits recomius posterieurement. faux. 370. Geoxocie des bords nu Gange et du Jumna. (Phitosoph. fiiagaz. de Tilloch, aout i8?4 , p. 149.) Les bords de ces fleuves presentent toutes les varietes de ro- ches composees calcaires, argileuses et siiiceuses, depuis le tuf ca lea ire (kun kur) du lit de la riviere jusqu'au grunstein de Pointy , et le granit de Colgong et Jtiangira. II y a aussi ca et la de la sienite et du porphyre, et des fragmens de calcedoine. II n'yapoint de cailloux dans le lit des ruisseaux qui se rendent des montngnes dans ces rivieres. Les en virons de Monghyr offrent des cretes elevees de roches de quartz, et les montagnes de Chu- nar et JMirzapore renferment une belle formation de gres rouge ancien. Ce memoire a efelu, le 3 Janvier 1824, a la societe rae- dieide et physique de Calcutta. Cette societe prospere et a des fonds. [Gazette indienne.) 271. Observations sur la Geocraphie physique du sud de l'A- friqtje; par John Davy. [Edinb. Journ. of sciences An Dr. Brewster, n°. 2, oct. 1824, p. ai>2. Partie gcologique.) Le rivage est nu et ne presente que des rochers et des tas de sable. La plaine de Cape Flats, entre les baies Tablebay et Falsebay, off're un desert de sable de 20 milles de large. L'auteur croit que cc sable provientde la desagregation des gres et n'est pas un depot de la nier, car on n'y trouve aucun reste de coquilla- ges, a 1'exception de quelques coquillages d'eau douce. Dans cette plaine, un calcaire terreux grisatre ou blanc-jaunatre res- sort souvent; il ressemble a de la craie, et contientdu sable et du gravier siliceux : on en fait de la chaux. Entre Cape Flats et Stellenbosch , une triste etendue de pays de 5 milles offre des eminences de granit decompose. En traversant la colline au- dessous de Sandy Capeplaiu , Ton apereoit une belle cbaine de montagnes qui traverse le pays d'une intra 1'autre. Plusietirsdes cimes sont pointues et quelques- unes aplaties; leurs flancs sont escarpes et sont formes de gres presque liorizontaux au-dessus de Stellenbosch. Entre cette ville et Paarl, le granit d amine, et forme n Paarl une colline de 6 a 700 pieds de h.mt, tandis que les montagnes de gres s'elevent de 1'autre cold de la vallee. 5ao Geologic Le sol est une argil e rougeatre denvee du granit. Defers I.; < lime de Kloof, on a une belle vue Mir tout le llotten <>l Holland. Le defile de Kloof est la partie la plus basse de In cliaine de moii - ta«nes qui horde le pays intericur; sa hauteur est de i3/(o, on 1^69 pieds au-dessus de la mer a Falsebay. he triste pays entre cette chaine et la seconde est presque an ineine niveau que le defile de Kloof. Le pied de Kloof est grani- tique; au tiers de la montee il y a du schiste argileux, et a moiiie ilicrnin du gres; au contact des deux dernieres roches le gre> parait etre un melange de particulef..cbratules ; on a trouve a 1'ile St.-Jo- sepli un trilobite dn genre Asaplie. Six planches parfaitement lilhographiees accompagnent le mi- moire et la carte de M. Bigsby ; elles representent les fossile9 nouveaux du calcaire du lac Huron. C. Prevost. 275.Tremblemf.nt de terre aitx Philippines. — Le Chronicle de Singapore dn 25 nov. dernier contient les details d'un trem- blement de terre qui a detruit une grande partie de la ville dc Manilie. En voici un extrail. Dans le courant du mois d'octobre on avait ressenti dans 1'ile de Lucon quelques legeres seconsses de Iremblemcnt de terre. I,e 26 du mememois, la ville et les faubourgs de Manilie eprouverent une commotion des plusvio- ientes qui fit cronlcr plusieurs eglisrs , l'un des ponts de la riviere et quelques habitations particulieres. A la distance d'envi- ron quatre milles de la ville et pres de la riviere , la terre s'en- trouvrit avec un effroyable craquement, et peu apres on vit flot- ter a la surface de l'eau une multitude de poissons morls que le courant entrainait vers la mer. Les principaux habitans de Ma- nilie se refugierent a la campagne , et la ville resta rn quelque sortc deserte. Les casernes ayant etc detruites de fond en comble par l'effet de ee desastre , on avait etabli un camp au milieu d'une plainesituee a une certaine distance. Un ouragan survenu le ier. du mois snivant enleva toutes les tentes, de meme que les toitures de nombre de maisons qui etaient restees debout, et six vaisseaux s'eeliouerent dans le port. Ce tremblement de terre est le plus violent de tons ceux qui ont etc resse/itis a Manillede- puis celuide l'annee i7. 182$. — On lit unmem.dn prof. Bucklandsur la valleedeRingsclerepres de Newbury, et les preuves qu'ellc four- l2/\ Geologic nit sur les ehangemens des formations degres vert, de la craie ef de l'argile plaslique. Lebut do ce memoire est dedecrire les phe- pomehes que presente une petite vallee pres de Kingsclere, dans laquelle les couches de gres vert se montrent a la surface, en traversant la craie et l'argile plastiquc , dans un endroit s'itue dans l'ciiceinte du bassin dc craie de Newbury, et offrant ainsi une exception remarquable a la regularite generate de ce bassin. Cette irregularite de structure doit son origine, a ce qu'il p'aratt, a une elevation sondaine de la craie, accompagnee par une rup- ture et une inclinaison en sens inverse. Sa position est remar- quable, etant voisine de la inontagne Inkpen , oil la craie s'e- lcve a une hauteur de ion pieds, la plus grande elevation qu'elle ait en Angleterre. Dans la vallee siiuee au pied de 1» chaine des roontagnes Inkpen, et pres de sa base septentrionale, la craie s'incline rapideraent dans deux directions opposces , a pen pres nord etsud,des deux cotes d'un axe central ou d'une ligne anticlinale, et un peu plus loin a I'est, le gres vert emerge avec une double inclinaison semblable, et forme la petite vallee de Kingsclere, entouree de tous cotes de montagnes escarpees de craie. La frontiere septentrionale de eelte vallee est en contact avec de l'argile plastique bien caracterisee, et ayant aussi une inclinaison rapide vers le nord. Quatre vallees semblables se trouvent en Wfllsbire et en Dorsetshire , el l'.iuieur conclut qu'il est tout-a-fait impossible d'expliquer leur formation , au moyen d'une denudation, ni inemesans rappoiterla position re- lative de leurs differentes couches a une force agissant de dedans au dehors, et elevant les couches le long de I'axe central des vallees en question. L'autenr propose de designer ces vallees par le nom de vallees d'elcvation, pour les dislinguer de celles qui doiventleur origine a une denudation diluviale. 11 passe ensuite a montrer que ks vallees de Pewseypres de Devizes, de Wily el de Naddes pres die Salisbury , ont aussi ele affectees jusqu'a un certain point par une force agissant de dessous la surface et ele- vant leurs couches a uncepoque anterieure a celle de la denuda- tion diluviale. II cor chit que non-sculement les vallees semblables a celles de Kingsclere, mais aussi les vallees ouvertes (quoique soumiscs subsequeminent dans tons les cas a une denudation di- luviale) avaient une origine anterieure resultante de l'elevalion et dc la rupture de leurs coucbeS coinposantes. Ce doit avoir etele cas avec le Ncale deKentet dc Sussex entourede tous rotes d • . Geologic. '525 •carpcmens de craie , incline, a l'exterieur et quelquefois trcs-ra- pilement. L'auteur discule ensuite, au moyen de la position des couches d'argiie piastique dans le meme district , la question nnportante de savoir si la craie etait disposc-e dans sa forme ac- tuelle de bassins avarit ou apres la deposition des formations ter- tiaires qu'elle renferme. II nionlre aussi que l'indinaison des couches le ion- de la frontiere meridional des bassins de Lon- dres et de Hampshire a en lien depuis la deposition de l'argile piastique et de l'argile de Undres, et que ces deux bassins furent une fois reunis a travers la couche intermediaire de craie de Hampshire, Wiltshire et Dorsetshire. II parait , en effet, que la formation d'argile piastique est si loin d'etre limilee aux plus bas niveaux des bassins aeluels, q«e Ton en trouve de tre>-gros fragmenssur les son.mets des portions les plus elevees de la craie," sur le sommet de Inkpen , pre, de Newbury, sur celui de Black- down pies d'Abbolsbury , et aussi sur les sommets de Chidbury •■I de Heacon, dans les parties les plus elevees de la plalnede Sa- lisbury. Les couches qui recoUvraient les espaees intermediaires out probablement ele detruites par , me denudation diluviale , el la nature destructible .le lours parties cbmposantes les ren- dait tres-suscepiibies d'etre emportees pari, passage d',,„ con- rant v,o!ent d eau. Les rates des portions les plus dures des couches sahlonneuses ferment les masses de gres isolees qui sont disperses sur la surface de la craie dan, ces comics , et dont Stonehenge est cons.ruit. X des .mean* plus bas , dans les bas- mus qui existent, ces memos couches opt etc moms detruites en consequence de la plus g&nde protection que leur position leur a offerte contre I'effet d'mie denudation diluviale. L'auteur conclut en se referent aux couches teriiaires sem- blal.les, aussi bien qu'a celles de craie et de gres v,r!, qui se trouvent sur le sommet des Alpes savoyardes a une elevation de 10,000 pieds au-dessus tin niveau de la mer, et qu'i paraissent •ivoir la meme relation avec les couches tfcrtiaires des vallees d'ltalie, de France et d'Allemagrte, que no:, petit, s elevations de Inkpen , Blackdown , etc, ont aux bassins de Loridres , de Hampshire, etc. I! teruune en observant que depuis la oppo- sition dexes couches, soit par l'eievation des raontagneS'on la depression des vallees, ou IVflet reuni de ces deux .aus.s, le niveau relatif a etc change de plusieurs milliers de pieds. Seance du /J nuns i8a5. — On l.l une notice sur du bois si- 326 Geologic licifie venant du desert sitae* e.itre le Caire et Suez; extrait d'une Jettre dc M. G. F. Grey, adressee au prof. Auckland , prcsid.de la Soc. geolog. De grandes masses de bois silicifie dont la forme ressemblea des troncs de palmier sont disperses sur le sable, environ a i5 milles du Caire, et sur toute la route depuis la jusqua Suez. On lit ar.ssi tine notice sur Ies ossemens de plusieurs animaux trouves dans la tourbe pies de Romsey dans le Hampshire ; ex- trait d'une leltre de M. Charles Daman, adressee au prof. Buck- land , president de la Societe geologique. M. Daman cite Ies cranes de plusieurs castors , ainsi que Ies ossemens de bcc,ifs, de cochons , de ccrfs , de daims , trouves dans la tourbe et dans la marne coquilliere qui se trouve aussi la. A un certain endroil , plusieurs squelettes humains ont ete retires de la marne. On commence la lecture d'un memoire intitule : « Observations sur Ies couches d'argile, de grcs et de sable, qui appartiennent a la formation de la marne rouge , des comtes du centre, et sur Ies roches dont elles derivent ; par le reverend James Yates, rocmbrc de la Societe geologique. » Seance du 18 mars i8a5. — On continue et Ton termine la lecture du memoire precedent. M. Yates decrit Ies roches qui se trouvent sur Ies confins dn pays de Galles et de Shropshire, afin dc prouver que e'est a la desagregration de ces roches que l'ar^ile, le gies et le sable de la formation de marne rouge, doivent en grande partie lenr existence. La premiere ligne de section qu'il considere est pres lie la riviere Dee et Vale Cruis; la seconde, d'Oswestry a Llausilen , qui , sur une longueur de cinq milles, traverse toutes Ies couches de gi es rouge nouveau. L'auteur passe ensuite en revue Ies roches qui se trouvent dans la direction de la route de "Welchpool a Ludlowjet enfin cedes du voisinage de Churchselelton. M. Yates cite alors quelques fails particuliers a la roche pres de Bewdley etdans le voisinage dc Dudley , et il ajoute quelques remarqnes *ur le Bromsgrove Lickcy, corame un supplement ail memoire du professeur Buckland, insere dans le cinquieme volume des Transactions de la Societe geologique. 11 decrit aussi la chaine de montagnes qui s'eiend du nord-ouest au sud est , le lortg du canal de Coventry, et la riviere Auker, et finalement un di- strict de Leicestershire situe a Test de Hinrkley, a quelques milles de distance , et qui consistc dans un dirite grossicr d'une texture Hisiaire naturelle generate. 327 ciistalline. L'auteur passe ensuite amontrer comment Jes couches qui appartiennent aux formations anciennes qu'il a decrites peuvent etre con.siderees relativeinent a la structure physique ge- nerate de I'Angleterre , et il indique de queries sources les cou- ches de gres, d'urgile, de sable, et de la marne rouge, aimi que les debris qui sont dissemines sur les distriels du centre de I'An- gleterre, derivent. M. Yates termine son memoire par quelques reinarques sur l'excavalion des vallees, et sur les opinions recues generalemenl a ce sujet par les geologues anciens, opinions qui different des siennes. HlSTOlIli: KATUKELLI-: G f-K !• 11 A LK. 277. Couns de PHiLosoriUE GENEnALE ; par H. Azais. Huit vol. in-8°. ; prix, 48 fr. , chez Bouland. — Physiologie genekale. — ( Voyez les divers articles de la Ire. sect, sur cet ouvrage.) Le systeme de M. Azais n'est autre chose qu'un plan de gra- dation soutenue ; ainsi , dans ce systeme, la physiologie s'en- chaine imme'diatement a la physique, et voici les termes de tran- sition : L'n etre elastique non organise, tel qu'un barreau d'acier est essentiellement forme de globules en vibration constanle ; mais ces globules, fixes dans des alveoles closes, non tubulaires, n'out point entre eux de relations. Tout ttre vivanl, soit vegetal , soit animal, est de meme un etre elastique dont la vibration est par consequent l'etat constant et essentiel; mais il differe de la tige d'acier , en cc que toute sa substance est une sgregation systematique de fibres tubulaires qui laisse aux globules vibrans la faculte de mouvemcns interieurs, tout en les soumettant neanmoins aux distributions du tissu fi- breux qui les enveloppe. Une seconde condition apparticnt essen- tiellement aux etresvivans,et cette condition marque leur premier pas au-dessus des etres clastiqucs non organises; ceux-ci, tels que les tiges d'acier, peuvent etre des corps aimantes, mais l'aimantation ne leur est pas essentielle , au lieu qu'il n'est pas d'etre organise qui ne soit forme de deux moities de magnetisme different, et se balancant avec exactitude. Cette constitution e»t radicale et originaire ; car tout cUe organise , le plus simple comine le plus compose, n'est jamais que le resullal d'une gra- 528 Histoire natutelle gc'/ie'ra/e. vilatioii magnelique qui s'est effective avec plus on moins d'a- pon dance et de complication. L'elevalioh de cliaque etre dans l'eclielle de I 'organ is me est propoi tionnee au nombre et a l'Fiarv inonie des gravitations magnetiques qui se sont confoadues dans un meme resultat. M. Aziiis explique graduellement, d'apres ce principe, la for- mation de tousles etres organises depuis la simple confervejusqu'a I'homme. A mesure qu'il parcourt, en montant , la ligne des etres intermediates, il assigne les causes immediates de leurs ressem- blances et de leurs differences. Bornes par l'espace , nous n'ex- trairons de ce vaste ensemble que les vues suivantes qui nous paraissent neuves et frappantes. Tout vegetal est forme de deux systemes, l'un terrestre, l'autre aerien , opposes de situation , unis en Ire eux par un collet ou ligne mediane Mais ce partage n'est etabli que dans le sens de la longueur; la ligne mediane est hori- zontal : l'aiguille aimantee , abandonnee a elle-mtme , et libre de s'incliner vers la tene par un de ses poles, de s'y planter, meme, tandis que l'autre pole se dirige vers le eiei ; l'aiguille aimantee est, selon M. Azai's , l'image physique de la vegetation : rile en forme, pour ;.insi dire, le prelude. L'homme et les nniinaux des .-speces elevees sont egalement partagvs , dans le sens de lenr largeur, en deux systemes opposes de situation ; line ligne me- diarie separe egalement lenr etre en deux sections qui out entre elles les differences etles relations magnetiques. Mais, de plus, cliaque individu de 1-espece liumaine et tie loutes les especes ele- vees dans l'ordre animal est un etre double dans le sens de sa lar- geur; une ligne mediane vertieale unit ses 'ios suivans du journal. G. D.ei.. 534 Minora logic. %$3. Sub i.f sTsTtMB r.msT.u.Lix he l'Kihii vi.v tk; ; u M.Vi eiss. [Zcitschrijt fur MineraU>£ii' de I.eonhard, janv. 189 5, p. 87.) Le sysleme cristallin de l'Eudialyte est rliomboedrique : rettc substance a pour forme fondamenlale un rliomboedre aig-u de 73° 23' 54 "; le rapport des deux diagonales de chaque rliouibe etant celui de y 3 a \/~r Le clivage le plus sensible a lieu perpen- diculairement a l'axe dti rliomboedre. Le cristal e\amine par 31. Weiss elait modifie legerement sur ses angles laturaux par les faces da premier prisme hcxaedre regulier du sysleme, mo- dine plus profondement sur les bords latcraux et les sommets par les pans et les bases du second prisme hexaedre, et enfin stir les aretes d'intersection de ces dernieres avec les plans du rliom- boedre fondamental, par les faces d'un autre rliomboedre oblus. G. Del. 284. Note sur quelques 31ineraxjx qui appartiennrnt a des es- peces connues , et qu'on rencontre dans le commerce avec des 110ms particuliers; par M. Lkman. i°. Euchroite de 31. Breiihaupt. — C'est une variete de cuivre phosphate en cristaux octaedres de plusicurs lignes de diametre, et d'une couleur vcrte , agreable, approcbnnt un peu de ctlle dc l'emeraude. Elle a pour gangue le quarz, et se trouvc a Libe- then en Moravie. La libetbenite qui l'accompagne dans la meme mine est aussi du cuivre phosphate, mais en cristaux tres-pe- tits , et d'un vert brun foncc , couleur du verre de bouteille. ?.<>. Goelhiie. — C'est le pyrrhosidtrite (fer pourpre) de Ul- leman , ou le fer oligiste lamelliforme , d'un rouge vif, de Haiiy. On le trouve dans le pays de Nassau-Siegen , dans les eavites du fer hematite. Ses lamelles entrelacees se font remarquer par leur eclat et leur couleur rouge-brun. 3°. Pericline de Breithaupt. — On l'observe en petits grains brims , epars dans une chaux carbonatee saccharoide, aux envi- rons de 3Iarienbcrg en Saxe. L'examen fait reconnaitrc qu'on doit le considercr comme une variete brune de Condrodile. 4°. Leucit ou Amphigene du Kayserstuhl. — Cette substance, qui differe de I'Amphigene par plusieurs de ses caracteres ex- terieurs et par sa fusibility ail chalumeau , est plaeee maintenant avec la Sodalite par M. Gmclin, qui s'est decide sur une analyse qu'il en a faite. Mijidralogie. 535 5°. Rliodomite dlttner, etc., d'Elbingerode au Hartz, est line variete melangee de manganese silicate. On le nomme encore Photicite et Ollagite. Les parties blanches et jaunatres sont la Thompsor.ite, et ses parties noires 1'Hydropyte, dn meme anteur. Nous a-vons recu d'Arendal , par M. Holm, un mineral absolu- ment semblable. (JS'oin-. Bull, de la Soc. philomat., Janvier i8a5, p. 8.) a£>5. DhscRiPTiorr n'uN nouveau Mineral ; par M. Levy. (An- nuls of 1'hilosophj-, fevrier 1825, p. i/jo.) M. Levy a observe, dans plusieurs collections de Londres, quelques cristaux isoles et bien determines, d'nne substance trouvee a Snowdon , i 1 . 55G Miner alosie. 286. EXAMEH I)'UNK NOUVELLE VARIETE UK WoLFttAM , OU Scheclin feminine; par M. Vauquelin. M. \ auquelin ayanl analyse une nouvelle variete de Wolfram, deconverte dans le Limousin, n'v a point trouve l'Yttria et le Tantole qu'on avait soupronnes en faire partie ; mais il a obtenu une proportion de manganese beaucoup plus forte que dans le Scheelin ferrugine ordinaire qui, comme on sait, est compose" d'Acide tmigstique, 7.'|,GGG, Oxide de fer, i-,5/ *c., avril i8iS, p. 262). M. Thomson de Cambridge donna le noin de Sarcolite a d*e petits cristaux ronge-de-chair, qu'il trouva a la Somma. D'apres la forme de ces cristaux que M. II .1 iky juyea etre un cube clout rhaque anqle etait remplace par liuit faces, ce celebie minera- loeiste rc«arda la Sarcolite comme une variete d'Ar.aleime. Plus tard onretroiiva a Montecchio-Mag^iore ct a Caslel dans le Vi- centin, de petits cristaux arrondis rouge-de-chair, qui accorn- pagnent l'Analcime, et que M. Haiiy et tons les autres minera- lo^istcs rangeaient egalement sous !c nom de Sarcolite. M. Vaufiielin, qui on fit l'analyse, trouva queers cristaux con- tenaient moins de sonde et plus clean que l'Anakime, et M. Le- man decrivit les cristaux de Sarcolite qui avaient la forme de prismes a six faces , surmontes de pointemens a six faces. Quoique cette forme ne put pas s'accorder avec celle de l'Analcime, on ne conlinna pas moins a la ranger sons ce nom dans les collec- tions et on aurait pu, avec beaucoup plus de raison, 1'assbcier avec la Chabasie, substance dont elle a presque la composition chimique, et avec laquelle presque tous les caracteres exterieiirs , comme la durete, la pesanteur specifiqne, etc., lui donnenl de I'analogie. M. Brewster, en examinant les caracteres optiqucs de ces cristaux, reConnut au premier examen qu'ils etaient entiere- ment distincls de ceux de l'Analcime et de la Chabasie, et qu'ils devaient former une espece nouvelle, a laquelle il donna le nom de Gmelinite, en l'honneur du ceiebre professeur Gmeiin de l'universite de Tubingen. La l'orme de cette nouvelle substance est un prisme hexagonal regal ier, surmonte par uric pyramide a six faces tronquees. L'angle entre deux faces du prisme est de 1200; celni entre une face du prisme et de la pyramide est de i3i" 48' ; celui entre deux faces de la pyramide est de 0,6° 24'; enfiu celui He la base sur les faces de la pyramide est de i38° il\. Cette sub- stance a un cliyage parallele a la bast. Miaerafogie. 55g Sa pesanteur specifiquc , pour les echantillons du Vicentin, est . 384, et Ann. qfphilos., roars i8a4. ) Cetaerolitlietorabii,le7 aout i8a3,entre qualre et cinq heures- du soir, a IXobbborough, ctat du Maine. Le ciel etait parfaitc- ment caline et serein; on entendit un bruit sen>blable a celui dun feu de pelolon; il paraissait venir d'un nuage qui se forma subiterueflt an zenith , et prit un mouvement de rotation ra- pide. L/aerolithe pcnelra d'enviion 6 pouces dans la terre; une pierre qu'il rencontra oeeasiona sa rupture; il devait peser avant ecla 5a 6 livres. Une heureapres sa chute, il exhalait une forte odeur sulfureusc. L'aerolithe est couvert exterieureuient d'une croute mince , noire , demi-vitreuse et assez dure. La masse est d'un gris leger avec des veines de blanc; sa texture estmolle, elle se brise aiseraent entre les doigts. On apercoil ca et la une substance jaune ressemblant a de l'olivine; la pe- santeur specifique est 2,5. L'analyse du professeur Cleaveland a dorme les resultats siiivans : silice, 29,5; magnesie, 24,8 ; sou- fre, 1 8,3; fer, i/,,y; alumine, 4,7; chrome, 4,o ; nickel, 2,3 ; perte , i,5 ; somme , ioo,o. ( Voyezle Bullet, des sc. math,,,,., juin 1824, n°. 440.) BOTAMQUE. 294. Sur la composition nES Nervures principaif.s des cotyle- dons , et sur celle des racincs de quelques plantes, surtout des cucurbitacees; par M. Dupetit-Thouars. Cette composition est , selon M. Dupetit-Thouars , en relation directe avec sa theorie generate du developpement des vegetaux. D'apres cette theorie, telle que l'auteur I'exprime aujourd'hui, toutes les fibres qui se manifestent dans une feuille sont con- tinues jusqu'a l'extremite d'une racine, en sorte que, partant d'un point reproductif, soit dun bourgeon, soil d'une graine, elles ont ete simultnnenient montantes et descendantes ; que, dans ieur partte inontante, elles sont souroises a une loi d'association ou de fasciculation ; que c'est dans les differentes modifications nu- meriques des faisceaux qu'il faut chercher la source de toutes les differences qui caracterisent les groupes commc classes, genres et especes. . • , , ■ ■ •■« Un des argumens qui lui paraissa.t le plus propre » justiner cette assertion, c'eta.t de voir que certains nombrrs sont beau- Bntunujiie. 3/j 1 *«np plus somen! employes que d'autres dans la structure des plantes. (.'est un auleur anglais , Thou/us Brown , qui , dans un petit trade pen connu , cherchant a prouver que la nature seinble avoir plus de propension a employer le nombre cinq que tout au- ,tre, tirant ses principales preuves du regnc vegetal , annonc.t ■en 1 655 que, dans le plus grand nombre des fleurs, on trouve ce nombre simple on multiple dans la distribution de leurs par- ties. El feetivement, il appartient au moinsaux 9I 1 oes des plantes di- cotylcdones , tandis que le nombre trois ou ses multiples appar- tient peut-etrean o,o,[iooesdes rriOrio'cotyledones. D'un autre cote, T. Brown faisait aussi remarquer que dans le plus grand nombre itcsplaulesafeuiliesalternes, celles-cise trouvent ilisposeesderaa- niere a former autour de la tige une spirale tellement rei;idiere, que la sixieme revient corist:imment au-dessns de la premiere, et la onzieiue an-dessus de celle-la , en sorte qu'elles forment au- tour de la tige cinq series regulicres. La premiere de ces observations paraissait etre une des preu- ves les plus specieuses de la proposition de M. Dupetit-Tliouars, que la fleur n'est qu'une transformation d'une fcuille et du bour- geon qui en depend. Effectivement le nomore cinq se trouve evidemment dans les nervures palmaires d'un grand nombre de feuilles; de la vigne, parexemple. Rapprochez-en les deux bords et supposez-les soudes en cornet, vous avez une fleur a cinq divi- sions, par consequent a cinq etainines, tandis que dans le marro- nier d'Inde, qui a sept folioles, vous avez sept etamines. Ainsi, sui- vant l'auteur, la fleur n'aurait ete composee que d'une seule feuille, tandis qu'il peut y en avoir plusieurs dans le fruit, ce qu'il faisait dtpendre de leur arrangement primordial. Cette theorie paraissait seduisante; mais M. Dupetit-Thouars ne dissimule pas que, dans plus d'une occasion, l'observation lui a semble contraire , et cependant il a ete assez heureux pour dc- meler, dans beancoup de cas, la cause d'anomalies apparentes. C'est ainsi qu'il trouvait difficile de decouvrir la source du nom- bre 1 et de ses puissances, comme 4> 8, etc., dans les fleurs, attendu que les nervures des feuilles doivent toujours etre im- paires. Pour lever cette difficulte , il eut recours a l'examen de trois plantes annuelles qu'il prit des le moment de leur germi- nation; de la rave, pour representer les crucijeres , du grateron pour les rufuarees , et du lamium pour les labiees. II trouva, eutre aulres, que la nervure priucipale ou mediane est double- -*42 Bolatiique. dans ccs plantes , que par consequent ]e non.bre total dcviint pair; et ce qui le satisfit bcaucoup pour le moment, ce fut de trouver parcillrment la nervure principale des cotyledons on ]>rotophylIcs double; mais quelque temps apres, ayant observe avec leineme soin VHelianthus communis o\x grand Soleilt\\ trouva que dans ses cotyledons la nervure mediane est pareillement dou- ble , quoique sa (leur soit a cinq division;, comme toutes celles des composecs. II a mein-e constate que dans le plus grand nom- bre des dicoiyledones, la nervure mediane des cotyledons est cvidemment double; mais elle parait simple dans les ombellife- res, et IWeur croit que cVst sa tenuile seule qid lui donne cette apparence, car il est porte a croire que mtine dans les plantes adultes elle est originaireinent double; mais il remet a une autre occasion d'appuyer celle oi)inion par des preuves ma- terielle-. II s'i si contentc de donner comme resultat de l'exameii dc la germination des dicolyledones, que leur plan tide est composee de deux plantes aussi completes que possible, ayant un entre- f uille ou merrthalre el une feuille; que de leur reunion resulte le bourgeon primordial ou la plumule; que e'est elle qui de- termine les parties montantcs ou aeriennes, et qu'en meme temps elle forme les racines qui partem de la base; mais on ne les re- cohnait pour tellcs , que lorsqn'elles sont parvenues a l'abri de 1'ecorce au point oil commence la partie enfouie. La difference entre les deux parties aerienrie et tcrreslrc viendrait de ce que, dans la premiere, les fibres integrants seraient soumiscs a une soite de fasciculalion regtiiiere , tandis que dans l'autre elles lendraienl a s'e'parpiller irregulierement. Vinsi les raeir.es nc presenteraient d'agrcgation fasciculaire que par une sorle dc contrainte qu'clies cprouvcraicnt dans le corps de l'arbrc, et il sera it de leur essence de devenir simples t\v-, (pic les eircon- stances le leur permettraient. Du moins M. Dupetit-Tliouars etait porte a le croire, lorsqu'un excmple remarquable est venu lit i npporler de nouvelles lumieres sur ce sujet ; ce sont les Cu- carbitacees qui les lui out procurers : il a reconnu que dans le plus grand nnmbre de ees plantes, le corps intcrieur ou ligneux de la raeiuc est compose dc quatre faisceaux integians, foimant uh cylindfe qui se divise sans effoit en quatre quartiers. Cest de leur suture (pie partent les nouvelles racines ou les secondar- ies: On volt facilement (jue de chacun des deux qui se Irouvent coH'igus il sort deux faisceaux pour former CCS racines. II faul Botcuiique. 5^3 remarquer que, par suite du deveioppement de la plumule, la tigeile des cucurbitnceex devient pcntagonale, etant composce de cinq faisceaux ; que c'est par consequent de ce nombre cinq que se compose celui de qua tie qui appartient aux racines. Dans le Motnordica Elaterium , la racine forme unc sorte de navet plus renfle que la tigeile. Par l'examen seul de son exte- rieur, on voit qu'elle presente quatre lobes arrondis; si on In coupe en travers, on decouvrc au centre un noyau on une sorte de meche quadrangulaire , entouree de qua I re lobes distincts qui paraisscnt s'y etre rajoutes.La bryone presente aussi quelque chose de particulier, raais I'auteur n'a pu encore remonter a la source de ces apparences par le moyen de leur germination; il n'a pu satisfaire pleineinent au desir qu'i! avail de s'assurer si, dans les autres families, il ne se trouvc pas quelque chose d'analogue dans la structure de leurs racines; il a seulemenl reconnu qu'elles ont au moms beaucoup de propension a se separer longitudinale- ment en deux portions egales. Cela se remarque entre autres dans la bourrache, la rave , le haricot, et tou jours c'est des su- tures qui s'ytrouvent que so r tent les racines souvent en series tres-rapprochees, notamment dans le haricot. II est porte a croire que cette separation ou suture provient de la disposition binaire des cotyledons. Ces deux genres d'observations prennent un nlus grand degre d'inleret par la nonvclle relation qu'elles tendent a elablir entre les dsux parties qu'elles concernent, les cotyledons el les racines. [Analysedes travauxde C icademle royale des scien- ces pour 182/, , partie physique, Paris , i8a5.) 2yj. Nova genera et species Pi.antarum quas in itinere per Brasiliam collegit el descripsit Martius, depingi curavit, et se- cundum aucloris schedidas digessit Zuccarini. Ease. 1 cumla- bulis 12. Monachii, 1824. Tout le monde sait qua lepoque du manage de la princesse Leopoldine d'Autriche avec l'infant D. Pedre, le ftoi de Ba- viere envoys en Ammque deux ijiembres de I'Academie de Munich, MAI. Spix et Marlins, et qu'elle les chargea de faire des rcchercl.es sur I'hisioiro naturelle du Nouveau Monde. Deja combles par la munificence vrainienl royale rle leur sou vera iq , ces savans ne furent gu'ere fnoins favorises par le gouverne-' went port ugais. lis passerent trots ans au Biesil,et, ayee line rapidite qui tient du prodige, Us parcoururcnl les province.', qui 3 i \ Jioianli^LC. s'eiendent cntrc Kio de Janeiro et ij pit ere I.< Ami/ones \ leur retour en Europe, ils ont offerta la curiosile de leurs com- patriotes des collections inieressantes, et bientot ils ont public ;i\ec une rapidite qui egale presque telle de leur voyage, unc foule d'opusculcs, de mcmoires et de travaux d'une plus grande etendue. Parmi ccs derniers on peut citer comme I'un des plqs importans celui que nous annoncons aujonrd'hui. Peu d'ou- vrages de botanique imprimes en Allemagnc l'ont etc avec au- tant de soins , et les figures gravees sur la pierce peuvent elre citees pour leur elegance. Nous serous obliges de convenir que les analyses detachers laissent quelque chose a desirer; mais on sail que la gravure au burin convient seule a ce genre de tra- vail , et d'aileurs il serait trop severe d'exiyer qu'un dessina- teur qui a taut d'etudes a faire pour son art Cut encore un bo- taniste consomme. Quelques personnes auraient desire que M. Maitius, qui a re- cueilli ses plantes sur les lieux, se fut charge de les decrire : cela cut ete mieux sans doute; mais, au milieu de lant d'occupations diverses, il etait bien nature! qu'il cherchat quelqu'un qui put f aider; el, d'apres les eloges que Ton fait de M. Zuccarini , M. Martius ne pouvait choisir un meilleur collaborateur. Les \ovageurs qui vicunent d'Allemagne assurent en effet que cc botaniste n'est point de ceux qui apprennent a mesure qu'il S travaillent ; il disent qu'il n'a commence a publier qu'apres de lon^ues etudes; qu'il medite sans cesse les livres de Linne, de Jussieu et de Richard ; qu'il rejette toutes ces idees hypotheli- ques qui tendraient a faire d'une science d'observatiou un exer- cice facile d'imagination et d'esprit ; (|ue personne, enfin , ne sent mieux que lui combien il est pueril de mettre sa gloire a forger des mots, a changer la nomenclature et la terminologie , et qu'il a fait vceu de respecter toujours l'anlcriorite comme la premiere loi conserva trice de la science. Si avec de telles qualitcs il t'chappait quelques fautes a M. Z. , il faudrait n'en accuser que sa jeunesse, et etre bien persuade que le temps l'amenera a eviler celles qu'il peut commettre encore aujourd'hui. Les auteurs du Nova genera ne suivent aucun ordre; mais ils ont soin d'indiquer, avec la classe de Linne, l'ordre nature! auquel ils pensent que leurs plantes doivent etre rapportees- Leurs descriptions sont ecrites en latin ; elles ne sont pas abso- luiucnt completes, mais les auteurs cnlrent dans beaucoup de H'ttHiiijiiC. 545 details, ct ce dont on ne pent trop leur savoir gre , c'e.st qua ['exception d'un Bjurmannia. alba , lis n'indiquent aucune plante iiniquement par une de ees phrases qui, dans l'etat actuel de la science , ne sont plus que des enigmes. La premiere plante qui se presente dans la Jivraison que nous annoncons appartient a un genre que les auteurs considerent comme nouveau , ct qu'ils appellent Mniopsis. lis le rapportent a la famille des Podostemees , et le caracterisent de la maniere suivante: Stamina 3 basi connata , in/era ; lateralia castrata; in- termedium i-Jirfum, cornibus %-antheriferis. Stigmata?). Cap- sula %-locularis , bivalvis , laevigata. Les descriptions des deux auleurs laisseront peut-etre quelqucs doutes sur les etamines de cctle planle; mais ils seront bientot leves par l'inspection de la figure. Ce qui doit exciter toute I'attention des bo'anistes, ce sont les caracteres de l'embryon , veritablement uniques dans le re- gne vegetal. On connait tout ce qu'a ecrit M. Mirbe! sur la diffi- culty ou meme l'impossibilite de distinguer la gernmule dans la plupart des monocotyledones. Non-seulemenl MM. M. et Z. l'ont decouverle dans une plante qui toute entiere n'a guere qu'un pouce de long, mais encore ils out reconnu que cctte gernmule etait situee dans la base de l'embryon, e'est-a-dire dans sa radi- cule, ou a la place de sa radicule; car , d'apres tous les carpolo- gistes , e'est la radicule qui en forme la base. Comme les deux au- teurs n'ont indique cctte organisation que par quelques mots Embryo minutus exalbuminosus gemrnuld bdsilari, il est a croire qu'ils se reservent d'en publier les details dans quelque memoire particulier. Combien la germination d'une telle plante nedoit-elle pas paraitre extraordinaire ! On pom rait soupconner; a la verite, que l'intention des deux auteurs a ete simpleinent de determiner la place de la plumule relalivement a l'ombilic , base de la grainc ; mais celan'est guere vraisemblable, car on salt que ce n'est pas Ja plumule qu'on emploie en pareille circonstance comme objet de comparaison , et, dr»ns ce cas-la meme, il resterait enrore a admirer comment la gernmule a pu etre organisee de maniere rt devenirce termede comparaison dansuneplantemonocotyledone dont la semence doit etre a peine perceptible. Apres le Mniopsis scaturiginurn , vient le Laei&fucoides , qui appartient aussi aux Podostemees, et est caraeterise par ces mot> . Zi.cauleromosQ erectovelfliutante;foliisfrondiformibuslaciniai s plants , floribus asillaribus solitariis. Les auteurs accordent in ~>/t6 Boianltjue. MniopsU tine cloison cliargee des placentas, el dorment an Lacii mi placenta central; mais il est bien evident, par lear description tres-soignee , que le placenta ne parait centra! que paree que la cloison est tie.- mince, et par consequent il n 'ex isle pas ici d'ano- malie. On ne lira pas -ans iuteiel les observations qui suivent la description du Lacis fucoides . mais en meme temps an mot Lai is on substituera certainemciit celui dc Moure ra , qui est plus an- cien el qui a et - adopte il y a pies do l\0 ans par le plus classique de tons les contemporains. La 3e. espeee de eette livraison est caracterisee par les auteurs de la ninnieiesuivante: lltTKRANTHERA zoster/F.folia ; caule lier- haceo fluitante ramoso,foliis sessilibus distichis lincaribus obtu- siusculis , spathis bijloris , florum uno pedunculate altero sessili. La 4e. , qui est fort remarquable, offre les caracteres suivans : PosTEnERiA cbassipks; faliis rhombeo-orbiculatis acutiusculis ; petiolis medio eMiptico-incrasSatis , cetlutoso-spongiosis ', Scapis 3-8 floris. Les caracteres geneYiques indiqius par les deux auteurs pour le Pontederia sont certaicemerrt fort justesponrleurespece; mais il est d'autres especes qui forceront les botanistes aadmettre des modifications. La planclie qui vient apres celle oil est figure le Pontederia crassipes represente 3 Burmannia. Trompe par des descriptions imparfaites, Jussieu avail autrefois rapporte ce genre anx Bro- meliees. Aujourd'hui MM. M. et Z. pioposent de le placer parmi les Hydrocharidees. Les botanistes qui ont hi le beau memoire de M. Richard sur cette famille, ou ctudie le genre Hydrocharis , ne partageront probablement pas l'opinion des savans bavarois; mais les figures et les descriptions de ces savans ferout aisement reconnaltre la verite. Les deux auteurs rapportent au g^nre Vellozia quatre especes, deux a six diamines (St deux a etaniines noinbreuses. II paraitrait jjIus nature] de laisser subsister le genre Xerophyta de Jussieu pour les especes a -ix diamines , et de conscrvcr le genre Vellozia tel que I'a forme Vandelli , e'est-a-dire de n'v faire entrer (\nc les especes qui present en I cette singularity fort remarquable d'avoir des etaniines en nomine iudefim , Oil du moins au nombre de t f> a 18. Mais, dans tous les c.is, il n'aurait pas fallu, en tete du t;enre, citer Vandelli, parce que le genre tel que le concoivenl M M. M. et 'A. , nYstpas celui du prnfesseur de Coimbre. Pom- se con for- mer aux usages -, il nil ete u ■>■ , re c!e placer ces mots Boiatiu\uc. 347 avant la description generique, Vellosia M. et A. el d'indiquer au dessous comnie synonymes Xcrophyta Juss.et Vellosia T'and. Un synonyme lire d'un auteur aussi cclebre que Jussieu ne se relegue pas ordinairenient dans une observation jointe a unc simple description specifique. Jusqu'a present on connaissait inal le genre Batbacenia de Vandelli. Graces aux deux savans bavarois , on n'aiira plus rien a desirer sur les caracteres de ce genre, dont ils decrivent et figurent 5 especes , savoir : Barbacenia tricolor , B. tomeniosa , B. longijlora, B. bicolor et B. rubra -vir ens. P. S. 20,6. Excursions in Madeira and Porto-Santo, etc. Excursions a Madere et a Porto Santo , par feu f. Edw. Bowdich , et continuation deson 3e. voyage en Afrique, par Me. Bodwich. In-/j°. avec fig. coloriecs ; Londres 1825 ; Whittaker. M. Bowdirh qui a etc enleve aux sciences dans le cours de son dernier voyage en Afrique , s'etait adonnc a la botaniquc avec plus de zele, et il avait donnca son etude une meilleure direction que la plupart esica/io, angutatq lecta; semina pluritna, coinpressa, rotunda; caulissuffrulescens, subangulatus,villosus ; folia alter na, subcordiformia, acuminata, subintegra , villosa . Flores solitarii. Ce genre, dont les caracteres sont peu distinctsde ceux AtsPhjrsalis, ne se compose que d'une seule espece deja figuree par Curtis sous le nom de Physalis edulis. Aux bords d'un petit ruisseau croissaient en abondancc le Marchantia stellala , ainsi qu'une autre petite hepatique dont M. Bowduh forme un genre nouveau sous le nom de Sedgivt - Ma, et qui est ainsi caracterisee : frons aphylla lobata, glan- dulis aquosis sparsa ; capsula in fronde sessilis centralis hemi- spha^rica; seminula nuda , cornpressa, membranaeea , in hemi- spheric capsules. Frondes virides, pulcherriina?,fibris capillar ibtis ad terrain adhcerentes.'Le. Sedgwichia hemisphcerica est lithogra- phic, mais d'une maniere un peu obscure ( fig. 25. ) M. Bowdich donne une idee de la vegetation du pic de Ruivo, que M. de Buch et d'autres naturalistes avaient deja fait connai- tre a peu pres de la meme maniere. Nous ne pouvons pas trans- crire ici toutes les notes de botanique que Ton rencontre a cha- que page entremelees avec celles qui touchent les autres parties de l'histoircnaturelle. Nous nous arreterons done de preference aux innovations de l'auteur et aux indications qui peuvent in- teresser la geographie botanique. Sur les rochers entre la baic ct le fort Praya, M. Bowdich trou- va une plante qu'il ne put rapporter a aucune famille, quoique la nature de ses feuilles lui fit presumer qu'elle appartenait aux sempervivees. Les caracteres tires des organes de la fructification ne sont pas assez complets pour qu'on puisse ctre certain sur la validite de ce nouveau genre auquel M. Bowdich donne le nom de Goodallia enl'honneur du Dr. Goodall, prevotdu college d'Eton. Dans le nombre des plantes qui croissent sur la montagnc nominee Gar ajo ou Tctede bronze, l'auteur remarque une nou- Bolaniqitc. 54) velle espece (ie Gnaphalium , dont il donne Tine courte descrip- tion et pour laqnelle il propose le nom de G. tomentosum. Cinq plantes dominent parmi celles qui caracterisent la vege- tation des environs de Machico a Porto-Santo ; ce sont les Ver- bena officinalis, Oxalis lutcola, Btdeni radiata, Calendula offici- nalis et Solatium puhescens , auxquelles il fcut joindre le Datura Metel , Ie Tropceolum majus et le Raphanus sativus qui se sont echappes des jardins. Dans le sol sablonneux (Sandstone) croissent le Oestrum scan- dens, le Disandra afrit ana, et le Rosmarinus officinalis. La partie orientale de l'ilerourritprincipalement les plantes suivantes: Thy- musangustifolius , Fumariaparvijlora, Raphanus rap/ianis/rum, Erica scoparia, un 1'olypodium , et le Calendula officinalis. On trouve dans l'ouest le Papaver Rhccas , le Senecio vulgaris , un Agrostis, un Vetbascdrn ,le Nepeta calamint/ia,\e Solatium pubes- cens , 1' Euphorbia lopho^ona, un Acrostichum, un Mesernbryan- themum,et surla cote une espece de Salsola. Le Lichen RoccellaL. (orseille des teinluriers) abonde sur les roehers escarpes de l'Esl; raais on le dit inl'erieur en qualite a celui des iles du Cap-Vert. Un seul individu de Dracaena draco a ete trouve au-dessus de Fonte dos Anjos pres de Pico Facho. M. Bowdich considere neanmoins cet arbre comme naturel a Porto-Santo, et non pas exclusivement originaire de l'lnde, suivant l'opinion de M. de Humboldt. L'auteur ne s'etant pas trouve dans les circonstances fa vo ra- bies pour donner une bonne Flore de 1'ile de Madere , s'est done seulementcontente d'en tracer unelegere esquisse et de s'occnper d'une maniere generale de la distribution geographique ou plu- tot topographique des plantes. Sous ce rapport il a partage 1'ile en plusieurs regions. La premiere, qu'il a nominee region des vignes , est comprise entre Ie niveau de la mer et 2,700 pieds d'elevation. On y observe un grand melange de plantes des con- trees europeenne et tropicale. La seconde (region sylvalique) s'etend au-dessus de la premiere jusqu'a la hauteur de 3,700 pieds. Le chataignier domine parmi les arbres, et les fougeres du genre Acrostichum sont les plus abondantes des ptantes que ceux-ci recelent sous leurs ombrages. Au-dessus de cette region s'eleve jusqu'a 600 pieds celle des Vaccinium et des Lauriers. La vegetation y est moins homogene; on y trouve de> graminees , des bruyeres, des joncs, des labiees, des fougeres , etc. Enfin 55o Batanique: • I. ms In quatrieme region , qui monte jusqu'a 6,000 picds , on observe . Melui Azednrach; io° \Caeanoihus ajricanus; 1 1° Pit- toiportun Tobira; 12". Solarium bonaricii.se; i3". Lyeivm ajrum; 1 4°. Lpnii era japonica ; 1 rj°. Oestrum Par.pt i; 1 6 . Erica arbor ra ; 170. Fuclisi 1 coccinea ; 18°. Edivwsia grand/flora . iy°. Cassia slipu'acea ; 20". Arbutus Ajbrida; 21°. Aristote'ia mat qui \ 22°. Lithosperinum pubescens; 23°. Metrosideros lanccolita ; il\°. Cydonia speciosa ; 25°. Jlosr{ brai teata; 26". Mc.spilus japo- nica ; 27°. Magnolia conspicua ; 280. Teucrium jruluans ; 2y°. Abysia citriodora , oil Verbena triphylla; Zo3 '. lberis se/n- pcrf.orens ; 3 1 °. Camellia japonica ; 3jl°. Psoralca glnnditlosa ; 33". Coioiiilla glauca ; 3/|". A why I lis barba Jocis; 35°. Hype- ricum ba/ea/icum ; 30". Melaleuca alba ; 37". Othonna c/.eiri- fo'ia ; 38". Gortcria tigens. G ...n. 3i/3. iS'oTiCE sun i.f.s Flores reeemment pnblices. (Edinburgh Magaz. , mars 1 825 , pag. 273. ) Dans ret article, on passe en revue les ouvrages nonveanx qui traitent des plantcs i!e la Grande-Bretagne el dp I'Etosse. On a ru principalement pour objet de f'.iire ressorlir le nierite, nou conieste, de V English Flora de M. Smith, et de la Flora edinensit de M. Greville. G....K. 3o/!. MaNUSCIT.T de M. Moiir. A la vente des livres de fen M. Fr. "Weber, prof, de botani- qnea luniversiie de Kit 1 ,011 a yu lie pa rait re un mnnuscril tleM. Molir, intitule Thvoria general ion is etjructificationis algnrum. Matheiireuse'menl I'ecrit est iiicomplel, mais le> dessins precieux qui en font parliesont parfaiteinent conserves. M.Stnlir-, natif du Ilolsti in, prof d histoire nalurelle a Kiel, etait mi boiani.sle zeie qui avait voue plusieurs annees exclusivenient a I 'elude des cryplogames aqualiques. Le Iruit de ses travaux consists parlicu- lieieiue.'itdans I'ouvragcci-dessus n 0111 me, qu'ilcro vail lire unou- vrage par fait. Vingt libraires d'Alkmagnc, auiquels il t'offrait B. Toiik V. ai 354 Bot unique. n'osaient en entreprendre la publication, vu les depenses pour faire graver plus de 5o dessins de la plus grande delicatesse. [Mfssager franca is du Nord , 1825, n°. 5, p. 70. ) 3o5. LoNGEVITE DES A R FIRES. Dans sa notice sur la foret de Sherwood , le major Rooke dit que lors d'une coupe de hois faite a Beikland et a Bilhatigh, on trouva incisees ou cmpreintes dans le corps de quelques aibres des lettres qui indiquaient le regne sous lequel elles avaient ete marquees. II parait que, pourcette operation, l'ccorce avaitete enlevee, l'inscription faile sur le bois nu, et que la seve des annees suivantes avail reconvert sans y adherer. Les chiffrcs sont ceux de Jacques I, de Guillauine, de Marie, et , chose ex- traordinaire, du roi Jean ! L'nn de ceux de Jacques se trouvait a environ un pied de la eir conference et a un pied du centre de l'arbre qui avait ete abattu en Pannee 1786. L'arbre doit avoir eu deux pieds de diametre ou deux verges de circonference lors de 1'incision. On evalue generalement a iaoans Page d'un arbre de cette grosseur; si on defalque ce noinbre de 120 annees du millesime moyen dil regne de Jacques , on aura 1 49a pour la date de la planlaiion de cet arbre. Les ch iff res de Guillauine et de Marie se trouvaienla environ neuf pouces de la circonference, et de trois pieds trois pouces du centre de l'arbre, coupe deineme en n86. La marque du roi Jean etait a dix-huit pouces de la circonference, et a tin peu plus d'un pied du centre de l'arbre abattu en 1791; maisl'annee moyenne du regne de Jean est 1207; si de ce dernier nombre, on deduit 120, nombie d'annees ne- cessaire pour qu'un arbre de deux pieds de diametre parvienne a cette grosseur , on aura io85 pour I'epoque de sa plantation , laquelle daterait en consequence d'environ 20 ans apres la con- quele. Lorsqu'il fut coupe, cet arbre devait done etre agede 706 ans ce qui est a peine croyable , car il parait , a en juger d'api es les arbres dout les marques sont plus authenliques, que ceux exaclement de la meme grosseur, empreiuts de marques, avaient eprouvc une augmentation de diametre de douze pouces dans l'espace de 17^ ans, tandis queceluide l'arbre en question n'a- vait angmente que de dix-huit pouces en 584 :|ns. M. Rooke dit aue plusieurs arbres abattus dans le mettle temps se sont trou- Vi-s porter uue seinblable marque; circonslance qui repousse toute supposition de fraude ou de meprise sur ce point. (Quart. Jouin. o/Sc. , nvril i8a5, p. 166.) Zoologie. 555 3o6. Flora fossilis , ou description des debris veg6taux fossiles trouves dans les districts cbarbonneux de Durbam et de Nor- tbumberland, avec une notice partieuliere sur la stratification concomittante; par J. B. Taylor. Cet ouvrage paraitra inces- sammcnt. ZOOLOGIK. ^07. Familles naturelles du Regne animal, exposees succinc- tement et dans un ordre analytique, avec f indication de leurs genres , par M. Latreille , membre de l'lnstitut, etc. 1 vol. in-8°. de 670 pag. Paris, i8a5, Ladliere. ler. art. Vertebres. Le nombre deja si considerable des genres etablis ou pro- poses par les zoolo^istes s'accroit encore tous les jours , soit a cause du nombre et du zele des naturalises qui vont, dans toutes les regions de la terre , a la recliercbe des productions de la nature, soit parce qu'une etude plus approi'ondie montre jour- nellemeut pour certains genres la neeessite ou la possibilite de les subdiviser: aussi est-d beaucoup de parties de la zoologie , pour lesquelles on est oblige a se borner, dans les cour.s publics, a l'etude de coupes naturelles beaucoup moins etendues que celles qu'on nomine generiques. L'ouvrage que nous allons faire con- naitre aura pour objet de correspondre au besoin ainsi resultant decette mulliplicitede genres, en nieme temps qu'il pourra servir aussi a systematiser la lecture des dictionnaires d'bistoire na- turelle , a cause du soin qu'a toujours en 1'auteur d'indiquer les g< nres qui se rapportent a chacune de ses coupes ou de ses families. L'auteur a cbercbe a ne jamais comprendre sous les memes denominations que des divisions de meme ordre, ce qui l'a porle a elablir plusieurs coupes nouvelles. En fin, il a eu le soin d'af- fecter a chaque sorte de divisions des signes et des caractcres typograpbiqiies d'une espece partieuliere, d'oii respite une clarle et une facilite d'etude qu'on est peu habitue" a rencontrer dans de sembl.ibles ouvrages. M. Latreille partage d'abord les animaux en trois grandes series : les Spini-ccrebraux , qui ont tous un cerveau , un cer- velet, et le grand neri' sympatbique ; les Cephalidicns, <|ui n'ont plus qu'uu tiucjjJialoide ou encepbale rudiinentairc ; et les "56 Zoolngt'e. Actphales , qui n'ont mime plus i\'ence[iftuloklc. Les spini-cere- br;mx sont les vrrlebres ; Irs acephales sont les zoophytes de M. C.nvier , et les luniciers «le M. siers : i S Torment, dai s le svs'eme de M.Latielle, 'i oidi's qui s • subdi\ s nl enx-menn s en plusiours families. Les Pleuropteres [Us galdopitlicqnes) , Us Meganrcleres ( les roussettcs et ler ai.iinal parmi les ampliibies. La cinquieme classe, on cede des a/nfi/i/b/ot , renferme deux ordres : ie premier on relui ties CUducibranchcs, est forme de deux faunlliS, les anonres (Dinner.), (les pipas, cripauls et grenoudles), et les urodeles \ Duin.) , (lessalauiandres, les iri- tons , I'axulot ). Le second ordre, celui des PeWnnibranchei f, ne coutient qu'une faiuille, cede des ichthyoldes (le pro tee, la sirene. ) >.ius passons aux Ilcmacrymes solibranchcs, ainsi noinraes par 558 Zoologie; opposition avec Its reptiles et les ampliibies , que M. Lalreifl* liomme Hcrnacrymcs puhnones. Deux classes appartiennent a la grande division des solibran- cbes, celle ties iclitliyoderes, et celle ties poissocs. Les icbthyoderes ( Geoffroy Saint- Hilaire ) sont lcs chon- dropterygiens a branchies fixes de M. Cuvier; lis forincnt deux ordres , celui des selaciens ct oelui des suceurs. Les f.imilles des Squalides, des Platy somes ( les raies), et des Acantlwrines (les ehiroercs et les callorhynques) forment le premier; le second ren- ferme celle ties Aulcedibranches (les lamproies), et celle des Di- porobranches (les gastrobrftnches. ) Enfin , la classe des poissons , ou la derniere de la serie de* spini-cerebraux ou vertebres , renferme sept ordres : les stuno- niens , les plectognathes , les lopliobranches , les abdominaux , les subbrachiens , les acanthopterygiens et les npodes. L'ordre df s acantbopterygiens est celui qui contient le plus grand nornbre de families, et aussi \e< families les plus riches; il a etc pour cette raison d'abord divise par M. Latreille en deux sections : les Porte- vesiie ou Kyftophores, qui forment douze families, et les Ahys- tiqucs (sans vessic natatoire), qui en composent trois. Ces families nombreuses s<;nt ensuite subdivisees en plusieurs tribus, qui out loutes recu des noms particuliers. M. Latreille lermine la classe des poissons et toute la serie des vertebres ou spini-cerebraux, par son ordre des Apodes, correspondant a celui des malacoptc- rrgiens apodes de M. Cuvier; i! le divise en qnatre families : les Lanceoles (les equities, donzelles et leptocephales") , les Gymno- tides (le genre gymnotus), les Anguillo'ides et les Jugulil mri- ehes. La famille des Anguillo'ides correspond au grand genre anguille, murcena, de M. Cuvier et de Linne, nioins les sphage- branches , synbrancbes et alabes , qui forment celle deS Jnguli- branches. Un supplement place a la fin de 1'ouvrage contient plusieurs additions et quelques rectifications. Les principales notes de ce supplement contiennent une nouvelle classification des carnas- siers, faite principaleroent d'apres les travaux de M. Fr. Cuvier sur le systeme dentaire; l'addition a la famille des crocodiliens , des nouveaux genres fossiles Teleosaprus el Steneosaurutr , lout recemment etablis par M. Geoffroy Saint-Hilaire ; des observa- tions extraitcs de l'Anatomie comparee du cerveau de M. Serres» *uv I'enc'epbale uessuceurs; quelques additions ou rectificatio;:s Zoologie* 559 concerns nt le pongo, les cerfs et les geckos, et rnfin la remarque, qu'au lieu de diviser les animaux vertebres en Hemathermes et en Hemacrymes , il serait peut-etre preferable de les partager d'a- bord en Pulmonaires et en Brnnchiaux , en subdivisant cnsuite les- premiers de la maniere precedente. II sera rendu compte dans d'atilres articles dcs deux dernieres parties de Pouvrage de M. Latmlle, oil il traite des cephalidiens et des acephalcs. S. Geoff. St.-H. 3o8.Sur l'hivernage ouPliivernation des animaux; par Isaac Lea, de Philadelphie. {American Journ. of sciences and arts , de Silliman; fevrier i8a5 , p. 7S. ) * La maniere dont la plupart des animaux passent 1'hiver me- rite un grand interet, soit que les uns emigrent dans des climate chauds, soit que d 'autre* se cachent sous terre ou dans l'eau, soit qu'ils s'engourdissent dans les mois les plus froids. Le docteur Reeve a defini cette derniere hivernation , la continuite de la vie sous Vappaienee de la mort , par la perte de la sensibdite , du mowernent volontairc et la suspension des autres fonctions. M. Lea envisage la question, commeTiousl'avions fait deja dans le nouveau Dictionnairc d'histoire naturelle, sous un aspect plus general, puisque le Tanrec (Hjstrix ecaudatus) de Madagascar tombe dans la slupeur pendant les grandes clialeurs, comme tant d'autres animaux par le grand froid. 11 ajoute que le Dipus Sa- gitta liiverne egalement en Egypte et en Siberie ; c'est a tort, car ce sontdesgerboisesdedilferentes especes quihabitent chacun de ces pays. Aurcste, Barton a vu plusieurs animaux hiverner egalement dans les plus cbaiides Carolines et dans la froide Pensylvanie. Le docteur Reeve constate l'influence du froid sur les divers or- ganes des animaux , comme Pendurcissement des muscles ou de leur contractilite, la diminution de la sensibdite, le ralentissement extreme de la respiration, I'afiaiblisseinent gradnel de totis les actes vitaux de la circonference au centre, la moindre absorp- tion de Poxygrne atmosplieriqne, ce cjui diminue Paction du cceur et I'energie du sang d;ms les arleres coronaires. Les expe- riences de Spallanzani sur la cessation de l'acte respiratoire et digestif par un grand froid sont aussi relatees; de meine un ver introduit dans l'estomac d'nn lizard engourdi, par John Hunter, nefut pas digiTe pendant tout I'hLver. Carlisle a vu que lea raammi- 36o Zoologie. feres hibernans out une conformation parliculiere du ctrur dans les veines qui s'v rendenl ; ainsi le tronc de la veine cave »e divise en deux troncs dont Pun se rend a I'orcillette gauche et 1'autre a la dro.le. Spatlanzanl trouve que le sang ne circule p.-is chez les grenouilles, salamandres et lezards rrigoiirdis par le froid ,- mais dans les grands vaisseaux ce ffuide eprouve en- core qu-lqnes oscillations circulatoires;si lesangs'v coaguiait, IV nimal perir&tt. Les animalcules dont la vie a ele snspendue pendant 27 a lis et qui furent ranimes par Spallanztni a I'aide de I'humidite, of- frent tin phenouiene de suspension de vie analogue a I'hiverna- tion. L'oiseau on la sour is ne resiste qii'a peine quelques minutes sous legaz acide carbonique, tandis que la niarmotte engourdic y resiste une heure et plus. Davis deer it la GerboUe du Canada engourdic {Linpean transact., torn. IV, p. rS6): elle s'eri f«nne des avant oclobre, et ne sort qu'en mai ou juin , sans manger pendant tout cc temps. Cependant Pallas et d'autres natur..lisies ont vu quele Hamster, en Russie,perdait a peine deux onces de 6on poids durant ce long jeiine. M. Gojjgli a conserve pendant trois annees un coliinaeon de jardin engourdi dans sa coquille close par un opercule ; il s'cst ressnscile dans leau liede. L'at*- teur recticille braucoup d'autres fails analogues plus on moins connus; telles soul les experiences de John Hunter sur le pou- \oir qu'ont les animaux de creer de la chaleur, et comment Its poissons insistent a la gelee sous la glace. L'liistoire des migra- tions desoiseaux etdel'Iii vernation de quelques especes donne en- core lieu a plusieurs remarques de M. Lea , qui j arail loutefois ^e borner au role de simple rapporteur. Ainsi plusieurs mammi- feres et oiseaux qui passent dans les regions du .Nurd y prennent un pelage et un p'uinage blancs, tandis que les climats et les sai- snns plus ohauds leur communiqnent une robe de coideurs plus foncees.Qnant a rimmersion pretendue des Hirondelles, I'auteur ne se deride point sur cetie question; mais il fail rrinaiquer que 1'Hirondelle americaine a tine Ires-grande rapiditc* et puissance de vol qui lui permet de franehir d'iminenses distances; il rap- portc de pareils exemples des Pigeons, des Faucons. En deux jours, des Hirondelles peuvent se rendre a 1'isthme de Panama. La sub'.te apparition des Hirondelles en avril , a la moindre eleva- tion du ihermoinetre, a donne du poids a lem- em< rsion descaux, telou Foister. II faudrait au reste que tes oiseaux se plongeas- Zoologie. 36 1 sent volnntaiiement dans lYatr avant de s'cngoiirdir. S.r Charles MageT, premier lord de I'amiraute, a vu des Hironde 'le* touvrir en mer les mats d'uti vaisseau. Le capitaine Henderson en observa des myriades d'octobre a fevriera. la baie de Hon- duras; en mars elles s'elancent en large* colonms qui se disper- sent comtne en spirales, de tous coles. Pearson, a Londres, a con- serve penilanl cinq aiis des Hirondelles en cage sans qu'elles se soient engourdies. On a (lit qiie le Kale de la Caroline {Rait us Carolinus) s'eitgourdissait aussi en hiver; in a is son vol rapide lui pfrinet aussi bien qua d'auires d'emigrer, el sin ferniier du Mainland assure qu'il change de plumage. De tous ces fails l'auleur conclut que les Hirondelles ne s'engourdissent point. Quoique ce memo ire manque de meihode et de coordination dans les fails, il en present e de cuneux; mais nous en avons cite bien d'autres que 1'auteur ne parait point avoir connus, dans notre article hivernation du Dictionnaire d'histoue na urclle, 2e. edition. J.-J. V. 3o^.The INatuualist's Repository, etc. Le Magasin du natura- lise, etc.; par M. E. Donovan, nos. XXVI a XXXVI. {Voy. le Bullet, de sept. 182/, , n°. 53.) Un retard assez long dans 1'envoi des livrais >ns de cet ouvrago nous a prives d'en rendre compte ci nos lectcuis; 1! parait se con- tinucr nvec beaucoup de regula'ritc. La grande variete d'objets qu'on y trouve, la plupart rares ou non figures, rendent ce re- pertoire utile; mais inallieureusemmit 011 pent reproclier a son auteur les cOuleurs ou trees, trop vives, trop trancliantes, de la plupart de ses figures, et sou vent anssi l'lneorrection du des- sin. Nous allons suivre la serie des numeros indiques. N°. XXVI. Le lexte comprend : 1". la description du Rattus Don wan 1, dont la fig., comme cedes des deux animaux suivans, fait par tie du cahier n°. a5; voici la phrase caracteristique (jue doiiue M. Donovan pour ce nouveau ral : caudd me>ie. o N°. XXVII. Patella japonica, }o\'ie petite coquille donneecamnie etant nouveUe.Psitlacus tabuertsis Lath — Papilio Jphigenia Fab. N . XXVIII. Prist is tentarulatus, c'est le Pristis cirratus de Lath, in Linn. Trans., et le Squalus tentarulatus de Shaw. — Pa- pilio Tjnderteus Fabr. — J'oluta japonica , espece fort rappro- chee de la Voluta cethiopica. N°. XXIX. Buprestis Maeleariel Cardinalis, superbes especes du Bresil. — Papilio Rhodope Fabr. et P. sophorce Lin. Vu en dessous, la ire. de Sierra-Leone, la 2e. de l'Afrique meridionale. N°. XXX. Echinus Lamarck ii de la Chine. — Papilio Flo- retta Fabr et P. sophora? vu en dessus. J$°. XXXI. Ostrea Matonii; cette Huitre est un Peigne de la Terre de Van-Diemen. — Psiltacus Pennantii Lath. — Papilio Gemellus Fabr. N°. \XXII. Conns betu/inus Lin. Mus. Lad. Ulr. — Cur- culio Croesus, superbe espece donnee comme etant nouvelle. — La pi. 36 rcpreseote l'ceuf du Psiltacus crythacus. N°. XXXIII. Papilio Timon Fabc. (Hesperia.) — Gracula religiosa Lin. — Conus marmoreus Lin. N°. XXXIV. Papilio Antimachus Fabr. , dessus et dessous ; magnifique espece. — Conus striatus Lin. Lam. I*. 3 1 o.Rechkrches sur les Ossemeks fosstles, etc., par M. le barok G. Cuvier; nouvelle edition, torn. 5e., 2«. partie (F. le Bul- letin de mai , n". ga.) L'article que nous avons donne comprenant principalement l'aperru de la partie dogmatique de eel important ouvragc, nous nous bornerons dans celui-ci a signaler lc sujet des chapitres dont nous n'avons point encore parle. Le chapitre II traite des ossemens de Tortues.Comme l'histoire zoologique des genres et meme des especes de cette f.imille est assez bien connue, Fauteur passe de suite a l'osteologie des es- peces vivantes; c'est le sujet de la irL. section. La ?.c. section contient l'histoire des os fossiles; le premier article y traite des Tryonix; les debris en sont tres-abondans dans les couches d'un a«e moven, oil ils "isent avec ceux des Paleotherium, des Lophio- dons. Le ir. article traite des Einydes, on tortues d eau douce . II y en a dans les platrieres de Paris, dans les carrieres de cal- caire du Jura, avec des crocodiles; dans les sables fcrrugineu x du cointc dc Su'scx ; dans les mol'.asscs de la Suisse ct dc la Dor- Zoolo^ie. 563 dogne; dans la formation argileuse de l'ile de Sbeppey; enfin , dans les sables inarncux de la province d'Asli. — Article 3. On trouve des restes de tortues de iner, ou chelonees, dans la craie grossiere de Maastricht , dans les ardoises des environs de Glaris. — L'art. 4 traite des tortues terrestres des carrieres a platre d'Aix. En fin des os tres-seinblables a ceu'x de la grande tortuc tir- rcstre des hides, qu'on nous apporte souvent de l'lle de France, onl ete trouvcs dans cette ile sous la lave, dans un banc crayeux fort epais. Ainsi les tortues sont aussi auciennes que les Crocodiles, et le plus grand nombre de leurs debris appartenant r. des sous- genres propres aux eaux douces el a la terre ferine, elles con- lirment les inductions deja donnees par les crocodiles sur l'exi- stence d'iles on des continens avant la creation des mamruiferes. Le chapitre III est consacre aux osseraens de lezards. Dans la ire. section de ce chapitre, l'auteur caraclerise les formes gencrales de chaque partie de squelette dans chaque genre. Dans la section II, appiiquant aux os fossiles les resultats de ces de- terminations de formes des especes de sauriens vivans,il fait voir dans 1'arl. ier. que le grand saurien des carrieres de Maastricht etait une espece d'un sous-genre de monitor, aujourd'hui perdu* pour lequel on a propose le nom de Mosasaurus* Dans l'art. II il etablit comine lype d'un nouveau sous-genre entre le croco- dile et les monitors, un grand reptile decpuvert par Soemme- ring dans les environs de Manlieim, et nomine par lui Lacerla giganteu. M. Cuvier le nomme Geosaurus; ses dimensions etaient a peu pres les memes que celies du crocodile de Caen. Dans l'art. 4 , sous le nom de Megalosaurus , on traite d'un Ires- grand reptile interniediatre aux sauriens et aux crocodiles, tres-voisin du Geosaurus, et decouvert dans les bancs d'oolithe de Sto- uesfield par M. Cuckland. En calculant sa taille par les pro- portions des de/its, il aurait eu pres de 5o pi.; avec ses os , on en irouv.i aussi de crocodiles, de tortues, de p!esiosaurus,de cetaces et d'oiseaux, et surtout des dents de reptiles ayant un caratter- unique. Ces dents usent leur pointe et leur fiit transversalement comme dans les qnadrupedes herbivores; les bords en sont finement denteles en scie, mais les aretes ainsi dentelees s'usrnt. jusqu'a leur base : cette espece n'apparticnt par consequent a aucunc famille vivantc. 364 Zoolngie. Enfin dins les bancs Mens du Havre et de Honfleuf , on troupe des restes d'especes giganlesqnes, tres-voisines des plesiosnurus- Les veriebres different de celles du plesiosaiirns par plus de lar- genr a leur corps , el puree que ses petites fossettes sont creusees j ses coles an lieu de I'etre en-dessous. L'ari. 6 traite des Ptrrodactvles , genre de sauriens caracterise par I'excessif allongcment du 4e- doig! de devant, forma nt le support d'une ade inembran>-use a I'instar de celle des chauves- souris; la grande espece a museaii long, et la petite a iniiseau couit, viennent cgalement des marnes feuillelees etjaunatres d'Aichsle.lt ; on a des debris d'une Uoisieme espece plus grande que celle a long niuseau. Le chap. IV est consaere aux batraciens Non plus que pour les toriues et les sauriens, I'auteur n'entre point ici dans les motifs He la distinction zoologiquedesespeceset des genres, et e'est par. les ineuies motifs; il passe de suite, dans la ire. section, a la determi- nation des prineipales formes du squelette ties genres connus et des changemens numeriques qu'y apportcnl les metamorphoses. Le i'r. article traite sous ce rapport, des grenouilhs, raineltes, crapauds et j > i j > a s ; on y \ oit les ar< s bi -onchiaux co-exist er avecle sternum et le larynx, puis dispai ailre entiei ement sans qu'aucuns des os de ces deux dernieres cspeees en so.ent le moins du inonde alteres. L'art. i traite ties salamandres et de I'Axolotl; quant a ce dernier, on continue de le regarder coinme une larve de quelque salamandre inconnue, certainement ant ie que celle des monts Alleghanys. L'art 3 est consaere a la sirene et au protec. Dans la section II, Particle icr. demontre que le pretends liomnie fos.^ile des carrieres d'OFningen, decrit par .Seheu. hzer, et (pie 1'on av;iit pi is aussi pour un si.ute, nest qu'une granJe Salamamlie d'espece iiu online. Eflfiti, If chap. V expose le plan d'organisalion os'eus- des pen- res Ichthyosaurus et Plesiosaurus, don I les regies plus on moins Lien conserves se Moment aboiid.imuient en Angleteire dans -ces bancs de pierres in, rneuscoude uiarbrc grisatre, remplisde pyrites et d'amm. mites , <>u dans les ooltlj's, Ions terrains du nieme ordre (pie notre chaine du Jura. Malgrd leurs quatre membres a phalanges nonibreuses et pressees en forme de rame eomme aux cetaees , ces reptiles se rapprochent des lczard* plus que d'auiun autre genie; mats il serait trop long d'essr.yer Zoologie. 565 ii-'x de dire comment cette construction dc-s lizards a etc- modifiee sur le plan dps retnces. On en coiinait actuellement trois especes bien dislincles, le tenuirostris, le longirbstris et le platyodon, dont le squeletlea jusqu' , 20 pieils de long. Dans le genre Plesiosaurus on a determine l'espece a lnngcnu, celle qui est nominee recentior; mais on possede des os qui in- diquent encore l'exislenee d,'a litres especes, pour deux desquelles l'auteur propose les noms de peittagonus et de tri^omts. Le volume est termine par mi resume general des animaux dont les caracteres ftnt etc indiques on rectifies dans 1'ouvrage-, ou dont I'osjeologie y a' etc decide. 3 1 1. Description d'un nouvkau cenre de Mammiff.res qua- drupedes rdilicres, par T5" -iry lat. et G70 Zj;' lon^.i, dans ia province de Cnyo; qu-, \ivai.t sous ierre la plus grande parlie du temps, ses habit ml s out les plus grands rapports avec celles de la taujie ; qu'il |)oi le ses petits sous le manteau ecail'eux dont il est rcc.uivi it ; que sa queue n'a point ou n'a que peu de mouve- ineni , etc. » Les visceres et la plus grande partie du squelette manqu.iient; aussiM. Harlan , qui a redige la description que nous allons ex- traire, n'a-t-,1 pu fonder ses observations que sur les formes gt-neralesexlerieuies et sur celles de la tele osscuse et des dents. Cet animal appartienl a I'ordie des edentes et a la famille des Talons, Son caractere le plus apparent consisie dans la iniitceur de sa queue, qui est cxacteinenl appliqtiee sous le corps, ainsi que dans la disposition des ecailles du let, qui tie sont pas divi- sees en deux bouclicrs pour Is epaules et la croupe, mais qui sont parlngeesen nombreuses bandes mobiles trans verses depuis la tetc jusqu'a la queue. JV1. Harlan le nomnieet le caracterise ainsi : Chlamyphorus truncatus. — C'orpore, supra, testa coriaced, jyoslice truncatd, squumis rhomboidcis lineis transversis disposi- 360 Zoologie. tis, (onflata, ntbtus eapiliis alius, scrkeis oltecto; capite supra squamis testSdorsali continuis, adoperto; pahnis plantisque pen- tadaetylisj ungaibus anterioribus longissimis, compressis; margi- nibus extcmis, mucrombusque acutis, caudd rigidd, sub abdomine inflexd. Dimensions. — Longueur totale, 5 po. y-0\ long, de la tete, i po. ~ ; — larg. entrc les yeux, i ; — haut. de la portion tronquee ( poslcrieure) du tet, i po. -^ ; — larg. de la rneme pa itie, 1 po. ■£,; — circonf. en avant des epaules, 4 po.; — long, de la planle des pieds , compris les ongles , i po. ^ ; — larg. du pied, ^ ; — long, des ongles, ~; — long, des mains, l po. ^ ; — larg. de la main, -i ; — long, des plus grands ongles de la main , — et demi ; — long, de la portion de la queue qui est li- bre et courbee en dessous du corps, i p. ^ (mesures anglaises). Le tet est assez epais et compose de nombreuses plaques car- lees, rbombo'dales ou meme cubiques, selon les endroits oil elles sont reparlies. Elles sont disposees par rangees transverses (sans distinction de boucliers anterieur et posterieur, comme chez les Tatous),et entre les rangees on apercoit la peau molle et flexible qui fait saillie.Chaque rangee est composee de i5 a 22 plaques. Le tet, en general, est ])lus large a sa partie poslcrieure qn 'a l'anterieurc; il sc porte sur chaque flanc a peu pies jusqu'ii moitiede sa bau- teur; il est mobile et semble settlement fixe sur la tete et le long de l'epine. Le noinbre des rangees du dos est de 24. A parlirde la 241'. , le tet se courbe brusquement en en-bas , et d'horizon- tal qu'il etait il devient perpendiculaire , pour terminer le corps posterieurement. Cette surface verticale et tronquee est compo- see de plaques presque semblables a celles du dos et disposees sur cinq rangees a peu pres deini-circulairea et inscrites les unes dans les autres; son bord inferieur , qui est prcsque elliptique, presente dans son milieu une echancrure ctroite, line.iire et profonde, dans laquelle sc trouve placee la portion libre de la queue , qui , ait-dcla de I'ecbancrure, se recouibe sous le ventre parnllelemenl a l'axe du corps. La portion ltbre de la queue a 14 vertebres entourees de plaques semblables a celles du corps. Cette queue d'abord etroile, lineaire et comprimcc, s'eiqrgit vers son bout et devient deprimee , ce qui la fait cessembler a tine sorte de raine ou de pa^aye. Sous le let les v. rtebres cauda- les sc prolongcnt, en remontant, jusqu'au point oit le let est brus. qiicment combe et oil se trouve le sacrum. Zoologie. 3G7 Tous les bords, lateraux et posterieur, du let , :iinsi que ce- lui de la surface tronquee qui le termine en arriere, sont agrea- blement garnis et franges de soics fines et assez longues. La tete est conique, un peu aplatie en dessus et couverte de plaques seulement sur cetle face, lesquelles sont semblables a cedes du corps. La partie anterieure de cette tete offre une dis- position de plaques moins regulieres , mais neamnoins en avant des yeux on voit une rangee de cinq qui sont plus grandes que les a»«tres, et dont les deux externes sont for t em en t at- tachers a I'os frontal. L'oreille externe consiste en une ouverturc circulaire placee immediatement en arriere de I'oeil, et entouree d'un rebord circulaire de peau. L'ceil est petit , noir , et , comme l'oreille, presque cache par de longs poils soyeux. La bouclie a son ouvcrture petite. Le nez est pourvu d'un cartilage analogue an boutoir du cocbon; les narines sont ouvertes en dessoUs ou a son bord inferieur. Toute la surface inferieure du corps est couverte de poils plus longs et plus fins que ceux de la taupe, mais moins serres. Les extremites anterieures sont beaucoup plus fortes que les posterieures , et la poitrine est tres-ample ; les ongles en sont d'une grande force, et toute cette organisation est evidemment celle dun animal fouissenr. Les ongles se depassent en longueur successivement , depuis l'exterieur , qui est le plus court , jus- qu'au quatrieme en dedans, qui est le plus long; l'interne est plus court et beaucoup moins robuste que celui-ci. Le poil se prolonge jusqu'a la panme des mains. Les jambes de derriere sont courles et assez faibles ; les pieds en sont longs et etroits; la plante a de la ressemblance avec celle de I'liomme, parce que le talon est bien dessine et pose sur la tcrre; les doigts sont separes et arines d'ongles mediocres et aplatis horizontalement. M. Harlan ayant retire la tete osseuse de dessous la peau , en donne la figure de profit et vue en dessus. Cette tete a generale- inent la forme de cclles des Tatous a museau peu prolonge. La cavitc du crane est spacieuse, la plus grande largeur d'une oreille a l'autre clant d'un pouce , saplus grande j>rolondfur de — , et sa longueur de i-2 de pouce. Les frontaux sont parliculie- rement remarquablespar l'apophyse assez forte que cliacun d'eux porte, laquelle se dirige en haut et obiiquement en dehors. Os. apophyses scrvent de points d'attache principaux a la 368 Zoolngie. peau qui porte le tit, ainsi que nous l'avons dit plus hant ; elles sont creuses et , commuiiiqiiant avec le> sinus frontaiix , elles doivent ontribuer a la perfection He I'odorat. La partis antcrieure de la face en avant de ces apophyses est rapidement altenweeet dcprimee. Les os propres du nez sont larges, forts, legerement arqm'-s transversalement , et s'elendent en avant au dela des os incisifs, comnieaussi au-delade la cloison des narines. Lf-s arcades zygnmaiiqucs sont arque.es lateralelnent, et on leur rcmarque line petite apophyse |)oinlue descendant pies de 1'os ma la ire, a pen pies com me celle qu'on voit chez les'pares- seux. Les fosses temporales sont grandcs. A.u tympan est atta- che un cylimlre osseux et cre.iw quise prolongc en haul derriere 1'apophyse zygomatique rd inferienr est marque de hull protuberances qui correspondent a la racine des dents. L 'apophyse condyloide est plus longue que la coronoide, ce qui est ici le contra ire de ce qu'on observe dans le mouton. L'articulation de la cavite glcnoi le e>t telle qu'elle donne la plus grande liberie possible aux mouvemens de la ma- choire. 11 n'y a point d'incisives. On qomptehiiit molaires sur ehacun des cotes des deux maclioires; ces molaires sont fort, rappro- chees et disposers dans des alveoles separees et ccariees; la cou- ronnc des deux premieres est poiutue, et en eela nn pen sem- blahlc a celle de dents canines; les six a litres snntprrsipic aplaties. Leur structure est simple et consiste en un cylimlre d'einail qui entoure un p. her central osseux; il n'y a pas de culler apparent cure la racine et la couronne; la moitie inferieure est creuse et sa cavite a la forme d'un cone allonge. Dans la machoire d'en has , les dents penetrenl jusqu'au bord inferie.nr de I'ns, Ce* dents out environ ,~ 6na* , it So.'cn, mais wulemeiit que dcsmoulcs, interieurs ou extencun. Zoologie. r>ji pronve que la nature chimique des fossiles* ne coincide pas toujour* avec cellc du sol qui les entoure. M. Marcel de Serres fait remarquer que les dents des Masto- dontes prcientent d'assez grandes differences suivant la position, qu'elles occupait-nt dans la bouche et la marche de la detrition, et que des lors la determination des especes de ce genre par les seules machelieres n'est pas sans quelque incertitude. Cependant comme les machelieres qu'il decrit sont etroites relativement a leur longueur, il croit pouvoir les rapporter au Mastodonte de Simorre, decrit par M. Cuvier. (Mastodon angustidcns.') De tousces faits, ainsi que de l'ensemble des giscmens connus du Mastodonte a dents etroites, M. Marcel de Series arrive a des conclusions generales qui nous paraissent d'un grand interct. Mais pour que nos lecteurs en puissent juger, nous avons laisse parler l'auteur lui-meme. Les debris de Mastodonte, dit-il, nous ayant. fait connaitre un des plus grands animaux qui aient existe sur le globe , ont par cela meme beaucoup d'importance. L'etude de leurs divers gisemens peut aussi fournir des consequences utiles pour la solution de quelques grandes questions de geologie , et e'est par l'expose de ces consequences que nous terminerons cc memoire, en avertissant toutefois que nous ne les presentons qu'avec la reserve que doivent inspirer les resultats de ce genre. On peut expliquer de deux manieres differentes le gisement des ossemens de Mastodonte qu'on rencontre en Europe : ou les animaux dont ils sont les debris ont vecu et sont moris dans les lieux ou leurs ossemens se rencontrent , ou ces ossemens ont ete transporter dans ces lieux par une cause exterieure, telle que Taction des eaux. En admettant avec quelques naturalistes la premiere de ces hypotheses, on en deduit des consequences qui ne sont point sans interet pour la connaissance de l'etat ancien des climats et de la distribution de la chaleur sur le globe a l'epoque oil ces animaux l'liabitaient. A. cet effet, remarquons d'abord que les debris de Tespece dont nous parlons ( le Mastodonte a dents etroites) sont loin d'a voir en hauteur le meme gisement dans l'an- cien et dansle nouveau continent. En Europe, ces debris ont ete trouves dans des vallees, pres des rivieres, au pied des uion- tagnes, parfiis sur des coteauxpeu eleves, et toujours parcoa- sequent a une petite distance au-dessus du niveau dc la raer on 7. 7,oo/ogie. Ce fait est general ; car si les naturalises qui ont decrit ces de- bris, n'ont pas toujours indiquc la hauteur precise du gisement, ils nous ont mis a meme de I'evaluer d'une maniere approchee, par les autres circonstances qu'ils nous ont rapportees. On voit partont ces debris enfouis dans des marnieres, dans des terrains ineubles ou d'alluvion, accompagnos parfuis d'os- semensde Palceothrrium , de rhinoceros, de tapirs gigantesques, de ruminans et de Trianyx , animaux dont on sail positivement que les vestiges ne se retrouvent que dans des terrains marneux ou d'alluvion places a line petite elevation au-dessus du niveau des mers. Le ^iseinent a i3 et a 16 metres au-dessus de la Me- diterranee, des individus dont la decouverte est consignee dans ce me.ooire, est un nouvel exemple a ajouter a ceux qui prou- vent la gencralite du fait que nous rapportons. II n'en est pas de meme dans le nouveau monde; lesossenvns de Mastodonle s'y retrouvent a une grande hauteur ( a,5oo me- tres environ ) au-dessus du niveau de TOcean. Tels sont ceux du cap des Geans, pres Santa-Fe de Bogota ; et, chose reiuar- quable, ils y sont en amas immense, penetres de set maun, couime s'ils avaient sejourne dans le bassin dei mors. Du reste ces debris, comme ceux que Ton obs-rve en Europe, se deter- rent tous dans des marnieres ou dans des terrains d'ailuvion , et ceux dont le eisement est inconnu sont incrustes de sable en- durci ce qui ne laisse pas le moindre doutc sur la nature du terrain ou ils gisaient. Quant aux Mastodontes du cap des Geans, ils sont accompagnes de debris d'elephans et d'aulies quadrupedes fossiles, tandis qu'il est d'observation constants eit Europe que les vestige^ d'animaux de la meme classe ne dc- passent pas la hauteur de 5oo metres , si toutei'ois on en a trouve a cette hauteur (1). (1) Nous observerons, en passant, que les debris d'animaux maiins que leredres9ement des couches ou toute autre cause a eleves au-dessus du niveau des mers, ont e'te porte's par l'eflet d- ce redressement on par toute autre cause a une hauteur plus considerable en Ame'rique qu'en Europe. L'dlustre M. de Humboldt cite des coquilles p.:tri!ie'es Jans les Andes au-dessus de 4, »°° mitres , tandis qu'ou ne les a pas rues en Europe au-dessus de 3,5oo. ( Voyez la premiere pntiedu Voyage de M. de Humboldt at son Tableau physique des Andes ct pays. voisins. ) Zoning! e. 5^5 Les memos especes animales, ou des especes tres-voisines , •vi\aient done autrefois dans Pancien et If nouveau continent , a ties hauteurs verlicales tres-differenles , ct d'apres In nature de i 'organisation ariimale, cette simultnneite d'existence suppose une grande conformite dans les circonstanccs sous 1'influence desquelles ces especes vivaien't , notnmment dans la temperature atmospherique. Or Ton salt que les regions elevees tin Noiiveau- Momie, qui contiennent les debris de mastodontc fossile, jouis- sent, par suite de lenr latitude combinee avec l'elevalion du sol, d'une temperature a peu pres egale a celle des parlies plus bo- reales, mais moins elevees de 1'ar.cien continent, oil des debris analogues out ete observes. Done les inemi-s rapports de tempe- rature qui existent aujourd'hui entre res diverses regions exis- laient aussi a 1'epoque ou les animaux dout nous parlous les habitaient; et si, comme plnsienrs fails semblent !e demontrer, «ftte temperature ancienne n'etait pas egale , mais ctait supe- rieurea la temperature acinello, i! faut en conclnre que les causes qui ont nmene ce changement de temperature out exerce une influence egale et simultanee snr les deux continens, et agi de maniere a ne point troubler les rapports qu'on remarque encore aujourd'hui dans la distribution des etre= vivans sur le globe. Cest une observation dont il nous parait que la geologic posi- tive peut titer quelque parti. Mais pour que la cor, elusion soit exacte il fant admettre, Comme nous l'avons fait tout a l'heure, que les animaux aux- quels les debris fossiles appartiennent ont vecu dans les lieux memes ou ces debris se rencontrent. Or e'est la une hypothese a laquelle la plupart des faits observes sont peu favorables. La grande alteration que ces os ont subie, leur gisement an milieu des sables ou d'autres terrains de transport marins, les Balunus (glands de mer) qui y sont attaches, les debris de cetaces et autres animaux marins qui les accompagnenl, et aveclesqiiels ils sont comme mel'.'s etconfondus, les bane's d'huitres qui lesrecou- vrent quelque'ois (a MoiUpellier), sont aulant de circonstanccs qui portent a < roire qu'apres la mort de l'.mimal ces debris ont sejourne long-temps dans le bassin de l'aucit une mer, et ont ele transported au loin par ses eaux. Uu moins ccllc derniere hypothese explique-t-elle, d'une maniere plus riaturelle, les feiu que nous venons de rapporter. En i'admett.uii pour le Masto- donte a dents e\xc\\cs[ Mastodon anguuidens), il strait intercs- ^~.| Zoolugie sjul de recherclicr, d'apres )es gisemens observes jusqu'ici, quelle a ete la direction generale du courant qui a dissemine ces ossemens dans les divers lieux ou on les rencontre. On connait en Europe un asscz grand nombre de gisemens semblables, pour que leur rapprochement dor.ne les moyens de determiner, au mollis d'une maniere approchee, la marche de ce courant. D'une part, vers le noid, on linuve dcs debris du Mastodonte a dents etioites au dela .ur les Bords de la Mediterranee, a i3 et a 16 metres environ au-dcssus du niveau de cette mcr. Le rapprochement de tous ces fails indicjue que le courant marin qu'on pent supposer avoir charrie ces os, suivait , entre les 43e. et 5oe. degrees de latitude nord une direction perpendiculaire, au meridien ; mais cette di- rection le portait-elle de l'est a l'ouest ou en sens inverse? C'est ce que les faits connus jusqu'ici ne permettent point de de- terminer. Une question non nioins intexessanle et qui se rattache au meine sujet est celle de savoir si les divers gisewens de mas- todonte observes en Europe baissent ou non de niveau a mesuie qu'ils approclient des mers a duel les. Des observations precises et nombreuses nous donneront sans doute un jour la solution de cette question; mais, dans l'etatactuel de la science, riende gene- ral ni de precis ne nous semble pouvoir elre dit sur ce sujet. 3i5.MeMORJE : SULLA StORIA E NoTOMI A DECLI ANIMALI SENZA VF.R- tebre del Regno di Napoli. Memoires sur l'histoire et l'ana- tomie des aniinaux sans verlebrcs du royaume de Naples; par Stephano delle Ghiaje. Premier fascicule, in-4,1. de 84 pag. avec 4 pb gr- Naples; 182^; inipr. des freres Fernandes. II est quelqu s pays en Europe qu'un ensemble de cireon- Btances lacheuses semble retenir eoiume en dehoi* des relations habit belles de la civilisation , quoique dcs savans du premiei ordrc travaillcnl dans le silence el l'i >>'• nn :nl a la I'illuslration Zoo log ie. $7 5 de leur patrie, et que les sciences, les lettres et les beaux-arts y soient generalement en honneur. Sans parler He la Suede , qui se Ironve dans ce eas, au nord ; nous citerons les Etats roinains et le royaume de Naples aveo -lesquels I'echange des productions de la presse est si long et si difficile. N'y aurait-il done aiiciin moyen a employer poor faciliter cet echange rautuel en faveur des productions purement scienti- fiqnes ou relatives a l'industrie et aux beaux-arts qui ne peuvent porter avec elles que des semences de paix et de prosperity ? Les savans de Rome et de Naples publient des travaux importans qui restent inconnus horsdeces deux villes; on ignore qu'ils existent; par consequent on ne peutles demander, et quand le hasard vous •npprend leur existence, on ne sait comment les faire veisir. Les libraires de Turin et de Milan repngnent eiix-inemes a remplir les demandes de ce genre qu'on leur adresse, les difficnltes etant presque aussi grandes pour eux que pour les libraires de Paris. L'ouvrage que nous annoncons est une preuve de cesentraves que nous signalons. Publie en 182^, il est cependant ihconnn a Paris, a Londres, ainsi que dans lout le nord de 1'Euiope, et Irs naturalises allemands ne l'ont point encore cite. Esperons que les savans de Rome et de Naples sentiront tous com me M. de!l? Chiaje <]u'il fatit profiler du Bulletin pour signaler aux amis des giences leur* travaux et leurs decouvertes. Ne peuvent-ils point, d'ailleurs , a Iressera un libraire de Paris quelques exemplaires de leurs ouvrages immediatement apres leur publication' Le Bulletin en annoneant ces ouvrages indiquerait le lieu du depot , et pen apres tous les savans qu'ils interessent pourraient se les procurer, en profitpr pour leurs travaux, et les faire servir aux progres de la science. Eleve du celebre Poli dont les sciences sont en deui! depuis le inois d'avril dernier, et lorsqu'elles attendaient la publication, si long-temps desiree, du troisieme volume de son magni/ique ou- vrage, M. delle Cliiaje (1) est digne de terminer ce beau monu- (t) M. del I e Chiaje est. adjoint a la chaire d'.inalomii: pathologique de l'universite royale de Naples cl ;i celle de botaniqite el eiel inciii des ;iris <'• de la science Sieve pat Poli ;i L'lianneui de ta palm . ISoiis apprenons avec nne grande suti.M«iciio:i que Poli u legoe oar son testament ies funds nccessaires , el qui! a charge M. deile Chiaje muricata Lin. ; Albione mjuricata Sav.Ce memoire e.si lei mine par Lit phrase latine et la syuonymie de ces di verses especes et par l'explication des figures. il . Memoire. Description el anatomic du Clio Amati, de quel- qnes P'anaires, d'une Vorticelle et de quelques autres produc- tions marines: i. du Clio Amati. Ceite nouvelle espece e.st ..in i nominee en I'honneur de M. Amati; l'auteur en donne la de- scription et l'anatomie : void sa phrase de • riptive. C. carnosa Hciencrg natnrellcs , et lionorairc de Pacaddniie mifilico-chirur"iral nap nil', une . etc. Zootogie. V7 rosea, nlis • xernicirculuribus , connatis , sublux aibo-ihaculatU ; margins luteo; cnudd rotundatd. Bab. prope Pausdippum. 1. Des Phinaircs. M. delle Chiaje decrit d'abord une nouvelle espece sous le noni de PI. ocellata;'\\ signale en nieme temps deux varices on especes voisines. 3 Description d'une nouvelle espece de Vorticelle differente de la V. cQiwallaria Lin., et que Fauleur nomine V.Crnolini. l\. Description et anatomie de 1' Acetabulum meditcrraneiim. 5. Description de la Polyphysa rubescens , genre notiveau quj se Irouvesurle Spondjlus Gaedaropus etla Fissurella grepctf ,etc, qii'uii phis mur examen lui fait reporter au regne vegetal. Nous crdyons a cet egard que la question reste encore a decider. G. Description de la Favaginc, sorte de production marine dont il ne determine pas la nature ni le genre. 7. Description de YAscaris Chelonice. Ces quatre dernieres sont de courtes notes. llle. Memoire. Sur la Caxsiopea Borbo/iica,v,ciuve\\e espece de Meduse dont il donne la description et 1'anatomie detaillees. Les figures qui representcnt cliacun des objets deceits dansce premier fascicuie sout tres-bien dessinees et gravees. On desire- rait cependant peiir les petits objets et pour leur anatomie plus de details dans les descriptions et les figures grossies. On ne pcut que desirer vivement la continuation d'une entreprise aussi in- tt'ressante, et qui peut etrc aussi utile a la science. Ferussac. 3 1 G. Description hf.s Coouili.es fossiles nF.s environs peParis; par G. P. Deshaies, VII et VIII, liv. [loj. les Bull, de mai, n°. 101 et de Janvier no. ia5. ) La Ge. liv. fait suite a la 4e- dont nous avons parte dans le bul- letin dejanvier dernier en aniinncant que nous reviendrions sur cette livraison , dont les figures sont en partie decrites dans la Gc. Dans l'exanien des deux liviaisons annonctes , nous suivrons l'ordre des genres. G. llelice. L'ne partie des especes de ce genre, signalers jus- qu'a present, ont ete decrites et fignrecs d'apres 5 586 Zoo/ogie. 4*. Sous-Genre? Diademes de Schnm. et de Ranz.; Coromile* D , de Blainv. — Esp. C. Diadema Lam. II. Opercule claustral a pieces articulees, pointues. C6netu- bnleux; rayons triangulares. Genre III. Chthamale, Chthamalus Ranz. , Blainv.; Balane* sans base testaxec Ferus. Did. clas.; Lepas, Poli, Wood; Bala- nus Brug. — Esp. Ch. glaber Ranz. ( Lepas depressa Poli); stel- latus ( I.epas Poli); crenatus Brug.; punctatus Montagu; fis- tulosus Brug., non Poli, etc. B. Cone quadrivalve tnbnleux; opercule claustral. i. Opercule bivalve. Genre IV. Verrue, Verruca Schum.; Clitia Leach; Creusiii Ferus.; Creusia spec Lam.; Uchthosia Ranz., Blainv.; Lrpaa Miiller, Gmel., Chemn.; Balanus Brug., Oken, Schweig. Esp. V. Stroma Schuni. [Creusia Stromia et verruca Lam. a. Opercule quadrivalve. Genre V. Conie, Conia Leach, Sow., Blainv.; Tetraclita Sebum.; Asemus Ranz.; Polrtrema F6rus. ; Lepas Chemn., Gmel. , Dillw. ; Balanus Brug., Lam. a) Rayons distincts , C. Lyonsii Sow. , etc. 6) Sans rayons distincts ( Asemus Ranz.) C. Stalactifera ( Ba- lanus Lam.; B. porosus Lin.; C.porosa Sow.), etc. Le Lepas purpurascens de Wood est avec on sans rayons distincts, peut-etre n'est-il qu'une variete du porosa. _(.. -|- Test pourvu d'une base calcaire soudee aux bords inferieurs du cone, compose d'un cone et d'un opercule poly- valve; rayons triangulaires; opercule quadrivalve. Genre VI. Balatje , Balanus Ranz. , Blainv.; Balanus cyliii- draceus Gualt. ; Mono/opos , I'olylopos Klein; Lepas Linne; Ba- lanus Brug., Cuv. , Schweig.; Tritonis Poli. — Esp. Bal. Gigas Ranz. ; Tintinnabulum Lam., Ranz. ; Tulipa Poli ; sulcatus Brug., Lam., Ranz.; radiatus Ranz., Lam.; punctatus Brug., Lam., Ranz.; crispatus id. id.; spinosus id. id.; discors Ranz.; cylin- dricus Ranz.? balatioides, Poli, Ranz.; Ice vis Brug., Lam.; stria- ta* Ranz. ; perforatus Brug. (L. fistulosa Poli? B. Tulipa Ranz.), etc., etc. _|_ _j- -|- Test compose d'un double cone , dont l'infcrieur univalve forme un support ou base patelliforme, qui s'articule avee le superieiir; relui-ei muni d'un opercule clauslral bivalve ou qu.idrival\ c. Zoologie. 387 «r.) Opercule quadrivalve. 1. Cone de six valves. Genre VII. Acaste, Acas ta Leacli , Lain., Ferus.; Conopca Say; Balanus Ranz., Blainv., Schweig. ; Lepas Mont. Esp. A. Montagui Leach, Lam. ( Bal. spongiosus Mont.); Glans L,am.; sulcata Lam.; spongites Poli; elongata Say. ( II faudra comparer ces especes pour s.ivoir si elles different toute* reellement entre elles ). 1. Cone quadrivalve. Genre VIII. Crecsie, Creusia Leach, Sow.; Creusia sp. Blainv. — Esp. C. gregarea Sow. 3. Cone univalve. Genre IX. Boscik, Boscia Ferns. Diet, das.; Pyrgwna Sow. , Creusies C, de Blainv. — ■ Esp. B. crcnata ( Pyrg. crenatus Sow. C. Boscii de Blainv. ) B. anglica ( Pyrg. anglicwn Sow.) (5) Opercule bivalve. Cone univalve ? Genre X. Pyrgome, Pyrgoma Savigny, Lam., Ferus.; Creu- sies A, B, D, de Blainv. — ■ Esp. P. laivis {Creusia de Blainv.); cancellata Sav. , Lain. ( Creusia de Blainv. ) Qbs. Si reellement la Creusia spinulosa de Leach, de M. de Lam et de M. de Blainv., n'a que deux valves a son opercule, elle devra former le type d'un nouveau genre dans cette dcr- niere section, caracterise" par les 4 valves du cone; si , au con- Iraire , son opercule a 4 valves , elle appartienl au genre Creusie. 32o. Note scr quelques Fossiles de M. de ScHLOTHEiM,extrait9 d'une lettre de ce savant. Le Gryphea arcuala de M. de Lamarck est le G. cymbium de M. de Schlotheim et le G. incurva de Sowerby. — ■ Le Gryphea columba de Lam. est le G. spirata de Schlot. — Le G. la?vis de Schlot. , indique dans le lias par M. Haussmann , inerite d'etre examine plus scrupuleuseinent avant d'en faire une espece. — Le Plagiostoma spinosa Sow. et Brog. est le Podopsis striata de Defrance, et le Pectinites aculeatasAe Schlot. — L' Ammonites Bucklandi Sow. parait etre X Ammonites arietis de Schlot. — Le Strombus Fortisii de Brongniart est le Strombites puynax de Schlot.; il se trouve dans le terrain tertiaire du Vicentin. — IS Euomphalus catillusde Sow., t. 6 , 4^, est VH 'cliches dclphi- nulatus de Schlot. — YHcliciies gyrans de Schlot. nppartient a une formation tertiaire. — C'est le lias qui renferme la plisparl 5o8 'Aoologie. des petrifications que M. de Schlotheim cite comme provenant de ce qu'il appelle un ancien calcaire , comme par exemple celui d'Altdorf en Franconie. Dans le temps qu'il a publie son cata- logue, on n'avait pas encore fixe la place du lias. Le Zechstein necontient pas les Gryphea arcuata et cymbium. Les fossiles que cet auteur indique dans du gres ou du minerai de fer de Bergen viennent de Neukirchen dans le Teiscndorf , dans le sud de la Baviere. Bergen , sur le lac de Chiemsee , est a quelques lieties de la, et n'est que l'endroit oil Ton fond le minerai. Ces fossi- les appartiennent au gres vert. Le Mur kites slrombiformis Schl. existe dans le gres vert du Hanovre. Les fossiles de Glad- bach et de Mauermunster dans l'Eifl'el y feraient soupconner , outre le calcaire intermediate, un calcaire grossier. 32i. Note sur le Murex senticosus. (Extrait d'une lettre de M. Soyer-Willemet a M. de Ferussac.) Monsieur, qu'il me soit permis de relever une erreur qui est eehappee a M. de Blainville dans son excellent article Mollus- que du Dictionnaire des sciences naturelles (torn. 32, p. 202), et qui, au reste, n'est pas nouvelle, puisqu'elle se retrouve dans I'Histoire des animaux sans verlebres de M. de Lamarck ((, 7 , p. 11 A)- II s'agit de la confusion de deux coquilles qui portent le meme nom, mais qui sont bien differentes l'une de l'autre , ainsi que vous en conviendrez facilement. Lamarck (I.e.), ou plutot son continuateur , rcunit aux Cancellaires, sous le nom de C. lime, une coquille que Linnee appelait Murex senticosus , et dontDenys-Montfort a fait le type de son genre Phos (t. 2, p. 4y5 1. Lamarck cite plusicurs figures , parmi lesquelles celles que j'ai pu verifier, et qui sc trouvent dans les ouvrages de Buonnani, de Rumphius,de d'Argenville,de Favanne et surlout de Gualtieri (pi. 5i , fig. G. I, representent tres-bien le Murex senticosus de Linnee. Mais cette coquille est- elle un Cancellaire? J'en doute fort, et je crois quelle serait mieux placee parmi les Buccins. En effet, les plis de la coluinelie qui ont engage l'auteur de I'Histoire des animaux sans verte- bres a reunir cetlo espece aux Cancellaires , ne sont point du m^me genre que ceux de ces dernieres ; ils ressemblent beau- coup a ceux qu'on voit sur certains Buccins (Nasses de l'1'...i v clopedie metliodique (1) , entre autres les Buccins reticule et 1) Si Tanimaldrs N,t.ips rst vraiment drflVn at 1)0 celui des Ruccini Zonlogir. 539 crcnule Lam. ; et si la forme de la coquille peut donner quelque idee de celle de 1'animal, il est vraisemblable que celui qui for- me le M. senticosus de Linnee a de l'analogie avec ces Buccins , non-seulement a cause des plis en question, mais encore par la forme generale de son test, qui n'a point de canal a sa base. Mais l'ouvrage de Lamarck renferme une autre erreur plus considerable encore que cette mauvaise classification gencrique : c'est qu'on cite, comme synonyme de la Cancellaire Lime, le Murex senticosus de l'Encyclopedie (pi. 419 , fig. 3), qui en est bien eloigne , puisque c'est un veritable Roclier. Comme je pos- sede ces deux coquilles dans ma collection, il ne peut me rester, a cet egard, le moindre doute. M. de Blainville (1. c.) fait mention de cette derniere coquille, qu'il place dans son veritable genre, c'est-a-dire parmi les Ro- chers; mais sa faute est d'avoir cite pour synonyme de cette sous-division le genre Phos de Denys-Montfort, puisque le P. Chardon ( M. senticosus de Linne ) n'a aucune analogie avec les Rochers. On voit que ces erreurs viennent de ce que le m6me nom a 6te impose a deux especes differentes, et que les auteurs ne se sont point donne la peine de verifier leur identite. Si vous croyez que cette note puisse etre utile , veuiilez l'inserer dans votre in- teressant Bulletin. Agreez, monsieur, etc. H. F. Sover-Willemet. 322.Sur la formation des Vers intestinaux. Extrait du Traite sur ces animaux ; par M. le D>\ Bremser ; edit, franc, par MM. Grandler et De Blainville. ( T'ojez le Bullet.de mars 1825, n°. 3i7.) Nous avonsannonce,en rendant compte de l'edition franchise de M. Bremser, que nous reviendrions sur l'opinioii cnoncee par on doitsentirtoute Pinsuffisance des methodesartificielles, car laformo de la coquille m'avait fait prevoir il y a long-temps la reunion de ces deux genres telle que M. de Lamarck Va execuree depub. Compare?, en eflet l'ouverture des Nasses casquillon et perle'e (Buccinum arcidana ctgemmatula, Lam.) avec celle des Buccins tuberculeux et luisant , et autresAlectrions de Deoys-Montfort; il «\ a que la presence ou I'ab.- ,ence tolale de la plaque .le 1.. columelle qui peut faire supposer u»o difference d'ofgaoisation dans les animaux .1,- .-,■ grand genre. S U -9° Zoolojie. cet habile physioluyiste an sujut de la formation des vers intev- tmaux , et que nous ptiiserions les tnateriaux de noire article dans I'excellente analyse que M. de Blainvillea faitede eette par- tie del'ouvrage de M. Bremser, page 5oa de 1 edition Iran- caise.La question dont il s'agit est d'uue importance d'autant plus grande quelle peut jeter une vive lumiere sur la theoric de la generation en general, et sur ce que l'on a appele la generation spontanee. Notre but n'etantque de signaler cette curieuse par- tie du livre de M. Bremser, et d'inviter les physioiogistes a con- courir par leurs observations a la solution complete d'une ques- tion si difficile et si inleressante, nous allons emprunter les termes memes de M. de Blainville , dans l'exposition qu'il fait de l'opi- nion de M. Bremser. Avant d'etablir sa manieredeconcevoir le mode degeneration des vers intestinaux , opinion qui s'accorde parfaitement bien avec ce que dit a ce sujet M. Treviranus dans le second vol. de sa Biologie, M. Bremser passe en revue et refute dune maniere assez severe, souvent meme acerbe, mais irrecusable , les opi- nions des auteurs qui l'ont precede. Etablissant ce dilemme , ad- mettant ce principe rigoureusementvrai, queces vers nepeuvent provenir que de deux sources, ou exterieure ou interieure, il combat successivement l'opinion deceux qui veulent que les vers intestinaux proviennent , i°. de vers de terreoudYau quisese- raient introduits dans le corps animal, en supposant que les vers intestinaux se trouvent egalement dans l'eau ou dans la lerre ; ■>.". des vers de terre et d'eau , mais ne prenant ia forme speci- fique des vers intestinaux qu'en arrivant dans le corps animal , opinion qui est celle de M. Brera , et qui se refute presqu'avec autantde facilite que la premiere; i°. car s'il est quelques vers intestinaux qui pourraient laisser quelques doutes, comme les trematoides et les trematodes, il est evident qu'il n'y aura plus de doute pour les echinoriiynques , les cestodoides, et les cys~ toiides, dont la forme et la structure n'ont rien de comparable avec ce qui existedans lesautres animaux-, 20. plusieurs animaux ont des vers qui leur sont propres , quoique bien certainement il y ait des cspeces communes a plusieurs animaux , 3°. On trouve des cntozoaires dans toutes les parties de i'animal les plus eloigneesdu canal intestinal ; je uc vois cep.-ndant pas qu'on < 11 nit encore trouve dans le canal medullaire des os, ni memedans le canal vertebral ; ',". certains genres et certaines cspeces d'en- lozoaires ne se trbuvcnl jamais que dan-, les memes parties et Zoologie. 5qi dans Jes memos orgaius du corps animal; 5°. tons les entozoaires ineurent plus ou moins vite , quand on lcs a retires du lieu ouils vivaient et se multipliaient, tandis que les insectes qui y subissent une partie de leur developpement sont forces d'en sortir pour le reste , et , a plus foite raison , ne peuvent y multiplier ; 6°. it existe souvent une grande quautite d'entozoaires dans un ani- mal , sans que sa sante en souffre; 70. on a decouvert des ento- loaires dans des foetus nouvellement nes. Les entozoaires nesont pas des animaux cxterieurs qui auraient penetre accidentellement dans le corps animal, ou qui y auraient subi deschangemens dependansdes circonslancesnouvelles dans lesquelles ils se seraient trouves. Mais quelle est leur origine ? ont-ils ele communiques a l'etat parfait ou a l'etat d*ceufs d'un animal a {'autre j par les alimens solides,liquides ou aeriformes? ce qui, au reste, ne ferait que reculer la question. Cette opinion soutenue par Pallas nous parait solidement refutee parM. Brem- ser. Ainsi , apres avoir succe.-sivement mor.tre que cette commu- nication ne peut avoir lieu par les alimens ni par la boisson , M. Bremsera recherche si cela ne pouvait pas avoir lieu par fair) et pour refuter cette opinion , il ajoute que cela ne pourrait se faire que dans lecas ou les ceufs seraient cxtremement desseches, el alors pourraient-ilsconservcr leurf.culte desedessecher ?Oui, d'apres les experiences de Leechs ; mais tout cela ne fait rien a la force des raisonnemens de Bremser. Si done ce n'est p^r ancun des alimens que les germes des vers s'introduisent dans le corps animal, ce ne peut plus etre que par la transmission des parens , soit dans dans I'acte de la generation, soit par la nutrition dans le sein de la mere, soit par l'allaite- ment. Or il u'est pas difficile a M. Bremser de jetcr a bas tous les raisonnemens qu'on a employes pour soutenir cette hypo- these ; car il prouve que des enfam ont en des vers , et que (ears parens n'avaient pas, et que 1'explicationdeBrera estbien graiuitr. II prouve que les germes n'ont. pu etre introduits par le spcrme du male, qu'ils n'ont pu l'etre par la circulation dans la mere, et qu'ils ne peuvent l'etre' davantageparrallaitement. Ainsi, ayaitt rapporte successivement lcs preuves que les entozoaires ne peu- vent parvenir du dehors dans le corps animal , reste par voie negative qu'ils proviennent de I'interieur, qu'ils y naissent ; eu nn mot, leur generation spontanee. Convaincu paries observations et les experiences de Trevira- 5t)i Zoologie. mis sur la generation spontanea des infusoires, M. Breuiser con- cint que s'il est evident que la moisissure et des infusoires peu- vent se former par le moyen de corps organises prives de vie, cela peut encore plus aisement avoir lieu dans les organisations vivantes. A toutes ces preuves negatives ou analogiques en faveur de son opinion , IM. Breuiser en ajoute encore de directes, en rap- portant les observations curieuses qu'il a eu occasion de fairesur le developpement des gerofles dans les poissons, en sorte qu'il reste bien convaincu que les vers intestinaux ne pouvant prove- nir de l'exterieur, se forment de toutes pieces dans les differente* parties de l'animal , en sont , pour ainsi dire, le produit , corarae dans les mammiferes et les oiseaux le fetus est le produit de l'ovaire. La formation spontanee des vers intestinaux s'opere done probablement de la meme roaniere que celle des infusoires dont l'origine , pendant la fermentation des substances organi- ques , a etc mise hors gleterre par les rivieres et non par un deluge. La Bible dit que le deluge a dure 10 mois, et qu'il s'est eroule 2 mois entre l'apparition des cimes des montagnes et le delaissement des terres basses ; done il s'ensuivrait , si Ton. adoptait la derniere hypothese , que toutes les grandes vallees auraient cle excav;iques , coneoit que l'aggloraeration est due ii un flux qu'il i;. Tome V. a6 5g4 Geologie. croit etre le sel marin. II suppose qu'il y avait au fond de la met un lit de sable et de gravier abreuve d'eau saturee de sel marin, et qu'ayant cte chauffe en dessous , ainsi que la theorie de Hut- ton en demontre la possibility , le premier effet de la chaleur a ete de reduire l'eau en vapeur ; qu'ensuite le sel s'est volatilise et qu'en se fixant sur les grains de sable, il en a determine l'ag- glomeration. Diverses experiences dans lesquelles il a cherche a imiter ce procede suppose de la nature, lui en ont demontre l'efficacite. Cependant sir S. Hall n'a point cherche a constater la presence de la soude ou du sel marin dans les gres, et son explication reste par consequent tout-a-fait hypothetique. 326. ReMARQUES ADD1TIONNEIXES SUR LA FORMATION I)U GRES rouge ancien des geologues etrangers, et sur le terrain bouillier des Anglais ; par Tbomas Weaver. [Annals ofphi- los. , juillet 1824 , p. 11. ) L'auteur approuve d'abord les vues de classification de M. de Humboldt sur le muschelkalk et le quadersandstein ; il cite en- suite des passages de la description des houillieres du Palatinat par M. de Bonnard , et en conclut qu'un gres rouge ancien y supporte deux bassins de terrain houillier qui renferme des couches calcaires semblables au calcaire a encrines d'An- gleterre. Nous nous permettrons d'observer que les calcaires du Palatinat n'ont guere de rapports ni par leur nature ni par leur position avec le calcaire du Derbyshire. Apres cela il cherche a montrer que M. de la Beche et d'autres ont tort de distinguer un nouvcau gres rouge et de le comparer au Todtli- gende des Allemands , parce qu'il est de l'opinion que le gres rouge ancien anglais comprend toute la serie des terrains charbonnpux. Cette controverse , qui dure depnis plus d'nn an entre M. Weaver et les autres geologues, nous parait tout-a-fait singuliere ; eo effet le sensdu mot Todtligende montre deja clai- reinent que c'est un depot sterile qui git sons le zechstein me- tallifere, et par consequent aussi entre ce calcaire et le terrain houdlier. Si d'un cote M. W. a raison dans ses citations d'assises de gres rouge au milieu ou au-dessotis de masses arenacees et charbonneuses, d'un autre cdte la classification de MM.Buckland, de la Beche, etc. , nous parait la veritable. Dans un second ar- ticle , l'auteur cherche a tort a prouver que le gres rouge ancien et le calcaire a mcrines d'Angleterrc ne sor.t pas dc trans:tion> Geologic: 395 ce qui est pourtant evident pour quiconque connait le Hartz , les Ardennes et la Picardie. II termine sonmemoire par un tableau des subdivisions des grands terrains de gres rouge ancien dans differens pays. La ire. espece de cette formation presente sue- cessivement le gres rouge, le calcaire a encrines et le terrain, houillier, comme c'est le cas en Irlande. Le millstone grit qui se- pare en Angleterre les deux derniercs divisions, manque en Ir- lande. L'auteur signale le meme gres dans le gres rouge d'Alle- magne. La seconde espece de sa formation offre du gres rouge, du calcaire alternant avec des gres , une assise considerable de gres et d'agglomerats et le terrain houillier. C'est le cas dans le bassin sud du Glocestershire , ou une couche epaisse de gres rouge appele Pennant stone separe les lits de houille superieurs et inferieurs. L'auteur pretend, en partie a tort, qu'en Alle- magne on appelle indifferemment rotes Todtligende des couches de gres rouge du terrain houillier en contact avec le zechstein et le weissligende , oubien du gres rouge supportant a l'ordi- naire les houillieres et par hasard en contact avec le weissligende. La troisieme espece de sa grande formation est composee de gres rouge alternant avec des calcaires et suivie de la formation houilliere composee, i°. de couches peu charbonneuses alter- nant avec des gres rouges ; j°. de couches assez charbonneuses et exploitables avec des lits de calcaire, 3°. de couches hoHillierea tres-riches sans calcaire. L'Ecosse en offre un exemple. Dans la 4e- espece de son terrain , il enumere du gres rouge, du calcaire alternant avec des couches houillieres etrecouvrant quelquefois la houille comme dans lc bassin de la Glane. Enfin, dans sa 5e. es- pece il ne voit que du gres rouge supportant un depot houillier compose de couches houillieres alternant avec des agglomerate etd'assises charbonneuses alternant avec du calcaire comm^dans ie bassin de la Sarre. Le zechstein couvrant les houillieres en stra- tiGcation transgressive, il pensepeut-etrc avecraison quece de- pot ne pent pas alterner avec le terrain houillier. A. B. 327. Sur l'oricine probable de certaines Sources salefs, par leprof. Amos Eaton. (Amer.Journ. o/scienc.aml < ris, vol. 6" n°. 11, mai i8a3, p. 242.) L'auteur a trouve qu'il se formait du sel en exposantdans une caveun morceau de calcaire appele water limestone extrait d'un mont '•itue a cote de Ninrmile Creek, a quelques mil les a 1'ouest 5q6 Geologic. dcs sources salees d'Onondaga. Auparavant I'anlcur avait essaye mutileinent de decouvrir , par la trituration, dn sel dans cette roihe. Comme cette roche forme le toit dcs sources salees de- puis Lenox a Montezuma, 1'auteur pense que les eaux salees y ])rennent leur saline, et que cela explique les recherchcs in- fruclueuses qu'on a faitcs pour trouver des bancs de sel. 028. Suite de l'Esquisse orohydrocraphique et geognoslique de la Lorraine , de 1 'Alsace , de la Souabe et dcs contrees sur les deux rives du Rhin dans le milieu de son tours; par C. de OEYNHAUSEN.(//t'/7/«7 , i™. ami., 3e. part., p. 43i; i825.(Voy. le Bull, de juin dernier, n°. 170.) Cette esquisse n'est que l'introduction d'un grand ouvrage geognostique snr les contrees saliferes renfermees entre Basle, Constance, Luxembourg et Wureburg. Cet ouvrage paraitra dans le courant de l'annee. Apres avoir parle des chaines de inoniagnes des deux rives du Rhin, 1'auteur donne la topogra- phic des Vosges, de la Foret Noire, de 1'Oderwald, du Spessart, de la Rauhe Alp et des hauteurs qui bordent la Moselle entre Nancy et Metz. Ces descriptions donnent une idee des embran- cheinens et des groupes de montagnes, deleur direction, de leur pentegeneraleetde la hauteur dcs principales. II decrit cnsuite de la meme inaniere le pays des houillieres du Palatinat du Rhin , le terrain schisteux sur les deux bords du Rhin inf'eiieur et le plateau du Danube superieur. II examine plus loin , sous les memes rapports , les vallees du Rhin, de la Moselle, de la Saone, du Necker, du Danube et de leurs affluens. Cet article est interessant sous le rapport des donnees nombreuses qu'il offre sur la pentede ces vallees. Apres ces vues plutdt geographiques que geolo^iques , 1'auteur expose les formations des contrues qui font le sujet de ce inemoire. Ce chapitren'offre que des resumes ircs- generaux qui n'apprennent presque ricn de nouveau. On y fait bit n ressbrtirla configuration particuliere des montagnesformees parchaque depot. Le gres grossier desVosges el de la Foret Noire y est confondu avec le gres et les ma roes bigarrecs sous le nom de depot de gies rouge. Sur le second calcaire secondaire, I'au- tcur decrit des marnes irisees gypsiferes, dont les aisises supe- rieures sont souvent fonnees par des gres quartzeux bl.mcs qui ont quelquescaracteres du quadersandstein (Luxembourg, val- lce d'Echternath ). Le lias recouvre cette formation. Geologic. 3g7 L'auteur consacre un long chapitre a des observations impor- tantes de detail sur le niveau des differentes formations, et il termine par les resultats moyens suivans. Les roches primitives atteignent, dans les Vosges et la Foret Noire, 'iioct pieds; dans l'Oderwaldet le Spessart, iooopieds;legriinstein, le porpliyre et la grauvvacke, dans les Vosges, 25oo p.;leshouillieres des Vosges, i5oo p.; les scliistes intermediaires des bords du Rliin, 2 coo a aSoop.; les houillicres de Saarbruck, 1 100 p.; les trapps de Saar- bruck, i5oo p. ; le gres rouge de Saarbruck, 1000 p. ; celui de Hardt , 1800 p.; celui des Vosges et de la Foret Noire", 2600 a 3ooo p.; celui de l'Oderwalde, i5oo p.; celui du Spessart, i5oo ; le second calcaire secondaire sur la gauche du Rliin , 1000 a. io5o p.; celui sur les pen les E.et E. -S.de la Foret Noire, 2000 p.; celui du resle de la Souabe, 1000 p, ; les marnes irisees de Lor- raine, 800 p.; celles de la Souabe, i5oo p. ; le lias de Lorraine, 800 p.; celui de Souabe, 1700 p.; le gres ferrugineux du lias de Souabe, 1700 p. ; le calcaire jurassique de Lorraine et d'Alsace, 1200 a 1400 p.; celui du Jura , /Jooo p.; celui de la rive gau- che du Rhin, 85o; celui de la rivedroite du Rhin, 1 5oo a 2ooop.; et celui de l'Alp, 25oo p. Les formations tertiaires out des ni- veaux tres-dil'fereus. L'auteur donne une liste de 28 ouvrages ou memoires qui renferment des mesures de hauteurs prises sur une des rives du fthin, etil termine par un tableau de Go pages, qui renferme toutes les liauteurs qu'on a mesurees 011 qu'il a de- terminees dans les pays en question. Files 90nt rangees g«'ogra- phiquement ; celles an sud de Bale, celles a l'ouest de Bale et au sud des Vosges, celles des Vosges de Giromagny a Thann , celles du pays entre le Reinc et le Blies de Lauter a la Moselle, celles entre le lilies et la Moselle, entre la Saur et la Moselle, et sur la rive gauche de la Moselle, celles dela vallecdu Rhin, celles tie la Foret Noire, celles du pays entre la Foret Noire et l'Alp, celles de l'Alp, celles des bords de l'Enz et du Reins jusque vers Heidelberg, celles de l'Odei wald et celies du Spessart et du Taunus. Des subdivisions facilitent encore l'examen de ces uti- les tableaux qui repondent a fappel que M. de Ferussac H fait souvent aux geologues et qui sont aussi important pour, la geolo- gie que pour la geographic physique. L'edilcur desirerait qu'on lui envoyat les hauteurs incsuiecs que l'auteur aurait omis de citcr. A- B. 398 Geokgie. 329. UeBER PIE BESONDEREN Lacerstaetten nutzbaren Minera- liew. Sur les gites particuliers des mineraux utiles ; par J. Waldauf de Waldenstein, In-8°. de a36 p. avec 4 tabl- et 37 tab. lithog. Pr. 6 fr. Vienne; 1824 ; Beck. 330. Ubersicht der jungen Flozcebilde im Flussgebiete der Weseb. Coup d'ceil sur les formations secondares recen- tes dans le bassin du Weser; par J. F. L. Haissmann. Gotlin- gue ; 182.4 ; Rosenbach. Kous anulvserons ces ouvrages lorsqu'il nous seront parvenu,. 33 1. Sur la presence dc Basaltk sur le Druidenstein , pres d'Heckersdorf , dans le district des mines de Siegen ; par le baron Fred, de Hovel. ( Das Ccbirge in Rein. fVestph. par Noggerath, 3-'. vol., p. i3o,.) ("est encore une des controverses sur l'origine du basalle. Si les Allemands voulaient enlin se donner la peine de lire tout ce qui a ete dit sur ce sujet , la formation de ces roches ne leur paraitrait plus que des problemes les mieux resolus. L'auteur combat les deductions que M. Sclimidta threes si justement de 1'exameo du cone de Druidenstein ; il ne veut et ne pent pas voir la de schistes alteres et brules , etc. II attaque Steininger sur la fluidite dub.isalte, et il dit que M. Dormann a vu des mor- ceaux de lignite a 20 toises de profondeurdans un filon basalti- que de Horhausen. L'eau a depose le basalte , le fer du filon du Hollerterzng , etc. , etc. 332. Description ues Roches ft des Tkrkf.s du cercle de ; a". Geologic. 4ot rinclinaison lies couches; 3<>. les conduits dean souterrains ; /» >. ]es galeries;les tas de sable de lavage, de scorics et de debris sortis des minis; Go. les forges; ct 7,,. les plus hautes sommites. Cfaaque formation n'est entouree que d'une bande elroite de la couleur qui lui est propre. Cette cm: te, qui faitbeaucoup d'honneura son auteur, niontre dislinctemnnt que le porphyre forme dans les gneis non des bancs, maisdes filons, qui deviennent quelquefois- des filons-couches. A. D. 335.CARTK GEOI.OGIQUE DES DEUX RIVES DU PiHIN nEPUIS BaSLE , par MM. Oeynhausen et Dechen. Ces deux gt'ologues vont bientot faire paraitre une carte geo- Jogique qui comprendra toute la vallee du Rliin depuis Basle et les chaines des Vosges , du Hundsruck, de la Foret noire et de FOderwald , etc. II yaura aussi des coupes et des tables de hau- teurs niesurees baromelriquement. 336. MarIENBAD SOUS LE RAPPORT GEOLOCIQlf I,. ( Zltr NlltLllwis- sensch. , etc. , de Gcet^e , vol. I , cahier IV , [>. 33p,.) Le couvent de Tepel c^t .siiue a i^y, p. , et la time du mont Podhorn est a 824 p. de Paris, au-dessus de Tobservatoire de Prague; e'est done un des plus liauts points de In Boheme.Le gra- nite des environs du Marienbad presente du granite graphique et des petits filons calcedoniques. L';iuteur donne un catalogue de 84 roches de cette locality ; ce sont des granites , du granite a caolln , sa, situce vis-a-vis de Li province cliinoise de Foo-Kfan , offre des pi. lines ferliles sur la c6te occidentale sou- mis'eaux Chinois; dies soul separees delaporiiou habiteepar les aborigenes ou les hoiiimes de race malaise par une hnule chaine de montagnes appefee Ta-Shan , e'est-a-dire grande montagne, ct couverte de neige en novcuibrc ct de'ecmbre. II v a asscz dc 4<>2 Geologic. sel et beaucoup de l>on soufre, et des lacs etdes sources chaudes. Du feu sort ca et la des eaux ct du sol; une tradition indique qu'uae sommiie s'estchangee en volcanja la cime de la inontagne du Pa -Lee-Fen-Shan , il y a , dit-on , un bloc de fer fondu de la plus haute antiquite, qui, suivant les gens du pays, rend maladu lorsqu'on le touche. II y a aussi de Tor et de I'argent dans la partie sauvage. . — II y a du jaspe dans le Kasliar en Chine. 338. Notice sur le lac salin de Loonar, situe dans le Berar, Indes orient.; par les 190 10' lat. nord, et les 750 3' dc long. Est ; coremuniquee par J. E. Alexander. [Edirnb. philos- Journ. Vol. XI, 1 8a 4, p. 3o8.) Le lac est silue a /(o milles de Jauhreh dans le district de Be- rar ; il se trouve dans une fente profonde , il est circulaire et en- toure de rochers de 5oo pieds de haut. Sa vue rappelle celle du lac Avcrne.Un ruisseau forme des cascades sur la cole Est du lac. L'auleur doime une figure de ce lac dont les bonis sont embellis par des groupes darbies et des pagodes. Les habltans furent eton- nes qu'il o.iat boire de l'eau de ce lac; cctte eau a une pesanteur specilique de 1,246; 100 parties ont donne 20,82 de muriate dc soude, 1 0,60 de muriate de chaux, et 6, 1 o de muriate de raagnesie . Le sel du lac est gris et quelquefois cubique. II y a 6 ans qu'on recurillait assezdesel decelac,maisa presentcetteindnsrieacessc, parce que le lac ne laisse plus en ete un espace aussi grand de terrain a sec; ons'en servait en medecinepour la dissolution de Tor et aussi comme d'un ingredient de gateaux alcalins , et enfin pour savon propre a nettoyer les schalls de cachemire. A. B. 339. Memoranda d'un Voyage sur le Gange. (Magasin oriental et Revue de Calcutta, scpl. i8>.3, p. 246.) Partie geologique. Les roches de Peerpointy sont a peu pres les in£mes qu'a Sa- crignlly ; ce sont des roches noiratres poreuses ressemblant a des laves. Des masses decomposers recouvrent des roches com- pactes. II y a auesi dans le voisinage du calcaire et une brcche a caillous rouges. 34o. De quelques Phesomenespbysiques et geologiques qu'of- frent Irs Cordilieres des Andes de Quito et la partie occiden- tal de l'lliinal.iya; par M. Alex, de Humboldt. (Annates des scienc. natur., mars 1825, p. 225.) La chaii.e de l'lliwalaya parait etre composee de gneis, de mitascljiate a dislhcne, d'amphiboliles et de granits entre les Geologic. 4o5 miridiens du Jac Manasarowaret le glacier dessourcesdu Gauge. Cette chaine rappelle les roches du St.-Gothard. Dans la chaine des Andes de Quito , les trachytes forment les hautes sommites; olles atteignent une epaisseur de 65oo metres et traversent les formations de micaschiste et de gneis devenus talqueux. Lebas- sin que limitent les chainons du Chimborazo et du Pungurahua est ferine verslenord par le nceud de montagnes de Chi.siuche, es- pece de digue trachytique de peu de hauteur, qui divise les eaux. entre l'ocean Atlantique et la iner du Sud. Dans cette region, le systeme des roches tracbytiques, estsepare du systeme basalti- que. Celui-ci est tres-rare dans la province de Quito , et il ne se Ironve qu'a son exlremite septentrionale; il est c.iracterise par l'ohvine qui manque dans les trachytes des Andes, qui sont a am- piiibolc et pyroxene. Quelquefois ces derniers sont bien stratifies a lamaniere des phonolithes commeau Chimborazo et a l'Assuay; leur structure colomnaire se voit sur la pente orieniale du Chim- borazo. II y a des prismes de 2 1 80 toises de hauteur et de 5o pieds de longueur. Chaqne cime trachytique offre des roches differen- tes dans leur composition, suivant l'element dominant. Dans le Cotopaxi,lemica est le plus commun, et il y a beaucoup d'obsidien- nts; 1'amphibole domine a l'Anlisana, et le pyroxene dans le bas du Chimborazo. Dans cette derniere montagne, les trachytes ren- ferment des pyrites, un peu de quartz et des grenats ( bouche laterale du Yanaurcu). Le phonolithe se trouve au milieu des trachytes du Chimborazo. Les phonolilhes du terrain basaltique reposent sur les basaltes. Une partie du chainon vis-u— vis du Chimborazo offre du gneis micaschiste traverse de fdons d'argent sullure. Au Tongurahna, les trachytes noirs et semi-vitreux sont opposes a un micaschiste grenatifere reposant sur un granit stea- teux. Ce memoire est accompagne d'une coupe qui presente les rapports des cretes des Pyrenees, des Alpes , des Andes et de l'Himalaya. Les donnees numeriques de ce dessin terininent ce travail. 3^1. A DESCRIPTION OF THE FAULTS OR DIKES OF THE MINERAL i!asin of South Wales. Description des Failles 011 (ilons du bassin mineral du pays de Galles meridional. iie. partie. Intro- duction ou observations sur le bassin mineral , sur les routes «le fer (Railways); par George Overton. In-/|°. de 79 pag.; pru, (j schcll. ; Londres, 1823 ; Knight ct Lacey. ^o4 Geologic Cette premiere partie ne contient rien d'int£ressant pour le yeologue , car l'auteur n'y donne que des details sur les routes en fer et sur la maniere de transporter le mineral ou la hou lie. La seconde partie contiendra des coupes du bassin mineral ou Jiouillier , et l'itidication de ses Failles. Dans un appendice il trai- tera des canaux, des docks, des routes et de differentes machines. 3/j2. Sur quelques ihenomknes de Rocs mouvans ; par le reV. J. Adams. ( Americ. Journ., fev. 1825, p. i3G. ) Dans Long-Pond, a Brighton , on a remarqne que qnelques pierres changeaient quelquefois de place sur le bord de 1'Ocean ; l'auteur explique ce fait rapporte par le docteur Dwight, en J'attribuant a l'operation de la glace qui souleve et deplace ce> pierres. 343. Sur tjn roc mouvant qui existe a Savay , ctat de Massa- chusetts, avec un dessin; par le docteur J.Porter. ( Amer. Journ. , fev. 182 5 , p. 27. ) Pres du village de Savay, non loin de Plainfield, il y a un roc mouvant de gianit qui pese 10 a 12 tonneaux. II y en a un au- tre a 4 v milles de Pittsfield , dans la partie S. O. de Lanesbo- i-ough ; il a 26 pieds de long et 18 de large. 344- Sur les toucans, d'apres le Voyage en Sicile de M. dc SaYVE. Grist dcrZeit, Vienne, mai 1824 j P- 160.) A juger d'apres la masse des laves de l'Elna , et ses courans de 7 a 8 milles de lon;^, Ton croirait que les eruptions dc L'Elna out etc pins violentes autrefois. NeanmoinSj en 1783, l'llecla a donne un couiant de lave dc 20 heures de long et 4 de large. Apres dc tclles crises, lcsvolcans ontquelquefois plusieurssiecles de repos. II pa rait quo K-s phenomenes souterrains de la Calabre soul lies a TEtna. M. Maravigna de Sicile odopLe I'idee dc Davy sur les volcans; d'.. litres les attribuent a Faction niutuclle ar la eliute de lenr ecole; e'est ce qui est arrive aussi dans plusieurs mosquees ou le peuple s'etait vefugie. On a rem a r que tin fait qui s'obserye dans toutes le^ Eruptions du Vesuve et de l'Elna , e'est que peu d'hetires avant le tremblement de terre , tous les puits et toutes les sources ont tari enticrement. Lts troupes que le dey avait envoyees sur ce vaste theatre de desolation ont etc attaquees et niises en f'uite par les Cabails que Ton regarde com me les descendans des aneiens Numtdes. I,e dey a donne la liberie a tous les csclaves qui ont survecu , el il a 01- donne des piieres publiques. { Le Globe, 14 avril 1823. ; — Chamber) , 28 avril 1 Safi. Les journaux ont fait mention des seeousses desastreuses de tremblemens de terre qui ont eu lieu a Alger, sur la fin de fevrier dernier et an commencement de mars; on a dit que la ville de Blida avait ete entierement detruite, et Ton avait porte a 10,000 le nombre des victimes qui avaient peri. La gazette de Turin du 2'$ courant anuouce que de nou- ■veaux renseignemens reduisent ce nombre de moitle. La ville de Blida, qui ne se trouve indiquce sur aucune des cartes le . plus connues , ni nientionnee dans aucun • i i 1 tionnaire geograpliique, etait situce dans une agreable position, ausud d'Alger, dans la province de Tidere , ainsi nominee du lac qui s'y trouve. Dans le voisinage de Blida , nil village entier a ete enseveli sous des roeliers qui se sont eeroules et se sont reunis eu une seule masse. {Journ. de Sdvoie, 2<) avril 1825 , p. .$17.) 553. Socikte Geologique DE LoNDUES. Seance du i5 avril i825. — On lit un memoire intitule ,• Surtme nouvelle espece de QtvogQake de Information d'eau douce de fVhUecliffbay^Lanst . \>,ec a uelques observations sur les couches oil elle se imuve; par \l. diaries Lyki.i,, secretaire de la Societe ge^logique. M. Lyelldcriil eette espece de. Gyrogonite coranif ton t-a- fait distinct • des trois espcees qui onl cl ■ Lrojryetfs en Iw-ance. Les Geologie. ^09 Valves spirales forment neufanneaux, chatun orncd'une rangee detubercules, d'oii il a derive le noin de Chara tuberculata. On donne une description des couches les plus basses de la formation d'eau douce de Whitecliff" Bay dans I'ile de Wight, ou cette nou- velle espece de Gyrogonite se trouve tres-abondamment. Elles consistent en lits de calcaire compacte qui alternent avec des marnes blanchatres calcaires, dans la plupnrt desquelles les emprcinles de plusieurs coquilles fossilcs univalves sont tres-com- ni lines. II parait que jusqu'ici on n'avait pas remarque l'existence des Gyrogonites dans les couches de formation d'eau douce situees a Test de I'ile de Wight. Celles qui out ete citees dans le calcaire des couches les plus basses de formation d'eau douce se rappor- tent principalement a l'espece nominee Chara medicaginula par les auteurs francais; d.ms cette localite des fossiles sont ac- compagnes d'autres corps analogues identiques avec quelques cspeces recentes , idles que la Chara hispida. L'anteur conclut en observant que, vu la quantite consi- derable de chaux carbonatee que la plupart des Chane con- tiennent, elles sont singulierement bien adaptees a devenir fos- siles, et qu'ainsi on les trouve dans les marnes recentes d'Ecosse dans un elat vegetal et mineralisees, tanclis que les autres plantes aquatiques qui vecnrent et moururent avec elles dans les lacs sont entieiement deeomposees. On lit l'extrait d'une lettre de M. Rensselaer sur la decouverte du s<|uelette d'un Mastodonte a New- York et sur la formation tertiaire de New-Jersey. Dans celte lettre, M. Rensselaer dit que dansuue excursion qu'il fit dernierement avec quelques amis, ils decouvrirent et apres transporterent a New-York le squeleite prcsq ue parfait d'un mast culonte. Ils se con vainquirent aussiqu'une grande partie du pays situe entre l'Atlantique et la chaiue des montagnes primitives se rapportait aux terrains tei tiaires , et que les terrains secondares nc se moiilreut pas dans l'espace de plusieurs centaincs de milles. On lit Un memoire intitule Description tFim Crocodile foxsile decouvert dans leschiste alunifiere de // /idly, par le reverend M. G. Young. M. Young decrit I'osleologie decet animal fossile quia ete de- pose au museede Whitby, et dont un dessiu accompagne le me- moire; sa longueur est de plus de i4 pieds, et quand il etait B. Tome V. 27 4 to Mineralogie. y\\an\, il a du avoir an moins 18 pieds. L'auteur dit que ee ne sont pas les seals rcstes de crocodile qui aient etc dc'couverts pres de Whitby , quoiqn'ils aient etc generalemenl confondus nxec ceux duPlesiosauruS dont on trouve aussi des ossemens fos- siles,ainsi que de quatre cspcces de richtyosaurus,dansle schiste alunifere de Whitby. MIKERALOGIE. 354. Prodrojio della Minekalogia vesuviana. Prodrome de ia mineralogie du Vesuve ; par T. Monticelli , secret, perpetuel de l'Acad. roy. des Sciences de Naples, et N. Covelli , mem- bre associe or din. de cette Acad. Vol. I, de l'Oryctognosie ; in-8". de 570 p., orne de iy pi. Naples, 1823; Tramater. Cet ouvra^e , pubiie a Naples dans le courant du mois der- nier, s'y vend chez Vanspadok, place St. -Dominique, no. i3. 355. Vente de mineraux du Vesuve. Depuis ia publication du Prodrome ciela mineralogie du Vesuve, on a senti plus que jamais le besoin de connaitre les especes mine- ralogiquesd'un volcan qui renferme dans ?on sein plus d'un tiers de U>utes cedes que Ton rencontre eparses dans toute l'etendue denotre globe, dont quelques-unesnese trouvent en aucun autre lieu, et d'autres enfin sont absolument nouvelles. Cette counais- sance devient surtout indispensable anjour 1'hui que, grace aux travaux des Biot et des Wollaston , i'optiqne et la geometric ap- pliquees a la mineralogie exigent des cristaux petits et transpa- rens; conditions qui nese trouvent reunies que dans les mineraux du Vesuve, volcan qui travaille sans cessc dans l'interet de la cristallographic.Da..., la vue desatisfaire lacuriosite des amateurs et des savans, nous avons concu 1'idee de inettre en circulation les mineraux du Vesuve , non d'une maniere empirique, comme cela s'est parfois pratique jusqu'a present , mais bieu d 'a pres une raethode basee sur les progress de la mineralogie et tie la chimir. Le noinbre des echantillons de cliaque collection n'est pas moin- dre de i5o. Leprix de la collection est e value" a raison d'un franc pour chaque article, non conipris les frais d'emballage et tie transport. Le prix des echantillons demand 6s scparc'incnt est toujour* Miiw'ralogie. ^\t plus eleve que celui qui est fixe pour chacun de ceux qui fornient line serie complete- S'adresser , pour <:es mineraux, chez M. N. Covelli, strada S. Giacomo, n„. ?.(J , a Naples. ( Bolletino univer- sale cli scienzc, lilt., arii e po.'jtica. Jiologne, G juin i8a5.) 356'. Sur la composition oes Akrolitiiks; par M. G. Rose. ( Aim. deciiim. ct dephys. , torn. 29, p. 100.) M. G. Rose est parvenu a separer d'uh ech antillon de l'aero- lithe de Juvenas civs cristaux de pyroxene et des cristaux micro- scopiques qui paraissrrft t-tre de l'alhite. M. Rose a egalement reconnu que I'diivirie de la masse de Pallas est parfaitement cris- lallisee, et que Its u addles des Andes sonl en partie des melange a de pyroxene et d'albiie. ■5">7. Sen iine Mkthodk PEP.Fi.cTioNNKF. de fixer sur un eclat de Sappare, 011 un fil de platine, de petils fragmens de mineraux pour fexaim'n au chalumeau; par J. SmitUson, esq. (Technic. Reposil., jiinv. 1824, j). 8.) La dilficulie de soumelUe de tres-petites parlies d'un niini'-r.il a 1 action du chalumeau est beaucouj) accrue parle manque d'uu support convenable pour de lelles portions de matiere. M. .1. Smithson present la metliode suivante, dont il fait usage avec sueces. II aplaiii l'extreniitc d'un fil de platine, et y place un pen de pate laitc de terre a porcelaine 011 de lerre a pipe et d'eau. Jl applique dessus la poudre ou la parlicule sur laquelle on doit opcrcr.Cette pate scene et adhere en peu d'instans au petit frag menl; on pent alurs I'exposer a la flamme du chalumeau! S" J'argile pouvait nuire a i'effct que l'on veut obienir, on fait ur.r- pate avt'c la poudre du mineral lui-meme , et on la substituea la pi -emirre. Ce procede a quelque analogic avec celui qui a deja etd pro - pose par M. Le Baiilif, dans son memoire sur l'emploide petilcs coupelles au chalumeau. (Yoy. les Annates de 1'indust. nalion.de vt cirangere, pour 182*}). L'avanl.uge de ce dernier est de n'em- pfoyer (piedcs atomes,de mettre en surface les resultals detoutcs les reactions pyrognostiques , et de rendre ces resultats suscep- tibles d'etre gardes et montrcs en tout temps. (;. Dei,. 4 1 2 Minc'ralogic. 358. Description de l'Euuialyte; par A. Levt. [Ediab. Phit Journ., janv. I 82 5 , p. 8 I .) M. Levy a observe an beau crista) d'eudialyte appartenant a M. Ileuland, el dont la forme offrait la combinaison de quatre rhomboides, de deux prisines a six panset d'nn j)lan perpendi- culaire a I'axe. Cc cristal etaitd'un volume reroarquublc, et ses faces, par leur neltete, se pretaient a des mesures exactes. Parmi Jes quatre rbombokles il en est unaiga de 7^l).'i°'> que Ton pent adopter comme primitif, parce que les lois de decroissement qui s'en deduiscnt pour les a litres ordres de faees sont les plus simples. 31. Brooke avail deja donne pour le nieine rliomboide Tangle de 74° ~- Les lois de decroissement qui detcrminent les faces du cristal peuvent se calcnler independamment de toute mesured'angles, a cause des parallelisraes que present ent les bords de combinaison. Ces lois etant connues ainsi que l'an«le du rbomboide primitif , il etait facile de trouver les incidences des faces seeondaires, ainsi que l'a fait M.Levy; les nombres qu'il donne s'accordent , a quelques minutes pres, avec ceux que lui a fournis l'observ.ition directe. G. Del. 359. SuR LES MINERA1S HE FER APPELEsMlNES DOUCESjpar M. P^ Berthier. {.Jnn.des mines , 1824, 6e. iivr., p. 825.) Ce mineral, qui constitue des filons particuliers partout ou il existe des mines de fer spathique , est d'un brun-noiratre et con- serve d'aill'urs souvent la forme exterietire du fer spathique dont il [trovient evidemment ; ma is il est plus tendre, plus le^er et il ne contient pre.sque pas. d'acide carboniqueni de magnesie mais le pins souvent seulement des hydrates d'oxides de fer et de manganese. M. Bcrthier pense que ce changement, analogue a celui qu'eprouvent les minerais de fer spathique long-temps exposes a lair , a lieu aussi peut-etre dans le sein de la terrepar Taction de Fair et de l'eau , qui suroxident le fer et le manganese et font porter l'acide earbonique sur la magnesie, laquelle de- venant bi-carbonatee est alors soluble et en trainee par l'eau.. B— D. 36o. Description du chariion recemment decouvert sur les lerres du comic de Regla , dans I'in ten dance et royaume du Mexique; par Th. Stewart Trail. (Quart. Journ. of science avril 182S, p. 2G.; Mincralogic. 4 ' 5 On avait doute de 1'existence de la houille an Mexique; M. Bulloch a rapporte des environs de Real del Monte des raor- ceaux d'une houille que l'auteur trouve plus analogue an jais ou jayetqu'au cannelcoal.II en a donnelescaractcresmineralogiques. 36i. Sun la topaze decouverte dans les contrees voisines des rives du Connecticut; par le rev. Ed. Hitchcock.. (Amer. Journ. of 'sciences ■ , fev. 1825, p. 180.) Cette substance se trouve dans un riche depot de mineraux (le granit de Goshen), oil clle est associee a la tourmaline verte, a la cleavelandite, au spodumene, a l'indicolite , au mica rose et an pyrophysalite. J'ai trouve, dit l'auteur, clans un echantillon tie ce granit une portion de cristal qui . a pres d'un pouce de diametre. II est parfaitement limpide, quoiqu'il paralyse avoir une teinte legcrement verte lorsqu'il est dans sa gangue , a cause des reflets dus aux cristaux de mica vert dont il est environne. Sa cassnre est lamelleuse dans une seule direction, etconchoidalc dans toutes les autres. II ressemble parfaitement a la topaze lim- pide de Rio-Janeiro. II raye le quartz et le beryl, mais il est raye par le spinel le. Sa pesanleUrspeeifique est d'environ 3. Un trc-s- petit fragment, lorsqu'il est chauffe et prcsente a des Ids de co- lon, les attire. \u chalumeau il fond aisement avecun bouillon- nement considerable, en donnant un email d'un blanc celatant. G. Dkl. 362. Sur les mines d'or DE la Caroline nu ISTor.i>; parDenison Olmsted. (Amer. Journ. ofsci., fev. 182!), p. 5.) I.cs mines d'or de la Caroline du Nord , devenues recemment un objet de recherrhrs tres-importantes, sonf situees entre le 35e. et le 36e. degres de longitude O. relativeinent an meridien (ieLondres; elles sont dans la parlie meridionale de l'etat, nou loin des limites de la Caroline sud, et un pen a t'ouest du cen- tre. A t ravers cette con tree metallilere coule la riviere Pedee , rrcevant dans le meme district deux corns d'eaux considerables, I'Uwharre au nord etla riviere Rocky an midi. Au-dessus de sa jonction avec l'Uwhnrre, la Pedee prend le nora de Yadkin. Le pays des mines d'or s'etend sur un espace de plus de 1000 inillcs carres. Sur une carte de la Caroline nnrd on pent aisement tracer son contour tel qn'il a etc determine jusqu'a present. D'un point pris pour centre, a liuit milles au S.-O. de l'cmboucliure |i| Min&ahgfe. de I'l wharre , dccri\'•■ de cttte region, I'or se trouve en plus ou moins grande ahon- dance a la surface oti pres de la surface flu sol , ma is son verita- ble gfte est unc mince coucne de sable grossier, renfermee duns nn limon d'atle>issement nrdinairement d'un bleu pale, iriais qnplquefuis d'utie couleur jaune. J. a roche doruinaute dans cette con tree est line argilile. Elle fait partie d ime immense formation de la meme roche qui tra- verse tout Petal en iits nombreux , for man I tine /one de plus de vihgt iniiles en largeur, el enveloppanl parmi quejqnes ajitres varietcs de schisle moins iinportantes, des couches assez eteudurs denovaculite>el des his de porphyre petrosilieeux et de grunstein. Ces derniers reposent sur l'argilke en blocs detaches on en couches inclinees sons uu angle plus faible. L'aulenr avail sup- pose que cet immense banc de schiste pouvail etre le ^i tc parti- ciiiicr de Tor; mais un examen altentif lui a inonlie que ce or - cieux i.i. ia! , tonjouis contenu uans ia niejie c6uclie de li- mon ct de sable, s'etend au-deladu schisle aPouesI , el se pro- long dans le voisinage de Concord, sur une region de granit ct de gneiss. II y a trois mines principales : la mine d'Anson , la mine dc Reed et ci i <■ de Parker'. L'auleur donne quelqm s details sur le ir situation Jjcographique, sur leur decouverte ct hut- exploitation. [I rcgarde romnie evident que Tor d ■ la Caroline se rencontre dans une formation diiuvienne, et qu'a c I egard i! ress^mble a for d i PAmerique auslrale, de I Angleterre, del'Erossej del'Ir- 1 mile ei de PAfriqne. Dans la vue de rccberchftr quelle en est Pontine, il pose les deux questions suivantes : eel or a-t-il eie" transput le par les caux des rivieres des licux oil elles prenhent leurs sources? L^-s grains el morceaux qn'on Irouve acluelle- mer.t fa is ai m i\ partie de masses plus considerables en litscon- tinus on veines ? II resont negativement la 'premiere en faisant remaripier que I'or i.e sereucontrcpasseulenferit dans le lit des rivieres, niais* aussi dans le sol environnant, nn'il .soit nn'i ou montucux. Q\ianl a la scconde question, il cf'oil brert que lev grams actuels provienneut de grains plus voluttiinenx , tis& p.. le lioCem. t,i 1 1 I- mouvemenl des caux, Mais il n'a met point Mine'iTtlogie. 4 * 5 •qu'elles. firent partie de masses considerables qui auratent ete brisees ou broy£es; il les regarde eomine provenanl cie petiles veines de metal travtrsant (les blocs de quartz, et rapporte leur gite priniitif a la grande formation scbisteuse dont nous avons • parle plus liaut. G. Del. 363. Observation sur les minkrais de Zinc de Franklin et de Sterling, Nouvelle-JVrsey ; par M. G. Troost. (Journ. of the aceul. of nat. sciences of Philadelphia , janv. 1825 , p. 220.) On trouve a Franklin , dans la Nouvelle-Jersey , des cristaux de zinc oxide silicifere d'un grand volume (3 pouces), qui se clivenl facilement suivant les faces du cube1. Leur examen a fait presumer au docteur Troost que Ilaiiy n'ayant eu a sa disposition que des cristaux pie que microscopiques , avait commis quelques erreurs dans leurs mesures, et que le prisme tetraedre qu'il avait adopte pour forme primitive n'est pas reel- lernent la forme de cette espece ;I'analyse de la variefe de Fran- klin ayant donne preciscment les memos resultats que ceux qn'ont obtenus Klaprotb, Pelletier, Berthier, etc., a l'exception d'un peu de manganese que le premier contient. Les formes secondaires que presente cette substance sont pen noRibreuscs et s'accordent tres bien avec ceilequ'on obticnt par la division mecanique; la plus commune est le dodecaedre al- longe dans tin sens , ce qui donne au crista! I'apparence d'un prisme a six faces, surinontc d'un pointement a 3 faces. Le zinc oxide silicifere est accompagne d'un mineral de zinc rongeatre , analogue a celui appe'e zinc oxide ferrif ere lameliaire hrun-roiigedti e , par Haiiy, et que ce savant a considei'e comme tine variete du premier. La forme et la composition de eel te sub- stance doivent la fa ire. regarder comme une espece nouvelle. Le clivage a donne au doct. Troost pour solide pnmilil v.\\ pris- me droit rhombpiJal dont les angles sont de .o"; naais avant deconnaitre le nouveau gisement de cette substance, on nc possedail pas de cristaux qui presentassent un clivage facile, et il est probable que e'est la raison qui a induit en erreurle prof. Mohs. I>. 36/|. Notice sua de nouvfxlf.s locahtks de Sahmte, Pyroxi 1 Ci.vlanite, etc.,luc au Lycce de Ne.vfbuvgh le 1 1 f«5vrier 1824 4 1 G Minemlogie. A Munroe, a 18 ou 20 milles de Newburgli , il y .1 des rocF/e* de cocolile verle et de saldite a cristnux de pyroxene vert empale dans de la chaux carbonatee. La roclie conlient un petit filon dun j)ied d'epaisseur qui of'f're du mica vert en tables a cote* et des cristaux de pyroxene en prismes a Spans, avee ou 8 faces a leur sominct. L'inteiieur de ces cristaux contient quelquefois du mica ou du fer oxide. L'auteur decrit les formes des groupes de ces cristaux. A 4 milles de Greenwood, dans la direction du fort de Mont- gomery , il j a du spinelle noir octaedre ou heiuitrope dans uii calcaire. A. B. 365. Sun niYEnsrs localites de Mineracx , dans l'etat de Massachusetts; par le rev. Ed. Hitchcock.. ( American Journ. ; fiivrier i8a5 , p. 20.) II y a des blocs de spodumene a Goshen qui derivent proba" blement de filoris dans le granit. Le pyrophysolite s'y trouve aussi avec la tourmaline verte, le mica rose. II y a du manga- nese oxide siliceux en blocs a Cummington, et du fer carbonate- et spathique a Plymouth Vermont. 366. Notices sur diversfs Localites minerales ; par le Dr. Barratt, Lke , Carpenter, Shepard, etc. ( Amcr. Journ.; fevrier i8?.5 , p. 39. ) A Philipstown il y a de la serpentine, de la cocolite, dn gra- phite, de la laumonite , etc.; a Coldspring de la scapolile , a Pitlsfield du rutile, a Dalton du pyroxene, a New-Marlbo- rough du graphite, a Worcester de I'idocrase, a Cummington le cumingtonite , a Wisachioncreek du fer chrome , dans Rhode- Island du bciy! , a Lancaster Bla.^s. de la pinite, des gramvackes, au S.-E. de Middleton , du granit en filon ; a Newport de la serpentine , a Brentons-Neck de la grnuwacke , dans un site de Papasquash-Islnnd , O. de Bristol , et a Providence, du gncis ; a 17 milles de la, de la serpentine ; dans un mont granitijuc, a 7 ri.illcs de la , un filon de griinstein dans des calcaires; de Mid- dlchill a Srnitlifield , 8 milles N.-O. de Providence , des gres schisteux de "Woonsocket-village , 1 filons de basaltes sur le Black^lone a Branch Faclori; tine cretc de granit a (Cumberland » et de I'anthracite a North Providence , etc. , etc. Botanicjiie. 4'7 BOTANIQUE. 367. Note sur les observations miCroscopiques da doc- teur Schultz; par le Dr. Paul Savi , prof, d'liisl. natur. a l'univ.de Pise.(xV«oc. Giorn. de Letterati, janv . et fev. i8a5.) La premiere partie de la note du docteur Savi a pour objet I'examen des observations rnicroscopiques de M. Schultz sur le sang ; et la seeonde , I'examen des observations du meme natu- raliste sur le moiivement du sue dans les vaisseaux de la cheli- doine. C'cst cette derniere que nous devons analyser dans la 2e. section du Bulletin. Le docteur Schultz a observe une circulation dans les sues que contiennent les nervures des fenilles de la chelidoine. M. Du- trochet, naluraliste francais, a pretendu que l'opinion dtimc- decin prussien etait entserement erronee , et que la circulation observee dans les sues de la chelidoine n'etait que l'efiet d'une illusion d'optique. ( Journal cotnpleincntaire du Diet, des sciences medicates, t. 19 , p. ncp>. ) M. Savi , juge tres-competent , surtout lorsqu'il s'agit ots;ii sur la distribution geographique des plantes dans lc; coa.tes de Nortbuinberland, Cumberland et Durham; par W.J. Winch; lu a la Soc. litter, et plnlos. de Newcastle sur Tyne en iSiy; ae. edit. in-8°. de 5/« p. Newcastle; i8a5; Hodgson ). L'auteur a fait dans cette edition beauroup d'additions et de corrections. Ts'ons nous bornons a rapperer qu'il y expose, d'a pres la metliode de Decandolle , le r.omlire des especes de ce pays; qu'il y inonlre les plantes qui y atteignent lenrs limites nord ou s'id, eel les qui sont maritimes et Alpines , celles qui se relrouvent ou ne sc retrouvent pas en Suisse ct en Laponie, et Botnn}qu,c. <\^) cdlcs qui se sont nalundisecs poV iu aaliure f>n par }e dexharge- mentdu lest des vaisseaux. TJn appendice conii-i.t une mnnogra-. phie des roses anglaises,«u.ilyen a plusieurs especes e.tablies par. 31. WincJi , el nn second appendice est cpnsocre a des tables de la temperature moyenne ou mcnsuelle du urn! de 1'Angle- terre. A. B. 3Go. Extrait r'l'N KAPFOET fait a l'lnstitut par MM! Dzsvoittai- m.s et Michel , sur le m'emoire de M. La'mouroux , i-eialil a la geographic des hydrophyte's. On smt l.i necessitc rle compldter autant qu'jl est possible , dansl'etat present de la science, I'lustoire geographique des ve- getanx. M. Lamouronx a entrepris de donn.r n\!f des plontes ejui croissent dans la mer, ou, com me il les nomine, des hydro- phyles marines; travel absolument neuf. Perspnne peut-eire n'etait plus en etat que lui de bien trailer ee sujet. Dqmis long- temps il s'occnpe des hydrophytes dont il etudie non-seulcinent Jes formes exterieures , mais anssi l'organisation interne et les habitudes. II a subdivjse cefte c'asse de vegeiaux ep cinqfamil- lrs, savoir : les fucacees, les floridees, les dictyotees , les ulva- cees et les conjen>es. Sans examiner si touies ces families sont egalement naturelles, ces divisions sont une preuve de la grande imporfanee que l'auleur ailaebe a l'etude de tou.i les < ataeteves. Principales considerations de ce inemoire. Les lois que la nature a etablies pour la d stribntiou des hydrophytes marines sont a pen pres les m ernes que celies qui president a la distribution des aernphylcs. En general les aerophytes du nouveau monde s >nr dif'terentes de celies de I'ancieu. Les hydrophytes de i\4mcrique meridionale different egalement d~ cellos del'Europe el de I'A- frique; il n'y a d'e'xeeption que pour pen d'espeees de la famille des uloace'es. Les gran des contrees de chaque continent out anssi des vegetans qui l.ur so::! propres el qui forment des systemes particuliers de vegetation. Memeloi pour les totes qui nourrissent des hydrophytes. Norabre de grandes regions mari- nes ont chacune une vegetation particuliere. Ceiti'n > fiu d 'airophyt.es dominent dans des contrees qui sun: pour ell esdes resiliences de premier ordre. Si Ton s'eloigne des contrees de residence, quelle que soit la direction qu'ou preune , on \«'it d s- pa rait re successivement l<-s especes de ces families, olaire comme la ])alric des ulvacees, la zone temperee comme la patrie des floridees, la zone voisine des deux tropiques , ainsi que 1'eqo-itoreale , comme celle des fuca- cees et des dictyotees. Les hydrophytes, que la meme saison voit n.^itre et mourir, ou qui , par leur nature, sont pen scnsi- bles au froid, se plaisent dans la zone polaire, elles hydrophy- tes I'splus ligneuses entre les tropiques. II semble, conlinue-t-il , que le maximum des genres el meme des especes doit se trouvcr hoianique. 42 * dans la zone temperee, patrie adoptive des hydrophytes annuelles ou bisannuelles» L'autenr s'exprime aveebeaucoup de reserve, et n 'affirmant rien, se montre tres-judieieux, puis qu'il declare lui- memequ'on neconnait encore qne 1600 especes environ d'hydro- phytes; que, sur ce nombre, 1200 seulement ont passe sous ses yeux , et que, par un calcul approximalif, il doit en exister au moins 6000; d'ou il suit que son travail n'embrasse que la cin- quieme partie des fails dont l'examen eut ete indispensable pour le conduire a des resultats rigoureux. Mais s'il ne pouvait at- teindre a un haut degre d'exactitude que par la cormaissance des faits particuliers , il est juste de dire qu'ayant deja en sa. possession un bon nombre de donnees positives, ct usant avec sagacite et prudence du secours de l'analogie pour suppleer aux monumens qui lui nianquaient, il a pu croire qu'il posait les pre- mieres bases d'une theorie que de nouvelles uecouvertes niodi- fieraient sans doute,maisne ruineraient jamais de fond en cora- ble. Marquer les limitcs de ce que Ton possede, e'est donner la mesure de ce qu'il fant conquerir ; e'est exciter et diriger a la fois l'ardeur des botanistes. II eut ete a deairer qu'a la suite de son inemoire, l'auteur donnat la nomenclature complete des e - peces qu'il a examinees , et qu'il y joignit de courtes notes sur l'habitation et la station de chacune d'elles. Par la il eut ajoute a l'importance de son travail; il ferait bien de reparer cette omission quand il publiera sa geographic des hydrophytes ma- rines. Nous en demanderions I'insertion dans le recueil de l'A- cademie , si nous n'etions informes qu'elle doit paraitre inces- samment dans le Di-ctionnaire classisjue d'histoire naturelle. Nous pensons que ce nou vcau travail de M. Lamouroux est uigne des elo- ges de l'Academie. Les conclusions de ce rapport sont adoptees. 370. Remarques sur le climat ft les productions vece- tales des contrees adjacentes a la bale d'lludson ; par J. Richardson, D. M.^Edinb.'pkilos, Journ., avril 182a; p. 107.^ Nous avons fait connaitre dans un des nuineros precedens (Voy. le Bulletin, T. Ill , p. 220.) les a vantages que la botanique a retires de {'expedition du cap. Franklin , ct qui sont dus aux, soins dill)1". Richardson. Ce savant public ilans le inemoire que nous annon'cons le resultat de ses observations sur les tempera- tures moyennes des contrees boreales de L'Amerique. Les ta- bleaux noiubreux et comparatifs qu'il pivsente sont dresses avec .,22 BotctniqUe. ber.uconp d'exartitude, ctdonnent des resultats positifs sur It's \.: ri.it ions - nia ovalis\ se developpent successivement. Les grandes plaines qui bordent les rivieres Rouge et Saskatchewan situees immedia- tementau nord des Etals-Unis, sont tres favorables a la culture des eereales. On y voit aussi des pins ( Pinus " Int., et le Populus trepida a mi demi-degre plus au nord. Le premier de ces peupliers compose la presque totaite des traitis de bois de charpente des cotes arctiques et uri'ncipaiemeht de la br.inche meridionale do la riviere Mac- kenzie, nominee aussi Riviere aux Hards. Le ioe. tableau present e les phenomenes qui ont marque les progres duprintehips pendant l'annee 1821,1m fort En t reprise, lat. 64" ao' N. , long. 1160 6' O. L 'apparition des biseaux de flas a«'e et le devcloppcinent des vegetaux sont sartout les cir- conslances que I'auteur a prises en'consideration. Les Eriopho* rum fleurisseut a la fin de mai. Dan-, le courant de juin , lesfleurs rlu Sitlix desertorum . de l1 ' Annrtonc cundfolia , de Y^Arbntus '• •> 1 [>■ 346.) Ces livraisons comprennent quatre memoires que nousallons examiner successivement. 10. Observations sur le genre Dnjburea, M. Bory de St. -Vincent recueillit le premier dans Y\[e de France one petite plante nouvelle qu'il appel rea : sous <-e nom elle fut envoyee a AYiildenow et publiee par celui-ci da nil ses Lycopodcs. Une annee plus tard M. Du Petit-Thouars publia tie nouveau le meme genre sous le nom de Tristicha ; il en faisait conn;iitre la veritable organisation, qui lui assignait sa place parmi les phanerogames. L'idenlite des deux plantes a 6le re- connue , et les auteurs qui en ont parle postericurement out du , suivant les lois recues en botanique, adapter le nom donne par M. Bory et les caracteres donnes parM. Uu Petit-Thouars. M. De St.-Hilairea verifie la plupart de ceux-ci sur une espeee nouvelle trouvee et observeeau Brcsil; il en a en meme temps rectifie quel- ques-uns que l'extreme petitesse des objets n'avait pas permis de bien saisir. D'apres sa description, le calice est a trois divisions profondes, entre deux desquelles est situee une etamine unique, hypo^yne. Trois styles, dont la face interne est stigmatique, sur- jnontent un ovaire trilobe, a trois loges , contenant des ovules nombreux attaches a des placentas axiles (et non parietaux ). La capsule s'ouvre en trois valves, avec lesquelles alternent trois cloisons qui se rompent et sont emportees avec elles au moment de la dehiscence. La graine est beaucoup trop liinue pour elre susceptible d'analyse. Cegenre curieux qui, parses caracteres, est intermediaice entre les restianees et les gencees, comprend de tres-petites herbes dont le port est absolument celui d'une mousse. La nouvelle espeee du Bresil est ainsi caracterisee : D.caule brevissimo, ramoso ; foliis minimis, sparsis, o^ato- triangularibus ; pedunculis termiaaiibus, basi i-spathaceis. ■2°. Ale/noire sur le Cynobase considers dans le* poly pet a les. Le pistil, dans la plus grande partie des plantes, nous offre le style porte immediateincnt sur un point quelconque de l'ovaire; mais il en cxiste quelques-unes mi l'ovaire se partage en plusieurs loges entierement dislincles disposees en vrrticille sur un receptacle commiin, et oil e'est du centre de ce dernier que pari un style unique sans connexion apparente avec les loges de l'ov.nre, auxquelles srs vaisscaux ne parvienncnt qu'apres avoir traverse ce receptacle. Telle est la modification du receptacle qit'on designe sous le nom de gynobase, et l'ovaire qui la pre- srnte est dit gynobasiqur. On l'ohsei ve dans la totalitc on la plus grande partie des plantes de quelques families de nos climats a lorolle iiionopel.de , lellrs que les labiees et les bjrraginees. Botaniquc. 425 .Quant aux polypetales, c'est seuleme.nt sous les tropiques qu'on «n rencontre qui presentenl cette organisation. C'est a Texamen de celles-ci qu'est consacre le mcmoire de M. deSt.-Hilaire; et il v cherche a eiabhr la vraie nature du gynobase et la valeur du ca- ractere qu'il peutfournir dans la classification, en le considerant successivement dans plusieurs families, dont 1'ovaire est en effet gynobasique, on Lien passait jusqu'ici faussement pour Telre. Les Ochnacees sont la seu!e fa mi lie a fleurs polypetales oil celte disposition soit gen era le (a une seule exception pres), et le gynobase y acquiert un diiveloppement considerable , favorable a I'etude. L'auteur remarque qu'il n'existe aucune articulation entre les loges et le gynobase, ainsi qu'on l'avait cru : il signale aussi la situation de l'ovule unique dans cliaque loge, et attache sur le gynobase entre lui el 1'enveloppe pericarpique au point le plus voisin du style. Cela pose, il prouve aisement que le gyno- base. n'esl autre chose qu tin axe central (['■prime. C'est ce qui rc- sulte d'une analogie evidenie : dans les pistils ou plusieurs loges verticillees sont soudees entre elles et munies d'un slyle unique , les vaisseaux de ce slyle traversent l'axe central pour parvenir aux ovules dans I'interieur des loges ; consequeniment dans les j)isti!s gynobasiques, la partte que les vaisseaux du slyle traver- sent pour airi\er aux ovules est un axe central. Deprimez dans les premiers l'axe qui reunit les loges, elles deviendront ilis- tinctes, l'axe presque nul , l'ovule dresse, 1'ovaire en un mot gynobasique; et, au contraire, dans un ovaire gynobasique de- veloppez le gynobase en hauteur, et vous aure/. tin ovaire a plu- sieurs loges reuiiies auiour d'un axe central et renfermant un. ovule suspendu a Tangle interne. La nature s'est chargee de prou- ver la verile de ces raisonnemens dans une monstruosilc - posions tout a Theme. On nc peut done dire, avec M. Decan- dolle, que le gynobase soit un pericarpe chafnu place au-dessous des loges; a raoins qu'on n'entende par-la que le pericarpe, aprcs avoir entourc les loges, se continue sur la surface dugvno- base, de menie que dans d'aotres ovaires il se continue sur le so mine t de l'axe central autour de la base da style. Le pistil des Simaroubees paratt, ad premier aspect, entierement semblableacelui des Ochnacees. A.uss ices deux groupesavaient-ils ele rcgardes commc extremement voisins ct mcine comnica peine B. Tone V. u8 /faG JBotaniijfir. distinr Is, M. > tel suffit pour la faire disparaitr<-;nous ne la voyons plus dans i> les families qui ont le plus d'affinite avec les Oclinaccei, telles » que les Simaroujjees, les Zygopliyllecs , les Rutacees; ensuite » nous la retrouvonsi eparse dans des groupes fort eloignes, les » Sapindacees et les Malpigbiees; et enlin dans un meme genre » nous sommes forces d'adineltre des especes ou elle est evi- » dente, une autre ou son existence est douteuse, et une iroi- u sieme ou elle n'existe pas. » II en conclut qu'on poun.iit fonder sur l'ovaire gynobasique le caractere d'une cohorte de plantes ilicotyledones, polypelales et hypogynes, si Ton divisait ce grand groupe en plusieurs groupes secondaires, comme 31. De- candolle l'a fait. Viennent ensuite les descriptions detaillees on lan^ue lalinc d'un grand noinbre de plantes nouvelles donl il a ete queslion ^2cS Botaniqui. dais le coniiint du memoire: flics lui servent, en quelque sorte d'eclaircisseinent et de pieces justificatives. M. De Saint-Hilaire y fait eonnaitrc une espece de Gomphia ( G. oleafo/ia) avee la curieuse monstruositc tlont il a tic parle; qua- tre Simaba (S. jloribimda , ferruginea , suaveolens et trichi- lioides ; six Calipea (G..keterophylla,peiitagjrna , macrophylla , pentaudra , Fqntanesiana , et Candolliana) ;. deux Ticorta (T*. jasininijlora et J'cbrifuga); trois Almei/lea {A. lilacina , rubra et longifolia) \ deux Pilocarpus {P. spicata et pauciflora); une Spirantliera (S. odoratissana); un Evodia {E.Jebri- fuga); un Zanthoxylon (Z. monogynum) ; trois Gaitdichau- dia (G. guaranitica , linear if oiia 1 serici'a); six Camarca { C. hirsuta, Botanique. fog opinions de MM. Nees et Martius sur cette famille , compara- tivement aux siennes ; etablir la synonyrnie des genres et de* espeees qu'ils ont pubiies concurremment , tel est le d mble but que se propose M. de St.-Hilaire dans ce mtlinolre. Examinant d'abord les caracteres sur Iesquels les auteurs alle- mands out fonde les trois families qu'ils proposent, il ne pense pas qu'ils soient, les unsassez b en definis, les aulresassez impor- tans pour motiver une telle division. II etablil la ineme opinion relaliveinent au partage desFraxinellees en mono- et penla peta- les, et il persiste a croire, comme ill'avait etablidans le memoire .sur ie gynobase , que la famille des Rutacees ( abstraction faite dea Simaroubees ) n'ndmet cepter meme les details carpologiques de Gaertner, ordinaire- » ment si exact, manquent de verite. Dans les unes, le dessin » est d'nrui incorrection choquante; dans les autres, l'artiste , » mal dirige par le botaniste, donne plutot la charge de la v plante que son facies austere , que ses habitudes toutes exo- 1. tiqucs. En chcrchant a la rendre gracieuse a I'o&il, il en a fait » un ttre elranger a liii-meme. II fallait done en donner une » nouvelle : e'est aprcs uu examen rigoureux et une etude ap- .. profondie que je public aujourd'hui la planche ci-jointe... Je » puis dire que pour la premiere fois la nature est reproduite » aver {'exactitude la plus scrnpuleuse, j'aurais pu dire avec a servilite , si cette expression pouvait etre employee dans une • science on tout respire , oil tout commande la plus noble in- v dependance. » 11 s'ensuit du Ian gage de M. de Berneaud, que sa planche 4^3 Bolan'mue. efface tout Ce qu'ont publie e' Gartner qui, aiusi que Rt^ chard, fait ie desespoir de quiconque analyse une graine, et Turpin qui est le desespoir de qtrieonque dessine Ie port des ■vegetaux. On conroit que les expressions de ML de IJerneaud nous ont inspire unevive euriosite d'examiner sa plancbe et les dessins qu'il dit avoir diriges; niais quelle n'a pas etc notre sur- prise eu decouvrant que lauteur n'a fait , je ne dirai pas que copier, mais que calquer, avec un burin plus on moins grossier, les figures de ses predeccsseurs qu'il calomnie d'une si change manSere! Aiusi les figures 7, 8, 9, 10, 1 1, 12, i3, i/( sont calquees sur les fig. de Gartner; les fig. 1, 2, 3, 5, sur celles de M. de La- marck; les fig. 4» (> et A sur la belle planche que M. Turpin .1 des- sinee sur le frais, et qui est jointe au memoire de Fanjas de St.-Fond que nous avons deja cite au commencement de cet article; dc sorte qu'il ne rcste en propre a M. Thiebaut qne la fig. i5 qui represente an bout de feuille et la fig. 1! destinies representerun plK'nomeneremarqnable de la gcrminalion,pheno- mene qui est bien plus reinarquable dans la description que dans la figure. Nous serions injustes envers M. Thiebaut, si noiis ne con- ■venions pas que la fig. 7 represente une circonstanee qui lui ap- partient en propre, et que jamais nul auteur n'a eul'idee de faire representer, e'est un calice en godet que dans la description ( p. 58 ) il nous dit elre profondement sex fide et servant de support a une corolle composee de six pe. tales, dont trvis exterirurs et trots interieurs. On voit par-la que M. Thiebaut n'a pas etc heureux dans les additions dont il a cm devoir enricliir la description et la fig. A de Gaertner. Quoi qu'il en soit, nous sonuues assures d'avance que l'auteur ne nous saura aucun mauvais grc de l'a- nalyse que nous donnons de son memoire ; nous ecrivons comme lui dans l'intcret d'une science ou tout respire t ok tout common - de la plus noble independance. T. 374* Gehus pinus. — Description du genre J'inus , avec des in- structions sur la culture et l'usage des different es especes; par A. Bourke Lambert, vice-president de la societc linueenne. 2 vol. in- folio , grand format. Tonic 2. Prix, 5 1. 5 sh.;avec pi. coloriees par Sowcrby, i.l I. i5 sh. Londres; i8a5; J. Gale. Le premier volume do ce magnifiqueouvragecst extreiucmciit rare et sera sous peu 1 cimprtme. Botaniqae. 4^ 3^5. Histoire cenerale des IIypoxylons ; pari'. F. Chevallier, D.-M. 2c. livr. Paris; i8a5 ; Firmin Didol. ( Voy. le Bulk-tin de septembie 1824, *• 3, p. 53.) Les quinze bpegraph.es dec-rites dans cetle livraison ont pour la plnpart ele pubhees , spit par M. Chevallier dans le Journal de physique, fevr. 1822, soit par d'aulres cryptoganiistes , tels qu'Aeharius, MM. Dulour , Persoon , etc. Neanmoins, quant a ces especes, la science sera redevablea M. Clievallier del'histoire complete de chacune d'elles , qui parait faile avecune exactitude et des soins que nous appellerons minutieux , terme que l'ou doit toujours interpreter favorablemc nt lorsqu'il est question d'hisioire naturelle et surtout d'objets dont la tenuite et la sim- plicity de structure sont telles qu'au premier coup d'ceil i!s seni- blent tous identiques. Les observations qui accompagnent la. description des especes, servent a les distinguer de celles qu'il serait facile de confondre avecclles. Yoici remuneration des Hypoxylons parfaitement figures et decrits par M. Chevallier. i°. Opegrapha prominula Cliev., Journ. de Phys., lev. 1822; 20. O. vulgata Acliar. Method. Lichen., p. 20; Lichen. univ.t p. 255; 3°. O. implexa. Cette nouvelle espece est ainsi caracte- risee : Crusta tenuis , membranacea , albino- ru fescens ; lirellis aterrimis, subti libit s , elongatis , subcylindricis. , pariunjlcxuosis , jucunde implexis , corifertissimis ; disco angitstissimo convexo atque sccpe subnullo. Elle croit sur l'ecorce des jeunes arbres et se rapproclie beaucoup de YO. stenocarpa de Dufour ; 4". O. il- lecebrosa Cliev., Journ. pliys., lev. 1822; 5°. O. stenocarpa Du- four, Journ. phys., 1818; 6". O. dispersa Lam. et D. C. , Flore franc, n. 833 ; 70. O. approximala Cliev., loc. cit.; 8°. O. rnru- cola Cliev., loc. cit. ; 90. O. asleroma Chev. , loc. cit. ; io°. (). ru- Jcsccns Persoon, in Lster. Ann., p. 29; Lam. et D. C. , Flore franc., n. 842; j i°, O. bulla ta Per?., Lam. ct D. C. , loc. cit., n. 834 ; 120. O. cinerea Chev., loc. cit.; i3°. O. fuliginosa Pers., in Act. ff'elter., v. 2; Achar., Lichen unit:, p. 25o ; i4". O. tesserata Lam. et D.C.,loc. cit.; n. 85o. O. Persoonii Ach., JJet/t. licit., p. 17. Cette plante avait etc nominee par Persoon U. ru- pestris.M. Chevallier re'unit dans celte espece, comme simples •varietes , les O. aporea et I), strepsodina d'Acharius, Lich. univ. Elle croit sur Us rochers de la Suede, de l'Angleterre et de rAllemagrne. G ". 4^4 Botaniqne. 37G. Description d'inf. nouvelle espece d'Usnea ; par Johit Torrey. (A iner. Jour/i, of sciences and arts, v. 6 , n. 1 , p. 104.) M. Torrey a donne le mini d'Usnea fasciata a cette nouvelle espSce dont la fructification tuberculeuse rcsseinblc beaucoup a celle des Roccclla ; elle croit stir les roclicrs volcaniques du INonv fan-Shetland meridional. Voici sa phrase specifiqne : U. thalio pendulo scabriiiscalo lereti glauco viresccnte ramosissi- 7/10, 1 amis recti's nigrofasciatis quasi articulatis, ramulis ultirnis ca/.il/at eo-attenuatis , fihrillis lateralibus nu/lis , cephalodiis spa/sis hemisp/ia'iicis alris. Celte espece a beaucoup de rapports, suivant I'auteur, avec YUsnea articulata d'Hoffmann et de la Flore franchise. L'inspection de la figure (pi. t)) porte a croire que le lichen en question serait j)lus convenableinent place parmi les Roccclla, suivant l'idue premiere de M. Torrey. G n. 377. Description d'une nouvelle espece de Botrychium, par le rev. Edward HiTCHCocR.(7'Ae^//«e/\ Journ. of sciences and arts, vol. 6, u°. 1 , p. io3.) LVspice nouvelle dont M.IIitclicock donne la description est remarquable par sa fronde simple on seulement trilobce. Elle te rapproche du Botrythium Lunaria d'Europe, mais aucun des echanlillons de la nouvelle espece n'a presente les feuilles pin- nces qui caraclcrisent celle-ci. L'auteur lui a donne le 110m de £. simplex et l'a liguree pi. 8. Elle croit dans les paturages ele- \es de Conway (Massacbussets.)' G....N. 378. Slr l'origine nu Manioc; par M. Moreau de Jonnes. Chacon a entcndu parler du manioc ( Jatropha manioc L.), de cet arbuste dont les racines, apres qu'on en a ex trait un sue veneneux, donncnt unc (ecule nourrissante et salubre nominee cassava, qui est le principal aliment des peuj '• s de la parlie chaude (li 1 Amerique et des negres qui y remplissent les colo- nies europeennes. Raynal a cru qu'il elait originaire d'Afriquc et qu'il avait iii transports aux Antilles avec les negres, anxquels il devait servir de nourriture. « Ees sauvages, dit-il, qui offri- ») rent a nos premiers navigateurs des bananes , des ignames, des » patates, ne leur presenterent point de manioc, a IM. Moreau de Jonnes a prouve au contraire, par des teinoignages contempo- rains, qu'ds ne presenterent point de bananes, mais hien une Bot unique . 4^r> racine qui , sous Ic nom de iuca , ne diffcrait point du manioc , et sa fccule, nominee; cassabi on cassave comme aujourd'hui : ce sont les Porttigajs qui out parte le manioc en Afrique avec le trail-;. M. de Jonnesa recberclieavec beaucoup de soin I'origine primi'ive et 1'liistoire des irradiations de cot utile vegetal. Co- Tomh, Drake, Newport, l'ont trouve , des lei i5e. et iG'\ sie- cles, cliez les sauvages des diverses Antilles. Amt'ric A espuee I'a vu servir de nourrilure ordinaire a la Guiane; Bartidas, dans la province de Sainle-Marthe; Cabral el Pigal'etta, au Bresil : ma is, par une singularite remarquable , ileta.it inconnu dans 1'Ameri- que se])tentrionale et dans toutes les pruvinces situees sur la mer du Sud; e'est parte qu'on a transports lenom de iuca a V Aium virginicum , que Ton a cru le manioc cultlve par les liabitans de la I-'ioridr. Comme le manioc venu de graines n'a pas de ratines tube- reuses, il n'e.st pas probable qu'il se soil repandu dans le vaste espace qu'il o< cupe par les agens naturels; ee sont plutot lespeu- ples qui se le sont transmis les uns aux autres, Une ancienne tradition des Hailiens, rapportee par Pierre Martyr, pourrait faire croire qu'il etait primilivement naturel a Saint-Domingue; inais .injourd'bui on ne l'y Irouve plus a l'etut sauvage; et M. de Jonnes, ayant compare les denomina- tions par lesquelles les dlfferentes peuplades designent le manioc et ses preparations, Its a Irouvees plus nombreuses an Bresil qu'aillcurs, et a reconnu que celles dont on se sert plusau nord et en moindre nombre derivent de celles du Bresil : d'oii il conclut que e'est ce dernier pays qui est la viaie pa trie du ma- nioc, et la contree oil il a ete d'abord cultive et employe par les bomines. Ce qui le confirme dans.celte idee, e'est que e'est aussi au Bresil (pie le manioc a produit le plus grand nombre de va- rietcs , et qu'il y en avait deja vingt-trois du temps deMargraf, tamlis (]ue les Galibis de la Guiane n'en ont jamais eu que six ou sept, et les Caraibes que quatre ; Saint-Domingue n'en posse- tl.ut que deux quand on le decouvrit. Selon M. de .Tonnes, e'est dans la chaine des Andes, et dans le pcu de communication des liabitans des Antilles avec le Mexique et la Floride , qu'il faut chercber les causes qui out liraite la propagation du manioc a 1'espace ou il se trouvait repandu lors de la decouverte de l'Anie- lique, e'est-a— dire entre le fleuve dela Plata au midi, les Cordi- lieres a l'ouest, et le canal de Bahama au nord. [Analyse des tra- vaux de I'Jcarl. des sciences , seance du in juiu i8a5.) 436 Y.ooio^ie. ZQOLOG IE. 37g. Me.MOIRK StJft Hl.i;x Ti-TES d'anIMALX F06SII.es tlOIlvees dan* la fondriere appelec the Big~Bone-LicJe , et preset) ties par M. .Teffprson a la Soc. piiilos. americaine, par C. Wistab. [Tran.1act.0f the Amer. phil. Sue. ; vol. I, 1818 , p. 3-*>. Quoique ce memoire soit deja ancien , nous avons era devoir I'indiquer ici , attendu que M. Cuvier ne parail point en avoir eu connaissance, ne le trouvani pas cite dans ses Recherches sur les ossernens fossiles , ouvrage oil , comme Ton sait , il a signale avec tant de soin tout ce qui a etc ecrit a ce sujet. A ce me- moire sonl annexees 2 pi. bien gravees, contenant le dessin, des 2 tetes qui en font I'objpt. L'auteur du memoire, apres avoir faitl'liistoiique de la decouvertede ces tetes dans lacclebre Jondriere de Big-Bone-Lick , en fait la description delaillee , en renvoyant aux tres-bonncs figures qu'il en donne. L'une de ces tetes a appartenu a un animal du genre Cervus , et , dans ce cas, a l'une des plus grandes especes dece genre, qu'il serait inte ressant de determiner. II deer it la seconde letc comme dilfe- rant beaucoup de cede d'aucun animal connu jusqu'alors ; et il parait regardcr l'individu auquel elle se rapporte , comme se rapprocliantdu Bison. Cette teteestproL.iblrmrnt la niemequecelle dont Bf. Peale envoya un motile a I\I. Cuvier, etque ce dernier rap- procbe decelle de l'Aurochsdans son article sur lesBccufs fossiles. 38o. EsSAI GEOI.OGIQUE SCR LA MONTAGNE DE BoULADE , prCS d'Issoire, deparlement du Puy-de-D6me ; avec la description. et les figures liibograpbiees des Ossemens fossiles qui yont ete recueillis ; par M. Deyeze de Chabriol , meinbre corresp. de la Soc. roy.etcentr. d'agric. de Paris, etc. , et M. J.-B. Bguillet tie Clermont-Ferrand ; irt. fivraison in-fol. de G pi. litliogr. Prix, 3 fr. Clermont-Ferrand ; 1825 ; Tbibaud-I.andriot. 38i. Recherches sur les Corps organises fossiles decouverts dans la montagne dePerrier, pres d'Issoire, et dans plusieurs autres gisemens du departement du Puy - de - Dome ; par MM. A. Bravard , eleve de l'ccole des mineurs ; I'abbe Croi- 2ET , membre de la Soc. Acad, de Clermont-Ferrand , et A. Jobert, tresorier de la m£me societe. Ouvrage presente a la Societe academiquede Clermont-Ferrand. ( Prospe< tut. Nous avons annonce dans le Bulletin de no venture 1824 , p. 33o , et d'apres le coropte rendu de la seance publique de la> Zoologie. 4^7 Socie"tt: academique de mineralogie , geologic et ootnniqae d'Au- vergne, insere dansle Journal du Puy-dc- Dome du 7 septembre precedent , l'interessante deeouverte de nombreux ossemens fossiles sous le tuf volcanique et dans Ieealcaire d'eau douce dc> environs d'Issoire. Celte deeouverte rappela que feu M. le mar- quis de Laizer avait aussi trouve plus anciennement, en i8o5, un ossement sous nnc coulee volcanique. C'est son fils, alors president de la Societe academique de Clermont dont il avait provoque I'titile creation, qui annonca a cette Societe la deeou- verte qui nous occupe , en 1'accompagnant d'un plan deslocalifes et de trois coupes on proiils du plateau ou coulee de basalte et de tuf qui regne entre les deux rivieres de Couze depuis Cham- peix jusques vers Issoire, ainsi que de nombreux echantillons de ces osseinens. La reconnaissance de ce gisement est due a un jeune eleve de l'ecole des mineursde Saint-Etienne, M. Bravard , dont nous avions pu apprecter peu de temps auparavant I'intel- ligence et les connaissances diverses. L'on assure, a la verite, (|ue Ton en doit la premiere deeouverte a deux chasseurs; niais il n'en est pasiuoins incontestable que c'est an mouvement imprimepar M. de Laizer en Auvergne,pour les obsei'vationsde ce genre, que l'on doit les resultalsde cette deeouverte que M.de Laizer fit valoir et dont il etendit par la I'imporlance, ainsi qu'aux travaux et au.t recherches de M. Bravard. Le projel de M. de Laizer, ainsi qu'il 1'annonca des le debut a M. Cuvier et a nous , etait , apres avoir soumis ces ossemens au jugement de ce restaurateur del'autiqiie animalite du globe, d'en publier la description et les figures. Dans le nombre des amateurs qui s'crapresserent a fouiller le gisement de Perrier, devenu eelebredans le pays, M. Devezc fut un des plus lieurei;x; il recueiilit aussi des ecliantillons precieux, et il parait qu'ayant egalemcnt I'ambition deles publier, il se hata de prcvenir, en societe avec M. Bouillet, l'ouvrage que pre- parait avec moins de precipitation soit M. de Laizer, soit M. Bravard. II repandit un prospectus dont l'annonce, inseree dans le Journal du Vuy-de-Dome du 7 jura dernier, fut iuime- diatementsui\ie de la publication de la ive. livraison de son nu- vi age coinposee de (> planches lithographies et tans tr.rtr. Dansle n". du i8juin du menu' journal, ?.I. Bravard temofgna son etonnement de voir figurer dans cette livraison nnc parlie des ossemens qui lni apparienaient , ct annonca qu'il >e propo- sait our juger les faits, et la science ne saurait gagner a ce que les moyciis de ltii etre utile soient disperses, et qu'au lieu de reunin en coni- mun des efforts parliels pour proiluire un travail plus complct ct plus parfail , les savanssoient obliges d'aclieter deux ouvrages au lieu d'un sue le meme sujet. D'ailleurs il est des maticres que tout lemonde tie peultraiteravec un egal a vantage pour la science. On attendait la publication annoncec pardc M. Laizer, qui devait soumettre les maleriaux de son ouvrage a M. Cuvier, cc qui etait unegarantie importante et une securite necessaire. Le noin tie MM. Devese c-lBouillel etait inconnu jusqu'aprcsent des geo- logues et des natundistes, et leur premiere livriison prouvait deja que la determination dc lenrs ccluntillons n 'etait pas tou- jours juste , et les faits importans annouces dans leur prospect u> completement exacts. Tout montre done (pi'il eut ete plus con- venable de se moinspresser et de sc lcunir , plutot que de clier- cher a sedevancef. Le prospectus de MM. Bravard , (.roizet et Joberl, que nous annoncons, nous apprend du rcste que I\i. da Laizera remis a ces messieurs le soin de publier les maleriaux qui lui appartiennent; on doit lui savoir gre de cette geuereuse com- munication : e'estainsi que les veritables amis des sciences dotvtnt agir, en s icliant sacrifier a leur inteiet toute gloire personnelle. Ce long prcambule, avant d'arriver a faire connaitre les deux entreprises que nous annoncons, nc saurait £tre inutile aux sciences el aux sa vans; its le aenliront aiscment; il etait d'ailleurs Zoologie. /p9 ttecessaire pour qu'on sache comment les memos objets vont etre reproduils dans deux cents differens. Et d'abord nous previendrons, quant aux titres distincts des deux otivrages , qu'd s'agit absolument de la meme locality, et beaucoup plus d'osteologie que de geologic; il parait que'M. De- veze donne le nom de Boulade a une partiedu plateau de Per- rier. D'ailleurs 1'ouvrage de M. Bravard contiendra des osser- inens d'autres gisemens , et specialement des ornitholithes et des empreintos de poissons que M. Deveze ne se propose point de publier dans 1'ouvrage qu'il fait paraitre aujutird'hui. Celui-ei aura cinq livraisons; les quatre premieres composees de 6 pl.in- ches , la cinquieme de 3 seulcment , in-f". papier raisin velin fin d'Annonay, f'ormant ensemble un alias de 27 planches 11- thogtaphiees , contenant plus de 200 fig. Deux planches de la cinquieme livraison serotit coloriees et representerorit , 1'une la coupe de la montagne de Boulade, l'aulre le plan topographi- que e[ geologique d'une partie des environs d'Issoire. Le textc paraifra format in-8°. d'environ 170 p., avec la derniere livrai- son ; la couverture des quatre premieres oflrira ['explication des planches. II etait annonce une livraison par mois; jusqu'a pre- sentla premiere seule a paru (en jnin dernier). Lepnxde chaq;ie livraison est de 3 fr. prise a Clermont, ce qui fail i5 fr. pour tout 1'ouvrage pour les souscripteurs avant la publication de la derniere livraison. Les non-souscripteurs le payeront 18 fr. On souscrit a Clermont, chez Thibaud-Landriot, el a Paris, cluv, MM. Treuttel et Wiirtz. I/execution , sous le rapport de la litho- graphic, des G planches de la premiere livraison, est tres-satis- faisante : mais, sous le rapport de l'exaetitude du dessin , nous nc saurionsen dire autant; plnsieurs figures paraissent evidom- meat pecher par les proportions respective* de leurs parties , et e'est undef.iut capital pour des objets donl la difference repose souvent sur ces inemes proportions. Les auteurs, quelque ca- pables qu'on les suppose, ne peuvent d'ailleurs avoir les con- naissances d'anatomie comparee et l'habitnde de I'exanien des ossemens fossiles necessaires pour parfaitement determiner les espeees d'animaux , et meme les genres auxquels ces osseroens out apparlenu. Ainsi ce n'est pas tout de representor d.ms les planches III et IV qui commencent cetle livraison, et d.ms |,s planches X et XII qui la terminent, des parties de la lete et des bois de cerf ou d'elan; il fallait encore reconnaitrc si ces espeees claient les memes que-cellcs qu'a decrites M. Cuvicr , donner 44° Zoologie. alors dans Implication de ces planches, la synonymie de sdii ouvrage , on leur imposer des noms nouveaux, si elles sont non- velles. Les planches V et VI sont consacrees a des portions de michoires de ruminans et d'un pacfaydcrme , ainsi qu'a des dents de ces memes animaux, niais on ne dit pas a quel genreet a quelle espece elles apparliennent. Nous, observerons d'ailleurs que la fig. 3 de la pi. VI n'appartient pas a un ruminant, mais a un Tapir. Enfin si Ton s'en raporte a la lettre inseree par M. Bra- \ard dans le Jourrud du Puy-i/c-Ddwc du 5 juillet, M. Devcze se serait trompe en annoncant dans son prospectus des osse- mens de Cetaces dont il n'existe pas en Auverijne. Venons ;ictuellement a l'annonce de I'ouvrage de MM. Bra- vard, Croizet et Jobert. Le premier a pris le seul parti qu'il v cut a prendre, il est venu a Paris, il a porte tous les Ossemens qui doivent composer cet ouvrage a M. Cuvier , qui les a deter- mines etyareconnu, dans les seuls quadrupedes, pres de ao especes dotit plusieurssontnouvelleset non decrites dans son ouvrage, savoir, dans les Pachydermes, i°. unmastodonle beau- coup plus petit que lev!/. Tapiro'ide ; 2°. un Elephant; >. un Rhinoceros; 4°. un Hippopotame; 5°. un Tapir plus peiit que lesautres especes decrites. — Dans les Ruminans 6". et 70. deux es- peces de Boeufs dont une se rapproche de l'Auroch ; 8U. et 9'. au moins deux especes de Cerfs ; io°. un Daim; n°. un Chevreuil, tous quatre nouveaux. — Dans les Rongeurs, 12". un Castor qui parait etre I'espece ordinaire d'Europe. — D.ms les Carnas- siers; i3°. et 140. au moins 2 Ours nouveaux; i50., i6°.,I7°. trois especes du genre Chat analogues aux Panther es; 1 8". une Hyene; ic)n. un Renard ; 20". une Lout re, tous trois nouvelles especes. Si a ce n ombre remarquable de grandes especes de quadru- pedes on joint les ossemens d'oiseaux et les em|)relntes de poissons,on pensera que le travail que nous annoncons devien- dra un indispensable supplement au grand ouvrage de M. le baron Cuvier, pourru toutefois que la description de ces osse- mens ne laisse rien a desirer sous le rapport de 1'exactitude, de la methode, et que les auteurs s'atlachent a etablir avec soin les rapports de leurs especes avec celles qu'a decrites M. Cuvier. Toutcs les especes decrites et figureespar M. Devcze se trouve- ront dans l'ouvr.ige de M. Bravard, qui possede des ossemens nombreux de toutcs ces especes, ainsi que de plusieurs aUtres qui ne soront pas dans celui de !\1. Deveze. Nous avons vu plu- bieurs des d •■ssins et des Lithographies de eel ouvrage, et nous Zoologie. M\ pensojns qa'ils ne laisseront ricn ;'i desirer tant pour l'exactitude que pour l'execution. MM. Bi'avard , Croizet et Jobert avaient wincncc dans lcur prospectus la description des vegetaux fos- siles qu'ils ont trouves en Auvergne , mais ils se sont sa^ement decides a laisser a M. Adolphe Brongniart Ie soin de les de- crire dans I'ouvrage complet qu'il prepare sur les debris de 1'an- tique vegetation du globe, ouvrage qui ne tardera pas a etre livre a l'inipression. EnBn les coquillages des depots formes sousl'eau douce, dont nous avons reuni un si grand nombre, devant pa- railre dans notre Hisioire naturellc des mallusques terrestres et Jhtviatiles , les anteurs ont renouce a publier ceux qu'ils avaient recueillis, pourborner leur entreprise auxseuls animaux verte- bres, leur ouvrage etant alors plus en barmonie avec celui de M. Cuvier dont ils vont adopter le format et la justification. Les Recherchessur les corps organises J'ossiles de Itimonta^nc de Perrier formcront un volume in-/,°. d'environ 120 a i5o p. de texte, papier grand raisin, et de 2J pi. lithographies. Parmi celles ci sont comprises des coupes pour les principaux giscmens, une carte geologique extraite d'un travail plus considerable qui comprend tout le Puy-de-Dome, et une vue de la mon- tagne de Perrier. On souscrit a Clermont , cbez Thibaud-Landriot ;\ix Paris et a Amsterdam , rbez MM. Dufour et d'Ocagne , editeurs de I'ou- vrage de M. Cuvier ; a Paris et a Strasbourg, chez M. Levraulr. Le prix de I'ouvrage est fixe a i5 francs pour les souscripteurs avantleier. oclobre prochain,eta 18 fr. pour les non-souscrip- teurs. Ferussac. 352. Histoireisatureli.e des Mammifi';rfs, etc.; parMM.GEor- froy Sr.-HiLAirE et Fred. Cuvier; 46*- et 4"e. livraisons. (Voy- le Bullet, de juin 1825, n". 216.) La 46e. livraison de ce bel ouvrage contient , i<>. la description duCoendou femelle (flystrix pre/iensilis); 20. celle de l'Antilope Nil-Gau ( Antilope picla ) male et femelle ; 3°. celle de I'Lcureui! d'Hudson ( Sciurus hudsonius); 4". celle d'un Ours jongleur tres- vieux donl Fespece estdecrite dans la 3o,e. livraison, etestconnue depuis long-temps sous lenom de paresseux Ours et iVl'rsus la- l/iutus • 5°. celle du Rhinoceros dc Java {Rhinoceros javnnicus G. Cuvier), espece voisine du Rhinoceros de Sumatra, dont le crane a etc anciennement decrit par Camper, ct qui presente les B. Tospr V. ap t\l\i Zoologie. caracteressnivans : longueur du corps' niesuree dcpnis fa base da oreiiies jusqu'a 1'origine de la queue, G pieds; longueur de la tile, Uepuis le bout du museau jusqu'a la base dps oreilles , » pieds; hauteur inoyenne, un peu plus ar le poil, son pelage dun gris vineux , le cercle de poil noir qtii entouresa face, la couleur blanche grisatrede toutes sps par- ties inferieures, et de la face interne de ses incrnbres , ses ongles noirs, etc.; 6". le Ajangue, animal carnassier, intermediaire wax Mangoustes et anx Surieates, ayant la physionomie generale des premiers, quoiqn'avecder, formesphis ramassees,nne t£tep!us ar- rondie.un muse.iu plus grand, etc. ; et ayant des dormers la forme po. de longueur, et la queue 7 polices , et dont la hauteur moyenne est de 5 pouccs. Sou pelage, qui est forme de deitx polls ddm 1'exterieur assez dur, est d'un brun uniforme, et nn pen plus ciair fti'ulernent sur la tefe qu'ailletirs. Get animal ])i oven. oil de la cote occidentale d'Afriquc, et vraiseiublablenienl des parlies qui sunt uu nodi de la Gamb.e , pnr&i&ail assez intelligent I. et.ut Ins- -i4-i Zoologfe. doux t-t d'llnc grand* propreu*. Sa nourriturc c'oosisfail en viande. n.„ r~ DEM. ST. 383.0r.si:r.v,vTio.NssiR i.f.s habitudes waturei.les de i.'Uvstihs dorsata, 011 Ebrc-Epic de l'Amerique septentrion; ie ; par M. S. Cozzkns. [Ann. of die Lye. of Nat. Hist, of New- I or/. , torn. , !i° M. Cozzcns decrit cet animal avec detail, mais s:tns njouter rien d'iinportant a ce que Ton sait deja sur ses formes ext<- rieures. II lui trouve assez gratuitement de 1'analogie avec le Bra- dype, ou pnresseux de l'Amerique roeridionale, et. il parait fonder speeialement cette analogie sur la lenleur du motive- men t commune a ces deux animaux. II dit que 1'Urson [Eystrix dorsata) se sert de sa queue pour se dcf'eiidre , qu'il frappe avec elle les ennemis qui Papprocbent de trop pres, et que les pf- quans qui s'en detachent, une fois introduits dans le corps de ceux-ci, penetrent d'eux-memes dans les chairs, a cause dfes petites pointes dirigees en arriere qui les garnissent dans lenr longueur. La voix de cet animal est faible et plaintive. Sa nour- riture ordinaire se compose des feuilles et de Pecorce du Pinus canadensis ( Hemlock) et du Tilia glabra ( Basswood . II aime aussi les pommes douces, le ble , etc., qu'i! mange en les tcii.n t dans ses grilles des pates de devant et etant assis. Les Indiens trouvent sa chair delicieuse; ils le saisissent faciiement Iorsqu'il est a terre, parce qu'il ne peut fuir, et qu'il se borne a herisser ses piqnans. lis emploient ces memes piquans, apres les avoir teints de diverses couleurs, pour orner different es parties de leur vttement, telles que leurs brodequins et burs ceintures. DEM.. ST. 38.'|. Dissertation sur les Elephans qui out habite, dans les temps primitifs, les contrees du nord et les climats froids ■ avec une description et 1 fig. de la teted'eJephant trouvee en i8ao aupres de Ileukelum; par M. Van Ma&um, avec 2 pi. ( NatuurAundige Vefhandl.van de Maatschapp. derWetensch- te Haarlem. Vol. i3, p. 255.) A pres avoir rapprle l'opinion de Button sur les elephans dont on trouve les restes en Siberie, M. Van Marura j>asse a eeliede M. Cuyier qui, le premier, a fait voir que les restes d Vie) bans qu'on deconvrc dans les pays dtilS'ord.appaiti'jnnenta des espe- Zoologie. 445 ces diffcrentes de cellos des e'lephans d'Asie et d'Afrique. C est ce que prouvent atissi ie's restes fossiles qu'on a decouverts dans les P.iys-Bas, et principalcment la tete que la rupture d'une digue aupres de Heukelum mil a decouvert eu 18^0, et que M. Van Marum a acquise pour le cabinet d'histoire naturellede Harlem , dont il est le secretaire. La partie anterieure, contenant les al- veoles des dents, a heunusoment ete conscrvce en son entier, ce qui a mis M. Van Marum a meme tie comparer celte icle a celle d'un elephant d'Asie et d'un elephant d'A Clique. Elle res- semble pourtant pins a celle dcl'elephant asiatique qua I'autre. Llle a exidemment appartenu a nn individti parvenu au termte de sa eroissanee, puisqu'il avait deja les deuxiemes dents ni'i- chelieres. La difference d'age explique pourquoi les alveoles dan. cette tete sont plus grandes que Hans les deux tetes figurees par 31. Cuvier sur la 3e. pi. de ses Recherch. sur lei ossein, fossil, dc Velephant; celles-ci ayant encore les iies. dents miichelieres out appartenu a des individns encore croissans. M. Van Marum Motive tres-probable que tons les elcplians dont on a decouvert les restes dans les Pays Bas out appartenu a la meme e'spece. L'aii- teur en fait le recensement : dans des fouilles faites en i8a3"au- pres dn village de Smeermaas, entre Maestricht et Bois-le-Duc , on trouva une quantite de debris de cette espece d'elephant , savoir, une maclioire iriferieure bien conservee, avec les dents maclielieres qui y etaient encore attachees; 4 dents recourbeos , 7 dents maclielieres, avec 2 fragmens des memes dents ; une omoplale et un fragment d'omoplate , 2 os de jambes, 2 cotes , quelques vertebres , etc. Tons ces debris reposaieVt sur deux couches dilferentes de gravier, separees par une couche d'argile jaunc. En dehors de la vallee 011 etaient remits lous ces res- tes, et au uord du village de Smeermaas, on a encore trouve" dans le gravier , a diverses profondeurs , beauconp de fragmens de dents d'elephant, ainsi que 3 vertebres. Au Kaberg, aupres 1 la montagne St.-Pierre, on a deterre:6galement des fragmen dents d'elephant dans un sol caillouteux, a environ i/(m.de pro- fondeur. Le meme lien donna les os d'un grand animal dont les ( ornes etaient situeos a 20 metres de la. Lorsqu'on pense que le sol des Pays -Bas a etc encore ties-pen fouille, SUTtOUt a ttc grandes profondeurs , il est permis de presumer qn'il reeele one quantite considerable dc debris de ('elephant prim it if dece pni On sail que ces debris nr SOirl pas mollis ( oiui.iuns en Angle- 446 Zoologie. terre , en Siberie et ailleurs. M. A an Marum fi.it a ce sujct !cs ob- servations suivantes: Les debris d elephans giscal partout dans des couches de sable , gravier et argile ; couches provenues evi- demment de depots , et dont le gravier anuonce que les nsatiercs en out etc apportees par l'ean courante. Les couches r.-n fer- ment des coquillages; et comme en qaelqoes endroits elles gi- sent a des hauteurs considerables, il a fallu que 1'eau de mer montat assez haut pour quelle;, piissent y naitre. L'inoudation a du s'etendre fort loin, du inoins a-t elle . 23;, ii^. y, au lieu de £i- .... ,,-. lisuz Escall"i FIN DU CINQUIEME VOLUME. PARIS. — IMPRIMERIE DE FAIN, RUE RACINE, N". 4 , PLACE Ot I. OOEON. -. "' ■■■-, 1 i 1 1 ?NJ